SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE BULLETIN SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 23 AVRIL 1854 ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 17 AOUT 1875 TOME CINQUANTE ET UNIEME (Quatrième série. — Toug IV) PARIS AU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ RUE DE GRENELLE, S4 1901 ADDITIONS ET CHANGEMENTS A LA LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1903 Membres nouveaux en 1903. BLANDENIER (ARISTE-ERNEST), professeur au collège de Ras-el-tin à Alexandrie (Egypte), boîte postale, n° 534. DAUPHINÉ (ANDRÉ), attaché au laboratoire de botanique de la Sor- bonne, rue Victor-Cousin, 1, Paris, Ve. DURAND (THÉOPHILE), directeur du Jardin botanique de l'État, à Bru- xelles. FRIEDEL (JEAN), docteur és sciences, rue Michelet, 9, à Paris, VIe, LAUBY (ANTOINE), licencié és sciences, préparateur à l'Université, rue Dallet, 9, Clermont-Ferrand. i MAGNE (GEORGES), boulevard Saint-Germain, 207, Paris, VII". MALGA (l'abbé AxpnES), Tenencia de Gallechs, par Parets del Valles, Barcelone (Espagne). PETIT (Louis), docteur ès sciences, rue d'Elbeuf, 37 bis, Rouen. PEYTEL (PIERRE), ingénieur agronome, rue Cujas, 8, Paris, V°. SAINT-YVES, commandant l’arrondissement d'artillerie de terre, à Rochefort (Charente-Inférieure). SEGRÉ (abbé), curé de Maray, par Mennetou-sur-Cher (Loir-et-Cher). THÉZÉE (D'), professeur d'histoire naturelle à l'École de médecine et de pharmacie d'Angers, rue de Paris, 70, Angers. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Admis comme membre honoraire. TONI (pr). directeur du Jardin botanique et professeur à l'Uni- versité de Modène (Italie). Admis comme membre à vie. SAINTOT (M. l'abbé), curé à Neuvelle-lès-Voisey (Haute- Marne). A E Membres décédés en 1903. BALTIÉ. BESCHERELLE. Coincy (de). ` Duvar (Clotaire); GAILLARD. GÉNEAU DE LAMARLIERE. - SOCIETE BOTANIQUE DE FRANCE SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. PRÉSIDENCE DE M. R. ZEILLER. M. Zeiller, en prenant place au fauteuil, prononce l'allo- cution suivante : Messieurs, Je suis à la fois confus, et très reconnaissant à nos confrères de la Société botanique, du grand honneur qu'ils m'ont fait en m'appelant, pour la seconde fois, à occuper le fauteuil de la prési- dence. D'autres me semblaient, à tous les points de vue, beaucoup plus désignés, particuliérement en celte année 1904, ou notre Société, atteignant un demi-siécle d'existence, va célébrer sen cinquantenaire, et je ne puis que regretter que nos doyens se soient récusés, et que pour la plupart d'entre eux ce soil des raisons de santé qui aient dicté leur refus. Mais peut-être l'élec- tion d'un paléobotaniste comme président a-t-elle un sens sym- bolique et, en méme temps qu'elle évoque la mémoire de l'illustre président de 1854, Adolphe Brongniart, signifie-t-elle que les membres de notre Société ont voulu, dans cette année de commé- moration, rappeler aussi le souvenir des plus anciens áges du monde végétal et associer au présent le passé le plus reculé. A l'ouverture même de cette première séance du 24 mai 1854, -Adolphe Brongniart avait, comme M. Bureau le rappelait il y a deux ans en pareille circonstance, tracé le programme admirable- 8 SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. ment complet des travaux de la Société, sans oublier aucune des branches de notre science; depuis lors, suivant la loi générale de l’évolution, un certain nombre d’entre elles se sont de plus en plus développées; et peut-étre, á cette aurore d'un nouveau demi- siècle, devons-nous nous demander si la Société a suffisamment suivi cette évolution, si ses organes ont montré assez de plasticité, et si nos travaux et nos publications se maintiennent toujours au rang où nous devons tenir à honneur de désirer les voir. ll y a lá un sujet de réflexions que je me permets de recom- mander á tous nos confréres et qui, d'ailleurs, ne laisse pas, je crois, de préoccuper depuis quelque temps déjà un certain nombre d'entre eux. M. Bonnier avait déjà touché la question il y a un an, tout en se défendant de vouloir profiter de son passage à la présidence pour en réclamer la solution. Je ne voudrais pas être moins prudent que lui, mais peut-être, au moment où nous allons franchir une date importante de notre existence. convient-il de faire une sorte d'examen de conscience et de rechercher s’il ne serait pas utile à la vitalité et au développement de notre Société de procéder à quelques innovations, en ce qui regarde notamment la publication de notre Bulletin. Je sais trop combien notre excel- lent et cher Secrétaire général est soucieux des intérêts de la Société pour ne pas être d'avance certain de son concours dans l'étude qui me semble s'imposer, et c'est pourquoi je n'hésite pas à appeler dés maintenant sur elle l'attention de la Société et de son Conseil d'administration, souhaitant qu'en 1954 nos succes- seurs puissent célébrer à leur tour cinquante nouvelles années de prospérité scientifique. | Cette allocution est accueillie par des applaudissements unanimes. . M. le Secrétaire de la séance du 48: adoptée. général donne lecture du procés-verbal décembre dernier, dont la rédaction est M. le Président fait part à la Société d ses membres, M. Clotaire Duval, tainebleau pendant les dernières v tième année de son âge. : e la perte d’un de décédé subitement à Fon- acances, dans la cinquan- SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. 9 M. Duval était entré dans la Société en 1883, il était à cetle époque chef du laboratoire des graines au Muséum, où il succéda quelques an- nées plus tard à M. Verlot comme chef de l'École de botanique; puis il sortit de cet établissement et fut nommé jardinier en chef du labora- toire de biologie végétale de Fontainebleau. Dans ces dernières année il s'était établi marchand grainier, rue de Viarmes, à Paris. Nommé vice- secrétaire de la Société en 1884, et secrétaire en 1888, il a fait quelques communications insérées au Bulletin (1); on lui doit un Guide pratique des herborisations (2), dont il se proposait de publier une seconde édition. Enfin il laisse à l’état manuscrit un Traité des graines, ren- fermant de nombreuses observations inédites et qui trouvera probable- ment un éditeur. Il était chevalier du Mérite agricole, membre de plusieurs Sociétés savantes et secrétaire général honoraire de la Société d'Horticulture de Melun et Fontainebleau. Le regretté défunt comptait de nombreux amis dans notre Société. M. G. Camus donne lecture du procès-verbal suivant : PROCES-VERBAL DE VÉRIFICATION DES COMPTES DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE, PAR LA COMMISSION DE COMPTABILITÉ, POUR LES ANNÉES COMPTABLES 1901 ET 1902. La Commission de comptabilité a vérifié, dans tous leurs détails, les comptes présentés par M. Delacour, trésorier de la Société, pour les an- nées comptables 1901 et 1902, et en a reconnu la compléte régularité. Elle propose, en conséquence, à la Société de les déclarer approuvés et de reconnaitre l'actif et consciencieux dévouement de M. Delacour en ‘Jui votant d'unanimes remerciements. Paris, le 8 janvier 1904. Les Membres de la Commission, — Le Rapporteur, Ep. BonNET, EnM. MOUILLEFARINE, E.-G. Camus, Le Président, R. ZEILLER. (1) Voy. notamment dans le Bulletin : t. XXXV (1888), Une herborisation à Saint-Lubin, Seine-et-Oise (en collaboration avec M. G. Camus); t. XLII (1895), l'Anemone ranunculoides à Fontainebleau ; t. XLIII (1896), Introduc- tion du Platame en France, etc. (2) Guide pratique pour les herborisations et la confection générale des herbiers, par Clotaire Duval; avec la collaboration, pour les plantes erypto- games, de MM. Ch. Flahault, abbé Hue, Fernand Camus, Paul Hariot, abbé Hy et une lettre-introduction de M. le D" Bornet. (Voy. l'analyse dans la Revue bibliographique de cc Bulletin, t. XLI (1894), p. 232. E 10 -SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. Les propositions formulées à la fin de ce procès-verbal sont mises aux voix et adoptées à l’unanimité. M. Gagnepain, vice-secrétaire, résume la communication suivante : CONTRIBUTIONS A LA FLORE BATOLOGIQUE DU PLATEAU CENTRAL DE LA FRANCE, par M. H. SUDRE. Le Prodrome de la Flore du Plateau central de Lamotte mentionne cent vingt-six espèces de Rubus. Étant donnée la grande diversité des terrains de cette région, l'existence d’un nombre relativement grand de formes de Ronces n’a rien d'invraisemblable. Toutefois, bien que tous les Rubus du Prodrome aient été acceptés par un de nos collègues, qui les a enregistrés dans une publication récente (1), la présence de certaines espéces, en particulier de quelques formes de P.-J. Müller spéciales à l'Alsace ou à la France septentrionale, telles que R. dellæfolius, cuspidatus, pubi- caulis, obsectifolius, longicuspis, subcanus, amictus, seplorum, stereacanthus, flaccidus, etc..., parait des plus douteuses. D'autre part, on doit s'attendre à rencontrer sur un terrain de nature très particuliére, des formes propres à cette région, ainsi que cela arrive pour les Vosges, l'ouest de la France, les Pyrénées, ete... En 1901 et 1903, j'ai visité une partie du Plateau central dans le but d'en étudier la flore batologique. J'ai exploré les environs du Mont-Dore, de la Bourboule et la vallée de la Dore, d'Arlanc à Ambert (Puy-de-Dóme); les environs de Bort (Corréze), et les vallées de la Jordanne, de la Cére et de l'Allagnon (Cantal). 11 m'a été impossible de rencontrer un certain d'aprés le Prodrome, ne seraient pas rare Jai visitées; en revanche de quelques espéces de été signalées. Les notes mes recherches. nombre d'espéces qui, s dans les stations que J'ai constaté l'existence, dans ces régions, premier ordre qui n'y avaient pas encore qui suivent sont le résumé du résultat de (1) Analyse descriptive des Rubus du Plateau central de la France par le Frére Héribaud-Joseph. Clermont-Ferrand, 1891. : SUDRE. — FLORE BATOLOGIQUE DU PLATEAU CENTRAL. 11 Section I. — SUBERECTI P.-J. Múl. (1). Rubus plicatus W. N. — N'est pas rare sur le Plateau central. Puy-de-Dôme : Mont-Dore, vallée de la Dore, à Arlanc, etc.; Cantal : Vallée de la Jordanne, à Cirgues ; Ytrac. Dans cette der- nière localité on trouve une forme à étamines longues qui corres- pond à peu près au R. biformis N. Boul. R. nitidus W. N. — J'ai rencontré dans les bois de Mons, près d'Arlanc, une forme très voisine de mon R. oblongifrons (Bat. eur. n° 1, 1903, et Notes p. 2). R. sulcatus Vest. (R. fastigiatus Gen., W. N., pp.) — Cantal : Environs d'Ytrac; Corrèze : bois, prés des Orgues de Dort. Sect. H. — SIEVATICI P.-J. Múl. a. Grati Sud. R. brachythyrsus Sud. Rub. Pyr., page 43. — J'ai récolté à Bort, vallée de la Dordogne (Corrèze), des spécimens très rap- prochés de la plante des Pyrénées, mais en différant par certains caractères notables : denticulation des feuilles plus irrégulière; foliole caulinaire terminale moins étroite, élargie et émarginée à la base; inflorescence très armée, plus manifestement glandu- ` leuse, à pédoncules munis de bractées très développées, souvent foliacées jusqu'au sommet de l'axe; pétales roses, plus larges, ovales. Feuilles ayant une tendance à devenir grises-discolores en "dessous. En attendant que la découverte de quelque forme de transition permette de la réunir au type comme simple variété, je la désigne sous le nom de R. brachythyrsoides. b. Euvirescentes Gen. R. macrophyllus W. N. — Parait trés rare dans le Plateau central. Je ne l'ai observé qu'à Ytrac, route de Sansac, dans les bois (Cantal). (1) L'ordre suivi est celui du tableau synoptique des Rubus européens, tel que je l'ai établi dans le Novus Conspectus Flore Europe de M. M. Gandoger, en cours de publication. 12 SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. Rubus amphichlorus P.-J. Mül. var. basallicarum Nob. — Différe du type vosgien par ses feuilles moins velues, presque g gla- brescentes en dessous, à foliole terminale plus étroite et plus obovée; par son inflorescence petite, feuillée, à aiguillons moins forts, à axe moins hérissé, muni de glandes beaucoup plus rares. Corrèze : Bort, vallée de la Dordogne, en amont de la ville. c. Discoloroides Gen. R. albiflorus Doul. et Luc. — Je l'ai vu en grande abondance dans la vallée de la Dore, aux environs d'Ambert et d'Arlanc (Puy-de-Dóme), et à pots cmcLbdteat (Ardéche). Semble bien indépendant du R. macrophyllus W. N. X R. EXCAVATICAULIS Sud., R. albiflorus X Lloydianus. — Puy-de-Dôme : Arlanc, le long du chemin qui conduit aux Chassaignes-Hautes. — Diffère du R. albiflorus par ses turions canaliculés, moins velus; ses feuilles nettement discolores, plus grossièrement dentées, à folioles courtement pétiolulées; son inflorescence munie de larges bractées. ll s'éloigne du R. Lloy- dianus Gen. par ses aiguillons égaux, ses turions vigoureux, pubescents, ses feuilles moins tomenteuses en dessous, à folioles plus amples. Il est entièrement stérile et dépourvu de glandes Stipitées. Rappelle certaines formes du groupe R. thyrsoideus Wimm. : X R. LATIORIERONS Sud., R. albiflorus X drepanophorus (e gr. R. rosacei). — Puy-de-Dôme : Arlanc, prés de Mons. — Turion anguleux et velu comme chez le R. albiflorus B. et L., mais á aiguillons faibles, fins, un peu inégaux et à quelques ç glandes pédi- cellées. Feuilles 3-5-nées, grises en dessous, à foliole terminale très ample, küborbieniaire ou largement ovale, émarginée, acu- minée. Rameau anguleux, trés velu, à aiguillons fins, páles, dé- clinés, à quelques glandes trés inégales; feuilles supérieures grises en dessous. Inflorescence courte, interrompue, feuillée, arrondie au sommet, hérissée, glanduleuse, à aiguillons fins, pàles, déclinés ou falqués; pédicelles fins, fasciculés; calice to- menteux, à glandes trés rares, à lobes finement appendiculés, étalés ou imparfaitement réfléchis; pétales roses; étamines blan- ches, plus courtes que les styles verdâtres. Très peu fertile. | Rappelle à première vuele R. albiflorus par son feuillage ample SUDRE. — FLORE BATOLOGIQUE DU PLATEAU CENTRAL. 13 et un peu discolore; mais la présence d'assez nombreuses glandes sur l'inflorescence, la coloration rose de la fleur et la stérilité presque complète de la plante montrent l'influence du R. drepa- nophorus dont il est question plus loin, et qui abonde dans le voisinage de l'hybride. R. alterniflorus P.-J. Mül. (sensu amplo.). R. oreigenus Nob. — Robuste. Turion anguleux, à faces planes ou un peu excavées, à aiguillons égaux, fins, un peu déclinés, à poils assez abondants, à glandes sessiles. Feuilles 5-nées, amples, glabrescentes en dessus, grises el pubescentes en dessous, à dents médiocres, inégales, la plupart simples; foliole terminale ovale ou plus généralement obovale, émarginée, brusquement acuminee, à pétiolule égalant la moitié de sa hauteur, muni d'aiguillons fal- qués; folioles inférieures pétiolulées. Rameau anguleux, velu, un peu glanduleux, à aiguillons épars, déclinés; feuilles grandes, grises-Lomenteuses en dessous, finement dentées, à foliole termi- nale obovale, émarginée, cuspidée. Inflorescence feuillée et inter- rompue à la base, poilue, un peu ylanduleuse, à aiguillons fins, droits ou déclinés; pédoncules étalés, multiflores; pédicelles courts; calice tomenteux, peu poilu, à glandes nulles ou rares et sessiles, non aculéolé, réfléchi. Pétales rosés, ovales; étamines blanches, dépassant longuement les styles verdálres; carpelles un peu velus; pollen pur aux trois quarts. Plante trés fertile, — Puy-de-Dóme : Arlanc, ruisseau de Mons, sur le gneiss. Forme remarquable, dont je n'ai vu qu'un seul buisson. Se rapproche du A. Clavaudi N. Boul., mais en différe par ses aiguillons plus fins, sa denticulation moins irrégulière, son inflo- rescence plus dense, plus glanduleuse, ses fleurs páles et son pollen plus parfait. R. obvallatus Boul. et Gill; R. albiflorus X aculidens N. Boul.; R. coarctatus Ass. rub. pp., non P.-J. Mül. — Ne parait pas rare dans le Cantal. Je Vai récolté à Aurillac, route de Vic, à Yolet, près de Maynac, à Polminhac, à la station d'Ytrac, etc... Comme la plante est trés fertile et que les R. albiflorus et acutidens manquent totalement dans les localités citées, on me saurait admettre l'interprétation proposée par M. N. Boulay (ap. Rouy et Cam. Fl. Fr., t. VI). Elle a produit plusieurs hybrides, parmi lesquels les suivants : Pd 14 SÉANCE DU 3 JANVIER 1904. x. RUBUS CANTALICUS Nob.; R. obvallatus X Gilloti. — Difière du R. obvallatus par ses feuilles nettement discolores, par sa foliole caulinaire terminale ovale, échancrée, par ses pétales plus larges, d'un beau rose et non blancs. Il s'éloigne beaucoup du R. Gilloti N. Boul. par ses aiguillons un peu inégaux, plus courts, el par la présence de quelques glandes sur le turion, le rameau et Pinflorescence. Tout à fait stérile. — Cantal : Yolet, route de Polminhac. X R. LAXIPILUS Nob. — R. obvallatus X Lloydianus. — Plante ressemblant beaucoup au R. obvallatus par la forme de ses folioles, mais en différant par ses aiguillons raméaux plus cour- bés, géniculés ; par son inflorescence trés láche, vaste, multiflore, très poilue-hérissée, trés aculéolée, particulièrement sur les pédi- celles, qui portent de nombreux aiguillons jaunes, falciformes. La plante est nettement discolore, a des fleurs blanches et d'assez nombreuses glandes sur l'inflorescence. Elle est tout à fait stérile. Cantal : Vic-sur-Cére, le long d'un petit chemin conduisant au pas de la Cére, rive droite de la riviére. : R. callimorphus Nob. — Trés robuste. Turion glauque, angu- leux, canaliculé, pubescent, à aiguillons à peu près égaux, courts, peu comprimés, à glandes nulles; stipules fines, à quelques glandes sessiles; pétiole à aiguillons petits, falqués. Feuilles grandes, 5-nées, glabres en dessus, grises et trés peu poilues en dessous, à dents médiocres, peu profondes; foliole terminale à pétiolule égalant le tiers de sa hauteur, largement ovale, échancree, brus-. quement acuminée ; les inférieures pétiolulées. Rameau anguleux, pubescent, non glanduleux, à aiguillons courts, falqués ; feuilles 3-nées, grises en dessous, à foliole terminale obovale, acuminée. Inflorescence peu feuillée, courtement poilue, non glanduleuse, presque inerme, à pédoncüles courts, étalés-ascendants; calice tomenteux, poilu, refléchi; pétales ovales, d'un beau rose; éta- mines rosés, dépassant peu les styles roses à la base. Plante fertile. Cantal : Route d'Ytrac á Sansac, haies, à 500 mètres du premier village. Très belle plante, à fleurs d’abord vivement colorées, puis pâlissant après l'anthése. A le port et l'aspect du R. clathrophilus SUDRE. — FLORE BATOLOGIQUE DU PLATEAU CENTRAL. 15 Gen., mais n'appartient pas à la même section à cause de son calice réfléchi. Ses turions canaliculés et presque glabrescents la rapprochent du groupe du R. rhamnifolius W. N., mais elle s'éloigne beaucoup des formes jusqu'ici connues de cette espéce allemande. R. gymnothyrsus Sud. Rub. hb. Bor.; R. gymnostachys Gen. pr. p. — J'ai récolté à Bort (Corrèze) des spécimens peu différents de la plante du Couboureau (Maine-et-Loire). Sect. III. —.DISCOLORES P.-J. Mül. a. Gypsocaulon P.-J. Mül. R. ulmifolius Schott. — Manque sur de grands espaces, en particulier du côté d'Aurillac, de Murat, de la vallée d'Am- bert, etc..., où on ne le rencontre que trés rarement. R. Winteri P.-J. Múl. — Parait assez répandu: Corréze : Bort; Puy-de-Dóme : AC. dans la vallée de la Dore, à Arlanc, Ambert, etc... C'est le R. longicuspidatus var. discolor des Rubi Gallici. R. propinquus P.-J. Mül. — C'est une des formes dominantes de celte région : il est trés abondant du cóté d'Aurillac, dans la vallée de la Cére, à Murat (Cantal) et dans toute la vallée de la Dore (Puy-de-Dôme). On le trouve en société avec le R. Gilloti N. Boul., dont il différe par ses turions glauques, ses aiguillons moins forts, ses fleurs plus páles, à pétales moins larges, etc... Plante mon hybride ! (1). ' X R. PILETODERMIS Sud.; R. propinquus X vestitus (leucan- themus). — Je ne reviendrai pas sur cette forme, que j'ai distri- buée et décrite dans mon Batotheca europea, fasc. 1, n° 18, Notes, p..7.(1903). Je l'ai récoltée à Aurillac, route de Vic, prés de Veiraguet. X R. susrosizis Sud.; R. Winteri X Lloydianus. — Plante ressemblant beaucoup au R. Winteri, mais plus discolore; folioles courtement pétiolulées, à dents plus larges, moins aiguës; inflo- . (4) Serait, d’après M. l'abbé N. Boulay, un R. ulmifolius X thyrsoideus. | 46 SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. rescence plus láche, plus multiflore; aiguillons plus courbés; pollen trés imparfait; forme stérile. Puy-de-Dôme : Arlanc, chemin qui conduit aux Chassaignes- Hautes. b. Hedycarpi Fock. (pr. spec. collect.). Rubus bifrons Vest. — Rare. Puy-de-Dôme : bois, prés d’ Ar- lanc. Corrèze : Bort. Je l'ai rencontré dans l’ Ardèche, près de La- bastide-Saint-Lau rent, à l’altitude de 1200 mètres. R. Gilloti N. Boul. — Très commun partout : Cantal, Puy- de-Dôme, Corrèze, Dordogne, etc... Espèce de premier ordre. X R. coruscus Sud. Rub. hb. Bor., p. 45; R. Gilloti X Lloy- dianus. Cantal : Vic, près du pas de la Cère. — A les grands aiguillons du R. Gilloti, mais les folioles moins larges, à dents plus grosses, l’inflorescence plus hérissée, etc... Stérile. X R. BORTENSIS Sud. ; R. Gilloli X vestitus. — Plante ressem- blant beaucoup au R. Gilloti N. Boul., mais à turion plus velu, à denticulation plus fine, à inflorescence plus hérissée, munie de quelques glandes pédicellées. a. roseiflorus. R. Gilloti X vestitus. — Corrèze : Bort, sur un mur. Fleurs roses. 5. pallidiflorus. R. Gilloti X vestitus (leucanthemus). — Cantal : Murat, route du cimetière. Fleurs presque blanches. R. geniculatus kalt. — Puy-de-Dóme : vallée de la Dore, à Arlanc, ruisseau de Mons, et à Ambert, bois dominant la Dore. Gette belle espéce n'avait pas encore été récoltée en France; tou- tefois, le R. cerasifolius Mil. et Lef. en différe peu. KR. pubescens Wh. — Le type de cette espèce est peut-être spécial à l'Allemagne. J'ai récolté aux environs d'Aurillac, à Ytrac, à Yolet et ailleurs, dans le Cantal, une forme commune dans le Tarn et que j'ai appelée R, evagatus (Batoth. eur., n° 93). X R. LATIENTATOS Nob. ; R. evagatus X Lloydianus. — Plus gréle que le R. evagatus; feuilles grossièrement dentées, un peu comme chez le R. tomentosus; inflorescence hérissée, multiflore, SUDRE. — FLORE BATOLOGIQUE DU PLATEAU CENTRAL. 17 munie de larges bractées; fleurs presque blanches, à étamines égalant les styles. Les aiguillons égaux, le turion pubescent, ne permettent pas de le confondre avec le R. Lloydianus Gen. Stérile. Cantal : Aurillac, route de Vic. R. robustus P.-J. Mül. R. macrostemon Focke. — Rare. Je n’en ai vu que quelques buissons, à Aurillac, route de Vic, et à Yolet (Cantal). X R. AURELIACENSIS Nob. ; R. robustus X Gilloti. — Diffère du R. robustus par ses turions plus velus, à faces planes, par ses aiguillons plus denses et plus forts, et ses pétales d'un rose assez vif. Du R. Gilloli, par ses feuilles moins acuminées, moins vive- ment dentées; ses pélales moins brusquement contractés à la base. Des deux, par son inflorescence muliiflore et sa stérilité compléte. Cantal : Aurillac, route de Vic, à 4 kilométres de la ville. X R. coLuus Sud. Rub. pyr., p. 123; R: robustus X Lloy- ` dianus. : - Canlal : Aurillac, aux carriéres de basalte du puy Courny. Stérile. c. Thyrsoidei, R. thyrsoideus Wimm. R. roseolus P.-J. Mül. — Cantal : Environs d'Ytrac. R. thyrsanthus Focke. — Cantal : bois, près d'Ytrac. R. constrictus Múl. et Lef. — Puy-de-Dôme : Bois, à Ambert. d. Subtomentosi. Ce groupe renferme des formes intermédiaires entre les groupes précédents et le R. lomentosus Borck. Ce sont peut-être des hy- brides fixés ? R. arduennensis Lib. — Le type de celte espèce n'a pas encore été reconnu en France. J'ai récolté à Ytrac (Cantal), près de la station du chemin de fer et le long de la route de Sansác, T. Zh (SÉANCES) 2 18 : SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. ainsi qu'à Ambert (Puy-de-Dôme) une forme qui ressemble beau- coup à cette espèce, mais qui en diffère par ses aiguillons beau- coup plus denses sur le rameau, par son inflorescence moins lâche, munie d'aiguillons forts et nombreux et de bractées larges comme chez le R. tomentosus. Ses pétales et ses étamines sont roses, ces dernières dépassant les styles verts. La plante fructifie partielle- ment comme le R. arduennensis. Ses fleurs constamment roses la distinguent de mon R. vicarius, qui appartient au même groupe. Comme elle est très abondante dans toute la montagne d'Anglés (Tarn), où je Pai découverte en 1895, je l'ai distinguée, dans mon herbier, sous le nom de R. anglesensis. Rubus collicolus Sud. — Corrèze : environs de Bort, où manque le R. tomentosus. Sect. IV. — APPENDICULATI Gen. a. Tomentosi. R. tomentosus Dorckh. — Assez rare. Je ne l'ai rencontré qu'à Arlanc (Puy-de-Dóme). Les terrains siliceux ne paraissent guére lui convenir; dans ces terrains il est presque toujours rem- placé par le suivant : R. Lloydianus Gen. — Cantal : Vic-sur-Cére et vallée de la Cére; Puy-de-Dóme : Arlanc, etc. Le R, tomentosus, lorsqu'il est pur, est nettement hétéracanthe. Sa place n'est done pas dans les R. discolores P.-J. Mül. X R. PERCONFERTUS Nob. R, Lloydianus X propinquus. — Diffère du R. Lloydianus par ses turions plus vigoureux, églan- duleux, à aiguillons presque égaux; par ses feuilles 5-nées, á folioles beaucoup plus grandes et plus larges, les inférieures pétiolulées; par son inflorescence moins hérissée, très dense et très multiflore et par ses pétales roses; il s'éloigne du R, pro- pinquus P.-J. Mül. par ses turions non glauques, glabres; ses dents plus larges et peu profondes, son inflorescence dense, ses pétales étroits et Ses étamines courtes, égalant á peu près les styles. Tout à fait stérile. Cantal : haie de clôture de la station d'Ytrac. SUDRE. — FLORE BATOLOGIQUE DU PLATEAU CENTRAL. 19 X R. BRACHYANCHUS Nob. — R. Lloydianus X Gilloti. — Rappelle le R. Lloydianus par ses turions canaliculés, ses folioles assez étroites, à dents larges, ses aiguillons courts, ses pétales étroits et ses étamines courtes, égalant à peu près les styles. Il en diffère par ses turions pubescents, églanduleux, à aiguillons presque égaux; par ses feuilles 5-nées, à tomentum maigre en dessous; par son inflorescence peu poilue, trés multiflore, ses pétales et ses étamines roses, coloration qui ne peut provenir que de l'influence du R. Gilloti. Différe de ce dernier par ses folioles moins larges, ses aiguillons courts, denses, falqués sur le rameau, ses pétales étroits, etc... Entièrement stérile. Cantal : Aurillac, route,de Vic, sur un mur, à Veiraguet. X R. SIMILIGENUS Sud. — Nom collectif sous lequel j'ai groupé (in herb. P.-J. Müller) les hybrides de la forme : R. Lloydia- nus X veslitus R- pychnostachys P.-J. Mül, bertricensis Wirtg., acidacanthos et chnoostachys Mül. et Wirtg., K hekii Ho- luby, etc... Cantal : Yolet, route de Polminhac, au 19° kilomètre. b. Vestiti Fock. 4 R. vestitus W. N. — Puy-de-Dôme : Vallée de la Vernière, prés la Bourboule. . R. leucanthemus P.-J. Mül. — Commun dans le Cantal, dans les vallées de la Jordanne, de la Cère, de l'Allagnon, etc., où le type parait manquer. Se rencontre aussi au Mont-Dore et à Bort (Corrèze). J'ai rencontré dans la vallée de la Cère une forme stérile qui ne m'a pas paru différer autrement du type. Hybride? X R. LEUCANTHEMOIDES Sud. — R. veslitus (leucanthemus) X albiflorus. — Plante ressemblant beaucoup au R. leucanthemus mais en différant par ses turions plus anguleus, sans glandes; par ses feuilles moins poilues, moins finement dentées, à folioles moins larges; par son inflorescence moins hérissée, à aiguillons plus fins, caractères dus à l'intervention du R. albiflorus B. et Luc., qui n'est pas rare dans le voisinage de l'hybride. Plante stérile, à fleurs blanches. ; 20 SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. Puy-de-Dóme : Ambert, le long de la route qui monte vers le Cros, au bas de la côte, avec le R. Gilloti. X RUBUS DISPARATUS P.-J. Múl. (pr. sp.). — R. vestitus (leucan- themus) X Lloydianus. — Cantal : Yolet, route de Vic, à 1 kilo- métre du village. Stérile. Le turion est trés velu comme chez le R. vestitus, mais la denticulation des feuilles rappelle le R. to- mentosus. . R. pilifer Sud. — Puy-de-Dóme : La Bourboule, vallée de la Verniére. R. acutidens Boul. et Gill. — Corrèze : Bort, bois, prés des Orgues. Cette plante est à rapprocher du R. conspicuus P.-J. Mül. et en est une forme à fleurs blanches. R. podophyllus P.-J. Múl. (sensu amplo.). R. basalticarum Nob. — Turion subarrondi, très poilu, à glandes rares, à aiguillons peu inégaux, presque coniques. Pétiole à aiguillons déclinés ou falqués. Feuilles 5-nées, minces, à quel- ques poils épars en dessus, les inférieures vertes, les autres grises- lomenteuses en dessous; dents irrégulières, peu profondes, assez longuement mucronées; foliole terminale à pétiolule: égalant la moitié de sa hauteur, largement ovale, enlière, brièvement acu- minée, les inférieures pétiolulées. Rameau obtusément anguleux, poilu, un peu glanduleux, à aiguillons inégaux, les grands com- primés, déclinés ou falqués. Feuilles 3-nées, les supérieures dis- colores; foliole terminale ovale ou rhomboïdale, entière, peu acuminée. Inflorescence feuillée à la base, hérissée, glanduleuse, à aiguillons forts, déclinés; pédoncules étalés-ascendants; calice poilu, glanduleux, aculéolé, réfléchi. Pétales étroitement ovales, roses; étamines blanches, dépassant les styles verdátres; carpelles glabres. Pollen pur aux cinq sixiémes. Plante trés fertile. Corréze : Environs de Bort, terrain basaltique. Plante différant du R. podophyllus P.-J. Mül. par ses folioles plus larges, non obovées, et sa denticulation plus irréguliére; ce dernier caractére la rapproche du R. Schlickumi Wirtg., dont elle différe par ses feuilles moins velues en dessous, son inflorescence plus hérissée, à pédoncules plus étalés, etc. Le R. fimbrifolius SUDRE. — FLORE BATOLOGIQUE DU PLATEAU CENTRAL. 91 Mül. et Wirtg. a des folioles plus étroites et beaucoup plus poilues en dessous. R. Schmidelyanus Sud., R. apricus? Schmid. in hb. Sudre, non Wimm. — Turion anguleux, à faces planes, très poilu, à glandes très rares, à aiguillons presque égaux, les grands com- primés; pétiole à aieuillons falqués, un peu glanduleux. Feuilles 5-nées, vertes el velues en dessous, assez grossièrement dentées; foliole terminale ovale, entière ou un peu émarginée, acuminee, à pétiolule égalant presque la moitié de sa hauteur, les inférieures pétiolulées. Rameau obtusément anguleux, trés velu, un peu glar- duleux, à aieuillons inégaux, les grands comprimés, falqués ; feuilles 3-nées, vertes en dessous, à foliole terminale rhombée. Inflorescence feuillée à la base, interrompue, hérissée, un peu glanduleuse, munie d'aiguillons forts, déclinés ou falqués; pédon- cules étalés-ascendants, la plupart 3-flores.; calice tomenteux, poilu, un peu glanduleux et aculéolé, à lobes élalés ou lâchement apprimés; pétales blanes ou rosules, étroits; élamines blanches, dépassant peu les slyles verdátres; carpelles un peu poilus. Fertile. Suisse : Canton de Fribourg, bois de Villarimboud -(Schmi- dely). J'ai récolté dans la vallée de la Jordanne, à Saint-Julien et à Mandailles, prés du cimetière, une plante voisine de l'espèce pré- cédente, mais à turion un peu plus hétéracanthe, à folioles plus larges et plus grossièrement dentées, à inflorescence un peu plus hérissée et plus feuillée. Je la rattache à la forme de Suisse comme var. arvernensis. | Le R. pilocarpus var. homeacanthus Schmid., N. Boul. ap. Rouy et C. Fl. Fr. VI, p. 92 pp. (non Gremli), diffère du R. Schmidelyanus par ses feuilles moins velues et ses fleurs d'un beau rose, à ótamines et styles colorés. Je l'appelle R. hir- sutulus. Il existe dans l'Orne des formes trés rápprochées de la plante de la chapelle Rambaud (Haute-Savoie). J'ai recu du Súd-Harz, sous le nom de R. lereliusculus (non Kalt ), une forme trés voisine du R. Schmidelyanus. 92 SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. c. Radule Fock. Rubus oreus Sud. Batot. europ., n° 33, et Notes p. 11. — Cantal : Commun dans les vallées de la Jordanne, de l'Allaenon, d'Albepierre, etc. X R. JORDANNINUS Nob. — R. oreus X vestitus (leucanthemus). — Différe du R. oreus, par ses turions moins scabres, à poils épars; par ses feuilles plus velues en dessous, à quelques poils en dessus; par son inflorescence lâche, fortement hérissée, à aiguillons forts. Du R. leucanthemus par ses turions canaliculés, glabrescents; ses folioles moins larges, plus grossièrement den- tées; ses rameaux plus hétéracanthes et plus glanduleux, et ses pétales moins larges, Plante stérile, à fleurs blanches. Cantal : Vallée de la Jordanne, entre Mandailles et Saint- Julien. R. insericatus P.-J. Mil. Microg. R. silvigenus Sud. Batot. eur., n° 36, Notes, p. 12. — Puy-de-Dóme-: Valices de la Dore et de la Dolore, à Arlane, Collanges, Dore-l'Église, Ambert, etc... Corréze : Bort; Ardéche : Labastide-Saint-Laurent. d. Rudes Sud. R. Schummelii Weihe, Microg., R. cyclophorus Sud. — Différe du R. Schummelii Wh. par ses turions moins scabres, peu glanduleux; ses folioles beaucoup plus larges, la terminale orbiculaire-cordiforme-cuspidée, longuement pétiolulée; ses ai- guillons trés forts sur les pétioles et sur les rameaux, el ses fleurs blanches ou faiblement rosulées. La forme de ses folioles et leur denticulation beaucoup plus fine l'éloignent du R. melanoxylon Mül. et Wirtg., qui appartient au méme groupe. Puy-de-Dóme : La Bourboule, vallée de la Verniére, prés de la cascade de ce nom, le long du chemin qui conduit à la cascade du Plat-à-Barbe. R. arvernensis Sud.; R. longipes Ass. rub. 654, non N. Boul. Ronc. vosg. — Forme que la glaucescence du turion et la denti- culation fine et superficielle des feuilles rapprochent du R. glau- SUDRE. — FLORE BATOLOGIQUE DU PLATEAU CENTRAL. 23 cellus Sud. Rub. Pyr. Toutefois : plante d'un vert plus sombre; aiguillons plus comprimés; feuilles la plupart 5-nées, à folioles plus étroites, elliptiques; inflorescence plus lâche, plus glandu- leuse, à glandes brunes comme chez le R. hirtus W. K., mais beaucoup plus courtes; carpelles velus. Puy-de-Dôme : AC. au Mont-Dore, bois du Capucin, Grande scierie. e. Hystrices Fock. R. doranus Sud.; R. longicuspis Gen. p.p. non Múl. — J'ai distribué et décrit cette plante (Bat. eur. n° 40 et Notes p. 13), qui est assez abondante au Mont-Dore et à la Bourboule; sa denti- culation trés fine rappelle celle du R. arvernensis. R. aceratispinus Sud. — Turion anguleux, à faces un. peu excavées, glabrescent, glanduleux, trés scabre, à aiguillons très inégaux, les grands comprimés, forts et acérés; pétiole à aiguil- lons forts, la plupart crochus. Feuilles 5-nées, irréguliérement et assez grossièrement dentées, la plupart grises-lomenteuses en dessous; foliole terminale à pétiolule égalant la moitié de sa hau- teur, largement ovale, échancrée, brusquement acuminée, les inférieures pétiolulées. Rameau anguleux, peu poilu, très scabre, à aiguillons très forts et très inégaux, les grands falciformes ; feuilles 3-nées, un peu discolores. Inflorescence feuillée, courte, láchement hérissée, à glandes longues, à aiguillons trés forts, abon- dants, pâles; pédoncules ascendants, pauciflores; calice poilu, glanduleux et aculéolé, réfléchi; pétales étroitement ovales, blancs; étamines blanches, dépassant les styles verdâtres ou un peu rosés; Jeunes carpelles velus. Fertile. Cantal : Cirgues-de-Jordanne, à Laumier; Puy-de-Dôme : Dore- l'Église, à Collanges. : Plante voisine du R. Kehleri W. N., mais à turions presque canaliculés, à feuilles discolores, à inflorescence de forme diffé- rente, elc... Se re- R. rotundellus Sud.; R. saxicolus Gen. non P.-J. Mül. connait aisément à ses turions glabres, un peu anguleux; à ses feuilles caulinaires la plupart 5-nées, vertes et glabrescentes en dessous, finement et superficiellement dentées, à foliole termi- 24 : SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. nale suborbiculaire, échancrée, aiguë; à son inflorescence courte, peu poilue, armée d'aiguillons nombreux et páles; à ses sépales aculéolés, lâchement relevés sur le fruit; ses fleurs sont blanches, à étamines dépassant les styles. Elle est assez commune au Mont- Dore, dans la vallée de la Verniére, et descend jusqu'à la Bour- boule (Puy-de-Dóme). Je l'ai récoltée aussi à Lascelle, dans la vallée de la Jordanne (Cantal). 11 existe dans les Basses-Pyrenees, aux Eaux-Bonnes, en Maine-et-Loire et en Angleterre, des formes très voisines qui peuvent être considérées comme des variétés du R. rotundellus, plante que l'on peut rapprocher du R. apricus Wimm. à cause de ses sépales relevés sur le fruit. Rubus horridiformis Mül. et Pierr. — Corrèze : Bort, “vallée de la Dordogne, R. rosaceus W. N. sbsp. R. drepanophorus Sud. — Turion anguleux, glabre, glanduleux, à aiguillons très inégaux, les grands peu comprimés; pétiole á aiguillons falqués; feuilles 3-9 nées, verles et un peu pubescentes en dessous, assez régulière- ment dentées; foliole terminale orbiculaire, en cœur, acuminée, à pétiole égalant la moitié de sa hauteur. Rameau anguleux, velu, glanduleux, à aiguillons très inégaux, páles, les grands falei- formes; feuilles 3-nées, vertes en dessous. Inflorescence inter- rompue et feuillée à la base, poilue, trés glanduleuse, à aiguil- lons trés nombreux et trés abondants, jaunátres, longs et falci- formes; pédoncules 3-flores, à pédicelles étalés, fins, égalant le pédoncule; calice virescent, poilu, un peu glanduleux, aculéolé, à lobes étroits, allongés, láchement relevés sur le fruit; pétales roses, étroits; étamines blanches, dépassant les styles verdátres. Fructification partielle. Puy-de-Dôme : Vallée de la Dor Mons et bords de la Dolore, dante. e, à Collanges; ruisseau de près d'Arlanc, où elle est abon- La forme des folioles terminales et les longs aiguillons de Pin- florescence la font reconnaitre aisément. s.o f. Glandulosi P.-J}. Mül. R. Schleicheri Microg, R. caliginosus Nob. — Turion un peu anguleux, peu poilu, à nombreuses glandes courles, à aiguil- SUDRE. — FLORE BATOLOGIQUE DU PLATEAU CENTRAL. 25 lons páles, les grands comprimés, droits. Feuilles d'un vert sombre en dessus, plus páles et un peu pubescentes en dessous, à dents inégales, peu profondes. Ordinairement 3-folioles, la terminale obovale ou elliptique-obovale, entière ou un peu émarginée, lon- guement acuminée, à pétiolule égalant le tiers de sa hauteur. Rameau obtus, pubescent, à glandes páles, à aiguillons épars, faibles, à feuilles vertes en dessous. Inflorescence peu feuillée, hérissée, très glanduleuse, à aiguillons rares et faibles; pédon- cules étalés-aséendants, multiflores; calice tomenteux, peu poilu, à glandes courtes, peu ou point aculéolé, etalé ou subréfléchi ; pétales étroits, blancs ou rosulés; étamines blanches, dépassant les styles verdátres; jeunes carpelles un peu poilus. Trés fertile. Puy-de-Dôme : Vallée de la Dore, à Dore-l'Église, à Collanges, à Arlanc, à Ambert, etc. Différe du type R. Schleicheri Whe par ses turions anguleux, olabrescents, à aiguillons moins inégaux et moins courbés, par son rameau et son inflorescence presque dépourvus d'aiguillons et par ses sépales presque réfléchis. R. serpens Wh. sbsp. R. napophiloides Sud. — Turion pâle, très poilu, glanduleux, aciculé, à quelques aiguillons comprimés. Feuilles 3-5-nées, assez grossiérement dentées, vertes et pubes- centes en dessous; foliole terminale ovale, échancrée, acuminée. hameau velw, glanduleux-aciculé. Inflorescence dense, poilue- hérissée, pâle, très glanduleuse, à glandes dépassant peu le dia- mètre des pédoncules, à quelques aiguillons aciculaires. Calice aciculé, relevé; pétales étroits, blancs; étamines blanches, dé- passant les styles verdátres; carpelles glabres. — Puy-de-Dôme : Arlanc, bois des bords de la Dolore; Corrèze : Bort, vallée de la Dordogne. Elle n’est pas rare dans le Tarn. Je la possède du Jura vaudois sous le nom de R. Bellardii X inseri- catus Schmid. — R. hirtus f* villosa ej. Catal., p. 207 p.p. M. le Dr Focke m'a adressé à peu prés la méme plante de Hanovre sous le nom de R. terelicaulis, mais elle s'éloigne beaucoup du type de P.-J. Müller et me paraît appartenir plutôt au R. serpens. L’ Herbarium europæum (1) de M. Baenitz renferme sous les noms (1) La plupart des Rubus de cette collection qui sont rattachés aux espèces de Müller et de Lefèvre n’ont rien de commun avec les types dont ils portent le nom. 26 SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. de R. hylonomus (non Múl. et Lef.), napophilus (non Mül.) et microdontus (non Múl. et Lef.) une plante du duché de Bade que je rattache au R. napophiloides. Rubus tereticaulis P.-J. Mil. — R. curtiglandulosus Sud. Rub. Pyr. — Puy-de-Dóme : Collanges, prés d'Arlanc. R. Bellardii Wh. — Commun au Mont-Dore et au Lioran. R. hirtus W. K. — Puy-de-Dôme : Mont-Dore. Section V. — TRIVIALES P.-J. Mül. R. cesius L. — Se rencontre à peu près partout et a produit beaucoup d'hybrides. Je ne citerai que ceux dont j'ai reconnu Porigine sur place. X R. CEREINUS Nob. — R. obvallatus X cesius. — Turion arrondi, glabre, non glauque, à aiguillons inégaux, à glandes nulles. Feuilles 5-nées, les supérieures un peu grises en dessous; foliole terminale suborbiculaire, en cœur, acuminée; les autres amples, se recouvrant par les bords. Rameau’ anguleux, glabres- cent, à glandes très courtes et très rares, à aiguillons faibles, inégaux ; feuilles 3-nées, grises et pubescentes en dessous, à foliole lerminale obovée. Inflorescence interrompue, un peu tomenteuse, láchement poilue, un peu glanduleuse, à quelques aiguillons fins, déclinés ou falqués; calice tomenteux, ni glanduleux ni aculéolé, réfléchi; pétales orbiculaires, blanes; étamines blanches, dépas- sant les styles verdâtres. Très peu fertile. . Cantal : Vallée de la Cère, de Polminhac à Vic, le long de la route nationale. Se rapproche des formes dérivées des R. cesius et robustus, mais a des folioles raméales plus obovales et l'inflo- rescence moins poilue et un pet glanduleuse. X R. CnarEAUI Nob. — R. “cesius X Gilloti. — Turion obtu- sément anguleux, trés pubescent, glaucescent, à quelques glandes rares, à aiguillons trés inégaux, les grands un peu comprimés; pétiole à aiguillons falqués, à quelques glandes éparses, à stipules larges. Feuilles 3-5 nées, les supérieures grises-pubescentes en dessous; foliole terminale à pétiolule égalant à peu prés la moitié de sa hauteur, ovale, émarginée, aigué ou un peu acuminée ; SUDRE. — FLORE BATOLOGIQUE DU PLATEAU CENTRAL. 27 dents médiocres, inégales. Rameau anguleux, pubescent, à glandes rares, à aiguillons inégaux, les grands comprimés, un peu fal- qués. Feuilles 3-nées, grises en dessous, à foliole terminale ovale ou un peu obovale, émarginée. Inflorescence courte, feuillée, peu poilue, un peu glanduleuse, à aiguillons déclinés; calice tomen- teux, un peu poilu, peu ou point glanduleux, parfois aculéolé, à lobes courts, étalés ou réfléchis. Pétales orbiculaires, roses; étamines blanches, dépassant les styles verdátres. Stérile. Cantal : Aurillac, route de Vic, haies, à la base du puy Courny. — Trouvé d'abord en Saône-et-Loire, à Bourg-le-Comte, par M. Château, instituteur dans cette commune. L'influence du R. Gilloti se manifeste dans la pubescence du turion, la longueur des aiguillons et la coloration rose-vif des pétales. Hétéracanthe comme le R. cæsius. J'ai récolté à Veiraguet, sur la route d'Aurillac à Vic, en société avec le R. Gilloti, une forme un peu différente, à aiguillons moins inégaux, à feuilles plus réguliérement ovales, à dents plus aigués, à fleurs blanches et à sépales + relevés sur le fruit, qui me parait être un R. Gilloli X cestus. X R. BREVIERE1 Sud.; R. cæsius X propinquus. — Plante voi- sine du R. macropetalus Mül. et Lef. (propinquus X cæsius Sud), mais beaucoup plus grêle, à turion subarrondi, à aiguillons moins forts, à feuilles vertes ou à peine grises en dessous, à folioles plus larges et plus courtement pétiolulées. L'inflorescence est très peu poilue, à peu près églanduleuse, faiblement armée; ses pétales sont orbiculaires, rosés; les étamines sont blanches et dépassent les styles verdátres; le calice est assez nettement réfléchi. Plante stérile ou peu fertile. Puy-de-Dôme : Dore-l’Église, au Montel, haies, avec les R. pro- pinquus et cæsius. Dédié à M. Brevière, conservateur des hypo- thèques à Ambert, qui a publié, dans les Rubi Gallici de MM. Bou- lay et Bouly de Lesdain, d'intéressantes formes de Rubus du Puy-de-Dòme. X R. centiFoRMIS K. Frid.; R. cæsius X robustus (macros- temon Focke). — Cantal : Aurillac, route de Vic, à 2 kil 500 de la ville; Ytrac, haie de clôture de la station du chemin de fer, 28 SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. X RUBUS OREIFORMIS Sud.; R. oreus X cesius. — J'ai décrit et distribué cette plante dans mon Batotheca europea, fascicule Í, n° 47, noles p. 15 (1903). Nest pas rare dans le Cantal : vallées de la Jordanne et d'Albepierre, près de Murat. M. Malinvaud donne lecture de la communication sul- vante : SUR LA PRÉSENCE DE L'ISOETES SETACEA Bosc EN PORTUGAL; par M. le D TRABUT. En faisant, en juillet dernier, une étude des Jsoetes de l'Herbier méditerranéen; à l'Institut botanique de Montpellier, je fus trés intrigué par un /soeles portugais portant la détermination Ísoeles velata A. Br. et récolté par M. Daveau, en 1884, publié dans ses Fic. 1. Sporange, ligule étroite ct allongée. — 2. Maerospore de 450 à 900 y, couverte de tubércules nombreux, petits, égaux. — Mierospore de 30 x, avec les bords saillants en forme d'ailes, ~ \ exsiccalas sous le n° 1886, indiqué par J. Henriques (Boletim Socie- dade Broteriana, 1895, vol. XII, p. 83) dans la province d'Alem- tejo à Beja, Almodorar, Ourique. Cet Jsoetes a bien l'aspect d'un I. velala de développement médiocre. Ce qui m'a surpris à pre- miére vue, ce sont des ponctuations brun-pourpre analogues à celles de l'T. adspersa A. Br., mais réparties seulement sur les bords de la gaine. L'examen plus complet de ces ponctuations brunes ROUY. — NOTE RECTIFICATIVE, 29 me permit de déterminer leur nature parasitaire, elles étaient incontestablement dues à la présence d'une Chytridince, des kystes verruqueux bien développés ne laissant aucun doute à cet égard. D'un autre côté, l'examen des macrospores permet de séparer immédiatement cette espèce du groupe trés variable de lZ. velata; des tubercules trés nombreux, trés petits, tous égaux, couvrent toutes les faces de la spore. Ce caractère joint à celui tiré de l'absence du voile, assigne à l'/soeles portugais une place dans PI. setacea Bosc. Il me parait assez difficile d'affirmer la complète identité avec l'Isoeles setacea de Grammont; j'avais d'abord pensé que les taches brunes dès gaines permettrarent de faire une variété picta analogue à IJ. adspersa, ne différant lui-même que fort peu de PI. velata. Mais la constatation de la nature parasitaire de ces taches brunes m'a empêché de recourir à celte dénomination. Il reste, pour différencier ces plantes, le port, qui est assez dissem- blable : Isoetes portugais conservé dans l'Herbier méditerranéen est plus gréle, le bulbe est plus petit, enfin, le caractère le plus important est tiré des macrospores, qui sont plus petites. Une étude complète de l'/soeles de la province d'Alemtejo per- mettrait sans doute d'établir une sous-espèce de l’. setacea ayant à peu près la même valeur que les nombreuses espèces secon- daires faites avec les formes très caractérisées de l7. velata, comme: I. adspersa A. Br., I. dubia Gennari, I. Perralderiana DR. Letex, I. legulensis Gennari, T. tenuissima Bor., etc. Je n'ai F constaté si les linéoles brunes des gaines des Jsoeles du groupe velata étaient aussi de nature parasitaire; dans les échantil- lons que j'ai examinés je n'ai pas trouvé les kystes caractéris- tiques. M. Rouy fait à la Société la communication suivante : NOTE RECTIFICATIVE; par M. G. ROUX. Dans une communication faite á la séance de la Société du 24 juillet 1903, par M. Malinvaud, sur les Evas, et publiée au n° 7 du Bulletin (p. 472-474), paru le 15 décembre, se trouvent relatées diverses inexactitudes qu'il convient de relever, car l'au- 30 SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. teur parait avoir négligé de se documenter aux sources, c'est-à- dire de voir les plantes dont il avait à parler et les diaenoses ou les figures qui en ont été données. Mais je vais me borner à rec- tifier les faits d'ordre purement matériel, ne voulant en aucune facon discuter des appréciations personnelles. |. — Evax pygmea Persoon (1807) est à classer dans la syno- nymie el non à conserver comme nom spécifique puisque, avant Persoon, Brotero (Fl. lusit., I, p. 363, 1 804) avait déjà établi un E. pygmea. Mais on sait que Linné a donné (Species, ed. 1, p- 927) de son Filago pygmea une diagnose tellementlarge qu'elle s'applique à tous les Evag à feuilles florales plus longues que les glomérules, et ce, en indiquant sa plante tant dans l'Europe australe qu'en Orient. Donc rien d'étonnant à ce que Brotero ait compris dans son Evax pygmea la plante à feuilles florales ob- tuses, qui est l’Evax pygmæa des auteurs francais, puis aussi, et méme plus particulièrement, les Evax carpetana Lge et asterisci- [lora Pers., plus communs en Portugal. Pour éviter toute confu- sion possible entre ces divers Evax pygmaa, les auteurs récents, du moins ceux au courant de la question, ont repris le nom de Evax umbellata Gærtn. (De fruct., IL, p. 393), qui a d'ailleurs aussi pour lui Pavantage de la priorité, puisqu'il date de 1794. M. Malinvaud, s'il avait cherché à se renseigner par lui-même, aurait trouvé cette indication dans Index kewensis de MM. Hoo- ker et Jackson (I, p. 938) et dans notre Flore de France (VIII, p. 168), ouvrages qu'il lui eàt été facile de consulter. | ll. — M. Malinvaud écrit : Y Evaz de Sèche-Bec a été succes- sivement nommé : « 1° Evaz carpelana Lange, Pug. IL, p. 119, ann. 1861 (quoad speciem) ; Lloyd et Fouc. Flore de l'ouest, 4° édit. (1886) ». — Cela est présenté de façon inexacte et matériellement erronée! Est-il besoin de dire que Lange, en 1861, ne connais- sait pas Evag de Sèche-Bec et qu'il n'a pas eu à s'en occuper dans son Pugillus ? Le premier nom qui, en réalité, a été donné á la plante fran- çaise que j'ai reconnue et nommée dans une étude d'ensemble sur le Filago pygmæa de Cavanilles, est celui de Evax Cavanil- lesii Rouy var. gallica (1884), en la distinguant par un qualifi- calif géographique (gallica) des autres variétés géographiques (castellana et carpetana). — On doit done rétablir correctement ROUY. — NOTE RECTIFICATIVE. 31 les choses et dire : Evax de Sèche-Bec a été successivement nommé : 4° Evax Cavanillesii Rouy var. gallica Rouy (1884) (1); X Evax carpelana Lloyd et Fouc. (1886), non Lange (1861); 3 Evax carpetana Lange var. gallica Coste (1903). — Ce qui est tout différent. IH. — Dans l'article en question, je vois inserit : « Evax car- petana Lange var. gallica Rouy in Coste Flore ili., Il, p. 327 (1903) ». Encore une imexactitude; jamais je n'ai rattaché la var. gallica de mon Evax Cavanillesii à Y Evax carpetana Lange, puisque j'ai admis, au eontraire, celui-ci au méme titre que les variétés. gallica et castellana comme variété du type spécifique E. Cavanillesii. Et je ne comprends pas bien par quel artifice de procédure je me vois ayant subordonné dans l'ouvrage de vulgari- sation de notre honorable confrére M. Coste une de mes variétés à l'autre, alors que je n'ai rien écrit dans ce sens?... A ce sujet, je crois devoir reproduire ici le passage consacré par Alph. de Candolle dans ses observations sur divers articles des Lois dela Nomenclature (p. 25) à propos del'art. 48 des Lois : « Le principe essentiel qui doit diriger dans toute citation de nom d'auteur est celui-ci : « Ne jamais faire dire à un auteur ce qu'il n'a pas dit; on pourrait méme ajouter ce qu'il n'a pas dit claire- ment (2). » « C'est une application du principe beaucoup plus général, de ne pas faire aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'il vous füt fait. Plusieurs naturalistes n'observent pas cette règle, tantôt par inattention et tantôt, ce qui est plus singulier, par un sentiment erroné de justice... » Je n'irai pas plus loin, car c'est évidemment dans le légitime désir de ne pas supprimer eomplétement, dans son ouvrage, mon (1) Ce nom a toujours prévalu puisque la plante de Sèche-Bee a été dis- tribuée sous le nom de E. Cavanillesii var. gallice, dans le Flora selecta de Magnier (n° 878, a. 1884), la Soc. Dauphinoise (n° 4915, 1885), la Société pour lélude de la flore franco-helvétique (n° 404, a. 1894), et peut-être encore dans d'autres exsiccatas. (2) Dès novembre 1876, dans sa lettre à Alfred Cogniaux, Alph, de Can- dolie disait déjà: « Le principe essentiel pour la solution des questions est celui-ci, sur lequel je pense que tout le monde est d'accord : « Ne jamais faire dire à un auteur ee qu'il wa pas dit. > (Bull. Soc. bot. Belg. XV, p. 482.) | 32 ‘SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. nom au sujet d'une plante que le premier j'avais reconnue el nommée que M. Coste m'a admis, tout à fait contrairement à ma manière de voir, comme auteur d'une variété qu'il a établie lui- méme. Et c'est à tort que M. Malinvaud écrit dans le Bulletin : « Cette dernière formule sera jugée sans doute la plus correcte » : en réalité, elle est tout à fait anormale ! IV. — M. Malinvaud dit aussi (Bull., p. 473) : « Dans la forme trouvée à Séche-Dec l'examen des folioles involucrales est d'un blanc hyalin ou argenté et non jaunátre comme dans le carpelana type. On a done créé pour la plante francaise une var. gallica... » Les botanistes qui s’imagineraient que ma var. gallica est carac- térisée seulement ainsi se tromperaient certainement. Aussi erois-je devoir publier ici à nouveau les courtes diagnoses des trois variétés de Evax Cavanillesii qui est le Filago pyymea Cavanilles cones, I, p. 23, ouvrage dont la table 36 se rapporte à la var. castellana. Var. castellana. — Veuilles florales oblongues, obtusiuscules- mucronées ou aigués, molles, rayonnantes, à peine du double plus longues que le capitule florifère de grandeur moyenne (10.20 mil- limétres de diamétre); calathides à écailles velues extérieurement, à acumen blanc-jaunâtre. Var. carpetana. — Feuilles florales lancéoltes, aiguës, molles, rayonnantes, étalées, du double au moins plus longues que le capitule florifère large (15-30 millim. de diamètre); calathides à écailles glabres extérieurement, si ce n'est au sommet légèrement pubescent, á acumen jaune. Plante plus robuste (2-5 centim.), á port tirant souvent sur celui de PE. asterisciflora Pers. Var. gallica. — Feuilles florales lancéolées, aigués, un peu fermes, ordinairement étalées-dressées, à peine ou de moitié plus longues que le capitule florifère petit (5-12 millim. de diamètre); calathides à écailles glabres extérieurement, si ce n’est au sommet légèrement pubescent, à acumen argenté ou blanchâtre ; plante grêle, naine (5-20 millim.). | Un peut voir que, s'il n'y a réellement qu'un seul type spéci- fique, les trois variétés sont trés distinctes. V. — Enfin j'aborde le dernier point. — M. Malinvaud a re- produit dans le Bulletin, sous le nom de E. carpelana, avec ROUY. — NOTE RECTIFICATIVE. BJ remerciements à l'éditeur (!), une planche tirée de la Flore de M. Coste qui ne correspond ni à la diagnose de VE. carpetana Lange, donnée par Lange dans le Pugillus (II, p. 119) (1), ni à celle donnée par lui dans son « Descriptio iconibus illustrata plantarum novarum vel minus cognitarum » (p. 13), ni à celle donnée par Willkomm dans le Prodromus flore hispanice (1, p. 65), ni à la belle planche donnée par Lange (Descript., t. XXII), ni enfin à la plante recueillie par Lange, le 24 juin 1852, ainsi qu'en fait foi l'exemplaire authentique de Lange, signé et daté, que j'ai l'honneur de mettre sous les yeux des membres présents, auxquels je montre également des exemplaires de E. Cavanillesi? var. castellana Nob., recueillis par La Gasca en 1806 et par moi en 1883 et 1887; var. carpelana Nob., recueillis par de Torre- pando en 1872 et par MM. Doissier, Leresche et Levier en 1879; var. gallica Nob., recueillis par M. Foucaud à Séche-Bec, et par de Coincy à Burgos. La petite figure publiée dans le Bulletin sous le nom de E. carpetana, correspond tout au plus (et mal quant à l'acumen des folioles du péricline et quant aux feuilles florales représentées comme obtusiuscules contrairement aux données de la diagnose) à un exemplaire à tige simple et à calathide unique de ma var. gallica, mais ne donne en aucune facon idée du véri- table E. carpetana ainsi que l'on peut le voir par comparaison immédiate tant avec la plante qu'avec la planche de Lange. Et i! est regrettable que, par la reproduction de cette planche dans le Bulletin, nos confrères qui ne connaissent pas Evas carpetana aient pu étre dans la possibilité de se le représenter ainsi. Je n'insiste pas; mais j’émettrai pourtant le vœu qu'à l'avenir les bibliothèques :et les herbiers parisiens appartenant tant à l'État qu'à des particuliers, étant à méme de fournir presque toujours aux botanistes qui veulent bien les parcourir les rensei- gnements voulus pour ne s'avancer qu'à coup sûr, soient plus souvent consultés par ceux qui honorent notre Bulletin de leurs communications. (1) Lange (l. c.) dit, en effet : « Inde a basi ramosa ; caulis centralis erec- tus, rami prostrati, graciles..., folia involucraria lanceolata, acuta, eic. T. Li. (SÉANCES) 3 34 , SÉANCE PU 8 JANVIER 1904, M. Rouy présente à la Société divers documents à l'appui de sa communication. M. Malinvaud, se réservant de faire une réponse plus étendue dans la prochaine séance (1), se borne à faire remar- quer que, si l'on observe la loi de priorité, le nom de carpe- tana, qui remonte à 1861, doit être préféré à celui de Cava- nillesii, substitué au précédent pour ta méme espèce par M. Rouv en 1884. M. Rouy répond que tes fajts énoncés dans sa Note sont précis et faciles à constater. (t). Voy. plus loin, p. 65, SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. PRÉSIDENCE DE M. R. ZEILLER, M. Gagnepain, vice-secrétaire, donne lecture du procès- verbal de la séance du 8 janvier dernier, dont la rédac- tion est adoptée. M. le Président expose qu'à la suite du décès de M. A. Gaillard, conservateur de l'herbier Lloyd à Angers (1), M. le Maire de cette ville avait invité la Société à lui présenter une liste de trois candidats parmi lesquels il aurait à choisir le nouveau titulaire de l'emploi devenu vacant (2). Cette vacance avant été annoncée dans divers journaux et Revues spéciales, le Conseil d'administration s'est occupé, dans sa dernière réunion, des candidatures qui se sont manifestées, et il a chargé M. l'abbé Hue de rendre compte à la Société du résultat de l'examen approfondi dont ces candidatures ont été l'objet. M. Hue donne lecture de son Rapport. Aprés avoir exposé les titres des candidats, qui se sont présentés au nombre de six, M. Hue rappelle que les noms de deux d'entre eux, MM. l'abbé Hy et Gadeceau, figuraient sur la liste arrétée par le Conseil en 1897, lors de la premiere nomination à l'emploi créé par le testament de James Lloyd. Ces deux dis- tingués confrères ayant posé de nouveau leur candidature, la Société n'avait aucune raison de se déjuger à leur égard. Le troisième nom, adjoint aux précédents, serait celui de (4) Voy. le Bulletin, séance du 13 novembre 1903, t. L, p. 513. : (2) Voy. dans le Bulletin, t. XLIV, pp. 25 et 188, l'intervention de la So- ciété dans la nomination du premier conservateur de l'herbier Lloyd. : 36 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. M. Georges Bouvet, directeur du Jardin botanique d'Angers, auquel on doit de nombreux Mémoires sur la flore de l'Ouest. En conséquence, la liste composée des noms de MM. Hv, GapEcEAU- el BovvET est proposée, au nom du Conseil d'ad- ministration, aux suffrages de la Société, et elle est adoptée par l'assemblée à une grande majorité. Elle sera immédiate- ment notifiée à M. le Maire d'Angers. M. Gagnepain, vice-secrétaire, donne lecture de la com- munication suivante : SUR LA VÉGÉTATION DE QUELQUES SOURCES D'EAU DOUCE SOUS-MARINES DE LA SEINE-INFÉRIEURE ; par M. Maurice GOMONT. Peu de pays sont aussi connus, au moins des habitants du nord de la France, que la région cótiére du département de la Seine- Inférieure, dont les nombreuses stations de bains de mer attirent chaque été une foule de visiteurs. On sait qu'elle se compose d'un vaste plateau connu sous le nom de pays de Caux, se terminant brusquement du cóté de la mer par une muraille verticale ou falaise. Le sol de ce plateau est formé, comme son nom l'in- . dique (1), de puissantes assises calcaires que recouvrent des dépôts de limon, de sable et d'argile. Il est, en général, perméable aux eaux pluviales sur une grande épaisseur, aussi les sources y sont- elles rares, surtout le long des cótes, et, pour y suppléer, les habi- lants sont-ils forcés de recourir à des citernes ou à des puits profonds. En parcourant le rivage on remarque que ces sources, absentes sur le plateau, apparaissent en revanche nombreuses au niveau supérieur des marées ou au-dessous. Les unes, émergeant au pied méme des falaises, sont connues et utilisées depuis longtemps, landis que les autres, moins accessibles et restant moins longtemps à découvert, sont habituellement peu remarquées. D'aprés les traditions locales, certaines d'entre elles ne seraient que le (1) Caux, Causse, du latin culx, chaux.. GOMONT. — VÉGÉTATION DES SOURCES D'EAU DOUCE SOUS-MARINES. 37 débouché dans la mer d'anciennes riviéres qui auraient disparu de la surface du sol en se frayant un passage par les nombreuses fissures des couches calcaires (1). Il se passe donc ici, sur une moindre écheile, le méme phénoméne que sur les Causses du midi de la France oú l'eau du ciel, absorbée par les fentes et les gouffres naturels, reparait dans les vallées sous forme de sources puissantes. Seulement, dans le cas dont il s'agit, la vallée, c'est la Manche, et des plaines d'une fertilité renommée remplacent le Causse rocailleux et stérile. Ayant eu l'occasion de parcourir fréquemment la partie de la cóte comprise entre Saint-Valery-en-Caux et Étretat, j'ai reconnu que ces courants d'eau douce, dont quelques-uns sont abondants, apportaient des modifications nolables dans la végétation marine. Le fait n'a rien qui puisse surprendre. Tous ceux qui ont herborisé à la mer connaissent les changements qu'améne dans la Flore marine le voisinage des estuaires, et M. Oltmanns en a indiqué les causes dans un Mémoire sur lequel j'aurai l’occasion de revenir (2). Toutefois l'auteur n'a donné sur ce sujet que des indications générales, ou peu s'en faut, et n'a pas étudié l'énergie de cette influence sur les diverses espéces d'une région déter- minée. De son cóté, Debray, dans sa Florule marine du nord de la France, cite à peine ce genre de localités (3). La question est donc restáe à peu prés intacte et je pense qu'il ne sera pas sans intérêt de jeter un coup d'oeil sur la topographie et la végétation de certaines de ces sources que j'ai été à méme de visiter à plusieurs reprises et à des époques différentes de l'année. Rappelons d'abord la configuration de la côte où elles se rencontrent et le peuplement végétal des plages environnantes. Vue du large, la partie de la cóte normande qui s'étend du Tréport au Havre apparait comme un rempart vertical, à tracé sinueux, dont la hauteur varie de 70 à 100 mètres. Il est ébréché (1) Ces cours d'eau auraient disparu, dans tous les cas, avant le milieu du xvie siècle, attendu que la carte de Cassini, qui date de cette époque, ne figure aucun autre cours d'eau que ceux qui existent de nos jours. (2) Oltmanns, Ueber die Bedeutung der Concentrations-änderungen des Meerwassers für das Leben der Algen, in Sitzungsberichte der K. preus- sischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, 1891, pp. 193-203. : (3) Conf. Debray, Florule des Algues marines du Nord de la France, in nm scientifique de la France et de la Belgique, t. XXXII, 1899, pp. 43, 103 et 143. 33 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. de place en place par des vallées, la plupart desséchées, du moins à l'époque actuelle, quelques-unes arrosées par des rivières qui se rendent directement à la mer. Cette coupe naturelle met à nu de puissantes couches erétacées d'autant plus anciennes qu'on se rapproche davantage de l'embouchure de la Seine et désignées par les géologues sous les noms de Craie blanche, Craie marneuse, Craie glauconieuse. A Saint-Jouin, non loin du Havre, elle atteint le Gault et entame méme, à la Héve, la partie supérieure des terrains jurassiques. La couleur de ces assises calcaires varie du blanc pur au gris, sauf dans les endroits oú elles sont salies par des éboulements argileux provenant de dépôts supérieurs à la craie. Elles sont rayées horizontalement de lignes foncées, souvent trés rapprochées, qui représentent de minces lits de silex alternant avec les couches crayeuses. L'effet des vagues sur ces falaises est connu de tous. Elles en minent la base, soit chaque jour, soit seulement aux grandes inarées, suivant les points considérés. De temps à autre un pan de la muraille s'écroule et ses fragments sont attaqués par les flots. La craie, plus tendre, se délite, laissant à nu le silex, dont les fragments sont faconnés en galets par le va-et-vient continuel de la mer. La configuration du rivage qui a été produit par ce travail des vagues continué pendant une longue suite de siécles, est par- tout la méme. A la base des falaises régne un talus de galets siliceux assez incliné et sensiblement divisé en terrasses. Conti- nuellement roulés et remaniés par la mer, les matériaux dont il est formé ne peuvent donner prise à aucune végétation ; aussi cette région est-elle complètement stérile, sauf sur quelques blocs détachés où se rencontrent les espèces qui se plaisent à la limite supérieure des marées. À partir du bas de ce talus, et aussi loin que le niveau de la basse mer permet à la vue de s'étendre, régnent des bancs de rochers presque horizontaux. La craie s'y montre le plus sou- vent à la surface, mais cà et là, elle est recouverte par des lits de silex simplement fissurés ou par des amas de cailloux de méme nature, irréguliers et caverneux, entre lesquels le pied a peine à se poser. Là encore la végétation est à peu prés nulle, mais, partout ailleurs, s'étend un tapis de Fucus mêlés à d'autres espéces moins apparentes, qui donne au rivage, à basse mer, une GOMONT. — VÉGÉTATION DES SOURCES D'EAU DOUCE SOUS-MARINES. 39 couleur noiré caractéristique. De loin, ces banes rocheux semblent former une surface à peu près plane, mais, ainsi que l'a fast remarquer Debray (1), ils sont, en réalité, sillonnés de profondes crevasses à parois verticales, qui s'étendent souvent sur plusieurs centaines de métres et toujours perpendiculairement à la ligne des côtes. A marée montante, les vagues s'y engouffrent avec violenee, surtout quand elles sont poussées par les vents du large, de sorte que la végétation de ces canaux est assez pauvre. | Enfin, sur certains points du rivage, Ces banes horizontaux sont parsemés de gros rochers, dont l'origine et la nature miné- ralogique sont tout autres. Ce sont des bloes de grès éboulés dw haut des falaises, où on les trouve en place parmi des couches de sable et de limon appartenant à une formation plus récente. Il serait inutile pour le but que je me propose de donner ume liste complète des Algues pouvant se rencontrer dans la région que j'ai explorée; on la trouvera d'ailleurs dans l'ouvrage de Debray cité plus haut. En effet, étant donnée la faible surfaee baignée par les sources, le manque d'une espéce qui n'est pas répandue partout pourrait toujours être attribué à une autre cause qu'à l'influence de l'eau douce. Je me bornerai donc à énu- mérer les plantes qui forment le fond de la végétation, en suivant autant que possible leur ordre de fréquence dans la région. Les trois familles qui occupent la plus grande surface, au point. de vue du nombre des individus, sont, sans contredit, les Fucacées, les Ulvacées et les Corallines. Les Fucacées, comme je l'ai dit plus haut, revêtent d'un tapis uniforme les bancs de rochers qui s'étendent, à peine interrompus par quelques plages de sable ou de vase, entre le talus de galets et la limite de la basse mer. Les Fucus platycarpus, servatus et vesiculosus les représentent à peu près exclusivement. Le. Fucus ceranoides, aussi bien que le Pelvetia canaliculata, parait rare dans la région; l'Halidrys siliquosa n'existe qu'en individus isolés dans les taques profondes. Quant aux genres Ascophyllum, Himanthalia el Cystosira, je n'en at rencontré aucun échantillon, du moins en place. Les Ulvacées, représentées par Enteromorpha intestinalis et quelques autres, ainsi que par l’ Utva Lactuca, sont très abon- dantes dans la zone supérieure des marées ct descendent dans Et (t) V. Debray; loco cit., p. T. 40 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. ¿one moyenne, mélées aux Fucus de plus en plus nombreux vers là haute mer. L'Enteromorpha intestinalis, en particulier, forme une lisiére verte trés apparente au bas du talus de galets, lá ou le rivage devient horizontal; sur les points oú il rencontre Peau douce ou siumâtre, il se développe encore plus vigoureusement. Enfin le Corallina officinalis tapisse presque partout les parois des flaques et des trous creusés dans le rocher, associé à divers Lithothammon. En fait de Laminaires, je n'ai vu que les L. saccharina el flexicaulis et encore étaient-ils jetés à la côte à la suite des tem- pétes. C'est seulement à Fécamp que j'ai rencontré en place le L. flexicaulis. Il couvre là de grandes surfaces, où il se substitue aux Fucus. D'après Debray, il s'étendrait jusqu'au Havre. Voici d'ailleurs la liste, par ordre de fréquence, des plantes qu'on peut regarder comme formant le fond de la végétation, attendu qu'on les rencontre, soit à peu prés partout, soit en. abondance aux différents niveaux qui leur conviennent. Focus platycarpus. Cystoclonium purpurascens. — serratus. Gelidium erinale. — 'vesiculosus. — corneum. Enteromorpha intestinalis. Polysiphonia nigrescens. Utva Lactuca. Spermothamnion Turneri. Corallina officinalis. Polyides rotundus. Ceramium rubrum. Cladophora utriculosa Kútz. (C. lele- Chondrus crispus virens Harvey). Gigartina mamillosa. Lomentaria articulata. Rhodochorton floridulum. Delesseria Hypoglossum. Laurencia pinnatifida. — alata. Plocamium coccineum. Ceramium Deslongchampsii. Cladophora rupestris. — echionotum. Porphyra laciniata. Callithamnion tetricum. Dictyota dichotoma. Rhodymenia pálmata. Nitophyllum laceratum. — Palmetta. Griffithsia setacea. Elachistea fucicola. Comme on le voit, si on met de côté les genres Fucus, Ulva et Enteromorpha, qui renferment seulement cinq espèces vulgaires, mais occupent une place exceptionnelle au point de vue du nombre des individus, les Floridées dominent. Elles comptent en effet vingt-trois espèces, alors que les Chlorophycées et les Phæophycées réunies en comptent quatre seulement et les Myxophycées aucune. Un fait qui frappe également, quand on explore cette région, c'est le petit nombre des Ectocarpus, qui GOMONT. — VÉGÉTATION DES SOURCES D'EAU DOUCE SOUS- MARINES. 41 abondent au contraire, aussi bien que les Dictyotées, de l’autre côté de la baie de la Seine, sur les rochers du Calvados. Examinons maintenant ce que devient cette végétation sous l'in- fluence de l'eau douce. Dans ce but, je passerai successivement en revue les différentes sources que j'ai étudiées, en suivant la cóte du nord-est au sud-ouest, de Saint-Valery-en-Caux jusqu'à Étretat. Source n° 1. Si, partant de Saint-Valery, on contourne la pointe élevée qui porte le sémaphore, on entre dans une petite baie, ou plutót une sinuosité de la cóte. vers le fond de laquelle se trouve une source, entre la bande littorale de galets et le niveau de la basse mer. L'aspect tout particulier du terrain environnant la fait assez faci- lement découvrir. Elle sort de terre vers le milieu d’une petite plate-forme un peu surélevée, composée de sable vaseux compact, mêlé de débris de coquilles, qui semble être une sorte de tuf produit en partie par les dépôts de la source elle-même. Je n'ai pu visiter qu’une seule fois, en août 1903, cette localité très éloignée de mon centre d’excursions. Au moment de ma visite, la plate-forme arrosée par l'eau douce portait pour toute végétation des touffes luxuriantes de Cladophora rupestris, plante que nous retrouverons partout dans ce genre de localités. La source elle-méme était, à ce moment, peu abondante et les filets d’eau qui en découlaient se mélaient presque immédiatement aux flaques marines environnantes, sans former dans la direction de la mer un courant bien déterminé. Il est remarquable qu'une si faible quantité d'eau douce suffise pour écarter de sa sphére d'action toute autre espéce que celle que nous avons citée. Source n° 2. En continuant à suivre le rivage dans la méme direction, on parvient à un lieu désigné par les habitants du pays sous le nom de Trou au vin et caractérisé, dans l'état actuel de la falaise, par un éboulement considérable d'argile (1). Là existe une source (1) Gette dénomination vient, paraît-il, d'une excavation de couleur viola- cée qui existait autrefois sur ce point de la falaise. Elle a disparu à la suite 42 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. abondante qui formait une véritable rivière quand je l'ai visitée pour la premiére fois, en 1899. Pendant les années sèches, son débit avait un peu diminué, mais je ne l'ai jamais vue tarir. Elle sort, par deux orifices, á 200 métres environ du niveau supérieur des marées, mais il en existe évidemment d’autres dans le lit méme du ruisseau, car celui-ci grossit notablement en descendant vers la mer, sans que l'eau m'ait paru devenir saumátre. : L'eau douce coule d'abord sur des bancs horizontaux de pierre siliceuse, recouverts d'un enduit blanchâtre, puis sur un lit de sable parsemé de blocs. La largeur du courant est, en moyenne, de 26 métres. Cette eau est trés limpide, un peu plus froide que l'eau de la mer et surtout que celle des flaques et des petits courants d'eau salée environnants. La profondeur du courant est naturellement trés variable, mais il est impossible à traverser sans que l'eau atteigne la hauteur du genou. Sur une longueur de 10 mètres environ à partir du point où sort l'eau douce, s'étend une véritable prairie verdoyante d Bn- teromorpha intestinalis qui garnit toutes les fissures du banc siliceux et tous les points où l'Algue peut se fixer (1). Plus bas, sur le lit de sable, la végétation se réduit à de grosses touffes de Gigartina mamillosa, de Chondrus crispus et de Ceramium rubrum. Au méme. endroit se rencontre également le Callithamnion - Hookeri, parasite sur le Ceramium comme sur le Gigarlina, et je dois faire remarquer que, sur cette côte, je Pai rencontré seu- de l'éboulement dont nous voyons actuellement la trace. Peut-être cette colo- ration insolite était-elle due à la présence d’une Chroococacée. Souvent, en effet, elles couvrent ici la craie sur de grandes surfaces. (1) Cette abondante végétation d'Enteromorpha se retrouve à l'embou- chure de la Durdent, à quelques kilomètres vers le Sud-Ouest. Avant d'arriver - à la mer, cette rivière rencontre une épaisse digue naturelle de galets et la traverse sous un tunnel au déboüché duquel est établie une valve, sorte de soupape de grandes dimensions qui s'ouvre au moment du reflux pour donner passage au courant et se ferme sous la pression de la marée montante, inter- disant ainsi à la mer l'aecés de la vallée. A marée basse la Durdent descend en formant un courant impétueux dont le lit est complètement tapissé d'En- teromorpha intestinalis comme celui de la source dont nous parlons. D'autre: part on retrouve la méme plante en non moins grande abondance en amont de la valve, où l'eau de mer ne pénètre pas. Nous venons de voir d'ailleurs qu'elle croit tout le long du rivage, à la limite supérieure des marées. On doit en conclure que, si cette Algue préfère fes eaux saumátres, elle jouit cependant, au peint de vue de la sature, d'une très grande tolérance. | | GOMONT. — VÉGÉTATION DES SOURCES D'EAU DOUCE SOUS-MARINES. 43 lement dans les courants d’eau douce. Aucun auteur, que je sache, n’a fait mention de cette préférence. Voici la liste de toutes les espèces dont la présence a été con- statée dans la source n° 2 et dans le ruisseau qui en sort. Enteromorpha intestinalis. Cladophora rupestris. Chondrus crispus. Porphyra laciniata. Gigartina mamillosa. Callithamnion Hookeri. Ceramium rubrum. Ceramium Deslongchampsii. Ulva Lactuca. Polysiphonia nigreseens. Les deux dernières plantes n’ont été trouvées qu’en échantillons uniques; je pense donc qu'on peut regarder leur présence comme accidentelle. ll importe de remarquer que, sur cette liste, ne figurent ni Fucus, ni Corallines, bien que ces plantes existent en abondance dans le voisinage. Si on rencontre quelques touffes de Fucus, elles sont constamment fixées sur des pierres émergées; hors de l'atteinte de l'eau douce. Il m'a paru que c'était un fait général, ne souffrant, dans ees conditions de milieu, que de trés rares exceptions. Source m 3. A quelque distance de la source précédente, en s'éloignant de Saint- Valery, il en existe une autre qui sort au pied méme du cordon. littoral de galets, à peu de distance par conséquent au- dessous du niveau supérieur des marées. Bien que d'un faible volume relativement à la précédente, elle donne également lieu à un développement considérable d'Ulva Lactuca et d'Enlero- marpha intestinalis. Au point où sort l'eau douce, ces deux espéces composent méme toute la végétation. Un peu plus bas, l'eau douce se mélange à celle des flaques laissées par la mer el se trouve envahie par la végétation ambiante. Je mentionne cette source, encore qu'elle soit de faible importance, parce qu'elle ap- partient à un type particulier, celui des épanchements d'eau douce qui se produisent au niveau du cordon littoral. 44 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. Source n° 4. Elle est située à peu de distance vers le nord-est du vallon de Sunsette (1), où aucun ruisseau n'existe actuellement, et sorl de terre à cent dix mètres environ du niveau supérieur des marées, au milieu de l'enceinte de perches d'une ancienne pécherie. Sur ce point, comme à la source n° 1, le sol se trouve rehaussé par une succession de petites terrasses formées de dépóts calcaires, meubles à la surface, et mélangés de sable siliceux. Plus loin, ce limon disparait et le ruisseau coule sur un lit de calcaire dur et poli, parsemé de silex que met en saillie la dénudation de la craie. En approchant de la basse mer, le lit du ruisseau s'élargit et devient sablonneux. Le courant est bien moins considérable que celui de la source n* 2; cependant le volume d'eau, au point de sortie, ne suffit pas pour en justifier l'importance et, sans nul doute, d'autres orifices existent dans son lit. A l'origine méme de la source se développe une abondante végétation de Ceramium rubrum Cladophora rupestris, Ulva Lactuca f contorta et Porphyra laciniata. Les deux premières de ces plantes acquièrent ici de très grandes dimensions. Plus bas se rencontrent en grosses touffes les Gigartina mamillosa, Chondrus crispus, Cladophora rupestris, Phyllophora membra- nifolia (2). Cette dernière espèce atteint dans l'eau douce des proportions que je wai rencontrées nulle part ailleurs. | Le Gracilaria confervoides n’est pas rare dans la région que j'ai explorée, mais il croît exclusivement sur les fond sablonneux, principalement dans les petits courants qui servent d'écoulement aux flaques laissées par la mer. ll est à remarquer que je ne l'ai rencontré ni dans la source n° 2, ni dans la source n° 4, bien que les ruisseaux de décharge de l'une et de l'autre, coulant sur un lit de sable, rentrent absolument dans la catégorie des localités (1) Sussette suivant les cartes marines. (2) Suivant Debray, les eystocarpes de ce Phyllophora ne se développe- raient abondamment que dans les endroits où coule l'eau douce. Je n'ai pas constaté l'exactitude de cette assertion qui ne semble pas d'aecord avec ce qu'on observe chez la plupart des plantes. On sait en effet que le développe- ment des organes végétatifs est, en général, l'inverse de celui des organes reproducteurs. Conf. Debray. loco cit., p. 108. GOMONT. — VÉGÉTATION DES SOURCES D'EAU DOUCE SOUS-MARINES. 45 où se plait la plante. Toutefois la présence de cette espèce sur les fonds de pareille nature n'est pas assez constante pour que son absence puisse étre attribuée. d'une maniére certaine à l'in- fluence de l'eau douce. Les plantes trouvées dans la source n° 4 sont les suivantes : Ceramium rubrum. Gigartina mamillosa. Chondrus crispus. Gelidium crinale. Claduphora rupestris. Ceramium Deslongchampsii. Entoromorpha intestinalis. Nitophyllum laceratum. Ulva Lactuca forma contorta. Laurencia pinnatifida. Furcellaria fastigiata. Porphyra laciniata. | Phyllophora membranifolia. Corallina officinalis. Cladophora utriculosa. Les cinq dernières espèces n'étaient représentées que par un très petit nombre d'échantillons et, même, le Corallina officinalis par un seul très peu développé. Je men ai d'ailleurs rencontré aucun autre dans les mêmes circonstances. Source n’ 5. Elle sort, à 500 mètres environ du vallon de Sunsette, entre ce dernier et la grande vallée de la Durdent. Son orifice se trouve à peu près à la même distance du niveau supérieur des marées que celui de la source précédente, entre de gros blocs de grès pro- venant de la couche superficielle de la falaise; il n’existe en ce point ni dépôt calcaire meuble, ni sable. Bien que le débit de cette source soit assez faible, elle ne laisse pas que de former un ruisseau sinueux dont on peut suivre le cours jusqu’à ta basse mer. Il coule tantôt sur des calcaires polis, tantôt sur un lit de sable qui devient fortement vaseux dans les petits bassins où le courant se ralentit. L'Enteromorpha intestinalis et le Clado- phora rupestris forment à eux seuls la végétation de ces bassins. Au milieu même du. courant se rencontre le Callithamnion Hookeri, comme dans la source n° 2, seulement il est ici parasite sur le Cladophora rupestris àu lieu d’être fixé sur des Floridées. Les plantes observées dans la source n° 5 sont les suivantes : Chondrus crispus. Callithamnion Hookeri. Cladophora flexuosa. Dumontia filiformis. Enteromorpha intestinalis. Ulva Lactuca. Porphyra laciniata. Cladophora rupestris. ` Ceramium rubrum, 46 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. Cette dernière espèce n'a été rencontrée qu'une seule fois. L'échantillon était peu développé. Source n? 6. Si, poursuivant sa route dans la direction que nous avons adoptée, on traverse la vallée de la Durdent, puis qu'on gravisse la falaise pour en suivre le sommet, on rencontre, à la hauteur du village de Saint-Martin-aux-Buneaux, un pli de terrain per- pendiculaire-à la côte et aboutissant à une profonde fissure de la muraille calcaire. L'étroit sentier qui s'y engage débouche à une certaine hauteur au-dessus de la mer, à laquelle on accède par des échelles fixées au rocher. Au bas de celles-ci, c'est-à-dire tout à fait à la limite supérieure des marées, une source assez abondante alimente un petit bassin creusé dans les galets du cordon littoral, et utilisé par les femmes du pays pour laver leur linge pendant le temps du reflux. Au-dessous, l'eau douce forme un ruisseau qui coule sur un lit de sable et se divise en plusieurs bras, couvrant un espace étendu. Aucune végétation dans le bassin méme, ce qu'explique facilement l'usage auquel il est employé; mais, un peu au-dessous, le lit de sable est couvert d'une abondante prairie d'Enteromorpha intestinalis. Au milieu se trouvent des blocs émergés portant des touffes nombreuses de Fucus vesiculosus et de Cladophora rupestris; mais, là comme ailleurs, Fucacées et Corallines manquent sur les points soumis, durant le reflux, à l'influence permanente de l'eau douce. On les retrouve en revanche un peu plus bas, là où le courant se mêle aux nombreuses flaques salées laissées par la mer. En résumé, la végétation est ici ce que nous la trouvons sur tous les points où elle est soumise pendant longtemps à l'action de l'eau douce, en d’autres termes, là où les sources se montrent au voisinage de la limite des hautes mers. us ll en est ainsi par exemple d'une fontaine qui se rencontre à peu de distance en aval (1) de Fécamp et à laquelle je ne consa- crerai pas un chapitre spécial, pour éviter d'inutiles redites. Elle (0) Les habitants du littoral de la Seine-Inférieure, appellent amont la direction de la mer du Nord et aval la direction de l'Atlantique. Cette expres- sion est parfaitement justifiée, il existe en effet un courant qui se dirige du Pas-de-Calais vers l'Océan. ; à , GOMONT. — VÉGÉTATION DES SOURCES D'EAU DOUCE SOUS-MARINES. 47 ne rentre pas d’ailleurs dans le cadre de cette étude, mais plutôt dans la catégorie des ruisseaux cóliers, car elle sort de la falaise à quelques mètres au-dessus du niveau des plus hautes marées. Après avoir glissé sur un plan très incliné, bordé d’un verdoyant tapis de mousses, elle atteint le galet, où elle est reçue dans un bassin et employée aux usages domestiques. Comme la source précédente, elle provoque dans les environs une abondante végé- tation d Enteromorpha. Sources n* 7 et 8. De toutes celles que nous avons explorées, ce sont de beaucoup les plus connues, leur situation sur les deux plages très fré- quentées d'Yport et d’Étretat attirant sur elles l'attention de ceux mêmes que l'étude des Algues n'intéresse à aucun degré. A mon grand regret, je n'ai visité Yport qu'à une epoque où je ne m'oc- cupais pas spécialement de la végétation des sources. Celle d'Yport a été captée pour les besoins de la petite ville depuis mon voyage, de sorte que je n'aurais rien à en dire si je n'y avais récolté à cette époque le Callithamnion Hookeri, déjà mentionné dans les listes précédentes, et le Fucus ceranoides qui, au contraire, n'y figure pas et que je n'ai rencontré sur aucun autre point de la côte. Je Pai notamment cherché avec attention, mais sans succès, à l'embouchure de la Durdent, dans le but d'essayer l'acclima- tation de cette Fucacée aux abords des sources d'eau douce où on est étonné de ne pas la trouver. D'ailleurs Debray ne la cite qu'à Fécamp, à Yport et à Port-en-Bessin. Cette dernière localité, située dans le Calvados, n'appartient pas à notre région, On a parlé plus souvent encore de la source d'Étretat (n° 8), qui serait, dit-on, le dernier vestige d'une rivière disparue dans le sol (1). Que le fait soit exact ou non, une nappe d'eau douce coule aetuellement sous les galets, en un point de la zone littorale, comme le prouve l'usage qu'ont les lavandières du pays d'y creuser en guise de baquets, pendant les basses mers, des exca- vations qui se remplissent instantanément. Au bas des galets, l'eau se montre à l'air libre, s'étendant sur un large espace couvert de sable vaseux. Dans cette sorte de petit estuaire, nous - (4) Conf, Passy, Description géologique du département de la Seine-Infé- rieure, p. 30, 1822. ; 48 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. trouvons, ainsi que partout ailleurs dans les mémes conditions, P Enteromorpha intestinalis comme espèce prépondérante. Avec lui, mais en quantité moindre, se trouvent les Cladophora rupes- tris, Chondrus crispus, Gigartina mamillosa, ainsi que quelques touffes de Fucus serratus assez maigres. Je n'y ai pas vu de Corallines. La nappe d’eau douce est limitée d’un côté par un banc de roches plates, situées hors de son atteinte et recouvertes par le tapis habituel de Fucus. L'examen de cette source ne fait donc que confirmer ce que nous savons déjà et, comme chez toutes celles de même niveau, le nombre des espèces v est peu considérable. Mes investigations n’ont pas dépassé Étretat, mais l’uniformité des résultats obtenus, celle de la Flore générale de la région, la similitude des localités où se montre l’eau douce, me donnent à penser que des recherches poussées plus loin, du moins sur la côte de la Seine-Inférieure, n’ajouteraient rien à ce que nous avons appris. En revanche, il serait intéressant de comparer ces données avec celles que fournirait l'exploration de la côte opposée de la baie de la Seine, dont la végétation marine est différente, et qui appartient à une autre formation géologique. Avant d'exposer en le résumant ce qui ressort de l'examen détaillé que nous venons de faire de chacune des sources explo- rées, il importe de rechercher à quel régime se trouvent soumises au point de vue de la salure des eaux, les plantes que nous y avons rencontrées. Ces sources, comme on a pu le remarquer, appartiennent à deux catégories différentes. Les unes (n° 3, 6, 8), sortent du sol tout pres de la falaise, soit dans le cordon littoral de galets, soit à son bord inférieur, par conséquent au niveau supérieur des marées, ou peu s'en faut; les autres (n° 1, 2, 4, 5) (1) à une dis- tance qui varie de 100 à 200 mètres du pied de la falaise, c’est- à-dire à peu près à mi-marée. Elles ne se montrent donc pas à tous les niveaux, et il est à remarquer notamment que je n’en ai point rencontré à celui des basses mers. Les gens du pays qui, par profession, fréquentent continuellement la plage, n’ont pu (1) La source n° 7 (Yport) appartient á cette catégorie. Je ne la mentionne pas, ne Payant pas explorée suffisamment, comme on l’a vu plus haut. GOMONT. — VÉGÉTATION DES SOURCES D'EAU DOUCE SOUS-MARINES. 49 d’ailleurs m'en indiquer aucune en cet endroit. Le fait n’a rien de surprenant puisque la formation des nappes d’eau douce dépend de la situation des couches de terrain imperméables, laquelle varie peu sur une étendue restreinte comme celle que nous avons parcourue. La règle que nous indiquons ici est toute locale, cela va sans dire; les niveaux d’eau douce et, par conséquent, les points de sortie des sources sous-marines, diffèrent évidemment suivant les régions considérées. La végétation des deux catégories de sources que nous venons d'indiquer ne saurait être identique. D'une part, en effet, elle est soumise aux lois qui réglent sur un méme point la répartition des espèces, car on sait que celles-ci varient avec la profondeur; de l'autre, le temps pendant lequel s'exerce l'influence de l'eau douce diffère considérablement suivant le niveau où elle sort. Jl n'est pas d'ailleurs proportionnel à la distance qui sépare ce niveau de la limite des basses mers. Pour qu'il en füt ainsi, il faudrait que le rivage formát une pente uniforme, tandis qu'il se divise, comme nous l'avons vu, en deux zones, l'une étroite et fortement inclinée, l'autre beaucoup plus large et sensiblement horizontale. La marée couvre celle-ci en deux heures environ, tandis que sa marche ascendante devient trés lente dés qu'elle atteint le cordon littoral de galets. Aussi ne peut-on guére évaluer à plus de quatre heures par jour le temps pendant lequel les plantes des sources à mi- marée seront soumises au régime de l'eau douce, alors qu'il atteindra huit heures pour celles qui se trouvent à la base du talus de galets. Quant aux sources situées au pied mème des falaises, comme celle de Saint-Martin-aux-Buneaux (n* 6), elles ne.seront couvertes par l'eau de mer que pendant quelques instants. Remarquons que, pour toutes ces sources, quel que soit leur niveau, il existe un facteur dont il importe de tenir compte; je veux parler de leur température. Sauf peut-étre pendant l'hiver, elle reste plus basse que celle de la mer ou des flaques environnantes. Je dirai méme que c'est à cette différence, faci- lement appréciable au toucher, que je dois d'avoir remarqué pour la première fois les courants d'eau douce qui font l'objet de ce travail. Avec le thermométre j'ai trouvé les résultats suivants : le 9 septembre dernier, à la fin d’une journée où le ciel avait été presque constamment couvert et par un vent violent du sud-ouest, LE . (SÉANCES) 4 50 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. la température de l'air étant de 16 degrés, j'ai trouvé pour celle des sources n° 2 et 4, 19 degrés et 12°,2. Au méme moment, celle de la mer était de 14°,6 et celle des flaques de 14,5. Cette diffé- rence de 2,5 environ, qui est déjà notable, ne doit d'ailleurs être regardée que comme un minimum. Si, au lieu d'étre faite par un temps froid et couvert, l'observation l'eüt été à la fin d'une journée chaude et ensoleillée, la température de la mer et surtout celle des flaques stagnantes eüt été beaucoup plus élevée, tandis que celle des sources serait restée, sans nul doute, sensiblement la méme. On sait en effet que la température de l'air influe peu, en général, sur celle de ces derniéres, surtout si elles sont issues de nappes profondes. Il est vrai qu'étant donné le volume trés faible de l'eau douce relativement à celui de la mer, cette différence doit étre annihilée pendant le temps du flux. Néanmoins les Algues soumises à l'in- fluence des sources éprouvent constamment l'effet d'une tempé- rature sensiblement uniforme, mais relativement basse, tandis que celles qui vivent dans les mares salées jouissent d'une tem- pérature qui, en certaines saisons et pendant quelques heures de la journée, peut s'élever beaucoup plus haut. Le régime est donc trés différent dans les deux cas et moins favorable à la multiplicité des espéces dans celui que nous étudions en parti- culier, puisque nous voyons la richesse de la Flore marine, comme celle de la Flore terrestre, décroitre avec la chaleur du climat. Nous donnerons maintenant la liste des plantes dont nous avons noté la présence, avec l'indication du nombre de sources où chacune a été rencontrée. Elle montrera comment agissent sur les différentes espéces les conditions biologiques spéciales que nous venons d'exposer. Enteromorpha intestinalis, rencontré Cladophora rupestris, Ulva Lactuca, Chondrus crispus, Ceramium rubrum, Porphyra laciniata, Gigartina mamillosa, Callithamnion Hookeri, Ceramium Deslongchampsii, Phyllophora membranifolia, — dans 6 sources. — pre" — — | DO $2 Q2 dN | GOMONT. — VÉGÉTATION DES SOURCES D'EAU DOUCE SOUS-MARINES. 91 Cladophora utriculosa, rencontré dans i source. Gelidium crinale, = À — Nitophyllum laceratum, — Laurencia pinnatifida, — Furcellaria fastigiata, — Corallina officinalis, — Cladophora flexuosa, — Fucus ceranoides, | — Dumontia filiformis, — — a jen ò D pe Quelques observations seront à leur place à la suite de cette liste. Je dirai d'abord que les huit premières espèces doivent seules, à mon avis, étre regardées comme caractéristiques. Elles ont été trouvées, en effet, dans toutes les sources dont le niveau répondait à leurs exigences biologiques et elles y figuraient en échantil- lons nombreux et vigoureusement développés. Au contraire les autres n'ont été rencontrées chacune que dans une seule localité et elles n'étaient représentées que par un petit nombre d'individus, souvent méme par un seul, de chétive apparence. On doit, je pense, regarder la présence de celles-ci comme accidentelle et leur nombre pourra étre augmenté par de nouvelles recherches. Je crois cependant devoir distraire de ces espéces négligeables le Phyllophora membranifolia et le Fucus ceranoides. Le premier n'a été trouvé, il est vrai, que dans la source de la Pécherie (n° 4), mais en échantillons nombreux et remarquablement développés. Quant au Fucus ceramoides, sa rareté dans les localités que nous envisageons particuliérement ici s'explique par son peu de fréquence dans la région d'une maniére géné- rale, mais il est l'hóte si habituel des eaux saumátres qu'on ne saurait l'exclure sans invraisemblance de. la liste des espéces caractéristiques. En second lieu, on remarquera que, parmi ces derniéres, manquent un certain nombre d'espéces des plus répandues sur tout ce littoral et d'ordinaire extrémement abondantes dans les localités oú s'épanchent les sources d'eau douce de la deuxiéme catégorie. Ainsi, outre l'absence si frappante des Fucus et des Corailines, sur laquelle nous avons déjà attiré l'attention, nous signalerons celle des Rhodochorton floridulum, Plocamium coccineum, Cystoclonium purpurascens, Nitophyllum laceratum, 52 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. Laurencia pinnatifida et des diverses espèces de Gelidium. Comme on le voit, ni la structure anatomique, ni la consistance qui en résulte, ni le groupe auquel les plantes appartiennent ne semblent influer sur leur endurance relativement aux effets de l’eau douce. En résumé, la végétation des sources est assez nettement dif- férenciée pour donner à ces points du rivage un aspect recon- naissable. Celles de niveau élevé attirent l’attention par la végé- tation exubérante d'Algues vertes, Ulvacées et Cladophoracées, qu’elles provoquent. Quant aux sources de mi-marée, leur point de sortie nous montre aussi des Ulvacées, mais moins abon- dantes (1). En revanche, il est le plus souvent obstrué par des touffes volumineuses de Ceramium rubrum. et de Cladophora rupestris auxquelles viennent se joindre les membranes délicates du Porphyra laciniata. En descendant vers la mer, on voit le courant d'eau douce se garnir de Gigartinées, Chondrus crispus, Phyllophora membranifolia, Gigartina mamillosa, dont la couleur, d'un noir rougeátre, tranche sur celle de la végétation environnante. Aussi l'œil s'habitue-t-il aisément, avec quelque exercice, à reconnaître presque à coup súr la présence d'un courant d’eau douce. Je ne suis pas d’ailleurs le seul qui les ait remarqués et, comme j'ai pu m'en convaincre, les pêcheurs qui fréquentent le rivage pendant la basse mer, n'en ignorent, pour la plupart, ni Pexistence, ni la situation. J'ajouterai même que les plus observateurs d'entre eux ont été frappés de l'aspect insolite de la végétation qu'ils engendrent. On aura peut-être quelque peine à croire que des quantités d'eau douce si insignifiantes relativement à la masse de l'eau salée, puissent amener une modification appréciable dans la végé- tation, Ce phénoméne surprendra surtout chez les sources situées à mi-marée, où la durée d'action s'exerce pendant un temps très court que nous ayons évalué à quatre heures par jour seulement. (1) Bien que la source du Trou au vin (n° 2), soit placée fort au-dessous du niveau supérieur des marées et appartienne par conséquent à la deuxième catégorie, il est à remarquer que son orifice et la région environnante sont tapissés d’ Enteromorpha, comme chez les sources du cordon littoral. Je ne puis attribuer cette anomalie qwà son débit beaucoup plus considérable que celui de toutes les autres de même niveau. On peut admettre que le volume PRES A . . r de l'eau douce et la durée de son action produisent, en cette circonstance, des effets identiaues. GOMONT. — VÉGÉTATION DES SOURCES D'EAU DOUCE SOUS-MARINES. 9 Nous pensons cependant que le travail de M. Oltmanns, cité au début de cette Note, peut donner du fait une explication plau- sible. L'auteur, prenant pour matériaux d'étude le Fucus vesiculosus el le Polysiphonia nigrescens, a institué deux séries de cultures dont les unes conservaient la même eau pendant toute la durée de l'expérience, tandis que les autres recevaient de l’eau nouvelle dont la salure était différente. Dans le premier cas, les plantes ont gardé leur aspect et leur rapidité de développement normaux; dans le second, au contraire, elles ont présenté des altérations dans leur couleur et dans leur reproduction, ainsi qu'un ralen- tissement notable de leur allongement quotidien (1). Toutefois l'action nuisible ne s'est pas manifestée lorsque l'eau était ajoutée graduellement, au lieu d’être versée d’un seul coup. Des observations comparatives faites sur des points de la Baltique où la salure ne varie pas sensiblement et sur d’autres où elle change à chaque marée, ont confirmé les expériences de labora- toire. L'auteur a donc pu dire avec raison que les modifications qui se produisent dans la teneur en sel de l'eau de mer exercent sur les plantes une influence nuisible et d’autant plus marquée qu’elles ont lieu plus brusquement, de sorte que, dans les loca- lités où elles sont la règle, la Flore sera pauvre comparativement A celles où la salure des eaux demeure constante. Enfin, chose importante à noter, l'action nocive de ces changements n'a, suivant M. Oltmanns, aucune relation avec les fonctions de nutrition, les proportions des matières dissoutes étant toujours supérieures aux besoins de la plante; cette action dépend uni- quement des changements produits dans la turgescence de la cellule (2). Les faits relatés ci-dessus et ceux que nous avons observés nous-méme présentent, comme on le voit, de grands rapports dans leur ensemble, et la méme explication doit convenir aux uns et aux autres. Il est difficile, en effet, d'imaginer un changement de milieu plus brusque et plus absolu que celui qu'éprouvent les plantes des sources au moment où la marée les couvre ou les décoúvre. Dans un intervalle de quelques minutes elles passent, en effet, de l'eau douce à celle de la Manche ou inversement, et ` (4) V. Oltmanns, loco cit., p. 195. (2) V. Oltmanns, loco cit., p. 203. 54 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. l'on sait que la salure de cette mer est beaucoup plus forte que celle de la Baltique oà M. Oltmanns a recueilli ses observations. Si ces alternatives n'influaient que sur la nutrition, il serait difficile de comprendre, du moins pour les sources de mi-marée, que la privation de certains éléments, pendant un nombre d'heures aussi restreint, puisse amener la disparition ou l'étiolement d'une pro- portion notable d'espéces. On peut admettre, au contraire, sans difficulté, qu'une modification brusque dans la turgescence, répétée quatre fois en vingt-quatre heures, produise, à la longue, une altération de la cellule, capable de conduire aux résultats que nous avons constatés. En effet, immersion dans l'eau douce amène la destruction immédiate de beaucoup d'Algues marines; le contenu cellulaire se décompose et souvent la membrane se rompt. Il suffit méme d'une pluie abondante pendant que la mer est basse pour en faire périr un grand nombre. D'autres, moins altérables, subissent des modifications plus ou moins profondes qui en diminuent la vitalité. Toutefois cette hypothése, il faut le reconnaitre, n'explique aucunement le développement insolite observé chez quelques espèces : Ceramium rubrum, Cladophora. rupestris, diverses Gigartinées, et ce fait semble même contredire la théorie de M. Oltmanns. Comme plusieurs de ces plantes, telles que les. Phyllophora membranifolia, Gigartina mamillosa, Chondrus crispus, abondent surtout dans l'Auantique septentrional, je serais disposé à chercher la cause de cette végétation luxuriante dans laction continue d'une basse température qui compen- serait, et au delà, l'influence fácheuse des fréquents changements de concentration du milieu. Il est en effet inadmissible que des espèces essentiellement marines, comme celles que nous venons de cher, rencontrent dans les sources des éléments nutritifs utiles qui leur manquent dans leur milieu naturel. Nous trouvons d'ailleurs dans les travaux de M. Darbishire la preuve manifeste des préférences nettement halophiles de certaines Gigartinées (^), car il a décrit et figuré des formes appauvries de plusieurs Phyl- lophora, dont la dégénérescence ne peut étre attribuée qu'à la faible salure des eaux de la Baltique ou elles ont été observées. (1) O. V. Darbishire, Die Phyllophora-Arten der Westlichen Ostsee deut- schen Antheils, pp. 5-10. DE BOISSIEU. — SUR QUELQUES PLANTES ADVENTICES DE L'AIN. 55 Du reste le Mémoire de cet auteur et ceux de M. Reinke sur la Flore marine des environs de Kiel (1), semblent montrer que l'effet physiologique produit sur les Algues par un milieu dont la teneur en sel est faible, mais constante, n'est pas comparable à celui qui résulte de variations de salure brusques et fréquentes comme celles que nous avons décrites. MM. Molliard pense que les effets de la plasmolyse pour- raient expliquer la présence ou l'absence de certaines Algues dans des eaux alternativement douces et salées. M. de Boissieu fait la communication suivante : SUR QUELQUES PLANTES ADVENTICES DE L'AIN ; par M. H. de BOISSIEU. Nous avons poursuivi en 1903, nos recherches dans la localité voisine de Pont-d'Ain, dont nous avions l'an dernier l'honneur d'entretenir la Société (séance du 27 février 1903), où, grâce aux déchets, aux graines de rebut d'une grande minoterie, se crée peu à peu une véritable florule spéciale. A la liste des espéces adventices de Pont-d'Ain donnée précédemment par nous il con- vient d'ores et déjà d'ajouter les trois plantes suivantes : Gypsophila paniculata L. Centaurea solstitialis L. et le curieux hybride Centaurea dif- fusa X Jacea ou C. juvenalis Del. Ce produit, dont nous connaissons pour le moment deux pieds, se présente, à Pont-d'Ain, sous une forme peu différente de celle de Port-Juvénal, et nos échantillons rappellent tout à fait ceux, par exemple, provenant des doubles de I' « Herbier méditerranéen ». Les organes de végétation sont à peu près ceux d'un C. Jacea, sauf pour les feuilles inférieures, qui sont pennati-ou bipennatisé- quées. Les capitules ont la grosseur de ceux du C. Jacea ; .es fleurons sont tantót roses, tantót blanes, tantót mélangés, les extérieurs roses, les intérieurs blancs. Les.écailles involucrales sont presque celles d'une forme pále de C. Jacea ; puis, sans tran sition, les écailles extérieures deviennent à peu prés celles d'un C. diffusa var. brevispina. (1) J. Reinke, Algenflora der Westlichen Ostsee deutschen Antheils, 1889 ; Atlas deutschen Meeresalgen, Erstes Heft, 1889. 56 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. Puisque nous en sommes à parler des plantes adventices de l'Ain, nous dirons un mot d'une espèce dont la brusque appari- tion dans notre département a provoqué certaines discussions in- téressantes, le Sisyrinchium Bermudiana L. La station de Passin, dans l'Ain, n'est pas, comme on l'a dit jusqu'ici, la premiére loca- lité francaise de cette Iridacée. Nous tenons de M. le D' Bonnet que la plante aurait été découverte il v a une vingtaine d'années déjà par le D' Blanchet, de Bayonne, dans une prairie au bord du gave de Pau. La forme déterminée par M. Bonnet était Sisyrin- chium anceps Cav., synonyme de S. gramineum Lamk Curt. Il n'en avait été trouvé que peu d'exemplaires, et son introduction dans la localité pyrénéenne semble avoir été fugace. À notre connaissance, il n’en a été fait aucune mention dans les imprimés. Les localités de Pau, de Passin et de Puget-Théniers, nous sem- blent de même ordre, analogues d’ailleurs aux localités de Galway, d'Eppendorf, prés de Hambourg, et la découverte du D' Blanchet, quil imporlait de rappeler, nous parait confirmer l'hypothése de l'action des oiseaux aqualiques migrateurs, que nous avons émise pour expliquer, au moins en partie, la dispersion de l Herbe aux yeux bleus américaine dans des stations disjointes d'Europe. M. Gagnepain fait à la Société la communication suivante : CONTRIBUTIONS A LA FLORE DE L'ASIE ORIENTALE D'APRES L'HERBIER DU MUSÉUM DE PARIS; par MM. FINET et GAGNEPAIN (1). IV. — ANEMONE L. Coder. n° 756; DC. Syst. 1, p. 188. ` Dans le genre Anemone, les caractères les plus fixes résident dans les élamines, les akénes et le réceptacle. 1° Étumines. — Les étamines sont slabres dans toutes leurs parties. Dans une méme fleur, elles sont tantót de méme longueur, tantôt les extérieures un peu plus courtes. Dans la section Pulsatilla particuliére- ment. il existe un ou deux verticilles (ou plus) d'ét très réduite, souvent n'atteignant pas le qu mines normales; dans ce cas, amines de longueur art ou Je cinquième des éta- les antliéres sont plus ou moins impar- faites, sans cependant cesser d’être nettement distinctes. : (1) Voy. Bulletin (1903), p. 627. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. dl a. Filet. — Le filet est tantôt filiforme, c’est-à-dire de largeur à peine appréciable, mais régulière; tantôt linéaire régulier, c'est-à-dire rubané, plat et de même largeur partoui, tantôt enfin linéaire irrégulier, c'est-à-dire atlénué à une des extrémités ou aux deux ou au milieu. b. Anthère. — L'anthére est toujours à déhiscence latérale, oblongue, elliptique ou presque circulaire, ordinairement multique, quelquefois très brièvement mucronée; les loges sont ordinairement un peu arquées sur le dos, ce qui laisse le connectif apparent, plus rarement contigués dans toute leur longueur ; dans l'A. reflexa, les loges sont nettement divergentes à la base à cause de la largeur du connectif. 2» Akènes. — Les fruits mürs malheureusement font défaut dans un grand nombre d'échantillons. Par cette raison, les caractéres employés pour la classification ont été surtout empruntés aux akènes, tels qu'ils sont dans les fleurs épanouies; les indications fournies par les fruits múrs ne s'y ajoútent que par surcroit, toutes les fois qu'il a été possible de le faire. à Les akénes présentent quatre formes principales : 1. Ovoides, elliptiques ou oblongs, avec un style trés long et plumeux, tout à fait semblables à ceux du genre Clematis (A. Pulsatilla). 2. De méme.forme, mais le style est beaucoup moins allongé et seu- lement pubescent ou presque nu (A. coronaria). - 8. Ovoides, elliptiques, fusiformes, coniques à section plus ou moins cireulaire ; le style ou ne dépasse pas la longueur de l'ovaire, ou est nul, et le stigmate devient alors sessile (A. nemorosa). j 4. Elliptiques (ou presque circulaires) et plats ; ils sont alors plus ou moins ailés, affectant une forme samaroide et le style est presque nul à la maturité (A. narcissiflora). Les akénes sont tous sessiles, sauf dans l'A. vitifolia et ses variétés, oú l'ovaire est porté sur un pédicule au moins deux fois plus long que l'ovaire. Les akénes sont toujours couverts d'une pubescence variable dans les formes 1 et 2; ils sont tantôt velus et tantôt glabres dans les formes 3; enfin toujours glabres dans le type 4. Quelquefois à peine velus dans la fleur, ils se recouvrent d'une loison si épaisse à leur maturité que l'on peut à peine les apercevoir au milieu de leurs poils touffüs. Bien qu'un seul ovale se développe dans le genre Amemone, il en existe réellement cinq, quatre supérieurs en deux paires superposées, et l'inférieur, le seul qui soit jamais fécondé. Style. — Trés long dans PA. Pulsatilla, il est presque nul dans d'autres espéces avec tous les intermédiaires possibles. 11 peut étre 58 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. droit ou circiné,.mince ou épais, cylindrique, conique ou ancipité, glabre ou velu; le style se raccourcit ordinairement avec l’âge par suite du développement de Povule. Mais dans l'A. Pulsatilia il est nettement accrescent. Stigmate. — D'apres ce qui vient d'étre dit, le stigmate peut étre sessile ou porté sur un style plus ou moins développé, terminal ou plus ou moins décurrent et latéral; parfois presque invisible, il est quelque- fois si développé (A. baicalensis) qu’il coiffe comme un turban le som- met de l'ovaire. Jamais il n'est accrescent et tend plutôt à se réduire par suite de la contraction de son tissu toujours lâche. 3° Réceptacle. — Dans la seule espèce Pulsatilla le réceptacle est creux. Partout ailleurs il est plein et affecte tantôt la forme d’une demi- sphère surbaissée, tantôt celle d’un cône à sommet plus ou moins obtus, tantôt d'un cylindre terminé par une calotte hémisphérique. Il n'est pas nécessairement accrescent et peut rester à l'époque de la maturité avec la méme forme que dans la fleur bien épanouie ; cependant il continue à grandir dans la plupart des cas. i Les caractères tirés des étamines et du pistil ont donné lieu au tableau suivant : TABLEAU DES SECTIONS DES ANEMONE ASIATIQUES i Style Style accrescent, plumeux (Pulsatilla)................ Section I (Espéce 1). 2-10 fois plus long que l'akeéne. Style ni plumeux, ni accrescent................. e. e. -- II (esp. 2). Filet linéaire Akéne pubes- / Stigmate porté irrégulier. T IH (esp. 3-6). cent, velu ou | sur un laineux. style distinct. Filet filiforme }; y Pgiler 01 00 IV (esp. 7-48). Style é á Py eis ( m d V (esp. 19-20) non en turban. ls. esp. 19-30). ou re court, Stigmate sessile. > —— Stygmato ) L VI (esp. 21-23). en turban. $ SR labre. ee re — VII (esp. 23-98). desd — VIII (esp. 29-32). Section I. Style plumeux beaucoup plus long que l'akene. 1. Anemone Pulsatilla L. Sp. pl. DC. System. 1, p. 191; Prodr. 1, p. 17; Pritzel in Linnea (1841) p. 586; Pulsatilla vulgaris Mill. Dict. 4; Reichenb. Icon. (I-IV) fig. 4657; A. cernua Thunb. Fl. jap. p. 238; A. patens p. 939 (édit. I) et 759 (édit. II); FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 50 L. Sp. pl. p. 539; A. vernalis L. Sp. pl. p.538; A. pratensis L. Sp. pl. p. 539; A. albana Stev. Mem. nat. Moscou, Ill, p. 264; P. bungeana C. A. Mey. Fl. altaica, Il, p. 211; A. Bungeana Pritzel in Linnea (1841) p. 603; A. dahurica Visch. in DC. Prod. I, p. 17; A.chinensis Bunge, Enum. plant. chin. IV (1832), pz, Var. typica. JAPON. — [Siebold]; [Herb. lugd.-batav. 1873]; [Góring, n° 398]; [Zollinger, n° 433]; Nagasaki, ile de Riu-Kiu [Maximowicz, 1863]; [Oldham, 1862]; Yokohama, Nippon [Dickins, 1811]; [Savatier, mars- avril]; environs de Kaminato, Nippon sept. [ Faurie, n° 283, 5 mai 1886]; dunes d'Akita [id., n° 2134, 20 mai 1888]; Sambongi [id., n° 572, 8 juin 1886]; montagne d'Aomori, Nippon sept. [id., 10 juill. 1885]; mont. à l'est d'Aomori [id., n° 138, 14 mai 1887]; Chichibu, prov. de Musashi [Herb. expos. 1889]. Cune. — Prov. Mongolie, Altai austral, [Potanin, 1877]; près du lac Ubsa, Kirghiz-nor et de la rivière Schibe [id., 1879]; près du lac Kosso-gol [id., 1880]; Suma-hada [Przewalski, 1871]; Thian-chan [id,, 1877]; Muni-ula [id., 1872]; Inschan [id., 1872]; vallée du Ké- roulen, alt. 1500 m. [Chaffanjon, n* 1332, mai 1896]; pays des Ourotes [David, n* 2804, juill. 1866]; Tian-chan [Przewalski, 1819]; [Pota- nin, 1877]; lac Ubsa [Potanin, 1879]. — Prov. Mandchourie : Ous- souri mérid. [Sud Ouss. fl.]; Nertschinsk (Dahourie) [Karo, n* 1, 24 a et 24 b]; Dahourie [Fischer, 1842]; rivière Ingoda [ Fischer, 1836]; [Turczaninow, 1831]; pays des Solons, prés Tzitzichar [Chaffanjon, n^ 1331, juin 1896]; Ajan, côte de la mer d'Okhostk [Tiling]; lac Hanka [Bohnhof, n° 107, juill. 1899]. — Prov. Kansou occid. [Pota- nin, 1885]. — Prov. Se-tchuen occ. prés Batang [Bonvalot et H. d'Or- léans, n° 43]. Sibérie occident. et orient. — Turkestan. — Caucase. — Arménie. — Indes orientales. E Var. dahurica; A. dahurica Fisch. Cuine. — Prov. de Dahourie, environs de Nerlschinsk [Karo, in Fl. select. Magnier]; [Karo, n°26]; bords du fleuve Schilka [ Fischer, 1836]; [id., 1842]; fleuve Schilka [id.] ; cours supérieur de l'Oussouri [Mazi- movicz, 1860]; fleuve Suifum [Goldenstódt]. — Prov. Mandchourie, Sakhaline [Labbé, n° 47, 3 avr. 1900]. Var. chinensis; À. chinensis Bunge. Cuine. — [Bunge]. — Prov. Tchi-li, Gehol ou Tcheng-té [ David, 50 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. n° 4733]. — Prov. Shan-si, prés Han-tchong-fou [id., 17 mars 1873]. — Prov. Chan-toung [Zimmermann,: n° 310]; Tché-fou [Faurel, 1881]. — Prov. Houpé, vallée de l'Ours noir, prés Yi-chang [J. Ross, n° 31]. Var. patens; Anemone patens L. Cuine. — Prov. Mandchourie [Chaffanjon, 1896] ; — Prov. Mongolie, près du lac Kosso-gol | Potanin, 1880]; [ Fischer, 1842]. Sibérie. — Altai. Obs. — Sépales ovales-lancéolés, velus extérieurement, plus longs que les étamines; étamines extérieures très courtes, plus ou moins avortées, les inlé- rieures souvent 7-10 fois plus longues; filet élargi à la base, atténué au som- met; style filiforme, plumeux, 10 fois environ plus long que l'ovaire, qui est largement fusiforme et velu; réceptacle toujours creux. — Il est impossible de trouver des différences réellement spéciliques dans tout le groupe des A. Pulsatilla énumérés ici; les fleurs sont identiques; les feuilles seules, plus ou moins divisées en segments larges, linéaires ou filiformes, trés variables suivant leur âge, constituent des variétés assez peu précises et entre lesquelles on trouve encore des intermédiaires. 1^ var. typica : feuilles pinnées à segments nombreux, plus de 5, très étroits. 2° var. dahurica : trois folioles : la terminale tripartite, plus une paire distante de Ja terminale; divisions étroites. 3" var. chinensis : feuilles de la var. dahurica, mais à divisions tres larges. 4° var. patens : feuilles subpalmatiséquées, à foliole terminale tripartite. Section II. Style jeune 2-10 fois plus long que l'ovaire, non plumeux. 2. A. coronaria L. Sp. pl. édit. I, p. 539; DC. System. I, p. 196; Prodr. Y, p. 18; Pritzel in Linnæa (1841) p. 615 : A. biflora DC. Syst. I, p. 201; Prodr. I, p. 19; Pritzel loc. cit. p. 631 ; A. eran- thioides Regel Act. horti Petrop. VIII p. 694, tab. XIV fig. 2 f-k. Liban. -— Syrie. — Asie Mineure. — Perse. — Turkestan. Obs. — APA. coronaria il faut réunir PA. pusilla et VA. biflora qui ne sont que des formes à fleurs plus petites, à feuilles moins développées dont les segments sont tous pétiolulés. L'A. eranthioides se distingue seulement par ses feuilles triséquées à lobes cunéiformes denticulés et ne constitue qu'une variété de PA. coronaria. Parmi les échantillons de l'herbier, nommés A. Tchernaiewi Regel, aucun ne porte les étamines à filets filiformes que tegel prête à son espèce; ils ont été rapportés à PA. coronaria var. eran- thioides, dont ils ne sont pas distincts. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 61 Section HI. Style égal à l'akene ou plus court: akène pubescent, velu ou laineux; stigmate porte sur un style distinct; filet linéaire irrégulier. A. Filet staminal élargi au sommet ; loges distantes... 3. A. reflexa. B. Filet staminal atténué uniquement au sommet ; loges COUDESOSE a a a 4. A. glaucifolia. C. Filet staminal atténué á la base et au sommet. a. Feuilles simples dentées........ Nu t 9. A. trullifolia. Do Fewilles Enlolioleesss ero LAS 6. A. oblusiloba. 3. A. reflexa Steph. in Willd. Sp. pl. IV, p. 1282; Pritzel in Linnea (1841) p. 663; DC. Syst. I, p. 207; Prodr. 1,p. 20; Ledeb. Flor. ross. I, p. 14; Delessert, Icon. select. Í, tab. 15. Crane. — Prov. Dahourie [Fischer, 1842]. Sibérie : Irkoutsk ; Baikal. Obs. — Sépales elliptiques à peine atténués à la base, promptement réfrac- tés; étamines à filet linéaire, dilaté au sommet; anthère à loges divergentes à la base; akène à peine velu dans le jeune âge, terminé par un style un peu plus court que l'ovaire. 4. A. glaucifolia Franchet, Bull. Soc. bot. Fr. XXXIII (1886) p. 363 et Plant. Delavay., p. 6. CHINE. — Prov. Yunnan, pied du Yang-in-chan, au-dessus de Mo-so- yn, environs de Ta-li, 2200 m. alt. [Delavay, n° 1854, 15 sept. 1885]; [ id, n° 436, 1* août 1883]; [id., 5 sept. 1887]. Obs. — Sépales obovés, subcunéiformes, plus grands que les organes sexuels, velus en dehors, ciliés sur la marge ; étamines à filet linéaire, atténué au sommet; anthére elliptique, mucronulée, à loges contigués; akéne jeune trés velu, atténué en un style d'abord court, puis accrescent. Ce style accres- cent et les feuilles pinnatiséquées rapprochent cette plante de VA. Pulsatilla. : 5. A. trullifolia Hook. Thoms. Fl. Indica, p. 22; Flor. Brit. India, I, p. 9; A. celestina Franch. Bull. soc. bot. Fr. XXXII (1885), p. 4; Plant. Delavay., p. 8; Forbes et Hemsley, Enum. plant. Chin. p. 41. Var. typica. — Himalaya orient. Var. ecetestina Fin. et Gagn. — À. colestina Franch. CHINE. — Prov. Yunnan, sommet du mont Hee-chan-men, pss de Ta-li [Delavay, n* 3 et 75, 11 juill. 1883]; [id., 2 juin 1884, 5 juillet 62 SÉANCE DU 22 JaANviER 1904. 1889. 14 juin, 25 mai 1887]; montagnes de Kou-la-po, près Ho-kin, environs de Ta-li, alt. 3000 m. [id., n°781]; [id., n° 48,2 juin 1884]; [id., n°1034, 2 juin 1884]; [id., 1* juin 1886]; coteaux de Lo-pin-chan, alt. 3200 m. [id., 24 mai 1886]; Kan-hai-tzé [id., 7 mai 1887]; lac de Yen-tzé-hay, alt. 3200 m. [id., n° 1853, 17 sept. 1885]; [id., 19 sept. 1889]; [id., 31 mai 1886, 15 avril 1887]; [ H. d'Orléans, 19 juin]. Var. Souliei Fin. et Gagn. CuiNE. — Prov. Se-tchuen, Tongolo, prés Ta-tsien-lou [Soulié, n° 11, juill.-aoàt 1891]; [id., n° 688, 23 juill. 1893]; [id., n° 9, juill.-aoüt 1891]; |id., n° 385, 1892]; entre Batang et Litang [H. d'Orléans, 43 juin 1890]. — Prov. Yunnan, Tse-kou, [Soulié, n° 1028, 13 juin 1893]. Obs. — Sépales ovales ou obovales, velus extérieurement; étamines à filet linéaire atténué aux extrémités; anthère elliptique à loges contigués; akènes jeunes velus, à style aigu triangulaire, un peu accrescent, à la fin plus ou moins courbé; feuilles tantót avec un pétiole trés long, étroit, ou court et largement ailé, tantót obcunéiformes, sessiles. Les fleurs sont jaunes, ou exté- rieurement bleuâtres et livides ou d'un beau bleu (A. celestina Franch.). — La var. Souliei se distingue par ses feuilles trés entiéres ou 3-5 dentées au sommet, au lieu d'étre trilobées-crénelées et par ses fleurs d'un jaune clair. 6. Anemone obtusiloba Don, Prodr. Fl. nep. p. 194; Pritzel in Linnæa (1841), p. 683; Hook. et Thoms. Fl. Indica, p. 22; Fl. of Brit. India, 1, p. 8; A. villosa Royle, I. Himal. I, fasc. 2, p. 52; A. rupestris Wall. Cat. 4696, Fl. Brit. Ind. 1, p. 9. CHINE. — Prov. Kansu occ. [Potanin, 1885] ; [Przewalski. 1884]; territoire Tangoute [id., 1873]; [id., 1880] ; [Potanin, 1885]. — Prov. Mongolie, Kéria [Przewalski, 1885]. — Prov. Shansi [Potanin, 1884]. — Prov. Se-tchuen: entre Litang et Ta-tsien-lou [Bonvalot et H.d'Orléans]; [id., n° 120, 22 mai 1890] ; Ta-tsien-lou [Soulié, n* 386, 973, 1079]; [id., n° 388,4892]; [1d., n° 10, juill.-août 1892]; [id., n° 11, juill.-aoüt 1891]; [id., n°1104, 1% juin 1893]; [Pratt, n° 868, déc. 1890]; district de Tchen-kéou [Farges]. — Prov. Yunnan, mt. Yé-tche- soune, prés Tong-tchouan {Delavay, n° 6, 26 mai 1882]; monts Hee- chan-men, au N. de Ta-li [id., n° 100, 44 juill. 1883]; [id., n° 127 bis, 25 mai 1883]; [id., n°49 (1033), 2 juin 1884]; Yang-in-chan, au-dessus de Mo-so-yn, environs de Ta-li [id., 24 mai 1887]; Yang-in-chan et col de Yen-tzé-hay, environs de Ta-li [Delavay, n* 2358, 8 juill. 1886] ; Ho-kin, environs de Ta-li [id., n^ 3761, 18 juill. 1889] ; Hee-chan- men, Lan-kong[+d., n° 1855, 27 juin 1885]; [id., n° 199, 16 août 1883]; [id., 14 juin 1887]; [id., n* 2, 16 aoüt 1883]; [id., 22 mai 1890]. Indes orientales : Himalaya. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 63 Section IV. Style égal à l'akene ou plus court; akène pubescent, velu ou laineuc ; stigmate porté sur un style distinct: filet régulier, filiforme. A. Style mince et long. a. Style plus long que l'ovaire........ EPS 7. A. udensis. b. Style égal à l'ovaire ou plus court. a. Rhizome long, rampant. T Sépates 2-11... MSN do 8. A. altaica. TT Sépales D M ii 0 9. A. cerulea. B. Souche courte, presque bulbeuse........ 10. A. apennina. B. Style court et obtus. a. Involucre triphylle à folioles incisées et dentées. + Akènes brusquement atténués en style; pubescents plus tard......... “st 11. A. exigua. ++ Akénes insensiblement atténués en style | droit, plat, triangulaire, laineux plus Ef... CULLEN LE 12. A. rupicola. "iv Akènes atténués en style court, à stigmate nettement latéral.........: igar 13. A. Delavayi. b. Involucre triphylle à folioles seulement lobées ou crénelées. + Involucre placé à quelque distance des as oque pane da ros 14. A. Falconeri. / ++ Involucre placé immédiatement sous la i HERES POD Lu Ti aA ..». 15. A. Hepatica- C. Style capité par le stigmate. a. Involucre triphylle á folioles 3-séquées, chaque segment étant denté au sommet.......... . 16. A. Raddeana. b. Involucre du précédent, mais à segments pin- natilobés ou pinnatiséqués. T Réceptacle hémisphérique dans la fleur.. 17. A. nemorosa. 1i Réceptacle distinctement conique....... 18. A. nikoensis. 1. A. udensis Trautvetter, Flor. Ochot. p. 6; A. soyensis de Boissieu Bull. Herb. Boissier, VII (4899), p. 590; Léveillé et Van. Acad. int. géog. bot. (1900), p. 215. CHINE. — Mandchourie, vallée du fleuve Amour [Soc. expl. Am.]; [Maximovicz]; vallée de la rivière Oussouri [Radde], [Maak]; lac Hanka [Bohnhof, n° 110, 6 juill. 1899]. 64 - SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. Japon. — Cap Soya, pointe N. de Yéso [Faurie, n° 7212, 20 juin 1891]; Asari-yama, Nippon [Faurie, n° 2961, 17 août 1888]. Obs. — Sépales ovales, à peine atténués à la base, velus extérieurement ; étamines à filet long filiforme, 6-8 fois plus long que l'anthére, qui est presque circulaire; akénes jeunes rares, velus, terminés par un style filiforme plus long que la partie fertile; ak. adultes allongés, atténués en un bec 4 fois plus court que l'ovaire. 8. Anemone altaica Fischer in Ledebour Fl. altaica IT, p. 362 (1830); Pritzel in Linnæa (1841) p. 655; Huth, Bull. Herb. Boiss. (1897), p. 1072; A. Salessowi Fischer mss.; A. Fischeriana DC. Prodr. i, p. 20. Japon. — Sapporo, Yeso [Faurie, n° 12, mai 1883]; [id., n" 106 et . 407, 4 mai 1885]; Otaru [id., n° 3602, avril 1889]; Hakodate [id., n° 5, 1885]; Aomori, Nippon sept. [id., n° 173, avril 1886]; Kuroishi, [id., n° 61, 5-6 mai 1887]; Tanabu [id., n° 2005, mi-avril 1888]; envi- rons de Hirosaki, Nippon [id., n° 2025, fin avril 1888]; Simidzou-toghé, Nippon [id., 28 juin 1888]; Hakkamai [id., n° 9647, 19 mai 1897]; Hakodate, Yéso [Maximowicz, 1861]. Sibérie : Altai, etc. Obs. — Sépales étroitement lancéolés, 7-10 environ; étamines à filet fili- forme, à peine dilaté à la base et au sommet, 2-6 fois plus long que Panthère ; anthère elliptique; akènes velus à style filiforme plus court que l'ovaire. Aspect de PA. nemorosa. 9. A. cærulea DC. Syst. T, p.203 ;-Prodr. I, p:19; Huth, Bull. Herb., Boiss. (1897), p. 1073; A. debilis Fisch. Turez. in Bull. soc. nat. Mosc: XXVI, -p: 274 (4854); -A: gracilis F. Schmidt Reise Amurl., p. 102; Huth, Bull. Herb. Boiss. (1891), p. 1073. ile Rebun-shiri [id., n° 9664, 4 mai 1893]; Kushiro, Yéso [id., n° 3696, 19 mai 1889]; ouest de Sapporo [id., n° 297, 1-2 juin 1887]; [id., n°228, 23 mai 1885]; Nanay, prés Hakodate, Yéso [id., n° 3620, 4 mai 1889]; [1d., n° 4, 1883]; Kushiro, Yéso [id., n° 3696, 19 mai 1889]; Soya, ile d'Yéso, [id.; n"9646, 19 mai 1893]; [id., n° 259, 98 mai 1887]; mont. d'Otaru, Yéso [id., n^ 270, 30 mai 1887]; Nagasaki, Riou-Kiou [Maximowicz, 1863]. 2 JAPON. — Ile Riishiri, au N. de Yéso [Faurie, n° 9688, 27 mai 1893]; SIBÉRIE. — Sakhaline [Augustinowiez, n° 12]; [Labbé, n° 56]. Caine. — Mandchourie, baie de Jonquière [Barthe, 1857]. Sibérie occidentale et mérid. a FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 65 Obs. — Sépales 5, obovales-cunéiformes ; étamines à filet filiforme, régulier, 1-3 fois plus long que l'anthere qui est circulaire, un peu émarginée au som- met: akènes velus, atténués au sommet en un style distinct, filiforme, court, de la longueur de Povaire; réceptacle conique. — L'A. coerulea ne se distingue guère de PA. altaica que par ses sépiles au nombre de 5 au lieu de 7-11 et par ses feuilles à divisions plus étroites, et à dents plus rares et distantes. Le tableau comparatif suivant montre les caractères distinctifs des 3 Anémones voisines : altaica : cerulea : apennina : Rhizome long, ram- pant, grele. Sepales 5. Feuilles à divisions Rhizome court, épais, en forme de souche. Sépales 7-11. Feuilles à divisions Rhizome long, ram- pant, grêle. Sépales 7-11. Feuilles de PA. apen- étroites. Akène à style distinct. nina. Akène à style distinct larges. Akène à style non ac- crescent, stigmate sub- sessile. 10. A. apennina L. Sp. pl., p. 541; DC. Prodr. I, p. 19; Ledeb. FI, ross. E, p. 14; Reichenb. Icon. (IHI-IV), tab. 47; A. blanda Schott et Ky, Oest. Bot. Woch. (1854), p. 129; Boissier, Flor. or. I, p. 13; A. caucasica Willd. herb. Mss.; Ruprecht; Fl. caucas., p. 14. Asie Mineure. — Chypre. — Arménie. — Caucase. — Syrie. — Perse. 11. A. exigua Maximow. Flora tangutica, p. 9, tab. 2, fig. 7-15. JAPON. — Nikko, prov. de Simotzuke [Faurie, n° 2588, 27 mai 1898]. CHINE. — Prov. Kansou, territoire Tangoute [ Przewalski, mai 1873], Kansou or. [Potanin, 1885]. — Prov. Se-tchuen, Héou-pin, prés Tchen- kéou [Farges, n° 1341, 3 juin 1895]; [id., n° 362, août]; [id., n° 377, juillet]; Ta-tsien-lou [Pratt, n° 862, déc. 1890]. — Prov. Yunnan, Lan-kien-ho, prés de Hee-chan-men, au N. de Ta-li [Delavay, n° 4352, 31 mai 1889]. Obs. — Sépa'es 5, elliptiques, à peine atténués à la base; étamines à filet filitorme régulier, jusqu'à 7 fois plus long que Panthère, qui est circulaire, subemarginée au sommet; akènes peu nombreux, pubérulents, puis pubes- cents, atténués en un style court, puis accrescent et révoluté. = Variable : parfois rappelant une petite forme de PA. obtusiloba, parfois très gracile, à longue hampe et à pétioles capillaires; la souche parfois cespiteuse devient grele et émet des stolons souterrains. 12. A. rupicola Cambess. in Jacquemont Voy. IV, p. 5, tab. 2; Flor. - Brit. Ind. 1, p. 8; Franchet, Pl. Delav., p. 7. CHINE. — Prov. Se-tchuen, Ta-tsien-lou, [Soulié, n° 824, juillet. Tu (SÉANCES) 5 66 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. 1893]. — Prov. Yunnan, Li-kiang au N. de Ta-li [Delavay, n° 32, 9 juillet 1884]. Indes orientales : Himalaya. - Obs. — Sépales grands, elliptiques, velus extérieurement; étamines à filet filiforme régulier, 2-5 fois plus long que l’anthère, qui est circulaire ou ellipti- que ; akène jeune brusquement atténué en un style court et épais, devenant ensuite triangulaire et plat; ovaire glabre d’abord, puis pubescent et très lai- neux à la maturité. 13. Anemone Delavayi Franch. Bull. Soc. bot. Fr., XXXIII (1886), p. 366; Pl. Delav., p. 9. Cume. — Prov. Yunnan, Mao-kou-tchang, au-dessus de Ta-pin-tzé, près Ta-li, alt. 2200 m. [Delavay, n° 1504, 18 mai 1885]; [id., 2 juin 1887]; Yang-in-chan, prés Ta-li [id., 18 juin 1887]. Obs. — Sépales ovales-lancéolés, velus extérieurement, au nombre de 6-7; étamines à filets filiformes, 3-5 fois plus longs que l'anthére, qui est elliptique ; akènes largement fusiformes, trés velus, atténués en un style plus court que l'ovaire; stigmate unilatéral distinct; involucre biflore, souvent uniflore. 14. A. Falconeri Hook. Thoms. Icon. pl., tab. 899; Fl. British Ind., I, p. 8; Hepatica sp., Fale. in Royle, UML, p. 25. Indes or. : Kaschmir. — Pamir. 15. A. Hepatica L., Sp. pl., édit. I, p. 538 ; édit. IT, p. 758 ; Pritzel, Linnea (1841), p. 690; Hepatica triloba Chaix in Villars, Dauph., 1, p. 336; NG- Susi- I, p. 216; Prodr., I, p. 22; Ledeb., Fl. ross., L. p. 22; Bot. Mag., tab. 10 ; Bot. reg., tab. 387; Rchb, Teon., n° 4642 ; A. Henryi, Oliver in Hooker, . Tcon., tab. 1570; A. angulosa, Lam. Syll., p. 472; Encyel. E,- p. 169; A. transylvanica Heuffel, Verhand Zool. Bot. Ver. Wien (1858), p. 42; Hepatica transylvanica, Fuss Archiv. . Ver. Sieb. 1, p. 83 (1850). Japon. — Yedo [Savatier, n° 14]; Nikko, Shimotsuke [Pl. exp., 1887]; ile de Sado [Faurie, n° 2451, 27 janv. 1888]. Var. transylvanica Fin. Gagn.; A. transylvanica Heulf.; A. Henryi Oliver. CHINE. — Prov. Se-tchuen, district de Tchen-kéou [Farges, n° 572,. mai]; Héou-pin, prés Tchen-kéou [id., n* 972, 24 févr. 1892]. — Prov. Houpé, Yi-chang [Henry, n° 3418, mars 1889]; [Wilson, n° 94, avril 1900]. | Obs. — Sépales 6-8, ovales, elliptiques, brièvement onguiculés; étamines à filet filiforme régulier ou trés faiblement dilaté aux extrémités, 9-3 fois plus FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 67 long que l’anthère elliptique, subquadrangulaire ; akénes velus, un peu glabres à la hase, atténués au sommet en un style capité, à peine égal à la partie fer» tile. — Parfois les akènes sont transformés ainsi que les étamines par duplicæ ture en sépales nombreux. — Dans la fleur il n'y a aucune différence entre le type et la var. qui offre des feuilles plus ou moins trilobées-crénelées, et non simplement trilobées. 16. Anemone Raddeana Regel, Bull. Soc. nat. Moscou (1861), XXXIV, IT, p. 16; Maximow., Mél. biol., IX, p. 606; Forbes et Hemsley, Journ. Linn. Soc., XXIII, n 12; Huth, Bull. Herb. Boissier (1897), p. 1073. SIBÉRIE or. — Sakhaline.[ Labbé, n* 31 et 80]. JAPON. — Sapporo, ile d'Yéso [Faurie, n° 219, 23 mai 1888]; [idi, n° 3603, 29 avril 1889]; Hakodate, Yéso [Maximowicz, Va | Faurie, n° 175, avril 1886]; Nanai, prés Hakodate [id., n° 3630, 4 mai 1889]; fid., n° 205, 27 avril 1886]; Kuroishi [/d., |n? 27, 27 avr. 1887]; environs de Yunohé [id., n° 335, 10 mar 1886]. Caine. — Mandchourie, Oussouri méridional [Soc. expl. Amour]. Obs. — Sépales linéaires ou lancéolés, 7-12 environ; étamines à filet 5%, forme, 5-7 fois plus long que l'anthére, qui est elliptique; akènes jeunes velus largement fusiformes ou ovoides, atténués en un bee droit, puis allongés à bec sinueux horizontal; stigmate capité. — Espèce remarquable par son involucre moins decoupé que les feuilles radicales. 17. A. nemorosa L. Sp. pl., p. 162 ; DC., Syst., I, p. 203; Piel I, p. 20; Pritzel in Linnea (1841), p: 654 ; A, umbrosa, C,-A. Mon Fi. Alt., II, p. 361; Ledebour, Icon. 2 fl. Ross., t.. Mis Pritzel, loc. cit., p. 649. ! SIBÉRIE. — Kamtchatka [ Rieder]. y o Jaron. — Hakodate, Yéso [Barthe, 1857]. | Lom Cuine. — Mandchourie, cours sup. de l'Oussouri [Maximowiés, 48601; bords de l'Amour [i4.]. Sibérie occid. et mérid. + Ohs. — Sépales 5-7 elliptiques ou lancéolés; étamines à filet régulier ów uh peu dilaté aux extrémités, 1-5 fois plus long que l'anthére, qui est elliptiquez akènes ovales, velus, atténués en un style un peu plus court sue l'ovaire, . 18. A. nikoensis Maxim., Bull. Acad. Pétersb. (1877), p. 306; Huth, ^ Bull. Herb. Boiss. (1897), p. 1073. P Nc. Japon. — Nikko, Nippon [Tschonoski, 1864]; Yédo, Sara n° 17]. B Curva, — Mandehourie, Oussouri mérid, [Soc. P Amour} HE 68 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. Obs. -- Sépales elliptiques ou obcunéiformes ; étamines internes plus lon- gues ; filet linéaire régulier, 3-5 fois plus long que l'anthere, qui est ellipti- que; akénes velus; style à peine plus court que l'ovaire; réceptacle trés nettement conique. — Espèce très voisine de PA. nemorosa L. dont elle différe par la forme conique du réceptacle, la grandeur des folioles de l'involucre plus profondément lobées, les fleurs plus graudes. Seetion V. Style égal à l'akéne ou plus court; akène pubescent, velu ou laineux; stigmate sessile, petit et peu distinct. A. Akène longuement pédiculé, laineux................ 19. A. vitifolia. B. Akene brièvement pédiculé, également laineux....... 20. A. silvestris. 19. Amemone vitifolia Buchan. in DC. Syst., I, p. 211; Hook. Thoms. Fl. Indica, p. 20; Fl. Brit. Ind., Y, p. 8; Bot. Mag., tab. 3316. Cuine. — Prov. Yunnan, Mong-tsé | Tanant, 1893] ; environs de Yun- nan-sen [Ducloux, n° 408, 17 août 1897]; Mo-so-yn, au N. de Ta-li [Delavay, 6 sept. 1887]; Ta-pin-tze [id, n° 2818 bis, 13 sept. 1887]. Indes or. : Himalaya. Var. japonica Fin. et Gagn.; A. japonica Sieb. Zucc. Fl. jap. p. 15, t. V; Atragene japonica Thunb.; Clematis polypetala DC. Syst. I, p. 167; Prodr. I, p. 10. | - Japon. — [Siebold]; [Blume]; Kessennuma [Faurie, n° 6083, 22 août 1890]; Aomori, Nippon sept. {id., n^ 93, oct. 1886]; Hirosaki [id., n° 3428, oct. 1888]; Tokio, Nippon cent. [Herb. exp. 1889, août 1887]; Yokohama [ Maximowicz, 1862]; Yokoska, prés Yokohama [ Sava- tier, n° 15]; Nagasaki [Oldham, 1862]; [Maximowicz, 1863]; Oyama, Nippon cent. [Dickins, oct. 1876]. Gaine. — Prov. de Moupin [David, août 1869]. — Prov. Kiang-sou, Shanghaï [Fortune, n° 21 A]. — Prov. Houpé, Yi-chang [Henry, n° 2086, fév. 1887]; [ Wilson, n° 1474, août 1900]. — Prov. Se-tchuen, district de Tchen-kéou [Farges, n° 19, sept.]; Ta-tsien-lou [Pratt, n* 95, déc. 1890]. — Prov. Kouy-tchéou; [Perny, 1858]; environs de Kouy- yang, Gan-pin, etc. [Martin et Bodinier, n° 1881, aoút-sept. 1897]. — Prov. Yunnan, He-long-tan, environs de Yunnan-sen [Ducloux, n° 466, 6 oct. 1897]; Tse-kou, [ Soulié, n° 1313, 15 juillet 1895]; Che-ngay- teou, route de Pee-tsao-lo, au N.N.E. de Ta-li [Delavay, n° 1664, 20 oct. 1885]; Lan-kong, au N. de Ta-li [id., n° 118, 6 nov. 1883]; riviére de Pee-cha, prés Mo-so-yn [/4., 21 avril 1884]; Ki-chan, N.N.E. de Tà-li .5d., n° 670, 10 sept. 1884]; Mao-kou-tchang, au-dessus de Ta-pin-tzé FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 09 [id., 15 août 1886]; Mo-so-yn, au N. de Ta-li [id., 6 sept. et 12 octobre 1887]; Lo-pin-chan, au N.N.O. de Ta-li [id., 4% sept. 1888]. Var. tomentosa Maxim. Fl. tangut., p. 7 (1889). CHINE. — Prov. Se-tchuen occid., Ta-tsien-lou [Soulié, n^ 142 b., 16 août 1893]; [id., n° 509]; prés Ta-tsien-lou [Bunvalot et H. d'Or- léans, n° 135] [Mussot, n° 10]. — Prov. Yunnan, Ta-pin-tzé [Delavay, 13 sept. 1887]; Tsé-kou [Soulié, n° 1069]. — Prov. Kanson orient. [Po- tanin, 1885]. Obs. — Sépales largement elliptiques ou obovés, briévement et largement unguiculés à la base, soyeux extérieurement, ordinairement 5, souvent beau- coup plus nombreux par duplicature; étamines à filet filiforme régulier, 1-5fois plus long que l'anthere qui est elliptique; akénes assez longuement pédiculés, trés laineux à l'état adulte, à stigmate trés court, sessile, non accrescent ; pédi- cule de la longueur de la partie fertile. — Dans la fleur, rien ne sépare PA. vitifolia de PA. japonica que nous réunissons au premier. Les feuilles de l'A. vitifolia sont toujours simples, 5 rarement 7 lobées; la plupart des échantil- lons de PA. japonica les ont trifoliolées; à folioles palmatilobées ; mais on trouve des individus, rares à la vérité, qui présentent à la fois des feuilles simples et des feuilles trifoliolées. L'A. japonica var. tomentosa Maxim. n'est pas autre chose quel A. vitifolia à feuilles trifoliolées et ayant conservé sous le limbe l'indumentum blanc-laineux de PA. vitifolia type. 20. A. sylvestris L. Sp. pl., p. 540; Ledeb., FI. ross., I, p. 16; DC. Prodr., I, p. 20; Reichenb. Icon., III-IV, tab. 50. SIBÉRIE or. — [Martin, n° 51, 2 juill.]. CHINE. — Mongolie boréale, Tian-Chan or. [Potanin, 1877]; Mon- golie australe, Zuschan [Przewalski, 1811]; pays des Ourotes, Oulachañ [David, n* 2805, juillet]; Mandehourie occ., Kailar, steppe sablon- neux [Chaffanjon, n* 1434, 20 juillet 1896]. Caucase — Turkestan — Songarie — Sibérie occ. Obs. — Sépales obovales-cunéiformes, souvent émarginés, velus soyeux extérieurement ; étamines à filet filiforme régulier, 3-5 fois plus long quel an- thère elliptique; akène jeune velu, à style court, terminé par un stigmate Camis plus tard, ak. ovoide longuement atténué à la base, densément aineux, Section VI. Style nul; akène pubescent, velu ou laineux ; stigmate sessile en forme de turban. 91. A. baicalensis. 29, A. flaccida. A. Souche stolonifère ; involucre diphylle........»...- B. Souche non stolonifére; involucre triphylle. ....... 10 Ex SÉANCE pu 22 JANVIER 1904. 21. Anemone baicalensis Turcz. in Ledeb. Fi. ross., I, p. 17; Pritzel Linnea, XV (4841), p. 687; Maximow. Pl. nov. Jap. Mandch., dec. 20, p. 605; Huth, Bull. Herb. Boissier (1897), p. 1074. SIBÉRIE. — Manche de Tartarie [Barthe, 1857]. Cuve. — Prov. Mandchourie, bords du fleuve Amour | Maximowicz |; montagnes de la rivière Bureja | Radde]; [Soc. expl. Amour]. — Prov. Se-tchuen, district de Tchen-kéou [Farges, n* 1341, 386 et 386 bis]. Sibérie orient. : Baikal. (bs. — Sépales elliptiques 5; étamines à filet filiforme, régulier, jusqu'à D fois:plus long que l'anthére elliptique; akène ovoide, un peu atténué aux extrémités, velu; stigmate court en forme de turban; feuilles involucrales 2 feuilles radicales à pourtour nettement pentagonal, palmatiséquées. 22. A. flaccida F. Schmidt, Reise Amurl. Sackhal., p. 103; Franch. Savat., Enum. plant. Jap. 2, p. 265 ; Maximow., Pl. nov. Jap. ` Mandch., p. 605; A. baicalensis, Sieb. et Zuec. Mig. ex Maxim. SiBÉRIE. — Sakhaline [Angustinowicz, 18 14]. - Japon. — Omyia, prés Mushashi [P/. exp. 1889]: Sapporo, Yéso [Faurie, n° 327, 1*-2 juin 1887]; Nanai, près Hakodate e D 200, 27 avril 1886]; [Maximowicz, 1861]; [Fauri ie, n^ 3623, 4 mai 1889]; environs de Tokio [id., n° 4043, avril 1889]; Yéso [id., n° 408, 4 mai]; Akita, prov. .Ugo [id., n° 2053, 17 mai 1888]; [id., n° 2191, 21 mai 1888]; Yokoska, Nippon [Dickins, mars 1877]; [Savatier, n* 16]; Chichibu, prov. Mushashi [P/, exp. 1889]. Cuine.— Prov. Sé-chuen [Pratt, n° 773, déc. 1890]; Moupin [David, mars 1869]; Tchen-kéou [Farges, n° 386 et 386 bis, juillet]. — Prov. Yunnan, bois de Yang- yn-tchang, au N.N.E. de Ta-li [Delavay , 25 mai 1887]; Hee-chan-men [id., 15 mars 1884]; San-tcha-ho, au- dessus de Mo-so-yn [id., 17 mai 1887]; gorges de Lan-kien-ho [id., n° 846, 26 av. 1884]. — Prov. Houpé [ Wilson, n° 68, 536, 2087]. Obs. — Sépales 5, elliptiques, velus extérieurement ; étamines à filet filiforme régulier, 3-7 fois plus long que l’anthère elliptique; akènes ovoïdes un peu atténués aux extrémités, velus; stigmate sessile, capité, en forme de turban. — Souche non stolonifère, pétioles et hampes charnus et flasques; involucre triphylle, — Espéce extrémement voisine de la précédente, dont elle se dis- 'tingue parfois difficilement. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. CM Section VII. Style égal à lakéne ou plus court; akène glabre; filet régulier. À. Feuilles simples, dentées, cordiformes........... 23. A. begoniifolia. B. Feuilles lobées, ou séquées plus ou moins profon- dément. a. Style droit. «ə Eilet Bliforme:. 00 «ys kea ed 24. A. Griffthii. 8. Filet linéaire. T Akene Jeune Ove. cri. 25. A. elongata. +1 Akéne jeune fusiforme........, 26. A. tetrasepala. b. Style circiné. + Involucre à folioles pétiolulées; akène mür deux fois plus long que Hrpo oe don ge - Involuere à folioles TES akéne mür presque aussi large que long ..... "Leu S AERE. 27. A. stolonifera. 98. A. rivularis. 23. A.begoniifolia Léveillé et Vaniot, Bull. Acad. intern. géogr. bot. (1902), p. 46. CHINE. — Prov. Kouy-tehéou, district de Tou-chan [Cavalerie et Bodinier, n° 2600, avril 1899]. Obs — Sépales 5, ovales, velus extérieurement; étamines à filet filiforme, régulier, 1-3 fois plus g grand que l’anthère circulaire ; akènes allongés, glabres, insensiblement atténués en un style presque nul, courbé et stigmatifère au Sommet. i 24, A. Griffithii Hook. Thoms. Fl: Indica, p. 21; Fl. Brit. Ind., l, EA Indes orient. EN A. elongata Don, Prodr. fl. Nep., p- 194; Fl. Brit. Ind., L, p. 10. Indes orient, 26. "A. tetrasepala Royle Ml., 535 Fl. Brit. Ind., 1, p. 10. Indes orient. : Himalaya — Afghanistan. 27. A: stolonifera Maximow. Pl. nov. Jap. Mandeh. dec. 20, p. 604; ' Huth, Bull. Herb. Boiss. (1897), p. 1074, Japon. — Nambu, Nippon [ Tchenoski, 1865]. 72 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. CHINE. — Prov. Se-tchuen, district de Tchen-kéou, Héou-pin{ Farges, n° 946, 11 mai 1892]. Obs. — Sépales 5, ovales, velus extérieurement; étamines à filet filiforme, à peine dilaté à la base et au sommet, 3-4 fois plus long que l'anthére qui est elliptique-circulaire et mucronée; akénes glabres, glanduleux, aussi larges que longs à la maturité, à bec droit, puis circiué. Var. Davidi Fin. et Gagn.; A. Davidi Franch. Pl. David., 1, p. 3. CHINE. — Prov. Se-tchuen, Moupin [David, avril 1869]; district de Tchen-kéou, Héou-pin [Farges, n° 946, 11 mai 1892]. — Prov. Houpé occ. [Wilson, n° 1853, mai 1901]; Yi-chang [Henry, n° 5581, mars 1889]. Obs. — Souvent les akénes jeunes un peu moins cireinés. Quant au port, la var. Davidi est deux fois plus grande et plus robuste dans toutes ses parties. 28. Anemone rivularis Buchan. Hamilt. in DC. Syst., I, p 211; Prodr., Y, p. 21 ; Royle Jllust. Himal: Y, p. 52; Hook. Thoms- Fl. Indica, p. 23; Fl. British Ind., 1, p. 9; A. Wightiania Hook. Icon. plant., IL, tab. 116. JAPON. — Daisen [Faurie, n° 2988, 25 mai 1899]. CHINE. — Prov. Kansu [Potanin, 1885]; région Tangoute [Prze- walski, 1880]. — Prov. Chansi [Potanin, 1884]. — Prov. Mongolie, pays des Ourotes (David, n° 2763, 1867]; Ta-tcho-tchan [id., n° 2269, juillet]. — Prov. Tchi-li, Pékin [Provost]. — Prov. Kouy-tchéou, envi- rons de Hin-y-hien et Hin-y-fou [Bodinier. n° 1505, 16 avril 1897]. — Prov. Se-tchuen, Ta-tsien-lou [Soulié, 20 juillet 1893]; entre la fron- tière du Thibet et Batang [H. d'Orléans, n° 72-73, 30 mai]; Tongolo, prés Ta-tsien-lou [Soulié, n° 15 et bis, juin-juillet 1892]; [id., n* 554, 1039, 1295]; [id., n° 554, 7 juillet]; [Mussot, n°13]; [Pratt, n° 73, déc. 1890] — Prov. Yunnan, Mong-tze (Tanant, 1893]; San-tchai [Leduc, 1* mars 1891]; environs de Yunnan-sen [Ducloux et Bodinier, n° 265, 27 mai 1897]; Mo-so-yn, au N. de Ta li [D»lavay, 1888]; Ou-tchai, au N. de Tehao-tong [id., n* 5, 18 mai 1882]; Mo-so-yn, au N. de Ta-li, alt. 2200 m. [id., n* 807, 22 avril 1884]; Song-pin, au-dessus de Ta-pin- tzé [Delavay, 6 juin 1887]; [id., 27 avril 1886]; Mont Pi-iou-sé, au- dessus de Ta-pin-tze [¿d., 11 juin 1883]; Yunnan et Mé-kong [H. d’Or- léans, 2x fév., 1-5 mars]. — Prov. Houpé occ. [ Wilson, n° 2079]. Indes orient. ! Obs. — Sépales 5, elliptiques, à peine onguiculés à la base; étamines à filet filiforme régulier, jusqu'à 5 fois plus long que Panthère elliptique et à loges légèrement distantes; akènes ovoïdes, atténués longuement en un style courbé ou circiné aussi long que la partie fertile, " FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 39 Section VII. Style égal à l'akene ou plus court ; akène glabre; filet irrégulier. A. Filet des étamines plus étroit vers le milieu: feuilles caulinaires sessiles, opposées.......... 29. A. dichotoma. B. Filet des étamines dilaté vers le milieu, au moins dans le jeune áge; feuilles caulinaires involu- crales, verticillées par 3. a. Filet nettement dilaté au milieu. + Feuilles radicales 5-foliolées, à fo- lioles imbriquées, rondes, crénelées. 30. A. imbricata. +1 Feuilles radicales palmatiséquées, à segments dentes A e een 31. A. gelida. b. Filet seulement dilaté au milieu dans le jeune âge, feuilles lobées ou séquées... 32. A. narcissiflora. 29. A. dichotoma L. Amen., 1, p. 155; DC. Syst., I, p. 210; Pritzel Linnea (1841), p. 677; Huth, Bull. Herb. Boiss. (1897), p. 1075. SIBÉRIS. — Sakhaline [Labbé, n° 14]. JAPON. — Nemuro, partie or. de Yéso [Faurie, n° 5036, 1° oct. 1889]; Kushiro [id., n° 4864, 19 sept. 1889]; [id., n° 5311, 24 juin 1890]; cap Soya, nord de Yéso [id., n° 7201, 19 juin 1891]; Tomari et Tobutsu, dans l'ile de Kunashiri, à PE. d'Yéso [Faurie, n° 5224, 9 oct. 1889]; Morikatsu, prov. de Nemuro, ile d'Yéso [id., n° 4883]; Kamagatake [ Pl. exp. 1889]. CHINE. — Prov., Mandchourie, vallée du fl. Amour [Maximowicz |; vallée du Kéroulen, affluent de l'Argun [Chaffanjon, 1895-96]; Kailar [id., n° 1567, 23 juin 1896]; lac Hanka [Bohnhof, n° 112]; Oussouri méridional [Soc. expl. Amour]; Dabassoun, monts Tchin-gan [ Martin, n* 20]. — Prov. Dahourie, vallée de la riv. Schilka, Nertschinsk [Karo, n* 62, 1892]; [Fischer, 1842]. übg. — Sépales 5, elliptiques, velus extérieurement; étamines à filet pres- que filiforme, dilaté aux extrémités, 3-5 fois plus long que l'anthére elliptique ou circulaire; akénes, glabres ou avec quelques poils, plus tard entierement £labres, presque aussi larges que longs, atténués en un style court. 30. A. imbricata Maxim. Fl. tangut. (1889), p. 8, tab. 22, u” 1-6. Tiger boréal [ Przewalski, 1884]. Obs. -— Sépales 5, ovales ou elliptiques; étamines à filet dilaté au milieu, 3-5 fois p'us long que Panthère elliptique; akénes glabres, atténues dans la Jeunesse en un style plus court que l'ovaire. 14 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. 31. Anemone gelida Maxim. Acta horti Petrop., Xl, p. 21. CHINE. — Prov. Se-tchuen sept. [Potanin, 1885]. Obs. — Sépales 8, lancéolés; étamines à filet dilaté au milieu, aussi large ou plus large que Panthere elliptique; akènes glabres, atténués en un style droit, plus court que la partie fertile. 32. A. narcissiflora L. Sp. pl., 2* édit., p. 763 (A. narcissifolia, L. Sp. pi. p. 542); DC., Syst. 1, p. 212; Prodr., E, p. 21; Pritzel Linnea (1841), p. 684; Bot. Mag., t. 1120; Rchb. Icon., t. 4641; Delessert, Icon. select. tab. 18 (A. umbellata, Willd., DC., Syst. I, p. 213); A. fasciculata, L. Sp. pl., p. 542 (1** édit.). SIBÉRIE. — Kamtchatka [Peters]. JAPON. — [Savatier] ; sommet du Chokkai [Faurie, n° 2618, 17 juil- let 1888]; Riishiri, au N. de Yéso [Faurie, n° 7389, 27 juin 1891]; [2d., n° 8395, 30 juill. 1892]; Rebunshiri [id., n° 7270, 21 juin 1891]; [id., n° 9681, 23 mai 1893]; Ganju-san, Nippon sept.; [id., n° 64, 28 sept. 1897]. CHINE. — Dahourie, ile Unalaschka [Fischer]; Nertschinsk [Karo, n° 124, 1892]. — Mongolie, bords de l'Onon [ Martin, n° 46, 24 juin]. — Mandchourie, King-han [Chaffanjon, n° 1417, juin 1896]. — Tur- kestan chinois, monts Przewalski [id., n* 52, 18 mai 1895]. Sibérie. — Altai. — Turkestan. — Arménie. — Asie Mineure. Var. monantha DC. Syst. L p. 219. Cuine. — Mongolie [ Martin, n° 51]. Var. demissa Fin. et Gagn. ; A. demissa Hook. et Thoms. Fl. Indica, p. 12; Fl. Brit. Ind: 1, p. 9. Cuine. — Mandehourie, fleuve Amour, Ajan [Tiling, n° 10]. — Mon- golie, monts Alaschan [Przewalski, 1883]. — Prov. Kansou orient. [Potanin, 1885]. — Prov. Se-tchuen, Tongolo, environs de Ta-tsien-lou [Soulié, n 383 et 387, 20-24 mai 1892]; [id., n° 955, 13 juin 1890]; [id., n°605, 13 juill. 1893]; [id., n° 952, 13 juin 1893]; [id., n° 16, juin-juill. 1891]; Ta-tsien-lou [Pratt, n° 601]; [Mussot, n° 12] ; entre Batang et Litang [H. d'Orléans, 11-13 juin]; Tchen-kéou-tin [Farges, n° 529, août]; Héou-pin, près Tchen-kéou; [id., n° 1346, 7 juill. 1895]. — Prov. Tchi-li, Tong-lin-chan, prés Pékin [Bodinier, mai 1888]. — Prov. Yunnan, Tsong-chan, au-dessus de Ta-li [Delavay, 10 juin 1885]; [id., n° 989, 5 août 1884]; col de Yen-tze-hay, prés Lan-kong [id , 7 juin 1886]; Ma-eul-chan [id., 5 sept. 1889]; Hee-chan-men, au N. de Ta-li [id., n°1110, 15 mai 1884]; [id., n° 184]; [id., n° 41, 15 mai 1884]; FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. do Koua-la-po, prés Hokin [id., n^ 782, 24 mai 1884]; Tsé-kou [Soulié, n** 718, 952, 1038, 1165, 1166, 1167 et 1266]. Indes or. — Songarie. — Turkestan. Var. polyanthes Fin. Gagn.; A. polyanthes. Don Prodr. Fl. Nep. p. 194; Pritzel Linnæa (1841), p. 688 ; Hook. Thoms. Fl. Indica, p. 24; A. villosa Royle, Hiustr., p. 22. Indes or. : Kaschmir, Thibet. Obs. — Sépales elliptiques ou lancéolés, 5, rarement plus (var. monantha) ; étamines à filet dilaté au milieu, au moins au début, 1-5 fois plus long que Panthère elliptique ; akène plat, atténué en un style plus court que la partie fertile, puis circulaire, samaroide à la, maturité. Les fleurs ne donnent aucune différence entre les A. narcissiflora, demissa et polyanthes qui se distinguent comme suit par les feuilles : A. narcissiflora. A. demissa. A. polyanthes. | | Feuilles radicales et Feuilles radicales et | Veuilles radicales et involucrales séquées, à | involucrales séquées, à | involucrales lobées-cré- folioles découpées en | folioles lobées-cunéifor- ; nelées. laniéres. mes. | Synonymie adoptée pour les espèces asiatiques du genre Anemone. Anemone alba A. L. Juss. — A. sil- | Anemone coronaria L. N°2. vestris L. — Vavidi Franch. = A. stolonifera — albana Steven = A. Pulsatilla L. Maxim. var. — altaica Fisch. N°8. — Delavayi Franch. No 13. — ambigua Turcz. — A. Pulsatilla L. | — debilis Fisch. = A. cærulea DC. — apenuina L. N° 10. — demissa Hook. Th. — A. narcis- — armena Boiss. — A. Pulsatilla L. siflora L. var. — baicalensis Turcz. N° 21. — dichotoma L. N° 29. — barbulata Turez. — A. rivularis | — discolor Royle — A. obtusiloba Ham. Don. — begoniifolia Léveill. Van. N° 93. . | — elegans Decne = A. vitifolia — biflora DC. = A. coronaria L. Ham. var. — elongata Don. N° 25. : — blanda Schott. — A. apennina L. | — eranthioides Heg. = A. coronaria — Bucharica Reg. — A coronaria L. L. var. — Bungeana Pritz. — A. Pulsatilla | — exigua Maxim. N°11. L. — Falconeri Thoms. N° 14. — caucasica Willd. — A. apennina L. | — fasciculata L. = A. narcissiflora L. — cærulea DC. N° 9. — Fischeriana DC. — A.altaica Fisch. — cernua Thunb. — A. Pulsatilla L. | — flaccida F. Schmidt N° 22. — chinensis Bunge — A. Pulsatilla | — gelida Maxim. N° 31. L. var. pes glaucifolia Franch. N° 4. — celestina Franch, = A. trullifo- | — Gortschakowii Kar. Kir. — ^. lia Hook. Th. var. ronaria L. 16 SÉANCE DU 22 Anemone gracilis F. Schmidt — A. — A — cærulea DC. Grittithii Hook. Th. N° 24. Henryi Oliver = A. Hepatica L. var. Hepatica L. N° 15. hispida Wall. = A. rivularis Ham. imbricata Maxim. N° 30. japo ica Sieb. Zucc. — A. vitifo- lia Ham. var. kalonyeusis Jacquem. Mss. — A. coronaria L. var. narcissillora L. N° 32. nemorosa L. N° 17. nikoensis Maxim. N° 18. obtusiloba Don. N° 6. - patens L. — A. Pulsatilla L. var. polyanthes Don = A. narcissiflora L. var. potentilloides Cambess. = A. ob- tusiloba Don var. Pulsatilla L. N^ 1. Raddeana Regel, N° 16. reflexa Stephen. N° 3. Regeliaua Maxim. — A. Pulsatilla L. rivularis Hamilt. N° 28, rupestris Wall. — A. obtusiloba Don. rupicola Cambess. N° 12. Salessowit Fisch. — A. altaica Fisch. silvestris L. N° 20. soyensis de Boissieu — A. udensis Trautv. Mey. stolonifera Maxim. N° 97. JANVIER 1904. Anemone Tchernaiewi Rey. = A. coronaria L. var. transylvanica Heuff. = A. Hepa- tica L: var- tetrasepala Royle, N° 26. - trullifolia Hook. Th. N° 5. udensis Trautv. Mey. N° 7. umbellata Willd. — A. narcissi- flora L. umbrosa Mey. villosa Royle L. var. vitifolia Ham. N° 19. Wallichiana Royle = A. Pulsatilla A. nemorosa L. A. narcissiflora L. — Wightiana Wall. — A. rivularis Ham. Hepatica transylvanica Fuss = A. Hepatica L. var. — triloba Chaix = A. Hepatica L. Pulsatilla ajanensis Reg. Til. = A. Pulsatilla L. albana Spreng. armena Freyn A. Pulsatilla L. A. Pulsatilla L. — Bungeana Mey. — A. Pulsatilla L. — chinensis Bunge — A. Pulsatilla L — dahurica Turcz. = A. Pulsatilla I af. — davurica Spreng. — A. Pulsatilla L. var. — patens Miller — A. Pulsatilla L. var. violacea Rupr. — A. Pulsatilla L. vulgaris Mill. — A. Pulsatilla L. (A suivre.) M. Molliard fait à la Société la communication suivante : SUR UNE DES CONDITIONS DE DÉVELOPPEMENT DU TISSU BULLI- FORME CHEZ LES GRAMINÉES; par M. Marin MOLLIARD. Duval-Jouve, dans sa remarquable monographie anatomique du genre Agropyrum (1), a appelé l'attention sur certaines cellules épidermiques auxquelles i] a donné le qualificatif de bulliformes, (1) Duval-Jouve, Elude anatomique de quelques Graminées et en parti- culier des Agropyrum de l'Hérault (Mém. Acad. Montpellier, VI, 1870). MOLLIARD, -— TISSU BULLIFORME CHEZ LES GRAMINÉES. Ad et quí se distinguent facilement des cellules épidermiques ordi- naires par leur disposition et leur taille. Plus tard (1), le méme auteur revient sur ce tissu pour en étudier la répartition chez les différentes espéces de Graminées et il est amené, d'aprés l'étude méme de sa disposition, à conclure qu'il existe un rapport étroit entre celle-ci, d'une part, la vernation et les mouvements de la feuille, d'autre part. Pour Duval-Jouve, les cellules bulliformes jouent un róle actif dans l'enroulement du limbe; il compare leur action à celle d'un ressori-charnière. De son côté, et à la suite d'expériences effectuées sur l'enrou- lement de la feuille des Graminées, Tschirch (2) admet qu'il ne faut pas attribuer aux cellules bulliformes un rôle actif qui revien- drait surtout au tissu fibreux de la feuille; ces cellules reste- raient passives et se comporteraient comme une simple charnière dans les mouvements provoqués par les alternatives d'humidité et de sécheresse. ll est facile, en effet, de constater que, si on sépare par un scal- pel le tissu fibreux de la face inférieure du reste de la feuille, on obtient trés aisément des mouvements intenses d'enroulement et de déroulement lorsqu'on place cette bande scléreuse dans une atmosphére séche ou dans de l'air trés humide, mieux encore à la surface de l'eau, et que ces mouvements ne sont pas altérés si on enléve à une feuille uniquement son tissu bulliforme; du reste ce dernier est quelquefois si peu développé, dans des feuilles qui senroulent énergiquement (Macrochloa tenacissima), qu'on a peine à comprendre à priori qu'elles puissent, à elles seules, dé- terminer l'enroulement à la suite d'une simple modification de leur turgescence. J'ai répété avec succès ces expériences, en particulier sur le Psamma arenaria, ce qui m'améne à adopter à cet égard les idées de Tschirch; mais, en étudiant la feuille de cette Graminée littorale, j'ai été fr appé de l’énorme variabilité que présente le lissu en question, au point de vue de son développement. Dans certains échantillons il est trés apparent, dans d’autres l'épiderme (1) Duval-Jouve, Histotazie des feuilles des Graminéss (Ann. sc. nat. Bol., 6* série, I, 1875). (2) Tschirch , Beiträge zu der Anatomie und Einrollungsmecanismus eini- ger Grasblátter (Pringsh. Jahrb. f. wiss. Bot., XIII, 1882). 718 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. du fond des sinus de la face supérieure se distingue à peine de celui des côtes vasculaires; les feuilles s’enroulent d'ailleurs aussi bien dans un cas que dans l’autre. Ce sont ces variations indivi- duelles qui expliquent les différences présentées à cet égard par les descriptions et les dessins de Duval-Jouve et de Tschirch. Duval-Jouve place le Psamma arenaria (Histotaxie..., p. 319) dans la catégorie des Graminées dont les feuilles possèdent « des cellules bulliformes très réduites, rudimentaires » (voir aussi la figure 6 de la PI. XVI, dans son Étude analomique). Tschirch (PI. XVII, fig. 17) représente au contraire pour cette espèce des cellules bulliformes très développées; j'ai pu observer toutes les transitions entre des cellules bulliformes de même taille que les cellules épidermiques ordinaires et des cellules plus développées encore que celles que représente Tschirch, et cela en prenant soin d'examiner des régions comparables des diverses feuilles. Si on envisage l'ensemble des Graminées, on constate que les cellules bulliformes se rencontrent surtout chez les espéces ap- partenant à un climat chaud et sec; il semblerait done naturel à priori, si on considére une espéce déterminée, d'observer un dé- veloppement d'autant plus intense du tissu bulliforme que les individus sont exposés à une plus grande sécheresse. Or, en cher- cliant à me rendre compte, par l'exposition des plantes sur les- quelles les échantillons étaient prélevés, quel éiait le facteur agissant dans l'inégale production de: ce tissu, il m'a paru. que celui-ci était au contraire d'autant plus puissamment représenté que les plantes avaient à leur disposition plus d'humidité. Celle remarque, semblant impliquer une contradiction appa- rente avec ce qui vient d’être dit, m'a amené à cultiver des plantes de Psamma dans des conditions variées, en modifiant surtout l'humidité du sol et celle de l'air, et laissant toujours les plantes dans un sol trés sableux; des individus transportés une année de leur station naturelle dans le lieu où ils devaient être soumis à des conditions déterminées ont fourni, l'année suivante, des feuilles qui ont été examinées au point de vue qui nous intéressait. C'est ainsi que des plantes cultivées au bord de la mer, mais dans du sable qui restait toujours très sec, au pied d'un mur et à une exposition Nord, ont présenté dans leurs feuilles un tissu bulli- forme très peu apparent (fig. 1); si on considère au contraire les feuilles d'individus cultivés à côté des précédents, mais recouverts MOLLIARD. — TISSU BULLIFORME CHEZ LES GRAMINÉES. 19 d'unecloche qui maintenait l'atmosphére humide, on constate que le méme tissu est bien plus différencié (fig. 2). Il suffit de comparer de la méme façon les figures 3 et 4 pour se rendre compte de l'influence de l'humidité du sol; le tissu de la figure 3 correspond à un pied de Psamma cultivé à l'air libre dans le laboratoire de Diologie végétale d'Avon, celui de la fi- gure 4 à un autre individu cultivé au méme endroit, également à Fic. Det S: Coupes transversales de limbes de feuilles de Psamma arenaria derogi Paba dans les dunes liarales (D), l’autre dans une serre chaude (S) e 25 diam.). — Fic, 1 à 6: tissu bulliforme de feuilles développées dans diverses c tions (6 — 300). Pair libre, mais abondamment arrosé, alors que le premier ne recevait jamais que de l'eau de pluie. Dans la figure 6 on a repré- senté le tissu bulliforme des feuilles de la même espèce, corres pondant á un individu trés arrosé et, de plus, recouvert d une cloche; la saturation de l’atmosphère en vapeur d'eau, jointe à une température élevée, a déterminé la production d'un tissu 80 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. bulliforme à cellules très allongées perpendiculairement à la sur- face foliaire. Les résultats ont été de même ordre pour des Psamma cultivés dans une serre chaude où le sol ainsi que l'atmosphère étaient très humides (fig. 5). - Dans ce dernier cas, la feuille restait toujours plane et présen- tait une structure beaucoup plus simple; il suffira, pour s’en faire une idée, de comparer les figures D et S représentant, à un même grossissement, la figure D une coupe transversale de feuille de Psämma développé dans des conditions naturelles (dunes litto- rales), la figure S une coupe d’une feuille qui a poussé en serre chaude (cette dernière est représentée enroulée, mais c'est à l'ac- tion de l'alcool qu'il faut attribuer cette disposition). Le tissu fibreux est très faiblement développé et très peu lignifié dans cette dernière feuille, aussi bien suivant la face libérienne ou externe, que dans les côtes qui sont, de leur côté, bien moins nombreuses. Je ne rappelle ici que les résultats de quelques expériences; je les ai répétées un grand nombre de fois et, dans tous les cas, le dé- veloppement du tissu bulliforme s'est montré en relation soit avec la quantité d'eau fournie par le sol à la plante, soit avec le degré hygrométrique de l'air ambiant influant sur la transpiration. Si on fait abstraction de la température qui parait exercer également une action, on peut dire que les facteurs qui assurent un apport d'une grande quantité d'eau à la plante ou le maintien de cette eau à l'intérieur des tissus sont ceux qui favorisent le dévelop- pement du tissu bulliforme; nous sommes amené à considérer ce tissu comme constituant une réserve d'eau et jouant par suite un róle analogue à celui du tissu aquifére de certaines tiges et feuilles. Quoi qu'il en soit, du reste, de ce róle physiologique qui peut étre complexe, ce qui ressort de nos observations et expériences, c'est que la différenciation des cellules bulliformes, qui est consi- dérée comme une adaptation aux conditions désertiques, est sous la dépendance étroite de la quantité d'eau fournie à la feuille au moment de son développement; on pourrait dire, en employant le langage finaliste, que c'est en prévision de la sécheresse à venir que la plante, profitant des conditions favorables réalisées à un moment donné, constitue le tissu qui contribuera à la protéger durant la saison séche. MALINVAUD. -— NOTE JUSTIFICATIVE. 81 M. Malinvaud s'exprime en ces termes : NOTE JUSTIFICATIVE, par M. Ernest MALINVAUD. A propos de notre précédente Notule relative à quelques Evax de la flore francaise (1), M. Rouy a présenté en cinq points, dans la derniére séance, quelques remarques, auxquelles, aprés en avoir pris plus amplement connaissance, nous ferons aujourd'hui une facile et courte réponse. ll nous reproche en premier lieu de n'avoir pas remplacé la dénomination d'Evar pygmea Pers. (1807) par E. umbellata Gærtn, (1791) (2). A l'exemple de tous les auteurs classiques (3), nous avons conservé la combinaison binaire due à Persoon, parce qu'elle maintient, dans le changement de genre, le terme spéci- fique le plus ancien, ainsi que le prescrit l'article 57 des Lois de la Nomenclature (4). Le Filago pygmwæa de Linné, en passant dans le genre Evax, est devenu correctement VE. pygmea. Ce n'est donc pas nous qui sommes en faute sur ce premier point. Nous ne pensons pas l'étre davantage sur les deux suivants, où notre confrére nous met en cause pour lui avoir attribué la pa- ternité de la formule « E. carpetana Lange var. gallica ». Notre responsabilité est absolument dégagée par l'addition « in Coste Fl. ill. » ; chacun sait, en effet, que M. Rouy, travaillant pour son compte, n'est point collaborateur de M. l'abbé Coste. D'ailleurs, c'est M. A. Le Grand qui a traité, dans la Flore illustree, la fa- mille des Composées, et la remontrance qu'on nous fait sur ce point se trompe d'adresse, elle ne serait fondée que si les termes carpetana (1861) et Cavanillesii (1884) désignaient deux espèces différentes; comme ils sont rigoureusement synonymes, le plus ancien est seul valable, en vertu de la loi de priorité, dont il (1) Voy. le Bulletin, t. L (1903), p. 472. (2) Voy. plus haut, p. 19. (3) On trouve Evax pygmæa dans Gr. Godr. Flore de France, Loret et Barrand., Flore de Montpellier, Koch Synop., Boissier Flor. Orient., Willk. et Lange Prodr. fl. hisp., etc., etc. ; : (4) Lois de la Nomenclature, art. 57 : « Lorsqu'une espèce est portée dans un autre genre..., le nom spécifique subsiste... » Or, Filago pygmea est de 1753, in L. Sp., p. 1311; Evax umbellata est de 1791. Gartner avait méconnu le droit de priorité que Persoon et les auteurs subséquents ont rétabli en faveur du terme spécifique pygmea. T. LI. | (SÉANCES) 6 82 SÉANCE DU 22 JANVIER 1904. _ semble que M. Rouy se montre un peu trop indépendant. Quelle protestation, et celle-là justifiée, n'aurait-il pas formulée à propos d’une variété distinguée et nommée par lui, si on l’avait appelée « Evax carpetana Lange var. gallica Le Grand » ! Quatrième point : D’après notre censeur, nous aurions mal ca- ractérisé la plante de Sèche-Bec. Nous le prions de remarquer qu'il suffisait de la différencier sommairement des espèces voisines; les excellentes figures empruntées à la Flore de M. Coste, permet- tant de saisir au premier coup d'oeil les principaux attributs dis- tinctifs des deux Evag, nous dispensaient de longues descriptions. Enfin, cinquième point : Au sujet de l'apprécialion peu indul- gente des dessins de la Flore illustrée, mis en parallèle avec les planches de grands atlas, nous ferons simplement observer que des formats si différents ne sauraient être comparables; il est excessif et peu équitable de considérer les figures citées comme « ne donnant en aucune facon idée » des types qu'elles repré- sentent. L'évidente partialité de ce jugement le rend inoffensif. RECTIFICATIONS, par M. G. ROUY. Dans la séance du 10 juillet dernier, M. Tourlet, parlant de l'Inula squarrosa L., dit qu'à sa connaissance cette espèce n'a jamais été trouvée dans l'Indre-et-Loire, bien qu'elle y ait été in- diquée par M. Barnsby, qui l'aurait mentionnée dans ce départe- ment par suite d'un lapsus, ayant voulu parler de l'Inula Co- nyza DC. (Conyza squarrosa L.). — Et M. Malinvaud, prenant la parole à ce propos au sujet des plantes du Lot (pourquoi, puisque ce département est fort éloigné de l'Indre-et-Loire?), a cru devoir déclarer que la présence dans l'Indre-et-Loire de l’Inula squar- rosa L. était « fort improbable ». | Rappelons que cette « forte improbabilité » n'existait pas pour M. Malinvaud il n'y a pas bien longtemps, puisque dans la Revue bibliographique du tome XXXVII (p. 133), il signalait lui-méme l'Inula squarrosa parmi les plantes d'Indre-et-Loire intéressantes à faire connaitre; ce qui explique que nous l'ayons admise, d'aprés MM. Barnsby et Malinvaud, aucune rectification n'ayant eu lieu jusqu'en 1903. Disons aussi que M. Barnsby n'a pas encore rectifié son — . tion (Florules, IIl, p. 8), et que d'ailleurs la présence de Inula ROUY. — RECTIFICATIONS. 33 squarrosa qui croit à plusieurs localités dans les Deux-Sèvres, dé- parlement limitrophe de l'Indre-et-Loire, n'a, au contraire, rien de « fort improbable » dans ce dernier département. J'ajouterai à cette dernière remarque cértains renseignements relatifs à deux autres plantes d'Indre-et-Loire, les hybrides X Cirsium richeleanum Tourl. et X Carez Tourleti Gillot, pu~ bliés par M. Tourlet dans la séance du 8 mas 1903. Le X C. richeleanum Tourl. se distinguerait, d’après M. Tour- let, du C. lanceolato-acaule Næg. ap. Koch Syn., ed., 2, p. 997, par ses feuilles plus briévement décurrentes, dépourvues de poils spinescents à la face supérieure et seulement tubereuleuses-sca- bres. Or, Neegeli (l. c.) dit de sa plante « foliis breviter decurren- libus »; donc du côté de la décurrence des feuilles, pas de diffé- rence, car il est peu probable que M. Tourlet ait pu comparer sa: plante à Pexemplaire authentique de Nigel trouvé à Chambéry vers 1840 et constater une décurrence encore plus courte. Quant à l'absence de poils spinescents sur la partie supérieure des feuilles, remplacés par des tubercules scabres, je dois dire qu'il n’est pas trés rare, dans certains hybrides du €. lanceolatum, de voir des poils spinescents de la page supérieure étre remplacés. par des tubercules; c'est au point que, dans le tableau dichotomique que j'ai préparé pour les Cirsium de la Flore de France (t. IX}, l'aecolade 3 est ainsi conçue : Feuilles munies de spinules à la page supérieure 01 plus rarement (dans les hybrides) simplement rudes en dessus. .................... «M | Feuilles non spinuleuses ni rudes-tuberculeuses À Ta page supérieure. 15. ss... se 02900 $... 4%.» OP nn... .. rn... q... A e PIS UMEN D'ailleurs, Noegeli (l. c.) a eu soin de dire des feuilles de son. hybride « supra puberulis et spinulis raris obsitis ». On voit qu'il ne saurait y avoir là deux plantes à séparer et qu'il n'y a, en réalité, pas lieu de distinguer le X C. richeleanum Tourl. du C. lanceolato-acaule Næg., qui a recu en 1852 de Lóhr (Frum, fl. germ., p. 362), le nom de X C. sabaudum. : En ce qui concerne le X Carex Tourleti Gillot qui, d’après MM. Gillot et Tourlet, serait hybride des C. distans et, Horns- chuchiana, il me suffira de rappeler que cet hy bride a été nommé, dés 1854, X C. Muelleriana par F. Schultz, dans le Flore, XXXVII, p. 471. dl REVUE BIBLIOGRAPHIQUE‘ Ludovic LEGRÉ. La Botanique en Provence au XVI: siècle : Les deux Bauhin, Jean-Henri Cherler et Valerand Dourez. (Marseille, Aubertin et Rolle, éditeurs, 1904.) ‘Notre confrère, M. Ludovic Legré, vient de faire paraître le sixième volume de l’œuvre considérable qu'il poursuit sous ce titre collectif : Ba Botanique en Provence au XVI" siècle. ‘Ce volume nouveau est consacré à l'historique des herborisations que firent en Provence Jean et Gaspard Bauhin et Henri Cherler, gendre de Jean. Jean Bauhin, né à Bäle en 1541, étudia d’abord la botanique à Tu- bingue, chez Léonard Fuchs, puis à Zurich, auprès de Conrad Gesner, et vint s'inscrire, le 30 octobre 1561, à l'École de médecine de Montpel- lier. Il y demeura jusqu'à la fin de septembre 1562. Durant son séjour à Montpellier, il traversa plusieurs fois le Rhóne pour venir herboriser en Provence. Jean-Henri Cherler, qui devait épouser Geneviéve, une des cinq filles de Jean Bauhin, était aussi natif de Bâle. Il fut engagé par la ville de Nimes pour remplir les fonctions de professeur de philosophie au collège des Arts, fondé en cette ville par le roi Frangois I". Au mois de no- vembre 1594, il se rendit à Montpellier et s'inscrivit au nombre des étudiants de la célébre Université, dont il suivit les cours jusqu'en aoüt 1596.. Pendant cette période, il herborisa avec la plus grande activité, tant en Provence qu'en Languedoc. Son beau-pére Jean Bauhin, aprés avoir, pendant plusieurs années, exercé à Lyon la profession médicale , accepta la charge d'archiater à la cour du comte souverain de Montbéliard (devenu plus tard duc de Wur- temberg). Il y acheva sa longue carrière, en travaillant, avec la collabo- ration de Cherler, à cette œuvre colossale, formée de trois gros volumes in-folio, qui porte le titre d'Histoire universelle des plantes. C'est en compulsant ce grand ouvrage que M. Ludovic Legré a pu dresser la liste des diverses espéces que Jean Bauhin et son gendre ren- contrérent sur le territoire de la Provence. Jean Bauhin a mentionné cse certain nombre de plantes qu'il recut, soit de Léonard Rauwolff, (1) ll est rendu compte de tout ouvrage envoyé en deux exeniplaires au Secrétaire général de la Société. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 85 son condisciple à Montpellier, soit du pharmacien marseillais Jacques Raynaudet, dont il était l'ami et avec lequel il fut en relations suivies. Gaspard Bauhin naquit à Bále en 1560, dix-neuf ans aprés son frère Jean. Son inscription à Montpellier porte la date du 18 mai 1579. Des divers ouvrages qu'il a laissés, M. Ludovic Legré a extrait pareillement tout ce qui est relatif aux plantes de la Provence. Il en est plusieurs auxquelles il est trés difficile d'appliquer les appellations de la nomen- clature actuelle, et la sagacité de l'auteur a eu fort à faire à ce sujet. Chose singuliére : quelques-unes de ces plantes critiques furent con- nues de Linné; mais en dépit du nom que leur attribua le Species, il n'est pas possible, aujourd'hui, de se prononcer avec certitude sur leur identité : telles sont, notamment, le Statice cordata L. et l'Inula pro- vincialis L., pour lesquels M. Ludovic Legré a dü se borner à des hypothèses. - Le volume que nous analysons se termine par un chapitre consacré à Valerand Dourez, l'inventeur du Samolus Valerandi. Né à Lille, Valerand Dourez, parent de Jean Bauhin, vint s'établir à Lyon comme pharmacien. Il herborisa avec le plus grand zèle en divers pays, et les détails que donne M. Ludovic Legré offrent beaucoup d'intérêt. Dans une courte préface, l'auteur annonce que ce volume doit clore son histoire de la Botanique en Provence au XVI siècle. H y exprime le vœu que son exemple soit suivi : « Nous souhaiterions, dit-il, que des botanistes de bonne volonté entreprissent pour d'autres provinces l’œuvre que nous avons accomplie pour la nôtre. Nous aurions ainsi, au moyen des renseignements que fourniraient encore les grands re- cueils phytographiques du XVI* el du XVII" siècle, un curieux et complet tableau de ce qu'était, en ce temps-là, l'ensemble de notre belle flore nalionale. » A Puisse l'appel de notre confrère être entendu, et les œuvres de ses imitateurs égaler en intérêt et en érudition celles de leur devancier! Ern. MALINVAUD. L. VIDAL. Contribution à l'anatomie des Valérianacées (Extrait des Ann. de l'Univ. de Grenoble, t. 15, n* 3, 1903). Une broch, 49 pages, 33 figures dans le texte. La petite famille des Valérianacées a été l'objet de nombreux travaux anatomiques, particulièrement au point de vue de la botanique appli- quée, à cause des plantes médicinales qu’elle renferme, mais les Mé- moires qui les relatent sont en général dispersés dans un grand nombre d'ouvrages. Le travail de M. Vidal n'a d'ailleurs pas la prétention d'être une monographie compléte de la famille, puisque, sur neuf des pow qui la composent, l'auteur n'a pu en examiner que cinq : Valeriana, 86 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Valerianella, Centranthus, Fedia et Patrinia. Ll n'en offre pas moins un grand intérét. Voici d’ailleurs les caractères saillants rencontrés dans les plantes étudiées. Racine. — La structure primaire est normale; l'endoderme est plissé, le péricycle ordinairement dédoublé ; on rencontre des cellules oléifères à parois subérifiées disséminées dans le parenchyme cortical. En struc- ture secondaire on voit apparaître un périderme ordinairement péri- cyclique (superficiel chez Valeriana officinalis et V. Phu). La zone subéreuse est oléifére; elle est particulièrement développée chez les plantes alpines. Le corps ligneux est tantôt annulaire régulier, tantôt irrégulièrement rayonné (Centranthus angustifolius, Valeriana sa- liunca). Trae. — Les éléments scléreux font défaut dans les tissus externes au bois. Le bois secondaire forme un anneau dans lequel les rayons médul aires sont tantôt lignifiés (Centranthus), tantôt cellulosiques. T1 existe six faisceaux caulinaires et six faisceaux foliaires se réunissant par trois pour constituer les traces foliaires. La moelle est sclérifiée à la périphérie, cellulosique puis résorbée au centre. RunzowE. — Il se distingue des tiges aériennes par le plus grand dé- veloppement de l'écorce, la réduction de la moelle qui persiste entiére- ment, la formation constante d'un périderme presque toujours péri- cyclique (excepté chez Valeriana officinalis et V. Phu). — — Le Centranthus angustifolius présente une anomalie curieuse, con- sistant.en une situation excentrique du cylindre central qui est asymé- trique et fragmenté radialement; une nécrose ultérieure n'en laisse plus tard subsister que la moitié. s FEUILLE. — Le mésophylle est ibifacial; il n'y a pas de sclérenchyme. L'épiderme porte-des poils tecteurs uni- ou rarement pluricellulaires et, constamment, des poils glanduleux massifs. Le pétiole recoit trois des faisceaux de la tige; il présente au milieu de sa hauteur ordinairement cinq faisceaux disposés en cercle largement ouvert. FLEUR ET FRUIT. — Le calice est réduit à un bourrelet circulaire, la eorolle possède des poils glanduleux groupés en une plage nectarifère et des poils tecteurs. L'étamine a sa paroi com poste de deux assises seulement, l’épiderme et une assise mécanique à épaississements en griffe ; le pollen est ellipsoide, à trois plis, ponctué ou échinulé. Le pistil est nettement tricarpellé, le née a un cordon conducteur plein et des papilles stigmatiques simples, l'ovule est ténuinucellé, unitégu- menté. Le sac embryonnaire résorbe complètement le nucelle. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 87 . Le péricarpe, autour des loges fertiles, est différencié en deux zones, l'une, externe parenchymateuse; l'autre, interne, scléreuse. Le tégument séminal est mince et délicat et formé par le tégument ovulaire. L'albumen est entièrement résorbé, les cotylédons volumineux, la gemmule tres réduite. Louis Lutz. M. THOUVENIN. Précis de microchimie végétale. Un volume xIx- 100 pages, avec 22 figures dans le texte. Paris, O. Doin, 1904. « Le but de ce Précis, dit Pauteur dans son Avant-propos, a été de donner, sous une forme succincte et aussi claire que possible, les notions les plus essentielles de microchimie végétale indispensables aux étu- diants des Universités et des Écoles de Médecine et Pharmacie. » Nous pourrions ajouter : « et de servir d'aide-mémoire au praticien ». Ce petit livre est en effet une revue résumée des procédés de fixation et de coloration usités en histologie végétale pour la mise en évidence des divers éléments qui se rencontrent dans les préparations, ainsi que des diflérentes substances dissoutes ou en suspension dans le sue cel- luiaire et des principaux produits résultant des modifications de la membrane. Il comprend en outre un appendice dans lequel se trouve une revue rapide des opérations de technique cytologique et les formules de pré- paration des réactifs importants. Cependant, à côté d'éloges bien mérités d'ailleurs, nons nous per- melirons une pelite critique. Certains procédés de coloration, el non des moindres, sont traités un peu trop sommairement. Nous ne cilerons parmi ceux-ci que la mise en évidence des mucilages et. gommes par l'emploi de l'hématoxyline qui donne, avec une mise en œuvre Si simple, de si excellents résultats et que nous avons regretté de ne pas voir mentionnée. Quoi qu'il en soit d'ailleurs, le petit livre de M. Thouvenin est appelé à rendre de réels services, grâce aux nombreux renseignements qu'il renferme sous une forme condensée. Louis L. FRITEL (P.-H.). Paléobotanique (Plantes fossiles). Petit in-8°, IV-347 pages, 412 figures, 36 planches. Paris, les fils d'Emile Dey- rolle (Histoire naturelle de la France, 24 bis partie). M. Fritel a réuni dans ce petit volume les figures, accompagnées de courtes diagnoses, des espèces qui lui ont paru les plus caractéristiques des différents étages géologiques dans lesquels on a, en France, ren- contré des végétaux fossiles. L'ordre suivi est l'ordre géologique; les divers élages sont d’abord énumérés, d’après la classification de M. de Lapparent, en mentionnant les principaux gisements de plantes fossiles 88 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. reconnus dans chacun d'eux et en résumant succinctement les caractères essentiels de leurs flores respectives; puis ils sont examinés individuel- lement, en commençant par l’Ordovicien pour finir par le Quaternaire. Pour chacun, l'auteur décrit et figure un nombre important de types spécifiques, en donnant, pour les groupes végétaux les plus largement représentés, une clé conduisant aux noms des genres, et parfois des espéces qu'il mentionne. Les diagnoses sont claires et généralement correctes, et les dessins sont la reproduction de bonnes figures emprun- tées à différents auteurs. La place principale est donnée aux flores ter- tiaires, qui occupent prés des deux liers de l'ouvrage, et à la connaissance desquelles l'auteur ajoute deux espèces nouvelles, Sabalites lij nitorum des lignites de Vanves, représenté malheureusement par une figure photographique à peu prés indistincte, et Banksites iliciformis du Lutétien de Bagneux et de Troésnes. Il y a lieu seulement de regretter quelques incorrections qu'il eût été, semble-t-il, facile d'éviter : c'est ainsi notamment que l Eopteris Morierei Saporta, des schistes siluriens d'Angers, est signalé comme une Fougère, alors qu'il ne représente, ainsi que l'avait reconnu: iui- méme le Marquis de Saporta, que des dendrites pyriteuses; je citerai encore le genre P/ymatoderma, du Lias, classé comme Algue, et que les paléontologistes les plus compétents rapportent aujourd'hui aux Spon- giaires. Certains gisements classiques sont, par une omission singulière, passés sous silence, tels que les couches permiennes à empreintes et à troncs silicifiés de l'Autunois, ou les gites de phosphates du Gault des Ardennes, si riches en cónes et fragments de tiges à structure conser- vée; d’autres font l'objet d'indications inexactes, comme les couches turoniennes de Bagnols, attribuées au département du Var, au lieu de celui du Gard. Certaines espéces sont citées. dans un étage oú elles ne se montrent qu'exceptionnellement, et ne figurent pas dans celui oü elles abondent, comme par exemple l’Annularia sphenophylloides. Enfin, quelques noms sont facheusement altérés par des fautes typogra- phiques qui ont échappé à la correction. Ce ne sont là toutefois que des vétilles, sur lesquelles il convient que l'attention de l'auteur soit appelée, mais qui n'empécheront pas l'ou- vrage de M. Fritel de rendre des services à ceux qui peuvent avoir l'oc- casion de rencontrer et de recueillir des plantes fossiles; il constituera un guide utile pour tous les amateurs d'histoire naturelle qui, sans vou- loir se livrer spécialement aux études paléobotaniques, sont disposés à s'inléresser à la végétation ancienne de notre pays, et qui n'avaient à leur disposition aucun ouvrage analogue. R. ZEILLER. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 89 HARDY (Marcel). La géographie et la végétation du Languedoc entre l'Hérault et la Vidourle. Étude écologique (Bull. de la Soc. languedocienne de Géographie, XXVI; 68 pages. Carte coloriée, au 1/50.000, 8 planches phototypie). Montpellier, 1903. Les plantes se groupent, suivant leurs besoins et la structure de chacune d'elles, en sociétés qui, en raison de leur dépendance à l'égard des agents extérieurs, caractérisent le mieux la combinaison des condi- tions naturelles sur les surfaces qu'elles couvrent. Toute analyse du pays-ge comporte ainsi une analyse des associations végétales; mais le probléme de la phytogéographie est trop récent pour avoir trouvé une définition et une solution synthétiques. C'est ce qui donne un intérét particulier aux efforts individuels dont chacun apporte une conception et des méthodes nouvelles. Des travaux d'ensemble ou de détail ont traité à ce point de vue le domaine méditerranéen francais. M. Hardy concentre son attention sur la partie du Languedoc comprise entre l'Hérault et la Vidourle, au nord de Montpellier; il entreprend d'y appliquer le programme phytogéogra- phique aux détails d'un territoire restreint. L'auteur esquisse d'abord une description et une explication: des formes du terrain dans leurs rapports avec les influences géologiques et superficielles. Cette introduction élait nécessaire; car, dans le détail, le relief posséde une influence considérable sur la végétation. Dans un eadre aussi restreint, la composition chimique varie relativement peu et, en deliors du climat, les agents qui déterminent les détails du paysage végétal sont surtout la structure physique du sol, la pente et l'exposition. i j . Le territoire étudié par M. Hardy comprend une partie de la plaine du Languedoc et les premiers plateaux qui vont, finalement, s'appuyer aux Cévennes. Le relief topographique en est assez accusé, puisque le Pic Saint-Loup (643 m.) en fait partie. Maigré la faible étendue de ce territoire, c'est le climat qui détermine les lignes principales de la dis- “tribution des végétaux. La région du Saint-Loup est à cheval, d'une ‘part, sur la plaine avec son climat méditerranéen; d'autre part sur les plateaux sous-cébenniques au climat intermédiaire entre celui de: la plaine et celui des montagnes. Le contraste est frappant entre les deux parties; les lignes de végétation suivent à peu prés exactement les lignes de méme température. La plaine du Languedoc est le domaine du Pin d'Alep et du Chéne vert; les fonds marneux de quelques vallées plus humides sont seuls peuplés de Chénes Rouvres et d'autres arbres à feuilles caduques. Il im- porte pourtant de remarquer, dès le début, que l'hoinme a profondément 90 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. troublé l'ordre primitif, ici comme ailleurs. L'agriculture a transformé les parties les plus riches de la surface en vignobles et en champs d'Oliviers ; mais aussi, une grande étendue de terrain, la moins riche, livrée à une exploitation forestiére imprévoyante, ou soumise au pátu- rage excessif, a pris, depuis des siécles, l'aspect désolé de nos garigues. Or, le botaniste doit rechercher quelle végétation occupait le sol avant l'intervention de l'homme, s’il prétend déméler les éléments complexes du problème de la répartition des végélaux el de ses causes. Les garigues, les maquis, les landes et les friches du Midi représentent des formes de la végétation altérées et consécutives à l’œuvre de l'homme, qu'il en soit conscient ou non. De sérieuses difficultés s’opposent, dans la pratique, à cette reconsti- tution du paysage; mais on peut tourner la difficulté; d’ailleurs, une critique minutieuse et répétée donne à ces sortes de recherches une valeur incontestable. L'ensemble de la végétation de la plaine est caractérisé par la pré- sence d'arbres de faible hauteur et d'arbustes trapus, ligneux et très ramifiés, aux feuilles petites, coriaces, lisses et persistantes. Les espèces végétaies y sont très nombreuses, mais peu d’entre elles sont sociales. Celles qui forment le fond de la végétation ont un aspect ligneux, sombre ou grisátre, tomenteux ou plus ou moins épineux; elles donnent au paysage son impression de sécheresse et d'aridité Les éléments climatiques qui ont le plus de retentissement sur cette végétation sont la haute température, la sécheresse et la longue durée de l'été, une forte insolation, conséquence d'un ciel presque toujours pur, enfin la force et la sécheresse des venis d'hiver et la rareté de la neige. Si l'on joint à cela la nature calcaire du sol et sa compacité ordinaire, on comprend que l'évaporation soit trés intense en tonte saison et que là dessiccation du sol se fasse sentir en été jusqu'à une profondeur assez grande. De là découlent pour les plantes certaines conditions d'existence bien spéciales. Les espéces persistanles doivent nécessairement posséder des moyens de retarder la trauspiration, de protéger la chlorophylle contre une insolation excessive, de puiser dans les couches profondes du sol, à l'aide de puissantes racines, l'eau nécessaire à la vie. Les plantes dont l’organisation ne répond pas à celte triple exigence sont destinées à passer les périodes défavorables de l'été et de l'hiver à l'état de vie ra- lentie, en graines ou en bulbes, et ne végétent que pendant les deux saisons les plus tempérées, le printemps et l'automne. Ainsi se justifient les caractéres que présente la végétation de la plaine surtout pendant l'été et l'hiver, lorsqu'elle est réduite à ses éléments persistants, à savoir : un feuillage maigre, coriace ou velu, grisátre ou sombre, »^e REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 91 ramification abondante ou trapue, un grand développement de racines profondes. Si on pousse plus loin l'observation, on arrive à déméler les causes de la répartition des trois types d'associations végétales qui se ren- contrent dans le cham, limité de cette étude. On les trouve principale- ment dans les propriétés physiques du sol. Le Chéne vert et le Pin d'Alep sont les arbres caractéristiques de la plaine languedocienne; ce dernier a dü couvrir de ses foréts les ondu- lations de marne calcaire légère aujourd'hui couvertes de vignes; le Chéne vert et sa forét claire peuplaient les eroupes rocheuses qui trouent le manteau tertiaire et qui, sous l'influence d'une dévastation aveugle, portent aujourd hui une garigue rugueuse, épineuse et désolée. Dans les fonds et sur les rives des petits cours d'eau, en dehors des gorges, le Chéne Rouvre et son sous-bois luxuriant eccupaient les espaces sou- venl consacrés aujourd'hui aux céréales. Sur les plateaux sous-cébenniques, dominait la forét de Chénes Rouvres dont il ne subsiste que de maigres taillis mal exploités. Les mamelons rocheux, en ilots plus secs, le haut des pentes plus raides, les flancs escarpés fissurés des collines exposés au sud, sont encore le domaine du Chêne vert ou de sa garigue. Les dépressions où s'accumulent le sol organique et l'eau portaient des bois de Rouvres d'un type plus humide ou des herbages luxuriants qu'on retrouve dans la cuvette de Saint- Martin-de-Londres. L'auteur analyse en détail chacune des associations et donne, pour chaque cas, la liste ordonnée des éléments qui les composent. Une carte coloriée trés claire, au 1/50.000, et d'excellentes phototypies permettent de suivre aisément et de matérialiser les descriptions. Ce travail fait honneur à son auteur et à la Société qui s'est mise en frais pour lui donner la toilette qu'il méritait. C. FLAHAULT. DAVEAU (J.). Géographie botanique du Portugal. II. La flore des plaines et collines voisines du Portugal (Boletim da Sociedade Bro- teriana, XIX, pp. 1-140, Coimbra, 1903). Le Portugal n'est pas, à proprement parler, un domaine naturel ; il se détache assez bien pourtant du reste de la péninsule ibérique. pour que Pétude puisse en être faite à part; d’ailleurs, les données phytogéo- graphiques manquent à peu près sur l'Espagne; la statistique floristique en exigerait méme une revision attentive. Le Portugal s'étend sur quatre zones de végétation, en altitude. La zone halophile littorale a été étudiée antérieurement par M. Daveau (Bull. Herbier Boissier, IV, 1896); la zone montagneuse s'étend sur la partie du territoire au nord du Tage et la zone subalpine ne comprend 92 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. que les pointements les plus élevés de ce massif qui n atteint nulle part l'altitude de 2000 mètres. La zone des plaines et collines comprend toutes les basses terres voisines du littoral ou subissant l'influence du elimat atlantique, les basses montagnes qui s'élèvent au-dessus d'elles jusqu'à l'aliitude de 400 à 500 mètres et tous les versants orientés vers l W. L’auteur examine le relief, la composition du sol, la climatologie. H est à remarquer que la plus grande partie de la zone des plaines et collines étant dépourvue de calcaire, les plantes dites ealcicoles y sont très rares, surlout au nord du pays. Au sud de la vallée de Mondego, on voit surgir brusquement, avec les calcaires, une flore qui manque au Nord. La prédominance d’un certain nombre d’essences ligneuses sociales (essences forestières) permet de subdiviser la zone en sections naturelles, caractérisées déja par leur paysage; l’analyse de la flore et la distribu- tion de la végétation ne font que confirmer cette première répartition, physionomique, des paysages botaniques. On compte dans cette zone cinq sections bien distinetes : 4° La section du Douro ou du Nord est caractérisée par les deux as- sociations du Pin maritime et du Chêne pédonculé ; elle est limitée au sud par la vallée du Mondego et le massif calcaire de PEstramadure. Le Chêne tauzin s'observe sur la limite de la zone montagneuse ; le Rhododendron ponticum var. beticum croit au bord de quelques cours d'eau. Les pluies, abondantes, donnent à cette section un caractère très spécial. Les flores du Cap et de PAustralie, des parties chaudes de la Chine et du Japon sont largement représentées dans les cultures de la vallée de Porto, et bien des espèces y ont pris place: dans la flore indi- gène; à côté d'elles, les espèces de l'Europe tempérée abondent plus que dans; tout le reste du pays et l'endémisme y est moins marqué que dans les autres sections. 2° La section de l'Estramadure ou du centre est caractérisée par les trois associations forestiéres du Pin maritime, du Chéne portugais (Quercus lusitanica) el de VOlivier (spontané); le Chéne kermés y abonde. Cette section est. comprise entre les vallées du Mendego et du Tage. Les pluies dépassent à peine la moitié de celles qui arrosent la section du Douro. Les Cistinées y sont trés abondantes (trente espèces); les Génistées n'y comptent pas moins de cinquante espèces: les Labiées, et en particulier les Teucrium, les Thymus, en. sont aussi caractéris- tiques. Au contraire, les Renonculacées, Crucifères, Caryophyllacées sont beaucoup plus abondantes dans la section du Douro; les espéces endémiques sont aussi. très nombreuses dans la section de lEstra- madure. Esa REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 93 3° La section de l'Alemtejo occidental est le domaine du Pin pignon, soit isolé, soit associé au Pin maritime; elle comprend une grande partie de la vallée du Tage, les bassins du Sorraia et du Sado. C'est un pays plat, sauf à la presqu'ile de Sétubal, dont le point culminant atteint presque 500 mètres; la!sécheresse y est grande et la température moyenne élevée. L'Oranger y est trés cultivé. Les Chénes à feuilles per- sistantes, le Chéne portugais, l'Olivier s'y rencontrent aussi, mais leur importance y est nettement subordonnée à celle des Pins. C'est dans les pinèdes de l'Alemtejo occidental qu'on observe les associations si carac- téristiques des Pterospartum (P. stenopterum, P. scolopendrinum), des Sarothamnus (S. beticus, S. Welwitschii), mais surtout des Stauracanthus (S. aphyllus, S. spectabilis), des Nepa (N. lurida, N. Vaillantii), des Ulex (U. densus, U. Welwitschianus, U. Willkom- mii), des Cistes et des Armeria. Un certain nombre d'espéces de Génis- tées, de Plumbaginacées, de Composées. de Labiées, d'Euphorbiacées sont endémiques ou tout au moins trés localisées dans cette section, en partieulier dans la presqu'ile de Sétubal et son voisinage. 4 La section de l'Alemtejo oriental appartient au Chêne vert et au Chéne-liége; les Pins en sont exclus; elle occupe tout le Haut Alemtejo et le bassin portugais du Guadiana; c'est dans cette partie du pays qu'on observe les extrémes de température les plus considérables, le climat ayant un caractére plus continental que partout ailleurs en Portugal. Outre les deux Chênes à feuilles persistantes qui tiennent ici la première place, on rencontre encore communément l'Olivier sauvage, des Chénes Kermés, des Phillyrea, Rhamnus oleoides, Jasminum fruticans et Pyrus communis. Mais la pinéde ne couvre pas toute la région. Par contre, les grands maquis peuplés de Cistus populifolius et surtout de C. ladaniferus couvrent une grande étendue du pays, avec un tapis végétal pauvre et peu varié. Cà el là apparaissent des associations de Sarothamnus vulgaris, Genista hirsuta et lanuginosa, Ulex canes- cens, des touffes de Retama sphærocarpa et quelques buissons d'Ana- gyris fetida. Le Nerium Oleander abonde sur le bord des cours d'eau, associé parfois au Securinega buxifolia, Euphorbiacée ligneuse de la tribu des Phyllanthées, à faciès de Rhamnus. Le pays est fertile malgré Vápreté relative du climat; l'Oranger pros- père dans les vallées bien abritées des vents do ninits Les céréales sont l’une des principales cultures de cette région; elles donnent un rendement élevé lorsque les pluies d'hiver et de printemps en favorisent le développement. Cette section marque une transition vers la zone e montagneuse de l’est, qui est également très sèche; 20° Le Chêne vert domine encore dans la section : del Aigara mais 94 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. le Caroubier (Ceratonia Siliqua) y prend une grande place dans le boi- sement. Dans la chaine de l'Algarve domine aussi l'associatiou des Cistes presque entièrement composée de Cistus laduniferus vont la masse sombre et uniforme est parsemée de toulles d'Erica australis, lusitanica, scoparia, de quelques Genéts(Genista polyanthos et Lebelit), d'Ulex et de Pterospartum. Le Palmier nain accentue encore le carac- tère particulier de la végétation. Le Chêne Zen (Quercus lusitanica var. Mirbeckii) habite principalement la serra de Monchique, où croissent en abondance le Chàtaignier et le Myrica Faya. Les rives des ruisserux sont peuplées de Rhododendron ponticum var. bæticum. Les espèces endémiques sont très nombreuses en Algarve. Toute la végétation du Portugal se fait remarquer par son caractère ibéroatlantique. Bien des espèces méditerranéennes, parmi les plus répandues dans les plaines françaises voisines de la Méditerranée, y manquent tout à fait. Le Chêne pubescent de nos plaines méridionales est remplacé en Portugal par le Chène pédoneulé, essentiellement atlan- tique; Pinus halepensis, Genista Scorpius, Thymus vulgaris, Laran- dula latifolta, Buxus sempervirens et bien d'autres ne s’y rencontrent pas non plus. L'auteur consacre la dernière partie de son Mémoire à l'étude analy- tique des associations végétales et des stations qu’elles peuplent. On en dégage aisément l’aspect caractéristique des différents paysages bota- niques. Cette partie descriptive a un intérêt tout particulier, mais elle supporte à peine l'analyse ; le paysage est un effet d'ensemble où chaque détail a sa valeur, et l'image en est d'autant plus vraie que chaque chose y est à sa place. On lira avec grand intérêt les descriptions qu'en donne M. Daveau; nous les allérerions forcément en ies abrégeant. Nous espérons que l'auteur complétera bientôt cette étude par "ea de la végétation des montagnes qui couvrent le nord du pavs. C. FLAHAULT. Nous avons recu la cireulaire suivante, à laquelle nous nous empressons de donner la publicité du Bulletin. COMITÉ CRÉPIN. — Un Comité vient de se constituer pour honorer la mémoire du regretté Francois CréPIN qui, pendant plus de vingt-cinq ans, a dirigé avec tant de distinction le Jardin botanique de l'État. i Tous ceux qui, de prés ou de loin, s'intéressent au développement des connaissances botaniques et harticoles savent toul ee qui est dú à sa REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 95 science, á son dévouement infatigable, á sa bienveillance si accueil- Jante. Par son excellent Manuel de la Flore de Belgique, par ses études critiques sur la végétation de notre pays, par ses travaux de géographie et de paléontologie végétales, par ses recherches magistrales sur les Roses, par son enseignement à l'École d'horticulture de l'État à Gand, par la direction scientifique qu'il a su imprimer au Jardin botanique de Bruxelles, il a rendu des services éminents, et il nous a semblé que ce serait un acte de reconnaissance légitime de placer son buste au Jardin botanique. Convaincus que vous voudrez participer à cet hommage si mérité, nous vous prions de faire parvenir votre souscription au Trésorier de notre Comité, M. Th. Durand, directeur du Jardin botanique de l'État à Br uxelles. Le minimum de la souscription est fixé à 5 francs; les souscripteurs de 10 francs et au delà recevront une reproduction photographique du monument, lors de son inauguration. La souscription sera close le 10 avril 1904. Nous avons recu un avis de M. Roux, professeur de botanique à la Faculté libre des Sciences, 95, rue du Plat, à Lyon, qui informe les botanistes que les nombreuses plantes existant en « doubles », dans l'Herbier Alexis Jordan, sont mises à leur disposition, moyennant une rétribution ainsi fixée : 30 francs le cent pour les parts d'espéces jordaniennes ; 20 franes le cent pour les lots d'espèces non jordaniennes, y compris les Spécimens provenant du jardin d'expériences d'Al. Jordan ; 15 francs le cent pour les lots d'espèces non jordaniennes et sans spécimens provenant du jardin Jordan. Un Catalogue analytique détaillé de l’œuvre colossale d'Alexis Jordan (son Herbier comprenait environ 400 000 plantes, et des milliers d'es- péces étaient cultivées depuis un demi-siécle dans son jardin d'expé- riences de la Cité) sera dressé et probablement imprimé fin 1904 ou début 1905; prière aux botanistes, méme non souscripteurs des lots extraits de P Herbier, qui désireraient s'assurer un exemplaire de ce tra- vail, de vouloir bien en prévenir M. C. Roux, qui répondra également à toute demande de renseignements. E 96 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. NOUVELLES — La Société d'encouragement au bien a décerné une médaille d'honneur à notre confrère M. Charles Le Gendre, président de la Société botanique et d’études scientifique du Limousin. — A l’occasion du 1” janvier, notre collègue M. Gèze, professeur d'agriculture à Villefranche-de-Rouergue, a été nommé chevalier du Mérite agricole. — Le général Paris publie une seconde édition, avec refonte com- plète, de son Index bryologicus, comprenant toutes les espéces de Mousses publiées au 31 décembre 1900. L'ouvrage, édité par la maison Hermann (8-12, rue de la Sorbonne, à Paris) se composera d'environ 24 à 25 fascicules de 4 feuilles PET Ner qui paraitront mensuelle- ment. Le prix du fascicule est de 2 fr. 50 cent. Un fascicule supplé- mentaire comprendra un Mappa geographica colorié et un tableau de la distribution géographique des espéces. Les deux premiers fascicules ont déjà paru; ils vont du genre Acanthocladum au genre Brachy- dontium. — Inpex KEWENSIS plantarum phanerogamarum. Supplementum primum nomina et synonyma omnium generum et specierum ab initio anni 1886 ad finem anni 1895 complectens, confecerunt Th. Durand et E. Daydon Jackson. — Ce premier Supplément paraitra en quatre fascicules et formera un volume de plus de 500 pages. — Prix de l'ouvrage, expédié franco, 54 franes, payables en un mandat poste à la réception du 1* fascicule; ou 64 franes payables par 16 francs à la réception de chaeun des quatre fascicules. — Adresser les demandes et les mandats à M. Th. Durand, directeur du Jardin botanique, à Bruxelles. — ErRaTuM. — Le prix de chaque fascicule du Batotheca europa publié par M. H. Sudre est de 25 francs et non de 50 francs, comme cela a été annoncé par erreur dans le numéro de novembre-décembre 1903, p. 640. Le Secrétaire général de la Société, gérant du Bulletin, E. MALINVAUD. 13663. — Libr.-Impr. réunies, rue Saint-Benoît, 7, Paris, — MoTTEROZ directeur. SÉANCE DU 12 FÉVRIER 1904. PRÉSIDENCE DE M. ZEILLER. M. Gagnepain, vice-secrétaire, donne lecture du procès- verbal de la séance du 22 janvier 1904, dont la rédaction est adoptée. - M. le Président informe la Société que, depuis sa dernière séance, elle a perdu deux de ses membres : M. le D' Eugène Bucquoy, médecin-major de première classe en retraite, of- ficier de la Légion d'honneur, décédé à Nancy, le 9 février dernier, à l’âge de soixante-six ans, et M. Théodore Villard, ingénieur, officier de la Légion d'honneur, décédé à Paris, le 9 février, à l'àge de soixante-cinq ans. Le Secrétaire général donne quelques détails biogra- phiques sur ces deux regrettés confréres. M. le Dr Eugène Bucouoy était né à Wissembourg, le 3 septembre 1837. Décoré en 1871 et promu officier de la Légion d'honneur en 1890, ayant de brillants états de service, aprés avoir rempli une longue car- riére de médecin militaire, il prit sa retraite en 1893 et se fixa à Nancy. Il était surtout zoologiste et connu par des publications en malacologie. Entré dans notre Compagnie en 1874, habile dessinateur, il fit paraitre en 1880 et 1881 un ouvrage élémentaire illustré intitulé : « Herbier du jeune Botaniste (1) ». Trés complaisant, il mettait volontiers son talent d'artiste au service de ses confrères ; on lui doit notamment les 32 plan- ches dessinées à la plume qui accompagnent l'Essai monographique sur les Dianthus des Pyrénées francaises d'Édouard Timbal-Lagrave (2), et cette illustration est d'un grand secours pour l'intelligence du texte. Dévoué à ses amis, entouré des sympathies et de l'estime de tous ceux qui le connaissaient, le D' Eugéne Bucquoy laissera le souvenir d'un Q Voy. le Bulletin, t. XXVII (1886), pp. 21 et 173, et t. XXVIII (1881), P. 12, (2) Voy. le Bulletin, t, XXVIII (1881), p. 195. a T. LI. (SEANCES) / 98 SÉANCE DU 12 FÉVRIER 1904. savant modeste et laborieux, occupant les loisirs que lui laissait l'accom- plissement du devoir professionnel par l'étude des sciences naturelles qu'il aimait passionnément. M. Théodore ViLLArD, vice-président de la Société nationale d'Horti- culture, était entré dans notre Compagnie en 1899 avec le désir de réa- liser un généreux dessein, Voulant remédier aux incertitudes et aux contradictions des nomenclatures botanique et horticole en cherchant à les unifier et à les rendre plus précises, 1l proposait, afin de provoquer des études sur cette question, d'instituer un concours sous les auspices des Sociétés botanique et d'Horticulture, qui se seraient entendues pour en former le jury, et il offrait de donner lui- méme la somme destinée au prix à décerner au meilleur Mémoire (1). Les difficultés que soulevait l'exécution de ce projet ne permirent pas d'y donner suite. M. Villard avait créé en 1899, près d'Hyères, un jardin d’acclimata- tion d'espéces uliles, que notre Société visita au cours de sa session extraordinaire en 1880, et elle y recut le plus aimable accueil (2). Notre regretté confrére est l'auteur de publications estimées en horti- culture. La plus importante, qui est à la fois une œuvre d'art et d'éru- dition, a pour titre : Les Fleurs à travers les áges. Elle (ut honorée du prix Joubert de l'Hiberdérie par la Société nationale d'Horticulture de France, Il en a été rendu compte dans ce Bulletin (3). Dons faits à la Société : Chalon (J.), Liste des Algues marines comprises entre l'embouchure de l'Escaut et la Corogne, Degen (von), Bemerkungen über einige orientalische Pflanzenarten. Denise (L.), Bibliographie historique et iconographique du Jardin des plantes. Fliche, Notice sur le Sapin de Numidie. Holm, Triadenium virginicum Rafin. — Biological Notes of canadian species of Viola. — Greges Caricium. Huber (J.), Contribuicdo a geografica physica dos furos de breves. — Observacóes sobra as arvores de Borracho da regido Amazonica. — Materiaes para a flora Amazonica. Janczewski, La sexualité des espèces dans le genre Ribes, etc, (1) Voy. le Bulletin, t. XLVI (1900), p. 38, (2) Voy. le Bulletin, t. XLVI (1899), p. cLxxvir. (3) T. XLVII (1900), p. 390. SÉANCE DU 12 FÉVRIER 1904. 99 Legré, La Botanique en Provence au XVF siècle : les deux Bauhin, Cherler et Valerand Dourez. Lindau, Beitrüge zur Pilzflora des Harzes. Schinz et Junod, Zur Kenntnis des Pflanzenwelt der Delagoa-Bay. Ravaz, Sur les variations de la Vigne greffée. Mémoires de la Société nationale des sciences naturelles et mathé- matiques de Cherbourg, t. 33. Bulletin du Jardin botanique de l'État à Bruxelles, vol. I, fasc. 4. Journal of Mycology, mai 1903. Royal Society of Canada, 1902 (Proceed. and Transactions). Verslag omtrent den Staat van slands plantentuin te Buitenzorg, 1902. Boletin del instituto fisico-geografico, Costa Rica, n% 29, 30 (1903). M. Lutz présente à la Société, au nom de M. Perrot, pro- fesseur à l'École supérieure de Pharmacie, un ouvrage inti- tulé : Travaux du laboratoire de matière médicale de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris, et donne quelques détails sur cette publication. | M. le Président fait connaitre la composition, arrêtée par le Conseil dans sa dernière séance, des Commissions an- nuelles nommées pour 1904, conformément au Règlement (1). 1* Commission de Comptabilité: MM. Bornet, G. Camus et Mouil- lefarine. 2° Commission des Archives : MM. Delacour, abbé Hue, Maugeret. 3 Commission du Bulletin : MM. Bonnier, Bornet, Boudier, Ed. Bureau, F. Camus, Delacour, Guérin, Lutz et MM. les membres du Secrétariat, 4° Comité consultatif chargé de la détermination des plantes de France et d'Algérie soumises à l'examen de la Société : MM. Bornet et Gomont (Algues); Boudier et Rolland (Champignons); abbé Hue (Lichens); F, Camus (Mousses); E.-G. Camus, F, Gagnepain, D Gillot (Plantes vasculaires); 3. Foucaud (Plantes de Corse et de l'Ouest), Barratte et Battandier (Plantes d' Algérie). Les membres de la Société qui seraient disposés à prêter leur concours au Comité de détermination sont priés de faire connaître au Secrétariat (1) Voy. Règlement, article 19 à 25. — D'après Particle 25, le Président et le Secrétaire général font partie de droit de toutes les Commissions, 100 SÉANCE DU 12 FÉVRIER 1904. leurs noms et, s’il y a lieu, leurs spécialités, afin que la publication en puisse étre faite au Bulletin. La Société devant se réunir cetle année á Paris extraordinairement au commencement des vacances, pour célébrer le cinquantiéme anniver- saire de sa fondation, le Comité chargé d’organiser la session jubilaire sera prochainement nommé par le Conseil (1). M. Friedel fait a la Société la communication suivante : INFLUENCE DE L'OXYGENE SUR LE VERDISSEMENT, par M. Jean FRIEDEL. L'importance de l’action de l’oxygène dans la formation de la chlorophylle a été mise en évidence par M. Palladine (2), qui opérait sur des feuilles étiolées détachées de la tige et reportées au jour. J'ai cherché á étudier quelques-unes des conditions de l’action de l'oxygéne sur le verdissement. Je me suis servi de plantes en germination développées à l'obscurité, puis mises en contact avec la lumiére. Des expériences portant sur: Lepidium sativum, Phaseolus multiflorus, Ervum Lens, Brassica saliva (variété rouge), Polygonum Fagopyrum, ont été commencées dés juillet 1900 et je les continue actuellement. Dans une Note présentée à l'Académie le 8 décembre 1902, j'ai résumé les résultats les plus caractéristiques obtenus avec le Cresson alénois et le Haricot. Ces expériences ont montré l'action prépondérante de l’oxygène, la pression totale n'ayant pas d'influence sensible. Les résultats ont été confirmés en opérant sur d'autres plantes. Il convient, en les signalant, de préciser certains détails qui ne pouvaient étre donnés dans une Note trés succincte, et d'indiquer, en méme temps, quelques faits observés depuis. Les expériences sur le Lepidium sativum sont particulièrement simples. Quelques graines sont ensemencées sur un bouchon de liège humide placé au fond d'une éprouvette de 250 à 300”. On (1) Article 41 du Règlement — L'organisation de la session extraordinaire appartient exclusivement à un Comité nommé par le Conseil, au plus tard un mois avant l'ouverture de la session. (2) Revue générale de Botanique, t. IX, p. 385. FRIEDEL. — INFLUENCE DE L'OXYGENE SUR LE VERDISSEMENT. 104 les laisse germer à Pobscurité de maniére à avoir des plantules ayant des tigelles de 1 centimétre de long environ, puis on porte le tout à la lumiére. L'éprouvette est fermée avec un gros bou- chon de caoutchouc présentant deux trous, l'un muni d'un ro- binet de verre, l'autre d'un manométre à air libre (1). Dans cette éprouvette, on raréfie l'air au moyen d'une trompe à eau. Une éprouvette témoin semblablement disposée, mais sans robinet ni manométre, est maintenue à la pression normale. Ainsi, le 21 février 1901, trois lots de plantes mis en expé- rience à l'aide d'éprouvettes semblables ont été maintenus, le premier à une atmosphére, le deuxiéme à une demi-atmosphére, le troisième entre + et + d'atmosphére. Le 25 février, les trois lots présentaient des différences notables, le lot témoin maintenu à la pression normale avait une teinte verte trés foncée, le lot à 3 at- mosphére était vert clair, et celui qui était resté à trés basse pression ne présentait pas de verdissement appréciable. Le 29 avril 1901, une expérience semblable a été faite en rem- placant l'air raréfié par de l'oxygéne presque pur à une pression voisine de ! d'atmosphére, ce qui faisait sensiblement la même pression d'oxygéne que dans l'air atmosphérique. L'expérience a été installée le matin ; l'aprés-midi, la chlorophylle commençait à apparaitre et, le lendemain, le verdissement était presque aussi net que celui du témoin. Le 28 mai 1901, j'ai observé parallèlement un lot dans l'air raréfié, un autre dans Poxygéne raréfié et un troisiéme lot témoin. Le 30, les plantes vivant dans l'air raréfié présentaient à peine une légére trace de verdissement; celles qui avaient de l'oxygéne raréfié étaient presque aussi vertes que les plantes témoins, avec lesquelles elles présentaient pourtant une trés faible diflérence. Il est inutile de signaler ici d'autres expériences trés nom- breuses faites dans des conditions semblables et donnant des ré- sultats identiques. as Des Lentilles ensemencées sur de la ouate mouillée ont présenté les mêmes phénomènes que le Cresson avec une netteté aussi grande.Avec le Cresson, la morphologie externe de la plante n'est, (1) La description et la figure de l'appareil se trouvent dans la Revue nérale de Botanique, t. XIV. (1902), p. 243, le méme dispositif ayant i employé pour l'étude de Passimilation chlorophyllienne aux pressions 1nte- rieures à la pression atmosphérique. 102 SÉANCE DU 12 FÉVRIER 1904. pour ainsi dire, pas modifiée ; avec les Lentilles, au contraire, il y a des différences très sensibles. Les plantes maintenues dans un récipient où elles ne disposent que d'une faible quantité d'oxy- gène s'allongent peu; elles ne développent qu'un seul entre-nœud quand le témoin en a deux ou trois, et les feuilles gardent la forme de feuilles étiolées. On peut se demander si la pression relative de l'oxygène joue un rôle dans le verdissement, ou si la quantité absolue d’oxygène accessible à la plante intervient seule. Le 13 janvier 1904, j'ai mis en expérience quatre lots de Len- tilles étiolées ensemencées sur de la ouate imbibée de liquide de Knop. Deux de ces lots étaient placés dans des éprouvettes de 300", contenant chacune une vingtaine de plantes environ. Dans l'une, la pression était d'un quart d'atmosphére, l'autre était un appareil témoin à la pression normale. Les deux autres lots se trouvaient dans des cloches d'un peu plus de six litres, l'une à la pression normale, l'autre à į d'atmosphére. Le 19 janvier, les plantes contenues dans la petite éprouvelte à ! d’atmosphère étaient restées presque complètement étiolées, les deux témoins étaient franchement verts. Les plantes renfermées dans la grande cloche à la même pression que dans la petite éprou- vette étaient presque aussi vertes que les témoins. On voit donc que la quantité d’oxygène mise à la disposition de la plante exerce une influence prépondérante, la pression relative n'intervenant pour ainsi dire pas. Les Lentilles, qui étaient restées incolores, ayant été abandonnées à l’air libre ont verdi rapidement et ont continué à se développer. Le Sarrasin a donné des résultats semblables à ceux qui ont été obtenus avec les Lentilles. Une expérience, installée le 16 janvier 1904, a été arrêtée le 11 février. Des plantes cultivées à * d'at- mosphére dans une cloche de deux litres sont restées jaunes, les plantes témoins étaient vertes. Le 21 juin 1902, une expérience, conduite toujours d’après les mémes principes, a été faite avec des germinations de Chou rouge, dans les mêmes éprouvettes de 300", l'air étant raréfié à + d'atmos- phére. Le 23, dans le lot témoin les feuilles étaient trés vertes, les tiges avaient une couleur rose pále. Les plantes maintenues dans l'air raréfié avaient des feuilles jaunes sans trace de chlorophylle, les FRIEDEL. — INFLUENCE DE L'OXYGÉNE SUR LE VERDISSEMENT. 103 tiges avaient la méme nuance que celles des plantes témoins. Ainsi, un faible approvisionnement en oxygène, qui empêche la production de la chlorophylle, n'a pas d'influence sensible sur celle du pigment rouge du Chou. Le pigment brun que l'on observe dans les tiges de certains Phaseolus multiflorus ne se forme, au contraire, que si l'oxygène est fourni à la plante en quantité assez considérable. Ce pigment n'existe pas dans tous les échantillons, il est donc assez difficile d'arriver à une conclusion certaine, mais je n'ai jamais constaté sa présence dans l'air où la pression d'oxygène est assez faible, tandis qu'il est trés fréquent dans les conditions normales. J'ai fait un grand nombre d'expériences avec des cultures pures de Phaseolus multiflorus; il est inutile d'indiquer ici les disposi- tifs expérimentaux déjà décrits dans la Note présentée à l'Aca- démie le 8 décembre 1902. Les résultats ont toujours été du méme ordre que ceux qui avaient été obtenus avec les autres plantes, et en opérant asepti- ` quement on a l’avantage d’éviter les perturbations qui pourraient résulter de l'envahissement des cultures par les Moisissures. La quantité d'oxygène mise à la portée de la plante a une in- fluence prépondérante sur la formation de la chlorophylle; la pression totale n'a pas d'action sensible. Si Pon se borne à consi- dérer des expériences faites dans des appareils ayant des volumes égaux, on peut, comme je l'ai fait dans ma première Note, attri- buer à la pression relative une action prépondérante. Mais cette action est due uniquement à la quantité d'oxygéne mise à la portée de la plante. La pression relative de ce gaz est la mesure de cette quantité si l'on opére avec des appareils à volumes égaux; elle ne l'est plus si les volumes sont différents. En résumé, des divers facteurs que l'on a fait varier dans ces expériences, la quantité absolue d'oxygéne est le seul qui ait sur le verdissement une influence considérable et absolument cer- laine. M. Buchet, secrétaire, donne lecture de la Note suivante, adressée à la Société par M. l'abbé Coste. 104 SÉANCE DU 12 FÉVRIER 1904, -A PROPOS DES LACTUCA RAMOSISSIMA ET VIMINEA, par M. l'abbé H. COSTE. Voici ma réponse aux remarques que M. Rouy a publiées dans le Bulletin (t. L, séance du 11 décembre 1903, p. 630), à la suite de ma Note sur les Lactuca ramosissima et L. viminea. A mon sens, mon contradicteur pose en affirmations décisives ses propres appréciations : 1* Que le nom de L. viminea soit de Presl (1819), plutôt que de Link (1822), je ne le conteste pas; 9 Que le L. ramosissima de Grenier, ne soit pas la méme plante que le Prenanthes ramosissima d'Allioni, « ce que montre la figure donnée par ce dernier auteur », c'est une simple appré- ciation discutable, certains auteurs ayant reconnu dans la méme figure l'espéce de Grenier ; | 3 Qu'il n'y ait qu'une seule espèce en France dans la section Phenixopus et que le L. ramosissima ne soit qu'une variété du L. viminea, c'est encore une simple appréciation personnelle que, pour ma part, je ne puis admettre. D'abord, elle est en désaccord avec nos Flores classiques, qui décrivent tantót deux, tantót trois espèces. De plus, les caractères différentiels que j'ai fait ressorlir dans la diagnose comparative des L. viminea et L. ramosissima paraissent plus que suffisants pour l'établissement de deux bonnes espéces. Ces deux espéces, d'ailleurs, je les ai observées et étudiées vivantes non pas seulement dans un coin de l'Auvergne, mais cà et là dans de nombreuses localités de notre région méditerra- néenne, et jamais je ne les ai vues passer de l'une à l'autre par des formes intermédiaires. Partout, au contraire, elles se pré- sentent avec des caractères bien tranchés et un facies qui ne permet point de les confondre. L'allongement de la tige et des rameaux de ma var. viminoides s'explique naturellement par sa station dans les buissons et les lieux ombragés. Le L. viminea n'offre jamais, sauf quand il a été brouté, le ree trapu et rabougri de son congénére. J'ajouterai que, comme mon al maître Loret, je n’ai pu voir « nulle part dans le Midi une seule plante á laquelle convienne la description du £. viminea, de Grenier et de Boreau, tandis que - TRABUT. — NATURALISATION DE DEUX ATRIPLEX AUSTRALIENS. 105 la plante qui répond à la description du L. chondrillæflora Bor. est commune chez nous », tant dans les vallées des Cévennes que dans la plaine méditerranéenne, « et la seule que Bauhin, Gouan et Linné aient pu indiquer à Montpellier sous les noms de Pre- nanthes et de Chondrilla viminea. » D'où je conclus, avec le méme auteur, que le L. chondrillwflora de Boreau, est un simple synonyme de L. viminea. En résumé, que M. Rouy soutienne qu ul n'y : a qu'une seule espèce dans cette section Phenixopus, c'est son droit. Mais cette appréciation, toute personnelle, ne saurait avoir force de loi pour l'ensemble des botanistes systématiciens. Pour moi, j'estime que nos confréres du Midi, qui ont occasion d'étudier vivantes pendant l'été, comme je le fais moi-méme depuis vingtans, les deux espéces nettement tranchées que je viens de signaler, se garderont bien de considérer le L. ramosissima comme une simple variété du L. viminea. Le Secrétaire général donne lecture de la Note suivante : NATURALISATION DE DEUX ATRIPLEX AUSTRALIENS DANS LE NORD DE L'AFRIQUE (ATRIPLEX HALIMOIDES Lindl., A. SEMIBACCATA R. Br.); par M. le D TRABUT. En parcourant ces jours-ci le littoral de la région de Sfax, je fus trés surpris de trouver, dans un rayon de plus de 10 kilométres, de trés beaux et importants peuplements de deux Atriplex aus- traliens, que je m'efforce de propager, depuis plus de douze ans, dans les stations salées : l'Atriplez halimoides Lindl. est le plus répandu, ses bractées florales sont complétement soudées autour de la graine et forment un fruit vésiculeux, spongieux, qui à malurité se détache pour étre entrainé au loin par les eaux el par les vents. Cet Atriplex vivace se développe trés bien dans les terres sablonneuses trés salées où croissent les Salicornes, et constitue ainsi une ressource fourragére importante. Au Khreider, dans le Sud Oranais, ce méme Atriplex halimoides s'est aussi naturalisé depuis quelques années, il est probable que ce Sall bush sera propagé avec profit dans beaucoup de terrains salés en Algérie et en Tunisie. 106 SÉANCE DU 12 FÉvRIER 1904. L'Atriplex semibaccala Brown est facile à reconnaitre à ses bractées florales, devenant rouges et charnues à maturité; cette espèce est moins envahissante, je ne l'ai trouvée que sur les bords de la mer à Sfax et sur les rives d'un oued; ses moyens de propa- gation ne manquent pas, ear cette espéce produit toute l'année et en abondance des fruits qui ne tardent pas à tomber autour de la plante-mére. L'Alriplez semibaccata est couché et forme des touffes étendues et denses, qui constituent un excellent aliment pour les moutons et les chameaux. Il est incontestable que ces deux Atriplex sont aujourd'hui complètement naturalisés, ils se propagent rapidement dans des terres dénudées, qui paraissent leur convenir. Ce résultat est fait pour encourager l'introduction des autres Chénopodiacées australiennes capables d'augmenter nos res- sources fourragéres dans les terres salées. M. Malinvaud donne lecture des extraits suivants d'une lettre qu'il a recue de M. D. Clos, de Toulouse : LETTRE DE M. D. CLOS A M. LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL. Toulouse, 31 janvier 1904. ... Dans le scrutin pour la composition du Bureau de la Société pour l'année 1904, nos collégues ont bien voulu me comprendre au nombre des quatre nouveaux vice-Présidents. Trés flatté de cette. distinction, j'ai l'honneur de vous prier de leur transmettre mes remerciements pour ce précieux témoignage d'estime et de sympathie. Permettez-moi de saisir l’occasion pour vous signaler une coquille, et réclamer de votre obligeance un renseignement. Dans ma lettre insérée au dernier Bulletin, p. 592, on lit mont d'Aran, deux mots qui, pour concorder avec la communication, qui précède, de M. Zeiller, devraient étre remplacés par Mondarrain. L Hymenophyllum tunbridgense existerait-il encore au fond d'une grotte non loin de Franchart, où, d'après Eugène Fournier, sa présence était vérifiée en 1867 par nos collégues MM. Delacour et Gaudefroy ? (Voy. le Bulletin de la Société, t. XIV, p. 158) (1). (1) Note ajoutée pendant l'impression et communiquée par M. Delacour. — Ce n'est nullement, quoi qu'en ait dit le Bulletin, dans une grotte que se CLOS. — LE NIGELLA GALLICA. 107 Ci-joint une petite note phytographique pour la Société... LE NIGELLA GALLICA Jord.; par M. D. CLOS. Linné caractérise ainsi le Nigella hispanica : « Pistillis denis corollam :iequantibus (Syst. Plant., II, 622 et Hort. upsal., 134) »; Poiret écrit à son tour, en 1795, de cette espèce : « Cette plante se distingue des précédentes par dix pistils au lieu de cinq (in Dict. de l'Encycl. Bor., IV, 488) », et Mænch la qualifie de N. po- lygyna (Method. supplem., YD. Quelques phytographes avaient admisle N. hispanica au nombre des espèces françaises (1), lorsque en 1852 Jordan créa son N. gallica aux dépens de la première, lui assignant pour habitat « in arvis Galliæ australi-occidentalis, Toulouse (Timbal-Lagrave). » ll en trace une description assez détaillée, notant qu'il diffère du N. hispanica, outre plusieurs caractères manifestes, seminibus duplo majoribus et acute triquetris, tout en omettant, à propos des styles et des carpelles qu'il décrit, d'en signaler le nombre; or ce nombre a dans le genre Nigella de l'importance, la Nigelle d'Espagne étant la seule où il s'éléve normalement de 8 à 10. Aussi Spach, dans ses Plantes phanérogames (t. VIT, p. 307), n’a- t-il pas hésité à former deux sections de Nigella, dont la deuxième, Eunigella, où il ne signale que le N. hispanica L., est notamment caractérisée par son ovaire 8-12 loculaire et ses graines lisses. Le N. gallica est répandu à profusion dans les guérets de la commune de Belleserre (prés Soréze, Tarn), où j'ai occasion de le retrouver chaque année aux vacances et où j'ai pu relever quelques particularités dans son mode de végétation. trouvait l'Hymenophyllum à Fontainebleau. Qu'on s'imagine une paroi ro- cheuse de 2 ou 3 métres de haut, présentant en son milieu une fissure ho- rizontale garnie de Mousses du milieu desquelles, sur un espace restreint, émergeaient quelques rares frondes de la Fougére. L'aridité extrême de la station située en plein soleil, l'étroit espace sur lequel se montrait PHyme- nophiyllum, tout autorisait l'hypothèse d'une plantation récente qui avait peu de chance de se maintenir, et cette prévision s'est confirmée, car dans une visite ultérieure nous n'en avons retrouvé nulle trace. | (1) Tels Saint-Amans (Flore Agen., 221), Mutel (Flore franç., I, 29), La- fone Fossat (Flore de Tarn-et-Gar., 10). Arrondeau (Flore de Toulouse, i), etc, 108 SÉANCE DU 12 FÉVRIER 1904. La plupart des pieds rameux mesurent de 12 à 20 centimètres de hauteur, portant un nombre variable de fleurs, à 4-5-6 carpelles dans chacune. Mais il est peu d’espèces plus sujettes au nanisme et, dans ces individus rabougris à tige basse et parfois indivise, le nombre des capsules est très restreint, réduit à 3 ou même à 2, jamais à l'unité. Boreau et Lloyd ont donné au N. gallica 5 car- pelles. Ni M. Rouy (Flore de France, 1, 191), ni M. l'abbé Coste (Flore descript. et illust. de la France, 1,48), ni Noulet (Flore de Toulouse, 9* éd. de 1884, p. 250) n'ont fixé à cet égard de nombre à l'espéce, nombre qui est d'ailleurs l'expression du degré de vigueur de la plante, car j'ai été témoin d'un fait étrange afférent à la végétation du JV. gallica et à la grande influence qu'exerce sur cette Renonculacée la nature du sol. Il est d'usage dans le Tarn de donner une fumure intense aux champs destinés aux Féves, et auxquelles succédera une céréale. Or, les pieds de N. gallica, qui s'y montrent fortuitement, acquié- rent une taille et dans toutes leurs parties un développement énormes, et le nombre de carpelles y varie dans la fleur de 6 à 9 (1). En un mot, ces individus se rapprochent le plus du N. hispanica. Mais, bien que M. Rouy ne considère le N. gallica que comme forme francaise du dernier, ce type ne mérite-t-il pas le nom. d'espéce par ses grandes variations de taille, par ses feuilles et ses fleurs plus petites, celles-ci d'un bleu pàle (tandis que Will- komm et Lange écrivent du N. hispanica : « floribus speciosis intense cæruleis, Prodr. Flore hispan., III, 964 », par les fol- licules alténués à peu prés lisses et non trinerviés à la base? M. E.- G. Camus voit, avec Cosson, dans le N. gallica Jord., la variété parviflora de l'hispanica; et à cóté de Loret et Barrandon, qui ont admis le N. gallica (Flor. de Montpell., 1, 21); on peut citer, au contraire, Bautier (Flores part. de la France, p. 117, de 1868), G. Bonnier ct de Layens (Flore de la France, p. 10), et Acloque (Flore de France, p. 6, de 1894), qui restent fidéles-au N. his- panica. (1) J'en ai vu un exceptionnellement décagyne et un autre offrant en outre un onzième pistil central avec un douzième extérieur aux autres. C'est sans doute aussi d'aprés l'examen de certains échantillons plus développés que d'habitude, que de Martrin-Donos attribue au Nigella gallica de 8 à 10 cap- sules (Florule du Tarn, p. 21). Ce nombre est exceptionnel et presque anor- mal. SÉANCE DU 12 FÉVRIER 1904. 109 En un tel conflit d'opinions, un petit brin de patriotisme (dút- on dire où va-i-il se nicher?) ne fera-l-il pas pencher la balance en faveur du Nigella gallica Jord., espèce purement française? Le Secrétaire général rappelle que la Commission du Bul- letin a décidé, afin de maintenir la régularité de la publica- tion mensuelle, que, sous peine de perdre leur tour d'inser- tion, les auteurs des communications orales devaient, dans la séance méme où elles étaient faites, en remettre les manuscrits entièrement prêts pour l'impression, ainsi que les clichés afférents s’il y en a, aux mains des secrétaires. Les membres qui ont pris part aux discussions, s'ils ne se sont pas entendus pour les rédiger à la fin de la séance avec le secrétaire chargé du compte rendu, peuvent adresser à celui-ci leurs notes dans les 48 heures; passé ce délai, il n'est tenu compte que de celles du Secrétariat. e— ————— mms. mm © SÉANCE DU 26 FÉVRIER 1904. PRESIDENCE DE M. R. ZEILLER. M. Gagnepain, vice-secrétaire, donne lecture du procès- verbal de la séance du 12 février, dont la rédaction est adoptée. M. le Président annonce une présentation nouvelle. M. Rouy donne lecture de la Note suivante : RECTIFICATIONS, par M. G. ROUY. A la derniére séance il a été donné lecture d'une seconde Note de M. l'abbé Coste sur le Lactuca viminea, qui ne peut que para- phraser sa précédente puisque, ne les avant pas encore publiées, M. Coste ignore sur quelles données je m'appuierai dans le tome IX de la Flore de France pour légitimer la maniére de voir que j'ai trés briévement exposée à la suite de sa premiére com- munieation. Que notre confrére veuille donc bien attendre la publication du tome IX de la Flore, ou tout autre article de moi sur ce méme sujet, et il pourra intervenir à nouveau si mes arguments ne l'ont pas convaincu, aprés qu'il aura étudié lui- méme les documents que j'aurai cités. Mais M. Coste insistant à trois reprises sur mon « appréciation personnelle », je crois devoir exposer la facon de travailler d’où résulte cette appréciation : 1* Faire tout d'abord abstraction de l'opinion de tous ceux, fussent-ils les plus illustres, qui ont décrit auparavant les plantes à consigner dans la Flore; 2 Établir les diagnoses avec le souci d'une grande exactitude et ce, autant que possible, d'aprés les exemplaires authentiques ou recueillis in loco classico; puis comparer alors la description avec celles données par les devanciers; et, si elles ne s'accordent pas, se convaincre par une nouvelle étude ou git l'erreur; ROUY. — RECTIFICATIONS. 111 3 Pour la bibliographie et la synonymie, ne pas simplement copier les indications données par des prédécesseurs, mais con- tróler ces indications sur les textes, en voyant également, toutes les fois que faire se peut (et les exceptions sont fort rares), les figures mentionnées. Nous jouissons ici, dans un centre scientifique tel que Paris, évidemment de plus de documents, en dehors méme des nótres, qu'un botaniste demeurant dans l'Aveyron, lequel est nécessaire- ment (et cela n'est pas une critique, mais la constatation d'un fait) moins à mème de consuller les textes ou les planches d'ouvrages pour la plupart épuisés, et se trouve dés lors dans l'obligation de s'en rapporter le plus souvent, sans contróle possible, au dire des auteurs antérieurs. i En ce qui concerne les plantes françaises, je rappellerai que depuis trente-quatre ans, j'ai parcouru la France en tous sens afin de réunir les éléments voulus pour Pélaboration d'une Flore de France générale et que d'autres herbiers trés importants, dont notamment celui du Muséum de Paris, sont consultés par moi. Il s'ensuit donc que mon appréciation, comme pourrait l'être celle de tout autre botaniste d’un grand centre scientifique, est, en résumé, basée sur de très nombreux et probants éléments et qu'elle offre certaines garanties nécessaires au point de vue docu- mentaire. Je ne discuterai pas ici longuement les conclusions de M. Coste relativement aux plantes à rattacher au Lacluca viminea, car cela m'entrainerait trop loin. Mais je désire faire remarquer à M. Coste, au zéle duquel je rends d'ailleurs pleine juslice, trois points seulement : 1° Je ne vois pas pourquoi M, Coste admet que le Prenunthes viminea de Linné s'applique exclusivement à la plante de Mont- pellier, Linné le décrit ainsi : « Prenanthes foliorum ramentis cauli adnatis »; rien de plus, et il l'indique « Jn Gallia el Lusi- lania ». — De plus, s'il signale entre autres synonymes ceux de Bauhin et de Gouan, dans le Mantissa allera il cite aussi la planche 9 de Jacquin; et, en effet, le Prenanthes viminea tel que Linné le caractérise, ne parlant ni des achaines ni des corolles, existe, aussi bien en Autriche qu'en Portugal, dans la Cóte-d'Or que dans le Lot ou l'Hérault, départements que j'ai d'ailleurs explorés, et il n'y a aucune raison de considérer le Prenanthes 149 SÉANCE DU 26 FÉVRIER 1904. viminea Linné comme étant plutôt la plante d'une de ces localités que d’une autre; % Par contre, on sait trés bien ce qu'est le Lactuca viminea de Presl (Fl. cech., p. 160) : c'est la plante de Bohéme ! — Or, si l'on examine des exemplaires de L. viminea de Bohéme, on voit qu'ils présentent les caractéres différentiels indiqués par Grenier, Flore de France, II, p. 318 (ligules pâles, ou violacées en des- sous, à partie saillante égalant la demi-longueur du péricline; achaines à bec aussi long qu'eux; rameaux distants, allongés, effilés, simples, etc.), et pas du tout ceux que M. Coste attribue à son L. viminea, qui est, lui, le L. chondrillæflora de Boreau. Donc, déjà, la synonymie établie par M. Coste est à rectifier; 3 Grenier (loc. cit.) attribue à sa plante des ligules d'un beau jaune en dessus, à partie saillante égalant le péricline, puis des achaines à bec aussi long qu'eux, enfin une tige rameuse dés la base, à rameaux très rapprochés, courts et comme épineux, élalés et divariqués, plusieurs fois divisés et subdivisés. Ce n’est pas, d’ailleurs, la même variété du L. viminea que le Prenanthes ramosissima d'Allioni, puisque Allioni dit de sa plante : « Flores circiter calyce duplo longiores... Caulis statim ramosus, ramis erectis simplicibus. » Or, M. Coste (in Bull. Soc. bot. Fr. L., p. 630) donne au L. ra- mosissima des ligules « d'un jaune pále, petites, à partie saillante n'égalant pas la moitié de l'involucre », ce qui ne s'accorde ni avec la diagnose de Grenier ni avec celle d'Allioni; et il est déjà facile de voir que le Lactuca ramosissima Coste n'est point le L. ramosissima Grenier. Mais, en outre, sur des exemplaires que j'ai recus, provenant de M. Coste, avec la mention « L. Grenieri Loret — L. ramosis- sima Gren. » et recueillis daas l'Aveyron, je vois que les achaines, au lieu d'avoir « le bec aussi long ou plus long qu'eux », comme le dit M. Coste dans sa diagnose, présentent un bec égalant environ leur demi-longueur seulement. On voit qu'il y a là des confusions évidentes, mais qui dispa- raissent d'elles-mémes si l'on veut bien admettre qu'il n'y a qu'une seule espéce : L. viminea Presl avec la forme L. chon- drilleflora Bor., chacune de ces plantes présentant une variété basse et trés rameuse, les caractéres différentiels importants rési- dant surtout dans la longueur relative des achaines et de leur bec. D. BOIS. — UNE NOUVELLE ESPÈCE DE POMMIER. 113 La lecture de cette Note est suivie d'un échange d'observa- tions entre MM. Rouy et Malinvaud. La Société a recu la communication suivante : UNE NOUVELLE ESPÈCE DE POMMIER (1), LE PIRUS DOUMERI ORIGINAIRE DU LANG-BIAN (ANNAM); par M. D. BOIS, assistant au Muséum. : Pirus DOUMERI (sp. nov.). Arbor ramis erectis ramulis inermibus, junioribus ineano-tomentosis ; foliis oblongo-lanceolatis apice longe attenuatis, acuminatis, basi ro- tundis vel cordiformibus, junioribus utrinque dense albo-tomentosis adultis subtus villosis pagina superiore glabra, petiolo gracili; stipulis filiformibus caducis. Floribus? Fructibus levibus globosis breve pedunculatis calyce coronatis, basi profunde umbilicatis, acerbissimo sapore, materia grumosa duraque farctis. Hab. — Lang-Bian (Annam), 2000 m. alt. Les échantillons, fruits et rameaux feuillés, qui m'ont servi à établir cette nouvelle espèce m'ont été communiqués par M. Capus, directeur de l'agrieulture, des foréts et du commerce de lindo- Chine, qui les avait reçus de M. Auguste d'André, inspecteur d'agriculture, chef de la section agricole du Lang-Bian (Annam). lls ont été récoltés sur un arbre découvert par M. d'André, au pic du Lang-Bian, à 2000 mètres d'altitude, sur la lisière d'une forét. | D’après les renseignements qui m'ont été donnés, c'était un gros arbre dont le tronc mesurait 1",20 de circonférence, aux branches longues et dressées, inerme. (1) M. d'André désigne cet arbre sous le nom de « Pommier ». Ce Mes M en effet, tous les caracteres extérieurs d'une Pomme ; mais, la présen es nombreuses cellules pierreuses dans le mésocarpe constitue un cara particulier aux Poires iid > : : or å pi ingue Quoi qu'il en soit, je conserve le nom de Pommier, se qe paa Inspecteur de l'agriculture du Lang-Bian, en attendant que l'étude permette d'établir s'il doit être définitivement adopté (D. p.). T. LI (SÉANCES) 8 114 SÉANCE bU 26 Février 1904. Les rameaux desséchés que je possède, el qui sont dans un mauvais état de conservation parce qu'ils ont été mal préparés, ont l'écorce d'un rouge brun, vineux; les pousses de l'année sont couverles, dans leur jeune áge, de poils courts, nombreux et serrés, formant une sorte de feutrage d'un gris jaunâtre. Les feuilles ont le pétiole gréle, légèrement canaliculé en-des- sus et d'environ 2 centimétres de longueur. D'aprés M. d'André, ces feuilles sont adultes. Leur limbe est entier ou trés légérement denté au sommet ; il est oblong-lancéolé, à partie supérieure longuement atténuée, se terminant en pointe aigué, à base arrondie ou légérement cordi- forme. Dans les feuilles les plus grandes que j'aie pu examiner, le D. BOIS. — UNE NOUVELLE ESPÈCE DE POMMIER. 115 limbe ne dépassait pas 6 centimètres de longueur et 2 centimètres et demi dans la plus grande largeur. | La face supérieure est glabre, tandis que la face inférieure. et le péliole sont couverts d’un épais duvet cotonneux blanc jaunâtre. Un observe, sur les jeunes pousses, des slipules filiformes, droites, d’un demi-centimètre de longueur et d’un rouge-brun. Elles sont caduques et disparaissent sur les pousses un peu plus âgées. Les fleurs sont encore inconnues. Le fruit múrit en octobre. Il est globuleux, en forme de pomme, et mesure de 4 à 5 centimètres de diamètre. Il est lisse, de cou- leur vert-jaunâtre, et à saveur âpre, rappelant celle de la pomme sauvage (d’après M. d'André). Le pédoncule est court, grêle; il ne mesure guère plus de un centimètre de longueur et s'insére dans une profonde dépression. Le sommet du fruit n'est pas ombiliqué; l'œil est entouré des divisions persistantes du calice qui font saillie. Le mésocarpe contient de nombreuses cellules scléreuses et l'en- docarpe est parcheminé. 116 SÉANCE DU 26 FÉVRIER 1904. Les loges renferment généralement une, quelquefois deux graines brunes, relativement grosses (1 centimétre de long sur 5 à 7 miilimétres de large), un peu aplaties, à testa lisse et muci- lagineux. Le plateau du Lang-Bian, où croit cet arbre, est situé dans le massif de la chaine annamitique voisine de la frontiére de la Co- chinchine où la Donai et ses principaux affluents prennent leur source. | D'une altitude moyenne de 1500 mètres, d'une superficie de prés de 300 kilomètres carrés, ce vaste plateau est arrosé par une des branches de la Donai et par plusieurs petits cours d’eau. C'est sur les indications données par le D' Yersin, et après des explorations dirigées par lui, que ce plateau fut choisi par M. Doumer, ancien gouverneur général de l'Indo-Chine, comme pouvant devenir une station sanitaire importante, précieuse pour nos colonies du sud de l'Indo-Chine. Au mois d'octobre 1897, une station agricole d'essais y fut établie, avec un observatoire météorologique, un jardin pota- ger, etc. Le climat y est excellent et rappelle sensiblement celui des côtes méridionales de l'Europe, et il ressort des expériences d'élevage et de culture faites par M. d'André (1) que le Lang-Bian pourra être un jour producteur de bétail, de légumes et de fruits des régions tempérées et subtropicales pour la Cochinchine et les pays avoisinants qui sont, actuellement, obligés de s'approvi- sionner en Chine. Je suis heureux de dédier la plante qui fait le sujet de cette note à M, Doumer, le créateur de cette station agricole du Lang- Bian, si intéressante à tant de titres. Le Pirus Doumeri pourra certainement étre utilisé avec grand avantage, comme porte-greffe, pour la eulture des variétés d'Eu- rope que l'on voudra introduire en Annam. Convaineu de l'utilité que cet arbre peut présenter à ce point de vue, M. d'André en a fait récolter de nombreuses graines, el (1) Rapport de M. Doumer (Situation de l'Indo-Chine) (1897-1904). Hanoi, 1902, p. 113. D. BOIS. —— UNE NOUVELLE ESPÈCE DE POMMIER. 101 on possède, actuellement, plusieurs milliers de plants qui pour- ront servir à le propager dans les régions où son introduction présentera quelque intérèt. Aucune autre communication n'étant à l’ordre du jour, en raison de l’heure peu avancée, M. Malinvaud entretient la Société d'un sujet sur lequel il n’a pas terminé la rédaction d'une Note qu'il présentera dans une autre séance pour le Bulletin. Il s'agit de l'orthographe contestée du nom théo- phrastique et linnéen Œnothera (1), auquel on a proposé de substituer Onothera. Pour trancher cette question douteuse, M. Malinvaud a consulté de savants hellénistes qui ont donné gain de cause à la graphie Œnothera. (1) Voy. le Bulletin, t. XLV (1898), p. 69. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE" Ed. de JANCZEWSKI. 4° La sexualité des espèces dans le genre Ribes: 2° Hybrides des Groseilliers (Bull. intern. Acad. sc. Cra- covie, décembre 1903-1904, 15 pages, figures dans le texte). Ribes alpinum, subdioïque ou polygame, anthères des fleurs femelles vides, ovaire remplacé par un pédoncule articulé. Dimorphisme moins accentué dans R. orientale, fasciculatum et dans les sous-genres Calo- botrya et Coreosma. Dans R. ecuadoriense, présence de languettes dans les étamines des fleurs femelles; dans R. polyanthes, ovules sté- riles dans les fleurs mâles et dépourvus de sac embryonnaire. Les Ribes de l'Amérique du sud sont réellement dioiques, ceux de l'Amérique sep- tentrionale sont bisexués. HYBRIDES DES GROSEILLIERS. — Descriptions des hybrides suivants : Houghtonianum nov. (vulgare X rubrum); Gonduini nov. (vulgare X petræum); futurum nov. (vulgare X Warszewiczi); pallidum (pe- treum X rubrum); holosericeum (petreum X rubrum); urceolatum (multiflorum X petreum); Koehneanum nov. (multiflorum X vul- gare); Gordonianum (sanguineum X aureum); Bethmontii nov. (malvaceum X ? sanguineum); Schneideri (Grossularia X nigrum); intermedium (albidum X nigrum); Spachii nov. (cereum X ine- brians). M. de Janczewski ne parait pas avoir observé, comme nous l’avons fait, que le R. rubrum reproduit de semis autour des villages donne des individus subdioiques. Il est du méme avis que nous quant à la sté- rilité complète du R. Gordonianum. (Voy. Bull. Soc. hist. nat. Autun (1902), p. 82). GAGNEPAIN. Missouri Botanical Garden fourteenth annual Report (Jardin bota- nique du Missouri, 14° rapport annuel), 1903. Renferme un Mémoire botanique très important : SYNOPSIS OF THE GENUS Lonicera by Alfred Rehder, pp. 27-232, avec 20 planches. (Synopsis du genre Lonicera). Espèces nouvelles : L. serpyllifolia, L. emulans, L. longa, L. mucronala, L. pekinensis, L. setchuensis, L. vegeta, L. Hemsleyana, L. Giraldii, L. dasystyla, L. subequalis. 4 planches, au trait, de l'auteur, représentent des analyses, 16 en similigravure donnent l'aspect d'autant d'espéces, toutes an- ciennement publiées. GAGNEPAIN. (1) ll est rendu compte de tout ouvrage envoyé en deux exemplaires au Secrétaire général de la Société. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 119 LEGRÉ (Ludovic). Le Rosa montana Chaix dans le département des Bouches-du-Rhône (Bull. Soc. de Botan. et d'Horticult. des Bouches-du-Rhône, août 1903). — Le vallon du Dragon à Rognes (Bouches-du-Rhône) (/bid.. dé- cembre 1903). I. Le Rosa montana, dont l'auteur indique la distribution dans le département du Rhône, y est représenté par une forme notablement différente du type : les folioles sont plus petites, les tiges moins élevées, les fruits moins gros et ovoïdes, etc. C'est la variété minor Boullu, in Soc. Dauph., n° 1167, Pons el Coste Herbar. Rosar. n 241 et 242. IT. M. Legré, à la-suite de persévérantes recherches, sut retrouver, il y a quelques années, à Rognes (arrondissement d'Aix), le « vallon du Dragon » où Tournefort herborisa et dont Garidel a plusieurs fois cité le nom en son Histoire des plantes d'Aix. Notre confrère y a signalé diverses raretés floristiques dont quelques-unes n'avaient pas été re- vues depuis près de deux siècles : Cnidium apioides Spreng. (1), Dic- tamnus albus (2), Cotoneaster Pyracantha Spach. Il n'avait été ren- contré qu'un seul buisson de ce dernier en 1897 ; élant revenu herboriser à Rognes l'été dernier, M. Legré en apercut un second pied à uue cer- laine distance du premier, l'un et l'autre avec la méme apparence de spontanéité. Cette espèce est répandue dans la partie orientale de la région méditerranéenne, et il est maintenant établi qu'elle existe en Provence aussi bien qu'en Ligurie. M. Lud. Legré a découvert aussi dans le vallon du Dragon : Hieracium setulosum Arv.-Touvet, publié dans le Hieraciotheca gallica; Vincetoxicum nigrum Mench, peu répandu en Provence : Cotoneaster tomentosa Lindl., Rhamnus infectoria L., Hyssopus officinalis L., etc. Ern. M. VIALON (G). Herborisations dans les Alpes-Maritimes (Bulletin de-l Académie internationale de géographie botanique, 1903); ti- rage à part, 18 pages in-8". Le Mans, 1904. Ainsi que le remarque l'auteur, le botaniste est certain de faire un peu partout, dans les Alpes-Maritimes, d'abondantes et fructueuses ré- coltes. « Du rivage de la plus gracieuse des mers jusqu'aux sommels (1) Voy. Bull. Soc. bot. de France, t. XLIV (1897), p. exxvut : Le Cnidium apioides Spreng. dans le département des Bouches-du-Rhône; par M. Ludovic Legré. Notre confrère y rectifie l'erreur qui avait fait de cette Ombellifère le Pleurospermum austriacum Hoffm. (2) Voy. ce Bulletin, t. XLIX (1902), p. 146. 120 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. neigeux qui festonnent l'horizon dans le nord du département, il passe, par gradations insensibles, de la flore parfumée des pays chauds à la végétation frileuse des régions arctiques. » Des ouvrages d'un grand mérite ont fait connaitre successivement, dans plusieurs de ses parties, la flore de cette contrée privilégiée et lin- ventaire en est dressé avec un soin scrupuleux dans une publication déjà avancée, qu'on peut citer dans son genre comme un modèle d'exacti- titude (1). Il manque cependant jusqu'ici, pour la commodité des excursionnistes, un Vade mecum guidant leurs pas dans les localités les plus riches et signalant les espéces rares qu'on y trouve. Les notes publiées par M. G. Vialon pourraient étre un commencement d'exécution de cet utile réper- toire, si l'auteur, infatigable explorateur du beau pays où il réside, vou- lait bien continuer, en suivant le méme plan, à nous tenir au courant de ses intéressantes herborisations. Les deux localités dont la florule est l'objet de cette première Notice sont : 4? l'embouchure du Var; 2° de Monaco au mont Agel et au mont Daudon. . Ern. MALINVAUD. DEGEN (D' A. v.). Bemerkungen über einige orientalische Pflan- zenarten. XLII, über zwei neue Solenanthus-Arten in Europa ( Re- marques sur quelques plantes orientales, deux nouveaux Solenan- thus d'Europe). Extrait de Magyar botanikai Lapok, 1903, T pages in-8>, 1. SOLENANTHUS REVERCHON!1 Degen nov. spec. Affinités avec S. Bie- bersteinii DC., S. lanatus DC. et S. apenninus. Cette plante figure dans les plantes d'Espagne de M. Reverchon, n? 1190, sous le nom de Cyno- glossum Reverchoni Debeaux. Elle a été découverte, en juillet 1902, « In provincie Jaen aridis montis sierra de Castril, » sol. calc., altitud. 1800 métres. 2. SOLENANTHUS ALBANICUS Degen et Baldácci; syn. Cynoglossum albanicum Deg. et Bald. in Nuovo Giorn. bot. ital. VI, p. 80. Plante de l'Epire septentrionale, à rapprocher de S. apenninus. Ern. M. Archives de la flore jurassienne, publiées sous la direction de M. le Dr Ant. Magnin, professeur à l'Université de Besancon; 4° année, 1903, n° 31 à 40. N^ 34 (mars 1903). — Ant. Magnin : Le polymorphisme foliaire de PHeracleum Sphondylium (H. setosum, montanum, ete.), d'aprés J. Briquet. (1) Flore des Alpes maritimes pár Émile Burnat. Trois volumes ont paru 1892-1902, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 191 CARESTIE : Localités nouvelles pour le Jura occidental : Aira mul- ticulmis, Aspidium auriculatum, Asplenium fontanum, etc. N° 32 (avril 1903). — Ant. Macnix : Les Knautia jurassiens, d'après J. Briquet. (Signalé deux hybrides : K. sambucifolia Briq. (= K. arvensis X silvatica B. Schleicheri Briq.) et K. Koh- leri Briq. (— K. arvensis X Godeti.) Ant. MacwIN : Localités ou espèces nouvelles pour le Jura : Mousses, Hépatiques, Sphaignes; Daphne alpina; Rosa al- pina X tomentosa et alpina X dumetorum : Pirola media. — 33 (mai 1903). — Ant. Macnix : la flore du Jura franconien. HILLIER : De la dispersion de Hypnum aduncum dans la région Jurassienne. Dr Faxey et HILLIER : Localités nouvelles pour les Sphaignes du Jura. A. Macnix : Sur quelques plantes du Jura (Ophrys aranifera et Pseudospeculum, Rhinanthus). — 34 (juin 1903). — A. Macrin : La flore du Jura franconien (suite). A. MaGnix : Les Microphytes des lacs du Jura, notamment les Dia- tomées du lac de Chalin, d’après MM. Prudent et Roesch. Liste de quelques plantes intéressantes du Jura : Ophrys Pseudo- speculum, Gephalanthera grandiflora, Orchis hircina, Oro- banche elatior, Pinguicula alpina, Genista pedunculata, d'aprés les communications de MM. CHARBONNEL-SALLE, D' CARREY, Rimaup, V. Maire et MAGNIN. — 35-36 (juillet-août 1903). — Ant. Macnix : La flore du Jura fran- conien (fin). Notes sur quelques plantes intéressantes du Jura : Limodorum, Cypripedium, Festuca pulchella, Sphaignes et Mousses, d’après les communications de MM. Rimauo, Aunznr, F. CA- MUS, GIROD, elc. A. Macxin : Sur le Pedicularis jurana. — (37 septembre 1903). — Ant. MacwiN : Le Jura souabe. Ascomycétes nouveaux du Jura, découverts par M. Hérier, décrits par M. BoupIER. Sur quelques plantes jurassiennes : Sphagnum Warnstorfit el Russowi, Lycopodium alpinum, Goodyera repens, Alche- milla amphisericea, Utricularia sp. n. — 38 (octobre 1903). — Briquer : Les chaines du Jura savoisien. 129, SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Sur des plantes intéressantes du Jura : Hypericum Liottardi, Cotoneaster vulgaris nain, Cyclamen europæum, Pirola me- dia, Hyssopus officinalis, Crepis aurea, d'après MM. Cros, Girob, MEYLAN, MOREILLON et RIMAUD. N° 39 (novembre 1903). — BriqueT : Quatre Graminées nouvelles, pour la flore du Jura savoisien (Stipa capillata, Oryzopsis peradoxa, Bromus madritensis, Bromus villosus). G. GAILLARD : Les Roses du Saléve. Notes sur des plantes jurassiennes : Polypodium serratum, Ce- terach, Asplenium Adiantum-nigrum et fontanum, Carex Halleriana, Gagea lutea, Cypripedium, Goodyera, Arabis auriculata et saxatilis, Spartium junceum, Pirola uni- flora, Cyclamen, Hypochæris maculata, Alchemilla, Hiera- cium, daprès MM. CARESTIE, DURAFOUR, GAILLARD, PORRET. — 40 (décembre 1903). — A. MacwIN : Le Jura souabe (suite). BRIQUET : Sur quelques espèces méditerranéennes nouvelles pour la flore du Jura savoisien (Clypeola Jonthlaspi, Silene gallica, Rhamnus Alaternus, Genista argentea, Psoralea bitumi- nosa, Potentilla recta, Galium Gerardi, Campanula Me- dium, Verbascum Chaixii, Arum italicum). Ern. MALINVAUD. PAU (D. Carlos). Plantas nuevas para la flora espanola proce- dentes de Cartagena (Boletin de la Sociedad Aragonesa de Cien- cias naturales, mars 1903). Saragosse. Nouveautés : Atriplex serrulata voisin de A. Halimus; Teucrium chrysotrichum var. brevifolium, T. calycinum; Sideritis Ibanesi; Centaurea auricularis (C. aspera X sonchifolia); Onopordon longis- simum, voisin de O. macracanthum; Achillea santolinoides var. bre- vifolia; Anthemis carthaginensis, intermédiaire entre A. nobilis et A.santolinoides; Serratula flavescens var. carthaginensis: Linum Ji- menezi, à rapprocher de L. suffruticosum. Ern. M. CUFINO (L.). Una nuova specie di Erica dell Africa australe (Bull. della Soc. botan. italiana, 11 octobre 1903). 2 pages. Erica (Evanthe) Mac Owani nov. sp. « Affinis E. perspicua Wendl. sed differt præcipue sepalis e basi truncalis el corollæ limbo 4-lobo ». Plante du cap de Bonne-Espérance. Ern. M. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 123 R. ZEILLER. Flore fossile des gites de charbon du Tonkin. Un vol. in-4? de vir1-328. pages, plus 5 cartes et une planche, accompa- gné d'un atlas in-4° de LVI planches. Paris, 1902-1903 [fait partie des Études sur les gites minéraux de la France ( ‘colonies françaises), publié par le Ministère des travaux publics]. Depuis 1880, époque des premières explorations des giles de charbon du Bas-Tonkin, l'École supérieure des Mines a recu, à diverses reprises, de trés abra échantillons de fossiles végétaux d celle provenance ; elle en a recu également quelques-uns d'un dépót synchronique de l Annam, des gites plus récents, de Yen-Baï dans le Haut-Tonkin, enfin de la Chine méridionale. Ce sont ces copieux documents qui, étudiés par M. Zeiller, ont fourni la matière de l'important ouvrage dont il est ici question. Il se divise fort naturellement en trois parties, l'une consacrée au Bas-Tonkin et à l'Annam, l'autre à Yen-Dai et la troisième à la Chine méridionale, la premiére étant beaucoup plus considérable que chacune des deux autres. Elles vont être successivement passées en revue. La première s'ouvre par un chapitre, d'ordre. plus spécialement géologique et minier, consacré, pour chacun des trois bassins du Bas- Tonkin (Hongay, Kébao, Dong-Trieu), et pour l'unique bassin de l'An- nam (Nong-Són) à l'exposé de la situation et des allures des couches, des travaux d'exploitation, de la nature des charbons, de la provenance des échantillons recueillis; vient ensuite, dans le second chapitre, la description des fossiles végétaux et de quelques fossiles animaux. Lais- sant de cóté ces derniers, nous voyons que la flore comprend des Fou- gères, Équisétinées, Cordaitées, Salisburiées, Coniféres. Les premières ont fourni un genre de Sphénoptéridées, deux de Pécoptéridées, un de Cténoptéridées, trois de Ténioptéridées, quatre de Dictyoptéridées, plus des jeunes frondes enroulées et des rhizomes indéterminables; les secondes sont représentées par trois genres; les troisiémes par un; les quatriémes par un genre de Cycaditées, quatre de Zamiées, un de Plé- rophyllées, plus des écailles appartenant au genre artificiel Cycado- lepis: les Salishuriées et les Coniféres sont représentées chacune par un genre; enfin des cónes et un bois de Gymnospermes sans attribution de classe certaine sont signalés. Parmi les espèces décrites, deux appar- liennent à des genres nouveaux et, celles-ci comprises, vingt el une sont nouvelles; ce sont, Fougéres : Pecopteris (Asterotheca) Cottoni ; P. adumbrata ; Cladophlebis Raciborskii; Ctenopteris Sarrani: Tentop- teris virgulata: T. nilssonioides; Dictyophyllum Remauryi: D. Sar- rani; D. Nathorsti; Équisétinées : Annulariopsis (nov. gen.) suo pinata; Schizoneura Carrerei; Equisetum Sarrani ; Cycadinées : Zamites truncatus: Otozamites indosinensis : Pterophyllum Portali: 124 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. P. Bavieri ; Cycadolepis corrugata, C. granulata ; Salisburiées : Baiera Guilhaumati ; Conitéres : Trioolepis (nov. gen.) Leclerei: cônes de Gymnospermes : Conites Charpentieri. L'énumération de ces especes nouvelles ne donnerait qu'une idée incompléte de tout ce que l'ouvrage ajoute, dans ce chapitre, à notre connaissance de la flore fossile; gráce au nombre des échantillons, à l'état de beaucoup d'entre eux, l'auteur a pu rectifier quelques attributions génériques, corriger un certain nombre d'erreurs, et faire mieux connaitre plusieurs types spécifiques. Le troisième chapitre est consacré à la détermination de l’âge de la formation charbonneuse du Bas-Tonkin et de l'Annam. De la compa- raison de cette flore avec celles de l'Europe, de la Perse et de l'Inde, M. Zeiller conclut qu'elle est, sans conteste, rhétienne, confirmant ainsi, par l'étude de documents plus nombreux, le résultat auquel l'avait con- duit l'examen des premiers fossiles recus par l'École des Mines. La flore du Bas-Tonkin et del'Annam marque en outre la phase ullime de cette période curieuse dans l'histoire de la végétation, marquée, vers la fin de l'époque primaire, par la constitution de deux provinces nette- ments distineles, l'une boréale, l'autre australe, ofrant cependant des mélanges de formes vers leur limite commune; la flore étudiée par M. Zeiller montre encore des traces de cet état de choses; aprés elle, l'uniformité primitive de la flore sur tout le globe se manifeste de nouveau. M. Zeiller a cherché de plus à déterminer, autant que faire se pouvait, avec les données en sa possession, l’âge relatif des différents faisceaux. Comme résultat général, il semble, mais sous de fortes ré- serves, que le gite de Kébao est le plus ancien. La deuxiéme partie, consacrée aux gites de charbon de Yen- Bai, com- prend également trois chapitres, chacun consacré aux mémes questions que ceux de la première. Les espèces décrites appartiennent aux Fou- gères, aux Hydroptéridées, aux Monocotylédones et aux Dicotylédones. Pour les premières, deux genres se rapportant l'un aux Polypodiacées, l'autre aux Marattiacées; pour les secondes, un seul genre; pour les troisiémes un appartenant aux Palmiers et un d'attribution indécise; pour les derniéres, une Laurinée, une Artocarpée et des échantillons d'at- tribution taxinomique incertaine. Les Fougéres appartenant aux genres Selliguea Bory et Angiopteris Hoffman paraissent nouvelles, sans qu'il ait été possible de leur attribuer un nom spécifique, les échantil lons étant trop incomplets. L'unique Hydroptéridée est le Salvinia for- mosa Heer. Les Monocotylédones sont un Flabellaria et un Poacites, auxquels il a été impossible de donner une attribution spécifique, à cause de l'imperfection des échantillons. Les Dicotylédones présentent une espèce nouvelle, Ficus Beauveriei, plus le Litsea Doumeri Lau- rent, des Phyllites et un fruit ou graine pour lesquels on ne peut donner REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 195 de noms spécifiques. Il semble, d’après ces plantes et quelques fossiles animaux, qu'on peut considérer ces dépôts comme mio-pliocénes, La troisième partie, divisée comme les deux précédentes, est con- sacrée aux gites charbonneux de la Chine méridionale dans le Yunnan, aux confins du Se-tchuen et dans le Kouei-tehéou. Les plantes étudiées appartiennent aux Fougères, Équisétinées et Cycadinées. Sur les onze espèces étudiées, une est nouvelle, c'est le Tæniopteris Leclerei. De tous les gites reconnus, un seul a fourni un assez grand nombre d'échan- lillons pour qu'on puisse en déterminer avec certitude l'âge géolo- gique, c'est Tai-Pin-Tchang, dans le Yunnan; il est bien évidemment Synchronique de ceux du Bas-Tonkin, c'est-à-dire rhétien; il semble en oulre, mais sous toutes réserves, vu le petit nombre des espèces déler- minces, qu'il soit contemporain des plus anciens, ceux de Kébao. Il n'est pas sans intérêt de noter la présence, dans ces dépôts, du genre Glos- sopteris qui n'avait pas été, jusqu'à présent, rencontré en Chine. L'atlas fournit des figures, en phototypie, de toutes les espèces signa- lées, aussi bien les anciennes que les nouvelles, représentées en vraie grandeur ou grossies; ces figures sont souvent nombreuses pour une méme espéce en raison surtout des additions ou des discussions que comporte leur description. P. FICHE. MARTIN (Ch.-Ed.). Le Boletus subtomentosus de la région ge- nevoise, essai de monographie (Matériaux pour la flore cryptoga- mique suisse, vol. IT, fasc. D). Le B. subtomentosus de la région genevoise est un Bolet dont le cha- peau, plus ou moins nettement tomenteux, est toujours coloré, mais de facon trés variable; dont le pied plein, rarement lacuneux, fort ou gréle, rarement lisse, présente d'ordinaire des stries, des cótes, des mouche- tures, ou un réseau à plus ou moins grandes mailles, ses saillies étant le plus souvent rouges sur fond jaune; dont les tubes, de longueur ou d'insertion variables, sont jaunes; dont les pores, de dimensions va- riables, sont jaunes, quelquefois teintés de rouge; dont la chair, dans l'immense majorité des cas à fond jaune, se teinte ordinairement par places, surtout au voisinage de la cuticule du chapeau, vers la couche des tubes, ainsi qu'à la base du pied, de bleu, de rose, de rouge ou de brun garance. Les caractères des nombreuses formes ou variélés de cette espèce sont résumés dans le tableau suivant : Formes petites ou moyennes, solitaires ou cespiteuses; chapeau de de 1 5 centimétres...... i: Eu LEE ECT 126 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. ( Chair du pied présentant à la base du vermillon orangé. 1. declivitatum. 9 ! Pas de vermillon orangé à la base du pied; chapeau de la couleur du l B. luridus, au moins dans la jeunesse.............. 2. subluridus. ( Pied lisse, sublisse, strié, ponctué, sillonne ou côtelé.............. 4. 3 Pied présentant un réseau à grandes mailles; formes moyennes. .... 7. Pied finement reticule; formes amples, robustes................... 8. PP Gssë ou sublisse, grele -nonni o1 voe n e, 3. sublevipes. 4) Eied ponctue A RED A er, LN ( Pied strié, sillonné 0u CO. 200g lee O x ( Formes moyennes; chapeau ne dépassant pas 6 centimètres............ o Re an 4. punctatipes. l Formes trés vigoureuses; chapeau de 15 à 17 centimétres., 5. validus. 2. Ôtes peu anastomosées, ordinairement ponctuées...... 6. sulcatipes. 6 : Côtes anastomosées, formant une sorte de réseau à mailles en losanges E es A o oa da 7. costatipes. d hapeau brun garance plus ou moins foncé.......... 8. reticulatipes. Ghapeau tauye dJFO conca roo TN (xL 9. flavens. 8 ( Chapeau brun garance plus ou moins foncé..... vi c qu 10. zrideus. | Chapeau d'un rouge plus ou moins vif. Vivi LEES 11. cerasinus. Un autre classement, fondé sur l'habitat, concorde sensiblement avec celui qu'on vient de voir. Le voici I. Sur la terre nue des talus de fossés. Individus petits. 1. declivitatum. couleur de Boletus luridus. 2. subluridas. lI. Dans l'herbe des prés Y pied grêle, lisse ou sublisse. 3. sublevipes. et des bords de routes } pied ponctué; chapeau ne dépassant pas 6 cent..... 4. punctalipes. e IH. Sous les Chênes, aussi bien dans les prés que dans les bois; chapeau de 15 à 17 cent.; pied ponctué... 5. validus. ' pied ayant des sil- / | lons, des côtes ou un réseau á grandes mailles; formes moyen- nes. | pied sillonné...... . 6. sulcatipes. réseau en losanges.. 7. costatipes. réseau à grandes | mankes: lv 8. reticulatipes. chapeau fauve doré. 9. flavens. Ev. de Chéne pied présentantun / chapeau brun ga- Dans les foréts réseau fin; for- | rance us. 10. érideus. mes amples et} chapeau rouge plus robustes. 0H Moms ME Ls 11. cerasinus. de Uonifères ou de j Le nombre trop restreint des individus ne | Hétres. ! permet pas de faire de groupements. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 127 Toutes les formes indiquées ci-dessus sont considérées comme des sous-espèces et sont figurées dans les 18 planches en couleur qui accom- pagnent ce Mémoire. Le Boletus subtomentosus est extrémement variable : un seul ca ractère se retrouve d'une manière presque constante chez les individus étudiés : la couleur jaune fondamentale de la chair, des tubes, des pores et du pied, et encore la fixité de ce caractère n'est pas absolue. Le Bo- letus chrysenteron comme l'avait senti Bulliard, n'est pas une espèce distincte, mais tout au plus une sous-espèce de B. subtomentosus. Une relation étroite parait exister entre l'habitat etla forme de ce Champi- gnon. N. PATOUILLARD. G. LINDAU. Beiträge zur Pilzílora des Harzes (Contribution à la mycologie du Harz). Tirage à part des Abhandiungen des Botanis- chen Vereins der Provinz Brandenburg, XLV, 1903, pp. 149-161, 4 figures dans le texte. M. Lindau, au cours d'herborisations faites au mois d'aoüt 1903, a eu l'oceasion de recueillir, dans le Harz, un certain nombre de Champi- gnons. Parmi les Basidiomycétes, les genres Russula, Lactaria, Calo- cera, Boletus étaient particulièrement bien représentés dans les forêts d'arbres verts, tandis que ies Amanites, les Cortinaires, les Hygrophores, les Clavaires l'étaient pauvrement. Nous signalerons parmi les espéces les plus intéressantes : Hydno- tia Tulasnei ; Orbilia drepanispora sp. n.; Trichobelonium hercyni- cum sp. n.; Holcomyces exiguus et Pyenostysanus resine, types de deux genres nouveaux ; Verticillium niveo-stratosum sp. n.; Chlori- dium giganteum sp. n. Le genre Holcomyces appartient aux Leptostromacées phæodidymées et se distingue de Diplopeltis par la forme de son réceptacle fructifére, qui rappelle celle d'une virgule. Il croit sur bois de Saule. Le Pycnostysanus est une forme Coremium d'une Tuberculariée appartenant vraisemblablement, comme stade de déveioppement, au Biatorella Resine qui se rencontre dans la région. Le réceptacle fruc- lifére forme une téte compacte. Les spores sont disposées en chapelets 5 elles sont elliptiques, uniseptées, brunes. P. Hanror. Léo ERRERA. Sommaire du cours d'éléments de Botanique pour la candidature en sciences naturelles, in-12, 155 pages. Bru- xelles, 1904, 2* édition. Le cours d'Éléments de Botanique s'adresse non seulement à ceux qui Se destinent aux études purement scientifiques, mais aussi aux étu- diants en médecine, en pharmacie, aux vétérinaires. Il est fait de façon 128 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. à acheminer l'esprit, dés le début des études supérieures, vers la con- naissance sérieuse, solide, approfondie des êtres vivants. Les phéno- mènes fondamentaux de la vie se présentent aussi bien chez les animaux que chez les plantes et, chez ces derniers, ils se manifestent avec une simplicité relative qui en facilite l'examen. Il est utile de signaler en outre, à mesure qu'onles rencontre, les espéces qui, par l'emploi thérapeutique, la toxicité, les emplois alimen- taires ou industriels, ont une importance pratique parfois considérable. La première partie du cours est consacrée à la morphologie externe el interne; la seconde, à la classification; la troisième, à la physiologie. Dans cette seconde édition, la partie consacrée à la classification a été * remaniée du tout au tout. Les Schizophytes constituent un sous-em- branchement distinct; les Ustilaginées ont été rattachées aux Basidio- mycétes, formant la sous-classe des Hémibasiens, les Urédinées ren- trant dans les Eubasiens. Pour les Phanérogames angiospermes on a suivi la classification du Syllabus de M. Engler. Les Choripétales ou Archichlamydées (à corolle normalement choripétale ou nulle), sont divisées en Multisaccate (à ovules produisant un grand nombre de sacs embryonnaires) et Unisac- cate (n'en produisanl normalement qu'un seul par ovule). P. Hanior. NOUVELLES — PLANTES FOURRAGERES, par M. C.-V. Garola, professeur départe- mental d'agriculture à Chartres. Un volume in-18 de 468 pages avec figures, broché : 5 francs ; cartonné : 6 francs. (Encyclopédie agricole.) Librairie J.-B. Bailliére et fils, 19, rue Hautefeuille, Paris. Les agri- culteurs trouveront en abondance dans ce petit volume de sürs et utiles enseignements. Le Secrétaire général de la Société, gérant du Bulletin, E. MALINVAUD. 14029. — Libr.-Impr, réunies, rue Saint-Benoît, 7, Paris. — MOTTEROZ, directeur. SÉANCE DU 11 MARS 1904. PRÉSIDENCE DE M. R. ZEILLER. M. Gagnepain, vice-secrétaire, donne lecture du procés- verbal de la séance du 26 février dernier, dont la rédac- tion est adoptée. Par suite de la présentation faite dans la séance du 26 fé- vrier, M. le Président prononce l'admission de : M. le D" Caussin, à Proyart (Somme), présenté par MM. E. Gonse et G. Camus. Dons faits à la Société : Clos, Le Noyer noir d'Amérique. Cufino, Una nova specie di Erica dell Africa australe. — Contributo alla flora briologica del Canada. Devaux, Sur la pectose des parois cellulaires, etc. — Sur une réaction nouvelle et générale des tissus vivants. — Sur la nature de la lamelle moyenne dans les tissus mous. Errera, Sommaire du cours de Botanique. Garola, Plantes fourragères. Perrot, Travaux de matière médicale de l'Ecole de pharmacie de Paris. Planchon, Origine géographique des Drogues. Porchet (F.), Action des sels de cuivre sur les végétaux. Willis, Dictionary of the Flowering plants and Ferns. Zeiller, Revue des travaux de paléontologie végétale (1891-1 900). — Flore fossile des gites de charbon du Tonkin. Zeiller et Fliche, Découverte de strobiles de Sequoia et de Pin dans le Portlandien de Boulogne-sur-Mer. Nouvelles Archives du Muséum, 4 série, tome V. Mémoires de la Société d' Agriculture d'Angers. Boletim del Instituto fisico-geografico de Costa-Rica. Acta Horti Petropolitani, t. XXI, fase. 3 et t. XXII, fasc 1. Atti del Istituto botanico dell” Universita di Pavia. T. LI. (SÉANCES) Y 130 SÉANCE DU 11 Mans 1904. M. le Président annonce qu'il a recu l'avis du renouvelle- ment de la subvention de 1000 francs que M. le Ministre de PInstruction publique veut bien accorder tous les ans à la Société. M. le Président se fait l'interpréte des sentiments de gratitude de la Société. M. Gagnepain fait à la Société, au nom de M. F'inet et au sien, la communication suivante : CONTRIBUTIONS A LA FLORE DE L'ASIE ORIENTALE D'APRÈS L'HERBIER DU MUSÉUM DE PARIS; par MM. FINET et GAGNEPAIN (1). V. — ADONIS L. Gen., n° 698. Les caractères utilisés pour la spécification résident dans les akénes mürs; ils présentent deux formes bien distinctes : A. Akénes trés globuleux ou ovoides, avec un style plus ou moins cylindrique et filiforme, eourt. B. Akènes anguleux, terminés par un style conique ou pyramidal et pourvus d'une créte transversale, équatoriale, qui existe toujours sur la face dorsale et souvent entoure presque entièrement l'ovaire; de plus, la suture ventrale présente parfois à la base du style un accroissement un peu ailé ou en forme de dent, contigu à la base du style ou qui en est écarté. Cette créte équatoriale est ou dentée, ou entiére avec tous les intermédiaires; il en est de même des fovéoles et des sillons qui marquent la surface de l'ovaire, et l'on peut passer insensiblement d'un de ces modes d'ornement à l'autre par des variations insensibles. En résumé, ainsi que le pensait de Candolle, Prodr. I, p. 23, le nombre des espéces est vraisemblablement eneore moins grand que celui conservé ici, et il est probable.que l'examen d'échantillons en nombre suffisant conduiraità considérer comme des formes d'une seule et méme espèce, l’ Adonis æstivalis, tous les spécimens rangés sous les noms de A. aleppica, A. palestina et A. dentata. (1) Voy. plus haut, p. 56. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 131 TABLEAU SYNOPTIQUE DES ADONIS ASIATIQUES Ovaire terminé ! St Pron ccce e.. À. vernalis. / yle presquo par le style. aussi long que ; E d 3 Paia. Ovaire atténué pone progressivement À ,,,,.,,,...,.... 2. A. chrysocyathus. /Wivaces. en un style circiné. Sty a tres conri T NICE A ALT as 3. A. brevistyla. quoique distinct, ! / Style court. à Akène avec une | dépourvu de’ dent OL Da ene 4.1 À.. autumnalis. | crête équato- à sa base. riale nulle ou à | Style distinct, peine distincte. pourvu ‘d’une ee ot 5. A. flammea, \ dent à sa base. Style creusé | : d'un sillon lon- : Adonia ; | Style distinct | gitudinalà sa || 6. A. aleppica annuels. | dépourvu de face interne. / dent à sa base. E iu na "cg 7. A. palestina. .lonné. y Akène pourvu Akène fovéolé; | eréte équato- d'une crête équatoriale plus | ou moins dentée. riale peu ou pas dentée; dent 8. A. æstivalis. du style plus, court que le style. Style distinct : JE pourvu d'une Akène portant . .des protübé- | | dent à sa base. í ! if rances cornicu- lées; crête équatoriale à | 9. A. dentata. larges dents ar- | rondies ; dent «du style égale à celui-ci. Section E: CONSILIGO. 1. Adonis vernalis L. Sp. pl., p. 941; A. wolgensis Steven, ex DC. Syst. I, p. 545; A. apennina L., Sp. pl., p. 548; Franch. in Bull. Soc. philom. (1894), p-:93; A. dahurica Ledeb., fide Fis- cher in Herb. Mus. Par. et Reichenb. f. Ic. erit. cent. IV, p. 21, t. 321; A. chærophylla Fischer, ex DC. Prodr. I, p. 25; A. ir- cutiana Fischer in DC. loc. cit.; A. villosa Ledeb. in Herb. Mus. Par. et in Index hort. Dorpat., suppl. p. 1, 1824. CHINE. — Dahourie [Fischer, Turczaninow, Ledebour]; Nertschinsk [Fischer]. — Turkestan chinois, monts Przewalski [Chaffanjon, n° 396, 14 mai 1825]. — Prov. Kansu, territoire Tangoute [ Przewalski, 1880]. 132 SÉANCE DU 11. mars 1904. — Mongolie boréale, Changai [Potanin, 1871]. — Mandchourie [ Chaf- fanjon, 1896]. ; Arménie. — Turkestan russe. — Sibérie. Var. amurensis. — À. amurensis Regel, in Bull. Soc. nat. Mosc. (1861), 1, p. 35, tab. 2, f. 12; Franch. in Bull. Soc. philom. (1894), pp. 88 et 91; A. ramosus Franch., in Bull. Soc. philom. (1894), p. 91; A. Davidi Franch. in Nouv. Arch. Mus., sér. 2, VII (1885), p. 188; A. sutchuenensis Franch. in Bull. Soc. philom. (1894), p. 89. JaPoN. — Yeso: n° 11 [Savatier]; 4 mai 1885, n° 119; (oret de Mombetsu, 8 mai 1889, n° 3668; Sapporo, fin mai 1883, n° 16 [Faurie]; île Azamushi, avril 1898, n° 2587; ile Kuroishi, 5 et 6 mai 1887, n° 79 [Faurie]; Hakodate, 1861, Maximowicz. — Nippon : Aomori, 28 avril 1898, n° 1295; Sambongi, 9 mai 1886, 11 juin 1886, n° 610; Yonohé, 10 mai 1886, n° 327; entre Schinohe et Morioka, 13-14 mai 1886, n° 366 [Faurie]; prov. Senano, 1864 [ Tschonoski]. Cine. — Mandchourie : Oussouri mérid. [?]; monts Bureja [Radde]; bords de l'Amour [Maximowicz]. — Prov. Su-tchuen : district de Tchen-kéou, altitude 2,500 mètres, août, n° 528; Héou-pin, altitude 2,200 mètres, avril 1893, n° 1210 [Farges]; Moupin, mai 1869 [D «vid]. Obs. — Akènes presque sphériques, velus ou presque glabres, à surface unie, quelquefois sillonnée, se terminant brusquement par un style presque aussi long que l’ovaire et circiné; le fruit est presque globuleux, sa longueur égalant sensiblement son diamètre. La variété amurensis se distingue de Pes- pèce vulgaire par ses feuilles longuement pétiolées et à folioles beaucoup plus larges. 2. A. chrysocyathus Hook. et Thomson in Hook. f. Flor. Br. Ind., p. 15. — A. contorta Jacquemont, in Herb. Mus. Par. et Franch. in Bull. Soc. philom. (1894), p. 85. Kashmir et Thibet mérid. et occident. 3. Adonis brevistyla Franch., in Bull. Soc. bot. Fr. (1886), p- 972; Bull. Soc. philom. (1894), p. 87; A. Delavayi Franch., l. c65 p. 92. CHINE. — Prov. Yunnan: Lo-pin-chan, au nord de Ta-li, à 3,200 mé- tres, 24, 25 et 26 mai 1886, n° 2073; 31 août 1888 [Deluray]. Obs. — Akénes globuleux, la partie dorsale beaucoup plus développée, W peu atténuée à la base; style conique, incurvé en arrière, trés court; surface dt l'ovaire lisse, légèrement pubescente. Il ne paraît pas y avoir de différent? entre VA. brevistyla et YA. Delavayi; ce dernier n'est que la plante frut- tifiée et plus ágée. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 138 Section HE: ÁDONIA. 4. A. autumnalis L. Sp. pl., p. 771; Boissier, Flor. Or. I, p. 16. Mésopotamie. — Syrie. 9. A. flammea Jacq. Flor. Austr. IV, p. 29, tab. 355; Boiss., Flor. Ur D p 19: Asie Mineure. — Syrie. 6. A. aleppica Boiss. in Ann. sc. nat. (1841), p. 350; Flor. Or. L p. 16. Asie Mineure. — Syrie. — Mésopotamie. 1. A. palestina Boiss. Diagn: ser L VII p. 1; e Flor. Or. L p. 16. Palestine. 8. A. æslivalis L. Sp. pl., p. 111: Boiss. Fl. Or. I, p. 17; A. miniata Jacq. Flor. Austr. IV, p. 28, t. 354; A. parviflora Fisch. in DC. Prodr. Y. p. 24, et Boiss. l. c.; A. microcarpa DC. Syst. I, p. 223. Asie Mineure. — Arménie. — Syrie. — Perse. — Inde. — Tur- kestan. — Sibérie. Var. caudata; A. caudata Stev. in Bull. Soc. nat. Mosc. (1848), IT, pp. 2it et 218: Asie Mineure. — Syrie. Var. scrobiculata; A. scrobiculata Boiss., Diag. HAD. Ds Fl. Or. Ipil à marginata Bienert, in Hook. Fl. Brit. Ind. 1, p. 15. Perse. Var. squarrosa; Boissier, Fl. or. I, p. 18; A. squarrosa Steven, in Bull. Soc. nat. Mose. (1848), Hl, p. 272. Kashmir. 9. A. dentata Delile, FI. Egyp., p. 287; Boiss. Fl. Or. I, p. 18. Syrie. Incertæ sedis. 10. A. Barthei Franch. in Bull. Soc. philom. (1894), P. 89. CHINE. — Mandchourie : port de l'empereur Nicolas, 1857 [Barthe]. Obs. — Cette espèce appartient à la section Consiligo: mais le fruit, poni incomplétement mür, est presque sphérique et compose d'akénes mina renflés à la partie dorsale; le style cylindrique, incurvé en dehors, est motns aussi long que l'ovaire. 134 SÉANCE DU 14 Mans 1904. 11. Adonis cxerulea Maximowicz, in Bull. Ac. Saint-Pétersb. (4811), p. 306; et FI. tang. (1889), p. 10, tab. 1, f. 10-20; et in Act. hort. Petrop. XI, p. 22; Franchet, in Bull. Soc. philom. (1894), p. 90. CHINE. — Prov. Kansu, territoire Tangoute [Przewalski, 1873]. Obs. — Les échantillons de l'Herbier du Muséum sont uniquement fleuris, sans fruits múrs. Synonymie adoptée pour les espéces asiatiques du genre Adonís. N. B.— Les noms d’espèces conservées sont suivis de numéros qui correspondent à ceux de la elef'et des listes ci-dessus; A. astivalis L. n° 8. A. dentata Delile, n° 9. A. aleppica Boiss. n° 6. A. flammea Jacq., n° 5. A. amurensis Regel = A. vernalis | A. ircutiana Fisch. — A. vernalis L. L. var. A. marginata Bienert — A. æstivalis A. apennina L.— A. vernalis L. | L. var. A. autumnalis L. n° 4. A. microcarpa DC. = A. æstivalis L. A. Barthei Franch. n? 10. A. miniata Jacq. — A. æstivalis L. A. brevistyla Franch. n° 3. A. palestina Boiss. n° 7. A. cerulea Maxim. n° 11. A. parviflora Fisch. — A. æstivalis L. A. chærophylla Fisch. — A. vernalis | A. ramosa Franch. — A vernalis L. : var. A. chrysocyathus Hook. et Thoms. | A. scrobiculata Boiss. — A æstivalis (M 2a L. var. A. contorta Jcgm. Mss. — A. chryso- | A. squarrosa Stev. = A. æstivalis L. cyathus Hook. et Thoms. var. A. dahurica Ledeb. — A. vernalis L. | A. sutchuenensis Franch. — A. ver- A. Davidi Franch. — A. vernalis L. nalis L. var. : var. ; A. vernalis L., n» 1. A. Delavayi Franch.— A. brevistyla | A. villosa Ledeb.. — A. vernalis L. Franch. A. wolgensis Stev. — A. vernalis L. VI. — CALLIANTHEMUM C.-A. Mey. in Ledeb. FU ait. II, p. 396. À. Hampe aphylle, pétales linéaires........ 1. C. caschmirianum. B. Hampe feuillée, pétales obcordés........ 2. C. rutefolium. 1. €. caschmirianum Cambess. in Jacquemont, Voy. bot. 5, t. 9; FI. Brit. India l, p. 14; C. pimpinelloides Hook. Thoms. Flora Indica, p. 26; Franchet Bull. soc. bot. Fr. XXXII, p. 5; Pl. Dt- lavay., p. 18. Cume. — Prov. Yunnan, mont Koua-la-po, entre Ta-li et Hokin, n°4050, 26 mai 1884; col de Hee-clian-men (Lan-Kong), 5 avril 1887; coteaux de Kan-hay-tzé, au nord de Ta-li, 21 avril 1888 [Delavay)]. — FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 135 Prov. Su-tchuen, Tongolo, environs de Ta-tsien-lou, n° 377, 20 mai 1892; n° 685, 15 mai 1893 [Soulié]. Indes orient. : Kaschmir. — Afghanistan. Obs. — Sépales ovales plus ou moins érodés au semmet; pétales loriformes à peine dilatés en limbe: étamines à filet filiforme; anthéres elliptiques sub- émarginées au sommet; akénes ampulliformes-comprimés glabres; stigmate sessile ou subsessile, capité, subdidyme. 2. €. rutæfolium C. A. Mey. in Ledeb. Fl. Alt. IT, p. 336; Ledeb. Fl. ross. I, p. 48; Turez. FI. Baical. I, p. 45; Maximow. Fl, Tangut. 1, p. 13. SIBÉRIE or. — N° 44, 2 juillet [Martin]. CHINE. — Prov. Dahourie [Fischer, 1842]. — Prov. Mongolie, Tian- chan [Przewalski, 1811]; [Potanin, 1877]. — Prov. Se-tchuen, envi- rons de Ta-tsien-lou, à Tongolo, n* 377 bis, 1892 [Soulié]. Sibérie. — Turkestan. — Soungarie. Obs. — Sépales suborbiculaires, plus ou moins érodés au sommet; pétales obcordiformes, plus ou moins émarginés, atténués en onglet à la base; éta- mines à filet filiforme et à anthére obovale, plus large au sommet ; akène ovoide- comprimé, un peu atténué à la base et au sommet; stigmate subsessile, conique. VI. — TRAUTVETTERIA Fisch. Meyer, Ind. Sem. (1835), p. 22 (1). 1. Trautvetteria palmata Fisch. et Meyer, Linnea X, p. 82; Fran- chet et Savat. Enum. plant. Japon. 1, p. 6; Huth, Bull. Herb. Boissier (1897), p. 1071; T. japonica Sieb. Zucc. Fam. nat., n° 337; Miq. Prolus., p. 192. JAPON. — Nippon : prov. Senano et Nambu, 1864-66 | Tschonoski]: Osamayanu [Savatier]; montagne de Hakkoda, 6 juillet 1886, n° 878; 8 août 1887, n° 894; Iwaki-san, Nippon, 21 juillet 1886, n° 1034 ; cap Yesan, Yéso, 12 juin 1889, n° 3959; mont de Yamagata, Nippon, 12 juillet 1889, n° 4389; 5 septembre 1889, n° 4737; forêts de l'Osore- san, Nippon septent., août 1889, n° 4561; sommet du Ganju, Nippon, 12 aoút 1890, n° 5873; 28 août 1894, n^ 13654; ile de Rebunshiri, N.-E. de Yéso, 22 juin 1891, n° 7338 [Faurie]. . Obs. — Sépales 3, naviculaires trés convexes, à poils rares, à préfloraison imbriquée; étamines, à filet dilaté au sommet; anthére circulaire; akène asymétrique, à 3-4 nervures principales, à insertion basilaire sublatérale; style trés court dans le jeune âge, circiné à l'état adulte. (4): Le genre Myoswrus-n’est représenté en Asie que: par le M, minimus L. des environs de Smyrne (Asie Mineure), 136 SÉANCE DU 11 mars 1904. M. Rouy dit qu'il réunit spécifiquement l’Adonis dentata à l'A. estivalis et demande à M. Gagnepain quelle est son opinion sur ce point. M. Gagnepain répond qu'il partage la maniére de voir de M. Rouy sur l'affinité de ces deux plantes; elles sont placées l'une à cóté de l'autre dans le travail qu'il vient de lire, et il serait peut-étre méme plus juste de réunir en une scule es- péce tous les Adonis annuels. M. Malinvaud a recu de M. A. Le Grand une lettre conte- nant la déclaration suivante avec prière d'en donner con- naissance à la Société : EXTRAIT D'UNE LETTRE DE M. Ant. LE GRAND A M. MALINVAUD. Bourges, 28 février 1904. Mon cher confrère, J'ai lu avec intérêt votre réponse à M. Rouy au sujet de l'Erax et je n'ai rien à ajouter. Vous avez répondu comme je l'aurais fait moi- méme. Je possède l'Evcax Cavanillesii d'Espagne; Foucaud et moi, nous ne le différencions pas du carpetana. C'est donc avec raison, ce me semble, que, dans cette situation, j'ai rattaché le gallica Rouy comme variété au carpetana, ce nom de gallica ayant bien été créé par M. Rouy. Je n'ai donc rien à changer à ma rédaction sur ce point de nomenclature dans la Flore de M. l'abbé Coste... M. Rouy présente les observations suivantes : I. — L'intervention de M. Le Grand, qui naturellement confirme son opinion soutenue par M. Malinvaud, et l’insistance de ce dernier à revenir sur cette question des Evax Cavanillesii et umbellata, m'obligent à préciser de nouveau certains points de ma première Note qui ont été évidemment mal saisis par mes honorables collègues. Partisan absolu en nomenclature de la priorité en ce qui concerne les binómes, j'ai admis Evas umbellata Gertn., qui est de 1791, de préfé- rence à Evax pygmea, qui est postérieur. D'autr es botanistes admettent, au contraire, le principe de la conservation de l'épithéte spécifique princeps pour tout nom de plante; mais il va de soi, même dans Ce ROUY. — SUR LA NOMENCLATURE DE QUELQUES EVAX. 137 cas, que puisqu'il existe une combinaison binaire Evax pygmæa, de 1804, due à Brotero, la combinaison binaire Evax pygmea, de 1807, due à Persoon, n'est pas valable puisqu'elle est de trois ans postérieure à la première. Donc, selon que l’on adopte l'une ou l'autre de ces théories, on doit écrire : Evax umbellata Gærtn. (1791), ou Ecax pyg- mira BROTERO (1804); mais nullement Evax pygmæa Persoon (1807), noni qui est à verser dans la synonymie. Quant à Pargument qui consiste à dire que l'on doit conserver Evax pygmaa Persoon parce que ce binôme, avec Persoon pour auteur, exis- terait dans des ouvrages « classiques », il y a lieu de l’écarter délibé- rément, car ce serait faire passer l'erreur à l'état de dogme. On sait d'ailleurs que certains auteurs du xix* siècle ne paraissaient attacher qu'une importance relative aux recherches bibliographiques, qui néces- sitent beaucoup de temps, et copiaient volontiers leurs prédécesseurs quant à la bibliographie et la synonymie, ainsi que j'en ai donné jadis plusieurs exemples à propos des Malvacées. Le Flora Lusitanica de Brotero étant relativement peu répandu, ces auteurs ont pu se croire assurés d’être dans le vrai en attribuant à Persoon le nom de Ecras Pygnwa: mais, depuis la publication des grands ouvrages récents, Index ou Flores, donnant la synonymie compléte, cette erreur n'est plus per- mise. T, — J'ai créé, en 1884, l'Evax Caranillesti à titre d'espèce globale ou collectire formée de trois variétés : 2. castellana (Filago pygmea Cav. Icones (1791), non L.; Evax exizua DC. Prodr., V. (1836), pro parte, quoad pl. hisp., non pl. Orient.). 5. carpetana (E. carpetana Lge., 1861); 7. gallica. I! est done inexact de dire, comme l'a fait M. Malinvaud, que « les termes carpetana et Cavanillesii sont rigoureusement synonymes », puisque le terme Cavanillesii ne peut pas étre rapporté plutót au car- petana Lge qu'à l'erigua DC. (p. p.) ou à la var. gallica, et quil gus situe l'ensemble des trois plantes qui sont trés sensiblement distinctes et dés lors pas du tout « rigoureusement synonymes ». M. Le Grand a rattaché ma var. gallica à l'Evax carpetana Lge.; c'était son droit; mais le mien est de ne pas accepter que l'on rattache, avec mon nom à la suite, la var. gallica à VEvax carpetana, cette cotation signifiant que j'aurais modifié ma précédente maniére de pe ne qui n'est pas. Il faut donc lire dans l'ouvrage de M. Coste : « Evar carpetana Lange var. gallica Le G., avec ou saus la mention — Erax 138 SÉANCE DU 11 mars. 1904. Cavanillesii Rouy var. gallica Rouy. De toute facon un erratum sera nécessaire à ce sujet. III. — Les botanistes savent que je me suis toujours, autant au moins que M. Malinvaud, préoccupé des questions de nomenclature; aussi, prioritaire connu en ce qui concerne l'application rigoureuse de la dé- nomination binaire primitive, je crois pouvoir négliger l'appréciation sur mon « indépendance vis-à-vis des régles de priorité ». — Je me bornerai à rappeler le temps oú M. Malinvaud se montrait partisan beaucoup plus résolu de l'usage que de la priorité intransigeante. IV. — M. Malinvaud a terminé sa « Note justificative » par ces mots, que d'ailleurs je n'ai point souvenir d'avoir entendus en séance : « Lévi dente partialité de ce jugement le rend inoffensif. » Cette phrase s'appliquant à un confrére qui avait mis, avec la plus grande impartia- lité, sous les yeux des membres présents à la séance du 8 janvier der- nier, à l'appui de ses assertions, tous les documents nécessaires, tentes, planches et plantes authentiques, appelant ainsi chacun à juger par lui-même des pièces du litige, alors que de l'autre côté l'on ne versait au débat qu'une appréciation sans preuves, cette phrase, dis-je, était pour le moins inattendue. Je ne crois pourtant devoir la relever qu'à raison de l'occasion qu'elle me fournit de déclarer trés nettement que je ne cherche que l'exactitude et la vérité et que je m'efforce d'apporter à cette recherche une indépendance et une impartialité absolues : aussi bien les citations des travaux de mes contradicteurs ordinaires, faites; le cas échéant, dans le recueil que je dirige, non seulement par mes collaborateurs, mais par moi-méme, témoignent-elles suffisamment de cette impartialité. Je laisse donc à Pappréciation de mes confrères, sans y insister davantage, la remarque de M. Malinvaud. M. Rouy, à Pappui de ses remarques sur les Evax, pré- sente le Synopsis Plantarum de Persoon, dans lequel il fait remarquer qu'on trouve Evag pygmæa mentionné p. 422, mais non le Filago pygmea L. Lecture est donné de la lettre suivante : TOURLET. — LETTRE A M. MALINVAUD. 139 LETTRE DE M. E.-H. TOURLET AU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ. Chinon, 8 mars 1904, Mon cher Secrétaire général, Vous m'excuserez si je vous adresse ces quelques mots au sujet des rectifications que M. Rouy a cru devoir faire dans la séance du 22 jan- vier dernier (1). L'Inula squarrosa a été signalé en 1890, sur les levées de la Loire, prés de Tours, par notre honorable confrére M. Barnsby, en rendant compte d'une herborisation « de Tours à Cháteau-la-Valliére ». Je mài connu l'existence de cette publication que par l'analyse que vous en avez faite dans le Bulletin, et la présence de Inula squarrosa dans cette localité me parut si peu probable que je pensai de suite que M. Barnsby ne Py avaitindiquée que par suite d'un lapsus calami et qu'il avait écrit Inula squarrosa pour Conyza squarrosa. Je lui écrivis donc immédiatement en lui faisant part de mes doutes et en lui demandant un exemplaire de son travail. Le surlendemain je recus, en méme temps que l'opuscule de M. Barnsby, la lettre suivante : « Mon cher collègue, « Je ne puis m'expliquer comment il se fait que vous et tant d'autres per- sonnes n'ayez pas recu la Florule. Je m'empresse donc de vous en adresser un exemplaire revu. — Je dis revu car l'erreur signalée par vous en ce qui concerne [nula squarrosa DC. aurait dù être rectiliée sur tous les fascicules. 1l s'agit, en effet, simplement de l'Inul« conyza DC. (Conyza squarrosa L.)... » Il n'y a donc pas de doute possible. L'I. squarrosa doit disparaitre, quant à présent, de la liste des plantes d'Indre-et-Loire, et si, un jour, on rencontre celte espèce dans notre département, ce ne sera assurément pas sur les levées de la Loire. Notre savant confrère, M. Rouy, considère comme identiques le Cir- cium lanceolato-acaule de Nægeli et mon C. richeleanum. Ces deux plantes sont incontestablement fort voisines l'une de l'autre puisqu'elles proviennent. toutes les deux du croisement des C. acaule et lanceola- tum, mais il n'en est pas moins vrai qu'elles diffèrent sensiblement. Celle. de Neegeli a la face supérieure des feuilles parsemée de spinules (1) Voy. plus haut, p. 82. 140 SÉANCE DU 11 mars 1904. « folia supra sparsim spinulosa », caractère qui, d’après lui, la distingue du Cirsium acaule: dans mon C. richeleanum, au contraire, la face supérieure des feuilles est dépourvue de spinules et seulement garnie de petits tubercules. C'est méme à tort que j'ai dit de ma plante que ses feuilles étaient tuberculeuses-scabres, à la face supérieure, car c'est à peine si les tubercules rendent cette face un peu rude au toucher. Je n'ai évidemment pu comparer la plante de Richelieu à l'exemplaire de Nægeli, et il est bien possible qu'il n'y ait pas de différence sensible dans la longueur de la décurrence des feuilles. Cependant cette dé- currence est si faible dans mon C. richeleanum qu'elle est nulle dans un certain nombre de feuilles. Quant au Carex Tourleti Gillot, que M. Rouy identifie au C. Muelle- - riana, je n'en dirai rien. Je ne connais pas ce dernier et ce n'est méme qu'avec doute que j'ai considéré la plante d'Indre-et-Loire comme un hybride des C. distans et Hornschuchiana. Veuillez agréer, etc. Après cette lecture, M. Malinvaud s'exprime en ces termes : 7 Dans la Note à laquelle répond la lettre de M. Tourlet, M. Rouy nous reprochait d’être tombé dans une contradiction en déclarant la présence de l'Inula squarrosa comme improbable en Indre-et-Loire, aprés l'y avoir signalée précédemment d'aprés M. Barnsby au cours d'un article bibliographique. Nous n'avions alors aucune raison de soupconner la confusion dont cette plante avait été l'objet, et l'on a souvent à constater, en géographie botanique, à propos de la dispersion d'espéces adventices ou pérégri- nantes, des faits plus imprévus que celui dont il s'agit. "rcu Une exception causée par des circonstances accidentelles n'infirme pas la règle générale, et l'Inula squarrosa, en admettant qu'on le puisse rencontrer un jour dans l'Indre-et-Loire, n'en serait pas moins une de ces plantes des coteaux calcaires du midi de la France dont l'expan- sion vers le nord est arrétée par la barriére que leur oppose le puissant massif granitique du Plateau central de France; à moins de con- tourner cet obstacle, elles ne peuvent que difficilement atteindre les départements situés plus au nord. On s'explique ainsi comment l'Inula squarrosa, qui remonte à l'est jusque dans la Cóte-d'Or et à l'ouest jusqu'en Vendée et dans les Deux-Sévres, oú il est déjà peu commun, devient encore plus rare dans le département de la Vienne, et, consé- quemment, que son existence, tant qu'elle n'a pas été vérifiée dans l'Indre-et- Loire, reste peu probable dans ce département situé au nord- est du précédent. GANDOGER. — MYZODENDRON ANTARCTICUM. 141 M. Rouy présente sur le méme sujet les observations sui- vantes : e Notre excellent confrère M. Tourlet nous apporte bien aujourd'hui, 11 mars 1904, la preuve qu'il y a eu un lapsus au sujet de la présence de Plnula squarrosa dans l'Indre-et-Loire; dés lors il y aura lieu de ne plus tenir compte de l'indication insérée au Bulletin (XXXVII, Rev. bibl., p. 133). par M. Malinvaud, et, pour ma part, je mentionnerai, dans les Additions du tome IX de la Flore de France, que cette espèce n'existe pas, quant à présent, dans l'Indre-et-Loire. Elle reste toutefois à y étre recherchée, car elle croit non seulement dans les Deux-Sévres, mais aussi dans la Vienne (1), notamment à la Roche-Posay, localité située tout à fait sur la limite de la Vienne et de l'Indre-et-Loire. Cette espéce dépasse donc sensiblement le Lot, au nord, contraire- ment à ee que pensait M. Malinvaud, puisqu'on la trouve en pleine flore du Centre, dans l'arrondissement de Châtellerault, à deux pas de celui de Loches ! Quant au X Cirsium richeleanum, je persiste à ne point le séparer du X C. sabaudum Löhr, les caractères soulignés par Nægeli dans sa diagnose « foliis breviter decurrentibus supra puberulis el spinulis raris obsitis » ne permettant pas de noter deux formes hybrides selon que les rares spinules de la page supérieure sont réduites ou non à de simples tubercules, mais il y a peut-étre là une variation recedens ad C. acaule?... Le Secrétaire général donne lecture de la Note suivante : MYZODENDRON ANTARCTICUM, PLANTE NOUVELLE DE L'AMÉRIQUE AUSTRALE; par M. Michel GANDOGER. Il y a quelques années, je fis l'acquisition d'un exemplaire des collections botaniques récoltées pendant le voyage de l'Albatros (United States Fish commission, Voyage of the steamer Albatross, 1887-88), dans le détroit de Magellan, Patagonie, Fuégie, Chili austral, etc.). Parmi elles se trouvaient des échantillons de ce genre curieux, appelé Myzodendron par Forster et Solander, dont on a fait le type d'une famille voisine des Santalacées. (1) Par suite d'un oubli de copiste, les mots « el dans la Vienne. » ont ete 29 janvier. ll omis dans Ja copie de ma communication lue à la séance du faut les ajouter après Deux-Sèvres in Bulletin, LI, p. 83, ligne 1. 142 SÉANCE DU 11 mars 1904. J'avais laissé dans l'herbier, à leur rang systématique, ces échantillons nommés M. punclulatum Banks et Sol. sans plus m'en occuper, lorsque récemment j'ai reçu de nouveaux maté- . riaux du Chili et de la Patagonie, où j'ai trouvé la plupart des espèces connues de ce genre, une douzaine environ, et, entre autres, le M. punctulatum. J'ai comparé ce dernier avec ceux ré- coltés par M. Leslie A. Lee, le botaniste officiel de PAlbatros, et j'ai vu qu'il y avait des différences assez sensibles pour établir une espéce nouvelle. En voici la description : MYZODENDRON ANTARCTICUM Gandoger sp. nova: € aphyllum obscure bruneo-flavescens laxe ramosum, rami pustulis ovatis obtusis majusculis copiosissime obsiti cum ramulis subverticilla- tis, bractea floralis concolor fusco-lutescens apiculato-mucronata undulata dilatata: tenuissime | denticulata, capitulum ovatum 5-6-florum squamis vel bracteis obtusis præditum, sete albe breves, stylus niger subsessilis; 35 ad apicem ramorum florifero- rum sparse foliolosum foliis parvis subspathulatis vel linearibus, capitulum florale ovato-globosum in spicam lutescentem (e sicco) interruptam pollicarem vel ultra dispositum. Hab. Patagonia ad Port Ottway (Leslie A. Lee, 9 febr. 1888 !); Fretum Magellanicum, ad Laredo Bay (id., 22 jan. 1888!), ad varias arbores parasiticum. A M. punctulato, cui imprimis accedit, differt ramulis magis verticillatis laxis remotioribus, punctis vel pustulis ovatis obtusis nec globosis, bractea inferiore florali concolore nec ad centrum nigra saltemque duplo latiore (fere.3 mill.), glomerulis floralibus paucifloris, setis brevioribus:totoque colore potius fusco quam flavo, necnon (et quidem nota gravissima) 4 apice folioso nec aphyllo quo caractere faciem M. Commersonii Van Tiegh. in mentem revocat. Species igitur nec. omnino aphylla, flores foemi- nei sepalis 3 praediti pilis longis albis acerescentibus dein plumo- sis fructum maturum coronantibus ae disseminationem germina- tionemque plantae ipsius perbene adjuvantibus. Par la singularité de ses espèces, le genre Myzodendron ne fait pas exception à la flore de l'hémisphère -austral, où il semble vraiment, comme dans notre Espagne, qu'il y ait eu un centre trés spécial de création, ainsi qu'en témoigne aussi la végétation de l'Afrique du Sud et de l'Australie. GANDOGER. — MYZODENDRON ANTARCTICUM. 143 En 1835, Pœppig et Endlicher le démembrèrent en créant le genre Angelopogon. M. van Tieghem, en 1896 (1), en établit deux autres : Archiphyllum et Telophyllum, qui n'ont pas été admis par MM. Engler et Prantl Pflanz. Famil. Ces deux auteurs adop- tent la division proposée par Hooker f. : Eumyzodendron et Gym- nophylum, le premier avec trois sous-sections correspondant aux trois genres énumérés ci-dessus. Cette maniére de voir est également admise par MM. Tom von Post et O. Kuntze (2). Cependant notre illustre confrère, M. Ph. van Tieghem, loc. cit., dans ses remarquables études sur les Loranthacées et familles voisines, a abondamment démontré la nécessité de diviser en trois le genre Myzodendron. Les preuves qu'il apporte sont établies sur la morphologie et l'anatomie des espéces; ce sont certainement les meilleures qu'on puisse invoquer, autant pour la création des genres que pour la distinction des bonnes et légitimes espéces. — A l'encontre des auteurs susmentionnés, il convient donc de dis- poser ainsi la famille des Myzodendracées : MyzopENpnacEx R. Br. in Linn. Trans. soc. XIX (1841), 3 in nota. 1. Myzodendron Forster, 1789; Van Tiegh., loc. cit., p. 556, Eumy- zodendron Engler. . M. Commersonii Van Tiegh. . macrolepis: Philippi. M. angulatum Philippi. . M. Gayanum Van Tiegh. 1. M. punctulatum Banks Sol. 2. M. antarcticum Gandoger. 3. M. imbricatum Pepp. Endl. 4. M. recurvum Van Tiegh. 9o -1 ec» yt = . 991. co . — = 2. Archiphyllum Van Tieghem, l. + A. brachystachyum (DC.). . A. oblongifolium (DC.). + A. macrophyllum (Philippi). Q2 DO — 3. Telophyllum Van Tieghem, l. c., p. 558. 1. T. quadriflorum (DC.). F 4. Angelopogon Poepp. et Endl., 1835. 1. A. linearifolium (DC.). (1) Van Tieghem, in Bulletin de la Société botanique de France, vol. 45 (1896), p. 556 et suivantes. i a (2) Post Tom von et Kuntze (0.), Lexicon generum phanerogamorum. Stuttgart, 1904, in-8°, p. 381. 144 SÉANCE DU 11 mars 1901. Omnes fruticuli parasitici chilenses vel Americani australiorem inco- lentes. Sur les espèces de cette famille et sur la flore de ces régions lointaines, outre le Flora Chilena de Cl. Gay (1) et l'ouvrage an- cien de J. Molina (traduction allemande, Versuch einer Naturyes- chiste von Chili, Leipsick, 1786), on peut consulter plusieurs ouvrages intéressants (2) qui donneront un apercu de cette végé- tation spéciale, souvent bizarre, qui caractérise le Chili, la Pata- gonie et l'Archipel de Magellan. (1) Gay (CI.), Flora Chilena, 1845-53, 8 vol. in-8°. (2) Alboff (N.), La Naturaleza en la tierra del Fuego. La Plata, 1896, gr. 1n-8°. Alboff (N.) et Kurtz (F.), Contributions a la flore de la Terre de Feu, 2 part. La Plata, 1896, gr. in-8°. Ball (J.), Contributions to the flora of North Patagonia, London, 1884, in-8*. Feuillée (L.), Beschreibung zur Arzenei dienlicher Pflanzen... in Peru und Chili. Nárnberg, 1756-58, 2 vol. in-4°. Grisebach (A.), Systemat. Bemerk. über die Pflanzensamml. Philippi s und Lechler's in südlich. Chile und an der Maghellaensstr. Göttingen, 1854, in-4”. Lahille (F.), Fines de verano en la tierra del Fuego. La Plata, 1897, gr. in-8>. Lista (R.), La Patagonia andina; Plantas patagonicas. Buenos-Aires, 1896, in.8°. Philippi (R.-A.), Plantarum novarum chilensium centuriæ 12 (in Linnæa), 1857-64, in-8°. Philippi (R.-A.), Plantas nuevas chilenas. Santiago, 1892, gr. in-8°. Peppig (E.) et Endlicher (S.), Nova genera ac species plantarum in regno Chilensi, etc., lectarum. Lipsiæ, 1835-45, 3 vol. in-folio. Reiche (C.) et Johow (E.), Flora de Chile. Santiago, EE 2 vol. gr in-8? (en cours de publication). Spegazzini (C.), Plante Patagonie australis. La Plata, 1897, gr. in-8’. Weddell (H.-A.), Chloris andina. Paris, 1855- 91, 2 vol. in-*. SÉANCE DU 25 MARS. 1904. PRÉSIDENCE DE M. R. ZEILLER. M. Gagnepain, vice-secrétaire, donne lecture du procés- verbal de la séance du 11 mars, dont la rédaction est adoptée. M. le Président annonce une présentation nouvelle. Lecture est donnée d'une lettre de M. le Dr Caussin qui remercie la Société de l'avoir admis au nombre de ses membres. On admire dans la salle une collection de plantes vivantes, en pleine floraison et du plus gracieux aspect. Ce sont 63 es- pèces, la plupart alpestres ou bulbeuses, soumises à l'examen de la Société par M. Philippe de Vilmorin et provenant des cultures de Verrières-le-Buisson (Seine-et-Oise). M. Mottet, chef de culture, par les soins duquel a été disposée cette exposition, signale quelques-unes des espèces les plus inté- ressantes (1) : Corydalis cheilanthifolia Hemsl. spec. nov., de Chine, dont on doit l'introduction à M. Maurice de Vilmorin. X Saxifrage apiculata Engl., hybride récemment décrit dans la Revue horticole. Saxifraga sancta Griseb., rare et dont on obtient difficilement la flo- raison. Primula cachemeriana Munro, voisin du P. denticulata Sm., mais à fleurs plus foncées. Primula frondosa Janka, de Thrace, voisin de P. farinosa. (1) Voy. la Note sur une présentation analogue, dans le compte rendu de la séance du 14 avril 1899 (Bulletin, t. XLVI, p. 130), avec une explication sur les soins qu'exige la culture des plantes alpines. T. 5d (SÉANCES) 10 146 SÉANCE DU 25 Mans 1904. Iris bucharica et warlegensis spec. nov. sect. Juno, d'Orient. Tulipa pulchella et præstans Hoog. sp. nov. d'Orient, décrits dans la Revue horticole. Erythronium giganteum Lindl., trés ornemental. Fritillaria askhabadensis Micheli spec. nov., de Chine. M. Molliard fait la communication suivante : STRUCTURE DE L'AXE HYPOCOTYLÉ DU KNAUTIA ARVENSIS APRES LÉSION AXIALE DE L'EMBRYON, par M. Marin MOLLIARD, ` Parmi les régénérations que j'ai obtenues à partir d'embryons lésés, je rapporterai ici celle qui est relative à des embryons de Knautia arvensis qui, au moment de la maturité de la graine, ont été percés suivant leur axe par une trés fine aiguiile; les mo- difications anatomiques amenées dans la plantule par ce trauma- tisme me paraissent intéressantes à signaler et à rapprocher de certains faits d'anatomie normale. La disposition de l'embryon dans la graine et les rapports de l'akéne avec le calicule font que le Knautia arvensis se prête bien à des lésions axiales de l'embryon, l'étroit orifice du calicule guidant en quelque sorte l'aiguille, si bien qu'on arrive à réaliser assez facilement des piqüres allant du sommet de la radicule au point végétatif de la tigelle. Si on met à germer les akénes ainsi blessés on constate que ceux dont la lésion a été rigoureusement axiale donnent des plan- tules où la radicule unique est remplacée par deux radicules parfaitement symétriques et d'égal développement (Fig. 1, A); l'unique point végétatif a- été remplacé par deux méristèmes ter- minaux; chacune des racines posséde un cordon vasculaire cen- tral qui se continue et reste indépendant dans l'axe hypocotylé, si bien qu'au lieu de l'unique cylindre central qu'on observe nor- malement (Fig. 1, B), l'axe hypocotylé blessé suivant son axe présente deux régions vasculaires latérales a et b disposées de part et d'autre de la fente c qu'a produite l'aiguille (Fig. 1, C); à l'état de développement oú nous considérons les plantules, le point végétatif de la tigelle détruit ne s'est pas régénéré; souvent MOLLIARD. — L'AXE HYPOCOTYLÉ DU KNAUTIA ARVENSIS 147 d'ailleurs la blessure a laissé ce point végétatif adhérent à l'un des deux cotylédons et son axe est alors devenu perpendiculaire à la surface de ce cotylédon. Le cylindre central de l'axe hypocotylé normal a dans presque toute son étendue la structure d'une racine; il présente dans ses faisceaux une disposition binaire et se trouve limité par un endo- derme qui laisse facilement reconnaitre son cadre plissé et subé- risé (Fig. 1, D). Dans l'axe hypocotylé lésé les deux groupes vas- Fig. 1. — A, plantule blessée germant (3/4); B et C, coupes transversales d'axes hypocotylés sain (B) et blessé (C) [G = 15]; D, E coupes transversales du ey- lindre central d'un axe hypocotylé normal (D) et d'une région vasculaire d'un axe hypocotylé blessé (E) [G = 275]. culaires trés distants sont eux aussi entourés, chacun pour son compte, par un tissu à cadre plissé et ne comprennent qu'une région ligneuse et une région libérienne; j'ai représenté par la figure 1, E l'un de ces groupes vasculaires; la structure de chacun d’eux reste semblable à elle-même quand on la considère dans les deux racines des plantules considérées. La lésion, piqûre ayant provoqué secondairement une fente, à donc amené la division du point végétatif de la radicule en deux régions méristématiques, mais chacune des radicules ne possède 143 SÉANCE pu 25 mars 1904. plus que la moitié des éléments vasculaires de la racine normale; la dichotomie réalisée ici expérimentalement a amené dans la structure des deux membres qui en proviennent une modification analogue á ce que la dichotomie normale réalise pour les radi- celles d'ordre assez élevé de plusieurs espèces de Lycopodes. Le cylindre central de l'axe hypocotylé qui n'avait pas encore différencié ses divers éléments, mais qui avait déjà une indivi- dualité propre, au moment où la blessure a été faite, a été divisé en deux, et les deux cordons vasculaires qui se sont formés en éontinuité de ceux des racines se sont entourés d’un tissu à cadres subérisés, dont la signification physiologique est celle d'une gaine de soutien pour les tissus vasculaires, mais dont l'origine ne saurait étre la méme que pour ce tissu considéré dans l'axe hypo- cotylé normal; les cellules à cadre plissé peuvent encore étre de nature endodermique du cóté externe de chacun des deux cor- dons conducteurs; :* est clair qu'il n'en peut être de même du côté interne puisque les cellules bordant la fente c (fig. C) appar- tenaient, au moment où elles ont été écartées, au cylindre central primitivement unique. Les phénoménes que je viens de signaler sont de méme ordre que ceux que Lopriore (1) a décrits pour de nombreuses racines - fendues longitudinalement; au point de vue de la signification de la gaine subérisée entourantles tissus vasculaires, ceux que j'ai en vue sont peut-étre plus démonstratifs en ce sens que, les deux parties de l'axe hypocotylé restant adhérentes, il ne peut être question d'un tissu cortical se régénérant ultérieurement autour de la région conductrice. On concoit donc que le tissu plissé entourant les cordons vas- culaires puisse étre d'origine trés variée el que sa disposition soit sous la dépendance étroite de celle des tissus conducteurs; la dé- monstration que je viens d'en fournir est évidemment d'ordre tératologique; mais existe-t-il, à bien regarder, des phénoménes anormaux? N'est-ce pas plutôt de causes exceptionnelles qu'il faudrait parler et n'est-on pas en droit de tenir compte des ren- seignements que nous fournissent les effets qui en résultent, sur- tout, et c'est ici le cas, lorsqu'ils viennent appuyer les conclusions (1) Ueber die Regeneration gespaltener Wurzeln (Nova Acta. Abh. d. K- Akad. der Naturforscher, LXVI, 1896). MALINVAUD. — SUR UN POINT DE SYNONYMIE 149 déduites d'ordres tout différents de considérations, par exemple de l'étude du développement ou de l'anatomie expérimentale ? M. Malinvaud, sans revenir sur un débat épuisé vou- drait éclaircir, en peu de mots, un point de synonymie resté douteux. M. Rouy, dit-il, avait apporté, à la derniére séance, le Synopsis plantarum de Persoon, en faisant remarquer que cet auteur, dans le passage concernant l Evax pygmea, ne mentionnait pas le Filago pyg- mea L.; toutefois, il convient d'ajouter que Persoon cite comme syno- nyme l’Evax umbellata Gærtn. et, dans Index Kewensis, dont notre confrére invoque l'autorité, on lit : 7 Page 938, Evax pygmæa Brot. = Evax umbellata Gærtn. Page 965, Filago pygmæa L. — Evax umbellata Gærtn. D'après la synonymie résultant de ces textes, Filago pygmæa L., PEvax pygmæa de Brotero, celui de Persoon et umbellata Gærtn, sont quatre expressions équivalentes, et l’on devrait attribuer le binome Evax pygmea au floriste portugais qui en a fait le premier emploi. Cependant, le silence gardé par la plupart des auteurs sur les espèces de Brotero, qui sont d’ailleurs introuvables dans les herbiers, rend sou- vent leur identification difficile, tout au moins douteuse, tandis que, dans le cas de l’Evax dont il s'agit ici, la citation de Persoon dissipe toute équivoque (1). (1) D’après l'article 3 des Lois de la Nomenclature, « le principe essentiel est d'éviter ou de repousser l'emploi de formes et de noms pouvant produire des erreurs, des équivoques ou jeter de la confusion dans la science >». REVUE BIBLIOGRAPHIQUE" F. GUÉGUEN. Les maladies parasitaires de la Vigne ; Paris, 1904, O. Doin, in-16, 198 pages, 83 figures dans le texte. L'ouvrage est divisé en deux parties, la premiére consacrée aux para- sites végétaux, la seconde à ceux d'origine animale. On y trouve successivement décrites les Maladies produites par des Bactéries(Pourriture des grappes; maladie du coup de pouce; gommose bacillaire); Maladies produites par des Champignons (précédées de quelques renseignements sur la classification des Champignons) (Bru- nissure de la Vigne; maladie de Californie; Mildew ou Mildiou; Rouille de la Vigne; Exobasidium Vitis, Armillaria mellea; Oidium ; Pour- riture molle et grise; Black-Rot; Rot blanc; Rot amer; Mélanose; Fumagine; Pourridié; Anthracnose, etc.). Quelques Phanérogames parasites sont signalées : Cuscuta major et monogyna; Lathræa clandestina et Osyris alba; mais, dans la plupart des cas, les dégáts occasionnés sont assez peu redoutables. La Vigne n’a pas à craindre que ces maladies d’origine végétale; cer- tains animaux l’attaquent, et c’est de leur côté que nos vignobles ont certainement ¡e plus à souffrir. Tous les groupes d'insectes en font leur proie, mais c’est le Phylloxera qui est de beaucoup le plus à redouter : les Cochenilles, dont une, le Dactylopius Vitis, vit en symbiose sur les racines de la Vigne avec le Bornetina Corium, oecasionnant ainsi la Phthiriose; la Grisette; la Pyrale; le Cochylis ; les Noctuelles ou Vers gris; l'Altise; le Gribouri; l’Attelabe ou Cigarier; le Coupe-Bourgeons ; l'Ephippiger, etc., causent des dégâts importants. L'Erinose, due à un Acarien, est de beaucoup moins nuisible. 11 n'est pas jusqu'aux Hanne- tons, aux Myriapodes, aux Anguillules (Anguillula radicicola), aux Escargots et aux Limaces, qui, dans des proportions plus ou moins fortes, ne s'attaquent aussi à la Vigne. Outre les descriptions faites avec beaucoup de soin et d'exactitude, accompagnées de figures prises dans des ouvrages classiques, M. Guéguen s'est attaché à nous renseigner sur les traitements qui doivent étre in- (1) Il est rendu compte de tout ouvrage envoyé en deux exemplaires au Secrétaire général de la Société. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 151 stitués. Le Mildew, l'Oidium, le Black-Rot, PAnthracnose, le Phyllo- xera, etc., sont sous ce rapport traités avec tous les développements que le sujet comporte. Beaucoup d'ouvrages ont déjà été publiés. Les uns, comme le Traité des maladies de la Vigne de Viala, classique et de tous points irrépro- chable, sont trop étendus, et le vigneron ne s'y adressera pas facile- ment; les autres sont trop élémentaires et la plupart du temps trop incomplets. Le petit Traité de M. Guéguen vient combler la lacune qui existait. « Nul doute qu'un pareil livre, écrit M. le professeur Radais, dans sa préface, ne recoive bon accueil; il sera l'auxiliaire utile de ceux que préoccupe à juste titre le sort d'une culture qui, naguére encore forte- ment menacée, reprend, sous l'effort, sa vigueur d'antan. » : P. Har1oT. L. RAVAZ. Sur les variations de la Vigne greffée (Extrait du Pro- gres agricole et viticole, 1903), Montpellier, 19 pages, 1904. M. Ravaz avait précédemment, à la suite de résultats expérimentaux obtenus dans les conditions les plus variées et avec de nombreux cépages appartenant à la presque totalité des espéces de Vignes connues, for- mulé la conclusion suivante : chez la Vigne, l'influence spécifique du greffon et du sujet est nulle. La présente Note n'en est qu'une confir- mation et sert de réponse à M. L. Daniel. ; Il ressortirait, d'après M. Ravaz, d'un des faits cités par M. Daniel, que cette influence, au lieu d'étre positive ou méme nulle, serait néga- tive. í € La greffe, au lieu de tendre à fondre sujet et greffon en un hybride intermédiaire, les éloigne Pun de Vautre. La greffe sur sujet américain fait, d’un greffon hybride, peut-être un Vinifera: d'un gros Pinot, elle fait un petit Pinot, qui est le meilleur des Pinots, la quintessence du Vinifera. Et ainsi, au lieu d'étendre les limites de la variation de la Vigne-greffon, elle les resserre ; au lieu de rendre celle-ci plus variable, elle la rend plus stable, et, en conséquence, au lieu de détruire nos crus, elle les consolide sans cesse. » D'autres expériences minutieusement interprétées ne semblent pas donner de résultats plus positifs. Des caractères labruscoides signalés en août 1902, sur un cep d'Isabelle greffé de Poulsard, ne se seraient pas maintenus en octobre 1903; des raisins de Folle blanche nourris par les feuilles de Rupestris seraient toujours des raisins de Folle blanche, Sans la moindre modification. Aucun des caractères particuliers observés chez les Vignes greffées 152 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. n’est spécial à ces Vignes greffées; tous se retrouvent au même degré sur les Vignes non greffées, qu'on s'adresse à l'allure des ceps, à leur tendance à buissonner, aux feuilles considérées dans leur forme et leur tomentum plus ou moins abondant. Il est, par suite, impossible d'attri- buer ces particularités à l'influence spécifique du sujet et du greffon. Allant plus loin encore, MM. Gayon et Dubourg ont montré, depuis longtemps déjà, que la Vigne greffée renferme les mémes sucres, dans les mémes proportions, qu'une Vigne non greffée et que, par suite, le greffage n'a aucune action fáacheuse sur la composition et la qualité des vins. | « Si donc les vignerons avaient à se plaindre des produits des Vignes reconstituées, ils ne devraient pas en incriminer la greffe; ils devraient en-chercher les causes surtout dans les modifications qu'ils ont pu ap- porter à la culture de leurs nouvelles Vignes... En attendant, les vigne- rons de la Bourgogne qui font encore des planiations, ceux de la Champagne, etc., feront bien, tout en employant sans crainte les Vignes greffées, de ne pas trop bouleverser leurs anciens procédés de culture. » FPE met SCHINZ (Hans) et JUNOD (Henri). Zur Kenntnis der Pílanzen- welt der Delagoa-Bay (M ittheilungen aus dem botanischen Museum der Univers. Zurich, XX, 16 pages). SCHINZ (Hans). Beitráge zur Kenntnis der Afrikanischen Flore, Neue Folge, XV (Bull. Herb. Boissier, 2* série, 1903). La premiére Notice est une énumération de plantes sans diagnoses ni espèces nouvelles. Le second Mémoire contient des espèces nouvelles dans les familles et genres suivants : CYPÉRACÉES : Cyperus Schlechteri Clarke. LinncÉss (J.-G. Baker) : Urginea, sp. nov. 4; Bulbine, 1. AMARYLLIDACÉES (J.-G. Baker) : Nerine, 1; Crinum, 5; Brunsvigia, 1. VELLOZIACÉES : Vellozia minuta Baker. RÉSÉDACÉES : Oligomeris lycopodioides Schinz et Dinter. CnAssULACÉES (Edm. Baker) : Crassula, spec. nov. 5; Cotyledon, 1. LÉGUMINEUSES (H. Schinz) : Crotalaria, 5 sp. nov. GÉRANIACÉES (H. Schinz) : Monsonia, 2 sp. nov. ANACARDIACÉES (H. Schinz) : Heeria, sp. nov. 2. CELASTRACÉES : Gymnosporia Dinteri Loesener. MaLvacÉES (Schinz et Dinter) : Abutilon Lugardii. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 153 SCROFULARIACÉES (E. Weber) : Aptosimum, sp. nov. 8. LaBiées (J. Briquet) : Hyperaspis, 1; Erythrochlamys, 2; Syncolos- temon, 1; Ocimum, 8; Orthosiphon, 6; Hemizygia, 6; Pyenos- tachys, 3; Plectranthus, 10; Coleus, 2; Salvia, 6; Stachys, 10; Leucas, 2; Leonotis, 4; Tinnea, 1; Acrotome, 1. Trois planches représentent les Crassula compacta var. elatior enan- tiophylla et Rehmannii Bak. fil. Ern. MALINVAUD. OFFNER (Jules). Contribution à la géographie botanique du mas- sif du Pelvoux (Extrait des Annales de l'Université de Grenoble, mars 1904). Ces notes, nous dit l’auteur, ont été en grande partie recueillies au cours d'excursions entreprises dans le massif du Pelvoux pour étudier les variations périodiques des glaciers. « Nous les donnons comme un simple appoint à la géographie botanique du Pelvoux, en raison de l'insuffisance des documents publiés sur la région que nous avons par- courue. » Suit une série d'indications précises sur la distribution d'espéces al- pines intéressantes « qu'on qualifie volontiers de rares, parce que leur exacte dispersion est encore mal connue ». Pour plusieurs de ces es- péces, l'altitude des stations est rapportée : Carez fetida (1800 et 3000 métres), Juncus trifidus (vers 3100 métres), Rhododendron fer- rugineum (entre 1500 et 2500 mètres) en société de PAstrantia minor € qui dresse ses fines ombelles entre les rameaux de l’arbuste », Eritri- chium nanum, trouvé à 3136 mètres, Pedicularis rostrata (entre 2900 et 3000 mètres), etc. a À noter à la fin de ce Mémoire une observation instructive, à propos de la grande uniformité de la flore altitudinale. D'aprés l'auteur, les espèces alpines ont, dans une méme chaîne de montagnes, une aire beau- Coup plus étendue qu'on ne le croit généralement. « En mentionnant une seule localité dans le massif du Pelvoux pour certaines espèces qui y sont répandues à profusion, les Flores donnent une idée trés fausse de la distribution géographique de ces plantes. Plus spécialement, pour les espèces rares, l'habitude de les récolter toujours dans ce qu'on appelle leurs localités classiques, peut laisser croire, à ceux qui ne parcouren! pas la montagne, que ces.espéces n'existent pas ailleurs. » — Ern. M. BOIS (D.). Contribution à l'étude de 1 Oligostemon pictus Benth. (Journal de Botanique, janvier 1903). La Légumineuse (tribu des Cassiées) qui fait le sujet de cette étude, ayant été nommée Oligostemon pictus (gen. et spec. nov.) par Bentham, 154 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. en mai 1865, et Duparquetia orchidacea, par Baillon, en octobre de la méme année, doit garder le premier de ces deux noms comme anté- rieur au second; elle est originaire de la Côte occidentale d'Afrique. La présente Note a pour objet de rectifier quelques inexactitudes et de combler certaines lacunes dans la description donnée de cette plante par les premiers auteurs qui l'ont étudiée incomplètement faute d'en avoir vu le fruit et la graine. M. Bois a pu décrire ces parties gràce à la floraison, qui a été obtenue dans les cultures du Muséum (1), de la Légumineuse dont il s'agit; de nombreux dessins dans le texte éclairent la description. L'Oligostemon pictus est une plante de serre chaude qui exige une température élevée et une atmosphére constamment humide. Il est ornemental par son feuillage et par ses nombreuses fleurs, dont l'épanouissement se continue pendant plus d'un mois. Malheureusement, les tentatives faites jusqu'à ce jour au Muséum dans le but de multiplier la;plante n'ont pas réussi. Ern. MALINVAUD. BOIS (D.). Voyage en Indo-Chine et à Java (Extrait du Bulletin du Muséum d' Histoire naturelle, 1903, n* 5, pp. 251 et suivantes. Paris, Imprimerie nationale, 1903. Cette Notice donne un apercu du voyage effectué par M. Bois, en 1903, comme délégué du Muséum au Con;rés des Orientalistes et membre du jury à l'Exposition d'Hanoi. Notre confrére retrace l'itinéraire qu'il a suivi et mentionne quelques-uns des végétaux les plus remarquables qu'il a observés dans les pays lointains où il a pu herboriser. Il a passé six semaines à Java, et visité le célebre Jardin Botanique de Buitenzorg, que Pon peut citer, dit-il, « comme un modèle au point de vue de Por- ganisation scientifique comme à celui de la richesse et de la beauté des collections ». Cet établissement, qui, avec ses dépendances immé- diates, couvre une superficie de 58 hectares, est situé à 56 kilométres de ihn à une altitude d'environ 300 métres, et placé sous la direction de M. Treub, « savant des plus distingués en méme temps qu'administra- teur habile. » Parmi de nombreuses dépendances, une des plus impor- tantes est le jardin d'expériences de Tjikeumeuh, situé à une faible distance de Buitenzorg, d'une contenance de 72 hectares et où l'on cul- tive, en vue d'essais ou de perfectionnement, des séries de végétaux utiles, arbres à Caoutchouc et à Gutta-percha, Caféiers, Cacaoyers, Riz, Thés, etc. Une autre dépendance de grande valeur est la forét de (1) Cette plante a fleuri la premiére fois au Muséum, en 1897, et M. Cornu, qui ne connaissait pas l'Oligostemon pictus, le présenta à la Société botanique dans la séance du 12 novembre de cette année sous le nom de Duparquetia Bailloni (Voy. le Bulletin, t. XLIV, p. 423). REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 155 Tjibodas, située sur le flanc du Gedeh, entre 1,400 et 1,900 mètres d'al- titude, et d’une superficie de 283 hectares. On y rencontre de beaux spécimens de la flore du pays, dont beaucoup représentent des essences de plus en plus rares dans les autres parties de l'ile, où la forêt est dé- truite pour faire place á des exploitations agricoles. M. Bois, après avoir exprimé sa gratitude pour Vexcellent accueil qu'il a reçu à Java, rappelle que les laboratoires de Buitenzorg sont ouverts à tous les étrangers qui viennent y faire des études scientifiques ou d'utilité pratique. « Nos jeunes savants, dit-il, et nos futurs colons trouveraient lá non seulement des éléments d’études comme il n’en existe nulle part ailleurs, mais encore une installation parfaite, un climat agréable et la vie facile, dans un milieu des plus sympathiques. » Ern. M. BOIS (D.). Les Produits végétaux à l'Exposition d'Hanoi (Revue générale des sciences pures et appliquées, 15 octobre 1903), pp. 1003-1008. A côté des considérations économiques qui sortent de notre compé- tence, l’auteur nous offre, avec Pénumération des plantes utiles de l'Indo-Chine, un attrayant aperçu de cette riche et curieuse végétation si différente de celle de nos climats d'Europe. C'est d'abord le Riz, dont 915,000 tonnes ont été exportées en 1900; l'Indo-Chine occupe le se- cond rang parmi les pays exportateurs de Riz du monde entier; puis le Bambou, planté autour des villages qu'il sert à enclore et dont on utilise la tige comme bois de charpente, les jeunes pousses dans l'alimentation; les feuilles fournissent un bon fourrage, le bois est employé pour la sparterie ou la vannerie. Citons, parmi les denrées coloniales, le Poivre et le Thé, puis la Canne à sucre, la Cannelle de Chine (Cinnamomum Cassia), le Cardamome, le Badiane ou Anis étoilé; parmi les textiles, le Coton, le Jute (Corchorus) et la Ramie (Behmeria); comme produits linetoriaux, l'Indigo (Indigofera tinctoria), le Cunao (Smilex Cunao), dont le tubercule donne une teinture brun-rougeátre. L'auteur signale, comme plantes oléagineuses, le Cocotier, l'Arachide, le Sésame, la Gomme-gutte, la Gomme-laque, le Benjoin, etc. Plusieurs lianes indi- gènes produisent un bon caoutchouc; un arbre à Gutta-percha est abondamment répandu dans les foréts; celles-ci renferment des bois précieux trés estimés, le Santal (Santalum album), l'Ebéne (Diospyrus Ebennus), ete. ie L'auteur constate que « la Flore de l'Indo-Chine est encore à faire ». Elle a été cependant en partie élaborée, et la Flore forestière de la Cochinchine de M. Pierre est un ouvrage fondamental d'une haute valeur scientifique. Ern. M. 156 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. BOIS (D.). Les plantes potagéres á cultiver dans les pays chauds (Bibliothéque des cultures coloniales). Librairie agricole de la Maison rustique, 21, rue Jacob, Paris, 1904, 22 pages gr. in-18° et 37 figures dans le texte. Prix : 4 franc. « La culture des plantes potagéres dans les pays chauds est une chose indispensable pour l'hygiéne des Européens qui sont appelés à y résider. » Les ressources que fournissent sous ce rapport les produits indigènes dans plusieurs de nos colonies seraient insuffisantes, et la création de jardins potagers est une nécessité qui s'impose. L'auteur passe d'abord en revue les variétés des plantes potagères d'Europe dont la culture est à recommander dans les pays chauds, puis les plantes alimentaires des pays chauds à cultiver dans le jardin po- tager tropical et, dans ces deux divisions, il distingue trois catégories : les plantes à cultiver A. pour leurs bulbes ou leurs tubercules, B. pour leurs feuilles, C. pour leurs fruits ou leurs graines. L'auteur donne, avec sa grande compétence sur ce sujet spécial, les conseils et les expli- cations techniques qu'il comporte. De bons et nombreux dessins figurent les plantes décrites. Si la production des légumes est difficile ou méme impossible dans le delta du Tonkin et autres pays analogues pendant la saison des pluies (mai-seplembre), « il en serait autrement dans la haute région, où la culture maraichére pourrait être entreprise en grand avec des chances cerlaines de succés, les moyens de communication étant aujourd'hui faciles et rapides ». Les produits auraient un débouché assuré dans les villes du Tonkin et aussi par exportation en Cochinchine et dans les contrées voisines, qui ne produisent pas de légumes et en consomment des quantités considérables venant de Hong-Kong. Ern. MALINVAUD. BOIS (D.). Visites des cultures (Bull. Soc. nation. d'acclimatation de France, excursions de la section de Botanique). 10 pages in-8° el figures dans le texte; Paris, 1903. Tous les ans, la section de Botanique de la Société d'acclimatation organise des visites de jardins; ceux de MM. Magne et Kahn á Boulogne- sur-Seine, et la Roseraie de "Hay, à Bourg-la-Reine (Seine), ont attiré son attention en 1903. On admire chez M. Magne, notre confrère, une merveilleuse collec- tion de plantes alpines. Amateur d’horticulture « comme il en existe malheureusement trop peu », il a su grouper dans sa propriété un nombre considérable de plantes de rocailles et de plantes d'ornement de pleine terre, vivaces ou annuelles, disséminées partout, sans ordre REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 157 apparent: ici des Geranium (G. ibericum, pratense, phwum, nodo- sum, etc.), plus loin, des Jris, des Fraxinelles, des Lychnis, des Ancolies, des Gypsophiles, des Achillées, des Pieds-d'alouette, des Eryngium, des Edelweiss, des Œillets de montagne, etc., ete. ; ailleurs, une série de Cypripedium rustiques, puis, dans les pelouses, la plupart des Orchidées indigénes, et encore une rocaille offrant en excellente végétation les diverses espéces de Cactées qui peuvent étre cultivées en plein air sous le climat de Paris, en un mot un éden botanique aussi instructif que d'un ravissant coup d'eil. L'attention est attirée, dans les jardins de M. Kahn, par des vases en porcelaine contenant des arbres nains qui sont les curieux produits de l'art horticole japonais. On obtient ces bizarres déformations par un ensemble de procédés qui concourent à empécher le développement normal des diverses parties de l'individu : suppression de racines; mise à nu sur une grande longueur, hors de terre, de celles qui subsistent, pour ne leur permeltre de puiser dans le sol que les éléments nutritifs indispensables à l'entretien de la vie; greffage et surgreffage des ra- meaux, etc. Dans la Roseraie de Hay, M. Gravereaux s'est appliqué à réunir, au nombre de plus de 5,000, toutes les variétés horticoles de Roses, depuis les plus anciennement connues jusqu'aux plus récentes. Elles ont été soumises à l'examen des spécialistes les plus compétents, qui en ont con- trólé la détermination. « Elles constituent donc, gráce à cela, des échan- tillons typiques qui permettent de voir, comparalivement, les caractéres distinctifs des variétés, lorsqu'ils existent, ou qui montrent la similitude de certaines autres, que l'on considérait à tort comme distinctes parce qu'elles portaient des noms différents. » Cette collection scientifique est des plus précieuses pour l'étude. Ern. M. Annali di Botanica, publicati dal prof. Romualdo Pirorra. Vol. I, fase. 1; 64 pages et 2 planches. Rome, 1903. M. Pirotta annonce, dans un Avertissement au lecteur, que la Revue qu’il avait créée en 1884, sous le titre de Annuario del R. Istituto Botanico di Roma, a pris fin avec le 10* volume et sera remplacée par une publication nouvelle, Annali de Botanica, où l'on trouvera, indé- pendamment de Mémoires originaux, une « Revue analytique » des tra- vaux les plus marquants et une « Revue synthétique » des questions botaniques les plus importantes actuellement à l'ordre du jour. L'histoire de la Botanique en Italie et celle des progrés de la flore italienne seront traitées avec un soin particulier. L'auteur fait savoir dans un second avis (page 54) qu'il se retire de la rédaction du journal 158 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Malpighia, qui reste sous la direction exclusive de M. le professeur Penzig, de Génes. Le premier fascicule des Annali di Botanica contient : 1. PIROTTA (R.) et Lon6o (B.), p. 3 : Sullo sviluppo del seme del Cynomorium coccineum. 2. BELLI (S.), p. 7 (pl. 1): Euphorbia Valliniana, espèce nouvelle décou- verte en juillet 1900, dans le val Macra des Alpes Cottiennes (Piémont), par le D" Philippe Vallino, auquel elle est dédiée ; voisine de PE. pauci- flora Duf. (DC. Prodr. XV, n° 651). 3. BEATRICE (W.), p. 15: Contribution à l’étude de Pinfluence du climat et de la station sur la structure des plantes de la région méditerra- néenne. p . PIROTTA (D?, p. 40 : Recherches et observations sur l'origine et la diffé- renciation des éléments vasculaires de formation primaire dans la racine des Monocotylédones (figures dans le texte). 5. CHIOVENDA (Dr E.), p. 48: A proposito dell’ Erbario di Gherardo Cibo. 6. PIROTTA, p. 60 : Un altro Erbario di Liberato Sabatti. — Cet herbier, fait par « Liberatus Sabati ex chirurgiæ professoribus de Urbe, et horti Botanici sapientiæ Custos, Romæ anno 1757 », est composé de 2 volumes, longs de 44 et larges de 28 centimètres. Il est intitulé « THEATRUM BOTANICUM plantarum minus vulgarium juxta methodum Tournefort», et renferme au total 193 espèces. Ern. MALINVAUD. PLANCHON (Louis). Origine géographique des Drogues. (Bull. Pharm. S. E, 1903), broch. in-8°, 18 pages. Difficultés de cette étude : difficulté de pénétration; mauvaise volonté des indigènes; désir de conserver le monopole; confusion des noms; incompétence des voyageurs; fausseté des noms commerciaux. Moyens de connaître l’origine géographique : expéditions et conquêtes; déplace- ment des peuples; voyages commerciaux et scientifiques; études sur place; expositions ; herbiers; culture de plantes médicinales. Distribu- tion des drogues à la surface du globe : zone glaciale à plantes alpines; zone Moyenne ou tempérée; zone intermédiaire chaude (Méditerranée, Chine, Chili, Cap, Australie), steppes et déserts; zone tropicale (Asie, Océanie, Afrique, Amérique). GAGNEPAIN. Bulletin de la Société des naturalistes de l'Ain; n° 12 (1903). A signaler : BRUNARD : Dans les lacs el marais du Jura méridional. Listes de plantes et observations diverses. Ch. BLinD : Sphaignes de la région jurassienne. Dispersion de 18 espèces dans le Jura. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 159 LiNGOT : Végétation de la montagne de l'Avocat et les Sphaignes de l'Ain. CHARBONNEL : Observations sur quelques Orchidées de la chaine du Jura (suite). CLERE : La cueillette des Champignons (suite), avec une planche au trait. BRUNARD : Observations sur quelques formes de Corydalis solida et cava, Giron : Note sur quelques Composées du Bugey et du Valromey. PRUDON : Plantes médicinales et économiques de l'Ain (suite), etc. GAGN. HOLM (Th.). Studies in the Cyperaceæ : Greges Caricum (Ameri- can Journal of science, XVI, déc. 1903). Tirage à part de 19 pages. L'auteur passe en revue les principales classifications adoptées pour ce genre difficile depuis Linné jusqu'à nos jours. Il cherche à distinguer les arrangements artificiels de l'ordre naturel auquel il tend. Il en donne, comme exemple, la section Vignea, qu'il divise en 40 groupes ou greges, auxquels il donne des noms nouveaux, en empruntant rarement à quelques auteurs. Les caractéres employés sont : nombre des épis, leur couleur, leur sexe, ]a forme de l'inflorescence, celle des bractées, leur couleur et leur forme, la forme et les ornements de l'utricule, et du bec s'il existe, le nombre de stigmates. L'auteur semble avoir souci de rapprocher les espèces d’après l'aspect qu'il comprend peut-être comme synonyme d'af- finité naturelle. GAGN. HOLM (Th.). Biological notes on Canadian species of Viola (Ot- tawa Naturalist, XVIL, 1903). Tirage à part de 11 pages, planche. Les espéces étaient mieux connues du temps de Linné; beaucoup sont récentes et basées sur des caractéres trompeurs, elles sont difficiles à reconnaitre. [l serait préférable d'en avoir moins, et mieux connues. On a recours pour les distinguer à des caractères sans valeur; on se borne à recopier les diagnoses anciennes sans les vérifier et les compléter, et les découvertes eonsistent simplement dans des changements de nomen clature; les variétés devenant espèces, et les espèces, des genres. C’est ce qui a amené M. Holm à reprendre l’étude des Violettes du Canada au point de vue des fleurs, des feuilles, du rhizome, des racines, des rejels, et à distinguer les caractères spécifiques de ce genre. En somme, critiques très sages, bons conseils et bon exemple que nombre de botanistes nobisistes et pulvérisateurs devraient accepter au grand profit de la science. GAGN. HOLM (Th.). Triadenum virginicum; a morphological and anato- mical study (Etude morphologique et anatomique du Triadenum virginicum); Americ. Journ. scienc., XVI, novembre 1903, pp. 369- 376, avec une planche. 160 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Le Triadenum virginicum Rafin. n’est pas autre chose que l'Hype- ricum virginicum L. M. Holm reprend le genre Triadenum, se fondant: 4° Sur la présence de stolons souterrains qui se libèrent assez vite et multiplient la plante; 2* Sur les nervures proéminentes, les secondaires faisant un angle assez grand; 3° La présence de trois glandes, que Pon ne trouve pas dans les Hypericum, alternant avec les étamines ; 4° Ana- tomie différente dans la racine, la tige, les rhizomes, les feuilles. GAGN. DENISE (Louis). Bibliographie historique et iconographique du Jardin des Plantes; in-8°, 288 pages, 8 planches. Comme le titre Pindique, cet ouvrage n'a rien de scientifique, mais il n’en est pas moins trés complet et utile aux savants qu'intéresse l'his- toire de notre grand établissement scientifique national. Il renferme les titres de 728 ouvrages, articles, Mémoires, dessins, avec une courte ap- préciation ou un bref résumé sur chacun. GAGN. NOUVELLES — Ont été élus correspondants de l'Institut dans la section de Bota- nique de PAcadémie des sciences : 1% dans la séance du 7 mars, M. Warming, directeur du Jardin botanique de Copenhague; 2 dans la séance du 14 mars, M. Flahault, directeur de l’Institut de botanique et professeur à l’Université de Montpellier; 3° dans la séance du 21 mars, M. Ch.-Eug. Bertrand, professeur de botanique à l'Université de Lille. — A la suite des présentations faites par la Société (1), le Maire d'Angers a nommé M. Georges Bouvet, directeur du Jardin des plantes d'Angers, à l'emploi de conservateur de l'Herbier et de la Bibliotheque Lloyd, en remplacement de M. Gaillard, décédé. (1) Voy. plus haut, p. 36, séance du 22 janvier. Le Secrétaire général de la Société, gérant du Bulletin, E. MALINVAUD. 14363. — Libr.-Impr. réunies, rue Saint-Benoît, 7, Paris. — MOTTEKOZ, directeur SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. PRÉSIDENCE DE M. R. ZEILLER, M. le Président, en prenant place au fauteuil, s'exprime en ces termes : Bien qu'il ait été décidé que la célébration de notre cinquante- naire serait reportée au commencement du mois d'aoüt, je ne crois pas pouvoir me dispenser de rappeler que la séance d'aujourd'hui marque le terme de la cinquantiéme année d'existence de notre Société et que celle-ci va commencer demain un nouveau demi- siècle. C'est, en effet, le 23 avril 1854, en suite d'une réunion prépa- ratoire tenue le 12 mars chez M. A. Passy, qu'a eu lieu la pre- miére séance, sous la présidence d'Adolphe Brongniart, et qu'un vole unanime a déclaré fondée la Société botanique de France. À ce vote succéda immédiatement l'élection du Bureau et du Conseil, qui furent ainsi composés : Président : Adolphe Brongniart. Vice-Présidents : Decaisne, J. Gay, F. Delessert, Moquin-Tandon. Secrétaires : De Schenefeld, Duchartre. Vice-Secrétaires : Puel, Cosson. Trésorier : Caillette de l'Hervilliers. Archiviste : De Bouis. Membres du Conseil : Graves, Passy, Chatin, Montagne, vicomte de Noé, Weddell, comte Jaubert, Bouchardat, Tulasne, Germain de Saint- Pierre, baron de Brimont, Maille. Je ne veux pas empiéter ici sur la commémoration qui sera faite avec plus d'éclat et d'autorité lors de la session jubilaire; mais, comme, á raison méme de la date de celle-ci, bon nombre des membres parisiens de la Société se verront dans l'impossibilité absolue d'y assister, il m'a semblé que la coincidence des dates, t T (séances) 11 162 SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. 92 avril 1904-23 avril 1854, me permettait, si méme elle ne m'en faisait un devoir, de rappeler, avec l'éclosion de la Société bota- nique de France, tous ces noms, qui ont présidé à ses origines et dont la plupart ont brillé d'un si vif éclat et vivront toujours dans nos mémoires. Je crois donc être l'interpréte de tous en adressant en ce jour à nos fondateurs un hommage de respectueuse reconnaissance, et en souhaitant à notre Société une nouvelle ére de prospérité, de travail et d'épanouissement scientifique. Ad mullos annos ! Cette allocution est accueillie par de vifs applaudisse- ments. M. Gagnepain, vice-secrétaire, donne lecture du procès- verbal de la séance du 25 mars, dont la rédaction est adoptée. Par suite de la présentation faite dans la précédente séance, M. le Président proclame membre de la Société : M. José d'Ascensáo GUIMARAES, ingénieur, à Lisbonne, présenté par MM. Zeiller et Malinvaud. M. le Président annonce ensuite une présentation nouvelle. Dons faits à la Société : Acloque, Flores régionales de la France. Bois, Visites de cultures. 1 — Contribution à l'étude de l'Oligostemon pictus Benth. — Les produits végétaux à l'Exposition d'Hanoi. — Les plantes potagéres à cultiver dans les pays chauds. Driosi (G.), Brevi Note di Patologia vegetale et botanica sistema- tica. Briosi (G.) et Farneti, Intorno alla Ruggine bianca dei Limoni (Ci- trus Limonum). Gillot et Durafour, Répartition topographique de la Fougére Pteris aquilina dans la vallée de la Valserine. Grand'Eury, Sur les sols de végétation fossiles des Sigillaires et Lé- pidodendrons. Guinier, Les Saules, Détermination par les feuilles. SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. 163 Kanda, Studienüber die Reizwirkung einiger Metallsalze auf das Wachsthum hóheres Pflanzen. Laurent et Marchal, Recherches sur la synthèse des substances albuminoides par les végétaux. Magnin, L'Edaphisme chimique. Montemartini, Contributo alla studio del sistema aerifero delle Bam- busee. Offuer, Contribution à la géographie botanique du massif du Pel- TOUS. Paris (général), Muscinées de l'Afrique occidentale francaise (qua- triéme article). Annales du Musée du Congo. Botanique. — Les Ficus de la flore du Congo. Revue mycologique, n° 102. Journal of the College of science Tokyo, XVIII, art. 5. New-York Agricultural Experiment station, n 242-247. Atti del Istituto botanico dell Universita di Pavia: (1904, vol. VIT). Boletim del Instituto fisico-geografico de Costa-Rica, n° 33. M. le Secrétaire général entretient la Société de la pro- chaine session jubilaire. La circulaire d'invitation, contenant les renseignements nécessaires, sera envoyée le mois pro- chain. La Société est appelée aujourd'hui à se prononcer sur la proposition suivante, approuvée par le Conseil : , . xa. . Á i ). - La Société botanique de France se réunira extraordinairement, à Paris, le lundi 1er août 1904, afin de célébrer par une session jubilaire, tenue au lieu même où elle a été fondée en 1854, le cinquantième anniversaire de sa créa- tion. Cette proposition est adoptée par un vote unanime. M. Gagnepain fait à la: Société la communication suivante : 164 SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. ZINGIBÉRACÉES ET MARANTACÉES NOUVELLES DE L'HERBIER DU MUSÉUM (12° Note), par M. F. GAGNEPAIN (1). Amomum Bitacoum Sp. nov. Rhizoma, st.lonibus reptantibus squamatis; squamis imbricatis striatis, glabris, lanceolatis, apice attenuatis; caulis foliaceus, basi squamatus, glaber; folia vaginata, vaginis striatis, apice reticulatis; ligulis bilobatis, glabris, lobis lanceolatis, divaricatis, acutis; laminis subsessilibus, ovato-lanceola- tis, breviler acuminatis, utrinque glabris, supra viridibus, subtus glauces- centibus. Inflorescentia radicalis 2-ramosa, ascendens, squamata, squamis chartaceis, imbricatis, conspicue striatis; bracteis eis similibus, glabris, apice obtusis viz mucronatis. Flores albi 2-31n unaquaque inflorescentiæ partitione. Calyx spathaceus, antice fissus, postice integer, acuminatus. Corollæ lobi inæ- quales, posticus lanceolatus 3-plo latior, laterales longe acuminati æquilongi. Stamen unicum, connectivo trilobo, lobo medio subnullo, lobis lateralibus faiciformibus; loculis parallelis, basi acuminatis, in tertia parte superiore sterilibus, intus ciliolatis; filamento brevi; staminodiis dentiformibus, par- vis. Labellam spathiforme, ellipticum quoad explicatum, margine plicato- sinuatum. Stigma tubulosum, ore dilatatum, ciliatum. Stylodia 2, claviculata, apice suberenata. Ovarium triloculare, obovatum. Fructus... Herba 90 cm. 1 m. alta; folia 15-25 cm. longa, 4-6 cm. lata; ligul lobis usque 15 mm. longis; inflorescentia usque 12 cm. longa; bracteæ supremae 3 em. longe, 2,5 late; calyx 45 mm. longus; corollæ lobi 40 mm. longi, posticus 18 mm. latus; labellum 55 mm. longum, 40 latum; stamen 25 mm. longum, loculis 17 mm. longis; connectivi lobi laterales 5-6 mm. longi; filamentum 6-8 mm. longum staminodia 1 mm. longa; stylodia 7 mm. longa. Estéve. « Environs de Porto-Novo, à Dogba; se trouve partout; vul- gairement en Djé-djé, « Betacum »; 1* juillet 1903. » Le Muséum possède de cette espèce nouvelle une tige entière, plusieurs feuilles détachées et quelques inflorescences conservées dans l'alcool. M. Estéve, à qui nous la devons, n'a pas apporté les fruits, qui lui sont inconnus. Par les ligules l'Amomum Bitacoum ressemble aux A. Sceptrum et Masuianum ; par l'inflorescence, quelque peu à l'A. Danielli, qui l'a souvent rameuse à plusieurs épis; des A. Kayserianum, limbatum, subsericeum, cilralum, angustifolium, cereum et stipulatum, il se rapproche par le lobe moyen du connectif à peine indiqué par un arc surbaissé. Si le fruit conserve la forme de l'ovaire, qui est plus renflé au sommet qu'à la base, il se distinguerait de tous les Amomum africains qui (1) Voy. le Bulletiu, tome L, p. 586. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES ET MARANTACÉES NOUVELLES. 165 Pont ampulliforme à la maturité. Dans aucun autre Amomum africain, le limbe ne descend si bas le long de la nervure médiane ; il se continue jusqu’à la ligule, de sorte que le pétiole manque totalement et qu'à première vue la lanière aiguë et étalée de cette ligule semble être une déchirure accidentelle du limbe. Ses affinités paraissent être avec l’A. alboviolaceum Ridley, dont il se distingue : 1° par les lobes de la ligule, moitié plus courts: 2° par Pinflorescence rameuse; 3° par les fleurs blanches et non - violacées; 4° par le lobe médian du connectif presque nul et non largement triangulaire. Mais c'est sans doute avec PA. stipula- tum Gagnep. (1) qu'il a le plus de ressemblance. On l'en distin- guera : 1° par ses fleurs jamais violet foncé; 2 par son inflores- cence toujours à plusieurs épis; 3° par ses bractées plus lancéo- lées et toujours concolores; 4° par son labelle exactement ellip- tique sinué et crispé depuis la base, jamais cunéiforme et atténué en onglet; 5° par ses feuilles nettement sessiles et contiguës aux stipules qui sont aiguës étalées, raides; 6° par ses gaines réticu- lées. Clinogyne similis Gagnep. vel €. comorensis K. Schum. ? A. Gris décrivait en 1860, dans ce Bulletin (2), le Marantochloa comorensis A. Brong. sur une plante envoyée de Mayotte par Richard, directeur du Jardin botanique de la Réunion et cultivée dans les serres du Muséum. = M. K. Schumann, dans sa Monographie des Marantaceæ (5), réunit ce genre nouveau au genre Clinogyne, et le Marantochloa comorensis Brong. et Gris devient le Clinogyne comorensis K. Schum. Ce serait parfait si le savant botaniste allemand avait conservé la description de Gris; mais, avec l'intention, assurément fort recommandable, de s'appuyer sur le type, il a donné de cette plante une description erronée dont voici l'explication : — On trouve dans l'herbier du Muséum une plante recueillie par Houllet, dans les serres de cet établissement, avec l'étiquette suivante : « Marantochloa comoriensis (sic) Ad. Brong. ex herb. Houllet; Jardin botanique de la Martinique; envoyé au Muséum, (1) Voy. le Bulletin, t. XL (1903), p. 260. (2) T. VII (1860), p. 320. à (3) K. Schumann, Marantaceæ (Pflanzenreich), p. 67. 166 SÉANCE DU 22 AvRIL 1904. par M. Bélanger, en 1861, et fleuri en septembre 1861. Hort. Paris. >: M. K. Schumann eut sous les yeux, au lieu du type qui porte le nom de « Marantochloa comorensis Ad. Br. », écrit de la main méme de Gris, le M. comorensis de l'herbier Houllet qui est d'une autre date, d’une autre patrie, d'un autre expéditeur et qui n’est pas du tout la méme plante, puisque c’est le Maranta Ruiziana Koernike. Il crut avoir la plante authentique, sinon le type, et il décrivit le Clinogyne comorensis mi-partie avec l’échantillon qu'il avait sous les yeux et avec la description de Gris lui-même; en sorte que, dans la diagnose de la Monographie, il y a en réalité deux espèces appartenant à deux genres, les caractères végétatifs appartenant au Maranta Ruiziana, et les caractères floraux au Marantochloa comorensis. Il s'agit de préciser ici : appartiennent à la première espèce (Maranta Ruiziana) les lignes suivantes : « ... Branches gréles, rameuses, pubérulentes aux nœuds; feuilles brièvement pétiolées (1”") à pétiole entièrement calleux, pubérulent; limbe asymétrique ovale-oblong, acuminé, à base aigué-tronquée, membraneux à marge ciliée (7 cent. X 2.5), plus pále en dessous; gaine velue, à oreillettes velues; inflorescence terminale, la paire de fleurs à pédoncule long de 3.5 cent.; la fleur terminale portée sur un pédicelle de 14 millim. » Les caractères suivants appartiennent au C. comorensis K. Schum. (Marantochloa comorensis A. Br. et Gris). « Herbe dressée..., ovaire velu; sépales lanceolés inégaux... » et le reste jusqu'à la fin. Pour toute certitude nous avons fait une analyse trés soignée de la plante de Houllet et elle a donné lieu à des résultats extré- mement probants : tout l’échantillon, systèmes végétatif et floral, concorde parfaitement avec les diagnoses que donnent K. Schu- mann lui-même du Maranta Ruiziana Kærnike (l. c., p. 128) et Petersen dans le Flora brasiliensis (1) et avec la figure 2 de la planche 39 de ce dernier auteur. Cette complication dans l'histoire du Marantochloa comorensis n'est pas la seule, car nous-même avons décrit cette espèce sous le nom de Clinogyne similis il y a quelques mois, alors que nous (1) Flora brasiliensis, t. UL, pars 3, p. 150 et tab. 39, fig. 2 (habitus et analysis). GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES ET MARANTACÉES NOUVELLES. 167 ne connaissions pas le type de Gris et que nous croyions pouvoir nous appuyer sur la diagnose erronée, bien malgré lui, de M. K. Schumann. On trouvera donc dans ce Bulletin (1) une diagnose nouvelle (sub. Clinogyne similis Gagnep.) du Marantochloa como- rensis Ad. Brong. et Gris. Il s'y est glissé une petite erreur que nous avons pu rectifier par une analyse soignée d'une fleur du type de Gris. Par suite d'une déchirure dans les staminodes, nous avions observé la loge fertile de l'étamine soudée avec le staminode calleux, et le cucullum doublé par un lobe enveloppant. Ce n'est qu'une apparence, car la loge fertile est connée avec la loge sté- rile pétaloide que nous croyions être un lobe du cucullum. La correction qui s'impose est donc la suivante : 2% Callosum quoad explicatum rectangulare, oblique nervatum, unilatera- liter appendiculatum, appendice brevi; 3° cucullatum basi obtuse appendi- culatum ; 4° staminis loculus fertilis cum sterili anguste eonnatus, cucullum æquans. A part cet accident d'observation, cause d'une erreur de détail, le Clinogyne similis Gagnep. est, à n'en pas douter, le Maranto- chloa comorensis, et il est même infiniment probable que l'indi- vidu vivant que nous avons décrit en 1893 est le méme qui fut observé par Gris en 1860. D'ores et déjà, le genre Marantochloa est caduc, Baillon (2) est de cet avis; M. K. Sehumann n'a pas d'hésitation à le faire entrer dans ee dernier genre, qu'il adopte ; enfin, nous avions trouvé entre cette plante et le Clinogyne oli- gantha K. Sch. tant d'analogies et méme de ressemblance que nous l'avions appelé similis, cela sans aucune idée préconçue évidemment, puisque nous ignorions le type du Marantochloa. ll reste donc simplement une question de nomenclature à ré- soudre, et à choisir entre ces désignations spécifiques : comorensis K. Schum. (1902) et similis Gagnep. (1903). Si la priorité appar- tient à la première, celle-ci est attachée à une diagnose erronée qui nous a trompé et pourrait induire en erreur d'autres bota- nistes quoique prévenus ; il faudrait alors écrire : « comorensis K. Schum. emend. » et recourir à la définition de notre Clinogyne. (1) Gagnepain, Zingibéracées et Marantacées nouvelles (11° Note), Bulle- tin t. L (1903), p. 586. (2) Baillon, in Soc. Linn. Paris, 1895, p. 1200. 168 SÉANCE DU 22 AvriL 1904. Il semble que ce sera plus simple, en évitant des erreurs et des longueurs, d'adopter le Clinogyne similis (1). Clinogyne chrysantha sp. nov. Rhizoma horizontale, fibrosum, appresse pilosulum ; caules erecti mono- phylli; vagine infime 3, lamina destitute, tenuissime pilosulæ, caulem invol- ventes ; folium unicum petiolatum ; petiolus parte superiore callosus, teres, gla- ber vel subtus pilosulus ; lamina triangulari, elliptica, valde asymetrica, basi acuto-truncata, excentrice et abrupte acuminata, acumine obliquo sat longo lineari, utrinque glabra vel subtus ad costam mediam pilosula. Panicula, pe- dunculata, ramosa e vagina suprema assurgens, folio unico comitata ; brac- teis et ramis pluribus, paniculam angustam simulantibus, rachide precipue ad nodos pilosula ; pedunculis bifloris, linearibus, dein compressis, apice incrassatis floribus infimis subsessilibus, supremis pedicellatis; cunctis aureis. Sepala lanceolata acuta, scariosa, multinervata. Corollæ tubus longus, lobi lanceolati, convexi dein refracti. Staminodia : 1? exteriora 2, subrotunda, breviter unguiculata, æqualia vel exterius minus latum ; 2 callosum apicu- latum, appendiculatum, oblique callosum, appendice triangulari unilatera- liter provecto; 3° cucullatum paulo majus, basi auriculata, auricula rotunda. Stamen unicum; loculus fertilis sessilis, altero major! staminodium simulans, duo longe comnati. Stylus rectus, dein circinatus, stigma oblique apertum os caninum efformans. Ovarium hirtum, triloculare. Fructus submaturus lu- tescens sparse pilosulus; semina... Herba alta 80 cm. et ultra; panicula usque 18 cm. longa; folium (absque . petiolo)29 cm. longum, usque 13 latum, vulgo minus; acumen 20 mm. longum, 3-7 latum ; petiolus 14 cm. longus, parte superiore 12-18 mm. longa; inflores- centia 12-18 cm. longa; bracteæ præcipuæ 25 mm. longs, quoad explicate 9 mm. lat»; pedunculus biflorus 25 mm. altus; pedicellus floris supremi 9 mm. longus; flos 12-13 mm. longus; sepala 11 mm. X 3; corollæ tubus 7 mm.; lobi 13 X 3 mm.; staminodia exteriora 8 mm. longa, 4-6 lata; sta- men paulo minus; callosum et cucullatum, cirea 6 mm. longum. Fructus sub- maturus globularis, magnitudine pisi. D' Maclaud, plantes de Conakry, Guinée française, n° 138, décembre 1896; M. Paroisse, Guinée francaise, n° 96, « fleur jaune d'or, Labaya »; M. J. Dybowski, Konakry, 27 juin, n? 31, « rhizomes trés purgatifs »; M. Pobéguin, n° 113, route de Timbo à Conakry, juillet 1901. — Heudelot, Sénégambie, n° 729, décembre-janvier, « croît au bord des eaux vives chez les Landouinas. » | (1) Nous apprenons la mort de M. le professeur K. Schumann (22 mars dernier). ll appartient à d'autres de dire quel grand vide cette brusque dis- parition fait dans la pléiade si active des botanistes allemands collaborateurs de Engler. La critique d'une erreur infime et impossible à éviter, que nous faisons ici, n’enlève rien ni à la réputation ni à l’œuvre de K. Schumann. Occupés de la même famille, notre correspondance était empreinte de la plus sincère cordialité et de sa part d’une obligeance sans bornes. Ce qui pour certains eút été une cause de dissentiment était pour lui une occasion de sym- pathie. Son caractére était á la hauteur de son savoir. E GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES ET MARANTACÉES NOUVELLES. 169 Le Clinogyne chrysantha prendra place dans la section des Mo- nophyllæ K. Schum., Marantaceæ, p. 64. Il se distinguera très facilement du Clinogyne monophylla K. Sch., dont il n'a pas la feuille bigarrée, la petite inflorescence, les bractées courtes, le long staminode extérieur, le stigmate à bouche dilatée; il n’a pas la feuille coriace luisante, la courte inflorescence, les petites bractées, le pédoncule court et les fleurs petites du C. holos- lachya ; il se distinguera du C. trichomyle K. Schum. qui a une panicule réduite, des bractées, pédoncules, pédicelles et sépales deux fois plus courts et le tube de la corolle prés de deux fois plus grand, tandis que les staminodes sont près de trois fois plus réduits. La clef de la Monographie de M. K. Schumann, page 60, pour- rait être augmentée comme suit : MONOPHYLLE : I. Racemi 5-6 em. longi, vagina basi glabra. Folia oblique elliptica albo-fasciata 15 cm. longa, 10 Tak (5.1 o4 a eoe ers C. monophylla. Folia oblique ovato-lanceolata 25 cm. longa, 7 lata. C. holostachya. 11. Racemi usque 12-18 em. longi, vagina pilosula...... C. chrysantha. IH. Racemi 25 mm. longi, vagina basi villosa............ C. trichomyle. Donax vel Actoplanes? — Sehumannianthus nom. nov. Les auteurs sont loin de s'entendre sur ce qu'est réellement le Donaz de Loureiro; quelques-uns semblent l'avoir parfaitement compris, mais soit oubli de la part des auteurs subséquents, soit insuffisance d'explication, l'obscurité régne encore sur ces points. Il ne sera peut-être pas inutile d'y apporter un peu de lumiere par l'intelligence des textes, l'explication des figures et la connais- sance parfaite des plantes litigieuses admirablement et abondam- ment représentées au Muséum. En 1750, Rumphius (1) décrivait son Arundastrum Tonckal Seylam, dont voici, d’après l'auteur, les caractères les plus 1m- portants : Tige de 4-5 pieds de longueur de la grosseur du doigt, d'abord nue, puis abondamment rameuse et atteignant 6-8 pieds de haut; (1) Rumphius, Herb. Amb. 1V, tab. 7. 170 SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. feuilles alternes de 1 palme de long, de 5-6 doigts de large; fruit de la forme d’une cerise noire, mais oblong, à écorce molle, blanche, à chair sèche, à graine unique noire, irréguliérement silonnée et striée. La figure 7 donne le port, la forme des feuilles, la disposition des inflorescences, des fleurs, la forme des fruits; tout concorde en elle avec la description, bien que la planche soit, au point de vue artistique, d'une exécution plutôt gauche. Si nous citons Forster (1), qui a consacré deux lignes à son Thalia cannæformis, c'est purement pour être complet, car sa plante à 6 pétales (sépales compris), à nectaire bifide et dressé, originaire des Nouvelles-Hébrides, est tout ce que l'on veut, et il est difficile de comprendre pourquoi une plante si inconnue, si mal décrite, a pu étre citée méme en synonymie. En 1790, Loureiro (2) appelle Donax Arundastrum une plante de Cochinchine parfaitement décrite avec les caractéres de la plante de Rumphius, d'aprés une analyse plus précise de la fleur, avec un « fruit globuleux, glabre, sans suc, sans valves, 3-locu- laire, monosperme », et Loureiro cite parfaitement comme syno- nyme l'Arundastrum Tonckat Seytam de Rumphius et renvoie à sa planche 7. Pour Willdenow (Sp. pl. 1, p. 13), s'il faut en croire la syno- nymie qu'il donne, le Maranta Tonchat est certainement le D. Arundastrum Lour. en méme temps que lArundinastrum Rumph., mais il faut exclure le Maranta Tonchat Aubl., qui est une plante toute différente. Roxburgh (3) ne donne pas une description suffisante de son Phrynium dichotomum, il se borne à en indiquer tacitement « la capsule tricoque, les graines arillées, lisses, rondes » puisque ces caractéres sont ceux du genre Phrynium comme Roxburgh le comprend, et par lá on s'apercoit à la simple réflexion que la plante de Roxburgh n'est pas celle de Rumphius et de Loureiro, dont le fruit n'est pas tricoque, mais monosperme. Cependant, à part la capsule, les deux plantes sont tellement semblables, que Roxburgh lui-même, ou bliantla forme du fruit du Donax Arun- dastrum Loureiro, met la plante de cet auteur et de Rumphius (1) Forster, Florul. insular. austral Prodr., p. 1. (2) Loureiro, Flor. cochinch., p. 11. (3) Roxburgh, Asiat. Research. Xi, p. 324. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES ET MARANTACÉES NOUVELLES. 4171 comme synonyme de son Phrynium dichotomum. Là est la source de la plupart des erreurs subséquentes. Salisbury (1), qui semble avoir pris à plaisir de démarquer les espèces, en 1812, appelle Clinogyne dichotoma ce que Roxburgh appelait Phrynium dicholomum, et n'ajoute aucune description à celle que l'on connaissait déjà. Blume, en 1828 (2), décrit son Maranta Tonckat avec une baie séche, monosperme, des grappes paniculées allongées, auquel il donne comme synonyme l'Arundinastrum (sic) de Rumphius, dont la figure, écrit-il, est mauvaise. Évidemment, il s’agit bien là de la plante de Rumphius et de Loureiro. Si nous n'avions au Muséum trois échantillons de Wallich, n” 6614 et 6614 D, nous serions bien embarrassé de savoir ce que ce botaniste a nommé, sans description, Maranta dicho- toma dans son Catalogue en 1828 (3). Mais ces échantillons con- cordent entre eux et se rapportent à ce qu’en disent les auteurs anglais; il n'y a donc pas d'erreur de distribution, comme cela est arrivé parfois à Wallich, et on peut affirmer en toute assurance que le M. dichotoma Wall. n'est pas le Donax Arundastrum Lou- reiro, mais le Phrynium dichotomum Roxburgh que l'auteur a fait passer dans un autre genre avec lequel il a en effet des affini- tés beaucoup plus marquées (Maranta). ; ; En 1832, Roxburgh (4) reprend cependant son Phrynium di- chotomum, ou plutòt Carey le reprend pour lui. Mais ici la descrip- tion non seulement existe, mais elle est complète et excellente : remarquons en passant que le Phrynium dicholomum offre des pédicelles renflés, épais, blancs, charnus » et surtout la « capsule large, turbinée, de la grosseur d'une cerise, rugueuse, parfois trilobée, à trois cellules et trois valves, s'ouvrant par le sommet » et enfin « une graine solitaire, ronde, reposant sur une petite arille écailleuse ». Il est évident que Roxburgh sous-entend Ici une graine solitaire dans chaque loge, et comment en serait-il autrement puisque la capsule a trois coques et qu'elle est déliis- cente par le haut, ee qui n'existe absolument pas dans la plante de (1) Salisbury, Trans. Hort. Soc. I, p. 216. (3) Blume, Enum. pl. Jave, p. 36. (3) Wallich, Catalog., n° 6614. (1) Roxburgh, Fl. ind. 1, p. 2. 112 SEANCE DU 22 AVRIL 1904. Rumphius et de Loureiro ? C'est ce que Bentham a parfaitement compris, comme nous le verrons bientót. En 1837, Blanco (1) appelle Maranta arundinacea une plante des Philippines qui, par l'ensemble, rappelle bien le Donaz Arun- dastrum et qui offre, comme lui, « une drupe charnue avec une graine striée, avec trois loges dont une seule est fertile ». C'est bien là encore la plante de Rumphius et de Loureiro. Kærnicke (2) reprend le Phrynium dichotomum Roxb. et lui attribue des « feuilles de 20 X 11 centimètres environ, un rachis noueux, villeux à chaque nœud, des staminodes extérieurs plus grands, une graine sillonnée sans arille », et ces caractéres s'ap- pliquent parfaitement au Donax Arundastrum; mais « le fruit épaissi, coriace, presque glabre, trisperme, la graine ovale » paraissent appartenir à la plante de Roxburgh. Il semble donc que Kærnike ait confondu dans sa description deux plantes voisines par tous les caractéres, mais essentiellement différentes par le fruit. Nous en avons la preuve par la description, mais aussi par les échantillons qu'il cite, car les plantes de Labillardiére, Zol- linger, sont bien le Donax Arundastrum Loureiro; celles de Wal- lich, Schomburgk, Cunning sont une autre espéce; celle de Rox- burgh, le Phrynium dichotomum. La description par laquelle Miquel publie son Maranta gran- dis (3) est des plus insuffisantes; des caractères qu'il donne, Uh | seul est à retenir,la dimension des feuilles, qui ont de « 10-7 pouces de long et 6-4 1/2 de large » c’est-à-dire de 95 — 17 centimètres X 15 — 11 centimètres; jamais le Phrynium dichotomum n'a el ces dimensions, méme les minima, et il faut croire qu'il s'agit lá du Donax Arundastrum Loureiro, selon toute vraisemblance. Les synonymes douteux que cite Miquel, Phrynium dichotomum = Maranta dichotoma Wall., ne nous renseignent pas davan- tage. Dans le Genera plantarum, Bentham et Hooker (4) tranchent d'une manière trés nette la difficulté; ils sont les premiers à Jet? une lumiére trés vive sur cette question obscure. Pour ces at- (1) Blanco, Fl. Philipp., ed. I, p. 7. (2) Keernike, Monog. Marantac. pars 2, p. 105. (3) Miquel, Fl. Ind. Bat., supp., p. 616. (4) Bentham et Hook. Genera, Ill, p. 651. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES ET MARANTACÉES NOUVELLES. 173 teurs, le Phrynium dichotomum se distingue par son « fruit tur- biné épaissi, verticalement tronqué, didyme et disperme ou 3-dyme et 3-sperme plus ou moins rugueux, á angles acutiu- scules ». On ne peut mieux définir les caractères les plus sail- lants, les plus incontestables qui différencient cette espèce de la suivante. Cette derniére, le Maranta grandis de Miquel, serait en méme temps le Phrynium dichotomum Kornike, ce qui n'est vrai qu'en partie, et les auteurs du Genera, lui attribuent un fruit « globuleux, trés lisse, brillant, monosperme », ce qui est évi- demment l'espéce de Rumphius et de Loureiro. Il est regrettable, aprés cette explication si nette de Bentham et Hooker, qu'ils aient voulu ressusciter le genre Clinogyne Salisbury au détriment du Donax de Loureiro. Partisans de la loi de priorité absolue, ils devaient reprendre l'Arundastrum de Rumphius; partisans de la priorité relative, aprés 1753, ils devaient emprunter le terme Donax. On se demande aussi pourquoi ils acceptent le terme spécifique grandis emprunté à un auteur et à une description qui n’ont pour eux ni la clarté ni la priorité; le vocable à adopter était évidem- ment pour la seconde espéce Arundastrum au lieu de grandis. Il était naturel, pour M. J.-G. Baker (1), de suivre cet exemple. Les descriptions qu'il donne permettent de distinguer les deux espéces en question ; mais la plante de Loureiro, qui est celle de Rumphius, doit étre rattachée en synonyme non à l'espéce 1, mais à la seconde. Nous arrivons en 1899. M. Ridley (2) reprend le vocable Donax Arundastrum Lour. et décrit longuement la plante qu'il nomme ainsi et qui paraît différer par certains caractères de celle de Loureiro. 11 lui attribue des sépales énormes (1 pouce 1/2 de long) tandis qu'ils n’ont guère que 5 millimètres. Par le labelle ou staminode calleux cette plante semble être le Clinogyne dicho- loma Benth. Hook. ; par la longueur des staminodes, le fruit glo- buleux, elle s'en éloigne, et nous ne savons en fin de compte quelle est l'espéce qu'il a ainsi nommée. : Quant à l'espéce que M. Ridley a appelée Donaz grandis et qui serait le. Clinogyne grandis Benth. Hook., elle semble différente (1) Baker, FI. Brit. Ind. VI, p. 258. (2) Ridley, Journ. Ass. Soc. (1899), p. 176. 174 SÉANCE DU 22 AvRIL 1904. de celle-ci au point que M. K. Schumann en a fait l'Actoplanes Ridleyi, seconde espèce d'un genre nouveau. C'est dans sa monographie de la famille en 1902, que M. K. Schumann semble avoir méconnu l'origine bibliographique des deux plantes en question (1). Il sépare parfaitement les deux espéces, reconnait qu'elles différent toto celo, ce qui est vrai pour le fruit, et les place dans deux genres différents, mais voi- sins. Mais il v a une inversion déconcertante. En dépit de la dia- gnose de Loureiro et de son renvoi à la figure et à la plante de Rumphius, M. Schumann pense que ces deux anciens botanistes n'avaient pas en vue la méme plante (nous avons prouvé précé- demment le contraire), en sorte que le Donax Arundastrum Lour. à fruit globuleux, glabre, non charnu, sans valves, triloculaire monosperme (Lour.), recoit un fruit bi ou tricoque et devient, bien malgré lui, un synonyme de Phrynium dichotomum Roxb. et de Maranta dichotoma Wall. Comme conséquence forcée, l Acto- planes canniformis K. Schum. a pour synonyme Arundastrum Tonckal seylam Rumphius; en sorte que le Donax Arundastrum Lour. devient Actoplanes canniformis K. Schum. et le nom de Donax Arundastrum Lour. est attribué faussement au Clinogyne dichotoma, c'est-à-dire à une plante dont le fruit est tout différent. Ainsi la belle distinction établie par Bentham et Hooker n'a servi à rien ici, et un nouveau nuage sombre s'étendait sur les deux espéces si voisines d'aspect, si différentes de fruit. En résumé, M. K. Schumann a parfaitement raison quand il s'exprime comme suit : « La plupart des auteurs estiment que le Thalia canniformis Forst., l'Arundastrum Rumph., le Clinogyne grandis Benth., le Maranta Tonckat Bl., le Phrynium dichotomum Roxb. et le Donas Arundastrum Lour. sont la méme plante. Cette opinion, nous ne pouvons Paccepter, tant les deux plantes sont différentes. » Mais nous regrettons d'étre d'un avis contraire, quand M. Schu- mann continue : « L'une, décrite en premier lieu, correspond parfaitement à Arundastrum, trés bien décrit et représenté par Rumphius, l'autre Donax Arundastrum Lour. (ex. K. Schum.) en tout est le Phrynium dichotomum Roxb. La cause de cette erreur, poursuit M. Schumann, est á chercher dans Loureiro qui, (1) K. Schumann, Marantacee in Pjlanzenreich. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES ET MARANTACÉES NOUVELLES. 475 á tort, donne á sa plante la capsule de PArundastrum de Rum- phius. » Eh non! l'erreur est au contraire imputable aux bota- nistes quí veulent, malgré toute vraisemblance, comprendre la plante de Loureiro autrement qu'il ne Pa comprise et décrite lui- même! Mais cette erreur est évidemment bien excusable, si on pense que les deux plantes sont très semblables d'aspect, que leurs échantillons en fleurs et fruits sont rares qui portent seuls les différences capitales, qu’elles croissent toutes les deux dans l'Asie méridionale et l'Océanie, et que c'est au prix des plus grands efforts que l'on peut distinguer les échantillons incomplets. Une question de nomenclature se pose. Pourquoi M. K. Schu- mann a-t-il repris le terme spécifique canniformis emprunté à la plante de Forster si insuflisamment décrite et si impossible à reconnaitre ?... Un autre point, bien autrement grave, est de juger s'il y a oppor- tunité de mettre les deux espéces en question dans deux genres différents comme Pa fait M. K. Schumann. Les différences dans le port, nous l'avons dit, sont insignifiantes; dans la fleur elles sont plus marquées; comme on le verra plus loin, elles existent trés nettement dans la forme du fruit, le nombre des graines, leur forme et celle de l'arille. Ces différences ont paru suffisantes à M. K. Schumann pour placer les deux espèces en question dans deux genres distincts quoique voisins, différant des Clinogyne africains surtout par la présence d'une écaille charnue placée sur chaque pédicelle au voisinage de l'ovaire et se rapprochant ainsi des genres Sarcophrynium K. Schum., Thaumatococcus Benth., Hybophrynium K. Sch. et Trachyphrynium Benth. Nous adoptons trés volontiers cette manière de voir, qui est suffisamment Justi- fiée; mais nous appellerons avec Loureiro Donax Arundastrum le genre que, par erreur de texte, M. Schumann a appelé Actoplanes, et nous donnerons le nom de Schumannianthus au Donax Arun- dastrum K. Schum., c’est-à-dire au Phrynium dichotomum Roxb. Ce sera le Schumannianthus dichotomus. Cette appellation nou- velle indiquera que M. Schumann, dont les botauistes déplorent vivement la disparition récente et prématurée, a le premier mar qué la vraie place du genre dont l'espéce a été primitivement nommée par Roxburgh; mais, de ce fait, le genre A cloplanes devient caduc, puisque ce n'est pas “autre chose que le Donax de Loureiro. 176 SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. Dans le tableau suivant nous précisons les différences qui existent entre les deux plantes, nous efforçant ainsi de dissiper une confusion persistante et trop facile si on ne dispose que d'échantillons incomplets : Schumannianthus dichotomus nom. nov. Feuilles supérieures de 7-15 X 3-7 cm. la moyenne moins grande que la main; pétiole à partie renflée longue de 4-6 mm. Gaine prolongée à la base du pétiole renflé en une ligule de 1-2 mm. de long. Nœuds de l'inflorescence non velus au-dessous du bourrelet exté- rieur (inférieur). Pédicelles renflés à quelque distance du fruit et sillonnés ridés au moins sur le sec. Fleurs grandes à pétales larges. Tube de la corolle 5-7 mm.; lobes soudés à une hauteur un peu dif- férente, longs de 25 mm., larges de 6-7 nettement lancéolés obtus. Tube staminodial long de 15-17 mm. Staminodes : les deux extérieurs suborbiculaires onguiculés, à peine acuminés, longs de 13-15 mm., larges de 10; — calleux subelliptique, ter- miué par un lobe obtus, épaissi longitudinalement en son milieu, avec une dent velue, une fossette ou invagination peu profonde, une crête dans la fossette, long de 15 mm., large de 9; —- cucullum lobé latéra- lement au-dessous du sommet, à lobe suborbiculaire, 8 mm. de haut. Etamine de la longueur du cucullum, 8 mm.; loge fertile adnée à la loge pétaloide, à peine plus courte que celle-ci. Style de la longueur du cucullum, circiné au sommet. Fruit déhiscent par la surface supérieure, brun, à 2-3 coques, rap- pelant la forme de celui de P'Evonymus europœus, tronqué au sommet, qui porte 4-6 lignes rayonnantes, dont trois plus accusées, peu atténué à la base, bord supérieur crénelé ; à 2-3 graines, jamais une seule; 12 mm. X 9-18 mm. Graines lisses, rondes, brunes, insérées sur une arille en forme de calotte rubanée, striée concentriquement. Distribution géographique : Inves on. : Sillet, Wallich, n* 6614 et 6614 D; Gauge, Hook. et Thoms. (Maranta dichotoma); Bengal orient. Griffith, n° 5783; Tenasserim, Gallatly, n° 954, 27 avril 1877; distrib. Anderson, n° 28 p. part. — Siam, Schomburgk, n° 130; Bangkok, GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES ET MARANTACÉES NOUVELLES. 177 Zimmermann, n° 46. — CamboncE, D' Talmi (1868?); D' Harmand et Godefroy, n° 45 et n° 300. — CocnivcuixE: L. Pierre, juin 1865; Tay-ninh, mai 1866. — Toxkix, Balansa, n° 4207 (Tu-phap) ; D" Thorel, n°295; P. Bon, n° 3206, 22 juillet 1886; n° 1596, 26 mai 1882; n° 3197, 12 juin 1886. — Pnicrppines, Manille : Cuming, n° 465. Donax ARUNDASTRUM Loureiro. Feuilles supérieures de 10-22 X 4,5-10 cm., en moyenne de la gran- deur de la main; partie renflée du pétiole longue de 8 mm.- 20 mm. Gaine non prolongée en une ligule. Nœuds de l'inflorescence velus sur le bourrelet extérieur et méme au-dessous. Pédicelles cylindriques, luisants, lisses, non ridés, méme sur le sec, renflés immédiatement sous le fruit. Fleurs moyennes. Tube de la corolle 5-6 mm. ; lobes soudés à une hauteur un peu dif- férente, longs de 14 mm., larges de 2-3, régulièrement linéaires, obtus. Tube staminodial long de 5 mm. Staminodes : les 9 extérieurs, 14 mm. X 5-6 onguiculés, Jancéolés, subcunéiformes; calleux 40 X 5 mm. tronqué presque émarginé. cunéi- forme, avec deux saillies ou crétes vers la partie médiane, une fossette peu apparente, sans dent velue à l'ouverture de la fosselte; — cucullum 8 mm. de long lobé latéralement vers le milieu, à lobe elliptique. Étamine de la longueur du cucullum 8 mm., à loge fertile adnée, presque sessile sur la loge stérile pétaloide. Style de la longueur du cucullum 8 mm., circiné au sommet. Fruit indéhiscent, blanc, luisant, sans coques et sans sulures de valves, ovoide ou ellipsoide, presque régulier, à pulpe sèche, spon- gieuse; toujours monosperme, á péricarpe fragile, 13 X 10 mm. Graine fauve, arrondie ou méplate, ridée, sillonnée, arille très pe- lite, presque réduite à une cicatricule. Distribution géographique : Cuine: D' Yoan (1845-46). — Indo- Chine, Dr Harmand, sans numéro. — CAMBODGE, mont Kereer, Pierre, n° 5849, avril 1870. — Annam : Hué, Harmand, septembre 1871 (herb. Pierre). — Ines on. : Andaman, D' King's collector, 24 déc. 1892; CÉLÈBES : Minahassa, De la Savinière, n° 180, 5 septembre 1876. — PutLiPPINEs, Mindanao, D' Montana, n^ 215, déc. 1880; Manille, Gau- dichaud, n* 145, novembre 1836; Calléry (monts Igorotes), 1840. — MoLuques : Rawak, Gaudichaud, n° 92. — Java, D. Bois, n° 1319, 17 février 1903; Commerson ; Zollinger, n° 172; Leschenault, n° 467. f. ti (sÉANCES) 12 178 SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. — AMBOINE, Hombron (ann. 1841); Labillardière. — lle Bouru, Labillardière. — NOoUuvELLE-GUINÉE, Forbes, n° 683 (1885-1886); Le Guillou, baie Triton (1841). — Bornéo, Beccari, n° 1072. — Iles Arou, Moseley, Challenger exped., septembre 1874. Le tableau suivant résume à la fois la synonymie et l'historique de la question : . Arundastrum Tonchat seytam Rumph. Herb. amb. IN, tab. 7 — Donax Arundastrum Lour. . Thalia canniformis Forst. Fl. ins. aust. prodr., p. 1 =D. Arun- dastrum? Lour. . DONAX ARUNDASTRUM Lour. Fl. cochinch. . Maranta Tonchat Willd. Sp. pl. I, p. 13 =D. Arundastrum. . Phrynium dichotomum Roxb. Asiat. Research. XI, p. 324 = Schumannianthus dichotomus. . Clinogyne dichotoma Salisb. Trans. Hort. Soc. I, p. 216. = Sch. dichotomus. . Maranta Tonchat Bl. Enum. pl. Java, p. 36 = Donax Arun- dastrum. . Maranta dichotoma Wall. Cat., n* 6614 D — Sch. dichotomus. . Maranta arundinacea Blanco, Fl. Philipp. ed. 1, p. 7 — Donax Arundastrum. . Phrynium dichotomum Koernicke (Monogr., 2° part., p. 105) = Donax Arundastrum et Sch. dichotomus. . Maranta grandis Miq. Fl. Ind. Bat. supp., p. 616 — Donax Arundastrum. 2. Phrynium dichotomum Horaninow, Monog. Scitam., p, 21 — D. Arundastrum (Schuman. dichotomus). . Glinogyne grandis Benth. Hook. Gener. IIT, p. 651 = Donax Arundastrum. . Clinogyne dichotoma Benth. Hook. Gener. UL, p. 651 — Schum. dichotomsu. . Clinogyne grandis Baker. Fl. Br. India, VI, p. 258 — Donax Arundastrum. Clinogyne dichotoma Baker, Fl. Br. India, VI, p. 258 — Sch. dichotomus. : . Donax grandis Ridley, Journ. Ass, Soc., 1 176 = Actoplanes Ridleyi K. Sch. GAGNEPAIN, -—- ZINGIBERACÉES ET MARANTACÉES NOUVELLES. 119 1902. Donax Arundastrum K. Schum. Marant., p. 33 — Sch. dicho- tomus. 1902. Actoplanes canniformis K. Schum. Marant., p. 34 = Donax Arundastrum. Phryniam tonkinense sp. nov. Herba perennis, rhizoma horizontaliter procurrens ; vagine infime 1-2 lamina destitutæ appresse pilosule, striatæ, supreme eis similes sed multo longiores. Petioli inæquales, infimus et supremus subnulli parte callosa re- manente, alteri valde longiores, sulcati, striati, appresse hirsuti; pars callosa teres, puberula; folia 4 lanceolata, basi attenuata, apice longe et sensim acuminata, firma, supra glabra pallescentia, subtus ad nervum medium pilosula viridia. Inflorescentia capitata subglobosa folio comitata; spice 4-5 dense eongestæ, sessiles; bractew parve obtuse, apice pilosissime, ovales, tenuiter striate et pilosule, atro-virides, mox apice oblittere-fibrose. Flores pedicellati, aurantiaci vel purpurei; pedicellus hirtellus; ovarium hir- sutum. Sepala hyalina, firma, striato-linearia, subobtusa, apice hirsuta, tu- bum corollee superantia; corolle lobi elliptici, staminodia æquantes, dein reflexi; staminodia... Fructus trigonus basi et apice depressus, atratus, hirtellus, angulis rotundatis. Semina 3, unum in quoque loculo, triquetra vel quadrangularia, conspicue truncata, luteo-cinerea, nitida, dorso con- vexo; arillum minutum, lamelloso-rotundatum. : Herba circa 1 m. alta; vaginæ usque 27 cm. longe ; petiolus 3-25 cm. lon- gus, parte callosa 10-20 mm, longa; folia usque 35 cm. longa, 7-8 lata, vulgo valde minora; inflorescentia 3 cm. diametro, bracteis 15 mm. X 10; flores 1 cm. longi, pedicellato 5 mm. longo; sepala 7 mm. longa; corolle lobi 4-5 mm. longi ; capsula 6-7 mm. alta, 12 lata; semina 5 mm. alta et lata. Balansa : Tonkin, n° 1227, Tu-Phap, dans les bois, août 1886 (fruits); n° 4235, vallée de Lankok, mont Bavi, dans les foréts (fleurs), 16 avril 1888. — Var, peduneulatum Gagnep. Folia in typo majora, 45 cm. longa, usque 11-12 lata, inflorescentia nunc subsessilis nunc 10 cm. pedunculata ; petiolus folii fertilis longissimus, usque 10 cm. longus, parte callosa 2-6 cm. longa; fructus major, maturus 13 mm. latus, 9 altus; semina longiora. Balansa : Pl. du Tonkin, n** 4232 et 4233, vallée de Lankok, mont Davi, dans les foréts, octobre 1887 (fruits); n* 4236, eorolle jaunátre, méme localité, 10 mai 1888. La variété pedunculatum semble être une forme particulière- ment luxuriante du type et très facilement reconnaissable par ses grandes dimensions, et les proportions extraordinaires de la por- tion calleuse du pétiole et l’allongement du pédoncule de! inflores- cence. Ces deux derniers caractères, qui ont plus d'une fois ur à l'établissement d'espéces dans ce genre, seront donc à l'avenir 180 SÉANCE DU 22 AvRIL 1904, sujets à caution par leur variabilité. Outre ces différences avec le type, la longueur des fruits et des graines contribue à la distinction de cette variété si instructive, grâce aux échantillons nombreux récoltés avec tant d'expérience par le célèbre collec- teur Balansa. L'espèce nouvelle Phrynium tonkinense se distingue de toutes les espèces du genre par l’ensemble de ses caractères; ses affinités semblent être avec les Phrynium dont les bractées se lacèrent de bonne heure, comme P. capitatum Willd. et hirtum Ridl.; il en diffère principalement : 1° par ses feuilles lancéolées-linéaires, toujours longuement et insensiblement atténuées au sommet; 9 par la couleur du fruit d'un brun terne, pubescent, au lieu d’être jaune, brillant, glabre; 3° par sa forme, qui rappelle exacte- ment le fruit de l'Evongymus europæus; 4° par son arille, qui n'est qu'un mince disque et non unc expansion chiffonnée striée. Thalia trichocalyx sp. nov. Herba perennis, elata, radicibus fibrosis, fasciculatis; vaginæ infimae 1-2 lamina destituta, reticulate; folia 2-4 petiolata, petiolo longo, glabro, parte superiore callosa, terete, brevi; lamina ovato-acuta, glaberrima, subtus pallescens, symetrica, breviter acuminata, basi rotunda, in nervum medium umbilicata. Panicula nuda, folia longe superans; ramis distan- tibus vix divaricatis; rachis valde geniculata, glabra; bracteæ ovato-lan- ceolatæ, subacutæ. Flos marcescens, purpureus in sicco. Sepala 3 æqualia, vel unum paulo majus, ovato-lanceolata, obtusa, dorso hirsuta. Corolla tu- bus brevis; lobi 3, sed: 2 majores valde concavi ovati, adnati, ultimus liber, brevissime unguiculatus. Staminodia 3 : exterius paulo longius, loriforme, obtusum, apice latiore; callosum rectangulare apice sinuato, vel grosse cre- nato, callo umbilicato instructum ; cucullatum unilateraliter appendiculatum, appendicibus 2, linearibus apice dilatatis. Stamen unicum biloculare; lo- culus fertilis, sessilis, ellipticus; sterilis adnatus, vix major, in laminam peta- loideam, asymetricam mutatus. Stylus curvatus, complanatus; stigma ore appeudiculatum, appendice longa, loriformi, apice emarginata, verticaliter delapsa. Ovarium glabrum, ovoideum. Semen ovoideum ; arillo hippocrepi- dem simulante, ad extrema cochleato; semen transverse sectum maculas 2 vel 2, obliquas, lineares, exhibens. 80 em.-1 m. alta; folii petiolus usque 6 em. longus, parte callosa 5 mm. longa: lamina circa 15-25 cm. longa, 4-6 lata; panicula (et pedunculus) 70- 80 em. alta; rami usque 10 cm. longi; bracteæ 13 mm. longæ ; flos 8 mm. longus; sepala 1 mm. longa; corolle lobi 5 mm. longi, 2-3 lati; staminodia: exterius 9 X 2 mm.; callosum 6 X 4 mm.; cucullatum 5 X 4 mm.; stylus 3 mm. longus; stigmatis appendix 2 mm. longa; fructus maturus 7 mm. lon- gus, 4 litus. Leprieur : plantes de la Guyane, 1834, n° 241. — A. Weddell, Brésil central (Salinas), mai-juillet 1844, n^ 2117. — Mélinon, Guyane fran- GAGNEPAIN. — ZINGIDÉRACÉES ET MARANTACÉES NOUVELLES. 181 çaise, 1855. — D" Gouin: Mexique, à la Vera-Cruz, 1807; L. C. Ri- chard sub Thalia geniculata? L. — ? Leschenault, La Mana, Guyane, 1823-1824. Cette nouvelle espèce est voisine du Th. geniculala L., auquel elle ressemble beaucoup. On l'en distinguera : 4° par ses feuilles radicales peu nombreuses, de deux à quatre fois plus petites el moins nettement triangulaires; 2 par sa hampe grêle longuement nue à la base, par ses rameaux distants peu nombrenx aux bifur- cations; 3” par ses fleurs moitié plus petites; 4 son calice velu 9° sa loge staminale fertile absolument sessile; 6° Parille en forme de fer à cheval dont les extrémités libres se contournent en coli- macon. Thalia dipetala sp. nov. Herba perennis elata; folia breviter vaginata, petiolata; petioli pars su- perior callosa, teres, glaberrima; lamina lanceolata, basi et apice attenuata, concolor, utrinque glabra, mucronata. Panicula aphylla, longe- pedunculata, nuda, ramis distantibus, divaricatis; racemi bracteati paucillori, internodia approximata, rachis 4-geniculata, glabra, brevis; bractew ovato-lanceolatæ, quoad explicat: obtuse. Flos pallescens, roseus vel luteus. Sepala 3, subie- qualia, elliptica, vel rotunda, glaberrima, 2 minora. Corollie tubus brevis; petala 3, 2 majuscula equalia, subrotunda, cucullata, apice subemargi- nata, glaberrima, ultimum subnullum. Staminodia 3 : exterins magnum, longe unguiculatum, cuneiforme, inconspicue trilobum, margine crispatum ; callosum 2-plo vel 3-plo minus, rectangulare, vel obscure bilobum, lobis distantibus ; cucullatum spathiforme, apice acutum, unilateraliter biappendi- culatum, appendice suprema lorata, altera filiformi, apice dilatato-rhombi- formi. Stamen unicum, biloculare; loculus fertilis pediculatus, rotundatus ; sterilis major adnatus, staminodium lanceolatum, breviter unguiculatum, obtusum, effingens. Stylus apice circinatus; sligma ore appendiculatum, appendicibus 3, lamelliformibus, 2 lateralibus, spiralibus, ulimo medio, minus. Ovarium glabrum. : A : 80 cm.-1 m. alta; folii petiolus 12 cm. longus, parte superiore 7 mm. lónga; lamina 25 cm. longa, 5 lata; panicula 30 cm. longa; rachis 2,5-3 cm. longa, internodia 5 mm. longa; bracteæ 2 cm. longæ; flos 25 mm. longus; sepala 5-3 mm. diametro; corollæ lobi 5-6 mm. longi, 3-4 lati; staminodia : exterius 22 mm. longum, 9 latum; callosum 8 mm. latum, 5 altum; cuculla- tum explicatum 6 mm. altum, 7 latum; stamen integrum 7 altum, explicatum 4-5 latum ; stylus 5 mm. longus, appendicibus 1-3 mm. longis. M'* Kiener : plante du Haut-Zambése; plaine. Le T. dipetala est assez semblable au Th. geniculata. L. par son port et la forme de son inflorescence; mais, s'il y a avec celui-ci analogie d'aspect, il n'en est pas de méme des caractères speci- fiques. 11 Sen distingue trés neltement : 1”, par ses feuilles plus 182 SÉANCE DU 22 AVRIL 1904, petites, plus étroites et très atténuées à la base; 2 par son inflo- rescence lâche, pauciflore, à rameaux seulement 2-4 fois géni- culés au lieu de 11-15 fois; 3° par ses sépales deux fois plus grands; 4 l'absence presque totale d'un pétale sur trois; 9” la grandeur de la fleur augmentée par le staminode extérieur; 6^ par le stigmate qui, au lieu de porter un appendice unique descen- dant, porte trois appendices courts membraneux, deux latéraux dirigés l'un en avant, l'autre en arriére et tous les deux plus ou moins spiralés et méme cochlés, tandis que le troisième, le médian, est une simple écaille. Deux fleurs nous ont donné, à l'analyse, des caractères absolu- ment identiques; avec ceux tirés de l'inflorescence et de la forme des feuilles, ils constituent une excellente espéce bien distincte. Il est probable que les graines, quand elles seront connues, ajou- teront encore des caractères différentiels. M. Malinvaud donne lecture des communications sul- vantes : MUSCINÉES NOUVELLES, RARES OU PEU CONNUES POUR LA FLORE PARISIENNE ; par M. G. DISMIER. Dans la liste qui va suivre, on trouvera résumées les herborisa- lions que nous avons faites dans la région parisienne, depuis le commencement de l'année 1898. Le but principal de nos investi- gations a été le département de la Séine-et-Marne, dont nous avons déjà essayé, par plusieurs communications (1) présentées à la Société botanique, de faire connaître la végétation muscinale. Néanmoins nous avons visité un certain nombre de localités ap- partenant à la Seine-et-Oise, quelques-unes à l'Oise et deux à la Seine. Le résultat de ces recherches nous permet d'ajouter les quatre Muscinées suivanles à la flore bryologique parisienne : Hymenostomum squarrosum, Amblystegium Juralzkanum, Jun- germannia Lyoni, Melzgeria conjugala, et de donner des loca- lités nouvelles pour 36 espéces rares ou peu connues. (1) G. Dismier, Contrib. à la flor. bryolog, des env. de Paris (Bull. de la Soc. bot. de Fr., 1895, p. 667; 1896, p. 369; 1898, p. 9.) DISMIER. — MUSCINÉES NOUVELLES POUR LA FLORE PARISIENNE. 183 HYMENOSTOMUM SQUARROSUM N. et H. — Tous les botanistes parisiens connaissent le bois de la Grange (Seine-et-Oise). Au bord de la route de Bâle, entre Boissy-Saint-Léger et Villecresnes, en face du parc de Grosbois, on rencontre plusieurs excavations qui doivent être, très probablement, les restes d’une ancienne exploi- tation de pierres meuliéres. Ges excavations sont, pendant l'hiver, plus ou moins remplies d'eau. Sur les talus croissent : Hypnum cuspidalum, Hypnum Kneiffii et quelques petites plaques de Pleuridium nitidum. C'est parmi ces Mousses que nous avons recueilli l'Hymenostomum squarrosum (1). Cette espèce, qui est nouvelle pour les environs de Paris, est en méme temps une rareté pour la flore francaise. H. ronTriLE B. E. — Rochers (calcaire de Champigny) : Les- cherolles et Serbonne (Seine-et-Marne). DicRANUM MONTANUM Hedw. — Parois verticales d’un grès hu- mide et ombragé, à Saint-Sulpice-de-Favières (Seine-et-Oise). Il est singulier que plusieurs auteurs, et non des moins impor- tants, ainsi qu’on peut le voir par la liste ci-dessous, paraissent considérer cette Mousse comme exclusivement corticole, bien qu’elle croisse souvent sur rochers : C. Müller (Musc. frond.). — Ad arborum presertim Pinum et Be- tularum truncos. Schimper (Syn. Muse. 2 éd.). — Ad arborum præprimis Conifera- rum truncos et in ligno putrido. Boulay (Mousses de France). — Trones d'arbres pourris dans les forêts. Husnot (Musc. Gail.). — Sur les vieilles souches et les troncs pour- ris. — Cependant, dans sa Flore du N.-0., cet auteur écrit : « Sur les vieux troncs et sur les rochers ». A Toutefois Bridel (Bryol. Univ.) et Limpricht (Die Laubmoose) Vin- diquent sur les troncs et les rochers. CampyLopPus FRAGILIS B. E. — Forêt de Fontainebleau (Seine- et-Marne) : rocher Cassepot. C'est un second point. M, F. Camus (27 avait déjà signalé cette espèce au Calvaire. (1) M. Cardot, qui a eu l'obligeance d'examiner cette Mousse, a confirmé notre détermination. : (2) F. Camus, Glan. bryolog. dans la flore parisienne (Bull. de la Soc. "n de Fr., 1895, p. 313). 184 SÉANCE DU 22 avniL 1904. FISSIDENS INCURVUS Schw. — Au bord de la route de Bâle, prés de Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise). TRICHOSTOMUM TOPHACEUM Brid. — Rochers calcaires, à Villiers- sur-Morin (Seine-et-Marne). — St. BARBULA SINUOSA (Wils.). — En tenant comple de nos derniéres recherches, voici quelle est actuellement la distribution de ce Bar- bula aux environs de Paris : Seine-et-Oise. — Soignolles, Vaux-de-Cernay, bois de la Grange, Villecresnes, Périgny, Chenneviéres, Jeufosse (Bescherelle), Port- Villez (Hoschedé et Toussaint). Seine-et-Marne. — Saint-Jean-les-Deux-Jumeaux, Lescherolles, Meun, Longueville, Sainte-Colombe près Provins, Suisnes, Gui- ones, Crécy et Villiers-sur-Morin. Seine. — Créteil. En somme le Barbula sinuosa est répandu aux environs de Paris. oú, sans doute, il a été méconnu. B. INCLINATA Schw. — Sur le sable calcarifère, à Montigny-sur- Loing (Seine-et-Marne). — St. B. INERMIS Bruch. — Murs, à Villecresnes (Seine-et-Oise). GniMMIA CRiNITA Brid. — Mème station, à Jarcy (Seine-et-Oise) et à Saint-Maximin (Oise). G. LEUCOPILEA Grev. — Meun: grés siliceux; Lescherolles : rochers (calcaire de Champigny). G. TRICHOPHYLLA Grev. — Rochers, à Saint-Chéron (Seine-et- Oise). OrTHOTRICHUM STURMH. H. et H. — Même station, à Meun (Seine- et Marne). O. cuPULATUM Hoffm. — Pierres subissant des alternatives de submersion et d'émersion, à Meun et à Suisnes (Seine-et-Marne). O. Lyer H. et H. -— Mousse commune et essentiellement corticole. À Montigny-sur-Loing (Seine-et-Marne) nous l'avons recueilli sur un grès. Aucun auteur, à part Limpricht (1. c.), n'indique l'O. Lyellii sur rocher (selten Felsen). WEBERA ANNOTINA Schw. — Forét d'Armainvilliers (Seine-et- Marne) et Saint-Sulpice- de-Faviéres (Seine-et-Oise). DISMIER. — MUSCINÉES NOUVELLES POUR LA FLORE PARISIENNE. 185 W. CARNEA Schpr. — Ornières du bois notre-Dame, près Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise). BRYUM PENDULUM Schpr. — Sabliéres : Sucy (Seine-et-Oise), Chelles (Seine-et-Marne) et Brévannes (Seine). B. rorquesceNs B. E. — Rochers (calcaire de Champigny) Lescherolles et Serbonne (Seine-et-Marne). D. MURALE Wils. — Même station, à Lescherolles (Seine-et- Marne). B. INTERMEDIUM Brid. — Sabliéres : Chelles (Seine-et-Marne), Brévannes (Seine). Ce sont deux localités nouvelles. Dans une course faite en oc- tobre 1897 aux Vaux-de-Cernay (Seine-et-Oise), en compagnie de MM. F. Camus et Bouly de Lesdain, nous avions recueilli ce Bryum sur un talus humide, non loin de l'étang de Grand-Moulin. Cette espèce était alors nouvelle pour la région parisienne. BuxBAUMIA APHYLLA L. — Saint-Chéron et bois de la Grange, près Yerres (Seine-et-Oise). CRYPHÆA HETEROMALLA M.— Sur les troncs, à Meun (Seine-et- Marne). RHYNCHOSTEGIUM CONFERTUM B. E. — Pierres ombragées, à Suis- nes (Seine-et-Marne) et à Saint-Chéron (Seine-et-Oise). — St. R. wEGAPOLITANUM B. E. — Talus herbeux, à Villecresnes et à Santeny (Seine-et-Oise). — Fr. EURHYNCHIUM STRIATULUM D. E. de Chenneviéres (Seine-et-Oise). AMBLYSTEGIUM JURATZKANUM Schpr. — Sabliére de Sucy (Seine- et-Oise). — Fr. Espéce nouvelle pour la flore parisienne. alcaires du coteau HyPNUM CORDIFOLIUM Hedw. — Marais de Ver (Oise). — En beaux fruits. SCAPANIA COMPACTA Dum. — Talus : Nemours (Seine-et-Marne) et bois de la Grange (Seine-et-Oise). S. IRRIGUA Dum. — Allées négligées de la forét de Crécy (Seine-et-Marne). JUNGERMANNIA Lyon1 Tayl. — Rochers, à Saint-Sulpice-de-Fa- viéres (Seine-et-Oise). — Per. 186 SÉANCE DU 22 AvRIL 1904. Hépatique nouvelle pour nos environs. Cette espèce (Jung. quin- quedentata auct.) est indiquée sur les rochers de grès ombragés de Malesherbes, dans l’exsiccata de Roze et Bescherelle, n° 127, mais l'échantillon publié appartient au J. Schreberi, de même que tous les doubles que M. F. Camus a en sa possession. J. Limpricurn Ldb. — Bois de la Grange (Seine-et-Oise) et forêt de Crécy (Seine-et-Marne). — Il fructifie dans cette dernière localité. J. myaLiva Lyell.— Allées humides de la forêt de Crécy (Seine- et-Marne). J. EXSECTAFORMIS Breidl. — Talus du bois de la Grange, prés du carrefour de la Belle-Etoile (Seine-et-Oise). LOPHOCOLEA GuspipATA Limpr. — Bois Notre-Dame, en face de Noiseau (Seine-et-Oise). Ce Lophocolea doit étre commun aux environs de Paris, mais le mode d'inflorescence est souvent difficile à constater. L. minor N. — Talus du bois de la Grange (Seine-et-Oise) et rochers à Meun (Seine-et-Marne). METZGERIA CONJUGATA Lindb. — Bois de Vitry, prés Guignes (Seine-et-Marne). Celte Hépatique est nouvelle pour la.flore parisienne. PELLIA cALYCINA L. — Sablière de Chelles (Seine-et-Marne). — Per. Riccra somocanpA Bisch. — Forêt de Crécy (Seine-et-Marne) el bois de la Grange (Seine-et-Oise). — Fr. R. CRYSTALLINA L. — Sabliére de Brévannes (Seine) : sur la vase. — Fr. LES HÉLIANTHEMES A FLEURS ROSES DE LA FLORE FRANÇAISE; par M. D. CLOS. Au xvin’ siècle, deux sortes de Cistes (devenus depuis la pu- blication du Synopsis de Persoon des Helianthemum) sont fi- gurés dans deux grands ouvrages sous le même nom de Cistus roseus, bien que représentant deux espèces différentes. | L'un en 1776, par Jacquin (Hort. Vindob., VI, tab. 65), aux CLOS. — LES HÉLIANTHÈMES A FLEURS ROSES. 187 feuilles linéaires, à bords révolutés, blanches cotonneuses aux deux faces, sans slipules; d'origine inconnue; l'autre, en 1785, par Allioni (Flor. Pedemont., t. 45, fig. 4, n° 1679, où il est repré- senté avec des feuilles elliptiques, stipulées, poilues). kn 1811, Poiret les confond, les tenant à tort pour synonymes (Dicl. de l'Encyclop., supplém., t. 2, p. 276). En 1815, au tome IV de la Flore francaise, p. 822, De Candolle, qui les confond aussi, décrit son Helianthemum roseum de Nice et d'Oneille (ex All.), du port de Pinède et du pic d'Endretlis; c'est le Cislus roseus All., ce que constate Duby (Bot. gall., 62) en 1828. En 1824, Dunal, traitant des Cistinées dans le premier volume du Prodromus de De Candolle, admet (p. 282-283) comme He- lianthemum à fleurs roses, outre PH. roseum DC., un H. rhodan- thum, très voisin, dit-il (valde affine), de YH. pulverulentum, et qu'il rapporte avec doute au Cistus roseus Jacq., malgré la pré- sence de stipules, alors que Jacquin écrit du sien stipulæ nulle; Dunal considère la plante comme propre à l'Espagne, ajoutant à la fin de la diagnose : in Hispania. Reichenbach, pour mon- trer sans doute les rapports des deux espèces, en a fait figurer - deux rameaux entrelacés à la table 4555 de ses Icones Floræ ger- manie. L'Hel. roseum DC. était signalé depuis lors à Arrau et Grésian par Boutigny, qui en envoie un échantillon à Timbal-Lagrave (4); à Gédre, par l'instituteur botaniste Bordére. En 1862, H. Ardoino l'indique au bord des chemins de Menton et de Monaco (Catal. plant. vasc. Ment. et Monaco), et nous le cueillions près de lá en 1865, dans la Session de la Société botanique à Nice sous la conduite de M. le professeur Bureau (Voir Bull. de ladite Sociélé, t. XII, p. Lvr). Mais ne pouvait-on pas espérer trouver en France PH. rho- danthum à l'état spontané? En 1859, un amateur de botanique toulousain, M. Lézat, le découvre tel à Saint-Aventin, prés Luchon, et l'appelle à tort H. roseum; et l'année suivante, Ed. Dufour, A. Guillon et E. Tim- (1) L'herbier Timbal-Lagrave, devenu la propriété du ghe sh res naturelle de Toulouse, est très riche en échantillons d'Helianthemum co de tant de représentants de la flore française. 188 : SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. bal-Lagrave vont également l'y cueillir au sommet du pic de ce village, Après de nombreuses hésitations de ce dernier botaniste, révélées par les multiples échantillons de son herbier, il écrivait en juillet 1864: « Je considère aussi comme bonne espèce I He- lianthemum rhodanthum, quoiqu'il soit voisin de VH. pulveru- lentum du Midi » (Note de la Session extraordinaire à Toulouse, in Bull. Soc. bot. de Fr., XI, p. xxxvi). J'ignore si lH. rho- danthum s'est maintenu à Saint-Aventin, et si l'on a constaté depuis lors de nouvelles stations de cette Gistinée (1), ce que sem- blerait indiquer la note ci-dessous (1). Voilà done deux espèces françaises d'Hélianthémes à fleurs roses : H. roseum DC., H. rhodanthum Dun. . Mais sont-ce bien des espèces? Allioni el De Candolle élèvent quelques doutes à propos de leur Ciste ou Hélianthéme rose. MM. Rouy et Foucaud font rentrer PH. roseum DC. dans leur H. Scopolii, qu'ils considèrent comme une forme de UH. vulgare (Flore de France, M, 299). M. L'abbé Coste voit dans VH. roseum unc simple variété de couleur (Flor. descr. el ill. de France, 1, 150), à l'exemple de Grenier et Godron (Flore de France, 1. 170); M. Burnat aussi (Fl. des Alp.- Marit., 49). Cependant, de nombreux phytographes l'ont admis comme es- pèce, tels Lamarck et De Candolle, Duby, Dunal, Ardoino, Loise- leur Deslongchamps, Mutel, Reichenbach ; M. Bureau, et Bertoloni est trés affirmatif à cet égard, écrivant: « Simile Helianthemo vulgari sed certissime diversum » (Fl. ilal., V, 386). Combien d'ailleurs n'y a-t-il pas d'espéces dénommées d’après la couleur rose de leur fleur? il suffit de citer entre autres : (1) ll est représenté dans l'herbier Timbal-Lagrave : 4° par de nombreux échantillons cueillis par ce dernier à Saint-Aventin et remarquables par l'exi- guité des feuilles très étroites; 2 par un échantillon avec étiquette de la main de Bubani portant in Pyren. merid. med., ad Saccan, 1845; 3° par deux échan- tillons donnés à Timbal-Lagrave par Boutigny. ll est remarquable de voir, dans une chemise différente, un véritable spécimen d'H. roseum DC., prove- nant, comme les deux précédents, de Boutigny, tous les trois accompagnés éga- lement de cette indication de la main de Timbal : « Débris calcaires sur le bord du chemin entre Arreau et Grésian (llautes-Pyrénées), juin et juillet 1851 », l'étiquette du rhodanthum porte en outre « avec le vulgare et le polifolium ». Un bel échantillon d'H. roseum DC. vient de Bubani avec l'indi- cation : « in Pyren. merid. Aragon, 1853 ». CLOS. — LES HÉLIANTHÉMES A FLEURS ROSES. 189 Allium roseum, Leucoium roseum, Oncidium roseum, Acantho- limum roseum, Epilobium roseum, Œnothera rosea, Oxalis ro- sea, Hibiscus roseus, Limnanthes rosea, Centradenia rosea, Orni- thopus roseus, Diervilla rosea, Cestrum roseum, Achimenes rosea, etc. Et Poiret écrit loc. cit. : « Quoique en général, la couleur soit considérée comme peu importante pour la détermination des espèces, on a peu d'exemples qu'elle passe du jaune au rouge. » Les mêmes considérations s'appliquent à PH. rhodanthum, Dun. Mais, si Pon était tenté de voir avec M. Willkomm et Lange (Prodr. Flor. hispan., MI, 735) dans PH. rhodanthum un hy- bride, on s'expliquerait difficilement l'existence de cet hybride sur les rochers de Saint-Aventin. Au Jardin botanique de Tou- louse, les H. rhodanthum et pulverulentum cultivés à cóté l'un de l'autre, y conservent toujours sans altération à la corolle, le premier la couleur rose et le second la blanche (1). Il est du reste à remarquer que PH. rhodanthum a paru et a été cultivé d'abord dans les jardins sous le nom de Cistus roseus, par Jacquin, dans celui de Vienne, et par Lamarck, au Jardin du roi, à Paris, bien que la description donnée par le premier auteur porte : foliis ulrinque subincanis (conformément à la figure de l'espéce), et l'autre : à feuilles verdálres des deux cólés (in Dictionn. bot. de ÜEncyclop., t. HI, p. 20, de 1786). Lamarck ajoute que les deux ou trois feuilles supérieures sont le plus souvent munies de sti- pules. : M. Malinvaud se rappelle avoir observé aux environs de Rocamadour, dans une de ses premières herborisations re- montant à prés de quarante ans sur les causses du Lot, un magnifique et unique pied buissonnant d'Hélianthéme, tout couvert de grandes fleurs d'un blanc rosé qu'on pouvait (1) A côté d'une étiquette de la main de Timbal-Lagrave accompagnant des échantillons d'H. rhodanthum, pris par lui le 25 aoùt 1860, à Saint-Aventin et dénommés H. roseum DC., se trouve cette autre, écrite et signée par lui : € J'ai cultivé de graines pendant plusieurs années 'H. roseum. Je dois dire que les fleurs ont perdu peu à peu le rose, mais jamais les pétales ne sont arrivés au blanc mat du pulverulentum ; ils avaient toujours une teinte rosee, légère à la vérité; ils ont toujours été un peu chiffonnés (Timbal-Lagrave). >» 190 SÉANCE DU 922 AvRIL 1904. prendre à quelque distance pour de véritables Roses. M. Ma- linvaud n'a jamais depuis revu cette belle plante, qui l'avait vivement. frappé. Une origine horticole étant inadmissible, devait-on y voir une variété à fleurs rosées d'Helianthemum vulgare ou un produit hybride? Les deux hypothéses étaient plausibles; les seules Cistinées de ce pays sont les Helianthe- mum Fumana, vulgare et polifolium. : DÉCOUVERTE DU SALIX HIPPOPHAEFOLIA MALE EN LOIR-ET-CHER ; par M. l'abbé SEGRET. Le Cher, qui arrose au Sud le département de Loir-et-Cher, est une riviére capricieuse, coulant sur un sable ¿minemment mou- vant, et laissant à nu, chaque année, aprés les crues de l'hiver, des ilots et des gréves, sur lesquels les graines de Saules et de Peu- pliers germent admirablement. Pour limiter son lit, les riverains ont l'habitude de piquer le long de ses bords, sur les talus, des branches de Saules qui s'enracinent facilement et forment ainsi des oseraies épaisses appelées dans la région « Chevrettes ». Il résulte de cette particularité que le botaniste amateur des Saliz a chance d'y faire des découvertes intéressantes. Habitant dans le voisinage de ces oseraies naturelles, j'y fus attiré tout d'abord pour récolter toute la série des Saules qui en forment le fond, fragilis, alba, vilellina, rubra, purpurea, undulata, triandra, caprea, viminalis et cinerea avec toutes ses variétés. Ayant observé deux hybrides intéressants, S. affinis GG. (caprea X viminalis) et S. Pontdereana Schl. (cinerea X pur- purea), je visitai avec plus de soin ces parages. C’est ainsi que j'ai eu le plaisir de découvrir, il y a trois ans, un pied magnifique et certainement à l'abri de toute destruction, de Salix hippophae- folia Thuill. à chatons complètement måles. Depuis cette époque j'en ai rencontré plusieurs autres pieds. Je ne crois pas que ce Salix ï ait jamais été récolté en France. M. Franchet (Fl. de Loir-et-Cher, p. 551) dit que l'individu mâle du S. hippophae- folia n'a pas été observé en France (il disait cela en 1885), mais a été trouvé en Allemagne. M. E.-G. Camus, qui a eu l'amabilité de vérifier ma découverte, SEGRET. — SALIX HIPPOPHAEFOLIA MALE EN LOIR-ET-CHER. 191 m'écrivait en 1903 : « A ma connaissance, il n'y a que moi qui aie des rameaux Y du Salir hippophaefolia. Mais l'arbre n'était qu'irréguliérement à chatons androgynes, et ce n'est qu'acciden- tellement qu'un petit rameau porte quelques chatons entièrement máles. » Le même botaniste, dont l'opinion fait foi en la matière, ajoutait avoir eu par les doubles de M. Franchet un rameau mále de ce Saliz, venant de l'herbier Manceau, du Mans, mais avec note malheureusement signée d'une manière illisible. Koch dit que le Salix hippophaefolia n'a que deux étamines. Grenier, dans sa Flore jurassique, 709, et Boreau, F1. du Centre, éd. III, n° 2228, lui attribuent également deux étamines. Ces auteurs l’ont donc vu avec des fleurs mâles. Mais provenait-il de France, ou n'élait-ce pas un individu à fleurs androgynes ? Le Salix hippophaefolia diffère de Pundulata principalement par la coloration rose, purpurine ou fauve du sommet des brac- tées de ses chatons. Tous les individus que j'ai pu voir ont les chatons rapprochés sur les rameaux et relativement courts. J'ai disséqué beaucoup de lleurs, et j'ai toujours constaté deux étamines. Qu'il me soit permis maintenant d'exprimer un doute sur l'ori- gine hybride de ce Saule. Wimmer et presque tous les auteurs considèrent le Saliz hippophaefolia comme un hybride issu des triandra et viminalis. Or, dans la région que j'habite, tous les viminalis sont passés de fleurs depuis trois semaines, et les triandra ne sont pas encore fleuris. Comment peut-il y avoir un croisement entre des espéces fleu- rissant à un mois d'intervalle? Il n'est pas douteux que le triandra joue un róle dans la création de cet hybride, mais quel est l'autre parent? Ne serait-ce pas plutôt le S. alba ou le S. fragilis, qui fleurissent à peu prés en méme temps, et dans les mémes loca- lités ? ; Dans cette hypothèse, il n'y aurait lieu de distinguer l'hippo- phaefolia de Vundulata que par la coloration des bractées de celui-là. Des botanistes plus à méme que moi d'étudier cette question pourront peut-étre y répondre plus tard. J'ai observé la présence du S. hippophaefolia sur deux com- munes du canton de Mennetou, Maray et Saint-Loup. : Les rameaux fleuris de ce Saule, que j'envoie pour étre distri- 192 gÉANCE DU 22 avniL 1904. bués aux membres présents à la séance de la Société botanique, ont les bractées des chatons purpurines au sommet. Ils pro- viennent de Saint-Loup (Loir-et-Cher), rive gauche du Cher, à l'entrée du pátureau dit « Les Chágnons », et ont été récoltés le 20 avril 1904. Les échantillons frais envoyés par M. l'abbé Segret a l'ap- pui de sa communication sont mis à la disposition des per- sonnes présentes. | M. Rouy croit que le Salix hippophaefolia, parfois trouvé seul et parfaitement fertile, dans ce cas n'est pas un hybride; mais il existe une variation de l'hybride Salix triandra X< viminalis, également fertile et qu'il est presque impossible de séparer du S. hippophaefolia. M. Rouy rappelle que des faits semblables ont été constatés dans plusieurs autres genres : Rosa, Potentilla, Hieracium, Asplenium, etc., qui présentent des cas de mimétisme analogues. M. Malinvaud cite à ce propos le cas de l'Equisetum litto- rale (1). ll en a observé lui-même de semblables au cours de ses études sur le genre Mentha. LE TYPHA STENOPHYLLA Fisch. et Meyer, ESPECE NOUVELLE POUR LA FLORE DE FRANCE; par M. le D' X. GILLOT. Àu cours d'une herborisation aussi fructueuse qu'agréable faite, le 14 juillet 1903, à la localité classique de Sainte-Lucie (Aude), en compagnie de MM. G. Gautier, de Narbonne, abbé H. Coste et Fr. Sennen, nous avons été frappés, méme de loin, par l'aspect d'une Massette croissant dans les fossés vaseux entre le canal de la Robine et la mer. Elle se distinguait, au premier coup d'œil, du Typha angustifolia L., qui se trouvait dans le voisinage, par sa taille plus basse et plus fluette, sa teinte d'un vert clair, el ses jeunes épis trés minces et verdátres. Le Frére Sennen, de La Nouvelle, avec son zéle et son obligeance habituels, a bien voulu récolter, plus tard, en septembre, cette Massette en fruits, ce qui m'a permis de l'étudier plus en détail. L'examen de la plante et mes premiéres recherches dans les (1) Voy. le Bulletin, t. XXXVI (1889), p. 314. GILLOT. — LE TYPHA STENOPHYLLA FISCH. ET MEY. EN FRANCE. 193 Ouvrages que j'avais sous la main m'ont démontré que ce Typha était bien différent de T. angustifolia L. et pouvait étre rapporté soil à T. media DC., soit à T. stenophylla Fisch. et Meyer. J'en ai soumis tout d'abord, sous l'étiquette provisoire de T. elegans, des spécimens à quelques amis, et en particulier à M. G. Rouy, si compétent en ce qui concerne la flore européenne, et dont le riche herbier offre des termes de comparaison si nombreux. M. Rouy voulut bien me faire connaitre qu'il considérait la Mas- sette de Sainte-Lucie comme le T. media DC., et surtout comme le T. media Poll., mais qu'à son avis elle différait du T. steno- phylla Fisch. et Meyer, dont elle a bien le port, par les caractères morphologiques de la fleur et du fruit. C'est ce qu'il importait de vérifier, les descriptions des auteurs anciens, exclusivement basées sur la forme extérieure, ne fournissant guére de renseigne- ments précis sur les détails de structure des organes floraux pro- prement dits. Gráce à la bienveillance des savants préparateurs attachés au Muséum de Paris, et en particulier de M. F. Gagnepain, j'ai pu comparer plus tard et étudier toute la collection des Masseties européennes ou exotiques des herbiers du Muséum. Un premier examen, quoique superficiel, m'a confirmé dans l'appréciation des ressemblances trés étroites de ma plante avec le Typha media DC. d'une part, etle T. stenophylla Fisch. et Meyer, d'autre part. Mais, outre que la description donnée par De Candolle (1) esl des plus vagues, il est évident, d’après l'examen des échantillons du Muséum, qu'on a confondu sous ce nom des formes diflé- rentes, bien que l'une d'elles, récoltée à Perpignan, se rapproche beaucoup de la nótre. Les nombreux spécimens, au contraire, étiquetés T. stenophylla Fisch. et Meyer, ainsi que quelques autres dénommés T. Lazmanni, T. gracilis, etc., ayant absolument le (1) De Candolle, Fiore francaise (1815), y. p- 302 HOS f 18064 —— aa TERMÉDIAIRE, Typha media, Schleich. exsicc. Cat. 59; DC. Syn. n 1806. Cette Massette est réellement intermédiaire entre les T. latifolia et angusti- folia, et a tout le port de cette dernière; ses feuilles sont planes comme dans la Massette à large feuille; ses épis séparés Pun de lautre comme dans la Massette à feuille étroite; tous deux cylindriques, ce qui les distingue de la Massette naine. %. Elle croit dans les lacs et les étangs aux environs de = nève, Lyon (Latour), Nantes, Narbonne, Perpignan, Nice, Paris, ete. - eg et Duby, Botanicon gallicum (1828), p. 482 : « T. media (Schleich. exs. £ t foliis linearibus, anguste planis, spica mascula femineaque remotis, utraqu cylindriea. % in paludosis. » SÉANCES) T. X1 (SÉANCES) 13 194 SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. portet l’apparence du Typha languedocien, il s'agissait d'en pré- ciser les affinités. La plus grande confusion règne, chez les différents auteurs, au- sujet de la classification des espèces du genre Typha, classifica- tion basée tantôt sur le structure du péricarpe et la déhiscence du fruit-(Rohrbach), tantôt sur la présence ou l'absence de brac- téoles dans les fleurs, femelles (Kronfeld, Nyman, Grœbner), tan- tôt dans la forme du stigmate (Rohrbach, Boissier), caractères ‘difficiles à saisir en dehors de l'étude microscopique et complète- - ment négligés par les plus anciens floristes. Il est, en outre, un: point sur lequel les auteurs francais ont gardé un silence inex+ plicable, c'est la présence sur les épis femelles, à cóté des fleurs fertiles et des ovaires fructifères, de fleurs avortées en. grand: nombre sous forme d'organes claviformes à sommet renflé, mu- .croné et coloré, et dont les saillies plus ou moins prononcées à la surface de l'épi mür lui imposent un aspect différent suivant les espéces. C. Koch (Syn. [l. germ. el helv. éd. 2 (1844), p. 785 et éd. 3 (1857), p. 591) est le premier auteur chez lequel j'aie trouvé nettement décrits ces organes, dont l'interprétation a embarrassé les phytographes (1), sous le nom de fleurs neutres (2). Ils ont été bien étudiés depuis, et principalement par les Alle- mands, sous le nom de Pistillodies (Engler) ou- de Carpodies (Eichler) (3). La plupart des phytographes sont également muets sur les pédicules ou réceptacles communs (C. Richard) ou protu- bérances (Endlicher) qui hérissent l'axe: des épis femelles, sur: lesquels s'insérent les fleurs, et auxquels les botanistes allemands, Rohrbach, Kronfeld, Groebner (4) ont attribué une légitime im- - (1) Cf. Fil. Parlatore; Flora ital. M (4857), p. 260. (2) « Flores neutri (in omnibus speciebus obvii) clavati, obtusi, mucrone stylum «emulante imposito, longe stipitati, stipite basi setis elongatis ad- sperso ». C. Koch, loc. cit. — Grenier et Godron, Fl. de France, lll, p. 383, se bornent à dire, dans leur description générique : « Fleurs femelles à péri- gone nul et remplacé par des soies nombreuses (ovaires avortés) et clavi- formes... », semblant confondre les soies du carpophore et les fleurs neutres claviformes, à pédiceiles également chargés de poils. (3) Cf. P. Grœbner. Typhaceæ in Engler's das Pflanzenreich, 1900, p. 6. (4) P. Rohrbach, Ueber die europüischen Arten der Gattung. Typha in Verhand. des bot. Vereins für die Provinz Brandeburg, 1869, analysé dans le Bull. de la Soc. bot. de France, XVII (1871), p. 88; Kronfeld, Ueber den Blütenstand der Rohrkolben, in Sitzber. Akad. Wien, 1886-1889, et Ver- GILLOT. — LE TYPHA STENOPHYLLA FISCH. ET MEY. EN FRANCE. 195 portance. Il y a bien longtemps cependant qu'en France Richard les a décrits et gurés (1). La dissection et l’examen microscopique à un faible grossisse- ment m'ont démontré que, chez le Typha de Sainte-Lucie, les fleurs femelles sont dépourvues de bractéoles et que le style est élargi, spatulé, ce qui Péloigne complètement du T. angustifo- lia L. à fleurs femelles bractéolées et à style linéaire. En outre, le fruit doit être considéré comme indéhiscent, ou tout au moins à déhiscence tardive et difficile à constater. En effet, ce n'est qu'aprés une imbibition ou macération prolongée dans l'eau, et sous l'influence d'une forte pression, qu'on peut voir parfois, sous le microscope, l'épicarpe trés résistant se rompre et laisser sortir la graine ponctuée par les débris des cellules endocarpiennes déchirées; tandis que, dans le T. angustifolia, les cellules moyennes du péricarpe, plus nombreuses et plus développées, se gonflent trés vite, et l'amande s'échappe facilement par une fente longitu- dinale et nage dans la préparation, Dans le. T. minima Hoppe, au contraire, les enveloppes de la graine sont étroitement soudées avec l'endosperme, et le carpelle se laisse écraser plutôt que d'énucléer son contenu. Il n'est done pas étonnant que le phé- noméne de déhiscence, difficile ou incomplet, signalé dans la Massette qui nous occupe, ait pu donner lieu à des interpréta- tions différentes. Les caractères d'importance capitale que je viens de signaler se retrouvent exactement dans les échantillons de Typha stenophylla Fisch. et Meyer, examinés dans les herbiers du Muséum de Paris et de provenances diverses (Russie, Transylvanie, Bulgarie, etc.), notamment dans les récoltes de Regel (Iter turkestanum, 1878, ad^ flumen Kasch), dont la détermination offre toutes chances d'exactitude, et ^ ui sont, comme apparence extérieure et comme détails analytiques, identiques à la Massette de Sainte-Lucie. Ici encore, la précieuse collaboration de mon excellent ami, F. Ga- gnepain, m'a permis'd'élucider la question, et les détails anato- hand. zool. bot. Ges. Wien, XXXIX (1889), cité par Græbner; P. Grobner, iu Das Pflanzenreich, Regni vegetabilis conspectus, dirigé par A. Engler, IV, 8, Typhaceæ, 1900. (1) A. Richard, Reliquie Richardiane ad amalyticam botanicam spec- tantes, opus Ludovici. Claudii Richard posthumum in J.-A:.Guillemin, Archives de botanique, L (1833), p. 193, pl. 5. 196 SÉANCE DU 22 AvRIL 1904. miques qu'il a bien voulu dessiner, et que je reproduis ci-dessous, sont, de son propre témoignage, exactement superposables dans les spécimens asiatiques et languedociens. Voici la description détaillée de la plante d’après les nom- breux échantillons récoltés à Sainte-Lucie, lant par moi-méme Typha stenophylla Fisch. et Meyer. a. Fleur neutre, pistillodie ou carpodie. — b. Fleur neutre, pistillodie ou carpodie. — c. Fleur femelle jeune avec son stigmate, vu de face. — d. Stigmate vu de côté. — e. Fleur femelle plus développée. — f. Akéne mûr. — g. Graine isolée, — h. Structure du péricarpe. — i. Extrémité des poils de l'aigrette. — j. Poil staminal. — k. Étamine. — l. Grains de pollen. que par le F. Sennen, à des degrés divers de floraison et de fructification : TyPHa STENOPHYLLA, Fisch. et Meyer, Bull. phys. math. Acad. Petersb. IT (1845), p. 209; Rohrbach, Verhand. bot. Ver. Brand. XI (1869), p. 90. — T. Laæmanni Lep., Nov. Act. Ac. Petrop. XII (1801), p. 84; Grœbner, Engler's das Pflanzenreich, IN, 8, Typhaceæ (1900), p. 10, non Ledeb. nec Rohrb. — T. media DC. Fl. Fr. V., p. 302, pro parte; Pomo. Fl. Veron. HI (1824), p. 100? — T. angustifolia C. Koch., Linnea, XXII (1838), p. 269. — T. juncifolia Celak. Lotos, XVI (1866), p. 69. — T. elegans Gillot ad amic. Radix stolonifera. Caules densi, erecti, graciliores. Folia lgte viren- tia, basi vaginantia, auriculata, planiuscula, angusta (3-4 millim. GILLOT. — LE TYPHA STENOPHYLLA FISCH. ET MEY. EN FRANCE. 197 lata), caulem floriferam superantia. Spicæ remote, mascula elongata, pilis fulvis, squamiformibus, staminum filamento ‘brevioribus fulta; feminea brevior, cylindrica denique oblonga vel cylindraceo-oblonga, crassiuscula (5-8 cent. long. X 2 cent. diam.), brunnæa, squamulosa. Staminum filamenta simplicia, antheris linearibus quadrilocularibus; pollinis grana majora, libera, simplicia. Flores feminei ebracteolati, pedicellis abbreviatis (1 millim. brevioribus) insidentes; stigma ovato- spatulatum, undulatum setas superans. Fructus minimi, fusiformes, non aut tarde dehiscentes; gynophorum filiforme, pilis numerosis ovarium superantibus, stigmate brevioribus, instructum. Germen oliva- cewm. Flores neutri (pistillodia vel carpodia) numerosi, clavati, apice rotundati, breviter mucronati, guttulato-lutescentes. Hab. Ad paludosas fossas maritimas, Sainte-Lucie prope La Nouvelle (Aude). — Fl. julio. — Fr. sept. Souche stolonifére. Tiges d'environ 1 mètre (0",80 — 1”,20), nombreuses, serrées, droites et minces (diam. — 5-8 millim. au tiers inférieur). Feuilles d'un vert-gai, longuement engainantes à la base, à gaines munies au sommet de deux oreillettes arron- dies, à limbe plan, étroit (3-4 millim.), dépassant longuement la tige. Inflorescence composée de deux épis distants de 30 à 35 mil- limétres, munis de spathes promptement caduques. Epi mále trés long (15 cent.) et mince (6 millim.), d'abord verdátre, puis bru- nissant par la dessiccation; axe garni de poils fauves, squami- formes, larges et sinueux, plus courts que les filets des étamines. Ceux-ci libres ou soudés par deux, à anthéres linéaires, 4-lobées. Grains de pollen libres, arrondis, bruns et granuleux, relative- ment gros. Épi femelle court (5-8 cent.), d'abord mince et cylin- drique (diam. = 5-6 millim.), vert, puis roux, á la fin brunissant et s'élargissant (diam. — 2 centim.), prenant une forme plus ou moins oblongue, á surface squamuleuse; axe garni de réceplacles pédicellés n'alleignant pas un millimètre de longueur (0"",5 à 0"",8), portant les fleurs femelles; celles-ci dépourvues de brac- léoles, et à stigmate ovale-spatulé, à bords ondulés, dépassant les poils. Fruit ou utricule très petit, fusiforme, d’un brun verdätre, monosperme, indéhiscent, ou s'ouvrant tardivement par rupture longitudinale du péricarpe sans fente régulière apparente, porté sur un long podocarpe filiforme, muni au-dessus de sa base de longs poils étagés, articulés, dépassant l'ovaire, mais plus courts que le stigmate. Graine oblongue à albumen olivacé.. Fleurs 198 SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. neutres (pistillodies (Engler) ou carpodies (Eichler) ), nom- breuses, entremélées aux fleurs fertiles, à sommet dilaté, clavi- forme, arrondi, et terminé par un mueron court, et souvent co- loré, ainsi que l'extrémité des poils, par des gouttelettes oléo- résineuses jaunálres. Hab. Fossés vaseux de la région maritime de Sainte-Lucie, prés La Nouvelle (Aude), entre le canal de la Robine et la plage. Fl. 14 juillet. — Fr. 25 septembre. Cette élégante. espéce, qui croit au voisinage du Typha angus- tifolia L., s’en distingue, de prime abord, par ses moindres pro- portions et sa coloration d'un vert gai et non glaucescente. Elle en différe, en outre, par ses épis máles, trés effilés, à poils de l'axe élargis et plus courts que les filets des étamines; par ses épis femelles plus courts, oblongs à la maturité, ou cylindracés mais non longuement cylindriques; par l'absence de bractéoles à la base des fleurs femelles et par ses stigmates largement spatulés et saillants, et non linéaires; par ses carpelles d'un vert olivacé, et non d'un jaune brun, à déhiscence nulle ou difficile; par ses pistillodies minces saillantes, à sommet moins élargi, non ou à peine émarginé, à mucron plus court et à coloration plus claire. Il est donc impossible de la confondre avec les variétés gréles et à feuilles étroites du T. angustifolia, espèce polymorphe. C'est d'aprés les ouvrages les plus autorisés jusqu'ici (C.-F. Ny- man, Consp. fl. europ., 1878, p. 757; K. Richter, Plante europ., 1890, p. 9; P. Grœbner, Engler's das Pflanzenreich, 1-8. Ty- phaceæ, 1900, p. 10), et en me bornant aux citations sur les- quelles leurs nomenclatures sont d'accord, que j'ai établi la syno- nymie du Typha stenophylla Y. et M., bien que je n'aie pu vérifier personnellement toutes les indications (1). Il me reste à en discuter quelques points. J'ai déjà exposé plus haut pourquoi le nom de T. media DC., incertain et complexe, tout en paraissant devoir s'appliquer au Typha des environs de Narbonne et de Perpignan, comprend d'au- (1) D’après P. Groebner (loc. cil.), il faudrait encore regarder comme sy- nonymes du Typha stenophylla Fisch. et Mey. ou T. Laxmanni Lep. les dénominations suivantes : T. Balansæ Reuter in Rohrbach, Verh. bot. Ver. Brand. XI (1869). p. 90; 7. media Barbieri, ibid.; T. minuta Schrenck, ibid.; T. Martini Herb. Kew. ; Aitchison, in Journ. Linn, Soc.,. XIX (1882), p. 188, non Jord. GILLOT. — LE TYPHA 'STENOPHYLLA FISCH. ET MEY. EN FRANCE. 4199 tres formes : T. elatior Bónningh., T. gracilis Auct., etc. Kron- feld (Verh. zool. bot. Ges. Wien. XXIX (1899), p. 152), qui a fait une étude approfondie du genre Typha, et, aprés lui, P. Grebner (Engler's das Pflanzenreich, Typhaceæ (1900), p. 13), qui adopte ses conclusions, ont rapporté le T. media DC. en simple variété à T. angustifolia L. Cette assimilation, vraie pour la plupart des cas, me parait excessive, De Candolle ayant englobé, j'en suis con- vaincu, dans son T. media, des espéces ou formes différentes, et notamment Pespéce des environs de Narbonne que nous pensons avoir retrouvée. Le T. media Pollin., dont M. Rouy m'a signalé les affinités, avec toute sa compétence scientifique, et que P. Grebner a omis de citer dans sa Monographie, est passible des mêmes reproches, d'autant plus que. la forme assignée aux épis femelles (cylindrica longa) diffère de la nôtre, et la concordance ne pourrait être affirmée que par l'examen morphologique des fleurs et des fruits, étude qui se recommande à l'attention. des botanistes qui pourraient avoir entre les mains des types italiens authentiques, d'autant plus que dans un ouvrage plus récent (Fl. ital., IE (1857), p. 265), Parlatore rattache sans hésiter le T. media Pollin. au T. angustifolia L., à stigmates linéaires (1). Enfin, dans sa récente Monographie, qui fait partie de la vaste encyclopédie botanique, Das Pflanzenreich ou Regni vegetabilis conspectus, dirigé par A. Engler, P. Græbner adopte le nom de T. Laxmanni Lep. comme étiquette spécifique au lieu de T. o nophylla Fisch. et Meyer. Cette manière de voir a pour elle | im- portante raison de la loi de priorité, la citation de Lepechin da- tant de 1801, tandis que celle de Fischer et Meyer n'est que de 1845. Je n'ai pas eru cependant devoir l'imiter dans le but d'évi- (1) Le texte méme de Pollini est peu connu, et son ouvrage manquant à la bibliothèque du Muséum de Paris, je crois utile de reproduire sa description, dont je dois la copie à l'obligeance de M. C. de Candolle, qui met si libérale- ment ses richesses bibliographiques à la disposition de ses confrères en bota- nique, et que je suis heureux de remercier. expe Pollini, Flora Veronensis, MI (1824), p. 100 : « 1856, Typha media : Foliis linearibus planis. subtus convexiusculis, culmum subæquantibus, spica mas- 'eula femineaque remotis, utraque cylindrica longa... culmus 5-6 pedalis, folia dimidia angustiora quam in precedente (T. angustifolia), et subtus subecon - vexa, basique eulmum vaginantia. Maj-jun. Mihi accurrit in plurimis Insubriz locis, et imprimis in stagnis Lanmellinæ secus torrentem Terdobbio, dein in Veronensi: provincia circa Pesehiera, alibique..., prope Nicæam (De Candolle) . Perennis ». 200 SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. ter les confusions auxquelles se prête davantage le nom de T. Lazmanni, que la description par trop succincte de Lepechin (1) a fait appliquer à des espèces très différentes; témoin E. Boissier (Fl. Orient., V (1884), p. 50), qui range méme T. stenophylla F. et M. et T. Lavmanni Lep. dans des sections différentes, et donne à ce dernier pour synonyme le T. minima Hoppe. Il en est de méme de Ledebour (Fl. ross., IV (1853), p. 3), qui distingue expressément son T. Laxmanni (T. minima Hoppe) du T. steno- phylla F. et M. dont il détermine trés exactement la caractéris- tique (2); Beck von Mannagetta (Fl. von Nieder-(Esterreich, 1890, p. 15), qui admet T. minima Hoppe comme espèce, ajoute en synonyme T. Laxmanni Lep. Le nom de T. Laxmanni a été éga- lement attribué à T. gracilis Jord. par Rohrbach, à la var. Davi- diania Kronf. par Franchet (P. Groebner, loc. cit., p. 15). Il est vrai que le T. stenophylla de certains auteurs, tels que Saintenis, Kronfeld, etc., parait, de son côté, devoir être rapporté à T. an- gustata Bory et Chaub., espéce bien voisine du T. angustifolia L.; mais il n'est pas douteux que, pour plusieurs de ces formes, les études analytiques laissent beaucoup à désirer. Il me suffit, pour le moment, et dans un sujet aussi difficile, d'avoir appelé l'attention sur une espèce bien caractérisée el d'avoir précisé la place qui lui revient dans la flore de France. Explication des planches 1 et II de ce volume. Planche 1, Typha stenophylla Fisch. et Meyer (Fleurs). Planche II, Typha stenophylla Fisch. et Mey. (Fruits). . M. Rouy demande la parole et s'exprime ainsi : Le Typha de la Nouvelle est incontestablement le T. media DC. (pro parte), puisque c'est la plante que A.-P. de Candolle a signalée à Nar- bonne et à Perpignan, bien que ce ne soit pas celle qu'il a également (1) Lepechin, Nov. Act. Acad. Petersb. XM (1801), p. 84 : « Typha Las- manni : T. foliis angustis, linearibus, a medio fere ad apicem usque subito coarctis, clava graciliore, spicis mascula foemineaque remotis ». (2) C.-F. Ledebour, Flora rossica (1853), IV, p. 2 : « T. stenophylla (Fisch. et Meyer, in Bull. phys. math. de l'Acad. de Saint-Pétersb. MI, p. 209) : Foliis caulinis elongatis anguste linearibus, spica feminea demum elliptica, spatio nudo spica plerumque æquilongo a spica mascula separata »» GILLOT. — LE TYPHA STENOPHYLLA FISCH. ET MEY. EN FRANCE. 201 indiquée, sous ce même nom, à Nantes, Lyon et Genève, laquelle est le T. angustifolia L. var. media Kronfeld (= T. elatior Beenningh.). La plante de Narbonne est aussi le T. media (Barbieri) Pollini, de l'Italie septentrionale, ainsi que j'ai pu m'en assurer par comparaison dans mes collections avec la plante des marais du lac de Garde près de Sermione ; et cette plante n'est autre, d'ailleurs, que le T. stenophylla Fisch. et Mey. — Mais oú je ne suis plus d'accord avec M. Gillot dans son intéressante étude, c'est au sujet du nom que doit porter actuelle- ment ce Typha, car je ne puis considérer comme absolus les motifs pour lesquels M. Gillot rejette le nom de T. Laxmanni Lepech., erreur ne faisant pas compte, pas plus en science qu'en matière financière. Lepechin, directeur du Jardin botanique de Saint-Pétersbourg, a créé, en 1801, le T. Lax manni pour une plante de la région transbai- cale que lui avait envoyée le pasteur sibérien Laxmann. Jusqu'en 1889, la plupart des auteurs, suivant à la lettre l'erreur de Ledebour dans le Flora Rossica, ont accepté le T. Laxmanni comme synonyme du T. minima Funk (1794); Nyman, pourtant, distingua, dans son Cons- pectus, comme sous-espéce la plante de Russie méridionale et de Mol- davie. Mais, à cette époque, Kronfeld, dans sa Monographie, reconnut que la plante de Sibérie que Lepechin avait nommée, en 1801, T. Laz- manni, était la méme espéce que le T. stenophylla établi du reste par Fischer et Meyer, en 1845, pour une plante de la méme région sibé- rienne. Depuis lors, les auteurs d'ouvrages généraux, notamment MM. Ascherson et Grœæbner (Synopsis der Mittel-europaischen Flora) et de Halácsy (Conspectus flore grece) ont admis, comme Kronfeld, que le T. stenophylla n'était qu'un synonyme du T. Laxmanni, et, en ce qui me concerne, estimant que ces auteurs sont actuellement dans le vrai, il est plus que probable que, dans ma Flore de France, j'adopterai également celte opinion. : En résumé, le T. Laxmanni Lepech. s'étend donc maintenant depuis le Roussillon jusqu'à la Chine septentrionale, en passant par la Lom- bardie, la Roumanie, la Bulgarie, la Créte, la Russie méridionale, l'Asie occidentale et centrale. EXTRAIT D'UNE LETTRE DE M. Ém. GADECEAU A M. MALINVAUD. Villa Champ-Quartier, rue Port-Guichard, Nantes, 20 avril 1904. -.. Voudriez-vous me faire le plaisir d'annoncer à la Société n découverte, aux environs de Nantes, d'une helle localité de Narcissus Bulbocodium. 202 SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. Cette localité, où la plante est fort abondante et pourrait sans aucun inconvénient être centuriée, ne saurait cependant être désignée plus ex- plicitement dès à présent, sans danger d’être détruite par la rapacité de certains marchands de plantes dont le vandalisme et le cynisme vont malheureusement croissant. Le fait est venu à ma connaissance par mon excellent ami M. Camille Renault, Président de la Société nantaise des Amis de l'Horticulture, dont j'ai l'honneur d’être vice-Président. ` J'ai visité la localité ces jours-ci, et je me réserve l'interprétation rai- sonnée de la présence de cette espéce méridionale au nord de la Loire. Il me parait probable qu'il s'agit là d'une naturalisation accidentelle tout à fait semblable à celle du Crocus vernus à la Chapelle-sur-Erdre, mentionnée en observation dans toutes les éditions de la Flore de l'Ouest de Lloyd. Quelle que soit l'origine de cette station du Narcissus Bulbocodium, il est certain qu'il se reproduit là de graines depuis trés longtemps; son abondance et son mode de dispersion le prouvent. Je poursuis mon enquête et je demanderai à la Société de vouloir bien me permettre de revenir sur le sujet quand elle sera terminée. Agréez, etc. NOUVEAUTÉS CHINOISES, CORÉENNES ET JAPONAISES; par M. H. LEVEILLÉ. Nous présentons sous ce titre toute une série d'espéces nouvelles appartenant à la flore d'Extréme-Orient et provenant des récoltes de feu Em. Bodinier et des RR. PP. Faurie et Cavalerie. De tout l'Extréme-Orient la province .du Kouy-tehéou, quoique à peine entamée au point dervue botanique, continue à se montrer la plus riche comme flore et la plus fertile en-nouveautés. Gette province, avec celles du Sé-tchuen et: du: Yunnan, constitue le centre de végétation le plus opulent qui soit au monde, tant par le nombre des espèces que par la variété et la bizarrerie des formes végétales. Il est juste d'ajouter que des conditions climatériques excep- tionnelles expliquent cette exubérance de végétation. Carex heleochatiformis Lévl. et Vnt sp. nov. Cespitosa; culmi filiformes, leves, triquetri, glabri et graciles ; folia fili- formia, 5-nervata, culmos «equantia; bracteæ nulle; spica unica, capitata, LÉVEILLÉ. — NOUVEAUTÉS CHINOISES, ETC. 203 brunnea, apice mascula; stigmata tria; squamæ rufæ cum nervo viridi; utri- culo viridi ovato-compresso, ore brevissimo et integro; semine compresso dimidiam utriculi partem tantum replente. Racine fibreuse, chaumes glabres, filiformes, lisses, triquétres, gréles, ne dépassant guère 15 centimètres ; feuilles glabres, filiformes, 3-ner- vées, atteignant environ les chaumes; bractées nulles; épi unique, capité, brunátre; fleurs mâles au sommet ; stigmates 3; écailles mâles et femelles rousses, acuminées, à nervure verdátre; l’écaille femelle inférieure souvent longuement aristée ; utricule vert, ovale-comprimé, obscurément nervé, à bec très court, entier; graine comprimée ne rem- plissant que la moitié de Putricule. JAPON : Nippon, Jizogatake, près des sources, vers 2,500 mètres d’al- titude, n° 5333 (Urb. Faurie leg.). Cette curieuse espèce, à aspect d'Heleocharis, rappelle par ses épis le Carex capitata, dont elle s'écarte par ses trois stigmates, son fruit aplati, ainsi que par sa gracilité. Carex jizogatakensis Lévl. et Vnt sp. nov. Rhizoma repens et villosum ; culmi graciles, triquetri; scabri ; folia hete- romorpha, angusta; bracteis haud vaginantibus; spicis 5, superiore ad. api- cem breviter masculo; stylus bifidus; squamæ anguste, hyaline; utriculo compresso, levi; ore brevissimo; semine compresso vix tertiam utriculi par- tem replente. Racine traçante ?, velue; chaumes glabres, gréles; triquétres, scabres, peu élevés; feuilles glabres, de: deux largeurs mais toujours étroites, très nervées, à nervure médiane. saillante, dépassant les chaumes ; brac- tées non vaginantes, l'inférieure égalant au moins l'inflorescence ; ciuq épis distincts, le supérieur brièvement mâle au sommet, les quatre autres entièrement femelles; stigmates 2; écailles mâles et femelles étroites, scarieuses, acuminées, plus courtes et: plus étroites que lu- tricule; utricule grisátre, comprimé, lisse, à bec trés court; graine ovalaire comprimée ne remplissant dans nos échantillons que le tiers de Putricule. Japon : Nippon, Jizogatake, juillet 1903, n° 5841 (Urb. Faurie leg.). Carex bakanensis Lévl. et Vnt sp. nov. Cespitosa; culmi robustissimi, rubescentes, ad. basim vaginis rubris vestiti; übrillis nullis; folia heteromorpha ; infima angusta; superiora 1 cm. lata; bracteæ 1-9- cm. vaginantes; spicis 6 femineis dissitis; spica mascula linearis, squamis obcordatis; stylus trifidus; squama femine: hyalinæ, mucronatæ, utriculo multo breviores et angustiores; utriculus ovatus dense pubescens, ore æquilongo serrulato et bifido; semine luteo, levi et trigono. 204 SÉANCE DU 22 AVRIL 1904. Racine fibreuse; chaumes robustes, rougeátres, très élevés (80 cent.), trigones, glabres, vêtus à la base de gaines rougeátres, à limbe court ou nul; pas de fibrilles; feuilles de deux sortes, les inférieures trés courtes, étroites; les caulinaires larges, atteignant 1 centimètre, multi- nervées, dépassant l’inflorescence; bractées vaginantes à gaine de 1-2 centimètres dépassant longuement l'inflorescence ; six épis femelles et un épi mâle espacés en grappe très allongée, brièvement pédonculés; l'épi mâle linéaire, large de 1 millimètre et long de 4 centimètres envi- ron, dépassant à peine l'épi femelle supérieur à écailles obcordées- mucronées, scarieuses au hord; stigmates 3; écaille femelle scarieuse, mucronée, légèrement ridée ; deux fois plus courte et plus étroite que Putricule, bec non compris; utricule ovale trigone, courtement mais densément velu, à bec aussi long que lui, serrulé bifide; graine jau- nátre, trigone lisse, atténuée également aux deux extrémités, remplissant l'utricule. JAPON : ile de Kiushu, lieux herbeux et humides des monts Bakan, juillet 1903, n° 5318 (Urb. Faurie leg.). Carex Malinvaldi Lévl. et Vnt sp. nov. Rhizomate repente; culmis trigonis, levibus; foliis angustissimis; bracteis non vaginantibus ; spicis femineis 2 valde distantibus; ; spicis maseulis 1-2, longe pedunculatis; stylus trifidus, stigmatibus longissimis, squamis femineis acuminatis, erubescentibus, cum nervo triplo et fulvo, utrieulos amplectenti- bus ; utriculo lageniformi, nigro, ore albo et valde aperto. Racine longuement tracante; chaumes glabres, trigones, élancés, lisses ; feuilles très étroites, trés longues, dépassant les chaumes; brac- tées non vaginantes, dépassant l’inflorescence ; deux épis femelles trés espacés; 1-2 épis máles longuement pédonculés et juxtaposés, à écailles subobtuses, brunes, à nervure dorsale blanchátre et trés étroitement scarieuses au bord ; stigmates 3, trés longs ainsi que les styles; écailles femelles inférieures trés longues, acuminées, rougeátres, à triple ner- vure dorsale bistre; trés étroitement scarieuses au bord, enveloppant complétement les utricules, qu'elles dépassent; utricule lagéniforme, noir, à bec blanc, court et trés ouvert. JAPON : ile de Kiushu, dans les lieux humides et sablonneux de Ko- tura, 20 avril 1903, n* 5339 (Urb. Faurie leg.). Espèce voisine du C. grandisquama, dont il diffère par ses deux épis mâles, par ses feuilles trés étroites, atteignant 2 millimètres au maxi- mum, ses bractées non vaginantes et par ses utricules à bec très ouvert. Les épis femelles sont en outre à peine pédonculés. Carex Kinashii Lévl. et Vnt sp. nov. Cespitosa; culmis gracilibus, trigonis; foliis angustis; bracteis non vagi- LÉVEILLÉ. — NOUVEAUTÉS CHINOISES, ETC. 205 nantibus; stylus bifidus; squamæ femineæ parvæ, hyalinæ, nervo non conspi- cuo, utriculo breviores et angustiores; utriculo rubescente, compresso et obscure striato, ore brevissimo et integro. Épis distinets, un épi mále court, un peu claviforme, quatre épis fe- melles, dont trois rapprochés, l'inférieur espacé, tous pédicellés; souche fibreuse; chaumes médiocres, gréles, trigones, glabres ; feuilles glabres, étroites, égalant environ les chaumes; bractées non vaginantes, dépas- sant longuement l'inflorescence ; stigmates 2; écailles mâles allongées, acuminées, scarieuses; écailles femelles petites, ovales, les supérieures obtuses, les inférieures acuminées, scarieuses, sans nervure dorsale apparente, plus courtes et plus étroites que l'utricule; utricule rou- geátre, ovale, comprimé, légérement strié, à bec trés court, entier. JAPON : dans la lave du volcan de Bandai, 7 septembre 1898, n° 1633 (Urb. Faurie leg.). Carex sorachensis Lévl. et Vnt sp. nov. Radice villosa, fibris inflatis; culmus brevis et gracillimus; foliis 1 cm. latis, longe aeuminatis, duplo nervatis; bracteis non vaginantibus, inferiore inflorescentiam valde superante ; squamæ masculæ elongate, longissime, an- guste et hyaline; squamæ femineæ hyalinæ, utriculum æquantes, cum nervo duplici et rubescente; utriculo rubescente, trigono-compresso, vix striato, „ore brevi. Inflorescence acrogyne ; un épi mále fluet assez long; trois épis fe- melles, l'inférieur distant et pédonculé, le supérieur subsessile; souche velue à fibres renflées; chaume court et trés gréle, glabre; feuilles assez larges (jusqu'à 1 cent:) longuement acuminées, glabres, doublement nervées, à nervures les unes fines, les autres proéminentes, 2-3 fois plus longues que le chaume; bractée inférieure dépassant trés longue- ment l'inflorescence, les supérieures courtes non vaginantes ; stigmates 2 (?); écaille mâle aiguë, allongée, trés longue, étroite, scarieuse; écaille femelle scarieuse, acuminée, égalant l'utricule en longueur et en largeur, à nervure dorsale double et rougeátre; utricule rougeátre, ovale, trigone-comprimé, légèrement strié, à bec court. JAPON : Sorachi, 12 juillet 1898; n^ 1653 (Urb. Faurie leg.). Carex pleiorhiza Lévl. et Vnt sp. nor. Valde cespitosa; culmi graciles et trigoni; folia angusta, culmos æquantià ; bracteæ inflorescentiam superantes sed non vaginantes; spice 1-3 feminea, superiore mascula; squama masculæ angustissime et Re sind me femine: rufe, elongatæ, utriculum fere æquantes, cum nervo pall Pis utriculo rufo, glabro, ovato et elongato, ore elongato, bifido, margine scabro. Épis distincts, le supérieur mâle ; épis femelles 1-3, le pose — sile, le second subsessile, le troisiéme pédicellé ; souche trés fibreuse ; 206 SÉANCE. DU 22 AVRIL 1904. chaumes glabres, gréles, trigones ; feuilles glabres, étroites, abondantes, aussi longues que les chaumes, bractées longues et dépassant Pinflo- rescence, non vaginantes ; écailles måles très étroites et très longuement acuminées; écailles femelles rousses, ovales allongées, subacuminées, égalant environ Putricule; à nervure dorsale plus påle; utricule roux, glabre, ovale allongé, à bec allongé bifide, scabre sur la marge. JAPON : ile de Riishiri, altitude 2,200 mètres, 25 juillet 1899, n° 5181 (Urb. Faurie leg.). Carex hakodatensis sp. nor. Differt a Carice blepharicarpa: 1° spica mascula rufa et longissime pe- dunculata; 2° foliis duplo latioribus; 3° utriculo glabro. JAPON : Yeso, lieux herbeux humides autour de Hakodaté, juillet 1902, n° 5167 (Urb. Faurie leg.). Carex japonica Thunb. Var. naipiangensis Var. nov. Différe du japonica type par ses feuilles doublement nervées à trois nervures saillantes, ses épis femelles longuement pédonculés penchés el ses utricules trés nettement nervés à bec souvent recourbé. ConÉE : Nai-piang, lieux herbeux humides, juillet 1901, n° 929 bis (Urb. Faurie leg.). (A suivre.) REVUE. BIBLIOGRAPHIQUE" Botany of the Færoës based upon Danish investigations (Botanique des Féroé, d’après les explorations danoises); 2° partie, Copenha- gue, in-8°, 1903, 2 planches et 100 figures dans le texte. Algues marines, par M. F. Bórgesen, p. 339-533; f. 51-110. Le premier document relatif aux Algues des îles Féroé remonte à 1800; il est dû à Jürgen Landt, qui signala trente espèces, parmi lesquelles Fucus serratus, Conferva corallina non retrouvés, et la plupart ne peuvent être prises en sérieuse considération au point de vue de la dé- termination. Le Mémoire qui suit renferme 216 espèces et bon nombre de variétés. Quelques nouveautés ont été décrites : Myrionema spe- ciosum, M. feroense; Phæostroma parasiticum, Laminaria feroen- sis très voisin de L. longicruris, avec lequel il avait d’abord été con- fondu, et forme sacchariniformis, Prasiola crispa. subp. marina, Dermocarpa Farlowii, Hyella endophytica. Le Laminaria feroensis ressemble aux L. longicruris ; mais il est dépourvu de canaux mucipares; il s'éloigne des L. groenlandica, Agar- dhii et saccharina par son stipe plein. Nous signalerons parmi les espéces intéressantes : Conchocelis rosea Batt., Chantransia Alarie Jónss., Harveyella mirabilis Sch. et Reinke, Callocollax neglectus Schm., parasite sur Callophyllis laciniata et y ressemblant par.sa structure, Stereocolax decipiens Schm., sur Ahn- feltia plicata, Pterosiphonia parasitica (Huds.), Rhodochorton mem- branaceum. Mag. et penicelliforme. (Kjellm.), Rh. seiriolanum Gibs., Rhododermis elegans. Gr., Phymatolithon levigatum Fosl., Ectocar- pus dasycarpus Kuck., E. tomentosoides Farl., E. lucifugus Kuck., E. Stilophore Cr. var. cespitosa Rosenv., Myrionema globosum (Reink.),.Sauv., M. Corunne Sauv., Mikrosyphar Polysiphoniæ et Zostere Kuck., Sorapion Kjellmani (Wille) Rosenv., Petroderma maculiforme. Kuck., Sphacelaria britannica Sauv., Dictyosiphon Ekmani Aresch., Chlorochytrium inclusum Kjellm. dans le thalle de plusieurs Floridées, Pilinia maritima (Kjellm.), Pringsheimia scu- tata Reink., Ostreobium Queketti Born. et Flah., Chloroglæa tuber- culosa (Hansg.) Wille, Pleurocapsa amethystea Rosenv. var., etc. (1) 11 est rendu compte de tout ouvrage envoyé en deux exemplaires au Secrétaire général de la Société. 208 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Les Ectocarpus, Fucus, Laminaria, Enteromorpha, Acrosiphonia, sont tout particulièrement et soigneusement étudiés. DIATOMÉES MARINES, par M. Ernst Ostrup, pp. 533-558, f. 111-118. — Cent quatre-vingt-deux espèces sont signalées, parmi lesquelles sont nouvelles : Navicula achnanthoides, Amphora marginata. Les genres Amphipleura, Cocconeis, Fragilaria, Gomphonema, Grammato- phora, Licmophora, Navicula, Synedra, caractérisent la flore diato- mique de cette région. L'étude du phytoplankton a été faite par MM. Ostenfeld pour la partie pélagique, et Börgesen pour les lacs d’eau douce, p. 558-624, f. 118- 150. Dans l’eau de la mer qui baigne les Féroés, on n’a pas rencontré moins de quatre-vingt-treize formes appartenant aux Diatomées (54), aux Ptérospermatacées (5), aux Péridiniacées (28), avec une espèce nou- velle, le Ceratium neglectum et une variété inédite, C. longipes var. ventricosa; aux Silicoflagellates (2); aux Coccolithophoridées (1); aux Flagellates (2), dont le Pheocystis Pouchetii (Hariot) Lagerh.; aux Chlorophycées (2). Des tables indiquent la localité, Pépoque exacte de la récolte; la température et la salure de la mer suivent l'énumération des formes recueillies et présentent le plus haut intérêt pour tous ceux qui s'occupent de l'étude du Plankton. Un chapitre relatif à la distri- bulion géographique termine cette partie du travail; les espèces y sont classées d’après leur répartition, néritiques (au voisinage des côtes), océaniques (en pleine mer), caractérisant ainsi les oceanic et neritic Plankton d'Hockel. | MM. Bórgesen et Ostenfeld se sont occupés du Plankton des lacs. Un assez grand nombre d’espèces ont été signalées dans les Diatomées, les Chlorophycées (y compris Desmidiacées), les Péridiniacées et Flagel- lates, les Cyanophycées. Quelques-unes d’entre elles ont fait le sujet de remarques spéciales : Spherocystis Schreteri Chod: ; Staurastrum Magdalene n. sp., voisin des S. aculeatum, controversum, anatinum, aspinosum et limneticum ; Closterium aciculare T. West; Dinobryas divergens Imhof (Chrysomonadinée); Peridinium Willei Huitfeld- Kaas, etc. | i P. Harror. Le Secrétaire général de la Société, gérant du Bulletin, E. MALINVAUD. 14783. — Libr.-Impr. réunies, rue Saint-Benoît, 7, Paris. — MOTTEROZ, directeur. Bull. Soc. bot. de France. Tb PRE od TypHA : n : Bes STENOPHYLLA Fisch. et Meyer (FLeurs). Bull. Soc. bot. de France. PD PA PIE AROSA . Fisch. et Meyer (Frun s). TYPHA STENOPHYLL/ SÉANCE DU 13 MAI 1904. PRÉSIDENCE DE M. R. ZEILLER. M. Molliard, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la séance du 22 avril, dont la rédaction est adoptée. M. le Président communique à l'assemblée trois doulou- reuses nouvelles parvenues récemment au secrétariat : un des doyens de la Société, le vénérable abbé Boullu, de Lyon, s'est éteint dans cette ville, le 20 mars dernier, à l’âge de quatre- vingt-sept ans; M. Julien Foucaud, le savant botaniste de l'Ouest, âgé de cinquante-sept ans, a succombé à Rochefort, le24 avril, à une longue maladie qui depuis plusieurssemaines ne laissait aucun espoir de guérison; et avant-hier, 11 mai, l’érudit botaniste de Marseille, M. Ludovic Legré, était enlevé par une mort foudroyante, dans sa soixante-quatriéme année. Des notices nécrologiques sur la vie et les travaux de ces regrettés confréres seront prochainement communiquées et insérées au Bulletin (1). M. le Président proclame membre de la Société : M. Morrer (Séraphin-Joseph), publiciste horticole, rue de Paris, 7, à Verrière-le-Buisson (Seine-et-Oise), pré- senté le 22 avril par MM. Delacour et Malinvaud. M. Jean Friedel montre quelques échantillons de Sferig- matocystis versicolor sur lequel M. Henri Coupin et lui vien- nent de présenter une Note à l'Académie des sciences (Compt. rend., V. CXXXVIIH, p. 1118). Ce Sterigmatocystis, récemment décrit par M. Vuillemin, est remar- quable par son polymorphisme et par la variété des pigments qu'il peut fabriquer. Le St. versicolor cultivé en milieu stérilisé sur liquide Raulin mo- difié (privé de Zu, de Fe et de Si) a les particularités suivantes : (1) Voy. plus loin, p. 238. T. Li. (Séances) 14 210 SÉANCE DU 13 MAI 1904. Sur liquide Raulin intégral contenant de l’acide tartrique, il ne spo- rule pas et pousse très lentement. Sur liquide Raulin dépourvu d’acide tartrique, il se développe très bien, donne d’abondantes spores vertes et colore le milieu nutritif en jaune, Si l’on alcalinise légèrement le milieu, en augmentant la dose de carbonate de potassium, le liquide devient rouge et sa couleur est d'au- tant plus intense que l’alcalinité est plus forte. Il faut remarquer que, dans les conditions où l'on a opéré, le St. ver- sicolor ne se développe bien qu'en milieu neutre ou alcalin, tandis qu'une certaine acidité est favorable au Sf. nigra et aux Moisissures en général. Cette différence essentielle entre les chimies d'organismes trés voisins au point de vue morphologique mérite d'attirer l'attention. Si le milieu de culture (liquide Raulin dépourvu de Zn, de Fe, de Si et d'acide lartrique) est privé, en outre, de Mg, le développement est assez faible, les spores ont une couleur rose grisàtre. Sans K, la culture se présente sous forme de petits godels à bords relevés, flottant à la surface du liquide, qui reste incolore ou prend une teinte jaune trés pále. L'examen microscopique des Sf. versicolor développés dans des mi- lieux incomplets a montré des particularités analogues à celles qui onl été signalées et étudiées en détail par MM. Marin Molliard et Henri Coupin (Revue générale de Botanique, tome XV, page 401), sur le St. nigra. Le mycélium prend un aspect renflé et coralloide, plusieurs stérigmates continuent à pousser sur place et, s'allongeant démesuré- ment, donnent aux fructifications des formes trés irréguliéres. M. Molliard ajoute quelques mots au sujet d'un pigment qu'il étudie dans les cultures d'un Fusarium. MM. les secrétaires donnent lecture des communications suivantes : VARIATIONS SEXUELLES DE L'AUCUBA JAPONICA Thunb. ; par M. LOMBARD-DUMAS. En 1830, A.-P. De Candolle, in Prodromus, décrivait cet ar- buste exotique : Flores abortu dioici,... masculi : Stamina 4 pelalis allerna; feminei : ovarium calyci tubo adnatum...; stigma. cucullato-concavum. Fructus monospermus (Bacca? An Drupa 7)... Indiv. feminei in hortis Europe introducti... Folia t LOMBARD-DUMAS. — VARIATIONS DE L'AUCUBA JAPONICA. 211 in hortis nostris lucida plùs minus albido maculata, in Japonia interdùm maculata ex Thunb. A cette époque, les individu mâles de l'Aucuba du Japon élaient en effet inconnus en Europe. C'est en 1863 seulement qu'ils furent introduits dans nos jardins et qu'il devint alors pos- sible d'obtenir les fruits que n'avait point vus De Candolle, drupes de la grosseur d'une merise et d'un trés beau rouge corail. — Les deux sexes de cette espéce, en tout temps, se distinguent par l'ac- croissement vigoureux des individus mâles et la plus grande dimension de leurs feuilles, copieusement tachées de jaune, tandis que les sujets femelles ont les feuilles plus petites et toujours vertes. — Les thyrses mâles, d'ailleurs très florifères, atteignent une hauteur de 12 à 15 centimètres dominant les feuilles; les fleurs femelles, groupées en corymbes courts et pauciflores, sont cachées dans le feuillage. Il y a une vingtaine d'années, je plantai dans mon jardin, à Sommiéres, un petit massif d'Aucuba japonica : deux individus mâles, quatre pieds femelles. La fructification, sans être Jamais abondante, y fut régulière durant quatorze ou quinze ans. Les fauvettes, en avril, dépouillaient toutes les drupes de leur pulpe charnue, ne laissant que le noyau. Or, il arriva qu'en 1899 et en 1900, mes Aucuba femelles res- térent stériles. Les fauveltes furent décues, — et moi, tout sur- pris de pareil accident, j'essayai d'en découvrir la cause. — Je m'apercus alors avec stupéfaction que mon petit massif n'était plus composé que d'individus femelles : sur mes deux Aucuba máles, les grands thyrses floraux d'antan s'étaient métamorphosés en humbles corymbes femelles, à taille courte, trapue, à fleurs dépourvues d'étamines, ne portant plus que des pistils munis chacun d'un ovaire infére très naturellement constitué. Par un heureux hasard, un an ou deux avant cette transforma- lion aussi radicale qu'imprévue, j'avais cueilli, sur le plus fort de mes individus alors máles, deux boutures qui furent piquées dans un même pot et qui prirent leur accroissement en serre froide. Quand fut venu le temps de les confier à la pleine terre, je les avais transplantées, sans les séparer, toutes les deux ensemble, au milieu méme du massif d'oú je les avais tirées. Elles y fleu- rirent l'année suivante, et dés lors mes sujets femelles recom- mencaient à porter fruits. Rien de plus naturel. Mais je m'avi- 212 SÉANCE pu 13 NAI 1904. sai en méme temps que les thyrses pollinisaleurs étaient le produit de Pune seule de mes boutures, el que Pautre, issue pourtant du même sujet mâle, était uniquement pourvue de co- rymbes femelles, ne conservant absolument rien de son origine masculine que.les grandes feuilles tachetées de jaune et sa vigou- reuse croissance. Enfin, au printemps de la présente année 1904, nouvelle et aussi étrange variation : la bouture, exclusivement mâle encore l'année dernière, porte à la fois parmi ses thyrses, toujours d'al- lure unisexuce, des fleurs la plupart hermaphrodiles; des fleurs máles, sans pistil et pourvues de leurs quatre étamines; des fleurs ne conservant plus que trois, deux et méme une seule étamine; et, enfin, situées vers le sommet des grappillons, quelques rares fleurs exclusivement femelles. Toutes d'ailleurs manqüant d'ovaire, qu'un léger renflement au-dessous de chaque fleur semble vouloir remplacer. Cet élat bizarre serait-il le prélude d'une plus décisive et prochaine transformation? — C'est probable, car je me rap- pelle avoir vu de loin, sur un balcon, un Aucuba cultivé en pot, paré de nombreux fruits rouges et présentant néanmoins, par sa vigueur et son feuillage largement taché de jaune, la physio- nomie d'un sujet mále. Et tout me porte à croire que c'en était nu eu effet, mais à demi transformé en femelle, c'est-à-dire devenu polygame. Dans mon petit groupe d'Aucuba, seuls les premiers individus femelles sont restés immuables dans leur forme comme dans leur inllorescence et n'ont pris aucune part à l'étrange instabilité des máles; seuls aussi ils ont fructifié, tous n'ont cessé de donner les mémes signes de vigueur. En résumé : Vieux individus máles brusquement métamorphosés en jeunes femelles, mais jusqu'ici restés stériles malgré mes tentatives de fécondation artificielle; Deux boutures tirées d'un méme arbuste mále, produisant : l'une, petits corymbes à fleurs femelles mais conservant son as- pect masculin; l'autre, grands thyrses à fleurs máles; Thyrses máles de cette derniére variant dés l'année suivante et dounant nombreuses fleurs hermaphrodites; quelques fleurs máles plus ou moins réguliéres; et rares fleurs femelles, sans OFFNER. — ARCEUTHOBIUM OXYCEDRI EN PROVENCE. 213 ovaire mais pourvues d'un stigmate tantôt normal, tantôt bifide et quelquefois même trifide en forme de corne recourbée., C’est fantastique ! et je ne connais pas exemple d'un phénomène aussi complexe. Cependant, le Laurus nobilis, cultivé et subspon- tané dans nos bosquets du Midi, quoique réputé dioique comme l'Aucuba, donne parfois sur une même souche des tiges mâles pour la plupart, et des tiges femelles. Mais le plus souvent il ne sort pas de la régle et demeure dioique. Témoin attentif depuis quatre ans de ces singuliéres variations, je n'en reste pas moins tout à fait ignorant des causes qui les pro- duisent. Le botaniste philosophe verra peut-étre dans cette ten- dance au féminisme un signe de perfectionnement dans l Évo- lution des étres (J. Poisson, Bull. Soc. bot. Fr., t. 50, p. 351), mais il parait certain qu'en poussant à l'extréme l'avortement du sexe mále, la Nature perdrait infailliblement l'espéce, ou tout au moins la réduirait à la multiplication asexuelle, moyen précaire ailleurs qu'en horticulture, puisque l'Aucuba német pas de dra- geons. M. Molliard rappelle ses propres expériences sur la trans- formation des Chanvres máles en pieds femelles dans des conditions bien déterminées et cite une anomalie observée sur un Picea, dans l'arboretum de Grignon. Il estime que, dans tous ces cas, les conditions de nutrition et notamment de lumiére doivent influer beaucoup sur ces transformations. NOUVELLE LOCALITÉ PROVENCALE DE L'ARCEUTHOBIUM OXYCEDRI; par M. J. OFFNER. A propos de la distribution géographique de l'Arceulhobium Oxycedri M. Bieb., M. H. Léveillé écrivait récemment (1) : « nous serions récompensé de cette Note si nos collégues pouvaient dé- couvrir l Arceuthobium soit dans le Var, soit dans les Alpes-Mari- times. » La chose est faite. Le 1” novembre dernier, herborisant aux environs d'Aups, dans le nord du département du Var, j'ai (1) H. Léveillé, Dispersion de l'Arceuthobium en France (Bull. de l'Acad. internat. de Géogr. botan.), 1904, XII, p. 88. 914 SÉANCE DU 13 Mar 1904. eu la satisfaction de récolter pour la première fois celte intéres- sante Loranthacée. M'attendant bien à trouver l'Arceuthobium dans une région où abonde le Juniperus Oxycedrus, j'avais fouillé sans succès depuis plusieurs jours toutes les collines qui entourent la petite ville d'Aups, quand, sur le point d'abandonner mes recherches, j'aperçus enfin un groupe d'Oxycédres entièrement 'envahis par ce curieux parasite. Ils sont situés à la lisière d'un petit bois que longe la route d'Aups à Bauduen, à 200 métres environ au nord de la croisée des deux chemins se dirigeant, l’un sur Véri- enon, l'autre vers Saint-André-le-Haut. Non loin de ces Genévriers Oxycédres croissent des Juniperus communis; je les examinai aussi et pus voir que plusieurs pieds avaient leurs rameaux recouverts d'Arceuthobiwm. Mais je n'ai pas réussi à constater, comme le regretté M. Legré (1) aux envi- rons de Marseille, la présence du parasite sur le Juniperus phe- nicea, qui est d'ailleurs ici beaucoup moins répandu que les deux autres espéces de Genévriers. Dien que cette nouvelle localité soit peu éloignée de celle de la vallée du Verdon oú M. Flahault a indiqué l'Arceuthobium, entre Montpezat et Sainte-Croix-du-Verdon (Basses-Alpes), il n'était pas sans intérét de la mentionner pour préciser la distribution de cette rare espèce en Provence. Je ne doute pas d'ailleurs qu'on ne la retrouve plus au Sud et probablement aussi dans les Alpes- Maritimes. Un besoin d'exactitude a fait récemment proposer pour cette plante le nom d'Arceuthobium Juniperorum par M. Reynier (2). On peut tout au plus reprocher au nom de Bieberstein d’être in- complet; du moins il ne consacre pas une erreur. Aussi, ce chan- gement est-il bien inutile; et qui sait si la découverte de l'Arceu- thobium sur d'autres hôtes ne suggérera pas un jour à M. Reynier une nouvelle modification de nom? Il existe parmi les Champignons un trés grand nombre d'es- pèces susceptibles de croître sur des plantes très diverses; on n'en a pas moins conservé à ces parasites un nom spécifique rappe- lant exclusivement l'hóte sur lequel on les a constatés pour la (1) Bull. de la Soc. bot. de France, séance du 25 mai 1900, p. 154. i A. Reynier, Annotations botaniques provençales (Bull. de l'Acad. intern. de Géogr. botan.), 1903, XII, p. 556. GILLOT. — MONSTRUOSITÉ DE L'ORCIIIS MORIO. 245 première fois ou le plus fréquemment. Le Phragmidium Fraga- riastri vit sur le Potentilla Fragariastrum et sur plusieurs autres Potentilles; le Puccinia Bistortæ pousse non seulement sur le Poly- gonum Bistorta, mais aussi sur le P. viviparum, etc. Pour être logique, M. Reynier exigera-t-il le changement de ces noms spéci- liques, et de combien d'autres encore? MONSTRUOSITÉ A FLEURS DOUBLES DE L'ORCHIS MORIO L.; par M. le D' F.-X. GILLOT. M. B. Souché, le trés zélé et trés obligeant Président de la Société botanique des Deux-Sévres, a eu l'amabilité de me com- muniquer un Orchis Morio L., récolté à Luçon (Vendée), par M. Bourdeau, professeur au collége, et remarquable par ses grosses fleurs doubles. Cette anomalie parait, en effet, trés rare chez nos Orchis indigénes, et Moquin-Tandon (Eléments de téra- lologie végélale, 1841, p. 911), qui cite les Orchidacées parmi les familles qui ne présentent presque jamais de fleurs doubles, note cependant, comme une curiosité signalée, le fait que « M. Se- ringe possède un échantillon d'O. Morio qui commence à dou- bler ». Depuis cette époque, ce cas tératologique a été observé à plusieurs reprises, et William Masters (Vegetable teratology, 1869, pp. 153 et 290) a déerit avec quelques détails des phénoménes de prolifération et de duplicature dans les fleurs d'O. Morio, mas- cula, etc. Plus récemment, O. Penzig (Pflanzenteralologie, 1894, p. 360) a complété les indications de W. Masters el donné la bibliographie détaillée des faits connus, mais toujours en petit nombre. L'O. Morio de Lucon est un robuste individu, à tige bien feuillée à la base, et terminé par un épi de onze fleurs, toutes pro- lifères et doubles. Chaque fleur est supportée par un pédoncule plein, à Vaisselle d'une bractée. Ce pédoncule qui, sans torsion aucune, remplace l'ovaire, porte à son sommet trois à quatre sépales analogues aux sépales externes d'O. Morio, mais élargis et formant involucre. La fleur proprement dite est remplacée par un épi secondaire de cinq à huit fleurs alternes et très serrées. Cha- cune d'elles est bractéolée et se subdivise elle-même en trois ou quatre fleurs tertiaires plus ou moins distinctes et pédicellées, et 216 SÉANCE DU 13 mar 1904 composées d'un nombre de piéces pétaloides purpurines va- riant, suivant la position des fleurs de la base au sommet, de quinze à cinq, les unes lancéolées ou cucullées et concolores, les autres élargies, spatulées ou plus ou moins bi-trifides, tachetées comme le labelle des fleurs normales et toutes dressées; le tout formant une fleur double, ou capitule compact, d'aspect élégant, dont la structure ne se révèle que par une analyse attentive. Ajou- tons que toute apparence d'éperon a disparu, à peine indiqué par une légère bosselure à la base de quelques-unes des pièces florales les plus développées. Il n'existe non plus aucune appa- rence d'ovaire et d'étamines; mais il est évident que les segments pétaloides des fleurs de troisiéme ordre ont pour origine les piéces du périanthe et des verticilles floraux disjoints et trans- formés, en rapport avec la structure morphologique de la fleur. Ce curieux Orchis présente donc les anomalies suivantes : 4° Prolifération florale, avec production de fleurs de deuxième et troisième ordre, en épi composé; 2° Pélorisation des fleurs; 3” Disjonction des étamines et du gynostéme avec dédoublement et pétalodie de ces organes; 4 Disparition totale de l'ovaire. Les exemples d’une monstruosité aussi complète sont peu com- muns. Un cas tout à fait analogue a cependant été décrit par le D' Moore, de Glasnevin, dans Journal of the Linnœæan Society IX, p. 349, puis cité et résumé par W. Masters (loc. cit., p. 159), avec diagramme et figure schématique. Il s'agissait d'un O. mas- cula L. portant des fleurs primaires qui, à l’aisselle des segments du périanthe, donnèrent naissance à des fleurs secondaires, et celles-ci à des boutons de troisième ordre, absolument comme dans notre cas. A. Bellynck (Bull. Soc. royale bot. de Belgique, VI (1867), p. 192) a décrit également un O. ustulata L., dont toutes les fleurs, au nombre de dix-neuf, étaient aussi tranfor- mées en fleurs composées, « mais cette transformation était dé- guisée par le raccourcissement des axes secondaires, et chaque petit épi simulait ce qu'on appelle communément une fleur double ». Le méme auteur cite encore, d'aprés Fermond, un Aceras hircina Rchb., « dont une des fleurs inférieures était remplacée par un LÉVEILLÉ. — NOUVEAUTÉS CHINOISES, ETC. 217 épi secondaire composé de sept fleurs ». Dans tous les autres faits d'anomalies florales fréquemment observés dans les Orchis, et présentant quelque apparence de fleurs doubles, il s'agit seu- lement de la transformation des étamines en pétales, ou de la production de pièces surnuméraires, parfois multiples, en parti- culier du labelle. Quant à la cause de ces monstruosités, il faut probablement la chercher dans une suractivité végétative, un excès de nutri- tion; c'est l'opinion des auteurs précités, et elle me paraît vrai- semblable. NOUVEAUTÉS CHINOISES, CORÉENNES ET JAPONAISES ; par M. H. LÉVEILLÉ (1) (suite). Rubus Arbor Lévl. et Vot sp. nov. Ramis furcatis, glabris, alterni-coloratis, nunc fusco-purpureis, nunc al- bidis; aculeis recurvis, minimis et distantibus; ramusculis hasi vaginato- ciliatis; stipulis elongatis, angustis et deciduis: petiolis sparse _aculealis, 1 cm. longis, pubescentibus; foliis, in summitate tantum nota, simplicibus subcoriaceis, oblongo-ovalibus, discoloribus, biformibus, aliis supra glabris purpurascentibus, subtus adpresse incano-tomentosis, vix dentalis; idi autem supra glabris purpurascentibus, subtus tantum pallidioribus, inæqua- liter dentatis et proeminenter nervatis; universis subtus reticulatis, acumi- natis et ad basim cuneato-attenuatis ; inflorescentia spiciformi; bracteis filiformibus, elongatis, ciliatis; calycibus et pedunculis luteo-tomentosis et villosis; petalis albis, extrinsecus villosis, latis et ad apicem dilatatis, unda: latis; filamentis purpureis dilatatis; antheris villosis; stylis glabris stamina vix superantibus. Fructus deest. Arbre unique jusqu'à présent dans le genre Rubus, remarquable en outre par ses feuilles dimorphes et bicolores comme les dernières rami- fications. Cuine : Kouy-Tehéou, Pin-fa, route de Sino-Tchang, 7 mai 1903; n? 1003 (Julien Cavalerie leg.). ; Nous avons fait dessiner cette superbe espéce par notre dessinateur, M. Gonzalve de Cordoué, pour que l'on puisse mieux se rendre eene de l'aspect et du port de ce beau représentant d'un genre si polymorphe en Europe et dont au contraire les espéces semblent nettement tran- chées dans la flore d'Extréme-Orient. (1) Voy. plus haut, p. 202. 218 SÉANCE DU 13 Mar 1904. Rubus Cavaleriei Lévl. et Vnt sp. nov. Caule inermi, flexuoso, dense pubescente; folia alterna, simplicia, petio- lata, cordata, 5-7 lobata, lobis sublobatis dentatis; supra glabra, viridia et rugosa; infra infinite et pulchre reticulata, incana; petiolis 3-4 cm. longis et spisse pubescentibus; inflorescentiis multis, tum axillaribus, tum termi- nali spicatis; floribus subsessilibus, bracteatis; calyx sepalis longis totum florem includentibus et clavatis; petalis albo-roseis; stamina ealyce multo breviora, glabra et stylos glabros æquantia. Cune : Kouy-Tchéou, Pin-fa, bords des ruisseaux, 10 juillet 1903, n° 1125 (Jul. Cavalerie leg.). : Les affinités de cette espèce sont avec le Rubus multibracteatus Lévl. et Vnt. Rubus hastifolius Lévl. et Vnt sp. nov. Caule rufo, villoso, aciculis minutissimis munito ; folia alterna, simplicia, subpanduriformia, cordata, acuminata, flexuose erosa, superne glabra et in- tense viridia, inferne rufo-tomentosa, petiolo 3 cent. longo, fulvo, tomentoso, non aciculato, stipulis setaceis; inflorescentia multibracteosa et rufa, 3-4 flora, sepalis tomentosis ef albidis, acuminatis et reflexis; petalis albis; sta- minibus rubescentibus (?); filamentis glabris, antheris pogonatis; styli sta- minibus breviores. CHine : Kouy-Tchéou, Pin-fa, route de Tou-chan, 19 mars 1903, n° 1255 (Jul. Cavalerie leg.). Rubus ampliflorus Lévl, et Vnt sp. nov. Tota planta incano-albida; caule robusto et heteracantho; aciculi multi et aculei multo pauciores, crassi, recurvi; folia, saltem suprema, alterna, sim- plicia, malviformia, obscure 5-lobata, supra, presertim ad nervos, pubes- centia, intense viridia, tenuiter dentata, dentibus spinigeris, et ciliata; infra incano-tomentosa, conspicue nervata et reticulata, petiolis aculeatis, 2 cm. longis. Inflorescentia maxime ampla in 8 ramos decompositos divisa, ramis inferioribus 15 em. circiter longis; singulis floribus pedunculatis, bractea- tisque ; calyx incano-tomentosus, sepalis erectis in spinam rufam desinen- tibus et stamina æquantibus; petalis albis; staminibus curtis et glabris, stylos superantibus. Caine : Kouy-Tchéou, Tsin-gai, Tchao-se, juillet 1903, n» 1201 (Jul. Cavalerie leg.). Rubus myriademus Lévl. et Vnt sp. nov. Caulis et pedunculi aculeis mediocribus et incurvis, pilis albis et crispis et imprimis innumeris glandibus Jonge pedunculatis insignes; folia alterna im- paripennata, foliolis 5 vel 7 pedicellatis, superne rubro-viridibus, hispidis, inferne pallidioribus, nervo medio aculeato ; inflorescentia racemis axillaribus 1-7 floris; stamina indefinita, petala alba; sepala post anthesim refracta; achenia infinita in receptaculo usque ad 15 mm. elongato inserta, sicca, parva, stylis subterminalibus filiformibus, stigmatibus capitellatis. LÉVEILLÉ. — NOUVEAUTÉS CHINOISES, EC. 219 CHINE : Kouy-Tchéou, Pin-fa, Yuin-oü-chan, 15 juillet 1902, n° 60 (Jul. Cavalerie leg.). Par ses fruits secs ce Rubus se rapporterait à la section DALIBARDA, mais dans cette section les fruits devraient étre en nombre défini, et dans notre espèce ils sont en nombre indéfini. Le nom que nous lui donnons, myriadenus (uvoios &dnv — à milliers de glandes), exprime bien la glandulosité portée au plus haut degré chez cette espèce. Clematis Gagnepaniana Lévl. et Vnt sp. nov. Par son style long et plumeux, par son akéne glabre, cette espèce appartient à la quatrième section des Clématites de l'Asie orientale, éta- blie par MM. Finet et Gagnepain et se place près du dasyandra Maxim. Cette dernière espèce présente une variété polyantha Fin. et Gagnep., dont Pinflorescence ramifiée porte de huit à neuf fleurs. Or, l'inflores- cence ramifiée et pyramidale de notre espèce porte au moins une tren- taine de fleurs. En voici d’ailleurs une courte diagnose : Caulis rotundo-striatus, glaber, folia paripennata, 4-6 foliolata ; foliola coriacea, superne nitentia, pulchre viridia, inferne pallidiora, nec splendentia, late ovata, vix cordata, longe acuminata, 3-5-nervata, nervis anastomosantibus, integra, margine revoluto; inflorescentiæ axillares, ramosissima et pyrami- dales, 30-40 flore ; achænio elongato, striato, glabro, fere dimidium styli longi et plumosi æquante. Espèce remarquable par ses feuilles à folioles paires 4-6; sans vrilles terminales. Comme on le voit, notre détermination est faite sur des échantillons à fruits. CuiNE : Kouy-Tchéou, Pin-fa, montagnes boisées, 30 octobre 1902, n^ 664 (Jul. Cavalerie leg.). Clematis Finetiana Lévl. et Vnt sp. nov. Caulis glaber, rufus, rotundato-striatus, scandens; folia 3-foliolata, foliolis petiolatis, lanceolatis, acuminatis, coriaceis, integerrimis, coneoloribus, mar- gine subrevoluto, nervis conspicuis; inflorescentia axillaris, 3-flora; sepala quatuor, refracta, staminibus duplo longiora, ad marginem alba; stamina glabra, loculis lateralibus, connectivo in mucronem brevem producto; achænia dense villosa, stylo quintuplo longiore, plumoso, aureo; flore albo. Cette espéce appartient à la troisieme section des Clématites de l'Asie orientale de MM. Finet et Gagnepain. Elle se place auprés des C. hedy- sarifolia et C. smilacifolia. 220 SÉANCE DU 13 mar 1904, Cuixe : Kouy-Tehéou, Pin-fa, fleurs, 5 mai 1902, n° 1347; fruits, 5 octobre 1902, n* 605. Explication de la planche III de ce volume. Planche III. — Rubus Arbor Lév. et Vant. M. Rouy donne lecture de la Note suivante : RECTIFICATIONS; par M. G. ROUY. A la séance du 11 mars dernier, M. Malinvaud, au sujet de l'Inula squarrosa, avait dit, en séance, que cette espèce ne dé- passait pas au nord le Lot et qu'elle contournait le massif central pour s'étendre à l'est jusque dans la Cóte-d'Or, puis à l'ouest jusque dans la Vendée. Et j'avais alors fait remarquer que P'/nula squarrosa dépassait, au nord, ie Lot pour aller jusque dans la Vienne. Aussi ai-je été quelque peu surpris, en lisant récemment dans notre Bulletin le compte rendu de la séance, de voir que M. Malinvaud avait ajouté pendant l'impression à son observation les mots : « et devient encore plus rare dans le département de la Vienne », alors qu'il n'avait nullement parlé de la présence de l'Inula dans ce dernier département. Cela est d'ailleurs démontré abondamment par ma remarque : « Cette espéce dépasse donc sensiblement le Lot, au nord, contrairement à ce que pensait M. Malinvaud, puisqu'on la trouve en pleine flore du centre dans l'arrondissement de Châtellerault, à deux pas de celui de Loches! », remarque qui n'aurait eu aucune raison d'étre si M. Malinvaud avait parlé du département de la Vienne! Mainte- nant, M. Malinvaud a imprimé (et cela ne peut dés lors étre con- testé) que « l'Inula squarrosa n’en serait pas moins une de ces plantes des coteaux calcaires du midi de la France dont l'expan- sion vers le nord est arrétée par la barriére que leur oppose le puissant massif granitique du plateau central de la France; à moins de contourner cet obstacle, elles ne peuvent que difficile- ment atteindre les départements situés plus au nord. » Eh bien! lá encore, M. Malinvaud, qui ignorait la présence de l'I. squarrosa ROUY. — RECTIFICATIONS. 921 dans la Vienne, montre qu'il ignore que cette plante se ren- contre dans le Puy-de-Dôme, département qu'on ne peut nier être en plein dans le massif central; il aurait. pu trouver cette indica- tion dans ma Flore de France (VII, p. 205, ligne 17), et je ne vois nul inconvénient à lui indiquer, d'aprés le renseignement de notre collègue le frère Héribaud, la localité précise où M Audi- gier a recueilli '/nula : « Puy Saint-Romain, prés Sainte-Mar- guerite ». Autre chose, mais de méme sorte! — Dans ladite séance, M. Malinvaud, revenant encore une fois sur la question des Evax Pygmea, a, en séance, dit textuellement ceci : « Je suis d'accord avec M. Rouy pour admettre que puisque Brotero a nommé le Fi- lago pygmeæa L. en 1804, Evaz pygmeæa, avant Persoon en 1807, la notation Evax pygmæa Brotero est celle qui doit rester. » Or, la Note qu'il a publiée a pour conclusion, au contraire, qu'il faut conserver le binòme Evax pygmæa Persoon ; encore un véritable changement entre ce qui a été dit et ce qui a été imprimé. Je suis donc obligé de revenir à nouveau sur la question. Je n'ai point « invoqué l'autorité de Index Kewensis », n'ayant besoin d'invoquer aucune autorité pour des faits patents; J'ai simplement dit que dans l'/ndez Kewensis, comme dans la Flore de France, Evax umbellata Gærtn. (1791) était le nom spécifique adopté, au lieu de Evaz pygmera Brot. (1804) ou Eras pygmæa Pers. (1807), et que Evax umbellatu était seul à con- server, parce qu'antérieur et nullement douteux. De plus, l'Evaz Pygmæa Pers. étant à écarter, puisqu'il ne saurait primer celui de Brotero, il reste à savoir, au fond, si ce dernier nom s'applique en réalité exclusivement à notre plante de France ? Évidemment non, puisque Brotero ne connaissait pas en Portugal l Evas um- bellata Garin. (E. pygmea Pers.), qui n'y a été reconnu qu'il y a une vinglaine d'années par MM. Coutinho, de Mariz et Móller; et les botanistes portugais sont d'accord pour admettre que E. pyg- mea Brot. comprenait surtout E. aslerisciflora Pers. et ma var. carpetana (E. carpetana Lge) de l'E. Cavanillesii, qui sont bien plus répandus en Portugal que PE. umbellata. Il en résulte que PE. pygmæa Pers. n'étant pas la même espèce que l'E. pygmæa Brot. et ce dernier nom primant celui de Persoon, l'adoption de E. umbellata Gærtn., qui a pour lui l'antériorité et la précision, 2292 SÉANCE DU 13 MAI 1904. * doit seul étre adopté à l'avenir pour « éviter l'emploi de noms pouvant produire des erreurs, des équivoques ou jeter de la con- fusion dans la science », tout en suivant rigoureusement la loi de priorité. Lecture est donnée de la communication suivante : PLANTES INTRODUITES, NATURALISÉES OU ADVENTICES, DU DÉPARTEMENT D'INDRE-ET-LOIRE; par M. E.-H. TOURLET. Personne n'ignore qu'il est essentiel, dans l'énumération des. plantes d'une région, de distinguer avec soin celles qui sont réellement indigénes de celles dont la présence est due à une cause fortuite. Ces derniéres ne peuvent donner qu'une idée fausse du caractére de la végétation, et induire en erreur sur les limites naturelles de l'extension des espèces. ll est utile cependant de signaler la présence de ces plantes, qui souvent ne persistent pas, mais qui parfois se multiplient au point de devenir plus abondantes que certaines espéces indi- gènes. Il m'a donc semblé intéressant de dresser un tableau de la Flore adventice du département d'Indre-et-Loire, en y compre- nant, indépendamment des espéces réellement adventices, celles qui, introduites par la main de l'homme, sont aujourd'hui plus. ou moins franchement naturalisées. Dans ce travail, que j'ai l'honneur de soumettre à la Société, jindiquerai, autant qu'il me sera possible de le faire, le lieu et. la date de l'apparition de chacune de ces plantes; je rechercherai la cause de leur introduction; je suivrai dans leur marche celles qui se sont propagées; je signalerai enfin la fixation définitive: de celles qui sont aujourd'hui complétement naturalisées et la disparition de celles dont la présence n'a été que passagère. J'adopterai, pour cette énumération, l'ordre des familles natu- relles, en passant sous silence ou en mentionnant briévement les espèces qui, introduites antérieurement au xix? siècle, ont depuis longtemps conquis leur indigénat, ainsi que celles qui, cultivées de nos jours, s'échappent plus ou moins fréquemment des cul- tures. TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRE. 293 RENONCULACÉES Clematis Flammula L. — Originaire de la région méditerra- néenne el fréquemment cullivé dans les jardins, il tend à se répandre dans le département, où il se rencontre sur les berges, dans les iles et les buissons des vallées de la Loire et de la Vienne, et çà et là ailleurs dans les haies, au bord des chemins, ete. Il est en voie d'acquérir sa grande naturalisation. Eranthis hiemalis Salisb. — Spontanée dans l'Europe cen- trale, en Suisse, en Italie et peut-être méme dans l'est de la France, cette plante a certainement été introduite en Indre-et-Loire, oú, depuis de longues années, on la rencontre sur plusieurs points, aux environs de Tours. A cette famille appartiennent encore : 1* Clematis Viticella L., indiqué à Monts, dans les iles d'Épiray (Camus Catalogue), oú il a certainement été introduit; 2° Helleborus viridis L., qui provient probablement d'anciennes plantations et que l'on ne rencontre que dans un petit nombre de loca- lités; 3° Nigella damascena L., assez fréquent sur les décombres et cer- tainement échappé des jardins; 4° Delphinium Ajacis L., que Pon rencontre souvent dans les mêmes eonditions que le précédent, mais qui eependant est spontané dans plu- sieurs localités. PAPAVÉRACÉES Glaucium flavum Crantz. — Cette plante, qui a été rencontrée sur plusieurs points du département, doit y étre considérée comme adventice. Elle croit ordinairement sur les décombres, sur les alluvions de la Loire, parfois aussi aux stations des chemins de fer. C'est dans ces conditions qu’elle se trouve à Vallères, où elle se maintient à la gare depuis plus de dix ans. A cette famille appartiennent aussi le Papaver somniferum L. et l'Eschscholtzia californica Cham. qui s'échappent parfois des cul- tures, FUMARIACÉES Le Corydalis lutea L., spontané en Allemagne, en Italie et en Suisse, est souvent cultivé dans les jardins, d'ou il s'échappe facilement. 924 SÉANCE DU 13 mar 1904. Jl est naturalisé sur plusieurs points du département, dans de vieux murs. Le Fumaria capreolata L. var. albiflora (F. pallidiflora Jord.), que M. Audebert a trouvé à Monts, dans les potagers de la Roche et de Candé, a peut-être aussi une origine adventice. . CRUCIF ÈRES Eruca sativa Lamk. — Plante méridionale, sans doute échappée autrefois des cultures, et parfaitement naturalisée á Saint-Symphorien ct surtout à Chinon, où elle se reproduit abondamment chaque année. Berteroa incana DC. — Originaire de Europe centrale et orien- tale, le Berteroa a fait son apparition, à la suite de la guerre. franco- allemande, prés de la gare d'Amboise et à Tours dans l'emplacement du eamp du Morier, où il avait sans doute été introduit par les fourrages des armées. Jl a disparu depuis longtemps de ces localités, mais il s'est montré, il y a une vingtaine d'années, à Avoine, sur les talus de la levée qui conduit au pont de Port-Boulet, où il se maintient depuis lors sans toutefois se propager sensiblement. Il est difficile de dire comment cette plante, qui tend à se répandre de plus en plus en France, a été intro- duite dans cett? localité. Je suppose cependant que c'est par suite du transport de fourrages étrangers au pays, ou de la présence de ses graines parmi celles de quelque plante fourragére. Lepidium virginicum L. — C'est le 17 juin 1882 que je re- eueillis pour la première fois, en Indre-et-Loire, cette plante intéres- sante. Elle était alors assez abondante sur la rive gauche du Cher, à Joué-lés-Tours, oú elle s'est maintenue, à ma connaissance, pendant un certain nombre d'années, sans toutefois se propager sensiblement; mais, n'ayant pas visité cette localité depuis huit ou dix ans, je ne sais si elle s'y trouve encore aujourd'hui. En tout cas, elle existe toujours dans le département. Et, en effet, l'an dernier, je l'ai retrouvée dans la méme vallée, mais, sur la rive opposée, au bord de la ligne de Nantes et jusque dans les terrains dépendant des gares de Tours. Je l'ai rencontrée éga- lement dans la vallée de la Loire, sur la voie ferrée (ligne de Nantes) à Port-Boulet et à Langeais, et M. Doucet l'a recueillie dans les mémes conditions à Cinq-Mars, où je l'ai vue également. Enfin, j'ai constaté sa présence, sur la ligne de l'Etat, à la gare d'Azay-le-Rideau, à la gare de Chinon et aux alentours, ainsi que sur la rive gauche de la Vienne, dans les oseraies qui bordent la riviére en aval du pont du chemin de fer. M est done certain qu'en poursuivant les recherches, on la rencontre- rait le long des voies ferrées dans une grande partie du département, et TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRE. 295 même ailleurs dans les vallées de la Loire, du Cher et de la Vienne. On peut dès lors la considérer comme complétement naturalisée en Indre- et-Loire. — Il est difficile d'expliquer la présence de cette plante dans la vallée du Cher, à l'époque où je l’y ai découverte, en 1882. Originaire de PAmérique du Nord, elle était, il est vrai, depuis longtemps déjà, naturalisée à Bayonne; mais, en dehors de cette localité, elle n'avait encore été signalée en France que dans le département des Landes et dans celui de la Gironde, qu’elle avait gagnés de proche en proche en suivant les voies ferrées. Peut-être est-ce ainsi qu’elle était venue jus- qu’en Touraine, apportée directement par les trains de la ligne de Bordeaux, qui passent à peu de distance de son habitat dans la vallée du Cher. Mais, s'il est difficile d’être affirmatif sur ce point, on peut au contraire dire avec certitude que c’est à ce mode de propagation qu'est due son apparition dans toutes les autres localités, où elle croit sur la voie ferrée ou dans son voisinage immédiat. — L'année même où je découvrais cette plante aux environs de Tours, en 1882, Franchet la rencontrait à Charenton, prés de Paris. Depuis cette époque, elle s'est répandue dans un grand nombre de départements, surtout dans l'Ouest et le Midi, au point d'avoir pour ainsi dire acquis en France sa grande naturalisation. L. ruderale L. — Ceite plante, qui, dans l'Ouest, ne s'éloigne guére de la région maritime, se trouve parfois dans le département, mais seulement daus !a vallée de la Loire. Elle ne s'y montre qu'à inter- valles irréguliers et ne se maintient pas dans les localités oú elle parait. En un mot, elle n'y est pour ainsi dire qu'adventice. C'est ainsi que je l'ai rencontrée à Chouzé, prés de la gare de Port-Boulet, et à Sainte- Radégonde prés de Tours, sur les gréves de la Loire. Il est probable qu'elle nous est apportée de la région maritime par les voies ferrées ou la navigation, mais elle peut aussi descendre du bassin supérieur de la Loire, oú elle se rencontre également. L. Draba L. — Plante sporadique, qui, de méme que la précédente, n'est peut-étre qu'adventice dans le département, oú elle croit sur plu- sieurs points; mais, comme elle est vivace, elle se maintient ordinaire- ment dans les localités oú elle se montre jusqu'à ce qu'une cause acci- dentelle la fasse disparaitre. Calepina Corvini Desv. — Celte plante, que je crois spontanée dans plusieurs localités du bassin de la Vienne, se trouve parfois à l'état adventice dans les prairies artificielles et sur les gazons oü elle est introduite avec les semis. Elle tend du reste à se répandre dans nos contrées. T. LL (SÉANCES) 15 226 SÉANCE pu 13 mar 1904. Rapistrum rugosum All. — Espéce méridionale, spontanée en Indre-et-Loire dans les marais d'Assay, où elle abonde, mais qui se ren- contre aussi parfois ailleurs, sur le bord des chemins et des champs, oú elle n'est qu'adventice. Elle est alors introduite avec les semences d'autres plantes et peut-étre aussi par les voies ferrées; ellea été vue en effet prés des stations de Monts (Audebert) et de Chinon! A cette famille appartiennent encore : 1^ Brassica saliva Clav., trés fréquemment cultivé et naturalisé dans les champs, les prairies artificielles, etc. ; 2» Sinapis alba L., que l'on rencontre cà et là sur les décombres oú il est adventice, et parfois dans les champs oü il provient sans doute 4d'aneiennes cultures; 3° Diplotaxis erucoides DC., plante méridionale qui s'est montrée en 1897, à Chinon, dans un champ d’où elle a disparu depuis; 4 Hesperis matronalis L., que l'on trouve cà et là, à l'état adven- tice, dans les pares, sur les talus des voies ferrées, mais qui me parait spontané à Chinon, dans l'ile Auger, oú je le connais depuis plus de quarante ans. Peut-étre, cependant, y a-t-il été amené par les eaux, de la Haute-Vienne ou de la Creuse ; 5° Barbarea precoz Brown, qui me semble adventice dans les di- verses localités où il se rencontre en Indre-et-Loire ; 6° Lunaria biennis L., fréquemment subspontané dans les buissons, les haies, sur les décombres, les murs, etc. ; T° Camelina sativa Fr., que l'on ne rencontre qu'accidentellement dans le département; 8 Lepidium sativum L., originaire de la Perse, mais souvent sub- spontané sur les décombres, les alluvions de rivières ; 9 Sennebiera pinnatifida DC., plante américaine, aujourd'hui natu- ralisée en France sur un grand nombre de points, notamment dans l'Ouest et le Midi, et qui, introduite accidentellement aux environs de Tours, il y a une soixantaine d'années, s'y est maintenue pendant long- temps, mais a disparu depuis plus de quarante ans. CARYOPHYLLÉES Plusieurs plantes de cette famille, cultivées dans les jardins, s'en échappent avec facilité, notamment: 1° Silene pendula L., qui se rencontre communément sur les dé- combres, surtout au voisinage des habitations. Je le connais à Chinon, TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRE. . 297 depuis plus de vingt ans, dans des champs où parfois il pullule et où il arrivera peut-être à se naturaliser; 2 Lychnis coronaria L., que l’on trouve çà et là sur le bord des chemins et des champs. M. Ivolas en a même vu quelques pieds dans un petit bois situé à la Ville-aux-Dames, près de Tours, où, cependant, cette plante ne me semble pas spontanée. Le Dianthus deltoides L., signalé aux environs de Tours par M. Barnsby, n’est peut-être aussi qu'adventice. LINÉES Le Linum usitatissimum L., que l’on trouve çà et là au bord des chemins, sur les décombres, dans les champs, n’y est qu'adventice. Sa patrie est inconnue. GÉRANIACÉES Geranium pyrenaicam L. — Cette plante, répandue dans le nord et Pest de la France, est très rare dans l’ouest. Rencontrée dans le département à Langeais!, Ballan !, Joué!, le Grand-Pressigny !, Chau- mussay (Audebert), elle n’y est qu'adventice. Elle a sans doute été in- troduite dans la plupart de ces localités par des semis de gazons ou de prairies artificielles. BALSAMINÉES Impatiens parviflora DC. — Je ne saurais dire comment cette plante, originaire de Russie, a été introduite aux environs de Loches, où je Vai découverte, en 1884, à l'entrée de carrières abandonnées, situées à Beaulieu. Elle était alors fort abondante dans cette localité, et plu- sieurs botanistes l'ont recueillie depuis, au même lieu, sur mes indica- tions. J'ignore si elle y existe encore aujourd'hui, mais elle a été vue il y a quelques années, par M. Nivert, sur des décombres amenés de cet endroit dans la prairie de Loches, et, l'an dernier, M. Ivolas l'a signalée dans les douves du chàteau de Loches. — Naturalisée depuis longtemps en Allemagne et depuis peu d'années dans les vallées du Rhóne et de la Saóne, aux environs de Lyon, je ne sache pas que cette plante ait été rencontrée ailleurs qu'en Indre-et-Loire, dans le bassin de la Loire et dans tout l'ouest de la France, si ce n'est au jardin botanique d'Angers, oú Boreau la considérait comme absolument naturalisée, mais oú sa présence pouvait facilement s'expliquer. 228 SÉANCE DU 13 MAI 1904. RUTACÉES Le Ruta graveolens L., bien implanté dans plusieurs localités, pro- vient probablement partout d'anciennes plantations. RHAMNÉES Le Rhamnus Alaternus L., qui abonde sur les coteaux de la rive droite de la Loire aux environs de Tours et sur ceux de la rive droite de la Vienne à Chinon, n'y est peut-être que naturalisé. Sa présence dans ces localités ne devrait cependant pas plus étonner que celle du Fumana Spachii et du Lavandula Spica sur d’autres points du dé- partement. PAPILIONACÉES Spartiam junceum L. Originaire de la région méditerra- néenne, il couvre en certains endroits les talus des voies ferrées, où il se propage de plus en plus. Cytis:s purgans Benth. — Spontané sur le plateau central, il est très rare dans le département, où il n’a été rencontré à ma connais- sance que dans une ile de la Loire, à Négron prés d'Amboise. [l nous vient certainement du bassin supérieur du fleuve, d’où il a été apporté par les eaux. : Melilotus alba Lamk. — Se rencontre cà et là sur les bords de la Loire, oú il est sans doute amené des régions supérieures. Plus rare sur les bords du Cher, de l'Indre et de la Vienne, et parfois dans les champs ou le long des voies ferrées. Me parait adventice dans toutes ces localités. Trifolium resupinatum L. — L'existence de cette plante à l'état spontané me semble douteuse dans le département. Cependant, je l'ai rencontrée assez fréquemment sur le bord des chemins et des prairies, non seulement dans les vallées de la Loire, du Cher et de la Vienne, oú elle pouvait avoir été amenée de la partie inférieure du cours de la Loire, mais aussi sur les plateaux, au voisinage des stations des chemins de fer, etc. J'ai toujours constaté qu'elle ne persistait pas long- temps dans la méme localité et qu'elle se montrait de préférence lorsque la récolte des foins avait été peu abondante les années précédentes et qu'il avait fallu faire venir des fourrages des départements de l'ouest (Loire-Inférieure, Vendée, Charente-Inférieure), oú ce Tréfle est trés TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRF. 229 répandu. C’est done probablement ainsi que, la plupart du temps, cette plante est introduite en Indre-et-Loire. T. elegans Savi. — Je ne l'ai recueilli que dans les prairies du parc d'Azay-le-Rideau, où il avait sans doute été introduit avec des semis de gazon. T. fistulosum Gilib. (T. hybridum L. pr. p.). — Cette plante, que l'on rencontre parfois dans les champs oú elle n'est qu'adventice, existe, à ma connaissance, depuis plus de trente ans, sur les communes de Berthenay et de Villandry, prés du confluent du Cher avec la Loire. M. Doucet l'a recueillie cette année à Cinq-Mars sur la rive droite. du fleuve. Peut-étre nous vient-elle du bassin supérieur de la Loire. Galega officinalis L. -— Originaire de la région méditerranéenne et de l'Orient, et parfois cultivé comme fourrage, il est naturalisé de- puis longtemps dans plusieurs localités du département. Lathyrus latifolius L. — La forme typique de cette plante, que l'on rencontre cà et là dans les haies et sur les talus des levées, est cer- tainement échappée des jardins. Il en est peut-étre de méme d'une forme à feuilles plus étroites (L. neglectus Puel) que j'ai recueillie surle bord des bois à Chinon et à Lémeré. A cette famille appartiennent encore : 1^ Trifolium maritimum Huds., qui est spontané sur plusieurs points du département, mais qui se montre parfois sur le bord des che- mins et au voisinage des gares des chemins de fer, en même temps que le T. resupinatum, pour disparaitre avec lui; 2^ Vicia villosa Roth, qui est parfois introduit dans les champs avec des graines fourragéres; 3° Vicia serratifolia Jacq., V. pannonica Jacq. et sa var. à fleurs purpurines (V. purpurascens DC.), V. melanops Sibth. et Sm., qui se sont montrés abondamment en 1889 dans un champ de la vallée du Cher, à Joué-lés- Tours, oú ils avaient été introduits avec des semences de céréales, et qui, aprés s'y étre maintenus pendant plusieurs années, ont fini par disparaître successivement. Toutefois, le V. purpurascens, qui a persisté beaucoup plus longtemps que ses congénéres, pourrait peut-être s'y rencontrer encore; 4^ V. bithynica L., qui abondait autrefois dans un champ près de Bourgueil, oü il avait sans doute été introduit accidentellement et qui parait avoir disparu de cette localité. 230 SÉANCE DU 13 MAI 1904. ROSACÉES Cerasus Mahaleb Mill. — Cà et là dans les haies et les bois, où il n’est sans doute que naturalisé, mais où il se multiplie de plus en plus. Le Potentilla recta L., que j'ai recueilli à Mettray et à Tours, n'est certainement qu'adventice dans le département. ONAGRARIÉES Œnothera biennis L. — Originaire de l'Amérique septentrionale et introduit en France comme plante d'ornement dans le courant du xvii? siècle, il est depuis longtemps complètement naturalisé. Il abonde dans le département, non seulement dans les vallées de la Loire, du Cher, de l'Indre et de la Vienne, mais encore dans celles de leurs affluents et sur les plateaux voisins. L'OE. suaveolens Desf., également originaire de l'Amérique du Nord, se rencontre cà et là dans la vallée de la Loire, oú il est souvent con- fondu avec le précédent, dont il est trés voisin. CUCURBITACÉES Ecballium Elaterium Rich. — Se rencontre parfois sur les dé- combres, dans les jardins en friche, oú il n'est sans doute qu'adventice. Spontané dans toute la région méditerranéenne. PORTULACÉES Claytonia perfoliata Don. — Originaire de l'Amérique septen- trionale; M. l'abbé Joureau l'a rencontré dans des cultures à la Guerche el je l'ai vu dans les mémes conditions à Chinon, oú il se maintient de- puis plus de quinze ans. Il finira peut-étre par se naturaliser daus le département. Il l'est du reste, depuis longtemps déjà, sur plusie&rs points de l'Europe occidentale et septentrionale. OMBELLIFÈRES Apium graveolens L. — (à et là au pied des murs, dans les fossés, sur le bord des ruisseaux, surtout au voisinage des habitations. Plante de la région maritime, certainement introduite en Indre-et- Loire. Smyrnium Olusatrum L. — Spontané dans la région médi- TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRE. 231 terranéenne et dans la région maritime de l'ouest de la France, il n'est sans doute qu'adventice dans le département. A cette famille appartiennent encore : 1^ Buplevrum fruticosum L., plante de la région méditerranéenne, naturalisée aux environs de Tours, à Langeais et à Chinon; 2 Ammi majus L., qui n'est peut-être qu'adventice dans les quelques localités où il se rencontre en Indre-et-Loire ; 3° /Egopodium Podagraria L. et Conopodium denudatum Koch, qui sont spontanés sur plusieurs points, mais que l'on trouve aussi à l'état adventice ; 4^ Petroselinum sativum Hoff. et Anthriscus Cerefolium Hoff., cultivés et naturalisés depuis un temps immémorial ; 9 Pimpinella Anisum L. et Coriandrum sativum L., parfois cul- tivés et rarement adventices ; 6° Bifora radians M. B., que je n'ai trouvé qu'accidentellement dans le département, oú il ne s'est pas maintenu. RUBIACÉES Asperula galioides M. B. — Plante adventice, dont l'apparition en Indre-et-Loire ne remonte guère au delà d'une vingtaine d'années et que l'on rencontre sur les pelouses, au bord des chemins ou le long des voies ferrées, à Monnaie!, Savonniéres!, Joué (Audebert!), Benais!, Avoine ! , Beaumont-en-Véron !, Chaumussay (Sennegon!). Elle est or- dinairement introduite avec les semences des gazons, plus rarement par les voies ferrées. Elle persiste et se propage dans les localités oú elle apparait ainsi et elle tend à se répandre de plus en plus dans le départe- ment. Le Rubia tinctorum L., qui croit à Sainte-Radégonde!, Langeais ! , Chinon !, Loches! et Beaulieu!, provient fort probablement d'anciennes cultures. VALÉRIANÉES Le Centranthus latifolius Dufr. abonde dans nombre de localités sur les vieux murs et les rochers. Échappé des jardins, mais parfaitement naturalisé. COMPOSÉES Stenactis annua Nees. — Abonde à la Ville-aux-Dames, près de Tours, sur un assez grand espace au nord de la ligne d'Orléans. — Ori- 239 SÉANCE. DU 13 Mar 1904. ginaire de l'Amérique septentrionale, cette plante fut mentionnée pour la première fois en Europe en 1770, époque à laquelle (Eder, dans sa Flore du Danemark, Vindiquait à Mm, dans le Holstein. Moins de vingt ans aprés, en 1789, Villars la signalait en Dauphiné. Enfin, dans la première moitié du x1x* siècle, elle apparaissait sur plusieurs points de l'Allemagne, de la Belgique, de l'Alsace, etc. Elle est cependant encore fort peu répandue en France, oü elle n'a été signalée, à ma connaissance, que dans les déparlements de l'Isére, de Vaucluse et de l'Eure. Aussi sa présence à la Ville-aux-Dames constitue-t-elle un cas de naturalisation fort curieux. Toutefois, il m'est impossible de faire connaitre la cause et la date exacte de son apparition dans cette localité, oü elle était déjà trés abondante en 1883, lorsqu'en compagnie de M. Schiffmacher je ly rencontrai pour la première fois. Elle s'était déjà montrée à Tours, en 1871, dans l'emplacement du camp du Morier, d'où elle avait disparu quelques années aprés. Sa présence à la Ville-aux- Dames remonte-t-elle à la méme époque et a-t-elle également été déter- minée par le passage ou le séjour des troupes? C'est possible, mais on ne peut l'affirmer. Des graines de cette plante ont-elles été amenées en cet endroit par les vents, par la voie ferrée ou par toute autre cause ?: C'est possible encore. Quoi qu'il en soit, le Stenactis est parfaitement implanté dans cette localité, où il se répand de plus en plus. Solidago canadensis L. — C'est aussi de l'Amérique septen- trionale que nous est venue cette espéce, cultivée comme plante orne- mentale sous deux formes différentes. L'une, à tige et feuilles pubes- centes-rudes, qui est la forme typique de Linné, se trouve parfois dans les pares, sur le bord des ruisseaux. L'autre, à tige et feuilles glabres, qui constitue le S. glabra Desf., se rencontre cà et là dans les iles et les oseraies de la vallée de la Loire à Amboise, Lussault, Montlouis, la Ville-aux-Dames, la Riche-Extra, etc., et cà et là ailleurs, notamment dans le pare d'Azay-le-Rideau, dans la vallée de la Vienne à Chinon, etc.; elle peut étre considérée comme étant complétement naturalisée dans la vallée de la Loire, oú elle existe depuis une cinquantaine d'an- nées, au moins. Centaurea maculosa Lamk, — Cette plante, abondante sur le plateau central, dans la vallée de l’Allier et dans tout le cours supérieur de la Loire, ne se rencontre qu'accidentellement dans la partie infé- rieure et moyenne de la vallée du fleuve et toujours sur les grèves; où elle est apportée par les eaux. Sa présence a été constatée en Indre-et- Loire aux environs d'Amboise, de Tours et jusqu’à Chouzé, mais seule- ment d'une façon passagère. On doit donc la considérer comme n'étant qu'adventiee dans le département. TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRE. 233 Centaurea solstitialis L. — C'est encore fort probablement du plateau central et du cours supérieur de notre grand fleuve, que nous vient cetle plante, que j'ai vue en abondance sur plusieurs points des talus de la levée de la Loire depuis Amboise jusqu'à Limeray. On la rencontre parfois aussi dans les prairies artificielles et les champs, ou du reste elle ne persiste pas. Mais son origine est alors toute différente; elle est due à la présence de ses graines parmi celles des plantes au mi- lieu desquelles elle apparait. Silybum Marianum Gærtn. — Se rencontre cà et là dans le dé- partement, sur les décombres et au bord des chemins. Originaire de la région méditerranéenne, cette plante est aujourd'hui répandue presque partout en France, surtout dans le midi et dans l'ouest, oú elle semble se propager rapidement. Trés rare dans le département il y a seulement une trentaine d'années, elle se trouve aujourd'hui dans nombre de localités oú elle n'existait pas alors. Scolymus hispanicus L. — J'ai rencontré cette belle plante sur plusieurs points du département, notamment à Chinon, à Avoine et sur- tout à Beaumont-en-Véron où, depuis au moins trente ans, elle se re- produit sur les bords de la grande route, malgré la guerre acharnée que les cantonniers lui font chaque année. C'est assurément une espéce adventice et dont il serait difficile d'expliquer la présence dans cette localité si l'on ne savait que cette plante, spéciale à la région méditer- ranéenne et au littoral de l'ouest, se naturalise avec la plus grande faci- lité et qu'elle se trouve en abondance depuis plus d'un siècle aux envi- rons de Romorantin, où elle a sans doute aussi été introduite acciden- tellement. Je dois ajouter que je ne Vai jamais vu cultiver aux environs de Chinon et qu'elle n'existait certainement pas à Beaumont il y a qua- rante ans. Crepis setosa Hall. — Très abondant dans tout le département, où il a conquis sa grande naturalisation, absolument comme l'Erigeron canadensis, quoique son apparition soit beaucoup plus récente. — L'abbé Coqueray, dans le Catalogue des plantes d'Indre-et-Loire, publié en 1873, ne signalait cette plante qu'à Nouzilly, où il l'avait vue dans un champ de Luzerne. Dés 1864, je l'avais recueillie dans les mémes conditions aux environs de Chinon, et bientôt après elle apparaissait sur un grand nombre de points, de telle sorte qu'en 1872, lorsque j'adressai à l'abbé Coqueray mes notes sur la flore d'Indre-et- Loire, je tui fis observer que cette espèce était, depuis plusieurs années déjà, répandue dans tout l'arrondissement de Chinon et que je l'avais méme rencontrée dans ceux de Tours et de Loches, ce dont il ne tint pas compte dans la rédaction de son travail. Aujourd' hui, elle pullule 234 SÉANCE DU 13 Mar 1904. presque partout, non seulement dans les prairies artificielles où elle- s’est d'abord montrée, mais encore dans les prés naturels, dans les. champs, au bord des chemins, sur les murs et jusque dans les bois. A la famille des Composées appartiennent encore : 4° Erigeron canadensis L., originaire de l'Amérique du Nord, qui depuis le xvur siècle a complètement conquis son indigénat ; 2 Aster Nove-Belgie L. et A. brumalis Nees, originaires de l'Amé- rique septentrionale et naturalisés cà et là; 9» Petasites officinalis Mœnch, Inula Helenium L., Leucanthemum Parthenium G. et G., qui ne sont peut-être que naturalisés en Indre-et- Loire; 4 Echinops viet n L., bien naturalisé, mais certainement- échappé des jardins; 5 Artemisia Absinthium L., Tanacetum Balsamita L., Tragopo- gon porrifolius L., qui sont également étrangers à la flore; 6° Centaurea melitensis L., qui s’est montré pendant quelques- années, à Chinon, sur les talus de la voie ferrée, d’où il a disparu de- puis longtemps; T° Pterotheca sancta Schtz-bip., que M. Doucet a vu cette année à- Cinq-Mars et qui va peut-être se répandre dans le département. AMBROSIACÉES Xanthium macrocarpam DC. — Celte plante, qui, selon De- Candolle, est originaire d'Amérique, parait n'avoir fait son apparition en- France qu'au commencement du xIx* siècle. Naturalisée d'abord dans. le midi et sur les côtes de l’ouest, elle a remonté le cours de la Loire dans presque toute sa longueur. Elle abonde en Indre-et-Loire sur les- bords et dans les îles du fleuve, dans toute la traversée du département, ainsi que dans la partie inférieure de la vallée du Cher, mais je ne la. connais pas ailleurs. -A cette famille appartiennent encore : 1* Xanthium strumarium L., qui parait également avoir une origine- étrangére, mais dont l'introduction est de beaucoup antérieure à celle: du précédent; 2» X. spinosum DC., qui, introduit dans les ports de l'ouest avec le lest des navires, remonte parfois la vallée de la Loire et a été rencontré- aux environs de Tours, où, jusqu'ici, il n'a pas persisté. TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRE, 235 CAMPANULACÉES Plusieurs espèces de Campanules, cullivées comme plantes d'orne- ment, sont plus ou moins franchement naturalisées en Indre-et-Loire, notamment : 1* C. Medium L., plante annuelle, qui, chaque année, se reproduit d'elle-méme dans des lieux oú depuis longtemps on a cessé de la cul- tiver; i 2° C. pyramidalis L., plante vivace, implantée dans de vieux murs à Sainte-Radégonde près de Tours, à Loches et à Beaulieu. Le C. rapunculoides L. provient peut-être aussi d'anciennes cul- tures. PRIMULACÉES Le Cyclamen europæum L. et le C. neapolitanum Ten. ont certaine- ment été plantés dans tous les parcs où ils se rencontrent et où ils se multiplient ordinairement avec facilité. JASMINÉES Le Jasminum fruticans L., très abondant à Chinon sur les rochers qui dominent les terrasses du quartier Saint-Maurice, au pied du chá- teau, se retrouve ça et là ailleurs à Chinon ainsi qu'à Courçay. — Il est probable que cette plante, spontanée dans la région méditerranéenne, n’est que naturalisée en Indre-et-Loire. Cependant, elle remonte tres haut dans la vallée du Rhône et elle se trouve dans l'Ouest sur des points intermédiaires où elle pourrait également être spontanée. Je ré- péterai donc à cet égard ce que j'ai dit en parlant du Rhamnus Alater- nus : la présence en Touraine, de cette espèce :néridionale, ne serail pas plus surprenante que celle du Fumana Spachii G. el G. et du Lavandula Spica DC., dont l'indigénat n'est pas douteux. APOCYNÉES Le Vinca major L., que l'on rencontre en Indre-et-Loire dans un certain nombre de localités, n'y est certainement que naturalisé. Origi- naire de la région méditerranéenne, il s'échappe souvent des jardins ou il est cultivé, et s'implante dans les haies, les vieux murs, les ro- cailles. 236 SÉANCE DU 13 mar 1904. BORRAGINÉES Anchusa sempervirens L. — Mettray, au pied d'un mur, près du Petit-Bois (Masson)! — Cette plante, spontanée dans l'ouest de la France, depuis les Landes jusqu'au nord de la Bretagne, a certainement été introduite dans cette localité. Elle est, parait-il, quelquefois cultivée dans les jardins, et c'est peut-être à cette cause qu'est due sa présence en Indre-et-Loire. SOLANÉES Nicandra physaloides Gærtn. — Cà et là sur les alluvions de la Loire et parfois ailleurs sur les décombres, dans le voisinage des jar- dins où il est cultivé. — Originaire du Pérou, cette plante ne persiste jamais longtemps dans les lieux où elle se montre. A la famille des Solanées appartiennent aussi : 1* Datura Stramonium L., qui depuis longtemps a conquis sa grande naturalisation. D'aprés De Candolle, la forme à fleur blanche (D. Stra- monium L. sensu stricto), commune partout, serait originaire de la ré- gion caspienne, tandis que la forme à fleur violette (D. Tatula L.), d'in- troduction plus récente, nous viendrait d'Amérique. Moins répandue que la première, elle se rencontre cà et là dans toute la vallée de la Loire, d'ou elle ne s'éloigne que rarement, et qu'elle parait avoir en- vahie en venant du littoral ; 2^ Atropa Belladona L., qui n'est peut-étre qu'adventice dans les quelques localités oú il a été observé; 3° Nicotiana rustica L., que l'on rencontre parfois sur les décombres et dont l'origine étrangére n'est pas douteuse; 4 Lycium barbarum L. et L. sinense Lamk, qui sont naturalisés, le premier communément, le second plus rarément. SCROFULARIACÉES Anarrhinum bellidifolium Desf. — Trouvé autrefois à la Ville-aux-Dames, prés de Tours, il parait avoir disparu depuis long- temps de cette localité, où il avait sans doute été amené de la région su- périeure du bassin de la Loire. Il est en effet abondant dans le centre de la France; et c'est, à ma connaissance, le point le plus occidental de la vallée de notre grand fleuve oú il se soit montré. Lindernia Pyxidaria All. — Cette plante, qui ne se montre pour TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRE. 231 ainsi dire qu'accidentellement dans le département, n’a jamais été vue, á ma connaissance, en dehors de la vallée de la Loire, oú elle a été ré- coltée aux environs de Tours, à Cinq-Mars et près du pont de Port- Boulet. Mais nous vient-elle du bas du fleuve, où elle a été signalée dès la fin du xvi" siècle et indiquée en 1805, par De Candolle, dans sa Flore francaise; ou bien, comme le croit Boreau, du bassin supérieur de la Loire, où cet habile observateur l’a rencontrée, dit-il, en plus grande abondance que dans le cours inférieur du fleuve? La question est difficile à résoudre, d'autant plus que cette plante n'apparait géné- ralement ici qu'à la suite d'affouillements pratiqués dans le lit de la Loire, soit par les crues, soit par la main de l'homme, comme si ses graines, enfouies à une certaine profondeur, n'attendaient pour germer que le moment ou elles sont ramenées à la surface du sol. Du reste, elle disparait presque toujours rapidement des localités oú elle se montre, de telle sorte qu'elle me semble plutót sporadique que réellement adven- tice. Dans tous les cas, si cette espèce n'est pas indigène, elle nous vient de l'Asie et non de l'Amérique, oú sa présence n'a pas encore été con- stalée. (A suivre.) 238 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. NOUVELLES — Lupovic LEGRÉ. — Les obsèques de M. Ludovic Legré, dont nous annoncons plus haut le décés, ont eu lieu à Marseille, le vendredi 13 mai, avec le concours d'un grand nombre de parents, d'amis et de notabilités. Notre regretté confrére était ancien bàtonnier de l'ordre des avocals et secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, Lettres et Beaux-Arts de Marseille. Plusieurs discours ont été prononcés au cime- tiére, l'un d'eux par M. Édouard Heckel, Président de la Société d'Hor- ticulture de Marseille, dont M. Legré était archiviste. Nous en extrayons les passages suivants, qui donnent un aperçu de l’œuvre botanique du défunt : ... Dans l’œuvre que j'ai à envisager plus particulièrement dominait Pal- liance la plus heureuse des qualités du juriste à celles de l'historien de la Botanique en Provence durant le XVI? siècle. Avec une admirable souplesse d'analyse, fécondée par une longue observation de la nature et une pratique incessante de l'herborisation menée avec une véritable méthode dans les points les moins accessibles et partant les moins fréquentés de la Provence, M. Legré a entrepris et mené à bien la publieation de six volumes qui dé- cèlent chez leur auteur non seulement une érudition profonde et de bon aloi, mais encore un sens critique et comparatif dont peu d'esprits sont capables, méme aprés une longue initiation. ... Ce qui constitue le trait dominant de cet ouvrage, c’est le sens critique qui y déborde et qui, servi par toutes les ressources de la dialectique juri- dique, a permis à son auteur de débrouiller avec un grand éclat de vérité des questions de propriété scientifique dont le problème n'avait jamais été sou- levé avant lui et qu'avec la complicité du silence le temps avait indúment consacrées comme un droit de possession imprescriptible. .. C'est ainsi, pour ne citer qu'un exemple de ce triomphe du droit, que le magnifique ouvrage des Adversaria attribué à Lobel fut, comme Va dé- montré victorieusement M. Legré dans une véritable plaidoirie scientifique, rendu à son véritable auteur principal Pena. Jusqu'à notre époque, ce dernier savant était considéré comme un collaborateur sans portée et sans influence directrice sur l'euvre magistrale qui a marqué une étape dans l'évolution de notre science et tient une place importante dans la littérature botanique. .. Mais combien s'impose davantage à l'attention des générations à venir ce maguifique monument de recherches qui lui a permis d'assimiler avec cer- titude des plantes confondues dans la phraséologie indéchiffrable du xvr siècle à celles que notre sol porte encore aujourd’hui ; combien plus intéres- santes encore ces découvertes sur le terrain qui lui ont permis de donner aux textes anciens la plus belle et la plus súre confirmation de leur exactitude, alors que leurs auteurs étaient taxés d'insuffisance pour avoir affirmé l'exis- tence de plantes qui ne se retrouvaient plus. LI . . E . . LI . . . LI . . . . . 2 ý y 2 e ic 2 : 5 » NOUVELLES. 239 Adieu, Legré, personnellement je perds en vous un ami sùr et dévoué... Que cette terre à laquelle vous avez arraché tant de secrets dans ses produc- tions les plus mystérieuses et les plus attachantes, vous entoure et vous berce, comme une mére son enfant, dans le repos éternel du tombeau. — Adieu! A cet hommage si délicatement exprimé et à ces regrets si vivement sentis qu'il nous soit permis d'ajouter le témoignage de notre douleur personnelle. Pour nous aussi, M. Ludovic Legré était un ami súr et dévoué! Une lettre qu'il nous écrivait la veille de sa mort confirmait sa promesse d'une prochaine visite à Paris impatiemment attendue, et le lendemain sa mort foudroyante changeait notre espoir en un deuil profond! Quinze années de relations suivies avec cet aimable confrére nous laissent l'ineffacable souvenir d'une des plus belles intelligences et d'un des plus nobles cœurs que nous ayons connus. Ern. MALINVAUD. — Prix DE Comcy. — Par testament authentique daté du 28 janvier 1903, notre regretté collégue M. Auguste de Coincy, décédé au cháteau de Courtoiseau (Loiret), le 30 janvier suivant, a légué à la Société bota- nique une somme de 30 000 francs, « à la charge par elle (aux termes du testament) de fonder un prix à donner chaque année à l'auteur de travaux de taxinomie écrits en français ou en latin, et à choisir par la Société » (1). A la suite de l'aeceptation du legs et de l'accomplissement des forma- lités nécessaires pour en recevoir le montant, la Société a été mise en possession d'un capital de 25 200 francs, formant le reliquat net aprés le paiement des droits de succession et de divers autres frais. Ces fonds ont été placés en rente 3 pour 100 sur l'État francais, et les arrérages du titre de rente ainsi acquis, sauf le prélévement que la Sociélé aura à faire pour ses frais d'administration, seront affectés chaque année audit prix, qui portera le nom de « Prix de Coincy ». D'aprés le réglement adopté par le Conseil dans sa séance du 25 mars 1904 : 1° Le prix sera délivré pour la première fois en 1905 à l'auteur d'un travail de taxinomie. 2 La Commission chargée de décerner le prix sera composée des anciens Présidents de la Société et de deux membres élus par les so- ciétaires lors du renouvellement du Bureau. (1) Voy. le Bulletin, t. L (1903), p.145, 240 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. 3° La Commission a le pouvoir de porter un jugement définitif sur les ouvrages envoyés au concours. Elle n'est pas tenue d'exposer les motifs de son jugement. 4 Les ouvrages envoyés au concours, autant que possible au nombre de deux exemplaires, doivent être imprimés et leur publication ne pas remonter au delà de cinq ans. Ils doivent être adressés au secrétariat de la Société avant le 31 janvier, date de la clóture du concours, et ils ne seront pas rendus. 5 La proclamation du prix aura lieu dans une séance de la session extraordinaire ou, s'il n'y a pas de session extraordinaire, dans la séance à ce fixée par la Commission; mais le montant du prix pourra étre dé- livré aussitót qu'il aura été décerné. 6° Un avis rappelant les conditions du concours et indiquant le mon- tant du prix sera publié chaque année au Bulletin. Le prix est fixé à 750 francs pour l'année 1905. — L'éditeur Paul Klincksieck vient de faire paraître les 20 premières planches des Icones mycologicæ de M. Émile Boudier. Cette magnifique publication, unique en son genre, doit comprendre 600 grandes planches en couleur avec de nombreux détails microscopiques. C'est une grosse entreprise que nous souhaitons de voir s'achever entre les mains du courageux éditeur. Le Secrétaire général de la Société, gérant du Bulletin, E. MALINVAUD. Dann [1552 — Libr.-Impr. ré mies, rue Saint-Benoît, 7, Paris, — MOTTEROZ, directeur. T EE gb Bull. Soc. bot. de France. Rusus Anson Lév. et Vant. — SÉANCE DU 10 JUIN 1904. PRÉSIDENCE DE M. R. ZEILLER. M. Molliard, secrétaire, donne lecture du procés-verbal de la séance du 13 mai, dont la rédaction est adoptée. M. le Président annonce deux présentations nouvelles el s'exprime en ces termes : MESSIEURS, Depuis notre dernière réunion, au lendemain même de la séance du 13 mai, la Société botanique a été frappée d’un deuil aussi cruel qu’inat- tendu : notre Président de l’année 1900, qui était en même temps Pun de nos plus éminents et l’un de nos plus sympathiques confrères, M. Emmanuel Drake del Castillo, a été brusquement enlevé à l'affection des siens, de ses amis, à la science qu’il aimait et cultivait depuis sa jeunesse et dans laquelle il comptait aux premiers rangs. Attiré plus spécialement par les travaux de systématique, il s'élait occupé d'abord de l'étude de la flore de la Polynésie francaise, puis de la région indo-chinoise; dans ces derniéres années il s'était consacré à la description de la flore de Madagascar, laissée inachevée par Baillon, et la publication successive de trois fascicules de planches et du premier fascicule du texte nous permettait d'espérer, si lourde que füt la tàche, lui en voir, d'ici à quelques années, terminer l'élaboration... Mais je ne veux que rappeler les traits principaux de son œuvre, complant sur l'affection que lui portait M. Bureau pour nous la retracer ici en détarl avec l'autorité qui lui appartient. Nous avons tous, à la nouvelle de la mort si prématurée de M. Drake del Castillo, éprouvé une douloureuse émotion, en pensant au savant de qui nous attendions encore tant et de si importants travaux et pour qui nous étions en droit d'espérer les plus hautes distinclions scienti- fiques, en pensant à l'homme qui avait inspiré à ses confréres la plus profonde et la plus affectueuse estime. Nous nous sommes associés de cœur à la douleur des siens, et je suis assuré de me faire votre interprète à tous en leur renouvelant, au nom de la Société, l'expression de ces sentiments. l Comme dernier hommage à notre cher Président d'il y a quatre ans, je vous propose de lever la séance en signe de deuil. La séance est levée à cinq heures et demie. T. LE i (SÉANCES) 16 SÉANCE DU 24 JUIN 1904. PRÉSIDENCE DE M. R. ZEILLER. M. Molliard, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la séance du 10 juin, dont la rédaction est adoptée. M. le Président annonce que Madame veuve Drake del Castillo lui a écrit pour le remercier, ainsi que la Société, de l'hommage rendu dans la dernière séance à la mémoire de son mari, M. Emmanuel Drake del Castillo. Par suite des dernières présentations, M. le Président pro- clame membres de la Société : MM. Courix, D" és sciences, préparateur à la Sorbonne, 5, rue de la Santé, Paris, XIII*, présenté par MM. G. Bonnier et Daguillon. GATIN, ingénieur-agronome, 1, rue Victor-Cousin, Paris, V°, présenté par MM. G. Bonnier et Molliard. M. Théodore Delacour, trésorier, communique à la So- ciété le Rapport suivant, qui a été soumis à la Commission de comptabilité. NOTE SUR LA SITUATION FINANCIERE DE LA SOCIÉTÉ A LA FIN DE L'EXERCICE 1903, par MI. Th. DELACOUR. fr. € La Société avait en caisse à la fin de 1902........... er 6.964 Mi Elle a reçu pendant Fexercico 1903.5... ae aa, 14.960 90 6e qui portait som acil a o SS se 71.942 40 Les dépenses de 1908 ont eE dà... 4 ne a. 14.334 75 L'excédent des fonds à la fin de 1903 se trouve donc de... 57.607 65 V ——— DELACOUR. — SITUATION FINANCIÈRE DE LA SOCIÉTÉ. 243 Cet excédent est représenté par les valeurs ci-apres : Rente de 1800 francs 3 9, sur l'État ayant coûté. 48.407 70 Dépót au Comptoir national d'Escompte........ 8.265 75 NI iie iier Er jor C Pig 936 20 Total comme ci-dessus..... 57.607 65 RECETTES. Les recettes et les dépenses se décomposent comme suit : E Cotisations annuelles.. eq. cio apodos 42.4. 7 U Gotisations A VIe da sers sa HE) ee 500 » SRE De qM o a 15 3 V. Vente de volumes, et abonnements,........ 2.303 35 Tb Excedent de paces db... ie n 231 50 VII. Subvention du Ministére de l'Instruction pu- hhqiá.. 0 5i es ne 1.000 » VII. Subvention du Ministère de l'Agriculture. ... 950 » IX. Rente sur VEtat... it 1.800 » X. Intérêts du dépôt au Comptoir national d'Es- comple e Or E: PR ET RI 4o 05 XI. Recettes extraordinaires................-. 1.000 > 14.960 90 — ÓÀ DÉPENSES. Les dépenses se décomposent comme suit : Lb Impression du Bulletin. oe rc: ee 6.990 45 H. Revue bibliographique et Tables........... 007 » IE Erais de gravates. AO 1.036 45 (V. Frais de Drochage.. us 1s vss 630 45 * Pom du Bulet: 5 ees o ea 326 80 VI. Bopeessions diverses... 1.1... rive 233 90 Y A is eee cuis n mee 1.800 40 VHE Chantage el éclairage, :: .:.....:-.-....3, 200 10 IX. Dépenses diverses............ M a 1.011 20 X. Bibliothèque, Herbier et Mobilier.........-- 248 » Personnel : XII. Honoraires du Conservateur de l'herbier. ... 500 » XII. Honoraires du Trésorier adjoint........... 900 » XIV. Gages du garcon de bureau..,............ 300 » 14.334 75 sl wO 44 SÉANCE DU 24 jviN 1904. M. le Président adresse des remerciements à M. le Tré- sorier. : M. le Secrétaire général dit que le Rapport financier de M. Delacour donne lieu à une remarque intéressante : à la fin de Pannée 1903, correspondant au 50° exercice financier, la Société avait en caisse 57,607 fr. 65; à la fin de l'année 1878, qui était le 25° de son existence (1), Pavoir de la Société était de 17,146 fr. 51, il a donc beaucoup plus que triplé dans les 25 années suivantes. Le Secrétaire général présente à la Société, au nom de M"? Aimée Camus et de M. Gustave Camus, un ouvrage, fruit de leur collaboration et qui a pour titre : Classification. des Saules d'Europe et Monographie des Suules de France, accom- pagné d'un Atlas in-4° de 33 planches, dont on admire la belle exécution. | : M. Malinvaud donne lecture des Notices suivantes : NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR M. l'abbé BOULLU; par MI. le D X. GILLOT. L'un des doyens de la botanique francaise, qui vient de s'éteindre à Lyon, le 30 mars 1904, à l'àge de quatre-vingt-onze ans, l'abbé Boullu, était une bonne et originale figure. Né à la Côte-Saint-André (Isère), le 3 décembre 1813, Antoine-Étienne Boullu avait conservé de cette ori- gine, déjà un peu méridionale, un accent et une humeur plaisante qui s’harmonisaient trés bien avec son apparence robuste et sa mine colorée. Ses études, commencées au séminaire de la Cóte-Saint-André, furent continuées et achevées, avec succés, au Petit Séminaire du Rondeau, près Grenoble, où la botanique était en honneur et où il en prit le goút; elle devait devenir plus lard la principale occupation de sa vie! . Nommé d'abord professeur au Petit Séminaire d'Ajaccio, il en profita pour explorer pendant six ans (1836-1842) les environs de cette ville, les iles Sanguinaires, une partie de la Corse, alors peu connue, el les découvertes qu'il y fit lui inspirérent pour cette floze insulaire un intérét (1) Voy. le Bulletin, tome XXVI (1879), p. 199. GILLOT. — NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR L'ABBÉ BOULLU. 945 et un allachement qui se sont traduits, dans la suite, par différentes publications (1). Rentré en France comme professeur au collège de Pont-de-Deauvoisin (Isère), il continua et étendit ses herborisations dans ce Dauphiné où il avait fait ses premiers pas dans les sentiers de Flore et dont il contribua à faire connaitre la végétation par de copieuses récoltes largement dis- tribuées. C’est pendant son séjour à Pont-de-Beauvoisin, en 1845, qu'il découvrit dans un étroit vallon, appelé la Combe de Malafos$an, sur le territoire de Saint-Jean-d’Avellane, une Saxifrage que Grenier reconnut pour le Saxifraga mutata L., espèce nouvelle pour la France. Elle y pousse en compagnie de S. aizoides L., el ces deux espèces s'y croi- sent en formant deux hybrides, que l'abbé Boullu a, le premier, dis- tingués. Après un court passage au collège d'Oullins, prés Lyon, désireux de se livrer, sans entraves, à sa passion grandissante, l'abbé Boullu donna sa démission de professeur, et entra, comme précepteur, dans une hono- rable famille lyonnaise. Il dirigea, au méme titre, plusieurs éducations successives dans l'Isére, età Lyon méme, jusqu'en 1869, date à laquelle il renonca définitivement à l'enseignement et se consacra tout entier aux herborisations et aux études botaniques. Il était déjà, à cette époque, fixé à Lyon, dans ce domicile du n° 31 de la rue Bourbon, aujourd'hui rue Victor-Hugo, qu'il n'a jamais quitté, et où il a paisiblement terminé sa longue carrière. L'abbé Boullu ne rechercha jamais ni titres, ni fonctions honorifiques. Nommé conservateur de l’herbier de Parceval de Grandmaison, légué à l'Institut catholique de Lyon, il ne trouva jamais le temps de s'en 0c- cuper sérieusement. Son propre herbier, qui parait avoir été de méme fort négligé pendant ses dernières années, doit être riche, surtout en types de Roses qui mériteraient d’être conservés. Ses explorations botaniques s'étendirent non seulement à la région lyonnaise, et aux provinces voisines : Beaujolais, Forez, Bugey, Dau- phiné, mais à toute la chaîne des Alpes, à la Savoie, à la Provence, puis à l’Auvergne et aux Pyrénées, soit dans ses voyages personnels, soit dans les herborisations faites en commun, principalement avec ses col- légues des Sociétés botaniques auxquelles il appartenait. Membre de la (1) A. Boullu, Description de deux espèces nouvelles de la flore Corse : Carex minima Boullu, et Scilla corsica Boullu, dans Ann. Soc. bot. Lyon, V (1876), p. 88. — Comptes rendus des herborisations d'Ajaccio, dans Bull. Soc. bot. France, XXIV (1877), Session extraordinaire en Corse, p. LXXXVII. — Liste de quelques plantes récoitées aux iles Sanguinaires, ibid., XXVI (1879). p. 81. — Herborisations en Corse de MM. Foucaud et Simon, dans Ann. Soc. bot. Lyon, XXIV (1899), p. 13. 946 | SÉANCE DU 24 Juin 1904. Société botanique de Lyon depuis l'année 1875, il y remplit les fonctions d'archiviste. Il en suivait assidüment les excursions et, tant que la ma- ladie et le déclin de ses forces n'eurent pas trahi sa volonté, il est resté l'un des sociétaires les plus exacts aux réunions et les plus féconds en communications variées. Ces communications, dontla premiére etla dernière en date se rapportent à des Roses (Séance du 9 novembre 1880 : Description de Rosa atropurpurea Boullu. — Séance du 14 mai 1901 : Remarques sur les Rosa Marcyana et pseudo-vestita Boullu), sont réparties au nombre de 85 dans les 26 volumes des An- nales de la Société botanique de Lyon. Il avait pris part, en 1876, à la session extraordinaire de la Société botanique de France à Lyon, et y avait présenté un important Mémoire : Enumération des Rosiers de la flore lyonnaise (1), comprenant 155 espèces, suivi de la description de quelques espèces nouvelles, pour la plupart signées de son nom (2). Ce n’est, toutefois, que le Y février 1877, sur la présentation de MM. Chaboisseau et Sargnon, qu'il en devint membre titulaire. Il a pris, dès lors, une part active à ses travaux, tant comme publications que comme participation aux sessions extraordi- naires, notamment en 1877, où il retourna en Corse, tout heureux d'y retrouver d'anciens souvenirs et de servir de guide à ses collègues; puis en 1879 à Aurillac, en 1880 à Bayonne, en 1883 à Antibes, etc.; et cha- cun de ces voyages fut pour lui l'occasion de rapports consciencieuse- ment rédigés, que l'on retrouvera dans les Bulletins de la Société botanique de France (3). En outre de ses connaissances étendues, et de son ardeur à la récolte des fleurs, sa largeur d'esprit, son extréme obli- geance, sa tolérance et son aménité joviale en faisaient un aimable com- pagnon, dont les relations étaient recherchées et qu'on avait toujours plaisir à retrouver. L'abbé Boullu était un collecteur des plus zélés et, de 1852 à 1878, il collabora assidüment à la Société d'échanges fondée par C. Billot, sous le titre de Flora Galliw et Germanie exsiccata, plus connue sous le nom de Centuries Billot, et fournit méme quelques annotations aux plantes distribuées par lui (4). I fut un des premiers à répondre à l'appel de ses amis de Grenoble, les abbés Faure et Chaboisseau, et M. C. Arvet-Touvet, lorsqu'ils constituérent, en 1874, cette Société (1) Bull. Soc. bot. France, XXII (1876), p. xvi. (2) Ibid., p. LXI. (3) Bull. Société bot. France, XXIII (1876), p. crxu; ibid. XXIV (1877), pp. LXI et LXXXVII; ibid. XXVI (1879), p. rxix ; ibid. XXVII (1880), pp. XXIX et LXXX. (4) Voyez, Annotation à la flore de France et d'Allemagne, 1865, p. 122, et Billotia, 1869, p. 117, et 1878, p. 136. GILLOT. — NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR L'ABBÉ BOULLU. 247 , Dauphinoise pour l'échange des plantes, qui a eu tant de succès, ayant précisément pour siége le Petit Séminaire du Rondeau, dont l'abbé Faure était directeur, et qui rappelait à l'abbé Boullu ses débuts scien- tifiques. Chaque année, il y apportait un large tribut. par ses récoltes el par ses notes insérées, au nombre d'une quarantaine, dans les Bulle- tins de la Société Dauphinoise, principalement sur les Roses. Il en fut de méme pour la Société botanique Rochelaise, dirigée par Julien Fou- caud, dont l'abbé Boullu fut également le collaborateur de 1878 à 1894, et dont les Bulletins ont publié dix-huit articles ou annotations rédigés par lui. Si aucune partie de la flore francaise ne lui était étrangére, c'est l'étude du genre Rosa qui fut toujours l'objet de ses prédilections; et l'on peut affirmer qu'aprés F. Crépin et A. Déséglise, avec lesquels il était en relations, voire méme en discussions suivies, il a été, pendant la seconde moitié du siécle dernier, un des rhodographes les plus com- pétents et les plus autorisés. C'était l'époque oú le magistral ouvrage de Grenier et Godron sur la Flore de France avait donné un nouvel essor à notre phytographie, et oú, à Lyon notamment, les études et les expé- riences culturales d'Alexis Jordan sur les espéces affines, en modifiant la notion de l'espéce, portaient les botanistes à multiplier à l'envi les micromorphes démembrés des grandes espèces linnéennes. Les concep- tions philosophiques de Jordan étaient faites pour plaire aux idées reli- gieuses de l'abbé Boullu, et, à l'instar du maitre, il se mit à étudier par le menu les formes si variées du genre Rosa. Il en a décrit et dénommé un grand nombre, d'abord comme espéces, puis, plus tard, comme hy- brides, quand la notion d'hybridité, défendue par Crépin, eut été géné- ralement aeceptée pour beaucoup d'entre elles. La banlieue méme de Lyon, qu'il se plaisait à appeler « une localité privilégiée », beaucoup moins envahie qu'aujourd'hui par les propriétés bâties et les pares de récente création, lui fournit, en particulier, un riche bouquet de Roses gallicanes, incontestablement issues des croise- ments des différentes races de Rosa gallica L., cultivées ou subspon- tanées, avec des variétés non moins nombreuses des autres espèces de Rosiers indigénes (1). On concoit quel polymorphisme pouvaient offrir ces hybridations ou métissages à plusieurs degrés, à la grande joie des rhodographes, dont les créations reposaient quelquefois sur la descrip- tion d’un unique buisson; et je me rappelle avoir entendu, sur la fin de sa vie, le bon abbé Boullu gémir sur l'installation d’un tramway ou l'édification d'une usine, qui, en supprimant quelque haie, avait détruit une de ses espèces ! Il est juste de reconnaître cependant que l'abbé (1) Bull. Soc. bot. France, XXII (1876), p. xLvHI; Ann. Soc. bot. Lyon, XXII (1897), pp. 4, 5, et XXVI (1901), p. 20. 248 SÉANCE DU 24 Juin 1904. Boullu, avec un sens très pratique, avait su se garer des exagérations de la buissonomanie, et choisir ses types sans tomber dans l'extravagante pulvérisation de l’espèce, adoptée par quelques adeptes de l'école Jor- danienne, et qui en a discrédité et compromis la doctrine. Les publications de l'abbé Boullu sur les Rosiers, dispersées dans les différents recueils auxquels il collaborait : Bulletins de la Société bota- nique de France, Annales de la Société botanique de Lyon, Bulletins de la Société Dauphinoise, de la Société botanique Rochelaise, ete., n'on guère dépassé les limites dela flore de France, mais elles ont été heu- reusement réunies, condensées, coordonnées et progressivement amen- dées par lui dans une Monographie du genre Rosa, avec clefs analytiques fort bien faites pour les fleurs et pour les fruits, destinée à la flore du bassin du Rhône, intitulée : Étude des fleurs par l'abbé Cariot, et dont les éditions successives, à partir de la quatrième (1845), surtout la hui- tiéme publiée par le docteur Saint-Lager (1889), servent de vade-mecum à tous les botanistes de l'est et du sud-est de la France. La plupart des créations spécifiques de l'abbé Boullu doivent étre ramenées au rang de variétés ou d'hybrides, et lui-méme avait acquiescé depuis longtemps à cette conception plus juste de la filiation phylogé- nique. Au lieu de considérer les espéces comme des entités distinctes, de se préoccuper, avant tout, d'enrichir d'espéces nouvelles les Cata- logues botaniques, et de compliquer sans cesse une nomenclature qui tend à les submerger, il faut ne donner des noms qu'aux stades évolutifs nettement marqués, en négligeant les nuances parce qu'elles sont indé- finiment nombreuses. C'est la tendance générale actuelle ; mais ce ré- sultat ne pouvait étre acquis qu'à la suite d'observations répétées et de lescriptions minutieuses. L'analyse devait précéder la synthése; et c'est un des mérites de l'abbé Boullu d'avoir contribué à cette évolution en poursuivant avec persévérance et, pendant plus d'un demi-siécle, l'étude du genre Rosa et de ses variations. J'ai déjà dit qu'en dehors de sa spécialité rhodologique, l'abbé Boullu avait enrichi la flore francaise de nombreuses localités de plantes rares. A. Jordan lui avait dédié un Silene trouvé par lui aux iles Sañguinaires : Silene Boullui Jord. ap. C. de Marsilly, Catal. pl. Corse (1878), p. 28; R. et F. Fl. de Fr. MIL, p. 114; et M. Gandoger un Rosier : Rosa Boul- lui Gdgr Bull. Soc. Dauphin. I (1874), p. 14. Il s'était également occupé des hybrides en dehors du genre Rosa (1), de tératologie végé- tale, et en particulier du viviparisme des Graminées (2). Une activité (1) Bull. Soc. bot. France, XXIX (1882), p. 338; Ann. Soc. bot. Lyon, IV (1876), p. 183; VI (1878), p. 152; IX (1881), p. 300; X (1882). pp. 242, 245, etc. (2) Ann. Soc. bot. Lyon, V (1876), p. 28; XXI (1896), p. 44. GILLOT. — NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR JULIEN FOUCAUD. 249 scientifique aussi féconde avait mis l'abbé. Boullu en relations avec un grand nombre de botanistes, notamment avec les principaux rhodo- graphes contemporains, Ch. Grenier, F. Crépin, A. Déséglise, Puget, Ch. Ozanon, Moutin, etc., qui, tous, faisaient grand cas de son savoir et de ses avis. Il communiquait volontiers ses découvertes et fournit d'im- portants renseignements à Ch. Grenier pour la Flore de France, à Thur- mann pour la Phytostatique du Jura, à C. de Marsilly pour son Cata- logue des plantes de Corse, à Cariot pour son Étude des fleurs, au D A. Magnin pour ses Études sur la géographie botanique du Lyon- nais (1), etc. D'un commerce sür et agréable, il était fidéle à ses amis, et ses derniéres lettres, adressées au Secrétaire général de la Société botanique de France, avaient pour but d'annoncer la mort et d'honorer la mémoire de deux de ses anciens camarades d'herborisation, MM. l'abbé Faure et Sargnon, tous deux membres de la Société botanique de France (2). Il était donc de toute justice de retracer, à notre tour, cette vie modesle, remplie tout entiére par l'amour des fleurs, et de rappeler les services rendus à la botanique francaise par ce vénérable et sympa- thique collégue. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR Julien FOUCAUD; par M. le D' X. GILLOT. Julien Foucaud, né le 2 juillet 1847, à Saint-Clément, canton de Tonnay-Charente (Charente-Inférieure), était fils d’un petit fermier. Jl commenca son instruction dans les écoles primaires des différentes com- munes du département qu'habitérent successivement ses parents, et il est probable que la vie des cliamps et le contact intime avec la nature ne furent pas étrangers au penchant que cet esprit, éminemment observa- teur, manifesta de bonne heure pour l'étude des plantes. Son intelligence précoce, son besoin d'apprendre et son aptitude au travail le poussèrent dans la voie de l'enseignement, et il suivit, pendant uneannée, les cours du lycée de La Rochelle pour s'y préparer au brevet d'instituteur. Nommé instituteur adjoint à Saujon, le 1° novembre 1867, il fut atta- ché suecessivement, en la méme qualité, aux écoles d'Ars-en-Ré et de Rochefort-sur-Mer (1869). Aprés un séjour de quatre années dans cette ville, Foucaud fut installé comme instituteur titulaire à Saint-Vivien (1873), puis à Saint-Pierre-d'Amilly (4875) et enfin à Saint-Christophe (1) Voyez l'article néerologique consacré à l'abbé Boullu, par M. le D" A. Magnin, dans les Archives de la flore jurassienne, 5° année, n° 42-43, avril- mai 1904, p. 31. (2) Bull. Soc. bot. France, XLII (1896), p. 540; XLV (1898), p. 442. 250 SÉANCE DU 24 Juin 1904. (1876), où il devait passer cinq années qui peuvent compter parmi les plus laborieuses de sa vie. Son goüt inné pour la botanique, encouragé par quelques botanistes amateurs de Rochefort, dont il avait fait la con- naissance et recherché les conseils, devint une véritable passion. Tous les loisirs que lui laissaient ses occupations d'instituteur communal et de secrétaire de mairie étaient consacrés à la recherche et à la déter- mination des plantes. Il ne connaissait pas d'autres distractions et ce- pendant son service professionnel n'en souffrait pas, comme le prouvent les mentions honorables qui lui furent accordées, et son inscription sur les listes de mérite. C'est à Saint-Christophe que, gráce à un séjour prolongé au milieu d'une flore riche et variée, sa vocation se dessina et se donna libre car- rière. Il étendit et compléta de lui-même, par un travail acharné, ses connaissances générales qu'il sentait insuffisantes, et mit à profit tous les jours de féte ou de congé pour se livrer à l'exploration méthodique du département tout entier, aequérant, par l'observation journalière des plantes, cette sûreté de coup d'œil, cette habileté à discerner les formes végélales, qui firent plus tard sa réputation. La Société des sciences naturelles de la Charente-Inférieure se l'était attaché comme membre actif, sur la recommandation de M. Vincent, inspecteur primaire, son supérieur hiérarchique, qui avait apprécié les aptitudes exceptionnelles de Foucaud et le regardait comme un de ses meilleurs instituteurs. C'est à cette époque que fut présenté à ladite Société, et à la date du 14 novembre 1877, la première publication sérieuse de Foucaud : « Ca- talogue des plantes vasculaires qui croissent spontanément dans le département de la Charente-Inférieure, pour servir à l'étude de la carte botanique dressée par Ph. David, docteur en médecine, chevalier de la Légion d'honneur, J. Foucaud, instituteur, membre de la Société botanique de France, P. Vincent, inspecteur primaire, officier d'Aca- démie. La Rochelle, 1878, in-8°, 83 pages. » Le nom de ses honorables collaborateurs lui servait de parrainage, car ce travail important de géographie botanique, qui obtint une mention honorable à l'Exposition universelle de 1878, à Paris, était, en réalité, le résultat des multiples et fructueuses herborisations poursuivies déjà depuis dix ans par J. Fou- caud. Son activité ne connut plus de bornes, et ses publications se suc- cédérent sans interruption, consignées au fur et à mesure dans les Annales de l'Académie de La Rochelle. 11 comptait, dans cette Société, des appuis dévoués, en première ligne M. Beltrémieux, vice-président du Conseil de préfecture de la Charente-Inférieure, président de la Société de sciences naturelles et directeur du Jardin des plantes de La Rochelle, qui, non seulement lui prodiguérent leurs encouragements, mais lui faciliterent, par des allocations bien placées, ses excursions GILLOT. — NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR JULIEN FOUCAUD. 251 botaniques, dont les frais étaient bien lourds pour le mince budget d'un instituteur communal. Aussi, non content de compléter par des recher- ches et des découvertes incessantes la flore de la Charente-Inférieure (1), Foucaud élargit progressivement le rayon de ses herborisations, et l'é- tendit à toute la zone littorale du sud-ouest de la France (2). La notoriété scientifique du modeste instituteur de Saint-Christophe avait de beaucoup franchi déjà les limites de son département. Nommé membre titulaire de la Société botanique de France, le 8 février 1878, sur la présentation de MM. Genevieret Messine, J. Foucaud lui apportait, cette année méme, son premier tribut, en publiant la Description d'un Thalictrum nouveau (3), Thalictrum Savatieri Fouc., dédié par lui au D" Savatier, son compatriote et son ami, botaniste distingué, qui l'avait aidé, accompagné et dirigé dans ses excursions. Foucaud resta toujours un membre dévoué de notre Société, à laquelle il adressa, de lemps à autre, quelques communications (4), et qui transforma, par la suite, son titre de membre titulaire en celui de membre honoraire, dont elle est peu prodigue. Lorsque la Société botanique de France se réunit, en session extraordinaire, à La Rocheile, en 1890, Foucaud s'employa avec ardeur, comme président du comité local, à en préparer et en assu- rer le succés. 11 y remplit les fonctions de vice-président pendant la durée de la session, et rédigea un Rapport imporlant sur les herborisa- tions faites par la Société, les 11 et 48 juin 1890, dans l'ile d'Oléron (5). Il était d'autant mieux préparé à remplir ce rôle utile que déjà, en 1882, à l'occasion du onzième Congrés de l'Association francaise pour l'avancement des sciences, à La Rochelle, il avait fait partie du comité local d'organisation, et avait été nommé vice-président de la section de Botanique, à laquelle il avait apporté un sérieux contingent de commu- nications (6). Foucaud prit souvent part, dans la suite, aux sessions extraordinaires de la Société botanique de France, aussi bien qu'à celles (1) J. Foucaud, Herborisations faites dans la Charente-Inférieure en 1818. — Découvertes et stations de plantes rares, 19 pages. — Herborisalions failes dans la Charente-Inféricure en 1879, 12 pages. — Notes historiques el critiques sur les principales plantes meridionales qui croissent dans le département de la Charente-Inférieure, 1883, 12 pages. p (2) Foucaud, Herborisations faites dans la Charente-Inferieure, la Gi- ronde et les Landes, etc., 1880, 24 pages. (3) Bull. Soc. bot. France, XXV (1878), p. 255. (4) Foucaud, Note sur une localité nouvelle de Ceratophyllum demersum L. dans Bull. Soc. bot. France, XXXV (1888), p. 82. — Especes interessantes des environs de La Rochelle, ibid. XXXVII (1890), p. 1xx1. — Note sur une espèce nouvelle du genre Muscari (M. Motelavi), ibid. XXXVI (1891), p. 230. (5) Bull. Soc. bot. France, XXXVII (1890), p. xxxtv. (6) Foucaud, Notes historiques et critiques sur les principales plantes mé- ridionales qui croissent dans la Charente-Inférieure. AFAS, 11* session 252 . SÉANCE DU 24 juin 1904. de la Société francaise de botanique, puis de l'Association francaise de botanique, dont il faisait également partie, au grand profit de la flore de France qu'il étudiait sur place, et de ses compagnons d'excursion attirés par son extréme complaisance et instruils par ses judicieuses observations. Aussi, le 22 juin 1890, à la séance de clóture de la session extraordinaire de la Société botanique de France à La Rochelle, M. Bazot, se rendant l'interpréte d'un sentiment général, a-t-il exprimé « à M. J. Foucaud et à son zélé lieutenant, M. Jousset, la sincère gratitude de tous ceux qui ont pris part aux herborisations de la session, dont le plein succès a été dû, en grande partie, à leur habile et dévoué concours (1) ». S'il n'a pas été un collaborateur plus assidu des Bulletins de la So- ciété botanique de France, c’est que Foucaud réservait la primeur de ses découvertes et de ses diagnoses à une publication qui lui était chére entre toutes, le Bulletin de la Société botanique Rochelaise. A l'instar de la Société Dauphinoise fondée en 1874, à Grenoble, et des plus flo- rissantes, J. Foucaud prit en 1878, sous les auspices de la Société des sciences naturelles de la Charente-Inférieure, l'initiative, en un point diamétralement opposé dela France, de créer une Société analogue pour l'échange des plantes, « afin de faciliter aux botanistes les moyens d'étude et de compléter leurs collections ». Son appel fut entendu. En 1878, quarante-deux membres, bientót portés à cinquante, s'associérent pour récolter et distribuer chaque année, sous la direction et par les soins d'un comité présidé par Foucaud, un fascicule de plantes séches (cinq au moins par sociétaire), soigneusement étudiées, et dont les listes, les descriptions d'espéces nouvelles, les observations originales, etc., ont été publiées dans un Bulletin annuel, devenu indispensable pour la connaissance de la flore de la France. Et, lorsque les soucis d'autres travaux, les fatigues de l'àge et les atteintes de la maladie contraignirent Foucaud à se décharger d'une partie de ce travail, il trouva dans son ami, M. Jousset, pharmacien á Rochefort, un aide aussi compétent que dévoué, grâce auquel la marche régulière de la Société botanique Ro- chelaise a continué; et son 24° Bulletin (1902) a pu enregistrer le chiffre de 4981 plantes distribuées! Les herborisations annuelles de Foucaud sur différents points de la France lui fournissaient son contingent per- sonnel, accompagné de notes critiques au nombre de plus de soixante! Ce travail colossal aurait dépassé les forces et le temps disponible d’un instituteur communal. Mais, après avoir quitté Saint-Christophe (1882), p. 381. — Note sur le Chara imperfecta A. Braun, ibid., p. 443. — Note sur la Société Rochelaise; ibid., p. 464. — Note sur le Jardin bota- nique départemental de La Rochelle; ibid., p. 465. (1) Bull. Soc. bot. France, XXXVII (1890), Session extraordinaire à La Rochelle, p. XXIV. GILLOT. — NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR JULIEN FOUCAUD. 253 pour l’école de Brueil-Magné (1881), puis de Clavette (1882) et de Bords (1883), J. Foucaud obtint enfin une situation qui lui permit de se consa- crer exclusivement à la botanique et à l’enseignement scientifique. La mort de Parat, laissant vacante la place de chef-jardinier de la marine à Rochefort, Foucaud, qui avait déjà contribué à restaurer et développer le Jardin botanique départemental de La Rochelle, était tout désigné pour l'emploi. Il y fut nommé le 9 février 1885, et, dès lors, il mena de front ses nouvelles fonctions, qu'il sut singulièrement rehausser, avec les publications floristiques les plus importantes. Sous sa direction, le Jardin botanique de la Marine à Rochefort, dépendant de l'hôpital ma- ritime, puis, plus tard, de l’École de médecine navale qui y fut créée, ce Jardin, l'un des plus anciens de France, en devint l'un des plus com- plets, sans compter les serres destinées au service de l'hópital et de la préfecture maritimes. A chacun de ses voyages, Foucaud faisait ample provision de plantes vivantes destinées à son jardin. Il y cultivait et étudiait les espéces critiques, y poursuivait ses recherches personnelles, et y puisait les matériaux des conférences de botanique médicale dont il fut chargé gratuitement, pendant huit ans, à l'École de médecine navale. Lorsque des exigences budgétaires, peu justifiées, semble-t-il, entrai- nérent la destruction regrettable de ce jardin, Foucaud, dont les fonc- tions furent restreintes à la surveillance des jardins particuliers de l'hópital, y conserva toutefois son logement, son traitement et son titre. Au moment oú il quitta l'enseignement primaire, Foucaud était mür pour les ceuvres les plus sérieuses. L'intervention d'amis communs, en particulier du D' Maupon, et de M. Tanguy, agent administratif de la Marine, avait appelé sur le jeune instituteur l'attention d'un vétéran de la botanique régionale, J. Lloyd, de Nantes. Dés leurs premières rela- tions, Lloyd fut frappé de la rigoureuse exactitude des déterminations botaniques de Foucaud, jusque-là livré à ses seules et trés insuffisantes ressources. Il l'encouragea et l'aida dans ses herhorisations prolongées, pour la région de l'Ouest et la zone côtière, jusqu'à la frontière espa- gnole, se l'adjoignit comme collaborateur et le chargea de publier la quatrième édition de sa Flore de l'Ouest de la France, parue en 1886. On peut juger de l'estime du maitre par les lignes suivantes, empruntées à l'Introduction de cet ouvrage : « En terminant ces notes sur la Cha- rente-Inférieure, je dois dire quelques mots sur le botaniste qui, dans ces dernières années, a le plus contribué à en faire connaitre les plantes. M. Foucaud, ancien instituteur, a bien exploré les localités de ses diffé- rentes résidences, et il m'a réguliérement donné le détail des plantes qu'il observait ainsi que celles de ses voyages. L'appréciation que j'ai faite de la justesse de son coup d'œil, de son activité et de son amour pour la botanique m'a engagé à lui proposer de continuer le littoral de 254 SÉANCE DU 24 Juin 1904. la flore de l'Ouest jusqu'aux Pyrénées, et ce travail, accepté avec plaisir, est compris dans la présente édition. Aujourd'hui, jardinier botaniste en chef de la marine et chargé de conférences de botanique médieale à l'École de médecine navale de Rochefort, M. Foucaud vit au milieu des plantes qu'il aime: il y consacre sa vie et l'on peut compter sur lui pour perfectionner la Flore de l'Ouest de la France (1) ». Malheureusement, la nature ardente et libre de Foucaud cadrait mal avec la correction anglo-saxonne, plus froide el guindée, de J. Lloyd; la vivacité sincère avec laquelle il défendait ses convictions amena quelques froissements, etla morosité maladive de Lloyd aboutit à une rupture vivement res- sentie par l'esprit droit et loyal de Foucaud. Mais un champ plus vaste encore allait s'ouvrir à ses aspirations scien- tifiques. Cette fois, ce n'était plus une région limitée de la France, mais la France tout entiére dont il s'agissait de recenser et de décrire la flore. Un botaniste d'un grand mérite et d'une activité sans égale, qui a consacré, outre ses occupations de chimiste, de journaliste et d'admi- nistrateur, son temps et sa fortune à la réunion d’un des plus riches her- biers d'Europe et à l'élude spéciale de la flore francaise, notre collégue, M. Georges Rouy, en face des progrés réalisés depuis la publication de la Flore de Grenier et Godron, c’est-à-dire depuis un demi-siècle, avait concu le projet d'éditer une nouvelle Flore de la France. Non seule- ment il trouva dans J. Foucaud un collaborateur prét à le seconder, mais ils surent intéresser à cette entreprise nationale la Société des sciences naturelles de la Charente-Inférieure, qui leur préta la publicité de ses Annales. Foucaud se mit à la tàche avec l'ardeur et la conscience qu'il apportait à tous ses actes, et le monde botanique, à part quelques criti- ques inévitables dans l'ordonnancement d'une œuvre aussi considérable, accueillit avec une faveur méritée le premier volume de la « Flore de France, de G. Rouy et J. Foucaud », paru en 1893. Depuis lors, M. Rouy a continué, avec une louable régularité, la publication annuelle des volumes de cette Flore, mais le nom de Foucaud ne figure que sur les quatre pre- miers. Déjà, les prémices d'un mal, contracté peut-étre à la suite de séjours prolongés dans les marais vendéens, à coup sür aggravé par le surmenage physique et intellectuel, et qui n'a cessé, pendant dix ans, de miner la robuste constitution de Foucaud, le forcérent à cesser cette collaboration. I] en eut des regrets, dont l'expression, formulée sous une forme un peu vive, souleva quelques discussions personnelles au- jourd'hui oubliées. Les malentendus qui avaient attristé la sensibilité déja maladive de Foucaud se sont dissipés, et je suis heureux d'apporter; (1) J. Lloyd, Flore de l'Ouest de la France, 4° édition, 1886. Introduction, p. XL GILLOT. — NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR JULIEN FOUCAUD. 255 ici même, en faveur de ce travailleur ‘acharné, de ce descripteur seru- puleux, et des services qu'il a rendus à la floristique française, le témoi- gnage formel de son ancien collaborateur (1). Cette connaissance approfondie de la phytographie et de la géogra- phie botanique, Foucaud l'avait acquise eu vivant littéralement au mi- lieu des plantes. En dehors de ses herborisations particulières, dont j'ai déjà parlé, il dirigeait, chaque année, des herborisations publiques au bénéfice des membres de la Société des sciences naturelles de la Cha- rente-Inférieure. Les comptes rendus, qui en étaient publiés par lui- méme ou sous sa direction, ont contribué à propager autour de lui le goüt des sciences naturelles et à former, à son école, toute une généra- tion de jeunes botanistes. J'ai fait allusion aussi à ses voyages dans les différentes régions de la France; la Bretagne, les Alpes, la Provence et surtout les Pyrénées et la Corse. C'est au cours de quelques-unes de ces grandes excursions que, correspondant de Foucaud depuis 1877, j'ai eu le plaisir et l'avantage de nouer avec lui des relations personnelles de la plus grande cordialité et qui ne se sont jamais démenties. A cette époque, J. Foucaud, plein d'entrain et d'énergie, robustement charpenté, semblait défier toute fatigue. A la fin des promenades, il ployait sous le double faix d'une boite de botanique gigantesque, remplie de plantes pour son jardin botanique, et d'un cartable bondé d'échan- tillons à dessécher, La soirée et une partie de la nuit étaient employées àla préparation et à l'expédition des récoltes, et il repartait, le lende- main matin, tout le premier, impatient el alerte, insoucieux de sa santé et des conseils de la prudence, à de nouvelles conquetes. Et nous le suivions tous, car personne n’était habile comme lui à nommer une plante au pied levé, à interpréter les énigmes d'une rosette à peine dé- veloppée ou d'un débris végétal à demi desséché. La flore insulaire de la Corse, encore incomplètement inexplorée et riche en formes endémiques, l'avait particuliérement séduit. Il y fit deux voyages successifs, en 1896 avec M. Eugène Simon, en 1898 avec M. Mandon, et en rapporta de nombreux documents ulilisés dans deux Rapports successifs (2). [l était done tout désigné pour remplir les fonc- tions de Président de la session extraordinaire que tint la Société bota- (1) En dehors d'une correspondance personnelle, voir l'article nécrologique consacré à J. Foucaud par M. Rouy : Revue de bot. system. et de geogr. bot., 2° année, n° 17, 1°" juin 1904, p. 79. (2) J. Foucaud et Simon, Trois semaines d'herborisalion en Corse. La Ro- chelle, 1898, in-8°, 180 pages et 3 planches, extrait des Ann. Acad. de La Rochelle, Soc. des sc. nat. de la Charente-Inférieure, n° 32 (1900), pp. 39- 218. — Recherches sur le Trisetum Burnoutii Reg. dans Bull. Soc. bot. Fr. XLVI (1899), p. 292. — Additions à la flore de la Corse, dans Bull. Soc. bot. Fr. XLVII (1900), pp. 83-102 et 3 planches. 256 SÉANCE DU 24 Juin 1904. nique de France à Ajaccio, en mai-juin 1901. Ce fut son dernier grand voyage, et ses Additions à la flore de Corse furent sa dernière publica- tion dont profita le Bulletin de notre Société. Il avait bien projeté d'aller étudier sur place la flore atlantique en Algérie, mais sa santé fortement ébranlée y mit obstacle, et Foucaud dut se résigner, pendant les deux dernières années de sa vie, à des travaux sédentaires et à la revision de ses herbiers considérables, précieux surtout pour la flore de l'Ouest, et dont la conservation serait des plus désirables. Ses observations sur l'emplacement de l'ancien jardin botanique de la Marine lui fournirent l'occasion d'étudier une plante curieuse, qui a fait l'objet de sa dernière création, et probablement aussi de sa der- nière publication : Un hybride nouveau, Conyza MIXTA Fouc. et Neyr. (Conyza ambigua X Erigeron canadensis) au Jardin botanique de Rochefort (1). Pendant la préparation de la Flore de la France, Foucaud s'était beaucoup occupé du genre Spergularia, et certaines divergences d'opi- nion avec son collaborateur, G. Rouy, sur la systématique de ce genre difficile et confus, l'avaient engagé à en poursuivre l'étude et à en pré- parer la monographie. Íl en avait réuni, en cinq ou six gros cartons, des échantillons de toute provenance; il avait recu en communication et examiné les principales collections françaises et étrangères, et en avait tiré une quantité de notes, dessins ou clichés photographiques, qu'il n'a pas eu le temps de coordonner et d'utiliser. En sera-t-il de cette Mono- graphie des Spergularia comme de la Monographie des Rosiers atten- due de F. Crépin, indéfiniment ajournée par le désir de parfaire, et, en définitive, avortée ? Ne se présentera-t-il personne pour recueillir l'hé- ritage de Foucaud, et terminer, en l'honneur de sa mémoire et au profit dela science, le travail commencé, interrompu et repris suivantles inter- mittences de la maladie, et définitivement suspendu par une mort pré- vue, courageusement envisagée, et survenue, le 26 avril 1904, à Roche- fort-sur-Mer, dans le domicile du jardin botanique de la Marine qu'il n'avait pas quitté depuis dix-neuf ans. 11 fut inhumé à Nieul-sur-Mer, dans une sépulture de famille, et, sur sa tombe, M. Bernard, président dela Société des sciences naturelles de la Charente-Inférieure, a retracé, en termes émus, la vie de ce « simple instituteur, sans ressources scientifiques à sa disposition, isolé au fond d'un humble village, et qui sut, gràce à son extraordinaire énergie et son amour obstiné du travail, s'assimiler une science qui lui tenait au cœur avec passion » (2). (1) Acad. de La Rochelle, Soc. des sc. nat. Char.-Infér., Annales, n° 33 (1901), p. 109. (2) Courrier de La Rochelle, n° du 1% mai 1904. GILLOT. — NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR JULIEN FOUCAUD. 957 Si J. Foucaud a consacré la plus grande partie et le meilleur de sa vie au service de la botanique, il faut reconnaitre, en revanche, que la bota- nique ne lui fut pas ingrate. En outre d'une situation honorable gagnée par son mérite et par son travail, en outre de relations scientifiques étendues et flatteuses, de précieuses amitiés, Foucaud avait recu les témoignages notoires et répétés de l'estime en laquelle étaient tenus ses travaux et sa personne de la part des Sociétés savantes, Société des sciences naturelles de la Charente-Inférieure, Société botanique de France, Association francaise pour l'avancement des sciences, etc., qui l'ont élu, à plusieurs reprises, président ou vice-président de leurs con- grès; de la part des pouvoirs publics par sa nomination d'officier d'Aca- démie (1886), puis d'offieier de l'Instruction publique (1896). 1l était, en outre, membre correspondant de plusieurs autres Sociétés savantes, So- ciété de Géographie de Rochefort, Société Linnéenne de Bordeaux, etc. I! avait la certitude que son nom serait garanti de l'oubli non seulement par ses ouvrages et par la description de nombreuses espéces signées de son nom, mais surtout par l'inscription, dans les Catalogues bota- niques, de plusieurs espéces qui lui ont été dédiées, en particulier : Viola Foucaudi A. Savatier, Cat. pl. vasc. Char.-Inf., p. 40, et Bull. Soc. bot. Rochel., V(1818), p. 10. Oxytropis Foucaudi Gillot, Acad. Rochel. Soc. sc. nat. Char.-Inf., Annales n° 31 (1891), p. 47. Melilotus Foucaudi Sennen, Bull. Assoc. Pyrén. (1900-1902), p. 9, et Bull. Soc. Rochel., XXIV (1902), p. 20 avec planche. OE nanthe Foucaudi Tesseron, Bull. Soc. Rochel., VI (1883), p. 13. Teucrium Foucaudi Guilhot (T. polio-chamedrys), Bull. Soc. Roch., XXI (1899), p. 43. Agrostis maritima DC. var. Foucaudi T. Husnot, Bull. Soc. Roch., XVIII (1896), p. 45. Atropis Foucaudi Hackel, Acad. Rochel. Soc. sc. nat. Char.-In[., Annales n* 31 (1894), p. 9, et Bull. Soc. Roch., XV (1893), p. 47. Agropyrum glaucum R. et Sch. var. Foucaudi Le Grand, Bull. Soc. Roch., XIX (1891), p. 45. Nitella tenuissima Kutz, var. Foucaudi Hy, Bull. Sor. bot. Roch., XIV (1892), p. 36. Chara galioides DC. var. Foucaudi Hy, Bull. Soc. Roch., XII (1891), p. 49. Et j'en oublie sans doute! Mais ces satisfactions d'amour-propre, dont il ne cherchait pas à faire parade, toutes légitimes qu'elles fussent, t Es. (SÉANCES) 17 258 SÉANCE DU 24 JuIN 1904. n'étaient rien pour Foucaud auprés des jouissances intimes que procure la conscience des difficultés vaincues, des découvertes utiles, du devoir accompli. Il y trouvait sa meilleure récompense. Tenu à la réserve comme fonctionnaire, amoureux de la retraite et de la tranquillité comme savant, foncièrement honnéte, J. Foucaud s'était toujours tenu à l'écart du monde politique. « Il n'avait d'autre ambition, m'écrit l'un de ses amis les plus intimes, que de conserver l’atmosphère de paix patriarcale et de simplicité qui régnait à son foyer. C'est là seulement qu'on pouvait apprécier l'affabilité, la constante et inlassable bienveil- lance, la douceur d'accueil, la sûreté de cœur de cet excellent homme, pour qui la vie familiale humble, modeste, avait plus de prix que toutes les distinctions. » Ces sentiments si délicatement exprimés sont tout à l'honneur de celui qui a su les inspirer, et tout commentaire ne pourrait que les affaiblir! J. Foucaud apportait dans les relations scientifiques les mémes qua- lités que dans la vie privée, aimant à rendre service, toujours prêt à conseiller et guider les débutants, partageant généreusement ses ré- eoltes, régulier dans ses correspondances, et, malgré ses besognes mul- tiples, se prétant, avec la meilleure gràce, aux déterminations, souvent fastidieuses, qu'on lui demandait sans cesse. Il y avait cependant, dans l'instruction premiére de Foucaud, une lacune qu'il sentait mieux que personne et dont il souffrait souvent. C'était un manque d'érudition, une insuffisanee d'études classiques, de direction technique, de connais- sances scientifiques générales, qui le forcérent à se restreindre aux „études d'organographie et de morphologie externes. Dans d'autres cir- constances, il eût pu devenir un grand botaniste; son rôle s’est trouvé réduit à n'étre qu'un excellent floriste. Il le savait si bien qu'il redoutait les critiques, auxquelles il était trop sensible, et évitait les polémiques pour lesquelles il se trouvait mal armé. Il n’hésitait pas, toutefois, à défendre à l’occasion, avec toute la ténacité. l'ardeur et la conviction dont il était capable, mais avec une certaine âpreté qui pouvait donner le change sur son caractère habituel, les idées qu'il croyait justes. La Société botanique de France, où Foucaud comptait tant d'amis, ne pouvait laisser disparaitre un homme de cette valeur, dont l'existence a été remplie tout entiére par le dévouement à la science qu'elle pa- tronne, sans lui consacrer quelques lignes de souvenir. Puissent-elles, malgré l'insuffisance de l'auteur, apporter quelques consolations au deuil de sa famille, et montrer, par l'exemple de Foucaud, les services que la science peut espérer et recevoir de ces bonnes volontés, de ces talents qui s'ignorent eux-mémes tout d'abord, n'attendent qu'une étin- celle favorable pour allumer chez eux le feu sacré, et qui ne sont pas rares dans le corps des instituteurs primaires, oú la Société botanique ZEILLER. — L'HYMENOPHYLLUM TUNBRIDGENSE AU MONDARRAIN. 259 de France a toujours recruté et recrute encore aujourd’hui plusieurs de ses membres les plus actifs et les plus méritants (1). M. Zeiller fait la communication suivante : - L'HYMENOPHYLLUM TUNBRIDGENSE AU MONDARRAIN (DASSES- PYRÉNÉES); par M. R. ZEILLER. Comme suite aux communications faites par M. Clos et par lui- méme à la séance du 27 novembre 1903 (2), M. Zeiller donne lecture de la lettre suivante, dans laquelle M. Ancibure, de Bayonne, lui annonce avoir retrouvé l'Hymenophyllum tunbrid- gense dans le massif méme du Mondarrain, conformément à l'in- dication donnée par Darracq en 1846, mais depuis lors révoquée en doute à plusieurs reprises. Bayonne 1*' juin 1904, Monsieur, Il était à présumer que Hymenophyllum tunbridgense, trés abon- dant dans les ravins de l'Artza, se retrouverait dans les montagnes voisines. Àu cours d'une excursion au Mondarrain, je trouvai cette Fou- gère sous la cascade du Méhaxia dans la gorge de Tcharraenia, à cinq ou six kilométres de Laxia. C'était le 24 janvier dernier. A quelque temps de là, le 4 avril, je retournai au méme lieu et constatai, nom sans sur- prise, que les roches du quartzite à droite et à gauche du torrent en étaient littéralement tapissées. ; Il est donc bien établi que PHymenophyllum a son habitat au Mon- darrain comme à l'Artza, et il n'est pas téméraire de croire que ces sta- tions ne sont pas les seules de notre région. Veuillez agréer, etc. E. ANCIBURE. (1) Ce m'est un devoir de remercier les obligeants correspondants, tout par- ticulièrement MM. Jousset, pharmacien à Rochefort-sur-Mer, et E. Simon, receveur de l'Enregistrement à Vouneuil-sur-Vienne, qui ont bien voulu com- pléter mes renseignements et mes souvenirs personnels, et me permettre de retracer, au moins avec exactitude, quelques détails de la carriére et de la vie de notre ami commun, Julien Foucaud. (2) Bulletin, t. L, p. 590 et 592. 260 SÉANCE DU 24 juin 1904. M. Dismier fait la communication suivante : PREMIERES RECHERCHES BRYOLOGIQUES DANS LE DÉPARTEMENT DE LA HAUTE-MARNE; par M. €. DISMIER. Si MM. L. Aubriot et A. Daguin (1), en collaboration, ont fait connaître la flore phanérogamique de la Haute-Marne, par contre, aucun botaniste ne s’est occupé des Muscinées. A part une citation de Schimper (2) et une Note de M. L. Thiébaut (3), il est impos- sible de trouver dans toute la bibliographie cryptogamique un seul travail concernant exclusivement ce département. A priori, il est surprenant que la flore muscinale haut-marnaise ait été complétement délaissée par les bryologues, quand on constate que tous les départements limitrophes ont, sinon leur Catalogue, tout au moins des travaux spéciaux. C'est ainsi, pour ne citer que les publications les plus récentes ou les plus importantes, que M. F. Renauld (4) a fait connaitre, par un « Apercu phytostatique, etc. », les Mousses de la Haute-Saóne. Les Vosges ont été étudiées dans les « Muscinées de l'Est » par M. l'abbé Boulay (5). Nous avons, pour les environs de Stenay et de Montmédy (Meuse), le travail de M. J. Cardot (6). Géneau de Lamarliére (7) a donné, dans le Bull. de la Soc. d'ét. des sc. nat. de Reims (Marne), le résultat de ses recherches aux alentours de cette ville. L'Aube posséde le Cata- logue du major Briard (8) et, enfin, la Cóte-d'Or a celui de MM. Langeron et H. Sullerot (9). De plus, on trouve dans les (1) L: Aubriot et A. Daguin, Flore de la Haute-Marne. Saint-Dizier, 1885. (2) W. Ph. Schimper, Syn. Musc., 2° éd., 1876, p. 235. (3) M. L. Thiébaut, Mousses recueillies dans les départements de la Marne, des Ardennes, de la Haute-Marne, etc. (Assoc. franc. pour l'uvanc. des sc.). Comptes rendus de la 9* session, Reims 1880. m F. Renauld, Ap. phyt. sur le département de la Haute-Saóne, etc. (1873). (5). M. Boulay, Fl. des Muscinées de l'Est (1872). (6) J. Cardot, Catal. des Mousses et des Hépatiques récoltées aux environs de Stenay et de Montmédy (1882). (7) Géneau de Lamarliere, Notes bryolog. sur les environs de Reims (Soc. d'ét. des sc. nat. de Reims, 1893). ° (8) Briard, Catal. raisonné des pl. obs. jusqu'à ce jour qui croissent natu- rellement dans le département de l'Aube (1881). (9) Langeron et H. Sullerot, Muscinées de la Cóte-d'Or (1898). DISMIER. — RECHERCHES BRYOLOGIQUES DANS LA HAUTE-MARNE. 264 Mousses de France (N. Boulay) et le Muscologia Gallica (T.: Hus- not), Pindication de nombreuses localités relatives á ces dépar- tements. L'intérêt botanique qui a motivé la publication: des travaux que nous venons d'énumérer nous parait devoir exister également pour la Haute-Marne. Cet intérét nous semble méme accru en ce qui concerne ce département, étant donnée la situation géogra- pbique toute particuliére qu'il occupe dans l'Est de la France. La Haute-Marne, placée presque à égale distance des Vosges el de Paris, sert pour ainsi dire de trait d'union entre la flore vos- gienne et la flore parisienne. Par suite, la connaissance de la végétation bryologique haut-marnaise donnerait une idée plus générale et plus compléte sur l'ensemble de la flore muscinale de la région Est du bassin géologique parisien. Dans l'espérance de combler cette lacune, tout au moins partiellement, nous avons entrepris dans la Haute-Marne quelques recherches bryologiques. Nous demandons aujourd'hui à la Société botanique la permis- sion de lui présenter le résultat des premiéres herborisations que nous avons faites dans le courant de l'année 1903. À part quelques rochers granitiques qui émergent dans un val- lon voisin de Bussières-lès-Belmont, la Haute-Marne n'est com- posée que de terrains secondaires : Trias, Jurassique et Crétacé, recouverts dans certaines parties par les terrains quaternaires et modernes. Cette formation explique suffisamment la rareté des Hépatiques et surtout celle des Sphaignes. La question d'altitude n'intervenant pas dans la distribution des Muscinées en Haute-Marne — la plus haute colline : le Haut- du-Sec n'a que 516 métres — nous diviserons ce département en trois régions botaniques, d'aprés la nature principale des ter- rains.. La première région ou région du S.-E. s'étend depuis le S.-0. du département jusqu’à une ligne à peu près droite passant par Piépape, Chalindrey, Marcilly et Colombey-lés-Choiseul. Géologi- quement elle se compose du pointement granitique de Bussiéres- lès-Belmont, du Trias (Grès bigarrés, Muschelkalk, Marnes iri- sées) et de l’Infraliasique que nous emprunterons au Juras- sique. C'est uniquement dans cette premiére région que nous HB 5 “Tu: : SÉANCE DU 24 JuiN 1904. avons pu trouver quelques blocs de nature siliceuse, granit et grés, encore sont-ils fort rares et trés disséminés (1). La seconde région ou Haut-Pays, que nous nommerons ainsi parce qu'elle comprend le Plateau de Langres, où se dresse le Haut-du-Sec, est la plus importante; au point de vue superficiel elle embrasse environ les deux tiers de la Haute-Marne et s'étend des limites dela premiére région jusqu'à une autre ligne droite passant par Doulevant, Wassy et Eurville. Toute cette partie du département est située sur le Jurassique. Si, dans la premiére région,les rochers sont fort rares et réduits le plus souvent à quelques blocs, parfois méme à de simples cailloux, ici les roches caleaires abondent, les escarpements sont fréquents, dés lors les Mousses saxicoles calciques deviennent nombreuses (2). La troisiéme région ou Bas-Pays, dont l'altitude ne dépasse guère 200 métres, comprend la partie N.-0. du département et s'étend des limites de la seconde région jusqu'à la frontière de l'Aube. Elle appartient au Crétacé inférieur. Nous avons fait dans cette troisième et dernière région plusieurs herborisations dans l'immense et belle forét du Der, qui est située presque entiére- ment sur les sables et les argiles du Gault. L — MOUSSES A. — MoUSSES ACROCARPES (3). * Hymenostomum microstomum R. B. — €. H. tortile B. E. — Jurassique : Orquevaux, Aprey. Gyroweisia tenuis Schpr. — Chalindrey. Weisia viridula Brid. — C. Dichodontium pellucidum Schpr. — Grès infraliasiques : Gha- lindrey, Les Loges, Fresnes-sur-Apance. — Fr. {1) Localités visitées : Chalindrey, Bussières-les-Belmont, Fays-Billot, Voi- sey, Enfonvelle, Fresnes-sur-Apance, Sergueux, Bourbonne, Colombey-les- Choiseul et les Loges. (2) Localités visitées : Chaumont, Aujeurres, Aprey, Foulain, Orquevaux, Santenoge, Auberive et Manois. (8) Nous avons fait précéder d'un astérisque les espèces qui figurent sur la liste de M. L. Thiébaut (loc. cit.). DISMIER. — RECHERCHES BRYOLOGIQUES DANS LA HAUTE-MARNE. 263 Dicranella Schreberi Schpr. — Frampas : forêt du Der. — Fr, D. varia Schpr. — Même localité. D. rufescens Schpr. — Voillecomte : forêt du Der; Serqueux. D. heteromalla Schpr. — T. C. Dicranum scoparium Hedw. — T. C. D. Bonjeani D. N. — Forét du Der; étang du Chenil. D. undulatum B. E. — Aujeurres. Leucobryum glaucum Wpe. — Forêt du Der. — St. Campylopus turfaceus B. E. — Mème localité. Fissidens bryoides Hedw. — C. F. pusillus Wils. — Chalindrey, Serqueux, Enfonvelle, Bussiéres- lés-Belmont et Colombey-lés-Choiseul. : F. crassipes Wils. — Chaumont, Fresnes, Aprey, Auberive. — Fr. F. laxifolius Hedw. — Foulain, Fresnes-sur-Apance, Chalin- drey. F. decipiens D. N. — Chaumont. — St. Seligeria pusilla B. E. — Chaumont, Foulain, Santenoge. Brachyodus trichodes Furn. — Carriére de grés infraliasique à Serqueux. Ceratodon purpureus Brid. — C. Leptotrichum tortile Hpe. — Carriére de grés infraliasique à Ser- queux. — Fr. L. flexicaule Hpe. — C. sur le Jurassique. L. pallidum Hpe. — Frampas : forét du Der. Archidium phascoides Brid. — Méme localité. Pleuridium nitidum B. E. — Méme localité. P. alternifolium B. E. — Méme localité et Puellemontier. Acaulon mulicum Mull. — C. Phascum cuspidatum Schreb. — Allichamps. Pottia truncata B. E. — C. Didymodon luridus Hornsch. — Voillecomte, Foulain, Serqueux, Santenoge, Enfonvelle, La Ferté-sur-Amance. D. rubellus B. E. — Puellemontier. Trichostomum rigidulum Sm. — Santenoge. 264 SÉANCE DU 24 jviN 1904. Barbula ambigua B. E. — C. B. muralis Hedw. — TC. B. unguiculata Hedw. — TC. B. fallax Hedw. — Enfonvelle. B. recurvifolia Schpr. — Jurassique : Aujeurres, Santenoge, Chaumont. B. vinealis Brid. — Puellemontier, Chalindrey, La Ferté-sur- Amance. | B. sinuosa (Wils.). — Frampas : forêt du Der, sur une borne. B. gracilis Schw. — Orquevaux, Aprey, Les Loges. B. Hornschuchiana Schl. — Orquevaux, Foulain, Enfonvelle, La Ferté-sur-Amance. B. revoluta Schw. — C. B. convolula Hedw. — C. * B. tortuosa W. et M. — Jurassique : Orquevaux, Chaumont, Aujeurres, Auberive. = inclinata Schw. — Jurassique : Aujeurres, Santenoge. B. subulata P."B. — Aprey. B. latifolia B. E. — Chaumont, Foulain, Colombey-les-Choi- seul. B. levipila Brid. — Manois, Allichamps, Santenoge. B. papillosa Wils. — Puellemontier. B. ruralis Hedw. — C. B. intermedia Brid. — Chaumont. B. Brebissonii Brid. — Foulain. Cinclidotus riparius Arn. (1). — Foulain. C. fontinaloides P. B. — Chaumont, Aprey, Santenoge, Aube- rive. Grimmia apocarpa Hedw. — TC. G. pulvinata Sm. — C. G. trichophylla Grev. — Grès bigarrés : Enfonvelle. (1) Cette espèce est citée dans la Syn. Musc. de Schimper. Page 235, on lit : Charmont (Haute-Marne), Leg. Philibert. Il s'agit évidemment de Chau- mont. I DISMIER. — RECHERCHES BRYOLOGIQUES DANS LA HAUTE-MARNE. 265 Grimmia Hartmani Schpr. — Sur le granit : Bussières-lès-Bel- mont. Rhacomitrium canescens Brid. — AC. Hedwigia ciliata Ehr. — Grès bigarrés : Enfonvelle. Zygodon viridissimus Brid. — Orquevaux. Ulota Ludwigii Brid. — Fresnes-sur-Apance. * U. crispa Brid. — Fays-Billot : bois Brúlé. Orthotrichum anomalum Hedw. — C. O. leiocarpum B. E. — Frampas, Les Loges. * 0. Lyellii H. et T. — TC. O. affine Schrad. — C. O. tenellum Bruch. — Forét du Der. O. diaphanum Schrad. — Puellemontier, Aprey. O. obtusifolium Schrad. — C. * Encalypla vulgaris Medw. — Orquevaux, Aujeurres. E.. streptocarpa Hedw. — Jurassique : Chaumont, Aujeurres. . Ephemerum serratum Mpe. — Forêt du Der, Bussières-lès-Bel- mont, Fays-Billot. E. recurvifolium Boul. — Serqueux. Physcomitrium sphæricum Brid. — Forét du Der : sur la vase, à l'étang du Chenil. P. piriforme Brid. — Méme localité. Funaria hygrometrica Hedw. — TC. Webera annotina Schw. — Forêt du Der. W. proligera Limpr. — Serqueux : grès infraliasique. W. carnea Schpr. — Forèt du Der. W. albicans Schpr. — Forét du Der, Foulain, Les Loges, Co- lombey-lés-Choiseul. Bryum capillare L. — TC. B. torquescens B. E. — Jurassique : Aprey. B. cespititium L. — Manois. B. argenteum L. — TC. B. erythrocarpum Schw. — Forêt du Der, Bussiéres-lés-Belmont, Enfonvelle. 266 SÉANCE DU 24 Juin 1904. * Bryum pseudotriquetrum Hedw.— Aprey, Auberive. Mnium affine Schw. — Forêt du Der. * M. undulatum Hedw. — TC. M. hornum L. — Forêt du Der. — Fr. M. punctatum Hedw. — Grès infraliasique : Chalindrey. Aulacomnium palustre Schw.— Forêt du Der : étang du Chenil. En mélange avec la var. polycephalum. A. androgynum Schw. — Forét du Der. Philonotis tenuis N. Boul. — Colombey-lés-Choiseul. - * P. calcarea Schpr. — Aprey et Auberive. Atrichum undulatum P. B. — TC. A. angustatum B. E. — Fays-Billot : bois Brúlé. Pogonatum aloides P. B. — Bussières-lès-Belmont, Serqueux. Polytrichum piliferum Schreb.— Forêt du Der. P. juniperinum Hedw. — Même localité, Serqueux. P. formosum Hedw. — Même localité, Bussières-lès-Belmont. -P. commune L. — Forét du Der : étang du Chenil. B. — MOUSSES PLEUROCARPES Fontinalis antipyretica L. — C. Cryphœa heteromalla Mohr. — A la lisière de la forêt du Der, près Frampas. ° * Neckera crispa Hedw. — Jurassique : Chaumont. N. pumila Hedw. — Sur un arbre de la route de Fresnes-sur- Apance à Bourbonne-les-Bains. * N. complanata Hüb. — C. -Homalia trichomanoides Brid. — Orquevaux, Foulain, Les Loges, forêt du Der, etc. — Fr. Leucodon sciuroides Schw. — TC. * Antitrichia curtipendula Brid. — AC. - Leskea polycarpa Ehr. — Forêt du Der. — Fr. Anomodon attenuatus Hartm. — Jurassique : Ghaumont. A. viticulosus H. et T. — C. | Thuidium recognitum Lindb. — Forêt du Der, Aprey.- DISMIER. — RECHERCHES RRYOLOGIQUES DANS LA HAUTE-MARNE. 267 Thuidium tamariscinum B. E. — C. T. abietinum B. E. — C. Pylaisia polyantha B. E. — A la lisière à la forêt du Der, près Frampas. Cylindrothecium concinnum Schpr. — Foulain, Orquevaux, Frampas, etc. Climacium dendroides W.et M. — Forêt du Der : étang du Chenil. Homalothecium sericeum B. E. — C. Camptothecium lutescens B. E. — C. Fructifie à Aprey. Brachythecium rulabulum B. E. — TC. B. glareosum B. E. — Orquevaux, Chaumont. B. populeum B. E. — Colombey-lès-Choiseul. B. velutinum B. E. — TC. Eurhynchium myosuroides Schpr. — C. . striatum B. E. — C. piliferum B. E. — AC. Stokesii B. E. — C. prelongum B. E. — C. Schleicheri Hrtm. — Forét du Der. — Fr. Rhynchostegium tenellum B. E. — Jurassique : Chaumont. R. depressum B. E. — Foulain, Les Loges. R. murale B. E. — Forét du Der, Chaumont. R. rusciforme B. E. — C. * Thamnium alopecurum B. E. — Bourbonne-les-Bains. Plagiothecium denticulatum B. E. — Forêt du Der. P. silvaticum B. E. — Méme localité. Amblystegium serpens B. E. — TC., A. irriguum B. E. — Chaumont. A. filicinum D. N. — C. A. riparium B. E. — Chaumont, Puri sontes, Forét du Der. Hypnum Sommerfeltii Myr. — Foulain, Les Loges, Chaumont. - H. chrysophyllum Brid. — Orquevaux, Chaumont, Aujeurres, Enfonvelle, Auberive. y e H. stellatum Schreb. — Auberive. MR 268 SÉANCE: DU 24 JUIN 1904. Hypnum protensum Brid. — Bussiéres-lés- Belmont. H. intermedium Ldb. — Auberive : marécage prés la ferme d'Amorey. * H. commutatum Hedw. — Mème localité. — Fr. H. rugosum Ehr. — Chaumont, Orquevaux, Santenoge, Aube- rive. * H. cupressiforme L. — TC. H. Patientiw Ldb. — Forét du Der, Fays-Billot : bois Brúlé. H. molluscum Hedw. — C. H. palustre L. — Chaumont, Chalindrey, Colombey-lés-Choi- seul. H. cordifolium Hedw. — Forêt du Der : étang du Chenil. H. cuspidatum L. — C. H. Schreberi Wild. — Forét du Der. H. purum L. — C. — Fructifié dans la forêt du Der. Hylocomium splendens B. E. — C. * H. brevirostre B. E. — Orquevaux, Forét du Der, Foulain, Bus- sières-lès-Belmont. H. triquelrum B. E. — C. H. squarrosum B. E. — Forét du Der. TI. — SPHAIGNES Sphagnum cymbifolium (Ehrh.) Russ. — - Forêt du Der, à Y élang du Chenil III. — HÉPATIQUES. Frullania dilatata Dum. — C. Madotheca platyphylla Dum. — Orquevaux, Foulain, Forêt du Der. Radula complanata Dum. — C, Scapania irrigua Dum. — Forêt du Der. S. nemorosa Dum. — Méme localité, Diplophyllum -albicans Dum. — Fays-Billot : bois Brülé. Cincinnulus Trichomanis Dum, — Forêt du Der, Bussières- lès- Belmont. : Lm DISMIER. — RECHERCHES BRYOLOGIQUES DANS LA HAUTE MARNE. 269 Cephalozia bicuspidata (L.) Dum. — Forêt du Der, Fays-Billot. C. divaricata (Sm.) Heeg. — Fresnes-sur-Apance. Chiloscyphus polyanthus Cord. — Fresnes-sur-Apance. Lophocolea heterophylla Dum. — Forét du Der. L. minor Nees. — Orquevaux, Aprey, Chaumont. Plagiochila asplenioides Dum. — Forêt du Der, Les Loges, Fres- nes-sur-Á pance. Lophozia Schreberi (Nees) N. B. — Chaumont, Bussières-lès- Belmont. Aplozia pumila (With.) Dum. — Fresnes-sur-Apance : bois d'En Fréture. Mesophylla crenulata (Sw.) L. Corb. — Forêt du Der, Les Loges, Bussières-lès-Belmont. M. hyalina (Lyell.) L. Corb. — Forêt du Der. Fossombronia cristata Ldbg. — Forêt du Der, Fays-Billot. Blasia pusilla L. — Allichamps : friches humides. Pellia epiphylla Corda. — Chalindrey. P. Fabroniana Radd. — Forêt du Der, Les Loges, Auberive. Metzgeria furcata (L.) Dum. — Foulain, Orquevaux, Chaumont. Aneura sinuata Dum. — Colombey-lés-Choiseul. — Fr. Fegatella conica Cord. — Chalindrey. Riccia fluitans L. — Forêt du Der : étang du Chenil. R. glauca L. — Forêt du Der, Colombey-lés-Choiseul. R. sorocarpa Bsh. — Forêt du Der, Chalindrey. Anthoceros levis L. — Forét du Der. A. punctatus L. — Méme localité. En résumé, la flore bryologique de la Haute-Marne se compose actuellement de 193 Muscinées, soit 163 Mousses, 1 Sphaigne et 29 Hépatiques. 270 SÉANCE DU 24 juiN 1904. M. Henri Hua fait la communication suivante : SUR LES APOCYNACÉES A GRAINES A ARETES CHALAZIQUES PLUMEUSES (KICKXIA Bl., PARAVALLARIS Pierre, FUNTUMIA Stapf); par M. Henri HUA. || Les graines des Apocynacées de la tribu des Echitidées sont généralement munies d’aigrettes développées aux dépens des cel- lules de la. région micropylaire. Chez les Strophanthus et chez quelques autres genres, très différents d’ailleurs sous d’autres rapports, cette région s'allonge en une longue aréte munie au sommet d’un plumeau de poils plus ou moins important. — Il est rare que l'extrémité de la graine opposée au micropyle, et par suite à la radicule de l'embryon, porte l'aigrette. C'est le cas des Wrigthia; chez d’autres, tels que les Haplophyton, il y a un pin- ceau de poils de part et d'autre, phénoméne qui se retrouve chez les Alstonia de la tribu des Plumériées, Les Malouetia n'ont pas trace d'aigrette. Les Robbia réunis au genre précédent par divers auteurs ont leur graine couverte de poils laineux. Longtemps la présence d'une aréte chalazique garnie de RET récurrents a été considérée comme une exception particuliére au genre Kickxia, créé par Blume pour un arbre des Indes néer- landaises, le K. arborea Bl., auquel sont venues depuis peu d'an- nées se joindre quelques autres espéces. Ayant reconnu l'existence d'une graine avec cette constitution si exceptionnelle chez un arbre de l’ Afrique occidentale découvert par Mann, Bentham rapporta cet arbre sans hésitation au genre Kickxia (1), et le nomma Kickæia africana (2). Depuis lors, les Kickæia africains ont attiré l'attention de tous comme producteurs de caoutchouc (3) et on en distingua jusqu'à sept espéces (4). Un examen plus attentif des caractéres amena M. Stapf à considérer les espéces africaines, réduites pour lui à (1) Genera plantarum, II, 721 (1876). (2) Hookers, Icones plantarum, tab. 1276 (1879). (3) Kew Bulletin (1895), p. 244. — Notizblatt des K. bot. Gartens und Mus. zu Berlin, 1, p. 217 (1897), etc. (4) De Wildeman, in Rev. des Cult. col. (1900), p. 747. HUA. — SUR LES GRAINES DES APOCYNACÉES. 271 trois (1), comme distinctes génériquement des espèces malaises (2), sous le nom de Funtumia. Il existe en Indo-Chine, sur les hauteurs entre le bas Ménam et le Mékong, un troisième type dont la graine possède une aréte chala- zique plumeuse tout à fait comparable en cela à celle des Kickzia, et qui, sans aucun doute, eút été rapportée á ce genre si le fruit en avait été connu avant la fleur. C'est le genre Paravallaris, dé- crit par M. Pierre en 1898 (3). Malgré l'absence du fruit, l'auteur observe dés lors que, « par son faciès, le Paravallaris a quelque rapport avec le Kickxia. » Cette affinité est confirmée par la connaissance du fruit que nous avons retrouvé dans les collections du Muséum. Le fruit du Paravallaris est constitué par deux follicules demi cylindriques, légérement aplatis du cóté de la suture, atténués vers le sommet en une pointe mousse, divergeant suivant un angle trés obtus, droits ou à peine récurvés, glabres, de 10 à 15 cen- timétres de longueur sur 0,8 à 1 de diamétre. La déhiscence se fait sans détachement des placentas qui restent attachés de part et d'autre aux bords du péricarpe étalé. Les graines qui s'échappent ont absolument l'aspect de graines de Kickæia : leur corps fusi- forme, long de 17 à 90 millimétres sur 3 de diamétre maximum, s'atténue du cólé chalazique en une aréte de 30 à 40 millimétres garnie de longs poils relevés vers le corps de la graine. Nous ne pouvons décrire l'embryon, faute d'avoir eu des graines arrivées à maturité compléte. On reconnait à ces divers détails une structure générale iden- tique à celle des fruits du Funtumia, à de trés petites différences prés, et trés analogue à celle des fruits du Kickxia. — Le degré de divergence du fruit indiqué par M. Stapf comme pouvant servir à distinguer les Kickxia à follicules peu divergents (Voir la fig. du fruit du K. borneensis Stapf in Hook. Ic., tab. 2693), des Funtumia à follicules placés en prolongement l'un de l'autre, ne parait pas de grande valeur : des fruits de Kickxia arborea Bl., que je dois à l'obligeance de M. le D' Treub, qui les a fait ré- colter à mon intention au Jardin botanique de Buitenzorg, m'ont montré leurs énormes follicules longs de plus de 40 centimétres, (1) Fl. of trop. Africa, IV, 190 (1902). (2) Proceed. of Linn. Soc. (1900), 2; Hook. Ic. plant., t. 2694-2695. (3) Bull. de la Soc. Linn. de Paris, nouvelle série, p. 30. 272 " SÉANCE DU 24 IUIN 1904. encore plus divergents que ceux des Funtumia africains, puis- qu'ils se réfléchissent quelque peu sur. le pédoncule. Si le fruit, et la maniére d'étre toute spéciale, mais trés uni- forme dans les trois genres, de la graine à aréte chalazique plu- meuse ne permettent pas de bien distinguer les genres, on trouve dans la fleur trois types bien différents et appréciables à premiére vue, de telle sorte que les genres soient suffisamment distingués par là : Funtumia : Corolle hypocratérimorphe; cóne staminal inelus, inséré au-dessous du milieu du tube; Kickæia : Corolle infundibuliforme; cône staminal inclus dans la gorge campanulée au fond de laquelle il s'insére; Paravallaris : Corolle hypocratérimorphe; cóne staminal com- plétement exsert, inséré au-dessous du milieu du tube. En considérant de plus prés les homologies morphologiques, on apercoit facilement que la corolle dite hypocratérimorphe des Funtumia n'est pas exactement comparable à celle des Paraval- laris. La portion supra staminale du tube correspond en somme à la gorge campanulée des Kickzia et, si nous en voulons chercher l'homologue dans la fleur des Paravallaris, nous le trouverons dans la portion indivise du limbe qui s’étale immédiatement au- tour de l’insertion des étamines. Les étamines, bien que d’allures générales analogues par leur robustesse, par la brièveté extrême et l'épaisseur du filet, peuvent fournir aussi, dans l’état actuel de nos connaissances, un carac- tère différentiel : chez les Paravallaris et chez le Kickxia arborea, elles sont légèrement connées à la base, et portent au dos des épaississements particuliers, simples chez le dernier, doubles chez le premier, et qui n'existent en aucune facon chez les Fun- tumia. Le style, dont la longueur est déterminée par la hauteur d'in- sertion des élamines qui sont rattachées à son renflement stigma- tique, se termine chez les trois genres, au-dessus des soudures staminales, par une petite téte hémisphérique chez le Paraval- laris et le Kickria, munie chez le premier d'un double apicule court qui manque chez le second, conique chez les Funtumia. L'ovaire, à carpelles séparés, présente chez les trois genres des HUA. — SUR LES GRAINES DES APOCYNACÉES. 213 placentas étalés sur la face externe desquels sont insérés les ovules, en nombre variable suivant les genres et les espèces. Nous pensons avoir suffisamment montré par les considérations qui précédent, l'homogénéité de ce petit groupe, tout en indi- quant les différences qui conduisent à y distinguer trois genres. Il reste à indiquer ses affinités dans la famille des Apocynacées. Les coupes admises jusqu'ici dans la tribu des Echitidées, fon- dées sur l'insertion des étamines ne peuvent valoir, puisqu'il faudrait mettre le Paravallaris avec ses étamines exsertes parmi les Parsonsiées, alors que les Kickxia et Funtumia se trouve- raient dans les Echitées, telles qu'elles sont définies par K. Schu- mann. Sans entrer plus avant dans cette question que nous nous ré- servons de traiter avec plus de détail dans un Mémoire ultérieur, nous pouvons affirmer dés à présent que, par l'ensemble des ca- ractéres végétatifs, par la manière d’être des inflorescences, par la structure florale méme, c'est au genre Malouetia que se rat- tache de plus prés le groupe défini dans cette Note. Une fleur de Malouetia rappelle singulièrement la fleur du Paravallaris; l'in- llorescence des deux genres est identique. La connaissance dés Paravallaris a contribué à nous éclairer sur les affinités réelles de ce type trés spécial qu'étaient les Kickxia de Bentham. Quoique la description générique du Paravallaris donnée par M. Pierre s'applique à l'unique espèce figurée depuis avec dé- tail (1902) sur une de ces feuilles autographiées qu'il distribue généreusement à ses correspondants, nous pensons utile de re- prendre ici cette description, complétée par celle du fruit, d'aprés nos propres observations. Paravallaris macrophylla PIERRE, nomen nudum in PLANCHON, Produits fournis à la matière médicale par les Apocynées (1894), p. 325. p Arbuscula, glaberrima. Rami robusti, juniores compressi. Folia opposita ampla, petiolo robusto, canaliculato, brevi; limbo oblongo, basi rotunda, v. acuta in petiolum decurrente, apice acuto longè acumi- nato, pagina supériore nilente, inferiore pallidiore, costa subtus valde prominente, suprà tanaliculata, nervis circiter utrinque 20 validis, su- brectis, obliquis, longe a margine sinuato confluentes. Inftoréscéntid pseudo axillaris, umbelliformis, pedunculo robusto petiolum vix :equáns. Pedicelli, a basi.ad apicem incrassati; longiuseuli, ad basim" 2 brát- T. EL (SÉANCES) 18 274 SÉANCE DU 24 Juin 1904. teolati, Flores majusculi, albi. Calyx, sepalis 5 fere liberis ovatis acutis, extus vix puberulis; glandulæ intracalycinales 5. Corolla hypocrateri- morpha; tubo circa ovarium inflato, suprà attenuato, extus puberulo, intus in parte superiore piloso, lobis quam tubus longioribus, ovalis acu- tis, extus intusque (basi presertim) puberulis, vix asymetricis, in ala- bastro ovato acuto margine dextro obtegente. Stamina exserta, ad oram tubi filamento crassissimo ad dorsum cailoso, callo subreniformi vel bigemmato ; antheris sagittatis ad apicem membranaceo acutis, auriculis tenuibus incurvis, anticé feré ad 1/4 inferius, cum stigmate adhærenti- bus. Discus hypogynus, medium ovarium vestiens, 5-crenatus vel fissus, glaber. Ovarii carpella duo distinctissima, truncata, ad apicem pilosa. Stylus ad extremam basim fissus, gracilis, glaber, ad apicem capitatus, 2 apiculis brevibus coronatus. Folliculi 2 elongati semiteretes, utrinque parum attenuati, apice obtuso, divergentes, glabri. Placentis dehiscentia non secedentibus. — Semina elongata, basi longissime plumoso aristata. Indo-Chine : Annam, près de Hué; montagnes annamites, rive gauche du Mekong (Harmand). — Tonkin méridional : Tuphap (Balansa, 2103), fructifié en septembre; Tien-Thon (R. P. Bon, 5404-5057), fleuri en juin, fructifié en janvier; lac Thó, Muong-Si (R. P. Bon, n. 3398), fruit jeune en mars., Correspondant pour l'ensemble avec celle de M. Pierre, cette description s'en écarte par quelques points sur lesquels il con- vient de s'expliquer pour qu'un auteur, travaillant sur les textes, ne vienne pas prétendre que nous avons eu en vue des espéces différentes. Le disque parait variable, en ce sens que les décou- pures du bord y sont plus ou. moins profondes. L'inflorescence donnée par M. Pierre comme une grappe simple axillaire, ici comme ombelliforme, est en réalité une cyme : à moins de faire une analyse trés serrée, l'erreur est facile, et pas un descripteur accoutumé aux difficultés de la pratique ne peut arguer d'une différence d'interprétation de ce genre pour croire qu'on a eu en vue deux plantes différentes; trop souvent, à cause de la pau- vreté des matériaux, on en est réduit à indiquer une apparence, sans préjuger de la nature essentielle des choses. TI convient d'insister davantage sur une erreur du dessinateur de la planche autographiée de M. Pierre, qui a mis une inflores- cence à l'aisselle des deux feuilles de chaque paire. Selon que cha- cune des feuilles d'une méme paire ou seulement l'une d'elles GADECEAU. — NOTE SUR LE NARCISSUS BULBOCODIUM L. 215 porte une inflorescence à son aisselle, il y a une dillérence essen- tielle. Dans les genres tels que le Paravallaris, où ¡Un y a qu'une seule inflorescence à chaque nœud, celle-ci a la valeur d'une inflorescence terminale, le nœud suivant du rameau étant un axe de second ordre formant sympode avec le précédent. La remarque a d'autant plus de valeur que les choses se passent de méme chez les Kickxia, chez les Funtumia et chez les autres genres, tels que les Malouetia qui, par l'ensemble de leur con- formation florale et végétative, se rapprochent le plus de ce groupe. M. le Secrétaire général donne lecture des communications suivantes : NOTE SUR LE NARCISSUS BULBOCODIUM L., DE CARQUEFOU, PRÈS NANTES; par M. Ém. GADECEAU. Dans la séance du 922 avril dernier, notre dévoué secrétaire général voulait bien faire part, sur ma demande, à mes confrères de la Société botanique de France, de la découverte du Narcissus Bulbocodium aux environs de Nantes. J'annoncais une enquéte sur le sujet et je viens aujourd’ hui en rendre compte. Ainsi que je l'écrivais, c'est à l'occasion d'une exposition de Narcisses cultivés, faite par la Société nantaise des A mis de l Hor- ticulture, que le fait a été porté à ma connaissance, par le Prési- dent, M. Camille Renault, qui me dit avoir rencontré, dans le tramway, des dames portant d'énormes bouquets de ce Narcisse, qu'elles lui affirmèrent avoir cueilli dans les prairies de Car- quefou. Je résolus aussitót de me rendre le plus tót possible sur les lieux, afin de bien établir les faits. C'est ainsi que le 17 avril je faisais une premiére excursion ji Carquefou, en compagnie de M. Émile Thibault, mon aimable confrére de la Société précitée. Aux abords de la localité, nous nous trouvons au milieu de vestiges évidents de bois, avec Anemone nemorosa, Asphodeius occidentalis, Orobus vernus, Melampyrum pratense, Luzula sp., Euphorbia pilosa, Potentilla splendens., : 276 : SÉANCE DU 24 JUIN 1904. Pénétrant ensuite dans une vaste prairie, nous apercevons le Narcissus, très abondant, dans un sol très mouillé, formé d'une argile jaune, compacte, très grasse, recouvrant les mica- schistes. La végétation de cette prairie offrait tous les caractères d’une ancienne lande marécageuse : Carum verticillatum dominant, nombreux Juncus, Genista anglica, Pedicularis silvatica, Carex glauca, Carex præcox. Le mode de dissémination du Narcissus dans la prairie, par petits groupes compacts, ses capsules déjà bien gonflées d'ovules, ne laissaient aucun doute sur son abondante reproduction, de graines, dans la localité. Restait à constater l'étendue de l'ha- bitat. A quelques cents métres de là, nous arrivàmes au voisinage immédiat d'une ancienne maison de campagne avec chapelle en ruines, qui fut la propriété d'un maire de Nantes, en 1639 : Pierre Poullain, sieur du Housseau et de la Vincendiére, avocat, conseiller , du Roi. Quatre prairies adjacenles, trés vastes, joignant immédiate- ment les vergers et les potagers du château, étaient littéralement couvertes des fleurs jaunes du Narcissus, qu'on aurait pu prendre, de loin, pour celles du Ranunculus Borwanus très répandu dans toute la région. Mais, en même temps que le Narcissus Bulbocodium, nous constations la présence dans toute la bordure de ces prairies voi- sine des vergers, de nombreuses touffes du Narcissus Telamonius plenus, dont un certain nombre s'étendaient aussi dans les diverses parties de ces mémes prairies. Nous n'en continuámes pas moins nos recherches dans les prai- ries voisines et dans toute la partie N.-E. : quoique la nature du sol et la végétation de la plupart des prairies fussent exactement les mémes que celles de la localité du Narcissus, nous ne pümes y trouver un seul pied de celui-ci. Désireux de compléter mes explorations, je visitai les 24, 26 avril et 1” mai suivants, en compagnie de deux botanistes nan- tais, MM. Auguste Dumas et Émile Ridard, les environs de Car- quefou dans un rayon d'environ 4 kilomètres N., S.-E. et W. Nombreuses étaient les prairies à sol et à végétation semblables à ceux de la Vincendière, et cependant, quoique nous nous fus- GADECEAU. — NOTE SUR LE NARCISSUS BULBOCODIUM L. 21! sions partagé la besogne, nous ne púmes, à nous trois, y aperce- voir un seul Narcissus. En résumé : 1° Il s'agit d'une espèce méridionale qui n'a jamais été consta- tée au N. de la Gironde; 2' Elle paraît n'exister à Carquefou que dans une étendue d'environ deux hectares touchant de trés vieux vergers et jar- dins; 3” Elie croit en compagnie d'un Narcisse à fleurs doubles, ves- tige certain d'anciennes cultures; 4 Son abondance dans les cinq prairies précitées est extrême, et elle s'y reproduit de graines. Je crois devoir ajouter à ces conclusions les quelques considéra- lions suivantes : | Le Narcissus Bulbocodium semble avoir trouvé à la Vincen- dière un terrain d'élection, réalisant pour lui l'optimum de végé- . tation, probablement, anciennes landes marécageuses sur sol argileux. C'est bien aussi dans les landes qu'on le trouve spon- tané dans le S. et le S.-W. de la France, et M. Edwin Johnston, | de Oporto, qui a bien voulu m'envoyer vivantes les formes portu- gaises de cette méme espèce, m'écrivait qu'il les trouvait « dans « les terres marécageuses, au milieu des Salix repens, Carex tri- « nervis, Orchis incarnata, en sol argileux, à telles preuves qu'il « y avait dans le voisinage deux manufactures de tuiles ». L'extréme abondance de la plante à la Vincendière, sa dis- persion dans plusieurs prairies, dont l'une est séparée des autres par un étang, semblent indiquer une introduction déjà an- cienne. Or il résulte de nombreux documents que j'ai pu examiner aux Archives de la Chambre de Commerce de Nantes, que les rap- ports entre notre port et le port de Bayonne avaient une très grande activité aux xvi et xvii siècles. Bayonne avait un en- trepót de cassonades et cacaos expédiés de Nantes pour l'Es- pagne, et les sels bretons y arrivaient en abondance (1). Il ne serait donc pas impossible que les anciens maires de (1) Voy. « Plainte sur les droits excessifs exigés à Bayonne et à Saint-Jean- de-Luz sur les sels bretons, etc., ete. (Arch. Chambre de comm. de Nantes, C. 612-745). 278 SÉANCE DU 24 Juin 1904. Nantes (1) eussent recu ce Narcissus Bulbocodium de Bayonne, où il croît spontanément, et qu'ils Peussent cultivé dans leur maison de campagne. Aussi bien dans l'hvpothése d'une origine plus récente, il y a là, dans mon opinion, les plus grandes probabilités d'une intro- duction accidentelle tout à fait analogue à celle du Crocus vernus, plante de la région des montagnes qui se reproduit de graines aux environs de la Chapelle-sur-Erdre, depuis un temps immé- morial. Resterait à déterminer exactement à quelle variété du Narcissus Bulbocodium nous avons affaire. Ceci n'est pas facile, l'espéce étant extrémement variable. C'est ainsi que M. le professeur Henriquez, de Coimbre, qui vit au milieu de ces plantes, a renoncé à mentionner les variétés de ce Narcissus dans son important travail (2); il ne considére méme pas comme variété le Narcissus obesus, qu'il juge être à peine une forme, dont la corolle est plus grande et plus dilatée; les plantes cueillies dans la méme localité sont de dimensions di- verses. C'est aussi le cas à la Vincendière; cependant, dans l'en- semble, la fleur est beaucoup plus grande que dans les plantes que yai reçues vivantes du Portugal : Fewilles dressées, égalant ou dépassant à peine le scape; fleurs grandes, jaune d'or, couronne ondulée, dépassant les divisions dw périanthe, style toujours inclus. D'aprés les échantillons de mon herbier, ce ne serait pas exactement la forme des Landes, qui a le style exsert, la fleur pále, à couronne courte, ne dépassant pas les divisions du pé- rianthe. ! Ce serait plutôt la forme des falaises de la Chambre d'Amour, prés Bayonne (Herb. Mus. Nantes), mais à couronne plus distinc- tement ondulée. Je rapporterais la plante de la Vincendiére au Corbularia cons- picua Haw., et j'apprends, à l'instant oú je termine cette Note, que je serais, en cela, d'accord avec M. le professeur Ed. Bureau. (1) Un autre membre de la méme famille : Jean Poullain de la Vincendière, fut aussi maire de Nantes en 1664. | (2) Observations sur quelques espèces de Narcisses rencontrées en Por- tugal (Bol. da Soc. Broter. V, 1887, p. 168). TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRE. $19 Le caractère tiré de la longueur du style et des étamines me parait sans valeur dans un genre oú le polymorphisme des or- ganes de reproduction est on ne peut plus fréquent. I! est à remarquer, de plus, que cette forme « conspicua » est Pune des plus anciennement cultivées. Figurée dans Parkinson et dans Sweet, elle est encore aujourd'hui la plus répandue dans les cultures, d'aprés M. Peter Barr (1), le grand spécialiste an- glais. Pose espérer que mes confrères me pardonneront les détails . dans lesquels j'ai eru devoir entrer ici. J'avoue que de telles en- quétes me paraissent de plus en plus nécessaires, afin d'éviter que des plantes étrangères soient confondues, dans les Flores, avec les plantes autochtones, les amoureux de nouveautés et les compila- teurs étant vraiment trop enclins à propager de telles erreurs. Quant à moi, jusqu'à ce que le Narcissus Bulbocodium soit rencontré ailleurs, dans notre région, et dans des conditions de spontanéité écartant tous les doutes, je continuerai à le considérer comme étranger à la flore de l'Ouest de la France, telle que Lloyd la comprenait. ; PLANTES INTRODUITES, NATURALISÉES OU ADVENTICES, DU DÉPARTEMENT D'INDRE-ET-LOIRE; par M. E.-H. TOURLET (?). Ilysanthes zratioloides Benth. — Cette plante, que Linné, dans son Mantissa altera, publié en 1771, avait identifiée avec la précédente, n est bien distincte et par ses caractères et par son pays d'origine. Elle nous vient d'Amérique et a pour la première fois été signalée en France, aux environs de Nantes, en 1868. C'est Lloyd, le savant auteur de la Flore de l'Ouest, à qui elle fut alors présentée comme une simple forme du Lindernia pyxidaria, qui reconnut en elle la plante américaine. Cependant, sa ressemblance avec le Lindernia est telle que plusieurs botanistes l'avaient déjà recueillie sans s'en douter. Des recherches faites dans les herbiers permirent en effet de constater que Genevier l'avait récoltée à Angers dés 1851 ; Le Dantec, à Juigné-Béné (Maine-et- Loire), en 1854; et plusieurs botanistes, à Nantes, de 1858 à 1861. Toutefois cette plante ne parait pas avoir été recueillie anciennement en Indre-et-Loire. Ce que j'ai vu des récoltes de Delaunay et de Blanchet ne contient que du Lindernia. C'est le 29 juillet 1882 que je découvris (1) Peter Barr, The Narcissus. Londres, 1884, p. 33. (2) Voy. le Bulletin, t. LT, 1904, p. 222. 280 SÉANCE DU 24 Juin 1904. l'Ilysanthes à Avoine, près du pont de Port-Boulet; le 7 août 1883 je le trouvais à proximité du même pont, mais sur la rive opposée, à la Chapelle-sur-Loire et Chouzé. Reste maintenant à savoir si cette plante nous. a été apportée du cours inférieur de la Loire par la batellerie, ou si, entraînée par les eaux, elle n'est pas venue au contraire de la partie moyenne ou supérieure de la vallée du fleuve, où ses graines auraient pu être amenées directement d'Amérique avec des ballots de fibres tex- tiles débarqués au Havre et expédiés à quelque manufacture du centre de la France. Cette dernière hypothèse, émise par M. Bureau, dès 1872, est parfaitement admissible. Il est difficile cependant de trancher la question; et la présence de cette plante en Loir-et-Cher, où elle a été signalée par Franchet, dès 1880, dans le département du Cher, où M. Le Grand l'a recueillie en 1890, et dans celui de la Nièvre, où M. Ga- gnepain l’a trouvée en 1895, ne peut, ce me semble, éclairer le débat d'aucun jour nouveau. Je dirai, en terminant, que Vllysanthes accom- pagnait le Lindernia dans les localités ou je l'ai vu en Indre-et-Loire, et que les deux plantes ont disparu en méme temps. Il est probable, toutefois, qu'il se montrera de nouveau, soit dans les mémes lieux, soit ailleurs, lorsque ses graines trouveront des conditions favorables à leur germination. Veronica persica Poir. — Celte espéce, qui est spontanée dans l'Europe centrale et méridionale, ainsi que dans l'Asie occidentale, n'est ici qu'adventice. Elle a fait son apparition en Indre-et-Loire, aux envi- rons de Tours, à la suite de la guerre franco-allemande, et, depuis 1880, on la rencontre cà et là dans presque tout le département, oú cependant elle est encore assez rare. Elle se montre de préférence sur le bord des chemins, sur les décombres, plus rarement dans les champs et les prai- ries arlificielles, ce qui me fait supposer que son introduction, tout en étant quelquefois due au mélange de ses graines avec celles de diverses plantes cultivées, doit souvent aussi avoir une autre cause. Quoi qu'il en soit, elle se reproduit et persiste généralement dans les localités oú elle apparait, de telle sorte qu'elle tend à se répandre de plus en plus et que l'on peut la considérer comme tout à fait naturalisée dans le département. A la famille des Scrofulariacées appartiennent encore : 1* Linaria Cymbalaria Mill., qui ne me semble qu'adventice dans le département. Jusqu'en 1870, il m'avait en effet été impossible de ren- contrer cette plante dans l'arrondissement de Chinon; et cependant elle était déjà, et depuis fort longtemps, trés abondante aux environs de Tours, puisque, dés 1833, Dujardin, se basant sur la fréquence de cette espéce aux environs du chef-lieu, la donnait, dans sa Flore, comme TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRE. 281 étant trés commune en Indre-et-Loire. Depuis 1871. elle s'est montrée successivement dans un grand nombre de localités où elle n'existait pas auparavant, et aujourd'hui elle est répandue dans tout le départe- ment; 2 Antirrhinum majus L., souvent cultivé et naturalisé cà et là sur les murs; 3 Scrofularia vernalis L., autrefois naturalisé à Marmoutier, près de Tours, d'ou il parait avoir disparu. LABIÉES . Les plantes de cette famille ne sont pas de celles qui apparaissent inopinément à de grandes distances de leur pays d'origine, ou qui se propagent avec rapidité dans les localités oú elles se trouvent intro- duites. Cependant un certain nombre de celles qui croissent en Indre- et-Loire ne sont pas indigénes. | Les unes, comme le Mentha viridis, le Melissa officinalis, le Salvia Sclarea, le Nepeta Cataria, le Leonurus Cardiaca, semblent provenir d'anciennes cultures, bien qu'on les observe parfois loin des habita- tions. D'autres, dont l'origine cultivée est plus manifeste encore, se maintiennent et se multiplient depuis des siécles, sans doute, dans les lieux où elles ont été primitivement introduites, sans cependant s'en éloigner sensiblement. Tel est l'Hyssopus officinalis, que l'on ren- contre sur les ruines de quelques cháteaux féodaux et parfois sur les coteaux voisins; tel est encore le Micromeria Juliana, qui abonde sur des rochers et de vieux murs dépendant de l'ancienne abbave de Mar- moutier. Toutes les espéces précédentes semblent donc avoir été introduites par la main de l'homme. 1l en est certainement de méme des Mentha rubra, citrata et piperita, ainsi que de quelques autres plantes que l’on ne trouve qu’au voisinage des habitations, et, peut-être aussi du Salvia verticillata que j'ai déjà signalé dans deux localités différentes. Enfin, aux Labiées que je viens de citer et qui toutes sont vivaces et se maintiennent par conséquent avec facilité dans les lieux oú elles croissent, on peut ajouter le Satureia hortensis, plante annuelle, sou- vent cultivée, mais que l'on rencontre fréquemment sur le bord des che- mins, dans fed jardins et parfois méme dans les champs, loin des ha- bitations, PHYTOLACCÉES Le Phytolacca decandra L., originaire de l'Amérique du Nord, et souvent cultivé dans les jardins, se rencontre cà et là au bord des chemins, sur les décombres. s 282 SÉANCE DU 24 jurn 1904, AMARANTACÉES Amarantus retroflexus L. — Originaire de l'Amérique sep- tentrionale, cette plante, encore rare en France au commencement du xix* siècle, a depuis lors conquis sa grande naturalisation dans la plupart des départements et en particulier dans l'Indre-et-Loire, où elle ` se répand de plus en plus, non seulement dans les vallées mais jusque sur les plateaux. A. deflexus L. — Certainement adventice, comme la précédente, cette espèce était également très rare en France au commencement du xix* siècle. Elle parait cependant indigène dans la région méditerra- néenne et peut-être dans l'Ouest, où Bastard semble l'avoir signalée le premier. Indiquée autrefois en Indre-et-Loire, mais sans indication pré- cise de localité, elle n’y avait été récoltée par aucun botaniste de ma connaissance, lorsque je la vis pour la première fois, en 1876, à Chinon, où, d'abord fort rare, elle est devenue assez commune aujourd'hui. Depuis vingt ans seulement, je la rencontre dans la vallée de la Loire, oú elle affectionne surtout les quais du fleuve et les stations des che- mins de fer; et chaque année je constate qu'elle s'y propage de plus en plus et qu'elle se répand méme, en suivant les voies ferrées, dans diverses directions. CHÉNOPODÉES Chenopodium Botrys L. — (à et là dans les iles et sur les gréves de la Loire, dans toute la traversée du département. — Abon- dant dans tout l'orient, la région méditerranéenne et l'Europe centrale, il est naturalisé depuis un certain nombre d'années déjà dans une partie du bassin du Rhône, ainsi que dans le cours supérieur de la Loire, d’où il nous est sans doute apporté par les eaux du fleuve. Il n'y a pas vingt ans que je l'ai vu pour la premiere fois en Indre-et-Loire, et cependant il ne me semble pas douteux qu'il ne s'implante bientót d'une facon définitive dans la vallée de la Loire, d’où il pourra méme se répandre ailleurs en suivant les voies ferrées. À la famille des Chénopodées appartiennent encore : ` 4° Atriplex Halimus L., qui couvre, à Chinon, sur de grands espaces, les rochers des coteaux de la Vienne, oü il a sans doute été planté au- trefois et oú il s'est propagé et parfaitement naturalisé. Originaire de la région méditerranéenne, il a été introduit sur les cótes de l'Ouest et du Nord-Ouest; 2» Atriplex hortensis L., que l'on trouve cà et là, à l'état adventice, sur les décombres, dans les jardins et les vignes; TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRE. 283 3° Blitum virgatum L., que l'on rencontre quelquefois dans les mémes conditions que le précédent, mais plus rarement ; 4^ Beta vulgaris L., dont la forme à racine gréle et à feuilles non charnues est parfois subspontanée. POLYGONÉES A la famille des Polygonées appartiennent : 1° Rumex scutatus L., indiqué autrefois à Loches, d’où il paraît avoir disparu et qui n'y était sans doute que naturalisé ; 2° Polygonum orientale L. et P. Fagopyrum L., cultivés et parfois échappés des cultures. EUPHORBIACÉES L'Euphorbia Lathyris L., que l'on rencontre assez communément 4ans le département, surtout au voisinage des anciennes habitations, n'est pas spontané dans nos contrées, máis il y est bien naturalisé et s'y reproduit depuis un temps immémorial. Sa patrie est du reste inconnue. CELTIDÉES Le Celtis australis L., qui croit à Gizeux, sur les bords de l'étang du Gué et dans les bois voisins, a sans doute été planté dans cette loca- lité. Originaire du Midi, il remonte à l'est le cours du Rhóne jusqu'aux environs de Lyon et se retrouve dans l'Ouest aux environs de Poitiers. Mais est-il bien spontané dans ses stations les plus septentrionales? CUPULIFÉRES Le Quercus Ilex L., que l'on rencontre cà et là dans le département, n'y est peut-étre pas indigéne. En tout cas, son introduction remonte à une époque trés reculée, l'une des communes oú il se trouve en nombre, Thizay, paraissant tirer son nom du celtique Taouzen qui signifie Chéne vert. SALICINÉES A la famille des Salicinées appartiennent le Salix alba, les Populus alba et nigra, ainsi que quelques autres plantes moins répandues, dont l'indigénat est souvent considéré comme douteux. LILIACÉES Plusieurs plantes de cette famille s’échappent parfois des jardins où elles sont cultivées, notamment : 984 SÉANCE DU 94 Juin 1904. 4° Hyacinthus orientalis L., qui se reproduit et se multiplie souvent dans les allées des parterres et des pares; 2» Hemerocallis fulva. L., qui est comme naturalisé dans les fossés des prairies à Bourgueil et à Cheillé. ASPARAGINÉES L'Asparagus officinalis L., qui abonde dans les sables des grandes vallées et parfois aussi sur les plateaux, y est complétement naturalisé depuis de longues années. IRIDÉES L'Iris germanica L., que l'on rencontre cà et là sur les rochers et les vieux murs, surtout au voisinage des habitations, a été planté dans ces localités et s'v est propagé. AMARYLLIDÉES Les Narcissus poeticus L., N. biflorus Curt., et N. Pseudo-Nar- cissus L., que l'on trouve cà et là dans le département, proviennent sans doute des jardins ou ils sont fréquemment cultivés, HYDROCHARIDÉES _Helodea canadensis Rich. — Il n'y a guère plus d'un cemi- siécle que cette plante, originaire de l'Amérique septentrionale, a fait son apparition en Europe; et cependant elle y est aujourd'hui répandue presque partout. Signalée d’abord en Angleterre, elle ne tarda pas à passer le détroit pour gagner la Belgique, puis la France, où elle fut récoltée en 1867 dans la Haute-Vienne, en 1868 aux environs de Paris, en 1869 dans le Nord et l'Isére, en 1872 dans le département de l'Aisne, en 1875 dans l'Aube, le Finistére, le Maine-et-Loire, la Loire-Inférieure, la Gironde, le Cher, en 1876 dans le département de la Haute-Saóne et de l'Ain, puis dans ceux de la Meuse, de Meurthe-et-Moselle, etc. C'est en 1879 seulement que sa présence a été constatée en Indre-et-Loire par M. Chastaingt, qui la recueillit dans la Cisse, petit affluent de la rive droite de la Loire. En 1881, M. Audebert me la signalait à Monts, dans la vallée de l'Indre, où je la rencontrai moi-même en aval d'Azay-le- Rideau. L'année suivante, je la trouvais en abondance dans les vallées de la Loire et du Cher, et je constatais qu’elle pullulait déjà presque partout en Indre-et-Loire, sauf dans la vallée de la Vienne, où elle ne fit son apparition qu'en 1885 et où son développement n’a même jamais pris une grande extension. Cette plante ne s'est du reste pas propagée : TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRE. 285 comme on aurait pu le croire au début, et elle n’est guère plus abon- dante aujourd'hui qu'elle ne l'était alors. Elle est cependant complète- ment fixée dans le département et elle mérite de figurer dans la flore du pays au même litre que les plantes indigènes. Vallisneria spiralis L. — Cette espèce intéressante, que Linné ne connaissait qu'en Italie et qui croît aujourd'hui non seulement dans diverses parties de l'Europe, mais encore en Asie, en Océanie, en Amé- rique, a été signalée en France dés la fin du xvin? siècle. Villars, dans sa Flore du Dauphiné, publiée en 1787, l'indiquait en effet aux envi- rons d'Orange. Bientót aprés, Lapeyrouse la signalait dans le canal du Midi; et De Candolle, dans le tome III de sa Flore française, publié en 1805, la mentionnait dans plusieurs autres localités. De la vallée du Rhône, où sa présence fut constatée avec certitude à Lyon en 1846, elle gagna la Saóne (1853-1861), puis le canal de Bourgogne (1868), le canal du Centre (1873), et, de là, les vallées de la Loire et de l'Allier (1874). En 1890 on la signale dans le département du Loiret, et en 1893 sur plusieurs points du département du Cher, notamment dans le canal latéral à la Loire et dans le canal de Berry. C'est sans doute de cette dernière localité qu'elle est descendue en Indre-et-Loire, où M. Doucet la découvrit dans le Cher, prés de son confluent avec la Loire, au mois d'août 1902. La Vallisnerie s'implante avec une si grande ténacité dans les lieux oú elle se montre, que l'on peut dés maintenant la considérer comme absolument naturalisée dans le département d'Indre-et-Loire, et affirmer qu'elle y existe certainement ailleurs, non seulement dans le Cher mais aussi dans la Loire. GRAMINÉES Sorghum halepense Pers. — Sans doute originaire de la ré- gion méditerranéenne orientale, cette plante est répandue depuis long- temps dans tout le midi de la France, mais elle n'avait encore été si- gnalée nulle part dans le bassin de la Loire lorsque je la découvris, en 1883, dans les prairies de Rochecorbon, prés de Tours, oü elle était déjà assez abondante. Je ne saurais dire la cause de son apparition dans cette localité. A-t-elle été apportée par la batellerie de la partie infé- rieure de la vallée du fleuve, oú cependant on ne Pa rencontrée nulle part à ma connaissance, ou bien est-elle venue du centre de la France, qu'elle a pu gagner en suivant la vallée du Rhône? Il est difficile de se prononcer sur cette question, mais il n'en est pas moins vrai que cette plante me parait définitivement acquise à la flore d'Indre-et-Loire, ses rhizomes assurant sa conservation et sa propagation. Lolium italicum Brown.— Cette Graminée, qui parait originaire 236 SÉANCE DU 24 Juin 1901. de l'Italie septentrionale et qui s’est répandue en France gráce au mé- lange de ses graines avec celles de diverses plantes fourragères, abonde aujourd'hui dans tout le département, où elle n'avait été signalée ni par Dujardin (1833) ni par l'abbé Coqueray (1873). Cependant, dès 1864, je la recueillais aux environs de Chinon, et elle s’est tellement répandue depuis lors qu’elle existe aujourd’hui, en Indre-et-Loire, non seulement dans les prairies artificielles, mais encore dans les prés naturels, sur les pelouses, au bord des chemins et des bois, au point d'avoir complè- tement conquis sa grande naturalisation. A la famille des Graminées appartiennent encore : 4° Phalaris canariensis L., que Von rencontre çà et là sur les dé- combres oú il se reproduit de lui-méme; 2 Avena strigosa Schreb., parfois introduit accidentellement avec les espèces cultivées ; 3° Bromus madritensis L., trouvé à Tours, sur le bord d'une rue en construction, où il n'était sans doute qu'adventice; 4° Panicum miliaceum L., Setaria italica P. B., Secale cereale L- et diverses espèces appartenant aux genres Avena, Triticum et Hor- deum, qui s'échappent souvent des cultures. Peut-être doit-on considérer aussi comme adventice le Phleum aspe- rum Jacq., recueilli à Luynes, où il parait un peu dépaysé et où il peut avoir été introduit accidentellement. La flore adventice du ‘département d'Indre-et-Loire, sans être aussi riche que celle de certaines régions, comprend donc cepen- dant un bon nombre d'espèces intéressantes et dont la présence est due à des causes diverses. Les unes, telles que : Geranium pyrenaicum, Claytonia perfo- liata, Asperula galioides, Crepis setosa, Veronica persica, Lolium italicum, etc., ont été introduites avec les semences d'espèces cultivées. D'autres paraissent nous être venues de l'Ouest en re- montant la vallée de la Loire, comme Lepidium ruderale, Xan- thium macrocarpum, Amarantus retroflexus, Amarantus de- flexus, etc.; tandis qu'un plus grand nombre peut-être : Cytisus purgans, Melilotus alba, Centaurea maculosa, Centaurea solsti- tialis, Anarrhinum bellidifolium. Chenopodium Botrys, Vallis- neria spiralis, etc., nous ont été amenées de la région supérieure du bassin du fleuve. Quant au Lindernia et à l'Ilysanthes, il me parait difficile de décider s'ils ont remonté ou descendu le cours de la Loire. TOURLET. — PLANTES ADVENTICES D'INDRE-ET-LOIRF. 287 Le Lepidium virginicum me semble au contraire nous avoir été apporté par les voies ferrées, qui ont également contribué à la dispersion de plusieurs autres espèces. Enfin, i! me parait très difficile de se prononcer sur les causes de l'apparition de 'Impatiens parviflora, du Stenaclis annua, de VHelodea canadensis, du Sorghum halepense ey de plusieurs autres plantes qui, comme les précédentes, se propagent avec la plus grande facilité, sans qu'il soit souvent possible de savoir comment elles apparaissent dans des régions oú elles étaient jusqu'alors inconnues. M. Mouillefarine communique à la Société et offre aux membres présents deux plantes par lui recueillies la semaine dernière. | | L'une est une forme du Reseda lutea L., remarquable par sa gracilité, recueillie à Maule (Seine-et-Oise), dans une tranchée crayeuse oü elle était répandue, forme qu'il soumet à l'examen de ses confrères. L'autre est le Cota tinctoria Gray, plante qui serait nou- velle pour la flore des environs de Paris et qui, trés abondante à Frépillon (Seine-et-Oise), sur les talus du chemin de fer, y est probablement introduite. M. Delacour rappelle à ce sujet que le Cota tinctoria était une des plantes de la flore obsidionale et qu'elle abondait à la Malmaison, où il ne parait pas qu'elle ait subsisté. M. Malinvaud annonce que M. Vendryés a rencontré l'an- née dernière et retrouvé cette année.au Bois de Boulogne, dans un sentier voisin de la Route Fortunée, l Impatiens par- viflora DC. Cette plante, d'origine asiatique, paraissait en cet endroit abondamment naturalisée. Les échantillons en- voyés à l'appui de cette présentation sont distribués aux membres présents. ll vient de paraître chez Klincksieck, rue Corneiile, 3, à, Paris, un Guide élémentaire du Lichénologue, par M. l'abbé Harmand. Ce Guide parait nouveau en ce sens qu'il ne se contente pas d'exposer 288 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. des principes et de donner des conseils, mais qu'il appuie les uns et les autres d'exemples en nature. Une planche (phototypie) contient les figures essentielles , et 120 es- pèces typiques, réunies en deux petits fascicules, donnent une idée exacte des principaux genres. On voit par là de quelle utilité sera ce petit ouvrage à ceux qui veulent étudier sérieusement les Lichens. — Vient de fuae en méme temps, à la méme librairie, et chez les auteurs, à Docelles (Vosges), le 5° fascicule des Lichenes Gallici precipui a V. H. Claudel et Abb. Harmaud editi. Les quatre premiers fascicules de cette publication, qui sont destinés à former un tout complet, à l'usage des débutants, seront suivis d'autres fascicules renfermant des espéces moins communes de la flore de France. Voici quelques numéros du 5° fascicule : Polychidium muscicola Krb. (fertile). Sphærophoron fragile Pers. (fertile). Porocypbus furfurellus Harm. Lichina confinis Ag. Omphalaria pulvinata Vyl. Collema chalazanum Ach. — stillicidiorum Harm. Leptogium turgidum Nyl. — — form. macrum Harm. Calieium arenarium Nyl. — melanopheum Ach. Pycnothelia papillaria Duf. — — form. stipata Fik. Usnea longissima Ach. Parmelia cetrata Ach. Peltigera canina Hoffm. — — var. undulata Del. Pertusaria leucosora Nyl. — cataclystum Krb. — palmatum Mont. — chloromelom Nyl. — subtile Nyl. Lecanactis abietina Krb. Verrucaria consequens Nyl. Thelopsis rubella Nyl. Note rectificative communiquée par M. Offner. Sur l'affirmation de M. H. Léveillé, je croyais que l'Arceuthobium Oxyce- dri n'avait pas encore été signalé dans le département du Var. J'ai consulté récemment le Catalogue d'Honoré Roux et je lis que cette plante a été trou- vée à Fox-Amphoux (Var). Roux cite en outre, dans le mème département, Riez et Saint-Auban; il y a là une simple erreur géographique, ces deux localités étant en réalité dans les Basses-Alpes. J. 0, Le Secrétaire général de la Société, gérant du Bullotin, E. MALINVAUD. ——— 15147. — Libr.-Impr. réunies, rue Saint-Benoit, 7, Paris, — MotTEROZ, directeur. - SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. PRÉSIDENCE DE M. BUREAU, PREMIER VICE-PRÉSIDENT. M. Malinvaud, secrétaire général, donne lecture du procés- verbal de la séance du 24 juin, dont la rédaction est adoptée, M. le Président annonce une nouvelle présentation. M. le Secrétaire général donne lecture de la communica- tion suivante : NOUVEAUTÉS CHINOISES, CORÉENNES ET JAPONAISES; par M. Hector LÉVEILLE. Isopyrum Cavaleriei Lévl. et Vant sp. nov. Differt ab I. peltato Franch. characteribus sequentibus : non interrupte radicans nec ad nodos foliiferum ; bracteolæ 3-4 verticillatee; folia non modo angulata sed acuminata 5-lobata, ut in I. peltato conspicue peltata, hederæ- formia ; stylo recurvo. Floribus albis. Kouy-Tcnéou : Pin-fa, chutes d'eau, 44 mars 1902; n° 1345 (Jul. Cavalerie leg.). Ranunculus ficariifolia Lévl. et Vant sp. nov. Radix fibrosa et elongata nec inflata; folia tum radicalia, tum caulinaria, ficariiformia, modo integra, modo plus minusve dentata, longe petiolata, lu- cida; suprema tantum lanceolata; sepala revoluta, non decidua; striata et rubra ; petala sepalis duplo longiora, lutea; carpella minima, ore recto et pa- rum distincto, staminibus paulo longiora. Kovy-Tcn£ov : Pin-fa, grande grotte, 14 octobre 1902; n° 629 (Jul. Cavalerie leg.). Var. erenatus Lévl. — Feuilles presque toutes radicales, nettement et profondément crénelées. Pin-fa, lieux humides boueux, 9 mars 1902; n° 1343 (Jul. Cavalerie leg.). Berberis (Mahonia) elegans Lévl. sp. nor. Planta frutescens et glabra. Caulis lucidus sub cortice multistriatus; folia imparipennata, 15-27 foliata; foliolis lucidis, sessilibus, coriaceis, valde spi- T. EL. (SÉANGES) 19 290 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. nosis, supra viridibus, subtus luteo-viridescentibus; margine spinescente brunneo; flores in spicas, longe productas dispositi; bracteæ ad inflorescen- tiam ampli, striatæ, fuscæ, spinosæ et imbricatæ ; flores lutei, numerosi pedi- cellati et bracteolati; sepala lanceolata; petala ovata sepalis duplo longiora, striata; bacca subglobosa et cærulea, Kouy-TcHéou : environs de Gan-pin, en chinois Houang-tse, 27 juillet 1897; n* 2465 (L. Martin et Em. Bodinier leg.). — Environs de Kouy- yang, mont du Collége, 7 juillet 1898 (Em. Bodinier leg.). — Environs de Tou-chan, Lao-chou-tse, 19 juillet 1897 (Jul. Cavalerie leg.). MARTINELLA Lévl. gen. nov. (Cruciféres). Fleurs et siliques trés longuement stipitées, portées sur des tiges nues; pétales bilobés ou trilobés; feuilles simples, cordiformes, toutes | radicales; stigmate entier ou échancré; silique grêle, courte, à graines unisériées. Martinella violzfolia Lévl, sp. nov. Radice fibrosa; caules numerosi et filiformes, sat humiles; folia violæfor- mia, longissime petiolata, radicalia, dessiccatione subtus viridescentia; flores albi, terminales, corymbosi vel subsolitarii; sepala obtusa, margine albida, petala sepalis triplo longiora biloba vel triloba; stamina inclusa; stigmata integra vel emarginata; siliqua gracilis, curta, ad basim pedicello angustior ; seminibus uniseriatis. ; Nous devons ee nouveau genre au collecteur le P. Martin. Le genre qui lui avait été primitivement dédié étant rentré dans la synonymie, nous n'avons pas eru pouvoir reprendre la dénomination de Martinia. Kovy-Tcnu£ov : environs de Gan-pin, Parois du Ta-Long. District de Tsin-gay. Mont de Kao-tchay, 11 février et 8 mars 1898; n^ 2069 (L. Martin et Em. Bodinier leg.). Salomonia Martini Lévl. sp. nov. Affinis Salomonie Cantoniensi Lour. a quo differt foliis spathulato-ovalibus longe petiolatis, eleganter ciliatis, sepalis ac petalis fere æqualibus, capsula majores et omnino inermi, levi, dentibus spinescentibus destituta. Dans le S. cantoniensi les feuilles sont cordiformes subsessiles ou sessiles; les feuilles ne sont pas ciliées et les fruits portent des dents épineuses. Le S. ciliata DC. a aussi les feuilles ciliées, mais elles sont amplexicaules et la capsule est également armée. Kovx-Tcn£ov : environs de Gan-pin, dans les herbes de la montagne; environs de Tou-chan, 28 juillet et 16 août 1897; n° 1786 (L. Martin et Em. Bodinier leg.). LÉVEILLÉ. — NOUVEAUTÉS CHINOISES, ETC. 291 Salomonia Seguini Lévl. sp. nor. Caulis maxima parte nudus, ad apicem tantum foliatus, simplex aut ramo- sus; folia perfecte folia Amaranti viridis referentia; flores in spicas brevis- simas dispositi; sepala lanceolata; petala sepalis 2-plo longiora; capsula le- viter dentibus tuberculatis notata; floribus luteis. Espèce très distincte par sa tige dépourvue de feuilles dans ses deux tiers inférieurs et par ses feuilles d'Amarante. Kovy-Tcn£ov : environs de Hoang-ko-chan, dans les herbes. — Tou- chan, sommet de la montagne, octobre 1898 et 10 aoút 1899 (J. Séguin et J. Cavalerie leg.). Salomonia Cavaleriei Lévl. sp. nov. Planta gracillima et elegans; caulis tenerrimus, simplex aut ramosus ; folia minima, alterna, subsessilia aut sessilia, lanceolata et mucronata; spice elon- gate, laxifloræ, fere dimidiam partem plante «equantes, non foliate; sepala perpusilla; petala inæqualia; capsulæ glabre spinis arrectis horridæ. Plante remarquable par sa gracilité et par la longueur deson épi, qui alteint presque la moitié de la hauteur totale de la plante, non moins que par ses feuilles trés petites et son fruit trés épineux. Kouy-Tcnéou : Tou-chan, 6 août; n° 71 (Jul. Cavalerie). Picris longicornu Lévl. et Vant sp. nov. (Éricacées). Rami grisei, juniores tomentosi; folia ovata, cuneata, acuminata, dentien- lata, subcoriacea, infra conspicue nervata, petiolata; inflorescentia racemis simplicibus constans; flores albi et laxe distributi; stamina notabilia, lutea ; filamenta piloso-alba, antheræ brevissime; cornibus quatuor; antherarum duobus rectis et longissimis, duobus vero filamentorum cornibus incurvis et ininutis. Espéce remarquable par ses quatre cornes staminales, dont deux sem- blent étre les prolongements des anthéres. Kouy-Tcnéou : Pin-fa, montagnes, 14 mai 1903; n° 1009 (Jul. Cava- lerie leg.). Pieris ovalifolia Don. Var. denticulata var. nov. Voisin de la variété hebecarpa Franch., dont elle a les caracteres, mais distincte par ses feuilles denticulées. Rappelle par son port le Pieris divaricata. Arbrisseau de 3-4 mètres. Kouy-Tenéou : Tsin-gai (Kai-po), 5 août 1903; n° 1235 (Jul. Cava- lerie leg.). . 292 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. Pieris Cavaleriei Lévl. et Vant sp. nov. Espèce évidemment nouvelle, dont nous n’avons que les feuilles et les fruits. ; Rami glabri, lutei, lineato-reticulati, flexuosi; folia longissima (15-20 cm.), 4 cm. lata, glabra, conspicue petiolata (1 em.), subtus pallidiora; nervis, precipue medio croceo, conspicuis; nigro punctata, supra viridia, margine le- viter revoluto, repande denticulata, longe acuminata; gemmxw axillares et floriferæ ad axillas foliorum; racemi fructiferi, simplices, bracteolati; capsula grisea. Plante bien caractérisée par la longueur de ses feuilles. Kovy-Tcu£ov : Pin-fa, chutes d'eau, précipices, 15 octobre 1902; n° 180 (Jul. Cavalerie leg.). Juncus umbellifer Lévl. et Vant sp. nov. Planta omnino glabra; radix fibrosa; caulis non simplex, 55-60 em. altus, levis, teres; folia inferiora vaginantia, vagina duplo longiore quam limbus; media onge vaginantia limbo sat longo rotundo, nodosa; inflorescentia dicho- tomo-ramosissima, umbelliformis; umbellis 5-6, aliis ex aliis gradatim enas- centibus et confertis; omnibus dichotomiis bracteatis; bracteis brevissimis ad basim amplexantibus, ad apicem acuminatis et margine scariosis; llores mi- nimi et ad dichotomias bini vel terni, ad apices ramulorum singuli; stylo elongatissimo in 3 stigmata diviso; perianthii segmentis inaequalibus, anguste acuminatis. Corée : Ouen-San, dans les fossés, août 1901; n° 895 (Urb. Faurie leg.). Juncus Fauriei Lévl. et Vant sp. nov. Rhizoma repens, pluricaule; caulis teres, glaber, viridis, 25-40 em. altus, ad basim vestitus vaginis rubris, striatis et lucidis, imbricatis, superioribus foliaceis; foliis radicalibus, teretibus non nodosis; inflorescentia propter brac- team superantem pseudo-lateralis; flores solitarii, castanei et inæqualiter pedicellati; segmenta perianthii æqualia, acuminata; capsula segmenta supe- rans; stigmata 3. Japon : Aomori, oct. 1900; n° 4323. — Shirotoko (Yezo), 25 août 1893; n° 10962 (Urb. Faurie leg.). Voisin du Juncus filiformis, mais bien distinct par ses bractées plus courtes et ses (ruits noirs. Juncus cupreus Lévl. et Vant sp. nor. Planta minima, 10 cm. alta, glabra; radix bulbosa; culmi plures, gracillimi, foliosi ; foliis filiformibus, obscure nodosis, culmos superantibus; bracteæ flo- ribus breviores; flores singuli, bini vel terni; segmentis perianthi zequalibus, angustis et obtusis, capsula brevioribus; capsula cuprea, splendens et crassa. Jaron : Togakushi, rochers humides, septembre 1898, rare; n° 1791 (Urb. Faurie leg.). FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 293 M. Gagnepain fait à la Société, au nom de M. Finet et au sien, la communication suivante : CONTRIBUTIONS A LA FLORE DE L'ASIE ORIENTALE D'APRÈS L'HERBIER DU MUSÉUM DE PARIS; par MM. FINET et GAGNEPAIN (1). VIII. — RANUNCULUS L. Gen., n° 699. Les caractéres de premier ordre résident dans les akénes múrs, l'orientation des ailes du bec, sa forme, celle de l'ovaire el ses orne- ments, la présence ou l'absence de racines grumeuses. Dans l'akéne adulte, sinon tout à fait mür, il faut considérer les points suivants : A. Style. — Le style peut être ancipité ou arrondi. a. Le style ancipité est formé par le développement de deux ailes opposées. Si le développement a lieu dans le plan de l’akène, il est dor- siventral; s'il est perpendiculaire à ce plan, il est dit transversa!. Dans ce dernier cas, le style est plutót canaliculé du cóté ventral, les ailes formant les bords trés développés du canal. Dans les deux cas, le style peut étre plus ou moins long, quelquefois deltoide et presque nul, plus ou moins vertical, oblique, courbé ou circiné. à Lorsque le style est dorsiventral, ses ailes se prolongent souvent le long de l'ovaire, soit sur un cóté seulement, soit sur les deux à la fois. Suivant l'importance des ailes, l'akéne peut étre bordé plus ou moins largement et méme samaroide; mais il est toujours comprimé et de forme plus ou moins lenticulaire. Au contraire, avec le style trans- versal, l'ovaire est toujours trés convexe, souvent presque sphérique. Dans les akénes jeunes, le style est, dans la plupart des cas, aui ment plus long qu'il ne le sera dans l'akéne mür, et les ailes ou bordures peu ou point marquées. b. Le style est arrondi, long ou court; il termine brusquement un akéne non ailé trés convexe ou presque globuleux. Souvent trés long et circiné, il peut, dans quelques cas, être presque nul avec un stigmate subsessile. B. Ovaire. — L'ovaire, ordinairement lenticulaire, quelquefois glo- buleux et presque ligneux, se présente quelquefois (R. asiaticus)sous la (1) Voy. plus haut, p. 130. 294 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. forme samaroide avec des ailes extrémement larges et minces presque parcheminées. Dans un grand nombre d'espéces, les faces présentent des ornements divers, depuis de simples saillies arrondies, jusqu'à de longues épines courbes égales à l’ovaire lui-même et au style. Cepen- dant, ce caractère commode est quelquefois trompeur, et telle espèce (R. muricatus, par exemple), armée de pointes courtes et dures, offre des variétés à ovaires lisses. D'ailleurs, tous ces ornements ne se dévelop- pent que tardivement et l’akène jeune ne laisse pas, sur ce point encore, prévoir ce qu'il sera lors de sa maturité. Dans le R. falcatus, l'ovaire porte à sa partie ventrale deux gibbosités creuses, séparées par un sillon dans lequel vient s'emboiter la partie in- férieure et dorsale de l'akéne immédiatement supérieur. Dans les Ranwneulus pour lesquels Steven a créé le genre Xypho- coma, la nervure dorsale de Povaire est très bien développée, lignifiée et forme une sorte d'éperon incombant, solide, comprimé, qui donne à Vakéne une certaine ressemblance avec celui de plusieurs Adonis. Il ne faut pas confondre cette expansion, qui existe non seulement dans tous les akénes d'un méme fruit, mais encore dans tous les indi- vidus d'une espéce donnée, avec le développement dorsal exagéré de quelques akénes de la base du fruit, développement produit par la com- pression et le refoulement de la partie dorsale vers la partie inférieure du réceptacle. Quant à la. villosité, on ne la rencontre que dans un petit nombre d'espéces; encore, comme dans R. affinis, n'est-elle point absolument constante, et tel akène, velu étant jeune, peut trés bien être glabre à l'état adulte. C. Étamines. — Elles sont toujours glabres et ne fournissent aucune indication nette. L'anthére, oblongue ou orbiculaire, doit être observée ramollie dans l'eau tiéde, si l'on veut juger de ce caractére distinctif. Les loges sont presque toujours contigués, sauf dans quelques cas assez rares oú elles sont distantes à leur base, point oú le filet est alors plus dilaté. Dans le groupe R. asiaticus, le connectif se développe en arriére des loges en une sorte de caréne qui est constante dans toutes les fleurs d'une méme espéce. D. Réceptacle. — Le réceptacle est parfois ponctiforme, linéaire ou renflé-spongieux ; il donne sa forme générale à la tête fructifère. Sa vil- losité, quand elle existe, est constante dans les plantes terrestres; mais dans la section Batrachium, on trouve des réceptacles velus ou glabres sur des plantes qui ne présentent pas d'autre caractère différentiel. E. Racines. — Tantót elles sont toutes fibreuses et rameuses dans une méme souche; tantót les racines fibreuses accompagnent des racines FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. de racines grumeuses parait constante dans une même espèce. F. Calice. — Le caractère tiré de la direction des sépales étalés ou 295 grumeuses, c’est-à-dire plus ou moins renflées, globuleuses, fusiformes ou cylindriques, très rarement rameuses. Il est difficile d'établir une ligne de démarcation entre ces formes, mais la présence ou l'absence réfléchis semble excellent sur le vif; en herbier non seulement il n'est pas pratique, mais encore il est trompeur en variant suivant les hasards de la dessiccation. TABLEAU PAR SECTIONS DES RANUNCULUS ASIATIQUES f / Akène avec deux gibbosités à pum la nervure ventrale......... Ceratocephalus. © E z © £z > o S ` Feuilles à Z | Akène avec une dent à la base tr ei z de la suture dorsale......... Xyphocoma.... divisions : / Akènes bbs | r Racines \ subligneux..... capillaires ; i < J — | | grumeuses. } Akénes m di i | | samaroïdes...,.. non ridés ].. Care , transv " = Akènes — E verruqueux..... salement. $ = D h 5 "e A 8 réceptacle -9 Style 2 Racines ) © b En A S e glabre... a ( ailé. S | fibreuses. \ = | ES > E | réceptacle | & n LE | vla... | © fes | Style transversal... e eene Style cylindrique | Réceptacle VelU......ooo....* | ou conique ou | presque nul, jamais ailé... ) Réceptacle glabre.......... . Fenilles à divisions capillaires; ovaires ridés transver- ; Batrachium. falement ici 0 0 0 Wf. v. ed ... Section I. — Ceratocephalus. Section I (esp. E MA. — mM (esp. — IV (esp. — V (esp. — VI (esp. m VH (esp. — VIN (esp. E IX (esp. — X (esp. — XI (esp. 2-3), 4-20). 21-24). 25-34). 35-46). 47-64). 65-68). 69-81). 82-87). 88). Feuilles à divisions non capillaires; carpelles non rides transversalement, akène appendiculé, avec deux gibbosités à la nervure ventrale. 1. Ranunculus falcatus L. Sp. pl., 781; Jacq. Fl. aust. t. : 18 , Ceratocephalus falcatus Pers. Enchir., 1, p. 341; DC., Syst., I, p. 230; Prodr., I, p. 26. CHINE. — Mongolie occ. : Gobi [Przewalski, 1819]. Asie Mineure. — Syrie. — Arménie. — Caucase. — Turkestan. Perse. — Afghanistan. — Himalaya or. et occ. — Sibérie. 296 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. Obs. — Sépales extérieurement velus; pétales longuement elliptiques, atténués en onglet de même longueur que le limbe; nectaire sans écaille; étamines à filet filiforme, et anthére circulaire; akène ové-aigu, velu, accres- cent, muni de deux gibbosités ventrales, creuses, indistinctes sur les jeunes. Section HI. — Xyphocoma. Feuilles à divisions non capillaires; carpelles non ridés transversalement ; akène appendicule à la base, à ovaire verruqueua. N A kenes velus.: eos 2. R. dasycarpus. Bo E ADUDCUATEQU CEU CE 3. R. orientalis. 2. Ranunculus dasycarpus Boiss., Fl. or., I, p. 28; Xyphocoma dasy- carpa Steven, Bull. soc. nat. Moscou, XXV, p. 539 (1859); R. ma- crorhynchus Boiss., Diagn., 1, VI, p. 5. Perse bor. et occ. — Assyrie. — Arménie turque. 3. R. orientalis L. Sp. pl., p. 781; Deless., Icon., T, p. 32; DC., Syst., bp 251; Prodr., 1, p. 98; Boiss. FI. or., b p- 21. Toute l'Asie Mineure. — Arménie turque. — Perse caspienne. Section III, Feuilles à divisions non capillaires ; akenes non rides transversalement, non appendiculés ; style ailé dorsiventral ; racines grumeuses; akènes subli- gneux. A. Ovaires ailés a. Sur la suture ventrale et la nervure dor- sale : * Ovaires verruqueux ou muriqués. + Style mince, plus long que l'ovaire. — 4. R. Sprunnerianus. ++ Style à peine aussi long que Po- vaire, triangulaire. ...... ..... 5. R. oxyspermus. ** Ovaires lisses ou seulement chagrinés ; akènes glabres, X Feuilles penniséquées........ 6. R. myriophyllus. XX Feuilles ternées...... ora 7. R. linearilobus. XXX Feuilles palmatiséquées, à 3-5 lobes. T gabs sx, wes. 8. R. pedatus. TI SOTO 9. R. illyricus. XXXX Feuilles entières, oblongues, avec 3-9 dents à l'extrémité senlement:. aro Lu . 10. R. paueidentatus. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 297 b. Ovaires ailés sur la suture ventrale seule- ment : * Ovaires verruqueux ou muriqués. + Racines á tubercules courts et Ovas vu eos (0H SSH 11. R. Reuterianus. ++ Racines à tubercules longs et cy- hndriques. e 12. R. argyreus. ** Ovaires lisses ou seulement chagrinés. O Ovaires glabres. X Nombreux rameaux divari- qués; feuilles.penniséquées. 13. R. cicutarius. XX Quelques rameaux verticaux; + Feuilles radicales pen- niséquées........... 14. R- granulatus. > ++ Feuilles radicales lo- bées ou ternées (ovai- res glabres oú velus). 15. R. Chærophyllos. OO Ovaires velus. + Style mince et circiné; ovaire laineux sur toute sa sur- fato... iie s da . 16. R. eriocarpus. ++ Style triangulaire, à peine FÉCHIVÉ, ni ere 17. R. Aucheri. B. Ovaires non ailés. a. Style triangulaire droit, égal à la moitié de l'ovaire : * Tige feuillée pluriflore; feuilles ra- dicales palmatiséquées, à 9-12 la- mières ci ne b peser 18. R. heterorhizus. 11 Tige aphylle ou monophylle, uniflore; feuilles radicales, à 3-5 lanières.. .. 19. R. myosuroides. b. Style long, mince, circiné, aussi long que LOTE ro lo ..... 20. R. cadmicus. 4. R: Sprunnerianus Boiss., Diagn., ser. 1, I, p. 64; Fl. or., 1, p. 32. Asie Mineure. — Syrie. 9. R. oxyspermus Marschall Bieberst. in Willd., Sp. pl., I, p. 1328; Boiss., Fl. or., 1, p. 29. Asie Mineure. — Syrie. — Mésopotamie. — Turkestan russe. — Caucase. — Perse. 6. R. myriophyllus Russell, in Schrad. Journ. (1799), p. 424; Deless., 298 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. Icon., 1, tab. 31; Boiss., Fl. or., I, p. 36; DC. Syst., I, p. 257; Prodr., 1, p. 28. Asie Mineure. — Syrie. — Palestine. — Mésopotamie. 7. Ranunculus linearilobus Bunge, in Arb. Naturforsch. Ver. Riga, I (1847), p. 122; Boiss. Fl. or., I, p. 33. Turkestan. 8. R. pedatus Waldstein et Kitaibel, Desc. Icon. pl. rar. Hungarie (1805), II, p. 112, tab. 108; DC. Syst., I, p. 258; Prodr., I, p. 28. CuiNE. — Dahourie [Fischer, 1842]. Songarie et pays des Kirghis. — Altai. Obs. — Sépales velus, elliptiques; pétales obovales, nectaire à écaille bilo- bée; étamines à filet court et anthére elliptique; akénes bordés, à faces cha- grinées et bee unciné plus court que la moitié de l'ovaire. Plante ressemblant à certaines formes du R. affinis R. Br. par ses racines renflées, ses feuilles divisées en 3-5 laniéres et son port, mais trés différente par la forme des akènes. 9. R. illyricus L. Sp. pl., p. 776; DC., Syst., I, p. 259; Prodr., 1, p.28. Arménie turque. 10. R. paucidentatus Schrenk, in Bull. Phys. Math. Acad. Petersb., II (1845), p. 309 et tiré à part, p. 6. Songarie russe. — Turkestan. 11. R. Reuterianus Boiss., Diagn., sér. 1, I, p. 65; Fl. orient., I, p. 30; R. cuneatus Boiss., Diagn., sér. 1, VIII, p. 2; Fl. or., I, p. 31. Asie Mineure. — Arménie. 12. R. argyreus Boiss., in Ann. sc. nat. (1841), p. 352; F1. or., I, p. 33. Asie Mineure. — Mésopotamie. 13. R. cicutarius Schlechtendal, Animad., I, p. 25, t. 4, f. 2; R. orien- talis L., p. parte; R. daucifolius Steven, in Bull. nat. Mosc., XXV (1852), I, p. 543. Asie Mineure. — Perse sept. Var. hierosolymitanus; R. hierosolymitanus Boiss., Fl. or.1, p. 36- Palestine. 14. R. granulatus Griseb. Spic., T, p. 306; Boiss. Diagn., ser. 2, VI, p. 9; R. gracilis Ledeb., Fl. ross., I, p. 28; R. Peloponnesiacus var. granulatus Boiss., Fl. or., I, p. 29. Asie Mineure. 15. R. Cherophyllos L., Sp., 780, pro parte; DC. Syst., L p. 254; FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 299 Prod., 1, p. 27; Boiss., Fl. or., Ll, p. 31; R. flabellatus Desk Fl. atl., L, p. 438, t. 114. Asie Mineure. 16. R. eriocarpus Boiss., in Ann. sc. nat. (1841), p. 351; et Fl. or., I, p. 34. Asie Mineure. 17. R Aucheri Boiss., in Ann. sc. nat. (1841), p. 351; et Fl. or., I, p. 34; R. Elbrusencis Boiss., Fl. or., I, p. 34. Afghanistan. — Perse. 18. R. heterorhizus Boiss. et Balansa, Diagn., sér. 2, VI, p. 6; Boiss. Fl. or., E, p. 26. Asie Mineure. 19. R. myosuroides Boiss. et Kotschy in Kotschy, Pl. Syr. exsicc.(1895); Boiss. FL or., L, p. 26. Syrie. 20. R. cadmicus Boiss., Diagn., sér. 1, I, p. 65 et Fl. or., I, p. 32. Asie Mineure. : | Section IV. Feuilles à divisions non capillaires; akénes non ridés transversalement, non appendiculés ; style ailé dorsiventral; racines grumeuses; akenes sa- maroides. A. Style mince, circiné, presque égal à l'ovaire : T Filet de l'étamine linéaire................ 21. R. asiaticus. Tt Filet de l'étamine filiforme..........-.+.. 22, R. Meinshausenii. B. Style trés court, récurvé : 23. R. platyspermus. 94, R. Schrenkianus. t Feuilles penniséquées................... tt Feuilles teret 37... 21. R. asiaticus L., Sp. pl., 171; DC. Syst., I, p. 261; Prodr., 1, p. 29; Boiss., Fl. or., I, p. 31; Cyprianthe anemonoides Spach, Hist. nat. végét., VIT, p. 221 (1839). Asie Mineure. — Syrie. — Palestine. — Mésopotamie. — Perse. 22. R. Meinshausenii Sehrenk, in Bull. Phys.-Math. Acad. Petersb., II (1845), p. 309. Turkestan. 23. R. platyspermus Fischer in DC., Prodr., I, p. 37; Boiss., Fl. or., L n. 95. Turkestan russe. — Songarie russe. — Altai. 300 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. 24. Ranunculus Schrenkianus Fisch. et Mey., ex Trautvetter, in Bull. Soc. nat. Moscou, XXXIII (1860), I, p. 64. Bokkara. — Songarie russe. Section V. Feuilles à divisions mon capillaires; akènes mon ridés transversalement, non appendiculés ; style ailé, dorsiventral ; racines fibreuses ; ovaire ver- ruqueuz (sauf une variété du R. muricatus). A, A glabre : + Fleurs sessiles dans l’angle des dichotomies; feuilles entières. os. 20. À. lateriflorus. ++ Fleurs à Hue courts et renflés; feuilles MEM QUUM Dot ss ro mios.» 20, À Chius. B. Réceptacle plus ou moins velu : a. Ovaire mür épineux, muriqué : + Épines extérieures aussi longues que le style et naissant méme sur la bordure. 27. R. arvensis. tt Épines égales entre elles, plus courtes que le style et intérieures à la bor- dura rs cars 29, R muricatus: b. Ovaire mûr à verrues à peine proéminentes : a. Bec de la longueur de l'ovaire velu...., 29, R. Pinardi. 8. Bec beaucoup plus court que l'ovaire glabre : * Plantes radicantes. 1 Feuilles trés petites, entiéres, crénelées, les supérieures . lancéolées....... esse sss 90. R. flaccidus. Tt Feuilles trilobées, les supé- rieures triséquées.......... 31. R. Wallichianus. ** Plantes dressées, non radicantes : O Akènes à bec très court, presque nul : + Feuilles caulinaires inférieures trilobées, crénelées. ,..,.., 32. R. sardous. tt Feuilles caulinaires, ou toutes, tripartites, à segments laci- MES ie Pe .. + 33. R. trachycarpus. OO Akènes à bec cales le quart de l'ovame au moni a .. 34, R. lomatocarpus. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 301 25. R. lateriflorus DC. Syst., I, p. 251; Prodr., I, p. 43; Boiss., Fl. 0. DL. p. o9. Asie Mineure. — Songarie russe. 20. R. chius DC. Syst, L, p. 209; Prodr., 1, p. 42; Boiss, Fl. or., I, p. 54; R. incrassatus Guss., Syn., 11, p. 50; R. Schraderianus Fisch. et Mey., Index hort. Petrop., IV, et in Linn., XII, p. 165. Asie Mineure. — Syrie. 27. R. arvensis L., Sp. piant, 180; DC., Syst., I, p. 298; Proar: I, p. 41; Boiss., Fl. or., I, p. 57; Pachyloma arvense Spach, Hist. nat. végét., VIT (1839), p. 195. Asie Mineure. — Mésopotamie. — Arménie turque. — Turkestan. — Caucase. — Perse sept. — Syrie. — Afghanistan. — Indes or. 20. R- muricatus Le, Sp. pL, 180: DC., Syst, E p. 298; Proar., I p- 4273 Boiss, Fl. or., EP, 90: Asie Mineure. — Syrie. — Transcaucasie. — Perse. — Turkestan. — Afghanistan. — Kaschmir. 29. R. Pinardi Boiss., Diagn.. sér.2, V, p. 10; Fl. or., L, p. 57 et Supp. p. 15; R. cornutus Boiss., Pl. exsiec. non DC. Syrie. 30. R. flaccidus Hook. et Thoms., Fl. indica, p. 38; Fl. Brit. Ind., 1, p.20. CHINE. — Prov. Yunnan : col de Koua-la-po, prés Hokin, N. du lac de Tali, 26 mai 1884, -n° 730 [Delavay]. Himalaya occid. et oriental. Obs. — Sépales ovales, érodés au sommet, glabres; pétales elliptiques, atténués en onglet égalant le tiers du limbe, écaille nectarifére nulle; éta- mines à filet linéaire à peine dilaté au milieu et anthére suborbiculaire ; akénes ovés, à ovaire spinuleux, méine sur les sutures, à style trés court un iin récurvé; réceptacle légèrement velu, Plante offrant l'aspect du R. hyper- oreus. 31. R. Wallichianus Wight et Arnott, Prodr., 1, p- 4; Wight, Icon., tab. 937; Hook. et Thoms., FI. indica, p. 38; Fl. Brit. Ind., I, p. 20. Indoustan mérid. —- Ceylan. 32. R. sardous Crantz, Stirp. Aust., éd. I, fasc. 2, p. 84; R. philo- notis Ehrhart, Hannov. Mag., p.210; R. hirsutus Curt., FI. lond., fasc. 2, tab. 40; R. trilobus Desf., Fl. atl., I, p. 437, tab. 113. Asie Mineure. — Perse caspienne. 302 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904, Var. monanthos Fin. el Gagn. Cane : Su-tchuen [Farges]. Obs. — Plante naine de 10-20 centimétres de hauteur, á tige solitaire, non ramifiée, flexueuse, terminée par une fleur unique. Feuilles radicales, 1-3, longuement pétiolées, ternées, folioles pétiolulées; feuilles caulinaires longue- ment pétiolées, 0 ou 1 ou 2 sub-opposées, trilobées; folioles et lobes pro- fondément incisés; pas de feuilles caulinaires modifiées prenant la forme de bractées; fleur longuement pédicellée, prenant naissance ordinairement à l'aisselle dela premiére feuille caulinaire ou plus rarement de la feuille radi- cale supérieure. Calice réfracté, velu extérieurement ; sépales 5, ovés-aigus moitié plus courts que les pétales ovés, progressivement atténués en onglet indistinct; nectaire petit, à écaille réduite. Etamines beaucoup plus courtes que le calice; filet deux fois plus long que l'anthére oblongue, mince à la base, presque aussi large au sommet que Panthère. Akènes jeunes ovés-aigus à style oblique et latéral, 33. Ranunculus trachycarpus Fisch. et Mey., Index horti Petrop., p. 46 ; Boiss, TE or, E, p. 55. Asie Mineure. — Palestine. — Géorgie. — Perse. 34, R. lomatocarpus Fisch. et Mey., Ind. hort. Petrop., p. 36; Boiss., Fl. or., I, p. 56; R. rhynchocarpus C.-A. Mey., Enum. Gauc., p. 202, non DC. Asie Mineure. — Syrie. — Palestine. — Mésopotamie. — Perse mé- ridionale. Section VI. Feuilles à divisions non capillaires ; akènes non ridés transversalement, non appendiculés; style ailé dorsiventral; racines fibreuses; ovaire lisse; réceptacle glabre. . A. Feuilles entiéres. j Feuilles lancéolées, atténuées à la base, non pétiolées ; stig- mate subsessile.......,,.,. 35. R. Lingua. tt Feuilles lancéolées, pétiolées; style court.......... ...... 36, R: strigillosus. ttt Feuilles sagittées, longuement pétiolées, crénelées; style grêle, un tiers de l'ovaire... 37. R. sagittifolius. B. Feuilles trilobées ou tripartites. a. Dec plus court que la moitié de l'ovaire, unciné, non circiné : æ. Feuilles trilobées. + Base cunéiforme, lobes à peine AA ne, cs. 38, R. cuneifolius. +7 Base cordiforme.,....... su... Q9. R. acris. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 303 8. Feuilles ternées, à folioles sessiles, arrondies (tréflées).......... sc. 40, R Shaltognús. y. Feuilles tripartites á divisions en croix : + Rhizome horizontal, très déve- loppé, émettant plusieurs bourgeons; plante ramifiée, très rigide... XC. ss rt, Ho Cassius ++ Rhizome presque vertical, peu apparent, sans bourgeons; plante non ramifiée, basse... 42, R. anemonefolius. b. Bec moitié aussi long que l'ovaire. «. Feuilles trilobées. t Feuilles à lobes seulement den- HERI SD SU PRE 43. R. fibrillosus. it Feuilles à lobes profondément A iit . 44, R. lanuginosus. 6. Feuilles penniséquées. + Feuilles unijuguées.......... 45, R. procumbens. Tt Feuilles bijuguées......... S. 46, R, crymophilus. 35. R. Lingua L., Sp. pl., p. 173; DC., Syst., 1, p. 246; Prodr., I, p. 32; Boiss., Fl. or I, p. 51. Songarie russe, — Kaschmir. 36. R. strigillosus Boiss. et Huet, Diagn., sér. 2, V, p. 7; Boiss. Fl. OF. L p.52- Arménie turque et russe. 37. R. sagittifolius Hook., Icon. plant., tab. 173; Hook. et Thoms., Fl. ind., p. 30; Flor. Brit. India, 1, p. 17. Ceylan. 38. R. cuneifolias Maximow., in Bull. Acad. Saint-Petersb., XXIII, p. 306 (1877). CHINE. — Mongolie : terre des Ordos [Przewalski, 1871]; [Potanin, 1884]. Mandchourie : vers Mergen, 18 juillet 1896, n° 1473 [Chaffan- jon]. Arménie, Obs. — Sépales elliptiques, velus; pétales ovales-cunéiformes à onglet em écaille nectarifère presque bilobée; étamines à filet filiforme et anthrre i ^ EE oa S » -oblongue; akènes glabres à bordure trés nette, à bec court, NS Miet e distingue du R. acris par la forme des feuilles, qui sont mans 304 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. 39. Ranunculus acris L., Sp. pl., p. 779; DC. Syst., I, p. 211; Prodr., I, p. 36; Boiss., Fl. or., I, p. 48; R. propinquus C.-A. Meyer in Ledeb., Fl. altaica, I, p. 332; R. japonicus Thunb., in Act. Soc. Linn. Lond., II, p. 337; Willd., Sp. pl., II, p. 1319; R. Steveni Andrzeiowski in Besser Enum. plant. Volhyn, p. 22. Japon. — [Savatier, 1866-74]; [Wright]; [Dickins, 1876]; [Blume]; environs de Nuruyu, 23 juillet 1885, n° 727; Tomakonai, juin 1893, n° 10082 et juin 1887, n° 381; Nambu, mai 1888, n° 2224; sommet du Chokkaisan, juillet 1888, n° 2695 et 2700; sommet de l'Tidé, août 1898, n° 9590; mont. de Shiobara, juin 1889, n° 4145; falaises de l'ile Rebunshiri, juin 1891, n° 7283, et juillet 1892, n° 8472 [Faurie]. — Yéso : rivière de Sapporo, mai 1891, n° 6830; montagnes prés d'Otaru, août 1888, n° 2969; côte d'Abashiri, prov, de Kuni, juin 1890, n° 5452; cap Soya, juin 1891, n° 1278 [Faurie]. — Nippon : Shichinohe, juin 1886, n° 629; Kuroishi, mai 1886, n° 495; Sambongi, 8 juin 1886, n? 563; Akita, mai 1888, n' 2225 et 2226; mont. Ganju, août 1890, n° 5935; Morikatsu, n° 4889; Ibuki, prov. d'Omi, juin 1898, n° 1389; mont. Gifu, avril 1892, n° 7750; mont. Simidzu, juin 1888, n'* 2518 et 2680 [Faurie]; Chichibu, prov. de Mushashi, mai 1887 [Pl. exp. Jap. ]. Il» Riou-Kiou : Nagasaki [Oldham, 1862]. CHINE. — Mongolie : Muni-ula [Przewalski, 1871]; Tai-lou-kéou, août 1891; Yen-dzé-kéou, n° 17, juillet 1891; Si-ling-chan, juin 1891, n? 93 [Provost]; montagnes du Tehi-li, n* 533; Géhol, au nord-ouest de Pékin, n* 1770 et 1919; Ipé-hoa-chan, juillet 1863, n* 2276; pays des Ourotes, n° 2771; Si-ou-la-chan, n" 2771 et 2772 [David]. — Mand- chourie; lac Hanka, juillet 1899, n° 126 [Bohnhof]; baie Sainte-Olga, 1860 [Maximowicz]; fleuve Amour [Regel et Maak]; Kinghan, juin 1896, n° 1472; Kailar, n° 1472, [Chaffanjon]; Schilka [Maximowicz, 1859]. — Dahourie, 1842 [Fischer]; Nertschinsk, n° 99 [Karo]. — Kansu or. : 1885, [Potanin]. — Houpé : Yi-chang, n° 1232 et 1988 [Henry]. — Su-tchuen ; Tchen-kéou-tin [Farges]; Tchong-king, 1887 [Faber]; Ta-tsien-lou, n° 14 [Mussot]; Tongolo, 1892, n° 382, 837, 105 [Soulié]. — Yunnan : Mong-tzé [Tanant]; Yunnan-sen, n° 229 [Du- cloux et Bodinier]; Tsé-kou, n° 1194 [Soulié]. — Kiang-si [David]. — Fo-kien [Latouche]. — Kiang-sou : Shang-hai [ Bodinier]. Sibérie. — Inde. Obs. — Sépales extérieurement velus; pétales obeordiformes, presque aussi larges que longs; écaille nectarifére entière : étamine à filet linéaire et anthère oblongue ou elliptique; akène à bec court et unciné, ovaire bordé; réceptacle glabre. — Le R. propinquus diffère du type dont il peut à peine être distingué comme variété, par les feuilles trilobées, à lobes peu incisés et par le style deltoïde, droit, très court. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 305 40. R. Shaftoanus Fin. et Gagn. — Oxygraphis Shaftoana Aitchison et Hemsley, in Journ. Linn. Soc., XIX (1882), p. 149. Afghanistan. Obs. — Cette plante a été ramenée au genre Ranunculus malgré son calice persistant, à cause de la forme de ses akénes, qui sont plats, un peu ailés, à style également ancipité, tout à fait différent de celui des Oxygraphis. Elle se rapproche du R. glacialis par ses autres caractéres; mais n'appartient pas àla méme section, son réceptacle étant glabre. 41. R. Cassius Boiss. in Ann. sc. nat. (1841), p. 364 et Fl. or., I, p. 48; R. letus Wall., Catal. ex Hook. et Thoms., Fl. Ind., p. 36 (1855); Flor. Brit. Ind., I, p. 19 (pro. sp.). Asie Mineure. — Syrie. — Arménie. — Turkestan. — Perse. — Afghanistan. Obs. — Le R. letus Wall. peut être considéré comme une variété du R. Cas- sius Boiss., dont il se distingue seulement par sa villosité moins fournie, ses rhizomes moins vigoureux, à bourgeons moins velus. 42. R. anemonefolius DC., Syst., I, p. 282; Prodr., I, p. 37; Boiss., Flor. or., T, p. 50; R. armeniacus Boiss., Diagn., sér. 2, V, p. 8; R. Calverti Boiss., Diagn., sér. 2, V, p. 8; R. Kostchyi Boiss., Iden. LVL, p.06; Fi or. 1, p 55. Arménie. — Perse. 43. R. fibrillosus Koch, in Linn., XIX, p. 41; Boiss., Fl. or., I, p. 49. Anatolie. 44. R. lanuginosus L., Sp. 779; Boiss. Fl. or., I, p. 48; R. cons- tantinopolitanus d'Urv. Enum., p. 61; Boiss., loc. cit., p. 49; R. palestinus Boiss., Diagn., sér. 1, VIII, p. 4, et Fl. or., Lp. 49. JAPON. — Yéso : Asariyama, prés Otaru, aoüt 1888, n* 2970. — Nip- pon : Hayashine-san, juin 1894, n* 13143 [Faurie]. CHINE. — Chan-toung, à Tsinghan, 1901, n° 316 [Zimmermann]. Asie Mineure. — Arménie. — Syrie. — Perse, — Turkestan. .— Sibérie. — Altai. Obs. — Sépales elliptiques densément velus; pétales ovales-elliptiques ; écaille nectarifére sub-bilobée ; étamines à filet filiforme et anthére oblongue ; akénes bordés à bec moitié aussi long que l'ovaire. — Le caractére tiréide la direction des sépales n'est pas pratique en herbier, où le R. Constantinopoli- tanus à sépales réfléchis d’après Boissier, ne peut être distingué du R. lanu- ginosus à sépales étalés. 45. R. procumbens Boiss., in Ann. sc. nat., 18H, p. 355; Fl. or., T, DM Kurdistan, — Perse. | T Lh (sÉANcES) 20 306 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. 46. Ranunculus erymophilus Boiss. et Hohen., Diagn., sér. 1, VIT, p. 6; Fl. or.,1, p.:51. Kurdistan. — Perse sept. Section VIT. Feuilles à divisions non capillaires; akènes non rides transversalement, non appendiculés; style ailé, dorsiventral; racines fibreuses; ovaires lisses ; réceptacle velu. A. Bec plus court que la moitié de l'ovaire. a. Bec deltoide, droit, à peine arqué. z. Feuilles entières grossièrement cré- MOTOS No ler ets ET. 47. R. Alberti. 6. Feuilles trilobées, à lobes crénelés ou incisés : $ Piante annuelle... ee a .. 49. R. marginatus. ** Plantes vivaces. O Rhizome horizontal long et fort. 49. R. cappadocicus. OO Rhizome court ou nul. X Souche bulbeuse........ 50. R. bulbosus. XX Souche non bulbeuse. y Feuilles petites du dia- mètre de la fleur.... 51. R. glacialis. ++ Feuilles beaucoup plus larges que la fleur. 52. R. polyanthemos. b. Bec unciné arqué. a. Akéne très largement bordé : * Tête fructifère globuleuse : + Feuilles lobées; plante diffuse. 53. R. diffusus. Tí Feuilles trifoliolées; plante o A éssoiiceer 98. R. JODONICUS- ** Têté fructifere cylindrique ou obiongne........,.., ees 55. R. pensylvanicus- B. Akéne étroitement ou indistinctement bordé : * Plantes rampantes : + Feuilles velues, 3-foliolées, à lobes et dents triangulaires. 56. R. subpinnatus. ++ Feuilles glabres, 3-foliolées, à lobes et dents aigus, cunéi- formes. s. osve dev cres Dle o ** Plantes dressées. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 301 O Gaines des feuilles radicales trés velues à la base........ 98. R. eriorhizus. OO Gaines des feuilles radicales glabres : y Feuilles penniséquées á divisions étroites..... 59. R. dissectus. +1 Feuilles trifoliolées à lobes incisés-dentés.. 60. R. Villarsi. trt Feuilles trilobées inci- sées-dentées...... 257701. B. momntanus. Hit Feuilles 3-lobées-créne- [CESA A 62. R. arachnoideus. B. Bec égalant au moins la moitié de l'ovaire: + Feuilles trifoliolées, à folioles larges, incisées- AOM EBS ¿es via en 63. R. brutius. ++ Feuilles à folioles étroi- tes, penniséquées..... 64. R. Raddeanus. 41. R. Alberti Regel et Schmalhausen, in Acta horti Petrop., V (1871), p. 223. Turkestan. — Songarie. — Pamir. 48. R. marginatus d'Urv.,Enum. pl. Arch., n° 419, p.62; DC. Prodr.,l. p. 38; Boiss., Fl. or., I, p. 55; R. trachycarpus var. leiodiscus Boiss., Diagn., sér. 2, V, p. 9, et Fl. or., I, p. 55. Arménie. 49. R. cappadocicus Willd., Sp. pl., II, p. 1326; R. vitifolius Doiss. (non Royle), FI. or. Supp., p. 9. Asie Mineure. — Lazistan. — Transcaucasie. 50. R. bulbosus L., Sp. pl., p. 718; DC. Syst., I, p. 295; Prodr., 1, p. 41; Boiss., Flor. or., 1, p. 38. Lazistan. 51. R. glacialis L., Sp. pl., p. 777; DC. Prodr., I, p. 30. Var. gelidus; R. gelidus Kar. et Kir. in Bull. Soc. nat. Mose., XV (1842), p. 133. THIBET boréal, 1884 [Przewalski]. Songarie. — Turkestan. Obs. — Sépales velus, ciliés à la base, obcordiformes ou érodés au sommet ; pétales aussi larges que longs, cunéiformes, écaille nectarifère très ^* mar- quée; étamines à filet linéaire, court, de la longueur de ! anthére elliptique ; 308 SÉANCE DU 8 JUILLET 1901. akéne jeune bordé á bec égal á Povaire; réceptacle velu á poils rares, courts, fauves. — Var. réduite du R. glacialis, dont elle diffère par son port plus réduit, ses sépales moins hirsutes, ses akénes á style plus court, moins ailé, moins atténué á la base. 52. Ranunculus polyanthemos L., Sp. pl., 779; DC., Syst., I, p. 279; Prodr., T, p. 37; Boiss: FT. or., I, p. 39. Asie Mineure. — Perse. — Turkestan. — Songarie. — Sibérie. * 53. R. diffasus DC., Prodr., T, p. 38; Hook. f., Fl. Brit. Ind., I, p. 19 (pro parte). CHINE. — Yunnan : Lo-pin-chan, prés Tali, mai 1886, n° 2074 [Dela- vay]. Himalaya oriental et Birmanie. Obs. — Sépales elliptiques-lancéolés, extérieurement velus; pétales de méme grandeur et de méme forme, brièvement atténués en onglet large, écaille nectarifére entière; étamines à filet court, largement linéaire et an- thére suborbiculaire; réceptacle velu. Plante molle à feuilles radicales trifo- liolées, feuilles caulinaires souvent simplement trilobées-crénelées. 54. R. japonicus Langsdorf in DC., Prodr., I, p. 38 (non Thunb.); R. Langsdorfii Spreng., Syst., II, p. 652; R. ternatus Auct. (non Thunberg); Maxim., Pl. As. or. fragment., p. 3; R. fibrosus Wall. Cat. 4706. JAPON. — [Blume] ; iles Kiou-Siou: Nagasaki, 1862 [Oldham]; [Mazi- mowicz, 1863]; archip. Riou-Kiou, 1853 [Wright]; 1900 [Ferrié]; juillet 1900, n° 3886 [Faurie]; Formose, 1864, n° 3 [Oldham]; plaine de Taisseh, mai 1903, n° 166 [Faurie]. — Yéso : Hakodate, 1861 [Maxi- mowicz]; juillet 1885, n° 501; Otaru, août 1886, n° 1193; mont. d'Hak- koda, juillet 1886, n° 880; Sapporo, août 1886, n° 1258, juillet 1888, n° 2870; août 1888, n° 2939, bords du lac Kushiro, août 1892, n° 8651. (Faurie]. — Nippon : n° 889; Mombetzu, juillet 1887, n° 713; Kuroishi, septembre 1885, n* 1230; foréts de l'Osoré-san (Yaké-yama), aoüt 1889, n? 4571; Shichinohe, juin 1886, n* 628; environs d'Akita, juillet 1888, n° 2748; Noési, juillet 1886, n° 959; Oginohama-san, juin 1883, n* 62; Tokyo, mai 1888, n* 2311; Hayaschine-san, aoüt 1894, n° 13542; lac Biwa, avril 1892, n° 7831 [Faurie]; Tokio, août 1888 [PI. exp. 1889]; Hose n^ 21-22 [Savatier]; Hakone, province de Sagami (Dickins, Caine. — Yunnan : Mo-so-yn, prés Tali, mai 1884, n° 1080; Nien- kia-se, prés Ta-pin-tzé, aoüt 1883; Kan-hay-tzé, au nord de Tali, juillet 1886, n° 2471; Ta-long-tan, prés Ta-pin-tzé, janvier 1887, n° 2314, n° 488; Ta-pin-tzé, avril 1883, n° 1515 [Delavay]; Yunnan-sen, mars 1899, n° 615[Ducloux]; Mong-tzé [Tanant]; 15 mars [H. d'Orléans]. — FINET ET GAGNEPAIN. —- FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 309 Su-tchuen occid : Moupin, juillet 1869 [David]; Ta-tsien-lou, déc. 1890, n° 81 [Pratt]. — Kouy-tchéou : environs de Kouy-yang, avril 1898, n° 2166 [Bodinier]. — Shensi : avril 1873 [David]. — Kouang- toung : n° 77 et 146, 1814 [Callery]; Pakouan, au-dessus de Canton, juin 1870, n° 2089 [Hance]; Hong-kong, février 1894, n° 579 [Bo- dinier]. — Houpé: Yi-chang, mars 1882, n° 2281 bis [Delavay]; n^ 348, 656, 1263, 1931, 4039 [Henry]; Chen-tchi, prés Koui-fou, avril 1882, n^ 2281 [Delavay]; octobre, alt. 9000 métres, n* 151; Héou-pin, 20 juillet 1900, alt. 1400 mètres, n° 1501 [Farges]. INDo-CHiNE. — Tonkin : Dong-dang, février 1886, n^ 1523 [Balansa]; Laos, bassin d'Attopeu, mars 1877, n* 1360 [Harmand]. Índes or. — Yémen. Var. Tachiroeis R. Tachiræi Franch. et Savat., Enum. pl. Jap. I, p. 167. JAPON. — 1862-63, n*19 [Oldham]; Nazuzan, juillet 1897, n° 48[Fau- rie]. Obs. — Sépales lancéolés, velus extérieurement; pétales ovales; écaille nectarifere petite; étamines à filet linéaire et anthére oblongue; akéne à bec unciné, environ le quart de l'ovaire, nettement bordé; réceptacle velu; téte globuleuse. — Plante trés voisine du R. diffusus et du R. pensylvanicus; ele se distingue de cette dernière espèce par la tête qui est ronde, au lieu d'être ellipsoïde, et les akènes plus larges. — La var. Tachiræi a les feuilles du R. pensylvanicus, mais la tête fructifère globuleuse du R. japonicus avec le bec des akènes un peu plus long. 55. R. pensylvanicus L., Supp. 2:2; DC., Syst., I, p. 290; Prodr., I, p. 40; Franchet, PI. David., I, p. 20 et Pl. Delavay., p. 20; Palibin, in Act. hort. Petrop., XVII (1899), p. 17; Mazximoto., in Act. hort. Petrop., XI (1890), p. 25; R. chinensis Bunge, Enum. pl. Chin. bor., p. 10; R. Tachirei Franch. et Savat., Enum. pl. jap., II, p. 167, pr. part. JAPON. — Plaine de Tomakomai, juillet 1893, n° 10325; plaine de Mombetzu, juillet 1887, n° 712. — Yéso, plaine de Sapporo, juillet 1891, n° 7198 [Faurie]. CHINE. — [Bunge, 1835]. — Mandchourie : près du lac Hanka, rivière Soungatschi [Maak] et Turgaroche, juin 1899, n° 30 [Bohnhof]; Amour [Maximowicz]. — Dahourie : Nertschinsk, 1892, n* 180 [Karo]. — Kansu or., 1885 [Potanin]. — Mongolie : Ngankia, 1864; plaine humide de Pékin, n* 469 et 2977; Ta-tchio-chan, juillet 1803, n* 2222. — Shensi mér. : avril 1873 [David]. — Chan-toung, 1881 [Fauvel]. — Yunnan : Yunnan-sen, février 1897, n° 91 [Bodinier et Ducloux]; Ta- 310 : SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. pin-tzé, janvier 1887; mars 1884, n° 488; Mong-tzé, 1893 [Tanant]; 1891 [Leduc]. Ixpo-CHtNE. — Tonkin : entre Kien-khé et la sous-préfecture Ly-Nhan, 18 mars 1883, n^ 2001; Kien-khé, mont. Ong-Giuong, mars 1883, n° 2006 [Bon]; Hanoï, laisses du fleuve Rouge, mai 1891, n° 4630, et mai 1886, n° 3371 [Balansa]. Himalaya oriental. Obs. — Sépales velus extérieurement, ovales lancéolés; pétales elliptiques de méme taille, écaille nectarifére développée; étamines à filet filiforme un peu dilaté sous l'anthére oblongue; akène nettement bordé, à bec égalant 1/5-1/3 de l'ovaire; réceptacle velu subcylindrique. — Il existe au Muséum le type méme du R. chinensis Bunge; il ne peut étre distingué des échantillons américains du R. pensylvanicus. 56. Ranunculus subpinnatus Wight et Arnott, Prodr., Flor. pen. ind., p. 4; Fl. Brit. India, I, p. 19 (sub. R. diffusus). Indes or. 91. R. repens L, Sp., 179; DC. Syst., I, p. 285; Prodr., I, p. 38. SIBÉRIE. — Sakhaline, n° 65 [Labbé]; Kamtschatka [Rieder]; rivière Kolyma [Augustinowicz]. JAPON, — [Wright]. — Yéso : Mororan, juin 1885, n° 306; Mori, juin 1885, n° 328; Yebetsu, plaine de Sapporo, juin 1891, n° 7141; 3 juin 1887, n° 369; Hakodate, juin 1885, n° 448 [Faurie]; 1861 [Maximo- wicz]. — Nippon : forêt de Shibechu, juin 1890, n° 5320; environs de Kuroishi, mai 1886, n° 468; Foukouyama, province de Bingo, juin 1889, n° 3190 [Faurie]. Cuine. — Mandehourie, vallée du Kéroulen, 1896 [Chaffanjon]. Asie Mineure. — Arménie turque et russe. — Turkestan. — Trans- caucasie. — Perse. , Obs. — Sépales ovales-lancéolés, velus; pétales obovales-cunéiformes, à écaille nectarifére sub-trilobée; étamine à long filet filiforme et anthère oblongue; akène nettement bordé, à bec égalant le 1/3-1/2 de l'ovaire. — Différe du R. subpinnalus par la glabrescence, les segments cunéiformes et les dents aigués de ses feuilles. 98. R. eriorhizus Boissier et Buhse, Aufz., p. 5, tab. 1, f. 8, et Fl. or., L. p. 12. Perse. — Syrie. 59. R. dissectus Marshall.-Bieb. Taur. Cauc., 11, p. 25; Boiss, Fl. or., l, p. 42; R. napellifolius DC. Syst., I, p. 282; Prodr., Í, p. 37; Boiss. Fl. or., Í, p. 44; R. Huetii Boiss., Fl. or., I, FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 311 p. 43; R. Fenzlii Boiss., Fl. or., I, p. 44; R. Bourgei Boiss., Fl. or., I, p. 43 et Supp. p. 11; R demissus DC. Syst. I, p. 275; Boiss., Fl. or., I, p. 41; R. lazicus Boiss., in Bal. exsicc. et Fl. or. Suppl., p. 11. CHINE. --- Su-tchuen occidental : Ta-tsien-lou, 1890, n° 48 [ Pratt]. Asie Mineure. — Arménie russe et turque. — Syrie. — Perse. — Sibérie. Obs. — Sépales oblongs, velus au centre, glabres sur les bords; pétales obovés, doubles des sépales, non onguiculés, à écaille nectarifère hilobée; étamine à filet linéaire un peu atténué à la base, anthère oblongue; akène ové, acuminé au sommet, style égalant la moitié de l'ovaire, circiné, à peine bordé, 60. R. Villarsii DC., Fl. fr... IV, p. 896; Syst., I, p. 276 et Prodr., I, p- 36; Boiss. Fl. or., 1, p. 40. Asie Mineure. — Lazistan. — Perse. — Sibérie. — Indes orient. Var. hrachylobus Boiss., Fl. or. Supp., p. 11; R. brachylobus Boiss. Diagn., sér. 1, VIII, p. 6; Fl. or., p. 41. Lazistan. — Arménie. Var. caucasicus; R. caucasicus Marshall-Bieberst, Taur. Cauc., I, p. 27; Boiss., Fi. or., I, p. 44. Daghestan. — Lazistan. Var. astrantisefolius; R. astrantiæfolius Boiss., Fl. or. Supp., p. 11; R. caucasicus var. astrantiefolius Rupr., Fl. cauc., p. 25. Lazistan. 61. R. montanus Willd., Spec., II, p. 1321; DC. Syst., 1, p.276; Prodr., I, p. 36; ? R. amblyolobus Boiss. et Hohen., Diagn., sér. 1, VIH p.5; Fl. or., I, p.39. Caucase. — ? Perse. 62. R. arachnoideus C.-A. Meyer, Verzeich. Pfl. Cauc.,p. 201; R. ging- kolobus Somm. et Lev. in Act. hort. Petrop., XIII (1894), p. 184, et XVI (1900), p. 5, tab. 1. 63. R. brutius Tenore, Fl. neap., I, p. 315, tab. 50; Boiss., Fl. or., Í, p. 45. Asie Mineure. — Perse. Var. anatolicus; R. anatolicus Freyn et Sintenis, in Sintenis Jter or. exsicc., n° 9194. Arménie turque. 312 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. 64. Ranunculus Raddeanus Regel, Ind. Sem. hort. Petrop.(1865), p. 39. Transcaucasie. — Perse boréale. Section VIII. Feuilles à divisions non capillaires ; akènes non rides transcersalement, non appendiculés; style ailé transversalement, c'est-à-dire perpendiculaire- ment au plan de l'akéne. A. Hampe uniflore. a. Feuilles radicales entiéres, cunéato-flabelli- formes, dentées à l'extrémité. + Feuilles radicales, 3-5 crénelées ; feuilles caulinaires 3-créne- Duci f E $2150, S00. R. lobatus ++ Feuilles radicales 7-crénelées ou dentées; feuilles caulinaires profondément 5-séquées...... 66. R. altaicus. b. Feuilles radicales tripartites t... ocius... 67. R. songaricus. TA Hampe moliiflüte,: <.. crece rer oir We co WEE 68. R. pulchellus. 65. R. lobatus Jacquemont ex Cambessèdes in Jacquem. Voy. Bot., p. 5, t. 1; Hook. et Thoms., Fl. indica, p. 31; Fl. Brit. Ind., I, p. 1T. Himalaya occidental. 66. R. altaicus Laxmann, Nov. Comm. Petrop., XVIII (1774), p. 533, tab. 8; R. frigidus Willd., Sp., 1, p. 1312; DC., Prodr., I, p. 35; R. sulphureus DC., Syst., 1, p. 214 (non Phipps); R. fraternus Schrenk in Fisch. Meyer, Enum. plant. nov. (1841), p. 103. SIBÉRIE. — Kamtschatka [Rieder]. Curve. — Mongolie oce. [Przewalski]; [H. d'Orléans]. — Dahourie [Fischer, 1842]. Sibérie. — Altai. — Turkestan. Var. sulphureus. Cuine. — Mongolie occidentale, 1876 [Przewalski]. Sibérie. — Altai. — Songarie russe. — Mongolie boréale. Obs. — Sépales elliptiques atténués en un court onglet, velus sur le dos; pétales 3-4 fois plus grands, largement ovales-cunéiformes, velus extérieure- ment et intérieurement à la base, à écaille nectarifère bilobée ; étamines à filet linéaire dilaté progressivement depuis l'insertion jusqu'à l'anthére, qui est presque sagittée, à loges divariquées à la base; akéne à section lenticulaire, à bec décurrent par une saillie sur les faces latérales, falciforme à la maturité ; réceptacle pubérulent. — Diffère du R. nivulis par le réceptacle velu, les car- pelles plus longs et plus gros, le style trés nettement ailé, les crénelures ou FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 318 lobes des feuilles plus nombreux (3-5 dans R. nivalis, 6-7 dans R. altaicus). La var. sulphureus se distingue du type par ses feuilles radicales très sou- vent atténuées en pétiole et cunéiformes. 67. R. songaricus Schrenk in Fischer et Meyer, Enum. plant. nov., II (1842), p. 67. Songarie russe. — Turkestan. — Pamir. 68. R. pulchellus C.-A. Meyer in Ledeb., Fl. altaica, II, p. 333 et Icon. Fl. ross., Il, tab. IHE; R. longicaulis C.-A. Mey., in Lede- Dour, Fl. altaica, H, p. 308 et Icon. Fl. ross., YI, n° 19, tab. 117. CHINE. — Dahourie : 1842 [Fischer]. — Kansou or.: 1885 [Potanin]; 1872, territoire Tangoute [Przewalski]. — Mongolie : Changai, 1886 [Potanin]. — Su-tchuen occid. : Tongolo, prés Ta-tsien-lou, mai 1892, n° 378; 1893, n° 293. — Yunnan : Tsékou, n° 1084 [Soulié]; col de Koua-la-po, au sud de Hokin, mai 1884, n° 731; marais de Kan-hay-tzé, sur le Hee-chan-men, juin 1885, n° 730; juillet 1885, n° 1548; col de Yen-tzé-hay, au nord de Tali, juin 1886, n° 2075, et 31 mai 1886 [Delavay]. THIBET. — Batang : montagne de Zambala, juillet 1903, n° 3007 his; aoùt 1903, n° 3006 bis; Yargong, juillet 1903, n° 3008 bis, 3009 bis, 3010 bis et 1011 [Soulié]. — Thibet boréal, 1884 [Przewalski]. Pamir. — Songarie russe. — Sibérie. — Himalaya occid. Obs. — Sépales elliptiques, pubescents sur Je dos; pétales elliptiques ou suborbiculaires, très brièvement onguiculés, à écaille nectarifère nulle; éta- mines à filet fili^orme et anthère oblongue ; akène à bec ailé perpendiculaire- pe aux faces de l'ovaire, droit, à peine plus court que l'ovaire; réceptacle glabre. Section IX. Feuilles non capillaires ; akónes non ridés transversalement, non appendi- culés; style cylindrique, conique, ou presque nul, jamais ailé; ovatre non bordé; réceptacle velu (sauf R. hyperboreus à réceptacle glabre). A. Akénes glabres ou à peine velus au sommet (sauf dans R. affinis var.). a. Plantes dressées. Q Vivaces; soucheccaronnée des fibrilles des anciennesfeuilles: + Feuilles toujours lobées...... 69. R. affinis. ++ Feuilles entières, crénelées, cordées à la base......... 70. R. reniform!s. OO Annuelles; souche sans fibril- O 0 ir TACOS, 314 : SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. b. Plantes rampantes, stolonifères ou radi- cantes: + Filet filiforme non dilaté sous Fanthère.. o +... 72. R. tricuspis. ++ Filet large, dilaté sous Pan- BTE oveccte vec PO. FOCUS B. Akènes velus sur toute leur surface (fruits sim- plement glanduleux dans R. polyrhizus et glabres dans R. edulis). a. Bec nul ou n'atteignant pas la moitié de l'ovaire : a Feuilles radicales lobées ou séquées, cordiformes à la base : * Feuilles radicales sub-réniformes, à peine lobées, mais nettement cré- nelées; les caulinaires sessiles.. 74. R. cassubicus. ** Feuilles radicales subtrifoliolées, lobées et crénelées; les cauli- naires inférieures pétiolées. Y Bec trés court, atteignant à peine le quart de l'ovaire.. 75. R. Franchetii. ++ Bec égalant la moitié de l'o- vaire..... O LR C equ 16. H. polyrhizos. &. Feuilles radicales cordiformes, entières, style nul. O Racines grumeuses. ARMES Non... 5.0... 11. R. Ficaria- TT Akènes glabres.......... £u. 16: R. edulis. OO Racines fibreuses; style court, un- ciné; feuilles cunéiformes, 8-den- tées à Pextrémité...... sos... 79. R. yunnanensis. b. Bec égalant la moitié de l'ovaire : + Feuilles radicales lobées-sé- TOES duae rrr rns 80, B. hirielius. Ti Feuilles radicales trifoliolées ; folioles séquées........... 81. R. stenorhynchus. 69. Ranunculus affinis R. Brown, in Parry, Voy. 1* App., P- 265: Hooker, FI. Brit.Ind., 1, p. 18; R. pedatifidus Schlecht., Animad. Ran. II, p.18; R. dahuricus Turez., R. amenus Ledeb. in Fl. alt., II, p. 360?; Smith, Rees Cyclop., n° 72; DC., Syst., p- 279 X. typicus. Cune. — Mongolie boréale, 1879 [Potanin]; Mongolie occ.: Keria, FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 315 1885; Tian-shan, 1877 [Przewalski]; Mong. or.: vallée du Kéroulen, mai 1896, n^ 1474 [Chaffanjon].— Dahourie : 1836, 1842 [Fischer] ; Nertschinsk, n° 341, 1891 [Karo]. — Yunnan : Tsong-chang, prés du sommet, au-dessus de Tali, août 1884, n° 103; Li-kiang, juillet 1884, n° 37; [Delavay]. — Prov. Batang : juin-aoüt 1903, n° 3099 bis; juin- juillet 1903, n* 3004 bis et 3005 bis [Soulié]. Turkestan. — Songarie. — Sibérie. — Indes orientales. B. Var. ternatus Franchet. CHINE. — Yunnan : col de Yen-tzé-hay, au nord de Tali, mai 1377, n 2664 et2665; juillet 1886, n° 2379 [ Delavay].— Su-tchuen : Touan- tchen, sous-préfecture de Talinhien, juillet 1896, n° 1377 [Farges]. THiBeT. — Thibet bor. : 1884 [Przewalski]; Batang : Yargong, juil- let 1903, n° 3002 bis [Soulié]. y. Var. ftabellatus Franch. Pl. Delav., p. 19. CHINE. — Yunnan : Tsang-chan, au-dessus de Tali, juin-juillet 1883, n* 12, 199 et 283; entre Tsang-yang-chang et Koutoui, juin 1887; col de Yen-tzé-hay, juillet 4887 (Delavay]. Himalaya : Kaschmir et Sikkim. ò. Var. tanguticus. CHINE. — Kan-sou : région Tangoute, 1880 [Przewalski]; Kansouor., 1885 [Potanin]. — Su-tchuen : Tongolo, prés Ta-tsien-lou, mai-juin 1892, n° 379; Kia-mdzam-ka, près Ta-tsien-lou, avril 1892, n° 380; juil- let 1893, n° 292; Dara-ta-phong, au sud de Tongolo, juillet-août 1891, n^ 1, 2, & et 5 [Soulié]; Ta-tsien-lou, n° 15 et 16 (Mussot]; [Bonvalot et H. d'Orléans]. THIBET. — Yargong, près Batang, juillet n° 3003 bis [Soulié]. c. Var. filiformis. CHINE. — Yunnan : entre Li-kiang et Hokin, au nord de Tali, juillet 1883, n* 59; Kan-hay-tzé, prés du col de Hee-chan-men, juillet 1886, n^ 1547 [Delavay]. — Su-tchuen : Tongolo, juillet 1893, n° 660 [Soulié]. THIBET. — Batang : Yargong, juin-juillet 1903, n° 3001 bis [Soulié]. Obs. — Sépales elliptiques, velus extérieurement; pétales obcordés, émar- ginés ou suborbiculaires, á onglet presque nul; étamines á filet linéaire et anthère oblongue; akènes suborbiculaires ou elliptiques, glabres ou velus, à bec filiforme, droit ou circiné, éga!ant environ la moitié de l'ovaire. — Espèce polymorphe, avec les var. suivantes : a. lypicus : feuilles entières seulement lobées; akènes glabres; 316 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. 8. ternatus : feuilles ternées, à folioles simplement lobées; akénes glabres, y. flabellitus : feuilles cunéiformes, lobées ou crénelées, akenes velus; 3, tanguticus : feuilles ternées, à folioles profondément divisées, à limbe distinct; akénes velus ; e. filiformis : feuilles ternées, folioles divisées en segments filiformes; akénes velus. Le R. affinis est, par ses variétés velues, extrêmement voisin du R. steno- rhynchus Franchet, au point que plusieurs échantillons de R. affinis ont été pris par Franchet lui-méme pour le R. stenorhynchus; ce sont ceux du Yunnan. (Cf. Pl. Delavay, p. 20.) 70. Ranunculus reniformis Wall. Catal., ex Wight et Arnott, Prodr. fl. Indie or. (1834), p. 3. Hindoustan : Nill-Gherries. 71. R. sceleratus L., Sp., 776; DC., Syst., I, pp. 227 et 268; Prodr., I, p. 34; Fl. Brit. India, 1, p. 19; R. dolosus Fisch. et Mey. ex Hohenh. in Bull. Soc. nat. Mosc. (1838), p. 148. SIBÉRIE. — Sakhaline, avril 1900, n° 85 [Labbé]. JAPON. — [Dickins, 1877]. — Yéso : Iwozan, sept. 1889, n° 4970. — Nippon : n° 364; Akita, mai 1888, n° 2044; Oginohama, juin 1883, n° 58; Tokyo, juin 1887, n° 496; 6 juin 1888, n° 2328[ Faurie]; Yokos- ka, n° 19, 20 [Savatier]. — Ile Kiou-Siou : Nagasaki, 1863 [Max imo- wicz]; 1862 [Oldham]. — Archip. Riou-Kiou : Osima [Ferrié]; 1853-6 [Wright]. — Formose : Kelung, mai 1903, n° 196 [Faurie]. Cuine. — Dahourie: Nertschinsk, 1890, n° 130 [Karo]. — Mand- chourie : monts Kinghan, entre Kailar et Tsitsikar, juin 1896, n° 1469 [Chaffanjon). — Mongolie or. : Gehol, mai-juin 1864, n° 1776 [David]. — Chantoung : Tche-fou [Fauvel]. — Kouang-toung : Hong-kong, 6 janvier 1891 [Delavay] ; Macao, 1814, n* 7 [Calléry]. — Houpé : Yi-chang, oct. 1887, n° 3328 [Henry]. — Su-tchuen: Tay-tchi, prés Koui-fou, 20 mars 1882; Han-ky-se, 4 mars 1892, n° 1152 [Delavay]; environs de Tchen-kéou, sept., n° 798 [Farges]. — Yunnan occ. : Tsé- tchou, prés Tsé-kou, n° 1531, mai 1895 [Soulié]; Ta-pin-tzé, mars 1884, n° 564; Mo-so-yn, au nord de Tali, mars 1887 [Delavay]; Yunnan-sen, avril 1889, n° 616 [Ducloux]. Inno-CHINE. — Tonkin : Lan-Mat, février 1881, n° 182; Phuc-Nhac, février 1881, n° 254 [Bon]; Dong-dang, février 1886, n” 1524 el 1525; Tu-Phap, mai 1887, n* 3368 et 3369; Hanoi, fleuve Rouge, mars 1886, n? 3370, et mai 1886, n° 3370 bis [Balansa]. Indes orientales. — Perse. — Turkestan. — Sibérie. — Caucase. Obs. — Sépales largement elliptiques, à peine velus extérieurement; pétales obovales, à peine plus grands que les sépales, écaille nectarifère très petite; FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 317 étamines á filet linéaire et anthére suborbiculaire ou largement oblongue ; akène glabre, non bordé, à style nul, stigmate ponctiforme et sessile, — La var. dolosus (R. dolosus Fisch. et Mey.) diffère par ses feuilles supérieures non lobées-lorées. 12. R. tricuspis Maxim., Fi. tangut. I, p. 18, tab. 30. CHINE. — Mongolie : Gobi, 1886 [Potanin]; région Tangoute, 1880 et Keria, 1885 [Przewalski]. Obs. — Sépales lancéolés obtus, glabres; pétales elliptiques, atténués en onglet brusque égalant le tiers du limbe; écaille nectarifére nulle; étamines à filet filiforme et anthère orbiculaire; akène mûr à bec unciné, égalant la moi- tié de l'ovaire, qui est ridé longitudinalement au moins au sommet. — Dif- fére de l'espéce suivante par ses feuilles trilobées à lobes linéaires, par l'écaille nectarifére nulle et surtout le bec de l'akéne beaucoup plus long. 13. R. radicans C.-A. Mey., in Ledeb., Fl. alt., IT, p. 316; Ic. pl. ff. ross. illust. tab. 116. CuiNE. — Dahourie:1842 [Fischer] ; Nertschinsk, 1897, n*351 [ Karo]. Sibérie. Obs. — Sépales elliptiques, glabres; pétales suborbiculaires, atténués en onglet court, écaille nectarifére presque nulle; étamines à filet linéaire dilaté au sommet et anthére suborbiculaire à loges divariquées à la base; akéne non ridé transversalement, elliptique, asymétrique, convexe, à style nul; stigmate un peu oblique. — Diffère du R. multifidus Pursh (R. Purshii Richardson) : 1° par son port, qui est rampant et non flottant; 2* par ses akénes presque sphériques (ailés dans R. multifidus) à bec à peu prés nul et cylindrique (ancipité dans un plan dorsiventral dans R. muitifidus). — L'akéne non ridé transversalement éloigne cette espéce de la section Batrachium, avec laquelle elle a des analogies de port. 14. R. cassubiens L., Sp. pl., éd. I, p. 551, n° 12; DC., Syst. I, p. 267; Prodr., I, p. 34; R. auricomus L., Sp. pl., éd. 1, p. 551, n* 13. SIBÉRIE. — Sakhaline, avril 1900, n* 76 [Labbé]. CHINE. — Mandchourie, bords du fleuve Amour [Radde]. Sibérie, — Altaí. Obs. — Sépales largement elliptiques, presque glabres extérieurement; pétales suborbiculaires, atténués en onglet presque nul, deux fois plus grands que les sépales, nectaire à écaille petite et sub-bilobée; étamines à filet filiforme, insensiblement dilaté de la base au sommet et authère elliptique; akènes très convexes, finement velus, non bordés, à bec égalant la moitié de l'ovaire, d'abord droit, puis circiné. — Les R. cassubicus et auricomus ne peuvent être distingués que comme var. rattachées à la méme espèce; dans la deuxième, les feuilles sont trilobées à lobes crénelés; dans la première, elles sont simple- ment crénelées. — Quant à la priorité, elle est faiblement au bénélice de R. cassubicus et l'usage recommanderait R. auricomus. 318 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. 75. Ranunenlus Franchetii de Boissieu in Bull. herb. Boissier, VII (1897), p. 591. JAPON. — Yéso : Sapporo, mai 1891, n° 6847 [Faurie]. Obs. — Sépales cunéiformes, extérieurement velus; pétales deux fois plus grands, obcordés, presque orbiculaires, sans écaille nectarifère; étamines à filet court, filiforme, de même longueur que l'anthére, qui est oblongue ; akènes orbiculaires, asymétriques, densément velus, à bec latéral, très court et un peu courbé à la maturité. — Port de R. cassubicus, dont il diffère par son style presque nul; les feuilles plus nombreuses, les radicales trilobées à lobes séqués, les caulinaires non divisées en longues lanières, et la brièveté du style le distinguent du R. polyrhizos. 16. R. polyrhizos Steph., in Willd., Sp. pl., II, p. 1324; Marshall Bieberst., Pl. rar., I, t. 19; Deless., Zcon., I, tab. 38; Boiss., El. 07- 1. p. El: CHINE. — Mandchourie : Oussouri mérid. [Soc. expl. Amour]; vers la rivière Sedemi [Jankowski]. Arménie. — Turkestan, — Sibérie. — Indes orientales. Obs. — Sépales elliptiques, pubescents extérieurement ; pétales, une fois et demie à deux fois plus grands, nectaire sans écaille; étamines à filet linéaire, à anthère lancéolée ou oblongue; akènes velus, presque orbiculaires, à bec droit ou courbé égalant environ la moitié de l’ovaire. — Les échantillons de Chine semblent intermédiaires entre ceux d'Arménie et le R. Franchetii du Japon. La planche 38 de Delessert présente des carpelles glabres; en fait ils sont toujours velus. 11. R. Ficaria L., p. 550; Ficaria calthæfolia Reichenb. f., Flor. germ. excurs., p. 118; Ficaria ranunculoides Moench, Meth., p. 215. Syrie. — Asie Mineure. 18. R. edulis Boiss. et Hohenh., Diagn., sér. 4, fasc. VIII, p. 4, et Fl. orient., L, p. 25. Asie Mineure. — Perse. 79, R. yunnanensis Franchet in Bull. Soc. bot. Fr., XXXII, p. 4 el Pl. Delavay., p. 20; Forbes et Hemsley, Ind. fl. sin., p. 17. CHINE. — Yunnan : Fang-yang-tehang, au nord de Tali, 18 juillet 1881; mont Hee-chan-men, prés Tali, juillet 1883, n** 4 ei 84; mont. de Koua-la-po, prés Hokin, août 1884, n° 131 et 4 août 1885; col de Yen- tzé-hay, au nord de Tali, 7 juin 1886 [Delavay]. — Houpé : Yi-chang, mars 1889, n° 5310 [Henry]. Obs. — Sépales orbiculaires, à poils courts et rares; pétales orbiculaires ou transversalement elliptiques, à écaille émarginée ; étamines à filet filiforme un peu élargi au sommet, à anthère suborbiculaire; akènes mûrs velus, ronds, à bec falciforme ou un peu circiné, environ le 1/3 de Povaire; port de l'Órygra- FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 319 phis plantaginifolia, dont il se distingue par ses hampes ordinairement mul- tiflores, sépales et pétales plus larges, filet de l'étamine élargi au sommet et non à la base, enfin, akène velu à bec beaucoup plus long. 80. R. hirtellus Royle, Jilust., 53; Hook. et Thoms., Fl. ind. p. 34; Fl. Brit. India, L, p. 18. CHive. — Yunnan : Lo-pin-chan, au nord de Tali; col de Yen-tzé- hay, 19 juillet 1887 [Delavay]. Himalaya occid. — Afghanistan. Obs. — Sépales elliptiques lancéolés, densément villeux; pétales cunéifor- mes émarginés, nectaire sans écaille; étamines à filet tiliforme et anthère cliptique; akéne rond, un peu comprimé, velu, à bec mince, flexueux ou courbé, égal à la moitié de l'ovaire. 81. R. stenorhynchus Franchet, Pl. David., V, p. 7, nec Pl. Dela- vay., p. 20. CHINE. — Su-tchuen occid. : Moupin, août 1869 [David]. Obs. — Sépales elliptiques un peu atténués à la base, à poils rares sur le dos; pétales cunéiformes, émarginés, atténués insensiblement en onglet large àla base duquel se trouve le nectaire nu; étamines trés petites, à filet fili- forme et anthére elliptique ; akénes ronds, villeux, brusquement terminés en un bec filiforme qui égale presque l'ovaire; tétes fructiferes rondes. — Le R. stenorhynchus Franch. Pl. David. offre des radicelles courtes et fines, des feuilles caulinaires 1-2, bractéiformes, courtement pétiolées ou sessiles, des feuilles radicales trifoliolées, à lohes 3-crénelés; 8-10 carpelles dans une tête globuleuse. — Le R. stenorhynchus Franch. Pl. Delavay. s'en distingue par les radicelles plus fortes, presque cylindriques, les feuilles radicales simple- ment trilobées-crénelées, les feuilles caulinaires plus nombreuses, les tétes fructifères cylindriques, les akénes glabres. C'est une forme du R. affinis, très voisine de la var. typicus, s'en distinguant par ses tiges plus diffuses et ses feuilles plus nettement lobées. Ce fait indique les affinités étroites de tout ce groupe où les R. stenorhynchus, hirtellus, polyrhizus, Francheti se rap- prochent, d'une part, insensiblement du R. cassubicus, et, d'autre part, con- finent au R. affinis par ses formes à akénes velus. Section X. Feuilles non capillaires; akènes non ridés transversalement, non appendi- culés; style cylindrique ou conique (ovaire non borde); réceptacle glabre ; akène glabre. . A. Bec égalant l'ovaire ou plus long...... 2.drcppes 02 M. elymmtrcus, B. Bec plus court que l'ovaire, parfois presque nul : a. Plantes radicantes on stoloniferes; tiges filiformes: t Feuilles linéaires étroiles...... ++ Feuilles à contour circulaire, lobées et crénelées.......... 83. R. Flammula var. 84. R. hyperloreus. 320 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. b. Plantes non radicantes : + Fevilles radicales larges, réni- FORMES, crenelées. o. rr... ... 85. R. hybridus. ++ Feuilles radicales trilobées, sub- ternées à segments larges.... 86. R. ternatus. ttt Feuilles radicales subpennées à Seg ments Ctro, . ta 2-20 87. R. chionophilus. 82. Ranunculus elymaiticus Boiss. et Haussk., Fl. or. Supp., p. 6. Perse. 83. R. Flammula L. var. reptans, Auct. mult.; R. Flammula L., Sp. pl., p.712; DC. Syst., I, p. 247; Proar., I, p. 32; R. reptans L. Sp., p. 7113; DC. Prodr., I p. 32; R. filiformis Mich., Fl. bor. Amer., I, p. 320. SIBÉRIE or. — 4 aoüt, n* 126 [Martin]. JAPON. — Mont. de Shiobara, juin 1889, n° 4150 [Faurie]. CHINE. — Dahourie : Nertschinsk, 1892, n° 490 [Karo]. Sibérie bor. et occ. Obs. — Sépales elliptiques pubescents extérieurement et seulement vers le centre; pétales oblongs, légérement émarginés au sommet, atténués brusque- ment à la base en un court onglet, nectaire à large ouverture transversale, sans écaille; étamine à filet linéaire, aussi large que l'anthére oblongue, mais s'atténuant un peu vers la base; akène mûr ové-oblong, terminé brusque- ment par un style court, mince et droit à stigmate sub-terminal, glabre. 84. R. hyperboreus Rottboell, Skrifft Kjoeb. Selsk. X (1710), p. 458; DC. Syst., I, p. 272; Prodr. I, p. 35; Fl. Brit. Ind., (p. parte), I, p. 18; R. Gmelini DC. Syst., I, p. 303; Prodr., Í, p. 35; R. natans C.-A. Mey.; R. hyperboreus var. natans Reg. a. Var. typicus Hook. et Thoms., Fl. brit. Ind., 1, p. 18. CHINE. — Yunnan : Li-Kiang, 15 août 1886, n° 2436 pro parte | Delavay]. E Himalaya : Sikkim et Kaschmir. 6. Var. natans Reg. Sibérie. — Altai. — Songarie russe. — Turkestan. — Himalaya occid. el or. Obs. — Sépales largement elliptiques, rétrécis en onglet trés court, glabres; pétales de méme forme, un tiers plus grands, écaille nectarifère nulle; éta- mines très petites, comme toute la fleur, à filet linéaire et anthère oblongue; akènes glabres non ridés, ellipsoides, atténués à la base, à bec flexueux, fili- forme, égalant le tiers de l'ovaire; réceptacle glabre et cylindrique. La ver. natans se distingue : 1% par ses sépales et pétales orbiculaires; 2° son éta- FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 321 mine à filet dilaté au milieu; 3° son akène deux fois plus grand, à bec trés court, deltoïde; 4° son réceptacle globuleux, renflé, quelquefois velu; 5° ioute la plante beaucoup plus vigoureuse. — La var. Gmelini diffère du type par ses feuilles ternées, à folioles séquées (simplement trilobées dans R. hyper- horeus). 85. R. hybridus Biria, Renoncul., 38; DC. Syst., I, p. 266; Prodr., I, p. 30; R brevifolius Ten., Fl. neap. prodr. II, p. 68; DC; Syst, P, p. 200. Prodr.. T; p. 305 Bois, Fl. qr. E p. 35. Asie Mineure. 86. R. ternatus Thunb. in Wallstrem, Pl. jap. nov. sp., p. 8, cum tab. (non vid.); R. extorris Hance, in Ann. Sc. nat., V (1866), p. 204; R. Zuccarinii Miq., in Ann. Mus. bot. Lugd. Batav., VI, p. 9. JAPON. — Nippon : Tokio, avril 1874, n° 2015; avril 1871, n° 2674 [Savatier]; Chichibu, prov. de Mushashi, mai 1887 [P/. Exp. Jap.]. Formose, Tamsuy, 1864, n° 4 [Oldham]. CHINE. — Kiang-sou : Shang-hai, av. 1894 [Bodinier]. Obs. — Sépales lancéolés, un peu atténués au sommet, á poils rares sur le dos; pétales obovales, deux fois plus grands, écaille nectarifère très petite; étamines à filet filiforme et à anthore oblongue; akène sphérique, glabre, à bec court et droit. — Les radicelles sont parfois renflées très nettement, parfois cylindriques et rameuses. 87. R. chionophyllus Boiss., Fl. or., I, p. 38. Syrie. Section XI. — Batrachium. Feuilles à divisions capillaires ; akenes ridés lransversalement. 88. R. aquatilis L. Sp. pl., 781 (sens. lat.); R. flaccidus Persoon, in Usteri, Ann. bot., XIV (1795), p. 39. — R. Drouetii Schultz, Arch. Fl. Fr. et Allem., p. 10. — R. diversifolius Gilib., Fl. Li- thuan. II, p. 262.-— R. hydrophyllus Bunge, Enum. Pl. ch. bor., p. 2. — R. trichophyllus Chaix, in Villars, Hist. pl. Dauph., 1, p. 335. — R. divaricatus A. Gray, Pl. Wright., II, p. 8. JAPON. — N*.25 [Savatier] ; lae d'Akan, août 1893, n° 10720; rivière Azuma, juillet 1893, n*10371; riv. Shari, juillet 1900, n° 5515. — Yéso, Hakodaté, 1889, n* 3991; monts Hakkoda, juillet 1886, n^ 861; Ne- muro, août 1893, n° 10904; 12 juillet 1890, n° 5594; Sobetsu, juillet 1887, n^ 736. — Nippon: pied de lIwa-san, mai 1889, n° 3110 [Faurie]; prov. Senano, 1864; Hakodaté, 1861 [Maz imowiez ]. T. LL (SÉANCES) 21 322 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. Cune. — Kan-sou : territoire Tangoute, 1880 [Przewalski]. — Mand- chourie : vallée du Kéroulen, n° 1475 [Chaffanjon]. — Mongolie or.: Géhol, mai, n* 1776 [David]. — Yunnan : Mo-so-yn, au nord de Tali, mars 1885, n° 1856; col de Hee-chan-men, juillet 1889; mai 1887; lac de Tehao-tong, mai 1882, n° 13 [Delavay]; env. de Yunnan-sen, mai 1899, n° 617 [Ducloux ]. Su-tchuen : Tongolo, sept. 1891, n° 7; 13 oct. 1892, n° 679 [Soulié]. Sibérie. — Songarie. — Syrie. — Asie Mineure. — Perse. — Arabie. — Turkestan. — Indes. Var. heterophyllus DC. Prodr., I, p. 26; R. diversifolius Schrank. CHINE., — Mongolie bor., Changai, 1877 [Potanin]. Altai. — Asie occ. Incertæ sedis. Les akénes mürs de ces espéces manquent et ne permettent pas de les placer av^c certitude dans une des sections. 89. Ranunculus bulbilliferus Boiss. et Hohenack., Diagn., sér. 1, VIT, p. 3; Fl. or., p. 26. — Perse — (ad sect. III). 90. R, Chaffanjonii P. Danguy, nov. sp. Herba erecta, mediocris. Radix tuberosa, grumis ovato-elongatis, nudis. Scapus erectus, ramis divaricatis, pauciflorus, teres, sparse et longe villosus, fibris paucis basi tectus. Folia radicalia 2-3, petiolata; petiolus teres, supra anguste canaliculatus, basi scapum vaginans, pubescens; limbus dimidiam petioli longitudinem æquans, basi subcordato-reniformis, lobato-dentatus, dentibus rotundatis, ad marginem incrassatis, glabris ; folia caulina 1-3, tri- partita, laciniis linearibus, apice obtusis, glabris. Pedicelli teretes, ad apicem attenuati, elongati. Flores 1-6, magni, lutei. Sepala 5, patentia, ovata vel elliptica, extus sparse hirsuta, intus glabra. Petala 5, obovata, basi attenuata, fere unguiculata, sepalis 2-plo longiora; nectarium squama rotundata obtec- tum. Stamina numerosa, petalis breviora, filamento lineari, ad apicem paulo latiore, anthera oblonga, introrsa. Carpella numerosa, juniora ovala, apice attenuata, hirsuta; stylus (vel rostrum) ovario paulo brevior, apice cir- cinnatus ; stigma laterale. Herba 20-30 cm. alta; folia radicalia (cum petiolo) 5-12 em. longa, 2-5 cm. Lt pedicellus 5-7 cm. longus; sepala 6 mm., petala 12 mm., stamina 6 mm. onga. Turkestan russe : environs de Taschkent : n 74 et 85, 4 avril 1895; Ak-tach, n* 90, 7 avril 1895 [Chaffanjon]. Obs. — Le port de la plante est tout à fait analogue à celui du R. oaysper- mus, dont il diffère par les feuilles presque entières et seulement dentelées sur les bords, et aussi par les carpelles jeunes velus; la villosité et le bec tres développé (dans les carpelles jeunes) placeraient cette espèce dans le voisi- FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 323 nage du R. chærophyllos. L'absence de fruits mürs ne permet pas de la ranger d'une facon définitive parmi les Ranumculus à racines grumeuses, dans la section des fruits verruqueux, les verrues ou épines ne se présentant que peu de temps avant la maturité des akénes. (Section IH ?). 91. R. Haussknechti Bornmull. — Kurdistan — (ad sect. VII). 92. R. involucratus Maxim., Fl. tangut., I, tab. 15, p. 22. Cuine. — Thibet bor., 1884 [Przewalski]. Obs. — Sépales orbiculaires, atténués à la base en un court onglet, velus. sur le dos, largement scarieux au bord; pétales très largement cunéiformes, non onguiculés, à écaille indistincte?; étamines à filet filiforme et anthère oblongue; akène jeune à bec égal à l'ovaire; style ailé, à papilles terminales; réceptacle glabre. — A placer vraisemblablement dans la section VI, à la fin. 93. R. lasiocarpus C.-A. Mey. in Ledeb., Fl. ross. Ilust., tab. 112; Fl. , altaica, IX, p. 323. Turkestan. G4. R. rufosepalus Franchet, in Ann. Sc. nat.,6* sér., XV, p.217 (1884). — Turkestan. — (Section VIII?). 9o. R. rubrocalyx Regel, in Komarow, Beitr. Flora Turkest. Hoch- land., 1, p. 62. — Turkestan : (sect. VI, ad calcem.). 96. R. Sintenisii Freyn, in OEsterr. bot. Zeit., XLI, p. 362 (1892). — (Section III). Arménie turque. 97. R. Sewerzowii Regel, in Act. hort. Petrop., V (1811), p. 221. — (Sect. III). Turkestan. 98. R. tenuilobus Regel, ex Komarow, Beitr. Flora Turkest. Hochland., I, p. 59. — Turkestan. (Sect. IV, ad ft. platyspermum.) 99. R. thianschanicus Regel. — Turkestan. (Sect. VIII, ad R. altai- cum ?) 100. R. Trautvetterianus Regel. — Turkestan. (Sect. VIO 101. R. turkestanieus Franchet, in Ann. sc. nal., 6 sér., XV (1384), p. 217. — Turkestan. — (Sect. III ou IY.) 324 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. Synonymie adoptée pour les espéces asiatiques du genre Ranunculus. Ceratocephalus orthoceras DC. = R. falcatus L. — falcatus Persoon = R. falcatus L. Cyprianthe anemonoides Spach = R. asiaticus L. Ficaria calihefolia Reichenb. f. = R. Ficaria L. — ranunculoides Mench. = Ficaria L. Oxygraphis Schaftoana Aitchison et Hemsley — R. Shaftoanus Fin. et Gagn. Pachyloma arvense Spach = R. ar- vensis L. Ranunculus acris L. N° 39. — affinis R. Br. N° 69. — Albertii Reg. et Schmalh. N° 47, — altaicus Laxm. N° 66. -— amblyolobus Boiss. et Hohenh. = R. montanus Willd. — amoenus C.-A. Mey. — R. affinis R. Br. — anatolicus Freyn et Sint. — R. brutius Tenore. — anemonefolius DC. N° 42, — aquatilis L. n° 88. — arachnoideus C.-A. Mey. N° 62. — argyreus Boiss. N° 12. — arvensis L. n? 27. — . asiaticus L. N° 21. — astrantiæfolius Boiss. — R. Vil- larsii DC. — Aucheri Boiss. N° 17. — borealis Trautvett. — R. acris L. Ran. — Bourgæi Boiss. — R. dissectus M. B. var. — brachylobus Boiss. — R. Villarsii DC. var. — brevifolius Tenore — R. hybridus Bir. ; — brutius Tenore. N* 62. — bulbilliferus Boiss. et Hohenk. No 89. — bulbosus L. N° 50. — cadmicus Boiss. N 20. — camtschatieus DC. = Oxygraphis glacialis Bunge. Ranunculus Willd. No 49. — cassius Boiss. N° Al. — cassubicus L. N° 74. — caucasieus M. B. (pro parte) = R brutius Tenore. — Caucasicus M. B. (pro parte — R. Villarsi DC. — Cherophyllos L. N° 15. — Chaffanjonii Danguy, N° 90. — Chinensis Bunge — R. pensylva- uicus L. — chionophilus Boiss. N° 87. — chius DC. N° 26. — cicutarius Schlecht. No 13. cappadocicus — constantinopolitanus Urville = R. lanuginosus L. — cornutus Bors. = R. Pinardi Boiss. — crymophilus Boiss. N° 46. — cunealus Boiss. =R. Reuterianus Boiss. — cuneifolius Maxim. N° 38. — Cymbalaria Pursh — Oxygraphis Cymbalaria Prantl. — dahuricus Turcz. — KR. affinis R. Br. — dasycarpus Boiss. N' 2. — daucifolius Stev. = R. cicutarius Schlecht. — demissus DC. = R. dissectus M. B. — diffusus DC. N° 53. — diffusus DC. (pro parte) — sub- pinnatus W. et Arn. — dissectus M. B. N° 59. — divaricatus Schrenk — R. aquati- lis L. var. — diversifolius Gil. — R. aquatilis L. — dolosus Fisch. et Mey. = R. sce- leratus L. — Drouetii Schultz = R aquatilis L. — edulis Boiss. et Hohen. N° 78. — elymaiticus Boiss. N. 82. — eriocarpus Boiss. N° 16. — eriorhizus Boiss. et Buhse, N° 58. — extorris Hance = R. ternatus Thunb. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. Ranunculus faleatus L. N 1. — l'enzlii Boiss. — R. dissectus M. B. fibrillosus Koch N° 43. fiDrosus Ma. — R. Langsd. Ficaria L. N* 75. flabellatus Desf. — R. Chærophyl- los L. flaccidus Hook. et Th. N° 30. flaccidus Pers. — R. aquatilis L. Flammula L. N° 83. Francheti Boissieu, N° 75. japonicus fraternus Schrenk = R. altaicus Laxm. frigidus Willd. = R. altaicus Lazm. glacialis L. N° 51. Gmelini DC. = hyperboreus Rottb. var. granulatus Griseb. N° 14. - Haussknechtii Bornmúll. N° 91. heterophyllus Boiss. = R. aqua- tilis L. var. heterorhizus Boiss. et Bal. N° 18. hierosolymitanus Boiss. = R. ci- cutarius Schlecht. hirsutus Ait. — R. sardous Crantz. hirtellus Royle. No 80. Huetii Boiss. = dissectus M. B. var. hybridus Biria. N° 85. hydrophilus Bunge = R. aquatilis L hyperboreus Rottb. N° 84. illyricus L. N° 9. incrassatus Guss. — R. chius DC. involucratus Maxim. N° 92. japonicus Langsdorf, N° 54. japonicus Thunb. — R. acris L. lætus Wall. — R. cassius Boiss. Langsdorfii Spreng. = japonicus Langsd. lanuginosus L. N° 44. lasiocarpus C.-A. Mey. N° 93. lasiocarpus Regel = R. rufosepa- lus Franchet. lateriflorus DC. N° 25. lazicus Boiss. = R. dissectus M. B. var. leiodiscus Boiss. — R. marginatus Urville. 325 Ranunculus linearilobus Bunge, Ne T. Lingua L. N° 35. lobatus Jacquem. N° 65. lomatocarpus Fisch. et N° 34. longicaulis C.-A. Mey. = R. pul- chellus C.-A. Mey. macrorhynchus Boiss. = R. dasy- carpus Boiss, marginatus Urville, No 48. Meinshausenii Schrenk, N° 22. montanus Willd. N° 61. muricatus L. N° 28. Mey. - myosuroides L. n° 19. myriophyllus Russell, N°6. napellifolius DC. = R. dissectus M. B. natans C.-A. Mey. = R. hyperbo- reus Atoltb. var. nivalis Walhenb. var sulphureus = R. altaicus Lagm. : obtectus Wall. (pro parte) — R. subpinnatus W. et A. oreophilus M. Bieb. — R. Villarsii DC. orientalis L. No 2. oxyspermus Willd. N° 5. palestinus Boiss. — R. lanugino- sus L. paucidentatus Schrenk, N° 10. paucistamineus Tausch. = R. aquatilis L. pedatitidus Smith = R. affinis R. Br. - pedatus Waldst. et Kit. N* 8. pensylvanicus L. N° 55. philonotis Retz. — R. sardous L. Pinardi Boiss. N° 29. plantaginifolius Murr. — Oxygra- phis plantaginifolia Prantl. platyspermus Fischer, N* 23. polyanthemos L. N° 52. : polypetalus Royle — Oxygraphis polypetala Hook. et Thoms. polyrhizos Steph. N° 76. - potentilloides Boiss. — R. dissec- tus M. B. var. procumbens Boiss. N° 45. : propinquus C.-A. Mey. — R. acris L pulchellus C.-A. Mey. N° 68. Raddeanus Regel, N* 64. 326 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. Ranunculus radicans C.-A. Mey. | Ranunculus stenorhynchus Franch. Ne 13, | (p. parte) = R. affinis R. Br. — reniformis Wall. N° 70. — Steveni Andrz. — R. acris L. — repens L. N° 57. — strigillosus Boiss. N° 56. — reptans L. = R. Flammula L. | — subpinnatus Wight et Arn. N° 50. var. — sulphureus DC. — R. altaicus — Reuterianus Boiss. N° 11. Larm. - — rigidulus Boiss. — R. dissectus | — Tachiræi Franch. et Sav. = R. M.B. japonicus Langsd. var. — rubrocalyx Regel, N° 95. — tenuilobus Regel, N° 98. — rufosepalus Franchet, N° 94. — ternatus Thunb. N° 86. — rhyuchocarpus Boiss. = R. loma- | — ternatus Auct. — R. japonicus tocarpus Boiss. Langsd. — sagittifolius Hook. N° 37. — thianschanicus Regel, N° 99. — sardous Crantz, N° 32. — trachycarpus Desf. N° 33. — salsuginosus Don = R. lobatus | — Trautvetterianus Regel, N° 100. Jacquem. — trichophyllus Chair = R. aqua- — salsuginosus DC. = Oxygraphis tilis L. plantaginifolia Prantl. — tricuspis Maxim, N° 72. , — salsuginosus Wall. =R. pulchel- | — trilobus Desf. = R. sardous lus C.-A. Mey. Crantz. — sceleratus L. N 71. — tuberculatus DC. — R. arvensis L. — Schrenkianus Fisch. et Mey. N° 24. | — turkestanicus Franchet, N° 101. — Sewerzowii Regel, N° 97. — Villarsii DC. N° 60. — Shaftoanus Finet et Gagnep: | — vitifolius Boiss. — R.cappadocicus N° 40. Willd. — Sintenisii Freyn, N° 96. — Wallichianus Wight et Arn. N°31. — songaricus Schrenk, N° 67. — yunnanensis Franchet, N° 79. — Sprunnerianus Boiss. N° 4. — Zuccarinii Miq. == R. ternatus — stenorhynchus Franchet, N° 81. Thunb. IX. — OXYGRAPHIS Bunge. Bunge (Supplem. fl. altaice, p. 556, in Mém. Sav. étrang. Acad. Saint-Pétersb., Il, 1835), a créé le genre Oxygraphis pour le Ra- nunculus camtschaticus DC. (Syst. I, p. 302). Parmi les caractères dis- tinctifs qu'il indique, les uns, comme Je nombre et la forme des pétales, sont à peine spécifiques; d'autres, comme la persistance du calice, ne sont pas particuliers au genre Oxygraphis, et, de plus, présentent des difficultés d'interprétation. Dans ces conditions, il faut se rejeter sur les autres caractéres, d'ordre plus interne, donnés par Bunge, et limiter le genre Oxygraphis aux plantes présentant l'ensemble de ces divers caractéres et non quelqu'un d'entre eux seulement. Ainsi le R. glacialis L. (Oxygraphis vulgaris Freyn) présente un akéne légérement ailé au sommet et un style ancipité dorsiventral, avec un stigmate long et latéral; de plus, l'ovaire est aplati, à section à peine lenticulaire, et les faces latérales sont dépourvues de toute nervure; FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 327 cependant, non seulement les sépales, mais aussi les pétales persistent longtemps et jusqu'à la fruetification [Cf. Asa Gray, in Proceed. Amer. Acad., XI (1886), et Prantl, in Engl. Bot. Jahrb., IX, p. 262 (1888)]. Il en est est de méme pour le R. tricuspis Maximowiez et le R. yunna- nensis Franchet, qui, trés voisins par leur port des Oxytropis Cymba- laria et plantaginifolia, s'en distinguent nettement par la forme de l'akéne, du style et du stigmate; leur périgone est d'ailleurs caduc de bonne heure. En résumé, le genre Oxygraphis est plutót une section du genre Ranunculus, au méme titre que Ceratocephalus et Xiphocoma, qu'un genre distinct. Les plantes qui s'y trouvent groupées, se rapprochent par le port de celles de la section IX de la clef adoptée plus haut pour le genre Ranunculus. Les caractères indiqués par Bunge qui sont retenus comme limitatifs du genre, sont : l^ Le stigmate terminal; i 2° Les akènes, comprimés à la fois d'avant en arrière et latéralement, ce qui leur donne une section transversale sensiblement rhombique et amène la formation d'une ou de plusieurs côtes ou nervures vers le mi- lieu de chacune des faces, dites dans les Ranunculus faces latérales. Enfin, dans les cinq espèces énumérées plus loin, le nectaire est ré- duit à une petite fossette dépourvue d’écaille. Les espèces détachées du genre Ranunculus et passant dans le genre Oxygraphis, en se basant sur ces caractères, sont parmi les suivantes : A. Plante non stolonifère : a. Calice à divisions coriaces; persistant. + Feuilles entières, ovées ou oblongues, à bord entier.... 1. O. glacialis. ++ Feuilles rhombiques ou réni- formes, crénelées, uniflores.. 2. O. polypetala. b. Calice à divisions membraneuses, caduc; feuilles réniformes, arrondies, crénelées ; hampe 2-Borés.. 7... cer o De Oc AO. B. Plante stolonifère : t Feuilles oblongues, cunéiformes à la base, 3-dentées au sommet -<-s sensor es ++ Feuilles 3-lobées, rhombiques avec souvent un petit lobe supplémentaire de chaque côté de la basé... iii es O. plantaginifolia. & . O. Cymbalaria. Qt 328 SÉANCE DU 8 JUILLET 1904. 1. Oxygraphis glacialis Bunge Flor. alt. suppl., p. 556(1835). — Ranunculus camtschaticus DC. Syst., I, p. 202; Prantl, in Engl. bot. Jahrb., IX, p. 263 (1888). Carne. — Dahourie, 1842 [Fischer]. —- Mongolie : Kosso-gol [Pota- nin]. — Kan-su occid.: 1885 [Potanin]; région tangoute, 1873 et 1888; Thibet boréal, 1884 [Przewalski]. — Yunnan : glacier de Li-kiang, au nord du lae de Tali; « lieux humides prés des neiges, où il fleurit dès la fonte », n? 36, 11 juillet 1884 [Delavay]; Tsékou, n° 968 [Soulié]. — Su-tchuen occidental : Ta-tsien-lou, n° 759 [Pratt]; Tongolo, à Ka- jilatho, mars et juin 1892, n°* 371 et 478, en thibétain « Dzé ou méto », fleur du berger [Soulié]. — Thibet : entre Lhassa et Batang | Bonvalot et H. d'Orléans]. Himalaya occid. — Turkestan. — Pamir. — Songarie russe. — Altai. — Sibérie. Obs. — Sépales obovés, sub-aigus, glabres; pétales oblongs, insensiblement atténués vers la base, formant un onglet indistinct; étamine à filet linéaire, plus étroit et cinq fois plus long que Panthère presque circulaire; akène à style cylindrique ne dépassant pas le quart de l'ovaire qui est fortement nervé sur les faces latérales. 2. O. polypetala Hooker et Thomson, Flor. Ind., p. 27; Fl. Brit. Ind., Í, p. 21. — Ranunculus polypetalus Royle, Ill., p. 54, t. 1, f. 2. — Callianthemum Endlicheri Walp., Repert., I, p. 33. Himalaya occid. 3. O. Delavayi Franchet, in Bull. Soc. bot. France, XXXIII (1886), p. 314 et Pl. Delav., 1, p. 22. CHINE. — Yunnan : prairies humides du mont Tsang-chan, au-dessus de Tali, 20 juin 1884, n° 247; autour du lac du mont Tsong-chan, 26 juin 1886 [Delavay]; Tsékou, 28 juillet 1895, n° 1159 [Soulié]. Obs. — Sépales membraneux, un peu plus courts que les pétales, oblongs, glabres; pétales obovés-allongés, atténués à Ja base en un onglet indistinct; étamine à filet linéaire, presque aussi large que l'anthére circulaire et quatre fois plus long qu'elle; fruit jeune ové-aigu, presque tétragonal, à nervure saillante sur les faces latérales; inflorescence ordinairement 2-flores. Ne se distingue guère de l'O. polypetala que par ses sépales membraneux et ca- dues et non coriaces et assez persistants. 4. 0. plantaginifolia Pranil, in Engl. bot. Jahrb., TX (1888), p- 263. — Ranunculus plantao*nifolius Murr., in Comm. Gott. (1777), p. 39, t. 2; Ranunculu. salsuginosus DC., Prodr., I, p. 33. Cue. — [Bunge, 1835]. — Dahourie, Nertschinks, 1892, n° 422 [Karo]. — Mongolie occid. : Thian-schan oriental, 1877; Gobi, 1886 FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 32) [Potanin]; Ala-schan austral, 1872 [Przewalski]. — Mongolie : Qu- rato, juin-juillet 1866, n° 2697 [David]. Turkestan. — Pamir. — Altai. Obs. — Sépales elliptiques atténués en onglet à la base; pétales à peine plus longs, à onglet distinct; étamine à filet aussi large que l'authére à sa base, Sallénuant progressivement de la base au sommet, oü il est beaucoup plus étroit que Panthère; anthére presque circulaire, sept fois plus courte que le filet; akéne mür presque ové, nervé latéralement, à style court conique. 9. ©. Cymbalaria Prantl, in Engl. Bot. Jahrb. (1888), IX, p. 263. — Ranunculus Cymbalaria Pursh, Fl. bor. amer., II, p. 392; Hook et Thoms., Fl. Ind., p. 31; Fl. Brit. Ind., 1, p. 17; DC. Prodr., Y, p. 33; Ledeb., Flor. ross., I, p. 34. SIBÉRIE. — Kamtschatka [Rieder]. Cuine. — Thib. bor., 1884 [Przewalski]. — Mongolie occid. : Ala- schan, 1873 [Przewalski]; Kirghiz-nor, 1879 [Potanin]. — Mon- golie orientale : vallée du Kéroulen, juin 1896, n° 1648 [Chaffanjon ]; Darasso'n, 16 juin, n° 29 [Martin]. — Dahourie [Fischer, 1842]; Nertschinsk, 1889, n° 35 [Karo]. — Mandchourie: vallée de Kailar, juin 1896, n° 1743 [Chaffanjon]. — Géhol, au nord de Pékin, mai, n° 1752 [David]. — Su-tchuen occident. : environs de Ta-tsien-lou, avril 1892, n° 381; Tongolo, n° 395; juin 1893, n° 936; Tizou, juillet 1893, n° 903 [Soulié]. Turkestan. — Pamir. — Sibérie. — Perse. — Afghanistan. — Hima- laya occid. Obs. — Sépales elliptiques, glabres; pétales elliptiques de la grandeur des sépales, atténués en un onglet brusque, égalant le tiers du limbe; étamine à filet filiforme et anthère orbiculaire; akène rhombique à bec deltoide égalant = ido de la longueur de l'ovaire, strié de nervures saillantes (1-3) longitu- nales. Synonymie adoptée pour le genre Oxygraphis. Oxygraphis Cymbalaria Prantl, N°5. | Oxygraphis Shaftoana Aitchison et — Delavayi Franchet, N° 3. Hemsley — Ranunculus Shaf- — glacialis Bunge, N° 1. toanus Fin.et Gagn. — plantaginifolia Prantl, N° 4. — vulgaris Freyn = Ranunculus — polypetala Hook. et Thoms. N° 2. glacialis L. SEANCE DU 22 JUILLET 1904. PRÉSIDENCE DE M. MAUGERET, VICE-PRÉSIDENT. M. Malinvaud, secrétaire général, donne lecture du procès- verbal de la séance du 8 juillet, dont la rédaction est adoptée. Par suite de la présentation faite dans la précédente séance, M. le Président proclame membre de la Société : M. Paul Dor, chargé de cours à la Faculté des sciences de Toulouse, présenté par MM. Leclerc du Sablon et Malinvaud. Dons faits à la Société : Alverny (d), L'aménagement des résineux en montagne. Battandier et Trabut, Flore analytique et synoptique de U Algérie et de la Tunisie. Boulay, Muscinées de la France (2* partie). Hépatiques. Camus (A. et E.-G.), Classification des Saules d'Europe et Monogra- phie des Saules de France. 1 vol., 1 atlas. Cufino (L.), Un piccolo contributo alla flora micologica della pro- vincia di Napoli. Daguillon et Coupin, Observations sur la structure des glandes pé- tiolaires d'Hevea brasiliensis. Flahault, Rapport au sujet des Jardins botaniques de l' Aigoual. Gandoger (M.), Nouveaux déjeuners dans les montagnes de l'Anda- lousie. Grand'Eury, Sur les graines des Nérroptéridées. Guimaráes d'Ascensao, Monographia das Orobancheas portuguezas. Lesage, Contribution à l'étude des Mycores dans les voies respira- toires. Lignier, Équisétales et Sphénophyllales. — La fleur des Gnétacées. Maiden, A critical recision of the genus Eucalyptus, part IV. Maire (R.), Remarques sur la flore de la Corse. Martelli (U.), Pandani asiatici nuovi. SÉANCE DU 22 JUILLET 1904. 331 Montemartini, Sulla relazione tra la sviluppo della lamina fo- gliare. Moore et Kellermann, A method of destroying the growth of Alge in water supplies. Paris (général), Muscinées de Madagascar. — Muscinées de l'Afrique occidentale francaise. Planchon, Caractéres de quelques drogues végétales. Rendle, The classification of flowering plants, vol. I. Ward (M.), Trees, a Handbook of Forest Botany. . Warming, Sur les « vads » et les sables maritimes de la mer du Nord. Ziégler, Thermische vegetations Konstanten. Bulletin de la Murithienne, 1903. Bulletin de la Société botanique des Deux-Sévres, 1903. Comptes rendus du Congrés des Sociétés savantes tenu à Bordeaux en 1903. Bulletin Société d'histoire naturelle d' Autun, 1903. Annales du Musée du Congo. Botanique. Mémoires couronnés publiés par l'Acad. roy. Belg., t. 42, fasc. 6 et 7. Mémoires couronnés publiés par l'Acad. roy. Belg., éd. in-8°, 1903- 1904 et 2 fasc. Acad. roy. Belg. (Bull. de la classe des lettres), 4 fasc., 1904. Acad. roy. Belg. (Bull. de la classe des sciences), 4 fasc., 1904. Mémoires de l'Académie Stanislas, 1903-1904, 6* sér., t. 1. Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, t. XIV, 1903. Annales de l'Institut nat. agronomique, 2* sér., t. IIT, fasc. I. Prodromus Flore batave, vol. I, fasc. III. Proceedings of the Indiana Academy of science. Missouri Botanical Garden, 15* Rapport annuel. The Journal of the College of science. New-York Agricultural Experiment station Bull. 248 à 250. Annali di botanica publicati del Prof. Romualdo Pirotta, fasc. 4. Annuario de R. Istituto botanico di Roma, ann., VIII, fase. 2. Annali della R. Academia d'Agricultura di Turina, 1903. Arkiv für Botanik; Band I, Heft 4 et Band 2. Slands Plantentuin, 10 et 72. M. Gustave Camus donne lecture du Rapport suivant : 332 SÉANCE DU 22 JUILLET 1904. PROCÈS-VERBAL DE VÉRIFICATION DES COMPTES DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE, PAR LA COMMISSION DE COMPTABILITÉ, POUR L'ANNÉE COMPTABLE 1903. La Commission de comptabilité a vérifié, dans tous leurs détails, les comptes présentés par M. Delacour, trésorier de la Société, poùr l'an- née comptable 1903, et en a reconnu la complète régularité. Elle propose, en conséquence, à la Société de les déclarer approuvés et de reconnaitre l'actif et consciencieux dévouement de M. Delacour en lui votant d’unanimes remerciements. Paris, le mai 1901, Les membres de la Commission, Le Rapporteur, BonNET, MALINVAUD. E.-G. CAMUS. M. Servettaz, professeur au collège de Thonon (Haute- Savoie), fait à la Société la communication suivante : REMARQUES SUR QUELQUES ANOMALIES DE LA FLEUR DES ÉLEAGNÉES; par M. SERVETTAZ. 1» Hippophae rhamnoides. . On sait que les Hippophaés sont dioiques : la fleur femelle est unicarpellée, uniovulée, et son périanthe est formé de deux pièces soudées en un long tube. La fleur mále comprend normalement quatre étamines et deux piéces nettement séparées au périanthe ; mais par anomalie elle peut devenir hermaphrodite et méme com- plétement femelle. Elle devient : 1* hermaphrodite (a) par l'adjonction au centre de la fleur d'un carpelle rappelant l'unique carpelle de la fleur femelle; (b) par la modification d'une ou de plusieurs étamines en car- pelles avec présence ou absence d'un carpelle central. 2° femelle (a) par présence d'un carpelle central et avortement des étamines ; ; (b) par développement des étamines en carpelles avec ou sans carpelle central. Le nombre des carpelles peut donc atteindre cinq, mais le cas le plus fréquent est celui d'un carpelle central SERVETTAZ. — ANOMALIES FLORALES DES ÉLÉAGNÉES. ddd avec deux carpelles latéraux provenant des étamines qui corres- pondent aux intervalies des deux piéces du périanthe; les autres étamines s'atrophiant d'une facon compléte ou se réduisant par- fois à un sac courtement pédiculé et contenant des grains de pollen mal nourris. Ce développement inégal des étamines en carpelles s'explique facilement par l'étude des pressions qui résultent de la présence anormale du carpelle central. En effet, la fleur mále qui se modifie ainsi pour donner une fleur femelle ne reste point largement ouverte : les deux piéces de son périanthe s'allongent et se soudent en un tube étroit et aplati oú les organes reproducteurs sont comprimés, et tout particu- lièrement ceux qui sont opposés aux pièces de l'enveloppe florale : d’où leur atrophie. La fleur mâle a alors l'aspect d'une fleur fe- melle, dont elle différe pourtant à premiére vue par la présence de plusieurs stigmates (généralement trois). Lorsque la fleur mále devient simplement hermaphrodite, les piéces du périanthe restent bien séparées et le type mále demeure bien accentué, soit dans l'aspect général de la fleur, soit dans ses productions, car la fleur donne un pollen bien constitué et les carpelles n'arrivent jamais à complet développement. D'une facon générale, les carpelles provenant d'une modifica- tion d'étamines restent ouverts et leur ovule ne se développe pas, bien qu'il paraisse trés souvent de constitution normale. Au contraire, le carpelle central supplémentaire se referme presque toujours entiérement et son ovule peut arriver à complet développement. En effet, il n'est pas rare de trouver, sur des plantes máles, des fruits rappelant tout à faitles fruits normaux. Ces anomalies se rencontrent surtout et assez fréquemment à l'extrémité des rameaux des plantes jeunes et bien nourries, et elles se rapprochent d'autant plus du type femelle qu'elles sont plus voisines et du sommet de l'inflorescence et de la pointe du rameau. On a pu en compter jusqu'à une dizaine par rameau sur une jeune plante, alors qu'on les rencontre difficilement et toujours en petit nombre sur les plantes âgées. Se produirait-il avec l'âge une différenciation progressive dans la sexualité? L'abondance de la nourriture provoquerait-elle une dégénérescence du type mále et le raménerait-elle au type hermaphrodite primitif? Pourrait-on 334 SÉANCE DU 22 JUILLET 1904. avec quelque intérêt rapprocher ces effets de nutrition de ceux que Pon a bien souvent constatés chez les animaux pour lesquels la richesse de l'alimentation semble favoriser la production des femelles ? Quant aux résultals intéressant Panatomie comparée et suscep- tibles d'étre déduits de l'étude des monstruosités présentées par ces anomalies, on peut les résumer ainsi : il y a équivalence entre les étamines et les carpelles dont l’origine commune est une feuille. — La pétalisation des étamines se fait par la partie cor- respondant à l'anthére (on rencontre en effet, à la place des éta- mines, des feuilles à limbe triangulaire et longuement pétiolées)— l'ovaire est l'homologue du limbe et son court pédoncule celui du pétiole — l'ovule sans attache apparente avec la marge de la feuille parait étre une production ligulaire? Il apparait en méme temps que la feuille carpellaire. Anomalies présentées par la fleur femelle. — Elles sont beau- coup moins nombreuses que dans la fleur mále et semblent étre réduites à la production d'un carpelle supplémentaire : soit deux carpelles au lieu d'un. 20 Eleagnus angustitolia. La fleur normale des Eleagnus est, comme on sait, hermaphro- dite, avec un carpelle uniovulé et quatre étamines alternant avec les quatre piéces du périanthe. Toutefois, d'une facon trés fréquente, les fleurs de l'extrémité des rameaux ont un nombre supérieur de piéces florales et l'on peut compter de cinq à huit piéces au périanthe, avec un nombre égal d'étamines. Comme chez les Hippophaés, on trouve moins d'anomalies sur les plantes ágées que sur les plantes jeunes et. moins sur les rameaux de la base des branches que sur ceux de leur extrémité. | Les pièces supplémentaires du périanthe semblent provenir de la bipartition inégale des pièces du calice normal; mais chacune de ces pièces secondaires est inervée comme une piéce normale (soit un faisceau médian et deux marginaux), par la modification du faisceau marginal; on observe pourtant de nombreuses ano- malies dans cette inervation. De méme, lorsque les étamines sont nombreuses (6-8), les pièces du périanthe sont trés étroites, el il HY. — SPERGULARIA ADVENA SPEC. NOV. 339 arrive fréquemment une germination entre deux étamines voi- sines. M. Malinvaud analyse et lit en partie les communications suivantes : NOTE SUR LA DÉCOUVERTE A ANGERS D'UNE ESPÈCE NOUVELLE SPERGULARIA ADVENA, par M. l'abbé HY. Vers le milieu de mai, je remarquai un Spergularia dont les tiges dressées et sans feuilles á leur sommet dépassaient notable- ment les proportions du vulgaire Sp. rubra : quelques graines vues à la loupe me montrèrent une large membrane blanche péri- phérique. Au premier abord je crus y reconnaitre le Sp. margi- nata, sans m'étonner outre mesure de la présence á Angers d'une espèce particulière aux terres salées du littoral. A diverses re- prises, en effet, certaines plantes halophiles firent parmi nous une apparition qui dans quelques cas semble même se prolonger. (“est ainsi que j'ai pu centurier, il y a peu d'années, l Entero- morpha intestinalis, tant il s'était abondamment propagé dans les fossés de Tournemine. Dernièrement encore, lors du Congrès de l'Association pour l'avincement des sciences, j'ai pu faire ré- colter aux bolanistes le Glyceria procumbens développé à profu- sion sur un point du plateau de Saint-Nicolas, où sont déposées les balayures de la ville. La végétation de toutes ces espèces réputées marines est favo- risée par la nature du sol où elles s'implantent, et dont la com- position se rapproche un tant soit peu du milieu naturel, étant comme lui saturé de substances salines et azotées. Or tel est pré- cisément le genre de station oú s'est montré le Spergularia, le long d'un chemin où plusieurs ruisseaux venant des rues voisines déversent leurs eaux grasses, et se perdent dans des flaques va- seuses toutes bordées de Ranunculus sceleratus, Veronica Ana- yallis, Juncus bufonius, etc. Il faut ajouter que plusieurs années de suite avaient germéau même endroit des graines de la Coriandre, qui est tout à fait adventice chez nous. : Ayant examiné avec plus d'attention les graines de mon Sper- gularia, je reconnus qu'elles n'étaient pas uniformes : les plus 336 SÉANCE DU 22 JUILLET 1904. grosses, celles insérées tout à la base du placenta, étaient bien largement bordées, tandis qu'au sommet de la capsule, d'autres, génées sans doute dans leur croissance, demeuraient pelites et sans aile, exactement comme dans le Sp. marina de Boreau (Sp. Dillenii Lebel). D'autre part, l'examen minutieux de ces mémes graines em- pêchait de les assimiler avec celles de Pespéce précédente, qui ont la marge lisse ou superficiellement denticulée, car ici au contraire l'aile blanche est lacérée sur le pourtour en petites franges attei- gnant jusqu'au tiers de la bordure. Je ne connais à présenter cette particularité que la plante du Maroc et des Canaries nommée par Salzmann Arenaria fimbriata, devenue Spergularia fimbriata Boissier. Clavaud dit bien en note, au bas de la page 178, dans sa Flore de la Gironde : « M. Lindberg a signalé à la Teste un Spergularia qu'il a nommé Lepigonum leiospermum, et qu'il distingue à sa capsule de moitié plus longue que le calice, et à ses graines di- morphes lisses. Si les graines sont réellement dimorphes, cette plante doit étre rapportée au Sp. marina. » Ne connaissant pas la plante de Lindberg, je ne puis me pro- noncer ; M. Rouy, dans sa Flore de France, III, p. 303, en fait, lui aussi, une simple variété du Sp. Dillenii Lebel (marina Bor.), ce qui laisse à supposer que leurs graines sont conformées de la méme facon; tandis que la plante d'Angers ne saurait étre rap- portée ici, malgré la ressemblance que lui donne sa capsule sail- lante hors du calice, puisque la bordure séminale est profondé- ment laciniée. 11 faut done en revenir finalement à comparer notre plante avec la seule espéce du genre dont les graines montrent une membrane déchiquetée sur le pourtour, c'est-à-dire au Sp. fimbriata Boissier. A vrai dire, je n'ai pu trouver jusqu'ici dans aucun herbier à Angers, la plante authentique de Salzmann, mais heureusement je posséde, parmi les doubles de la Perraudiére, une plante dis- tribuée par ce botaniste sous le nom d'Arenaria media, avec la mention : « Urotawa (Ténériffe), 9 mars 1855 », etqui n'estautre, à mon sens, que le Sp. fimbriata avec sa souche épaisse, rameuse, sufrutescente, ses tiges robustes et dénudées au sommet, ses longues stipules faleiformes et surtout ses graines lacérées sur la marge. Cependant si mon assimilation était fautive, il serait facile € HY. — SPERGULARIA ADVENA SPEC. NOV. 391 de la redresser, car la plante doit se trouver à Paris, dans l'herbier de la Perraudière (1). Or enfin, notre plante diffère profondément de celle-ci, par ses stipules bien plus courtes et surtout par ses graines. Insistons sur ce dernier point. Je n'ai trouvé aucune graine aptère dans Ja plante des Canaries ; toutes sont convexes, opaques el brunes, la bordure en est blanchátre, sans doute, comme teinte générale, mais avec une auréole d’un jaune brun égalant le tiers de sa largeur, du côté interne; enfin les franges marginales sont nettement obluses. Dans celle d'Angers les graines ailées sont concaves, crangées et translucides au centre, assez ressemblantes à cet égard au Sp. mar- ginala; la bordure blanche à peine teintée de jaune présente, sur le pourtour, des laciniures aiguës. Si, comme je le pense, cette espèce est inédite, je la nommerai Spergularia advena, pour indiquer qu'à mon avis elle n’est pas indigène chez nous. Je n'ai pu en découvrir que deux pieds seulement et dans un endroit où, je le répète, d'autres plantes adventices avaient fait leur apparition les années précé- dentes. Les deux touffes en question ont été mé- nagées, quelques rameaux seuls coupés, que je vous envoie en méme temps que cette Note. Il Graine < 20/apartiepoin- pe serait pas sans inlérét, en effet, de constater en jaune bron.. — leur durée exacte; les tiges sont bien herba- cées jusqu'à la base, mais il est fort possible que la souche soit vivace. C'est ce que montrera l'observation ultérieure, à la condition toutefois que la raclette du cantonnier ne vienne pas à passer par là; ee qui est assez improbable, ear malgré le nom pompeux de « Rue de Jemmapes », gravé sur plaques de métal par la voirie aux deux extrémités du chemin en question, c'est en réalité un passage peu fréquenté, sans maisons en façade, ni trottoir en bordure, dont en somme on s'occupe fort peu. Si l'espéce a été importée, comme il me semble, quelle peut ¿tre sa patrie véritable? Ici, je n'ai aucun fait à produire, ni aucune présomption fondée. Peut-être des documents que jignoe viendront nous l'apprendre. Ce ne serait pas, du reste, l'unique > i « ^tiquetée (1) La méme plante se trouve dans l'herbier Boreau, où elle est étiquet Spergularia canariensis Lebel. ^ T. LI (SÉANCES) 22 338 SÉANCE DU 22 JUILLET 1904, exemple d'un végétal reconnu seulement loin de son pays d'ori- gine, puisque de ce nombre sont plusieurs de ceux que Godron a décrits dans son Flora Juvenalis. Je résume cette Note sous la forme d'une diagnose : SPERGULARIA ADVENA. — Caulibus validis, subteretibus, inferne gla- bris, internodiis basi incrassatis; foliis glabris, semi-cylindricis, linea- ribus, crassis, muticis vel brevi mucronalis; stipulis scariosis, triangu- laribus, longitudine latitudinem non aut vix superante, tandem laceratis; dichasio inæquali, pilis glandulosis obsito, superne unilaterali ; pedun- culis calicem duplo superantibus et post anthesin patulo-refractis ; sepalis dorso glandulosis, ovato-obtusis, viridibus sed margine albo- scariosis; petalis vix æquilongis, concavis, roseo-violaceis; staminibus 9 ad 8; stylis 3 brevibus et basi connatis; capsula ovato-conica, calice fructifero subduplo longiore; seminibus dimorphis : infimis alatis, margine plicato laciniatoque, laciniis acutis; supernis piriformi-com- pressis levibus, fuscis. Differt precipue a Sp. marginata Kitt. seminibus dimorphis et sta- minibus paucioribus, a Sp. marina Bor. seminibus margine laciniatis, a Sp. fimbriata Boiss., proxima, stipulis longe brevioribus, capsula longiore, insuper a præcedentibus et a qualibet alia generis specie laci- nis in seminum margine acutis. M DIATOMÉES DE LA MONTAGNE NOIRE; par M. Joseph COMERE. Au cours d'une excursion dans la montagne Noire, un de mes amis. membre du Club alpin de la section des Pyrénées centrales, a bien voulu faire à mon intention quelques récoltes d'Algues dans les bassins et les diverses parties de la canalisation qui ser- vent à fournir l'eau nécessaire à l'alimentation du Canal du Midi. Malgré l'inexpérience de mon obligeant collecteur, l'examen des échantillons recueillis m'a fourni quelques résultats intéressants. Bien que quelques travaux aient été publiés sur la flore algo- logique de notre région et en particulier sur les Diatomées, qui ont été étudiées plus spécialement (1), nous ne possédons pas de (1) J. Comère, Diatomées du bassin sous-pyrénéen (Bull. Soc. hist. nat. de Toulouse, 1892 et in-8, Paris). i H. Peragallo, Diatomées du midi de la France (méme publication, 1881). E. Belloc, Diatomees de Luchon et des Pyrenees centrales, Saint-Gaudens, 1887. COMÈRE. — DIATOMÉES DE LA MONTAGNE NOIRE. 339 documents sur la végétation microscopique des derniers contre- forts des Cévennes; et si incomplets que soient ceux que je pré- sente dans cette Note, ils permettront d'apporter quelques don- nées supplémentaires à l'étude de la distribution géographique et des moyens de dispersion des Algues siliceuses dans la région du Sud-Ouest. Les matériaux mis à ma disposition n'étaient pas trés abon- dants, mais ils renfermaient un assez grand nombre d'espéces. Les trois premiéres récoltes proviennent de la partie supé- rieure et du cours de la canalisation qui conduit les eaux de la montagne de la prise d'eau de l'Alzau aux réservoirs de Lampy; l'une d'elles a été faite dans le bassin du Lampy vieux ; les deux derniéres à Saint-Ferréol, au point de départ de la rigole de la plaine. Nous rappellerons que c'est à la prise d'eau de l'Alzau (800 métres) que se trouve le point extréme et culminant du systéme d'alimentation de nos canaux. De là, les eaux de la montagne se rendent par un canal de 12 kilométres environ aux bassins de Lampy. Le bassin du Lampy vieux est distant d'un kilométre envi- ron de celui du Lampy neuf. Les eaux arrivent ensuite par la rigole de la montagne, aprés un parcours de 17 kilométres, au bassin de Saint-Ferréol, qui est formé dans la vallée du Landot par un barrage transversal de 1558 métres de large. De ce point, elles sont conduites parla rigole de la plaine au bief de partage de Naurouze (192 mètres), où, se divisant, elles s'écoulent dans chacun des deux versants océanien et méditerranéen. L'époque à laquelle ont été recueillis les végétaux cryptoga- miques, juillet 1903, n'est]pas trés favorable au développement des Algues chlorophycées, aussi celles-ci sont peu nombreuses, el beaucoup stériles et indéterminables. Par contre, le nombre des Diatomées est assez élevé, bien qu'il ne représente certaine- ment qu'une faible partie des espéces que l'on pourrait réunir en multipliant les investigations. Un botaniste habitant le pays, ha- bitué à ce genre de recherches et ayant la facilité de faire des herborisations répétées? au cours des diverses saisons, pourrait faire des additions considérables à la liste que nous donnons plus loin. La connaissance d'une région déterminte ne peut, du reste, ètre obtenue par un naturaliste de passage, mais bien [ar des 340 - SÉANCE-DU-92-JUILLET 1904. observations faites fréquemment et aux diverses époques de la vie des plantes microscopiques. Avant de donner le tableau indiquant la distribution des Bia- tomées dans les diverses récoltes examinées, nous indiquerons en quelques motsla provenance et la composition générale de chacune de celles-ci. I. La première, faite à la prise d'eau de l'Alzau, est constituée entiérement par des Diatomées fixées sur des détritus végétaux. La plupart de celles-ci appartiennent à la catégorie des espèces qui. affectionnent les eaux fraiches et courantes, telles que Cera- toneis Arcus, Odontidium hyemale, etc., etc. II. Les formes de la deuxiéme, recueillies dans la rigole d'ame- née des eaux de l'Alzau, sont aussi pour la totalité composées de Diatomées adhérentes à des radicelles développées dans l'eau et provenant des plantes en bordure. Elles comprennent une bonne partie des formes de la récolte précédente. IT. La troisième se montre formée par des Diatomées déve- loppées sur des filaments de Mousses aquatiques. Elle a été faite sur la méme canalisation, mais à une distance plus éloignée du point initial de la prise d'eau. IV. La quatriéme, récoltée dans le bassin du Lampy vieux, pré- sente un amas de Mousses aquatiques et de Chlorophycées filamen- teuses : les Conferva bombycina Ag. et tenerrima Kütz., et un Spirogyra stérile. Ces Algues filamenteuses servaient de support à un trés grand nombre de Diatomées. V. La cinquiéme, provenant de la rigole de la plaine, au voisi- nage du bassin de Saint-Ferréol, “renferme aussi des Algues fila- menteuses : Conferva bombycina Ag., un Spirogyra siérile et de petites Chlorophycées : Pediastrum Boryanum Turpin, Cosma- rium Nœgelianum Breb. et Scenedesmus quadricaula Breb. VI. Enfin, la derniére récolte est formée par des Mousses aqua- tiques et un (Edogonium stérile couverts de Diatomées épiphytes. Elle est de la même localité et a été faite à peu de distance de la précédente. Le nombre des espèces contenues dans le tableau ci-après est de soixante-sept. Toutes sont des formes bien connues et très COMÈRE. — DIATOMÉES DE LA MONTAGNE NOIRE. 341 répandues en raison du cosmopolitisme des Phéophyetes sili- ceuses d’eau douce. Une seule paraît nouvelle pour la région du Sud-Ouest : le Cymbella anglica, qui est assez abondant dans la plus grande partie des échantillons recueillis. Du reste, depuis la publication des derniers Catalogues des Diatomées de notre cir- conscription géographique, il ne m'a été possible, malgré des herborisalions assez fréquentes, de faire de nombreuses additions à ces listes. Les Pyrénées et le bassin sous-pyrénéen doivent cependant offrir aux Cryptogames inférieures des conditions d'existence assez variées pour que l’on puisse trouver dans nos environs la plus grande partie des espèces connues. Mais les recherches les plus utiles devraient avoir surtout pour objet les régions élevées de la montagne et aussi celles des lacs pyrénéens qui n'ont été encore qu'incomplétement explorées. Il importerait que ces inves- tigations fussent faites d'une manière suivie aux diverses époques de l'année, car les circonscriptions biologiques des Algues d'eau douce n'ayant aucun rapport avec le domaine des flores plianéro- gamiques, il vaut mieux explorer périodiquement et avec soin une région déterminée et suffisamment accidentée que d'entreprendre des excursions lointaines qui souvent, en raison de circonstances climatériques imprévues, peuvent étre peu productives. L'ensemble des récoltes que j'ai examinées forme un mélange de formes épiphytes et limnophiles telles que les Cocconeis, le Rhoicosphenia, les Epithemia, etc., ete., et de formes habitant de préférence les eaux froides el rapides, particulièrement abon- dantes dans les pays montagneux, comme par exemple : le Cera- loneis Arcus et l'Odontidium hyemale. D'autres formes, comme les Tabellaria fenestrata: et flocculosa, les Synedra ulna et var. amphirhynchus, Y Eunotia gracilis, les Melosira varians et dis- Légende du Tableau de la distribution des Diatomées dans les diverses parties de la canalisation et des bassins d'alimentation du Canal du Midi. Nos d'ordre. Nom des localités. Nos d'ordre. Nom des localités. 1 Alzau. 4 Lampy. Saint-Ferréol. — oo e c 342 SÉANCE DU 22 JUILLET 1904. Tableau de la distribution des 4 No d'ordre. NOMS DES ESPECES I II III IV M AMPHORA*OUALS Kutz o 5 e Iu LI ar E Ate ca. occ d GYMBELDA anglica Pape... Lo a p EE coe -L + ART AILERA mc tee nantes = clio ee al vo Fo pe AUN da d Bod ma or acllesobosoH uancosseiie c eooos E du —Offinis KUZ crece tene ees scies ler soude + a ie sS aUe T Mhor mis ENT... .: o M eie lc no e c uua E ccc. E CULU EMPL sae. lee eren ee ac ju AME spec sse vers — maculata NT et a m ze iesu a ac la ocre mi ed CU TE RE DE A id à) ons ar ENCYONEMA ceespitosum Kütz................... Fae re E a an e occ RT DÉUEICUIUSS es. T E a E T TEE Hicoco no c Var. UÉDITICOSQ S o de en he MAN KM al m sec odo. NAVIGUEA- MAJIT uta oo ce le a O a + + m UITidis-Kiiz. 2... 11 rs aede e OOOO co ET - o: nes a 1401080 Kuiz-.... . PEDE m c c a a ni [ddl — graecis Por. es gp day ee a A ur. + + Pm... = Val A . RECU MEI Mpeg es E c Miriana hu 1 S es e robe. Lu m AN => — cryptocephala W. Sm...... a quad oua EN dE Je dz + — vulgaris Heib..... Oe E ul ee danses + — Cryplocephala Kütz....... PIANI T. E ecl cue Au CM + s o Ehra TE E a cuu dee ee + Ru IRR D. + os le CE TR. E |.” wee al zd -— eliptica Kutz oan a e e om ecc ele sole ee -—— subcapilata Greg i. o a on o a E aed pec o. — omaes RU o To e. um o penne ee a dir a e NL Iu RE... T STAURONETS Geha Hilsa. o COELI quo E o obere $ ar = EE A A Luc pos + : GOMPHONEMA olivaceum Kütz ................... S o ua err — acuminatum Ehr ............ MO MEME EE + Ha a EE => capualum Enr A e ee use F Ser c» intricatum Ku soo. coco. os OR en L + + em y COMÉRE. — DIATOMÉES DE LA MONTAGNE NOIRE. Diatomées dans les diverses Pag la canalisation et des bassins d'alimentation du Canal du Midi. + 3 PELA! 39 " A) M | 342 [toe NOMS DES ESPÈCES | I | Il uu iv M M m | | | | (FOMPHONEMA Parvum KUIZ o | + | L hr... m ete constiiciume Bhir- qe | | M uu lo us 42 DA E gemndtum Ag. Du X A ue DE | E | E Ioro deon | elec on tenen e 9 aa eo s | E a doo coude Ei an D m E NHOIGOSPHENTA ctuivtala GUN... | — à | quee D ITE Er. | + AGHNANTHES delitatula Ruiz... E eR A a T lerem oa, | eos UOGDONEIS placentula Dl — aao a | xc le. | ee "m | | od E Dpediculus ENT 0-000 00 2009 | M rie A hp... | eS | E | ay DÉMREMTA Zebra (Bürj Katz.. a pese daa: + | duo cM | HA | R | Eusotia pectinali (Kütz.) Rab.................. po eR EE E | nie. | irc Ln gracilis o es | re : m + | ii | m | DRRATONBIS Arcus Dre 0 4 | T == a E | CRE per | SYNEDRA Ulna (Nitzch.) Ehr.................... | 4 E ux | + | E | AA ES 9 a o 3r zy a | T i: EE Uu A ns eo | a i od E eS. p | FRAGILARIA Harrisonii (WS Sin) Gron. e Ph d | Re qo esee | o ee = mutábihs (W. Sm) Gran... | a EX qu ual Eo peri: E Mrescens Rubeo o 0. a a O py dome poe | mur Don ln cOonsiruens (Bh) Grün oe n o o ee ise | s + | ODONTIDIUM hyemale Lyugb. var. Mesodon.......l + T F CK d [eoe | MERIDION couuie AD ee ea E ud. uz Lol | Rue Dt p o5 4 MAR CBE C S Lcd AIEO LES DS 2 | pu 4 | | TABELLARIA fenestrata (Lyngb) Küuz 0. Es T T m CUR MEE | à | — flocculosa (Roh) Ru. me ES ze x B T | | SUPECHIA. stagnorum Bah. 5... a gl Suh uolet p as | 4 E Krustulum- Grun- o 9 o e ax MN ERI uM E P UE pr por I SURIREEEA biseriata BE. v. s; 0S EU dec eue rca. qu P COCNARIJBHOGEIS I. 0 0 M uq p qn ar | ee | ap gusta. Rutz. 0 ne le ne eee ust de Ce | ie t tm TONES Breb. Lu. US ECOL TD LEN QUSS po pes | E E - sna a We | ee | MELOSIRA varians Ag 0 bes o» ist oe | 7 | SER ES | : — ans a SE E di nece [ LR |] HE | | 344 SÉANCE DU 22 JUILLET 1904. ans et le Cymbella anglica, se montrent dans la presque totalité des échantillons. La communication continue qui existe entre les différentes parties de la canalisation et les bassins d'alimentation peut expliquer cette répartition particulière des espèces. L'Odontidium et le Geratoneis ne se récoltent que dans la partie élevée de la montagne, mais on en relrouve quelques exemplaires dans le bassin de Lampy, qui est à une altitude assez grande, et où ils sont amenés par les eaux des stations supérieures. Ces deux Diatomées, qui sont considérées, avec quelques autres formes, comme caractéristiques de la flore alpine et qui se propa- gent abondamment dans les Pyrénées, se trouvent cependant dans la plaine lorsque des conditions favorables permettent leur déve- loppement. C'est ainsi, par exemple, que l'on peut les récolter à Toulouse, pendant les mois d'hiver, sur la chaussée du moulin du Cháteau-Narbonnais. Le courant rapide et l'abaissement de la température leur procurent un milieu favorable qui se rapproche de celui qu'elles trouvent dans les torrents de la montagne. L'ac- tion mécanique de l'eau et la température jouent un róle plus important dans la biologie des espéces dont nous nous occupons, et dans celle des Algues en général, que l'influence de l'altitude. Ce dernier coefficient n'est pas cependant à négliger, car il faut considérer que c'est dans les stations élevées que l'on rencontre le plus fréquemment certaines conditions physiques qui peuvent exercer une influence notable sur la composition des florules. Si nous comparons maintenant la liste des formes que l'on ré- colte dans les diverses parties de la canalisation et des bassins d'alimentation avec celle des espèces que Pon trouve dans le Canal du Midi, nous constaterons entre elles une grande analogie, exception faite pour les Diatomées dites alpines. Le fail est assez intéressant à noter. Un grand nombre d'espèces épiphytes et sta- gnophiles : Gomphonema, Cocconeis, Epithemia, etc., de la mon- tagne Noire, se reproduisent abondamment dans les canaux où elles ont été amenées par les eaux d'alimentation. Depuis longtemps déjà j'examine fréquemment et à intervalles réguliers les Algues qui peuplent cette voie d'eau, en vue de l'étude de leur évolution biologique (1), et j'ai remarqué en particulier, (1) J. Comère, Florule diatomique du Canal du Midi (Bull. Soc. pharm. du Sud-Ouest, 1892). — La flore du Canal du Midi dans la région toulou- saine (Congrés des Sociétés savantes, Paris, 1901). BATTANDIER. — FLORE ATLANTIQUE, MODIFICATIGNS. 345 d que depuis le rachat du Canal du Midi par l'État, le renouvelle- ment de l'eau étant devenu plus abondant par suite de Paugmen- talion du trafic quí nécessite la manœuvre beaucoup plus fré- quente des écluses, l'intensité du développement de la flore algologique a été ralentie et celle-ci modifiée sensiblement dans sa ‘Composition par une diminution trés marquée du nombre des espèces que Pon récollail antérieurement. Tandis que les formes filamenteuses sont encore assez abondantes, un certain nombre de Chlorophyeées, telles que PHydrodictyon utriculatum, les Pe- diastrum, les Desmidiées ct beaucoup d'autres formes libres et épiphytes, les Diatomées ne se montrent pas aussi abondamment qu'à l’époque où leur évolution était favorisée par l'état de sta- gnation du milieu, ce qui démontrerait, une fois de plus, que parmi les causes qui peuvent intervenir dans la constitution d'une flore d'Algues microscopiques, le régime des eaux et leur action mécanique exercent un effet prépondérant. MODIFICATIONS DE LA FLORE ATLANTIQUE; ACQUISITIONS, EXTINCTIONS, PLANTES INTERMITTENTES, par M. A. BATTANDIER. 4° ACQUISITIONS ET EXTINCTIONS Depuis une trentaine d'années que j'herborise en Algérie, un certain nombre de plantes montrent une tendance envahissante, tandis que d’autres ont, pour diverses causes, disparu ou sont en train de disparaître. Parmi les plantes envahissantes je citerai les suivantes : Paspalum distichum L.; P. vaginatum Sw., Grenier et Go- dron, Fl. Fr. — Cette Graminée fut signalée pour la premiére fois en Algérie par M. le D' Trabut en 1885 (voir ce Bulletin). Il l'avait trouvée à l'Alma, dans un petit ruisseau. Elle était bien rare alors. Depuis, elle a envahi tous les fossés qui restent humides l'été. Elle y étouffe toutes les autres plantes et devient chaque Jour plus commune. Artemisia Verlotorum Lamotte. — Cette plante, qui est pro- bablement une espéce asiatique introduite en Europe à une époque indéterminée, me parait bien distincte de VA. vulgaris L. ll ya 346 SÉANCE DU 22 JUILLET 1904. environ vingt-cinq ans, je trouvai à Boufarick une touffe de cette Armoise. J'herborisais beaucoup alors dans la Mitidja et je re- cherchais PA. vulgaris signalé par Desfontaines. Si la plante eút été répandue, elle ne m’eût pas échappé. Aujourd'hui elle envahit tous les terrains frais de la Mitidja, orangeries, jardins, etc. Elle pullule à Blida, Boufarick, Marengo, l'Arba, etc., etc. C'est un fléau. Conyza Naudini Bonnet. — Depuis quelques années cette plante paraît solidement établie à Aïn Taya. Veronica Tournefortii Gmelin; V. Buxæbaumii Ten. — Cette plante est depuis longtemps signalée en Algérie, mais, jusqu'à ces derniéres années, je ne l'avais pas rencontrée dans la Mitidja. Aujourd'hui elle abonde à Marengo, Blida, Boufarick, Souma, etc. Salpichroa rhomboidea Miers. — Cette Solanée dela répu- blique Argentine, échappée du Jardin d'Essai, envahit les haies des environs de cet établissement. Atriplex halimoides Lindley et Atriplex semibaccata hob. Br. — Ces Salsolacées, introduites avec beaucoup d'autres par M. Trabut, il y a une dizaine d'années, se sont franchement natu- ralisées à Mechéria et à Sfax. L'Amarantus albus L.. est bien plus abondant qu'autrefois aux environs d'Alger, les Oxalis cernua et compressa gagnent toujours du terrain. Le Pennisetum villosum, le Lippia canescens, le Chenopodium ambrosioides se maintiennent au voisinage des habitations. La première de ces plantes, cultivée avec d'autres Pennisetum, comme piége à altises, va probablement se répandre beaucoup. L’ Eucalyptus rostrata, se ressemant de lui-même tend à devenir subspontané; il en est de méme de l'Acacia horrida, du Nicotiana glauca, etc. : Le Franzeria artemisioides Willd. est apparu cette année à El Biar. A côté de ces acquisitions, bien des stations ont disparu, tant par suite du développement considérable de la ville d'Alger, que de l'extension des cultures intensives, en particulier de la vigne. Le Statice virgata L., qui couvrait une dizaine de mètres de falaises à Bab-el-Oued, a été détruit par l'établissement du boule- vard Front de mer. Les constructions ont de même fait disparaître BATTANDIER. — FLORE ATLANTIQUE, MODIFICATIONS. 347 le Lemna gibba à Mustapha, l'Alliwm trifoliatum Kunth au Hamma. Le Sinapis procumbens Poiret, qui avait une vaste station à l'Agha, n'y occupe plus que quelques terrains à bâtir. Le Trifo- lium clypeatum L. et le Malva oxyloba Boissier, plantes adven- tices demeurées longtemps à Mustapha, ont totalement disparu. Le Cerinthe minor L., qui avait été signalé en Algérie par Des- fontaines, a été trés réellement cueilli au Ruisseau, prés d'Alger, par Clauson et par Duval-Jouve. Cette plante, probablement ad- ventice aussi, n'y existe plus. L'existence du Dianthus tripunc- tatus Sibth. et Sm. se trouve bien menacée dans son unique loca- lité algérienne de Saint-Eugéne. L'Onopordon algeriense Pomel, connu seulement à la Pointe Pescade, le.sera à son tour bientôt. Les plantations de vignes ont fait disparaitre le Cistus crispus de Saoula, le Themeda Forskhalii de la Reghaia. Les marais de la Rassauta et du Fort de l'Eau, qui contenaient tant de plantes spé- ciales des plus intéressantes, sont de plus en plus resserrés par les cultures maraichéres, et l'accès en devient difficile. Il en est de méme des riches stations de Guyotville, presque toutes remplacées par des vignes ou des cultures de primeurs. L’Hesperis ramosis- sima Desf., le Peristylus cordatus Lindley, y sont devenus presque introuvables Les cultures modifient beaucoup la flore primitive. Les brous- sailles disparaissent et avec elles beaucoup de plantes qui ne sub- sistaient qu'à leur abri. La plupart des plantes vivaces ou bisan- nuelles sont détruites; beaucoup de plantes annuelles sont aw contraire favorisées. Beaucoup de plantes à bulbes : Scilla divers, Merendera, Col- chicum, etc., qui formaient de véritable tapis à l'automne, ne résistent pas aux labours. Il peut arriver que des espéces trés voi- sines se comportent trés différemment vis-à-vis des cultures. C'est ainsi que le Convolvulus arvensis L. est à peu prés indestructible, tandis qu'un seul labour détruit à jamais le Convolvulus Duran- doi Pomel. Le Gladiolus byzantinus Miller, qui existe presque seul dans les broussailles, devient rare dans les cultures où, pul- lule au contraire le Gl. segetum L. 348 SÉANCE DU 22 JUILLET 1904. JT PUPANTES INTERMITTENTES Le Damasonium Bourgæi Cosson, très abondant certaines an- nées dans la Mitidja, devient ensuite introuvable pendant de longues périodes. Cette année, la plus pluvieuse que l'on ait vue depuis longtemps en Algérie, il est apparu abondamment à Ain Taya, touchant ma propriété, dans une localité où je ne l'avais pas vu depuis dix ans, bien que j'y aille à peu prés toutes les se- maines. J'ai pu y commencer l'étude des conditions nécessaires à son développement. Ce Damasonium, et il en est probablement de méme des 1). stel- latum et polyspermum, ne germe que dans les caux stagnantes peu profondes et qui persistent. longtemps sans grand change- mept de niveau. Je ne l'ai pas vu germer à plus de vingt centi- mètres de profondeur. Il manque toujours dans les fossés un peu profonds où pousse l'Alisima Plantago. Pendant ces dix dernières années j'ai vu plusieurs fois se reformer cet étang temporaire, mais le Damasonium ne s'y était point développé, l'eau n'ayant pas séjourné assez longtemps. Tant que la plante est inondée, elle ne forme que quelques feuilles flottantes elliptiques atténuées - aux deux bouts et longuement pétiolées. Il faut que l'eau dispa- raisse pour que la rosette de feuilles radicales cordées-ovales et les hampes florifères se développent. Les feuilles nageantes dispa- raissent alors très vite. On conçoit que tout cet ensemble de con- ditions : eaux stagnantes, peu profondes, persistant longlemps, disparaissant en temps voulu, soit assez rarement réalisé. Avec le Damasonium s 'étaient développés, dans la méme station, l'Alisma ranunculoides L. et le Peplis nummulariæfolia Lois., que l'on y trouve rarement aussi. Le Laurentia Micheli DC. s'y était multiplié d'une manière inusitée. Le Ranunculus batrachioides var. pusillus parait exiger des conditions semblables à celles du Damasonium Bourgei, mais avec un tirant d’eau bien moindre, la plante étant très petite. Aussi ne la trouve-t-on que sur les montagnes où les conditions climatériques permettent à d'aussi faibles épaisseurs d'eau de persister un temps suffisant. Cette Renoncule possède de petites feuilles flottantes identiques de forme à celles du Damasonium Bourgæi. Ces feuilles n'ont pas été figurées dans les Illustrationes BATTANDIER. — FLORE ATLANTIQUE, MODIFICATIONS. 349 Flore atlantice, pl. 1. Mon regretté correspondant Julien, qui avait découvert une station de cette plante au djebel Ouach, ne put Py retrouver les années suivantes. Beaucoup de plantes des mares, surtout des mares temporaires, semblent exiger pour leur développement des conditions particu- liéres qu'il serait intéressant d'étudier. L'Heliolropium supinum occupe le fond de petites mares éphé- mères, le Polygonum viviparum ne se trouve que dans celles qui ne tarissent jamais. L’ Illecebrum verticillatum et les Peplis veu- lent des mares oú l'eau persiste longtemps, etc. Le Rumex algeriensis Barratte et Murbeck ne se trouve que dans des mares herbeuses, où l'eau persiste jusqu'en juillet, sans être trop profonde ni courante. Le R. crispus L., espèce voisine, vient au contraire partout où le sol est suffisamment humide. Un petit nombre de mares nourrissent, en peuplements compacts, le Chrysanthemum Clausonis Pomel, Kremeria paludosa Durieu, alors qu'il manque dans toutes les autres. Les plantes des mares temporaires ne sont pas les seules qui présentent ainsi des intermittences. Dans les pays, comme le Sahara, à pluies très irrégulières, presque toutes les plantes an- nuelles en présentent ; mais il s'en produit un peu partout. Dans un ravin de Mustapha, voisin de mon habitation, le Coronilla atlan- tica Boissier et Reuter ne se développe complétement que les années où le printemps est très pluvieux, les autres années la plante séche avant de fleurir. Je ne connais aucun moyen de transport qui puisse amener dans ce ravin les fruits de cette Hédv- sarée, il faut donc qu'ils ne germent pas tous la même année. C'est d'ailleurs un fait général chez les plantes sauvages, fait des plus utiles pour la conservation de l'espéce. Des semis expérimen- laux m'ont démontré que beaucoup de semences de plantes sau- vages germent dans des espaces de temps trés irréguliers soit dans la méme année, soit dans des années différentes. En Algérie, une averse trop précoce amène souvent d'abondantes germinations qu'un retour de sécheresse détruit entiérement; quand les pluies viennent ensuite, de nouvelles germinations tout aussi abondantes se produisent. Tous les agriculteurs savent que, pour détruire les herbes d'un champ, il faut les empécher de grainer plusieurs an- nées de suite. Pour le Damasonium Bourgæi, il faut évidemment 390 SÉANCE DU 22 JUILLET 1904. que ses graines conservent longtemps leurs propriétés germina- tives. Certaines années, j'ai vu près d'Alger le Trifolium suffocatum L., rare d'ordinaire, devenir fort abondant. NOTES D'HERBORISATIONS, par M. A. BATTANDIER. Delphinium silvaticum Pomel. — Cette plante, qui n'était connue que dans l'Est de l'Algérie et la Tunisie, a été trouvée par le D' Trabut à la Reghaia, prés de la ferme de M'sera. Ranunculus batrachioides var. pusillus; R. pusillus Pomel, Nouv. mat.; R. xantholeucos Cosson et Durieu, forma pusilla, Illustr.Fl. atl., tab. I. — J'ai étudié cette année cette plante dans sa station classique de Terni, prés Tlemcen. Son nanisme tient à la station où elle pousse. Toutes les plantes y sont également naines. Le Juncus bufonius n'y dépasse pas 4 centimétres. En cherchant aux environs, j'ai trouvé une station où la plante attei- gnait 15 à 20 centimètres, taille supérieure à celle du Ranuncu- lus de Tiaret, considéré comme le type de l'espéce. Cependant les deux plantes restent différentes. Celle de Terni a un port plus élancé, ses pétales sont plus étroits. Il n'y a pas, à mon avis, de quoi rétablir les deux espèces de M. Pomel, mais bien deux variétés. La plante de Terni a été retrouvée par M. Julien au djebel Ouach, à Constantine... Ranunculus lateriflorus DC. — Forêt d'Afir, et en général mares des montagnes. Papaver dubium L. var. albiflorum —. Variété remarquable par ses trés petites fleurs blanches, lavées de mauve, sans tache á la base. Moulin à huile du Tleta, près du pont de la Tafna, assez abondant. J'avais cru d'abord retrouver le P. malveflorum Dou- mergue (Association francaise 1896, congrès de Carthage), mais sa description ne concorde pas avec cette plante. Ionopsidium heterospermum Batt., Bull. Soc. bot., 1896, p. 256. — Pentes boisées du djebel Tenouchfi, Mazer. — Mai. — Cette plante, assez abondante, est moins puissante que ne me l'avait fait croire l'échantillon géant rapporté par M. le D' Trabut, à l'époque oú je la décrivis. Elle a, dans les sous-bois, l'aspect du BATTANDIER. — NOTES D HERBORISATIONS. cpi Thlaspi perfoliatum L. avec des fleurs bien plus grandes, d'un blanc de lait. Cerastium Boissieri Grenier. — Forèt de Teniet el Haad (Trabut). Ulex africanus Webb. — Forêt d'Afir, rare. Dans le ravin où se trouve un vieux Quercus Pseudo-Suber, probablement celui décrit par Desfontaines. L'Ulex Webbianus Cosson est commun dans cette forêt, mais j'ai été surpris d'y trouver PU. africanus si loin du littoral. Medicago sativa L. subspecies tunetana Murbeck (Contribu- tions, fasc. I, p. 62, 1897). — Cette belle plante est la même à laquelle M. Rouy (Flore de France, vol. V, p. 14) donne le nom de M. cirtensis. * Trifolium congestum Gussone. — J'ai récolté ce Tréfle en 1885 à Kaddara, au pied du djebel Bou Zecza. Il était resté dans mon herbier, perdu dans une page de Tr. suffocatum L., où je viens de le retrouver. Il est parfaitement identique à la plante de Sicile dont le professeur Terracciano a bien voulu me commu- niquer de trés beaux échantillons. Anthyllis polycephala Desf. — Abonde sur tous les escarpe- ments, calcaires, de Tlemcen à Garrouban, avec Sarcocapnos crassifolia DC., Poterium ancistroides Desf., Centranthus macro- siphon Boiss., Puloria brevifolia Durieu, Polycarpea rupicola Pomel, Jasonia rupestris Pomel, Chanorrhinum macrocalyz Pom., Micromeria debilis Pom., etc. Rubus numidicus Focke. — Cette plante, très répandue dans l'Est de l'Algérie et en Tunisie, abonde aussi dans la forèt de Teniet el Haad (Trabut). Elle appartient toujours aux Hetera- canthi spectabiles (voir ce Bulletin, p. 391 et suivantes, année 1895), mais varie beaucoup suivant les localités. Le Rubus atlan- ticus Pomel n'est que la forme de Yacouren. Sedum nevadense Cosson. — Terni, avec le Ranunculus ba- trachioides Pom. Centranthus nevadensis Boissier. — M. Trabut avait récolté cette plante en 1891 à Mazer Tahtani, sur un escarpement cal- caire. Malgré toutes nos recherches nous n'avons pu en trouver une autre touffe dans la région. A l'état sauvage, ce Centranthus 352 . SÉANCE DU 22 JUILLET. 1904. était dressé comme celui de la Sierra Nevada quoique un peu moins gréle. Cultivé à Alger depuis cette époque, il s'est toujours montré à tiges pendantes. Centaurea nana Desf. — Commun à Mazer. Carlina atlantica Pomel. — pe Tlemcen à Garrouban. — var. Claryi, vel nova species. — J'ai dans mon herbier un C. atlantica, récolté autrefois par le regretté D" Clary à Arguib, région de Daya, qui diffère du type par ses feuilles plus coriaces, moins divisées, à lobes non condupliqués, à dents brusquement mucronées-spinuleuses et non atténuées en longues épines. Les écailles du péricline sont aussi moins acuminées, et les divisions fusiformes des écailles réceptaculaires plus fortes. Le capitule m'a paru plus gros, plus sessile. Je n'ai pas de documents suffi- sants pour étudier définitivement cette plante. Campanula Erinus L. var. — J'ai trouvé au Khremis un très curieux Campanula, ayant à peu près les caractères du C. Eri- nus L., commun dans la région, mais avec des fleurs un peu plus petites et surtout avec une inflorescence en corymbe régulier. Je n'ai pu en trouver que trois pieds à peine fleuris. Anchusa granatensis Boissier var. albiflora. — Belie plante ornementale à fleurs d'un blanc de lait. Mazer Foukani. Myosotis tubuliflora Murbeck (Bull. Soc. bot. 1901, p. 400). — Cette plante, bien plus répandue en Algérie que ne le pense l'auteur, est la même que j'ai rapportée au M. versicolor Pers., comme variété en la rapprochant du M. fallacina Jordan. Bien que mon article soit daté de 1902 (voir ce Bulletin, 1902, p. 293), il a paru un an avant celui de Murbeck, que je ne connaissais point. D'ailleurs je ne crois pas devoir admettre ce type spécifique nouveau. Les M. fallacina Jord., Balbisiana Jord. et d'autres ont les mémes droits d'existence, et il faudrait alors pulvériser le genre Myosolis outre mesure. Salvia Aucheri Bentham. — Mazer. Orchis longicornu Poiret var. tlemcenensis Batt., Fl. d'Al- gérie. — Plante très répandue dans les forêts et broussailles des environs de Tlemcen, Terni, Afir, etc.; mériterait peut-étre de con- stituer une espéce à part. BATTANDIER. — FLORE ATLANTIQUE, MODIFICATIONS. SEN. Ophrys tenthredinifera Willd. var. lulescens. — Sépales jau- nâtres, tablier court. Djebel Tenouchfi, Mazer. Allium massessylum Batt. et Trab. — Cette belle espèce est trop abondante dans la forêt d'Afir pour avoir pu passer ina- perçue. On a dà la confondre avec PA. neapolilanum Cyrille, si- gnalé en Algérie et que je n'y ai jamais vu. Allium margaritaceum Sibth. et Sm. var. bulbiferum. — J'ai trouvé dans la forêt d'Afir, près de la maison forestière, l'A. mar- garitaceum partiellement bulbillifére. Sur un pied, les bulbilles avaient germé dans la spathe et formaient une tête de méduse. J'avais déjà trouvé, au- Corso et à la Reghaia, cet Ail totalement bulbillifére (var. compactum de la Flore de l'Algérie). Enfin, aprés ces plantes d'Algérie, je citerai un nouvel hybride : x Lavandula vero-dentata. — Plante ayant à peu prés l'épi floral du L. vera avec des fcuilles se rapprochant beaucoup de celles du L. dentata L. Cet hybride s'est produit, à Angers, dans les collections de M. Allard, d’où il m'a cté apporté par M. Trabut. iure 97 T: IC (SEANCES! 23 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE? Bulletin de la Société mycologique de France. Tome XIX (1903). Un volume de 394 pages, avec 16 planches. Paris 1904. Ce volume renferme les articles suivants : Recherches sur la germination des spores dans le SACCHAROMYCES LupwiGi Hansen, par M. Guilliermond (1 planche et 5 figures dans le texte). Lesspores provenant de la germination de cette L evüre sont en général au nombre de quatre par asque, elles sont disposées deux par deux à chacun des póles, accolées l'une à l'autre par une fine lame plasmique. Au moment de la germination les spores commencent à se gonfler, puis fusionnent deux à deux, ensuite le canal de communication s’allonge perpendieulairement à la ligne des deux spores et donne naissance au promycélium. Celui-ci débute par une protubérance verruqueuse nais- sant vers le centre du canal de communication, protubérance qui s'al- longe un peu, ressemblant à un tube germinatif, puis se cloisonne transversalement en deux ou trois cellules qui généralement se séparent aussitót. L'auteur s'est attaché spécialement à la facon dont se comporte le noyau pendant la fusion : chacune des spores au moment de germer, posséde un noyau sphérique, homogéne, accolé à la membrane et une vacuole renfermant un certain nombre de grains rouges de Bütschli. Au moment oú elles se préparent à la fusion, le noyau se porte ordinaire- ment dans le petit bec issu de chaque spore; puis l'on trouve des stades avec deux noyaux séparés par la cloison. Le fait important est que l'on a ensuite des stades, où, cette cloison étant dissoute, il n'existe plus qu'un seul noyau. Les vacuoles subsistent dans les deux spores, le noyau unique reste quelque temps au milieu du canal de communica- tion, et quand le promycélium a atteint une certaine longueur, il s'y engage et se divise pour donner naissance aux nouvelles cellules. Des considérations particuliéres conduisent à penser que le Saccharomyces Ludwigii mériterait d’être séparé du genre Saccharomyces et Vetre considéré comme un genre ou un sous-genre spécial, (1) Il est rendu compte de tout ouvrage envoyé en deux exemplaires au Secrétaire général de la Société. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 255 Sur le STERIGMATOCYSTIS PSEUDONIGRA, par MM. Costantin el Lucet. Cette Moisissure a été trouvée en mettant en culture des eroútes épi- dermiques d'une Teigne d'été d'un cheval; malgré cette origine, il n'y a pas de lien entre la maladie cutanée de cet animal et le Champignon ainsi isolé. Les caracléres microscopiques de cette plante ressemblent étonnamment à ceux du Sterigmatocystis nigra, et les auteurs se de= mandent s'il y a lieu de maintenir la distinction Ces deux types en ne se basant que sur des données biologiques : il y a de sérieuses raisons de considérer ces petites espèces comme des formes autonomes et parfai- tement définies. Espèces critiques d'Agaricinés (Panæolus campanulatus L., P. re- Hirugis Er., P. sphinctrinus Fr.); par M. Julien Coltrin. Certaines espèces du genre Paneolus, P. campanulatus et P. sphinc- trinus se montrent aussi étroitement alliées que possible; une autre espèce, P. retirugis, tout en différant sensiblement des deux premières, ne s'en sépare pas radicalement, alors que nous trouvons dans le P. fimicola une structure anatomique tout autre que celle des précédents, dont il se sépare par suite fondamentalement et, cependant, il a été estimé appartenir au méme genre. Nous sommes donc en présence d'un genre qui, assez bien caractérisé au point de vue externe, est anatomi- quement tellement hétérogène ‘qu’on se demande s'il ne devrait pas être démembré. Remarques sur. la morphologie et le développement de l'Herwrs- THOSPORIUM MACROCARPUM Grev., par M. F. Guéguen. Cette espèce possède des conidiophores le plus souvent simples. dont les conidies piriformes ont l'extrémité renflée tournée vers le bas. L'étude des formes abortives permet de penser qu'il existe des conidies insérées latéralement. La base du conidiophore nait d'une masse pseudo- parenchymateuse, qui existe également in situ et dans les cultures cellulaires. Cette masse ne se retrouve pas à la base des carpophores abortifs, qui doivent peut-étre à cette particularité leur anomalie de développement. Les conidies germent très promptement, d'abord par leur pôle apical, puis en'différents points de leur surface, chaque article se comportant comme s il était seul. On n’observe aucune différence, au point de vue du processus germinatif, entre les conidies et la hampe qui les porte. La formation de ces organes disséminateurs exige envi- ron une semaine. Le méme filament en donne successivement plusieurs qui arrivent tour à tour à maturité, ce qui les différencie des Alternaria dans lesquels plusieurs conidies mürissent simultanément. Les segments 356 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. pluriseptés compris entre les cloisons les plus épaisses du filament d'Helminthosporium représentent morphologiquement les conidies successives. Les bulbilles que l'on voit naitre dans les cultures en grande surface peuvent devenir de gros sclérotes; leur ressemblance avec les premiers états des périthéces du Letendræa eurotioides tend à faire admettre que cette dernière plante est l'état parfait de l Helmin- thosporium. Du rôle des Écoles normales départementales au point de vue de l'enseignement de la mycologie pratique, par M. J. Costantin. Les Tricholomes blancs, par M. Frédéric Bataille : tableau dichoto- mique permettant d'arriver à la détermination des Tricholomes à cha- peau blanc, teinté plus ou moins de jaune, de grisátre ou de fuligineux, qui croissent dans notre région. Myxomycètes des environs de Montpellier, par MM. J. Pavillard et J. Lagarde. Ce travail est l'énumération, d’après le système de Lister, de tous les Myxomycétes recueillis par les auteurs dans la région étudiée; nous indiquerons seulement comme espéce remarquable les Physarum pezizoideum (Trichamphora pezizoidea Junghun) et Oligonema ful- vum. Morgan (Perichena annulifera Boudier). Une planche en couleur représentant ces deux Champignons accompagne le Mémoire. Importance taxinomique de l'appaveil zygosporé des Mucorinées, par M. Paul Vuillemin. De différentes considérations, l'auteur est amené à conclure que les variations de l'appareil zygosporé peuvent être utilisées dans la classifi- cation au méme titre que celles des autres organes, mais qu'on ne saurait à priori leur assigner une valeur prépondérante. Ces indications sont ulilisées pour l'établissement d'un tableau général de la disposition générique de la famille. Deux genres nouveaux sont décrits dans ce Mémoire : Proabsidia avec une espèce (Proabsidia Saccardoi ou Mucor Saccardoi Oudemans) et Zygorhynchus avec deux espéces : Zygorhyn- chus heterogamus et Z. Moelleri n. sp. Le genre TIEGHEMELLA et la série des Absidiées, par M. Paul Vuil- lemin. Le genre Tieghemella créé en 1888 par Berlèse et de Toni pour PAb- sidia repens Van Tieghem, diffère des Mycocladus par ses rhizoides el des Absidia par l'inconstance de la courbure des stolons et de leur enra- cinement. Il comprend trois espèces : T. repens, T. dubia (Absidia dubia Dainier) et T. Orchidis Vuillemin nov. sp. Ce genre, avec Proabsidia, Mycocladus Lichtheimia (Mucor corymbifer, Mucor Regnieri, Mucor REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 391 ramosus Lindt.) et Absidia, fait partie d'une série très naturelle de la tribu des Mucorées; c'est un véritable phylum dont les formes s'enchai- nent, Proabsidia étant le terme inférieur et Absidia Vextréme. A la série des Absidiées se rattachent probablement le Pirella circinans et les espèces qui, munies d'apophyses, ont été comprises à tort dans le genre Helicostylum de Corda. Travaux de la station de pathologie végétale, par M. G. Delacroix. ]. Sur une forme conidienne du Champignon du Black-rot (Guignar- dia Didwellii). H. Sur un chancre du Pommier produit par le Spheropsis Malo- rum Peck. III. Sur une forme monstrueuse de Claviceps purpurea. IV. De la tavelure des Goyaves produite par le Gleosporium Psidii nov. sp. V. Sur l'époque d'apparition en France du Puccinia Malvacearum Mtg. Observations sur le CYPHELLA AMPLA Lév., obtenu en culture pure, par M. Molliard. L'auteur a pu cultiver celle espèce sur des lanières de rhytidóme de Peuplier stérilisées dans un tube oú elles baignaient dans de l'eau par leur partie inférieure; il a oblenu sur ce support la forme parfaite en partant de la basidiospore; sur tout autre milieu il n'a pu que provo- quer le développement du mycélium, sans obtenir jamais la fructifica- tion. Sur une condition qui favorise la production des périthéces chez les AscoBoLus, par M. Molliard. Les cultures pures de l'Ascobolus furfuraceus ne produisent qu'ac- cidenlellement la forme ascosporée, alors que celles contaminées par une bactérie donnent un grand nombre de périthèces devenant volu- mineux et présentant des asques normales au bout de quinze jours environ. Ce fait permet d'espérer l'obtention des formes parfaites de beaucoup d'Ascomycétes coprophiles et humicoles en cultures pures associées. Sur quelques espèces de Mucorinées nouvelles ou peu connues, par M. G. Bainier. Descriptions des formes suivantes : Parasilella simplex nouvea genre et nouvelle espèce, Glomerula repens nov. gen. el nov. Spe Pseudo-Absidia vulgaris nov. gen. etnov. sp., Mucor comatus n. SP- 3553 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Mucor flavus nov. sp., Mucor vicinus nov. sp., Mucor neglectus nov. sp., Mucor vulgaris nov. sp., Mucor communis nov. sp., Mucor lim- pidus nov. sp., Mucor prolificus nov. sp., Mucor reticulatus nov. sp., Mucor fuscus nov, sp., Circinella nigra nov. sp. et observations sur le Phycomyces splendens Fries. Note sur quelques Ascomycétes nouveaux du Jura, par M. E. Boudier. Descriptions des formes suivantes : Morchella Hetieri, Sarcoscypha coccinea Jacq. var. jurana, Tricharia ascophanoides, Ascophanus bellulus, Sclerotinia (Stromatinia) utriculorum sur les utricules du Carex Davalliana et Isaria ochracea sur une larve indéterminée, vrai- semblablement de quelque coléoptère. Sur un Ruizopus pathogène, par MM. Costantin et Lucet. Différentes espéces de Rhizopus présentent un intérét industriel in- contestable (R. japonicus, R. tonkinensis, etc.), deux espéces seule- ment sont pathogènes : les Rhizopus Cohni et R. niger: les auteurs proposent dans ce Mémoire d'ajouter une troisième espèce, le ft. equi- nus nov. sp., qui a été rencontré sur un cheval. Ce Champignon est voisin de R. Cohni et en diffère par la présence de chlamydospores, il diffère de R. nigricans par ses spores non cutinisées. Recherches morphologiques et biologiques sur quelgues STYSANUS, par M. F. Guéguen. La culture des Stysanus Mandlii et S. microsporus donne, dans certaines conditions, des formes pénicilliennes semblables à celles qui ont été signalées à diverses reprises pour le Stysanus Stemonites. Au bout de quelque temps, on obtient des formes agrégées sur tous les mi- lieux solides, mais chacune des deux espéces ne donne jamais que des conidies d'une seule forme. Le S. Mandlii, dont les dimensions sont absolument comparables à celles du S. medius Sacc., produit des péri- thèces de la forme Melanospora, qui correspondent exactement à ceux décrits par M. Mattirolo pour le S. Stemoniles, et qui permettent par conséquent d'établir la synonymie suivante : S. Mandlii — S. medius = S. Stemonites pro parte. La culture des ascospores de ce Melanos- pora produit des formes mycéliennes renflées, des Acladium, des chla- mydospores brunes de grande taille, et de nouveaux périthèces dont la dimension est très variable. Il n’a pas été possible, même en faisant varier les conditions de culture, de reproduire le Stysanus d'origine. L'Echinobotryum atrum, cultivé à partir d'une seule conidie, fournit. un mycélium noduleux, qui produit en premier lieu des conidies hypet- trophiées, puis des formes pénicilliennes à trés grosses spores, el enfin REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 399 des formes agrégées, pourvues les unes et les autres de conidies d'abord incolores el lisses, puis brunes et verruqueuses, entiérement semblables à celles du semis d'origine; dans les cultures faites dans ces conditions, on n'observe en aucun cas le dimorphisme sporique signalé par plu- sieurs auteurs. L'Echinobotryum atrum est donc la forme simple d'un Stysanus différent du S. Stemoniles et qui se confond probablement avec le S. fimetarius (Karst.) Massée el Salmon. Les divers organismes décrits sous les noms de Stysanus Caput-Meduse, Trichurus spiralis et Dematophora glomerata. paraissent se confondre avec le S. Stemo- nites. De l'identification du Dematophora glomerata avec cette dernière forme, il semble résulter que le Stysanus Stemonites est susceplible de se conduire comme un parasite, et non comme un saprophyte banal, ainsi qu'on l'avait cru jusqu'ici. Additions au Catalogue des Champignons de la Tunisie (suite), par M. N. Patouillard. Espèces nouvelles signalées : Coprinus Chaignoni, Phellorina lep- toderma, Phyllachora Sporoboli, Phoma Sapindi, Septoria Œcidii- cola, Cercospora Ceratonice, Cercospora Auagyridis. Sur la culture de la Truffe à partir de la spore, par M. Emile Boulanger. Dans cette Notice l'auteur se borne à publier le texte d'un pli cacheté déposé en 1900 à l'Académie des sciences. La germination de l'ascos- pore de la Truffe a été obtenue dans un liquide aqueux stérilisé; le mycélium provenant de cette germination est grisátre et trés fin dans le Tuber melanosporum, blanc neigeux et également très fin dans le Tuber uncinatum. Les réceptacles ascophores et des formes conidiennes ont élé observés dans les cultures. Un ensemencement dans des bois aux environs d'Étampes, a provoqué la formation d'un grand nombre de places truffières, dans lesquelles on a recueilli des truffes dont la gros- Seur varie entre celle d'une noisette et celle d'une noix. Sur la culture artificielle de la Truffe, par M. Louis Matruchot. Les spores de Tuber melanosporum semées sur des tranches de pommes de terre additionnées d'un liquide nutritif ont donné nais- sance à un mycélium identique à celui des truffières naturelles. Un résultat analogue a été obtenu avec le Tuber uncinatum. Aucune forme conidienne ne s'est montrée dans ces cultures, mais par contre l'auteur a observé des sclérotes qui vont grossissant réguliérement jusqu’à atteindre 8 à 10 millimètres de diamètre. De ces recherches il perante que les Truffes ne sont pas nécessairement parasites; si la fructification 360 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. jusqu'à maturation complète du tubercule semble toujours exiger la pré- sence d'un hôte vivant, tel que les racines d'un Chêne par exemple, la vie mycélienne du Champignon peut n'étre qu'une vie purement sapro- phytique. Liste annotée d'Hyménomycètes des environs de Dijon (3° partie), par M. Maurice Darbier. Sur quelques espèces nouvelles de Champignons inféricurs, par M. A. Maublanc. Espèces nouvelles décrites : Meliola Lippice sur feuilles d’un Lippia du Dahomey, Pleospora Kentiæ d'Algérie, Pleospora polymorpha du Gynerium argenteum, Pleospora evonymella des feuilles d'Evonymus japonicus, Hypocrea Agaves sur feuilles d'Agave du Mexique, Phyllos- ticta owariensis sur feuilles de Landolphia du Dahomey, Phyllosticta Agaves d'Algérie, Coniothyrium Atriplicis, Ascochyta Kentiæ, Stago- nospora Kentive, Diplodia abiegna. Botryodiplodia digitata, Hender- sonia Agaves, Camarosporium Halimi, Septoria Ornithogali Pass. var. Allii. Oospora albo-cinerascens, Acladium candidum et Nomu- rea prasina, genre nouveau et espèce nouvelle. Note sur P'INOCYBE REPANDA Bull. et l'INocypE HiuLCA Fries, par M. L. Rolland. L'Agaricus repandus de Bulliard est diversement interprété par les auteurs : Berkeley et après lui Fries en font un Entoloma ; il résulte des recherches de M. Rolland que ce Champignon est un véritable Ino- cybe à spores ovoïdes et lisses; il a les plus grandes analogies avec Inocybe hiulca qui, lui, est bien caractérisé par ses spores anguleuses. Note sur le genre PAvnocoryLis Berk., par M. N. Patouillard. Groupe hétérogène institué par Berkeley pour des Champignons rap- portés habituellement aux Gastéromycétes. 11 ne renferme que des espèces ascosporées : la forme typique appartient à un genre particulier voisin d'Hydnocystis; les autres espèces se rattachent au genre Endo- gone. Travaux de la station de pathologie végétale, par M. G. Delacroix. I. Sur le blanc des feuilles de Mürier de Madagascar produit par POvulariopsis moricola nov. sp. II. A propos de Stromatinia Linhartiana Prill. et Del. (Sclerotinia Cydoniæ Schellenberg). II. Sur l'identité réelle du Sphæropsis Malorum Peck. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 361 IV. Sur le parasitisme du Dothichiza populea Sace. et Briard sur di- verses espèces de Peupliers. V. Sur la pourriture des Pommes de terre. N. PATOUILLARD. LIGNIER (0.). Équisétales et Sphénophyllales. Leur origine filici- néenne commune (Bull. Soc. linn. de Normandie, Vil, pp. 93- 137, 8 fig.), 1901. Au début de ce travail, l’auteur expose ses vues sur la constitution du type, désigné par lui sous le nom de Prohépatiques, qui a dú constituer la souche commune des Cryptogames vasculaires et des Muscinées, et qu'il estime avoir offert un thale muni d'appendices foliacés rudimen- taires (phylloides); chez les Lycopodinées primitives Ja différenciation s'est accentuée en axes dichotomes (cauloides) munis d'appendices fo- liaires (phylloides). Les Filicinées ont apparu ensuite, avec de vraies tiges et des feuilles, ou frondes, à limbe formé vraisemblablement par la coalescence des cauloides de dernier ordre. Présumant que les Botryptéridées d'une part, les Cycadofilicinées de l'autre, en particulier les Heterangium et les Lyginodendron, nous offrent quelques-uns des principaux traits de ces Filicinées primitives, M. Lignier pense que celles-ci devaient, lorsqu'elles avaient une tige gréle, offrir un axe formé de bois primaire centripéte, entouré d'un anneau de bois secondaire centrifuge, que chez les liges de plus grand diamètre ce bois primaire se fractionnait en cordons répartis aulour d'une moelle centrale, qu'enfin les traces foliaires étaient formées d'une paire de faisceaux à bois uniquement centripète. Pour passer de ce type, en ce qui regarde l'appareil végétatif, à celui des Sphénophyllales, il suffit d'admettre que les feuilles ont pris une disposition en verticilles ternaires avec limbe réduit, plus ou moins cunéiforme, bi- ou plurilobé, bi- ou pluripartite, les tiges restant gréles et conservant la structure primitive, avec axe plein de bois centripéte entouré d'un bois secondaire rayonnant. Les Équisétales seraient dérivées des formes à tiges de plus grand diamétre, à bois primaire disposé en cordons équidistants à la péri- phérie d'une moelle centrale, par la même modification du système foliaire, les feuilles se disposant en verticilles, soit superposés (Astero- calamites), soit alternants (Calamites et autres types), avec limbe plus réduit, simplement uninervié et les groupes trachéens caulinaires faisant place à des lacunes, ainsi qu'on l'observe également quelquefois chez les Sphenophyllum. Le bois primaire ceatripete aurait en méme temps dis- paru, si tant est, comme M. Lignier en doute, qu'il n'en existe réelle- ment pas à la périphérie de la grande lacune axiale chez les tiges des Equisétales paléozoiques. 302 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Quant á Pappareil fructificateur, celui des Sphenophyllum, oú des lobes latéraux des bractées se transforment en pédicelles sporangiféres portant un ou deux sporanges terminaux, peut être comparé à celui des Archæopteris, où des sporanges de grande taille, dépourvus d'anneaux, brièvement pédicellés, viennent s'attacher sur l'axe de pinnules fertiles dépourvues de limbe. Chez le Cheirostrobus, il y aurait coalescence de deux pédicelles à sporanges géminés en un pédicelle portant quatre sporanges à son sommet. Chez les Équisétales, la coalescence de deux pédicelles bisporangiés dépendant de deux bractées contiguës donnerait naissance à un sporan- giophore à qualre sporanges situé entre ces deux bractées : placé immé- diatement à l'aisselle du verticille stérile dans le type Paleostachya, ce sporangiophore serait concrescent avecl'axe de l'épi jusqu’au milieu de l’entre-nœud dans le type Calamostachys et jusqu'à son sommet dans le type Cingularia. Les Équisétales et les Sphénophyllales ne différeraient ainsi les unes des autres que par des caractères d'importance secondaire, et devraient étre réunies en un méme groupe, que M. Lignier désigne sous le nom d'Articulées, et qui lui parait descendre des Filicinées les plus an- ciennes, les caractères de celles-ci se retrouvant dans la constitution des tiges ainsi que des traces foliaires, et dans la disposition terminale des sporanges comme dans leur mode de déhiscence. R. ZEILLER. Em. LAURENT et Em. MARCHAL. Recherches sur la synthése des substances albuminoides par les végétaux (02 pages; Hayez, Bruxelles, 1903). On sait combien sont encore obscures nos connaissances relatives à la genése des principes albuminoides dans la cellule verte. S'il est bien établi que la condition matérielle de cette synthése con- siste en la coexistence au sein du parenchyme assimilateur, non seule- ment de carbone carbonique et d’azote nitrique ou ammoniacal, mais encore — puisque les principes protéiques les plus complexes qui Sy élaborent contiennent en outre ces deux éléments — de soufre et de phosphore minéraux, déjà l'incertitude pése sur la question de savoir dans quelle mesure la radiation lumi 1euse est indispensable, comme source externe d'énergie, à ce travail d'organisation. L'anhydride car- bonique exige-t-il seul le concours de la lumière pour étre incorporé à la cellule et, conséquemment, son assimilation est-elle un phénoméne indépendant, ou bien l'acide nitrique et l'anmoniaque sont-ils soumis à la méme exigence? Plus strictement même, l'incorporation de Pazole de ces composés ne serait-elle pas concomitante de celle du carbone carbonique ? REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 363 C'est spécialement au rôle exercé par la lumière dans Vassimilation chlorophyllienne de l'acide nitrique et de Pammoniaque que sont con- sacrées les recherches expérimentales du présent Mémoire. Le dosage de l'azote des composés azolés contenus dans les plantes étudiées a été fait séparément pour l'azote lotal, pour l'azote nitrique ou ammoniacal, pour l'azote albuminoide. enfin pour l'azote amidé. Voici les résultats de quelques expériences des auteurs. Des plantules de Cresson alénois, développées d'abord librement à la surface d'un cristallisoir rempli d'eau, puis nourries avec une solution minérale, dont le seul aliment azoté est le sulfate d'ammonium, se sont notable- ment enrichies en principes albuminoides à la lumiére. En substituant le nitrate de potassium au sulfate d'ammonium et en additionnant en outre la solution d'une faible proportion de saccharose, la production d'albuminoides à la lumière s'est montrée beaucoup plus élevée. A Pobscurité, des plantules du méme lot, nourries avec cette méme solution nitrique sucrée, ont donné à constater ce fait que la proportion relativement. élevée d'ammoniaque, déjà contenue dans ces plantules lors de leur mise en expérience et élaborée par elles au cours de la germination, a presque entièrement disparu; ce qui implique la réalité de l'assimilation des sels ammoniacaux en présence du sucre, indé- pendamment de toute lumière. Au contraire, en présence de la lumière, ces mêmes plantes, assimilant de préférence l'azote nitrique, conservent intacte une notable parlie de leur azote ammoniacal. Pareillement, des plantules vertes de Moutarde, lorsqu'elles sont éclairées, assimilen! plus activement les nitrates que les sels ammonia- Caux. Dans des tiges étiolées de Poireau et de Chicorée, mises en expérience dans Ja solution nutritive nitrique et sucrée, où elles ont du reste déve- loppé des racines, aucune production d'albuminoides n’a eu lieu. Toutes les recherches des auteurs mettent en lumiére ce résultat essentiel que l'élaboration des composés albuminoides aux dépens de l'azote nitrique ou ammoniacal est subordonnée, comme l'assimilation de l'anhydride carbonique, à la présence de la chlorophylle et, par suite, à l'intervention de la lumiére; l'emploi des écrans colorés a permis de reconnaitre que la part d'action prépondérante revient aux radiations violettes et ultraviolett»s. Lorsqu'une assimilation de composés azotés minéraux a lieu à l'obscurité, elle est toujours corrélative d'une con- sommation de suere. ll n'est pas recherché, dans ce travail, si la genèse des principes al- buminoides dans la cellule verte aux dépens de Faliment minéral est le phénoméne initial, et la production d'amidon un phénomene consécutif 364 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. el secondaire, ou si au contraire ces mêmes principes albuminoides naissent seulement à la suite de l'élaboration de prineipes hydrocar- bonés, qui, eux, proviendraient séparément de Passimilation de l'anhy- dride carbonique. ce qui ferait deux échelons dans l'assimilation chlo- rophyllienne totale, celle du carbone d'abord, celle de l'azote ensuite. Précisément, certains faits sont en faveur de la synthèse simultanée du carbone et de l'azote. Par exemple. la formation de grains d'amidon au sein des pyrénoides de l'Hydrodictyon, par dédoublement méme d'une partie de la substance albuminoide de ces derniers, à laquelle en effet les grains d'amidon se substituent, n'implique-t-elle pas formellement que l'amidon, d'ordinaire considéré comme le produit d'une assimi- lation particulière du carbone avec le concours des seuls éléments de l'eau, résulte au contraire d'une décomposition de principes protéiques; que ces derniers sont conséquemment le produit direct de l'assimila- tion chlorophyllienne, et non un produit consécutif à l'élaboration d'hy- drates de carbone. Ern. BELZUNG. M. KANDA. Stüdien über die Reizwirkung einiger Metalisalze auf das Wachsthum hóherer Pflanzen; avec une planche (Journal of the Science College, Tokyo, 1904). L'influence des dissolutions salines sur la croissance des plantes infé- rieures a déjà fait l'objet de divers travaux; l'auteur s'est proposé. d'étendre ces recherches à quelques Phanérogames, en opérant sur des plantules de germination, cultivées les unes dans l'eau distillée, les autres en pot dans une bonne terre de jardin. Certaines de ces cultures ont servi de témoins; les autres ont été arrosées avec un volume connu d'une dissolution titrée trés étendue de sulfate de cuivre, de sulfate de zinc ou de fluorure de sodium. La concentration des dissolutions de sulfate de cuivre a varié entre 107% et 107'^ grammes-molécule de ce sel par litre d'eau distillée, ce qui correspond à une proportion centésimale de 0.000000249 et 0.00000000249. Or, avec les plantules de Pois jusqu'alors cultivées dans l'eau, la pre- miére de ces solutions, malgré son extréme dilution, exerce une action toxique, ce dont témoigne le retard survenu dans la croissance; pour toute dilution plus grande, en particulier avec la seconde solution, il n’a été possible de discerner ni action nocive, ni action stimulante. Par contre, une accélération nette de croissance a été constatée pour les mêmes plantes en pot, qui ont été périodiquement arrosées, non plus avec les dissolulions précédentes très étendues, mais en raison du pou- volr absorbant du sol, avec une dissolution beaucoup plus concentrée (0,249 pour 100), de manière à réaliser en définitive un apport de 5 à REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 305 i grammes de sulfate de cuivre pur, par pot, pour une durée d'expé- rience de cinq à huit semaines. A la dose de 107^ grammes-molécule par litre d'eau, soit 0,0000287 pour 100, le sulfate de zinc exerce encore une action nuisible sur les plantules de Pois cultivées dans l'eau; il stimule au contraire leur croissance à la concentration. de 0,00000287 pour 100 et jusqu'à 0,0000001435 pour 100. Une action adjuvante se produit aussi sur les | plantules en pot arrosées avec une solution plus concentrée (0,287 pour 100), l'apport de sulfate de zine étant de 5 à 13 grammes pour une durée de trois à six semaines. Quant au fluorure de sodium, l'optimum de concentration centési- malé se trouve compris entre 0,0021 et 0,00021 pour 100 : au contact de ces dissolutions, les tiges de Pois acquiérent une dimension notable - ment plus élevée qu'en présence de l'eau pure, au point qu'au bout de dix-huit jours, leur hauteur peut étre presque double de celle des plants témoins. Par contre, une action nuisible trés nette s'observe déjà à la dose de 0,02 pour 100. L'influence adjuvante des dissolutions salines employées dans ces re- cherches doit être interprétée comme le résultat d'une simple stimu- lation des tissus, puisque ni le cuivre, ni le zine, ni méme le sodium, ne comptent, du moins dans l’état présent de la connaissance. au nombre des éléments essentiels du corps des plantes. Ern. B. K. SAITO. Untersuchungen über die atmosphärischen Pilzkeime ; avec 9 planches (Journal of the Science College: Tokyo, 1904). L'auteur a déterminé le nombre et la nature des germes de Moisis- sures que véhicule l'atmosphére de Tokio, aux diverses époques de l'an- née et dans les stations les plus variées. Pour recevoir ces germes et assurer leur développement, le milieu le plus favorable est la gélatine sucrée à base de Soya; ce milieu offre en outre l'avantage d'entraver le développement des Bactéries, que l'au- leur ne considére pas dans le présent travail. Les boites de Petri, chargées de cette gélatine, sont exposées pendant quelque temps dans l'atmosphére à analyser, puis ramenées au labora- toire. Les colonies apparaissent au hout d'environ une semaine; leur nombre est rapporté à une méme surface et à une égale durée d'exposi- tion à l'air. Les résultats obtenus confirment d'une maniére générale ceux des travaux de Miquel. Le maximum du nombre de germes correspond au mois de juillet, où non seulement la température, mais encore l'état hygrométrique sont très élevés. E Au nombre des espèces les plus coni nunes figurent : Cladosporium 366 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. herbarum, Penicillium glaucum. ete. Viennent ensuite, un peu moins répandues : Mucor racemosus, Aspergillus ylaucus, Rhizopus ni- gricans, etc. Botrytis cinerea et Verticillium glaucum n'ont été rencontrés qu'aux périodes les plus chaudes de l'année. Quatre planches sont consaerées aux states successifs du développe- ment des principales espèces obtenues en culture. Ern. BELzvNG. Société d'histoire naturelle d'Autun ; t. XVI (1905), Bulletin, n° XVI (534-316 pages et 27 pl.). La première partie du volume contient deux Mémoires de botanique pure : : 1* (pp. 83-93) Contribution à l'étude du pollen des Géraniacées, par M. F. Gagnepain. Continuant, sur les pollens, des étades commen- cées depuis plusieurs années, et publiées dans le méme recueil (Bull. Soc. hist. nat. Autun, Xl (1898), 2, p. 217; XIV(1901), 2, pp 21,179), l'auteur a pris pour objectif la famille des Géraniacées, trés négligée sous ce rapport. Il rappelle les observations très insuffisantes d'Hugo Mohl et de P. Parmenti-r, et aprés avoir décrit, comme exemples, parmi le grand nombre de pollens examinés par lui, ceux d'une quin- zaine d'espéces des genres Geranium, Erodium et Pelargonium, il s'appuie sur les résultats obtenus pour affirmer la valeur, jusqu'ici trop méconnue, des caractères du pollen en systématique et en classification; tantót permettant de différencier les genres et les espéces, ce qui indique une moindre homogénéité du groupe naturel, tantôt offrant peu de difé- rences Tune espèce ou même d'un genre à l’autre, prouvant ainsi la compacité du groupe. C'est le cas pour les Géraniacées, dont il expose, en outre et toujours d’après le pollen, les affinités et les divergences avec les familles naturelles voisines. Une planche comprenant 26 figures, dessinées par l’auteur, rend cette démonstration plus sensible. 2° (pp. 99-108). Les radicelles de la Macre et les exceptions eur définitions des membres des plantes vasculaires, par M. C. Queva. Sa- vante étude anatomique, dans laquelle le professeur à la Faculté des sciences de Dijon, après avoir établi que les organes rameux, portés par la tige de la Macre, dans sa portion submergée, sont bien de véritables racines, expose, par ses descriptions et quatre figures dans le texte, la structure particuliére des radicelles de Trapa natans L., seul exemple connu d'une racine de Phanérogame à faisceau unipolaire, faisant excep- tions aux lois de symétrie établies par MM. Van Tieghem et C.-Eg. Ber- trand, et se rapprochant des appendices rhizoides des Ptéridophytes- La deuxième partie (Comptes rendus des séances) contient, dés les premières pages (pp. 28-18) une Notice biographique sur P. P. Deht- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 367 rain, membre de l'Institut, professeur au Muséum (1830-1902) avec portrait, due à la plume de M. L. Maquenne, du Muséum. On y trouvera l'exposé des travaux de physique et de chimie agricoles de M. Dehérain, de ses études de physiologie végétale appliquée à l'agriculture, et de ses expériences de cultures, suivi d'un Index bibliographique très détaillé, très complet et très utile à consulter. M. Bernard Renault, le savant président de la Société, lui a fourni deux articles : 4° (p. 80) Sur l’activité végétative aux époques an- ciennes, avec deux planches et 8 figures. L'étude histologique des plantes fossiles démontre que leurs tissus cellulaires et vasculaires ont euautre- fois une aetivité de formation plus grande qu'actuellement, et que cette activité était favorisée par un développement vasculaire approprié, d'où chez les Cryptogames anciennes une perfection de structure qui les rap- proche des Gymnospermes, el a entrainé des erreurs de classification quil est actuellement nécessaire de rectifier; 2° (pp. 149-162). Sur quelques micro-organismes intéressants et sur l'Origine du Boghead, avec 3 planches composées de 16 clichés photomicrographiques. M. B. Renault résume, en quelque sorte, le résultat de ses recherches person- nelles si neuves et si originales, sur les microphytes, Diatomées, Algues, Champignons fossiles, et apporte une nouvelle démonstration à l'ori- gine végétale des Bogheads, formés par l'accumulation extraordinaire d'Algues gélatineuses, Pila, dans l'hémisphère boréal, en particulier dans le bassin d'Auiun (Pila bibractensis), Reinschia, dans Vhémi- sphére austral, principalement en Australie, si bien qu'on peut recon- naitre chaque gisement important de Boghead par le genre d'Algues qui l'a produit. Suivent de curieuses observations sur la présence, à l'époque houillére, dans les tissus altérés des végétaux, de Champignons, Muco- rinées, dont M. Renault nous fait voir le mycélium, les chlamydospores et les spores en voie de germination. M. le Dr X. Gillot a publié, en collaboration avec. M. le vicomte H. de Chaignon, une Notice (pp. 99-107), Sur les Cyprés chauves de Condal ( Saóne-et-Loire), avec 5 planches représentant les beaux Taxodiers (Taxodium distichum Rich.), plus que séculaires, puisqu'ils ont été plantés de 1785 à 1796 dans le pare de Condal, appartenant à la famille de Chaignon, et y ont acquis]des dimensions exceptionnelles. On trouvera dans cet article l’histoire;détaillée du Cyprès chauve et la description des curieuses protubérances de ses racines. P. 122, La maladie des Platanes. M. le Dr Gillot signale l'apparition de cette maladie sur les Platanes des promenades publiques d'Autun, et expose l'état actuel de nos connaissances sur sa production par une Cryptogame, le Glæ0sporwim nervisegumiSace., forme conidienne de Lestadia veneta Sacc. (P. 172). Le Gui du Chéne, par M: Chassignol, instituteur à La Bou- 308 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. laye (S.-et-L.); à propos de la découverte d’un bel échantillon de Gui, déposé dans le Musée d'histoire naturelle d'Autun, et récolté à Giverdey, commune de Toulon-sur-Arroux, sur un Chéne pédonculé d'une quaran- taine d'années; suivent quelques détails fournis par M. le Dr Gillot sur le Gui de Chéne dans la région. La flore locale s'est enrichie de Notes documentaires (p. 163) sur Quelques plantes des environs de Salornay-sur-Guye (S. et L.), par M. E. Chateau, instituteur à Dourg-le-Comte, simples listes d herbori- sations pendant l'année 1902, dans une localité à végétation d'un type exclusivement calcicole. Enfin les Comptes rendus d'excursions qui ter- minent le volume comprennent, sous le titre de Notes botaniques (pp. 270, 281, 302), rédigées par le D: X. Gillot, les listes des princi- pales plantes observées à Arleuf-du-Morvan, Alligny-en-Morvan (Niévre), Saulieu, Grignon et Bussy (Cóte-d'Or), avec l'indication particulière de quelques espèces ou hybrides rares ou nouvelles pour le Morvan (X Me- landrium dubium Hampe; X Verbascum Godroni Bor.; X V. Schot- tianum Schrader; X V. Wirtgeni Franchet; Rubus morvanicus Gillot; Galium supinum (Lamk) Bor.!, ete. Enfin (p. 273) une liste de quelques Mousses de la haute vallée de l'Yonne dressée par M. l'abbé R. Sebille, et intéressante pour la géographie botanique des Muscinées du Morvan, encore peu connue. D X GULO Travaux du laboratoire de matière médicale de l'École supérieure de pharmacie de Paris; publiés sous la direction de M. Emile Perrot, professeur. 1" année, année scolaire 1902-1903. Paris, Joanin et Cie, 1904. Ainsi qu'on a coutume de le faire dans certains établissements fran- çais ou étrangers, M. Perrot a eu l'heureuse idée de réunir en un volume les diverses recherches qui ont été poursuivies dans son laboratoire et qui ont fourni la matiére de Théses ou d'autres publications. Cette ma- niére de faire présente Pavantage de porter à la connaissance du grand public botanique d'importants Mémoires tels que les Thèses de Doctorat universitaire en pharmacie quí, malgré leur valeur scientifique souveut élevée, risquent de passer inapercues, faute d'une publicité suffisante. A un autre point de vue, ce volume est un document intéressant qui montre quelle activité a su imprimer à son service le distingué profes- seur de matiére médicale de l'École de pharmacie de Paris. ll est évidemment impossible, dans un cadre aussi resireint que celui d'une analyse bibliographique, de songer à résumer, méme sommaire- ment, les huit Mémoires considérables qui forment ce volume. Nous nous bornerons à en donner un simple apercu. La premiére parlie est consacrée à un travail de M. Goris, intitulé : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 309 Recherches microchimiques sur quelques glucosides et quelques ta- nins végétaux. L'auteur étudie la localisation de Pesculine et de l'acide esculitannique dans l'ZEsculus Hippocastanum et le Paria rubra, celle de la fustine dans le Rhus Cotinus, de la fraxine dans le Fraxinus excelsior, de la daphnine dans le Daphne alpina et de la salicine dans le Salix alba. Il essaye, sans obtenir de résultats positifs, de localiser la caféine dans le Thea sinensis et le Cola acuminata. Il montre que la meilleure réaction. microchimique de l'esculine est celle de Sonnen- schein (acide azotique concentré, puis ammoniaque). Cette réaction donne aussi d'assez bons résultats pour les autres glucosides étudiés. Sauf la daphnine, ces glucosides existent dans les cellules en combinai- son avec le tanin, ce qui permet d'entrevoir une solution possible du probléme de leur utilisation par la plante. M. Chauvel apporte ensuite une trés intéressante contribution à l'étude morphologique et histologique de la famille des Oxalidacées. Parmi toutes les données nouvelles relatives à cette famille, nous mentionne- rons spécialement la présence, chez les Oxalis, d'organes sécréteurs très particuliers consistant en réservoirs sécréteurs isolés ou en tubes continus ou discontinus, n'ayant jamais une origine méalique, mais pro- venant vraisemblablement d'une résorption des membranes des cel- lules et affectant finalement les formes les plus capricieuses. Ces or- ganes, qui se rencontrent sur les bords du limbe des feuilles, des bractées et des sépales ou dans le parenchyme des écailles nutritives des espèces à bulbe, renferment une substance dont Ja nature exacte n'a pu étre encore élucidée et dont M. Chauvel donne les principaux carac- téres microchimiques. Un troisième Mémoire, dù à M. Weill, porte sur l'étude histologique de la famille des Hypéricacées. L'auteur fixe le mode de production des organes sécréleurs quise présentent sur les différentes parties aériennes des plantes sous forme de ponctuations noires. I] mo.itre que ces massifs, en apparence identiques aux poches sécrétrices des feuilles, en différent totalement par leurs caracteres histologiques; car, loin de résulter de Vagrandissement d’un méat intercellulaire, ils sont constitués par les cellules sécrétrices elles-mémes, groupées en amas plus ou moins volu- mineux, ne résorbant leurs parois que tardivement et conservant dans leur intérieur le produit sécrété. Il montre en outre que les canaux sécréteurs médullaires des tiges d'Hypericum sont sujets à se ramifier comme ceux de quelques autres plantes (Copahifera, Daniellia, Téré- binthacées), ce qui explique que leur nombre varie suivant les régions de la tige considérées. Le reste du Mémoire est constitué par une longue étude de l'histologie comparée des diverses espèces sur laquelle nous ne pouvons malheureusement nous appesantir. * LE (SÉANCES) 24 370 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Dans la quatriéme partie, on trouve : Un travail de MM. Perrot et Lefèvre sur le Kinkéliba, plante de l'Afrique occidentale, où elle est employée avec succès contre la fièvre bilieuse hématurique et que les auteurs rapportent au Combretum micranthum Don; Une étude de M. Duval sur l'histologie et les caractères distinctifs des Pilocarpus fournissant les Jaborandis commerciaux; Deux Notes de M. Perrot sur le Ksopo ou Tanghin de Ménabé, Mena- bea venenata H. Bn., poison d'épreuve des Sakalaves; Enfin, un trés intéressant Mémoire de MM. Perrot et Guérin sur les Didierea de Madagascar, dans lequel les auteurs, aprés une description morphologique et histologique des divers organes et notamment de la graine, groupent les espèces actuellement connues (Didierea et Alluau- dia) en un seul genre, Didierea, avec le sous-genre Alluaudia, les deux constituant une tribu anormale des Sapindacées, les Didiéréées. Ce rapide apercu dispense de nouveaux commentaires; il montre tout l'intérét qui s'attache à la lecture de ce volumineux Recueil. Louis Lutz. MAGNIN (Ant.). L'édaphisme chimique (Mém. Soc. d'hist. nat. du Doubs, n° 1, novembre-décembre 1903); broch. gr. in-8? de 36 pages, Besancon, typogr. et lithogr. Dodivers, 1904. M. A. Magnin expose le plan général de ses études sur les rapports du sol avec la flore et donne le sommaire de quelques chapitres de lou- vrage qu'il nous promet sur ce sujet. Adoptant, d'une manière générale, la terminologie proposée par W. Schimper, en 1898, il classe en trois groupes les facteurs qui agissent sur la distribution des végétaux; ils sont climatiques, édaphiques, bio- tiques, historiques. L'édaphisme, c'est tout simplement l'étude du sol dans ses rapports avec la végétation. Aprés avoir exposé le plan d'une introduction ou de considérations générales, l'auteur expose celui d'une étude particulière des influences chimiques du sol, en général. I! faut dita l'action exercée sur la plante par les diverses sub- stances contenues dans le sol et l'influence que cette action, combinée avec les autres facteurs écologiques, peut avoir sur la formation el la composition du tapis végétal d’une contrée déterminée. I. Parmi les substances contenues dans le sol, les unes sont utilisées par la plante, d'autres lui sont nuisibies; d’autres enfin ne remplissent qu'un rôle physique ou mécanique. Cette diversité d'action est montrée par l'observation et par Vexpérimentation. Il fait l'énumération des substances utiles, essentielles ou accessoires, et nuisibles. Les subs- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 311 tances minérales n'agissent que si elles sont solubles ou susceptibles de le devenir, à la condition d'ètre altaquées el digérées par les racines Chaque substance est absorbée en quantités variables suivant sa nature et suivant l’appélence particulière de la plante pour elle; mais la plante peut puiser dans le sol des substances utiles, indifférentes ou même nuisibles, en proportion qui West pas toujours en rapport avec leur degré d'utilité ou de nocivité, ou bien avec leur abondance dans le sol. Les plantes absorbent souvent des quantités notables de substances qui ne paraissent avoir aucune ulilité pour leur développement. Des élé- ments non essentiels, comme la silice, existent abondamment dans la plupart des plantes; des éléments inutiles, comme le zinc, peuvent être absorbés par certains végétaux, enfin des substances manifestement nuisibles sont absorbées en quantités parfois considérables. fnversement, les substances absorbées par la plante se trouvent parfois dans le sol en proportions très faibles, si faibles qu’elles ne sont pas décelées par les analyses ordinaires; la plante sait cependant les y puiser en quantité souvent considérable, Il n'y a done pas toujours de rapport entre la composition chimique du sol et celle des cendres d'une plante qui y a poussé, et cette dernière n'indique pas toujours la pro- portion relative des substances utiles ou nuisibles pour la plante que renferme le sol. La chimie est insuffisante pour déterminer la quantité de principes assimilables, utilisables par la plante, contenus dans le sol. : ll faut distingner aussi l'appétence spéciale de la plante pour une substance déterminée et son adaptation á une dose qui serait nuisible pour une autre plante. Les appétences bien caractérisées sont mani- festées par les plantes nitrophiles, halophiles, calciphiles, kaliphiles et siliciphiles. Il y a lieu de rechercher les quantités limiles tolérées suivant les substances et suivant les espéces et méme les formes ou variétés. IT. Les terrains à composition chimique définie ou à substance pré- pondérante ont une flore particuliére; ces végétations ne sont pas tou- jours dues à une action spécifique de la substance prépondérante. L'auteur insiste sur l'étude particulière des sols calcaires. ]] résume sou programme relativement à l'influence du calcaire sur la plante. Jl étudie d'abord le calcium comme aliment de la plante. Élément indis- pensable, le calcium n'est pourtant nécessaire qu'en quantité trés faible que la plupart des plantes peuvent extraire des carbonates, sulfates, ni- tales, phosphates et silicates. Le calcium parait inutile aux Bactéries, aux Champignons, à diverses Algues. Les différentes combinaisons du calcium n’ont pas la mème action sur la plante. Le caleaire est une sub- Stance utile pour la plupart des plantes, soit directement, soit indirec- 3/2 SOCIÉTÉ BOTANIQUE LE FRANCE. tement. Il est supporté par toutes, à très faibles doses; mais certains végétaux ne supportent pas des solutions nutritives riches en calcaire ; ce sont des calcifuges. En somme, on peut considérer les calcicoles comme des plantes adaptées à supporter des doses considérables de carbonate de calcium. Certaines plantes ne peuvent le SR qu’en proportions très faibles ; elles sont calcifuges. L'influence du sol calcaire s'exerce sur la constitution du tapis végé- tal; ellese manifeste par un contraste frappant entre la végétation des régions calcaires et celle des régions non calcaires. M. Magnin développe avec quelques détails Pétude particulière des contrastes en petit. Il les étudie dans les régions calcaires et analyse les ilots silicicoles au milieu de la flore normale calcicole. Ces ilols sont trés fréquents dans toute l'étendue du Jura, principalement dans les plateaux des Jura septentrional et occidental. 11 faut distinguer : 1° les grandes colonies, véritables flores calcifuges locales, qui reposent sur- tout sur les argiles provenant de la décalcification du Jurassique, sur les chailles siliceuses jurassiques, sur les dépôts pliocènes, glaciaires et postglaciaires. Dans toutes ces stations, l'analyse pue révèle une proportion trés faible de calcaire ne deut pas 3 à 4 pour 100; elle est souvent bien plus faible encore; 2° les colonies hétérotopiques, sta- tions de peu d'étendue, localisées sur les parties silicifiées, par exemple, d'une roche calcaire. Contrairement à l'opinion de J.-E. Planchon, il n'y aurait pas de plantes dolomitophiles. La présence de plantes calcicoles dans les terrains siliceux, au milieu de la flore calcifuge, s'explique plus facilement que la présence des calcifuges dans les régions calcaires. La présence des espèces caicicoles a pu être expliquée presque toujours par des particularités ignorées autrefois. Beaucoup de roches éruptives, méme anciennes comme les granites et les granulites, renferment en plus ou moins grande abon- dance des minéraux calcifères, qui se transforment lentement en carbo- nate de chaux sous l’action des eaux météoriques et des racines. Cer- taines roches éruptives ou stratifiées, considérées jadis comme exclusi- yement siliceuses, renferment des cristaux de calcite. ' Ces quelques détails empruntés au travail de M. Magnin font vivement désirer que ce savant publie hientót l'ensemble des observations qu'il accumule depuis de longues années sur ce sujet. En attendant, ce pro- gramme rendra service à toutes les personnes qu'intéresse un. probleme posé depuis longtemps, où les découvertes de la minéralogie ont intro- duit bien des données nouvelles et dont la solution est serrée de plus en plus prés. C. FLAHAULT. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. aug D" X. GILLOT et DURAFOUR. Répartition géographique de la Fou- gére Pteris aquilina L. dans la vallée de la Valserine (Jura et Ain). (Bull. Soc. des Naturalistes de l'Ain, mars 1904). 16 pages in-8°; Bourg, 1904. Ayant remarqué dans les montagnes du Jura, dont le squelette est entièrement formé de roches calcaires, et en particulier dans la vallée de la Valserine, l'existence de colonies étendues de la Grande Fougére Pteris aquilina, considérée comme une des plantes les plus exclusi- vement silicicoles ou calciluges, les auteurs ont cherché les causes de cette anomalie apparente. On connaissait déjà des exemples de la végétation de plantes dites silicicoles, et même du Pteris, dans un terrain calcaire. MM. Gillot et Durafour rappellent ces faits, aiusi que les études ayant. pour objet d'en trouver l'explication; au sujet de la présence de la Fougère commune dans la vallée de la Valserine, ils ont demandé à l'analyse chimique la solution de ce probléme; nous nous bornerons à reproduire ici la con- clusion générale qu'ils ont dégagée de leur étude. Ayant constaté que la terre où se développaient les racines du Pteris contenait seulement 07,01 de chaux pour 100 grammes, tandis que les cendres de la plante en possèdent 12, 2 pour 100, ils se demandent « si les plantes dites cal- cifuges ne jouent pas, au contraire, ce róle, important dans la nature, d'extraire, par les réactions chimiques de leurs racines, d'un sol qui n'en renferme que des quantités trés minimes, la chaux en combinaison minéralogique pour se l'assimiler et la rendre, par leurs cendres ou leur décomposition naturelle, en plus grande quantité au terrain. Elles seraient donc destinées à extraire la chaux du sol, à l'élaborer et la lui restituer en plus grande quantité et au grand bénéfice de la végétation ultérieure ». Cette hypothèse est très ingénieuse, et il serait fort inté- ressant d'en poursuivre la confirmation. Ern. MALINVAUD. G. BOUVET. Les Rubus de l'Anjou, résumé des faits acquis (Compt. rendus de l'Association francaise pour l'avancement des sciences ; Congrés d'Angers, 1903, pp. 673-689). Paris, 1901. Sont énumérées, au total, 60 espèces el 50 hybrides. L'auteur décrit un type nouveau : R. Sudrei Bouv., voisin du À. atratus Genev. et dédié au savant batologue M. Sudre, en reconnais- sance du précieux concours que ce dernier lui a prêté. On remarquera d'intéressantes observations sur les Ronces hybrides. L'auteur considère comme telle « toute plante stérile ou presque sté- rile qui réunit en elle les caractères de deux espèces bien déterminées ». 314 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. On reconnait encore les hybrides à leur inflorescence plus développée et plus ramifiée, avec des boutons plus petits, des pétales souvent défor- més, un pollen à grains plus ou moins atrophiés. On les rencontre le plus souvent par buissons isolés, en compagnie de leurs parents pré- sumés. La difficulté d'interpréter d'une façon sûre leur origine s'accroit souveni de ce que les hybrides d’une même formule sont susceptibles de varier à l'infini. Le Mémoire de M. Bouvet est le résumé de plus de trente ans d'ob- servations sur les Ronces de l'Anjou. Notre laborieux confrére « persiste à croire qu'en multipliant les récoltes, en apportant le soin voulu dans le choix et la préparation des échantillons, en notant sur le vif les caractères fugaces tirés des organes floraux, on finira par jeter un peu de lumière sur ces formes affines et en rendre l'étude, sinon facile, du moins plus précise et plus abordable ». Ern. MALINVAUD. L. DUFFORT. Contribution à la Flore du département du Gers, fase. 111. Un Rosier hybride nouveau, Rosa Gravereauxiana Duff. (Communication faite à la Société botanique et entomologique du Gers dans la séance du 5 mai 1904). 8 pages; Auch, 1904. Les hybrides résultant du croisement d'une Rubigineuse avec le Rosa gallica sont considérés comme rares. M. Duffort en signale un exemple qu'il a observé pour la première fois dans le département du Gers (landes, près de Masseube). Il a dédié ce nouveau Rosier à M. Gravereaux, le créateur bien connu de la « Roseraie de l'Hay ». Le X Rosa Gravereauxiana Duff. (R. gallica X micrantha) a le port du R. micrantha, qui cependant s'en distingue par ses aiguillons uniformes, ses styles glabres, etc. D'autre part le R. rubiginosa diffère du nouvel hybride par ses rejets raides et droits, la petitesse et la colora- tion de sa fleur (d'abord d'un rose intense), ses sépales longtemps per- sistants, etc. Ern. M. R. MAIRE. Remarques sur la flore de la Corse (Extrait de la Revue de Botanique systématique et de géographie botanique, mars-juin 1904), 23 pages in-8°. Tours, 1904. Les recherches de l'auteur ont porté principalement sur la région du Coscione et de l'Incudine, puis sur le massif du Monte-Rotondo et ses alentours. Un premier chapitre est consacré à « La végétation des zones subalpine et alpine dans le massif Coscione-Incudine »; la seconde partie a pour titre : « Additions à l'étude de la végétation du massif du mont Rotondo »; l'auteur y décrit deux stations peu connues : le lac de Nino, qui est le type des lacs subalpins, et le lac de Creno, qui est peut-étre le seul lae sylvatique que possède la Corse. On trouve dans le troisième REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 375 chapitre d'intéressantes « Remarques sur les flores alpine et subalpine de la Corse », et dans le suivant et dernier une « Liste de quelques plantes rares ou nouvelles observées en Corse. » Sont indiquées comme nouvelles : RESEDA PHYTEUMA : Ajaccio, route des Sanguinaires. (Peut-être intro- duit ?), PiroLa minor L. : Foréts d'Aitone, sous les Sapins. Existe dans les Apennins, inconnue en Sardaigne. CUSCUTA PLANIFLORA Ten. : Sur les Touffes de Genista aspalathoides, au-dessus de Quenza, vers 1000 métres. CAREX FLAVA L.: Tourbière du lac de Creno, parmi les Sphagnum. Avait été indiqué avec doute par Salis aux environs de Bastia. Formes et variétés nouvelles : DnopEnA RoTUNDIFOLIA form. corsica R. Maire. — Offrant, « par ses bractées et ses feuilles caulinaires, une transition curieuse entre les Acaules etles Caulescentes. » Tourbiéres du lac de Creno. GALIUM VERNUM var. TURFICOLUM R. Maire. — Petite plante, « grêle et làche, à feuilles molles, à inflorescences láches. » Lacs desséchés du Coscione. BRYONIA DIOICA Jacq. form. corsica R. Maire. — Avait été précédem- ment rapporté par erreur au B. syriaca. EUPHORBIA SEMIPERFOLIATA Viv. var. LATIFOLIA R. Maire. — Feuilles caulinaires très larges, les supérieures obovées, les inférieures ovales-lancéolées. Forêt de Casamaccioli, EUPHORBIA INsuLARIS Boiss. var. viLLOSA R. Maire. — Tige assez for- tement velue. Forét de Valdoniello. CAREX EcHiNATA Murray var. ELATA R. Maire. — Épillets plus écartés que dans le type; port du C. canescens. Tourbiéres du lac de Creno. POTAMOGETON NATANS var. corsicus R. Maire. — Feuilles aigués au sommet, épis courts et gréles. Lac de Nino, à 1735 métres. Ern. M. GUINIER (E.). Promenades, Parcs, Jardins paysagers, 4 phologra- gravures et 7 figures, 51 pages in-18. Abry, éditeur, Annecy, 1901. Prix 1 frane, franco 1 fr. 25. L'élégante plaquette que forme cet opuscule contient un véritable sommaire, rédigé par un ancien Inspecteur des Eaux et Foréts, de l'art des Jardins paysagers et pouvant servir de guide aux propriétaires en les : 2 Ion A AA SADA 376 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. dispensant de recourir soit à des traités didactiques d’un prix élevé, soil aux indications souvent dispendieuses des pépiniéristes ou des jardi- niers paysagistes. Le lecteur trouvera dans la première partie (promenades) des idées originales el inédites sur les plantations des grandes routes et des bou- levards des villes. ll remarquera enfin les dangers des plantations de Platanes signalés par l'auteur. Ern. MALINVAUD. Arkiv för Botanik (1) (Archives de Botanique) Utgifvet af K. svenska Vetenskaps-Akademien. Band I, Háfte 1-3; volume de 465 pages in-8° et 28 planches. Stockholm, 1903. Sommaire : 1. KJELLMAN (F.-R.) : Ueber die Meeresalgen-Vegetation von Beeren Eiland. 2, LiNDMAN (C.- A.-M.) : Remarks on some American species of Trichomanes Sm. sect. Didymoglossum Desv. 3. Fris (R.) : Myxomyceten von Argentinien und Bolivia. . Borce (0.) : Die Algen der ersten Regnellschen Expedition. 2. Desmidia- ceen. (Pl. 1-5) 5. ERIKSSON (J.) : The researches of Professor H. Marshall-Waard on the Brown Rust on the Bromes and the Mycoplasm Hypothesis. 6. THEORIN (R.-E.-G.): Bidrag till Kánnedomen om váxttrikomerna, isyn- nerhet rörande deras fóránderlighet. (Pl. 6). 1 . LINDMAN (C.) : Beiträge zu Kenntnis der tropisch-amerikanischen Farn- flora. (PI. 7-14). 8. DORGE (0.): Die Algen der ersten Regnellschen Expedition. 3. Zygnema- ceen und Mesocarpeen. (Pl. 15). 9. ARNELL (H.-W.) : Om dominerande blommings fereteelseer i sodra Sverige. 10. SYLVEN (M.) : Studier ófver organisationen och lefnadssáttet bos Lobelia ^. Dortmanna. (PI. 16). | i XT FRIES (R.-E.) : Beiträge zur Keninis der Ornithophilie in der südameri- kanischen Flora. (Pl. 17) 12. DUSÉN (P): Beiträge zur Bryologia der Magellanlünder, des westlichen Patagoniens und des südlichen Chile. I. (PL. 18-23). Ern. M. 2: CU L'éditeur annonce que, à partir de l'année 1903, les Recueils connus Sous les titres de « Ofversigt af K. Vetenskaps-Akademiens Fórbandlingars » et « Bihand till K. Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar », dont 59 et 28 volumes ont été publiés, cesseront de paraitre et seront remplacés par quatre Recueils spéciaux, dont l’un, consacré à la Botanique, sera intitulé : ARKIV FÜR BOTANIK. - A Sd : O ie ar M r. in d - 4 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 311 Recueil des travaux botaniques Néerlandais publiés par la So- ciété botanique Néerlandaise, sous la direction de MM. W. Durek, W. C. Goethart, J. P. Lotsy, J. W. Moll et F. C. Went; n° 1. 134 pages in-8* et 3 planches. Nimégue, 1904 (1). Sommaire : BERNARD (C.), page 1: A propos d'Azolla (Pl. 3 et figures dans le texte) (2). ENERINCK (M. W.), p. 14 : Chlorella variegata, ein bunter Mikrobe. — p.28 : Das Assimilationsprodukt der Kohlensäure in den Chromato- phoren der Diatomeen. Burck (W.), p. 33 : Sur quelques formes du Polystichum aculeatum de l'Ar- chipel Malais et sur un caractère spécial et peu connu de cette espèce. SMITH (J.J.), p. 49 : Gynoglottis, eine neue Orchideengattung (Pl. 11). — p.52: Uebersicht der Gattung Dendrochilum Bl. Tammes (Tine), p. 81 : Ueber eigentümlich gestaltete Maserbildungen an Zwei- gen von Fagus silvatica L. (Figures dans le texte). Wever van Rosse (Mme A.), p. 96: Note sur deux Algues de l'archipel Malai- sien (Tapeinodasya Borneti, Gelidiopsis rigidum. (3) (Figures dans le texte). WENT (C.-F.), p. 106: Ueber den Einfluss des Lichtes auf die Entstehung des Carotins und auf die Zersetzung der Enzyme. VERSCHAFFELT (E.), p. 120 : Une réaction permettant de déceler l'indol dans les parfums des fleuis. Costerus (J.-C.), p. 128: Pædogenesis. Il est annoncé, dans la Préface, que, la rédaction disposant d'une série assez considérable de photographies de plantes et d'associations végé- lales intéressantes, principalement des forêts vierges de Java, une de ces photographies sera reproduite autant que possible dans chaque numéro, accompagnée d'une courte description. La planche JII représente le Nephrodium callosum BI., la Notice afférente est de M. Lotsy. CAMUS (A. et E.-G.). Classification des Saules d'Europe et Mo- nographie des Saules de France, in-8°, 386 pages. Paris, juin 1904; Atlas de la Monographie des Saules, in-folio, 40 planches. (Texte, lirage à part du Journal de Botanique de Morot). Chez l'auteur, 199, rue Lecourbe, et à la librairie Lechevalier, 23, rue Racine; prix des deux ouvrages, qui ne sont pas vendus séparément, 30 francs. (1) Voy. plus loin, p. 383, l'annonce de ce nouveau Recueil. à (2) Deux auteurs francais, Bonnier et de Layens, sont fréquemment cités dans cet article. Par une faute d'impression répétée, Bonnier est écrit Bouvier: (3) Sans doute à cause du synonyme Gelidium rigidum Vahl, Gelidiopsis étant un nom féminin. odi n 318 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. La Monographie des Saules de France était depuis longtemps atten- due, mais son élaboration présentait tant de difficultés que les spécia- listes, capables de mener àbien cette tâche ardue, avaient reculé jusqu'à ce jour. M. E.-G. Camus, familiarisé depuis longtemps avec l’étude des Saules, vient de se décider à la faire paraître et, au nom de tous les botanistes français, nous l’en remercions chaleureusement. . L'ouvrage qui vient d'être livré à la publicité est divisé en deux parties : l’une, consacrée à la morphologie interne, est l’œuvre de M'* Aimée Camus, fille de notre sympathique confrère; l'autre, qui a pour objet la description des espèces, est due surtout à M. Camus. La racine, les rameaux, les feuilles, les organes floraux sont étudiés dans leur structure intime, qui nous révèle des faits très intéressants dont les anatomistes pourront faire utilement leur profit. Un tableau de concordance des caractères des sections du genre Salix dans la flore européenne sera consulté avec fruit par tous ceux qui comprennent que la structure des plantes et leurs caractères extérieurs doivent se prêter un mutuel appui de tous les instants et se compléter. D'abord les carac- tères sont tirés de l'épiderme supérieur du limbe des feuilles adultes présentant ou ne présentant pas de stomates. Dansle premier groupe, nous trouvons les Fragiles, Amygdaline, Purpureæ, Herbacee, Myr- tosaliæ, Arbusculæ: dans le second, nous rencontrons les espèces qui appartiennent aux Chamitee, Frigidee, Myrtilloides, Capreæ (avec les sous-sections Repentes, Striate, Lives), Viminales, Incane, Prui- nosæ. La dernière section est caractérisée en outre par l'épiderme des rameaux de un à trois ans, revêtu de cire. Les Frigidæ et Myrtilioides ne sont séparés au point de vue interne que par des caractères peu importants; dans ces deux groupes, la différenciation externe l'emporte sur celle que peut fournir la structure. | Chacune des espèces de la flore francaise est reprise à son tour au point de vue de sa morphologie interne. Un tableau permet de les dis- tinguer en s'appuyant sur leur structure comparative. Nous avons mis cette clef à l'épreuve et nous l'avons. trouvée exacte dans les différents cas que nous avons envisagés. Deux autres tableaux conduisent à la détermination des individus mâles et des individus femelles. Leur emploi est facile et la détermi- nation des hybrides, toujours si embarrassante toutes les fois qu'on n'a pas les parents sous les yeux, ne présente plus que des difficultés rela- tives, que les meilleures descriptions sont d'ailleurs impuissantes à faire disparaitre. Passons à la description des espéces, basée, pour chaeune d'elles, sur la morphologie externe et la morphologie interne. [Les Fragiles sont subdivsées en Babylonice, Albe, Eufragiles, Pentandræ; les Ca- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 319 prece, en Repentes, Striate, Leves. Les autres sections ne présentent pas de subdivisions. Signalons la présence en Corse du Salix pedicel- lata Desf., plante des régions chaudes, que M. Fliche a trouvée sur plusieurs points de l'ile; la distinction comme sous-espèce du Salix ar- gentea Smith, exclusivement maritime. La morphologie externe, tout aussi bien que la structure, le différencie suffisamment du S. repens. Les hybrides, trés largement traités, sont classés de la facon sui- vante: 1? hybrides du S. babylonica (S. blanda Anderss. et sepulcralis Simonk., dont Pun se trouve dans Paris méme, aux bords de la Seine, près du Louvre); 2° hybrides du S. alba: 3 hybrides du S. fragilis: 4 hybrides du S. triandra (les espèces formées par les S. triandra et riminalis sont tout particuliérement embarrassantes et polymorphes et correspondent aux S. undulata Ehr., Trerirani Spreng., hippophae- folia Thuill. et mollissima Ehr.); 5° hybrides du S. purpurea: 6" hy- brides du S. incana; T° hybrides du S. viminalis: 8” hybrides du S. cinerea: 9^ hybrides du S. aurita: 10° hybrides du S. Arbuscula; 11° hybrides du S. glauca : 12 hybrides du S. Lapponum. Cette partie nous a tout particulièrement intéressé; depuis longtemps nous étudions les Saules hybrides de l'Aube, et nous avons pu donner à M. G. Camus des indications intéressantes qu'il a utilisées. La recherche des hybrides est attrayante au possible et nous engageons les botanistes herborisant à s'y livrer in rivo. Plusieurs de ces productions hybrides sont depuis longtemps fixées, par exemple les Salix rubra, ambigua, lanceolata (Smithiana auct. ), undulata, hippophaefolia, eic. Parmi les espéces les plus intéressantes et les plus rares nous signa- lerons : Salix Gilloti (— S. Lapponum X phylicifolia) trouvé par le D' Gillot au Mont-Dore; S. Peloritana Prestrandr. (= S. pedicellata X purpurea), que M. Fliche a recueilli en Corse et qui n'était encore connu que de Sicile, etc. Notons encore ce qui a trait au Salix rufinervis DC., signalé un peu partout par confusion avec une forme rufinerve du S. cinerea, mais qui en réalité est peu répandu en France. La plante de De Candolle cor- respondrait au Salix atrocinerea Brotero et ne serait peut-être qu'un hybride des S. cinerea et purpurea avec croisement au second degré avec le S. cinerea. Le Salix rugosa Lloyd (S. Lloydii Camus), de la vallée de la Loire, devrait vraisemblablement étre rapporté à un croisement, également de second degré, entre les S. rubra et cinerea. Nous pourrions multiplier ces exemples, mais cela nous entrainerait trop loin. À propos de chaque espéce les anomalies et monstruosités, fréquentes dans certains groupes, sont soigneusement indiquées et les localités exac- 380 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. tement données. La bibliographie et la synonymie sont trailées avec soin, ainsi que les numéros des Icones et des Exsiccatas. Au texte est joint un allas qui ne comprend pas moins de quarante planches, toutes dessinées par les auteurs, pour la morphalogie interne (1 planches) par M'* A, Camus, pour la morphologie externe, 33, par M. E.-G. Camus. Nous félicitons vivement les auteurs de cet excellent travail qui, nous en sommes assuré, sera accueilli comme il le mérite et consulté à chaque instant par tous ceux qui s'intéressent à l'étude des Saules. Puisse-t il contribuer à faire aimer ces arbrisseaux trop délaissés! Les auteurs se sont bien inspirés en plaçant leur œuvre sous le patronage de deux des représentants les plus illustres de la botanique contemporaine, notre maitre vénéré le professeur Van Tighem et notre excellent ami le pro- fesseur Guignard. P. HAROT. FLAHAULT (Ch.). Université de Montpellier. Institut botanique. Rapport présenté au Conseil de l'Université au sujet des jar- dins botaniques de l'Aigoual. Montpellier, 1904, 19 pages iu-8', plus 4 planches et 3 plans. | Le but de ce Rapport est de faire assurer, par l'Université de Mont- pellier, l'avenir des jardins botaniques de l'Aigoual, créés sur l’initia- tive de M. Daubrée, directeur général des forêts, par M. Flahault; avec la collaboration de M. Fabre, conservateur des foréts à Nimes. L'auteur commence par rappeler que pendant longtemps les jardins botaniques ont été considérés uniquement comme des collections de plantes vi- vantes rangées suivant les divisions de la systématique. Cependant Richer de Belleval, fondateur du Jardin de Montpellier, avait déjà eu Pintuition Pun autre ordre de groupement, au moins pour les plantes de montagnes; mais ce germe est resté longtemps sans se développer. L'idée a été reprise seulement dans les dernières années du siècle qui vient de finir. Sous l'influence des directions nouvelles dans lesquelles s'engageait la science, la biologie et la géographie botanique sollicitant de plus en plus vivement l'attention; quantité de jardins importants $e sont. transformés; afin d'offrir, des ressources nouvelles à l'étude ; mais plusieurs d'entre eux, en raison des conditions onéreuses et parfois de l'impossibilité de la red sur un méme point, des milieux appro" priés à des plantes d'origine et d'exigences trés diverses, se sont créé des annexes particuliérement dans les montagnes. M. Flahault cite ce qui s’est fait, en divers pays européens, Belgique, Allemagne, Autriche, Suisse, fuc France. 11 lui semble que le célèbre jardin de Montpellier aurait tout à gagner à entrer dans cetle voie. Placé au centre d’une contrée qui prête aux plus intéressantes études de bio- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 381 logie et de géographie botanique, il ne peut plus s'élendre, enserré qu'il est, de plus en plus, par Ja ville toujours grandissante; les jardins de l'Aigoual lui préteraient le plus utile concours. Ceux-ci ne sont plus à l'état de projet; ils existent au nombre de trois et sont avant tout con- sacrés à l'étude des végétaux ligneux, de ceux surtout dont la provenance fait penser qu'ils trouveront, à l'Aigoual, des conditions de climat con- venables pour leur existence; mais ils devront étre utilisés aussi pour l'étude des plantes herbacées. Ces trois jardins sont, l'un au voisinage du sommet de la montagne, entre 1500 et 1550 mètres, au pie de la Fageole; le deuxième, destiné à l'étude de la végétation des sols tourbeux, à 1300 mètres d'altitude, à la Molière du Trévezel; le troisième, à la célébre combe de l'Hort-de- Dieu. M. Flahault souhaiterait d'y élever un modeste monument à la mémoire des botanistes qui, dans la seconde moitié du seizième siècle, ont, sou- vent au prix de grandes fatigues, fait connaître les richesses de l'Hort-de- Dieu; il voudrait aussi voir s'élever une maison permettantaux étudiants des séjours prolongés, avec toutes les ressources nécessaires pour le tra- vail. Ce Rapport est accompagné des plans des trois jardins et de quatre planches, en phototypie, reproduisant l'aspect des endroits oú ils sont établis. P. FLicug. Congrés international de Botanique. 2 Session : VIENNE. 12-18 juin 1905. Les Congrés internationaux de Botanique, réunis jusqu'ici irrégulière- ment à l’occasion et comme accessoires de diverses solennités interna- tionales, sont devenus, par décision prise au cours de celui de 1900, une institution permanente et indépendante comprenant des sessions régu- liéres tous Jes cinq ans. La session de Paris en 1900 étant considérée comme la premiere de la série, la seconde se tiendra en 1905 à Vienne (Autriche), du 12 au 18 juin, sous les auspices du Gouvernement impérial et royal d'Autriche- Hongrie. Un Comité d'organisation local, présidé par MM. les professeurs R. von Wettstein et J. Wiesner, s'occupe depuis plus d'un an, avec la plus grande activité, à préparer le succès de ces grandes assises internationales. Voici, d’après la 5° circulaire de la Commission permanente, le programme général du Congrés pour 1905. 332 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. 1° NOMENCLATURE, — La question si discutée de la réforme de la Nomen- clature est entre les mains d'une commission particulière; un rapport d'en- semble sera présenté par M. John Briquet, directeur du Conservatoire bota- nique de la ville de Genève, désigné à cet effet par le Congrès de 1900. 20 QUESTIONS DIVERSES. — Les organisateurs du Congrès tiennent d’une facon toute spéciale à faire observer « que la discussion de la question de « nomenclature n'est pas le seul but du Congrès de 1905. Cette discussion « ne constitue qu'une partie du programme. Les après-midi de la semaine « du Congrès seront employées à ces débats. « Les matinées seront réservées aux assemblées plénières du Congrès, « pour lesquelles sera composé un programme scientifique. On s'est proposé « de consacrer quelques-unes des réunions plénières à la discussion de cer- « taines questions... d'importance générale ou actuelle (physiologie de l'irri- « tabilité, processus de la fécondation, etc.). Dans ces séances sera précisé « l'état des différentes matières par des personnalités scientifiques compé- « tentes. Une discussion suivra ces conférences. » 9? ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DE L'ASSOCIATION INTERNATIONALE DES BOTANISTES. — La matinée du 15 juin (mercredi), est réservée à cet effet. i^ Une ASSEMBLÉE DES REPRÉSENTANTS DES STATIONS EXPÉRIMENTALES D'A- GRICULTURE ET DE BOTANIQUE aura lieu en outre. 5° VISITES D'ÉTABLISSEMENTS ET COLLECTIONS. 0^ EXCURSION AUX ENVIRONS DE VIENNE. — Pour le dimanche 19 juin, une excursion au Schneeberg, pres de Vienne (2075 metres) est projetée. 1° GRANDES EXPLORATIONS BOTAN'QUES. — Avant et apres le Congrés, dif- férentes excursions dans des régions intéressantes pour les botanistes sont mises au programme. On sera guidé par des spécialistes. « Avant le Congrès, une excursion d'environ trois semaines dans le District méditerranéen (Istrie, Dalmatie), en Bosnie et Herzégovine. — Après le Con- grès, on arrangera des excursions de méme durée, d'un côté dans les Alpes, de l’autre eu Hongrie. « Pour les membres qui n'auront que peu de temps, on organisera des excursions d'une durée de huit jours à peu prés, dans la zone méditerra- néenne, dans les Alpes et en Hongrie. » « L'invitaüon, qui sera distribuée en son temps, communiquera les détails nécessaires pour tous ces arrangements ainsi que pour les expositions et fetes à loccasion du Congrés. » Toute correspondance se référant à l'arrangement du Congrès doit étre adressée au Secrétaire général, M. le D' A. Zahlbrúckner, Custos; à Vienne, I (Autriche), Burgring, 7. H. Hua. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 383 Nous avons reçu le premier numéro d’un nouveau Recueil botanique, intitulé : RECUEIL DES Travaux BOTANIQUES NÉERLANDAIS, publié par la Société Botanique Néerlandaise sous la direction de MM. W. Burck, W. C. Goethart, J. P. Lotsy, J. W. Moll et E. C. Went (1). Nous extrayons de la préface les passages suivants : Dans ces derniers temps, les botanistes hollandais membres de la Société botanique Néerlandaise n'ont publié dans les Archives de la Société (Neder- landsch Kruidkundig Archief) qu'une partie de leurs recherches, à savoir : les articles concernant la flore et la dispersion géographique des plantes indi- gènes, tandis que les travaux d'intérét plus général qu'ils désiraient soumettre à leurs collègues des autres pays parurent dans divers journaux et recueils hollandais ou étrangers. Désirant obvier à ce que la littérature. botanique Néerlandaise se trouve ainsi dispersée, la Société a modifié la rédaciion de ses Archives, qui seront publiées désormais en deux parties. La premiere. (Ne- derl. Kruidkundig Archief), rédigée en langue hollandaise, renfermera les articles concernant la flore des Pays-Bas; la seconde partie (Recueil des tra- raur Botaniques Néerlandais), les recherches d'intérét plus général. » Nous ne pouvons que féliciter nos confréres hollandais d'avoir pris l'initiative de cette utile réforme, qui servira à propager la connaissance de leurs travaux, et nous souhaitons qu'à leur exemple elle soit adoptée dans d'autres pays dont les botanistes se trouvent placés dans des condi- tions analogues. NOUVELLES — L'Académie des sciences, dans sa séance du lundi 4 juillet dernier, a élu M. Paul Fliche, notre confrère, correspondant dans la section d'éco- nomie rurale. — Le vaillant explorateur, M. Auguste Chevalier, notre confrére, a été nommé chevalier de la Légion d'honneur. — Dans une récente promotion d'officiers de l'Instruction publique sont compris nos confréres MM. Coupin et Molliard, de Paris, Daveau el Galavielle, de Montpellier. — Une chaire de Botanique consacrée à la classificalion et aux fa- : B * Le ^ e ¡Eo milles naturelles des Cryptogames vient d’être créée au Muséum d'His (1) Voy. plus haut, p. 377, l'analyse de ce numéro. 384 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. toire naturelle, M. Louis Mangin, qui en a été nommé professeur, et M. Paul Hariot, préparateur, organisent, à partir du 15 courant, une exposition permanente de Champignons au Laboratoire, rue de Buffon, 63. — Vient de paraître, chez Paul Klincksieck, 3, rue Corneille, à Paris, et chez A. Jourdan, place du Gouvernement, à Alger, la FLORE ANALY- TIQUE ET SYNOPTIQUE DE L'ALGÉRIE ET DE LA TUNISIE, par Battandier et Trabut. Les noms des auteurs sont garants de l'importance des ser- vices que rendra cet ouvrage à tous ceux qu'intéresse l'étude des plantes algériennes et tunisiennes. ; — À vendre : herbiers des flores d'Europe et d'Algérie : 1° 7000 es- pèces collées en 3 volumes ou albums de 0,50 X 30; — 2° 4000 espèces européennes en 1 volume; — 3° 3150 espèces en 1 volume comprenant flore de Cariot; — 4 un herbier de prés de 3000 Cryptogames en 1 volume; — 5” cinq à six mille doubles non collés. S'adresser au frére Anthelme, à l'Hermitage, par Izieux (Loire). Note reclificative communiquée par M. Gillot. Page 255, ligne 4. C'est par erreur qu'a été cité le nom de M. Parat, ancien pharmacien à Rochefort. Le prédécesseur de Foucaud comme jardinier-chef à la Marine a été Vorchinster, d'origine allemande. Le Seerétaire général de la Société, gérant du Bulletin, E. MALINVAUD. DUM eM 15595. — Libr.-Impr. réunies, rue Saint-Benoît, 7, Paris. — MOTTEROZ, directeur. SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. PRÉSIDENCE DE M. R. ZEILLER. M. le Président a le regret d'informer la Société qu'elle a perdu un membre trés distingué, M. Émile Gallé, maitre verrier, décédé à Nancy le 23 septembre dernier, à l'àge de cinquante-huit ans. M. Gallé était commandeur de la Légion d'Honneur et faisait partie de la Société depuis 1885. M. Zeiller annonce ensuite la mort de deux éminents bota- nistes : M. Auguste Le Jolis, décédé à Cherbourg, le 20 aoùt 1904, dans sa quatre-vingt-unième année, et M. Bernard Renault, le savant paléobotaniste, assistant au Muséum, décédé à Paris, le 20 octobre dernier, dans sa soixanle-neu- viéme année (1). ; M. le Président fait connaitre trois nouvelles présenta- tions. Lecture est donnée d'une lettre de M. Dop, qui remercie la Société de lavoir admis parmi ses membres. Le Ministère de l'Instruction publique a adressé à la Société le programme, arrêté par le Comité des travaux historiques el scientifiques, du Congrès des Sociétés savantes de Paris et des départements qui se tiendra à Alger en 1905, Ce Pro- gramme contient trois questions intéressant particulièrement les botanistes : 1° Flore spéciale d'une ou de plusieurs régions de l'Afrique du Nord; X Métissage et hybridation des plantes; 3° Maladies cryptogamiques des plantes cultivées en Algérie. Dons faits à la Société : Bouvet, Les Primula de Maine-et-Loire. — Les Rubus de "Anjou. Busealioni e Traverso, L'eroluzione morfologica del fiore. Gerassimow, Zur Physiologie der Zelle. (1) Voy. p'us loin, p. 428 et suiv., les notes n'crologiques sur MM. Gällé, Le Jolis et Renault. "o (SÉANCES) 25 386 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. Guérin, Les connaissances actuelles de la fécondation chez les Pha- nérogames. : Guinier, Promenades , pares, jardins paysagers. Hansen, Grundlinien zur Systematic der Saccharomyceten. Magnin, La végétation des lacs du Jura. Prain, On the morphology, teratology of the flowers of Cannabis. Smith, The effects of Black-Rot on Turneps. — et Swingle, The dry Rot of Potatoes. . Stenzel, Fossile Palmenhólzer. Sudre, Un bouquet de Ronces bretonnes. — — Observations sur « set of British Rubi ». Swingle, For mation ve the spor es in the sporangia of Rhizopus ni- gricans, etc. hi Bulletin de la Société d'études des sciences naturelles de Béziers. ^ Mémoires de la. Société Linnéenne de Normandie, XXI a Société botanique Rochelaise, Bull. 25. Académie royale de Belgique : Bull. Classe Scienc. 1904, n* 5-6, el Class. Lettr. 1904, n° 5-6. Acta Horti Petropolitani, t. XXII, fasc. 2 et t. XXII, fasc. 1 et 2. - Seritti botanici publicati nella Riccorrenza centenaria della morte di Carlo Allioni. Mededeelingen uit slands Plantentuins, 5 numéros. Minnesota botanical Studies (octobre 1904). Me pu Roland Bonaparte demande la parole pour la pepsentation d'un ouvrage et s s'exprime en ces termes : J'ai l'honneur de déposer sur le bureau de la Société le Compte fodi du premier Congrés des Jardins alpins, tenu cette année au sommet des Rochers de Naye (Suisse), à 2000 mètres d'altitude, le 17 etle 18 août. On sait que ces jardins répondent à un triple but : vue ua: tique et esthétique. Au point de vue scientifique, ils permettent aux botanistes el aux étu- diants de trouver réunies en un même point des. flores qu'ils seraient sans cela obligés d'aller chercher souvent très loin; ensuite le biologiste peut y suivre les plantes pendant toute leur existence, étudier leurs variations el leurs conditions d’acclimatation. Pour faciliter ces obser- valions, plusieurs de ces jardins C. de m laboratoires munis d'instruments. Au point de vue pratique, c'est là qu'on fait les essais de graines de plantes à introduire dans la région : arbres, plantes (OUEN ou pota- geres ete. : SÉANCE bU 1Í NOVEMBRE 1904. 387 Enfin, au point de vue esthétique, ces jardins initient les débutants aux beautés de la flore alpine et leur montrent tout l'intérêt et tout le plaisir qu'il y a à aller admirer sur place ces fleurs aux vives couleurs constituant le plus bel ornement de nos hautes terres. C'est pour répondre à ce triple desiderata que plus de 35 jardins alpins ont été créés en Europe. Beaucoup étaient représentés au Congrès. Notre pays en possède actuellement une douzaine : Trois en Dauphiné ; Un au Pic du Midi; . Un à Chamonix, au pied du Mont Tp es il a été créé par M. J. Vallot ; ` Trois à F Aigoual, créés par M. le professeur Flahault. ls s'étagent ‘sur le flanc de la montagne depuis l'altitude de 1250 mètres jusqu'à 1500 mètres. Les données météorologiques recueillies à l'observatoire du sommet ajoutent une grande valeur aux observations botaniques qui y sont faites simultanément. Un au Ballon d'Alsace ; Un dans les Hautes- Vosges ; Un dans les montagnes d'Annecy. Les délégués des différents jardins ñrent des rapports sur Pactivité de ceux-ci, puis un échange de vues eut lieu à la suite duquel Passem- blée émit les vœux suivants : 1° Que les Jardins alpins entrent en relations plus intimes les uns avec les autres, par l'échange de leurs publications et de leur graines; 2 Qu'un organe central soit créé; 3° Qu'un Congrès ait lieu chaque année. Ces jardins montagnards pouvant rendre de grands services à la science qui nous est chère, j'émels en terminant le vœu que la Société bota- nique de France veuille bien accorder son appui moral et ses encoura- gements aux Congrés alpins. M. Malinvaud donne quelques détails sur la session jubi- laire que la Société a tenue à Paris, au mois d'août dernier, pour célébrer le cinquantième anniversaire de sa fondation. Cette réunion extraordinaire a mis en relief la puissante acti- vité amsi que la situation prospère de la Société, el le comple rendu dont elle sera Pobjet aura une importance excep- tionnelle. M. Gagnepain fait à la Société, au nom de M. Finet et au sien, la communication suivante : 388 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. CONTRIBUTIONS A LA FLORE DE L'ASIE ORIENTALE D'APRÈS L'HERBIER DU MUSÉUM DE PARIS; par MM. FINET et GAGNEPAIN (1). X. — CALTHA Tournefort, ex Linn. Gen., n° 705. Ce genre est représenté en Asie par un assez grand nombre d'es- pèces, ramenées ordinairement à quatre. Parmi celles-ci, le C. scaposa, n'est qu'une forme du C. palustris ; le C. polypetala est également trés voisin et ne se distingue que par des caractères secondaires : le nombre plus grand des piéces du périgone, les loges de l'anthére presque con- tigués, et surtout les follicules; jeunes, c'est-à-dire dans la fleur nouvel- lement épanouie, ils ont un stigmate sans aucune saillie apparente, dont on ne distingue que les papilles; de plus, la nervure dorsale est trés développée et presque ailée, tandis que la suture ventrale est cachée au fond d'une rigole formée par un repli de chacune des faces latérales; vers la maturité, l'aile disparaît de méme que la rigole, refoulée par le développement des graines, et le follicule s'atténue brusquement en un style mince, égal au tiers de sa longueur, et terminé par un stigmate légèrement capité. Caractères floraux : Sépales plus ou moins nombreux et caducs. — Corolle nulle. — Étamines sur plusieurs rangs; filet linéaire, large; anthère à loges écartées, tantôt rectilignes et divariquées à la base seulement, tantôt arquées à la partie supérieure et parallèles dans le reste de leur longueur, mais dans les deux cas contigués au sommet. Follicules, 5-25 et plus, sessiles ou à peine pédiculés, à stigmate tantót toujours sessile, tantót sessile à l'état jeune et supporté par un style à l'état adulte; dans ce dernier cas, le stigmate, qui, jeune, est placé à peu prés dans l'axe du follicule, s'excentre, ainsi que le style, à l'époque de la déhiscence et se trouve alors dans le prolongement de la nervure dorsale; les ovules, nombreux, disposés sur deux rangs paral- léles, occupent toute la hauteur de la cavité du carpelle; la déhiscence des follicules a lieu verticalement le long de la suture ventrale, suivant une ligne qui passe entre les placentas. Les trois espéces conservées sont les suivantes : Plante rampante, slolonifeTe.. o.. 00 eI 1. C. natans. Plante dressée; sépales 8-9 au moins, étroits; loges de l’anthère presque contigués.......... ovis 9. C. polypetala. Plante dressée; sépales 5-6 au plus, larges, onguicu- lés; anthéres à loges écartées ou divariquées..... 3. C. palustris. (1) Voy. plus haut, p . FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 389 1. Caltha natans Pallas Itin., IIT, p. 248. — C. baicalensis Demi- doff, ex Steudel, Nomencl. éd. 2, T, p. 262 et in Herb. Mus. Paris. — Thacla ficarioides Spach, Hist. des végétaux, VM, p. 295. CHINE, — Dahourie : Nertschinsk, 1892, n° 227 [Karo]. — Mand- chourie, riviére Lonky, 20 juillet 1896, n* 1470 [Chaffanjon]. Sibérie orientale. Obs. — Sépales 5-6, elliptiques. Étamines à filet linéaire, aussi large à la base et 4 fois plus long que l'anthére, atténué au sommet; anthère elliptique, à loges rectilignes, contigués au sommet,à peine divariquées à la base ; déhis- cence latérale. Follicules jeunes, de la longueur des étamines, oblongs, à stig- mate sessile; mürs, doubles de la longueur des étamines, oblongs, à style à peine visible, mince; graines multiples, rangées sur deux lignes, presque jusqu'au sommet du carpelle, 2. C. polypetala Hochst. in Lorent. Wander., p. 339, ex Boissier, Fl. 0r l, p. 59. Arménie, — Lazistan. 3. €. palustris L., Sp. plant., p. 558. — C. Govaniana Wallich, Catal. ex Hooker et Thomson, Fl. ind., I, p. 40. — C. alba Jac- quemont mss., ex Cambessédes, in Jacq. Voyages, Bot., p. 6. JAPON: [Blume]. — Ile de Kunashiri (Kouriles), n° 5233, 14 oct. 1889 [Faurie]. — Yéso: Hakodaté, 1860 [Hodgson]; marais de Sapporo, mai 1885, n° 204; Nanai, 1883, n° 3; Tchitosé, 2 juin 1885, n° 283 [Faurie]. — Nippon : environs de Hirosaki, fin avril 1888, n* 2033; Tokyo, 5 juin 1888, n° 2320 [Faurie]; Tokyo, n° 28 [Savatier]. — lle de Kiu-siu, montagnes de Kundsbo [Maa imowicez ]. Sin£gig, — Kamtschatka [Stewart]; bords de la mer d'Ochotsk [Small]. : MawpcHOUntE : baie de Jonquière [Barthe]; Dahourie | Fischer), [Martin]; 1896 [Chaffanjon]; bords de l'Amour [Maximowicz]; lac Hanka, 8 juillet 1879, n° 113 [Bohnhof]. Cine : Kan-su or., 1885 [Potanin]. — Hou-pé occid. : avril 1900, n° 1800 [Wilson]; Yi-chang, n° 3719 [Henry]. — Su-tchuen oriental : marais de San-ken-chou, sous-préfecture de Ta-lin-hien, 1” juil. 1893, n° 1289 ( Farges]; Su-tchuen occid., Moupin [David]; Ta-tsien-lou, n^ 50 [Pratt]; n° 17 [Mussot]; Yargong, bords des rivulets des hautes mon- tagnes, n° 3013 bis, 1903 [Soulié]. — Yunnan : sur le Tsong-chan; au- dessus de Tali, à 4000 metres altit., 9 juin 1883, 20 juin 1884, n* 983; 10 juin 1885; 5 août 1884, n° 165; 26 juin 1886, sans numéro; marais et tourbiéres à Ou-tchay, prés Tchaoong, 18 mai 1882, n° 11; pres des sources à Mo-so-yn, au nord de Tali, 17 mai 1884, n° 1084; prai- 39) SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. ries élevées près du glacier de Li-kiang, 9 juillet 1884, n° 257; col de Koua-la-po, pres Hokin, 26 mai 1884, 27 juin 1885; marais de Kom- hay-tzé, au nord-ouest de Tali, 27 juin 1885 [ Delaray]; Tsékou, n°1175. et 1270 [Soulié]. Sibérie; des monts Sajan à la Kolyma. — Himalaya occid. Obs. — Sépales 5-6, ovés. Étamines à filet linéaire un peu atténué à la base, 2-3 fois plus long que l’anthère elliptique; loges arquées, trés distantes à l'état adulte. Follicule jeune à stigmate sessile ou, un peu plus tard, légère- ment atténué au sommet en formant un style épais; mür, il est terminé dans le prolongement de la nervure dorsale par un style mince, à stigmate légère- ment capité, oblique. Ovules jeunes, circulaires et aplatis. — Lorsque les éta- mines sont jeunes, le filet est presque aussi long que l'anthére et loriforme, non atténué à la base et les loges sont moins écartées et presque parallè'es, arquées seulement vers leur sommet. Var. seaposa Maximowicz.— Caltha scaposa Hooker et Thomson, Fl. ind., p. 40; Hooker, Fl. brit. Ind., 1, p. 21. Cuine. — Su-tchuen occid.: Batang [Bonvalot et H. d'Orléans]; Yar- gong : lieux sablonneux des montagnes, n° 3012 bis, 1903 [Soulié]; Ton- golo, prés Ta-tsien-lou, juillet-août 1891, n° 6; 20 mai 1892, n° 376; 26 mai 1893, n° 410; 10 juin 1893, n° 8554 [Soulié]; Ta-tsien-lou, n° 863 [Pratt]. — Yunnan : Tsékou, n° 1160, 18 juillet 1895 [Soulié]. — Thibet boréal : Tsaidam, 1884 [Przewalski]. - Himalaya : Sikkim. Obs. — Cette variété ne diffère du type que par ses hampes nues et uniflores ou trés rarement 2-flores avec une petite feuille caulinaire. Les feuilles radi- cales, nombreuses, sont rangées en rosette; le limbe est ordinairement entier sur ses bords. Enfin les follicules dépassent souvent 25, mais sont ordinaire- ment de 10-12, tandis que leur nombre n'arrive pas à 8-9 dans le C. palustris var. typica. ») XI. — CALATHODES Hooker f. et Thomson, Fl. ind. I, p. 40. Ce genre monotype differe du genre Caltha par l'organographie de ses follicules. Les ovules occupent seulement la partie inférieure de lovaire et sont rangés, au nombre de 6-8 en tout, sur deux placentas situés de chaque côté de la suture ventrale. La nervure dorsale est très développée ; elle constitue une aile qui se dilate brusquement en Son milieu pour former un appendice plat à contour à peu près semi-circu- laire; cet appendice existe déjà, ainsi que Vaile, dans les follicules jeunes d'une fleur épanouie. Le style, mince et terminé par un stigmate linéaire et oblique, atteint le quart de la longueur totale du follicule. L'ovaire mür, avant sa déhiscence, est coupé obliquement à sa base par une large surface d'insertion. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 391 Calathodes ns Hooker et Thomson, Flor. ind., p. 4l; Hoo- ker's Tc. plant., t. 1935. CHINE. — im : n° 6977 [Henry]. — Su-tchuen oriental : Héou- pin, district de Tchen-kéou, altitude 2200 métres, n? 924, 31 mai 1892 | Farges]. Himalaya : Sikkim. XIIL — GLAUCIDIUM Siebold et Zuccarini, Fl. jap. fam. nat., B-gp t Db Ce genre n’était jusqu'iei représenté que par une espèce unique du Japon, à laquelle vient s'en ajouter une deuxième, originaire du Su- ichuen, décrite plus bas. Les sépales, au nombre de quatre, sont disposés en croix, obovés, alténués et presque onguiculés à la base, membraneux et trés minces. La corolle fait entièrement défaut. L'androcée est identique à celui du genre Caltha. Le gynécée se compose tantót d'un carpelle unique ter- minant l'axe, tantôt de deux carpelles insérés sur son extrémité supé- rieure, obliquement dans le jeune âge, presque perpendiculairement à la maturité. Le carpelle jeune, lorsqu'il est unique (c'est le seul cas qui se soit offert dans les fleurs analysées), se présente sous la forme d'un cylindre un peu renflé en son milieu, d'un diamètre égal à celui du torus ou plus faible, terminé par un stigmate bi-labié. Les ovules ana- tropes, en deux séries, sont rangés le long de deux placentas, situés de part et d'autre de la suture ventrale, comme dans toutes les autres Renon- culacées à ovules développés multiples et non pas en séries nombreuses comme l'indiquent Bentham (1) et Baillon (2) et comme lout figure Siebold et Zuccarini (loc. cit.). 1. Glaucidium palmatum Sieb. el Zucc. Fl. jap. fam. nal., p. 10, t. 1, f. B; Huth, in Engl. Bot. Jahrb., XVI, p. 290. JAPON : [Wright]. — Yéso : lac de Sobetsu, 6-7 sept. 1887, n° 1082; montagne de Hakodaté, 6 juillet 1886, n° 924, et 18 mai 1881, n° 165; montagne de Fuku-yama, 3 juin 1889, n° 2825; collines d'Otaru, 18 mai 1885, n° 199 (Faurie]. — Nippen : Noési, mi-juillet 1886, n° 998; mon- tagne de Shichinohé, 21-23 juin 1885, n° 711; montagne d'Akita, 22 mai 1888, n° 2189 [Faurie]. — Nambu, 1865 | Tschonoski]. Obs. — Sépales obovés, légèrement onguiculés à la base, finement un culés au sommet, très minces et cependant insérés à la base du torus, suivan (1) Bentham et Hook. f., Gen. pl. 1, p. 7 (2) Baillon, Hist. Pl. 1, p. 24 et 85. 392 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. une vaste surface demi-circulaire; leur chute laisse sur l'axe de larges cica- trices de méme forme. Etamines 5-10, plus courtes que les sépales, de lon- gueur variable, les plus longues à peu près égales aux carpelles; filet linéaire régulier, presque filiforme; anthéres elliptiques, loges incurvées, écartées à la base et contigués au sommet. Carpelle, dans la fleur, à peu prés cylin- drique, légèrement renflé au milieu, d'un diamètre plus faible que le torus, couvert ainsi que le pédicelle de poils raides ct hérissés; stigmate terminal et bilabié; dans les fleurs trés jeunes, les deux lèvres sent dressées et appliquées l'une contre l'autre, plus tard, se séparant, se rahatlant en arrière et s'ap- pliquant étroitement sur le sommet de l'ovaire, la surface stigmatique est ainsi exposée en dehors. — Dans les échautillons fructifiés et múrs (cinq en tout) qui ont été examinés, on trouve toujours deux carpelles, insérés presque perpendiculairemen: à l'axe; ils sont presque carrés, opposés et soudés par leur base; la déhiscence commence par la nervure dorsale et continue cans les carpelles tout à fait múrs par la suture ventrale jusqu'au point de soudure avec l'autre carpel'e ; de sorte que l'cuverture se produit suivant toute la péri- phérie libre du follicule; en cet état, la fente ventrale laisse apercevoir les deux rangs de graires serrées les unes contre les autres et fixées alternative- ment par un long funicu'e à l’un cu l’autre des deux placentas. Les graines, qui atteignent jusqu’à 18-20 mm. de long, sont munies dans toute leur péri- phérie d'une aile large, membraneuse et transparente; l'albumen enveloppe entièrement l'embryon, qui est assez gros pour qu'on puisse y distinguer à l'œil nu les feuilles coty'édonaires et la radicule. Les feuilles sont entiè es et dentées, quelquefois palmées-lobées jusqu'aux deux tiers de leur longueur, jamais plus profondément. ?. Glaucidium pinnatum Fin. et Gagnep., sp. nov. Herba erecta, mediocris. Rhizoma radicaus, striatum, squamatum, subho- rizontale. Caulis glaber, gracilis. Folia radicalia nulla; folia caulina 2, longe petiolata; f. inferius trifoliolatum, foliolis petiolulatis, inferioribus geminis integris, superiore usque ad petiolulum tri-partito; f. superius tri-partilum; foliola el partiliones omnia rhombea, marginibus denticulata, dentibus mucronalis. Flos solitarius, mediocris, ebracteatus, pedicello filiformi elon- gato, apice pilo:o-glanduloso. Sepala 4, obovata, glabra, marginibus inlegris Stamina numerosa, ultra 20, sepalis multo breviora; filamentum basi et apice angustatum, planum; anthera elliptica, filamento multo brevior, loculis incur- vis, remotis, lateraliter rimosis more generis Calthæ. Carpellum unicum (an semper?), junius glabrum, teres?, vel potius ovato-elongatum, apice attenua- = y "d . . o Ji tum; stigma terminale, transverse fere bilabiatum ; ovula numerosa, 2 $e? iata. Carpellum maturum ?... Planta fere 22 em. alta; foliola 2-2,5 em. lata, 5-8 cm. longa; flos 3-3 cm diametro, pedicellus 3,5 cm. longus. Sepala 1,7 em. longa, ! em. lata; sta- mina 7 mov, longa; carpellum junius ! em. longum. CHINE, — Prov. Su-tchuen, district de Tehen-kéou [Farges!. Obs. — Cette espéce est représentée par un échantillon unique, portant une seule fleur épanouie. Le port est très grêle, les pétioles et pédicelle longs et minces. La fleur, beaucoup plus petite que dans G. palmatum, a les mémes sépales en croix, le méme androcée. Le carpelle, unique dans l'échantillon, est glabre dans toute sa longueur; le stigmate, qui le termine, est aplati transver- FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 303 salement el échaneré aux deux extrémités; il forme ainsi deux lèvres, appli- quées l'une sur l’autre, légèrement retournées vers l'extérieur au bord seule- ment, mais beaucoup moins distinctes que dans le G. palmalum. Les nervures des feuilles sont munies de quelques poils glanduleux à la face inférieure. Explication de la planche IV de ce volume. A. Glaucidium pinnatum (gr. nat.). 2 — — d, sépale X2; b, étamine X 5; c, carpelle X 3; sa coupe transversale et son stigmate X. B. Isopyrum Franchetii (gr. nat.). — — d, sépale X 5; e, pétale X 10; f, étamine X 5; g, graine X ; h, un carpelle jeune X 5; /, fleur entière X 3. Carpelles jeunes et coupe transversale, X 4: 1, Trollius lilacinus; 2, T. acaulis 3, T. patulus; ^, T. asiaticus; 5, T. chinensis; 6, T. caucasicus. Pétales d'Isopyrum, X 5, sauf avis contraire: 7, J. grandiflorum var. mi- crophyllum; 8, I. adoxoides: 9, L. anemonoides; 10, I. fumarioides X 10; 11, I. dicarpon X 10; 12, I. nipponicum ; 13, I. peltatum; 14, 1. adiantifo- lium X 10; 15, I. Fauriei X 10; 16, I. Fargesii X 10; 17, 1. stoloniferum; - t 18, F. grandiflorum: 19, I. auriculatum X 5 et X 10. XIII — TROLLIUS Linn., Gen., n° 702. Ce genre comprend une douzaine d'espèces, qui peuvent être réduites à sept, dont six asiatiques, non compris Calathodes palmata Hooker et Thomson (= Trollius palmatus Baillon), qui est con:ervé comme genre distinct. Les espèces du genre Trollius sont très voisines les unes des autres et forment un genre très homogène; elles ne présentent de différences appréciables que dans le nombre et la longueur relative des pièces du calice et de la corolle; les étemines sont toutes à peu près semblables, el il en est de méme pour les carpelles mûrs, qui ne peuvent guère se distinguer que par leur style persistant, variable en longueur, mais dans des limites assez restreintes. L'examen d'un grand nombre de fleurs épanouies a permis € Slater que les carpelles jeunes se distinguent assez nettement les utis des autres par quelques caractères assez précis, quoique passagers. Jeunes, tous les carpelles sont plus ou moins ailés, dans le plan dorsi- ventral, tantót dans toute lcur longueur, tantôt au sommet seulement ; tantôt à la fois sur la suture ventrale el la nervure dorsale, tantôt uni- quement sur un de ces cótés. De plus, ces ailes offrent quelquefois we appendices variés, constants pour la méme espèce. Tous ces eh disparaissent d’ailleurs peu à peu après la fécondation des ovules; le 391 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. . développement des graines les efface totalement en distendant les parois de l'ovaire, et aucun.des carpelles mürs examinés ne présentait plus d'ailes nettement marquées. Comme le développement des graines coin- cide avec la chute des piéces de la corolle et de l'androcée, et plus tard du calice, il en résulte que la clef donnée plus bas ne peut étre appli- cable qu'aux fleurs épanouies et complètes (1). TABLEAU DICHOTOMIQUE DES TROLLIUS ASIATIQUES. A. Carpelle atténué progressivement de la base au sommet. + Carpelle ailé sur les deux côtés jusqu'à la base; stigmate terminal; 15-24 sépales, 15 pétales. 41. T. lilacinus- ++ Carpelle légèrement ailé le long de la nervure dorsale seulement; stigmate latéral, interne; DA 12 petales o- eur sh 2, T. acaulis. +++ Style seul ailé dans le plan dorsiventral ; 5-8 sé- pales. 1a opi MM sen Dp LUC C 3. T. patulus. D. Carpelle dont Paile du cóté de la suture ventrale forme une dent saillant à la base du style. j + Style droit, plus court que la moitié de l'ovaire; 10 s6pulos; 10 pétales.: e ele, op VERS 4. T. asiaticus. ++ Style droit, égal à l'ovaire; 13 sépales; 19 pé- DE o D VeL VON ton 5. T. chinensis- Ttt Carpelle largement ailé dans toute sa longueur, sauf à la base de la suture ventrale; style in- eurvé ; 10-18 sépales; 5 pétales....... 2s... 6, T. caucasicas: 1. Trollius lilacinus Bunge, Enum. pl. alt. in Mém. sav. étrang- Acad. Saint-Pétersb., II, p. 555 (1835). — Hegemone lilacina Bunge in Hil. ex Lédeb., Flor. ross., I], p. Sl. o MoxcoLiE occidentale : Thian-schan, 1877 [Przewalski]. Turkestan russe. — Songarie russe. — Altai. Obs. — Sépales 15-24 rhombiques, non onguiculés. Pétales 12-15, égaux au tiers des sépales. Etamines à loges contigués, presque introrses. Carpelles jeunes longuenient ovés, aplatis, ailés sur les deux cótés de la base au sommet; stigmate terminal. La floraison a lieu avant le développement des feuilles. PHOT) 2. T. acaulis Lindley, in Bot. Reg. (1842), Misc. n° 56, p. 56, el (1843), t. 32; Hook., Fl. brit. Ind., I, p. 22. Himalaya occidental. (Pl. IV, 2.) 3. T. patulus Salisb., in Trans. Linn. Soc., VIII, p. 303 (1807)- (D Cf. Huth, Monogr. Trollius, in Helios, IX (1892), p. 8. FINET ET GAGNEPAIN, — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 395 a. genuinus : T. lazus, Salisb., l. c. — T. dahuricus Turczani- now, in Bull. Soc. nat. Mosc. (1838), p. 86. — T. pumilus Don, Prod. fl. nep., p. 195. — T. yunnanensis Franchet (nomen), in H, d'Orléans, Du Tonkin aux Indes (1898), p. 318. Japon. — Yéso : prés Hakodaté, n° 2466 [Savatier]; sommet de Plidé, 29 août 1898, n° 1389; Otaru, 17 aoùt 1888, n° 2968; ile de Rebunshiri, 1” août 1899, n° 2996; montagnes de Shari, 4-5 juillet 1890, n° 5487; montagne d'Iwanobori. 9 juillet 1892, n° 8239; ile d'Yeterofu, 24-25 août 1891 [Faurie]. SIBÉRIE. — Kamtschatka [Ausmischtscheff], [Peters . ManNDcHOURIE. — Dahourie, bords de la rivière Argun, 1842 [Fischer]; Ajan, embouchure de l'Amour j| Tiling]. Cuine. — Thibet boréal, 1884 [Przewalski]. — Kansu : territoire tangoute, 1873 [id.]; 1885 [Potanin]. — Su-tehuen occidental : entre Batang et Litang [Bonvalot et H. d'Orléans] ; Yargong, sud-est de Ba- tang, juin-août 1903, n° 3011 bis [Soulié]; environs de Ta-tsien-lou [Bonvalot et H. d'Orléans]; 26 mai 1893, n° 831 et 943; juillet-août 1891, n° 8 [Soulié]; 1890, n* 560, 676 et 681 [Pratt]. — Su-tchuen oriental : Ta-lin-hien, prés Tehen-kéou, 27 juillet 1893, n° 1265 [Farges]. — Yunnan: Tsékou, 28 juin 1895, n° 1266 [Souli¿]; bords de la Sa- louen, 13 sept. [H. d'Orléans]; col de Koua-la-po, route de Tali à Hokin, 24 juillet 1883, n° 80; mont Hee-chan-men, 3000 mètres, 11 juil- let 1883, n° 202; méme localité, 3 septembre 1884, n° 935; col de Yen- tzé-hay, 17 juillet 1889 (Delavay]. Arménie russe, — Caucase. — Turkestan. — Himalaya oriental et occidental. Obs. — Sépales 5-8, obovés, un peu dentelés au sommet; pétales 12-13, un tiers de la longueur des sépales; étamines à loges latérales, égales aux pé- tales; earpelles jeunes à ovaire ellipsoïde, non ailé; style largement ailé dans le plan dorsiventral, droit, à stigmate latéral interne. (Pl. 1V,3.) 6. Ledebourii ; T. Ledebourii Reichenb. f. Plant. crit., II, p. 63, t. 272. MANDCHOURIE : Dahourie, Nertschinsk, n° 128 [Karo]; [Fischer]; lae Hanka, 23 juin 1899, n° 78 [Bohnhoff] ; près de la rivière Sederni Jan- kowski]; monts Bureja [Radde] ; Kailar, 26 juin 1896, n’ 1467 [Chaf- fanjon]. JAPON. — Falaises de l'ile de Rebunshiri, 21 juin 1891, n 7291 ; sommet du Riishiri, 30 juillet 1892 [ Faurie]. Obs. — Cette forme ne diffère de la précédente que par les pup que les étamines, 396 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. å. Trollius asiaticus L. Spec. plant., éd. T. p. 557; éd. Il, p. 782; DC., Syst. T, p. 313; Ledeb., Flor. ross., 1, p. 50. MANDCHOURIE : [Stubbendorff] ; Ussuri méridional [?]; Dahourie, 1836 [Fischer]. CHINE. — Environs de Pékin, juin 1888, n° 307 [Bodinier]. — Mon- golie : Thian-schan oriental; Changaï, 1877; bords du lac Ubsa, 1879 [Potanin]. Obs. — Sépales 18, ovés à l'intérieur, puis presque spatulés vers la corol'e. Pétales plus longs ou au moins égaux aux sépales et doubles des étamines. Carpelles obovés à style très court, cunéiforme, non ailé, sauf deux petites lames contiguës à la base du style, sur la suture ventrale; stigmate latéral, occu- pant presque toute la longueur du style; sur les faces latéra'es et au sommet de l'ovaire une petite saillie de chaque côté en forme de lame basse. Cette es- péce est très voisine du T. europeus par la forme de ses carpelles. (Pl. IV, t.) 5. T. chinensis Bunge, in Enum. plant. Chin. bor. (1831), p. 3. MANDCHOURIE. — 1859 [Wilford]; Wladivostok, 15 juin 1873, n° 28 P], [Goldenstidt]. Caine. — Mongolie : Ourotes, juillet 1866, n° 2768; Géhol, août 1864, n° 2105 [David]: — Chine du Nord, septembre 1846 [Fortune]; envi- ` rons de Pékin, juin-aoüt 1891 [Provost]. Songarie. Obs. — Sépales 12-13, ovés, puis presque circulaires, puis obovés-ongui- culés. Pétales 15-19, beaucoup plus longs que les sépales. Étamines à authère légèrement mucronée. Carpelles à style presque droit, égal à Povaire; SUg- mate latéral occupant sur la face intérieure la moitié de la longueur du style; aile à peine marquée le long de l'ovaire, du côté ventral. (PL. LV, 5.) 6. T. caucasicus Steven, in Mém. Soc. Nat. Moscou, I, p. 266 (1812). *. genuinus. Songarie. (PL. IV, 6.) 8. altaicus. — T. altaicus C.-A. Meyer, Verz. Pfl. Cauc.. p. 200. Songarie. — Turkestan. — Pamir. Synonymie adoptée pour les Trollius asiatiques. cinus Bunge. tulus Salisb. var. Hegemone lilacina Bunge — T. lila- | Trollius Ledebourii Rchb. = T. pa- Trollius acaulis Lindley, N° 2. | — laxus Salisb. — T; patulus Sa'isb., | — alta cus G-A. Mey. — T. cauca- var. sicus Steven var. | — lilacinus Bunge, V 1. — asiaticus L. N° 4. | — patulus Salisb. N° 3. — caucasicus Sleven, N° 6, Pos pumilus Don — T. patulus salisb. — chinensis Bunge, N 5. | de. — dahuricus Turcz. — T. patulis | — yunnanensis F? anch. (nom.) = f. Salisb. var. patulus Salisb. var. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 391 XIV. — HELLEBORUS Linn , Gen., n° 702. ' Ce genre n'est représenté en Asie que par deux espèces réellement ` distinctes, H. vesicarius et H. viridis. Cette dernière est éminemment polymorphe et a fourni prétexte à la création d'espéces multiples, rame- nées généralement à létat de variétés ou méme de simples synonymes. 1. Helleborus vesicarius Aucher-Eloy, ex Boissier, in Ann. Se. nat., sér. 2, XVI (1841), p. 357. Syrie. 2. M. viridis L. — H. orientalis Lamarck, Encycl., YI, p. 96; H. ~ caucasicus C. Koch, in Al. Braun, Index sem. Berol. (1853); H. Kochii Schiffner, in Engl. Bot. Jahrb., XI, p. 108 (1890). €, Orientalis. Asie Mineure. — Arménie russe. — Transcaucasie. Obs. — L'échantillon type de Lamarck est conservé dans l'herbier de Jussieu, qui fait partie des collections du Muséum de Paris et suffit amplement à com- pléter Ja diagnose princeps de l'H. orientalis donnée par Lamarck. È thibetanus. — H. thibetanus Franchet, in Nour. Arch. Mus. Pa- ris, sér. 2, VIII, p. 190. CHINE. — Su-tchuen occidental : Moupin [David]; Su-tchuen orien- tal : Héou-pin, prés Tehen-kéou, altitude 1400 métres, 4 mars 1892, n° 973 [Farges]. Obs. — Cette variété se distingue de YH. viridis type par les caractères sui- vants : calice à cinq divisions rhombiques et aiguës; pétales longuement onguiculés, sur un 1/5 de leur longueur environ, en forme de tulipe allongée, et évasée à son sommet, coupés obliquement de dehors en dedans, mais à bord entier et non fendu vers la face interne comme l'indique par erreur Fran- chet. Étamines, plus longues que les pétales, à anthére presque circulaire ; filet s'atténuant de la hase au sommet. Carpelles jeunes, un peu amincis à leur base, sans nervure dorsale saillante ; style égal à Povaire ou plus court que lui; carpelles mürs contigus, mais soudés seulement à leur base, de mémes forme et dimensions que dans VH. viridis type; le style persistant étant seule- ment moitié plus court. — Les fleurs sont entierement épanouies alors que les feuilles commencent seulement à s'étaler, et ce n'est qu'àla maturité desfruits qu'elles atteignent leur plein développement. 398 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904, XV. — ERANTHIS Salisbury, in Trans. Linn. Soc. VMI, p. 303. Les quatre espèces de ce genre sont toutes représentées en Asie. Une seule, E. hiemalis, s'avance à l'ouest jusqu'en Poman c'est donc un genre franchement asiatique. de Ce genre se distingue par un involuere, placé à la base du pédicelle et semblable à celui des Anemone, par l'absence d'autres feuilles cauli- maires, par la présence d'une seule feuille radicale et d'une ffeur unique. Dans les deux espèces occidentales, les pétales sont sensiblement sem- blables à ceux des Helleborus; dans les deux espèces orientales, au con- traire, le bord de la coupe formée par le limbe est largement échancré en avant et en arrière et présente ainsi deux lobes latéraux très déve- loppés, qw'accentue encore la présence à l'extrémité de chaque lobe d'un épaississement marqué, qui prend dans E. uncinata, bows d'un rudiment d'anthére. 2 L'E. longistipitata présente des carpelles très longue pédieulés et semblables à ceux du genre Coptis. Il peut être considéré comme la forme de passage entre les deux genres. TABLEAU DICHOTOMIQUE DES ESPÈCES. A. Pétales en cornet, à bord extérieur plus long, légère- ment émarginé : + Fleur sessile; style filiforme, allongé... .. . 1. E. hiemalis. v Fleur brièvement pédicellée; style court et | obtus oo eire ... 2. E. longistipilala. B. Pétales en cornet, à bords latéraux plus longs : y Fleur subsessile; style plus court que la' moitié de Povaire..... RE A 3. E. albiflora. +í Fleur pédicellée ; style égalant presque UH a lQovaite e s COME LM iA e . 4. E. uncinata. £. Woshiel hiemalis Salisb. in Trans. Fisik. Soc., VIII, p. 303 9 (1801); a, typica: Asie Mineure. - 8. cilicica Muth, in Engl. Bot. BU ; XVI, p. 296; E. : cilicica ; Schott el Ky. Asie Mineure. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 399 2. E. longistipitata Regel, Pl. Sewerzow. Supp., M, p. 8, in Bull: Nat., Moscou (1870). i Turkestan. 3. E. albiflora Franch. Pl. David. 2: part., p. 9; Huth, in Engl. Bot. Jahrb., XVI, p. 297. | : CHINE. — Su-tehuen : Moupin, mars 1869 [David]. Obs. — Fleur à pédicelle plus court qu'un. sépale. Sépales 4-5, elliptiques blanes. Pétales 4-5, en cornet, fendus intérieurement, émarginés extérieure- ment, à bords latéraux surélevés épaissis-anthériformes, onglet égalant la partie dilatée. Étamines, plus de 10, à peine plus longues que les pétales; anthère circulaire, à filet linéaire, un peu rubané, dilaté-vers le sommet. Carpelles 4-5, à style plus court que la moitié de l'ovaire el obtus. 4. E. uncinata Turcz. in Ledeb. FI. ross., 1, p.52 (1842); Maximow. Prim. Fl. Amur., p. 23; Huth in Engl. bot. Jahrb., XVI, p. 298. CHINE, — Dahourie, 1842 [Fischer]. Var. puberula Regel et Maack; E. stellata Maximow. Pri. Fl. Amour, p. 22. Emme. — Mandchourie : monts Bureja [ Radde}. Obs. — Fleur à pédicelle égalant plus que la moitié du diamètre de la fleur. Sépales 4-6 jaunes, ovales ou elliptiques. Pétales 10 en cornet, émarginés en avant et en arrière, à bords latéraux munis chacun d'un appendice épaissi an- thériforme. Etamines, 20 et plus; anthères arrondies à filet dilaté vers le milieu. Carpelles 3-5 à style filiforme égalant l'ovaire. — La variété puberula présente des glandulosités sous l'involucre, sur le pédicelle, les pétales, les filets et les carpelles ; les mémes parties sont glabres dans le type. Synonymie adoptée pour les Eranthis asiatiques. Eranthis albiflora Franch. N° 3. | Eranthis longistipitata Reg. N°2, — cilicica Schott el Ky — E. hiema- | — stellata Maxim. = E. uncinata lis Salisb., var. : Turcz., var. i — hiemalis Salisb. N° 1. — uncinata Turez. N° 4. XVI. — COPTIS. — Salisbury, in Trans. Linn. Soc. VHI, p. 305. Le genre Coptis se distingue du genre Eranthis par ses feuilles radi- cales nombreuses et composées, la présence de feuilles caulinaires, ses hampes florales pluriflores où l'involucre est remplacé par de simples bractées en forme d'écaille, par ses pétales plats ou en cuiller, mats jamais creusés en forme de coupe, enfin, par les péđicules trės allongés des carpelles. Ces derniers se rencontrent dans le seul Eranthis longt- 400 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. stipitata, mais dans cette plante il y a un involucre, une seule feuille radicale, pas de feuilles caulinaires el les pétales sont crathiformes. La forme des pétales dans le genre Coptis a permis d'établir le tableau suivant, pour les espèces asiatiques : A. Pétales en cuiller, sans limbe plan : + Carpelles pédiculés dans la fleur; feuilles tri- foliolées a iier cs as. ius 1. C. trifolia. ++ Carpelles subsessiles dans la (leur; feuilles o-foliolées...... ordre A S doi 2. C. quinquefolia. B. Pétales en cuiller avec un limbe plan aigu; feuilles composées, trilernées................ S ovt. 3. C. brachypetala. C. Pétales longuement filiformes, dilatés-naviculaires au mileu, feuilles Diternees: ¿coreo o eos 4. C. aspleniifolia. D Pétales lancéolés à limbe plan, un peu charnu; feuilles ternées-séquées, parfois biternées...... SG Rela. 1. Coptis trifolia Salisb in Trans. Linn. Soc., VITI, p. 305 (1807); DC. Syst., I, p. 322; Prodr., 1, p. 47; Huth in Engl. Bot. Jahrb., XVI, p. 302; Franch. in Journ. Bot. Morot (1897), p. 225. Jarox. — lle de Kunashiri : tourbiéres de Tobutsu, octobre 1889, n° 226 [Faurie].— Nippon : Senano, 1864 [Tschonoski]; Antake, juil- let 1875 [Savatier]; Nambu, mai 1888, n° 2235 [Faurie]. — Yeso : sommet du Hakkoda, juillet 1886, n° 871; août 1887, n° 917; sommet du Chokkaisan, juillet 1888, n° 2683; au pied de l'Iwosan, mai 1889, n? 3706 [Faurie]. - Cuixe.— Mandchourie : Ajan [ Tiling]; fleuve Amour [Maximowicz]. Obs, — Sépales 5, elliptiques, légèrement unguiculés. Pétales 5, en forme de cuiller, occupant Je tiers de Vorgane, onglet filiforme. Etamines nom- breuses à anthère circulaire et filet filiforme, moitié plus longues que les pê- tales. Carpelles 3-5, pédiculés dans la fleur, à pédicule de la longueur du style et de l'ovaire. 2. €. quinquefolia Miq. Prol. Fi. jap., p. 195; Huth, in Engl. bot. Jahrb., XVI, p. 303; Franchet, in Journ. Bot. Morot (1891), p. 226. Jaron. — Nippon : prov. Senano, n° 3601 [Savatier]; 1864 [ Tscho- noski]; plateau de l'Asari-yama, 1500 à 2000 mètres, 17 août 1888, n° 2965 [ Faurie]. Obs. — Sépales 5, largement elliptiques. Pétales 5, en cuiller, à onglet fi- liforme deux fois plus long que le limbe. Étamines, environ 30, un tiers plus longues que les pétales, à filet filiforme, à peine élargi à la base et anthére sub- orbiculaire. Carpelles 6, sessiles ou trés briévement pédiculés dans la fleur, iasensiblement atténués en un style court. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 401 3. Coptis brachypetala Sieb. et Zucc. Fl. jap. fam. nat., T, p. 12; Huth, in Engl. Bot. Jahrb., XVI, p. 304; Franch., in Journ. Bot. Morot (1897), p. 229. JAPON. — Nippon : Tokio, juillet 1887 [?]; bords du Kitagamigawa, aoüt 1890, n* 6108 (Faurie]. Obs. — Graine elliptique étranglée vers le hile, striée sur toute sa surface. 4. ? €. aspleniifolia Salisb., in Trans. Linn. Soc., VII, p. 306; Hook., Fl. bor. amer., T, tab. 11; Huth, in Engl. bot. J«hrh., XVI, p. 304. Japon. — Yeso : 1874 [Savatier]. — Nippon; montagnes du Nambu, 23 mai 1888, n° 2234 [Faurie]. Obs. — Graines fauve-brunátre, striées, trés semblables à celles du C. Tecta var. anemonæfolia. — Les échantillons du Muséum sont seulement en feuilles et fruits ; ils n'ont pu étre distingués, ni par Franchet ni par nous, du C. asple- niifolia Salisb. de Amérique du Nord. 5. €. Teeta Wallich, in Trans. Med. Phys. Soc. Calcutta, VII, p. 347; Griffith, Icon. Plant. Asiat., IV, tab. 660; Huth, in Engl. Bot. Jahrb., XVI, p. 304; Franchet, in Journ. Bot. Morot (1897), p. 230. a. lypica : Indes orientales. £. amemonzsefolia; C. anemonæfolia Sieb. et Zucc., in Fl. jap. fam. nat., I, p. 72; Huth, in Engl. bot. Jahrb., XVI, p. 303; Franchet, in Journ. Bot. Morot (1897), p. 227; C. orientalis Maxim., Diag., IV et V, p. 259 (mai 1867); Huth, loc. cit., p. 305; Franch., loc. cit., p. 228. JAPON. — Ile de Sado, juin 1888, n° 2461 [Faurie]. — Yeso : Hako- daté, 27 avril 1886, n° 192; Nanai, mai 1839, n° 3632 [Faurie]. — Nippon : Tokio, Oyakouyen, cultivé, mai 1873, n° 2037 [Savatier]; mon- tagnes de Yamagata, juillet 1889, n° 4405; au pied de l'Ibukiyama, avril 1892, n° 7807; collines de Nitzu, n° 10; Sonai, cultivé, juillet 1885, n° 2744 [Faurie]. Obs. — Sépales 5, linéaires-lancéolés, trinervés, obtus. Pétales jusqu'à 10, lancéolés, à peine onguiculés (fl. y) ou longuement linéaires et onguicules (ft. d) un peu charnus, ondulés sur les bords. Étamines nombreuses (jusqu'à 40) à filet filiforme-régulier et anthére orbiculaire, égales aux pétales. Carpelles Jusqu'à 14 (fl. 9), le pédicule égal au style dans la fleur; graine cylindrique, renflée au milieu, étranglée légèrement près du hile, à raphé droit, un peu saillant, à surface longitudinalement striée, d'un fauve marron. — Diffère du type surtout par le lobe moyen de la feuille, qui est deltoïde, trilobé-incise et non longuement pinnatiséqué ; ni dans la fleur, ni dans la souche, il n ya aucune T: EE (SEANCES) 26 402 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. autre différence soit avec l'échantillon, soit avec la description et la figure de la plante de Wallich. Le Coptis orientalis Maxim. est la même espèce avec des feuilles biternées au lieu d’être simplement ternées à lobes profondé- ment trilobés :-c’est une différence du plus au moins avec tous les intermé- diaires. y. ehinensis, — Coptis chinensis Franch., loc. cit., p. 231. CHixE. — Su-tchuen : Héou-pin, prés de Tchen-kéou, alt. 1400 m., cultivé comme rafraichissant, 26 février 1892, n° 963 [Farges]; échappé des cultures, mars 1889, n° 6904 A [Henry]. — Houpé; sans numéro [Wilson]. Obs. — La fleur nc diffère point de celle du C. anemonefolia, les feuilles sont identiques ; mais les graines, de même couleur, sont un peu plus petites, un peu plus étroites, les fleurs paraissent plus nombreuses (jusqu'à 5-6 au lieu de 3), un peu plus longuement pédicellées avec une tendance à se disposer en fausse ombelle. Synonymie adoptée pour le genre Coptis. Coptis anemonæfolia Sieb. et Zucc. | Coptis orientalis Maxim. = C. Teeta = G. Téeta var. var. — aspleniifolia Salisb. N° 4. — quinquefolia Mig. N° 2. — brachypetala Sieb. et Zucc. N° 3. | — Teeta Wall. N° 5. — chinensis Franch. =C. Teetavar. | — trifolia Salisb. N° 1. XVIIL — ISOPYRUM L, Gen- n° 701. Les Isopyrum peuvent être rangés d'après les caractères suivants, classés par ordre d'importance et de stabilité : a. Pétales. — Les pétales sont absolument caractéristiques el suffi- raient à distinguer chaque espèce, indépendamment des autres carat- tères floraux; ils ont la plus grande analogie d'aspect avec ceux des Helleborus, Aconitum, etc. Leur forme est celle d'un tube, sessile ou plus ou moins onguiculé, fendu ou entier, à bords égaux ou inégaux. On rencontre toules les formes : pétale régulier, seulement un peu bossu et creusé à la pase, tube parfait à bords 'enroulés, hotte, cuiller on méme massue à peine ombiliquée. Dans ce» derniers cas, un long onglet linéaire ou filiforme s'est développé aux dépens du limbe. UE b. Graines. — Les &raines'sont ovales-fusiformes, ovoïdes ou globa- leuses, réticulées, striées transversalement ou longitudinalement, lisses, papilleuses ou velues avec un raphé plus ou moins saillant qui peut devenir ailé. Le caractère tiré des graines, quoique excellent, est moins FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 403 pralique que le précédent, car les graines müres manquent assez sou- vent. e. Carpelles. — Les carpelles se présentent au nombre de deux, diva- riqués à la maturité, ou plus de deux et ordinairement dressés, d. Disque. — Le nom de disque est attribué iei à une expansion si- tuée au sommet du pédicelle et à la base extérieure du calice; elle se présente dans la fleur épanouie sous la forme d'un anneau vaguement lobé. A la maturité du fruit, cet anneau prend la forme tantót d'un cy- lindre beaucoup plus large que le réceptacle et très légérement creusé à la base, autour du pédicelle, tantót d'un trone de cóne plus ou moins creusé en dessous, ayant l'apparence d'une clochette dont Je pédicelle serait le battant. Cet organe appendiculaire ne se rencontre bien net que dans les espèces suivantes : T. dicarpon, nipponicum, Fauriei et stolo- niferum. TABLEAU DICHOTOMIQUE DES ISOPYRUM ASIATIQUES. A. Pétales 0; fleurs en ombelles (Enemion)......... 1. 1. Raddeanum. D. Pétales 5 ou plus, fleurs jamais en ombelle. a. Pétales à onglet beaucoup plus long que le limbe : a. Limbe non réfracté sur l'onglet : O Limbe plan en forme de pelle ou de raquette. Y Limbe circulaire à sommet crénelé; folioles jusqu'à 10 fois plns longues que la fleur épanouie....... ++ Limbe circulaire avec un apicule au sommet; fo- lioles à peine pluslougues que la fleur épanouie... — 23. 1, Francheli, OO Limbe hypocratérimorphe ou en cuiller, non émarginé. + Graines globuleuses lisses ; disque en clochette à peine creusée......,... ¡"IT stoloniferum. ++ Graines elliptiques, sub- fusiformes, striées longi- tudinalement; pas de dis- qUe ete, OOO Liml e émarginé, p'an, cucullé à sa base. 9, I. auriculatum. 5. I. Fargesti. 404 SÉANCE DU ll NOVEMBRE 1904. + Graine ronde, fortement pa- pilleuse; 2 carpelles di- vergeuts; disque cylin- didus sehde 0... >. 6. Isopyr. Fauriei. ++ Graine ronde et lisse; 2 à 3 carpelles dres:és; pas de dde... ees. TL adiantifolium. OOOO Limbe arrondi, charnu, seulement ombiliqué; gr. oblongues, réticu- lées; feuilles pellées........... 8. I. peltatum. €. Limbe réfracté à angle droit sur l'onglet. + Limbe à une seule lame en cuiller, émarginé; on- glet linéaire-loriforme.. 9. I. nipponicum. Tt Limbe à deux lames; on- iD ere ... 10. I. dicarpon. b. Pétales à onglet presque égal au linibe, qui est en forme de hotte; graine ellipsoide, striée transversalement, noire......... . 11. I. fumarioides. c. Pétales sessiles ou à onglet plus court que le limbe. + Pétales en forme de hotte avec un bord libre et plan, étalé, tronqué; gr. ob'ongue, verruqueuse, non ailée.............. 12. f. adoxoides. ++ Pétales en tube ou cornet à peine fendu, à bord presque régulier; graine oblongue, lisse........ 13. I. anemonordes- Ttt Pétales à limbe étalé, émar- giné au sommet, concave bases... 14. I grandifiorume |. Isopyrum Raddeanum (Enemion Raddeanum) Regel, Pl. Radd., n° 94, tab. 2, fig. 3 et4; Maxim., Diagn., V, p. 369; Fran- chet, in Journ. Bot. Morot (1897), p. 223. JAPON. — Hayashine-san, juin 1894, n° 13134 [Faurie]. CHINE. — Mandchourie, vallée du fl. Li-Fudin [Maximowicz]. - Obs. — Graines elliptiques, tránsversalement et finement crétées, à poils rares, — Les spécimens du Muséum sont en jeunes fruits. Plante annuelle. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 405 2. Isopyrum auriculatum Franchet, Pl. Pelar. (1889), p. 23, tab. 6; 1. Delavayi Franchet, in Journ. Bot. Morot (1837), p. 212. CmiNE. — Yunnan : Tehen-fong-chang, mai 1901, n° 2095 [Duclour]; même localité, mai 1882, n° 20, et juin 1891, n° 492) bis ; Long-ki, mars 1894, n° 4920 et avril 1894, n° 4951 [Delavay]. Obs. — Sépales 5, largement lancéolés. Pét:les 5, trois fois plus courts: limbe en raquette, crénelé au sommet, un peu ombiliqué à la base, plan, sub- orbiculaire, porté sur un ong'et filiforme. Étamines 20 environ, à anthére elliptique et filet dilaté au milieu. Carpelles 2, brusquement terminés en un style filiforme, six fois plus court que Povaire, d'abord dressés, puis diver- gents en angle obtus; graines fauves, luisantes, globuleuses, avec hile circu- laire et raphé un peu saillant. (PL. IV, f. 19.) 3. E, Franchetii Fin. et Gagnep. ; 7. auriculatum Franch., loc. cit. (1897), p. 220 [non T. auriculatum Franchet, Pl, Delav., p. 23, tab. 6]. CHINE. — Yunnan : dans les bois des montagnes à Long-ki, avril 1894, n° 5094 [Delaray]. Obs. — Sépales 5, largement lancéolés. Pétales 5, quatre fois plus courts à limhe plan, orbizulaire, avec un mucron terminal. Étamines 10, à filet titi- forme où un peu dilaté au milieu et anthères orbiculaires. Carpelles 2, lan- céolés, atténués à la basc, à style filiforme 3-4 fois plus court que l'ovaire Jeune; griines globuleuses, fauves, avec une légère protubérance au hile et au pôle opposé; raphé un peu saillant ; cicatrice du hile circulaire avec un rebord Saillant. — Cette plante a la plus grande ressemblance avec II. adiantifolium (PI. IV, tig. B, d, e, f, g, h, i et explications, p. 393.) 4. I. stoloniferum Maxim., Diagn. V, p. 636; Franchet tas l. c., p. 222; T. dicarpon Franch. et Savat., Enum. Pl. Jap. 1), p. 271 (non Miq.). JAPON. — Nippon : Fusiyama, n° 13 [Savatier], et juin 1898, n° 1391 [Faurie]; prov. Senano [Tschonoski]. Obs. — Sépales 4-5, elliptiques. Pétales 4-5, un tiers plus petits; limbe en coupe ou cuiller entière sur un long onglet. Étamines égales aux pétales, à anthère orbiculaire et filet filiforme. Carpelles 2, lancéolés, naviculaires, à style filiforme trois fois plus court que l'ovaire, d'abord dressés, puis étalés en ligne droite; graines sphériques, fauves, lisses; disque tronc-conique à la maturité. — Franchet et Maximcwicz attribuent à cette espèce des pétales bilamellés ; c'est en effet ainsi que se présente de premier abord la coupe com- primce par la dessicca:ion. (Pl. IV, fig. 17.) 9. V. Fargesii Franchet, Journ. Bot. Morot (1897), p 194. Cine. — Su-tchuen : environs de Tchen-kéou | Farges]. "CD: Yi-chang, mars 1889, n° 5558 A. [Henry]. 406 SÉANCE DU 14 NOVEMBRE 1904. Obs. — S pales 5, lancéolés ou elliptiques. Pétales 5, trois fois plus courts; limbe en forme de coupe, hypocratérimorphe, sur un onglet filiforme. Etamines 10-15 à anthère elliptique et filet dilaté au milieu, un tiers plus court que les sépales. Carpelles 2, loriformes, non atténués à la base; style presque nul; graines naviculaires à section circulaire, munies de dix côtes longitudinales. — Plante annuelle. (Pl. IV, fig. 16.) 6. Isopyrum Fauriei Franch., in Jcurn. Bot. Morot (1897), p. 218. Jarox. — Nippon : prov. Senano, à Asama-Yama, mai 1892, n° 8018 [Faurie]. Obs. — Sépales 5, elliptiques. Pétales un tiers plus courts ; limbe en cuil- ler, largement émarginé au sommet, à trois nervures, avec un léger ombilic à la base. Étamines à filet filiforme et anthère presque didyme, plus large que haute. Carpelles 2, terminés par un style filiforme, deux fois plus court que l'ovaire; graines rondes (sphériques?), d'un jaune sale, couvertes de papilles flexueuses, qui la font paraître muriquée. Disque cylindrique. — C'est à tort que Franchet attribue à son espèce des pétales à deux lames; quand les deux lobes du limbe sont repliés sur eux-mêmes, il parait bilamelleux, mais il n'en est rien, et Franchet l'a reconnu lui-même plus tard en le figurant émarginé ou cordiforme. (PI. IV, fig. 15.) i 7. E. adiantifoliam Hook. et Th., FI. ind..T, p 42; Fl. brit.Ind., L, p- 23; I. sutchuenense Franch., in Journ. Bot. Morot(1894), p. 274 et (1897), p. 219. CRINE. — Su-tchuen : district de Tchen-kéou, mai, alt. 2000 mètres, n° 194 [Farges]. Indes orient, Obs. — Sépales 5, elliptiques ou lancéolés obtus. Fétales 5, trois fois plus courts; limbe en cuiller au sommet, avec un sinus qui rend le cuilleron obcor- diforme. Etamines environ 20, un tiers plus longues que les pétales, à filet filiforme et anthère largement elliptique ou orbiculaire. Carpelles 2, à style filiforme deux fois plus court que l'ovaire; graines orbiculaires (sphériques? > lisses. Pas de disque. — L'I. sufchuenense ne diffère de VI. ad«antifolium que par ses dimensions plus fortes, et encore ce n'est pas absolu; la feuille basilaire, absente dans le premier et présente dans le second, à laquelle Fran- caet attachait un caractère distinctif, se trouve dans plusieurs individus de VI. sutchuenense, qui n'est réellement qu'une variation stationnelle de l'espèce indienne. (PL. IV, fig. 14.) 8. E. peltatum Franchet, Pl, David., V, p. 8, tab. 4, et in Journ. | Bot. Morot (1897), p. 189. E CHINE, — Su-tehuen : mars 1889, n° 6630 [Henry]; Han-ky-sé, près lchen-kéou, avril 1892, n° 1148 [Farges] : Mou-pin, mai 1869, dans les forêts à 4070-5009 mètres [David]. — Kouy-tehéou : 1858 [Perny]. H } A E T . M O58. — Sépales 5, obovales, un peu onguiculés. Pétales 5, un tiers plus courts; limbe charnu, circulaire, à centre ombiliqué. Étamines un peu plus FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 401 longues, à filet insensiblement dilaté à la base et anthère orbiculaire. Car- pelles 3-5, insensiblement atténués en un style gros, trois fois plus court que la partie fertile; graines mûres fauves, luisantes, ovoides-oblongues, amincies vers le hile, striées-réticulées. — Plante trés spéciale, à feuilles peltées, trés semblables à celles de l'Hydrocotile vulgaris, passant à celles de FH. asia- tica. — L'H. Cavalieriei Lévy. et Van., in Bull. Soc. bot. Fr. (1904), p. 289, que nous n'avons pas vu, parait voisin de cette dernière forme, qui se retrouve parfois avec l'autre sur un méme pied. (Pl. IV, (ig. 13.) 9. Isopyrum nipponicum Franchet, in Bull. Soc. bot. Fr.(1879), p. 82; Maxim., Diagn., p. 631; Franch., in Journ. Bot. Morot (1897), p. 220. JAPON. — Cascade de Nidzou, n° 619 [Faurie]. — Nippon [PE Exp. 1889]; montagne de Kanazawa, mai 1892, n° 7951; versant ouest du Shimidzu-togé, juin 1888, n° 2585 [Faurie]. Obs. — Sépales 5, elliptiques. Pétales 5, un tiers plus courts; onglet en la- uière, à lame unique, réfractée, en cuiller émarginée au sommet. Etamines à tilet filiforme et anthère orbiculaire. Carpelles 2, atténués sur les deux bords en un style filiforme, occupant le tiers de leur longueur, d'abord dressés puis étalés horizontalement et opposés; graines fauve pâle, brillantes, globuleusas, lisses. Disque tronc-conique. Folioles plus entières que dans l'espèce précé- dente. (PI. IV. fig. 19.) 10. 4. diearpon Miquel, Prol. Fl. jap., p. 195; Maximow., Diagn., p. 635; Franchet, loc. cit., p. 221; F. stipulaceum Franch. et Savat., Enum. Jap., Il, p. 270. TAPON. — N° 147 [Herb. Lugd. Bat.]; Nagasaki, 1863 [ Maximowicz|. Obs. — Sépales 5, elliptiques. Pétales un tiers plus courts; onglet filiforme ; limbe formé de deux lames réfractées à angle droit, Pune émarginée presque vilobée, l'autre denticulée au sommet. Étamines égeles aux pétales, à anthère elliptique. Carpelles 2, d'abord dressés, avec une bosse au-dessus des placen- tas, à la base du style falciforme étroit, puis étalés horizontalement; graines globuleuses ou ovoides, Inisantes, d'un brun fauve, lisses. Disque très marqué sous les fruits, de forme tronc-conique. (Pl. IV, fig. 11.) 11. I. fumarioides L., Sp. pl., p. 557; DC., Prodr., ly p. 33 Maximow., Diagn., p. 637; Franchet, loc. cit., p. 223; Lepto- pyrum fumarioides Spach, Suites à Buffon, VII, p. 328. CHINE. — Mongolie orient. : vallée du Kéroulen, mai 4896, n^ 1686 ; Kailar, juin 1896, n° 1763 [Chaffanjon]. — Dahourie : Nertschiosk, 1892 [Karo]; 1836 et 1812 [Fischer]. — Kansu : pays Tangoute, 1880 [Przewalski]. Sibérie. — Baikal. — Altai. Obs. Sépales 5, petits, lancéolés, à peine ongviculés. Pétales trois fois plus courts, en forme de hotte; onglet égalant environ le limbe; bord supé- 408 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. rieur du tube entier, arrondi, bord inférieur un peu émarginé. Étamines 10, de deux formes, les extérieures á filet dilaté et bidenté au tiers inférieur, papilleux à la base, les intérieures à filet à peine dilaté à la base, non bi- denté, filiforme; anthères toutes semblables, orbiculaires. Carpelles 10-20, atténués au sommet en un style plus court que la partie fertile, aussi longs que les étamines; graines mûres ovoïdes, noires, striées-ondulées transver- salement. Plante annuelle. (PI. IV, fig. 10.) 12. Isopyrum adoxoides DC. Syst., I, p. 324; Prodr., 1, p. 48; Hance, in Journ. of Bot. 4880, p. 254; Maximow., Diagn. , p. 635; Franchet, in Journ. Bot. Morot (1897), p. 194; 1. japonicum Sieb. et Zucc., Fl. Jap., n° 331. Japon. — Nippon : Yenoshima, îlot de la baie Sagami, avril 1871; Yokoska, mars 1877 [Dickins]; n° 12 [Savatier]; plaine de Shidzuoka, avril 1892, n° 7716 [Faurie]. — lle de Kiu-siu : Nagasaki, 1862 [0l- dham); 1863 [Maximowicz]. Curve. — Chang-hai, avril 1890, n° 305 [Bodinier]. — Houpé occi- dental : avril 1900, n° 151 [Wilson]; Yi-chang, 1886, n* 1253 el A. [Henry]. — Su-tehuen : Han-ky-sé, prés Tchen-kéou, mars 1892, n° 1154 [Farges]; Kéou-pa-tane, mars 1882, n° 18 [Delavay]. — Kouy-tchéou : Kien-lin-chan, aux environs de Kouy-yang, mars 1898, n° 2110 [Bodi- nier]. Obs. — Sépales 5, elliptiques-lancéolés, obtus. Pétales 5, sessiles, moitié plus petits, en forme de hotte : cavité occupant la moitié du pétale, bord su- périeur étalé tronqué. Étamines 7-10, à filet dilaté au milieu et anthère orbi- culaire, Carpelles 3-4, atténués en un style occupant le tiers du carpelle; graine elliptique étranglée vers le hile, noire, densément verruqueuse. (PI. IV, fig. 8.) 13. I. anemonoides Kar. et Kir., Enum. pl. Song., n° 55; Ledeb., Fl. ross., I, p. 735; Maxim., Diagn., p. 633; Franchet, loc. cit., p. 192; 7. thalictroides Hook. et Thoms., Fl. ind. I, p. 43; Fl. brit. Ind., Y, p. 23; Maxim., Fl. tang., Y, p. 19, tab. 8, f. 8 et 9. j T russe. — Turkestan. — Pamir. — Thibet occid. (PI. IV. ig. 9. 14. I. grandiflorum Fisch., in DC., Prodr., 1, p. 54; Hook et Thoms., Fl. indica, p. 43; Fl. brit. Ind., 1. p. 23; Maxim., Diagn., V, p. 627; Franchet, loc. cit., p. 191. CHINE, — Dahourie : 1842 [Fischer]. — Mongolie occid. : monts Nan- chan au nord du Tsaidam, 1879 [Przewalski]. — Su-tchuen occid. : Ta-tsien-lou, aoùt 1893, n° 834 [Soulié]. — Thibet : 1884 [Przewalski]; Batang : Zambala et Yargong, rochers des hautes montagnes calcaires, n° 3058 [Soulié]. — Yunnan : Tsékon, montagne entre le Mékong el la Salouen, n° 1040 [Soulié]. Sibérie. — Songarie. — Indes or. — Afghanistan. (PI. IV, fig. 18-) 409 Var. uniflorum. — 1. uniflorum Aitch. et Hemsl., in Journ. Linn. Soc., XIX, p. 149; Maxim., Diagn., V, p. 628, et Fl. tang., 1, p. 17, tab. 8, f. 10. Afghanistan. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. Var. mierophyllum. — /. microphyllum Royle, Ill., p. 54, tab. 1, fig. 4; Maximow., Diagn., p. 627; I. grandiflorum Fisch., in Fl. brit. Ind., I, p. 23; Maxim., Fl. tang., 1, tab. 8, f. 41. Cuine. — Mongolie boréale, lac Ubsa, 1879 [Potanin]. — Yunnan : glacier de Li-kiang au nord de Tali, juillet 1884, n° 33 [Delavay]. Indes orientales. Obs. — Sépales largement elliptiques. Pétales 5, sessiles, cinq fois plus petits, plans presque jusqu'à Ja base, qui est gibbeuse et concave; sommet cordiforme à trois nervures. Étamines nombreuses à filet filiforme et anthère orhiculaire. Carpelles 5, glabres; style plus court que la partie fertile et stig- mate peu marqué; graines mûres e'liptiques-fusiformes, bordées d'une aile entière ou crénelée (raphé) égalant presque la moitié de son diamètre, à sur- face striée-réticulée, glabre ou finement papilleuse. — La variété uniflorum porte des fleurs et des follicules plus petits, des graines plus papilleuses. — L'I. cespitosum Boiss. et Hoh. (Diag. sér. 1, VIII, p. 7; Boiss. Fl. or. 1, p. 64), ne diffère pas de lI. grandiflorum, du moins dans la fleur. Quant à la varisié microphyllum, elle a, quoi qu'en dise Maximowiez, une graive ailée comme le type et ne s'en distingue guère que par les feuilles toujours bi ou triternées, avec des segments deux fois plus étroits. (Pl. IV, fig. 7.) Synonymie adoptée pour les Isopyrum asiatiques. Isopyrum adiantifolium Hook. et Th. Ne T Isopyrum Henryi Oliv. = Aquilegia Henryi Fin. et Gagn. adoxoides DC. No 12. anemonoides Kar. et Kir. No 13. auriculatum Franch. N° 2. auriculatum Franch. — 1. Fran- che:ii Fin. et Gagn. cæspitosum Boiss. et Hoh. = I. grandiflorum Fisch. var. Delayayi Franch. — Í. auricula- tum Franch. dicarpon Mig. N° 10. — Fargesii Franch. N° 5. Fauriei Franch. N° 6. Franchetii Fin. et Gagn. N 3. fumarioides L. Ne 11. grandillerum Fisch. ex DC. N° 11. — japonicum Sieb. et Zucc. — J. ado- xoides DC. ; micropbyllum Royle = 1. grandi- florum Fisch. var. nipponicum Franch. N° 9. peltatum Franch. N° 8. Raddeanum Reg. N°1. stipulaceum Franch. = I. dicar- pon Miq. stoloniferum Maxim. N° A. — sutchuenense Franch. — l. adian- tifolium Hook. et Th. — uniflorum Ait. et Hemsl. — I. grandiflorum Fisch. var. Leptopyrum fumarioides — I. fuma- rioides L. 410 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. XVIII. — AQUILEGIA L., Gen., n° 684. Le genre Aquilegia est extrêmement homogène (à part la première espèce), et les espèces parfaitement distinctes peuvent être réduites à un petit nombre en Asie. Plusieurs ont des affinités marquées avec des es- pèces appartenant à d'autres continents. Tel est łe cas de PA. viridiflora, qui par sa variété A. atropurpurea, passe à PA. canadensis; il en est de même pour VA. glandulosa Fisch., qui n'est qu'une forme asialique de PA. alpina. : Dans la deseription des espèces, il semble que Pon s’est beaucoup trop préoccupé des caractéres accessoires, variables dans un méme semis, ou dans un méme individu suivant son áge : coloration de la fleur, acuité des sépales, styles plus ou moins exserts, étamines plus ou moins sail- lantes, éperons circinés, courbés ou droits, forme des feuilles et nombre des divisions. Quant à PA. Henryi, il differe des autres espèces par la forme des staminodes et des pétales et marque le passage entre les genres I50py- rim et Aquilegia. Les caractères utilisés ici ont été basés sur les organes suivants : a. Éperons.— Les éperons sont, soit nuls (pétales simplement cucul- lés), soit trés courts, semi-circulaires ou coniques obtus; soit déve- loppés en long cornet étroit, obtus à la.pointe. b. Carpelles. — Dans la fleur, les carpelles sont tout à fait glabres ou densément velus, parfois assez haut le long du style, à poils courts, étalés; mürs, ils se distinguent à peine les uns des autres. c. Ovaires. — Dans la fleur, la plupart des espéces présentent un ovaire égal au style; cependant, dans l'une d'elles, l'ovaire jeune est : environ deux fois plus court que le style; et dans une autre, deux fois plus long. Ce caractére, trés fixe dans la fleur, disparait par l'accroisse- ment ultérieur de l'ovaire comme dans les Trollius. TABLEAU DICHOTOMIQUE DES AQUILEGIA ASIATIQUES. A S ej A ^ 1 A. Pétales simplement cucullés, sans éperon; staminodes "P fücdenkss. vicini... vsus 2. o Ped IN D. Pétales à éperons. a. Eperons courts et obtus. + Eperon obtus, semi-circulaire, en forme de poche; limbe du pétale rectangulaire, plan 9. A. ecalcarala. AM eo Re E ie Q4 QN se DE ns y Eperon obtus, conique, formant avec la FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 411 lame du pétale un sac court, losar- que... a a a E A 3. A. parviflora. b. Eperons étroits en long cornet : a. Carpelles jeunes glabres......... (ensi de dd bica. f. Carpelles jeunes velus : * Ovaire jeune deux fois plus court que le-siples sise V Rd viua vul ess YD A. viridiflora. - ** Ovaire jeune deux fois plus long que Je siyle.. od a a vais , 8. À. alpina. e Ovaire environ de la longueur du style. 7. A. vulgaris. 1. Aquilegia Henryi Fin. et Gagn.; Isopyrum Henry i Oliver, in Hooker's Icon. Pl., tab. 1745; Franchet, in Journ. Bot. Morot (1897), p. 190; Anemone Boissiwi Léveillé et Van., in Bull. Acad. intern. Géog. bot. (1902), p. 47. CHINE. — Houpé : Yi-chang, octob. 1887, n° 3820 [Henry]. — Kouy- tchéou : entre Tsin-chen et Ganpin, 47 mars 1898, n° 2120 [Martin et Bodinier]. — Su-tchuen ; district de Tchen-kéou [Farges]. Os. — Sépales 5, elliptiques-'ancéolés, brièvement atténués en onglet, Pétales 5, quatre fois plus courts, onguiculés, cucullés des le tiers inférieur, obtus et plan au sommet. Étamines extérieures plus courtes, toutes à filet filiforme ct anthère circulaire, filet rarement dilaté vers le milieu. Staminodes 6-10, fusiformes, creux, sans ouverture, uninerviés, portant rarement des rrsliges d'anthère au sommet. Carpelles 3-8, villeux, à ovaire oblong, atténué en un style grèle de même longueur, glabre. Graines fauve orangé, finement chagrinées, oblongues, atténuées insensiblement jusqu'au hile. — Feuilles longuement pétiolées, toutes radicales, trifoliolées à folio'es subsessiles, tri- lobées. Souche forte d'un Aquilegia, acaule comme dans Isopyrum grandi- forum et Aquilegia Jonesii Parry. Oliver a figuré et décrit suffisamment la plante sous le nom de Isopyrum Henryi. Elle s'éloigne nettement des Isopy- rum par la présence de staminodes qui n'ont d'homologues que dans le genre Aquilegia, auquel il faut la réunir, bien qu'elle soit quelque peu aberrante. 2 : 9 2. A. ecalearata Maxim. FI. tang. (1889), p. 20, tab. 8, fig. 12. CHINE. — Kan-su : territoire Tangoute, juillet 1872 (Przewalski); 1885 [Potanin]. — Su-tchuen occid. : environs de Ta-tsien-lou, juin- juillet 1892, n° 389; n° 196 [Soulié]; [Bonralot et H. d'Orléans]. Obs. — Sépales 5, lancéolés. Pétales en hotte, de même longueur, à limbe Juadrangulaire, trois fois plus long que l'éperon en forme de poche, rond, argement ouvert, Étamines inégales, plus courtes que les pétales, à filet fili- n et anthère circulaire. Staminodes aigus, lancéolés, à marge ondulée. -rpelles hirsutes; ovaire égal au style filiforme. 4) ngr 2. A. parviflora Ledeb., in Mém. Acad. Saint-Pétersb., V. p. 54, et Fl. rossica, 1, p. 57; DC. Syst., I. p. 339; Gmelin, Fl. sibir., IV, tab. 71. 412 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1901. Cuine. — Mandchourie; vallée de PAmour, 1859 [Maximowicz], [Rad de]; Nicolaiewsk, 1857 [Barthe]. Sibérie. Obs. — Sépales largement ovales. Pétales deux fois plus courts, insérés vers leur milieu, losangiques; éperon court, conique, obtus; limbe presque nul, formant avec l'éperon un sac large et court, ouvert supérieurement. Étamines un tiers plus grandes; filet filiforme; anthere circulaire. Staminodes large- ment lancéolés, acutias:ule:, Carpelles velus; ovaire égalant le style filiforme. 4. Aquilegia sibirica Lamarck, Dict., I, p. 150; DC. Syst., T., p.336. Curve. — Mongolie : Tian-schan, 1879 [Przewalsk:]. — Mandchou- rie : 1896 [Cha ffanjon]. Sibérie. | Obs. — Sépales largement lancéolés, ob tus. Pétales longuement éperonnés; limbe rectangulaire plus court que les sépales, tronqué supérieurement; épe- ron étroit, aigu, plus long que le limbe. Étamines inégales, les extérieures plus courtes ; filet dilaté à la base; anthère elliptique. Staminodes lancéolés- aigus. Carpelles glabres ou à peine glanduleux ; ovaire de la longueur du style filiforme. — Tige aphylle, avec quelques bractées foliacées à la base de l'in- florescence pluriflore compacte. Var. Mabellata;s À. flabellata Sieb. et Zucc., Fl. jap. fam. nal. Í, p. 15; A. glandulosa Fischer, ex Franchet et Savat., Enum. I, p. 11. JAPON. — Île Rebunshiri, n° 7273, juin 1891, et 8478, aoúl 1892 [Faurie]. — Nippon : Hakone, 1864 [Tschonoski]; environs d'Owara, mai, n°27 [Savatier]; Akita, jardins, mai 1888, n° 2147 [Faurie]. Obs.— Différe de A. sibirica par ses tiges plus basses, portant des feuilles sessiles assez grandes, non bractéiformes à la base des pédoncules et par le imbe des pétales presque égal aux sépales. 5... viridiflora Pall. in Act. Petrop., p. 260, tab. 11; DC. Syst , L p. 338; Wildenow, Sp. pl., II, p. 1247. CHINE. — Dahourie : Nertschinsk, 1889, n° 33 [Karo]; [Fischer]. — Mongolie centrale : monts Sharu-hada, 1871 | Przeicalski]; Mongolie bor.: Thian-schan or., 1877 [Potanin]; Sartchy, Ta-tsing-chan, Oni chan, Ourato, mai 1866, n° 2650 [Darid]. — Kansu : territoire Tan- goute, 1812 [Przewalski] ; 1885 [Potanin]. — Pékin : mont. au nord- ouest, n° 86, juin 1891 [Provost]. Obs. — Sépales lancéolé Cpu : : laire NC de ja Me onguiculés. Pétales en cornel; limbe deu TA 22 ] z e . [4 Y en dilaté au s a hauteur des sépales, 2-3 fois plus large; éperon étro. F te até au e Étamines intérieures de la hauteur du limbe des pé- ales ou un p ; m : € S there cire ASE us longues; filet filiforme, un peu dilaté vers la base; an- ere circulaire. Staminodes lancéolés-aigus. Carpelles velus; ovaire deux fois plus court que le style filiforme. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 413 Var. atropurpurea; var. 6, Willd., Sp. pl., p. 1247; A. atropur- purea Willd. Enum., p. 911; Bot. Regist., tab. 022; A. daourica DC. Syst., I, p. 338; Deless., Icon., tab. 49. Curve. — Dahourie : vallée du fl. Amour [Radde]; Nertschinsk, 1836 | Fischer]. Obs. — Différe du type: 1° par ses sépales plus grands que le limbe des pétales ou égaux; 2° les pétales à limbe carré; 3^ l'éperon plus dilaté au som- mel. : 6. Aquilegia alpina L. Sp. pl., p. 752; DC. Syst., I, p. 336. Var. grandutosas À. glandulosa Fischer, Hort. Gorenk., éd. it p. 48; Ledeb., Fl. alt., UL, p. 296 (non Franch. et Savat., Enum. jap., Í, p. 11). MANDCHOURIE. — Tastau [?]; 1836 [Fischer]. Sibérie : Altar. Obs — Sépales lancéolés, obtus. Pétales en cornet; limbe obtus, jusqu'à trois fois plus court que les sépales; éperon de Ja longueur du limbe, élargi au sommet. r.tamines égales au limbe; filet linéaire à peine dilaté à la hase; anthère circulaire, parfois un peu mucronée, Staminodes laneéolés-aigus, plus courts que l'ovaire. Carpelles velus; ovaire deux fois plus long que le style filiforme. — Diffère de VA. alpina par les sépales plus obtus, les pétales moins tronqués, les feuilles caulinaires plus rares; mais il y a des formes de passage. Memes carpelles et mémes feuilles radicales. 7. A. vulgaris L. Sp. pl., p. 752; DC. Syst., I, p 334; A. oxysepala Trautt. et Mey., Fl. ochot.; A. vulgaris var. oxysepala Maxim. Prim. Fl. amur., p. 23; A. lactiflora Kar. el Kir., in Bull. Soc. Nat. Mosc. (1841), p. 374; A. Buergeriana Sieb. et Zucc., Fl. jap. fam. nat., I, p. 153 A. olympica Boiss., in Ann. Sc. nat. (1841), p. 360, et Fl. or., I, p. 11. JAPON. — Ile de Sado, 2 juillet 1883, n° 2622; foréts d'Abashiri, jun 1890, n° 5431 [Faurie]. — Nippon : montagne d'Aomori, juillet 1885, n° 635; mai 1886, n° 459; Iwagi-san, juillet 1886, n° 1032; Hayachine- san, juin. 1894, n^ 13144; sommet du Ganju, aoüt 1890, n* 5918; mon- tagne de Shiobara, juin 1889, n° 4134 [Faurie]; Senano, 1864 [Tscho- noski}; Tokio, n° 26 [Saratier]. MANDCHOURIE. — Vallée du fleuve Amour, 1859 [Haximowicz); cours supérieur de l'Ussuri (Soc. expl. Am.]. CHINE. — Mongolie : Ipé-hoa-chan, nord-ouest de Pékin, juillet 1865, n° 2217; Géhol, n° 1708 [David]. — Su-tchuen : Ta-tsien-lou, 19 juin 1893; juin-juillet, n° 70 [Soulié]; n° 18 [Mussot]. — Pékin [Provost]. — Shan-si : 9 juin 1884 [Potanin]. — Houpé : Yi-chang, n° 6427 A 414 SÉANCE DU 1i NOVEMBRE 1904. et B [Henry]; Houpé occ. : juin 1900, n° 1085; juillet 1900, n° 4335 [Wilson]. — Su-tchuen or.: distr. de Tchen-kéou, Tsi-nen-fou, août, n° 264 [Farges]. — Yunnan: glacier de Li-kiang, juillet 1884; Yen-tzé- hay, au nord-ouest de Tali, 17 juin 1887; San-tchao, au-dessus de Mo- so-yn, juin 1887; sept. 1888 [Delavay]. — Batang : Yargong, n° 3051 et 3052 [Soulié]; entre Batang et le Thibet [Bonvalot et IT. d'Orléans]. Asie Mineure. — Turkestan. — Indes or. — Sibérie. Obs. — Sépales lancéolés aigus, ordinairement onguiculés, plus ou moins larges, parfois trés étroits. Pétales à long éperon; limbe plus court que les sépales; éperon en cornet courbé, parfois droit après l'anthèse, plus long que le limbe. Étamines en deux séries, les intérieures plus longues, égalant ou dé- passant les styles. Staminodes lancéolés-aigus, crispulés sur les bords. Car- pelles velus; ovaire égalant environ le style filiforme. — Les fleurs sont plus ou moins graudes suivant que le développement du calice et de la corolle est simultané ou porte seulement sur les sépales. Le coloris des sépales et pétales varie à l'infini : la forme lacliflora est toute blanche; dans les échantillons étiquetés Buergeriana (Japon), les sépales sont souvent violacés et les pétales blanes. — En réalité il est impossible de marquer la limite des variétés où formes si on dispose d'un grand nombre d'échantillons. Synonymie adoptée pour le genre Aquilegía. Anemone Boissii Lév. et Van. — | Aquilegia Henryi Fin. el Gagn. N 1- Aquilegia Henryi Fin. et Gagn. | — kanaorensis Cambess. = A. vul- Aquilegia alpina L. N° 6. | gais L. — atropurpurea Willd. — A. viridi- | — lactiflora Kar. et Kir. = A. vulga- flora Pallas, var. ris L. — Buergeriana Sieb. et Zucc. = A. | — olympica Boiss. = A. vulgaris L. vulgaris L. — oxysepala Trautt. et Mey. = A. — ecalcarata Maxim. No 2. vulgaris L. — daourica DC. — A. viridiflora Pal- | — parviflora Ledeb. No 3. Re las, var. — pubiflora Wall. = A. vulgaris L- — flabellata Sieb. et Zucc. =A. sibi- | — sibirica Lamk. N°4. rica Lamk, var. — viridiflora Pall. N°5. — glandulosa Franch. — A. sibirica | — vulgaris L. N° 7. + Lamk, var. Isopyrum Henryi Oliver — A. Henry? — glandulosa Fisch. — A. alpina L. Fin. et Gagn. var. M. le Secrétaire général donne lecture des communica- tions suivantes : DOP. — DES MOUVEMENTS PROVOQUÉS CHEZ LES VÉGÉTAUX. 415 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES MOUVEMENTS PROVOQUÉS CHEZ LES VÉGÉTAUX; par M. Paul DOP. Mes recherches ont eu pour objet les étamines de Sparmannia africana, et les stigmates de plusieurs espèces du genre Mimulus. Je décrirai successivement les faits que J'ai observés : 1° Mouvements des étamines de Sparmannia africana. — On connait les curieux mouvements de l’androcée de Sparmannia. A l'état de repos, étamines et staminodes sont serrés autour du pistil. A la moindre excitation de contact, ces organes s'incurvent vers l'extérieur dela fleur, en s'éloignant du pistil. Si l'excitation ne se reproduit plus, la position de repos est rapidement reprise. À ma connaissance, un seul travail a été publié à ce sujet. C'est celui de C. Morren (1), dans lequel les phénomènes sont décrits au point de vue morphologique avec une précision remarquable. Cel auteur place le siége du mouvement dans certaines cellules parenchymateuses et conclut à l'existence d'un tissu sensitif et moteur. Etude physiologique. — 11 suffit de toucher une étamine pour que le mouvement d'ineurvation se transmette à tout l'androcée. La température a une influence trés nette qu'on peut évaluer par la vitesse avec laquelle la divarication se produit. Le mouvement, très lent jusqu'à 12 degrés, augmente jusqu'à 36-37 degrés, di- minue ensuite jusqu'à 60, et à 70 degrés les mouvements sont supprimés, Il y a done un optimum de température. Les courants interrompus et les courants d'induction produisent des mouve- ments de divarication. Dans ces cas, il existe une période exci- tation latente dont ta durée est d'une fraction de seconde. Une étamine détachée de la fleur et soumise à l'excitation électrique se courbe sans jamais expulser de gouttes d'eau. Des chocs élec- triques répétés amènent un état tétanique. La plasmelyse, qui (1) C. Morren, Recherches sur le mouvement et Tanatomie des étammes de Sparmaunia africana. (Nouveaux Mémoires de l'Ac. des sc. de Bruxelles, t. XIV, 1844.) 416 SÉANCE bU 11 NOVEMBRE 1904. s'obtient trés facilement en 25 minutes dans une solution de KCI à 10 pour 100, ne détermine aucun mouvement. Étude analomique. — Il y a lieu d'étudier séparément les étamines-et les staminodes. Dans les deux cas, la technique est celle que Chauveaud (1) a appliquée aux élamines de Berberis, à savoir, fixation aux vapeurs d'acide osmique à l'état de repos et à l'état de mouvement. Étamines. — Je n'insiste pas sur la structure des tissus in- ternes, je ne fais que signaler la présence de deux grandes lacunes longitudinales disposées A 3 symétriquement par rap- A port au plan de symétrie de l'étamine et qui renfer- / ment une maliére grasse, huileuse, contrairement à l'opinion de Morren, qui considérait ces lacunes comme des lacunes aéri- fères. J'ajoute que je n'ai _s pu déceler aucune diffé- rence entre les tissus In- ternes de létamine à ns — Filet d'une étamine du Spermannia. — A, a Vétat de repos et à l'état at de repos. — B, à l'état de moúvement; s, saillies ; épidermiques de la face dorsale. de mouvement. Il n'en est pas de même de lépi- derme, dans lequel je crois pouvoir placer le siège du mouve- ment. L'épiderme de la face interne est formé de cellules en papilles; allongées suivant l'axe de l'étamine. Elles renferment des goutle- lettes d'huile rouge. A l'état de repos et à l'état de mouvement, elles m'ont paru présenter à peu prés la méme forme et les mémes dimensions. Sur sa face externe ou dorsale chaque étamine porte une ran- gée de saillies (fig. 1, s) qui, à l'état de repos, sont peu accentuées. (1) Chauveaud, Sur un organe sensitivo-moteur de l'Épine-Vinette (Compl. rend. CXIX, 1901, Bull. Muséum, 1901). DOP. — DES MOUVEMENTS PROVOQUÉS CHEZ LES VÉGÉTAUX. 417 Dans. l'étamine divariquée, ces saillies sont au contraire forte- ment indiquées et peuvent se comparer à des plis de l'épiderme, dont le sommet serait déjeté vers la base du filet. Examinons dans l'étamine au repos la structure d'une de ces saillies (fig. 2). En coupe longitudinale (B, fig. 2), on voit que la saillie est formée de quatre cellules, dont le protoplasma se colore vive- ment en noir par l'acide osmique, et cela grâce à la présence d'une quantité considérable de gouttelettes d'huile rouge. La cellule inférieure 1 est la plus grande du groupe. Elle mesure 8X4 y. Les cellules 2 et 3 qui la surmontent ont une section plus Fig. 2. — Structure d'une saillie du filet staminal. — A, état de mouve- ment, — B. de repos. — C, Coupe transversale. réduite, et enfin la cellule 4 est allongée dans le sens longitu- dinal. En coupe transversale (fig. 2, C), on voit nettement la cel- lule 4 suivant une section circulaire et les cellules 2 par exemple suivant une section elliptique. Ces cellules 2 et 3 sont donc allon- gées dans un plan perpendiculaire à l'axe de l'étamine. Il est bon de remarquer que ces diverses cellules ne sont reliées entre elles que par des surfaces relativement restreintes. Au-dessus el au- dessous des saillies, l'épiderme du filet est normal, mais ses cel- lules sont plus courtes dans le sens longitudinal que celles qui garnissent la face interne du filet. Les cellules qui forment la saillie limitent une lacune (fig. 2, D t. ii (SÉANCES) 27 418 ` SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. dans laquelle je n'ai pu mettre en évidence aucune substance; peut-être est-ce une lacune aérifére. A l'état de divarication, les saillies épidermiques présentent l'aspect À de la figure 2. Tout s'est passé comme si la cellule 1 s'était déformée et déjetée vers le bas de la fleur, entraînant dans son mouvement les trois cellules supérieures. On conçoit comment la formation de ce pli est facilitée par la lacune sous-jacente. Dans ce mouvement, il se produit des tractions sur la face dorsale de l'étamine; celte face se raccourcil etproduit par conséquent Pincur- vation du filet vers Pextérieur. 3 C'est donc dans les saillies épi- (da 4 dermiques que je crois pouvoir À n ¿ placer le siège du mouvement el S surtout dans la cellule 4, qu E apparait comme une cellule mo- 1 trice. Sous l'influence d'une exei- El tation, le protoplasma sensible : : de ces cellules se déforme dans un sens déterminé et cette défor- mation améne la courbure du filet. Pom ihi: int ns tih me Slaminodes. — Les stamino- des ne renferment pas les lacunes à contenu huileux observées dans les étamines. Les plissements épidermiques sont, en outre, loin de présenter la méme simpli- cité que dans les étamines. A chaque plissement de la face externe du staminode correspond une légére saillie de la face interne, de telle sorte que l'ensemble des deux plis forme une saillie annu- laire située obliquement sur l'axe du filet. Des lacunes volumi- neuses correspondent à chaque saillie (fig. 3). Les cellules qui forment la saillie externe e, sont. plus petites que les cellules de la saillie interne i. Les premières sont, à l'état de mouvement, déformées de facons diverses. Les cellules inlé- rieures se contractent et se recourbent de facon á rendre le pli plus aigu vers le bas, les cellules supérieure: se déforment en se raccourcissant dans le sens longitudinal. Il en résulte que le pli s’accentue de plus en plus et le staminode se recourbe Vere DOP. -— DES MOUVEMENTS PROVOQUÉS CHEZ LES VÉGÉTAUX. 419 l'extérieur. Quant aux cellules de la partie interne du pli, je n'ai pu exactement déterminer leur rôle. Peut-être donnent-elles sim- plement de Pélasticité à l'ensemble du staminode. En résumé, l'appareil moteur de Pandrocée du Sparmannia africana est formé de cellules épidermiques spéciales dont le pro- toplasma, trés riche en substance grasse, est irritable el contrac- tile. Cette conclusion est analogue à celle que Chauveaud a énon- cée, il y a quelques années, en étudiant l'appareil moteur des étamines de Berberis. Stigmales de Mimulus. — Les stigmates des fleurs de Mimulus sont formés de deux lèvres qui, écartées à l'état de repos, se rap- prochent l'une de l'autre lorsqu'une excitation quelconque est portée sur leur face interne, qui est seule sensible. Datalin (1) et d'autres auteurs voient dans ce phénomène une disposition des- ünée à faciliter la fécondation, en emprisonnant les grains de pollen dont le contact a amené le rapprochement des deux lévres. Fic. 4. — Coupe dans une lèvre d'un stigmate de Mimulus, € p i, épidezme sensible. — A, à l'état de repos. — B, à l'état de contraction. Pour les raisons que j'ai déjà exposées dans l'étude de l'andro- cee du Sparmannia, je crois pouvoir placer le siège du mouve- (1) Batalin, Bot. Zeitung, 1870, pp. 53-54. 420 SÉANCE DU 11 NOVEMBRE 1904. ment dans l’épiderme de la face interne, c’est-à-dire de la face sensible. Cet épiderme, qui se colore vivement en noir par l'acide osmique, montre les déformations qui paraissent étre la cause du mouvement (fig. 4, e pi). A l'état de repos (fig. 4, A) cet épi- derme est formé de cellules trés allongées dans le sens de la lon- gueur du stigmate (7X4 y). Leur protoplasma est trés abondant et trés riche en substances grasses. Leur membrane est trés mince. A l'état de mouvement ces cellules sont profondément déformées, et leur plus grande dimension est en général perpendiculaire à la surface du lobe stigmatique (fig. 4, B). Elles ressemblent alors à des papilles. Le résultat de ces déformations est de raccourcir considérablement la surface interne et d'amener ainsi la courbure du lobe stigmatique. Ici donc, tout l'épiderme interne est sensi- tivo-moteur, tandis que dans l'androcée du Sparmannia le pro- toplasma moteur est localisé dans les cellules des saillies dorsales des étamines. En résumé, l'étude physiologique et anatomique des organes mobiles de Sparmannia etde Mimulus permet de conclure à l'existence d'un épiderme moteur tout comme dans les étamines de Berberis. Les cellules qui constituent cet épiderme renfer- ment un protoplasma dont les déformations temporaires sont la cause immédiate du mouvement. M. Jean Friedel présente un échantillon de Digitalis pur- purea anormal trouvé au Lioran (Cantal), au mois d'aoüt 1904. Cette plante, à côté de fleurs normales a des fleurs péloriques avec quatre pétales distincts, des étamines rudi- mentaires ou accolées aux pétales, un ovaire normal. De semblables anomalies ont été signalées par divers auteurs (1). SAMBUCUS EBULUS, VARIÉTÉ LACINIATA, DÉCOUVERT DANS L'AVEYRON, par MM. les abbés H. COSTE et J. SOULIÉ. Des trois espèces françaises de Sambucus deux, les S. nigra el S. racemosa, possédaient depuis longtemps chacune une variété à feuillage élégamment découpé que les auteurs ont nommée lati- AM Penzig, Pflanzen-Teratologie, 1904. — Article Digitalis purpur?t p 208. COSTE ET SOULIÉ. — SAMBUCUS EBULUS VAR. LACINIATA. 421 niata. Mais la troisième, le Sambucus Ebulus, en paraissait jusqu'à ce jour dépourvue. Cette variété existe cependant et nous l'avons découverte cet automne, le 10 octobre, dans l'Aveyron, au bois Redon, prés de Saint-Paul-des-Fonts. Ses feuilles sont bi-tripen- naliséquées, à segments étroits et élégamment découpés, el res- semblent de loin au feuillage de l'Anemone alpina de nos hautes montagnes. Des quatre individus observés au bois Redon, l'un était stérile, les autres avaient la tige peu robuste, n'atteignant que 40 à 60 centimétres, et se terminant par un corymbe peu fourni de fruits mürs. A cóté croissaient abondamment des indi- vidus typiques à tige robuste, égalant ou dépassant un métre de hauteur et supportant un corymbe bien fourni de fruits pareille- ment mürs. Le bois Redon a été exploité il y a dix ans et ses essences ligneuses ont repoussé depuis avec une vigueur de végé- tation remarquable. La découverte que nous y avons faite nous a paru intéressante à ce point de vue qu'elle comble une lacune et montre le parallélisme parfait des trois belles variétés de noc Sambucus francais. Note ajoutée pendant l'impression. — Cette curieuse variélé n'étant pas indiquée dans les Flores de France, méme les plus récentes et les plus complètes, il y avait lieu de croire qu'elle était nouvelle. Or il n'en était rien. Nous lisons, en effet, dans Desmoulins, Catalogue raisonné des plantes de la Dordogne, Supplément final (1859), p. 78: « Sam- bucus Ebulus. M. de Dives me signale, à Manzac, une var. laciniata Bauhin de cette espéce; je ne la vois citée nulle part, sous ce nom, dans les ouvrages que je puis consulter. Je présume qu'il s'agit de la var. 5. humilis DC., Prodr. IV, p. 322, laquelle est dite € segmentis lineari-lanceolatis »; mais je n'ai pas vu la plante ». — Notre Sambucus ayant une taille peu élerée et des segments foliaires laciniés el linéaires- lancéolés, je n'hésite pas à le rattacher à la var. laciniata du Pinax (p. 456) et à la var. humilis du Prodrome (loc. cit.), lesquelles se rap- portent évidemment à la méme plante. H. Coste. , , r . ^ 4 A » "1 L'auteur a envoyé un échantillon de la plante qu'il décrit y » ` $ E à l'appui de sa communication. 422 SÉANCE DU 14 NOVEMBRE 1904. NOUVEAUTÉS CHINOISES, CORÉENNES ET JAPON AISES; par M. H. LÉVEILLÉ. Tilia Kinashii Lévl. et Vant sp. nov. Ramis cinereo-pubescentibus ; foliis subtus. sordide cinereo-pubescentibus, supre triste atro-viridibus, sensim ad apicem aeuminatis, ad basim truncatis : vel obcordatis; floribus in eymos paucifloros (6-7) dispositis. Espèce remarquable par ses feuilles d'un gris sale sur leurs deux faces. Voisine du T. mandshurica, mais distincte par ses feuilles non contractées au sommet et ses fleurs peu nombreuses. JAPON CENTRAL : Wakayama, n^ 2, in herb. Kinashi. Achyranthes Fauriei Lévl. et Vant sp. nov. Differt ab A. bidentata et ab A. aspera foliis amplis petiolatis, non longe acuminatis, nec tamen obtusis, spicis compositis, elongatis, linearibus, graei- libus, utriculo angulato. Jaron : Nippon; Aomori, secus vias, octobre 1900, n° 4236 (Urb. Faurie leg.). Polygonum Kinashii Lévl. et Vant sp. nov. Inflorescentia in spicas axillares et terminales disposita, ocreæ ciliate; peduneuli glabri; folia lanceolata et flaccida; c calyx fructifer nec auctus, nec alatus; semina nigra et lucida in eadem spica perfecta bimorpha : alia omnino trigona, alia compresso-lenticularia. Japon : Aomori, septembre 1900; Hakkoda, août 1901, n° 1, 2, 3 in herb. Kinashi. Espéce vraiment remarquable par ses graines bimorphes dans le méme épi; les fleurs du sommet présentent des graines lenticulaires alors que les autres fleurs donnent des graines neltemeut trigones. On sait que les Carex présentent deux grandes divisions : les espéces, les graines lenticulaires et à deux styles et les espéces à graines tri- gones et à trois styles; malheureusement il y a entre ces deux divisions un troisiéme groupe à graines intermédiaires à deux ou trois styles. Ici c'est dans le méme épi que s'observent ces deux catégories de graines. Il semblerait done en résulter que ce caractére ne serait pas suffisant pour différencier les espèces. La graine ne deviendrait comprimée- -len- ticulaire que par avortement. LÉVEILLÉ. — NOUVEAUTÉS CHINOISES, ETC. 423 Polygonum Fauriei Lévl. et Vant sp. nov, Caulis glaber, lucidus, muricatus et obsolete aciculatus; folia ovata, ampla, nervis conspicuis et (saltem primariis) aciculatis, integra, acuminata, cordata ; inflorescentia longa, nuda, in spicas rarifloras, elongatas, graciles et densis- sime glandulis longe pedicellatis el rubris conspersas decomposita ; pedun- culis tenuiter aculeolatis; floribus solitariis et minimis. — Afline P. dissili- floro Hemsl. sed bene distinctum. Espéce trés tranchée à raison des glandes rouges pédicellées et trés nombreuses de l'inflorescence. CORÉE CENTRALE : Lieux marécageux, 6 septembre 1901, n° 570 (Urb. Faurie leg.). Polygonum "hunbergii Sieb. et Zucc. var. hastato-trilobum Maxim. ; s.-var. eciliolatum var, nov. Facile dignoscitur a forma typica et ejus varietetibus pedunculis perfecte glabris. Cette sous-variété est intermédiaire entre les P. Thunbergii et le P. sagittatum L. Var. spicatum Var. nov. Fleurs en tétes simulant des épis; feuilles larges, sans oreilles. Atriplex patula L. var. japonica var. nov. Cette nouvelle variété, que nous rattachons à VA. patula L. dont elle a les valves fructifères, a les feuilles de PA. littoralis. Plante à tige grosse, ligneuse, très rameuse ; à écorce rougeátre, striée de vert; à feuilles dressées, glabres, entières, non élargies à la base, obtuses, pétiolées, à pétiole ailé; les fruits sont disposés par 3-4 en glo- mérules assez espacés formant des épis terminaux et axillaires. JAPON : Nippon : Mivadzu, in littore, 17 octobre 1901, n° 4852 (Urb. Faurie leg.). Alnus Fauriei Lévl. et Vant sp. nov. Bene distinctus strobilis evlindraceo-elongatis, squamis ad apicem medium hyalinis et foliis ad basim perfecte integre cuneatis, ad apicem subrecta en lato-truncatis. JAPON : Nippon : in monte Gurvassan, 28 septembre 1807, n° 183 (Urb. Faurie). Betula vulcani Lévl. et Vant sp. nor. Espèce à tige munie de lenticelles, bien distincte des autres espèces du Japon par les caractères suivants : 494 SÉANCE DU 25 NOVEMBRE 1904. Nucula ad basim stylorum villosa, 4-5 plo latior quam ala; foliis utrinque atro-viridibus, glabris et conspicue incisis. Jarox : presqu'ile des Volcans, 28 septembre 1886; n° 1438 (Urb. Faurie). Carpinus laxiflora Blume var. chartacea VAr. NOV. Se différencie du type par ses feuilles coriaces ct ses bractées plus incisées-dentées. SÉANCE DU 25 NOVEMBRE 1904. PRÉSIDENCE DE M, R. ZEILLER. M. Gagnepain, vice-secrétaire, donne lecture du procés- verbal de la séance du 14 novembre, dont la rédaction est adoptée. Par suite des présentations faites dans la précédente séance, M. le Président proclame membres de la Société : MM. Boxari (Gustave), pharmacien de première classe à Lure (Haute- Saône), présenté par MM. Zeiller et Malinvaud. CHARPENTIER, docteur en médecine et ès sciences, chef de laboratoire à l’Institut Pasteur, rue Dutot, 25, Paris, XV", présenté par MM. Mangin et Hario!. Hisow (Georges), juge suppléant au tribunal de la Seine, présenté par? MM. Paul Klincksieck et Ern. Male dd M. le Président fait ensuite connaitre trois nouvelles pre- sentalions. Sur la proposition de MM. Malinvaud et G. Camus, ap” prouvée par le Conseil d'administration, deux botanistes qui ont particulièrement bien mérité de la flore francaise, M. Abel SENNEN. — CIRSIUM CORBARIENSE, CONYZA NAUDINI, ETC. 425 Albert, du Var, et le Frère Sennen, sont admis comme membres honoraires. M. le Président présente à la Société un important ouvrage donné par M. Henri Duchartre, fils de notre ancien et re- gretté confrère Pierre Duchartre. Ge sont les Icones selecta plantarum publiés en cinq volumes, par Benjamin Delessert (1820-1846) et contenant 501 planches in-folio. M. le Secré- taire général écrira au généreux donateur pour le remer- cier au nom de la Société. M. Lutz offre à la Société un ouvrage qu'il a publié comme thèse d'agrégation sous le titre de Fixation de l'azote par les microorganismes, et il donne un aperçu du sujet qu'il a traité. M. Malinvaud donne lecture de la communication sui- vante : NOTE SUR LE CIRSIUM CORBARIENSE Sennen, SUR LE CONYZA NAUDINI Bonnet ET SUR QUELQUES HYBRIDES, par le Frère SENNEN. CIRSIUM CORBARIENSE Sennen. — A mon entrée en Espagne, dès mes premières herborisations aux environs de Figueras, soit dans la riche plaine de l'Ampurdan, demeurant au niveau de la mer, soit sur les premiers coteaux de Figueras, de Llers, de Molins, à une altitude ne dépassant pas 100 mètres, j'ai noté comme y croissant abondamment, deux plantes que j'avais déjà indiquées sur le sol francais : Cirsium corbariense Sennen, Conyza Nau- dini Bonnet. Ces deux plantes ne sont pas inconnues aux botä- nistes francais, ear elles ont été distribuées dans les Sociétés d'échange, et elles figurent dans les Flores récentes de MM. G. Gautier, H. Coste, G. Rouy. En 1900, je récoltai ce Chardon à Feuilla, dans les dernières ramifications orientales des Corbières de PAude. Et c’est avec le plus vif intérêt que je Pai retrouvé dans la Catalogne espagnole. Je l'ai observé dans toutes les communes des environs de la ville de Figueras : à Llers et à Molins, dans les olivettes et les garigues, au bord des champs; à Fortia et à Fortianell, le long des fossés 426 SÉANCE DU 25 NOVEMBRE 1904, qui bordent les chemins; à Cabanas; dans les pacages des bords de la Muga, etc., ete. Dans cette dernière localité, j'ai trouvé, inter parentes, un pro- duit intermédiaire entre Cirsium corbariense et arvense et appa- remment hybride; il avait les feuilles abondantes, petites, étroites du C. arvense et les capitules du C. corbariense. Je le dédie à mon fidèle compagnon, le frère Jonas, en le nommant C. Jonasi. Conyza Naudini Bonnet. — On ne peut sortir ici sans ren- contrer le Conyza Naudini Bonnet; il est partout : au bord des chemins, dans les fossés, dans les pacages, le long des cours d'eau, et trés abondant. Les récentes Flores françaises, si bien renseignées sur la patrie d'origine et sur l'aire géographique des espéces françaises, restent muettes sur la patrie de celle-ci. Elles Pin- diquent seulement dans la partie la plus sud du Roussillon; je dois ajouter que je l'ai trouvée, cette année, abondamment, de Figueras au Perthus, col de la frontiére, et sur la route du Per- thus au Boulou, L'an dernier, je l'ai récoltée à l'ile Sainte-Lucie. à cóté de La Nouvelle, dans les sables maritimes. X C. Rouyana Sennen (Erigeron canadensis X Conyza Nau- dini Sennen) . — C’est le 30 septembre, dans une herborisation aux environs du Perthus, que j'ai trouvé, après lavoir soigneuse- ment recherché, l'hybride de l Erigeron canadensis et du Conyza Naudini. Je le soupconnais depuis que j'avais vu ces deux plantes croitre si abondamment ensemble. Le seul pied observé était très caractéristique : taille élevée des deux parents, plus semblable par le port et le facies au Conyza qu'à PErigeron; capitules petils, intermédiaires entre ceux des parents, cylindriques comme ceux de VE, canadensis et non ovoïdes comme ceux du C. Naudini, plus nombreux que dans ce dernier; aigrettes fauves, réceptacle petit; involucre à bractées non entièrement renversées après la la chute des akenes, comme elles le sont dans PE. canadensis, mais formant par ce renversement une coupe à parois évasées et non pas droites comme on Pobserve dans le C. Naudini. Depuis lors j'ai trouvé en quantité ce produit hybride sur la rive gauche de la Muga, dans la commune de Cabanas, et toujours inter parentes. 11 reste maintenant à rechercher l'hybride, qui doil exister, entre les C. Naudini et C. ambigua, car ces deux espèces croissent ensemble, J'ai même trouvé plusieurs pieds suggestifs; mais je préfère attendre de plus fidèles observations. SÉANCE DU 2% NOVEMBRE 1904, 427 En finissant, qu'il me soit permis de dire, au sujet de mon Cirsium corbariense, que je le crois une véritable espèce de la région de POlivier. M. Rouy remercie le frère Sennen de lui avoirdédié Pin- téressant hybride dont il vient de parler. M. Rouy ajoute qu’à l’occasion de la communication du frère Sennen, il croit utile d'indiquer comment il comprend les divisions du type spécifique Cirsium ertophorum Scop., telles qu'elles seront d'ailleurs exposées dans le tome IX de sa Flore de France (pp. 28-31), qui est à Pimpression. Cirsium criophorum Scop. a. Oxyonychium Wallr. (1822). — s.-var. glabratum Rouy; var. glabratum Gillot. B. platyonychium Wallr. — s.-var. glabratum Rouy; C. spathulatum Gaud.; C. Morettia- num Nyman; Cnicus spathulatus Moretti. y. autumnale Rouy. Hab. —- Lieux incultes des terrains calcaires dans presque toute la France; assez rare au nord de la Loire; rare ou nul dans les régions élevées des Alpes et des Pyrénées ; var. 6. plus commune en France que «.; var. y. rare. E Aire géogr. : Grande-Bretagne, Europe centrale et méridionale; Tur- estan. : Forme. — C. ovironme Gandgr (pro specie). Hab. — Rare et paraissant plus spéeial aux terrains siliceux des plaines : Rhône (Gandoger); Saône-et-Loire (Gillot); Allier (Boreau); Dordogne (Des Moulins); Hautes-Pyrénées (Sudre). — A rechercher. Sous-espèce 1. — C. odontolepis Boiss. (pro specie, sensu amplo). a. typicum Rouy. 5. ciliatum Rouy; C. eriophorum var. involucratum Coss., non Bréb.; C. eriophorum var. turbinatum Gillot. y- Morisianum Rouy; C. Morisianum Reichb. ! ò. aprutianum Rouy; C. Lobelii bot. ital. nonnull., non Ten. =. megacephalum Rouy. $. Richterianum Rouy; C. Richterianum Gillot; C. eriophorum var. Richterianum Gillot (post.). "^. corbariense Rouy; C. corbariense Sennen (1). (1) Cf. Rony in Revue de Bolanique syst. et de Géographie botanique, M (1904), p. 32 et 42, 498 SÉANCE DU 25 NOVEMBRE 1904. Hab. — Lieux rocailleux du Midi : pentes des vallée des montagnes; var. a. Hérault: Montady, Béziers; Pyrénées-Orienlales : vallée de l'Agly; Corbières; Albères; vallée de la Tèt; var. 6. : chaine des Pyrénées jusque dans la région alpine; var. y. : régions subalpine et alpine des Hautes-Alpes, de la Drôme, des Basses-Alpes, et des Alpes-Maritimes; var. 3. : Italie centrale et méri- dionale; var. «.: Pyrénées-Orientales : montagne de Villefranche, vallée de Conat (fr. Sennen in berb. Rouy); var. 5.: Pyrénées occidentales, surtout autour de Saint-Jean-Pied-de Port (Richter et Gillot in herb. Rouy); var. y.: Aude : Feuilla, alt. 300 métres (fr. Sennen in herb. Rouy). — A rechercher. — Aire géogr. : Espagne; Italie; Sicile; Grèce; Thrace; Bithynie. Sous-espèce II. — C. Lobelii Ten. (pro specie). Hab. — Italie centrale et méridionale; Gréce. NÉCROLOGIES Bien que M. Auguste Le Joris ne fût pas membre de la Société bota- nique de France, il a été une personnalité trop connue et trop distin- guée de notre monde botanique pour que le Bulletin n'en conserve pas le souvenir. Né à Cherbourg le 4° décembre 1823, il s'est éteint doucement le 20 août 1904. Toute sa vie s'est écoulée dans sa ville natale. Elle fut des plus honorables et des mieux remplies. Malgré ses occupations absor- bantes de négociant, de vice-consul britannique, de juge, puis de pre- sident au Tribunal de Commerce, qu'il accomplissait avec une con- science méticuleuse, il ne cessa de porter un ardent intérét à l'archéo- logie, au langage et à l'histoire naturelle de sa petite patrie. Ses pre- mières Notes montrent combien il a souci de remonter aux sources, Ae rassembler les documents qui lui permettent d'assurer la détermination des espèces critiques. Il entretenait à cet effet une correspondance tres étendue avec les botanistes francais et étrangers et il échangeait avec eux des matériaux d'étude. Nombreux sont ceux qui ont recu de lui ge longues lettres, aux lignes rapprochées, à la fine écriture, souvent trar d'une main hátive, qu’on reconnaissait à première vue. A l'exception des Champignons, sur lesquels il n'a rien écrit, M. Le Jolis a donné des Listes annotées, soigneusement faites, sur les Plantes vasculaires, sur les Mousses, sur les Lichens et sur les Algues mane des environs de Cherbourg. Dansce dernier ouvrage, dont les matériaux ont été recueillis en grande partie pendant le séjour à Cherbourg de G. Thuret, dont il était l'ami et le compagnon d'herborisation, M. Le Jolis NÉCROLOGIES. 499 a proposé une classification des Ulves et des Enteromorpha, dont la con- fusion désespérait les algologues. L'arrangement aurait sans doute été un peu différent et plus généralement suivi, s'il eût été contrôlé par une étude plus approfondie des caractères fournis par la structure et la dis- position des cellules dont les frondes sont composées. La faiblesse de sa vue ne lui permettait pas l'usage prolongé du microscope. On lui doit d'avoir fait adopter définitivement la distinction des deux espéces de Laurinaires ordinairement confondues sous le nom de Lauri- naria digitata et d'avoir introduit dans la distinction des Laminaires le caractère tiré de la présence et de la répartition des canaux muci- feres. A l’occasion de cette étude, la bibliothèque de G. Thuret lui four- nit les documents nécessaires à l'élaboration de ses Remarques sur la nomenclature des Algues, première contribution à la série de Mémoires quil a publiés sur la nomenclature des Hépatiques, des Mousses et encore des Algues. Dans ces discussions de nomenclature oú il se plai- sait et qui répondaient à un pli de son esprit enclin à la combativité, mais curieux d'érudition et amoureux d'exactitude, il a généralement de son cóté le savoir et le bon sens. En 1851, avec ses amis Em. Liais et Th. du Moncel, il fonda la Société des sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg, et il la dirigea pendant un demi-siécle avec un. dévouement et une habileté incompa- rables. Plus de 30 volumes de Mémoires importants furent édités par ses soins. Il affilia à la Société plusieurs centaines de savants de tous les pays, qui lui envoyaient leurs publications. Il obtint surtout en échange les Recucils publiés par un très grand nombre d'Académies et de Sociétés francaises et étrangéres et constitua ainsi, au profit des savants de Cher- bourg, une bibliothéque remarquablement riche. Rappelons en terminant que M. A. Le Jolis a publié une collection recherchée d'Algues marines de Cherbourg, et qu'un intéressant genre de Floridées, Lejolisia, lui a été dédié par son condisciple au labora- toire Thuret, Ed. BonwET. GALLÉ. — Nous empruntons les lignes suivantes à une note nécro- logique publiée par M. M. Petitmengin, dans le dernier numéro du Monde des Plantes (1* novembre 1904), p. 45 : ee Gallé était un génie dans toute la force du terme... Sa haute conception artistique, sa scrupuleuse observation des formes de la nature, son talent par- ticulier, toutes autant de qualités profondes qui font regretter davantage le Maitre! Mais Gallé était aussi un botaniste distingué. C'est lui qui le premier signala en Lorraine le Carex alba. L'étude minutieuse des Orchidées et des plantes exotiques, riches en formes curieuses, ne lui fit pas oublier celle de l'humble 430 SÉANCE DU 25 NOVEMBRE 1904. fleur des champs, à qui il sut donner dans ses magnifiques productions une place très heureuse. Il aima passionnément la nature. Observateur sagace, il en épiait les secrets et les immortalisait dans ses chefs-d'œuvre... Ce délicat hommage rendu à la mémoire d'un distingué et regretté collégue méritail d'étre conservé dans ce Bulletin. Bernard RENAULT, qui vient de disparaitre à soixante-huit ans, usé par le travail, a occupé dans le monde scientifique une place trop im- portante pour que la Société botanique de France ne consacre pas quel- ques lignes à sa mémoire. Elle ne peut oublier que ce grand savant à compté, pendant quelques années, parmi ses membres. Présenté, le 16 juin 1870, par MM. le comte Jaubert et Germain de Saint-Pierre, au cours de la session extraordinaire à Autun-Givry, B. Renault a publié successivement trois articles dans nos Bulletins: Notice sur legisement des végétaux silicifiés de la partie supérieure du terrain houiller d Autun (Bull. Soc. bot. Fr. XVIL (1870), p. 1); Note extraite d'un Mémoire sur les fructifications des Calamodendrons (ibid., XVIII (4871); p. 92); Note sur la matière colorante de l'ébéne verte de la Guyane, en collaboration avec P. Sagot (ibid. XIX (1872), p. 166). Si le nom de B. Renault a disparu, par Ja suite, de nos listes, c'est que, d'une part, ses travaux se sont exclusivement spécialisés à la paléobotanique, et que, d'autre part, ses ressources, trés modestes, Pont astreint, pendant toute sa vie, à la plus stricte économie. Mais il avait conservé à la Sociélé botanique de France de nombreux amis et admirateurs, el ses printi- paux Mémoires ont été analysés dans les Revues bibliographiques de nos Bulletins. Né à Autun le 4 mars 1836, Bernard Renault, après de brillantes études au collège d'Autun et à Dijon, débuta comme répétiteur et pro fesseur à l'institution Brenot, préparatoire au baccalauréat, à Dijon. passa, de là, comme professeur de chimie et de physique, à l'Ecole nor- male secondaire, qui venait d'étre fondée, à Cluny, par le ministre V. Duruy; c'est là qu'il commenca à consacrer ses loisirs à l'étude de la botanique fossile, en particulier des végétaux silicifiés des environs d'Autun, qu'il parvenait, à la suite d'adroites el patientes préparations en lames minces, à examiner facilement au microscope; ce qui lui per” mit de résoudre, par la suite, d'importants problèmes d'organographie et de biologie. La guerre de 1870 le trouva prêt à payer, en cour géne- reux, sa dette à la patrie. Chargé par le comité lyonnais d'organiser défense nationale en Saône-et-Loire, il s'y dévoua avec le plus gra succès jusqu'au moment où il fut atteint, au Creusot, d'une variole grave à laquelle il faillit succomber. Rendu à son école et à ses études, B. Renault, distingué et encouragé par Ad. Brongniart et par Duchartre, | NÉCROLOGIES. 431 vint à Paris, où il prit ses grades de docteur és sciences physiques et na- turelles (1867-1873), et où il ne tarda pas à entrer, en 1874, au Muséum comme aide-naturaliste, puis assistant de la chaire de Botanique. Sa vie fut dés lors entièrement consacrée à l'étude et à l’enseignement, ne quittant guére son laboratoire que pour aller faire des cours appréciés au collège Chaptal et à l'institution Duvigneau, et revenant bien vite à son microscope. Les quelques missions dont il fut chargé, et les vacances, très mesurées, qu'il aimait à venir prendre, chaque année, à Autun, étaient entiérement consacrées à amasser des matériaux pour de futures études, ou à rédiger ses manuscrits. Cette vie, si modeste et si régu- liére, a été des mieux remplies. Il en a écrit lui-même, pour ainsi dire, l'autobiographie scientifique dans la Notice de sestravaux scientifiques, avec deux Suppléments (1896-1901), ne comprenant pas moins de 213 numéros, parmi lesquels des travaux de premier ordre, publiés dans les Annales des sciences naturelles, les Annales des Mines, les Bulletins de la Société d'Industrie minérale, les Bulletins du Muséum, etc., et plus particulièrement dans les Bulletins de la Société d'histoire natu- relle d Autun. Ce n'a pas été un des moindres mérites de B. Renault que d'avoir fondé, en 1886, dans sa ville natale, une Société aujourd'hui des plus nombreuses et des plus prospéres, dont il fut le Président aimé et respecté, et dontles 17 volumes de Bulletins ont enregistré, année par année, ses découvertes sur la structure des végétaux silicifiés, la créa- tion d'espéces nouvelles, la constitution des Bogheads, des Tourbes et des Lignites, la formation dela Houille, inconnue avant lui, les Bactéria- cées fossiles, ete. 11 a condensé ses principaux travaux dans de gros livres, splendidement illustrés de microphotogravures : Cours de botanique fossile, professé au Muséum, en cinq années (1879-1883); Les Plantes fossiles (1888); Bassin houiller et permien d' Autun et d'Épinac; flore fossile (1896); Microorganismes des combustibles fossiles (1900), etc. Cette vie, laborieuse entre toutes, était rehaussée par une bienveil- lance native, une droiture de caractère, et une modestie, peut-être exces- sive, qui lui attiraient toutes les sympathies, mais le portaient à se tenir un peu trop à l'écart. S'il fut honoré de nombreuses et illustres amitiés, s'il eut la satisfaction de voir ses ceuvres justement appréciées en France et à l'étranger, à l'étranger plus méme qu'en France, et son nom re- cherché par les Sociétés savantes les plus fameuses de Belgique, de Londres, de Vienne, de Moscou, etc., si l'Institut lui décerna, à plusieurs reprises, ses principaux prix (prix Gegner, 1873; prix Trémont, 1895; prix Saintour, 1896; prix Petit d'Ormoy, 1902); s'il ne fallut rien moins que la haute notoriété d'un autre savant comme M. Zeiller pour contre- balancer sa candidature à l'Académie dessciences, oú sa place était marquée dans l'avenir, B. Renault fut bien parcimonieusement récom- 432 SÉANCE DU 25 NOVEMBRE 1901. pensé par les pouvoirs publics des services de toute sorte rendus par lui á son pays. Chevalier de la Légion d'honncur en 1882, il attendit pendant trente ans une rosette, qui ne lui fut décernée, en 1902, qu'à titre d'Officier de l'Instruction publique! Injustice flagrante, dont il se consolait par de nouvelles études que la maladie et la mort seules ont pu interrompre. Bernard Renault est mort pauvre, le 16 octobre 1904, à Paris, et sa dépouille mortelle eût été vouée à Poubli d'une sépulture banale si la Société d'histoire naturelle d'Autun, qui lui doit son renom el ses succès, n'avait pas pris à sa charge les frais de ses funérailles, el n’avait ouvert, pour élever un modeste monument à son regretté Prési- dent, une souscription qui, espérons-le pour l’honneur de la science française, recueillera de nombreuses adhésions! Dr X. GirLor. NOUVELLES — Notre confrère, M. H. LÉvEILLÉ, 78, rue de Flore, Le Mans (Sarthe), a l'intention de publier, en deux fascicules à paraitre durant les années 1905 et 1906, une Monographie synthétique et iconogra- phique des Épilobes. — Le prix de souscription serait de 20 francs, soit 10 franes par an, payables à la réception de chaque fascicule. Après achèvement de l'ouvrage le prix de celui-ci serait porté à 30 francs. Ge travail comprendrait notamment toutes les formes principales des Epi- lobes francais. Un minimum de cent souscriptions étant nécessaire pour couvrir les frais, l'auteur prie les botanistes qui désireraient souscrire à cette publication le l'en informer au plus tôt. Le Secrétaire général de la Société, gérant du Bulletin, E. MALINVAUD. — o 16545. — Libr.-Impr. réunies, rue Saint-Benoît, 7, Paris. — MOTTEROZ, directeur. SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. PRÉSIDENCE DE M. MAUGERET, en M. Gagnepain, vice-secrétaire, donne lecture du procès- verbal de la séance du 25 novembre, dont la rédaction est adoptée après une observation de M. G. Camus. Par suite des présentations faites dans la précédente séance, M. le Président proclame membres de la Société : MM. BarAGNON pu MarsNIL, avenue La Bourdonnais, 18, à Paris, présenté par MM. Zeiller et Ph. de Vilmorin. Buscugeck (Ernest) et Bupv (Otto); Carlstrassé, #1, à Berlin, présentés par MM. Delacour et Malinvaud. M. le Président fait ensuite connaître sept nouvelles pré- sentalions. MM. le frére Sennen, admis comme membre honoraire, et Hibon, proclamé dans la séance du 95 novembre, ont écrit à M. le Président des lettres de remerciements. Le Secrétaire général donne lecture de la Note suivante : NUCULARIA Batt., NOUVEAU GENRE DE SALSOLACÉES. DESCRIPTION COMPLETÉE ET RECTIFIÉE; par M. A. BATTANDIER. En juillet 1903, i'ai décrit dans ce Bulletin une trés curieuse Salsolacée rapportée du Touat, sans désignation de localité, par le D Perrin. Malheureusement je n'eus entre les mains que des ma- CHE incomplets et en mauvais état. Cette publication, un peu prématurée, avait surtout pour but d'attirer sur cette plante l'at- tention des explorateurs. Ce but vient d'étre atteint. M. l'abbé Chevallier Pa retrouvée, cette année, sur les rives de Poued In- Çokki, où elle avait échappé à la mission Flamand. Cette plante T. LI. (SÉANCES: 28 434 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. ressemble si bien au Traganum nudalum, avec lequel elle est con- fondue par les Arabes, qu'il était vraiment utile d'appeler sur elle l’attention. Les magnifiques échantillons rapportés par l'abbé Chevallier, avec bien d'autres plantes intéressantes qu'il se réserve de décrire, avaient des étamines en bon état, et j'ai pu constater, non sans 'surprise, que ce que j'avais pris pour des staminodes étaient les filets persistants et restant longtemps vivants aprés la chute des anthéres. Le débris d'anthére figuré par moi, appartenait bien à l'espéce. Une des loges étant presque compléte, il est facile de se figurer la forme de cet organe. DESCRIPTION DÉFINITIVE. Nucularia Perrini Balt. Ramuli floriferi breves, axillares, pedunculiformes, foliis floralibus 2 coro- nati. Flores hermaphroditi, sessiles, geminati, foliis floralibus basi lata insi- dentes, ab imo latere coherentes. Bracteæ 2, magnæ, carnosæ, ovato-acuml- nate, connatæ, apice tantum liber. Perianthium membranaceum, rigidum, 5-partitum; segmenta, quorum 2 exteriora (anticum et posticum), oblonga, mueronata, basi indurata inter se coalita, nuculam osseam, bracteis adnatam, apice apertam efformantia. Filamenta toro indistincto inserta, plana, apice cucullato subtriloba, antheris delapsis diu persistentia, sepalis opposita.. Anthere medium versus affixæ, connectivi appendice sublineari mucronale, loculis 2 parallelis, infra filamenti insertionem discretis. Staminodia nulla. Fructus subcompressus, semini haud adhærens, apice vix coriaceus. Stylus terminalis. Stigmata 2 linearia stylo æquilonga, intus papillosa. Semen len- ticulare, erectum, testa albida fragilique. Embryo spiralis radicula supera cotyledonibus angustis. : Fruticulus ercctus, glaber, ramis albidis, oppositis. Folia opposita, sem" amplexicaulia, lineari-lanceolata, mucronata, carnosa. Perianthia fructifera cum omni ramulo florali, dein valde accreto et indurato, una decidua. — Genus eximie distinetum. Stamina fere Nanophyli, a quo foliis oppositis, staminodiorum defectu, radicula supera longe discrepat. Halantio et Hah- mochnemidi forsan propius accedit, sed foliis oppositis, antberarum appen y^ haud vesiculosa nec dilatata, floribus geminatis et caule lignoso abunde di- versum. Une seule espèce connue jusqu'à présent : Nucularia Perr Batt., loco citato. ROUY. — NOTICES FLORISTIQUES. 435 M. Rouy fait à la Société la communication suivante : NOTICES FLORISTIQUES (suite), par M. €. ROUY. I. — Les hybrides du genre Lappa. — Dans le Bulletin de la Société (XLIV, p. 63), il est dit que « M. Franchet.a trouvé au Pont de Sévres, probablement naturalisé, le Lappa tomentosa, el l'auteur de l'article ajoute qu'il a trouvé avec lui, dans la méme localité, le L. media Cam. et Franchet, in Soc. ét. fl. fr.-helv., n° 300 (1894) — L. minor X tomentosa » ; puis: « Enfin M. Jean- » pert a récolté, prés de Corbeil, le Lappa major X minor qui, à » notre connaissance, n'a encore recu de nom simple que celui » Arctium subracemosum Simonk., et qui, si l'on admet le » genre Lappa, devra porter le nom de Lappa subracemosa. » Ces noms sont mort-nés. Si l'on consulte en effet l'ouvrage de M. Simonkai, on voit que c'est dans le genre Lappa, et non dans le genre Arclium, que cet auteur (Enum. fl. Transsilvanice, 1886, p. 340-341) a donné des noms binaires aux formes hybrides suivantes : L. major x minor Nitschke (L. subracemosa Simonk.), L. minor X tomentosa Porc. (L. mixta Simonk., non Camus, 1897). Donc la synonymie suivante s'impose : 1° Lappa major X minor Nitschke — X L. subracemosa Si- monkai (1886), Camus (1897, l. c., ligne 20) — X L. mizta G. Camus (1897), 1. c., ligne 31. 2 Lappa minor x tomentosa Porc. = X L. mixta Simonkai - (1886) — L. media G. Camus (1897). Aux Lappa hybrides ci-dessus relevés il eonvient d'ajouter (comme Lappa) : 3" L. major X tomentosa Hausskn. — X L. ambigua Celak. T L. nemorosa X tomentosa Neuman. 9” L. nemorosa X officinalis Neuman. 6” L. minor X macrosperma Maass = X L. Maassii M. Schulze. Quant à moi, j'ai adopté, dans la Flore de France, le genre Arctium de Linné, admis déjà dans le Genera plantarum de Ben- tham et Hooker et les Pflanzenfamilien de MM. Engler et Prantl. 436 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. II. — Quelques mots sur les hybrides naturels. — Dans une lettre que m'a adressée récemment un zélé botaniste, j'ai lu au sujet des hybrides: « Quant aux jugements portés sur des plantes - hybrides ou présumées telles, en dehors des données fournies par la méthode expérimentale, ce sont purement questions d'ap- préciation personnelle. La plus grande somme de probabilités ne saurait équivaloir à la certitude scientifique. » J'ai reconnu, par ces termes, l'expression du sentiment à peu près général, d'ailleurs assez souvent manifesté, des botanistes ou horticulteurs appelés à travailler plus souvent dans les collections ou les jardins qu'au milieu de la flore spontanée. Il m'a paru qu'il fallait réagir briévement contre une opinion trop excessive et qu'il appartenail à un floriste-monographe, qui depuis trente-six ans a herborisé dans des pays de flores totalement différentes, du Sahara en La- ponie, par exemple, de dire quelques mots sur ce point. Évidem- ment il y a du vrai dans le passage cité, la méthode expérimen- tale pour la création des hybrides étant excellente; et personne n'ignore du reste qu'elle a été magistralement exposée dans des travaux de notabilités botaniques considérables. En tout cas, cela, c'est de la culture. — Mais affirmer que, dans la nature, on ne saurait avoir aucune certitude d'hybridation, c'est aller trop loin. En effet, pour peu qu'on ait fait sur le vifdes recherches à ce sujet, en les étendant non à un jardin ou à quelques kilométres carrés autour de chez soi, mais en parcourant divers pays, on est amené à constater que nombreux sont les hybrides créés par des causes naturelles et qu'on peut avoir toute certitude à leur égard. Pour peu qu'il ait herborisé pendant plusieurs années dans des régions diverses, un botaniste aura facilement remarqué, en compagnie des parents, des plantes tenant plus ou moins le juste milieu entre eux, et qui sont incontestablement issues de leur croisement. Là, le doute n'est pas possible et il ne semble d'ailleurs avoir jamais été émis dans ce cas précis. Pour ma part, j'ai constaté l'hybrida- tion certaine, en Espagne, pour des Thymus trés distincis, êt pour des Lepidium de port absolument différent, en Laponie pour un Saule. En France, les hybrides naturels certains sont tellement nombreux, qu'il me suffira de rappeler ceux qui ont été relevés dans quelques genres tels que Cirsium, Centaurea, Rosa, Mentha, Geum, Potentilla, Cistus, Salix, Verbascum, Cares, Narcis- sus, etc. Mais il doit être bien entendu que ces hybrides-lá sont ROUY. — NOTICES FLORISTIQUES. 431 toujours trouvés avec les parents et qu'un examen morphologique attentif révèle les caractères intermédiaires, et, notamment, par- fois (pas toujours) l'avortement des fruits et la déformation des grains du pollen. On sait, d'autre part, que des fruits d'hybrides avérés se reproduisent et donnent lieu à des hybrides fixés, deve- nant quelquefois isolés par la disparition des parents et qui jouent alors le róle de véritables espéces. Par contre, il faut se garder des assertions hasardées. N'a-t-on pas pu lire qu'un Saule hybride, reconnu tel par un botaniste connu et trouvé en com- pagnie de ses parents, les S. pentandra et cinerea, d’ailleurs décrit pour la première fois dans notre Bulletin, était bien hybride, mais de l'un seulement de ces Saules, l'autre parent étant une espéce n'existant pas dans la région et ne croissant qu'à 40 kilo- métres environ de là? D'autres sont peut-étre trop enclins à voir des hybrides plus qu'il n'en existe en réalité; il est donc prudent pour eux, et c'est la régle que je pratique lorsque je suis amené à soupconner la nature hybride d'une piante sans pouvoir en avoir la certitude, de l'inserire avec son nom binaire, précédé du signe X, mais suivi d'un point d'interrogation en signe de doute possible. III. — HierAcIUM MARIOLENSE Rouy in Bull. Soc. bol. France, XXIX (1882), p. 122= H. beticum Arvet-Touvet ap. Hervier, in Revue gén. de Botanique, IV (1892), p. 154, et in Bull. Soc. bot. France, XLI (1894), p. 331. — Dans notre Bulletin (l. c.) M. Arvet-Touvet a publié sous la signature A.-T. et Reverchon, la description d'un Hieracium bælicum, en lui donnant pour habitat : « Andalousie : sierra de la Nieve (Reverchon) ; Regnum Murcicum : in rupibus sierræ Palomera (Porta et Rigo Iter II Hispanieum 1891, n^ 399) ; Regnum Valentinum in rupibus rimis sierræ Mariola (Porta et Rigo, ibid., n° 394). Dés 1882, dans notre Bulletin, j'avais publié la plante de cette dernière localité sous le nom de H. MARJOLENSE. Comme il s’agit là, non d'une de ces nombreuses espèces factices d'Hieracium dont le nombre devient si considérable tant en France qu'à l'étranger, mais d'un type de premier ordre, que j'ai découvert et décrit plus de huit ans avant tout autre, je tiens au droit de priorité. Ce type spécifique comporte, à mon sens, un certain nombre de variétés, que notre distingué confrère M. Arvet-Touvet 438 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. a élevées au rang d'espéces; je ne vois aucune difficulté à ce que nous conservions chacun notre maniére de voir sur ce point; mais je crois utile de compléter l'habitat de PH. MARIOLENSE (genui- num) tel qu'il résulte des exemplaires de mes collections : Prov. d'Alicante : sierra Mariola, prés Concentayna, rochers qui cou- ronnent le cerro de Agres (Rouy, juin 1880); prov. de Cadiz : Grazalema; sur le cerro de San-Cristobal (Rouy, juin 1884); prov. d'Albacete : sierra de Ben-Amor (de Coincy, juin 1890); sierra de Alcaraz (Porta et Rigo, juillet 1890); prov. de Jaén : sierra de Cazorla (Reverchon, juin 1901); prov. de Granada (partie orien- tale) : sierra de la Sagra (Reverchon, juillet 1900). IV. — L'EripocoN APHYLLUS Swartz en France; localités, mode de végétalion. — Intercalant dernièrement en herbier une part d'Epipogon aphyllus Sw., je retrouvai avec plaisir les trois pieds de celte curieuse espéce que je posséde des Pyrénées. Il m'a paru intéressant de préciser l'habitat francais de l'Epipogon ; car, dans un essai de travail d'ensemble sur les Orchidées de France, publié en 1893, travail encore le plus récent sur la matière, un de n0$ confréres Pindiquait seulement dans les Vosges (au Hohneck), le haut Jura et les Alpes. Je rappellerai tout d'abord que, dès 1865, l'Epipogon a été sl- gnalé aux Pyrénées dans le Bulletin de notre Société (XI, p. XLVII), où de Pommaret l'avait découvert à la cascade d'Enfer prés Luchon, et où il a été retrouvé par MM. l'abbé Garroute et Trouil- lard, le 17 aoút 1871 (1). L'E. aphyllus a été aussi constaté par l'abbé Peyron (Cf. Le Grand in Bull. Soc. bol. France, XVIII, p. 145, et Statistique bot..du Forez, p. 291) dans le département de la Loire, à Pierre- sur-Haute, dans les grands bois de Couzan. — Ce sont là deux localités des plus intéressantes au point de vue géographique x: qu'il n'y a pas lieu de passer sous silence. " Enfin, M. Fliche a découvert jadis l'Epipogon à une localité française des Vosges : Gerbamont. En résumé, l'habitat en France de l'Epipogon aphyllus e celui-ci : Vosges : Hohneck (en Alsace) et Gerbamont; haut Jura; Alpes; Forez; Pyrénées (Bagnéres-de- Luchon). (1) (Cf. également lettre de M. Garroute à de Schoenefeld in Bull. Sot. bot. France, XVIIT, p. 374-375. ROUY. — NOTICES FLORISTIQUES. 439 On lira, je pense, avec intérèt les détails donnés, dans notre Bulletin, sur les conditions et le mode de végétation de l Épipo- gon aphyllus, par M. l'abbé Garroute (XVIII, p. 375), et que je crois devoir reproduire ici pour ceux de nos sociétaires qui n'ont pas la collection compléte du Bulletin : « Puis, examinant le terrain et l'état dans lesquels notre Orchi- » dée s'offrait à nous à la cascade du Lys, voici ce que nous avons » cru conclure : « 1* L'Epipogon aphyllus Sw. ne vient que dans les clairiéres, » fuyantle voisinage de toute autre plante. Il choisit les endroits » à pente peu raide où la terre trés meuble est retenue par des » rochers ou les racines à fleur de terre des Sapins; la plupart du » temps c'est contre ces rochers ou ces racines qu'il se développe le mieux. » 2 Ainsi que je le disais tout à l'heure, nous n'avons trouvé aucun individu en fructification. Est-ce un cas exceptionnel cette année ? Ou bien, dans cette localité, les conditions atmo- sphériques sont-elles défavorables à la fécondation ? Cette opi- nion me semble probable, et notre Orchidée nousa paru ne se propager ici que par des rhizomes. En effet, les individus ne se rencontrent point isolés, mais par groupes placés à droite et à gauche d'un point central qui a dú servir de point de départ. En un endroit particuliérement, sur un espace de moins d'un métre carré, le périmétre était marqué par des traces d'Epipo- gon, tandis qu'il n'y avait absolument rien au milieu. Les rhi- zomes partant du centre avaient sans doute rayonné, tandis que les souches-méres étaient détruites. » : On n'ignore pas, d'autre part, que l'Epipogon aphyllus dispa- rait pendant plusieurs années, et l'on ne saurait étre assuré de le retrouver exactement à la méme place les années suivantes. C'est là une cause de rareté que Reichenbach fils (Icones, 156) a pré- cisée dans les lignes suivantes, que je reproduis également á titre de renseignement : « per pluros annos desideratur, subité quasi spectrum prodit... inde difficillime reperitur sæpius inexpecta- tum, quam quæsitum legitur. » Je conclus, de méme, que l'Ept- pogon doit étre recherché avec soin dans toutes les foréts de nos montagnes, l'espéce existant, autour de notre pays, en Alsace- Lorraine, dans toule l'Allemagne (méme dans les terrains de plaines) et en Suisse. " ww w M M» ww € Ww Y ø v 440 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. V. — RouYa POLYGAMA Coincv; ses caractères; son habitat. — On sait que notre savant et regretté confrère Auguste de Coincy a créé le genre Rouya (in Le Naturaliste, 2 série, n° 349, p. 215; Rouy et Cam. Flore de Fr., VII, p. 222-223) pour le Thapsia po- lygama Desf. = Laserpitium Carotæ Boiss., plante qui, en réalité, n'était ni un Thapsia, ni un Laserpitium, différant du premier de ces genres par les pétales blancs, les méricarpes à cótes secon- daires dorsales nettement ailées (nullement filiformes), à côtes marginales plus étroites et aiguës au sommet, et par le port qui est quelque peu celui d’un Daucus, se distinguant du second par les pétales entiers ow subémarginés à la pointe, les stylopodes gréles, les méricarpes à côtes secondaires dorsales non largement ailées, aiguës au sommet, enfin présentant, en outre, des fleurs polygames, les centrales máles trés peliles, nombreuses, stériles. Le Rouya polygama est une espèce rare qui n'était, jusqu'en 1901, connue qu'en Algérie orientale, aux environs de Bóne, no- tamment à la baie des Caroubiers, vers le cap de Garde, et de la Calle, puis en Tunisie septentrionale entre Menzel-Temini et Kourba, à Menzel-Djelmil, à l'embouchure de l'oued Barka, à Tabarque, enfin à la Sebkha Djeriba. Il croit dans les pâturages sablonneux du littoral, dans les sables cultivés et salés, enfin rare- ment sur les rochers maritimes. En 1901, je l'ai indiqué en Corse, d'aprés des exemplaires récollés par Reveliére que m'a obligeamment donnés M. Gadeceau, dans les sables maritimes de Porto-Vecchio, en rappelant que Reveliére l'avait distribué sous le nom erroné de Laserpitium polygamum de Lamarck, qui est une tout autre plante. Enfin, dans le Bulletin de notre Société, je la vis peu après signalée par M. Gandoger aux environs de Huelva (Espagne austro-occiden- tale). M'étant rendu, dans les premiers jours de septembre, en Algérie, justement dans le département de Constantine, en passant par Bóne, je profitai de l'occasion pour tácher de trouver quelques pieds du Rouya, espérant pouvoir le récolter encore en fruits puisque mes exemplaires de Revelière avaient été recueillis le 20 septembre. Je consacrai done deux jours à explorer les environs de Bóne, particulièrement la baie des Caroubiers, où, depuis les récoltes de Cosson et autres, les constructions de plaisance et les plantations de vignes ont absorbé presque entiérement l'espace ROUY. — NOTICES FLORISTIQUES. 441 sablonneux qui jadis séparait les cultures de la mer; actuellement on peut dire que presque partout dans la région, ces cultures vont jusqu'au flot. Mes recherches furent tout d'abord vaines, et je crains bien que les environs immédiats de Bóne ne puissent guére étre considérés comme localités du Rouya qu'à titre de souvenir. Le second jour, assez tard, je découvris quelques vestiges, je ne peux guère les appeler autrement, entre le Fort-Génois et le cap de Garde, dans les talus herbeux d’un petit oued débouchant entre les rochers maritimes. Son habitat spécial, dans les sables du littoral, car je ne Pai point vu sur les rochers maritimes, semble appelé à devenir de plus en plus restreint, au moins dans la région que j'ai visitée. D'autre part, une dame botaniste bien connue et trés zélée, M™ H. Gysperger, a parcouru, au printemps de 1903 et au commen- cement de l'été de 1904, les environs de Porto-Vecchio sans pou- voir retrouver le Rouya autrement qu'en rares exemplaires. ll semble donc que l'asséchement et la mise en culture des sables maritimes herbeux où croit le Rouya aient pour résultat de rendre celte intéressante espèce une des grandes rarelés de la flore méditerranéenne. VI. — STATICE GLoBULARIFOLIA Desf., non al. — Dans un re- cueil important de Botanique vient de paraitre un article sur les Statice du département de l'Aude, oú sont émises des apprécia- tions plus ou moins exactes sur ces plantes. Au point de vue scien- tifique, il ne convient de discuter les opinions que le moins possible, mais il faut convaincre par l'exposé méthodique des faits et les preuves données à Pappui. Or, dans l’article auquel je fais allusion, revient sur l'eau la légende de la présence en France du Statice globulariifolia, de Desfontaines. Pestime qu'il y a lieu de couper définitivement court à cette légende, tant au point de vue morphologique qu'au point de vue géographique, car la plante dont il s’agit n’est pas plus le S. globulariifolia Desfontaines qu'elle n'est celui de A.-P. De Candolle, ou ceux de Pourret, de Sibthorp et Smith, de Webb, par exemple. — Et voici pourquoi : Desfontaines (Fl. atlantica, 1, p. 274) a décrit, sous le nom de 5. globulariefolia, une plante algérienne croissant « ad fontes calidissimas » d'Hammam-Mischroutin (actuellement Meskoutine) prés Bóne, ou mieux en réalité près de Guelma. Or, retenons tout 442 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. d'abord que cette localité restreinte, où ne croît en fait de Statice que le S. globulariifolia, d'ailleurs très abondant, est située à l'intérieur des terres, en pleine Algérie orientale, à près de cent kilomètres du littoral, avec lequel elle n'a aucune communication, et qu'il s'agit là de sources d'eaux presque bouillantes (à 95°). Cette espéce, telle que je l'ai récoltée en 1892 et revue derniére- ment, que je mets sous vos yeux, des récoltes de Cosson, de Du- kerley et de M. Dattandier, n'a jamais été trouvée ailleurs qu'aux bords de ces sources, dont le nom signifie « bains des damnés ». J'ai dit ailleurs (Revue de Bot. syst. el de Géogr. bot., Í (1903), p. 155) que le Statice du littoral de l Aude était non pas le S. glo- bularüfolia Desf., mais le S. Raddiana Boiss. que je considérais comme sous-espéce du S. delicatula Girard. L'auteur de l'article que j'ai cité plus haut ne conteste pas que la plante de l'Aude soit le S. Raddiana, mais il croit celui-ci synonyme de S. globularü- folia Desf., n'ayant d'ailleurs pas vu ce dernier et s'en véférant à Pappréciation d'un de nos confréres qui, ayant vu, comme moi- méme, l'exemplaire de Desfontaines dans l'herbier du Muséum de Paris, n'aurait pas hésité à assimiler les deux plantes, et sur l'opi- nion de Doissier qui, dans le Flora Orientalis (IV, 1879, p. 860), a réuni les S. globulariifolia Desf. et Raddiana Boiss., qu'il avail séparés tout d'abord dans le Prodromus de De Candolle, et sur ce que le méme botaniste avait jadis confirmé cette assimilation en revisant l'herbier d'un autre de nos confrères. — Examinons donc tout d'abord la question, comme rectifications bibliogra- phiques, et ensuite. au point de vue géographique : 1° En 1888, donc postérieurement à la mort de Boissier, M. Battandier (Fl. d'Algérie, p. 729) décrit le S. globulariifolia Desf., avec la mention « exelusis omnibus synonymis » el De l'indique qu'à « Hammam-Meskoutine CC. Autour des sources chaudes ». — En 1896, MM. Bonnet et Barratte (Catal. plant. vascul. Tunisie, p.. 351) indiquent le S. delicatula Gir. avec là synonymie « S. globulariæfolia Boiss. Fl. Orient., 1V, 860 (non Desf.) ». En 1903, in Rev. de Bot. syst., I, p. 153, je disais: « Plus récemment divers botanisles francais ont cru retrouver le Slalice des sources thermales d'Hammam-Meskoutine dans une plante croissant sur les bords de la Méditerranée, dans les Bou- ches- du-Rhóne et dans l'Aude. Il importe actuellement de mettre fin à cette confusion, car cette même plante qui n’est point du ROUY. — NOTICES FLORISTIQUES. 443 tout le S. globulariæfolia de Desfontaines... » Voilà pour la ques- tion. bibliographie : les auteurs contemporains sont d'accord, on le voit, pour rejeter l'assimilation du S. globulariæfolia Desf. et du S. globulariefolia de Boissier, lequel a toujours paru con- fondre sous ce nom plusieurs plantes diverses. 2° Au point de vue géographique, notons tout d'abord que Boissier n'avait pas examiné in loco classico le S. globulariifolia Desfontaines, alors que Cosson, M. Battandier et moi l'avons vu sur place, et constaté que les exemplaires distribués par Dukerley eL autres étaient identiques à ceux que nous avions vus, et d'ail- leurs tout différents de la plante francaise; et qu'en réalité le S. globularie folia Desf. est une espèce locale. Ce fut toujours l'opinion de Cosson, ainsi qu'en font foi les exemplaires tirés de son herbier et marqués par lui d'un point d'affirmation et l'in- scription sur les étiquettes des plantes égyptiennes de Letourneux (éditées par lui-méme) de « S. Raddiana Boiss. (!) » sans aucune mention du S. globulariifolia. On voit que tous les botanistes ayant écrit sur les flores d'Algérie et de Tunisie, ou visité les sources d'Hammam-Meskoutine, sont unanimes sur ce point: le S. globulariifolia Desf. est une espèce exclusivement algérienne el localisée à ces sources. Voyons maintenant, par contre, l'aire du Statice delicalula Gir., auquel j'ai raltaché le S. Raddiana comme sous-espéce tout à fait maritime (des falaises). Le S. delicatula existe en Egypte, en Marmarique, en Cyrénaique, dans le Fezzan, en Tunisie, en Algérie, et remonte, des environs d'Oran, sur les cótes espagnoles orientales jusque dans la Catalogne, d'oú il vient plus au nord (sous la forme S. Raddiana, qui parait être la subdivision de l'es- péce existant à ses limites géographiques extrémes (France et Egypte) sur les rochers maritimes de VAude el des Bouches-du- Rhône. Tout cela-coule de source; et l'on voit tiés bien l'ensemble de l'airedu S. delicatula, qui comprend aussi comme forme ma- crophylle et de haute taille le S. PoMELIANA Rouy (S. leptosta- chys Pomel, non S. leptostachya Boiss.), d'Espagne et d'Algérie. Et, €n présence de ces données géographiques si concordantes el »* concluantes, peut-on s'imaginer la plante de France, au lieu d'appartenir au méme type que celle de la région littorale espa- gnole orientale, étre rattachée à une espéce de l'Algérie orientale. intérieure el toute locale? Poser la question c'est la résoudre... a 444 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. De plus, l'examen des caractères morphologiques annihile aussi l'assimilation entre les deux plantes, et je crois utile de reproduire ici les caractères spécifiques que j'ai publiés (l. c., p. 154-155) pour différencier les deux espèces, de port d'ailleurs bien diffé- rent : S. GLOBULARIIFOLIA Desf. S. RADDIANA Boiss. Feuilles médiocres ou courtes, un Feuilles assez grandes, très glau- peu glaucescentes; scapes à rameaux | ques; scapes à rameaux allongés, plus ou moins épais, étalés-subdiva- | trés gréles, dressés, en panicule four- riqués, formant une pyramide trés | mie; épillets petits (3-4 mill. de long), lâche ; épillets relativement gros | 1-2-flores, plus ou moins rapprochés, (5-6 1/2 mill. de long), 2-4-flores, | mais cependant distincts. distants, en longs épis flexueux en zigzag. Jusque vers 1888, le Statice de l'Aude était distribué par les botanistes de la région sous le nom de S. delicatula Gir. (dont d'ailleurs le S. Raddiana, qu'on croyait alors spécial à l'Égypte, n'est qu'une forme ou sous-espèce), ce qui constituait, en fail, une détermination assez rationnelle. Mais, depuis 1885 ou 1886, cette méme plante reparait, de temps à autre, dans des exsiccalas sous le nom inexact de S. globulariifolia Desf., et l'objet de cel article est de mettre un terme à cette erreur. A la suite de sa communication, M. Rouy présente à la Société les diverses plantes dont il vient de parler. M. Gagnepain fait à la Société la communication suivante: ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES DE L'HERBIER DU MUSÉUM (13* Note), par M. F. GAGNEPAIN. Aframomum erythrostachyum Gagnep. sp. nov. Herba valida bimetralis; vaginæ striatulie, margine scariosæ, glaberrim®, ligule usque ad basim fisse, lobis sensim attenuatis, acutis, glaberrim", scariosis, fragilibus. Foliorum laminæ, lanceolato-acutæ, basi attenuato- truncate, apice cuspidatæ, utrinque glabræ, margine rubre, ciliolatæ, scaber- rule; petiolus subnullus. Spica pedunculata, aphylla, apice fusiformis ; $944” mis circa 9, distichis, imbricatis, ovatis, glaberrimis, insconspicu? striatis, scariosis, purpureo-nitidis, apice calloso, submucronato ; bracteis 3-4 els GAGNEPAIN. — ZINGIFÉRACÉES NOUVELLES. 445 similibus, distichis, sed duplo majoribus, substriatis, apice breviter mucro- nato, parce pilosulo. Flores 2-3 albi, magui. Calyx tubulosus sub anthesim non apertus, nec denticulatus, post anthesim plus minusve irregulariter spa- thaceo-fissus, glaberrimus. Corolle tubus gracilis, apice exsertus, dilatatus; lobi æquales, laterales falciformi-lanceolati, posticus vix 2-plo latior el cucullatus. Labellum late ellipticum, basi attenuatum, lobatum?. Stamen breve; filamentum glaberrimum anthere æquilongum; loculi paralleli vel basi et apice discreti, glaberrimi; connectivum in appendicem lobatam pro- ductum, lobis lateralibus falciformibus, lobo medio nullo. Staminodia sub- inconspicua, pilosa, basi filamenti adnata. Stylus glaber; stigma infundi- buliforme, ore ciliolatum. Stylodia inter se adhærentia, subulam efformantia. Ovarium junius elongatum, apice constricto, glaberrimum. Alta 2 m.; ligula usque 16 mm. longa; petiolus 2-5 mm. longus; folia usque 36 X 7 cm.; spica 13 X 3 em.; bracteæ usque 5 X 3 cm.; flos usque 10 cm. longus; calyx 3 cm. longus; coroll: tubus 4,5 cm. longus, lobi 4,5 X 1 cm., posticus 15 mm. latus; labellum 5,5 X 4,5; stamen 2 cm. longum; ovarium junius 18 mm. longum. GUINÉE FRANÇAISE : Sankaran, mars 1903, n° 941 [Pobéguin], vulgo Ko-yaya ; fruit non comestible ; pousse au bord de l'eau. Le genre A framomum K. Schum. (1) s'applique à tous les Amo- mum africains, qui sont ainsi légitimement séparés de leurs con- génères asialiques ou océaniens et dont ils se distinguent trés nettement par la forme de leur connectif ordinairement trilobé, celle tout à fait spéciale de leur fruit, el en outre par les propor- lions de leurs belles et grandes fleurs. L'Aframomum erythrostachyum, à premiére vue, rappelle des espèces bien connues et n'a rien qui attire spécialement latten- tion. Par ses grandes ligules fendues jusqu'á la base, ses feuilles sub- sessiles, le botaniste croit avoir affaire aux A. biauriculatum, crassilabium, Masuianum, Sceptrum, Bitacoum. Par ses inflorescences en massue, il ressemble étonnamment aux Amomum nemorosum Bojer et Danielli Hook.; mais ses fleurs, par le labelle grand, presque aussi large que long, en sont bien différentes. Le lobe médian du connectif manque totalement dans PA. ery- throstachyum, et ce caractère le rapproche de PA. stipulaceum, dont il est bien distinct par Pinflorescence, la forme, la consis- tance, la couleur des bractées, la glabrescence des anthéres et du style. (1) K. Schumann Zingiberaceæ, in Engler Pflanzenreich, p. 201. 446 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. Alpinia caudata Gagnep. sp. nov. Herba valida. Vaginæ striate puncticulato-impressæ, sparse pilosulee. Ligule tanceolato-obtuse, pilosulæ, ciltate, obtuse vel paulo retusæ. Foliorum pe- tioli longi, canaliculati, glabri; laminee longissime lanceolatæ, basi attenuatæ, apice peracuminatæ, margine dense ciliate, utrinque glaberrime, vel nervo medio sparse pilosulæ, supra glauceseentes. Panicula pyramidata, sat laxa, rachide et ramis dense aureo-villosa, folia suprema non attingens; rami 3Alori et pedicelli brevissimi; bracteæ primaria O, vel minutissimæ, moz deciduæ; florentes conchiformes mucronate, alhe vel roses, flores amplec- tentes, extus glaberrim:e, margine et apice ciliolate. Flos purpureus. Calyx tridentatus, extus pilosus, tubulosus, supra medium spathaceo-fissus, dentibus brevibus, acuminatis, penicillato-ciliatis. Corolle tubus vix exsertus, ore dila- tatus, lobi inæquales, posticus major, cucullatus, extus et margine pilosis- simus, laterales angustiores et minores, extus glabrescentes, margine ciliati. Labellum quoad explicatum triangulare, basi dilatatum subauriculatum, lobe medio rectangulari vix emarginato provectum. Staminis filamentum late lineare, antheram æquans; anthera glabra, loculis parallelis, apice discretis; connectivo non producto. Staminodia O, vel basi labello affixa, callos 2, hirsutos, simulantia. Stylus filiformis, glaher; stigma infundibuliforme, obs- cure trigonum, hirtum. Stylodia 2, brevissima, adhærentia, cylindrum apice ruminato efformantia. Ovarium hirto-sericeum; fructus globosus, submatu- rus villosus; semina numerosa, ovoideo-polygonata, surdo-grisea, superf- cialiter rugosa. Probabiliter metralis et ultra; ligula 7 mm. longa; petiolus 4 em. longus; foliorum lamina 50 X 5-5,5 cm., panicula 12-15 cm. longa ; rami infimi 5-6 mm. longi; flos 45 mm. longus; bracteæ florentes 21 mm. longs ; calyx 15 mm. lon- gus; corolle lobi inæquales, posticus 22 X 12 mm., laterales 15 X 8 mm.; labellum usque 28 X 25 mm.; stamen 19 mm. longum ; stylodia 2 X 1,5 mm; fructus submaturus 15 mm. diametro. Jardin de Buitenzorg, n° 2 (XI, B, 4); n'3 (XI, B, 21); n°5 (XI, B, 12); n* 7 (XI, B, 2); serait importée de Bornéo. Cette espèce nouvelle parait trés semblable à PA. macroura K. Schum. (Zingib. in Pflanzenreich, p. 940) à cause de ses longs pétioles, de ses feuilles linéaires lancéolées, de la longueur de la panieule, deeelle des rameaux et deleur pilosité. Mais elle s'en dis- ungue : 1” par une ligule un peu plus longue; % par les rameaux plus courts; 3° par le calice un peu moins long. A ces caractéres de variation s'en ajoutent d'autres beaucoup plus importants el réellement spécifiques : 4* ealice non denté profondément jus- qu'au tiers; 5° lobede la corolle velu-soyeux extérieurement; 6"ab- sence de staminodes libres; 7° labelle non trilobé à sommet entier; non bilobé. L'absence de staminodes place PA. caudata, ainsi nommé à cause de la longue queue de la feuille, auprés de l'A. assimilis GAGNEPAIN. — ZINGIDÉRACÉES NOUVELLES. 447 Ridley, Bot. Mag., t. 6908, dont il est bien différent par le port el beaucoup de caractéres floraux. La clef de la Monographie de K. Schumann, p. 333, au bas, pourrait donc étre complétée ainsi : ** Bracteæ florentes apertæ minores. + Petiolus 2 em. longus, flores lutei, panicula validissima........... 64. A. assimilis. ++ Petiolus 4 em. longus, flores rubri, panicula minuta. us leeren 64 bis. A. caudata. Alpinia fimbriata Gagnep. sp. nov. Herba metralis vel ultra; vaginæ grosse striate glabra; ligulis integris, lanceolato-oblusis, extus sericeis, margine glabris. Folia petiolata; petiolo canaliculato, glabro ; lamina lanceolata basi maxime attenuata, apice sensim altenuato-acuminata, subtus pallida et nervo medio pilosula, margine den- sissime piloso-sericea, pilis brevibus. Inflorescentia laxo-pyramidata, pedun- culata, racemosa, pilosula, folia suprema non attingens; bracteis primariis mox deciduis, floralibus coloratis, albis vel roseis?, calycem cingentibus el æquan- tibus, extus glaberrimis, apice mucronatis, vix ciliolatis. Pedunculi simplices, filiformes, sparse pilosuli. Flores speciosi, purpurei. Calyx tubulosus antice lissus, postice tridentatus, glaberrimus. Corollæ tubus glaber, inclusus, lobi equales plus minus cucullati, posticus latior, omnes glaberrimi. Stamen vix exsertum, filamento glabro, antheram æquante, loculis glabris, parallelis, connectivo non producto. Staminodia O, vel cum labello basi adnata nervos pilosos 2 efformantia. Labellum plicatum, cymbiforme, explicatum ovale, apice angustiore, integro. Stylus filiformis apice dilatatus, ore ciliatus. Stylodia 2 contigua, apice truncato-ruminata, cylindrum postice fissum efformantia. Ovarium pilosum ; fructus gtobosus 15-18-costatus appresse et sparse pilosus, calyce coronatus. . Ligula 12 mm. longa, petiolus 15 mm. longus ; lamina foliorum 47 X 4 cm.; inflorescentia 14 cm. longa, 8-9 lata, bracteæ florales 18 mm. long, expli- cate 14 late; pedunculi 10 mm. longi; calyx 18. mm. longus, explicatus 15 latus; corolle lobi 20 mm. longi, posticus 10-12 latus; stamen 18 mm. lon- gum; labellum explieatum 30 X 25 mm. Cultivé au Jardin de Buitenzorg (XI, B, 4). Par son inflorescence simplement rameuse, son labelle moyen, ses bractées colorées, sa corolle glabre, notre nouvelle espéce semble se placer dans la section Flos-Paradisi du sous-genre Ca- limbium, au voisinage de PA. Henryi (1). Elle se distingue cepen- dant de PA. Henryi : 4° par son port peu robuste, moins de deux mélres; 2 ses feuilles distinctement pétiolées, velues frangées (1) K. Schumann, Zingiberaces, in Pflanzenreich, p. 335. 448 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. sur la marge: 3° sa ligule non aiguë; 4° son inflorescence non his- pide soyeuse; 5° son fruit plus gros, côtelé; 6” ses staminodes absents ou réduits á une callosité velue á la base du labelle. L'Alpinia fimbriata a des analogies marquées avec l'A. auri- culata Rosc., dont il a les feuilles ciliées, velues en dessous sur la nervure médiane, les ligules velues, l’inflorescence en grappe, les staminodes absents et le fruit sillonné. Il en diffère suffisamment pour donner lieu à une espèce nou- velle : 4° par les feuilles deux fois plus étroites et un tiers plus longues, plus densément et longuement ciliées à la marge; ? par les ligules glabres sur le bord ; 3° par l'inflorescence courte pyra- midale, jamais à rameaux biflores; 4° par les pédicelles filiformes; 5° par l’anthère à connectif jamais épaissi. La clef dichotomique de la Monographie des Zingi*eraceæ de Schumann pourrait donc étre complétée ainsi (1) : 1. Corolla extus glabra. * Racemus apice bracteas longissimas basim invol- ventes gerens, bracteæ florentes apiculatæ in sicco rubro-castaneæ.......... cle ps ds 55. A. hainanensis. ** Racemus usque ad apicem bracteis primariis haud instructus ; bracteæ in sicco pallida. O Folia subsessilia, margine glabra, sta- minodia SUD e o 56. A. Henry. OO Folia petiolata, margine ciliata; stami- nodia nulla. — + Folia lineari-lanceolata, rami in- fimi iuto eor ss 56 bis. A. fimbriata. ++ Folia ovato-linceolata, rami in- fimi interdum biflori....... . 56ter. A. auriculata. Alpinia borneensis Valeton mss. Herba valida probabiliter bimetralis. Folia numerosa: vaginæ alte, strialæ, glaberrimæ, margine scariosæ ; ligulæ indurate, venulosæ, glaberrimæ, bilo- batæ, lobis obtusis; laminæ lanceolatæ, longe petiolatæ, basi attenuatæ, apice acumiuatæ, margine callosæ, in sicco supra pallidæ vel glaucescentes; utrinque glaberrimæ. Inflorescentia late paniculata, axe valido, paulo cin- cinnato, aureo-piloso, plus minus nutans; ramis alternis elongatis, usque 20-floris, divaricatis, interdum ramusculum unum emittentibus; bracteis primariis et florentibus lanceolatis pro anthesim evanescentibus. Pedicellus (1) Loc. cit., p. 333. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES. 449 brevis, nudus aureo-pilosus. Flores valde numerosi, potius minores. Calyx tubulosus, basi minime expansus, ore truncatus, obscure trilobatus, lon- gitudinaliler trialatus extus pilosus, aliis conspicuis sed non valde pro- minentibus. Corollæ glabra tubus calycem æquans; lobi subæquales, chartacei, intus concavi, posticus cucullatus. Labellum rubrum plicatum. cymbiforme, glabrum, explicatum transverse ellipticum, integrum, Jobo medio obscuro. Stamen exsertum glabrum; filamentum lineare, purpureum ; anthera elliptica, complicata, loculis parallelis glabris, connectivo in appendicem triangu- sarem undulatam provecto. Staminodia 2, labello conspicue adnata, carnosa, linearia. Stylodia 2, claviformia, apice truncato-ruminata. Ovarium pilo- sum, triloculare. Fructus maturus, globosus, glaber; semina 3, plano-con- vexa, tenuiter tuberculata. Herba 1-2 m.; folia 50-60 X 7-8 cm. (petiolo 6 longo): inflorescentia usque 20 lata, 30 cm. longa; ramis 12 cm. longis; flos totus 32 mm. longus; calyx 13 mm. longus, stamen 15 mm. longum; labellum explicatum 20 mm. latum, 18 longum; fructus maturus 25 mm. diametro; semiua 9 X 7 mm. Cultivé dans le jardin de Buitenzorg (XI, B, 129); originaire de Bornéo. Celle espéce prendrait place dans le voisinage des Alpinia or- chioides et pterocalyz, subg. Probolocalyx K.Schum. (1). La sec- tion B de la monographie des Zingiberaceæ pourrait donc être complétée ainsi (2) : B. Calyx bidentatus, longitudinaliter alatus. a. Racemus gracilis 3 cm. longus, folia angusta 2,2 em. lata, flores breviter (1,5 mm.) pedi- Cola luc Lori uoi dise 50. À. orchioides. b. Racemus validus 17-30 em. longus, folia lata 8-9 cm.; flores 4-6 mm. longe pe licellati. * Panicula stricte racemosa; labellum profunde bilobum........... ... 51. A. plerocalyz. ** Panicula latissime racemosa; label- lum integfum,. iecur trm ie 51 bis. A. borneensis. L'A. borneensis est trés remarquable : 1” par son inflores- cence trés ample à longs rameaux ótalés ascendants; 2° par son calice à trois fortes nervures (ailes) et sa base prolongée au-des- sous de l'insertion, qui semble invaginée, par un bourrelet court et lobé; 3 par l'expansion du connectif en une crête petite trian- gulaire plissée; 4° par ses gros fruits á trois graines relativement énormes. (1) K, Schumann, loc. cit., p. 332. (2) Idem., p. 326. T. Li. (SÉANCES: 29 450 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. Ces caractères en font une espèce trés distincte de toule autre à première vue. Amomum macropodum Gagnep. sp. nov. Herba valida, probabiliter bimetralis; vaginæ striatæ, glaberrimæ, apice vix fenestrato-reticulate; ligulæ glaberrime, truncate, induratæ. Foliorum pe- tioli, breves, canaliculati, glabri ; laminæ lanceolatæ, basi et apice attenuatæ, acuminatæ, utringue glaberrime sed margine breviter ciliolate. Inflores- centia radicalis aphylla, longe pedunculata; squamis lanceolatis, tubulosis, pedunculum occultum anguste involventibus, hasi et apice tomentosis, supre- mis minime remotis, pedunculo aureo-sericeo; spica fusiformis : bracteæ squamis latiores, lanceolatæ, obtusæ, emarginato-mucronatæ, striatee extus brevissime villosulæ, coloratæ, probaliter rubescentes ; bracteolæ, plane vel canaliculatæ, scariosæ, striatule, integre. Flores longissimi, spicam supe rantes, rubri. Calyx tubulosus, antice fissus, medio dilatatus, apice dentatus extus sericeus, dentibus minutis, haud penicillatis. Corollee tubus calycem superans, glaber, gracilis, apice dilatatus; lobi ovales concavi, apice cucullati, glaberrimi, posticus duplo latior. Stamen inclusum, filamento submullo, loculis parallelis, linearibus, antice dense hirsulis, apice discrelis, con- nectivo obscure producto, dorso hirsuto, apice emarginato, glabro. Label- lum linguiforme, basi involutum et auriculatum, intus pilosum, explicatum rhomboideum, stamen superans. Stylus filiformis, hirtellus; stigma pilosum, cupuliforme, obscure trilobum. Stylodia 2, discreta, plano-convexa linearia, apice denticulata. Ovarium sericeum, 3-loculare loculis pluri-ovulatis; fructus fusiformis. Ligula 8 mm. longa; petiolus 10-12 mm. longus; foliorum lamina 60 X 7 em.; pedunculus inflorescentiæ ultra 30 cm. altus, spica 12 longa, 3 lata; squame 7-8 cm. longe; bracteæ 6-6,5 X 3-3,5 cm.; flos 11-12 cm. longus; calyx 62 mm. altus; coroll tubus 75 mm. longus, lobi 25 mm. longi; stamen 17 mm. longum, labellum (explicatum), 35 x, 15 mm., stylodia 7 mm. longa. Jardin de Buitenzorg (XI, B, 42). L'A. macropodum appartient évidemmentau groupe Hornstedtia que K. Schumann a élevé au rang degenre, mais qui tient aux Amomum par tous les intermédiaires. Cette espèce nouvelle se rapproche de Y Hornstedtia penicil- lata (1) dont elle diffère : 4° par ses ligules plus courtes de moitié; 2 par le pédoncule de Pinflorescence plus élevé et ses gaines 0u écailles obtuses non densément imbriquées; 3” par ses bractéoles entières et ses bractées veloutées; 4° par les dents du calice glabres, non pénicillées; 5” par le tube de la corolle dépassant le calice; 6” par le labelle losangique velu, à sommet entier; 7° par les loges et le connectif densément velus; 8 par les stylodes non bilobés seulement denticulés. (1) K. Schumann, Zingiberaceæ, in Pflanzenreich, pp. 188 et 193.. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES. 451 L'A. macropodum se distingue également de PH. elongata : 4° par ses feuilles glabres en dessous, cinq fois plus brièvement pétiolées; 2 par la ligule deux fois plus courte; 3° par les écailles- gaines du pédoncule un peu plus brèves et probablement par les fleurs, dont K. Schumann ne parle pas. Un fait extrêmement remarquable de tératologie a été observé dans trois ovaires disséqués qui présentaient un style inclus velu, terminé par une lamelle stigmatique entière, contourné et replié un grand nombre de fois sur lui-même, atteignant, quand il est étalé, environ 2 centimètres. L'influence de la culture n'est peut- pas étrangère à la production de ce style intraovarien. Mais cette influence ne s’est exercée sur aucun des organes essentiels, restés normaux, qui ont donné lieu à la description précédente. Amomum platyandrum Gagnep. sp. nov.; Donacodes villosa Teysm. et Binnend. Herba valida bimetralis vel major; vaginæ glabrescentes margine vix sca- riosæ striato-reticulatæ; ligulæ magne, obtusæ integre vel emarginatæ extus pilosulæ, margine et apice ciliatæ. Foliorum laminæ maxime, petiolate, ovato-lanceolatæ, apice basique attenuatæ, margine dense ciliatæ, supra gla- herrime, subtus tenuissime reticulatæ, molliter villosule; petiolus pilosulus, strialulus. Inflorescentia radicalis aphylla; pedunculus subnullus... Spica ovoideo-fusiformis; bracteis infimis lanceolatis, minoribus, mediis late ellip- licis, emarginato -mucronulatis; supremis elliptico-lanceolatis, vix emargi- natis, longe mucronatis, pungentibus, omnibus striatis, apice impresso- reticulatis, plus minus appresse pilosis, margine densiter villosis; bracteolis haud tubulosis, lanceolatis striatis. Flores spicam superantes, valde elongati. Calyx glaberrimus spathaceo-fissus, irregulariter bidentatus, pro anthesim integer. Corollæ tubus longe e calyce exsertus, glaberrimus, apice abrupte dilatatus obscure ruber; lobi equales, clausi, glaberrimi, apice vix cucullati, posticus duplo latior. Stamen petaloideum ; filamen!um basi dilatatum, parte media et apice angustiore, intus hirsutus; loculi paralleli in tertiam supe- riorem affixi, dense hirsuti; connectivum in appendicem brevem, oblusam, glabram breviter provectum. Labellum linguiforme, citrinum, basi staminis vix angustius, parte media constrictum, margine involutum, intus dense hir- sulum, extus glaberrimum. Staminodia nulla. stylus hirtellus, sub apice gibbosus; stigma tubulosum, ore ciliatum. Stylodia 2 conica, subobtusa, sty- lum cingentia. Ovarium glabrum, triloculare, breviter cylindricum; loculis multiovulatis. 2 m. alta; ligula 3 X 1 cm.; petiolus 1-2 em. longus; lamina usque 75 X 13 cm.; spica 10 X 4 cm.; bracteæ medie usque 5 X 3 em.; flos 11 cm. longus; calyx 35 mm. longus ; corollæ tubus 7 em. longus, lobi 25 mm. longi; stamen 27 mm. longum, basi 11 mm. latum; loculi 6-7 mm. longi; connectivi la- mina 3 mm. longa; labellum 22-25 mm. longum, basi 11 mm. latum; stylodia 3 mm. longa. 452 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. Cultivé au jardin de Buitenzorg (XI, B, 27), sub Donacodes villosa Teysm. et Binnend. Les affinités de Amomum platyandrum semblent être avec PA. scyphiphorum Kon. placé par Schumann dans le genre Horn- sledtia que nous considérerons comme un sous-genre. Cependant notre espèce diffère de l'A. scyphiphorum par des caractères bien nets : 1^ ses pétioles 2-3 fois plus longs, ses feuilles non sub- cordées; 2 sa ligule trois fois plus longue; 3" son calice tübuleux sans dents arrondies, déchiré irréguliérement en deux ou trois lobes par l'épanouissement; 4° Panthère de deux fois et demie à trois fois plus longue; 5° le labelle non largement triangulaire, à base non subauriculée; 6° les stylodes deux fois plus courts. Cette espéce nouvelle est certainement le Donacodes villosa Teysm. et Binnend. dont la description (1) est trés suffisante. Mais ce binóme ne peut étre conservé : 1* les Donacodes ne sont qué des Amomum qui doivent être rangés dans la section Hornstedlia. K. Schumann a bien, dans sa Monographie, restitué aux Horn- stedtia leur importance générique, mais il est bien difficile de marquer une limite certaine entre les Amomum généralement admis el les Hornsledtia, les Pheeomeria, les Eleltariopsis, qui ne devraient étre considérés que comme des sous-genres d'Amomum que les caractères végétatifs peuvent seuls séparer; 2° l'appellation d'Amomum villosum a été employée en 1830 par Blume dans son Enumeratio plantarum Jave, p. 49, pour une plante très diffé- rente; elle n’est donc plus disponible. On chercherait vainement dans la Monographie de Schumann la plus petite mention du Donacodes villosa Teysm. et Binnend. Il n'y a rien d'étonnant à cela, car il est difficile de s'en procurer la description; les auteurs de Index Kewensis ne l'ont probable- ment jamais vue eux-mêmes, car ils citent la plante de Teysmann avec doute comme un synonyme de l'Amomum villosum Blume, dont elle différe du tout au tout. Il n'était donc pas inutile ici, tout en mettant cette plante à SA place réelle, d'en donner une description complétée sur un échan- tillon excellent, au moyen d'une analyse trés précise. (1) Nederl. Kruidk. Archief.,1" ser. Deel, III (1855), p. 392. Nous devons cette description à l'obligeance grande de M. M. Janse et Gaethart, du Musee botanique de Leyde, à qui nous adressons ici nos plus sincéres remerciements. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES. 453 Amomum trilobum Gagnep. sp. nov. Herba perennans, sat mediocris, rhizomate longe repente subterraneo. Folia 4; vaginæ infimæ 3 lamina destitutæ, omnes tenuiter striatæ, margine scariosæ; ligulæ breves, vix emarginatæ, glaberrime; petioli graciles, longi, striatuli ; lamine lanceolatæ apice longe acuminatæ, basi conspicue attenuatæ, paulo asymetricæ, utrinque glaberrimæ. Inflorescentia radicalis, pauciflora, subsessilis, squarrosa; squamis infimis minutis, laxe imbricatis, striatis, virescentibus axem non obtegentibus, mediis majoribus, supremis (bracteis) lanceolato linearibus, acuminatis, luteo-albis. Flores 5-6, bracteas vix supe- rantes, mediocres, albidi. Calyx glaber, spathaceo-fissus, glaberrimus, apice acuminatus, tridentatus, dentibus parvis, uncinulatis. Corolla tubus calycem æquass, gracilis, apice dilatatus; lobi subæquales, intus concavi, apice cucul- lati, glaberrimi, posticus paulo latior. Labellum cuneiforme, basi attenuatum, angustum, intus pilosum, apice dilatatum, trilobum, margine undulatum, lobis qualibus, obtusis. Staminodia O, vel basi labelli et staminis adnata, nervos crassos 2 pilosulos efformantia. Stamen petaloideum : filamentum la- tum loculis latius; connectivum in appendicem rectangularem longe pro- vectum; loculis medio staminis affixis, lanceolatis, contiguis, apice valde divergentibus et sat pilosis. Stylus loculos conspicue superans; stigma hemis- phæricum, ore ciliatum, postice 3-appendiculatum, appendicibus parvis, medio viz majore. Stylodia 2, conica, acuta. Ovarium globosum, sparse pilo- sum, triloculare, loculis pluriovulatis. Fructus... Herba usque 80 cm. alta; petiolus circa 8 cm. longus; lamina foliorum 23 X 3 1/2 em.; inflorescentia 6 cm. alta; bracteæ 30 X 4-5 mm.; flos 6 cm. longus; coroilæ lobi 20 X 3-7 mm.; labellum 25 X 15 mm.; stamen 15 X5 mm.; stigma 3 mm. latum. Cultivé dans les serres du Muséum, originaire de l'Indo-Chine fran- çaise; fleuri le 5 mai 1901 et le 26 juin 1904. Cette espèce appartient aux Elettariopsis Baker, Ridley, dont Schumann a fait une section des Cyphostigma dans sa Monographie des Zingiberaceæ récemment parue dans le Pflanzenreich (1). Elle pourrait figurer dans la clef dichotomique, à côté des C. sto- loniferum et surculosum, dont le groupe serait classé comme suit (2) : C. Folia plura pro caule spurie disticha. a. Folia glabra. a. Spice numerosissime dense congesta, flores 9-6 spicam componentes................ 1. C. multiflorum. 8. Spice dissitæ pauciores, inter se remote. I. Folia angusta haud ultra3,5 cm. lata.. 8. C. stoloniferum. Il. Folia Jatiora 5 cm. lata et ultra..... . 9. C. surculosum. Y. Spica unica solitaria.......... .......... 9bis Am. trilobum, (1) K. Schumann, loc. cit., p. 273. (2) Idem, p. 270. 1 454 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. L'Amomum trilobum se distingue du Cyphostigma sloloniferum : 1* par ses feuilles distantes et longuement pétiolées, un tiers plus courtes; 2 par sa ligule presque nulle; 3 par ses stolons non fili- formes, de la grosseur d'un tuyau de plume; 4 par ses fleurs non pédicellées. Il est possible que, dans son pays d’origine, cette espèce nouvelle porte plusieurs épis sur ses stolons souterrains, mais à chaque flo- raison, une première fois en pot, une seconde fois en pleine terre, elle n'en a jamais porté qu'un seul, fixé au pied de la tige foliifére, comme dans la plupart des Amomum d'Asie. Les stolons souter- rains n'ont jamais donné naissance qu'à des tiges foliiféres dis- tantes de 10 à 20 centimètres les unes des autres. Si cette nouvelle espèce tient des Amomum vrais par la position de son inflores- cence, elle a les plus grandes affinités avec les Cyphostigma comme Schumann les a compris: 4° par l'absence de staminodes dis- tincts; 2” par le labelle trilobé; 3° par l’étamine à loges diver- gentes arquées en dehors au sommet et par Pappendice du con- nectif; 4” par son stigmate non régulièrement infundibuliforme; 5 par ses rhizomes souterrains allongés; 6° par sa tige pauci- foliée. L'A. trilobum, par son aspect d'Amomum, rapproche ces deux groupes déjà si affines et que nous ne pouvons séparer, car nous ne voyons pas entre eux de limite suffisante. Amomum truncatum? vel A. roseum? Dans sa Monographie des Zingiberaceæ, K. Schumann a dé- crit PA. roseum Benth. et Hook. avec la synonymie suivante. Donacodes rosea Teysm. et Binn. Cat. hort. Bogor., 1866, p- 98 = Elettaria musacea Woran., 1862, p. 31? — A. Rumphii Smith in Rees Cyclop., XXXIX (par erreur XXIX), 1819 — Globba longa vel vulgaris Rumph. Herb. amboin. VI (par erreur V), 1749, p. 134, t. 60? Dans la figure 29 de Schumann, P'Amomum roseum est repré- senté par une inflorescence et une analyse florale satisfaisante. Mais, à la page 234 des Zingiberaceæ du même auteur, on trouvé la description de PA. truncatum Gagnep. dont nous avons donné la diagnose princeps dans ce Bulletin méme (1903), p. 164. Or ces deux plantes, PA. roseum, d'une part, PA. truncatum, d'autre part, sont évidemment la méme espéce, il n'y a pas à en GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES. 455 douter et il s’agit : 1° de savoir quel nom doit avoir la priorité; 2 de fixer la synonymie, qui n’est pas absolument claire. Si l'on se reporte à Rumphius, VI, p. 134, tab. 60, on voit que le Globba longa vel vulgaris représenté en A, n'est pas PA. truncatum, à cause des pédoncules floraux longs d'un pied, des inflorescences denses, aigués au sommet et à la base, de deux doigts de large, d'une certaine corne qui en fait probablement un Zingiber, du fruit qui est de la grosseur du petit doigt, un peu incurvé, demi ouvert à la base et rétréci au sommet, déhiscent par 3-4 valves. Mais cette méme planche 60 de Rumphius figure en B et € une inflorescence florifère et fructifére d'une autre espèce appelée Globba crispa rubra, qui semble voisine de FA. truncalum, mais qui en différe nettement cependant : 4° par le labelle manifeste- ment aigu et non tronqué; 2 par les ailes du fruit trop larges et découpées trop superficiellement en épines; % par la bractéole, enliére au moins dans la fig. C. La description n'ajoute rien de précis aux figures, el on doit convenir que les G/obba crispa rubra et G. erispa viridis ne sont pas PA. truncatum, mais lui sont fort affines. Mais le Globba longa. vel vulgaris du méme Rumphius en diffère absolument, étant probablement un Zingiber. Or Smith, dans le Cyclopædia de Rees, t. 39, Supplément, art. Amomum, décrit un A. Rumphii d'aprés le Globba longa de Rumphius et le G. crispa rubra, au point qu'il réunit les deus descriptions dans une seule et attribue à la méme espèce les figures diverses de la pl. 60. Avec quelque attention eten comparant le texte anglais de Smith au texte latin de Rumphius, on s'aperçoit facilement de cet hy- bride bizarre d'un Zingiber et d'un Amomum. Horaninow, p. 91 de sa Monographie, n'adopte pas le nom de PA. Rumphii, et Pap- pellalion de Eletlaria musacea s'applique dans son esprit au Globba longa et à VA. Rumphii. Cependant il lui attribue plu- sieurs scapes floraux d’un pied de haut, oblongs-aigus, des brac- tées brun rose, mais il ne dit pas un mot du fruit à ailes découpées en épines, et les dit.oblongs incurvés, longuement couronnés par le calice. Se serait-il aperçu de la confusion faite par Smith? On peut le croire, car son Elettaria musacea est le Globba longa Rumph., non le G. crispa du même auleur. Si l’on se reporte à l’ouvrage de Teysmann el Binnendige, 450 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. Calalogus Horti bogoriensis, p. 58 (1866), on trouve le nom seu- lement, etsansla plus petite description, du Donacodes rosea. C'est donc bien un nomen nudum, et il aurait dù tomber dans l'oubli. Cependant Bentham et Hooker, dans leur Genera, UMI, 1883, p. 644, en tiennent compte et en font un Amomum de la section Geanthus avec les Elettaria folens, nemoralis, etc. Il est à re- marquer que l’Elettaria rosea Teysm. et Binn. est de l'invention de Bentham et Hooker, car il n'y a jamais eu, à notre connais- sance, de rosea attribuable à ces auteurs que leur Donacodes. Quoi qu'il en soit, le nom reste encore nu et la plante inconnue, et nous étions parfaitement dans notre droit de n'en pas tenir comple en créant l'A. truncatum en 1903. Il est probable que K. Schumann a vu la plante de Teysmann el Binnendige, car comment l'aurait-il connue? Toujours est-il que, dans sa Monographie, en 1904, p. 230, il publia PA. roseum Benth. et Hooker. Or ce nom n'élait pas disponible, car il existe un À. roseum Roxb. qui est, il est vrai, un Zingiber, et un À. ro- seum K. Schum. qui est PA. Harmsi K. Schum., p. 256. La fi- gure 29 de K. Schumann ne laisse aucun doute quant à l'identité absolue des Amomum (runcalum et roseum, tout au plus les dia- gnoses différent-elles par quelques mensurations, Schumann sem- blant avoir eu sous les yeux un échantillon jeune, bas, à feuilles réduites. La comparaison de ces deux descriptions qui concordent, sauf sur des caractères végélatifs, est assez piquante el instructive, car elle montre que, dans la comparaison des diagnoses, il faut tenir compte des variations d'un individu à l'autre, si l'on ne veut pas multiplier indûment le nombre des espèces. La question de nomenclature qui se pose est intéressante et on se demande quel nom doit être conservé. 1° L'appellation Amomum Rumphii, qui s'applique à deux plantes probablement très différentes, ne souffre pas l'examen. 2 Le binôme Elellaria musacea, qui paraît s'appliquer à un Zin- giber, subit le mème sort. 3° On doit bannir les nomina nuda : donc Donacodes rosea Teysm. et Binn. et Amomum roseum Benth. et Hook. in Genera tombent. naturellement. 4° L'A. roseum 1n K. Schum. arrive un an plus tard que PA. truncatum, qui seul doit être conservé. La synonymie suivante résume la question : GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES. 457 Amomum truncatum Gagnep. Bull. Soc. bot. Fr. (1903), p. 164. = A. roseum K. Schum. Zingiberacee, p. 231. =? A. roseum Benth. et Hook. Gen. MI, p. 644. =? Elettaria rosea Benth. et Hook., loc. cil. =? Donacodes rosea Teysm. et Binn. Cat. hort. bogor., p. 58. =? Globba crispa Rumph. Herb. Amb., p. 137, tab. 60, fig. B, C. D; non G. longa Rumph., loc. cit., p. 134, nec Elettaria musacea Horan., Prodr. Scitam, p. 31. =? A. Rumphii Smith Cyclop., t. 39, Suppl. (pr. parte). Un échantillon plus complet de E. de la Saviniére nous permet d'ajouter quelques traits à la description de cette plante (1) et (2). Rhizome longuement rampant, de la grosseur du doigt, long de 40 cm. et pius, muni de quelques racines adventives, légèrement villeux, strié, brun sur le sec, recouvert incomplétement d'écailles scarieuses. triangulaires obtuses, larges de 4-5 cm. étant étalées, d’abord un peu villeuses, puis glabrescentes. Scapes floraux 5, assez régulièrement répartis sur toute la longueur du rhi- zome, terminé par un hourgeon gros, écailleux, qui donnera naissance à une tige foliifere. Ainsi nous avons affaire à un Amomum à inflorescence multiple, stoloniforme, qui se rapproche beaucoup de celle des Elettaria, Elettariopsis, groupes si voisins du genre Amomum qu'ils de- vraient n’en faire que des sections. Hedychium Bousigonianum Pierre Mss. Herba epiphyta, haud valida, caule plus minus nutanti, submetrali; radices Crassissimæ tortuosæ. Vagine alte sese invicem involventes, glaherrimæ, stria- tæ, apice margine scariosæ ; ligulæ scariosæ, ovales, obtusæ, vel obtuso-acute, ċiliatæ, extus pilose ; foliorum lamine lineari-lanceolatæ, basi in petiolum ca- naliculatum, alatum + attenuatæ, supremæ raro longe petiolatæ, untrinque glaberrime, sed tenuississime puncticulate, subtus pallisliores, in nervum me- dium pilosulæ. Spica laza, nutans, sessilis, bracteis inter se remotis ovalibus, subobtusis, extus sericeis, margine pilosulis, rachin pilosulam non occultan- tibus ; bracteolis dimidio brevioribus, tubulosis extus pilosulis, apice ciliatis 2-3-floris. Flores magni lutescentes vel aurei. Calyx tubulosus, apice triden- latus, extus sericeus, apice ciliatus, dentibus triangularibus, ciliato-penicil- latis. Corollie tubus calycem duplo superans, sepe undulatus, vel biflex::osus, glaberrimus; lobi lineares post anthesim circumvoluti. Stamen exsertum; lilamentum lineare staminodiis longius; anthera linearis, loculis parallelis, basi discretis, glaberrimis, dein plicata, semi-circularis. Staminodia labello longiora, lanceolata, basi unguiculata, apice attenualo-acuta, flava, ungue leviter purpurea. Labellum ambitu ellipticum, vix unguiculatum, apice alte bilobum, flavescente, vel aureum, lobis acutis. Stylus glaber; stigma infun- (1) Gagnepain, Zingiber. nouv. herb. Muséum, 7* note, in Bull. Soc. bot. France (1903), p. 164. (2) K. Schumann, loc. cit., p. 231. 458 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. dibuliforme, ore ciliatum, loculos paulo superans. Stylodia 2, ampulliformia, basi inflata, apice attenuato-truncata. Ovarium sericeum, triloculare, loculis multiovulatis; ovulis 4-seriatis; fructus globosus dense tomentosus; semina numerosa, obovata, basi leviter attenuata, arillo purp:.reo laciniato utrinque tecta. Cauiis 1-1,20 m. altus; foliorum ligula 11-20 mm. longa; petiolum 10-50 mm. longum; lamina usque 35 X, 7 cm.; inflorescentia 20 cm. alta; bracteae circa 25 mm. longs, explicate 15-20 mm. latæ ; bracteole 12 mm. longs; calyx 35 mm. longus; corollæ tubus 55-60 mm. longus, lobi 30 longi; stamen 40- 60 longum, loculis 8 mm. longis; staminodia usque 40 X 8; labellum 35 X 20, lobis 15-20 longis; stylodia 3 mm. longa. Cultivé sous le nom d'Hedychium macrorhyzum dans les serres du Muséum, fleuri en juin 1904 (1). — CocurNcniNE, province de Bien-Hoa, vers Boa-chianh, 4 octobre 1868 et mai 1871, n° 330 | Pierre]. Cette espèce de M. Pierre restée longtemps inédite est bien une espéce nouvelle. Pendant quelque temps nous pensions avoir affaire à l'A. intermedium Blume (2) dont elle a tous les caractères, mais dont la description insuffisante s'applique également à des espèces bien distinctes et bien connues aujourd'hui. On ne peut donc savoir ce qu'est VH. intermedium Blume, à moins qué le type de l'auteur n'existe quelque part, ce qui est bien improbable. Dans la récente Monographie de Schumann (3), cette espèce na méme pas l'honneur de la plus petite allusion, ne füt-ce que dans les incertæ sedis. Nous avancions que cette espèce de Blume est insuffisamment décrite, il s’agit de le-prouver; d'autant que la démonstration de celle vérité nous conduira forcément à connaitre les espèces af- fines de PH. Bousigonianum. AS La description de Blume comporte cinq caractéres principam el non génériques : 1) épi lâche; 2) bractées 2-3-flores; 3) pétales deux fois plus courts que le tube; 4) staminodes lancéolés égaux au labelle; 5) labelle bipartite. : La premiére opération de notre procédé consistait à trouver toutes les espéces auxquelles s'appliquaient successivement ya caractéres. Aprés une comparaison minutieuse entre la diagnos de Blume, d'une part, et celles de tous les Hedychium gio d'autre part, on arrive au résultat préalable que toute la sectio Euosmanthium K. Schum. entre dans le caractère 1, soit 26e- (1) Refleurit actuellement 5 mars 1905. (2) Blume, Enum. plant. Jave, p. 57. (3) K. Schumann, Zingiberaceæ, in Pflanzenreich. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES. 459 peces d'Hedychium; que 13 espèces et une douteuse de ce genre possèdent le caractère 2; que 15 espèces offrent le caractère 3; 20 espèces présentent le caractère 4; et enfin 22 se groupent naturellement avec le caractère 5. Cinq listes ont done été éla- blies comprenant toutes les espèces possédant au moins un des caractères de l’Hedychium intermedium Blume. Mais il s'agissait de préciser quelles espèces d'Hedychium possédaient à la fois les cinq caractères attribués à P H. intermedium par son auteur. L'opé- ration qui devait conduire à ce résultat a la plus grande analogie avec celle employée dans les mathématiques élémentaires sous le nom de crible d'Erathosiéne dans la recherche des nombres premiers. Le crible nous permit de rayer impitoyablement toutes les espèces ne figurant que quatre fois au plus dans les cinq listes désignées, c’est-à-dire toutes celles qui ne se trouvaient pas dans chaque liste et qui par conséquent ne réunissaient pas tous les caractères de PH. intermedium. Les autres étaient toutes des H. intermedium d'aprés sa diagnose propre. Elles se trouvérent au nombre de cinq, savoir: H. Gardnerianum, macrorhizum, Rox- burgii, slenopelalum, peregrinum, espèces distinctes, parfois trés dissemblables et aujourd'hui bien connues. La description de Blume est donc forcément insuffisante et mau- Valse, puisqu'elle s'applique dans ces conditions à ces cinq es- péces, et c'est cette démonstration qui permet de la rejeter en toute certitude. L'espéce de M. Pierre, la nôtre par conséquent, est la sixiéme à laquelle s'applique la diagnose de Blume et, comme les cinq autres, elle a droit à l'autonomie ; ce sera H. Bousigonia- num Pierre (1), Le second résultat important de l'opération, c'est qu'elle ré- vèle en quelque sorte mathématiquement les espèces le plusaffines de PH. Bousigonianum, En rejetant PH. Gardnerianum, bien dif- férent, lH. stenopetalum, que distinguent ses grandes proportions, sa longue inflorescence, ses bractées convolutées, les affinités se trouvent exister avec les H. Roxburghii Blume, peregrinum N.-E. Brown, macrorhizum Ridley. (1) En conservant le nom inédit donné par M. L. Pierre, nous avons obéi à un sentiment de justice tout naturel. Nous ne devons pas moins à l'infatigable auleur de la Flore forestière de la Cochinchine nos remerciements les plus dx diaux pour l'abandon si libéral qu'il nous fit de ses échantillons d'herbier, * $65 notes, de ses dessins, mis souvent à contribution ici. 460 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. ll se distingue de FH. Roxburghii : 4° par ses feuilles non ve- lues en dessous ; 2" par ses bractées plus rapprochées, plus fermes, plus courtes, arrondies, non velues extérieurement; 5° par ses fleurs jamais par 3-5 sous chaque bractée; # son calice plus court que les bractées (égal ou plus long dans Roxburghii; 5° ses staminodes plus larges; 6° son anthère deux fois plus longue. Il se distingue de l’ H. peregrinum : par ses feuilles ni toujours sessiles, ni villeuses en dessous; 9? ses bractées non enroulées; 3” son anthére moins courte. | ll se distingue de YH. macrorhizum : 4° par sa taille plus grande du double; 2 ses bractées 2-3 fois moins étroites; 3° le tube de la corolle deux fois plus long; 4 les staminodes non linéaires; 5° le labelle 2-3 fois plus grand. L'H. Bousigoniunum est remarquable, dans les serres du Mu- séum, par ses racines nombreuses, de la grosseur d'un crayon, qu! sortent de terre comme autant de serpents el courent cà et là, simples d'abord, se ramifiant ensuite en radicelles subverticillées. Ce caractére, indépendamment des notes trés précises de M. Pierre indiquait nettement une espéce épiphyte. La tige est toujours pen- chée à 60-70 degrés avec la verticale et, sur les quatres individus des serres, pas un ne fait exception. Enfin les feuilles sont grandes en proportion de la tige, distiques, rapprochées, se recouvrant longuement par leurs gaines, et un peu plus páles, salinées en dessous. Note de l'auteur ajoutée pendant l'impression. — M. Treub, directeur du Jardin botanique de Buitenzorg (Java), avait donné au Muséum plus de 100 feuilles de Zingibéracées, avec le désir à nous manifesté d'en recevoir la dé- termination. Ce désir a eu pleine satisfaction. Dans la liste sommaire accom pagnant l'envoi figuraient deux espèces nouvelles inédites signées Valeton et Büsgen, destinées aux Icones bogorienses. Mais, outre ces deux espèces, noU? en avions reconnu d’autres, nouvelles aussi, et que nous avions demandé la per mission de décrire. Un malentendu fit que M. Valeton, botaniste de Buiten- zorg, les publia lui-même, sans que nous en fussions informé, dans le Bulletin de l'Institut botanique de Buitenzorg, n» XX (1904), qui vient de paraitre. Les espèces suivantes, cultivées à Buitenzorg et décrites plus haut, devien- nent donc des synonymes : Alpinia caudata Gagnep. = A. RowBuRGHIANA Valeton (loc. cit., P- 83). A. fimbriata Gagnep. — A. SCHUMANNIANA Valeton (loc. cit., P- 84). p A. borneensis Valeton Mss., Gagnep. = A. NiEuweNHuIzu Valeton (loc: cit., p. 86). FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 461 Ces espèces ont cette chance particulière, d’avoir en quelque sorte deux descriptions originales qui se complèteront l’une l’autre. Elles n’en seront que mieux connues! Remarquons, pour terminer, que M. Valeton a fait lui-mème un synonyme : son Alpinia Hookeri Valeton, loc. cit., p. 81, n'est autre que PA. assimilis Ridley décrit en 1899. M. Gagnepain, vice-secrétaire, donne lecture de la com- munication suivante : CONTRIBUTIONS A LA FLORE DE L'ASIE ORIENTALE D'APRÈS L'HERBIER DU MUSÉUM DE PARIS; par MM. FINET : et F. GAGNEPAIN. XIX. — ANEMONOPSIS Sieb. et Zucc. Fl. jap. Fam., p. 73, tab. 1 A. Ce genre monotype est remarquable par ses fleurs, dont le périanthe est composé d'un grand nombre de parties. Son inflorescence en pyra- mide, làche, pauciflore, ses fleurs grandes, sont bien différentes de celles des genres les plus voisins. Ses feuilles sont semblables à celles des Aclæa et Cimicifuga. A. macrophylla Sieb. et Zucc. loc. cit.; Benth. et Hook. Gen. I, p. 8; Actea macrophylla H. Baillon, in Bull. Soc. Linn. Par. (1879), p. 223. JAPON. — 1866-73 [Savatier]; montagnes de Shiobara, 29 juin 1889, n° 4069. — Nippon : Tasima, Nikkosan, n° 564 [Faurie]; Senano, 1864 [Tschonoski]. : Obs. — Sépales extérieurs 3, concaves, elliptiques; intérieurs 7, elliptiques, onguiculés. Pétales 7-12, deux fois plus petits, obcordiformes. Étamines nombreuses, les extérieures plus grandes ; anthères elliptiques; loges paral- lèles à connectif épaissi en arrière, prolongé au sommet en un court apicule; filet plus large au sommet. Carpelles 3, glabres, réfractés ou réfléchis à la maturité; style filiforme aussi long que l'ovaire; graines elliptiques hérissées, sur toute leur surface, d'écailles scarieuses, rectangulaires, striees. XX. — DELPHINIUM L. Sp. PL ed. 1, p. 530. Le geure Delphinium se divise naturellement en deux sous-genres : Consolida : un seul pétale ; un seul carpelle. Delphinastrum : deux pétales éperonnés postérieurs; deux pétales latéraux ; 3 carpelles, rarement 4-5. L'unique pétale des Consolida résulte trés probablement de la con- 462 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. crescence des 4 pétales des Delphinastrum, le lobe médian de ce pétale correspondant aux 2 pétales éperonnés, et les 2 lobes latéraux correspondant aux 2 pétales latéraux des Delphinastrum. Les raisons de cette opinion sont multiples; parmi les plus importantes on peut citer : 4° La lobature du pétale unique; 2° la présence de nervures épaisses sur ce pétale simulant parfaitement une soudure; 3” la présence sur les lobes latéraux de callosités correspondant à celles des pétales latéraux des Delphinastrum: 4° la consistance différente, dans le pétale des Consolida, entre le lobe postérieur, rigide, et les lobes latéraux, minces et mous, différence constatée très souvent entre les pétales des Delphi- nastrum ; 5° la distance qui souvent sépare les lobes latéraux du lobe médian, distance explicable par une concrescence entre des organes distants; 6° la fossette et la languette entre les 2 lobes latéraux vorres- pondant à la fossette et à Pergot des pétales latéraux des Delphinas- trum, etc. La division en sections de chacun de ces sous-genres présente des difficultés en raison de la grande similitude des formes; il est par suite difficile de connaître le degré de constance de certains caractères observés dans les organes floraux. Cette constance est cependant aïstz grande et permet de grouper naturellement les espèces qui ont à la fois les mêmes caractères floraux et le méme port. A. Corolle monopétale. — Elle n'offre qu'un seul pétale éperonné. Le limbe est rarement entier, parfois triangulaire, obscurément ou nel- tement trilobé. Parfois, le lobe médian est émarginé, ou á quatre dents obtuses. Rarement (D. barbatum), les lobes latéraux sont eux-mêmes lobés ou incisés. B. Corolle 4-pétale. a. Pétales postérieurs. — Les deux pétales postérieurs sont éperon- nés et les deux éperons inclus dans l'éperon calicinal. Leur limbe est assez variable de forme. Parfois il est, à partir de l'insertion, dirige vers l'extérieur et présente un étranglement au-dessous dn sommet, qui est tronqué plus ou moins obliquement en formant une sorte de talon vers le centre de la fleur, tandis que l'extrémité du limbe, entiére ou émarginée, est rejetée vers l'extérieur. Le limbe est ou bien cartilagineur ferme, à surface un peu ondulée et alors sans ligne saillante, 0U bien ! est mince, pétaloide, et porte sur sa face interne une lame membra- neuse saillante, presque parallèle à son bord interne. Cette lame donne, malgré son peu d'importance organique, une bonne coupe dans les Der phinastrum. Tandis que la plupart des espéces de l'Asie occidentale ont un limbe ferme, dépourvu de cette lame et un port que l'on peut FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. : 463 qualifier de désertique (port grêle, feuillage réduit, pubescence déve- loppée, rhizomes souvent épaissis), toutes les espéces situées á Pest de la ligne S.-N., du Kashmir à l'Ala-tau, sontau contraire à pétales minces, munis sans exception d’une lame saillante et présentent Paspect luxu- riant des Aconitum. b. Pétales latéraux. — Dans les Delphinastrum seulement on observe ces pétales, au nombre de deux, symétriques et toujours ongui- culés. Tantôt ils sont tout à fait glabres, tantôt velus ou sur toute leur surface, ou au centre, ou ciliés sur les bords. Le limbe est rarement entier, le plus souvent plus ou moins bilobé, muni ou non, à sa base, d'une callosité charnue en forme de croissant. L'onglet, canaliculé dans la plupart des cas, se termine près de sa base par une fossette à bord tantôt peu apparent, tantôt développé sur un des côtés seulement en un appendice plus ou moins unciné et divariqué. C. Carpelles. — Les carpelles jeunes sont glabres ou velus, ordi- nairement coniques s'atténuant en un style bien développé, filiforme. Le stigmate terminal est tantôt indistinct, tantôt formé de deux lames spa- thulées, appliquées face à face et plus cohérentes par un bord que par l'autre. Le caractère tiré de la villosité n'est pas absolument constant el on a remarqué quelques variations, d'ailleurs assez rares. D. Disque. — Dans quelques espéces de la section Delphinastrum à pétales latéraux glabres, on reneontre un organe analogue au disque sous-calicinal constaté dans les /sopyrwum. Ce disque est solide, obco- nique et d'apparence vaguement lobé, toujours glabre, méme quand le pédicelle est hirsute. E. Graines. — La forme et les ornements des graines donneraient un excellent caraetére distinctif des espéces; malheureusement il est peu pratique, car les carpelles mürs manquent souvent. Elles sont tri- sones ou ailées, cylindriques ou discoides, lisses ou munies d'une cein- ture hélieoidale à 3-40 spires, appliquée sur la périphérie, ou écail- leuses à squames imbriquées. F. Etamines. — Ces organes sont extrémement semblables dans toutes les espèces ; les anthères sont presque toujours elliptiques, à loges parfois inégales. Le filet est tantôt filiforme au sommet et brusquement dilaté vers le bas, tantôt s’élargit insensiblement du sommet à la base. Ces différents caractères ont permis de diviser les Delphinium asia- tiques en Quatorze sections, dont sept pour les Consolida et sept pour les Delphinastrum. A. Pétale unique el carpelle solitaire. .......... Subg. I. CONSOLIDA. B. Pétales 4; carpelles 3, rarement plus...... Subg. II. DELPHINASTRUM 464 . SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. A. CONSOLIDA. Pétale non éperonné...........,..................ses....s.. Section I (esp. 1). | Petalc Entier. -oscoro ai esoo ires — II (esp. 2-3). | i Lobes jCarpelles ie III (esp. 4). \ Pea P latéraux en! (esp s Lodo entiers, s | conique be 3 xs Péta'e medak Tin a IV (esp. 5-18). x T trilobé. ) Jobulé. velus. > l'éperon S conique Lobes du sépale. latéraux ),....... — V (e-p. 19). Ses Pétale divisés. do sr lobé. | ronné. Pétale y O PRIT = V1 (esp. 20). bilobé. ciforme du sépale ou les deux éperons égale- = VII (esp. 21-23). Pétale à éperon circiné, enfermé dans l'éperon sac- ment dilatés. Section 1. Petale non éperonné. 1. Delphinium linarioides Boiss. in Ann. Sc. nat. (1841), XVI, p. 368, et Fl. or., I, p. 183; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 382. Perse (Pl. VI, fig. 7). Section Il. Pétale à éperon conique engainé dans l'éperon conique du sépale; petale entier. Style presque nul...... UAE QUE VENE HEUS 9. D. olopetalum. Style égal à la moitié du carpelle........ 3. D. armeniacum. 2. D. olopetalum Boiss. in Ann. Sc. nat. (1841), XVI, p. 364 et E de L, p. 78; D. holopetalum Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 381- Perse. Var. paphlagonicum Huth, in Bot. Jahrb., XX, p. 381. Perse. 3. D. armeniacum Stapf, in Sintenis exsicc., 1890, fide Huth, in Bot. Jahrb., XX (1895), p. 370. Arménie turque (Pl. VI, fig. 8). FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 465 Section III. Pétale à éperon conique engaine dans l'eperon conique du sepale, trilobé, lobes latéraux entiers, lobe médian lobulé; carpelle glabre. 4. D. Consolida L., Sp. pl., ed. I, p. 530; Boiss., Fl. or., I, p. 78; D. paniculatum Host, Fl. austr. (1831), HL, p. 65; Huth, in jBot. Jahrb., XX (1895), p. 384. Asie Minetre, Section IV. Pétale à éperon conique engainé dans l'éperon conique du sepale, trilobe ; lobes latéraux entiers, lobe médian lobulé ; carpelle velu. A. Plantes à rameaux divariqués, : à entrenœuds distants et grappes diffuses. a. Lobe terminal du pétale 2-lobulé ou émar- giné ; a. Lobe terminal bien marqué, séparé des latéraux par des $inus E : + Plante glabre.. s». o2 07 Di divaricatum ++ Plante rindas: Sn .... 6. D. glandulosum. 6. Lobe terminal du pétale peu marqué P p que, séparé seulement des latéraux par une échancrure courbe ; O Lobules du pétale courts et ne riqués; fleurs páles............ 7. D. rigidum. OO Lobules du pétale non divariqués : + Fleurs violet foncé; feuilles promptement caduques, à ” segments filiformes........ .8. D. tomentosum. rt Fleurs violettes en dehors, jaunâtres en dedans; feuilles persistantes, à segments li- néaires..... sur: saeed 9. D, Oliverianum. b. Lobe terminal du pétale 3-4 denticulé; a. Pétale tronqué, érodé au sommet, les ^ lobes latéraux atteignant presque le sommet du lobe médian....... 10. D. trigonelloides. + Pétale non tronqué, érodé, les lobes latéraux plus couris que le mé- dian; T. LL (SÉANCES) 30 466 : SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. O Éperon du sépale égalant le limbe : + Fleurs violacées, style nul.... 11. D. pusillum. ++ Fleurs jaunes, style court.... 12. D. sulphureum. OO Éperon du sépale plus long que le limbe; fleurs violettes argentées en VE D e oae o a Do ET do va 13. D. oliganthum. B. Plantes à rameaux ascendants; grappes fournies, spiciformes. a. Pédicelle de la fleur plus long que la feuille þracteale -o a. qur P 14. D. Ajacis. b. Pédicelle de la fleur plus court que la feuille bractéale ou égal à elle. a, .l'leurs.pédicelléos.... ... ......... ..- 15. D. camptocarpum. 8. Fleurs sessiles axillaires : O Pétale à lobe médian à peine distinct des latéraux 6 sss UN o HE ee 16. D. rugulosum. OO Pétale à lobe médian, séparé des laté- raux par un sinus profond : + Bractéoles entières, linéaires, coridtes s.. oo A a 17. D. Raveyi. ++ Bractéoles triséquées, folia- cées...... a ... 48. D. axilliflorum. 5. Delphinium divaricatum Ledeb. in Eichwald, Pl. nov. Casp. (1831), p. 16, t. 16; Boiss., Fl. or., I, p.81; Huth, in Bot. Jahrb. (18%), XX, p. 386. Asie Mineure. — Géorgie. — Perse. 6. D. glandulosum Boiss. et Huet, Diagn., sér. 2, V, p. 11; Boiss.» Fl. or., I, p. 80; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 386. Arménie. — Lycie, 7. D. rigidum DC. Syst. T, p. 344; Boiss., FI. or., 1, p. 82; D. eser tum DC., loc. cit., p. 345; Boiss., loc. cit. Syrie. d 8. D. tomentosum Aucher-Eloy, apud Boiss. in Ann. Sc. nat. (184), XVI, p. 365; Boiss., Fl. or., l; p. 80; Huth, in Bot. Jahrb. (1899) XX, p. 378; D. hellesponticum Boiss. in Ann. Sc. nat. et Fl. 0T» loc. cit. : us Asie Mineure. — Syrie. — Perse. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 467 9. D. Oliverianum DC., Syst. I, p. 341; Boiss., Fl. or., I, p. 82; D. Olivierianum Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 389. Asie Mineure. — Syrie. Var. cappadocicum Huth, loc. cit.; D. cappadocicum Boiss. in Ann. Sc. nat. (1841), XVI, p. 367, et Fl. or., I, p. 81; D. hispidum Boiss. in Kotschy exsicc. (1859), et Fl. or., loc. cit. Asie Mineure. — Perse. — Afghanistan. 10. D. trigonelloides Boiss. in Ann. Sc. nat. (1841), XVI, p. 366, et Fl. or., T, p. 83; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 382. Perse méridionale. (Pl. VI, fig. 9.) 11. D. pusillum Labillardiére, Jc. Pl. Syr., dec. IV, p. 5, tab. 2, f. 2; Boiss., Fl. or., I, p. 81; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), p. 382. Syrie. 12. D. sulphureum Boiss. et Haussknecht, in Boiss., Fl. or., 1, p. 81; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XVI, p. 383. Syrie. 13. D. oliganthum Boiss., Fl. or., I, p. 80; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XVI, p. 380. Syrie bor. 14. D. Ajacis L. Sp. Pl., ed. I, p. 531; Boiss., Fl. or., p. 19; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 374. Géorgie. — Indes or. Var. orientale Fin. et Gagnep. ; D. orientale J. Gay, in. Desmoul., Cat. Dordogne, p. 12; Boiss., Fl. or., 1, p. 79; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 375. Asie Mineure. — Géorgie. — Caucase. — Perse. — Indes or. Var. phrygium Fin. et Gagnep.; D. phrygium Boiss. in Ann. Sc. nat. (1841), XVI, p. 363, et Fl. or., I, p. 79; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 378: Chypre. — Asie Mineure. — Afghanistan. 15. D. camptocarpum Fiseh. et Mey. in Ledeb., Fl. ross: (1842), I p- 58; Karelin et Kiriloff; in Bull. Soc. Nat. Moscou (1842), XV, p. 136; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 372. Turkestan. — Songarie russe. 16. D. rugulosum Boiss. in Ann. Sc. nat. (184), XVI, p. 361, et Fl. or., I, p. 76; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 371; D. persicum 468 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. Boiss., loc. cit., p. 362; Huth, loc. cit., p. 370; D. Aucheri Boiss., loc. cit., p. 362. Arménie. — Assyrie. — Perse. — Turkestan. — Songarie chinoise. 17. Delphinium Raveyi Boiss., Diagn., sér. I, p. 66, et Fl. or., l, p. 75; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 369. Asie Mineure. 18. D. axilliflorum DC. Syst. I, p. 341; Boiss., Fl. or., I, p. 75; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 368. Asie Mineure. — Syrie, — Kurdistan. Section V. Pétale à éperon conique engainé dans l'éperon conique du sépale trilobé ; lobes latéraux. divisés. 19. D. barbatum Bunge, in Arb. Naturf. Verh. Riga, 1, p. 124; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 391. Turkestan. (Pl. VI, fig. 10.) Section VI. Pétale bilobé à éperon conique engainé dans l'éperon conique du sépale. 20. D. flavum DC., Syst. I, p. 346; Boiss., Fl. or., I, p. 83; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 389. Assyrie. Var. deserti Fin. et Gagnep.; D. deserti Boiss., Fl. or., L p- 83; D. flavum Decaisne, in Ann. Sc. nat. (1835), IV, p. 356; Huth, 1n Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 390. Palestine. Section VII. Petale à éperon circiné enfermé dans l'éperon sacciforme du sépale, ou les deux éperons également dilatés. A. Éperon du pétale dilaté à son extrémité dans l'épe- ron calicinal qui le dépasse légérement........ 91. D. saccatum. D. Éperon du pétale circiné dans Péperon du calice qu'il remplit : a. Pétale à lobe médian 3-denté, à dent mé- “deu diane plus longue, entière ou émarginée. 22. D. anthoroideuM: b. Pétale à lobe médian 4-8 denté : FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 469 O Huit dents égales, les deux médianes un peu CONPPRENIPS oran, 23. D. Hohenhackeri. OO Quatre dents : les dents latérales plus longues : T Plante glabre. ocre rh 2 24. D. Aconiti. ++ Plante pubescente glanduleuse, dents épalég. i. coe E 95. D. Thirkeanum. 21. D. saccatum Huth, in Bull. Herb. Boiss., I, p. 328, etin Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 306; D. anthoroideum Stapf (non Boiss.), in Sin- tenis exs. n? 1186. Kurdistan. 22. D. anthoroideum Boiss, in Ann. Sc. nat. (1841), XVI, p. 369, et Fl. or., I, p. 85; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 365. Asie Mineure. — Syrie. — Arménie. — Perse. Var. sclerocladum Boiss., Fl. or., I, p. 85; Huth, in Bot. Jahrb., XX, p. 366; D. sclerocladum Boiss., Diagn., sér. 1, VIII, p. 8. Syrie. 23. D. Hohenackeri Boiss., Fl. or., 1, p. 85; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 367. Arménie turque. — Kurdistan. 24. D. Aconiti L., Mant., p. 77; Boiss., Fl. or., I, p. 84; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 365. Géorgie — Perse. 25. D. Thirkeanum Boiss. , Fl. or., 1, p. 84; Huth, loc. cit., p. 367. Asie Mineure. (PI, VI, fig. 11.) B. DELPHINASTRUM. Pétalos hiéraux glabro.: oosit roseto resiou seais Section VIII (esp. 26-32). Pétales Limbe émarginé.......... — . IX (esp. 33-46). éperonnés II. Delphi- sans ner- A it ge. vure ailée, ) Limbe entier............, — X (esp. 41). / Feuilles | Pétales s caulinaires — XI (csp. 48-11). latéraux Salas au moins 3. vélus. e n . és tronqués. ! ehe — XII (esp. 72-76). Pétales | caulinaires éperonnés \ 4 au plus. avec une / Feuilles : 77-79 nervure SCIE caulinaires | — XIII (esp. 77-79). ailée. éperonnés 1 au plus. Feuilles non B tronqués. ! caulinaires — XIV (esp. 80-98). au moins 3. 470 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. Section VIII. Pétales latéraux glabres. A. Fleurs munies d'un disque á la base du calice; feuilles palmées : a. Eperon plus court que le calice......... 26. D. Staphisagria. : b. Eperon plus long que le calice : a. Carpelles giubres,. 2 usse 97. D. halteratum. 8. Carpelles velus : + Pédicelles égaux aux bractéoles; , pétales éperonnés entiers au ZENONE... 2s Pub cui. LR 98. D. peregrinum. ++ Pédicelles trés courts, plus que les braetéoles; pétales épe- ronnés émarginés au sommet. 29. D. cinereum. B. Fleurs, sans disque sous-calicinal; feuilles pen- nées: O Feuilles bi-pennées; pétales épe- ronnés à deux lobes séparés par ` UN sinus profond... -e -.- . .90. D. anthriscifolium. OO Feuilles pennées, 3-5 foliolées; pé- tales éperonnés á lobes courts : + Pétales latéraux émarginés.. 31. D. Savatieri. tt Pétales latéraux bilobés, fen- dus jusqu'à l'onglet....... 39. D. Cavaleriense. 26. Delphinium Staphisagria L. Sp. PL, ed. I, p. 531; Boissier, Fl. or., I, p. 94; Huth, in Bot. Jahrb., XX, p. 481; Staphisagri® macrosperma Spach, Suites à Buffon, VII, p. 341. Chypre — Cilicie. 27. D. halteratum Sibth. et Sm. Fl. Grece Prodr., p. 311; Fl. Grec% VI, tab. 107; Boiss., Fl. or., I, p.86; Huth, in Bot. Jahrb. (1899), XX, p. 416; D. paphlagonicum Freyn et Sintenis, PL eir (1892). Asie Mineure — Syrie — Kurdistan. Var. venulosum Fin. et Gagnep.; D. venulosum Boiss., Fl. 07 I, p. 86; Huth, loc. cit., p. 480. Asie Mineure. 28. D. peregrinum L. Sp. Pl., ed. T, p. 531; Boiss., Fl. or», L P- E Huth, loc. cit., p. 414; D. junceum DC., Fl. franç., v, pen Syrie — Kurdistan. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 471 Var. virgatum Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 474; D. virgatum Poiret, Suppl. II, p. 548; Boiss., Fl. or., I, p. 88. Chypre — Asie Mineure — Syrie. 29. D. cinereum Boiss. Diagn., sér. 1, I, p. 67, et Fl. or., I, p. 86; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 480. Asie Mineure. 30. D. anthriscifolium Hance, in Journ. of Bot. (1868), VI, p. 207; Franchet, in Bull. Soc. Linn. Paris, 1, p. 329; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 422. Curxe. — Shensi : avril 1873 [David]. — Houpé : Yi-chang, n° 1348, 760, 1966 [Henry]; 1881 [Faber]; 22 avril 1900, n° 95 [Wilson]..— Su-tchuen : district de Tchen-kéou, Han-ky-sé, mars 1892, n°1146; mai 1898, n° 1440 [Farges]. — Kouang-si : Tcha-chan-fang, rives du Pel- Kiang, 1” avril 1899, n° 217; Long-tchéou, dans les jardins, 21 avril 1898, n* 43 [ Beauvais]. Var. Catleryi Fin. et Gagnep.; D. Calleryi Franch. in Bull. Soc. Linn. Paris, I, p. 329; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 423. CHINE. — Macao, 1844, n° 6 et 51 [Calléry]. — Kouy-tchéou : envi- rons de Gan-pin et Kouy-yang, 1897 et 1898, n* 2025 et 2165 [Bodi- nier]; environs de Kouy-yang, 13 juin 1899, n^425 [Beauvais]. — Su- tchuen : district de Tchen-kéou, Han-ky-sé, juin 4898, n° 1441 [Farges]. Yunnan: Tcheng-fong-chan, 27 mai 1901, n° 2010 [Ducloux]; mai 1882 [Delavay]. Obs. — Sépales latéraux ovales, les antérieurs lancéolés; éperon du sépale long, arqué, aigu, un peu velu. Pétales éperonnés bilobés, glabres, lobes trés obtus, séparés par un sinus. profond ; pétales latéraux à limbe ovale, émar- giné, glabre. Carpelles 3, velus sur les angles, insensiblement atténués en style court. Etamines à filet velu, dilaté à la base; anthère orbiculaire, acu- tiuscule au sommet. Graines plus larges que longues avec une ceinture ailée, spiralée, à 4-5 tours. — La var. Callergi diffère du type: 1° par ses fleurs moins nombreuses, parfois subsolitaires, toujours deux fois plus petites, plus páles; 2° par les pétales éperonnés à lobes moins prononcés; 3° par les sé- pales plus lancéolés. 31. D. Savatieri Franchet, in Bull. Soc. Linn. Paris, 1, p. 329; Huth, in Bot. Jahrb. (4895), XX, p. 423. CHINE. — Tché-kiang : Ning-po, mai 1863 [Savatier]. ,Obs. — Sépales latéraux et antérieurs longuement Jancéolés; éperon du epale trés court et conique. Pétales éperonnés bilobés, à lobes tronqués, peu accentués; pétales latéraux à limbe ovale, émarginé, à dents presque conni- ventes. Etamines courtes, glabres. Carpellés très finement pubescents où glabres, atténués insensiblement en un style court. Graines plus larges que 472 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. longues, entourées d’une ceinture ailée à deux tours de spire. — Se rattache au D. anthriscifolium par sa var. Calleryi, mais se distingue de l’une et de l'autre par les feuilles 3-5 foliolées, à folioles seulement lobées. 32. Delphinium Cavaleriense Léveillé et Vaniot, in Bull. Acad. intern. Géogr. bot., 1902, p. 49. Cuine. — Kouy-tehéou : environs de Tou-chan, 2 juin 1898, n° 2344 [J. Cavalerie]. Obs. — Sépales latéraux obovés, aigus au sommel; éperon droit, conique, un peu plus long que le calice. Pétales éperonnés, émarginés ou plutôt sub- bilobés à lobes inégaux; pétales latéraux à Jimbe bifide, presque jusqu à onglet, lobes obcunéiformes, divariqués, inégaux, l'un dans le prolongement de l'onglet, l'autre presque perpendiculaire à celui-ci. Étamines aussi longues que les pétales latéraux; filet filiforme, dilaté à la base; anthére petite, cir- culaire. Carpelles glabres, à style filiforme, égal à la moitié de leur longueur. — Diflére à première vue du D. Savalieri par ses feuilles larges, ternées, à folioles sessiles, profondément dentées, les latérales entières, la terminale 3-lobée. Section IX. Pétales latéraux velus : pétales éperonnés sans nervure ailée, a limbe emargine. A. Limbe du pétale éperonné velu au sommet..... 33. D. tuberosum. B. Limbe du pétale éperonné glabre. x. Carpelles tout à fait glabres. * Éperon du sépale obtus et droit à l'anthése : O Éperon du pétale courbé en botte à la pomleL: as <... 34. D. saniculæfolium. OO Éperon du pétale simplement ren- Ne à l'exiréhité iia 35. D. cyphoplectrum. OOO Éperon du pétale aigu : + Filet de l'étamine filiforme, brusquement développé en lame à la partie infe- PEDE di nues 36. D. macrostachyum. Tr Filet de Pétamine triangu- Jaire allongé 37 D. penicillatum. 38. D. uncinatum. ** Eperon du sépale circiné .......... *** Eperon du sépale aigu et droit. y Etamines à filet brusquement dilaté; appendice unciné à l'onglet... a 39. D. leiocarpum. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 473 ++ Étamines à filet dilaté du som- met à la base; pas d'appen- dice: Fongliel. «Las 40. D. hybridum. 8. Carpelles à poils rares ou denses. * Carpelles à poils rares. O Éperon du sépale renflé obtus à l'extrémité; filet brusquement dilate e. Jos, 41. kurdicum. D) Éperon du sépale cylindrique ou aigu : + Épi très dense.......... 42. D. dasystachyum. ++ Panicule ou épi làche.... 43. D. denudatum. Carpe!les à poils denses : O Éperon du sépale aigu, glabre.. OO Éperon du sépale cylindrique, obtus, velu : * . D. lanigerum. = -> + Feuilles caulinaires sub- sessiles, à divisions li- HOME ie oee n 45. D. Szowilzianum. + Feuilles caulinaires pé- tiolées à divisions en la- libri: A ie 46. D. ithaburense. 33. D. tuberosum Aucher-Eloy, apud Boiss. in Ann. Sc. nat. (1841), XVI, p. 370; Boiss., Fl. or., I, p. 91; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 425. Asie Mineure — Perse. 34. D. saniculæfolium Boiss. Diagn., sér. 1, VI, p. 6, et Fl. or., I, p. 91; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 427; D. aquilegiifo- lium Boiss. in Huth. loc. cit. Perse. (PI. VI, fig. 12.) 35. D. cyphoplectrum Boiss., Diagn. sér. 1, VI, p. 7; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 127; D. quercetorum Boiss. et Hausskn., in Buser, Suppl. Fl. or., p. 20. Kurdistan — Perse — Arménie russe. 36. D. macrostachyum Boiss. ex Huth in Bot. Jahrbüch., XX (1895), p. 444. Kurdistan. 31. D. penicillatum Boissier, in Ann. Sc. nat., sér. 2, XVI, p. 369; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 426. Mascate. 474 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. 38. Delphinium uncinatum Hook. et Thoms. Fl. Brit. Ind., I, p. 24; Huth in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 424; D. penicillatum Hook. et Thoms. (non Boiss.), Fl. ind.,l, p. 48. 39. D. leiocarpum Huth, in Bull. Herb. Boiss., I, p. 334, et in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 440. Asie Mineure. 40. D. hybridum Willd. Sp. Pl., II, p. 1229; Boiss., Fl. or., I, p. 89; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 429; D. ponticum Hausskn. et Bornmüll, (nom. nud.) in OEst. bot. Zeit. (1890), XXI, p. 211; D. orientale perenne Aconiti flore-ceruleo Tournef. Cor., p. 30. Caucase — Arménie — Perse. Var. ochroleucum Boiss. FI. or., I, p. 89; D. albiflorum DC. Syst. l, p. 353; Huth in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 439. 41. D. kurdicum Boiss. et Hohenh. Diagn., sér. 1, T, p. 67; Boiss., Fl. or., I, p. 92; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 425. 42. D. dasystachyum Boiss. et Balansa, Diagn., sér. 2, VI, p. 1; Doiss., Fl. or., I, p. 38; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XXI, p. 437. Asie Mineure. Var. longibracteatum Boiss. Fl. or., I, p. 89; D. Szowitzianum Boiss.: var. longebracteatum Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, P- 438. Lazistan. 43. D. denudatum Wall., Cat. n° 4719; Hook. et Thoms. Fl. ind., Í, p. 49, et Fl. Brit. Ind., 1, p. 25; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 426. Indes orient. 44. D. lanigerum Boiss. et Hohenh., Diagn., 1, VIII, p. 10; Boiss. Fl. or., I,.p. 90; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 429. Perse sept. 45. D. Szowitzianum Boiss., Fl. or., I, p. 89; Huth, in Bot. Jahrh. (1895), XX, p. 438. Arménie russe. 46. D. ithaburense Boiss. et Hohenh., in Boiss. Diagn. 1, VII, P. 3; Boiss., Fl. or. I, p. 90; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. B. Palestine. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 475 Section X. Pétales latéraux velus ; pétales éperonnés sans nervure ailee, à limbe entier. 47. D. incanum Royle, Ilust. Himal., II, p. 55; Hook., Fl. Brit. Ind., I, p. 25; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 434. Section XI. Pétales latéraux velus ; pétales éperonnés avec une nervure ailée, tronqués ; au moins trois feuilles caulinaires. A. Pétales éperonnés émarginés; a. Pétales éperonnés á limbe formant presque un angle droit avec l'éperon : : T Éperon du sépale égalant le limbe... 48. D. orthocentrum. +} Éperon du sépale deux fois plus long que le MEDE... ur. 49. D. sutchuenense. b. Pétales éperonnés à limbe ne formant pas d'angle droit avec l'éperon : a. Inflorescence 41-2 Bose. ¿2 di 50. D. Henryi. 8. Inflorescence multiflore : C) Limbe des pétales latéraux courts, obtus, larges : X Carpelles velus : O Onglet des pétales latéraux munis d’un appendice en forme d’ergot : + Pétales latéraux ciliés...... 51. D ++ Pétales latéraux non ciliés. 52. D. batangense. DO Onglet sans ergot : + Pétales latéraux ciliés...... 53. D. Bonvaloti. ++ Pétales latéraux non ciliés.. 54. D. micropetalum. XX Carpelles glabres : . yunnanense. + Limbe des pétales éperonnés égal à la moitié de Pépe- ton: 5. T 55. D. elatum. ++ Limbe égal au tiers de l'épe- a A vi vis .. 56. D. Fargesu. Ttt Limbe égal à l'éperon...... 57. D. Maackianum. OO Limbe des pétales latéraux longs, aigus et triangulaires : 476 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. Ke Garpelles glalres- co... res XX Carpelles velus : + Limbe des pétales latéraux presque égal à l'éperon; pas de callosité à la base de ME uen ++ Limbe moitié plus court que Péperon; callosité à la base du limbs. c: cu B. Pétales éperonnés non émargiués ; carpelles velus : a. Pétales latéraux entiers : a. Plante naine, pauciflore.............. 6. Plante élevée, multiflore; + Eperon du pétale jusqu'à trois fois plus long que le limbe; feuilles à segments filiformes.......... Þr Eperon du pétale à peine deux fois plus long que le limbe; feuilles à segments cunéifor- Neu ir rate b. Pétales latéraux émarginés ou bilobés : 2. Inflorescence feuillée. O Appendice du pétale latéral non saillant; inflorescence pyrami- dale : + Feuilles 3-5 lobées, à lobes cunéiformes......... i Tt Feuilles multiséquées, à segments linéaires...... OO Appendice du pétale latéral sail- lant; inflorescence corymbi- forme; * Bractéoles placées vers le milieu du pédicelle : F? Feuilles divisées en lanières a ins TT Feuilles divisées en 3-5 seg- ments cunéiformes....... ** Bractéoles situées à la base du pédicolle. 5, sr... P. Inflorescence non feuillée, spiciforme : 58. D. trifoliolatum., 59. D. dasycaulon: 60. D. Delavayi. 61. D. tangulicum. 62. D. grandiflorum. 63. D. cheilanthum. 64. D. siwanenst. 65. D. mosoynenst: 66. D. talsienenst. 61. D. Maximowiczi- 68. D. Davidi. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 477 O Bractéoles très voisines de la CANE a O 69. D. laxiflorum. OO Bractéoles situées vers le milieu du pédicelle : * Pétale latéral sans appendice marqué, à lobes aigus..... 70. D. tongolense. ** Pétale latéral à appendice mar- qué, à lobes obtus......... 71. D. hirticaule. 48. belphinium orthocentrum Franchet, in Bull. Soc. phil. (1893), p. 178 ; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 458; D. chei- lanthum fol. glabris Maxim. in Acta Hort. Petrop., Xl, p. 30. CHINE. — Su-tchuen septentrional : 1885 [Potanin]. Obs. — Sépales extérieurement velus ainsi que l'éperon court et flexueux. Pétales éperonnés courbés en demi-cercle, à limbe presque en équerre avec l'éperon, émarginé, glabre, non tronqué; les latéraux ovales-subquadran- gulaires, bilobés, velus, ciliés, brusquement onguiculés; appendice de l'onglet nul ou presque nul. Etamines à filet dilaté au-dessous du milieu; anthére elliptique. Carpelles velus ; graines... (Pl. VI, fig. 13.) 49. D. sutchuenense Franchet, in Bull. Soc. phil. (1893), p. 178; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 458; D. cheilanthum ex sched. Herb. Hort. Petrop., in Herb. Mus. Paris. (nec Fischer). CHINE. — Su-tchuen septentrional : 1885 [Potanin]. Obs. — Sépales peu velus, moins que l'éperon long et un peu incurvé. Pétales éperonnés à limbe formant presque l'équerre avec l'éperon aigu, qui est une fois et demie plus long. Etamines à filet insensiblement dilaté au- dessous du milieu; anthère elliptique. Carpelles velus; graines... — Port du D. orthocentrum avec des feuilles également palmatiséquées, mais à seg- ments profondément dentés-aigus et divariqués, l'espéce précédente ayant les lobes de ses feuilles empiétant les uns sur les autres. 50. D. Henryi Franchet, in Soc. philom., n* 13, avril 1893; Huth, in Bot. Jaùrb. (1895), XX, p. 408; D. Henrici Franchet ex sched. in Herb. Mus. Par. CHINE. — Houpé : Yi-chang, n* 6992 [Henry]. Obs. — Sépales glabres sauf le postérieur; éperon arqué-récurvé, aign, TE louté. Pétales éperonnés à limbe une fois réfracté, obliquement tronqué, glabre, émarginé au sommet; éperon aigu, deux fois et demie plus long que le limbe; pétales latéraux à limbe ovale, émarginé-bilobé, velu, cilié, brusque- ment onguiculé; appendice de l'onglet nul. Etamines à filet insensiblement dilaté au-dessous du milieu et un peu velu; anthère elliptique, Apr Carpelles velus; stigmate bilobé. 51. D. yunnanense Franchet, in Buil. Soc. philom., n° 13, avril 1893, et p. 173; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 465; D. de- 478 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. nudatum Wall. var. yunnanense Franch., Pl. Delavay., p. 25; D. taliense Franchet,.in Bull. Soc. philom., n° 13, avril 1893, p. 175; Huth, loc. cit., p. 466; D. elatum Franchet, Pl. Dela- vay., p. 28 (nec L.). Cune. — Kouy-tchéou : environs de Gan-pin, 9 août 1897, n° 1789 [Bodinier et Martin]. — Yunnan : environs de Yunnan-sen, 17 août 1887, n* 370 [Ducloux et Bodinier]; montagnes de Tchong-chan, en- virons de Yunnan-sen, 19 nov. 1902, n* 1251; frontiére du Kouy-tchéou, sept. 1899, n° 459; Lou-lan-tehéou, sept. 1902, n° 1209 | Beauvais]; Mo-so-yn, au nord du lac de Tali : 34 août 1884, n° 967 bis; 5 sept. el 41 octobre 1887; 6 sept. 1889; Yo-lin-chan, sept. 1895, n° 6670; Houang-li-pin, prés Ta-pin-tzé, sept. 1887, et sept. 1882, n* 9 [Dela- vay]; Mong-tzé, 28 sept. 1890 | Leduc]. Obs, — Sépales peu velus, éperon en alène, un peu arqué en arrière ou flexueux. Pétales. éperonnés à limbe une fois réfracté, obliquement tronqué; à peine émarginé; éperon deux fois et demie plus long que le limbe, aigu; pétales latéraux à limbe carré, bilobé, velu, cilié, brusquement onguiculé; appendice de l'onglet unciné, court et dressé. Etamines à filet dilaté inseng- blement au-dessous du milieu, velu sur la marge; anthère elliptique á loges inégales. Carpelles velus; graines subtrigones, ailées, granuleuses. Feuilles lobées; lobes cohérents à la base, cunéiformes, découpés en: lanières asse étroites. 52. Delphinium batangense Fin. et Gagnep., nov. sp. Herba elata vel mediocris. Rhizoma... Caulis teres, erectus vel flexuosus, apice divaricato-corymbosus, pauciflorus, puberulus. Folia 8-9, sessilia, pu“ berula, ad basin conferta, vel secus caulem dissita, longissime petiolata, bast caulem breviter amplectentia; limbus ambitu orbicularis, fere usque" petiolum 3-4 partitus, partitionibus obcuneatis, alte fissis. vel dentatis; apice obtusis. Bracteæ sessiles, 3-partitæ, partitionibus trilobatis, obtusis- Pedunculi infra medium bibracteolati; bracteolis 3-lobatis, obtusis. Flores magni 2-4, ad ramorum apicem conferti, intense cærulei, dimidiam pedunculo- rum partem æquantes. Sepalum posticum calcaratum, calcare calycem paulo superante, arcuato-recurvato, terete, apice subobtuso ; sepala ecalcarata, ovala, obtusa, extus puberula. Petala calcarata, recta, apice oblique truncata € emarginata, glabra, callo lamellato, carnoso limbum percurrente; calcar à apicem paulo recurvatum; petala Jateralia longe unguiculata, limbus fir quadratus, bilobus, medio hirsutus, callo unico, carnoso, ad limbi basim sito; unguis glaber, marginibus integris, ad basin uncinatus. Stamina petalis paulo breviora; anthera ellipsoidea, filamento triangulo longe attenuato. pella 3, ovata, dense puberula; stylus subteres, apice obtusus: dai Planta 13-50 cm. alta. Folia maxima 4 cm. diametro, petiolus usque 6 cm: longus. Rami usque 12 em. longi. Flos circa 40 mm. longus. Sepala 0%” carata 18 mm. longa. Petala calcarata 35 mm. longa, calcare 20 mm. longo; iis 15 X 6 mm. Stamina 8-10 alta. Carpella 6 mm. longa ; stylus 10 mm. ongus. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 479 CHINE. — Thibet : prov. de Batang, Zambala et Yargong, juillet-sep- tembre 1903, n° 3010, 3041, 3042 bis et 3043 [ Soulié]. Obs. — Differe du D. likiangense : 1° par l'éperon mince et subulé; 2° par les pétales éperonnés tronqués obliquement, à limbe émarginé glabre; 3^ par les pétales latéraux à limbe rectangulaire, à lobes égaux dentés sur le bord; 4* par le style sans stigmate marqué. (Pl. V, B et 7-11.) 53. D. Bonvaloti Franchet, in Bull. Soc. philom. Paris, avril 1893, p. 9; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 434. Cine. — Su-tchuen : environs de Ta-tsien-lou [Bonvalot et H. d'Or- léans]. Obs. — Sépale á éperon récurvé-circiné, aigu, velu, plus long que le limbe; les autres sépales lancéolés, velus sur le dos. Pétales éperonnés á limbe tron- qué, émarginé au sommet, glabre; éperon récurvé; pétales latéraux bilobés, velus, lobes triangulaires-obtus, ciliés; onglet sans appendice. Etamines à filet dilaté au-dessous du milieu; anthère elliptique. Carpelles velus sur toute leur surface; styles glabres. — Le type est unique dans l’herbier du Muséum. Cette espèce est très voisine du D. Fargesii, dont elle diffère par la forme de l'éperon, les pétales latéraux sans appendice et à lobes obtus et les carpelles velus sur toute la surface de l'ovaire. 54. D. micropetalum Fin. et Gagnep., nov. sp. Folia infima... Cauli$ apice striatus, luteo-puberulus. Inflorescentia race- mosa, densa; bracteæ inferiores foliaceæ, petiolate, basi dilatatæ alle 3-5 lobate; medie 2-3 dentate, dentibus cuneatis, fissis, acutis; superiores inlegræ, omnes supra luteo-puberule, infra preter nervos glabra. Pedunculi uniflori, bracteis fere duplo longiores, ad apicem bibracteolati, bracteolis foliaceis, ellipticis basi attenuatis, puberulis, calycem subæquantibus. Flores dense racemosi, pedunculis paulo breviores, intense cærulei, calyce et caleare extus pubescentibus, Sepala obovata, obtusa, calcare recto, conico, limbum equante. Petala calcarata, glabra, apice truncata et paululum emarginata, limbo obliquo calcar rectum equante; callus lamellatus, carnosus, limbum fere totum longitudinaliter percurrens; petala lateralia longe unguiculata, limbo quadrato, parvo, usque ad medium hirsuto, bilobato, non ciliato; callus lunatus, carnosus; ad limbi basin; unguis exappendiculatus, extus sparse his- pidus, ad medium angustatus. Staminodia (petala ?) stamina antice et extus cingentia, lanceolata, sparse pilosa. Stamina petalis breviora, glabra, fila- mento supra filiformi, basi triangulo-dilatato; anthera elliptica; loculis con- tiguis. Carpella 3, ovata, apice attenuata, usque ad stigmaticum apicem puberula. +++ Bracteæ infimæ 5 em. diametro, 2 cm. longe petiolat& ; mediæ 40 mm. X 10; supremæ 18 X 2 mm.; bracteolæ 12 X 1-2 mm. Pedunculi infimi 5 em., supremi 15 mm. longi, Flos 18 mm. longus. Sepala ecalcarata 15 mm. longa. Petala calcarata 20 mm. longa; lateralia 8 X 4 mm. Staminodia 4 mm. longa. Stamina 9 mm. longa. Carpella 5 mm. longa, stylo 8 mm. longo. CHINE. — Yunnan occ. : Tsé-kou, avril 1895, n° 1098 [Soulié]. Sen — Diffère du D. elatum par les pétales éperonnés émarginés, les pé- ales latéraux non ciliés, avec une toute petite touffe de poils courts au centre 480 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. du lobe et dépourvus d’ergot, enfin, par les carpelles velus jusque sur le style; les fleurs plus grandes. — La partie inférieure de la tige manque dans tous les échantillons. (Pl. V, A. et 1-6). 55. Delphinium elatum L. Sp. Pl., éd. I, p. 531; Huth, in Bot, Jahrb. (1895), XX, p. 398. — D. intermedium Soland. in Act, Hort. Kew., ed. 4, IL, p. 243. — D. palmatifidum DC., Syst. I, p. 358. — D. glabellum Turez. in Bull. Soc. Nat. Moscou - (4836), VI, p. 56. CHixe. — Dahourie : 1842, 1836, Nertschinsk [Fischer]. — Mongo- lie: Ebi-nor, environs de Kouldja, 17 juillet 1895, n° 1017 [Chaffan- jon]. ; Var. pyramidatum Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 399; Alboff, Prodr. Fl. colch., p. 12. — D. pyramidatum Alboff, in Trav. Soc. Hort. Odessa. Transcaucasie. Obs. — Sépales finement velus á éperon droit ou incurvé. Pétales épe- ronnés, à limbe une fois réfracté; éperon droit, deux fois plus long que le limbe émarginé au sommet et glabre; pétales latéraux à Jimbe oblong, profon- dément 2-lobé, hirsute au centre, cilié sur les bords, atténués eii un onglét large aussi long que le limbe ; appendice unciné. Etamines à filet mince à la moitié supérieure, triangulaire à la moitié inférieure; anthère elliptique- oblongue. Carpelles pubescents ; style mince égal à l'ovaire. — 56. D. Fargesii Franchet, in Bull. Soc. phil. avril 1893, n° 13 p. 8; D. Bonvaloti Franchet, loc. cit., p. 9; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 434. , CHINE. — Su-tchuen : district de Tchen-kéou, n° 630, septembre [Farges]; n° 8792 [Henry]; Ta-tsien-lou [Bonvalot et H. d'Orléans] Obs. — Sépale éperonné velu, les autres presque glabres; éperon récurvé, acuminé. Pétales éperonnés deux fois réfractés, à limbe glabre, émarginé 2! sommet et éperon trois fois plus long que le limbe; pétales latéraux à limbe elliptique, bilobé, velu, brusquement onguiculé ; onglet appendiculé; appe?" dice distinct, étalé. Etamines à anthères elliptiques ; loges inégales; tilet inse siblement dilaté au-dessous du milieu. Carpelles velus ou presque glabre* bientót divergents; graines cylindriques ornées d'un ruban hélicoidal à sep! tours, étalé. 57. D. Maackianum Regel, Tent. Fl. Ussur., p- 9; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 400. CHINE. — Mandchourie : monts Bureja, près du fleuve Amour [Radde]; sur la côte, 1859 [Wilford]; Port-Arthur, 1860 [Maximo 1103]; rivière Sungatscha, [Maack]; lac Hanka, 29 juillet 1899, n° 163 [Bohnhof]. Obs. — *épale éperonné legérement velu, les autres presque glabres ; xi ron un peu recurvé, cylindrique, obtus, plus long que le limbe. Pétales épe FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 481 ronnés un peu réfractés à l'insertion et au-dessous du sommet émarginé ; éperon à peine plus long que le limbe. Pétales latéraux à limbe orbiculaire émarginé, velu, brusquement atlévué en onglet large; appendice à peine marqué. Etamines à filet insensiblement dilaté au-dessous du milieu; anthères à loges inégales. Carpelles glabres. 98. Delphinium trifoliolatum Fin. et Gagnep., nov. sp. Herba erecta, mediocris, puberula. Rhizoma horizontale, radicans, breve? Caulis subflexuosus, gracilis, striatus, ramosus, ramis dissitis, floribundis. Folia radicalia...; caulina longe petiolata, ternata; foliolis basi subpetiolula- tis, lateralibus cuneatis, alte bifidis, acute dentatis, medio integro, oblongo, acute dentato. Bracteæ 2-3 foliolate, foliis consimiles, minores. Pedunculi uniflori, bracteis vix longiores, bibracteolati, bracteolis minimis, oblongis, basi attenuatis integris. Flores mediocres, pallide cærulei, ad sepalorum apicem luteo suffulti. Sepala elliptica, obtuse dentala; calcar rectum, subu- latum, calyce duplo longius. Petala calcarata glabra, límbo truncato, apice oblique elongato, acute bilobo: calcar rectum, duplo longius limbo lungi- tudinaliter carnoso-lamellato; petala lateralia unguiculata, limbo obliquo. oblongo, ultra medium bilobo, lobis triangulis acuminatis, ciliatis, ad basin lunato-calloso ; unguis loratus, basi uncinato-appendiculatus. Stamina petalis breviora, filamento triangulo, ad apicem filiformi. Carpella 3, glabra, ovata, stylo filiformi, recurvo. Planta 60 cm. et ultra. Petioli 4-8 cm. longi; lamina foliorum 7-10 em. diametro. Bracteæ medic 2-3 cm. latæ. Pedicelli 20-30 mm. longi. Flos 25 mm. longus, Sepala ecalcarata 10-11 mm. longa. Petala calcarata 32 mm. longa; Sees 14 X 4. Stamina 8 mm. longa. Carpella 5 mm.; stylus 1-2 mm. ongus, CHINE. — Houpé occ. : juillet 1901, n° 3496 [Wilson]. Obs. — Rappelle par son port et son feuillage le D. Davidi Franch. Il s'en distingue par ses pétales éperonnés bifides au sommet et par la forme des lobes des pétales latéraux, qui sont très longs, triangulaires et aigus, avec quel- ques poils disséminés à leur surface et non groupés en touffe dense au centre; enfin par l'inflorescence spiciforme, feuillée et par les grandes bractées folia- cées. (PL VI, A et 1-6.) 59. D. dasycaulon Fresen. Mus. Senkenb., 1, p. 272; Hooker et Thoms. Fl. ind., p. 50, et Fl. Brit. Ind., 1, p. 25; Huth, in Bot. Jahrh. (1895), XX, p. 434. Indes or. 00. D. Delavayi Franchet, in Bull. Soc. bot. Fr. (1886), XXXII, p- 139, et Pl. Delavay., 1, p. 27; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 435. : CHINE. — Yunnan : Lan-kong, novembre 1883, n° 22; Li-kiang-fou, juillet 1883, n° 74; Nien-kia-sé, près Ta-pin-tzé, 6 septembre 1885, n° 1847; Mo-so-yn, 11 octobre 1887; Ta-long-tan, 10 octobre 1883; San- chao, près Mo-so-yn, au nord de Tali, 3 sept. 1888, n° 4443, et août 1889, n° 4109; col de Yen-tzé-hay, au nord du lac de Tali, octobre 1885, n° 1846, et 14 octobre 1887; San-tchang-kéou, au nord-nord-est de Tali, T. El (SÉANCES) 31 482 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. - 7 avril 1889; Ma-eul-chan, 10 septembre 1889 [ Delavay]; monts Sila, prés Tsé-kou, 17 juillet 1895, n° 1097; 20 sept. 1895, n° 1096 [ Soulié]; entre le Ko-tou-ho et Suien-ouei-tehéou, sept. 1899, n° 409 [Beauvais]. — Su-tchuen : autour de Ta-tsien-lou [ Bonvalot et H. d'Orléans]. Obs. — Sépales peu velus; éperon calicinal droit et en alène ou récurvé inférieurement. Pétales éperonnés à limbe une fois réfracté, obliquement tron- qué, émarginé au sommet et un peu velu; éperon aigu, droit, deux fois plus long que le limbe; pétales latéraux à limbe rectangulaire, profondément bilobé, velu et cilié, brusquement onguiculé; appendice de l'onglet presque nul. Etamines à filet dilaté insensiblement au-dessous du milieu; anthere el.:¿tique; loges inégales. Carpelles et styles velus; graines cylindrico-dis- coides, à nombreuses squames étalées. 61. Delphinium tanguticum Huth, in Bull. Herb. Boiss. (1893), I, p. 331, et in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 407; D. caucasicum C.-A. Mey. var. tanguticum Maxim., in sched. Herb. Mus. Paris. CHINE. — Su-tchuen septentrional : 1885 [Potanin]. Obs. — Eperon du sépale subulé, gréle, velu, aussi grand ou plus grand que le limbe ovale; les autres sépales ovales, ou largement elliptiques, à peine velus extérieurement. Pétales éperonnés obliquement tronqués, à som- met entier et glabre; éperon aigu, une fois et demie plus long que le limbe; les latéraux circulaires, velus, ciliés, à peine émarginés, crénelés?; onglet brusquement rétréci; appendice peu marqué. Etamines à filet insensiblement . dilaté depuis le sommet, les extérieures (environ 5) un tiers plus courtes, sans anthére (staminodes); anthères elliptiques à loges parfois inégales. Carpelles velus jusqu'à la moitié du style gréle; stigmate à deux dents courtes. 62. D. grandiflorum L. Sp: Pt., ed:4; p. 531; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 461. SIBÉRIE orientale: 1887 [Martin]. CHINE. — Dahourie : Olchon, 1836 [Fischer]; Nertschinsk, 1889, n° 207 [Karo]. — Mandchourie : Tzitzikar, juillet 1896, n° 1429; vallée de Kailar, juin 1896, n° 1854 (Chaffanjon]. — Chine septentrionale : 1863, n° 136 [Simon]. — Pé-tchili : n° 575 [David]. — Mongolie : Changai, 1886 [Potanin]; Ourato, juillet 1866, n* 2881; Gehol, n' 2180, sept. 1864; Siwan, sept. 1862 [David]; Tai-lou-kéou, aoüt 1891 [Pre vost]. — Kansou : terre des Tangoutes, août 1872, [Przewalski]. — Yuunan : Pe-ngay-tsé, prés Ta-pin-tzé, sept. 1882 [Delavay]. Obs. — Sépales villeux ; éperon droit. Pétales éperonnés une fois réfractes, obliquement tronqués, non émarginés, glabres; éperon aigu, trois fois pe long que le limbe; pétales latéraux à limbe entier, arrondi, velu, à peine " p brusquement onguiculé ; appendice de l'onglet unciné, un peu étalé. Etamines à filet insensiblement dilaté au-dessous du milieu, un peu velu au-dessus; anthère elliptique à loges égales. Carpelles velus, ovés; graines trigones ^ tronquées, ombiliquées, lisses. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 483 Var. Gilgianum: D. Gilgianum Pilger, in Bot. Jahrb. (1904), XXXIV, Beiblatt, p. 33. CniNE. — Chan-toung : Tsing-han, 1901 [Zimmermann]. Obs. — Diffère simplement par les segments des feuilles loriformes, larges de 5 mm. environ, avec des passages à 2-3 millimètres; se rapproche de la var. chinense Fisch. in Huth, loc. cit. 63. D. cheilanthum Fischer, in DC. Prodr. I, p. 53; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 466. Sibérie, — Kamtschatka, 1836 [?]. CNE. — Dahourie : Nertschinsk, 1892, n° 188 [Karo]; 1836, 1842 [Fischer]. — Mongolie : désert de Gobi, entre l'Ünon et l'Argun, 1856 [Radde]; Dalon-nor, 1877 [Potanin]. Obs. — Eperon du sépale droit, subulé, émoussé, plus long que le limbe; les autres sépales longuement elliptiques. Pétales éperonnés à limbe oblique- ment tronqué, entier, glabre au sommet; éperon aigu plus long que le limbe; pétales latéraux à limbe circulaire ou elliptique, entier, ou à peine émarginé, velu, à peine cilié, brusquemeut onguiculé; onglet à appendice marqué. Eta- mines à filet dilaté insensiblement presque depuis le sommet; anthere ellip- tique. Carpelles velus; styles glabres. 64. D. siwanense Franchet, in Bull. Soc. philom., n° 13, p. 9, avril 1893, et p. 162; Huth, in Bot. Jahrb. 1895, XX, p. 410. — D. cheilanthum Franchet (nec Fischer), Pl. David., I, p. 22. CHINE. — Environs de Pékin : Si-wan, sept. 1862 [David]. Obs. — Eperon du sépale en aléne obtuse, velu, plus long que le limbe; les autres sépales elliptiques-aigus. Pétales éperonnés à limbe formant avec l'éperon un angle marqué, tronqué, entier, subaigu, deux fois plus court que l'éperon aigu; pétales latéraux rectangulaires, brièvement émarginés, brus- quement onguiculés; onglet sans appendice saillant. Etamines à filet dilaté depuis le milieu; anthére elliptique. Carpelles velus; styles glabres; graines squameuses, 65. D. mosoynense Franchet, in Bull. Soc. philom., n° 13, avril 1893; D. grandiflorum L. var. mosoynense Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 461. CHINE. — Su-tchuen occid. : Tongolo, prés Ta-tsien-lou, 6 aoüt 1893, n* 378; Tizou, prés Ta-tsien-lou, aoút 1894, n^ 2389; juillet-aoút 1891, n? 21. — Province de Batang; Yargong, juillet-sept., n** 3045, 3046, 3047 [Soulié].— Yunnan : Pé-ha-lo, haute Salouen, n° 1074 [Beauvais]; gorges de Pé-cha-ho, près Mo-so-yn, au nord de Tali, août 1884, n° 717; Pé-ngay-tzé, au-dessus de Ta-pin-tzé, prés Tali, sept. 1882, n 8. Obs. — Sépales ovales, à peine velus extérieurement; éperon calicinal velu. Pétales éperonnés, à limbe une fois réfracté, entier, glabre; éperon deux fois plus long que le Jimbe, aigu presque droit; pétales Jatéraux ovales, emarginés, subbilobés, velus, ciliés, brusquement onguiculés; appendice de 484 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. l'onglet presque nul. Étamines à filet dilaté insensiblement même au-dessous du milieu; anthère elliptique. Carpelies velus, stigmate glabre. — Très sem- blable au D. grandiflorum; mais Franchet, dans plusieurs fleurs et nous- mémes dans toutes les analyses, avons toujours trouvé des pétales latéraux nettement bilobés, tandis qu'ils sont toujours entiers dans le D. grandiflorum. L'étude des graines, qui n'a pu étre faite, dira plus tard si cette espéce doit étre réunie à la précédente ou si on doit continuer à l'en distinguer. 66. Delphinium tatsienense Franchet, in Bull. Soc. philom., n? 13, p. 7, avril 1893, et p. 169; Huth, in Bot. "Jahrb. (1895), XX, p. 463. CHINE. — Su-tchuen : environs de Ta-tsien-lou, 29 juillet 1890 | Bon- valot et H. d'Orléans]; n* 438; Tongolo, 28 juillet 1894, n* 2381, juil.- août 1894, n° 2027; 2382 A et B; août 1894, n° 2485; aoút-sept. 18%, n? 238), bis el tor [Soulié]; n° 25 [ Mussot]. Obs. — Sépales à peine velus; éperon à poils courts, droit, plus souvent arqué. Pétales éperonnés à limbe une fois réfracté, tronqué obliquement, entier, glabre; éperon deux fois au moins plus long que le limbe; pétales latéraux à limbe émarginé velu, cilié, ovale, brusquement onguiculé; appen- dice de Ponglet étalé. Étamines á filet insensiblement dilaté au-dessous du milieu, velu ou glabre; anthère elliptique, à loges égales. Carpelles velos; stigmate linéaire; graines trigones, tronquées-ombiliquées, lisses. — Trés voisin du D. grandiflorum, dont il se distingue par son inflorescence corym- iud ses feuilles à segments linéaires-loriformes, ses pétales latéraux bi- fides. 67. D. Maximowiczii Franchet, in Bull. Soc. philom., n° 13, p. 8, avril 1893, et p. 164; Huth, in Bot. Jahrb. (1895). XX, p. 436; D. grandiflorum L. var. latisecta Maximow. in Acta Hort. Petrop. (1890), XI, p. 30. Cuine. — Kansou oriental : 1885 [Potanin]. Obs. — Sépales brièvement velus ainsi que l'éperon aigu, récurvé à Vextré- mité. Pétales éperonnés à limbe une fois réfracté, obliquement tronqué, n0? émarginé, glabre ; éperon trois fois aussi long que le limbe; les latéraux à limbe ovale, émarginé presque bilobé, velu, cilié, brusquement onguiculé; appendice de Ponglet assez long, étalé. Étamines á filet dilaté insensiblement au-dessous du milieu; anthére elliptique, parfois velue au sommet; loges égales. Carpelles divariqués, très brièvement velus, subglanduleux; graines squameuses. 68. D. Davidi Franchet, in Bull. Soc. philom. (1893), p. 179; Hutb, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 464; D. longipes Franchet, (1% Moris), Pl. David. II, p. 9. CHINE. -— Su-tchuen occid. : Moupin, juillet 1869 [David J. Obs. — ipales peu velus xd à : mer en ; ainsi que l'éperon, récurvés inférieurement € hamecon. Pét E ir é ; Pétales éperonnés à limbe une fois réfracté, obliquement etr "e emargi*.é, glabre, éperon recourbé, deux fois et demie plus long T fl . + e z . e y ir 5 La Fa ge Ss mbe; péta es latéraux ovales, presque carrés, bilobés, velus, ciliés, brud FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 485 ment onguiculés; appendice de l'onglet plus ou moins obtus, divariqué. Éta- mines à filet dilaté insensiblement au-dessous du milieu; anthère elliptique; loges inégales ?. Carpelles velus; graines... — Trés voisin du précédent, dontil se distingue surtout par les pédicelles et les bractéoles. 69. D. laxiflorum DC. Syst. I, p. 360; D. villosum Steven, in DC. Syst., p. 546; D. villosum Steven var. laxiflorum Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 412. | Cine. — Mongolie : Oulioun-gour, 18 août 1895, n° 1019 [Chaf- fanjon ]. Obs. -- Sépale éperonné villeux, méme intérieurement; éperon villeux; les autres sépales également. Pétales éperonnés à limbe une fois réfracté en arriére, à sommet obliquement tronqué, entier; éperon deux fois au moins plus long que le limbe, droit ou trés légérement flexueux; pétales latéraux à limbe elliptique, émarginé, velu-cilié, brusquement onguiculé ; appendice de l'onglet étalé. Étamines à filet insensiblement dilaté au-dessous du milieu; anthéres elliptiques. Carpelles velus. 70. D. tongolense Franchet, in Bull. Soc. philom., avril- 1893, n° 13, p. 9 et p. 166; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 436. CHINE. — Su-tchuen : Tongolo, vallée d'Oleng-chen, 1892, n° 396; Ta-tsien-lou, juillet 1894, n° 2383; 2032; Tanglado et Yargong, juillet- sept. 1903, n° 3050 [Soulié]. E Obs. — Sépales ovales lancéolés, velus extérieurement; éperon plus ou moins récurvé, velu. Pétales éperonnés une seule fois réfractés, tronqués, rs émarginés; éperon deux fois plus long que le limbe; pétales latéraux à limbe ovale, velu, émarginé presque bilobé-aigu, brusquement onguiculés ; appen- dice de l'onglet presque nul. Étamines à filet dilaté insensiblement depuis le milieu ; anthère elliptique à loges inégales. Carpelles velus; graines jeunes trigones ?, squameuses. 71. D. hirticaule Franchet, in Journ. Bot. Morot, VII, p. 275 (1894); Huth, in Bot. Jabrb. (1895), XX, p. 468. C. typicum : CHINE. — Su-tchuen : district de Tchen-kéou, !n° 630 bis (pro parte) [Farges]. ; Obs, — Eperon du sépale incurvé, velu, plus long que le limbe. Pétales eperonnés à limbe obliquement tronqué, entier, glabre; éperon aigu, vitm plus long que le limbe; pétales latéraux circulaires, à peine émarginés, isi ciliés, brusquement onguiculés; appendice étalé. Étamines à filet dilaté insen- siblement au-dessous du sommet; anthère elliptique à loges inégales. Car- pelles velus un peu divariqués à la maturité; styles filiformes, glabres; graines cylindriques syuameuses. o x + micranthum Fin. et Gagnep. CHINE. — Su-tchuen : district de Tchen-kéou, n° 630 bis (pro parte) [Farges], 486 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. Obs. — Diffère du type par ses carpelles glabres sauf au sommet, ses pé- tales latéraux à limbe bilobé et à lobes aigus, son inflorescence plus pauvre, ses fleurs plus petites. y. cœlestinum Fin. et Gagnep.; D. celestinum Franchet, in Journ. Bot. Morot (1894), p. 276; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 468. Cune. — Su-tchuen : district de Tchen-kéou, n° 630 ter | Farges]. Obs. — Differe du type par ses carpelles glabres, sauf au sommet; ses pé- tales latéraux à limbe notablement émarginé ou bilohé, à lobes aigus; ses feuilles trés divisées; ses fleurs plus grandes. Section XII. Pétale; latéraux velus ; pétales éperonnés avec une nervure ailee, tronqués; feuilles caulinaires 0 ou 1. A. Pétales éperonnés à limbe entier : a. Sépales corniculés au sommet: feuilles à lobes COdeIODEN C. dió ii 72. D. ceratophorum. b. Sépales verruqueux, mais non corniculés; feuilles divisées eu laniéres : * Carpelles glabres ou presque gla- Dio e CRUS ..... 13. D. pycnocenirum VE Garpelles velus.. re 74. D. lankongense. B. Pétales éperonnés émarginés : + Pétales latéraux sans appendice........ . 75. D. hamatum. T Pétales latéraux avec appendice unciné... 76. D. chrysotricum. 12. Delphinium ceratophorum Franchet, in Bull. Soc. e Fr. (1886), XXXIII, p. 377; Pl. Delavay., I, p. 25, etin Bwt: Soc. philom. (1893), p. 181; Huth, in Bot. Jahrb. (18%), Mb p. 248. CHINE. — Yunnan : col de Lao-kuoan-toui, prés Lang-kong, octobre 1885, n° 1845; sur le Hee-chan-men, septembre 1884, n° 967; pes gorges de San-tchang-kéou, 3 septembre1885 ; Hee-gni-tchao, nord-nord- est du lac de Tali, 4* septembre 1887 [Delavay]. : Obs. — Sépales tous munis extérieurement vers leur extrémité d'une ce cylindrique et velue, hirsutes en dehors ainsi que l'éperon qui est en Pun Pétales éperonnés à limbe une seule fois réfracté, obliquement e : sommet; éperon récurvé, aigu, deux fois au moins plus long que le poo pétales latéraux à limbe longuement elliptique, velu, cilié, bilobé Mese ou ment onguiculé; appendice de l'onglet court, étalé. Étamine à filet gh p velu, insensiblement dilaté depuis le milieu; anthère elliptique à -— gales. Carpelles velus; graines trigones, lisses. 73. D. pyenocentrum Franchet, in Bull. Soc. bot. Fr- (1880), FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 487 XXXIII, p. 379, et Pl. Delavay., p. 26; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 464. CHINE. — Yunnan : col de Hee-chan-men, octobre 1889, n° 4220; Yang-in-chan (Lan-kong). oct. 1884, n° 993; 9 septembre et 14 octobre 1887; Tsong-chan, prés Tali, septembre 1888 | Delavay]. Obs. — Sépales assez velus, ainsi que l'éperon recourbé en hameçon à son extrémité. Pétales éperonnés à limbe une fois réfracté, tronqué, non émar- giné, glabre; éperon deux fois plus long que le limbe, aigu, courbé; pétales latéraux à limbe presque carré, émarginé, velu, cilié, atténué presque insen- siblement en large onglet; appendice de l'onglet étalé-ascendant. Étamines à filet dilaté insensiblement au-dessous du sommet; anthére elliptique. Car- pelles plus ou moins velus; graines... — Se distingue du D. ceratophorum, dontil a le port et les fleurs, parses feuilles caulinaires à lobes peu cohérents à la base et surtout divisés en lanières linéaires; les feuilles radicales étant souvent trés semblables à celles du D. ceratophorum. 14. D. lankongense Franchet, in Bull. Soc. bot. Fr. (1886), XXXHI, p. 378; et Pl. Delavay. (1889), p. 26; D. pycnocen- trum Franchet, var. lankongense Muth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 465. ; CHINE. — Yunnan : sur le Hee-chan-men (Lan-kong), octobre 1885, n° 1844; Mo-so-yn, 11 octobre 1887 [Delaray]. — Batang : Yargong, pelouses, 1903, n* 3048 [Soulié]. Obs. — Éperon du sépale droit ou réfléchi, velu, subulé, deux fois plus long que le limbe; les autres sépales verruqueux au sommet, velus en dehors- Pétales éperonnés à limbe tronqué, entier, trois fois plus court que l'éperon aigu; les latéraux ovales, émarginés, velus, ciliés, brusquement atténués en onglet; appendice unciné. Étamines à filet insensiblement dilaté depuis le milieu. Carpelles velus, styles glabres. 79. D. hamatum Franchet, Pl. Delavay., 1, p. 28, et Bull. Soc. philom. (1893), p. 172; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 467. CHINE. — Yunnan : col de Yen-tzé-hay (Lan-kong), octobre 1885, n° 1676; Fang-yang-tchan, 5 septembre et 44 octobre 1887; Kan-ho, . 14 oct. 1888 [Delavay]. Obs. — Sépales extérieurement velus; éperon aigu, récurvé en hamecon. Pétales éperonnés à limbe une fois réfracté, tronqué obliquement, émarginé, glabre; éperon deux fois et demie plus long, aigu, récurvé; pétales latéraux ovales suborbiculaires, émarginés-bilobés, velus, ciliés, brusquement ongui- culés; appendice de l'onglet nul. Etamines à filet dilaté au-dessous du mi- ees anthère elliptique à loges inégales. Carpelles velus; graines trigones, tronquées-ombiliquées, lisses. — Port du D. ceratophorum, dont il ne peut étre distingué qu'à l'analyse. 488 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. 76. Delphinium chrysotricum Fin. et Gagnep., sp. nov. Herba humilis, subprostata, divaricato-ramosa. Rhizoma... Caulis brevis, flexuosus, sparse hispidus, striatus. Folia omnia radicalia, longissime petio- lata, basi semi-amplexicaulia, puberula; limbus ambitu orbicularis, 3-parti- tus: partiliones cuneate, laterales bilobatæ, dein 2-lobulate, media 3 lobata, omnes dentibus brevibus æqualibus apice obtusis auctæ. Bractee petiolate, 3-partite, partitionibus angustis, apice 1-3 dentatis, foliis multo breviores. Inflorescentia corymbosa, pauciflora. Pedunculi 1-2-flori, foliis longiores, pubescentes, supra medium 2-bracteolati, bracteolis loratis, pubescentibus, apice obtusis, bracteas æquantibus. Flores magni, pallide cerulei. Sepala ovata, obtusa, pilis aureis, sericeis vestita; calcar calycem æquans, latum, rectum vel arcuato-recurvatum, subobtusum. Petala calcarata glabra, apice emarginata, vel potius inaequaliter 2-lobata, truncata, obtusa; limbus callo lamellato longitudinaliter auctus, calcare duplo brevior; p. lateralia unguieu- lata, hirta, limbo oblongo, usque ad medium bilobato, lobis subtriangulis, obtusis: unguis abrupte angustatus, basi appendice uncinato auctus. Stamina glabra, petalis paulo breviora, filamento longe triangulo; anthera elliptica, loculis inæqualibus. Carpella 3, ovata, hispida, stylo brevi, apice 2-labiato, subspatulato, glabro. Semina... à Planta 14 em. alta; petioli 5 em. longi; foliorum lamina usque 3 cm. dia- metro; flos 45 mm. longus; sepala ecalcarata 22 mm. longa; pelala calca- rata 35 mm. Jonga, lateralia 15 mm. longa, 6-7 lata; stamina 9 mm. longa; carpella 5 mm, stylo 4 mm. longo. CHINE. — Prov. de Batang : Zambala, août 1903, n° 3039 [Soulié]. Obs. — Nilfére du D. likiangense par les feuilles à lobes incisés, la villosité dorée des fleurs, par les pétales éperonnés à limbe étroit, non velu et à deux lobes égaux obtus, par les pétales latéraux presque linéaires et à appendice de l'onglet bien développé (Pl. VII, B et 7-11). Section XII. Pétales éperonnés à nervure ailée, à limbe non tronqué ; feuilles caulinaires rares (0 ou 1). A. Carpelles glabres : * . . , E 1 Feuilles palmatilobées, lobes cunéiformes, in- cisés; bractéoles filiformes un peu distantes de la fleur... 77. D. crassifolium. .t.... "ok : , , , , Feuilles profondément séquées; bractéoles lancéolées, immédiatement sous Ja fleur : pétales latéraux émarginés en deux lobes, ciliés, non velus 78. D. thibeticum- B. Carpelles velus : pétales éperonnés et latéraux velus, ciliés; feuilles divisées en lanières Henri s ned 79. D. likiangenst. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 489 11. D. crassifolium Schrader, in Spreng. Gesch. Bot., Il, p. 201; Hutb, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 401. CHINE. — Mongolie occ. : monts Sajan [Radde]. — Kansou : territoire tangoute, sept. 1872 [Przewalski]. — Songarie chinoise : Issyk-kul, 1886 [ Krassnow]. Obs. — Sépales velus, au moins sur la nervure médiane; éperon velu, égal aux sépales, Pétales éperonnés à limbe ovale atténué et émarginé au sommet, une fois et demie plus court que l'éperon récurvé; les latéraux ovales ou oblongs, bilobés, à lobes plus ou moins obtus, velus et ciliés, brusquement onguiculés; appendice de l'onglet nul. Étamines à filet dilaté au-dessous du tiers supérieur : anthère elliptique, loges inégales. Carpelles glabres, ou avec quelques poils à la base du style. 18. D. thibeticum Fin. et Gagnep., nov. sp. Herba erecta, mediocris, perennis. Rhizoma breve, tenue, suberectum. Caulis rigidus, aphyllus vel 1-foliatus, apice longe et dissite racemosus, ra- rissime ramosus, pubescens. Folia radicalia 5-7, ad caulis infimam partem conferta, longissime petiolata, basi paulo dilatata, nec vaginantia, subtus sparse pubescentia, supra glabra; limbus ambitu orbicularis, fere usque ad petiolum 3-partitus; partitiones cuneata, laterales alte bilobæ, media su- bintegra, omnes 3-lobulatæ, lobulis acute 4-7 dentatis. Folium caulinum radicalibus consimile, multo minus. Bracteæ sessiles, integre, rarius bilo- bate, lanceolate, acute, pubescentes. Pedunculi bracteis 5-plo longiores, apice bibracteolati, bracteolis ovato-elongatis, pubescentibus. Flores dissiti, sparse puberuli, intense cærulei. Sepala ovata, obtuso-acuta ; calcar arcuato- recurvatum, calyce fere duplo longius. Petala calcarata recta, limbo integro, glabro, quam calcar duplo brevius, longitudinaliter carnoso-lamellato ; petala lateralia sparse hirta, ad limbi basin callo carnoso, lunato aucta, abrupte un- guiculata ; limbus obliquus, ultra medium bilobus, lobis triangulis, acutis; unguis subglaber, uncinato-appendiculatus. Stamina petalis breviora, glabra, filamento basi triangulari-dilatato, supra filiformi; anthera oblonga, Joculis contiguis inæqualibus. Carpella 3, glabra, ovario ovato, stylo tereti. Se- mina... Planta 35 em. alta; petioli 5 cm. longi; foliorum laminæ 5 cm. diametro; pedunculi 33 mm. longi; flos 30 mm. longus; sepala ecalcarata 11 mm. longa; petala calcarata 32 mm. longa, lateralia 12 x 4 mm.; stamina 10 mm. longa; carpella 4 mm., stylo 1-2 mm. longo. CHINE. — Prov. de Batang : Yargong, juin-aoùt 1903, n° 3049 [Soulié]. Obs. — Voisin des D. pycnocentrum et ceratophorum. Possède du premier es sépales à callosité terminale presque nulle et Jes carpelles glabres, et, du second, les pétales éperonnés à Jimbe triangulaire, les pétales latéraux bilobés "Pays et les bractéoles semblables et semblablement placées. (Pl. VII, Var. subintegrum Fin. et Gagnep. Petala lateralia biloba, lobis obtusis, brevioribus; calcar hamatum, vel ue et longius; styli subcapitati; inflorescentia subramosa, pedicellus infimus quam in typo multo longior. 490 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. CHINE. — Batang : Zambala et Yargong, juillet-sept. 1903, n° 3044 [Soulié]. 19. Delphinium likiangense Franch., in Bull. Soc. phil. Paris (1893), p. 180; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 459. — D. oliganthum Franch. (nec Boiss.), Pl. Delavay., I, p. 29. CHINE. — Yunnan : Li-kiang, au nord de Tali, août 1886, n° 2484 el 2201 [Delavay]. Obs. — Sépales velus, ordinairement acuminés; éperon cylindrique obtus. Pétales éperonnés à limbe triangulaire, velu et cilié, émarginé au sommet, de la longueur de l'éperon; pétales latéraux à limbe bilobé, à lobes aigus, velu el cilié, atténué progressivement en onglet; appendice peu marqué. Etamines à filet dilaté au-dessous du milieu; anthère elliptique. Carpelles velus; stigmate dilaté. Section XIV. Pétales éperonnés à nervure ailée, à limbe non tronqué ovale; feuilles caulinaires trois ou plus. A. Pétales éperonnés émarginés ; a. Pétales éperonnés glabres; a IA AA A A 80. D. vestitum. v Feuilles à divisions capillaires....... 81. D. Souliei. b. Pétales éperonnés à limbe velu ou cilié : %. Éperon du sépale conique ou en aléne; * Sépales (autres que le postérieur) non éperonnés; O Éperon des pétales plus long que le limbe : + Graines noires, lisses, lui- santes; pas de callosité à la base du :limbe des b. pétales latéraux....... 82. D. altissimum. Tr Graines entourées d'une ceinture spiraléeentière; callosité à la base du limbe des pétales laté- COS a iii OO Eperon des pétales postérieurs égal au limbe ou plus court que lui : 83. D. formosum. ‘y Pas de callosité à la base du limbe des pétales la- O s. o 84. D. triste. ++ Callositéà la base du limbe des pétales latéraux... 85. D. speciosum. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 491 ** Sépales (autres que le sépale pos- térieur) avec un éperon court... p. Eperon du sépale presque aussi large à la base que long, en forme de sac, à peine conique : * Carpelles glabres; éperon du pé- tale égal au limbe....... eva ** Carpelles velus; éperon du pétale plus court que le limbe : + Touffe de poils sur le limbe du pétale éperonné........... . + Pétale éperonné sans touffe de B. Pétales éperonnés entiers au sommet; a. Eperon du pétale plus court que le limbe : + Eperon du sépale obtus; pétales laté- raux CHRIS. o oo $2575 . + Eperon du sépale aigu; pétales laté- Faux BHO ie à b. Eperon du pétale plus long que le limbe, rarement égal. a. Feuilles à segments cunéiformes, larges, cohérents à la base. * Carpelles velus; étamines à filet plus ou moins insensiblement dilaté. + Eperon droit, cylindrique, subbifide ; pétales latéraux avec une touffe de poils à leur centre Ses re +1 Eperon récurvé, cylindri- que, non émarginé; pé- tales latéraux sans touffe de poils à leur centre.... ** Carpelles glabres; étamines à filet brusquement dilaté........... . &- Feuilles à segments en lanières, non ou à peine cohérents à la base. * Limbe du pétale 4-5 fois plus court que son éperon. ** Limbe du pétale 1-3 fois plus, court que son éperon. 86. D. 87. D. 88. D. 89. D. 90. D. ND. 92. D. 93. D. 94. D. 95. D. viscosum. glaciale. cashmirianum. Brunonianum. pachycentrum. brachycentrum. serliferum. trichophorum. dasyanthum. albo-ceruleum. 492 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1964. O Segments des feuilles sub- capillaires; éperon droit. 96. D. pubiflorum. OO Segments des feuilles li- néaires; éperon récurvé. + Limbe du pétale presque égal à son éperon; appendice du pé- tale latéral bien marqué...... 97. D. cæruleum. ++ Limbe du pétale égal à son épe- ron; appendice nul.::.1.2... 98. D. Pylzowii. 80. Delphinium vestitum Wall., Cat. 4715; Royle, Illust. Himalay., p. 55; Hooker et Thoms. Fl. ind., I, p. 52, et Fl. Brit. Ind., I, p. 26; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 414. Indes or. : Himalaya. 81. B. Souliei Franch., in Bull. Soc. philom. Paris, n* 13, avril 1893; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 463. , Cuixe. — Su-tchuen : environs de Ta-tsien-lou, sept.-octobre 1891, n° 364; Tongolo, près Ta-tsien-lou, 15 juillet 1892, n° 39; Tohé-to- chan, 1894, n* 2387, et 2388 [Soulié] ; Ta-tsien-lou, n° 27 [ Mussot]. Obs. — Sépales velus; éperon du sépale plus grand que le limbe, cylin- drique, obtus. Pétales éperonnés à limbe atténué et émarginé au sommet, deux fois plus court que l'éperon aigu; pétales latéraux rectangulaires, velus, ciliés, bilobés-obtus, atténués brusquement en onglet, appendice de l'onglet unciné. Etamines à filet dilaté au-dessous du milieu ; anthère elliptique. uu pelles hirsutes, style glabre; stigmate bilabié, spathulé. 82. D. altissimum Wall., Plant. As. rar., Il, p. 25, tab. 128; Hook et Th., Fl. ind., I, p. 51, et Fl. Brit. India, J, p. 26; Huth, 1 Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 419, tab. 8, f. 22. Turkestan. — Indes orientales. 83. D. formosum Boiss. et Huet, in Boiss. Diagn., sér. 2, V, P- 13, el Fl. or., I, p. 93; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p- 410. Lazistan — Géorgie. 84. D. triste Fischer, in DC., Syst., 1, p. 362, et Prodr., L p- 96; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 413. CHINE. — Transbaikalie : 1836, 1842 [Fischer];1844 [Turczaninot]: monts Sajan [Radde]. Obs. — Sépales velus extérieurement et intérieurement; éperon co obtus, court, de la longueur du sépale postérieur. Pétales éperonnés à lim s ovale. un peu émarginé, velu, de la longueur de l'éperon; pétales jaire rectangulaires, bilobés, velus et ciliés, brusquement onguiculés; appendl LA FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 493 assez marqué. Etamines brusquement dilatées au-dessous du milieu; an- thére suborbiculaire, loges inégales. Carpelles velus, style glabre; graines lisses, tronquées, légèrement striées. 85. D. speciosum Marsh.-Bieb., Fl. taur. cauc., II, p. 12; Boiss., Fl. or., I, p. 93; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 415. Caucase. — Perse. — Kashmir. 86. D. viscosum Hook. et Th., Fl. ind., I, p. 52, et Fl. Brit. Ind., I, p. 27; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 401. Indes or. : Himalaya. 87. D. glaciale Hook. et Th., Fl. ind., I, p. 53, et Fl. Brit. Ind., I, p. 27; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 394. Indes or. : Sikkim. 88. D. cashmirianum Royle, Ilust. Himal., p. 55, t. 12; Hook. et Th., Fl. indica, p. 52, et Fl. Brit. Ind., L, p. 26; Muth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 394. Indes or. : Kashmir. 89. D. Brunonianum Royle, Ilust. Himal., p. 56; Hook. et Ih, FR indica, I, p. 53, et Fl. Brit. Ind., 1, p. 27; Bot. Mag., tab. 5461; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 392. — D. Jacquemóntia- num Cambess., in Jacq. Voy. Bot., IV, p. 8, t. 7. Indes or. : Himalaya. 90. D. pachycentrum Hemsley, in Journ. Linn. Soc., XXIN, p. 301; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 460. CHINE. — Su-tchuen occident. : Ta-tsien-lou, n° 462 [Pratt]; Tché- to-chan, 1894, n° 2377 [Soulié]. _ Obs. — Sépales velus, laineux; éperon plus court qu'eux, obtus. Pétales eperonnés à limbe ovale-obtus, entier, de la longueur de l'éperon aigu; pe- tales latéraux carrés à angles obtus; limbe entier, velu et cilié, atténué en onglet; appendice peu marqué. Etamines à filet régulièrement dilaté depuis le sommet; anthère elliptique. Carpelles velus, hirsutes; style glabre, trés mince: 3l. D. brachycentrum Ledebour, Fl. ross., I, p. 60; Huth, in Bot. Jahrb. (4895), XX, p. 459. Sibérie : Kamtschatka [Kusmicheu:]. Obs. — Sépales lancéolés-aigus, velus en dehors; éperon du sépale un peu plus long que le limbe, conique, incurvé, aigu. Pétales postérieurs à limbe entier, arrondi, ondulé sur le bord, large, égal à l'éperon conique, aigu, recurve: pétales latéraux onguiculés, à limbe obcordiforme, fortement emar- 8!ne, velu; onglet mince à appendice en forme d'ergot courbe et arrondi. Eta- le à filet triangulaire; anthére presque circulaire; loges égales, contigues. arpelles 3, tomenteux; style gréle, glabre. 494 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. 92. Delphinium sertiferum Franchet, in Bull. Soc. philom. Pa- ris, n° 43, avril 1893; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 469. Cine. — Su-tchuen occident. : Tehé-to-chan, juill.-oct. 1891, n° 24 [Soulié]. Obs. — Sépales velus même intérieurement; éperon subeylindrique, subbi- fide à l'extrémité. Pétales éperonnés à limbe ovale, obtus, à peine oblique, deux fois plus court que l'éperon aigu; pétales latéraux carrés, subbilobés, velus, brusquement onguiculés; appendice étalé, marqué. Etamines à filet in- sensiblement dilaté au-dessous du milieu; anthère elliptique. Carpelles velus, style glabre. 93. D. trichophorum Franchet, in Bull. Soc. philom. Paris, n? 13, 8 avril 1893; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 410. Caine. — Su-tchuen occident. : Tongolo et Tizou, n° 23, sept. 1891; Tché-to-chan, sept.-oct. 1891, n° 359; Ta-tsien-lou, septembre, n° 64. Tché-to-chan, 1894, n° 2384; Ta-tsien-lou, aoüt-sept. 1894, n° 20%. [Soulié]; Ta-tsien-lou, n° 28 et 29 (Mussot). — Prov. de Batang : Zambala, altit. 4500-5000 mètres [Soulié]. Obs. — Sépales velus extérieurement ; éperon récurvé, aigu, velu, plus long que le sépale. Pétales éperonnés á limbe ovale obtus, entier, glabre; éperon 2-3 fois plus long, récurvé, en faucille, aigu; pétales latéraux à limbe petit, bilobé, à lobes aigus, ciliés ; onglet deux fois plus long que le limbe; appen- dice nul ou presque nul. Etamines à filet brusquement dilaté au-dessous du milieu; anthère elliptique, loges inégales. Carpelles velus, style glabre. 94. D. dasyanthum Karelin et Kiriloff, in Bull. Soc. Nat. Moscou (1842), .. NV, p. 138; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), p. 396. Chine. — Songarie. 95. D. albo-cæruleum Maxim., in Bull. Acad. Pétersb. (1816), p. 709; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 409. Cuine. — Kansou : territoire tangoute, 1872 [Przewalski]. Obs. — Sépales à poils longs et rares; éperon hirsute, subcylindrique, e curvé, à extrémité bifide, une fois et demie plus long que le sépale. Pétales éperonnés à limbe ovale, obtus, un peu crénelé, glabre, 4-5 fois plus court — l'éperon subulé, récurvé; pétales latéraux carrés, entiers ou à peine emarginés, velus, non ciliés, onguiculés; onglet à appendice peu marquée Etamines à filet étroit, insensiblement dilaté au-dessous du tiers supérieur, velu; anthère elliptique. Carpelles velus, style glabre. 96. D. pubiflorum Turezan., in Bull. Soc. Nat. Moscou (1842), X^ p- 73; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 416. Sibérie : Baical. 97. D. ceruleum Cambessèdes, in Jaequem. Voy. Bot., IV, p- 7; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 463. Indes orient. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 495 98. D. Pylzowii Maxim., Diagn., in Bull. Acad. Saint-Pétersb. (1879), IX, p. 109; Huth, in Bot. Jahrb. (1895), XX, p. 408. CuiNE. — Kansou : territoire tangoute, 1872, 1873 (Przewalski). Obs. — Sépales velus, lancéolés; éperon gréle, subulé, récurvé, une fois el demie plus long que le limbe. Pétales éperonnés à limbe ovale, obtus, glabre, entier, deux fois plus court que l'éperon aigu; pétales latéraux carrés ou ovales, subbilobés, velus, ciliés, atténués en onglet assez large; appendice presque nul. Etamines à filet dilaté, au-desseus du milieu; anthére elliptique. Larpelles velus, atténués insensiblement en un style velu. Incertæ sedis. 99. D. longipedunculatum Regel (sect. 9 ou 10). 100. D. incisum Wallich (sect. 11 ou 12). 101. D. ranunculifolium Wallich (sect. 12?) Explication de la planche V. A. Delphinium micropetalum : port g. n. — — 1, fleur g. n.; — 2, pétale éperonné X 2; — 3, pétale latéral X 2; — 4, staminode; — 5, étamine X 5; — 6, carpelles X 9. B. D. batangense : port 1/2 g. n. — - T. fleur g.- o; — 8, pét. éper. X 2; — 9, pet lati X E 10, étamine X 10; — 11, carpelles X 5. Explication de la planche VI. A. D. trifoliatum : port g. n. — — 4, fleur g. n.; — 2, sépale non postérieur; — 3, pét. éper. X 2; 4, pét. lat. X 2; — 5, étamine X 4; — 6, carpelle X 4; — 1, Delph. linarioides, pétale X 3; — 8, D. armeniacum, pét. X 2; — 9, D. trigonelloides, pét. X 2; — 10, D. bar- batum, fleur entière de profil X 2; — 10*, pét. du méme de face X 2; — 11, D. Thirkeanum, pét. X 2; — 12, D. sani- culefolium, pét. éper. X 2; — 13, D. orthocentrum, pétale X 2. — Pétales d'Aconitum X 2 : 14, A. Anthora ; — 15, A. Napellus ; — 16, A. Lycoctonum; — 47. A. gymnandrum ; — 18, A. palmalum ; — 19, A. racemulosum ; — 20, A. hetero- phyllum ; — 21, A. luridum; — 92, A. gibbiferum; — 23, A. Raddeanum ;— 24, A. rotundifolium ; — 25, A. variegatum ; — 96, A. feroz; — 27, A, cannabifolium ; — 28, A. volu- bile ; — 29, A. Lycoctonum var. brevicalcaratum ; — 30, A. kamtschaticum; — 31, A. uncinatum ; — 92, A. Henryi. Explication de la planche VII. A. D thibeticum : port g. n. — — 4, fleur g. n.; — 2, fl. de la var. subintegrum ; — 3, pét. post. 496 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. x 2; — 4, pét. lat. X 2; — 4°, pét. lat. de la var. X 2; — 5, étam. X 5; — 6, carpelles X 5. B. Delphinium chrysotricum : port g. n. — — 7,8 g.n.; — 8, pét. post. X 2; — 9, pét. lat. X 2; — 10, éta- mine X 5; — 11, carpelles X 5. Synonymie des Delphinium asiatiques. Delphinium Aconiti L. N° 24. Ajacis L. N° 14. albiflorum DC. — D. hybridum Wild. albo-cæruleum Maxim N° 95. altissimum Wall. N° 82, anthoroideum Boiss. N° 22. anthoroideum Stapf — D. sacca- tum Huth. anthriscifolium Hance, N° 30. aquilegiæfolium Boiss. — D. sani- culæfolium Boiss. armeniacum Stapf, N° 3. Aucheri Boiss. — D. rugulosum Boiss. axilliflorum DC. N° 18. barbatum Bunge, N° 19. batangense Fin. et Gagnep. N° 52. Bonvaloti Franch. N° 53. brachycentrum Ledeb. No 91. Brunonianum Royle, N° 89. cæruleum Cambess. N° 97. Calleryi Franch. — D. anthrisci- folium Hance var. camptocarpum Fisch. et Mey.N°15. cappadocicum Boiss. — D. Olive- rianum DC. cashmirianum Royle, N° 88. caucasicum C.-A. Mey. var. tan- guticam = D. tanguticum Huth. Cavaleriense Lév. et Van. No 32. ceratophorum Franch. No 72. cheilanthum Fisch. No 63. chrysotricum Fin. et Gagn. N° 76. cinereum Boiss. N° 29. cœlestinum Franch. = hirticaule Franch. var. Consolida L. N° 4, crassifolium Schrad. N° 77. cyphoplectrum Boiss. No 35. — dasyanthum Kar. et Kir. No 94. Delphinium dasycaulon Fresen, N° 59. — dasystachyum Boiss. N° 42. — pavidi Franch. N° 68. Delavayi Franch. N° 60. — denudatum Wall. N° 43. — deserti Boiss. — D. flavum DC. —- divaricatum Ledeb. N° 5. —- elatum L. N° 55. -— exsertum DC. — D. rigidum DC. | ` — Fargesii Franch. N° 56. — fissum Waldst. et Kit. = hybri- dum Willd. — flavum DC. N° 20. E — formosum Boiss. et Huet, N° 83. — Gilgianum Pilger — D. grandiflo- rum L. var. — glábellum Turez. — D. elatum L. — glaciale Hook.-et Th. N° 87. dd — glandulosum Boiss. et Huet, N°0: — grandiflorum L. N^ 62. — halteratum Sibth. N° 27. — hamatum Franch. No 75. — hellesponticum Boiss. = D. tomen tosum Auch. El. i —- Henryci Franch. = D. Henry! Franch. ; — Heuryi Franch. N° 50. — hirticaule Franch. N° 11. — hispidum Boiss. = D.Oliverianum DC. var. — Hohenackeri Boiss. N° 93. — holopetalum Boiss. 1n Huth — D. olopetalum Boiss. — hybridum Willd. N° 40. — incanum Royle, N° 47. EE. — incanum fl. albis Cambess. = ^" hybridum Aledo — incisum Wall. N° : — intermedium Soland. — D. elatum L. : — ithaburense Boiss. N° 40. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. Delphinium Jacquemontianum Cam- bess. — D. Brunonianum Royle. — junceum DC. =P, peregrinum L. — kurdicum Boiss. et Hoh. N° 41. — lanigerum Boiss. et Hoh. N^ 44. — lankongense Franch. N° 74. — laxiflorum DC. N° 69 — leiocarpum Huth, N° 39. — linaroides Boiss. N° 1. — likiangense Franch. N° 79. — longipedunculatum Regel, N° 99. — longipes Franch. — D. Davidi Franch. — Maackianum Reg. N° 57. — macrostachyum Boiss. N° 36. — Maximowiczii Franch. N° 67. — mieropetalum Fin. et Gagn. N° 54. — Mosoynense Franch. N° 65. — oliganthum Boiss. N° 13. — oliganthum Franch. — D. likian- gense Franch. — Oliverianum DC. N° 9, — Olivierianum Huth — D. Oliveria- num DC. — Olopetalum Boiss. N° 2. — orientale J. Gay =D. Ajacis L. var. — Orthocentruin Franch N° 48. — pachycentrum Hemsl. N° 90. — palmatifidum DC. — D. elatum L. — Paniculatum Host. — D. Consolida L. — paphlagonicum Huth — D. olo- petalum Boiss. var. — paphlagonicum Freyn et Sint. — D. halteratum Sibth. — penicillatum Boiss. No 37. — penicillatum Hook. et Th. = D. uncinatum Hook. et Th. — peregrinum L. N° 98. — persicum Boiss. — D. rugulosum Boiss. — phrygium Boiss. — D. Ajacis L. var, — ponticum Hausk. — D. hybridum Willd. — pubiflorum Turcz. N» 96. — pusillum Labill. N° 11. 497 Delphinium pycnocentrum Franch. No 73. — Pilzowii Maxim. N° 98. — pyramidatum Alboff = D. elatum L. var. — quercetorum Boiss. — D. cypho- plectrum Boiss. — rauunculifolium Wall. N* 101. — Raveyi Boiss. N° 17. — rigidum DC. N° 7. — rugulosum Boiss. N° 16. — saccatum Huth, N° 21. — saniculæfolium Boiss. N° 34. — Savatieri Franch. N° 31. — sclerocladum Boiss. — I. antho- roideum Boiss. var. — sertiferum Franch. N° 92. — siwanense Franch. N° 64. — Souliei Franch. N° 81, — speciosum Marsh.-Bieb. N° 85. — Staphisagria L. N° 26. — sulphureum Boiss. et Hausk. N°12. — sutchuenense Franch. N° 49. — Szowitzianum Boiss. N° 45. — taliense Franch.— D. yunnanense Franch. — tanguticum Huth, N° 61. — tatsienense Franch. N° 66 — thibeticum Fin. el Gagnep. N° 78. — Thirkeanum Boiss. N° 25. — tomentosum Auch.-El. N 8. — tongolense Franch. N° 70. — trichophorum Franch. N° 93. — trifoliolatum Fin. et Gagn. N° 58. — trigonelloides Boiss. n° 10. — triste Fisch. N° 84. — tuberosum Auch.-El. N° 33. — uncinatum Hook. et Th. N° 38. — venulosum Boiss. = halteratum Sibth. var. — vestitum Wall. N° 80. — villosum Stev. — D.laxiflorum DC. — viscosum Hook. et Th. N° 86. — yunnanense Franch. N° 51. Staphisagria macrosperma Spach = D. Staphisagria L. (SÉANCES) 32 498 : SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. XXI. — ACONITUM Tourn. Inst., p. 424, pl. 239 et 210; L. Gen. n° 682. Le genre Aconitum est particuliérement homogéne ; sauf une ou deux espèces le classement, méme par grandes divisions, en est tant soit peu artificiel. De quelque facon que l'on tente de faire des coupes, on se heurte toujours à des successions de formes servant de transition entre les individus à caractères nels et précis qui pourraient étre pris pour types d'espéces. Il en résulte que l'on se trouve en face non plus de représentants de groupes déterminés, mais seulement d'individus offrant à un degré supérieur la plupart des caractères communs à toute la série intermédiaire. Aussi, la classification des espèces asiatiques, donnée plus bas, n'a-t-elle rien d'absolu; elle est basée sur ce qu'il y a de moins variable dans un genre éminemment variable. Cette indéci- sion dans les caractères qui sont ordinairement spécifiques a motivé la création d'espéces multiples dont le nombre a été considérablement ré- duit par les auteurs. Parmi celles qui ont. été ramenées au rang de variétés, quelques-unes cependant se distinguent suffisamment pour avoir le droit de reprendre leur rang spécifique. Calice. — Le calice est formé de cinq sépales : le casque ou sépale postérieur concave, deux latéraux ordinairement trés développés, mals plus petits que le casque, enfin, deux antérieurs trés réduits. Le casque peut prendre toutes les formes possibles, depuis l'éperon allongé de PA. Lycoctonum, jusqu'àla forme surbaissée et naviculaire de PA. Na- pellus. Il ne donne que des caractères difficiles à exprimer. Les sépales latéraux sont toujours sessiles (sauf A. gymnandrum). Les sépales antérieurs ne donnent aucune indication. Corolle. — La corolle se compose organogéniquement de huit pé- tales; mais, dans la fleur épanouie, deux seulement sont entièrement développés et se présentent sous la forme’ de cornets nectarifères lon- guement onguiculés. Les six autres sont ordinairement réduits à l'état de languette membraneuse ressemblant aux filets staminaux privés de leurs anthères. Parmi les nombreuses fleurs analysées, deux seulement ont échappé à cette règle; la première présentait trois pétales necla- riféres normaux contenus dans le casque, et la seconde offrait huit pê- tales parfaits, dont trois un peu plus longs enfermés dans le casque, tandis que les autres ne dépassaient les étamines dressées que de la lon- gueur de leurs nectaires. Ces deux fleurs appartenaient à PA. rotundi- folium var. tanguticum; le casque était à peine développé; très sur- baissé, et la fleur avail pris une apparence presque réguliére autant quon peut en juger sur le sec. Les différentes formes que peuvent affecter l'éperon, le limbe et l'onglet dans le pétale et leurs proportions FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 499 relatives ont servi de base à la classification adoptée. Le pétale est formé d'un onglet long et mince (sauf dans A. luridum) et d'un limbe constitué par un éperon et une lame libre. L'éperon nectarifère est tantôt en forme de cornet à extrémité droite, diversement recourbée ou circinée, tantôt en forme de sac presque sphérique, incurvé, ou plutôt surmontant la lame libre. Celle-ci, ordinairement oblongue et émar- ginée, rarement aiguë (A. dissectum Don), est tantôt pendante, tantôt réfléchie le long de Péperon ou du sac; rarement elle fait presque défaut (A. palmatum). Etamines. — Les étamines ne donnent que de faibles indications : toujours élargies à la base et filiformes au sommet du filet, elles sont quelquefois dentées vers le milieu. Mais ce caractère est assez peu précis, puisqu'un grand nombre de fleurs renferment à la fois les deux formes : filet entier à l'extérieur, filet denté autour des carpelles. Assez souvent la partie moyenne et supérieure du filet est eiliée ou velue, mais de facon variable pour des plantes identiques sous tous les autres rap- ports. Carpelles. — Les carpelles, ordinairement 3-5, trés rarement 8-12, n'ont jamais de formes bien tranchées. Sauf dans le cas où ils sont cou- verts d’une abondante toison raide, dense, hérissée, on ne peut attacher qu'une faible importance à la présence des poils sur les carpelles, ear on rencontre tous les passages entre un ovaire glabre el un autre muni de poils elairsemés sur toute ou partie de sa surface. Graines. — Les exemplaires fructifiés sont trop rares pour qu'on ail pu tirer parti de la forme des ornements des graines. Toutes celles examinées sont à section transversale triangulaire; tantót les trois faces sont lisses, tantót les deux supérieures seulement, la troisiéme étant munie d'écailles ou lames membraneuses, ondulées, dressées, comme dans un grand nombre de Delphinium. Feuilles. — Les feuilles sont ordinairement à trois divisions, les deux latérales elles-mémes profondément fendues. La seule indication que l'en puisse tirer de la forme des feuilles est basée sur leur division in- complète (palmatilobées) ou complète jusqu'à la nervure (palmatipar- utes); ces deux formes se trouvant trés rarement réunies. Bractées, bractéoles, tiges et racines. — Ces organes n'ont présenté aucune particularité utilisable dans la classification suivante : Tableau des Sections des Aconitum asiatiques. A. Sépales antérieurs et latéraux onguiculés.. Sect. I. (A. gymnandrum), B. Sépales antérieurs et latéraux sessiles : 500 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. a. Pétales á onglet large, plus court que le limbe nectanifere... ........... Sect. II. (A. luridum). b. Pétales à onglet étroit, toujours plus long que le limbe nectarifère : a. Sépale postérieur en éperon conique, obtus; 3 carpelles au maximum. nee... Sect. HI (Esp. 3-6). 6. Sépale postérieur en casque; 3-5 carpellos v... cinese. Sect, IV (Esp. 7-35). Section I. Sépales antérieurs et latéraux onguiculés. 1. Aconitum gymnandrum Maxim. in Mél. biol., IX, p. T11. Cane. — Kansu : territoire Tangoute, juillet 1872 [Przewalski]. — Su-tehuen occid. : Tongolo, environs de Ta-tsien-lou, juillet-sept. 1891, n° 20; 17 août 1893, n° 665; 6 août 1893, n° 424; juillet-août 1894, n” 1230 et 2030; Tongolo, 4° juin 1894, n° 2398 bis; 21 aoùt 1894, n* 2397 et 2398 [Soulié]; Ta-tsien-lou, n° 19 et 21 [Mussot]; n° 158 [Bonvalot et H. d'Orléans], n° 496 [Pratt]. — Thibet or. : prov. Ba- tang, Yargong, août 1903, n° 3036 [Soulié]. Obs. — Sépales velus; casque concave-falciforme; les latéraux onguiculés, á limbe orbiculaire, un tiers plus courts que le casque; les antérieurs plus petits, ovales, onguiculés. Pétales à onglet canaliculé, large, velu, plus long que le limbe; éperon en sac court; limbe largement rho mbique. Etamines è filet dilaté au-dessous du milieu, velu, linéaire au-dessus ; anthère orbiculaire Carpelles 3-12, velus, à style un tiers plus court, glabrescent. (PI. VI, f. 17.) Section II. Sépales antérieurs, sessiles; pétales à onglet large, plus court que le limbe nectarifère. 2. A. luridum Hook. et Thoms. Fl. indica, 1, p. 55, et Fl. Br. Ind., 1, p: 28. Indes or. es ongui- be; limbe Etamines ls étalés- Obs. — Sépales velus; casque court à extrémité arrondie. Pétal culés glabres; onglet canaliculé, large et plus court que le lim en marteau, à éperon court et obtus, à labelle court, émarginé. glabres; filet dilaté, anthére orbiculaire. Carpelles 3, velus, à poi (PI. VI, f. 21.) FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 501 Section III. Sépales antérieurs et latéraux sessiles; pétales à onglet étroit, jamais aussi court que le limbe nectarifere; sépale postérieur en eperon conique obtus, à milieu rétréci beaucoup plus étroit que l'ouverture: carpelles 3 au maximum. A. Plantes non volubiles : + Inflorescences terminales très multiflores.. 3. A. Lycoctonum. +5 Inflorescences axillaires pauciflores........ 4. A. racemulosum. B. Plantes volubiles : + Pétales à éperon très circiné; folioles gros- i BOFÉBIEAE dentées- i oos on, ce 5. A. Henryi. Tr Pétales à éperon droit, unciné à Pextré- mité; folioles de Cannabis........ Sess -6. A. cannabifolium. 3. A. Lycoctonum L. Sp. 750; Regel, in Radde Reis., l, p. 13; A. septentrionale Kelle, Spic., 22; A. ranunculoides Turcz., Cat. baic., n° 711; A. Vulparia Rchb. Il. Acon., tab. 56 et 57; À. orientale Mill. in Ledeb. Fl. Ross., I, p. 67. SIBÉRIE. — A l'est de Kouldja, vers Sairam-nor, 17 juillet 1895, n^ 1013 et 1015 [Chaffanjon ]. JAPON. — [Góring] (1851) [Savatier]; Togakuski, 16 sept. 1898, n° 1886 [Faurie]. — Nippon; Asa-yama, septembre 1877 [Dickins]; Tsurugizan, 3-5 sept. 1894, n° 13704 [Faurie]. — Yéso orient. : forêt d'Abashiri, n° 5416; montagnes d'Iwanai, juin 1891, n° 7 et 987; mont. d'Otaru, juin 1888, n° 2821 [Faurie]. - CHINE. — Mandchourie : Amour [Maximowicz]. — Pe-tchi-li : O. de Pékin, juill.-aoút 1899 [Beauvais]; Ipé-hoa-chan, au nord-ouest de Pékin, n° 2250 et 2277 [David]. — Su-tchuen : 1885 [Potanin]; Tchen-kéou [Farges]; Ta-tsien-lou [Bonvalot et H. d'Orléans]; vallée d'Olong-chen, août 1892, n° 394 et Ta-tsien-lou, août 1893, n° 842; [Soulié]. — Kansu : territoire Tangoute, juin 1872 (Przewalski]. — Kouy-tchéou : Ganpin, juillet 1897, n^ 1790 [Bodinier et Martin]. — Houpé : Yi-chang, n° 6426 et 5904 [Henry]; juillet 1900, n° 1534, et aoùt, n° 2146 [Wilson]. Sibérie. — [ndes or. (EIL VLE fF 16.) Var. barbatum: A. barbatum Patrin, Rchb. Ilust. Acon., tab. 45; ? A. luteum Léveillé, in Bull. Acad. Géogr. bot. (1902), p. 46. URINE. — Nord-ouest de Pékin : bois dans le Pé-kéou (Trappistes), et le Tong-kéou, août 1888 [Fr. François], in herb. Bodinier; Tai- lou-kéou, 1891 [Provost]; Ipé-hoa-chan, juillet 1863, n” 2246 et 491 502 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. [David]. -— Côte de Mandchourie, 1859 [Wilford]; Ussuri [Maximo- wicz]; monts Bureja [ Radde]; lac Hanka, août 1899, n° 283 [ Bohnhof]. Obs. —- Différe surtout du type par ses feuilles divisées en lanières étroites. Var. ranunculoides Fin. et Gagnep.; A. ranunculoides Turcz. in Bull. Soc. Nat. Moscou (1842), XV, p. 78; A. scaposum Franch. in Journ. Bot. Morot (1894), VIII, p. 277. Carne. — Daourie : Gorbitza, 1836, 1842 [Fischer]. — Su-tchuen : Tchen-kéou, juillet, n* 7 et 116 [Farges]; Ta-tsien-lou, juill.-sept. 1893, n° 189, 842 et 2026 [Soulié]. — Houpé : Yi-chang, n° 6501 A el 6547 A [Henry]; juillet 1900, n* 1678, et septembre 1901, n* 2616 [Wil- son]. — Kouy-tchéou : Ganpin, sept. 1897, n° 1886 [Bodinier el Mar- tin]; Kouy-yang, nov. 1897, n° 1886 [Bodinier el Cavalerie]. Obs. — Diffère du type. par sa tige basse, ses feuilles caulinaires peu nom- breuses, les radicales ressemblant à celles du Ranunculus bulbosus, el son inflorescence courte. ll est difficile d'en séparer VA. scaposum Franch. qui s'en rapproche par certains échantillons, tandis que d'autres s'en éloignent par des feuilles plus superficiellement lobées et des inflorescences plus riches. Ce sont des formes extrêmes, boréales ou alpines de PA. Lycot- tonum. Var. brevicalcaratam Fin. et Gagnep. CHINE. — Yunnan : Hee-chan-men, au nord de Tali, aoút-sept. 1884, n* 975, 31 juil. 1888; 3000 mètres, 9 sept. 1887; sept. 1884, n° 975 b18; Lo-pin-chan, sept. 1888, n° 3212, [Delavay]. Obs. — Diffère du type par la pubescence courte qui recouvre t plante et surtout par les pétales à éperon court obtus et les akènes vel base. Une forme à iongues bractées, dont le pétale offre un éperon court en * et des carpelles plus velus, mériterait peut-être d'être distinguée (n° 975 bis). forma bracteatum. (Pl. VI, fig. 29.) oute la us à la en sat Var. volubite Fin. et Gagnep.; A. albo-violaceum Komarow. ? CHINE. — Kian-si [David]. Obs. — Différe principalement du type par sa tige très volubile, Ses ut rescences pauciflores, le labelle des pétales court. Parait n'étre qu une lois plus glabrescente de PA. albo-vi in Acta Horti Petro?» XVIII, p. 439. albo-violaceum Komarow, in Acta 4. A. racemulosum Franch., in Journ. Bot. Morot (1891), P- n CHINE. — Kouy-tehéou : 1858 [Perny]. „Obs. — Fleurs de PA. Lycoctonum: mais labelle des pétales à peine émar giné, étamines dentées au milieu, trois carpelles glabres. Différe surtout pe: sa tige faible, presque volubile, ses feuilles trilobées à lobes grossrem^s dentés, enfin ses inflorescences nombreuses, courtes, pauciflores, disposees l'aisselle des feuilles presque depuis la base. (PI. VI, f. 19.) FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 503 5. A. Henryi Pritzel, in Diels, Flora Cent. China, p. 329. Curse. — Houpé : n? 6979 [Henry]. — Su-tchuen septent. : n° 7012 A [Henry]. Obs. — Sépales de PA. Lycoctonum, mais pourprés; casque un peu plus large, obtus; pétales à éperon réfracté, long, à labelle allongé à peine émar- giné; étamines à filets dentés, glabres ; ovaires trois, glabrescents, à long style. Plante volubile à feuilles 3-5 lobées, lobes étroits grossièrement dentés; inflo- rescence flexueuse, unilatérale. (P1. VI, f. 32.) 6. A. cannabifolium Franchet, nomen in sched. Herb. Mus. Paris. CHINE. — Su-tchuen : district de Tchen-kéou, n° 165 [Farges]. — Houpé occid. : septemb. 1901, n° 3635 [Wilson] Obs. — Sépales peu velus; casque de l'A. Lycoclonum, mais plus grand, près de deux fois plus long que large à l'ouverture; sépales latéraux asymé- triques, suborbiculaires; les antérieurs linéaires-lancéolés. Pétales à long éperon circiné, à labeile court, large, émarginé. Etamines à filet glabre, dilaté au-dessous du milieu, non denté. Carpelles 3, velus, à poils rares; graines trigones, lamellées sur une face. Plante volubile, à feuilles 5-lobées, lobes lancéo'és aigus, à dents nombreuses, aiguës, très semblables à celles du Can- nabis sativa. Inflorescence unilatérale assez lâche. Plante très voisine de PA. Henryi. (Pl. VI, f. 27.) Section IV. Sépales antérieurs ct iatéraux sessiles; pétales à onglet étroit, toujours plus long que le limbe mectárifere; sépale postérieur en casque; 3-9 carpelles. A. Eperon nectarifére réfracté, c’est-à-dire for- mant en arriére un angle droit ou aigu avec le limbe; ou dans le prolongement du limbe et plus ou moins circiné. a. Plantes volubiles (sauf la forme dressée de PA. villosum). a. Carpelles glabres : A. gibbiferum. O Éperon nectarifère latéral.... 7 OO Éperon nectarifère terminal : X Feuilles palmati'obées; éperon réfracté : + Plante glabre. <... 8. A. volubile. ++ Plante velue........... 9. A. villosum. XX Feuilles palmatipartites; éperon recourbé au sommet. ..... .. 410. A. contortum. 8. Carpelles velus hirsutes......... 11. A. Delavayi. b. Plantes dressées : 904 a. Éperon long, brusquement réfracté. O Feuilles palmitifides......... OO Feuilles palmatipartites, pres- que trifoliolées. g Feuilles à divisions cunéifor- mes; étamines à filet denté. DO Feuilles à divisions linéaires. X Filet staminal bidenté... XX Filet staminal non denté. t Éperon nectarifére gros et circine: C ss ++ Ép. nectarifère mince, à peine arqué....... B. Eperon dans le prolongement du limbe, plus ou moins circiné : O Carpelles hirsutes ...... OO Carpelles glabres ou pue: cents. X Pétales à ong'et géniculé à son point d'insertion avec le limbe : T Penes velus ea T Pétales glabres..... XX Pétales à onglet non géni- culé; O Feuilles palmatifides : + Pétales glabres........ Tt Pétales velus OO Feuilles palmatipartites. * Étamines à filet non denté. ** Étamines à filet denté. + Casque profond, ové, à bec long; nectaire co- nique à éperon court, aigu-obtus, recourbé.. Tt Casque trés surbaissé, à bec court de PA. Na- pellus; nectaire cylin- drique à éperon long, récurvé, dilaté à l'ex- iremiló. vu. ` SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. 15. 16. T5 18. 19: 20. 21. 22. 24. . uncinatum. > es . Kusnezoffi. . A. macrorhynchum. 2 . delphinifolium. de . tenuifolium. . Raddeanum. D A. tatsienense. A. Franchetii. A. semigalealum. A. divaricatum. A variegatum. . A. nasutum. A. Hoppeanum- FINET ET GAGNEPAIN. FLORE B. Eperon court, en forme de sac allongé ou de cône obtus, droit ou récurvé. a. Carpelles glabres ou glabrescents. x, Feuilles palmatipartites : + Limbe (du pétale) libre, plus court que l'éperon ou égal EIER s EE +t Limbe libre beaucoup plus long que l'éperon trés court..... 8. Feuilles palmatifides ; O Partielibre du limbe plus longue que l'éperon. + Casque allongé, étranglé, avec un bec bien mar- +1 Casque conique obtus, sans bec .; Loewe OO Partie libre du limbe beaucoup plus courte que l'éperon..... b. Carpelles densément velus. x. Feuilles palmatifides à divisions larges, cunéiformes. O Limbe libre du pétale émar- giné : + Onglet du pétale droit ei glabre..... “sn ++ Onglet du pétale in- séré obliquement ot velt, sso CC Limbe du nectaire triangu- laire aigu 8. Feuilles palmatipartites à divisions étroites et profondément den- ea ERRE DE e ee ^» Eperon globuleux, incurvé, rarement droit (var. de A. rotundifolium) : t Feuilles 5-lobées, presque circulaires . ( tt Feuilles cordiformes, aigués, irrégu- liérement dentées............. des 25. 26. 21. 30. 33. 34. 39. 7. A. gibhiferum Rchb. Just. Acon., tab. 19. Cuixe. — Houpé : Nanto [Henry]. — Su-tchuen : kéou, août, n° 634 [Farges]. DE L'ASIE ORIENTALE. 505 A. Napellus. A. Anthora. A. Fischeri. . A. kamtschaticum. . A. palmatum. feroz. Souliei. A. dissectum. A. multifidum. rotundifolium. A. heterophyllum. district de Tchen- 506 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. Obs. — Fleurs médiocres. Sépales glabrescents; casque assez bas. Pétales à éperon fortement réfracté, à labelle à peine émarginé. Étamines dentées, glabres. Carpelles 3-5, glabres; graines trigones, à cóles membraneuses, transversales, ondulées, striées sur une des faces, les deux autres lisses. — Port de PA. volubile; tiges volubiles, feuilles substrifoliolées, le lobe médian grossièrement denté, les latéraux profondément bifides. (Pl. VI, f. 22.) 8. A. volubile Pallas, in Hort. Demid. (1181), p. 21; Koelle, Aconil. (1786), p. 21; Rchb., Ilust. Aconit., tab. 25. CHINE. — Mandchourie : Amour [Maximovicz |. Var. latisectum Regel, in Radde Reis. Sud Ostsib., I, p. 92; Rchb., lll. Acon., tab. 27 (pro sp.). CHINE. — Su-tehuen or. : district de Tchen kéou, 2500 mètres, n8 | Farges]. — Yunnan : Yunnan-sen, 3 oct. 1897, n° 450 [Ducloux|; Tsé-kou (Haut-Mékong), n° 1681 [Soulié] ; San-teha-ho, près de Fang- yang-tchang, 5 sept. et 14 octobre 1887; Tsong-chan, au-dessus de Tali, 26 sept. 1834, n° 1849 [Delavay]. — Houpé : Yi-chang, n° 6010 el 6773 [Henry]; août 1901, n° 3568 [ Wilson]. Obs. — Sépales glabres; casque aussi profond que large; pétales à éperon recourbé, non réfracté, à labelle assez court, émarginé ou subbilobé. Etamines toutes á filet denté ou parfois seulement les plus internes. Carpelles 4% glabres; graines ovoides-trigones, crètées sur une seule face, rarement sul deux, jamais sur trois. — La var. latisectum se distingue du type pars? feuilles à segments non linéaires, mais profondément 3-5 lobées, à lobes lar- gement cunéiformes, grossicrement dentés. (Pl. VI, f. 28 ) 9. A. villosum Rchb. Just. Acon., tab. 26; A. volubile var. villo- sum Regel, in Radde Reis. Sud-Ostsib., Y, p. 92. Var. flexuosum Rchb. loc. cit. CHINE. — Mandchourie : Ussuri, 1859 [Maximowicz]. — Yunnt" Che-tcho-zé, prés Ta-pin-tzé, 20 oct. 1882, n° 10 [Delavay]. , pl à S : es Obs. — Sépales velus; casque aussi long que large et même plus. dee velus ou non, à éperon circiné et labelle émarginé. carpelles 4-5, glad! cents; graines crétées sur une des trois faces. 10. A. contortum Fin. et Gagnep. nov. sp. FINET ET GAGNEPAIN. —- FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 507 plo longiores. — Sepala glabra : cassis late et obtuse triangularis, eros- trata; lateralia obtruncato-rotunda, antice dilatata, ad basin parce puberula; anteriora elliptica. Petala 2, glabra, ungue robusto, subrecto; limbus calca- ratus, dimidiam totius petali longitudinem superans: pars libera oblonga, obsolete emarginata; calcar longum, conicum, apice breviter recurvatum, obtusum. Stamina glabra, filamento usque ad medium lineari et utrinque unidentato, dein filiformi; antheræ orbiculares, 2-loculares, loculis lateraliter rimosis. Carpella 4-5, obovata, glabra; stylus gracilis, rectus, ovarium æquans. Radix 9 cm. longa, ad basin 19 mm. crassa. Caulis 45-75 cm. altus, ad medium 1 cm. crassus. Folia 8 cm. longa, 9 cm. lata. Flores 4 cm. lati, 2 cm. longi. CHINE. — Yunnan : au pied du Tsong-chan, au-dessus de Tali, alti- tude 2500 mètres, 20 aoùt 1887 et 26 sept. 1884, n° 1040 [Delavay]. Obs. — L'A. contortum diffère des A. volubile et villosum par ses feuilles palmatipartites à divisions presque pétiolulées, par Péperon des pétales court, terminal, recourbé et non réfracté, comme dans l'A. volubile, long, renflé à l'ex- trémité, comme dans l'A. villosum. Le style long et mince le sépare aussi de ces deuy espèces. La fleur est très grande, d'un bleu violacé, mêlé de blanc. (Pl. VII, BB’ et 6-11.) 11. A. Delavayi Franchet, in Bull. Soc. bot. Fr. (1886), p. 381. CHINE. — Yunnan : col de Hee-chan-men, au nord du lac de Tali, 30 mai, 11 octob. 1887, sans n°; col de Yen-tzé-hay, au nord-nord-est du lac de Tali, 20 oct. 1885, n° 1850; col de Ki-chan, en face de Tali, 10 sept. 1884, n° 1848 [Delavay]; entre le Ko-tou-ho et Suien-ouei- tchéou, sept. 1899 [Beauvais]. | Var. leiocarpum Fin. et Gagnep. CHINE. — Yunnan : Tsong-chan, près Tali, septembre 1884, n° 10H [Delatay]. Obs. — Sépales velus : casque aussi profond que large à l'ouverture. Pé- ro onglet long et circiné, à labelle large, émarginé. Etamines à filet non Pera ke le milieu, glabre. Carpelles 5, trés velus. — La var. desocarpum m ngue du type par ses carpelles presque glabres, par ses étamines non dentée ue 2 ixi : ili lées, mais à partie di'atée finissant brusquement au milieu; elle se rap- proche de VA. villosum. 12. A. uncinatum L. Sp. PL, ed. IL p. 150; DC. Prodr., p. 60; Rchb. lust. Acon., tab. 35; Regel, in Radde Reis. Sud-Ostsib.T, p. 87. dpi — Nippon moyen, environs de Yokoska, n° 29 [Sacatier]; [Blume] ; prov. de Kadsura : Kano-yama, sept. 1888 [ PI. exp. 1889]. — Kiu-siu : Nagasaki, 1863 | Mazimowicz]. Var. japonicum Regel, in Radde Reis. Sud-Ostsib., I, p. 87; A. ja- ponicum Thunb. FI, jap., p. 231. 508 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. JAPON. — Yéso : Sobetzu, sept. 1887, n° 1086; Oghinohama, octobre 1890, n* 6364; Otaru, aoüt 1886, n* 1196, et sept. 1888, n* 3071 ; Hako- daté, sept. 1888, n 3350 el 3354. — Nippon : forêts de l'Osoré-san, août 1889, n° 4564; Aomori, sept. 1885, n% 1116 et 1078; Tokyo, 5 no- vembre 1893, n° 11391 ; Fusi-yama, oct. 1890, n° 6623 [Faurie]; Yoko- hama, octobre 1876 [Dickins]. — Kiu-siu : Nagasaki, 1863 [Mazi- mowicz |. CHINE. — 1859 [Dr Ivan]. — Chan-toung : Che-foo, 1881 [Fauvel]. — Tsé-kiang : iles Chusan, n° 35 [Fortune]. Obs. — Sépales presque glabres : casque une fois et demie plus haut que large, les latéraux transversalement elliptiques. Pétales à éperon droit et cir- ciné ou arqué presque réfracté, à labelle nettement émarginé. Etamines à filet denté vers le centre, non denté vers l'extérieur, toujours glabre. Carpelles 3-5, presque glabres (complètement velus dans la plante de l'Exposition de 1889); graines crétées sur une face. — Feuilles profondément trilobées, à segments 3-5 lobulés; lobes latéraux en croix avec le médian. — La var. japonicum se distingue par ses étamines parfois velues et surtout ses feuilles cunéiformes à la base, à 5-6 lobes peu profonds, dépassant peu le milieu du limbe. On trouve d'ailleurs des formes intermédiaires, à feuiles découpées presque jusqu'à la cóte. (Pl. VI, f. 31.) 13. A. Kusnezoffii Rchb. Jllust. Acon., t. 21; Regel, in Radde Reis., I, p. 93. Japon. — Yéso : Kushiro, sept. 1892, n° 8705; Shibetcha, sept. 1889, n* 4926 [Faurie]; sept. 1887 [ Pl. expl. 1889]. CHINE, — Dahourie : vallée du fleuve Argun [Radde]. — Mandchou- rie: Ajan, embouchure du fleuve Amour [Tiling]; baie de Possiet, 1874 [Maximowicz]; rivière Soungatscha [Maack]; lac Hanka, aoùt 1899, n° 174 [Bohnhof]. — Mongolie : Géhol, aoùt 1864, haute prairie de Nam-ta-chan, n° 2155; sept. 1864, n° 2214; Si-wan, sept. 1862; Pé- tchili, n° 576 [David]; Kou-pei-kéou, fin septembre 1891; O. de Pékin (1892) [Bodinier, Herb. Beauvais]; nord de la Grande-Muraille [Pro- vost]. — Chen-si, n° 20 [Fauvel]. — Yunnan : Yi-long-suin-kien, 25 sept. 1899 [Beauvais]. Var. nutans Fin. et Gagnep. JAPON. — Yéso: Otaru, aoút 1886, n° 1195; Sapporo, sept. 1888, n° 3168; octob. 1891, n° 8158 [Faurie]. Var. Bodinieri Fin. et Gagn. : A. Bodinieri Léveillé, in Bull. Acah Géogr. bot. (1902), p. 45. CHINE. — [Simon]. — Su-tchuen or. : district de Tchen-kéou, sep» n° 145 [Farges]. — Houpé : sept. 1900, n° 1718 [Wilson]; um prés Yi-chang, n* 3044 B. [Henry]. — Kouy-tchéou : 1898 [Perny); environs de Kouy-yang, et Tsin-gay, sept. 1898, nov. 1897, n° 1885 [Bo dinier et Martin]. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 509 Obs. — Sépales peu velus : casque aussi profond que large. Pétales à éperon fortement courbé, presque réfracté; labelle court et large, émarginé. Etamines glabres, celles de l'intérieur dentées. Carpelles 3-5, glabres ou à peine velus; graines trigones, crétées sur une face ; crêtes striées, sinueuses. Plante droite, à feuilles très divisées en 5-7 lobes cunéiformes, subpétiolés, trilobulés, grossièrement dentés. — La var. nutans est remarquable par sa luxuriance et surtout ses étamines à filet hirsute, son inflorescence grande, floribonde, souvent unilatérale, penchée. La variété Bodinieri se distingue par ses tiges dures ; ses feuilles 3-lobées, à lobes cunéiformes, subpétiolés, 3-lobulés, dentés ; ses étamines glabres; ses re un peu velus. Remarquable par ses belles inflorescences à grandes eurs. 14. A. macrorhynchum Turez. Cat. baical., n° 15; Regel, in Radde Reis. Sud-Ostsib., I, p. 75. CHINE. — Mandchourie : rivière Sungatscha [Maack]; vallée de PAr- gun, 1836-42 [Fischer]. Obs. — Sépales peu velus : casque moins profond que large, un peu étranglé vers la partie moyenne, ce qui lui donne un long bec. Pétales à épe- ron courbé, circiné, à labelle assez long, émarginé. Étamines dentées, glabres. Carpelles 4-5, un peu velus. Feuilles divisées en laniéres linéaires. Sibérie. 15. A. delphinifolium DC. fide Rchb. Ilust. Acon., tab. 42; Regel, in Radde, Reis. Sud-Ostsib., p. 110, tab. 3. Sibérie or. 16. A. tenuifolium Turcz. Cat. baical. dah., I, p. 83; Regel, in Radde Reis. Sud-Ost., I, p. 95; Ledeb. Fl.ross.,l, p. 68 et p. 739, CHINE. — Mandchourie : vallée du fleuve Amour [Maximowicz]. Obs. — Sépales à peine velus : casque moins profond que large à l'ouver- ture. Pétales à limbe oscillant; éperon courbé, non circiné; labelle non a l'onglet, émarginé à l'extrémité. Étamines à filet dilaté, mais non "nd Wn ue pun peu velus; Stig umie RL — Port , quel il peut étre facilement confondu. 17. A. Raddeanum Regel, Ind. sem. Hort. Petrop. 1861, p. 43; Fl. Ussur., p. 11; Regel, in Radde Reis. Sud-Ostsib., I, p. 88, pl. UI, fig. 4, et IV, fig. 1 et 2. CHINE, — Mandchourie : monts Bureja [ Radde]. a e glabrescents : casque plus profond que large; les pe à peine é erieurement. Pétales à éperon long, circiné ; partie libre du limbe lieu, gla] murginée. Etamines à filet dilaté inférieurement, subdenté au mi- > Blabre. Carpelles très velus, hirsutes. (PI. VI, f. 23.) 510 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1901. 18. A. tatsiemense Fin et Gagn. nov. sp. Herba perennis, erecta, mediocris. — Radix napiformis. Caulis rectus, teres, basi parce villosus, ad apicem velutinus, foliosus. Folia longe petiolata, limbo supra sparse villoso, infra et marginibus eiliato, palmatipartito; partitiones longe obcuneato-rhombe:, alte trilobate, lobis triangularibus irregulariter laciniato-dentatis, mucronatis, medio fere duplo longiore. — Inflorescentia junior racemosa, dein paniculata, ramis divaricatis sepius simplicibus, dense hirto-puberulis. — Flores ad superiorem dimidiam pedunculorum par- tem 4-8, proximi, mediocres. Bracteæ inferiores foiiis similes, minores, 3-5- partite, superiores 2-3 lobatæ, dein integre. Bracteole 2, aliquando trilo- bate, sepissime integre et lineares. Pedicelli hispidi, erecti, floribus duplo longiores, bracteis breviores. Sepala suberecta; cassis semi-globosa, anlice angustata, rostrum conicum obtusum simulans; lateralia oblonga, basi in unguem hrevem et latum attenuata; anteriora longe ovata; omnia intus et extus pubescentia. Petala 2, omnino sparse ciliata, ungue lenui, incurvo, ad limbum geniculato ; limbi pars libera oblonga, emarginata; calcar recur- vum, conicum, obtusum; unguis basi imminens. Stamina filamento triangulari- elongato, ad apicem filiformi, ad medium parce ciliato; antheræ suborbicu- lares, loculis lateraliter rimosis. Carpella 3-5, ovata, glabra vel parce pilosa; stylus ovario paullo brevior, apice recurvus. à Caulis 45-85 cm. altus; ad basin 12 mm., ad medium 8 mm. crassus. Folia 6 cm. lata, 8 longa. Flores 12 mm. longi, 22 mm. lati. CHINE. — Su-tchuen occid. : Ta-tsien-lou, 13 août 1893, n° 425 | Soulié]; méme loealité, n° 20 [Mussot]. Obs. — L'A. tatsienense forme avec les espèces qui le suivent un groupe caractérisé par le mode d'insertion de l'onglet du pétale sur le limbe. En ce point, il y a formation d'un angle droit ou sorte de genou, et l'éperon, plus ou moins eirciné ou récurvé, vieut s'enrouler dans l'angle formé extérieure- ment par cette brusque courbure, de sorte qu'il ne fait pas saillie sur la ligne générale de l'onglet. Ces différentes espèces ont les pétales semés de longs poils raides et distants. Le port rappelle celui d'un A. Napellus vigoureux à longues feuilles: La forme recueillie par l'abbé Mussot a les feuilles glabres. D’après Pabbé Soulié, les fleurs sont d'un bleu très pâle. (Pl. IX, A,A’, f. 12.) 19. A. Franchetii Fin. el Gagn. nov. sp.; A. palmatum Franch., PI, David, 2, p. 10, non Don. Herba perennis, erecta, mediocris. Radix... Caulis rectus, teres, basi sub- glaber, ad apicem velutinus, foliosus. Folia longe petiolata, glabra, limbo site palmatilobato; lobi obcuneato-rhombei, trilobulati, lobulis 3-7, irregulariler et grosse dentatis, mucronatis, fere æqualibus. Inflorescentia vel simplex ve paniculata usque ad apicem foliata. Rami suberecti, apice 1-5-flori, puberult Flores mediocres, glabri. Bracteæ foliis similes, minores. Bracteole 2, à pedicelli medium sitæ, lanceolatæ. Pedicelli puberuli vel potius glabri, floribus et bracteis paulo longiores. Sepala glabra : cassis semi-globosa, rostro bre- vissimo, obtuso ; lateralia late subrotunda, marginibus ciliata, antice basi A nuata; anteriora minora, ovata. Petala 9, glabra, ungue tenui, ad EE abrupte geniculato; limbi pars libera fere quadrata, emarginala; ju circinatum, apice subinflatum. Stamina glabra; exteriora filamento die dilatato, apice filiformi; interiora ad medium utrinque unidentata, vel hum FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 511 rata; autheræ suborbiculares, loculis lateraliter rimosis. Carpella 5, ovata, glabra; stylus ovario paulo brevior, paululum recurvus. Caulis 30-35 cm. altus, ad medium 4-5 mm. crassus. Folia 65 mm. lata et longa. Flores 2 em. lati et longi. CHINE. — Su-tehuen occ. : Moupin, août 1869 [David]; Ta-tsien-lou, 1894, n° 2031 [Soulié]. Obs. — Cette espèce, que Franchet avait cru pouvoir identifier avec A. pal matum Don, en diffère par les caractères suivants : ACONITUM PALMATUM. ACONITUM FRANCHETII. a. Pétale à éperon en forme de sac a. Pétale à éperon conique circiné, large et limbe presque nul; onglet | limbe libre, aussi long que l'éperon et non géniculé, mais continu avec le | onglet géniculé. bord du sac. b. Sépales latéraux oblongs. b. Sépales latéraux atténués en avant presque en forme de hache. C. Inflorescence à pédicelles diva- c. Ioflorescence à pédicelles appli- riqués, insérés à angle droit sur la | qués ou dressés. hampe, puis incurvés et dressés. L'A. Franchetii se distingue de PA. tatsienense par ses fleurs, dont toutes les parties sont glabres, par son casque hémisphérique et absolument convexe, ses feuilles moins profondément divisées et glabres. (Pl. IX, f. C, 0,9-12.) 20. A. semigaleatum Pallas Herb. teste ltchb. Illust. Acon., lab. 41. Var. iehangense. CHINE. — Houpé : Yi-chang, n° 6974 [Henry]. è Obs. — Diffère du type par ses feuilles orbiculaires-réniformes, palmati- lides, à divisions cunéiformes lobées-dentées à lobes arrondis; par ses éta- mines 2s dentées, avec quelques poils; par ses carpelles, au nombre de 3 et non 5-7. 21. A. divarieatum Fin. et Gagn. nov. sp. Herba perennis, erecta, mediocris. Radix... Caulis teres, rectus, post fructi- ficationem subflexuosus, sparse velutinus. Folia longe petiolata, limbo alte palmatilobato, infra subglabro, supra velutino; lobi cuneato-rhombei, irregu- lariter et grosse dentati, obtusi, mucronati, medius longior. Inflorescentia paniculata, subcorymbosa, velutina, ramis longis, gracilibus, apice 3-4- de usque ad medium nudis. Flores mediocres vel potius parvi, velutini, etre irre en hits, albis resisti, forbes dinto beats US Indo la velutina; Set re ge ae de ulta fnt obtusa, du ope p alcata ; ateralia cuneato nk ge a gracili ad limbs plo breviora. Petala 2 omnino sparse hirto-villosa, : g : re jé ur rS geniculato; limbi pars libera subquadrata,' emarginata, care crasso, cylindrico, obtuso, refracto æquans. Stamina omnia 519 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. filamento edentato, basi triangulo, ad medium filiformi, marginibus parce ciliatis; antheræ orbiculares, loculis lateraliter rimosis. Carpella 3, elliptica, sparse hirta; stylus ovario paullo brevior, rectus; semina triangula, facie inferiore squamosa, aliis lævibus. Caulis 60-70 em. altus, ad medium 2-3 mm. crassus. Folia 6-8 cm. lata, 4-6 longa. Flores 12 mm. longi. CHINE. — Su-tchuen occid. : Ta-tsien-lou, à Tché-to-chan, aoüt-oct. 1891, n° 360 [ Soulié] Obs. — L'A. divaricatum se caractérise par son inflorescence à rameaux fortement divergents, longs, gréles, nus dans leur moitié inférieure, présentant ensuite une feuille bractéale presque semblable aux feuilles caulinaires et au-dessus 2-4-fleurs longuement pédicellées. Les feuilles radicales et la ra- cine manquent dans les deux échantillous. Le casque est celui de PA. Napel- lus ainsi que l'étamine légèrement ciliée vers le milieu du filet, mais l'éperon long et circiné, l'onglet inséré presque à angle droit sur le limbe, le placent à côté des espèces précédentes. Enfin les graines au lieu d'être lisses comme dans PA. Napellus sont pourvues, sur une de leurs faces, d'écailles ondulées, mem- braneuses. Les échantillons sont d’ailleurs à peine suffisants. (PI. VIII, f. A, 1-5.) 22. A. variegatum L. Sp. PI. p. 750; Regel, in Radde Reis., I, p. 19. Var. Cammarum Regel, loc. cit. p. 84; A. Cammarum Jacq. FI. aust., tab. 424; Rchb. Ilust. Acon., tab. 8. Turkestan. (Pl. VI, f. 25.) 23. A. nasutum Fisch. ; Rchb. Just. Acon., tab. 8 et 9. Caucase. 24. A. Hoppeanum Rchb., loc. cit., tab. 65; A. Napellus var. Hop- peanum Reg., in Radde Reis., I, p. 105. Sibérie. 25. A. Napellus L. Sp. PI., ed. II, p. 69; A. ambiguum Turcz. Fl. baic. dah., I, p. 81; A. baicalense Turez. Pl. ews. Var: 8 Turez., Fl. baic. dah., p. 80; A. tauricum Wulf. in Jacq: coll. II, p. 112; Rchb. JU. Acon. tab. 63. CHINE. — Pe-tchi-li : Suen-hoa-fou, 1889 [F. François]. — Mon- golie : Changai, 1877 [Potanin]; 1836 [Ledebour]; [Radde]. — SW tchuen occ. : sept. 1893, n° 622; 10 août 1893, n° 499 [Soulié]. Obs. — Sépales glabres ou glabrescents : casque surbaissé. Pétales à e" ron court, circiné; labelle court, émarginé. Étamines souvent velues, rare ment dentées. Carpelles 3, plus rarement 4-5, ordinairement glabres, 0! gla- brescents; graines trigones-ailées, nues. (PL VIE f. 15.) Var. acaule Fin. et Gagnep. CHINE. — Yunnan : sur le Ki-chan, en face de Tali, sept. 1884, n° 1209 [ Delavay]. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 513 Obs. — Diffère du type par son pétale à éperon en sac droit; par ses éta- mines glabres ; par ses carpelles pubescents ; par son inflorescence courte, pau- ciflore, simple, à bractées et bractéoles ovales colorées, son port nain, sa tige presque aphylle, filiforme au-dessus des tubercules. — Aspect rappelant PA. rotundifolium. Var. sessiflorum Fin. et Gagnep. Cuine. — Su-tchuen : Tché-to-chan, à Tizou, oct. 1891, n° 358 [Soulié]; Ta-tsien-lou, n° 24 [Mussot]. — Batang : Yargong, juillet- août 1903, n° 3034 [Soulié]. — Mongolie boréale : Changai, 1877 [Potanin]. Obs. — Différe du type par ses fleurs sessiles sur deux bractéoles colorées ovales, semblables à la bractée, par ses pétales à éperon court presque ré- fracté, par ses étamines glabres ou peu velues, non dentées, par ses cinq carpelles pubérulents. Var. polyanthum Fin. et Gagnep. CHINE. — Su-tchuen : Tongolo, environs de Ta-tsien-lou, aoút 1891, n 21 et 22; 2 sept. 1893, n° 231 et 425; Tizou : Thsa-khso-kha, 20 août 1894, n° 2393 ?; Tongolo, 13 août 1894, n° 2393, 2394 [Soulié]. Obs. — Diffère du type par ses pétales à éperon un peu circiné à limbe tres court, par ses étamines la plupart sans dents, par ses carpelles au nombre de 3-5, par la haute tige et l'inflorescence rameuse dés le milieu de la tige, rameaux gréles, f . Var. refrnetum Fin. et Gagnep. CHINE. — Su-tchuen : Ta-tsien-lou, juillet-août 1894, n° 2029. — Batang : Yargong, juill.-aoút 1903, n° 3032, 3033, 3035, 3037 [Soulié]. AA — Diffère du type par ses pétales velus sur l'onglet, par ses étamines dun res, non dentées, par ses trois, souvent cinq, carpelies pubérulents, s ee cc quatre variétés n'ont pas de carpelles mürs et à ont été rapprochées de l'A, Napellus que par la similitude d'aspect avec cette e et les caractéres floraux qui n'en different pas suffisamment. 5i les graines sont distinctes de celles de PA. Napellus, il sera nécessaire d'en faire aut : ec ji s tant d'espèces autonomes. Les var. acaule, sessiliflorum, polyanthum pa- assent davantage s'éloigner du type. 26. A. Amthora L. Sp. Pi, 151; Ledeb., Fl. rois., I, p. 65; DC. Prodr., |, p. 91; Regel, in Radde, Reis. Ostsib., l, p. T1; A. an- PE DC.; Ledeb. Fl. alt., II, p. 281; Rchb., {lust. Acon., ab. 61. ud — Su-tchuen : district de Tchen-kéou, août, n° 258 [Farges]. an-Su : territoire Tangoute, juillet 1872 [Przewalski]. — Mand- chourie : lac Hanka, 18 aoû | | aont 1899 n° 288 Bohnho L — Thibet bo- réal : 1884 [Przewalski]. à; i T LE (SÉANCES) 99 514 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. Obs. — Sépales velus : casque moins profond que large, rétréci au milieu. Pétales á éperon court et semi-circiné; labelle non adhérent á Ponglet long, dilaté à l'extrémité, rétréci au milieu, émarginé. Étamines velues, non dentées ou rarement. Carpelles 4-5, pubescents ou glabres; graines trigones, sub- ailées, lisses. — Une espéce manuscrite de Franchet (A. ornithocephalum) doit être réunie à VA. Anthora, dont elle diffère cependant par la longue in- florescence droite, spiciforme, les fleurs non jaunes, mais blanchátres ou violacées, les pétales à labelle peu rétréci au milieu et les carpelles glabres. C'est le n° 258 de Farges, qui constitue une forme remarquable. (Pl. VI, fig. 14.) 97. A. Fischeri Rchb. /llust. Acon., tab. 22. - SIBÉRIE, — Kamstchatka [Peters]. Obs. — Sépales peu velus: casque rétréci au milieu. Pétales à éperon re- courbé, court; labelle à peine émarginé. Étamines glabres, les intérieures dentées. Carpelles 3, glabres. — Le type parait trés rare. Var. arcuatum Regel, Fl. Uss., p. 11; A. arcuatum Maxim. Cuine. — Mandehourie : cap Ouangbo-bora [Maack]. JAPON. — Lac de Sobetsu : sept. 1887, n° 1087. — Nippon septent. : Aomori, sept. 1885, n° 1142; Osoré-san, août 1889, n° 4504 [Faurie]. Obs. — Plante à port de PA. uncinatum var. japonicum, mais à tige moins ferme, plus fistuleuse. Échantillon en mauvais état, mais conforme à l'un d'eux donné par l'herbier de Saint-Pétersbourg. 28. A. kamtschaticum Willd. ex Rchb. /llust. Acon., tab. 15 et 16; Regel, in Radde, Reis. Sud-Ostsib., I, p. 96; A. maximum Rchb. loc. cit., tab. 17. Japon. — Yéso: Hakodaté [Barthe]; ile Yeturufu, août 1890, n° 6780, et 1891, n% 7499 et 7504 [Faurie]. SIBÉRIE. — Kamtschatka [Rieder]. Obs. — Sépales velus : casque subconique surbaissé. Pétales à éperon très court, rond, à labelle adhérent, émarginé, court. Étamines dentées, velues. Carpelles 3, velus au sommet, glabres ailleurs. (PI. VI, f. 30.) 29. A. palmatum Don, Prodr. Fl. nep., 196; Hook. et Th. Fl. ind., p. 56; Fl. Brit. Ind., I, p. 29; Wall. Cat. n° 4723 A. CHINE. — Yunnan: bois de Ma-eul-chan, prés Tali, octobre 1889, n° 4242 | Delavay]. Indes or. : Himalaya. di ; : e pius Obs. — Sépales glabres; casque surbaissé falciforme; les latéraux "s hauts que larges, carrés. Pétales à éperon en sac, dirigé vers l'intérieur, jn long et droit; labelle bifide extrémement court. Étamines à filets glabres, non dentés. Carpelles 5, glabres; style filiforme; graines trigones pa crêtées sur une face. (Pl. VI, f. 18.) FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 945 30. A. ferox Wall. in Seringe, Mus. Helv., 1, p. 160 (nec Pl. As. rar., tab 41); DC. Prodr., I, p. 64; Hook. et Th., Fl. indica, I, p. 91; A. virosum Don, Prodr. Fl. nep., p. 196. Cane. — Yunnan : Hee-chan-men, nord de Tali, oct. 1883 [Delara y]. Indes or. : Himalaya. Obs. — Sépales velus : casque surbaissé. Pétales à éperon droit, en sac; limbe court, dilaté, émarginé. Étamines glabres; filet non denté. Carpelles 5, trés velus. — Feuilles profondément 5-7 lobées, à lobes incisés; grappe serrée, à pédicelles dressés. (Pl. VI, f. 26.) 31. A. Souliei Fin. et Gagn. nov. sp. Herba perennis, erecta, elata. Radix vix incrassata. Caulis usque ad me- dium rectus, dein subflexuosus, quadrangularis, sparse et breviter puberulus, foliosus. Fclia longe petiolata, limbo supra velutino, infra glabro, marginibus ciliolatis; radicalia alte palmatilobata, lobis obcuneato-rhombeis, apice trilo- bulatis, lobulis emarginatis, mucronatis, obtusis; caulina inferiora palma- tilobata, superiora trilobata, lobis et lobulis acutis vel potius acuminatis. Inflorescentia pauiculata, ramis subsimplicibus, divaricatis, dense puberulis. Flores ad ramorum apicem 3-5 conferti, mediocres omnino villosi. Bracteæ lineares, bracteolæ O; pedicelli floribus paulo longiores, pilis densis et hispi- dis vestiti. Sepala suberecta; cassis late semi-globosa, rostro recto brevi; lateralia sessilia, rotundata; anteriora duplo breviora, ovata, acuto-obtusa. Petala 2, sparse villosa, ungue longo, tenui, incurvo; limbus liber rotundato- quadratus, emarginatus, glaber; calcar brevissimum, semi-globosum, lave. Stamina filamento longe triangulo, supra medium filiformi et sparse ciliato ; antheræ suborbiculares, loculis 2, lateraliter rimosis. Carpella 5, longe obo- vata, pilis densis, longis, luteis vestita ; stylus ovario 2-plo brevior, rectus. Caulis 25-70 em. altus, ad medium 4 mm. crassus. Folia 7 cm. lata, 5 longa. Flores 24 mm. lati, 16 mm. longi. Cuine. — Yunnan occid. : Tse-kou, mont. de Tsen-tchron, 20 sep- tembre 1895, n°1415 [ Soulié]. Obs. irs L'A. Souliei se place, par la forme de ses feuilles, son mode de vegetation et la brièveté de l'éperon, à côté del'4. Fischeri, mais il s'en dis- ungue par les earpelles velus et l'insertion oblique de l'onglet sur le limbe da pétale; il se rapproche encore davantage de PA. ferox par la forme de ses feuilles et ses carpelles velus, mais il en diffère par son inflorescence ramiliée, ses lleurs longuement pédicellées et l'insertion oblique de l'onglet. Les fleurs, d'aprés l'abbé Soulié, sont de couleur jaune pále. Une villosité de méme cou- eur, couvre les carpelles, (Pl. IX, f. B, 3-5.) Var. pusillum. CHINE. — Yunnan occident. : bords de la Salouen, 44 septemb. 1895 LI. d'Orléans]. Obs € ; cdi ' ak Cette forme naine ne dépasse pas 12 centimètres de hauteur; les 20 d ri semblables à celles du type, n'ont que 22 millimètres de largeur sur - “e longueur, L'inflorescence, presque corymbiforme, est triflore. La fleur 916 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. se différencie par l'onglet des pétales et le filet des étamines absolument glabres, l'éperon nectarifère plus long, légèrement récurvé; l'ovaire, ové et très velu, porte un style rectiligne beaucoup plus long que lui. 32. A. dissectum Don, Prodr. Fl. nep. p. 97, non Tausch; A. ferox Wall. Cat. 4791 A et Pl. As. rar., tab. 41; A. Napellus var. rigidum Hook. et Th. Fl. Brit. Ind., 1, p. 29. Indes or. : Nepaul. Obs. — Toutes les fleurs analysées du n? 4721 A de Wallich ont présenté sans exception un pétale à labelle entier acuminé, qui distingue cette espéce de la précédente, outre les feuilles plus divisées et les inflorescences plus làches. E 33, A. multifidum Royle, Ilust. Himal., p. 54 (1839); A. Napellus L. var. multifidum Hook. et Th. Fl. indica, 1, p. 57 et Fl. Brit. Ind., 1, p. 29. CHINE. — Su-tchuen occ. : Tehé-to-chan, 26 aoùt 1894, n° 2392 [Soulié]. Obs. — Sépales glabrescents : casque très surbaissé. Pétales à éperon court, obtus, renversé en dehors, à limbe parfois nul ou très court. Étamines à filet brusquement dilaté à la base, édenté, glabre. Carpelles 3-5, velus même à la maturité. Indes or. : Himalaya. 34. A. rotundifolium Karel. et Kiril. Enum. Song., n° 46; Ledeb. Fl. ross., I, p. 740; Maximow. Fl. tang., p. 26, n° 49; A. Na- pellus var. rotundifolium Hook. et Th. Fl. ind., p. 57, et Fl. Brit. Ind., p. 29. CHINE. — Su-tchuen : sept. 1885 [Potanin]. Songarie. — Turkestan. — Afghanistan. — Indes or. Obs. — Sépales glabrescents: casque trés surbaissé. Pétales à limbe glo- buleux, penché vers l'intérieur; labelle trés court, brièvement émargine. Etamines glabres, à filet édenté. Carpelles 5, trés velus. (Pl. VI, f. 24.) Var. tangutica Maxim. Fl. tangut., p. 26. CHINE. — Thibet boréal : 1884 [Przewalski]. — Su-tchuen occid. : Ta-tsien-lou, 1897 [Mussot] : Tché-to-chan, 20 août 1894, n° 239; passe de Kia-mdzam-ka-zerik-hou, avril-mai 1892, n° 2390 [Soulié]. elle très court, llons de l'her- lque distance Obs. — Diffère du type par ses pétales à éperon droit, à lab presque entier et par ses carpelles glabres. —— Les trois échanti bier ont une tendance á constituer une rosette de feuilles á que au-dessus du sol. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 517 35. A. heterophyllum Wall. Cat. 4722; Royle, Illust., p. 56, tab. 13; Hook, et Thoms., Fl. indica, p. 58, et Fl. Brit. Ind., Y, p. 29. Indes or. : Himalaya. (Pl. VI, f. 20.) Explication de la planche VIII. À. Aconitum divaricatum, port au tiers. — — 1, casque g. n.; — 2, sép. lat. g. n.; — 3, pét. X 2; 4, étam. X 9; — 5, carpelle X 3. B. A. contortum, port au tiers; — B’ feuille g. n. — — 6, fleur, g: n.; — 7, sépale lat. X; — 8, sép. ant. X ; — 9, D° pétale X 2; — 10, étam. X 5; — 11, carpelle X 5. Explication de la planche IX. A. A. tatsienense, port au tiers; — A? fleur g. n. A EX HE: 2, etim X 5- B. A. Souliei, port au tiers; — B’ fleur g. n. — — 3, casque g. n.; — 4, pét. lat. g. n.; — 5, sép. ant, g. n.; — 6, pét. X 2; — 7, étam. X 5; — 8, carpelle X 5. €. A. Franchetii, port au tiers. C' feuille g. n.; C" fleur, g. n. — — Y sop. lat. g. n.5— 10, pét. X 2; = 11 et Ir étam. X 5; — 12, carpelle X 5. Synonymie des espèces asiatiques d'Aconitum. Aconitum albo-violaceum Komarow | Aconitum dissectum Don, N° 32. = A. Lycoctonum L. var. — divaricatum Fin. et Gagn. N° 21. — ambiguum Turcz. — A. Napellus | — ferox Wall. N° 30. : — ferox Wall. 4721 A = A. dissec- — Anthora L. N° 96, tum Don. — anthoroideum DC. — A. Anthora | — Fischeri Rchb. N° 27. re — Franchetii Fin. et Gagn. N° 19. ^. arcuatum Maxim. — A. Fischeri | —- gibbiferum Rchb. N°7. Rchb. var. — gymnandrum Maxim. N°1. — baicalense Turez. — A. Napellus | — Henryi Pritzel, N° 5. — heterophyllum Wall. N° 35. — barbatum Patrin — A. Lycocto- | — Hoppeanum Rchb. N° 24. * — Ph RE Vs — japonicum Thunb. — A. uncina- — Bodinieri Léveillé — A. Kusnezof- tum L.var, fit Rchb. : — kamtschaticum Rchb. N° 28. — Cammarum Jacq. — A. variega- | — Kusnezoffii Rchb. N° 13. SE HE — luridum Hook. et Th. N°2. — Cannabifolium Franch. No 6. — luteum Léveillé — A. Lycoctonum — Contortum Fin. et Gagn. N° 10. L. var. m zm Franch. N° 41. — Lvcoctonum L. N° 3. — delphinifolium DC. N 45, — macrorhynchum Turcz. N° 14. 918 Aconitum maximum Rchb. = Acon. kamtschaticum Rchb. multifidum Royle, N^ 33. Napellus L. N° 25. nasutum Fisch. N° 23. SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. Aconitum scaposum Franch. = A. Lycoctonum L. var. septentrionale Kælle — A. Lycoc- tonum L. semigaleatum Pall. N° 20. orientale Mill. — A. Lycoctonum | — Souliei Fin. et Gagn. N° 31. L. — tatsienense Fin. et Gagn. N° 18. — palmatum Don, N° 29. — tauricum Wulf. — A. Napellus L. — palmatum Franch. = A. Fran- | — tenuifolium Turcz. N°16. chetii Fin. et Gagna racemulosum Franch. N° 4. Raddeanum Reg. N° 17. ranunculoides Turcz.— A. Lycoc- tonum L. var. uncinatum £. N° 12. variegatum L. N° 22. villosum Rchb. N° 9. virosum Don — A. fevox Wall. volubile Pall. N° 8. — rotundifolium Kar. et Kir. N° 34. | — Vulparia Rchb. — A. Lycoctonum L. var. XXIl. — SOULIEA Franch., in Journ. bot. Morot (1898), p. 63. Souliea vaginata Franch. loc. cit.; Isopyrum vaginatum Maxim. Fl. tangut., fasc. I, p. 18, tab. 30, fig. 1-10. CHINE. — Kansu occ. : 1885 [Potanin]. — Yunnan : bois de San-tcha- ho, au-dessus de Mo-so-yn, mai-août 1889, n° 3716; Ma-eul-chan, oct. 1889 [Delavay]. — Su-tchuen occid. : Ta-tsien-lou, mai 1893, n° 688. — Batang : Yargong : juin-juillet 1903, n° 3074 [Soulié]. Obs. — Sépales 4, érodés au sommet. Pétales 4, deux fois plus courts, ellip- tiques, très concaves, nettement onguiculés. Étamines nombreuses; filet fili forme; anthère elliptique-circulaire, à peine apiculée au sommet. Carpelles 1-2, glabres; style linéaire, court; fruits pédiculés, oblongs, atrénués au sommet, fortement réticulés; pédicule égalant le tiers et le quart du fruit; graines ellipsoides, noires, fortement réticulées. — Se distingue des Cimicifug : l^ par cinq pétales non staminiformes, au lieu de 1-3; 2 par ses graine? nues, réticulées; 3° par les feuilles tardives, très peu développées au Lemps de la floraison. XXII. — ACTÆA L. Gen. 644. Le genre Actæa se distingue des Cimicifuga : 1° par son fruit bacci- forme; 2 par ses graines lisses, arquées, à seclion triangulaire. Actæa spicata L. Sp. Pi., ed. I, p. 380; Huth, in Bot. Jahrb., XVI p. 308 (var. nigra Willd. et erythocarpa Fisch.). Japox. — Lac Sobetzu, sept. 1887, n° 1079. — Yeso : forêt de Ku- nashiri, oct. 1889, n* 5184; Mororan, juin 1885, m 933; montagnes d'Otaru, n° 2995 et 2827; mont. de Sapporo, sept. 1888, n° 3153; Ho- ronai, août 1886, n° 1279; Hakkoda, juin 1894, n° 13071. — Nipper * collines d'Aomori, juillet 1885, n° 800; forêt de l'Osoré-san (Yaké- FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 519 yama), aoùt 1889, n° 4575; montagnes de Nambu, mai 1888, n° 2231 [Faurie]; montagnes Hakoné, provinces Senano et Nambu, 1864-65 [Tschonoski]. Cuine. — Dahourie : 1842 [Fischer]; Nertschinsk, 1892, n° 510 [Karo]; fleuve Amour [Maximowicz]; [Radde]; Nicolajewsk, 1857 [Barthe]. — Mongolie : Ourato, juin 1866, n° 2693; Oula-chan, juin 1866, n° 2693 : Gehol, juin 1864, n° 1845 [David]. — Su-tchuen : sept.- mars 1890, n° 8789 [Henry]; district de Tchen-kéou, juillet, n^ 366 [Farges]. — Yuunan : bois de Ma-eul-chan, prés Tali, septembre 1889, n° 4073 [Delavay]; Tsé-kou, juin 1895, n° 1239 [Soulié]. Obs. — Sépales 4, circulaires, concaves intérieurement. Pétales 4, ellip- tiques atténués à la base, charnus, deux fois plus courts. Etamines nombreuses ; filet insensiblement dilaté supérieurement, trés accrescent aprés la chute des sépales; anthère orbiculaire. Carpelle unique, glabre, elliptique, àparois épais- ses, un peu étranglé sous le stigmate à deux lèvres; ovules 4-6, pressés dans la cavité étroite. Fruit bacciforme noir ou pourpre; graines lisses á trois faces, deux planes, la troisiéme convexe; coupe transversale ayant la forme d'un secteur géométrique. — Port des Cimicifuga. — ll est difficile de distinguer en herbier les formes nigra Willd. et erythrocarpa Fisch. XXIV. — CIMICIFUGA L. Amen. Acad. VIN, 193, t. 4. À part les C. calthæfolia et japonica, dont les feuilles sont bieu ca- ractéristiques, les autres espéces ont des feuilles composées, 2-3 pennées qui les différencieraient mal. Mais les pétales fournissent un excellent caractére distinctif. Pétales. — Les pétales sont fortement concaves intérieurement et at- lénuésàla base en un onglet court, au-dessus duquel ils sont nec- tariféres, Cependant, dans le C. calthæfolia, où l'onglet et la macule nectarifére manquent, ils ne peuvent étre distingués facilement des sépales et on ne peut dire, dans cette espèce, si réellement des pétales existent. Dans les autres espèces, les pétales sont parfaitement distincts; leur limbe est elliptique, nettement obeordé, à peine émarginé au sommet. Dans le C. fætida, Yéchancrure est plus profonde au haut du pétale, mais les deux lobes, courts, orbiculaires, sont trés rapprochés et chevau- chent l'un sur l'autre, Les pétales de la var. simplex sont bifides jusque vers le milieu, et les deux lobes linéaires, courts, plus ou moins atlé- nues ou tronqués au sommet, sont paralléles et distants. Dans le C. dahurica, ils sont trés semblables à ceux du C. simples, mais leurs lobes, anthériformes au sommet, donnent l'idée d'une paire d'étamines soudées au-dessous du milieu de leurs filets. La forme des graines el leurs ornements varient avec les espèces 520 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. et donneraient d'excellents caractères si les follicules mûrs étaient moins rares dans les herbiers. Plusieurs espèces sont polygames, présentant des individus à fleurs hermaphrodites, d’autres complètement máles ou femelles. A. Pas de pétales différenciés ; feuilles entières....... 1. C. calthefolia. b. Pétales différents des sépales; feuilles composées : a. Pétales simplement émarginés : + Pétales obcordés à sinus peu marqué..... 2. C. japonica. ++ Pétales fendus; lobes presque orbiculaires, ade did o E A pee 3. C. fetida. b. Pétales bifides jusque vers le milieu, lobes pa- rallèles, un peu distants : + Lobes en lanière courte, linéaire, régu- heresis. raura) DE C. fetida v. simplex. ++ Lobes obtus à sommet anthériforme.... 4. C. dahurica. 1. Cimicifuga calthefolia Maximow. Mss., fide Oliver, in Hook., Icon. plant., tab. 1746. CHINE. — Houpé occ.: Yi-chang, mars 1889, n° 5957, 5790 B, 5432 [Henry]; juill. 1900, n° 1292 [Wilson]. — Kansou or. : 1885 [Potanin]. — Su-tchuen : district de Tchen-kéou, août, n° 64 [Forges]; Ta-tsien- lou, 1890, n° 823 [Pratt]. Obs. — Sépales 5, ovales, à peine acuminés. Pétales 0. Étamines nom- breuses à filet filiforme; anthère orbiculaire; loges souvent inégales. Carpelles 1-2, linéaires, courts, veloutés, atténués en un style filiforme plus court que Povair» Follicule glabre ou glabrescent, érigé, à pédicelle étalé; graines ellipsoi ‘es, marquées de saillies obliques, linéaires. — Feuilles toutes radi- cales, longuement pétiolées, cordiformes-suborbiculaires, dentées, à dents nombreuses, mucronées; scape multiflore ; fleurs distantes. 2. €. japonica Spreng. Syst. veget., II, 628 (1825); Huth, in Bol. Jahrb. (1892), p. 316; Pityrosperma acerinum Sieb. et Zucc. M Act. Math. Phys. Monac., UL, p. 731, tab. 3. JAPON. — 1877 [Dickins]; n° 439 [Zóllinger]; mont. de Shiobara, juin 1889, n° 4158. — Nippon: mont. de Sambongi, oct. 1886, n° 87; pied du Ganju, août 1890, n° 5906; prov. de Nambu, sept 1890, n° 6244 [Faurie]; Sagami, août, n° 35 [Savatier]; 1866 | Tschonoski]; Yokohama, 1862 [Maximowicz]. CHINE. — Su-tchuen or. : district de Tchen-kéou, sept 1893, n° 118; bois à Héou-pin, prés Tchen-kéou, sept. 1893, n° 1260 [Farges]. — Houpé : Yi-chang, n° 6083 [Henry]. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 521 Obs. — Sépales 4, elliptiques, à peine atténués à la base, concaves inté- rieurement. Pétales 2-3, largement elliptiques, atténués en un court onglet, à sommet à peine émarginé. Étamines assez nombreuses ; anthères elliptiques, un peu amincies au sommet; filet filiforme, dilaté légèrement au sommet. Car- pelles 1-2, glabres, atténués au sommet et à la base; à la maturité à peme plus lorgs que larges; graines ellipsoides, marquées de saillies transversales, linéaires, trés ondulées. On trouve des individus submáles, à plus nombreuses étamines, dont les anthéres sont plus franchement arrondies. Les folioles sont de deux formes : à lobes obtus (forme obtusiloba), à lobes aigus (forme aceri- folia), mais les extrémes seuls sont faciles à distinguer; on trouve des inter- médiaires et les deux sortes d'étamines se rencontrent sur ces deux formes. Var. biternata Fin. et Gagnep.; C. biternata Miq. Prol. Fl. jap., p. 197; Huth, in Bot. Jahrb. (1892), p. 316; Pityrosperma biternatum Sieb. et Zucc. JAPON. — Nippon moyen : autour de Yokoska, n^ 34; prés Sagami, n° 35 [Savatier]; au pied du Fusi-yama, n° 6568 [Faurie]; Yokoliama, 1862 [Maximowicz]. , Obs. — Sépales 4, concaves intérieurement. Pétales 3-4, à peine onguiculés, emarginés. Etamines nombreuses; filet filiforme, insensiblement dilaté au sommet; anthére orbiculaire; carpelles du type. Folioles semblables à celles de la var. acerifolia, mais par 9 et non par3. Follicules et graines identiques. mon trouve entre cette variété et le type une différence équivalente à celle quí existe entre Anemone japonica et l'A. vitifolia. 3. €. fetida L. Syst. nat., ed. XII, p. 659; Huth, in Bot. Jahrb. XVI, p. 315; C. frigida Royle Illust., 57. JAPON. — Yéso : côte d'Otsu, sept. 1889, n° 4807; Otaru, sept. 1888, n° 3127. — Nippon : Mombetsu, sept. 1887, n* 1115; Kuroishi, sep- lembre 1885, n° 1244; Nambu (1894) |Faurie]; Motoyama, sept. 1881 LPI. exp. 1889]. SIBÉRIE, — Kamtschatka [?]. CHINE. — Mandchourie : lac Hanka, août 1899, n° 292 [Bohnhof]; Dahourie: [Radde]; fleuve Amour, juillet 1896, n° 1617 et4691 [Chaf- fanjon]. — Houpé oce. : aoüt 1900, n* 553 et aoüt 1901, n* 3592 [Wil- son]. — Su-tchuen : Ta-tsien-lou, n* 2595 Juliet a A ar tha-phong, juillet-août 1891, n° 18, août 1893, n° 257 [Soulié]; n° 661 [Pratt]; Su-tchuen septent. : 1885 [Potanin] ; Su-tchuen or. : Tchen- kéou, sept. n°212 [Farges] .— Yunnan: Yunnan-sen, oct. 1903, n° 2240 [Duclouz] ; bois de Houang-li-pin, au-dessus de Ta-pin-tzé, 22 sept. 1887; Hee-chan-men, 12 juillet 1889; col de Yen-tzé-hay, au nord de Tali, 19 juillet 1889; bois de Tong-iné-choui-tsin, au-dessus de Ta-pin- Ué ; Pi-iou-sé, au-dessus de Ta-pin-tzé, 15 oct. 1886 [Delavay]. Sibérie. — Indes or. S -v "Var. velutina Franchet Mss. 599 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. CHINE. — Yunnan : Yo-lin-chan, août 1893, n° 6716; Ché-tcho-zé, au-dessus de Ta-pin-tzé, 3 oct. 1882, n° 471; Hee-chan-men, au nord de Tali, 23 août 1884 [ Delavay]. Obs. — Sépales 4-5, elliptiques, concaves intérieurement. Pétales 2-3, briévement onguiculés, émarginés au sommet, lobes courts, circulaires, ordi- nairement chevauchant l'un sur l'autre, blanchâtres, un peu charnus. Eta- mines nombreuses, trés accrescentes après l’anthèse; filet insensiblement dilaté au sommet; anthére orbiculaire. Carpelles 5, velus, rarement glabres; pédiculés à la maturité; graines prismatiques, hérissées de paillettes ou squames, striées, scarieuses. — La var. velutina se distingue uniquement par ses feuilles abondamment velues en dessous, le type étant glabre ou seu- lement velu sur les nervures. Var. simplex; Regel, in Radde, 122; C. simplex Ledeb. Fl. ross., I, p. 72; Huth, in Engler Bot. Jahrb. (1892), p. 317; Activa simplex Wormsk, in Fisch. ex DC. Prodr., I, p. 64; A. macropoda Turcz. in Ledeb. Fl. ross., I, p. 13. Jaron. — Sommet de Riishiri, 30 juillet 1892, n° 8388; Kouriles : Yerotofu, août 1891, n° 7480. — Yéso: m. de Shiobara, 27 juin 1889; Otaru, 25 août 1886, n^ 1190; mont. de Mori, août 1885, n° 938; pres- qu'ile des Volcans, juillet 1886, n° 1483 ; forêts d'Abashiri, juillet 1890, n* 5392. — Nippon : forét de l'Osoré-san, aoüt 1889, n" 4577; mont. de Yamagata, juillet 1889, n^ 4369; mont. de Ganju, 13 août 1890, n° 5938; Fusi-Yama, oct. 1890, n°6569, 6570 et 0613 [Faurie]; Oyama, 1816; Yokoska, nov. 1877 [Dickins]; n° 35 bis [Savatier]; prov. Senano, 1864 [Tschonoski]. : Obs. — Sépales 5, concaves intérieurement, Pétales 1-3, concaves, à peine ou non onguiculés, profondément émarginés-bilobés; lohes parallèles, oblongs, obtus ou un peu aigus, égalant presque le reste du limbe. Étamines nom- breuses; filet filiforme dilaté insensiblement au sommet, accrescent aprés la chute des sépales; anthére orbiculaire. Carpelles 2, souvent 5-6, velus-blan- chátres, pédiculés aprés l’anthèse ; pédicule égalant l'ovaire à la maturité; graines prismatiques du type. — Cette varieté remarquable l'est beaucoup moins par son iuflorescence simple ou à peine rameuse à la base que par $6 pétales lobés presque jusqu'au milieu. 4. €. dahurica Huth, in Bot. Jahrb. (1892), p. 316; Actinospor dahurica Turez. in Fisch. et Mey., Ind. Hort. Petrop., 1, p- 215 Ledeb. Fl. ross., I, p. 72. CHINE. — Mandchourie : Mergen, juillet 1896, n° 1616 [Chaffanjon]; cóte de POcéan, 1859 [Wilford]. — Dahourie [Radde]. — Mongolie or.: Gehol, aoùt 1864, n° 2045 [David]; ouest de Pékin, juill.-aoüt[Bett" vais]; Kou-pei-kéou, sept. 1891, n* 41 [Provost]. — Houpé : ipee n" 2447 | Henry]. — Su-tchuen : mont Omei, n° 145 [Faber]. Indes or. : Sikkim ! non cité dans le Fl. of Brit. Ind. 523 Obs. — Sépales 5-6, concaves, orbiculaires. Pétales 2-3, profondément bi- lobés; lobes dilatés en appendice orbiculaire, anthériforme, en sorte que le pétale ressemble á une paire d'étamines soudées jusqu'au milieu du filet; on- glet appréciable. Etamines nombreuses, très nombreuses dans les fleurs g' ; filet filiforme, insensiblement dilaté au sommet; anthère orbiculaire. Car- pelles 0 (fleurs g), 3-5 (fleurs y q) jusqu'à 8 (fleurs Q) glabres ou glandu- leux, à peine ou non pédiculés; graines prismatiques, hérissées de squames rectangulaires, striées-scarieuses. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. Synonymie des Cimicifuga asiatiques. Aclæa macropoda Turcz.— C. foetida L. var. — simplex Wormsk. == C. foetida L. var. Actinospora dahurica Turcz.— C. da- hurica Huth. Cimicifuga dahurica Huth. N° 4. — fætida L. N° 3. — frigida Royle = C. fœtida L. —- japonica Spreng. N° 2. Pityrosperma acerinum Sieb. et Zucc. = C. japonica Spreng. — biternatum Sieb. et Zucc. = C. japonica Spreng. var. Cimicifuga biternata Miq. — C. japo- nica L. var. — C. calthæfolia Max. N°1. XXV. — PÆONIA L. Gen. 678. Les Pæonia sont très remarquables par leur disque et par le mode d'insertion, unique dans la famille, du périanthe et de Pandrocée. Tandis que dans les autres genres le torus est convexe et même accrescent el l'insertion hypogyne, ici elle est périgyne : calice, corolle, étamines se disposent sur les bords d'un réceptacle concave, au fond duquel s'in- sérent les carpelles. Le bord intérieur de cette coupe réceptaculaire est le disque. C'est une expansion membraneuse, circulaire, sillon- née, crénelée au sommet, qui entoure la base des carpelles, s'élève plus ou moins, parfois presque invisible dans la fleur, parfois grande et dérobant à la vue les carpelles eux-mêmes. Évidemment, ce disque a la plus grande analogie avec les staminodes libres, lamelleux, plans, rare- ment cylindriques comprimés et fistuleux, qui entourent le gynécée des Aquilegia. A. Disque présent, trés distinct dans la fleur, tige ligneuse. + Disque cachant presque entièrement les carpelles velus....... ue clas 4 P. Moutah. *i Disque n'atteignant pas la moitié de la ; hauteur des carpelles glabres........- 2, P. Delavayt. B. Disque trés court ou nul, peu ou non visible dans la fleur, tige herbacée. a. Üvaire jeune conique, atténué en style long; 524 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. O Folioles jamais décurrentes, même les terminales; ovaire pubes- Centa o eee es. 3. P. Wittmanniana OO Folioles décurrentes, au moins les terminales; + 2-3 carpelles ordinairement glabres-- 4. P. albiflora. ++ Un seul carpelle toujours velu oo a e 5. P. Emodi. b. Ovaire jeune ovoïde, non atténué; style court. a, Folioles jamais décurrentes, même les terminales, circulaires ou lar- gement elliptiques.......... ... 6, P. corallina. p. Folioles supérieures, décurrentes ; feuilles VI5SI iii. 7. P. peregrina. y. Folioles toutes décurrentes, gla- bres : y Cunéiformes larges, triden- fon eos 8. P. decora. Ti Incisées en lanières lan- CEDICÓS: co os 9. P. anomala. Tit Uivisées en nombreux seg- ments capillaires....... 10. P. tenuifolia. 1. Peeonia Moutan Sims, Bot. Mag., t. 1154. JAPON. — n* 140 [Blume]; [Savatier]. — Nippon : prov. Nambu, 1865 [Tschonoski]. CHINE. — Pé-kin [Provost]. apiculés. Obs. — Sépales extérieurs foliacés; les intérieurs suborbiculaires, (isis eu Pétales 6 et plus, parfois trés nombreux aux dépens des étamines doubles), lancéolés ou obcordés, érodés au sommet. Etamines très nombreuses filet linéaire, atténué aux extrémités; anthère lancéolée un peu plus courte que le filet. Disque grand, cachant presque les carpelles, obscurément sillonne, denticulé au sommet; dents aigués assez réguliéres. Carpelles 6-9, coniques velus, atténués au sommet en style court; stigmate circiné. 2. P. Delavayi Franchet, in Bull. Soc. bot. Fr., XXII (1886) p. 382, et Pl. Delavay., p. 31; Huth, in Bot. Jahrb. XIV (1892) p. 273. CHINE. — Yunnan : glacier de Li-kiang, juillet 1884, n° 1142; [De- lava]. Var. Iutea Fin. et Gagnep.; P. lutea Delavay, ex Franchet, in Bull. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 525 Soc. bot. Fr.(1886), p. 382, et PI. Delavay., p. 32; Huth, in Bot. Jahrb. (1892), p. 272. CHINE. — Yunnan : mont Che-tcho-tzé, au-dessus de Ta-pin-tzé, 10 et 20 oct. 1882, 9 mai 1883, 27 avril 1885 et 2 juin 1887; n° 7, 27 août 1885; Pi-ou-sé, au-dessus de Ta-pin-tzé, 11 juin 1883; bois de Kou- toui, au-dessus de Mo-so-yn, 25 mai 1887, 17 juin 1887; col de Yen- tzé-hay, 2 juin 1886, n° 2215; 13 oct. 1887; Hee-chan-men, au nord de Tali, 25 mai 1883, 11 sept. 1885: 9 juin 1886 et 30 mai 1887; bois de Fang-yang-tchang, au-dessus de Mo-so-yn, 24 mai 1889, n° 4386 [Delavay] ; Yunnan-sen, juin 1904, n° 2558 [Ducloux]. — Batang: Yar- gong, haies, bords des champs, juin 1903, n° 3053 [Soulié]. Obs. — Sépales orbiculaires plus, ou moins longuement apiculés. Pétales largement oblongs-tronqués ou émarginés pourpres. Étamines nombreuses; filet filiforme : anthère oblongue, à peine apiculée, 2-4 fois plus courte dans la fleur que le filet. Disque n'atteignant pas la moitié des carpelles, sillonné, crénelé au sommet. Larpelles 4-6, glabres, coniques, atténués en style court; sligmate linéaire, un peu dilaté en oreille droite ou à peine courbée. La var. lutea se distingue du type par ses fleurs jaunes et ses folioles plus étroites, avec des passages : ainsi elle a parfois des pétales jaunes maculés de pourpre à la base. Franchet a. nommé P. Delavayi des échantillons qui ne sont distincts en quoi que ce soit du P. lutea, tant sont grandes les affinités entre les deux soi- disant espéces. 3. P. Wittmanniana Lindl. Bot. Regist., t. 33; (1846), tab. 9; Stev., in Bull. Soc. Nat. Moscou, X1 (1848), 2, p. 215; Huth, in Bot. Jahrb. XIV (1892), p. 266; P. obovata Maxim. Prim. Fl. Am., p. 30; Regel, in Radde Reis. Sud-Usts., I, p. 124. JAPON. — Montagnes d'Yesaski, 5 juin 1889, n° 3897; collines d'Ishi- kari, 20 sept. 1888, n° 3298; montagnes de Shiobara, 30 juin 1889, n° 4210. — Yéso : plaines d'Iwanai, 7 juin 1891, n° 340. — Nippon : montagnes d'Aomori, 26 mai 1886, n° 413 [Faurie]; prov. Musashi, Chichibu, mai 1887 [PI. exp. 1889]; prov. de Senano, 1864 [Tchonoski]; Hakone, mai, n° 31 [Savatier]. — Ile Shikoku : mont Tsurugi, juin 1900, n° 3829 [2]. CHINE. — Mandchourie : cours supérieur de l'Ussuri, 1860 [Mazi- 710112]; fleuve Sungatscha [Maack]. — Mongolie : Gehol, mai-juin 1864, n° 1813. — Shen-si : n° 72 [Fauvel]. — Su-tchuen : district de Tchen-kéou, mai, n° 566; altitude 2000 mètres, n° 80; Peo-tché-chan, 12 juin 1899, n° 1485 [Farges]. Lazistan. — Transcaucasie. d — Sépales extérieurs foliacés; les intérieurs orbiculaires acuminés. Hi "ign obovales-lancéolés, obtus ou acutiuscules. Étamines à filet filiforme, Eu'ier ou à peine dilaté à la base; anthére lancéolée, obtuse, deux fois plus 526 SÉANCE DU Y DÉCEMBRE 1904. courte que le filet. Disque nul ou trés court. Carpelles 3-4, glabrescents ou un peu velus, coniques, atténués en un style long; stigmate circiné à 1-2 tours; follicules glabres á la maturité. Le P. obovata Maxim. ne peut étre dis- tingué du P. Wittmanniana; les individus du Japon, plus gréles, à fleurs plus petites, sont un peu distincts, mais ceux de la Chiae méridionale ne peu- vent étre séparés en herbier. 4. P. albiflora Pall. Ross., II, p. 90, tab. 84 (1788); Bot. Regist., tab. 42; Bot. May., tab. 1756; Huth, in Bot. Jahrb. (1892), XIV, p. 265. - Jaron. — [Blume] ; n° 176 [?]. — Nippon : Chichibu, prov. Mushashi, mai 1887 [Pl. exp. 1889]; prov. Nambu, 1865 [Tschonoski]; monts Hakoné, mai, n° 31 [Savatier]; prov. de Kii, juin 1888 (PI. exp. 1889]. CuixE. — Mandchourie : Ussuri mérid. [Soc. expl. Amour]; cóte de l'Océan, 1859 [Wilford]; prés de l'Ingada, 1836 [Fischer]; Muni- ula ou Inschan, 1871 [Przewalski]; vallée de Kailar, 26 juin 1896, n° 1465 bis, et 26 juin 1896, n° 1465 et 1466 [ Chaffanjon]; Nertschinsk (1892), n° 170 [Karo]; Turga Roche, 3 juin 1899, n° 24 [Bohnhof]. — Chine septent. : Gehol, mai-juin, n" 1850 [David]. — Houpé : Yi- chang, n° 5884 [Henry]; mai 1900, n° 631 [Wilson]. — Su-tehuen : Ta-tsien-lou, n° 793 [Pratt]; Tchen-kéou, n° 591 [Farges]. Asie Mineure. Obs. — Sépales orbiculaires, acuminés. Pétales obcordés, nombreux (tres nombreux par duplicature). Étamines à filet filiforme, à peine plus large à la base; anthére lancéolée ou longuement elliptique, Disque court, denté cré- nelé, peu visible dans la fleur. Carpelles 3, rarement 5, glabres, peu atténués au sommet; style court, oblique, non circiné. — Rarement on trouve des échantillons, à carpelles velus et feuilles parsemées de poils rares, - semblables au P. pubens. 9. P. Emodi Wall. Cat. 41271; Hook. in Bot. Mag., tab. 9719; Fl. Brit. lnd., I, p. 305 Huth, in Bot. Jahrb. (1892), p. 268. Indes or. : Himalaya. 6. P. corallina Retz., Obs., IIL, 34 (1783); Huth, in Bot. Jahrb., XIV (1892), p. 267; P. triternata Pall. ; Bot. Magaz., tab. 1441. Chypre. — Asie Mineure. — Caucase. — Transcaucasie. — Armen russe. — Perse. 7. P. peregrina Mill., Dict., éd. 8, n° 3; Huth, in Bot. Jahrb., XIV (1892), p. 270; P. pubens Rehb. Icon., IV, n* 4716. Arménie. — Lazistan. FINET ET GAGNEPAIN. — FLORE DE L'ASIE ORIENTALE. 527 8. P. decora Anders. Monog., p. 273; Boiss. Fl. or., I, p. 98; Huth, in Bot. Jahrb., XIV (1892), p. 269. Asie Mineure. 9. P. anomala L. Mant., IT, p. 247; Huth, in Bot. Jahrb., XIV (1892), p. 269. CHINE. — Mongolie occid. : terre des Ordos, 1872 [Przewalski]. — Su-tehuen : entre Litang et Ta-tsien-lou, 19 juin [Boncalot et H. d'Or- léans]; Kiala, n° 392; Ta-tsien-lou, n° 587, Nachi, 11 juillet 1894, n° 2431 [Soulié]; n° 851 [Pratt]; n° 30 | Mussot]. Sibérie. — Songarie. — Turkestan. Obs. — Sépales orbiculaires, souvent longuement apiculés. Pétales obovales- cunéiformes, presque obcordés. Etamines nombreuses; filet filiforme; anthère lancéolée-obtuse, deux fois plus courte. Disque trés peu apparent ou nul. Carpelles 3, ovoides, velus; style court, stigmate en bec d'oiseau. — Feuilles semblables à celles du P. Delavayi. 10. P. tenuifolia L. Sp. PI, ed. 2, p. 748; Boiss., Fl. or., I, p. 98; Huth, in Bot. Jahrb., (1892) XIV, p. 271. Caucase. — Arménie russe. Synonymie des Pæonia asiatiques. Pæonia albiflora Pall. N° 4. | Pæonia Moutan Sims, N° 1. = nomala L. N° 9. | — obovata Mazim. — P. Wittman- corallina Retz. N° 6. niana Lindl. — decora Anders. N°8. — peregrina Mill. N° 7. — Delavayi Franch. Ne 2. — tenuifolia L. N° 10. — Emodi Wall. N° 5. — triternata Pali. — P. corallina — lutea Delav.=P. Delavayi Franch. Reiz. asi — Wittmanniana Lindl. N° 3. 2m Le genre Bodiniera Lév., in Bull. Acad. Géog. bot. (1902), p. 48 — Bunninghausenia Rchb., une Rutacée. M. le prince Roland Bonaparte s'exprime en ces termes : Vai l'honneur de déposer sur le bureau de la Société, pour son her- bier, quelques échantillons de plantes recueillies par moi cet été sur les hautes terres suisses. Ce sont des espèces fort communes, qui offrent cependant un certain intérêt à cause des stations où elles ont été ré- coltées, Ce sont : 4° Secale cereale L. et Hordeum distichon L. var. nutans Schübler. Ces deux espèces cultivées à Paltitude de 2100 mètres, non 528 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. loin du petit village de Findelen, 2075 mètres, prés de Zermatt, consti- tuent les champs de céréales les plus élevés de la Suisse; ¡ls dépassent de beaucoup la limite moyenne des cultures des céréales dans le Valais, qui oscille autour de 1263 mètres. Au-dessus de ces champs commence, sans transition, ce qu'on a ap- pelé « le steppe alpestre du Valais », au sol dur et brúlé, oú le Festuca valesiaca Schleicher et le Poa bulbosa L. forment un rare gazon. La grande altitude atteinte par ces céréales est attribuable à la forte insolation de ce versant de la vallée de Findelen, car de l'autre cóté les pentes tournées au Nord sont couvertes de forêts, dans les clairiéres desquelles croit une végétation artico-alpine. Ainsi quelques centaines de métres séparent ici deux végétations qui en latitude sont fort éloi- gnées. A ces échantillons d'herbier, j'ai joint trois photographies prises du Riffelberg et représentant l'ensemble de ces champs. 2 Antennaria Leontopodium Gærtner. Cet échantillon provient des Rochers de Naye + 2000 métres, canton de Vaud (Suisse). Contrairement à ce qui a lieu en général, la tige est ramifiée. Ce phénomène se produit, paraît-il, quand la plante est cultivée ou très bien nourrie. Le Secrétaire général donne lecture des lettres suivantes: LETTRE A M. MaLinvauD, SUR DEUX PLANTES NOUVELLES POUR LA FLORE PORTUGAISE ET EUROPÉENNE; par M. Michel GANDOGER. Arnas, le 3 décembre 1904. Cher Monsieur Malinvaud, La campagne botanique que j'ai exécutée cette année d'avril à aoùt en Portugal et dans l’ouest de l'Espagne a été féconde en découvertes intéressantes. J'avais, du reste, pris pour cela les mesures nécessaires, auxquelles se sont joints la protection de nos agents consulaires ains! que les bons offices de notre confrère M. J. Daveau, de M. Pereir? Continho, directeur du Jardin botanique de Lisbonne, et surtout = MM. Henriqués et Moller, que j'ai eu le plaisir de voir à Coimbre. que veuillent bien accepter ici l'hommage public de toute ma recom sance. Avec laide de mon domestique nous avons récoltė, en trois à quatre GANDOGER. — DEUX PLANTES NOUVELLES POUR L'EUROPE. 599 parts, 5985 numéros de plantes, dont 3284 pour le Portugal (Algarve, Alemtejo, Beira Baixa) et 2701 en Espagne (province de Badajoz, de Salamanque, de Léon et dans les Asturies). A citer 282 numéros de Génistées (Adenocarpus, Genista, Sarothamnus, Ulex), 164 de Cista- cées, 91 de Plombaginacées, 70 de Thymus, etc., et une foule d'endé- miques et de raretés de premier ordre, telles que Ononis Broteriana DC., Adenocarpus anisochilus Boiss., Ulex Webbianus Boiss., Senecio legionensis Lge, Nardurus patens Hackel, Avena Hackelii Henriq., ete., que personne n'avait récoltées depuis leur origine. Enfin, parmi ces récoltes se sont trouvées deux plantes nouvelles pour la flore portugaise et européenne : SPERGULARIA AZORICA Lebel (Willk.) et CAREX GUTHNICKIANA Gay. J'ai trouvé la premiére dans les sables et les rocailles maritimes au nord du eap Saint-Vincent, non loin de Villa do Bispo. C'est une plante trés distincte de tous nos Spergularia européens; quand on l'a vue, on ne peut plus la méconnaitre. Les échantillons portugais cadrent exacte- ment avec ceux que je possede des Acores et avec la gravure qui en a été donnée. On sait que cette espéce avait été exclue, à juste titre, de la flore d'Europe par le regretté Foucaud. J'ai entre les mains les mémes ma- tériaux ayant servi à ce botaniste, qui avait bien voulu revoir les Sper- gularia de mon herbier et me nommait chaque année ceux que je récoltais dans la péninsule ibérique. Ces derniers se rapportent évi- demment à d'autres espéces. Quant au Carex Guthnickiana Gay, in Ann. sc. nat., ?* série, X, P. 289, il n'avait jamais été trouvé en Europe. Je remercie M” H. Lé- veillé d'avoir bien voulu m'en donner le nom; sa haute compétence en caricologie est une garantie de certitude absolue. C'est une espéce voi- sime du C. macrostyla Lap., mais bien distincte par son port élancé, ses bractées sagiltées, la forme de son utricule, de son style, etc. On en trouvera la description ou des notices le concernant dans Drouet, P- 203 (1), Seubert, p. 21 (2), Seubert et Hochstetter, p. 10 (3), et une gravure dans Trelease, p. 159, tab. 49 (4). J'ai trouvé le Carex Guthnickiana dans le serra de Monchique (midi du Portugal), sur les pelouses herbeuses et les rocailles du mont Foia, versant nord-ouest, vers 800 mètres d'altitude, le 11 mai, en bons fruits te. pe (H.), Catalogue de la flore des iles Açores (in Mém. de la Soc. : lo Pa l'Aube, lIl, pp. 81-233, 1866). In-8>. (3 Mae (M.), Flora azorica, cum tab. 15. Bonne 1841, in-4°. lin, ipea t Hochstetter, Uebersicht der Flora azorischen Inseln. Ber- 1807 ae (W.), Botanical Observations on the Azores. Saint-Louis, T. Li: (SÉANCES) 34 530 SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE 1904. et en compagnie du Ranunculus gregarius, Ulex scaber, Vicia nemo- ralis Ten. (nouveau pour le Portugal), Saxifraga bulbosa, Campanula primulifolia, Rhododerdron beticum, Primula balearica (nouveau pour le Portugal), Myosotis Welwitschii, Lavandula viridis, Scilla vincentina mêlé à S. lusitanica, Juncus Welwitschii, J. rugosus, etc. La veille, entre Las Caldas (les thermes) et Monchique, j'avais re- trouvé quelques pieds de l'Adenocarpus anisochilus Boiss. que per- sonne n'avait récolté depuis Bourgeau, en 1853, et le lendemain 12 mai, dans mon ascension au mont Picota (altit. 735 métres), je récoltai enfin Ulex luridus Welw., inconnu de la plupart des botanistes, lex Perada Ait., arbuste de Madére, mais spontané ici dans la Charneca, et Sarothamnus Bourgæi Boiss. sur les buissons mêmes (hélas! peu nom- breux) que Bourgeau rencontra dans son ascension à la Picola et sur lesquels Boissier a établi son espéce. Mais partout je n'ai vu nulle trace du Carex Guthnickiana ; ce qui me fait croire qu'il est localisé sur le mont Foia, à moins qu'on ne le retrouve sur le versant nord de la serra depuis Monchique jusqu'à Saboia par exemple (limite de l'Alemtejo), où j'ai fait une richissime herborisation. Maintenant, que penser de la découverte de ces deux plantes nouvelles pour notre continent ? Je n'en suis pas le moins du monde surpris. Ne voyons-nous pas chaque année des trouvailles semblables dans la pénin- sule et, cette année méme, M. Reverchon, par exemple, n'a-t-il pas trouvé, dans les montagnes de la province de Jaén, l Evas anatolica Boiss. dûment déterminé par notre savant confrère M. J. Hervier et par M. de Degen. Je pourrais citer aussi bien des botanistes, et moi-méme, qui ont découvert une foule de plantes qu'on croyait endémiques à la Turquie, à la Russie méridionale, l'Anatolie, la Syrie, le nord de l'Afrique, les îles Canaries, Madère et Açores. C'est ce qu'a savamment démoniré mon vieil ami M. O. Debeaux, dans ses travaux sur la flore espagnole. Donc, rien d'étonnant dans la découverte des Spergularia azorica et Garex Guthnickiana, qui corrobore l'analogie de la flore portugaise avec celle des iles atlantiques. Je prévois d'ailleurs qu'on signalera d'autres espéces similaires lorsqu'on aura exploré les régions portu- gaises où aucun botaniste n’a encore pénétré. ARBOST. — LE COLCHICUM BERTOLONII AUX ENVIRONS DE NICE. 931 LETTRE DE M. ARBOST A M. MALINVAUD. Nice, le 2 décembre 1904. Monsieur le Secrétaire général et honoré confrére, Je vous prie de communiquer à la prochaine séance de la Société botanique la nouvelle d'une intéressante ‘trouvaille que je viens de foire aux environs de Nice : il s’agit d’une espèce nouvelle, non seulement pour la flore des Alpes-Maritimes, mais encore pour la flore française. C'est le Colchicum Bertolonii Stev., que j'ai récolté en fleurs et dont J'enverrai des spécimens pour l'herbier de la Société, en méme temps qu'une notice pour laquelle je suis en train de me documenter. Le Colchicum Bertolonii Stev. est commun sur la ‘côte méditer- ranéenne, du Maroc à la Tunisie, ainsi que dans l'Europe méridionale orientale, mais n'a encore été indiqué pour la Riviera que dans ume station avoisinant Génes. J'ai aussi trouvé en cet automne le Cyperus vegetus sur les bords du Var, près de Nice; cette plante adventice n'avait pas encore été vue dans les Alpes-Maritimes, et c'est une extension de son aire dans la direction de l’ouest à l’est. Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire général, l'expression de mes sentiments tout dévoués. M. Malinvaud fait remarquer que le Colchicum Bertolonii Stev. (Mém. Moscou, 1829) est une plante litigieuse. D'après quelques auteurs, notamment Richter (Plante Europe, I, P. 191), elle devrait être réunie au C. montanum L. (Sp. plant. ed. 4, p..342). D’après Boissier (Fl. Or. V, p. 165), « C. Bertolonii Stev. differt C. montano L. perigonii laciniis angustioribus paucinerviis, florescentia autumnali ». SÉANCE DU 23 DÉCEMBRE 1904. PRÉSIDENCE DE M. DELACOUR, TRÉSORIER. MM. Zeiller, président, et Malinvaud, secrétaire général, ont écrit pour s’excuser de ne pouvoir assister à la séance. M. Gagnepain, vice-secrétaire, donne lecture du procès- verbal de la, séance du 9 décembre, dont la rédaction est adoptée. | A l'occasion du procès-verbal, M. Rouy dit que le Spergu- laria azorica Lebel, mentionné dans une communication faite à la derniére séance, n'est point, à son avis, une plante nou- velle pour la flore européenne. M. le Président proclame MEMBRE PERPÉTUEL M. Ernest Malinvaud, qui a rempli les conditions exigées pour l'ob- tention de ce titre (1). M. le Président fait remarquer que M. Malinvaud était déjà membre à vie, et il ajoute que la So- ciété sera reconnaissante à son secrétaire général de la nou- velle preuve d'attachement qu'il a voulu lui donner. Le nom du nouveau bienfaiteur sera maintenu à perpétuité sur la liste des sociétaires. Par suite des présentations faites dans la précédente séance sont proclamés membres de la Société : MM. L'abbé Bror, vicaire à Besse (P uy-de-Dóme) nE CHASSAGNE, docteur médecin à Lezoux (Puy-de- Dôme), présentés Pun et l’autre par MM. frère Héribaud et Malinvaud ; L'abbé FRIREN, chanoine honoraire, rue de y Évéché, 41, à Metz (Alsace-Lorraine), présenté par MM. P. Fliche et Malinvaud ; (1) Sont MEMBRES PERPÉTUELS ceux qui ont donné à la Société un capi dont la rente représente au moins la cotisation annuelle; le nom Ws pen est inscrit à perpéluité sur la liste des membres de la Société. (Voy. le letin, séance du 28 mai 1880, tome XXVII, page 172.) SÉANCE DU 23 DÉCEMBRE 1904. 533 MM. Guinier (Philibert), inspecteur adjoint des Eaux et Forêts, chargé de cours à l’École Nationale des Eaux et Forêts, rue de l’Ile-de-Corse, 3, à Nancy, présenté par MM. P. Fliche et Le Monnier; Le HecLoco (Louis), professeur à l'École Saint-Joseph, à Poitiers, présenté par MM. Dumée et Lutz; Le D" OFFNER, préparateur à la Faculté des sciences de Grenoble, présenté par MM. Pellat et Lachman; VIGUIER, préparateur de botanique au Muséum, rue Cuvier, 57, Paris, V*, présenté par MM. G. Bonnier et Gagnepain. Dons faits à la Société : Azara, Geografía fisica y esférica del Paraguay. Bouvet, Les Rubus de l'Anjou. Buscalioni e Traverso, L'evoluzione morfologica del fiore. Calestani, Osservazioni sui Seseli elatum. Daguillon, Sur une acrocécidie de Veronica Chamædrys. — Uncas de staminodie du pistil chez Lonicera. Devaux, Comparaison des pouvoirs absorbants. — Membranes de coagulation, etc. Engler, Syllabus der Pflanzenfamilien, 4* édition. Fliche, J.-F. Godfrin, botaniste, 1749-1828. — Flores des tufs du Lautaret, etc. Gaillard, Catalogue des Hyménomycètes, ete., de Maine-et-Loire. Gaucher (L.), La membrane cellulaire chez les végétaux. Gerassimow, Zur physiologie der Zelle. Grand'Eury, Sur les graines des Nevroptéridées. Guérin (P.), Les connaissances actuelles de la fécondation. Guinier, Promenades, parcs, jardins paysagers. Hansen, Grundlinien zur Systematic der Saccharomyceten. Heckel el Cordemoy, Un nouveau Copal et un nouveau Kino. Maguin, La végétation des lacs du Jura. Offner, Les Champignons au point de vue médico-légal. Paris, Nouvelles Pleurocarpes japonaises. Es) Muscinées de l'Afrique occidentale. Prain, Morphology, teratology of Cannabis. Smith, The effects of Black-Rot on Turnips. 534 SÉANCE DU 23 DÉCEMBRE 1904. Smith et Swingle, The Dry-Rot of Potatoes. Stenzel, Fossile Palmenhülzer. Sudre, Un bouquet de Ronces bretonnes. — Observations sur « Set of British Rubi ». Swingle, Formation of Spores in Rhizopus nigricans. Ward (Marshall), Trees, Vol. II, Leaves. Bulletin de la Société d'étude de Béziers. » Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie. Académie royale de Belgique (sciences), n?* 5 et 6, 1904. Académie royale de Belgique (lettres), n* 5 et 6, 1904. Société botanique Rochelaise. Bulletin de la Société des Naturalistes de l Ain, n° 15, 1904. Acta Horti Petropolitani, t. XXII, fasc. 2, et XXIII, f. 1 et 2. The British Freshwater Alge. Minnesota Botanical Studies, octobre 1904. Scritti botanici publicati... centenaria della morte di Carlo Allioni. Mededeelingen uit. Slands Plantentuin, n° 63, 67, 70, 11, 72. Verslag omtrent den Staat van 'Slands plantentuin te Buitenzo: g over het Jaar 1903. Il est procédé, conformément à l'article 10 des Statuts, aux élections annuelles pour le renouvellement partiel du Bureau et du Conseil d'administration. Il y a lieu de rem- placer cette année, indépendamment du Président et des Vice-présidents, nommés pour un an, le Secrétaire général, l'Archiviste, ces deux derniers rééligibles, et cinq Membres du Conseil. M. Malinvaud, qui avait été élu secrétaire général en décembre:1884, et dont le mandat avait été renouvelé en 1889, 1894 et 1899, décline une nouvelle candidature à la méme fonction. D'autre part, conformément au réglement établi pour le concours du prix de Coincy, la Société avait 4 désigner deux membres de la Commission de ce prix. Chaque membre présent, à l'appel de son nom, remet son vote à M. le Président, qui le jette dans Purne où se trouvaient déjà les bulletins qu’on avait reçus par correspondance. La clôture du scrutin est prononcée, et le dépouillement denne les résultats suivants : ÉLECTIONS. 535 Le nombre total des bulletins comptés est de 185, sur lesquels 2 sont déclarés nuls (1). La majorité absolue étant de 92, M. Édouard Bureau, premier vice-président sorlant, est élu President, pour l’année 1905, par 180 suffrages sur 183 exprimés. M. D. Clos obtient 2 voix, il y a un bulletin . blanc. Sont ensuite élus avec les suffrages ci-après : Premier vice-président : M. Ernest MALINVAUD, par 178 suf- frages; MM. Bois, Mangin et Rouy ont obtenu chacun une voix; il y a 2 bulletins blanes. Vice-présidents : MM. Bois, G. Camus et Hua, respectivement par 181, 178 et 176 suffrages. M. Fern. Camus a obtenu 3 voix; (1) Les 18) membres dont les votes ont été comptés sont : MM. Albert, Almansi, Amblard (Dr), André (Ed.), Arbaumont (d), Arbost, Bach. (abbé), Ballé (Em.), Baragnon du Maisuil, Baensby, Bazot, Belèze (M'*), Bertrand, billiet, Blanc (Éd.), Blanc (L.), Blandenier, Bois, Bonaparte (prince Roland), Bonati, Bornait- Legueule, Bornet (Ed.), Boudier, Bouly de Lesdain (D^), Bouvet, Boyer, Briosi, Bris, Brunotte, Buchet, Barnat, Cadix, Camus (F.), Camus (5-6. Carriére, Caussin (Dr), Chabert (D), Charras, Chevallier (abbé Louis), Clos (D.), Comère, Copineau, Coste (abbé), Coupeau, Daguillon, Daveau, De- crock, Degaguy, Degen (von), Delacour, Des Méloizes, Dismier, Douteau, Du £o- lombier, Dumée, Durafour, Durand (Eug.), Durand (Georg.), Durand (Théoph.), Dutailly, Duvergier de Hauranne, Fedtschenko (Boris de), Finet, Flahault, Flahault (Mw), Fliche, Friedel, Gadeceau, Gadeau de Kerville, Gagnepain, se (D^). Gandoger, Garroute (abbé), Gaucher, Gautier (Gaston), Gave, aer (Ch), Gérard (CL), Gerber (1), Géze, Gibault, Gillot (D'), Giraudias, 6 et Godirin, Gomont, Gonse, Gontier (D), Grand Eury, Guérin, Guignard, No Guimaraes, Guinier (Ern.), Hannezo, Hariot, Harmand(abbé), Hérail, pt TR (Frère), Hervier (ahhé), Hibon, Hoschedé, Hua, Hue (abbé), 1volas, dq ih Jousset, Klincksieck, Lacroix, Lachmann, Langeron (D), Lar- Là i "), Lassimonne, Lecomte, Le Gendre, Legrand (D"), Legué, Le Monnier, mie. "i Lombard-Dumas, Lutz, Magnin (Ant.), Maire, Malga (ab»é), Malin- Kó os Martin (de), Marty, Maugeret, Maugin (Gust.), Mège (abbé), Melle- Notre Kar Mer, Michel, Morot, Mouillefarine, Mue, Nanteuil (de), Nentien, n ut, Niel, Ninek, Noblet (Dom), Offner (D), Olivier (Ern.), Orzeszko, Radais e Peltercau, Pitard, Planchon, Poisson, Poli (de), Prillieux, Royet (D: 'amond (A.), Réchin (abbé), Rey-Pailhade (de), Rolland, Rouy (G-), Seynes ^ iati Saintot (abbé), Saint-Yves, Schenefeld (M'* de), Segret(abbé), (DA, Y (de), Sudre, Thil, Thouvenin, Toni (de), Tourlet, Touzalw (de), Trabut (Ma endryes, Viaud-Grand-Marais, Vidal (Gabriel), Vidal (Gustave), Vilmorin *: Ce), Vilmorin (Ph. de), Zeiller (R.). 536 SÉANCE DU 23 DÉCEMBRE 1904. M. Mangin, 2; MM. Finet, Fliche, Guérin, Guignard et Malinvaud, chacun une voix. Il y a 4 bulletins blancs. Secrétaire général : M. Lurtz obtient 175 suffrages; M. Gagne- pain, 2; MM. Malinvaud et Molliard, chacun une. Il y a 4 bulle- tins blancs Archiviste : M. Borner est réélu par 183 suffrages. Membres du Conseil : MM. ZEILLER et Monor, 182 voix cha- cun; M. Guicwanp, 181; M. Maucerer, 180, et le prince Roland BONAPARTE, 170. Ont obtenu ensuite : MM. l'abbé Hue et Fern. Camus, chacun 3 voix; M. Prillieux 2; MM. Flahault, Hariot, Patouillard et M" Beléze, chacun une voix. Il y a 7 bulletins blancs. ` ; Membres de la Commission du prix de Coincy : M. l'abbé Hug, 181 voix et M. MaLixvaub, 180. MM. Flahault, Guérin, Guignard, et Rouy ont obtenu chacun une voix; il y a un bulletin blanc. M. le Président proclame les élus. A la suite de ce renou- vellement partiel, le Bureau et le Conseil d'administra- tion se trouvent composés, pour l'année 1904, de la manière suivante : Président. M. Édouard BUREAU. Vice-présidents. MM. Malinvaud, MM. G. Camus, Bois, | Hua. Secrétaire général. M. Lutz. Secrélaires. Vice-secrélaires. MM. Buchet, MM. Gagnepain, Molliard. Ph. de Vilmorin. ÉLECTIONS. 531 Trésorier. Archiviste. M. Delacour. M. Éd. Bornet. Membres du Conseil. MM. Bonaparte (P* Roland), MM. Guignard, Bonnier, Maugeret, Costantin, Morot, Dismier, Mouillefarine, Finet, Poisson, Guérin, Zeiller. La Société, avant de se séparer, vote des remerciements a M. Zeiller, président sortant, et à M. Malinvaud, secrétaire général sortant. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE" STENZEL (K. G.). Fossile Palmenhólzer. In 4^, 181 pages, 22 planches (Beitrüge z. Palüont. u. Geol. OEsterr.-Ungarns u. des Orients, XVI, p. 107-287, pl. ITI-XXIV). 1904. En 1850, M. Stenzel (2) publiait, sous le titre: De trunco Palmarum fossilium, ses premières recherches sur les trones de Palmiers fossiles, dont il avait fait le sujet de sa thése. Depuis lors, il s'est de nouveau oceupé à plusieurs reprises de ee méme objet d'étude et il a fait connaitre un certain nombre de formes spécifiques nouvelles de tiges fossiles de Palmiers. ll consacre aujourd'hui à ces mémes liges une admirable monographie, dans laquelle il a repris, sur les échantillons originaux des différents auteurs, qui ont pu, à l'exception d'un ou deux seulement, lui étre tous communiqués, l'étude détaillée et comparative de toutes les tiges de Palmiers fossiles actuellement connues. Il écarte tout d’abord quelques tiges de Monocotylédones qui avaient été attribuées aux Palmiers, mais dont les caractères anatomiques ne lui paraissent pas justifier cette attribution et pour lesquelles il convient de conserver le nom générique provisoire de Fasciculites, savoir Fasc. bacillaris Brongt (sp.), Fasc. groenlandicus Heer, Fasc. Hartigii Gæpp. et Stenzel, et Fasc. Demonorhops Unger (sp.). Sont également laissés de cóté quelques échantillons, décrits antérieurement comme Fasciculites ou Palmacites, et qui ne lui paraissent pas d'origine vé- gétale. Avant d'aborder la description et la discussion des espèces qu'il main- tient dans le genre Palmoxylon, le savant professeur de Breslau rap- pelle les caractères généraux des tiges de Palmiers, précise les carat- tères de détail qui pourraient, le cas échéant, permettre de distinguer des rameaux floraux ou des pétioles de feuilles, et décrit les trois groupes de tissus qui interviennent dans la composition d'une tige de Palmier, savoir : tissu fondamental, faisceaux fibroconducleurs, el fais- ceaux fibreux indépendants, ces derniers n’existant que chez certaines espèces. (1) N est rendu compte de tout ouvrage envoyé en deux exemplaires ge Secrétaire général de la Société. : (2) M. le professeur Dr. G. Stenzel vient de mourir à Breslau, le 30 mart 1905, à l'âge de soixante-dix-huit ans. (Note ajoutée pendant l'impression-) REVUE. BIBLIOGRAPHIQUE, 539. La structure du parenchyme fondamental lui parait fournir, dans beaucoup de cas, des caractères spécifiques d'une réelle valeur. Il signale en outre, chez certaines espèces fossiles, une différenciation très accusée de ce tissu fondamental, dont les cellules s’allongent et s’a- platissent de manière à constituer autour des faisceaux, soil conduc- teurs, soit fibreux, une sorte de gaine annulaire ou semicireulaire qui ue s'observe: chez aucune espèce vivante. Aussi présume-tril que les autres membres de la plante,, feuilles, fleurs et, fruits, ont pu offrir également, chez les espèces fossiles, des différences de constitution d'une certaine importance par rapport aux représentants actuels de la même famille. En ce qui regarde les faisceaux. fibroconducteurs, les caractères dif- férentiels qu’ils fournissent consistent dans leurs plus ou moins grandes dimensions absolues, comme dans leur plus ou moins grand rapproche- ment relatif. Uniformément répartis sur toute la section transversale chez les tiges du type Cocos, ces faisceaux sont, chez les autres groupes, d'autant plus serrés qu'ils sont plus voisins de la périphérie; tout en teuant compte de cette variation, leur nombre par centimètre: carré, le rapport de leur espacement bords à bords et de leur diamétre propre; sant de nature à constituer de bons caractères spécifiques, ainsi que Pépaississement plus ou moins prononcé des parois des cellules dont est composée la partie fibreuse du faisceau. Les gros vaisseaux pré- sentent, chez plusieurs espèces fossiles, sinon chez toutes, cette parti- cularité, que les ouvertures des parois transversales eu forme de erible, qui mettent en communication deux vaisseaux superpasés,. ne se corres- pondent pas exactement de l'un. à l'autre comme cela a lieu chez les Palmiers vivants, mais sont souvent plus ou moins obliques les unes par rapport aux autres. Enfin, les faisceaux fibreux indépendants sont em général plus nelle- ment délimités chez les Paliniers fossiles que chez les espèces actuelles; chez un certain nombre d'entre eux, i's sont. en. outre entourés d'un anneau: de cellules à. section presque circulaire dans le sens longitu- dinal aussi bien que transversal (stegmata), que M. Stenzel désigne sous le nom de cellules de couronne (Kranzzellen) et qui ne se retrou- vent chez aucune espèce vivante.. Unger avait divisé les tiges de Palmiers fossiles en deux grauds eroupes, suivant qu'elles étaient pourvues ou dépourvues de ces faisceaux breux indépendants, et cette classification avait élé depuis lors acceptée par tous les paléobotanistes; mais M. Stenzel. fait remarquer qu'elle conduit à séparer des formes évidemment affines, dont tous. les autres Fugen sont. concordants, et il ne voit. dans la. présence. ou l'absence e ces faisceaux fibreux. qu'un. caractère: secondaire, qui méme, d’après 540 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. les observations de Mohl, ne serait pas absolument constant chez une espèce donnée. Mohl avait reconnu que les tiges de Palmiers peuvent, au point de vue de la structure interne, se ramener à quatre lypes, Calamus, Mau- ritia, Geonoma et Cocos. Le premier n'a pas été observé à l'état fos- sile; quant au troisiéme, il serait représenté notamment par le Palmo- aylon Fladungi, mais les espèces qui se rattachent à celui-ci consti- tuent, au point de vue de la répartition des faisceaux, un groupe qui forme en réalité le passage entre les types Mauritia et Geonoma, d'une part, et Cocos, d'autre part, et que M. Stenzel compare aux Corypha. Il établit en somme trois grandes divisions parmi ces tiges fossiles, suivant qu'elles peuvent étre comparées aux Mauritia, aux Corypha ou aux Cocos, et il distingue parmi elles 41 espéces, dont 6 étaient iné- dites, ramenant au rang de simples variétés 6 autres formes antérieure- ment décrites comme autonomes et faisant connaitre 6 variétés nou- velles. Sont comparables aux Mauritia 4 espéces, formant le groupe des Antiguensia (Palmoxylon antiguense, P. vasculosum, P. densum, P. radiatum); aux Corypha 19 espéces, réparties en trois groupes d'aprés la forme qu'affecte en coupe transversale la partie fibreuse des faisceaux conducteurs : Cordata (P. Fladungi, P. geanthracis, P. an- gulare), Sagittata (P. speciosum, P. microxylon, P. cellulosum, P. astrocaryoides), et Complanata (P. texense n. sp., P. lacunosum, P. Blanfordi, P. Boxberge, P. punctatum, P. remotum n. sp., P. gef- manicum, P. filigranum, P. confertum, P. crassipes, P. porosum n. sp., P. iriarteum); aux Cocos 18 espéces, réparties en trois groupes: Reniformia (P. didymosolen, P. Cotte, P. arenarium, P. ovatum n. sp., P. oligocenum, P. tenue n. sp., P. Withami), Lunaria (P. stel- latum, P. Aschersoni, P. variabile, P. Zitteli, P. palmacites, P. mis: sissippense n. sp., P. ceylanicum), et Vaginata(P. sardum, P. astron, P. scleroticum, P. parvifasciculosum). à M. Stenzel décrit en outre deux nouvelles formes spécifiques qU il classe également comme Palmoxylon, mais qui sont représentées seule- ment par des racines (P. angiorhizon n. sp. et P. macrorhizon n. sp»), ce qui fait un total de 43 espèces, dont 5 seulement ne font l'objet qu? de descriptions sans figures, l’auteur se bornant à renvoyer pour elles aux figures types. Enfin, il mentionne pour mémoire quatre types spé- cifiques de tiges qui n’ont pas été suffisamment définis. : De ces différentes espèces, 12 ont été trouvées dans le Crétacé sup“ rieur, et 22 dans le Tertiaire, dont 7 dans l'Éocéne, 5 dans l'Oligocene, 2 ou 3 dans le Miocéne, 8 ou 7 dans le Pliocéne, la provenance géolo- gique des autres demeurant incertaine. Les plus septentrionales comme origine, en laissant de côté celles qui ont été trouvées sous forme de REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 541 galets roulés, sont celles des phosphorites éocénes du Brunswick, dont le gisement est par 52 degrés latitude nord. Comme répartition géogra- phique, on a observé en Europe 19 espéces, 3 en Afrique, 3 en Asie (Inde), et 18 en Amérique, dont 6 aux États-Unis, 8 aux Antilles et 4 au Mexique. R. ZEILLER. SMITH (E. F.). The effect of black-rot on turnips (Effets du black-rot sur les navets). — U. S. Dept. of Agric., Bureau of Plant Industry. Bull. 29, pp. 19, pls 13, Washington, 1903. Après cinquante-deux jours d'une inoculation de culture pure de Pseudomonas campestris sur le navet, Pauteur observe, au moyen de coupes anatomiques, les ravages causés dans la racine par cette Bac- térie. De nombreuses photomicrographies nous montrent le Pseudomo- nas envahissant les vaisseaux, le parenchyme ligneux, les espaces inter- cellulaires, et provoquant la formation de cavités plus ou moins grandes dans lesquelles on retrouve des débris de membranes cellulaires. P. GUÉRIN. SWINGLE (Deane B.). Formation of the spores in the sporangia of Rhizopus nigricans and of Phycomyces nitens (Formation des spores dans les sporanges de Rhizopus nigricans et de Phycomyces nitens). — U. S. Dept. of Agric., Bureau of Plant Industry. Bull. 37, - P- 40, pls. 6, Washington, 1903. Aprés avoir examiné la facon dont le cytoplasme et les noyaux des pédicelles des sporanges pénetrent dans ces derniers et s'y disposent en une couche plus dense à la périphérie qu'au centre, et montré l'origine de la columelle, l'auteur étudie la formation des spores. De ses observations il résulte, et le fait est intéressant à noter, que le mode de formation des spores dans le Rhizopus et le Phycomyces est très différent et qu’il diffère également de celui des Pilobolus et Sporo- dinia étudié par Harper. Dans le Rhizopus, la division du protoplasme en spores se fait gràce á des sillons partant à la fois de la surface du sporange et de la fente columellaire, ces sillons englobant des portions de protoplasme mul- unucléées, Dans le Phycomyces, au contraire, le protoplasme se trouve encore partagé en définitive de la méme façon, mais par des espaces provenant de la fusion de vacuoles. Pour chacune des espéces, l'attention de l'auteur se trouve également attirée sur la formation des membranes des spores et de la columelle, el la désagrégation partielle des noyaux dans la columelle. P. 6. 542 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. SMITH et SWINGLE. The dry rot of potatoes due to Fusarium oxysporum (Le « dry rot » des Pommes de terre dú au Fusarium oxysporum). — U. S. Dept. of Agric., Bureau of Plant Industry. Bull. :55, pp. 64, pls 8, Washington, 1904. Les auteurs montrent que la maladie de la Pomme de terre, si com- mune dans les États-Unis, et désignée sous les noms de bundle blacke- ning et dry rot, est due à un Fusarium qui envahit, dans les tuber- cules, les faisceaux vasculaires, auxquels il communique une teinte brune. Ils donnent du Champignon et de son développement une des- cription complète : formation des conidies, des chlamydospores, des sclérotes, action comparative des différents milieux. Ce Fusarium sup- porte de grandes quantités de certains acides tels que les acides ma- lique, citrique, tartrique, et est arrété dans son développement par de petites quantités d'aeide formique, acétique ou butyrique. Comme il passe l'hiver dans le sol, il est probable qu'il peut se conserver jndéli- niment dans une terre fréquemment plantée en Pommes de terre. Aussi y a-t-il lieu, dans une terre infectée, de cultiver d'autres plantes pen- dant plusieurs années. Si la terre est saine, éviter d'y planter des tuber- cules malades. P. GUÉRIN. GUÉRIN (Paul). Les connaissances actuelles sur la fécondation chez les Phanérogames. Préface de M. le professeur Guignard, membre de l’Institut. Un volume de 160 pages, avec 31 figures. Paris, Joanin et:Ci, 1904. Parmi les problèmes de biologie végétale qui ont suscité les plus it portants travaux au cours de ces dernières années, on doit une mention toute spéciale à l'étude des phénomènes de la fécondation, el ela d'autant mieux que, dans une voie paralléle, des recherches du méme ordre effectuées sur les animaux permettaient d'établir entre les deux groupes d'étres vivants de nouveaux et fort intéressants rapproche- ments. Cependant la multiplicité des Mémoires relatant des observations dont la difficulté même était souvent une cause de désaccords entre leur auteurs et, d'autre part, la récente découverte des anthérozoides chez les végétaux phanérogames, ainsi que celle de la double fécondation chez les Angiospermes, imposaierit en quelque sorte un travail de mise au point de la question. : " M. Guérin a eu l'heureuse idée de T'entreprendre et on peut dire qui a pleinement réussi à dégager, de la masse des faits définitivement établis, ceux qui forment en quelque sorte la base de nos connaissances actuelles sur la fécondation. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 343 Les récentes observations relatives au mécanisme de la conjugaison sexuelle chez les Angiospermes et les Gymnospermes ont montré, entre ces deux groupes de plantes, des différences essentielles; aussi leur étade, pour être claire, a-t-elle dû faire l'objet de deux chapitres dis- tincts, Dans chacun de ces chapitres sont passés successivement en revue le mode de développement de l’anthère et du pollen, puis celui du sac embryonnaire et de la cellule femelle. Les phénomènes préparatoires à la fécondation : pollinisation, formation du boyau pollinique, ete., sont signalés brièvement, la fécondation proprement dite devant faire l’objet de l'examen le plus approfondi. L'étude des Angiospermes se termine par un exposé critique de la double copulation et des fort curieuses expériences de H. de Vries, Correns et Webber sur l'hybridation des albumens du Mais, phénoménes auxquels Focke avait, dès 1881, donné le nom de xénies, sans en soupçonner la cause, et qui puisent leur expli- calion dans cette double copulation. La parthénogénese et Vapogamie, ou production d'embryons par simple bourgeonnement et sans fécondation, ainsi que la fermation par- thénogénétique de certains albumens, font également l'objet d'un para- graphe intéressant. Dans une troisième partie, M. Guérin examine comparativement l'origine et le développement des organes reproducteurs et les phéno- noménes de la fécondation chez les Angiospermes el les Gymnospermes; dans une quatrième, les mêmes phénomènes comparés chez les animaux et les plantes, Enfin une cinquième partie est consacrée à l'interprétation des phé- nomènes de la fécondation. Deux actions sont en présence : d’une part l'excitation qui sert de stimulant au développement et dont le résultat est l'embryogénése, de l'autre le mélange des qualités héréditaires des gamétes màle et femelle aboutissant à l'amphimixie. De cette concep- lion découle la supériorité de la fécondation sexuelle, englobant les deux phénoménes, sur la parthénogénèse qui se borne à une formation embryogénétique sans apport à l’œuf de caractères héréditaires nou- veaux, Tel est, dans ses grandes lignes, le plan de cet utile ouvrage. © Dans la multiplicité des détails fournis par les auteurs Sur ces divers points, dit M. le professeur Guignard dans sa préface, M. Guérin à su faire la part des faits essentiels et reléguer au second plan les données accessoires... Il a réussi à présenter au lecteur un travail aussi clair que précis, dans lequel on trouvera en méme temps rassemblées toutes les indications nécessaires à ceux qui voudraient approfondir encore l'étude d'un sujet qui, de longtemps, ne cessera pas d'étre à 544 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. l’ordre du jour. » Cette appréciation de l’éminent cytologiste est le meilleur éloge que l’on puisse faire du travail de M. Guérin. L. Lurz. OFFNER (D: J.). Les spores des Champignons au point de vue médico-légal. Une brochure de 67 pages avec 2 planches hors texte. Grenoble, Allier frères, 1904. Les empoisonnements par les Champignons, qui se reproduisent tous les ans avec une regrettable multiplicité, ont engagé l’auteur à recher- cher s’il ne serait pas possible, en médecine légale, de reconnaître, sur le cadavre, non seulement cette cause de mort, mais aussi l'espéce de Champignon susceptible d’être incriminée. Dans un assez grand nombre de cas, le problème est facile à résoudre : il est fréquent de retrouver, soit parmi les aliments non consommés, soit parmi les débris rejetés dans les vomissements, soit même dans les viscères, en cas d’autopsie, des fragments des Champignons toxiques. Mais, d'autres fois, cet élé- ment de diagnostic fait défaut, et il faut faire appel à des caractères d'une observation beaucoup plus minutieuse. M. Offner, se fondant sur la résistance des spores qui traversent d'ordinaire le tube digestif sans altération sensible, propose de recourir à leur recherche dans les vis- cères, les selles ou les vomissements, l’analyse chimique étant actuelle- ment hors d’état de fournir des résultats précis. La technique à suivre est très simple : elle consiste en un examen di- rect, ou aprés dilution dans l'eau, des matières à examiner, préalablement agitées avec de l'éther dans le cas où il serait utile de les débarrasser de substances grasses susceptibles de géner l'observation. On notera, sur les spores retrouvées, les principaux caractères, notamment les dimen- sions, la couleur, la forme, l'épaisseur et les ornements de la mem- brane, la présence ou l'absence de globules, etc. Le travail de M. Offner donne, sur les spores des principales espèces comestibles et vénéneuses, des renseignements aussi complets quinté- ressants. Il est facile, à Paide de ces caractères, de savoir, dans la plu- part des cas, si à des Champignons comestibles ont été mélangés des Champignons vénéneux (par exemple des Psalliotes et des Amanites). La difficulté est plus grande s’il s’agit de Champignons appartenant au méme genre : les spores présentent alors une grande uniformité ie ce n'est que rarement que des caractères particuliers permettront de déler- miner l'espéce. Les figures, dessinées avec grand soin, au grossissement uni 1000 diamétres, représentent les spores d'une quarantaine de Champt- gnons les plus communs, comestibles ou vénéneux, et complètent gu reusement les données contenues dans la partie descriptive du travail. forme de REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 545 GUINIER (Ernest). Les Saules. Détermination par les” feuilles; des- cription; emploi dans l’industrie (Revue savoisienne, 1" trimes- tre 1904). La détermination des Saules est, on le sait, difficile à l’aide des Flores, non seulement à cause du nombre, de la similitude, mais surtout par suite de la multiplication des hybrides et formes plus ou moins inter- médiaires. À ces difficultés s'ajoute encore, par suite de leur nature dioique, la nécessité de posséder des fleurs des deux sexes et du feuil- lage adulte pour pouvoir les étudier fructueusement. C’est donc de trois échantillons provenant au moins de deux arbres et de deux récoltes que doit se composer un spécimen complet du Saule. « Ces] difficultés, dit M. Guinier, n'arrétent pas les bctanistes de profession, qui observent pendant toute la durée de la saison, rccueillent et conservent des échan- tillons, les étudient et les comparent à loisir. » Mais beaucoup, faute de temps, des moyens nécessaires et aussi de patience, y renoncent, comme d'ailleurs pour plusieurs autres genres, les Hieracium, les Menthes notamment, Pénétré de ces difficultés et de cet abandon, M. Guinier a tenté — et il y est parvenu, pensons-nous — de simplifier l'étude et la détermi- nation des principales espéces de Saules et de la rendre possible au seul examen des feuilles. C'est ce travail intéressant, qui comprend un opus- cule de 18 pages et une planche de figures, que nous nous proposons d'analyser succinctement. Une courte introduction mène de suite à une clef dichotomique, partie principale de ce travail, qui distingue d'abord les Saules des ré- gions basses ou moyennes de ceux de grandes altitudes, 1800 mètres et plus. Le premier groupe, qui renferme les espéces les plus répandues el les plus nombreuses d'ailleurs, ne comprend qu'une seule petite espèce, le Salix repens, que l'auteur eût aussi bien pu passer dans le second groupe, à côté du S. Lapponum, la plante étant également alpine. Ce premier groupe est divisé en deux : l^ Saules toruleux angustifoliés, c'est-à-dire à feuilles étroites, lancéolées, non réticulées en dessous, bourgeons pointus appliqués; Jeunes pousses obliques ou dressées, lisses, effilées, flexibles, propres à à vannerie, Il renferme les espèces suivantes: S. purpurea Linn., 3. pentandra Linn., S. daphnoides Vill, S. babylonica Linn., . triandra Dub., S. fragilis Linn., S. alba Linn., S. incana Schr., S. viminalis Linn., S. nigricans Sm. 2 Saules toruleux latifoliés, c’est-à-dire à feuilles relativement larges (au plus trois ou quatre fois aussi longues que larges), réticulées en dessous; bourgeons ovoides, non appliqués; jeunes pousses non EI (SÉANCES) 39 " 2 Y 546 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. effilées, peu souples, impropres à la vannerie, rameaux assez épais, coudés, noueux (toruleux). Ce sont: S. grandifolia Ser., S. cinerea Linn., S. caprea Linn., S. aurita. Une série de questions, communes à tous les tableaux dichotomiques, s'applique successivement à l'insertion des feuilles, la nature des jeunes pousses et des bourgeons, la forme et la dimension des feuilles, leur vestiture et dentelure, pour arriver enfin au nom de l'espèce envisagée. Un tableau figure, au trait, les feuilles de dix espéces caractéristiques servant de termes de comparaison. Pour le deuxiéme grand groupe, celui des Saules alpestres, il est pro- cédé d'une maniére analogue à la détermination des espéces qu'il ren- ferme et qui sont les suivantes : S. cesia Vill., S. pyrenaica Gouan, S. glauca Linn., S. Lapponum Koch, S. hastata Linn., S. Arbus- cula Linn., S. Myrsinites Linn., S. retusa Linn., S. reticulata Linn., S. herbacea Linn., tous de petite taille, ne constituant guère que des sous-arbrisseaux. Des renvois indiquent les localités alpines où croissent ces espéces. Les Saules du premier groupe (S. angustifoliés) sont repris et soi- gneusement décrits par l'auteur, qui indique, en outre de leur habitat, l'alitude, la nature du lieu où ils croissent et autres particularités aidant à les reconnaitre. Ce chapitre descriptif est divisé, comme la clef dichotomique, d'abord en Saules angustifoliés et Saules chétifs, puis en huit sections qui sont : I. SAULES FRAGILES : S. pentandra, S. fragilis, S. alba, S. babylonica; VM. SAULES AMANDIERS : S. triandra; III. SAULES PRUINEUX : S. daphnoides; IV. SAULES VIMINALS : S. viminalis; V. SAULES DRAPÉS : S. incana; VI. SAULES POURPRES : S. purpurea; VII. SAULES MARCEAUX : S. caprea, S. aurita, S. cinerea, S. grandi- folia, S. nigricans; VIII. SAULES ARÉNICOLES : S. repens. Un appendice donne quelques indications sur les localités et la valeur industrielle d'une demi-douzaine d'hybrides les plus répan- dus. Enfin, un assez long chapitre est consacré à l'emploi des Saules el Osiers, notamment pour la vannerie. D'aprés l'auteur, on compte en France 7000 hectares de terrains cultivés en oseraies. Nous importons environ 750,000 kilogrammes d'osiers, et en exportons, selon les années, 800,000 à 1,975,000 kilogrammes, dont le prix moyen est de 0 fr. 4 le kilogramme. Le produit net d'un hectare était autrefois de 700 franc environ; il se trouve aujourd'hui baissé à environ 350 à 400 francs. A ce prix, l'auteur estime cette culture encore rémunératrice. Parm les produits accessoires des Saules se trouve l’utilisation de l'écorce du Salix viminalis pour le tannage des peaux de gants, dits de Suède, qui se distinguent par leur souplesse et leur couleur jaune-roux. A lire l'intéressante brochure de M. E. Guinier, on sent quil a MF REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 547 nutieusement observé les Saules de la Savoie et qu'il a cherché à en rendre la détermination plus facile à l'aide des feuilles qu'elle ne Pest à l’aide des fleurs, afin de mettre ainsi leur étude à la portée des personnes qui ne sont pas des botanistes de profession, mais qui, par goùt ou par , besoins professionnels, sont amenées à s'occuper des Saules, si nom- breux et si répandus sur notre territoire. S. Morrir. GRANGER (P.). Les fleurs du Midi. Un vol. in-16 de 371 pages, avec 158 figures. Paris, 1902, J.- D. Bailliére et fils, éditeurs, C’est un Traité de cultures florales industrielles essentiellement pra- lique, car il est limité aux plantes cultivées en vue de la production hivernale des fleurs pour l'expédition dans les villes du Nord. Déjà, ^n 1894, M. Sauvaigo a publié chez les mémes éditeurs un volume de méme importance intitulé : Les cultures sur le littoral de la Méditer- ranée, qui a eu beaucoup de succès. L'ouvrage de M. P. Granger rendrà plus de services encore aux floristes méridionaux, car les indicaliotis culturales sont plus longuement détaillées, les clioix de variétés plus spécialisés, les maladies parasitaires et leurs traitements plus précis; enfin, l'auteur a naturellement fait bénéficier son travail de l'expé- rience acquise par les praticiens et les progrés qu'ils ont réalisés depuis la publication de l'ouvrage de M. Sauvaigo. Voici d'ailleurs le titre des principaux ehapitres traités dans cé Ma- nuel de cultures florales dans le Midi : Climatologie méridionale. — Les abris. — Établissement des cul- tures. — Les engrais. — Insecticides et préservatifs contre les parä- sites. (Les maladies et insectes les plus fréquents et les plus nüisibles sont décrits avec leur traitement spécial à la suite des indications cultu- rales propres à chaque espèce.) Cueillette, emballage et expédition des fleurs. — La Revue par ordre alphabétique des plantes cultivées pour la production hivernale des fleurs sur le littoral méditerranéen, chapitre qui constitüe la partie principale de l'ouvrage, couvre plus de 250 pages. Certains genres de plautes, dont lá culture est trés ¡mpor- lante, y sont très longuement traités, les (Eillets entré autres, auxquels 37 pages sont consacrées; les Rosiers, 33 pages. Enfin, la troisième ét dernière partie traite de la méme façoi les arbres et arbustes dont les fleurs, les fruits ou le beau feuillage font l'objet de cüliures irtdus- trielles plus óu ioins importantes. En résumé, l'ouvrage de M. P. Granger est bien moins une étade des plantes existant ou susceptibles de prospérer daiis cette région pri- vilégiée de la Provence, que de celles qui y font l'objet de cultures Commerciales ou présentent un certain intérêt à ce point de vue. A ce ttre, il mérite d’être particulièrement recommandé aux cultivateurs 548 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. méridionaux et à ceux qui désirent se procurer des renseignements sur ce sujet. S. MoTrET. Société d'histoire naturelle d'Autun; 17° Bulletin (1904), in-8°, 480- 286 pages et 33 planches. : Le volume débute par un Mémoire important de 165 pages : Contri- butions à l'histoire naturelle de la Tunisie, dont l'auteur, M. H. de Chaignon, zoologiste distingué, a profité de plusieurs séjours successifs en Tunisie pour en collectionner les productions naturelles. Bien qu'étranger à la botanique, il a récolté de nombreuses plantes dont il a confié l'étude au Dr F. X. Gillot. De cette collaboration sont sortis des articles à la fois botaniques et économiques : sur le Henné, Lawsonia alba Lamk et ses usages, avec planches; sur le Gombo, Hibiscus escu- lentus L.; surles foréts de la Kroumirie et leur végétation; puis, sous le titre de Notes botaniques (pp. 116-140), le Dr Gillot a donné un aperçu aussi complet que possible de la flore d'un petit district comprenant les territoires d'Ain-el-Asker, de Bir M' Cherga et de Zaghouane, en insis- tant particuliérement sur les espéces ou formes qui n'ont pas été consi- gnées dans le Catalogue des plantes vasculaires de la Tunisie (1896), de MM. Bonnet et Darratte. Quelques-unes sont entièrement nouvelles ou trés rares; d’autres, signalées par S. Murbeck, dans ses Contribu- tions à la connaissance de la flore du Nord-Ouest de l'Afrique el plus spécialement de la Tunisie, 1897-1900 ; leur répartition géographique est encore peu connue. Entre autres : Ranunculus rupestris Guss., Nigella atlantica Murbeck, Delphinium emarginatum Presl, Spergu- laria atheniensis Aschers., Erodium bipinnatum Willd., Onobrychis alba Waldst. et Kit., Rubus ulmifolius Schott, Onopordon platylepts Coss., Convolvulus Cupanianus Tod., Solenanthus tubiflorus Mur- beck, Scrofularia hispida Desf., Linaria spectabilis Pômel, Oro- banche Spartii Guss., Camphorosma monspeliaca L., Sideritis ebrac- teata Asso, Tulipa Oculus-solis Saint-Am., Biarum Borei Blume, Stipa barbata Desf. etc. Suivent l'indication de quelques Mousses et Lichens déterminés, les unes par M. Ferdinand Camus, les aulres par M. l'abbé Hue, puis des Notes mycologiques (pp. 143-156), rédigées pe M. N. Patouillard, qui a bien voulu étudier les envois mycologiques de M. de Chaignon eten a dressé le Catalogue comprenant 118 espèces. Trois sont inédites, et M. Patouillard en a donné la description, ave¢ figures : Coprinus Chaignoni nov. sp., Plicaria Chaignoni nov. SP» Anthracobia meloloma var. nov. major Pat.; d’autres, en grand nombre, sont simplement nouvelles pour la Tunisie, telles que: Psilocybe am- mophila Dur. et Mtg., Coprinus involucratus Dur. et Lév., Phellorina (Xylopodium) Delestrei Mtg., Tulostoma cæspitosum Trabut, Aleuria REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 549 ammophila Dur. et Lév., Sarcosphera sicula Inzeng., Apospheria Lentisci Dur. et Mtg., etc. Pp. 167-176 : Le TYPHA STENOPHYLLA Fisch. et Mey., espèce nou- velle pour la flore de France par le Dr X. Gillot, avec deux planches, reproduit à peu près littéralement Particle publié entièrement dans le Bulletin de la Soc. bot. de France, LI (1904), p. 192. Dans la seconde partie du volume, Comptes rendus des séances : Pp. 28-42 : Notes de tératologie végétale, par le D" X. Gillot, rela- tant, avec planches à l'appui, de nombreux cas de monstruosités : fas- ciations de Robinia Pseudo-Acacia, Prunus Mahaleb, Cucurbita ma- vima, Delphinium elatum, OEnothera biennis, Asparagus officinalis ; ascidies du Chou-fleur et de Saxifraga crassifolia; prolifération de Rosa pimpinellifolia; phyllanthies de Plantago major et de Trifolium pratense; soudures des fleurs de Chrysanthemum sinense et de Car- lina vulgaris, des fruits du Haricot cultivé el du Corylus Avellana; bipartition d’une fleur de Dahlia, et d’un fruit de Solanum Lycopersi- cum; acéphalie de Polyporus (Ganoderma) lucidus L. P. 47: Le méme auteur cite encore des exemples de prolification d'une Rose thé et de Matricaria inodora, de synophties du Chou-vert, de partitions multiples des frondes de Doradille, Asplenium Tricho- manes L. p. 93 : Quelques remarques sur les Cryptogames anciennes et les sols fossiles de végétation, par M. Bernard Renault, constituent le der- nier article que le savant Président de la Société d'histoire naturelle d'Autun ait publié avant sa mort. Aprés quelques Notes peu importantes sur les Champignons qui font mourir, p. 84, et sur les Cacaouettes ou Pistaches de terre, Arachis hypogea L., p. 112, les Contributions à la flore du département de Saóne-et-Loire (année 1904), p. 156-171, résument les découvertes € observations faites au cours de l'année par les botanistes du départe- ment, MM. Porte, Basset, Chassignol, Chateau, Ormezzano, Sebille Gillot, avec descriptions de Centaurea hybrida AM. (C. solstitialis X maculosa), de X Rosa arvensis X gallica (R. Schleicheri H. Braun) var. brannovicensis Gillot et Ormezzano, d'Ilex Aquifolium var. aucu- biformis Gillot et Ormez. , etc.; notes sur le genre Rubus, sur X Lappa intermedia Rehb., sur les variétés de Lactuca viscosa L., sur Oro- banche Ulicis Desm., X Digitalis purpurascens Roth, X Asplenium germanicum Weiss., etc. PP. 171-181 : Quelques renseignements botaniques, agronomiques ou horticoles dans le rapport de MM. Chateau et Ormezzano : L'His- toir ^ : : ad , b tre naturelle aux concours agricoles de Palinges, Digoin et. Bour- 0n-Lancy. 200 ; SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Enfin quelques notes relevées au cours des excursions de la Société à Saint-Symphorien-de-Marmagne et Grury (Saône-et-Loire), pp. 219 et 263, à Époisses (Côte-d'Or), p. 275, sur quelques plantes particulière- ment intéressantes. Pr X. GirLor. GILLOT (D' F.-X.). Sur une variété du Houx commun (/lez Aqui- folium var. aucubiformis) (Revue de Botanique systémalique, oc- tobre 1904), 6 pages. Tours, 1904. Cette variété est assez répandue, en Saóne-el-Loire, sur les coteaux du Charollais et du Brionnais, en méme temps que la forme vulgaire, dent elle se distingue par l'aspect général du feuillage et des fruils, qui rappellent un peu le port de l'Aucuba japonica. Voici les carac- téres différentiels. Hex Aquifolium var. vulgaris. Arbuste ordinairement buissonneux, dépassant rarement 3 à 4 métres. Rameaux plus nombreux et plus . courts, à écorce d'un vert olive, mate et plus rugueuse. Feuilles adultes, en général plus petites, d'un vert foncé, plus lancéolées, les inférieures plus épineuses, à 3-4 dents de chaque côté. Fruits petits, arrondis, Tà- rement un peu ovoides, à cicatricule de 2 millim., d'un rouge intense, un peu sombre et comme laqué. Ilex Aquifolium var. AUCUBIFORMIS. Arbuste à tiges moins nom- breuses, plus fortes, plus arborescentes et plus élevées, alteignant 5 el 6 mètres. Rameaux plus espacés, plus allongés, à écorce d'un vert jau- nátre, luisante et lisse. Feuilles adultes plus larges, plus ovales, d'un vert plus clair, légèrement jaunátres, moins coriaces, les inférieures moins épineuses, à 1-3 dents de chaque cóté, les supérieures toujours inermes. Fruits plus gros, à forme générale ovoide, sensiblement alie nués dans leur tiers inférieur, à cicatricule de 3 millim., d'un rouge vermillon, ou parfois orangé, plus clair. : L'auteur a pris plusieurs mensurations sur les feuilles et les fruils des deux variétés, et il trouve que les feuilles de la var. vulgaris sont à celles de la var. aueubiformis, dans le rapport de 1/1,03 pour la lon- gueur totale et de 1/1,35 pour la largeur. Ern. MaLINVAUD- GILLOT (D' Xavier). Contributions à la flore du département de Saône-et-Loire (Procès-verbaux de la Société d'Histoire nati- reile, 1904). Le département de Saône-et-Loire est un des mieux explorés au point de vue botanique, et la connaissance de sa flore, déjà très avancée, Se perfectionne tous les ans davantage, grâce au zèle infatigable de nom- breux botanistes dont la prospère Société d'Histoire naturelle Autun REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 551 encourage les recherches et enregistre les découvertes dans son Bulletin. Notre distingué confrère M. le D* Xavier Gillot, qui vient de succéder comme président de cette Société au regretté B. Renault, a résumé dans cette Notice le contingent des faits floristiques récemment observés. Outre des localités nouvelles de plantes rares pour la région, Lemna Irisulea, Ammi majus, Isopyrum thalictroides, Symphytum tubero- sum, Chenopodium Botrys, etc., et quelques plantes adventices, telles que Stratiotes aloides naturalisé aux environs d'Autun, Ambrosia arte- misi [olia abondant le long de la Loire, Stenactis annua rencontré une seule fois, Veratrum album existant depuis de nombreuses années et se propageant de graines dans les clairières d'un parc, etc., sont relevés divers produits hybrides toujours intéressants au point de vue général : CENTAUREA HYBRIDA (C. solstitialis xx maculosa) Al. trouvé pres d'Autun, Epilobium tetragonum X roseum Léveillé à Mont, plusieurs Rubus hybrides, Rosa arvensis X gallica (R. Schleicheri M. Braun) var. brannovicensis (1) Gillot et Ormezzano, trouvé à Marcigny-en- Brionnais, Lappa intermedia (L. major X minor) aux environs de Marcigny, enfin le Digitalis purpurascens Roth, au milieu de D. pur- purea et non loin du D. lutea. L'Asplenium germanicum Weiss (A. Breynii Retz.) est signalé dans la vallée de la Theugne en compa- gnie de ses parents présumés, Aspl. Trichomanes et A. septentrionale. Un sait que l'hybride des A. septentrionale et Ruta-muraria est aussi rapporté à VA. germanicum (A. Breynii), nom également appliqué Par quelques botanistes à une forme qu’ils considèrent comme légitime, parce qu'on la rencontre (notamment dans les Vosges) isolée et loin de Ses prétendus parents. L'exacte application de ce nom est très contro- versée. Ern. M. MAXON (W. R). A new Fern, Goniophlebiam Pringlei from Me- Xico (Proceed. of the Un. Stat. Nat. Museum, vol. XXVII, pp. 953- 354, pl. XLVII). Washington, 1904. Celte espéce est dédiée à M. C.-G. Pringle, qui l'avait découverte crois- Sant sur des arbres près de Jalapa, État de Vera-Cruz, au Mexique, à 1200 metres d'altitude, le 30 novembre 1903. Le caractère le plus saisis- sant de la plante est dans sa texture délicate el transparente, rappelant celle de certaines Algues marines qui acquiérent en se desséchant une remarquable transparence. Ern. M. uu Brannovicensis, brionnaise, nom tiré du latin Brannovicii de César, esignant les Gaulois Brannovices dont le pays s'est appelé le Brionnais. 552 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. WAEBURG (D: 0.) et WILDEMAN (Em. de). Les Ficus de la flore de l'État indépendant du Congo. (Annales du Musée du Congo, Bota- nique, série 41). Fasc. 1, in-4°, pages 1 à 36. planches I à XXVII. Bruxelles, janv. 1904. Espèces nouvelles : Ficus octomelifolia, megaphylla, * megalodisca, *mittuensis, *Bubu, pachypleura, *lateralis, * Nekbudu, Wilde- maniana, polybractea, Cabre, * crassicosta, * monbuttuensis, pubi- costa, * Durandiana , Dewevrei, *Gilletii, * Demeusei, Laurentii, inkasuensis, * kisantuensis, * artocarpoides, kimuenzensis, Lingua, * Lecardii, * Conraui, corylifolia, villosipes, *erubescens, * Munse, *variifolia, colpophylla, *sciarophylla, stortophylla, * paludicola, scolopophora, cnestrophylla, *xiphophora, * punctifera. Toutes ces espèces sont de M. Warburg ; celles qui sont marquées d'un astérisque ont été figurées. Les descriptions francaises des nou- veaux types sont traduites en latin dans des notes en bas de pages; ve complément sera justement apprécié. Ern. MALINVAUD. Scritti botanici pubblicati nella ricorrenza centenaria della morte di Carlo Allioni [Publications botaniques pour célébrer le cen- tième anniversaire de la mort de Charles Allioni (juillet 1804)]. Un vol. de 180 pages in-4° et 7 planches. Gênes, 1904. A l'Introduction, contenant une Revue bibliographique des œuvres d'Allioni, fait suite un important NOMENCLATOR ALLIONIANUS, élaboré par M. le professeur Oreste Mattirolo. On y trouve l'énumération, par ordre alphabétique, des noms génériques et spécifiques attribués à Ch. Allioni; ceux qui doivent rester dans la nomenclature sont imprimés en gros caractéres (1). : Le chapitre suivant, rédigé par M”* Chiapusso-Voli, est intitulé : « Appunti intorno alla Iconographia taurinensis (1152-1868). C'est "ui étude trés documentée sur une célébre collection de plantes peinles d'aprés nature qui appartient aujourd'hui au Jardin botanique de Turin. Allioni, auquel on est surtout redevable de cette Iconographie, la qu souvent dans ses ouvrages. : M. Saverio Belli s'est livré à l'examen des espéces du genre Dur cium décrites dans les œuvres et représentées dans l'herbier d'Alliont. Le D' Joseph Gola, assistant au Jardin botanique de Turin, s'est 0C cupé de deux espéces douteuses d'Allioni, Cerinthe maculata et Broww « Mentha lement le grande el (1) Parmi les espèces dédiées au « Linné piémontais » figure UN arvensis L. subsp. agrestis var. Allionii Briquet, qui est probab M. Allionii de Boreau [Fl. centr., éd. 3 (1857), t. H, p. 515] >, belle forme, à feuilles larges et velues, du M. arvensis REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 553 dertonensis ; la première parait être une variété du C. minor, la seconde serait voisine du Festuca bromoides. Le Cerastium lineare All. fournit au D" Jean Negri le sujet d'une intéressante disserlation. Celte curieuse et rare espéce des Alpes du Piémont, décrite comme autonome par Allioni, a été réunie successive- ment, comme variété remarquable, à trois autres espèces, Cerastium Boissieri Grenier, C. arvense L., C. tomentosum L. Ces quatre solu- tions du débat sont longuement commentées. D'aprés l'auteur de cette Notice, le Cerastium lineare, dont l'aire est limitée à une partie trés restreinte des Alpes piémontaises, serait probablement une forme an- cienne léguée à la flore actuelle par celle qui l'a précédée. Dans le dernier article de cet intéressant Recueil, le D' Vignolo Lusati a exposé ses recherches sur le Poa cilianensis d'Allioni. Il conclut que cette plante est un état de PEragrostis megastachya imparfaitement développé et fait remarquer à ce propos qu'au point de vue strict de la loi de priorité le nom spécifique cilianensis, créé en 1785, devrait rem- placer megastachya, qui est de 1827. Cependantle nom donné par Allioni à une forme anormale ne saurait convenir au type. Nous eroyons d'ail- leurs que l'article 4 des Lois de la nomenclature serait ici applicable. Ern. M. MILLIKEN (Jessie). A review of californian Polemoniacez (Revue des Polemoniacées de Californie). University of California publica- tions, Botany, 10 mai 1904. Berkeley, in-8°, 71 pages, 11 planches. Sont décrites 109 espèces réparties entre 6 genres : Polemonium, 6; Collomia, 5; Navarretia, 22; Gilia, 36; Linanthus, 51; Phlox, 9. Espèces nouvelles : Gilia Davyi; Linanthus pacificus, L. maripo- Sianus, L. graciosus. Trois sont changées de genre : Gilia modesta Hall. devient Linanthus concinnus: Gilia maculata Parish et Lepto- siphon densiflorus Benth. sont transférés dans le genre Linanthus en conservant leurs noms spécifiques. Les 11 planches représentent : 1, les caractères tirés de la fleur et du fruit pour les six genres; II, Polemonium parvifolium; Wl, Navarretia squarrosa; IV, Gilia latiflora, G. achilleæfolia et G. multicaulis; V, G. Davyi; Vl, Linanthus dichotomus; VIJ, L. liniflorus; NUL, L. Lemmoni; IX, L. androsaceus; X, L. parviflorus var. rosaceus; XI, Phlox austromontana. Ern. M. Bulletin de la Société botanique des Deux-Sèvres pour l'étude de la flore régionale, fondée le 22 novembre 1888. Seizième Bul- letin, 1904, in-8°, 211 pages. Le chiffre d'environ 550 membres qu'atteint aujourd'hui la Société 554 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. botanique des Deux-Sèvres témoigne éloquemment de la vitalité de l'œuvre régionale fondée, il y a quinze aus, par M. B. Souché et heureu- sement dirigée jusqu'à ce jour par son fondateur. Ce Bulletin contient les Notes suivantes : Dr X. GiLtor, p. 109 : Monstruosités (fleurs doubles) de l'Órchis Morio. FouILLADE (A), p. 183 : Note sur quelques Roses de l'Herbier Sauzé et Maillard (Rosa leucochroa, chlorantha, parvula, seperina, etc.). Camus (D' Fernand), p. 191 : Lettre à M. Souché, sur une excursion dans l'ile d'Yeu. Docanp (J.), p. 197 : Causerie sur les Champignons. Parmi les plantes mentionnées dans le volume, on remarque quelques hybrides : Potamogeton gramineus X fluitans, recueilli à la Puye (Vienne); Sagina lemovicensis (subulata X procumbens), découvert par M. Simon, près de Nantiat (Haute-Vienne), ete. Les comptes rendus d'herborisations tiennent une grande place. Deux voyages, l’un dans les Alpes rhétiques, l’autre en Algérie, font diversion aux courses limitées à la flore régionale (Deux-Sèvres, Charente et Cha- rente-Inférieure, Vienne, Vendée). Assez souvent, dans les listes ia plantes, les noms latins sont remplacés par les dénominations françaises équivalentes. C'est. un essai intéressant, sujet toutefois à de sérieuses objections, dont la principale est l'inévitable obscurité qui résulte trop souvent de traductions confuses ou erronées. Si beaucoup de noms sont facilement saisis, Silène enflé, Gaillet blanc, Valeriane officinale, etc., d'autres sont moins clairs, Porcelle enracinée, Garex rude, Boucage, Sabline, et surtout Orge des murs traduisant probablement « Hordeum murinum » qui signifie Orge des rats. L'emploi des noms français ap- pliqué dans les ouvrages élémentaires contribuerait à vulgariser les notions de botanique rurale en les rendant plus accessibles à tous ceux qu'effraie ou embarrasse l'usage du latin, mais cette nomenclature popu laire sera toujours beaucoup moins précise que le langage scientifique. Ern. MALENVAUD. Association française pour l'avancement des sciences : Compte rendu de la 32° session, Angers (1903); Paris, 1904. Notes et Mémoires communiqués à la section de Botanique (seconde partit» pp. 603-749). A. GAILLARD : Catalogue raisonné des Discomycètes charnus (Morilles, Helvelles et Pezizes) observés dans le département de Maine-et-Loire, pet dant les années 1899-1902. — G. Bouvet : Les Kubus de l'Anjou, résume des faits aequis. — W. RUSSELL : Sur les migrations de la eytisine chez Je Cytr- sus Laburnum. — V. DUCOMET : influan de la fécondation sur le dévelop- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 555 pement des annexes du fruit à propos d’une malformation de fraises. — La brunissure des végétaux et sa signification physiologique. — M. GRILLE : Sur mes hybrides de Vigne et sur mon hybride vrai de Chasselas par Vigne vierge (Ampelopsis hederacea). — DuorAILLY : Nouvelles recherches sur les Geum et leurs hybrides. — COUPIN : Sur l'alimentation minérale d'une Moisissure très commune (Sterigmatocystis nigra). — GÉNEAU DE LAMARLIÈRE et MAHEU : Sur quelques Muscinées cavernicoles des terrains siliceux. — G. POIRAULT ; Sur le bouturage d'été, — Sur des anomalies des fleurs du Theodora angus- tifolia Meyer. — Sur l'Hydnocystis piligera. — PRUNET : La Rouille des céréales dans la région toulousaine en 1903. — L. DANIEL : Observations sur la greffe de quelques Composées. — DE WILDEMAN : Á propos de poisons d'épreuves de l'Afrique occidentale. — Bruyant : Limite inférieure de la végétation macrophytique au lac Pavin. M. Annales de la Société botanique de Lyon, tome XXVIII (1905), au siege de la Société, palais des Arts, et chez Georg, à Lyon (1903). 1° Notes et Mémoires, 250 pages. MAGNIN (Ant.): Végétation des laes du Jura. — GUILLERMOND : Remarques sur la copulation du Schizosaccharomyces melleus. — PRUDENT : Contribution à la flore diatomique des lacs du Jura. — DEBAT : Coup d'œil sur la flore bryologique exotique. — BEAUVISAGE et BRETIN : Excursion botanique dans l'Ardèche. 2 Comptes rendus des séances, 40 pages. Principaux articles : SAINT-LAGER, p. 3 : Sur la culture du Medicago arborea comme plante four- ragére. BRETIN et SAINT-LAGER, p. 6 : Observations sur le Gui, son action sur les arbres qui le portent et l'influence de ceux-ci sur le parasite. - SAINT-LAGER, p. 10 : Sur la variation de l'Érable de Montpellier appelée par Jordan Acer Martini. Tt. p. 12: Sur la synthése naturelle des composés tespaires el qualer naires dans les végétaux. BRETIN, ViviANp-MonEL et SAINT-LAG gn, p. 15 : Remarques sur la durée de la faculté germinatrice des plantes. ViVIAND-MonEL. p. 17 : Présentation d'une Pivoine hybride : P. officinalis X Russi. Roux (Nisius), p. 19 : Nouvelles stations de Carex tenax dans les Hautes- Alpes, ai SAINT-LAGER, p. : Emploi abusif des mots Mex et Æsculus comme noms ue Déformation graphique de Acuifolium en Aquifolium. s — p.25: Sur les plantes réputées dolomitophiles. AGNIN (Ant.), p. 28 : Sur l'Eryngium viviparum du Morbihan. 596 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. SAINT-LAGER, p. 34 : Observations sur les projets de réforme de la nomencla- ture botanique. D’après l’auteur « la priorité des noms de plantes est un fait historique, mais n’est pas une base scientifique ». — p. 361 : Remarques relativement à l'action insecticide de la naphtaline. Ern. MALINVAUD. Bulletin de la Société d'études scientifiques d'Angers, XXXIII année, 1903. Angers, 1904. GAILLARD (A.) : Catalogue raisonné des Hyménomycétes et des Gastéromy- cétes observés dans le département de Maine-et-Loire, pendant les années 1899-1902. BouveT (G.): Les Primula de Maine-et-Loire. SUDRE (H ) : Observations sur « Set of british Rubi ». — Un bouquet de Ronces bretonnes. M. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, volume LVIII. Bor- deaux, 1901. MorELAY (L.), pp. 61-63 : Rubus pseudo-inermis, sp. n. GERD, pp. 185-320 : Études anatomiques sur les Vignes et leurs hybrides artificiels. Extrait des Comptes rendus des séances. BARDIÉ : Une nouvelle station de Tulipa præcoæ, à Montbreton (Gironde). BEILLE (D°) : Fleurs anormales de Cheiranthus. — Racines adventives sur le Lis Martagon. BouYGuEs : La cuticule et les sels de cuivre. — Existence et extension de la moelle dans le pétiole des Phanérogames. — Interprétation analo- mique des cordons libéro-ligneux du Pteris aquilina. — Origine et développement du systéme libéro-ligneux des Cryptogames vas- culaires. — Sur la Nielle des feuilles de Tabac. Boyer : Sur un mycélium trés commun dans les truffières. — Sur les corré- lations de nutrition et de développement des diverses parties de la feuille. DEVAUX : Étude anatomique des sarments de Vigne portant des feuilles rouges et des feuilles vertes. — Sur la chaleur absorbée ou rayonne? par les plantes aquatiques submergées. — Sur la pectose des paro! cellulaires et la nature de la lamelle moyenne. — La lignificalion des parois cellulaires dans les tissus blessés. — Sur une réaction nouvelle et générale des tissus vivants. — Essai de détermination: directe des dimensions de la micelle albuminoide. ExQvEX : Sur un Pheniz dactylifera bifurqué. MoT£LAY : Sur un sarment de Vigne bifurqué. — Lettre de Durieu de Mal- sonneuve sur la végétation de ľAldrovandia. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 557 Pirarb : Sur les rapports des Bonnetiées. — Sur les affinités des Astéro- péiées. — De la classification des Marcgraviées. — De la cristallisation artificielle intracellulaire des pigments. — Sur diverses substances pigmentaires végétales cristallisées. SALLET (Dr) : Les Hydroptéridées dans la région tonkinoise. SARTHON : Sur le chancre du Pommier. VERGUIN : Sur un Ranunculus nouveau, — Sur une variété d'Euphrasia alpina. M. Archives de la flore jurassienne, publiées sous la direction de M. le Dr Ant. Magnin, professeur à l'Université de Besancon; 5° année, 1904, n^ 41-46. Besancon, 1904. N° 41 (janvier-mars 1904). — I. Ant. MaGNIN : La végétation du Jura souabe (fin). — Division en paysages botaniques d’après Je sous-sol et le relief, Régions ou zones d'altitude, Divisions horizontales en sous- districts. IT. SemBER (C.) : Les Violettes du Jura franconien — Hybrides : Viola hirta-odorata, V. collina X hirta, V. collina X odo- rata, V. canina X silvestris, V. canina X Riviniana, V. mirabilis X silvestris. III. CanEsTIE : Muscinées des environs de Saint-Amour (Jura). — 42-13 (avril-mai 1904). — I. Ant. MaGnix : Les éléments de la flore cal- cifuge jurassienne. IL. HériER (Fr.) : La végétation des Tourbières du Jura; les Fran- ches-Montagnes. IH. HILLIER : Sur des Jongermannes du Jura, notamment le Tri- chocolea tomentella dans les environs de Besancon. IV. MaciN : Les Diatomées des lacs de Nantua et de Sylans, d'après Prudent, Reesch et Chodat. V. BoupET : Plantes du Jura lédonien. — 44 (juin 1904). — Macxix : Les éléments de la flore calcifuge du Jura, communications de MM. Christ, Meylan, Mourot. — 45-46 (juillet-août). — 1. BRIQUET (John) : Note sur deux rares Fougères du Jura savoisien : Polypodium serratum, Aspidium anguiare. IL Briquer : Le Genista Scorpius dans le Jura savoisien. DI. MAGNIN : La flore des Randen, d’après M. R. Probst (avec une carte). IV. CHrisT : Note sur le Jura bâlois, notamment sur quelques plantes calcifuges. V. MaGxix : Renseignements sur des plantes du Jura, Liparis Leselii, Hottonia palustris, Pirola minor X rotundifolia, Lycopodium alpinum, Rhododendron hirsutum, etc., d'a prés 208 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. les communications de MM. Correvon, Gaillard, Meylan, hollier, etc. VI. MAGNIN : Découverte du Linnea borealis, à Champagny-le- Haut (Savoie). Ern. MALINYAUD. Journal de Botanique de M. Louis Morot, 18* année, 1904. No 1 (janvier). — Van TiEGHEM (Ph.) : Premiers indices de diodogénie chez les Arhizophytes et derniers vestiges de tomiogénie chez les Rhizo- phytes. — GUIGNARD (L.) : Emploi de l'hydrate de chloral pour dis- soudre la matière colorante de l'orcanette et le sudan. — MERES- CHKOWSKY (C.): Loi de translation des stades chez les Diatomées. — ChirrLOT (J.) : Sur quelques anomalies de l'A/euria vesiculosa Bull. — Guérin (P.) : Recherches sur le développement et la struc- ture anatomique du tégument séminal des Gentianacées. — 2 (février). — Guérin (P.) : Recherches sur le développement, etc., des Gentianacées (suite).— Van TiEGHEM (Ph.): Sur les faisceaux médul- laires de la tige et du pédoncule floral des Godoyées. — Hy (abbé F.): Sur les Roses hybrides de l'Anjou issues du Hosa gallica. 3 (mars). — Hx (abbé F.) : Sur les Roses hybrides de l'Anjou, ete. (suite). — MERESCHKOWskKY (C.) : Loi de translation des stades chez les Dia- tomées (fin). — GUÉRIN (P.) : Recherches sur le développement, etc. des Gentianacées (fin). — SauvAGEAU (Camille) : Remarques sur les Sphacélariacées (suite). — 4 (avril). — VAN TIEGHEM (Ph.) : Sur les franges sécrétrices des stipules et des sépales chez les Godoyées. — Cor (A.) : Recherches sur lappa- reil sécréteur interne des Composées (suite). — NixoLorr (Th.) : Sur le type floral et le développement dú fruit des Juglandées. — 5 (mai). — NIKOLOFF : Sur le type floral et le développement du fruit des Juglandées (suite). — CAL (A.) : Recherches sur l'appareil sécréteur interne des Composées (fin). — 6-7 (juin-juillet). — Camus (A. et E.-G.) : Classification des Saules d'Eu- rope et Monographie des Saules de France. — PELTRISOT (C-N.) : Développement et structure de la graine de quelques Éricacées. — 8-9 (aott=septembre).— Camus (A. et E.-G.) : Classification des Saules d'Eu- rope, etc. (suite). — GutGNARD (L.) : La double fécondation chez les Malvacées. — 10-11 (octobre-novembre). — PeLTRISOT (C.-N.) : Développement et sir i ture de la graine chez les Éricacées (suite). — Camus (A. et E.-G.) : Classification des Saules d' Europe, etc. (suite). — 12 (décembre). — Camus (A. et E.G.) : Classification des Saules UE rope, etc. (suite). — NikoLorr (Th.) : Sur le type floral et le dévelop- pement du fruit des Juglandés (suite). — PELTRISOT (C.-N.) : pow loppement et structure de la graine chez les Éricacées (fin). i Ern. M. uc- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 559 The Journal of Botany british and foreign (Journal de botanique de la Grande-Bretagne et de l Étranger), edited by J. Britten, vol. XLI, n° 493 (janvier) à 504 (décembre 1904); 400 et 121-276 pages (Supplément), avec 12 planches et 2 portraits. Londres, 1904. Principaux articles : Baker (Edmond-G.), p. 82 : Notes on Dianthus (D. ferrugineus Mill., D. fruticosus L., D. pumilus Vahl, D. strictus Banks). BENNETT (Arthur), p. 69: Notes on Potamogeton.— P. limosellifolius Maxim., P. heterophyllus Mor., P. prelongus Wulf., P. amplifolius Tuckerm., P. upsaliensis Tisel., P. alpinus Balb., P. DISTINCTUS sp. nov., P. sul- catus Benn., P. MAACKIANUS et CHAMISSO1 sp. nov., P. oxyphyllus Miq., P. acutifolius Link, P. floridanus Small. BRITTEN (James), pp. 1 et 29 : R. Brown's List of Madeira plants. — pp. 84, 175 et 197 : Banks Newfoundland Plants. — p. 350 : Notes on african Asclepiadee. BriTTON (C.-E.), p. 140 : Floral variations among Surrey Violets. Druce (G. Claridge), p. 65 : Bromus interruptus Druce (planche 457). GEPP (Ethel-S.), p. 161 : Chinese Marine Alge. — Espèces nouvelles : Cera- mium Boydenii, Chordaria firma (planche 460). — p. 193 : The sporangia of Halimeda (planche 461). — p. 962: Rhipidosiphon and Callipsygma (planche 467). GREGORY (E.-S.), p. 67 : Viola calcarea, as a species (planche 457 B). Hanwoop (A.-R.), p. 47 : Leicestershire Lichens, 1886-1903. JACKSON (A.-D.), p. 337 : Leicestershire Plants Notes, 1886-1904. LETT en. et PRÆGER (R. Lloyd), p. 77 : Glyceria festucæformis in [re- and. — p. 201: A new Hepatic (Adelanthus dugortiensis Douin et Lett). — p. 249 : Notes on Hypoplerygium (planche 463). LISTER (Arth.) and Gulielma LisTER, pp. 97 et 129 : Notes on Mycetozoa from Japan (planche 458). MansiaLL (Rev. E.-S.), p. 151 : On Stellaria umbrosa and S. neglecta . — p. 166 : West Wilts Plants-Notes for 1903. Moore (Spencer le M.), pp. 33 et 100: Mons. A. Robert's Matto Grosso Plants (planche 456). — Tremacanthus Roberti gen. et sp. nov. OLssoN-SEFFER (Pehr), p. 262 : The Place of Linnæus in the History of Botany. PAINTER (Rev. W.-H.), p. 335 : Mosses ard Hepatics of Llanwrtyd, Brecon- shire, PUGSLEY (H.-W.), p. 217 : A new Fumaria (F. occidentalis, planche 462). Rann (R.-F.), p- 21 : Wayfaring Notes from the Transvaal. 560 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. RENDLE (A.-B.), p. 10: Inula grandiflora Willd. — pp. 321, 367 : Mr. Hesketh Prichard's Patagonian Plants (planche 465). Rocers (Rev. W.-Moyle), p. 12: North-East Highland Plants, 1903. SALMON (C.-E.), p. 361 : Notes on Limonium (planche 466). — Limonium Neumani = L. humile Mill. X L. vulgare Mill. — p. 110 : Epilobium collinum Gmel. SALMON (Ernest-S.), p. 182 : Mycological Notes. WEST (G.-S.), p. 281 : West Indian Freshwater Algæ (planche 464). WHELDON (J.-A.), p. 209: The Mosses of Cheshire. — et WiLsow (Albert), p. 255 : West Lancashire Lichens. WiLkINSON (W.-H.), p. 111 : Radnorshire Lichens. WILLIAMS (F.-N.), p. 253 : Veronica Buxbaumii as a british colonist. Ern. MALINVAUD. NOUVELLES — M. P'rranp, docteur és sciences, professeur à l'École de Médecine et de Pharmacie de Tours, a entrepris un voyage botanique aux [les Canaries, dans le but d'explorer particuliérement les parties les moins connues de cet archipel si intéressant au point de vue floristique. Les plantes qu'il rapportera (3 à 4 centuries) seront mises en vente at prix de 20 francs la centurie, non compris les frais de port. — On peut souscrire dès à présent en écrivant à M. PrrAnp, 39, rue Georget, à Tours. Le Secrétaire général de la Société, gérant du Bullotin (1904), E. MALINVAUD. 36099 - z . i eS s i eur. 16692. — Libr.-Impr. réunies, rue Saint-Benoit, 7, Paris. — MOTTEROZ, direct Bull Soc bot. fè T. LI (1904) PL IV : LI (1904) PL C, KASTNER DEL. FORTIER & MAJO? TE GLAUCIDIUM PINNATUM ISOPYRUM FRANCHETII ISOPYR. TROLLIUS (Analyses) Bull Soc. bot. Fr: T.LI (1904) PI. V C, KASTNER DEL, FORTIER & MAROTTE DELPHINIUM MICROPETALUM D. BATANGENSE Bull. Soc. bot. Fr. - T. LI (1904) Pl. VI FORTIER & MAROTTE t C, KASTNER DEL. DELPHINIUM TRIFOLIOLATUM DELPHIN. et ACONITUM (Analyses) Bull. Soc. bot. Fr. T. LI (1904) Pl. VII DELPHINIUM THIBETICUM DELPHINIUM CHRYSOTRICUM TLIM904) PL VII Bull. Soc. bot. Fr. MAROTTE RTUM A. CONTOI ACONITUM DIVARICATUM C. Kastner del. T.LI(1904 PIX Bull. Soc. bot E FORTIER & MAROTTE C, KASTNER DEL, SOULIEI A. FRANCHETII À. ACONITUM TATSIENENSE REVUE BIBLIOGRAPHIQUE (SUPPLÉMENT) Annales des sciences naturelles, huitième série. BOTANIQUE, publiee sous la direction de M. Ph. van Tieghem. Tome XIX, publié en 1904 (362 pages et 8 planches). Van TIEGHEM (Ph.), pp. 1-96: Sur les Luxembourgiacées. — LAURENT (Marcellin), pp. 97-194 : Recherches sur le développement des Joncées (planches I à VIII, figures dans le texte 1 à 16). — AMAR (M.), pp. 195-291 : Sur le rôle de l'oxalate de calcium dans la nutrition des végétaux (figures dans le texte 1 à 34). — KwrEP (Hans), p. 293-303 : Sur le point végélatif de la tige de l'Hippuris vulgaris. — VAN TIEGHEM (Ph.), pp. 305-320 : Struc- ture de la tige des Calycanthacées. — CHAUVEAUD (G.), pp. 321-333 : Le liber précurseur dans le Sapin Pinsapo (figures dans le texte 1 à 4). — CHAUVEAUD (G.), pp. 335-348 : Sur l’origine secondaire du double faisceau foliaire chez les Sapins et les Pins (figures dans le texte 1 à 9). — VAN TIEGHEM (Ph.), Pp. 349-360 : Sur les genres Gaslondie et Psiloxyle, considérés comme membres certains de la famille des Myrtacées. Tome XX, publié en 1904 (432 pages). _ COL (A.), pp. 1-288 : Recherches sur la disposition des faisceaux dans la lige et les feuilles de quelques Dicotylédones (figures 1 à 40 dans le texte). — Hovaro (C.), pp. 289-384 : Recherches anatomiques sur les galles de tiges; Acrocécidies (figures dans le texte 1 à 89). Ern. M. qi générale de Botanique, dirigée par M. Gaston Bonnier, t. XVI", 904. N° 181 (15 janvier). — Lucien DANIEL : Sur un hybride de greffe entre Poirier et Coignassier (figures dans le texte). — J. LAURENT : Recherches sur la nutrition carbonée des plantes vertes à l'aide de matières organiques (planche 1). ro 08 février). — A. GUILLERMOND : Contribution à l'étude de la forma- tion des asques et de Pépiplasme des Ascomycétes (planches vili "H (SÉANCES) 36 002 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. et IX, et figures dans le texte). — J. LAURENT : Recherches sur la nutrition carbonée des plantes vertes, etc. (suite). — 183 (15 mars). — A DAGUILLON et COUPIN : Observations sur la structure des glandes pétiolaires d'Hevea brasiliensis (figures dans le texte). — Marin MoLtIAaRD : Une coléoptérocécidie nouvelle sur Salix caprea, type de cécidie facultative (figures dans le texte). — J. LAURENT : Recherches sur la nutrition carbonée des plantes vertes, etc. (suite) (avec planches). — 184 (15 avri). — A. GUILLERMOND : Recherches sur la karyokinèse chez les Ascomycétes (planches). — J. BÉDÉLIAN : Influence de la culture en serre sur quelques plantes des environs de Paris (avec planches). — J. LAURENT : Recherches sur la nutrition carbonée des plantes vertes, etc. (suile). — H. Ricôme : Revue des travaux d'anatomie parus de 1897 à 1902. — 185 (15 mai). — C.-L. GATIN : Observations sur la germination et la for- mation de la première racine de quelques Palmiers (figures dans le texte). — J. LAURENT : Recherches sur la nutrition carbonée des plantes vertes, etc. — H. Ricôme : Revue des travaux d'anatomie (suite). — 186 (15 juin). — Marin MoLLIARD : Forme conidienne et sclérotes de Morchella esculenta Pers. (planche XVI). — D. VROCK-ROUSSEU : Sur un Streptothrir, cause des altérations des avoines mosies (planche XVII). — J. Laurent : Recherches sur la nutrition carhonée des plantes vertes à l’aide de matières organiques (avec planches, fin). — J. BÉDÉLIAN : Influence de la culture en serre Sur quelques plantes des environs de Paris (avec planches). — RICÔME : Revue des travaux d'anatomie, parus de 1897 à 1902 (suite). — 187 (15 juillet). — Aug. DacvILLoN : Sur une acrocécidie de Verontet Influence de la Ghamædrys (figure dans le texte). — J. BÉDÉLIAN : : ; H. RICÓME : culture en serre sur quelques plantes, etc. (suite). — Revue des travaux d'anatomie, etc. (suite). — 188 (15 août). — J. FRIEDEL : Influence d’une faible pression d'oxygène sur la structure anatomique des plantes (figures dans le di J. BÉDELIAN : Influence de la culture en serre sur quelques plan elc. (suite). ysiologiques — 189 (15 septembre). — LecLerc pu SABLON : Recherches ph (suite). sur les matières de réserve des arbres (ligures dans le texte) — H. Ricóme : Revue des travaux d'anatomie. So istil chez — 190 (15 octobre). — Aug. DacuinLoN : Un cas de staminodie du pistil c LECLERC DU Lonicera Periclymenum (figures dans le texte). — de réserve SAB : iologi pu E LON : Recherches physiologiques sur les mat Revue des des arbres (figures dans le texte, fin). — H. RICÓME * travaux d'anatomie, etc. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 563 — 191 (15 novembre). — Noël BerNARD : Recherches expérimentales sur les Orchidées (planches XVIII et XIX). — 192 (15 décembre). — E. PÉE-Lany : La Passiflore parasite sur les racines du Fusain (figures dans le texte). — Noël BerNarpD : Recherches expérimentales sur les Orchidées (planches et figures dans le texte). H. RicówE : Revue des travaux d'anatomie, etc. Ern. M. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, volume LIX, Bor- deaux, 1904. LABORIE (J.), pp. 9 à 90 : De quelques plantes rares nouvelles pour la flore de la Gironde (Allium siculum Ucria, A. magicum L., Tulipa precox Ten., T. Oculus-solis Saint-Amans, Asperula galioides Bieb., Semper- vivum Funkii Braun, Viola virescens Jord., V. Foudrasi Jord.). Une planche représente comparativement les fleurs étalées du Tulipa precox et du T. Oculus-solis. PARRIQUE (F.-G.), pp. 45-124 : Cladonies de la flore de France. BOUYGUES (H.), pp. 121-141 : Contribution à l'étude du système libéro- ligneux des Cryptogames vasculaires (figures dans le texte). GINESTE (Ch.), pp. 143-230 : De l’organisation de la substance vivante (figures dans le texte). Extrait des comptes rendus des séances. Beite (Dr) : Observation sur Pinfluence du bord de la mer sur l'époque de la levée des plantes annuelles. — L'Heleocharis amphibia Durieu de Maisonneuve (avec une planche). — Sur l'organogénie florale des Fumariacées. BOUYGUES : La culture du Tabac et la Nielle. — €t PERREAU : Contribution à l'étude de la Nielle des feuilles de Tabac. Bover (G.) : Observations et hypothèses sur les conditions de développement de la Truffe mélanospore. ~ | e S el: echerches sur les éléments constitutifs de la spore de la Truffe méla nospore. D£vau y , i EVAUX (H.) : Membrane de. coagulation par simple contact de Palbumine “Y ? . . avec Peau; application au protoplasma. d des , a : > Mparaison des pouvoirs absorbants des parois cellulaires et du sol Par les sels dissous. Dotyer : NET : Sur quelques Champignons du Vigean. Du ; à E BALEN : Fructification d’un Palmier mâle. 564 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Duruy (Dr): De l'influence du bord de la mer sur l'époque de la levée des plantes annuelles. — De l'influence du bord de la mer sur la durée de la vie des plantes annuelles. — De Vaction du bord de la mer sur Pépoque de Papparition des plantes annuelles. — De l'influence négative du bord de la mer sur la taille des plantes annuelles. De Loynes : Observations sur l'influence du bord de la mer sur l'époque de la levée des plantes annuelles. — Dactylis glomerata vivipare. — Sur la floraison des Bambous en France. MorELAY (E.) : Une station anormale de Polygala aquitanica. — Sur un raisin mûr, moitié rouge, moitié blanc, Ern. M. Bulletin de l'Académie internationale de géographie botanique, Le Monde des Plantes, 13° année (3° série), n°° 170 à 182. Le Mans, 1904. Principaux articles : N 170-171 (janvier-février 1904). — LÉVEILLÉ 'et Vaniot, Caret de Corée (fin). — Vaniot (E.) : A propos des genres Martinia et Leveillea. — Session au Cantal en août 1903 : Rapports de MM. LAVERGNE, l'abbé DELMAS, l'abbé CHARBONNEL, MARTY, l'abbé COSTE, LAUBY. — 172 (1** mars 1904). — Crnisr (H.) : Les Fougères de la Galicie espagnole. — Canpor et THÉRIOT : Mousses du Kouy-Tchéou (Chine). — THÉRIOT: Mousses de la Nouvelle-Calédonie. — SrUckERT (Théod.) : Une nou- velle Mimosée, Prosopis schinopoma, de la République Argentine: — LÉVEILLÉ (H.): Dispersion de l'Arceuthobium en nen MARCAILHOU-D'AYNÉRIC (H. et l'abbé A.) : Catalogue raisonné ^H. plantes phanérogames et cryptogames indigènes du — p Haute Ariége (suite, comprenant une partie des Ombelliféres). — 173 (1* avril 1904). — CnnisT (H.) : Filices Cavalerianee (espèces pi velles figurées : Dipteris chinensis, Adiantum acrocarpum, E plenium centrochinense, A. spelunca, Polystichum qoom Struthiopteris Cavaleriana. — MARCAILBOU-D'AYMERIC : Catalog des plantes de la Haute Ariège (suite). | ; un cas de fas- : Sur ations bota- ons de la E le — 174175476 (mai-juin-juillet 1904). — PETITMENGIN ciation dans Carlina vulgaris. — REYNIER (Alf.) : Anno! niques provençales. — PoiAuLT (J.) : Liste des Champ! y Vienne. — SUDRE : Les Rubus du « Guide du botaniste aD REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 565 canton de Fribourg- (Suisse) », par MM. Cottet et Castella. — LÉVEILLÉ : Contribution à la flore de la Mayenne. — AUBOUY : Coup d'eil sur la flore de la région paléozoique de Cabrières (Hérault). — MARCAILHOU-D'AYMÉRIC : Catalogue raisonné des plantes de la Haute Ariége (suite, Rubiacées à Dipsacées). — 177-178-179 (aoüt-septembre-octobre 1904). — PoinauLT : Champignons supérieurs de la Vienne. — GANDOGER : INouveaux déjeuners dans les montagnes de l'Andalousie. — CHARBONNEL (J.-B.) : Extension méditerranéenne dans la vallée de l'Allagnon (Cantal). — GENTIL (Amb.) : Mésaventure d'un Rubus (R. fastigiatus Weihe et Nees) dans la Sarthe. — CoxiLL : Florale de Soréde et Lavaill. — BowaTI (6.) : Les Pedicularis du Kouy-Tchéou de l'herbier Bodinier (Ped. crassicaulis Vaniot, spec. nov.). — Bonati : Note sur quelques espèces du genre Pedicularis récoltées au Japon par le R. P. Faurie (suite, Pedicul. Vaniotiana Bonati). — BmnEviERE (Louis) : Contri- bution à la flore mycologique de l'Auvergne, les Ustilaginées. — DURENNE et PETITMENGIN : Promenade botanique (2-9 aoüt 1903) dans les Alpes du Briançonnais. — CARRIER (R. P. Joseph C.) : La flore de l'ile de Montréal (Canada) (suite, n° 328 à 550). — LÉVEILLÉ : Contributions à la flore de la Mayenne (suite, avec un’ quatrième supplément). — MARCAILHOU : Catalogue des plantes de Ja Haute Ariége (suite). — 180 (novembre 1904). — Vanior (Eug.): Substitution du genre Bi- Leveillea Vaniot au genre Leveillea Vaniot. — LÉVEILLÉ : Centaurea Godoni, forma nova ( « Ce curieux Centaurea emprunte ses carac- tères à six formes différentes de Gentaurea, ce qui apporte un nouvel argument en faveur de l'unité de l'espèce dans la section Jacea »). — LévgnLLÉ : Encore l'Arceuthobium. — GIRAUDIAS : Un amendement nécessaire aux lois de la nomenclature (1). — ALBERT (Abel). — Mes herborisations en 1903 (Scabiosa maritima var. fruticulosa Albert, Clematis Flammula var. longifolia et var. anomala Albert, Phagnalon sordidum var. laxiflorum et seroti- num Albert; Phagnalon saxatile var. telonense s.-var. ambiguum et latifolium Albert. — Vanior : Note sur les mots Ocrea et Ocreatus. sa FOUILLADE (A.) : Note sur quelques Rosiers de la Charente-Infé- meure (K. sempervirens, R. pervirens, R. aunisiensis Fouillade). — CARBONEL : Liste des noms patois de plantes. e er l'auteur, « la loi de 1867 n'a pas d'effet rétroactif, les binómes alors mém Tieurement à sa publication conservent leurs droits de priorité € cette lo qu'ils n'auraient pas été établis conformément aux ri ed nommé K Lo. Par exemple, le Carex bipartita Bellardi (1 185) ayan > obresia caricina par Willdenow en 1805, il était inutile de créer un troisième binô 1 Re Z : fait double i en. r 1882) qui fait dou emploi avec Je dbi esia bipartita (Dalla Torre, ) q 966 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. N° 180 bis (1% décembre 1904). — Thomas (C.): Végétation épiphyte des Saules tétards. — PotnAULT : Liste des Champignons supérieurs de la Vienne (suite). — Ducomer (V.) : Un coin des Landes, étude de géographie botanique. — MARCAILHOU-D'AYMÉRIC : Plantes de la Haute Ariège (suite), Composées, Matricaria-Arnica.— CARBONEL : Noms patois de plantes (suite). — 181 (août 1904). — Mémoires : pp. 1 à 49, Lichens du Finistère, par le Dr C.-A. PICQUENARD. — Pp. 48 à 80, Novus conspectus floræ Euro- pe, par M. GANDOGER. — 182 (octobre 1904). — Suite des Mémoires précédents, et Essai sur la géographie botanique du Beaujolais, par M. AUDIN. Ern. M. Bulletin de la Société des Naturalistes de l'Ain, n* 13, 14 et 15; Bourg, 1903-1904. Nous relevons les articles de botanique suivants : N* 13 (2* Bulletin de 1903), 15 novembre. J. CLERC, p, 14 : La cueillette des Champignons, avec une planche. C. BLIND, p. 16: Note complémentaire sur les ¡Sphaignes de la region jurassienne. A. DURAFOUR, p. 18 : Note sur les Alchimilles de l'Ain. — p. 90 : Note sur le Knautia Godeti Rent., trouvé abondant sur le pla- teau de Bellecombe Ea): R. Buser, p. 21 : Les Alchimilles du Crét de Chalan. CHARBONNEL, p. 37: Station de quelques espèces rares d'Orchidées du Jura. DURAFOUR, p. 38 : Note sur Cypr ipedium Calc eolus (1 planche). BRUNARD, GROSFILLEY, PERRIN, DURAFOUR,: p. 41 : Note sur les plantes inté- ressantes de l'Ain. D" GiLLoT, p. 43 : Note sur quelques Rosiers hybrides, Rosa pimpinellifolia X alpina, et X R. petrogena Ozan. DURAFOUR, p. 41 : Note sur Dryas octopetala L. » Y 54 . ENE. r : ^A PRUDON, p. 51 : Les plantes médicinales et économiques de l'Ain. N> 14 (1* Bulletin de 1904), 15 mars. Dr X. GiLLOT et A. Durarour, p. 8 : Répartition topographique de la “08- gère Pteris aquilina dans la vallée de la Valsérine. CLERC, p. 22 : Excursion mycologique à Rossillon. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 961 BRUNARD, p. 26: Contribution à l'étude des Mousses du département de l'Ain. Ch. BriND, p. 31 : Les Hépatiques de la région jurassienne. DURAFOUR, p. 31 : Les Hieracium ou Epervieres de l'Ain. P. CHARBONNEL, p. 44 : Orchidées indigénes. PRUDHON, p. 52: Les plantes médicinales et économiques de l'Ain (suite). N* 15 (2* Bulletin de 1904), 15 novembre. CLERC et CHANEL, p. 22 : Empoisonnement par Volvaria gliocephala. BRUNARD, p. 25 : Contribution à l'étude des Mousses du département de l'Ain (suite). F. Livcor, p. 29 : Cueillettes bryologiques dans l'Ain. — Sphaignes de l'Ain (suile). Giron, p. 33 : Une herhorisation au Colombier du Bugey. Néwoz, p. 26 : Plantes des eavirons de Nantua. DURAFOUR, p. 37 : Bourgeonnement d’un pomme de terre à l'intérieur du tubercule. e Do8r: Le Mugue: odorant rose. Ern. M. Bulletin de l'Association pyrénéenne pour l'échange des plantes (directeur : M. GIRAUDIAS); 14° année, 1903-1904. Brochure de 15 pages ; Quimper, 1904. Notes critiques sur les plantes distribuées : ir AN i ° 306, Ranunculus lugdunensis Jord. (nom substitué à celui , © Sazatilis Balb. pour une plante de la vallée d'Orléans, en amont d’Or- d) Ese distribuée). — N^ 320, Veronica filiformis sm. (Diffé- et ta e de Buabaumii Ten., etc.). — N° 321, Caroxylon articulatum mor iscifolium Moq. (Synonymie de ces deux espèces d’après M. C. Pau). SUDRE (H.) - nommés (cesius » N° 307 à 314, Description de Rubus microgènes distingués et par M. Sudre : Rubus acerispinus, R. amblypetalus, R. cesiiformis A mona) R. glaucellus var. armatus, R. pseudoconformis sinus) R r- ulmifolius), R. valdebracteatus, R. velutinatus (bifrons + Miers a weissenburgensis (tereticaulis + condensatus) ; les cinq pre- tane, — tie de la Haute-Garonne, les trois derniers ds la région rhé- lvaticus Ti * Anacampseros Pourreti Timb. (distinct de l Anacampseros Srle = et Jeanb., avec lequel on Pa confondu à tort). — N 316, t Merassata Bor. et Chaub., serait au moins distinct comme Variété 7 e UNE s E € du y, eriocarpa Desv., avec lequel il a été identifié dans la: Flore de ance de M. Rouy. 568 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Pau (C.), n° 317, Achillea santolinoides Lag. var. brevifolia Pau. BICKNELL, n° 318, Leontodon finalensis Bicknell, voisin du L. anomalus Balb. ; DEFFORT, n° 319, Linaria Elatine Desf. var. eriopoda Duffort, haute vallée du Gers. REYNIER (Alfred), n° 322, Linaria minor, var. sanguinea Reynier, face inférieure des feuilles rouges sang de bœuf. — N° 323, Iris Chameiris Bert., distinction et diagnoses de deux variétés, a. humilis Reyn. (I. Chameiris Gren. et Godr.), B. majuscula Reyn. (I. lutescens et olbiensis Gren. et Godr.). Ern. M. Société botanique Rochelaise. Bulletin XXV, 1903. Brochure de XvI-58 pages el 3 planches. La Rochelle, 1904. La distribution corrélative de ce Bulletin porte de 4982 à 5126 le nombre des espèces publiées. Au cours de l’année 1904, la Société botanique Rochelaise a été frappée d'un deuil cruel. Celui « à qui elle devait son existence, sa vitalité et une prospé- rité de plus d'un quart de siècle », Julien Foucaun, le renommé botaniste de l'Ouest, âgé de 57 ans, succombait à Rochefort-sur-Mer, le 26 avril 1904, à une longue maladie, disparaissant « à l'heure où lui était définitivement acquis le profit d'une vie entièrement consacrée à l'étude, et d'une notoriété scientifique conquise par un opiniâtre labeur. » M. Eugène Simon, auquel nous empruntons ces derniers mots, a retracé, en termes émus et touchants, QU commencement du Bulletin que nous analysons, la carrière de l'inlassable travailleur que fut Julien Foucaud. M. Jousset, de Rochefort, ami intime el dévoué collaborateur depuis longtemps du regretté fondateur de la notices Rochelaise, le remplace comme président du Comité directeur, dont il était déjà vice-président. , Le Bulletin XXV contient, à la suite du Catalogue des plantes distribuées, les Notes suivantes : A. REYNIER : Alyssum maritimum Lamk, var. Rissoanum Reynier (variété à fleurs rouges ou violacées, distinguée par Risso en 1844, nommée violaceum et rubescens par quelques auteurs). — CHATENIER : Biscutella intricala Jord: var. leiocarpa Chatenier (silicules lisses). — Viola rostellata Chate- mer (voisin des Y. hirta et odorata, mais distinct surtout par son éperon grêle, un peu étranglé à la base, comprimé de haut en bas, plan sur le dos, caréné sur la face opposée, se terminant en un bec trés comprimé latérale- ment, aigu et recourbé). — Hy : Stellaria graminea var. latifolia Ea macropetala Wy. — A. Reynier : Pistacia Lentisco-Terebinthus Sap. t y (Doutes émis sur lhybridité de cette plante que M. Reynier propose 3 nommer P. Saportæ-Marioni). — Nevraur : Vicia pyrenaica Pour. "a var. alba Neyraut (Fleurs blanches). — Alchemilla microcarpa Dom. ^ Reut., var. littorea Neyraut (Feuilles caulinaires à lobes le plus souven ii s 6 maintient la trifides, etc.). — Arceuthobium Oxycedri Bieb. (Le Comité nm REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. ^ 569 dénomination classique de cette espèce, tout en rappelant que M. Reynier a proposé de la remplacer par Arceuthobium Juniperorum, et M. Chatenier par. A. salicorniforme). — ALBERT : Scabiosa maritima L. var. fruliculosa Albert. — NEYRAUT : Succisa viretorum Jord. — Solidago Virga-nurea sous-var, dunensis Rouy. — Baccharis halimifolia (Plante américaine, natu- ralisée dans le Sud-ouest). — Centaurea Debeauxii 8. microcephala Debeaux. — Coste : Lactuca ramosissima G. et G. (Confusion commise par Boreau et par Grenier au sujet de cette plante et du L. viminea Link). — CONILL : Lavandula Stechas L. var. dichotoma Jeanb. et Timb. — Sideritis Endressi Willk. — Statice cuspidata Delort mss. et St. Companyonis Gren. et Bill. — Serapias occultata Gay var. anomala Albert. — D". GILLOT : Typha steno- Phylla Fisch. et Mey. (Voy. Bull. Soc. bot. Fr., t. LI, séance du 22 avr. 1904). — Carex depressa Link var. Neyrauti Rouy. — Festuca Borderii Hackel, sous-espèce du F. ovina. — Bromus Boræi Jorå. Une Note posthume de Foucaud sur le Spergularia rubra var. pinguis Fenzl termine ce fascicule. Les trois planches se rapportent au Typha stenophylla Fisch. et Meyer. Ern. M. Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, tome XV, année 1903, Carcassonne, 1904. Les comptes rendus d'excursions tiennent une grande place dans ce volume et renferment de nombreuses observations sur la riche flore du département de l'Aude. On y trouve aussi une « MONOGRAPHIE BOTANIQUE DE MONTOLIEU », commune comprise, au nord-ouest du département et à la base de la Mon- igue-Noire, dans l'arrondissement de Carcassonne; l'auteur, M. L. Delpont, , Indique des localités nouvelles de deux plantes rares, je gebe. l'Isoetes Duriæi Bory. Parmi les « Communications faites pendant les séances de l'année 1903 D Mous remarquons la découverte de stations nouvelles pour des plantes très rares : Rapistrum orientale à Carcassonne, Astragalus sesameus à Rivoire, Atler trinervis dans la vallée de l'Orbieb. eis Revue Scientifique du Bourbonnais et du centre de la France, esi sous la direction de M. Ernest Olivier; dix-septième année, n° 193- #0, 204 pages avec 1 planche. Notes botaniques : Du Buysson (H.), p. 195 : l'Alli Sur l'aeclimatation de quelques végétaux dans ler (Cactus Opuntia, acclimaté au Mayet-d'École (Allier), etc.) (1). 2 es plante, entiérement naturalisée depuis plus d'un siécle, se Met pice. E "pe s'étendre, sur un rocher inaccessible au-dessus d'un ien itine un te Rocamadour (Lot). Les vieillards de la localité den ag s sait 6 tradition, qu'elle a toujours été vue au méme endroit, et ! on pas comment elle ya été apportée. (Ern. M.). 970 , SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. LASSIMONNE (S.-E.), p. 144 : Documents pour la flore de l'Allier. LÉvEILLÉ (Mgr.), p. 168: Carices japonicæ et coreanæ. OLiviErR (E.), p. 69 : Une Fougère anormale, Polystichum Filix-mas var. laceratum, avec une planche. — P. 122 : Une herborisation dans la forét de Troncais (Allier). — Pp. 151-174 : Ambrosia artemisiefolia. RocQUIGNY-ADANSON (de), p. 3 : Le Taxodium distichum L.-G. Richard. — P. 97 : Alnus serrulata Willd. Société d'histoire naturelle de Toulouse, tome XXXVII, 1904, 3 fas- cicules, ensemble 79 pages. Toulouse, 1904. Trois Notes botaniques : ALOY, p. 12 : Sur le ferment réducteur et le mécanisme des oxydations chez les végétaux. Dor, p: 35 : Les fleurs-piéges d'Asclépiadées et d'Apocynées. LAwtC, p. 98 : Une plante rare de: la flore francaise (Hymenophyllum tun- bridgense, trouvé sur une montagne du pays basque à 350 métres d'al- titude (1). Ern. M. Société pour l'étude de la flore franco-helvétique, 1903 -— M. Gustave CAMUS), treiziéme Bulletin (Extr. du Bulletin de l Herbie: Boissier, 1904, pp. 1215-1240). Genève, 1904. Les plantes distribuées, au nombre de 106 (no 1361 à 1466), proviennent des apports de 17 collaborateurs (2). Le Bulletin renferme les Notes eni vantes: A. FAURE : Sur le Ranuculus Faurei Rouy et Camus (d'après lauten! le R. Faurei a été considéré à tort comme une plante hybride, R- E folius X Seguieri, ce west qu'une variation remarquable du type Seda — E. Giron et A. FAURE : Sur le Myricaria germanica Desv. (Les auteurs Z constaté que le M. germanica Desv. est une plante très variable et ils GR que le M. squamosa Desv. en est tout au plus une variété). — A “HE Phagnalon telonense var. ambiguum Albert. — H. COSTE : Les Statice : l'Aude (Enumération des types spécifiques de Statice, au nombre de t observés sur le littoral du départemont de l'Aude, avec le signalement ss maire de chacun). — Dr X. GiuLor : Typha stenophylla Fish. et Mey., E dans l'ile Sainte-Lucie (Aude). — G. Beauvaro : Erigeron alpinus Y (1) Voy. Bull. Soc. bot. Fr. t. L (1903), pp. 590 et 592. > mA us, : (2) Les sociétaires en 1903 étaient: MM. Beauverd, Burnat, ic e F. Comar, H. Coste, Flahault, Dr Gillot, Guilhot, Hariot, Fr. MER J. Hervier, Jeanpert, Malinvaud, Schinz, Wolf; sociétaire M. F. Hy. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 571 exaltatus Briquet. — G. Camus : Renseignements. bibliographiques sur les hybrides du genre Rumez. Parmi les plantes hybrides qui figurent dans la distribution de cette année nous remarquons : Phagnalon hybridum (sordidum + telonense) Albert, Var; PRIMULA TERNOVIANA Kerner (P. suaveolens X vulgaris Coste), Hautes- Alpes; PEDICULARIS ROUYANA (cenisia X tuberosa) Wolf, Hautes-Alpes; Ruwex MungTI. (conglomeratus X pulcher) Hausskn., Seine; SALIX BLANDA (babylonica X fragilis) Anderss., Seine; SaLix BuseRI Favr. (Arbuscula X purpurea), du Valais. On trouve, dans le corps du Bulletin, une Note nécrologique sur Julien Foucaud, qui fut naguère un des membres les plus actifs de la Société pour l'étude de la flore franco-helvétique. Ern. M. Annuaire du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genéve, T° et 8 années, t volume in-8^ de 374 pages, avec deux vignettes dans le texte, deux gravures hors texte et vingt-deux planches. Genève, Georg et C", 1904. Prix : 25 francs. Principaux articles : CoxArD (Henry-S.), p. 18 : Nymphea subgen. Brachyceras Casp. in Africa (cet article est écrit en anglais). — Nympha calliantha, sp. nov., N. calliantha var. tenuis (var. nova). HOCHREUTINER (B.-P.-G.), p. 22 : Le Sud-oranais, études floristiques et phy- togéographiques, faites au cours d'une exploration dans le sud-ouest de l'Algérie en 1901, 22 planches, 2 vignettes et 2 gravures hors texte, "iens ^p drca IL. Phytogéographie. Principales pu dene A dunes, — A e sud de la province d'Oran; les oasis et les points id T verts, prairi E d sleppes. — IV. Les montagnes : forêts de Genèvriers et de Chênes- mets à id ice un rochers isolés dans les foréts, biens DE V. Rochers dá Erica bois de Pins d'Alep, pentes á Phillyrea angustifolia. — ; > ‘ésertiques du Sud. — VI. Conclusions générales. Dedylis loma - espèces, accompagnée d'observations Noristiques, e Oranengis tn spiciformis, Lolium Trabuti, Silene —M d s Aine RN Uem crassifolium Cav. var. scaposum, Diplotazis D viel n : ao leucanthum Cosson et Dur. var. elongatum, Myricaria Battan se campestre var. Aissæ, Matthiola oxyceras DC. var. oasicola, Ononis glabre- de dam 0. angustissima var. glabrescens Barr.) et var. minor, Astragalus tenuifo- SÍ. y Euphorbia Morph I. & Viv. y : ; 1 F e !Y. Var. lœvibracteata, Catananche cæruiea L. var. propingua, Hedyp Crepi C Var. oasicola, Picris Saharæ (= Spitzelia Sahare “ess var. oranensis), “pis tara zacifolia Thuill. var. Aissæ. 312 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Appendice : Énumération des Mousses récoltées par M. Hochreutiner en Algérie, par M. J. Carbor, 11 espèces. — Fungi oranenses Hochreutinerani, auct. P. HEN- NINGS (8 espéces, dont 4 nouvelles, Uromyces tingitanus, Pleospora Rhantorii, Ma- crophoma Hochreutineri, M. llaloxyli). — Lichenes oranenses auct. Zahlbruckner (14 espèces, dont une nouvelle, Physcia Hochreutineri). — Alge Mochreutinerane oranenses, auctoribus W. MIGULA et W. SCHMIDLE (cinq Algues et un Chara, Ch. fœtida A Dr): Su alcuni Zoocecidii d'Algeria raccolti dal Dott. Hochreutiner, par A. CORTI. Cet intéressant Mémoire est terminé par un Index alphabétique des noms géné- riques et spécifiques. 16: planches, dont des vues photographiques de divers sites el paysages; les sui- vantes représentent: XVII, Lolium Trabutii; XVIII, Silene oranensis; XIX, Myricaria Battandieri; XX, Saturcia Hochreutineri Briq.; XXI, Perralderia Dessignyana; XXII, Atractylis Babelii. Les nouveautés non signées sont de M. HOCHREUTINER. BRAND (A.), p. 277 : Ueber einige Symplocaceen des Herbier Delessert. BRIQUET (J.), p. 288: Verbenaceæ Balansanæ paraguarienses, 0u Énumération critique des Verbénacées récoltées par B. Balansa au Paraguay, de 1874 à 1884. Espèces nouvelles créées par M. Briquet : Verbena approzi- mata, V. Balansæ, V. tenuisecta, Lantana micrantha, L. Balanse, L. montevidensis, Lippia Balanse, L. calliclada, L. polycephala, L. tegulifera, avec les var. parvifolia, ovata et pedunculata, L. mo- deste, L. trachyphylla, L. heterophylla. ARVET-TOUVET :: p. 320 : Description de deux nouveaux Hieracium pyreneens: H. arachnotrichum et H. Perrotii. BriqueT (J.), p. 322 : Note sur une nouvelle espèce africaine du genre Plec- tranthus, P. Guerkei Briquet. HackeL (Ed.), p. 325: Eine neue Calamagrostis-Art aus Dd Calamagrostis sectio nova Pseudopappus, C. pappophorea Hack. PAMPANINI (R.), p. 328 : Description d'une nouvelle Cunoniacée du Brésil : Belangera Chaberti Pampan. CHRIST (H.), p. 330 : Quelques remarques concernant une collection voe gères du Bhotan, récoltées par W. Griffith. (Espèces nouvelles : 2 ; bolus Giesenhagenii Christ, et Niphobolus subvelutinus Cri nov.). ien u- Bulletin de l'Herbier Boissier, sous la direction de M. Gustave Bea verd. 2 série, tome IV (1904). ntribution à l'étude de N° 1 (paru le 34 décembre 1903). — Alfred Corti : Co s Hepaticarum la cécidiologie suisse. — Franz STEPHANI : Specie ficholitzit. (Nouvelles espèces de l’auteur : Plagiochila pluma, P. = eaccalt, R. Meyeniana, P. Robinsonii, P. miokensis, P. clava ui lianii, P. longistipula, P. vanikorensis, P. Didrichsentt, p. Modig REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. DO P. siamensis, P. patentispina, P. estipulata, P. Giulianettii, P. ni- gra, P. Cumingiana). — Jos. FREYN : Plantæ ex Asia media, Enu- meratio plantarum in Turania a cl. Sintenis ann. 1900-1901 lectarum additis quibusdam in regione caspica, trancaspica, turkestanica, præ- sertim in altiplanitie Pamir a cl. Ove Paulsen ann. 1898-1899 aliisque in Turkestania a cl. V. F. Brotherus ann. 18906 lectis (spec. nov. : Haplophyllum sulWanatum, H. brevipilum). — G. KUKENTHAL : Cariceæ nove vel minus cognitæ (spec. nov.: Schenoxiphium Clarkeanum, S. caricinum, Kobresia Prainii, Uncinia fuscovagi- nata, Carex Prainii, C. Clarkeana, C. Soyeensis, C. aphyllopus, C. appendiculata, C. fuscovaginata, C. glandulifolia, C. eriocarpa, C. rugulosa, C. tamasnica, C. Litwinovii. — R. Cnopar et E. HASSLER : Plantæ Hasslerianæ, soit Énumération des plantes récol- lées au Paraguay par le D" Emile Hassler de 1885 à 1902 (spec. nov. : Melochia lacinulata Sch. et Hassler, Buettnera Hassleri K. Sch., Solanum Concepcionis, S. pseudo-lyccoides, Manetia Rojasiana). — 2 (31 janv. 1904). — J. Canpor: Les Leucobryacées de Madagascar (spec. nov. : Leucobryum pseudo-madagassum, L. Sancte-Marie, L. parvulum, Leucophanes mayottense, L. Renaudi). — A. CORTI : La cécidiologie suisse (suite). — ZAHLBRUCKNER : Lichenes a cl. Damazio in montibus Brasilie lecti. — HERZOG : Die Laubmoose Badens, Eine bryogeographische Skizze. — STEPHANI : Species Hepa- ticarum (spec. nov. : Plagiochila Renauldii, P. sparsa, P. rotun- difolia, P. Bescherelleana, P. Mónkemeyeri, P. cristato-dentata, P. Ledieni, P. ankefinensis, P. brunncola, P. granditexta, P. Le- contei, P. Loloensis, P. expallescens, P. prostrata, P. Heudelo- tiana). — Cnopar et HASSLER : Plante Hassleriane, etc. (suite), (spec. nov. : Coccocypselum Hasslerianum, Sphinctanthus Hassle- rianus, Alibertia Hassleriana, Psychotria paraguariensis, Pali- courea Hassleriana, Rudgea Hassleriana, Coussarea paraguarien- sis, Faramea Hassleriana, Borreria paraguariensis, B. guarani- tica, B. cyperoides, B. Hassleriana, Staelia filifolia, Mitracarpus Hasslerianus). 79 (9 février 1904). — C. de CaxpoLLE : L'herbier de Gaspard Bauhin déterminé par A.-P. de Candolle (avec une gravure, à suivre). — Fr. N. WiLLIAwS : Liste des plantes connues du Siam (à suivre). — R. Chopar : Quelques points de nomenclature algologique (Sphero- cystis) Chod. ou Gleococcus A. Br.?, Spherella Sommerfeld ou Chlamydomonas Ehr.?, Pteromonas nivalis Chodat ou Astasia nivalis Shuttl.?, Chionaster Wille ou Tetracladium de Wildem. — Th. HEnzoc : Die Laubmoose Badens (suite). — CHODAT et HASSLER : Plante Hasslerianz (suite) (spec. nov. : Dipladenia angustifolia Malme, Andropogon Hassleri Hack., Paspalum Hassleri Hack., P. verrucosum Hack., Panicum subglobosum Hack., Setaria Hass- leri Hack., Aristida Hassleri Hack., Chloris calvescens: Hack., Pappophorum Hassleri Hack., Eragrostis orthoclada Hack., Sero- - 514 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. fulariacées: Hassleropsis Chodat gen. et spec. nov., Stemodia Hass- leriana Chod., Bacopa Hassleriana, B. congesta, B. dubia, Sco- paria nudicaulis, S. Hassleriana). — 4 (31 mars 1904). — C. de CANDOLLE : L’herbier de G. Bauhin. — G. LINDAU : Acanthaceæ americani (spec. nov. : Mendoncia tara- potana, Sanchezia filamentosa, S. loranthifolia, Steirosanchezin scandens nov. gen. et spec., Ruellia yurimaguensis, R. tarapolanu, R. alboviolacea, R. consocialis, R. thyrsostachya, R. phyllocalyr, R. glischrocalyr, R. hematantha, Encephalosphæra vitellina gen. et sp. nov., Aphelandra limbatifolia, A. paraensis, A. Caput-Me- duse, A. madrensis, A. phrynioides, Chalarothyrsus amplexicaulis nov. gen. et sp., Trybliocalyx nov. gen. — Rob. Ketten : Beiträge zur Kenntnis der ostschweizerischen Brombeeren (hybrid. nov. : R. sanzenbergensis — R. sulcatus Vest. X R. tomentosus Borkh., R. candicans Weihe X R. tomentosus Borkh., R. tomentosus Borkh. X R. thyrsanthus Focke, R. bifrons Vest. X R. tomentosus Borkh., R. sulcatus Vest. X R. bifrons Vest., R. tomentosus Borkh. X R. macrostemon Focke,.R. chnoostachyoides (— R. chnoostachys Müller X R. tomentosus Borkh.), R. altbergensis, sp. nov. R. ves- tioides Kell. (— R. vestitus X R. sulcatus), R. tomentosus X Te titus, R. bifrons X R. vestitus, R. vitodunensis, R. bregutiensis Kern., R. subkirtus, R. Rheni (bifrons X bregutiensis. — F. STE- PHANI : Species Hepaticarum (suite) : Plagiochila Sprengert. P. bueensis, P. moschensis, P. ligulata, P. Henriquesii, P. ovalo- trigona, P. Jungueri, P. maderensis, P. capensis, P. andongensis, P. maranguana, P. filicicola, P. Standtiana, P. runssorensis, P. amplifolia, P. collicalyr, P. Evansii, P. noditexta, P. Crollii, P. carduifolia, P. Volkensis). — Fr. Wazuians : Liste des plantes connues du Siam (suite). — O. et B. FEDTSCRENKO : Matériaux pour la Flore de la Crimée. gen. — 5 (30 avril 1904). — H. Cumisr : Loxsomopsis costaricensis, nov. 8 eces et sp. (planche I). — G. Linpau : Acanthaceæ americane (esp nouvelles dans les genres Trybliocalyx, Psilanthele, Jurnast e nov., Odontonema, Streblacanthus, Duvernoia, Justicia, Belepe- rone, Jacobinia). — R. KELLER : Ostschweizerischen Brombeeren (suite et fin), (nombreuses espèces nouvelles et hybrides). — H- So- LEREDER : Zur näheren Kenntnis von Polycarpæa M pers ed. Christ und anderen kanarischen Polycarpea-A rten. — J. Fn yx (Oryglot- Planta ex Asia media (nov. sp. : Astragalus Paulsenii, A. s tis) kunigudensis, A. Olufsenii, A. suluklensis, A. e A. Tecti-Mundi). — C. de CANpoLLE : L'herbier de Gaspard ze jm déterminé par A.-P. de Candolle (suite). — CHODAT el d: Plant: Hasslerianæ (suite), (spec. now. : Pithecolobium grt licum, P. Hassleri, Acacia Hassleri, Mimosa lupinoides). e. PAMPANINI : Une Cunoniacée nouvelle de la Nourelle- (Mene Codia microcephala. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. ders — 6 (31 mai 1904). — J. BORNMUELLER : Troisième contribution à la connais- sance du genre Dyonisia (deux espèces nouvelles de la Perse: D. bachtiarica, D. Haussknechtii). — E. HACKEL : Supplementa enumerationis Graminum Japonie, Formosæ, Coreæ (spec novie : Poa kurilensis, Panicum tristach yum, Bambusa Fauriei, Misean- thus coreensis). — P. CHENEVARD : Contributions à la flore du Tessin. — CHODAT et HassLER : Plante Haslerianæ (suite) (espèces nouvelles dans les genres Mimosa et Piptadenia). — M"* Olga et M. Boris FEDTSCHENKO : Matériaux pour la flore de la Crimée (à suivre). — Ch. MEYLAN : Contributions à la flore bryologique du Jura et Note sur une forme anormale de POrthotrichum affine Schrad. (avec deux figures dans le texte). — Franz STEPHANI : spe- cies Hepaticarum (suite) (nombreuses espéces nouvelles dans le genre Plagiochila). — 1 (30 juin 1904). H. CunisT : Filices Fauriane. V. Filices formosanæ (spec. nov. : Gymnopteris Bonii, Pellæa Fauriei, Asplenium For- moss, A. cuneatiforme, Aspidium lobulatum, A. jaculosum, A. subexaltatum, Dennstædtia Formosæ), et VI. Filices japonicæ (X Woowardia intermedia hybrid. nov. — W. japonica X radicans, et Diplazium isobasis n. sp.). -— C. MEZ : Additamenta monogra- phica 1904, T. Bromeliaceæ (spec. nov. in gen. Greigia, Æchmea, Billbergia, Pitcairnia, Puya). — CHENEVARD : Contributions à la flore du Tessin. — O. von SEEMEN : Das von H. Pittier und Ad. Tonduz in Costa-Rica gesammelte Quercus-Material (nov. sp.: Quercus Pilgeriana et Q. Tonduzii v. Seem.). — Th. Herzog : Die Laubmoose Badens, eine bryogeographische Skizze (4 suivre). — BORNMUELLER : Ein Beitrag zur Kenntnis der Orobanchenflora Vorder- asiens (spec. nov. Orobanche Sintenisii G. Beck., et Cistanche Sintenisii Beck.). — CnopaT et HassLER : Plantæ Hasslerianæ (sp. nov.: Bauhinia Hassleriana Chod.). — A. THELLUNG : Lepidium- Studien, Lepidium densiflorum Schrad. (L. apetalum auct. rec. nou Willd.) und seine Synonyme; £L. neglectum 'Thellung n. sp. und L. costaricense Thell. n. sp. — 8 (30 juillet 1904). — C. de CaNpoLLE : L'herbier de Gasp. Bauhin, etc. (suite et fin, planche IV). — J. FnEvN : Plant» ex Asia media, etc. (suite) (esp. nouv. d'Astragale). — M? Olga FEDTSCHENKO : Trois espèces nouvelles du genre Eremurus (Eremuras Korshinskii, `E. comosus, E. lactiflorus). — F. STEPHANI : Species Hepaticarum (suile) (esp. nouv. de Plagiochila). — CHENEVARD : Contributions à la flore du Tessin (suite et fin). — Herzog : Die Laubmoose Badens (suite). — QuopAT et HasstER : Plante Hasslerianæ, etc. (suite) (spec nove : Cassia guaranitica, C. piribebuiensis, C. apaensis, Cæsalpinia dictamnoides, Sweetiopsis Hassleri, Lupinus paragua- tensis, Tephrosia nervosa. = 9 (31 août 1904). — C. Mez : Additamenta monographica 1904 (à suivre) 976 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. (spec. nov. in gener. Puya, Vriesea, Thecophyllum). — Chovar et HAssLER : Plantæ Hasslerianæ, etc. (espèces nouvelles dans les genres Tephrosia, Coursetia, Arachis, Desmodium, Calopogonium, Galactia, Rhynchosia, Eriosema (à suivre). — R. Cuonar : Polyga- laceæ Schwackianæ, sive Enumeratio Polygalacearum a cl. Schwacke in Brasilia lectarum. — Boris FEDTSCHENKO : Notule criticas turkes- tanicæ, avec planche VIl représentant Allium aflatunense; (spec. nov. : Hedysarum Krassnowi, Iris cerulea, Allium aflatunense). — Th. HERZOG : Die Laubmoose Badens, etc. (suite). — H. CHRIST : Primitiæ Flore costaricensis. HI. Filices et Lycopodiaccæ (espèces nouvelles dans les genres Hymenophyllum, Trichomanes, Cyathea et Alsophila). — R. KELLER : Beitráge zur Kenntniss der Laubmoos- flora des Kantons Unterwalden. — J. PANNATIER : Le Carex depau- peralta nouveau pour la flore suisse. — 10 (30 sept. 190%). — H. Cnnisr : Primitiæ Flore costaricensis, Filices — 11 (31 octob. 1904). — Augustin de CANDOLLE : Plante tonquinens et Lycopodiaceæ (suite) (espèces nouvelles dans les genres Alsophila, Aspidium, Gymnopteris, Athyrium, Diplazium, Asplenium). — F. STEPHANI : Species Hepaticarum (suite) (nouvelles espèces de Plagiochila). — J. Murr : Chenopodien-Studien. — H. Scuiwz : Bei- tráge zur Kenntnis der Afrikanischen-Flora (Neue Folge). XVI. (spec. novæ dans les genres Bulbostylis (Clarke); Iphigenit, Anthe- ricum, Chlorophytum, Eriospermum, Knipholin, Hawarthin, Ornithogalum, Lachenalia, Albuca, Urginea, Dipcadi, Dracent, Scilla (J.-G. Baker); Vellozia, Romulea, Moræa, Geissorhiza, Hes- perantha, Tritonia, Babiana, Gladiolus, Antholyza (J.-G. Baker): Habenaria, Lissochilus (Kränzlin); Caucanthus (Niedenzu); Vala- frida (Rolfe); Pteronia, Amellus, Detris, Chrysocoma, Nicolas“, Gnaphalium, Helichrysum, Iphiona, Melanthera, Eriocephalus, Matricaria, Pentzia, Senecio, Euryops, Meridiana, Croc odilodes, Dicoma (Moore). — C. de CANDOLLE : Genus Piper (sp. nov. : Pipe? macropodum, P. polysiphonum). — F.-M. WILLIAMS : Liste des plantes connues du Siam (suite). — HkRzoc : Die Laubmoose A dens (suite). — CnopaT et HassLER : Plantæ Hassleriane (Verbéna- cées nouvelles). es. l. (spec. nov.: Polyalthia nemoralis, Melodorum polyanthoides G Balansæ, Alphonsea tonquinensis, Pittosporum Balansæ, et longiracemosa, S. Balanse). — J. BORNMUELLER : Beitráge zur F xt der Elbursgebirge Nord-Persiens. — H. Cumis: Primitiæ Flor a taricensis, Filices et Lycopodiaceæ (espèces nouvelles dans les e Asplenium, Lomaria, Adiantum, Gymnogramme, Sacco - 2: Loxso mopsis nov. gen., Polypodium). — J. FREYN : IPE e media, etc. (suite). — C. Mez: Additamenta monographie: nd- (espèces nouvelles dans les genres Thecophyllum, Catopsis, Ti a 2 sia (à suivre) — Herzoc : Die Laubmoose Badens ya.” REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 911 CuopaT et HASSLER : Plantæ Hassleriane, etc. (espèces nouvelles dans les genres Lippia, Stachytarpheta, Casselia, Ægiphila, Anona). — 12 (5 déc. 1904). — Olga et Boris FEDTSCHENKO : Matériaux pour la flore de la Crimée (à suivre). — Fr. STEPHANI : Species Hepaticarum (suite) (continuation du genre Plagiochila). — Treizième Bulletin de la Société pour l’étude de la flore franco-helvétique (1). — HERz0G : Die Laubmoose Badens (suite). — J. BORNMUELLER : Bei- tráge zur Flora Elbursgebirge, etc. (suite). — CHODAT et HASSLER : Plantæ Hasslerianæ, etc. (suite) (spec. nov. : Rollinia longipelala R. E. Fr., Tibouchina Hassleri et Miconia paraguayensis Cogn., Fagara paraguariensis et F. Hassleriana Chod.). Ern. M. ` Bulletin des travaux de la Société botanique de Genève, Section de la Société suisse de botanique, n° 10, années 1899-1903. Brochure in-8° de 100 pages, décembre 1903. Genève, chez H. Georg. parre E pn BEAUVERD (Gustave). — Rapport sur une excursion fioristique au vallon de la Filliére (Haute-Savoie), le 2 juin 1901. RoDRIGUE (Alice), Dr ès sciences. — Étude comparative des mouvements et de la structure de Porlieria hygrometrica (avec gravures dans le texte). — Dernière conclusion : « Si l’on tient compte de la différence du nombre des folioles, le parcours des faisceaux est en principe iden- tique chez les Légumineuses, les Oxalidées et Porlieria hygromelrica. On observe toujours, en particulier au moment de la pénétration des faisceaux dans les folioles, une union des plus marquées et des plus caractéristiques, une anastomose des faisceaux secondaires et du fais- ceau principal du rachis. Ceci a évidemment comme conséquence un transport plus facile de l’eau lors des mouvements des articulations fuliaires. » Beauvenn (G.). — Notes floristiques sur le massif de la Filière (Haute-Savoie). Chexevarn ( uU — 919 espèces vasculaires ont été observées jusqu'à ce jour dans le massif de la Filliére (région montagnarde, 1400 à 2000 métres). Ce total se décompose en 100 ubiquistes de la région montagnarde, 523 ubiquistes de la région silvatique et des caltures, et 356 espèces plus ou moins caractéristiques, à dispersion inégale. Paul).— Viola montana X stagnina =V. genevensis, se distingue du Viola canina X stagnina, dont il est très rapproché, par ses marges foliaires convergeant presque en ligne droite vers le sommet, par ses feuilles tronquées à la base et de plus longs pétales. Ce sont les mémes différences que présentent entre eux les V. canina et montana. Le V. genevensis a été récolté à Vernier, près Genève. Ern. M. Voy. plus haut, p. 570. 7 T. Ll. : (SEANCES) 97 518 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Revue de la Murithienne, Société valaisanne des sciences naturelles, Bulletins XXXII et XXXIII. Sion, 1903-1905. Fascicule XXXH, année 1903; 262 pages in-8°. Sion, 1903. G. BEAUVERD : Rapport sur l'excursion botanique du 28 juillet au 1° aoùt 1902, dans la vallée d'Ollomont (de olla, marmite), avec remarques sur quelques plantes rares ou critiques: (Avena Parlatoris Woodoll, Betula Murithii Gaud., Alsine Villarsii Mert. et Koch, Sisymbrium Tillieri Bellardi, Astragalus australis var. canescens Vaccari et var. balmæus Beauverd, Cherophyllum hirsutum L., Ligusticum Mutellina Crantz. L. VACCARI : Complément à l'exploration floristique du val d'Ollomont. Maurice BEssE et Lino Vaccari : Excursion botanico-minéralogique dans les vallées de Saint-Marcel et de Cogne. H. JaccArD : Les noms des végétaux dans les noms de lieux de la Suisse francaise. Maurice Besse : Notes floristiques sur quelques plantes du Valais et de la vallée d'Aoste (genre Hieracium, etc.). Joseph PANNATIER : Quelques notes d'herborisation dans le val d'Hérens. Paul CHENEVARD : Note sur le Viola pachyrhizoma Wolf (comparaison avec le V. incomparabilis Schur). Fascicule XXXIII, année 1904; 238 pages. Sion, 1905. 3 a A : 7.9 BERNOULLI et JACCARD : Rapport sur l'excursion botanique à Binn, 27-29 juillet 1903. P. CRUCHET : Quelques Urédinées de la vallée de Binn. H. JaccARp : Note sur l'herborisation dans les vallées d'Hérens et d'Hére mence, 8-11 aoút 1904. — Additions au Catalogue de la flore vaudoise, région des Alpes. i 09 en M. Besse et H. Jaccanp : Formes et stations nouvelles de Hieracium Valais. P. ASCHERSON : Note sur le Juncus capitatus. T x Valaís H. Jaccarp : Note sur le Carex depauperata, espèce nouvelle pour Mes et pour la Suisse. — Additions aux noms des végétaux dans les noms de lieux. ` E i NU ns le €. Bunner : Les variations de climat dans les Alpes, spécialement da Valais. ; z « végétaux. F. Porcner et E. CHUARD : De l'action des sels de cuivre sur les végéta Ern. M. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 519 Bulletin de la Société royale de botanique de Belgique, tome XLII, 1904-1905. Un volume in-8, en deux parties. Bruxelles, au siège de la Société, Jardin botanique de l'État. Première partie, 112 pages. EnnERA (L.), p. 27 : Conflits de préséance et excitations inhibitoires chez les végétaux (6 planches). MANSION (A.), p. 44 : Flore des Hépatiques de Belgique. Deuxième partie, 264 pages. Cinpor (J.), p. 8 : Mousses nouvelles pour la flore belge : Grimmia lamel- losa et cespiticia, Webera cucullata, Thuidium Philiberli. CHALON (J.), p. 93 : Note sur une forme très réduite du Fucus limitaneus Mont. COGNIAUX (Alf.), p. 225 : Note sur une Cucurbitacée nouvelle de la Chine, Herpetospermum grandiflorum. GANDOGER (M.), p. 183 : Le genre Eriogonum (Polygonées) (sp. nove, Erio- gonum arizonicum, E. Hitchcockii, E. juncinellum, E. salicornioides, E. nevadense, E. leucocladum, E. flavissimum, E. dichroanthum, E. rubidum, E. roseiflorum, E. marginale, E. glaberrimum, E. pre- bens, E. halimioides, E. restioides. MicHEELS (Henri), p. 233 : Sur les stimulants de la nutrition chez les plantes. VAN BAMBEKE (Ch.), p. 178 : Pisolithus arenarius Alb. et Schwein, Gastéro- Mycéte nouveau pour la flore belge. Ern. M. Bulletin du Jardin botanique de l'État à Bruxelles, vol. Į, hse! à 4. Bruxelles, 1902-1903. Nous signalerons les Mémoires suivants : Massanr (Jean), pp.. 1-71 : Un jardin botanique pour les Écoles moyennes, L'auteur donne successivement : 4° la liste de soixante-douze plantes qu'il considère comme indispensables pour l’enseignement botanique; 2 des tableaux résumant Putilisation de ces espèces pour les leçons d'organogra- phie, d'éthologie et de physiologie; 3° des indications sur l'aménagement du ias ^^ une liste complémentaire de plantes cultivées dans les jardins ma- Sr niuis à nb Quad. de dde amens y IM peu dà esprit d'observati ns T P do 10n penetrant et ingénieux. 580 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Massanr : L'accommodation individuelle chez Polygonum amphibium, pp. 73-88 (fasc. 2). L'auteur fait remarquer que les botanistes désignent indifféremment sous les noms « petites espèces, variétés, races » (on pourrait ajouter aussi € mi- cromorphes » et « microgènes ») des plantes portant des caractères innés, plus ou moins complètement transmissibles, et des plantes présentant sim- plement de Paccommodation individuelle. M. Massart propose de distinguer les mutations procédant de celle-ci par le nouveau terme accommodat. Ainsi le Polygonum amphibium présente trois accommodats : A. plante terrestre habitant le bord des eaux ; B. plante aquatique nageante; C. plante xérophile habitant les dunes sablonneuses. Suit l'exposé des différences offertes dans ces trois stations par la tige et les feuilles au point de vue de leur aspect extérieur, de leur structure et de leur développement. Massarr : Sur la pollination sans fécondation (pp. 89-95, fasc. 3). Pendant l'été 1902, l'auteur a eu l'occasion de faire des expériences rela- tives à l'influence de la pollination sur le développement du fruit et sur la survie des organes voisins. « L'excitation qui provoque la croissance géné- ralisée du fruit provient uniquement des ovules fécondés ; l'excitation peut diffuser au loin à travers les parois et en déterminer la croissance, mais elle ne passe pas des parois aux cloisons et aux placentas, qui par suite ne se développent que dans le voisinage immédiat des ovules fécondés. » WirpExaN (E. de) : Rapport sur une visite aux instituts botaniques et coloniaux de Berlin, Dresde et Paris, en 1902 (fasc. 3, pp- 91-112). Massanr : Comment les plantes vivaces maintiennent leur niveau sou- terrain (fasc. 4, pp. 113-141, 1 tableau). Principales conclusions : la surface du sol étant soumise à des vicissitudes continuelles, les végétaux sont obligés, pour maintenir leur niveau souter- rain, de monter et de descendre sans cesse. Les mouvements sont dus à diverses réactions, toutefois certaines espèces ne peuvent pas monter ; d'autres, plus nombreuses, ne peuvent pas descendre. Les facteurs qu! m viennent dans ces réactions sont encore peu connus; la sensibilité à la lumière est l'un des plus importants. Pour apprécier l'action de ce deruier facteur. M. Massart a placé diverses plantes (Crocus, Tulipa, Ornithogalum) à diverses profondeurs dans des pots à fleurs, certains individus eem cultivés de la manière habituelle à la lumière, les autres à Pobscurité. « Chez Ornithogalum, les racines des plantes superficielles se contractent fortement quand le bulbe est éclairé et ne présentent pas la moindre trace de centrat- tion à Pobscurité. » REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 981 MassanT : Gomment les plantes vivaces sortent de terre au printemps (pp. 143-179 et 7 figures). — Comment les jeunes feuilles se protègent contre les intempéries (pp. 181-216, 16 figures coloriées). Les sujets spéciaux traités dans ces deux Mémoires ne se prêtent pas à une analyse sommaire. Ern. M. Jahrbücher für wissenschaftliche Botanik, volume XXXIX (1903- 1904). Rornenr (W.). Ueber die Wirkung des Æthers und Chloroforms auf die Reizbewegungen der Mikroorganismen ; pp. 1-70, 2 figures dans le texte, L'auteur a expérimenté avec plus ou moins de succès sur diverses Bactéries, n un Flagellé (Trepomonas agilis), sur les zoospores de Saprolegnia, sur l'Euglena viridis et quelques Volvocinées. Il est difficile d'opérer avec des solutions titrées en raison de la rapidité avec laquelle l'éther etle chloroforme vévaporent; il en résulte une cause d'erreur contre laquelle il est malaisé de se mettre en garde. Une nombreuse série d'expériences a permis de formuler quelques conclusions ou, mieux, de donner quelques exemples de l'action de “es narcotiques sur différents tactismes. L'auteur discute longuement les résultats pour en dégager les conclusions. SONNTAG (P.). Ueber die mechanischen Eigenschaften des Roth- und Weissholzes der Fichte und anderer Nadelhólzer, pp. 71-105. Mer a appelé jadis Pattention sur la coloration rouge que prend le bois à la ex ai des branches de Sapin et d'Épicéa. P. Sonntag a analysé avei " uns run se produisent lors de la formation de oe hote rouge. ss à pression exercée sur le bois un rôle important; l'héliotropisme Pas étranger non plus à la production de cette coloration. fa Él ; ii (Hans). Cyclotella bodanica var. lemanica O. Müller im , Merwaldstáttersee und ihre Auxosporenbildung, pp. UM 3 figures dans le texte. Nouy a . Spores i exemple, suivi avec soin et sur le vif, de la formation des auxo- bu, ans une Diatomée pélagique du lac des Quatre-Cantons, le Cyclotella Ca var. lemanica. Renseignements précis sur les conditions où vit cette plant i e dans : "OL : sieurs années. la station où l’auteur a pu la suivre pendant plu Ru n B NE Studien über die Befruchtung des Albugo Lepigon! nd einiger Peronosporeen ; pp. 135-166, pl. H et III doubles. 582 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Des travaux récents ont établi que les phénoménes intimes de la féconda- tion présentent des différences notables chez des organismes voisins, qu'il est par conséquent important d'étudier de nouveaux exemples avant de tenter une généralisation. Les Albugo Lepigoni, Peronospora Alsinearum, Sclerospora graminicola et Plasmopara densa ont fourni à Rubland des objets d'étude favorables. Les caractères cytologiques de l’œuf fécondé et la disposition des conidies le conduisent à séparer des Péronosporacées, telles qu'on les admet aujourd'hui, une famille des Albuginacées. Discussion sur la cytologie de l'œuf chez les Champignons Phycomycttes. PANTANELLI (Enrico). Abhángigkeit der Sauerstoffausscheidung belich- teter Pflanzen von äusseren Bedingungen; pp. 167-228, pl. IV et iA 9 figures dans le texte. L'auteur étudie Pintluence d'un éclairement intensif dans le cas où l'atmo- sphére a une teneur constante en acide carbonique; il examine comment les chloroplastes se comportent à l'égard des variations d'intensité lumineuse. ll étudie ensuite comment l'action d'un éclairement intense varie avec la teneur en acide earbonique. Il recherche enfin la facon dont s'exerce l'action de dif- férents sels, et comment ils interviennent pour modifier l'action des radiations lumineuses. Weevers (Th.). Die physiologische Bedeutung einiger Glykoside; pages 229-272. Aprés une discussion relative aux méthodes appliquées jusqu'ici à ce genre d'études, l'auteur étudie la salicine, dans laquelle il reconnait une substance de réserve, utilisée aussi bien pour la formation des organes végétatifs P pour la production des organes reproducteurs. Les glucosides de la Ex taigne sont aussi des substances de réserve; la production de la salicine, pa dissociation, les conditions de sa formation sont l'objet d'observations " d'analyses attentives, KRETZSCHMAR (P.). Ueber Entstehung und Ausbreitung der Plasma- strómung in Folge von Wundreiz; pp. 273-304, 3 figures dans le lexte. ti T , : ccitants Recherches analytiques sur la manière dont s'exerce l'action des excita A la production des courants protoplasmiques. Ces courants ne sont pas aussi universels que de Vries l'a admis; on n'a pu les observer partout e presque jamais dans des cellules faisant partie de plantes ou d'organes intacts L'auteur montre comment Pexcitation se manifeste, comment elle se propage à travers les différents tissus, ses diverses phases, sa durée, etc. ALL (Osc. Melville). Der Einfluss von Zug auf die Ausbildung von Fer tigungsgewebe; pp. 305-341, pl. VI et VII doubles. TA $ d’après Ces recherches infirment les résultats obténus par Hegler en 1893, d ap REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 583 lesquels la moindre pression exercée sur les axes ou les pétioles aurait pour résultat de déterminer un accroissement immédiat des tissus mécaniques et une résistance de plus en plus grande des organes. D'autres expériences n'ont pourtant pas confirmé les conclusions de Hegler; il y avait donc lieu de les reprendre. En réalité, l'auteur n'a constaté aucun épaississement ou accroissement, autres que ceux qui sont dus au développement normal des organes, Weisse (Arthur). Untersuchungen über die Blattstellung an Cacteen und anderen Stamm-Succulenten, nebst allgemeinen Demerkungen über die Anschlussverhültnisse am Scheitel ; pp. 343-423, planches VHI-IX. Qu'il s'agisse de Cactées à tiges plates ou cylindriques, la disposition des feuilles ne dépend que de conditions de contact agissant au sommet végéta- tif. Chez les Cactées à cótes saillantes, les choses se passent autrement; ici le contact entre les jeunes organes manque plus ou moins complétement. On ne peut donc y attribuer la disposition des feuilles au contact seul. Chez les Euphorbia et les Stapelia cactiformes, il y a toujours contact latéral des feuilles au début de leur développement. L'auteur cherche à établir les causes de la disposition des feuilles dans ces différents cas. Frrris (Hans). Weitere Untersuéhungen zur Physiologie der Ranken, nebst einigen neuen Versuchen über die Reizleitung bei Mimosa: pp. 424-526, 21 figures dans le texte. : Suite des recherches de l'auteur sur la physiologie des vrilles; il y joint : nouvelles observations sur les mouvements des feuilles du Mimosa pudica (Voy. vol. 38 et Ber. d. deutsch. bot. Ges., XX). : ToëLer (F.). Ueber Eigenwachsthum der Zelle und Pflanzenform. Ver- Suche und Studien an Meeresalgen ; pp. 527-580. planche X. ut > morphologie générale et de physiologie dont les Floridées du pia 7 ont fourni les éléments. L'auteur a examiné surtout des états culture 1 * développement, recueillis dans la nature ou provoqués par la Pénomin en a étudié le développement inégal (hypo- ou épinastique), le: tni lY d étiolement apparent, les formations adventices et les concres- es, les dissociations et la multiplication. W . à à; ISIELEWSKE (Waldemar v.). Theoretische und experimentelle Bei- "ivi zur Kenntniss der Amitose; pp. 581-606, 10 figures dans le xte, a d'un travail antérieur (Voy. vol. 38). La question de la fusion ment, Les di n US du jour et les phases du débat se succédent rapide- auteur ré Tasmans SUR la notion de mitose et d'amitose sont nombreuses ; resume le débat; il insiste sur des formes de passage qu'il a si- 584 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. gnalées antérieurement et sur les conditions expérimentales qui peuvent les provoquer. NATHANSOHN (Alex.). Ueber die Regulation der Aufnahme anorganis- cher Salze durch die Knollen von Dahlia ; pp. 607-644. Suite des recherches de l’auteur (Voy. Vol. 38), qu'il confirme sur]un exemple particulierement favorable, fourni par les tissus du tubercule de Dahlia. Nathansohn développe des considérations générales sur la régulari- sation de l'absorption et sur l’hypothèse relative à la perméabilité de la couche membraneuse du protoplasme, thése qui a été développée et soutenue par Overton. Nemec (B.). Ueber die Einwirkung des Chloralhydrats auf die Kern- und Zelltheilung ; pp. 645-730, 157 figures dans le texte. L'hydrate de chloral à 0,75 pour cent détermine une dégénérescence ra- "pide des fibres du fuseau nucléaire et trouble la division nucléaire sans l'empêcher pourtant. Les noyaux filles au repos en acquièrent parfois une forme amiboide ; on peut obtenir par le méme moyen descellules sans noyaux. Les noyaux soustraits à l’action nocive peuvent revenir à leur évolution nor- male, les fibres du fuseau peuvent se reconstituer dans certains cas. Ch. FLAHAULT. Jahrbücher für wissenschaftliche Botanik. Vol. XL, 1904. NikrriNskY (Jac.). Ueber die Beeinflussung der Entwicklung einiger Schimmelpilze durch ihre Stoffwechselprodukte; pp. 1-93. Les microbes finissent-ils par être tués par leurs produits d'exerétion ? Telle est la question à laquelle Nikitinsky cherche à répondre. ll a utilisé comme objets d'expérienee deux Penicillium, un Mucor, un Aspergillus, deux Saccharomyces. La réponse est trés complexe et variable suivant les cas. Dans quelques-uns seulement, le miiieu nutritif est rendu morte! par la sécrétion de glucosides produits par le microbe. PrccARD (Aug.). Neue Versuche über die geotropische Sensibilität der Wurzelspitze; pp. 94-102, 4 figures dans le texte. Darwin croyait que la pointe extrême de la racine est seule sensible à la pesanteur; en réalité la sensibilité spéciale à cette région n'est localisée Fe au sommet, ni dans la zone de l'accroissement principal; elle est + dans toute la longueur de la racine, vers le sommet. Les cellules supert- cielles surtout sont excitables et toutes les cellules superficielles au yoisinag! du sommet le sont. SIMON (S.). Untersuchungen úber die Regeneration der Wurzelspilze; pp. 103-143, planche I double. z ey : ivées de Comme Prantl Pa étabti en 1874, les racines des Phanérogames e leur sommet peuvent se régénérer. Simon ajoute quelques détails à ce q REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 585 savait sur ce sujet et donne des indications nouvelles sur les conditions extrinsèques et intrinsèques qui favorisent ou permettent la régénération. Vócurinc (Herm.). Ueber die Regeneration der Araucaria excelsa : pp. 144-155, 3 fignres dans le texte. Les praticiens ont utilisé depuis quelques années la faculté qu'a l'Arau- caria excelsa de produire des axes verticaux à symétrie radiaire sur des rameaux latéraux dorsiventraux. L'auteur explique ce phénomène par les propriétés individuelles des cellules s'adaptant de leur mieux au besoin de vivre. Mez (Carl), Physiologische Bromeliaceen-Studien. I, Die Wasser- Oekonomie der extrem atmosphärischen Tillandsien; pp. 157-229, 26 figures dans le texte. Reprenant et développant les importants travaux de W. Schimper, Mez entreprend une étude morphologique et physiologique des Tillandsiées. ]! recherche comment les Tillandsiées exclusivement aériennes (sans racines) tconomisent l'eau, examine la structure des écailles et le mécanisme de leur fonctionnement comme pompe. Étude serrée d'anatomie physiologique, qui établit une certaine conformité biologique entre les plus petites formes de Tillandsiées et Jes Muscinées; Pauteur montre comment leau est absorbée par les tissus de la plante, comment elle est émise par les stomates. WieDERSHEIA (Walther). Studien úber photonastische und thermonas- tische Bewegungen ; pp. 230-278, 20 figures dans le texte. Les résultats les plus contradictoires ont été annoncés depuis quelques males au sujet des mouvements photo- et thermonastiques. Sous Vinspira- ion de Pfeffer, Wiedersheim a essayé à son tour de jeter un peu de lumiere Mcr délicate ; il formule clairement les conclusions auxquelles qui ne sauraient étre résumées ici. Küster (Ernst). Beiträge zur Kenntnis der Wurzel- und Sprossbildung an Stecklingen ; pp. 279-302, 4 figures dans le texte. , bu Vp dine les résultats provisoires d'expériences poursuivies par lui BE our 1, am l'influence exercée par l'oxygène et par la force cen- diverses ie uction des racines et des bourgeons par les boutures de font ipsus d e plantes. Les faits observés sur des boutures de Saliz lui es résultats d’une portée plus grande. en Pay a (E.). Zur Kenntnis der Turgorregulationen bei Schimmel- Pilzen ; pp. 303-367. On sait que les cel Propriété d'adapter | on Wa pas été Msme réalise t lules des plantes vertes jouissent à un haut degré de la | eur turgescence aux conditions du milieu ambiant; mais Jusqu'ici en état de préciser ies moyens par lesquels l'orga- ette adaptation. Pantanelli a essayé le résoudre ce probléme 586 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. difficile par la méthode plasmolytique appliquée à quelques Champignons et par la méthode crioscopique ; l'une et l'autre lui ont donné des résultats positifs qu'il résume clairement (pp. 347-350). Gicray (E.). Ueber das Bedeutung der Krone bei den Blüten und über das Farbenunterscheidungsvermógen der Insekten. I; pp. 368-402, 3 figures dans le texte. Premières recherches expérimentales de l'auteur sur le rôle que joue la corolle des fleurs à l'égard des insectes agents de la fécondation et sur la fa- culté qu'ont les insectes de distinguer les couleurs. L'auteur fait espérer une suite prochaine à ce travail. Narmansomn (Alex.). Weitere Mitteilungen über die Regulation der Stoffaufnahme; pp. 403-442. L'auteur revient sur un récent Mémoire (Voy. Vol. 39) à l'occasion de cri- tiques formulées par Jost (Bot. Zeit., 1901). Il conclut en développant ses idées au sujet de la dynamique des échanges chimiques dont le protoplasme est le siège. MéüLLER (Ar). Die Assimilationsgrósse bei Zucker- und Stirkeblát- tern; pp. 443-498. ll parait y avoir une certaine corrélation entre la présence de mycorhizes sur les racines d’un végétal et la formation de sucre dans ses feuilles, les plantes sans mycorhizes étant plutôt des plantes amylophylles. oaa n demande si réellement les plantes dites amylophylles forment plus d'hydrates de carbone que les autres ou si elles ont seulement Ja propriété de Moos biner plus rapidement sous la forme d'amidon. ll essaie de répondre en même temps à plusieurs questions connexes. Il parait certain que les tenia Mete lophylles assimilent davantage. Herne (GEORG). Untersuchungen ueber das Wachstum inversgestellter Pllanzenorgane; pp. 499-562. La pesanteur agit d'une manière constante sur l'accroissement de l'orga- nisme végétal, mais la part de la pesanteur est souvent difficile à ca en raison de l'action d'autres forces qui sont plus ou moins variables. L auteur S'efforce de déterminer si la pesanteur exerce une action SUT l'accroissement d'organes positivement et négativement géotropiques inversés. - rie : ; n el KosrvrScHEW (S.). Ueber die normale und die anaërobe Atmung b Abwesenheit von Zucker; pp. 563-592. des plantes est és 1885; mas uvelles recher- La nature de la respiration anaérobie (dite intramoléculaire) encore peu connue. Pfeffer en a proposé une explication d d'autres interprétations ont été proposées qui appellent de no REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 587 ches. En réalité, contrairement à Paffirmation de beaucoup de physiologistes, la respiration intramoléculaire peut se faire aux dépens de substances variées {acide acétique, peptone, etc.) et parait corrélative de la respiration nor- male. Anranr (Alex.). Die Einfluss der Konzentrationen der Náhrlósungen auf die Entwicklung einiger grüner Algen. I; pp. 593-613, 2 figures dans le texte. Recherches sur les différences que présentent divers organismes verls au point de vue de la possibilité de vivre dans des solutions plus ou moins con- centrées. Les expériences ont porté, en particulier, sur Stichococcus bacil- laris, sur les gonidies de Xanthoria parietina et sur un Scenedesmus. Ch. FLAHAULT. Flora oder Allgemeine botanische Zeitung, Band 93, 1904. Herter (Arthur). Ueber die Wirkung ätherischer Öle und einiger ver- wandter Kórper auf die Pflanzen ; pp. 1-31. L'auteur s'est efforcé de reconnaitre l'action que peuvent exercer, sur de lunes plantes ou sur des organes détachés, des huiles essentielles, des ré- "da et baumes et des carbures d'hydrogéne. Les huiles essentielles à l'état E vapeur ont une action nocive très forte; en solution aqueuse, leur action BE ue Les plantes qui produisent une essence résistent à l’action tielles se ud uou ue les autres plantes. Les vapeurs d huiles essen- dui a = dans leau d imbibition des membranes et pénètrent a Fer. Une "i cellules. La cuticule en retarde la pénétration sans l'ar- imbibée Les i dui séche réalise une protection moindre qu'une ME essentielles - xem neis liquides déterminent les mémes effets. que les huiles A de dissoutes paraissent incapables de pénétrer dans les $ par les moyens artificiels. Hansen i me (AJ. Experimentelle Untersuchungen über die Beschádigung er Blätter durch Wind; pp. 32-50, planche T. Hansen da à poursuivi, dans le Nord de l'Allemagne, des expériences qui Jui nuisible n er pleinement ses affirmations antérieures, sur l'influence es Vents, méme humides, sur les feuilles, en exagérant la transpi- ration au . en equ Pont de. rompre l'équilibre entre elle et l'alimentation de la feuille Tsc Ha ha. E Sind die Antheren der Kompositen verwachsen oder ebt?; pp. 51-55, planche IL. te Concrescence de en Union peu éten 'gament qui unit 1 s anthères des Composées est superficielle et se réduit due des cuticules. Les cuticules forment à elles seules es anthères. 988 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. JuEL (H.-0.). Ueber den Pollenschlauch von Cupressus; pp. 56-62, planche III. Le tube pollinique des Cupressus renferme à la maturité plusieurs noyaux fécondants. L'auteur en déduit une hypothése relative à la phylogénie des Gymnospermes. Lorsy (J.-P.). Die Wendung der Dyaden beim Reifen der Tiereier als Stütze für die Bivalenz der Chromosomen nach der numerischen Reduktion; pp. 65-86, 19 figures dans le texte. Nous ne pourrions tenter de résumer ce Mémoire oü l'auteur cherche, au moyen d'une ingénieuse série de schémas, à démontrer la bivalence des chromosomes aprés leur réduction numérique. Ces schémas fournissent un bon moyen de démonstration de cours. Woycicki (Zygmunt). Einige neue Beiträge zur Entwicklungsgeschichte von Basidiobolus Ranarum Eidam; pp. 87-97, planche IV, 1 figure dans le texte. Le zygote du Basidiobolus ranarum résulte de la copulation de deux cel- lules contigués d'un méme filament. Chacun des deux noyaux se divise deux fois avant l'union sexuelle; c'est aprés cette division que les éléments sexuels se différeneient réellement. L'auteur ajoute d'intéressants détails à ceux qu ont fait connaitre sur ce sujet Eidam, Chmielevsky et Fairchild el révèle quelques particularités des noyaux de ce Champignon. GoEsEL (K.). Morphologische und biologische Bemerkungen. 15. Re- generation bei Utricularia; pp. 86-126, 17 figures dans le texte. Suite aux précédents travaux de l'auteur sur ce sujet (Biol. Centralbl. XXII; Flora, 92). Il s'occupe ici des Pinguicula et des Utricularia aqua- tiques et terrestres, Les feuilles de la plupart de ces plantes se fant Fem quer par la facilité avec laquelle elles forment des bourgeons adventifs, a différents points de leur surface, suivant le mode de vie des espèces PET elles appartiennent. Ces bourgeons peuvent se produire même Sur la feuille non détachée et dans les conditionns normales. Il n'y a pas de limites nettes» chez ces plantes, entre néo-formations résultant de Pactivité de tissus B et le développement aux dépens des tissus générateurs primitifs. STEINBRINCK (C.). Ueber dynamische Wirkungen jnnerer eed differenzen von Flüssigkeiten und ihre Beziehung zum Safisteigepro blem der Bäume; pp. 127-454, 4 figures dans le texte. n de Ja sève dans osmose. L'auteur uífisantes el Recherches sur les conditions dynamiques dé l'ascensio les arbres, sur la cohésion et les conditions physiques de |] ; discute surtout les différentes hypothèses émises, qu'il juge mS REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 589 souvent contradictoires. Il estime que les différences de pression observées bien des fois dans des conditions soi-disant identiques résultent des qualités des liquides eux-mêmes, et il s'efforce de Pétablir. ArescHouG (F.-W.-C.). Zur Frage der Salzausscheidung der Mangro- vepflanzen und anderer mit ihnen zusammen wachsender Strandpflan- zen; pp. 155-160. Avant de chercher à reconnaitre si les feuilles des plantes halophiles possèdent des organes de sélection de l'eau par rapport au sel marin et d'excrétion du sel, il convient de se demander dans quelles parties des feuilles de pareils organes: peuvent être utiles. Il ne faut pas s'attendre à trouver telle sécrétion aussi active qu'il semble au premier abord, ni s'imaginer qu'elle ne doive pas se produire parce que les feuilles seraient temporairement sub- mergées. J. Schmidt, visé dans cette Note, a donné (ibid., pp. 260-261) quel- ques éclaircissements au sujet de ses expériences sur l'excrétion du sel marin par les feuilles de l'Aegeciras. Necer (F.-W.). Ueber die Bildung von hibernakelähnlichen Sprossen bei Stellaria nemorum ; pp. 160-163, 1 figure dans le texte. Les tiges de Stellaria nemorum présentent des phénoménes d'hydrotro- pisme trés remarquables, qui neutralisent complètement le géotropisme et l'héliotropisme, Rapi (Em.). Ueber die Anziehung der Organismen durch das Licht; PP. 167-178, 1 figure dans le texte. le vil cherche à discerner l'action intime des radiations lumineuses sur s ; . x p rat de phototropisme. Il espère appuyer sur de nouvelles recher- $ : . une es conclusions qu'il propose timidement encore. Tscumncg (A. ). Ueber den sog. Harzfluss; pp. 179-198, 5 figures dans le texte, : La coulée de résin elle devient bien vite teurs, Les « galles d léterminent une hyp le la même manière Shorea, Toluifera). e des Coniféres « résinés » est normale au début, mais pathologique, par production de nouveaux canaux sécré- e résine » sont le résultat de blessures du cambium qui ertrophie locale des tissus. Les phénomènes se passent chez les Angiospermes résineuses (Styrax, Canarium, erences notab] our termine en développant l'hypothèse que - Physiologiques x ans la ud. As des ide peuvent être edrran *Spàces. correspondre à des variétés physiologiques de certaines Géx : e (A.). Beiträge zur Blütenbiologie der Dipsaceen; pp. 199- , 30 figures dans le texte. 590 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. L'auteur étudie méthodiquement l'anthése du capitule des Dipsacées et les différences que présentent les fleurs composant ces capitules aux points de vue morphologique et du degré de la dichogamie. Il cite incidemment d'autres observations faites sur des espéces peu étudiées encore au point de vue biolo- gique. Ce travail, accompli dans les plaines de la Suisse et dans les Alpes, est clairement résumé en quelques pages substantielles. RoseNBERG (0.). Ueber die Individualität der Chromosomen im Pflan- zenreich; pp. 251-259, 1 figures dans le texte. L'auteur emprunte au domaine végétal quelques faits qui lui paraissent con- firmer l'hypothése formulée par Boveri (1904), d’après laquelle les segments chromatiques représenteraient des individualités, les organismes les plus élé- mentaires, accomplissant leur existence propre dans la cellule. Dans cette hypothèse, les bàtonnets ou filaments chromatiques, tels qu'on les observe dans la mitose, représenteraient la forme typique, l'état de repos de ces or- ganismes; ils seraient au contraire en activité dans le noyau au repos. RercHE (K.). Bau und Leben der chilenischen Loranthacee Phrygilan- thus aphyllus; pp. 211-297, planche V, 9 figures dans le texte. Le Phrygilanthus aphyllus Eichler est une remarquable Loranthacée qui vit en parasite sur les Cereus, en particulier sur C. chilensis, au Chili. L'auteur en étudie la morphologie et l'anatomie, celles des axes, de ] iuflo- rescence et de la fleur. ll en examine ensuite l'écologie et la distribution géographique. En dépit de diverses affirmations, cette plante n'est connue avec certitude qu'au Chili. Deux chapitres sont consaerés à la. germination F aux rapports du parasite avec son hôte. . . e 1 s % 1 WENNER (Otto), Ueber Zwitterblüten bei Juniperus communis; pp- 291 300, 3 figures dans le texte. , : < : : iperus L'auteur a rencontré en Bavière des fleurs hermaphrodites de d . > , . . ^ " . es à communis; on n'en connaissait pas encore dans le genre Juniperus, = rarement observées chez les Cupressinées. Bessey (E.-A.). Ueber die Bedingungen der Farbbildung bei Fusarium: pp. 301-334. es influent sur la pro es recherches portent us le nom es con- l'auteur le leur Bessey cherche à discerner quelles conditions extérieur duction de matières colorantes chez les Champignons. S en particulier sur le Fusarium culmorum. Les formes connues 50 de Fusarium acquièrent, sur différents substratums et dans différent ditions, une coloration, rouge, violette, bleue, orange 0u jaune; étudie la nature des diverses substances colorantes et les conditions * formation. FENNER (C.-A.). Beiträge zur Kenntnis der Anatomie, Entwicklungsze* REVUE BiBLIOGRAPHIQUE. 591 chichte und Biologie der Laubblátter und Drüsen einiger Insekti- voren; pp. 335-434, pl. VI-XXI. Recherches attentives et abondamment documentées sur l'anatomie, le dé- veloppement et la biologie des feuilles et des glandes foliaires de Pinguicula, Sarracenia, Nepenthes, Aldrovandia, Byblis, Roridula, Drosera et Droso- phyllum. Les études ont été, pour la plupart de ces plantes, accomplies sur le vif. Les recherches physiologiques ont donné à Pautéur ja preuve que les glandes n'absorbent que dans certaines conditions les substances animales azotées qu'on place à leur contact. Les glandes pédonculées qui retiennent les insectes absorbent trés faiblement. Ce Mémoire est illustré de 16 planches chargées d'un grand nombre de figures. SroPES (Marie-C.). Beiträge zur Kenntnis der Fortpflanzungorgane der Cycadeen ; pp. 435-482, 37 figures dans le texte. L'auteur a entrepris une étude générale des organes reproducteurs chez les Uycadacées, dans l'espoir de mieux connaitre la morphologie et la phylogénie de ce groupe. Elle passe en revue diverses espèces de Cycas, Zamia, Bowe- nia, Dioon, Ceratozamia, Macrozamia et Encephalartos. 1 résulte de ses recherches que le tégument interne de Povule est plus compliqué qu'on ne le décrit habituellement ; Warming Vavait établi dès 1877. Ce tégument a, aux Yeux de l'auteur, une grande importance au point de vue de la comparaison avec la graine fossile de Lagenostoma. La formation de la chambre pollinique retient aussi l'attention de l'auteur, qui se montre prudente en matière d'hy- pothèses phylogéniques. art (J.). Beiträge zur Morphologie der Commelinaceen; pp. 483-513; 31 figures dans le texte. Étude morphologique des Commélinacées. L'auteur étudie successivement aa des organes végétatifs radiaires ou dorsiventraux, la morphalogie il fait si d reproducteurs, inflorescences, fleurs et leurs différents cycles; examen tout spécial du genre Cochliostema, remarquable à diffé- rents poi : we s : ; ias ponts de vue, et décrit les fleurs cléistogames de Commelina benga- sis. Enxsr (A.). Zur Kenntnis des Zellinhaltes von Derbesia; pp. 514-532, planche XXII. On 1 ; | Th bti des cristaux d'oxalate de calcium dans les filaments du Derbesia is 4 : pholo sema. Ernst tire de cette découverte l'occasion d’une étude sur Ja mor- i ; : | gie et la pbysiologie des chloroplastes des Derbesia et sur les subs- lances T : ; . Protéiques figurées qu'on observe dans les filaments du Derbesia La- "ourousii, REIN : iuh (P.-F.). Die Zusammense!zung des « Passatstaubes » auf dem chen atlantischen Ozean; pp. 533-536, 3 figures dans le texte. 592 i SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Par certains vents, les navigateurs trouvent parfois les eaux calmes de PAtlantique méridional, entre le Brésil et PAfrique, colorées en jaune ou en vert jaunâtre. Cette coloration est due à un Frichodesmium que l'auteur con- sidére comme une forme atlantica du T. Hildebrandtii Gomont. Botanische Zeitung, rédacteurs : H. comte de Solms-Laubach, Fréd. Oltmanns. 62° année, 1904. Leipzig, Arthur Felix. Erste Abtheilung. Originalabhandlungen. Heft I (16 Janv.), pp. 1-20. — Mourisca (Hans): Ueber Kohlensáute- Assimilations-Versuche mittelst der Leuchtbacterienmethode. — — Rostock (R.) : Ueber die biologische Bedeutung der Drüsen- haare von Dipsacus silvestris. — H (1 März), pp. 21-44 (2 planches). — Baur (Erwin) : Untersu- chungen über die Entwickelungsgeschichte der Flechtenapothe- cien. — IILIV (1 April), pp. 45-80 (1 planche). — Hannsic (E.) : Zur Phy- siologie pflanzlicher Embryonen. I. Ueber die Cultur von Cruci- feren-Embryonen ausserhalb des Embryosacks. — V-VI (1 Mai), p. 81-112 (1 planche). — Rexe (J.) : Ueber Defor- mation durch äussere Einflüsse. — VII (16 Juni), pp. 113-152 (1 planche). — Meyer (Arth.) d rende Untersuchungen über Verbreitung, Morphologie un Chemie des Volutins. — VII-IX (15 Juli), pp. 153-188 (1 planche). -— Franx (Theod.) : Cultur und chemische Reizerscheinungen des Chlamydomonas tingens. — X (15 Octob.), pp. 189-210. — Unspnuxc (A.) : Zur Perodicit Dickenwachstums in den Tropen. — XI (15 Novemb.), pp. 211-225. — Tammes (Tine) : Ein Beitrag Kenntniss von Trifolium pratense quinquefolium de Vries. — MI (15 Dezemb.), pp. 227-248 (2 planches). — Brucamanx (HJ : Ueber das Prothallium und die Keimpflanze von Ophioglossum vulgatum L. at des zur * Zweite Abtheilung. Original-Mittheilungen. Bacumaxx (H.), p. 81 : Das Phytoplankton des Susswassers. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 593 BexeckE (W.), p. 113 : Einige neuere Untersuchungen ueber den Ein- fluss Mineralsalzen auf Organismen. Firtina (H.), p. 21 : Berichtigung. KanNickE (M.), p. 305 : Die neueren Arbeitung uber die Chromoso- menreduction im Pflanzenreich und daran anschliessende karyo- kinetische Probleme, 1 Bericht. NATHANSOHN (A.), p. 17 : Kritische Bemerkungen zu van Wisselingh, Ueber abnormale Kerntheiiung. WiesxER (J.), p. 75 : In Sachen meiner « Studien ueber den Einfluss der Schwerkraft auf die Richtung der Pflanzenorgane. » WissgLINGR (C. van), p. 20 : Antwort auf die kritischen Bemerkungen von A. Nathansohn. Ern. M. Esterreichische botanische Zeitschrift, rédacteur en chef, M. le D' Richard R. v. Wettstein, tome LIV. Vienne, 1904. N 1 (janvier 1904). — Th. Novak, p. 1 : Ueber den Blütenbau der Adoza Moschatellina L. — V Otto Ponscu, p. 7 : Der Spaltóffnungsapparat von Casuarina und seine phyletische Bedeutung. — F. KNOoLL, E: Potamogeton Morloti Unger, eine tertiáre Loranthacee. — Fr. BUBAK und J.-E. KaBar, p. 22 : Einige neue Imperfecten aus Bóhmen und Tirol. — Dr Fritz VIERHAPPER, p. 32: Neue Pflanzen aus Sokótra, Abdal Kuri und Semhah. = 2 (février). — Dr O. Ponscu, p. 41: Der Spaltüffnungsapparat von Casuarina, etc. (fin). — V. SCHIFFNER, p. 52 : Bryologische Frag- mente. — D" Karl. v. KEISSLER, p. 58 : Einige Planktonfänge aus dem Brenn-See bei Feld in Kärnten. — D. Fr. VIERHAPPER, p. 61 : Neue Pflanzen aus Sokótra, etc. — F. KNoLL, p. 64: Potamogeton Morloti, etc. (fin). 73 (mars). — Dr p. REHw, p. 81 : Beiträge zur Ascomycetenflora der Voralpen und Alpen. — V. SCHIFFNER, p. 88 : Ueber Riccia Baum- gartneri n. sp. und die mit dieser nächstverwandten Formen. — Jos, BRUNNTHALER, p. 94 : Ueber die Wachsausscheidung von Ditri- chum glaucescens. — P. MAGNUS, p. 96 : Eine ungewóhnliche Er- scheinuug bei der Verwächsung zweier Blátter von Cyclamen persi- cum. — Karl AUER, p. 97: Ueber den Ausheilungsprozess angc- frorener Esculus-Blátter und deren Assimilationsenergie. — V. ScmireNER, p. 103 : Briologische Fragmente. — V. LITSCHAUER, p. 104 : Beitrag zur Kenntnis der Moosflora Algiers. 7 5 (avril). Beck von MANNAGETTA, p. 121: Notizen zur Pilzflora von Oberósterreich. — W E. ZEpERBAUER, p. 124 : Ceratium Hirundinella in den. csterreichischen Alpenseen, — V. SCHIFFNER, p. 128: T. Lt. (SÉANCES) 98 594 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Bryologische Fragmente. — F. PBurak und J.-E. KABAT, p. 134: Dritter Beitrag zur Pilzflora in Tirol. — Rup. Hurer, p. 138 : Her- barstudien. — V. LirsCHAUER, p. 144: Beitrag zur Kenntnis der Moosflora Algiers (fin). — 5 (mai) — J. WIESNER, p. 161: Lysimachia Zamadski als Beispiel einer durch Mutation entstandenen Pflanzenform. — Ad. Rudolf MICHNIEWICZ, p. 165 : Ueber Plasmodesmen in den Kotyledonen von Lupinus-Arten und ihre Beziehung zum interzellularen Plasma. — Dr E. ZEDERBAUER, p. 167 : Ceratium Hirundinella, etc. (fin). — Ad. TOEPFFER, p. 172 : Salix herbacea X reticulata in Tirol. — Fr. BUBAK et J. E. KABAT, p. 181 : Dritter Beitrag zur Pilzflora in Tirol (fin. — R. HurEn, p. 187 : Herbarstudien (Draba frigida Saut., D. Traunsteineri Hoppe = D. carinthiaca, X frigida, D. lactea, Alyssum corymbosum, ete.). — 6 (juin). — C. H. OSTENFELD, p. 197 : Ueber einen Alectorolophus der Getreidefelder (A. apterus Fries pro var.) und seine geographische Verbreitung. — Rud. BERTEL, p. 205 : Aposphæria violacea n. sp., ein neuer Glashauspilz. — Ad. OnonNy, p. 210 : Beiträge zur Hiera- cium-Flora des oberen Murtales in Steiermark und Salzburg. — H. F. V. Hanoei-Mazzerri, p. 216 : Zweiter Beitrag zur Gefátzpflan- zenflora von Tirol. — D" Karl v. KEISSLER, p. 218 : Das Plankton des Millstátter Sees in Kärnten. — ” (juillet). — R. BERTEL, p. 233 : Apospheria violacea. — H. Fr. v. HaNDEL-MazzETTI, p. 237 : Zweiter Beitrag zur Gefüsspllanzenflora von Tirol. — K. Frirscn, p. 240 : Floristiche Notizen. — R. F. v. BENZ, p. 241 : Hieracienfunde iu den (Esterreichischen Alpen. — V. SCHIFFNER, p. 251 : Bryologische Fragmente. — J. WIESBAUR, p. 256 : Zur Veilehenflora des Nikolsburg-Polauer Berge. — R. HUTER, p. 258 : Herbarstudien (Alyssum hybridum = À. atlan- ticum X serpyllifolium). — 8 (aoùt). — E. Hackez, p. 272 : Zur Biologie der Poa annua. — J. Pro- WAZEK, p. 278 : Kernveränderungen in Myxomycetenplasmodien (6g. dans le texte). — E. HACKEŁ, p. 289 : Zwei neue Gräser aus Chile (Stipa uspallatensis Hack., Trisetum Buchtienit Hack.). — Y- SCHIFFNER, p. 292 : Bryologische Fragmente (XV. Ueber extraflorale Archegonien bei einem Lebermoose, XVI. Zwei neue Standorte ies Astomum Levieri Limp., XVI. Ueber Keimkórnerbildung 8n Perianthien. — C. SEMLER, p. 281 : Alectorolophus A lectorolophus Stern. in den Getreidefeldern Bayers. — D° F. VIERHAPPER, P- — Neue Pflanzen aus Sokotra, etc. (Exacum sokotranum Vierhap., Adenium socotranum Vierhap., Bonamia spinosa Vierhap.) a Rud. BERTEL, p. 288 : Apospheria violacea n. sp., eim neue Glashauspilz (planche VI), (fin). — 9 (septemb.). — Karl TECHET, p. 313 : Verhalten einiger mariner Algen REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 595 bei Aenderung des Salzgehaltes (fig. dans le texte). — D" Joh. FURLANI, p. 318 : Zur Embryologie von Colchicum autumnale L. — Rud. SrarschiL, p. 325 : Ueber den Einfluss der Chlorwassers auf die Keimung einiger Samen. — €. SEMLER, p. 329 : Alectorolophus Alectorolophus Stern. (fin). — Lud. LINSBAUER, p. 332 : Ueber das Vorkommen von Botrychium rutefolium A. Br. in Niederóster- reich. — J. STEINER, p. 333 : Flechten auf Madeira und den Kanaren gesammelt von J. Bornmüller in den Jahren 1900 und 1901. — Rup. HuTER, p. 336 : Herbarstudien. — 10 (octoh.). — F. VIERHAPPER, p. 349 : Neue Pflanzen-Hybriden (Soldanella lungoviensis Vierh. — S. pusilla X montana). — STEINER, p. 251 : Flechten auf Madeira, etc. (suite). — E. SAGORSKI, p. 366 : Ueber Vicia ochroleuca Ten. und Vicia albescens nov. sp. — K. TECHET, p. 367 : Verhalten einiger mariner Algen bei Aenderung des Salzge- haltes (fin). — Joh. FURLANI, p. 373 : Zur Embryol. v. Colchicum autumnale (fia), (pl. VII). — Alb. Wirpr, p. 379: Ueber Rumes Bastarde in Mähren (R. Wetisteinii — R. silvestris X biformis, R. Niesslii — R. conglomeratus X biformis). : — M (nov.). — E. ZEDERBAUER. p. 385 : Kleistogamie von Viola arvensis und ihre Ursachen. — D" J. PopPARA, p. 337 : Ueber das Vorkommen des Ostericum palustre Bess. in Mähren. — Ad. Rud. MICHNIEWICZ, P. 393: Ueber die Plasmodesmenstruktur der Kotyledon. mem- branen von Lupinus. — 12 (décemb.). — V. HónwEL, p. 425 : Mykologisches. — K. v. SPIESS, p. 440 : Ueber die Farbstoffe des Aleuron. Ern. M. The Journal of the Linnean Society, Botany. Vol. XXXVI, en fasci- cules (nos 249-256), 1903-1905. Un volume de x1-686 pages. Londres. > volume contient : « An Enumeration of all the Plants known from China Mo nee LHainan, Corea, the Luchu Archipelago, and the Island of ius dem eei with their distribution and synonymy, by Fr. BLACKWELL clôt Nui, "bani Borriwe HEMSLEY. Part. XIV à XX ». La vingtième partie tenera "md travail de MM. Forbes et Hemsley, complété par « List of the Parts of th Des discovered in Chine since the publication of the various ged >, et A a » from 1886 to march 1904, alphabetically arran- Ainsi i udex des noms et synonymes. la Chine um heureusement terminé l'important ouvrage sur la flore We avee intéros M EI; pendant vingt ans par MM. Forbes et Hemsley. On lira l'aperçu hi bus “gara les explications données par M. Thiselton-Dyer dans istorique placé à la fin du dernier fascicule. Ern. M. 596 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. / Transactions and Proceedings of the botanical Society of Edinburgh, vol. XXII, en quatre parties (1901 à 1905), ensemble x-472 pages. Edimbourg. Principaux articles : lev. David PauL, p. 1 : On the Ferns of Jamaica. — R. A. ROBERTSON, p. 45: Giglio-Tos's theory of living matters. — C. E. Hart, p. 71 : Effects of weather on tree growth. — Rev. Dav. PAUL, p. 89: The european spe- eies of the genus Primula. — J. Hunter, p. 106 : Notes on recent experiences with dry-rot. — J. C. WiLLIs et J. M. BurcHiLL, p. 109 : The phanero- gamic flora of the Clova mountains in special relation to flower biology. — J. Bean, p. 126: The track of Heredity in Plants, etc. — D. Fr. HARRIS : Functional inertie, a property of protoplasma. — A. ROBERTSON, p. 178 : The latent life of plants. — Id., p. 232 : The botanical use of Musgrove's Xylol blue. — A. SOMERVILLE, p. 309 : Carex divisa, asa scottish plant. — Id., p. 312 : On the genus Polystichum. — J. STIRLING, p. 319 : Notes on a census of the flora of the Australian Alps. — Th. BERWICK, p. 395 : Revised Note on Laminaria. — Alexand. MORRISON, p. 417: A new west-austra- lian plant: Drosera bulbigena A. Morrison. — Id., p. 419 : Note on the formation of the bulb in west-australian species of Drosera. — James W. Wire, p. 436 : on a botanical visit to the Balearic Islands in april 1903. — J. A. TERRAS, p. 450 : Notes on the origin of lenticels, with special reference to those occurring in Roots. Ern. M. Missouri Botanical Garden, Fifteenth annual Report. Saint-Louis, 1904. Mémoires botaniques : E . An ecological comparison of some typical swamp areas, by Samuel Monds COULTER. ^J . H e . : ! b. Two Fungi growing in holes made by wood-boring insects, by Perley SPAULDING. a . An ecologically aberrant Begonia, by William TRFLEASE. d. Aberrant veil remnants in some edible Agaries, by W. TRELEASE- E ; : très Ce volume est orné, comme les précédents du mêm? Recueil, de des belles illustrations en photogravure, dont plusieurs représentent S * z E : : Champignons : Flammula Sapineus, Lepiota Naucinus, p amygdalinus, Hypholoma appendiculatum. ire REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 537 Minnesota Botanical Studies, 3* série, 1" et 2 parties. (Geological and Natural History Survey of Minnesota; Conway Mac Millan State Botanist). Minneapolis, Minn., 1903. Part. I, 21 mars 1903. I. Fr. RAMALEY, pp. 1-9 : Observations on Egregia Menziesii (Planches I à IV). — II. Fr. K. BUTTERS, pp. 11-21 : Obs. on Trichoglea lubrica (Pl. V et VI). — 111. F. Horrz, pp. 23-45 : Obs. on Pelvetia (PI. VIL à XII). — 1V. Daisy S. HONE, pp. 47-50 : Petalonema alatum in Minnesota (Pl. XIII). — V. N. b. B. NELSON, pp. 51-56 : Observations upon some Alge which cause « Water bloom » (Pl, XIV). — Vt. Catherine HILLESHEIM, pp. 57-59 : Some Observa- tions on the staining of the nuclei of fresh-water Algæ. — VII. Car. M. CROSBY, pp. 61-70 : Observ. on Dictyosphæria (Pl. XV). — VIII. Ch. J. BRAND : pp. 71-74 : Stapfia cylindrica in Minnesota (Pl. XVI). — IX. Chal- mer POWELL, pp. 75-77 : Observ. on some calcareous Pebbles (Pl. XVII). — X. Gene LILLEY, pp. 79-82 : Nitella batrachosperma in Minnesota (PI. XVIII). — Xl. W. A. WHEELER, pp. 84-107 : Catalog of Minnesota Grasses. Part. If, 3 juillet 1903. XIL J. M. HotzinceR, pp. 109-127 : Tho moss Flora of the upper Minnesota mver. — XIII. Jules Canpot, pp. 129-131 : Two new species of Fontinalis (F. Holzingeri, F. Umbachi) (Pl. XXII). — XIV. Alb. SCHNEIDER, pp. 133-139 : Üutline of the history of leguminous root nodules and rhizobia with titles of literature concerning the fixation of free nitrogen by plants. — XV. Alex. W. Evans, PP. 141-144 : Report on two collections of Hepaticæ from north eastern Minnesota. — XVI. S. A. SKINNER, pp. 145-155 : Observ. on the tide pool vegetation of port Renfrew.— XVII. H.F. SCHRADER, pp. 157-165 : Observ. on wi nana (Pl. XXII à XXVI). — XVIII. Bruce Fink, pp. 167-236 : Contrib. d à Kkiowledge of the Lichens of Minnesota, Lichens of the northern boun- TE XIX. W. A. WHEELER, pp. 237-244 : The Umbellales of Minnesota. nc Harold L. LYON, pp. 245-955 : The Pteridophytes of Minnesota. — iis ; 0. RosgNpAHL, pp. 957-269 : An addition to the knowledge of the à of southeastern Minnesota. — XXII. ROSENDAL, pp. 271-273 : A new "e pectes of Razoumofskya (PI. XXVII et XXVIID. Ern. M. B i ullettino della Societa botanica italiana, 1904. Un vol. in-8°, if pages, Florence, 1904. Principaux articles : Baccar i vim (P.), p. 976 : Intorno ad un singolare accumulo d'acqua nel sistema Unare delle guaine foliari di una Musa Ensete. BARON (E), p. 34 : Datura Metel in Sicilia. 598 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. BAnsALL (E.), p. 325 : Il nettario fiorale e l'impollinazione nella Polanisia uniglandulosa DC. BARTELLETTI (V.), p. 309 : Intorno alla secrezione dei tegumenti seminali di due specie di Calamus. BÉGUINOT (A.), p. 381: Risultati principali di una campagna botanica sui Colli Berici. BROTHERUS (V.-F.), p. 14 : Musci Hawaiici, quos legit D. D. Baldwin. CALESTANI (V.), p. 253 : Osservazioni sui Seseli elatum e Seseli Gouani. Cavara (F.), p. 127 : Colture alpine sull Etna. — p. 158 : Sulla ornitofilia del Melianthus major L. Fiori (Adr.), pp. 45, 96: Entità nuove di Composite italiane descritte nella Flora analitica d'Italia. GOIBAN (A.), p. 377 : Di una forma di Osyris alba osservata nei dintorni di Nizza. — p. 177 : Oxalis cernua Thunb. nel Nizzardo. LEVIER, p. 7 : Contrib. alla hriologia delle Isole Hawaii. MaccutaTt (L.), p. 238: Note di biologia sul Bacterium , chlorometamor- phicum. MaRTELLI (U.), p, 298 : Pandani asiatici nuovi. MAssALONGO (C.), p. 95 : Di una interessante mostruosità di Cannabis sativa. — p. 940 : Di una singolare associazione di piante legnose- — p. 354: Di un nuove micocecidio dell” Amarantus silvestris Desi. MiCHELETTI (L.), p. 180 : Bellis perennis L. var. Margarite Sabaudie. PASSERINI (N.), p. 148: Sopra la repartizione del manganese nelle diverse parti della pianta del Lupinus albus L. — p. 178 : Sopra la « rogna » del Nerium Olcander. SACCARDO (P.-A,), p. 281 : Des diagnoses et de la nomenclature mycolo- giques, SOMMIER (V.), p. 115 : Introduzione fortuita di piante esotiche, ete. TROTTER (A.), p. 82 : Osservazioni sugli Acarodomazii. VACCARI (L.), p. 378 : l'Astragalus alopecuroides in Val d'Aosta. WiLczEck (E.), p. 183 : Hieracium récoltés dans la vallée d'Aoste. Nombreuses Notes concernant la flore italienne. Ern. M. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 599 Nuovo Giornale botanico italiano, nuova serie; Memorie della Societa botanica italiana, vol. XI. Florence, 1904. i Principaux Mémoires : Arso (G.), p. 521 : L'azione del tannino sulla germinazione e sullo sviluppo del Solanum tuberosum. Baccarini (P.), p. 416: Noterelle micologiche (PI. IV). — p. 49 : Sul Ceratostoma juniperinum Ell. et Evet. lAncAGLI-PETRUCCU (G.), p. 407 : Osservazioni anatomico-sistematiche sulle Bombaceæ. CoLozza (A.), p. 539 : Contribuzione all anatomia delia Olacaceæ. — p. 246 : Morfologia e fisiologia delle infiorescenze della Paulownia im- perialis. — p. 225 : Note anatomiche sulla foglie delle Humiriaceæ. Maytecazza (P.), p. 453 : Nuovi fatti in appogio alla pangenesi di Darwin (seconda contribuzione) (PE YE PAMPALONI (L.), p. 566 : Notizie sopra alcune piante fossili dei tufi della costa orientale dell’ Etna. PAMPANINE (R.), p. 152 : La Salvia viscosa di Jacquin et la Salvia viscosa di Reichenbach et di Caruel. — P- 79 : Sassifragacee dell Erbario Webb. — P. 387 : Un caso di fillomania nel Cyclamen persicum Mill. — p. 149 : Una nuova varieta ili Peliosanthes. PaNTANELLI (E), p. 333 : Su le regolazioni del turgora nelle cellule delle volgari muffe. : Piou (G.), p. 186 : Contributo allo studio della eterofillia (Pl. I et H). PETRI (L.), P. 70:1 metodi di Apathy per l'istologia del sistema nervoso applicati alle cellule vegetali. — P- 99 :-Osservazioni sul genere Tylostoma Pers. his 394 : Ricerche sopra la struttura del nucleolo (Pl. 111). TOU (L.), p. 473 : 1 legno e la corteccia delle Cistacee. Ern. M. 600 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Malpighia, Rassegna mensuale di Botanica, redatta da O. Penzig. Ann. XVIII ; Gênes, 1904. Travaux originaux : BELLI (J.) : Il genere Hieracium nelle opere e nel! erbario di Allioni. — BUscALIONI (L.) : Sulla caulifloria (Pl. H et 1). — Ceccont (G.) : Settima contribuzione alla conoscenza delle galle della Foresta di Vallombrosa (fig. dans le texte). — CHIAPUSSO-VOLI : Appunti intorno alla « Iconographia Tau- rinensis » 1752-1868. — CuriNo (L.) : Un secondo contributo alla Flora mico- logica della provincia di Napoli. — Idem. Fungi Magnagutiani. — Id. Pugil- lus Cryptogamarum canadensium. — Ferraris (T.) : Enumerazione dei Funghi della Valsesia raccolti da A. Carestia (Pl. IX). — Fnart (L.) : Lettere inedite di Marcello Malpighi tratte dagli autografi (Pl. I). — Gora (6.) : Osservazioni sulla Cerinthe maculata AM. — Id. Osserv. sul valore sistematico del Bromus dertonensis All. — Id. Lo zolfo e i suoi composti nell'ecouomia delle piante. — MATTIROLO (0.) : Nomenclator Allionianus (Pl. VI et vIl). — MorrTeo (E.) : Contributo alla conoscenza delle Alghe di acqua dolce in Ligu- ria. — 1d. Sopra due piante formicarie (Humboldtia laurifolia L. e Triplaris americana Vahl) (Pl. X et XI). — Ne6ri (G.) : 1 Cerastium lineare All. (PI. VIII). — PANTANELL! (E.) : Studi sull albinismo nel regno vegetale. — PENZIG (0.) : Noterelle biologiche (Pl. IV et V). — Pizzetti (M.) : Sulla loca- lizzazione dell” alcaloide nel Nuphar luteum Sm. e nella Nymphea alba L — Prepa (A.) : Primo contributo alla Flora algologica del Golfo della Spezia, Floridee. — Romano (P.) : Note di Teratologia vegetale. — TRAVERSO (G.) : Un caso teratologico del fiore della Hemerocallis flava. — ViGNOLO-LUTATI (F1: Sul valore della Poa cilianensis All. — ViLLANI (A.): Un’ altra Crocifera mirmecofila fornita di nettarii estranuziali (fig. dans le texte). — Zoppa (G.): Sull ispessimento dello stipite di alcune Palme (PI. XII). Ern. M. Memorias de la Sociedad espanola de Historia natural, tome IL. Madrid, 1904. Cet important Recueil, de création récente, ne renferme pas de travaux botaniques dans le tome I"; le tome II contient les Mémoires suivants : J. Pérez Lara, pp. 5-62 : Florula gaditana addenda et emendarda. F. de P. JIMÉNEZ MUNNERA, pp. 63-118 : Las plantas de Cartagena. - B. ZaPATER, p. 289-338 : Flora albarracinense o Catalogo de las plantas de los Alrededores de Albarracin y su sierra. — Énumération des espèces et localités, B. Lazaro é Ibiza, pp. 339-362 : Notas mycologicas. peces nou- R. P. MERINO, pp. 455-516 : Contribución a la flora de Galicia (es na- i B : a velles : Festuca Merinoi Pau, voisin des F. elegans Boiss. et 9" REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 601 lensis Boiss.; Carex gallecica éveillé et Vaniot, à rapprocher des C. nitida, ferruginea et refracta; Erica occidentalis, ayant des aflinités avec E. australis L., E. aragonensis Wk. etc.; Linaria Masede, voisin de L. Haenselerii B. et R.; OEnanthe gallæcica Pau et Merino, à rappro- cher des OE. Foucaudi Tesser. et pimpinelloides; Sagina Rosoni, plante voisine de S. Linnæi Presl.) Ern. M. Arkiv fór Botanik (Archives de Botanique). Utgifvet of K. Svenska + co ct (1) Voy. Häfte 4 - Briguer (J,) : Velenskaps-Akademien. Band. 1, Hafte 4; Band. II et IH. Stockholm, 1903-1904. Band. I. Háfte 4; brochure de 85 pages et 5 planches (1). - NitsoN (B.) : Die Flechtenvegetation von Kullen. + NATHORST (A.-G.) : Svenska växtnamn. 2. Komplettering af historik och diskussion. - HEMMENDORFF (E.). Ueber die vegetative Vermehrung in der floralen Region bei Epidendrum elongatum Jacq. (PI. 29 et 30). ; Matwe (G-0.) : Beiträge zur Kenntnis der südamerikanischen Aristolo- chiaccen (PI. 31-33). — Spec. nov. : Aristolochia lingua Malme, A. curviflora Malme. Band. I (1903-1904). + NatHonsr (A.-G.). : Svenska växtnamn. 3. Specialfórtackkning med tillhórande anmárkningar. : LEMMERMANN (E.) : Das Plankton schwedischer Gewässer (2 planches). - ERIKSON (J.) : En studie ófver Jungfruns fanerogamvegetation. - JUEL (H.-0.) : Die Tetradenteilung in der Samenanlage von Taraxacum. + STARBACK (K.) : Ascomyceten der ersten Regnellschen Expedition. Ill (2 planches). * ALVTHIN (N.) : Bidrag till Kännedom om Skánes lafflora. I. Laffloran i Kvistoftadalen. : Maine (G.-0.) : Ueber die Asclepiadaceen-Gattung Tweddia Hook. et Arnott, (1 planche). - Na — : . à THORST : Svenska váxtnamn. 4. Linnés ställning til namnfrágan. L N ATHORST (A.-G.) : Svenska växtnamn. 5. Aldre litteratur. Stródda an- teckningar, Labiatæ et Verbenaceæ austro-americanæ ex itinere -3, plus haut, page 376. 602 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. 9) Regnelliano primo (4 planches). — Sp. nov.: Hyptis Lindmaniana Briq., Verbena Lindmanii Briq., Lantana Lindmanii Briq., Lippia pulchra Brig., L. Lindmanii Briq. Band HI (1904). Quinze Mémoires. . MALME (G.) : Ueber die Asclepiadaceen-Gattungen Mitostigma Decaisne und Amblystigma Bentham (1 planche). 2. LAGERSBERG (T.) : Organografiska studier ófver Adoxa Moschatellina. . SYLVÉN (N.) : Studier öfver vegetationen i Torne Lappmarks Ljórkregion. . BIRGER (S.) : Vegetationen och floran i Pajala socken med Muonia Kapellag i arktiska Norbotten. - THEORIN (P.-G.-E.) : Nya bidrag till Kännedomen om växttrichomerna. LiNDMAN {C.-A.-M.) : Regnellidium novum geum Marsiliacearum. + KJELLMAN (T.-R.) : Linnéminnen i Upsala botaniska trädgärd. + MALME (G.-0.) : Oxypetali species novæ vel ab auctoribus sepe confuse (1 planche). E . FRIES (R.E.) : Eine Leguminose mit trimorphen Blüten und Früchten (2 planches). . DAHLSTEDT (H.) : Beitrage zur Kenntnis der Hieracium-Flora Islands (10 planches). ; + Norén (C.-0.) : Ueber die Befruchtung bei Juniperus communis. 2. Maime (G.-0.) : Die Gentianaceen des zweiten Regnellschen Reise (2 planches). . Mame : Die Umbelliferen der zweiten Regnellschen Reise (3 planches]. . Fries (Th.-M.) : Svenska växtnamn. + Maine : Om förgrenade ärsskott hos träd och buskar. Ern. M. Meddelanden af Societas pro fauna et flora fennica, vol. 30 (1003- 1904. Notes botaniques. * NUS e g SUNDVIK, p. 2: Tvänne anmärknıngsvärda mossor fran Bromarf (4 drewa Rotii W. M., Sphagnum imbricatum Hornsch. BRENNER, p. 9 : Picea virgata Jacq. i Inga. podeno- ODENVALL, p. 24 : Intressanta vüxtfvnd (Carex aquatilis X G vii). LiNDBERG, p. 25 : Lathyrus sativus fran Finland, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 605 Reuter, p. 25 : Gallbildning hos Achillea Millefolium. LivpnorH, p. 26 : Växtpatologiska meddelanden. LINDBERG, p. 50 : Tvánne for det finska floraomradet nya Rosa-former (Rosa glauca Vil. X mollis Sm.). BREXNER, p. 01: Ribes Grossularia L. antagligen vild i sodra Fin- land, Pirus-Malus L. i Helsingfors. ELvixG, p. 64 : Massuppträdande of OEcidium coruscans Fries i norra Finland. LINDBERG, p. 69 : Subfossila växter, funna i Finlands kärr och mos- sar. SAELAN, p. 100; Floristiska meddelanden (Galium Mollugo-verum, Geranium palustre, Nympha tetragona). PALYGREN och KLiNGsTEDT, p. 101 : Botanisk exkursionsresa till Aland, Dicas, p. 103 : Botaniska undersókningar i omnájden af Lappa- Järvi sjö i sodra Österbotten. BreNNeR, p. 136 : Hieraciologiska meddelanden; 3 Nykomlingar för Finlands Hieracium-tlora (Hieracium ravidifolium, H. electum, II. varüfrons, H. nigelloides, H. Laureni, H. tenerisetum). LiNWBERG, p. 143 : De inom foraomradet funna formerna af Alchimilla vulgaris L. coll. ExvaLD, p. 149 : Beitráge zur Kenntnis der Chroococcaceen Finlands (Chroococcus macrococcus Rabenh. f. stipitata). LiNDBERG, p. 174: Floristiska Notiser (Drosera longifolia X rotun- difolia). Ern. M. roca des travaux botaniques néerlandais, publiés par la Société thart Fo ne, sous la direction de MM. W. Burck, J. W. C. Goe- plan A E - Lotsy, J. W. Moll et F. €. Went, ns 2 à 4 (t), pp. 195-207 et ehes IV à VII, ensemble complétant le volume I. Nimégue, 1904. Sommaire : Lorsy , Us TJ» p. 135: Die vermuthliche Anwesenheit eines Alkaloidspaltenden Tents in Cinchona. ANT Q. J), p. 146 : N au ch P. 146 : Neue Orchideen. — Species nove : Celogyne rhizo- "95 Dendrobium magnificans, D. biloculare, D. Zippelii, Eria (1) Voy ‘3: plus haut, P- 377, l'analyse du n° 1 de ce Recueil. 604 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. cymbiformis, Bulbophyllum Ceratostylis, Ceratostylis grandiflora, Saccolabium serpentinum. Toutes ces espéces sont de M. Smith, éclai- rées de nombreux dessins et décrites en latin, avec les observations en allemand. SIJPKENS (Dr B.), p. 160: Die Kernteilung bei Fritillaria imperialis, avec 3 planches. Lorsv (J. P.), p. 219 : Ueber die Begriffe Biaiomorphos, Biaiometamorphose, x-generation und 2x generation. KuyPER (H. P.), p. 225 : Die Perithecium-Entwickelung von Monascus pur- pureus Went, und Monascus Barkeri Dangeard, und die systematische Stellung dieser Pilze (Planche VII). SMITH (J. J.), p. 204 : Dendrochilum Bl. Lorsv, p. 307 : Polypodium pleuridioides Mett. (Planche VIN). — Ern. M. FOUILLADE (A.). Une nouvelle Violette hybride : Viola Dufforti Fouill. (V. silvestris x alba var. scotophylla) Revue de bota- nique systématique, nov. 1904). Le Viola Dufforti, observé à Tonnay-Charente (Charente-Inférieure), s'y trouvait en société des V. silvestris et scotophylla, assez loin de tout autre Viola; il présentait un mélange des caractères des parents entre lesquels il est intermédiaire; enfin, il est complètement stérile, tandis que les espéces avec lesquelles il croit sont parfaitement fertiles. D'aprés l'auteur, dans l'ensemble, cet hybride tient plus du silvestris que du scotophylla; toutefois, sauf les stipules, qui sont celles da sil- vestris, aucun autre caractère ne provient exclusivement de l'un des parents, il y a plutôt mélange et fusion des caractères que juxtaposition: C'est du reste le cas le plus fréquent. M. Fouillade rappelle que Timbal a signalé naguére dans la Haute-Garonne un V. Riviniana-scotoph ylla, décrit par MM. Rouy et Foucaud dans leur Flore de France sous le nom de V. digenea, mais qui ne saurait être identifié avec le V. Duffortt. Ern. M. FOUILLADE (A.). Notes sur quelques Roses de l'herbier Sauzé *! Maillard (Bull. Soc. bot. des Deux-Sèvres, 1904). L'auteur, à la suite d'un examen de la collection de Roses de l'her- bier des auteurs de la Flore des Deux-Sèvres, présente RUE tions sur quelques-unes de ces plantes, notamment celles qui - à étiquetées Rosa leucochroa Desv., R. seperina J. et M., Eu R. chlorantha. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 605 Le R. leucochroa Desv. est généralement rapporté au groupe du R. stylosa. M. Fouillade le rapproche des mieromorphes R immitis Dés. et rusticana Crépin. La forme à folioles glabres est AC. dans les Deux-Sévres. Le R. chlorantha est une var. du R. stylosa. Le R. par- vula Sauzé et Maillard a été décrit par ces auteurs comme offrant des folioles « à dents plus souvent simples ». Les dents sont en partie ou quelquefois toutes munies de denticules. Le Rosa seperina Sauzé et Maillard, assimilé à tort par Déséglise avec la var. ovata du R. arven- sis, appartient à un groupe de formes qui semblent relier les Synsty- lées aux Stylosées et sont peut-étre des hybrides : Sempervirens-stylosa ou arvensis-stylosa ? Ern. M. LE GRAND (A.). Note sur la préparation défectueuse des plantes d'herbiers (Revue de Botanique systémat. et de géogr. bot.. avril 1904). l'auteur, aprés avoir fait l'éloge des soins apportés par des collec- teurs allemands, suisses et suédois, à la préparation de leurs plantes, adresse une « amicale admonestation » aux botanistes français dont il a reçu trop souvent des échantillons « préparés hátivement et sans soin, mal séchés et souvent d’un placement difficile dans une collection bien ordonnée ». Sans vouloir excuser iei des négligences justement blå- mées, il convient d'ajouter que les livres, Guides, Manuels ou Flores, où les débutants pourraient puiser d'utiles préceptes sur ces questions de pratique, sont généralement trés insuffisants sous ce rapport et “aucoup moins complets que les traités similaires à l'usage des zoolo- eistes, Ern. M. SUDRE (H.). Un bouquet de Ronces bretonnes (Bull. Soc. d'étud. scientif. d' Angers, année 1903). Broch. de 22 pages; Angers, 1904. da ii d'un voyage fait en Bretagne au mois d'août 1901, ee ficio a les coteaux de Châteaulin, les environs de Ra e lids is. » vx localités dans le Finistère, a porté pascere de Note la VU ore batologique de ce pays, et il donne dans la dies e constaté Pe Panon du « Bouquet de Ronces » qu il en a rapporté. Il a XiSlence des espèces principales suivantes : Sr SYERECH: Rubus plicatus W. N., R. nitidus W.N. ŠILVATICI : Gen R. Sprengelii Whe, R. imbricatus Hort., R. clathrophilus ped. | R. Questieri Lef. et Müll., R. macrophyllus W. N., R. py- 606 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. ramidalis Kalt., R. lasiothyrsus Sud., R. alterniflorus Müll. et Lef. DiscoLoreES : R. ulmifolius Schott, R. propinquus Müll., R. cuspi- difer Müll. et Lef., R. pubescens Whe, R. thyrsoideus Wimm. APPENDICULATI : R. adscitus Ġen., R. Radula Whe, R. timendus Sud., R. fuscus W. N., R. foliosus, R. Melanoxylon Müll. et Wirlg., R. fusco-ater Whe, R. Schleicheri Whe, R. hirtus W. K., R. ser- pens Whe, R. tereticaulis Müll. M. Sudre a distingué quelques nouveaux types de second ordre : R. dentulifer, voisin des R. pyramidalis Kalt. et silvaticus W. N., trouvé à Quimper; R. eastrolinensis, de Cháteaulin, se rapprochant des R. macrophylloides Gen. et amphichlorus Múll.; R. armoricus, du groupe du ¿hyrsoideus Wimm.; R. anopiothyrsus, de la sous-sec- tion des Glandulosi. L'auteur a décrit également de nouveaux hybrides : R. aulninus (castrolinensis X ulmifolius); R. pseudoeuspidifer (ulmifolius X cuspidifer); R. huelgoatensis (adscitus X foliosus); R. Arrondæanus (serpens X adscitus). La section des TRiviaLes n'est pas représentée, et notre confrère fait justement remarquer à ce sujet qu'il n/a observé ni le R. cæsius L., ni aucune de ces formes stériles que l'on désigne sous les noms de R. dumetorum W. N., nemorosus Hayne, corylifolius Sm., etc., ce qui confirme, comme on le supposait déjà, que ces diverses formes dérivent du R. cæsius L. Ern. M. ROGEZ (Édouard.). Notes botaniques sur la Bretagne (La Feuille des jeunes naturalistes, n? 405, 1% juillet 1904). 24 pages in-8. Quittant la Bretagne aprés cinq années de séjour, l'auteur a résume quelques-unes de ses observations sur la flore de ce pays. Il a divisé 507 travail en deux parties : 4° plantes naturalisées ou adventices; 2 plantes locales ou intéressantes pour la région. On sait qu'en dehors de la zone étroite des sables littoraux, la flore bretonne spontanée est essentiellement siliceuse, par suite pauvre 5 uniforme, mais riche en Fougères et surtout en végétaux cellulaires. Suit, dans la première partie, une longue énumération de plantes naturalisées ou adventices, presque toutes depuis longtemps connues, puis les plantes locales ou intéressantes pour la Bretagne. En dehors o rappel des faits déjà signalés, Pauteur mentionne des localités now velles. H respecte l'orthographe celtique des noms cités quand dos existe seule, mais quand un nom francais fait concurrence au celtique, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 607 il l'emploie de préférence : Chäteaulin et non « Kastellin », le Port- Launay et non « Miliaveirn », ete. Cependant, par exception à cette règle, Kemper a trouvé grâce au lieu de l'officiel « Quimper ». Par contre, on saura gré à l'auteur d'avoir conservé « le Croisic », moins correct peut-étre mais assurément plus clair que « le Kroasik ». Ern. M. DE CANDOLLE (Casimir). L'herbier de Gaspard Bauhin déterminé par A.-P. De Candolle [Bulletin de l'Herbier Boissier, 2* série, t. IV (1904)], 82 pages in-8. A.-P. de Candolle avait fait à deux reprises le voyage de Bále pour examiner avec soin l'herbier de Gaspard Baubin, qui appartient aujour- dhui à l'Université de cette ville, en vue de pouvoir citer exactement les synonymes du Pinax de cet auteur dans le Systema. M. Casimir de Candolle a trouvé les résultats de cette étude consignés par son illustre aieul dans un exemplaire du Pinax, sous forme de notes indiquant, en marge de chaque article, le nom linnéen de la plante conservée dans l'herbier de Bauhin et le lieu dont l'échantillon est originaire. Notre confrère de Genève, cédant à de vives sollicitations, s'est décidé à publier intégralement toutes les déterminations inscrites par Aug. Pyramus De Candolle dans son exemplaire du Pinaz. Il n’est guère besoin d'ajouter que la reproduction textuelle de ces précieuses Notes constitue un document du plus grand intérêt. Ern. M. HOCHREUTINER (B. P. G.). Plante bogorienses exsiccate. Novæ vel minus cognite que in horto botanico coluntur. 1x-75 pages in-8. Buitenzorg, 1904. Nes mein temps qu'un Catalogus bogoriensis novus, M. Treub gos "ze exemplaires destinés à de grands établissements (parmi lesquels "Sonn pg naturelle de Paris) ou distribués à des Milo eet Nen plantes nouvelles, numérotées de 1à 162, ux n nouvelles . ardin de Buitenzorg; on y trouve des espèces ou re tides x des originaux de botanistes ayant décrit des a Tki très NU e du Jardin de Buitenzorg et des espéces Sa ere nation Bl per hasard, se trouvent là en culture et dont la ser cet a fait certaine. La présente Notice est un inventaire e posent, des a el contient, avec l'énumération des plantes qui le com- d'elles. ái renseignements descriptifs ou bibliographiques sur chacune > SL que de courtes diagnoses des espèces ou variétés nouvelles 608 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. distinguées par M. Valeton ou M. Hochreutiner. Ces plantes appar- tiennent aux familles suivantes : 5 Malvacées, 16 Sterculiacées, 17 Tiliacées, 7 Myrsinacées, 18 Ebéna- cées, 7 Olacacées, 17 Icacinacées, 1 Chailletiacée, 15 Rutacées, 5 Mal- pighiacées, 4 Linacées, 1 Simarubacée, 2 Ochnacées, 18 Burséracées, 29 Méliacées. Ern. M. HAYATA (B.). Composite formosanæ (Journ. of the College of science, imperial University, Tokyo, Jepan, vol. XVIII, article 8), 47 pages in-4°, 2 planches. Tokyo, 1904. Les plantes énumérées dans ce Mémoire font partie des collections de l’université impériale de Tokyo et ont été récoltées, de 1896 à 1899, par MM. Makino, Miyake, Owatari et Tashiro. A la suite d'un Conspectus generum, sont énumérées, sans descrip- tion mais avec une copieuse bibliographie, 77 espèces appartenant à 39 genres dont environ la moitié sont européens; 23 n'ont qu'une espéce, les plus nombreux sont : Blumea, avec 7 espéces; Lactuca, 6; Eupatorium et Aster, chacun 5. Les deux planches représentent des espéces nouvelles : Planche I, Eupatorium Tashiroi Hayata; planche II, Gynura elliptica Yabe el Hayata. Ern. M. DOUMERGUE (F.), professeur au lycée d'Oran. Sur une Campanule nouvelle d'Algérie (Assoc. francaise pour l'Avancement des sciences, Congrés de Nantes). CAMPANULA SAXIFRAGOIDES sp. nov. — Cette plante doit se placer à côté du C. velata Pom., et dans la méme section; elle a été trouvés le 4 octobre 1896, prés du champ de tir de Daya. Ern. MALINVAUD- TABLE DES MATIÈRES (surrE). (Voyez le commencement page 2.) tany, vol. XXXVI (n° 249-256), 1903- Recueil des Pt botanique Néerlan- m iN. so... Pororomcm mo”. 595 dais, n° 2 à 4 (1904).................. Transactions and Proceedings of the FEUILLADE (A.). Une nouvelle Violette "T bolanical Society of Edinburg ,vol. XXII hybride (V. Dufforti)................. 0 ILOS RUS M 596 | FEUILLADE (A.). Notes sur quelques Roses Nisouri Botanical Garden, fifteenth an- de l’herbier Sauzé et Maillard........ 604 mal Report, 19d. ....ooo.oooooooo.- 596 | Le GRAND (A). Note sur la préparation linmesota Botanical Studies, 3* série, défectueuse des plantes d'herbiers.... 605 E 2 parties, 1903................ 597 | SUDRE (H.). Un bouquet de Ronces bre- lino della Societa botanica italiana, LONNES..........se.resses rr 605 i... Me ahhh he ehe hts 597 | ROGEZ (Edouard). Notes botaniques sur la Wow Giornale botanico italiano, nuova Bretagne ...................o..s 606 serte, vol. XL, 1904.................. 599 | C. de CANDOLLE. [L'herbier de Gaspard Hipighia, Rassegna mensuale di Bota- Bauhin déterminé par A.-P. de Can- ma, vol. XVIII, 1904................ 600 dolle.......ooooooooooomoorororcrros. 607 Vat is de la Sociedad espanola de HocunEUTINER. Plante bogorienses exsic- o sona natural, tome 11, 1904... .... 600| calæ............. MEM 607 dil Botanik, vol. I, Il et HII... 601-602 | Hayata. Composite formosanæ........ 608 landen af Societas pro fauna et DouwERGUE. Sur une Campanule nou- fora fennica, vol. 30 (1903-1994). .... 602! velle d'Algérie... ................. 608 TABLES DU VOLUME LI (1904). y "nt du Personnel.......,.............................e. . CCI . Co | . .. "ples rendus des séances tenues à Paris...............- . CCI e extraordinaire tenue à Paris en août 1904...........-... ccvit e An , . . o Tabi alphabétique des noms d'auteurs (articles originaux)....... CCX * table , . i * par ordre alphabétique, des noms d'auteurs, des publica- Tai ns analysées dans la Revue bibliographique... sorts CCXI 1 ea TH . " Iphabétique des noms latins de plantes.............. e... GOXIV A ET ERRATA... sosie en... . CCXX "is a . . .. .o .—.—.—1.. .o.o. . relieur Cort... .» * oui se CO .....r....o coo... .. M CCXXII STATUTS DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE ARTICLE 1%. La Société prend le titre de Sociélé botanique de France. ART. 9. Elle a pour objet : 1° de con- courir aux progrès de la Botanique et des sciences qui s'y rattachent; 2 de faciliter, par tous les moyens dont clle peut disposer, les études et les travaux de ses membres. ART. 3. Pour faire partie de la Société, il faut avoir été présenté dans une de ses séances par deux membres qui ont signé la présentation, et avoir été proclamé dans la séance suivante par le Président. — Les Français, quel que soit le lieu de leur rési- dence, ct les étrangers, peuvent également, et au même titre, être membres de la Société. — Le nombre des membres résidant à Paris ne pourra pas dépasser quatre cents. Celui des membres résidant dans les départements ou à l'étranger est limité à six cents. ART. 4. La Société tient ses séances habi- tuelles à Paris. Leur nombre et leurs dates sont fixés chaque année, pour l’année sui- vante, dans la dernière séance du mois de décembre. — Tous les membres de la Société ont le droit d'assister aux séances. ls y ont tous voix délibérative. — Les délibérations sont prises à la majorité des voix des meni- bres présents. ART. 5. Les délibérations relatives à des acquisitions, aliénations ou échanges d'in- meubles, et à l'aeceptation de dons ou legs, sont soumises à l'autorisation du Gouverne- ment, préalablement à toute exécution. AnT. 6. L'administration de la Société est confiée à un. Bureau et à un Conseil, dont le Bureau fait essentiellement. partie. AnT. 7. Le Bureau est composé : d'un président, de quatre vice-présidents, d'un secrétaire général, de deux secrétaires, de deux vice-secrétaires, d'un trésorier et d'un archiviste. ART. 8. Le président et les vice-présidents sont élus pour une année. — Le secrétaire général est élu pour cinq années; il est rééligible aux mémes fonctions. — Les se- crétaires, les vice-secrétaires, le trésorier et l'archiviste sont élus pour quatre années ; ces deux derniers sont seuls rééligibles. — Le Secrétariat est renouvelé par moitié tous les deux ans. ART. 9. Le Conseil est formé en outre de douze membres, dont quatre sont remplacés chaque année. ART. 10. Le Président, les autres mem- bres du Bureau et les membres du Conseil d'administration sont élus, à la pluralité des voix, dans la derniére séance du mois de décembre. Tous les membres de la Société sont appelés à participer à ces élections, soit directement, soit par correspondance. Le résident est choisi parmi les quatre vice- présidents en exercice. ART. 11. La Société pourra tenir des séances extraordinaires sur des points de la Ces statuts ont été délibérés et adoptés par le Conseil d'Ét P du 5 août 1875; ils ont été modifiés en 1887 et en 1894 avec lau du Gouvernement. Le gérant du Bulletin (1901) Franee qui auront été préalablement déter- minés. — Un Bureau sera spécialement or- ganisé par les membres présenis à ces réunions, AnT. 12. Un Bulletin des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque membre. ART. 13. Chaque membre paye une coti- sation annuelle de 30 francs. — La cotisation annuelle peut, au choix de chaque membre, étre remplacée par une somme de 400 fr. une fois payée. Tout membre qui a payé régulièrement la cotisation sociale pendant au moins dix ants peut devenir membre à vie en versant seulement 300 fr. ART. 14. La Société établit chaque année son budget pour l'année suivante. Dans la première séance du mois de mars de chaque année, le compte détaillé des recettes el des dépenses de l'année précédente est soumis à son approbation. Ce compte est publié dans le Bulletin. 0T ART. 15. Les fonds libres sont déposés dans une caisse publique jusqu'à leur emploi définitif. — Les sommes recues, qui n'ont pas été employées dans le cours d'un exer- cice, sont placées en rentes sur l'État, en obligations de chemins de fer francais (don! le minimum d’intérêt est garanti par l'État), en actions de la Banque de France, ou en obligations du Crédit foncier, sauf celles que la Société juge nécessaires pour mE les dépenses de l'exercice suivant. e valeurs ainsi acquises ne peuvent être à j4 nées qu'en vertu d'une délibération de k Société , ART, 16. La Société est représentée, dans les actions judiciaires qu'elle a à exercer pl à soutenir, et dans tous les actes passé a vertu de ses délibérations, par le Her ou par l'un des membres du Conseil que isigné à cet effet. . i Nour En cas de dissolution, tous ips membres de la Société sont appelés à d ¡po der sur la destination qui sera donnee 5i biens, sauf approbation du Gouvernent iin ART. 18. Les Statuts ne, PERTE sell modifiés que sur la proposition du dE d'Administration ou sur une propone vingt-cinq membres présentée au, pros Dans l'un ou l'autre cas, Ja: propt i doit ètre faite un mois au moins ana à séance dans laquelle elle est soumi e de la Société. : . t "assemblée extraordinaire, pi convoquée à cet effet, ne peuk ax tièrs dé Statuts qu'à la majorité des t ar corres membres présents ou votant p ondance. . ¿conta à la P Le nombre des membres prana doit séance ou votant par corr membres étre égal, au moins, au quart dé de la Société. eance dans Sa seal at torisation E. MALINVAUD. 33 - Imprimerie Morrenoz et Mariner, cue Saint-Benoît, T, Paris: LISTE DES MEMBRES SOCIÈTÉ BOTANIQUE DE FRANCE AU 31 DÉCEMBRE 1904 16694, — Lib.-Impr. réunies, rue Saint-Benoît, 7. París, — MOTTEROZ, directeur. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE AU 31 DÉCEMBRE 1904 MEMBRES PERPÉTUELS DÉCÉDÉS (1). THIBESARD (Josepa). LAGRANGE (D^. DUCHARTRE (Pierre). VILMORIN (Henry LÉvEQUE DE). CINTRACT (DésrnÉ-AUGUsTE). (Les lettres égypliennes précédées d'un astérisque désignent les membres à vie.) hte de la 1904, 1891, 1875, nomination (2). ALBERT (ABEL), instituteur en retraite, à la Farlède (Var). Membre honoraire. ALIAS (ALERT), contrôleur principal des contributions directes, rue Émile-Zola, 14, à Montpellier. ALLARD (GASTON), propriétaire, á la Maulévrie, route des Ponts-de- Cé, á Angers, ALMANSI (EMMANUEL), Borgo la Croce, 34, à Florence (Italie). ALVERNY (Anoré D') garde général des forêts, à Boën (Loire). AMBLARD (Louis), docteur en médecine, rue des Droits-de-l'Homme, 14 bis, à Agen. MEMBRE FONDATEUR. AMIOT (Mue Louise), rue Weber, 4, à Paris, XVIe. t ; uM ; Hey Membres perpétuels ceux qui ont donné à la Société un capital dont la rente ns 3 Lorsqu ns la Société, | sement dadre, "liqui, ilé sur ipe moins la cotisation annuelle; le nom du donateur est maintenu d perpé- iste des membres de la Société. (Décision du Conseil, approuvée par la la séance du 28 mai 1880 : voyez tome XXVII, p. 172.) ncien membre démissionnaire a été admis sur sa demande à rentrer à date donnée est celle de la première admission. Au cas d'un chan- a > à 5 j est resse survenu au cours de l'impression, c'est la plus récente qu "un a iv SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. 1899. AMIOT (PhiLIPPE), rue Weber, 4, à Paris, XVE. 1870. ANDRE (ÉbovarD), architecte-paysagiste, rédacteur en chef de la Re- vue Horticole, rue Chaptal, 30, à Paris, IX*. 1876. ARBAUMONT (JuLEs D^, président de l'Académie de Dijon, rue Sau- maise, 43, à Dijon. 1886. * ARBOST (JosErn), horticulteur, Parc-aux-Roses, chemin de Caucade, Nice. . 1899. ARCANGELI (JEAN), professeur et directeur du Jardin botanique à l'Université royale de Pise (Italie). 1885. ARECHAVALETA (José), professeur de botanique à l'Université. di- | recteur du Laboratoire de chimie et de bactériologie municipal, calle Uruguay, 369, à Montevideo (Uruguay). 1882. ASHER, libraire, Unter den Linden, 13, à Berlin, W. 1896. AZNAVOUR (GeorGEs), 6, Foundouklian-Han. Stamboul, Constanti- nople (Turquie d'Europe). 1894. BACH (abbé V.), curé de Sérignac (Lot). 1901. BALLÉ (ÉwiLE), place Saint-Thomas, 14, à Vire (Calvados). 1904. BARAGNON DU MAISNIL (René), avenue de Labourdonnais, 18, Paris, VIIe. 1873. * BARBEY (WILLIAM), à Valleyres-sous-Rances, canton de Vaud (Suisse) 1856. BARNSRY (Davip), direct. honoraire de l'École de Médecine, membre correspondant de l'Académie de médecine, rue Origet, 10, à Tours. 1890. BARRATTE (Gustave), rue des Batignolles, 54, à Paris, XVIIe. 1878. * BATTANDIER (JULES-AIMÉ), professeur à l'École de médecine el de pharmacie, rue Desfontaines, 9, á Alger-Mustapha. 1891. * BAZILLE (Marc), banquier, Grande-Rue, 21, à Montpellier. 1884. BAZOT (Louis-MaRiE), professeur de l'Université en retraite, Drapeau, 17, à Dijon. 1878. BEHREND, libraire, Unter den Linden, 13, à Berlin, W. 1896. BEILLE, professeur agrégé à la Faculté de médecine, rue € tin, 35, à Bordeaux. 1890. BELEZE (M'* MaRGuEniTE), rue de Paris, 62, à Montfort-l'Amaury (Seine-et-Oise). - rue du onstan- gé des sciences 1885. BELZUNG (ERNEST), docteur ès sciences, professeur agré EE Paris, naturelles au lycée Charlemagne, boulevard Morlan IVe, LISTE DES MEMBRES. v Dale de la nomination, 1878. BERTRAND (CH.-EUGÈNE), correspondant de l'Institut, professeur de botanique à la Faculté des sciences de Lille, rue d'Alger, 6, à Amiens. 1873. BILLIET (P.), percepteur, rue Saint-Jean, à Montluçon (Allier). 1885. * BLANC (ÉpovARD), inspecteur des forêts, boulevard des Invalides, 15, à Paris, VII*. 1896. BLANC (L.), conducteur des ponts et chaussées, avenue Bouisson- Bertrand, allée des Arts, à Montpellier. 1903. BLANDENIER (AnrSTE-EnNEsT), professeur au collège de Ras-el-Tin, boite postale n° 534, à Alexandrie (Égypte). 194. BLOT (abbé), vicaire à Besse (Puy-de-Dôme). 1887. BLOTTIÈRE (RENÉ), pharmacien, rue de Richelieu, 102, à Paris, Ile. Wi. BOIS (D.), assistant de la chaire de culture au Muséum, rue Fai- dherbe, 15, à Saint-Mandé (Seine). 1894. BOISSIEU (Henri DE), à Varambon, par Pont-d'Ain (Ain). 14, * BOLLE (CARL), docteur ès sciences, Schœneberger Ufer, 37, à Berlin. 1891. BONAFONS (Vicron), docteur en médecine, villa Beau-Site, montée Carabacel, à Nice. 1902. * BONAPARTE (prince ROLAND), avenue d'léna, 10, à Paris, XVI". BONATI, pharmacien de première classe, à Lure (Haute-Saône). - * BONNIER (GASTON), membre de l'Institut, professeur de botanique á la Faculté des sciences. rue de l'Estrapade, 15, à Paris, V*. Ancien président de la Société. 189 2 y 9. BORNAIT-LEGUEULE, rue Faustin-Hélie, 7, à Passy-Paris, XVI". 1854, + ; Insti - * BORNET (EDOUARD), docteur en médecine, membre de l'Institut, quai de la Tournelle, 27, à Paris, V*. MEMBRE FONDATEUR. Ancien président de la Société. 1895, ici ^ BORZI (ANTONINO), directeur du Jardin botanique, à Palerme (Sicile, Italie), 1887. S RA BOSCO (GEORGES), rue Séguier, 3, à Paris, VI". 5 .*B a OUDIER (EMILE), pharmacien honoraire, membre correspondant de l’Académie de médecine, rue Grétry, 22, à Montmorency (Seine-et- iei Oise). MEMBRE FONDATEUR. Ancien président de la Société. BOULAY (abbé), docteur ès sciences, professeur à PUniversité catho- lique, rue Colbert, 80, à Lille. VI SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Date de la nomination, 1900. BOULY DE LESDAIN (MAURICE), docteur en médecine, rue Emmery, 16, à Dunkerque (Nord). 1875. BOUVET (GEORGES), directeur du Jardin des plantes, conservateur de l'Herbier Lloyd, rue Lenepveu, 32, à Angers. 1887. BOYER (G.), professeur à l'École nationale d'Agriculture, rue Bosquet, 1, à Montpellier. 1896. BRIOSI (GIOVANNI), professeur à l'Université de Pavie (Italie). 1898. BRIQUET (Jonn), directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques, La Console, route de Lausanne, à Genéve. 1896. BRIS (ArTHUS), directeur de l'usine de la Vieille-Montagne à la Ché- née-Angleur, station de Chénée, province de Liége (Belgique). 1895. BRUNOTTE (C.), professeur à l'École supérieure de pharmacie, rue Grandville, 17, à Nancy. 1893. BUCHET (SamuEL), préparateur à la Faculté des sciences, boulevard Raspail, 238, à Paris, XIV*. 1901. BUDY (Orro), libraire, Carlstrasse, 11, Berlin, N. W. 6 1854. BUREAU (ÉbovarD), docteur en médecine, professeur-administrateur au Muséum, quai de Béthune, 24, à Paris, 1V*. MEMBRE FONDA- TEUR. Ancien président de la Société. 1858. BURNAT (ÉMILE), à Nant-sur-Vevey, canton de Vaud (Suisse). 1904. BUSCHBECK (ERNEST), libraire, Carlstrasse, 11, Berlin, N. W. 6. 1887. CADIX (LÉoN), propriétaire, à Bosséval, par Vrigne-aux-Bois (Ar- dennes).. 1875. * CAMUS (FERNAND), docteur en médecine, avenue des Gobelins, Paris, XIII*. 1884.. CAMUS (GUSTAVE), pharmacien, rue Lecourbe, 199, à Paris, XV". 1902. CAMUS (Mie Marie-Louise), avenue des Gobelins, 25, à Paris, xi. 1893. * CANDOLLE (CASIMIR DE), cour Saint-Pierre, 3, à Genéve. 1899. CANTREL, pharmacien, rue G. David, 23, à Lisieux (Calvados) 25, à 1897. CARON (Épovanp), à Rumaisnil, par Quevauvillers (Somme). -en-Pro- 1897. CARRIÈRE (PAUL), conservateur des Eaux et Forêts, à Aix vence (Bouches-du-Rhône). 1893. CASTELNAU (JuLes), banquier, boulevard Ledru- Rollin, á Montpellier. 1904. CAUSSIN, docteur en médecine, à Proyart (Somme). LISTE DES MEMBRES. vil date de la nomination. 1859. * CHABERT (ALFRED), médecin principal de première classe en re- traite, rue Vieille-Monnaie, 5, à Chambéry. 1904. CHARPENTIER, docteur en médecine et ès sciences, chef de labora- toire à l'institut Pasteur, rue Cambronne, 61, à Paris, XVe, 1890. |. CHARRAS (A.), pharmacien, à Saint-Cyr-de-Provence (Var). 1904. CHASSAGNE (Dr MAURICE), à Lezoux (Puy-de-Dôme). 1890. CHATENIER (CoNSTANT), directeur de l'École supérieure, à Bourg- de-Péage (Dróme). 1875. * CHATIN (Joannès), membre de l’Institut, professeur à la Faculté des sciences, boulevard Saint-Germain, 147, à Paris, VI". 1895. CHAUVEAUD (Gustave), directeur adjoint à l'École pratique des Hautes Études au Muséum, avenue de l'Observatoire, 9, à Paris, Vl*. 1900. CHEVALIER (AUGUSTE), docteur és sciences, sous-directeur du La- boratoire colonial du Muséum, rue de Buffon, 41, à Paris, V*. 1863. CHEVALIER (chanoine E.), rue de l'Évêché, 12, à Annecy. 1874. * CHEVALLIER (abbé Louis), professeur, à Précigné (Sarthe). 1894. CHODAT (RoBERT), professeur à l'Université, rue Ami-Lullin, 9, à Genève, 1854, * CLOS (D.), correspondant de l’Institut, professeur honoraire de la Faculté des sciences, directeur du Jardin des plantes, allée des Zéphyrs, 2, à Toulouse. MEMBRE FONDATEUR. 184. * COMAR (FERDINAND), rue des Fossés-Saint-Jacques, 20, à Paris, V*. MEMBRE FONDATEUR. 1896. COMÈRE (JosgPR), pharmacien honoraire, quai de Tounis, 60, à Tou- louse, "à * COPINEAU (CHARLES), juge au tribunal civil, à Doullens (Somme). 856. COSSON (PAUL), avenue Friedland, 5, à Paris, Vile. 1881. COSTANTIN (JULIEN), professeur au Muséum, rue Cuvier, 61, à Paris, Ye, 1885 ` : "5. COSTE (abbé HiPPoLYTE), curé à Saint-Paul-des-Fonts, par Tour- | nemire (Aveyron). Membre honoraire. 99). COUPEAU (CHARLES), pharmacien, place du Marché, 5, à Saint-Jcan- E d'Angély (Charente-Infér ieure). A. COUPIN (HENRI), docteur és sciences, préparateur à la Sorbonne, rue de la Santé, 5, à Paris, XIIe, 1886. COURCHET, professeur à l'École supérieure de Frs à lIn- Stitut de Botanique de Montpellier. VII SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Dite de la nomination. 1858. * CRÉVÉLIER (J.-J.), juge de paix, rue de Ladime, 3, à Bordeaux. 1885. * DAGUILLON (AUGUSTE), professeur adjoint de botanique à la Sor- 1880. 1903. * bonne, rue Singer, 15, à Paris, XVIe. DANGEARD (PrERRE-AUGUSTE-CLÉMENT), professeur à la Faculté des sciences, rue Jules-Ferry, 1, à Poitiers. DAUPHINÉ (ANDRÉ), préparateur à la Faculté des sciences, rue Faraday, 11 bis, Paris, XVIIe. DAVEAU (JULEs), conservateur au Jardin botanique de Montpellier. DEBEAUX (Opon), pharmacien principal de l'armée en retraite, rue Auber, 23, à Toulouse. DECROCK (E.), maitre de conférences à la Faculté des sciences de Marseille. DEFLERS (ALBERT), avenue de Choubrah, boite postale n° 613, au Caire (Egypte). DEGAGNY (CHARLES), à Beauvois, par Villers-Saint-Christophe (Aisne). DEGEN (AnPAD von), docteur en médecine, botaniste, directeur de la station royale du contrôle des semences, Varosligeti fasor, à Bu- dapest, VI (Autriche-Hongrie). DELACOUR (THÉODORE), trésorier de la Société, rue de la Faisanderie, 94, à Paris, XVIe. DES MÉLOIZES (ALBEnT), rue Jacques-Cœur, à Bourges. 3 2 : OE "aculté DEVAUX (HENRI), docteur ès sciences, professeur adjoint à la Fac des sciences, rue Milliére, 44, à Bordeaux. DEZANNEAU (Atrngp-PAUL-RENÉ), docteur en médecine, rue Hoche, 13, à Angers. DISMIER (GABRIEL), avenue du Raincy, 9, à Saint-Maur (Seine). DOASSANS (ÉMILE), docteur en médecine, à Nay (Basses-Pyrénées). DOLLFUS (ADRIEN), rue Pierre-Charron, 35, à Paris, Vile. DOP (PauL), chargé de cours à la Faculté des sciences de Toulouse. DOUTEAU (JuLEs), pharmacien, à Chantonnay (Vendée). DRUDE (Oscar), directeur du Jardin botanique de Dresde (Allemagne) DU COLOMBIER (Maurice), inspecteur des lignes télégrapbiques, rue des Murlins, 55, á Orléans. eue de DUCOMET (ViraL), professeur à l'École nationale d'Agriculture Rennes, LISTE DES MEMBRES. IX Mile le la nomination. 1877. * DUFFORT (L.), pharmacien, à Masseube (Gers). 18993. DUFFOUR (CHARLES), instituteur, rue Jeanne-d'Are, 16, à Agen. 1873. * DUHAMEL (HENRY), à Gières, par Grenoble. 1900. DUMANS, pharmacien, rue Thiers, 2, à Pont-Audemer (Eure). 1883. DUMÉE (PAUL), pharmacien, à Meaux (Seine-et-Marne). 1893. DUPUY (abbé JEAN), professeur à l’École libre Saint-Joseph de Tivoli, rue Labottière, à Bordeaux. 1902. DURAFOUR, instituteur, rue du Lycée, 12, à Bourg-en-Bresse (Ain). 1890. * DURAND (ERNEST), rue La Boétie, 7, à Paris, VIIe. 1872. DURAND (EUGÈNE), conservateur des forêts en retraite, professeur honoraire à l'École d'Agriculture, rue du Cheval-Blanc, 6, à Mont- pellier. 1904. DURAND (GEORGES), à Beautour, près la Roche-sur-Yon (Vendée). 1902, DURAND (THÉOPHILE) directeur. du Jardin botanique de l'État, à Bru- xelles (Belgique). 1893. DUSS (le R. P.), professeur au collège de la Basse-Terre (Guade- loupe). Membre honoraire. 1. * DUSSAUD (PIERRE), docteur en médecine, rue Lafon, 2, á Marseille. 1875. DUTAILLY (Gustave), rue du Rocher, 84, à Paris, VIII. 1857. * DUVERGIER DE HAURANNE (EmmanuEL), à Herry (Cher). 1996. FARLOW (G.), professeur à l'Université Harvard, Quincy street, 24, à Cambridge, Massachusetts (États-Unis d'Amérique). 1902, FEDTSCHENKO (Boris DE), conservateur au Jardin botanique impé- rial de Saint-Pétersbourg. i 1895 : * FINET (ACHILLE), rue Treilhard, 21, à Paris, VIIe. : * PLAHAULT (CHARLES), correspondant de l'Institut, professeur de botanique à la Faculté des sciences, directeur de l'Institut de Botanique de l'Université, à Montpellier. 8%. FLAHAULT (Mme CHARLES), à l’Institut de Botanique de Montpellier. 897. FLAHAULT (Mie MARIE-THÉRÈSE), rue de Lille, 66, à Cassel (Nord). 1 , "& FLICHE (PAUL), correspondant de l'Institut, professeur de l'École nationale des Eaux et Foréts, en retraite, rue Saint-Dizier, 9, à Nancy. 1903, FRIEDEL (JEAN), docteur és sciences, rue Michelet, 9, à Paris, VI". z x SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. 1904. FRIREN (l'abbé), chanoine honoraire, rue de l'Évêché, 41, à Metz (Alsace-Lorraine). 1874. GADECEAU (ÉwirE), villa Champ-Quartier, rue du Port-Guichard, à Nantes. 1893. GAGNEPAIN, préparateur à l'École des Hautes Études du Muséum, avenue d'Italie, 4, à Paris, XIII*. 1887. * GALAVIELLE (LÉoPoLD), professeur agrégé de la Faculté de méde- cine, rue Maguelone, 23, à Montpellier. 1874. * GANDOGER (MichgL), à Arnas, par Villefranche (Rhône). 1872. * GARROUTE (abbé), rue Diderot, 20, à Agen. 1904. GATIN, ingénieur agronome, rue*Méchain, 8, à Paris, XIVe. 1897. GAUCHER (Louis, professeur agrégé à l'École supérieure de Phar- macie, boulevard des Arceaux, 19, à Montpellier. 1892. — GAUCHERY (PauL), docteur és sciences, rue du Regard, 12, à Paris, : VI. 1862. GAUTIER (Gaston), rue de la Poste, 6, à Narbonne (Aude). 1894. GAVE (l'abbé), professeur au pensionnat d'Uvrier, prés Saint-Léonard (Valais, Suisse). 1881. GENTY (PAUL), directeur du Jardin des plantes, avenue Garibaldi, 15, à Dijon. 1902. GÉRARD (CHARLES), capitaine au 5° régiment d'artillerie, rue de la Cassotte, 12, à Besancon. 1877. GÉRARD (CLAUDE-ALBERT) conservateur des hypothèques en T traite, place de la Mairie, 3, à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). 1881. * GÉRARD (R.), professeur à la Faculté des sciences, directeur du Jardin botanique de la ville, avenue de Noailles, 67, à Lyon. 1891. GERBER (CHARLES), docteur en médecine et ès sciences, prof. sup- pléant à l'École de médecine, boulevard Gazzino, 25, à Marseille. 1899. * GEZE (J.-B.), ingénieur agronome, professeur d'agriculture, rue de la République, 21, à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron). 1886. GIBAULT (GEORGES), quai Bourbon, 55, à Paris, IV*. 1867. * GILLOT (Xavier), docteur en médecine, rue du Faubourg-Saint-An- doche, 5, à Autun (Saóne-et-Loire). 1872. GIRAUDIAS (Louis), receveur de l'enregistrement, rue de l'Arche- de-Noé, 2, à Orléans. LISTE DES MEMBRES. XI Date de la nomination. 1873. * GLAZIOU (A.), ingénieur civil, au Bouscat, chemin du Parc, 46, près Bordeaux. T 1883. GODFRIN, directeur de l'École supérieure de pharmacie à Nancy. 1878. GOMONT (MAURICE), rue de Grenelle, 34, à Paris, VIIe. 1877. GONSE (E.), pharmacien, boulevard de Beauvais, 66, à Amiens. 1895. GONTIER (AUGUSTE), docteur en médecine, Rockmount Gorey, Jersey (Angleterre). 1872. GRAND'EURY, correspondant de l'Institut, professeur à l'École des mines, cours Victor-Hugo, 5, à Saint-Étienne. 1885. * GRANEL (MAURICE), directeur du Jardin des plantes, professeur de botanique à la Faculté de médecine, à l'Institut de Botanique de Montpellier. 1886. GRAVIS (AUGUSTE), professeur à l'Université, directeur de l'Institut botanique, rue Fusch, 22, à Liége (Belgique). (894. GRECESCU (D.), docteur en médecine de la Faculté de Paris, pro- fesseur à l'Université et directeur du laboratoire de Botanique médicale, médecin des hópitaux de l'Ephorie, strada Verde, 5, à Bucarest (Roumanie). 1879. * GUÉDON (ADRIEN), ancien avoué, cours Pinteville, 41, à Meaux (Seine-et-Marne). 1899. GUÉGUEN (F.), professeur agrégé à l'École supérieure de pharmacie, avenue de l'Observatoire, 4, à Paris, VIe. 1894. GUÉRIN (PAUL), docteur ès sciences, agrégé à l'École supérieure de pharmacie, avenue de l'Observatoire, 4, à Paris, VI". 1878, + GUERMONPREZ, docteur en médecine, rue d'Esquermes, 63, à Lille. 1 1 * 898. GUFFROY (CHARLES), ingénieur-agronome, rue Legendre, 108, à Ba- tignolles-Paris, XVII". 1881, * . i j b : GUIGNARD (Léon), membre de l'Institut, directeur de l'École supé- rieure de pharmacie de Paris, rue des Feuillantines, 1, à Paris, V°. Ancien président de la Société. | M Bi E GUILLAUD (ALEXANDRE), professeur de botanique à la Faculté de médecine de Bordeaux. G : E 1 i i i i SUILLON (ANATOLE), directeur honoraire des contributions indi- rectes, rue d'Iéna, 43, à Angoulême. MEMBRE FONDATEUR. 1876, + T >. SUILLOTEAUX-BOURON (Joannès), villa Saint-Joseph, à Petit-Juan, près de Cannes (Alpes-Maritimes). l xH SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination, 1904. GUIMARAES (José d'AscENSAO), Ro do Conde de Rodondo, 46-1, à Lisbonne. 1878. * GUINIER (ERNEST), inspecteur des Eaux et Foréts en retraite, villa 1904. 1893. 1873. 1889. 1872. 1891. 1884. 1896. 1885. 1888. 1866. 1904. 1894. - 1901. 1888. 1893. . Sylvia, à Annecy. GUINIER (PHILIBERT), inspecteur adjoint des Eaux et Foréts, chargé de cours à l'École nationale des Eaux et Foréts, rue de l’Ile-de- Corse, 3, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). HANNEZO (JuLes), chalet Joliette, à Beynost (Ain). HARIOT (PauL), préparateur au Muséum, rue de Buffon, 63, à Paris, Ver HARMAND (abbé), à Docelles (Vosges). HECKEL (Épouarp), professeur à la Faculté des sciences et à l'École de médecine, directeur de l'Institut colonial, cours Lieutaud, 31, à Marseille. HEIM (Dr FRÉDÉRIC), professeur agrégé d'histoire naturelle médicale à la Faenlté de médecine de Paris, chef du service scientifique au Ministère du Commerce, rue Hamelin, 34, à Paris, AVI". HENRIQUES (J.-Auc.), professeur à l'Université, directeur du Jardin botanique, à Coimbre (Portugal). . HENRY (EpwoND), professeur à l'École forestière, rue Lepois, 5, à Nancy. HÉRAIL (JEAN-JoskEPH-Manc), docteur és sciences, professeur de ie tiére médicale à l'École de médecine et de pharmacie, rue d'El- Biar, 14, á Alger-Mustapha. HÉRIBAUD-JOSEPH (frère), rue Godefroy-de-Bouillon, 14, à Clermont- Ferrand, Membre honoraire. HERVIER (abbé Josera), Grande-Rue de la Bourse, 31, à Saml- Etienne. HIBON (Georces), juge suppléant au tribunal de la Seine, rue Notre- Dame-de-Lorette, 36, Paris, IX°. f HOLM (TnéonorE), botaniste, Brookland, D. C. (États-Unis d'Ame- rique). HOSCHEDÉ, à Giverny, par Vernon (Eure). HUA (HENRI), sous-directeur à l’École des Hautes Ét boulevard Saint-Germain, 254, à Paris, VII". um HUBER (J.), Seccao botanica do Museu, 399, caixa do Correio, # Pará (Belem, Brésil), : udes du Muséum, LISTE DES MEMBRES. XHE Date de la nomination. 1881. * HUE (abbé AucusTE-MARIE), rue de Cormeille, 104, à Levallois-Perret (Seine) 1869. * HUSNOT (TH.), maire de Cahan, par Athis (Orne). 1882. * HY (abbé FÉLIX-CHARLES), docteur és sciences, professeur à l'Uni- versité libre, rue Lafontaine, 87, à Angers. 1879. IVOLAS (J.), professeur de l'Université en retraite, rue de Boisdénier, 98, à Tours. 184. JACZEWSKI (ARTHUR DE), directeur du laboratoire central de patho- logie végétale, au Jardin impérial de botanique de Saint-Péters- bourg. 1888. JADIN (FERNAND), professeur à l'École supérieure de pharmacie de Montpellier. 1880. JATTA (ANTONIO), à Ruvo di Puglia, province de Naples (Italie). 1887. JEANPERT (ÉDOUARD), rue du Faubourg-Poissonniére, 150, à Paris, Xs. 1896. JOFÉ (Mie RacHeL), chez M. le Dr Hillel Jofé, à Jaffa (Turquie d'Asie). 1895. JOLYET (A.), garde général des forêts, chargé de cours á PÉcole forestière de Nancy. 1874. JOUSSET (EUGÈNE), pharmacien, rue Lafayette, 1, à Rochefort-sur- Mer (Charente-Inférieure). 1854, JULLIEN-CROSNIER, ancien conservateur du Jardin des plantes, an- cien directeur adjoint du Musée d'histoire naturelle, rue d'llliers, 94, à Orléans. MEMBRE FONDATEUR. 1896. KERSERS (LOUIS DE), rue du Doyen, 2, à Bourges. 1882 - * KERVILLE (HENRI GADEAU DE), rue Dupont, 7, à Rouen. 1887. KLINCKSIECK (PAUL), libraire, rue Corneille, 3 à Paris, vie. 1899. KOLDERUP-ROSENVINGE (J. LAURITZ), au Musée botanique de Co- penhague. | | 893. * KUNTZE (Dr Orro), villa Girola, à San Remo (ltalie). m pu 894 LACHMANN (P.), professeur de botanique à l'Université de Grenoble, La Tronche (Isére). 1857 x d B : a 4 LACROIX (FRANCISQUE), pharmacien, rue Philibert-Laguische, 6, à Mácon. LANGERON (Dr Maurice), rue Férou, 11, à Paris, VIe. XIV SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de Ja nomination, 1875. LARCHER (Oscar), docteur en médecine, rue de Passy, 97, à Paris, XVIe. 1896. LASSIMONNE (S.-E.), buffet de la gare, à Moulins. 1903. LAUBY (ANTOINE), licencié és sciences, préparateur à la Faculté des sciences, rue Dallet, 9, à Clermont-Ferrand. 1890. LECHEVALIER (M: Jacques), libraire, rue Racine, 23, à Paris, VI". 1902. LECHEVALIER (PauL), rue Racine, 23, à Paris, VI". 1883. * LECLERC DU SABLON, professeur de botanique et doyen de la Fa- culté des sciences, à Toulouse. 1884. * LECOMTE, professeur agrégé des sciences naturelles au lycée Saint- Louis, rue des Écoles, 14, à Paris, V°. 1889. LE GENDRE (CHARLES), directeur de la Revue scientifique du Li- mousin, place du Champ-de-Foire, 15, à Limoges. 1865. LE GRAND (ANTOINE), agent-voyer en chef honoraire, rue Bourda- loue, 5, à Bourges. 1895. LEGRAND (ARTHUR), docteur en médecine, rue de Clignancourt, 13, à Paris, XVIIe. 1881. * LEGUÉ (Léon), propriétaire, rue Beauvais-de-Saint-Paul, à Mondou- bleau (Loir-et-Cher). 1904. LE HELLOCO (Louis), professeur à l'École Saint-Joseph, à Poitiers. 1885. * LEMOINE (ÉwiLE), licencié és sciences naturelles, rue du Montet, 134, à Nancy. 1874. * LE MONNIER (GEORGES), professeur à la Faculté des sciences, rue de Serre, 3, à Nancy. 1893. LESAGE (Pierre), maitre de conférences à la Faculté des sciences, à Rennes. 1000. LESPARRE (duc de), rue de Ponthieu, 62, à Paris, VHF. 1889. LÉVEILLÉ (Ms HECTOR), directeur du Monde des Plantes, rue de Flore, 78, au Mans. 1888. LIGNIER (Octave), professeur de botanique à la Faculté des sciences, rue Basse, 70, à Caen. 1893. LINDAU (G.), botanisches Museum, Grünewaldstrasse 6/7, à Bera, W. 30. 1902. LLOYD (C.-G.), the Lloyd Library, West court Street, 224, à Cincinua! (Ohio, États-Unis d'Amérique). 1862. * LOMBARD-DUMAS (ARMAND), à Sommières (Gard). LISTE DES MEMBRES. xv Dale de la nomination. 1895. 1891. 1903. 1875. 1890. 1854, 1900. 1903. LUTZ (L.), SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ EN 1905, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de pharmacie, avenue de l'Observa- toire, 4, à Paris, VI*. MAC MILLAN (Conway), professeur à l'Université, Pillsbury Hall, à Minneapolis (Minnesota, États-Unis d'Amérique). MAGNE (GEORGES), boulevard Saint-Germain, 207, à Paris, VII". MAGNIN (ANTOINE), professeur à la Faculté des sciences et à l'École de médecine, rue Proudhon, 8, à Besancon. MAILHO (abbé JEAN-BaPTISTE), curé de Saint-Valier, à Saint-Girons (Ariége). MAILLARD (AUGUSTE), docteur en médecine, rue Miromesnil, 29, à Paris, VIII, et chemin de Montchapet, à Dijon. MEMBRE FONDA- TEUR. MAIRE (RENÉ), préparateur de botanique à la Faculté des sciences, rue Baron-Louis, 11, à Nancy. MALGA (Rev? D. ANDRÉS), Tenencia de Gallechs, par Parets del Val- lès, Barcelone (Espagne). MALINVAUD (Enxzsr), secrétaire général de la Société (en 1904), rue Linné, 8, à Paris. MEMBRE PERPÉTUEL. MALO (CARLES), rédacteur au Journal des Débats, à Senlis (Oise). MANGIN (Lours-ALEXANDRE), professeur de cryptogamie au Muséum, rue de la Sorbonne, 2, et rue de Buffon, 63, à Paris, V*. MANTIN (GronGzs), 5, rue Pelouze, à Paris. MARÇAIS (abbé), rue Merlane, 4, à Toulouse. MARCHAND (LÉON), ancien professeur de botanique cryptogamique à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris, à Thiais, par Choisy- le-Roi (Seine). MARTIN (Louis DE), docteur en médecine, au château de Montrabech, par Lezignan (Aude). MARTY (Léonce), notaire honoraire, rue Trivalles, 133, à Carcas- sonne, MATRUCHOT (Louis), professeur adjoint de botanique à la Faculté des sciences, Ecole Normale supérieure, rue d'Ulm, 45, à Paris, V*. NAUGERET, inspecteur du télégraphe en retraite, rue du Cherche- Midi, 102, à Paris, Vie. MEMBRE FONDATEUR. XVI SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. 1856. * MAUGIN (GUSTAVE), rue du Pont-des-Pierres, 22, à Douai (Nord). 1875. * MAW (GEORGE), à Benthall Kenley (Surrey, Angleterre). 1900. MAXWELL (J.), procureur de la République, rue Thiac, 37, à Bor- deaux. 1880. MÈGE (abbé Jacgues), curé de Villeneuve, par Blaye (Gironde). 18939. | MELLERIO (Aten.), rue des Capucines, 18, à Paris, Ie. 1876. * MÉNIER (Cr.), directeur de l'École supérieure des sciences et lettres, rue Voltaire, 12, à Nantes. 1870. MER (ÉMILE), attaché à la station de recherches de l'Ecole forestiére, rue Israél-Silvestre, 19, à Nancy; et à Longemer, par Gérardmer (Vosges). 1863. MICHEL (Aucusta), villa Félix, à Carrières-sous-Bois, par Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise). MEMBRE PERPÉTUEL. 1892. * MOLLIARD (Marin), maitre de conférences à la Sorbonne, rue Vau- quelin, 16, à Paris, V*. Se 1888. MONAL (EnNEST), licencié és sciences, pharmacien, rue des Domini- cains, 8, à Nancy. ; 1881. MOROT (Louis), docteur és sciences naturelles, assistant au Muséum d'histoire naturelle, directeur du Journal de Botanique, rue du Regard, 9, à Paris, Vie. 1859. * MOTELAY (Léonce), président honoraire de le Société Linnéenne de Bordeaux, cours de Gourgue, 8, à Bordeaux. 1886. * MOTELAY (PAUL), cours de Gourgue, 8, à Bordeaux. 1904. MOTTET (SénaPHIN-JosEPH), publiciste horticole, rue de Paris, 7, à Verriéres-le-Buisson (Seine-et-Oise). : 1858. * MOUILLEFARINE (Epxox»), avoué honoraire, rue du Faubourg Saint- Honoré, 129, à Paris, VIII*. 1890. MOURET, propriétaire, au Nègre, par Béziers (Hérault). i 1877. MUE (Henri), directeur des contributions indirectes, boulevard Barbès 67, à Carcassonne. : rie- 1883. * NANTEUIL (baron Rocer DE), au château du Haut-Brizay, P" Bouchard (Indre-et-Loire). uie ` ad -580 1902. NENTIEN (E.), ingénieur en chef des Mines, à Chalon-Sur (Saône-et-Loire). LISTE DES MEMBRES xvir Date de la nomination, 1888. NEYRAUT (E.-JEAN), employé au chemin de fer du Midi, rue Cité- Feytit, 14, à Bordeaux. 1880. * NIEL, propriétaire, château de Saint-Aubin-le-Vertueux, par Bernay (Eure). 1901. NINCK, ingénieur des Ponts et Chaussées, à Bar-le-Duc (Meuse). 895. NOBLET (Dom ANDRÉ), au Monastère des Bénédictins, à Chevetogne, par Leignon, province de Namur (Belgique). 1904. OFFNER (Dr J.), préparateur à la Faculté des sciences de Grenoble. 1883. * OLIVEIRA DAVID (Dr ANTONIO J.), Cruz da Era (Bemfica), près Lis- bonne. 1873. OLIVIER (ERNEST), directeur de la Revue srientifique du Bour- bonnais, aux Ramillons, prés Moulins, et cours de la Préfecture, 10, á Moulins (Allier). IL. ORZESZKO (NikopEw), villa Polonia, avenue Léopold Il, à Nice Cimiez. 1858 - * OZANON (CHARLES), á Saint-Emiland, par Couches-les-Mines (Saóne- et-Loire). * PARIS (général E.-G.), à Dinard (Ille-et-Vilaine). 1877. * PASCAUD (Encan), rue Porte-Jaune, 5, á Bourges. 1877, PATOUILLARD, pharmacien, avenue du Roule, 105, à Neuilly (Seine). 1887 n i 887. PÉCHOUTRE (FERDINAND), professeur au lycée Buffon, rue Toullier, 6, à Paris, Ve. . 186 r 9. PELLAT (AD.), avenue Alsace-Lorraine, 35, à Grenoble. 1 . " Yi. * PELTEREAU (ERNEST), notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et Cher). 1899 in 89». PETIT (FRANÇOIS-ABEL), docteur en médecine, rue Chartran, à Car- cassonne. NE pos. : PETIT (Louis), rue d'Elbeuf, 27 bis, à Rouen. 903. r is. V wa PEYTEL (PIERRE), ingénieur-agronome, rue Cujas, 2, à Paris, V°. 13, * ` * PIERRE, rue Cuvier, 18, Paris, Ve. 1901. pr ARD (J), professeur à l'École de médecine et de pharmacie, rue es Georget, 39, à Tours. * * La , a PLANCHON (Louis), docteur en médecine, professeur agrégé à l'École supérieure de pharmacie, rue de Nazareth, 5, à Mont- pellier, XVIII SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. 1880. POIRAULT, rue des Trois-Piliers, 36, à Poitiers. 1870. * POISSON (JuLEs), assistant au Muséum, vue de la Clef, 32, à Paris, Ve. 1873. POLI (HENRI DE), rue des Acacias, 45, à Paris, XVIIe. 1877. PORTES (Lup.), pharmacien en chef de Phôpital Saint-Louis, à Paris, X°. 1871. * POSADA-ARANGO (ANDRES), docteur en médecine, professeur de botanique à l’Université de Médellin (États-Unis de Colombie). 1895. * PRAIN, surintendant du Jardin royal de botanique, à Sibpur, près Calcutta (Indes anglaises). 1854. PRILLIEUX (Épouarp), sénateur, membre de l'Institut, rue Camba- cérès, 14, à Paris, VIII. MEMBRE FONDATEUR. Ancien président de la Société. 1897. PRUNET, professeur à la Faculté des sciences, à Toulouse. 1894.. RADAIS (Maxime), professeur à l'École supérieure de pharmacie, avenue de l'Observatoire, 4, à Paris, VI". 1877. * RAMOND (GEORGES), assistant de géologie au Muséum, rue Loui lippe, 18, à Neuilly (Seine). 1889. RAVAZ, professeur à l'École nationale d'Agriculture, à Montpellier. 1879. hÉCHIN (abbé), professeur au collége de Mamers (Sarthe). 1896. * REY-PAILHADE (CONSTANTIN DE), place Sainte-Aphrodise, 44, à Béziers (Hérault). 1902. RIBAUD (abbé MicnEL), à l'Institution Notre-Dame-des-Minimes, des Minimes, 1, et avenue de Saxe, 223, à Lyon. 1859. * ROCHEBRUNE (ALPHONSE DE), assistant au Muséum d'histoire "- relle, rue Cuvier, 57, à Paris, V°. 1866. * RODRIGUEZ (Juan), rue Isabel %, 46, à Mahon, ile de Minorq% (Espagne). 1887. ROLLAND (Léon), rue Charles-Laffitte, 80, à Neuilly (Seine). 1895. ROMIEUX (Henni), lieutenant-colonel, ancien conseiller d'État, rissant, 25, à Genève. 1901. ROUX (Nisius), chemin de la Sœur-Vialy, rue de la République, 19, à Lyon (Rhône). 1870. ROUY (G£orGes), secrétaire général du Syndicat de la risienne el de la Caisse des victimes du devoir, rue Parmentier, à Asnières (Seine). | s-Phi- place Flo- presse på- 4M, LISTE DES MEMBRES. i XIX Mate de la nomination. 1861. ROYET (Euc.), docteur en médecine, rue Saint-Simon, 6, à Paris, VIe. 1888. RUSSELL (WiLLiAW), docteur ès sciences naturelles, boulevard Saint- Marcel, 19, à Paris, XIII*. 1880. SACCARDO (P.-A.), professeur et directeur du Jardin botanique à PUniversité de Padoue (Italie) Membre honoraire. 1886. * SAHUT (PauL), avenue du Pont-Juvénal, 10, á Montpellier. 1875. SAINT-LAGER, docteur en médecine, cours Gambetta, 8, à Lyon. 1903. SAINT-YVES (A.), commandant d'artillerie aux batteries alpines, villa Bovis, chemin de Brancolar, à Nice. 1903. SAINTOT (abbé CONSTANTIN-ÉMILE), curé à Neuvelle-les-Voisey, par Voisey (Haute-Marne). 1875. SALATHÉ, docteur en médecine, ancien préparateur à la Faculté de médecine de Strasbourg, rue Michel-Ange, 27, à Paris-Auteuil, XVIe. 1900. SARGENT (CHARLES), professeur d'arboriculture, Arnold arboretum, Jamaica Plain, Massachusetts (États-Unis d'Amérique). 1875. * SCHŒNEFELD (Mie MARGUERITE DE), rue Vaneau, 19, à Paris, VII*. 1903. SEGRET (abbé), curé de Maray, par Mennetou-sur-Cher (Loir-et: Cher). 1904 SENNEN (Frère), En Hostalets-de-Llers, par Figueras (Espagne). Membre honoraire. 1857 - * SEYNES (Jukes pe), rue de Chanaleilles, 15, à Paris, VIIe, et à Se- goussac, par Salindres (Gard). 1895. SUDRE, professeur à l’École normale, allée Saint-Michel, 19, Tou- louse. 1 2 P A . %3. THÉZÉE (D”), professeur d'histoire naturelle à l'École de Médecine et de Pharmacie, rue de Paris, 70, Angers. 189. THIL, : à Paris, V L, inspecteur des forêts, rue de Fleurus, 27, à Paris, VI". 64. THOREL (CLovis), docteur en médecine, place Victor-Hugo, 1, à Paris, XVIe. 1 2 ; . : 886, THOUVENIN (MAURICE), professeur à l'École de médecine, villa Saint- Yves, à Ja Croix-d'Arénes, à Besançon. 1900. TILLIER, professeur d'arboriculture de la ville de Paris, avenue Dau- Mesnil, 1, à Saint-Mandé (Seine). xx SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Bate de la nomination. 1902. TONI (DE), professeur et directeur du Jardin botanique à l'Université royale de Modène (ltalie). Membre honoraire. 1866. * TOURLET (ERNEST), ancien pharmacien, quai Charles-VI], à Chinon (Indre-et-Loire). 1900. TOUZALIN (CHARLES DE), capitaine au 90° régiment de ligne, à Châteauroux. 1872. * TOWNSEND (FRÉLÉRIC), Honington-Hall, à Shipston-on-Stour (An- gleterre). 1870. * TRABUT (Louis), docteur en médecine, professeur à l'École de mé- decine, rue Desfontaines, 7, à Alger-Mustapha. 1890. TRELEASE (WILLIAM), directeur du Jardin botanique de Missouri, Saint-Louis de Missouri (États-Unis d'Amérique). 1899. URBAN (IGNACE), sous-directeur du Jardin botanique, Grünewald- strasse 6/7, à Berlin W. 30. 1883. * VALLOT (EmILE), ingénieur civil, avenue des Champs-Élysées, 114, à Paris, Vite. 1875. * VALLOT (losepn), avenue des Champs-Élysées, 114, à Paris, VIII. 1865. VAN TIEGHEM (Pn.), membre de l'Institut, professeur-administraleer au Muséum, rue Vauquelin, 22, à Paris, V*. Ancien président de la Société. 1870. VENDRELY, pharmacien, à Champagney (Ilaute-Saóne). 1871. VENDRYÈS (ALRERT), rue de Vaugirard, 90, à Paris, Vl. Membre honoraire. 1885. VIALA (PIERRE), professeur à l'Institut agronomique, rue Gay-Lussac, 5, à Paris, Ve. 1855. * VIAUD-GRAND-MARAIS (AMBROISE), professeur à l'École de méde- cine, place Saint-Pierre, 4, à Nantes. 1886. VIDAL (GABRIEL), inspecteur des Eaux et Forêts, à Mende. 1884. VIDAL (GUSTAVE), ancien inspecteur des contributions directes, à Plascassier, par Grasse (Alpes-Maritimes). 1895. VIDAL (Louis), chef de travaux à la Faculté des sciences de Gre- noble. 1904. VIGUIER, préparateur de botanique au Muséum, rue de Buffon, 63, à Paris, Ve, 1878. VILMORIN (Maurice L, DE), quai d'Orsay, 13, á Paris, VII". LISTE DES MEMBRES. xxi hate de la nomination. 1893. VILMORIN (PhiLipPE-LÉVEQUE DE), quai de la Mégisserie, 4, et quai d'Orsay, 25, à Paris, VIe’; à Verrières-le-Buisson (Seine-et-Oise). 1884. * VUILLEMIN (PAUL), professeur de botanique à la Faculté de méde- cine, rue d'Amance, 16, à Malzéville, prés Nancy. 1887. WEBER (Mme A.), née Van Bosse, à Eerbeek (Hollande). 1886. WELTER (HUBERT), libraire, rue Bernard-Palissy, 4, à Paris, VIe. 1894. WILCZEK (Ernest), professeur à l’Université, à Lausanne (Suisse). 1874. * WOLF (FERDINAND-OTTO), professeur, à Sion (Valais, Suisse). 1881. ZEILLER (RENÉ), membre de l'Institut, inspecteur général des mines, rue du Vieux-Colombier, X, à Paris, Vl*. Ancien président de la Société. MM. les Membres de la Société sont priés, dans leur intérêt, d'informer sans retard le Secrétariat de leurs changements d'adresse. Les numéros qui viendraient à s'égarer par suite de Quelque omission de ce genre ne pourraient étre remplacés. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ RANGÉS PAR PAYS ET EN FRANCE PAR DÉPARTEMENTS. Ain. Boissieu (de). Durafour. Hannezo. Aisne. Degagny. Allier. Billiet. Lassimonne. Olivier (Ernest). Alpes-Maritimes. Arbost. Bonafons. Guilloteaux-Bouron. Orzeszko. Saint-Yves. Vidal (Gustave). Ardennes. Cadix. Ariège. Mailho (abbé). Aude. Gautier (Gaston). Martin (L. de). Marty. Mue. . Petit (Abel). Aveyron. Coste (abhé). Gèze. Bouches-du-Rhône. Carrière. Decrock. Dussand. Gerber. Heckel. Calvados. Ballé. Cantrel. Lignier. Charente. Guillon. Charente-Inférieure. Coupeau. Jousset. Cher. Des Méloizes. Duvergier de Hauranne. Kersers (de). Le Grand. Pascaud. Côte-d'Or. Arbaumont (d). Bazot. Genty. Maillard. Doubs. Gérard (Charles). Magnin. Thouvenin. Dróme. Chatenier. Eure. Dumans. Hoschedé. Niel. Gard. Lombard-Dumas (A.). Dop. Garonne (Haute-). Clos. Comère. Debeaux. Leclerc du Sablon. Marçais (abbé). Prunet. Seynes (J. de). Sudre. Gers. Duffort. Gironde. Beille. Crévélier. Devaux. Dupuy (abbé). Glaziou. Guillaud. Maxwell. Mège (abbé). Motelay (Léonce). Motelay (Paul). Neyraut. Hérault. Alias. Bazille. Blanc (L.). Boyer. Castelnau. Courchet. Daveau. Durand (Eug.). Flahault. Flahault (M"*). Galavielle. Gaucher. Granel. Jadin. Mouret. : Planchon (Louis). Ravaz. Rey-Pailhade (de). Sahut (P.). Me-et-Vilaine. Ducomet. Lesage. Paris (général). Indre. Touzalin (de). Indre-et-Loire. Barnsby. lvolas. Nanteuil (de). Pitard. Tourlet, Isère. Duhamel. Lachmann. Offner, Pellat. Vidal (Louis). Loir-et-Cher. Legué, Peltereau, Segret (abbé), Loire. Alverny (d^). Grand'Eury. Hervier (abbé). Loire-Inférieure. Gadeceau. Ménier. Vaud-Grand. Marais. Loiret. Du Colombier. Giraudias. Jullien-Crosnier. Lot. Bach (abbé). Lot-et-Garonne. Ambl ard. Dufour. Garroute (abbé). LISTE DES MEMBRES. Lozere. Vidal (Gabriel). Maine-et-Loire. Allard. Bouvet. Dezanneau. Hy (abbé). Thézée. Marne (Haute-). Saintot (abbé). Meurthe-et-Moselle. Brunotte. Fliche. Godfrin. Guinier (Phil.). Henry. Jolyet. Lemoine. Le Monnier. Maire. Monal. Vuillemin. Meuse. Ninck. Nord. Boulay (abbé). Bouly de Lesdain. Flahault (Me). Guermonprez. Maugin. Oise. Malo. Orne. Husnot. Puy-de-Dóme. Blot (abbé). Chassagne (D^). Héribaud (frére). Lauby. Pyrénées (Basses-). Doassans. XXII Rhône. Gandoger. Gérard (R.). Ribaud (abbé). Roux (Nisius). Saint-Lager. Saône (Haute-). Vendrely. Saône-et-Loire. Gillot. Lacroix. Nentien. Ozanon. Sarthe. Chevallier (abbé L.) Léveillé. Réchin (abbé). Savoie. Chabert. Savoie (Haute-). Chevalier (abbé E.). Gérard (Claude). Guinier (Ernest). Seine (1). Bois. Dismier. Hue (abbé). Marchand. Patouillard. Ramond. Rolland. Rouy. Tillier. Seine-et-Marne. Dumée. Guédon. Seine-et-Oise. Beleze (M'!°). Boudier. Michel. Mottet. e Vilmorin (Philippe de). (1) Les membres résidant à Paris ne sont pas mentionnés sur cette liste. xxiv Seine-Inférieure. Kerville (de). Petit (Louis). Somme. . Bertrand. Caron (Edouard). Caussin. Copineau. Gonse. Var. Albert. Charras. Vendee. Douteau. Durand (Georges). Vienne. Dangeard. Le Helloco. Poirault. Vienne (Haute-). Le Gendre. Vosges. Harmand (abbé). Mer. Algérie. Battandier. Hérail. Trabut. Guadeloupe. Duss (R. P.). Allemagne. Asher. Behrend. Bolle. Budy. Buschbeck. Drude. Lindau. Urban. Alsace-Lorraine. Friren (abbé). Autriche-Hongrie. Degen (von). Belgique. Bris Durand (Th.). Gravis. Noblet (Dom). Danemark. Kolderup-Rosenvinge. Espagne. Malgá (Rev). Rodriguez. Sennen (frère). Grande-Bretagne. Gontier. Maw. Townsend. Italie. Almansi. Arcangeli. Borzi. Briosi. Jatta. ` Kuntze. Saccardo. Toni (de). Pays-Bas. Weber (M™e). Portugal. Guimaraes. Henriques. Oliveira David (d). SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Roumanie. Grecescu. Russie. Fedtschenko (de) Jaczewski (de). Suisse. Barbey. Briquet. Burnat. Candolle (C. de). Chodat. Gave (R. P.). Romieux. Wilezek. Wolf. Turquie d'Europe. Aznavour. Turquie d'Asie. Jofé (Me). Égypte. Blandenier. Deflers. Indes anglaises. Prain. États-Unis d'Amérique: Farlow. Holm. Lloyd. : Mac Millan. Sargent. Trelease. États de l'Amérique du Sud. Arechavaleta. Huber. Posada-Arango. SOCIETE BOTANIQUE DE FRANCE SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS EN AOUT 1904. La Société botanique de France, ainsi qu'elle l'avait dé- edé dans la séance du 22 avril dernier (1), s'est réunie extraordinairement à Paris, le 1° aoùt 1904, afin de célé- brer par une session jubilaire le einquantiéme anniversaire de sa création. Du 1° au 4 aoút, elle a rempli le programme arrété dans la réunion préparatoire; le premier jour elle a offert un banquet à ses membres fondateurs, puis elle a exploré deux localités célèbres des environs de Paris, visité de grands établissements botaniques et horticoles, lenu deux Importantes séances et clôturé les fêtes par une réception des congressistes à son siège social. : Les Sociétaires dont les noms suivent ont assisté aux réu- mons Ou pris part aux travaux de la session. Ny.» Arbost. | MM. Boraet (D). MM. * Camus (F.). x e Poseq. Camus (G.). eleze (Mie). * Boudier. * Comar. portrand, Bouvet. Decrocq. à ois, jureau. : Dezanneau (D). (1) Voy. plus ha @) L'à plus háut, p. 163. : : Académie internationale de géographie botauique, dont le siége est au mans, elait r o0. indépend eprésentée à la session jubilaire par plusieurs de ses sarita ji ment de son président, M. Corbière, et de son secrétaire perpétuel, i è. Leurs noms sont accompagnés d’un astérisque. v LE, A Il SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. MM. Dismier. MM. Hy (abbé). MM. Maugeret. * Duffort. * [volas. Morot. Durand (Th.). Jeanpert. Mottet. Finet. * Klincksieck. Mouillefarine. Flahault. Larcher (D). * Olivier (Ernest). Fliche. Lechevalier (Paul). Poisson. Gatin. Legrand (D"). Prillieux. Gerber (D^). Lesage. Ramond. ` * Gillot (D). * Léveillé (Ms). Rouy. Guillon. Lignier. Royet (D'). Hannezo. Lutz. Saintot (abbé). Hariot. Magne. Toni (de). Hua. * Malinvaud. Vilmorin (Ph. de). Hue (abbé). * Marty. Parmi les personnes étrangères à la Société dont on a re- marqué la présence aux réunions ou aux excursions, NOUS citerons : MM. D’ARCIMOLES (Henri). BATAILLE, professeur au lycée Michelet à Vanves (Seine). * CLAIRE (Ch.), de Rambervillers (Vosges). * CORBIÈRE, professeur au lycée de Cherbourg (Manche). CORNUAULT, de Chantilly (Seine-et-Oise). : * DucAwP (Louis), préparateur de botanique à la Faculté des sciences de Lille. GILLOT (Louis), docteur en droit. s LE Bey (Raymond), conservateur des herbiers à la Faculté des sciences de Caen. LECOIFFIER (L.), de Fontainebleau (Seine-et-Marne). LEROY (René), de Paris. * MARCHAND, instituteur au Creuzot (Saóne-et-Loire). * MARTELLI (Ugolino), de Florence. MarrE, docteur és sciences, à Caen. MaziEnEs (abbé), d'Angouléme. PRÉAUBERT, professeur au lycée d'Angers. SAINTOT (Paul), professeur en retraite. M=“ Arbost, d'Arcimoles, Bois, Decrock, de Toni, Henry et Philippe de Vil- morin. M'** Aimée et Blanche Camus, Mtes Alix et Amélie de la Petite-Riviéree RÉUNION PRÉPARATOIRE. III Réunion préparatoire du 1” août 1904. La Société se réunit à huit heures du matin dans une salle obligeamment mise à sa disposition par la Société nationale d'Horticulture de France. M. Bureau, premier vice-président, occupe le fauteuil; il est assisté de M. Malinvaud, secrétaire général, et de MM. les membres du Comité d'organisation (1). Conformément à Particle 44 des Statuts, un bureau spé- cial est constitué pour la durée de la session, il est composé ainsi qu'il suit : Présidents d'honneur : MM. Ép. BORNET, BOUDIER, COMAR, GUILLON, MAUGERET ET PRILLIEUX, membres fondateurs de la Société. Président: M. Epovanp BUREAU, professeur administrateur au Muséum d'his- toire naturelle de Paris, membre fondateur de la Société. Vice-présidents : MM. BERTRAND, professeur de botanique à la Faculté des sciences de Lille. Paul FLICHE, professeur à l'École nationale des Eaux et Forêts de Naney. Théophile Duran, directeur du Jardin botanique de Bruxelles. De Toni, professeur de botanique à l'Université de Modène (Ttalie). Secrétaires : M. Bois, assistant au Muséum d'histoire naturelle de Paris. D' Charles GERGER, professeur suppléant à l'École de médecine de Marseille. 1 24 E H . ; o, i Comité était composé de MM. Ed. Bureau, président, F. Camus, , Delacour, Jeanpert, Lutz, Ph. de Vilmorin. IV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. L'installation de ce bureau spécial aura lieu dans la séance d'ouverture annoncée pour dix heures. M. Malinvaud donne lecture du programme suivant, pro- posé par le Comité d'organisation : Lunpr 1* aout 1904. — Neuf heures du matin : Rendez-vous au siège de la Société, rue de Grenelle, 84. — Réunion préparatoire con- saerée à l'organisation de la session, constitution du Bureau spécial, examen des propositions du Comité d'organisation et adoption du pro- gramme definitif. Dix heures : Séance d'ouverture, installation du Bureau de la session, communications suivant l'ordre du jour. Deux heures et demie : Visite au Muséum d'histoire naturelle. Sept heures du soir : Réunion au restaurant Champeaux, place de la Bourse, banquet offert par la Société à ses membres fondateurs. Marni 2 aour. — Excursion à Chantilly (Oise). — Départ à 7 h. 20 du matin (gare du Nord). Dans la matinée, visite au musée Condé. Aprés déjeuner, herborisation dirigée par M. Gustave Camus. MEncnEDI 3 aour. — Excursion à Fontainebleau. — Départ de Paris par le train de 7 h. 25. Dans la matinée, visite du parc et du chà- teau. Aprés déjeuner, promenade en voiture dans la forêt, avec arrêt el herborisation aux localités intéressantes, sous la direction de M. Edouard Jeanpert. JEUDI 4 aout. — Excursion à Verrières-le-Buisson (Seine-et-Oise). — Le matin, visite aux établissements de la maison Vilmorin-Andrieux et Gi Le soir, à 8 heures, séance de clôture, au siège de la Société. A 9 heures, réception et soirée musicale. 5 au 15 AOUT. — Herborisations hors session dans le rayon de la " parisienne, ie a e oss ses par le Ce programme, après diverses explications données pal Secrétaire général, est adopté par l'assemblée. SÉANCE DU 1% AOUT 1904. y SÉANCE DU 1° AOUT 1904. PRÉSIDENCE DE M. ÉDOUARD BUREAU. La séance est ouverte à dix heures. Le bureau spécial de la session étant installé, M. le Prési- dent donne lecture d'une lettre de M. Zeiller, président de la Société, qui s'excuse de ne pouvoir assister à la session jubi- laire. Se sont aussi excusés par lettres ou dépêches MM. D' Amblard, Dazot, D* Bonafons, D" Caussin, D" Chabert, Char- ras, abbé Chevallier, D. Clos, Daveau, Drude, Duvergier de Hauranne, Gadeceau, Giraudias, Heckel, Husnot, Jullien- Crosnier, Lassimonne, D* Maillard, D" Ant. Magnin, L. Mote- lay, Pellat, L. Petit, abbé Ribaud, prince Roland Bonaparte, Sudre, Maurice de Vilmorin, Vuillemin. M. le Président s'exprime en ces termes : DISCOURS DE M. Édouard BUREAU, PRÉSIDENT DE LA SESSION. Mes chers confréres, Nous n'avons pas été, il me semble, trés bien inspirés lorsque nous avons désigné sous le nom de sessions extraordinaires celles que nous tenons tous les ans sur un point ou sur un autre de notre territoire, Rien n'est moins extraordinaire qu'une chose quí se renouvelle périodiquement; mais la session que nous OUYrONS aujourd'hui fait exception, elle mérite véritablement ce Cinquante années se sont écoulées depuis la fondation de à Société botani i ses, € Jé- d opere dans W ais dan oa meo c bien plus dans la vie d' | 12 d 1854, uinze bota- Es dcs í ne un homme. Le mars t, q i , °S parisiens se réunirent chez M. Antoine Passy, rue Pigalle, Men, un « s'il ne conviendrait pas d'organiser à — vs e centrale qui se proposerait pour objet Vues d 8rés de la botanique et de multiplier, en les régularisant, VI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. des relations utiles à la science. » J’ai rappelé leurs noms lorsque j'ai eu l'honneur d’être appelé à la présidence, en 1909; c'est un devoir de les rappeler encore ici. Ces quinze botanistes sont nos véritables fondateurs. Ils s'appelaient : Adolphe Brongniart, Decaisne, Moquin-Tandon, le comte Jaubert, Graves, le vicomte de Noé, Puel, Robin, Maille, Cosson, Duchartre, de Schcenefeld, de Bouis, Germain de Saint-Pierre, Antoine Passy. Pas un n'est vivant aujourd'hui. Un appel fut adressé à tous les botanistes dont on put avoir connaissance. Les adhésions arrivérent rapidement à la Sociélé naissante. Elle tint sa premiére séance et constitua son bureau le 23 avril, rue Taranne 12, dans le local de la Société géologique. Le nombre des adhérents montait à plus de cent. De cette pre- miére liste nous ne sommes plus que onze existant aujourd'hui, onze qui ne sommes là, semble-t-il, que pour rattacher le passé à l'avenir. Vous étes l'honneur et l'espoir de notre Société ; nous sommes presque des ancétres, et c'est au nom de vos prédécesseurs que je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue et de vous encourager dans l’œuvre à la fondation de laquelle il nous a été donné de contribuer, et que vous avez soutenue par vos travaux. Vous pouvez, mes chers confréres, vous rendre ce témoignage que vous avez collaboré à une institution utile et aujourd'hui bien vivante. Quel chemin nous avons parcouru depuis le jour où quinze botanistes se réunissaient pour examiner s'ils ne pourraient pas établir des relations entre les personnes s'occupant de notre science! Aujourd'hui la Société botanique de France est reconnue d'utilité publique; elle a publié cinquante volumes de Mémoires originaux, et le cinquante et uniéme est sous presse; elle fondé une Revue bibliographique, qui met tous ses membres au courant du mouvement de la science; par ses sessions extraordinaires; elle a fait sentir son influence sur une foule de points de notre pays, entretenu le goüt de la science dans les centres provinciaux où elle s'est transportée, et contribué, grâce aux excursions qu elle a organisées, à la connaissance de la flore francaise. A plusieurs reprises, notre Société a méme franchi les frontiéres de la France eta apporté son concours à des Sociétés sœurs, en Belgique et en Suisse ; enfin, elle a provoqué la réunion de trois Congrés inter- nationaux. d Ce passé répond de l'avenir, mais combien de nos confréres, BUREAU. — DISCOURS D'OUVERTURE. VIL aussi aimés que sympathiques, combien de savants éminents n’avons-nous pas vus disparaître au cours de ces cinquante années! Leurs noms se pressent en foule dans ma mémoire, et j'évoque, non sans émotion, leurs traits. C'étaient : Payer, qui m'apprit à analyser et qui me donna le sujet de mes premiers travaux; Moquin-Tandon, qui me procura l'honneur d'écrire dans le Pro- dromus; Alphonse de Candolle, avec qui je fus en relations fré- quentes, pour le méme sujet; Eugéne Fournier, qui abordait avec succés l'étude de la végétation exolique, et fut enlevé prématuré- ment; Arthur Gris, anatomiste d'avenir, enlevé aussi avant l’âge ; Adolphe Brongniart, qui me prit pour aide-naturaliste et m'ins- pira le goüt de la paléontologie végétale; le marquis de Saporta, qui fit faire d'immenses progrés à la connaissance des flores ter- liaires; Adolphe Chatin, qui donna à notre Société tant de marques d'intérêt, et qui, à PÉcole de pharmacie, dont il fut directeur, maintint en haute estime les études de botanique; le comte Jaubert, qui fit rétablir la chaire des Jussieu; Duchartre, dont. le Traité de botanique est toujours consulté avec fruit; de Schæne- feld, qui longtemps, comme secrétaire général, voua sa vie à la prospérité de la Société botanique ; Cosson, l’un des auteurs de la Flore des environs de Paris, fondateur d'une bibliothèque et d'un herbier connus de tous les botanistes, qui, gráce à la libéralité de die petits-fils, M. Durand, pourront être maintenant consultés au luséum d'histoire naturelle; Germain de Saint-Pierre, collabo- ms p dans ses études sur la flore parisienne; des its un e “as Decaisne, à la fois botaniste p Ha NER exotiques TR C dont les connaissances que er suite de oma m. étonnantes, et qui nous ee tir les “SE en séance; Naudin, dont les belles m : Ban. Coi neg resteront classiques; et les deux ict ^ tel , Grenier, Godron, Gubler, Laségue, Martins, de " re, Balansa, Dourgeau, Henri de Vilmorin ; combien Aires encore, dont le nom m'échappe en ce moment. eT, en est un que j is i donnable de ne pas citer. C'est le ias a que je serais impar onna > i toute Bout e celte longue liste mortuaire, celui dos A an lu. x été un coup des plus sensibles pour pre alors qu’il se Emmanuel Drake del Castillo. Il dispara : Ivrait à l'étude la plus utile, peut-être, pour notre VIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. pays : celle de nos flores coloniales, et il laisse un vide qui se fera sentir longtemps. J'aurai l'honneur de vous donner une No- lice sur sa vie el son œuvre. Mais je ne dois pas, mes chers collégues, vous tenir plus long- temps sur ces tristes pensées. Ceux que nous avons perdus ont été tous des laborieux, et c’est les honorer encore que de suivre leur exemple. Je ne puis donc que vous inviter à vous livrer à vos travaux, en vous demandant excuse du retard que je viens d'y apporter. Je déelare ouverte la session extraordinaire de 1904. Ce discours est accueilli par de vifs applaudissements. , Lecture est donnée de lettres et avis par lesquels sont accrédilés comme délégués à la session jubilaire : MM. Théophile Duran», directeur du Jardin botanique de l'État à Bruxelles, délégué par la Société Royale de Botanique de Bel- gique. J.-B. de Toni, directeur du Jardin botanique el professeur : l'Université de Modéne (Italie), délégué par la Société bota- nique italienne. D' Oscar LancuEm, vice-président et délégué de la Société de Biologie de Paris. L. Connière, professeur au lycée de Cherbourg, délégué par z Société nationale des sciences mathématiques el naturelles de Cherbourg. ; O. LiGnier, professeur à la Faculté des sciences de Caen, délégué de la Société Linnéenne de Normandie. : D X. GiLLor, vice-président et délégué de la Société des sciences naturelles d'Autun (Saóne-et-Loire). M” LÉVEILLÉ, secrétaire perpétuel et délégué de l'Académ! nationale de géographie botanique. : G. Bouver, directeur du Jardin botanique d'Angers, délégué pa la Société des études scientifiques d'Angers. e inter- . d , , ee. S “ele M. le Dr Oscar Larcher, chargé de présenter à la 50 > botanique de France, à Poccasion de la célébration de * DISCOURS DE M. LARCHER. IX cinquantenaire, les félicitations de la Société de Biologie de Paris, s'exprime en ces termes : DISCOURS DE M. 1e D' ©. LARCHER, vice-président de la Société de Biologie. Monsieur le Président et chers collégues, En ce jour solennel, où la Société botanique de France célèbre le cinquantenaire de sa fondation, je suis particulièrement heu- reux d'avoir élé choisi pour la féliciter de celle existence, déjà longue et si prospère. i le viens le faire, au nom d'une de ses sœurs ainées. Dés son origine, la Société de Biologie (dont la maladie et la mort de notre illustre et regretté Marey m'ont laissé l'honneur de présider presque toutes les séances durant le cours de cette année) a compté et compte toujours, parmi ses membres, des savants dont les noms sont attachés à d'importants travaux en bolanique, el qui, tous, ont fait naguère ou font encore partie de notre Société botanique de France. En l'honneur de ceux d'entre eux qui ont apporté dans l'une el l'autre des deux Sociétés le fruit de leurs recherches et cimenté par là des liens que je me félicite d'avoir l'occasion de rappeler publiquement aujourd'hui, je souhaite, au nom de la Société de Biologie, à la Société botanique de France, que nos successeurs, 1 l'heure des centenaires, puissent célébrer, à leur tour, de nou- E ons dans la voie des études si variées que nous pour- S parallèlement. i M. le Président fait connaitre à la Société deux présenta- lons nouvelles. M Ta ao) P . Gatin fait la communication suivante : X SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. SUR L'ALBUMEN DE PHY TELEPHAS MACROCARPA R. et P.; PRÉSENCE, DANS CET ALBUMEN, D'UN CORPS SOLUBLE SUSCEPTIBLE DE DONNEH DU MANNOSE PAR HYDROLYSE, par M. €.-E. GATIN. Ll L'étude de la composition chimique des graines de Palmiers el notamment de Phytelephas macrocarpa a déjà donné lieu à un certain nombre de travaux qui ont surtout établi la nature des produits fournis par l'hydrolyse de ces graines (1). Au cours d'un travail que je poursuis actuellement au Labora- toire de chimie biologique de l'Institut Pasteur, j'ai eu l'occasion d'étudier, d'une part, les matiéres solubles de l'albumen de Phyté- léphas et, d'autre part, de reprendre les études faites par d'autres auteurs sur la marche de l’hydrolyse de cet albumen par les aeides minéraux. Des graines fraîches ont été réduites en poudre fine (2), et 1 kilogramme de cette poudre a été épuisé, par déplacement, par 3 litres environ d'eau portée préalablement à la température de 50" C. La solution obtenue a été concentrée à consistance de sirop épais dans le vide et en présence de craie. Ce sirop primitil a été repris par de l'alcool à 95° (200 environ) qui en a dissous une partie. La solution alcoolique, concentrée dans le vide, s'est transformée en un nouveau sirop dont j'ai obtenu 69 grammes el qui constitue la portion du sirop primitif soluble dans l'alcool. (1) Retss, Ueber die in den Samen als Reservstoff abgelagerte Cellulose und eine erhaltene neue Zucker Art, die « Seminose » (Ber. d. d. chem. Ges. XXII, p. 609, 1889). j , SCHULTZE, Zur Chemie der Pflanzenmembranen (Zeitschr. f. phys. ET XIV, p. 227, 1889; XVI, p. 387, 1892). j BOURQUELOT et HÉRISSEY, Sur la composition de l’albumen de la grame de Phoenix canariensis Hort. et sur les phénomènes qui accompagnent la germination de cette graine (C. R. Ac. des Sc. CXXXII, p. 302, 1901). LIÉNARD, Sur la composition des hydrates de carbone de réserve de quer- ques palmiers (C. R. Ac. Sc. CXXXV, p. 593, 1902). : HÉRISSEY, Recherches chimiques et physiologiques sur la diges Ho el des galactanes, par la seminase, chez les végetaux (Thèse, 1903). { » s . (2) A Paide d'un puissant broyeur centrifuge. gestion des Paris GATIN. — ALBUMEN DE PHYTELEPHAS MACROCARPA. XL. [a partie non dissoute par l'alcool a été reprise par une petite quantité d'eau et évaporée, aprés filtration, dans le vide à 30°. Le sirop obtenu ainsi pesait 19 grammes. C'est la portion du sirop primitif insoluble dans l'alcool. 1° Sirop soluble dans l'alcool. — ll se dissout très aisément dans l'eau et dans l'alcool. Sa solution aqueuse réduit la liqueur de Fehling et, traitée par l'acétate de phénylhydrazine à froid, ne donne pas de précipité de (mannosehydrazone). J'ai soumis à di- vers procédés d'hydrolyse de semblables solutions et j'ai constaté que leur pouvoir réducteur augmentait, en méme temps qu'elles acquéraient la propriété de donner à froid, par l'acétate de phé- nylhydrazine, un précipité de mannosehydrazone. J'ai réuni les chiffres obtenus au cours de ces divers essais dans le tableau I., TABLEAU J (1). | | | | | PORTION DU SIROP | POUVOIR | MANNOSE | MANNOSE FUE dolable dans l'alcool réducteur hydrazone (calculé) (en glucose) (obtenue) “me | En solution dans l'eau... ... De 109,2 0 : Dissous dans l'eau et hydrolysé pendant 10' (Procédé Clerget). 259,8 as m En solution à 10 0/0 dans: HCI à 9 00 et hydrolysé pendant six o 280,9 | 2153 "or "s: J e; : : x Sirop soluble dans l'alcool. — Ce sirop est également sus- ee de donner du mannose par hydrolyse, ainsi que l'indique * tableau IL : (1) Tous ] soit | kilogram chiffres de ce tableau correspondent à 69 grammes de sirop, amme d'albumen frais. XII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. TABLEAU II (1). | | i ANNOSE- er, PORTION DU SIROP POUVOIR Jh pens MANNOSE hi > ; e A primitif insoluble dans Valcool. réducteur yo PERT : (calculé) (en glucose) (obtenue) En solution dans l’eau ........ » 0 0 En solution dans HCI à 5 0/0. Hydrolysé pendant six heures. » 497,6 3l Des fails que je viens d'exposer il résulte que l'albumen de Phytelephas macrocarpa contient une matière soluble dans l'eau et dans l'alcool, susceptible de donner du mannose par hydrolyse. C'est, à ma connaissance, la premiére substance qui possede cel ensemble de propriétés. I! En vue d'une opération semblable à celle que je viens de am crire, 2 kilogrammes d'albumen broyé avaient été épuisés par e l'eau chaude. Le résidu, séché, avait perdu 18 pour 100 de e poids. : Je me suis proposé de refaire sur cet albumen lavé T essais, non encore publiés, effectués antérieurement par M. Gabrie Bertrand sur de l'albumen intact. Sabe Dix grammes de cet albumen ont été hydrolysés par 500" d ne chlorhydrique à 5 pour 100, dans un ballon surmonté d'un M: tube de verre, pour éviter la concentration du liquide. Le pouvoir réducteur était déterminé chaque heure sur un pelil he prélevé dans le ballon d'hydrolyse, et l'opération a été arm" lorsque le pouvoir réducteur a cessé d'augmenter. (1) Tous les chiffres de ce tableau correspondent à 19 grammes Hep soit 1 kilogramme d'albumen frais. GATIN. — ALBUMEN DE PHYTELEPHAS MACROCARPA. XIII Le pouvoir réducteur total du liquide était de 8%,5 (en glucose), et le résidu non dissous pesait 01,890. Le liquide, traité par Pacétate de phénylhydrazine à froid, a laissé déposer 11,3 de mannosehydrazone, ce qui représente théoriquement 7,5 de mannose. L'hydrolyse par l'acide chlorhydrique à 5 pour 100 a donc fourni iei un rendement en mannose égal à 79,6 pour 100 de Palbumen lavé, soit 61,7 pour 100 de l'albumen initial. Le résidu, repris par 250% d'acide chlorhydrique à 5 pour 100 et hydrolysé de la méme facon pendant 4 heures, n'a pu fournir que 0,085 de mannose hydrazone. Le résidu de cette nouvelle opération a été enfin dissous dans 2 d'acide sulfurique pur, étendu d'eau jusqu'à un volume de 100" et bydrolysé pendant 3 h. 1/2. Le liquide d'hydrolyse, traité par l'acétate de phénylhydrazine à froid n'a pas donné de mannose hydrazone aprés un contact de 12 heures. Par contre, il a donné à chaud un précipité de dextrosasone pesant 0,25. Le résidu “lit done composé uniquement de cellulose. M. G. Bertrand a obtenu des résultats semblables en hydro- lysant de Palbumen frais broyé par de Pacide chlorhydrique à 9 pour 100, de l'acide sulfurique à 5 pour 100, de l'acide nitrique à 9 pour 100. On peut donc, contrairement à l'opinion de certains auteurs (1), oblenir l'hydrolyse compléte des mannoses les plus condensées du idm à l’aide des acides minéraux faibles tels que HCl à5 pour II m résumé : 4° Il existe dans l'albumeu du Phytéléphas une iu soluble dans l'eau contenant elle-même des substances so- u i "és dans l'alcool susceptibles de donner du mannose par hydrolyse, Il es : l est possible que ces substances, dont je continue l'étude, . LJ eue, Urquelot et Hérissey, Sur la composition de la graine du Phoenix e ke Hort., et sur les phenoménes qui accompagnent la germinalion graine (Compt. Rend. Acad. des Sc., t. CXXXII, p. 302, 1901). XIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. soient des polysaccharides intermédiaires entre le mannose et les mannanes à consistance dure constituant la majeure partie de l'albumen de la graine. 2° L'albumen, hydrolysé par les acides minéraux faibles, se transforme presque complétement en mannose, à l'exception d'un trés faible résidu insoluble constitué par de la cellulose. M, le D' Bornet faitla communication suivante : DEUX CHANTRANSIA CORYMBIFERA Thuret. ACROCHÆTIUM ET CHANTRANSIA ; par M. Ed. BORNET. La description du Chantransia corymbifera donnée en 1863 par G. Thuret, dans la Liste des Algues marines de Cherbourg de M. Le Jolis (p. 107), comprend deux espéces différentes. L'une est épiphyte sur le Ceramium rubrum; ses anthéridies sont éparses, en petit nombre, sur les ramules à la base desquels le carpogone se développe (PI. I, fig. 3et4). L'autre croit sur l'Helminthocladia purpurea, est hémiendophyte, c'est-à-dire que son thalle inférreur est largement développé (parasite) à l'intérieur de la plante hos- pitalière. Ses anthéridies forment des corymbes denses portés sur des individus distincts de ceux qui produisent les carpo- gones (1). De ces deux espèces une seule doit conserver le nom de Ch. corymbifera. L'exposé historique suivant permettra, je pense, de décider à laquelle des deux il convient de le maintenir. Au mois d'aoüt 1851, G. Thuret récoltait à Belle-Ile-en-Mer (Morbihan), sur I Helminthocladia purpurea, un Chaniransia qu différait, par un caractère important, des Chantransia Davesu et secundala qu'il avait observés antérieurement sur les côtes de Normandie, et du Ch. virgatula dont il récoltait, à la méme date et au méme lieu, de très beaux échantillons. Outre les sporane solitaires et indivis dont ce Chantransia était pourvu comme uw trois espéces, il produisait des spores agglomérées en corymbes hémisphériques comparables au cystocarpe des Spermolhamn? E (1) Bornet et Thuret, Notes algologiques (Pl. V, fig. 3)- BORNET. — DEUX CHANTRANSIA CORYMBIFERA THURET. XV et des anthéridies disposées de la même manière. Il lui donna, pour ce motif, le nom de Ch. corymbifera. Deux ans plus tard, le 5 septembre 1853, il trouvait à Querque- ville, près de Cherbourg, sur le Ceramium rubrum, un Chantran- sia dont les spores étaient également rapprochées en glomérules. En raison de ce caractère et sans avoir vu les anthéridies, il l'iden- tifa ave le précédent. , Enfin, le 7 septembre 1854, il rencontrait de nouveau à Biarritz, sur l Helmintocladia purpurea, la plante qu'il avait découverte à Belle-Ile. A cette occasion il écrivit la note suivante : t Les échantillons de Belle-Ile et ceux de Biarritz appartiennent bien à la màme espéce et me paraissent étre la méme plante que celle de Querqueville, mais mieux développée. Ils présentent de même à la base des rameaux les glomérules de spores si caracté- ristiques. Mais on trouve en outre, au sommet de ces mémes ra- Meaux, de nombreux bouquets d'anthéridies qui manquent à la plante de Cherbourg. » De l'identité supposée des échantillons de l Helminthocladia et du Ceramium, il est résulté que la diagnose spécifique du Ch. corymbifera insérée dans la Liste des Algues marines de Cherbourg P. 107, est composée d'éléments pris aux deux plantes. La pre- miére partie, relative à la fronde et aux spores, s'applique surtout à la plante du Ceramium ; celle qui a trait aux anthéridies est fournie par l'Algue provenant de l Heliminthocladia. Au contraire, dans la notice sur le Ch. corymbifera publiée dans les Notes al- gologiques, pl. V, p. 16, cette confusion a disparu. Toutes les observations qui y sont rapportées ont été faites sur le Chan- tansia de Y Helminthocladia. Comme il est le plus répandu et le plus connu, c'est à lui qu'il convient de conserver le nom de corymbifera, Quelques années après la publication des Noles algologiques, "m à l'occasion d'une demande, que m'adressait Fr. Schmitz, As E oem exem plaire authentique du Ch. 7. is io. Boone j'examinai cette plante et je reconnus qu elle : istincte de celle qui croit sur V Helminthocladia et Men pas dépourvue d anthéridies comme il gite E. ibio : . Seulement, au lieu d’être groupés en corym 7 > les spermatanges sont épars, en très petit nombre, Sur XVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. les ramules qui portent les carpogones ou qui les avoisinent (PI. I, fig. 3 et 4). Aucune indication d'une semblable disposi- tion ne se trouvant dans les livres, el comme je ne réussissais pas à reconnaitre avec une nelteté suffisante, sur les échantillons d'her- bier munis de glomérules, la présence et la structure de ces déli- cals organes de manière à rattacher le Chantransia du Ceramium à une espéce déjà décrite, je la désignai sous le nom de Ch. Thurelii, que j'employai dans ma correspondance avec Schmitz (1893) et avec T.-H. Butfham (1895). Je ne l'ai pas publié, bien que M. Guignard ait eu l'obligeance de me faire les dessins des organes reproducteurs qui sont figurés dans la planche qui ac- compagne cette Note. Presque en méme temps Buffham avait fait une observation . identique à la mienne. En effet il m'écrivait, en avril 1895, qu'il avait récolté à Teignmouth, en 1881, un Chantransia couvert de gros glomérules de spores pareils à ceux du Ch. corymbifera, mais dépourvu des anthéridies en corymbes propres à cette espèce, En examinant de très près les parties jeunes il crutapercevoir quelques procarpes accompagnés d’un filament portant seulement un où deux pollinides. Il en conclut que cette plante était monoique. Il ne retrouva la même Algue que douze ans plus tard, à Falmouth el, comme la premiére fois, il ne put découvrir d'autres anthé- ridies que ces minuscules pollinides avoisinant les procarpes. Depuis lors, en 1897, M. Gran (1) a donné la description cl des figures des organes reproducteurs du Ch. efflorescens var. lens Kjellman (2). Malgré quelques différences de détail, la ressem- blance de cette plante et du Chantransia de Cherbourg est ed grande pour que, sans une étude comparative plus approfondie, il y ait lieu de les tenir pour spécifiquement distinctes. Je me contenterai de la rattacher au Ch. efflorescens Kjellman, dont le type a été distribué par Areschoug sous le n° 16 des v Scandinavice exsiccalæ, en la désignant sous le nom de C. effo- rescens var. Thurelii. En voici la description : Fronde nana cæspitosa. Disco epiphytico irregulari ambitu crenulato we 120 y. lato. Filis erectis 2-3 mill. altis, 9-10». latis, a basi ramosis, ramis | (1) Krislianiafjordens Algeflora, p. 19. 2 (2) La tig. 5 de la planche I esl la copie d'une des figures données M. Gran. par BORNET. — DEUX CHANTRANSIA CORYMBIFERA THURET. XVII tentibus alternis vel secundatis in pilum hyalinum desinentibus. Ramusculis fructiferis in axillis ramorum solitariis vel pluribus seriatis ex articulis 4-6 compositis, simplicibus vel bifidis. Carpogonio lageniformi in articulo infimo inserto; spermatangiis solitariis vel binis ex articulis superioribus enatis. Glomerulis eystocarpii densis; carposporis ovoideis 18 u longis, 9 v latis. Hab. in Ceramio rubro prope Cherbourg ! ACROCILETIUM, CHANTRANSIA (1). Comme il a été dit en commençant, la monceeie et la diocie ne sont pas le seul caractère qui sépare le Chantransia efflores- . cens var. Thurelii du Ch. corymbifera. Une différence non moins tranchée réside dans la manière dont les deux plantes sont fixées du substratum. Le thalle inférieur du premier forme un disque appliqué sur le Ceramium. Dans le Ch. corymbifera, il est plongé dans le tissu de l'Helminthocladia, s'y ramifie abondamment; les branches superficielles qui en naissent constituent les filaments dressés fructiféres Des Je ferai remarquer à cette occasion que le mode d'attache des Acrochertium el des Chantransia à leur support fournit des carac- res qui n'ont pas été assez utilisés pour la distinetion des espéces. Ces modes d'attache sont assez variés. Nægeli (loc. cit., p. 407) dit que son Acrochetium microscopicum est attaché par une seule cellule et non, comme d'autres espèces, par un massif cellulaire. a pes Floridées callithamnioides qui se multiplient par monospores ont marines de id Thuret dans le genre Chantransia (Le Jolis, Liste des Algues démontré Fit 1863, p. 104). Depuis que Wartmann et Sirodot ont tl aux a : plupart des espèces d'eau douce se rattachent aux Lomanea tines, el c'e PI Fer, ce genre ne comprend plus que des plantes ma- x ii id um cette limite qu ila été souvent employé. Divers auteurs Ne geli rali le genre équivalent Acrochetium, fondé en 1861, per E Wissensch ids recherches sur les Céramiées (Sitzungsb. d. K. bayer. Akad. eres à E München, p. 402). J'estime qu'au lieu de substituer un des "etium com de " A préférable de les conserver tous les deux. L'Acro- Spores; le "y irait les especes qui se multiplient uniquement par uni sexués. On n antransia, celles qui ont en outre des organes reproducteurs ment à une e connait pas d'espèce d'un des deux genres répondant exacle- AMyenregetat i 4m de l'autre genre. M. Kuckuck (Bemerkungen zur mar. ica var. » a von Heigoland, Il, 1897, p. 391) dit de son Ch. microsco- "mifer eff qu'il est toujours sexué. Il en est de même pour les Ch. và Présent florescens et les quelques autres espèces, peu nombreuses jus penres en > Qu rentrent dans le genre Chantransia. La réunion des deux 7" seul rend la définition du genre unique inexacte où tout au Mons hy "m SE tique pour toul le groupe des Acrochelium. + LI. B XVIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Reinsch (1) représente plusieurs formes chez lesquelles les fila- ments dressés naissent d'un filament horizontal rampant. M. Har- vey Gibson (Journ. of Botany, 1892, p. 104) décrit la formation du thalle discoïde des espèces de Chantransia de la Grande-Bre- tagne. Il indique les différences qui séparent le thalle compact des Ch. luxurians, virgatula, secundata et Daviesii du thalle inférieur du Ch. corymbifera qui ne forme pas de disque. Les spores de ce dernier donnent naissance à des filaments rampants qui se ramifient, se courbent vers le haut et se terminent par un trichome incolore. Ce ne sont pas les seules dispositions que pré- sente le thalle inférieur des Acrochetium et des Chantransia. J'ai noté celles que j'ai reconnues dans les échantillons conservés dans l'herbier Thuret, et j'ai groupé dans diverses sections les exemplaires qui se rapprochent par la méme structure. On trouvera, dans le tableau qui suit, l'énumération de ces sec- tions et des échantillons qui y rentrent. La plupart appartiennent à des exsiccatas, à des espèces connues ou à des plantes qui, vrai- semblablement, se rencontrent dans la plupart des collections de quelque importance. Peut-étre n'est-il pas inutile de faire observer que la pénétra- tion du thalle inférieur dans le tissu de la plante hospitaliére n'est pas simplement déterminée par la compacité plus ou moins grande de ce tissu. Sur les Codium croissent également le Calli- thamnion (Acrochætium) Codii Crouan et l'Acrochetium secun- datum N:egeli. Mais, tandis que le premier enfonce jusqu'au centre des faisceaux de rhizines, le disque du second coiffe seulement le sommet des grandes cellules périphériques el ne descend pas entre elles. Cette méme espéce est superficielle sur le Porphyra laciniata, au lieu que le Ch. microscopica var. pygmea Kuckuck envoie dans la fronde du méme Porphyra des filaments endo- phytes. Un Acrochetium qui pousse sur un Dictyota de Cali- fornie se comporte d’une manière semblable. Son thalle inférieur pénètre entre la couche corticale et les grandes cellules de la couche moyenne du Dictyota, s'y étale et, cà et là, comme on le voit dans PElachistea stellulata décrit par M. Sauvageau (Sur quelques Algues Phéosporées parasites, in Journ. de Bot. t- " (1) Contrib. ad Algol. et Fungol., 1875, pl. VIII, X, Xl. BORNET. — DEUX CHANTRANSIA CORYMBIFERA THURET, XIX 1892, p. 5, pl. 1, f. 1, 2), des branches passent d'une surface à l'autre. I. Thalle inférieur formé par une seule cellule épiphyte unipolaire, c'est-à-dire émettant des pousses dressées ou horizontales, mais pas de pousses descendantes. Acrochætium. 1. Chantransia trifila Buffham. 2. Callithamnion Lenormandii Suhr, teste Dufour, in Erbar. crittog. ital. w 953; Callithamnion microscopicum Nægeli, teste Dufour, in Herb. Thuret, n° 55. Ces deux échantillons sur Chætomorpha. 3. Callithamnion minutissimum Suhr, teste Crouan, Alg. mar. du Finistère, n° 114. Sur Ectocarpus granulosus. k. Chantransia Alarie Jönsson in Bórgesen, Alge marine Feroenses,n° 311; Ch. secundata Collins, n° 2962. Chantransia. l. Acrochetium microscopicum Nægeli ex herb. Nægeli, in Hauck et Richter, Phykoth. universalis, n° 454, sub nom. Chantransie secundate. Calli- thamnion microscopicum Nægeli ex Dufour in Rabenhorst, Algen, n° 1650. Ces deux échantillons sur Enteromorpha. IL. Spore germée persistant sous forme d’une grosse cellule globu- lues bipolaire, c’est-à-dire émettant des pousses dressées libres et des Pousses descendantes endophytes. Acrochætium. Je n’en ai pas rencontré qui rentrent dans cette section. Chantransia. Monoicæ. 2. Ceramium roseolum Ag. ex Crouan in Desmaz., Pl. crypt. de France, éd. T, n° 1040. Sur Stilophora rhizodes. Callithamnion Daviesii Harv. ex Crouan, Alg. mar. Finistère, n° 115, sur Stilophora Lyngbyei. Chan- lransia corymbifera Thuret in Herb., sur Dudresnaya coccinea. Cal- lithamnion byssaceum Kützing ex Crouan, in Mazé et Schramm, Alg. ia Guadeloupe, n° 1811, sur Myriocladia. Siy port et la ramification ces diverses plantes rappellent le Chan- endo ‘4 efflorescens. Elles s'en distinguent par leur thalle inférieur ne » par la disposition des organes reproducteurs. Le T llano où pédicellé, naît directement du filament principal et les anges sont portés par des ramuscules spéciaux situés dans le 'oisinage, XX SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Dioicæ. 5. Chantransia microscopica Foslie, var. pygmæa Kuckuck, Meeresalgen von Helgoland. (Herb. Thuret). 6. Chantransia corymbifera Thuret. Notes algologiques, pl. V, p. 16, sur Helminthocladia purpurea; Ch. corymbifera Thur. in Le Jolis Aly. mar. de Cherbourg pro parte. Ch. corymbifera Thuret, Collins in Phycoth. Boreali-Americana, n° 1040, sur Helminthocladia. Le thalle endophyte prend un développement considérable dans la plante européenne. Les rameaux dressés qui s'en élèvent et sortent au dehors ne présentent pas de renflement bulbiforme à la base. Seuls les filaments dressés primaires portent la cellule globuleuse formée par la spore. On la rencontre plus facilement et plus abondamment dans les jeunes touffes encore peu développées. 7. Chantransia barbadensis Vickers in herb., sur Liagora elongata. — Cal- lithamnion pedunculatum Kützing ex Crouan, in Schramm et Mazé, Alg. Guad., p. 143, n° 1384, sur un Castagnea. ITI. Spore germée ne se distinguant ni par sa forme, ni par sa gros seur des cellules qu'elle a produites. Thalle inférieur formé de filaments entrelacés qui s'enfoncent dans le tissu de la plante hospitalière. 2£erochzetiam. 5. Callithamnion Nemalionis De Notaris, ex Dufour, Erbar. critlog. ital., n° 952; Chantransia Saviana Ardissone ex Vickers, sur Liagora elon- gata. L'herbier Thuret renferme des échantillons de cette espèce récoltés à Biarritz! à Tarragone (Eydoux) et à Antibes! 6. Chantransia Naumanni Askenasy, sur Codium tomentosum. ; i. Callithamnion polyrhizum Harvey, Austr. Alge, n° 520, sur Con 8. Callithamnion Codii Crouan. Le thalle inférieur des Call. polyrhizum et Codii est formé de la méme maniére. Au niveau de la surface du Codium les filaments se ramifient, s'entrelaccnt et émettent des pousses descendantes pa qui constituent un faisceau serré s'enfoncant comme un clou dans à fronde du Codium. Je n'ai pu reconnaitre si les sporanges me une ou quatre spores. Les frères Crouan identifient les Call. c cespitosum (Fl. Finist., p. 435). Co dernier a des létraspores divisés en croix. . ° a el. 9. Acrochetium sp. sur Dictyota. South California. Collins, m herb. Thur BORNET — DEUX CHANTRANSIA CORYMBIFERA THURET. XXI Chantransia. - 8. Callithamnion botryocarpum Harvey, Austral. Algæ, n° 553, sur Scyto- siphon Lomentaria. Je n'ai pas observé de monospores dans cette espèce. Les carpospores des « glomérules » (cystocarpes) ne sont pas divisés en tétraèdres. IV. Spore germée ne se distinguant ni par sa forme, ni par sa gros- seur des cellules qu'elle a produites. Thalle inférieur horizontal formé de filaments entrelacés, épiphytes, à croissance indéterminée. Acrechætium. 10, Cladophora Sagreana Montagne, Sylloge, p. 450, sur les feuilles de Lostére. Chantransia virgatula Thuret, ex Colins in Phycoth. Boreali- Americana, n° 39. Sur les feuilles du Ruppia maritima. Cette Algue, stérile, a été décrite par Montagne, sous le nom de Cla- dophora Sagreana. Mais il est évident, au premier examen, qu'elle appartient soit aux Acrochwtium, soit aux Chantransia. Des échantil- lons de Californie (leg. Johnston), de Stratford, Conn. que j'ai reçus de N. Collins, un exemplaire de la Barbade donné par M'* A. Vickers, me paraissent si rapprochés de la plante de Montagne que je n'hésite pas à les réunir. Ces divers documents m'ont fourni les éléments de la deserip- tion suivante. e Acrochætium Sagreanum Bornet mscr. (Cladophora Sagreana Montagne). “espitibus minutis pevicillatis vel in stratum continuum collectis. Thallo e filis horizontalibus ramosis contorto-implicatis et filis erectis fructiferis for- mao. Filis erectis 2-4 mill. altis, 6-10 p. crassis, ramosis; ramis inferioribus posioribus, superioribus sensim brevioribus distantibus parum divergenti- in Supra axillas ramulos breviores secundatim approximatos gerentibus. Articulis 45u circiter longis, inferioribus deorsum rhizinas emittentibus. Mo E E : QU NE P nosporis in ramulis axillaribus unilateraliter seriatis, singulis vel binis in eodem articulo, Par le port et par la disposition des monospores sur les ramules axil- i 8 cette plante rappelle l'Acrochetium Daviesii; il s'en éloigne par *ructure de son thalle horizontal. lai It, ; : Aci ochetium flexuosum Vickers mscr. Sur Chetomorpha. La Barbade. Chantransia. Je n’en à: : i n en ai pas rencontré qui rentrent dans cette section. Y: N d , . > i . Loue cm Spore germte indistincte. Thalle inférieur horizontal épiphyte posé de filaments rampants, rayonnants, stoloniformes, libres. - XXII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Aerochzetium. 12. Acrochetium sp. Sur Chetomorpha. Crouan, in Mazé et Schramm Aly. Guad., n° 1356. Rappelle l’Acrochætium Lenormandi par les dimensions et la rami- fication; mais, comme la plante est encore jeune et à peine fructifiée, il suffit de la signaler. Chantransia. Je n'en ai pas rencontré qui rentre dans cette section. VI. Spore germée indistincte. Thalle inférieur horizontal en forme de disque. Acrochzetium. 13. Acrochetium minutissimum (Suhr?) Herb. Fhuret. Sur les fibres des rhizomes de Posidonia. 14. Callithamnion Lenormandi Subr!. Sur Chetomorpha. Cherbourg (Le- normand !). Call. subtilissimum Grunow!, Ferguson, Ceylon Alge, n° 293. Peut-être y a-t-il lieu de placer ici le Chantransia virgatula form. tenuissima Collins in Phycoth. Bor.-Amer., n° 7141. 15. Callithamnion virgatulum Harvey; Chantransia virgatula Thuret. — Call. luxurians J. Ag. (e spec. auth.) ne semble qu'une forme de l'Acrochetium virgatulum bordant les feuilles de Zostère d'une frange continue. 1 16. Callithamnion secundatum ). Ag.; Acrochetium secundatum Nægeli; , Chantransia secundata Thuret. : 17. Callithamnion Daviesii Harvey; Acrochætium Daviesii Negeli; Chan- transia Daviesii Thuret. Chantransia. 9. Callithamnion efflorescens J. Ag.; Chantransia efflor escens Kjellman Trentepohlia Daviesii var, a. Areschong, Alg. Scand. ezsi s" | Chantransia corymbifera Buffham in Herb. Thuret; Collins, Phy Bor.-Amer,, n° 192, — var. Thuretii. Chantransia corymbifera Thuret, pro parte. 4 — var. tenuis Kjellman, Gran, Kristiania[jordens Algeflora, p. 2% : : aux Certaines espèces qui ont été rattachées aux Acrochetium id le Chantransia, et dont j'ai vu des échantillons, ne figurent pas dn tableau précédent parce que leurs sporanges ne sont pas d , A , e , i ] z : C'est le cas de l'Aerochetium cespitosum Negeli Cal pitosum J. Ag., Crouan, Alg. Finist., n° 121) et du Ci RHET, er . . : : tissima Hauck (Meeresalgen, p. 41). Ces deux plantes fne genre Rhodochorton. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX, XXIII PLANCHE I (session jubilaire). Chantransia efflorescens Kjellman var. Thuretii Bornet. Chantransia corymbifera Thuret, pro parte, Explication des figures. Fic. 1. — Port de la plante fructifiée récoltée à Cherbourg, en 1853, sur le Ceramium rubrum. (Gross. d'environ 20 diam.) : Fic. 2. — Branche fructifiée de la méme plante dessinée sur le vivant par M. Riocreux. (Gross. de 250 diam.). Fic. 3 et 4, — Rameaux portant à leur aisselle des ramules fructifóres sur lesquels sont réunis les carpogones et les anthéridies. D'aprés un échantillon de Cherbourg conservé dans l'alcool. Dessiné par M. L. Guignard. (Gross. de 500 diam.) Fie. 6. — Ramule fructifere du Ch. efflorescens var. tenuis Kjellman. Copie d'une figure publiée par M. Gran (loc. cit., pl. 1, fig. 2). La compa- raison de cette figure avec les précédentes montre la différence (épaisseur des filaments, longueur des articles) qui distinguent les deux variétés. (Gross. de 500 diam.) M. le Secrétaire général communique au nom des auteurs le Mémoire suivant et en indique sommairement l'objet : HIERACIUM NOUVEAUX POUR LA FRANCE OU POUR L'ESPAGNE, par MM. ARVET-TOUVET et 6. GAUTIER. DEUXIEME PARTIE (1) DIAGNOSES Sous-genre PILOSELLA Fr. Groupe PILOSELLINA + GENUINA Arv.-Touv. —Hieracrun HoppEANUM Schultes, Œstr. Fl. 2, p. 428! Hier. Pilosellæforme Hoppe. 4 Var. Pyrenaicum Arv.-T. Catal. Habi , i E iore, stolonum indoles, achenia matura fulvo-rufa ut in typo, sed tite a vulgo omnino minor tenuiorque, folia angustiora, involucri cir- r "Has | triente minoris squame minus aperte albo-marginatæ obtusæque. 1) Voy : , , "d Voyez la premiére partie dans le Bulletin, t. XLI (1904), pp. 328 et XXIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Forma nigrescens, pilis atris involucro scapoque apice dense munila. — Hieraciotheca gallica n° 1 et 809 (1). Hab. Pyrénées-Orientales : pentes gazonnées, en terrain grani- tique, à Filhols, premiers revers du Canigou; Haute-Garonne: environs de Luchon, chemin forestier dans la forêt de Superba- gnéres, altit. 1000-1200 mètres; Espagne (Catalogne) : gazons du val de Vallobre, prés Set- Casas, alt. 1400 mètres environ. Forma fuscescens; Hieraciolheca gallica, n° 711 et 712. — Pyrénées-Orientales : environ de Lamanére, en montant à la troi- sième tour de Cabrens, gazons siliceux, alt. 1100 mètres environ. Groupe PILOSELLINA + BRACHIATA Arv.-Tour. H. rLAGELLAnE Willd. En. hort. Berol. supplem., p. 54. Forma rupellensis Arv.-T. et G. Gaut.; Hier. rupellense Mail lard el Giraudias in Lloyd, Fl. de l'Ouest, ed. 3, p. 191; Hiera- ciotheca gallica, n° 326. Hab. Cultivé à Giéros (Isère), depuis 1884, de graines reçues de Lloyd ct récoltées aux environs de la Rochelle (Charente-In- férieure). Ons. — L'Hier. rupellense Maill. ct Gir. n'est pas une variété, mais une simple forme du flagellare Willd., dont il a tous les caractères, L' Hier. flagellare Willd., d’après Uechtritz, dont nous parta: geons la manière de voir, n'est pas un hybride, mais une espece parfaitement légitime, se reproduisant de graines avec la ples grande facilité et se propageant rapidement, ainsi que nous "o pu le constater nous-mêmes, dans les lieux où il a été une fois introduit. Nous pensons que l Hier. [lagellare n'est que subspo France, aux environs de la Rochelle, où ses graines on apportées des bords de la Baltique, en mème temps que Ce ntané en t dù être Iles de i í . $ Hiera- (1) Nous rap ob dos nA exemplaires de ) ppellerons qu'en dehors des nótres, huit p Paris, au Jaf- ciolheca Gallica et Hispanica, ont été distribués au Muséum de Par j'Herbier din botanique de Kew (Angleterre), au Muséum de Berlin (Pret à l'Her- impérial de Vienne (Autriche), au Jardin botanique de Turin eni Barce- bier Boissier à Genève (Suisse), à PAcadémic des sciences el A" lone (Espagne), à Pllerbier Rouy, Paris. ARVEP-TOUVET ET GAUTIER. — HIER:CIUM NOUVEAUX: XXV l'Hier. Bauhini Schultes (Hier. magyaricum N. et P.), qui vient avec lui aux mémes lieux, par. des vaisseaux provenant de ces réeions. Nous avons vu également dans les herbiers V Hier. flagellare indiqué comme provenant du Tarn, où il a dà être semé proba- blement par de Martrin-Donos. H. ANoBRACHIUM Arv.-T. et G. Gaut.; Hier. brachiatum Bertol. var. astolonum ? Forma genuina; Hieraciotheca gallica, n° 547. Ab Hier, brachiato Bertol. cui affine, caudice semper astolono, cau- leque ramis et pedunculis semper et magis erectis, itaque habitu sat diverso, Hier. hybridum Chais in Vill. in mentem rcvocante, differre videlur, sed tamen iterum atque iterum adhue observandum ! Hab. Alpes-Maritimes : sur la droite de Cians, au dessus de la gorge, vallon de Beuil, alt. 1200 mètres, et surtout maigres pâlu- rages au N.-E. de Vignols, vallon de Robion, sol calcaire, alti- tude 1700 mètres environ, massif du mont Mounier; juillet 1900, leg. E. Ferrari et D' U. Valbusa. Groupe ROSELLINA Arv. T. (Rosella Fr.). H. OREOXERUM Arv.-T. Hieraciotheca Gallica chartula emen- data, n* 4; Hier. Faurei Arv.-T., p. p; Hieraciolheca gallica, chartula non emendata, n° 4; planta legitima, nullo modo hybrida, Hier. pumilo, rhodopeo, petræo, alpicolo, etc., analoga ideoque ab Hier.. Faurei, e connubio Hier. glacialis et. Hier. Piloselle vel Peleteriani orto certe et hybrido, distinguenda! Rhizoma obliquum, præmorsum, fibris subvalidis stipatum, rosuli- ferum; scapus erectus, pumilus vel subelongatus, 1-2 folius, praesertim Superne + glanduloso-pilosus et canofloccosus, a medio (infra vel supra) seu furcato seu laxe fasciculato 2-5 cephalus, pedunculis gracilibus brac- teolatisque; involucrum parvum, quam in Hier. pumilo Lapeyr. fere Minus, squamis acutis, dorso modice pilosis et subglandulosis; ligulæ Constanter lute; ; folia radicalia rosulata, lineari-lanceolata, in petiolum 'ngustata, Supra setosa, subtus dense canofloccosa, apice acuta vel sub- obtusa, mucronata; caulina reducta, sublinearia. Différe surtout du pumilum Lapeyr., dont il est le plus rap- y A . > vi 1 proché, par sa souche oblique munie de fibres radicales moins XXVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. nombreuses et plus fortes, par sa teinte plus cendrée-grisátre et moins glauque, par son scape plus gréle et plus allongé ainsi que les pédoncules, par ses ligules constamment jaunes et concolores, jamais striées ou colorées de pourpre en dessous, par ses feuilles plus allongées, de forme plus lancéolée et plus blanches-farineuses en dessous, etc. Diffère du Faurei, dont il est plus éloigné et qui appartient à un autre groupe, par l'absence totale et constante de stolons, par la gracilité du scape et des pédoncules, ainsi que par la petitesse des calathides, par ses ligules constamment jaunes et jamais _striées ou colorées de pourpre en dessous, etc. Nous publierons ultérieurement dans les Hieraciotheca le vrai Faurei sous plusieurs formes. Ne peut se confondre avec le glaciale, ni avec aucune autre espèce de Pilosella ! Parait spécial aux Alpes du Dauphiné et du Piémont, comme Palpicola Schl. aux Alpes de Suisse et le pumilum Lapeyr. aux Pyrénées! Hab. Dauphiné, dans les Hautes-Alpes, au Lautaret, sur les rochers gazonnés en montant aux Trois-Évéchés, alt. 2400 m., elc.; dans Plsére et dans la Drôme, sur la chaine calcaire de Grenoble à Die: mont Jocon, au-dessus du col de Grimone, Grand-Vey- mont, etc.; en Piémont, dans la vallée de Cogne : Combe de Val- montey!, où il a été découvert, en août 1903, par M. Wilezek!; juillet-août. Groupe AURICULINA + GENUINA Arv.-T. H. picmrostyLum Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n° 820. Planta Hieracii Laggeri Sch. Bip. habitum paulo prz se ferens sed involucro obtuso ut et tota anthela multo minus hirsuta, foliis subtus nudis vel vix subfloccosis, ab eo valde distincta ideoque a non que CYMELLINIS adscribenda! — Ab Hieracio Flammula qe " l. €., p. 9, ejusdem gregis Auriculinorum et magis propinquo, : si precipue anthela, involucro et pedunculis dense canofloccosis ise cipue stylo dichroo, i. e. pallide luteo cum stigmatibus disi luteis!, etc. Cum cæteris PILOSELLIS non confundendum ! ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — IHERACIUM NOUVEAUX. XXVII Hab. Dauphiné (Hautes-Alpes): mont Séuse, prés Gap, dans laprairie des Fays, au bord du chemin, vers 1800 mètres. — Juillet 1902, leg. Fl. Brachet. Sous-genre ARCHIERACIUM Fries. Section AURELLA Koch. Groupe ERIOTRICHA Arvet-Touvet. H. MowwiERE Arv.-T. — Revis. Gr. Eriolricha, in Wilczek, Notes Bull. Soc. Murith., fase. XXXI, p. 107 (9); Hier. Muteli var. canescens Arv.-Touv. et G. Gaut., Hieraciotheca gallica, n° 335 el. 566, forma 3, n° 724. à Diffère surtout du Muteli par son péricline plus grand et d'une auire structure, i. e. plus arrondi, à écailles plus acuminées et moins apprimées, ainsi que par ses poils plus visiblement subplu- meux et plus abondants, donnant à la plante un autre aspect presque intermédiaire entre Muteli et Pamphili! Hab. Dauphiné (Hautes-Alpes) : Lautaret, rochers calcaires vers 2200 mètres ; leg. Wilczek et Maillefer, juillet 1901. — Parait assez répandu dans les hautes alpes du Dauphiné, principale- Ment aux environs de Briancon et du Lautaret, et dans les Alpes de Savoie qui les avoisinent. H. scurirozium Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n° 83, Ab Hier. Morisiano Rchb. cui proximum, differt preecipue : involucri *quamis obtusis subobtusis nonque acutissimis; stylo fuscidulo nonque luteo ; pedunculis et involucro glandulosis simul ac pilosis nonque tan- tum pilosis; acheniis maturis subatratis nonque pallidis; foliis E sub- toriaceis nonque mollibus et ambitu præterea magis ovatis; pilositate n caudice et foliis copiosiore. M Hab. Dauphiné (Hautes-Alpes) : massif du Viso, Queyras, de la E onta au Grand-Vallon le long du chemin (avec Hier. mollitum); aout 1902, leg. Fl. Brachet. H. PRÆSTANS Arv.-T. et G. Gaut.; Hier. lanato X falcatum de teraciotheca gallica, n° 830. XXVIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Ab Hier. corruscante Fries (spectabili Fries, Epicr.) cui proximum differt precipue : involucro majore cujus squama obtuse, subobtusæ el manifeste imbricate; caule rigidiore subviolaceo, non compressibili nonque manifeste elevato-costato; foliis rigidiusculis nonque molli- bus, angustioribus et magis dentatis magisque acuminatis; pilosilate omnis plante minus aperte subplumosa, minus elongata et multo minus copiosa, etc. Ulterius tamen inquirendum an non sit varietas. Hab. Dauphiné (Hautes-Alpes) : Lautaret, vers la Mandette, éboulis calcaires, altit. 2200 mètres environ; septembre 1902, leg. A. Faure. Groupe VILLOSA Fr. p. p. H. sexEcioines Arv.-Touv. et G. Gaut.; Hieraciotheca gallica, n* 346. Phyllopodum, glaucum vel glaucescens, ciliato-subvillosum ; € caulis flexuosus 15-25 centim. altus, oligophyllus, monocephalus vel a medio vel a basi furcato- -oligocephalos, pedunculis elongatis, lateralibus, si adsunt, centralem æmulantibus, canofloccosis et cilialis; involucrum mediocre, circiter 1 1/2 centim. longum ac latum, subrotundo ovoi- deum, squamis acuminatis, ciliato-subvillosis, exterioribus angustiori- bns, p vel adpressis; irure profunde laciniatæ, quasi filiformi- labellatie el comosæ vel tubulosæ, stylo tune longe exserto, luteo vel fuscidulo; folia precipue subtus el margine ciliato- pilosa undulato-sul- integerrima vel denticulata, basilaria in petiolum vulgo brevem sensim angustata, apice mucronata vel subacuminata; caulina pauca, remota, sessilia, basi attenuata, magis acuminata, in squamas decrescentia. Planta quasi medium locum tenens villosum inter et plantagineum. Hab. Dauphiné (Hautes-Alpes) : Chateauroux, prés Embrun, au Distroit, rocailles calcaires, au bord du torrent, alt. 2100 mètres environ; juillet 1899, jen. Fl. Brachet; Suisse : Grignelle, alt. 1800 mètres, Wilczek. H. PULCHRUM Arv.-T. l.c., p. 30; Hieraciotheca gallica, n“ 342 et 343. OBs. — Sous le nom de subspeciosum Næg. et sous les n° e 359, 360, 361, 362, 363, 364, 365, 366, Næg. et Pet. ont publié * des non une espéce, mais un composé de formes appartenant p espèces très distinctes! Ainsi le n° 366, H. subspeciosum 5" sp. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. -— HIERACIUM NOUVEAUX. XXIX crinisquamum appartient, comme forme, sans le moindre doute, au dentatum Hoppe!, le n° 360, H. subspeciosum subsp. pseudo- rupestre el les n° 361, 362, H. subspeciosum subsp. subspeciosum a genuinum appartiennent de méme, comme forme, sans le moindre doute, à PH. inclinatum Arv.-T. l. c., p. 24, du groupe GLAUCA l, le n° 363, H. subspeciosum subsp. melanophœum, éga- lement comme forme, sans le moindre doute, à PH. pulchrum Arv.-T. |. c., p. 30, du groupe vicLosa de méme que denlatum Hoppe!, ete. Groupe PILIFERA Arv.-Touv. H. vicireruu Hoppe. Cette espèce, assez répandue sur les sommets granitiques ou schisteux des Alpes el de l'Auvergne, parait rare dans les Pyrénées françaises : pic de Somaoute (2500 mètres; Hieraciotheca gallica, n° 14), crête calcaire du Pic-Blanc, où nous l'avons revue en août 1903 (Timbal, in herb. sub Hier. villoso et Lezatiano), entre la Picade et l'Entécade, ete. Elle parait étre plus rare encore en Espagne, oú Willkomm et Lange ne l'indiquent pas dans le Pro- drome. Cependant Colmeiro (1887) la signalait en Navarre el, sur la foi de Zetterstedt, à Castanéze (Aragon). Nous l'avons rencontrée abondamment, en août 1903, dans la vallée d'Estiba-Fréda (mas- sif de la Maladetta), sous le col qui conduit daus la vallée de Malibierne et à 600 à 700 mètres avant sa jonction avec cette méme Vallée: elle a été publiée dans les Hieraciotheca hispanica sous les n° 194, 195 et 196. ss BELLIDIOIDES Arv.-T. et G. Gaut.; Hieraciothecu gallica, n°391. | Phyllopodum, non eriopodum, cesio-glaucum, eximie bellidiforme ; un centim. altus, pilis sat brevibus laxissime pubescens, præ- precipue superne cano-floccosus, vulgo eglandulosus, monoce- E" rarissime 2-cephalus; involucrum mediocre, subrotundo-ovoi- SEE squamis lanceolato-subobtusis internisve subacuminatis, dorso ce subvillosis; ligulæ profunde inæqualiterque dentatæ, dentibus “aid stylo fusco; achænia angustia obconica, circit. 2 1/2 d ^in badia vel castanea ; folia spathulato-obovata vel Let medio, ; usa, rotundata, interiorave subacuminata, margine precip ^» bæqualiler subserrato-sinuatove dentata, in petiolum distinctum XXX SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. et + pilosum contracta vel attenuata, cæterum glabrescentia, caulina: nulla vel minuta et bracteiformia. Planta eximia, distinctissima sed rarissima, ab Hier. subnivali et anadeno, quibus analoga, præcipue diversa : defectu lanæ longissime et condensatæ caudicem eriopodum efficientis, pilis- totius plantæ sub duplo brevioribus rarioribusque, foliis eximie spathulatis et dentatis fere exacte ut in Bellide vel Bellidiastro etin petiolum distinctum con- tractis vel attenuatis, etc. Hab. Dauphiné (Hautes-Alpes) : vallon de Péas, au-dessus de Cháteau-Queyras, au sommet, gazons rocailleux, calcaires, altit. 2500 mètres environ ; aoùt 1899, leg. Fl. Brachet. Section 2, ALPINA Er. Groupe EUALPINA Arv.-Touv. H. acpinum L. var. y. Halleri Koch l. c., p. 392; Hier. Hal- leri Vill. Dauph. 3, p. 104, t. 26 (sub Hier. hybrido); Hieracio- theca gallica, n° 352. Us. — La var. genuinum de V Hier. alpinum L. diffère surtout de la var. Halleri Koch (Hier. Halleri Vill.), par l'absence presque compléte ou du moins par la rareté plus grande des poils glandu- leux sur les feuillés, sur les pédoncules et sur le péricline, ainsi que par ses feuilles généralement moins dentées et de forme plus ovale, mais il y a tous les intermédiaires, de méme qu'entre les variétés microcéphales et macrocéphales de la méme espèce. Hab. Alpes du Dauphiné : massif granitique de Belledonne, prés Grenoble (Isére) ; Sainte-Agnés à Orionde, parmi les cailloux entre 1800 et 2000 métres; aoüt 1899, leg. Rosset-Boulon, Hiera- ciotheca gallica, n° 352; Alpes Lemaniennes : tourbières d'Ugéon et col de Chavanette, alt. 2000 mètres; rochers à l'Aiguille de a Vuardaz, 2400 mètres (Briquet); vallon de l'Haut-de-Tanay, Cor- nettes de Bise, col d'Entre-les-Deux-Scex. H. COCHLEARE Huter. Hab. Waute-Savoie : Mont Vergy, alt. 2000 métres environ; juillet 1890, leg. P. Gave. | H. LEONTODONTOIDES Arv.-T. et Briquet in John Briquet, Indi- cations d'Eperviéres, etc., Bull. herb. Boissier, vol. H, n° 10, p. 625 (9). ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. XXXI Cette plante, qui a aussi des rapports avec Hier. cirritum Arv.- T. l. c., p. 76, a tout à fait le port, la taille, 5-10 cent., la tige gréle, scapiforme et monocephale, les feuilles toutes basilaires, très pelites, simuées-dentées inférieurement et souvent maculées de pourpre des petits individus du Leontodon pyrenaicus Gouan; ces mémes feuilles, outre les poils simples, portent quelques rares poils glanduleuv; les dents des ligules, froissées-déchiquetées comme dans Hier. cirritum ou armerioides, sont glabres ou à peine ciliolées; le péricline est médiocre, ovoide ou hémisphé- rique, à écailles aiguës et appliquées, un peu velues extérieure- ment, à poils simples mélés de poils glanduleux, ainsi que le scape. Hab. Alpes Lemaniennes : cette plante croît en colonies assez nombreuses sur la crête de l'Aiguille de la Vuardaz, alt. 2400 métres,et la Tête du Pré-des-Scaix, alt. 2100 mètres, ainsi que sur la grande arête des Hautforts entre 2000 et 2400 mètres, et frappe bord par sa singulière apparence. Elle doit être classée dans les Alpina, Gr. EuaLrina, à côté de Hier. rhæticum Fr. dont elle est très voisine! John Briquet! Hier. RHÆTICUM Fr. Hab. Alpes Lemaniennes : territoire français, Haute-Savoie : Pllurages du mont de Granges; 20 août 1903, leg. J. Pannatier! Groupe CALIGATA Arv.-Touv. Groupe intermédiaire entre le groupe EuALPINA et le groupe ÁTRATA et. caractérisé spécialement par la teinte + glauque-oli- vátre des feuilles et + noirátre du péricline, ainsi que par ses poils presque sétiformes et + scabres. " X CALIGATUM Arv.Touv. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, d (erroneo in sect. PuLmoNAROIDEA, Gr. AURELLINA); Hier. Picolum Timb.-L. p. p. in herb. non Fries! De prune, olivaeeum, basi + comatum ; scapus subpilosus glabra- oligocephalus ec eirciter altus, monocephalus vel inæqualiter e od aioir do subramosusve superne cum pedunculis et Mure oli- subtamidum «i. glanduloso-pilosus et subcano-floccosus ; involuerum tisve : subrotundo-ovoideum squamis acuminato-subobtusis acu- Lot Anthesim porrectis, alabastra supereminentibus ; ligul pul- XXXII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. chre luteæ, dentibus ciliolatæ styloque luteo; receptaculum dentatum; achænia 3 1/2-4 mill. longa, malura subatra; folia olivaceo-virentia, passim maculata, precipue inferne denticulata vel dentata, margine, subtus et presertim peliolo hirsuto-pilosa pretereaque minute glandu- losa; radicalia rosulata, elliptica vel lanceolata, in petiolum vulgo bre- vem subcontracta vel attenuata; caulina nulla vel retucta, subpedun- culis bracteiformia. Planta eximia cum Hier. atrato Fr. tantum longe comparanda! a quo ceterum valde distincta! Hab. Pyrénées-Orientales : Canigou, rochers granitiques à l'entrée du sentier de la Passére-Grémade, prés le Vernet, alt. 950 métres environ. — Se retrouve cn Suisse, dans les Alpes du Valais, sur Tourlemagne, en montant à Meiden, alt. 1200 mélres environ ; 25 juin 1899, leg. Wilezek! H. LobELiANUM Arv.-T. et Sennen. — Différe surtout du cali- galum par sa tige plus élevée, plus dressée, portant une ou deux feuilles; par son péricline plus grand ; par ses poils plus for- tement dentés-scabres et par sa teinte plus glauque. Á un peu le port du lingulatum Backh. Hab. Pyrénées-Orientales : Canigou, ravins à Taurinya, allit. 1600 métres environ, et vallée de Balatg, etc.; leg. Sennen. Groupe HISPIDA Arv.-Touv. Groupe renfermant des plantes + vertes-olivátres, à tiges + feuillées, à feuilles généralement peu glanduleuses et à ligules à dents glabres ou peu cilices. H. axirLonuw Arv.-T. et Briquet, Indication d'Éperviéres, etc. Bull. herb. Boissier, vol. Il, n° 10, p. 624 (8). Phyllopode ou hypophyllopode; plante + velue sur les feuilles. sur la tige, sur les pédoncules et sur le péricline et en mem? temps un peu glanduleuse sur toutes ces parties; tige munie > 2-3 feuilles assez espacées, portant souvent à leur aisselle un 9" deux capitules pédonculés; péricline médiocre pour la section 4 écailles acuminées ; ligules à dents glabres ou ciliolées. Hub. Alpes Lemaniennes (Haute-Savoie) : rochers du Désert d Platé du côté de Sáles, alt. 2060 mètres; rochers du col du Déro- choir, alt. 2238 métres; leg. John Briquet! ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. XXXIII H. DOLICHATUM Arv.-T. apud Chenevard. Plante généralement trés ramifiée, à tige + feuillée, à feuilles lancéolées et + dentées; à péricline noirâtre, assez petit, une fois plus petit normalement que dans Hier. Bocconei ; feuilles trés peu glanduleuses; ligules à dents glabres ou ciliolées. Intermédiaire, par plusieurs caractères, entre H. atratum et H. Bocconei. Hab. Alpes Lémaniennes (Haute-Savoie) : Alpes entre Saint- Jean d'Aulph et Bellvaux, parmi les bruyéres; 30 juillet 1903, leg. J. Pannatier. — Suisse (Valais) : Eggishorn, chemin prés l'hótel Jungfrau, alt. 2200 métres et bords du sentier du lac Mar- gelen, alt. 2250 métres; aoüt 1894, leg. Chenevard. Vient également dans le Tyrol. H. Boccoxer Griseb. (Hier. hispidum Fr. non Forsk.!). Hab. Savoie : Combaz-Derand, près Hauteluce, et variété gra- cilentum : Haute-Savoie, endroits pierreux et buissonneux au pied du pie de la Corne, versant Nord ; 19 aoüt 1903, leg. Pannatier. Sect. 3. — HETERODONTA Arv.-T. Groupe HUMILIA Arv.-Touv. H. Cuarxranum Arv.-T. et G. Gaut. (non Hier. Chaixi Serres, In Bull. Soc. bot. Fr., vol. IV, p. 438); Hier. heliophilum Arv.-T. Prius herb.!, Hieraciotheca gallica, n° 870. Phyllopodum, subglaueum, undique, etiam foliis cum petiolo, minute glandulosum, cæterum glabrum scaposum; SCapus humilis, furcato- di-oligocephalus; periclinium subparvum, squamis lanceolato-acutis, arioso-albo-marginatis, externis subreflexis, ut et pedunculi, mi- ai glandulosis et canofloccosis; ligulæ dentibus glabræ, stylo luteo; eptaculum denticulatum ; folia subparva, elliptica vel lanceolata, apice mucronata interiorave subacuminata, inferne + dentata vel mucro- rato-denticulata, subtus intense glauca, in petiolum nervosum el angus- "n bé . . a A contracta vel attenuata; caulina nulla vel vulgo bracteiformia, sub aria, 8 eei 2 ` Pécies eximia! cum nulla alia comparanda! Has, Hautes-Alpes : Mont Aurouze, près Gap, près la Source du a : llon, avec Hier. Arveti; aoüt 1909, leg. A. Faure. * rn C XXXIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. H. BarpisiaNUM. Arv.-T. et Driq.;— Briquet, Nouv. Notes florist. Annuaire du Conservatoire, Genève, p. 137 (92). — Plante tou- jours tardive et non précoce comme l’humile Jacq., à tiges lisses et non + hispides; pédoncules trés étoilés-farineux, mais peu hérissés ainsi que le péricline; celui-ei à écailles acuminées- aiguës; feuilles glauques en dessous, moins hérissées el bien moins glanduleuses que dans humile! — Parait très répandue, en Savoie, dans les Alpes Lémaniennes, en Suisse, dans les Alpes du Valais et du canton de Vaud; plus rare, en Savoie, dans les Alpes d'Annecy et, en Suisse, dans les Alpes du Tessin. N'a pas encore été signalée dans les Alpes du Dauphiné ; mais pourra très bien s'y rencontrer, ainsi qu'en Italie, dans les Alpes du Piémont. H. MormvERIANUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hier. Balbisiano X murorum, vel Hier. Dalbisianum var. Molinerianum ?; Hiera- ciolheoa gallica, n° 869. Planta inter Hier. Balbisianum et Hier. murorum characteribus fere omnibus quasi media et fortasse hybrida? Ceterum earumdem regionum incola! Hab. Haute-Savoie : Alpes d'Annecy, massif de la Filière, forêt des Collets, sur Thorens, alt. 1400 mètres; août 1902, leg. Beau- verd ; Alpes Lémaniennes : frontière du Valais, voûtes des rochers sous les Jumelles, en allant de Lovenex au Grammont; col de Lovenex et versant savoisien en descendant du col aux chalets de l'Haut-de-Morge ; septembre 1902, leg. J. Pannatier. Sect. 4. — PSEUDOCERINTHOIDEA Koch. Groupe RUPIGENA Arv.-Touv. H. GARIDELIANUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hier. valbonense AI Touv., Notes, Plantes, Alpes, p. 18, p. p.; Hier. pedemontanum var. B. inciso-dentatum Arv.T., Hier. Alp. fr.. p. 48- Var. subcinereum Arv.-T. et G. Gaut., Hieraciolheca gallset n^ 592 et 593. Hab. Alpes-Maritimes : au pied de la Roche de Meubio, ut N., vallon de la Clua, rive gauche du Var, eutre Dahuis et Guil- ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. XXXV laumes, sol calcaire, alt. 1650 mètres; Rochers rouges de la gorge de Cians, vallon de Beuil, massif du Mont-Mounier, sol calcaire, 1000-1300 mètres, juillet-août 1900, leg. E. Ferrari et D' U. Val- busa. H. sacaLMIANUM. Arv.-T. et G. Gaut. — Hier. glaucophyllum Scheele var. sacalmianum?; Hieraciotheca hispanica, n° 5. Ab Hier. glaucophyllo Scheele, cui valde affine, differt (an satis?) colore totius plantæ nullomodo glauco sed purpurascenti-virente, caule altiore et vulgo multo magis ramoso-polycephalo, involucro minore, ligulis dentibus vix et non dense ciliatis, acheeniis maturis atris nonque rufis, etc. Hab. Catalogne (Espagne) : clairière des bois siliceux à Font- belle et autour de San-Hilari-Sacalm, alt. 800 mètres environ. — Juillet, Groupe BALSAMEA Arv.-Touv. H. PuLMoNAROIDES Vill., tab. XXXIV!; Hieraciotheca gallica, n° 197, 438, 439, 871, 872. Oss. — Le pulmonarioides Vill. se sépare de Pamplexicaule L. par un caractère de premier ordre! Dans Pamplexicaule, le ré- “eptacle est toujours fortement poilu-cilié et comme tomenteux- cilié! Dans le pulmonarioides, au contraire, le réceptacle est nu ^ à peine muni de quelques rares cils trés courts el subglandu- eux!, ete, H. BELVERIENSE Arv.-T. et G. Gaut. — Hier. pulmonarioides E var, belveriense (prius); Hieraciotheca hispanica, n° 156, ; 158 Différe surtout du pulmonarioides Vill. par son péricline plus petit, par ses akènes plus courts, par son réceptacle poilu-cilié, par ses feuilles, surtout les caulinaires, plus petites et bien moins Profondément dentées. Hab, Cerdagne (Espagne) : Bellver, rochers schisteux, qui sup- portent le village du côté de la Sègre, rive gauche, alt. 4000 mètres Aviron; juillet 4901. H. SPELUNCARUM Arv.-Touv., Spicilegium Hieracioram (1881), P. 23. Hier. amplexicaule var. subhirsutum; Hier. Alp. fr., XXXVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. p. 50, p. p.; Hieraciolheca gallica, n 140, 141, 142, 873, 874, 875; Hier. pulmonarioides var. amplexifolium; Hieraciotheca gallica, n° 18. Ops. — Dans le speluncarum, outre les caractères indiqués, l. c., p. 28, le réceptacle est plus fortement denté que dans Pample- æicaule, avec des cils plus longs et moins denses; les poils de Paigrette sont plus visiblement dentés et les akènes sont plus longs!, etc. Hab. France méridionale (Aveyron) : rochers des bords du Tarn au-dessus du Pont-du-Rosier; Campagnac, rochers calcaires à la Plancelle, alt. 800 mètres environ; juillet 1902, leg. Soulié. — Alpes du Dauphiné : massif calcaire de Grenoble à Saint-Mar- cellin, gorges du Nan, à Cognin (Isère), alt. 800 mètres environ; mai 1897, leg. Neyra, etc. H. CALOCERINTHE Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n° 143 et 144. Præter cæteras notas, achæniis maturis atris (non rufo-luteis) et foliis basilaribus spathulato-obovatis (nonque ellipticis) ab Hier. Pseudoce- rinthe ! cui cæterum valde affine, facile distinctum! Sed ulterius obser- vandum! Hab. Corbiéres de l'Aude : escarpements calcaires de PAlaric, au-dessus de la grange de Saint-Jean, alt. 350 métres environ; Juin 1898; Pyrénées de l'Ariége : le Laurenti, etc. — A cette espèce appartient très vraisemblablement, comme forme ou variété, l'A. arvasicum Arv. T. Elenchus Hier. nov., in Annuaire Conserva- loire, Genève, p. 99 (10), qui vient en Espagne, dans la province de Léon: regione alpina, prope « le Combento de Arvas » E Bourgeau, Pl. d'Espagne, 9 jul. 1864 (sub nomine H. cerin- thoides Gouan, dét. Cosson !) herb. Delessert et Mus. Univ. Lau- sanne. H. GLAUCOCERINTHE Arv.-T. et G. Gaut. — Hier. rupicapr num X Berardianum?; Hieraciotheca hispanica, n° 197. Ab Hier. Pseudocerinthe Koch, cujus profert habitum, differt pr . Ps i HE K 3 u- cipue caudice eriopodo; foliis spathulatis apice obtuso acuto-mucr alid à i : is natis, margine + undulato et crispulato-dentatis, subtus intense glauc : E RC AE a 1 . ° u supra læteviridibus, margine et subtus in nervo sparsim pallideq ARVET-TOUVET ET GAUTIEn. — HIERACIUM NOUVEAUX. XXX VII glanduloso-pilosis, cæterum glabris nonque dense glandulosis; ligularum dentibus sparsim glanduloso-pilosis, ete. Cum cæteris non confun- dendum. Hab. Pyrénées espagnoles (Aragon) : massif de la Maladetta, rochers calcaires à l'entrée de la vallée de Ramoune, près l'Hôpital de Vénasque, alt. 1860 mètres environ; août 1902, inter parentes suppositos. Groupe HISPANICA Arv.-Touv. H. Sauvanorum Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n°135 et 136; Hieraciotheca hispanica, n° 160 et 161. Diflére surtout de l'amplezicaule L. par sa pilosité abondante el sa teinte glauque-grisâtre; par son port-élancé, un peu comme dans pulmonarioides Vill. et par ses akénes de couleur moins foncée, Différe surtout du pulmonarioides par ses feuilles embras- santes et presque trés entières, par sa pilosité plus abondante et sa teinte plus grisátre et surtout par son réceptacle cilié-subtomen- teux et non nu ou à peine subciliolé-glanduleux, etc. Hab. Pyrénées de l'Ariège : massif du Laurenti : murs de la route près du village du Pla; rochers granitiques entre le village du Puch et Carcaniéres; alt. 1200-1250 mètres, juillet 1898. Espagne (Cerdagne) : massif de la Sierra del Cady : bains de raverseras-Canilles, près Martinet, rive droite de la rivière, en face de l'établissement, rochers granitiques ombragés et herbeux, alt. 1050 mètres environ ; 20 juillet 1901; G. Gautier. A PARDOANUM Arv.-T. et G. Gaut.; Hieraciotheca hispanica, n° 198. Phyllopodum et eriopodum; caulis strictus, 2-4 decim. altus, inferne es superne cum pedunculis et involucro glandulosus, simplex iuc, Urcalo-ramosus, subcorymbosus ; periclinium Subparvun, di denlibus Wem squamis obtusis, internisve lantum aculis, iin linn: 8 anduloso-ciliatæ, stylo luteo; receptaculum der se is 5 F folia ae parva, circiter 21/2 millim. longa, bee suba ds win. el er subplumosis utrinque vellereo-hirsuta Meses bei. ulosa, elliptico-lanceolata, lanceolata one sé rima; ring Subserrato-dentata vel denticulata, rarius subinleg > Fadicalia in petiolum vulgo brevem rarius subelongalum angus- XXXVIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. tata; caulina distantia subaeuminata ; inferiora mediaque basi subamplexi- caulia, superiora sessilia, in bracteas decrescentia. Hab. Pyrénées espagnoles (Aragon) : massif de la Maladetta, rochers ealcaires de la vallée de l'Essera et vieux murs au bord de la route, entre le pont, à l'entrée de la vallée de Malibierne et la ville de Vénasque; alt. 1250 métres environ. Cette espèce des plus distinctes, particulièrement par son pé- ricline, n’a des rapports qu'avec une autre espèce qui vient en Andorre, entre Encamps et Las-Escaldas, sur les rochers au bord de la route : Hier. Pillonianum Arv.-T. el G. Gaut. et qui en dif- fére surtout : par son péricline plus grand, à écailles acuminées- aiguës, par ses ligules à dents trés fortement et trés longuement eiliées-glanduleuses; par son réceptacle tomenteux eilié; par ses akènes d'un tiereplus grands; par ses feuilles plus grandes, plus allongées, fortement sinuces-dentées surtout inférieurement, à dents aeuminées; enfin par sa souche encore plus fortement ério- pode et ses poils manifestement subplumeux : ce qui semblerait devoir la placer dans la Section CERINTHOIDEA, Grex ERIOCERINTHEA, à côté des Hier. Lagascanum, Eriocerinthe, Sennenianum, ett., qui portent également de petits poils glanduleux sur les feuilles ! Sect. 5. — GERINTIIOIDEA Koch. Groupe ERIOCERINTHEA Arv.-Touv. H MIXTIFORME Arv.-T., in herb. Willkomm ! et in herb. Tim- bal! H. Lausonii Lange in herb. Willk. non alior. !). — Trés rap- proché de H. mixtum Frœl., dont il diffère surtout par sa Uge plus gréle, par ses calathides plus petites, par son péricline moins renflé, ovoide et non arrondi-obése, par des feuilles plus lan- céolées et moins obovales, non spathulées, par sa villosité " clairsemée, etc. Hab. Pyrénées occidentales: rochers des Demoiselles aux Eaus- Bonnes, août 1876. Timbal-Lagrave; vallée de Lesponne, pré Bagnère-de-Bigorre, septembre 1851, legit Lange, in herb. Willk. (sub nom. H. Lausonii). H. ADENODONTUM Arv.-T. et G. Gaut. Hieraciolheca- gallica, ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. XXXIX n” 32, 33, 34, 151, 152, 378 bis, 734; Hieraciotheca hispanica, n" 78, 203. Phyllopodum et eriopodum ; caulis 1-2 decim. circ. altus, monoce- phalus vel furcato-oligocephalus, inferne glabrescens, superne cum peduneulis et involucro pilosus et glandulosus; involucrum centimen- trale et amplius, subrotundo-ovoideum, squamis acuminatis apice acu- lis vel subobtusis; ligulæ dentibus dense glanduloso-ciliatæ styloque luteo; receptaculum dense ciliatum; folia glauca vel glaucescentia, undulato-denticulata vel dentata, supra et subtus vel subtus tantum mol- liter pilosa vel glabrata; radicalia elliptica vel obovato-lanceolata, apice obtuso-mucronata vel breviter acuminata, inferne in petiolum + dense pilosum allenuata; caulina 1-3, ovato-acuminata vel lanceolata, basi subamplexicaulia vel sessilia, remota, decrescentia. Hab. Pyrénées-Orientales : rochers calcaires de Caruby, vallée de Galba, dans le Capsir; Cerdagne : fentes des rochers calcaires des ruines du château de Llo, au-dessus du village, alt. 1500 mètres environ. — Ariège : fentes de rochers calcaires du Roc de Cira, près Mijanès, dans le Laurenti, alt. 1300-1600 mètres; forêt de Salvanière ; port de Pailhères, derniers rochers de la crête ver- sant S.-E., alt. 1950 mètres; vallée de Boutadiol, alt. 1950 mè- tres, Espagne : val d'Aran, Trébeyres au-dessous de Roquecourbe, prés Trédos, alt. 1300 métres; vallée du Rio-Ruda, prairies ro- cheuses calc., 1400-1500 métres, juillet-aoüt : massif de la Male- delta; une forme grêle et réduite: H. Ghamwæcerinthe, 1. c. n°203, couvre les rochers du col de Bassibé. dá SPATHULATUM Scheele l. c., Hieraciotheca hispanica n° 453. Has. Espagne : Sierra de la Sagra, sur les rochers escarpés ^s alt. 2000 mètres environ, juillet 1900, leg. Reverchon ; ure: rochers calcaires escarpés au-dessus de ad mont IW 15 juin 1896, leg. G. Gautier; Aragon austral : agnes aux environs de Castellote et de Valderobles. H. EROSULUM Arv.-T, et G. Gaut. — A. neosaxatile Arv.-T. l.c., P-121, prius! - FT; ; : : » Prius!; Hieraciotheca hispanica, n° 168. Nominatia nv: : : «is poda ik prima fortasse infausta et rejicienda? — Planta £ erio- . > Ona glabra vel subpilosa, preecipue subtus intense glauca, mar- gne + ero so-dentieulata, ete. Cfr. l. c. p. 721! XL SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904, Var. glabrescens Arv.-T. l. c., p. 721.: Hab. Espagne (Cerdagne) : massif de la Sierra-del-Cady, ro- chers schisteux le long de la Ségre, rive gauche, au-dessus de Bellver, alt. 1000 métres environ; juillet 1901. H. ÆMULUM Arv.-T. el G. Gaut. — H. nouv. in Bull. Soc. bot. Fr. 1. XLI, p. 331; Hieraciolheca gallica, n° 450, 373, 374, 319, 139, 736. Oss. — H. emulum speciem propriam toto respectu distinctam probet, et, perperam omnino a nobis Hierac. gallica, n° 373, 374, 375, varietatem glabrescentem Hieracii saæalilis Vill. haben- dum posse fictum est! Rursus igitur, admonendum, ut jam pluries nobis licuit, varietales el prasertim formas parallelas specierum fere omnium, inter se invicem, caute distinguendas; nam hujus generis difficillimi, mullo magis adhue, fortasse, quam cæterorum omnium, normalis cognitionis clavem praebet! Hab. Pyrénées-Orientales (Cerdagne francaise): escarpemenis caleaires herbeux, à l'entrée du val de Llo, prés la Métairie der. Girvés, alt. 1400 métres; fentes des rochers calcaires qui portent les ruines du chàteau de Llo, au-dessus du village, alt. 1500 mè- tres environ ; juillet 1900. Var. anotrichum Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, nE 434. 798. Hab. Pyrénées-Orientales (Cerdague francaise) : entrée du val de Llo, prés la Métairie d'En-Girvés, alt. 1400 métres environ, juillet 4901. H. RUPICAPRINUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca hispanica, n” 69, 70, 71, 72, 73,199, 200, 201, 202. Plante trés rapprochée de PH. phlomoides Froel. in Dec. Prodr, t. VII, p. 233, dont elle diffère surtout par ses feuilles ps généralement et plus fortement sinuées-dentées, bien mol poilues-soyeuses ou méme glabrescentes, surtout sur la face supé- rieure; par son péricline et ses pédoncules totalement glabres is nus ou légérement étoilés-farineux, mais non glanduleus, en us mot s'éloignant davantage du saxatile Vill., auquel plusieurs auleurs réunissent en variété, et sans doute à tort, pH. phlomot- ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. XLI des Fræl., que nous n'avons jamais rencontré dans nos Alpes, où le saxatile Vill. pourtant est si répandu ! Hab. Espagne : val d'Aran, vallée de Rio-Ruda, rive gauche, rochers calcaires de Trébeyres, sous Roquecourbe, près Trédos, alt. 1340 mètres environ; vallée du Rio-Aigamoch, fentes des rochers granitiques des montagnes faisant face aux Bains de Trédos, alt. 1900 mètres environ; vallée du Rio d'Artias, rive droite, fentes des rochers granitiques et éboulis, vers 1600 mètres; Aragon : massif de la Maladetta, rochers calcaires de la vallée de Ramoune près l'hópital de Vénasque et rochers granitiques de la vallée de Greguenia, 1850-2000 mètres. Os. — Cette espèce est trés répandue dans tout le massif de la Maladetta, aussi bien sur les calcaires que sur les granits et à toutes les altitudes à partir de 1000 métres! Le flocciferum est beaucoup plus rare dans ce massif et ne vient que sur les cal- cares, notamment dans la vallée d'Esquierry et au port de Vé- nasque ! IL. VALIRENSE Árv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca hispanica, n° 43 et 43 bis. Ab Hier. pogonato Arv.-T., cujus habitum profert, pilis subplumosis flexuoso-intricatis, folio caulino subvaginato et receplaculo aperte piloso-ciliato optime differt et vere ERIOCERINTHEIS nonque POGONATIS pertinet ! Espagne : Pyrenées de l'Andorre, cours de la Balira, rochers e long et au-dessus de la route entre le village de Canillo et le torrent des Incles, alt. 1600-1700 métres, juillet 1898. H. QuER-ANUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciolheca hispanica, n” 166, 167. Hieracio valirensi Arv.-T. et G. Gaut. tantum affine, a quo differt Precipue : involucri squamis subobtusis, margine dense cano-farinosis, itaque discoloribus; receptaculo fibrilloso-subciliato; pedunculis multo magis glandulosis; foliorum pubescentia sublanata diversa, breviore Moreque intricato-sericea (nonque, ut in illo, hirsuta), etc. Hab, Espagne (Cerdagne) : massif de la Sierra del Cady, fentes des roc : * rochers calcaires de la vallée de Tanco-la-Porto, prés la %a-Forada, alt. 1500 environ; Bellver, rochers schisteux qui XLII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. supportent le village du cóté de la Sègre, rive gauche, alt. 1000 mè- tres environ; rochers schisteux le long de la Ségre, rive gauche, au-dessus de Bellver, alt. 4000 mètres, juillet 1901. H. MarapETT.E Arv.-T, el G. Gaut. — Hieraciotheca hispanica, n^ 205. 205. 206, 207. Phyllopodum et + eriopodum, subseaposum : seapus gracilentus, virgatus, strictus, subflexuosus, albo striatus, 2-4 decim. circil. altus, eligocephalo-subpanieulatus, inferne laxe pilosus glahratusve, superne cum pedunculis et periclinio + eanofloccosus et subglandulosus; peri- clinium pro ratione plante parvum, rotundato-ovoideum, squamis lan- ceolato-acuminalis sed parum acutis etiamve subobtusis, albo margi- natis, dorso obscuris, externis patentibus; ligulæ profunde dentatæ, dentibus subciliolatæ glabræve, stylo luteo; receptaculum ciliato-pilo- sum; achænia parva, circit. 2 1/2 millim. longa, matura subatra : folia ameene elliptiea vel elliptico-lanceolata, subintegerrima vel inferne parum dentata, utrinque pilosa sed subtus cum petiolo multo magis ideoque supra cinereo-viridia et subtus subincana, pilis mollibus, flexuosis, sericeis, aperte denticulatis et fere subplumosis; radicalia apice obtuso-mueronala internave parum acuminata, in petiolum dense sericeum el vulgo brevem attenuata vel subcontracta; caulina pauca, remotissima et valde decrescentia, apice subacuminala, basi subvagi- nantia vel sessilia, sub pedunculis et involucro in squamas minutas decrescentia. Cum Hier. queriano et valirensi cemparandum, sed nolis indicatis valde distinctum ! Hab. Espagne (Aragon) : massif de la Maladetta, vallée de PEssera, rochers calcaires des premiers contreforts de la Mala- detta, entre Pena-Blanca et l'hópital de Vénasque et rochers qui bordent le chemin et la riviére entre l'hópital et la ville de Vé- nasque, alt. 12)0-1800 métres, aoüt 1902. H. PENDULINUM Arv.-T. et G. Gaut. Phyllopodum et eriopodum, glauco-virens; caulis pumilus, circi 1 decim. longus, glabratus, monocephalus vel furcato-di-oligocephalus, pedunculis ante anthesim nutantibus, canofloceosis, et cum involucro subeglanduloso pilosis; involucro, pro ratione plante, sat magno, rotundato-subobeso, Squamis acuminatis, ante anthesim ponda = ligulæ intense luteæ, dentibus ciliatee; folia subintegerrima vel repando- denticulata; radicalia spathulata vel elliptiea, obtusa interiorave S : cuminata, in petiolum brevem imo brevissimum et dense pilosa ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. XLIID contracta vel subatlenuata; caulina pauca, 1-3 sæpius bracteiformia,. basi attenuata vel sessilia. Hab. Haute-Garonne : pentes graveleuses et un peu gazon- nées, situées au-dessous du col de la Picade, sur le sentier qui descend vers l'hospice de Luchon ; alt. 2250 mètres environ; 18 aoùt 1902. H. paricum Arv.-T. et Reverchon. — Rev. génér. de Botan., t. IV, 1892, p. 154, et Arv.- T. et G. Gaut. H. nouv. in Bull. Soc. Bot. fr., t. XLI, p. 331, etc.; Hieraciotheca hispanica, n° 151, 163. Hab. Espagne : Sierra de la Sagra, bois de Pins, sur le cal- caire, alt. 1900 mètres, juillet 1900, leg. Reverchon (Plantes d Es- pagne), province de Grenade); province de Jaen : Sierra de Ca- zorla, rochers escarpés, alt. 1900 mètres environ, juin 1901, leg. El. Reverchon. Observ. — Sub nomine Hier. mariolensis, el. G. Rouy, primum in C Excursions botaniques en Espagne », p. 15, deinde in « Jilustra- tones plantarum Europe rariorum », fasc. II, p. 13, species plures valde distinctas in unam eamdem comprehendit, ut, e descriptionibus, Le. indicatis, sine dubio elucet, ut et his verbis in fine adscriptis : COn devra rattacher à YH. mariolense, comme simples variétés, les : Calaractarum ef Eliszeanum, plantes d'Espagne croissant dans les mêmes régions que notre type. » pecies sic dielas, artificialiter, pro aree cujusdam dispertionis Eidos: procreatas el condensatas, agnoscere el admittere, nobis non icet, Jamais nous ne pourrons admettre ni reconnaître pour espèces “2 que nous considérons comme un assemblage artificiel des éléments les plus divers et souvent les plus hétérogènes bien que Tossant très fréquemment ensemble dans une région déterminée! traiter ainsi ce superbe genre, ce serait, selon nous, porter une Brave alleinte à sa connaissance normale et donner raison, jus- quà un certain point, à ceux qui prétendent qu'il est irrationnel èt vraiment inextricable. piou Arv.-T. et G. Gaut, — Hieraciotheca gallica, H. sazatili affine, sed certe distinctum! Ab Hier. lanifero Cav. XLIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. foliis utrinque villoso-lanatis el involucro glanduloso jam diversum! cum speciminibus magis evolutis et maturatis, ulterius describetur. Hab. Pyrénées de l'Ariége : massif du Laurenti et du Doné- zan, rochers caleaires au sommet de l'Escale de Boutadiol et autour du deuxiéme lac de Valbonne, 1900-2000 métres ; rochers calcaires entre Valbonne et Salsafrage, 1900 mètres; Montagne de Campagna au Roc de Cira, cóté de Mijanés ; juillet-août. H. Lacascanum Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca hispa- naca nS 10 170. 171. 472: Cum H. Eriocerinthe Fries, Hieracia Europea 20 bis (Hier. cordi- folium Frœl.?, Bordére, Fries) lantum comparandum, a quo differt præcipue : involucri squamis magis acuminatis (nonque, ut in illo, obtusis, subobtusis); caudice minus eriopodo foliisque minus vestitis passimque subglabratis, radicalibus obovato-spathulatis (nonque obovato- oblongis) caulinis apice magis acuminatis basique vulgo magis subcor- datis, superioribus margine aperte glandulosis !, etc. Hab. Espagne (Cerdagne) : massif de la Sierra del Cady, pentes des rochers calcaires gazonnés du val de l'Ingla, prés Bellver, all. 1200 métres environ ; juillet 1901. H. FLOCCIFERUM Arv.T. in Rev. de Bot., t. IX, n° 97, p. 3l. Var. alpestre Arv.-T. et G. Gaut. ; Hieraciotheca hispanica, n* 76 et 77. Hab. Espagne : val d'Aran, fissures des rochers calcaires du Lampedas, dans la vallée de Trédos, au-dessus de l'embranchement du col de Bounaigo, alt. 1700 mètres environ; juillet-août 1899. Observ. — Inter varietatem. alpestrem, l. c. n* 76, 71 pedunculis subeglandulosis et varietatem genuinam pedunculis + glandulosis; omnes exslant transitus, itaque hiec varietas alpestris delenda est et, ™ speciminibus ab Hieraciotheca usque hodie distributis, forme tantam numerandæ ! H. coNcINNIFLORUM. Arv.T. et G. Gaut. — Hieraciotheca hispt- nica, n* 38 et 38 bis. : us s0 Ab H. candido Scheel., cui affine, pilis subplumosis, involucro e: concinne imbricato variegatoque et subglanduloso, præier p guitatem, facile distinctum! ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. XLV Hab. Espagne : Pyrénées de l'Andorre, rochers le long et au- dessus de la route, entre le village de Canillo et la cascade dite «le Salt del Estagno », alt. 1600 mètres; juillet 1898. Forma corbariensis Arv.T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n' 378. Hab. Corbières des Pyrenées-Orientales : ruines du château de Quiribus, prés Maury, alt. 780 métres environ; rochers cal- caires dans le défilé de l'Agly, rive droite, au-dessus de Saint- Antoine de Galamus, alt. 550 mètres environ ; juin 1899. H. INULEFLORUM Arv.-T. et G: Gaut. Phyllopodum denseque eriopodum, glauco-canens; caulis scapi- formis, pumilus, circit. 1 1/2 décim. altus, gracilentus sed firmus, rigidus, subflexuosus, a basi ad apicem + pilosus, minute et parce glandulosus, rariusve glalratus, primum monocephalus, deinde capi- tulis lateralibus pedunculatis etiamve ramis basilaribus, ascendentibus, 1-2 cephalis, passim auctus; involucrum hemisphæricum, + floccosum el subeglanduloso-pilosum, squamis multiserialibus discoloribus, internis el externis laxis acuminalis, mediis subobtusis; ligulæ parum expansæ, fere ut in Inula montana parvula, glomerato-capitatæ aureo-luteæ, dentibus ciliolatæ, stylo aureo ; receptaculum prominulum, ventricoso- hemisphericum, ciliato-pilosum; achænia brevia, circit. 2-1/2 millim. longa, matura atra, pappo flavo-albido; folia pilis potius fortiter den- Uculatis quam subplumosis, supra-subtus sed presertim subtus et petiolo, dense villoso-crinita; basilaria rosoluta lanceolata, margine È undulato et crispulato-denticulata, in petiolum vulgo brevem imo brevissimum angustala; caulina vulgo bracteiformia et sub periclinio Squamiformia. Hab. Espagne, Aragon : massif de la Maladetta : vallée de Malibierne, sur des rochers à pic, rive droite du torrent, à envi- ron une petite heure de la vallée de l'Essera! Août 1902. * Haumu Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciolheca hispanica, n° 209. 00. — Un commencement d'incendie survenu chez Pun de nous, ayant causé la destruction complète ou la mutilation par- tielle de bon nombre d'échantillons d’ Halimium, il nous serait à peu près impossible actuellement de donner une bonne description de ce dernier, En attendant que nous puissions le récolter et le XLVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. publier de nouveau dans l’Hieraciotheca, nous dirons seulement qu'il est trés rapproché de H. Eriopogon Arv.-T. et G. Gaul. Bull. herb. Boissier, t. V, n° 9, p. 721, dont il a plusieurs des principaux caracléres, notamment un péricline arrondi-obése trés glanduleux, ainsi que les pédoncules, des [feuilles épaisses el poilues sublaineuses, mais dont il diffère : par sa tige beaucoup plus gréle et plus glabrescente; par ses feuilles beaucoup moins grandes, presque trés entiéres ou simplement denticulées el non assez fortement dentées; les caulinaires moins nombreuses el moins développées et surtout par son réceptacle denticulé trés peu ciliolé et non fortement cilié-subtomenteux, etc. Hab. Pyrénées espagnoles (Aragon) : massif de la Maladetta, vallée de l'Essera, rochers calcaires entre le pont, à l'entrée de la vallée de Malibierne, et la ville de Vénasque, et environs de Vénas- que, éboulis el rocbers schisteux d'une ravine exposée au nord, alt. 1200-1300 métres; aoüt 1902. : i Pyrénées francaises : Hautes-Pyrénées, ancienne roule el ancien chemin de Gédre à Gavarnie, contre les rochers! oú nous l'avons retrouvé en 1903! H. SENNENIANUM. Arv.-T, et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n* 36. Phyllopodum et + eriopodum; lete virens, subglaucescens; caulis erectus, 2-3 decim. altus, pilis albis subplumosis pubescens, sapar cum pedunculis et involucro glanduloso-pilosus, pilis olivaceis atralis, prætereaque subcanofloccosus, remote 2-3 phyllus, apice mone cephalus vel furcato-di-oligo-cephalus; involucrum ovoideum, irs centimetrale, griseo-olivaceum, squamis lanceolato-acuminalis; bs dentibus dense ciliolatæ, stylo vulgo luteo; receptaculi dense un alveolorum dentes brevissimi nullo modo elongato-subulati ; rosulæ q. gophyllæ folia elliptica, obovato-lanceolata vel oblonga, medio y jeu dentata vel denticulata, supra læte viridia, subtus glaucescentia; a in petiolum pilosum attenuata, caulina 1-3 apice acuminata, basi -— plexicaulia vel sessilia, remota, decrescentia, omnia supra subtas Y subtus tantum pilosa et præsertim caulina sat crebre glandulosa ' Ibis Ab H. adenophoro Scheele 1. c. p. 682 differt præcipue pur "i subplumosis totius plante, ut in Hier. Neocerinthi Fr. nonque pui cibus et fulvescentibns, receptaculo dense piloso, non subulato-f " loso, caule altiore et rosulæ oligophyllæ, foliis supra leete aere di^ ARVET -TOUVET ET GAUTIER, — HIERACIUM NOUVEAUX. XLVH Hab. Pyrénées-Orientales : bois et rochers à la Font-de-Comps, juillet 1897, leg. Sennen. H. axaticum Árv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n” 159, 159 bis; H. humile X Gymnocerinthe? Plante assez exactement intermédiaire, par ses caractéres, entre humile et Gymnocerinthe, en compagnie desquels elle croit et dont elle parait étre un hybride. Hab. Corbiéres de l'Aude : éboulis calcaires au pied des escar- pements du Pla-d'Estable, près d'Axat, alt. 1500 mètres environ; Estable, escarpements du sommet (Timbal in herb. sur. H. oli- vaceum Gren. et Godr., ou H. establense Timb.-L.). H. DMORPHOTRICHUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca his- panica, w 79. Phyllopodum, glaucum, sed siccatione facile obscuratum; caulis striatus, crassiusculus, 1-4 decim. altus, inferne hirsulus, superne glan- dulosus, mono-oligo-cephalus, sæpiusve a medio, vel fere a basi furcato- Tamosus; involucrum sat magnum squamis acuminatis, exterioribus laxis, ut et pedauculi cano-floccosi, glanduloso-pilosis, ligul: dentibus tantum subciliatæ; receptaculum tomentoso-ciliatam; achænia matura badia vel badio-fulva; folia glauca, præcipue margine et subtus in nervis ciliato-pilosa, pilis simplicibus cæteris parvis glandulosis inter- mixtis, subsinuato-dentata vel denticulata; radicalia obovato-lanceolata, "^ petiolum. marginatum allenuata; caulina 3-6, ovato-lanceolata, et = acuminata, basi amplexicaulia vel sessilia, sub pedunculis et calathiis In bracteas et squamas decrescentia. Planta Hier. axatico Arv.-T. et - Gaut. 1. c. n° 159 et 159 bis satis affinis, sed elatior et minus hirsuta, Pretereaque imprimis colore glauco et receptaculo tomentoso-cilialo, "?nque lantum eiliato, facile distincta! Ligularum dentibus tantum Subeiliatis ab omnibus Pseudocerinthoideis bene differt. Hab. Espagne : Val d'Aran, prairies rocheuses calcaires du Rio-Ruda, rive gauche, au-dessus de Trédos, alt. 1520 mètres environ; rochers calcaires aux environs de Gessa, près le pont sur ri rive gauche, alt. 1200 mètres environ; rochers "— res herbeux de la vallée du Rio-Ruda, alt. 1400 mètres environ; iae près Salardu (Timbal in herb. sub H. cordalum Scheele, nihoides Rehb. icon. Frælichii Timb.). aule-Garonne : vallée de Burbe au Portillon (Timb. in herb. sub H amplexicaule). XLVIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Groupe EUCERINTHEA Arv.-Touv. II. mucronaTUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n" 37, 38, 160, 379, 380. H. Gymnocerinthe A.-T. et G. Gant. var. mucronatum? Phyllopodum et subgymnopodum ; caulis 1-3 decim. altus, glaber- rimus et lævigatus, monocephalus vel furcato-oligocephalus, eum pedun- culis elongatis et iuvolucro + glanduloso- pilosus ; involucrum ovoideum, centimetrale et amplius, squamis altenuato-subobtusis; ligulæ dentibus subciliolatæ styloque luteo; folia glauca vel glaucescentia, mucronato el subsinuato-dentieulata, margine subtus que in nervo subpilosa, cæterum glabra vel glabrescentia; rosularia sat numerosa, spathulato-vel- elliptico-obovata, apice obtusissimo mucronata vel subito breviterque acuminata, inferne in petiolum + marginatum pilosumque attenuala; caulina bracteiformia vel 1-3 evoluta basi subvaginantia vel subam- plexicaulia, apice subito mucronata vel acuminala. Hab. Corbières de l'Aude : fentes des rochers calcaires sur la route de Sainte-Colombe-sur-l'Aiguette, au confluent de l'Aude et de l’Aiguette, alt. 500 mètres environ; pentes humides el ar- gilo-calcaires entre Saint-Martin de Teissac et Axat, alt. 450 mètres environ; forét de Salvanière, alt. 1750 mètres, à la Couillade de Mandras; rochers de Loubach, près Campagna de Sault. Pyrénées de l'Ariège : rochers calcaires humides près du € teau d'Usson, alt. 500 métres environ; massif du Laurenti, route d'Usson à Mijanès et à Fontanes (Timbal in herb. et massif du Laurenti, sub H. Pseudocerinthe auct. pyren. non L.!); Usson (Timbal in herb. sp. nov. = H. Hussoni Timb.). Pyrénées-Orientales : escarpements des rochers calcaires pres er pont de la Fou, traverse de Vira, près Saint-Paul de Fenouillet, alt. 450 mètres environ. H. GvuNocERINTHE Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca » lica, n™ 40, A0 bis, 161, 162, 163, 164, 165. — H. Neocerinl Gren. et Godr. et auct. Gall.; Fries quoque p. p- Phyllopodum et 3- gymnopodum; caulis vulgo glaberrimus et mis gatus, monocephalus vel furcato-oligocephalus superne cum pedune® l et involuero glanduloso-pilosus; involucrum ovoideum, coni et amplius, squamis attenuato-acutis subacutisve; ligulæ dentibus £a ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. XLIX bre vel subciliatee, stylo vulgo luteo; folia glauco-virentia, subpruinosa glaberrima vel glabrescentia, margine subintegerrima vel obsolete subsinuato-denticulata; basilaria lanceolato-elliptica, vel oblongo- subovata, apice mucronata vel acuminata, inferne in petiolum + margi- natum sensim attenuata; caulina 2-3 remota, decrescentia, acuminata, inferius in petiolum marginatum vel alatum altenuatum, cælera basi rotundato-subperfoliata vel sessilia, sub pedunculis et involucro in bracteas et squamas decrescentia. Planta Hieraciis Cerinthoidi L. et Neocerinthi Fr. valde affinis et eum eis ab auctoribus et in herbariis fere semper confusa. Espèce trés variable, ayant donné lieu à des confusions innom- brables ! — var. acuminatum Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gal- lica, n° 166. Hab. Ariége : Escale de Valbonne, alt. 1890 métres. mar, glaberrimum Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gal- lica, n° 39 et 381. Hab. Pyrénées de l'Aude : gorges de Saint-Georges prés Axat, murs de soutènement de la route au-dessus de la rivière d'Aude, alt. 480 mètres environ. — war. pilosum Arv.-T. et G. Gaut. Hab. Haute-Garonne : rochers de la Rue d'Enfer, vallée du Lys, prés Luchon, alt. 1580 métres environ ; Ariége : Laurenti au c de l'Orry, alt. 2000 mètres. — Var. pilosum forma virescens. Hab. Pyrénées-Orientales : entre Sournia et Trévilhac; Espa- gne : Prov. de Lérida, versant espagnol du port de Salau (Timbal in herb. sub H, Neocerinthe). — Var. subpilosum Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gal- a, n" 382, 383, 384, 918, 919; Hieraciotheca hispanica, n° 80. e Pyrénées de l'Aude : La Pierre-Lys, entre Quillan el Axat rugas in herb. sub H. obovatum) ; forêt de Niave, prés Belcaire 'imbal in herb, sub H. cuspidifolium sp. nov.); bois domanial Éd près le Bousquet (Timbal in herb sub H. Godronianum li origa: Laurenti à l'Estagnet (Timbal in herb. sub H. pseudo- “Pinum Timb.). T. Li D L SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Haute-Garonne : rochers dans les lacets en montant au sommet du lac d'Oo (Timbal èn herb. sub H. proteiforme Timb.); vallée du Lys, prés Luchon (Timbal i» herb. sub H. sonchifolium Scheele!). Hautes-Pyrénées : montagne de Maldrit, vallée de Gédres, pá- turages (Exsicc. Soc. Dauph., n° 484). — var. subscaposum Arv.-T. Hab. Haute-Garonne : Esquierry (Timbal in herb. sub H. rhom- boidale Lapevr.). — var. chrysadenum Arv.-T. Hab. Aude : éboulis calcaires des escarpements du Pla-d'Es- table, prés Axat, alt. 1500 métres. — var. sublanger Arv.-T. Hab. Mautes-Pyrénées : vallée d'Aspé (Jordan im herb. Bois- sier, sub. H. Cerinthoides Gouan var. obovatum Lapeyr.); Es- pagne : Aragon, Péna-Blanca (in herb. Boissier, sine nomine). — var. glareosum Arv.-T. et G. Gaut. Hab. Hautes-Pyrénées : Gavarnie, sables et graviers du torrent en allant au Cirque (leg. Neyraut). — var. anolrichum Arv.-T. Hab. Hautes-Pyrénées : vallon de l'Héris entre le fond de la . gorge et le Pène de l'Héris (leg. Neyraut). — var. macrophylloides Avv.-T. — Cette variété est exacte- ment au Gymnocerinthe ce que la variété macrophyllum (Hiera- ciotheca hispanica, n°19, H. macrophyllum Scheele) est au Neo- cerinthe! Exemple remarquable de variations paralléles ! Hab. Haute-Garonne : pentes du Cap de Rie, prés Saint-Béal, en montant aux carrières de marbre (leg. Neyraut). De nombreuses formes : depressa, reducta, elata, Latifol attenuata, etc., ont été dénommées par Timbal-Lagrave, 0U autres botanistes : H. spathulatum Scheele, rhomboidale Lapeyr'; glau- cum Lapeyr., cerinthoides var. Endressi Scheele, elongatum Lap alatum Lapeyr. Deux échantillons, même feuille d’herbier, y nommés de ce dernier nom, sont, l’un : Crepis succisc [olt bou! , y . . : . ui) l'autre . Picris hieracioides; in herb. Timbal, teste Marcailho ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LI H. OxYCERINTHE Arv.-T. et G. Gaut. — H. Gymnocerinthe var. subulatum Arv.T. catal.; Hieraciotheca gallica, n° 167. Ab H. Gymnocerinthi, cui valde affine, colore viridi (non glauco) foliis cuspidato-subulatis, involucro minore et, ut pedunculi, minus glanduloso, habitu et ramificatione diversis ut et statione pratensi, nec rupestri, facile distinguitur. Àn non tamen varietas? Hab. Pyrénées de l'Ariége : vallée d'Orlu, prairies le long de POriége au confluent du ruisseau du Chourlot, alt. 1180 mètres environ; prairies du Bisp, rive droite de l'Oriége; juillet 1898. H. ceRDANUM. Avv.-T. Spicileg. H. supplém., 4, p. 40; H. pe- riplecum Arv.-T. et G. Gaut., H. nouv., l. c., p. 355. — Hiera- ciolheca gallica, n° 44, 45; Hieraciotheca hispanica, n° 173, 174, 175. Oss. — Dans cette espèce, des plus distinctes et de premier ordre, le réceptacle est hérissé de fibrilles sétiformes terminées par un ou plusieurs poils cadues! Hab. Pyrénées-Orientales : Cerdagne française, talus herbeux, le long des chemins et des champs aux environs d'Eyne, terrain granitique, alt, 1700 mètres environ; chemin d'Eyne à Llo, alt. 1600 mètres environ. Espagne : Cerdagne, massif de la sierra del Cady, bains de Ira verseras-Canilles, près Martinet, ravin, rive droite de la ri- Were en face de l'établissement, terrain granitique, alt. 1085 metres environ ; prairies en pente, sur sol calcaire, val de l'Ingla, prs Bellver, vers 1900 mètres; rochers schisteux le long de la Vgre, rive gauche, au-dessus de Bellver, vers 1000 mètres. H. NEocutonuM Arv.-T. et G. Gaut. — H. prenanthoides Bor- lite, p. p., non Vill. !; Hieraciotheca gallica, n° 41, 613; Hier. hispanica, n” 81, 82. a IPophyllopodura el gymnopodum; caulis erectas, 2-4 decim. circit. US, subpilosus, monocephalus vel apice subcorymboso-oligocepha- a pedunculis et involucro glanduloso- pilosus et subcanofloccosus ; winat, c P berlindrico-ovoideum, basi subtruncatum, xm eis FR aged ligulæe dentibus glanduloso-ciliatæ, stylo por a e Ua, subintegerrima margine subtusque pilosa; radica a ngo-obovata, apice mucronata vel subacuminata, inferne 1n petiolum marginatum et pilosum attenuata, sub anthesi sæpe emarcida vel Lil SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. etiam nulla; caulina sat numerosa et approximata, decrescentia, infe- riora et media + pandureformia, basi subamplexicaulia etiamve sub- perfoliata. Cum H. prenanthoide Vill., a Dordero cum eo confuso, nihil habet commune nisi folia caulina subintegerrima et + panduræformia. Hab. Hautes-Pyrénées : Héas, prairies alpines, alt. 1950 mètres, juin 1897, leg. Bordére. — Aude : forét d'Estable, prés Axal (Timbal, in herb. sub H. glaucum Lapeyr.); — Ariége : le Lau- renti (Timbal, i» herb. sub H. Neocerinthe var. parvulum). — Espagne : val d'Aran, prairies de Rio-Ruda, alt. 1550 métres envi- ron; Bains de Trédos, alt. 1910 mètres; vallée d'Artiés (Hieracio- theca hispanica, n° 81), alt. 1600 mètres; province de Lérida, N.-D. de Montgarry, alt. 1700 mètres. — forma minor. Hab. Espagne : val d'Aran, éboulis herbeux de la Coume de Béret, près Salardu, alt. 1710 métres; province de Lérida : N.-D. de Montgarry, alt. 1710 mètres (Hieraciotheca hispanica n° 82). — forma media. Hab. Ariège : prairies élevées du canton d'Ax, alt. 2000 mètres (Hieraciotheca gallica, n° 613). H. HETEROCERINTHE Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gal- lica, n° 739-740; Hieraciotheca hispanica, n* 176,177, 178, 179, 180, 181. Ab H. doronicoide Arv.-T., cui tantum approximatum, differt pra cipue : capitulis pro more et normaliter dimidio minoribus ut et pedun- culis ramisque gracilioribus; caule gracilento sed duro, non compri mendo (nonque crassiusculo et valde compressibili) ; foliis radicalibus obovato-subspathulatis (nonque oblongis vel oblongo tantum-subovatis); caulinis paucis, 1-3, remotis, tum cordato-subperfoliatis, tum tantum sessilibus; colore totius plantee, et presertim foliorum paginæ superiorr non glauco sed viridi. Styli ut in doronicoide modo sunt lutei, modoque fusci! Hab. Espagne : Cerdagne, massif de la sierra del Cady, rochers calcaires dans la vallée de Montella, alt. 1200 mètres environ ; sierf? del Cady partie inférieure de la vallée qui conduit au col de Tanco- la-Porto, près Bellwer, alt. 1200 mètres (Hieraciotheca hispanic, n^ 176, 177); juillet 1901. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LIII — var. pachyphyllum Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciolheca hispanica, n* 178, 179. Hab. Espagne : Cerdagne, massif de la sierra del Cady, prés Bellver, pentes herbeuses calcaires, le long du sentier qui con- duit au col de Tanco-la-Porto, alt. 1300-1600 mètres; juillet 1901. — var. lenuifolium Arv.-T. et G. Gaul. — Hieraciolheca his- panica, n° 180, 181; Hieraciotheca gallica, n° 739, 740. Hab. Espagne : Cerdagne, massif de la sierra del Cady, rochers calcaires du val de l'Ingla, près Bellver, alt. 1250 mètres environ; juillet 1901. Pyrénées-Orientales : Cerdagne francaise; escarpements des rochers caleaires herbeux, à l'entrée du val de Llo, près la Mé- lairie d'En-Girves, alt. 1400 mètres environ; juillet 1901. H. CHRYSANTHEMOIDES Arv.T. et G. Gaut. — Hieraciotheca his- pania, n^ 47, 43, 49, 95, 96, 97, 98. Phyllopodum, glaucum vel glaucescens, subpilosum ; caulis 1-3 dec. illus, ascendens vel suberectus, monocephalus vel a medio vel fere a basi furcato-oligocephalus, pedunculis cano-floccosis et glanduloso- pilosis ut et periclinium mediocre squamis subobtusis internisve acutis ; ligulæ dentibus subciliatæ stylo luteo; receptaculum denticulatum et vix subciliatum; achenia...?; folia glauca + inciso-subsinuatoque dentata vel denticulata, margine ciliato-pilosa, ceterum glabrescentia; radi- calia in petiolum ciliato-pilosum subcontracta vel attenuata; caulina Pauca, distantia, basi subamplexicaulia vel subvaginantia, supremum feduetum et bracteiforme. Foliorum colore et incisione habituque tolius plante Chrysanthemum Leucanthemum quodam modo referens et cum : vogesiaco Moug. tantum comparandum, a quo receptaculo denticu- ato, vix Subeiliato, ut et habitu peculiari bene distinctum apparet. Hab. Espagne : Pyrénées de l'Andorre, bords du torren! des Incles, rive gauche, au-dessus du pont de la route, alt. 1700 metres environ; juillet 1898. — Val d'Aran : vallée du Ric-Aiga- "id rive droite, éboulis granitiques herbeux des montagnes Ee aux Bains de Trédos, alt. 1 800-1900 métres; gazons et ali p Duque de la vallée d'Artiés, rive droite du Valartias, : 1700 mètres environ ; juillet 1899. LE BENTHAMIANTM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gal- LIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. tica, n° 250, 251, 252, 253; Hieraciotheca hispanica, n" 59, 85, 86, 87, 88. Phyllopodum, suberassum, læte vel obscure virens, molliter hirsutum; caulis suberassus et hirsutus, + foliosus, 2-5 decim. altus, apice oligo- cephalus vel subcorymbosus, rariusve ex omni ala fere ramosus, ranis et pedunculis + elongatis, lateralibus longioribus, atro-olivaceo-glan- dulosis et cauofloccosis; involucrum mediocre vel sat magnum, subro- tundo-ovoideum, squamis acuminatis, atro-olivaceo-glandulosis sæpeque subvillosis; ligul: dentibus ciliatæ, stylo tandem fusco; receptaculum dentatum vel denticulatum, non ciliato-pilosum, vel vix subciliatum; achænia matura subatra, circiter 3 1/2 millim. longa; folia præcipue dorso et margine molliter hirsuta, subsinuato-subserratove-dentala, raro subintegerrima; basilaria ovato-lanceolata, apice mucronata vel acumi- nata, in petiolum hirsutum contracta vel subattenuata; caulina 3-7 ovato-lanceolata vel lanceolata, magis acuminata, basi subam plexieaulia vel sessilia vel suballenuata, sub pedunculis in bracteas decrescenlia. Hzc planta speciosa, uno verbo ut depingatur, medium quasi tenel locum cerinthoides inter et viduatum, sed nullo modo nobis hybrida apparet. Hub. Pyrénées de VAriége : prairies en amont de Mérens, vers Salliens, alt. 1000 mètres environ; prairies, route de Mérens à l'Hospitalet, alt. 1000 m. environ; prairies en fortes pentes, rive gauche de l'Ariège, près l'Hospitalet, sous la cascade de Cisca, alt. 1450 mètres environ, et prairies du Pont-Cerda, rive droite de l'Ariège, sur le calcaire, alt. 1530-1580 m. ; environs darit Thermes, près le col de Marmare et pelouses au-dessus de la fon- taine du Drazet, sur le calcaire dévonien, alt. 1380-1450 mètres, forêt de Sapins de Manseille, près Ax, chemin de la Crémade, sous la cabane forestière, alt. 4500-1640 mètres; escarpements calcaires herbeux du Port-de-Pailhères, versant du Laurenti, all. 1990 métres. Espagne : val d'Aran, à la coume de Béret, près Salardu, alt- 1700 mètres environ; — val d'Andorre, vallée de la Balira, ent le village de Saldeu et celui de Canillo, pelouses rocailleuses SUT les bords du torrent des Incles, au-dessus du pont de la m alt. 1700 mètres environ; juillet-août. M. Arrractum Arv.-T.. — H. nouv., in Bull. Soc. bol m t. XLI, p. 340; Hieraciotheca gallica, n” 489, 190, 191, 192. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LV In descriptione, l. £c., p. 340, pro « stylo vulgo lutescente » iege « stylo fusco vel lutescente, tandem fusco ». Hab. Pyrénées de l'Ariége : escarpements calcaires herbeux du Port-de-Pailhéres, versant du Laurenti, alt. 1900 mètres environ; rochers caleaires herbeux, vallée de Boutadiol, prés Mijanés, alt. 1950 mètres environ ; rochérs et éboulis au-dessus du lac du Laurenti, alt. 2000 mètres environ; juillet 1898; lac de Barbouil- léres, dans le Laurenti (Timbal, in herb. sub H. erectum, recti- florum, p. p.); Prades-de-Montaillou (leg. Loret, in herb. Timbal sub. H. compositum Timb. non Lapeyr. !). — var. gracilentum. — Ifautes-Pyrénées : Cauterets, mont Piguère, partie supérieure du ravin de la Glaciére, au-dessous du chemin forestier, alt. 1900-1980 mètres, leg. Neyraut. H. TOURNEFORTIANUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciolheca his- panica, n^ 89, 90, 91, 92, 93, 94. Phyllopodum, olivaceo-virens, subglaucescens; caulis virgato-subelon- galus, 2-5 decim. altus, + foliosus, inferne subhirsutus, superne olivaceo- intense-denseque glandulosus, apice mono-oligocephalus vel subeorym- bosus, rariusve ex omni ala fere ramosus, ramis et pedunculis elongatis, palente-erectis, lateralibus longioribus, dense glandulosis et subcano- floccosis; involuerum mediocre vel sat magnum, ovoideum, squamis acuminatis, intense denseque olivaceo-glandulosis; ligule dentibus ciliatæ, stylo semper luteo; receptaculum dentatum vel denticulatum, Un H. Cerinthoide, Gymnocerinthe, rogesiaco, etc., non vere pilo- sum et adspectu quasi subtomentosum, sed ut in H. Benthamiano, livido, viduato, etc., tantum subciliatum; achænia matura subatra, : 12 millim. longa; folia precipue margine et subtus in nervis ci- 'ato-pilosa, subserrato-sinuatoque denticulata, ambitu subelliptico- oblongove lanceolata; basilaria in petiolum anguste marginalum atte- — apice mucronata vel acuminata, caulina 3-5, subremota, lanceolata el magis acuminala, basi dilatata subvaginantia, vel sessilia, vel atte- tuata, sub pedunculis in bracteas, sub capitulis in squamas decrescentia. — lac planta speciosa, uno verbo ut depingatur, quasi medium locum ten . . j "d. inter H., Benthamianum, vogesiacum et viduatum, sed nulle ? hybrida nobis apparet. Espagne : Val d'Aran, éboulis schisteux, herbeux, de la Goume eret, sous le Pla de Béret, près Salardu, alt. 1710 métres . LVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904, environ; prairies rocailleuses du Rio-Ruda, près Trédos, alt. 1700 métres environ. Haute-Garonne : forêt de Plaussou, près Saint-Béat, alt. 1140 mè- tres environ. H. vocesiacum Mougeot var. Perusianum Arv.-T. — H. Peru- sianum Timbal-L. Hab. Espagne : province de Lérida, pont de Pinas, vallée de la Noguera-Paillaresa, entre Montgarry et Alos (Leg. Timbal in herb. Gautier). - Groupe EXALTATA Arv.-Touv. H. LAMARCKIANUM Arv.T. — Sp. nov. Hypohyllopode; tige compressible, sillonnée dans le bas, striée dans le haut, de 4-6 décim., lâchement poilue-hérissée, + ra- meuse subcorymbiforme á pédoncules inégaux, longuement pot- lus-glanduleux, à poils olivâtres-noirâtres, ainsi que le péricline; celui-ci médiocre pour la taille de la plante, à écailles lanceolées- acuminées porrigées et surmontant le péricline avant l'anthése; ligules à dents ciliées et style jaunátre, ou à la fin un peu livi- des; feuilles grandes fortement dentées surtout inférieurement, les basilaires atténuées en pétiole et ordinairement détruites sous l'anthése; les caulinaires 5-8, ovales ou ovales lanceolées + embrassantes à la base, ou l'inférieure atténuée en large pe tiole ailé, décroissant en bractées et bractéoles sous les pédon- cules et sous le péricline. Hab. Pyrénées de l'Ariége : environs d'Ax-les-Thermes, y au bord de la route qui conduit au fort de Pointe-Couronne, "^: H. JussugANUM Arv.-T. et G. Gaut. — Sp. nov. Hypophyllopode et voisin du Lamarckianum, dont tingue surtout par sa teinte glauque et non olivátre, p il se dis- ar sa tige . , , 14 i : gi plus gréle et moins élevée, finement striée et non m ses pédoncules et son péricline velus en même temps que rias m duleux, par ses feuilles plus petites, moins nombreuses, fortement dentées, et moins embrassantes, etc. k Hab. Pyrénées de la Haute-Garonne : forêt de Sajust. pres de Luchon, blocs de rochers herbeux le long et au-dessus a torrent, à l'entrée du cirque de la Glère, etc. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LVII Groupe ALATA Arv.-Teuv. H. BARRERANUM Arv.-T. et Mailho. — In Bull. Soc. bol. Fr., t. XLI, p. 338. Hab. Pyrénées de la Haute-Garonne : dans les bois, à Maut- camp; Corbiéres de l'Aude : dans les bois, à Maironnes, prés La- grasse; Pyrénées de l'Ariége : Saint-Sauveur, prés Foix, etc. H. supaLATUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n 193. Ab H. alato Lapeyr., cujus habitum et nonnullos characteres pos- sidet, differt praecipue : foliis caulinis paucis remotisque, omnibus basi attenuatis, superioribus non amplexicaulibus, radicalibus in petiolum minus alatum et pilosum contractis vel attenuatis, receplaculo dentato el lantum subciliato; involucro utique ovoideo cum pedunculisque dense glanduloso sed frequenter minore. Hab. Plante trés variable et d'une dispersion trés étendue dans les Pyrénées: Aude : pays de Sault, Belcaire forêt de Sapins de la Plane (H. Schmidtii Timb. non Tausch. in herb. Timbal.) — Le vrai Schmidti Tausch crcît dans la même région, à Carcanières, où ila reçu le nom de H. confusum Timb.! — Forét d'Estable, prés d'Axat (Timbal in herb. sub H. grandifolium Arv.-T. et H. murorum L. var. silvaticum); Bugarach (Timb. in herb. sub H. pallidifolium Jord.), etc. Tarn : bois entre Revel et Durfort (Timbal in herb. sub H. atrovirens), Pyrénées-Orientales : Capsir, lac d'Aude (Timbal in herb. sub H. Schmidiii Tausch.); forêt de la Matte (Timb. in herb. sub H. Thevenei Timb.); Canigou, bois vers les mines de Taurinya et de Ria (Sennen) ; Canigou (Timbal in herb. sub H. subluridum med forét de Boucheville (Timb. in herb. sub nquinatum Ariége : Pech-de-Foix sur le Lias, vieux murs ombragés, alt. i mètres environ; Hieraciotheca gallica, n° 193; deuxième lac 10 bonne dans le Laurenti, alt. 2000 métres environ, juillet 95; vallon de l'Estagnet (Timbal. in herb. sub H. rubricaule LVIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 4904. Jeanb. et Timbal); bois de Salvanière près Rouze (Timb. in herb. sub H. caulescens Arv.-T. et imbricatum Lindb.); Vic-dessos (Timbal. herb. sub H. hemiplecum Arv.-T.); Lavelanet (Timbal in herb. sub H. oblongum Jord.). Des formes du subalatum ont reçu de Timbal.-Lag. les noms de : H. laurentinum Timb. convenarum Timb., subalpinum Arv.-T., exotericum Jord., vaginatum Timb., etc., etc. H. nypocozeuM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n* 494, 195. Ab H. subalato, cui propinquum, magnopere differt colore glauces- cente, caule sublævigato, foliis minus dentatis, caulinis petiolo vel limbo omnibus subvaginantibus, pedunculis et involucro subrotundo magis cano-floccosis et minus glandulosis, receptaculo, ut in H. Coderiano, quod revocat, aperte ciliato-piloso nonque vel vix ciliato. Hab. Pyrénées de l'Ariège : sol rocailleux calcaire à Ussat-les- Bains, en face de la grotte, rive droite de l'Ariège, alt. 500 mé- tres environ; Lavelanet, crête du Soula (Timbal in herb. sub H. retrodentatum Jord.). Aude : forêt d'En-Malo, près d'Axat, alt. 800 mètres environ. Pyrénées-Orientales : talus de la route entre Prats-de-Mollo el le Tech, alt. 750 métres environ. H. SEGUIERIANUM Arv.-T. et G. Gaut. — Sp. nov. Assez voisin de l H. hypocoleum, mais bien distinct par sa teinté glauque cendrée-intense, par ses feuilles basilaires ob ongues-lan- céolées, insensiblement atténuées en pétiole; les caulinaires éga- lement oblongues, insensiblement atténuées-décroissantes de la base sessile jusqu’au sommet prolongé en pointe; par son p cline plus petit à réceptacle moins hérissé, par ses achaines plu: Courts el plus gréles, par sa panicule plus rameuse-florifère, elc. Hab. Pyrénées-Orientales : le pont de Roquevére, entre Sour- nia et Trévilhac. Groupe POGONATA Arv.-Touv. : > CA, H. POGONATOIDES Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciolheca galli n* 196 et 197. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LIX Ab H. pogonato Arv.-T. (Bull. Soc. bot. Fr., t. XLI, p. 344, cui valde affine, presertin distinguitur pilositate multo minus copiosa, caule subrigido et subfolioso, foliis minus ellipticis et magis lanceolatis ma- gisque dentatis. Ex connubio H. pogonati et IT. buglossoidis fortasse ortum ? Hab. Pyrénées de l'Ariége : rochers schisteux des bois de Gourdon, sous le village d’Ignaux, alt. 860-920 mètres; éboulis granitiques d'Aigobouno, route d'Ax à Mérens, alt, 980-1070 mè- tres; vallée de la Lause, pres d'Ax-les-Thermes, rochers au Soula- d'en-bas, alt. 1180 mètres environ; le Mija-d'en-bas, route d'Ax à Palhiéres, alt. 1350 métres environ. H. BORRAGINEUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca hispanica, n° 52; Hieraciolheca gallica, n° 203. Phyllopodum, sublanuginosum et undique + borragineo-pilosum. Planta habitu et facie H. pictum Schl. ssepius in mentem revocans, sed pilis simplicibus, borragineis et tantum denticulatis instructa præte- reaque receptaculo piloso et ligularum dentibus ciliatis donata ideoque omnino diversa et CERINTHOIDE1S-POGONATIS adscribenda ! Hab. Espagne : Pyrénées de l'Andorre, vallée de la Balira, entre Saldeu et Canillo, rochers herbeux de la rive droite du torrent des Incles au-dessus et au-dessous du pont de la route; altitude 1700 métres environ. Pyrénées de l'Ariége : rochers calcaires, herbeux «ix environs du port de Pailhères, versant du Laurenti, alt. 1800-1900 mètres; rochers herbeux de la vallée de Boutadiol et éboulis au-dessus du lae du Laurenti, alt. 1900-2100 métres. Var. dilalatum Arv.-Touv., Catal. — Hieraciotheca gallica, n° 204, Hab. Pyrénées de l'Ariége : rochers autour de la jasse de Counq, dans le Laurenti, alt. 1700 mètres environ; rochers et éboulis au-dessus du lac du Laurenti, alt. 2000 mètres environ. Var. novopiclum Arv.-T., Catal. — Hieraciotheca | gallica, w 205, 206. Hab, Pyrénées de l'Ariège : rochers herbeux près de l Hospi- talet au-dessus du Pont-Cerda, alt. 1600 mètres environ; rochers erbeux au port de Pailhères, versant du Laurenti, alt. 4800- LX SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. 1900 métres; vallée de la Lauze, au-dessus de la Porteille de Bernadeille, alt. 1550 mètres environ; roc de l'Orry dans le Laurenti, alt. 2000 métres environ. H. GRANATENSE Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca hispanica, n° 154. Ab H. lividulo, cui affine, differt, præcipue ligularum novellarum dentibus scabrido-ciliolatis ut et receptaculo constanter + ciliato, foliis presertim subtus et petiolo multo magis pilosis, circiter ut in H. pogo- nato, sed pilis magis aperte denticulatis et fere subplumosis tandemque dispersionis area diversa. Oss. — Foliis constanter + maculatis et aliis characteribus consen- tientibus, hiec planta H. mariolense Rouy primitivum (Excursions bo- taniques en Espagne, p. 15) haud male profert, in eadem regione ceterum indicatum et cum pluribus aliis verosimiliter sub hoc nomine collectivo confusum, Hab. Espagne : province de Grenade, Sierra del Pinar, prés la Pobla de Don Fadrique, les prairies sur le calcaire, alt. 1900 mé- tres environ; juillet 1900, leg. El. Reverchon. o CIN ; gal- H. TrICHOCOLORHIZUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciolheca ya lica, n” 201, 209, Ab H. colorhizo Arv.-T. et G. Gaut. (Hieraciotheca gallica, T mL cujus habitum profert, distinguitur præcipue pilositate coplosiore, je scabro- subplumosis, foliis cæsio-glaucis, margine magis eec latis, caulinis 1-3, si adsunt, basi subvaginantibus ; involucri Md rotundati squamis magis acuminatis, dorso subatrato pilis ju simplicibus glandulosisque instructis et amcene disco ne gn canescenlibus; receptaculo brevius sed densius ciliato-piloso: Hab. Corbières de l'Aude : le mont Alaric, grands ibis calcaires au sommet de la Combe des Beaux, alt. 400 mètres envi- ron; Alaric de Floure, etc. ines verts Pyrénées-Orientales : Albères, dans les coupes de Chénes entre Valbonne et la Massane. : herb. Boissier, Var. subguadarramense Avv.-T. p. p. in Bull. theca t. V, n° 9, p. 719 (quoad plantam corbariensem) ; Hiera? gallica, n* 394, 395. ane : E ires du chá- Hab. Pyrénées-Orientales : Corbières, ruines calcaire ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXI teau de Quiribus, près Maury, alt. 780 mètres environ; rochers calcaires dans le défilé de l'Agly, rive droite, au-dessus de Saint- Antoine de Galamus, alt. 550 mètres environ; juin 1899. Var. narbonense Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n^ 396, 397, 398. Hab. Corbières de PAude : failles des grands rochers calcaires à Fontfroide, près Narbonne, au contact des terrains crétacés, alt. 90 mètres environ. H. RaraNUM Atv.-T. et G. Gaut. — Sp. nov. Plante ayant le port et un peu l'aspect du lividulum l. c., mais assez fortement poilue-hérissée sur la souche et sur les feuilles et plus glanduleuse sur les pédoncules et sur le péricline ; feuilles ordinairement trés fortement dentées inférieurement, à dents arquées-acuminées en forme de cornes, etc. Hab. Cerdagne espagnole : massif de la Sierra-del-Cady, prés Bellver, vallée de Tanco-la-Porto, alt. 1300 métres environ, 17 juillet 1901, leg. Gautier. Cerdagne francaise : hois, vallée de la Ségre, 4 aoüt 1902, leg. Sennen. Groupe OLIVACEA Arv.-Touv. H. THLASPIDIFOLIUM Arv.-T. el Neyraut. — Sp. nov. Phyllopode, verte-glaucescente, port d'un Thlaspi virens; tige de 1-3 décimétres; feuilles minces, vertes en dessus, glaucescentes en dessous, glabres ou glabrescentes, si ce n’est sur la nervure en dessous; les basilaires en rosette, elliptiques ou étroitement obovales ; les primordiales arrondies-obtuses au sommet, les autres obtuses-mucronées, ou les plus intérieures à peine subacuminées, wês entières ou un peu ondulées-denticulées inférieurement, contractées en pétiole très étroit et + poilu; les caulinaires, 2-4, “spacées, alténuces-subvaginantes ou sessiles à la base, acuminées- "Bués au sommet ; péricline médiocre, arrondi-ovoide, à écailles “cuminées-aigués + poilues-glanduleuses et étoilées-farineuses “klérieurement ainsi que les pédoncules; ligules profondément E. vue inai sc l nlées, à dents subciliolées; styles ordinairement livides; récep- acle...? Akénes...? LXII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 4904. Hab. Basses-Pyrénées : Itxassou, sur les rochers du défilé du Pas-de-Rolland; 14 juin 1903, leg. Neyraut. H. caniLLosuM Arv.-T. et G. Gaut. — Sp. nov. Phyllopode et un peu ériopode ; plante verte-olivàtre ou un peu jaunátre sur le sec, de 1-3 décimétres environ, monocéphale ou fourchue-rameuse-oligocéphale, parfois méme dés la base, molle- ment poilue-hérissée inférieurement et + poilue-subéglanduleuse el trés étoilée-farineuse dans le haut, sur les pédoncules et sur le péricline; celui-ci médiocre, assez grand pour la taille de la plante, arrondi-ovoide, à écailles lancéolées, acuminées-subaigués; ligules à dents ciliolées et styles ordinairement jaunes; feuilles un peu épaisses, mollement poilues-hérissées sur les bords, sur la ner- vure en dessous et sur les pétioles; les basilaires en rosette, arron- dies-ovales, ou ovales-elliptiques, obtuses-mucronées ou les plus intérieures subaeuminées, contractées inférieurement en pétiole marginé et subdilaté à la base, généralement peu dentées ainsi que les caulinaires, qui sont sessiles-subvaginantes à la base, très distantes et trés peu nombreuses, se transformant en bractées ou bractéoles, sous les pédoncules et sous le péricline, ou méme parfois toutes bractéiformes. Hab. Pyrénées de l'Andorre : roehers herbeux au bord de la route, entre Canillo et Encamps ; 13 juillet 1898, leg. Arvet- Touvet. H PIROLAFOLIUM Ary.-T. et C. Gaut. — Sp. nov. Phyllopode et un peu ériopode ; plante verte-olivàtre ou un peu jaunâtre sur le sec, de 1-3 décimètres environ, fourchue-rameuse, ou rameuse subcorymbiforme, légèrement pubescente-subglan- duleuse et étoilée-farineuse inférieurement, trés glanduleuse el trés étoilée-farineuse dans le haut des pédoncules et sur le pue cline; celui-ci médiocre, ovoide, à écailles acuminées-aigues, noirátres sur le dos; ligules à dents subciliolées et styles ordi- nairement jaunátres; réceptacle...? akénes...?; feuilles un per épaisses et généralement très entières, + pubescentes sur les bor ds, sur les nervures en dessous et sur Les pétioles ; les basilaires e roselte, élégamment ovoïdes, obtuses-mueronées au sommet : subéchancrées inférieurement, au moins les extérieures, à pétio'e + marginé, subdilaté-vaginant à la base et ordinairement tres ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. — 'LXIII hérissé; les caulinaires 1-3, trés espacées et trés décroissantes, sessiles ou l'inférieure pétiolée, se continuant en bractées et bractéoles sous les pédoncules supérieurs. Hab. Pyrénées de l'Ariége : montagne de Gaulier, prés Vic- Dessos. H. curULATUM Arv.-T. et G. Gaut. — Sp. nov. Phyllopode et gymnopode; plante d'un vert plus ou moins oli- vàtre ou plombé, à souche épaisse, produisant ordinairement plu- sieurs scapes dressés à la facon des Leontodon ; scapes de 2 déci- métres environ manifestement striés, monocéphales ou fourchus- oligocéphales, ordinairement au sommet seulement, légèrement hérissés inférieurement, + étoilés-farineux et poilus glanduleux dans le haut, sur les pédoncules et sur le péricline; celui-ci assez grand, arrondi-subtronqué à la base et manifestement cupuliforme, à écailles trés nombreuses finement acuminées, d'un noir grisátre sur le dos; ligules ordinairement assez courtes ou méme trés courtes, à dents + ciliolées et styles ordinairement jaunes; ré- Ceplacle...? Akénes de 4 millimètres environ d'un bai + bru- tre à la maturité; feuilles ordinairement toutes, ou presque loutes basilaires, + poilues-hérissées au moins sur les bords et sur le pétiole, obovales ou oblongues-obovales, ou les intérieures oblongues-lanceolées, + dentées surtout dans la moitié infé- "eure, subcontractées ou atténuées en pétiole + marginé et dilaté- subvaginant àla base; les caulinaires ordinairement nulles et réduites à des bractées ou bractéoles sous les pédoncules el sous le péricline, ou rarement une seule un peu développée. Plante remarquable n'ayant des rapports qu'avec H. lividum Arv.-T. , Hab. Corbières de l'Aude : montagne de Saint-Victor, vallée M la Berre; col d'Extrem; Tauch, en descendant à Padern; bois € Fourques prés Albas, etc. H. GAVARNIENSE Arv.-T. et G. Gaut. — Sp. nov. Phyllopode et un peu ériopode; plante glauque, de1 1/2 à 3 dé- “Imétres de haut environ, + fourchue-rameuse dans le haut ou dés 7 milieu de la tige, lisse et glabre dans le bas, + étoilée-farineuse E Pollue-glanduleuse dans le haut, sur les pédoncules et sur le Rn celui-ci médiocre arrondi-ovoide, à écailles acuminées- » OU subaigués, noirátres sur le dos, scarieuses sur les LXIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. bords; ligules à dents ciliolées et styles jaunes; réceptacle denté et ciliolé, akénes...?; feuilles glauques, denticulées ou presque très entières, poilues-eiliées sur les bords, sur la nervure dorsale et sur le pétiole par des poils presque sétiformes et très manifes- tement scabres-denticulés; les basilaires en roselte, obovales- lancéolées ou lancéolées, les plus extérieures obtuses-mucronées, les intérieures subacuminées au sommet, rétrécies ou atténuées en pétiole ordinairement court + marginé et dilaté-vaginant à la base; les caulinaires écartées et toutes bractéiformes ou 1-2 infé- rieurement sessiles et lancéolées. Hab. Hautes-Pyrénées : Gavarnie, Gèdre. H. zivinoines, Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciolheca hispanica, n? 99. Ab H. livido, cujus habet habitum et faciem, differt primo adspectu pedunculis et involucro subeglandulosis et subcanofloccosis; ab H. livi- dulo cujus possidet pedunculos et involucra subeglandulosos differt facie et habitu; ab utroque receptaculo aperte ciliato-piloso nonque VI subciliato abunde diversum ! Hab. Espagne : Pyrénées de l'Andorre, vallée de la Balira entre Saldeu et Canillo, escarpements et rochers herbeux, rive droile du torrent des Incles prés du pont de la route; juillet 1898. H. FALCIDENS Arv.-Touv. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n^ 217, 218, 219, 220. Ab H. livido non solum vegetatione vulgo proceriore foliisque falci- dentatis, sed etiam luculenter habitu alieno, colore glauciore, foliis caulinis frequenter basi subvaginantibus etiamve sessili-subamplexi- caulibus presertimque receptaculo aperte ciliato-piloso, nonque tantum subciliato! Styli vulgo sunt fusci. Hab. Pyrénées de l'Ariége : forét de Brassac, prés. Foix, pe louses, alt. 1200 mètres environ; vallée de la Lauze, rochers € escarpements au bord du torrent, sous la deuxiéme passerelle dela jasse de Bessadel, alt. 1550 métres, aoüt 1898; forél " Manseille, prés Ax, chemin de la Crémade, alt. 1600 mètres enti: ron; prairies du Pont-Cerda prés l'Hospitalet, alt. 1580 mètres environ; vallée de Boutadiol et Escale de Boutadiol, dans le Lau- renti, alt. 1800 métres environ. Espagne : val d'Aran, aux environs de Trédos. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXV H. LAGOPINUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca hispanica, n° 109. H. falcidenti Arv.-T. et G. Gaut. (Hieraciotheca gallica, n* 217, 218, 219, 220), affine, sed intense viride et nullo modo glaucum, magis hirsutum el minus faleidens; involucri primum oblongi subturbinatique squamis minus acuminatis, non subulatis, cum pedunculis, pilis glan- dulosis intense atro-olivaceis, dense stipatis, styloque semper luteo. Receptaculum dense ciliato- pilosum ! Hab. « Pyrenæarum rup. granitic. excels. aridissimarumque, ul videtur, species omnino priva » ; Espagne : val d'Aran, vallée du Rio-Aigamoch, fentes des [rochers granitiques les plus arides, entre les bains de Trédos et le lac Major, alt. 1800-1900 métres; août 1899, H. BLrromes Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca hispanica, w 56; Hieraciotheca gallica, n 991, 992, 993. Inter H. falcidens Arv.-T. l. c. et H. viduatum Arv.-T. (Bull. Soc. bot. Fr. t. XLI, p. 348) quasi medium locum tenens sed ab utroque optime distinctum et nullo modo hybridum ! — Ab H. falcidente, cu- Jos habet habitum, differt precipue colore non glauco sed viridi-olivaceo, foliis caulinis basi attenuatis, nunquam subvaginantibus subamplexi- " ulibusve, involucro minore diversoque. — Ab H. viduato optime dis- tinguitar habitu involucroque diversis, receptaculo aperte ciliato-piloso, nonque vix subciliato, ligularum dentibus magis semperque ciliatis! Hab. Espagne : Pyrénées de l'Andorre, vallée de la Balira, entre Saldeu el Canillo, rocailles et pelouses au bord du torrent des cles, rive gauche, au-dessus du pont de la route, alt. 1700 mé- tres environ; juillet 1898. Pyrénées de l'Ariège : environs d'Ax, route du fort de Pointe- ouronne, sur le granit, alt. 900 mètres environ; clairiéres ro- aedo la forêt de Salvanière, sous le roc de Cira, alt. 1600 mè- roi , escarpements calcaires herbeux du port de Pailhéres, la , x du Laurenti, alt. 1900 métres environ; rochers prés de Mis. T Counq, alt. 1700 mètres environ, el rochers calcaires "ub “allée de Boutadiol, 1950 mètres, ainsi que les éboulis ed lac du Laurenti, alt. 2000 mètres, près Mijanès; en- X, rochers granitiques à la Capulo, alt. 850 mètres en- 1755 'lospitalet et prairies du Pont-Cerda, 1400-1630 mètres -IL E LXVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. éboulis granitiques d'Aigobouno, près d’Ax, alt. 1000 mètres: bois de Hétres du Pijoula et Escale de Valbonne, 1600-1800 mé- tres, près Mijanés. H. coLORHIZUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n 49. Phyllopodum et eriopodum ; olivaceo-virens, caudex 1-pluri-scapus; scapi 1-2 decim. alti, ascendentes vel erecti, subpilo si glabrative, apice monocephali vel subcorymboso-oligocephali, cum pedunculis superne dilatatis et involucro pilis glandulosis fusco-olivaceis simplicibus inter- mixtis dense stipati et subeauofloccosi; iuvoluerum circit. centimetrale obconico vel subrotundo-ovoideu:n, fusco-olivaceum, squamis lanceo- latis, attenuato-subobtusis internisve acutis; ligulæ dentibus longe aperteque ciliatæ, stylo luteo; receptaculum denticulatum aperte cilia- tum; achenia 3-3 1/2 millim. longa, matura atra; folia præcipue subtus el petiolo hirsulo-pilosa sparsimque glandulifera, argute denticulata» dentata etiamve inferne inciso-dentata, ovata, elliptica vel lanceolala, apice subob'uso mucronata vel acuminata, basi in petiolum dense pilo- sum contracta vel subattenuata; caulina nulla vel unicum reductum, sublineari-lanceolatum. Plante voisine du prasiophæum, dont elle diffère surtout par sa laille beaucoup plus courte, par ses ligules longuement et tres visiblement ciliées ainsi que le réceptacle, par son involucre subturbiné et ses pédoncules un peu renflés au sommet et couverts de poils d'un noir olivátre. C'est peut-être, en partie, FH. olva- ceum de Grenier, d’après la localité citée, Fl. Fr. 2, p- 362, mais la description qu'il en donne ne concorde pas et ce n'est en nement pas lH. olivaceum de Willk. et Lge, l. c. p. 264, et de Scheele, Z. c. p. 655, d’après l'échantillon méme de Se heele que nous avons vu dans l'herbier Willkomm! Hab. Parait trés répandue dans les Corbiéres de l’ Aude nios Pyrénées-Orientales : Albéres, entre le pic de Taillefer el * y de Madeloc, alt. 610 métres environ ; environs de Saint-Paul- . Fenouillet, etc. (Timbal in herb. sub. H. corrug abun, Bos p. p-); entre Sournia et Mosset, au Pla de Mousquiere; Res des Ponteils, dans le Capsir, etc. Le Tauch et le d : gu dans les Corbières (Timb. in herb. sub H. Jaubertianun); © de Cédeillan près Massac (Timb. in herb. sub H. COINS petrogenes, etc.). ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXVH Groupe SONCHOIDEA Arv.-Touv. H. MALACOTRICHUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gal- lica, n^ 248, 249! — (Excluso n° 54, Hieracioth. gall. ad H. Coderianum var. subamplexum pertinente; exclusisque, n" 250, 251, 252, 253, Hieracioth. gall., n° 59, Hieracioth. hispan. ad H. Benthamianum Arv.-T. et G. Gaut. pertinentibus)! Phyllopodum suberiopodumque, intense olivaceo-virens; caulis cras- sus, Sulcalus vel striatus, molliter hirsutus, subbarbatus, 2-4 decim. altus, ascendens vel erectus, a basi vel a medio rameso-subfastigiatus, ramis ascendentibus, cum pedunculis, canofloccosis denseque glandulo- so-pilosis; involucrum mediocre vel sat magnum, rotundato-ovoideum, olivaceo-nigrescens, squamis lanceolato-acuminalis, acutis vel subob- tusis, ante anthesim proeminentibus; ligulæ luteæ, dentibus dense et longe ciliatæ, stylo subluteo; receptaculum dense ciliato-pilosum ; achenia circit. 4 millim. longa, primum badio-violacea, denique suba- tra; folia intense olivaceo-virentia, passim violaceo maculata, cras- siuscula; radicalia magna vel etiam maxima, dense rosulata, basi sepe dentata, supra basim subintegerrima, subtus in nervis proeminentibus, margine et presertim petiolo, barbato-molliter-pilosa, eximie obovata, apice oblusissimo passimque retuso mucronata internave oblique sub- acuminata, in petiolum alatum, vulgo brevem, imo brevissimum con- tracta, internave subattenuata; caulina 2-4 minora, subremota, basi sessili-subamplexicaulia, inferne passim subincisa, sub pedunculis et involucro, in bracteas et squamas decrescentia. Hab. Corbiéres de l'Aude, « usque hodie unico loco » : escar- pement des rochers calcaires à la faille d'Alaric, au-dessus des bergeries de Saint-Jean, alt. 400 mètres. environ; juin 1898; Gaston Gautier. H. SONCHOIDES Arv.-T. E Oliverianum Arv.-T. — Hieraciotheca gallica, n* 51, 98, : 258, 259, 754, Hieraciotheca hispanica, n* 27, 28, 29. : Allopodum et + eriopedum, glaucum vel glaucescens; caulis 1 n altus, pilosus, remote foliatus, monocephalus sæpiusve farcato atiba; ymboso-oligo-pleiocephalus, cum ramis et pedunculis ascen- Uerum ad dense glanduloso-pilosus et canofloccosus; E Mtenuato. racentimetrale, ovoideum el subtumidum, et squamis longe acutis, ante anthesim porrectis et alabastra longe superan- y LXVIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. tibus; ligul: dentibus longe ciliatæ; receptaculum dentatum, dentibus ciliatum ; achænia 3 millim. circit. longa, matura subatra; folia glauca vel glaucescentia, præcipue subtus et margine subbarbato-pilosa, denti- culata vel dentata; radicalia obovato-lanceolata vel oblonga, apice mucronata vel subacuminata, inferne in peliolum + marginatum el dense barbato-pilosum attenuata; caulina 2-4 remota, decrescentia, basi subamplexicaulia vel sessilia, sub panicula bracteiformia. Hab. Pyrénées-Orientales : tertres herbeux granitiques entre Montlouis et la Cabanasse, alt. 1600 mètres environ; idem le long des chemins et des champs aux environs d'Eyne, alt. 1700 mé- tres environ ; prairies granitiques, environs de Mantet, 1600 mè- tres environ; vallée de Taurinya, au pied du Canigou; bois de Châtaigniers à la montagne de la Pene, près le Vernet, terrain gra- nitique, alt. 650 métres environ; escarpements des rochers cal- caires à l'entrée du val de Llo, par la métairie d'En-Girvés, vers 1400 mètres; talus de la route entre Saillagouse et Montlouis sur terrain granitique, vers 1400 métres; montagne de las Cou- loumines, prés Trevilhac; vallée de Py (Timbal in herb. sub. H. onosmoides Timb. non Fries). Ariège : le Laurenti (Timbal. in herb. sub H. Schmidtii). Espagne : Cerdagne, massif de la Sierra-del-Cady, rochers calcaires du val de l'Ingla, prés Bellver, alt. 1250 métres env ron; rochers, rive gauche de la Ségre, à 2 kilométres au-dessous de Bellver, vers 1000 mètres; Catalogne : rochers des sentiers ombragés aux Cingles des Ayats, prés le Bach de Colsacabra, alt. 1200 mètres environ; rochers, bords de la rivière, entre le vil lage de Roupit et le Bach de Colsacabra, alt. 1000 mètres environ» N. d. de Salinas et Talaixa (Trémols). Var. virgatum Arv.-Touv. et G. Gaut.; Hieraciotheca gallica, n° 752. Hab. Pyrénées-Orientales : Cerdagne, talus granitiques de la route entre Montlouis et Saillagouse, alt. 4400 mètres. Var. aridum Arv.-T. et G. Gaut.; Hieraciotheca hispanicd, E 29. Hab. Espagne : Catalogne, province de Barcelone, cultes, sur les argiles décomposées aux environs du Bac cabra, canton de Bruit, alt. 1100 métres environ. lieux in- de Colsa- ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXIX H. Lycopoipes Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n* 749, 750. Ab H. sonchoide, cui tantum affine, differt preesertim : foliis magis oblongis magisque acuminatis, margine, presertim medio et inferne, grosse inciso-vel subruncinato-dentatis, dentibus cuspidalis el preser- tim involueri valde diversi, magis hemisphærici et minus ovati squamis minus longe acuminatis, exterioribus laxe patentibus (nonque adpres- sis), pilis glandulosis atro-olivaceis (nonque viridi-griseo-luteis) cæteris simplicibus numerosis intermixtis, tectis! Achænia? Receptaculum? Hab. Pyvénées-Orientales : Cerdagne, talus de la route, sur le granit, entre Saillagouse et Montlouis, alt. 1400 métres environ. Groupe COMPOSITA Arv.-Touv. H. CATALAUNICUM Arv.-T. et G. Gaut. — H. nobile y. hispani- cum Scheele, l. c. p. 684, et in Willk. et Lge, t. Il, p. 265; H. nobile var. a, B, y, Vayreda in Willk. Suppl. p. 122 (non H. nobile "it et Godr. Fl. Fr. p. 376); Hieraciotheca hispanica, n° 30 et 91. Hypophyllopodum et eriopodum, viridi-glaucum vel glaucescens, undique + subbarbato-pilosum ; caulis erectus, 2-6 decim. altus, sū- perne subracemosus vel racemoso-subcorymbosus, cum ramis et pedun- culis ascendentibus dense canofloccosus et + glanduloso-pilosus ; invo- lucrum subparvum subrotundo-ovoideum, squamis attenualo-obtusis subobtusisve ; ligulæ dentibus ciliolatæ stylo vulgo fuscidulo; achænia 3 millim. circit. longa, matura fulvo-rufa ; receptaculum dense ciliato- pilosum, eglandulosum; folia + dentata vel denticulata, supra subtus vulgo pilosa; radicalia lanceolata vel oblonga, apice subacuminata, inferne in petiolum + marginatum et dense barbato-pilosum attenuata ; caulina sat numerosa et approximata, basi subamplexicaulia, apice acu- minata, eglandulosa. H. catalaunicum receptaculum habet dense ciliato-pilosum! In H. Pyrenaico Jord. et var. nobili (H. nobile Gren. et Godr)., ut sæpe in H. heterospermo Arv.-T. ipso, receptaculum glanduloso-subciliatum est vel subnudum vel etiam omnino nudum! Itaque SYMPHYTACEIS, ul H. heterospermum, adscribendum! Forma sericea. Hab. Espagne : Catalogne, San-Hilari, bois de la région mon- LXX SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904, tagneuse, vers 600 mètres (Trémols); Hieraciotheca hispanica, n° 30. Forma pilosa. Hab. Espagne : Catalogne, clairières des bois schisteux dw Monseny, vers le village de Campin, alt. 600 mètres environ; clai- rières des bois schisteux aux environs de l'Établissement des eaux minérales de San-Hilari, alt. 850 métres environ; chemin grani- tique entre l'Établissement des eaux minérales de San-Hilari et Casa-Carbonnel, alt. 850 métres environ; Santa-Fé au Monseny (Vayreda, in herb. Timbal sub H. myriophyllum Scheele) et vers le col de Sainte-Hélène (Trémols). H. ApaysonianNuM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n'* 59, 261, 930. Planta ut et proximum H. Burserianum Arv.-T. (Bull. Soc. bot. Fr., t. XLI, p. 356), panicula, pedunculis et involucro, pilis glandulosis om- nino destitula, a quo differt, prater paniculæ, involucri eorumdemque- peduneulorum villositatem, foliis basilaribus et caulinis inferioribus majoribus rosulatimque + semper aggregatis, receptaculo non setoso- sed dense ciliato-piloso, achæniis, ut in H. pyrenaico, pallide fulvis! Hab. Pyrénées centrales : Luchon, escarpements granitiques de la cascade de Juset; bois de Bourg, près Gèdre, alt. 1250 mètres. Pyrénées-Orientales : sous les châtaigneraies, sol schisteux, à lo montagne de la Pène, près le Vernet, alt. 650 mètres environ. — var. prionopterum Arv.-T, (H. prionoplerum Arv.-T., in herb. Coste). Hab. Corbières de l'Aude : Rennes-les-Bains autour du lac Bar- rem et l'Eau-Salée, au-dessus de Sougraigue, alt. 850 mètres enyi- ron (Timbal, in herb. sub H. pyrenaicum Jord.). Pyrénées-Orientales : montagne de la Pène, près le Vernet, châtaigneraies sur le granit, alt. 650 mètres environ. Hautes-Pyrénées : gorges entre Pierrefitte et Gèdre, lieux 07 bragés (Timbal, in herb. sub H. nobile var. platyphylla Timbal; idem sub H. pyrenaico X nobile Timb.; idem sub H. occitanico X nobile Timb.). i H. LoISELEURIANUM Arv.-T. sp. nov. Plante ayant un peu le port de IH. Adansonianum, mais bea- ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXXI coup plus gréle, á feuilles plus petites, plus étroites el de forme plus lancéolée, finement et plus profondément dentées, elc. Hab. Pyrénées de la Haute-Garonne : Pagnères-de-Luchon, dans les bois, etc. Section PULMONAROIDEA Koch. Groupe SARTORIANA Arv.-Touv. Grex, inter ANDRYALOIDEA Koch, Grex LANATELLA et PULMONA- RODEA Koch, Grex OREADEA Fries, pilis + setiformibus et simul + fortiter denticulatis vel subplumosis habituque proprio ambo- rum quasi permixto, etc. Satis exacte intermedius! H. FLanauLtianum Arv.-T. et G. Gaut.; Hieraciotheca gallica, n" 935, 936, 937, 938, 939, 940, 941, 942. Ab H. lithophilo Arv.-T. cui proximum differt præcipue : habitu stricto, caule minore, graciliore, magis flexuoso et divaricato-ramoso ; involucro sæpe minore; pilis minus setiformibus et magis aperte den- tatis; foliisque vulgo minoribus, magis angustatis, sinuato-dentatis vel eliam subincisis, ete. Hab. Alpes de Provence (Vaucluse) : mont Ventoux, rocailles calcaires, versant sud, entre la maison de refuge de la Grave et l'Observatoire, alt. 1500-1700 mètres; versant Nord dans une combe descendant du chemin de Malaucène à la cabane forestière du Contrat, non loin des granges de Montserin, alt. 1590-1650 métres; bois de Pins sylvestres et à crochets, versant Nord, ro- tailles calcaires au-dessus des granges de Montserin, alt. 1650 mètres environ; versant Sud, route de l'Observatoire, à 3 kilo- mètres avant d'arriver à la maison de refuge de la Grave, alt. 1250 mètres environ ; versant Nord entre le Contrat et Serre-Gros, alt. 1300-1450 mètres; juillet 1902. Hautes-Alpes : Mont-Seuse, prés Gap, rocailles sous la Cor- liche, alt. 1900 mètres environ (Brachet); Mont Aurouse (A, Faure). — Var. glabrescens Arv.-T. et G. Gaut. Hab. Vaucluse : Mont Ventoux, versant sud, bois clairsemés, Sere entre Serre-Gros et Canteloube (avec Hier. leiopogon ren.). LXXII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Groupe OREADEA Arv.-Touv. À, == SCAPIGERA H. SCLEROPHYLLUM Arv.-T., in herb. Willkomm et in herb. Timbal-Lagrave. — Hieraciotheca hispanica, n° 191. Planta, ut videlur, in Catalaunia tota et Hispaniæ provinciis pluribus finitimis pervulgata, statim distinguitur : caudice + dense eriopodo, foliis crassiusculis, vulgo breviter vel etiam brevissime petiolatis el sepe condensatis, pilis selosis subincrassatis Æ+ dense veslitis, caulino nullo vel unico, basi attenualo vel petiolato; panicula 2-oligocephala, apice furcata vel subeorymbosa; involucri mediocris vel, pro grege, sal magni, squamis acuminato-acutis, dorso subatratis, margine farinosis et disco- loribus, cum pedunculis pilis simplicibus et glandulosis + hirsutis; ligulis dentibus glabris vel seepius ciliolatis styloque semper luteo. Hab. Espagne (Cerdagne) : massif de la Sierra-del-Cady, ro- chers de la vallée de Montella, vers 1200 mètres; escarpements el rochers calcaires à la source de Bor, prés Bellver, vers 1200 e rochers calcaires de la vallée de l'Ingla, près Bellver, vers 1250 mètres; rochers calcaires de la gorge de Pédra, près Bellver, vers 1300 mètres; partie inférieure de la vallée qui conduit au col de Tanco-le-Porto, vers 1200 mètres; vieux remparts de Bellver, 1000 mètres environ; rochers schisteux le long de la Ségre, rive gauche, au-dessus de Bellver, vers 1000 métres. — forma sublasiophylla. Hab. Corbières de l'Aude : Garigues de Roque-Sestiére, près Boutenac (Timbal, in herb. sub H. legionense Cosson). H. EcumANTHUM. Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n 74. Phyllopodum, glaucum, basi comatum ; scapus subpilosus, 1-3 decim. altus, monocephalus vel divaricato-subcorymbosus, oligocephalus, pe duneulis cano-floccosis et dense glanduloso-pilosis; involucrum sublu- midum, basi rotundato-subtruncatum, pilis rigidis + aculeiformibus instructum. glandulosumque; ligulæ pulchræ, elongatæ, longe ciliate subglabreve, stylo luteo; folia glauca, ovato-elliptica vel Mm precipue basi + dentata, vel denticulata, margine subtus el peto ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXXIII pilis elongatis setiformibus etiamve aculeiformibus instructa; caulina nulla vel bracteiformia. Ab omnibus OREADEIS planta valde distincta. Hab. Corbières de l'Aude : garigues de grès crétacés de Font- laurier, près Narbonne, dans les bois de Pins maritimes, alt. 200 mètres environ; avril 1897; Milobre-de-Massac (Timbal, in herb. sub. H. Oreades Fries). Pyrénées-Orientales : les Albéres à N.-D. d'Ultrera, prés Soréde el Consolation, prés Collioure, dans les bois, alt. 300 métres envi- ron; coupes de Chénes verts entre Valbonne et la Tour de la Massane, alt. 600 mètres environ; Ria, près Prades. H. OPORINIFORME Arv.-T, et G. Gaut. — Hieraciolheca gallica, n^ 944, 945, 946, 947. Ab H. brunellæforme (Arv.-T. Hier. Alp. fr., p. 69), cui proximum, satis exacte différt, ut Flahaultianum a lithophilo, id est : caule stricto, flagellari el divaricato-ramoso; involucro minore, ut et pedunculi, cano- farinoso et sepe fere eglanduloso; foliis vulgo minoribus et magis an- gustatis, etc. Hab. Gard : montagne de l'Aigoual, bords du chemin forestier entre la maison forestiére du Minier et l'Espérou, alt. 1300 métres environ ; accotements de la roule, prés la maison forestiére du Minier, sur Je granit décomposé, alt. 1300 métres environ; juin 1902, B. — INTERMEDIA H. cEwINIFLORUM. Arv.-T. et G. Gaut. sp. nov. Phyllopode el gymnopode ; plante d'un vertglauque ou plombé, à lige droite, subscapiforme, de 2 1/2 à 3 1/9 décimétres, bicéphale ‘sommet ou 3-4 céphale, mais de facon que les capitules sont loujours rassemblés par deux brièvement el inégalement pédon- culés, très làchement poilue-hérissée inférieurement, étoilée-fari- neuse et + poilue-subglanduleuse dans le haut, sur les pédoncules “sur le péricline; celui-ci assez petit, à peine plus grand que alg le murorum, ovoide ou, à la fin, arrondi-ovoide, à écailles jo. -olées-acumindes mais peu aigués, d'un noir grisátre sur le OS, scarieuses-blanchátres sur les bords; ligules à dents subci- LXXIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. liolées et styles jaunes; akènes de 4 millimètres environ, d'un bai noirâtre à la maturité; réceptacle denticulé-fibrilleux ; feuilles d’un vert plombé en dessus, glauques ou glaucescentes en dessous, ciliées par des poils sétiformes sur les bords et sur les nervures de la page inférieure, qui est fréquemment en même temps étoilée- farineuse, + dentées ou presque très entières, presque toutes basilaires, les extérieures primordiales élégamment elliptiques ou ovales-elliptiques et obtuses-mucronées au sommet; les intérieures élégamment lancéoléees, ou ovales-lancéolées et acuminées-aigués au sommet, loutes contractées ou atténuées inférieurement en pétiole marginé ou même ailé; les caulinaires nulles ou bractei- formes ou, plus rarement, 1-2 étroitement lancéolées. Hab. Pyrénées de l'Ariège : rochers et pelouses graveleuses de la vallée de Boutadiol et autour du lac du Laurenti, près Mijanés, alt. 1900-2000 mètres. H. cHrysocLossum Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca hispa- nica N 922. 295, 994. Phyllopodum, intense glaucum ; caulis glaucus, albo-striatus, glabre- tus, modice foliosus, etiamve subscapiformis, 2-5 decim. altus, mono- oligocephalus vel furcato-ramosus; periclinium subrotundo-ovoideum, squamis lineari-subulatis, apice eximie barbellatis, margine aperle albo-marginatis, dorso virentibus et cum pedunculis multibraeteatis- canofloccosis et glandulosis; receptaculum subglobosum, denticulatum et ciliatum, ciliis fragilissimis; ligulæ aureo-intense-luteæ, dentibus fimbriato vel granulato-ciliolatze, stylo luteo; achænia matura subatra, circit. 3 1/2 mill. longa; folia lanceolata, acuminata, subtus intense glauca, subpruinosa, margine + dentata rariusve subintegerrima; radi- calia in peliolum attenuata, caulina sessilia, lineari-lanceolala, valde acuminata etiamve cuspidata, usque sub involucro in bracteas lineares decrescentia, passimque omnia bracteiformia ideoque caulem scapifor- mem reddentia. ; Planta tantum cum H. argenteo Fries, Symb., p. 99, Epic., P- 36, comparanda sed ab eo tamen distinctissima! Hab. Espagne (Aragon) : massif de la Maladetta, vallée de Ma- libierne, rive droite dela riviére, bords du cheinin, une heure environ avant d'atteindre la cabane des chasseurs, en venant " Vénasque, aoüt 1902. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXXV H. SANCTÆ-BALMÆ Arv.-T. — Sp. nov. Phyllopode et un peu ériopode; plante d'un vert glauque ou plombé, à tiges gréles mais fermes et dures de 2-3 décimétres environ, fourchues-rameuses dés la base ou dés le milieu, à ra- meaux et pédoncules étalés-subdivariqués, trés láchement poilues inférieurement, étoilées-farineuses et subglanduleuses supérieu- rement ainsi que les pédoncules et le péricline qui est en outre un peu poilu ; celui-ci assez petit, à écailles imbriquées, lancéolées- acuminées mais subobtuses ou peu aigués, les extérieures láche- ient appliquées-subétalées; ligules à dents glabres et styles jaunes; réceptacle denticulé ; feuilles glauquesen dessous et souvent marbrées en dessus, + dentées surtout vers le milieu ou presque très entières, couvertes en dessus de poils bulbeux à la base et très raides-séliformes, et en dessous et sur les pétioles de poils presque mous; les basilaires arrondies ou ovales-elliptiques, obtuses-mucronées au sommet ou les plus intérieures subacu- minées, toutes contractées inféricurement en pétiole étroit, court 0u assez allongé; les caulinaires 2-4 très décroissantes à la bifur- cation des rameaux et pédoncules, se continuant en bractéoles sous le péricline, : Hab. Alpes de Provence : chaine de la Sainte-Beaume, 3 juin 1893, leg. L. Legré. C. — CAULIGERA Arv.-Touv. H. pvGLossoipEs Arv.-T. — Hierac. Alp. fr., p. 72 (sensu lato) ; Hieraciolheca gallica, n* 77, 270, 974, 274 bis. Uns. — Sous le nom de buglossoides, nous réunissons mainte- cant à cette forme les H. oreades et onosmoides Fries, porphyrite ch. Bip., ete., qui ne sont séparés par aucun caractère appré- able et constant et passent les uns dans les autres par tant d'inter- "édiaires insensibles et avec une telle confusion dans les herbiers quil est même bien difficile, pour ne pas dire impossible, d'en “re de-bonnes variétés. Nous conservons provisoirement le saæi- ragum Fries comme spécial au nord de l'Europe, mais sans avoir à conviction que ce soit autre chose qu'une variété plus notable. E répandue dans les Alpes, les PINE nie , orbières, l'Hérault, les Pyrénées-Orientales, ete., e "LXXVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. distinguée par Timbal-Lagrave sous les noms d'A. intersitum (?), Gougelianum, luzulæforme, oreadeo X saxifragum, pallescens, graniticum, medium, orarium, ferrugineum, coloratum, rubi- dum, leevigatum, onosmoides, difficile, etc., etc. H. orTHOGLOSSUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n" 76,279, 273. Os. — Nous conservons provisoirement l'orthoglossum comme une espèce spéciale aux Pyrénées, tant françaises qu'espagnoles, Il est d’ailleurs facile à distinguer de toutes les nombreuses for- mes et variétés du buglossoides par ses styles bruns ou d’un jaune brunátre et non constamment d'un beau jaune; par ses ligules courtes souvent tubuleuses et dressées; par ses tiges générale- ment de taille élevée et portant ordinairement des bourgeons (gemmes) ou rameaux développés à l'aisselle de presque toutes les feuilles; celles-ci toutes cunéiformes à la base et étroitement pétiolées ou pétiolulées et non sessiles, ou mémes parfois sessiles- subembrassantes, comme cela se voit dans le buglossoides et ses variélés. Var. subonosmoides Arv.-T. Hab. Espagne (Catalogne) : Sierra-del-Cady, prés Bellver, vallée qui conduit au col de Tanco-la-Porto, alt. 1400 métres environ. Pyrénées-Orientales : tertres sablonneux granitiques aux envi" rons de Montlouis, chemin de Fontromeu, alt. 1650 mètres; entre Prades et Ria; collines. Var. gemmascens Arv.-T. Hab. Pyrénées de l'Ariége: tertres herbeux granitiques et bord des champs prés Mijanés aux rochers de Mascaras, dans le Lau- renti, alt. 1200 mètres environ, juillet; environs d'Ax-les-Therme^ route du fort de Pointe-Couronne, rochers graniliques, altitude 880 métres environ, juillet 1898. Espagne (Andorre) : vallée de la Balira, rochers la route. qui borden! Groupe AURELLINA Arv.-Touv. H. ATroPICTUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciolheca gallica, n° 79. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXXVII Phyllopodum, virens, pruinoso-subglaucescens, atropictum; scapus subpilosus glabratusve, 1-3 decim. altus, monocephalus vel inæqualiter furcato-ramosus, oligocephalus, superne cum pedunculis et involucro sat dense luteolo-glanduloso-pilosus floccosusque; involucrum subtumi- dum, rotundato-ovoideum, denique subtruncatum, squamis attenuato- subobtusis acutisve, internis late albo marginatis, externis manifeste imbricatis, sublaxis; ligulæ luteæ dentibus glabre vel tantum subpapil- losæ, stylo luteo; receptaculum denticulatum; achænia 3 1/2 millim. circit. longa, matura subatra : folia rosularia pulchre elliptica vel elliptico-lanceolata, apice obtuso mucronata vel subapiculata, inferne in petiolum anguste marginatum attenuata, margine subtus et petiolo pubescentia, pilis mollibus denticulatis, supra vulgo, ut in H. picto Schl., amcene atro-violaceo picta ; caulina nulla vel reducta, sub pedun- culis bracteiformia. Planta eximia, I. pictum statura et foliorum pictura statim in mentem revocans, ceterum omnino diversa! Hab. Pyrénées-Orientales : éboulis calcaires sous les rochers de Caruby, vallée de Galba, dans le Capsir, alt. 1700 métres environ, juillet; clairières sablonneuses dans les bois de Pinus uncinata, entre les Angles et Fontromeu ,dans le Capsir. Groupe TRIVIALIA Arv.-Touv. (Addit. Monogr., p. 19. H. ALARICUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n° 86. Phyllopodum, basi lanato-comatum, opaco-virens, plerumque pur- Pureo-maculatum; scapus suberassus, pilosus, erectus, 3-5 décim. . alus, monocephalus vel subcorymboso-oligo-pleio-cephalus, apice cum pedunculis et involucro dense atrofusco-glanduloso-pilosus ; involucrum sal magnum, ultracentimetrale, subtumidum, ovoideo-utrinque-sub- truncatum, aterrimum, squamis attenuato-subobtusis, albo marginatis, omnibus adpressis; ligulæ luteæ, dentibus subciliolatæ, stylo luteo vel tandem fuscidulo; receptaculum aperte marginatum et dentatum; achænia 3-3 4/2 millim. longa; folia rosularia subrotundo-ovoidea vel ovata, utrinque vulgo pilosa, subtus et petiolo sublanata, apice rotun- lato- mucronata vel subacuminata, basi rotundata vel subsagittata, in Péliolum lanatum contracta, præcipue inferne + dentata, rarius subin- legerrima; caulina nulla vel unicum diminutum et peliolatum. . Cette plante se rapproche un peu, par son port et ses scapes épais, de l'A, hypocherideum Arv.-T., qui appartient à un autre groupe, LXXVIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Hab. Corbières de Aude : mont Alaric, pentes boisées, cal- caires-rocailleuses à la Combe-des-Beaux, alt. 500 mètres envi- ron; Alaric en montant par Moux, par Capendu, ou par Floure (Timbal in herb. sub H. dichotomum) ; Hautes-Corbières : Mout- houmet á PHort-Diou. Groupe BARBULATA Arv.-Touv. H. BARBULATUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciolheca gallica, n" 90, 290, 291, 436, 655. Ab H. Tremolsiano cujus fortasse varietas, differt precipue : colore totius plantee non glauco sed opaco et obscuro-virente, pilositate copio- siore, involucro majore et fusciore, achæniis triente longioribus, 3-3 1/2 millim. longis, stylo tandem vulgo fuscidulo, caule rigido el pilis glandulosis foliorum nullis subnullisve, etc. Cette plante forme avec les H. transilvanicum Meuff., Leco- kianum Arv.-T., Tremolsianum Arv.-T. et G. Gaut., etc., le groupe VULGATA-BARBULATA, intermédiaire, presque par tous ses carat- téres, entre les MURORUM ou Trivialia A.-T. et les vrais VULGATA. Hab. Corbières de l'Aude : pâturages et taillis schisteux sur le chemin de Quillan à Quirbajou, alt. 1400 métres environ; pentes -boisées entre Axat et Sainte-Colombe sur l'Aiguetle; reboisement de l'Alaric à la combe de l'Aigo, alt. 450 mètres environ. Var. suffruticosa. Hab. Corbières de l'Aude : reboisement de l'Alaríc à la combe de l'Aigo, gazons rocailleux calcaires, alt. 450 métres environ. Var. alpestre. Hab. Alpes du Dauphiné (Hautes-Alpes): col de Glaise el col Bayard, prés Gap, alt. 1900-1400 métres. H. TremoLsiaxum Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n” 42, 438, 439, 440, 750. caulis 2-5 décim. o-panicu- : pedun- Phyllopodum, basi + comatum, glauco-virens ; circit. altus, pilosus, remote paucifoliatus, furcato-vel ramos latus, subcorymbosus, oligo-poly-cephalus, superne cum ramis ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXXIX culis et involucro, pallide glanduloso-pilosus et canofloccosus; invo- lucrum sat parvum squamis attenualo-acutis subaculisve; ligule den- tibus normaliter ciliatæ, stylo luteo; receptaculum fibrilloso-denticu- latum; achenia brevia, 2 1/2 millim. circit. longa, matura subatra; folia glauco-virentia, dentata, vel denticulata, margine subtus et petiolo + barbulato-pilosa , pilis glandulosis frequentissime intermixtis; basilaria rosulata ovato-subrotunda, elliptico-lanceolata vel oblonga, apice obtuso-mucronata vel subacuminata, basi in petiolam contracta vel cuneato-attenuata, petiolo plerumque pilosissimo ; caulina 1-3, raro amplius, remota, decrescentia, basi cuneato-altenuata, subvaginantia, sub pedunculis in bracteas squamasve abeuntia. Hab. Pyrénées-Orientales : vallée du Tech, Prats-de-Mollo, éboulis schisteux dans les taillis de Châtaigniers et de Noisetiers ; Can-Moulins, prés Prats-de-Mollo et Notre-Dame du Coral, alt. 1000 métres environ; id. gazons humides prés la fontaine du Paré-Estéve, route de Prats-de-Mollo à la Preste, alt. 850 métres environ; id. route du Tech et chemin de la Croix-du-Calvaire, alt. 750 métres environ; id. rochers schisteux sous la Tour-de-Mir, alt. 1400 métres environ; vieille route du Tech à Prats-de-Mollo, rochers calcaires à Griffeu, prés Prats-de-Mollo, alt. 1100 mètres environ. Vallée de la Tet : chátaigneraies entre le Vernet el Corneilla et á la montagne de la Péne, alt. 700 métres environ; vallée de Conat entre Campome et Mosset, etc. Aude : vallée du Rébenty. Espagne (Catalogne) : environs de Sousquéda : le Montserrat Vers 1000 mètres, et San-Geronimo; le Monseny, bois vers le Poble de Campin; Villadrau; Fontbelle près San-Hilari; Ripoll; Cingle des Ayats de Colsacabra; San-Juan de las Abadessas; col ormig, etc. Var. ellipticum. Hab. Espagne (Catalogne) : bords de la route et taillis entre San-Hilari et les Bains; Fontbelle et Casa-Carbonnel, près San- Hilari; Cerdagne espagnole : rochers schisteux, près Bellver, alt. mètres. Forme subscaposa. Hab. Pyrénées-Orientales : route du Tech à Arles-sur-Tech, et rochers aux bords de la route entre le Tech et Prats-de-Mollo, LXXX SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. alt. 870 mètres environ ; taillis rocheux, schisteux, sous la Tour- de-Mir, alt. 1450 mètres ; tertres schisteux le long du chemin de la Fontaine-d' Amour près Prats-de-Mollo, etc. Section PRENANTHOIDEA Koch. Groupe JURASSICA Arv.-Touv. H. HEMIPLECOIDES Arv.-T. etG. Gaut. — H. hemiplecum Arv.-T. H. Alp. fr. p. 89, var. subintegerrimum? ; Hieraciotheca gallica, n” 300 et 300 bis. Planta nullo modo hybrida, H. jurassico Griseb. præsertim affinis, a quo differt panicula reducta, semper depauperata, foliis constanter membranaceis, subintegerrimis vel tantum tenuissime denticulatis; caulinis minus numerosis remotioribusque ut et minus amplexicau- libus. Ab H. hemipleco, ut videtur alpibus proprio, iisdem notis fere distincta! Hab. Pyrénées de l'Ariége : environs d'Ax-les-Thermes, pelou- ses ombragées autour de la fontaine du Drazet et sur le chemin de Prades-de-Montaillou, alt. 1400 métres environ; massif de Pailhéres, dans le Laurenti. Alpes-Maritimes : Garessio, boschi al colle di Casotto, 27 juin 1898, leg. Ferrari. H. EssERANUM Arv.-T. et G. Gaut. — H. crepidifolium Arv.-T. var. esseranum?; Hieraciotheca hispanica, n° 225, 226. Ab H. crepidifolio Arv.-T., cui proximum, differt precipue : caule graciliore, foliis subintegerrimis vel tantum mucronato denticulatis, superne longius acuminatis, inferne longius et vulgo augustius atte- nuato-subpanduratis : periclinii squamis minus obtusis internisve acu- tis; ligularum dentibus vulgo glabris et stylo subluteo, etc. Hab. Espagne (Aragon) : massif de la Maladetta, vallée de l'Essera, rochers au milieu des Rhododendrum, au-dessous de Tuca-Blanca, en face de Pena-Blanca, alt. 1800-1900 mètres ; août 1902. H. siicicum Arv.-T. et G. Gaut. — H. jurassicum Griseb. var. silicicum?; H. jurassicum Lamotte, Prodr. p. 486!; H. spicalum Boreau p. p., Fl. centr. ed 3, p. 420; Hieraciotheca gallica, n" 988, 989; Hieraciotheca hispanica, n* 227, 228, 929. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXXXI Ab H. jurassico Griseb. (jurano Fries Epicr.), cui proximum, differt precipue : periclinio majore cujus squamæ subacute nonque obtuse; ligularum dentibus longe et dense ciliatis; receptaculi alveolis fortiter marginalis et dentatis ; foliis subintegerrimis vel parum dentatis; cau- linis inferioribus semper manifeste pandureformibus; caule vulgo minore et minus ramoso, tandemque floritione magis serotina. Forma arverna. Hab. Auvergne (Cantal) : bois du Lioran, vers 1400 métres. Forma pyrenca. Hab. Pyrénées espagnoles (Aragon): massif de la Maladetta, vallée d'Estiba-Freda à 500 ou 600 mètres au-dessus de sa jonc- tion avec la vallée de Malibierne, pelouses un peu boisées, aoüt 1902; vallée de l'Essera, rochers schisteux au milieu des Rhodo- dendrum, au-dessous de Tuca-Blanca, en face de Pena-Blanca, 1800-1900 métres. H. cistiroLtuM Arv.-T. et G. Gaut. — H. jurassicum Griseb. Var. cistifolium?; Hieraciotheca gallica, n° 452. Ab H. jurassico Griseb., valde polymorpho, et cujus fortasse tantum varietas, differt precipue : habitu virgato, foliis minutis, subinteger- rimis, panicul ramis et pedunculis subrectangule-divaricatis, acheniis z= albido-griseis, ut in H. prenanthoide, etc. Ulterius abser- vandum ! Hab. Alpes du Dauphiné (Hautes-Alpes) : environs de Briançon, dans les bois, au-dessus de Saint-Chaffrés, alt. 1500-1800 mètres. Groupe PRENANTHEA Arv.-Touv. H. LANCEOLATUM Vill. var, fuscum Arv.-T. H. Alp. fr. p. 97. Forma genuina atrofusca. — Hieraciotheca gallica, n” 791, 301, 302; Hieraciotheca hispanica, n" 28, 129. Obs. — Cette variété fuscum est exactement au lanceolatum Vill. ce que la variété monticola (H. monticola Jord.) est à Pum- lellatum L., et ces deux variétés parallèles viennent ensemble au Cutarel, à la même altitude et péle-méle dans les mêmes lieux ! , vant certaines théories, n'est-il pas à craindre que l'on fasse d 2: RL ` EL] , $ * Ces deux variétés parallèles une seule espèce régionale ? T Bb F LXXXII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Hab. Hautes-Alpes : Lautaret à l'Envers, prairies, alt. 2000 mè- tres, septembre. Pyrénées de l'Aude : forét domaniale de Gesse, alt. 1200 mé- tres environ (Timbal in herb. sub H. Pseudoprenanthes Serres). Pyrénées-Orientales : pentes granitiques aux environs de Py et vallée de Mantet aux Courtals, alt. 1600 métres environ ; Canigou à la Passére-Crémade, vers 1800 mètres. Espagne (Val d'Aran) : bois à Artiés (Timbal im herb. sub H. Scheelei Willk.); taillis et buissons sur le granit, chemin de Salardu à Trédos, rive gauche du Rio-Aigamoch, alt. 1250 mé- tres environ. Var. fuscum. Forma virescens. Hab. Auvergne : le Lioran. H. CYNANCHOIDES Árv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca hispa- Rica, n° 133; Hieraciotheca gallica, n" 676, 677, 678, 679. Ab H. lanceolato Vill., cui affine, differt præcipue : caule semper glabro et Iævigato; panicule laxissimæ ramis contorto-ascendentibus, infe- rioribus elongatis, tandem tantum subfastigiatis; periclinio magis hemis- phærico, cum pedunculis cano-farinosis laxe et parum glanduloso; achæniis.. ?; foliis aperte discoloribus, supra opaco-viridibus, subtus intense glaucis, ambitu magis ovatis, subintegerrimis vel minus den- tatis, ete, Adhuc observandum! Hab. Espagne (val d'Aran) : bordures et prairies sur le chemin de Salardu aux Bains de Trédos, sur le granit, alt. 1400 mètres environ; prairies de Sors, rive gauche du Rio-Ruda, au-dessus de Trédos, alt. 1560 métres environ. Alpes-Maritimes : ravin, route de Saint-Etienne-de-Tinéeà deux kilométres de Saint-Dalmas-le-Sauvage, vallon de Saint-Dalmas, gneiss, micaschistes, à 1400 mètres environ ; vallon de Jallorgue, sol calcaire, 1500-1700 métres; entre Vens et le Pont-Haul, buissons, vallon de Pra (Haute-Tinée), sol siliceux, 1400-1500 mètres. Var. hirsutum. 0. : : : la Hab, Alpes-Maritimes : rochers calcaires, rive droite de Tinée, à Saint-Etienne-de-Tinée, alt. 1100 mètres environ. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXXXHI Groupe COTONEIFOLIA Arv.-Touv. H. PRUNIFOLIUM Arv.-T. — Hieraciotheca gallica, n° 998. Hypophyllopodum, subcinereo-virens ; caulis farctus, non facile com- primendus, pilosus, albo-striatus, erectus subflexuosus, 3-4 decim. altus, + foliosus, apice spicato vel congesto-subcorymbosus; pericli- nium, pro grege, mediocre, rotundato-ovoideum, squamis lanceolatis, allenuato-obtusis, subobtusis, dorso fusco-virentibus, ut et pedunculi £ cano-floccosis, pilosis et parum glandulosis; ligulæ dentibus ciliate, stylo fuscidulo; folia elliptica vel lanceolato-ovata, subintegerrima vel lanum denticulata, utrinque -i- pubescentia; basilaria sub anthesi nulla; inferiora in petiolum marginatum angustata; cætera sessilia, subacuminata sub pedunculis et periclinio in bracteas et squamas de- crescentia. Celte espèce est facile à distinguer des espèces voisines par ses feuilles caulinaires simplement sessiles, sa teinte vert-grisátre, sa panieule agglomérée et trés peu glanduleuse, sa pubescence courte quoique assez abondante! Hab. Alpes du Dauphiné (Isére) : massif calcaire de Grenoble à Die : Grand-Veymont, taillis herbeux, en descendant des Ba- chassons à Saint-Michel-les-Portes, alt. 1500 métres environ; juillet; mont Aiguille, ete. Une espéce voisine, H. silenifolium Arv.-T. (H. doronicifolium Var. virescens |. c. p. 99), dont les feuilles caulinaires sont égale- ment atténuées-sessiles, ou les supérieures peu embrassantes, sen distingue facilement par son péricline à écailles acuminées- tigués ou subaigués, dressées-conniventes et couronnant le péri- cline avant l'anthése, par sa teinte d'un vert intense et non gri- såtre, par ses feuilles basilaires persistantes, au moins en partie, sous l'anthése, Ce dernier, qui rappelle beaucoup, mais en plus Petit, par son port, par sa teinte, par la forme et la disposition de ses feuilles, PH. melandryfolium Arv.-T. de la Section ANDRYA- LOIDEA Gr. THAPSOIDEA, vient assez communément sur les mon- ages de moyenne altitude qui entourent la région du friéve, notamment dans les prairies de la pente ouest et sud-ouest du Mont Séneppe (Isére), vers 1700 métres, oú il a été découvert le août 1885, par le regretté abbé Sauze, curé de Marcieu, et dans LXXXIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. les prairies exposées au Nord, au col de Luz-la-Croix-Haute (Dróme), vers 1400 métres, oú il a été récolté le 6 juillet 1903, par M. Girod, directeur de l'Ecole normale de Gap. H. Lysanum Arv.-Touv. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n* 999. Hypophyllopodum, sub anthesi plerumque aphyllopodum dense hir- suto-pilosum, ut in H. valdepiloso, a quo bene differt, ut ab omnibus hujus gregis speciebus, periclinio rotundato-utrinque-subtruncato, squamis obtusis, subobtusis, fusco-nigro-glanduloso- pilosis; folia ovala, dentata vel denticulata, nullo modo pandureformia; basilaria obovata, sub anthesi vulgo nulla! Planta, Pyrenæis centralibus, ut videtur, omnino priva, valde sero- tina! Hab. Pyrénées centrales (Haute-Garonne) : vallée du Lys, prés Luchon, rochers gazonnés sur le sentier de la rue d'Enfer, au- dessus du troisième pont, alt. 1500 mètres environ; août 1902. Chemin forestier de Superbagnéres; aoüt 1876, leg. Timbal- Lagrave. H. vaLDEpILOSUM Vill. — Hieraciolheca gallica, n° 1000. Oss. — L'herbier Gaudin, à Lausanne, sous le nom d' H.valde- pilosum Vill., renferme, en méme temps que le vrai valdepilosum, ' tel que nous le comprenons et tel que nous l'avons publié sous le n* 1000 des Hieraciotheca gallica, une autre plante bien dis- tincte que nous avons annotée dans cet herbier mis à notre dis- position par le distingué directeur du jardin botanique de Lau- sanne, M. Wilezeck, et dont voici la diagnose : H. rRELODIANUM Arv.-T. sp. nov.; H. valdepilosum P. ramo- sissimum Gaud. herb. et Fl. helv. v. p. 98; H. villosum B. caule ramoso Gaud. herb. et Fl. helv. v. p. 97; H. silvaticum John Ball in herb. Gaudin! Hypophyllopode, aphyllopode sous l'anthése; tiges d 6 décimétres environ, ordinairement plusieurs sur la méme SOU hérissées-hispides dans toute leur longueur el jusque sur les pédoncules et les périclines, terminées en panicule réduite au sommet, ou rameuses parfois même dès la base el à rameaux subfastigiés; calathides médiocres, assez petites pour le groupe e 3 à che, ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. EXXXV COTONEIFOLIA; péricline ovoide ou arrondi-ovoide, à écailles acuminées-aigués, dépassant le bouton et ordinairement porri- gées avant l'anthése, comme dans IH. porrectum Fries, les exté- rieures 2-3 subétalées ou láchement appliquées, toutes poilues et un peu glanduleuses ainsi que les pédoncules; ligules à dents glabres, ou glabrescentes, comme dans les H. lemanianum A.-T. et porrectum Fries; feuilles d'un vert-gai, + poilues-hérissées au moins sur les bords et sur les nervures en dessous, + denti- culées ou dentées ou méme subincisées inférieurement, assez manifestement réticulées-veinées en dessous; les inférieures oblongues, rétrécies en pétiole + marginé ; les moyennes et les supérieures ovales-acuminées, -i- arrondies-sessiles ou subem- brassantes à la base, décroissant insensiblement jusque dans la panicule. Hab. Alpes de Savoie : massif des Beauges(in Baugiis Gaud.), notamment au mont Trélod, et aussi, trés vraisemblablement, d'aprés l'herbier Gaudin, dans les Alpes suisses; fleurit en juil- let-aoüt. H. PARCEPILOSUM Arv.-T. Ho AQ Pr n MS. — Hieraciotheca gallica, w* 1005 et 1006. Oss. — Un des coryphées des NOUVELLES THÉORIES, qui a la modestie et la bonne foi de prétendre continuer Koch dans son Synopsis, donne tour à tour au parcepilosum les noms de H. ochro- leucomorphum. Zahn et de H. collianum Arv.-T.; puis il fait de tout cela, tantót des subspecies de l'ochroleucum Schl., tantót des subspecies du cydonyæfolium Vill. ex Zahn! (non ex Fries!) qui n appartient même pas à la même section! De méme, il appelle H. Jacquetianum Zahn une des formes les plus typiques du pre- hanthoides Nill.!, et Hier. Jaccardianum Zahn, une des formes les plus typiques du vulgatum Fries! ; en attendant, sans doute, qu'il fasse du tout, soit des subspecies du lanceolatum Vill., soit des subspecies du picroides Vill.? La botanique a donc encore de beaux jours devant elle, et le genre Hieracium, en particu- lier, ne peut manquer de devenir étincelant de clarté avec de tels Inlerprétes ! LXXXVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. $ Section AUSTRALIA Arv.-Touv. Groupe SYMPHYTACEA Arv.-Touv. H. RotcesiaNum Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciolheca gallica, n° 698. Planta quasi medium locum tenens inter H. symphytaceum Arv.-T. et H. Virga-aurea Coss., sed nullo modo hybrida! A symphytaceo, cujus habitum et folia + ovato-elliptica et subintegerrima profert, differt precipue panicula canofarinosa et multo minus glandulosa; involucri structura indumentoque ut et acheniis albidis fere ut in Vir- qa-aurea; ab hoc ultimo, habitu diverso, caule proceriore, foliis basi- laribus subintegerrimis et ambitu diversis, caulinis + amplexicaulibus. Pulehra species ! | Hab. Corse : Ghisoni, forét domaniale de Marmano, altitude 1100 métres, leg. Rotgés. Alpes maritimes italiennes : nei dintorni della Certosa di Pesio, nella localita dette dei Bruseis; leg. D" Belli. Groupe POLYADENA Arv.-Touv. H. MacNoLiANUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca gallica, n°116. 790. —Hypophyllopodum, opaco et obseuro-virens subolivascensve, sape purpureo maculatum; caulis rigidus, nervoso-striatus, subscaber hirsu- tusque, subremote foliatus, apice racemosus, subcorymbosus vel fere a basi ramoso-subfastigiatus, oligo-poly-cephalus, superne cum ramis et pedunculis cano-floccosis et involucro-luteolo-virescenti-glanduloso- pilosus; involucrum circit. centimetrale, ovoideo-subtruncatum, squamis obtusis ; ligul luteæ, dentibus glabræ vel subglabræ, stylo luteo-fusci- dulo fuscove; receptaculum breviter fibrilloso vel subciliato-glandulo- sum; achænia cireit. 3 millim. longa, matura badio-rufa (an constanter?); folia utrinque hirsuta vel supra glabrescentia prætereaque E minute glandulosa et passim subfloccosa, subserrato-dentata vel denticulala; basilaria vulgo rosulata, ovato-acuminata, vel ovato-lanceolata el acu nata, in petiolum vulgo brevem + marginatum et dense pilosum sub- contracta, vel attenuata; caulina subremota, decrescentia, ovato-acumi- nata, basi subcordata vel sessilia, in ramis reducta, sub pedunculis bracteiformia. ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXXXVII Cette plante remarquable fait le passage des SYMPHYTACEA aux POLYADENA | Hab. Pyrénées de PAude : vallée de Gesse, alt. 450 métres environ. Pyrénées de l'Ariége : éboulis granitiques aux environs du Puch dans le Donézan, alt. 1200 métres; Escouloubre, bois clair- semés; Carcanières, 600 mètres environ. Tarn: Montagne Noire, terrains siliceux, environs de Durfort, prés l'usine électrique. H. ngcruw Griseb. p. p. (1852); Comment. p. 27, n°47 (exclus syn. H. pyrenaico); Hieraciotheca gallica, n^ 119, 317, 318, 907, 508, 509, 510, 511, 512, 1021; Hieraciotheca hispanica, n^ 34, 35, 36. Oss. — Sous le nom d'H. rectum Griseb., nous réunissons les H. hirsutum 'Gren. et Godr. Fl. Fr., p. 386 (non Bernh. nec Fries), pseudoeriophorum Loret et Timbal, Bull. Soc. bot. Fr., t. V (1858), p. 616, Grenieri Scheele Linn. XVI, p. 688, Costie Scheele l. c. p. 686 et in Wk. et Lge, 2, p. 263, myriophyllum Scheele l. c., p. 660 et Wk. et Lge Prodr. Fl. Hisp. 2, p. 258! qui tous, d'après nos nombreuses et patientes observations, ne forment qu'une seule et même espéce! Nousavons été contraints de renon- cer au nom de Bernhardi; parce que la plante cultivée sous ce nom dans les jardins botaniques n'appartient certainement pas AUX CERINTHOIDEA, dont elle n'a pas le réceptacle, mais bien aux PRENANTHOIDEA, et n’a des rapports intimes qu'avec les H. valle- Siacum Fr. et lycopifolium Frœl.! — Le nom de rectum Griseb., Outre qu'il est le plus ancien après celui d'hirsulum Bernh. faus- sement appliqué, est celui qui convient le mieux à une plante qui à toujours un port droit et stric!! Var, rubiginosum Arv.-T. — H. myriophyllum Scheele Rev., Linn. XVI, p.660, et Willk. et Lge Prodr., Fl. Hisp., t. T1, p. 258! et herb. Willk. ! Hab, Pyrénées-Orientales : vallée du Tech, rochers schisteux entre Prats-de-Mollo et le village du Tech, alt. 800 mètres enve ron, et route de la Preste, vers 950 mètres; vallée de la Tet, massif du Canigou, entre Prades et Ria; Canigou à la Passère-Crémade, Prés le Vernet (Timbal im herb. sub H. Bartlingii); route de LXXXVIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Montlouis, rochers granitiques aux environs des Bains de Thués, alt. 750 métres environ ; vallée de la Désix, environs de Sournia, à la grotte de Lourdes au pont de Roquevére; pont de Sournia route de Prades (Timbal in herb. sub H. rutilans, etc.). Pyrénées de l'Ariége : massif du Laurenti à Rabassolle (Timbal in herb. sub H. dumosum Jord. et Pseudopicris Arv.-T.) ; Port de Pailhéres (Jeanbernat in herb. Timbal sub H. pyramidale Arv.-T.). Espagne : bois du Monseny, vers le village de Campin ; rochers granitiques autour de l'établissement des eaux minérales de San- Hilari, et chemin de Caza-Carbonnel vers 800 métres. Forma paniculata. Hab. Pyrénées-Orientales : le Vernet, montagne de la Péne (Timbal in herb. sub H. formosum, cupreum, pseudoeriophorum Xatardianum, Endressianum, polycladum, etc.). Var. pseudoeriophorum Arv.-T. Calal. — H. pseudoeriophorum Loret et Timbal., Bull. Soc. bot. Fr., 1858, t. V, p. 616. Hab. Pyrénées-Orientales : vallée du Tech, environs de Prals- de-Mollo, talus schisteux du chemin de la Croix-du-Calvaire, all. 750 métres environ, et route du Tech; vallée de la Tet, environs de Conat; escarpements granitiques route de Corneilla à Py, alt. 700-950 mètres; châtaigneraies de la Péne, près le II 650 métres environ. Pyrénées de l'Ariége : rochers à Encastel sur Ax-les-Thermes, vers 800 métres, Montmija chemin de Pailhéres et rochers sur la route d'Ax à Mérens, près le Pont-d'Espagne. Pyrénées de la Haute-Garonne : Luchon, bosquet des Bains (Timbal in herb. sub Xatardianum, Endressianum, hirsulo X sabaudum, pilosissimum, etc.). Espagne : environs de Vich (Puygarry in herb. Timbal sub H. myriophyllum Scheele) ; région montagneuse littorale prés is ronne (Trémols in herb. Timbal sub H. boreale); Ribas, rochers alt. 600 mètres (Vayreda sub H. myriophyllum). Forma ramosissima. T : A os de Hab. Pyrénées-Orientales : éboulis schisteux, ravin pre ra . E p zi Prats-de-Mollo, vers 800 mètres ; Vernet-les-Bains el rochers $ nitiques près les Bains-de-Thués (Timbal in herb. sub H. patens ARVET-TOUVET ET GAUTIER. — HIERACIUM NOUVEAUX. LXXXIX Bartling); route de Talayrac á Sournia et entre Trévilhac et Ro- quevère (Timbal in herb. sub H. spectabile) Var. prærectum Arv.-T. Catal. Cette variété se distingue du type le plus répandu par sa tige franchement aphyllopode et par son port encore plus strict et rigide qui la rapprochent, au premier coup d'œil, de certaines formes de boreale Fr., dont elle diffère d’ailleurs par tous ses caractères essentiels ! Hab. Espagne (Catalogne) : lieux incultes, tertres granitiques à Fontbelle prés San-Hilari, et route de San-Hilari à l'établisse- ment des eaux minérales, vers 800 mètres. Var. Coste Arv.-T.; H. Coste Scheele, Revis. in Linn. XVI, Ja el Willk. et Lge Prodr. Fl. Hisp. 2, p. 265! et herb. illk. Hab. Espagne (Catalogne) : bords rocheux du chemin et clai- neres des bois prés San-Hilari, au-dessus de Fontbelle. Pyrénées-Orientales : vallée de Conat ; Prats-de-Mollo. H. HECATADENUM Arv.-T. et G. Gaut. — Hieraciotheca hispa- nca, n° 6] et 193. Phyllopodum hypophyllopodumve, undique pulverulentum, tenuiter pilosum et minute glandulosum ; caulis 1-3 decim. altus, simplex et mono-oligocephalus, vel ex omni ala fere ramosus et + polycephalus; involucrum mediocre, circit. centimetrale, subrotundo-ovoideum subtu- Midumque, squamis acuminato-subobtusis; ligule dentibus ciliatæ, stylo luteo ; receptaculum eiliato-pilosum ; achænia matura badio- Caslanea vel subatrata; folia subparva, lanceolata vel delloidea, mar- gme, subruncinato-dentata vel denticulata ; radicalia in petiolum vulgo brevem attenuata; caulina sessilia in bracteas decrescentia. Planta “pe violaceo vel fusco-violaceo tincta. ; Est comme une miniature du rectum Griseb., avec le port et la aille du patens Bartl. ! : Hab. Espagne (Andorre) : cours de la Balira, rochers arides . au dessus de la route entre San-Julian-de-Loria et la Seo-d'Urgel ; sd : le long de la Ségre entre la Seo-d'Urgel et Puycerda; m p de la Sierra-del-Cady, au-dessous de Bellver, rive gauche, : 1000 mètres environ. xC SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Section ACCIPITRINA Koch. Groupe UMBELLATA Fr. H. SERICATUM Arv.-T. et G. Gaut. — H. boreale var. pubescens Reverchon, Plantes de France, 1895, n° 356, non Fries, nec Arv.-T.; Hieraciotheca gallica, n° 322. Præter indumentum et adspectum subnitido-sericeum, pappo niveo et receptaculo longissime setoso-fibrilloso, ab omnibus eæteris ACCIPI- TRINIS facile distinctum ! Hab. Alpes de Provence (Vaucluse) : Bolléne, lieux ombragés et herbeux, sur le calcaire, alt. 250 métres environ; septembre 1895, leg. Reverchon. | H. UMBELLATUM L. — Hieraciotheca gallica, n° 1024 à 1038. -~ Ops. — Ainsi que nous l'avons déjà avancé et soutenu dés 1873, dans les Observations de l'un de nous, qui servent de préface à la Monographie des Hieracium du Dauphiné, p. 9 et 10, il n'ya aucune comparaison à établir entre les espéces ubiquistes, vul- gaires à peu près partout et variables à Pextréme, comme Hu- racium umbellatum, boreale, vulgatum, murorum, elc., el les espèces endémiques, presque exclusivement montagnardes où alpines qui constituent et caractérisent spécialement et par excel- lence le genre Hieracium! N'en déplaise aux partisans des sow velles théories, ces dernières sont toujours d'une dispersion limitée et, si elles viennent à manquer de quelques-uns des éléments physiques ou chimiques qui leur sont nécessaires, plutôt que de Er d etent se modifier, elles périssent! Les autres, au contraire, Se d * . . in : à tous les milieux et se transforment avec la plus grande pu i : u elles suivant les conditions diverses, physiques ou chimiques, 4 rencontrent ! Témoin Hieracium umbellatum L., que iege élé heureux de présenter dans les Hieraciotheca sous les n" 102^ à 1038, et qui passe par toutes les transformations possibles, am5 E A E ` j 2 aint- qu'il est facile de s'en rendre compte, à PH. eriophoi um id Am., qui pourrait bien, suivant l'opinion autorisée de Schute Bipontinus et de Jacques Gay, men être qu'une variété extrême? Var. monticola Arv.-T. (H. monticola Jord.). SÉANCE DU 1* AOUT 1904. XCI Forma genuina, atrofusca; Hieraciotheca gallica, n° 865. Ops. — Cette variété monticola (H. monticola Jord.) est exac- tement à Pumbellatum L. ce que la variété fuscum est au lan- ceolatum Vill., et ces deux variétés parallèles viennent ensemble au Lautaret, à la méme altitude et péle-méle, dans les mêmes - lieux! N'est-il pas à craindre, suivant les théories, que l'on fasse de ces deux variétés parallèles, soit une espèce régionale, soit deux sous-espéces en évolution et en marche l'une vers l'autre? Hab. Alpes du Dauphiné : le Lautaret, à l'Envers, prairies vers 2000 métres, etc. H. saniciroLtum Arv.-T. — Hieraciotheca gallica, n° 540. Uns. — H. salicifolium Fries, « ex ipso in herb. Arvet-Touvet nihil est nisi forma angustifolia H. crocati Fries » (H. inuloides Tausch. ). M. le docteur X. Gillot présente un tableau scolaire inti- tulé : Les CHAMPIGNONS QUI FONT MOURIR, par MM. Mazi- mann et Plassard, professeurs à l'École de cavalerie d'Autun, avec la collaboration de MM. le D" Gillot et F. Bataille, mem- bres de la Société mycologique de France. Les travaux les plus récents et les plus sérieux (1) ont démontré que tous les empoisonnements par les Champignons, suivis de mort, sont ap presque sans exception, à un petit nombre d'espèces appartenant exclusivement aux genres Amanite et Volvaire, ce dernier pouvant, en réalité, être considéré comme composé d'Amanites à feuillets et spores roses. TI est donc, avant tout, nécessaire, indispensable de bien con- De res Champignons vraiment vénéneux, ces Champignons qui co nd partant de ce principe que les auteurs ont réuni > diférents | ans un tableau en couleur, de grandeur DE. de á Sms; m de développement, les cinq € espèces les pus sionnent d "5 plus redoutables, les seules, ou à peu près, pe " i. les empoisonnements, à savoir : Amanite bu um Fausse-Oron + ses variétés jaune el blanche, Am. i dde pes Panthère e Seni dn ae ine et sa variété blanche (Am. Mappa), Am. gluante. (1 Pu: y. ^ > ) D Victor Gillot, Étude médicale de l'empoisonnement par les Cham- Mons, Lyon, 1900. XCII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Ce travail, entièrement original et qui ne ressemble en rien aux tableaux analogues déjà publiés, a été entrepris pour répondre à un vœu du dernier Congrés international de botanique de Paris (1). Ila été approuvé et encouragé par l'Association française pour lavan- cement des sciences (congrés de Montauban, 1903), poursuivi et achevé sous le patronage de la Société d'histoire nalurelle d'Autun. Une Commission spéciale, nommée par la Société mycologique de France, el composée de son président, M. le professeur G. Delacroix, el de MM. Boudier, Patouillard, Bataille et le D' X. Gillot, a revu les dessins el les textes explicatifs, que les auteurs ont. cherché à rendre, à la fois, aussi concis et aussi exacts que possible, en méme temps que faciles à comprendre et à la portée de tous. MM. Mazimann et Plassard n'ayant pas trouvé auprès des éditeurs parisiens l'aceueil qu'ils pouvaient espérer pour une œuvre plus inté- ressante, il est vrai, au point de vue utile, économique el humanitaire, qu'au point de vue lucratif, ont eu la bonne fortune de rencontrer, à Autun méme, des éditeurs intelligents, MM. Nourry et Guignard, libraires, el un artiste en chromolithographie, M. J. Coquengniot. Grâce à leur con- cours, ils ont pu obtenir un résultat suffisamment satisfaisant pour un tableau scolaire, que les auteurs présentent avec confiance à l'examen de la Sociélé botanique de France. Sa vulgarisation permettrait d'éviter de nombreux et graves accidents, et la Société botanique de France partagera, sans doute, le vœu de le voir propagé et répandu dans les écoles, pour mettre les instituteurs, auxquels il est particulièrement destiné, et leurs élèves, en garde contre les Champignons qui font mourir ! PARTITIONS ANORMALES D'ASPLENIUM TRICHOMANES L. (4. TRE CHOMANES var. RAMOSUM L.); par M. le D' X. GILLOT- 1 Les partitions anormales des Fougéres ont été déjà u€— maintes reprises, tant au point de vue descriptif qu'au pom" E vue anatomique, avec de nombreux exemples à l'apput ger par les espèces les plus variées (2), et j'ai déjà moi-même de (1) Actes du Congrés international de botanique. Paris, 1900, p- i ode (2) E. de Bergevin, Partitions anormales du rachis chez les gsi 3 pl Bull. Soc, amis sc. nat. de Rouen, 25° année, 1889, pp- 439-471, pde dans Ad. Guebhard, Sur les partitions anormales des frondes de go eunes la Nature, 17° année, 1889, 2 sem., pp. 122-126, et Feuille x sur Naturalistes, 25* année, 1% mars 1895, n° 293, pp. 65-68 ; E. pis natur. une forme anormale d'Aspidium Filix-mas, dans Bull. Soc. amis ^ GILLOT. — ASPLENIUM TRICHOMANES VAR. RAMOSUM. XCIII cette question dans le Bulletin de la Société botanique de France à propos d'une variété de la Fougère commune, Pteris aquilina L. var. cristata (1). Une nouvelle anomalie, qui paraît fort rare et dont l'étude historique et écologique m'a vivement intéressé, m'engage à y revenir aujourd'hui. Il s’agit de la vulgaire Doradille Polytric ou Capillaire des mu- railles, Asplenium Trichomanes L., dont une touffe, à frondes mulliples, a été découverte par un observateur des plus sagaces, entomologiste émérite, M. Ch. Marchal, instituteur au Creusot, sur un mur du champ de foire à Couches-les-Mines (Saóne-et- Loire), le 7 mai 1904. La touffe unique se composait d'une dizaine de frondes, toutes plus ou moins anormales, les moins délormées étant bifides. Ces frondes, émanant d'une souche im- plantée dans une fissure de muraille séche, sont un peu rabou- gries comparativement à celles des touffes voisines normales; leur taille ne dépasse pas 8 centimètres et s'abaisse méme, pour quel- ques-unes, à 4 centimétres. Le rachis, relativement gréle, se bifur- que dans trois cas, et, dans tous les autres, se divise en trois et méme, dans un eas, en cinq rameaux, se subdivisant eux-mémes, à des bauteurs différentes, en une ou deux trichotomies, d’où l'aspect général d'une fronde surdécomposée. Les segments ovales Ou arrondis, chargés de spores sur leur face inférieure, sont plus petits que d'habitude; les plus grands segments mesurent 4-5 mil- limétres de longueur sur 3-4 millimétres de largeur, el leurs dimensions se réduisent même jusqu'à 2 millimètres sur 1 milli- ètre. Une pinnule plus ou moins développée existe toujours au- dessous du point d’origine des rameaux. La plante était en pleine 'egélation; car, à côté de frondes en partie desséchées et privées de leurs pinnules, d’autres, plus jeunes, étaient encore en voie de développement et immatures. La souche, ayant été respectée, a reproduit des frondes nouvelles et, à la date du mois d'aoüt, on peut encore en constater une demi-douzaine d'une taille de 3 à centimètres, et nettement tri-ramifiées. de Rouen, 25e année, 1889, p. 402; A. Le Grand, Note sur les partitions de Os Fougères, dans Bull. Soc. bot. France, XLVII, 1901, p. 420 ; E. Centre q ne Fougére anormale dans Bull. scientif. du Bourbonnais et du (t) pA I, France, 17° année, avril 1904, n° 196, p. 69. ———— cristata, da Gillot, Anomalie de la Fougère commune, Pteris aquilina L. var. » dans Bull. Soc. bot France, XLV, 1898, p. 467. KCIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Une partition tératologique aussi prononcée parait tout á fait exceptionnelle et, dans les nombreux exemples cités et figurés par A. Guebhard, une seule figure (Feuille des jeunes nat. XXV, 1895, p. 68, fig. 4) représente un spécimen d'Asplenium Tricho- manes, récollé aux Charmettes, près Chambéry (Savoie), à frondes multifides, très analogue, mais moins déformé et moins développé que le nôtre. F. Kirschleger (Fl. vogéso-rhénane, 1870, II, p. 271) indique en Alsace, au ballon de Soultz, une variété d'A. Tricho- manes à frondes divisées en 2-3 rameaux, et A. Guebhard (loc. cit.) en a également rencontré d'autres à Contes (Alpes-Maritimes) et à Lausanne (Suisse) (1). A rapprocher de ces cas celui décrit el figuré par E. Olivier (Revue scientif. du Bourbonnais el du Centre de la France, XVII, 1904, p. 69), sous le nom de Polys- lichum Filiz-mas Roth var. laceratum, à rachis principal biparti et à lobes « tous divisés à leur extrémité en plusieurs autres, subdivisés à leur tour, de façon à se terminer par 3-4 et jusqu'à 6 fragments. » Pareille observation aurait été faite au pare de Baleine (Allier), par M. G. de Rocquigny-Adanson, sur Athyrium Filix-femina Roth. Pour en revenir à l’ Asplenium Trichomanes L., en dehors de ces récents exemples, il ne semble pas que ses partitions tératolo- giques, du moins multipliées á un semblable degré, en dehors des simples faits de bifurcation, aient été fréquemment rencon- trées. Il n’en est nullement question dans les traités de tératologie végétale de Moquin-Tandon et de W. Masters (2). O. Penzig (Pflan- zenteralologie, 1894, II p. 527) fait suivre ses citations, trés docu- mentées d'auteurs anciens et modernes, des simples réflexions suivantes : « Cette espèce est particuliérement remarquable par les fréquentes bifurcations de ses frondes. On trouve l'indication de nombreux cas de ces anomalies, qui se rencontrent plus ou moins souvent à Pétal spontané et à des degrés très variables. > (1) A citer, à titre historique, une note de la main de Boissier E pen en marge de l'exemplaire du Species plantarum (ed. das d De Can- appartenu, et qui se trouve actuellement dans la bibliothèque de a Pricho- dolle, à Genève, et dans laquelle il indique, comme localité d'Aspl. ' di manes ramosum L., « Léporon, chemin de Valrogue », aux Am Montpellier. V. Masters, (2) A. Moquin-Tandon, Éléments de tératologie végétale, 184. W- uée de Vegetable teratology, 1869, ne cite et ne figure qu'une fronde bifurq Scolopendrium officinale (p. 64, fig. 28). GILLOT. — ASPLENIUM TRICHOMANES VAR. RAMOSUM. XCY 4. Milde, qui énumère de nombreuses variétés chez la plupart des Fougères, est muet à cet égard pour A. Trichomanes (1). C. de Rey-Pailhade en cite, d’après Venance Payot (2), une variété ramosa, dont la fronde est seulement bifurquée, à segments supé- rieurs élargis et soudés, sans aucun rapport avec la nôtre. Il en est de même pour sa var. dichotoma d'Asplenium viride Huds. qui est une simple bifurcation (3). M. Fliche, professeur à l'École forestière de Nancy, est, à ma connaissance, le seul auteur moderne qui ait étudié cette anomalie avec quelques détails (4). Aux citations que j'ai rappelées plus haut, il ajoute celle de Doll (Flora des Grossher- toglhums Baden. Carlsruhe, 1857, p. 14), d’après lequel il n'est pas rare de trouver dans sa circonscription florale des frondes VA. Trichomanes à rachis bifurqué, et de Chr. Luerssen (Cryplo- gamen-Flora von Deutschland. Leipzig, 1884, p. 191), signa- lant des formes anormales de cette espéce à frondes une ou plusieurs fois bifurquées. Il relate, en outre, un certain nombre d'observations personnelles : 4° des pieds trés développés d'A. Trichomanes trouvés, en Alsace, sur les rochers porphyriques du Nideck, avec frondes bifurquées à leur extrémité par une véri- lable dichotomie ; 2 sur le mont Boro, aux environs de Locco (talie), sur des rochers feldspathiques, un pied à frondes vigou- reuses, pourvues de un à cinq rameaux plus ou moins développés, les uns simples, les autres eux-mêmes ramifiés, dont il donne un croquis (Notes pour servir à l'étude de la nervalion, fig. 1). M. Fliche, qui compare cette anomalie à une dichotomie sympo- dique, a noté aussi la présence d'une pinnule à la base externe des ramifications, caractère qui manque dans certaines espèces de Fougères dont la fronde est normalement et irréguliérement mmifiée, telles que plusieurs espèces d'Asplenium et d Adiantum (1) Milde; Filices Europe et Atlantidis, 1867. Il en est de même de H. res le monographe contemporain le plus autorisé, dans son livre : Die Irnkraüter der Erde. lena, 1897. Au C. de Rey-Pailhade, Les Fougéres de France (Asplenium Trichomanes s ramosa, p. 35 et pl. XIV, fig. 6); Venance Payot, Florule du Mont- "6, ?* partie ; Pl, cryptog. vasc. et cellul. 1881 (A. Trichomanes bifidum "ar. ramosum, p. 13). X C. de Rey-Pailhade, loc. cit., p. 91 et pl. XV, fig. 4. : (4) M. Fliche, Une forme ramifiée de la fronde de l'Asplenium Trichomanes » s Bull. Soc. sc. de Nancy, 1879, p. 24, et Notes pour servir à l'étude de "ervation, ibid., 1885, extr. 32 pages. XCVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904, exoliques, dont on pourrait rapprocher les formes tératologiques d'Asplenium Trichomanes. Il en est de méme de quelques autres variétés de Fougéres, transmissibles par hérédité, dont les auteurs anglais ont publié de nombreuses et curieuses observations, el dont on trouvera l'indication bibliographique dans Particle d'A. Guebhard (Feuille des jeunes naturalistes, loc. cit., p. 68). Il semble toutefois que ces anomalies soient le résultat de la culture, dans la plupart des cas, car ayant eu l'occasion, gráce à l'obligeance de M. Beauverd, conservateur de l'herbier Boissier, à Genéve, de parcourir quatre gros paquets d'Asplenium de toute provenance, je n'ai trouvé sur aucun des milliers d'exemplaires examinés de partitions autres que dans l'A splenium Trichomanes L., qui semble tenir le record sous ce rapport et m'a présenté un cas de bifidité dans un échantillon exotique : Aspl. anceps Hook. et Grev. — A. Trichomanes £. majus, Hook. de Cuba (Plante cubenses Wrightianæ, n° 1042). j Il faut remonter aux auteurs prélinnéens, dont la mine pre cieuse d'observations exactes n'est plus assez utilisée, et à Linn: lui-méme, pour retrouver la description et méme la représentation imagée de l'anomalie qui nous occupe. C'est Taberniemontanus, le premier, dés 1588, puis C. Bauhin, J. Bauhin et Cherler, Tour- nefort, qui ont cité et méme représenté ces anomalies, auxquelles J. Bauhin a donné le nom définitif de Trichomanes ramosum SOUS la rubrique Trichomanes avec adjonctions des épithètes majo" el minor,mas el femina qui s'appliquentá des formes différentes (1) En effet, étant donné que Linné a compris sous le nom q nium Trichomanes (Sp. plant. éd. 1 (1753), p. 1080, et éd. (1763), p. 1540), les A. Trichomanes et viride Huds., il est diífi- cile aujourd'hui de préciser exactement son À. Trichomanes 1%- mosum (Sp. éd. 1, p. 1082 et éd. 2, p. 1541). Si l'on a avec soin les figures de Tabernemontanus (Veuw vollkommenit Kreuterbuch, 1613, 9* p. p. 506 et 507), il semblerait d'apres ; contexte des auteurs cités par Linné, par la localité precise: fort, (1) Tabernæmontanus, Neuw Kreuterbuch mit... Figuren, etc. Frane 1588, z* édition : Neuw vollkommentlich Kreuterbuch, etc., iiic p po seconde édition, en trois parties, que j'ai pu consulter et qui poll ST Bauhin, dans cette Notice; C. Bauhin, Pinax Theatri botanici, 1623, p. 356; ^». 16; Cherlerus et Chabreus, Hist. plant. univers., Ebroduni 1651, III, P- Tournefort, Instit. rei bot., 1719, p. 540. GILLOT. — ASPLENIUM TRICHOMANES VAR. RAMOSUM. XCVII Habitat in Arvornice rupibus, qui désigne le pays de Galles ou comté de Carnarvon (1), où PA. viride Huds. est commun, ete par la figure de J. Bauhin (Hist. plant. II, p. 755), que cette variété s'appliquerait plus spécialement à PA. viride actuel. Mais, d'autre part, en rappelant que, pour bien des phytographes, 4. Trichomanes et A. viride sont considérés comme des sous- espèces d'un méme type, que l'usage a prévalu de donner la signa- ture linnéenne, A. Trichomanes L., à l'espéce la plus commune, la Doradille Polytrie, et que celle-ci a fourni incontestablement et également en Angleterre une variété semblable (A. Trichomanes, en note: Varielalem [ronde apice ramosissima invenil D. Tees- dale in. comitatu Hautaniensi (Hautschin), d’après Smith. Fl. brit. éd. 2 (1805), HI, p. 1127), il paraitra logique d'appliquer l'épithète de ramosum à cette anomalie, en lui restituant la syno- nymie linnéenne, depuis trop longtemps oubliée ou méconnue. Celte opinion est confirmée par l'autorité de Haller, contemporain de Linné, qui, dans son Historia stirpium Helvetiæ indig., 1768, P. 10, rattache sans hésiter le Trichomanes ramosum J. Bauhin (Hist. pl. VIT, p. 755) à son Asplenium Trichomanes a. cauliculis nigris, adullum « cauliculo fisso », qui est incontestablement notre A. Trichomanes actuel. Il faut reconnaitre que PAsplenium viride Huds. est atteint Souvent, plus souvent méme, semble-t-il, de bi ou multiplication de ses frondes, et qu'on doit également lui attribuer une variété ramosum, à laquelle se rapportent plus particulièrement, comme Je le disais tout à l'heure, certaines figures de Tabernæmontanus et de J. Bauhin. Smith (loc, cit.) admet, pour son A. viride, une TÉLÉ 8. : Rachis in 8 divisa » avec la synonymie de Bauhin. Il en m de méme de Withering (Arrangment of british plants, 3* éd. (1796) VII, p. 769) et de Bolton (Filices britan., p. 25, pl. 2, 8.3) (2), qui en font une variété « leaf branched », avec l'in- e E Hermannidæ, Brilannia magna, sive Anglie, Scotiæ, P ^ B insularum geographico-historica descriptio. ee ps [ie » 04, à | article Wallie borealis comitatus, le mot Avornia, vulgo (2) Je rs s applique évidemment à la localité linnéenne. WT mangue ie vérifier personnellement la citation de Bolton, a lirica: mais y 551 bien au Muséum de Paris qu'aux riches bibliothèques de vene " n autre auteur anglais, E. Davenport, Fern notes dans Bull. of the TEIL G XCVII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. dication de plusieurs localités du Carnarvonshire, Maidstone (Kent), Craven (Yorkshire), etc. Cette variété, toutefois, se re- trouve en dehors de la Grande-Bretagne, et M. Fliche (loc. cil., p. 6) l’a observée en Corse et aux Entre-Portes près Pontarlier (Doubs). H suffira, sans doute, de rechercher avec plus d'attention ces anomalies pour en retrouver de nouveaux exemples, et les rapporter, à l’instar des anciens phytographes, à leurs espèces respectives. Si l’on examine attentivement les figures de Tabernæmontanus, dans la deuxième édition de son ouvrage (Neww volkommenl- lich Kreulerbuch, 1613, deuxième partie), il n'est pas dou- teux que la figure H de la page 506, sous le nom de Widerthorn, Trichomanes mas major, représente l'Asplenium Trichomanes L. type, et que la figure III, Widertodt Weinblein, Tricho- manes fomina, est la même espèce avec des frondes rameuses, présentant jusqu'à quatre rameaux issus de hauteurs différentes, mais simples. La figure IV, Klein Widertodt Mannlein, Tri- chomanes minor mas, à pinnules plus petites, plus rétrécies à la base, à dents plus profondes, me parait au contraire se rapporter à A. viride Huds., de méme que la figure sans numéro de la p. 507, Klein Widertodt Weinblein, Trichomanes minor fem, qui en est la forme rameuse, parallèle à celle d'A. Trichomanes L., mais plus prononcée encore, les partitions étant plus nombreuses, quelques-unes méme bifurquées. Il est à remar- quer que, dans les deux cas, les épithètes mas et femina sont appliquées par Tabcrnzemontanus, la première aux formes Mw males à frondes simples, la seconde aux formes bi ou trifurquee l'idée de fissiparité paraissant à l'auteur inséparable de la qualité femelle, sans que la sexualité proprement dite ait aucun rôle à jouez.J . Bauhin (Hist. plant. MI, p. 755), qui a décrit son Tricho- manes ramosum d'après un échantillon reçu en 1571 de Pierre Turner, botaniste anglais, le représente avec des frondes bi où trifurquées et cite les figures de Tabernæmontanus. Sa planche se rapproche beaucoup du Trichomanes minor femina de cel auteur, mais n’en est nullement la reproduction, comme 0% l'a de Fougères à que ces pifar- utres Torrey bot. club, VI (1880), p. 85, énumère vingt espèces frondes bifurquées, parmi lesquelles A. Trichomanes, ajoutant d cations sont parfois compliquées de serratures supplémentaires 0% anomalies superficielles ou légères. GILLOT. — ASPLENIUM TRICHOMANES VAR. RAMOSUM. XCIX dit. La plante qu'elle représente est moins touffue et á frondes moins divisées. Or c'est cette figure et le court paragraphe de l'Hisloria planlarum universalis qui s'y rapporte que tous les auteurs, à commencer par Linné et d'aprés lui, ont cités sans remonter aux figures. bien autrement significatives de Tabernæ- montanus. Et, encore, la citation linnéenne contient-elle une erreur que la plupart des phytographes ont, sur la foi du maitre, consciencieusement reproduite. En effet, dans les deux premiéres éditions du Species plantarum, qui font autorité, Linné, à propos de son Asplenium Trichomanes ramosum, cite J. Bauhin, Hist. 3, 141. Or, à la page 747 du livre de Bauhin, il n'est question que de Polypodium, et c’est à la page 755 qu'il faut chercher le Trichoma- nes ramosum. Cette erreur estreproduite dansle Codex Linneanus de E. Richter (1840, p. 1020, n^ 7847), et, en outre, par presque lous les botanistes qui ont copié Linné sans aucun contróle ! Haller, contemporain de Linné, et qui a dà puiser aux mémes sources, cite également J. Bauhin en écrivant trés exactement la p. 755, alors que Tournefort (Inst., p. 540). avait, au contraire, commis une autre erreur en indiquant la p. 753. Lamarck [Dict. encyclop. IE (1786), p. 304, à l'article Doradille Polytric (1)], est le seul auteur, à ma connaissance, qui, aprés Linné, se soit donné la peine de remonter aux sources et qui ait rectifié la pagination véritable de Bauhin, p. 755! Bubani, dans son Flora pyrenea, édité par O. Penzig (IV (1891), p. 424), rapporte Asplenium Tri- chomanes ramosum L. à Trichomanes viridis Bub., opinion con- Jecturale basée sur la figure de J. Dauhin, qu'il a dà avoir sous les yeux, car, tout en répétant comme les autres, la citation de la page 747, d'aprés Linné, il ajoute : in aliis exemplaribus, p. 755, paraissant croire, ce qui n'est pas, qu'il y a eu plusieurs éditions de PHistoria plantarum; et, malgré ces réserves, plus recemment, en 1894, dans son Pflanzenteratologie, 0. Penzig mamtient, sans correction et probablement sans vérification, la Mention fautive de la page 747. i Loin de moi la pensée d'attacher à cette erreur de pagination, quí peut être due au manque de correction d'une simple faute 'YPographique, plus d'importance qu'elle n’en mérite. Quelque . (1) V est singulier que Lamarck (Fl. fr., éd. 2, 1, p. 27 et Diet., loc. cit.) e écrit constamment politric, au mépris de l'étymologie, or thographe P. ‘use que De Candolle lui-même a reproduite (Fl. Fr., Il, p- 554). C SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. minime qu'elle soit, elle a été perpétuée par tous les copistes de Linné. Elle permet done de faire observer aux fanatiques de Linné, pour lesquels le texte du Species est intangible, que de semblables fautes peuvent avoir été commises ou passer inaper- cues aussi bien pour des lettres que pour des chiffres, et qu'il est, en conséquence, permis, au nom des textes prélinncens, de la grammaire et de la logique, de corriger les cacographies et les solécismes du maitre, dont la gloire est assez grande pour ne pas étre le moins du monde entamée par ces menues critiques! Je crois avoir suffisamment établi que les cas tératologiques de multipartition présentés par Asplenium Trichomanes L., et dont celui qui a motivé le présent article paraît être un des plus accentués et des plus rares, doivent reprendre, à titre de variété, le nom de ramosum L. Reste à déterminer la cause de ces par- titions anormales. Déjà, dans une étude remarquable (1), Ernest de Bergevin avait cherché, par des études anatomiques, à élucider ce problème, sans autre résultat que l'hypothèse d'une tendance physiologique toute particuliére à évoluer dans le sens de la divi- sion. A. Guebhard (Feuille des jeunes naturalistes, loc. cit.) m- voque le traumatisme des jeunes frondes, et apporte quelques exemples plausibles à Paction des insectes; mais, si cette inter prétation peut être admise dans certains cas, elle est inacceptable lorsque l’anomalie se reproduit indéfiniment, en dehors de toutes lésions, comme je Pai démontré, entre autres, pour Pleris aquilina L. var. cristata (loc. cit., p. 466). C'est encore le cas pour PAsplenium Trichomanes de Couches-les-Mines, où toutes les frondes d'une même souche sont atteintes de partitions à des degrés variés, et cela dès leur plus jeune âge. On pourrait 1nvO- quer comme facteur les conditions d'habitat de la plante sur un mur très sec, dansune fissure étroite, d’où un retard dans le développe ment, avec une tendance à la ramification, comme chez les épillets de Lolium perenne L. var. cristatum et ramosum également étudiés par E. de Bergevin (2), et comme dans un exemple recem- Fougéres dans 1) E. de Bergevin titi - rachis des (1) serg , Partitions anormales du 1 439-477, avec Bull. Soc. amis sc. natur. de Rouen, 27° année, 1889, pp. 3 planches. L (2) E. de Bergevin, Remarques sur les variations du Lolium p at. dans ses sous-variétés cristatum et ramosum, dans Bull. Soc. amis SC: "S de Rouen, 27* année, 1891, pp. 161-185. MOLLIARD — TYLENCHOCÉCIDIES FOLIAIRES, CI ment observé par moi sur un pied de Plantago major L., récolté par M. Chassignol, instituteur à La Boulaye (Saône-et-Loire), dans la cour de son école, et où la plante, foulée aux pieds, en sol très sec, présentait plusieurs anomalies, fasciation et partition des feuilles, division digitée des épis. Au lieu de ces explications contestables, ne vaudrait-il pas mieux se contenter d'admettre l'apparition brusque d’une de ces variétés dont O. de Vriès a si bien étudié la filiation ; dans le cas actuel, d’une variété rameuse, dont l'origine est tout intime, dans une modification cylologique originelle el accidentelle du prothalle et de son développement ? M. Malinvaud donne lecture de la Note suivante : STRUCTURE DE QUELQUES TYLENCHOCÉCIDIES FOLIAIRES ; par 33. Marin MOLLIARD. Les Nématodes parasites des végétaux appartiennent aux deux senres principaux Heterodera et Tylenchus; les galles détermi- nées par les Heterodera ont déjà été étudiées au point de vue ana- tomique; leur principal caractère consiste dans une hypertrophie considérable des cellules atteintes qui acquièrent un grand nombre de noyaux; parmi les Tylenchus les uns, comme T. devaslatriz, ne produisent pas à proprement parler de galles, mais une simple destruction des tissus, d'autres au contraire possédent une action Cécidiogéne très marquée; ce sont les caractéres anatomiques de quelques cécidies de ce dernier groupe que nous voudrions faire connaitre ici. Nous étudierons successivement les galles produites Par des Tylenchus sur les feuilles d'Artemisia vulgaris,d' Achil- lea Millefolium et d’ Agropyrum repens. Tylenchocécidie d Artemisia vulgaris. Cette galle m'a été envoyée dans l'aleool par M. Beauvais, chan- celier du consulat francais de Yunnansen, et a été récoltée par lui dans les environs de cette ville. Elle se présente sous la forme de renflements faisant saillie sur le limbe (fig. 1 A) et surtout appa- rents à la face inférieure; leur diamètre varie de 1 à 2"”,5, les plantes allaquées en présentent de trés nombreux spécimens. il SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Les caractères extérieurs de ces pustules rappellent beaucoup certaines phytoptocécidies, comme Thomas l'a déjà fait remarquer pour les boursouflures produites par un Tylenchus sur les feuilles de Dryas. Elles présentent à leur intérieur une large cavité c (fig. 1 B) où sont logés de nombreux Nématodes; ceux-ci me- surentenviron 1 millimètre de long sur 20 y de diamètre transver- sal; ils se rapportent à une espèce nouvelle, sensiblement plus petite que celle de l'Achillea Millefolium ; tout leur corps, con- servé dans l'aleool, est rempli d'une substance huileuse jaune d'or. Leur galle n'a jamais été observée en Europe. Si on fait une coupe perpendiculaire au limbe de la feuille et passant à peu prés par l'axe de la galle, celle-ci apparait comme consli- tuée par un dédouble- ment du limbe par suite de la formation d'une ca- vité dans le mésophylle. La structure normale du limbe comprend, en des- sous de l'épiderme supe- rieur, deux assises palis- Fic. 1. — (4) Aspect des cécidies sur la face infé- x ail rieure d’une feuille d'Artemisia vulgaris (réduit sadiques dans] intervalle aux deux tiers de la grandeur naturelle). (B) z i» mbre Coupe à travers une cécidie presque marginale des faisceaux ; Ce no ^ passant par un faisceau f; p parenchyme pa- se réduit à lou O au ni- RE iSc n hypertrophit vean des nervures, sui- vant l'importance de ces dernières; entre le tissu palissadique et l'épiderme inférieur 0 observe en moyenne quatre assises de cellules formant un usen lacuneux. Au niveau de la cécidie, le tissu palissadique se continue à la face supérieure, et c'est de ce côté que l'épaisseur de la an gallaire est le plus considérable et que subsiste le plus gran nombre, sinon la totalité des faisceaux. Il peut se produire en effet, en ce qui concerne la nerva , la cécidie, deux cas extrémes, suivant le niveau où s'est constituée la cavité gallaire : ou bien, et c'est le cas général, tous les en ceaux libéro-ligneux de quelque importance sont situés du ja supérieur de la galle, il n'existe alors vers la face inférieure ation de MOLLIARD. — TYLENCHOCÉCIDIES FOLIAIRES. CIH de très petites nervures; ou bien, plus rarement, une partie des faisceaux principaux est rejetéc vers la face inférieure. Dans tous les cas, le tissu parenchymateux qui se trouve situé entre le tissu palissadique et la loge d'une part, entre celle-ci et l'épiderme inférieur d'autre part, est formé par des assises assez nombreuses de grandes cellules provenant d'une division active et d'une hypertrophie accentuée du parenchyme lacuneux initial. L'examen des figures 2 permettra de se rendre compte de la strueture anatomique des cécidies qui nous occupent ; la figure 2 (A) correspond à une coupe de la paroi supérieure d'une galle; en dad iiem Coupes de la paroi supérieure (A) et de la paroi inférieure (B et C) de a galle d'Artemisia vulgaris; ép.s épiderme supérieur, ép.i épiderme inférieur, P parenchyme palissadique, h parenchyme hypertrophié, v vaisseau ligneux isolé (G = 160). (D) cellule du parenchyme incolore normal des nervures (E) cellule du Parenchyme gallaire (G = 350). dessous de l'épiderme supérieur ép.s, on observe le tissu palissa- dique P, Qui est devenu beaucoup plus lacuneux et plus irrégulier quil n'est normalement; de plus, Pépiderme est souvent décollé Par suite de sa plus grande croissance. Les faisceaux libéro-ligneux "e subissent pas de transformation bien considérable dans leur Structure; mais, sur leurs côtés et en dessous d'eux, on observe le Ussu parenchymateux hypertrophié dont nous venons de signaler existence. Alors que les cellules chlorophylliennes du tissu la- CIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. cuneux normal mesurent en moyenne 20 y. de diamètre, les cel- lules de ce tissu gallaire peuvent présenter un diamètre de 70 y. Le tissu hypertrophié existe en bordure tout autour de la cavité (fig. 2 D), on le retrouve donc vers la face inférieure ; il est séparé de l'épiderme inférieur par quelques assises de petites cellules correspondant au'nivean vasculaire lorsque les nervures existent. Dans certains cas, il y a, en effet, comme nous l'avons dit, réduc- tion considérable ou disparition totale de la nervation vers la face inférieure; dans la figure 2 (C) il a été représenté un vaisseau li- gneux v isolé, auquel ne correspond pas de tissu libérien. Les cellules qui constituent le tissu hypertrophié possédent un appareil nucléaire trés modifió; leur noyau (fig. 2 E) présente des dimensions plus considérables que dans une cellule normale (D), leur diamétre est triplé ou quadruplé. On y reconnait le plus souvent un réseau chromatique assez semblable à celui des noyaux sains, avec de fins pseudonucléoles répartis uniformément dans toute la masse du noyau ; mais ils se distinguent surtout par la présence d'un ou de plusieurs nucléoles qu’on n'observe pas pour les noyaux des régions normales. Il n'est, de plus, pas rare de ren- contrer des noyaux trés irréguliers, lobés, ou encore dans une méme cellule deux ou trois noyaux placés cóte à cóte. D Dans les cellules les plus proches de la cavité gallaire, la dégé- nérescence nucléaire s'aecentue ; la membrane du noyau disparait et on "observe plus, à la place de celui-ci, qu'une masse prenant les colorants d'une maniére uniforme; cette chromatolyse précéde la disparition totale des cellules utilisées par les parasites el dont on ne reconnait la trace que sous la forme d'une couche tapissant uniformément la cavité. Dans le cytoplasma des cellules hypertrophiées on observe e granules dont le nombre augmente à mesure qu’on considère des cellules plus proches de la loge; ils se colorent énergiquement p la safranine et paraissent être des produits de dégénérescence u cytoplasma, sans que le mode de conservation des échantillons que j'ai eus à ma disposition ait pu me permettre d'élucider la nature de ces granulations. E Les exemplaires d'Artemisia vulgaris attaqués présentalen mémes galles de Tylenchus dans certains de leurs capitules, qu! prennent alors une forme plus globuleuse, par suite d'une aug- mentation de leur diamètre transversal; c'est ordinairement n t les MOLLIARD, — TYLENCHOCÉCIDIES FOLIAIRES. CV ou plusieurs bractées d’un capitule qui sont envahies par les Ty- lenchus. Les déformations anatomiques sont de même ordre que celles que nous venons de décrire pour la feuille; la cécidie rap- pelle alors, par son emplacement, celles de Tylenchus nivalis Kühn sur Leonlopodiwm. alpinum. Mais des fleurs peuvent aussi être envahies; la corolle subit alors une hypertrophie considérable ou hien ce sont les cycles plus internes, étamines et carpelles, dont on ne reconnait plus la nature d'organes reproducteurs, qui sont remplacés par un tissu réduit presque entiérement à des cellules hypertrophiées, en tout semblables à celles qui bordent la cavité des cécidies foliaires. Les seules différences observées dans la structure de ces diverses sortes de galles tiennent simplement à la nature même des organes transformés ; nous n'y insisterons pas. Ce qui est constant, c'est la. dégénérescence hypertrophique des cellules et de leurs noyaux sous l'influence du Tylenchus; ce sont là d'ailleurs des processus trés généraux de l'action d'un grand nombre de parasites. Pour rester parmi les Nématodes, rappelons que les galles d'Heterodera radicicola en présentent de trés ana- logues; la seule différence réside en ce fait que les cellules hyper- trophiées par le fait de cet Helerodera divisent leurs noyaux sans prendre de nouvelles cloisons, alors que, dans le cas du T ylenchus de l'Artemisia, il y a division cellulaire accompagnant celle du noyau. Ce n'est que lorsque le phénomène hypertrophique va prendre fin, dans les galles adultes et chez des cellules qui sont sur le point de disparaitre, que la division nucléaire peut se pro- duire, mais toujours un petit nombre de fois, sans que de nou- velles cloisons se constituent. Les galles produites sur l'Achillea Millefolium L. sous l'action de Tylenchus Millefolii F. Löw (1) offrent des caractères ana- lomiques très voisins. Tylenchocécidie d'Achillea Millefolium. Les segments des feuilles de cette Composée envahis par le Ty- lenchus Millefolii présentent un épaississement local dû à la for- n d'une cavité oú se trouvent logés les parasites et au "veloppement d'un parenchyme hypertrophié déjà signalé par { PRA , - ! D Verhandl. d. zool. bot. Ver. Vienne, 1874, XXIV, pp. 17-24. CVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Lów (1); c’est encore vers la face inférieure que la galle est le plus proéminente. Le système vasculaire est plus modifié que dans le cas précédent et les faisceaux libero-ligneux sont aussi bien développés vers la face inférieure que vers la face supérieure de la cécidie; leur orientation devient trés confuse et certains d'entre eux, au lieu de rester bilatéraux, deviennent centriques. La F16.3. — Coupes de la paroi de la galle de Tylenchus Millefolii vers la pee rieure (A)et vers la face supérieure (b), ép.i épiderme inférieur, ép.5 €P' ani Á : : : m libéro- supérieur, h hypoderme, p tissu palissadique, sí stérome d'un faisceau ligneux (G — 200). figure 3 (A) représente une portion de la paroi gallaire où e trouve un de ces faisceaux á symétrie axiale. On remarque, á quelque distance de l’épiderme inféri a d'un hypoderme A très net, un faisceau libéro-ligneux dont. tissu de soutien extralibérien st est encore facilement deat sable; mais, au lieu d'un liber disposé suivant un arc, 0n a plusieurs plages criblées réparties sur une circonférence com eur ép.i el die de Ram me caracteris- el R. bul- (1) Massalongo a décrit récemment, dans une Tylenchocéci culus bulbosus, un parenchyme analogue, qui apparaît comm j tique de cette catégorie de galles (Di un nuovo elminthocecidio bosus. Mareellia, 1903, p. 139). MOLLIARD. — TYLENCHOCÉCIDIES FOLIAIRES. cvi plète. Dans la région centrale de ce faisceau conducteur, le bois forme de méme une masse se développant dans toutes les direc- tions. Nous sommes en présence d'une disposition qui se trouve réalisée dans plusieurs galles d'origines les plus variées tant au point de vue de l'espéce végétale qu'à celui du parasite; c'est ainsi que j'ai déjà signalé ce fait dans les galles formées chez Viola odorata par Urocystis Viole (1), et qu'il a été décrit également par Houard (2) pour les cécidies que provoque Nanophyes Tele- phii Bedel, chez Sedum Telephium L. Si la symétrie bilatérale a été remplacée dans tous ces cas par une symétrie centrique, cela doit tenir aux conditions différentes dans lesquelles se sont trouvées les différentes régions du méris- tème vasculaire. Le développement d'un tissu parenchymateux très abondant, amené par Pexcitation parasitaire, a dù faire que certains faisceaux, placés dans des conditions trés semblables de toutes parts, ont pris dans leur différenciation une symétrie plus parfaite que dans les conditions normales qui sont en effet diffé- rentes suivant que l'on considére la face supérieure ou la face infé- rieure de la feuille ; jamais, au voisinage de la face supérieure de la galle oà subsiste le parenchyme en palissade p (fig. 3 B), on n'observe une telle modification dans la symétrie des faisceaux, qui restent nettement bilatéraux. Quant au parenchyme hypertrophié qui délimite la cavité gal- laire, il présente les mêmes caractères généraux que dans la cécidie precédente, même multiplication possible des noyaux dans une cellule et, dans tous les cas, apparition de gros nucléoles (1 à 3); alors même que les dimensions du noyau ne sont pas très aug mentées dans les cellules atteintes par Paction du parasite, la pré- ence de ces gros nucléoles suffit à les faire reconnaitre. : Pon galles de Tylenchus Millefolii que j'ai examinées pré- ans leur cavité une larve de diptére; la structure de la 4 1 M PE . . e , ^c cecidie n’était du reste en rien modifiée par la présence de Cel Insecte gallicole. E alolliara, A propos d'une particularité présentée par le système vascu- e la galle de PUrocystis Violæ (Marcellia, 1, 1902, p. 175). 9 st. " pu Recherches anatomiques sur les galles de tiges : Pleurocécidies. > P. 902. cvi SESSION EXTRAOR:INAIRE A PARIS, AOUT 1904. Fylenchocécidie d Agropyrum repens. Cette galle est assez commune et se présente sous la forme d'un renflement situé à la base du limbe; elle est allongée parallèlement aux nervures, mesurant environ 8 millimètres de long sur 1 mil- limétre de large; elle est surtout saillante à la face inférieure de la feuille, oú elle apparait réguliérement convexe; à la face supé- rieure elle offre un sillon longitudinal médian S (fig. 4 A); très fréquemment une méme feuille posséde deux de ces galles dispo- (A) stade E PRISE ; $ni me Jeune, (B) stade adulte; ab plan de symétrie de la galle; $ sillon, e€p.s épider! Fic. 4. -- Coupes transversales de Tylenchocécidies d'Agropyrum repens; Fe dec : : (tirées supérieur, ép.i épiderme inférieur, st stéréome des faisceaux, € cellules € g gaines des faisceaux, T Tylenchus (G = 90). d'abord sées de part et d'autre de la nervure médiane. Elles sont em ora de la méme couleur que le limbe, puis prennent une col d'un rouge plus ou moins vif. » Ce sont des Tylenchocécidies qui ont été signalées non ee ment sur Agropyrum repens, mais sur diverses autres Graminé appartenant aux genres Agrostis, Calamagrostis; c'est la 8 n° 3921 du Catalogue de Darboux et Houard. d La comparaison de la figure 5 (A) Vune part, des ne d (A el D) d'autre part, donnera une idée des transformations q : : | »aisemblancé: subit la feuille sous Paction du parasite. Selon toute yraisemb + MOLLIARD. — TYLENCHOCÉCIDIES FOLIAIRES. CIX celui-ci pénètre par certains stomates de la face supérieure situés entre deux nervures voisines; il détermine une division du tissu parenchymateux de la feuille situé entre les deux faisceaux libéro- ligneux. Mais ce sont surtout les cellules c (fig. 4) placées en dessous de l'épiderme supérieur qui s'allongent beaucoup perpen- dieulairement à la surface du limbe; elles s'écartent en méme lemps les unes des autres de facon à constituer un tissu trés lacu- neux. L'allongement de ces cellules est du reste un phénoméne ms. (A) tion vasculaire de la galle, g gaine du faisceau, ép.i épiderme inférieur, cav cavité gallaire (G = 230); (C ct D) cellules normale (C) et de parenchyme gallaire (D) (G = 510). feuille normale; st stéréome, g gaine du faisceau (G = 230); (B) por- passif dù à la croissance inégale du parenchyme suivant les deux faces, La multiplication cellulaire est beaucoup plus active vers la lace inférieure, qui devient de ce fait convexe, tandis que la face "P-rieure se creuse au contraire d'un sillon S au niveau du tissu bulliforme : l'étirement des cellules c s'accentuant, celles-ci arri- vent à se séparer du reste du parenchyme, et il se constitue ainsi (lig. 4 B) une cavité unique dans laquelle on observe les T ylen- chus T et dont Ja coupe transversale a la forme d'une gouttière. les deux faisceaux qui limitent la galle subissent, du fail de ces Modifications, une altération trés sensible dans leur structure et CX SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. acquièrent une dyssymétrie frappante ; on peut encore reconnaitre l'existence des stéréomes sl, inférieur et supérieur, qui dans la feuille normale (fig. 5 A) se trouvent au niveau de chaque ner- vure, mais ils sont souvent très atlénués ou disparaissent méme (fig. 5 B) pour prendre part à la formation de la galle sous forme de tissu parenchymateux ordinaire. Souvent il ne se forme pas de gros vaisseaux de inétaxyléme du côté de la cécidie La gaine sclérifiée y, à épaississements en U, qui entoure nor- malement chaque faisceau peut encore être reconnaissable du cóté opposé à la loge gallaire, mais disparaît le plus souvent au voi- sinage de la cécidie (fig. 4 A) ; lorsqu'elle subsiste elle ne présente plus les mêmes caractères (fig. 5 B); l'épaississement trés régu- lier de ses membranes internes et latérales est remplacé par des ornemements lignifiós qui font ressembler les cellules à celles qui sont intermédiaires entre des cellules de parenchyme, dont elles ont la forme, et des cellules vasculaires, dont elles possèdent le mode d'épaississement de la membrane. On retrouve un mode d'ornementation analogue dans la mem- brane de nombreuses cellules de l'épiderme inférieur ou de cel- lules hypodermiques, lorsque la cécidie a atteint son degré de différenciation ultime (fig. 4 B); il en est de même pour certaine cellules de l'épiderme supérieur situées au fond du sillon. — — Dans les galles adultes, tout le parenchyme bordant immédiate- ment Ja cavité est formé de cellules hypertrophiées dont le noyau présente un gros nucléole (fig. 5 D) et subit fréquemment une ou deux divisions; on trouve ainsi, et le fait est trés commun non seulement pour les cellules bordant immédiatement la cavité, -— aussi pour les cellules hypertrophiées et pseudovasculaires Ks faisceaux, deux ou trois noyaux còt eà côte. Exceptionnellemen!, les cellules qui sont en contact avec les parasiles peuvent posséder jusqu'à einq noyaux. Comme pour les cécidies précédentes, il ya destruction des cellules les plus internes. Il arrive quelquefois que deux cavités à; part et d'autre d'une méme nervure; dans ce cas, le faiscea” p dian de cette double galle, placé dans des conditions en de part et d'autre, garde une symétrie bilatérale parfatte, EN avec une autre structure que celle qu'il possède sa ss c'est ainsi qu'il n'existe plus de gaine à cellules posi épaississement lignifié en forme de fer à cheval. Ces faits, mte gallaires s' établissent de MOLLIARD. — TYLENCHOCÉCIDIES FOLIAIRES. CXI sants lorsqu'on les considère en eux-mêmes, me paraissent trés frappants en ce qui concerne l'énorme plasticité des cellules des végélaux les plus hautement différenciés; siles conditions normales viennent à être modifiées d'une facon quelconque, la structure des divers éléments peut varier dans d'énormes limites, et la symétrie morphologique nous apparait liée d’une manière intime à la symétrie physiologique. Les modifications physiologiques que subissent les cellules trans- formées par les Tylenchus ne se reconnaissent pas seulement à leurs caractères microscopiques ; elles sont attestées par ce fait qu'elles n'offrent plus la même résistance à l'égard des parasites cryplogamiques. C'est ainsi que, parmi les nombreuses galles de Tylenchus que J'ai récoltées en diverses stations sur Agropyrum repens, plusieurs étaient envahies par une Sphéropsidée ; la cécidie prend alors une teinte très foncée, presque noire, et on reconnaît de plus facile- ment la présence du Champignon gràce à ses nombreuses pyenides qui viennent s'ouvrir à la surface des galles, qui deviennent de ce fait légèrement verruqueuses. Le mycélium est abondamment développé dans la cavité de la galle et dans l'intérieur de toutes les cellules hypertrophiées, où il forme un feutrage très serré; le noyau de ces cellules persiste long- lemps, mais finit par disparaitre. On observe aussi le mycélium dans le sillon de la face supérieure et sur les bords de ce sillon, où il forme un revêtement à Pépiderme; par contre il ne pénètre Jmais dans les faisceaux ni dans les cellules saines de la feuille. Les Pycnides ovoïdes mesurent en moyenne 0””,15 suivant le diamétre perpendiculaire à la surface de la galle, et 0””,25 suivant le diamètre transversal; elles présentent une enveloppe formée Par un faux tissu très dense, noir, et s'ouvrent en écartant lépi- derme par un orifice cylindrique court, qui fait très légèrement saillie à la surface du tissu attaqué. Les filaments conidiens occu- po loute la cavité, ils sont simples et donnent naissance, à leur errémité, à des spores hyalines, simples, ovoïdes, mesurant 2°,5 X 1°,5; par tous ses caractères ce Champignon rentre dans le Fere Phyllosticta, dont il constitue une espèce non décrite. Les conditions biologiques dans lesquelles vit cette Sphérop- pera sont les mêmes que pour Phyllosticta gallarum Thüm., Asteroma gallicolum Desm., Glæosporium gallarum Ch. Rich. et CXII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Spheropsis gallæ (Schwz) B. et C., qui se développent respecti- vement sur des galles de Caragana arborescens, de Hêtre et de Chéne (ce dernier support étant commun aux deux derniéres espèces). CONCLUSIONS. Les galles foliaires produites par des Tylenchus et que nous venons d'étudier sont caractérisées par des faits qui paraissent être trés constants pour ce groupe de cécidies : division el hyper- trophie de cellules de parenchyme, présence très fréquente de plusieurs noyaux dans une même cellule, hypertrophie du noyau et du nucléole, apparition de celui-ci, à l'état unique ou multiple, lorsqu'il n'existe pas dans le noyau normal adulte. Dans les cécidies d'Achillea Millefolium et d' Agropyrum repens nous avons observé, en outre, des modifications profondes dans la structure des faisceaux vasculaires, modifications liées aux condi- tions nouvelles dans lesquelles ceux-ci se sont développés. Enfin la galle d'Agropyrum repens nous a fourni un exemple nouveau d'un Champignon qui, incapable d'attaquer les organes normaux, peut envahir des tissus qui ont déjà subi des transfor- mations du fait d'un premier parasite. M. Bertrand fait à la Société, au nom de M. Cornaille et au sien, la communication suivante : PREMIÈRES NOTIONS SUR LES CARACTÉRISTIQUES DES TRACES FOLIAIRES TUBICAULES OU ANACHOROPTÉRIDIENNES: par MM. C.-Eg. BERTRAND et F. CORNAILLE. 1. — Cette étude est une application, à des formes anciennes comme les Tubicaulis et les Anachoropteris, des règles tr nues dans l’agencement des masses libéro-ligneuses des Filicinees actuelles. 2. — La section transverse de la trace foliaire de lAnachorop- teris elliptica est un arc dont la convexité est tournée vers ur supérieure du pétiole. L'ouverture de l'arc regarde la face infe rieure. Les trachées y sont localisées en deux points symétrique placés sur la convexité de la bande ligneuse. Les éléments ligneus BERTRAND ET CORNAILLE. — TRACES FOLIAIRES TUBICAULES CXIII lous primaires, vont en augmentant de calibre d'une part : de chaque pôle trachéen vers le point s où la ligne de symétrie CS coupe Parc foliaive et d'autre part de chaque groupe trachéen vers l'extrémité de l'arc qui est la plus proche. Chaque groupe tra- chéen est donc un póle ligneux double comme dans un divergeant. Les extrémités des lames ligneuses s'unissent deux à deux ou sont libres et sans trachées, toujours comme les ailes d'un divergeant. Le liber exclusivement primaire, différencié au méme degré que dans nos Filicinées vivantes, entoure directement le bois. 3. — Les póles doubles ont une disposition en cupule trés re- marquable. Les trachées sont placées vers l'embouchure d'une coupe dont les éléments vont en grossissant en s'éloignant d'elles. Pour une part, ce dispositif en cupule est dû au mode d'émission des sorties, 4. — L'émission de pièces latérales se rendant aux ramifieztions de la fronde est localisée en deux points situés près des pôles doubles, au delà de ceux-ci par rapport au point s, et sur la con- vexité de la lame ligneuse. On trouve, près de chaque pôle double ctá l'extérieur, deux ou trois pièces sortantes plus ou moins indé- pendantes, les premières à sortir étant les plus externes. Nous les désignerons, celles de droite par 1 0 -1 -2 d > (RER EC ra EE PU ; , ,» ^ 1 à mesure qu'on s'éloigne du pôle, c, ractérisée, M étant celle qui a été caractérisée immédiatement avant elle, et ainsi de suite. — Quand la pièce latérale est grêle, sa trace est un coin de bois primaire présentant des trachées à sa Pointe et des gros vaisseaux à son extrémité opposée, le liber entoure le coin ligneux. Quand la pièce latérale est plus forte, son bois a la forme d'un anneau asymétrique, les trachées y sont ras- semblées en un pointement extérieur. Le liber tapisse le pourtour de l'anneau et emplit sa région centrale. On reconnait que le liber Périphérique est un prolongement direct du liber antérieur du Péliole initial, et que le liber intérieur de Panneau se poursuit àvec le liber externe du pétiole. La pièce sortante a deux lignes de différenciation ligneuses qui longent les deux bords de son ) 10 . A , S On qui contournent les deux côtés de l'anneau. T. LT. H é:ant la dernière pièce ca- CXIV SESSION EXTRAORDINAIRE X PARIS, AOUT 1904. 5. — La trace foliaire d'Anachoropteris elliptica contient done réguliérement deux divergeants r, P comprenant entre eux le point s; mais, au lieu de rapprocher les ailes de ces divergeants en avant de leurs póles, nous constatons que la courbure rend ces ailes concaves vers le prolongement postérieur de la ligne de sy- métrie CS. C'est ce dispositif qui caractérise la courbure inverse. 6. — On retrouve ce méme mode de courbure dans la piéce sortante qui, à part cette courbure spéciale, a toutes les qualités d'un divergeant fermé, et nous avons la notion de divergeant fermé à courbure inverse présentant tantôt du liber enfermé dans son anneau ligneux: divergeant fermé inverse à œil ouvert; ou, au con: traire, sans liber intérieur : divergeant fermé inverse à œil plein. De suite on voit que le liber enfermé dans le bois d'un divergeanl inverse est un liber externe et que le liber entourant le bois est un liber interne ou antérieur par la position qu’il occuperait dans les traces foliaires des Mégaphyllides actuelles (1). 7. — Waprés ce que nous ont appris les Filicinées vivantes, e deux groupes: trachéens T5 T à l'extérieur desquels se fall l'émission des piéces sortantes sont les marges réduites chacune à un divergeant E Ys. La portion de chaine comprise entre les deux marges est un arc postérieur réduit à un faisceau bipolaire. La portion comprise entre chaque pôle et l'extrémité libre de la trace est un demi-arc antérieur droit ou gauche qui vaut un demir- faisceau bipolaire. Chaque pièce sortante est à l'origine un diver- geant fermé ou un assemblage de deux demi-faisceaux bipolaires. Ainsi, fait sans exemple dans les Filicinées actuelles, toutes les parties de la trace foliaire présentent une courbure inverse a déjà frappé Corda, Brongniart, B. Renault et M. G. Stenzel. e caractère si particulier de la courbure inverse prend une impor tance trés grande quand on sait qu'il se retrouve dans les traces foliaires botryoptéridiennes et zygoptéridiennes. : : t les (1) Les propriétés des divergeants fermés à courbure kp ur présente mémes que celles des divergeants fermés à courbure directe. On rep verg : spécifie que un divergeant fermé à courbure inverse par Te symbole Y 9 qui spécilie q la fermeture du divergeant laisse son pôle donble-extérieur au hots. BERTRAND ET CORNAILLE. — TRACES FOLIAIRES TUBICAULES. CXY 8. — L'ensemble des propriétés de la trace foliaire tubicaule ow anachoroptéridienne est mis en évidence en disant que cette trace est une chaîne binaire, à courbure inverse, ouverte au mi- lieu de son arc antérieur. En laissant de côté les pièces latérales, la formule simplifiée de cette trace foliaire s'éerira En divergeants Y : f e des 61 En faisceaux bipolaires F la formule de la trace est : E HE ladF Fr. PoR ef La formule complète ou formule développée avee pièces sortantes est : E a —N 5 Porcio Cia ¡y arte —yr g A didi) Ei de l'un des cótés étant presque toujours en avance sur l'autre. On remarquera que toutes les pièces sortantes forment deux séries symétriques placées entre la face interne des demi-ares antérieurs et la face antérieure de la fronde (1). Cette face antérieure devient donc exceptionnellement étendue et enveloppante. 9. — Par suite de la courbure inverse de la trace, on voit éga- lement que le bord antérieur de sa bande ligneuse est entourant Par rapport à son bord postérieur. Le liber antérieur est de méme entourant et quand les demi-arcs antérieurs deviennent trés longs ils s'enroulent en spirales à courbure inverse. On ne con- nait pas de traces tubicaules où par suite de la jonction de ces Spirales soit réalisée une chaine intérieure entourée par un con- (1) Dans le Tubicaulis Solenites de Cotta, M. G. Stenzel a vu des divisions très hátives de la pièce la'érale. CXVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. tour fermé, ce qui serait l'image inverse des traces de Matonia et de Cibotium. On ne connait pas non plus de trace tubi- caule présentant plusieurs groupes trachéens sur leur demi- arc antérieur. La’valeur constante du demi-arc antérieur toujours représenté par un demi-faisceau bipolaire trés développé, rap- pelle ce que l'on voit chez Microlepia, Goniopteris, Struthio- pleris. 10. — La courbure inverse de la trace tubicaule permet le prélèvement de la pièce latérale sans fermer la marge. Ce pré- lévement n'entraine qu'une faible portion du demi-arc antérieur. La libération de la pièce sortante est trés lente, d'ou cette multi- plicité des appendices en préparation que signale la formule dé- veloppée de la trace, formule [3]. 11. — Tant que la ramification est suffisamment forte, la pièce latérale passe rapidement de l'état de divergeant fermé inverse à celui de chaine binaire inverse, d'abord fermée puis ouverle au milieu de son arc antérieur. Dans les ramifications supérieures de la fronde, la trace tubicaule tombe et reste à l’état de divergeant fermé à courbure inverse, qui repasse localement par l'état de chaine binaire à termes trés inégaux là ou elle émet des ramifi- cations latérales. Il n'y a donc pas de changement dans le mode de courbure de la trace foliaire dans les régions supérieures de la fronde. La trace y reste une chaine à courbure inverse, réduite à un divergeant fermé dont le liber entourant est un liber interne, antérieur ou supérieur. On voit par là combien l'appréciation exacte d'une telle réduite est chose délicate et souvent impossible sur une piéce isolée ou sur une seule coupe. BUREAU. — NOTICE SUR EMM. DRAKE DEL CASTILLO. CXVII M. Ed. Bureau donne lecture de la Notice suivante , NOTICE SUR Emmanuel DRAKE DEL CASTILLO; par M. Éd. BUREAU. On a vu parfois des hommes possédant une grande fortune en faire usage dans l'intérét de la science. Les Condés avaient fondé à Chantilly un musée d'histoire naturelle; le duc de Luynes di- rigea une exploration scientifique de la Palestine et en fit tous les frais. D'autres créèrent des musées qui prirent toute l'importance de galeries publiques : le musée botanique Delessert a laissé de vifs souvenirs à ceux qui ont eu le plaisir d'y étre accueillis; le musée Cosson, qui vient d'étre, par son petit-fils, M. Durand, donné au Muséum d'histoire naturelle, a été aussi un centre de travaux importants, auxquels son fondateur a pris une large part, aprés avoir payé de sa personne dans des explorations dange- reuses, dés les premiers temps de la conquéte de l'Algérie. Mais ce qu'on n'avait pas encore vu, c'est un Mécène fondant un musée botanique, riche surtout en plantes de la zone équatoriale, et ne se contentant pas de communiquer ses richesses, les mettant lui- méme en œuvre, s'attachant aux études les plus difficiles de la botanique systématique exotique, les menant à bien, et devenant une autorité pour la connaissance de la végétation des possessions tropicales francaises. C'est en cela que le savant que nous venons ` de perdre se présente avec une physionomie à part et une per- sonnalité digne de l'attention de ceux mémes qui ne Pont pas connu. Emmanuel Drake del Castillo était né le 28 décembre 1855, à Paris, Son grand-pére, d'origine anglaise, était allé s'établir à Cuba, où il s'était fait naturaliser espagnol et avait épousé une demoiselle del Castillo, d'une des premières familles de l'ile. De là cet assemblage peu ordinaire de deux noms, l’un provenant de la Grande-Bretagne, l'autre de l'Espagne. Ce grand-père vint se fixer à Paris vers 1818 et y mourut en 1838. Son fils, qui l'avait SUIVI, épousa une demoiselle Friant, eut prémalurément le mal- heur de devenir veuf, et décéda lui-méme en 1873, laissant orphe- CXVHI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. lins deux fils : Emmanuel Drake del Castillo, âgé alors de quinze ans, et son frère, aujourd'hui député d'Indre-et-Loire. Les deux jeunes gens furent admirablement élevés par un pré- cepteur que j'ai connu, qui vit encore, et qui peut étre fier de les avoir formés. (Pourquoi ne le nommerais-je pas? Il s'appelle M. Temple.) A leur majorité, ils se firent naturaliser francais. Emmanuel Drake fit de solides études. Aprés le baccalauréat és lettres, il suivit les cours de la Faculté de droit et fut recu licencié. ll passa brillamment tous ses examens. Mais, tout jeune, il était possédé de la passion de la botanique. Comment lui était-elle venue? Cela reste inexplicable; car on ne peut trouver d'influence atavique ni du côté paternel, ni du cóté maternel. Toujours est-il qu'on était obligé parfois de lui cacher ses plantes : il se serait laissé absorber dans leur contem- plation à la veille de ses examens. Une fois licencié en droit, il put se livrer à ses goúts. C'est alors que je le vis arriver au Muséum. Il suivit le cours de botanique (classifications et familles naturelles) des 1878 et, de 1880 à 1882, travailla dans mon laboratoire des Hautes Études. Je ne tardai pas à le remarquer. C'était un jeune homme de taille moyenne, d'une tenue trés correcte, aux cheveux noirs, au teint à peine légérement ambré, comme celui des Espagnols d'outre- mer, qui semblent garder un faible reflet du lointain soleil des tropiques. Les yeux bruns, vifs et observateurs, formaient au pre” mier abord un certain contraste avec des traits réguliers, calmes et reposés, et cependant toute la physionomie s'harmonisait dans une expression de douceur et de bienveillance qui lui était ben tuelle. Tout en lui décelait un mélange bien rare d'aspiralion vers quelque but élevé et, en méme temps, de volonté énergique et persévérante. Nous savons maintenant qu'il réunissait en lui les qualités des deux grandes races dont il était issu. Il semblait constamment réfléchir. Il écoutait volontiers; MAL il parlait peu, et je ne crois pas l'avoir jamais entendu prendre part à une discussion ou soutenir longuement une théorie ; x^ en tout petit comité, ou seul à seul avec lui, on pouvait le fou” leter comme on feuillette un livre instructif, et Pon a un savoir étendu, que sa modestie ne laissait pas soupçonner. x n'ai su que très tardivement qu'il avait des connaissances app" BUREAU. —- NOTICE SUR EMM. DRAKE DEL CASTILLO. CXIX fondies en linguistique. En somme, qui le voyait, même peu de temps, sentait que ce n’était pas le premier venu. Ses progrès furent d'autant plus rapides qu'il arrivait pourvu des connaissances botaniques élémentaires qui sont indispen- sables pour passer à des études plus élevées, et qu'il travaillait assidúment. Il était impossible de ne pas s'intéresser à un pareil disciple. On finit par apprendre qu'il possédait une fortune considérable, ce dont il ne faisait pas plus étalage que de son savoir. « Est-ce possible? » entendais-je dire, « il travaille comme s'il avait be- soin d'assurer son existence. » C'est peut-être le plus bel éloge qu'on ait fait d'Emmanuel Drake, et il l'a mérité toute sa vie. Au bout de sa seconde année de laboratoire, le voyant tout à fait en état d'entreprendre des travaux originaux, je l'engageai vivement à aborder l'étude de nos flores coloniales. Aucune alors n'avait paru, et cependant la connaissance de la végétation spon- lanée de nos possessions d'outre-mer est indispensable au déve- loppement de la colonisation. Quand on connait bien la flore d'un Pays, on sait ce qu'on peut lui demander au point de vue agri- cole et industriel. Si on manque de cette base solide, on est exposé à des tátonnements coúteux et parfois ruineux. Quelles illusions ne s'est-on pas faites sur les cultures possibles en Al- géric, jusqu'à ce que Cosson, à l'aide de ses études de géographie bolanique, eut déterminé Jes zones de végétation et indiqué ce qui pouvait croître dans chacune! Faire pour d'autres terres francaises ce que Cosson avait fait pour l'Afrique du nord, c'était rendre un véritable service à notre pays. | Mais plusieurs de nos flores coloniales étaient déjà à l'étude. Une, moins considérable que les autres et bien convenable pour Un début, restait sans titulaire. C'était celle de la Polynésie fran- çaise, Emmanuel Drake ajouta aux ressources qu'il trouvait dans nos galeries diverses acquisitions pour ses collections person- nelles, entre autres l'herbier Jardin, contenant tous les types du Catalogue des plantes de Tahiti publié par ce botaniste. Ainsi muni de matériaux de travail, il se mit à l’œuvre et ré- digea la Flore de la Polynésie francaise, comprenant les ¡les de la Société, Marquises, Pomotou, Gambier el Wallis, et la publia à ses frais. En même temps, il faisait figurer, en un bel atlas, les CE SESSION. EXTRAORDINAIRE A PARIS, A0UT 1904, plantes nouvelles ou intéressantes de cette Flore, et il écrivait, au point de vue de la géographie botanique, des Remarques sur la Flore de la Polynésie, formant un volume in-#°, auquel l'Aca- démie des sciences décerna le prix Gay en 1890. C'était un brillant début, qui faisait bien augurer de l'avenir. Je dois dire qu'Emmanuel Drake eut le bonheur de trouver autour de lui de puissants encouragements. Son mariage avec M" dela Ville Le Roulx le rendit cousin germain de M. Grandidier, de l'Institut, et dans son intérieur méme il trouva le plus affec- tueux soutien. Sa femme, vraiment digne de lui, approuva de tous points la vie laborieuse qu'il s'était tracée. Emmanuel Drake avait fondé un herbier et une bibliothéque botanique qui faisaient espérer à bref délai la reconstitution du célèbre musée Delessert. Bientôt d'ailleurs, deux événements dou- loureux pour notre science allaient le confirmer dans l'étude de la végétation exotique. Le D' Sagot, qui s'était chargé de la Flore de la Guyane fran- caise, travail considérable, était décédé aprés en avoir écrit seu- lement un volume. Je remis à M. Drake les manuscrits du D' Sagot, en l'engageant à reprendre l'étude de cette végétation guya- naise, une des plus belles et des plus riches qui soient. : . C’est ce qu'il faisait, lorsque la mort subite du professeur Bail- lon vint laisser en souffrance la Flore de Madagascar, faisant partie du grand ouvrage sur cette île publié sous la direction de M. Grandidier. Celui-ci offrit à son parent de continuer l'euvre de Baillon. | Emmanuel Drake accepta, bien qu'il connût toutes les difficultés d'une pareille tàche. La flore de Madagascar, en effet, est spéciale; elle n’a presque pas de rapports avec celle de l'Afrique, ps cette ile est toute voisine, et rappelle plutót, mais assez peu, celle de l'Inde, qui est fort éloignée. Ce n'est pas là, du reste, que trouve la difficulté principale : il semble, dans ce pays, que € lien qu'on est habitué à trouver entre les caractères Mec phiques des plantes et leur physionomie, leur port, Soit E et méme puisse manquer. Telle famille peut s'y présenter sous ( y formes qui d'ordinaire appartiennent à d’autres familles. de ainsi que les Didierea, qui s'y montrent avec la phyuop ue Cactées, sont de la méme famille que les Marronniers; el, e autre cóté, des plantes qui se ressemblent beaucoup peuvent avo BUREAU. — NOTICE SUR EMM. DRAKE DEL CASTILLO. CXXI des fleurs très différentes et doivent se ranger dans des familles fort éloignées les unes des autres. Si expérimenté que soit le bota- niste qui aborde cette flore, il s’y trouve dans un milieu ne res- semblant nullement à ce qu'il a vu ailleurs, et il lui faut quelque lemps pour s'y reconnaitre. Emmanuel Drake savait cela. Il savait aussi qu'il allait succé- der à l'un des premiers taxinomistes de notre époque, et qu'une comparaison serait établie entre le commencement de l’œuvre et sa suite; mais jamais une considération d'amour-propre n'entrait pour lui en ligne de compte. Il y avait à faire un travail pénible et utile; on demandait son concours, il le donna. Il en fut récompensé par une réussite complète. Baillon avait publié de cette grande Flore 10 fascicules, contenant 370 planches. ll n'avait pas écrit de texte. Rédiger le texte se rapportant à des planches qu'on n'a pas préparées soi-même est chose ingrate et difficile. Drake l'entreprit cependant et publia un fascicule de lexte de 208 pages. En même temps il continuait l'atlas et en fai- Sail paraître, de 1895 à 1899, cinq fascicules, contenant 139 plan- ches. Or, si les noms des auteurs n'étaient pas sur les couvertures des fascicules, il ne serait pas possible aujourd'hui de distinguer les planches de Drake de celles de Baillon: c'est la méme súreté, la méme netteté dans les analyses. Succédant à un maître de la botanique systématique, Drake s'est montré lui-méme un maitre. Il suivait dans ses études une méthode rigoureuse. Son temps "ait absolument réglé : tel jour était réservé par lui au range- ment de Pherbier, tel jour à l'anatomie végétale, tel jour au clas- ment et au catalogue de sa bibliothèque, travail qu'il s'était réservé exclusivement, bien qu'il eüt un conservateur. Entre temps, on l'avait prié de faire au Muséum une conférence sur la végétation de Madagascar. Il la fit et montra que, s'il savait découvrir des faits intéressants, il ne savait pas moins bien les “poser, Mais cet effort le fatigua beaucoup; car déjà il souffrait depuis quelque temps de la gorge. Parler dans de telles conditions Eust lui ètre le plus contraire, et a pu es à HRS ien et énergiquement soigné, et, eH EIN UN oute conversation. Il partit pour sa propriéte de Sa * “a. Nous espérions qu'il y trouverait un repos devenu neces ^ni et s'y rétablirait tout à fait. Peu de temps après, quelles ne urent pas notre surprise et notre douleur en apprenant qu il CXXI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. wexistait plus! Une maladie fortuite, une simple influenza, l'avait enlevé en quelques jours. La Société botanique de France perdait un de ses Présidents les plus aimés; les botanistes qui l'avaient suivi dans ses travaux perdaient un confrère qu'ils tenaient en haute estime; je perdais celui de mes disciples le plus à même de rendre service au pays. Emmanuel Drake, en dehors de son savoir, possédait toutes les qualités qui attirent. Il était aussi bon qu'intelligent et faisait le bien avec un tact exquis. Témoin de quelques-unes de ses bonnes actions, dans lesquelles il avait dà me prendre pour confident,.je ne me départirai pas du silence qu’il m'a demandé, me contentant d'admirer et de me souvenir. Il laisse dans la science un vide qui ne sera pas rempli de long- temps; mais il n'était pas apprécié seulement des hommes d'étude : les villageois de la petite commune oü se trouve son château l’avaient pris pour maire, et aucune administration assurément ne fut plus paternelle que la sienne. Ils avaient pour lui une afec- tion sincère. C'est eux qui lui ont fait cortège pour le conduire à sa dernière demeure. C'est au milieu d'eux qu'il repose. S'ils ont rempli leurs devoirs envers lui, un autre devoir nous incombe : celui de faire connaitre de notre mieux le noble emploi qu'il a fait de sa fortune et de son intelligence, dans l'intérêt de la science qu'il aimait et de la patrie qu'il avait choisie. - Emmanuel Drake del Castillo a fondé un herbier général qui rivalise presque avec le célèbre herbier Delessert, que la France? perdu ; il a constitué, pour l'étude de cetherbier, une trés impor tante bibliothéque, et, non content de faire profiter les botanistes de ces ressources, il en a lui-même tiré parti dans des publica- Lions excellentes. Nous parlerons done successivement de son herbier, bliothéque et de ses travaux personnels. Puissions-nous donner à quelques jeunes gens qui ne qu'à leurs plaisirs la noble ambition de marcher sur ses ! de sa bi- songenl races. HERBIER fournir M. Aufray, D'apré i 'a bi aprés les renseignements qu'a bien voulu me 1878; conservateur de l'herbier de M. Drake, cet herbier, commence ja avec 71 plantes du département d'Indre-et-Loire, comprend el BUREAU. — NOTICE SUR EMM. DRAKE DEL CASTILLO. CX MTI plus de 3000 paquets, plus de 500,000 échantillons et plus de 80,000 espèces recueillies dans le monde entier. Les plantes sont empoisonnées el fixées sur des feuilles simples avec des bandelettes de papier gommé, comme celles de l'herbier du Muséum. M. Drake a également adopté la disposition qui consiste à placer à gauche l'étiquette du collecteur et à droite celle portant la détermination du botaniste qui fait l'étude de l'es- pice. Les étiquettes de familles et de genres sont articulées au moyen d'une bande de toile; celles d'espéces sont collées sur le coin gauche de la chemise contenant les feuilles simples portant une méme espéce pro- venant d'une méme partie du monde. Les étiquettes spécifiques sont de couleurs différentes : blanches pour les plantes d'Europe, jaunes pour l'Asie, bleues pour l'Afrique, vertes pour l'Amérique, rouges pour l'Océanie. Ce sont les couleurs conventionnelles acceptées anjourd'hui presque partout. L'herbier ne contient que les phanérogames et les cryptogames vas- culaires. Les phanérogames sont classées d'aprés le Catalogue de Du- rand; les Fougères, d'après le Synopsis Filicum de Hooker et Bentham; les autres groupes de Cryplogames vasculaires, d'apres Ferns Allies de Baker, j Les prineipaux herbiers qui, par acquisition, sont venus constituer les collections botaniques de M. Drake, sont : r L'HERBIER Fraxcuer, acquis vers 1880. Il contenait les plantes recueillies au Japon par le Dr Savatier, et celles provenant des voyages de l'abbé David en Chine et en Mongolie; 2 L'Henmier pk F BANQUEVILLE, acquis vers 1891. H était formé sur- pip de l'herbier des Richard et de celui de Steudel. C'est par l'herbier de Franqueville que sont entrées dans le musée botanique de M. Drake » collections formées en Espagne et en France par Bourgeau; en Corse, Bui en Grèce, par Orphanides; en Sibérie, par plusieurs bota- vistes; à Ceylan, par Twaites; dans l'Inde, par Wallich, par Hooker et lomson, et par Wight; en Chine, par Fortune; á Formose, par Old- a pe par Delile; en Algérie, par Balansa, Cosson, Kralik; ere par Martin-Dillon, Schimper, Schweinfurth ; en Nubie, Nord olschy; au Sénégal, par Heudelot, Perrottet ; dans l'Amérique du Nis Frank, Geubel, Geyer, Michaux, Berlandier, Heller; au Nou- Mingue rm E Lindheimer; au Mexique, par Fendler; à Saint-Do- Par Poiteau; à Cuba, par Ramon de la Sagra, ete. ; ? L'Henvien DE VESIAN, acquis aussi vers 1891. Il contenait les an SE : ) EX de Sicile, de Lojacono et le commeucement des collections de uz; CXXIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. 4° L'HERBIER DE LENORMAND, de Vire, contenant les plantes de l'Amé- rique du Nord, de C. Porter, et celles de la Nouvelle-Calédonie, de Deplanche et de Vieillard. En dehors de ces grands herbiers, M. Drake a acquis divers exsiceata et les résultats de bon nombre de voyages botaniques. En somme, voici l'indication des collections ou, du moins, des collec tions principales qui composent l’herbier Drake del Castillo : COLLECTIONS DIVERSES Schultz : Herbarium normale, incomplet jusqu'à la 24° centurie, le reste complet. — Reliquiæ Mailleanæ. — Billot : Exsiccata. — Endress : Unio itineraria. — Magnier : Flora exsiccata. — Société Rochelaise. — Herbier des flores locales de France. — Herbier Manceau. — Herbier Cordienne. EUROPE EUROPE EN GÉNÉRAL : Bænitz : Herbarium curopeum. — Grabmayr : Europe centrale. FRANCE : Abbé Boulay, Deséglise, Ozanon, Grenier, Larenhergue, de Rochebrune, abbé Boullu, Loret. — Franchet, Léon Legué, D' Monin (Loir-et-Cher). — Drake del Castillo (Indre-et-Loire). — Ant. Le Grand (Loire). — Huguen Bourgeau (Savoie). — Villars (Grande Chartreuse). — Drake del Casilla Mathounet (Lautaret). — Reverchon, Dehéze (Basses-Alpes). — Bourgeal (Toulon, Marseille, Alpes). — Haury, Huet (Var).— Massey, Pourret, pend Drouet, de Forestier, de Franqueville, Emm. Drake del Castillo diee Bordère (Gédre, Hautes-Pyrénées). — Debeaux, Massat (Pyrénées- Oria — Lafont (Gironde). — Endress (Bayonne). — Sieber, Grenier, Mabille, ; lik, Soleirol, Debeaux, Bourgeau, Reverchon (Corse). — E. Maréchal (Alsace). — Wirtgen (Pl. Rhen.). SUEDE ET NORVÉGE : Ne E i € Fries : Herbarium normale. — Ollson, 1884, Zetterstedt el NR 1870 (Norvége). — Martin, « Voyage de la Commission du Nord ue cliqué et au Spitzberg ». — Brother (Laponie russe). — Fellmann (région are RUSSIE : . Volge Dr Morin (Saint-Pétersbourg). — Callier (Crimée). — Becker (Pl inf.). — Annenkof (Astrakan, Tiftis). AUTRICHE : - nsylvanit) Kerner, Richter, Flora Hungariæ. — Janka (Hongrie, e — Richter, Baumgarten (Transylvanie). — Jabornegg, Richter (Carinthie o0? BUREAU. — NOTICE SUR EMM. DRAKE DEL CASTILLO, CXXV 1870 (Dalmatie). — De Noé, 1843 (Istrie). — Welwitsch (Carniole). — Ker- ner, Porta, Huter, Reuter, Haussersdorfer, Gauder (Tyrol). SUISSE : De Petigny, 1858 (Fribourg). — Lechler (Valais). TURQUIE : Sintenis et Bornmüller 1891, Iter turcicum. — Janke. — Sintenis 1889 (Ma- cedoine). — Sintenis, 1896, Iter thessalonicum. — Huguenin (Belgrade). — Schuller (Nauplie). — Wagner, Stribrny, Keck et Pichler (Bulgarie). — Mæl- lendorf (Bosnie). — Baldacci (Balkans, Montenegro, Albanie). GRÈCE ET ARCHIPEL : Bourgeau (Rhodes). — Baldacci, Reverchon (Créte). — Dumont d'Urville (Archipel). — Heldreich et Halaezy, 1879, Flora egea. — Schimper et Wiest, 1834 (Cephalonie). — Heldreich, Herbier normal, Plante orientales, Iter per Greciam septentrionalem, Plante Gracie. — Orphanides, Flora Gracie tisiccatu. — Chaubard (Morée). ITALIE : Nigo, Iter italicum. — Groves, Tenore, Orsini, Gussone, Todaro, Mauri, Parlatore, Cesati, Gasparini, Paschale, Zanarelli, Huter, Porta-Rigo, 1875, Rigo, 1878, Sanguinetti, 1843 (Rome). — Cesati, Caruel et Savi, Plante llalie borealis. — Callier (Ischia). — Reverchon (Sardaigne). — Ross, Her- barium siculum. — Huet (Sicile). ESPAGNE : , Huter, Porta-Rigo, Porta-Rigo 1890-1891, de Forestier, Pedro del Campo, Boissier (quelques plantes). — Bourgeau, 1849, 1850, 1851, 1853, 1854, ' etc. : Exsiccata plantes d'Espagne. — Bourgeau (Pyrénées espa- gnoles), — Reverchon (Andalousie). — Bourgeau (Baléares). PORTUGAL : Ochst, 1858. — Daveau, Herbarium lusitanicum. — Welwitsch, Herba- rium lusitanicum. ASIE URIEN? : Sintenis, Ite orientale, 1889, 1890, 1892 (Mésopotamie, Kurdistan, Syrie jo a rionale, Arménie, Turquie, Turcomanie, etc.). — Bornmüller, Voya- ue Orient, — De Noé, Plante orientales. — De Heldreich, Plante orien- Peronin peas, 1 866, Plantes d'Orient. — Pestalozzo (Adalia). — Siche, Hel vori (Cilicie). — Pinard (Carie).-— Clementi, Richter (Bithynie). — tie (c. 1845 (Lycie). — Bourgeau, 1860-1862, Plante Lyciæ et Arme- 7 Balansa, Plante Lydie, Taurieæ, Cilicie. Phrygiæ, ete. — Blanche, CXXVE SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Plante libanoticæ. — Gaillardot (Syrie). — Manoog Kharadj, Plantes d Ain- tab (Syrie). — Sintenis et Rigo(C/iypre). — Ehrenberg, Botta, Deflers(Arabis). — Schimper, Unio itineraria. — Rocher d'Héricourt (Sinai). — Sehwein- furth (Yémen). — Szowitz, Plante : Plante persice et rossice. — Kotschy, Plante Persie, Turkestaniæ, regtonis Aleppice, Tauri, etc. OURALSK, CAUCASE : Burmeister (Ouralsk). — Hohenacker, Brotherus; 1881 (Plante caucasico). — Alboft (Pranscaucasie). — Siwinow (Furcomanie). ASIE CENTRALE, SIBÉRIE : Karo, 1889, Plante dahuricæ. — Sahlberg (Dahurie). — Schrenk, Plante songarice. — Annenkof, Karlin et Kiriloff (Songarie). — Chaffanjon. — Kam, Fiora sibirica. — Augustinowiez (Irkutzk). — Turczaninow (Transbaikalie) EXTRÉME ORIENT : Maximowiez, Plante de l'Amour et de la Mandchourie, — David Qlmv golie). — Faurie, 1901 (Corée). — Fischer, 1821 (dét. de Behring): — For- tüne, David, Savatier, Krone, O. Debeaux, 1873 (Chine). — Debeaux, Plantes de l'expédition de Chine. — Hance, Bodinier (Hong-Kong). — De Poli (Shan: ghaï). — Farges (Sutchuen). — Delavay, Ducloux et Bodinier (Kunnan): — Bodinier (Kouy-tchéou). — Fauvel (Tchéfou). — Mussot (Ta-tsien-loW). — Soulié (Thibet oriental). INDES ANGLAISES : Plante Indie orien- ).— Hooker et Thom orientales): — — Anderson Grilith Jacquemont, Voyage aux Indes orientales. — Metz, talis (Monts Neelgheries, Canara, ed. Hohenacker, 1851 son, Fielding, Eltz, Wight, Wallich [herb. Richard] (Indes Jardin de Calcutta. — Perrottet (Neelgheries et Pondichéry). — (Kumaon). — Chatterjie, Flora of Assum. — Masters, Jenkins, (Assam). — Thwaites (Ceylan). INDO-CHINE : Langlassé (Singapore). — Gaudichaud (Towrane). — Balansa, 188% 1890 (Tonkin). 1887, JAPON : Rein, Vidal, Tanaka, Zollinger, Gering, Maximowicz, Savatier, Herb. Lugd. Batav. — Richard Oldham (Formose). Faurit, AFRIQUE CANARIES, MADERE : . NT : E : etl Canari Riedlé, H. de la: Perraudière (Canaries). — Bourgean, ler EA Le, — Bornmüller (Canaries, Madère). — Mandon (Madère): — BUREAU. — NOTICE SUR EMM. DRAKE DEL CASTILLO. CXXVII FLORE ATLANTIQUE : Durando, Flora atlantica exsiccata. — Paris, Iter boreali-africanum. — Herbarium Fontanesianum normale. — Schousboe (Maroc). — Balansa (Mas roc). — Fragmenta Flore algeriensis exsiccata. — W. Schimper, Unio- itiner. 1832 (Alger). — Cosson, Lefranc, Jamin, Tribout, Balansa, 1851-1852, Bourgeau, 1856, Warion, 1873 (Algérie). — Clauson, Choulette et Paris, Plante algerienses. — Kralik, Plante algerienses selecta. — Reverchon, 1896-1897 (Kabylie). — Kralik (Tunisie). Écvrrg et NiL. Delile (herb. Richard), Wiest (herb. Steudel), Bert, Kotschy, Schimper (Egypte). — Bühmer, Flora cyrenaica. — Quantin-Dillon (Nil). — Koischy, Iter nubicum. — Schweinfurth (Nubie, Suez). — Quantin-Dillon (Abyssinie). — W. Schimper, Iter abyssinicum. SÉNÉGAL : Huard, Leprieur et Heudelot (Herb. Richard), Thiery, Perrottet, Victorine Cassaigne, Chassaniol. LIBERIA et GUINÉE : Dinklage (quelques plantes). — Geoffroy de Villeneuve (Galam). — Zenker (Cameroon). — Preuss (quelques plantes, Cameroon): AFRIQUE CENTRALE : E t (Togoland). — Hens (Congo). — Goetze (Nyassa). — Holst (Usan- ). AFRIQUE MÉRIDIONALE : Gvenzius (Natal). — Wilms (Transvaal). — Junod (Delagoa Bay). -- Sa- cleux (Côtes de l'Afrique méridionale orientale). — Burchell, Plante Afri- ce australis. Cap : RM Delessert,. Bergius, Sehlechter, Castelnau, Baudoin, Zeyher, Zeyher on, Comores, è Humblot (Comores). — Bernier, Humblot, Perrier de la Bathie, en llaume Grandidier (Madagascar). — Hildebrandt (Madagascar, collection complete). — Richard (Madagascar, Bourbon, Nossi-Bé). — Bouron Delteil E. ON). — Commerson, Lesson, Bory, Sieber, Perrottet (Maurice). — "m (Maurice, Bourbon, Madagascar, Nossi-Bé, Mayotte). + MADAGASCAR, etc, CXX VIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE AMÉRIQUE BOR. et CANADA : Mead, Flora boreali-meridionalis. — Michaux, Matthes, Prince Max, de Neuvied (Amérique septentrionale). — Fries, Vahl (Grenland). — Comptoir d'échanges de Strasbourg (Labrador). — Fowler, Matthews (Canada). ÉTATS-UNIS : Drége, Beaufils (Etats-Unis). — Geubel (New-York), Heller, Th.-C. Porler, Moser, ed. Hohenacker, 1832 (Pennsylvanie). — Fervald (Plantes du Maine). — E. Hall, Babcock (Illinois). — Cauby (Delaware). — Kumlien (Visconsin). — Franck, Jewet (Ohio). — E. Hall et Harbour (Montagnes Rocheuses). — Heller (Californie). — Brown (California plants). — Parish, Select plants of California. — Cuming (Californie, Mexique). — G. Hansen, Flora of the Sequoia Region. — Howell, Pacific coast plants. — Elmer, Suckerdorf(Was- hinglon). — Geyer (Oregon). — Cusick, Eastern Oregon plants. — Howell, 1882, Flora N. W. America (Oregon). — Mac-Dougal, 1898, Arizona planis. — Heller (Idaho). — Even Nelson, Plantes du Parc national (Wyoming, Utah, Nevada). — Riehl (Missouri). — Curtis, Watson, Herbemont (Caroline du Sud). — Curtis (Virginie). — Jewet, Nath, Curtis (Floride). — Patterson, Colorado Flora. — Berlandier, Leconte, Vincent, Lindheimer, Heller (Tezas) — Jones, Plantes de l'Amérique du Nord (Texas, Californie, Arizona, Not- veau-Mexique). — Heller, Wooton, Fendler (Nouveau-Mexique). MEXIQUE : Pringle, Exsiccata Flore mexicane and Pacific slope. — Andrieux, we ler, Sumichrast, Langlassé, Walther-Schumann, Weber, Bourgeau (Mexique): y AMÉRIQUE CENTRALE ET MÉRIDIONALE AMÉRIQUE CENTRALE, ANTILLES : Sieber, Ledru, Eggers, Richard, Husnot, 1873 (Antilles). — ja (Port-au-Prince). — Poiteau (Saint-Domingue, herb. Richard). — pra de la Sagra, Linden, Combs (Cuba). — W. N. Clute (Jamaique). — He a Sintenis (Porto-Rico). — L'Herminier (Guadeloupe). — Bélanger; L. ers 1865-1866 (Martinique). — Lévy (Nicaragua). — Fendler uni nama). — Tonduz (Costarica). AMÉRIQUE MÉRIDIONALE, RÉPUBLIQUES NORD : Smith Fendler, Mocquerys, Moritz (Vénézuéla). — Sountag, ré a (Colombie). — Goudot (Rio Magdalena). — Triana oe = a Poortmann (Equateur). — Bonpland (Équateur, Colombie, Venezu? Hartweg (Amérique centrale, Guayaquil, Colombie). Tome LI (1904). Sess. jubilaire. PLI. Bull Soc bot de France. Trottet. lith. Etablis'SJ. Minot, Paris. Chantransia efflorescens var. Thuretii Soc. Bot. de France. T. LI (1904) Sese. ju». PI IT ASPLENIUM TRICHOMANES L. var. ramosum. Bull. Soc. bot. de France. T. LI (1904). Sess. jub. Pl. III. Emm. DRAKE del CASTILLO BUREAU. — NOTICE SUR EMM. DRAKE DEL CASTILLO. CXXIX PÉROU, ETATS DU SUD: Mandon (Bolivie). — D'Orbigny (Bolivie, Patagonie). — Fielding, Herb. Steudel. — Matthews (Pérou). — Capt. Wilkes (Pérou, Patagonie). GUYANE : Leprieur, Sagot (Guyane). — Richard (Cayenne). — Kappler, Plantæ suri- namenses, ed. Hohenacker. — Hostmann, ed. Hohenacker (Surinam). BRÉSIL, URUGUAY : De Martius, Herbarium Flore brasiliensis. — Duc d'Abrantès, Endlicher, Lotsky, Luschnath, Vauthier, Herb. Richard (Brésil). — Spruce (Para, etc.). — Blanchet, Salzmann, Moricand (Bahia). — Gardner (Bahía, Rio-Janeiro). — Langsdorf (Rio-Janeiro). — Gaudichaud (Rio-Janeiro, Buenos-Ayres, Monte- video, Chili et Pérou). — Mdf. Gomez (Rio-Janeiro, prov. de Saint-Paul). — Prater (Prov. de Saint-Paul). — Claussen (Minas-Geraes). — Fruchart, Com posees (Montevideo, Uruguay). PARAGUAY, CHILI : Andear, Hassler (Paraguay). — Philippi, ed. Hohenacker, Bertero, Bridges, Germain, Ramon de la Sagra, Cl. Gay (Chili). MAGELLAN : Lechler, Plantæ chilenses, Plantæ peruvianæ, Pl. macloviane et magellu- nice. — Savatier (Magellan). — Nadeaud (Magellan et Malouines). — Lesson (Iles Malouines). OCÉANIE SONDE : . Teysmann, Zollinger (Java). — Langlassé (Bornéo, Philippines. Herb. — ugd. Bat. (Timor). — Cuming (Philippines, Nouvelle-Zelande). Tautri, ete, : ginem d'Urville, Vesco, Nadeaud, Lépine, Savatier (Tahiti). — Gaudichaud andwich, Rawak, Manille, Baie des Chiens marins). — Heller (Hawai). NOUVELLE. CALÉDONIE : te Pancher (Nouvelle-Calédonie). — Vieillard (Nouvelle-Caledonie, iti). AUSTRALIE, TASMANIE : reti Lotksy (Nouvelle-Hollande). — Verd. Müller, Plante Mülleriane bus nd occident.). — Lesson (Nouvelle-Hollande, Tahiti). — Drummond, hn , tepffer, Hochstetten, Hogston (Australie). — Sieber, Herbarium MT- (Australie). — Verreaux (Australie, côte orientale). — Baudoin (Aus- T. LE I CXXX SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. tralie et Nouvelle-Calédonie). — Voyage de l'Astrolabe, donné par le Muséum (Botany-Bay, Port-Jackson, Tasmanie). — National Herbarium of New South Wales (Sydney). — Comptoir d'échanges de Strasbourg (Sydney). — Vieillard et Deplanche (Sydney). — Verreaux (Tasmanie). — Helm (Nou- velle-Zelande). BIBLIOTHEQUE La bibliothèque botanique rassemblée par M. Drake del Castillo est . considérable. Elle ne renferme assurément pas moins de 4000 ou 5000 volumes, peut-être beaucoup plus; mais elle est surtout remarquable par sa composition. M. Drake s'oceupait constamment de la compléter et de la classer, et les plus importantes publications botaniques Sy trouvent. Je n'ai pas dépouillé le Catalogue, mais, en jetant les yeux sur les rayons, j'y ai relevé les titres suivants, qui peuvent donner une idée de la richesse de cette collection et de l'esprit dans lequel elle a été formée. Monographies : REpouTÉ, Les Liliacées, 8 vol. fol.; DE CANDOLLE et RE- DOUTÉ, Les plantes grasses, 2 vol. fol.; BONPLAND, Description des plantes rares cultivées à la Malmaison, 1 vol. fol.; REICHENBACH, [cones, 14 vol. in 4^; HOOKER et GREVILLE, Icones Filicum, 2 vol. fol., etc., elc. Flores : JAUBERT et Spaca, Hlustrationes plantarum orientalium, 4 vol. in-Á^; BEccARI, Malesia, 3 vol. in-4*; Description de l'Egypte, dee nique, 1 vol. fol.; SARGENT, The silva of North America, 13 vol. in-4°; HEMSLEY, Biologia of central America, 4 vol. in-4°; Tussac, Flore ee Antilles, 4 vol. fol.; HuwBoLpr, BonPLAND et Kunta, Nova genera pr tarum quas in peregrinationibus Orbis novi collegerunt, 7 vol. ps HumoLbT et BoNPLAND, Plantes équinoæiales, 2 vol. fol.; de Manri'^ Flora brasiliensis, 34 vol. fol., etc., etc. gazine; Bo- Périodiques : Annales des sciences naturelles; Botanical Ma id hresbericht; tanical Register; Flora oder Botanische Zeitung; Bol. Ja ENGLER, Bot. Jarbuecher, etc., etc. tions de la famille de si soigneu- ervir au Qu'il me soit permis d'ajouter que les inten M. Drake sont que les matériaux d'étude, livres et collections, ' sement rassemblés par notre regretté confrére, continuent 4 S développement des études botaniques dans notre pays (1). Em. Drake del Castillo vient Dy : T : me (1) J'apprends, pendant l'impression, que M d'histoire naturelle. de faire don de ce magnifique ensemble au Muséum BUREAU. — NOTICE SUR EMM. DRAKE DEL CASTILLO. CXXXI ŒUVRES DE M. Em. DRAKE DEL CASTILLO Ouvrages et publications diverses. lllustrationes Floræ Insularum Maris Pacifici, 1 vol. in-4°, Paris, 1886-1892. Remarques sur la Flore de la Polynésie, 1 vol. in-4*, Paris, 1890. Flore de la Polynésie francaise ou Description des plantes vasculaires qui crois- sent spontanément ou qui sont généralement cultivées aux îles de la So- ciété, Marquises, Pomotou, Gambier et Wallis, 1 vol. grand in-8°, XXIV 352 pages, 1 carte. Paris, Masson, 1893. Imprimerie nationale. Histoire naturelle des plantes de Madagascar; in-4°. Paris. Tome I. — Texte I, 1” partie, 1902; 208 pages. — V.— Atlas HI, 3* partie, 1895 (cette 3° partie avec M. Baillon). — . V.— Atlas II, 4° partie, 1896. — . V.— Atlas HE 5° partie, 1896. — VI. — Atlas IV, 1'° partie, 1897. — VI. — Atlas IV, 2° partie, 1899. La portion de l’atlas due à M. Emm. Drake del Castillo comprend 139 plan- ches. Madagascar au début du X Xe siecle. Conférence faite au Muséum. Société d'édi- tions scientifiques et littéraires, 118-156. in-8°. Paris, 1902. Revue de Botanique publiée par M. G. Bonnier. Revue des travaux de Botanique publiés pendant les années 1894-1899. Vol. 12, 1900, pp. 74, 191, 166, 206, 298, 328. Vol. 13, 1901, pp. 44, 402, 434, 435, 436. Bulletin du Muséum. Note sur trois Rubiacées nouvelles du Tonkin, 1, 1895, p. 116. Sur deux genres de Madagascar de la famille des Composées : Cullumiopsis : et Centauropsis Boj. V, 1899, p. 100. Note sur quelques plantes de la région sud et sud-ouest de Madagascar. V, .. 1899, p. 305. Note sur l'Intisy de Madagascar, VI, 1900, p. 257. Note sur les plantes recueillies par M. G. Grandidier dans le sud de Mada- Fascar, en 1898 et 1901, VIII, 1903, pp. 35, 96. CXXXII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Comptes rendus de l'Académie des sciences. Sur des espèces végétales nouvelles de Madagascar, CXXXIII, pp. 239-242. Bulletin de la Société botanique de France. Rapport sur l'herborisation faite à Malesherbes les 23 et 21 juin 1881, pendant la session extraordinaire à Fontainebleau, XXVII, 1881, pp. LXXXI- LXXXIV. Visite aux herbiers de Candolle, Delessert, Boissier et Burnat. Rapport fait à la Société botanique de France, pendant la session extraordinaire en Suisse, en août 1894, XLI, 1894, pp. CLXXXIII-CXCVII. Note sur un genre nouveau du Tonkin (Balansephylum. tonkinense), XL, 1896, pp. 82, 83, 1 planche. Note sur deux genres de Rubiacées des iles de l'Afrique orientale (Danais el Gertnera), XLV, 1898, pp. 344-356. Les Vernonia de Madagascar, XLVI, 1899, pp. 225-214. Notice sur la vie et les travaux de A. Franchet, XLVII, 1900, pp. 158-172. Bulletin de la Société philomathique de Paris. Contribution à la Flore du Tonkin (Liste des Cyrtandracées recueillies au Ton- kin en 1885-1889, par M. Balansa), 8* série, 11, 1890, pp. 127-190. À Note sur une plante nouvelle des Andes (Poortmannia speciosa), 8° ser. de 1892, pp. 128-129, 1 planche. Mémoires publiés à l'occasion du centenaire de la Société Philomathique. E e = 4 j 1 Hook. Note sur deux genres intéressants de la famille des Composces (Fitchia et Remya Hilldbr.), p. 229. Bulletin de la Société Linnéenne de Paris. k re série, mores, 1 t des Co 2.18, Note sur quelques plantes nouvelies de Madagascar e 5 lle série, pp: * pp. 1218-1223, 1896; pp. 1299-1304, 1897; nouve 1899. Re 9 1898. Note sur le genre Pyrostria Comm., nouvelle série, pp- 41-42, 189 Journal de Botanique, publié par M. L. Morot. 296-228. — ne collection poortmañl Note sur une Thyméléacée nouvelle du Tonkin, HI, 1889, pp- e. — Note sur U Contribution à la Flore de l'Amérique équatorial " riale par M. H- de plantes récoltées dans l'Amérique équato en 1881-1882, III, 1889, pp. 73-77, 231-240. JEANPERT. — HERBORISATIONS PARISIENNES. CXXXIII Contributions à l'étude de la Flore du Tonkin. Liste des Cupuliféres récoltées au Tonkin, par M. Balansa, en 1888-1889, IV, 1890, pp. 149-158, 2 pl. Contributions à l'étude de la Flore du Tonkin. Énumération des plantes de la famille des Légumineuses recueillies au Tonkin. par M. Balansa en 1885- 1889, V, 1891, pp. 185-194, 212-220. Contributions à l'étude de la Flore du Tonkin, Liste des plantes de la famille des Rutacées recueillies au Tonkin par M. Balansa en 1885-1889, VI, 1892, pp. 273-278. Contributions á la Flore du Tonkin. Énumération des Rubiacées trouvées au Tonkin par M. Balansa en 1885-1889, IX, 1895, pp. 206-212, 213-220, 234-241, pl. IV et Y. Contributions à la Flore du Tonkin. Énumération des Urticacées recueillies par Balansa au Tonkin en 1885-1889, X, 1896, pp. 205-212, 213-218. Vote sur les Araliacées de l'Afrique orientale, XI, 1897, pp. 1-5, 57-60, 61-66, 124-125, pl. I-II. le la véritable place du genre Fitchia parmi les Composées, XII, 1898, pages 175-477, pl. HI-1V. Note sur le Wickstremia Balansæ Drake et le Poortmannia speciosa Drake, XIII, 1899, pp. 135-139, 8 figures dans le texte. Allocution prononcée sur la tombe de M. Franchet, XIV (1900), p. 64. M. Jeanpert présente à l'assemblée diverses plantes rares de la flore parisienne à l'appui de la commuuication sul- vante : VOYAGE BOTANIQUE CIRCULAIRE AUTOUR DE LA FLORE PARISIENNE, par M. JEANPERT. La flore parisienne est comprise dans un cercle d'environ 100 kilométres de rayon ; nous allons tourner autour de ce cercle en passant par les localités les plus remarquables qui se trouvent pres de cette limite. Les plantes ayant plus de facilités pour suivre les vallées que pour franchir les collines, notre voyage commencera ne ? la Seine pénètre dans notre domaine floristique, aux environs de Provins. Nous signalerons dans la vallée de la vieille Seine : SCHON | » Bor. | Dianthus superbus. — pumila | m^ rifl Gali i | Erysimum cheiriflorum. : t . ET . ju. Poreale. Sanguisorba officinalis. | y 'um acutangulum | Deschampsia media (Melz, le Mériot). CXXXIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Dans la forét de Sourdun : Sorbus Aria. | Campanula Cervicaria. Dans le bois de Tachy, Viola virescens; à Poigny, Calepina Cor- vini ; à Ravigny, Phleum asperum. Ces plantes viennent de l'Est. Le Campanula Cervicaria, allant de l'Est à l'Ouest, suit une bande de terrain trés étroite, de la forét de Sourdun à Armainvilliers, Melun, Sénart, pour finir à Rambouillet. De Provins nous gagnons Nogent-l'Artaud, en signalant: Dentaria pinnata et Lathrea Squamaria, à Mont-Mitou, prés Villeneuve-la- Lionne (Marne); Carum Carvi, au moulin de Belleau (Marne); Ane- mone ranunculoides, assez répandu aux bords des ruisseaux, à Biercy, Pisseloup, Nogent-l'Artaud ; Isopyrum thalictroides, prés la Ferté-sous- Jouarre et Nogent-l'Artaud, et Lathrea Squamaria près Bierey. Nous dirigeant ensuite vers Villers-Cotterets, nous récoltons : dans la vallée de l'Oureq, prés Crouy. les Carex Davalliana et dioica (ce der- nier se retrouve dans la vallée d'Authomme); dans les bois de Mon- tigny-PAllier, Senecio Fuchsii, que nous retrouverons dans la forét de Villers-Cotterets, près Retheuil ; à Longpont, Dentaria pinnata el Ane- mone ranunculoides. Dans la forêt de Villers-Cotterets : Elymus europæus, Chrysosple- nium oppositifolium, Carex strigosa, Polypodium Dryopteris e trea Oreopteris, Impatiens Noli-tangere, Epipactis microphylla (vers Montgobert), Corydalis solida. Nous retrouverons dans la forêt de Compiègne quelques-unes plantes : Elymus, Chrysosplenium, Anemone ranunculoides, strigosa, Polypodium dryopteris, Impatiens Noli-tangere, Ep : microphylla (Mont Saint-Marc), Corydalis solida, et, en plus, GJ glossum montanum, Cardamine impatiens, Viola pumila. | is Aux environs de Beauvais : PAleum asperum, dans les vignes ES Bracheux, et Geum rivale dans les bois humides; Luzula maxima A Act&a spicata, très rares; dans les bois de Savignies : Stellaria pe rum, Vaccinium Vitis- idea, Galium saxatile; aux bords de l ar Cicuta virosa, que nous avons vu dans les bois de Cresnes, pres : Cotterets. Aux environs de Gournay : Actæa spicata et Dentar ; dernier signalé à Villers-Cotterets), dans les bois Sainte-Hé Saint-Germer; Geum rivale dans les prairies humides. . boi Aux Andelys existent : Biscutella levigata (B. neustriaco a Amelanchier vulgaris, Thlaspi montanum, Arabis arenosd. pennata. de ces Carex ipactis ia bulbifera (c jene, près nel). Stipa JEANPERT. — HERBORISATIONS PARISIENNES. CXXXV A Dreux : Salvia Verbenaca, Bromus maximus, Vicia serrati- folia (probablement naturalisé) et, prés de la forét de Senonches, à Dampierre : Potamogeton rufescens; ce dernier est aussi indiqué prés de Chartres. Nous récoltons à Chartres : Allium paniculatum, que nous avons aussi trouvé à Sèvres, et Cucubalus bacciferus. De Chartres nous gagnons les environs d'Étampes, où l'on trouve : Asplenium septentrionale, puis Etréchy : Linaria Pelisseriana, Tri- folium glomeratum, Carduncellus mitissimus, Hutchinsia petrea, Micropus erectus, Sorbus latifolia, Bulliarda Vaillantii. Dans la vallée de la Juine prés d'Itteville : Dianthus superbus. A Boissy-le-Cuté, prés la Ferté-Alais : Carex Halleriana, Ranun» culus nodiflorus. A Malesherbes : Bupleurum aristatum. | Tragus racemosus. Sorbus Aria. S Ar | Carex dioica. — latifolia. | Stipa pennata. Amelanchier vulgaris. | . A Nemours, dans la vallée du Loing : Astrocarpus Clusii (Foljuif). Carex polyrrhiza (d'Episy à Nemours). Laserpitium asperum (sur les coteaux Keleria Valesiaca (De Moret à Soup- pes). Deschampsia media (la Genevraye). Nasturtium asperum (De Montigny à » . Thurelles). Cirsium bulbosum (De Montigny à Thurelles). 'anguisorba officinalis. Larex dioica (Moulin de Grattereau). entre la Genevraye et Rosiers). Orchis sambucina (à Rosiers). Gagea saxatilis (à Poligny). Aster Amellus (à Poligny). Nasturtium pyrenaicum (à Thurelles). Et la plupart des plantes indiquées à Malesherbes. Avant de terminer cette excursion, il faut mentionner les étangs de Saint-Quentin, prés Trappes, de Trou-Salé, prés Buc, de Saint-Hubert, Prés Rambouillet. Citons comme plantes communes aux trois étangs : Elatine hexandra. — Hydropiper. Potentilla supina. àmasonium stellatum. eleocharis ovata. Scirpus supinus. Potamogeton gramineus. Alisma arcuatum. Chara connivens. Nitella opaca. Les étangs de Saint-Quentin et Saint-Hubert procurent le Bidens ra- diata ; ceux de Saint-Quentin et Trou-Salé, Crypsis alopecuroides. En comparant Ja flore de ces étangs avec celle de l'Ouest, on observe Jue certaines plantes sont très rares dans cette région ou paraissent y CXXXVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AGUT 1904. manquer; telles sont : Elatine Hydropiper, Potentilla supina, Alisma arcuatum, Bidens radiata. Quant aux affinités avec la flore du Jura, on remarquera que Ela- tine Hydropiper et Chara connivens n'y sont pas indiqués, la plupart des autres plantes sont communes aux deux régions. On peut en con- clure que ces étangs ont une flore intermédiaire entre celle de l'Ouest el celle du Jura. On trouve dans la forêt de Rambouillet : Viola palustris. Cicendia filiformis. Drosera intermedia. — pusilla. Comarum palustre, : Myrica Gale. 'IHlecebrum verticillatum. Potamogeton polygonifolius. Wahlenbergia hederacea. Alisma natans. Lobelia urens. Rhynchospora alba. Helosciadium inundatum. — fusca. Erica ciliaris. Scirpus cæspitosus. — vagans. Eriophorum vaginatum. — scoparia. ' | Nardus stricta. Oxycoccos palustris. Deschampsia discolor. Sagina subulata. Lastrea cristata. Carum verticillatum. Lycopodium inundatum. : ; : Jobé dans notre C'est un ilot de la flore occidentale qui se trouve englobé dans nol D : a : "uveres flore; cette localité parait marquer la limite au nord-est des Bruye citées. En résumé il semblerait, pour la flore parisienne, que a plantes provenant de régions botaniquement distinctes se dir gent de la circonférence vers le centre, où elles viennent se ren- contrer; la flore de l'Est dominant surtout de Nogent-Y'Arlzud E Nemours; celle du Nord et Nord-est, de la Ferté-Milon à Gour- nay; celle de l'Ouest et du Centre, de Dreux à Nemours. Nous remarquerons le caractère méridional offert de plantes des coteaux secs de la vallée du Loing, de l'Essonne et la Juine, avec Carduncellus m ilissimus, Micropus erectus, Bu rum aristatum, Kæleria valesiaca, Thesium divaricatum, j Souvent certaines plantes parisiennes sont localisées dams région. Par exemple le Geum rivale, des Andelys à pu mes et Compiégne; Laserpitium latifolium var. asperum, s iN à Champagne et Cesson, et se retrouvant à l'ontainebleau : elc. mours en suivant presque les vallées de la Seine et du pim D'autres plantes, au contraire, semblent pénétrer Ln cd ar parisienne de plusieurs côtés. Ainsi le Carex dioica, Y ET par les G. CAMUS. — NOTE SUR LE SALIX HIPPOPHAEFOLIA. CXXXVII les vallées de l'Essonne et du Loing, au nord et nord-est vallées de POurcq et d'Authomme, à Compiègne, vallée de la Théve à Mortefontaine, et à l'ouest près Dampierre. Citons aussi le Dianthus superbus dans les prairies de la vallée de la Juine à Itteville, au sud de notre flore; puis dans les pral- ries de la vallée de la Seine, près Provins (à Vinpelles, près Saint- Sauveur et au Mériot), à l'est de notre flore. Cette plante se ren- contre dans les bois secs et sablonneux au nord de notre région, aux environs de Senlis, où elle croit avec Peucedanum Oreoseli- num el Geranium sanguineum. Ce voyage circulaire sur les limites de la région parisienne donne un aperçu des différences que présente le tapis végétal sui- sant la nature des terrains et des affinités de notre flore locale avec celle des contrées voisines. Cette communication donue lieu à un échange d'observa- uons auquel prennent part MM. Jeanpert, Malinvaud, etc. M. G. Camus fait la communication suivante : NOUVELLE NOTE SUR LE SALIX HIPPOPHAEFOLIA Thuill. ET SUR LE S. UNDULATA Ehrh., par M. E-G. CAMUS. Dans une trés intéressante communication faite à notre Société le 22 avril 4904, M. l'abbé Segret m'ayant fait l'honneur de citer 20H appréciation au sujet de la découverte du Salix hippophae- folia $ dans le département de Loir-et-Cher, je crois utile de lonner quelques explieations pour dégager ma responsabilité au “jet des hypothèses émises dans cette Note. le commencerai par déclarer que la collection de Saules ré- toltée par M. l'abbé Segret est l'une des plus belles et des mieux ignées qu'il mait été donné de voir parmi les collections ré- tonales, ll existe, dans la citation d'un passage de la lettre que je lui ^! écrite, une lacune soit involontaire, soit provenant d'une “plication insuffisante de ma part. Ala phrase citée: « À ma con- “aisance il n'y a que moi qui aie des rameaux c du Salix Mp- Pophaefoliq ^, il convient d'ajouter : provenant de France et -origine spontanée. Dans la monographie des Saules de France qui vient d'étre CXXX VIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. publiée, j'ai fait connaitre mon opinion au sujet des S. undulata, S. Trevirani, S. hippophaefolia et S. mollissima, que je ne puis que grouper comme liybrides d'une méme lignée ancestrale, S. triandra X viminalis = X S. multiformis Dóll et qui forment une chaine réguliére intermédiaire entre les deux parents. L'ana- tomie vient confirmer cette maniére de voir. Nous prions nos confréres de vouloir bien consulter notre Mé- moire pour connaitre, par la bibliographie assez étendue, les opinions des différents auteurs. Les X S. undulata et hippophaefolia sont assurément des hybrides à peu prés indiscutables; les auteurs principaux, Koch, Wimmer, Anderson, Kerner, Gúrke, Hallier et Wolfarth, etc., ne doutent pas de l’hybridité. M. l'abbé Segret dit avec raison : « Comment peut-il y avoir un croisement entre des espéces fleurissant à un mois d'intervalle? » Certes Pargument serait excellent s’il ne péchait par la base. [a floraison du Salix viminalis commence quinze à dix-huit jouts environ avant celle du Salir triandra, mais elle dure environ quatre semaines pour chaque individu. De plus, sur les bords des rivières, nombreux sont les Saules à floraison tardive, surtou! ceux qui sont en partie baignés par ies eaux ou ceux dont CE. tains rameaux ont été, pendant un temps plus ou mous long, au-dessous du niveau de la rivière. Pendant environ les quu premiers jours de la floraison du S. triandra il existe encore : fleurs des chatons — surtout Q — de S. viminalis. La d dance partielle des floraisons est un fait facile à constater et a existait des doutes sur l'hybridité, ce ne pourrait étre pour cett raison. La distinction entre X S. hippophaefolia et I ne consiste pas seulement dans la coloration ME caractère est de faible valeur. Ce qui tes distingue. c'est 4 i forme de l'écaille : 9» la longueur relative de la glan pa accompagne le pédicelle; 3 la forme des feuilles (elles son on- dissemblabtes) ; % le bord des feuilles. Ces caractères sont € stants. Une autre forme hybride vient jeter le doute Saules, elle a les mémes parents et depuis bien lo ami Jeanpert et moi nous la suivons dans les env Nous la désignons sous le nom de X S. hippophae e x S. undulata des bractées, : a entre ces deux - e ngtemps, M° rons de Par!" folia à feuills G. CAMUS. — NOTE SUR LE SALIX HIPPOPHAEFOLIA. CXXXIX larges ou de X S. undulata à feuilles étroites. Cette forme inté- ressante est le X S. Trevirani Spreng. En Allemagne elle est plus connue sous le nom de S. undulala var. lanceolata ou encore var. planifolia. Puisque j'ai prié mes confréres de consulter la monographie des Saules de France, je crois nécessaire de faire connaitre pour- quoi j'ai omis de citer, dans les exsiccata, le S. hippophaefolia à chatons £ distribué dans la collection de la Société Dauphinoise. Le Saule trés intéressant est d'origine cultivée; les chatons sont plus longs que ceux observés dans les échantillons de provenance allemande et d'origine spontanée. Dans ces conditions j'ai cru prudent de m'abstenir d'une citation qui pouvait peut-étre con- cerner les rameaux d'un pied à floraison irrégulière. Je vous demanderai de bien vouloir me permettre quelques détails pour justifier mes réserves. En 1883, lors d'une herborisation sur les bords de la Seine, je déclarais aux confrères qui m'accompagnaient, MM. F. Camus et leanpert, qu'il existait des formes de Saules non distinguées dans la flore des environs de Paris. Mes deux confrères et amis me 'épondaient immédiatement qu'eux aussi partageaient mes hési- tations. Depuis cette époque, au printemps, je réservais en partie mes premières herborisations à l'étude des Saules. J'ai surtout étudié ceux des bords de la Marne jusqu'à Meaux, ceux de l'Oise, de Conflans jusqu'à Compiégne, et ceux de la Seine, de Corbeil à Poissy. Au sujet des S, undulata et S. hippophaefolia j'ai fait les obser- "MODs suivantes, qui sont communes aux deux plantes. J'ai d'abord récolté des rameaux peu nombreux portant quelques chatons måles. En raison de la rareté des échantillons, je les ai hn précieusement et n'ai pas osé les sacrifier pour les étudier P'étement. Notant avec soin les Saules en observation, j'ai Muni chacun d'un numéro pour éviter les confusions et prendre he pum adultes sur les mémes individus. J'ai pu ac Bic. i es TE arbustes donnaient une année des eet de as : jui d, l année suivante des chatons 9 ou ee ni "n + mélangés à des chatons £, sans pouvoir Cr ir sans pouvoir déterminer un ordre dans ces change- Ayant noté avec soin un gros rameau ne m'ayant donné que CXL SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. des chatons Y, je fus surpris, l'année suivante, de le voir muni de chatons tous 9. Je résolus alors de continuer mes investiga- tions sur ces curieux phénomènes et, pour leur donner plus d'extension, je hâtai mes herborisations. Ge fut avec plaisir que je constatai les faits suivants : Les chatons munis de fleurs máles sont plus nombreux au mois d'avril, c'est donc vers cette époque qu'il faut les rechercher. Les anthéres se flétrissent de bonne heure et les fleurs máles risquent de passer inaperçues plus tard. Ayant récolté dans la suite un assez grand nombre de rameaux, j'ai pu constater les irrégularilés sexuelles dont j'ai parlé et que j'ai figurées dans la communica- lion que je fis à la Société. Les Saules étaient à fleurs plus ou moins irréguliérement hermaphrodites, et c'était la prédominance de sexe qui variait. Tantót, c'est le cas le plus commun, les fleurs sont toutes femelles, tantót presque toutes femelles avec quel- ques-unes munies d'étamines; tantót, au contraire, toutes 0U presque toutes munies d'étamines, soit seules, soit accompagnant un ovaire. Je n'ai constaté ces variations que sur les deux rives de la Marne, et plus rarement sur les bords de la Seine. Je n'ai jamais pu en voir sur les rives de l'Oise. Notre confrére M. Jeanpert a récolté, comme nous, ces Saules à fleurs irrégulières sur les bords de la Seine et de la Marne. Enfin, j'ajouterai une observation qui m'a frappé. Au mor d'avril 1902, au cours d'une herborisation sur les bords de : Marne, j'étais trés gêné pour faire mes récoltes; une partie HE Saules se trouvait submergée, impossible de les atteindre, pee qu'ils étaient à quelques métres des endroits accessibles. J eus un moment l'intention de remettre mes récoltes à la semalnt >, vante, et, mieux inspiré, j'eus ensuite l'idée de faire A apo sation en bateau. Il m'a été possible alors non seulement de € une bonne moisson, mais de remarquer que les rameaux ne de fleurs mâles étaient surtout ceux qui paraissaient souffrir da avoir souffert d'un séjour trop prolongé sous l'eau; les nes exondés ou éloignés de l'eau n'avaient à peu près que des fleurs + Ainsi que j'ai pu le remarquer depuis, l'immersion intemp' : tive des rameaux m'a paru leur nuire et favoriser le développe ment des fleurs anomales ou mâles. Les feuilles des chatons HE plus longtemps rudimentaires et les chatons sont plus gres: ne sul- es G. CAMUS. — NOTE SUR LE SALIX HIPPOPHAEFOLIA. CXLI chatons máles sont aussi longs que les chatons femelles, ce qui n'existe pas dans les chatons des individus mâles spontanés de provenance allemande. Vai observé ces variations sur les bords de la Seine, ei surtout sur ceux de la Marne, oú les Saules des berges sont au niveau de la hauteur moyenne des eaux. Je n’en ai pas vu sur les bords de l'Oise, dont les berges sont plus élevées et oùles Salix hippophae- [olia et undulata sont peu exposés à la submersion. Vai été frappé par ces faits sans cependant oser en tirer une conclusion formelle. M. Gerber dit avoir observé, chez le Pistacia Terebinthus aux environs de Marseille, des faits analogues à ceux que vient de relater M. Camus. Un individu au pied duquel coulait de l'eau, a présenté, dans la méme inflorescence, des fleurs máles, des fleurs femelles et des fleurs hermaphrodites, tandis que d'autres pieds observés dans les terrains secs du voisi- nage n'offraient. que des inflorescences unisexuées. L'année suivante, l'eau ayant eessé de circuler dans le canal situé au pied du Térébinthe anormal, les inflorescences de cet indi- vidu sont redevenues unisexuées. y : , r du. , 7 ha . 43° L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à midi. SEANCE DU 4 AOUT 1904. : PRÉSIDENCE DE M. FLICHE, VICE-PRÉSIDENT. Les congressistes se réunissent, à huit heures du soir, dans une salle obligeamment offerte par la Société Nationale d'Hortieulture. M. le Président, en ouvrant la séance, donne lecture d'une lettre de M. le professeur Édouard Bureau qui exprime son vif regret de ne pouvoir prendre part à cette réunion. M. Bois, secrétaire, donne lecture du procé-verbal de la séance du 1* août, dont la rédaction est adoptée. Par suite des présentations faites dans la précédente séance, M. le Président proclame membres de la Société: MM. Dunaxp (Georges), à Beautour, prés la Roche-sur Yon (Vendée), présenté par MM. Costantin el Douteau. Nixck, ingénieur des Ponts et Chaussés, à Bar-le- Duc (Meuse), présenté par MM. Ivolas et Malinvaud: M. le Secrétaire général donne lecture de la communica- tion suivante, « où Pon remarquera, dit-il, l'hommage rendu à onze de nos confrères entrés dans la Société en e: l’année méme de sa fondation, et qu'elle est heureuse 4 posséder aujourd'hui parmi ses membres ». LÉVEILLÉ. — ESPÈCES NOUVELLES DU KOUY-TCHÉOU. CXLIII CONTRIBUTION JUBILAIRE A LA FLORE DU KOUY-TCHÉOU, par M* Hl. LÉVEILLE. Bien que la coutume interdise, sauf de rares exceptions, de dédier à des botanistes autres que les inventeurs et les auteurs de travaux sur la flore d’où proviennent les matériaux d'étude, des espéces nouvelles, nous avons pensé que nul ne nous ferait ce reproche si nous enfreignions cet usage à l'occasion de la session jubilaire de notre chére Société, pour attacher le nom de nos vénérables jubilaires à de nouvelles créations tirées de l'inépui- sable Kouy-tchéou. Nous avons méme apporté un soin spécial à leur rechercher des types véritablement intéressants et qui nous donnent l'assurance de perpétuer leur mémoire. Qu'ils veuillent bien aecepter ce modeste témoignage de confraternel attachement. Nuphar BORNETI Lévl. et Vaniot sp. nov. Flores lutei; stigmata 8; folia parva, plus minusve papyracea, non char- làcea, rotunda, sinu obtuso. Diffère du N. pumiium par ses stigmates, la souplesse et le sinus de ses feuilles. Plante peu élevée habitant les ruisseaux. Kovv-Tcu£ov : Tsin-gai, ruisseaux, 15 juillet 1903, n* 1160 (Jul. Cavalerie). — Kouy-Tchéou : environs de Gan-pin, AC. sur les petits cours d'eau de la plaine, 9 septembre 1897; n° 1894 (Léon Martin et Emile Bodinier). Rodgersia PRILLIEUXII Lévl. sp. nov. : Caule rufo, pilis rufis longissimis conspeiso, præsertim ad nodos; foliis —Plhnatis, vaginantibus et longissime petiolatis, vaginis strictis et simul ac E Ime loribus ha : ! natis, nervis rufis pilosis et conspicue proer : ; : , bractea fere æquilonga, acuminata, nec raro bifida bractea B: qni ines nace E : A SA I Ipsis et apiculis bracteatis, sepala acuminata; petala nulla; sta- na 5 j AL. ; j : inclusa; carpella 2, basi connata, stylo brevi. t Kovy-Tcn£ov : rocailles, bois du Simen, 2 août (Em. Bodinier). p des autres espèces asiatiques par ses cinq étamines, ses nine cubus de deux soudés à leur base à style court, ses éta- bi-pinnées RON pas le calice, ses fleurs bractéolées el ses feuilles ah m e rapproche de la var. Davidi de l Astilbe chinensis par scence et les nœuds de sa tige hérissés de poils roux. CXLIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Cynanchum (Vincetoxicum) BOUDIERI Lévl. et Vant sp. nor. Caule volubili, unifariam pubescente; foliis oppositis, profunde reniformi- cordatis, ad apicem subilo et longe acuminatis, papyraceis, tantum ad nervos subtus adpresse et parce puberulis, 7 cm. longis (petiolo incluso 3 em.), pe- tiolis unifariam pubescentibus; pedunculis interpetiolaribus undique pube- rulis, 6 em. lougis, plurifloris; folliculis roseis, petiolatis (1 cm.), 10 cm. longis, glabris, striatis, fusiformibus, longe acuminatis; flores ignoti. Kouy-Tcnéou : Pin-fa, ruisseau du Tu-chang, branche à deux cascades, 9 oetobre 1902, n° 620 (Jul. Cavalerie). Urtica BURÆI Lévl. et Vant sp. nov. Planta monoica, Caulis inferne glaber, superne hispidus et longis stimulis armatus; folia illis Platani qualitercumque similia, profunde trilobata, superne repaude armata, inferne glaucescentia, glabra, sed nervis stimulis 3-4 mm. longis armatis; longissime petiolata, petiolis 15-20 cm. gracilibus, ad basim amplexicaulibus, longos stimulos ferentibus); maxima (absque petiolo 16 em. longa, 14 cm. lata), sinubus latis et obtusis, lobis grosse den- talis (dentibus ad basim fere 2 cm. latis, 8 mm. longis). Spice masculæ gra- ciles, elongatissimæ, densifloræ, ramosæ ; spiculis femineis superis. Kovv-Tcn£ov : environs de Gan-pin, bord d’un fossé près d'un jer Miao-tsé. Tiges et feuilles piquantes; monoique. 22 septembre 1891, n° 1904 (Léon Martin et Ém. Bodinier). Nanocnide CLOSII Lévi. et Vant sp. nov. : Mu a xs d ; pe : liis Differt a N. lobata foliis simpliciter dentatis. Differt a N. japo A à non grosse crenato-dentatis sed argute dentato-setigeris; nou obtusis sé a minatis, nec cordatis sed attenuatis; floribus glomeratis, masculis non um latis, quorum peduneuli petiolos non superant. rl E e 97: 3 J. Kouy-Tcnéou : Environs de Tou-chan, septembre 1899, n° 213 Cavalerie). Bœhmeria MAUGERETI Lévl. et Vant sp. nov. ( : : : esl Espèce tiès remarquable par ses épis, dont chaque glomérule accompagné d’une bractée et les 5-6 glomérules du sommet d'une feuille bien caractérisée en outre de la bractée; plante bien distincte qus: par la forme de ses feuilles ata, in ulraque uneata, grosse longissima el gi, tetra- as longas Caulis quadratus, angulatus, hirsutissimus; folia rotund pagina villosa, e basi trinerviata, aliis nervis ternis; ad basim € dentata, desinentia ad apicem in 1 vel 2 acumina angusta, faleata e dentibus supremis quadratis enascentia ; petioli denos y goni, hirsuti, in medio caule longiores; glomerulæ bracteatæ. in SPC dispositæ et apice foliatæ. LÉVEILLÉ. — ESPÈCES NOUVELLES DU KOUY-TCHÉOU. CXLV Kouy-Tcaéou : Mont du Collège, bord des ruisseaux, haies humides, juillet 1897, n° 1715 (Ém. Bodinier). — Kouy-Tchéou : environs de Gan-pin, 20 août 1897, n° 1715 (Léon Martin). Galium COMARI Lévl. et Vant sp. nov. Caulis scaber, nitens; folia quaterna quina vel sena verticillata, ovata mucronata, glabra et in petiolum brevissimum desinentia, ad apicem caulis gradatim angustata ; flores albi; fructus siccus, minutissimus, pedicello 20-plo brevior, rugosus ; inflorescentia gracillima, tenuiter bracteata et effuse am- plo-divaricata. Kovy-TcuÉou : Pin-fa sud-ouest, bois ombragés, 21 aoùt 1902; n°263 (Julien Cavalerie). Cornus AMBLARDI Lévl. et Vant sp. nov. Affinis C. sanguineæ L. et C. hongkongensi Hemsl., differt a priore foliis rigidis, angustioribus, infra punctatis et non sericeis, eminenter 7 nervalis; fructibus reticulato-pubescentibus ; a posteriore involucri absentia. Kouy-Tcnéou : Pin-fa, bord des ruisseaux, hauteur moyenne 1 mètre, fleurs blanches, 30 mai et 21 juillet 1902 (Julien Cavalerie). Lonicera GUILLONI Lévl. et Vant sp. nov. Caulis rectus, non volubilis; villosus; folia ovato-elliptica, basi cordata, brevissime petiolata (petiolo villoso), acuminata supra nitentia, impresso-re- ticulata subtus rufo-villosa, eminenter nervoso-reticulata; pedunculis brevissi- ms, petiolis qualibus; flores albi, longi (5-6 cent.) tubo coroll villosis- simo. Kovy-Tcu£ov : Pin-fa, fleurs blanches et jaunes en vieillissant, sans odeur, 28 mai 1903, n° 1015 (Julien Cavalerie). Espéce du groupe des L. trichosantha Bur. et Franch., L. Maakii Rupr., L. quinquelocularis Hardw. et L. cyanocarpa Franch., par ses pédoncules très courts, mais bien distincte par ses feuilles réticulées en dessus et en dessous. Rubia MAILLARDI Lévl. et Vant sp. nov. A H j ; t . . : . . dg t. chinensi Regel foliis non cordatis nec inermibus sed asperis, cuneatis elevato 5 SD uo ote ato 5-nervatis, fructuque nigro abunde differt; caulis inferiore parte levi el s : i ; repo "stie elongatos et remote squamatos emittente; rhizomate valde nte, L] Ceterum a R. ui cordifolia L. foliis cuneatis, papyraceis et eminenter nerva- 5, Inflorescenti à rara et constricta, fructu majore toto ccelo distincta. Kouy-Ten c : : : Y-Tcu£ov : Pin-fa à Tou-yan. dans une dépression de terrain, pe 1902; n° 689 (Julien Cavalerie). CER J CXLVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Evonymus CROSNIERI Lévl. et Vant sp. nov. Folia papyracea, superne viridia, inferne glauco-albida, brevissime petio- lata, opposita utrinque attenuata, serrulata, obscure nervata, margine leviter revoluta; pedicelli foliis breviores, sepius solitarii, uniflori; fructus penta- meri, eminenter alati. Espéce remarquable au premier aspect par la teinte blanchátre de la face inférieure de ses feuilles. Kouy-Tcnéou : Pin-fa, bord des ruisseaux, 3 juin 1902, n° 1274 (Julien Cavalerie). DESCRIPTION DE PLANTES NOUVELLES CULTIVÉES DANS LE FRUTI- CETUM DE M. Maurice Lévêque de ViLMORIN, AUX BARRES, par NOGENT-SUR-VERNISSON (LOIRET); par M. D. BOIS. M. Maurice Lévêque de Vilmorin ayant fait appel à notre con- cours pour la publication du Catalogue de son Fruticetum, nous avons rencontré dans ses importantes et trés précieuses collec- tions, à côté d'espèces déjà connues, toute une série de plantes non encore étudiées dont il a recu les graines de diverses r nances, principalement de la Chine, où elles ont été récoltées par _ses correspondants. Parmi ces plantes, plusieurs purent ètre déterminées etr | -Chées à des types connus; mais quelques-unes nous ont par nouvelles pour la science. Ce sont ces dernières que nous publions ici. duisons les descriptions tirées du Catalogue du Frulic Barres (Fruticetum Vilmorinianum) en cours d'impres atta- Nous en repro- elum des sion (1)- PRUNUS CANESCENS D. Bois (sp- nov.). | 2). Buisson à ondaires E cort « Espèce voisine du Prunus Maximowiezii Rupr- ( à ve | - niic e tiges principales nettement ascendantes; à Fu E . É pee . i ins réfléchies. L et tertiaires obliques ou horizontales, plus ou motns réfléc i i s (3). Jeunes des rameaux adultes brune, lisse, portant quelques lenticelles 9) pousses fortement velues-grisátres. plié publi (1) Le Fruticetum Vilmorinianum | (Catalogus primarius) 2 s depuis le dépót de cette Note (en décembre 1901). : thématique de (2) Prunus Maximowiczii Ruprecht (Bulletin p > l'Académie de Suint-Pélersbourg, 2: série, vol. 15 (1856), Ed l'écorce se fai (3) Sur toutes les pousses de plus d'un an le décollement d qui restent verticalement, Ja vieille pellicule se formant en rouleaux idem longtemps attachés à la branche. D. BOIS. — ESPÈCES NOUVELLES DU FRUTICETUM DES BARRES. CXLVII Feuilles à pétiole de 5 à 10 millimètres de longueur, velu, accom- pagné de deux stipules foliacées aussi longues que lui, dentées et à dents clanduleuses; à limbe lancéolé, plus ou moins arrondi à la base, se rétrécissant brusquement dans le tiers supérieur pour se terminer en à 35 HJ KE INM Y Prunus canescens D. Bois. orne: doublement et profondément denté; à dents inférieures terrés, E sur les deux faces de nombreux poils courts, très mesurent de 3 z S MM fortement accusées. Les feuilles adultes plus nda A: 6 centimétres de longueur et 2 à 2 cent. 1/2 dans la 5 e largeur. CXLVIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Fleurs naissant par bouquets de trois à cinq sur les pousses nouvelles, en méme temps que les jeunes feuilles, à l'aisselle d'écailles d'un brun rougeàtre; à pédoncule de 5 à 10 millimétres de longueur, portant quelques poils épars. Bractées foliacées, dentées, velues. Calice à tube cylindrique obconique de 5 millimètres de longueur, à Prunus canescens D. Bois. A. ramus floribus, 1/2. C. D. flos, 2/1. B. folium, 1/2. E. putamen, 1/1. ^1 de ^ > 2 E + cp ongueur cinq divisions triangulaires aigués ayant environ la moitié de la long du tube, étalées pendant l'anthése, puis révolutées. de lon- A : s EIE à S ; Pétales sans onglet, trés cadues, oblongs, de 5 millimétre iyu gueur, de couleur blanc trés légèrement teinté de rose. Elamine» thères jaunes. de méme . u e Ovaire oblong, surmonté d'un style un peu plus long f longueur que les étamines, portant à la base de longs PE nètres en Š ie x 9 Wu T Fruit plus ou moins sphérique ou oblong, de 10 à izm lancs. D. BOIS. — ESPÈCES NOUVELLES DU FRUTICETUM DES BARRES. CXLIX diamètre, glabre, de couleur rouge cerise, à chair peu abondante. Noyau presque lisse comme dans les espèces de la section Cerasus. » Chine : Se-tchuen. € Species Pruno Maximowiczii Rupr. affinis. Virgultum stipites præcipuos conspicue erectos gerens, ramos autem secundarios aut tertiarios obliquos vel horizontales plus minus reflexos. Cortex ramorum adultorum fuscus, teres, paucis lenticellis signatus; teneræ virge admodum villosæ, cinerascentes. Folia apposita petiolo 5-10 mill. longo, villoso : stipule du: foliaceæ petiolo apposite, pariter longæ, dentibus glandulosis dentatæ; limbus foliorum lan- ceolatus, ad basim plus minus rotundatus ad tertiam superiorem abrupte altenuatus ita ut in longum apicem dupliciter et alte dentatum desinit; den- libus inferioribus glandulosis munitus, opertus superne et subtus copiosis pilis brevibus, spissis, einereis ; nervi eminentes; folia adulta 50-60 mill. longa, 20-25 mill. in latissima parte patentia. Flores in novis virgis 3-5 per sertulos nascentes una cum foliis recentioribus, m axillis fusco-rubescentium squamarum, in pedunculis 5-10 mill. longis quibus rari et sparsi pili apponuntur ; bracteæ foliaceæ, dentate, villosæ. Calyx tubo cylindrico obconico constitutus, 5 mill. longus, cum 5 segmentis iriangularibus, acutis, tubo dimidio brevioribus, per anthesim expansis, tunc revolutis. Petala sine unguiculo, citissimo caduca, oblonga, 5 mill. longa, albida, leviter roseo perfusa. Stamina antheras luteas gerentia. Ovarium obiongum ; stylus stamina æquans aut paulo superans, ad basim pilis albis et longis opertus. Fructus plus minus globosus aut oblongus, 10-12 mill. in diametro, glaber, sie cerasi simulans; pulpa non copiosa, grata; putamen subteres ut in lectione Cerasorum solet. » China : Se-tehuen. 2: arbuste de 1",50 à 2 mètres ; fleurs trés printaniéres, nombreuses, eu bri ; : : P i Eu repandant un parfum d'amande amére. 9 petit fruit rouge vif ayant le goût, comme la couleur, de la cerise. COTONEASTER ADPRESSA D. Bois (sp. nov.). poe s étroitement appliquées sur le sol et s'y enracinant Une touffe ie E 25 dde n. de hauteur, mais formant Hor M qd avoir 1 métre et mème plus de diamètre. cachées B. ix nombreux et courts, distiques dz les tiges qui sont Précédente. o épars sur les tiges dressées; ceux des années ceux de Fänn B elabres, ayant une écorce brune qui s'exfolie; ee, velus jaunátres. euil S "mà ne . > . , les généralement distiques, parfois éóparses, souvent un peu plus CL SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. grandes que celles du €. horizontatis, à pétiole plus grêle, glabre, à limbe fortement ondulé, glabre sur les deux faces, la face inférieure por- tant seulement quelques rares poils épars, longs, roux. Fleurs solitaires, presque sessiles, á calice brun-rougeátre, avec quel- ques poils blancs, à corolle peu ouverte, rappelant celle du C. horizon- talis, blanche avec l'extrémité des pétales frangée et rose. <=S WORKS A SSSR | { = We HE DS ——— Cotoneaster adpressa D. Bots. ant celui du t seulement C. horizon- Fruit múrissant en août (aux Barres) (trois semaines à C. horizontalis), sphérique, de couleur rouge vif, contenan deux noyaux (la trés grande majorité), alors que celui du talis est obovale, tronqué au sommet, contenant trois noyaux. Le C. adpressa se rapproche du C. buxifolia par la forme du k im l'époque de sa maturité; il s'en distingue par ses fruits solitaires et s feuilles glabres sur les deux faces. » Chine. it el V : ` à “santibus, a € Fruticulus ramis humi stricte pressis et perfacile radicantib D. BOIS. — ESPÈCES NOUVELLES DU FRUTICETUM DES BARRES. CLI 25 centim. altior, ciespitem autem formans aliquando metro latiorem expan- sum. Rami rigidi, numerosi, breves, in stipitibus que ad terram premuntur dis- tici; in suberectis stipitibus, sparsi; prisci omnino teretes, cortice exfoliato fumoso muniti ; hornotini autem rufescente lanugine operti. Folia plerumque disticha, aliquando autem sparsa; sepius amplitudinem foliorum C. horizontalis superantia ; petiolus gracilior, glaber; limbus per- Cotoneaster Francheti D. Bois. (Ramus cum floribus, 1/1). H Undulatus, in utraque facie glaber; subtus autem raris, longis et rufis fpilis Sparsus, ay solitarii subsessiles, calyx fusco-rubescens, raris albis pilis consper- * Corolla subaperta florem C. horizontalis imitans, alba, apex petalorum Mbriatus, roseo pictus. : D~ in mense Augusti maturi (circa 20 diebus ante fructus C. horizon- ; globosi, vivide rubri, 2 ossiculorum capaces (sepissime) quum fructus " *orizontalis obovales, ad apicem truncati, 3 ossiculorum capaces sint. -Oloneastey adpressa C. buxifoliæ affinis apparet et forma fructus et tem- por . LI LI T ji i : Maturitatis, ab illa autem fructibus solitariis et foliis in utraque parte glal ris secernitur, » China. Obir SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. COTONEASTER FRANCHETI D. Bois (Revue horticole, 1902, p. 380). « Arbrisseau de 1 mètre à 17,50 de hauteur, à rameaux dressés, velus blanchâtres dans le jeune âge, puis bruns; feuilles demi-persistantes, accompagnées de stipules rougeâtres aussi longues que les pétioles; pé- tiole court dépassant á peine 3 millimétres de longueur; limbe ovale- lancéolé, mesurant jusqu'à 3 cent. 1/2 de longueur sur 2 centimètres dans la plus grande largeur (sur les pousses vigoureuses), terminé par une pointe courte, fine et rigide; à face supérieure presque glabre, un peu lustrée chez les feuilles adultes, avec des nervures en creux ; à face inférieure revêtue de poils courts, très serrés, feutrés comme dans le C. pannosa, soyeux et d’un blanc argenté, présentant quelquefois des reflets dorés; les nervures sont ici très proéminentes. Floraison dans la premiére quinzaine de juin. Les fleurs sont groupées par cinq à quinze en corymbes terminaux sur les jeunes pousses latérales de l’année; elles sont accompagnées de Cotoneaster Francheti. B. flos, 4/1. — B’ sectio floris, 9/1 — C. et C’, sectio fructus, 1/1. bractées linéaires, roses, de la longueur des boutons avant war sd nouissement. Le calice est recouvert d'un tomentum laineux trés abondant. ugt La corolle, peu ouverte, a les pétales dressés, blancs tachés de ro s sur la face externe; l'ovaire contient trois carpelles à style pou que les étamines, : lante. Fruit múrissant en septembre et persistant tout l'hiver sur la " a C'est une drupe oblongue, d'environ 1 centimètre de pe ie 6 à 7 millimètres de largeur, de couleur orangé jaunátre; elle gem qui trois noyaux et est couronnée par les lobes persistants ipe podes sont rabattus, rapprochés au sommet de maniére à clore Ja cavité $ rieure ou œil du fruit. » Chine. Abbé Delavay. Ibescentes R 3: : : : llosi-a € Frutex 1 m. sive 17,50 altus, rami erecti, primum villosi-alb om , , gitudin : A : j : ioli lon tunc fusci; folia marcescentia quibus stipulæ rubescentes petioli D. BOIS, — ESPÈCES NOUVELLES DU FRUTICETUM DES BARRES. CLIII equantes adnascuntur; petiolus brevis paulo 3 mill. superans; limbus ovali- lanceolatus 35 mill. longus, 20 mill. latus in validioribus ramis, mucrone brevi clausus; subglaber superius, paululum lucidus in adultis foliis, nervis depressis; limbus subtus pilis curtis, perpressis intertextis (sic ut in C. pan- nosa), lanuginosis, argenteo et quondam aureo nitore lucidis, nervi in hac lacie pereminentes. Anthesis in prima parte junii. Flores per 5-15 in corymbis terminalibus super juvenes axillares ramulos feruntur : eis apponuntur bracteæ lineares roses longitudine alabastra ante anthesim æquiparentes. Calyx lanugine tomentosa copiosissima tegitur; corolla subaperta petala COTONEASTER BULLATA D. Bois (sp. nov.). Cotoneaster bullata D. Bots. E alba, exterius roseo picta : ovarium tria carpella continet, : nibus breviores. a vd du de maturus per brumales menses perstans, in forma 3 EV fingit 10 mill. longam 6-1 mill. in diam. flavo-aurantiacam, ventes ita ue n p rus calycis lobi instant conflexi et in apice conni- China, D Ie foviculam, sive fructus oculum claudant. » + Delavay. Cet ar ; : t arbuste, à rameaux arqués et très gracieux, est décoratif en toute CLIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. saison, soit par son port, soit par ses baies colorées, qui persistent en hiver. « Arbuste à tiges peu nombreuses, diffuses, arquées ou élalées sur une partie de leur longueur, puis dressées, à écorce d’un brun noirátre dont Pépiderme s'exfolie sous forme de petites plaques minces, translu- cides, d'un blanc argenté; à ramifications assez rares; celles des années précédentes d’un brun foncé, celles de l’année à épiderme revêtu d'un tomentum roux clair dans le jeune àge. Feuilles caduques, presque distiques, distantes de 3 à 6 centimètres sur les pousses les plus vigoureuses, un peu plus rapprochées sur les autres. Pétiole très court. Limbe ovale-lancéolé, plus ou moins atténué, arrondi à la base; se rétrécissant dans la moitié supérieure pour se ter- miner en pointe mucronée; mesurant de 7 à 8 centimétres de longueur et 3 à 5 centimétres de largeur sur les rameaux les plus vigoureux, Cotoneaster bullata. A. et B. flos, 2/1. D. fructus, 1/1. C. sectio floris, 2/1. E. sectio fructus, 1/1- mais pouvant avoir des dimensions moitié moindres; fortement pe glabre à la face supérieure et à face inférieure couverte d'un tomentu! laineux abondant, gris-jaunátre clair. Hit: ud Inflorescences terminales à l'extrémité de courts rameaux feuillés q naissent à Vaisselle des feuilles sur les branches de l'année eon Les fleurs, au nombre de quatre à douze (huit à dix en moyenne) p inflorescence, sont disposées en corymbes. : Calice un peu velu à la base, glabrescent dans la parti cinq lobes courts, arrondis, bordés de cils trés serrés, blanes. st Pétales dépassant peu le calice, dressés, arrondis, de couleur rougeátre. Etamines nombreuses. Pistils au nombre de cinq. E Fruit sphérique, rouge vif, de la grosseur d'un pois ( métres de diamétre), contenant cinq noyaux. e supérieure à 8 à 10 milli- D. BOIS. — ESPÈCES NOUVELLES DU FRUTICETUM DES BARRES. CLV Cette espèce rappelle quelque peu le Cotoneaster frigida par son port. Elle s’en distingue très nettement par ses feuilles plus courtement péliolées, à limbe moins atténué à la base, bullé au lieu d’être plan et beaucoup plus tomenteux à la face inférieure ; par ses pétales dressés au lieu d’être étalés ; enfin et surtout par la présence de cinq pistils dans la leur, alors que celle du C. frigida n'en contient que deux, et l'existence de cinq noyaux dans le fruit, celui du C. frigida n'en avant que deux. Dans le C. frigida, les fruits sont beaucoup plus petits (4 à 5 milli- mètres de diamètre) el plus nombreux dans les inflorescences. De plus, ils sont presque toujours surmontés par l'extrémité des styles, saillants au dehors de l'œil, alors que dans le C. bullata l'œil est clos par les divisions du calice qui sont rabattues. » Thibet, « Frutex tortuosus, stipitibus paucis, diffusis, strictis etarcuatis vel expansis et tune erectis; cortice atrofusco, epidermi in pusillis tenuibus et pellucidis laminis exfoliata que argenteum nitorem simulant; ramulis rarioribus, adultis color est atrofuscus, novissimis autem epidermis pallide rufo tomento tegitur, presertim in extremis virgis. Folia caduca, subdisticha, 3 cent. distantia in praecipuis ramis, paulo pro- piora in cæteris ; petiolus brevissimus. Limbus ovato-lanceolatus, plus minus rotundato attenuatus ad basim; retractus in superiore parte et in apicem mu- tronatum desinens; 7-8 cent. longus, 3-5 cent. latus in amplioribus ramis, sed Wiquando dimidio minor, penitus bullatus: glaber superius, subtus autem lanugine tomentosa spissa pallide ochro cinerascente opertus. Inflorescentia terminalis, brevibus ramulis foliatis imposita qui in axillis foliorum nuper delapsorum inseruntur. Flores 4-19 (sepius 8-10) per fasciculos in modum corymbi dispositi. Calyx in basi subvillosus superius glabrescens, 5 brevibus rotundatis lobis munitus, densissimis, albis ciliis cinctus. Petala paulo calycem superantia, erecta, orbiculata, albo rubescentia. Sta- Mina numerosiora : 5 pistilla. ms globosus, coccineus, ad staturam pisi (8 mill.), 5 pyrenus. » bet. Ce Cotoneaster, d'apparence très distincte, est surtout ornemental ar ; - ; ius a par ses branches, garnies de fruits rouges dés le milieu de Pété. DEUTZIA VILMORINÆ Lewoixe et D. Bois (sp. nov.). x i . Mi. nete atteignant actuellement 17,25, mais probablement suscep- ec dépasser cette taille lorsque les plantes seront plus àgées. Tiges ^. miques mesurant environ un demi-centimétre de diamètre, érigées, très n y i ai ombreuses, un peu scabres, vert foncé passant au gris-brun clair évenant ligneuses. CLVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Feuilles longues, à court pétiole, à limbe lancéolé, de 8 centimètres de longueur, très finement denté, à dents blanchátres, un peu velu, Deutzia Vilmorinæ Lemoine et D. Bois. A. ramus floriferus, 1/2. D. calyx, styli, 2/1. B. C. flos, petalum 1/1. — E. androceum styli 14. F. fructus, 1/1. assez doux au toucher, légèrement gaufré, vert foncé en dessus, ver! pále en dessous. Inflorescences multiflores, en panicules thyrsoides, d'a puis s'étalant horizontalement, comptant de vingt à trente bord dressées» -cing grandes D. BOIS. — ESPÈCES NOUVELLES DU FRUTICETUM DES BARRES. CLVII fleurs à pédicelles gréles, vert clair. Boutons globuleux, réfléchis avant. l'anthése, à préfloraison valvaire indupliquée. Calice cupuliforme, vert glauque foncé, à lobes allongés, crochus et appliqués, vert jaunátre, restant crochus pendant et après la floraison. Fleurs plates, d'un blanc de neige, mesurant 2 centimètres et demi de diamètre ; cinq pétales ovales arrondis, légèrement cucullés, à bords non fimbriés ; dix étamines, cinq grandes et cinq petites, les premières égales au pistil, les secondes moitié moins grandes; filets dilatés en deux oreilles ou dents, à moitié de leur longueur, puis brusquement atténués en une pointe subulée, dents souvent infléchies en dehors. Sur les der- nières fleurs qui s'ouvrent, les dents sont souvent peu apparentes; an- thères jaune d'or. Trois ou quatre styles divergents ; disque vert. Fruits hémisphériques, de 3 à 4 millimètres de hauteur sur 4 à 5 mil- limétres de largeur, fortement cótelés suivant le nombre des loges fé- condées auquel correspond le nombre des styles, qui sont persistants. Les fruits sont couverts, extérieurement, de points grisátres-argentés constitués par de fins poils étoilés, appliqués. Ils sont couronnés par les divisions du calice dressées perpendiculairement avant la maturité, mais qui se réfléchissent plus ou moins ensuite. La base des divisions calici- nales, trés large, forme un étroit bourreiet circulaire un peu plus élevé que le plateau constitué par le sommet des loges. E Graines brunes, amincies aux deux extrémités, la partie supérieure "lant souvent courbée. Cette espèce rustique, qui épanouit ses fleurs dans la première quin- tame de juin, parait être l'une des plus belles du genre; elle n'a aucun rapport avec celles que Pon cultive habituellement dans les jardins. La disposition de ses fleurs et leur grande profusion lui donnent une valeur ornementale égale à celle des plus remarquables hybrides obtenus Jusqu'à ce jour. : Elle a été découverte dans les monlagnes du Se-tchuen par M. l'abbé dpa des Missions étrangères, qui en a envoyé des graines en 1897 à ^ Maurice L. de Vilmorin. t est à ce savant dendrologiste que nous en devons l'introduction en urope. » hui, dip 4-5 pedalis, verisimiliter amplior; rami cylindrici, ad 5-6 mill. Asean. ru ad. subscabri, atrovirides tunc fusco-cinerascentes quum lenuiter ia longa breviter petiolata, limbo lanceolato, ad 8 centim. longo, atroviridi sı An dentibus albidis, subvilloso, tactu subleni, paululum bullato, iperius, pallide viridi inferius. Mlorescentiæ multifloræ, in paniculis thyrsoideis, primo erectis posthac in transy | e a . - | ride Sum expansis, 20-35 amplos flores numerantes quos graciles clare-vi- “Ss pedunculi sustinent. CLVIIT SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Alabastra globularia, ante anthesim reflexa, præfloratio valvaris induplicata. Calyx cupuliformis, glauco atroviridis, cum lobis extensis, aduncis, applica- tis, ochro viridibus aduncis per et post anthesim. Flores patuli, nivei, circa 25 mill. patentes, petala ovali-rotundata paulu- lum cucullata, marginibus integerrimis. Stamina 10 quorum 5 longa et 5 bre- via; priora pistillum æquantia, cetera dimidio minora; filamenta in duas auriculas sive dentes ad dimidiam longitudinem dilatata tunc abrupto in subu- latum apicem attenuata, dentibus sepe extrorsum inflexis. Anthere aures; 3-4 styli divergentes. Fructus hemisphierici, 3-4 mill. longi, 4-5 mill. patuli, penitus costati, juxta numerum loculorum fecundatorum, quibus respondet numerus persistentium stylorum, pilis albidis, stellatis, scabris, applicatis signati; fructibus super- sunt calycis dentes ad perpendiculum ante anthesim strieti sed posthac aliquan- tum reflexi; basis dentium calycis dilatata angustum et circulare pulvinar fingit paululum planitiei superstans quee summa parte loeulorum formatur. Semina fusca, in utraque extrema parte attenuata, parte superna Sepe adunca. » China : Se-tchuen. Farges. Cette plante, fort belle, est dédiée au souvenir de M™ M. de Vilmorin. M. Gerber donne lecture de la Notice suivante : UN BOTANISTE PROVENÇAL DU XIX° SIÈCLE, Ludovic LEGRÉ, par M. Ch. GERBER. Parmi les récentes pertes qu'a éprouvées notre Société, il en est ne qui méritent d'inspirer plus de regrets que celle de notre Wn marseillais Ludovic Legré, qu'une mort subite vient d'enlever à l'âge soixante-sept ans. Cic: Il nous appartenait depuis de longues années, et il prenait à n0* d vaux une part considérable. Il était parmi nous le zélé représentan E cette flore provencale si riche et qui semble offrir à nos recla matiére inépuisable. Peu de personnes, dans notre Société Dod France, en connaissaient mieux le domaine, depuis le littoral d par les flots si vantés de la mer d'azur, jusqu'aux sommets E Alpes. em On n'a pas oublié ses importantes Additions à la Flore de jii jon qui parurent dans notre Bulletin méme, et qui attirèrent Tad l'attention, que les Catalogues de Castagne et de Honoré Roux pum avoir épuisé le sujet, et que celui de notre éminent confrére, M. dont Pachévement est si impatiemment attendu, ne devait plus rien à glaner. laisser GERBER. — LUDOVIC LEGRÉ. CLIX Ludovic Legré trouva pourtant á faire encore une ample moisson. Sa première Addition remonte à l’année 1891; deux autres suivirent rapi- dement, en 1892 et 1894, el, depuis, il n'a cessé de nous apporter ses trouvailles, dont quelques-unes ont excité la surprise du monde bota- nique, soit qu'il retrouvát la trace oubliée des herborisations du vieux Garidel, soit qu'il apportàt un argument décisif dans quelque problème interminablement débattu. Quelle joie, quel bonheur pour ce chercheur obstiné, quand il pouvait enregistrer une plante nouvelle pour sa chère Provence! Alors il rede- venait réellement jeune et, le lendemain de l'excursion fatigante où la trouvaille avait été faite, il n’hésitait pas à recommencer ses pérégri- nations à travers nos collines quelque peu arides et trés ensoleillées pour délimiter la nouvelle station, tandis que de plus valides que lui n'en avaient pas le courage. Laissez-moi vous citer une preuve entre mille, de son énergie indomptable et de sa persévérance. En mai 1900, au moment où nous redescendions péniblement; après une herborisation trés fatigante, M. Legré, M. Kieffer et moi, les escar- pements que domine la Téte de Puget, du cóté de la Calanque de Su- Jitton, votre serviteur qui, le plus jeune des trois, était aussi le moins vaillant, en renoncant à prendre le raccourci où ses deux compagnons Sétaient lancés, se heurta à une magnifique touffe d Arceuthobium Oxycedri, portée par un Juniperus phenicea. + Nous décidàmes de suite, non seulement d'en avertir notre cher Secrétaire général, ami intime de M. Legré, d'oú une letire publiée dans le Bulletin, mais encore de revenir sur les lieux pour étudier cette nouvelle localité, Eh bien ! un seul eut le courage de recommencer plu- sieurs fois la pénible montée dans les éboulis pompeusement dénommés : Sentier des treize contours, par un soleil torride : c'était M. Legré et, gràce à son obstination, nous savons maintenant qu'il existe une trés "portante station du parasite des Genevriers, aux portes mémes de Marseille, Mais l'activité de notre regrellé confrére ne se bornait pas aux inves- 'igations matérielles faites sur le terrain; il entreprit une tàche non E en abordant la série de ses remarquables travaux sur ' de la Botanique en Provence au xvr’ siècle. riri m Provence, si développé d’ailleurs chez les co A mg e égiée, mais qui ne doit pas faire méconnaitre d qu'i d ai et de touchant dans cette sorte de jode filiale, sa préjudice à E. q il appelait sa petite patrie, el qui ne pu s ane d lui avail fait remarquer, je dirai aspe. pu : M ih une espèce de jalousie, que les hotanistes du xvr siècle, ' manquent jamais de parler de Montpellier, ne mentionnent pas CLX SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. la Provence, région si voisine, et bien autrement favorisée que le Lan- guedoc. Comment les De Lobel, les Daléchamp, les Clusius, les Bauhin, tous ces pères de la botanique, qui avaient parcouru tant de pays pouvaient-ils ` avoir passé si près de Marseille et être restés indifférents ou aveugles pour les trésors qu'étale son territoire? Il chercha done la clef de ce singulier mystère et ne tarda pas à avoir une de ces surprises qui firent déborder de joie et d'orgueil le cœur de ce fervent provençal. Non seulement les botanistes du xvi* siècle n'avaient pas négligé la Provence, mais ils en parlaient tout le long de leurs ouvrages; ils l'avaient parcourue dans tous les sens depuis Marseille jusqu'à Nee, seulement ils ne la nommaient pas plus que les autres stations bota- niques, selon la mauvaise habitude de leur temps qui dédaignait abso- lument la science phytostatique. Mais la perspicacité de notre confrère sut dénrèler leur secret, et il démontra aux yeux les plus incrédules que pas un seul des anciens botanistes n’avait omis de venir herboriser en Provence et de s’y mettre en rapport avec les médecins et les pharma- ciens de Marseille, qui avaient joué un róle des plus actifs dans l'étude des simples. La première et la plus éclatante révélation de Ludovic Legré ful celle qui amena la réhabilitation de l'énigmatique collaborateur des Adter- saria, de Pierre Pena, ce savant botaniste provencal dont le nom étail non seulement sacrifié à celui de De Lobel, mais presque rayé d'un 0u- vrage dont il était le principal auteur. La premiére édition de cette remarquable étude parut en 1899 et eM fut presque aussitôt épuisée, tant elle excita d'intérêt et de ieu non seulement en France, mais encore en Allemagne, en Hollande a jusqu'en Amérique. Encouragé par ce premier succès, l'auteur : F raitre successivement ses autres études. Cetle même année ida donna HucvEs DE SoLiEn; en 1900 il publia FÉLIX et THOMAS pes : avecla collaboration de son ami M. Kieffer; la méme année il ac jin son important travail sur LeoxARD RAUWOLFF, pour lequel il ana pas hésité d'entreprendre un long et pénible voyage en Holst fn d'étudier de visu, et feuilleter de sa propre main l'herbier de ce 90%: niste, 2 : ; a Jui faciliter 5? Le Ministre de l'Instruction publique avait tenu à Jui pe saurez tâche, en lui donnant la lettre de recommandation dont vous 1 la fois certainement gré de vous lire le texte, parce qu'elle ax celui qui l'éerivit et celui qui la reçut : > vw (^ ww dd ht wow v GERBER. — LUDOVIC LEGRÉ. CLXI » Monsieur le Ministre de la République à La Haye, » et Messieurs les Consuls généraux, Consuls et Vice-Consuls » de France aux Pays-Das. » Paris, le 4 février 1899. « Monsieur, » Cette lettre vous sera présentée par M. Ludovic Legré, ancien bâtonnier de l'Ordre des Avocats et membre de l'Académie de Marseille, qui entre- prend un voyage scientifique dans les Pays-Bas. » M. Legré poursuit, depuis plusieurs années, sur « la Botanique en Pro- vence au xvi? siècle », une série d'études qui ont été trés appréciées par le Comité des Travaux historiques et scientifiques : il se propose d'aller con- sulter, à Leyde, l'herbier du célèbre botaniste allemand Léonard Rauwolff, où sont conservées, avec les plantes que ce savant rapporta de son voyage en Orient (1573-1576), celles qu'il recueillit, avant son départ, sur le territoire dela Provence, pendant le séjour de quelques mois qu'il fit à Marseille. > Suivant le désir que m'exprime M. Leygues, je recommande M. Legré à votre bienveillant accueil et je vous prie de vouloir bien lui préter, le cas échéant, vos bons offices, en vue de lui faciliter l'accomplissement de ses travaux. > Recevez, Monsieur, les assurances de ma haute considération. » DELCASSÉ. » Notre collègue n'eut qu'à se louer de l'accueil qu'il reçut en Hollande, et il ne tarissait pas sur l'empressement aimable avec lequel tout le Monde savant mit à sa disposition les documents qui pouvaient lui être utiles, et dont il tira le plus grand parti, ainsi que l'on peut en juger par la lettre suivante, qu'il recut du directeur de l'Enseignement supé- neur, M. Liard. ^d ) 3 > Vence au xvj » Paris, le 16 décembre 1899. « Monsieur, Le Comité des Travaux historiques et scientifiques a examiné, dans sa "There séance, votre manuscrit relatif à l'herbier colligé par le botaniste an Rauwolff, actuellement en la possession de l'Université de Leyde. qu ` " section des Sciences s'est plu à reconnaitre l'intérét de cette étude ! fait si heureusement suite à vos recherches sur « la Botanique en Pro- siècle ». Aussi, a-t-elle exprimé ie désir que ce document F: LI. K CLXII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. » soit publié dans le Bulletin de l'une des Société savantes dont vous étes : » membre. » En m'associant au vœu du Comité, j'ajoute que j'examinerai volontiers, » le moment venu, les moyens de venir en aide à la Société qui se chargerait » de cette publication. » Vous trouverez, sous ce pli, le texte de votre Mémoire. Je vous serai » obligé de m'en accuser réception. » Recevez, Monsieur, l'assurance de ma considération très distinguée. » Pour le Ministre de l'Instruction publique el des « Beaux-Arts et par autorisation : « Le Directeur de l'Enseignement supérieur, « Conseiller d'État, € L. LIARD. » Aprés Rauwolff parut CuanLEs DE L'EsCLUSE, REYNAUDET, PIERRE BELON, Louis ANGUILLARA, ANTOINE CONSTANTIN (1901); ensuite les deux Bauix, CHERLER, Vazenaxn Dounkz (1904), toute la série enfin des botanistes du xvi” siècle qui avaient été en relation avec Marseille, sans compter divers botanistes postérieurs, qui y séjournèrent au siècle suivant comme Forskal et Jean Saurin, et sans compter encore de nom- breux articles insérés dans des Revues spéciales et qui furent comme la menue monnaie de ses études. Cet ensemble de publications représente une somme de travail considérable, surtout quand on pousse aussi y que faisait l'auteur, le souci de l'érudition la plus exacte et du style is plus impeccable. Car il ne faut pas craindre de l'avouer ici; LAE Legré, nourri des plus pures traditions de l'aneienne éducation clas- sique, était avant tout un littérateur et ne nous appartenait qu'à uh Il comptait parmi cette brillante phalange d'amateurs auxquels no À Société est redevable d'une si erosse part de son éclat, mais qu! ne u^ nent chercher chez nous qu'un délassement à d'autres ei regardent la science comme le complément indispensable e Iles intellectuelle, et s'adressent de préférence aux sciences pea hi- parce qu'elles confinent de plus prés à certains problèmes queue ques, débatlus avec un retentissement universel dans ce dernier e la siècle, et dont elles promettent ou donnent l'illusion de promettre solution. C'est parmi cette phalange d'élite qu'il faut ranger not confrère, et ses regards étaient tournés surtout vers les > : raires de la poésie, de l'histoire et de la philosophie, malgré Y sophe- tations véhémentes avec lesquelles il repoussait le titre de durat que Dans ces domaines il produisit des œuvres non moins remarqua»" re regrellé rizons litté- protes- GERBER. — LUDOVIC LEGRÉ. CLXIil sur celui de la botanique, et bien qu’elles soient étrangères à nos études spéciales, vous m'en voudriez certainement de ne pas en dire un mot en passant, tant par déférence pour une mémoire honorée, que parce que la renommée d'un collègue ne laisse pas de rejaillir un peu sur Pen- semble de notre Société. Une de ses études les plus remarquables en ce genre est celle qu'il consacra à Favorin d'Arles, un philosophe provençal, comme il disait plaisamment, qui vécut au deuxième siècle de notre ère, sous les empe- reurs romains Adrien et Antonin. Ce travail attira l'attention de l'Ins- titut de France, qui lui attribua une de ses récompenses si enviées, et eul pour conséquence pratique que la ville d'Arles donna le nom de Favorin à une de ses rues. Cette résurrection d’un personnage enseveli depuis tant de siècles dans un oubli profond fut l’œuvre exclusive de notre confrère, qui en éprouva moins d’orgueil pour lui-même que pour sa chère Provence, qui comptait désormais dans son ciel une étoile de plus. Mais son œuvre capitale peut-être, celle qui vivra aussi longtemps que le nom d'un des plus grands poètes de la Provence, c'est le livre admirable qu'il écrivit sur la vie et les poésies de son glorieux ami Théodore Aubanel. Car il comptait parmi ses amis les deux plus illustres promoteurs de la littérature provençale, et c'est à la prière du grand Mistral lui-même qu'il entreprit ce livre que lui seul était en état d'écrire comme le proclama publiquement l'auteur de Mireille. Il y mit toute son àme; et c'est là qu'il faut chercher ce que l'esprit de notre regretté confrère contenait d'élévation, de délicatesse, de sensibilité exquise ; c'est là qu'il faut admirer ces fines analyses psychologiques, où d'une main pieuse il feuillette ce cœur de poète toujours vibrant de lyrisme, et donne son sens et sa portée à chacune des pièces de celui Y on appelle à juste titre ' « Alfred de Musset » de la Provence. C'est un livre qui le place, je ne dirai pas seulement parmi les plus fins cri- liques, mais parmi les écrivains de race et les maitres de la langue. E que dire maintenant, en songeant que tous ces ouvrages, el tant ‘autres productions littéraires que je passe sous silence, ne représentent si plus que les œuvres scientifiques, le total du labeur de cet infali- a Millour 1 N'oublions pas que son effort principal portait sur nb 2m. et qu'il appartenait au barreau de sa ville natale, où le Tra T H de ses plaidoiries lui assuraient direc dr A. : EM qui ne lui laissaient que peu de ioisirs! Revétu á plu- > "eprises de la dignité de bàtonaier de l'ordre des avocats ; faisant Partie, aussi souvent que les règlements le permettaient, du conseil de discipline: n ; ; ior tièr pline; chargé pendant plusieurs années des intérêts el du conten- (eus , E k à d'une ville comme Marseille, on se demande comment, loin de CLXIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. plier sous le fardeau de tant de travaux professionnels, il trouvait encore du temps á consacrer á des études d'agrément. Cela ne remet-il pas en mémoire la parole d'un des plus grands jurisconsultes du temps passé, le chancelier d'Aguesseau, qui disait qu'il ne connaissait d'autre repos que de changer de travail? Mais pour ceux qui connaissent le doulou- reux secret de cette sorte d'obstination au travail, il se joint à l'admi- ration un sentiment de pitié. Notre regretté confrère portait au fond de son cœur deux blessures toujours saignantes, que le temps n'avail jamais pu cicatriser. Privé des deux êtres qui avaient fait la joie de sa vie, une incomparable compagne, une fille adorée, il en porta éternel- lement le deuil. Sa vie s'écoula désormais dans la solitude et presque dans l'abandon, son fils, accablé de douleur, étant entré dans les ordres. Il ne cherchait de reméde que dans l'opiniàtreté d'un labeur auquel il consacrait littéralement nuit et jour, et sa lampe allumée pour dis- siper les ombres du crépuscule veillait encore aux premieres clartés de l'aube. Il tàchait de dompter ainsi sa douleur morale et de vaincre en méme temps un mal physique qui tenait constamment suspendue sur sa tête la menace de cette mort subite qui finit par l'emporter. Jamais ne se vérifia mieux cette parole du grand moraliste : « Malgré toutes les souffrances, une âme énergique reste maîtresse du corps qu'elle anime. ? A la fin pourtant, et à l'approche chaque jour plus imminente de l'ennemi qui le menacait, il fut comme effrayé de sa solitude, el pou mettre un terme à son abandon, il appela auprès de lui et adopta - niéce, qui fit luire un dernier rayon de soleil dans cette áme enténébree. Jamais on ne vit. dévouement filial plus tendre essayer de consoler E cœur endolori, et amener parfois un sourire sur ces lèvres qui avaient désappris la joie. Elle l’assistait dans ses travaux tant littéraires qe scientifiques, et il l'appelait avec un enjouement plein de gratitude son aide-secrétaire perpétuel; car notre confrère était aussi secrétaire per- pétuel de l’Académie de Marseille, honneur qui lui apportait un n croit de besogne. C'était un spectacle touchant de voir ce. velum a raidissant sous le double fardeau des douleurs physiques et moral” parcourir avec son fidèle ami M. Kieffer, les collines escarpe" ^ environs de Marseille, en s'appuyant sur le bras de cette autre gar Un matin elle le trouva inanimé dans son fauteuil, devant Sa tab dnt travail. Ce laborieux, était mort debout, et son dernier mol eùt pu celui du vaillant empereur romain : «Laboremus ». La mort, dit Pline le Jeune, à quelque àge qu'elle ; prématurée, quand elle interrompt des travaux commences. elle à celle de notre regretté confrère est doublement prématuree, pe et interrompu un ouvrage dont il avait déjà écrit le premier jours : qui concernait un point déhistoire provençale, et, ce travail Wero arrive, es! toujours A ce titres GERBER. — LUDOVIC LEGRÉ. CLXV projetait de revenir à ses chéres études de botanique historique. Sa perle doit nous en étre d'autant plus sensible. Messieurs, dans ce rapide apercu, dont vous voudrez bien pardonner l'insuffisance, j'ai essayé de retracer sommairement cette vie si bien remplie de notre regretté confrére. Je m'en voudrais pourtant, si dans cette belle âme où le cœur était au niveau de l'intelligence, j'omettais de nommer la qualité maîtresse, celle qui ajoutait un nouveau prix à toutes les autres et formait le trait saillant de re noble caractère, je veux dire la modestie, qu'il poussait jusqu'à l'oubli de soi-même. Loin de rechercher les honneurs, il en fuyait jusqu'à l'apparence. Il lui suffi- sait de se sentir entouré de l'estime discréte de ses amis, et il regardait la popularité et les distinctions comme une sorte de châtiment qui ra- laisse les hommes. Il aimait à citer la parole de Caton, le rigide stoicien, qui disait : € j'aime mieux qu'on demande pourquoi je n'ai pas de statue, que si l'on demandait pourquoi j'en ai une ». Je ne vous étonnerai donc pas en vous disant que ce jurisconsulte éminent, cet orateur á la parole persuasive, cet érudit, cet écrivain dis- tingué, ce philosophe, ce chef d’un illustre barreau, cet homme qui laisse un si grand vide dans le monde des laborieux, disparaît sans laisser la moindre place à disputer, ni à la grande Chancellerie de la Légion d'honneur, ni dans les rangs plus serrés des simples officiers d Académie, ni méme dans la foule plus compacte encore des chevaliers du Mérite Agricole; notre eonfrére n'était pas décoré. LISTE DES PRINCIPALES PUBLICATIONS DE LUDOVIC LEGRÉ A. — LÉGISLATION ET LITTÉRATURE 0 xæ De l'influence des anciennes lois marseillaises sur notre législation com- merciale actuelle (Marseille, 1862, in-8° 47 pages). La Ligue en Provence (Paris, 1867, in-8°, vi1-306 pages). La ville de Marseille, l'insurrection du 23 mars 1871 et la Ioi du 10 ven- démiaire an IV (Paris, 1874, in-8°, 86 pages). dee Sardaigne, impressions de voyage (Marseille, 1881, in-8°, 13-266. p.). 5* Une question de propriété artistique : — La vérité sur le Palais de Long- _ Champ (Paris, 1884, in-8°, 127 pages). 6* Éloge de M. Onfroy, avocat, ancien maire de Marseille, discours prononcé en qualité de bâtonnier à la conférence des avozats de Marseille (Mar seille, 1887, in-80, 30 pages). e poète Théodore Aubanel, récit d’un témoin de sa vie (Paris, 1894, in-8°, y1-423 pages). J p i Pi CLXVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. 8 Un Philosophe provençal au temps des Antonins : — Favorin d'Arles, sa vie, ses œuvres, ses contemporains (Marseille, 1900, in-8 vu-355 p.). B. — BOTANIQUE 9» Additions à la Flore de Provence, in Bull. Soc. bot. de Fr., t. XXXVIII, 1891. 40° Additions à la Flore de Provence, in Bull. Soc. bot. de Fr., t. XXXIX, 1892, 11° Le vallon du Dragon à Rognes (Bouches-du-Rhône) (Marseille, 1897, in-8°, 6 pages). 12° L'indigénat en Provence du Buisson-Ardent (Marseille, 1899, in-8°, 4 p.). La Botanique en Provence au XVI° siècle. 13 a. Pierre Pena et Mathias de Lobel (Marseille, 1899, in-8°, vii-263 p.). 14^ b. Hugues de Solier (Marseille, 1899, in-8^, 45 pages). (Ces deux ouvrages ont obtenu de l'Académie des Inscriptions et ent Lettres la première mention au concours des Antiquités de la France en 1899.) 15° c. Félix et Thomas Platter (Marseille, 1900, in-8°, vit1-93 pages). 16% d. Léonard Rauwolf; Jacques Raynaudet (Marseille, 1900, in-8°, x-149 p-)- 17% e. Louis Anguillara; Pierre Belon; Charles de l'Escluse; Antoine Cons- tantin (Marseille, 1901, in-8°, 195 pages). 18^ f. Les deux Bauhin; Jean-Henri Cherler et Valerand Dourez (Marseille, 1904, in-8°, xi-117 pages). La Botanique en Provence au XVIII’ siècle. 19 a. Pierre Forskal et le Florula Estaciensis (Marseille, 1900, in-8°, 27 po} 20° b. Le Frère Gabriel, capucin (Marseille, 1901, in-8°, 8 pages). 21° L'indigénat en Provence du Styrax officinal : Pierre Pena et Fabr Peirese (Marseille, 1901, in-8°, 23 pages). 22° Notice sur le botaniste provençal Jean Saurin, de Colmar, 16 Paris, 1899, in-8°, 15 pages). i de 47-1724. M. Flahault dépose sur le bureau un travail de M. b. Blanc, intitulé : Cartographie appliquée à la Géographie bota- nique, et donne, à l’occasion de la présentation de ce uns des renseignements sur les méthodes appliquées par l pen et sur les services.qu'en peuvent attendre la Géograpni" botanique et la Floristique. SÉANCE DU 4 AOUT 1904. CLXVIL ` Il donne ensuite quelques détails sur les Jardins bota- niques créés à l'Aigoual, dans les hautes Cévennes, entre 1300 et 1550 mètres; un petit laboratoire sera mis bientôt à la disposition des botanistes et des forestiers qui voudront y poursuivre des recherches. M. Flahault dépose sur le bu- reau le Rapport qu'il a présenté à ce sujet au Conseil de l'Université de Montpellier. M. Lutz présente á la Société plusieurs inflorescences monstrueuses d’ Echium vulgare, en tous points semblables à celles qui ont été décrites précédemment dans le Bulletin (Voy. t. L, année 1903, p. 263, pl. IX). M. Gerber fait ensuite une communication sur : « Les ‘lamines carpellisées de la Giroflée et les siliques emboitées du Lepidium Villarsii ». Y indique le rôle important que joue le faisceau inverse dans ces anomalies et montre tout le parli qu'on peut en tirer en faveur de la théorie tétracarpel- laire de la silique des Crueiferes (1). M. Lignier dit que la découverte du faisceau inverse due à M. Gerber est admise par tous les botanistes. Il ajoute que, personnellement, aprés avoir étudié un cerlain nombre d'ano- maltes dans l' Aubrietia deltoides, i| n'avait. pu arriver à une conclusion dans un sens ou dans l'autre. Il reconnait que les falls observés par M. Gerber dans le Cheiranthus Cheiri var. Jynanthus et le Lepidium Villarsii à 3 et 4 loges semblent “tre probants ; néanmoins il rappelle que l’emploi des ano- "lies permet souvent de trancher une question dans deux “NS contradictoires, de telle sorte qu'il est nécessaire de n | employer ces sortes d arguments qu'avec la plus extréme réserve. M. Gerber répond qu'il partage complètement Vavis de H Lion; ; à Lignier et qu'il n’apporte des observations de fleurs anor- (1) y TE > T n Gerber a depuis étendu ses recherches à la fleur tout entière des tiendra le” Son travail, qui paraîtra ultérieurement dans ce Bulletin, con- a Communication indiquée ci-dessus au procès-verbal. CLXVIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. males que comme un supplément de preuves venant corro- borer des faits nettement observés sur des fleurs normales. M. Gerber présente ensuite à la Société plusieurs exem- plaires desséchés d’une cécidie produite sur les feuilles du Cannellier de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum) par un aca- rien appartenant au groupe des Ériophyidées. M. Gerber à donné à cette cécidie le nom d'Eriophyia Boisii, en l'honneur de M. D. Bois, qui a récolté ces galles dans le jardin de Tji- keumenh, prés Buitenzorg (Java), dans son voyage en Extréme- Orient. | M. G. Camus fait à la Société la communication suivante : PRÉSENTATION DE SALIX, par M. E.-G. CAMUS. Messieurs, comme suite à la communication que j'ai eu lhon- neur de vous faire dans la derniére séance et à laquelle TE avez bien voulu préter une bienveillante attention, je vous pre senterai aujourd'hui quelques Saules intéressants. É Ce sont d'abord deux hybrides recueillis dans le marais E Comelle pendant notre excursion de Chantilly: X Salix Reichardl Kerner, S. Caprea + cinerea et X S. lanceolata DC. (S. affinis Gren. et Godr.), S. Caprea + viminalis. i : Je vous ferai remarquer une forme de S. fragilis qui se trouvè rarement représentée dans les herbiers. Elle peut porter à pid droit le nom de forme culturale. On la trouve dans tous les bons terrains, lorsque les Saules sont coupés tous les ans et plantés se haie ou en oseraie. Ainsi que vous pouvez le voir, cette d'herbier est formée d'un rameau principal à écorce fonen colorée et à feuilles de très grandes dimensions, 210 viuere de long, 56 millimètres de large, munies de très grandes stipu ®Y Un rameau secondaire adhérant encore au premier a CAR Sie et des feuilles beaucoup plus petites et moins larges, 109 e métres de long, 26 millimétres de large; les stipules sont iles petites ou font même défaut. La forme et les dimensions des a sont semblables à celles que Pon voit souvent dans les m individus du S. fragilis. On voit donc le peu d'impona n faut attacher à la coloration des rameaux et aux dimensio"? G. CAMUS. — PRÉSENTATION DE SALIX. CLXIX feuilles, puisque la branche que nous avons choisie porte deux rameaux qui, séparés, seraient facilement pris pour des variétés différentes. Dans le même ordre d'idées, je vous présente des rameaux séparés de S. argentea recueillis dans une même localité (1); les uns fertiles à feuilles ovales-lancéolées de grandeur moyenne; lés autres — rejets stériles — à feuilles beaucoup plus grandes et surtout plus larges, les supérieures presque cordées à leur base et acuminées à leur sommet, devenant de plus en plus obtuses vers la base du rameau, les inférieures souvent rétuses à leur sommet. On séparerait assez facilement, si l'on n'était prévenu, ces deux formes, au moins à titre de variétés. Ce serait une erreur, voici d'ailleurs une part où les rameaux sont munis des deux sortes de feuilles. Enfin, je vous présente, au nom de mon ami M. le D' Gillot et au mien, le X S. Gilloli A. et E.-G. Camus, hybride du S. lappo- num et du S. phylicifolia décrit dans la Revue de botanique, en 1890, page 517. Nous signalons à votre attention un curieux cas de tératologie du S. Capree (voy. planche IV). Le Saule sur lequel ont été pris les échantillons que voici croit dans le parc du Petit-Monjeu, appartenant à M"* la comtesse de Mac-Mahon. M. le D* Gillot lui avait donné le nom provisoire de forma cladantho. Les chatons sont tous solitaires et terminaux au sommet de longs rameaux feuillés et la plupart présentant le curieux phénoméne d'avoir les écailles transformées en folioles plus ou moins développées. Ce phénoméne de transformation des ecailles n'atteint pas tous les chatons; certains, peu nombreux, sont máles et les anthéres pourvues de pollen. On sait que les Saules peuvent être divisés, selon la disposition des chatons, en un pre- mer groupe à chatons latéraux sur des rameaux de deuxième année, caractère constant dont les exceptions font partie du domaine de Ja tératologie. Le deuxiéme groupe comprend les Saules à chatons terminaux, au Sommet de rameaux de l’année. Le Saule du Petit-Monjeu est em curieux puisqu'il offre la singulière particularité “appartenir à une section ayant une disposition de chatons con- (1) Berck (Pas-de-Calais). CLXX SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS. AOUT 1904. traire à celle que nous lui voyons. Eh bien! c'est une apparence. Il n'y a pas de traces, sur ces rameaux, de chatons avortés. Les longs rameaux feuillés que nous voyons sont des pédoncules de chaton très développés, les feuilles de ces pédoncules plus déga- gées en raison de l'élongation ont pu se développer plus facilement et, si Pon en fait la coupe, on reconnait que ce pédoncule simu- lant un rameau est de l'année et non de la deuxiéme année. 5i l'on doit donner un nom aux formes tératologiques pour les dési- gner, nous croyons que celui de : f. terat. monostachya Gillot el Camus pourrait lui convenir. Í : ii . j M. G. Camus présente ensuite le Vicia pannonica, qu'il a rencontré dans le département de l'Aisne, et s'exprime en ces termes : J'ai récolté au commencement du mois de juillet le Vicia pannonica Jacq., type à fleurs jaunátres, prés de la Ráperie, à Armentiéres, aux environs d'Oulchy-le-Chàteau (Aisne). Cette plante, considérée comme non francaise, a peut-étre été méconnue et, si elle n'est pas spontanee, elle parait tout au moins en voie de rapide naturalisation (1). Je purs encore signaler son existence dans le département d'Eure-et-Loir, où M. Louvet, botaniste habitant Groslay, l'a trouvée plusieurs fois. M. Flahault entretient l'assemblée de l'excursion faite, dans la matinée de ce jour, par les membres du Congrès à Verrières-le-Buisson (Seine-et-Oise), où, se rendant à une aimable invitation, ils ont visité le beau domaine de M" Henr Lévéque de Vilmorin et les intéressantes cultures qu! en dé- pendent (2). M. Flahault annonce que M. Philippe de Vil- morin, qui prépare un Catalogue raisonné et illustré de © cultures, s’est engagé à en enrichir les Actes du Congrés jubilaire. En raison de l'heure avancée et sur l'invitation de M. : Président, M. Malinvaud se borne à indiquer brièvement tê sujet traité dans les deux communications suivantes : ia ur la (1) Voy. dans le Bulletin, t. XLVI (1899), p.263, Un Vicia nouveau po flore francaise, par MM. Paul Dumée et Ernest Malinvaud. (2) Voy. plus loin, p. Cxcv, le Rapport sur cette excursion. MALINVAUD. -— DURÉE DES MENTHES HYBRIDES. CLXXI NOUVEAUX FAITS RELATIFS A LA DURÉE DES MENTHES HYBRIDES ; par M. Ernest MALINVAUD (1). Au temps de mes recherches menthologiques en Seine-et-Marne (1871-1885), je visitais régulièrement, dans les premiers jours de septembre, les bords de la Seine au voisinage du hameau de Port-Montain, distant d’environ 4 kilomètres de la station de Flamboin-Gouaix. Indépendamment d'un Mentha aquatica abon- dant, on y voyait sur un espace d'une vingtaine de métres, le long dela rive et souvent leurs pieds baignant dans l'eau, de belles Menthes hybrides, atteignant parfois ou dépassant méme 1 mètre de hauteur, appartenant au groupe Sativa (aquatica X arvensis); non loin de là, sur un sol marécageux, on apercevait une forme de Mentha arvensis peu vigoureuse et couchée. Revenant dans cette localité en septembre dernier après une interruption de plus de vingt ans, je ne fus pas peu surpris et déçu en constatant que les Menthes hybrides qui en étaient naguère l’ornement avaient entièrement disparu sans être remplacées, comme il arrive presque toujours pour les hybrides de cette catégorie, par de nouvelles stnérations issues de croisements successifs des mêmes parents. La situation respective des deux espèces rendait compte de cette *xception. Les parents étaient séparés par un chemin qui côtoyait le fleuve, créant ainsi un obstacle appréciable à leur croisement. ll était présumable, d’après les circonstances locales, que le : aquatica des bords de la Seine avait été le porte-graine et que le M. arvensis voisin avait fourni le pollen. Les conditions défavorables à la continuité des rapports entre ces deux espèces "irae causé la suspension, peut-étre seulement temporaire, de eurs croisements, et comme conséquence l'extinction des lignées ibrides jadis si florissantes sur les berges du fleuve. Il serait intéressant, si de nouvelles colonies hybrides s'éta- ri te méme endroit, d'en comparer les individus "ik diae es anciennes, afin de juger des changements subis par ue ds in diverses époques, des mémes parents. Cette son éventuelle serai rendue facile par le fait de la publi- ( + ') Voy. le Bulletin, t. L (1903), p. 129. > CLXXI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. cation, dans nos Menthe exsiccate præsertim gallicæ (1), des principales formes de Menthes observées à Port-Montain. On y trouve les numéros suivants, récoltés dans cette station : N° 42, MENTHA SATIVA L. var. Capitata. M. aquatica var. verticillata mult, auct. M, subspicata Weih.? (2). 10 sept. 1874. — 43. MENTHA SATIVA L. var. capitata major, stamin. exsertis. M. aquatica var. verticillata F.Sch. et nonnull. auct.; M. aqualico arvensis F. Schultz olim. « M. arvense-aquatica Wirtg., M. plicata Op. form. capitata stam. exsertis! » in Wirtg. Menth. rhen. ed. 3, n.47! non M. plicata Wirtg. Menth. rhen. ed. 1, n. 45. M. affinis Bor. Flor. centr.? 1 sept. 1875. — 48. MENTHA sativa L. var. pseudostachya Malvd in Bill. Soc. bot. Fr., t. XXV, p. 143; latifolia, stamin. inclusis. Sept. 1878-1880. — 55. MENTHA SATIVA L. var. latifolia, inclusa, fol. basi subcordatis. M. sativa var. latissima Fr. Sch. herb. norm., n. 128. M. peduncularis Bor. forma (teste Boreau). 10 sept. 1874. La tige de ces hybrides est élevée et robuste, légèrement pubescente; les feuilles sont parfois ovales (n° 45), souvent élar- gies, presque arrondies, ou à base tronquée et rectiligne, forte- ment dentées (surtout n° 55), parfois surdentées, d'un vert r à la face supérieure et plus clair en dessous, assez oei pétiolées; calice tubuleux campanulé sillonné, à dents lancéo à subulées; corolle à tube intérieurement poilu, plus grande in étamines saillantes dans le n° 45, petite avec étamines incluse: et pollen avorté dans les autres. é x E : hi : mérité ` C’est le jeu des modifications de l'inflorescence qui LE is, 1811- (1) Ern. MALINvAUD, Menthæ exsiccale presertim. gallice, ers Paris. 1880. On peut consulter cette collection dans l’herbier du > y a por. (2) Les synonymes M. subspicata Weihe pour le n* 42. M. s as (n* 43) et M. peduncularis Bor. (n? 55) doivent étre entendus M. ai ou c'est-à-dire d'une exactitude approximative, quoique indiques 045 confirmés par Boreau. ; MALINVAUD. — DURÉE DES MENTHES HYBRIDES. CLXXIII surtout d'appeler l'attention; dans les quatre variétés, les verti- eilles (1) floraux sont nombreux, au moins sur l'axe principal et accusent en cela le type arvensis; dans le n° 55, où ce type est le plus prononcé, les verticilles sont distants et accompagnés de feuilles jusqu'au sommet de la tige, qui se termine par un bou- quet de folioles. Dans les variétés 42 et 43, les feuilles dégénèrent en bractées vers le haut de la tige et les verticilles supérieurs se rapprochent en tète ou en épi lâche et interrompu. Enfin, dans la variété 48, pseudostachya, l'évolution des verticilles et leur tassement vers le sommet de la tige principale el de quelques rameaux donnent l'apparence d'un épi allongé et compact, si- mulant à s'y méprendre Pinflorescence d'un véritable Mentha spicata, et ce mimétisme a trompé, comme nous l'avons montré naguère, des botanistes expérimentés, qui, en présence de formes analogues, les ont rattachées aux hybrides des groupes aquatico- rotundifolia ou aquatico-silvestris. Cependant dans ces derniers, le tube de la corolle est intérieurement glabre, suivant la mémo- rable observation de Wirtgen, tandis qu'il est plus ou moins poilu dans tous les hybrides de la section Sativa, et ce caractère, indépendamment de quelques différences qui ne sauraient échapper à un cil exereé, est ici particulièrement décisif. Au point de vue de la disposition des glomérules, on observe "n contraste frappant entre le n° 55, qui réalise sous ce rapport le type arvensis, et les trois autres formes recedentes ad aquaticam ; celles-ci sont peut-être, surtout le n° 48, des hybrides composés de la formule aquatica X (aquatica + arvensis). En résumé, on peut conclure de l'observation ci-dessus que les hybrides du groupe Saliva, lorsque le groupe M. arvensis à fourni le pollen, peuvent offrir trois variations de l'inflorescence : l' celle du'type arvensis caractérisée par le bouquet de folioles "urmontant la tige et les rameaux (n° 55); 2 le mode capilala (n^ 42 et 43); 3 la singulière et énigmatique forme pseudosta- chya, simulant un épi (n° 48), et qui résulte peut-être d'une Surhybridation. Ce sont lá jeux d'hybrides. a is : ; LEM Az o terme verticille a été employé par Linné et par la plupart des au- > Mais il s'agit iei de faux verticilles frerticillastrum). CLXXIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Explication des planches V. VI, VII et VIII de la session jubilaire. Planche V. — N° 42. MENTHA SATIVA L. var. capitata, stam. inclusis. — Co- rolle petite, pollen avorté. — VL. — N° 43. MENTHA SATIVA L. var. capitata, stam. exsertis. — Corolle assez grande, grains de pollen en partie bien con- formés. — VIL — N° 48. MENTHA sativa L. var. pseudostachya Malvd. — Sur l'axe principal et sur quelques rameaux, rapprochement en faux épi des verticilles supérieurs. — VIH. — N° 55. MENTHA sativa L. var. latifolia inclusa. — Nom- breux verticilles distants, et tige surmontée d'un bouquet de folioles. UNE ÉTYMOLOGIE CONTESTÉE ; OENOTHERA ET NON ONOTHERA: par M. Ernest MALINVAUD. En 1891, dans un Mémoire humoristique intitulé « Les Anes el le Vin » (1), un de nos érudits confrères dénonçait l'orthographe, incorrecte à son avis par suite d'une étymologie fautive, du nom générique (Enothera et proposait l'adoption du terme rectifié Onothera. Les considérations ingénieuses sur lesquelles il ap- puyait sa thèse firent quelques prosélytes, mais la grande pre rité des botanistes ont maintenu la graphie de Linné. Dans le désir de m'éclairer plus complètement moi-même au sujet de contestation, usant de la bienveillante entremise de aene amis communs (2), j'en ai soumis l'objet à trois savants hel A nistes, choisis parmi les professeurs de l'Université, juges nature * d'un semblable débat. Afin de leur laisser tout le mérite ©” doctes consultations dont nous leur sommes redevables, J* q bornerai, grâce à l'autorisation qu'ils ont bien voulu ae reproduire textuellement ci-après la réponse adressée par em des arbitres à son correspondant sur-la question que celui-ci avait posée. (1) Voy. Annales de la Société botanique de Lyon, 1891-1892, P: ee (2) Nous prions, à ce propos, MM. les professeurs Flahault de Mont} Belzung et Lecomte de Paris, d'agréer nos vifs remerciements. MALINVAUD. — ŒNOTHERA ET NON ONOTHERA. CLXXV LETTRE DE M. MAURY, professeur de littérature grecque de l'Université de Montpellier, à M. CH. FLAHAULT. Mon cher collègue et ami, Vous avez bien voulu me demander mon sentiment au sujet de la polémique qui s'est élevée entre deux de vos confrères de la Société botanique de France. Je Wai pas entendu prendre les apparences de juge ni d'arbitre dans ce débat, Mais je me suis très sincèrement efforcé de me faire l'opinion que vous dési- riez connaître; j'ai lu avec beaucoup d'attention ce qui a été écrit en faveur des deux thèses respectives, et ma conviction est qu'il faut conserver l'ortho- graphe linnéenne OEnothera et repousser la graphie Onothera. Le temps me manque -— et les manuscrits aussi — pour décider entre les formes présumées dérivées de ¿vos (onagros, onagra, onother,onothera, ono- theris, onothorinis, onothuris, onear, etc.) et celles qui proviennent de civ; (enagros, œnagra, enothera, enotheris, enuris, etc.); la discussion ne gagnerait rien à s'étendre à ces dérivés, et je la circonscris aux deux graphies dont la discordance a suscité la controverse actuelle. Or, sur ce point, les Manuscrits eux-mêmes sont en désaccord. L'Urbinas est le plus ancien et le meilleur, je le veux bien, mais cette double question de date et de valeur est toute relative, puisqu'il n'est pas le manuscrit type; il ne saurait, d'ailleurs, avoir la méme importance dans toutes ses lecons, et enfin son autorité ne va pas jusqu’à légitimer ce que le génie de la langue grecque condamne formel- lement. Le mot évcbioz est inadmissible et pour la forme et pour la significa- tion qu'on lui prête, et je me range entièrement à l'avis de ceux qui approu- ke la substitution d'obvcbiez faite par Théodore de Gaza, Hermol. Barbarus, Léonicenus et Marcellus dans Théophraste, Hist. des Plantes, IX, 19, 1. Voici. mes principales raisons. T Le mot &%6ne n'existe pas et ne peut pas exister en grec : il ferait double emploi avec ¿vaygos, s'il désignait seulement l'onagre, c'est-à-dire un âne non Eo il dénommerait un monstre, si, conformément au sens originel de f e UM etc.), il transformait Páne sauvage en héte fauve. de Ru. 0 Modo ue si on en fait la forme fémiuine devino, est un bar em » que l'on commet sans nécessité, pour le seul motif de donner le xime féminin à un végétal. Ce méme mot év6#92, si on le constitue avec le CLA Hil as heurte à une objection irréfutable, puisque, pour BR Ma Te FATA fout on ne peut employer un vocable qui implique y z Eun: ji chasser, l'idée abstraite de la chasse, ou la spes une € i "gh "Eid qu un instrument de chasse. Quelle que soit, d'ailleurs, at cisme, car inacceptables formations que Fon accepte, on commet un so , on oublie que le passage cité de Théophraste, passage dont se SOUL inspiré E : >» passage à ci "mios Pline, Galien, ete., reconnait le masculin à ¿»0% comme LA: O Sigo, p 9 La le droit graphie ¿v:6%ga5 (impliquée dans le génitif 2622») n'a pas davantage x 01 d'exister, car on ne l'autorise que par un contre-sens et par la viola CLXXVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904, tion des plus rigoureuses lois de l'analogie. Elle ne présente et ne peut abso- lument présenter qu'un seul sens : chasseur d'âne. Tous les composés où entre le mot 9522; marquent des catégories de chasseurs différenciées suivant la nature du gibier, si le premier terme composant est un nom d’être vivant (atycómpas, chasseur de chèvres; civxdcbrp2s, chasseur de pigeons ramiers; Sovorigas, chasseur d'oiseaux; Soruychisas, chasseur de cailles; mepdixabrgos, chasseur de perdrix; guy29c654:, chasseur ou traqueur d'exilés), ou, suivant le lieu, le temps ou les moyens de chasse, si ce premier terme désigne une chose inanimée (59290522;, chasseur d'eau ou pêcheur; wxrcéroaz, chasseur de nuit; Auobrgas, chasseur au filet). Donc l’évcôxos serait une plante allant à la chasse de lâne, comme tel amateur irait à la chasse de la chèvre (at20122:). 4° La forme oivcéisas ne saurait être écartée comme signifiant « chasse-vin ». Cette traduction formerait un contre-sens, car ce composé veut dire « qui chasse le vin », non afin de l'expulser et de le dissiper, mais afin de sen emparer et de le garder. 5° Au reste, pour conclure cette discussion, faut-il s’en rapporter à Henri Estienne, qui n'est pas, je pense, un lexicographe de petit crédit, et surtout à Théophraste lui-même, dont la phrase descriptive demeure le meilleur com- mentaire de la graphie civcôosc. Celui-ci distingue le premier — et tous les naturalistes postérieurs Pont imité sur ce point — le rapport qu'il y a entre la plante qui nous occupe et le vin. I} dit que la racine, mélangée au vin adoucit et égaye l'humeur; que cette méme racine, desséchée, exhale une odeur vineuse. Enfin il ajoute : « Cette plante aime les lieux montagneux, el ce n’est point surprenant, car c’est là qu'il se produit comme une restauration de sa vertu vineuse ». L”civcbigas (nous pouvons maintenant dénommer ainsi le susdit végétal) re- cherche donc les endroits où la vigne croit le mieux; c'est là qu'il chasse le vin, et son nom est significatif de cette habitude, car le mot 0ps a ici ou bien un sens un peu atténué (comme dans Azy:0igas, chasseur de mots, chercheur ou amateur de mols) : qui chasse, recherche, aime, etc.; ou bien ce ue plus vieux : qui chasse pour se nourrir du produit de sa chasse. L'oivtigas affec- tionne les lieux préférés de la vigne, et il y chasse le vin, parce qu il d parce qu'il s'en nourrit et s'en pénètre jusqu'à la racine : voilà pu sent le vin, et pourquoi, mélangé au vin, il en augmente les effets au pe Vigsyer jusqu'aux Bétes fauvos. 1: LL..." E sé SEAS LETTRE DE M. J. PETETJEAN, professeur au lycée Condorcet, à M. Leconte, professeur au lycée Saint-Louis. Mon cher ami, J'ai lu la Note de M. E. M. sur l'orthographe OEnothera, ou qup je lui ai sans peine donué entiérement raison, en m'en tenant, bien entent", point de vue philologique pur : je ne suis pas compétent pour le reste. d Il y a pour les hellénistes UNE INPOSSIBILITÉ ABSOLUE A EXPHQUEE Ea sens, LE SENS DE #ypt2 SAUVAGE. Nulle part les composés en — 02251 m MALINVAUD. — ŒNOTHERA ET NON ONOTHERA. CLXXVII el Oígas est dérivé, non de 6%, mais du verbe 65040 chasser, poursuivre, chercher à atteindre, et mème atteindre. Le composé ¿vobígas (qui n'est du reste mentionné dans aucun lexique) ne pourrait signifier que chasseur d’ânes, ce qui n'aurait pas de sens, appliqué à une plante. En effet, si Pon examine les autres composés du mot 6722c, on voit que partout 0zzac signifie qui chasse, qui poursuit, qui recherche et, par suite, qui aue : 1227, qui chasse au filet; loyobigas, qui va à la chasse des mots (chercheur de belles paroles); vxz60552;, chasseur de nuit; ; cvadebigas, chasseur de pigeons ramiers; igmchroas, chasseur d'oiscaux, oiseleur; doruycbigas, chasseur de cailles; modixibrgas, chasseur de perdrix; vo139«0622:, qui traque ou poursuit les exilés. Voilà les composés de 0522; que je connais en dehors de oivchñpas, et dans tous le sens de Oígas est trés net; nulle part il ne serait possible d'en faire l'équivalent d'un adjectif signifiant senonge. Le composé civebñozs signifie donc proprement « qui recherche le vin, qui aime le vin, par suite qui se rapproche du vin ». Et le dictionnaire grec- francais de Bailly traduit avec raison : civobrozs, Notez, ce qui a ici une réelle importance, l'aecentuation de civez el celie i čvzyga. Celle de ce dernier mot est fausse, puisque Pa final de äyez es! pp sairementlong et prouve bien l'origine dé l'erreur, puisque les pis i accentué ¿vayga d’après l'analogie inexacte de ¿vaypos, sans tenir conoi E quantité. Conclusion : ¿vayez est une forme barbare, et le témoignage | cerlains manuscrits n'a aucune valeur dans le cas présent. . - . - ; EXTRAIT D'UNE LETTRE DE M. V. 6LACHANT, p du lycée Charlemagne, à M. BELZUNG, professeur agrégé des Scie naturelles au méme lycée. la ; ` 41. plante dont + - - Je suis d'avis que la vraie orthographe est OEnothei " "S plantes, racine a une saveur vineuse, citée par Théophraste, Histoire ine), me pè- : : ; ie 67 (RE), IX, 19, 1. L'autre graphie, Onothera, avec son étymologie ^ rait inadmissible. arbitrage. La" Un szisira la raison de notre recours à un triple rent sions mon surance et l'accord des juges dans leurs conclu FLICHE. — DISCOURS DE CLÓTURE. CLXXIX avec évidence que la question soumise à leurs lumières n'est point douteuse pour les philologues. La légitimité de l'ortho- graphe linnéenne Œnothera sera désormais à Pabri de toute contestation. L'ordre du jour étant épuisé, M. le Secrétaire général, dont les paroles sont vivement applaudies, remercie, au nom de la Société, les membres du bureau temporaire ainsi que toutes les personnes qui, par leur coopération dévouce, ont contribué à l’organisation et au succès des fêtes jubilaires. M. le Président s'exprime en ces termes : DISCOURS DE M. Paul FLICHE. Mesdames, Messieurs et chers Confrères, Je ne retarderai guère le plaisir que vous attendez de l'audition musicale succédant à cette séance; mais l'usage veut qu'une session extraordinaire ne se termine pas sans quelques mots du président; je regretle pour vous qu'ils ne vous soient pas adressés par celui que vous avez appelé à diriger vos travaux, et dont la parole vous avait charmés, soil dans votre première séance, soit au banquet offert à nos fondateurs. l'honneur qui m'échoit, par suite de l'absence de M. Bureau, m'impose un devoir facile et agréable, celui de remercier tous ceux qui ont Concouru à la préparation età l'intérét de cette réunion ; notre cher secré- taire général m'a déjà en grande partie devancé, mais il y a une omis- Sion dans les noms de ceux qu'il a signalés à notre reconnaissance, c'est le sien ; je la répare et adresse à M. Malinvaud tous nos remerciements. Il me semble bon, en outre, de vous rappeler d'une facon particuliére un de ceux qu'il vous a nommés. Ce n'est pas seulement parce que M. Philippe de Vilmorin donnera, au compte rendu de celte session, le travail important dont M. Flahauit vient de vous entretenir ; à raison non plus de la généreuse et cordiale hospitalité offerte, une fois de plus, se botanistes par lui et Madame Henri de Vilmorin, que je me permets Vattirer tout spécialement votre attention sur notre visite à Verriéres ; ce "est jamais sans un sentiment de vif et respectueux intérêt que je Pénétre dans ce domaine devenu la demeure et le centre d'action d'une famille chez laquelle cinq générations, en ligne directe, n’ont cessé et "e cessent heureusement de poursuivre le même but, où ont été réali- “es tant d'expériences, magistralement conduites, dont les résultats ont CLXXX SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. été si importants soit pour la pratique, soit pour les sciences, en Horti- culture et en Botanique, où le devoir social est si largement compris et pratiqué, où l’on obéit si bien à la loi du travail qui est celle de l'huma- nité; il y a là un exemple qu'on ne saurait trop mettre en relief. Toutes nos réunions extraordinaires, mes chers confréres, ont un grand mérite, c'est de raviver nos relations personnelles, lorsque déjà elles ont eu occasion de naitre, de nous en créer de nouvelles, soit que déjà 11 y ait eu entre nous et quelque confrère échange de lettres ou de documents, soit même qu'aucun rapport ne se fùt établi entre nous. Celle-ci nous a offert un autre avantage et des plus grands, celui de contribuer à maintenir parmi nous la tradition, cette force si grande pour toutes les sociétés, alors méme, pour ne pas dire alors surtout, qu'elles sont possédées du plns légitime désir de marcher en avant, Elle nous a offert une occasion toute particuliére de nous souvenir ; non seulement nous avons eu la satisfaction de voir au milieu de nous de vénérés confrères qui ont été au nombre des ouvriers de la première heure, mais on nous a rappelé, pour nous en tenir aux disparus, quelle part ont prise à l'organisation de la Société, des botanistes éminents tels que A. Brongniart, Decaisne, Duchartre et tant d’autres ; comment, par leurs travaux, ils ont donné intérêt et autorité à notre Bulletin a contribué, par l'exemple donné, aux succès de ceux qui sont venus apré eux. Que telle continue à être la vie de notre Société, que les plus Jeunes d'entre nous, lorsqu'ils féteront son grand jubilé, son centenaire, puis sent se féliciter de sa prospérité, en constatant que leurs travaux sont la digne suite de ceux des hommes éminents dont on a évoqué le sou- venir devant eux, c’est le vœu que je forme de tout cœur, en déclarant close cette session extraordinaire. La séance est levée à neuf heures, et les membres du Con- grès, dont plusieurs sont accompagnés de leurs dames el de personnes de leurs familles, se rendent dans une autre salle qui a été particulièrement aménagée pour la réception et la soirée musicale par lesquelles doivent se clore les fétes JU- bilaires, BANQUET OFFERT LE 4" AOUT 4904 PAR LA SOCIÉTÉ A SES MEMBRES FONDATEURS Conformément au programme arrêté dans la première séance du Congrès, la Société botanique de France se réunis- sait, le 1% août à sept heures du soir, au restaurant Cham- peaux, place de la Bourse, et y offrait un banquet à ses membres fondateurs. Six de ces vénérés confrères, MM. Ed. Bornet, Em. Boudier, Ed. Bureau, A. Guillon, Al. Maugeret, Ed. Prillieux — dont quelques-uns n'avaient pas reculé devant la fatigue d'un long voyage — s'étaient rendus à l'in- “tation cordiale qu'on leur avait adressée. Malgré les nom- breux vides causés par l'ouverture des vacances dans les rangs de nos confréres parisiens, l'assistance était trés nom- breuse; on y remarquait : un sénateur, des membres de l'Institut, plusieurs professeurs de l'Université, les délégués de diverses Sociétés francaises el étrangéres, etc. Le Bureau de la Société était représenté par deux de ses vice-présidents, ^ Secrélaire général, un des secrétaires, l'archiviste, et le Conseil d'administration par la plupart de ses membres. À la fin du banquet, plusieurs discours furent prononcés. M. Mazinvaup, secrétaire général, prenant le premier la Parole, s'exprime en ces termes : Messieurs et chers confrères, Hu. "eni de l'àge, conférant un privilège rarement envié mais el je Jm élicite de profiter aujourd hui ; c'est aussi au o modeste, dois Dhabi em ee fier, Vancien serviteur de la Société, que je de nos din rendue d eh eté désigné pour étre l'interpréte, pus gratitude ç Invités, des sentiments d'affectueux respect et de profonde jue nous sommes heureux de leur témoigner en ce Jour. CLXXXII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Notre Société était fondée le 23 avril 1854 ; le 15 juin suivant, elle publiait la première liste de ses adhérents, s'élevant au nombre de 164; tous avaient droit au titre de membre fondateur. Une liste nouvelle publiée en mars 1855, montrait, avec un total de 272 sociétaires, une augmentation de 104 sur l’année précédente. Particularité remarquable: l'éminent botaniste Caruel, de Florence, qui était le dernier survivant de cette seconde série, est décédé en 1898, et nous avons le bonheur de posséder actuellement dans nos rangs onze de nos membres fondateurs: MM. Edouard Borner, Ed. Bureau, F. Cowan, Al. Maucerer, Él. PRiILLIEUX, de Paris; Em. Bounier, de Montmorency; Louis AMBLARD, d'Agen; D. CLos, de Toulouse; A. GuiLLoN, d'Angoulême ; JULLIEN- CnoswiER. d'Orléans ; A. MarLLaro, de Dijon. On reconnait, parmi les noms que je viens de citer, deux membres de l'Académie des sciences, un eorrespondant de l'Institut, un professeur du Muséum et l'un des plus savants mycologues de nos jours. C'était, comme on dirait dans le langage des écoles, une brillante premotion que celle des sociétaires du 15 juin 1854. dis Vénérés fondateurs, maîtres émérites ou zélés botanophiles passionne- ment épris de l'étude des fleurs, demeurés fidéles et dévoués pendant pn d'un demi-siècle à l'œuvre féconde que vous aviez créée, nous levons d'un coeur joyeux et reconnaissant nos verres en votre honneur, avec le ferme espoir qu'il nous sera donné, pendant encore bien des années, de - proposer en exemple à nos jeunes confréres, comme les symboles vivants de l'esprit de confraternité et de solidarité scientifique. 3317 , "es, A ce premier toast, chaleureusement accueilli, d'autre non moins applaudis, succèdent dans l'ordre suivant : DISCOURS DE ML. 1e D: X. GILLOT, DÉLÉGUÉ | DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE D'AUTUN ET PRÉSIDENT DU BANQUET. Messieurs, la pre- : . , tà L’honneur que vous avez bien voulu me faire en m appelan mais à sidence de ce banquet n’est pas dû à ma trop modeste peme un double titre. D'abord à celui de membre, déjà ancien, de ien énéra car, aprés les membres fondateurs, auxquels M. le ui dl je vient de rendre un hommage si délicat, il y a les ESTE vous suis fier de faire partie depuis près de quarante ans eie jé de avez voulu faire une place très large et honorable aux bola! province; je vous en remercie en leur nom! BANQUET DU 1*" AOUT: DISCOURS DE M. PRILLIEUX. CLXXXIII Dans son premier discours, comme président de la Société Botanique de France, en 1854, M. Ad. Brongniart faisait appel au concours des botanistes des départements, dont les découvertes et les observations locales apportent chaque jour de nouveaux matériaux à l'édifice commun, et aux botanistes de Paris et des grands centres, qui les mettent en valeur et dont les travaux font autorité! Ce programme, fidèlement rempli depuis einquante ans, reste plus que jamais à l'ordre du jour en face des progrés de la science et de ses spécialisations diverses, qui tirent de cette collaboration des résultats si profitables, et dont les cinquante volumes de nos Bulletins sont le glorieux témoignage ! Je bois à l'union des botanistes francais, à la prospérité de la Société botanique de France! ; DISCOURS DE M. Édouard PRILLIEUX, MEMBRE FONDATEUR ET ANCIEN PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. Messieurs, Ce ne peut être sans mélancolie qu'au bout d’un demi-siècle on se reporte par la pensée à l'époque lointaine où, jeune étudiant, on faisait les premiers pas dans une carriére dont on va bientót atteindre le terme. Les maitres, les amis, nous ont quittés en route et ce jour de fête pour les jeunes membres de notre Société est, pour les anciens qui ont assisté 4 Sa naissance, une occasion, doucement mélancolique, d'apporter un témoignage d'affection et de reconnaissance à la mémoire de ceux qui ne Sont plus. : Si notre Société a exercé la puissante action, qu'il n'est que juste de reconnaitre, sur Pextension et le progrès de la Botanique scientifique lans notre pays, c'est à l'esprit de ses fondateurs qu'elle le doit, et je crois que sa durable prospérité est liée à la réalisation continue du Programme qui lui a été proposé dés le moment oü elle a commencé d'exister, Au Premier rang parmi ses fondateurs fut Adolphe Brongniart, qui ss à ses premières séances et qui, plus qu'aucun autre, contribua à Faser dans la direction qu’elle a suivie depuis. Affectueux et bon, cherchant toujours les occasions de rendre service aux jeunes gens attirait autour de lui le charme de sa parole et de son doux sourire, Adolphe Brongniart s'intéressait à tout; rien ne lui était étranger et, "45 une forme toujours aimable, il donnait aux débutants les plus utiles et les plus sages conseils. C'était bien un guide et un maitre. Pour tracer à la Société botanique naissante le large cadre de ses CLXXXIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. travaux futurs il n'avait qu'à rappeler son œuvre personnelle. Il a enrichi de ses observations et de ses découvertes toutes les parties de la botanique. En botanique descriptive, des monographies de familles, des Flores de régions et le remaniement de la classification de tout le règne végétal pour la création de l'École botanique du Muséum; en Anatomie et Physiologie, des travaux sur les ovules et la fécondation qui étonnaient alors par leur délicatesse et qui ont éclairé l’entrée d’une région mysté- rieuse où depuis la science a fait tant de merveilleuses découvertes, el, enfin, la création d’une science nouvelle, la botanique fossile. 11 voyait donc mieux que personne combien il y a de voies diverses où se peul exercer Pactivité scientifique des botanistes, et il voulait que toutes les spécialités pussent trouver largement leur place dans la Société bola- nique. Embrassant les études de toute nature qui ont pour objet le régne végétal, la Société botanique réclama, dés sa naissauce, le concours de tous ; elle voulait intéresser à ses travaux le botaniste isolé dans la Cam- pagne qui suit avec persévérance le développement et compare les caractères de quelques-uns des végétaux de nos contrées, qui dresse le catalogue et reconnait les stations des plantes de ses environs, aussi bien que celui dont les travaux porteraient sur les plus délicates recherches de physiologie et d'anatomie microscopiques ; l'examen mim tieux des diverses formes d'une espèce ou d'un genre devait étre de sa compétence aussi bien que les problèmes les plus ardus de la struc- ture intime et de la vie des cellules. ; Si Pon parcourt cette bibliothèque botanique qu'est le Bulletin s notre Société on voit que ces idées de la premiére heure ont éle réali- sées pendant cette longue période de cinquante années qui nous gum du jour où Adolphe Brongniart présidait la première séance de la iie naissante. Mais ce que le Bulletin ne peut rapporter que bien ina faitement, c'est le charme des discussions, des causeries, qu ieget à l’occasion des communications apportées à la Société et où ipsi Jacques Gay, Moquin-Tandon, Duchartre, Payer, Cosson, ag" i tant d'autres apportaient des indications nouvelles, des apercus : vi naux et qui faisaient des séances de la Société botanique dantem le plus vivant, le plus affectueux et le plus intime, où maitres et collaboraient de tout cœur. -sté bola- Aprés le nom d'Adolphe Brongniart, l'initiateur de la reine T nique, je ne puis pas ne pas rappeler d'une facon toute particu ji Du- gratitude de la Société botanique celui de mon bien-aime geri Plus chartre, qui présida en fait pendant tant d'années à ses aec pré- qu'aucun autre, il fut son guide constamment dévoué et tou)? g Horti- sent. Demeurant, en qualité de secrétaire général de la n Gocidlé culture, dans l'immeuble de la rue de Grenelle, où gràce à -— BANQUET DU 1" AOUT : DISCOURS LE M. THÉOPHILE DURAND. CLXXXV botanique a trouvé à établir son siège, il était, président ou ancien pré- sident, l'autorité à laquelle ón avait toujours recours si quelque diffi- culté se présentait dans les relations entre des membres ou dans la publication du Bulletin. On trouvait toujours en lui l'esprit ouvert et large, perspicace et bienveillant, qui savait trouver les meilleurs moyens d'éviter les petits froissements qui, dans toute Société, dans toute réunion d'hommes et surtout d'auteurs, doivent de temps en temps se produire. S'il est juste d'attribuer à Adolphe Brongniart l'impulsion première donnée à l'origine à notre Société, il ne l'est pas moins de reconnaitre qu'elle a dà à Duchartre la continuité de sa direction dans la carrière longue et brillante qu'elle a parcourue. Messieurs, vous étes aujourd'hui les membres nouveaux de la vieille Société botanique; maintenez bien, je vous le conseille, ses vieilles tra- ditions d'universalité des études botaniques; qu'elle continue d'étre ouverte, comme à son premier jour, à toutes les études qui ont pour objet le Régne végétal ; appelez à vous les spécialités de toutes sortes et que chacun fasse effort pour s'intéresser à des travaux d'un autre ordre que ceux auxquels il se consacre spécialement. Il n'y a encore aujourd'hui, j'en suis convaincu, rien de mieux à faire que de suivre les conseils que nous donnait Adolphe Brongniart il y a Cinquante ans. A la mémoire d'Adolphe Brongniart, premier président de la Société -botanique, et de son digne continuateur Duchartre. . 2 DISCOURS DE wr. Théophile DURAND, DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE L'ÉTAT A BRUXELLES, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ET DELEGUÉ DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BRUXELLES. Messieurs et chers Confreres, La Société royale de botanique de Belgique, se souvenant des relations cordiales qu'elle entretient depuis plus de quarante ans avec sa ur ainée de France, n'a pas voulu laisser passer le beau jubilé que vous célébrez aujourd'hui sans vous montrer d'une façon visible qu'elle se réjouit du travail accompli et des succès obtenus par vous, et elle a ¡en voulu me confier le grand honneur de la représenter à cette session extraordinaire. Cet honneur revenait de droit à notre Président, M. le professeur Gravis; je regrette que des circonstances indépendantes de sa CLXXXVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. volonté l'aient empêché de venir à Paris. Il m'a prié de Pexcuser el de vous dire qu'il s’associe de tout cœur à votre joie. Vous nous aviez, du reste, donné l'exemple de cette confraternité en déjégnant, en 1887, à nos premiéres fétes jubilaires, deux de vos membres trés dis- tingués. Je suis tout spécialement chargé de saluer les membres fonda- teurs ici présents : ils furent les ouvriers dela premiére heure, ils eurent foi dans l'avenir, ils peuvent étre fiers du chemin parcouru. : Je parlais, il y a un instant, des liens étroits qui ont uni, dès l'origine, nos deux Sociétés. Cosson, Germain, Fournier, Dumortier, Crépin, pour ne citer que quelques disparus, ont été ‘sans cesse en correspondance, et l'influence des hommes éminents que votre Compagnie a loujours comptés dans son sein a été prépondérante dans l'orientation des études botaniques en Belgique. Votre Bulletin est un véritable monument élevé à la gloire de la science française, une mine précieuse pour les recherches de tou! genre! Que l'on veuille étudier la dispersion des plantes d'Europe ou déterminer des espéces de n'importe quelle partie du monde, il ne peut étre laissé de côté; car sur toutes les questions qui intéressent la bota- nique, qu'il s'agisse de systématique, de physiologie ou de cryplogamit, il renferme des Mémoires qui font autorité. Mais, dans toute société, il faut quelqu'un qui en soit l'àme, la person- nifiant en quelque sorte, se consacrant à sa prospérité, quelqu - qui sache négliger ses propres travaux et faire le sacrifice d'ambitions légitimes pour ne vivre que pour elle. Votre Société a eu le rare priv lége de trouver toujours depuis un demi-siècle de ces hommes dévoués : Schœnefeld, Fournier, Malinvaud. | Lorsque l'on a un peu mis la main à la pâte d’un secrétariat 0n sait ce que représentent d’heures de travail méconnu ces fonctions que TE peut-étre envient, mais auxquelles ils renonceraient vite s'ils savaien ce qu'elles demandent d'abnégation. En envoyant, au nom de la Société roy un souvenir ému à tous ceux qui ont travaillé puissante association, je la salue tout entiére dans la p savant président, M. Zeiller, que nous regrettons de ne pas V° de son infatigable secrétaire général M. Ernest Malinvaud. ale de botanique de Belgique: à la grandeur de votre ersonne de sol ir ici, el BANQUET DU 1" AOUT : DISCOURS DE M. ED. BUREAU. CLXXXVII DISCOURS DE M. Édouard BUREAU, MEMBRE FONDATEUR ET ANCIEN PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. Mes chers Confréres, Pardonnez-moi si je ne trouve à vous adresser aucune parole digne des discours que vous venez d'entendre. Je n'ai pas eu une minute pour songer à ce que je pourrais vous dire, et c'est seulement une courte causerie que vous pouvez attendre de ma bonne volonté. De quoi peut vous parler un de vos rares vétérans? De ses souvenirs botaniques, sans aucun doute. Certes, ces souvenirs-là se pressent en foule dans ma mémoire et, si tout à l'heure je craignais de rester coi sur ce chapitre, je pourrais peut-étre vous tenir trop longtemps. Obligé de choisir, je me bornerai à l'aventure la plus ancienne qui me soit arrivée à propos de notre science, bien qu'elle n'ait rien de flatteur pour moi, loin de là! Je ne puis vous dire quand et comment m'est venu le goüt de la bota- nique. Je n'en sais rien; je me le suis toujours connu. Mais, si j'aimais les plantes, si je désirais les connaitre, j'en étais fort empéché, ne sachant comment m'y prendre. Mes parents m'avaient placé, lorsque j'avais 7 à 8 ans tout au plus, dans un pensionnat oú l'on essayait de m'apprendre le francais en attendant que je pusse commencer le latin. Je sus bientôt qu'on: allait y faire un cours de botanique. C'était un interne de l'Hôtel-Dieu de Nantes qui en était chargé; car alors les internes savaient de la botanique. Vous voyez que je vous parle d'un lemps bien lointain. Ce cours était destiné aux éléves les plus avancés, ceux que nous appelions les grands. En mettant en œuvre toutes les recommandations que je pus avoir, j'obtins d'y être admis. A la première leçon le professeur nous expliqua, d’une façon très élémentaire, ce que “€st qu'une plante, quels sont ses principaux organes, et comment elle se développe pour porter des fleurs auxquelles succèdent des fruits. l'étais si heureux d'être arrivé en quelque sorte à mettre le pied dans le vestibule de la science qu'à certains moments de la leçon je laissai vagabonder ma pensée : je me voyais déjà en herborisation et la boite sur le dos, je voyais mon herbier se former et grossir. Le professeur, remarquant ma distraction, m'interpella tout à coup. « Voyons, petit », m dit-il, € je veux m'assurer si vous avez bien compris : Qu'est-ce que is < la carotte? » Je ne sais comment ce mot fruit us LATE find F qui se mange, et je répondis étourdiment D« dE CUR * e maître ne dit pas un mot, mais, aprés la leçon, 1 5 a irecteur et lui tint à peu près ce langage : « Monsieur le CLXXXVHI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. « Directeur, vous avez mis dans ma classe un petit bonhomme toutá « fait incapable de comprendre ce que je dis. Ce garçon-là n'est pas en « état d'apprendre la botanique, peut-être méme ne le sera-t-il jamais. « Je vous serai obligé de m'en débarrasser » ; ce qui fut fait. Voilà, mes chers confréres, mon début dans notre science et, si j'ai osé vous le raconter, c'est que cela ne peut étre qu'encourageant pour les plus jeunes d'entre vous, dont certes aucun n'a commencé d'une facon aussi lamentable. Je bois de tout coeur à leur avenir, et je bois aussi à la continuation de cette bonne camaraderie qui nous a réunis tant de lois dans nos sessions, et qui nous réunit aujourd'hui, jeunes et vieux, daus une véritable confraternité scientifique. a m; RAPPORTS SUR LES EXCURSIONS DE LA SOCIETE RAPPORT SUR L'EXCURSION JDE LA SOCIÉTÉ A CHANTILLY, LE 2 AOUT 1904, par M. E.-G. CAMUS. J'avais recu la mission d'organiser une excursion dans les environs de Paris. La date du 2 aoùt était peu favorable pour faire une récolte fructueuse, à cette époque les plantes vernales étant passées, celles de l'automne n'étant pas encore en état. En raison de la sécheresse excep- lionnelle on pouvait craindre de n'obtenir que de maigres résultats en échange d'une course longue et pénible. La Commission avait adopté. pour ces raisons, le projet de faire une herborisation à Chantilly, pré- cédée d'une visite au Musée de Condé. Gráce à l'obligeance de M. Macon, conservateur du Musée, qui a bien voulu permettre notre visite dans la matinée, nous avons pu remplir notre programme d'une façon satisfai- Sante. La plupart des membres de la Société qui ont pris part à Pexcur- "^t sont partis de la gare du Nord de Paris par le train de 7 h. 20 du matin, et à 8 heures et demie nous entrions au Musée, où les gardes nous attendaient. Je crois être l'interpréte de tous mes confrères en léclarant iei que la visite des merveilles du célèbre Musée à été fort K0ütée. A midi, un déjeuner nous réunissait tous et, à son issue, les collègues prenaient place dans des voitures. Quelques-uns, plus pressés, * faisaient conduire à la gare pour le retour immédiat à Paris. Les ‘res, dans de grands breacks, partaient pour herboriser dans les ma- rais de la Théve entre Lamorlaye et les étangs de la Reine-Blanche, am voitures, faute de route convenable, nous ont laissés non loin du village, et nous avons gagné le marais en suivant un étroit sentier c environ 1500 métres. Les excursionnistes ont été M is la He groupes, conduits chacun par une pr Age bte ocalité, pour éviter les fausses directions. Ces guides étaient Jeanpert, M. Cornuault et moi. “os remercions très cordialement M. Cornuault, qui habite Chantilly exe SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. et a bien voulu retarder ses vacances pour mettre son obligeance et ses connaissances de la localité à la disposition de notre Société. La chaleur était intense et rendait pénible la marche dans le marais couvert en ce moment par la phragmitaie dans laquelle on disparaissait. Les fossés, heureusement à sec, étaient peu visibles et l’on devait Sen défier. La plupart de nos confrères désiraient prendre le train de 5 h. 20 qui permettait de rentrer à Paris pour le diner. D'autre part il eùt été peu prudent, en aussi nombreuse compagnie, de prolonger trop long- temps notre séjour, tant en raison de la température que de la fatigue éprouvée par la marche dans un tel milieu. Le peu de temps donné à l'herborisation proprement dite nous a cependant permis de récolter quelques plantes peu communes. Nous croyons qu'au lieu de donner la liste, forcément courte, des plantes récoltées, nos confréres nous «auront gré de leur faire connaitre la liste des plantes que l'on peut recueillir dans une herborisation faile dans cette localité. Voici l'itinéraire que nous conseillons : départ de bonne heure, par la gare du Nord de Paris, pour Orry-Coye; bois et coteaux en fe dant vers Coye, lisière de la forêt au nord-est de Coye; bords des étangs de la Reine-Blanche et de Comelle; marais sous le viaduc et des bords la Théve; se rendre au marais de Baillon ; suivre les bords de l'Oise jusqu'à Toute-Voie; le Camp-de-César; coteaux de Gouvieux; coles entre Gouvieux et La Chaussée ; retour par la gare de Chantilly. Soit environ 25 kilometres. On peut déjeuner à Coye ou à Lamorlaye. Il est important de pe quer que l'itinéraire inverse de celui que nous indiquons serail ds commode en raison du retour par la gare de Coye, qui HORS que par un petit nombre de trains. ; Nous donnons ci-après la liste systématique des plantes ! Phanérogames et Cryptogames vasculaires, que l'on peut Y conformant à nos indications : ntéressantes, écolter en se Anemone Pulsatilla L. — Coye. A. silvestris L. — Clos de la Barre. Ranunculus nemorosus DC. — Bois et bords des routes marais prés du viaduc de Comelle. * Aconitum Napellus L. — Marais du parc du Chàteau (Cornuault) Papaver Argemone T. et var. glabratum Coss. et Germ. — Goye. Corydalis solida Sm. — Forét, Graves. C. lutea DC. — Mur de la rue des Cascades, Chantilly. * Sagina nodosa Mey. (1). — Prairie humide du parc du chà qui entourent le eau de Chantill*. : sontióes pendant lher- (1) Nous marquons d’un astérisque les plantes rares récoltées pe borisation. G. CAMUS. -— RAPPORT SUR L'EXCURSION A CHANTILLY. CXCI Linum tenuifolium L. — Coye. Malva moschata L. — Pare du cháteau de Chantilly. Polygala comosa Schrank. — Lisiére de la forêt près Coye. Drosera rotundifolia L. — Marais de Baillon. Cardamine amara L. — Marais de Comelle. * Astragalus glycyphyllos Lamk. — Lamorlaye. Melilotus alba. — Gare de Coye. Rosa tomentella Lehm. — Bords du Lys, près de l'Oise. Fragaria elatior Ehrh. — Petit sentier, pres du chemin de fer, non loin du viaduc de Comelle. F. collina Ehrh. — Assez répandu dans toute la forêt. Agrimonia odorata Ait. — Comelle. Ægopodium Podagraria L. — Pare du château de Chantilly. Peucedanum Chabrei Gaud. -- Bords de l'Oise, près de Baillon et de Gouvieux. Viscum album L. — Sur les Crategus, dans les pentes rapides du Camp-de- César. Asperula galioides M.-B. — Champ de courses. Naturalisé. Primula grandiflora Lamk. — Forét. P. elatior Jacq. — Prairies des marais du Lys. Anagallis tenella L. — Marais de Comelle. Gentiana germanica Willd. et G. Cruciata L. — Coye. Atropa Belladona L. — Près du viaduc de Comelle. Veronica verna L. — Coye. V. prostrata var. satureifolia Poit. et Turpin. — Coye. * Salvia verticillata L. — Talus près de la gare de Chantilly, en allant à Lamorlaye. — Naturalisé. Pinguicula vulgaris L. — Marais de Comelle. Scutellaria minor L. — Coye. Ajuga pyramidalis L. — Station disparue. Teucrium montanum L. — Coteau près Lamorlaye. * Brunella grandiflora Jacq. — Coteaux près de Coye et de Lamorlaye. Globularia vulgaris L. — Clos de la Barre. y aleriana Auricula var. pubescens Coss. et Germ. * Cirsum oleraceum All. — Abondant dans les marais du Lys, depuis le viaduc ¡ jusqu'aux rives de l'Oise. * X C. hybridum Koch. — Très rare. Nous en avons récolté deux pieds sur les bords de la Thève en amont, mais près du .viaduc de Comelle (Inter parentes). X C. rigens Wallr. — Signalé par Webb près de l'étang de Comelle. Nous CXCII “SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. ne l'avons jamais rencontré à cette localité, mais nous l'avons trouvé dans les marais pres de Baillon. Il a été distribué, dans Pexsiccata de la Société pour l'étude de la flore franco-helvétique, de cette derniére station, oü il avait été récolté par MM. Jeanpert et Luizet. A recher- cher dans les friches le C. arvense var. mite Koch que nous avons trouvé, M. Cornuault et moi, daus les champs d'Apremont. Linosyris vulgaris DC. — Coteaux de Gouvieux. Doronicum plantagineum |. — Forêt. * Cineraria lanceolata Lamk. — Étang de Comelle, prés du viaduc. Sonchus palustris L. — Marais de la Théve, prés du monlin de Mongrésin et au-dessus de l'étang de Comelle. Thymelea Passerina Coss. et Germ. Hippuris rulgaris L. Thesium humifusum DC. — Coye. Euphorbia Gerardiana Jacq. E. palustris L. — Marais des bords de l'Oise, sous le Camp-de-César. Salix récoltés dans le cours de l'herborisation dans les marais de la Thève. * S. alba L. — * S. fragilis L. — * S. viminalis L. var. angustifolia Coss. et Germ. — * S. triandra L. — * S. Caprea .L. — * S. cinerea L.— * XS. Reichardtii Kerner — S. Caprea + cinerea — * — X $. lan- ceoluta DC. (S. affinis Gr. et Godr.). — S. Caprea + viminalis. Sax des bords de l'Oise. X S. lanceolata DC. — S. Caprea + viminalis Q; XS. holosericea W — S. cinerea + viminalis Q; tous deux au-dessus de Toute-Voie. illd. S. nigricans var. Cornuaulti A. et G. Cam. — S. divaricata Cornuault, non Pall. Iris fætidissima L. — Comelle. : Narcissus incomparabilis Mill. — Entre la route de la Fille-Morte el l'allée du Connétable. Station disparue !, spontanée ? Anacamptis pyramidalis Rich. — Près de Comelle; un peu au-dessus de Coye, en bordure de Ja forêt. n Orchis purpurea Huds. — Bois de Coye; talus de la voie ferrée, près Chan- tilly; coteau entre La Chaussée et Gouvieux. O. militaris L. — Mêmes stations. O. Simia Lamk. — Entre la gare el Coye; entre La Chaussée et Gouv X 0. dubia G. Cam. — Entre La Chaussée et Gouvieux. O. latifolia L. et O. incarnata L. — Marais de la Thève. O. coriophora L. — Marécage au-dessus de l'étang de la Reine-Blanche. j Ophrys muscifera Huds., O. aranifera Huds., O. arachniles Hoilm. et apifera Huds. i Cove, el Limodorum abortivum Sw. — A gauche du chemin qui descend à oye» * près de l'étang de Comelle. jeux. JEANPERT. — RAPP. SUR L'HERBOR. FAITE A FONTAINEBLEAU. CXCIII Cephalanthera grandiflora Babingt. — Près de la station de Coye. Neoltia Nidus-avis Rich. — Assez répandu dans la forét. * Epipactis latifolia All. — Lamorlaye. * E. latifolia var. viridiflora Bluff. et Fing. — Lamorlaye, près des marais de la Thève. * E. latifolia var. atrorubens Hoffm. — Coye, Lamorlaye. * E. palustris Crantz. — Marais de la Thève, étang de Comelle. Hydrocharis Morsus-rane L. — Comelle. * Naias major Roth. — Marais de la Théve. Schenus nigricans L. — Marais de Comelle. Carex Davalliana Sm. — Même station que l'Orchis coriophora. C. ericetorum Poll. — Forêt près de Gouvieux. C. humilis Leyss. — Pentes du Camp-de-César, vis-à-vis Gouvieux. * C. Mairii Coss. et Ger. — Marais de la Théve. Selaria glauca P. B. Melica nutans L. — Non loin du viadüc de Comelle (1). Gaudinia fragilis P. B. — Pelouses prés de Chantilly et de Lamorlaye. Festuca gigantea Vill. — Bois près des étangs de Comelle. Avena pratensis L. — Bois près de la gare de Coye. Cystopteris fragilis Bernh. — Pres des étangs de Comelle. * Botrychium Lunaria Sw. — Allée du Connétable. Ophioglossum vulgatum L. — Prairie prés de Comelle, Pilularia globutifera L. — Étangs de Comelle. RAPPORT DE M. Ed. JEANPERT SUR L'HERBORISATION FAITE A FONTAINEBLEAU LE 3 AOUT 1904. Le programme de la session indiquait une excursion à Fontainebleau pour le mercredi 3 aoüt; la matinée devait étre consacrée à la visite du Chàteau et du Parc, l'aprés-midi à une promenade en voiture dans la forêt avec arréts aux endroits intéressants au point de vue pittoresque el botanique. Après déjeuner, on monte vivement en voiture et l'on entre en forêt, a l'on traverse le MoxT PrERREUx, les coteaux calcaires sont garnis de an gim ramosum et l’on y voit les Sorbus latifolia et torminalis ; peut recueillir en fruits POrobus niger. Après avoir passé le CARRE- POUR Lovıs-PHILIPPE, les voitures se dirigent vers le BOUQUET DU Ror, ( Í) Se retrouve dans les environs, à Luzarches, Senlis et la forêt de Halatte. T. LI. M CXCIV SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. et partout de belles futaies s'offrent aux regards. Deux Hétres soudés transversalement attirent l'attention, et l'on arrive aux géants de la forêt, PHanAMoND et JUPITER. Nous descendons de voiture pour les examiner de plus prés, et, tandis que plusieurs de nos confréres recherchent les Champignons; les bryologues récoltent sur les arbres Neckera crispa, Barbula tortuosa, etc.; puis on passe à côté du CHÊNE CHARMÉ : un Chêne et un Charme se trouvent voisins, une branche du premier parait traverser le second de ces arbres et sy souder. Les voitures s'engagent sur la RouTE RONDE, où les bryologues pourraient récolter Zygodon viridissimus quelquefois fructifié, el gagnent FRANCHARD. Là nous quittons les voitures et descendons vers les gorges ; en passant prés de la mare, oú setrouve Trifolium filiforme, on constate l'extréme sécheresse de ses bords. Près de la RocHE-QuI-PLEURE on récolte Asplenium lanceolatum, Weisia fugax, Usnea barbata, Alectoria jubata. Remontant sur le plateau rocheux, nous le contournons pour atteindre la ManEg-Aux-PiGEONS el nous admirons les sites pittoresques qui s déroulent devant nos yeux. On voit émerger des fentes des rochers Sorbus latifolia et Amelanchier vulgaris; dans le sentier méme se montre Juncus squarrosa. Les bryologues récoltent cà et là : Orthotri- chum rupestre, Grimmia Schultzii, Aulacomnium androgynum fruc- üfié, Weisia cirrata, Cynodontium Bruntoni, Frullania fragilifolia. Une rapide exploration de la Mare-aux-Pigeons à moitié desséchée donne comme souvenirs : Helosciadium inundatum, Alisma rs Helodes palustris dans les Sphaignes, Scirpus fluitans. L'état " sécheresse des lieux ne permet pas d'y trouver cetle annee Airopsts agrostidea (la seule localité parisienne), Elatine hexandra, qe charis multicaulis, Polygonum minus, Juncus pygmeus, J. rd geia, etc. Au printemps, en se dirigeant vers Franchard, on récolteral abondamment, dans les creux des rochers voisins et, parmi les +. gnes, les Ranunculus hololeucos et tripartitus, puis R. nodiflor us x plus tard, Trifolium strictum, Nardus stricta, Illecebrum tte i latum, Littorella lacustris, etc., dont la sécheresse actuelle ne lai aucun vestige. sol Nous revenons vers Franchard par un chemin trés aant l'on rencontre lHelianthemum guttatum; dans les bruyères des e rons on trouverait le Dicranum spartium. . Aprés un repos de quelques instants sous l'ombrage, n en voiture pour gagner la gare de Fontainebleau, satis rapide promenade à travers la célèbre forêt, où nous avon quelques-uns de ses paysages si pittoresques et si variés. ous remontons faits de nolre ‘BOIS, — EXCURSION A VERRIÈRES-LE-BUISSON. CXCV EXCURSION DU 4 AOUT 1904, A VERRIÈRES-LE-BUISSON (SEINE-ET- OISE); VISITE DE LA PROPRIÉTÉ DE M HENRI-LÉVÈQUE DE VILMORIN, par M. D. BOIS. Le jeudi 4 août, une trentaine de membres de la Société botanique de France, répondant à une aimable invitation que leur avait été faite, se rendirent à Verriéres-le-Buisson (Seine-et-Oise), pour visiter le beau domaine de M"* Henri-Lévéque de Vilmorin et les intéressantes cultures qui en dépendent. Des voitures les attendaient à la station de Massy-Palaiseau et les transportérent á Verriéres, oú ¡ls furent recus par M. Philippe-Lévéque de Vilmorin, qui dirigea la visite, assisté de M. Mottet et de ses autres chefs de service. l Les collections botaniques et les cultures du domaine de Verrières jouissent depuis longtemps d'une juste célébrité, et c’est toujours avec le même empressement que les botanistes réunis à Paris à loccasion des congrès ou des sessions organisés par notre Société vont les admirer. C'est qu'en effet, si ellos présentent un intérét de premier ordre pour l'horticulteur et l'agriculteur, le botaniste peut y rencontrer de nom- breuses plantes rares, parfois méme nouvelles pour la science; il peut y faire, en outre, d'intéressantes observations sur les variations de l'espèce, étant donnée l'importance des recherches qui y sont faites pour la créa- tion de variétés et de races nouvelles, dans les plantes, par l'applica- tion judicieuse des croisements et de la sélection. . Nous ne pouvons rappeler ici, en détail, les services que la maison Vilmorin a rendus, soit par l'introduction ou la propagation d'espéces nouvelles, soit en poursuivant avec science et méthode, de génération en génération, l'amélioration des plantes cultivées, utiles ou d'orne- ment. Ces services sont considérables et d'ailleurs connus de tous, car m peut dire que, parmi les fleurs et les légumes les plus répandus lans les jardins — sans parler des arbres forestiers et des plantes agri- coles — il n'en est guére qui n'aient été heureusement modifiés par ses Soins. * * * : Pour mettre -nn peu d'ordre dans ce compte rendu, nous examine- ONS successivement les diverses parties du domaine de Verrières : le à : ; : Pare, la rocaille, les cultures agricoles et horticoles, le musée, CXCVI SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904, LE Parc Le pare a fait l'objet principel de la visite, car il renferme de nom- breux arbres, des Conifères principalement, d’une remarquable beauté, les uns fort rares, d’autres qu’on chercherait vainement ailleurs. On peut y admirer, notamment, le premier Abies Pinsapo Boissier intro- duit en France. Cet arbre est né vers 1839, sur l’emplacement qu'il occupe encore, de graines envoyées par Boissier à M. Louis de Vilmorin, lorsqu'il découvrit l'espèce en Espagne. Un autre Sapin intéressant est l'Abies Vilmorini Masters (A. Pin- sapo X À. cephalonica), hybride obtenu à Verrières même par M. Henri de Vilmorin. Citons parmi les autres Conifères : un Pseudolarix Kempferi Gor- don, qui est certainement le plus bel exemplaire connu en France; il fructifie chaque année, et les visiteurs ont pu emporter, cette fois encore, quelques-uns de ses curieux petits cónes; — un Cedrus Deodara Lou- don, superbe, qui a pu résister aux rigueurs des hivers 1870 et 1880; — de forts exemplaires des Pinus Bungeana Zucc., parviflora Sieb. el Zucc., ponderosa Dougl.; — le Pinus Armandi, espèce nouvelle dé- couverte en Chine, par l'abbé Armand David, auquel M. Franchel l'a dédiée; — le Libocedrus macrolepis Benth. et Hook., également ori- ginaire de la Chine. Au nombre des arbres autres que les Coniféres, il convient de citer: le Juglans Vilmoriniana Lavallée, hybride obtenu par le croisement des Juglans regia L. et nigra L.; un énorme Zelkova acuminata Planchon (Planera Keaki Hort.); quelques beaux Chénes de l'Amérique septentrionale, notamment le Quercus heterophylla Michaux; un Chin- capin (Castanea pumila Miller), un Eucalyptus coccifera Hooker fils, qui résiste aux hivers du climat parisien depuis plus de quinze ans, ap qui reste néanmoins de petite taille; le rare et trés intéressant Davidia involucrata Baillon; le Cotoneaster pannosa Franchet; le p Fargesii Franchet, espèce nouvelle introduite par M. Maurice gos Vilmorin; le Cotoneaster Francheti Bois, espéce également nouvelle, elc. La RocAILLE en faveur à Verrières; rd'hui 2000, à tion récente Les plantes alpines et alpestres ont toujours été mais le nombre des espèces cultivées, qui dépasse aujou pu être considérablement augmenté grâce à la construc d'une vaste rocaille. Ce nouveau jardin alpin, d’une superficie de près d mètres, comprend une vallée sinueuse dont les côtés, P e quinze cents lus ou moins BOIS. — EXCURSION A VERRIÉRES-LE-BUISSON. CXCVII abrupts, atteignent 5 à 6 métres de hauteur. Pour l'édifier, on a employé les principales sortes de pierres : granit, grés, moellon, meuliére, en blocs bruts, souvent de grandes dimensions. Des poches ont été ména- gées pour recevoir, ici de la terre de bruyére, là de l'argile, ailleurs du sable ou des composts variés. La question de l'exposition, qui joue un si grand róle dans la vie des plantes, n'a pas été négligée, et l'on trouve des parties de rocailles trés ensoleillées, alors que d'autres sont plus ou moins abritées des rayons du soleil ou complètement ombragées, Certains endroits sont secs et arides; d'autres marécageux, artificiellement inondés. Aussi voit-on, dans cette montagne en miniature, aussi inté- ressante que pittoresque, une association de plantes ayant des besoins trés différents, qui vivent cóte à cóte dans des conditions excellentes. Parmi les plantes en fleurs au moment de notre visite, nous cilerons seulement les suivantes (1): Lilium Henry? Baker, de la Chine, dont les lampes, de 4 mètre à 17,50 de hauteur, portent de nombreuses fleurs; Lilium venustum Hort. berol., de l'Europe méridionale; Lilium aura- tum Lindley, le Lis doré des Japonais, aux fleurs si belles et si agréable- ment odorantes; Mimulus primuloides Bentham, de l'Amérique septen- trionale; Rhexia virginica Linné, de l'Amérique septentrionale élégante petite plante, de la famille des Mélastomacées, aux fleurs nombreuses et du plus beau rose; Epilobium rosmarinifolium Hænke d'Europe et luteum Pursh, de l'Amérique septentrionale; Saururus Loureiri De- caisne, Pipéracée ornementale par ses grandes bractées blanches; Cory- dalis thalictrifotia Franchet et tomentella Franchet, espèces nouvelles originaires du Yunnan, Lysimachia racemosa Lamk, de l'Amérique septentrionale; Gerbera Jamesoni Bolus, du Transvaal, belle Com- posée aux fleurs rouge cocciné brillant; Origanum sipyleum Linné, de l'Asie Mineure, et O. Dictamnvs Linné, de la Crète; Eryngium alpi- num Linné, ou grand Chardon bleu des Alpes; Viola rothomagensis Desf.; Perowskia atriplicifolia Bentham, de l'Himalaya, intéressant Peut arbuste, de la famille des Labiées; Senecio clivorum Maximowicz, de la Chine et du Japon; Amphicome arguta Royle et A. Emodi Royle, plantes de l'Himalaya, remarquables par leurs grandes et belles fleurs "oses; Silene dianthifolia J. Gay, de la Cilicie; Antirrhinum Asarina (1) Depuis le jour de notre visite, M. Philippe L. de Vilmorin, pour ré- eid au désir qui lui en avait été exprimé, a publié le Catalogue des plantes e decia et herbacées qui existent dans les collections et daas les ros l vol. E e (Hortus Vilmorinianus, Verrières-le-Buisson, 1906, gravure) C e 371 pages, 105 figures dans le texte et 28 planches en photo- nique hug ette belle publication, que chaque membre de la Société KES e la sessi rance a reçue comme un important Appendice des Comptes ges us '¿numér 10n jubilaire, nous dispense de nous étendre plus longuement dans mération des espèces observées. CXCVIII SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904. Linné, de Ia France méridionale; Primula Poissoni Franchet, du Yunnan, superbe plante, qui rappelle quelque peu le P.japonica; puis les Alisma natans L., Marsilea quadrifolia L., Parnassia palustris L., Wahlenbergia hederacea Reichb., espèces indigènes, cultivées dans un petit marais où croissent diverses plantes intéressantes. Un grand nombre d’espèces de Saxifrages, de Sedum, de Sempervi- vum, d'(Eillets, se développent dans les rochers que tapissent, par place, d'énormes touffes de Dryas octopetala L., des Alpes; d'Acena San- guisorbæ Vahl, d'Australie; de Leontopodium alpinum Cassini, ete. CULTURES DIVERSES Une immense pièce de terre, attenante au parc, est consacrée aux cultures expérimentales de la maison Vilmorin-Andrieux et C. Elle con- tient de trés importantes collections de plantes horticoles ou agricoles cultivées pour l'étude comparative et pour les croisements. On y re marque, notamment : 209 variétés de Céréales; 450 lots de Pois; 200 espèces et variétés de Graminées fourragères; 800 variétés de Pommes de terre; 250 lots de Fraisiers; 700 lots de Glaieuls; 340 variétés d'Iris; 120 espèces de plantes bulbeuses d'ornement, etc., etc. M. Philippe L. de Vilmorin nous a montré des échantillons des cu- rieuses formes de Blés obtenues par son père, M. Henri L. de Vilmori en croisant entre elles des plantes considérées comme étant les princi- paux types spécifiques des Blés : Triticum sativum, durum, hla dum, polonicum, etc. Les résultats obtenus ont fait Pobjet de plusieurs Mémoires publiés dans le Bulletin de notre Société; ils done qu'il n'exisle, en réalité, qu'une seule espéce de Blé; toutes, pu Triticum monococcum, pouvant se reproduire par croisements s fait le plus curieux qui ait été observé dans ces croisements a été daa” fécondation du Blé de Pologne (Triticum polonicum) par la had nielle blanche (Triticum turgidum). Il a produit 23 formes, gn lesquelles se retrouvent, plus ou moins nettement, la plupart de Ce eu qui appartiennent aux divers types de Blés (ce qui démontre pn de valeur spécifique), puis plusieurs formes jusqu'alors inconnues les cultures, entre autres des Blés durs sans barbe. MUSÉE . t Le Musée, agrandi depuis quelques années, renferme un er herbier; une collection complète d'épis de tous les Blés el autr sá réales qui ont été cultivés à Verrières, collection précieuse E pa bablement unique par le nombre des formes qu'elle comi gères moulages représentant les nombreuses variétés de plantes Lego cultivées par la maison, constituant à la fois des sujels de démon PH. L. DE VILMORIN. — DISCOURS PRONONCÉ A VERRIÈRES. CXCIX tion et des étalons pour la conservation, avec tous leurs caractéres, des variétés en culture; une collection de fruits de Coniféres dans laquelle existent des représentants de presque toutes les espéces connues, pro- venant, soit de leur pays d'origine, soit des cultures. Une importante collection d'échantillons de bois, en rondelles ou en billes; des graines en bocaux; des fruits dans l'alcool complètent ce Musée d'un intérêt à la fois scientifique et pratique. * x * Comme toujours, les membres de la Société botanique de France ont reçu à Verrières le plus charmant accueil, Pamabilité étant de tradition dans la famille de Vilmorin. Après avoir visité toutes les parties intéressantes de la propriété, ils furent invités à un banquet servi dans le parc, et auquel assistaient M" Henri-Lévéque de Vilmorin, M. et M** Philippe de Vilmorin, M. Marc L. de Vilmorin. Au dessert, M. Philippe de Vilmorin, portant un toast à la Société botanique de France, s'exprime en ces termes : DISCOURS DE M. Philippe-Lévéque de VILMORIN. Messieurs, Je me plais à voir dans votre visite autre chose qu'une simple promenade l'agrément dans un des laboratoires oü se perfectionne et se multiplie la flore des jardins et des champs. Il me semble que vous voulez prouver, par votre Présence ici, combien la science botanique pure, dans les hautes sphéres de laquelle vous planez, s'intéresse aux progrès de sa sœur cadette, la botanique ippliquée : agriculture, horticulture. Tout homme qui s'occupe de la culture des végétaux fait de la botanique Sans le savoir et on en étonnerait plus d'un en lui révélant Pimportance des lois sur lesquelles il s’appuie sans les connaître et l'importance scientifique des résultats auxquels il parvient quelquefois, guidé par son bon sens et son “Xpérience. — Je ne veux pas vous faire ici l'apologie de notre modeste science; je vous rappellerai seulement quel champ fécond elle ouvre aux recherches les plus abstraites, quels précieux matériaux elle apporte à l'étude E da végétal. Latératologie, par exemple, est presque entièrement basée , Servation des plantes cultivées, et c'est aux croisements faits dans ea qu'il faut s'adresser pour jeter un peu de lumiére sur les mys- > scurs de l'hérédité et de la variation. Her nos recherches, croyez-le bien, ne sont pas entreprises au hasard; les Ceu que vous avez jetées sont le fondement de notre expérimentation; grands principes de la philosophie végétale jusqu'à la détermina- Cc SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS, AOUT 1904 tion systématique des plantes, en passant par la physiologie, la biologie, la cryptogamie dans ses rapports avec la pathologie, il n'est pas une branche de votre science à laquelle nous n'ayons chaque jour et constamment recours. Vous avez construit le phare qui nous permet de retrouver la route au milieu de la complication de nos travaux. C'est pourquoi je vous remercie, Messieurs, d'étre venus vous réunir une fois encore, dans ce domaine où déjà trois générations d'hommes ont façonné leur pierre pour l'apporter à l'édifice que nous hátissons en commun. Leur souvenir est partout ici; il fait partie de l'air qu'on respire; il flotte sur ces grands arbres qu'ils ont. plantés, sur ces jardins qu'ils ont embellis, sur ces champs d'expériences qu'ils ont institués et dont toute mon ambition est d'être le fidéle conservateur. [| En vous renouvelant l'assurance de mon attachement héréditaire à notre belle.seience, je lève mon verre à la Société botanique de France et à chacun de ses membres. M. le Dr Gillot, prenant la parole au nom de la Société botanique de France, répond au toast de M. Philippe de Vilmorin, dans les termes suivants : RÉPONSE DE M. le D: GELLOT AU TOAST DE M. Pr. DE VILMORIN- Messieurs, Je suis convaincu d’être l'interprète de toute la Société en nee, M. Philippe de Vilmorin du toast qu'il vient de prononcer, et qui M re réception si instructive, si généreuse et si- cordiale, avec laquelle il a vil. voulu nous faire les honneurs. du beau domaine de Verriéres, M. Ph " ii morin est le digne héritier des traditions de science, de travail et duis d'une famille arrivée à sa sixième génération. as distingué Sans remonter bien haut, beaucoup d’entre nous ont connu le tres distin D M. Henri de Vilmorin, et Mwe Henri de Vilmorin me permettra de Tapp? tout d'abord le souvenir de notre regretté confrére. A cóté et sous l'ombrage des arbres majestueux du parc de visiter, s'épanouissent les fleurs les plus rares et les plus jété scien rapprochement tout naturel; Messieurs, nous constatons que la notori ^ sbi- tilique de ses propriétaires a été et est rehaussée par les obama e E de lité des chátelaines de, Verrières, et ma gracieuse compatriote, M de Vilmorin, me permettra de lui en rendre tout particulièrement hommag pes Enfin, dans cette maison s'élève une nouvelle génération * n e enfants qui, nous l'espérons bien, hériteront aussi des qualités u—— ue de leur famille, et à qui j'offre les meilleurs vœux de la Société — France! délicates. Par 1 r 2 04). E. MALINVAUD (Secrétaire général en 1904) z ? H n Paris. 432, = Imprimerie MorrERoz et MARTINET, rue Saint-Benoit, 1, T. LI (1904). Sess jub. PI. IV. Bull. Soc. bot. de Fr. T LR Anomalies du Salir Caprea. Mentha V. Soc. bot. Fr. T. LI (1904). Sess. jub. Pl. V. EN ER BOS : . 1 Y (42). < MENTIA sativa L. var. capitata, slam. inclusis. Mentha VI. Soc. bot Pr. T. LI (1904). Sess. jub. PL VI ETTE cff L« + . "fio (43). < Mentua sativa L. var. capitata, slam. exsertis. Mentha VII. Soc. bot. Fr. T. LI (1904). Sess. jub. Pl. VII. Ii E (48). < MENTHA sativa L. var. pseudostachya Malvd. Mentha VIII. Soc. bot. Fr. T. LT (1904). Sess. jub. Pl. VIII. (55). x< Mexrna sativa L. var. lalifolia inclusa. TABLES DU VOLUME CINQUANTE ET UNIÈME (1904) (Quatrième Série. — TOME 1V). l. — ÉTAT DU PERSONNEL. iste des membres de la Société botanique de France au 31 décembre IUUD o A cs s e E eei, UN Cue cr ATA UTR I-XXIV ll. — COMPTES RENDUS DES SÉANCES TENUES A PARIS SÉANCE DU 8 JANVIER 1904. Allocution de M. Zeiller, Prósident..-....i.coosocccococonanarcccio ee 7 Décés de M. Cl. Duval; hommage rendu à sa mémoire....... AC OO o 8-9 Procès-verba] de vérification des comptes du Trésorier de la Société bota- nique de France, par la Commission de comptabilité, pour les années comptables 2001 et 1902.. ii bruns mu Ce dia 9 Sudre. — Contributions à la flore batologique du Plateau central de la France. — 10 Trabut. — Sur la présence de I'/soetes selacea Bosc en Portugal.............. 28 Rouy. — Note AO Cu oor ede xc s dc E T d 29 Viistyatión de M. Maliovam. i5. esce dia ect a SÉANCE DU 22 JANVIER. Désignation de trois candidats proposés à M. le Maire d'Angers pour l'emploi de conservateur de l'herbier Lloyd. Rapport de M. l'abbé Huc. 55 La Société ratifie par son vote les propositions du Conseil.............. 36 Gomont. — Sur la végétation de quelques sources d'eau douce sous-marines de M Seinen o duo (eA due Nec 36 T. EE N CCH TABLES DU VOLUME LI. Observation de M: Molliartd.-............ 50-8 00S De Boissieu. — Sur quelques plantes adventices de l'Ain............,...... Finet et Gagnepain. — Contributions à la flore de l'Asie orientale d’après l'her- bier. du Museumide Paris. 42... o O O E Molliard. — Sur une des conditions de développement du tissu bulliforme chez les Graminees o a a o meer le Malinvaud. — Note justificative: =<.. 2.440 lé OSEE Hong. — Hociicallons, 11.10.30 xc RE REPE ERE SEANCE DU 12 FÉVRIER. Décès de MM. le D" Bucquoy et Th. Villard.................. Core Notice nécrologique sur M. le D' Buequoy................. Cect out Notice nécrologique sur M. Th. Villard. ,........................,.... Dons faits à la Société. ...... en ocn E ono Ga de conne Composition des Commissions annuelles nommées par le Conseil........ Friedel. — Influence de l'oxygene sur le verdissement..... eeeetoso ete diee Abbé Coste. — A propos des Lactuca ramosissima et viminea...... E brune Trabut. — Naturalisation de deux Atriplex australiens dans le nord de l'Afri- QUO ee tre = du M ELE AT ooo OLG CCo doc eure Glos *— Lettre à M. Malinvaud: = — e S05 eI EE Js be Nigella gallica donde o ee co OS Le Secrétaire général communique une décision de la Commission du lllo Ae gea Mu Ru C MN MMC M e Luc. SÉANCE DU 26 FÉVRIER. Rouy. — Rectifications. o cx a o dl cer 0. D. Bois. — Une nouvelle espèce de Pommier originaire de l'Annam (figures Gans le a ers. D M KC CU EL bei Ok M. Malinvaud entretient la Société d'une question d'orthographe bota- nique ((Enothera ou Onothera)................ ain qu Lira Cada SÉANCE DU 11 MARS. Admission de M. le D' Caussin......... e. usos uis ARI Mi n Po... Dons faits à la Société. ................... E an t vL EIN 5 Subvention de 1000 francs accordée par M. le Ministre de l'Instruction es. a vie SM Finet et Gagnepain. — Contributions à la flore de l'Asie orientale (gentes Adonis, Callianthemum, Trautvelteria)........... ntn Observations de MM. Rouy et Gagnepain....... SDN a EE Le Grand. — Lettre (surla nomenclature de quelques EvaT).-.---- -11t Observations de M. Rouy au sujet de la lettre de M. Le Gradd.......*** Tourlet. — Lettre au Secrétaire général (en réponse á des observations de M. Rouy). ¿boa is ci dE role ee Remarques de M. Malinvaud sur le méme sujet.......--- cine p Nouvelles observations de M. Rouy.................. JR en perse 105 106 107 109 110 113 117 129 130 lI. — SOMMAIRES DES SÉANCES. Gandoger. — Myzodendron antarcticum, plante nouvelle de l'Amérique aus- Prale nd en et tn eo ele D de ter SÉANCE DU 25 MARS. Lettre de remerciements de M. le D: Caussin.....-.... renien ne cio. Exposition de plantes vivantes soumises à. l'examen de la Société par M: Phihppezde Vilmorin o a dor ee $ Molliard. — Structure de l'axe hypoeotylé du Knautia arvensis après lésion axiale de Pembryon (Figures dans te texte)............ SC ADUEPOUSD. C Observations de M. Malinvaud sur la synonymie des formules Filago pyg- mea L., Evax pygmea Brot., Evax umbellata Gertn...... S RE SÉANCE DU 22 AVRIL. Allocution de M. le Président au sujet du cinquantenaire de la Société... . Admission de M. J. d'Ascensáo Guimaräes...... ........... PEE dde P full à Is Société ue AA a dc. Mostra hime ce us e. Pod qm PA RNC ME E Ii ee HUE Gagnepain. — Zingibéracées et Marantacées nouvelles de V ħerbier du Muséum. Dismier. — Muscinées nouvelles, rares ou peu connues pour la flore parisienne. D. Clos. — Les Hélianthèmes à fleurs roses de Ia flore françuise............. : OWservation de M? Malaria RW C Nd Abbé Segret. — Découverte du Salix hippophaefolia mále en Loir-et-Cher... Observations de MM. Rouy et Malinvaud................. oi ce D' Gillot. — Le Typha stenophylla Fisch. et Mey., espèce Ron pour la flore de France (Planches 1 et 11; fig. dans le texte)................. Observations de M. Rouy Tr OT r LT A ne ts Gadeceau. — Lettre à M. Malinvaud sur la découverte du Narcissus Bulboco- dium aux environs de Nantem ci. a Sue musee even Léveillé. — Nouveautés elsinoises, coréennes et japomaises. .............e.... SÉANCE DU 13 Mal. Décès de MM. l'abbé Boullu Julien Foucaud et Ludovic Legré.......... Admission de M. Mottel.........:..ooooooscones- A M CONO Qt oder o e Friedel. — Le Sterigmatocystis versicolor......................e......ses. mbard-Dumas. — Variations sexuelles de PAwcube japonica TADOS ss Observation de M. Molliard.................... E MEM Ne TU er. — Nouvelle localité provençale de l'Arceuthobium Oxycedri......... v Gillot. — Monstruosité à fleurs doubles de l'Orchis Morio.................. éveillé, — Nouveautés chinoises, coréennes et japonaises (Planche IN) A Sel Dee nes à T : E : ourlet. — Plantes introduites, naturalisées ou adventices, du département E AI A A PA UL OT CEHI 141 145 145 146 149 164 162 162 163 164 182 : 186 189 190 192 192 200 Wt 202 209 209 209 210 913 913 PG 917 220 FIY CCIV TABLES DU VOLUME LI. SÉANCE DU 10 JUIN. Décès de M. Emmanuel Drake del Castillo; hommage rendu à sa mé- moire par M. le Président. — La séance est levée en signe de deuil... SÉANCE DU 24 JUIN. Admission de MM. Coupin et Gatin............... etn Delacour. — Note sur la situation financière de la Société à la fin de l'exercice BEC LE M n Mu BUR S UE Remerciements adressés à M. le Trésorier........................... Don d'un ouvrage offert par M'° Aimée et M. Gustave Camus. ...... : D' Gillot. — Notice biographique sur M. l'abbé Boullu......... e tán — Notice biographique sur M. Julien Foucaud........................... R. Zeiller. — L'Hymenophyllum tunbridgense au Mondarrain (Basses- Pyré- UGG S n o NICO OUO MEI E O OO OO ODO Dismier. — Premières recherches bryologiques dans le département de la Haute Marne co con nie ion ere ueste enses EE Hua. — Sur les Apocynacées à graines à arétes chalaziques plumeuses (Kickxia Bl., Paravallaris Pierre, Funtumia Stapf)... ...- ED er fi Gadeceau. — Note sur le Narcissus Bulbocodium de Carquefou, prés Nantes.. Tourlet. — Plantes introduites, naturalisées ou adventices, du département d'indre-ct-Loire (sutile e£ 0)... rotor enger Plantes adventices observées aux environs de Paris, par MM. €—Á rine et Vendryès. Observation de M. Th. Delacour..........:-:-:2:2: Note rectificative communiquée par M. Offner.......... n 606 SÉANCE DU S JUILLET. Léveillé. — Nouveautés chinoises, toréennes et japonaises .....---+-*°""°°" Finet et Gagnepain. — Contributions à la Flore de l'Asie orientale, Ranuncu- a I -oe eua RS RE D PNE RAE à SÉANCE DU 22 JUILLET. Admission de M. P. Dop........»......<..<....*. cin oe ... Dons faits à la Société...............oooooo.....”. A TL es Camus (G.). — Procès-verbal de vérification des comptes du Trésorier de la Société de botanique de France par la Commission de comptabilité, pour l'année comptable 1903... ................+ cover Servettaz. — Remarques sur quelques anomalies de la fleur des Éléagnées.- Abbé Hy. — Note sur la découverte à Angers d’une espèce nouvelle, Spirit- laria advena (EU o ca doses : Comére. — Diatomées de la Montagne Noire.........- I DRE o Battandier. — Modifications de la flore atlantique; acquisitions, extinctions ; plantes intermitentes i... os eoru ee ov ec ebbe QU PERMET . PRO E Aoda 24 942 242 24 244 244 249 259 260 210 219 279 287 288 289 293 II. — SOMMAIRES DES SÉANCES. SÉANCE DU 11 NOVEMBRE. Décès de MM. Émile Gallé, Aug. Le Jolis et Bernard Renault Lettre de remerciements de M. Paul Dop ss... CPC ono... noo...o Programme du Congrès des Sociétés savantes qui se tiendra à Alger CAI ta lora es cime anne sien Mama ON Te Dons faits. à la: Société. ha. eese e SS dM OR. STE Présentation d'un ouvrage sur les Jardins alpins par M. le Prince Roland Bohaparte- odoo oe a Heo drca dit eod eut Le Secrétaire général donne quelques détails sur la récente session ju- DATE Dp qm e. cx c n dell ECL Finet et Gagnepain. — Contributions à la Flore de l'Asie orientale, d'apres l'herbier du Muséum de Paris (Planche 1V)..........,.......... PO Paul Dop. — Contribution à l'étude des mouvements provoqués chez les végé- taux (Figures dans le texte). tt ooo ees M. Friedel présente un échantillon à fleurs anormales de Digitalis purpurea. ....... ac pa pin NL UM E Coste et Soulié. — Sambucus Ebulus var. laciniata découvert dans l'Aveyron.. Léveillé. — Nouveautés chinoises, coréennes et japonaises.................. SÉANCE DU 25 NOVEMBRE. Admission de MM. Bonati, Charpentier et G. Hibon................... E M. Abel Albert et Fr. Sennen sont proclainés membres honoraires de la Société. e E er ds Melee cs Ha poune A Ouvrages offerts par MM. Henri Duchartre et L. Lutz....-...... ...... Fr. Sennen. — Note sur le Cirsium corbariense Sennen, sur le Hona Ne dini Bonnet et sur quelques hybrides..................... ......... Observations de M. Rouy sur le Cirsium eriophorum Scop.............. SÉANCE DU 9 DÉCEMBRE. Admission de MM. Baragnon du Maisnil, Budy et Buschbeck........ use Lettre de remerciements du frère Sennen, proclamé membre honoraire. Battandier. — Nucularia Batt., nouveau genre de Sulsolacées, description ORDRE FOURS. O A IS AA A URL Mae ri G. Rouy. — Notices flonisticues de ee e Gagnepain. — Zingibéracées nouvelles de l'Herbier du Muséum (13* Note).. Finet et Gagnepain. — Contributions à la flore de l'Asie orientale Fade l'herbier du Muséum de Paris (genres Anemonopsis, Delphinium, Aconitum, Actea, Cimifuga, Pæonia) (Planches V à IX)............. M. le prince Roland Bonaparte présente à la Société des plantes récol- tées à de hautes altitudes dans les Alpes................... d pcc Gandoger. — Lettre à M. Malinvaud sur deux plantes portugaises nouvelles pour la flore européenne (Spergularia azorica, Carex Gulhnickiana). . CCV 385 385 385 424 424 495 9 425 427 CCVI TABLES DU VOLUME LI. Arbost. — Lettre à M. Malinvaud (Colchicum Bertolonii et Cyperus vegetus aux environs de Nice)....... ner Mie ere Rouen To (nidi E Observation de M. Malinvaud o o Ue EL SÉANCE DU 93 DÉCEMBRE. M. Malinvaud est proclamé MEMBRE PERPÉTUEL....................... Admission de MM. l'abbé Blot, D' Chassagne, abbé Friren, Philibert Guinier, Louis le Helloco, D" Offner et Viguier.............. po io ddebc 532 Pons tats à la OCDE eoo cum ne S ERA LR Élections statutaires pour innée 1905................,...........e.e M. Edouard Bureau est élu Président. :..:..1..1..1:4s CARS Composition du Bureau et du Conseil d'administration pour 1905........ Des remerciements sont votés à M. Zeiller, président sortant, et à M. Malinvaud, secrétaire général sortant........................... IH. — SESSION EXTRAORDINAIRE TENUE A PARIS EN AOUT 1904, POUR CÉLÉBRER LE CINQUANTIEME ANNIVERSAIRE DE LA FONDATION DE LA SOCIÉTÉ. Liste des membres et des autres personnes qui ont pris part à la SESSION dE A E IAE, A O pe ds o re RÉUNION PRÉPARATOIRE DU 1% AOUT 1904. Élection du Bureau spécial de la session... -tara ne o es Programme de la session... ol ao mi a ue IM SÉANCE DU 1% AOUT. Éd. Bureau. — Discours doüverture. s. r iecit a ad Liste des représentants de Sociétés ou d'établissements scienti- fiques accrédités comme délégués à la session jubilaire.......... Discours de M. le Dr O. Larcher, vice-président de la Société de Biologie...... do NL D MuR E UNE Gatin. — Sur l'albumen de Phytelephas macrocarpa R. et P.; présence dans cet albumen d'un corps soluble susceptible de donner du mannose par hydrolyse.......... Secr E die cid dites canot Ed. Bornet. — Deux Chantransia corymbifera Thuret; Acrochætium et Chantransia (Planche EA ER A Mae ce Arvet-Touvet et G. Gautier. — Hieracium nouveaux pour la France ou pour l'Espagne. — Deuxième partie : Diagnoses................ M. le Dr Gillot présente un tableau scolaire intitulé : Les Champi- gnons qui font mourir par MM. Mazimann et Plassard, et donne quelques détails au sujet de cette PORN 2. lr. e D Gillot. — Partitions anormales d'Asplenium Trichomanes L. (A. Tri- chomanes var. ramosum L.) (Planche II)....... E s. Molliard. — Structure de quelques Tylenchocécidies foliaires (Figures dans le texte). A e ee D NR P 9 mo E O A AM ORUM O9 X e T, Bertrand et Cornaille. — Premières notions sur les caractéristiques des traces foliaires tubicaules ou anachoroptéridiennes............. H1 VIH XIV XXIII XCI XCII CX;I CCVIII TABLES DU VOLUME LI. Éd. Bureau. — Notice sur Emmanuel Drake del Castillo (Planche IL)... CXVII Jeanpert.— Voyage botanique circulaire autour de la flore parisienne.... CXXXIII G. Camus. — Nouvelle Note sur le Salix hippophaefolia Thuill. et sur le S. undulata Ebro RE c — CXXXVII Observation de M. Gerber. mio... tooo à ro E CXLI [A SÉANCE DU 4 AOUT 1904. Admission de MM. Georges Durand et Ninck..... d nn cunc CXLII Léveillé. — Contribution jubilaire à la flore du Kouy-Tchéou........... CXLIII D. Bois. — Description de plantes nouvelles cultivées dans le Fruticetum de M. Maurice Lévéque de Vilmorin, aux Barres, par Nogcnt-sur- Vernisson (Loiret). (Figures dans le texte).......... avro SOR RN CXLVI Gerber. — Un botaniste provençal du x1x° siècle, Ludovic LEGRÉ......... CLVII M. Flahault présente un ouvrage de M. L. Blanc, intitulé : Cartogra- phie appliquée à la géographie botanique. Il dépose ensuite un Rap- port sur les Jardins botaniques créés à l'Aigoual dans les hautes Cé- vennes CLXVI-CLXVU ss... nee. e CR .............. LE M. Lutz présente des inflorescences monstrueuses d'Echium vulgare. CIANI M. Gerber fait une communication sur le fruit des Crucifères........ CLXVII Observation de M. Lignier et réponse de M. Gerber................ CLXVII : RP 3 : e xvui M. Gerber présente une cécidie nouvelle, Eriophyia Boisii.......-- CLXVI ; i : XVIII G. Camus. — Présentation de Salix (Planche IV.)........................ CLX M. G. Camus présente le Vicia pannonica Jacq. qu'il a récolté dans CLXX le département de PAisne............ RARE ae RC HE eM E: M. Flahault donne quelques détails sur l'excursion faite, dans la ma- tinée de ce jour, par la Société à Verritres-le-Buisson (Seine-et- CLXX UL rad E c M A uM ID o 7 Malinvaud. — Nouveaux faits relatifs à la durée des Menthes hybrides (Plan- CLXXI ches V à VIIL) uo ss DAS A CATET dcr io adit — Une orthographe contestée, (Enothera et non Onothera .......+=** : E . CLXXIX P. Fliche. — Discours de clôture de la session...............-.--""" : TEURS. BANQUET DONNÉ LE 1* AOUT 1904 EN L'HONNEUR DES MEMBRES FONDA Discours prononcés à la fin du banquet par MM. MALINVAUD, T" ps Cxxx vn GiLLoT, Ed. PRILLIEUX, Th. DURAND et Ed. BUREAU...---- CLXXX RAPPORTS SUR LES EXCURSIONS FAITES PAR LA SOCIÉTÉ. E.-G. Camus. — Rapport sur l'excursion faite par la Société à Chantilly le CLXXXIX 2 aoüt 1904.. .... severe? vos! acwiw ete e. ...o o roon.oon. nro oee...o». o III. — SESSION EXTRAORDINAIRE A PARIS. CCIX Ed. Jeanpert. — Rapport sur l'herborisation faite à Fontainebleau le 3 32000 1904. o a S o EMI E eu ce CXCIII D. Bois. — Rapport sur l'exeursion faite le 4 août 1904 à Verrières-le- Buisson (Seinc-et-Oise) ; visite de la propriété de M Henri Lévêque BE I E A UR OE CXCV Discours de M. Philippe de Vilmorin : Réponse de M. le D' Gillot..... CXCIX-CC APPENDIX : HORTUS VILMORINIANUS Catalogue des plantes ligneuses et herbacécs existant en 1905 dans les collections de M. Philippe L. de Vilmorin (105 figures dans le texte, 28 planches en photogravure).............,,.....,... x11-371 pages IV. — TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'AUTEURS. Arbost, 531. — Arvet-Touvet et Gautier (G.), XXIII. Battandier, 345, 350, 433. — Bertrand (C.-Eg.) et Cornaille (F.), cxm. — Bois (D.), 113, CXLVI, cxcv. — Boissieu (H. de), 55. — Bonaparte (prince Roland), 386, 527 — Bornet (Ed.), xiv. — Bureau, v, CXVII, CLXXXVII. Camus (G.), 9, 332, CXXXVII, cLxvirt, CLXX, CLXXXIX. — Clos (D.), 106, 107, 186. — Comère (J.), 308. — Cornaille (F.), voy. Bertrand. — Coste (abbé H), 104; — et Soulié (abbé J.), 420. Delacour (Th.), 242, 287. — Dismier (G.), 182, 260. — Dop (Paul), 415. — Durand (Th.), c.xxxv. Finet et Gagnepain, 56, 130, 293, 388, 461. — Flahault, CLXVI, CLXVII, CLXX. — Fliche (Paul), cLxxIX. — Friedel (Jean), 100, 209, 420. Gadeceau (Émile), 201, 275. — Gagnepain (Fr.), 136, 164, 444; voy. Finet. — Gan- . doger: (M.), 141, 528. — Gatin (C.-L.) Xx. — Gautier, voy. Arvet-Touvet. — Gerber, CXLI, CLVII, CLXVII, CLXVII. — Gillot (Dr X.), 192, 215, 244, 219, xci, XCII, CLXXXII, CC. — Gomont, 36. Hua (Henri), 270. — Hue (abbé), 35. — Hy (abbé), 335. Jeanpert, CXXII, CXCIII. Larcher (D' 0.), 1x. — Le Grand (A.), 136. — Léveillé (Mgr Hector), 202, e 289, 422, cxLur. — Lignier, cLxvH. — Lombard-Dumas, 210. — Lutz (Louis), 99, 495. Malinvaud (E.), 34, 81, 97, 109, 117, 140, 149, 163, 189, 192, 244, 287, 388, 531, CLXXI, CLXXIV, CLXXXI. — Molliard (M.), 55, 76, 146, 210, 213, CI. — Nou, d — Mouillefarine, 287. Offner (J.), 213, 988. Prillieux, CLXXXIII. Rouy (Georges), 29, 82, 110, 136, 141, 192, 200, 220, 427, 435. Segret (abbé), 190. — Sennen (frérc), 425. — Servettaz, 332. — Soulié voy. abbé Coste. — Sudre (H.), 10. Tourlet (E.-H.), 13), 222, 279. — Trabut (L.), 28, 105. Vilmorin (Ph. de), cxcix. Zeiller (René), 7, 8, 35, 97, 161, 941, 259. {abbé JJ), V. — TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'AUTEURS' VES OUVRAGES ANALYSÉS DANS LA REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. Bois (D.). Contribution à l'étude de l'Oligostemon pictus Benth., 153. — Voyage en Indo-Chine et à Java, 154. — Les produits végétaux à l'Exposi- tion d'Hanoi, 155. — Les plantes po- fagéres à cultiver dans les pays impie 156. — Visites des cultures, De RiRGESEN (F. Botanique des Féroé, d'après les explorations danoises, 207. Bouvet (G.). Les Rubus de l'Anjou, ré- , Sumé des faits acquis, 373. Santa (M"* Aimée) et Camus (E.-G.). Classification. des Saules d'Europe et Monographie des Saules de France 377. um (E.-G.). Voy. Camus (M"* Aimée). “DOLLE (Casimir de). L'herbier de Gaspard Bauhin déterminé par A.-P de Candolle, 607.* : Curixo (L.). Une nouvelle espèce d’Erica ES l'Afrique australe, 122, "uw 3.). Géographie botanique du , Portugal. Il. La flore des plaines et i collines voisines, 91. EGE CEN (Arpad von). Remarques sur quel- en “me orientales, deux nou- dexise » olenanthus d'Europe, 120. a e Bibliographie historique nographique du Jardin des : mtus de Paris, 160, JU H Q id Sur une Campanule nou- lon e d'Algérie, 608. RT (L.). Contribution à la flore du Gers. 75; fasc. TL Un Rosier hybride nouveau : Rosa Gravereauxiana Duff., 374. DURAFOUR. Voy. Gillot. ERRERA (Léo). Sommaire du cours d'élé- ments de Botanique pour la candida- ture en sciences naturelles, 127. FLAHAULT (Charles). Université de Mont- pellier : Rapport présenté au Conseil de l'Université au sujet des jardins botaniques de l'Aigoual, 380. FOUILLADE (A.). Une nouvelle Violette hybride, X Viola Dufforti Fouill., 604. — Notes sur quelques Roses de l'her- bier Sauzé et Maillard, 604. FRITEL (P.-H.). Paléobotanique (Plantes fossiles), 87. GiLLoT (D' Xavier). Sur une variété du Houx commun (Iex Aquifolium var. aucubiformis), 550. — Contributions à la flore du département de Saóne-et- Loire, 550, — et DURAFOUR. Répar- tition géographique de la Fougére Pteris aquilina dans la vallée de la Valserine (Jura et Ain), 373. GRANGER (P.). Les fleurs du Midi, 547. GuÉGUEN (F.). Les maladies parasitaires de la Vigne, 150. GUÉRIN (Paul). Les connaissances ac- tuelles sur la fécondation chez les Phanérogames, 542, GUINIER (E.). Promenades, Parcs, Jar- dins paysagers, 375. — Les Saules. Détermination par les feuilles; des- cription; emploi dans l'industrie, 545. Harpy (Marcel). La géographie et la vé- CCXII gétation du Languedoc entre l'Hé- rault et la Vidourle, 89. HAYATA (B.). Composite [ormosanæ, 608, HOCHREUTINER (B.-P.-G.). Plante bogo- rienses exsiccatæ, 607. Horm (Th.). Étude des Cypéracées, greges Caricum, 159. — Notes biologiques sur les Violettes du Canada, 159. — Étude morphologique et anatomique du Triadenum virginicum, 159. JANCZEWSKI (Ed. de). 1° La sexualité des espèces dans le genre Ribes; 2 Hy- brides des Groseilliers, 118. JuNoD (Henri). Voy. Schinz. KANDA (M.). Étude sur Paction de quel- ques sels métalliques sur Ja végétation des plantes supérieures, 364. LAURENT (Em.) et MancHAL (Em.). Re- cherches sur la synthèse des sub- stances albuminoides par les végé- taux, 369. LE GRAND (A.). Note sur la préparation défectueuse des plantes d'herbiers, 605. LEGRÉ (Ludovic). La Botanique en Pro- vence au xvi" siècle : Les deux Bauhin, J.-H. Cherler et Valerand Dourez, 84. — Le Rosa montana Chaix dans les Bouches-du-Rhóne, 119. — Le vallon du Dragon à Rognes (Bouches-du- Rhóne), 119. LIGNIER (0.). Équisétales et Sphénophyl- lales; leur origine filicinéenne com- mune, 361. LiNDAU (G.). Contribution à la mycologie du Harz, 197. MAGNIN (Ant). L'édaphisme chimique, 370. — Voy. Archives de la Flore jurassienne. MAIRE (René). Remarques sur la flore de la Corse, 374. MARCHAL (Élie). Voy. Laurent. MARTIN (Ch.-Ed.). Le Boletus sublomen- tosus de la région genevoise; essai de Monographie, 125. MAXON (W.-h.). Une Fougère nouvelle, Goniophlebium Pringlei, du Mexique, 551. : MILLIKEN (Jessie). Revue des Polémonia- cées de Californie, 553. OFFNER (Jules). Contribution á la géogra- phie botanique du massif du Pelvoux, | TABLES DU VOLUME LI. 153. — Les spores des Champignons au point de vue médico-légal, 544, PAU (D.-Carlos). Plantes nouvelles pour la flore d'Espagne, 122. PLANCHON (L.). Origine géographique des Drogues, 158. RAvVaz (L.). Sur les variations de la Vigne greffée, 151. RoGEz (Édouard). Notes botaniques sur la Bretagne, 606. SAITO (K.). Recherches sur les germes des Champignons contenus dans l'at- mosphère, 365. SCHINZ (Hans). Contribution à la flore africaine, 152, — et Juno (Henri). Contribution à la flore de Delagoa- Bay, 152. SMITH (E.-F.) Effets du black-rot sur les Navets, 541, — et SwINGLE (Deane-B.). Le « dry-rot » des Pommes de terre dû au Fusarium oxysporum, 542. STENZEL (K.-G.). Les Palmiers fossiles, 538. SubrE (H.). Un bouquet de Ronces bre- tonnes, 605. i SWINGLE (Deane-B.). Formation des spore? dans les sporanges de Rhizopus mgri- cans et de Phycomyces nitens, 541. — Voy. Smith. THOUVENIN (M.). végétale. 87. VIALON (G.). Herborisations Maritimes, 119. VibAL (L.). Contribution à l'anato Valérianacées, 85. TN WARBURG (D' G.) eb wonen gp" Les Ficus de la flore de V Eta pendant du Congo, 552. ; : WiLDEMAN (Em. de). Voy- m d is ZEILLER (René). Flore fossile des QUE " charbon du Tonkin, 123. Précis de microchimit dans les Alpes- mie des — PÉRIODIQUES. $ séries Annales des sciences aspere 1901, Botanique, tomes XIX ct 32 561. : Association française pour ra des sciences : Compte dee 32° session, Angers (1903), se” vancemen! de À V. — TABLE DE LA REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. Bulletin de la Société mycologique de France; t. XIX (1903), 354. Journal de Botanique dirigé par M. Louis Morot, 18° année (1901), 558. Revue générale de Botanique, dirigée par M. G. Bonnier, t. XVI (1904), 561. Travaux du laboratoire de matière mé- dicale de l'École supérieure de phar- marie de Paris, sous la direction de M. Émile Perrot ; 1% année (1902-1903), 308. - Actes de la Société Linnéenne de Bor- deaux, vol. LVIII (1903), 556; — vol, LIX (1904), 563. Annales de la Société botanique de Lyon, t. XXVILI (1903), 555. Archives de la flore jurassienne, publiées sous la direction de M. Ant. Magnin, 4 année, n* 31-40 (1903), 190; — 9* année, n° 41-46 (1904), 557. Bulletin de l'Académie internationale de géographic botanique. Le Monde des Plantes, 13° année (3* série), n° 170- 182 (1904), 564. Bulletin de la Sociéié botanique des Deux-Sèvres pour l'étude de la flore régionale, 16° Bull. (1904), 553. Bulletin de la Société des Naturalistes de l'Ain, n° 12 (1903), 158; — n” 13, 14 et 15 (1903-1904), 565. Bulletin de la Société d’études scien- tifiques d'Angers; XXXIII année (1903), 556. Bulletin de la Société d'études scienti- fiques de l'Aude; t. XV (1903), 569. letin de l'Association pyrénéenne pour l'échange des plantes, directeur M. Gi- raudias, 14* année (1903-1904), 567. 'evue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France, publiée sous la direction de M. Ernest Olivier; 17* an- . Née, n°s 193-204 (1904), 569. Société botani ue R a A se B us NX Société Bul d'histoire naturelle d'Autun ; - XVI, Bull. XVi* (1903), 366; — * Bull, XVII* (1904), 548. ciété d'histoire naturclle de Toulouse, VOL XXXVII (1204), 570 Société f pour l'étude de la flore franco- ! CCXIII helvétique, directeur M. G. Camus; 13* Bulletin (1903-1904), 570. Annuaire du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève; 7° et 8° années (1903-1904), 571. : Bulletin de la Murithienne, Société va- laisanne des sciences naturelles, Bullet. XXXI et XXXII! (1903-1905), 518. Bulletin de l'Herbier Boissier, sous la direction de M. Gustave Beauverd ; 2* série, t. IV (1904), 572. Bulletin des travaux de la Société bota- nique de Genève; n? 10 (1899-1903), 577. Bulletin de la Société royale de botanique de Belgique; t. XLI (1904-1905), 579. Bulletin du Jardin botanique de l'État, à Bruxelles; vol. I, fasc. 1-4 (1902- 1903), 579. Bolanische Zeitung, rédacteurs : H. comte de Solms-Laubach, Fréd. Oltmanns; 62* année (1904), 592. Flora oder Allgemeine botanische Zei- tung ; vol. 93 (1904), 587. Jahrbücher für wissenschaftliche Botanik; vol. XXXIX (1903-1904), 581; — vol. XL (1904), 584. (Esterreichische botanische Zeitschrift, rédacteur en chef, M. le D* R. von Wettstein; t. LIV (1904), 593. | The Journal of Botany british and fo- reign, edited by James Britten; vol. XLII, n° 493-504 (1904), 559. The Journal of the Linnean Society, Bo- tany; vol. XXXVI, n° 249-256 (1903- 1905), 595. ; Transaclions and Proceedings of the botanical Society of Edinburgh; vol. XXII (1901-1905), 596. Minnesota Botanical Studies; 3° série, 1'* et 2° parties (1903), 597. Missouri Botanical Garden; 14° Rapport annuel (1903), 118; — 15° Rapport annuel (1904), 596. Recueil des travaux botaniques Néerlan- dais, publié par la Société botanique UCXIV TABLES DU VOLUME LI. Néerlandaise; ne 1 (1904), 377; — u* 2-4 (1904), 603. Annali di Botanica, publicati dal prof. Romualdo Pirotta; vol. I, fasc. I (1903), 157. Bulletino della Societa botanica italiana (1904), 597. Malpighia, Rassegna mensuale di Bota- nica, redatta da 0. Penzig; année XVIII (1904), 600. Nuovo Giornale botanico italiano, nuova serie; Memorie della Societa botanica ilaliana; vol. XI (1904), 599. Scritti botanici pubblicati nella ricorrenza centenaria della morte di Carlo Al- lioni, 552. Memorias de la Sociedad espanola de Historia natural; t. 11 (1904), 600. Arkiv för Botanik (Archives de Bota- nique publiées par l'Académie de Stockholm, vol. I (1903), fasc. 1-J, 376; — vol. I, fasc. 4, vol. Il et Ill (1903-1904), 601. Meddelanden af Societas pro fauna el flora fennica, vol. 30 (1903-1904), 602. NOUVELLES, 96, 128, 160, 238, 383, 432, 560. NÉCROLOGIE : 8 (Clotaire Duval); — 97 (D" Bucquoy); — 97, 98 (Th. Villard); — 909, 244 (abbé Boullu); — 209, 249 (Julien Foucaud); — 209, 238 (Ludovic Legré); — 241, cxvir (Emmanuel Drake del Castillo); — 385, 429 (Émile Galié); : — 365, 428 (Aug. Le Jolis); — 385, 430 (Bernard Renault). MEÉLANGES, 94, 287, 381, 383. VI.— TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS LATINS DE PLANTES (1). Les noms de genres nouveaux sont imprimés en ÉGYPTIENNES MAJUSCULES, ceux des espèces, hybrides et variétés nouvelles en égyptiennes ordinaires. Achillca Millefolium, cv. Achyranthes Fauriei Levl et Vnt, 422. Aconitum gynnandrum, A. luridum, 500. —A. lycoctonum var. ranunculoides brevicalcaratum et volubile Finet et Gagnep., 501-502. — A. canna- bifolium, A. Henryi, A. racemulosum, 502-503. — A. contortum Fin. et Gagnep., A. Delavayi et var. leiocar- pum Fin. et Gagnep., A. gibbiferum, A. uncinatum var. japonicum, A. vil- losum, A. volubile, 505-508. — A. Franchetii Fin. et Gagnep., A. Kus- nezoffii var. nutans Fin. et Gagnep. et Bodinieri Fin. et Gagnep., A. ma- crorhynchum, A. Raddeanum, A. se- migaleatum, A. tatsienense Fin. et Gagnep., A. tenuifolium, 508-511. — A. Anthora, A. divaricatum Fin. et Gagnep., À. Fischeri, A. kamtscha- ticum, A. Napellus (yar. acaule, ses- siflorum, polyanthum et refractum Fia. et Gagnep.), A. palmatum, 512- SH. — À. ferox, A. Souliei Fin. et ut et var. pusillum, A. multi- » A. rotundifolium, 515-516, Acrochietium, XI. x spicata, 518. linda cerulea et ; - amurensis, 131-134. se Podium Podagraria, 231. "epus erythrostechyum Gagnep., Agropy eT0pyrum repens, CV (0) Ce rel Allium margaritaceum var. bulbiferum et A. massessylum, 303. Alnus Fauriei Lévl. et Vnt, 423. Alpinia borneensis, caudata et fimbriata Gagnep., 446, 449. Amarantus deflexus et retroflexus, 282. Ammi majus, 231. Amomum Bitacoum Gagnep., 164. — A. macropodum, platyandrum et tri- lobum Gagnep., 450-455. — A. trun- catum ou roseum ?, 454. Anachoropteris, CXI. Anarrhinum bellidifolium, 236. Anchusa granatensis var. albiflora, 352. — A. sempervirens, 236. Anemone altaica, apennina, baicalensis, begoniifolia, cærulea, ecelestina, co- ronaria, Delavayi, dichotoma, exigua, flaccida, gelida, glaucifolia, Hepatica, imbricata, narcissiflora, nemorosa, nikoensis, obtusiloba, Pulsatilla (et variétés), Raddeana, reflexa, rivularis, rupicola, stolonifera, silvestris, trulli- folia, udensis et vitifolia et var. nov., 54. Anemgnopsis macrophylla, 461. Antenparia Leontopodium, 528. Antbyilis polycephala, 351. Apium graveolens, 230. Aquilegia alpina et var. glandulosa, ecal- earata, Henryi, parviflora, sibirica et var. flabellata, viridiflora et var. atro- purpurea ct vulgaris, 411-413. Arceuthobium Oxycedri, 213. *vé ne comprend pas les noms de plantes mentionnés dans les analyses blio : s Sraphiques. En outre, il n'est pas applicable à l Hortus Vilmorinianus, à la fin luquel vñ trouve la T able qui Iui est propre. CCXVI TABLES DU Artemisia Verlotorium, 345. — A. vul- garis, CI. Asperula galioides, 231. Asplenium Trichomanes var. (monstr.), XCII. Aster brumalis et Novæ-Belgiæ, 234. Atriplex halimoides et semibaccata, 105, 346. — A. Halimus, 282. — A. patula var. japonica Lévl. et Vnt, 423. Aucuba japonica, 210. Barbarea præcox, 226. Berberis (Mahonia) elegans Lévl., 289. Berteroa incana, 224. Betula Vulcani Lévl. et Vnt, 423. Bifora radians, 231. Behmeria Maugereti Lév. et Van., CXLIV. Brassica sativa, 296. Bryum intermedium, 185. - Buplevrum fruticosum, 231. Calathodes palmata, 391. Calepina Corvini, 225, Callianthemum casehmirianum et rutæ- folium, 134, 135. Caltha natans et palustris var. scaposa, 389, 390. Camelina sativa, 226. Campanula Medium, pyramidalis et ra- punculoides, 235. — €. Erinus, var., 359. Carex bakanensis, hakodadensis, he- leochariformis, japonica var. nai- piangensis, jizogatakensis, Kinas- hii, Malinvaldi, pleiorhiza et sora- chensis Lévl. et Vnt, 202-206. — €. Guthnickiana, 529. — X €. Tour- leti, 83, 139, 141. Carlina atlantica var. Claryi, 352. Carpinus laxiflora var. chartacea Lévl. et Vnt, 424. Celtis australis, 283. Centaurea diffusa X Jacea et solstitialis, 55. — C. maculosa, melitensis, et solstitialis, 232, 233, 234. — C. nana, 352. Centranthus, latifolius, 231. densis, 351. Cerastium Boissieri, 351. Cerasus Mahaleb, 930. Chantransia corymbifera et efflorescens var. Thuretii, xiv. Chenopodium Botrys, 289, Cimicifuga calthzefolia, dahurica, ramosum — C. neva- feetida, VOLUME LI. et japonica var. biternata Fin. el Gagnep., 520-529, Cinnamomum zeylanicum, CLXVIII. Cirsium corbariense Sennen et eriopho- rum, X C. richeleanum, 83, 139-141, — X €. hybridum et X C. rigens, CxcI. Claytonia perfoliata, 230. Clematis Finetiana et Gagnepaniana Lévl. et Vnt, 219. — Cl. Flammula. 223. Clinogyne chrysantha Gagnep. et si- milis (C. comorensis), 165-168. Colchicum Bertolonii, 531. Conyza Naudini, 346, 426. — X C. Rou- yana Sennen, 426. Coptis aspleniifolia, brachypetala, quin- quefolia, Tecta et var. anemonæfolia et chinensis et trifolia, 400-402. Coriandrum sativum, 231. Cornus Amblardi Lév. et Van., CXLV. Corydalis lutea, 223. Cota tinctoria, 287. Cotoneaster adpressa, C. bullata et C Francheti D. Bois, CXLIX-CLY. Crepis setosa, 233. Cynanchum Boudieri Lév. et Van., CXLIV. Cyperus vegetus, 531. Cytisus purgans, 228. Damasonium Bourgæi, 318. Datura Stramonium, 331. Delphinium silvaticum, 350. — D. anthri- scifolium, Cavaleriense, Savatier, 41l- 412. — D. batangense, Bonvaloti, cheilanthum, dasycaulòn, Davidi, Delavayi, elatum, Fargesii, grandi- floram, Henryi, hirticaule, laxifierem, Maackianum, Maximowicsii. micropé- talum, mosoynense, orthocentrum, siwanense, sutchuenense, tanguticum, tatsienense, tongolense, trifoliola- tum, yunnanense, 475-486. — D. cera- tophorum, chrysotricum, gent lankongense, pyenocentrum, 486- ý — D. crassifolium, lokiangense, scopum cum et var. subintegrum, bd D. albo-cæruleum, altissimum, wi chycentrum, Brunonianum, C4$ e rianum, dasyanthum, formosum, pd ciale, pachycentrum, kennt tiferum, Souliei, speciosum, P VI. — TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE PLANTES, phorum, triste, vestitum, viscosum, 490-495. Deutzia Vilmorinæ D. Bois, cLv. Dianthus deltoides, 227. Dicranum montanum, 183. Digitalis purpurea, 420. Diplotaxis erucoides, 226, Donax Arundastrum, 177. Ecballium Elaterium, 230. Echinops sphærocephalus, 234, Eleagnus angustifolia, 334. Epipogon aphyllus, 438. Equisetum littorale, 192. Eranthis albiflora et uncinata var. pube- rula, 399. — E. hiemalis, 223. Erigeron canadensis, 234. Eruca sativa, 224. Euphorbia lathyris, 283. Evax carpetana, castellana, Cavanillesii, gallica et pygmæa, 29-32, 81, 82, 136- 138, 149, 221. Evonymus Crosnieri Lév. et Van., CXLVI. Funtumia, 270. Galega officinalis, 229. Galium Comari Lév. et Van., CXLV. Geranium pyrenaicum, 227. Glaucidium palmatum, G. pinnatum Fin. et Gagnep., 392. Glaucium flavum, 223. Gypsophila paniculata, 55. edychium Bousigonianum, 457. Helianthemum roseum et rodanthum, 186. Helleborus viridis et var. orientalis et thibetanus, 397. elodea canadensis, 284. Hemerocallia fulva, 284. Hesperis matronalis, 226. leracium Adansonianum, LXX ; adenodon- tum. XXXVI; æmulum, XL; alpinum Var. Halleri, XXX; alaricum, LXXVII; alobrachium, XXV; atropictum, LXXVI; attractum, Liy; axaticum, XLVII; axi- florum, XXX11; bæticum, XLII; Balbi- sanum, XXXIV; barbulatum, LXXVIII; Barreranum, LYI}; bellidioides, XXIX; : helveriense, xxxv; Benthamianum, LII; blitoides, LXV; Dorragineum, LIX; bu- glossoides, LXXV; caligatum, XXXI; Calocerinthe, xxx vi ; Canillosum A.-T. i ue Catalaunicum, LXIX; cer- LI; Chaixi : A o nt "um : ysoglossum, CCXVII LXXIV ; cistifolium, Lxxxi; colorhizum, LXVI; Concinniflorum, XLIV; cupula- tum A.-T. et G., LXIIL; cynanchoides, LXXXII ; dichrostylum, XXv1; dimorpho- trichum, XLV; dolichatum, XXXIII; echinanthum, LXXII; erosulum, XXXIX; esseranum, LXXX; falcidens, LXIV; flagellare, xxiv ; Flahaultianum, LXXI; flocciferum, XLIV; Garidelianum, XXxiv; gavarniense A.-T. et G., LXIII} ge- miniflorum A.-T.et 6., Lxx111; Glauco- cerinthe, XXXVI; granatense, Lx, Gym- nocerinthe, XLVII, Halimium, XLV; hecatadenum, LXXXIX ; hemiplecoides, LXXX; Heterocerinthe, LII; Hoppea- num var. pyrenaicum, XXIII; hypoco- leum, Lvin; inuleflorum, XLV; Jus- siæanum A.-T, et G., LVI; Lagascanum, XLIV; lanifolium, xu; Lamarckia- num A.-T., Lvi; lanceolatum var. fuscum, LXXXI; leontodontoides, XXX; lividoides, LXiv; Lobelianum, XXXII; Loiseleurianum A.-T., Lxx; lyco- poides, LXIX; lysanum, LXXXIV, Ma- gnolianum, LXXXVI; malacotrichum, LVII; Maladettæ, xii; mixtiforme, XXXVIII; Molinieranum, xxxiv; Mon- nieri, XXVII; mucronatum, XLVIII ; neo- chlorum, LI; ophioglossum, LXXVI; oporiniforme, LXXIII ; oreoxerum, XXV; Oxycerinthe, L1; parcepilosum, LXXXV; Pardoanum, Xxxvn; pendulinum, A.-T. et G., XLI; piliferum, XXIX; pirolæfolium, A.-T. et G., LXII; po- gonatoides, LVIII; prestans, XXVII; prunifolium, LXXVIII ; pulchrum, XXVIII; pulmonaroides, xXXv ; querianum, XLI; Raianum A.-T. et G , LXI; rectum, LXXXVII, Rotgesianum, LXXXVI ; rupri- caprinum, XL; sacalmianum, XXXV; $a- licifolium, xci; salvadorum, XXXVII; Sanctæ-Balmæ A.-T., LXXV; sclero- phyllum, LXXII; seutifolium, XXVI; Seguierianum, LviI; senecioides, XXVII; Sennenianum, LXVI; serica- tum, xC; silicicum, LXXX; sonchoides, var. Oliverianum, LXVII; spelunca- rum, XXXV; subalatum, LVII; thlas- pidifolium A.-T. et Neyr., LXI; Tour- nefortianum, Lv; trelodianum A.-T., LXXXIV; Tremolsianum, LXXVII ; tricho- 0 ¿CCXVIN colorhizum, LX; umbellatum, xc; val- . depilosum, LXXXIV; valirense, XLI. Hippophae rhamnoides, 332. Hordeum distichon var. nutans, 527. Hymenophyllum tunbridgense, 106, 259. Hymenostomum squarrosum, 183. Ilysanthes gratioloides, 279. Impatiens parviflora, 227, 287. Inula squarrosa, 82, 139-141, 220. lonopsidium heterospermum, 350. Iris germanica, 284, Isoetes setacea, 28. Isopyrum adiantifolium, adoxoides, au- riculatum, dicarpon, Fargesii, Fau- riei, Franchetii, fumarioides, grandi- florum et var. microphyllum, nippo- nicum, peltatum, Raddeanum et stolo- niferum, 404-409. — I. Cavaleriei Lév. et Vnt, 289, Jasminum fruticans, 235. Juncus cupreus, Fauriei et umbellifer Lévl. et Vnt, 292. Jungermannia Lyoni, 185. Kickxia, 270. Knautia arvensis, 146. Lactuca ramosissima et viminea, 104, 111-112. Lappa (hybrides), 435. Lathyrus latifolius, 229. Lavandula vero-dentata, 353. Lepidium Draba, ruderale et virginicum, 224, 225, — L. sativum, 226. Linaria Cymbalaria, 280. Lindernia Pyxidaria, 236. Linum usitatissimum, 227. Lolium italicum, 285. i : Lonicera Guillonii Lév. et Van., CXLV. Lunaria biennis, 226. — Lychnis coronaria, 227. MARTINELLA Lévl., 290. — M. violæ- folia, 290. Medicago sativa subsp. tunetana, 351. Melilotus alba, 228, Mentha sativa var. capitata, var. latifolia et var. pseudostaehya Malvd, CLXXI- CLXXUL. Micromeria Juliana, 281, Mimulus, 419. Myosotis tubulifera, 352, Myzodendron antarcticum Gdgr., 141. Nanocnide Closii Lév. et Yan., cxLiv, Narcissus Bullocodium, 201, 275, TABLES DU VOLUME LI. Nicandra physaloides, 236. Nigella gallica, 107. NUCULARIA Batt., 433. — N. Perrini, 434. Nuphar Borneti Lévy. et Van., CLIN. OEnothera biennis et suaveolens, 230. — OEnothera ou Onothera, CLXXIY. Ophrys tenthredinifera var. lutescens, 353. Orchis longicornu var. tlemcenensis, 352, O. Morio, 215. Oxygraphis Cymbalaria, Delavayi, gla- cialis et plantaginifolia, 327-329. Pæonia albiflora, anomala, Delavayi, Mou- tan et Wittmanniana, 524-527. Papaver dubium var. albiflorum, 350. Paravallaris, 270. — P. macrophylla, 213. Paspalum distichum (P. vaginatum), 345, Phleum asperum, 286. ; Phrynium pedunculatum et tonkinense Gagnep., 179. Phytelephas macrocarpa, X. Phytolacca decandra, 281. Picris Cavaleriei, longicornu et ovi lifolia var. denticulata Lévl. et Vnt, 291, 292. Pimpinella Anisum, 231. Pirus Doumeri D. Bois, 113. Pistacia Terebinthus, CXLI. Polygonum Fauriei, Kinashii et Thun- bergii, et var. nov. Lévl. et Vnt, 422, 423. Potentilla recta, 230. Pterotheca sancta, 234. Prunus canescens Bois, CXLVI. Quercus Ilex, 283. . . ¡cu Ranunculus acris, affinis el Var altaicus, Chaffanjonúl aquatilis, cassubicus, | iva Danguy, cuneifolius, diffusus, es flaccidus, Flammull, tus, falcatus, fla Franchetii, glacialis, boreus, involucratus, ; juu ginotuó, pedatus, purse polyrhyzos, pulchellus, radican ^ oM pens, sardous var. Ue et Gagnep., sceleratus, stenor 1y 2 Tachyreei, ternatus, tricuspis, larsii et var., et yunnanensis, a 326. — R. batrachioides var. FREE et lateriflorus, 350. — R- ficarulobs 289. Rapistrum rugosum, 226. hirtellus, hyper" japonicus, lætus, . VI. — TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE PLANTES. Reseda lutea, 287. Rhamnus Alaternus, 228. Rodgersia Prillieuxii Lév. et Van., CXLIII. Rouya polygama, 440. Rubia Maillardi Lév. et Van., CXLV. — R. tinctorum, 231. Rubus aceratispinus, albiflorus, amphi- chlorus var. basalticarum Sudre, arduennensis, arvernensis, X, aure- liacensis Sudre, basalticarum Sudre, bortensis Sudre, X brachyanthus Sudre, brachythyrsus, X Brevieri Sudre, caliginosus Sudre, callimor- phus Sudre, X cantalicus Sudre, X cereinus Sudre, X Ghateaui Sudre, coruscus, X disparatus, drepanopho- rus Sudre, X excavaticaulis Sudre, geniculatus, Gilloti, X Jordanninus Sudre, X latidentatus Sudre, X la- tiorifrons Sudre, X laxipilus, X leucanthemoides Sudre, leucanthe- mus, Lloydianus, napophiloides Sudre, obvallatus, oreigenus Sudre, X perconfertus Sudre, X piletoder- mis Sudre, plicatus, propinquus, pu- bescens, robustus, rotundellus Sudre, Schmidelyanus Sudre, Schummelii, X similigenus Sudre, X subrosilis Sudre, tomentosus, 11-26, — R. am- pliflorus, Arbor, Cavaleriei, hasti- folius et myriadenus Lévl. et Vnt, 217-219. — R. numidicus, 351. Rumex scutatus, 283. Ruta graveolens, 228, Salix hippophaefolia et undulata, 190, 192, CXXX VII. — S. argentea, S. fragilis, X S. Gilloti, cuxvin-crxix. Salomonia Cavaleriei, Martini et Se- guini Lévl., 290, 291. Salpichroa rhomboidea, 346. Salvia Aucheri, 352. cus Ebulus var. laciniata, 420. tureia hortensis, 281, cCxXIX SCHUMANNIANTHUS Gagnep., 169; Sch. dichotoma Gagnep., 176. Scolymus hispanicus, 233. Secale cereale, 527. Sedum nevadense, 351. Senebiera pinnatifida, 226. Silene pendula, 226. Silybum Marianum, 233. Sinapis alba, 226. Sisyrinchium Bermudiana, 56. Smyrnium Olusatrum, 230. Solidago canadensis, 232. Sorghum halepense, 285. Souliea vaginata, 918. Sparmannia africana, 415. Spartium junceum, 228. Spergularia advena, 335, 338. — Sp. azo- rica, 529, 532. Statice globulariifolia et Raddiana, 441. Stenactis annua, 231. Sterigmatocystis versicolor, 209. Thalia dipetala et trichocalyx Gagnep., 180, 181. Tilia Kinashii Lévl. et Vnt, 422, Trautvetteria palmata, 135. Trifolium elegans, fistulosum, maritimum et resupinatum, 228, 229. — T. con- gestum, 351. Trollius asiaticus, chinensis, lilacinus, patulus et var. genuinus et Ledebourii, 394-396. Tubicaulis, CXII. Typha Laxmanni, 192-201. Ulex africanus, 351. Urtica Buræi Lév. et Van., CXLIV. Vallisneria spiralis, 285. Veronica persica, 280. — V. Tournefortii (V. Buxbaumii), 346. Vicia bithynica, V. villosa, V. serratifolia, 229. — V. pannonica, CLXX. — — Vinca major, 235. ; Xanthium macrocarpum, spinosum et strumarium, 234, media, stenophylla, CCXX TABLES DU VOLUME LI, ADDENDA rr ERRATA Page 59, ligne 9 : au lieu de Riu-Kiu, lisez Kiu-Siu. — 62, au bas de la page, ajoutez : Obs. — Sépales 6, obovales, 4-5 fois plus grands que les étamines, jaunes ou bleuátres. Étamines glabres, les intérieures plus longues; filet linéaire dilaté au milieu. Akénes ovoides-aigus, hirsutes; style court; stigmate subsessile. Réceptacle conique ou hémisphérique glabre. — 64, ligne 5 (en remontant) : au lieu de Riu-Kiu, lisez Kiu-Siu. — 65, ligne 4 : au lieu de coerulea, lises cerulea. ; — 65, ligne 19 : au lieu de blando, lisez blanda. — 70, ligne 17 : au lieu de Angustinowicz, lisez Augustinowicz. — 70, ligne 12 (en remontant) : au lieu de Sé-chuen, lisez Su-tchuen. — 14, ligne 18 : supprimez les mots et Unalaschka. — 131, ligne 3 (au tableau) : ajoutez 1 avant « Adonis vernalis ». — 135, ligne 7 (en remontant) : au lieu de N.-E., lisez N.-0. — 304, ligne 9 : supprimez le n° 2695. — 304, ligne 20 : au lieu de Riou-Kiou, lisez Kiu-Siu. — 305, ligne 1 : au lieu de Fin. et Gagn., lisez Boissier ex Buser. — 313, ligne 20 : au lieu de 10141, lisez 3011. — 322, après la ligne 12, ajoutez : Obs. — Sépales 5, concaves, ordinairement plus courts que les pé- tales. Pétales 5, à écaille nectarifère peu marquée. Étamines nom- breuses, ordinairement plus courtes que les pétales. Akènes is transversalement, glabres ou un peu velus; style nul ou trés ton. Réceptacle velu ou glabre. — Le caractère tiré de la villosité des vong et du réceptacle ou de leur glabréité varie dans un méme iem: utilisé dans des coupes de ce groupe, il séparerait des individus 1den tiques sous tous les autres rapports. —. 322, ligne 10 (en remontaut) : au lieu de cinnatus, lisez cinatus. — 323, avant le n° 94, ajoutez : 93 bis. R. leptorrhynchus Aitchis. et Hemsley, Bot. ALGAR Comiss., p. 1. — 32, lignes 11 et 12 de la première colonne : au lieu de Fin. et Gagnep. ea Boissier ex Buser. : — 324, ligne 7, de la seconde colonne : à la fin : ajoutez R. — 325, au bas de la premiére colonne : ajoutez R. leptor Hemsley. . — 326, ligne 25 de la première colonne : au lieu de Finet et Gagnep., lis ex Buser. E : — 327, ligne 5: au lieu de Oxytropis, lises Oxygraphis. uab — 392, ligne 19 (en remontant) : au lieu de integris, lisez simp'ici — 396, ligne 8 ; au lieu de intérieur, lisez extérieur. hinchus Aitch. et es Boiss- ADDENDA ET ERRATA. CCXXI — 422, ligne 5 : au lieu de supræ, lisez supra. — 422, ligne 6 : au lieu de cymos pauciflores, lisez cymas paucifloras. — 422, lignes 7 et 8 (en remontant) : au lieu de les espéces, les graines, lisez les espéces à graines. — 423, ligne 19 : au lieu de oreilles, lisez oreillettes. — 423, ligne 7 (en remontant) : au lieu de subrecta, lisez suberecta. — A, aprés la ligne 3 : ajoutez à la ligne Inde orientale. — 474, aprés la ligne 13 : ajoutez à la ligne Perse. — Turkestan. — Asie. centrale. — Ai, après la ligne 15 : ajoutez à là ligne Kurdistan. — 475, après la ligne 5 : ajoutes à la ligne Inde orientale. — 483, ligne 8 (en remontant) : aprés n° 27, ajoutez et 37. — 483, ligne 39 : aprés n° 8, ajoutez [Delavay]. : — 495, ligne 19 (en remontant) : au lieu de trifoliatum, lisez trifoliolatum. — 901, après la ligne 34, ajoutez : . Obs. — Sépales glabrescents jaunes ou violacés; casque plus long que large à louverture, brusquement rétréci, à sommet cylindrique obtus. Pétales à éperon plus ou moins circiné ou courbé. Etamines glabres; filet large au-dessous du milieu, denté ou non; anthère orbi- culaire. Carpelles 3, glabres ou glabrescents, ovales, terminés par un style filiforme égal à Povaire dans la fleur. — 913, ligne 6 (en remontant) : au lieu de thorideum, lisez thoroideum. 518, ligne 6 (en remontant) : au lieu de erythocarpa, lisez erythrocarpa. — 525, ligne 23 : après Wittmanniana, ajoutez Hartwiss fide. — 525, méme ligne : apres Register, supprimez t. 33;. — 996, ligne 17 : aprés Roche, ajoutez lac Hanka. — 527, ligne 11 (en remontant) : au lieu de Lindley, lisez Hartwiss. — 996, ligne 14 : au lieu de 1901, lisez 1905. SESSION EXTRAORDINAIRE. Page — cuir, ligne 8 (en remontant) : au lieu de apiculis, lisez spiculis. T CXV, ligne 8: au lieu de « donné à cette cécidie le nom d'Eriophya Boisii », lisez « donné à Pacarien producteur de cette cécidie le nom d'Er yophyes Boisi. » CXCVI, ligne 5 : au lieu de que, lisez qui. CXCVI, ligne 2 : au lieu de Principel, lisez principal. — : Le Secrétariat, tout en apportant le plus grand soin à la correction des é . : : los ne saurait être rendu responsable des fautes échappées aux auteurs, 1! ne se charge pas d'en faire le relevé ; mais celles qui lui sont signalées en temps utile peuvent étre l'objet de notes rectificatives ou d'errata insérés à à fin du volume. CCXXII TABLES DU VOLUME LI. AVIS AU RELIEUR. Planches. — Ce volume est illustré de 41 planches hors texte et de 128 figures intercalées au texte. 17 de ces planches se rapportent à des articles insérés dans les comptes rendus des séances, on peut les réunir à la fin du volume ou les placer de la maniére suivante : Planches I et Il (Typha stenophylla). :.......... en regard de la page 193 — IH (Rubus Arbor Lév. et Van.) ........ = 217 — IV (Glaucidium pinnatum et Isopyrum Franchelii)...........5 daa € . 393 — V, Vl et VII (Delphinium)............- — 495 — Vill et IX (Aconitum) ........,....- ” — 511 SESSION EXTRAORDINAIRE : Planche 1 (Chantransia efflorescens var. Thu- o e OP AT UT D, PE n: — xxim — M (Asplenium Trichomanes var. ramo- sum) du arriere ds pds — xcii — MI (Portrait de M. Drake):....,....... — CXVIl — IV (anomalie de Salix Caprea)........- LR na — V, VI, VII et VIII (Variétés de M. sativa). Bons. uie x : d : Suv 05 L'Hortus Vilmorinianus, APPENDIX, contient, indépendamment do ee figures dans le texte, 24 planches en photogravure, dont chacune est IS à la place qui lui convient dans le fascicule correspondant du Bulletin. Classement du texte. — Comptes rendus des séances et Revue nee phique, 608 pages; Appendix (Hortus Vilmorinianus), 372 pages; terne extraordinaire et Tables ccxxu pages — au total, 1202 pages, 41 planc et 128 figures dans le texte. Le Secrétaire général et gérant du Bulletin (1904), E. MALINVAUD. : aris. 433. — Imprimerie MoTTEROz et MARTINET, 7, rue Saint-Benoit, P HORTUS VILMORINIANUS HORTUS NILMORINIANUS CATALOGUE DES PLANTES LIGNEUSES ET HERBACÉES EXISTANT EN 1905 DANS LES COLLECTIONS DE M. PH. L. ve VILMORIN ET DANS LES CULTURES DE MM. VILMORIN-ANDRIEUX ET C* A VERRIERES-LE-BUISSON PAR PHILIPPE L. pg VILMORIN VICE-SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE PnaÉFAcE DE M. CH. FLAHAULT Professeur de Botanique à l'Université de Montpellier 105 FIGURES DANS LE TEXTE 28 PLANCHES EN PHOTOGRAVURE VERRIERES-LE-BUISSON 1906 INDEX MÉTHODIQUE Explications des signes employés dans le texte................ PARTIE Í. — Plantes ligneuges. .......................e..e.e ENUUL a Plantes herbactor 1 eee. Done ebro e e, se ess see s e. ooo visé ed ee 00 07e 0 000 tne .. do set rs ese cassée esse 4 mes ecer reve eres es eee PRÉFACE Nous réparions de notre mieux les malheurs de la guerre, travaillant avec ardeur, "Sees par le sentiment profond d'une France à refaire. Aprés un mois d'épreuve, obtenu non sans peine, Decaisne, de vénérée mémoire, m'avait admis au Jardin des plantes, avec la paie de 35 sous. Je faisais tout pour les mériter. Devenir un jar- dinier instruit, je n'avais pas d'autre ambition. Avec l'ami ID: nous passions à la bibliothèque les heures de repos, nous effor- cant de comprendre de Candolle et Jussieu. Le grand chef, qui surgissait partout à l'improviste, était sévère aux fláneurs et bien- veillant aux laborieux. Il devait bientôt me montrer ma voie et me faire prendre le chemin de la Sorbonne; en attendant, son dévouement m 'appelait dans son cabinet oú, le crayon à la main, il m 'expliquait les difficultés de la morphologie. Des rapports de plus en plus confiants s'établirent entre le savant et l'apprenti jardinier. Je vins à lui parler d'uné mère à laquelle je dois tout ét Surtout ma passion pour l'étude; i! me parla de M” Louis de Vilmorin. J'éus un jour à rémplir une mission de confiance. Il s s'agissait de porter à Verriéres quelques jeunes plants, issus d'un envoi de l'abbé Armand David. Jé pris le ballot, dont je savais lé prix, avec une lettre: d'envoi :'« Vous remeltrez cela au bureau ; vous Me rapporteréz une réponse y. Enhardi par le sentiment du rôle IV PRÉFACE. dont j'étais chargé, j'osai demander au directeur s'il me per- mettrait de jeter un coup d'œil sur l'établissement qu'avait dirigé M™ L. de Vilmorin. Avec une moue que n'ont pas oubliée les amis de Decaisne : « Allez, me dit-il, vous pourrez ne revenir qu'à l'appel de trois heures ». Je quittai mon tablier, je me fis beau. Je fus vite à Verrières; je dus paraitre bien gauche à l'employé qui me donna décharge de mon paquet. C'est que j'avais tant envie de voir, füt-ce par une porte entre-báillée, le célébre établissement. Je balbutiai quelques mots, parlai de sélection de pommes de terre. « Venez avec moi », me dit-il. On pense avec quelle curiosité avide je par- courus ces jardins et comment j'écoutai les explications de mon guide. Je me confondis en remerciments el quittai Verrières tout plein de visions merveilleuses, sans avoir su jamais quel avait été mon cicerone. Telle fut ma première visite à l'arboretum de Verrières. Long- temps après, honoré de l'amitié d'Henry de Vilmorin, je la je racontai parmi ces collections dendrologiques dont il me faisait maintenant les honneurs et que j'admirais d'autant plus que j'en appréciais mieux la valeur. Deux jours aprés, ma mére recevall de Verriéres, avec le mot le plus touchant, une gerbe de Lis du Japon. J'y suis retourné depuis, jamais assez souvent, à mon gré, mais toujours avec le vif regret de ne pouvoir faire partager à mes étudiants le bénéfice de ces visites. On s'est intéressé d'une manière effective aux arbres dés q" la diminution des forêts en révéla l'importance. Dés que z doléances des Parlements et des ingénieurs dénoncent Jes menaces de la disette des bois, économistes et savants se préoccupent de la conservation et de la reconstitution de nos ressources fores- tières. Il faut des bois d'ceuvre; il faut des bois de marine. On recherche dans les pays nouveaux des arbres qui puissent rem- . , e siècle, placer ceux dont nous épuisons les réserves. Au xvii PRÉFACE. V l'amiral de la Galissonniére, le duc d'Ayen, Duhamel du Mon- ceau, Michaux, Buffon réunissent en divers points du pays des arbres exotiques; le Jardin botanique de Montpellier est déjà un remarquable arboretum. On crée le Muséum et le Roi confie à Cl. Richard ses collections d'arbres de Trianon. Pierre Andrieux, puis Philippe-Victoire, le premier des Vilmorin, participent à ce mouvement d'intérét et fondent Reuilly, puis Verrières. ll ne s’agit plus aujourd’hui de bois de marine. La déforestation menace de ruiner toutes les régions montagneuses et tarit avec les torrents une des sources principales de nos richesses et voici que la disette des bois devient l'effroi des économistes du xx siècle. Les études dendrologiques s'imposent chaque jour comme plus impérieuses. De quel prix sont pour nous maintenant ces collections formées depuis plus d'un siècle, celle de Verrières Surtout, que le labeur continu de six générations de savants a conservées, étudiées et classées avec un zèle inlassable! C'est un monument historique que cet arboretum où vivent les premiers exemplaires introduits en Europe par les explorateurs des deux derniers siécles, nommés avec la conscience et la sollicitude que Pon sait. Nous en avons maintenant le catalogue critique; nous ên rendons grâce à l'auteur. Mon cher ami Philippe, Vous avez bien voulu me demander de présenter au public votre Catalogue des plantes cultivées à Verriéres; et vraiment, j'en suis tout confus. C’est vrai que je suis responsable, un peu, de cette ET puisque j'ai pu vaincre votre hésitation à la publier. Je Dus où cela vous entrainerait. Ayant recu de votre pére la mission de vous former, vous ayant suivi de trés prés pendant vos deux années d'études à Montpellier, je savais que vous seriez à la hauteur de votre táche. Dieu a voulu que, comme votre pére, Vous en fussiez très prématurément chargé. Je n'ai pas craint que VI PRÉFACE. vous succombiez. Soutenu par votre mére comme votre pére l'avait été par la sienne, encouragé par la digne compagne à laquelle vous avez donné le grand nom que vous portez, vous avez bien vite montré que vous êtes le digne héritier de vos pères. L'œuvre que je viens de lire est bien celle d'un Vilmorin; elle marque votre place à cóté d'eux. Elle fait de vous le continualeur de ces hommes qui, depuis tantôt un siècle et demi, n'ont pas cessé d'as- socier le souci des intérêts économiques et sociaux à celui de la vérité scientifique. C'est pourquoi je me sens incapable d'en parler autrement qu'avec tout mon cœur. Ce Catalogue marque une date dans votre vie. Ceux qui ont connu votre père, qui se sont associés au grand deuil de sa brusque disparition, reprendront pleine. confiance en étudiant voire ouvrage, et ceux qui vous gardent toute leur affection se réjouironi avec votre vieil ami Ch. FLAHAULT. Jardin botanique de l'Hort-de-Dieu, à l'Aigoual. 1* novembre 1905. INTRODUCTION Le 4 août 1904, la Société botanique de France, réunie extraordinai- rement à Paris pour célébrer son jubilé cinquantenaire, fit à Verrières les honneurs d'une visite. A cette occasion, quelques amis m'ont demandé de publier, comme annexe aux actes du Congrés, une liste des végétaux cultivés dans les collections dont j'ai maintenant la charge. J'ai accepté non sans hésitation, et pourtant j'étais loin de me douter moi-même des proportions que prendrait ce travail, ni des difficultés a: lous genres que je rencontrerais en route. Je ne regrette aujourd'hui h mon temps ni ma peine, car je suis persuadé que ce livre pourra être de quelque utilité à mes collègues. Avant de parler de ce Catalogue, Je voudrais dire quelques mots des collections qui en font Pobjet. Ne origine remonte au xvin siècle. M. Pierre Andrieux, beau- i Je mon trisaieul, avait réuni, à Paris et à Reuilly, des végétaux tuligónes el exotiques, d'utilité ou d'agrément, en nombre considérable E Fe dini. Philippe-Victoire L. de Vilmorin fut, s'il d ses biographes, un fervent amateur de MEAT et en intro- , grand nombre, notamment de provenance américaine. reu ien Pierre-Philippe-André, qui transporta de Reuilly adip centre des cultures expérimentales et ome de la Il de o et C^, nou les collections botaniques. pare à la fran > uu de Verrières en 1815. C'était alors un petit core une RS + irse dit-on, par Le Notre, et dont subsistent pi d'Inde, ro x e Tilleuls, des quinconces de gente - Mon ice T Ds allas quelques Ormes et Robinias séculaires. commença aig Bi qui = tang she cialement un dendrologue, faisait, par d em m à planter à Verriéres des arbres sur lesquels il d'acclimatation S - kde is domaine des Barres, des expériences iir leai i ue “teodnes. Ml as un grand parterre * pente douce : e a acade de lą maison d'habitation par une pelouse E Couce, entourée de Conifères el d'autres essences rares; c'est VIII INTRODUCTION. certainement entre 1815 et 1820 qu'ont été semés ou plantés les Cèdres du Liban, les Pins de Calabre, les Chênes d'Amérique, les Planera, ete., qui, devenus aujourd’hui de superbes exemplaires, sont parmi les curiosités dendrologiques de Verrières. Plus tard, grâce à ses relations avec Michaux, Boissier et autres voyageurs, il augmenta progressive- ment sa collection et, sans aucune exagération, on peut dire que, de- puis lors, pas une année ne s’est écoulée sans qu'une ou plusieurs espèces arborescentes nouvelles aient été introduites dans les plantations. Il eút été intéressant de citer, pour chaque arbre, la date de sa nais- sance; je regrette de n'avoir pu le faire, mais les documents précis à ce sujet me font totalement défaut; pour beaucoup d'espéces cependant, il est certain que leur plantation à Verriéres a immédiatement suivi leur introduction en France; c'est le cas du Pseudolarix Kempferi, des Abies Pinsapo, A. lasiocapa, A. numidica, Pinus ponderosa, Libo- cedrus decurrens, de divers Chénes d'Amérique, par exemple, qui sont parmi les doyens des exemplaires cultivés. Il m'est également impossible de faire une distinction, au point de vue des additions à l' Arboretum, entre l’œuvre de mon bisaieul et celle de son fils, Louis L. de Vilmorin, ce dernier étant mort deux ans avant son pére, en 1860, Mon père continua avec ordre et méthode la collection d'arbres com- mencée par ses prédécesseurs; il avait réuni à Verriéres des éléments pour servir à une étude projetée sur les Coniféres. En méme temps; il apporta une attention toute spéciale aux plantes herbacées, vivaces el bulbeuses, dont il augmenta grandement la série déjà nombreuse. Il aimait et connaissait trés bien les plantes alpines et fit, il y a unè vinglaine d'années, aménager un premier rocher destiné á récoltes qu’il avait faites lui-même dans les Pyrénées, en Auvergne dans les Alpes et en général dans toutes les montagnes de l'Europe, de 'Amé- rique du Nord et de l'Asie Mineure. Ma tàche se trouvait donc toute tracée par l'exemple devanciers. Comme eux, je me suis appliqué à faire pr tions de Verriéres de toutes les découvertes nouvelles qu'ont ame "t explorations botaniques dans les régions tempérées du globe. Nos ie tions commerciales, amicales et scientifiques dans le monde entier d ont parfois procuré le plaisir d'avoir la primeur d'espéces puer t venant notamment de Chine, et qui ont été pour la plupart décrites publiées par mon oncle, M. Maurice L. de Vilmorin. La collection des plantes alpines a pris, au cours de ces recevoir les de mes illustres ofiter les collec- nées les dernières INTRODUCTION. IX années, une extension considérable. Augmentée par voie d'achats et d'échanges, elle est devenue une des plus importantes de la région. En 1901, j'ai été obligé, pour lui donner asile, de faire aménager un jardin alpin relativement grand et qui menace de devenir à son tour insuffi- sant. La série des plantes vivaces s'aceroit parallélement à celle des plantes alpines, et les arbres eux-mémes, malgré le peu d'espace dont je dispose, ne sont pas oubliés. On pourra remarquer que nous avons à Verrières relativement moins Varbustes que d'arbres : le Fruticetum des Barres, dont mon oncle a publié récemment l'intéressante Gescription, comble cette lacune et me permet de conserver le plus possible de la place disponible pour les plantes herbacées. Ces derniéres sont, pour la plupart, des plantes vi- vaces. On ne reneontrera, dans ce Catalogue, en dehors des plantes utiles ou ornementales d'un usage courant et commercial, que peu de plantes annuelles; je n'ai ni le temps ni la place de faire tous les ans des semis d'espéces n'offrant qu'un intérét secondaire. La plupart de celles que je cite existent dans les cultures de la Maison Vilmorin-Andrieux et C*, faites en vue de la production des graines ou de l'essai des plantes nouvelles, et qui ont, avec les collections botaniques, trop de points de contact et de compénétration pour qu'il soit possible de séparer les unes des autres. Presque toutes les plantes énumérées sont rustiques en pleine terre sous le climat de Paris. Celles qui nécessitent l'abri d'un chàssis ou une simple protection pendant l'hiver sont marquées d'un astérisque (*). Le présent Catalogue est divisé en deux parties, dont la premiere comprend les végétaux ligneux, et la seconde les plantes herbacées. Dans les deux parties, la classification suivie a été la méme, c'est-à-dire que les familles et les genres ont été rangés suivant l'ordre du Genera plantarum, de Bentham et Hooker, et que, dans chaque genre, les espéces Sont classées par ordre alphabétique. Une table des genres permet de trouver sans trop de recherches une espèce quelconque. Les difficultés auxquelles je faisais allusion au début de cette intro- duction provenaient d'incertitudes dans la détermination et la nomen- clature de certaines espèces; nos arbres et nos plantes ont été vus et revus par les botanistes les plus émérites et les spécialistes les plus dis- Ungués, Je dois beaucoup, à ce point de vue, à MM. G. Allard, Ed. André, D. Bois, A. Dode, J. H. Elwes, P. Hariot, A. Henry, L. Henry, R. Hickel, L, Pardé, J. Poisson, M.-T. Masters, C. Sargent; grâce à eux, j'ose espérer x INTRODUCTION. qu'à Verriéres l'étiquetage est aussi rigoureusement correct que possible. Pour la nomenclature et l'orthographe, je m'en suis rapporté autant que: possible à l’Index Kewensis, ainsi qu'aux € Hand-lists » de Kew. D'autre part, je me suis efforcé de rester en concordance avec le Fruti- cetum Vilmorinianum ; mais beaucoup d'ouvrages spéciaux ont dü.étre consultés, et il n'a pas toujours été facile de mettre d'accord les différents auteurs. J'ai toujours fait pour le mieux, aprés m'étre enlouré des avis de MM. Ed. André, D. Bois, Th. Delacour, E. Malinvaud, M. L. de Vilmorin, qui ont bien voulu revoir les épreuves et m'ont souvent évité de graves erreurs. Je dois des remerciements tout spéciaux à M. S. Mottet, chef des cultures expérimentales de la Maison Vilmorin-Andrieux et Cie, qui a été la cheville ouvrière de cette ceuvre; sans son concours assuré, je ne l'aurais pas entreprise el en toul cas je ne l'aurais pas menée à bien. A la suite d'un certain nombre d'espéces, j'ai interc tices, soit queles plantes en question offrent un intérét particul nouveauté, leur rareté ou leur beauté, soit que les spécimens qui les re sentent à Verriéres se fassent remarquer par leur àge ou leurs dimensions. Ces notices étant forcément très incomplètes, j'ai eru devoir donner la citation d'artieles parus dans diverses publications, oú je me suis souvent documenté, et que les lecteurs pourront consulter pour de plus amples renseignements. D'ailleurs, et pour toutes les plantes faisant l'objet des cultures et du commerce de la maison Vilmorin-Andrieux el C^, ses principaux ouvrages : Fleurs de pleine terre, Plantes potagéres, Plantes de grandes cultures, Meilleurs blés, etc., ouvrages bien connus et que je n'ai pas cru devoir citer pour cette raison, complètent heureusement l’insuffisance de mes notices. Parmi les amateurs de plantes avec lesquels je suis en relations d'échanges et qui ont grandement contribué à l'accumulation des re chesses dont je donne aujourd'hui la liste, qu'il me soit permis de — et de remercier, parmi mes correspondants étrangers : S. A.R. le me Ferdinand de Bulgarie, M O. Fedtschenko et Voutchinotchaw, MM. 5. Arnott, Lord Ducie, R. H. Beamish, N. K. Bulley, H. Correvon, A. de Degen, D" G. Dieck, Rev. Ellacombe, J. H. Elwes, H. Foukouba, Hon. Vic. Gibbs, E. Heinrich, S. Ishiwara, E. H. Krelage, Max Kolb, Max Leichtlin, J. Kesselring, G. Reuthe, W. Robinson, B. Ruys, Ch. Sargent, A. Scalarandis, F. Scheubel, G. R. Shaw, Van Tubergen, etc.; aui mes compatriotes : MM. Ed. André, le frère Arsène, G- Boucher, C0- chet-Cochet, G. Croux, G. Daigremont, Th. Delacour, R. Gravereaux, alé de courtes no- jer par leur pré- INTRODUCTION. XI P. Hariot, F. Jamin, G. de Lépinay, Dr E. Perrot, J. Puteaux, J. Sal- lier, etc. ; les Jardins botaniques de Belgrade, Berlin, Bruxelles, Cam- bridge, Darmstadt, Dresde, Góttingen, Kew, Madrid, La Mortola, Munich, Saint-Pétersbourg, Tiflis, Valence, Zurich, le Département de l'Agri- culture à Washington, l'Université de Berkeley, ete., pour l'étranger; ceux de Grenoble, Lyon, Marseille, Montpellier, Paris, Toulouse, la Villa-Thuret, l'École d'horticulture d'Igny, etc., pour la France. Les clichés qui ont servi à égayer cette nomenclature un peu aride m'ont été obligeamment prétés par la Revue Horticole et par MM. Vil- morin-Andrieux et Ci. Les planches en photogravure sont des repro- ductions de photographies faites à Verriéres par M. S. Mottet. Philippe L. pe VILMORIN. Verrières-le-Buisson, 15 novembre 1905. XII INTRODUCTION. Explication des signes employés dans le texte. ®© — Plante annuelle. (2) — Plante bisannuelle. 2% — Plante vivace. * — Plante nécessitant l'abri d’un châssis ou une protection sur place durant l'hiver. NoTA. — Pour les mensurations d'arbres, la circonférence du tronc à éte prise à 1 mètre du sol. Vue d'un groupe de Coniféres Soo. bot Fr. Hort. Vilm. Pl. I. A. y er à " X. ute b. d a ; ^ Amers Vunmontst, ABIRS CILICICA, Pixus Jerrrevt. ABIES GRANDIS. Tsuga SirBoLDi. Pinus BUNGEANA. ABIES NUMIDICA. CHAMÆCYPARIS. LAWSONIANA. PARTE $ PLANTES LIGNEUSES DICOTYLÉDONES POLYPÉTALES RENONCULACÉES CLEMATIS æthusæfolia Turez., var. LATISECTA Maxim. — Chine sept. alpina Mill. (Atragene alpina L.). — Europe septentrionale. — apiifolia DC. — Chine. — *aphylla 0. Kuntze. — Nouvelle-Zélande. X. campanitlora Brot. — Portugal. — Flammula L. — Europe. Jackmani Van Houtte (C. hakonensis Franchet et Savatier). — Japon. - ligusticitolia Nutt. — États-Unis. .. Montana Buchan. — Himalaya. — Var. GRANDIFLORA Hort. (Voir Bull. soc. bot. Fr., 1903, p. 521.) — Orientalis L. — Orient. — paniculata Thunb. — Japon. Espéce peu répandue, quoique trés intéressante. Ses fleurs sont blanches, petites, mais trés nombreuses et couvrent littéralement la plante dans le courant de septembre. Elle est très grimpante et prend rapidement un dé- veloppement considérable. (Voir fig. 1, et Rev. Horl., 1902, p. 86, et fig. 36.) tangutica Ed. André (spec. nov.). — Tangut. (Voir Revue Horticole, 1902, p. 528, avec planche.) Vitalba L. — Europe, ete. Viticella L. — Europe. Wiltordi Hort. (spec. affin. orientalis.) (Voir aussi Partie II, Plantes herbucées.) PÆONIA — -— — Moutan Sims. — Variétés aorucuies. (Voir aussi Partie II, Plantes herbacées.) 2 PLANTES LIGNEUSES. CALYCANTHACÉES CALYCANTHUS — floridus L. (C. sterilis Walt.). — Sud des États-Unis. CHIMONANTHUS — fragrans Lindi. (Calycanthus preecox L.). — Chine et Japon. Cet arbuste est loin d'étre nouveau dans les cultures, mais il n'est pas assez connu. Son principal mérite est de se couvrir de fleurs jaune-cire et brun, trés odorantes, qui commencent à s'épanouir dés !e mois de dé- cembre et se succèdent, selon la rigueur de la température, jusqu'à la fin de février. (Voir planche III.) TROCHODENDRACÉES CERCIDIPHYLLUM — japonicum Sieb. et Zucc. — Japon. Cet arbre, qui atteint de grandes dimensions dans les forêts du Japon, où il fournit un bois trés dur, est encore, chez nous, à la période des essais. Il s'est déjà montré suffisamment rustique pour notre climat moyen, e! son beau port, son feuillage, rappelant celui des Cercis, jaune brillant lors- qu'il se développe au premier printemps, permettent d'espérer qu'il pourra devenir un bel arbrisseau ou peut-étre un arbre d'ornement. Les exem- plaires de Verrières sont encore trop jeunes pour pouvoir être juges Sot” ce rapport. (Voir, pour de plus amples détails, Sargent : Forest flora of Japan.) EUCOMMIA — ulmoides Oliv. — Chine. Vers le milieu du siécle dernier, cette plante a été introduite ehe moins étudiée à Kew, mais elle est retombée dans l'oubli jusquen 77^ H S 2 3 . i ine. époque où M. M. L. de Vilmorin en reçut des graines provenant de Chi ; s, une quantité Con L'Eucommia ulmoides renferme, dans toutes ses parties, lle on sidérable de substance gommeuse, sur la qualité industrielle do aque arte n'est pas encore parfaitement fixé. La plante est trés vigoureuse et support parfaitement les hivers moyens sous le climat de Paris. EUPTELEA — Francheti Van Tiegh. (spec. nov.). — Chine. (Voir notice et figure dans le Fruticetum Vilmorinianum, p. 15.) MAGNOLIACÉES MAGNOLIA — acuminata L. — États-Unis. — amabilis Hort. — conspicua Salisb. (M. Yulan Desf.). — Chine et Japon — — var. ALEXANDRINA Hort. — glauca L. — États-Unis. (Voir Revue Horticole 1894, p. 347, fig. 132.) MAGNOLIACÉES. 3 MAGNOLIA — grandiflora L. — Sud des États-Unis. — hypoleuca Sieb. et Zucc. — Japon. — Lennei Hort. (M. obovata X conspicua). = — var. SPECIOSA Hort. Fig. 1. — CLEMATIS PANICULATA. macrophylla Michx. — Sud des États-Unis. obovata Thunb. (M. purpurea Curt.). — Chine. rustica Cat. Nomblot.? ! Soulangeana Hort. (M. conspicua X obovata). — Var. NIGRA Hort. Stellata Maxim. (M. Halleana Hort.). — Japon. 4 PLANTES LIGNEUSES. MAGNOLIA — Thompsoniana Hort. (M. glauca X tripetala ?). — Umbrella Desr. (M. tripetala L.). — États-Unis. LIRIODENDRON — tulipifera L. — États-Unis. MÉNISPERMACÉES MENISPERMUM — canadense L. — Amérique septentrionale. BERBÉRIDEES AKEBIA .— quinata DC. — Chine et Japon. DECAISNEA — Fargesii Franch. (spec. nov.). — Chine. L'exemplaire de D. Fargesii figuré planche II est un de ceux que s possédons à Verrières. C'est également un des plus vieux avec ceux u Fruticetum des Barres. Il avait trois ans lorsqu'il a été photographié en 1900 et mesurait environ 1 mètre de hauteur. Depuis ce temps, il = ramilié et dépasse aujourd'hui 17,50. Le D. Fargesii fleurit dès la d année. Ses fruits sont longs, charnus, cylindriques et d'une pio bleuàtre trés caractéristique. (Voir, pour descriptions plus gb Y Wr gures, Revue horticole 1900, p. 270, fig. 122-124, et Fruticetum Vilme rinianum, p. 12.) ]. — BERBERIS BERBERIS — concinna Hook. f. — Himalaya. — Darwini Hook. f. — Chili. — dictyophylla Franchet (spec. nov.). — Se-Tchuen. (Voir description et figure dans le Fruticetum Vilmorinianum, p. 19.) — ilicifolia Hort., non Forst. (B. vulgaris X< Aquifolium;. — pruinosa Franch. — Yunnan. — stenophylla Moore, non Hance (B. empetrifolia — Thunbergii DC. — Japon. SR ne depa Cette espéce affecte la forme de petits buissons trés imei automne. sant pas 1 métre. Les feuilles, petites et rondes, acquieren d. une teinte surtout dans leur pays d'origine et dans l'Amérique du hel notre clima! rouge vif qui, malheureusement, n'appavait pas toujours SOUS plus sec. {Voir fig. 2, et Revue Horticole 1893, p. 173, fig. 66.) x Darwini). Soc. bot. Fr. (Sess. jubil. 1904) E 7 TR. fTLN 528 T4, D Mji A t b, DECAISNEA FARGESII. Port de Parbuste en fleurs. ` Grappe de fruits BERBÉRIDÉES. 9 BERBERIS — vulgaris L. — Europe. — — var. FOLIIS ATROPUnPUREIS Hort. — Amquifolium Pursh (Mahonia Aquifolium Hort.). — Am. sept. — — var. FASCICULARIS Nichols. — — var. nEPENS Hort. (Mahonia repens Hort.). 29 Moneret.se Fig. 2. — BERBERIS THUNBERGII. IT. — MAHONIA BERBERIS — buxifolia Lamk.— Chili. var. NANA (Hort. B. dulcis nana Hort.). — Fortunei Lindl. — Chine. — japonica R. Br. — Japon. Br — var. BEALI Fortune. — Japon. nepalensis Spreng. (Mahonia nepalensis Hort.).— Chine, etc. toluacensis Hort. 6 PLANTES LIGNEUSES. BERBERIS — Wallichiana DC. (B. Hookeri Hort.). — Chine et Himalaya. s — Var. HYPOLEUCA. (Voir notice et figure dans le Frul. Vilmorinianum, p. 15 et addenda, p. 283.) NANDINA — *domestica Thunb. — Chine et Japon. CISTINÉES CISTUS — *albidus L. — Europe méridionale. — *hirsutus Lamk. — Europe méridionale. — *ladaniferus L. — Europe méridionale. — *monspeliensis L. — Europe méridionale. — *salvifolius L. — Europe méridionale. — *villosus L. — Europe méridionale. Malgré leur origine méridionale, les Cistes mentionnés ci-dessus résis- tent, sous le climat parisien, aux gelées de 10-12 degrés. Ils forment rà- pidement des gros buissons à feuillage persistant, fleurissant abondamment E et longtemps durant l'é té. HELIANTHEMUM — *algarvense Dun. — Portugal et Espagne. — lunulatum DC. — Alpes. — rosmarinifolium Lag. — Espagne. — vulgare Gærtn. — Europe. = — Var. GRANDIFLORUM DC. — France. — — var. ROSEUM DC. — Europe. — umbellatum Mill. — Région méditerranéenne. VIOLARIÉES HYMENANTHERA — crassifolia Hook. f. — Nouvelle-Zélande. : Elle Probablement l'unique Violariée ligneuse rustique sous notre i forme un petit arbuste à feuillage réduit et persistant, dont Z couvrent raides et couchés rappellent le port de certains Cotoneaster * ticole 1901, à l'automne de petits fruits blancs. (Voir fig. 3, et Revue - p. 113, fig. 40-41.) BIXINÉES AZARA — *microphylla Hook. f. — Chili. -1 TAMARISCINÉES. IDESIA — *polycarpa Maxim. — Chine et Japon. Si cette espéce, qui devient, parait-il, un arbre dans son pays natal, est restée rare malgré l'ancienneté de son introduction, il faut, sans doute, en voir la cause dans ses exigences culturales; notre elimat parait trop chaud, trop sec pour lui permettre de croitre rapidement. Tel est du moins le cas des exemplaires de Verrières, qui, bien qu'àgés de six à sept ans, atteignent à peine 1",50 de hauteur et n'ont pas encore fleuri. Fig. 3. — HYMENANTHERA CRASSIFOLIA. TAMARISCINÉES TAMARIX — gallica L. — £urope occidentale. — hispida Willd. (T. kashgarica Hort.). — Asie occidentale. (Voir Revue Horticole 1894, p. 352 avec pianche.) em — Var. ÆSTIVALIS Hort. (T. Pallasii Desv. ?) (Voir Revue Horticole 1901, p. 379, fig. 158.) PLANTES LIGNEUSES. HYPÉRICINE ES HYPERICUM — Androssemum L. (Androsiemum officinale L.). — Europe. — aureum Bartr. — Sud des États-Unis. — chinense L. — Chine. — calycinum L. — Orient. — Coris L. — Europe australe. — galioides Lamk. — Amérique septentrionale. (Voir aussi Partie 11, Plantes herbacées.) — lysimachioides Wall. — Chine. (Voir description et figure dans le Frulicetum Vilmorinianum, p. 25.) — Moserianum Hor. (H. calycinum X patulum). (Voir Revue Horticole 1889, p. 463, fig. 116-117.) — patulum Thunb. — Indes, Chine. — var. HENRYI Hort. Kew. TERNSTREMIACEES ACTINIDIA — arguta Franch. — Japon. — chinensis Planch. — Chine. — volubilis Franch. et Savat. — Japon. arfaitement Les espéces de ce genre sont des arbustes trés vigoureux, p: wegen fleurissan rustiques, longuement volubiles et à feuilles caduques, mais izaine rarement. A Verrières, du moins, l'Actinidia arguta, malgré e p" la d'années de plantation, a fleuri l'an dernier pour la première iie ites planche IHI représente un rameau fleuri. On voit que ses fleurs n E pm blanches et ajoutent peu au mérite de l'arbuste, qui se fait remarquer" tout par son beau feuillage. MALVACÉES HIBISCUS — syriacus L. — Orient. — Variétés horticoles. HOHERIA — *populnea A. Cunn. — Nouvelle-Zélande. TILIA TILIACÉES argentea Desf. — Europe orientale. rt. Vilm. Ho ACTINIDIA ARGUTA. ANS, * GR CHIMONANTHUS FRA RUTACÉES. 9 TILIA — mongolica Maxim. (spec. nor.). — Chine. Reçu, il y a une vingtaine d'années par le Muséum, où il a fleuri en 1896, pour la première fois, ce Tilleul, d'aspect spécial, est bien distinct par ses feuilles rappelant celles de certaines Vignes. Je dois à l'obligeance du Muséum le jeune exemplaire que je possède à Verrières. (Voir Revue Horticole 1902, p. 476, fig. 214-215.) — platyphyllos Scop. — Europe. — vulgaris Hayne. — Europe. RUTACÉES CITRUS — trifoliata L. (C. triptera Desf.). — Chine et Japon. Arbuste extrémement épineux, à feuillage trés réduit, remarquable sur- tout en ce sens qu'il est le seul représentant du genre Citrus qui soit rustique sous notre climat. i CHOISYA — ternata H. B. K. — Mexique. Arbuste résistant assez bien jusqu'à 10-12 degrés de froid. Feuillage persistant, épais et très beau. Fleurs blanches, rappelant celles de POranger et se montrant souvent deux fois dans la même année. PHELLODENDRON — amurense Rupr. — Région Amour, etc. Quoique introduit depuis longtemps, cet arbre n'a jamais pris dans les Jardins la place qu'il mérite par on port élancé et majestueux, sa vigueur et sa rusticité parfaite. — japonicum Maxim. — Japon. — Sachalinense Sargent (spec. nov.). — Ile Sakhalin. Ces deux dernières espèces, d'introduction tout à fait récente, ont été répandues par M. Lemoine, de Nancy, qui les dit supérieures à tous points de vue au Ph. amurense. En tout cas, elles sont fort peu connues, et la description de la dernière paraîtra dans le Trees and Shrubs du pro- fesseur Sargent. PTELEA — trifoliata L. — États-Unis. SKIMMIA — japonica Thunb. — Japon. "e — Var. OBLATA Moore. — Var. FRAGRANS Carr. Les différentes variétés de Skimmia sont intéressantes par leur abondant feuillage toujours vert et leurs belles baies rouges, qui mürissent à l'au- t omne, persistent tout l'hiver et ne tombent souvent qu'après l'apparition des nouvelles fleurs. Les Skimmia sont tantót monoiques, tantót dioiques, et, certaines variétés, particulièrement fructifères. Ils aiment les terres siliceuses, la terre de bruyère surtout, et s'accommodent bien de l'ombre. 10 PLANTES LIGNEUSES. ZANTHOXYLUM — alatum hoxb. — Indes. — americanum Mill.(Z. fraxinifolium Marsh.).— États-Unis. — Bungei Planch. — Chine. MÉLIACÉES CEDRELA — sinensis A. Juss. — Chine et Japon. Introduit au Muséum en 1861, par M. E. Simon, ce bel arbre, vigoureux et tracant, ressemble étonnamment à l'Ailantus glandulosa. Il s'en dis- tingue néanmoins par de nombreux caractères très nettement tranchés dont, á défaut de fleurs, la petite foliole impaire qui termine souvent les feuilles et l'absence de dents et de glandes à la base des folioles permettent sûrement de le reconnaître en tout temps. Son feuillage est inodore el ses fleurs ne répandent pas Podeur si écœurante de celles de l'Ailante, (Voir Revue Horticole 1891, p. 573, fig. 150-152.) SIMARUBEES AILANTUS — glandulosa Desf. — Chine. ILICINÉES — Aquifolium L. — Europe et Asie occid. — Variétés hort. — cornuta Lindl. et Paxt. — Chine. — — crenata Thunb. — Japon. — verticillata A. Gray (Prinos verticillatus L.). — Amér. Sept CÉLASTRINÉES EVONYMUS — €uropzeus L. — Europe, Sibérie, etc. — *japonicus Thunb. — Chine et Japon. — Variétés ho — latifolius Scop. — Europe, Asie. — nanus M. Bieb. (E. linifolius Hort.). — Caucase. ix — var. Koopmanni Lauche. — radicans Sieb. et Zucc. — Japon. — Variétés horticoles. — Carrierei Vauvel. — Japon. CELASTRUS — scandens L. — Amérique septentrionale. rticoles. AMPÉLIDACÉES. 11 PALIURUS — *aculeatus Lamk. — Europe australe. RHAMNEES RHAMNUS — *Alaternus L. — Europe méridionale. — *californica Eschsch. — Californie. — alpina L. Europe. — cathartica L. — Europe, Asie. — — var. Parasu Hort. — davurica Pall. (R. virgata Roxb.). — Chine et Sibérie. — Frangula L. — Europe. HOVENIA — dulcis Thunb. — Chine. Les Japonais consomment les pédicelles renflés et charnus de cet arbre. Cette particularité en constitue le principal intérét. Les exemplaires exis- tant à Verrières sont encore jeunes et ont parfaitement supporté les der- niers hivers. CEANOTHUS — *azureus Desf. — Mexique. — Variétés horticoles. Il existe de nombreuses variétés du C. azureus dont plusieurs, selon toutes probabilités, ont été obtenues par hybridation avec des espéces affines et dont les fleurs sont roses ou lilas. DISCARIA — *longispina Miers. — Uruguay. AMPÉLIDACÉES VITIS — eestivalis Michx. — Amérique septentrionale. — Carrierei Hort. —? — Coignetiæ Pull. et Planch. — Japon. Parmi les nombreuses espéces ornementales du genre Vitis, celle-ci se distingue par sa grande vigueur et par les dimensions de ses feuilles largement cordiformes et qui atteignent souvent 30 centimétres de diamétre. — Davidii (Spinovitis Davidii Carr.). — Chine. (Voir Revue Horlicole 1889, p. 204; 1890, p. 465, fig. 135; 1891, p. 102.) Labrusca L. — Amérique septentrionale. riparia Michx. — Amérique septentrionale. Romaneti Rom. du Cail. — Chine, var. TRILOBATA Hort. vinifera L. — Orient. — Variétés horticoles. 42 PLANTES LIGNEUSES. AMPELOPSIS — heterophylla Sieb. et Zuce. — Chine et Japon. — — Var. VARIEGATA Hort. — quinquefolia Michx. — Amérique septentrionale. — — var. MURALIS Hort. — — var. ENGELMANNI Hort. — tricuspidata Sieb. el Zucc. (A. Veitchii Hort.; Parthenocis- sus quinquefolia Planch.; Vitis inconstans Miq.). — Japon. SAPINDACÉES KŒLREUTERIA — paniculata Laxm. — Chine. ÆSCULUS — carnea Willd. (Æ. rubicunda DC.; Æ. Hippocastanum X Pa- via rubra?) Cet arbre est fort connu et depuis longtemps cultivé. Les deux exem- plaires de Verriéres ont au moins cinquante ans. Ils atteignent 17 hs de hauteur et 17,60 de circonférence de tronc. Encore pleins de vie, i fleurissent abondamment, mais fructifient peu. La coque de leur e est oblongue, rousse, presque inerme, et l'amande, souvent ew t grosse, est brun acajou veiné, ce qui permet de la distinguer facileme de celle de l'espèce commune. — flava Ait. (Pavia lutea Poir.). — Amérique septentrionale. — Hippocastanum L. — Europe orientale. z — var. FLORE PLENO Hort. — parviflora Walt. (Pavia macrostachya Lois.). — Am. sept- — Pavia L. (Pavia rubra Lamk). — Amérique septentrionale. — turbinata Blume. — Chine et Japon. Originaire du Nord du Japon, où il forme de grands arbres. tations en Extréme-Orient notre Æsculus Hippocastanum dans les plan x en d'ornement. Il a été découvert en 1861 par Bunge. Introduit peu T Europe, il a fructifié pour la première fois à Segrez, en 1888. atem est il est encore trés peu répandu en Europe. L'exemplaire de Mot un jeune arbre que j'ai rapporté du Japon en 1903. (Voir Revue 1888, p. 496, fig. 120-124.) XANTHOCERAS — sorbifolia Bunge. — Chine. (Voir fig. 4.) ACER — d creticum L. — Asie Mineure. — dasycarpum Ehrh. — Am. sept. — Var. LACINIATUM (A. Wieri laciniatum Hort.). — mandschuricum Maxim. — Mandchourie. Remplace pax. SAPINDACÉ ES. 13 ACER — monspessulanum L. — Europe méridionale. i «crema es lam goCig A 3e Fig. 4. — XANTHOCERAS SORBIFOLIA — Negundo L. (Negundo fraxinifolium Nutt.). — Amér. sept. = — Var. VARIEGATUM Hort. 14 PLANTES LIGNEUSES. ACER — opulifolium Vill., var. NEAPOLITANUM Tenore. — Europe néridionale. L'arbre ici mentionné est un bel exemplaire, planté vers 1820-25, attei- gnant 16 métres de hauteur, dont le tronc mesure 1”,60 de circonférence. Sa cime est arrondie et touffue. Cette espèce a été recommandée pour les terrains calcaires; cependant, elle réussit bien à Verrières, où le sol est tres siliceux + — palmatum Thunb. — Japon. — Variétés horticoles. — . platanoides L. — Europe. — — var. SCHWEDLERI Hort. — Pseudo-Platanus L. — Europe et Asie. — saccharinum Wangh. — Amérique septentrionale. — Sieboldianum Miq. — Japon. — triflorum Hort.? STAPHYLEA — colchica Stev. — Caucase. ANACARDIACÉES RHUS — Cotinus L. — Europe, etc. — semialata Murray (Rh. Osbeckii DC.). — Chine et Japon. — "Toxicodendron L. — Amérique septentrionale el Japon. — — Var. RADICANS L. — typhina L. — Est des États-Unis. — — Var. LACINIATA Hort. — vernicifera DC. — Japon. Cet arbre, célébre comme étant celui qui fournit la laque du n se rencontre pas trés fréquemment en Europe. Je n'en possede que ye exemplaires, encore jeunes, que j'ai rapportés du Japon en 1903. Je ne $ pas encore fixé sur la rusticité de cette espèce. | mU [B Tous les Sumacs sont plus ou moins vénéneux, parco e Rhus Toxicodendron, qu'il est imprudent de placer dans un endroit = sible, le simple contact de ses feuilles pouvant causer des accidents. CORIARIÉES CORIARIA — myrtifolia L. — Région méditerranéenne. — "terminalis Hemsl. — Chine. LÉGUMINEUSES. 15 LÉGUMINEUSES LUPINUS — *arboreus L. — Californie. — — var. ALBUS Hort Cette espèce, à fleurs jaunes, et sa belle variété à fleurs blanches, se re- commandent par l'abondance de leur floraison l'année méme du semis. Sous notre climat, cet arbuste devient rarement ligneux, car il est géné- ralement détruit par l'hiver, sauf en espalier au long d'un mur bien abrité. (Voir aussi partie 11, Plantes herbacées.) LABURNUM — Adami Petz. et Kirsch. (Cytisus Adami Poir.; Cytisus pur- pureus X Laburnum vulgare). — alpinum Griseb. — Europe. — vulgare Griseb. (Cytisus Laburnum L.). — Europe mérid. PETTERIA — ramentacea Presl (Cytisus ramentaceus Sieb.; C. Weldeni Vis.). — Istrie, Dalmatie. (Voir Revue Horticole, 1890, p. 227.) ERINACEA — “pungens Boiss. — Europe, Orient. GENISTA — aristata Presl (G. dalmatica, Bartl. et Wendl.). — Dalmatie. — ferox Poir. — Mauritanie. — germanica L. — Europe. — hispanica L. — Europe. — horrida DC. — Europe occidentale. — pilosa L. — Europe. — PURGANS L. — Voy. Cytisus. — radiata Scop. — Europe méridionale. — sagittalis L. — Europe. — Scorpius DC. — Région méditerranéenne. — tinctoria L.— Europe. — var. FLORE PLENO Hort. PT — var. DELARBREI Lec. et Lamotte. — France. — europæus L. — Europe. a — Var. STRICTUS Hort. — nanus Forst. — Europe. 16 PLANTES LIGNEUSES. SPARTIUM — junceum L. — Europe méridionale. CYTISUS — albus Link (Genista alba Lamk; G. multiflora alba Hort. ; Spartium album Desf.). — Région méditerranéenne occid. — Ardoini Fourn. — Alpes maritimes. — capitatus Scopoli (C. hirsutus Lamk). — Europe méridionale. — LaBunNUM L. — Voy. Laburnum. — leucanthus Waldst. et Kit., var. MICROPHYLLUS (C. schipken- sis Dieck). — Balkans. (Voir fig. 5.) — præcox Hort. Angl. (C. purgans X albus). — *proliferus L. — Madére. — purgans Spach (Genista purgans L.). — Europe. — purpureus Scop. — Europe méridionale. — scoparius Link (Sarothamnus vulgaris Koch). — Europe. -— — var. ANDREANUS Hort. — sessilifolius L. — Europe méridionale. ONONIS — aragonensis Asso. — Espagne. — fruticosa L. — Europe. — *rotundifolia L. — Europe méridionale. ANTHYLLIS — *Hermanniæ L. — Europe méridionale. — *Barba-Jovis L. — Europe méridionale. (Voir aussi Partie II, Plantes herbacées.) AMORPHA — canescens Nutt. — États-Unis. (Voir Revue Horticole, 1896, p. 120, avec planche.) — fruticosa L. — Amérique septentrionale. INDIGOFERA — *Dosua Hort. (7. Gerardiana Wall.?). — Népaul. WISTARIA — Chinensis DC.” — Chine. — var. GRANDIFLORA (W. multijuga Hort.). — var. ALBA (W. multijuga alba Hort.). (Voir Revue Horticole, 1890. p. 175, fig. 41-46.) — frutescens DC. — États-Unis. LÉGUMINEUSES. ROBINIA hispida L. — Amérique septentrionale. Pseudacacia L. — Est des Etats-Unis. — var. UMBRACULIFERA Hort. — var. MIMOSÆFOLIA Hort. MN jh Y Á E Fig. 5. — CYTISUS LEUCANTHUS var. MICROPRYLLUS. — var. SEMPERFLORENS Hort. var. DECAISNEANA Hort. — Var. MONOPHYLLA Hort. viscosa Vent. — Sud des États-Unis. 17 18 PLANTES LIGNEUSES. ROBINIA — neomexicana A. Gray. — Sud des États-Unis. — — var. A FLEURS ROSES. Colorado. (R. neomexicana var.). Cette variété, très ornementale et d'introduction relativement récente, est figurée et décrite dans la Revue Horticole 1895, p. 111, et dans le Fru- ticetum Vilmorinianum, p. 54. CARMICHZELIA — australis R. Br. — Nouvelle-Zélande. COLUTEA — arborescens L. — Région méditerranéenne. — — var. BULLATA Cat. Nomblot. ? HALIMODENDRON — argenteum DC. — Sibérie. Arbrisseau peu répandu, à port divariqué, feuillage glauque, léger et abondantes grappes de fleurs roses. (Voir Revue Horticole, 1901, p. 503.) CARAGANA — microphylla Lamk (C. altagana Poir.). — Asie septent. = — var. CRASSE-ACULEATA. (Voir description et figure dans le Fruticetum Vilmorinianum, p- 57.) — pygmæa DC. — Caucase. CALOPHACA — wolgarica Fisch. et Mey. — Russie méridionale. CORONILLA — Emerus L. — Europe. (Voir aussi Fartie II, Plantes herbacées.) HEDYSARUM — *multijugum Maxim. — Mongolie. (Voir aussi Partie Il, Plantes herbacées.) LESPEDEZA — Sieboldii Miq. (Desmodium penduliflorum Oudem. PUERARIA — "Thunbergiana Benth. — Chine et Japon. (Voir Rev. Hort,, 1891, p. 31, fig. 8, et Potager d'un curie CLADRASTIS amurensis Benth. — Région Amour. TUS — Var. FLORIBUNDA Maxim. : n — tinctoria Rafin. (Virgilia lutea Michx). — États-Unis. j: — Japon. uz, éd. III, p. 30.) ROSACÉES. 19 SOPHORA — japonica L. — Chine. — tetraptera Ait. — Nouvelle-Zélande. GLEDITSCHIA — caspica Desf. — Orient. L'exemplaire ici mentionné, dont la détermination laisse toutefois quel- ques doutes, doit dater de 1895. C'est un trés bel arbre, haut d'environ 16 mètres, dont le tronc mesure près de 17,50 de circonférence. Il fructifie, mais ses graines, qui mürissent trés tardivement, se décomposent générale- ment dans les gousses avant que leur dessiccation soit complete. — sinensis Lamk. — Chine. Et — var. INERMIS Hort. — triacanthos L. — États-Unis. GYMNOCLADUS í — canadensis Lamk. — Amérique septentrionale. CÆSALPINIA — japonica Sieb. et Zuce. — Japon. CERCIS — canadensis L. — Amérique septentrionale. — Siliquastrum L. — Région méditerranéenne. Souvent employé comme arbrisseau pour lornement des bosquets, Parbre de Judée n’en devient pas moins, avec l’âge, un grand et bel arbre. Tel est celui qui existe à Verrières. Planté vers 1822, il atteint aujourd'hui 20 mètres de hauteur, et son tronc mesure 1”,25 de circonférence. ROSACÉES I. — AMYGDALUS PRUNUS — Amygdalus Stokes (Amygdalus communis L.). — Orient. e — Var. FLORE PLENO Hort. nana Stokes. — Russie méridionale. — Var. MICROCARPA Hort. -— II. — PERSICA PRUNUS — Davidiana Franch. — Chine. — Persica Stokes (Persica vulgaris Mill.). Chine. Variétés hort. 20 PLANTES LIGNEUSES. IIT. — ÁRMENIACA PRUNUS — Armeniaca L. (Armeniaca vulgaris Lamk). — Nord de la Chine. — Variétés horticoles. — Mume Sieb. et Zucc. — Chine et Japon. — Variétés horticoles. Cet Abricotier, uniquement d'ornement, a le privilège de fleurir plus hàti- vement qu'aucune autre Rosacée. Des variétés que je possède àVerriéres plu- sieurs sont des arbres assez vieux et évidemment importés du Japon, comme le prouve leur tronc artificiellement tordu. Leurs fleurs apparais- sent dés janvier-février. Notre climat ne semble pas cependant leur con- venir aussi bien que celui de leur pays natal, où ils forment de vrais arbres, qui sont l'objet d'une sorte de culte, à cause de leur propriété de fleurir lorsque la campagne est encore couverte de neige. — tomentosa Thunb. — Chine et Japon. (Voir notice et figure dans Fruticetum Vilmorinianum, p. 64.) — triloba Lindl. (Amygdalopsis Lindleyana Carr.). — Chine. IV. PRENUS PRUNUS — cerasifera Ehrh. (P. Myrobolana Lois.). — Caucase. — — var. ATROPURPUREA Dieck (P. Pissardi Carr.). — Perse. — communis luds. — Origine inconnue. — Variétés hort. — maritima Vanghen. — Amérique septentrionale. — pendula Maxim. (Cerasus pendula Hort.). — Japon. V- CERASUS PRUNUS — avium L. (Cerasus atium Mæœnch). — Europe. — — var. FLORE PLENO Hort. Parmi les variétés ornementales, une des plus intéress appelée vulgairement : « Merisier blanc double ». J'en al exemplaire dont l’âge exact m'est inconnu, mais qui forme un 27... — perbe, de 20 mètres de haut et 17,30 de circonférence, se couvrant litter: lement au printemps de fleurs blanches. — acida Borkh. (Cerasus acida Dum.; C. Caproniant DC.) — Europe. — Variétés horticoles. == — var. FLORE PLENO Hort. — var. SEMPERFLORENS Hort. (Cerasus semperflore! canescens Bois (spec. nov.). — Se-Tchuen. (Voir description et figure dans le Fruticetum Vilmorinianum, P- nr — japonica Thunb. (Prunus sinensis Pers. Cerasus japonica Loisel). — Chine et Japon. — Variétés horticoles. — — Var. FLORE PLENO Hort. antes est celle à Verrières un arbre su- as DC.). ROSACÉES. 21 PRUNUS — pumila L. (Cerasus pumila Michx). — Amérique sept. — serrulata Lindl. (Cerasus Sieboldii Hort.). = — Var. FLORE PLENO Hort. — Chine et Japon. (Voir Revue Horticole, 1904, p. 440, fig. 183, avec planche.) — Veitchii Hort. — Origine inconnue. VI. — Papus PRUNUS —- Mahaleb L. (Cerasus Mahaleb Mill.). — Europe. Padus L. (Cerasus Podus DC.). — Europe, Asie. — virginiana L. (Cerasus virginiana Loisel). — États-Unis. VII. — LAUROCERASUS PRUNUS — *ilicifolia Walp.(Laurocerasus ilicifolia Roem.).—États-Unis. — *Laurocerasus L. (Cerasus Laurocerasus Loisel). -— Eu- rope orientale, Orient. — Variétés horticoles. — “lusitanica L. f. (Cerasus lusitanica Loisel). — Portugal. PLAGIOSPERMUM ` — sinense Oliver (spec. nov.). — Chine. Cet arbuste, d'introduction récente, offre un certain intérêt pratique par ses fruits, que Pon dit comestibles, gros et rouges comme une prune et très estimés en Mandchourie. Les exemplaires de Verrières se montrent vigou- reux, de culture et multiplication faciles. Ils wont pas encore fleuri à Verrières, mais la floraison s’est déjà produite en Allemagne. Elle a eu lieu dès le commencement de mars, trop tôt, sans doute, pour que les fruits aient pu nouer. (Voir Revue Horticole 1904, p. 60.) NUTTALLIA — Cerasiformis Torr. et Gray. — Californie. SPIRÆA — arguta Zabel (S. multiflora X Thunbergii). = ARLEFOLIA Smith. — Voy. Holodiscus. — cantoniensis Lour. (S. Reeresiana Lindl.). — Chine et Jap. — Var. FLORE PLENO Hort. DISCOLOR Pursh. — Voy. Holodiscus. Douglasii Hook. — Amérique septentrionale. FLEXUOsA Hort. — Voy. Stephanandra. — Hacqueti Fenzl et C. Koch — Tyrol. 22 PLANTES LIGNEUSES. SPIRÆA — hypericifolia L. — Hémisphére septentrional. — japonica L. f. (S. callosa Thunb.; S. Fortunei Planch.). — Chine et Japon. — Variétés horticoles. — LINDLEYANA Wall. — Voy. Sorbaria. — pumila Hort. (S. albiflora X japonica). — — var. BumaLDa Hort. — prunitolia Sieb .et Z. — Chine et Jap. — Var. pL. PLENO Hort. — Thunbergii Sieb. et Zucc. — Chine et Japon. — trilobata L. (spec. affinis). — Se-Tchuen. — Van Houttei Briot (S. cantoniensis X trilobata). — SORBIFOLIA L. — Voy. Sorbaria. (Voir aussi Partie II, Plantes herbacées.) SORBARIA — Aitchisonii Hemsl. — Chine. — assurgens Catalogue Vilmorin (spec. nor.). — Chine. Plante originaire de la Chine centrale, introduite par M. L. M. de Vilmorin, en 1894. Quoique voisine du Sorbaria Lindleyana, elle s'en distingue par dux port plus dressé et par ses inflorescences plus amples et plus nombreuses. (Voir, pour description et figure, Fruticetum Vilmorinianum, p. 15.) — Lindleyana Maxim. (Spiræa Lindleyana Wall.). — Himalaya. — sorbifolia A. Braun (Spiræa sorbifolia L.). — Asie sept. — Tobolskiana (an sorbifolia?). CHAMZEBATIARIA — Millefolium Maxim. (Spiræa Millefolium Torr.). — Cali- fornie. (Voir Revue Horticole, 1900, p. 524, fig. 233.) HOLODISCUS — discolor Maxim. (Spirza discolor Pursh; S. ariæfolia Smith). — Amérique septentrionale. STEPHANANDRA — incisa Zabel (S. flexuosa Sieb. et Zucc.; Spiræa flexuosa Hort.). — Corée et Japon. — Tanakæ Franch. et Savat. — Japon. EXOCHORDA — grandiflora Lindl. — Chine. (Voir Revue Horticole, 1889, p. 127, fig. 31.) — Alberti Regel. — Asie. ROSACÉES. 23 KERRIA — japonica DC. — Chine. — — Var. FLORE PLENO Hort. — — Var. VARIEGATA Hort. RHODOTYPOS — kerrioides Sieb. et Zucc. — Chine et Japon. NEVIUSIA — alabamensis A. Gray. — Alabama. EUCRYPHIA — *pinnatifida A. Gray. — Chili. RUBUS — *australis Forst. — Nouvelle-Zélande. — deliciosus Torr. — Amérique septentrionale. (Voir Revue Horticole, 1203, p. 446, fig. 174.) — Idæus L. — Europe. — Variétés horticoles. — phoenicolasius Maxim. — Chine et Japon. — nmutkanus Moc. — Amérique septentrionale. — thyrsoideus Wimm. — Europe. — Var. FLORE PLENO Hort. CERCOCARPUS — intricatus S. Wats. — Amérique septentrionale. — parvifolius Nutt. — Californie. POTENTILLA — fruticosa L. — Hémisphére septentrional. (Voir aussi Partie lí, Plantes herbacées.) MARGYRICARPUS — *setosus Ruiz et Pav. — Chili. ROSA (1). — alba. L. — Europe. — alpina L. — Europe. zi — Var. PYRENAICA Gouan.? — Pyrénées. — borboniana Red. (R. semperflorens X gallica?). — Va- riétés horticoles. — bracteata Wendl. — Chine. — blanda Ait. — Amérique septentrionale. — Centifolia Mill. — Orient. — Variétés horticoles. m — Var. MINIMA (R. Lawrenceana Hort.). — Var. MUSCOSA Hort. Pede personnes que la nomenclature trés nombreuse et difficile du genre Rosa de vil *e partieuliérement pourront consulter le Catalogue du Fruticetum de M. M. L. citati morin et celui de la Roseraie de M. Gravereau; ce dernier renferme la 10N, avec obtenteur et date, de la plupart des Roses horticoles, © 24 ROSA PLANTES LIGNEUSES. chinensis Jacq. (Bengale sanguin). — Chine. cinnamomea L., — Europe et Asie. — Variétés horticoles. — damascena Miller. — Syrie. — Variétés horticoles. — foliolosa Nutt. — Amérique septentrionale. N — *Fortuneana Lindl. (R. Banksiæ X lævigata). — gallica L. — Europe, Orient. — hemisphærica Herrm.— Perse et Asie Mineure. — *indica Lindl. — Chine. — Variétés horticoles (Rosier Thé). — *lævigata Michx (R. Camellia Hort.). — Chine. — var. *ANEMONE ROSE. Le Rosa lævigata, dont les grandes et belles fleurs blanches, qui rap- pellent celles d'un Camellia simple, lui ont valu le nom de Rosier Camellia, est aujourd’hui très répandu dans les jardins du littoral de la Méditer- ranée, où il enguirlande merveilleusement les habitations. ll résiste au pied des murs, à l’aide d'une légère protection, sous le climat parisien, où il garde som beau feuillage durant tout l’hiver, mais il y fleurit beaucoup moins abondamment. : Sa variété Anémone rose parait étre un hybride, dont l'origine est obs- cure mais probablement chinoise ou japonaise, et l'introduction incertaine, quoique récente. C'est un Rosier magnifique, de grande vigueur, fleuris- sant abondamment et remontant méme sous le climat parisien, dont = fleurs simples, larges de 10 à 12 centimètres, sont d'un très beau rose 1n- carnat nuancé. (Voir Revue Horticole, 1898, p. 40; 1901, p.548, av. planche.) lucida Ehrh. — Amérique septentrionale. lutea Miller. — Orient. — Variétés horticoles. — BICOLOR Bot. Mag. (R. punicea Mill.). — macrantha Desp.(R. gallica X canina an repens 9).—France- moschata Herrm., var. — Indes, Abyssinie, ele. calité primitive (La Cet hybride spontané, aujourd’hui disparu de sa lo : : : : 1 des plus vives con- Fléche), est un de ceux dont la parenté a fait l'objet : " testations. C'est bien certainement un descendant du Rosa gallica, mee tandis que les uns y voient l'influence du Rosa canina, les on sí et nent pour le Rosa repens, à cause de ses longs rameaux qui sine re les tendent à ramper comme chez ce dernier. Ses fleurs, blanc rosé, > donne plus grandes de nos roses sauvages. Quoique hybride, ce étant quelques graines fertiles. Les jeunes plants obtenus à Verrières amer tront peut-être d'éclaircir la question de son ascendance controvers (Voir Revue Horticole, 1901, p. 548, avec planche.) macrophylla Lindl. — Indes. (Voir notice et figure dans le Fruticetum Vilmorinianum, p. 95.) microphylla Roxb. — Chine. — Var. POURPRE ANCIEN (Rose chátaigne). ¡été à fleurs plus Le Rosier ici i tn s type, mais une var 4 ici mentionné n'est pas le type, oir planche [v.) grandes, moins odorantes et extrêmement abondantes. (V O a O eme Pa Pa e ee e m MÀ —- $ suat A dé NN li T AUS l a LES K " ROSA MOSCH/ ROSACÉES. 25 ROSA — multiflora Thunb. (R. polyantha Sieb.). — Chine et Japon. — Variétés horticoles. (Voir notice et figure dans le Fruticetum Vilmorinianum, p. 83.) myriantha Carr. — Amérique septentrionale. Fig. 6. — ROSA SERICEA. — *Noisetteana Red. (R. indica X moschata ?). — Variétés horticoles. — pimpinellifolia L. (R. spinosissima L.). — Europe. — rubiginosa L. — Europe. 26 PLANTES LIGNEUSES. ROSA — rpubrifolia Vill. (R. ferruginea Hort.). — Europe. — rugosa Thunb. — Japon. — Variétés horticoles. — sempervirens L. — Europe méridionale. — Variétés hort. — *semperflorens Curtis. (Rosier du Bengale). — Chine. ES — Var. MINIMA Sims. — sericea Lindl. — Indes, etc., forma. Espèce bien distincte et d'ailleurs unique dans le genre Rosa par ses fleurs tétramères. (Voir fig. 6, 7, et pour descriptions, Revue Horticole, 1897, p. 444, fig. 136-137, et Fruticetum Vilmorinianum, p. 99-100.) — setigera Michx. — Amérique septentrionale. Fig. 7. — ROSA SERICEA. (Fleur pétalée, la méme sans pétale, fruit.) — Soulieana Crépin (spec. nov.). — Chine. (Voir notice et figure dans le Fruticetum Vilmorinianum, p. 85.) — villosa Herrm. — Europe, Asie. — — Var. POMIFERA L. — — Var. RECONDITA Puget. — Watsoniana Crépin. — Japon. Ce Rosier se distingue, entre toutes les espèces du genre, P extrêmement ténu et lacinié. Ses fleurs sont blanches, tres pe fiantes, et il offre un intérêt purement botanique. — Webbiana Wall. — Afghanistan, Himalaya. — Wichuraiana Crépin. — Chine et Japon. — Type € horticoles. ar son feuillage tites, insign- t variétés 1 : : E atteindre Ce Rosier, si spécial par ses longs rameaux rampants, pou* ant : jusqu'à 4-5 métres, quoique introduit vers 1890 seulement, d série déjà sance, par croisement avec divers Rosiers horticoles, à UT et souvent nombreuse de variétés à fleurs simples ou doubles, odo nouvelle extrémement abondantes. Ces Rosiers forment une sectio ROSACÉES. TT ROSA et bien distinete par leur nature longuement sarmenteuse, qu'ils ont héritée du type, et leurs mérites, comme Rosiers grimpants, trainants ou pleureurs, s'imposent à lattention des amateurs. (Voir fig. 8, et Revue Horticole, 1898, p. 104, fig. 45-46.) — xanthina Lindl. — Perse, Afghanistan, etc. Fig. 8. — Rosa WICHURAIANA. L — Pinus PIRUS — amygdaliformis Vill. (P. nivalis Lindl., non Jacq. ; P. sa- licifolia Hort.). — Europe. — auricularis Knoop (P. Pollreria L.; P. Aria X communis). — Europe. — communis L. — Europe, Asie. — Variétés horticoles. — Sinensis Lindl. — Chine. 28 PLANTES LIGNEUSES. II. — Matus PIRUS — baccata L. (Malus baccata Desf.). — Himalaya, Japon, etc.— Variétés horticoles. — floribunda Nichols. (Malus floribunda Sieb.). — Japon. — A Halliana Voss. (Malus floribunda fl. pleno Hort.; M. Park- manni Hort.). — Japon. — Malus L. (Malus communis Lamk). — Europe. — Variétés horticoles. — Niedzwetzkiana Dieck. — Caucase. — prunifolia Willd. (Malus prunifolia Spach). — Sibérie. — Quihoui Hort. — Japon. — spectabilis Ait. (Malus spectabilis Desf.; M. sinensis Dum.). — Chine et Japon. s=; — Var. FLORE PLENO Hort. = — var. Kaipo Hort. III. — ARIA PIRUS — Aria L. (Aria nivea Hort.). — Europe septentrionale. — — var. LUTESCENS Hort. — vestita Wall. (Sorbus nepalensis Hort.). — Indes. IV. — Cormus PIRUS — foliolosa W.(Cormus foliolosa Franch.). — Himalaya, Chine. (Voir notice et figures dans le Fruticetum Vilmorinianum, p. 103.) V. SORBUS PIRUS — arbutifolia L. f. — Amérique septentrionale. — Aucuparia Gærtn. (Sorbus Aucuparia L.). — Europe sept. — Sorbus Gertn. (Sorbus domestica L.). — Europe. mesurant 18 mètres y i i 5 ici es vieil arbre L'exemplaire mentionné ici est un tres vieil : et fructifiant de hauteur et 1 m. 80 de circonférence, encore trés vigoureux abondamment. ROSACÉES. 29 VI. — MeEsPILUS PIRUS — germanica Hook. f. (Mesp. germanica L.). — Europe, Asie. — — Var. MACROCARPA Hort. CHÆNOMELES — japonica Lindl. (Cydonia japonica Thunb.). — Chine et Ja- pon. —- Variétés horticoles. Fig. 9. — COTONEASTER FRANCHETII. CYDONIA — sinensis Thouin (Cheenomeles chinensis Kohne). — Chine. (Voir Revue Horticole, 1889, p. 228, avec planche.) vulgaris Pers. — Origine inconnue. — Variétés horticoles. CRATAGUS — nigra Waldst. et Kit. — Hongrie. ^ Oxyücantha L — Europe, Afrique septentrionale, Asie. — Variétés horticoles. Punctata Jacq. — Amérique septentrionale. Sanguinea Pall. — Sibérie. 30 PLANTES LIGNEUSES. PYRACANTHA — coccinea hem. (Crategus Pyracantha Pers.). — Europe méridionale. — — var. LALANDEI Hort. COTONEASTER — adpressa Bois (spec. nov.). — Chine. — angustifolia Franch. (spec. nov.). — Chine. — bullata Bois (spec. nov.). — Chine. — buxifolia Wall. — Himalaya. — Franchetii Bois (spec. nov.). — Yunnan. (Voir fig. 9.) — horizontalis Dene. — Himalaya. — microphylla Wall. — Himalaya. — pannosa Franch. (spec. nov.). — Yunnan. — rupestris Hort. Boucher — ? — Simonsii Baker. — Himalaya. — thymifolia Baker. — Himalaya. Plusieurs des Cotoneaster précédents sont des espèces récemment 1n- troduites par les soins de M. M. L.de Vilmorin. Ces nouvelles acquisitions augmentent la diversité du genre et son intérêt botanique et On les trouvera décrites et figurées dans la Revue Horticole, 1902, p. pe fig. 65.; p. 879, fig. 159, et dans le Fruticetum Vilmorinianum, pp. 115 a PHOTINIA — serrulata Lindl. — Chine. RAPHIOLEPIS — japonica Sieb. et Zucc. (R. ovata Hort.). — Japon. AMELANCHIER — canadensis Medic. (A. Botryapium Lindl.). — Amérique septentrionale. OSTEOMELES — *anthyllidifolia Lindl. — Chine et Japon. SAXIFRAGEES HYDRANGEA — *hortensis $m. — (H. Hortensia DC.; Hortensia rose — Chine et Japon. — Variétés horticoles. — — var. Oraksa Sieb. et Zuce. — Japon. — paniculata Sieb. et Zucc. — Japon. — pubescens Dene. — Japon, etc. a Sieb.) SAXIFRAGÉES. 31 SCHIZOPHRAGMA — hydrangeoides Sieb. et Zucc. — Japon. DEUTZIA — crenata Sieb. et Zucc. — Japon. — Var. FLORE PLENO Hort. Fig. 10. — FENDLERA RUPICOLA — gracilis Sieb. et Zucc. — Japon. Lemoinei Hort. Lemoine (D. parviflora X gracilis). myriantha Hort. Lemoine (D. sutchuenensis X parviflora). Sutchuenensis Franch.(D. corymbiflora Lemoine).— Chine. (Voir Revue Horticole, 1897, p, 466, fig. 139, 140; 1898, p. 401, f. 128.) 32 PLANTES LIGNEUSES. DEUTZIA — Vilmorinee Lemoine et Bois (spec. nov.). — Chine. (Voir description et figure dans le Fruticelum Vilmorinianum, p. 125.) PHILADELPHUS — coronarius L. — Asie. — Variétés horticoles. — Lewisii Pursh. — Amérique nord-ouest. — Magdalene Kohne (spec. nov.). — Chine. (Voir description et figure dans le Fruticetum Vilmorinianum, p. 129.) JAMESIA — americana Torr. ct Gray. — Montagnes rocheuses. FENDLERA *rupicola A. Gray. — Texas. (Voir fig. 10, et Revue Horticole, 1891, p. 12, fig. 12; 1899, p. 129, fig. 41.) ITEA — virginica L. — Est des États-Unis. RIBES — alpinum L.— Hémisphère septentrional. — aureum Pursh. — Amérique nord-ouest. — alpestre Wall. — Se-Tchuen. -— chilense Hort. — ? — fasciculatum Sieb. et Zucc. — Japon. Var. CHINEN — Gordonianum Lem. (R. sanguineum X aureum). — Grossularia L. — Hémisphère septentrional. — nigrum L.— Europe et Asie septentrionale. — petreum Wulf. — Europe, etc. — rubrum L. — Hémisphère septentrional. — sanguineum Pursh. — Californie. — Wilmorini Jancz. (spec. nov.). — Chine. — vitifolium Host. (R. multiflorum Waldst. et Nit. Warszewiczii Janez. (spec. nov.). — Mandchourie. y. 13 (Voir description et figure dans le Fruticetum Vilmorinianum, p- sE. — Chine. ). — Croatie. 33-134. ) HAMAMÉLIDÉES LIQUIDAMBAR — styraciflua L. — États-Unis. CORYLOPSIS — pauciflora Sieb. et Zucc. — Japon. — Spicata Sieb. et Zucc. — Japon. MYRTACÉES. 33 HAMAMELIS — virginica L. — Amérique nord-est. PARROTIA — Jacquemontiana Dene. -— Himalaya. — persica C. A. Mey. — Perse. LOROPETALUM — *chinense R. Br. — Chine, etc. (Voir Revue Horticole, 1901, p. 570, fig. 233.) Fig. 11. — FUCHSIA RICCARTONI. DISANTHUS — Cercidifolia Maxim. — Japon. MYRTACÉES EUCALYPTUS — coccifera Hook. f. — Tasmanie. Cetle espéce, réputée la plus rustique du genre, justifie sa réputation par Pexemplaire qui existe à Verrières et dont la planche V représente l'as- pect actuel. Sa hauteur, qui n'est que de 3 métres, s'est trouvée plusieurs fois réduite par les froids dépassant douze degrés, qui font périr la partie supérieure, présentant le feuillage adulte de l'espèce, tandis que les ra- meaux inférieurs encore pourvus de leur feuillage juvénile, rés stent inva- riablement tant qu'ils conservent cet état primaire. 3 34 PLANTES LIGNEUSES. EUCALYPTUS — *urnigera Hook. — Tasmanie. EUGENIA — *apiculata DC. — Chili. LYTHRARIÉES NESÆA — *salicifolia H. B. K. — Amérique tropicale. PUNICA — *Granatum L. — Perse. — — Var. LEGRELLEI Hort. Cette variété, bien plus robuste que le type, prospère en pleine terre sous le climat parisien, et résiste au pied des murs sous une légere cou- verture durant l'hiver. Ses. fleurs sont doubles, rouge orangé vif, margi- nées de blanc, ONAGRARIEES FUCHSIA — *Riccartoni Hort. Ce Fuehsia hybride, issu probablement du Fuchsia macrostemma, est le seul qui soit à peu près rustique sous le climat parisien, le pied étant pro- tégé avec de la litière durant l'hiver. Lorsque ses rameaux gèlent, il re- pousse alors facilement du pied. Il forme de charmants buissons, hauts de 1 mètre à peine, qui restent couverts tout l'été de fleurs re et rouge, petites, mais extrêmement abondantes. (Voir fig. 11, et, pour "a cription, Revue Horticole, 1896, p. 30, fig. 8-9.) D'autres espèces non rusti- ques sont citées Partie II, Plantes herbacées.) PASSIFLORÉES PASSIFLORA — *ceerulea L. — Brésil austral. — var. CoNsTANCE ErLioTT Hort. > dro : Ae in air, au C'est la seule espéce qui soit susceptible de résister en plein ai, pled des murs, étant bien abritée l'hiver. OMBELLIFERES BUPLEURUM — fruticosum L. — Région méditerranéenne. CORNACÉES. 39 ARALIACÉES ARALIA — spinosa L. — Amérique septentrionale. DIMORPHANTHUS — qmandschuricus Maxim. (Aralia chinensis L.). — Chine. — var. FOLIIS VARIEGATIS Hort. ELEUTHEROCOCCUS — senticosus Maxim. — Chine. HEDERA — Helix L. — Europe, Asie, Afrique. — — var. ARBORESCENS Hort. — — var. REGNERIANA Hort. . — — var. HIBERNICA Hort. ll existe encore un grand nombre d'autres variétés horticoles plus ou moins intéressantes ou décoratives. CORNACÉES CORNUS — alba Wangenh. — Asie septentrionale. — Mas L. — Europe. ma — var. FRUCTU LUTEO Hort. PRE — Var. VARIEGATA Hort. — sanguinea L. — Europe et Asie. — tatarica Mill. (C. sibirica Lodd.). — Chine, Sibérie. "m — Var. VARIEGATA Hort. AUCUBA — japonica Thunb. — Japon. — Variétés horticoles. GARRYA — *elliptica Dougl. — Californie. DAVIDIA — involucrata Baillon (spec. nov.). — Se-Tchuen, Chine. Cet arbre, pour lequel Baillon a créé le genre Davidia, en l'honneur de l'abbé Armand David, qui le découvrit en 1869 dans le Thibet oriental, a été introduit en cultures, pendant ces derniéres années seulement, par M. M. L. de Vilmorin, puis par MM. Veitch, de Londres. Sa floraison est encore attendue, mais on sait qu'elle sera remarquable par les grandes bractées blanches qui entourent l'inflorescence. L'arbre s'est montré jus- qu'ici résistant aux froids du climat parisien. (Voir, pour descriptions et res Revue Horticole, 1902, p. 377, fig. 158, et Fruticelum Vilmorinianum, p. 145.) 36 PLANTES LIGNEUSES. MONOPÉTALES CAPRIFOLIACÉES SAMBUCUS — nigra L. — Europe, Asie, Afrique, etc. — Variétés horticoles. — racemosa L.— Hémisphère septent. — Variétés horticoles. VIBURNUM — cassinoides L. — Nord des États-Unis. — Lantana L. — Europe, Asie, Afrique. — macrocephalum Fortune. — Chine. — nudum L. — Amérique septentrionale et occidentale. — *odoratissimum Ker. (V. Awafuki Hort.). — Chine. — Opulus L. — Hémisphère septentrional. = — Var. STERILE Hort. — Sargenti Kæhne. — Nord de la Chine. — Tinus L. — Région méditerranéenne. SYMPHORICARPUS — occidentalis Hook. (S. vulgaris Michx.) — Amérique sept- — racemosus Michx. — Amérique septentrionale. ABELIA — Chinensis R. Br. (A. uniflora Hort.). — Chine. ORE CAPRIFOLIUM LONICERA — Caprifolium L. — Europe et Asie. Le — var. GRATA Ait. — Amérique septentrionale. — flava Sims. — Sud de la Caroline. — *gigantea Hort. (L. etrusca Santi var.?). ; t incertaines, est Ce Chèvrefeuille, dont l'origine et la détermination son tres et un des plus distincts par son feuillage velu, blond, à reflets pro Hor- ses jolies fleurs jaune vif, en ombelles très nombreuses. (Voir ticole, 1900, p. 695.) — japonica Thunb. — Chine et Japon. bri — Var. AUREO-RETICULATA Hort. (L. brachypoda và culata Witte). xm — Var. FLEXUOSA Thunb. = — Var. HALLIANA Hort. r. reti- COMPOSÉES. 37 LONICERA — Periclymenum L. — Europe. — Variétés horticoles. — sempervirens Ait. — Amérique septentrionale. -— — var. FUCHSIOIDES Hort. II. — CHAMÆCERASUS LONICERA — alpigena L.— Alpes. — Chamissoi Bunge. — Ile Sakhalin. — fragrantissima Lindl. et Paxt. — Chine. — Korolkowi Stapf. — Turkestan. — — Morrowii A. Gray (L. chrysantha Miq.). — Japon. — Spinosa Jacquem. var. ALBERTI Regel. — Turkestan. (Voir Revue Horticole, 1894, p. 348.) — Standishii Hook. — Chine. — tatarica L. — Sibérie, etc. — Variétés horticoles. — thibetica Bur. el Franch. (spec. nov.) — Thibet. Petit arbuste buissonneux, encore rare, trés distinct par ses feuilles gé- néralement ternées et surtout par ses fleurs lilacées, petites, réunies par 2-3 à l'aisselle des feuilles, répandant une odeur suave et qui se succèdent, quoique peu abondantes, durant la plus grande partie de la belle saison. (Voir, pour descriptions et figures, la Revue Horticole, 1902, p. 448, fig. 198-200, et le Fruticetum Vilmorinianum, p. 153.) DIERVILLA ` — florida Sieb. et Zucc. (D. rosea Mast.; Weigela rosea Lindl.). — Chine. — Variétés horticoles, LEYCESTERIA — formosa Wall. — Asie. RUBIACEES DAMNACANTHUS — *indicus Gertn. — Japon. COMPOSÉES CHRYSANTHEMUM * " d . frutescens L. (Anthemis frutescens Hort.). — Canaries. — Variétés horticoles. (Voir aussi Partie I1, Plantes herbacées.) 38 PLANTES LIGNEUSES. OLEARIA — Haastii Hook. f. — Nouvelle-Zélande. — *macrodonta Baker. — Nouvelle-Zélande. MICROGLOSSA — albescens C. B. Clarke. — Himalaya. BACCHARIS : — halimifolia L. — Amérique septentrionale. SANTOLINA — Chameecyparissus L. — Europe méridionale SENECIO — scandens Hamilt. — Chine. Ce Senecio, peu répandu, est une plante ligneuse, suffisamment rusti- que, trés sarmenteuse, [propre à tapisser les murs, où elle peut atteindre 3-4 mètres, et qui produit à l'arriére-saison de nombreux corymbes de jo- lies fleurs jaunes. 11 ne doit pas être confondu avec le Senecio mikanioides Otto (Senecio scandens DC., Delairia scandens Hort.), qui est une plante herbacée et de serre froide durant l'hiver. (Voir aussi Partie II, Plantes herbacées.) VACCINIACÉES VACCINUM — Myrtillus L. — Hémisphère septentrional. — stamineum L. — Amérique septentrionale. — uliginosum L. — Hémisphère septentrional. — Vitis-ideea L. — Hémisphère septentrional. OXYCOCCUS — macrocarpus Pers. (Vaccinium macrocarpum Ait.). Amé- rique septentrionale. : $ C'est le « Cranberry » des Américains, qui en emploient ie” rouges, gros comme l'amande d’une noisette, à faire des cer n estimées. L'arbuste, longuement trainant, pousse vor aak de bruyère humide, mais à Verrières, les fruits sont toujours peu à i t. — palustris Pers. (Vaccinium Oxycoccos L.). — Hémisph. sep ÉRICACEES ARBUTUS — Unedo L. — Europe méridionale. ARCTOSTAPHYLLOS — alpina Spreng. — Hémisphère septentrional. -— *pungens H. D. K. — Californie. — Uva-ursi Spreng. — Hémisphére septentrional. ÉRICACÉES. 39 PERNETTYA — mucronata Gaudich. — Magellan. — Variétés horticoles. GAULTHERIA — procumbens L. — Amérique septentrionale. CASSANDRA — calyculata D. Don (Andromeda calyculata L.). — Hémisph. seplentrional. Fig. 12. — PIERI; JAPONICA. LEUCOTHOE — Catesbeei A. Gray (Andromeda Catesbæi Walt.). — Virginie. S — var. RoLuissowi Hort. ZENOBIA — speciosa D. Doa. — Amérique septentrionale. ber — Var. PULVERULENTA Gard. Chron. (Andromeda pulveru- lenta Bartr.). ANDROMEDA — polifolia L. — Hémisphère septentrional. PIERIS — japonica D. Don (Andromeda japonica Thunb.). — Japon. (Voir fig. 12.) AQ PLANTES LIGNEUSES. CALLUNA — vulgaris Salisb. — Europe. ERICA — carnea L. — Europe. — — var. ALBA Hort. — ciliaris L. — Europe occidentale. — — var. ALBA Hort. —' cinerea L. — Europe. -— — var. ALBA Hort. — lusitanica Rudolph. — Europe méridionale. — mediterranea L. — Europe méridionale. — stricta Don. — Europe méridionale. — Tetralix L. — Europe occidentale. vagans L. — Europe occidentale. = — var. ALBA Hort. = — var. MINIMA Hort. BRUCKENTHALIA — spiculifolia Rchb. — Transylvanie, Grèce. LOISELEURIA — procumbens Desv. — Régions arctiques et alpines. BRYANTHUS — taxifolius A. Gray (Phyllodoce taxifolia Pall.). Hémisph. bor- DABOECIA — polifolia D. Don (Menziesia polifolia Juss.). — Europe. ++, — var. ALBA Hort. Te KALMIA — angustifolia L. — Amérique septentrionale. — latifolia L. — Amérique septentrionale. "us — var. MYRTIFOLIA Hort. LEIOPHYLLUM — buxifolium Ell. — Amérique septentrionale. LEDUM — latifolium Ait. — Amérique septentrionale. I]. — AZALEA RHODODENDRON — *indicum Sweet (Azalea indica L.). — Chine et Japon. ÉRICACÉES. 41 RHODODENDRON — amoenum Maxim.(Azalea amena Lindl.). — Chine et Japon. — canadense Zabel (Rh. Rhodora Don; Rhodora canaden- sis L.). — Amérique septentrionale. Fig. 13. — JASMINUM PRIMULINUM. flavum G. Don (Azalea pontica L.). Caucase. — Variétés hort, rhombicum Miq. (Azalea rhombica Hort.). — Japon. Sinense Sweet (Azalea mollis Blume). — Chine et Japon. — Variétés horticoles. Vaseyi A. Gray. — Amérique septentrionale. 42 PLANTES LIGNEUSES. lí. — RHODODENDRON RHODODENDRON — azaleoides Desf. (R. viscosum X maximum ?). — dahuricum Dippel. — Dahourie et Mandchourie. — ferrugineum Lodd. — Alpes. — — var. ALBUM Hort. — Halopeanum (Rh. Griffithianum X arboreum). (Voir Revue Horticole, 1896, pp. 359 et 428, avec planche.) — hirsutum L. — Alpes. — kamtschaticum Pall. — Nord de l’Asie. (Voir planche V.) — lacteum Franch. — Yunnan. — lapponicum Wahlenb. — Régions boréales. — ponticum L. — Asie Mineure. — Variétés horticoles. — Smirnowi Trautv. — Caucase. (Voir Revue Horticole, 1899, p. 500, avec planche.) CLETHRA : — acuminata Michx. — Amérique septentrionale. — alnifolia L. — Amérique septentrionale. ` ÉBÉNACÉES DIOSPYROS — Kaki L. — Japon. — Variété horticole. L'arbre ici mentionné, âgé d'au moins vingt ans, est palis au midi et résiste bien au froid. Il produit de gros fruits, tardivement, — virginiana L. — Amérique septentrionale. sé sur un mur qui mürissent YRACÉES HALESIA re — tetraptera L. — Amérique septentrionale. STYRAX — japonicum Sieb. et Zucc. — Japon. ARDISIA MYRSINACEES — *crenata Sims (A. crispa A. DC.). — Chine. Ce petit arbrisseau est extrêmement populaire au Japon, 11 présente culteurs en ont sélectionné plusieurs centaines de variétés. ne elias. pour nous peu d'intérêt, n'étani d'ailleurs pas rustique SOUS uat ils ol- — Les exemplaires de Verrières sont d'importation directe et réce rois sur là frent cette curieuse particularité, que leurs fruits germent pa plante méme. — *japonica Thunb. — Japon. ou les horti- 2 r^r ON TUS TID EUCALYPTUS COCCIFERA, RHODODENDRON KAMTSCHATICUM. OLÉACÉES. 43 OLÉACÉES JASMINUM — fruticans L. — Région méditerranénne. — Orient. Fig. 14. — PHILLYREA DECORA. — *humile L. (J. chrysanthum Roxb.; J. revolutum Horl.). — Himalaya. 44 PLANTES LIGNEUSES. JASMINUM — nudiflorum L. — Chine et Japon. — officinale L. — Perse, Indes. — primulinum Hemsl. (spec. nov.). — Yunnan. Ce Jasmin, introduit récemment par la Maison Veitch, de Londres, et qui sera probablement rustique, a des fleurs jaunes, beaucoup plus grandes que celles du Jasminum nudiflorum, mais s'épanouissant aussi plus tard. (Voir fig. 13, et Revue Horticole, 1904, p. 146 et 182, fig. 72 et 13.) — Sieboldianum Blume (J. nudiflorum var.?). — Japon. Malgré ses étroites affinités avec le Jasminum nudiflorum, l'exemplaire que j'ai rapporté du Japon semble en différer légérement. FORSYTHIA — suspensa Vahl. — Chine. — viridissima Lindl. — Chine. SYRINGA | — amurensis Rupr. (Ligustrina amurensis Rupr.). — Chine, Japon, Mandchourie. — var. JAPONICA Dene. — Japon. — Emodi Wall. — Himalaya, Chine. e — var. Rosea Cornu (S. Bretschneideri Hort.). septentrionale. — pekinensis Rupr. (Ligustrina pekinensis Regel). — persica L. — Afghanistan. es — var. LACINIATA Vahl. — vulgaris L. — Europe orientale. — Variétés horticoles. — villosa Vahl (S. pubescens Turcz.). — Nord de la Chine. FRAXINUS — excelsior .L. — Europe, nord de l'Afrique. sum — Var. PENDULA Hort. ? — Ornus L.(Ornus europæa Pers.). — Région méditerranée — Oxycarpa Willd., var. OLIGOPHYLLA Boiss. — Liban. FORESTIERA — ligustrina Poir. — Géorgie, Caroline. FONTANESIA — phillyreoides Labill. — Asie Mineure. PHILLYREA — angustifolia L. — Région méditerranéenne. di — decora Boiss. et Bal. (P. Vilmoriniana Boiss.). — L375 m (Voir fig. 14, et Rev. Hort., 1889, p. 199, fig. 52; 1895, p. 205 fs- pst — Chme — Chine. nne. OLÉACÉES. PHILLYREA — latifolia L. — Région méditerranéenne. — media Loud. — Région méditerranéenne. OSMANTHUS — Aquifolium Sieb. var. iLIcIFOLIA Hort. — Japon. ` X NS Sas À Fig. 15. — LIGUSTRUM REGELIANUM. CHIONANTHUS : — virginica L. — Amérique septentrionale. LIGUSTRUM — Delavayanum Hariot. — Yunnan. — japonicum Thunb. — Chine et Japon. — lucidum Ait. — Chine. P — Var. CORIACEUM Carr. — Chine. ovalifolium Hassk. (L. californicum Hort.). — Japon. — Var. VARIEGATUM Hort. — Regelianum Sieb. — Japon. (Voir fig. 15, et Revue Horticole, 1904, p. 433, fig. 478-179.) 45 46 PLANTES LIGNEUSES. LIGUSTRUM — sinense Lour. (L. Ibota var. villosum Hort.). — Chine. — vulgare L. — Europe et nord de l'Afrique. APOCYNACÉES TRACHELOSPERMUM — *jasminoides Lem. (Rhynchospermum jasminoides Lindl.). — Chine et Japon. (Voir Revue Horticole, 1902, p. 366, fig. 153.) ASCLÉPIADEES PERIPLOCA — greeca L. — Europe australe, Orient. LOGANIACEES BUDDLEIA — Colvillei Hook. f. et Thoms. — Sikkim. Cette espèce, à grand feuillage velu et glauque, dont la floraison s'est rarement produite jusqu'ici dans les cultures, a donné l'an dernier, pour la première fois à Verrières, trois inflorescences de fleurs roses. L arbuste est palissé contre un mur trés chaud, et il se peut que cette — ait favorisé sa floraison; les Buddleia, en général, aimant le plein solet et les terres plutôt sèches. (Voir Revue Hort., 1893, p. 520, avec pl.) — japonica Hemsl. — (B. curviflora Ed. André). — Japon. — Lindleyana Fortune. — Chine et Japon. — variabilis Hemsl. — Chine et Thibet. Introduit simultanément en France, en 1893, par le M. M. L. de Vilmorin, ce Buddleia est une des meilleur en ces derniers temps à la flore de nos jardins, dans ! répandu trés rapidement. (Voir fig. 16, et, pour descriptions, cole, 1898, p. 132, avec planche, et Fruticetum Vilmorinianum, Muséum et par es additions faites esquels il s'est Revue Horti- p. 189.) BORRAGINÉES EHRETIA — macrophylla Wall. — Himalaya. C'est un des rares représentants arborescents de la fa | nées qui soient rustiques sous notre «limat. Les exemplaires in, à plu- proviennent de graines reçues de Chine par M. M. L. de Hd "hui sieurs reprises, Les plus anciens, âgés de cinq à six gt, patos trés de grands arbrisseaux, presque de petits arbres lorsqu'ils sont TS pas vigoureux, à beau feuillage rude, et bien rustiques, mas qui encore fleuri. mille des Borragi- de Verriéres SCROPHULARINÉES. 47 MOLTKIA — petreea Boiss. — Europe orientale. SOLANACÉES SOLANUM — *crispum Ruiz et Pav. — Chili. — Dulcamara L. — Europe. — Variété. - *jasminoides Paxt. — Brésil. Fig. 16. — BUDDLEIA VARIABILIS. *Seaforthianum André. — Amérique tropicale. (Voir aussi Partie II, Plantes herbacées.) LYCIUM — chinense Mill. (L. barbarum Hort.). — Chine. FABIANA — *imbricata Ruiz et Pav. — Pérou. SCROPHULARINÉES PAULOWNIA — imperialis Sieb. et Zucc. — Japon. 48 PLANTES LIGNEUSES. VERONICA — Traversii Hook. f. — Nouvelle-Zélande. Cette espèce, qui forme un joli petit arbuste de 50 à 60 centimètres, à port symétrique, feuillage persistant et petites fleurs blanches, résiste, de- puis plusieurs années à Verrières, à des froids qui ont dépassé quelque- fois 12 degrés. D’autres espèces, également néo-zélandaises et suffrutes- centes, qu'on trouvera citées dans la Partie II, Plantes herbacées, résistent également à des froids assez rigoureux. BIGNONIACEES BIGNONIA — *capreolata L. — Sud des États-Unis. CATALPA — bignonioides Walt. — Sud des États-Unis. — cordifolia Jaume (C. speciosa Ward.). — Amérique septent. (Voir Revue Horticole, 1895, p. 136, avec planche.) TECOMA — grandiflora Loisel. — Chine et Japon. — radicans Loisel. — Chine et Japon. VERBÉNACEES CALLICARPA — japonica Thunb. — Chine, Japon, Corée. CLERODENDRON — trichotomum Thunb. — Japon. VITEX — incisa Lamk. — Chine. CARYOPTERIS — Mastacanthus Schauer. — Chine et Japon. Cette espéce est intéressante par sa floraison automnal hi et par la julie couleur bleue de ses fleurs. (Voir Revue Horte p. 323, avec planche; 1903, p. 15, fig. 4.) e très abondante ole, 1892, LABIÉES LAVANDULA — Spica DC. — Région méditerranéenne. — vera DC. — Région méditerranéenne. um — var. ALBA Hort. LAURACÉES. ; 49 "THYMUS — citriodorus Schreb. Europe mérid. Var. FOL. VARIEGATIS Hort. — vulgaris L. — Europe méridionale. ROSMARINUS — officinalis L. — Europe méridionale. .PHLOMIS — chrysophylla Boiss. — Syrie. (Voir aussi Partie H, Plantes herbacées.) CHÉNOPODIACEES .ATRIPLEX — Halimus L. — Europe méridionale. PHYTOLACCACÉES ERCILLA — *spicata Moq. (E. volubilis A. Juss.). — Chili, Pérou. POLYGONACÉES POLYGONUM — baldschuanicum Regel. — Turkestan. (Voir Revue Horticole, 1900, p. 34, f. 10.) — multiflorum Thunb. — Chine et Japon. (Voir aussi Partie If, Plantes herbacées.) MUEHLENBECKIA — axillaris Hook. f. (M. nana Hort.). — Nouvelle-Zélande. . — varians Meissn. — Origine inconnue. ARISTOLOCHIACÉES -ARISTOLOCHIA — Sipho L'Hérit. — États-Unis. — tomentosa Sims. — Sud des États-Unis. (Voir aussi Partie H, Plantes herbacées.) LAURACÉES LAURUS — *nobilis L. — Région méditerranéenne. SASSAFRAS — officinale Nees (Laurus Sassafras L.). — États-Unis. 4 50 PLANTES LIGNEUSES. LINDERA — Benzoin Blume (Laurus Benzoin L.). — États-Unis. — sericea Blume. — Japon. : THYMÉLEACEES DAPHNE — alpina L. — Europe méridionale. — Blagayana Freyer. — Carniole. — Cneorum L. — Europe méridionale. — — var. VERLOTI Gren. et Godr. — France. (Voir fig. 17 et Revue Horticote, 1901, p. 304, fig. 129-130; 1902, p. 552, avec planche.) — *Genkwa Sieb. el Zucc. (D. Fortunei Lindl.). — Japon. — Laureola L. — Europe, Afrique, Asie. — Mezereum L. — Europe, Sibérie. — — var. FLORE ALBO Hort. Cette variété est non seulement plus jolie que le type par la blancheur de ses fleurs, mais encore plus vigoureuse et elle se reproduit franchement par le semis. EDGEWORTHIA — *chrysantha Lindl. — Chine et Japon. ÉLÉAGNÉES ELÆAGNUS — angustifolia L. — Région méditer., Orient. — *pungens Thunb. (E. reflexa Morr. et Dene). — Chine et Japon. p — var. SIMONII Carr. — longipes A. Gray (E. edulis Sieb.). — Chine et Japon. Les fruits, trés abon- les brillantes, sont te soit génera- Arbuste à feuilles petites et argentécs en dessous. dants, oblongs, rouge orangé et parsemés de squamu comestibles, quoique leur saveur trés acidulée et astringen lement peu appréciée chez nous. -— umbellata Thunb. — Japon. HIPPOPHAE — Rhamnoides L. — Europe, Asie. SHEPHERDIA — argentea Nutt. — Amérique septentrionale. EUPHORBIACÉES. 51 LORANTHACÉES VISCUM — album L. — Europe, Asie septentrionale. Ce parasite existe à Verrières, comme ailleurs, sur divers arbres, mais en particulier sur un grand Chêne hétérophylle, fait très rare. 1% A -A p^. [ A Fig. 17. — DAPHNE CNEORUM, var. VERLOTI. EUPHORBIACEES SARCOCOCCA — pruniformis Lindi. — Indes. BUXUS balearica Lamk. — Iles Baléares. sempervirens L. — Europe, Afrique, Asie. — Variétés hort. nu PLANTES LIGNEUSES. DAPHNIPHYLLUM — macropodum Miquel. — Chine et Japon. SAPIUM — *sebiferum Roxb. (Stillingia sebifera Michx). — Chine et Japon. URTICACÉES ULMUS — campestris L. — Europe, Sibérie. — parvifolia (vel parviflora) Jacq. (U. chinensis Pers.; U. pu- mila Hort.). — Chine et Japon. Petit arbre très distinct par son port presque buissonneux, par ses ra- milles nombreuses, généralement palmées, et par son petit feuillage épais, tombant très tard. La floraison est, en outre, notable par ce fait qu'elle se produit en octobre seulement, et les fruits ne parviennent pas à múrir avant les gelées. Sa croissance est trés rapide, car les exemplaires de Verrieres, àgés seulement d'une douzaine d'années, mesurent déjà 8 métres de hau- teur, avec une circonférence de tronc de 07,70. — cratægifolia ex Sargent. ? ZELKOVA — acuminata Planch. (Planera acuminata Lindl.; Ulmus Keaki Sieb.). — Japon. — crenata Spach (Planera crenata Desf.). — Caucase. , x E orce L'exemplaire de Verrières est remarquable par sa belle venue et se i peu commune. Il mesure 21 mètres de hauteur et son trone, angu vede 22,50 de circonférence. Son bois est un des plus durs que l'on conn a CELTIS — australis L. — Région méditerranéenne. — occidentalis L. — Amérique septentrionale. — Tournefortii Lamk (C. orientalis Mill.). — Orient. PTEROCELTIS — Tatarinowi Maxim. — Mongolie. (Voir description et figure dans le Fruticetum Vilmorinianum, p- BROUSSONETIA — papyrifera Vent. — Chine et Japon. — Variété. MACLURA — *aurantiaca Nutt, — Sud des États- Unis. MORUS - alba L. — Asie tempérée. T — Var, FASTIGIATA Hort. 204-205.) VI. Hort. Vilm. Pl. Soc. bot. Fr. (Sess. jubil. IANA. L JUGLANS VILMORIN JUGLANDACÉES. 53 MORUS — nigra L. — Origine inconnue. — — Var. MACROCARPA Hort. - FICUS — *Garica L. — Europe, Orient, Afrique sept. — Variétés hort. PLATANACÉES PLATANUS — Orientalis L. — Orient. JUGLANDACÉES CARYA — Oliveeformis Nutt. — Sud des États-Unis. JUGLANS — cinerea L. — Amérique septentrionale. — nigra L. — Amérique septentrionale. L'exemplaire de Verrières est un bel arbre, à fùt haut et très droit, mc- surant prés de 2 mètres de circonférence et portant sa grande cime arron- die à 20 métres de hauteur. Sa plantation remonte à 1815-1820. Étant seul, sa fructification, depuis quelques années surtout, est devenue bien moins abondante que dans les endroits oü existent plusieurs exemplaires. Un sait que la noix de cette espèce est pratiquement inutilisable, à cause de sa coque trés dure et de ses cloisons franchement ligneuses. — regia L. — Caucase, Himalaya. E — var. LACINIATA Hort. — Sieboldiana Maxim. (J. mandschurica Lavallée). — Japon. — Vilmoriniana Carr. (J. nigra X regia Hort. Vilm.). Cet arbre est un des plus intéressants de la collection de Verrières. Son origine, cependant, n'est pas parfaitement consue. On suppose, et c'est l'avis du D' Engelinann, que cet arbre est un hybride entre Juglans nigra et Juglans regia. Tous les caractères des feuilles et des fruits viennent Confirmer cette hypothèse, car ils sont parfaitement intermédiaires entre ceux des parents présumés. L'arbre ne fructifie que rarement, mais ses noix sont fertiles, et il existe dans plusieurs Arboretum de jeunes arbres issus de celui de Verrières. Ce dernier, en tout cas, doit étre le premier de sa race, quelle qu'en soit l'origine, car il n'en existe nulle part d'exem- plaire aussi vieux. Il a été planté en 1816, par mon arrière-grand-père, en Souvenir de la naissance de son fils ainé. A l'heure actuelle, il est le plus élevé de tous les arbres de Verrières, atteignant 28 mètres de hautour avec 37,10 de circonférence. (Voir planche VI, et pour description, le Garden and Forest, 1891, p- 52.) PTEROCARYA X. caucasica C.-A. Mey. (P. fraxinifolia Spach). — Caucase. 54 PLANTES LIGNEUSES. MYRICACÉES MYRICA — cerifera L. — États-Unis. CUPULIFERES BETULA — alba L. — Europe septentrionale. — — Var. CRENATA NANA Hort. — — var. VARIEGATA Hort. — Ermani Cham. — Japon. — nana L. — Hémisphere septentrional. — occidentalis Sargent. — Amérique septentrionale. ALNUS — cordifolia Tenore. — Europe méridionale. Mieux que l'Aulne commun, cette espéce devient, avec l'àge, un arbre haut de fût et à cime largement pyramidale, ainsi qu'en témoignent les deux exemplaires de Verrières, qui atteignent 18 mètres de hauteur, 17,70 de circonférence de tronc et dont l'âge est approximativement de quatre- vingts ans. Ils semblent toutefois avoir depuis longtem, s atteint leur apogée. — japonica Sieb. et Zucc. — Japon. CARPINUS — Betulus L. — Europe, Asie occidentale. — Ostrya L. — Europe. — Var. à LARGES FEUILLES. — Chine. CORYLUS ' — Avellana L. — Europe, Asie occidentale. — Colurna L. — Europe méridionale. zx — Var, CHINENSIS Burkhill. — Chine. — maxima Mill. (C. tubulosa Willd.?). — Europe mérid. LE — Var. ATROPURPUREA Hort. — rostrata Ait. — Amérique septentrionale. QUERCUS ZEgilops L. — Europe australe, Orient. — var. MACROLEPIS Boiss. — Grèce. alba L. — Amérique septentrionale. bicolor Willd. (Q. Prinus tomentosa Michx). — Am. sept- — Cerris L. — Europe méridionale, Asie Mineure. ps — Var, FULHAMENSIS Loud. 4 CUPULIFÈRES. HT QUERCUS — gilva Dlume? — Japon. — heterophylla Michx (Q. Phellos X velutina). — États-Unis. Quoique moins fort que l'exemplaire de l'École forestière des Barres-Vil- morin, qui a été planté en 1822 et dont il est probablement contempo- rain, celui de Verrièresest un très bel arbre à fùt élancé, mesurant 27,50 de circonférence et à cime arrondie, touffue, atteignant plus de 22 mètres de hauteur. Il est resté complètement stérile jusqu'ici. La touffe de Gui qu'il porte depuis longtemps sur une de ses grosses branches mérite d'être signalée, car Je fait est considéré comme très rare. — ilicifolia Wangenh. (Q. Banisteri Michx). — États-Unis. — lanuginosa Thuill. (Q. pubescens Willd.). — Europe, Asie occ. — macrocarpa Michx. — Amérique septentrionale. C’est un des plus grands arbres de la collection et probablement planté vers 1820-1825. Il atteignait, il y a deux ans encore, 20 mètres de hauteur, avec une circonférence de 27,25 et sa cime, très élancée, offrait beaucoup de prise aux vents. Miné á la base par des champignons, il a dú étre ra- battu assez vigoureusement, — palustris Du Roi, — États-Unis. Quoique planté dans un terrain plutôt sec et suréievé relativement à la route qu'il borde, cet arbre, contemporain de ceux de l'École forestière des Barres-Vilmorin, est de belle venue, portant sa cime arrondie et touffue à 21 mètres de hauteur sur un tronc haut et bien droit, mesurant 2 métres de circonférence. — pedunculata Ehrh. — Europe, Asie. Am — Var. FASTICIATA DC. — PhellosjL. — États-Unis. — rubra L. — Amérique septentrionale. — serrata Thunb.? — Japon, Chine, etc. L'identité des Quercus gilva et Quercus serrata n'est pas certaine. Les graines ayant été reçues de Chine par M. M. L. de Vilmorin, il y a quel- ques années seulement, les exemplaires sont encore trop jeunes pour pouvoir étre déterminés sürement. . .— sessiliflora Salisb. — Europe. — *Suber L. — Sud de l'Europe, Nord de l'Afrique. L'exemplaire ici mentionné a été planté tout récemment, en remplace- ment d'un trés beau spécimen ágé et ayant, par suite, supporté de grands hivers, dont le tronc, haut et droit, atteignait plus de 50 centimétres de circonférence, mais qui a brusquement péri, CASTANEA — pumila Mill. — Pensylvanie et Floride. Des deux arbres existant à Verrières, l'un est petit, avec un tronc curieu- sement tordu, penché et de longues branches étalées, défléchies, lu donnant l'aspect d'un arbre nanifié par les Japonais. L'autre, beaucoup plus fort, est formé de deux grosses branches ayant environ (",70 de circon- férence, dont la cime trés déprimée n'atteint que 57,50 de hauteur. Les 56 PLANTES LIGNEUSES. fruits que produit ce dernier, souvent en abondance, sont petits, à coque- épineuse et amande à peine plus grosse qu'une noisette. En outre, les feuilles sont plus ou moins blanches en dessous, ce qui le distingue du Châtaignier commun. CASTANEA — vesca Gærtn. — Europe. — — var. HETEROPHYLLA Hort. Cette variété, ou au moins l'exemplaire ici mentionné, qui mesure 8 metres de hauteur, avec un tronc de 17,50 de circonférence, est notable pour le dimorphisme de son feuillage; certains rameaux, quoique en petit nombre, portent chaque année les grandes feuilles entiéres du type, alors que toutes les autres sont profondément et diversement laciniées. Et ces rameaux, $! différents, donnent des fruits semblables, reproduisant chacun la forme de- feuillage dont ils proviennent. FAGUS — silvatica L. — Europe, Asie Mineure. — — var. ATROPURPUREA Hort. SALICINÉES SALIX -— alba L. — Afrique septentrionale. — — var. CÆRULEA Syme. — babylonica L. — Japon. — herbacea L. — Hémisphère septentrional. C'est la plus petite espèce du genre. Ses rameaux, parfaitement ligneux mais très gréles, ne dépassent guère 5 à 8 centimètres de hauteur. € contre, ce petit Saule est de culture trés facile et tracant au point de devenir presque envahissant. — Lapponum L. — Europe et Asie. — pentandra L. — Europe, Asie. — phylicitolia L. — Europe centrale. — polaris Wahl. — Régions arctiques. repens L. — Europe, Asie septentrionale. — reticulata L. — Hémisphére septentrional. — retusa L. — Europe, Asie. rosmarinifolia L. — Europe. POPULUS alba L. — Europe, Asie, Afrique. australis Tenore. — Orient. — Bertinensis ex Sargent — ? : — deltoidea Marsh. (P. monilifera Ait.). — Amérique sepletre LILIACÉES. 57 POPULUS — denudata? — Orient. Les Populus custralis et Populus denudata ici mentionnés sont de jeunes arbres provenant de boutures rapportées par mon père d'un voyage qu'il fit en Syrie quelques années avant sa mort et dont je dois la détermina- tion probable à M. Dode, qui n’a eu, toutefois, à sa disposition que des rameaux feuillés. nigra L. (P. fastigiata Pers.). — Europe, Asie. - — Var. PYRAMIDALIS Spach. EMPÉTRACEES EMPETRUM — nigrum L. — Hémisphère septentrional. MONOCOTYLÉDONES PALMIERS TRACHYCARPUS — *excelsus Wendl. — Japon. LILIACÉES SMILAX — aspera L. — Région méditerranéenne. — Var.MACULATA Roxb- — Indes Orientales. RUSCUS — aculeatus L. — Europe. — *Hypoglossum L. — Europe méridionale. — (Voir fig. 18.) DANAE — Laurus Medic. (Ruscus racemosus L.). — Asie Mineure. YUCCA — aloifolia L. — Amérique centrale.'— Var. TRICOLOR Hort. filamentosa L. — Sui des États-Unis. gloriosa L. — Sud des États-Unis. 38 _ PLANTES LIGNEUSES. GRAMINÉES ARUNDO E — *Donax L.— Région méditerranéenne. — Var. VARIEGATA Hort. ARUNDINARIA - Fortunei A. et C. Rivière (Bambusa Fortunei Hort.).— Japon. - — var. VARIEGATA Hort. — japonica Sieb. et Zucc. (Bambusa Metake Sieb.). — Japon. — palmata Pfitzer (Bambusa palmata F. Mitf.). — Japon. — Veitchii N. E. Brown (Bambusa aibo-marginata, Hort. ; B. Veitchii, Carr. ; B. Ko-Kumazasa, Hort. Jap.). — Japon. PHYLLOSTACHYS — viridi-glaucescens A. et C. Rivière (Bambusa viridi- glaucescens Carr.). — Chine. GYMNOSPERMES GNÉTACÉES EPHEDRA — distachya L. — Europe, Asie Mineure. CONIFERES Tribu I. — CUPRESSINÉES Sous-tribu I. — JUNIPERINÉES JUNIPERUS — Chinensis L. — Chine et Japon. -— — var. JAPONICA Hort. — Japon. Ce Genévrier est une forme juvénile du Juniperus chine PERO ; y : ; : rtations ponais élèvent en sujets nanifiés et dont il se fait de fréquentes impertal en Europe. nsis, que les Ja- communis L. — Europe, Sibérie. — — var. FASTIGIATA Hort. (J. hibernica Gord.). ES — Var. AUREA Hort. CONIFÉRES. 59 JUNIPERUS — drupacea Labill. — Orient. Espèce remarquable par les beaux sujets columnaires qu'elle forme rapi- dement. (Voir Revue Horlicole, 1904, p. 256, fig. 147.) — littoralis Maxim. — Japon. nana Willd.(J. alpina Gaud.).— Europe, Asie, Amérique sept. prostrata Pers. — Canada. Sabina L. — Europe, Amérique septentrionale. — var. TAMARISCIFOLIA Ait. Fig. 18. — Ruscus HYPOGLOSSUM. — virginiana L. — Amérique seplentrionale. ss — var. GLAUCA Hort. Ce Genévrier, trés largement dispersé dans l'Amérique du Nord, oú il alteint jusqu'à 30 mètres, fournit un bois odorant, connu sous le nom de « Red cedar », qu'on emploie à de nombreux usages, notamment à la fa- brication des crayons. ll est trés rustique, s'accommode bien de notre climat, et les jeunes exemplaires du type et de ses variétés sont d'un emploi fréquent pour l'ornement des pares. Ils perdent toutefois leur élé- Les exemplaires de Ver- gance et se déforment fréquemment avec l'âge. ue riéres, quoique aneiens, n'ont que 12 métres de hauteur et 90 centimetres de circonférence de tronc. 60 PLANTES LIGNEUSES. Sous-tribu II. — CALLITRINÉES WIDDRINGTONIA — *Whytei Rendle. — Afrique centrale. Sous-tribu HI. — md CUPRESSUS — *Benthami Endl. (C. thurifera Schlecht.). — Mexique. xum — Var. ARIZONICA Greene. (Var. nov.). — Arizona. Cette variété, encore peu répandue, est rustique, bien distincte par som feuillage glauque et fera sans doute un bel arbre d'ornement. — —*var. KNIGHTIANA Masters. — Origine inconnue. — *funebris Endl. — Chine. — *macrocarpa Hartw. (C Lambertiana Carr.). — Californie. — *sempervirens L. (C. horizontalis Mill.). — Région méditer. — — Var. FASTIGIATA DC. — Région méditerranéenne. CHAMÆCYPARIS — Lawsoniana Parlat. (Ch. Boursieri DC.; Cupressus Law- soniana Murr). — Californie septentrionale. (Voir planche I.) 2 — Var. GLOIRE DE BoskooP Hort. - — Var. FILIFERA GLODOSA Hort. va — Var. MINIMA Hort. e — Var. NIDIFERA NANA Hort. — nutkaensis Spach (Cupressus nootkaensis Lamb.; Thuyop- sis borealis Fisch.). — Amérique septentrionale. Obtusa Sieb. et Zucc. (Cupressus obtusa C. Koch; Retinos- pora obtusa Sieb. et Zuec.). — Japon. ; — var. ERICODES Hort. (Retinospora Sanderi Hort.) (var. nov.). — Japon. : (Voir description et figure dans la Revue Horticole, 1903, p. 398, fig 158.) — Var. NANA Hort. — Var. PYGMÆA Hort. l pisifera Sieb. et Zucc. (Cupressus pisifera C. Koch; Reti- nospora pisifera Sieb. et Zucc.). — Japon. — Var, GLAUCA Hort. — Var. SQUARROSA Hort. — Var. PLUMOSA Hort. Sphæroidea Spach (Cupressus thyoides L.; Thuya sphæ- roidea Spreng.). — Amérique septentrionale. Soc. bot. Fr. (Sess. jubil. 1904) Hort. Vilm. Pl. VII. LIBOCEDRUS DECURRENS. ABIES PINSAPO. CONIFÈRES. 61 THUYA — occidentalis L. — Amérique septentrionale. -— — var. Boorurn Hort. — orientalis L. (Biota orientalis Endl.). — Chine et Japon. — gigantea Nult., non Hort. (Th. Lobbii Hort.; Th. Menziesii Dougl.). — Amérique nord-ouest. — japonica Maxim. (Thuyopsis Standishii Hort.). — Japon. THU YOPSIS — dolabrata Sieb. et Zucc. — Japon. — — var. LÆTEVIRENS Mast. — Chine. LIBOCEDRUS — decurrens Torr. (Thuya gigantea Hort., non Nutt.). — Oré- gon, Californie. (Voir planche VII.) — macrolepis Bentham et Hooker f. (species nov.). — Formose, Yunnan. Le jeune exemplaire que je possède de cette espèce, dont l'introduction est toute récente, se distingue déjà et très nettement de son congénére par ses feuilles distiques, beaucoup plus grandes, vert foncé et vernissées en dessus, mais surtout notables par leur tcinte trés glauque sur la face infé- rieure. D’après le Dr Masters, cette nouvelle espèce fournit le meilleur bois de l'ile Formose. On ne sait rien encore sur sa rusticité, Tribu II. — TAXODINÉES SCIADOPITYS — verticillata Sieb. et Zucc. — Japon. SEQUOIA — gigantea Torr. (Wellingtonia gigantea Lindl.). — Californie. Cet arbre, dont la plantation doit remonter aux premiers temps de l'in- troduction de l'espéce (1853), a résisté aux grands hivers, alors que tant d'autres ont péri. Il mesure 21 mètres de hauteur et son tronc, très fort à la base, atteint déjà 27,75 de circonférence. an — var. GLAUCA Hort. — sempervirens Endlicher (Taxodium sempervirens Lambert). — Californie. Agé de plus de quatre- vingts ans, cet exemplaire mesure actuellement 16 métres de hauteur et son ‘tronc près de 2 mètres de circonférence à | mètre du sol. L'espéce est, on le sait, imparfaitement rustique sous le climat parisien. L'arbre a souffert plusieurs fois des grands hivers et en partieulier de celui.de 1878, duránt lequel ses branches furent toutes ge- lées. Le tronc, ayant encore trace de vie, fut complètement élagué, et au- jourd'hui les biie qui le garnissent dé haut en bas forment une grande Pyramide élancée. On sait d'ailleurs que les Taxodinées, en général, pré- sentent cette faculté d'émettre facilement de nouvelles branches sur leur tronc lorsqu'il est élagué ; faculté qui manque à beaucoup d'autres Coni- fères, notamment aux Abiétinées. 62 PLANTES LIGNEUSES. CRYPTOMERIA — japonica D. Don. — Chine et Japon. Cet arbre, qui, au Japon, devient trés beau et atteint 40 mètres, n'a pas une grande valeur en France, car, avec l’âge, il se dénude assez haut, ses ramilles brülent au grand soleil et tombent prématurément. ll lui faut évidemment une atmosphère humide et un climat pas trop rigoureux. TAXODIUM — distichum Rich. — Sud des Etats-Unis. GLYPTOSTROBUS — heterophyllus Endl. (G. sinensis Hort.; Taxodium hetero- PINUS phyllum Brongn.). — Chine. ll se peut que l'arbre ici mentionné soit génériquement distinct du Cyprès chauve, mais l'exemplaire de Verriéres, jeune il est vrai, lui res- semble beaucoup comme port et comme feuillage. Tribu III. — ABIÉTINÉES Sous-tribu ]. — PINÉES — Armandi Franch. (spec. nov.). — Chine. Ce Pin, décrit par Franchet en 1884, est une nouvelle espéce habitant le Se-Tchuen et le Yunnan, rentrant dans la section Cembræ par ses gaines pentaphylles, trizones, longues de 10 à 15 centimètres, assez raides et un peu glauques. Le cóne, cylindrique, court et à écailles épaisses, rappelle, d'après le D" Masters, celui du Pinus flexilis. Le tout jeune exemplaire 1ci mentionné provient des graines recues par M. M. L. de Vilmorin, il ya quel- ques années seulement. Haut de 1 métre environ, il s'élargit plus qu'il ne monte et tend à devenir plus buissonneux que touffu, rappelant, SOUS ns rapport, l'aspect du Pinus Bungeana. Il n’a pas encore fleuri. e (Voir, pour descriptions plus complètes et figures, Nouvelles archives du Museum, série 2, t. VILI, planche XII (1884); Gardeners’ Chronicle 1905, part. I, p, 66, figures 30-31.) : Banksiana Lamb. — Amérique septentrionale. Balfouriana Murr. — Californie. var. ARISTATA Engelm. — Colorado. Bungeana Zucc. — Nord de la Chine. Espèce tres curieuse par son écorce lisse et blanchâtre, qui Se détache par plaques comme celle d'un Platane. Ses cônes sont petits, d pe fermant des graines très grosses, presque aptères. Contrairement 2 ce "i se passe dans son pays d'origine, le Pinus Bungeana forme piste nt en Europe de gros buissons à tronc et branches tortueux et extrémeme cassants. (Voir Planche I.) Cembra L. — Europe centrale, Asie. cembroides Zuce. (P. osteosperma Engelm). — Mexique: Coulteri Don. — Californie. contorta Dougl. — Amérique nord-ouest. densiflora Sieb. et Zucc. — Japon. Soc. bot. Fr. (Sess. jubil. 1904) Hor. Vila. Pl VI: AAN mU x z 7 ATA ORE 3 ? Pinus LARICIO AUSTRIACA, PINUS INOPS. PINUS PARVIFLORA. PINUS PONDEROSA JEFFEEYI. CONIFÉRES. 63 PINUS edulis Engelm. — Montagnes Rocheuses. excelsa Wall. — Himalaya. inops Soland.— Nord-est des États-Unis. (Voir Planche XIII.) — *insignis Loud. (P. radiata Don). — Californie. koraiensis Sieb. et Zucc. — Corée. Laricio Poir. — Europe australe et Orient. ll existe à Verrières deux exemplaires du type de Calabre, qui justi- fient la réputation de cette espèce si précieuse par la hauteur et la recti- tude de son fût. Parfaitement droits, trés élancés et à ramure réduite, ils alteignent, en effet, 27 métres de hauteur pour 2 métres seulement de cir- conférence de tronc, dominant de quelques métres un grand Cédre du Liban planté à cóté et sans doute contemporain, dont le trone a pourtant plus du double de circonférence. (Voir Revue Horticole, 1889, p. 273; 1897, p. 354, fig. 123-124.) — var. AUSTRIACA Endlicher (P. Laricio nigricans Parla- tore). — Autriche. Ce Pin, la plus importante sans doute des formes de Laricio, tant au point de vue forestier qu'ornemental, se distingue surtout du type de Corse par son füt moins élancé, sa ramure plus forte, prenant, lorsqu'il est isolé, une forme arrondie, trés pittoresque, que montre bien d'ailleurs la figure de la planche VIII. Cet exemplaire, le plus fort des deux qui existent à Ver- riéres, atteint 20 mètres de hauteur et 27,30 de circonférence de tronc. — var. BOSNIACA Elwes. — Bosnie. Variété récemment découverte par M. Elwes, à qui je dois les graines d'où sont issues les jeunes plantes ici mentionnées. — var. MONSPELIENSIS Salzm. (P. pyrenaica Hort., non Lapeyr.; P. Salzmanni Dunal). — Pyrénées. Ce Pin, spécial àla chaine des Pyrénées, se retrouve toutefois en France dans deux localités : Bénèze, et Saint-Guilhem, sa localité classique. ll a été longtemps confondu avec une espéce franchement orientale, le Pinus brutia Tenore, auquel appartient, par date de priorité, le nom de Pinus pyrenaica Lapeyr. (non hort.) que devrait logiquement porter, l'arbre ici envisagé. Mon père a entrepris plusieurs voyages d'études, à l'effet d'éclair- cir cette confusion et l'a nettement démontrée dans une Note qu'il a publiée à l’occasion de la Session botanique de Montpellier, en 1893 *, Note dans laquelle il dit : « J'affirme n'avoir jamais trouvé le Pinus pyrenaica Lapeyr. dans la grande chaine des Pyrénées; je dirai, de plus, que je doute abso- lument qu'il y existe à l'état spontané. » L'arbre de Verriéres se distingue assez nettement par son feuillage plus glauque, plus souple et surtout par ses cônes plus gros que ceux d'aucune autre forme de Laricio. Il mesure 18 mètres de hauteur et 17,50 de circonférence. Son àge m'est inconnu. — var. Mosert Hort. Moser. — var. PaLLasIana Endlicher (Pinus Laricio caramanica Hort.). — Tauride. mitis Mich. — Amérique nord-ouest. monophylla Torr. (P. Fremontiana Endl.). — États-Unis. ' Bulletin de la Société botanique de France, t. XL, p. 71. 64 PINUS PLANTES LIGNEUSES. — montana Du Roi (P. Pumilio Hænke). — Europe centrale. — var. UNCINATA Ram. — Pyrénées. - *monticola Dougl. — Californie. muricata Don. — Californie. parviflora Sieb. et Zucc. — Japon. Joli Pin japonais, de petite taille, appartenant à la section Cembreæ, assez nettement caractérisé par son feuillage fin, abondant, comme frisé et d’un vert glauque. L'exemplaire de Verrières atteint près de 10 mètres de hauteur, quoique mal placé près d'un mur, qu'il surmonte depuis long- temps. Il produit toujours des cônes trés abondants, ne renfermant toute- fois qu’un très petit nombre de graines fertiles, mais ils persistent long- temps sur l'arbre. (Voir planche XIII.) — Peuce Griseb. — Macédoine. (Voir planche XI.) — *Pinaster Soland. (P. maritima Lamk). — Région médit. - *Pinea L. — Région méditerranéenne. — ponderosa Dougl. (P. Benthamiana Hartw.). — Colombie. — var. JEFFREYI Engelm. Ce Pin, trés répandu en Amérique, oü il fournit un bois trés estimé pour sa grande densité et qui passe souvent pour du pitchpin, est représenté à Verrières par un bel arbre haut de fût, à ramure sombre et touffue, attei- gnant 17 mètres de hauteur et 17,50 de circonférence de tronc. ll fructifie rarement. Le Pinus Benthamiana, dont un exemplaire assez fort figure dans la collection de Verriéres, ne s'en différencie pas assez nettement pour qu'on puisse l'admettre, même comme variété distincte. Quant à l'exemplaire de Pinus Jeffreyi ci-dessus mentionné et qu'on voit bien dans la planche I, il atteint 15 mètres de hauteur et produit en abon- dance des cônes, dont un est figuré planche XII, qui sont notablement plus gros que ceux du Pinus ponderosa, mais toujours stériles, et son feuillage est aussi bien plus long, plus raide. — resinosa Soland. (P. rubra Michx). — Amér. septentrionale. L'arbre ici mentionné est un jeune exemplaire récemment: planté ea remplacement d'un spécimen qui a vécu à Verrières de nombreuses années sans jamais y devenir remarquable. L'espèce qui, en mp dei remplace’ notre Laricio, est, chez nous, peu vigoureuse et sans intere forestier ni décoratif. — Sabiniana Dougl. — Californie. — SCipioniformis Masters. — Upeh (Chine). u Jardin Je dois ce nouveau Pin à l'obligeance de M. Lynch, curateur d i botanique de l'Université de Cambridge. Il a été découvert en Chine, bier le D' Henry et décrit par le D. M. T. Masters, dans le Bulletin de debite Boissier, en 1898, page 270. Il rentre dans la section Strobus par ses vert pentaphylles, et ses petits cônes, longs seulement de 3 à 5 centimes”, rappelant de courtes baguettes, justifient son non spécifique. silvestris L. — Europe centrale. — Var. MONOPHYLLA Hort. — Var. BEUVRONENSIS Hort. Hort. Val PI De . Cónes. ©) Chatons màles. Port de l'arbre. PINUS CONIFÈRES. 65 -— : Strobus L. — Amérique nord-est, Canada. — Tæda L. — Amérique septentrionale. — "Thunbergii Parlat. (P. Massoniana Sieb. et Zucc.). — Japon. — Torreyana C. Parry. — Californie. — *tuberculata Gord. — Californie. C'est un jeune exemplaire élevé de semis, mais il a existé à Verrières un arbre dont le tronc mesurait, en 1876, 1%,10 de circonférence. Sous-tribu II. — LARICÉES CEDRUS — atlantica Manetti. — Afrique septentrionale. — var. GLAUCA Hort. L'exemplaire de la variété glauque a plus de cinquante ans et, quoique très mal placé, il atteint néanmoins 21 mètres de hauteur et 17,05 de circonférence. — var. PENDULA Hort. — Deodara Loud. — Himalaya. Ce Cedre, si fréquent dans les plantations d'ornement, à cause de son joli port et surtout de sa teinte bleutée à l'état de jeune sujet, est reconnu incapable de résister aux grands hivers du climat parisien. Pourtant, il en existe un à Verrières, dont l’âge n'est pas inférieur à un demi-siècle et qui a, par conséquent, supporté plusieurs fois des froids extrémement in- tenses. C'est d'ailleurs le seul des exemplaires plantés par mon arriére- grand-père qui ait résisté. Ayant perdu sa flèche de bonne heure, sans doute durant un grand hiver, il n'atteint que 13 mètres de hauteur, mais son tronc, haut et nu, mesure 17,70 de circonférence. A cet âge, l'arbre a depuis longtemps perdu sa teinte bleue juvénile et pourrait étre pris pour un Cédre du Liban. On sait d'ailleurs que les trois espèces de Cèdres citées ici sont si voisines qu'elles different surtout entre elles par des caractéres physiques, et que certains descripteurs les considérent comme des formes géographiques d'un méme type spécifique. — var. ROBUSTA Hort. — Libani Barrel. — Syrie. LARIX Les deux grands Cédres du Liban de Verriéres sont, selon toutes proba- bilités, les premiers arbresplantés par mon arritre-grand-pére, en 1815 ou 1816, et sans doute à l'état de sujets déjà àgés de quelques années; car, étant données leurs dimensions, il est difficile d'admettre qu'ils ne soient pas au moins centenaires. [ls mesurent, l'un 25 mètres de hauteur et 4 mètres de circonférence, l'autre 20 mètres de hauteur et 27,80 de cir- conférence. Ce dernier est couronné depuis au moins vingt-cinq ans; le premier, au contraire, l'est depuis une quinzaine d'années à peine. Tous deux sont remarquables par leurs trones trés garnis de branches, les plus basses trainant par terre, formant une masse de verdure réellement imposante. — americana Michx (L. microcarpa Forbes). — Amér. septent. 5 66 LARIX PLANTES LIGNEUSES. — chinensis Beissn. (spec. nov.). — Chine. L'unique exemplaire de cette espèce, toute nouvelle, que je dois à l'obli- geance de M. Beissner, est encore trop Jeune (quatre ans) pour qu'il soit possible de formuler une opinion sur ses caracteres distinctifs, ni sur sa valeur culturale ou décorative. — dahurica Turcz. — Sibérie. Cet arbre, dont la détermination laisse quelques doutes, par suite de Vambiguité des caractères distinctifs avec le L. sibirica, est abondara- ment chargé de cónes, stériles toutefois. 11 mesure 12 métres de hau- teur sur 07,75 de circonférence, et forme, comme d’ailleurs la plupart de ses congénères, une pyramide trés élancée. — europea DC. — Europe. — leptolepis Endl. — Japon. — occidentalis Nutt. — Amérique nord-ouest. Cette espèce, qui passe pour être trés rare dans les cultures, n'est repré- sentée à Verrières que par un seul exemplaire, encore jeune et dont l'âge comme aussi la provenance me sont inconnus, mais qui, de l'avis de plu- sieurs dendrologistes distingués, serait bien authentique. Ses cónes, qu'il produit déjà en abondance, sont, en effet, distincts par leurs bractées plus longuement saillantes que chez aucun des autres Mélèzes ici mentionnés. — Sibirica Ledeb. — Sibérie. PSEUDOLARIX — Keempferi Gord. — Chine. PICEA Découvert dansla Chine orientale par Robert Fortune, en 1853, et intro- duit en cultures quelques années aprés, le Méleze de la Chine, dont la no- menclature a subi pas mal de vicissitudes, est longtemps resté rare dans les cultures, faute de graines et d'autre moyen rapide de le multiplier. On n'en connait encore qu'un petit nombre d'exemplatres fructifères, dont les premiers furent ceux de M. Rovelli, à Pallanza, en Italie. Celui de Verrieres, dont la planche IX représente le port, les chatons máles et les cónes, semble remonter, comme date de plantation, à l'introduction de l'espèce. C'est un des plus forts que je connaisse en France. Il est depuis longtemps fructifere, donnant méme, quoique en petit nombre, des graines fertiles. Il atteint 10 mètres de hauteur et son tronc mesure 90 centimètres de cir- conférence. Son port est étalé et son aspect léger et gracieux. Ses petits cónes, rappelant en miniature une téte d'artichaut et qu'il produit chaque année, sont un objet de vif intérét pour mes visiteurs dendrologistes. Sous-tribu IJJ. — PicÉES — alba Link. — Amérique nord-est. — Var. CÆRULEA Carr. — Var. ELEGANS CÆRULEA Hort. — ajanensis Fisch. — Japon. — (Voir planche IX.) — Alcockiana Carr. — Japon. ; : : : icea Alcoc- Une confusion malheureuse entre les Picea ajanensis et les deum él kiana, remontant à la récolte des graines de la premiére intro es, pour- sans doute aussi aux suivantes, a fait confondre ces o e re icea ajane e tant si distinctes, et propager plus abondamment le Picea aj ce dor- de 1 . .. S ment caractérisé par ses feuilles entierement glauques en dessous, Hort. Vilm. Pl. X. PICEA OMORICA PICEA CONIFÈRES. 67 nier s'accommode mal de notre climat trop sec et reste chétif, tandis que le Picea Alcockiana, plus robuste et plus vigoureux, devient un bel arbre à port effilé, à feuillage vert foncé, à cônes beaucoup plus gros, et d’ailleurs entièrement distinct, mais malheureusement bien plus rare. (Voir Revue Horticole, 1903, p. 339, fig. 137-140.) — Engelmanni Engelm. — Am. septentr. — (Voir planche X.) — excelsa Link (Abies excelsa DC.). — Europe. — var. CLANBRASILIANA Hort. — var. KnaNsTONI Hort. — Var. INVERTA PENDULA Hort. — var. MaxwELLII Hort. — Var. PROCUMBENS Hort. — Var. PUMILA GLAUCA Hort. — Glehnii Mart. — Région Amour. — Morinda Link (Abies Khutrow Loud.). — Himalaya. — Moseri Mast. (P. ajanensis X nigra Doumeti, Hort. Moser). — nigra Link. — Amérique nord-est. — obovata Ledeb. — Russie et Sibérie. — (Voir planche X.) - Om orica Mast. — Serbie, Bosnie. Cette espece, introduite seulement vers 1872, et par suite encore rare et jeune dans les cultures, s'annonce comme devant être une belle Coniférc d'ornement. Le jeune exemplaire de Verrières pousse très vigoureusement et prend une forme pyramidale élancée, en même temps qu’il conserve bien son feuillage spécial, qui Va fait prendre comme type d’une section du genre; ses feuilles étant aplaties (non tétragones comme celles de la plupart de ses congénères) et stomatifères sur la face supérieure. — (Voir planche X.) — orientalis Carr. — Taurus et Caucase. — Parryana Sargent (P. pungens Engelm.; Abies Parryana Ed. André). — Utah et Californie. — var. GLAUCA Hort. — var. Kostert Hort. Fréquemment désignée sous le nom de Picea pungens, cette espèce, introduite en 1877 seulement, s'est vite répandue dans les cultures, á cause de sa parfaite adaptation à notre climat et de sa teinte bleu-glauque; cette teinte varie toutefois d'un individu à l’autre et s’exagère parfois, chez certaines variétés : Kosteri, Kenig Albert, etc., au point de les rendre absolument glauques et d’en faire les Conifères les plus bleues qui existent. — (Voir Revue Horticole, 1901, p. 181, fig. 67.) — polita Carr. — Japon. — sitchensis Trautv. et Mey. (P. Menziesii Carr.). — Am. sept. Trés remarquable par sa teinte glauque et son port léger, dans certaines régions à climat humide, le Picea sitchensis, plus connu sous Je nom de P. Menziesii, ne convient pas pour le Midi, ni méme pour la région pa- risienne, sauf peut-être en jeune exemplaire ; car, avec l'àge, il se dénude et prend un aspect misérable. — (Voir planche X.) 68 PLANTES LIGNEUSES. PICEA — Schrenkiana Fisch. et Mey. — Turkestan. TSUGA — canadensis Carr. — Amérique nord-est. — Sieboldii Carr. — Japon.— (Voir planche L.) — Mertensiana Carr. — Amérique nord-ouest. Grande et belle espèce à port élancé, ramure légère et étalée, avec des ramilles gracieusement pendantes, souvent chargées de petits cónes poin- tus. Le plus fort des exemplaires de Verriéres mesure 15 métres de hau- teur, pour une circonférence de tronc qui n'atteint que 75 centimétres à 1 metre du sol. — Pattoniana Engelm.(Tsuga Hookeriana Hort.). — Californie. PSEUDOTSUGA — Douglasii Carr. — Amérique nord-ouest. — — Var. GLAUCESCENS Roezl. — Colorado. (Voir Revue Horticole, 1895, p. 88, avec planche; 1903, p. 208, p. 85). — — var. STAIRI Hort. Sous-tribu IV. — SAPINÉES ABIES — balsamea Mill. — Amérique nord-est. — bracteata Nutt. — Californie. Rare en culture et peut-étre plus encore dans son habitat, qui est trés res- treint, ce Sapin, que l'on dit n'étre pas trés rustique, est trés beau par son grand feuillage vert foncé et trés piquant, et surtout par Ses petits cónes globuleux, à bractées longuement saillantes. — cephalonica Loud. — Gréce. — — var. REGINÆ-AMALIÆ Heldr. — — var. MowTE-Dnaco Hort. — cilicica Carr. — Taurus, Cilicie. — (Voir planche I.) — concolor Lindl. et Gord. — Colorado, Arizona, etc. e == — var. VIOLACEA Hort. Ce Sapin est remarquable par la belle teinte bleu-glauque que pere feuillage, teinte qui varie toutefois chez les exemplaires edo semis. Rustique, peu exigeant sur la nature du sol, résistant á la séc à pa et se formant vite et bien, l'Abies concolor est un des plus répandus didi plus beaux Sapins d'ornement. L'exemplaire de Verrières, Agé aii vingt-cinq ans, mesure déjà 15 métres de hauteur et forme une pyr très régulière. — firma Sieb. et Zucc. (A. bifida Sieb. et Zucc.). — Japon — grandis Lindl. (A. Gordoniana Carr.). Vancouver, Californie. de Vancouver, on port ex” às espacée- Connue aussi sous les noms de Abies Gordoniana et Sapin cette trás grande espèce se différencie de ses congénères ms trémement élancé, son fût très droit et sa ramure courte et tr Hort Vim PI AL GINKGO BILOBA. PINUS PEUCE. Rameau fructifère. PICEA AJANENSIS. CONIFÈRES. 69 ABIES L'arbre qui le représente à Verrières, et qu'on voit bien dans la planche I, mesure, en effet, 15 métres de hauteur pour une circonférence de tronc qui ne dépasse pas 90 centimètres. Cette précieuse particularité permet de le signaler à l'attention des forestiers. — lasiocarpa Hort., non Nutt. (A. concolor, var. lasiocarpa Sargent; A. Lowiana Murr.). — Californie. D'aprés le professeur Sargent, l'arbre ici mentionné, comme d'ailleurs ceux existant dans la plupart des cultures françaises, n'est pas l’espèce à laquelle appartient légalement le nom de lasiocarpa. Pour lui, c'est une variété géographique de l Abies concolor, opinion que je ne conteste pas au point de vue purement botanique; mais, au point de vue physique, l'arbre est suffisamment distinct et présente des exigences particulières, qui l'em- pêchent souvent de prospérer où l’Abies concolor ne parait nullement souf- frir. Le plus fort des exemplaires de Verrières est un trés bel arbre, haut de 15 mètres et mesurant 17,50 de circonférence de tronc. * — homolepis Sieb. et Zucc. (A. Tschonoskiana Hort.).-- Japon. — magnifica Murr. — Californie. Tu — Var. GLAUCA Hort. — nobilis Lindi. — Orégon, Californie. em — var. GLAUCA Hort. — Nordmanniana Spach. — Caucase. — numidica DeLan.(A. Pinsapo var. baborensis Coss.). Algérie. La collection de Verrières compte deux beaux exemplaires de cette es- pèce algérienne, dont {a plantation doit remonter au temps de son intro- duction (1862). Ils mesurent 14 mètres de hauteur et 17,30 de circontérence de tronc. Depuis longtemps fructifères, leurs beaux cônes sont les derniers à márir parmi leurs voisins. — (Voir planche I.) — pectinata DC. — Europe. — Pinsapo Boiss. — Espagne. L'arbre que représente la planche VII est âgé de soixante-sept ans. q me- sure 21 mètres de hauteur et 27,20 de circonférence de tronc à 1 metre du sol. Cet arbre, de belle venue et encore plein de vie, est surtout notable par ce fait qu'il est né, àla place qu'il oecupe, d'une demi-douzaine de graines que Boissier envoya à mon arrière-grand-père lorsqu'il découvrit l'espèce en Espagne en 1837, avant même qu'elle fût nommée. Il peut donc étre considéré comme le doyen des Pinsapo existant en eultures. Ses ca- ractères si neltement tranchés dans son feuillage, sa rusticité et sa belle venue ont vite fait apprécier et répandre le Pinsapo dans les cultures, car il s'aecommode facilement des terres calcaires et, mieux qu'aucun autre, peut-étre, il résiste à la grande chaleur séche du Midi. — Pinsapo x Nordmanniana Hort. Moser. — sachalinensis Masters. — Ile Sachalin. — Veitchii Lindl. — Japon. — Vilmorini Mast. (A. Pinsapo X cephalonica Mort. Vilm.). Cet hybride est né de l'unique graine résultant d'un croisement effectué par mon père, en 1867, à Verrières, entre les Abies Pinsapo (mère) et Abies 10 ABIES PLANTES LIGNEUSES. cephalonica (père), dans le but d'être fixé sur la fertilité des Conifères hy- brides. C’est, à ma connaissance du moins, le premier hybride obtenu ar- tificiellement en cultures. L'arbre, que représente la planche XII, mesure actuellement 15 mètres de hauteur et 17,50 de circonférence de tronc. Divers accidents ont fait développer trois branches principales, dont une encore a été cassée, il y a deux ans, par un ouragan. Par son port et son feuillage, l'arbre, que le D' Masters a dédié à la mémoire de mon père, se rapproche de l'Abies Pinsapo. Ses feuilles sont toutefois plus longues, plus souples, stomatifères en dessous seulement et absentes de la face inférieure des rameaux. Les cónes, qu'il produit abondamment et qui ren- ferment aujourd'hui des graines parfaitement fertiles, sont plus semblables à ceux de l'Abies cephalonica, particulierement dans leur teinte rousse, leur sommet acuminé et dans les bractées qui sont saillantes certaines années, presque toutes incluses d'autres. Les pieds obtenus de semis, aujourd'hui àgés de quatre ans, présentent un feuillage acuminé, aigu, qui rappelle celui de l'Abies cephalonica, confirmant ainsi l'hybridité, ce dernier ayant rempli le rôle de père. Un, fait cependant est déjà acquis, à savoir que les hybrides d'espèces de Conifères peuvent étre fertiles. (Voir Revue Horticole, 1889, p. 115; 1902, p. 162, fig. 66. — Masters, Hybrid Conifers, Journ. Roy. hort. Soc. (Londres) 1901, vol. XXVI, part. 1-2). — subalpina Engelm. (A. lasiocarpa Nutt., non Hort.); A. bi- folia Murr.). — Amérique septentrionale. — var. ARIZONICA Lem.(A. arizonica Merriam) GLAUCA Hort. L'arbre ici mentionné, que je ne possède qu’en tout jeune exemplaire, est, d’après le professeur Sargent, le véritable A. lasiocarpa. Sa variété arr zonica, introduite en cultures pendant ces dernières années seulement, est surtout notable par son écorce subéreuse, qui, dans son pays natal, atteint plusieurs centimètres d'épaisseur. — (Voir Le Jardin, 1901, p. 101, fig. 63; Revue Horticole, 1901, p. 133, fig. 46-48.) — sibirica Ledeb. (4. Pichta Forbes). — Sibérie. Tribu IV. —— ARAUCARINÉES CUNNINGHAMIA — sinensis R. Br. — Sud de la Chine. Seul représentant de la tribu des Araucarinées qui soit — dit le Nord de la France, le Cunninghamia sinensis intéresse à ce titre au ius qu'à celui d'arbre décoratif, ce qu'il est particulièrement à l'état de urat sujet, rappelant méme de prés certains Araucaria. Plus tard, les rem des branches âgées et certaines ramilles, qui se dessèchent i vil ont le défaut de persister sur l'arbre et de le faire paraitre plus eet se ne l'est en réalité. Dans les régions à climat humide, cet O et trouve de ce fait beaucoup amoindri. ¡Sa rusticité, mise en MSS aif aujourd'hui prouvée par les trop rares exemplaires que l'on a FU férents points de la France, notamment au pare de Baleine et hivers. forestière des Barres-Vilmorin, et qui ont résisté aux plus que. orté Le jeune sujet de Verritres, que représente la figure 19, a ds 3 di b plusieurs fois plus de 12 degrés. (Voir Revue Horticole, EEE figure 232; 1904, p. 197.) HOR. Vail PIL IT 128 RA ABIES VILMORINI. Còne, rameau, écailles vues de face et de dos. Port de l'arbre. TAXACÉES. 71 TAXACÉES Tribu I. — SALISBURINÉES GINKGO — biloba L. — Chine. — (Voir planche XI.) CEPHALOTAXUS — Fortunei Hook. — Nord de la Chine, Japon. Fig. 19. — CUNNINGHAMIA SINENSIS. — pedunculata Sieb. et Zuce. — Japon. — . — var. FASTIGIATA Carr. (Podocarpus koraiensis Hort.). Japon. 72 PLANTES LIGNEUSES. TORREYA — californica Torr. (T. Myristica Hook.). — Californie. — grandis Fortune. — Nord de la Chine. Tribu II. — TAXINÉES TAXUS -— baccata L. — Europe et Chine septentrionale. = — var. ADPRESSA Carr. (Cephalotaxus tardiva Hort.). — var. DOvAsTONI Loud. — var. FASTIGIATA Loud. (T. hybernica Hort.). == — HORIZONTALIS AUREA Hort. — cuspidata Sieb. et Zucc. — Japon. Tribu III. — PODOCARPÉES PRUMNOPITYS — *elegans Philippi. — Chili. ouest) ôté CO - o a o o = = "d o - E b à o g 3 ke) o 3 > PARTIE Il PLANTES HERBACEES DICOTYLÉDONES POLYPÉTALES RENONCULACÉES CLEMATIS — *coccinea Engelm.(C. texensis Buckl.). — 2%. Texas. — Davidiana Dene. — %. Chine et Japon. — heracleifolia DC. — x. Chine. — integrifolia L. — %. Europe méridionale. — recta L. — %. Europe méridionale. — tubulosa Turez. — zx. Chine. — tubulosa floribunda Hort. (C. Davidiana X C. tubulosa). Cette plante, dont la planche XIV représente un rameau, est un hybride obtenu par M. Desfossé-Thuillier; ses fleurs bleu ciel sont plus grandes, plus foncées, plus abondantes que celles du C. Davidiana. Elle justifie bien, par ses divers caractères, la parenté sus-indiquée. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) THALICTRUM — angustifolium L. — x. Europe. — aquilegifolium L. — %. Europe. m — var. ROSEUM Hort. — baikalense Turcz. — Z. Sibérie. — corynellum DC. — 2. Amérique septentrionale. — cultratum Wall. — %. Himalaya. — flavum L., var.? — %. Environs de Paris. — foetidum L. — x. Europe. — glaucum Desf. — x. Europe méridionale. — tuberosum L. — >. Europe occidentale. 14 PLANTES HERBACÉES. ANEMONE alpina L. — x. Europe. angulosa Lamk (Hepatica angulosa DC.). 2. — Europe orientale. apennina L. — x. Europe méridionale. — var. BLANDA Hort. (4. blanda Schott et Kotschy). — Grèce, Asie Mineure. Cette espèce, quoique bien distincte de l'A. nemorosa, se rapproche de la ‘ variété cærulea par ses fleurs plus grandes, à pétales plus nombreux et : plus foncés, mais la plante est aussi plus délicate. Sa variété blanda pré- sente des fleurs d’abord presque blanches qui se teintent ensuite. baldensis L. — >. Alpes. coronaria L. — x. Région méditerr. — Variétés horticoles. (Voir Revue Horticole, 18J3, p. 232, avec planche.) *fulgens J. Gay (A. hortensis, var. fulgens Rev. Hort.).— %, France mérid. — Variétés horticoles. — (Voir fig. 20.) Hepatica L. (Hepatica triloba Chaix). — %. Hémisph. sept. *hortensis L. — %. Europe méridionale. var. STELLATA Lamk. — Variétés horticoles. japonica Sieb. et Zucc. — %. Japon. — Variétés horticoles. (Voir Revue Horticole, 1901, p. 380, avec planche.) multifida Poir. — %. Amérique septentrionale. narcissiflora L. — %. Hémisphère septentrional. Cette espèce, comme d'ailleurs ses congénères des hautes régions, pi tamment PA. glacialis, est pratiquement incultivable dans les jardins : plaine, oú elle ne fleurit bien qu'en belles touffes d'importation récente. nemorosa L. — x. Hémisphère septentrional. — Var. CÆRULEA Hort. — Var. FLORE PLENO Hort. — var. ROBINSONIANA Hort. i Des diverses variétés horticoles de la Sylvie, l'An. Robinsoniana est la plus remarquable par ses grandes fleurs d'un beau bleu tendre. palmata L. — x. Région méditerranéenne. Pulsatilla L. — x. Europe. — Var. FLORE ALBO Hort. ranunculoides L. — x. Europe. rivularis Buchan. — %. Himalaya. silvestris L. — %. Europe. — Var. FLORE PLENO Hort. RENONCULACÉES. 15 ANEMONE — sulfurea L. — x. Europe. Cette belle forme de PA. alpina, que certains auteurs considèrent, peut- étre avec raison, comme une espéce distincte, est remarquable par ses grandes fleurs jaune soufre, mais malheureusement elle est fort difficile à conserver dans les jardins de plaine. Il lui faut en tout cas de la terre de bruyére pure. — vernalis Mill. — x. Europe. — vitifolia Hamilt. — %. Himalaya. ADONIS — amurensis Regel. — %. Mandchourie. Fig. 20. — ANEMONE FULGENS. — autumnalis L. — O. Europe. — pyrenaica DC. — x. Pyrénées. — vernalis L. — >. Europe, etc. RANUNCULUS — aconitifolius L. — %. Europe. — — Var. FLORE PLENO Hort. 76 PLANTES HERBACÉES. RANUNCULUS — acris L. — x. Europe. — var. FLORE PLENO Hort. — *asiaticus L. — x. Orient. — Variétés horticoles. — baldschuanicus Regel. — zx. Turkestan. — caltheefolius Jordan (Ficaria calthæfolia Reichenb.). — Y. Europe méridionale. Je cultive à Verrières quelques pots de cette Ficaire méridionale, qui se distingue de l'espéce si commune dans le Nord par ses proportions beau- coup plus grandes. Elle fleurit sous chássis dés la fin de janvier. — Cymbalaria Pursh. — x. Amérique septentrionale. Cette petite espéce est curieuse par les nombreux stolons qu'elle émet comme un Fraisier. Mais elle est trop gréle et à trop petites fleurs pour étre ornementale. — glacialis L. — x. Alpes. De toutes les Renoncules, celle-ci est la plus difücile à faire prospérer hors des hautes altitudes oú elle se plait. — gramineus L. — x. Europe. — heucherifolius Presl. — x. Région méditerranéenne. — lanuginosus L. — x. Europe. — Lingua L.— xr. Europe. — monspeliacus L.— %. Région méditerranéenne. Belle espéce méridionale, à feuillage glaucescent et grande jaune vif et vernissées. — montanus Willd. — %. Europe. — platanifolius L. — 2. Europe. — pyrenæus L. — x. Europe. — Seguieri Vill. — x. Europe. CALTHA — biflora DC. — x. Amérique septentrionale. — palustris L. — 2. Hémisphére septentrional. € — Var. FLORE PLENO Hort. TROLLIUS — altaicus Mey. — x. Sibérie. — asiaticus L. — x. Sibérie. — caucasicus Stev. — %. Caucase. — Chinensis Bunge (T. aurantiacus Regel). — Chine. — europeeus L. — x. Europe. — — var. ORANGE GLOBE Hort. Notre espéce indigéne est encore la plus int variété « Orange globe » est spécialement remarqua et le coloris de ses fleurs. — patulus Salisb. — Sibérie. s fleurs éressante du genre. a ble par les dimension RENONCULACÉES. ri HELLEBORUS — Colchicus Regel. — 2. Colchide, etc. — foetidus L. — x. Europe. — guttatus A. Br. — 2, Caucase, etc. — lividus Ait. — 2. Corse. Cette espèce est ornementale, malgré la couleur verte de ses fleurs, par la grande taille qu'elle atteint et le développement de ses larges feuilles trifoliolées. Les exemplaires que nous en possédons à Verriéres proviennent des graines que j'ai rapportées de Corse en 1897. — macranthus Hort. — 2. Origine inconnue. — niger L. — %. Europe. — Variétés horticoles. — odorus Waldst. et Kit. — %. Hongrie. — Var. PURPURASCENS Willd. — Hongrie. — orientalis Lamk. — 2. Grèce, Asie Mineure. — Variétés hort. C'est une des belles espéces, à grandes fleurs pendantes, pourpre clair, non maculées, et supérieure sous ce rapport à bien des variétés hybrides, à la production desquelles elle a sans doute contribué. (Pour les descriptions et figures des espèces les plus répandues et des hybrides qui en ont été obtenus, voir Fleurs de pleine terre, éd. IV, p. 463-466, et Revue Horticole, 1902, p. 384, avec planche.) ERANTHIS — cilicica Schott et Kotschy. — %. Asie Mineure. — hyemalis Salisb. — %. Europe. Cette petite plante, abondamment naturalisée dans les bosquets à Ver- rières, est particulièrement intéressante par sa floraison, qui a lieu dès la mi-janvier. Ses fleurs, jaune vif, sont si nombreuses qu'elles forment par places de véritables tapis. Elles sont alors d'autant plus intéressantes que la nature autour d'elles est encore profondément endormie. ISOPYRUM — fumarioides L. — O. Sibérie. — thalictroides L. — x. Europe. NIGELLA — damascena L. — O. Région méditerr. — Variétés horticoles. — hispanica L. — 0. Afrique sept., Espagne. — Variétés hort. ~ Sativa L. — (O). Région méditerranéenne. AQUILEGIA — alpina L. — x. Europe. ~ atrata Koch (A. vulgaris L., var. atrata). — %. Europe. — Bertolonii Sehott. — % . Italie septentrionale. — Buergeriana Sieb. et Zucc. — 2%. Japon. — canadensis L. — x. Amérique septentrionale. — Ceerulea James. — x. Amérique nord-ouest. — Variétés horticoles. — (Voir fig. 21.) 78 PLANTES HERBACÉES. AQUILEGIA — cærulea X chrysantha Hort. Vilm. — x. Cette belle race hybride, obtenue dans les cultures de la maison Vil- morin-Andrieux et C^, vers 1895, s'est depuis largement répandue dans les jardins, car elle unit, à la grandeur et l'élégance de ses fleurs, une extrême diversité de coloris. Il arrive méme que l'on trouve des fleurs dont les divisions externes et les éperons sont bleus ou violacés et les divisions internes jaunes, fait trés rare dans le règne végétal. (Voir Revue Horticole, 1895, p. 140; 1896, p. 108, avec planche.) — chrysantha Gray. — %. Nouveau-Mexique. — — var. ALBA Hort. - Einseleana F. Schultz. — %. Europe. Fig. 21. — AQUILEGIA CÆRULEA. — flabellata Sieb. et Zucc. — 2. Japon. — formosa x chrysantha? (A. californica Hort). — %- — glandulosa Fisch. — 2. Sibérie. — Kitaibelii Schott. — %. Europe méridionale. — leptoceras Nutt. — x. Sibérie. — — Var. FLORE PLENO Hort. Mt RENONCULACÉES. 19 AQUILEGIA — nivea Baumg. — x. Transylvanie. — olympica Boiss. -- x. Orient. — Variétés horticoles. — Oxysepala Trautv. et Mey. — %. Asie septentrionale. Espéce naine, trés intéressante par sa floraison, qui, à Verriéres du moins, a lieu dés la fin de mars, avant celle de toutes les autres espèces. Les fleurs sont bleues, avec le sommet des divisions internes jaunes, mais souvent peu abondantes. — Sibirica Lamk. — . Sibérie. — — Var. FLORE PLENO Hort. Ny > Nard 4 RR. ARR ETS Fig. 22. — DELPHINIUM ZALIL. — thalictrifolia Schott (A. Einseleana F. Schultz, var. tha- lictrifolia). — %. Italie septentrionale. ~ truncata Fisch. — x. Amérique sept. — var. viscipA Hort. Espéce trés curieuse par ses fleurs rouges, dont les sépales sont réduits à un éperon conique, court, glanduleux à l'extrémité et tronqué à l'inser- tion, Mais la plante est peu vigoureuse et ses fleurs sont rares. La variété viscida a ses tiges florales visqueuses au sommet. — viridiflora Pall. — 2. Sibérie. Cette espèce, si curieuse par ses fleurs vertes, est peu vigoureuse ef méme difficile à conserver. — vulgaris L. — 2. Europe, etc. — Variétés horticoles. ANEMONOPSIS — macrophylla Sieb. et Zucc. — %. Japon. 80 PLANTES HERBACÉES. DELPHINIUM — Ajacis Reichb. — (D. L. — Variétés horticoles. Brunonianum Royle. — %. Himalaya. cashmirianum Royle. — x. Himalaya. cardinale Hook. — 2. Californie. cheilanthum Fisch. (D. sutchuenense Franchet). — 2. Sibérie. Recu de Chine par M. M. de Vilmorin, ce Pied-d'Alouette, quoique distinct, est resté plante de collection parce qu'il est trop voisin du D. grandi- florum, déjà répandu dans les cultures, et dont il existe d'ailleurs plusieurs variétés. ; Consolida L. — (O. Europe, etc. — Variétés horticoles. elatum L. — x. Europe, etc. — Variétés horticoles. formosum Boiss. et Huet. — ©. Z . Arménie. — Variétés hort. grandiflorum L. — >. Sibérie. — Variétés horticoles. Maackianum Regel — 2. Chine. nudicaule Torr. et Gray. — %. Californie. Staphysagria L.— @. Région méditerranéenne. tatsienense Franch. — %. Chine. Petite espèce vivace, introduite, il y a plusieurs années déjà, par les soins de M. M. de Vilmorin. Ses feuilles sont profondément découpées et tachées de blanc dans l'angle des divisions. Les fleurs sont assez grandes, d'un bleu parfois rougeátre, et réunies en grappes pauciflores. Zalil Aitch. et Hemsl. (D. sulfureum Hort.).— 2: . Afghanistan. Cette espèce, d'introduction encore récente, est toute spéciale, sinon unique dans le genre, par ses fleurs jaune soufre, disposées en longues grappes. La souche porte des grosses racines charnues, presque tubercu- leuses. La maison Vilmorin-Andrieux en a obtenu une variété plus ro- buste que le type et à fleurs plus grandes, qui s'est répandue dans les cul- tures sous le nom de D. sulfureum. — (Voir fig. 22.) ACONITUM — Anthora L. — %. Europe, Asie septentrionale, etc. autumnale Lindl. — %. Chine. barbatum Patr. — %. Sibérie. Cammarum L. — x. Alpes. la japonicum Thunb. — Japon. Lycoctonum L. — x. Europe, Asie septentrionale. moldavicum Hacq. — %. Europe orientale. Napellus L. — x. Hémisphère septentrional. pyrenaicum Lamk. — %. Pyrénées. variegatum L. — x. Europe. Soc. bot. Fr. (Sess. jubil. 1904) CLEMATIS TUBULOSA x DAVIDIANA. Hort Vim. PL XIV. HA ii Aur ur uid qe TIT — CIMICIFUGA RACEMOSA. RENONCULACÉES. 81 ACTÆA — alba Mill. — x. Amérique septentrionale. — spicata L. — 7. Hémisphere septentrional. — — Var. FRUCTU RUBRO Ait. CIMICIFUGA — cordifolia Pursh. — %. Amérique septentrionale. Fig. 23. — PÆONIA OBOVATA. — japonica Miq. — %. Japon. — racemosa Nutt. — %. Amérique septentrionale. Cette espèce, que représente la planche XIV, est une jolie plante vivace et rustique, de bonne tenue, botaniquement voisine des Aclæa, mais bien distincte par son port plus élancé et surtout par ses fleurs blanches, pe- tites, mais très nombreuses et disposées en longs épis effilés. — simplex Wormsk. — %. Japon. PÆONIA Í — albiflora Pall.— >, Sibérie, etc. — Variétés horticoles. — anomala L. — 2. Sibérie, etc. 82 PLANTES HERBACÉES. PÆONIA — arietina Anders. — X. Orient. -- corallina Retz. — 2. Europe, etc. officinalis L. — %. Europe. — Variétés horticoles. obovata Maxim. — %. Mandchourie. Belle et rare espéce herbacée, dont les fleurs sont grandes, à pétales obovales et incurvés, ce qui leur donne une forme globuleuse, que montre bien la figure 23. La forme typique parait étre à fleurs rouges, mais M. M. de Vilmorin a regu de Chine, il y a plusieurs années déjà, une forme à fleurs blanches, qui a fleuri à Verriéres en 1899, mais qui a péri depuis. Je ne possède actuellement que des jeunes semis provenant de graines récoltées aux Barres. (Voir Revue Horticole, 1899, p. 565, fig. 238.) — paradoxa Anders. — X. Europe méridionale. --. peregrina Mill. — x. Orient. - tenuifolia L. — %. Europe orientale. E — vàr. FLORE PLENO Hort. — triternata Pall. — 2. Sibérie. — WWNittmanniana Hartwiss. — 2. Orient. — sPEC.? — Mont Olympe. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) BERBÉRIDÉES BONGARDIA — Rauwolfii Mey. (Leontice chrysogonum L.) — %. Asie cent. Je cultive un seul pied de cette plante, provenant de Syrie et donnée à mon père, à Beyrouth, en 1898, par le Prince Alex. Gagarine. Elle forme, de bonne heure chaque année, une rosette de feuilles pennées, à folioles sessiles, curieusement tachées de brun à la base, et elle produit en eus plusieurs grappes de petites fleurs jaune vif, longuement pédonculées. LEONTICE — Alberti Regel. — %. Turkestan. — cHRYsocoNvM L. — Voy. Bongardia Rauwolfi. CAULOPHYLLUM — robustum Maxim. — x. Mandchourie. VANCOUVERIA — hexandra Morr. et Dene. — %. Amérique septentrionale. EPIMEDIUM — alpinum L. — 2. Europe. — macranthum Morr. et Dene. — %. Japon. — — Var. VIOLAGEUM. — Japon. PAPAVÉRACÉES. 83 EPIMEDIUM — Perralderianum Coss. — %. Algérie. Cette espèce est non seulement une des plus jolies et des plus distinctes par ses fleurs jaune vif, grandes et assez abondantes, mais encore et sur- tout recommandable par ce fait qu’elle est très robuste, rustique et pros- père dans les endroits chauds et secs, alors que ses congénères demandent plutôt l'ombre et la fraicheur. EPIMEDIUM — rubrum Morr. — X. Japon. DIPHYLLEIA — cymosa Michx. — 2%. Amérique septentrionale. JEFFERSONIA — diphylla Pers. — %. Amérique septentrionale. PODOPHYLLUM — Emodi Wall. — x. Himalaya. — versipelle Hance (spec. nov.). — X. Chine. Je ne possède cette rare espèce qu'en tout jeunes exemplaires, provenant des graines reçues de Chine, il y a quelques années seulement, par M. M. de Vilmorin. {ls n'ont pas encore fleuri et ne sont méme pas jugeables au feuillage, leur développement étant trés lent. ACHLYS — triphylla DC. — 2x. Amérique septentrionale. NYMPHÉACÉES NUPHAR — luteum Sibth. et Smith. — %. Régions tempérées septent. NYMPHÆA — alba L. — x. Régions tempérées septentrionales. — Laydekeri lilacea Hort. — %. Origine horticole. — odorata Ait. — %. Amérique sept. — var. SULFUREA Hort. De nombreuses et belles variétés ou hybrides de diverses espéces ont été obtenus, principalement par M. Latour-Marliac. Beaucoup sont dé- crits et figurés dans la Revue Horticole, 1890, p. 540, avec planche; 1891, p. 17; 1895, p. 258, avec planche; 1896, p. 352, avec planche; 1897, p. 913 et 328, avec planche; 1899, p. 136, avec planche; 1900, p. 476. PAPAVÉRACÉES PLATYSTEMON — californicus Benth. — @ x. Californie. (Voir Revue Horticole, 1893, p. 317.) \ NNN NO NNN \ AN N NX ZZ NN \\\\e TL N NS LZ \ Y EA Fig. 24. — ROMNEYA COULTERI. PAPAVÉRACÉES. 85 ROMNEYA — *Coulteri Harvey. — X. Californie. Cette superbe Papavéracée, remarquable par la grandeur de ses fleurs blanches, atteignant 15 centimétres de diamétre, a des pétales accrescents, qui se redressent chaque soir durant trois ou quatre jours, fait plutót rare parmi les plantes de cette famille, dont les fleurs sont en général trés éphé- mères. La plante n'est pas rustique; les exemplaires de Verrières sont cul- tivés en grands pots profonds. L'un d'eux a produit, l'an dernier, la belle fleur que représente la figure 24. — (Voir Revue Horticole, 1893, p. 375; 1904, p. 408, fig. 163.) PAPAVER — alpinum L. — 2. Europe alpine et arctique. — bracteatum Lindl. (P. orientale L., var. bracteatum). — Y. Asie Mineure. — bracteatum x somniferum var. Hort. Vilm. — O. (Pavots annuels hybrides.) Depuis 1890, et à plusieurs reprises, des croisements ont été tentés à Verrières, généralement avec succès, entre le P. bracteatum (vivace) et le P. somniferum (annuel). Les plantes qui en sont résultées sont les unes vivaces et les autres annuelles; ces dernières étant de beaucoup les plus intéressantes. Le résultat le meilleur a été obtenu en prenant comme pére une variété horticole double mauve du Pavot de la Chine. Plusieurs des races ainsi produites ont déjà conquis une place dans les cultures d'ornement; d'autres sont encore à l'étude, leur fixation étant rendue plus difficile par le faitqu'elles sont presque stériles. Une des plus curieuses est une plante vivace, rappelant assez le P. bracteatum, mais à tiges pluriflores et franchement remontantes. (Voir, pour de plus amples détails sur l'histoire de ces trés intéressants hybrides, un mémoire pré- senté par mon pére à la Conférence des Hybrides, tenue à Londres, en 1899, et publié dans le Journal of the Royal Horticultural Society, vol. XXIV « Hybrid Conference Report », p. 203, et Revue Horticole, 1895, p. 191.) — croceum Ledeb. (P. nudicaule L., var.). — %. Sibérie. — Variétés horticoles. (Voir Revue Horlicole, 1890, p. 60 avec pianche.) — glaucum Boiss. et Haussk. — (O. Syrie. — Variétés horticoles. (Voir fig. 25, et Revue Horticole, 1892, p. 463, fig. 136.) — Heldreichii Boiss. — %. Asie Mineure. — libanoticum Boiss. — 2. Syrie. — orientale L. — x. Asie Mineure. : — orientale var. lilacinum x bracteatum Hort. Vilm. — % . (Pavot d'Orient vivace varié.) Cette race de Pavot vivace a été obtenue à Verriéres, vers 1892, en fécondant un Papaver lilacinum, recu de M. Leichtlin, par le Pavot vivace à bractées, type. Ce P. lilacinum, aujourd'hui abandonné, n'était, au de- meurant, qu'une variété du Pavot d'Orient, singuliére toutefois par la cou- leur chocolat trés clair de ses fleurs. De ce croisement sont sorties des plantes présentant une douzaine de coloris remarquables par leurs tons foncés ou éteints, qui s'étendent du rose pàle au rouge ponceau, au lilas au 86 PLANTES HERBACÉES. PAPAVER mauve et jusqu'au violet rougeâtre. Vers la méme époque, quelques va- riétés de différentes couleurs, nommées et propagées par sectionnement, firent leur apparition en Angleterre. (Voir Revue Horticole, 1895, p. 58, fig. 17; p. 500, avec planche.) Dans les cultures commerciales de ces Pavols, il se présente assez fré- quemment, à Verriéres, une curieuse monstruosité, désignée sous le nom de « Pavot campanulé », dont les pétales, soudés par leurs bords, forment par suite une sorte d'entonnoir renversé, J'ai essayé, sans succes jusqu'ici, de fixer celle singuliére anomalie; les plantes à fleurs parfaitement campa- nulées une année en produisent souvent, les suivantes, à pétales imparfaite- ment soudés ou méme entiérement libres. pilosum Sibth. et Smith. — %. Gréce. Rhoeas L. — O. Europe. — Variétés horticoles. En outre des variétés doubles et de coloris variés, il existe une trés belle race commercialement désignée sous le nom de Coquelicots simples à grandes fleurs variées, et en Angleterre sous celui de « Shirley Poppies ». Elle a été obtenue vers 1880, par le Révérend Wilks, par sélection du type sauvage. Les différences les plus remarquables résident non seule- ment dans la diversité des coloris, mais encore dans la disparition de la maeule noire existant toujours à la base des pétales du Coquelicot des champs, et qui est devenue blanche, en méme temps que la couleur des étamines est passée du noir au jaune. Depuis bientót dix ans, on cultive à Verriéres une collection de ces Coquelicots par couleurs séparées, dans le but de les fixer, et les résultats sont encore loin d'étre parfaits, tant la variabilité est grande et la fécondation par le type sauvage facile par l'intermédiaire des vents et des insectes. (Voir Revue Hort., 1900, p. 13, fig. 4, avec planche.) — somniferum L.— 0. Chine. — Variétés horticoles. — tauricolum Boiss. — 2%. Asie Mineure. — wumbrosum Hort. Petr. — O. Caucase. — Variétés horticoles. (Voir Revue Horlicole, 1893, p. 12, avec planche.) ARGEMONE grandiflora Sweet. — (D. Mexique. mexicana L. — (O. Mexique. — sulfurea Sweet (A. ochroleuca Sweet). — O. Mexique. MECONOPSIS — cambrica Vig. — %. Europe. — Var. OCHROLEUCA Hort. — Var. FLORE PLENO Hort. heterophylla Benth. — O. Californie. Cette espèce est spéciale par sa durée annuelle. Son feuillage deeds fondément découpé et ses fleurs sont petites, jaune orange vif, et out macule brune à l'onglet des pétales. Elle n'a pas les qualités requise i rès devenir une plante d'ornement, aussi a-t-elle été abandonnée peu ap sonin troduction, qui remonte á quelques années seulement. PAPAVÉRACÉES. 87 STYLOPHORUM — diphyllum Torr. — %. Amérique septentrionale. La planche XV montre un exemplaire de cette Papavéracée vivace-et rustique, qui a quelque analogie d'aspect avec la Chélidoine. Ses fleurs sont grandes, jaune vif, et la plante est de culture facile. EOMECON — chionantha Hance. — x. Chine. Fig. 25. — PAPAVER GLAUCUM. SANGUINARIA — canadensis L. — x. Amérique septentrionale. 88 ^ PLANTES HERBACÉES. BOCCONIA — cordata Willd. (B. japonica Hort.). — .% Chine et Japon. — microcarpa Franch. — %. Chine. Cette grande et belle espèce, introduite de Chine vers la fin du siècle dernier, par les soins de M. M. de Vilmorin, se distingue trés nettement du B. cordata par ses panicules de fleurs bien plus amples, plus fournies, mais surtout par ses fruits beaucoup plus petits, simplement lenticulaires. (Voir fig. 26, et Revue Horlicole, 1898, p. 362, fig. 125.) Fig. 26. — BOCCONIA MICROCARPA. GLAUCIUM — corniculatum Curt. — O). Europe, etc. — Fischeri Bernh, — y Perse. — flavum Crantz (G. luteum Scop.). — %. Europe, etc. PAPAVÉRACÉES. 89 GLAUCIUM — LACTUCOIDES Hort. — Voy. Chelidonium Franchetianum. — LEPTOPODUM Hort. — Voy. Chelidonium Franchetianum. Fig. 27. — GLAUCIUM TRICOLOR. — tricolor Hort. Vilm. (G. luteum tricolor Hort.). % . — Smyrne. Trés jolie espèce, introduite de Smyrne il y a quelques années, et présentée comme variété du G. luteum. La plante, qui est vivace, assez rustique et de grande vigueur, s'en distingue nettement par ses proportions beaucoup plus fortes. Elle est plus rameuse, ses fausses siliques sont plus longues, plus minces, et ses fleurs, grandes et belles, sont rouge orangé brillant, avec une macule noire cerclée de jaune sur longlet de chaque pétale; elles se succédent depuis juin jusqu'aux gelées. — (Voir fig. 26, et Revue Horticole, 1904, p. 111, fig. 44.) 90 PLANTES HERBACÉES. CHELIDONIUM — majus L.— X. Europe. — var. LACINIATUM Hort. — Franchetianum Prain (Glaucium leptopodum Hort.; G. lactucoides Hort.). — O. Chine. HUNNEMANNIA — fumariæfolia Sweet. — 0%. Californie. Cette plante, à port et fleurs d'Eschscholzia, est vivace, mais de culture annuelle sous notre climat, où elle n’est pas rustique. Sa floraison est abondante et très prolongée, et ses fleurs sont remarquables par leur durée, si longue qu'on voit l'ovaire s'aceroitre après la fécondation, alors que les pétales persistent encore. (Voir Revue Horticole, 1902, p. 112, avec planche, 1904, p. 68, fig. 29.) ESCHSCHOLZIA — cæspitosa Brewer(E. tenuifolia Benth.). — O 2 . Californie. (Voir Revue Horticole, 1902, p. 556.) — californica Cham. — O. Californie. — Variétés horticoles. — Douglasii Benth. — (n x. Californie. (Voir Revue Horticole, 1902, p. 556.) — maritima Greene. — (D X. Californie. FUMARIACEES DICENTRA — formosa Walp. — %. Amérique Nord-ouest. — Spectabilis Lem. — %. Japon. mes — Var. FLORE ALBO Hort. ADLUMIA — cirrosa Rafin. — %. Amérique septentrionale. CORYDALIS — bulbosa DC. (C. solida Sw.). — %. Europe. — cava Schweigg. (C. tuberosu DC.). — %. Europe. — cheilanthitolia Hemsl. (spec. nov.). — %. Chine. C'est le plus récemment introduit et le plus robuste, parfaitement rus- tique et de culture trés facile. Il forme des grosses touffes de feuillage trés finement découpé, persistant et rougissant durant les froids, et produit, dès la mi-mars, de nombreux et longs épis de fleurs jaune vif, trés déco- ratifs. — (Voir planche XV.) — lutea DC. — x. Europe. — nobilis Pers. — >. Sibérie. — ochroleuca Koch. — %. Italie. — Ophiocarpa Hook. f. et Thoms. — %. Himalaya. HT ot IFOLIA. CHRIT.ANMEIT CHEILAN LE CORYDALIS CRUCIFÉRES, 91 CORYDALIS — *thalictrifolia Franch. (spec. nov.). — %. Chine. Grande espéce introduite par la maison Veiteh, de Londres, à port làche, feuillage blond, rappelant celui d'un Thalictrum, et beaux épis de grandes fleurs jaune vif. Mais la plante, à végétation et floraison presque continuelles, n'est pas rustique et demande méme une certaine somme de chaleur pour prospérer, surtout durant l'hiver Fig. 28. — CORYDALIS TOMENTELLA. — *tomentella Franch. (spec. nov.). — %. Yunnan. Cette espéce, introduite il y a une dizaine d'années par les soins de M. M. de Vilmorin, est la plus distincte et réellement intéressante par son feuillage étalé en rosette, dont toutes les parties sont fortement recou- verles d'une fine pubescence bleu glauque. Ses fleurs sont jaunes, en grappes assez jolies. — (Voir fig. 28.) ; Les espèces nouvelles de ce genre sont décrite dans la Revue Horticole, 1904, p. 189. CRUCIFÈRES MATTHIOLA — annua Sweet. — O). Europe méridionale. La plupart des Giroflées connues dans les jardins sous le nom de « Qua- rantaines », dérivent du M. annua. ll en existe un nombre considérable de variétés, différant les unes des autres par la couleur de leurs fleurs ou par la teinte de leur feuillage, qui, dans certaines formes horticoles, est vert brillant. (M. græca Sweet « G. Quarantaine Kiris ».) 92 PLANTES HERBACÉES. MATTHIOLA — *fenestralis R. Br. — $ x. Crète. — (Giroflée Cocardeau, G. des fenétres). — Variétés horticoles. — *incana R. Br. — @ X. Europe mérid. — (Giroflée d'hiver, G. grosse espèce). — Variétés horticoles. | — oyensis Menier et Viaudgr. — %. Littoral de l'Atlantique. Cette plante, une des raretés de la flore francaise, se laisse facilement cultiver et produit en pleine terre, où elle résiste aux hivers moyens, de larges rosettes de feuilles vert eru et persistantes, que surmonte en fin mai une grappe rameuse de fleurs bianches. (Voir Bull. Soc. bot. France, 1877, p. 203.) CHEIRANTHUS — Cheiri L. — 9%. Europe. — (Giroflée jaune). Variétés hort. — Menziesii Benth. et Hook. f. 2 .(Parrya Menziesii S. Wats.). — Amérique nord-ouest. NASTURTIUM — officinale R. Br. — Régions tempérées septentrionales. BARBAREA e. — præcox R. Br. — %. Europe. — vulgaris R. Br. — X. Europe. — var. FOLIIS VARIEG. Hort. ARABIS — albida Stev. — %. Région méditerranéenne. "ws — var. FLORE PLENO Hort. (Voir Revue Horticole, 1899, p. 185.) D'après plusieurs auteurs, c'est à cette espèce qu'il faudrait rapporter la « Corbeille d'argent » si répandue dans les jardins, et non à PA. alpina, comme l'indiquent la plupart des ouvrages. — Alpina L. — x. Sibérie. — arenosa Scop. — @. Europe. — bellidifolia Jacq. — x. Alpes d'Europe. — Carduchorum Boiss. (Draba gigas Stur). — %. Arménie. — cebennensis DC. — x. France méridionale. — pumila Jacq. — x. Alpes. CARDAMINE — latifolia Vahl. — %. Pyrénées. — pratensis L. — x. Europe. — resedifolia L. — O. Europe. — trifolia L. — x. Europe. DENTARIA — pinnata Lamk. — %. Europe. CRUCIFERES. 93 LUNARIA a — biennis Mench (L. annua L.). — ®©. Europe. Variétés hort. — rediviva L. — >. Europe. RICOTIA — Lunaria DC. — ©. Syrie. Lorsque mon pére trouva cette plante dans les parties ombragées du Mont Carmel, durant un voyage quil fit en Palestine, en 1898, l'abon- dance ct le joli coloris rose de ses fleurs le frappèrent et lui firent entre- voir une intéressante plante annuelle à introduire dans les cultures. Des graines qu'il reçut ultérieurement, naquirent, à Verrières, des plantes dont Pacclimatation fut facile, et aprés quelques années d'améliorations succes- sives, cette petite Crucifère annuelle, dont les fruits rappellent ceux de la Lunaire, fut répandue sous le nom de « Lunaire du Mont Carmel ». (Voir Revue Horticole, 1902, p. 320.) AUBRIETIA — deltoidea DC. — 2%. Europe méridionale. — — var. CAMPBELLIL Hort. = — var. Henpersoni Hort. "m — var. LEICHTLINI Hort. me — var. ROSEA Hort. — erubescens Griseb. — % Grèce. ALYSSUM — argenteum Vitm. — 2. Europe. — creticum L. — 7. Orient. — cyclocarpum Hort. — %. Origine inconnue. Espèce géante pour le genre. Ses tiges, hautes de 30 à 40 centimètres, restent presque simples, produisent une grappe de fleurs jaunes, qui s'al- longe et porte à la maturité de grosses silicules aplaties, presque rondes et trés velues. — edentulum Waldst. et Kit. — 27. Banat. — maritimum Lamk. — O. Europe. — podolicum Bess. (Schivereckia podolica Andrz.). 2: . Europe. — saxatile L. — 2. Europe. me — var. FLORE PLENO Hort. — serpyllifolium Desf. — %. Région méditerranéenne. — Spinosum L. — %. Europe méridionale. DRABA — aizoides L.— >. Europe. — alpina L.(D. elegans Boiss.). — %. Alpes. — borealis Bunge. — %. Régions arctiques. — bruniæfolia Stev. — 2. Caucase. — Chamæjasme Hort. — 2. Origine inconnue. 94 PLANTES HERBACÉES. DRABA — frigida Saut. — x. Europe, Alpes. — GIGAS Stur. — Voy. Arabis Carduchorum. — glacialis Hoppe. — 2. Europe. — incana L. — 2. Régions septentrionales et alpines. — Kotschyi Stur. — %. Europe orientale. — olympica Sibth. — 2. Asie Mineure. — rupestris R. Br. — %. Régions boréales. — stellata Jacq. — %. Alpes d'Autriche. — tomentosa Wahlenb. — Alpes, Pyrénées. — tridentata DC. — x. Caucase. Quoique vivaces, les nombreuses espèces précitées sont en général de courte durée. Ce sont des petites plantes intéressantes surtout par leur floraison précoce. Le D. aizoides, que nous avons reçu sous divers noms, est un des plus jolis par ses rosettes de feuillage, qui rappellent certains Androsace, et ses corymbes de fleurs jaune vif. Plusieurs espèces en sont voisines. Les D. Chamæjasme, D. stellata, D. rupestris sont les plus inté- ressants parmi les espèces à fleurs blanches. COCHLEARIA — Armoracia L. — >, Russie orientale. — danica L. — (O. Europe boréale. — officinalis L. — ®©. Hémisphére septentrional. — — var. PYRENAICA DC. KERNERA — saxatilis Reichb. — %. Alpes d'Europe. SCHIZOPETALUM — Walkeri Hook. — (O. Chili. HESPERIS — matronalis L. — %. Europe. — (Julienne des jardins.) Variétés horticoles. MALCOLMIA — maritima R. Br. — (O). Région médit. — (Julienne de Mahon.) Variétés horticoles. SISYMBRIUM — pinnatifidum DC. — 2. Europe. ERYSIMUM — murale Desf. — (). Europe. — Ochroleucum DC. — ©. Europe. — — Var. HELVETICUM Rchb. — Perofskianum Fisch. et Mey. — 0 O. Caucase. — pulchellum Boiss. — %. Orient. CRUCIFÈRES. 95 CAMELINA — sativa Crantz. — O. Europe. E — BRASSICA BRASSICA — campestris L. — ®©. Europe. var. OLEIFERA Mœnch (Colza.) — caulorapa DC. — ®©. Europe. — (Chou-rave.) Variétés hort. — chinensis L. — @. Chine. — var. — (Pak-choi et Pe-tsai.) — Napus L. — ©. Patrie inconnue. (Navet.) Variétés horticoles. — oleracea L.— ©. Europe occidentale. (Chou.) Le Chou est une des plantes chez lesquelles la culture a donné nais- sance au plus grand nombre de formes. Celles-ci sont tellement diffé- rentes : Chou pommé, Chou de Bruxelles, Chou-Navet, Chou-fleur, etc., qu'au premier abord elles ne semblecaient pas appartenir à la méme espèce. Dans un mémoire sur « La sélection et ses effets sur les plantes cullivées », publié par le Département de l'Agriculture des États-Unis (Experiment station Record, vol. XI, n°1), mon père a pris le Chou comme un des exemples les plus frappants de l'influence de la sélection. Voir aussi la conférence sur « l'Hérédité chez les végétaux », qu'il fit à Poc- casion de l'Exposition de 1889, et qui a été publiée par l'Imprimerie Nationale, en 1890. II. — SiNAPIS BRASSICA — alba Boiss. — O. Europe. — (Moutarde blanche.) — juncea L. — 0. var. NAPIFORMIS Paillieux et Boiss. — Chine. — (Moutarde de Chine tubéreuse.) (Voir Potager d'un curieux, éd. II, p. 372.) — nigra Koch. — O. Europe. — (Moutarde noire.) — pekinensis Lour. — O Chine. — (Moutarde de Chine.) ERUCA — sativa Mill. — O. Région méditerranéenne. — (Roquette.) VELLA — *spinosa Boiss. — %. Espagne. CARRICHTERA — * Velle DC. — Y. Espagne. NOCCZEA — *stylosa Reichb. (Iberis stylosa Tenore). — © Y. Eur. mérid. Charmante petite plante toute naine, se couvrant vers la mi-mars de nombreuses fleurs lilas. Quoique vivace, sa durée est limitée à quelques années, mais elle se propage facilement par le semis, IONOPSIDIUM — *acaule Reichb. — O. Portugal et Afrique septentrionale. ys — var. ALBA Hort. (Voir Revue Horticole, 1896, p. 351, fig. 123.) 96 PLANTES HERBACÉES. LEPIDIUM — sativum L. — (D. Perse. — Variétés horticoles. ÆTHIONEMA — coridifolium DC. — Zx. Orient. — grandiflorum Boiss. et Hohen. — Perse. BISCUTELLA — leevigata L. — x. Europe. LA var. ARVERNENSIS Jórd. — France centrale. THLASPI — cochlearitorme DC. — x. Serbie, Dahourie. — vulcanorum Lamotte. — 2. France centrale. IBERIS — affinis Jord. — (D. Europe méridionale. — amara L. — O. Europe. — (Thlaspi blanc.) Variétés hort. — *gibraltarica L.— 2. Espagne, Maroc. — — var. HYBRIDA Hort. — pinnata Gouan — O. Europe mérid. (Thlaspi odorant.) — Pruiti Tineo. X. Sicile. — *semperfílorens L. — . Sicile. — sempervirens L. — 2. Europe mérid. (Thlaspi vivace.) == — var. GARREXIANA All. — France méridionale. — STYLOSA Tenore. — Voy. Noccæa stylosa. — taurica DC. — © 2. Tauride. — umbellata L. — O. Espagne. (Thlaspi lilas.) HUTCHINSIA — alpina R. Br. — 2%. Europe méridionale. PELTARIA — alliacea Jacq. — %. Europe. ISATIS — alpina All. — ©. Alpes. — tinctoria L. — ©. Europe. SOBOLEWSKIA — clavata Boiss. — %. Arménie. CRAMBE — cordifolia Stev. — 2. Caucase. — maritima L. — >. Littoral de l'Atlantique. VIOLARIÉES. 97 MORISIA — *hypogeea J. Gay — %. Corse. Très jolie petite Crucifére vivace, dont les feuilles, régulièrement dentées en Scie, sont disposées en rosette étalée, au centre de laquelle se montrent, en mars, des fleurs jaune vif, presque sessiles, mais restant stériles sous notre climat. La plante doit étre abritée durant l'hiver. RAPHANUS vid — sativus L. — 0 ©. Europe. — (Radis). Toutes les nombreuses variétés de Radis, depuis les Radis de tous les mois, à racine globuleuse ou oblongue, les Raves, à racine longue et effilée, jusqu'aux Radis d'hiver, à trés grosse racine, sont dérivées de cette unique espèce. Une curieuse expérience de dégénérescence a été faite à Verrières, durant ces dernières années, On est parti du « Radis rouge vif sans feuille », variété dans laquelle le feuillage est réduit aux cotylédons. En choisissant chaque année, comme porte-graine, la plante s’écartant le plus visiblement de ce type on est arrivé à obtenir, dès la troisième génération, des Radis blanes, roses, gris, noirs, de formes et grosseurs très diverses, et même quelques pieds sans renflement, qui n'ont pas tardé à devenir prédominants. CAPPARIDEES CLEOME — grandis Hort. — O) X. Origine inconnue. — graveolens Rafin. (Gynandropsis viscosa Walp.). — O. Amérique septentrionale. — spinosa Jacq. (C. pungens Willd.) — O x. Amériq. sept. RÉSÉDACÉES RESEDA — glauca L. — x. Pyrénées. — odorata L. — 00. Europe. — Variétés horticoles. ASTROCARPUS — Sesamoides J. Gay. — x. Pyrénées. VIOLARIÉES VIOLA — biflora L. — x. Alpes. — canadensis L. — %. Amérique septentrionale. — Canina L.— x. Europe. n — var. ALBA Hort. — cornuta L. — 2. Pyrénées. x — var. ALBA Hort. TE - var. GRANDIFLORA Hort. 98 PLANTES HERBACÉES. VIOLA — cucullata Ait. — x. Amérique septentrionale. — var. STRIATA Hort. (Voir Revue Horticole, 1894, p. 227, fig. 90.) elatior Fries. — %. Europe. — *hederacea Labill. (Erpetion reniforme Sweet). %. Australie. C'est une espèce bien distincte par son feuillage épais, persistant et par ses fleurs bleu-violet tendre. Elle trace comme ses congénères et de- mande la terre de bruyère et l'abri d'un châssis durant l'hiver. lutea Huds. — %. Europe. mirabilis L. — 2. Europe. Munbyana Boiss. et Reut. — © Y. Algérie. — (Voir fig. 29.) odorata L. — x. Europe. — Variétés horticoles. (Voir, pour les variétés à grandes fleurs, Revue Horticole, 1894, p. 521, fig. 194; 1897, p. 472, avec planche.) palmata L. — x. Amérique septentrionale. palustris L. — %. Europe, Sibérie. pinnata L. — x. Alpes d'Europe, Sibérie. pubescens Ait. — Z. Amérique septentrionale. rothomagensis Desf. — 2%. France. Je cultive depuis plusieurs années cette Violette spéciale aux coteaux calcaires de Rouen. Elle conserve en culture tous ses caractères et se res- sème d'elle-méme sur le rocher, où elle fleurit durant tout l'été. ` silvestris Lamk. — %. Europe, Asie. tricolor L. — ®© x. Origine douteuse. — (Pensée.) Variétés horticoles. uliginosa Bess. — %. Europe. Vilmorini Th. Delacour et S. Mottet(V. odorata var. sulfurea Hort.). — %. France. Cette Violette, trouvée dans la forét d'Orléans, il y a bientót dix ans, s'est répandue dans les cultures sous le nom de Viola odorata var. sulfurea Cariot et Lamotte, ses fleurs étant, en effet, jaune pàle. Des différences assez no- tables, qu'on trouvera consignées dans le « Bulletin de la Société botanique de France », 1899, p. 120, et en particulier ses fleurs pétalées en partie fer- tiles et la fidélité de sa reproduction par le semis, ont permis de l'élever au rang d'espéce. Depuis, un de mes employés de Verrières a trouvé, dans le pare de Trianon, à Versailles, une Violette, apparemment spontanée, q se rapproche beaucoup de la Violette de la forêt d'Orléans, ses fleurs présen- tant simplement un peu plus de traces de violet. Comme la précédente, elle se reproduit parle semis. — (Voir Revue Horticole, 1899, p- 411.) — Zoysii Wulf. — x. Europe. POLYGALÉES POLYGALA Chamæbuxus L. — x. Europe. -CARYOPHYLLÉES. 99 FRANKÉNIACÉES FRANKENIA — leevis L. — Y. Europe, etc. Cette plante, rustique et de culture facile, est intéressante par les jolis tapis de verdure qu'elle forme assez rapidément, par suite de sa nature traçante. CARYOPHYLLÉES DIANTHUS — alpinus L. — x. Europe. — barbatus L. — @ X. Europe. — Variétés horticoles. Fig. 29. — VIOLA MUNBYANA — bicolor Bieb. — %. Russie méridionale. — csesius Smith. — %. Europe. Espèce de culture facile, méme en pleine terre. Son feuillage, court et trés glauque, forme de grosses pelotes compactes, se couvrant en mai de fleurs rose frais et vif, à tiges gréles, hautes d'une dizaine de centimètres et uniflores. C'est un des plus jolis OEillets alpins. — calocephalus Boiss. — %. Asie Mineure. — Carthusianorum L. — x. Europe.— var. CONGESTUS Dor. 100 PLANTES HERBACÉES. DIANTHUS Caryophyllus L. — x. Europe. Je possède le type sauvage, provenant des murs du Mont Saint-Michel. Son port, son feuillage glauque, ses petites fleurs rouges, odorantes, sont évidemment des caractères qu'on retrouve chez les OEillets horticoles, qui font, à Verrières, l'objet de cultures assez importantes, mais la différence physique qu'ils présentent avec le type primitif est si grande qu'il est intéressant de pouvoir mesurer de visu l'importance des améliorations horticoles. caucasicus Sims. — X. Caucase. cinnabarinus Sprun. — %. Grèce. cruentus Griseb. — %. Grèce. deltoides L. — x. Europe. — Var. ALBUS Hort. hirtus Vill. — 2. France. liburnicus Bartl. et Wendl. — %. Europe méridionale. — var. KNappir Aschers. — Hongrie. Cet OEillet est une des rares variétés spontanées présentant des fleurs jaunes, mais elles sont petites et la plante est peu vigoureuse et difficile à cultiver ; je la conserve à grand'peine, sans parvenir à la multiplier. microlepis Boiss. — %. Transylvanie. monspessulanus L. — %. Europe méridionale. neglectus Loisel. — x. Europe. C'est une trés jolie espèce alpine, dont la culture est assez facile en terre de bruyére. La plante forme de toutes petites touffes compactes, sur lesquelles se développent, en juin-juillet, des fleurs, grandes pour la taille de la plante, rose vif, jaunátres à la face externe des pétales ct géné- ralement solitaires sur des tiges hautes seulement de quelques centimétres. Noéanus Boiss. — x, Roumélie. pallens Sibth. et Smith. — %. Asie Mineure. Pancicii Velenov. — x. Bulgarie. pelviformis Heuff. — 2. Serbie. petræus Waldst. et Kit. — %. Europe orientale. pinifolius Sibth. et Smith. — 2%. Grèce. plumarius L. (D. moschatus Hort.). — 2: . Europe. Var"? hort. Requienii Gren. et Godr. — %. Pyrénées. Seguieri Vill. — %. Europe. sempertlorens Hort. — %. Orig. horticole.— Variétés hort. Cet Œillet, connu sous le nom d' « OEillet Flon », est considéré comme un hybride entre l'ORillet des fleuristes et VOEillet de Chine. Son obtention, due à M. Paré, remonte à 1858. Il est surtout remarquable par sa floraison, qui se poursuit sans la moindre interruption depuis mai jusqu'aux gelées. ll n'en existe qu'un petit nombre de variétés, la plante ne produisant CARYOPHYLLÉES. 101 DIANTHUS qu'exceptionnellement quelques graines. A Verrières, les étamines sont toujours envahies par le Fumago antherarum, qui les transforme en pous- sière noirátre, mais sa multiplication est facile par le bouturage au- tomnal. silvaticus Hoppe. — %. Europe centrale. silvestris Wulf. — x. Europe. sinensis L. — 00. Chine. — Variétés horticoles. spiculifolius Schur. — 2. Europe orientale. squarrosus Bieb. — %. Crimée. superbus L. — 2. Europe. — var. WimmerI Wichur. tenuiflorus Griseb. — 2%. Macédoine. zonatus Fenzl. — x. Gréce, Asie Mineure. TUNICA bicolor Jord. et Four. — 2. Europe méridionale. Cette espéce, dont je dois les graines à l'obligeance de M. Daigremont, est une rareté de la flore française, intéressante par ses fleurs blanches en dedans, rouges en dehors. rhodopea Hort. — %. Origine inconnue. Saxifraga Scop. — %. Europe méridionale. GYPSOPHILA cerastioides D. Don. — 2. Himalaya. Cette petite espèce forme des touffes gazonnantes, plus larges que hautes, qui se couvrent en mai-juin de nombreuses et jolies fleurs blanches, grandes pour la taille de la plante. Sa culture et sa floraison sont faciles en pleine terre. elegans Bieb. — O. Caucase. libanotica Boiss. Z. — Asie Mineure. muralis L. — © Europe, Asie septentrionale. paniculata L. — %. Europe. — var. FLORE PLENO Hort. La duplicature de cette variété, d'obtention anglaise et toute récente, donne à ses inflorescences un aspect plus étoffé, en méme temps qu'une durée plus longue. repens L. — %. Europe. — var. ROSEA Hort. x. transylvanica Spreng. (Banffya petræa Baumg.). — Europe orientale. 102 PLANTES HERBACÉES. GYPSOPHILA — viscosa Murr. (G. elegans rosea Hort.). — O. Syrie. Les G. repens, G. libanotica et G. transylvanica, ce dernier connu aussi sous le nom de Banffya petræa, sont des espèces gazonnantes, à feuillage glauque et jolies cymes de fleurs blanches, roses chez le G. libanotica, qui tapissent bien les talus et les roches, et dont la culture est facile. SAPONARIA — bellidifolia Smith. — %. Europe méridionale. — calabrica Guss. — O. Calabre. — Variétés horticoles. ocimoides L.— %. Alpes. — var. FLORE ALBO Hort. Je dois la possession de cette variété blanche á M. G. de Lépinay, qui l’a trouvée spontanée dans la Corrèze. Comme le type, elle tapisse admirablement les roches. Faute de graines, j'ai dú faire propager par boutures les exemplaires que j'ai distribués à mes correspondants. A — officinalis L. — Y. Europe. — Var. FLORE ALBO Hort. - — var. FLORE PLENO Hort. — Vaccaria L.— 0. Europe. SILENE — acaulis L. — x. Alpes. — alpestris Jacq. — x. Europe centrale. C'est une des plus jolies espéces alpines, à grandes et belles fleurs blanches, solitaires, réunies en petit nombre sur des tiges hautes de 15 à 20 centimétres, sortant d'un feuillage abondant, vert gai et gazonnant. La plante est, en outre, de culture assez facile en plaine, ne craignant pas trop le calcaire. — . Armeria L. — O. Europe. — Variétés horticoles. — ciliata Pourr. — %. Europe occidentale. — compacta Bieb. — @. Orient. — dianthifolia J. Gay. — %. Cilicie. — Douglasii Hook. — %. Amérique septentrionale. — elongata Forsk. — x. Égypte. — fimbriata Sims. — %. Caucase. — Fortunei Vis. — ( %. Chine. Cette espèce, d'introduction encore récente, est vivace, mais vni en cultures. Ses fleurs sont roses, à pétales profondément découpés + rappellent celles du Dianthus superbus. L'abondance de sa floraison duran l'automne Pa fait adopter comme plante ornementale.— (Voir Revue Horti- cole, 1902, p. 63.) — maritima With. — %. Europe. — Var. FLORE PLENO Hort. Cette variété est remarquable par la duplicature et la grenier Z n fleurs blanches, qui rappellent celles d'un bel OEillet, mais la chaleur $i fait parfois avorter et le port trainant des tiges lui ôte toute valeur orn mentale. CARYOPHYLLÉES. : 103 SILENE — multicaulis Guss. — %. Italie. — pendula L.— 00). Grèce, Sicile. — Variétés horticoles. — Pumilio Jacq. — x. Tyrol. — quadrifida L. — x. Europe. — rupestris L. — 7. Europe. Jolie petite espéce vivace, mais de courte durée en cultures; ses nom- breuses fleurettes blanches, disposées en cymes ne dépassant guère 10 cen- timètres de hauteur, simulent un Gypsophile en miniature. La plante graine abondamment et s'éléve facilement. — Saxifraga L.(S. petræa Waldst. et Kit.). — % Europe. Fig. 30. — LYCHNIS ALPINA. — Schaíta Gmel. — 2. Caucase. — Zawadskii Herb. — %. Transylvanie. LYCHNIS — alpina L. — 2. Régions septentrionales. — (Voir fig. 30.) 2 — var. ALBA Hort. x — var. LAPPONICA Hort. — Régions arctiques. Petite espéce vivace et de culture facile, méme en pleine terre, à feuil- lage court et en touffe compacte. Ses tiges, nombreuses et hautes de,10 cen- timétres à peine, se terminent en mai-juin par des glomérules de fleurs rose plus ou moins vif. — (Voir Revue Horticole, 1903, p. 135, fig. 91.) 104 PLANTES HERBACÉES. LYCHNIS — chalcedonica L. — x @. Russie. — Variétés horticoles. — Coeli-rosa Desr. (Agrostemma Celi-rosa L.y. — O. Europe méridionale.— (Coquelourde Rose-du-ciel). Variétés horticoles. — — var. OCULATA Backh. (Viscaria oculata Lindl.). — ©. Europe méridionale. — Variétés horticoles. — coronaria Desr. (Agrostemma coronaria L.). — O. Europe méridionale. — (Coquelourde des jardins.) Variétés horticoles. Fig. 31. — LYCHNIS HAAGEANA — dioica L. — @. Europe. — Var. FLORE PLENO Hort. — Flos-cuculi L. — %. Europe. — Flos-Jovis Desr. — %. Europe. — fulgens Fisch. — y. Sibérie. J'ai rapporté du Japon, en 1902, sous le nom de « Kambei », des graines de cette espèce, considérée comme le type du Lychnis de Haage. Les plantes qui en ont été obtenues à Verrieres ont produit des grandes fleurs rouges, variant de l'écarlate au cocciné, qui font regretter l'abandon de cette belle plante, anciennement introduite, au seul profit du L. de Haage. —, grandiflora Jacq. — %. Chine et Japon. — Haageana Lem. — ( x. Origine incertaine. — (Voir fig. 31.) CARYOPHYLLÉES. 105 LYCHNIS *Lagascæ Hook. f. — 2%. Pyrénées. Très jolie espèce naine, produisant en mai de nombreuses fleurs rose vif; mais la plante, quoique peu exigeante, souffre de nos hivers en pleine terre et ne forme de beaux sujets qu'étant hivernée sous châssis. silvestris DC. — x. Europe. Viscaria L. — x. Europe. — var. SPLENDENS Hort. — var. SPLENDENS FLORE PLENO Hort. CERASTIUM alpinum L. — x. Europe. Biebersteinii DC. — x. Asie Mineure. tomentosum L. — %. Europe. STELLARIA cerastioides L. (S. radicans Lapeyr.). — %. Pyrénées. nemorum L.— xr. Europe. ARENARIA *balearica L. — x. Iles Baléares. J'ai rapporté de Corse, il y a plusieurs années déjà, cette charmante petite espéce gazonnante. Elle persiste dans les endroits frais et abrités du rocher, et forme facilement, en terrines, des touffes compactes, qui poussent surtout durant l'hiver et se couvrent en avril-mai d'une multitude de fleurettes blanches. biflora L. — %. Europe. grandiflora L. — x. Europe. lanceolata Hall. (Facchinia lanceolata Reichb.). %. Europe. laricifolia L. (Alsine striata Gren.). — %. Europe. Ledebouriana Fenzl. — x. Arménie. montana L. — %. Europe méridionale. C'est une des plus belles espèces. Ses grandes fleurs blanches sont si abondantes qu’elles couvrent littéralement le feuillage. Dans les rochers comme en pleine terre, la plante forme de larges touffes basses et com- pactes. On peut l'employer pour faire des bordures. — (Voir Revue Hort., 1903, p. 83, fig. 30.) muscosa Med. (Mehringia muscosa Linn.). — %. Europe. pendula Waldst. et Kit. (Mehringia pendula Fenzl.). — X . Hongrie. purpurascens Ramond. — %. Pyrénées. rotundifolia Bieb. — %. Asie Mineure. tetraquetra L.— x. Pyrénées. triflora L. — x. Europe. verna L. — x. Europe. 106 PLANTES HERBACÉES. SAGINA — Linnæi Presl. — %. Régions boréales. subulata Presl (Spergula pilifera Hort.). — %. Europe. J'emploie avec succès cette plante pour tapisser, d'une verdure fine et compacte, le sol des parties ombragées du rocher. Elle présente, sur le gazon, l'avantage de ne nécessiter aucune tonte, et il suffit de replanter des éclats tous les deux ans, au printemps. (Voir Revue Horticole, 1896, p. 435, fig. 150.) SPERGULA — Arvensis L. — (O. Europe. — PILIFERA Hort. — Voy. Sagina subulata. PORTULACÉES PORTULACA — grandiflora Lindl. — O. Amérique mérid. — Variétés hort. oleracea L. — (O. Europe. — Variétés horticoles. ANACAMPSEROS — *filamentosa Sims. — %. Cap. CALANDRINIA — *elegans Hort. (C. discolor Schrad.). — O. Chili. — *Leeana Porter. — %. Californie. — “pygmæa A. Gray. — X. Amérique septentrionale. — *umbellata DC. — O. Chili. CLAYTONIA — asarifolia Bong. — >. Sibérie. — perfoliata Don. — O. Amérique septentrionale. — sibirica L. — (O). Asie, Amérique septentrionale. Jolie petite plante naine, à feuilles ovales, épaisses, luisantes, et à fleurs roses, abondantes, en petites cymes paniculées. La plante est de petete très facile, même en pleine terre, où elle se resséme fréquemment d'elle- méme, á Verriéres du moins, sur le rocher. — virginica L.— %. Amérique septentrionale. HY PÉRICINÉES HYPERICUM — *eegyptiacum L. — y. Orient. — aureum Bartr. — %. Sud des États-Unis. — Boissieri Hort. — x. Origine inconnue. — delphicum Boiss. et Heldr. — %. Grèce. : SD : ci est Parmi les grandes espéces herbacées et à tiges dressées, celle i une des plus intéressantes par son feuillage glaucescent et par, v em fleurs jaune d'or et vernissées. Sa culture est trés facile en pleine terre. HYPERICUM — fragile Heldr. et Sart. — Y. Grèce. MALVACÉES. — Gebleri C. A. Mey. — x. Sibérie. — olympicum L.— >. Grèce. — polyphyllum Boiss. et Bal. — Y. Cilicre. C'est peut-étre la plus remarquable des espéces naines, car elle forme M s i N E — um À M ES Fig. 32. — SIDALCEA CANDIDA. 107 des touffes de tiges nombreuses, courtes, étalées et trés feuillues, sur lesquelles se développent, en juin, d'abondantes et grandes fleurs jaune d'or, rappelant celles de 1 Hypericum calycinum. Sa culture et sa multi- plication par le semis sont trés faciles et la plante est rustique. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) MALOPE — trifida Cav. — O. Algérie. — Variétés horticoles. ALTHÆA MALVACÉES — ficifolia Cav. — © x. Sibérie. C'est une Rose-trémière à grandes fleurs simples, de couleurs variées et disposées en longs et nombreux épis. La tige est rameuse et ses feuilles sont plus ou moins profondément découpées. 108- PLANTES HERBACÉES. ALTHÆA — officinalis L. — ®© X. Europe. — rosea (Cav. — ® X. Syrie. — Variétés horticoles. LAVATERA i — arborea L. — (O x. Europe méridionale. — — Var. VARIEGATA Hort. — trimestris L.— (O. Région méditerr. — Variétés horticoles. MALVA — cretica Cav. (M. mauritiana Willk.). — O O. Crète. — crispa L.— ®. Europe. CALLIRHOE . — involucrata A. Gray. — 0%. Amérique septentrionale. — pedata A. Gray. — O. Amérique septentrionale. SIDALCEA — candida A. Gray. — %. Montagnes rocheuses. — (Voir fig. 32.) -- Listeri Hort. — %. Origine horticole. — Imalveeflora A. Gray (S. oregona A. Gray). — %. Am. sept. — spicata Greene (S. Murrayana Hort.). — %. Californie. SPHÆRALCEA — Munroana Spach. — x. Amérique septentrionale. Cette plante est vivace et rustique ou à peu près, à tiges longues mais couchées, garnies d’un feuillage découpé et produisant, en été, des fleurs rouges, rappelant celles de certaines Mauves. HIBISCUS — *esculentus L.— ©. Régions tropicales. — *Manihot L. — (D. Indes. — (Voir fig. 33.) e — Var. DISSECTA S. Mottet. Cette espèce et sa variété dissecta sont remarquables par la grandeur et la beauté de leurs fleurs jaune soufre, qu'elles produisent assez rater ment vers la fin de l'été, méme sous le climat parisien, oú il convient ye Z traiter comme plantes annuelles, qu'on doit élever sur couche. ~ Revue Horticole, 1900, p. 180, fig. 88; et 1902, p. 113, fig. 43,-varicié dissecta.) — Moscheutos L. — x. Amérique septentrionale. — palustris L. — x. Amérique septentrionale. nus — Var. ROSEUS Hort. (non Thore). — roseus Thore. — %. Amér. sept.; naturalisé en France. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) ZYGOPHYLLÉES. 109 LINÉES ; LINUM — alpinum L. — 2%. Europe. — *arboreum L. — %. Crète. — austriacum L. — x. Europe. — *Chamissonis Schiede. — %. Chili. — flavum L. — x. Europe. — grandiflorum Desf. — O. Algérie. Fig. 33. — HiBIsCUS MANIHOT. — perenne L. — x. Régions tempérées septentrionales. o2», Var. ALBUM Hort. a — var. Lewis Pursh. — usitatissimum L. — O. Europe. — Variétés agricoles. ZYGOPHYLLÉES ZYGOPHYLLUM — *Fabago L. — x. Région méditerranéenne. 110 PLANTES HERBACÉES. GÉRANIACÉES GERANIUM ANGULOSUM Mill. — Voy. Pelargonium acerifolium. argenteum L.— 2. Alpes. armenum Boiss. — %. Orient. C'est une des plus belles espèces du genre, remarquable par l'ampleur et la bonne tenue de son feuillage, et surtout par la grandeur de ses fleurs rouge carminé. La plante, quoique robuste et vigoureuse, graine très peu et la division de sa souche est difficile. — (Voir Revue Hort., 1898 p. 350, avec planche.) — *canariense Reut. — 2. Ténériffe. cristatum Steven. — 2. Tauride. Endressi J. Gay. — x. Pyrénées. grandiflorum Edgew. — %. Asie septentrionale. Grevilleanum Wall. — x. Himalaya. macrorhizum L. (G. balkanum Hort.).— 2 . Europe orient. malveeflorum Boiss. et Reut. — %. Espagne et Maroc. Espèce spéciale par sa souche rhizomateuse, portant des renflements tu- berculeux; feuilles radicales, profondément découpées, et fleurs mauve veiné brun. nepalense Sweet. — %. Indes. nodosum L. — %. Europe. pheeum L. — x. Europe. platypetalum Fisch. et Mey. — %. Géorgie. pratense L. — %, Europe. — var. ALBUM Hort. — Var. FLORE ALBO PLENO Hort. — Var. FLORE CÆRULEO PLENO Hort. pyrenaicum L. — x. Europe. — Var. ALBUM Hort. sanguineum L. — %. Europe. — var. ALBUM Hort. : — Var, LANCASTRIENSE With. (G. prostratum Cav.). sessiliflorum Cav. — >. Australie et Chili. silvaticum L.— x. Europe. striatum L. — x. Europe méridionale. Wallichianum G. Don. — x. Himalaya. yedoense Franch. et Savat. — 2%. Japon. GÉRANIACÉES. 111 PELARGONIUM — *acerifolium L'Hérit. (Geranium angulosum Mill.). — %. Afrique australe. E | ERODIUM — *corsicum DC. — x. Corse. — guttatum Willd. — %. Région méditerranéenne. — Manescavi Coss. — x. Pyrénées. TROPÆOLUM - aduncum Smith (T. peregrinum L.). — O. Canaries. — majus L. — @. Pérou. — Variétés horticoles. La Capucine grande est une des plantes chez lesquelles la sélection a produit les plus curieuses variations de coloris, car elles s'étendent depuis le blanc presque pur jusqu'au brun foncé, en passant par le jaune et le rouge. Il existe méme une race dite : « Caméléon », dans laquelle ces différents coloris se présentent sur le méme pied. -—— minus L. — O. Pérou. — *Lobbianum Hook. — 0%. — Colombie. — Variétés hort. — *pentaphyllum Lamk. — %. Uruguay. — *tricolor Sweet.— %. Chili. — Var. GRANDIFLORUM Hort. — *tuberosum Ruiz et Pav. — %. Pérou. LIMNANTHES — Douglasii R. Br. — O. Amérique septentrionale. IMPATIENS — *auricoma Baillon. — O. Iles Comores. Cette espèce, dont l'introduction adventice remonte à 1893, est une plante à port arborescent, haute de 40 à 60 centimétres, à longues feuilles réunies vers le sommet des rameaux, lesquels se terminent par un bou- quet de fleurs jaune d'or, grandes et courtement éperonnées. (Voir Le Jar- din, 1893, p. 52; 1894, p. 9, fig. 3; Revue Horticole, 1901, p. 41.) — Balsamina Hook. f. — O. Afrique trop. — Variétés hort. Le type primitif, à fleurs rouges, a donné, dans les cultures, un grand nombre de coloris passant du blanc au rouge vif et au violet, avec des fleurs souvent trés doubles et perdant complétement la forme casquée caractéristique de l'espèce. — Roylei Walp. (I. glanduligera Royle). — O. Himalaya. — *Sultani Hook. f. — (à) ZX. — Afrique trop. — Variétés hort. OXALIS — Acetosella L. — %. Régions tempérées septentrionales. — corniculata L.— 2. Rég. temp. — Var. ATROPURPUREA Hort. — *crenata Jacq. — 2%. Pérou. — Variétés horticoles. — *Deppei Sweet. — %. Mexique. — *floribunda Link et Otto. — %. Cap. "x — var. ALBA Hort. 119 PLANTES HERBACÉES. OXALIS — *rosea Jacq. — O. Chili. — Variétés horticoles. — *tetraphylla Cav. — %. Mexique. — *valdiviana Hort. Veitch. — O x . Chili. RUTACÉES RUTA — graveolens L. — x. Europe méridionale. DICTAMNUS | — albus L.(Dictamnus Fraxinella Pers.). — %. Europe. — purpureus (Gmel. — x. Europe. AMPÉLIDÉES CISSUS — *japonica Willd. — %. Japon. ` SAPINDACÉES CARDIOSPERMUM — Halicacabum L. — 0. Régions tropicales. | MÉLIANTHACÉES MELIANTHUS — *major L. — %. Afrique australe. Je cultive depuis plusieurs années, en pleine terre, cette plante haute- ment pittoresque par son grand feuillage composé et glaucescent, et j'ai eu le plaisir de Py voir fleurir plusierrs fois. Elle a résisté au froid, grâce à une bonne couverture de paille et de feuilles sèches pendant l'hiver. LÉGUMINEUSES THERMOPSIS — caroliniana Curt. — x. Amérique septentrionale. — fabacea DC. — x. Kamtschatka. — montana Nutt. — %. Amérique septentrionale. Quoique considérée comme synonyme du Thermopsis fabacea, par lindes Kewensis, cette espèce n'en est pas moins parfaitement distincte arn tiges hautes seulement de 60 centimétres, alors qu'elles atteignent 1”,10 chez le Thermopsis fabacea, par ses folioles plus petites, plus glauques, et surtout par sa floraison plus hátive d'un mois. environ, ayant lieu dés la fin de mai. BAPTISIA — australis R. Br. (Podalyria australis Lamk). %. Amér. sept. T — var. MINOR Hort. — leucantha Torr. et Gray. — %. Amérique septentrionale. LÉGUMINEUSES. 1143 LUPINUS — *Chamissonis Eschsch. — %. Amérique septentrionale. Ce Lupin est une espèce suffrutescente, à port étalé, feuillage incane et longs épis de fleurs violacées, assez jolies. La plante craint beaucoup l'hu- midité et résiste mal sous notre climat. Cruckshanksii Hook. — O. Pérou. Hartwegii Lindl. — O x. Mexique. hirsutus L. — O. Région méditerranéenne. luteus L. (L. odoratus Hort.). — O. Région méditerranéenne- mutabilis Sweet. — O. Colombie. nootkatensis Donn. — %. Amérique septentrionale. nanus Dougl. — O. Californie. — Variétés horticoles. polyphyllus Lindl.— %. Amérique septentrionale. — var. ALBUS Hort. pubescens Benth. — O. Mexique. rivularis Dougl. — %. Californie. subcarnosus Bot. Mag. (L. subramosus Hort.). — O. Texas. sulfureus Dougl. — O. Californie. varius L. — (D. Europe méridionale. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) TRIGONELLA cærulea Seringe (Melilotus cerulea Desr.). — O. Europe. Fœnum-græcum L. — O. Europe méridionale. MEDICAGO — *arborea L. — %. Italie, Grèce. Echinus DC. — x. Région méditerranéenne. Lupulina L. — O. Région méditerranéenne. media Pers. (M. falcata X sativa). — %. France, etc. sativa L. — %. Europe orientale. — var. ALBA Hort. scutellata All. — O. Europe. MELILOTUS — alba Desr. — O. Europe. cÆRULEA Lamk. — Voy. Trigonella cærulea. messanensis All. — O. Région méditerranéenne. officinalis Lamk. (M. arvensis Wallr.). O). Europe. parviflora Desf. — O. Europe. TRIFOLIUM alexandrinum L. — ©. Égypte. 114 PLANTES HERBACÉES. TRIFOLIUM — alpinum L. — x. Alpes d'Europe. — elegans Savi. — X. Europe méridionale. — filiforme L. — (O. Europe, etc. — fragiferum L. — x. Europe. — hybridum L. — ®© x. Europe méridionale, Asie Mineure. — incarnatum L. — @. Europe. — Variétés agricoles. — Lupinaster L. — 2. Russie méridionale. — medium L. — x. Europe. — montanum L. — %. Europe. — Var. BALBISIANUM Ser. — France méridionale. | — pannonicum L. — 2. Europe orientale. — pratense L. — ©. Europe, etc. — — var. ALPINA Com* Lambin. — repens L. — X. Europe. E — var. TETRAPHYLLA Hort. Le professeur Hugo de Vries, d'Amsterdam, a réussi à fixer la forme accidentelle à quatre et parfois cinq folioles du T. repens. J'ai fait, après lui, la méme expérience et avec le méme succès. Mais il est singulier de voir les feuilles tétraphylles ou pentaphylles se montrer le plus abondam- ment au début de la végétation. La variété tétraphylle pourpre est trés constante, mais on la propage uniquement par division. — (Voir Die Mu- tation théorie, Leipzig, 1901-1904, tome I, p. 435-449.) A — var. TETRAPHYLLA ATROPURPUREA Hort. — rubens L. — X. Europe. — Wormskioldii Lehm. — %. Groenland. Les espéces précitées sont presque toutes fourragéres; quelques-unes cependant peuvent dignement figurer dans les collections de plantes vivaces d'ornement. Tels sont les T. rubens et T. Lupinaster, à fleurs roses, en gros glomérules, et le T. Wormskioldii, à longues fleurs blanc rosé. ANTHYLLIS — montana L. — x. Europe. — polycephala Desf. — 2. Atlas. — Wulneraria L. — 2. Europe. — — var. DiLLEN1 Schultz. (Voir aussi Partie 1, Plantes ligneuses.) LOTUS — corniculatus L. — >. Europe, etc. — *Jacobæus L. — 0%. Iles du Cap Vert. -- *peliorhynchus Hook. f. (Pedrosia Bertholetii Webb). — Y% , [les Canaries. Cette plante n'est pas rustique, mais elle prospér air durant tout l'été, Elle est avantageusement emp e parfaitement en plein loyée à Verrières pour ^ LÉGUMINEUSES. 115: LOTUS tapisser les roches de son abondant feuillage fin et trés glauque. Mais ses fleurs, si singuliéres par leur forme rappelant un bec d'oiseau, et si jolies par leur abondance etleur couleur rouge vif, ne se développent que sur les pieds hivernés en serre ou sous chássis froid. Elles restent généralement stériles, méme aprés la fécondation artificielle. Mes essais dans ce sens sont restés infructueux, quoiqu'en Allemagne des graines fertiles aient été obtenues en faible quantité. — (Voir Revue Horlicole, 1895, p. 308, avec planche.) — siliquosus L. (Tetragonolobus siliquosus Roth). %. Europe. Fig. 24. — CLIANTHUS DAMPIERI. — tenuis Waldst. et Kit. — %. Europe. — uliginosus Schkuhr (L. major Scop.; L. villosus nor, c X. Europe. 116 PLANTES HERBACÉES. GALEGA Hartlandi Hort. td +, Cette plante, d'origine anglaise, est à fleurs bleu et blanc, plus grandes, en épis beaucoup plus forts et plus nombreux que chez le G. officinalis. Elle semble en être une grande et belle forme, modérément fertile, mais j'ignore encore ses facultés de reproduction; la plante ayant été reçue Pan dernier seulement. officinalis L. — x. Europe méridionale. var. ALBA Hort. orientalis Lamk. — 2. Caucase. CLIANTHUS — *Dampieri A. Cunn. — ®© X. Australie. — (Voir fig. 34.) La greffe cotylédonaire, sur le Sutherlandia frutescens et mieux sur le Colutea arborescens, qui se pratique couramment depuis quelques années, permet d'obtenir, bien plus facilement qu'autrefois, de beaux exemplaires trés florifères de cette magnifique plante. Malheureusement, leur durée reste encore trop courte, l'hivernage, méme en serre chauffée, leur étant funeste. — (Voir fig. 34 et, pour les détails de la pratique de cette greffe, Revue Horticole, 1901, p. 257.) SUTHERLANDIA — *frutescens R. Br. (Colutea frutescens L.). %. Afrique austr. ASTRAGALUS alopecuroides L. — %. Alpes. AUSTRALIS Lamk. — Voy. Phaca australis. . falcatus Lamk. — 2%. Sibérie. hamosus L. — O. Europe méridionale. maximus Willd. — %. Arménie, Caucase. PHACA alpina L. (Astragalus penduliflorus Lamk). — % . Europe. australis L. (Astragalus australis Lamk). — %.. Rég. mérid. OXYTROPIS nanshanica Hort. Ross. — %. Patrie inconnue. GLYCYRRHIZA eA F glabra L. — %. Région méditerranéenne, Orient. SCORPIURUS muricata L. — (O. Région méditerranéenne. subvillosa L. — (O. Région méditerranéenne. sulcata L. — (». Région méditerranéenne. vermiculata L. — O). Région méditerranéenne. ORNITHOPUS — sativus Brot. — @. Espagne. LÉGUMINEUSES. 4171 CORONILLA — minima L. — x. Europe. — varia L. — x. Europe. Cette espéce, indigéne et commune dans les endroits secs et incultes, porte de jolies ombelles de fleurs lilacées et produit à Verrières, sur le ro- cher, un effet décoratif qui n'est pas à dédaigner. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) HEDYSARUM — coronarium L. — %. Europe méridionale. - — var. ALBUM Hort. — neglectum Ledeb. — %. Sibérie. — obscurum L. — %. Europe. — Semenowi Regel et Herd. — %. Asie centrale. — Sibiricum L. — ?. Sibérie. Cette plante est rustique et de culture facile. Ses fleurs sont rouge vio- lacé, disposées en longs et nombreux épis unilatéraux. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) ONOBRYCHIS — Crista-Galli Lamk. — O. Europe méridionale. — vicieefolia Scop. (0. sativa Lamk). — %. Europe. AMICIA — *Zygomeris DC. — 7x. Mexique. Cette plante, dont les fortes tiges, à port arborescent, atteignent 17,50 et produisent un effet assez décoratif, ne parvient toutefois à montrer ses fleurs jaunes que trés tardivement et dans les années exceptionnellement chaudes. Il faut d'ailleurs la protéger durant l'hiver. ARACHIS — *hypogeea L. — ®©. Amérique australe. CICER — arietinum L. — 0. Orient ? — Variétés agricoles. ]. — ViciA VICIA — amphicarpa Dorthes. — x. Région méditerranéenne. — atropurpurea Desf. — O. Europe méridionale. — biennis L. — ©. Sibérie. — *canescens Labill. — %. Syrie. Petite espéce spéciale par son feuillage fortement pubescent-incane, dont les fleurs sont roses, disposées en grappes pauciflores. La plante est peu vigoureuse et redoute l'humidité. — Cracca L. — x. Europe, Caucase, etc. — dumetorum L. — . Europe, etc. 118 PLANTES HERBACÉES. "VICIA — fulgens Battand. et Trabut — O. Algérie. Cette espéce, à fleurs rouges, en grappes abondantes, a été recom- mandée comme plante grimpante d'ornement. — (Voir Revue Horticole, 1892, p, 321, fig. 99.) — macrocarpa Bert. — ®. Europe méridionale. -- melanops Sibth. et Sm. — O. Europe méridionale. — monantha Desf. (Ervum monanthos L.). — O. Rég. méditer. — narbonensis L. — ®©. Région méditerranéenne. — onobrychioides L. — x. Région méditerranéenne. — oroboides Wulf. (Orobus lathyroides Sibth. et Smith). — Y. Sibérie. — Orobus DC. — x. Europe. — picta Fisch. et Mey. — x. Arménie. — Pseudo-Orobus Fisch. el Mey. — X. Sibérie orientale. Espèce vivace, grimpante, atteignant 17,50, à feuillage léger et fleurs roses, en grappes élégantes. — pyrenaica Pourr. — %. Pyrénées. sativa L. — O. Europe. — Variétés agricoles. — sepium L. — x. Europe. silvatica L.— %. Europe. — tenuifolia Roth. — %. Europe. — villosa Roth. — (O). Europe. I. — FABA VICIA : — Faba L. (Faba vulgaris Mench). — O. Patrie inconnue, — Variétés horticoles. == — var. EQUINA Steud. — Variétés agricoles. IT. — Envum VICIA — ' Ervilia Willd. (Ervum Ervilia L.). — O. Europe méridionale. LENS — esculenta Mœnch (Ervum Lens L.). — O. Orient. — Variétés horticoles. I. — LATHYRUS LATHYRUS — Cicera L.— ©. Europe méridionale. LÉGUMINEUSES. 119 LATHYRUS | Drummondi Hort. — %. Origine inconnue. Jolie espèce vivace et rustique, peu répandue, atteignant 1”,50, vigou- reuse et très ramifiée, dont les feuilles ne possèdent qu'une seule paire de folioles. Les fleurs, assez grandes et rouge brique, sont disposées en grappes nombreuses et se succédant longtemps. — (Voir Gard. Chron., 1876, part. II, p. 16.) japonicus Hort. (non Willd.). — O. Patrie inconnue. latifolius L. — x. Europe méridionale. — Variétés horticoles. Ochrus DC. — O. Région méditerranéenne. odoratus L. — ©. Italie, Sicile. — Variétés horticoles. pisiformis L. — %. Europe centrale. *pubescens Hook. et Arnott. — %. Chili. Cette trés belle espéce vivace, à fleurs bleu violacé, en grappes, intro- duite il y a une dizaine d'années, n'est malheureusement pas assez robuste pour résister aux hivers de notre climat; elle y périt sans doute autant d'humidité que de froid. On ne peut guére espérer la conserver qu'en la plantant au pied des murs chauds et secs. — (Voir Revue Horticole, 1895, p. 40, avec planche.) sativus L. — (O). Europe. — Variétés agricoles. silvestris L. — %. Europe. — Var. GIGANTEA Hort. splendens Kellog. — %. Californie. Cette espéce a été recommandée, dans, ces derniéres années, pour la belle couleur écailate vif de ses fleurs; il ne semble pas toutefois qu'elle se soit beaucoup répandue dans les cultures, soit par suite des difficultés à s'en procurer des graines authentiques, soit parce qu'elle ne se montre pas sous notre climat dans toute sa beauté. — (Voir Revue Horticole, 1900, p. 42, avec planche.) II. — OroBUS LATHYRUS — — — intermedius C.-A. Mey. — %. Sibérie. montanus Scop. (Orobus luteus L.). — Y. Europe. niger Bernh. (Orobus niger L.). — %. Europe. pannonicus Garcke. — %. Europe. vernus Bernh. (Orobus vernus L.). — %. Europe. — Var. FLACCIDUS Seringe. PISUM — mr — arvense L. — ®©. Europe. — Variétés agricoles. elatius Bieb. — (O. Région méditerranéenne. sativum L. — @. Europe. — Variétés horticoles. Le Pisum salivum a donné, dans les cultures, une quantité prodigieuse de variations, dont beaucoup ont été fixées et sont devenues des races 120 PLANTES HERBACÉES. AMPHICARPÆA potagéres; les fleurs sont tantôt blanches et alors le grain est blanc ou vert, tantôt colorées et dans ce cas le grain est généralement teinté ou pointillé de violet. La forme des grains, la forme et la consistance du lé- gume, sont extrêmement variables. Nous avons à Verrières, dans l'« École », plus de 300 variétés nommées, sans compter un grand nombre de métis. — (Pour de plus amples détails, voir les Plantes potageres, par Vilmorin- Andrieux et C**, ed. III, 1905.) — monoica Ell. — ®©. Amérique septentrionale. Parmi les plantes à fleurs cléistogames, celle-ci est une des plus sin- gulières. En même temps qu’elle produit, vers le sommet de ses tiges, des grappes de fleurs violacées, auxquelles succèdent des petites gousses, dont les graines rappellent celles de certaines Vesces, il se déve- loppe, au pied des plantes et sous terre, des filaments blanchátres, terminés par une fleur microscopique qui, ultérieurement, donne nais- sance à une gousse arrondie, restant enfouie sous terre et renfermant une seule graine, rappelant un beau haricot. Ces graines souterraines, si différentes des graines aériennes, passent l'hiver sous terre et donnent au printemps naissance à de nouvelles plantes, l'espèce étant franche- ment annuelle. 3 CENTROSEMA — *grandiflorum Benth. — O %. Brésil. GLYCINE — Soja Sieb. et Zucc. (Soja hispida Munch). — O. Chine el APIOS Japon. — Variétés horticoles. — tuberosa Mench. — x. Amérique septentrionale. PHASEOLUS lunatus L. — 0. Amérique australe. multiflorus Willd. — @. Amérique austr. — Variétés hort. Mungo L. vulgaris L. — @. Mexique. — Variétés horticoles. O. Régions tropicales. Le Phaseolus vulgaris, ainsi nommé, sans doute, à cause de l'ancienneté de sa culture, est une plante d’une variabilité extrême, non seulement au point de vue de la taille, du port, de la forme et de la dimension des feuilles, des légumes et du grain, mais surtout quant à la couleur de ce dernier. Le blanc, le rouge, le brun, le noir, le violet et le Jaune Sy observent soit seuls, soit diversement mélangés, formant un nombre de combinaisons généralement possibles à fixer et qui peut être considéré théoriquement comme infini. Il en existe un très grand nombre de variétés horticoles. DOLICHOS Lablab L. — (). Indes. — Variétés horticoles. — sesquipedalis L. — O. Amérique australe. — Variétés hort. — unguiculatus L. — (O. Amérique australe. — Variétés hort. ROSACÉES. 121 SOPHORA — flavescens Ait. — Z. Sibérie. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) CASSIA — *Chameecrista L. — x. Amérique septentrionale. Cette espéce a été essayée à Verriéres, il y a plusieurs années déjà, en pleine terre, oà quelques pieds ont pris un assez grand développement et se sont couverts de fleurs jaunes. C'est l'un d'eux que représente la figure 35. Sa germination capricieuse et sa culture incertaine limiteront sans doute l'emploi de cette jolie Casse naine à l'usage des collections et des jardins d'amateurs. — *marylandica L. — %. Amérique septentrionale. Fig. 35. — CASSIA CHAMÆCRISTA. ROSACÉES SPIRZEA — Aruncus L. — x. Régions tempérées septentrionales. vs — var. KNEIFFI Hort. — ASTILBOIDES T. Moore. — Voy. Astilbe aruncoídes. — Filipendula L. — %. Europe. — Var. FLORE PLENO Hort. — gigantea Hort. Batav. — %. y — kamtschatica Pall. — x. Kamtschatka. — lobata Jacq. — %. Amérique septentrionale. 122 PLANTES HERBACÉES. SPIRÆA — palmata Thunb. — 2. Japon. — var. — ALBA Hort. Trés belle espéce à feuillage ample et grandes cymes de fleurs rose foncé et vif. Elle ne réussit bien qu'en terre de bruyère. — UÚlmaria L. — x. Europe. — var. FLORE PLENO Hort. — Var. ELEGANS Hort. La variété ici désignée sous le nom d’elegans est une grande et belle forme de l’Ulmaire, dépassant 17,20, à tiges fortes, bien dressées et grand feuillage profondément lobé. Ses fleurs, blanc rosé, forment de nombreux et larges corymbes terminaux. Cette plante est répandue dans les cultures sous les noms de S. palmata elegans, S. digitata et Astilbe Thunbergii rosea. — (Voir Le Jardin, 1904, p. 253, fig. 148.) — venusta Hort. — z. Patrie incertaine. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) GILLENIA — trifoliata Mench. — x. Amérique septentrionale. Jolie plante voisine des Spirées herbacées, ayant le méme port et de cul- ture aussi facile. Ses fleurs, disposées en panicules rameuses et trés légères, sont blanches, à pétales longs et étroits. RUBUS — arcticus L. — x. Régions boréales. — odoratus L. — x. Amérique septentrionale. — roseefolius Smith (R. sorbifolius Hort.). — %. Himalaya. Cette espéce est naine, trés tracante, épineuse, à joli feuillage et grandes fleurs blanches, mais ses fruits rouges, qui sont la partie la plus ornementale, se montrent rarement et, de ce fait, la plante perd beau- coup de son intérêt. — (Voir Revue Horlicole, 1898, p. 521.) (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) DRYAS — Drummondii Rich. — %. Amérique septentrionale. Ce Dryas est entiérement distinct par son feuillage persistant et M cescent, et surtout par ses fleurs jaunes, toujours stériles, chez nous dU moins. La plante est, en outre, un peu plus délicate et se propage par ses Tameaux radicants, qui, comme ceux des espéces suivantes, sont frutescents. — lanata Hort. — %. Origine inconnue. J'ai recu cette plante d'Angleterre tout récemment et n'en ai pas encore vu les fleurs. Son feuillage le rapproche évidemment du D. octopelala. — octopetala L. — x. Alpes. Notre espéce indigéne est une jolie plante alpine, de culture facile Sym terre de bruyére pure, et formant de larges touffes rases ot compartes "= grandes fleurs blanches sont peu abondantes sous le climat parisien. ROSACÉES. 123 GEUM — coccineum Sibth. et Smith. — %. Asie Mineure. - — var. HeLpreican Hort. — Var. FLORE PLENO Hort. - macrophyllum Willd.(G. japonicum Thunb.). — x. Japon. — montanum L. — %. Europe. — pyrenaicum Mill. — x. Pyrénées. — reptans L.— %. Europe. — strictum Ait. — 7. Régions tempérées septentrionales. — triflorum Pursh. — %. Amérique septentrionale. Espèce bien distincte et de culture facile, à tiges dressées, hautes de 20 centimétres environ, portant chacune plusieurs fleurs rouge clair, pen- dantes, s'épanouissant en mai-juin. WALDSTEINIA — geoides Willd. — %. Hongrie. FRAGARIA — alpina Pers. — x. Europe. — Variétés horticoles. Nous possédons à Verriéres le type, que mon père avait recu de Barge- mont, sa localité classique, par les soins du marquis de Villeneuve-Bargemont. Dés la premiére année de culture, ce Fraisier a donné des fruits presque aussi gros que ceux des variétés améliorées, obtenues en le sélectionnant depuis un grand nombre d'années. Une des plus curieuses variations du Fraisier.des Alpes est celle connue sous le nom de « Fraisier de Gaillon », dans laquelle l'aptitude à émettre des stolons est complètement abolie. — (Voir Revue Horticole, 1902, p. 410.) — californica Cham. et Schlecht. — %. Californie. — chiloensis Duch. — %. Californie et Chili. — Variétés hort. — collina Ehrh. — %. Europe. — elatior Ehrh. — x. Europe. — Variétés horticoles. — grandiflora Ehrh. — x. Amérique sept. — Variétés hort. — Hagenbachiana Lange (F. collina Ehrh., var.). %. Europe. — nilgerrensis Schlecht. — 2, Indes. Ce Fraisier, recu de Chine par M. M. de Vilmorin, il y a longtemps déjà, est une espèce bien distincte par son feuillage court, fortement veiné et vert clair. Ses fruits, trés spéciaux, sont petits, globuleux, blancs, à graines brunes, tràs tendres et de saveur plutót fade, sans aucune valeur alimen- taire; ils sont d'ailleurs peu nombreux. — sandwicensis Dcne. — %. Iles Sandwich. — Variétés hort. — vesca L. — x. Europe. Dis — Var. FLORE PLENO Hort. 124 PLANTES HERBACÉES. FRAGARIA — Var. MEXICANA Schlecht. — Var. MONOPHYLLA Duch. — Var. ROSEIFLORA Boulay. — var. VIRESCENS Hort. La variété virescens est une curieuse monstruosité dans laquelle les fleurs, devenues vivipares, sont représentées par des bourgeons saillants, pointus et verts, qui donnent au fruit un aspect nérissé, qui a valu á la plante le nom de « Fraisier brosse ». virginiana Duch. — %. Amérique septentrionale. SPEC. N° 867, M: V. — %. Chine. Les Fraisiers horticoles connus sous le nom de « Fraisiers á gros fruits » ont une origine complexe et un peu incertaine. On attribue la formation de cette race à des croisements répétés entre les F. chiloensis, F. grandiflora et F. virginiana. Il existe un nombre considérable de varié- tés, dont nous cultivons à Verrières plus de 200 dans l’ « École ». En outre, mon pére, dans le but de rendre les Fraisiers à gros fruits plus résistants aux maladies, a effectué divers croisements avec le F. sandwicensis. Plu- sieurs des formes qui en sont issues sont encore à l'étude. Quant aux Fraisiers à gros fruits remontants, race nouvelle et trés inté- ressante, elle ne dérive pas, comme beaucoup de personnes le croient, d'un croisement avec le F. alpina, mais bien d'une variation de la race hybride à gros fruit, obtenue de semis par M. l'abbé Thivolet, et dans laquelle quelques-uns des stolons se transforment, pendant l'été, en hampes florales et fructifères. L'étude de cette race nouvelle a fait Pobjet, en 1899, d'une conférence de mon père, à la Société royale d'Horticulture de Londres, dont le compte rendu se trouve inséré dans son Journal, vol. XXII, part 3, et d'articles dans la Revue Horticole, 1897, p. 568, fig. 169, avec planche ; 1898, p. 156, avec planche; 1900, p. 149, fig. 67-71. POTENTILLA E alchemilloides Lap. — 2. Pyrénées. Cette espèce ressemble à s'y méprendre à l'Alchemilla alpina, par son feuillage de méme forme et également argenté, mais ses fleurs blanches rendent impossible toute confusion. alpestris Hall. f. — x. Europe. — var. PYRENAICA Ram. — Pyrénées. apennina Tenore. — %. Apennins. argentea L. — x. Rég. temp. sept. — Var. SUBLANATA Hort. argyrophylla Wall. — %. Himalaya. atrosanguinea Lodd. — %. Népaul. — Variétés horticoles. aurea L. — x. Alpes d'Europe. delphinensis Gren. et Godr. — %. France. Fragariastrum Ehrh. — %, Europe. grandiflora L. — >, Alpes, Hippiana Lehm. — x. Amérique septentrionale. ROSACÉES. 195 POTENTILLA — hirta L. — x. Europe méridionale. — lanuginosa Fisch. ex Sweet. — x. Caucase. — multifida L. — %. Alpes d'Europe. — nepalensis Hook. (P. formosa D. Don). — zx. Népaul. Cette espèce est assez élégante et bien distinete de ses congénères. Ses fleurs sont roses et la floraison se prolonge longtemps. — nivea L. — x. Régions septentrionales et arctiques. — norvegica L. — %. Régions septentrionales et arctiques. — palustris Scop. (Comarum palustre L.). — %. Europe. — reptans L. — %. Rég. sept. et arct., var. FLORE PLENO Hort. Malgré ses jolies fleurs bien pleines, cette variété a conservé la nature robuste et extrémement tracante du type. C'est une plante trés envahis- sante et peu florifère. — rupestris L. — x. Europe. — sericea L. — x. Caucase. — Sibbaldi Haller fils (Sibbaldia cuneata Hornem; S. pro- cumbens L.). — %. Régions boréales et australes. — splendens Ram. — x. France. — stolonifera Lehm. — 2. Japon. C'est une des plus belles espèces du genre, à feuillage épais, vert foncé et persistant. Ses fleurs sont jaune d'or, grandes et nombreuses. La plante est rustique, tracante et de culture facile en pleine terre. — tanacetifolia Willd. — 2. Sibérie. — tridentata Soland. — %. Amérique septentrionale. Jolie petite espèce à feuilles tridentées au sommet et à fleurs blanches. — verna L. — x. Europe. — villosa Pall. — %. Amérique septentrionale. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) ALCHEMILLA — alpina L. — x. Hémisphère septentrional. — flabellata Kern. — %. Europe. — pyrenaica Dufour. — %. Pyrénées. — vulgaris L. — z. Hémisphère septentrional. TE — var. HYBRIDA F.-W. Schmidt. Les Alchemilles se cultivent très facilement dans les rocailles, où elles forment de larges touffes; leur feuillage est décoratif, en particulier celui de PA. alpina, qui est soyeux et argenté; les fleurs sont verdátres et de peu d'effet. 126 PLANTES HERBACÉES. ACÆNA Buchanani Hook. f. — %. Nouvelle-Zélande. cylindristachya Ruiz et Pav. — x. Pérou. glabra J. Buch. — x. Nouvelle-Zélande. inermis Hook. f. — zx. Nouvelle-Zélande. leevigata Ait. — %. Magellan. microphylla Hook. f. — x . Nouvelle-Zélande. Novæ-Zelandiæ T. Kirk. — x. Nouvelle-Zélande. ovalifolia Ruiz et Pav. — %. Pérou, etc. ovina A. Cunn. — X% . Australie. pinnatifida Ruiz et Pav. x. Chili. Sanguisorbæ Vahl. — %. Nouvelle-Zélande. sarmentosa Carm. — 7. Nouvelle-Zélande. trifida Ruiz et Pav. — x. Chili. Les Acena sont rustiques, trainants, parfois envahissants lorsqu'ils sont plantés en terrain fertile. Ils tapissent les roches de leur belle verdure, glauque chez l’A. ovina, purpurine chez l'A. Novæ-Zelandiæ. Les fleurs, comme les fruits d'ailleurs, sont insignifiants, sauf toutefois chez l'A. mt- crophylla, oà ils sont armés de longues épines reuges, d'aspect singulier. La plante est à petit feuillage et plus délicate que ses congénéres. POTERIUM dodecandrum Benth. et Hook. f. (Senguisorba dodecandra Moretti). — %. Lombardie. officinale A. Gray (Sanguisorba officinalis L.). %. Europe Sanguisorba L. — x. Région tempérée. sitchense S. Wats. — %. Amérique septentrionale. tenuifolium Franch. et Sav. — %. Asie orientale. SAXIFRAGÉES ASTILBE aruncoides Lem.(Spiræa astilboides T. Moore). — %. Japon. — Var. FLORIBUNDA Hort. Davidii A. Henry. — %. Chine centrale. Belle espéce tout récemment introduite par la maison Veitch, de eren Élle se distingue nettement de ses congénéres par ses fleurs lilas, en cyme amples, terminant de fortes tiges dressées, atteignant 1 mètre. japonica A. Gray (Hoteia japonica Dene). — % Japon. rivularis Buchan. — %. Himalaya. ! sinensis Franch. et Sav. — 2. Chine. (Une étude critique des Astilbe a été publiée, par M. Lemoine, dans 13 Revue Horticole, 1895, p. 565, fig. 183-185.) SAXIFRAGÉES. . 127 TANAKÆA — radicans Franch. — x. Japon. RODGERSIA — podophylla A. Gray. — %. Japon. C'est une plante singuliére par ses feuilles radicales, à pétioles dressés et portant cinq folioles vert rougeátre, rappelant un peu une feuille de Mar- ronnier d'Inde. ]. — CYMBALARIA SAXIFRAGA — *Huetiana Boiss. — O. Asie Mineure. Petite espéce annuelle, à fleurs jaune vif, trés nombreuses au premier printemps, dont la figure 36 montre le port. La plante est de culture trés facile ét se ressème si abondamment à Verrières qu'elle est presque na- turalisée sur le rocher. Fig. 36. — SAXIFRAGA HUETIANA. II. — NEPHROPHYLLUM SAXIFRAGA -- carpathica Reichb. — x. Europe: — cernua L. — %. Régions septentrionales et arctiques. — granulata L. — %. Europe. : — var. FLORE PLENO Hort. — irrigua Bieb. — %. Tauride. 198 PLANTES HERBACÉES. HI. — PELTIPHYLLUM SAXIFRAGA — peltata Torr. et Gray (Peltiphyllum peltatum Engelm.).— %. Californie. Grande plante des sols marécageux, à rhizomes épais, rampants, des- quels naissent d'abord de forts pédoncules, portant, à 30 et 40 centimétres de hauteur, une large cyme corymbiforme de fleurs roses, puis s'allon- geant et atteignant à la fructification plus de 1 métre de hauteur. Les feuilles, qui naissent peu aprés, sont, à complet développement, pourvues d'un fort pétiole hirsute, dressé, haut de 60 centimètres à 1 mètre et por- tant un vaste limbe pelté, large de 30 à 50 centimétres. Cette Saxifrage est si différente de ses congénéres que Engelmann a créé pour elle, non sans raison, le genre Peltiphyllum, dont Engler a fait une section. Il est cer- tain qu'au point de vue physique elle se différencie autant des Saxifrages vraies que les Bergenia. — (Voir Revue Horticole, 1900, p. 306.) — tellimoides Maxim. — %. Japon. Je dois cette espèce à Pobligeance de M. Daigremont, qui me l'a envoyée l'an dernier seulement, Sa végétation, encore faible, ne m'a pas permis d'effectuer un rapprochement certain. Toutefois, ses feuilles, longuement pétiolées, à limbe presque pelté, avec les bords profondément lobés, enfin ses fleurs blanches, assez grandes, en cyme pédonculée, semblent indiquer une certaine affinité avec l’espèce précédente. IV. — MiscoPETALUM SAXIFRAGA — rotundifolia L. — %. Europe. — — Var. REPANDA Willd. — taygeteea Boiss. et Heldr. — %. Grèce. V. — HIRCULUS SAXIFRAGA — Hirculus L.— x. Régions boréales. VI. — BORAPHILA SAXIFRAGA — hieracifolia Waldst. et Kit. — %. Régions boréales. Je dois à l'obligeance du frére Arséne, à Aurillac, l'envoi de cette ade Saxifrage, spéciale au Cantal, qui représente en réduction le S. em i vanica, avec les feuilles radicales plus courtes, plus larges ét une (13€ rale haute seulement de 10 à 15 centimètres. — micrantha Edgew. — x. Himalaya. — ,nivalis L. — %. Europe septentrionale. SAXIFRAGÉES 129 SAXIFRAGA — pensylvanica L. — x. Amérique septentrionale. Cette Saxifrage est une des plus distinctes de sa section par ses grandes feuilles allongées et disposées en rosettes radicales, et surtout par ses tiges florales, qui dépassent souvent 1 mètre et portent de nombreuses cymes compactes de fleurs verdâtres, petites et peu décoratives. — stellaris L. — %. Régions boréales. VII. — DIPTERA SAXIFRAGA — *cuscuteeformis Lodd. — %. Japon. C'est une petite espèce, constituant, en quelque sorte, une réduction du S. sarmentosa, mais qui parait plus délicate, difficile même à conserver. — *Fortunei Hook. — x. Chine. C'est une des Saxifrages les plus tardives, sa floraison n'ayant lieu qu'en octobre-novembre. La plante est jolie par sa vaste panicule légére, à rameaux rouges et fleurs blanches, dont un pétale est plus long que les autres; les feuilles sont radicales, largement réniformes, mais souvent recroquevillées à la floraison. La plante n'est pas parfaitement rustique. — (Voir Revue Horticole, 1892, p. 228, avec planche.) — *sarmentosa L. — 2. Chine. — — var. JAPONICA Hort. Cette variété, qui pourrait aussi bien étre le type, ne se distingue du S. sarmentosa, cultivé dans les serres, que par ses feuilles uniformément vertes. La plante est plus robuste et plus grande dans toutes ses parties. VIII. — DACTYLOIDES SAXIFRAGA — ajugifolia L. — x. Europe méridionale. — androsacea L. — x. Alpes et Pyrénées. — aquatica Lap. (non Bieb.). — %. Pyrénées. — atropurpurea Sternb. (S. muscoides Wulf., var. atropur- purea). — 2. Europe. Espèce distincte et intéressante par ses fleurs rose foncé. — Camposii Boiss. et Rent. (S. Wallacei Mac Nab). z . Espagne. Connue aussi sous le nom de S. Wallacei, cette Saxifrage est distincte et remarquable par ses fleurs blanclies, beaucoup plus grandes que chez la plupart de ses congéntres. — canaliculata Boiss. et Reut. — %. Espagne. — Cæspitosa L. — 2. Régions septentrionales et arcliques. P. — Var. HIRTA Don. "e — var. Raer Schott. La variété Rhei est une trés jolie plante, dont les fleurs sont grandes, rose frais passant au blanc. 9 130 PLANTES HERBACÉES. SAXIFRAGA conifera Coss. et Dur. — %. Espagne. decipiens Ehrh. — %. Europe. — var. PYGMÆA Haw. exarata Vill. — %. Alpes d'Europe. Petite espéce alpine formant des pelotes compactes, arrondies, à fleurs blanches, naissant sur des tiges courtes et gréles. geranioides L. — © %. Pyrénées. L'espèce vraie est une plante bisannuelle, à larges feuilles radicales et tiges nombreuses, rameuses et pyramidales, atteignant 30 centimètres et portant de nombreuses fleurs blanches, grandes, à pétales étroits. gibraltarica Boiss. et Reut. — %. Espagne. globosa Hort. — %. Origine incertaine. hibernica Haw. — %. Europe septentrionale. hypnoides L. — x. Europe. Cette espèce justifie son nom spécifique par ses feuilles qui, après la flo- raison et durant l'été, se redressent en forme de pinceau comme celles d'un Hypnum. En culture, elle perd ce caractère au bout de quelques années et se confond alors avec ses congénères, qui sont, en général, des plantes trés polymorphes. mixta Lap. (S. pubescens DC.). -— %. Pyrénées. moschata Wulf. — x. Europe. muscoides Wulf. — %. Europe. paniculata Cav. — %. Espagne. pedatifida Ehrh. — %. France méridionale. pedemontana All. — x. Piémont. — Var. CERVICORNIS Viv. — Corse. pentadactylis Lap. — %. Pyrénées. spathulata Desf.— 2. Algérie. sponhemica Gmel. — % Europe. C'est l'espèce que l'on rencontre si fréquemment dans les jardins sous le nom erroné de S. hypnoides, et qu'on emploie surtout pour faire de larges bordures. — (Voir Revue Horticole, 1891, p. 426.) trifurcata Schrad. — %. Espagne. IX. — TRACHYPHYLLUM SAXIFRAGA — aizoides L. — %. Régions septentrionales et alpines. aspera L. — x. Alpes d'Europe. bronchialis L. — %. Régions arctiques. bryoides L. (S. aspera L., var. bryoides). — %. Alpes d'Europe. SAXIFRAGÉES. 131 SAXIFRAGA — tenella Wulf. — x. Tyrol. Cette espèce est surtout intéressante par son feuillage aciculaire et d'un vert blond caractéristique. — tricuspidata Rottb. — %. Régions boréales. X. — ROBERTSONIA SAXIFRAGA — acanthifolia Hort. — %. Origine inconnue. — apennina Bert. — %. Italie. — cuneifolia L. — x. Europe. — dentata Link (S. Geum, var. dentata). — X. Europe. — Geum L. — %. Europe occidentale. == — var. ELEGANS Hort, — hirsuta L. — x. Europe occidentale. — umbrosa L. — . Europe occidentale. T — var. OGLOCEANA Hort. XI. — AIzOON SAXIFRAGA — Aizoon Jacq. — %. Europe septentrionale et arctique. == — var. ARVERNENSIS Hort. =- — var. FLAVESCENS Hort. E — var. Mazvi(S. Malyi Schott). — Tyrol. pR — var. MEDIA Hort. -- — Var, MICROPHYLLA Hort. — Var. MINOR Koch. e — Var. MINUTA Hort. um — var. PUSILLA Hort. os — var. ROBUSTA Schott, — Hongrie. He — var. ROSEA Hort. "rg — var, VARIABILIS Hort. , | Les nombreuses variétés précitées attestent de la variabilité de cette Saxi- frage, suivant les régions qu'elle habite. Ces variétés different parfois assez notablement par leurs fleurs et l'ampleur de leurs inflorescences, et sur- tout par la grandeur et la forme des feuilles qui composent leurs rosettes stériles. — Andrewsii Harvey (S. Geum X Aizoon). — %. 132 PLANTES HERBACÉES. SAXIFRAGA cartilaginea Willd. — %. Caucase. Cette Saxifrage, dont la planche XVI représente un exemplaire, se rap- proche des grandes formes du S. Aizoon. Ses rosettes stériles sont larges et très belles et ses inflorescences très rameuses; elles n'ont pas toutefois l'ampleur de celles du S. Cotyledon, et les fleurs en sont plus petites, moins abondantes; par contre, la plante est de culture beaucoup plus facile. cochlearis Rchb. — 2%. Alpes-Maritimes et Ligurie. — Var. LANTOSCANA Boiss. et Reut. Cotyledon L. — x. Europe, var. PYRAMIDALIS Hort. crustata Sternb. — 2%. Alpes d'Autriche. florulenta Moretti. — %. Alpes-Maritimes. — (Voir Bull. Soc. bot. France, 1864, p. 337.) Gaudini Brueg. (S. Aizoon X Cotyledon). — %. Alpes. Grisebachii Degen et Dorf. (spec. nov.). — %. Macédoine. Hostii Tausch. — %. Europe méridionale. lingulata Bell. — x. Europe méridionale. longifolia Lap. — %. Pyrénées. J'ai toujours connu à Verrières quelques pieds de cette superbe Saxifrage, qu'on a si justement nommée la « Reine des Pyrénées », et j'en ai souvent obtenu de magnifiques rosettes, larges de 10 à 12 centimétres. Actuelle- ment encore, plusieurs se trouvent plantées, les unes dans les murs du rocher, les autres dans des pots garnis de pierres calcaires. Quoi qu'on ait fait, la floraison, que l'on dit si remarquable, n'a jamais pu étre obtenue; les plantes, aprés avoir atteint leur complet développement, périssent pro- gressivement. longifolia X Aizoon Hort. Ross. — X. D Macnabiana Hort. — %. Origine horticole. C'est une des plus jolies Saxifrages, remarquable surtout par ses grandes fleurs, dont les pétales sont fortement ponctués de rouge à la base et le plus nettement des espéces de la section. Elles sont, en outre, disposées en panieule simple, corymbiforme, à hampe courte et trés caractéristique, que montre bien d'ailleurs la planche XVI. Les rosettes stériles sont grandes, à feuilles allongées, et la plante est de culture facile. mutata L. — zx. Alpes. Portæ Stein. — %. Origine horticole. rosularis Hort. — %. Origine horticole. stenoglossa Tausch. — %. Europe. Soc bot. Fr. (Sess. jubil. 1904) € SAXIFRAGÉES. 133 XII. — KABSCHIA SAXIFRAGA — apiculata Engl. (S. scardica x aretioides). — x. Cet hybride est un des plus intéressants de la section par la facilité de sa culture, par les belles pelotes raides et compactes que forment ses ra- meaux, et surtout par Pabondance et la précocité de ses belles fleurs jaune clair, qui se montrent dès la fin de mars, — (Voir fig. 37, et Revue Horti- cole 1902, p. 231, fig. 91.) — aretioides Lap. — 2. Pyrénées. Fig. 37. — SAXIFRAGA APICULATA. — Ceesia L. — %. Europe méridionale. — diapensioides Bell. — 2. Alpes. — Ferdinandi-Coburgii Koll. et Lünd. — %. Bulgarie. — juniperifolia Adams. — %. Caucase. — marginata Sternb. — %. Europe méridionale. — media Gouan (S. porophylla Bertol.). — %, var, FREDERICI- AuGusrTi Biasol. — Balkans. — Salomoni Hort. (S. Rocheliana X Burseriana). — Y. — sancta Griseb. — x. Macédoine. — scardica Griseb. — x. Macédoine. — valdensis DC. (S. cesia major Hort.). — % . Alpes d'Europe. Jolie espèce voisine du S. cæsia, mais plus forte, formant des pelotes de feuillage fortement crustacé, dont les tiges florales sont gréles, rou- geàtres et les fleurs petites, jolies surtout en boutons. 134 PLANTES HERBACÉES. XIII. — PORPHYRION SAXIFRAGA oppositifolia L. — 2%. Régions boréales et alpines. Petite espèce gazonnante et d'aspect bien distinct, produisant de bonne heure de jolies fleurs rose foncé, mais généralement peu nombreuses. La plante se cultive assez facilement en terrines plates et terre de bruyère pure. BERGENIA (MEGASEA). afghanica Hort. (S. Stracheyi Hook. f., var. alba). — %. Origine horticole. ciliata Royle. — %. Himalaya. Cette espèce est la plus distincte du genre par ses larges feuilles forte- ment ciliées sur toute leur surface; elles ne persistent qu'imparfaitement, la plante étant moins robuste que ses congénères; les fleurs sont blanc rosé. cordifolia Haw. — %. Sibérie. crassifolia L. — x. Sibérie. ligulata Wall. — x. Himalaya. ornata Dene. — x. Himalaya. Ce Bergenia, qui n'est peut-étre qu'une forme botanique de quelqu'une des espéces les plus voisines (B. crassifolia, B. ligulata, B. cordifolia), n'en est pas moins une trés belle plante robuste, vigoureuse et formant avec l'àge de trés fortes touffes, réellement ornementales lorsqu'au premier printemps elles développent leurs grandes et nombreuses cymes de fleurs rose frais. C'est une de ces touffes que montre la planche XVII. purpurascens Engl. — xr. Himalaya. Stracheyi Hook. f. — % Himalaya. J'ai cru devoir séparer les espèces précédentes du genre Saxifrage et adopter pour elles le genre Bergenia Mench, qui a la priorité sur le genre Megasea Haw., plus connu peut-étre, mais postérieur. Ces plantes, en effet, sont plus dictinctes des Saxifrages vraies que bien des genres dont l'ad- mission n'est pas contestée. — (Voir Le Jardin, 1904, p. 197.) BOYKINIA rotundifolia Parry. — 2. Californie. TIARELLA cordifolia L. — x. Amérique septentrionale. polyphylla D. Don. — x. Himalaya. unifoliata Hook. — %. Amérique septentrionale. TELLIMA — affinis A. Gray. — x. Amérique septentrionale. grandiflora R. Br. — %. Amérique septentrionale. MITELLA diphylla L.— %. Amérique septentrionale. SAXIFRAGÉES. 135 HEUCHERA — alba Hort. — %. Origine horticole. — americana L. — 7. Amérique septentrionale. — bracteata Ser. — %. Amérique septentrionale. — brizoides Hort. — x. Origine hort. — Variétés horticoles. erubescens A. Br. et Bouché. — %. Amérique septent. — micrantha Dougl. — %. Amérique septentrionale. — rosea Zabel. — x. Origine hybride. — sanguinea Engelm. — %. Amérique septentrionale. - — var. SPLENDENS Hort. De la culture encore récente des espèces précitées sont sortis des hy- brides et variétés déjà nombreux, dans l'obtention desquels M. Leuioine, de Nancy, s'est particulièrement distingué. Les inflorescences, tres légères, varient du blane aux diverses nuances du rouge. TOLMIÆA — Menziesii Torr. et Gray. — %. Amérique septentrionale. CHRYSOSPLENIUM — alternifolium L. — %. Hémisphère septentrional. — oppositifolium L. — %. Europe occidentale et centrale. Les deux espéces ici mentionnées n'ont d'autre mérite décoratif que de former, dans les endroits humides, de larges plaques de verdure persis- tant l'hiver comme l'été, et de produire au printemps des petits bouquets de fleurs jaunátres. PARNASSIA — *mysorensis Heyne. — 2. Indes. — nubicola Wall. — x. Himalaya. — palustris L.— >. Hémisphère septentrional. Notre espèce indigène, à jolies fleurs blanches, se cultive assez facile- ment en terrines remplies de terre de bruyére mélée de sphagnum et tenues trés humides durant l'été. Les deux autres sont plus délicates el semblent demander plus de chaleur. FRANCOA — appendiculata Cav. — x Chili. — ramosa D. Don. — x Chili. — rupestris Popp. et Endl. — x. Chili. — sonchifolia Cav. — %. Chili. Les Francoa sont d'assez jolies plantes à peu prés rustiques, à feuil- lage radi al, velu et à fleurs variant du blanc au rose ct au lilas, dis- posées en longs épis effilés, sur des hampes qui dépassent souvent 1 mètre. 136 PLANTES HERBACÉES. KIRENGESHOMA — palmata Yalabe (gen. et spec. nov.). — x. Japon. pj J'ai reçu de Kew, l'hiver dernier seulement, cette plante, unique repré- sentant d'un genre nouveau, décrit en 1890 dans les Icones flora japonicæ, vol. I, tabl. 2. N'ayant pas encore pu observer ses affinités génériques, je me vois forcé de la placer provisoirement à la fin de la famille que lui a attribuée son auteur. CRASSULACÉES CRASSULA — *gracilis Hort. — x. — *]actea Ait. — X. Cap. GRAMMANTHES — gentianoides DC. — 0. Afrique australe. BRYOPHYLLUM — *crenatum Baker. — x. Madagascar. Introduite il y a quelques années seulement, par M. Puteaux, cette sin- guliére Crassulacée est curieuse par ses feuilles à limbe relevé verticale- ment à Ja base. Lorsque ces feuilles sont détachées, elles développent de nombreuses plantules. Ses fleurs, qui s'épanouissent durant l'hiver, en serre, sont rouge et jaune, assez jolies. — (Voir Revue Horticole, 1900, p. 175, fig. 81; p. 362, avec planche.) KALANCHOE — *flammea Stapf. — %. Afrique australe. UMBILICUS — chrysanthus Boiss. et Heldr. — %. Asie Mineure. Espéce intéressante par ses rosettes stériles vert pále, hirsutes, et par ses fleurs blanc jaunátre. La plante résiste à nos hivers moyens. — Ciliolatus Regel.— x. Orient. — pendulinus DC. (Cotyledon Umbilicus L.). — % . Eur. mérid. — *Pestalozzæ Boiss. — X. Asie Mineure. — *platyphyllus Schrenk. — %. Perse. — *spinosus DC. — 2. Asie. Les rosettes stériles de cette espèce sont très distinctes et piures. par leurs feuilles nombreuses, épaisses, vert glauque et prolongées en pointe longuement acuminée. Elles rappellent beaucoup celles des A ent parmi lesquels la plante est souvent classée. Sa rusticité est insuffisan e sous notre climat et sa floraison à Verriéres n’a pas encore été observée: ECHEVERIA — *Desmetiana De Smet (Cotyledon Desmetiana Hemsl.).— %- Mexique. — *secunda Booth. (Cotyledon secunda Baker). — % . Mexique CRASSULACÉES. 137 PISTORINIA — *hispanica DC. (Cotyledon hispanica L.). — O. Afrique septentrionale. Jolie plante naine, dont les rameaux forment un corymbe compact, se couvrant au printemps d'une multitude de fleurs variant du blane jaunátre au jaune vif, à lorangé et au rose. A cette époque, les racines sont mortes, mais la plante n'en continue pas moins à fleurir et à grainer, méme lorsqu'on la déplante. Elle doit étre semée à l'automne et hivernée sous chássis. — (Voir Revue Horticole, 1895, p. 472, fig. 156, 157.) SEDUM acre L. — x. Europe. — var. SARTORIANUM Hort. Aizoon L.-- x. Sibérie. — var. SCABRUM Maxim. Alberti Regel — 2%. Turkestan. album L. — x. Europe. — var. ATHOUM DC. — Mont Athos. altissimum Poir. — %. Europe méridionale. amplexicaule DC. — 2. Région méditerranéenne. Ce Sedum est trés singulier par ses petites tiges gazonnantes, dont les feuilles se desséchent en méme temps qu'elles se redressent et forment un bourgeon allongé, qu'on pourrait eroire mort. A l'automne, ces bourgeons, apparemment desséchés, s'ouvrent et donnent naissance à des tigelles garnies de petites feuilles glauques, qui forment bientót un tapis compact. Anacampseros L. — 2. Europe méridionale. anglicum Huds. — 2. Europe. C'est une des plus petites espèces du genre. Ses tigelles, trés nom- breuses, hautes de quelques centimétres seulement, sont garnies de feuilles minuscules et vertes qui donnent, jusqu'à un certain point, l'illusion de la mousse et font parfois employer la plante pour simuler un gazon dans les endroits secs des rocailles. anopetalum DC. — 2. Europe méridionale. — var. VerLoTI Jord. azureum Desf. (S. cieruleum Vahl). — O. Europe mérid. Beyrichianum Mast. — %. Origine incertaine. Cepæa L. — O. Europe. corsicum Duby (S. dasyphyllum L., var. glanduliferum Gren. et Godr.). — %. Région méditerranéenne. Ce Sedum, que certains botanistes considèrent comme une forme hirsute du S. dasyphyllum, est une plante trés naine, gazonnante et bien plus ro- buste que ce dernier. Elle est remarquable par ses petites feuilles qui se détachent en grand nombre vers la fin de l'été, s'enracinent rapidement sur terre et y donnent chacune naissance à une jeune plante. C'est, en somme, un bouturage par feuilles qui se produit naturellement. 138 PLANTES HERBACÉES. SEDUM — cyaneum Rudolph. — 2. Sibérie. — dasyphyllum L. — x. Europe. — *dendroideum Moc. et Sessé. — X. Mexique. — elegans Lejeune (S. rupestre L.). — % Europe. — erythreeum Griseb. — 7. Macédoine. — Ewersii Ledeb. — x. Sibérie. — glaucum Mayer. — X. Asie Mineure. — hirsutum All. — © x. Europe méridionale. — hispanicum L. — X. Europe méridionale. — *japonicum Sieb. et Zucc. — %. Japon. — — *var. VARIEGATUM Hort. — kamtschaticum Fisch. et Mey. — 7. Asie orientale. — — var. AUREO-MARGINATUM Hort. — latinervium Hort. — %. Patrie inconnue. — lydium Boiss. — Z. Asie Mineure. Petite espèce gazonnante, comme le S. glaucum, mais bien distincte par la teinte rouge cuivré de son feuillage. — qmagellense Tenore. — ZX. Grèce. — Maximowiczii legel. — 2. Japon. — maximum Suter. — %. Europe. — — var. PURPUREUM Hort. ; Cette variété est très remarquable par son grand feuillage, dont la teinte permanente est rouge pourpre foncé, produisant un agréable contraste avec celui des autres espèces. — Middendorífianum Maxim. — Z. Chine. — *multiceps Cosson. — %. Algérie. Les tiges de cette espèce sont frutescentes, quoique naines; les rameaux fourchus, dressés et raides, portent au sommet une touffe de petites feuilles d'un vert blond. La plante fleurit rarement sous notre climat. — Oppositifolium Sims. — %. Caucase. — *oxypetalum H. B. — x. Mexique. — pallidum Bieb. — %. Asie Mineure. — Pittoníi Hort. — x. Patrie inconnue. Ce Sedum, que je dois à l'obligeance de M. Daigremont, est une editis naine, trés distincte par ses tigelles garnies de petites feuilles E disposées sur quatre rangs et fortement glauques-prumeuses durant l'été. — populifolium Pall. — %. Sibérie. — pulchellum Michx. — %. Amérique septentrionale. T A E See ce lilacé pâle, sont Espèce très distincte et des plus jolies. Ses fleurs, rose lilacé pâle, e i réunies en plusieurs épis disposés en étoile au sommet des ges. à plante est peu rustique et souffre parfois de l'humidité de nos hivers. CRASSULACÉES. 139 SEDUM reflexum L. — x. Europe. — var. CRISTATUM Hort. Monstruosité singulière par ses tiges larges et plates, étalées ou même retombantes, portant au sommet de nombreuses feuilles rapprochées en forme de crête. De temps à autres se montrent quelques tiges normales, produisant des fleurs jaunes, qui ont permis de reconnaitre l'origine spé- cifique de cette anomalie. rhodanthum A. Gray — 2%, Amérique septentrionale. Rhodiola DC. (S. roseum Scop.; Rhodiola rosea L.) %. Europe. — var. Tacurnor Hort. rubens L.— (O. Europe méridionale. rupestre L.(S. rirescens Willd.). — %. Europe. *sarmentosum Bunge (S. carneum Hort.). — %. Chine. — Var. VARIEGATUM Hort. sexangulare L. (S. boloniense Reichb.). — %. Europe. - *Sieboldii Sweet. — 2. Japon. — spathulifolium Hook. — %. Amérique septentrionale. spectabile Bor. — %. Japon. *Stahlii Solms-Laubach. — %. Mexique. Ce Sedum, nouvellement décrit, est bien distinct par ses longues tiges étalées et garnies- de grosses feuilles globuieuses, rougeátres qui, lors- qu'elles tombent, s'enracinent sur terre et y forment une plante indépen- dante. Les fleurs en sont jaune vif, assez grandes. La plante n'est pas rus- tique. — (Voir Le Jardin, 1904, p. 139.) stellatum L. — O. Europe. stoloniferum Gmel. (S. spurium Bieb.). — 2. Asie. — var. COCCINEUM Hort. | Telephium L. — 2. Europe. testaceum Hort. — X. Patrie inconnue. Wallichianum Hook. (S. asiaticum Spreng.). 7 . Himalaya. SEMPERVIVUM — — acuminatum Jacq. -- %. Himalaya. ? affine Lamotte. — %. France. Allionii Jord. et Fourr. (S. cornutum Hort.). — %. France. Ce Sempervivum se distingue nettement de ses congénères par ses ro- settes globuleuses, à feuilles étroites, longues, Incurvees et rougeátres au sommet. Ses fleurs sont jaune soufre. ambiguum Lamotte. — 2. France. arachnoideum L.— %. Alpes d'Europe. *arboreum L.— %. Europe méridion. — Var. nupnuw Hort. 140 PLANTES HERBACÉES. SEMPERVIVUM arenarium Koch (S. Neilreichii Schott). — %. Tyrol. arvernense Lecoq et Lamotte. — 2. France. atropurpureum Hort. — x. Europe. barbulatum Schott (S. arachnoideum X S. montanum). %. blandum Schott. — %. Transylvanie. Boissieri Baker. — 2%. Patrie inconnue. Boutignyanum Billot et Gren. — %. Pyrénées. Braunii Funk. — X. Europe. calcareum Jord. et Fourr. (S. californicum Hort.). — 7. Dauphiné. Cette espèce, connue aussi sous le nom de S. californicum, est facile à reconnaitre à ses grosses et robustes rosettes, dont les feuilles sont forte- ment teintées de pourpre brun au sommet. Ses fleurs sont rouge clair, mais rares. La plante est souvent employée en mosaiculture. *ceespitosum C. Smith. — Z. Canaries. — var. FOLIIS VARIEGATIS Hort. Delasoieii C. B. Lehm. et Schnittsp. — %. Suisse. Fauconneti Reut. — %. Jura. fimbriatum Schnittsp. — %. Tyrol. flagelliforme Fisch. — %. Sibérie. Funckii F. Braun. — %. Europe méridionale. Gaudinii Christ. — %. Suisse. glaucum Tenore. — z. Tyrol. globiferum L. (S. soboliferum Sims). — %. Europe. Cette espéce, à petites rosettes et feuilles pointues, rougeátres, produit abondamment, durant l'été, des propagules ou petites rosettes grosses comme un grain de Vesce, longuement pédicellées et se détachant facile- ment. Greenii Baker. — %. Alpes. heterotrichum Schott. — %. Tyrol. hirtum L. — x. Europe méridionale. *holochrysum Webb. et Berth. — 2%. Ténérifle. kopaonikense Panc. — 2%. Serbie. Laggeri Schnittsp. — %. Dauphiné, Suisse. . . , c P ] s'en Ce Sempervivum, qui se rattache évidemment au $. a! achnoideum, ses distingue par ses rosettes plus fortes, plus blondes et pa xum Ses fleurs sont roses et abondantes. Lamottei Boreau. — %. France. *latifolium Hoffmsg. — %. Ténériffe. montanum L. — x. Alpes et Pyrénées. CRASSULACÉES. 141 SEMPERVIVUM murale Boreau. — %. Europe occidentale. nigrum Hort. — %. Europe. penninum Lagg. — %. Suisse. piliferum Jord. — 2. Alpes. Pittonii Schott. — %. Styrie. Pomeli Lamotte. — %. France centrale. pratense Jord. et Fourr. — %. Europe. pulchellum Walp. — 2. Patrie inconnue. Ce Sempervivum, peu répandu, est un des plus intéressants et des plus beaux. Ses rosettes, changeant d'aspect et de couleur selon Páge et la cul- ture, sont généralement moyennes, étalées, à feuilles fortement garnies de longs poils blanes et rougeátres à la base, tandis que le sommet reste vert. Je n'en ai pas encore vu les fleurs, bien que je le possede depuis longtemps. pyrenaicum Lamotte. — %. Pyrénées. Reginæ-Amaliæ Heldr. et Sart. — %. Grèce. Cette rare espèce a des roseltes assez fortes, vertes au centre, mais large- ment teintées de pourpre cuivré dans leur tiers supérieur, el ses fleurs, abondantes, sont grandes et jaune vif. rubellum Timb. — %. France méridionale. ruthenicum Koch. — %. Transylvanie. Schnittspahni Lagg. — %. Suisse. Schottii Lehm. et Schnittsp. — %. Tyrol. speciosum Lamotte. — ZX. Alpes. stenopetalum Schnittsp. et Lehm. — %. Patrie inconnue. — *subtabuleeforme Hort. — 2. Patrie inconnue. — *tabulæforme Haw. — %. Madère. Des espéces non rustiques, celle-ci est la plus intéressante par ses rosetles larges de 10 à 12 centimètres à l'état adulte, à feuilles vertes, larges, planes et apprimées de facon à former une surface parfaitement plane et inclinée sur un côté. Ses fleurs sont jaunes, en cyme rameusc. tectorum L. — 2. Europe. — var. ATROVIOLACEUM Hort. — var. CUPREUM Hort. Je considere cette variété comme un des Sempervivum colorés les plus distinets. Ses grandes rosettes, à larges feuilles étalées, sont, en effet, d'un coloris vieux rose poudré glauque et verdissant au centre. La plante fleurit trés rarement. — var. Requieni Hort. Vilm, — var. vIOLACEUM Hort. tenellum Hort, — 7. 142 PLANTES HERBACÉES. SEMPERVIVUM tomentosum Lehm. — 2. France centrale. Cette espèce produit des petites rosettes nombreuses et trés compaetes, complètement pileuses au sommet des feuilles ou légèrement aranéeuses au centre de la rosette et rougissant à l'extérieur. triste Hort. — % . Patrie incertaine. Cette espèce justifie son nom par ses rosettes moyennes, entièrement couleur lie de vin. Ses fleurs sont rose foncé. valesiacum Lagg. — %. Suisse. ventosicolum Hort. — %. Alpes. Verloti Lamotte. — %. Dauphiné. Wulieni Hoppe. — 2. Tyrol. En dehors des espèces typiques les plus distinctes et les plus répandues, je ne puis donner comme certaine la détermination des nombreux Sem- pervivum précités. La nomenclature en est trés confuse et les plantes s! polymorphes qu'il se peut que sous les noms donnés se cachent des formes insuffisamment distinctes ou méme de simples synonymes. Plusieurs ont déjà été supprimées de la collection pour ees raisons. (Pour les descriptions de la plupart des espèces précitées, voir Fleurs de pleine terre, éd. IV, pp. 529-532, et Revue Horticole, 1898, p. 571, fig. 196 à 200.) DROSÉRACEES DROSERA intermedia Hayne. — %. Europe. longifolia Hayne. — % . Europe et Asie septentrionales. rotundifolia L. — 2. Régions septentrionales. Je parviens assez bien à faire fleurir et conserver, au moins pendant quelques aunées, ces singulières petites plantes, comme aussi les Pingui- cula, en les cultivant dans des terrines remplies de terre de bruyère tour- beuse couverte de sphagnum. Les récipients sont placés, durant l'été, dans un endroit frais. sur une cuvette remplie de sable saturé d'eau, qui fournit progressivement l'humidité nécessaire au sphagnum et à l'atmosphère en- vironnante. HALORAGÉES GUNNERA — *magellanica L. — *. Chili méridional. — *manicata Linden. — %. Brésil. — (Voir Rev. Hort., 1892 2, p. 323.) — *scabra Ruiz et Pav. %. Chili. (Voir Rev. Horte, 189, p. 397, fig. 143.) + S ` SA . ortes Ces deux dernières espèces sont connues comme de trés grandes et fo ; it les confondre, plantes, à port de Rhubarbes, avec lesquelles on pourrait 77 E n'étaient leurs fleurs pelites, verdàtres, disposées en gros "e vd di cachés sous les feuilles. Ces plantes, hautement pittoresques, deman re un: terre très riche et humide, avec une protection efficace contre Es grands froids. Tout autre estle G. magellanica, petite espece a deor gréles, rampants et à feuilles arrondies, vertes, gazonnantes, mais ne ir rissant pas, à Verriéres du moins. La plante est médiocrement rustique. ONAGRARIÉES. 143 MÉLASTOMACÉES RHEXIA — virginica L. — %. Amérique septentrionale. C'est probablement l'unique espèce de cette famille qui soit rustique sous notre climat. Ses fleurs sont jolies, abondantes et d'un coloris rose frais. Sa culture est facile en terre de bruyére. Ses racines forment de petits tuber- cules gros et longs comme le noyau d'une olive, qui produisent chaque an- née de nouvelles tiges et permettent ainsi de multiplier facilement l'espèce. | LYTHRARIÉES CUPHEA — *miniata A. Brongn. — 0%. Mexique. = — var, ALBA Hort. — *platycentra Benth. — 0%. Mexique. LYTHRUM — alatum Pursh. — %. Amérique septentrionale. — Salicaria L. — x. Régions septentrionales. — virgatum L. — 2. Régions septentrionales. ONAGRARIÉES EPILOBIUM — alpinum L. — (O 2. Europe. pm — Var. ALBUM Hort. Petite espéce, haute de quelques centimétres seulement, paraissant an- nuelle. Sa variété blanche est intéressante par ce fait qu'elle se ressème d'elle-méme et se reproduit bien en culture. — Billardierianum Ser. — %. Australie. — Dodonæi Vill. — zx. Europe. — frigidum Hausskn. — %. Asie Mineure. — hirsutum L. — x. Europe. — *linnzeoídes Hook. f. — 2. Nouvelle-Zélande. — luteum Pursh. — x. Amérique septentrionale. Très intéressante espèce naine, dressée, haute de 15 à 25 centimètres, à grandes fleurs jaune pâle, coloris rare, sinon unique, parmi ses conge- nères, — *pedunculare Cunn. — X. Nouvelle-Zélande. Comme VE. linneoides, cette espèce est radicante, á petit feuillage, et roduit en mai-juin de nombreuses petites fleurs rosées, à longs pédon- p ju I cules dressés. 144 PLANTES HERBACÉES. EPILOBIUM — prosmarinifolium H:enke. — %. Europe. Très jolie espèce vivace et de culture facile, à tiges de 40-50 centimè- tres de hauteur, à feuillage linéaire et fleurs roses, en épis terminaux. — spicatum Lamk. — 2%. Hémisphère septentrional. — — var. ALBUM Hort. ZAUSCHNERIA — *californica Presl. — x. Californie. CLARKIA — elegans Dougl. — O. Californie. — Variétés horticoles. — pulchella Pursh. — O. Californie. — Variétés horticoles. — — var. INTEGRIPETALA Hort. — Variétés horticoles. CENOTHERA — biennis L. — @. Amérique septentrionale. — — var. SUAVEOLENS Desf. — Amérique septentrionale. — cæspitosa Nutt. — %. Amérique septentrionale. - Cette espèce est une des plus belles Enothères acaules. Ses fleurs, très grandes et d’abord blanches, deviennent ensuite légèrement rosées el se suceèdent trés abondantes durant toute la belle saison. La plante ne graine malheureusement pas sous notre climat, mais elle dragconne beaucoup. Sa rusticité est suffisante pour nos hivers moyens. — Drummondii Hook. — ( @. Texas. — fruticosa L. (0E. serotina Sweet). — 7. Amérique septent. — glauca Michx. — %.Amérique septent. — var. FRASERI Pursh. — Lamarckiana Ser. — ®© 0. Amérique septentrionale. — macrocarpa Pursh {Œ. missouriensis Sims). — %. Ame- rique septentrionale. — pumila L. — >. Amérique septentrionale. — rosea L. — 0%. Mexique. — speciosa Nutt. — x. Amérique septentrionale. — taraxacifolia Sweet. — ©. Chili. — tetraptera Cav. — (D. Mexique. — — var. ROSEA Hort. GODETIA — Lindleyana Spach. — O. Californie. — Variétés horticoles. — rubicunda Spach. — O. Californie. — Variétés horticoles. — Whitneyi Hort. — O. Californie. — Variétés horticoles. EUCHARIDIUM — Breweri A. Gray. — O. Californie. — grandiflorum Fisch. et Mey. — O. Californie. CUCURBITACÉES. 145 FUCHSIA — *microphylla Kunth. — %. Mexique. — *procumbens R. Cunn. — 2%. Nouvelle-Zélande. Quoique ligneuses et non rustiques, ces deux espéces sont mentionnées ici comme plantes intéressantes, la première par ses petites fleurs rouges, qu'elle développe l'hiver, en serre, la deuxième par son port retombant et par les grosses baies rouges qui succèdent à ses petites fleurs jaunes, vertes et rouges. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) LOPEZIA — *coronata Andr. — X. Mexique. Trés jolie plante, injustement oubliée, qui a le précieux mérite de fleurir durant l'hiver, en serre tempérée, et d'y produire des grappes de fleurettes rose vif, extrêmement légères et gracieuses. — (Voir Revue Hor- Licole, 1905, p. 216, fig. 84, 85.) — *hirsuta Jacq. — %. Mexique. GAURA — *Lindheimeri Engelm. et Gray. — %. Texas. CIRCZEA — alpina L. — x. Hémisphère septentrional. — intermedia Ehrh. — %. Europe. Jolie espèce naine, de culture facile, envahissante même, dont les nom- breuses tigelles se terminent chacune par un épi léger portant des fleurs rosées qui s'épanouissent en juin. TRAPA — natans L. — © X. Europe, etc. LOASÉES MENTZELIA — Lindleyi Torr. etGray (Bartonia aurea Lindl.). O. Californie. LOASA — lateritia Gill. — (O. Chili. — vulcanica Ed. André. — O. Équateur. SCYPHANTHUS — elegans Don. — 0%. Chili. CUCURBITACE ES TRICHOSANTHES — colubrina Jacq. — O. Amérique australe. LAGENARIA — vulgaris Ser, — (O. Indes. — Variétés horticoles. 10 146 PLANTES HERBACÉES. THLADIANTHA — dubia Bunge. — %. Chine. Fig. 38. — THLADIANTHA OLIVERI. — Oliveri Cogniaux (spec. nov.). — %. Chine. . Nouvelle espèce, introduite par les soins de M. M. de Vilmorin, bien dis- tincte et très supérieure au point de vue décoratif au Th. dubia. La plante, est parfaitement vivace, rustique, éminemment traçante et produit quelques tubercules allongés, tres profonds. Ses -tiges, qui peuvent atteindre une grande hauteur, portent des feuilles cordiformes, à l'aisselle desquelles se montrent, en juillet-aoüt, des cymes rameuses de grandes fleurs jaunes. La forme mále est seule jusqu'ici connue en culture. La figure 38 montre un rameau fleuri de cette trés belle plante grimpante et la planche xxi une partie du mur qu'elle couvre à Verriéres, ou elle est aussi employee pour décorer certains arbres. — (Voir, pour description plus complète; Revue Horticole, 1903, p. 472, fig. 194.) -l CUCURBITACÉES. 14 MOMORDICA — Balsamina L.— ©. Indes. — Charantia L. — ©. Indes. LUFFA — acutangula Seringe. — O. Indes. — cylindrica L. — O. Indes. — Var. MAcROCAnPA Hort. ECBALLIUM — Elaterium A. Rich.— %. Région méditerranéenne. Fig. 39. — CUCURBITA FICIFOLIA. BRYONIA — dioica Jacq. — %. Europe. CUCUMIS — Anguria L. — 0. Amérique australe. — Dudaim L.— 0. Patrie incertaine. — flexuosus L. — @. Asie méridionale et Afrique tropicale. — Melo L. — ©. Asie centrale. — Variétés horticoles. — sativus L. — @. Patrie incertaine. — Variétés horticoles. CITRULLUS | — vulgaris Schrad. — O. Afrique tropicale. — Variétés hort. BENINCASA — Cerifera Savi. — ®©. Indes. 148 PLANTES HERBACÉES. CUCURBITA — ficifolia Bouché (C. melanosperma A. Braun). — (D. Asie orientale. — (Voir fig. 39.) — maxima Duch. — ©. Asie tropicale. — Variétés horticoles. — moschata Duch. — (5. Asie tropicale. — Variétés horticoles. Fig. 40. — MELOTHRIA SCABRA. — Pepo L. — ©. Afrique tropicale. — Variétés horticoles. — perennis A. Gray. — x. Texas. MELOTHRIA — *punctata Cogniaux (Pilogyne suavis Schrad.). — %. Afrique australe. Ce Melothria, plus connu sous le nom de Pilogyne suavis,'est?dioique et la forme mále seule connue en culture. On la propage par boutures, ne faut hiverner en serre. — (Voir Revue Horticole, 1898,3p. 55, fig. 25, s 1900, p. 660, fig. 279, 280.) í CUCURBITACÉES. 149 MELOTHRIA -— *scabra Naud. — O X. Mexique. Cette espèce, d'abord confondue avec la précédente, puis avec le M. pen- dula L., est une plante vivace, tuberculeuse. mais annuelle en culture. Ses tiges, longuement grimpantes el pourvues de vrilles, se cliargent à l'au- tomne de petits fruits curieusement bariolés de blanc verdátre sur vert foncé, que montre bien la figure 40. — (Voir Revue Horticole, 1900, p. 660, fig. 278 (sub nom. M. pendula); 1901, p. 42, fig. 11; p. 250.) Fig. 41. — ECHINOCYSTIS LOBATA. ECHINOCYSTIS — 1lobata Torr. et Gray. — O. — Amérique septentrionale. Cucurbitacée annuelle et monoique, intéressante par sa grande vigueur, son joli feuillage blond et ses abondantes grappes de fleurs máles, d'un 150 PLANTES HERBACÉES. blanc verdátre. Les fruits, tres curieux, sont globuleux, fortement hérissés d'aiguillons non vulnérants et s'ouvrent en quatre loges pour laisser échap- per des graines plates, brunes, qui souvent germent sur place au prin- temps. La plante convient à orner les treillages et la ramure des vieux arbres. — (Voir fig. 41, et Revue Horticole, 1895, p. 9, fig. 1.) CYCLANTHERA — pedata Schrad. — O. Amérique septentrionale. BÉGONIACÉES BEGONIA — *boliviensis DC. — x. Bolivie. — Variétés horticoles. . — *discolor Ait. — %. Chine. — *diversifolia Graham. — x. Mexique. — *erecta hybrida Hort. — zx. -— Variétés horticoles. — *sempertflorens Link.— (® 2. Brésil. — Variétés horticoles. CACTÉES OPUNTIA — arborea Steud. — x. — Brésil. Parmi les espèces rustiques, celle-ci est une des plus distinctes par ses tiges cylindriques, dressées et rameuses. Elle résiste sans souffrir aux froids les plus rigoureux de notre région et ne redoute pas l'humidité. Sa floraison est trés rare et encore attendue à Verriéres. — *balearica Hort. — %. Patrie incertaine. — *bicolor Phil. — x. Chili. — *brachyacantha Hort. — 2. Patrie incertaine — camanchica Engelm. et Bigel. — %. Amérique sept. — *cantabrigensis Hort. Cantab. — Z. Patrie incertaine. — *Engelmanni Salm-Dyck. — %. Amérique septentrionale. — humilis Haw. — %. Amérique septentrionale. — *intermedia Salm-Dyck. — %. Amérique septentrionale. — *maxima Mill. — %, Amérique septentrionale. — *monacantha Haw. — 2%. Amérique australe. *pseudo-Tuna Salm-Dyck. — %. Amérique australe. — Rafinesquii Engelm. — %. Amérique septentrionale. — *Tuna Mill. — %. Amérique septentrionale. — vulgaris Mill. — x. Amérique septentrionale. FICOIDÉES MESEMBRIANTHEMUM — *aureum L. — x. Cap. OMBELLIFÈRES. 151 MESEMBRIANTHEMUM — Cooperi Hook. f. — x, Cap. Espèce à tiges trainantes, formant de larges touffes garnies de feuilles cylindriques et à grandes fleurs rose violacé. Elle est notable par sa rusti- cité, bien plus grande que celle de ses congénères, qui lui permet parfois de résister à nos hivers. í — *cordifolium L. — ©. Cap. — — var. *FOLIIS VARIEGATIS Hort. — *crystallinum L.— (O. Canaries. — *echinatum Lamk. — %. Cap. — *inclaudens Haw. — %. Cap. — *muricatum Haw. — x. Cap. — *pomeridianum L.— ©. Cap. — *tricolor Willd. — O. Cap. — Variétés horticoles. — *uncatum Salm-Dyck. — %. Cap. — *uncinellum Salm-Dyck. — 2. Cap. (La plupart des espèces précitées sont décrites et plusieurs figurées dans la Revue Horticole, 1903, pp. 524-529, fig. 215-298, avec planche coloriée.) TETRAGONIA — expansa Murr. — O. Australie. TELEPHIUM | p. — Imperati L. — x. Région méditerranéenne. 0M BELLIFERES HYDROCOTYLE — peduncularis R. Br. — x. Australie. — repanda Pers. — %. Amérique septentrionale. Grande espèce à larges feuilles et à fleurs verdátres, longuement pédon- culées. La plante est robuste et si fortement tracante qu'il faut prendre certaines précautions pour qu'elle n’envahisse pas ses voisines. — *rotundifolia Roxb. (H. sibthorpioides Lamk). — %. Asie. TRACHYMENE — cærulea Grah. — O (Huegelia cyanea Reichb.; H. cerulea Hort.). — 7 . Australie. ERYNGIUM — *agavifolium Griseb. — %. République Argentine. — alpinum L. — x. Europe. — Bourgati Gouan. — x. Pyrénées. — bromelisefolium Delar. — x. Amérique centrale. — Cæruleum Bieb. — xX. Orient. 152 PLANTES HERBACÉES. ERYNGIUM — *eburneum Pene. — %. Uruguay. giganteum Bieb. — x. Arménie. maritimum L. — 7. Europe. Oliverianum Delar. — x. Orient. — *pandanifolium Cham. — %. Uruguay. planum L. — x. Europe. *Serra Cham. et Schlecht. — zx. Brésil. Des Panicauts à involucre et fleurs bleus, notre espèce indigène, lE. alpinum, est incontestablement la plus belle, mais aussi une des plus diffi- ciles à obtenir en beaux exemplaires, et la culture en pleine terre est encore celle qui nous a le mieux réussi. L'E. Oliverianum est peut-étre moins remarquable, mais préférable pour la facilité de sa culture, bien qu'il ne graine pas sous notre climat. Enfin, les E. Bourgali et E. cæruleum, quoique trés bleus, ont des inflorescences bien plus petites, et leur culture est aussi beaucoup plus facile. Des Eryngium parallélinerves, l'E. pandanifolium est le plus remar- quable par ses longues feuilles dressées et fortement dentées; elles sontau contraire étalées en large rosette chez VE. agavifolium. Comme leurs congénères sud-américaines, ces espèces résistent à nos hivers moyens sous une bonne couverture de litière. L'E. bromeliæfolium, notablement plus ruslique, peut s'en passer. — (Voir Revue Horlicole, 1893, p. 420, fig. 133- 134.) ASTRANTIA helleborifolia Salisb. — %. Caucase. major L. — %. Europe. — minor L. — x. Europe. HACQUETIA — “Bpipactis: DC, — x. Europe. Le plus grand intérét de cette plante réside dans ses petites ombelles capitulées de fleurs jaune vif, qu'elle développe presque au niveau du sol, dés la fin de mars. BUPLEVRUM —. longifolium L. — %. Europe. SMYRNIUM — Olusatrum L. — 6). Europe. APIUM — graveolens L. — @. Europe. — Variétés horticoles. PETROSELINUM — sativum Hoffm. — €). Europe. — Variétés horticoles. SIUM Sisarum L. — x. Asie orientale. yy 7 OMBELLIFÈRES. 153 ÆGOPODIUM — Podagraria L. — %. Europe, var. FOLIIS VARIEGATIS Hort. La panachure de cette plante est constante et très jolie, Elle est très tragante et sa vigueur est si grande qu'on Vemploie dans certaines ré- gions, notamment au Mont-Dore, pour faire des bordures. PIMPINELLA — Anisum L. — ©. Grèce. MYRRHIS — odorata Scop. — %. Europe. CHEROPHYLLUM — bulbosum L. — 0). Europe méridionale. — roseum Bieb. — x. Caucase. ANTHRISCUS — Cerefolium Hoffm. — ®©. Europe. — Variétés horticoles. — silvestris Hoffm. — ©. Europe. — Variétés AMÉLIORÉES Hort. Vilm. Cette plante est cultivée à Verrières, en vue d'une expérience de sélec- tion, entreprise par mon pére, en 1874, et dont j'ai fait connaitre les résul- tats au Congres international de botanique, à l'Exposilion universelle de 1900. (Voir, pour de plus amples détails, Compte rendu, etc., pp. 204-212), La culture en est encore poursuivie avec la méme précision. ATHAMANTA — vestina A. Kern. — Y. Tyrol. FŒNICULUM — dulce DC. — 00. Italie. —. vulgare Gærtn. — %. Europe. CRITHMUM — maritimum L. — 7. Europe. MEUM — athamanticum Jacq. — %. Europe. — Mutellina Reichb. — %. Europe. LEVISTICUM — officinale Koch. — %. Europe. SELINUM — pyrenaicum Gouan (Angelica pyrenæa Spreng.) — %. Pyrénées. — tenuifolium Wall. (Oreocome filicifolia Edgew.). — X. Himalaya. ARCHANGELICA — officinalis Hoffm. (Angelica Archangelica L.). — %. Europe. 154 PLANTES HERBACÉES. FERULA — Candelabrum Heldr. et Sart. — %. Europe méridionale. — communis L. — x. Europe méridionale. — glauca L. — x. Europe méridionale. PEUCEDANUM — gallicum Latourr. — x. Europe. — Ostruthium Koch (Imperatoria Ostruthium L.). — x. Europe. PASTINACA — sativa L. — ©. Europe. — Variétés horticoles. HERACLEUM : — Mantegazzianum Levier et Somm. — 2%. Caucase. CORIANDRUM — sativum L. — ®© ©. Europe. CUMINUM — Cyminum L. — (0. Région méditerranéenne. DAUCUS ; — Carota L. — @. Europe. — Variétés horticoles. Il n'est pas douteux que les nombreuses variétés de Carotles potageres et fourragéres dérivent toutes du type sauvage et spontané chez nous. Mon arrière-grand-père fit, à ce sujet, une expérience concluante. En quelques années seulement, il arriva à obtenir des plantes pourvues d'une racine charnue et comestible. — (Voir Transactions of the Horticultural Society of London, 1840, sér. II, tome 2, p. 348, et Notices sur l'amélioration des ` plantes par le semis el considérations sur l'hérédité dans les végétaux, par Louis de Vilmorin, précédées d'un Mémoire sur Amélioration de la Carotte sauvage.) ARALIACÉES ARALIA ; — cordata Thunb. — x. Japon. Cet Aralia est cultivé au Japón pour ses jeunes pousses, que l'on fait blanchir à l'obseurité et que l'on consomme en salade ou euites. La plante est rustique et prospere sous notre climat; elle pourrait donner lieu à des essais intéressants. — (Voir Le potager d'un curieux, éd. II, p. 448, et Revue Horticole, 1896, p. 55, fig. 115.) , — quinquefolia Dene et Planch. (Panax quinquefolium L.). — X. Amérique septentrionale. Longtemps confondue avec l'Aralia Ginseng Baillon (Panaz Ginseng C- A. Mey.), quoiqu'en étant nettement différente, cette espèce est commune dans l'Amérique du Nord. J'en ai rapporté, en 1904; plusieurs exemplaires provenant du Michigan, dansle but de la comparer avec le P. Ginseng, lorsque je pourrai me procurer ce dernier. — (Voir Bulletin des sciences pharmacologiques, 1904, pp. 129, 141, 200, 218.) RUBIACÉES. 155 ARALIA — racemosa L. — X. Amérique septentrionale. — — var. SACHALINENSiS Hort. CORNACÉES CORNUS — canadensis L. — x. Amérique septentrionale. — suecica L. — X. Europe septentrionale. Le C. suecica est une charmante petite plante de culture facile en terre de bruyére. Ses tiges, hautes seulement de 5 à 8 centimétres, se terminent par une inflorescence entourée de bractées blanches, de longue durée, auxquelles succèdent des petits fruits rouge vif. Le C. canadensis, quoique analogue comme port, differe nettement du C. suecica par ses tiges plus fortes, hautes de 10 à 15 centimétres, à feuilles plus grandes, verticillées et rougissant fortement en hiver. Ses bractées florales sont également blanches et bien plus grandes. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) MONOPÉTALES CAPRIFOLIACÉES TRIOSTEUM — pinnatifidum Maxim. — %. Chine. — SPEC. à fruits rouges. — %. Chine. LINNAA — borealis L. — x. Europe. Malgré sa nature essentiellement alpine, cette petite plante fruticuleuse est trés facile à cultiver. A Verrières, elle tapisse de ses nombreux rameaux trainants une large surface d'un carré creux du rocher, rempli de terre de bruyére, mais sa floraison, sans faire défaut, n'y est jamais abondante. RUBIACÉES HOUSTONIA: — Cærulea L. — x. Amérique septentrionale. um — var. ALBA Hort. Charmante petite plante à port de Lobelia Erinus, mais plus naine encore el se couvrant, de mai en juillet, d'innombrables fleurettes bleu clair à œil jaune, qui justifient, avec sa patrie, le joli nom de « Bleuet du Canada » - qui lui a été donné à son introduction, encore récente, en France. La plante est rustique et demande à étre cultivée en terre de bruyére, à 42, et Revue Horticole, 1902, exposition ombragée durant l'été, — (Voir fig. P. 319, fig. 135.) 156 PLANTES HERBACÉES. HOUSTONIA — serpyllifolia Michx. — %. Amérique septentrionale. NERTERA — *depressa Banks et Soland. — %. Amérique australe et Nou- velle-Zélande. COPROSMA — *Petriei Cheesem. — %. Nouvelle-Zélande. Fig. 42. — HOUSTONIA CÆRULEA. RUBIA — tinctorum L. — x. Europe. GALIUM — linifolium Lamk. — z. Europe centrale. ASPERULA — azurea Jaub. et Spach. — (O. Orient. — ciliata Rochel. — %. Europe orientale. — hirta Ramond. — x. Pyrénées. — montana Waldst. et Kit. — %. Europe. — nitida Guss. — x. Sicile. — odorata L. — xr. Europe. — taurina L. — x. Europe. VALÉRIANÉES. 157 ASPERULA — tinctoria L. — x. Europe. Des espèces précitées, les A. ciliata, A. hirta et À nitida sont -de charmantes petites plantes de rochers, á fleurs blanches ou rosées, mais dont la conservation est assez difficile sous notre climat. CRUCIANELLA — stylosa Trin. — 2. Perse. VALÉRIANÉES PATRINIA — gibbosa Max. — %. Sibérie. — scabiosæfolia Link. — %. Sibérie. — villosa Juss. — X. Japon. VALERIANA — globulariæfolia Ramond. — 2. Pyrénées. — montana L. — x. Europe. — officinalis L. — x. Europe. — pyrenaica L. — X. Pyrénées. Grande et robuste espèce, de culture facile, à larges feuilles radicales et dont la tige, simple et forte, porte à plus d'un métre de hauteur une vaste cyme corymbiforme de fleurs blanc rosé. La plante produit un effet su- perbe dans les rochers. — supina L. — Y. Autriche. — tripteris L. — x. Europe. Des espéces naines, celle-ci est une des plus intéressantes par la facilité de sa culture en pleine terre ordinaire. Ses tiges, hautes seulement de 15 à 30 centimétres, se terminent, en mai, par une cyme de fleurs roses. — tuberosa L. — %. Europe méridionale. CENTRANTHUS — macrosiphon Boiss. — (D. Espagne. — Variétés horticoles. — ruber DC. — x. Europe. ET — var. ALBUS Hort. FEDIA — Cornucopiæ Gertn. — O. Région méditerranéenne. VALERIANELLA — eriocarpa Desv. — (O. Europe, etc. — olitoria Poll. — (D. Europe, etc. — Variétés horticoles. 158 PLANTES HERBACÉES. DIPSACÉES MORINA — longifolia Wall. — x. Himalaya. Cette plante est remarquable par son feuillage, qui ressemble à s'y mé- prendre à celui de certains Chardons. Vers le milieu de l'été, se déve- loppent des tiges, hautes de 50 à 60 centimétres, portant de nombreux verticilles de fleurs tubuleuses et rouge vif, qui suppriment toute confusion et rendent la plante trés décorative. DIPSACUS — Fullonum L. — ©. Europe, etc. — silvestris Mill. — ®©. Europe. — — var. TORSUS Hugo de Vries. Monstruosité singulière de la Cardére des champs que le professeur Hugo de Vries, d'Amsterdam, à qui jen dois les semences, est parvenu à fixer dans la proportion d'environ un tiers. La tige, courte et forte, est tordue en spirale, tantót à droite, tantót à gauche, et porte, sur ses cótes externes, des feuilles à l'aisselle desquelles naissent, ainsi qu'au sommet, des rameaux ne présentant aucune torsion et réguliérement spiralés. Cette monstruosité offre un intérét purement scientifique, mais celui-ci est tres. grand au point de vue phyllotaxique, car la plante présente à la fois deux systèmes de disposition des feuilles tout à fait distincts. — (Voir Revue Horticole, 1898, p. 475, fig. 168.) CEPHALARIA — alpina Schrad. — x. Europe. — leucantha Schrad. — %. Europe. — tatarica Schrad. — %: Sibérie. SCABIOSA — atropurpurea Desf. — 0 ©. Europe mér. — Variétés hort. — caucasica Bieb. — 2. Caucase. — — Var. ALBA Hort. La variété blanche de cette espèce, dont les fleurs sont les plus grandes du genre, joint à ce mérite celui d’être plus robuste et en particulier de fleurir bien plus abondamment que le type et sans interruption durant toute la belle saison. C'est une plante des plus recommandables pour la production des fleurs à couper. En outre, elle se reproduit très franche- ment par le semis. — graminifolia L. — %. Europe méridionale. — japonica Miq. — x. Japon. — magnifica Hort. (Knautia magnifica Boiss. et Orph.). — %- Macédoine. — palæstina D. Dietr. (S. Metaxasi Hort. Vilm.). — O. Perse. (Voir fig. 43, et Revue Horticole, 1892, p. 109, fig. 29.) COMPOSÉES. 159 SCABIOSA — Porte Huter. — %. Europe. — *puteefolia Vahl. — %. Région méditerranéenne. Fig. 43. -- SCABIOSA PALESTINA. — Silvatica L. (Knautia silvatica Duby). — %. Europe. UR — var. FLORE ALBO Hort. — songarica Schrenk. — 2%. Sibérie. COMPOSÉES Tribu I. — VERNONIACÉES VERNONIA — flexuosa Sims. -— x. Amérique septentrionale. Cette espèce, voisine du V. noveboracensis, lui est supérieure par ses fleurs plus grandes, d’un beau violet vif, disposées en cymes terminales. C’est une grande et forte plante, atteignant 3 mètres et fleurissant en août, mais grainant peu et rarement. — (Voir Revue Horticole, 1896, p. 403, sub. nom. V. axilliflora.) — noveboracensis Willd. — 2. États-Unis. — præalta Willd. — %. Amérique septentrionale. 160 PLANTES HERBACÉES. STOKESIA — cyanea L'Hérit. — %. Amérique septentrionale. Tribu II. — EUPATORIACÉES AGERATUM — *Lasseauxii Carr. — 0%. Uruguay. — *mexicanum Hort. Vilm. — @ x. Mexique. — Variétés hort. — *W'endlandii Hort. — ( Y. Mexique. — Variétés horticoles. STEVIA — purpurea Pers. — ®© X. Mexique. — serrata Cav. — © x. Mexique. EUPATORIUM — cannabinum L. — x. Europe. — *petiolare Morin. et Sessé. — x. Mexique. Cette espèce, d'introduction récente, est connue aussi sous le nom VE. Purpusi. C'est une plante suffrutescente, de serre froide. Elle fleurit dès janvier-février et produit des cymes de fleurs blanc rosé, très jolies, mais surtout remarquables par le parfum de vanille très puissant qu'elles répandent. — (Voir Revue Horticole, 1903, p. 78.) ADENOSTYLES — albifrons Reichb. — x. Europe. LIATRIS elegans Willd. — %. Amérique septentrionale. — punctata Hook. — x, Amérique septentrionale. — Pycnostachya Michx. — %. Amérique septentrionale. — Scariosa Willd. — x. Amérique septentrionale. — Spicata Willd. — x. Amérique septentrionale. Après le L. pycnostachya, qui est l'espèce la plus belle et la plus ré- pandue, le L. spicata est un des plus intéressants par sa souche tuber- culeuse et surtout par ses fleurs lilas vif, disposées en épi multiflore; celui- ci atteint 60 à 70 centimètres et l'épanouissement, qui a lieu en septembre, commence par le sommet de l'inflorescence. Tribu III. — ASTÉROÏDÉES GRINDELIA — squarrosa Dunal. — @ %. Amérique septentrionale. CHRYSOPSIS — villosa DC. — x. Amérique septentrionale. XANTHISMA i — Drummondii Hook. f. (Centauridium Drummondii Torr. et Gray). — (O. Texas. COMPOSÉES. ' 161 APLOPAPPUS j — Parryi A. Gray. — %. Amérique septentrionale. BIGELOWIA — graveolens A. Gray. — X. Amérique septentrionale. Cette Composée, peu répandue, est une plante suffrutescente, haute de 60 à 80 centimétres, touffue, à feuillage linéaire, glaucescent et petits ca- pitules jaunes, disposés en corymbes terminaux, s'épanouissant en automne. SOLIDAGO — canadensis L. — 2. Amérique septentrionale. — gigantea Ait. — X. Amérique septentrionale. — glabra Desf. — x. Amérique septentrionale. — leevigata Ait. — %. Amérique septentrionale. Des nombreuses espèces de ce genre, souvent si voisines entre el:es qu'il est difficile de les reconnaitre, le S. lævigata est une des plus dis- tinctes. Ses tiges sont grosses et garnies d'un feuillage large, abondant, épais et vert glauque ; ses fleurs sont jaunes, en corymbes compacts et ne s'épanouissent que trés tardivement. — minuta L. — 7. Europe. C'est une des plus petites espèces du genre, exceptionnelle même à co point de vue; ses tiges florales ne dépassant guère 10 à 15 centimètres de hauteur. Elle a produit l'an dernier, à la fin de mai et en novembre, ct cette année en juin, des fleurs jaune vif, assez grandes et paniculées. — patula Muehl. — %. Amérique septentrionale. — rigida L. — x. Amérique septentrionale. — Spectabilis A. Gray. — 2. Amérique septentrionale. Virgaurea L. — %. Amérique septentrionale. BRACHYCOME — iberidifolia Benth. — (D. Australie. — Variétés horticoles. BELLIS | — perennis L. — x. Europe. — Variétés horticoles. — rotundifolia Boiss. et Reut. — €), var. CERULESCENS Hook. f. BELLIUM r5. minutum L.-— Y. Grèce. Plante rustique et vigoureuse, formant de larges touffes, à petit feuillage gazonnant, sur lequel se dressent des petites fleurs blanches, étoilées. KAULFUSSIA — amelloides Nees(Charieis heterophylla Cass.). — O. Cap. — Variétés horticoles. TOWN SENDIA — sericea Hook. — %. Amérique septentrionale. BOLTONIA — asteroides L'Hérit. — %. Amérique septentrionale. — glastifolia L'Hérit. — x. Amérique septentrionale. — latisquama A. Gray. — 2. Amérique septentrionale. 11 162 PLANTES HERBACÉES. CALLISTEPHUS — hortensis Cass. (Aster chinensis L.). — O. Sibérie, Chine. (Reine-Marguerite). — Variétés horticoles. Fig. 44. — CALLISTEPHUS HORTENSIS. La Reine-Marguerite que représente la fig. 44 a été envoyée de Chine, il y a plu- sieurs années déjà, à M. M. de Vilmorin. Elle s'est vite ré- pandue dans les cultures sous le nom d'« Aster de Chine à grande fleur. » Il y a lieu de croire qu'il s'agit là du type primitif de nos Reines- Marguerites. Tous ses carac- teres sont, en effet, d'une fixité si grande que pendant plu- sieurs années elle s'est repro- duite saus la moindre varia- tion. Cette origine spontanée est, cependant, loin d'exclure, les mérites décoratifs de la plante. Ses fleurs sont trés grandes et d'un beau bleu violet, plus légères et à disque moins grand que chez les va- riétés simples de Reines-Mar- guerites qu'on trouve fréquem- ment dans les cultures ct dont plusieurs coloris ont été mis au commerce à différentes épo- ques. Ces variétés simples ont un port raide, un feuillage trop ample, des fleurs à ligules mal développées et un gros disque bombé, jaune vif, quiles prive d'élégance. Cet exemple sem- ble contredire la théorie d'a- pres laquelle les plantes, une fois améliorées, reprennent leur forme primitive lors- qu’on cesse de les sélectionner et qu'on leur permet de re- tourner au type ancestral. Aussi, la plupart de ces va- riétés horticoles à fleurs sim- ples ont elles été rapidement abandonnées. — (Voir Revue Horticole, 1899, p. 168, fig. 59; 1900, p. 99.) La Reine-Marguerite est une des plantes les plus remarquables par le trés grand nombre de races el l'extréme variété des coloris qu'elle a produits en culture, étant donné surtout que son introduction primitive remonte seulement à 1731. On compte, en effet, plus de trente races, et les coloris, presque tous fixés, varient entre le blanc, le rose, le rouge, le bleu ct le violet; le jaune pâle existe même chez une variété aurea, Voir ftevue Horticole, 1894, p. 68, avec planche.) COMPOSÉES. 163 ]. —- ASTER ASTER — adulterinus Willd. — %. Amérique septentrionale. — æstivus Ait. (A. longifolius Lamk ?). — %. Amérique sept. AD APURE Fig. 45. — ASTER BRACHYTRICHUS. — e alpinus L. — x. Europe. * tm. — var. FLORE RUBRO Hort. xm — Var. FLORE ALBO Hort. Cet Aster, si distinct par son port nain et touffu, produit, en mai, des grandes et beNes fleurs bleues, sur des tiges uniflores, ne dépassant pas 10 à 15 centimétres. Il prospére en pleine terre, pourvu qu'elle ne soit pas trop calcaire, et constitue une charmante plante à rocailles. — amelloides Reichb. — %. Europe. : — Amellus L. — x. Europe. — Variétés horticoles. — Var. BESSARABICUS Bernh. Cette espèce est une des plus distinctes et des plus belles. du genre. Ses fleurs, d'un beau bleu, sont grandes et à longues ligules rayonnantes. La plante est haute de 50 à 60 centimétres, à tiges minces, peu rameuses el a floraison précoce. Ses variétés different entre elles par la couleur de leurs fleurs, leurs dimensions, l'ampleur de leur feuillage, etc. L'A. amelloides a le même port, avec des fleurs plus grandes et plus belles encore. 164 PLANTES HERBACÉES. ASTER amplexicaulis Muehl. — 2. Pensylvanie. Bigelowii A. Gray. — ®© Z. Sud des Etats-Unis. Cet Aster est presque unique dans le genre, d’abord par sa courte durée, qui ne se prolonge guère au delà dela première floraison, la plante n'étant pas tracante; ensuite par son port raide et très divariqué ; enfin par ses fleurs grandes, lilas clair, s'épanouissant en août-septembre, et dont l'in- volucre paraît fortement hérissé, les bractées étant réfléchies au sommet. — (Voir Revue Horticole, 1889, p. 34.) brachytrichus Franch. — 2%. Yunnan. Introduit de Chine par M. M. de Vilmorin, il y a dix ans déjà, cet Asler est nain, á feuilles radicales abondantes, hirsutes et á tiges fines, hautes de 40 à 50 centimètres, portant une à trois grandes fleurs rayonnantes et d'un bleu violet. Sa floraison a lieu en juin. — (Voir fig. 45, et Revue Horti- cole, 1900, p. 369, fig. 172.) ceespitosus L. — x. Amérique septentrionale. CHINENSIS L. — Voy. Callistephus hortensis. confertus Nees. — %. Amérique septentrionale. commutatus A. Gray. — X. Amérique septentrionale. cordifolius L. — %. Amérique septentrionale. — var. MAJOR Hort. Curtisii Torr. et Gray. — 2. Amérique septentrionale. decorus Desf. — x. Amérique septentrionale. densus Hort. — Z, Origine incertaine. diffusus Ait. (A. horizontalis Desf.). — %. Amérique sept. diplostephioides Benth. et Hook. f. — %. Himalaya. Jolie espèce, peu répandue, ayant le port de VA. alpinus, mais plus forte, plus robuste et à grandes fleurs bleu-violet foncé, s'épanouissant en juin. Drummondii Lindl. — x. Amérique septentrionale. dumosus L. — %. Amérique septentrionale. ericoides L. — x. Amérique septentrionale. foliaceus Lindl. — %. Amérique septentrionale. floribundus Willd. — %. Amérique septentrionale. formosissimus Hort. — %. Origine incertaine. grandiflorus L. — %. Virginie, Géorgie. levis L. — x. Amérique septentrionale. lanceolatus Willd. — %, Amérique septentrionale. laxus Willd. — %. Amérique septentrionale. Lindleyanus Torr. et Gray. — %. Amérique septentrionale. Moulinsii Hort. — 2. Origine incertaine. multiflorus Ait. — %. Amérique septentrionale. COMPOSÉES. 165 ASTER Novæ-Angliæ L. — %. Amérique septentrionale, — Var. ROSEUS Desf. La variété roseus, dont certains auteurs font une espèce, ne diffère de PA. Novæ-Angliæ que par ses fleurs d'un beau rose vif. Cette seule diffé- rence le rend non seulement très distinct, mais encore un des plus méri- tants, car c’est le plus franchement rose de tous les Asters cultivés. — (Voir Revue Horticole, 1893, p. 108, avec planche.) Novi-Belgii L. — %. Amérique septentrionale. — var. ALBUS Hort. obliquus Nees. — x. Amérique septentrionale. paniculatus. Lamk. — 2%. Amérique septentrionale. — Var. BLANDUS Hort. pilosus Hort. — %. Amérique septentrionale. polyphyllus Willd. — %. Amérique septentrionale. praecox Willd. — %. Amérique septentrionale. prenanthoides Muehl. — %. Amérique septentrionale. ptarmicoides Torr. et Gray. — 2%. Amérique septentrionale. puniceus L. — x. Amérique septentrionale. — var. LUCIDULUS Hort. — Var. PULCHERRIMUS Hort. purpuratus Nees.— %. Amérique septentrionale. pyrenæus DC.— %. Pyrénées. repertus Hort. — 2. Origine incertaine. rubricaulis Lamk. — %. Amérique septentrionale. salicifolius Ait. — x. Amérique septentrionale. salignus Willd. — %. Hongrie. sericeus Vent. (4. argenteus Miehx). — %. États-Unis. sibiricus L. — x. Amérique septentrionale. sikkimensis Hook. f. — %. Himalaya. simplex Willd. — %. Amérique septentrionale. Shortii Hook. — %. États-Unis. striatus Champ. — %. Chine. tardiflorus L. — %. Amérique septentrionale. tataricus L.f. — 7. Asie septentrionale. Thompsoni C.-B. Clarke. — %. Himalaya. — Var. PYRENAICUS Hort. thyrsoides Hort. — x. Origine incertaine. Tradescantii L. — %. Amérique septentrionale. 166 PLANTES HERBACÉES. ASTER — trinervius Roxb. — 2. Chine et Japon. Cette espèce, largement dispersée et très variable, est bien caractérisée par ses feuilles assez larges et dentées, par ses tiges atteignant á peine un mètre, à rameaux sub-terminaux et très étalés, enfin par ses fleurs violet foncé, en corymbes terminaux très déprimés, s'épanouissant seule- mentá la fin octobre. (Voir Rev. Hort., 1892, p. 38; p.396, avec planche.) — Tripolium L. — x. Europe. — turbinellus Lindl. — x. Amérique septentrionale. — umbellatus Mill. — x. Amérique septentrionale. — undulatus L. — x. Amérique septentrionale. — Wilmorini Franch. — %. Chine. Cet Aster, d'introduction encore récente, est rare dans les cultures. Il est surtout remarquable par ses très grandes fleurs bleues, atteignant 8 cen- timètres de diamètre; les ligules sont filiformes, déjetées, le disque est gros et jaune. La plante est tracante, mais peu robuste; ses tiges, peu abon- dantes et uniflores, atteignent 25 à 30 centimètre de hauteur. C'est unique- ment une espèce de collection, plutôt difficile à conserver. — virens Hort. — %. Origine incertaine. Les Aster sont si nombreux et si voisins entre eux, leur nomenclature horticole est si confuse et leur détermination si difficile, qu'il se pourrait que plusieurs des espéces précitées fussent incorrectement nommées. II. — Biorra ASTER — corymbosus Ait. (Biotia corymbosa DC.). — 2: . Amér. sept. — macrophyllus L. (Biotia macrophylla DC.). — x. Am. sept. III. — CALIMERIS ASTER — incisus Fisch. (Calimeris incisa DC.). — %. Sibérie. IV. — LiNOSYRIS ASTER — Linosyris Bernh. (Linosyris vulgaris Cass.). — %. Europe. V. — BELLIDIASTRUM ASTER — Bellidiastrum Scop. (Bellidiastrum Micheli Cass.). — %- Europe. VI. — AGATHEA ASTER — rotundifolius Thunb. (Agathæa amelloides DC.; A. colestis Cass.). — %. Afrique australe. a ~j COMPOSÉES. 1 VII. — GALATELLA ASTER — acris L. (Galatella acris Fr. Schultz). — %. Europe. — canus Waldst. et Kit. (Galatella cana Nees.) 2 . Europe orient. — hyssopifolius Hort. (Galatella hyssopifolia Nees). — %. Amérique septentrionale. — linifolius Hort. (Galatella linifolia Nees). — %. Amér. sept. FELICIA — abyssinica Schultz Bip. — O. Abyssinie. ERIGERON — alpinus L. — x. Région septentrionale. Day — Var. GRANDIFLORUS Hort. — aurantiacus Regel.— 2%. Turkestan. — bellidifolius Muell. — %. Amérique septentrionale. — Coulteri Porter et Coulter. — %. Amérique septentrionale. — flagellaris A. Gray. — x. Nouveau-Mexique. — frigidus Boiss. — x. Pyrénées. — Jglabellus Nutt. — %. Amérique septentrionale. — glaucus Ker-Gawl. — %. Amérique septentrionale. "e — Var. SEMPERFLORENS S. Mottet. Cette espèce, quoique anciennement introduite, est restée rare dans les cultures, car le type primitif est pen florifère. J'ai rapporté il y a quelques années de Californie une forme ‘spontanée, que j'ai recueillie moi-même aux environs de San-Francisco, et qui n'offre pas ce ficheux inconvénient. C’est la variété ici mentionnée sous le nom de semperflorens, qui a été récemment multipliée et répanduc. Ses fleurs sont bleues, passant au rose et au blanc, et se succèdent, en grand nombre, aussi longtemps que dure la végétation. — (Voir Revue Horticole, 1905, p. 96, fig. 30.) — hybridus Hort. — x. ll ne semble pas douteux que cette race, d'origine horticole toute ré- cente, ne soit le résultat d'une hybridation entre VE. aurantiacus et quelque espèce à fleurs violette, peut être l'E. speciosus ou VE. pulchellus. Elle présente, en effet, une gamme de coloris qui passe, par des degrés ve seit médiaires, du jaune au rose et au violet. Les plantes sont naines, florifères el trés intéressantes par la diversité des nuances de leurs fleurs. — macranthus Nutt. — %. Amérique septentrionale. — multiradiatus Benth. et Hook. f. — %. Himalaya. Cette espèce, quoique intéressante par ses fleurs assez grandes "t nombreuses ligules lilacées, n'a pas toutes les qualités requises p c- venir une plante ornementale, sa vigueur étant médiocre et sa durée limitée. Un ne peut, en outre, la propager que par le semis. 168 PLANTES HERBACÉES. ERIGERON -— pulchellus DC. — 2. Orient. — S8peciosus DC. — x. Amérique septentrionale. : Tribu IV. — INULOIDÉES ANTENNARIA — dioica Gertn. — %. Europe. — — Var. TOMENTOSA Hort. (A. candida Hort.). — MARGARITACEA R. Br. — Voy. Anaphalis margaritacea. — plantaginea R. Br. — x. Amérique septentrionale. Cette espèce est beaucoup plus ample que notre espèce indigène, mais elle n'est pas aussi blanche. Elle vient bien en pleine terre et forme des vastes tapis qui ne sont pas sans intérét pour orner et retenir les terres des terrains accidentés. ANAPHALIS — margaritacea Benth. et Hook. f. (Antennaria margaritacea R. Br.). — %. Amérique septentrionale. LEONTOPODIUM — alpinum (ass. — %. Europe, etc. — — Var. HIMALAYANUM DC. — japonicum Miq. — %. Japon. L'Edelweiss est une des plantes de hautes régions les plus faciles à cul- tiver dans les plaines. Il prospère et graine parfaitement en pleine terre. Toutefois, dans les terres fertiles et siliceuses, les inflorescences de- viennent láches ct perdent en partie l'abondance et la blancheur du duvet qui en font le plus grand charme. On obvie à cet inconvénient en cul- tivant la plante en terre pauvre, que Pon l’additionne de plátras. La planche XVII représente une plante ainsi obtenue. . . ` . . s 2 - 2 i 1 , Le L. japonicum est trés distinct de notre espèce indigène, mais il n'a pas, à beaucoup près, sa beauté. WAITZIA — aurea Steetz. — (O. Australie. HELIPTERUM — roseum DC. (Acroclinium roseum Hook.). — O. Australie. — Variétés horticoles. RHODANTHE — maculata Hort. — ©. Australie. — — Var. ALBA Hort. — Manglesii L. — ®©. Australie. — Variétés horticoles. HELICHRYSUM — bracteatum Willd. — ®©. Australie. — Variétés horticoles. (Voir Revue Horlicole, 1890, p. 372 avec pianche.) XVII. Hort. Vilm, Pl Soc. bot. Fr. (Sess. jubil. 1904) BERGENIA (Saxifraga) ORNATA. NTTM INUM. PI LEONTOPODIUM AL COMPOSÉES. 169 HELICHRYSUM — Pallasii Ledeb. — 2. Orient. — *serpyllifolium Less. (H. helianthemifolium D. Don). — %. Afrique australe. AMMOBIUM — *alatum R. Br. — O X. Australie. HUMEA — *elegans Smith. — ®©. Australie. — — var. ALBA Hort. INULA — acaulis Schottet Kotschy. — %. Asie Mineure. — glandulosa Puschk. — 2%. Caucase. — grandiflora Willd. — %. Himalaya. — Helenium L. — %. Europe. — macrocephala Boiss. et Kotschy. — 2. Himalaya. — Royleana DC. — x. Himalaya. BUPHTHALMUM — speciosum Schreb. (Telekia cordifolia DC.). — %. Europe. Téibu V. — HÉLIANTHOIDÉES SILPHIUM — laciniatum L. — 2: Amérique septentrionale. — perfoliatum L. — x. Amérique septentrionale. — terebinthinaceum Jacq. — X. Amérique septentrionale. CHRYSOGONUM — virginianum L. — X. Amérique septentrionale. Cette Composée, encore peu répandue, forme en pleine terre des touffes compactes, hautes seulement de 40 à 50 centimétres, qui se couvrent pen- dant tout l'été de nombreux petits capitules jaune d'or, à cinq ligules tridentées. ZINNIA — elegans Jacq. — O. Mexique. — Variétés horticoles. — Haageana Regel (Zinnia du Mexique). — O. Amér. trop. v — Var. FLORE PLENO Hort. — Haageana x elegans Hort. — (D. (Zinnia du Mexique hybride varié.) Cette race hybride a été obtenue par M. Lille et améliorée durant ces dernières années. Elle est bien intermédiaire entre ses parents; elle a con- servé, du Zinnia du Mexique, un port nain et ramassé, et ses fleurs présen- tent la plupart des coloris qu'on observe chez les Zinnias élégants. — (Voir Revue Horticole, 1900, p. 332, fig. 148-149, avec planche.) 170 PLANTES HERBACÉES. SANVITALIA — procumbens Lamk. — O). Mexique. -— — var. FLORE PLENO Hort. HELIOPSIS — lævis Pers. — %. Amérique septentrionale — Pitcheri Hort. (H. scabra Dun., var. Pitcheriana Mort.). — X. États-Unis. RUDBECKIA — amplexicaulis Vahl. — O. Mexique. — Drummonbn Hook. — Voy. Lepachys columnaris. — fulgida Ait. — x. Amérique septentrionale. — hirta L. — 0%. Amérique septentrionale. Il a été obtenu, à Verriéres, une race à fleurs beaucoup plus grandes et plus belles que celles du type, qui n'est pas encore répandue. Le R. bicolor superba Hort., est, trés probablement, une autre race de cette espèce, peut être un hybride, dont les fleurs sont largement maculées de brun à la base des ligules. — laciniata L. — x. Amérique sept., var. FLORE PLENO Hort. La variété double de cette espèce est une belle plante vivace obtenue il y a environ dix ans. La plante, trés robuste et drageonnante, forme des fortes touffes, dontles tiges, rameuses et dépassant 2 métres de hauteur, se couvrent à la fin de l'été de nombreuses fleurs grandes, trés doubles et d'un jaune d'orintense. — (Voir Revue Horticole,,1900, p. 241.) — maxima Nutt. — 2. Texas. — PINNATA Vent. — Voy. Lepachys pinnatifida. — PURPUREA L. — Voy. Echinacea purpurea. — scabra Cav. — X. Amérique sept., var. FOLIIS VARIEGATIS. — speciosa Wender. — 2%, Amérique septentrionale. LEPACHYS — columnaris Torr. et Gray (Rudbeckia Drummondii Hook.; Obeliscaria pulcherrima DC.). — %. Mexique. — pinnatifida Torr. et Gray (Rudbeckia pinnata Vent.). — #- Amérique septentrionale. - ECHINACEA — purpurea Mœnch (Rudbeckia purpurea L.). %. Am. sept. WYETHIA — helianthoides Nutt. — x. Amérique septentrionale. HELIANTHUS — annuus L. — ©. Pérou. — Variétés horticoles. — argophyllus A. Gray. — (D. Texas. — Cucumerifolius Hort. — (O). Amér. sept. — Variétés hort. — doronicoides Lamk. — x. Amérique septentrionale. COMPOSÉES. 171 HELIANTHUS giganteus L. — x. Amérique septentrionale. grosse-serratus Martens. — X. Amérique septentrionale. Cette espèce est unique dans le genre par sa taille gigantesque, qui dé- passe 4 mètres, mais ses fleurs sont petites, tardives et peu intéressantes. lætiflorus Pers. — x. Amérique sept. — Variété horticole. (Voir Revue Horticole, 1893, p. 181.) Maximiliani Schrad. — %. Amérique septentrionale. (Voir Revue Horticole, 1895, p. 397.) mollis Lamk. — 2%. Amérique septentrionale. Espèce atteignant 2 mètres, à grandes feuilles couvertes d'un duvet soyeux et blanchâtre ;'ses fleurs sont jaunes, pas trés grandes. multiflorus L. — %. Amérique sept. — Variétés horticoles. Ce Soleil vivace, très répandu dans les jardins sous plusisurs formes doubles, a le grand mérite de ne pas tracer. Chez la variété « Soleil d'or », les capitules, à ligules toutes semblables, rappellent un grand Zinnia double. Sa variété maximus à de grandes et belles fleurs simples, jaune d'or. orgyalis DC. — % Amérique septentrionale. rigidus Desf. (Harpalium rigidum Desf.). — %. Amérique septentrionale. — (Voir Revue Horticole, 1893, p. 181.) trachelifolius Willd. — %. Amérique septentrionale. tuberosus L. — %. Europe (Topinambour). Variétés agricol. Le Topinambour ne múrissant pas ses graines sous notre climat, on na pu faire que peu d'expériences en vue d'obtenir, par le semis, des variétés nouvelles. Celles-ci sont, en conséquence, peu nombreuses; les plus ré- pandues ont des tubercules toujours assez irréguliers et variant comme couleur du rouge au blanc et au jaune. Nous avons cependant à Verrières, en observation, quelques types nouveaux, issus de graines récoltées en Corse et en Algérie. D'ailleurs, la variété appelé « Patate », à cause de sa forme allongée et moins mamelonnée que celle des anciens types, provient également d'un semis fait à Verrières. SPILANTHES — oleracea L. — 0. Antilles. GUIZOTIA — *oleitera Hort. — %. Afrique tropicale. COREOPSIS —. — — — Atkinsoniana Dougl. — (D. Amérique septentrionale. auriculata L. — %. Sud des États-Unis. coronata Hook. — (D. Texas. Drummondii Torr. et Gray. — O. Texas. lanceolata L. — 2. Amérique septentrionale. tinctoria Nutt. — O. Amérique sept. — Variétés hort. y A PLANTES HERBACÉES. LEPTOSYNE — calliopsidea A. Gray(L. maritima Hort., non A. Gray). — (D. Californie. — Douglasii DC. — ©. Californie. — *gigantea Kellog. — ®© %. Californie. Cette grande espèce, à tige arborescente, à vaste feuillage finement dé- coupé et à grandes fleurs jaunes, n’est pratiquement cultivable que dans le Midi. Elle ne fleurit que la deuxième année. Comme elle n’est pas rus- tique, son hivernage présente certaines difficultés tenant à ses grandes dimensions et à sa végétation presque continue. — Stillmannii A. Gray. — O Californie. L'intérêt de cette espèce, introduite dans les cultures il y a deux ou trois ans, réside dans la rapidité de son développement, qui lui permet de com- mencer à fleurir moins de trois mois après le semis. Ses fleurs sont jaune vif, grandes, abondantes, et la plante rappelle, par son port général, certains Coréopsis. — (Voir Revue Horticole, 1903, p. 18.) DAHLIA — *coccinea Cav. — %. Mexique. — Variétés horticoles. — *Juarezii Hort. — %. Mexique. — Variétés horticoles. — *variabilis Desf. — 2%, Mexique. — Variétés horticoles. COSMIDIUM — Burridgeanum Hort. — O). Texas. COSMOS — bipinnatus Cav. — (O). Mexique. — Variétés horticoles. (Voir Revue Horlicole, 1901, p. 480, fig. 214. 215.) BIDENS — grandiflora Balb. — %. Amérique australe. MADIA — *sativa Molina. — ®©. Amérique septentrionale. LAYIA — Chrysanthemoides A. Gray (Oxyura chrysanthemoides DC.). — x. Californie. — elegans Torr. et Gray. — O. Californie. — heterotricha Hook. et Arnott. — (D. Californie. Tribu VI. — HÉLÉNIOIDÉES BAERIA . — coronaria A. Gray (Shortia californica Nutt.). — O. Cali- fornie. COMPOSÉES. 173. TAGETES erecta L. — (D. Mexique. — Variétés horticoles. lucida Cav. — O. Mexique. patula L. — (D. Mexique. — Variétés horticoles. signata Bartl. — (n. Mexique. — Variétés horticoles. HELENIUM autumnale L. — x. Amérique septentrionale. -— var. SUPERBUM Hort. — Var. STRIATUM Hort. — var. PUMILUM MAGNIFICUM Hort. Cette espèce, anciennement introduite, a eu, durant ces dernières an- nées, un regain de succés par suite d'un systeme de dressage appliqué à la variété superbum, qui permet d'en obtenir des sujets à tige unique, haute de 17,50, portant une vaste téte arrondie, se couvrant à l'automne de nombreuses fleurs jaune d'or. Ainsi dressées, les plantes produisent un superbe effet décoratif dans les plates-bandes. — (Voir, pour les détails d'opération de ce dressage, Revue Horticole, 1902, p. 412, fig. 181.) La variété strialum, plus récente, est trés nettement caractérisée par ses fleurs à ligules fortement striées de pourpre. Sa reproduction par le semis fait, à Verriéres, depuis plusieurs années, l'objet d'une sélection métho- dique, qui s'approche progressivement du résultat cherché. Bigelowii A. Gray. — 2%. Californie. Bolanderi A. Gray. — %. Californie. (Voir Revue Horticole, 1891, p. 377, fig. 93, 94.) Hoopesii A. Gray. — X. Amérique septentrionale. Cet Helenium, introduit durant ces dernières années, est une jolie plante à tiges hautes de 80 cent. environ, produisant en mai-juin de nom- breuses et grandes fleurs jaune d'or, à longues ligules rayonnantes. — (Voir Revue Horticole, 1902, p. 108, fig. 40.) tenuifolium Nutt. — 0%. Louisiane. GAILLARDIA —— amblyodon J. Gay. — O. Texas. lanceolata Michx. — %. Amérique septentrionale. — var. GRANDIFLORA Hort. picta Sweet. — (). Amérique septentrionale. — Variétés hort, Tribu VII. — ANTHÉMIDÉES ACHILLEA —— —— alpina L. — x. Europe. atrata L. — x. Europe. filipendulina Lamk. — %. Orient. grandiflora Frivald. — %. Orient. 174 PLANTES HERBACÉES. ACHILLEA Huteri Sendt. — %. Suisse. lingulata Waldst. et Kit. — %. Europe orientale. moschata Jacq. — 2. Europe. Millefolium L. — %. Hémisphére septentrional. — var. ROSEA Hort. mongolica Fisch. — %. Dahourie. Ptarmica L. — 2. Hémisphere septentrional. — Var. FLORE PLENO Hort. ptarmicoides Maxim. — %. Régions boréales. pyrenaica Sibth. — %. Pyrénées. rupestris Huter. — %. Tyrol. setacea Waldst. et Kit. (A. polyphylla Schleich.). 27. Europe. umbellata Sibth. et Smith. — %. Gréce. C'est une des plus jolies espèces du genre. Son feuillage, très glauque forme de larges touffes qui se couvrent, en mai, d'ombelles de fleurs blanches. La plante prospère dans les rocailles sèches, en plein soleil et jusque dans les murs. DIOTIS — *candidissima Desf. — >. Europe méridionale. ANTHEMIS — * Aizoon Griseb. — x. Grèce. carpathica Willd. (A. styriaca Willd.). %. Europe, Asie M. chia L. — (O. Orient. Cet Anthemis, récolté par mon pére au mont Liban, en 1898, et cultivé depuis à Verriéres, est une plante annuelle, naine, étalée, haute d'environ 30 centimètres, produisant abondamment et longtemps des fleurs blanches, à centre jaune, larges de 3 à 4 centimètres. Un de ses mérites réside dans la rapidité de sa floraison, qui commence moins de trois mois après le semis. On peut l'obtenir en fleurs à toute époque de la belle saison. nobilis L. — %. Europe. — Var. FLORE PLENO Hort. tinctoria L. — %. Europe. CLADANTHUS arabicus Cass. (Anthemis arabica L.). — O. Afrique sept. I. — CHRYSANTHEMUM CHRYSANTHEMUM carinatum Schousb. — O. Afrique sept. — Variétés hort. coronarium L. — (O). Europe mérid. — Variétés horticoles. COMPOSÉES. 175 CHRYSANTHEMUM — indicum L. — x. Chine, Japon. — Variétés horticoles. — segetum L. — 2. Europe. — sinense Sabine. — %. Chine, Japon. — Variétés horticoles. C'est à cette dernière espèce qu'on attribue l'origine des variétés de Chrysanthémes d'automne à grandes fleurs, devenues légion et si populaires qu'il serait superflu d'en parler ici. On réserve toutefois au C. indicum l'ascendance des variétés à petites fleurs dites « pompons », trés estimées pour l'ornementation automnale des corbeilles. H. — LEUCANTHEMUM CHRYSANTHEMUM — discoideum All. — 2. Italie. — lacustre Brot. — %. Portugal. — Leucanthemum L. (Leucanth. vulgare Lamk). %. Europe. — maximum Ramond. — %. Pyrénées. — nipponicum Franch. — %. Japon. Ce Chrysanthème, introduit il y a près de dix ans, est une espèce fru- tescente, à port arborescent et grandes fleurs blanches, rappelant celles du Chrysanthemum lacustre, mais s'épanouissant seulement en octobre- novembre. La plante n'est pas rustique et, comme elle ne graine pas sous notre climat, on doit la propager par boutures. — (Voir Hevue Horti- cole, 1905, p. 46, fig. 13.) — uliginosum Pers. — %. Amérique septentrionale. (Voir Revue Horlicole, 1894, p. 82, fig. 26.) HI. — PYRETHRUM CHRYSANTHEMUM — argenteum Willd.— 2. Arménie. — caucasicum Pers. — Z. Caucase. — Cinerariæfolium Vis. — %. Dalmatie. — corymbosum L. — 2. Europe, Caucase. — macrophyllum Willd. — %. Hongrie. — Parthenium Smith. — %. Europe. — Variétés horticoles. — roseum Lindl.,non Biéb. — %. Caucase. — Variétés hort. — Tchihatchewii Boiss. — X. Asie Mineure. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) MATRICARIA — Chamomilla L. — ©. Europe. 176 PLANTES LIGNEUSES. MATRICARIA — inodora L. — xr. Europe. — Var. FLORE PLENO Hort. COTULA — aceenzefolia Hort. — %. Origine incertaine. — dioica Hook. f.(Leptinella dioica Hook. f.). %. Nouv.-Zélande. — squalida Hook. f. — 2, Nouvelle-Zélande. — reptans Benth. — %. Australie. Les Cotula sont de singulières petites Composées, à peu prés rustiques,. robustes et multipliantes, dont les tiges, couchées et radicantes, forment un tapis de feuillage court et vert foncé. Les fleurs, qui se montrent en juin,. sont des petits capitules réduits à un disque jaune. TANACETUM | — vulgare L. — x. Europe. — — Var, CRISPUM Hort. ARTEMISIA — Absinthium L. — 2%. Europe. — Dracunculus L. — x . Sibérie. — lactiflora Wall. — x. Chine. — Ludoviciana Nutt. — x. Amérique septentrionale. — maritima L.— >. Europe. — Mutellina Vill. — x. Europe. — rupestris L. — 2. Europe, Sibérie. — sericea Weber. — 2. Sibérie. — Stelleriana Bess. — %. Amérique septentrionale. Grande espéce à feuillage lobé et fortement incane, rappelant celui de certaines Centaurées et à port étalé. La plante craint l'humidité durant l'hiver. L'A. Ludoviciana s'en rapproche sensiblement, mais il lui est plu~ tót inférieur. — vulgaris L. — %. Europe. Tribu VIII. — SÉNÉCIONIDÉES TUSSILAGO — Farfara L. — x. Europe. — Var. Foris VARIEGATIS Hort- PETASITES — albus Gertn. — %. Europe, etc. -- fragrans Presl. (Nardosmia fragrans Rehb.). — %. Europe- — japonicus F. Schmidt. %. Ile Sachalin., var. GIGANTEUS Hort. C'est à cette variété giganteus qu'on a attribué des feuilles si grandes et à pédoncule si fort que les Japonais s'en serviraient comme parasol. Elles sont loin d'atteindre, chez nous du moins, de semblables dimen- sions, et la plante, comme d'ailleurs ses congénéres, n'offre qu'un intérêt secondaire. COMPOSÉES. 177 HOMOGYNE — alpina Cass. — X. Europe. — discolor Cass. — %. Europe. ARNICA — Chamissonis Less. — X. Amérique septentrionale. — longifolia Eaton. — %. Amérique septentrionale. — montana L. — %. Europe. — (Voir fig. 46.) Des espèces ici énumérées, aucune n’est plus jolie que notre espèce in- digène, dont les grandes fleurs jaune vif font une très belle plante d'ornement. L'A. moníana se propage uniquement par le semis et vient médiocrement en pleine terre, à cause de sa nature trés calcifuge. Fig. 46. — ARNICA MONTANA. — sachalinensis A. Gray. — 2. lle Sachalin. DORONICUM — austriacum Jacq. — 2%. Europe. — caucasicum Bieb. — 2. Europe. — glaciale Nym. (Aronicum Clusii Koch). — 7. Europe. — grandiflorum Lamk. — 2. Europe. — Pardalianches I. — 7 . Europe. — plantagineum L. — 2. Europe. m — var. EXCELSUM Hort. — scorpioides Lamk(Aronicum scorpioides DC.).— z . Europe. D. glaciale et D. scorpioides, sont Les espéces alpines de ce genre, : : aux exemplaires dans les difüciles à cultiver; on en voit rarement de be Jardins des plaines. EMILIA — flammea Cass. (Cacalia sonchifolia L.). — O- Indes orient. 12 178 PLANTES HERBACÉES. ] SENECIO SENECIO adonidifolius Loisel. — %. Europe. Cacaliaster Lamk. — x. France. clivorum Maxim. (spec. nov.). — 2%. Chine. Cette espèce, tout récemment introduite dans les cultures, par le D" A. Henry, forme une forte touffe de grandes feuilles cordiformes et den- tées, Les fleurs sont jaunes, larges de 10 centimétres et disposées en corymbes láches, sur des fortes hampes pouvant atteindre 1 métre. La plante préfère les terrains humides. — (Voir Gard. Chron., 1902, Partie IT, p. 217, avec planche.) Doronicum L. — x. Europe. elegans L. — O. Indes. — Variétés horticoles. incanus L. — 2. Alpes d'Europe. *leucostachys Baker. — %. Amérique australe. Cette espèce, introduite de l'Uruguay par M. Ed. André, est une plante intéressante par son feuillage multiséqué et fortement velu-incane, qui rappelle, comme aspect, celui du Centaurea gymnocarpa. Les fleurs sont blanc créme, peu abondantes et tardives. On peut propager facilement la plante par le bouturage, mais il faut l'hiverner sous chássis. — (Voir Revue Horticole, 1893, p. 101, fig. 37-38.) *mikanioides Otto (S. scandens DC.; Delairia odorata Lem. ; D. scandens Hort.). — %. Afrique australe. C’est la plante anciennement cultivée et très connue sous le nom de « Lierre d'été ». Elle est trés sarmenteuse et orne rapidement les treil- lages de son beau feuillage durant tout l'été, mais elle ne produit pas de fleurs, Celles-ci ne se montrent qu'en serre, durant l'hiver. Il ne faut pas la confondre avec le S. scandens Hamilt., qui est une plante ruslique et ligneuse, d'ailleurs citée Partie I, p. 38. paludosus L. — %. Europe et Asie septentrionale. *pulcher Hook. et Arnott. — %. Uruguay. (Voir Revue Horlicole, 1896, p. 329, fig. 121.) — "sajittifolius Baker. — %. Uruguay. Ce Senecio, introduit par les soins de M. Ed. André,il y a une quinzaine d'années déjà, est une grande et forte plante, dépassant 2 métres de hau- teur, hautement pittoresque par la vaste panicule rameuse de fleurs blanc erémeux, qu'elle épanouit en juin et juillet. Ses grandes feuilles lan- céolées, disposées en rosette et pouvant atteindre 1 métre de longueur, portent, chez la variété bicristata Ed. André, le long de la nervure mé- diane, deux étranges appendices en forme de longues crétes foliacées, que représente bien la figure 47. La plante est restée rare dans les cultures parce qu'elle n'est pas complètement rustique et qu'elle semble avoir besoin d'être régénérée par le semis. — (Voir fig. 47, et Revue Horticole, 1892, p. 53, fig. 16-17; 1894, p. 452, avec planche.) Fig. 47. — SENFC'0 SAGITTIFOLIUS, Var. BICRISTATA. 180 PLANTES HERBACÉES. II. — CINERARIA SENECIO — *Cineraria DC. (Cineraria maritima DC.). %. Région médit. — — var. CANDIDISSIMA Hort. — *cruentus DC. (Cineraria cruenta L'Hérit.). — © %. Iles Canaries, — Variétés horticoles. . S'il est inutile de parler des mérites décoratifs des Cinéraires hybrides, dont l'origine, d'abord contestée, a fini par étre laissée au S. cruentus, comme seul type primitif, il peut étre intéressant de rappeler que la race dite polyantha, a été obtenue à Kew, en 1898, en croisant le type sauvage par des Cinéraires hybrides. Il en est résulté une plante de grande taille, à port élancé et à petites fleurs étoilées, d'aspect léger et gracieux. — (Voir Revue Horticole, 1902 et 474, p. 432, avec planche.) — *populifolius L. (Cineraria populifolia L'Hérit.). — %. Iles Canaries. — Variétés horticoles. Je dois à l'obligeance de Sir W.-T. Dyer, directeur des jardins royaux de Kew, à Londres, deux variétés, probablement hybrides de S. populifo- - lius, qui sont des plantes frutescentes, velues-incanes, à jolies fleurs étoi- lées, en corymbes légers et multiflores. Ces plantes, que j'ai vues à Kew garnir superbement une grande serre, ne sont pas encore répandues dans les cultures. — spathuleetolius DC. (Cineraria spathulæfolia Gmel.). — %- Europe. IIl. — SENECILLIS SENECIO — glaucus Benth. et Hook. f. (Senecillis glauca Gertn.). — %- Transylvanie. C’est une espèce toute spéciale par ses très grandes feuilles ovales, épaisses et vert glauque. Lorsque la plante fleurit, elle développe une tige simple, presque nue, atteignant 17,50 et se terminant par un court épi de petites fleurs jaune d'or. IV. — LIGULARIA SENECIO — Kæmpieri DC. (Ligularia Kempferi Sieb. et Zucc.). — %- Japon. — Var. AUREO-MACULATA Hort. Japon. — Ledebouri Sch. Bip. (Ligularia macrophylla DC.) — %- Caucase. — stenocephalus Maxim. (Ligularia stenocephala Hort.). -- 2. Chine et Japon. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) COMPOSÉES. 181 CACALIA — deltophylla Hort. Russ. — %. Origine inconnue. — SONCHIFOLIA L. — Voy. Emilia flammea. — tuberosa Nutt. — X. Amérique septentrionale. OTHONNA — CHEIRIFOLIA L. — Voy. Othonnopsis cheirifolia. — *crassifolia Harv. — %. Afrique australe. Cette plante, exceptionnelle, parmi les Composées, par la nature charnue de ses feuilles qui lui donne l'aspect de certains Sedum, est intéressante au point de vue décoratif par sa grande vigueur et sa nature trainante, qui permettent de l'employer, méme sous le elimat parisien, pour tapisser les endroits trés secs. Ses fleurs sont petites et jaunes, produisant un assez bon effet par leur abondance. L'hiver, la plante doit étre rentrée sous chássis et bouturée au printemps. — (Voir Revue Horticole, 1901, p. 334, fig. 142.) OTHONNOPSIS — *cheirifolia Benth. et Hook. f. (Othonna cheirifolia L.).— % . Algérie. Tribu IX. — CALENDULACÉES CALENDULA — officinalis L. — (O). Europe australe. — Variétés horticoles. — PLUVIALIS L. — Voy. Dimorphotheca pluvialis. — suffruticosa Vahl. — (O. Région méditerranéenne. DIMORPHOTHECA — pluvialis Mench (Calendula pluvialis L.). — O. Cap. E Tribu X. — ARCTOTIDÉES VENIDIUM — Calendulaceum Less. — 0. Afrique australe. ARCTOTIS — grandis Thunb.? (A. stechadifolia Berg. ?). — O. Cap. On n’est pas certain que cette plante, introduite durant ces dernières an- nées, soit bien un Arctotis. Ses caractères généraux la rapprocheraient plutôt d'un Calendula, et en particulier du Dimorphotheca pluvialis, dont elle a les fleurs bicolores (blanc en dedans, lilas en dehors des ligules) et la nature héliophile. La plante s’est vite répandue dans les cultures, grâce à l'extrême facilité de son traitement, à l'abondance et à la longue durée de sa floraison. — (Voir Revue Horticole, 1903, p. 115, fig. 47.) BERKHEYA y : i — "Adlami Hook. f. — zx. Afrique australe. i Cette plante est surtout remarquable par son port et par son feuillage, qui rappellent exactement ceux de certains Chardons. Les fleurs en vei inet en capitules longuement pédonculés. La plante est à peu prés rustiqu sous notre climat. 182 PLANTES HERBACÉES. Tribu XI. — CYNAROÏDÉES ECHINOPS — bannaticus Rochel. — %. Europe orientale. — commutatus?Juratzka. — %. Europe méridionale. — dahuricus Fisch. — 2. Dahourie. — humilis Bieb. — 2. Sibérie. — Ritro L. — x. Région méditerranéenne. — spheerocephalus L. — %. Europe. — SPEC. à gros fruits? Hort. Ellacombe.— %. Des espèces précitées, la plupart très voisines entre elles, les E. com- mutatus, à fleurs blanches, et £. sphærocephalus, à fleurs bleues, sont les plus distinctes et les plus recommandables. Elles peuvent suffire à repré- senter le genre dans les jardins. XERANTHEMUM : — annuum L. — O). Europe mérid. — (Immortelle annuelle). Variétés horticoles. CARLINA — acaulis L. — %. Europe. On sait que cette plante, cultivée dans les jardins de plaines, y devient presque toujours plus ou moins caulescente, et ses capitules, quoique inté- ressants, n'ont pas la beauté ni l'éclat de ceux qu'on récolte à l'état spon- tané dans les montagnes de l'Est. ARCTIUM — Lappa L. — x. Europe. — majus Bernh. — %. Europe. — — Var. EDULIS Sieb. CARDUUS — Cernuus Steud. (Alfredia cernua Cass.). — %. Sibérie. — defloratus L. — x. Europe. — Marnus L. — Voy. Silybum Marianum. — PYROCHROS Less. — Voy. Cnicus conspicuus. CNICUS — *conspicuus Hemsl. (Carduus pyrochros Less., Erythro- læna conspicua Sweet). — ®© %. Mexique. ; Très grand Chardon, atteignant 2 mètres, à port rameux et pittoresque. Son mérite ornemental réside dans ses capitules assez grandset nombreux, à fleurons et bractées rouge feu brillant. — (Voir fig. 48, et Revue Horli- cole, 1895, p. 61, fig. 18.) COMPOSÉES. 183 ONOPORDON — arabicum L. — Q. Europe méridionale. — illyricum L. — 0). Europe orieatale. Fig. 48. — CNICUS CONSPICUUS. CYNARA — *Cardunculus L. — G x. Région méditerranéenne. — (Cardon). Variétés horticoles. Du fait que le Cardon est cultivé comme plante potagère, on ne préte pas assez d'attention à son grand et beau feuillage glauque, dont le port et l'aspect pittoresque ne le cèdent en rien à bien des plantes employées pour l'ornement des jardins. E — var. ScoLymus L. (ut spec.). X (Artichaut). — Variétés horticoles. tichaut n'est qu'une variété horticole On admet généralement que l’Ar e l'involucre du du Cardon, dans laquelle le réceptacle et les bractées d capitule ont été considérablement amplifiées par la sélection. Dans le Car- don, au contraire, ce sont les pétioles des feuilles qui ont été développés. 384 PLANTES HERBACÉES. SILYBUM Marianum Gærtn. (Carduus Marianus L.). ®©. Europe. SAUSSUREA alpina DC. — 2. Régions septentrionales et arctiques. *japonica DC. (Serratula japonica Thunb.). % . Chine et Japon. CENTAUREA — Amberboi Lamk. — O. Orient. — Variétés horticoles. americana Nutt. — O. Amérique septentrionale. babylonica L. — %. Asie Mineure. *Cineraria L. — x. Europe méridionale. Var. CANDIDISSIMA. *Clementei Boiss. — %. Espagne. Cyanus L. — 00. Europe. — Variétés horticoles. dealbata Willd. — 2%. Asie Mineure. — *depressa Bieb. — O. Caucase. *gymnocarpa Moris. — 2. Italie. macrocephala Puschk. — 2%. Caucase. montana L. — x. Europe. — Variétés horticoles. moschata L. — ©. Orient. Cette plante, trés anciennement cultivée et connue sous les noms d' « Ambrette ou Barbeau jaune », a donné naissance, dans le Midi, il y a sept à huit ans, à une race désignée sous le nom de « Centaurée Margue- rite ». Le mérite principal des fleurs de cette race, qui atteignent 5 à 6 centimètres de diamètre, réside dans l'agrandissement considérable des fleurons tubuleux du pourtour des capitules, devenus des petits cornets évasés, finement plissés, dentelés et d'un blanc satiné. Depuis, des coloris jaune rosé, lilas, violet, purpurin, etc., ont été obtenus, mais ils semblent provenir ou au moins dériver par hybridation du Centaurea Amberboi, dont les fleurs sont typiquement violettes et l'odeur plus puissante mais moins agréable que celle de l'espèce précédente. — (Voir Revue Hor- ticole, 1898, p. 159, fig. 60-61 ) — orientalis L. — >. Europe orientale. CARTHAMUS — tinctorius L. — 0. Abyssinie. CARDUNCELLUS — pinnatus DC. — x. Sicile, Algérie. Tribu XIl. — MUTISIACÉES GERBERA — Anandria Sch. Bip. — %. Chine et Japon. — Var. AUTUMNALIS Hort. COMPOSÉES. 185 GERBERA — *Jamesoni Bolus. — x, Transvaal. Cette Composée vivace, dont la figure 49 montre le port, a beaucoup préoc- cupé les amateurs et les horticulteurs pendant ces dernières années, à cause de la réelle beauté de ses grandes fleurs rouge orangé vif, á ligules rayonnantes, très longuement pédonculées et se conservant fraiches du- Fig. 4). — GERBERA JAMESONI. aine de jours. Quelques variétés ou hybrides, notamment à fleurs jaunes, ont été récemment obtenus en Angleterre. La plante n'a pas, malheureusement, toutes les qualités requises pour devenir une plante hor- ticole. Sa rusticité est imparfaite, sa végétation lente, ses fleurs peu nom- rant une quinz 186 PLANTES HERBACÉES. GERBERA breuses et tres espacées; enfin, elle graine tres faiblement et ne peut , guère être propagée par Véclatage. La culture en pots profonds et terre de bruyère siliceuse, avec hivernage sous châssis, est celle qui réussit le mieux à Verrières. — (Revue Horticole, 1903, p. 36, fig. 11, avec planche, et 1904, p. 270.) — Kunzeana A. Br. et Aschers. — %. Himalaya. Tribu XIII. — CHICORACÉES SCOLYMUS — hispanicus L. — x. Europe méridionale. CATANANCHE — ceerulea L. — X. Région méditerranéenne. -— — var. ALBA Hort. — lutea L. — x. Région méditerranéenne. CICHORIUM — Endivia L. — ©. Orient. (Chicorée frisée et Scarole). — Va- riétés horticoles. — Intybus L. — x. Europe (Chicorée sauvage et Chicorée à grosse racine). — Variétés horticoles. CREPIS — aurea Rchb. — %. Europe. — albida Vill. (C. macrocephala DC.). — %. Espagne. — barbata L. (Tolpis barbata Gærtn.). — O. Europe mér. — bulbosa Cass. — %. Europe. — rubra L. — ©. Europe méridionale. — — var. ALBA Hort. HIERACIUM — aurantiacum L.— x. Europe. — gymnocephalum Griseb. — %. Montenegro. — nemorense Jord. — %. Europe. LEONTODON — tuberosus L.(Thrincia tuberosa DC.). — 2 . Europe. TARAXACUM — officinale Weber (T. Dens-leonis Desf.). — 2. Europe. (Pis- senlit). — Variétés horticoles. — — var. à fleurs blanches ? — Japon. J'expérimente en ce moment, à Verrières, un Pissenlit dont j'ai récolté les graines au Japon, en 1903, et qui se distingue de notre espèce indigene par ses fleurs blanches. Son feuillage abondant, blond et tendre, semble promettre une excellente salade de printemps. LOBÉLIACÉES. £ 187 LACTUCA — perennis L. —.?. Europe. — — var. ALBA Hort. — Scariola L. (L. sativa L. var.). — O. Asie centr. (Laitue et Romaine.) — Variétés horticoles. MULGEDIUM alpinum Less. (Lactuca alpina Benth. d Hook: f.).Z. Europe. cacaliæfolium DC. — 2. Caucase. — floridanum DC. — %. Amérique septentrionale. — macrophyllum DC. (Lactuca macrophylla A. Gray.) %. Origine incertaine. — Plumieri DC. (Lactuca Plumieri Gr. et Godr.). — 2 . Europe. Cette espèce, la plus intéressante du genre, forme des touffes robustes et vigoureuses, dont les fortes tiges, dépassant 1 métre, se couvrent de fleurs bleues et produisent, au printeinps, un effet hautement pittoresque. TRAGOPOGON — porrifolius L. — ®©. (Salsifis). Europe. UROSPERMUM — Dalechampii Desf. — 2%. Europe méridionale. : SCORZONERA — hispanica L. — 2. (Scorsonére). Europe méridionale. ^ LOBÉLIACÉES LAURENTIA — tenella A. DC. — %. Région méditerranéenne. DOWNINGIA ev pulchella Torr. (Clintonia pulchella Lindl.). — O. Amé- rique SepIentHNM o rs *angulata Hook. f. — %. Nouvelle-Zélande. — *begonifolia Lindl. — %. Himalaya. Cette espèce rampante produit des baies pisiformes, rouge violacé et assez abondantes à l'automne. La plante demande à etre hivernée sous châssis, de même que la précédente. LOBELIA — *cardinalis L. — %. Amérique sept. — Variétés horticoles. — Erinus L.— 0. Afrique australe. — Variétés horticoles. — *fulgens Willd. — %. Mexique. A — Var. SPLENDENS Willd. — *hybrida Hort. X. Cette race, déjà ancienne et qui résulte du croisement successif des L. cardinalis, L. fulgens et L. syphilitica, a produit des variétés nom- 188 : PLANTES HERBACÉES. LOBELIA breuses et souvent distinetes par leur port et leur feuillage. Les fleurs, dis- posées en longs épis, présentent des coloris variant du rose au rouge et au violet, — (Voir Revue Horticole, 1891, p. 252, avec planche.) — *laxiflora H. B. K. — x. Mexique. — sessilifolia Lamb. — x. Kamtschatka. Kan Fig. 50. — LoBcLia TUPA. — *syphilitica L. — x. Amérique septentrionale. — tenuior R. Br. (L. ramosa Benth.). — O. Australie. Ce Lobelia, cultivé depuis trés longtemps en France, sous le nom de L: ra- mosa, el récemment réintroduit en Angleterre, sous celui de L. tenuior, qui a la priorité botanique, est une belle plante, trop négligée, dont les CAMPANULACÉES. 189 LOBELIA fleurs sont grandes, à lobe inférieur très ample et d'un beau bleu indigo, avec une tache oculaire blanche. Une variété naine et divers coloris ont été autrefois obtenus à Verrières. — (Voir Le Jardin, 1904, p. 328, et Revue Horticole, 1905, p. 192, fig. 71, avec planche.) — *Tupa L. (Tupa Feuillei G. Don). — x. Chili. Ce Lobelia, pour lequel certains auteurs avaient créé le genre Tupa, qui n'a pas été conservé, est une grande espéce à tige simple, dépassant 1 metre et portant un long épi de fleurs trés nombreuses, rouge vif, parais- sant tubuleuses. — (Voir fig. 50, et Rev. Hort., 1898, p. 188, fig. 75-76.) HETEROTOMA — *]obelioides Zucc. — %. Mexique. Cette plante, que l'on ne trouve que dans les collections et qui demande l'abri d'un chássis ou d'une serre durant l'hiver, est intéressante par ses grappes de grandes fleurs jaune et rouge, de conformation très singulière, rappelant un oiseau-mouche. Elles lui ont valu le nom de « Oiseau pendu ». — (Voir Revue Horticole, 1905, p. 9, fig. 1.) CAMPANULACEES JASIONE — humilis Loisel. — %. Pyrénées, etc. — montana L. — ©. Europe. — perennis Lamk.— >. Europe. WAHLENBERGIA — dalmatica A. DC. (Edraianthus dalmaticus A. DC.). — 7. Dalmatie. — graminifolia A. DC. (Edraianthus graminifolius A. DC.). — Y. Italie. : — hederacea Reichb. — %. Europe. — Pumilio A. DC.(Edraianthus dinaricus Kern.). ¥ . Dalmatie. — tenuifolia A. DC. (Edraianthus tenuifolius A. DC.) — %. Dalmatie. Le W. hederacea, notre espèce indigène, est une charmante petite plante rampante, aimant l'ombre et la fraicheur. Ses fleurettes, bleu clair, sont en partie cachées sous un petit feuillage vert tendre et délicat. Sa culture est assez facile en milieu humide. Les espèces orientales, plus connues sous le nom de E draianthus, qu'on orthographie souvent Hedræanthus, sont des plantes à port compact, à feuil- lage étroit et fleurs bleues, en glomérules. Elles aiment le plein soleil et sont de courte durée sous notre climat, l'humidité les faisant souvent périr durant l'hiver, mais on les multiplie assez facilement par le semis, lors- qu'on peut s'en procurer des bonnes graines. (Une étude des Hedreanthus a été publiée par M. Correvon, dans la Revue Horticole, 1894, p. 330.) 190 PLANTES HERBACÉES. PLATYCODON — grandiflorum A. DC. (P. autumnale Dene ; Campanula - grandiflora Jacq.). — %. Chine et Japon. — — var. ALBUM Hort. — — var. NANUM Hort. (P. Mariesii Hort. Angl.). (Voir Revue Horticole, 1893, p. 396.) — var. SEMI-DUPLEX Hort. CODONOPSIS — ovata Benth. — x. Himalaya. — rotundifolia Royle (C. lurida Lindl.). — %. Himalaya. — ussuriensis Hemsl. — %. Asie septentrionale. Plantes singulières et exceptionnelles dans leur famille par leur nature volubile. Le feuillage est trés glabre et glauque, les fleurs en cloche, pen- dantes, assez grandes, mais de couleur livide et, par suite, peu décoratives. MICHAU XIA — campanuloides L'hérit. — © X. Asie Mineure. Grande plante ne fleurissant qu’à la troisième ou méme à la quatrième an- née el périssant ensuite. A l'état florifère, elle atteint 4 metre 50 et forme une vaste panicule de fleurs nombreuses, pendantes, blanches, aussi belles que singulières par leur corolle divisée en lanières renversées. La plante est peu rustique et ses grosses racines charnues craignent beaucoup l’humi- dité durant l'hiver; elle entre en végétation dès le commencement de mars. — (Voir Revue Horticole, 1903, p. 30, fig. 8-9.) — Tchihatcheffii Fisch. et Mey. — © %. Asie Mineure. PHYTEUMA — anthericoides Nym. — %. Serbie. Cette espèce est bien distincte de ses congénères par son inflorescence, qui est une panicule rameuse, ample et plutôt lâche, portant de nom- breuses petites fleurs bleues, à divisions étroites et comme étoilées. — comosum L. — . Europe. — Halleri All. — zx. Europe. — hemispheericum L.— >. Europe. — limoniitolium Sibth. et Smith. — %. Europe australe, Asie Mineure. — Michelii All. — 2. Alpes d'Europe. — Orbiculare L. — >. Europe. — Sieberi Spreng. (P. Charmelii Sieb.). — %. Europe. — spicatum L. — >. Europe. = — Var. ALBUM Hort. CAMPANULACÉES. 191 CAMPANULA abietina Griseb. — %. Europe. alliariæfolia Willd. (C. lamiifolia Dieb.). — %. Caucase. barbata L. — x. Europe. — var. ALBA Hort. Cette Campanule, une des plus jolies espèces alpines, est assez facile à cultiver, même en pleine terre, mais elle souffre durant l'hiver, et sans doute plutôt d'humidité que de froid. Sa variété blanche est bien plus vigoureuse et plus résistante. bononiensis L.— x. Europe. ceespitosa Scop. — %. Europe. — Var. ALBA Hort. C'est une délicieuse petite espèce naine et. tracante, dont les tiges nom- breuses, hautes seulement de 10 cent., se couvrent en mai de nombreuses petites clochettes bleues ou blanches. Cette plante, de culture et multipli- cation faciles, est rustique et particulièrement recommandable pour orner les parties saines et ensoleillées des rochers. Elle semble aimer les terres plutót calcaires. carpatica Jacq. — %. Europe orientale. — var. ALBA Hort. Cervicaria L. — 2. Europe. drabeefolia Sibth. et Sm. — O. Grèce. — var. ALBA Hort. *fragilis Cyrill. — %. Italie. (Voir Revue Horticole, 1898, p. 483, fig. 170-171.) garganica Tenore. — 2. Jlalie. — var. HIRSUTA Hort. Cette espèce forme des pelotes compactes, à feuillage denté, vert foncé et persistant, et produit en juin d'abondantes fleurs bleues. Sa variété hir- suta est bien distincte par son port plus lâche, son feuillage et ses tiges fortement poilus et ses fleurs plus páles. glomerata L. — %. Europe. GRANDIFLORA Jaeq. — Voir Platycodon grandiflorum. Hendersoni Hort. — 2. Origine horticole. Hostii Baumg. (C. rotundifolia L., var.). — %. Europe. — var. ALBA Hort. isophylla Moretti. — %. Italie. lactiflora Bieb. (C. celtidifolia Boiss.). — %. Caucase. — var. ALBA Hort. Vilm. latifolia L. — %. Europe. — var. MACRANTHA Fisch. — (Voir fig. 51.) — var. ALBA Hort. 192 PLANTES HERBACÉES. CAMPANULA latiloba DC. (C. grandis Fisch. et Mey.). — 2%. Bithynie. 2 var. ALBA Hor. lingulata Waldst. et Kit. — %. Europe orientale. linifolia Scop. — 2%. Europe. Fig. 51. — CAMPANULA LATIFOLIA, Var. MACRANTHA. Loreyi Pollin. — O. Europe australe. — var. ALBA Hort. Vilm. Cette Campanule, anciennement connue et introduite, mais négligée chez nous jusqu'en ces derniéres années, est annuelle, touffue, étalée, haute de 15 a 90 centimètres, et produit de juin en août de trés nombreuses fers assez grandes, bien ouvertes et d’un bleu violet clair, ou blanches chez la variété qui a été obtenue et fixée à Verrières. — (Voir fig. 52, et Revue Horticole, 1903, p. 93, fig. 36.) macrostyla Boiss. — O. Asie Mineure. Espèce annuelle, très distincte et décorative. Ses grandes fleurs. en cloche évasée, sont dressées, d'un beau violet franc, finement réliculées, vernissées et pourvues d'un gros style saillant, en forme de massuc. La plante, haute de 50 centimètres, est rameuse, de bonne tenue et de culture facile. — (Voir fig. 53, et Revue Horticole, 1900, p. 135, fig. 61-62.) Mayi Hort. Angl. — x. Medium L. — @. Europe. — Variétés horticoles. — var. CALYCANTHEMA Hort. C'est une monstruosité des plus intéressantes qui, malheureusement, ne s'est présentée jusqu'ici que chez un trés petit nombre d'autres plantes. CAMPANULACÉES. 193 CAMPANULA Le calice est ici transformé en un organe pétaloide, formant une large col- leretle, de méme nature et coloration que la corolle. Cette belle race, depuis longtemps cultivée, est aujourd'hui parfaitement fixée et présente les mêmes coloris que le type simple. — (Voir Revue Horlicole, 1889, p. 518, avec planche.) S — var. FLORE PLENO Hort. "URN DU do Jii UE ADA ST 7 REZAR AL as s Mu c ue Euer Mm Fig. 52. — CAMPANULA LOREYI. — mirabilis Alboff. — %. Caucase. Cette Campanule, d'introduction encore récente, est une des plus diffi- ciles à conserver et faire fleurir, à Verrières du moins, où je n'ai vu jus- qu'ici qu’un seul pied parvenu à floraison. Le feuillage est épais, persistant, le port diffus et les fleurs bleues et grandes. — (Voir Revue Horticole, 1895, p. 477.) — nobilis Lindl. — %. Chine. . — pelviformis Lamk. — %. Crète. — persicifolia L. — 7. Europe. Nt — var. ALBA Hort. ps — var. FLORE PLENO Hort. am — var. MornutEiu: Hort. 12 194 PLANTES HERBACÉES. CAMPANULA — Portenschlagiana Rem. et Schult. (C. muralis Portensch.). =" 2. Dalmatie: — — var. BAVARICA Hort. — primulæfolia Brot. — %. Portugal. — punctata Lamk. — %. Chine et Japon. . — — var. ALBA Hort. Fig. 53. — CAMPANULA MACROSTYLA. — pyramidalis L. — x. Europe. mE — var. ALBA Hort. — pyrenaica A. DC. — %. Pyrénées. Cette espèce ne diffère guère du C. persicifolia que par ses ovaires for- tement hirsutes, c — rapunculoides L. — %. Europe. — Var. GrANDIFLORA Hort. (C. elegans Hort. Vilm.). — Rapunculus L. — %. Europe. " — retrorsa Labill.— (O. Asie Mineure. CAMPANULACÉES. 195 CAMPANULA — rhomboidalis L.— %. Europe. C’est une de nosplus jolies espèces indigènes. La planche XIX en montre un pied tel qu'il fleurit généralement sur le rocher, à Verrières. De cul- ture et multiplication faciles, la plante semble, toutefois, exiger la terre de bruyére ou au moins un sol léger et pauvre en chaux. — rotundifolia L. — %. Régions tempérées. — sarmatica Ker-Gawl. — 2. Caucase. — Saxifraga Bieb. — %. Caucase. — Sibirica L. — ®©. Sibérie. — Var. eximia Hort. — SPECULUM L. — Voy. Specularia Speculum. — sulfurea Boiss. — (O. Syrie. — thyrsoides L. — ®©. Europe. Cette espèce, si spéciale par son gros épi court et compact de fleurs jaunátres, est de courte durée. A Verrières, elle souffre, durant l’hiver, bien plus de l’excès d'humidité que du froid. En pleine terre, elle périt souvent avant d’avoir fleuri et ne persiste pas au delà de sa première floraison. — Trachelium L. — x, Europe. = — Var. FLORE PLENO Hort. — turbinata Schott. — %. Transylvanie: = — var. ALBA Hort. — Van-Houttei Hort.(C. latifolia macrantha X C. nobilis).%. — versicolor Sibth. et Sm. (C. Rosani Ten.).— %. Italie, Grèce. — *Vidalii Wat. — O) X. Açores. Espèce toute spéciale par son port arboréscent, par ses grosses tiges, son feuillage épais, persistant et par ses fleurs blanches, en grelot. Il lui faut l'abri d'un chàssis durant l'hiver, et la plante, qui craint beaucoup l'humidité, ne vit pas généralement au delà de sa première floraison; qui a lieu la deuxième année. — (Voir Revue Horticole, 1892, p. 231.) OSTROWSKIA — *magnifica Regel. — %. Asie centrale. (Voir Revue Horticole, 1892, p. 343; 1893, p. 472, avec planche.) SPECULARIA ! — Speculum A. DC. (Campanula Speculum L.). — O. Europe. e — var. ALBA Hort. : ADENOPHORA — liliifolia Bess. — 7. Europe, ete. — Potanini Batalin. — x. Turkestan. Cette espèce, d'introduction encore récente, produit, en juillet, des in- florescences hautes de 50 centimètres, plus rameuses que celles de PA. liliifolia et très gracieuses. Les fleurs sont bleu tendre, trés ouvertes et pendantes. Le feuillage est trés polymorphe et la plante ést rustique et de culture facile. — tricuspidata DC. (A. denticulata Fisch.). — 2. Dahourie. 196 PLANTES HERBACÉES. SYMPHYANDRA ' — armena A. DC. — x. Caucase. — *Hoffmanni Pant.— %. Bosnie. C'est l'espèce la plus intéressante du genre. Le feuillage est ample, fortement veiné et la tige, généralement simple, forte, haute de 30 à 40 cen- timètres, se ramifie en panicule et produit de grosses fleurs blanches, en clochettes pendantes. Sa durée est courte et sa multiplication a lieu uniquement par le semis. Elle résiste médiocrement à nos hivers. — pendula A. DC. — %. Caucase. — VWanneri Heuff. — x. Transylvanie. TRACHELIUM — cæruleum L. — %. Afrique septentrionale. — — var. ALBUM Hort. ÉRICACÉES EPIGÆA : — repens L. — %. Amérique septentrionale. Quoiqu'elle soit nettement frutescente, je place ici cette intéressante petite plante à cause de son port trainant. Son feuillage persistant et ses jolies fleurs blanches en font une bonne plante de rocailles. PIROLA — minor L. — X. Régions septentrionales. — rotundifolia L. — %. Régions septentrionales. — UNIFLORA L. Voy. Moneses grandiflora. MONESES — grandiflora S. F. Gray (Pyrola uniflora L.). — %. Région septentrionale. J'ai reçu plusieurs fois déjà, et mon père avait recueilli à Thorenc, dans les Alpes-Maritimes, cette Pirole, remarquable par la grandeur de ses fleurs blanches, mais elle dépérit rapidement et jusqu'ici elle n’a pas pu être acclimatée à Verrières. ' DIAPENSIACÉES SHORTIA — CALIFORNICA Nutt. — Voy. Baeria coronaria. — galacifolia Torr. et Gray. — 7. Caroline septentrionale. assez grandes el édoncules rà- stant, plus 0U ous notre cli- cette espèce droit plutôt Très jolie plante vivace, traçante, à fleurs blanches, précoces, pendantes, à pétales dentés et solitaires sur des p dicaux, longs de. 8 à 10 centimètres. Le feuillage est persi moins rougeâtre ou bronzé. La culture en est assez difficile, s mat, du moins, où la sécheresse atmosphérique semble nuiré à Il lui faut, en tout cas, de la terre de bruyère pure et un em frais et ombragé. Fort. Vim. PI. bul is) ig XV TE. WAR Al Fi AV wM le 'HLADIAN THA OLIV MEL, PLUMBAGINÉES 191 GALAX — aphylla L. — x. Amérique septentrionale. Cette plante, que représente la planche XVIII, est moins intéressante par ses fleurs, qui sont blanches, petites et disposées en longs épis effilés, que par ses grandes feuilles coriaces, persistantes et prennant en hiver une teinte rougeátre plus ou moins vive. Elles sont employées en Amérique pour la décoration des appartements. La culture du Galax aphylla est assez facile en terre de bruyère et sa rusticité est suffisante pour nos hivers moyens. PLOMBAGINÉES ACANTHOLIMON — acerosum Boiss. — %. Asie Mineure. — glumaceum Boiss. — %. Asie Mineure. Ces deux plantes sont assez intéressantes par leur port en boule com- pacte, formée de nombreuses feuilles aciculaires, raides, piquantes et per- sistantes. Les fleurs en sont petites, rouges, en épis courts et pauciflores. Leur rusticité est suffisante pour notre climat, mais il leur faut un endroit sec et de la terre de bruyére pure. Leur durée est fort longue etleur vé- gétation lente. — (Voir Revue Horticole, 1891, p. 489, fig. 127.) STATICE — ARMERIA L. — Voy. Armeria maritima. — Bonduelli Lestib. — O ©. Algérie. — elata Fisch. (Goniolimon elatum Boiss.). — %. Sibérie. — Gmelini Willd. — 2. Caucase. — incana L. — %. Taurus, Sibérie, etc. — Limonium L.— >. Europe. — PSEUDO-ARMERIA Paxt. — Voy. Armeria latifolia. — sinensis Girard. — %. Chine. Intéressante espéce, peu répandue, rustique et d'assez longue durée, dont les tiges minces, raides, hautes d'environ 50 centimètres, sont trés ramifiées dans le haut et portent de nombreuses petites fleurs à calice blanc et eorolle jaune. — sinuata L. — 00. Région méditerranéenne. — Suworowi Regel. — O. Asie centrale. Cette espèce est presque unique dans le genre par par son port tou différent de celui de ses congénères. Elle forme une rosette de larges feuilles radicales et étalées, au centre de laquelle se montrent, en été, plusieurs tiges simples ou rameuses et portant de trés longs épis effilés, garnis de nombreuses petites fleurs roses. La culture en est facile, mais la plante, grainant trés imparfaitement sous notre climat, l'emploi s'en trouve forcément trés restreint. — (Voir fig. 51.) — tatarica L. (Goniolimon tataricum Boiss.). — %. Caucase. ARMERIA — alpina Willd. — %. Europe. 198 PLANTES HERBACÉES. ARMERIA — canescens Boiss. — %. Dalmatie. — lanata Hort. — 2. Patrie incertaine. — latifolia Willd. (A. cephalotes Hoffmgg et Link; Statice Pseudo-Armeria Paxt.). — %. Portugal. magellensis Boiss. — %. Italie. Fig. 54. — STATICE SUWOROWI. — maritima Willd. (Statice Armeria L.).— %. Europe. —Va- riétés horticoles. — mauritanica Wallr. — %. Afrique septentrionale. La plante ici mentionnée a tous les caractères généraux de l'A. latifolia, dont elle semble être une grande et très belle forme, à fleurs rose vif, en gros bouquets terminaux, dont les pédoncules dépassent 50 centimètres. — plantaginea Willd. — %. Europe. CERATOSTIGMA — plumbaginoides Bunge (Plumbago Larpentæ Lindl.).— %- Chine. PRIMULACÉES. 199 PRIMULACÉES PRIMULA -— Auricula L. — x. Europe. — Variétés horticoles. — calycina Duby (P. glaucescens Moretti). — %. Lombardie. — *capitata Hook. f. — %. Himalaya. — cortusoides L. — X. Japon, Sibérie. - daonensis Leyb. (P. enensis Thom.). — %. Tyrol, Italie. 4 Fig. 55. — PRIMULA DENTICULATA. — denticulata Smith. — %. Himalaya. (Voir fig. 55, et Revue Horticole, 1900, p. 699, fig. 290.) p — var. ALBA Hort. m — var. CASHMIRIANA Carr. — Asie centrale. — deorum Velenov. (spec. nov.). — %. Bulgarie. (Voir Gard. Chron., 1905. part. I, p. 98, fig. 44.) — elatior Hill. — %. Europe. — farinosa L. — 2. Régions septentrionales. PE — var. WankI Hort. Cette Primevère, bien connue, est une des plus intéressantes espèces alpines. Ses fleurs sont roses, réunies en ombelles longuement pédonculées. Sa culture est facile et peut étre pratiquée en pleine terre ordinaire. La planche XX en représente un bel exemplaire obtenu, dans ces conditions, à Verrières. 200 PLANTES HERBACÉES. PRIMULA *floribunda Wall. —%. Himalaya. — var. ISABELLINA Hort. (Voir Revue Horticole, 1894, p. 63; 1895, p. 400, fig. 130-131.) *Forbesii Franch. — %. Chine. — Variétés horticoles. Cette Primevére, une des premières introductions de M. M. de Vilmorin, est une espèce à port très grêle et petiles fleurs roses, d’aspect léger, que sa gracilité méme a fait adopter comme plante d'ornement et dont il a été obtenu à Verrières plusieurs variétés amélioréès. — (Voir Revue Horticole, 1892, p. 259, fig- 61.) frondosa Janka. — %. Thrace. Cette espèce est voisine du P. farinosa, mais elle s'en distingue net- tement par son feuillage plus ample, formant une large rosette glauque- poudreuse et surtout par ses hampes bien plus courtes, portant une cyme compacte de fleurs rose lilacé à œil jaune. La plante est bien plus ro- buste et prospère en pleine terre, où elle persiste même plusieurs années, ce qui Pa fait répandre dans les cultures d'ornement. — (Voir Revue Hor- ticale, 1904, p. 90, fig. 33.) grandis Trautv. — %. Caucase. hortensis Hort. (P. variabilis Goupil; P. acaulis X P. of- ficinalis ?). — %. Variétés horticoles. integrifolia L. — %. Alpes. involucrata Wall. — Y. Himalaya. — var. ALBA Hort. Vilm. japonica A. Gray. —%. Japon. — Variétés hort.— (Voir fig. 56.) *kewensis Hort. (P. floribunda X P. verticillata). — %- Cette Primevère, donnée comme un hybride spontané qui se serait pro- duit à Kew, entre le P. floribunda et le P. verticillata, possède tous les caractères généraux du P. floribunda, dont elle semble plutôt n'étre qu'une grande et belle forme, stérile toutefois, ce qui en limite la multiplication à l'éclatage des touffes. — (Voir Revue Horticole, 1905, p. 138.) longiflora All. — %. Europe. luteola Rupr. — %. Caucase. marginata Curt. — %. Alpes. *megasezefolia Boiss. — %. Asie Mineure. Cette espèce, d'introduction récente, a beaucoup d'analogie de port avec le P. obconica, quoiqu'elle en soit parfaitement distincte. Son feuillage est persistant et beaucoup plus épais; ses fleurs sont d'un rose foncé, à calice non évasé, La plante est robuste, mais peu florifère. Elle. reste stérile à Verrières et sa multiplication par éclatage ne donne, comme pour la plu- part de ses congénères, que de médiocres résultats. minima L. — %. Europe. Cette Primevére est une des plus petites espèces du genre. Sa culture est assez facile; mais, par contre, sa floraison est très rare. Elle n’a pas encore fleuri à Verrières, quoique nous l’ayons depuis plus de dix ans. vim. RL XIA. Hort. bot. PRIMULACÉES. 201 PRIMULA — *mollis Nutt. — %. Himalaya. — *obconica Hance. — x. Chine. — Variétés horticoles. (Voir Revue Horticole, 1892, p. 112, fig. 30; 1899, p. 548, avec planche.) — officinalis Jacq. — %. Europe. — — var. MACROCALYX Bunge. — Sibérie. — — var. URALENSIS Fisch. — Sibérie. Fig. 50. — PRIMULA JAPONICA. — Parryi A. Gray. — x. Amérique septentrionale. — *Poissoni Franch. — %. Chine. Cette espèce, dont l'introduetion remonte à plus de dix ans, v pA proche, par ses caractères généraux, du P. japonica. Comme "e ui et plutót inférieure et de culture moins facile, elle est restée dans le domai des collections. so x — pubescens Jacq. Europe, var. ALBA Hort. (P. nivalis Hort.). %. ésente un bel exemplaire, ble surtout par la gran- térile, et sa culture, ésente certaines diffi- Cette Primevère, dont la planche XIX repr est une des plus jolies espèces alpines, remarqua deur et la blancheur de ses fleurs, mais elle est s comme celle de ses congénères de hautes régions, pr cultés dans les jardins de plaines. — rosea Royle. — x. Himalaya. — Sieboldi E. Morr. (P. cortusoides amena Hort.).— % .Japon. Variétés horticoles. — (Voir Revue Hort., 1892, p. 300, avec planche) 202 PLANTES HERBACÉES. PRIMULA *sikkimensis Hook. — %. Himalaya. *sinensis Lindl. — © %. Chine. — Variétés horticoles. (Voir Revue Horticole, 1893, p. 60, avec planche ) *verticillata Forsk. — %. Abyssinie, var. GRANDIFLORA Hort. (P. simensis Hochst.). — (Voir Rev. Hort., 1900, p. 40, fig. 11, *2.) villosa Jacq. — 2%. Alpes. viscosa All. — %. Pyrénées et Alpes. vulgaris Huds. (P. acaulis L.). — %. Europe. Variétés hort. Les Primevères alpines, dont beaucoup figurent dans l'énumération qui précède, sont toutes intéressantes et plus ou moins belles, mais malheu- reusement délicates et parfois trés difficiles à conserver dans les jardins de plaines. Aussi bien, pour les espèces qui ne grainent pas et dont on ne peut élever des plants de semis, est-on obligé de se réapprovisionner fréquemment dans les jardins installés dans les régions montagneuses. L'absence de neige durant l'hiver, la sécheresse de l'air durant l'été, sont les plus gros empéchements à leur conservation sous notre climat. La couleur bleue, inconnue chez les espèces typiques de ce genre, existe déjà chez deux ou trois espéces essentiellement horticoles : P. chinensis, P. acaulis et P. elatior (et méme chez le P. farinosa). Son obtention est récente et s'est. produite, presque simultanément, chez ces trois espéces elle ne remonte pas au delà de dix à quinze ans. — (Voir Revue Horti- cole, 1893, p. 61, avec planche; 1898, p. 12, avec planche.) ANDROSACE arachnoidea Schott. — %. Europe orientale. carnea L.— 2. Europe. coronopifolia Ait. — O. Europe. Espèce annuelle, intéressante par ses jolies fleurs blanches, en ombelles très légères, et par sa culture facile, aussi bien en pots qu’en pleine terre, les'graines étant semées en juin ou juillet. — (Voir Revue Horticole, 1902, p. 181, fig. 77.) foliosa Duby. — 2. Himalaya. lactea L. — x. Europe. lactiflora Fisch. — %. Sibérie. Laggeri Huet. — %. Transylvanie. *lanuginosa Wall. — 2%. Himalaya. *sarmentosa Wall. — x. Himalaya. — var. CaumByi Hort. Parmi les espèces vivaces ici mentionnées, A. sarmentosa est la plus facile à eultiver, en pleine terre ou en larges terrines, Il lui faut, toutefois, de la terre de bruyère. L'A. lanuginosa est beaucoup plus difficile à con- server, car il se comporte d'une facon capricieuse. Il redoute surtout l'humi- dité hivernale. — (Une étude générale du genre a été publiée, par M. Cor- revon, dans la Revue Horticole, 1893, p. 475.) *sempervivoides Jacq. — x. Himalaya. PRIMULACÉES. 203 ANDROSACE — villosa L. — x. Europe. — VITALIANA Lap. — Voy. Douglasia Vitaliana. DOUGLASIA — Witaliana Benth. et Hook. f. (Androsace Vitaliana Lap.). — 2. Pyrénées. CORTUSA — Matthioli L. — 2. Europe, Asie septentrionale. SOLDANELLA — alpina Willd. — 2. Alpes. — minima Hoppe. — %. Europe. — montana Willd. — 2%. Europe orientale. (Une intéressante étude des espèces du genre a été publiée, par M. Cor- revon, dans la Revue Horticole, 1905. p. 123.) DODECATHEON — Meadia L. — x. Amérique septentrionale. m — var. ALBA Hort. == — var. GIGANTEA Hort. T — var. RUBRA Hort. Les Gyroselles sont intéressantes par leurs fleurs roses ou blanches, dis- posées en ombelles terminales, longuement pédonculées, dont lés pétales sont renversés en arriére, comme ceux des Cyclamen. Mais ces plantes, plutôt délicates, quoique rustiques, ne prospèrent qu'en terre de bruyère et à exposition ombragée. — (Voir Revue Hort., 1898, p. 552, avec planche.) CYCLAMEN — *africanum Boiss. et Reut. (C. macrophyllum Hort.). — 7. Afrique septentrionale. — *cilicicum Boiss. — Y. Cilicie. — *Coum Mill. — %. Orient, Grèce. Intéressante petite espèce, de culture facile sous châssis froid. Ses fleurs, abondantes et gracieuses sont, chez le type, d'un rose foncé trés vif; elles passent parfois au rose et au blanc à la reproduction par le Semis, et les plantes obtenues en culture se confondent méme avec le €. ibericum. Ces deux espéces sont d'ailleurs trés voisines, la dernière ne se distinguant guère que par ses feuilles zonées de blanc: (Voir Revue Hort., 1905,p. 119.) — *ibericum Stev. — %. Espagne. ES — var. ALBUM Hort. — europeeum L. — x. Europe. — *libanoticum Hildebr. — %. Mont Liban. ent découverte au Mont Liban et introduite dans Cette espéce, nouvellem lan din le C. Coum, dont elle a la végé- les cultures, a une certaine analogie avec 204 PLANTES HERBACÉES. CYCLAMEN tation hivernale et la floraison printaniére, mais ses fleurs sont plus grandes, rose tendre, avec cinq taches pourpre vif à la gorge et des pé- tales lancéolés; elles répandent un parfum intense. — (Voir Revue Horti- cole, 1899, p. 182.) — neapolitanum Tenore (C. hederæfolium Willd.) — %. Europe australe. x — Var. ALBUM Hort. mus — var. CyPRIUM Unger et Kotsch. — Chypre. ++ Fig. 57. — CYCLAMEN NEAPOLITANUM. Ce Cyclamen est précieux pour Pornement des bosquets, où il prospère etse multiplie méme assez rapidement parle semis, lorsqu'il trouve, sous l'ombre des arbres, une terre légére et riche en terreau de feuilles. Sa floraison, trés abondante, a lieu en septembre, un peu avant le développe- ment des feuilles. — (Voir fig. 57.) — *persicum Mill. (C. latifolium Sibth. et Sm.). — %. Grèce. Asie Mineure, non Perse. — Variétés horticoles. — *vernum Reichb. — %. Europe australe. LYSIMACHIA — ciliata L. (Steironema ciliatum Rafin.). — 2%. Europe et Amérique septentrionale. — Clethroides Duby. — %. Japon. — -crispidens Hemsl. (spec. nov.). — 2. Hupeh, Chine. — dubia Ait. — ®©. Asie Mineure, Perse. APOCYNACÉES. 205 LYSIMACHIA — Ephemerum L. — x. Europe australe. — lobelioides Wall. — x. Himalaya. — nemorum L. — x. Europe. — Nummularia L. — %. Europe. — punctata L.(L. verticillata Pall.). — %. Europe. — racemosa Michx. — %. Canada. — thyrsiflora L. — %. Région septentrionale. — vulgaris L. — x. Europe. TRIENTALIS — europæa L. — x. Hémisphère septentrional. ANAGALLIS l — *linifolia L.(A. fruticosa Vent.; A. grandiflora Andr.; A. Phi- lipsii Hort.). — ®© Z. Algérie. — Variétés horticoles. (Voir Revue Horticole, 1901. p. 212, avec planche.) — tenella L. — x. Europe. SAMOLUS — repens Pers. — X. Australie. — Valerandi L. — x. Régions tempérées. APOCYNACÉES AMSONIA — angustifolia Michx. — %. Amérique septentrionale. — Tabernæmontana Walt. — %. Amérique septentrionale. m — var. SALICIFOLIA Bot. Mag. (A. elliptica Roem. et Schult.). VINCA — acutiloba Hort. Hartland. — 2. Angl. Cette plante, peu répandue et dont j'ignore l'origine, a des fleurs Llan- ches, de faibles dimensions, à lobes longs et pointus, et un feuillage un peu plus réduit que celui de la grande Pervenche. — herbacea Waldst. et Kit. — %. Europe. — major L. — x. Europe. = — var. FOLIIS VARIEGATIS Hort. — minor L. — x. Europe. jo — var. FOLIIS VARIEGATIS Hort. ES -— Var. FLORE PLENO Hort. — *rosea L. — 0%. Régions tropicales. — Variétés horticoles. . APOCYNUM x — androsæmifolium L. — x. Amérique septentrionale. — vwenetum L. — X. Région méditerranéenne. 206 PLANTES HERBACÉES. ASCLÉPIADIÉES ASCLEPIAS -- Cornuti Dene (A. syriaca L.). — %. Amérique septentrionale. Cette plante est depuis longtemps naturalisée et largement dispersée en France. On la rencontre depuis Paris jusque dans le Midi; elle abonde dans les sables du cours du Rhône. Sa naturalisation remonte à sa culture industrielle, durant la guerre de sécession, en vue de subvenir à la disette du coton. Les longues soies brillantes qui surmontent ses graines, devaient, en effet, tenter l’industrie du tissage. Elles n’ont malheureusement aucune solidité. ; — *curassavica L. — O %. Antilles. — speciosa Torr. (A. Douglasii Hook.). — %. Amérique sept. LOGANIACÉES SPIGELIA — marylandica L. — x. Amérique septentrionale. + GENTIANÉES GENTIANA — acaulis L. — %. Europe. -— oo. ARS Ubbbir. Perr. et Song. è — * — Var. ANGUSTIFOLIA Hort. Cette Gentiane, si remarquable par ses très grandes fleurs bleues, est aussi la. plus facile à cultiver de toutes les espèces de hautes régions. Il lui faut tout simplement une terre argileuse et fraiche. Nous en possé- dons à Verrières de jolies bordures. —. Amarella L.— DO. Régions septentrionales. — asclepiadea L.— %. Europe. es — Var. ALBA Hort. La variété atba est beaucoup plus robuste que le type, car elle réussit très bien à Verrières, en pleine terre; ses tiges, hautes de plus de 60 cen- timétres, se couvrent en août de nombreuses fleurs bien blanches, La plante graine et s'éléve facilement de semis. <=: bavarica L. — x. Europe. — Bigelowii A. Gray. — x. Nouveau-Mexique. — brevidens Franch. et Savat. — zx. Japon. — Burseri Lapeyr. — %. Pyrénées. — cruciata L. — x. Europe. decumbens L. (G. Olivieri Griseb.). — %. Himalaya. m Vilr ort. H GENTIANÉES. 207 GENTIANA — dschungarica Regel. — %. Turkestan. Trés jolie espéce, peu répandue, haute de 15 à 20 centimètres, épanouissant en juillet de grandes fleurs bleues, en cloche évasée, avec les divisions élégam- ment fimbriées. Il lui faut de la terre de bruyère. — Kesselringii Regel. — Y. Turkestan. — lutea L.— x. Europe. Quoique simplement al- pestre, cette espèce, dont la racine constitue la Gen- tiane des officines, est dif- ficile à implanter dans les jardins, à cause de ses grosses racines longuement pivotantes. Il lui faut, en outre, une terre douce et profonde. Il en existe à Verrières une forte touffe très ancienne qui fleurit superbement chaque an- née. — Parryi Engelm. —%. Amérique sept. — phlogifolia Schott. — % . Transylvanie. — purpurea L. — xr. Europe. Cette Gentiane est une belle espéce, haute de 40 à 50 centimétres, à feuil- lage ample et grandes fleurs rouge sombre, dont la plan- che XX, montre un bel exemplaire élevé en pot. Sa culture, comme celles des grandes espéces al- pines, est assez difficile. Je suis cependant parvenu à en élever plusieurs pieds de semis. Il lui faut de la terre de bruyère pure. | E Pneumonanthe P. Fig. 58. — GENTIANA SCABRA. — %. Europe. — pyrenaica L. — x. Erin Asie Mineure. 208 PLANTES HERBACÉES. GENTIANA — Saponaria L. — %. Amérique septentrionale. Petite espèce, haute seulement d'une dizaine de centimètres, touffue, à fleurs bleues, en glomérules terminaux; la culture en est assez facile en pleine terre, du moins à Verrières. — *scabra Bunge. — %. Chine. Cette espèce, dont la figure 58 représente un rameau, est particulière- ment intéressante par sa floraison qui n'a lieu qu'en octobre. Les fleurs sont assez grandes, violet et brun, à préfloraison spiralée, et fasciculées le long des tiges, qui forment de jolies touffes hautes d'environ 30 centimétres. On peut les mettre en pots pour en jouir plus longtemps, et les protéger ensuite contre les froids, l'espéce n'étant pas trés rustique. Mais elle vient bien en pleine terre légére et humeuse, et se propage assez facilement par division. — (Voir Revue Horlicole, 1904, p. 34, fig. 9.) — septemtida Pall. — 2. Caucase. — thibetica King. — %. Himalaya. Grande espèce robuste et vigoureuse, à fevillage ample, et à fleurs blan- ches, veinées de brun, réunies en bouquets, mais peu décoratives. — verna L. — x. Europe. — Walujewi Regel. — x. Turkestan. Comme les Primevères, les Gentianes de hautes régions (G. bavarica, G. punctata, G. purpurea, G. verna, etc.) sont difficiles à conserver sous notre climat, et c'est grand dommage, car elles sont au nombre des plus belles plantes alpines. (Une intéressante etude de ces espéces a élé pu- bliée, par M. Correvon, dans la Revue Horticole, 1893, p. 525.) SWERTIA — perennis L. — 2%. Régions septentrionales. MENYANTHES — trifoliata L. — x. Régions septentrionales. POLÉMONIACEES PHLOX — amoena Sims. — xr. Amérique septentrionale. Ce Phlox est un des plus jolis parmi les espéces naines et vivaces. Il forme des touffes hautes de 12 à 15 centimètres seulement, qui se couvrent dès la fin d'avril de nombreuses et grandes fleurs rose vif. On peut en faire de charmantes bordures. — Carolina L. — x. Amérique septentrionale. Cette espéce, également naine et vivace, est. toutefois plus forte, plus haute que le Ph. amena, atteignant une trentaine de centimétres. Ses fleurs, rose vif et réunies en cymés ombelliformes, ne s'épanouissent qu'au commencement de juin. T POLÉMONIACÉES PHLOX divaricata L. — %. Amérique septentrionale. — var. ALBA Hort. (P. canadensis Sweet). C'est une des espèces naines les plus répandues; ses fleurs bleu-mauve tendre, coloris exceptionnel daus le genre, sont trés abondantes au com- mencement de mai. Un l'emploie pour orner les corbeilles et faire des bordures printaniéres. Comme beaucoup de ses congénères, ce Phlox a le défaut de ne pas grainer. Sa variété blanche est connue dans les cultures sous le nom de P. canadensis. — (Voir Revue Horticole, 1899, p. 37.) Drummondii Hook. — 0%. Texas. — Variétés horticoles glaberrima L.— X. Amérique septentrionale. paniculata L. (P. acuminata Pursh; P. decussata Lyon). — X. Amérique septentrionale. — Variétés horticoles. reptans Michx. — x. Amérique septentrionale. setacea L. — %. Amérique septentrionale. — var. ALBA Hort. Stellaria A. Gray. — X. Amérique septentrionale. subulata L. — %. États-Unis. — Variétés horticoles. COLLOMIA coccinea Lehm. — O. Chili. grandiflora Dougl. — (D. Californie. Es BEBUSGILIA GILIA capitata Sims. — (D. Amérique septentrionale. dianthoides Endl. (Fenzlia dianthiflora Benth.). — O. Californie. — var. ALBA Hort. dichotoma Benth. — O. Californie. (Voir Revue Horticole, 1893, p. 198, fig. 72.) liniflora Benth. — O. Amérique septentrionale. multicaulis Benth. — (D. Californie. tricolor Benth. — O. Californie..— Variétés horticoles. JI. — LEPTOSIPHON GILIA — androsacea Steud. (Leptosiphon andros?1ceus Benth.). — (b. Californie. — Variétés horticoles. 14 210 PLANTES HERBACÉES. GILIA z — micrantha Steud. (Leptosiphon aureus Benth.). — O. Cali- fornie. — — var. ROSEA Hort. (Leptosiphoù roseus Thoms.). — O. Californie. III. — IPomMOPSIs. GILIA — *coronopifolia Pers. (Ipomopsis elegans Michx.). — O, Amé- rique septentrionale. POLEMONIUM — cæruleum L. — x. Régions tempérées septentrionales. — — var. ALBUM Hort. — — var. GRANDIFLORUM Hort. — flavum Greene. — x, Nouveau Mexique. — pauciflorum S. Wats. — x. Mexique. — reptans L.— x. Amérique septentrionale. Cette espèce est une charmante petite plante de rocailles, rustique, tra- cante, produisant en fin mai d'abondantes fleurs bleu foncé. Sa culture est trés facile en terre ordinaire. COBÆA — *scandens Cav. — ®© X. Mexique. — — var. ALBA Hort. HYDROPHYLLACÉES HYDROPHYLLUM — canadense L. — %. Amérique septentrionale. NEMOPHILA — insignis Benth. — O. Californie. — Variétés horticoles. — maculata Benth. — O. Californie. — Menziesii Hook. et Arnott (N. atomaria Fisch. et Mey.)— O- Californie, — Variétés horticoles. PHACELIA — bipinnatitida Michx. — O. Amérique septentrionale. — campanularia A. Gray. — (D. Californie. — tanacetifolia Benth. — O. Californie. — viscida Torr. (Eutoca viscida Benth.). — O. Californie. WHITLAVIA — grandiflora Harv. — O. Californie. — — var. GLOXINIOIDES Hort. BORRAGINÉ ES. 944 ROMANZOFFIA — *sitchensis Bong. — %. Ile Sitcha. Charmante plante vivace, très naine, presque gazonnante, à petites feuilles persistantes, à cinq lobes; à fleurs blanches, courtement pédonculées, fasciculées, nombreuses et se.succédant longteraps au printemps. Sa cul- ture est facile en terre de bruyère, mais il est prudent de l'hiverner sous châssis froid. : BORRAGINEES TOURNEFORTIA — *heliotropioides Hook. — %. République Argentine. Cette plante est robuste et trainante, mais imparfaitement rustique. Ses fleurs ressemblent, à s'y méprendre, à celles de PHéliotrope, moins le parfum, toutefois, qui fait completement défaut. HELIOTROPIUM — *corymbosum R. et P. — 2. Pérou. — Variétés horticoles. Les races d'Héliotropes à grandes fleurs qu'on cultive depuis quelques années ont été obtenues à la suite d'un croisement effectué par M. Lemoine, entre les H. corymbosum et H. incanum. Ces plantes sont trés remar- quables par l'ampleur de leur inflorescence terminale qui, souvent, dé- passe 30 centimètres de diamètre, formant ainsi un vaste bouquet tout fait. Elles grainent et ont été amenées à se reproduire franchement par le semis. . — *peruvianum L.— %. Pérou. — Variétés horticoles. CYNOGLOSSUM — linifolium L. (Omphalodes linifolia Mench). — O. Europe méridionale. — Omphalodes L. (Omphalodes verna Mœnch).— %. Europe. — — var. ALBUM Hort. LINDELOFIA — spectabilis Lehm. — >. Himalaya. ERITRICHIUM ; — nanum Schrad. — 2. Régions tempérées septentrionales. Cette plante, une des plus jolies espéces alpines, forme une petite pr compacte de feuillage longuement cilié, sur lequel 5 étalent, en rd de délicieuses petites fleurs bleues, rappelant celles d un Myosotis, Ma a reusement, E. nanum est incultivable sous notre climat, où Pon ne aps en jouir qu'en plantant au printemps des touffes provenant D des montagnes. Même dans ces conditions, la plante périt presque toujours après la floraison. — pectinatum DC. — 7. Sibérie. KRINITZKIA 2s — virgata A. Gray. — X. Amérique septentrionale. ZI PLANTES HERBACÉES. SYMPHYTUM — asperrimum Donn. — %. Caucase. — officinale L. — %. Europe. — Var. VARIEGATUM Hort. — tuberosum L.— x. Europe. — Spec. à fl. bleues Hort. Cantabr. — 2%. Origine inconnue. Je tiens du Jardin botanique de Cambridge cette Consoude, bien dis- tincte par ses grandes et abondantes fleurs bleu pur ou légèrement lilacées. La plante est robuste et forme de fortes touffes, assez décoratives. Sa dé- termination, toutefois, n'a pas pu étre nettement établie jusqu'ici. BORRAGO — officinalis L. — ©. Europe. — *— var. ALBA Hort. TRACHYSTEMON — orientale D. Don. — 2. Asie Mineure. Forte plante à rhizomes couchés, rameux, et à grandes feuilles cordi- formes, hispides. Les fleurs se montrent dés la fin de mars; elles sont nombreuses et disposées en grandes panicules rameuses, qui atteignent 30 centimétres de longueur; les divisions de la corolle sont libres et leur coloris passe du bleu au rose lilacé. ANCHUSA — capensis Thunb. — x. Cap. — italica Retz. — ©. Europe. — sempervirens L. — %. Europe. PULMONARIA — officinalis L. — x. Europe. — saccharata Mill. — x. Europe. — rubra Schott. — %. Transylvanie. Cette espèce est trés intéressante par ses fleurs bien rouges, qu'elle dé- veloppe dés la fin de mars. La plante est rustique et de culture facile. MERTENSIA — echioides Benth. — x. Himalaya. — paniculata G. Don. — %. Amérique septentrionale. — sibirica G. Don. — %. Sibérie. Les espèces précitées sont difficiles à cultiver; à Verrières, elles vivent péniblement et ne montrent que quelques rates fleurs, ne donnant au- cune idée de la beauté que ces plantes acquièrent en d'autres régions plus propices. MYOSOTIS — alpestris Schmidt. — © x. Europe. — Variétés horticoles. — — Var. RUPICOLA Smith. La variété rupicola est une forme naine, spéciale aux montagnes de l'Ecosse et qui, par sa taille réduite et ses abondantes fleurs bleu foncé, constitue une charmante plante de rocailles. Sa culture est facile, mais elle dégénère et passe progressivement au Myosotis des Alpes ordinaire, sous notre climat. ^ BORRAGINÉES. 913 MYOSOTIS — *azorica Wats. — %. Acores. — Ceespitosa Schultz. — %. Régions boréales, var. RERSTEI- NERI Wartm. — Suisse. Ce Myosotis est une intéressante plaute spéciale aux bords du lac de Constance. Elle est trés naine et se couvre en mai et juin de petites cymes de fleurs bleu tendre, ne dépassant guère 5 à 6 centimètres de hauteur. La plante, de nature marécageuse, demande un endroit trés humide et de la terre de bruyére mélée de sphagnum. — dissitiflora Baker. — (x. Suisse. (Voir Revue Horticole, 1896, p. 278, fig. 104.) — *macrocalycina Batt. — 2. Algérie. == — var. ALBA Hort. — palustris With. — % (O. Europe. — Welwitschii Boiss. et Reut. — %. Espagne. LITHOSPERMUM — prostratum Loisel. — %. Europe méridionale. C'est une trés jolie petite plante suffrutescente, à rameaux couchés, à petit feuillage persistant et à grandes fleurs d'un beau bleu indigo, dispo- sées en bouquets terminaux et s'épanouissant au printemps. — purpureo-cæruleum L. — X. Europe. Cette espèce indigène émet des rameaux de deux formes très distinctes et se multiplie suivant un procédé vraiment singulier. Les rameaux du centre de la touffe sont courts, dressés et portent des fleurs qui s'épa- nouissent en mars; ceux de la périphérie, au contraire, sont longs, sar- menteux et arqués, de telle sorte que leur extrémité, venant à rencontrer le sol, s'y enracine et devient l'origine d'une nouvelle plante. L'espèce se propage très rapidement et devient même envahissante. ARNEBIA — echioides DC.— %. Orient. Cette plante, vivace et rustique, a de jolies fleurs jaune vif, qui appa- raissent au printemps. Lors de l'épanouissement, les pétales présentent à leur base et sur la face interne des macules brun foncé qui pálissent peu à peu et disparaissent totalement vers le quatrième jour, alors que la fleur est encore fraiche. ONOSMA — tauricum Willd. — %. Orient. — tubiflora Hort. Munich. — %. Origine incertaine. CERINTHE — alpina Kitaib. — %. Europe. Cette plante est décorative par son feuillage fortem fr et persistant tout l'hiver. Ses fleurs sont Jaunes, en grappes terminales, pendantes et de peu d'effet. ent maculé de blanc 214 PLANTES HERBACÉES. CONVOLYULACÉES IPOMŒA — hederacea L. (Pharbitis hederacea Choisy). — O. Régions tropicales. — Variétés horticoles. — *leptophylla Torr. — %. Amérique septentrionale. Cette espéce est toute spéciale par sa souche formée de grosses racines presque charnues, par son port buissonneux, et par ses fcuilles à lobes longs et trés étroits. Je conserve depuis quelques années, sous Châssis durant l'hiver, quelques pieds, mais je n'ai pas encore vu les fleurs, que l'on dit étre rose purpurin et se succéder durant une partie de l'été. — *mexicana Hort. (Calonyction macrantholeucum Colla). — (2. Mexique. — *pandurata Meyer. —%. Amérique septentrionale. Cette Ipomée, trés rare dans les jardins, malgré l'ancienneté de son in- troduction, est tuberculeuse et ses tiges, qui peuvent atteindre plusieurs métres de hauteur, produisent, en été, des grappes de grandes et belles fleurs blanches, à centre rouge. ll est prudent de protéger la souche contre les grands froids. — (Voir Revue Horticole, 1893, p. 974 avec planche ; 1899, p, 201, fig. 72.) — purpurea Lamk (Pharbitis hispida Choisy). — O. Amér. tropicale. — (Volubilis). Variétés horticoles. — Quamoclit L. (Quamoclit vulgaris Choisy). — O- Régions tropicales. — Variétés horticoles. — *wersicolor Meissn. (Mina lobata Cerv.). — 0%. Am. trop. (Voir fig. 59, et Revue Horticole, 1887, p. 18, fig. 3.) CALYSTEGIA — pubescens Lindl. — 2. Chine, Japon. — Var. FLORE PLEXO. — sepium R. Br. — x. Régions tempérées. x — var. ROSEA Hort. (C. dahurica Hort.,non Choisy).Chine. La variété ici mentionnée sous le nom de rosea a été recue de Chine, il y a quelques années, par M. M. de Vilmorin. C'est une plante aussi ro- buste mais aussi envahissante que le type, dont elle diffère surtout par Ses fleurs rose tendre. On la confond parfois avec le C. dahurica Choisy, qui à des fleurs d'un beau rose, liseré de blanc à l'intérieur. — (Voir Revue Horticole, 1895, p. 217.) — Soldanella R. Br.(Convolvulus Soldanella L.).—%. Régions tempérées. CONVOLVULUS — althseoides L. — x. Région méditerranéenne. — Batatas L. — © x. Amérique australe. — Variétés hort. CONVOLVULACÉES. 215 CONVOLVULUS — Cantabrica L.— 7. Europe. — *Cneorum L., — 2%. Europe méridionale. Cette espèce est particulièrement distincte par sa nature suffrutescente et son port arbustif, mais surtout intéressante par son feuillage épais, for- tement couvert de poils blancs et brillants. Ses fleurs sont blanches, en bouquets terminaux et abondants. La plante est de culture et multiplication faciles. — lineatus L. — X. Europe méridionale. Fig. 59. — IPOMOEA VERSICOLOR (Mina lobata). — SOLDANELLA L. — Voy. Calystegia Soldanella. — tricolor L. — O. Région médit. (Belle de jour). Variétés hort. FALKIA — *repens L.f. — x. Cap. NOLANA — atriplicifolia D. Don. — O. Pérou. ye > var. ALBA: — prostrata L. — O. Pérou et Chili. 216 PLANTES HERBACÉES. SOLANACÉES LYCOPERSICUM — *esculentum Mill. — O. Amérique australe. — (Tomate). Variétés horticoles. -— — Var. RACEMIGERUM Hort. — (Voir fig. 60.) = — var. ROSARIGERUM Hort. La Tomate, dont le fruit est devenu un article important de notre ali- mentation, a produit un trés grand nombre de variétés. Les fruits varient, Fig. 60. — LYCOPERSICUM ESCULENTUM, Var. RACEMIGERUM. comme couleur, du rouge au jaune et au violet, et, comme grosseur, de celle d'un petit melon à celle d'une groseille. Quelques variétés à fruits très petits, mais nombreux et disposés en grappes : Tomate groseille, Tomate en chapelet, etc., sont cultivées comme plantes ornementales. SOLANUM — *ciliatum Lamk. — O) x. Brésil. — Var. macrocarpuM Hort. (Yoir Revue Horticole, 1903, p. 500, avec planche.) : — Commersoni Dunal (S. Ohrondii Carr.) %. Rép. Argentine. Depuis quelques années on s'est beaucoup occupé de ce Solanum, p la presse agricole, sous le nom de « Pomme de terre de l'Uruguay». Décr par Dunal, dans l'Encyclopédie de Poiret (Suppl. II, p. 746), il a été in- SOLANACÉES. 917 SOLANUM troduit dans la culture dès 1822, puis réintroduit et décrit par Carrière, sous le nom de Solanum Ohrondii, (Voir Revue Horlicole, 1883, p. 497 fig. 99-100). Plus récemment (1900), M. le professeur Heckel, directeur du jardin botanique de Marseille, l'ayant recu de nouveau, l’a distribué à plusieurs amateurs sous son vrai nom. La figure 61 montre le port de la plante, qui est surtout remarquable par ses grandes fleurs blanches odorantes et, par sa nature extrémement tracante. Ses tubercules, plutót petits, sont globuleux ou oblongs, jaunátres et couverts de lenticelles. Le Solanum Commersoni prospère dans les terrains humides où le Solanum tuberosum ne peut vivre. — (Voir Revue Hort., 1902, p. 338, fig. 140-141; Bulletin de la Société nationale d'Agricullure de France, mars 1904.) Fig. 61. — SoLANUM COMMERSONI. (Port, fleurs et tubercule). — *cornutum Lamk. — 0%. Mexique. Cette espèce est intéressante par ses fleurs jaune vif, couleur trés dep dans le genre. La plante, haute de 50-60 centimetres, est rameuse, ivt et trés épineuse. Elle fleurit abondamment et produit bon em dans les plates-bandes. — (Voir Revue Horlicole, 1900, p. 298, fig. 106-107.) — *giganteum Jacq. — 0%. Indes. — *haematocarpum Hort. — 0%. Amérique australe. — *laciniatum Ait. — 02. Nouvelle-Zélande. 218 PLANTES HERBACÉES. SOLANUM — *Maglia Schlecht. — 2%. Chili. Ce Solanum, proche voisin du S. Commersoni, est une des espèces tuber- culeuses sud-américaines dont la culture en vue de l'amélioration de la Pomme de terre a été tentée, il y a déjàune vingtaine d'années, par la Maison Sutton, de Rez «ing. Après plusieurs années d'essais infructueux, sa cul- ture a dû être abandonnée. J'en ai reçu cette année quelques petits tubercules de MM. Sutton. — *marginatum L.— 0%. Abyssinie. Fig. 62. — SOLANUM ROBUSTUM. — *Melongena L. (S. esculentum Dunal). — O. Indes. — (Au- bergine). Variétés horticoles. — — Var. OVIGERUM Dunal. — Var. OVIGERUM COCCINEUM Hort. — “Pseudocapsicum L. — %. Régions chaudes. — — Var. NANUM Hort. — — var. HExpEnsoxt Hort. — (Voir Revue Horticole, 1892, p — *robustum Wendi. — 0%. Brésil. — (Voir fig. 62.) . 229.) SOLANACÉES. 219 SOLANUM — *sisymbriifolium Lamk. — O) %. Amérique australe. *texanum Dunal. — (0). Texas, var. OVIGERUM Hort. *tuberosum X utile Hort. Benary. — 2x. *tuberosum L. — %. Amérique australe. — (Pomme de terre). Variétés horticoles. Comme toutes les plantes de première utilité, la Pomme de terre a été l'objet d'une sélection constante et son extréme variabilité a donné nais- sance à un nombre trés considérable de formes. ll est certain que toutes n'ont pas le même intérêt pratique. Nous en cultivons à Verriéres, dans un but d'étude, plus de 800 variétés provenant de tous les pays oú l'on s'oc- cupe de l'amélioration de la Pomme de terre. L'origine de cette collection est fort ancienne. Une série des variétés connues à cette époque fut con- fiée à mon bisaieul, par la Société Royale d'Agriculture, en 1815, et depuis lors, avec de nombreuses additions, cette collection a été cultivée tous . les ans à Verrières. Plusieurs des variétés de l'ancienne collection exis- tent encore, quoique fort affaiblies, aprés quatre-vingt-dix ans de culture, dans le méme sol et sans renouvellement de semence. — (Voir Catalogue méthodique et synonymique des principales variétés de Pommes de lerre, édit. 111, 1902.) — *Warszewiczii Hort. — 0%. Amérique australe ? (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) PHYSALIS Alkekengi L. — %. Europe. Francheti Mast. — % Japon. Cette plante, qui se rattache évidemment à notre espèce indigène par ses caractères généraux, comme aussi par sa nature vivace, traçante et rustique, s’en distingue, toutefois, bien nettement par sa végétation plus forte et surtout par ses fruits beaucoup plus gros, du même rouge intense et aussi longuement persistants. Elle s’est vite répandue dans les cultures et y a même acquis une certaine importance comme plante d'ornement. — (Voir Revue Horticole, 1897, p. 35, fig. 12; p. 276, avec planche.) — *peruviana L. (P. edulis L.). — O. Tropiques. CAPSICUM — *annuum Willd. — (D. Indes, Amérique austr. — (Piment). Variétés horticoles. NICANDRA — *physaloides Gærtn. — O. Pérou. SALPICHROA — rhomboidea Miers. — x. République Argentine. (Voir fig. 63, et Revue Horticole, 1897, p. 504, 529, fig. 159.) MANDRAGORA m — *ofticinarum L. (M. vernalis Bertol.). — %. Région médit. 290 PLANTES HERBACÉES. DATURA — ceratocaula Jacq. — (D. Amérique tropicale. — fastuosa L. — (D. Tropiques. — Variétés horticoles. — humilis Desf. — ©. Indes? — *meteloides DC. — x. Texas. Fig. 63. — SALPICHROA RHOMBOIDEA. SCOPOLIA — carniolica Jacq. — %. Europe. Cette plante, quoique peu décorative, est digne d'intérét à cause de sa : : ; x es floraison trés prolongée. Elle donne déjà des fleurs en mars, alors que " tiges sont à peine sorties de terre, et continue à en produire jusqu en m SOLANACÉES - 221 SCOPOLIA Ces fleurs, d'une couleur pourpre terne, sont pendantes, courtement pé- donculées et se développent, solitaires, à la naissance des rameaux secon- daires. — tangutica Maxim. — %. Chine. PHYSOCHLAINA — orientalis G. Don (Hyoscyamus orientalis Bieb.). 2: . Orient. NICOTIANA *affinis T. Moore — ©ZX. Brésil. — *colossea E. André. — %. Pérou. — var. VARIEGATA Hort. *Forgetiana Hort. Sander.— 0%. — Variétés horticoles. Cette espéce nouvelle, rapportée de l'Amérique du Sud par M. Forget, pour MM. Sander, porte de nombreuses petites fleurs rouges, à tube court et nettement zygomorphes, les deux pétales supérieurs étant arron- dis, tandis que les inférieurs sont pointus. D’après le Flora and Sylva (juillet 1905), il se pourrait que ce N. Forge- liana, qui n'est pas connu des botanistes, soit le N. flexuosa Jeffrey, ori- ginaire de l'Uruguay et découvert autrefois par Tweedie. -- *Forgetiana x affinis Hort. — (0 7. Croisé par le N. affinis, le Nicoliana Forgetiana a donné des variations; différant du type par leurs coloris et les dimensions plus grandes de leurs fleurs. Le N. Sanderæ est une des premières variations résultant de ce croisement. — (Voir Revue Horticole, 1905. p. 16, fig. 3, avec planche.) D'autres formes, fort intéressantes, ont été obtenues par la suite, dont la fleur possède l'ampleur et l'élégance de celle du N. affinis, avec des nuances rouges, roses, violacées et méme des panachures. — (Voir Flora and Sylva, juillet 1904; The Garden, 1905, Partie I, p. 7, avec planche). — *glauca Grah. — 0%. Amérique australe. — *glauca x Tabacum Hort. Vilm. — 0%. a donné, à la première génération, Ce croisement, pratiqué en 1901, sp la douzième en- 12 plantes, dont 11 parfaitement semblables entre elles, tièrement différente. xc Les premieres, nettement hybrides par leurs port et caractéres, étaient des plantes hautes d'environ 2 métres, ramifiées en pyramide, avec des feuilles lisses, presque luisantes, et des petites fleurs ayant la forme de celles du N. Tabacum, mais de coloris jaune verdàtre passant au rose. Elles étaient complètement stériles et la plante, aprés avoir été conservée par le bouturage durant quelques années, a été abandonnée. La plante unique, au contraire, trés fertile et s'étant franchement repro- duite, dès la première génération, est depuis cultivée chaque année à Ver- riéres, comme curiosité botanique. C'est, en effet, une plante extrémement singuliére, relativement à son origine, car elle ne rappelle aucunement ses parents; sa plus grande ressemblance se trouvant dans le N. rustica. Elle est haute seulement de 80 centimétres, á feuillage ovale, réticulé et fleurs vert jaunátre, disposées en épis láches, avec la corolle courtement tübuleuse. — *longiflora Cav. — 0%. Chili. 222, PLANTES HERBACÉES. NICOTIANA — *noctiflora Hook. — (0%. Chili. — rustica L. — (O. Mexique. — *silvestris Spegg. et Comes. — 0%. République Argentine. (Voir fig. 64, et Revue Horticole, 1899, p. 11, fig. 14.) E -— 2: LAS U- E A >: ^ Fig. 61. — NICOTIANA SILVESTRIS. — *silvestris < Tabacum Hort. Vilm. — OP? „Dès 1891 et les années suivantes, divers croisements entre ces deux peces ont été effectués à Verrières, dans un but à la fois scientifique et pratique. L'un d'eux a donné, en première génération, des plantes ayant, pour la plupart, le port ei le feuillage du N. Tabacum, avec des tiges ra” mifiées supérieurement et des fleurs rouge clair, de même forme, mais plus longues et se succédant sur les mém»s inflorescences durant tout l'été; es- SOLANACÉES. 293 NICOTIANA par suite de leur nature à peu près stérile. Ce croisement, répété durant trois années, a toujours donné le méme résultat. Il a d’ailleurs été obtenu et décrit. par M. Bellair, dans la Revue Horticole, 1901, p. 545, fig. 242, année durant laquelle il l'a employé avec succès pour Pornement du parc de Versailles. : Des quelques graines que cet hybride produit généralement à l’arrière- saison, il a été obtenu, à Verrières, en deuxième génération seulement, tan- tôt du N. Tabacum, tantôt du N. silvestris plus ou moins purs. Par la suite, chacune de ces deux formes s'est reproduite sans modifications sensibles, sauf toutefois un pied de N. silvestris, sorti en deuxième génération, avec un feuillage plus petit et des fleurs beaucoup plus courtes que chez le type de ce dernier. La variation de cette plante s'est accentuée par ]a suite et a donné naissance à plusieurs formes, dont une naine est encore cultivée à Verrières. Les variations obtenues en deuxième génération par M. Bellair sont décrites dans la Revue Horticole, 1903, p. 54, fig. 21 à 23. — *solaniflora Walp. — O. Chili. — *Tabacum L. — O. Amérique australe. — Var* agr. et hort. — *Tabacum X silvestris Hort. Vilm. — © X. Ce croisement, effectué en 1901, comme contre-partie du précédent, a donné des résultats trés semblables, c'est-à-dire une grande et forte plante ayant le port de certaines variétés économiques du JV. Tabacum, avec des fleurs roses, en vastes panicules. Il n'a malheureusement produit aucune graine. Ce méme hybride a été réalisé par M. J. Daveau, qui l'a décrit dans la Revue Horticole, 1901, p. 548, fig. 243; il est également resté comple- tement stérile. En résumé, il y a, dans ces croisements, prépondérance du N. Tabacum en première génération et parfois dissociation des deux parents qui, dans ce cas, reprennent chacun leur allure typique. — (Voir, pour de plus am- ples détails, mon Mémoire : « Some Hybrid Nicotianas », inséré dans les Proceedings International Conference on Plant breeding and Hybridiza- tion, New-York 1902, publié dans les Memoirs de l'« Horticultural Society of New-York » vol. I, p. 251.) — *vinceeflora Lag. — (D. Amérique australe. PETUNIA — *nyctaginiflora Juss. — (0?. La Plata. — *violacea Lindl. — 0%. Brésil. — Variétés horticoles. NIEREMBERGIA — *frutescens Dur. — 0%. Andes du Chili. — Variétés hort. — *gracilis Hook. — O %. Buenos-Ayres. — *rivularis Miers. — %. République Argentine. a nature rhizomateuse, très tracante Les fleurs, grandes, blanches el et la plante, quoique vigoureuse, beuse et humide. C'est une espèce bien distincte par s méme. Le feuillage est petit et radical. sessiles, sont malheureusement trop rares, n'est pas rustique. ll lui faut une terre tour SCHIZANTHUS — Grahami Gill. — O. Chili. 224 | PLANTES HERBACÉES. SCHIZANTHUS — pinnatus Ruiz et Pav. — O. Chili. ue — var. PAPILIONACEUS Hort. — retusus Hook. — (D. Chili. — Var. ALBUS Hort. SALPIGLOSSIS — sinuata Ruiz et Pav. — O. Chili. — Variétés horticoles, Il y a fort longtemps que cette plante est l'objet d'une sélection suivie, dont le résultat a été l'apparition de nombreux coloris remarquables par larichesse de leurs tons; il existe, en particulier, des rouges bruns et des violets veloutés, presque uniques dans le règne végétal. Mon grand-père avait déjà fixé et nommé un grand nombre de variétés. Mais, dans ces der- nières années, nous est venue d'Allemagne, sous le nom de S. superbissima, une forme nouvelle, à port plus raide et dressé, à fleurs plus érigées, plus grandes, mais uniformément rouge cocciné avec veinures jaune d'or. De- ` puis lors, nous nous sommes appliqués, par des croisements méthodiques avec les anciens types, à obtenir, dans cette nouvelle race, tous les coloris compris dans les limites de variabilité de l'espéce. Nous y sommes par- venus, et il ne reste plus qu'à obtenir qu'ils se reproduisent franchement de semis. BROWALLIA — viscosa H. B. K. (B. Czerwiakowskii Warsz.) © 2 .— Antilles. — demissa L. (B. elata L.). — 0 x. Pérou. — Variétés hort. — *speciosa Hook. — ® Z. Nouvelle-Grenade. var. MAJOR Hort. Cette espèce, dont l'introduction remonte à dix ans à peine, est la plus remarquable des Browalles cultivées. Ses fleurs sont trés grandes, bleues, à centre blanc. La plante est trapue et trés florifère, mais aussi un peu plus exigeante que ses congénères. — (Voir Revue Horticole, 1898, p. 489, fig. 173.) SCROFULARINÉES VERBASCUM — Blattaria L.— ®©. Europe. — Var. FLORE ALBO Hort. — phoeniceum L. — ©. Europe et Asie sept. — Variétés hort. — Thapsus L. — ®©. Europe. CELSIA — *Arcturus Jacq. — (0 X. Crète. Quoique vivace et même suffrutescente en serre, cette espèce peut par- faitement être traitée comme annuelle. Ses fleurs sont jaune vif, en longues et nombreuses grappes assez jolies, mais, en plein air, elles se fanent trop rapidement et, par suite, la plante ne produit pas l'effet décoratif qu'on pourrait en attendre. Cultivé en pot et en serre, comme on le fait en Angleterre, ce Celsia est beaucoup plus intéressant. CALCEOLARIA — *herbacea Hort. — ©. Chili. — Variétés horticoles. Cette race, dont l'origine est fort ancienne, est attribuée au croisement des C. corymbosa R. et P., C. crenatiflora Cav. et C. arachnoidea Grah. Le degré d'amélioration auquel les Calcéolaires herbacées ont été poussées SCROFULARINÉES. 225 CALCEOLARIA rend la recherche de leur ascendance à peu près impossible. C'est, à coup sûr, une des plus belles conquêtes de l'Horticulture. Les fleurs, grandes et de forme singuliére, sont surtout notables par la bizarrerie des panachures qu'elles portent toujours et dont la variabilité est si grande qu'on a dû re- noneer à les fixer séparément. — *plantaginea Smith. — %. Détroit de Magellan. — *polyrrhiza Cav. — 2. Patagonie. — *rugosa Ruiz et Pav. — %. Chili. — Variétés horticoles. — *rugosa Xx herbacea Hort. Vilm. — %. (Calcéolaire li- gneuse hybride variée). | Cette race est issue d'un croisement effectué à Verriéres, en 1884, entre le C. rugosa, var. « Triomphe de Versailles » et une Calcéolaire herbacée. La plante a heureusement hérité du caractère le plus intéressant du père : la diversité des coloris et les panachures bizarres dont ses fleurs sont ornées. Le caractére ligneux du C. rugosa a été franchement conservé, de sorte qu'on possède, dans cet hybride, une belle race de « Calcéolaire vivaee hybride variée », nom sous lequel elle s'est, d'ailleurs, répandue dans les cultures. C'est enfin un des rares exemples d'hybridation par- faite entre une espèce vivace et une espèce annuelle ou au moins mo- nocarpique. — (Voir Revue Horticole. 1886, p. 12, avec planche.) — *scabioseefolia Sims. — O. Pérou. Cette espèce se cultive facilement en pleine terre, où elle se ressème souvent d'elle-méme et forme des touffes hautes de 30 à 40 centimètres, à feuillage profondément découpé. Ses fleurs sont jaune vif, très abondan - - tes, mais trop petites comparativement à celles des Calcéolaires hybrides pour qu'on puisse l'admettre comme plante réellement ornementale. ALONSOA — linifolia Roezl. — © X. Pérou. — myrtifolia Roezl. — 0%. Pérou. — Warscewiczii Regel. — 0%. Pérou. DIASCIA — *Barberæ Hook. f. — 0%. Afrique australe. Cette plante, d'introduction récente et qui représente seule jusqu'ici le genre dans les cultures, est vivace et très tracante, mais non rustique. Elle est botaniquement voisine des Nemesia, mais elle en diffère très nettement par les caractères de ses fleurs, qui sont grandes, en coupe, rose cuivré, avec une petite tache jaune vif sur la lèvre supérieure, et edes en dessous de deux éperons courls et arqués. La floraison se prolonge durant toute la belle saison, gràce aux drageons qui émeltent ete ment de nouvelles tiges florales. .— (Voir Revue Horticole, 1904, p. 94, fig. 34.) NEMESIA — floribunda Lehm. — O. Cap. ! E Lj , = $ — Strumosa Benth. — O. Cap. (Némésia d'Afrique). Var*. hort. Ce Nemesia, d'introduction relativement récente, est venu augmenter d'une facon trés heureuse l'intérét horticole du genre, car jusque-là, les Ein dini "ultivées. La autres espèces, à port et fleurs de Linaire, étaient peu : o 226 PLANTES HERBACÉES. NEMESIA grandeur de ses fleurs et leurs riches coloris, variant aujourd'hui du blanc au jaune et au rouge, leur abondance et leur longue succession, l'ont fait rapidement adopter pour l'ornement printanier des jardins. — (Voir Revue Horticole, 1902, p. 14, avec planche.) . strumosa x. versicolor Hort, Vilm. — O. Dans le but de rendre les tiges du N. s(rumosa moins nues durant leur longue floraison, et aussi d'enriehirla gamme de ses coloris des tons bleus, qui font complétement défaut, des croisements ont été effectués, à Ver- rières et à Reuilly, avec le N. versicolor, et le résultat cherché a été atteint. versicolor E. Mey. — O. Cap. — Var. TRICOLOR Hort. LINARIA alpina Mill. — O). Alpes d'Europe. — var. ROSEA Hort. Petite espéce bisannueHe, trainante, à feuillage linéaire, glauque et à fleurs typiquement violettes, mais passant trés facilement au rose. aparinoides Chav. — O. Région médit. — Variétés hort. bipartita Willd. — (O. Algérie. — ‘var. ALBA Hort. Cymbalaria Mill. — x. Europe. — var. ALBA Hort. dalmatica Mill. — %. Dalmatie. Cette espéce est une forte plante, susceptible d'atteindre 1 métre de hauteur, avec de longs épis de grandes fleurs jaune d'or, qui rappellent, par leurs caractères, le L. vulgaris. Des fleurs péloriées, à cinq longs êpe- rons, ont été observées en abondance durant une année sur un pied de la collection, sans jamais reparaitre par la suite sur le méme individu, pas plus que sur aucun autre. graeca Chav. (L. commutata Benth.). — 2. France occid. hepaticeefolia Spreng. — %. Corse. maroccana Hook. f. — (5. Maroc. — Variétés horticoles. multipunctata Hoffmg. et Link. — O. Espagne, Maroc. — var. ERECTA Hort. pilosa DC. — x. Italie. reticulata Desf. — (O. Portugal, var. AUREO-PURPUREA Hort. ANTIRRHINUM — *Asarina L. — %. France méridionale, Pyrénées. Espèce bien distincte par ses tiges couchées et par son large feuillage velu, qui cache en partie ses fleurs jaunes, grandes comme celles du Muflier commun. La plante est médiocrement rustique, craint l'humidité et pro” père surtout dans les crevasses des roches ensoleillées et dans les murs. SCROFULARINÉES. 227 ANTIRRHINUM — majus L. — (1%. Région méditerranéenne. — Variétés hort. -- — var. PELORIA Hort. — maurandioides A. Gray. — x. Amérique septentrionale. Cette plante est exceptionnelle dans le genre par sa nature volubile et par son port, qui rappelle bien celui des Maurandia; mais ses fleurs, par- faitement personnées, rendent toute confusion impossible. MAURANDIA — *Barclaiana Lindl. — © x. Mexique. — Variétés horticoles. RHODOCHITON — *volubile Zucc. — %. Mexique. LOPHOSPERMUM — *scandens Don. — O X. Mexique. PHYGELIUS — Capensis E. Mey, — %. Afrique australe. CHELONE — BARBATA Cav. — Voy. Pentstemon barbatus. — glabra L. (Pentstemon glaber Pursh). — 2 . Amérique sept. — Lyoni Pursh. — %. Amérique septentrionale. PENTSTEMON — barbatus Roth (Chelone barbata Cav.). — %, (Galane bar- bue). Amérique septentrionale. F — var. Torrey Benth. La variété Torreyi diffère du type par sa plus grande vigueur, par ses tiges plus fortes, de tenue bien meilleure, atteignant jusqwà 1”,50, et par ses fleurs plus abondantes et d'un rouge plus vif. C'est une plante supé- rieure à la Galane barbue ordinaire. — *barbatus x speciosus? Hort, (Galane glabre hybride compacte variée). — Y, - | — (barbatus x speciosus?) X barbatus Hort. Vilm. (Ga- lane barbue hybride variée). — 2. Le premier hybride ici mentionné s'est répandu dans les eultures vers 1898.11 a pour mérites principaux d'étre nain, de bonne tenue, à fleurs en grappes trés fournies et de coloris trés variés. L'origine en est quelque peu obscure, la parenté sus-indiquée n'étant, pour un des parents, qu'une simple supposition. — (Voir Revue Horticole, 1899, p. 286, fig. 93.) Cette plante, recroisée, dès son arrivée à Verrières, avec le P. barbatus, a donné naissance à un autre hybride, dans lequel un des parents est, par suite, entré deux fois. Il est intéressant de constater l'effetde ce double croisement, qui s'est manifesté dans un sens rétrograde ; la plante ayant repris la grande taille, la durée franchement vivace, comme aussi la forme et la villosité des fleurs du P. barbatus, 1 en est résulté une Galane barbue, à port rectifié et de coloris variés, très méritante au point de vue déco- ratif. — (Voir Revue Horticole, 1901, p. 326,) 228 PLANTES HERBACÉES. PENTSTEMON | | i confertus Dougl. (P. procerus Dougl.). — %. Am. sept. *cordifolius Benth. — %. Californie. Digitalis Nutt. (P. lævigatus Ait.). — %. Amérique sept. GLABER Pursh. — Voy. Chelone glabra. gracilis Nutt. — %. Amérique septentrionale. *Hartwegii Benth. (P. gentianoides Hort.). — O %. Mexique. — Variétés horticoles. C'est à cette espéce qu'on rapporte principalement l'origine des « Pents- temons hybrides à grandes fleurs », qui ornent si brillamment nos jardins durant la belle saison. Une race erecta, à fleurs dressées, a été obtenue durant ces dernières années, heterophyllus Lindl. — %. Amérique septentrionale. (Voir Revue Horticole, 1901, p. 164, avec planche.) *Jeffreyanus A. Murr. — X. Amérique septentrionale. *linarioides A. Gray. — %. Nouveau-Mexique. Menziesii Hook. — %. Amérique sept.-occident. Ce Pentslemon est bien caractérisé par sa nature franchement frutes- cente. Sa rusticité est suffisante póur nos hivers moyens. Il forme, avec làge, des touffes basses, mais larges, raides, à feuilles persistantes, et produit, de mai en juin, des grappes de belles fleurs bleu violet. — var. SCOULERI Dougl. *Murrayanus Hook. — %. Texas. — Variétés horticoles. * Ce Pentstemon, si distinct par ses hautes tiges simples, raides et par son feuillage glauque, a produit, dans les cultures de Verriéres, une race à fleurs plus grandes, plus nombreuses et de coloris variés, qui en font une plante aussi décorative que celle dérivée du P. Hartiwegii, mais mal- heureusement un peu plus délicate sous le climat parisien. ovatus Dougl. — %. Amérique sept.-occidentale. pubescens Soland. — %. Amérique septentrionale. * puniceus A. Gray. — 2. Arizona. (Voir Revue Horlicole, 1892, p. 448, fig. 135.) "speciosus Douglas. — %. Amérique septentrionale. (Voir Revue Horticole, 1895, p. 382, fig. 124.) spectabilis Thunb. — %. Californie. virgatus A. Gray. — %. Sud des États-Unis. *sPEC? New-Mexico Hort. — x. Nous avons recu et-essayé, cette année seulement, ce Pentstemon, qui Na point l'air d'une plante spontanée, mais plutôt d'un hybride, à l'obtention duquel la Galane glabre hybride et le P. speciosus pourraient bien n'être pas complètement étrangers. C'est en tout cas une fort jolie race de Pents- temon, à tiges demi-naines, fortes et à longues grappes très fournies de fleurs un peu ventrues et de coloris bien variés. . SCROFULARINÉES. 229 GERARDIA — *tenuifolia Hort. (non Vahl).— ( x. La plante ici mentionnée n'est pas un Gerardia, mais très probablement un Pentstemon; les Gerardia étant, comme plusieurs autres plantes de cette famille, notamment les Rhinanthus, Odontites, etc., plus ou moins parasites sur les racines d'autres végélaux, ce qui en rend la culture trés difficile.— (Voir Revue Horticole, 1900, p. 75, fig. 32-33.) COLLINSIA — bicolor Benth. — (O. Californie. — Variétés horticoles. — tinctoria Hartw. — 2%. Californie, — verna Nutt. — (O). Amérique septentrionale. ZALUZIANSKYA — selaginoides Walp. (Nycterinia selaginoides Benth.). © O. Afrique australe. MIMULUS — *cardinalis L.— © x.Am.sept.-occid. — Variétés horticoles. — *cupreus Regel. — 0%. Chili. — Variétés horticoles. — *Horibundus Dougl. — O. Californie. ^" luteus L. x. Amérique boréale et australe. — *moschatus L. — () x . Amérique australe: — primuloides Benth. — %. Amérique boréale-orientale. C'estune espéce toute spéciale par sa petite taille, parsa nature acaule et sur- tout par son mode d'hivernage trés singulier et rappelant celui des Pingui- cula. Ses tigelles se réduisent, à l'approche des froids, àl'état de bourgeon lenticulaire, sans racine, restant inerte à la surface du sol durant tout l'hiver, et reproduisant la plante l'année suivante. Celle-ci émet, durant le cours de la végétation, des stolons filiformes, qui propagent rapidement l'espéce. Ses fleurs sont jaune vif, assez grandes el solitaires sur de longs pédoncules filiformes. La culture de ce petit Mimulus est facile en terre de bruyére. MAZUS — *Pumilio R. Br. — %. Australie et Nouvelle-Zélande. Petite plante i feuilles radicales en rosette, au centre de laquelle se montre, en mai ou juin, une courte tige portant quelques fleurs bleu violet. Elle se propage rapidement par drageons, mais il lui faut l'abri d'un Châssis durant l'hiver. TORENIA — *Bailloni Godefroy. — O. Indes, Ce Torenia, anciennement connu, tend à se répandre dans les cultures. Il n'a pas la bonne tenue de l'espèce suivante, ses longs rameaux étant gréles et étalés; ses fleurs sont jaune et pourpre. — *Fournieri Linden. — O. Cochinchine, — Variétés horticoles. j » Cette espèce a été cultivée pendant longlemps sans aucun De du type. Une variété à fleurs blanches et une autre à grandes fleurs ont été récemment obtenues et répandues dans les cultures. 230 PLANTES HERBACÉES. LIMOSELLA — aquatica L. — x. Régions tempérées. SIBTHORPIA — africana L. — x. Orient. —. europæa L. — %. Europe occidentale. — * — var. AUREA Hort. x — var. VARIEGATA Hort. Les deux variétés sus-mentionnées sont des plantes intéressantes : la première par sa coloration fortement dorée; la seconde par sa panachure blanche, abondante et constante. Bien plus délicates que le type, ces deux formes demandent, en même temps qu'une humidité constante, une cer- taine somme de chaleur, au moins durant l'hiver, période durant laquelle il est prudent de les conserver soit en serre tempérée, soit sur une petite couche. Il faut, en outre, avoir soin de les replanter en terre de bruyère neuve, au moins chaque année. — (Voir Rev. Hort., 1899, p. 412, fig. 180.) *peregrina L. — %. lle Maurice. DIGITALIS ambigua Murr. (D. grandiflora Lamk). — 2%. Europe, Asie. ferruginea L. — x. Europe méridionale. lanata Ehrh. — ®©. Europe orientale. lutea L. — %. Europe. purpurea L. — %. Europe. — Variétés horticoles. Une des plus curieuses variétés de la Digitale pourpre, si répandue dans les jardins, est celle désignée sous le nom de « Digitale à fleur campanulée ». C’est une véritable monstruosité, résultant de la réunion de plusieurs fleurs, au sommet de la tige principale et souvent des latérales, en une seule et grande fleur évasée en forme de cloche ou godet dressé, rappelant certaines Campanules. La plante est naine, rameuse et se Te- produit aujourd'hui assez franchement par le semis. — (Voir Revue Horti- cole, 1896, p. 379.) REHMANNIA — *angulata Hemsl. (spec. nov.). — %. Chine. Ce Rehmannia, récemment introduit, est une espèce bien distincte de la suivante, à port plus élancé, à fleurs bien plus grandes, rouge yon foncé, pendantes et réellement supérieures au point de vue décoratif. — (Voir Revue Horticole, 1903, p. 409, fig. 163.) — *chinensis Libosch. — %. Chine et Japon. Cette espèce, la plus anciennement connue et plusieurs fois introduite, ne parvient pas à se faire admettre dans les cultures d'ornement, à cause du coloris rouge ocreux, pâle et terne de ses fleurs, bien que celles‘! soient grandes et disposées en grappe ombellée au sommet. La pez que représente la figure 65, possède de longs rhizomes tortueux, sien qui en rendgnt la multiplication trés facile; sa rusticité n'est pas -— grande. — (Voir Revue Horlicole, 1903, p. 407, fig. 162.) SCROFULARINÉES. 231 ERINUS — alpinus L. — . Alpes d'Europe. rA — Var. HIRSUTUS Gren. = — var. HIRSUTUS ALBUS Hort. Les deux variétés d'Erinus précitées, qui different botaniquement du type par leur pubescence, sont de charmantes petites plantes, prospé- rant dans les rochers, voire méme dans les murs ensoleillés, et dont la floraison est abondante et fort jolie. La variété à fleurs blanches est plus décorative et se reproduit franchement par le semis. Fig. 65. — REHMANNIA CHINENSIS. OURISIA — Coccinea Pers. — x. Ile de Chiloe. i | ants, sur lesquels se développent en mai portant une grappe de t non Trés jolie plante à rhizomes ramp les des tiges nues, hautes d'environ 20 centimètres, longues fleurs rouge vif. La plante demande une terre humeuse e calcaire ; elle est peu répandue dans les cultures. WULFENIA ; — Amherstiana Benth, — %. Himalaya. 332 PLANTES HERBACÉES. WULFENIA carinthiaca Jacq. — %. Carinthie. Je possède depuis longtemps cette plante, assez robuste, même en pleine terre, sur le rocher, mais cette année seulement j'ai pu en voir les fleurs, qui sont bleu foncé, réunies en épi compact, sur une hampe d'environ 15 centimètres de hauteur. PÆDEROTA — Ageria L. — x. Tyrol, etc. Fig. 66. — VERONICA GENTIANOIDES. J. — ESPÈCES HERBACÉES VERONICA | — Allionii Vill. — zx. Sud-Ouest de l'Europe. = alpina L. — x, Régions septentrionales. — aphylla L. — x. Régions alpines. — *canescens T. Kirk. — %. Nouvelle-Zélande. — crassifolia Zeyh. — %. Hongrie. — filifolia Lipsky. — %. Patrie inconnue. — gentianoides Vahl. — %. Sud-est de l'Europe. (Voir fig. 66, ct Revue Horticole, 1903, p. 137, fig. 58.) — — Var. ALBA Hort. — — Var. STENOPETALA Hort. — incana L. — x. Europe méridionale. SCROFULARINÉES. : 233 VERONICA longifolia L. (V. maritima L.). — %. Europe, Asie sept. — var. ALBA Hort. — var. ROSEA Hort. Nummularia Gouan. — %. Europe. officinalis L. — >. Europe. pectinata L. — x. Grèce. Ponæ Gouan. — %. Europe. prostrata L. — x. Europe. — Var. PULCHELLA Hort. Cette espéce, dont certains auteurs font une variété du V. Teucrium, est une de nos plus belles plantes indigénes. Elle forme de larges touffes basses, qui se couvrent au printémps d'épis de fleurs bleues et produisent un effet charmant dans les rocailles. On la rencontre dans les jardins sous divers noms erronés. repens DC. — r. Corse. saxatilis Scop. (V. fruticulose L.). — x. Europe boréale. serpyllifolia L. — %. Europe. sibirica L. — 2%. Dahourie. — var. ALBA Hort. spicata L. — %. Europe el Asie boréale. — Variétés hort. subsessilis Meg. / V. longifolia, var. subsessilis Hort.).— 7 . Japon. Cette espèce est, à ma connaissance du moins, la plus belle des Véroni- ques vivaces de pleine terre. Bien venue, elle forme des touffes hautes de 40 à 60 centimétres, compactes, de bonne tenue, à feuillage ample et vert foncé, qui produisent en été de longs épis axillaires de fleurs d'un beau bleu foncé. Mais la plante est de courte durée et graine peu sous notre climat. Syriaca Rom. et Schult. — O. Syrie. celle-ci est à peu prés la seule Des nombreuses Véroniques amnuelles, ablement qui mérite d'étre cultivée; ses fleurs, bleu clair et blane, sont not plus grandes que celles de ses congéneres. Teucrium L. — %. Europe et Asie boréale, — var. LATIFOLIA Hort. urticæfolia L.— %. Europe méridionale. virginica L. — x. Amérique septentrionale. — var. ALBA Hort. Waldsteiniana Schott. — 2. Europe. Il. — EspPkces FRUTESCENTES VERONICA — *Bidwillii Hook. f. — >. Nouvelle-Zélande. 234 PLANTES HERBACÉES. VERONICA *carnosula Hook. f. — %. Nouvelle-Zélande. *Colensoi Hook. f. — 2. Nouvelle-Zélande. — var. GLAUCA Hort. *Cookiana Armstr. — x. Nouvelle-Zélande. - *corstorphinensis Hort. Angl. — x. - *cupressoides Hook. f. — 2. Nouvelle-Zélande. *Darwiniana Colenso. — 2x. Nouvelle-Zélande. "decumbens Armstr. — x. Nouvelle-Zélande. *diosmifolia R. Cunn. — 2%. Nouvelle-Zélande. *elliptica Forst. — 2. Nouvelle-Zélande. . *epacridea Hook. f. — %. Nouvelle-Zélande. *Haastii Hook. f. — %. Nouvelle-Zélande. *Hectori Hook. f. — %. Nouvelle-Zélande. *Kirkii Armstr. — 2. Nouvelle-Zélande. *ligustrifolia A. Cunn. — 2%. Nouvelle-Zélande. *Lindsayi Hort. -— %. Nouvelle-Zélande. *Lyalli Hook. f. — %. Nouvelle-Zélande. *macroura Hook.f. — 2%. Nouvelle-Zélande. Traversii Hook. f. — x. Nouvelle-Zélande. - *vernicosa Hook. f. — x. Nouvelle-Zélande. / J'ai cru devoir faire deux sections des nombreuses espèces de Véroni- ques ici mentionnées, parce que celles de nature frutescente sont spéciales à la Nouvelle-Hollande et entièrement différentes de port, d'aspect, comme aussi de traitement, des espèces herbacées. Beaucoup sont susceptibles de résister dans les endroits abrités, mais elles ne sauraient supporter les grands hivers que nous subissons parfois. Je dois à l'obligeance de M. Lynch, directeur du Jardin botanique de Cambridge, la plupart des espèces que je possède. Elles fleurissent peu, mais plusieurs sont très eurieuses par leur port et surtout par leur aspect; telles sont, entre autres, les V. cupressoides et V. epacridea, qui ressem- blent à s’y méprendre aux plantes que rappellent leurs noms spécifiques. Le V. Traversii est une des plus grandes Véroniques néo-zélandaises et peut-être aussi la plus rustique. Elle résiste à nos hivers moyens et forme, avec l’âge, un arbuste à port symétrique et petit feuillage persistant, = qui constitue son plus grand mérite décoratif, les fleurs étant petites. PEDICULARIS palustris L. — x. Europe. J'obtiens de temps à autres quelques pieds de cette espéce, en semant ses graines dans un petit. marécage garni de sphagnum. Sa réputation d'étre parasite sur les racines d'autres plantes offre autant d'intérét que ses fleurs, qui sont purpurines, réunies en courte grappe feuillée. Les autres espèces dont j'ai recu des graines de mes correspondants ne se sont pas accommodées du milieu cultural dont je dispose. GESNÉRACÉES. : 235 OROBANCHEES OROBANCHE — amethystea Thuill. — 2%. Europe, Asie Min., Afrique sept. (Sur Eryngium). — speciosa DC. — %. Europe méridionale. (Sur Fèves). J'ai pu implanter l'O. amethyslea sur des Eryngium existant dans le rocher. Ce n'est, toutefois, que la deuxième année, que les graines que j'avais répandues ont donné naissance à des Orobanches, qui se montrent depuis chaque année. Quant à PO. speciosa, j'en ai obtenu, également à la deuxiéme année du semis, dans des terrines que j'avais préalablement ensemencées de Fèves, des touffes extrêmement garnies, dont les tiges les plus hautes attei- gnaient 30 à 40 centimètres et s'approchaient beaucoup de l'ampleur et de l'élégance que cette espèce acquiert dans le Midi, où elle est très com- mune, notamment dans nos cultures d'Antibes. LATHRÆA — Clandestina L. — %. Europe. (Sur Salix). LENTIBULARIÉES PINGUICULA — vulgaris L. — x. Europe. Cette petite plante, si spéciale par la nature charnue et extrémement tendre de son feuillage, qui lui a valu le nom de « Grassette », l'est encore plus par son mode d'hivernage. Elle se transforme, à l'automne, en un simple bourgeon pointu, gros comme un petit pois, qui passe l'hiver, sans aucune racine, à fleur de terre, et reconstitue la plante l'année sui- vante. Les fleurs en sont violettes, assez jolies. La forme d'Irlande, que jai reçue de M. Beamish, est à fleurs beaucoup plus grandes que celles du type indigène chez nous et réellement très belles. Je cultive assez faci- lement ce Pinguicula, en terrines remplies de terre de bruyere tourbeuse, mélangée de sphagnum et tenues dans un endroit ombragé et très humide. GESNÉRACÉES GLOXINIA — *hybrida Hort. — x. Variétés horticoles. ACHIMENES — *hybrida Hort. — Z. Variétés horticoles. NÆGELIA — *hybrida Hort. — %. Variétés horticoles. CONANDRON — *ramondioides Sieb. et Zucc. — %. Japon. ongues feuilles charnues, lui- Cet surtout les 1 te plante, dont le port et es de certains Streptocarpus, santes et fortement cloquées, rappellent cell 236 PLANTES HERBACÉES. produit des cymes de fleurs violacées, pendantes. Sa végétation est lente, capricieuse et demande une certaine somme de chaleur. La plante est, en tout cas, incapable de résister ni même de prospérer en plein air sous notre climat. CHIRITA *Fauriei Franchet (spec. nov.). — %. Chine. Le pied unique, né des graines recues de Chine par M. M. de Vilmorin, est une petite plante à feuilles radicales, charnues, velues et disposées en croix; les tiges florales, hautes de 10 centimétres, portent au sommet deux grosses bractées concaves, abritant trois fleurs pendantes, tubulées, peu ouvertes. et lilacées. Cette plante semble demander une certaine somme de chaleur et sans doute la serre tempérée. (Voir Revue Hort., 1904, p. 470). STREPTOCARPUS — *kewensis Wats. (S. Rexii X S. Dunnii). — x. Cet hybride est devenu une race de plantes de serre, aujourd'hui trés répandue dans les cultures et estimée pour la diversité de ses coloris. Les fleurs, réunies par cinq ou six sur de nombreuses hampes, sont longues: de 4 à 5 centimètres et présentent de nombreuses nuances intermédiaires entre le blane, le rouge et le violet, avec des stries ou panachure trés élé- gantes. Elles s'épanouissent successivement durant l'hiver et le printemps. — (Voir Revue Horticole, 1892, p. 133; 1896, p. 12, avec planche.) RAMONDIA Nathaliæ Panc. et Petrov. — %. Serbie. pyrenaica Rich. — %. Pyrénées. — Var. ALBA Hort. serbica Panc. -- x, Serbie. Le R. pyrenaica, le plus connu, peut, à bon droit, être considéré comme une des plus belles plantes alpines. Ses larges rosettes de feuilles forte- ment crépues, autant que ses belles fleurs violettes, en cymes nombreuses, sont, en effet, très décoratives.. Sa culture est, en outre, facile aussi bien en pots qu'entre les fissures perpendiculaires des roches. Il prospère de préférence dans les endroits ombragés et exposés au nord. La planche XXI représente un bel exemplaire élevé en pot. : Les R. Nathalie et R. serbica sont des espèces voisines, peut-être méme des formes géographiques, plus délicates, moins florifères et qui ne valent pas le type au point de vue décoratif. SAINTPAULIA — *ionantha H. Wendl. — %. Afrique centrale. Cette petite plante, dont le port et les fleurs rappellent assez bien le Ramondia pyrenaica, a été introduite de graines dans les cultures, vers 1892. Les fleurs, typiquement bleu-violet foncé, lui ont valu le nom familier de « Violette de l'Usambara ». Elles ont rapidement varié vers le blanc, le rose et le lilas. La plante s’est vite répandué dans les cultures, grâce à la facilité de son traitement et surtout à l'abondance et à la longue durée de sa floraison. Elle se propage trés facilement par le semis et méme par le bouturage des feuilles. M. Ed. André l'a employée avec SUC cés, dans son parc de Lacroix, en Touraine, comme plante alpine, à côté des Rariondia; durant. la belle saison, — (Voir Revue Hort., 1893, p. 321 fig. 103 ; 1902, p. 184, avec planche.) Soc bot. Fr. (Sess. jubil. 1904] Hort. Vilm. Pl. XXI. RAMONDA PYRENAICA. HABERLEA RHODOPENSIS BIGNONIACÉES, 231 HABERLEA — *Ferdinandi-Coburgii Urumoff. — %. Balkans. — *rhodopensis Frivald. — %. Gréce. — — var. ALBa Hort. Trés jolie plante presque rustique, de culture facile, et produisant en mai de nombreuses cymes de fleurs lilacées, assez grandes, qui forment une touffe trés élégante, ainsi qu'en témoigne l'exemplaire représenté par la planche XXI. Je dois à l'obligeance du Prince Ferdinand de Bulgarie la variété blanche de cette espèce, ainsi que PH. Ferdinandi-Coburgii. Fig. 67. —- INCARVILLEA DELAVAY!. BIGNONIACÉES AMPHICOME — *arguta Royle. — %. Himalaya. — *Emodi Royle. — %. Himalaya. distinetes, offrent entre elles certaines les fleurs sont roses, tubu- èces, qui offrent enfin ce aines de médiocre faculté Ces deux plantes, quoique bien analogies ; le mode de végétation est le méme; lées et disposées en grappes dans les deux esp défaut commun de donner en abondance des gr 238 PLANTES HERBACÉES. INCARVILLEA germinative. D'autre part, PA. Emodi est suffrutescent, ses fleurs sont plus grandes que celles de l'A. arguía; enfin, il est moins rustique et exige l'abri d'un chàssis pendant l'hiver, tandis que PA. arguta peut étre laissé en pleine terre sous une couverture de litière. — compacta Maxim. — %. Chine. & . . . r’ Cette plante, dont je n'ai pas encore pu voir les fleurs, est plus délicate que I'7, grandiflora et en seva sans doute très voisine. Fig. 68. — INCARVILLEA GRANDIFLORA. — Delavayi Bur. et Franch. — X . Chine. Cette espèce, dont la première floraison eut lieu au Muséum, en 1888, est aujourd'hui largement dispersée dans les cultures. C'est une grande et belle plante, à longues feuilles pinnées, dont la tige, d'abord courte, porte une grappe ombelliforme de fleurs tubuleuses, grandes et d'un beau rose. Cette tige s'allonge ensuite notablement et, à la maturité des graines, elle atteint souvent plus de 1 métre de hauteur. — (Voir fig. 67, et Revue Hort., 1893, p. 544, avec planche; Le Jardin, 1893, p. 55, tig. 20.) — grandiflora Bur. et Franch, — 2. Se-tchuen. Cette espèce, introduite de Chine en 1897, par les soins de M. M. de Vilmorin, peut, à bon droit, être considérée comme la perle du genre. Elle est trés distincte de ses congénères par sa souche tuberculeuse, par son ACANTHACÉES. 239 INCARVILLEA port nain, son feuillage étalé, et surtout par ses tiges, hautes de 15 à 20 centimètres au plus, qui ne portent souvent qu'une seule mais très grande et superbe fleur, à limbe ample et d’un beau rose carminé vif, avec la gorge sillonnée de larges raies blanches, qui en rehaussent beaucoup l'éclat. — (Voir fig. 68, et Revue Horticole, 1898, p. 330; 1899, p. 12, avec planche; Le Jardin, 1900, p. 179, fig. 67.) — Olgæ Regel. — %. Turkestan. — *sinensis Lamk. — O %. Chine. Cet Incarvillea, un des plus anciennement connus, produit, sur des tiges feuillées dépassant 1 métre de hauteur, des grappes de fleurs rose foncé et très jolies, mais sa durée est courte et sa culture très capricieuse. — *yariabilis Batalin. — %. Chine orientale. D'introduction encore récente, cette espéce est naine, plutót gréle, à feuillage finement découpé et á fleurs rose tendre, en grappes láches et ter- minales. — (Voir Le Jardin, 1900, p. 180, fig. 68.) ECCREMOCARPUS — *scaber Ruiz et Pav. — ®© %. Chili. PÉDALINÉES MARTYNIA — *fragrans L. — (O. Mexique. — *lutea Lindl. — O. Brésil. — *proboscidea Glox. — (D. Amérique septentrionale. SESAMUM — *indicum L. — O. Tropiques. ACANTHACÉES THUNBERGIA — *alata Bojer. — 0%. Afrique. — Variétés horticoles. RUELLIA — *ciliosa Pursh. — >. Amérique septentrionale. ACANTHUS — hirsutus Boiss. — Z. Orient. depuis de nombreuses années, un pied de cette Je possède à Verrières, de ceti sans doute à cause de l'insuffi- espèce, qui reste chétif et injugeable, sance de notre climat. — Mollis L. — x. Europe méridionale. T — var. LariroLtus Hort. (A. lusitanicus Hort.). 240 PLANTES HERBACÉES. SÉLAGINÉES HEBENSTRETIA - comosa Hochst. — (O. Cap. (Voir Revue Hort., 1901, p. 120, fig. 42.) GLOBULARIA cordifolia L. — x. Alpes. ; Petite espece rampante, dont les rameaux se terminent par une rosette de petites feuilles échancrées en cœur au sommet, entre lesquelles nais- sent, en juin, de nombreux glomérules de fleurs bleu lilacé, trés élégants. C'est une plante charmante pour l'ornement des parties ensoleillées et cal- calres des rocailles. — nana Lamk. — 2. Provence. — nudicaulis L. — x. Alpes. — salicina Lamk. — %. Madère. — trichosantha Fisch. et Mey. — 2. Asie Mineure. - vulgaris L. — 7. Europe, Caucase. — — var. ALBA Hort. — Willkommii Nym. — 2. Europe. VERBÉNACÉES LANTANA — *Camara L.— %. Amérique tropicale. — Variétés horticoles. LIPPIA — *canescens Kunth (L. repens Hort., non Spreng.). — 2. Pérou. VERBENA — Aubletia Jacq., var. Dnuwwowpu Lindl. — O. Sud des États-Unis. — incisa Hook. — () x. Amérique méridionale. — officinalis L. — %. Europe. — pulchella Sweet. — () x. La Plata. — teucrioides Gill. et Arn. — (D Z. La Plata. — Variétés el hybrides horticoles. . — venosa Gill. et Hook. — 0). Région Argentine, Chili. LABIÉES OCIMUM — Basilicum L. — ®©. Asie occid. et trop. — Variétés hort. — Var. MINIMUM L. COLEUS — *hybridus Hort. (C. Blumei Benth.; C. Verschaffelti Ch. Lem.). — %. Java. LABIÉES. 941 COLEUS — *thyrsoideus Baker. — %. Afrique centrale. Cette espèce, d'introduction encore récente, est intéressante, non plus comme plante á feuillage, mais bien par ses fleurs, qui sont bleues, dis- posées en longues grappes dressées, s'épanouissant vers la fin de l'hiver, en serre. Malgré ce mérite, la plante, de culture facile et grainant méme, est tombée dans le domaine des collections aprés quelques essais infruc- tueux de production pour le commerce. — (Voir Le Jardin, 1902, p. 136, avec planche, et Revue Horticole, 1903, p. 416. avec planche.) PERILLA — nankinensis Dene (P. arguta Benth.). — O. Chine. = — var. LACINIATA Hort. MENTHA — piperita L. — %. Europe, Asie, Afrique septentrionale. — Pulegium L. — ¥. Europe. — Requienii Benth. — %. Corse. Cette espèce est une des plus petites du genre; Elle est bien distincte de ses congénères par son port absolument rampant. Elle forme rapidement de larges plaques et se ressème abondamment d'elle-même à Verrières, où elle est presque naturaliséc. La plante est, en outre, remarquable par l'odeur de Menthe très puissante que répand, au moindre frottement, son petit feuillage. PYCNANTHEMUM — pilosum Nutt. — X. Amérique septentrionale. ORIGANUM -- * Dictamnus L. — X. Crète. — pulchrum Boiss. et Heldr. — %. Grèce. — sipyleum L. (0. hybridum Mill.). — 7. Asie Mineure. Cette espèce est une des plus jolies du genre par les nombreux petits épis pendants qu'elle produit en juillet-aoüt. Les grandes bractées rouges qui accompagnent les fleurs et qui persistent longtemps après elles, jouent , le principal rôle décoratif. La plante est rustique, vigoureuse, de culture et multiplication faciles. — vulgare L. — X. Europe, elc. — — war. prismaricum Gaud. — France méridionale. THYMUS | — Chamædrys Fries. — %. Europe, var. comosus Hort. — Serpyllum L. — 7. Europe. "S: — var. LANUGINOSUS Hort., etc. La variété lanuginosus est extrémement différente du type, ñon seulement par l'abondante villosité de toutes ses parties, mais encore et surtout par son port nettement rampant et par sa vigueur qui lui permet de former rapidement de larges plaques. C'est une excellente plante tapissante pour les terrains secs. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) F 242 . PLANTES HERBACÉES. SATUREIA : — hortensis L. — x. Région méditerranéenne. — montana L. — ©. Europe méridionale. HYSSOPUS — officinalis L. — %. Europe, Asie tempérée. CALAMINTHA — alpina Lamk. — %. Europe, etc. — croatica Host. — %. Europe méridionale. — grandiflora Mench. — %. Europe méridionale. MELISSA — officinalis L. — %. Région méditerranéenne, Orient. — — Var. AUREA Hort. HORMINUM — pyrenaicum L. — 2%. Alpes el Pyrénées. as — var. ALBUM Mort. r4 PEROWSKIA — atriplicifolia Benth. — %. Himalaya. C'est une grande plante, atteignant plus de 17,50, à rameaux simples, effilés, raides, dressés, à petit feuillage glauque et à fleurs bleues, en longs épis, s'épanouissant d'aoüt en septembre. (Voir Revue Horlicole, 1905, p. 314, avec planche.) SALVIA — ZEthiopis L. — ®©. Europe australe, Orient. — argentea L. — ®©. Région méditerranéenne. ¿Ces deux espèces sont voisines et nettement caractérisées par leur grand - feuillage fortement velu-laineux et trés blanc, formant, la première an- née, de trés larges touffes. Au printemps suivant, se montrent des tiges feuillues, également velues et portant de nombreux épis de petites fleurs bleuátres. Ces Salvia, qui aiment les endroits;thauds et secs, produisent, par l'ampleur et la teinte de leur feuillage, un élfet trés pittoresque dans les parties ensoleillées des grands rochers. — *azurea Benth. — %. Amér. sept., var. GRANDIFLORA Hort. — *carduacea Benth. — 0%. Californie. — *coccinea Juss. — O) %. Amér. sept. et tropicale. — *farinacea Benth. — % ©. Mexique, Texas. — grandiflora Etling. — 2. Asie Mineure. — *Horminum L. — ©. Région méditerranéenne. — Variétés horticoles. — efficinalis L. — %. Région méditerranéenne. LABIÉES. 913 SALVIA — patens Cav. — X. Mexique. — Sclarea L. — ©. Région méditerranéenne. — *splendens Ker-Gawl. — %. Brésil. — Variétés horticoles. — turkestanica Hort. — 2. Patrie incertaine. MONARDA — didyma L. — x. Amérique septentrionale. — fistulosa L. — x. Amérique septentrionale. = — var. ALBA Hort. = — var. ROSEA Hort. = — var. RUBRA Hort. LOPHANTHUS « — *rugosus Fisch. et Mey. — 0 %. Chine. Cette plante, qui forme des touffes dressées, atteignant environ 1 métre dès la première année, possède dans toutes ses parties une odeur anisée, trés puissante, qui a déjà donné lieu à des essais d'extraction industrielle. Ce Lophanthus n'est pas complètement rustique sous notre climat, mais il peut étre aisément propagé annuellement par le semis. NEPETA — Cataria L. — x. Europe, Orient. — GrECHOowMA Benth. — Voy. Glechoma hederacea. — Mussini Spreng. — %. Caucase, Perse. (Voir Revue Horlicole, 1891, p. 300, avec planche.) GLECHOMA — hederacea L. (Nepeta Glechoma Benth.). — %. Europe. De — var. FOLIIS-VARIEGATIS Hort. DRACOCEPHALUM — moldavica L. — O. Europe, Asie boréale. — Ruprechtii Regel. — %. Turkestan. — Ruyschiana L. — 2. Europe, Asie boréale. ape — var. JAPONICUM A. Gray. — Japon. SCUTELLARIA — alpina L. — 2. Europe, Asie boréale. y — var. LUPULINA Benth. — Sibérie. C'est une des plus jolies espèces du genre et une intéressante plante de rocailles, formant des touffes láches, hautes de 25 centimètres environ, dont les rameaux se couronnent, en juin, de bouquets de grandes fleurs dressées, de couleur violacée, avec la lèvre inférieure plus pâle, variant d'ailleurs de nuance dans la variété lupulina, qui est connue aussi sous le nóm de bicolor. — (Voir Revue Horticole, 1889, p. 12, avec planche.) 244 PLANTES HERBACÉES. SCUTELLARIA — baikalensis Georgi (S. macrantha Fisch.). — 2%. Sibérie. — peregrina L. — %. Europe méridionale, Orient. BRUNELLA (PRUNELLA). — vulgaris L. — x. ue. — Var. ALBA Coss. el Germ. — Webbiana Hort. — x. Origine horticole. Celte Brunelle est une forte plante, formant de larges touffes, hautes d'environ. 30 centimétres, dont les tiges se terminent, en juillet, par de gros et nombreux épis de fleurs bleu-violacé, produisant un bel effet décoratif. PHYSOSTEGIA — virginiana Benth. (P. speciosa Hort.). — %. Amérique sept. we — var. ALBA Hort. — (Voir Rev. Hort.,1898, p. 336, avec planche.) — — var. CARNEA Hort. MELITTIS — Melissophyllum L. — xz. Europe. — — var. GRANDIFLORA Smith. — — var. ALBA Hort. La variété grandiflora, indigène aux environs de Paris, où elle est com- mune, est une jolie plante, robuste, vivant sous bois, et qui pourrait avan- tageusement étre introduite dans les parcs pour orner les bosquets. I. — STACHYS STACHYS -- alpina L. — %. Europe, Caucase. — *coccinea Jacq. — x. Mexique. — corsica Pers. — %. Région méditerranéenne. — lanata Jacq. — x. Orient. — sibirica Link. — %. Sibérie. — affinis Bunge (S. Sieboldii Miq.; S. tuberifera Naud.). — (Crosne). %. Japon. IT. — BETONICA STACHYS — Alopecuros Benth. (Beton. Alopecuros L.). %. Eur. mérid. -— — var. ALBA Hort. — Betonica Benth. (Betonica officinalis L.). %. Europe, Asic. — — vaF. ALBA Hort. — grandiflora Benth. (Betonica grandiflora Willd.). — Asie Mineure, Perse. — longifolia Benth. (Betonica orientalis L.). — %. Caucase. PLANTAGINÉES. 245 LEONURUS — Cardiaca L.— 2%. Rég. temp. sept., var. LACINIATA Hort. LAMIUM — Galeobdolon Crantz: — x. Europe. — longiflorum Tenore. — zx. Europe méridionale. — maculatum L. — 2. Europe, Orient. — Orvala L. — %. Europe méridionale. BALLOTA — spinosa Link. — %. Europe méridionale. PHLOMIS — agraria Bunge. — %. Sibérie. — Samia L. — x. Orient. — tuberosa L. — x. Europe, Orient. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) EREMOSTACHYS — labiosa Bunge. — © Y. Perse. — laciniata Bunge. — Q)%. Asie Mineure. => — var. OCHROLEUCA Hort. Cette plante, ancienne mais peu répandue, est assez intéressante par son port spécial. Elle développe quelques grandes feuilles profondément découpées et sa tige, simple et le plus souvent unique, est forte, peu feuillue et se termine par un gros épi fortement laineux, garni de quelques feuilles réduites et composé de nombreuses fleurs jaunátres. TEUCRIUM — Chameedrys L. — 2. Europe, Asie boréale. — flavum L. — x. Région méditerranéenne. — fruticans L. (T. latifolium L.). — %. Europe méridionale. — montanum L.— . Europe, Orient. — Polium L. — x. Région méditerranéenne, Orient. AJUGA — reptans L. — Y. Europe. PLANTAGINEES PLANTAGO — alpina L. — x. Alpes. — Psyllium L. — @. Région méditerranéenne, Orient. LITTORELLA — lacustris L. — Y. Europe. 246 PLANTES HERBACÉES. NYCTAGINÉES MIRABILIS — Froebelii Greene. — O x. Californie. — Jalapa L. — (» X. Amérique tropicale. -— — var. CALYCANTHEMA Hort. — — var. TRICOLOR Hort., etc. La variété calycanthema, reçue de Chine, par M. M. de Vilmorin, il y a plusieurs années déjà, possede un calice agrandi et coloré en rouge comme la corolle, mais encore insuffisamment pour que cette monstruosité puisse augmenter la beauté des fleurs, comme c'est le cas chez la Campanule à grosses fleurs calycanthémes et quelques autres plantes. Elle est toutefois remarquable par sa parfaite fixité, trop grande mème, puisqu'il nous a été impossible jusqu'ici d'observer la moindre variation; l'amélioration se trouve, de ce fait, rendue impossible. — longiflora L. — (0%. Mexique. — Variétés horticoles. — multiflora Hort. (M. hybrida Lepel, var.). — © X. ABRONIA — *umbellata Lamk. — O X. Californie. ILLÉCÉBRACÉES PARONYCHIA — Cephalotes Steven. — x. Tauride. — nivea DC.(P. cæspitosa Lamk). — %. Région méditerran. AMARANTACÉES CELOSIA — cristata L. — (5. Indes. —- — subspec. rasciata Hort. (Crête de Coq). Variétés hort. — — subspec. PYRAMIDALIS Hort. (Célosie à panache). — Va- riétés horticoles. Malgré le nom spécifique de cette espèce, la race dite « Crête de Coq », n'est qu'une monstruosité fixée dans les cultures. IL n'est pas douteux, cependant, que l’espèce elle-même n’ait une tendance très marquée à la fasciation, que l'on observe souvent, même dans la Célosie à panache. AMARANTUS | — bicolor Nocca.— (O. Régions tropicales. — Variétés horticoles. — caudatus L. — (n. Indes orientales, Afrique tropicale. — — var. GimBOSUS Hort. — melancholicus Hort.— O. Régions tropicales. — Var* hort. — salicifolius Hort. — (O. Origine inconnue. ERÉNOPODIACÉES. 247 AMARANTUS — sanguineus L. (4. paniculatus L.). — O. Indes. — speciosus Sims. — O. Indes. — splendens Hort. Vilm. — (O. Origine inconnue. — tricolor L. (A. gangeticus L.) — O. Indes. Sauf PA. caudatus, tout spécial par ses longues inflorescences spici- formes, les autres espèces sont voisines, peut-être même des variétés ou formes ‘d’un type spécifique largement dispersé dans les régions chaudes. Ce sont, en effet, des plantes peu élevées, à port touffu et à beau feuillage, souvent coloré, rappelant parfois celui des Coleus, et qui fait, d'ailleurs, leur principal mérite décoratif. GOMPHRENA — globosa L. — ©. Indes orientales. — Variétés horticoles. CHÉNOPODIACÉES HABLITZIA — tamnoides Bieb. — 2. Caucase. : Cette plante, rare dans les cultures, prospère à Verrières le long d'un mur exposé au midi. Ses longues tíges sarmenteuses le garnissent d'un abondant feuillage et d'épis de fleurs verdátres. — (Voir Revue Horti- cole, 1890, p. 191.) CHENOPODIUM — Bonus-Henricus L. — ?%.(Arroche Bon-Henri). — Europe. BETA — Cicla L. — 6) (Poirée). Europe, etc. — Variétés horticoles. — vulgaris L. — ©. (Betterave). Europe, etc. — Variétés hor- ticoles et agricoles. Cette espèce indigène est importante par les nombreuses formes bien distinctes qu'on y a fixé par la sélection, notamment la Betterave pota- gère, où la coloration rouge du suc des cellules a été exagérée ; la Bette- rave fourragère, dans laquelle on a cherché à augmenter le poids de la racine, et la Betterave à sucre, dans laquelle on est arrivé à développer la proportion du sucre au point qu'il atteint parfois 20 pour 100 du poids de la racine. L'amélioration de cette derniére race est intimement liée à l'histoire de Verrières, puisque c'est mon grand-père qui entreprit, en 1850, une série d'expériences ayant pour but d'augmenter la richesse saccharine de la Betterave qui, à cette époque, ne dépassait pas 7 à 8 pour 100. = (Voir Bull. séances Soc. Imp. et Cenir. d'Agricult. sér. XI, tome 6, pp. 169, 268; Comples rendus Acad. Sciences, 1856, semestre 2, p. 871). Cer- tains auteurs voient également, dans le Beta vulgaris, l'origine de la Poirée qui se distingue dela Betterave parce que ce sont les cótes des feuilles et non plus la racine qui ont été développées. f - SPINACIA — oleracea L. — ® @. (Épinard). Asie centr. ? — Variétés hort. 248 PLANTES HERBACÉES. ATRIPLEX . — hortensis L.— ©. (Arroche). Orient. — Variétés horticoles. semi-baccata R. Br. — (b. Australie. Cette Arroche australienne a été recommandée comme plante fourragère susceptible d’être utilisée pour l'ensemencement des terrains de nature saumâtre (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) KOCHIA — scoparia Schrad, — O. Europe orientale, etc. — Variété. La plante ici mentionnée n’est pas le type subspontané et cultivé dans le midi pour fournir des rames à vers à soie et faire des balais. C’est une variété d’origine américaine, encore innommée, qui s’est répandue dans les cultures durant ces dernières années, à cause de la teinte rouge sombre qu'elle prend à l'automne sous l'influence des premiers froids. La plante est, en outre, bien différente par son port, qui affecte trés réguliérement la forme d'un «uf, et son feuillage est abondant, étroit et d'un vert très blond. BASELLA alba L. — (O. Régions tropicales. — rubra L. — (D. Régions tropicales. BOUSSINGAULTIA — *baselloides Kunth. — 2%. Ecuador. PHYTOLACCACÉES PHYTOLACCA — acinosa Roxb. — %. Himalaya. — (Voir Revue Hort., 1890, p. 191 ) decandra L. — x. Floride. octandra L. — x. Japon. POLYGONACÉES ERIOGONUM — flavum Nutt. — x. Amérique septentr. occidentale. — *latifolium Sm. — Z. Californie. — umbellatum Torr. — x. Amérique septentr. occidentale. POLYGONUM — affine D. Don. — x. Himalaya. — oxyphyllum Wall. — x. Himalaya. On n'est pas d'accord sur la détermination exacte de cette espèce, qui s’est surtout répandue dans les cultures durant ces dernières années. Pour le D* Clos, c'est le P. amplexicaule D. Don var. oxyphyllum Meissn.; pour d’autres c'est le P. polystachyum Wall., ou plutôt le P. molle D. Don, d’après M. Hariot; enfin, M. Ed. André, considérant la plante comme spé- cifiquement distincte, l'a décrite sous le simple nom de P. ozyphyllum Wall., POLYGONACÉES. 949 POLYGONUM désignation bréve, qui semble prévaloir dans les cultures, La plante est trés robuste, touffue, haute de 1 métre et plus, et ses tiges, garnies de grandes et longues feuilles, se terminent, en fin octobre séulement, par des panicules amples et trés légeres de petites fleurs blanc rosé, produisant un effet charmant. — (Voir Le Jardin, 1901, p. 41, fig. 15; Revue Horlicole, 1903, p. 8, fig. 1-2.) australe Spreng. — %. Australie. Bistorta L. — 7. Régions septentrionales. capitatum Buchan. — O. Himalaya. Espèce annuelle, à port étalé et-à petit feuillage maculé, dont les ra- meaux produisent, vers la fin de l'été, de nombreux petits capitules rosés, assez élégants. La plante est robuste et se ressème d'elle-même; on la rencontre maintenant subspontanée sur le rocher et sur divers points du parc, à Verrières. compactum Hook.f. — %. Japon. cuspidatum Sieb. et Zucc. — %. Japon. *equisetiforme Sibth. et Sm.— %. Région méditerranéenne. filiforme Thunb. — 2. Japon, var. FOLIIS VARIEGATIS Hort. — lanigerum R. Br. — O. Tropiques. orientale L. — (b. Orient. — Variétés horticoles. *rosmarinifolium Hort. — %. Patrie inconnue. rude Meissn. — %. Himalaya. sachalinense F. Schmidt. — %. Ile Sachalin, etc. Cette grande espéce a été recommandée, il y a une dizaine d'années, comme plante fourragére pour les terrains secs. Les essais n ont donné que des résultats négatifs. Bien que résistant dans les terrains mé- diocres et secs, cette plante demande, pour atteindre son grand dévelop- pement, des terres fraiches, sinon humides, et plutôt fertiles. Elle est donc bientôt redevenue ce qu'elle était auparavant, c’est-à-dire une plante à port pittoresque, susceptible de former de belles touffes isolées dans les jardins paysagers, mais trés tracante, comme l'est d'ailleurs le P. cuspi- datum. — (Voir Revue Horticole, 1893, pp. 326, 395, fig. 124, 125.) — sphærostachyum Meissn. — %. Himalaya. — vaccinifolium Wall. — %. Himalaya. (Voir aussi Partie 1, Plantes ligneuses.) FAGOPYRUM — *cymosum Meissn. — O Y. Himalaya, Chine. Ce Sarrasin vivace a été recommandé comme plante fourragère ps pour faire des couverts à gibier. Il est, en effet, trés vigoureux, tracant e ge duit une masse considérable de matière verte ; mais il donne peu de graines et sa souche ne résiste pas aux gelées, à Verrières, du moins, où on letraite comme plante annuelle. — emarginatum Mench. — (b. Népaul. 250 PLANTES HERBACÉES. FAGOPYRUM — esculentum Monch. — O. (Sarrasin). Europe, Asie boréale. — Variétés agricoles. 1 | — tataricum Gærtn. — O. Europe, Asie boréale. RHEUM — acuminatum Hook. — 2%. Himalaya. — compactum L. — x. Sibérie, Mongolie. — officinale Baillon. — %. Thibet. — palmatum L. — x. Tarlarie, Mongolie. — undulatum L. — 7. Tarlaric. — Rhaponticum L. — 2. Sibérie. Variétés hort. et hybrides. — spiciforme Royle. — %. Himalaya. Toutes les espéces ici mentionnées sont, cn méme temps qu'économiques par leurs pétioles, dont on fait des tartes, des confitures, etc., hautement décoratives par l'ampleur de leur végétation et fréquemment employées pour l'ornement pittoresque des parcs et des grands jardins. RUMEX — Acetosa L. — >. (Oseille). Europe. — Variétés horticoles. — alpinus L. — x. Alpes d'Europe, Caucase. — *hymenosepalus Torr. — %. Amérique septentrionale. Cette espèce, plus connue sous le nom de « Canaigre », intéresse l'in- dustrie par ses grosses racines charnues ct pivotantes, qui renferment une substance tannante trés appréciée pour-la préparation des cuirs fins. La plante est médiocrement rustique, sensible à l'humidité et, par suité, M- cultivable en grand dans le nord de la France. — montanus Desf. — x. Alpes d'Europe. — Patientia L. — x . Orient. ARISTOLOCHIACÉES ASARUM — *caudatum Lindl. — %. Californie. — €europæum L. — x. Europe. — grandiflorum Lodd. — %. Amérique septentrionale. _Les trois e:péces précédentes produisent de curieuses fleurs pourpre livide, campanulées, dont les trois lobes sont prolongés en long acumen chez PA. caudatum. Elles sont sessiles et cachées sous les feuilles. Notre és indigène forme, toutefois, des belles touffes dans les endroits om- ragés. ARISTOLOCHIA — debilis Sieb. et Zucc. — 2%, Chine et Japon. Cette Aristoloche est franchement herbacéc et rappelle par ses fleurs et son feuillage PA. Clematitis L., commune chez nous, mais ses tiges sont volubiles et susceptibles d'atteindre plusieurs métres de hauteur. (Voir aussi Partie I, Plantes ligneuses.) EUPIIORBIACÉES. 251 PIPÉRACÉES SAURURUS — cernuus L. — X. Amérique septentrionale. — Loureiri Dene. — 2. Asie orientale. Cette espèce, que représente la figure 69, est intéressante par ses feuilles terminales qui, à l'approche de la floraison, prennent une teinte blanche très accentuée, compensant avantageusement l'insignifiance des fleurs. Celles-ci sont petites, blanches et disposées en épis subterminaux. La plante est rustique, robuste, très traçante, et prospère dans les endroits marécageux. Fig. 69. — SAURURUS LOUREIRI. GYMNOTHECA — Chinensis Dene. — x. Chine. EUPHORBIACÉES EUPHORBIA — *Caput-Medusæ L. — 2. Afrique australe. Cette Euphorbe est une des espèces céréiformes cultivées dans les col- lections de plantes grasses. Sa tige cylindrique, haute de 20 centimètres environ, porte au sommet, des feuilles rudimentaires et des petites fleurs blanchátres — Lathyris L. — ©. Europe méridionale. — marginata Pursh (E. variegata Sims). — O. Amér. sept. J'ai rencontré cette Euphorbe à l'état spontané dans le Texas. Son mé- rite décoratif réside dans la-panachure blanche des feuilles terminales qui entourent les inflorescences d'une élégante collerette. Cette panachure étant propre à l'espèce se reproduit fidèlement en culture. 952 PLANTES HERBACÉES. EUPHORBIA — Myrsinites L.— %. Europe méridionale. Espèce bien distincte par ses tiges étalées, garnies d’un feuillage abon- dant, court et très glauque, qu'elles conservent tout l'hiver. Les fleurs, jaune verdàtre et réunies en ombelles,:sont, comme chez la plupart de ses congéneres, peu remarquables. La plante forme, dans les rochers, des touffes assez décoratives. PACHYSANDRA — procumbens Michx. — %. Amérique septentrionale. — terminalis Sieb. et Z. — 7. Japon, v. FOLIIS VARIEGATIS Hort. Plante basse, tracante, rustique, formant des touffes décoratives par la panachure jaune, trés constante, qui couvre une bonne partie de son feuil- lage épais et persistant. RICINUS — communis L. — (b X. Indes. — Variétés horticoles. URTICACÉES HUMULUS ; — japonicus Sieb. et Zucc. — O. Japon. — — var. VARIEGATUS Hort. — Lupulus L. — x. (Houblon). Europe. — Variétés agricoles. CANNABIS ; : — sativa L.— O. (Chanvre). Asie centrale. — Variétés agric. URTICA — cannabina L. — 7. Asie boréale, Perse. BŒHMERIA — nivea Gaudich. — %. Chine. Cette plante, dont la fibre textile est connue sous le nom de « Ramie >, mérite une place dans les jardins d'agrément. Sa rusticité est suffisante pour notre climat et,en terre fertile, elle forme des touffes volumineusts, atteignant environ 17,50, à beau feuillage fortement veiné, dont le revers est blanc argenté. HELXINE — *Soleirolii Req. — %. Corse et Sardaigne. C'est une petite plante rampante; le joli gazon vert tendre que forme son feuillage constitue son plus grand mérite décoratif, ses fleurs étant petites, rares et cachées sous les feuilles. La plante a beaucoup d'analog!e de port et méme d'aspect avec le Mentha Requienii. ORCHIDÉES. 953 MONOCOTYLÉDONES ORCHIDÉES LIPARIS — Loeselii A. Rich. — %. Europe. CALYPSO — borealis Salisb. — %. Régions boréales. J'ai plusieurs fois recu cette petite Orchidée septentrionale et j'ai eu le plaisir de lui voir produire sa jolie et délicate fleur rose, mais je ne suis pas parvenu jusqu'ici à la faire prospérer dans la collection de Verriéres. BLETIA — *hyacinthina Ait. — %. Chine, Japon. LISTERA — cordata R. Br. — X. Régions septentrionales et arcliques. Je cultive depuis sept ou huit ans, dans un seul pot, quelques pieds de cette Orchidée minuscule, dont la tige ne dépasse guère 5 à 8 centimètres. Elle a été recueillie au Mont-Dore, par mon père, durant les dernières an- nées de sa vie. — ovata R. Br. — X. Europe et Asie septentrionale. SPIRANTHES — autumnalis A. Rich. — >. Europe, Asie. urs années en pot un pied de cetle Orchidée indigéne, dont les fleurs sont sans effet ornemental, mais intéressantes par leur disposition spiralée sur l'épi. Sa floraison n'a lieu qu'en septembre alors que les autres Orchidées indigénes sont depuis longtemps défleuries. GOODYERA — repens Rh. Br. — 7. Régions septentrionales. Je conserve depuis plusie Je parviens diffieilement à conserver quelques pieds de cette Orchidée, plus curieuse que décorative, les conditions du milieu dans lesquelles elle vit étant difficiles à réaliser, à Verriéres, faute de futaie de Pins. Elle abonde dans les plantations de l'École forestiere- des Barres-Vilmorin effectuées par mon arrière-grand-père, d'où je m'en réapprovisionne de temps à autre. EPIPACTIS — gigantea Dougl. — %- Améri — latifolia All. — 2. Europe. ue — var. RUBIGINOSA Crantz. — Europe. que septentrionale, Himalaya. 954 PLANTES HERBACÉES. EPIPACTIS — palustris L. — x. Europe, Orient. Ces Orchidécs rhizomateuses et rustiques se cultivent assez faeilement en terre de bruyère tourbeuse ou siiiceuse. L'E. palustris, que je cultive à Verriéres, dans un petit marécage artiliciel, est un des plus vigoureux et des plus jolis par ses fleurs blanches. ANACAMPTIS — pyramidalis Rich. — %. Europe, Orient. ORCHIS : — incarnata L. — x. Europe. — INTACTA Link. — Voy. Habenaria intacta. Fig. 70. — ORCHIS PURPUREA. — latifolia L. — %. Europe, etc. —— LO EE. ROSEA. — laxiflora Lamk. — %. Europe, Orient. — Var. ALBA Hort. — maculata L. — x. Europe, Asie Mineure. e — Var. ROSEA Hort. — mascula L. — %. Europe, etc. - E — var. IMMACULATA Hort. ORCHIDÉES. 255 ORCHIS LOROGLOSSUM SERAPIAS : — *cordigera L. — %. Europe — *Lingua L. — %. Europe méri- Morio L. — %. Europe, etc. — ALBA Hort. *pseudo-sambucina Tenore. — %. Europe mérid., Orient. purpurea Huds. — x. Eu- rope, etc. — (Voir fig. 70.) sambucina L. — x. Europe. Je n’entrerai pas dans les détails descriptifs des Orchidées terrestres ici mentionnées, toutes jolies et très intéressantes; mais je puis dire qu’à ` Verrières leur culture n'offre aucune difficulté, aussi bien en pots qu'en pleine terre; quelques-unes tendent méme à se naturaliser dans le rocher. Le point essentiel de leur traitement réside surtout dans l'observation de leur période de repos. A cet effet, les espèces cultivées en pots sont tenues plutót séches lorsque leur végétation se termine. Puis, leurs bulbes sont mis complètement à nu, en septembre, et rempotés tout de suite.dans unmélange de terre franche et de terreau. hircinum Rich. — %. Eu- rope. — (Voir fig. 71.) méridionale. dionale, Afrique boréale. Ces Orchidées méridionales sont au nombre des plus intéressantes par leurs grandes et singulières fleurs. Leur culture à Verriéres a lieu unique- ment en pots, avec hivernage sous chassis, car elles ne peuvent résister en pleine terre sous notre climat, mais exactement comme je viens de l'indiquer pour les Orchis. Leur adaptation à ce traitement est si parfaite que les bulbes se multiplient évidemment par prolifération, leur nombre étant bien plus considérable aujourd'hui que lorsque je les ai recus, il y a plusieurs années déjà, par les soins de M. Delacour. t 71. — LOROGLOSSUM HIRCINUM. ACERAS anthropophora h. Br. — %. Europe. DENSIFLORA Boiss. — Voy. Habenaria intacta. 256 PLANTES HERBACÉES. OPHRYS —- apifera Huds. — %. Europe, etc. — Arachnites Lamk. — x. Europe, etc. — (Voir fig. 72.) — *Bertolonii Moretti. — %. ltalie. - | Les Ophrys sont au nombre de nos Orchidées indigènes les plus intéressantes par leurs fleurs qui rappellent singuliè- rement divers insectes : mou- che. frelon, araignée, etc. Leur culture n'offre pas plus de diffi- culté que celle des Orchis et se pratique exactement de la même manière. M. Delacour a recueilli pour moi, il y a plu- sieurs années déjà, VO. Ber- tolonii, un des plus jolis parmi les espéces méridionales. HERMINIUM — Monorchis R. Br. — X. Europe, etc. HABENARIA — albida R. Br. (Gymna- denia albida A. Rich.). — Y. Europe. — bifolia R. Br. (Platan- thera bifolia A. Rich.). — %. Europe, etc. — conopea Benth. (Gyman- denia conopsea R. Br.). — Y. Europe, etc. Fig. 72. — OPHRYS ARACUNITES. — *intacta Benth. (Orchis in- ; tacta Link; Aceras den- siflora Boiss.) — %. Europe méridionale. .— nigra R. Br. (Nigritella angustifolia A. Rich.). %. Europe. — odoratissima Franch. (Gymnadenia odoratissima A. Rich.). — Y. Europe. — Viridis R. Br. (Satyriúm viride L.; Peristylus viridis Lindl.). '— %. Europe, Amérique septentrionale. Les espéces précitées ne sont, il est vrai, qu'un trés petit nombre de celles aujourd'hui comprises dans ce genre, pour lequel j'ai suivi la nomen- clature de l'Index kewensis, mais je ne puis m'empécher de remarquer qu'elles sont physiquement si différentes entre elles qu'elles formaien!, peut-être avec de meilleures raisons, les anciens genres indiqués comme synonymes. Leur traitement à Verrières est le méme que celui que J*! mentionné plus haut pour les Orchis et genres voisins. Hort Vim. PLE XXII ORCHIDÉES. 957 CYPRIPEDIUM Calceolus L. — x. Europe. macranthon Swartz. — %. Sibérie. parviflorum Salisb. — %. Amérique septentrionale. pubescens Willd. — %. Amérique sept. — (Voir planche XXII. Fig. 73. — MUSA ARNOLDIANA, — spectabile Salisb. — %. Amérique septentrionale. Des espèces précitées, le C. Calceolus, quoique indigéne, est le plus diffi- cile à conserver et à faire fleurir. Les autres espèces prospèrent assez bien, à Verrières, dans un carré creux du rocher, préparé surtout à leur inten- tion. Les grandes et superbes fleurs dont elles nous gratifient chaque ;année compensent amplement les quelques soins qu'elles exigent. Le C. pubescens, à fleurs jaunes, parait le plus facile à traiter, méme en pots, mais le C. spectabile, avec ses fortes tiges et ses grandes fleurs blancfet rose, reste incontestablement la perle des espèces de pleine terre. Le C. macranthon, quoique plus nain, est aussi facile à cultiver et non moins remarquable par la grandeur et le beau coloris rouge de ses fleurs. 258 MUSA PLANTES HERBACÉES. MUSACÉES — *Arnoldiana de Wildem. — 2%. Congo. Le principal mérite de ce Musa réside dans la résistance de ses feuilles à l'action des vents, C'est une trés belle plante à port trapu, bien dis- tinete par son feuillage trés épais, vert foncé, nervé, avec la côte médiane très forte et rougeátre sur la face inférieure. — (Voir figure 73, et Revue Horticole, 1901, pp. 511, 521.) — *Basjoo Sieb. (M. japonica Hort.). — 7. Japon. Le M. Basjoo, plus connu peut-étre sous le nom de M. japonica, est d'in- troduction déjà ancienne et surtout intéressant par sa rusticité relative, qui lui permet de passer l'hiver en pleine terre sous leclimat parisien, avec une bonne couverture de litière sèche. Il trace et forme, avec làge, des touffes dont les stipes atteignent 1”, 50 de hauteur, mais les feuilles ont le grave défaut de se laisser facilement déchirer par les vents. — (Voir Revue Horticole, 1896, p. 202, fig. 72.) — *Ensete J: F. Gmel. — %. Abyssinie. -— *religiosa Dybowski (M. Gilleti de Wildem.). — % Congo. Ce Musa, d'abord répandu sous le nom de « Musa fétiche », possède la faculté de former, lorsqu'il est jeune, un tubercule susceptible d’être con- servé en repos comme celui d'une plante bulbeuse. Cette faculté, qui a vivement sollicité l'attention des horticulteurs, ne semble pas se conserver lorsque la plante devient adulte. — (Voir Revue Horticole, 1900, p. 262; 1901, p. 156, fig. 58, 59 et 60.) Durant ces dernieres années, la Maison Vilmorin-Andrieux et cran troduit et répandu dans les cultures deux des espèces de Musa précitées, les M. Arnoldiana et M. religiosa, dont l'emploi et l'éducation par le semis sont le mémes que ceux du M. Ensete, mais qui ont sur lui l'avantage de pos- séder un feuillage beaucoup plus résistant à l'action des vents et aussi une germination meilleure. ZINGIBÉRACÉES CANNA — *Annei, var. AUREO-PICTA X indica major Hort. Crozy (Canna florifère). — 2. Variétés horticoles. — *florifère, var. M"* Crozy X flaccida Hort. Dammann (Canna à fleur d'Orchidée, Canna italien). — % . Variétés horticoles. La culture des Cannas est trés ancienne et leur histoire des plus con-. fuses. Longtemps cultivés comme plantes à feuillage, les Cannas ont fait l'objet d'améliorations incessantes, qui ont progressivement conduit à l'obtention des deux races florifères ici mentionnées, elles-mêmes encore en voie de perfectionnements notables. Il est juste de reconnaître que M. Crozy, de Lyon, a été le créateur et le principal artisan de l'amélioration IRIDÉES. : 290 CANNA des Cannas florifères. La race, aujourd'hui bien connue, qui porte son nom est, non seulement la plus ancienne et la plus importante pour notre climat mais encore un des parents de la race italienne à grandes fleurs, On trouvera dans la Revue Horticole, comme d'ailleurs dans la plupart des périodiques et des ouvrages horticoles, des articles et des planches ou figures relatifs aux variétés de l'époque, trop nombreux pour pouvoir étre tous cités ici. Les références suivantes ont seulement trait aux races modernes : Cannas florifères. — Revue Horlicole, 1889, p. 420, avec planche, p. 497; 1902, p. 18. Cannas à fleurs d'Orchidées. — Revue Horticole, 1895, p. 517, fig. 168, 169; 1896, p. 84, avec planche; 1898, p. 108, avec planche; 1900, p. 259, fig. 119; 1901, p, 446. : HÆMODORACÉES OPHIOPOGON — “japonicus Ker-Gawl. — %. Japon. — SPICATUS Ker-Gawl. — Voy. Liriope spicata. LIRIOPE — *spicata Lour. (Ophiopogon spicatus Ker-Gawl.). %. Chine. TECOPHILÆA *Cyanocrocus Leyb. — %. Chili. Trés jolie petite plante bulbeuse, à port de Crocus, dont les fleurs sont printaniéres et d'un beau bleu indigo. Malheureusement, on n'est pas par- venu jusqu'ici à conserver les bulbes au delà de quelques années, ce qui explique la rareté de la plante dans les cultures, — (Voir Revue Horticole, . 1900, p. 70, avec planche.) IRIDÉES I. — APOGON IRIS — albo-purpurea Baker. — %. Japon. — aurea Lindl. — %. Himalaya. Cet Iris, voisin de UZ. orientalis, possède comme lui un grand et beau feuillage dressé et de fortes tiges portant plusieurs fleurs de méme gran- deur et d'un beau jaune d'or. — Delavayi Micheli. — %. Yunnan. Cet Iris, introduit du Thibet par le Jardin des plantes de Paris, en 1890, est une espàce robuste, susceptible de résister en terre sèche, mais - se développant dans toute son ampleur qu'en terrain humide. Son feui age abondant, haut de 80 centimètres, forme alors une vaste touffe, et ses sien breuses hampes, qui peuvent alteindre jusqu'à 17,50 de sii E wa plusieurs fleurs, larges de 7 à 8 centimètres, violet foncé et brillant, ma- culées de blanc vers la base des divisions. Sa floraison a lieu en juin, — (Voir figure 74, et Revue Horticole, 1895, p. 398, fig. 128-129.) 260 PLANTES HERBACÉES. IRIS — Douglasiana Herb. — x. Californie. — ensata Thunb. — x. Japon. — — var. BIGLUMIS Vahl. a — var. PABULARIA Ndn.? Je rapporte à cette espèce, comme variété, l’Z. pabularia, recommandé par Naudin, il y a longtemps déjà, sous le nom de « Krishum du Kashmyr », comme plante fourragére pour les terrains secs. — foetidissima L. — 2. Europe. — — var. VARIEGATA Hort. — fulva Ker-Gawl. %. États-Unis. — . graminea L. — x. Europe. — Gueldensteedtiana Lepech.— % . Europe, Asie. — leevigata Fisch. (I. Kæmpferi Sieb.). — %. Japon.— Variétés horticoles. Cet Iris, plus connu sous le nom d'/. Keempferi, est introduit depuis fort longtemps, mais ce n'est que depuis une dizaine d'années que sa culture tend à se généraliser. La faute en est, sans doute, à l'opinion généralement admise que cet Iris ne peut prospérer qu'en terrain inondé ou marécageux. Nous avons pu constater qu'il n'en est rien, car I'7. lævigata prospère parfai- tement en pleine terre ordinaire, % Paide de quelques arrosages durant la sécheresse. Nous en possédons à Ver- rières d'importantes cultures, établies en terre plutôt légère et saine, dont la planche XXIV montre une partie. Les fleurs, remarquablement grandes et belles, se- présentent sous diverses formes allant jusqu'à la duplicature, e! les coloris varient du blanc au violet foncé, en passant par le mauve, le lilas et le pourpre. Ti n'y a pas lieu de s'enorgueillir des variétés qu'on peut obtenir chez nous par le semis; le mérite principal en revient aux Japo Fig. 74 — IRIS DELAVAYI. mais, qui cultivent cette plante depu“ trés longtemps et l'ont amenée 4% degré de variabilité et de perfection qui fait aujourd'hui notre admiration. — (Voir figure 75, et Revue Hor- licole, 1895, p. 421, fig. 138 à 141 ; 1902, p. 505.) — longipetala Herb. — x. Californie. PI XX IRIDÉES. 261 IRIS — missouriensis Nutt. (I. Tolmieana Herb.). — zx. Amérique septentrionale. — Monnieri DC. — x. Crète, — orientalis Mill. (1. ochroleuca L.; I. Gueldenstedtiana, var. alba Hort.; I. gigantea Carr.). — X. Asie Mineure, Syrie. Cet Iris, parfois désigné sous les noms d'J. ochroleuca et I. Gueldensiæd- liana alba, est un des plus beaux de la section. Son feuillage est très ample, d'un beau vert et dressé; ses hampes, trés fortes, atteignent par- Fig. 75. — IRIS LÆVIGATA, var. FLORE PLENO. fois plus de 17,50, et ses fleurs, trés grandes, à divisions étroites, sont blan- ches, avec le centre et l'onglet des divisions jaune clair. — (Voir ftevue Horticole, 1904, p. 120, fig. 49.) me i L’I. gigantea Carr. (Revue Horticole, 1875, p. 356.), n'est qu'une grande forme, peut-étre simplement due á des conditions de milieu particuliére- ment favorables. : L'I. orientalis forme, avec les I. aurea et I. spuria var. notha, un groupe trichrome, espèces à port analogue, que je recommande à l'attention des amateurs pour l'ornement des jardins et en particulier pour celui du bord des piéces d'eau. 262 IRIS PLANTES HERBACÉES. Pseudacorus L. — 2. Europe. — var. ACOROIDES Spach. — Amérique septentrionale. — ar. FOLIIS VARIEGATIS Hort. La variété acoroides ne se distingue du type que par la teinte de ses fleurs beaucoup plus pâle. Quant à la variété à feuilles panachées, les feuilles sont bien panachées de jaune au printemps; mais, à mesure que la saison avance la panachure disparaît progressivement, si bien que les feuilles sont totalement vertes à l’automne. setosa Pall. — 2. Sibérie orientale. sibirica L. — x. Europe, etc — var. ALBA Hort. — var. ANGUSTIFOLIA Hort. — var. COREANA Regel. — var. ORIENTALIS Thunb. non Mill. (J. sibirica, var. san- guinea Hort.). songarica Schrenk? — 2. Perse, Afghanistan. spuria L. — %. Région méditerranéenne. — var. ATOMARIA Hort. — var. NOTHA Bieb. La variété notha est un des Iris les plus élégants. Ses fleurs, bleu tendre, à divisions étroites, mais par cela; méme très légères, s'épanouissent sou- vent deux ou trois à la fois et s'étagent trés gracieusement sur la tige. Sa floraison, qui a lieu au commencement de juin, est trés abondante. *stylosa Desf. (1. unguicularis Poir.). — %. Algérie. — var. ALBA Hort. — var. ANGUSTIFOLIA Hort. Cet Iris, remarquable parla grande longueur du tube de ses fleurs, qui simule un pédoncule, est, en outre, intéressant par la précocité de sa florai- son, qui est hivernale dans le.Midi. A Verrières, le type et quelques v3- riétés résistent bien en pleine terre, à l'aide d'une légère protection, mais les fleurs sont tellement rares, méme sur les exemplaires cultivés en grandes terrines et hivernés sous chássis, que cet Iris semble être Me- dioerement intéressant pour le nord de la France. — (Voir Revue Horticole, 1900, p. 300, avec planche.) verna L. — x. États-Unis. versicolor L. — %, Amérique septentrionale. — Var, VIRGINICA L. Watsoniana Purdy. — 2. Californie. SPEC. n° 1180 MV.— %. Chine. Plante naine, à hampes courtes, très distincte par ses fleurs ere divisions longues et étroites, géminées dans des gaines très amples € renflées; fleurit à la fin d’avril. IRIDÉES. 263 Il. — ONCOCYCLUS IRIS — *Lortetii Barbey. — %. Liban. — *Saari Schott. — %. Asie Mineure. — *gusiana L. — x. Perse. i Les espèces de eette section sont, sans doute, les plus remarquables du genre par la grandeur et la richesse de coloris de leurs fleurs. Mais ce sont aussi les plus difficiles, sinon à faire fleurir, lorsqu'on reçoit des rhizomes bien préparés, du moins à conserver par la suite, Phumidité de nos hi- vers leur étant funeste, même lorsqu'on les conserve sous châssis. L'I. susiana est un des plus répandus et des plus singuliers par ses fleurs fortement veinées de brun noir. L'/. Lorteti est sans doute le plus beau ; ses fleurs sont grandes et d'un beau rose. - Fig. 76. — IRIS TECTORUM. IIl. — REGELIA IRIS — Leichtlini Regel. — %. Turkestan. IRIS PLANTES HERBACÉES. IV. — EvANsIa cristata Soland. — %. États-Unis. — *japonica Thunb. (I. fimbriata Vent.). — %. Japon et nord de la Chine. La rareté, dans les cultures, de cette espéce, d'introduction déjà an- cienne, tient sans doute à ce qu'elle est incomplètement rustique sous notre climat. Ses fleurs sont pelites mais gracieuses, leurs divisions sont finement frangées et les hampes rameuses et multiflores. Lorsque cet Iris est cultivé en pots et en serre durant l'hiver, sa floraison est précoce et beaucoup plus belle que celle qui se produit naturellement de mai en juin en plein air. — (Voir Revue Horticole, 1905, p. 175, fig. 63.) — *Milesii Foster. — %. Himalaya. nepalensis D. Don (I. decora Wall.). — %. Himalaya. — *tectorum Maxim. — %. Chine et Japon. IRIS Introduit depuis une trentaine d'années, cet Iris commence seulement à se répandre en France. 1! est bien distinct par ses rhizomes minces, tra- cants, et par ses larges feuilles vert cru, mais il est surtout remarquable par ses grandes fleurs bleues, paraissant comme étoilées. Les divisions externes sont longuement onguiculées et à limbe ovale, horizontal, portant une créte ou lamelle fimbriée et panachée de blanc; les divisions internes sont également étalées, plus courtes et violet uni. C'est cet Iris que les Japonais cultivent sur les toitures de leurs habitations. Sa rusticité est plutôt faible, mais suffisante si le terrain est sain et bien exposé, en le couvrant au besoin d'un peu de litière. Il existe déjà quelques variétés, no- tamment une à fleurs blanches, — (Voir figure 76.) V. — PoGONIRIS À. — Germanica. asiatica Stapf (I. macrantha Hort.). — %. Asie Mineure. — Variétés horticoles. f benacensis Kern, — 2%. Tyrol méridional. Cengialti Ambrosi. — %. Tyrol méridional. — var. Loprio Foster. cypriana Foster et Baker. — 2x. Chypre. flavescens Delile. — %. Caucase. — Variétés horticoles. florentina L. — >. Europe centr. et mérid. Variétés hort. — Var. ALBICANS Lange.— Espagne. germanica L. — x. Europe, Orient. — Variétés horticoles. hybrida Retz (I. amena DC.). — %. Origine inconnue. — Variétés horticoles. Kochii Kern. — 2. Istrie. IRIDÉES. 265 lurida Soland. — %. Sud-est de l’Europe. neglecta Horn. — %. Origine inconnue. — Variétés hort. pallida Lamk. — 2. Europe méridionale. — Variétés hort. — Var. VARIEGATA Hort. plicata Lamk. — %. Patrie incertaine. — Variétés horticoles. sambucina L. — x. Europe centrale. — Variétés horticoles. squalens L. — x. Europe centrale. — Variétés horticoles. Swertii Hort. ex Lamk. — %. Origine inconnue. troyana Hort. (non Kern.). — %. Asie Mineure. variegata L. — 2. Europe orientale. — Variétés horticoles. B. — Pumile. biflora L.— x. Portugal. Chameeiris Bertol. — %. Europe méridionale. — Var. OLBIENSIS Hénon. lutescens Lamk.— %. Europe méridionale. pumila L. — %. Europe. — Variétés horticoles. (Voir Revue Horticole, 1903, p. 132, avec planche.) virescens Delarbre. — %. Europe. Les espéces de cette section forment, au point de vue horticole, deux groupes d'importance inégale, mais qui renferment les Iris les plus ré- pandus et les plus généralement estimés pour la beauté incontestable des nombreuses variétés qui en ont été obtenues. On désigne généralement, sous Je nom d'/ris germanica, toute une série de variétés à l'obtention desquelles l'espéce germanica n'est certes pas étrangère, mais où l'on reconnait également l'influence des I. flaves- cens, I. lurida, I. neglecta, I. pallida, 1. sambucina, I. squalens, I. varie- gata et de quelques autres espèces affines. Des croisements effectués entre ces espèces et leurs descendants, les uns sont stériles et les autres fertiles. Le nombre des formes et coloris est extrémement considérable. A Ver- riéres, malgré de nombreuses suppressions, nous cultivons encore plus de 300 variétés. ; Le deuxième groupe, désigné sous le nom collectif d'J. pumila, ne ren- ferme qu'un petit nombre de variétés horticoles, attribuables aux espèces mentionnées plus haut, qui sont également si voisines qu'on peut les ad- mettre comme des formes botaniques d'un même type. Ces Iris nains ont tous les caractères généraux des Iris d'Allemagne, moins la taille. Leur floraison, trés précoce, devance de plusieurs semaines celle des précédents. Il est surprenant que le nombre des variétés horticoles soit resté aussi limité, alors que les /. germanica ont tant progressé. Ces deux groupes, si distincts. quand on envisage des formes extrémes, passent insensiblement de l'un à l'autre par de nombreuses variétés intermédiaires de taille et de précocité. to c O IRIS PLANTES HERBACÉES. VI. — XiPHION — *reticulata Bieb. — 2%, Asie Mineure. — var. HISTRIOIDES Foster. — %. Algérie. Cet Iris est une charmante espéce bulbeuse, naine, trés estimée à cause de sa floraison précoce; il en existe une demi-douzaine de variétés, dont plusieurs d'origine spontanée ont été décrites comme espéces par les q auteurs. La variété histrioides, ici mentionnée, est particulierement intéressante par sa floraison si hâtive qu'elle a lieu dès la fin de janvier, sous châssis Fig. 77. — IRIS RETICULATA. simplement protégés contre les gelées. Ses fleurs, qui se montrent avant les feuilles, sont grandes, bleu foncé, à divisions plus ou moins fortement bigarrées de jaune, coloris d'ailleurs variable. Les bulbes de ces lris doivent étre plantés à l'automne, en pots ou en terrines profondes et espacés de quelques centimétres seulement, pour former des touffes bien garnies. J'obtiens tous les ans quelques terrines de ces deux Iris, qui sont d'autant plus intéressantes que ce sont les pre- miéres plantes en fleurs de ma collection. — (Voir fig. 77, et Revue Hortt- cole, 1890, p. 133, fig. 41, 42; 1893, p. 151.) — *xiphioides Ehrh. — %. Pyrénées. — Variétés horticoles. (Voir fig. 78, et Revue Horticole, 1891, p. 36, avec planche.) — *Xiphium L. — %. Europe. — Variétés horticoles. Soc. bot. Fr. (Sess. jubil. 1904] Hort. Vilm. Pl. XXIII IRIS BUCHARICA. IRIDEES. 987 lits VII. — JUNO — *alata Poir. — %. Région méditerranéenne. — *assyriaca Haussk. — x. Syrie. — *bucharica Foster. — x, Bokhara. — *orchioides Carr. — x, Turkestan. Y 9. I Fig. 78. — [RIS XIPHIOIDES. — *persica L. — x. Asie Mineure. gm — var. Taunr. Siehe. — *sindjarensis Boiss. et Haussk. — %. Mésopotamie. — *warleyensis Foster. — %. Turkestan. Les Iris de cette section sont des espéces bulbeuses, trés intéressantes par leurs caractères généraux, exceptionnels dans le genre. L’/. persica, qui est un des plus anciennement connus, est acaule et à fleurs bleu tendre. Les autres espéces précitées, d'introduction plus ou moins récente, sont nette- ment caulescentes, à tige feuillée, pluriflore, susceptible. d'atteindre 30 à 90 centimétres de hauteur et à floraison trés précoce et centrifuge; la fleur terminale s'épanouissant la premiére, Leurs couleurs varient du jaune au bleu et au violet. La planche XXIII montre une touffe de l'T. bu- charica, à fleurs jaune vif, représentant bien les caractères si spéciaux de ces Iris. Malheureusement, ils ne sont pas rustiques, leur durée est trés limitée et leur multiplication impraticable sous notre climat. — (Voir Re- vue Horticole, 1903, p. 429.) 268 PLANTES HERBACÉES. VIII. HYBRIDE IRIS — iberica X pallida Foster. — 2. Origine hortieole. — Monspur Foster. (I. Monnieri X spuria). %. Origine hort. — paradoxa x sambucina Foster. — X. Origine horticole. HERMODACTYLUS — *tuberosus Mill. — %. Région méditerranéenne. Cette plante indigéne, démembrée du genre Iris, n'offre pas d'intérét décoratif, mais ses fleurs sont trés curieuses par la couleur brun noirátre trés foncé du limbe des divisions externes du périanthe. Sa culture et sa multiplication sont trés faciles. — (Voir Revue Horticole, 1896, p. 34.) MORZEA — *sinensis Thunb. — 2. Chine. CYPELLA . — *Herberti Herb. — zx. Brésil. TIGRIDIA — “conchiflora Sweet. — x. Mexique. — Variétés horticoles. — Pavonia Ker-Gawl. — x. Mexique. — Variétés horticoles. HOMERIA — *collina Vent. — x. Afrique australe. — *miniata Sweet. — %. Afrique australe. CROCUS — alatavicus Regel et Semenow. — %. Europe — asturicus Herb. — zx. Espagne. — *banaticus Heuff. — x. Transylvanie. biflorus Mill. — %. Toscane. — Variétés horticoles. — byzantinus Ker-Gawl. (Crociris iridiflora Schur). 7. Eur. cancellatus Herb. (C. damascenus Herb.). 2: . Asie Mineure. — Var. CILICICUS Kotschy. candidus Clarke. — %. Asie Mineure. chrysanthus Herb. — 2. Asie Mineure. — Var. FUSCO-LINEATUS Maw. — *dalmaticus Vis. — 2- , Dalmatie. — etruscus Parlat. — X. Toscane. IRIDÉES. 269 CROCUS — *hadriaticus Herb. —- zx. Iles Ioniennes. — — var. ALBUS Hort. — — var. CHRYSOBELONICUS Maw. — *hyemalis Boiss. et Blanche. — %. Palestine. — Imperati Tenore. — x. Italie. C'est une des plus jolies espèces, à fleurs grandes et précoces, notables surtout parce qu'elles sont discolores; la face interne étant violet veiné tandis que l'externe est jaune. — insularis J. Gay (C. minimus DC.). — x. Corse. Petite espèce à fleurs lilacées, printanières, que j'ai eu le plaisir de re- cueillir à l'état spontané, en Corse, il y a quelques années. - iridiflorus Heuff. — %. Europe orientale. ~ longiflorus Rafin. — x. Italie. — luteus Lamk. — 2%. Iles Cyclades. — Variétés horticoles. — *Malyi Vis. — 2. Dalmatie. — Obesus Hort. — Z. Patrie inconnue. - “Olivieri J. Gay. — Y. Grèce. - *peloponesiacus Orphan. — %. Grèce. — pulchellus Herb. — %. Europe orientale. — reticulatus Bieb. — %. Europe orientale. — sativus L. — %. Europe. M — var. PaLLasn Bieb. - *Sieberi J. Gay. — %. Gréce. — Speciosus Bieb. — %. Asie Mineure. — susianus Ker-Gawl — %. Crimée. — Variétés horticoles. — *Tomasinianus Herb. — %. Dalmatie. — vernus All. — x. Europe. — Variétés horticoles. *versicolor Ker-Gawl. — %.— Italie. — Variétés horticoles. — vitellinus Wahl. — 2. Syrie, var. GRAVEOLENS Boiss. et Reut. — Weldeni Hoppe (C. biflorus var.). 2: . Toscane, var. ALBUS Hort. — zonatus J. Gay. — X. Asie Mineure. - Les C. iridiflorus, C. longiflorus, C. pulchellus, C. zonatus et C. salivus, ce dernier cultivé pour la production des styles, qui constituent le safran, sont des espèces à floraison automnale. ROMULEA — *Bulbocodium Sebast. et Mauri. — 2. Europe méridionale. Cette espéce indigéne est une intéressante petite plante bulbeuse, E fleurs lilacées, abondantes et s'épanouissant au soleil, que je cultive faci- lement et depuis longtemps en terrines. 270 PLANTES HERBACÉES. ROMULEA — *candida Tenore. — %. Afrique australe. — *Columnæ Sebast. el Mauri. — %. Europe méridionale. — “ramiflora Tenore. — x. Région méditerranéenne. — *sublutea Baker (R. aurea Klatt). — %. Afrique australe. Rare espèce, bien supérieure à ses congénères par ses fleurs plus grandes, jaune vif, à divisions aigués et par ses hampes plus hautes, plus multi- flores. C'est réellement une plante intéressante. : LIBERTIA — *formosa Grah. — %. Chili. -- *grandiflora Sweet. — %. Nouvelle-Zélande. Fig. 79. — SCHIZOSTYLIS COCCINEA. SISYRINCHIUM * . Paper . — *chilense Hook. — %. Amérique tropicale. — "convolutum Nocca. — %. Amérique tropicale. "graminifolium Lindl. — %. Chili. — Striatum Smith. — %. Chili. C'est la plus belle des espéces ici mentionnées, comme aussi la plus forte et la plus rustique. Elle forme des touffes de feuillage glauque € rubanné, comme celui des Iris, et ses hampes, qui atteignent 50 centim. de hauteur, sont nombreuses, fortes, bien dressées et longuement garnies de fleurs blanc jaunátre, lignées de rose, peut-étre un peu petites, mais nombreuses et s'épanouissant successivement de juin à juillet. IRIDÉES. 971 SCHIZOSTYLIS — *coccinea Back. et Harv. — 2%. Afrique australe. Le mérite principal de cette Iridée, à port de Glaieul, réside dans la date tardive de sa floraison, qui ne se produit, sous le climat parisien, que vers la fin d'octobre. Ses longs épis de fleurs rouge vif sont alors trés précieux pour la confection des bouquets. — (Voir figure 79.) IXIA — *crocata L.— x. Cap. — *maculata L. — Y. Cap. FREESIA — *refracta Klatt. — %. Afrique australe. — — var. ALBA Hort. — — var. LEICHTLINIANA Hort. L'espéce ici mentionnée et ses variétés sont des plantes aujourd'hui assez répandues, dans le Midi pour la production des fleurs à couper, dans le Nord pour l'ornementation printanière des serres. Les fleurs, variant du blane au jaune, sont trés odorantes et disposées en grappe horizontale, la hampe étant curieusement courbée à angle droit. — (Revue Horticole, 1900, p. 52, fig. 54.) LAPEYROUSIA — *cruenta Benth. (Anomatheca cruenta Lindl.). — %. Cap. Intéressante petite plante de culture et multiplication faciles, dont les fleurs, rappelant celles de la « Goutte de sang », par leur couleur rouge vif, se succèdent longtemps durant l'été. (Voir Revue Hort., 1903, p. 179.) BABIANA . — *villosa Ker. — x. Cap. CROCOSMIA — *aurea Planch. (Tritonia aurea Pappe). — %. Cap. TRITONIA : — AUREA Pappe. — Voy. Crocosmia aurea. — *Pottsii Benth. et Hook. f. — %. Afrique australe. MONTBRETIA — *crocosmiseflora Hort. Lem. (Tritonia Pottsii X Crocos- mia aurea). — %. Variétés horticoles. Cette plante, aujourd'hui si répandue dans les cultures, est intéressante par son origine autant que par ses mérites décoratifs. C'est un hybride bigénérique, obtenu par M. Lemoine, vers 1880, da croisement des espèces sus-indiquées, dont les genres sont toutefois très voisins. n ena été obtenu un assez grand nombre de variétés, dont les coloris ne s écartent malheu- reusement pas assez sensiblement du rouge orangé et du jaune, mais les fleurs s'agrandissent progressivement. La variété Germania, obtenue dans ces derniéres années, estla plus remarquable sous ce rapport. — (Voir Bel- gique Horticole, 1881, p. 202; Revue Hort., 1890, p. 36, avec planche.) 272 PLANTES HERBACÉES. SPARAXIS — *grandiflora Ait. — 2. Cap. — *tricolor Ait. — %. Cap. GLADIOLUS — *brenchleyensis Hort., ex Baker. — 2%. Origine horticole. — byzantinus Mill. — 2%. Région méditerranéenne. Ce Glaieul est une des plus intéressantes espèces à floraison printanière à cause de sa rusticité relative sous notre climat. 1l suffit, en effet, de couvrir les bulbes, qu’on doit planter à l’automne, d’une légère couche de litière, nour les voir produire, à la mi-juin, des tiges un peu grêles, hautes de 40 à 50 centimètres, portant des fleurs violet purpurin vif. — *cardinalis Curt. — %. Afrique australe. — * Childsii Hort. Leicht. (G. Saundersii X gandavensis).— 7. Variétés horticoles. — *Colvillii Sweet (G. tristis X cardinalis). — %. -- — Var. ALBUS Hort. Cet hybride est le type principal d'une race de Glaieuls à plantation automnale et à floraison printaniére, peu répandue dans le Nord, parce qu'elle n'est pas rustique, mais trés cultivée dans le midi de la France, pour l'exportation des fleurs coupées. La variété à fleurs blanches, dési- gnée en Angleterre sous le nom « The Bride », est trés estimée pour la pureté du coloris de ses fleurs. On. cultive, sous le nom de Glaieuls nains, une race résultant de croise- ments et mélanges plus ou moins intimes des espèces à floraison prin- tanière comprenant, en outre du G. Colvillii, les G. cardinalis, G. byzan- tinus, G. communis, etc. — communis L. — >. Europe et Orient, var. argus Hort. Ce que nous disons plus haut du 6 byzantinus, s'applique également à notre espèce indigène, dont les fleurs sont simplement un peu plus petites. Il existe une variété à fleurs blanches. — *dracocephalus Hook. f. — 2%. Natal. — *floribundus Jacq. — %. Afrique australe. — *gandavensis V. Houtte, ex Bedingh.(G. psittacinus X car- dinalis ou oppositiflorus). — %. Variétés horticoles. — *hybridus aspersus Hort. — >. Origine horticole. Ce Glaieul, dont j'ignore l’origine exacte, mais dont un des parents probables est le G. dracocephalus ou plutôt le G. psittacinus, est une plante forte et robuste, dont les fleurs, assez grandes, sont finement mais fortement mouchetées de rouge sur fond jauhe clair, avec une ou deux macules jaunes sur les divisions inférieures. L'épi est très fourni et Pon peut compter jusqu’à sept fleurs épanouies à la fois. Par croisement de ce Glaïeul avec d’autres Glaïeuls horticoles, j'ai obtenu plusieurs va- riétés ayant conservé, sous diverses nuances, cette panachure spéciale. — *Leichtlini Baker. — x. Transvaal. IRIDÉES. ZIS GLADIOLUS *Lemoinei Hort. Lemoine (G. purpureo-auratus X ganda- vensis). — %. Variétés horticoles. “nanceianus Hort. Lemoine (G. Lemoinei X Saundersii). — 2.. Variétés horticoles. ` “opposititlorus Herb. — %. Cafrérie. * Princeps Hort. Van Fleet (G. cruentus X Childsii). — %. Ce Glaïeul est le dernier venu parmi les hybrides horticoles du genre. C'est aussi un des plus remarquables par Pampleur inusitée et le beau coloris rouge écarlate très chaud et rehaussé de macules blanches de ses fleurs, très grandes et largement ouvertes, mais qui ne s'épanouissent qu'en petit nombre à la fois sur l'épi. Sa floraison est en outre tardive. Quatre espèces botaniques ont concouru à sa formation, comme on le verra par Te tableau généalogique ci-après. — (Voir Revue Horlicole, 1904, p. 208, avec planche.) “psittacinus Hook. — %. Natal. *purpureo-auratus Hook. f. — %. Afrique australe. "ramosus Schneevogt. — %. Origine incertaine. — var. FORMOSISSIMUS Hort, — var. MAGNIFICUS Hort. — var. INSIGNIS Paxt. *spEC, affinis aurantiacus Klatt. — %. Afrique occidentale. *sPEC. affinis Cooperi Baker. — %. Afrique occidentale. Les graines de ces deux derniers Glaieuls ont été recues du Plateau de Lhuilla, dans l'Afrique occidentale, en 1895, et ils sont cultivés depuis ce temps à Verrières. Leur détermination exacte n'a pas pu étre effectuée jus- - qu'ici. Ce sont deux plantes voisines, plus curieuses que belles, à petites fleurs jaunes, striées de rouge. Celles du G. affinis aurantiacus sont singu- liéres par leurs divisions trés inégales de grandeur; la supérieure, de beau- coup la plus ample, est concave et si fortement arquée en avant qu'elle cache complètement la gorge et recouvre toutes les autres divisions. Il serait trop long et d’ailleurs superflu de parler des mérites des trois races principales de Glaïeuls cultivés : G. gandavensis, G. Lemoinei, G. nanceianus, dont les magnifiques variétés, qui se comptent aujourd’hui par centaines, font la gloire de nos jardius durant Pété et l'automne. Leur histoire est pleine d'intérét et leur amélioration place au premier rang les semeurs francais, en particulier M. Souchet et ses successeurs, MM. Souil- lard et Brunelet, pour les Glaieuls de Gand; M. Lemoine pour les deux autres races. Les journaux et les ouvrages horticoles sont remplis d'ar- ticles et de figures ou planches coloriées, relatant les nouvelles obten- tions ou la culture de ces magnifiques lridéés. : E Les recherches que j'ai faites pour établir l'origine exacte du G. Princeps m'ont amené à établir un tableau généalogique des Glaïeuls cultivés, que j'ai publié dans la Revue Horticole, 1904, p. 208. Je reproduis ci-apres ce tableau, parce qu'il résume succinctement la filiation la plus probable des principales races de Glaïeuls à floraison estivale qu'on possède jusqu'ici. 18 974 PLANTES HERBACÉES. TABLEAU GÉNÉALOGIQUE DES GLAIEULS CULTIVÉS G. cardinalis Gladiolus psittacinus X | ou C. oppasitiforus | | ' gandavensis (Bedinghaus) RRA PES apa TREY gandavensisXpsittacinus purpureo-auratus X gandavensis SaundersiiX gandavensis | | | massiliensis dracocephalus X Lemoinei X Saundersii cruentus X Childsii Deleuil) | (Lemoine) | | - (Leiehtlin) je) | | Hybrides de nanceianus Princeps dracocephalus (Lemoine) (Van Fleet) (Lemoine) AMARYLLIDÉES I.— MAGNICORONATI. NARCISSUS , — *Bulbocodium L. — %. Europe méridionale. — .: — var. conspicuus Hort. "m — var. MONOPHYLLUS T. Moore (N. Clusii Dunal). Algérie. Ce Narcisse est une des espéces les plus distinctes par sa grande coro- nule en forme d'entonnoir et par ses divisions réduites à des languettes linéaires. La plante n’est, malheureusement, pas rustique sous notre climat, mais elle se cultive très facilement en pots, sous châssis froid. J'obtiens ainsi, chaque année, de bonne heure, plusieurs potées de la variété Cons- picuus, qui est particulièrement robuste et florifère, celle que représenté, d'ailleurs, la planche XXV, La variété monophyllus est à fleurs - planches, de méme forme, mais la plante est bien plus délicate. — cernuus Salisb. — %. Pyrénées. — cyclamineus Baker. — %. Portugal. : gs $ X , ; y u- Ce petit Narcisse est bien distinct par sa coronule trés longue -" ip leuse, dépassant. beaucoup les divisions. C'est une plante d'amateur, tiver en pots et sous chássis. — Humei Hort. Angl. (N. poculiformis X Pseudo-Narcissus) — X, Variétés horticoles. T — Macleayi Lindl. (N. Pseudo-Narc. X Tazetta). %. P pe: -— — var. NELsoNt Hort. Angl. Soc. bot. Fr. (Sess. jubil. 1904) Hort. Vilm. Pl. XXV. ORNITHOGALUM NUTANS. t +9 at AMARYLLIDÉES. NARCISSUS — minor L. — %. Europe. — ` — var. MINIMUS Hort. Ce Narcisse a tous les caractères généraux du JV. Pseudo- Narcissus, dont il n'est, au demeurant, qu'une forme géographique trés réduite. Sa variété minimus, plus petite encore, est, à ma connaissance du moins, un des plus petits Narcisses. cosa — moschatus L. — %. Pyrénées. — Variétés horticoles. Fig. 80. — Narcissus PsEUDO-NARCISSUS, variétés. — Pseudo-Narcissus L. — 2. Europe. — Variétés hort. Les variétés de ce Narcisse, si commun en France, forment, avec celles du N. incomparabilis, la base des importantes collections que cultivent les Anglais et les Hollandais. J'en possède à Verrières une collection d une centaine de variétés. Celles qui se multiplient le plus facilement ont été naturalisées dans les bosquets et sur les pelouses du pare, où leurs jolies fleurs jaunes, blanches ou bicolores produisent un effet charmant au prin- temps. Ces variétés sont malheureusement trop peu répandues chez v Les fleurs de quelques variétés d'obtention encore récente: M ex a: , Glory of Leiden, Ajax, sont les plus grandes du genre et eg dum surtout par l'ampleur de leur trés longue coronule.— (Voir fig. 80, et Revue Horlicole, 1889, p. 253, fig. 64.) 276 PLANTES HERBACÉES. NARCISSUS — *reflexus Loisel. — %. Bretagne. Je dois à Pobligeance de M. Hariot les quelques ‘bulbes que je possède de cette espèce, une des plantes les plus rares de la flore française. Ses fleurs sont blanc crémeux, pendantes, à coronule en cloche et à divisions étalées. Je la cultive en pots sous chássis froid. — (Voir Revue Horlicole, 1901, p. 189, fig. 69.) ! II. — MEDIOCORONATI. — incomparabilis Mill. — %. Europe. — Variétés horticoles. Les variétés de ce Narcisse, plus nombreuses encore que celles du N. Pseudo-Narcissus, ont des fleurs moins amples, mais plus légéres et plus nombreuses; elles conviennent mieux pour l'ornement des vases d'appartements; les plantes sont aussi plus robustes et se multiplient plus facilement. Les quelques variétés doubles qu'on en possede produisent les plus grandes et les plus belles fleurs doubles du genre. Chez la variété Capaz, d'origine fort ancienne, la coronule a presque entièrement disparu, et la fleur, de couleur blanc crème, rappelle celle d'un Gardénia. La va- riété M" Langtry est une des plus belles variétés simples, à fleurs blanc pur. Chez la variété Sir Watkins, les fleurs sont également simples, jaune d'or, abondantes et les plus grandes de cette espéce. En raison méme de leur ampleur et de la force de la plante, il se pourrait que ce Narcisse füt un hybride de N. Pseudo-Narcissus. D'ailleurs, le Narcisse incomparable a été croisé avec plusieurs autres espèces et a donné naissance à des races plus ou moins distinctes, dont les plus importantes sont ici men- tionnées avec leur parenté, — (Voir Rev. Hort., 1889, p. 253, fig. 65.) — *Jonquilla L. — %. Europe méridionale. — Var. FLORE PLENO Hort. Leedsii Hort. Angl. (N. poculiformis X incomparabilis). — %. Variétés horticoles. *odorus Willd.— x, (Grande Jonquille). Europe méridionale. *triandrus L. — %. Espagne, var. ALBUS Hort. III. — PARVICORONATI.-- . Barri Hort. Angl. (N. incomparabilis X poeticus).— %- Va- riétés horticoles. Ce trés bel hybride produit. de nombreuses et grandes fleurs jaune d'or, avec une. petite coronule liserée rouge, rappelant, pour la forme, le Narcisse des poètes. La plante est robuste et trés florifère. biflorus Curt. — 2x. France méridionale. i Burbidgei Hort. Angl. (N. incomparabilis X poeticus). — %- Variétés horticoles. poeticus L.— %. Europe. — Variétés horticoles. (Voir fig. 81, et Revue Horticole, 1889, p. 253, fig. 63, 66:) AMARYLLIDÉES. 977 NARCISSUS — Poetaz Hort. Van der Shoot (N. poeticus x; Tazetta). — x. Variétés horticoles. Cette nouvelle race a été obtenue en Hollande, du croisement des Nar- cissus poeticus et N. Tazetta, ainsi que l'indique son nom composé. De ce dernier, elle a conservé la grande allure de végétation, les hampes pou- vant atteindre jusqu'à 50 centimètres de hauteur, et la nature multiflore. Ses hampes ne portent, toutefois, que trois à six fleurs, mais bien plus grandes que celles du N. Tazetía, mesurant 5 à 6 centimétres de diamétre. Le N. poelicus a communiqué aux N. Poetaz le caractère le plus important Fig. 81. — NARCISSUS POETICUS. ai. au point de vue cultural, c’est-à-dire la rusticité, qui fait complètement défaut au N. Tazetta. Expérimentés depuis plusieurs années à More ils ont supporté sans souffrir des froids de plus de 12 degrés, rs m ien ne manquera pas de les faire apprécier; car les Narcisses dei il n'étaient jusqu'ici cultivables, dans le Nord, qu'en pots et gon : Soc existe déjà une douzaine de variétés de N. Poefaz. — (Voir Journ. Soc. nat. Hort. France, 1904, p. 216.) — *Tazetta L. — x. Europe méridionale. — Variétés horticoles. GALANTHUS — Elwesii Hook. f. — %. Asie Mineure. — Fosteri Baker. — x. Asie Mineure. 278 PLANTES HERBACÉES. GALANTHUS — nivalis L. — %. Europe. — var. FLORE PLENO Hort. — plicatus Bieb. — %. Caucase. "EUCOIUM .— eestivum L., — x. Europe. — hyemale DC. (L. nicæense Ard.). %. Alpes Marit., Ligurie. roseum Martin. — 2. Corse, — vernum L. — x. Europe. STERNBERGIA — colchiciflora W. et Kit. (S. Clusiana Ker-Gawl.). % . Thrace. Fischeriana Rupr. — %. Caucase. — lutea Ker-Gawl. (Amaryllis lutea L.). — %. Europe mérid. CHLIDANTHUS — *fragrans Lindl. — x. Pérou. ZEPHYRANTHES — Atamasco Herb. (Amaryllis Atamasco L.). ?:. Amér. sept. - *candida Herb. — %. République Argentine. — *carinata Herb. — %. Jamaique. SPREKELIA | — *formosissima Herb. (Amaryllis formosissima L.). — *- Mexique. Cette Amaryllis est une des" plus intéressantes et aussi des plus belles plantes bulbeuses par la grandeur, la forme singuliére et la belle couleur rouge ponceau de ses fleurs. Sa floraison est, en outre, trés facile lorsqu on posséde des bulbes bien préparés. On peut, en effet, obtenir cette floraison aussi bien en pot qu'en pleine terre, et méme sur carafe, comme celle de la Jacinthe. HIPPEASTRUM — *vittatum Herb. (Amaryllis vittata L'Hérit.). — % . Pérou.— Variétés horticoles. CRINUM | — *longifolium Thunb. (Amar. longifolia Ker-Gawl.). %. Cap. — — Var. ROSEA Hort. Ce Crinum, plus connu sous le nom d'Amaryllis longifolia, est rustique sous un abri de litiére durant l'hiver et fleurit facilement durant l'été. Ses fleurs sont blanches ou rosées, en ombelles, sur des hampes hautes de 30 : 50 centimètres. Il présente la singulière faeulté de produire des gu grosses et abondantes, qui germent sur terre dés qu'elles sont a et forment, avant d'émettre des racines, un jeune bulbe se développan ainsi en pleine lumière et uniquement aux dépens des matières de > serve conténues dans la graine. — (Pour de plus amples détails, V^! Revue Horticole, 1900, p. 185, fig. 89 à 91.) — *Moorei Hook. — 2. Natal. AMARYLLIDÉES. 279 AMARYLLIS — — "ArAMasco L. — Voy. Zephyranthes Atamasco. Belladonna L. — x. Cap. — var. BLANDA Sweet. Cette espèce, qui représente seule le grand genre linnéen, aujourd'hui démembré par les botanistes, est une trés belle plante, anciennement connue, mais rare dans les jardins, sans doute parce qu'on ignore géné- ralement une de ses principales exigences culturales. Ses gros bulbes sont longs à développer leur systéme radiculaire et demandent, par suite, à être laissés longtemps sans être transplantés et placés profondément. Dans ces conditions et lorsque la terre est légère et saine, ils produisent à Pau- tomne, bien avant le développement des feuilles, leurs hampes portant de superbes et grandes fleurs rose tendre. Fig. 82. — VALLOTA PURPUREA. FonMOsISsIMA L. — Voy. Sprekelia formosissima. LONGIFOLIA Ker-Gawl. — Voy. Crinum longifolium. LUTEA L.— Voy. Sternbergia lutea. PURPUREA Ait. — Voy. Vallota purpurea. VITTATA L'Hérit. — Voy. Hippeastrum, vittatum, VALLOTA — *purpurea Herb. (Amaryllis purpurea Ait.). — X. Cap. C'est une très belle plante à feuillage persistant et á belles sem 20a écarlate, grandes et réunies par trois à cinq sur des hampes efes sob -20 à 30 centimetres. Sa culture n'est pratiquement pacs tiis sous notre climat, avec hivernage en serre, sa (— aes durant continue. Dans ces conditions, le V. purpurea luerit Sec l'été. — (Voir fig. 82.) 280 PLANTES HERBACÉES. HÆMANTHUS — *puniceus L. — %. Cap. PANCRATIUM — *illyricum L. — 2. Europe méridionale. — *maritimum L. — x. Région méditerranéenne. Notre espéce indigéne est une des plus belles, ses grandes fleurs blanc pur sont remarquablement élégantes par leurs longues divisions et surtout par leurs étamines dont les filets, largement ailés et soudés entre eux à la base, forment une coronule évasée, rappelant celle des Narcisses. Mal- heureusement, la plante n'est pas trés rustique et ne fleurit, sous notre climat, que si l'on a soin de planter les bulbes dans un endroit chaud, à sol léger et sain et de les laisser plusieurs années sans les déplanter. IXIOLIRION — *montanum Herb. — 2. Perse, var. TATARICUM Herb. — *Pallasii Fisch. et Mey. — x. Afghanistan. ALSTRŒMERIA — *aurantiaca Don. — x. Chili. — “brasiliensis Spreng. — %. Brésil. - *haemantha Ruiz et Pav. — %. Chili. — *Ligtu L. (A. tricolor Hook.). — %. Chili. — *Pelegrina L. (A. psittacina Hort., non Lem.). — 2. Chili. — *versicolor Ruiz et Pav. (A. pulchella Hort., non L.). 2: . Chili. Les Alstræmères sont des plantes trés décoratives, intéressantes par : diversité des coloris de leurs fleurs et les jolies panachures que la plupar! présentent sur les divisions supérieures de la corolle. Leur culture er beaucoup plus facile qu'on ne le pense généralement. On les cultive à Verrières en terre légère, saine et chaude, où elles fleurissent abondam- ment durant l'été. Elles passent l'hiver en pleine terre sous une couche de litiére suffisante pour mettre leurs racines charnues à l'abri de des teinte des gelées. C'est une erreur de croire nécessaire la plantation (e celles-ci à une grande profondeur; quelques centimètres suffisent. POLIANTHES — *tuberosa L. — x. Mexique. — Variétés horticoles. DIOSCORÉACÉES DIOSCOREA — Batatas Derë. — %. Iles Philippines, etc. — Decaisneana (arr. — %. Chine. - Fargesii Franch. — %. Chine. Celte Igname produit des tubereules globuleux, trés racineux, "i lant beaucoup, par leur forme et leur grosseur, ceux d'un Bégonlis p plante est de culture facile et se multiplie rapidement par ses pront bulbilles, mais le développement de ses tubercules est trés lent. Ils er teignent la grosseur d'un ceuf qu'au bout de trois à quatre ans et, de z fait, cette espèce perd tout intérêt pratique au point de vue alimentaire. (Voir fig. 83, et Revue Horticole, 1896, p. 540; 1900, p. 684, fig. 285.) DIOSCORÉACÉES, 281: DIOSCOREA — pyrenaica Bub. et Bordère. — %. Pyrénées — *rubella Roxb. — 2%. Indes. — *sinuata Vell. — x. Brésil. Fig. 83, — DIOSCOREA FancEsi. (Tubercule, feuille, inflorescence et fleur femelle.) de Dioscorea. A Il existe dans l'Asie orientale de nombreuses variétés ados emarquables par deux reprises Pai reçu du Cambodge des Ignames très r 282 PLANTES HERBACÉES. DIOSCOREA la grosseur et la forme oblongue ou ovale de leurs tubercules. Ces Ignames ont prospéré à Verriéres sur une couche sourde durant la belle saison, mais elles né sont pas parvenues á former des tubercules et, la durée de ceux-ci paraissant annuelle, les plantes se sont ainsi trouvées perdues, Ce sont, en somme, des plantes tropicales qu'il faudrait cultiver: en serre, comme le D. edulis, qui produit des bulbilles aériens atteignant la grosseur du poing, que j'ai également essayé sans succès, et dont il n'y a rien à espérer au point de vue pratique sous notre climat tempéré. L'amélioration du D. Batatas offre beaucoup plus d'intérét, mais elle se trouve entravée par ce fait qu'on ne peut en récolter des graines. J'ai ce- pendant recu de M. Chappellier, qui s'en occupe tout particulièrement, des tubercules notablement raccourcis, que j'essaie cette année méme et qui paraissent être la forme femelle de cette espèce. LILIACÉES ASPARAGUS officinalis L. — %. Europe. (Asperge). — Variétés hortic. verticillatus L. — %, Sibérie. POLYGONATUM — giganteum A. Dietr. — %. Amérique septentrionale. intermedium Dumort. — %. France. Ce Sceau de Salomon, que je dois à l'obligeance de M. Bouvet, direc- teur du Jardin botanique d'Angers, est une grande et belle plante à tige forte, atteignant 17,90 de hauteur et garnie, sur les deux tiers supérieurs, de grandes feuilles ovales, à l'aisselle desquelles naissent des grappes de trois à cinq jolies fleurs blanches et pendantes, comme chez ses congé- néres, mais plus grandes. A Verrières, la plante dépasse notablement, en ampleur et beauté, les P. giganteum et P. officinale var. macranthum, qui ont toutefois un port analogue. ; multiflorum All.— %. Europe. officinale All. (P. vulgare Desf.). — %. Europe. — Var. MACRANTHUM Hort. — Japon. roseum Kunth. — %. Sibérie. verticillatum All. — x, Europe. EUSTREPHUS — *angustifolius R. Br. — x. Australie. STREPTOPUS — amplexifolius DC. — %. Europe. Cette plante, dont le port est celui des Uvularia, et les affinités bota- niques celles des Polygonatum, a été recueillie au Mont-Dore, par gs pere. Ses fleurs blanches et plus petites que celles des Polygonatum son peu intéressantes, mais elles sont remplacées par des baies ovales et Agen vif, pendant au-dessous des feuilles, etqui produisent un effet assez dé- coratif dans les rocailles. La plante aime l'ombre et la fraîcheur. LILIACÉES. : 283 SMILACINA — racemosa Desf. — %. Amérique septentrionale. — stellata Desf. — zx. Amérique septentrionale. MAIANTHEMUM — bifolium Gertn. (Convallaria bifolia L.). — %. Régions sept. CONVALLARIA — BIFOLIA L. — Voy. Maianthemum bifolium. — maialis L. — %. Régions tempérées de l'hémisphére sept. — — var. FLORE PLENO Hort. — — var. GRANDIFLORA Hort. — — var. PROLIFICANS Hort. — — var. ROSEA Hort. Des variétés de Muguets ici mentionnées, la var. grandiflora, déjà ancienne et répandue dans le commerce sous le nom de « Muguet Fortin », est la plus remarquable par ses proportions beaucoup plus fortes que celles du type. La variété prolificans est caractérisée par ses hampes rameuses. ROHDEA — *japonica Roth. — %. Japon. ET — var. VARIEGATA Hort. HEMEROCALLIS — aurantiaca Baker. — 2. Japon, var. MAJOR Hort. Cette espèce a tous les caractères généraux de PH. Thunbergii, fleurs plus grandes encore et un peu moins foncées. Mais elle a le grave défaut d’être peu florifère, de fortes plantes ne produisant guère qu'une seule hampe. avec des — Citrina Baroni. — %. Japon. C’est une des plus belles Hémérocalles introduites durant ces —— années, et aussi des plus distinctes. Ses fleurs, longues de 15 ieget à divisions remarquablement étroites, sont d'un beau Jaune citron et elles répandent un parfum suave de fleur d’oranger. Les hampes ri It meuses, multiflores et la floraison a lieu trés'suecessivement durant ae et août. — Dumortieri E. Morren; — %: Japon. — flava- L. — x. Europe, Asie tempérée. — fulva L. — x. Europe, Asie tempérée. a — var. DISTICHA Don, FLORE PLENO Hort. — var. FLORE PLENO Hort. — var. FOLIIS VARIEGATIS Hort. L'H. fulva est indigène dans l'Asie orie en avons recu de Chine des graines qui on légèrement différente de celle d'Europe, de plus foncées. ; Middendorttii Trautv. et Mey. — #. Amour. ntale comme en Europe. Nous t donné naissance à une plante taille moins élevée et à fleurs 984 PLANTES. HERBACÉES. HEMEROCALLIS — minor Mill. (H. graminea Andr.). — %. Chine, Japon. Fig. 84. — HEMEROCALLIS THUNBERGII. — "Thunbergii Baker. — %. Japon. : Cette espéce, encore peu répandue dans les cultures, es l'ampleur de ses fleurs, dont les divisions mesurent plus de 12 r t remarquable p? centimètres LILIACÉES.. 285 HEMEROCALLIS de longueur, et par leur beau coloris jaune orangé. La plante est robuste et florifere; ses hampes atteignent 60 à 80 centimètres ; sa floraison a lieu de juin à septembre. Ses caractères généraux la rapprochent de lH. fulva, dont elle pourrait bien n'être qu'une variété ou peut-être un hybride. — (Voir fig. 84.) SPEC. 3439 M. V. — 2%. Chine. FUNKIA — Fortunei Baker. — X. Japon. — lancifolia Spreng. — %. Japon. == — Var. ALBO MARGINATA Hort. — — Var, VARIEGATA Hort. — oOovata Spreng. (F. cærulea Sweet). — %. Japon. = — var. AUREA Hort. — Sieboldiana Hook. — 2. Japon. =i — Var. MEDIO PICTA Hort. — subcordata Spreng. — 2. Japon. Les espèces et variétés de Funkia ici mentionnées sont des plantes an- ciennement introduites et répandues dans les jardins, dont nous sommes entièrement redevables aux Japonais. Leur nomenclature est très confuse, la même espèce ou variété se trouvant mentionnée dans les ouvrages et catalogues horticoles sous divers noms, qui rendent leur distinction labo- rieuse. J'ai, naturellement, suivi celle des auteurs les plus autorisés. KNIPHOFIA (Tritoma) — *aloides Mænch (Tritoma Uvaria Hook.). — %. Cap. I — Var. GRANDIFLORA Hort. E — var. ERECTA Hort. La variété erecta, obtenue dans les cultures orléanaises, il y a plusieurs années déjà, est trés singulière par ses fleurs qui, au lieu d'étre pendantes le long de l'axe de la grappe, comme chez toutes les espèces, son au ee traire dressées, — (Voir fig. 85, et Revue Hort., 1904, p. 578, fig. ? .) — “breviflora Harv. — x. Afrique australe. — *caulescens Baker. — %. Afrique australe. Cette espécé, peu répandue dans les jardins, sans doute parce ber est moins rustique que ses congénères, est très distincte par sa eode - charnue et ramifiée avec l'àge, dont les feuilles sont amples, ral vr ` glauques. Les fleurs, d'abord rougeâtres, puis jaunes à rp pire ment, sont réunies en un gros épi à hampe trés forte el p a indi et Elles Sépanouissent en juin. La plante peut être propagee > " es par le bouturage des ramifications qui se développent après z +A 1901 floraison. — (Voir Le Jardin, 1901, p. 229, fig. 116, et Revue Horlicole, : p. 577, fig. 260.) — *corallina Hort. — %. Origine horticole. 286 PLANTES HERBACÉES. KNIPHOFIA — *kewensis Hort. Kew. — %. Origine horticole. — *Leichtlini Baker. — %. Abyssinie. — var. DISTACHYA Hort. Ce Tritoma est une espéce des plus nettement caractérisées. Sa souche est presque tuberculeuse et sa floraison s'effectue de haut en bas de Pépi. Cette particularité tendrait à diminuer l'importance qu'attachent les bota- nistes au mode d'épanouissement des inflorescences comme caractere générique, l'anthése étant ici centrifuge alors qu'elle est centripète chez tous ses congénères. La variété distachya, dont la figure 86 représente Fig. 85, — KNIPHOFIA ALOIDES, Fig. 86. — KNiPHOFIA LEICHTLINI, var. ERECTA. var. DISTACHYA. naissent un épi, est caractérisée par les petites grappes latérales qui 1884 au-dessous de l'inflorescence principale. — (Voir Revue Horlicole, p. 556; 1889, p. 59; 1901, p. 578, fig. 264, 265.) — *Mac-Owani Baker. — %. Afrique australe. + LILIACÉES. 98 KNIPHOFIA — *multiflora Leicht. — %. Origine incertaine. Cette espèce, introduite durant ces dernières années, est une plante vi- goureuse et forte, dont la hampe atteint 17,20, mais ses fleurs sont tar- dives, blanches, petites, à étamines longuement saillantes ; elles forment un long épi effilé, sans effet décoratif. — *Nelsoni Mast. — %. État d'Orange. — *nobilis Hort. — %. Afrique australe. — *Northiæ Baker. — %. Afrique australe. Je dois à l'obligeance de M. Elwes l'unique pied que je posséde de cette rare espéce. Elle est trés remarquable par l'ampleur et la rigidité de son grand feuillage large et arqué, qui lui donne plutôt l'aspect d'un Furcræa. Je cultive la plante en caisse et l'hiverne en orangerie. J'attends encore sa floraison, qui fera probablement naitre des drageons, l'axe végétatif étant jusqu'ici resté simple. — *primulina Baker. — %. Natal. — *Rooperi Lem. — 2. Cafrérie. — *ruía Baker. — %. État d'Orange. Cette espèce, d'introduction récente et encore peu répandue, est trés intéressante par la gracilité de ses inflorescences, dont les fleurs sont rou- geàtres en boutons, puis jaunes à l'épanouissement. La plante est vigou- reuse, à floraison précoce, trés abondante et franchement remontante. — (Voir Revue Horticole, 1901, p. 578, fig. 262.) — *Saundersii Hort. — %. Origine horticole. — *Tuckii Baker. — %. Afrique australe. — *Tysoni Baker. — %. Afrique australe. ASPHODELUS — albus Willd. — %. Europe méridionale. — LUTEUS L. — Voy. ASPHODELINE LUTEA. — ramosus L.— x. Europe méridionale. ASPHODELINE — *Balanse J. Gay. — x. Cilicie. i n — lutea Buch. (Asphodelus luteus L.). — %. Région méditer. PARADISIA : Liliastrum Bertol. (Anthericum Liliastrum L.; Phalangium Liliastrum Lamk). — %. Europe. cm — var. GIGANTEUM Hort. BOWIEA — *volubilis Harv. — %. Afrique australe. nature bulbeuse de sa souche et par C i | est une plante curieuse par la ert clair. Les quelques ses tigés volubiles, garnies d'un petit feuillage v Pieds que je possède n'ont pas encore fleuri. 288 PLANTES HERBACÉES. EREMURUS I. — AMMOLIRION. — altaicus Stev.? — %. Sibérie, Turkestan, etc. — spectabilis M. Bieb. — 2%. Asie Mineure, Syrie, etc — — var. MARGINATUS O. Fedtsch. ; — — var. TAURICUS Lallem. — tauricus Stev.? — %. Tauride, Turkestan, etc. — turkestanicus Regel.? — %. Turkestan. Les espéces de cette section sont moins belles qué celles des sections suivantes. Leurs dimensions sont bien moins fortes, leurs hampes moins hautes et moins fournies de fleurs plus petites, leurs racines plus courtes. On les distingue, en outre, assez nettement par les divisions du périanthe qui sont trinervées et plus courtes que les étamines, et en particulier par leurs pédicelles dressés.contre l'axe à la fructification et par leurs cap- sules à valves fortement ridées. Les E. spectabilis, à fleurs jaunes, E. (auricus, à fleurs presque blan- ches, E. turkestanicus, à fleurs brunes, marginées de blanc, sont les plus beaux et les plus distincts. Ils méritent l'attention des amateurs et peuvent étre utiles pour les croisements. ll. — REGELIA. — Bungei Baker. — %. Perse. — — var. PRÆCOX Hort. Cet Eremurus, encore rare dans les cultures, se distingue de ses con- génères (sauf de PE. Olgæ),. par des caractères nettement tranchés. La souche est plus petite, à racines fines et souples. Les feuilles sont courtes, triquétres et abondantes. La hampe est mince, haute seulement d'environ 17,50 et ses fleurs, jaune vif, en grappe bien. fournie, ne s'épanouissent qu'au commencement de. juillet. — (Voir Gartenflora, 1884, p- 289, tab. 1168, a; The Garden, 1886, part. II, p. 535; Revue Horticole, 1905, p. 337.) ; — — isabellinus Hort. Vilm. (E. Bungei X Olgæ). — %. Cet intéressant hybride a été obtenu à Verrières du croisement des espèces précitées. Il a fleuri en juin 1905 et s’est moniré, en pue. exemplaires, parmi les plantes issues des deux croisements pratiques vam sens inverse, avec cette légère différence que chez les E. Bunget x Ulgæ, les fleurs sont un peu plus grandes et de nuance un peu plus foncée que chez les E. Olga X Bungei. . La couleur isabelle (jaune rosé) des fleurs, résultant du mélange du jaune et du rose des parents, constitue un coloris nouveau dans le genre. On trouve, en outre, des signes évidents d'hybridité dans l'inflores- cence, moins multiflore que celle de l'E. Bungei, plus fournie que celle de P£. Olge, dans les fleurs qui sont plus petites que celles de ce dernier; notablement plus grandes que celles du premier parent, enfin dans 5 souches dont les racines sont grosses et relativement raides, comme celles de PE. Olgæ. Les plantes sont fertiles, — (Voir Jou?n. Soc. nat. Hort. France, 1905, p..466; Bull. Soc. bot. France, 1905.) 'LILIACÉES. : : : 289 EREMURUS pea — Olgee Regel. — x. Turkestan. Cette espèce, rare encore dans les cultures, a tous les caracféres géné- raux de l'E. Bungei et fleurit à la mêine époque. Elle est toutefois plus forte, ses racines sont plus épaisses, plus raides, sa hampe est plus haute et ses fleurs sont plus grandes et d'un joli rose tendre. C'est une magni- fique plante. — (Voir fig. 87.) . A Her 2i ) Fig. 87. — EREMURUS OLGE. Les deux espèces précédentes et leur hybride sont si distinets de leurs congénères qu'on a proposé d'en former une troisième section, vu des Regelia, ici adoptée. — (Voir Revue Horticole, 1905, p. 337, fig. 127.) C. — HENINGIA. — Elwesii M. Micheli (E. robustus var. Elwesianus Hort. (E. hi- malaicus X robustus ?). — %. Origine inconnue. Cet Eremurus, aujourd'hui considéré comme un hybride spontané entr les E. robustus et E. himalaicus, est à la fois le plus fort et LA plus beau du genre. Sa souche, que représente la figure 88, atteint 17,50 de dia- mètre. Le feuillage, remarquablement ample et d'un vert ctu, se conservo frais jusqu'au. delà de la floraison. La hampe, qui peut dépasser 3 métres de hauteur, s'accroit de 5 à 8 centimètres par jour et porte, dans sa 19 290 PLANTES HERBACÉES. EREMURUS moitié supérieure, un immense épi, composé de plusieurs centaires de -~ ‘fleurs rose tendre, très grandes, s'épanouissant durant la deuxième quin- zaine de mai. La planche XXVII, qui représente un groupe d'Éremurus … Elwesii cultivés à Verrières, montre, par comparaison avec des hampes plus petites VE. himalaicus placées en avant, l'ampleur et la majestueuse beauté de celte plante. — (Voir Revue Horlicole, 1897, p. 280, avec plan- che; 1904, p. 18, fig. 7.) Fig. 88. — EREMURUS ELWESII. — Souche. himalaicus Baker. — x. Himalaya. | s de la plan- ste, comme vert cru et .. Cette espèce, que représentent les deux ou trois petites hampe “che XXVII, est la plus répandue parce qu'elle est la plus robu 'aussi'la plus facile à multiplier: Son feuillagé est assez ample, (^ persiste jusqu'à la fin de la floraison. -La hampe, qui dépasse souvent '72 métres de hauteur, porte, dans son tiers supérieur, "de fleurs blanches, assez grándes; s'épanouissant successiveme — ' deaxienie quirizaine de mai. — (Voir Botanical: Magazine, tab. 1076.) un épi bien fourni nt durant la XXVII. t. vim. FI. Hor $ ;M MAC LILIACÉES. 291 EREMURUS — Kautmanni Regel.? — x. Turkestan. — lactiflorus 0. Fedtsch. (spec. nov.). — x. Tian-Schan. | Je dois à l'obligeance de M"* O, Fedtschenko cette nouvelle espèce, qu'elle a décrite dans le Bulletin de l'herbier Boissier, 9* série, tome IV (1904). Je n'en ai pas encore vu les fleurs. — robustus Regel. — x. Turkestan. Cette espèce, incontestablement trés belle par la force de sa hampe et par la grandeur de ses fleurs rose tendre, n'a pas, à Verriéres du moins, la vigueur de ses congénères. Sa souche est plus sensible à l'excés d'hu- midité durant l'hiver. Son feuillage, bien plus étroit et vert glauque, qui périt avant la fin de la floraison, distingue nettement cette espéce de PE. Elwesii. — (Voir Gartenflora, 1873, p. 257, tab. 769; Botanical Magazine, tab. 6726; The Garden, 1886, part. II, tab. 529.) — Warei M. Leichtlin. — %. Origine inconnue. Je ne connais ce nouvel Eremurus, répandu dans les cultures par M. Leichtlin, que par les descriptions de la presse étrangére, qui le dit étre à fleurs jaune soufre et à port d'E. robustus. Les jeunes pieds que j'en possède à Verrières n'ont pas encore fleuri. L'étude botanique et horticole de ce genre, encore peu répandu, a [fait l'objet d'un assez long Mémoire, présenté au Congrés de la Sociélé nat. d'Hort. de France, 1901, par M. S. Mottet. Il est inséré dans le Journal de la Société de cette méme année. ANTHERICUM — Liliago L. (Phalangium Liliago Schreb.). — %. Europe. — LILIASTRUM L. — Voy. Paradisa Liliastrum. — ramosum L. (Phalangium ramosum Lamk). — %. Europe. AGAPANTHUS — *umbellatus L'Hérit. — %. Afrique australe. e — var. ALBUS Hort. mos — var. FLORE PLENO Hort. BRODIÆA Jr — *coccINEA A. Gray. — Voy. Brevoortia Ida-Maia. — congesta Smith. — %. Amérique septentrionale. — *ixioides S. Wats. (Calliprora lutea Lindl.). — %. Californie. — *lactea S. Wats. — %. Californie. - Des espèces précitées, le B. congesta prospère, à Verriéres, en pleine terre, simplement couvert de feuilles durant les grands froids, et donne, en mai, des bouquets compacts de fleurs bleues, à pédoncules longs de 50 à 60 centimétres, qui justifieraient sa culture pour là confection des bouquets. Quant au B. ixioides, plus connu sous le nom de Calliprora lutea, il se recommande à l'attention des amateurs par l'abondance de ses fleurs jaunes. Moins rustique que le précédent, il doit étre hiverné sous chássis froid. — (Voir planche XXII). 292 PLANTES HERBACÉES. BREVOORTIA — *Ida-Maia Wood (Brodiæa coccinea A. Gray). %. Californie. TRITELEIA ; y — *uniflora Lindl. — %. Amérique australe. — — CÆRULEA Hort. Cette petite Liliacée est fort intéressante par l'abondance et la préco- cité de ses jolies fleurs blanches, longuement pédonculées. Elle se multiplie facilement et s'emploie, surtout dans le Midi, pour faire de charmantes bordures. Il lui faut un sol léger, chaud et une couverture de litière pour résister sous le climat parisien. Sa variété carulea, moins répandue, cst plus intéressante encore à cause du joli coloris bleu tendre de ses fleurs. Elle se reproduit franchement par !le semis. — (Voir Revue Horlicole, 1893, p. 256, avec planche.) Fig. 8). — ALLIUM NEAPOLITANUM. ALLIUM — aflatunense B. Fedtsch. (spec. nov.). Z. Tian-schan (Chine). — Ampeloprasum L. — X. Europe orientale. (Ail d'Orient.) — *Ascalonicum L. — >. Palestine ? (Échalote.) - carinatum L. — %. Europe. i — *Carmeli Boiss. — 2. Palestine. — *Cepa L. — x. Cultivé. (Ognon.). — Variétés horticoles. — cæruleum Pall. (A. azureum Ledeb.). — 2. Sibérie. — fistulosum L. — x. Sibérie. (Ciboule.) LILIACÉES. 998 ALLIUM — kansuense Regel. — %. Chine. .— karataviense Regel. — %. Turkestan. — Kesselringii Regel. — 2%. Turkestan. — lusitanicum Lamk. — 2. Portugal. (Ciboule vivace.) — macranthum Baker. — %. Himalaya. — Moly L. — x. Europe. L'Ail doré est robuste, rustique et produit de nombreuses fleurs jaune vif, qu'accompagne un beau f uillage. 11 forme de superbes touffes en terrain chaud et sain. Son bulbe est comestible et recherché dans cer- tains pays. Les graines en sont trés rares. — narcissiflorum Vill. — %. Europe occidentale. Fig. 90. — ALLIUM SCHUBERTI. — *neapolitanum Cyr. — %. Europe méridionale. Cet Ail; très cultivé dans le Midi pour ses fleurs blanches, qui font l'objet d'un commerce important, est imparfaitement rustique sous le climat même sous une couverture de litière. Mais il se cullive facile- parisien, A le t de bonne heure en serre ou sous chässis. — (Voir ment en pots et fleuri fig. 89.) 294 PLANTES HERBACÉES. ALLIUM — odorum L. — >. Sibérie. Belle espéce rustique, formant des touffes à inflorescences nombreuses, de bonne tenue, dont les fleurs blanches, agréablement odorantes, durent trés longtemps. — Ostrowskianum Regel. — %. Turkestan. — ^ Porrum L. — X. Europe. (Poireau). — Variétés horticoles. — Regelii Trautv. — %. Transcaucasie. Fig. 91. — LACHENALIA PENDULA, Var. AURELIANA. — roseum L. — x. Région méditerranéenne. Trés jolie espéce dont la culture est assez difficile. — *sativum L. — %. Cultivé. (Ail). — Variétés horticoles. — Schoenoprasum L. %. France. (Ciboulette.) — *Schuberti Zucc. — %. Orient. Cette espèce est une des plus singulières par l'aspect de se l'inégalité de longueur des pédicelles place les fleurs à des hauteurs différentes, comme le montre d'ailleurs la figure 90. Les fleurs sont roses, petites. — (Voir Revue Horlicole, 1902, p. 533, fig. 240.) — Scorodoprasum L.— x. Europe orient. (Ail Rocambole.) — Spheerocephalum L. — 2. France. — urceolatum Hegel. — x. Turkestan. — Ursinum L. — %. Europe, Asie septentrionale. s inflorescences ; trés LILIACÉES. 295 ALLIUM 2^ Wietorialis Lo 00: Europe, Sibérie. — Viviparum Kar. et Kir. — %. Sibérie. LACHENALIA | f "aurea Lmdl 7. Cap. — *pendula Ait. — 2. Cap. ; = — Var. AURELIANA Pons. : j La variété aureliana, que représente la figure 91, aurait été trouvée spontanée, vers 1860, sur les sommets de l'Estérel, près de l'ancienne voie aurélienne, Cette origine, trés douteuse, a élé contestée, tous Jes Lache- Fig. 92. — GALTONIA CANDICANS. nalia étant originaires du Cap. C'est, en tout cas, une variété beaucoup plus forte et plus belle que le type; la hampe, haute de 20 à 40 cent., porte un grand nombre de fleurs rouge éclatant, avec le sommet des divisions vert. La plante est robuste, mais elle ne peut étre cultivée dans le Nord qu'en pots et en serre ou sous châssis froid, comme d’ailleurs toutes ses congénères. — (Voir Revue Horticole, 1890, p. 99, 396, avec planche.) — *racemosa Gawl. — x. Cap. — *tricolor L. — x. Cap. GALTONIA : — *candicans Dene. — X. Afrique australe. (Voir fig. 92, et Revue Horticole, 1902, p. 465, fig. 213.) — *Princeps Dene. — %. Afrique australe. 296 PLANTES. HERBACÉES. MUSCARI — AZUREUM Fenzl: — Voy. Hyacinthus ciliatus. — botryoides Mill. — %. Europe. — (Voir fig. 93.) — — var. ALBA Hort. — Bourgsei Baker. — %. Asie Mineure. — comosum Mill. — x. Europe, var. MONSTROSUM Hort. — moschatum Willd. — %. Asie Mineure. -— — var. FLAVUM Hort. (M. macrocarpum Sweet). — paradoxum C. Koch. — %. Arménie. — prræcox Hort. — Voy. Hyacinthus ciliatus. Fig. 93. — MUSCARI BOTRYOIDES. HYACINTHUS — amethystinus L. — %. Pyrénées. — ciliatus Cyrill. (H. azureus Baker; Muscari azureum Fenzl; M. preecox Hort.). — %. Asie Mineure. DA fastigiatus Bert. — %. Corse et Sardaigne. -— NON-SCRIPTUS L. — Voy. Scilla festalis. — orientalis L. — >. Orient. (Jacinthe). — Variétés hort. BELLEVALIA — appendiculata Lapeyr. — %. Région méditerranéenne. — Heldreichii Boiss. — %. Asie Mineure. — trifoliata Kunth. — % Région méditerranéenne. PUSCHKINIA | : — scilloides Adams. — %. Turquie d'Asie. LILIACÉES. 297 CHIONODOXA Luciliæ Boiss. — x. Asie Mineure. — var. ALLENI Hort. — var. GRANDIFLORA Hort. — SARDENSIS Hort. (C. gigantea Hort.). Charmante petite plante bulbeuse, dont le port rappelle le Scilla bifo- lía, mais les fleurs sont plus grandes et plus ouvertes, surtout dans les variétés énumérées ci-dessus, qui diffèrent, en outre, de la Scille à deux feuilles par leur couleur bleue plus ou moins foncée, La floraison a lieu en plein air, sous notre climat, dès les premiers jours de mars. SCILLA autumnalis L. — %. Europe. bifolia L. — %. Europe, Asie Mineure. Fig. 94. — SCILLA PERUVIANA, Var. Ucuit. festalis Salisb. (S. nutans Spr.; Agraphis mutans Link; Endymion nutans Dumort.; Hyacinthus non-scriptus L.). — %, Europe occidentale. — Variétés horticoles. — var. CERNUA Salisb. hispanica Mill. (S. campanulata Ait.). — %. Europe. - Variétés horticoles. hyacinthoides L. — %. Europe méridionale. italica L. — x. Europe méridionale. Lilio-Hyacinthus L. — X. due Europe méridionale. — var. ALBA Horl. MARITIMA L. — Voy. Urginea maritima. patula DC. — %. Europe occidentale. — var. RUBRA Hort. 298 PLANTES HERBACÉES. SCILLA — *peruviana L. — x. Algérie. — — var. S. Uchit Tineo. — Sicile. — (Voir fig. 94). — sibirica Andr.— 2%. Russie méridionale. — (Voir fig. 95.) — verna Huds. — %. Europe occidentale. La nomenclature horticole des Scilles ayant le port de la Jacinthe des bois (S. festalis) est extrêmement confuse et les plantes d'ailleurs peu dis- tinctes entre elles. M. Krelage nous a envoyé, il y a quelques années, son importante collection sous des noms différents de ceux existant à Ver- rières. Faute de pouvoir les assimiler, nous avons dú réduire ces deux collections aux variétés les plus distinctes et les plus belles; je ne crois pas devoir les citer, leurs noms étant très incertains. i Fig. 95. — SCILLA SIBIRICA. : : URGINEA — *maritima Baker (Scilla maritima L.). — %. Europe mérid. EUCOMIS pu | — *punctata L'Hérit. — %. Cap. CAMASSIA -— *Brownii Hort. — %. Origine inconnue. — *Cusickii S. Wats. — %. Californie. — esculenta Lindl. — %. Amérique nord-ouest. — Fraseri Torr. — x. Amérique septentrionale. LILIACÉES. 29) GAMASSIA *Leichtlini S. Wats. - - %. Calilornie. — var. CERULEA Hort.. Certains auteurs ont fait, de cette plante, une variété du C. esculenla. Elle mérite cependant la distinction spécifique car elle est beaucoup plus forte dans toutes ses parties et bien supérieure, au point de vue décora- tif Ses hampes, fortes et droites, atteignent 1 métre de hauteur et portent une longue grappe multiflore de grandes et belles fleurs blanc crème, à divisions étoilées, qui s'épanouissent dés la fin d'avril. La variété cærulea, que je dois à Pobligeance du Rev. Ellacombe, est peu connue et ‘ne diffère du type que par ses fleurs bleues. — (Voir Revue Horticole, 1905, p. 412, fig. 170) ORNITHOGALUM LILI *arabicum L. — x. Algérie, Europe méridionale. exscapum Tenore. — X. Europe méridionale. Parmi les espèces ici mentionnées, cette Urnithogale est une des plus distinctes par ses inflorescences presque acaules et par ses fleurs grandes et blanc pur, qui s'épanouissent dés le commencement de mars. J'en cul- tive à Verriéres quelques potées qui sont réellement charmantes duraut leur floraison. lanceolatum Labill. — %. Syrie. narbonense L. — %. Europe méridionale. nutans L. — %. Europe. Cette espéce, dont la planche XXV représente une colonie naturalisée dans un bosquet, á Verriéres, est plutót intéressante que réellement déco- rative, ses fleurs étant vert tendre et bordées de blanc; mais elle sont grandes, pendantes, en grappes multiflores, et la plante est si robuste et fleurit de si bonne heure qu'elle mérite d’être plantée dans les endroits dont le sol est siliceux et sain. pyramidale L. — %. Europe méridionale. pyrenaicum L.— >. Europe centrale et méridionale. tenuifolium Guss.— %. Europe méridionale. umbellatum L. — x. Europe. UM auratum Lindl. — 2. Japon. — var. RUBRO-VITTATUM Hort. — var. VIRGINALE Hort. bosniacum G. Beck. — %. Bosnie. Je dois les bulbes de cette plante à l'obligeance de M. le prof. E. Perrot, qui l'a récoltée à la fin du printemps dernier dans les montagnes de Bosnie. Cette rare espèce est voisine du L. carniolicum et a été décrite dans les Ann. Mus. Vind., 1887. Brownii Poit. — %. Chine et Japon. — var. KANSUENSE Hort. bulbiferum L. — %. Europe. 300 PLANTES HERBACÉES. LILIUM è Burbankii Hort. (L. pardalinum X Washingtonianum). %. candidum L. — 2%. Europe méridionale, Syrie. — Var. FLORE PLENO (monstrosum) Hort. — var. RUBRO-LINEATUM Hort. La variétė flore pleno est une virescence dans laquelle tous les or- ganes de la fleur sont transformés en lames pétaloïdes blanc verdàtre, très nombreuses et disposées en épis compacts, atteignant jusqu'à 20 cent. de longueur. Ces épis- forment, au sommet de la tige, une grosse panicule serrée, dont la durée est très prolongée. — (Voir Revue Horticole, 1901, p. 437, fig. 196.) carniolicum Bernh. — %. Carniole. chalcedonicum L. — 7. Grèce. cordifolium Thunb. — 2%. Japon. Ce Lis est peu répandu dans les cultures, sans doute parce qu'il n'y atteint pas généralement tout son développement et ne produit souvent qu'une tige courte et faible, ne portant que quelques fleurs. Lorsqu'il trouve un milieu propice, son ampleur devient réellement surprenante. Sa tige, plus grosse que le bras et entourée à la base d'une touffe de larges feuilles disposées en parasol, dépasse. alors 2 mètres de hauteur et porte une grappe composée de trente à quarante fleurs longuement tubuleuses, mais peu ouvertes, horizontales, d'un jaune verdátre et maculées sur les di- visions inférieures. Le bulbe se détruit aprés la floraison, qui a lieu en juin et juillet. La planche XXVHI montre un exemplaire ayant atteint sur le rocher, à Verrières, les dimensions que nous venons d'indiquer. La colonie de ec. Lis est plantée dans une poche d'environ 1 mètre carré de surface et 40 centimètres de profondeur, simplement remplie d'un mélange de terre de bruyère et de terrcau de feuilles. croceum Chaix. — %. Europe méridionale. ll est probable que les variétés horticoles du Lis orangé (L. c. umbellatum, L.c. u. fulgidum, etc.) ne sont, au demeurant, que des variétés ou peut-être des hybrides du L. elegans, qu'on confond généralement avec notre espece indigéne ; nous avons cru pouvoir les y réunir. Le L. croceum est, en effet, une plante plus haute, de nature alpine et assez difficile à cultiver dans les jardins de plaine. — elegans Thunb. (L. Thunbergianum Schult.). — %. Japon. — Var. AURANTIACUM Hort. — Var. BILIGULATUM Hort. — var. UMBELLATUM Hort.(L. umbellatum Hort.; L. croceum umbellatum Hort.). — Variétés horticoles. — Var. VENUSTUM Elwes. Ce Lis, à tiges courtes et à grandes fleurs, est une des plus intéressantes espèces Japonaises pour la culture ornementale sous notre climat. pr : e plante, en effet, s'accommode parfaitement de nos étés chauds et secs, résiste sans protection à nos hivers, les bulbes étant, toutefois, plantés assez profondément. Comme la plupart des autrés Lis, celui-ci préfère la terre de bruyère, mais il prospère néanmoins en pleine terre ordi- Soc. bot. Fr (Sess. jubil 1904) Hort. Vilm. Pl. XXVIII LILIUM CORDIFOLIUM. LILIACÉES. .' :: 301 LILIUM naire, lorsqu'elle est siliceuse et fertile.: J'en possède à Verrières, sur le rocher, quelques colonies qui fleurissent superbement au printemps. La variété venustum s'écarte notablement de ses -congénères par sa flo- Fig. 96. — Licium HENRYI. -juillet; ses fleurs sont grandes, d'un raison qui n’a lieu que vers la mi ables. La plante est assez robuste rouge orangé pur et réellement remarqu et florifère. 302 PLANTES HERBACÉES. LILIUM — giganteum Wall. — x. Himalaya. fus — var. YUNNANENSE Hort. Lig. 97. —- LILIUM LONGIFLORUM, var. HARRISII. -— Hansoni M. Leichtlin. — %. Japon. Ce Lis, dont les feuilles sont verticillées, est un des plus distincts et des plus intéressants. Ses fleurs ne sont pas trés grandes, mais nombreuses, jaune vif, ponctuées de brun, à divisions épaisses et renversées en arriére: La plante est robuste, rustique et fleurit en juin. LILIACÉES. 303 LILIUM : — Henryi Baker. — 2. Chine orientale. À — Ce nouveau Lis, que représente la fig. 96, est une des plus grandes espèces et en même temps une des plus robustes. Sa tige, non bulbillifère, dépasse 2 mètres et porte une panicule rameuse, composée, chez les forts sujets, d'une trentaine de fleurs pendantes, non odorantes, à divisions{or- tement renversées en arrière, d'un rouge orangé brillant, avee une grosse bande médiane verte; la base est ponctuée de brun et porte de grosses papilles très saillantes. La floraison a lieu de juillet en août. Le bulbe est gros, rougeátre, rustique et s’accommode des terres légères. La plante produit un très bel effet, à cause de sa grande taille, dans les massifs d'ar- bustes de terre de bruyère et en particulier parmi les Rhododendrons. — (Voir Revue Horticole, 1903, p. 231, fig. 98-99, avec planche.) Humboldtii hozl et Leichtlin. — x. Californie. Jankæ Kern. — %. Carniolie. Leichtlinii Hook. (L. pseudo-tigrinum Carr.). — %. Japon. *longiflorum Thunb. — 2. Chine et Japon. — Var. ALBO-VARIEGATUM Hort. — var. ExIMIUM Hort. (L. Harrisii Hort.). — Bermudes. La variété Harrisii, qui n'est sans doute qu'une forme d'abord natura- lisée, puis cultivée en grand dans les Bermudes, est un des Lis les plus importants au point de vue horticole, par la généralité de son utilisation pour le forcage. C'est là, malheureusement, son seul mérite, car la plante est encore moins rustique que le type et ne fleurit bien qu'en bulbes ré- cemment importés, élevés en pots et cultivés en serre. La figure 97 montre un exemplaire obtenu dans ces conditions. — (Voir Revue Horticole, 1883, p. 211, fig. 40; 1890, p. 562.) Martagon L. — %. Europe méridionale et centrale. Ce Lis, quoique indigéne, est, à cause de sa nature alpestre, un des plus difficiles à conserver dans les jardins de plaine, et c'est grand dommage, car son feuillage verticillé et ses fleurs pourpres et ponctuées le rendent trés intéressant, sinon décoratif. monadelphum Bieb. (L. colchicum Hort.; L. Szovitsia- num Fisch.). — %.. Caucase. *pardalinum Kellogg. — %. Californie. Je possède à Verrières une belle colonie de ce Lis, dans un petit maré - cage artiliciel, dont le sol inondé souterrainement est formé de terre de bruyére tourbeuse. Les tiges, sveltes et garnies de feuilles verticillées, y atteignent plus de 1”,50 de hauteur et produisent en juillet jusqu'à dix et douze fleurs pendantes au sommet de leurs longs pédoncules; elles sont d'un beau rouge orangé foncé et parsemées de grosses taches brunes. *Parryi S. Wats. — %. Californie. *parvum Kellogg. — 2. Californie. *philippinense Baker. — %. Iles Philippines. pomponium L.— >. Europe et Sibérie. — var. LUTEUM Hort. 304 PLANTES HERBACÉES. LILIUM — pyrenaicum Gouan. — X Pyrénées. — *speciosum Thunb. (L. lancifolium L'Hérit.). — %. Japon. — Variétés horticoles. ' | NES n" » Y». NS 7 | | 5 Ay d y : Sy | I lp ( y f Fig. 98. — LILICM SUTCHUENENSE. — *sultureum Baker. —- x. Burma. Ce Lis, introduit dans les cultures il y a une douzaine d'années, est une des espèces les: plus remarquables. Ses fleurs sont d'un superbe coloris jaune soufre et rappellent, pour la forme ct la grandeur, celles des L. Brownii et L. longiflorum. Malheureusement, la plante parait délicate et n'est certainement pas rustique. Elle développe à l'aisselle des feuilles de nombreuses bulbilles. J'en ai recu plusieurs fois de mes correspondants oi 3t o IAS» Soc. bot. Fr. (Sess. jubil. 1904) FRITILLARIA. Hort. Vilm. Pl. XXVI. F. WALUJEWI. F. ASKABADENSIS. F. PERSICA, LILIACÉES. $05 LILIUM et j'en ai méme obtenu de beaux bulbes à Verriéres, mais je ne suis pas parvenu à amener ce Lis à l'état florifère, — (Voir Revue Horticole, 1892, pp. 238, 541, fig. 173.) — superbum L.-— X. Est des États-Unis. — *sutchuenense Franch. (spec. nov.). — %. Sutchuen. Introduit de la Chine, il y a prés de dix ans, par M. M. de Vilmorin, ce Lis, que représente la figure 98, est une élégante espéce voisine du L. tigrinum, mais bien distincte par sa tige plus gréle, non bulbillifère, par ses feuilles plus étroites, par ses fleurs plus finement ponctuées, un peu plus petites et bien plus précoces. Ses bulbes présentent, en outre, la singulière faculté d'émettre des stolons filiformes qui forment des jeuues bulbes à 10-15 centimétres de distance du bulbe mére; la tige elle méme est souvent perennante. La plante est fertile et j'en éléve chaque année des pieds de semis, mais j'en obtiens plus difficilement des bulbes flori- feres, ce qui m'a empêché jusqu'ici de le répandre dans les cultures. — (Voir Revue Horticole, 1899, p. 475, fig. 204.) — tenuifolium Fisch. — %. Sibérie. — testaceum Lindl. (L. excelsum Hort.; L. candidum X chal- cedonicum?). — X. Origine incertaine. — *tigrinum Ker-Gawl. — %. Chine et Japon. = — var. FLORE PLENO Hort. == — var. SPLENDENS Hort. FRITILLARIA — askabadensis M. Micheli (spec. nor.). — %. Turkestan. — lutea Mill. (F. aurea Schott.). — %. Asie Mineure. Espèce notable par la grandeur de sa fleur unique, jaune ponctué de pourpre, qui s'ouvre tout près de terre aux premiers beaux jours. imperialis L. — z. Perse. — Variétés horticoles. — latifolia Willd. — x. Caucase. — Meleagris L. — >. Europe. — — var. ALBA Hort. La Méléagre, assez commune en France, est plus curieuse que belle, ses fleurs étant pourpre terne, plus ou moins nettement panachées en damier de teinte plus claire. Sa variété blanche est bien plus décorative, elle est, en outre, particuliérement robuste et se reproduit par le semis. Il existe en culture plusieurs autres coloris, — persica L. — %. Arménie. — pluriflora Torr. — 7. Californie. — pyrenaica L. — ?. Pyrénées. — Walujewi Regel. — %. Turkestan. La planche XXVI représente trois intéressantes espèces de Friiillaires. Le F. askabadensis, introduit et décrit il y a quelques années seulement par le regretté M. Micheli, est la deuxième espèce de la section Peiilium, 20 306 FRITIL PLANTES HERBACÉES. LARIA que représentait seul jusqu'ici le F. imperialis. La plante n'égale malheu- reusement pas en beauté la Couronne impériale, les fleurs étant plus pe- tites et d’un jaune plutôt terne. — (Voir Revue Horticole, 1903, p. 180, avec planche.) Le F. Walujewi est une rare espèce à grandes fleurs en cloches, pen- dantes, rouges à l'intérieur et páles, presque blanches à l’extérieur. La plante est malheureusement délicate et difficile à amener à floraison. Quant au F. persica, c'est une belle et robuste espèce à tige haute de près de 1 mètre, garnie de feuilles courtes, glauques et dont les fleurs, pelites mais nómbreuses et disposées en grappe terminale, sont jaunes à l'inté- rieur et purpurines à l'extérieur. Fig. 99. — TULIPA BILLIETIANA. TULIPA — acuminata Vahl (T. cornuta Red.). — 2. Origine horticole. — armena Boiss. — %. Orient. — australis Link (T. Celsiana DC.). 7 . Sud-ouest de l'Europe. — biflora Pall. — x. Caucase. seulement, Cette Tulipe porte, sur chaque tige, non pas deux fleurs fleurs sont, comme son nom l'indique, mais bien jusqu'à cinq ou six. Ses toutefois, pelites, jaune verdàtre et sans effet décoratif. — Billietiana Jord. — %. Savoie. en Savoie, est n. Ses feuilles nettemen angé sut p. 399 Cette Tulipe, spéciale aux montagnes de la Maurienne une des plus belles et des plus intéressantes de cette régio sont fortement ondulées sur les bords, et ses grandes fleurs, acerescentes, sont d'abord jaune uni, puis nuancées de rouge or le bord des divisions. — (Voir fig. 99, et Revue Horticole, 1887, fig. 81.) LILIACÉES. 307 TULIPA — Clusiana DC. — x. Europe méridionale, Orient. — dasystemon Regel. — 2x. Turkestan. — Didieri Jord. — 7. Savoie et Valais. Cette Tulipe, habitant la même région que le T. Billietiana Jord. et à laquelle la rapporte P/ndex kewensis, est bien distincte par sa fleur plutót petite, rouge, portant à la base des divisions une tache brune, largement bordée de jaune. — Gesneriana L. — %. Russie méridionale, Orient. Vars hort. — — Var. TURCICA Roth. „La Tulipe désignée dans les cultures sous le nom de Tulipe de G sner n'est probablement pas le type de la Tulipe des jardins, mais une très belle Fig. 100. — TULIPA GREIGII. variété à grandes fleurs d'un rouge écar'ate brillan‘, avec l'onglet des divisions violacé. Les hampes. qui peuvent atteindre jusqu'à 80 centimètres, sont très fortes, bien droites et la plante est robuste et rustique. — Greigi Regel. — %. Turkestan. La, Tulipe de Greig, que représente la figure 100, est, sans contredit, une des plus belles espèces orientales, aussi est-elle recherchée des ama- teurs. Ses fleurs sont très grandes, d’un rouge écarlate orangé, et son feuillage «st élégamment maculé de brun. Elle a cependant le défaut de ne pas produire de caïeux sous notre climat et de nécessiter ainsi un reapprovisionnement continuel de bulbes d ins son pays d'origine. — iliensis Regel. — %. Turkestan. 308 PLANTES HERBACÉES. TULIPA Kaufmanniana Regel. — zx. Turkestan. Cette Tulipe, peu connue, mérite d'étre répandue dans les jardins à cause de la précocité exceptionnelle de sa floraison qui a lieu, en plein air, à Verriéres, dans la premiére quinzaine de mars. Ses fleurs sont grandes, blanc carné ou jaunátre rayé de rose à l'extérieur. La plante est rustique et robuste. Kolpakowskiana Regel. — 2. Asie centrale. macrospeila Baker. — %. Origine horticole. montana Lindi. — 2%. Turquie d'Asie, Perse. Oculus-solis Saint-Am. — x. France méridionale, Orient. Ostrowskiana Regel. — x, Turkestan. preecox Tenore. — 2%. Europe méridionale, Orient. Cette Tulipe, proche voisine du T. Oculus-solis, est, avec cette dernière, au nombre de nos plus belles Tulipes indigénes. Toutes deux sont nette- ment caractérisées par leurs bulbes laineux à l'intérieur des tuniques et par leur nature perennante, leurs caieux se développant généralement au sommet de rhizomes gréles, pouvant atteindre plus de 10 cent. delongueur. Les fleurs sont rouge intense, avec de grosses macules noir brillant à la base des divisions. Le T. præcox, considéré par certains auteurs comme une sous-espèce, peut être méme un hybride du 7. Oculus-solis, en diffère physiquement par ses fleurs à divisions inégales, plus larges, d'un rouge plus cocciné, avec la macule basilaire plus courte, etc. Malheureusement, ces deux Tulipes ne vivent, dans le Nord, que dans les parties les plus chaudes et sèches des jardins et y fleurissent peu. — (Voir ftev. Hort., 1892, p- 199) preestans Hoog. (spec. nov.). — 2%. Asie centrale. pulchella Fenzl. — %. Cilicie. retroflexa Hort. — x. Origine horticole. Sprengeri Baker. — x. Arménie. Cette Tulipe est la plus tardive que je connaisse, sa floraison n'ayant lieu, à Verriéres, que dans la deuxiéme quinzaine de mai, alors que toutes les autres Tulipes sont défleuries. Ses fleurs sont moyennes, rouge écarlate uni en dedans, plus páles en dehors, et les divisions externes portent Sur le dos une créte caractéristique. La plante est rustique et robuste. silvestris L. — %. Europe. strangulata Reboul. — zx. Toscane. suaveolens Roth. — %. Russie mérid. — Variétés hortic. viridiflora Hort. — %. Origine horticole. ERYTHRONIUM americanum Ker-Gawl. — %. Amérique septentrionale. Dens-canis L. — %. Europe. — Var. ALBUM Hort. grandiflorum Pursh. %. Am. sept., var. GIGANTEUM Lindl.” LILIACÉES. 309 ERYTHRONIUM — Hendersoni S. Wats. — x. Orégon. — revolutum Sm. — x. Amérique septentrionale. — — var. Warsoni Hort. Notre espèce indigène, la vulgaire Dent de chien, est une fort jolie pe- | tite plante à larges feuilles fortement maculées de brun et à grandes fleurs roses, étoilées, mais penchées et s'épanouissant dès avril. Les Erythronium américains sont plus remarquables par leur feuillage également maculé, par leurs hampes plus hautes, dressées, portant généra- lement plusieurs grandes fleurs jaunes ou roses; mais leur culture paraît bien plus difficile sous notre climat. Il leur faut en tout cas de la terre de bruyère pure. GAGEA ¿ — Liotardi Schult. — %. Alpes, Pyrénées, Corse, elc. — lutea Ker-Gawl. — %. Europe. Fig. 10l. — COLCHICUM VARIEGATUM. LLOYDIA — alpina Salisb. (L. serotina Sweet). COLCHICUM — autumnale L. — 7. Europe. — — var. FLORE PLENO Hort. — *crociflorum Regel. — %. Orient. Intéressante petile espèce à fleurs blanches, pourpre et qui s'épanouissent dès février, sous châssis, développement des feuilles. — libanoticum Ehrenb. — %. Syrie. — luteum Baker. — %. Himalaya. ' — speciosum Stev. — 7. Caucase. X Europe. légèrement veinées de un peu avant le LI 310 PLANTES HERBACÉES. COLCHICUM variegatum L. — x. Crète. Ce Colchique, un des plus répandus, est aussi un des plus jolis. Ses grandes fleurs rose tendre sont parsemées de taches plus foncées et curieu- sement disposées en damier. La plante est trés robuste et fleurit abon-. damment en septembre, sans trace de feuilles; celles-ci ne se développant qu'en avril. — (Voir figure 101.) BULBOCODIUM vernum L. — 2%, Alpes. MERENDERA Bulbocodium Ram. — %. Sud-ouest de l'Europe. caucasica Bieb. — 2%. Perse, Caucase, etc. sobolifera Fisch. et Mey. — %. Asie Mineure. XEROPHYLLUM — asphodeloides Nutt. — %. Amérique septentrionale. HELONIAS — bullata L. — %. Amérique septentrionale. UVULARIA — grandiflora Smith. — %. Amérique septentrionale. Cette plante, dont le port rappelle un peu ce'ui des Polygonatum, produit des liges rameuses, hautes de 30 à 40 centimétres qui, dés la fin d'avril, donnent d'abondantes fleurs pendantes, à longues divisions Jaune vif. La plante est robuste, tracante et forme assez rapidement de larges colonies dans les parties fraiches ct ombragées des rocailles. TRICYRTIS — hirta Hook. — %. Japon. — var. ALBA Hort. — Var. GRANDIFLORA Hort. J'ai obtenu de graines provenant du Japon la variété à fleurs blanches, qui ne parait pas connue dans les cultures d'Europe. La disparition des nombreuses macules qui couvrent les divisions des fleurs du type les rend bien plus décoratives. La plante est aussi robuste et, comme lui, elle fleurit très tardivement. TRILLIUM — erectum L. — xr. Amérique septentrionale. — grandiflorum Salisb. — zx. Amérique septentrionale. eurs Ces plantes se rapprochent beaucoup du Paris quadrifolia par s i caractères morphologiques. Le T. grandiflorum est le plus intéressant € genre par sa grande fleur blanc pur, solitaire, à trois divisions arrondies; la lige porte, à la naissance du pédoncule, un verticille de trois grandes feuilles ovales-lancéolées. Le T. erectum a des fleurs plus petites, PurpU- rines et dressées. JONCACÉES. 314 PARIS — quadrifolia L. — %. Europe. VERATRUM — album L. — x. Europe. ZYGADENUS — elegans Pursh. — %. Amérique septentrionale. PONTÉDÉRIACÉES PONTEDERIA — cordata L. — x. Amérique septentrionale. CRASSIPES Mart. — Voy. Eichhornia. EICHHORNIA — *speciosa Kunth (E. crassipes Solms; Pontederia crassipe Mart.). — %. Amérique tropicale. = — var. MAJOR Hort. Cette plante aquatique et flottante, plus connue sous le nom de Ponte- deria et anciennement cultivée dans les serres, s'est répandue dans les cultures, il y a plusieurs années déjà, sous une forme major, plus robuste et plus vigoureuse que le type. Elle saccommode parfaitement de la cul- ture en plein air dans les bassins, durant lété, elle y fleurit même fré- quemment et forme, en quelques mois, de larges touffes décoratives par leur beau feuillage vernissé, et intéressantes par les gros renfllements des pétioles qui remplissent le rôle de flotteurs. Les fleurs sont grandes et très belles, bleu-lilas clair, maculées de jaune et réunies en bouquets compacts, mais peu abondants. L'hivernage est trés facile en serre tempérée, en placant quelques rosettes dans des pots bouchés et remplis d'eau, qu'on tient prés du vitrage, — (Voir Revue Horticole, 1900, p. 199.) COMMÉLINACEES COMMELINA — *tuberosa L. — %. Mexique. TRADESCANTIA A — virginica L. — %. Amér. septentrionale. — Variétés hortic. JONCACÉES JUNCUS — effusus L. — 2. Europe, var. spInALIS Hort. Cette variété est trés curieuse par ses tiges qui se contournent en tire- bouchon, parfois d'un bout à l'autre; son origine est inconnue, — (Voir Revue Horticole, 1901, p. 161, fig. 62.) — glaucus Ehrh. — %. Europe, etc. — zEBRINUS Hort. — Voy. Scirpus lacustris, var. 312 PLANTES HERBACÉES. SCIRPUS — lacustris L. — x. Régions froides et tempérées. — — var. TABERNJEMONTANI ZEBRINUS Hort. (Juncus zebri- nus Hort). Ce Scirpus, introduit du Japon vers 1881, et cultivé jusqu'en ces der- dernières années sous le nom erroné de Juncus, est une plante très cu- rieuse par la panachure de ses tiges qui, au lieu d'étre longitudinale comme chez la plupart des Monocotylédones, est ici disposée en zones transversales jaunes, alternant avec des zones normalement vertes. Cette disposition exceptionnelle se retrouve chez le Miscanthus japoni- cus var. zebrinus. Je Vai aussi observée sur un jeune /ris orientalis, mais je ne sais pas encore si elle sera constante. (Voir Rev. Hort., 1900, p. 43.) LUZULA — Desvauxii Kunth. — 2. France. — glabrata Desv. — x. Europe. — maxima DC. — r. Europe. — nivea DC. — x. Europe. — spicata DC.— %. Europe, Sibérie, Amérique septentrionale. ien TYPHACÉES TYPHA — “angustifolia L. — >. Europe. +> latifolia L. — %. Europe. -^ stenophylla Fisch. et Mey. — x. Europe. ^ 7. Cette espèce, que je dois à l'obligeance de M. Daigremont, est très dis- tinete par ses longues feuilles extrémement étroites. Ses tiges, qui attei- gnent environ 17,50, sont également gréles et portent un épi brun, compact et trés court, SPARGANIUM — ramosum Curt. — %. Europe, Asie, Afrique boréale. «dM AROÏDÉES ACORUS — Calamus, L. — %. Hémisph. sept., var. VARIEGATUS Hort. — gramineus Ait. — x. Japon, var. VARIEGATUS Hort. CALLA — ¿ETHIOPICA L. — Voy. Richardia africana. c Del L — Europe. Cette Aroidée indigene est assez intéressante par les spathes blanches qu! entourent ses inflorescenees. La plante est rustique, longuement rampante, à feuillage abondant, et convient à l'ornementation des lieux humides. AROÏDÉES. 313 AMORPHOPHALLUS — *Rivieri Dur. — %. Cochinchine. — (Voir fig. 102) RICHARDIA i — “africana Kunth (R. æthiopica Spreng.; Calla æthiopica L.). — X. Afrique australe. Fig. 102. — AMORPHOPHALLUS RIVIERI. — Port et inflorescence. - *albo-maculata Hook. — %. Natal. (Voir Revue Horticole, 1896, p. 374; 1897, p. 37.) — *Elliottiana Hort. — %. Afrique australe. = — var. Rossi Hort. | Ce Richardia, introduit dans les cultures il y a une dizaine d'années à peine, s'est vite répandu, gráce à la belle couleur jaune des spathes qui entourent ses inflorescences, et à son feuillage élégamment maculé de blanc. Jusqu'ici, la plante a été uniquement cultivée en serre. Les essais de culture en plein air, que je poursuis à Verriéres depuis quelques années, m'ont montré que ce Richardia était susceptible d'étre employé, comme le R. albo-maculata, pour l'ornementation estivale des jardins. Jl fleurit au commencement de l'été et graine même en plein air. (Voir Revue Hor- licole, 1895, p. 38; The Garden, 1894, p. 466, tab. 989.) COLOCASIA Vent. — %. Nouvelle-Zélande. — *antiquorum Schott (Caladium esculentum Vent.). — 7. Asie tropicale. . 314 PLANTES HERBACÉES. ARISÆMA — amurense Maxim. — 2%. Région de l'Amour. — triphyllum Schott. — % Amérique septentrionale. Curieuses Aroidées tuberculeuses, rustiques, à feuilles composées et à spathe verdátre, réfléchie supérieurement, rappelant celle de certains Arum. ARISARUM — *proboscideum Savi (Arum proboscideum L.). — %. Italie. Petite espèce très curieuse par ses spathes brun foncé, prolongées supé- rieurement en très longue pointe filiforme. La plante, qui fleurit abondam- ment d'avril en mai, est facile à cultiver et presque rustique. — *yulgare Targ. Toz. (Arum Arisarum L.). — X . Région médit. BIARUM — angustatum N. E. Brown. — %. Syrie. ARUM — AntsanuM L. — Voy. Arisarum vulgare. — CRINITUM Ait. — Voy. Helicodiceros crinitus. — JDnacuwcuLus L. — Voy. Dracunculus vulgaris. -- italicum Mill. — %. Europe. — *pictum L. f. (A. corsicum Loisel.). — %. Corse. — pnoBOscIbEUM L. — Voy. Arisarum proboscideum. DRACUNCULUS — “vulgaris Schott (Arum Dracunculus L.). x. Europe mérid. HELICODICEROS — *crinitus Schott (Arum crinitum Ait.). — 2: . Corse, Baléares. ALISMACÉES ALISMA — NATANS L. — Voy. Elisma natans. — Plantago L. — %. Régions tempérées. ELISMA — natans Buchen. (Alisma natans L.).— %. Europe occidentale et centrale. SAGITTARIA — variabilis Engelm. (S. japonica Hort.). — 2. Amér. sept. == — Var. FLORE PLENO Hort. Japon. — montevidensis Cham. et Schlecht. — % Uruguay. Grande et forte espéce dont les pétioles, trés gros mais sans force, ic passent 1. métre de hauteur et portent un limbe relativement petit et i ment hasté. Les tiges florales, également grosses, hautes et molles, port | CYPÉRACÉES. 519 SAGITTARIA plusieurs verticilles de grandes fleurs blanches, maculées de pourpre, sou- vent fertiles. La plante prospère parfaitement en plein air durant l'été, dans les pièces d'eau bien ensoleillées, mais ses pétioles et ses tiges flo- rales ont le défaut de manquer de résistance et de se casser presque tous sous la poussée des vents. BUTOMUS — umbellatus L. — %. Europe Sibérie, Chiue. NAIADACÉES POTAMOGETON — natans L. — x. Régions tempérées et subtropicales. CYPÉRACÉES CYPERUS — esculentus L. — x. Régions tempérées et subtropicales. — longus L. — z. Europe, Orient, Afrique septentrionale. CAREX — baldensis L. — x. Europe. Le Carex baldensis est, à cause de ses fleurs blanches, la plus intéres- sante des espèces alpines. -— brevicollis DC. — Y. France. — Buchanani Berggr. — %. Nouvelle-Zélande. — curvula All. — . Alpes, Pyrénées, etc. — divulsa Good. — %. Régions tempérées septentrionales. — Grayii Carey. — %. Amérique septentrionale. Ce Carex est une espèce robuste et remarquable surtout par la grosseur de ses utricules fructifères, qui forment des bouquets étoilés au sommet des tiges. — pseudo-nutans Boreau. — %. France. — riparia Curt. — %. Europe, var. FOLIIS VARIEGATIS Hort. — scaposa C. B. Clarke. — %. Chine. — Wilmorini S. Mottet: — 7. Nouvelle-Zélande. ; Ce Carex est une des rares espèces ornementales. Ses feuilles, très fines et trés longues (40 à 50 centimetres), forment une touffe légère et gra- cieuse. Les inflorescences constituert un trait caractéristique de l'espèce par leur extrême longueur et l'absence de nœud, depuis la base jusqu'à 80 centimètres; à partir de ce point, se montrent, trés espacés, quelques épis monoiques, portant à plus de 1®,50 la longueur totale de la tige, qui est mince, faible et trainante ou pendante, La plante s'est répandue dans les cultures pour l'ornement des serres et des appartements, grâce à l'élégance de son feuillage. — (Voir Revue Horticole, 1897, p. 79, fig. 26.) 316 PLANTES HERBACÉES. GRAMINÉES Tribu 1. — MAYDÉES EUCHLÆNA — *luxurians Durieu et Aschers. (Réana luxurians Hort.). —%. Mexique. ZEA Mays L. — O. Amérique. — Variétés horticoles et agricoles. Peu cultivé dans le nord de la France, pour la production de son grain, le Mais est d'une grande importance pour l'alimentation dans les régions chaudes. Il en existe un grand nombre de variétés qui diffèrent entre elles par la taille et la précocité de la plante, par la grosseur, la forme et la couleur du grain. C’est chez le Maïs qu'on a constaté les cas les plus évi- dents de xénie. TRIPSACUM — dactyloides L. — %. Amérique septentrionale. COIX — Lacryma-Jobi L. — 0. Asie tropicale. Tribu IL — ANDROPOGONÉES MISCANTHUS — *japonicus Anders. (Eulalia japonica Trin.). — %. Japon. s — vVar. VARIEGATUS Hort. — Var. ZEBRINUS ERECTUS Hort. Les deux variétés précédentes sont plus répandues dans les jardins T le type, à cause de l'élégance de leur panachure. Celle de la variété sebrinus se préseute par zones transversales jaunes, alternant avec des bandes normalement vertes. Cette disposition est très rare chez les végétaux. ERIANTHUS — *Ravennze Beauv. — %.Région méditerranéenne. ANDROPOGON — GryLLUs L. — Voy. Chrysopogon Gryllus. — HALEPENSIS Brot. — Voy. Sorghum halepense. — Ischæmum L. — 2. Europe, Asie. — provincialis Lamk. — %. Amérique septentrionale. CHRYSOPOGON — Gryllus Trin. (Andropogon Gryllus L.). — %. Régions tem- pérées et subtropicales de l'Ancien monde. GRAMINÉES. 917 SORGHUM — *halepense Pers. (Andropogon halepensis Brot.). — %. Ré- gions tempérées el subtropicales. — *saccharatum Mench. — (O. Régions tropicales. — vulgare L. — (O. Régions tropicales. Fig. 102. — PANICUM TENERIFFE. Tribu IV. — TRISTÉGINÉES PHANOSPERMA . — globosa Munro. — >. Chine. Les panicules de cette Graminée, reçue de Chine par M. M. de Vilmorin et peu répandue dans les cultures, sont très rameuses, légères et élégantes, 318 PLANTES HERBACÉES. Tribu V. — PANICEES PASPALUM — *dilatatum Poir. — x. Brésil. — *stoloniferum E. Desv. — %. Chili. — *virgatum L. — %. Amérique australe. Ces Graminées, maintes fois recommandées et essayées comme plantes fourragères, n'offrent d'intérêt que pour les régions chaudes. Sous notre climat, elles poussent tardivement, ne parviennent pas à múrir leurs graines et périssent durant l'hiver. PANICUM — *altissimum Brouss. non Meyer (P. maximum Jacq.). — Y. Mexique. — ‘capillare L. (Eragrostis elegans Mort. non Nees). — (D. Amérique australe. — GERMANICUM Mill. — Voy. Setaria italica, var. — ITALICUM L. — Voy. Setaria italica. — miliaceum L. — O. Régions tropicales. — Variétés hort. — *plicatum Lamk. — 2%. lle de la Réunion. — *spectabile Nees. — 2. Afrique tropicale. — sulcatum Aubl. — Voy. Setaria sulcata. — *Teneriffæ R. Br. (Tricholæna rosea Nees; T. tonsa Nees). — 2, Canaries. — (Voir fig. 103.) — virgatum L. — %. Amérique septentrionale. Les espèces précitées ne représentent qu'une faible partie du genre, lequel comprend une quantité considérable d'espèces, cultivées à des Litres très divers. Les unes sont employées comme céréales, d'autres comme four- rage, d'autres enfin sont uniquement ornementales. C'est le eas du P. vir- galum, qui est vivace et dont les panicules très rameuses et légères entrent dans la confection des bouquets, de même que celles du P. capillare, qui est annuel et plus connu seus le nom, inexact toutefois, d'Eragrostis ele- gans. Quant au P. miliaceum, dont il existe de nombreuses variétés, son grain est surtout employé pour la nourriture des oiseaux de voliére, et la plante est parfois cultivée comme fourrage vert. SETARIA — italica Beauv. (Panicum italicum L.). — O. Régions trop. et subtropicales. es — Var. GERMANICA Beauv. (Panicum germanicum Mill.). Le Panis d'Italie ou Millet à grappe est surtout cultivé pour la nourri- ture des petits oiseaux, auxquels on donne ses longs épis non égrenés. La variété germanica, connue sous le nom de Moha, est moins haute, # tiges pius fines, plus feuillues et à épis beaucoup plus petits. On l'emploie, à cause de sa résistance à la sécheresse et de sa grande rapidité de de- veloppement, comine fourrage d'été. — *sulcata Raddi (Panicum sulcatum Aubl.) — %. Mexique. GRAMINÉES. 319 PENNISETUM — japonicum Triv.— %. Chine. — *latifolium Spreng. (Gymnothrix latifolia Schult.). — x. République Argentine. — longistylum Hochst. — %. Abyssinie. — *Ruppellii Steud. — ®©. X. Abyssinie. Ces deux dernières espèces de Pennisetum sont des plantes ornemen- tales. Les épis, tres velus, longs ct violacés chez la dernière, courts et vert tendre chez la première, sont employés pour la confection des bouquets frais ou secs. — (Voir Revue Hort. 1895, p. 358; 1897, p. 54, fig. 18-19.) — *typhoideum Rich. (Penicillaria spicata Willd.). — O. Régions tropicales. Connue sous les noms familiers de Sorgho à épi et Millet à chandelle, cette espèce est une grande plante dépassant :2 mètres, dont les tiges se terminent par un long épi cylindrique et raide. Les grains sont employés aux mêmes usages que ceux du Sorgho, mais ils n’ont quelque utilité que dans les régions chaudes. Tribu VI. — ORYZÉES ZIZANIA — aquatica L. — %. Amérique septentrionale. — latifolia Turcz. (Hydropyrum latifolium | Griseb.). — x. Sibérie et Japon. Les essais d'acclimatation du Z. aquatica, recommandé pour ses graines alimentaires, n'ont donné aucun résultat appréciable. Quant au Z. lati- folia, c'est une grande et forte plante vivace, dépassant 2 métres, dont je n'ai pas encore vu les fleurs. Son port élancé et son beau feuillage lui donnent quelque mérite pour l'ornement des grandes piéces d'eau. Les turions de cette Graminée sont comestibles. La plante est cultivée en Chine et au Japon pour leur production. — (Voir Le Polager d'un curieuz, par Pailleux et Bois, 3° éd., pp. 101-107.) ORYZA : — sativa L. — (0. Asie tropic. et subtrop. — Variétés agric. Le Riz, dont l'importance au point de vue alimentaire l'emporte sur toutes les autres céréales, n'est cultivable que dans les terres inondables de certaines régions du sud de l'Europe, l'Espagne et l'Italie notamment. Les Riz secs, susceptibles de se passer de submersion, ne prospèrent que dans les pays chauds oà les pluies sont trés abondantes durant sa végé- tation. Sous notre climat, le Riz ne peut étre cultivé qu'en serre, en pots inondés, et à titre de curiosité. LEERSIA oryzoides Sw. — x. Régions tempérées. LYGEUM — * Spartum L.— %. Europe méridionale et Afrique sept. Cette plante, dont les feuilles cylindriques et très résistantes consti- tuent le vrai « Sparte » du commerce, n’est pas cultivable pratiquement sous notre climat. Elle y périt autant d'humidité que de froid. 320 PLANTES HERBACÉES. Tribu VII. — PHALARIDÉES PHALARIS — arundinacea L. — 2. Régions tempérées septentrionales. — — Var. VARIEGATA Hort. La variété panachée, connue sous divers noms familiers, est très ré- pandue dans les jardins, à cause de son tempérament robuste et de son feuillage très décoratif, — canariensis L. — (O. Europe méridionale. Trés connue sous le nom d'Alpiste, cette plante est surtout cultivée pour son grain servant à la nourriture des oiseaux de voliére. — tuberosa L. (P. nodosa Murr.). — 2%. Région méditer. ANTHOXANTHUM — amarum Brot. — x. Portugal. — odoratum L.— >. Europe, Asie septentrionale. — Puelii Lecoq et Lamotte. — O. Europe. HIEROCHLOE — borealis Rom. et Schult. — %. Régions septentrionales. Tribu VIII. — AGROSTIDÉES STIPA — gigantea Lag. — x. Espagne. — pennata L. — X. Europe. Cette petite Graminée est industriellement cultivée pour les trés longues arétes plumeuses qui surmontent ses graines et qui, avec ou sans l'adjuvant de teintures diverses, sont utilisées pour l'ornement permanent des appar- tements. La plante s'accommode bien de notre climat et forme. des toufles de longue durée. — *tenacissima L. — %. Afrique septentrionale. Cette plante, plus spécialement désignée sous le nom d’ « Alfa », est sou- vent confondue avec le Sparte (Lygeum Spartum). Les feuilles de ces deux espèces servent à la fabrication d'articles de vannerie, des chaussures légères, des cordes, etc., et surtout du papier. La plante, très répandue en Algérie et en Espagne, ne peut prospérer sous nos climats, trop froids et trop humides durant l'hiver. LASIAGROSTIS — Calamagrostis Link. — 2. Europe australe. ORYZOPSIS — paradoxa Nutt. (Piptatherum paradoxum Beauv.). — Europe, Caucase. GRAMINÉES. 321 MILIUM — effusum L.— r. Régions septentrionales. MUEHLENBERGIA — mexicana Trin. — %. Amérique septentrionale. — silvatica Torr. et Gray. — %. Amérique septentrionale. PHLEUM — pratense L.— %. Régions septentrionales. ALOPECURUS — arundinaceus Poir. (A. nigricans Hornem.). 4.— Europe, Amérique septentrionale, Orient. — geniculatus L. — %. Hémisphere septentrional. — lasiostachys Link. — %. Espagne. — pratensis L. — 2. Hémisphére septentrional. SPOROBOLUS — tenacissimus Beauv. — X. Amérique australe, POLYPOGON : — monspeliensis Desf. — (0. Régions temp. el subtropic. AGROSTIS — ALGERIENSIS Hort. — Voy. Aira provincialis. — alpina Scop. — %. Europe. — canina L. — >. Europe et Asie. — dispar Michx. — 7. Caroline. — nebulosa Boiss. et Reut. — O. Espagne. -- olivetorum Gren. et Godr. — %. Europe méridionale. — PULCHELLA Willd. — Voy. Aira pulchella. — rupestris All. — x. Europe. — stolonifera L.— Y. Hémisphère septentrional. — vulgaris With. — %. Hémisphére septentrional. CALAMAGROSTIS — epigeios Roth. — %. Europe, Asie tempérée. neglecta Gærtn. (Deyeuxia neglecta Kunth). — %. Régions tempérées septentrionales. =— — var. ROBUSTA Phil. phragmitoides Hartm. — %. Régions septentrionales. — varia Beauv. — X. Europe et Asie. 21 322 PLANTES HERBACÉES. -— AMMOPHILA — arundinacea Most (Psamma arenaria Rom. et Schult.). — %. Europe et Amérique septentrionale. Cette Graminée, trés tracante, est employée pour fixer les sables des dunes et retenir les terres des talus et des digues. Elle ne prospére bien que dans les régions maritimes. — baltica Link. — %. Europe septentrionale. LAGURUS — ovatus L. — (O. Europe méridionale. Tribu IX. — AVÉNÉES HOLCUS — lanatus L. — %. Hémisphère septentrional. — mollis L. — 2%. Hémisphere septentrional, AIRA — provincialis Jord. (Agrostis algeriensis Hort.). (D. Provence. — pulchella Willd. (Agrostis pulchella Hort.). — O. Europe. DESCHAMPSIA — Ceespitosa Beauv. — X. Régions tempérées. — flexuosa Trin. — %. Régions tempérées. —. juncea Beauv. (D. media Rom. et Schult.). — %. Europe, Amérique septentrionale. TRISETUM — distichophyllum Beauv. (Avena distichophyllaVill.). — 7 - Europe australe. — flavescens Beauv. — X. Europe. AVENA — niSTICHOPHYLLA Host. — Voy. Trisetum distichophyllum. — brevis Roth. — ©. Europe. — ELATIOR L. — Voy. Arrhenatherum avenaceum. — Oligostachya Munro. — %. Afganistan. — planiculmis Schrad. — 2. Sibérie. — pratensis L. — %. Europe et Asie septentrionale. — pubescens Huds. — %. Europe et Asie septentrionale. — sativa L. — @. Origine inconnue. Cultivé. — Variétés agr — — subspec. A. NuDa L. (Avoine nue). — Europe australe ? — Variétés agricoles. ze — subspec. A. ORIENTALIS Schreb. (Avoine à grappe). — Europe australe? — Variétés agricoles. . . , ó . La L'Avoine est une des céréales les plus cultivées dans les pays Np le couleur du grain varie du blanc au noir, en passant par le ee chez brun. Ce grain reste le plus souvent vêtu de ses glumelles, Mais GRAMINÉES. 228 AVENA quelques variétés celles-ci se détachent au battage et le grain devient nu. C'est sur cette simple différence que les botanistes ont établi PA. nuda. Je ne sais s'il faut admettre d'une façon absolue les distinctions spécifiques entre les Avoines à panicule étalée (A. saliva) et celles à panicule dressée (A. orientalis). En tout cas, s'il y a là deux espèces, elles s'entrefécondent avec la plus grande facilité et passent méme de Pune à l'autre sans l'in- tervention d'aucune hybridation artificielle. — sempervirens Vill. — %. Europe, Asie septentrionale. — sterilis L. — (D. Région méditerranéenne, Orient. Cette Avoine n'est ni utile ni ornementale, mais elle est curieuse par les propriétés hygrométriques de ses graines; les arétes longues, coudées et spiralées à la base, se détordent sous l'influence de l'humidité en imprimant aux graines des mouvements saccadés, qui ont valu à la plante le nom d' « Avoine animée ». — striata Michx. — %. Amérique septentrionale. — strigosa Schreb. — (O. Région Caspienne. ARRHENATHERUM — avenaceum Beauv. (A. elatius Beauv.; Avena elatior L.). — X, Europe, Orient. — — var. BULBOSUM Presl (A. precatoria Beauv.). DANTHONIA — DECUMBENS DC. — Voy. Triodia decumbens. — intermedia 6. Vasey. — X. Amérique septentrionale. TRIODIA — decumbens Beauv. (Danthonia decumbens DC.). % . Europe. Tribu X. — CHLORIDÉES CYNODON — Dactylon Pers, — %. Répandu partout. SPARTINA — polystachya Willd. (S. cynosuroides Roth). %. Amér. sept. BOUTELOUA — *racemosa Lag. — 2. Mexique. BECKMANNIA — eruceeformis Host. — %. Hémisphére septentrional. ELEUSINE — coracana Gærtn. — O. Régions tropicales et subtropicales. Les graines de cette Graminée sont utilisécs en Abyssinie pour la nour- riture de l'homme. La plante n'offre d'autre ntérét pour nous que son fourrage abondant et à développement rapide. Elle a été recommandée pour cet usage dans le Midi. — Tocussa Fresen. — O. Abyssinie. 324 PLANTES HERBACÉES. BUCHLOE — dactyloides Engelm. — © %. Texas. Tribu XI. — FESTUCÉES SESLERIA — argentea Savi (S. elongata Host.).— %. Europe méridionale. — cærulea Arduin. — Z. Europe. — tenuifolia Schrad. — %. Europe méridionale. GYNERIUM — *argenteum Nees (Cortaderia argentea Stapf). — %. Brésil. — Variétés horticoles. L' « Herbe des Pampas », depuis longtemps répandue dans les jardins, est sans contredit la plus majestueuse des Graminées exotiques cultivables sous notre climat. Son feuillage abondant et longuement arqué forme des touffes volumineuses que surmontent, à l'automne, de grandes panicules soyeuses, familierement nommées « plumets ». Il existe plusieurs variétés à inflorescences purpurines, mais elles paraissent plus tardives, moins floriferes et ne valent pas le type au point de vue décoratif. Il existe aussi une variété à feuillage élégamment marginé de jaune. AMPELODESMOS — *tenax Link. — %. Région méditerranéenne. Cette Graminée, dont je possède une touffe dans la collection, n'est pas cultivable en pleine terre sous notre climat. En Algérie, où elle abonde à l'état spontané, on l'utilise comme textile et pour faire de la pâte à papier. Les racines sont employées, comme celles du Chiendent, pour faire des brosses. Elle est connue des Arabes sous le nom de « Diss ». PHRAGMITES — communis Trin. (Arundo Phragmites L.). — %. Répandu partout. MOLINIA — Ceerulea Mœnch. — %. Europe, Sibérie. EATONIA — pensylvanica A. Gray. — X. Amérique septentrionale. KŒLERIA — cristata Pers. — %. Régions tempérées. — phleoides Pers. — O. Région méditerranéenne. — setacea DC. (K. valesiaca Gaud.). — 2%. Région méditerran. CATABROSA — aquatica Beauv. — %. Régions tempérées septentrionales. MELICA — altissima L. — x. Europe méridionale orientale. — ciliata L. — %. Régions tempérées septentrionales. m —- var. Maeno Gren. et Godr. GRAMINÉES. . 9895 MELICA — nutans L.— %. Europe, Sibérie. — penicillaris Boiss. et Bal. — x. Syrie. — uniflora Retz. — x. Europe. DIARRHENA — americana Beauv. — X. Amérique septentrionale. UNIOLA — latifolia Michx. — %. Amérique septentrionale. BRIZA — maxima L. — ©. Région méditer., Afrique australe, etc. — media L. — 2%. Europe, Orient, Asie septentrionale. — minor L. (B. gracilis Hort.). — (D. Eur., Orient, Asie sept. DACTYLIS — Aschersoniana Græbn. — %. Allemagne septentrionale. — glomerata L.-— x. Régions septent. — Variétés diverses. — hispanica Roth. — %. Europe méridionale. CYNOSURUS — cristatus L. — %. Europe. LAMARCKIA — aurea Mœnch.— O. Région méditerranéenne. POA — abyssinica Jacq. (Eragrostis abyssinica Link). ©. Abyssinie. Plus connu sous le nom d'Eragrostis, le « Teff », des Abyssins, dont les graines, extrémement fines et farineuses, sont employées dans son pays d'origine pour l'alimentation de l'homme, a été recommandé comme plante fourragére pour le Midi, à cause de sa végétation trés rapide. — compressa L. — X. Régions temp. sept. — Variétés diverses. — hybrida Gaud. — x. Europe centrale. — lanigera Nees. — %. Brésil. — nemoralis L. — %. Régions tempérées septentrionales. — — var. GLAUCA Hort. — — var. SEMPERVIRENS Hort. — obtusa Muehl. — %. Amérique septentrionale. pratensis L. — x. Régions tempérées. — Variétés diverses. — serotina Ehrh. (P. fertilis Host; P. palustris Mart.). — %. Régions septentrionales. — sudetica Hæuke (P. Chaixi Vill.). — %. Europe. trivialis L. — %. Régions temp. sept. — Variétés diverses. 396 PLANTES HERBACÉES. GLYCERIA — aquatica Wahl. (G. spectabilis Mert. et Koch). %. Rég. sept. fluitans R. Dr. — x. Europe. nervata Trin. (G. Michauzii Kunth). — %. Amérique sept. Cette Graminée est naturalisée sur quelques points de la France, notam- ment aux environs de Paris, dans le bois de Meudon, localité bien connue des botanistes. FESTUCA arundinacea Vill. — %. Europe. drymeia Mert. et Koch. — %. Espagne. dumetorum Mut. — 2%. Europe. elatior L. — %. Europe, Asie. — Var. PRATENSIS Huds. Eskia Ram. — %. Bithynie. Cette Fétuque, que nous avons regue sous le nom erroné de F. punctoria, est une plante sans intérêt fourrager, mais curieuse par ses feuilles très épaisses, courtes, raides, très glauques et terminées en pointe acérée. On pourrait l'employer pour faire des bordures en terrain trés sec. Elle fleurit peu. Fenas Lag. (F. interrupta Gr. et Godr., non Desf.). — %.- Europe méridionale, Algérie. gigantea Vill. — 2. Europe. heterophylla Lamk. — >. Europe, Caucase, Sibérie. indigesta Boiss. — 7. Pyrénées, Espagne. lamprophylla Trab. — %. Algérie. loliacea Huds. (Fest. elatior X Lolium perenne). ¥ . Europe. marginata Auct.? (F. vaginata Waldst. et Kit.?). — France. ovina L.— >. Europe. — var. GLAUCA Koch. — Europe. — var. PSEUDO-OVINA Hack. — Var. SULCATA Hack. — Var. TENUIFOLIA Sibth. — Var. VIVIPARA Smith. rubra L. — x. Régions sept. et arct. — Variétés diverses. spadicea L. — x. Europe méridionale. scoparia Kern. (F. Crinum Un Hort., non Ram.). — Pyrénées, etc. x. m Cette Fétuque s'est répandue dans les cultures d'ornement sous le no de « F. Crin d'ours », à cause de son feuillage trés touffu, court, raide ks d'un beau vert. On l'emploie pour faire des bordures dans les ut secs. Elle est trés résistante, de longue durée et se propage auss! je ment par l'éclatage que par le semis. GRAMINÉES. 7 BROMUS — asper L. — X. Europe. — brizseformis Fisch. et Mey. — (O. Caucase. — canadensis Michx. — 2. Canada. — ciliatus L. — %. Amérique septentrionale. — erectus Huds. (B. pratensis Lamk). — %. Europe. — inermis Leyss. — x. Europe. — macrostachys Desf., var. Danruonræ Trin. O. Rég. médit. — mollis L. — ©. Europe. — PINNATUS L. — Voy. Brachypodium pinnatum. — pumpellianus Scrib. — %. Amérique septentrionale. — secalinus L. — O. Europe, Asie. — segetum Kunth. — %. Amérique australe. — siLvaATICUS Pollich. — Voy. Brachypodium silvaticum. — unioloides H. B. K. (B. Schraderi Kunth). 2. Amér. austr. BRACHYPODIUM — pinnatum Beauv. (Bromus pinnatus L.). %. Eur., Sibérie. — — var. PHŒNICOIDES Rœm. et Schult. — silvaticum Beauv. (Bromus silvaticus Poll.). %. Eur. orient. Cette tribu renferme, dans les genres Dactylis, Cynosurus et surtout Bromus, Festuca et Poa, les Graminées fourragères les plus importantes sous notre climat. La plupart des espèces indigènes de ces genres consti- tuent le fond des prairies et pâturages permanents. Tribu XII. — HORDÉES LOLIUM —- festucaceum Link (Lolium perenne X Festuca elatior). — % . Origine inconnue. — italicum R. Br. — (O. Europe. — perenne L. — 2%. Europe. — Variétés diverses, AGROPYRUM | — caninum Beauv. — X. Europe et Asie septentrionale. — cristatum Gærtn. — O. Russie, Sibérie, etc. — glaucum Ram. et Schult. — %. Europe. — tenerum Vasey. — X. Amérique septentrionale. — villosum Link (Triticum villosum Beauv.). — (O. Europe. — violaceum Vasey (Triticum violaceum Hornem.). — %. Amérique septentrionale. 328 PLANTES HERBACÉES. SECALE cereale L. — (O. Orient. — Variétés agricoles. Céréale par excellence des pays peu favorisés au point de vue du sol et du climat, le Seigle est cultivé depuis la plus haute antiquité. Et cependant, il n'a jamais donné de variations comparables à celles que nous constatons chez le Blé, POrge, l'Avoine, ete. A peine les variétés usuelles se distin- guent-elles par quelques différences légéres dans les dimensions, dans la précocité ou le rendement. D'autre part, les Seigles se fécondent sponta- nément entre eux lorsqu'ils sont plantés à proximité les uns des autres; l'étude des caractéristiques des races locales est rendue de ce fait trés difficile. — montanum Guss. — X. Sicile. TRITICUM boeoticum Boiss. — O. Orient. monococcum L.— (7. (Engrain). Europe. — Var. DICOCCUM Schrank. VILLOSUM Beauv. — Voy. Agropyrum villosum. VIOLACEUM Hornem. — Voy. Agropyrum violaceum. vulgare Vill. (T. sativum L.). O. Cultivé. — Variétés agric. — subspec. T. AwYLEUM Ser. — (Amidonnier). Vars agric. — subspec. T. pvnuw Desf. — (Blé dur). Variétés agric. — subspec. T. poLonicum L.— (Blé de Pologne). Var* agr. — subspec. T. SPELTA L. — (Epeautre). Variétés agric. — subspec. T. rurcinum L. — (Poulard). Variétés agric. La question de l'origine des Blés cultivés a été tranchée par mon père dans le sens de l'unité d'espèce, d'une façon expérimentale qui me semble absolument péremptoire. Les membres de la Société botanique dé France trouveront dans le Bulletin plusieurs Notes relatives à ce sujet. Contrairement à ce que soutenaient ses amis, le professcur Erickson et le Dr Kórnicke, mon pére prétendait que toutes les variétés cultivées, sauf toutefois les Engrains, provenaient d'une seule et méme espéce on ginelle; c'était sans doute l'Épeautre. Pour le prouver, il a effectué de nombreux croisements entre des Blés appartenant à des sections diffé- rentes. Par exemple, il a trouvé un T. durum dans la descendance d'un T. sativum hybridé par un 7. turgidum, et des T. Spella comme résultat du croisement entre des Blés appartenant à des sections tout à fait diffé- rentes. — (Voir Bulletin de la Société botanique de France, 1880, tome XXVII, p. 13, 357, tab. 6, 7; 1883, tome XXX, p. 58, lab. 1; 1888, tome XXXVY, tab. 1, 2.) Quoiqu'il en soit, à l'heure actuelle, les variétés de Blés cultivées dans les différents pays sur une plus ou moins grande échelle se chiffrent par centaines. Une faible quantité d'entre-elles ont quelque intérét au point de vue pratique. On en trouvera l'énumération dans le Catalogue métho- dique et synonymique des Froments, par Henry L. de Vilmorin, 2* édi- tion, Paris, 1895, Cet ouvrage est le résumé des comparaisons faites à Verriéres depuis trente ans. A l'heure actuelle, je cultive et étudie encore plus de 800 variétés de Froments. HORDEUM GRAMINÉES. — bulbosum L. — %. Région méditerranéenne. — jubatum L. — (0. Amérique septentrionale. — Secalinum Schreb. — %. Europe, Asie, Amérique, ete. AA A SS 75 (d A x Yi 2 MY \ se i y Y RON ET Fig. 104. — ASPERELLA HYSTRIX. — vulgare L. — 0. Cultivé. — Variétés agricoles. riétés agricoles. 329 — subspec. H. pisricHoN L. — (Orge à deux rangs). Va- subspec. H. HExASTICHON L. — (Orge à six rangs). Variétés agricoles. agricoles. Variétés agricoles. — subspec. H. NupUM Arduini. — (Orge nue). Variétés — subspec. H. rüiFURCATUM Jacq. — (Orge trifurquée). subspec. H. Zeocriron L. — (Orge éventail). Variétés agricoles. A la différence de l'opinion que j'ai émise relativement aux soi-disant espèces de Triticum et d'Avena, je suis persuadé que PH. distichon et IH. hexastichon tout au moins, constituent deux espèces distinctes, quoique voisines. Les croisements entre ces deux espèces sont parfaitement féconds, 330 PLANTES HERBACÉES. HORDEUM mais je n'ai jamais constaté aucun passage spontané de l'une à l'autre. L'H. trifurcatum et sa variété cornutum, par contre, ne sont évidemment que des monstruosités fixées de l'Orge à six rangs (H. hexastichon), de méme que PH. Zeocriton n'e-t qu'une forme à épi court et barbes écartées en éventail de l'Orge à deux rangs (H. vulgare). ELYMUS — arenarius L. — X. Europe. — canadensis L. — 2%. Amérique septentrionale. — condensatus Presl (E. triticoides Buckl.). Y. Amér. sept. — dasystachys Trin. — x. Sibérie. — europæus L. — %. Europe, Caucase. — sabulosus Bieb. — 2%. Russie méridionale, Caucase. — sibiricus L. — %. Sibérie. Des espèces ici mentionnées, l'Elyme des sables est Ja plus intéres- sante au point de vue décoratif, par la glaucescence très accentuée de son large feuillage. C'est aussi Pespéce la plus précieuse pour fixer les sables mouvants. ASPERELLA — Hystrix Cav. — %. Amérique septentrionale. — (Voir fig. 104.) ACOTYLÉDONES FOUGERES ONOCLEA — germanica Willd. (Struthiopteris germanica Willd.). — #- Europe et Amérique septentrionale. Fougère trés rustique et vigoureuse, drageonnant méme. Ses grandes et belles frondes, atteignant parfois 1 métre, sont disposées en forme de vaso au sommet du stipe; les frondes fertiles sont plus courtes et à divisions plus étroites, — sensibilis L. — x. Amérique septentrionale. WOODSIA — hyperborea R. Br. — xz. Régions arctiques. — ilvensis R. Br. — x. Régions alpines. — *polystichoides Eaton. — x. Japon, var. Verrcan Hort. — Scopulina Eaton. — %. Amérique septentrionale. FOUGÉRES. 331 CYSTOPTERIS — alpina Desv. — %. Europe. — americana Hort. — x. Amérique ? — bulbifera Bernh. — x, Amérique septentrionale, — fragilis Bernh. — x, Régions tempérées et Australie. — montana Link. — %. Europe. ADIANTUM — *Capillus-Veneris L. x. Europe, Asie, Afrique, Amérique. — *pedatum L.— %. Amérique septentrionale. HYPOLEPIS — *Millefolia Hook. — %. Nouvelle-Zélande. CRYPTOGRAMME — crispa R. Br. (Allosorus crispus Bernh.). %. Rég. sept. temp. C'est une jolie Fougére naine, touffue, á frondes dimorphes, dont les fertiles ont des pinnules plus étroites que les stériles. Sa culture est facile, elle prospère à Verriéres dans les murs ombragés du rocher. PTERIS — aquilina L. — %. Régions tempérées et subtropicales. LOMARIA — alpina Spreng. — %. Régions australes tempérées. — Spicant Desv. (Blechnum Spicant Roth). — %. Régions septentrionales tempérées. Jolie Fougére indigéne, formant d'assez fortes touffes de feuilles stériles étalées et profondément dentées, au-dessus desquelles s'élèvent, très droites, les frondes fertiles à divisions beaucoup plus étroites, comme pectinées, ASPLENIUM — Adiantum-nigrum L.— %. Rég. temp. sept. et méridion. — Ceterach L. (Ceterach officinarum Willd.).— %. Europe et Asie tempérée. — var. RHODOPEANUM Auct. ? — Balkans. Pai reçu tout récemment, du prince Ferdinand de Bulgarie, cette der- nière variété de Fougère, sans doute nouvellement découverte et décrite{ et sur laquelle je ne possède aucun renseignement. Elle semble étre une forme plus grande et plus vigoureuse que notre espèce indigène. — Filix-foemina Bernh. (Athyrium Filix-fœmina Roth). —%. Régions tempérées. — Variétés horticoles. — germanicum Weiss. — %. Europe. — *macrocarpum Blume. — %. Asie subtropicale. — var. GORINGIANUM PICTUM. Hort. Cette Fougère, aussi jolie par les découpures de ses grandes frondes que par leur teinte rougeátre et les jolies panachures argentées qu'elles portent, est malheureusement peu vigoureuse et insuffisamment rustique. 332 PLANTES HERBACÉES. ASPLENIUM — *Petrarchæ DC. (4. glandulosum Lois.; A. Trichomanes, var. f. Gren. et Godr.). — %. France méridionale. Je dois la possession de cette rare espéce au prince Ferdinand de Bulgarie. La plante est localisée sur quelques points du midi de la France, notamment á la Fontaine de Vaucluse et dans les Alpes maritimes. Elle se différencie si nettement du type, par ses frondes à rachis vert, bien plus court, par ses segments plus larges, plus rapprochés et fortement velus-glanduleux, quil semble bien qu'il y ait là une espèce distincte plutót qu'une simple variété. — Ruta-muraria L. — 2. Régions septentrionales tempérées. Fig. 105. — AsPIDIUM ACULEATUM. — septentrionale L.— >. Régions septentrionales tempér. — Trichomanes L. — %. Régions tempérées. — viride Huds. — %. Régions septentrionales tempérées. SCOLOPENDRIUM — vulgare Symons (S. officinale Smith). %. Rég. sept. temp. ug — Var. CRISPUM Gray. ue — Var. UNDULATUM Moore. FOUGÈRES. 333 ASPIDIUM — aculeatum Swartz. — %. Régions tempérées, — (Voir fig. 105.) — — Var. ANGULARE Willd. — — Var. HIRSUTUM Hort. -- — var. SWARTZIANUM Koch. C'est une de nos grandes et belles espèces indigènes. Sa culture est facile. Comme beaucoup de ses congénères, cette plan'e est précieuse pour Pornement des rocailles et autres endroits ombragés et frais. — *aristatum Swartz (Polystichum aristatum Swartz). — %. Asie subtropicale. — — Var. VARIEGATUM Hort. — ATRATUM Wall. — Voy. Nephrodium hirtipes. — FiLix-mas Rich. — Voy. Nephrodium Filix-mas. — falcatum Swartz, var. FortUNEI Sm. (Cyrtomium Fortunei Smith)..— 2%, Japon. — Lonchitis Swartz (Polystichum Lonchitis Swartz). — x. Régions septentrionales tempérées. NEPHRODIUM — Filix-mas Desv. (Aspidium Filix-mas Rich.; Polystichum Filix-mas Roth). — %. Régions temp. Variétés horticoles. — hirtipes Hook. (Aspidium atratum Wall.; Cyrtomium atra- tum Hort.). — %. Asie. — Thelypteris Desv. (Lastrea Thelypteris Desv.). — Y. Ré- gions tempérées. NOTHOCLZENA — Marantæ R. Br. %. Europe mérid., Asie Mineure, Caucase, C'est l'unique représentant en Europe d'un genre trés largement dispersé en Amérique, en Australie, au Cap, etc. Chez nous, la plante est localisée dans la France centrale. Elle est rustique sous le climat parisien et bien distincte par ses frondes bipinnées, grisátres, à rachis fortement écailleux. POLYPODIUM — Dryopteris L. — x. Régions tempérées septentrionales. — — var. P. cALCAREUM Smith. — *Lingua Swartz. — X. Asie et Japon. Cete Fougère japonaise est plus rustique qu'on ne le pense généra- lement; car, depuis quelques années, elle a résisté à Verrières à des froids assez rigoureux, sans même perdre ses feuilles, qui sont longues, entières, épaisses et vert-foncé. — Phegopteris L.— 7%. Régions tempérées septentrionales. 334 PLANTES HERBACÉES. POLYPODIUM — vulgare L.— %. Régions tempérées, Cap. — — var. ELEGANS Hort. — — var. CAMBRICUM L. OSMUNDA — cinnamomea L. — x. Amérique septentrionale, etc. — Claytoniana L. — x. Amérique septentrionale, etc. — regalis L. — 7. Régions tempérées sept. et austr. Des espèces précitées, notre espèce indigène est encore la plus belle. Elle forme des touffes majestueuses, atteignant parfois 1 métre, et dont les pinnules de la partie supérieure des frondes simulent une inflorescence, ce qui lui a valu le nom de « Fougère fleurie ». OPHIOGLOSSUM — vulgatum L. — x. Régions tempérées septentrionales. La « Langue de serpent » est une de nos Fougères indigènes les plus singulières et des moins semblables à ses congénères. Elle développe, en effet, une feuille unique, large comme celle d'une Dicotylédone, et un épi effilé portant des sores bisériés. La plante est de culture assez facile. BOTRYCHIUM — Lunaria Swartz. — %. Régions tempérées. MARSILÉACÉES MARSILEA — quadrifoliata L. — %. Europe et Asie tempérées, Amérique septentrionale. Cette plante, très traçante et habitant les endroits marécageux, est notable par ses feuilles composées de quatre folioles et rappelant si bien celles du Trèfle à quatre feuilles qu’on peut les confondre, au moins d'aspect. PILULARIA — globulifera L. — %. Europe. RHIZOCARPÉES AZOLLA — *caroliniana Willd. — x. Amérique trop. et subtropicale. SALVINIA * Ps E — "natans All. — x, Régions subtropicales. E — Var. AURICULATA Hort. Les deux plantes de cette petite famille, ici mentionnées, sont des herbes entiérement flottantes, comme les Lemna, qu'on cultive pour l'ornement des aquariums et des petits bassins. Il faut les hiverner en serre. — (Voir Revue Horticole, 1901, p. 239.) LYCOPODIACÉES. 339 LYCOPODIACÉES LYCOPODIUM — clavatum L. — %. Régions septentrionales. Ce Lycopode, qu'on rencontre sur quelques points de la région pari- sienne, prospère à Verrières d'une façon surprenante, Il couvre, en effet, de ses nombreux rameaux trainants, une partie d'un carré creux, où je suis oblig: de le faire réduire de temps à autre. Mais, je n'ai pas jusqu'ici observé un seul des épis fructifères qui ont valu à l'espèce son nom spécifique. — Selago L. — %. Europe. SELAGINELLA — *denticulata Link (non Hort.). — %. Région méditerran. Pai rapporté de Corse, il y a plusieurs années déjà, le S. denliculata, que je conserve depuis à Verrières et dont quelques pieds résistent dans les parties abritées du rocher. Le S. helvetica, qui en est botaniquement voisin, ne parait pas plus rustique, quoique d'origine alpine; il est, en tous cas, moins vigoureux. — (Voir Revue Horticole, 1894, p. 469.) — Douglasii Spring. — z . États-Unis. — helvetica Spring. 2. Europe et Sibérie. ADDENDA (Plantes omises, ou recues au cours de l'impression.) PARTIE I Pages ajoutez: CLEMATIS foie — Buchaniana DC. — Himalaya. CALYCANTHUS $20 oa -- occidentalis Hook. et Arnott. — Californie. SCHIZANDRA (aprés Liriodendron.) 4 e — Chinensis Baillon. — Chine et Japon. BERBERIDOPSIS 4 — *corallina Hook. f. — Chili. MENISPERMUM à — — dahuricum DC. — Sibérie, Chine et Japon. HELIANTHEMUM 6 — — ledifolium Mill. — Europe méridionale. ACTINIDIA 8 — — Kolomicta Rupr. — Chine et Japon. 8 ` — — polygama Sieb. et Zucc. — Japon. FREMONTIA (STERCULIACÉES) (après Malvacées). 8, — .— *californica Torr. — Californie. TILIA 8 — — americana Loud. — Araérique seplentrionale. 8 — — cordata Mill., var. JaroNica Miq. — Japon. 8 — — dasystyla Stev. — Caucase. 8 — — heterophylla Vent. — Amérique septentrion. y. — — mandschurica Rupr. — Mandchourie. 9 — — Maximowicziana Shirasawa. — Japon. 22 338 Pages 11 11 11 12 12 14 14 15 15 16 16 18 18 ajoutez : ADDENDA. BERCHEMIA (avant Rhamnus). — racemosa Sieb. e: Zucc. — Japon. CEANOTHUS — americanus L. — États-Unis. VITIS — Brandtii Hort. — Patrie inconnue. KŒLREUTERIA — paniculata Laxm., var. K. japonica Hassk. DODONÆA (après Kælreuteria). — *viscosa Jacq. — Régions trop. et subtropicales. ÆSCULUS — californica Nutt. (Pavia californica Hartw.). : Amérique septentrionale. — Chinensis Bunge. — Chine. — glabra Willd. (Pavia pallida Spach). — Amé- rique septentrionale. — Hippocastanum, var. vaniEGATUM Hort. — neglecta Lindl. — Origine horticole ACER — tataricum L. — Europe orientale. ‘SCHINUS (avant Rhus). — * aroeira Vell. — Brésil. GENISTA — monosperma Lamk. — Région méditer. ULEX — europæus L. Europe, var. FLORE PLENO Hort. CYTISUS .— Alschingeri Vis. — Dalmatie. — biflorus L'Hérit. -— Europe orientale. COLUTEA — longialata Kehne. — Asie Mineure. ERYTHRINA (après Lespedeza). — *corallodendron L. — Amérique septentr. Pages 22 28 28 29 29 29 30 30 32 ajoutez : ADDENDA. 339 PRUNUS — divaricata Ledeb. -— Caucase. (Sect. IV). — Puddum Roxb. — Himalaya. (Sect. IV). — pensylvanica L. f. — Amér. sept. (Sect. V). — Ssiori Fr. Schm. — Ile Sachalin. (Sect. VI). SPIREA — bullata Maxim. (S. crispifolia Hort.). Japon. — croatica, Auct.? (Sibiræa croatica A. de Degen). — Croatie. — Fontanesii Billiard (S. Fontenaysii Hort. ; S. canescens X salicifolia). NEILLIA (après Holodiscus.) — opulifolia Benth. et Hook. f. (Spiræa opuli- folia Hort.). — Amérique septentrionale, var. AUREA Hort. — amurensis (Physocarpa amurensis Maxim.; Spiræa amurensis Hort.). — Mandchourie. PIRUS rotundifolia Bechst. (Aria latifolia Lamk; Sor- bus latifolia Pers.). — Europe. (Sect. III). — "Torminalis DC. (Sorbus Torminalis Crantz). — Europe. (Sect. III). CRATZEGO-MESPILUS (avant Cratirgus). — Asnieresi Simon-Louis (Cratæqus oxyacan- tha X Mespilus germanica, var. Asnieresi Kohne). — Dardari Simon-Louis (Cratægus oxyacantha x Mespilus germanica, var. Dardari Kohne). (Voir Le Jardin, 1899, p. 22; Revue Horticole, 1899, pp. 403, 483, 530.) CRATÆGUS — Azarolus L. — Orient. COTONEASTER — baccillaris Wall. — Himalaya. HYDRANGEA — quercifolia Bartram. — Amérique septentr. PHILADELPHUS — sericanthus Kœhne (spec. nov.). — Chine. 39 36 37 39 39 ADDENDA. ajoutez : RIBES — — floridum L'Hérit. — Floride. ACANTHOPANAX (aprés Arelia). — — *ricinifolium Seem. — Chine et Japon. CORNUS — — *capitata Wall. (Benthamia fragifera Lindl.) — Chine. LONICERA (Sect. I). = — Giraldii Relider (spec. nov.). — Se-tchuen. Cette espèce, introduite par les soins de M. M. de Vilmorin, est tres dis- tincte de ses congénères horticoles par ses feuilles longues, étroites et très velues. Ses fleurs sont petites, pourpre rougeátre, bilabiées, à étamines longuement saillantes et disposées en bouquets axillaires très compacts. Elle a fleuri pour la première fois à Verriéres en 1903. = — Suliivanti A. Gray. — Amérique septentr. LEUCOTHOE ug — axillaris D. Don (Andromeda axillaris Lamk). — Sud des États-Unis. LYONIA (après Leucothoe). — ligustrina DC. (Andromeda ligustrina, Muhl.). — Amérique septentrionale. GAULTHERIA — Shallon Pursh. — Amérique septentrionale. RHODODENDRON — *arboreum Smith. — Himalaya. Pe — brachycarpum G. Don. — Japon. es — caucasicum Pall. — Caucase. F — chrysanthum Pill. — Dahourie. — intermedium Tauch. — Tyrol. E — parvifolium Adams. — Sibérie, Chine. TE — Falconeri Hook. f. — Himalaya. T — myrtifolium Lodd. (R. hirsutumX punt- tetum). DIOSPYROS TE — *lucida Wall. — Indes orientales. FR — Lotus L. — Asie tempérée. HALESIA — — diptera L. — États-Unis. 48 49 90 90 Ct iy ajoutez : ADDENDA. 341 FRAXINUS — mandschurica Rupr. — Mandchourie. CATALPA — Keemptíeri Sieb. et Zucc. — Japon. — Bungei C. A. Mey. — Chine. RHAPHITHAMNOUS (avant Callicarpa). — *cyanocarpus Miers. — Chili. CLERODENDRON — foetidum Bunge. — Chine. ATRAPHAXIS (avant Polygonum). — lanceolata Bunge. — Asie tempérée. EMBOTHRIUM (ProrTÉAcÉES) (après Lindera.) — *coccineum Forst. — Magellan. DAPHNE — oleoides Schreb. (D. collina Urv.). — Europe, Asie Mineure. — sericea Vahl (D. neapolitana Lodd.). — Europe méridionale. EDGEWORTHIA — Gardneri Meissn. (E. papyrifera Sieb. et Zucc.). — Chine et Japon. ZELKOVA — Verschaffelti Dippel. — Asie orientale. BROUSSONETIA — Keemptferi Sieb. — Japon. CARYA — alba Nutt. — Amérique septentrionale. — amara Nutt. — Amérique septentrionale. — aquatica Nutt. — Amérique septentrionale. — sulcata Nuit. — États-Unis. tomentosa Nutt. — Amérique septentrionale. JUGLANS — cordiformis Maxim. — Japon. — rupestris Engelm. - Amérique septentr. 342 Pages 93 94 54 54 54 54 94 96 91 91 62 ADDENDA. ajoutez: PLATYCARYA (après Pterocarya). — strobilacea Sieb. et Zucc. — Japon. BETULA — globispica Shirai. — Japon. — humilis Schrank. — Hémisphére septentr. — lenta L. — Amérique septentrionale. — papyrifera Marsh. — Amérique septentr. — populifolia Marsh. — Amérique septentr. — utilis D. Don. — Himalaya. CORYLUS — americana Walt. — Amérique septentr. QUERCUS — ambigua Kit. — Europe. — prinoides Willd. (Q. Chinquapin Pursh.; Q. Prinus, var. Chincapin Michx). Amér. sept. — Toza Bosc. — Europe méridionale. CASTANOPSIS (aprés Quercus). — *chrysophylla A. DC. — Californie et Orégon. CASTANEA — dentata (C. americana Rafin.; C. vesca, var. americana, Michx.). — Amérique septentr. SALIX -- myrsinites L., var. JACQUINIANA Anders. — Alpes d'Autriche. — petiolaris Smith (S. sericea Marsh.).— Amé- rique septentrionale. POPULUS — laurifolia Ledeb. (P. balsamifera, var. lau- rifolia Wesm.; P. salicifolia Hort.). — Altai et Sibérie. YUCCA — filamentosa, var. FLAccIDA Baker. PINUS — *Ayacahuite Ehrenb. — Mexique et Guatémala- Pages 66 68 69 69 76 16 79 82 83 85 86 36 86 90 90 ADDENDA. 343 ajoutez : LARIX — kurilensis Mayr. — Japon? ABIES — balsamea, var. HUDSONICA Sargent. — Mariesii Masters. — Japon. — Sibirica Ledeb. — Sibérie. PARTIE IJ RANUNCULUS — parnassifolius L.— 7. Europe. ^— serbicus Vis. — X. Serbie. AQUILEGIA olympica, var. WITMANNIANA Stev. CAULOPHYLLUM — thalictroides Michx. — Z. Amérique sept. EPIMEDIUM — pinnatum Fisch. — %. Perse. PAPAVER — oreophyllum Rupr. — %. (Caucase. MECONOPSIS — integrifolia Franch. — %. Yunnan. — racemosa Maxim. — %. Chine. — Wallichii Hook. — %. Himalaya. DICENTRA — canadensis Walp. — %. Amérique sept. CORYDALIS — rosea Zey. — %. Afrique australe. 344 Pages 93 93 97 .97 99 131 131 ajoutez : ADDENDA. DRABA — Aizoon Wahlenb. (D. Haynaldi Stur). — %. Europe. — pyrenaica L. (Petrocallis pyrenaica R. Br.). — 3*. Pyrénées, VIOLA — arborescens L.— X. Région méditer. — Jooi Janka. — %. Transylvanie. DIANTHUS — alpinus L., var. ALBuS Hort. SILENE — Asterias Gris. Z. Danat, v. GRANDIFLORA Hort. ARENARIA — cephalotes Bieb. — 2%. Caucase. — longifolia Bieb. — %. Russie. PELARGONIUM — *grandiflorum Willd.— %. Cap. — Hybrides et variétés horticoles. — *graveolens L'Hér. (Géranium rosat). %. Cap. — *odoratissimum Ait.— %. Cap. — *peltatum Ait.— %. Cap. — Variétés hortic. — *zonale xinquinans Hort. %. Variétés hort. ERODIUM — chamædryoides L'Hér. (E. Reichardi DC.). — Y. Corse, Iles Baléares. LUPINUS — albus L. — O. Europe australe. GEUM — bulgaricum Pançic. — *. Bulgarie. s montanum X coccineum Rib. 7 . Bulgarie. SAXIFRAGA — Hostii Tausch, var. RHÆTICA Kerner. — Europe méridionale. (Sect. X). — Infundibulum Lange.— X. Patrie inconnue. (Sect. X). ADDENDA. 345 Pages ajoulez: SAXIFRAGA 181 -- — reniforme Hort. — Y. Patrie inconnue. (Sect. X). 131 . — — cuneifolia, var. SUBINTEGRA Hort. (S. capilli- lepis Rchb.). (Sect. X). 132 — — balkana Hort. %. Patrie inconnne. (Sect. XI). 2 = — Forsteri Stein. — %. Tyrol. (Sect. XI). 133 — — Elisabethee Hort. — x, Patrie inconnue. ; (Sect. XII). RM e — punctata L. (S. arguta D. Don). — x. Sibérie. (Sect. XII). SEDUM 139 — — spectabile Bor. — x. Japon. — Var. ATRO- PURPUREA Hort. SICYOS (aprés Cyclanthera). 150 — — angulata L. — x. Amérique septentrionale. CHRYSOPSIS (aprés Grindelia). 160 — — — villosa DC. (C. foliosa Nutt.). — 2 . Amérique septentrionale. CELMISIA (après Felicia). 167 im — *Muzroi Hook. f. — z. Nouvelle-Zélande. ERIGERON 168 — — *quercifolius Lamk.(Vittadinia triloba Hort., non DC.). — %. Amérique septentrionale. ACHILLEA Ti — — Ageratum L. — %. Europe. 1314 — — lingulata Waldst. et Kit, —%. Europe orient., var. BUGLOSSIS Hort. CAMPANULA 191 — — canescens Wall. Afganistan. — %. Variélé. 193 — — michauxioides Boiss. — @. Asie Mineure. STATICE 197 a — ]lavanduleefolia Hort. %. Patrie inconnue. BORRAGO 212 — laxiflora Willd. — %. Corse. 234 272 308 ajoutez : ADDENDA. CALYSTEGIA — dahurica Choisy. — %. Sibérie. DICHONDRA (avant Nolana). — *repens Forst. — %. Régions subtropicales. VERONICA — *Hulkeana F. Muell. — x. Nouvelle-Zélande. GLADIOLUS — *cruentus T. Moore. — 2. Afrique australe. TULIPA — Tubergeniana J. Hoog (spec. nov.). — X. Bokhara. N. B. — L'hybride Nicotiana glauca X Tabacum, cité p. 221, vient d'être uommé, par M. J. Poisson, N. vedrariensis. ERRATA 2, ligne 34 (Euptelea Francheti), au lieu de p. 15, lisez: p. 9. 5, ligne 8 (II, MAHONIA), à reporter plus haut, avant BERBERIS Aquifolium. 8, ligne 9, à reporter à Ja fin du genre. 11, au lieu de AMPÉLIDACÉES, lisez: AMPÉLIDÉES. 30, ligne 4, au lieu de : LALANDEI, lisez : LALANDII. 30, ligne 10, au lieu de: Franchetii, lisez: Francheti. 30, ligne 14, COTONEASTER rupestris Hort. Boucher est C. microphylla Wall., v. eLacianis(C. congesta Baker). 34, au lieu de BUPLEURUM, lisez: BUPLEVRUM. 36, dernière ligne, au lieu de HALLIANA, lisez : HALLEANA. 38, ligne 15, et p. 178, ligne 23, au lieu de Delairia scandens Hort., lisez : Delairea scandens Lem. 38, ligne 20, au lieu de VACCINUM, lisez : VACCINIUM. 38, pour ARCTOSTAPH Y LLOS, lisez: ARCTOSTAPHYLOS. 46, au lieu de B. Colvillei, lisez : Colvilei. 46, au lieu de B. curviflora Ed. André, lisez : Carriére, 16, ligne 28, pour BORAGINÉE S, lisez: BORRAGINEES. 47, ligne15, au lieu de SCROPHULARINÉES, lisez: SCRO- FULARINEES. 47, au lieu de S. Seaforthianum André, lisez : Andrews. 56, ligne 5, CASTANEA, mettre en tête de page. 60, ligne 27, au lieu de ERICODES, lisez : ERICOIDES. 66, planche X, PICEA SITCHENSIS, la figure est retournée. 76, dernière ligne, TROLLIUS patulus Salisb., ajoutez . x 80, ligne 36, ACONITUM japonicum Thunb., ajoutez: x. 348 ERRATA. Page 82, ligne 19, PZEONIA srec. est P, corallina Retz. 83, ligne 8, supprimez : EPIMEDIUM. 86, dernière ligne, au lieu de : sonin troduction, lisez : son introduction. 92, ligne 17, NASTURTIUM officinale R. Br., ajoutez : %. 94, ligne 10, DRABA tomentosa Wahlenb., ajoutez: %. 95, ligne 13, au lieu de : semblecaient, lisez : sembleraient. 96, ligne 5, ÆTHIONEMA grandiflorum Boiss. et Hohen, ajoutez: %. 106, ligne 20, au lieu de C. Leeana, lisez : C. Leana 120, ligne 1, AMPHICARPÆA, à reporter avant monoica. 123, lignes 19 el 20, au lieu de Bargemont et Villeneuve-Bargemont, lisez : Bargemon. 123, ligne 32 (F. collina Ehrh., var.), lisez: (F. collina X vesca; F. Majaufea Ser.). 197 (notice Statice Suworowi), au lieu de tou, lisez : tout. 206, ligne 1, pour ASCL ÉPIADIÉES lise; : A SCL ÉPIADÉES. 216, ligne 16, au lieu de S. Commersoni, lisez: Commersonii. 223. ligne 3, au lieu de : Il a, lisez : Ce mème hybride a....... 236, planche XXI, au licu de RAMONDA, lisez : RAMONDIA. 238, ligne 1, INCARVILLEA, à reporter avant compacta. 256, ligne 29, au lieu de Gymandenia, lisez : Gymnadenia. 291, ligne 26, au lieu de A. LILIASTRUM, lisez : A. LILIASTRUM. 302, fig. 97, au lieu de L. LONGIFLORUM, var. HARRISI, lisez: var. EXIMIUM Hort. 305, ligne 29, au lieu de F. imperialis, lisez : F. Imperialis. 307, fig. 109, au lieu de T. Greicu, lisez : T. GREIGI. 311, ligne 12, au lieu de Pontederia crassipe, lisez : P. crassipes. 328, ligne 1, au lieu de ECALE, lisez: SECALE. TABLE: ALPHABÉTIQUE DES ILLUSTRATIONS Les numéros des planches en photogravure sont en chiffres romains; ceux des figures noires sont en chiffres arabes. Abies Pinsapo......... — Vilmorini....... Actinidia arguta....... Allium neapolitanum. . . Shuberti Amorphopallus. Rivieri. Anemone fulgens...... Aquilegia cerulea..... Amica montana ....... Asperella Hystrix...... ...o....» Aspidium aculeatum... . Aster brachytrichus.... Berberis Thunbergii .. . Bergenia ornata....... Bocconia microcarpa... Brodiæa ixioides. ..... e Buddleia variabilis .... Callistephus hortensis. . Campanula latifolia, var. macrantha..... = Loreyi. pa ii — macrostyla...... rhomboidalis... . Cassia Chamæcrista.. . . Chimonanthus fragrans. Cimicifuga racemosa. . . Clematis paniculata... tubulosa X Davi- Clianthus Dampieri.... Cnicus conspicuus .. ... Colchicum variegatum.. Figures et Planches. Pages VII 60 70 Figures et Planches. Conifères (Vue d’un Groupe)... I Corydalis cheilanthifo- hoo e T XV Corydalis tomentella... 28 Cotoneaster Francheti. . 9 Cucurbita ficifolia ..... 39 Cunninghamia sinensis. 19 Cyclamen neapolitanum. 57 Cypripedium pubescens. XXII Cytisus leucanthus, var. microphyllus....... 5 Daphne Cneorum, var. A al E 17 Decaisnea Fargesii..... ll Delphinium Zalil....... 22 Dioscorea Fargesii..... 83 Echinocystis lobata.... 41 Eremurus Elwesii (sou- Ghe). ii.. oiiire 88 Eremurus Elwesji...... XXVII — himalaicus...... XXVII = OGD... ia 87 Eucalyptus coccifera... y Fendlera rupicola...... 10 Fritillaria askabadensis. XXVI — persica........* XXVI — Walujewi....... XXVI Fuchsia Riecartoni..... 11 Galax aphylla......... XVHI Galtonia candicans..... 92 XX Gentiana purpurea... . Pages 390 Figures Polk Pages Gentiana scabra....... 58 207 Gerbera Jamesoni...... 49 185 Ginkgo hiloba......... XI 68 Glaucium tricolor...... 21 89 Haberlea rhodopensis.. XXI 236 Hemerocallis Thunber- BE. . 84 284 Hibiscus Manihot...... 33 109 Houstonia cærulea..... 42 156 Hymenanthera crassifo- ha o n. ee 3 7 Incarvillea Delavayi.... or. 237 — grandiflora........ 68 238 Ipomea versicolor (Mina lobata). E x 59 "915 His bueltafica. 040 MAI: 266 S Delavaji 7 260 — levigata (I. Kemp- I y oia AMV. 260 — levigata, var. flore pU. 15... 15 261 Se relrculata... TI 266 »* fectorum......... 16 263 — xiphioides........ 19 261 Jasminum primulinum.. 13 44 Juglans Vilmoriniana. .. VI 52 Kniphofia aloides, var. recta... re 85. 286 Kniphofia — Leichthini, var. distachya...... 86 286 Lachenalia pendula, var. surchuna oss 94 294 Leontopodium alpinum. XVII — 468 Libocedrus decurrens.. VII 60 Ligustrum Regelianum. 15. 45 Lilium cordifolium..... XXVIII — 300 UI uL deis 96 — 301 — longiflorum, var. tee vus 9; 90 — sutchuenense...... 98 304 Lobelia Tupa.......... 50 188 Loroglossum hircinum.. 11 255 Lychnis alpina......... 30 103 vr Hanmosna........ 31 104 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ILLUSTRATIONS. Lycopersicum esculen- tum, var. racemige- Muscari botryoides. .... Narcissus Bulbocodium. — -poeticus, ....... — Pseudo-Narcissus. Nicotiana silvestris .... Ophrys Arachnites..... Orchis purpurea. ...... Ornithogalum nutans... Pæonia obovata. ...... Panicum Teneriffe..... Papaver glaucum...... Phillyrea decora....... Picea ajaneusis. ....... — Engelmanni..... obovita.. on Ünion cod sitchensis....... Pieris japonica........ Pinus inops........... — Laricio austriaca. — ponderosa Jeffreyi. Primula denticulata... . farinosa........ — japonica........ — pubescens alba.. Pseudolarix Kæmpferi.. Ramondia pyrenaica... Rehmannia chinensis... Rhododendron kamts- thaticum.. -... ¿ds Rocher de Verriéres (vue d’une partie)..... "e Romueya Coulteri...... Rosa moschata ........ — sericea (port)..... — — (fleurs et fruit). — Wichuraiana..... Figures et 60 40 13 93 XXV 81 80 64 12 70 XXV 23 Planches. Pages- 216 148: 251 296 274 277 275 222 256: 254 214 81 317 81 43 68 66: 66 TABLE ALPHABÉTIQUE Ruscus Hypoglossum... Salpichroa rhomboidea. Saururus Loureiri ..... Saxifraga apiculata..... cartilaginea..... Huetiana . cos — Macnabiana..... Scabiosa palæstina .... Schizostylis coccinea... Scilla peruviana, var. ben ur Senecio sagittifolius var. Dicristata e oes Figures et Planches. Pages 18 63 69 31 XVI 36 XVI 43 19 94 95 47 59 220 251 132 132 127 132 | DES ILLUSTRATIONS. -— robustum... .... Stylophorum diphyllum. Thladiantha Oliveri.... Ohveri6. Tulipa Dillietiana...... — greg... Vallota purpurea ...... Veronica gentianoides. . Viola Munbyana........ Xanthoceras sorbifolia.. Figures et Planches. Pages 32 61 62 54 107 217 218 198 90 146 196 306 307 279 232 99 13 TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES ET DES GENRES Les familles sont en petites CAPITALES. — Les genres admis sont en romaines. Les synonymes sont en italiques. A Pages Pagos ABSHN ci a Pas 36 | aL A A Lo 327 Abies ns, 68 342 | Agrostemma... i 104 Abies A PR TR COS 67 AO o oaee Vers . 321 ADTODIA Le. di. nine rer 216 | a ER re 322 AO ARE A 126 | Ailantus..... a 10 ACANTHACEES cadetes A A A ou 322 Acantholimon. sve. ns rite 245 Acanthopanax................ 339 | DURS Li MU 4 A ae eura 239. RIDERE 2. 125 Aten QUAM SURE O 12 338 | Alfredið ir oen 182 MA PIDE MM er T 255: IINE SXSI. S IL 314 EUN GS... e de 200 | Alisma. Socr roe 314 A NAS 173-319 | ALISMACÉES. LL Lise 314 AU T T SIC BR QU MA P 235 | Allum ode es Iu 99? EDS SS oe vo Ay nn er 331 ADNOM oui. eA SUSEATO Alnus. ora 54 DT SU DUREE iE e HT id AAA er 225 Acroclinium................. 168 | Alopecurus................., 321 ACE: A Er ER PS dH | AA ern 105 Achnitia A RTE 8-337 | Alstroemeria................. 280 AUBnOphofa. i. rere 195 | Althea..... O ne o 107 Adenostyles.. ................ 160 | Alyssum..................... 93 ACTO sre iii 331 | AMARANTACÉES .......-.... +... 216 A dir 90 | Amarantus......... Aw uU 246 O ern 75 | AMARYLLIDÉES ...........-... 274 Ægopodium............. .... 153 | Amaryllis.................... 279 Æseulus. ................. 12-338 | Amaryllis......... 278-279 Æthionema. .............. 96-348 | Amelanchier................. 30 Agapanthus.................. 991 | Amicia.. .......-.........-. 117 Agatha.: -e eere 166 | Ammobium.................. 169 Ageratum ........oo.noomo.o.. 160 | Ammophila.................. 322 Agraghis.. "0 297 | Amorpha.................... 16 23 334 Pages Amorphophallus.. ee rs. 313 BMPEDIDERS 4 oss 11-112-341 Ampelodesmos. is 324 Ampelopsis core. 12 AUDACIA: ono. 120-348 Amphicome: hr. cu: 237 on 205 AMYJAALOPSIS AAA eue 20 OMS nn: 19 Anacampseros. ¿dos e 106 Anacamptis. A eu EA. 254 ANACARDIACEES 2o enel. 14 Anagallis.. un a. 205 DONS... di. 2... 168 Anchusa..... el eee o EGO 212 RL o eoo a 39 Andromeda . -o us 39-340 Andropogon e a a : 316 INFO OA o - 210-317 Aadrosace leor rises 202 A A es. 203 a La LA NEUE 8 Anemone...... CR EE 74 ANEMONOPSIS. eene recen 19 A e 153 A S .:. 271 Antennaria- A 168 Antenna S S Ss. 168 A. a s d Loss 174 Anthemis: Leo ers 31-174 Anthericum... ME 291 laa 1 S oL 287 Anthoxanthum |... ll. 320 Anthriscus 1 s 1 ox 153 Anthyhis S v 16-114 Antirrhinum — — — 5 — 226 SNL S eR s is 120 A del ne 152 a o oues cn 161 AROCYNACERS S. S un 46-205 Apocynum uos oso su 205 Aquilegia: LSSoS 11-943 e£ EPOR IRI i E 93 Arachis -o 117 SERES o EA 35-154 SENE uo E 35 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages ARAELACRES. -oo ooon an 35-154 ACDUIUS -a 2. - O 38-347 Archangelica seo s 153 AEOUUHE e a 182 Arctostaphylos cese. 38-347 Arctotis: -o 4-7 200 cia 181 FORD A er 42 Arenaria.. o. ca ue 105-344 Argemone- o ee e 86 Aria I ERU a 28-339 Atisæma. -o 9 ee 314 Arisarum.. a e 314 Aristolochia v DS 49-250 ARISTOLOCHIACEES..-.....+.> 49-250 Armeniaca- -a o 90 Armeria e. TRE no ae 197 AMA Poll Eres ie 213 Arnica 9 05 e 177 ARDIDERS toi o 312 AFORICIDE 1s Xu cue ee TH Arrbéenatberum. «3.0 323 Artemisia. orses den 5-65 176 RO AN 314 Arum o) LU 314 Arundinaria. se 58 Aranda ao. ot 58 Arundo ler a 324 Asarum e a 250 AGOLEPIADDES -<---> 46-206-348 Asclepias- e.. eeen a 206 Åsparagūs.. «a 282 Asperella. 0 00 330 Aspernlé 1.1." 156 . Asphodeline ................. 287 Asphodelus.................e 287 Asphodelus: ==. eses 281 ASpiditUm.....-..<.«=..-= +. 333 Aspidium -o 333 Asplenium. ca ec ens 331 Aster o d Mp ur 163 Aster P d QUU NEC UL 162 Astilbe.. de oh 126 Astragalus or 116 Asiragalus...-—.. enel 116 Astrantia. -o a 152 91 Astrocarpus . ...........: vire TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages Athamanla -eo omo 153 La, A ecu deo 331 MENE a ie 1 Atraphaxis a eea do 341 Atriplex. o sss. pa 49-248 Aubrietias AL. 93 Babiana ns 211 Baccharis o O O 38 Baeria A re 172 A 1e a 245 bambusa. oo oo E 58 Banffy a SQUE dE 101 a o 112 Barbarea. o ia ou 92 BONA: :: 2 20 86 145 Basada... 0 a a: 248 Beckmanuja : 4055... 323 Der Cr. 150 BEGONIACEES + 0. nue 150 a A so. 296 Bellidiastrum -a 166 Bis- Lo vdd cur dE 161 A RENT TS TERR QU IST 161 Benincasa.. oo ta 147 A SR Mt Ce 339 BERBERIDEES ii. 4-82 o 1 soon 337 Berberis: A 4-941 Berchemia.. nest 337 Bergenia A A crie 134 Berkheya E Neo 181 Dea A Ca EN TU pud 247 Dölonicä. c-e oes enr 244 Beta A 54-342 ie PS D A CL de 314 LT RUPEE PS ON se 172 BDIRELOWIR co aa ooo 161 Bipnoma. Cie re 48 BIGNONIAGRES seco dein 48-237 PIDE A cR rues 61 Biotið. -r.-s aar 166 96 Biscutella 4:24:75: 4e vie Pages Aucuba.. o Lies ne 35 Avena o oor ooo ae. 322 Avena CS D PES 322-323 AOL a 40 MEN II e Du 6 DIOE A M M TR 334 BEOUNEES ci o an 6 Blechnüm -ii-is oen 331 Linn Pese a qu eU cie 253 o AO A no 88 Behmeria. Lo unser pur 252 BSHODnH Uer o POLL or, 161 Bongardia: Se ro 82 BORRAGINÉES: 2 say. 46-911-347 C5 ix. OAT SEIT A 212-345 ia De AR EE ES A 334 Boussmgaultia AAA 248 Bouleloua ours 323 A 134 o1, AA AS ci 287 DEACRTÓODO sario 161 a dns a e. es qo tod 327 Brassica: Lo arenis 95-347 Brevoorlia: 1x4. vas terr Re CE 292 ||; A A ARE OL VO 325 BERE A 2:2:7: 291-292 Bromas- 20 0 suh 327 Bromus: o a 327 Broussonelia......:::.:.. 52-341 Browallia........ SM TA 224 Drückenthalia ....... vis 40 DA. iris sn 244 Bryanthus ................... 40 Bryonia..........:.......... 147 Bryophyllum................. 136 Buchloe....... ROS TR 324 Boaddleiá ...5..2: 1. dre 46-347 Balbocodinm. caie 310 Buphthalmum................ 169 Buplevrum ........... 34-152-347 A cec sister: 315 BENE a a ire 51 396 Pages Gacaha m a 181 CAI LS ci euo a PH aja E A 150 A O 19 Caladium -o QU M MN S 3143 Calamagrostis.. ee. 321 O A Le. Muri EM A -ieo o.e os 106-348 Galcoolania OT COR RE CET 924 UNICO o ee 181 CORNE. MN UT HOME 181 o LLL o ei 166 DENS Re CR PE 312 Galla ue V uL EIE T als Callicarpa A eo 48 Calliprora- Ad 291 nu una 108 Callistephus o se... 162 Calluna. -> ous A 40 Ram -e EAN 214 Caloplaca = a S QE a 18 Gatha une ake HN DETUR lusus >. 2 Galycanthus Co eee 2-337 Cahjeanthis E o esvum 2 Calypso o orle 0 ARE 253 Gslystegia rro. 214-346 DS de 298 Camelina. ...... O 95 Campanula... 191-345 CNP C. LL silio 190-195 CANPANULACÉES.............. 189 Ganna I. 4 S. a 258 Cannabis. -nn n 25% GAPPARIDÉES. oo l 97 CAPRIVOLIACÉES C. lote S. 36-155 Gaprifolium.: a T. 36 Gapsicam Se MEUM. 219 Garagaŭa. I. o o s ur 18 Gardaminë 0 v S I sn 92 Gardiospermuum coros tiz CIAO i s sv sss 184 O inc o 182 ursa o O Rd 182-184 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages Cares A 315 Carlina. o eer ci 182 Carmichælia. -o ct, 18 Cis i Poet d uM a 54 Carrichlera sr 01 95 Carthamus. 5. e 184 Carya QU M a Sie INIM CARTYOPAYLLÉES ¿dio cas 99 Caryopteris. >... e. ¿sas 48 Cassandra- ein Se. 39 CASA ad cu 121 E RD POS es 55-342-941 Castanopsis.................. 342 Catabrosa cu 2 OE den 324 Catalpa- -e mie 48-340 Catananche. co... DUCIT 186 Caulophyllum............ 82-343 Ceanothus ...... Ere 11-338 Cedrela.: e oer REP 10 Cedrus... v ce. CUS SE E 65 ÜUBLASTRISERB. +. «ts Ret 10 Celastrus... i e eds cnet 10 Delisle eos MOL 345 Celosia.. oa ee r 246 Celsia: rue E E. Celtis dns 52 Cenlaurea. 4. rre toni 184 Centauridium ....... e . 100 Centranthus.......... cs 151 Centrosema ...o.o.ooooo.o.o..o..” 120 Cephalaria ........--- PEU 158 Cephalotaxus . . . .- Cle is 3 ji: Cephalotazus............... Coral o e ep EE EE Pu CÉPOMIE... ere RAY ix CeratostigMa.............* "edem Cercidiphyllum ............** 10 Cerci Du NP E COE dd Cercocarpus .... essent "Vis Cerithe. ~.. -s-e emet? ze Ceterach... -renesse A s Cheenomeles ...... TURNER C 5 Chænomeles........ PER I ibi Cheerophyllum......-.+.-- sá TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages AT i.i so 22 Chamæcerasus LL o... cries. 37 Ghamecyparis..... «<=. 60-347 ORANE ARS EAR SS 161 A EL 92 Chelidonium... neue dev, 90 COLO: coro ccoo 22 OREIRO. -S cere ore ree yes 227 CHÉNOPODIACÉES. .......... 19-247 Chenopodium.: ¿dose s 247 Chimonanihus:. 0... 2 E A cie ets 45 ADAN =- A ES 297 Ghirla A ss O ei 236 Ghidanthis. s... os ss 278 Choisya Sou erc 9 Chrysanthemum........... 37-174 bhrrsogonum. +... -r 00. 169 Chrysopogon... -ri 9 05 316 A o o 160-345 Chrysospieniom.::........... 135 BR Re PO ét lé ti D CDN eo 186 A mon 81 Al O ENT o rr er 180 (e Ni ans 145 E A O O 112 rs A a 6 A esie era 6 suis 147 a A O qn 9 Ludi. Loc aiu 174 BEEN Ses. a 18 LEN. à 144 Canton rover 106 ET LI) SRE de 1-13-337 Oil Mtt le COE ER EUN dS 97 MP OR is. 48-341 DENM A an 42 ETA AE A Siu cn 116 CIMIONÍA ¿cd e - ANT COME RE 182 CI as a 210 Cothlentis. ....... rne 94 Codonopsis................-> 190 . 316 | Crociris.................... Pages Colchicum... 277 eS 309 Coleus o ocv op Tue ex 240 Collinsia: ne orr i 229 Collomia y era 209 Colutea tai e nd 18-338 a A Ce 116 EOMDM A EC 125 A cose VUE OA 311 CONNELINACHRS 0 aces id 311 COMPOSÉES Ecce PRA 37-159 Conandron: zoons cov dr Lud 235 GONIFERES:;. iv core (ot E DORIA Cr. 283 Convallaria o rs 283 CONVOLVULACEES ¿cia 214 BS Dd DU LR PEEL LE 214 CORDON. ido ay 214 Coprosma PS UCM na 156 COrOOPSIS o. Lee eoe rere 171 dr. 154 Gorana iii lies. 14 CORIARIEEB etre 14 COFINEE o ais 28 CORNACERS. osito 35-155 CO cat a. 35-155-339 Coronilla... a 18-117 CORRE o a 324 (oque ip ADM A r 203 Corydalis- ers 90-343 Corylopsis,. , ..«...»+ «o...» 32 Ce, 54-342 CI PSE M 112 A O 172 Cotoneaster., 1... 30-339-347 Colli... ss ssl 176 Cotyledon ............... 136-137 Camba rero 96 Crassula... rc e 136 CRASRSULACÉES. ....... 2 eere 136 Cratægo-Mespilus............ 339 Cralægus................. 29-339 Cratægus................... 30 Crepis...................... 186 CA + + «=> ide 278 FU PASS EN 153 268 308 Pages AA RSR RE MI IE 271 ina ns tue. 268 Crucianela. al da se. I3 LH DIU À y 0e S eror ere nn 91 Cryptogramme............. — 33l Cryptomeria! -e RS 62 CUCUMIS o ad 147 A A A sia 148 CUCURBITACÉES. ....... eroana 145 Cuminum a. a a a 154 Cunninghamia sao :-- ner 70 Guphea hu ra 143 RUE Li FERRER 60 DO PUS in ek harte 60 A O S, 54 Gyclamen. E O Sp 203 | CREA E o 40 BENIN ds e 325 Dahha ois Rude 172 Damnacanthas 2... -..: sy io IL" NI ME 51 Danthonia. a 323 a i SL sis. 323 Daphne ...... ON 50-341 EI aa A 52 ir 220 Daucus DORE ASE Dita 154 Davidia V... Pre Tu 39 Decaisnea rene 4 Delaire... OS 178-347 Delphinium..... rur iU 80 Don aues x 99 Deschampsia... on 322 Desmodium. -2.o 18 Deutzia... -oo vr 31 o 0 PRE A SS S 321 Dianthus..... Shin ue d 99-343 DTAPENSIAERES coa 196 DA ss 325 Diascia: 0 ou oue. d S25 Dicentra. -o 90-343 Dichondra........ A quede 346 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages Cyclanthera.. A 150 Cydonia -a coto reis 29 Gudonit i27... A ae 29 A A ec 183 Cynodon oe mn . 923 Cynoglossum......... Mui itr 211 Cynosurus. -a a 325 Cypella o -: a prse 268 CYPERACEES Lola ee oo M 010 Cyperus- -o e 315 Cypripedium................ 257 Cyrtomium- er een 333 Cystopteris -a 331 Cytisus- e 16-338 Cytisus- -eo 15 Diermlla -n a a gyi Digitalis. oee eos 230 Dimorphanthus .............. 99 Dimorphotheca............... 181 Dioscorea... 2. vou 280 DIOSCORÉACÉES....... nnn 280 Diospyros................. 42-340 Dious o oot e a Diphylleia .................e. 83 DIPSAUÉES =... > 158 Dipsacus... ooo pr 158 A e 33 Discaria e 11 Dodecatheon........-...-.... 203 Dodonta.:. 1-1... 2:5. M Dolichos. A enin 120 Doronicum .......ooo........ 177 Douglasin. :.:..--.--....... 203 Downingia........ «seen 187 Draba a re 93-344-348 Draba A ES 92 Dracocephalum..... A nee 243 Dracunculus...... node il 314 Drosera -oro re uns s DROSÉRACÉES. -eeo s Dryas.. a UR 122 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages Eatonia eee a 324 EBENACEES Ne oH 42 A uS a diS n 147 Eccremocarpus aou sv 239 Echeveria oa 136 Echinacea o uo uuo or E 170 Echinocystis o 149 o AN 182 Edgeworthia..:..--.-.--.. 50-341 Baraanthus conoce 189 Ehtetia. < a e Eis 46 Bichhorma on 311 A di routes 50 a A nis 50 Eleusine. -rae akni 323 Eleutherococcus...... T 39 Elisipa..... 4 LT 314 Elymus sue. 330 Embora. o- eaa 341 a a 1H A os os oer 57 Empetrum- ci ie. 57 o oe e ir ait 297 o o 87 Ephedia A eri 58 O o ores 196 Epilobium o ose see nc 143 Epimedium ........... 82-343-348 adn +... eene 253 Eragrostis....... Sr. 318-325 OS ss ont Pr 44 RA O OA 49 Eremosiachys...........:.... 245 Dess dete PAPE css sun 288 Fäba A iei sr 118 Fabii... oo coo RR Ee r^ 47 Facolilia.. +...» ... 105 Fagopyrum.................. 249 FW. ¿con .<.- ne hr bis 56 215 PONS so do ORUM | | 359 Pages Rant use 316 P onl A UP TD ATA |: 20 MJ INICIA REC DE QA MBU 38-196 A A o 167-345 A O E 15 A A a 231 CONO -e a 248 e O us sas 211 PU ARR Re 111-344 FA 14 A ARE RER A 98 EM no 2 PE 95 EPOUM 71. e aa 118 Eryngium. ss «o... erosiva 151 PRO o A 94 Erythrina A OO 338 ^a b auos EQ CER E 182 oki. 1 0o o RP ETC PCS 308 EM BSEhe eu A 90 Don ilt] A A 3: bucharidinm | cios 144 A -o assai 316 Eucomis.. ^: 2. 0 0. 208 PCR il, ARE 2 A orco rese cx 23 Eugenia... P^ rx d ME oc 2% ET E Sc 316 Eupatorium.................. 160 Euphorbia......,..........e. 251 EUPHORBIACÉES..,.,...:001 »1-251 Euptelea.................. 2-347 Eustrephus................. . 282 EWtocn A rorsvhrote 210 Evonymus......o.oooooomooo.o.. 10 AA, A 22 Full. ee A O 157 Foha 5... 0-0...) 167 A tar verre AE o2 E t0 qr 209 | Keri |... sou oes 154 FRENIS IRURE Tu» 326 360 Pages AA Ve 110 a is wee ue d 150 dos WU. De EUM quu NINE 53 PONI. era se 153 Fontanesia ..... dis cs qua AD 44 A y ooe A RR EET 44 a RU cr PS a FOUGERES- ia ch sms 330 een 123-348 RU reve ini. 135 Gagea..... Ur Lio ELE ER 309 Gaillardia. coa 43 Galanthus LIS. sess av cna 277 Galatella..... Re DE a 167 A A DOOR A AE 197 Galega ie er oO Gaam A iua OE 64 n 156 A AA nt virus 295 BET et. sieste 35 Gaultheria: .... =. 39-340 Gaura. o on cd A à. 15-338 CIA ar dos 16 DORADA ii ene 206 DERTIANERS,. ee les HET 206 GERANIACERR. : 02 0: «ceo HU Geranium ...... xx Da. 110 ONU... SA RAS EA Do olo A QNO 229 Sox rcg FORE DAE DU QUE CON QU TIS S 184 BESNERACESE 0. its, 235 BUE a- E AO 123-344 A O e O a EIU 209 A ES TVA 122 BENE OG o a 71 CO 1 ro e 972-346 Giandom o Re 88 O PO e xx 256-348 Belen. vicios scis 237 A AR Ekiplerin 247 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages A A a e 99 ERANKENIACEES: 0... 99 Praxinas o oe UIT 44-340 FIG elu. Lu DU CT Md 274 Eremontia A n oo Erinillaria. -e cie CA 305-348 Püchsia eser 34-145 CR DUT s. -ere a 90 Fila. o re vx <. D Blancan a a ea 90 PATUIT SENE T E IT ei 243 Gris 19 Globularia o eere 240 CHEN os rr 235 Glyceria. oo SEEN 326 Glycine. oran tas e t ce 120 Giycyrrhiza. coercet 116 Glyptostrobus................ 62 TAY "24 5 ESL 58 A -< a.. as sc: à cut 144 Gomphrena.. -e 247 Conto limon.. e ón 197 Goodyera: 0 eee : 253 CAMS ia a 58-316 Grammantles...... «¿es 196 O OM EC PS er 160 AT A EN cases EE FER 171 A 5... 142 Gymnadenia................. 256 Gymnocladus. ............... 19 Gymnotheca ........... da 251 Gnanoihrie. -t 319 Gynandropsis.....:.......... 97 A A oe e ede 324 Gypsophila........q. +=... 101 Hacqueétia iio oon 152 Hemanthus....... ... sc.) 980 HEEMODORACÉES:...... enn 259 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages A Se 42-340 BHolimodendron........ sn 18 HACORAGEES a 142 HAMAMELIDEES a a 32 Hamamelis i ei 2 Harpaiüm esos 171 Hebenstreitia o. s... n... 240 Hedera a Din aa. 35 Hedræanthus. -a AA UE 189 Hedysarum.. u. ivo IN EET Helenium. NU ADU EL EUIUL ON AME 173 Hehanthemum loco 6-337 AT A du 170 Helichrysum A 168 Helicodiceros. uisi 314 Heliopsis o e 150 Heloiropium -eaaa 211 Heliplerum.... 3-193925 168 Hellehorus....... o voce 77 Heloniam iiio seen 310 HO o ssi 252 Li n can HON REO 983 MEDIE LC oea aa 74 Heracleum... er Dear 154 a D Si ree re EE 256 Hermodactylus. ..--.. «0... 268 BONO acre rs 91 O O ss cs 189 D m A ion ess 135 O 8-108 Hierscium, coi ii 186 Hierochloe......... wit bid ad 320 IDOPIR ss sere sconsa si. B6 CU A PU EARS 95 CE TT CPP SO PE LL D 7 |i disc cs ct de te 10 KICINESEB «css eee 10 ILLÉCÉBRACÉES ........-...+.-+» 246 Impatiens................... 111 Imperatoria................. 154 ]ncarvillea........... 7. .- 238-348 Indigofera................... 16 169 hélaccce:sévesccueeoececéns Pages Hippeastrum... sero) 278 Hippophae... ie 50 Honeria.. ou d e 8 BUDE Lu cod vU SRI EE 322 A eeu Ea 22 RO A AT 268 HOMOgyYDO nus dress: 177 E us mr. qe a A A CN 242 ad AR RE 30 HOIR: panes eras des 126 TO VERUM AUNUE dex UE Mana: 155 Hovenia o rt IP 11 INPC ri ds 151 OS. od cd 169 LA UEM D Ur 252 Honnomannið. -oas 90 A A eu sin 96 yaciBlhoS..........<..-... 296 EI ape 297 Hydrangea................ 30-339 Hydrocotyle ................. 151 HYDROPHYLLACÉES............ 210 Hydrophyllum................ 210 Hydropyrum ................ 319 Hymenanthera ............... 6 Hyoscyamus................. 221 HYPÉRICINÉES .......o.....«.. 8-106 Hypericum................. 8-106 Hypolepis.................... 331 Hyssopus................... . 242 lonopsidium .......-.......... 95 Ipomæa.....:............... 214 Ipomopsis ............ sisi 210 O ET DR CE 259 BU Liu ons is coueosesantons 259 A A 96 Isopyrum.................... 77 O es 32 aiii orense 271 II IO T E 280 Pages E AAA eov ss 32 Jasione o A e 189 LC PATERE TT TA E S CRT E 43 Jenersonia A A REL Tere 83 JONCACEES...- -. Dis ia e 311 A de ui, 136 A eteble e cirea A0 A vo os voe ol. 161 | loo ee aie 94 Kerrian: ecce rR O 25 Kirengeshoma eee 0 136 A A A LU NEM 48-240 Laburnum- i: 15 Eachenaba . a Re 295 Land. A ne a. 187 Lactuca: v hl e Le 187 Lagenaria. o oS ot 145 A eo Ml. 322 DADA: = isoelela 325 Lamium. 2 e S 1i x 245 Lantalan aao a " MAU o o Ves 271 Lanre o ss v 65-343 Lasiagtostis: o re 320 Lastrea: le s eov. s d 333 Lathræa A A 235 A E 118 EAURACÉEES: o RU 49 ERROR A ON Le 187 Laurocr asus A Sie S 21 Laurus: o E 49 Laurs INT E E io Y 50 A s S essen v: 48 Lavatera o a 108 apa urnas 172 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages- JUGEANDACRES co oo sei 53- Ins. ot 53-341 Juncus- es o 311 Juncus. ee ee On t ipe Juniperus. ...... «eere o8 Knautia. oo. c Use ee 158: Kniphofia... a ae a ms 285 ROME oc ie O 248 4 c. ON CMM 324 Kõælreutetia:.. ose di 12-338: Küunitzka #0 A vv oo RE Ledum. ur is e 40 Leersia uu eec d) 319 LEGUMINBUSES. ...- 4) 15-112 Leiophyllum. :--- veo a COMES Lbs. -o a 0252s 118 LENTIBULARIEES: 0000. pipas 239 Leontice sono oe eto el 82 Leonh E 0. 82° Leontodon... e 186 Leontopodium................ 168 LOONUPIS. ie 245 Lepachys:. 0 e 170: Lépidum..-.-—. eee se Leptinella..........--.-...2* 110- Leptosiphon...... Ea 209 bépiósime à... e 172 Lespedeza: GREY 18- Leucanthemum .............. 175 Léapomit. i. Ped 218 Ecótot dé... etu 39-310 Levisticum .::.:...:-.,-. 153 Leycesteria............-- de 31 Liatris cuo o ber ee eL, 160 1 ` 97 , Libertia. o oce 2:0 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages Libecedlmis. 0 1 y 61 Figularia LL E n 180 PET LIO DR CEU OR en 44 A PO RAR bi 45 LILIACERB ie Len 57-282 LIDO -e nct uda 299-348 Limnanthes 0 111 OA luce a 230 Einara S 00442 uu 226 Lao. rr e 211 Lindêra. -a n 00 4... 50 HINEES. I Do eMe o 109 LIEBE OS O e ca 155 Tinosyris e DI EURE 166 Eum. O AS 109 APA a e 253 Lippia e a es 240 DHquidambar.. .... 00. 32 Ewiodendron 5 4 liriope: nara in. 259 Litera oen rid 253 Lithospermun.: 5 0. 213 la UP 0 RES 245 Rd er 309 Loasa A e 145 1 145 A A A E 187 A a 52 Madia O AS 172 | 50,7 A halo 2 MAGNOLIACEES: 02 ns sera 2 MONO a o 5-347 MuanthemumM.;. rss: 283 Malcolmið NRA RE yi O A este 107 Malus A A es 28 Mals A a 108 ER -ciori PET 8-107 Mandragora.................. 219 Margyricarpus . .............. 23 OL BRENT. 334 MARSILÉACÉES. ..- «eee ee vcra MN 239 Martynia .........oooonos=».»» 363 Pages LOoBECHOERS +... ae 187 LOPOHACERE nus: 46-206 Loiseleurja: NN A EE 40 TL an 259. 327 A ios Sie 331 Lonicera.. ni Lo) 36-340-347 Lopežia d eed 145 Lophanilas +... vo... EN 243 Lopnospermum i212, ves cvs 927 LORANTHACHEB 10... 51 A AAA A 255 Loropetalum..: soe 33 Joli A A E ROI ME 2 e Eula. on 0 b E 147 | A o) vos dde 93 RB ln QM DD 15-113-344 Dozalar E24 312 OD urines cas dr Me 103 l Lycium. o oe tire 47 Lycopersicum ................ 216 LICOPODIACERE code 335 | Lycopodium ................. 335 | Lygeum ÓN 319 | Lyonia.................,.... 340 | Lysimachia.................. 204 A uns 34-143 | Lythrum............,........ 143 M Matricaria...........<....... 175 Matthiola. A s 91 Meurandia. ....... RT 147 Menispermum.. -o poa 4-331. | Monarda s S ee ours 213 ANA O NNNM CURE 241 | Moneses co 50 45052 196 Pi tit A o Ho ^ Montbretia. -> oca à 271 Menyanthes.. o eoe ei a eoe oa 268 UIT TIT IT A on DU 40 i Morina. a ns m 158 Merendera i- oos 310. | Morisia- ao ol 97 Mertensia eer iM 212 | Morus o o 52 Mesembrianthemum.......... 150 | Muehlenbeckia. 1:00. 49 A Re 29 | Muehlenbergia.............-. 321 Meum Lie vs sedo 153 | Mulgedium....... DP ve 187 A A ior Es 190 | Mūsa roi 258 Microzlossa- ue LUS ACER a 258 Miliame bre SHE | Muscari.: ee 296 Mimulas ......:.: A AMET 299 on Le 296 MNA A 244 | Myosotis ns e 212 Mirabilis -e ae a a 246 | MyrICA aio ia uo c 54 Miscanthas- EN o 316 MYMCACERS i e 54 Mitella = -e andere t34 | Myrrhis -a pipe on 153 TT A a 105 | MyRSINACÉES...... up i4 M 42 Molina. soror s 994 | MYRTACEES 5 tr ns 33 nep o oou $25 | Neyiisin i ucc Pd 23 A e 445 | Nidandra 0001 ce 219 LEA A do AAA: 6 | Nicotiana ........ -> 291-345-348 Nar e os 274 | Nierembergia. .............-. 223 Nortona ne. 176 | Nigel... tees TI A .. <. , 92-348 | Nigritella...... a OS 256 Negunda o o eres S 48 |: Notes. AA init 95 ss LU 339 | Nolana..... SIRET ES 215 On ri 995 | Nothoclena.... ..... roy 333 Nemophila. caries a 210 | Nuphar..:.,...c5v13328268e 83 BEpotkiociioise eae rS 243 | Nöttallia. -a 21 Nepeta A 943 | NYCTAGINÉES. .:.:. cec? 246 Nephrodinm, .-.,:...1..:. 333 | Nycterinia...............it. 229 Nertera. Aa Ci. 156 | Nymphæa................ ¿AO NE ss c d 34 | NyMPHÉACÉES ...............: 83 a I ee rss 170 | OLÉACÉES..--:...:: ELLA 43 cutus ETT QR NONOUI 240 | Olearia........ renti 38 Ühothera. PEO ssdri 144 | OMBELLIFÈRES.......... ¿A TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages Unphalodes- 5-4. ne 211 ÜNAGRABIEES 1: 34-143 Onobrychis aee 117 Onoclea: ooe Ru ne 330 Ononis.. oer) 16 Onopordon . ....... A 183 Onosma AO O 213 A 334 Ophiopogon. C 243 ee 259 OPROPOJON eser eR nh 259 a e isure .. 256 ODER. od ANNEES Qu TUR de 4 or ee 253 DENIS aa a 254 A DER OU MT Mi e 256 Oreocome ni is: 153 dao os potu PAR RARES 241 Ornithogalum. -< de... 299 Ornithopus... e- ee 116 Pachysandra..............-.. 252 Pæderota ...... MUN DNE ius 232 PEREUNL di Eae us 1-81-348 PUEDE uL vereda. 11 PEE A eerte 57 [a o o eT E 154 al E eco rn 280 FEEDER vide. Hn 318 FUN, A ELE Ur sie 318 Papaver..... A (i BB 349 PAPAYÉRACÉRS. 05... 00000 83 PEPBIA a 987-348 PEN VII A FÉES 311 PRFOREE AR 135 Paronychia ..............¿..> 246 FRNTOUR. a e 33 a lier NU 92 Parthenocissus.. -c.so 12 PaspalumM.... severe 318 xo iil. o.o iue areeni 34 PASSIFLORÉES ........* SUE QE 34 A PTE A Dr 154 TR aro... 157 47 309 Pages ONUS. ¿alo OR oies 44 Orobanche... o. o an. 235 ÜRDPANCHENS dd 235 FOE Ls ois vo AK 118-119 OLYA i RS ARES 319 Oryzopsis.. a nunt 320 Osmanthüs. -s A 45 Osmunda...... A ia. 334 A 5. 213243204528 30 Ostrowskia A Ls 195 Othonaa > a.e > 181 DEAD ió rd 181 Othonnopsis A ie 181 Daria a e UM 231 doll iris ve = i Oxycoccus. 250952 2203 a 38 CROP -e e a 116 DT se 172 PO al 12-338 PEDALINEES.. >... 2... an 239 POCO. LI o a 234 Pedroia. a a 114 Pelargonium.: s.-s.. 111-344 Pelari... e > 96 Pillisbyllum A ne 128 Pésanicillaria........ esu de S19 Pennisetum.. ido 319 COIN o rs 297 fa UT, A EE, 227 Perilla ..... BOUM iii dec 5 M Periploes. .........o.......4 465 PeristylUs......cooooooorocos 256 Perneltya.............:...,.. 39 POWER. AA 242 PAPE. osuere oett 19 ET eris id 176 Pelrocilils....- iore ni 343 Petroselinum ................ 152 Petieria.... oreet 15 Dun. ouo errors 223 Pencedanuia...........-...> . 154 Pac... WE EE RE 116 366 Pages A e. 210 Phænosperma................ 317 Phalangium ............. 287-291 Phalaris. A O C A A cr 214 A nee 120 DUUM EL DAN PERRA DECORE 9 Philadelphus. ............. 32-939 A A e d A rr cn ege 321 PICOS causan t e... 49-245 sio QUE US E EM 208 PIDE coii deberi el 30 Püragmites. semer ie 324 doll A 227 4 01D. op Ae o ss 40 dolls] Pe UD 58 Physalis: o eoe mes 219 E e ecce rs 339 Physochlaina... a a (is 221 o A le 244 Phyteuma -a ie 190 NID a 248 PHYTOLACCACÉES +0 codos 49-248 Picea a uL 66 Pies o a rl dE 39 Re RP OU elo EN de 148 SEHR RS e 334 Pimpinella. -5.o oao: 153 A -a e 235 Prous: oaa Eris 62-342 PIPERACEBS <.. e 251 Pari Vi o.. A 320 PUS a eo SES 27-339 Eristormia -a 137 Prum oo CI 119 Plagiospermam. orsus 21 PEE ooo 32 PEANTAGINEES: -o.e lnu 245 ot PP ie 245 PLATANAOGENS 00 cio Loss 53 a A onroessses 256 A o cxt 53 Eiatycarya ILS eee smi 341 aa TR EP 190 ee RE ed 83 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages PEOMBAGINEES. 005 1 S ann: 197 Phinibago. i o o des e 198 POR. ov ir ed A 325 Podalyria =: a Co 112 POUDCOFDNS 0 dou en 11 Fodophyllum: ocn 83 POTEMONIACEES: -a ie ers 208 Polemonium 4 e 210 Pohanthés:;; 4 280 Polygala: or 6c er 98 PULYGALERS 20000 an 98 POEYGONACEES 20. ass 49-248 Polygonatum. Di cere 282 Polygonim ooi losen 19-248 Polypodium ss... is 333 Polypogon -e 321 Polgstte hum on 333 Pontederia.. rs A 311 Postederza. :::.: 08 311-348 PoNTÉDÉRIACÉES. -..¿ 6. eere 311 Populus eds e 56-342 Portulaca... Re er 106 PORTULACERS o: codi cas 106 Potamogeton........ aa 315 COL o a es 23-124 Pto o ox cad 126 Pila. 5. su oo de et 187 Prud oa: 199 PROMESSE 199 Prinos nes 10 PROTEACEES. oo oee Qe 341 Prunella... as 244 Prumnopitys.......,..-...-.. 72 Pronus = reus 19-339 PRE ST dan 322 Pseudolarix... ies 66 Pseudotsuga -n 68 A Maec Deque pi 9 Pteris do ao OS 331 Piero... oos 53 Pteroceltis 102125 de xd 52 Pueraria O 18 Pulmonaria. i- o ov a 212 Poe ne 34 Pudchkinid o. orion 296 Pycnanthemum............... 241 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. 367 Pagos Pagos Byracantha x... 2 1 30-347 | Pyrola coeno os 196 Ryrethrum -e 1. 113 | Pyrola. oso onu 196 Q A un oco 214 UA ees vr 54-342 R Ramondia Es 230 | Ribes. Ra 32-340 Ranunculus... és etin o | Richardia... a. 313 Raphanus.. o nn 97 | Ricinus: I loro 252 Raphiolepis ie O indus 93 Reang O A NR: 310 e RODA. e ou 17 Rehmannia A cit io pes 230. DIES hi 127 EONONGULADBNS 5.) e 173 BODded, ral A 283 A ns 97 | Romanzotla: -r 211 MESEDI oso. a A SC ee 85 BELNOSPOTA O aJ Banned A A 269 HHANNEES..;... 00 501 E OP OPI Lr S D On 23 Rhamnus.: o 90 e 14 | ROSACERS ei oes 19-121 Raphitbamnüs 0... «o. 341 | Rosmarinus- -i:o seas 49 ci! E LEO, DE E ol 250 | Rubia is 156 Rhes o a HT ia A oorr 37-155 O 334 . oet 23-122 Rhodanthe 0. o 108 | Rudbeckia. -> -isao 170 IT AE -a e Dor Rede. tas 170 RBodochiton-----. -x I | Ruellia. -e e EYH 239 Rhododendron ............ 40-340 1 A selle 250 NEDIOER LIO AR ire AE A ora rA ii Rhodotypos- erre ren ee 23 | Ruscus...... nnn n nnn 57 Rhus d o Ss oe io AM o GB cO Hg oU DL 112 Rhynchospermum............ 46 | RUTACÉES.......... Pie 9-112 S A 552 eu 106 |; Samolus. eterrtemert netten pe RD... 314 Sanguinaria Mr a i A eo 236 Sanguisorba CODO TOTO, À SADONEES IIS S.L. LL SS o Ea 56 | Santolina..................-.. 3 vl eL A PC NO TUS. CD 56-342 | Sanvitalia................... 1 : Walpichroa. I uo aa 919 | SAPINDACÉES ......-.... 12-1 e Salpiglossis. aus 9 | Saepium.. een ntn & 6t i Sva.. Te 949 | Saponaria.............-....: * Salvina a ala 334 | Sarcococca..... e n n n: 36 | Sarothamnus...........-.... 368 Pages A Let BEER SERO E ERR E 49 BEEN CLAVE CV AE 242 Satyrium -a 256 A PE PURE 251 A A AN an 184 Saxifraga... ereenn 127-344 SALITAJ A A cure: 134 A O rre 30-126 Seahiosa aea A 158 ar DETTES 93 Schinas: s cis detained 338 SEMANA EA su rade 331 A A rue 223 Sehisopetalum ............... 94 OR D eerte ure 31 DNA o na a 271 co idi NU rio 61 i211 OP O EMI HUE 297 SERLO eeu Ee. IEEE 298 SOIEUES A ede oe ri ees 312 SOBÍO pedra. ous dee 332 Scolymus: -o a nu. 186 Scopolia- erre mess 220 a A E DIOE UN 116 esp od: eR nues 187 SCROFULARINÉES ....... 47-224-348 Seule Ea EA eds mess 243 Scyphanthns.......:....1.,... 145 Seals iu cesa Ces ve 328 BuU. corra use 131-344 BEEAGINERA 1s ss oes 240 CIA ¿ae ehm 335 T c 153 ed A E 139 SEFCHBERE A I o ese a ovx 180 DERI -an deudas al 38-178 o ir rera 6i Serapias: -e oora NE 255 Serratula... enis 184 Sesam. ic M TE 239 is SA Sis RUE 324 Selari.. In bad - 48 Shepherdia esee ee 50 BERND S ori eerta EOS 196 5 AA DENTS NRRATS TESI IS. 172 abad... vers 125 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages NiUP e D MAR ut ei 339 Sibthorpia.. 359 oou 230 SINO vi c E A 345 Sidalcea. -ee de 108 lener a e: 102-343 Silphium. e e O 169 Silybum. -aa aea: 184 V lp P d 10 Sinapis. o pour: 95 Sisymbrium... e- -a.e 94 SisyrincMum.. -oe ee ted 270 Sium SU eee e o URS 152 Skimmia + +... ee resido 9 Smilacil o e s 283 Smilax. e enee a De à 57 A A ac ees 152 Sobolewskia. 0... 96 Soa d ca coa 190 SOLANACÉES ¿ace 293 47-216-347 Solanum.. 5... 47-216-347-348 Soldanella. -occon rs 203 Solidago A issue 161 Sophóra. -o eae: 19-121 Sorbaria. eere 22 Sorbus.…........v ver 28-339 Sorghàm ...... sse ens 317 SOorghut...... eve 316 Sparaxis ee eo oi 272 Sparganium ................. 312 Spartina... sose- eere Arpa 323 Spartium.. ¿coo oes o A 16 Spartium... eere ttrtrrn 16 Specularia .:...... ovs aq edes 195 Spergula.. <-s. eee eet 106 Spergula ...... xr Resd BERE 106 Sphæralcea .................. 108 Spigelia..................... 206 Spilanthes...............--.: 171 Spinacia......o..oooooooo..o.... 247 Spinovilis..................- 11 Spira... ennt 91-121-339 Spirea 22-1426-33 Spiranthes................: 253 Sporobolus . ........-.-..°." z Sprekelia.................: 2 Stachys. ->s serres 2 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Pages | Staphylea. ne 14 | Statice a as 197-345-348 SI PA CUN A ps US 198 | DICO ro o 204 | Stellaria o add v di 105 Stephanandra e Lot 22 STERCULIACÉERS ne nia 331 | Sterobergia. nal o d 978 | Stevia e iio a 160 SERGIO 52 Stipa AM ROM MK es ed 320 SIUE (us nr 160 | Tagetes. o Lu si 173 TAMARISCINERS o os 7 TemáriX.. e IARE 1 Tanateta m oa 176 TENE -a n o non 197 Pararacūum- es pd 186 ACOSO eu 71 Taxodium a a es 62 LO lors 61-62 TENE o oo ELA 19 TEE o S ero rx hts CR 48 THREE. us Livres: 259 ENEE. A oec ACE 169 a eere 151 TO. ee 134 TERNSTRŒMIACÉES ............ 8 Tetragonid. oi po sir 151 Tetragonolobus.............. 115 TeucHüm 15. odi eee cR 245 Thalicetrum' .....2. 2r evo 13 Thermopsis. ................. 112 Thladiantha....... ise ee 146 Thlaspl ...o oo... o Eun 96 PATINA nier cousines 186 Thunbergia- -s -ran 239 Thaya. -ar 61 TM A inn 60-61 Thuyopsis................... 61: Thuyopsis................. 60-61 THYMÉLÉACÉES |... nnn 50 369 Pages Streptocarpüs S I n Cot 2336 Streptopus. olo ud 282 Siruthioptoris a svn 330 Stylophorum uva 87 SETBACENE. ra du 42 DRE o ud vu a 43 Sutherlagdia:. -e.s sni 116 Swarna... s eL I 208 E A eos 196 Sympbyviudi. A ie 212 Symphoricarpus,,. +... coi 36 SVHBIBE 015 a 44 "D ER uTIT 49-241 Tiarella: eruere 134 Tigridia A s 268 Tila a e -337 q uo lodo 8 PINE <. s o run es 135 PINE O O 186 TO A A is 229 TOMATE ui rs 72 o o ie 211 BR dt s OT Ur 161 Trsctbéliuih 5,5 co 196 Trachelospermum ............ 46 Trachycarpus ................ 57 Traehymene ................. 151 Trachystemon................ 212 Téwlitenia. (1.52 a eese uve 311 Tragopogon. ................. 187 pro ore: 145 sya TA AT T E verts 318 Trichosanthes............:::. 145 PricyrtiS........oo.oo....... 310 Tribplalis A ce 205 a RA A 113 Trigonella................... 113 r I PP hon 310 PS cri DURUM 323 Triosteum ...... o «¿on ..... 155 Tripsacum ................... 216 ili UIT T. 322 310 Pages Pages SEHOIGUE aos os LE 292 | Tropæolum =- a 114 di rte, 328. be SUR il. c4 68 MEC nine 921-328 | A Lt sl Ss 306-346-348 Eroma... E ILI TT 285 | Tunica A OS 101 A o 2il | Tupa LS a 189 Tritonia. ds ZH | Tussilago.. <- a 176 TROCHODENDRACÉES........... 2 ISO ESBI A ee, 312 nn 10-341 | TXPHACEES S o cat. 312 Ver 15:338 | Urginea s vcn Ne 298 A uos coru 52 | Urospermum -e 187 Ulmus à a a BS HERR A o A a 252 RDS o na 13 URTICACEES rr ou ee 52-252 join ui rs E 325 t Uvularia... o ELO 310 VACCINIACEES:. do o 38: | Vernonia.. S eio v EE. 159 DEAD ERR RE TU OE LIE S Veronica.: . vss 48-232-346 in 00 A sese o dl A rires 36 VERBERE A A ISI | NA can 117 XEERRIANEERS o dea 157 o e 205 Valerianella.. -n.n 197.3. Viola nec e 97-343 MOMO A a. 279 | VIOLABIEES e oen 6-97 Vancouveria o: Ces 82 | Virina. vocet 18 EHE. ie o. 95 | VECA.. cc rere ovy» 104 VOEIMIBIM 31. 51: lens 18 | Vise. ls oes ÓN 51 lisi lU P A as 81 | Viler A o rer 48 Xorbaooum.. os 599 TA o e 11-338 Verbena... nn o S0 1 Vits 3. etr "PD. VERBÉNACÉES.............. 48-340 | Vittadini -e e e: 345 - W- Wanlenbérgia: 7... eoe s uu 189 | Widdringtonia. ............+. 60 Watza rescue lb qu d E eT 168 Wistaria...:. co 70e 16 Waldsteinia ii o O 195 1-Woodaia. ho. dor e 330 Weigela A 31 | Wulfema. si ure EC cl 231 Wellingtonia ................ 6i Wedhe 3 us 110 T E ERE TT o UE 210 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. 371 Pages Pages ARR ES ava 180 | Xeranthemum qero » 182 Xanthoceras..... CN Qe e 12 | Acrophyllum rss che 310 AU o ICM UN a rea 57-342 Zaluzianskya........... + 229 | ZINGIBÉRACESS................ 258 Zanthoxylum. ........ ed 10 T Zt sso g NA 169 a EP TE TU 144 | DI ee Cc I. E 319 PU NS A APRA 311 Zelkova ....,.: 204 43 ERES 52-941 | ZYGOPHYLLÉES........ MSIE. 109 Zenobia «vds rss .. 39 | Zygophyllum........ S ida rh 109 Zephyranthes................ 27 17360. — Lib.-Imp. réunies, 7, rue Saint-Benoît, Paris.