SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE CRE TR COULOMMIERS Imprimerie PauL BRODARD. rar € BULLETIN SOCIETE BOTANIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 923 AVRIL 1854 ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE f PAR DÉCRET DU 17 AOUT 1875 TOME CINQUANTE-QUATRIÈME (Quatrième série — Tome VII) 1907 Mo, Bot. Garden 1909 PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ RUE DE GRENELLE, 84 LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE AU 1 JANVIER 1907 PT EPS D TT D jé le Ve a Gt ide de de été LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE AU 1* JANVIER 1907 Membres perpétuels décédés. THIBESARD (Josern). LAGRANGE (D. DUCHARTRE (Pierre). VILMORIN (Henry L£v£QuE pe). CINTRACT (DÉSIRÉ-AUGUSTE). MICHEL (AvcustE). VIDAL (PnospEn-GusrAvE). Date de la nomination ? 1904. ALBERT (Aser), instituteur eu retraite, à la Farlède (Var). Membre honoraire. 1891. ALIAS (Azsenr), inspecteur des contributions directes, à Ajaccio (Corse). 1875. ALLARD (Gasrox), propriétaire. à la Maulévrie, route des Ponts- de-Cé, à Angers. 1869. ALMANSI (EmsanueL), Borgo la Croce, 3%, à Florence (Italie). 1. Sont Membres perpétuels ceux qui ont donné à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle; le nom du donateur est maintenu à perpétuité sur la liste des membres de la Société. (Décision du Conseil, apprource par la Societ? dans la séance du 28 mai 1880 : voyez tome XXVII, p. 172. 2. Lorsqu'un ancien membre démissionnaire a été admis sur sa demande à rentrer dans la Société, la date donnée est celle de la première admission. Au cas d'un changement d'adresse survenu au cours de l'im- pression, c'est la plus récente qui est indiquée. 1v SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. 1854. AMBLARD (Louis), docteur en médecine, rue des Droits-de- l'Homme, 14 bis, à Agen. MEMBRE FONDATEUR. 1899. AMIOT (Priuwpe), rue Weber, 4, à Paris, XVI. 1870. ANDRÉ (Épovanp), architecte-paysagiste, rédacteur en chef de la Revue Horticole, avenue Carnot, 17, à Paris. | 1876. ARBAUMONT (Juues n), président de l'Académie de Dijon, rue Saumaise, 43, à Dijon (Cóte-d'Or). 1886. * ARBOST' (Josern), horticulteur, Parc-aux-Roses, chemin de Caucade, Nice (Alpes-Maritimes). 1899. ARCANGELI (Jean), professeur et directeur du Jardin botanique à l'Université royale de Pise (Italie). 1885. ARECHAVALETA (José), professeur de botanique à l'Université, directeur du Laboratoire de chimie et de bactériologie muni- cipal, calle Uruguay, 369, à Montevideo (Uruguay). 1882. ASHER, libraire, Unter den Linden, 56, à Berlin, N W. 1896. AZNAVOUR (Groncrs), 6, Foundouklian-Han, Stamboul, Cons- tantinople (Turquie d'Europe). 1894. BACH (abbé V.), curé de Sérignac (Lot). 1901. BALLÉ (Éwirs), place Saint-Thomas, 14, à Vire (Calvados). 1904. BARAGNON DU MAISNIL (René), avenue de Labourdonnais, 18, Paris, VII*. 1813. * BARBEY (Wittm), à Valleyres-sous-Rances, canton de Vaud (Suisse). 1856. BARNSBY (Davi), direct. honoraire de l'École de médecine, membre correspondant de l'Académie de médecine, rue Origet, 10, à Tours. 1890. BARRATTE (Gusrave), rue des Batignolles, 54, à Paris, XVII". 1878. * BATTANDIER (Jues-Aimé), professeur à l'École de médecine et de pharmacie, rue Desfontaines, 9, à Alger-Mustapha. 1891. * BAZILLE (Manc), banquier, Grande-Rue, 91, à Montpellier. 1884. BAZOT (Lovis-Mantc), professeur de l'Université en retraite, rue du Drapeau, 17, à Dijon. 1878. BEHREND, libraire, Unter den Linden, 56, à Berlin, N. W. 1. Les lettres égyptiennes précédées d’un astérisque désignent les membres à vie. MASS EMT LISTE DES MEMBRES. : Y Date de la nomination, 1896. BEILLE, professeur agrégé à la Faculté de médecine, rue Cons- tantin, 35, à Bordeaux. 1890. BELEZE (M"* Marcuerrre), rue de Paris, 62, à Montfort-l'Amaury (Seine-et-Oise). 1906. BERGON, rue de Rome, 14, à Paris, VIII". 1906. BERRO (Mamnawo B. ) calle Agraciada, 745, à Montevideo (Uruguay). 1878. BERTRAND (Cn.-Eucèxe), correspondant de l'Institut, profes- seur de botanique à la Faculté des sciences de Lille, rue d'Alger, 6, à Amiens. 1905. BESSIL (J.), professeur au lycée Montaigne, 17, rue Auguste- Comte, Paris, VI. 1905. BILLIARD, secrétaire de l'Association des naturalistes parisiens, rue Charles-Divry, 10, à Paris, XIV*. 1873. BILLIET (P.), percepteur, rue Rameau, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). 1885. * BLANC (Épovanp), inspecteur des Forêts, boulevard des Invalides, 15, à Paris, VIE. 1896. BLANC (L.), conducteur des Ponts et Chaussées, allée des Arts, 11, villa Maurice, à Montpellier. 1903. BLANDENTER (Arisre-Erxesr), professeur au collège de Ras-el- Tin, boite postale n° 534, à Alexandrie (Egypte). 1884. BOIS (D.), assistant de la chaire de culture au Muséum, rue Faidherbe, 15, à Saint-Mandé (Seine). 1894. BOISSIEU (Hesri png), à Varambon, par Pont-d'Ain (Ain). 186%. * BOLLE (Cani), docteur ès sciences, Scheeneberger Ufer, 37, à Berlin. 1891. BONAFONS (Vicron), docteur en médecine, place Saint-Michel, 13, à Marseille (Bouches-du-Rhône). 1902. * BONAPARTE (prince Roraxo), avenue d'Iéna, 10, à Paris, XVF. 1904. BONATI, pharmacien de premiere classe, à Lure (Haute-Saône). 1873. BONNET (Epxoxp), docteur en médecine, assistant au Muséum d'Histoire naturelle, rue de Buffon, 65, à Paris, V*. 1877. * BONNIER (Gasrox), membre de l'Institut, professeur de bota- nique à la Faculté des sciences, rue de l'Estraprade, 15, à Paris, V^. Ancien président de la Société. VI SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. 1894. BORNAIT-LEGUEULE , rue Faustin-Hélie, 7, à Passy-Paris, XVIe. 1854. * BORNET (Évouano), docteur en médecine, membre de l'Institut, 1895. quai de la Tournelle, 27, à Paris, V°. MEMBRE FONDATEUR. Ancien président de la Société. BORZI (Axrowmo), directeur du Jardin botanique, à Palerme (Sicile, Italie). 1854. * BOUDIER (Éx), pharmacien honoraire, membre correspon- dant de l'Académie de médecine, rue Grétry, 22, à Montmo- rency (Seine-et-Oise). MEMBRE FONDATEUR. Ancien président de la Société. BOULY DE LESDAIN (Maurice), docteur en médecine, rue Emmery, 16, à Dunkerque (Nord). BOUVET (Georces), directeur du Jardin des Plantes, conserva- teur de l'Herbier Lloyd, rue Lenepveu, 32, à Angers. BOYER (G.), professeur à l'École nationale d'Agriculture, rue Bosquet, 1, à Montpellier. BRANDZA, licencié ès sciences, au Laboratoire de Botanique à la Sorbonne, rue Victor-Cousin, à Paris, V*. BRIOSI (Giovanni), professeur à l'Université de Pavie (Italie). BRIQUET (Jonn), directeur du Conservatoire et du Jardin bota- niques, La Console, route de Lausanne, à Genève (Suisse). BRIS (Anraus), directeur de l'usine de la Vieille-Montagne, à la Chénée-Angleur, station de Chénée, province de Liege (Bel- gique). BRUNOTTE (C.), professeur à l'École supérieure de pharmacie, rue Grandville, 17, à Nancy. BUCHET (SaxvEL), préparateur à la Faculté des sciences, rue Scheeleher, 4, à Paris, XIVe. BUDY (Orro), libraire, Carlstrasse, 11, Berlin, N. W., 6. BUREAU (Épovanp), docteur en médecine, professeur honoraire au Muséum, quai de Béthune, 24, à Paris, IV*. MEMBRE FONDA- TEUR. Ancien président dea Société. BURNAT (Émile), à Nant près Vevey, canton de Vaud (Suisse). BUSCHBECK (Enwzsr), libraire, Carlstrasse, 11, Berlin, N. W., 6. CADIX (Léon), propriétaire, à Bosséval, par Vrigne-aux-Bois (Ardennes). E À M. SRE A LISTE DES MEMBRES. vi Date de la nomination. 1815. * CAMUS (FEnxaxo), docteur en médecine, avenue des Gobelins, 25, à Paris, XIII*. 1884. CAMUS (Gustave), pharmacien, rue Lecourbe, 199, à Paris, XV°. 1893. * CANDOLLE (Casmir pe), cour Saint-Pierre, 3, à Genève (Suisse). 1899. CANTREL, pharmacien, rue G.-David, 23, à Lisieux (Calvados). 1857. CARON (Évouaro), à Rumaisnil, par Quevauvillers (Somme). 1906. CARPENTIER (abbé), professeur de botanique à la Faculté libre des sciences, rue de Toul, 11, à Lille (Nord) 1891. CARRIÈRE (Pact), conservateur des Eaux et Forêts, à Aix-en- Provence (Bouches-du-Rhône). 1893. CASTELNAU (Jurgs), banquier, boulevard Ledru-Rollin, à Mont- pellier. 1904. CAUSSIN, docteur en médecine, à Proyart (Somme). 1859. * CHABERT (Azrren), médecin principal de premiere classe en retraite, rue Vieille-Monnaie, 5, à Chambéry (Savoie). 1905. CHAMAGNE (G.), pharmacien, Établissements Byla jeune, rue de Montrouge, 89, à Gentilly (Seine). 1904. CHARPENTIER, docteur en médecine et és sciences, chef de laboratoire à l'Institut Pasteur, rue Cambronne, 61. à Paris, XVe. 1890. CHARRAS (A.), pharmacien, à Saint-Cyr-de-Provence (Var). 1904. CHASSAGNE (D: Maurice), à Lezoux (Puy-de-Dôme). 1905. CHATEAU (E.) instituteur à Bourg-le-Comte, par Marcigny (Saône-et-Loire). 1890. CHATENIER (Consranr), directeur honoraire d'Ecole supérieure, villa Genevraie, à Miribel, par Crépol (Dróme). 1875. * CHATIN (Joannès), membre de l'Institut, professeur à la Faculté des sciences, rue Victor-Cousin, à Paris, V°. 1895. * CHAUVEAUD (Gusrave). directeur adjoint à l'École pratique des Hautes-Études au Muséum, avenue de l'Observatoire, 9, à Paris, VI. 1906. CHERMEZON, rue de l'Ouest, 39, à Paris, XIV°. 1900. CHEVALIER (Aveusre), docteur ès sciences, rue de Buffon, 63, à Paris, V*. 1863. CHEVALIER (chanoine E.), rue de l'Evêché. 12, à Annecy. vil SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. 1874. * CHEVALLIER (abbé Louis), professeur, à Précigné (Sarthe). 1894. CHODAT (Roserr), professeur à l'Université, rue Ami-Lullin, 9, à Geneve (Suisse). 1854. * CLOS (D.i, correspondant de l'Institut, professeur honoraire de la Faculté des sciences, ex-directeur du Jardin des Plantes, , allée des Zéphyrs, 2, à Toulouse. MEMBRE FONDATEUR. 1854. * COMAR (Fenoivaso), rue des Fossés-Saint-Jacques, 20, à Paris, Ve. MEMBRE FONDATEUR. 1896. COMERE (Josera), pharmacien honoraire, quai de Tounis, 60, à Toulouse. 1883. * COPINEAU (Cuanrzs), juge au tribunal civil, à Doullens (Somme). 1906. CORBIERE (L.), professeur de sciences naturelles au Lycée de Cherbourg (Manche). 1866. COSSON (Paur), avenue Friedland, 5, à Paris, VHI’. 1881. COSTANTIN (Jurien), professeur au Muséum, rue Cuvier, 61, à Paris, V*. Président de la Société. 1885. COSTE (abbé Hiprorvre), curé à Saint-Paul-des-Fonts, par Tour- nemire (Aveyron). Membre honoraire. 1905. COUDERC, ingénieur, à Aubenas (Ardèche). 1890. COUPEAU (Canaries), pharmacien, place du Marché, 5, à Saint- Jean-d'Angély (Charente-Inférieure). 1886. COURCHET, professeur à l'École supérieure de pharmacie, à l'Institut de Botanique de Montpellier. 1858. * CRÉVÉLIER (J.-J.), juge de paix, rue de Ladime, 3, à Bordeaux. 1885 . * DAGUILLON (Accvsre , professeur adjoint de botanique à la Sor- bonne, rue Cardinal-Lemoine, 71, à Paris, V*. 1906. DALLOZ (Jures), pharmacien de 1"° classe, boulevard Hauss- mann, 57, à Paris, IXe. 1886. DANGEARD (Prne-Aveusre-Ciémexr), professeur à la Faculté des sciences, rue Jules-Ferry, 1, à Poitiers. 1906. DARD (Hrxni), chef de service à la maison Vilmorin, rue de Turenne, 32, à Paris, He. 1905. DAUPHINE (Axpré), préparateur à la Faculté des sciences, rue Faraday, 11 bis, Paris, XVIIe. penea mnm zae LISTE DES MEMBRES. IX Date de la nomination. 1815. * DAVEAU (Jores), conservateur au Jardin botanique de Montpel- lier. 1815. DEBEAUX (Opox), pharmacien principal de l'armée, en retraite, rue Auber, 23, à Toulouse. 1896. DECROCK (E.), maitre de conférences à la Faculté des sciences de Marseille. 1883. * DEFLERS (Arnznr). boite postale n° 613, au Caire (Égypte). 1887. DEGAGNY (Cuanrgs), à Beauvois, par Villers-Saint-Christophe (Aisne). 1899. DEGEN (Anrap vox), docteur en médecine, botaniste, directeur de la station royale du contrôle des semences, Varosligeti fasor, à Budapest, VI (Autriche-Hongrie). 1808. DELACOUR (Tu£oponk), trésorier de la Société, rue de la Fai- sanderie, 94, à Paris, XVIe. . 1906 DÉRIBÉRÉ-DESGARDES, étudiant, rue des Saints-Pères, 76, à Paris, VIe. 1875. DES MÉLOIZES (Arserrt), rue Jacques-Cœur, à Bourges (Cher). 1888. DEVAUX (Hesri), docteur ès sciences, professeur adjoint à la Faculté des sciences, rue Millière, 44, à Bordeaux. 1898. * DEZANNEAU (Avrren-Pauc-Rexé), docteur en médecine, rue Hoche, 13, à Angers. 1895. DISMIER (GasnigtL), avenue du Raincy, 9, à Saint-Maur (Seine). 1876. DOASSANS (Émie), docteur en médecine, à Nay |Basses-Pyré- nées). 1905. DODE (Louis-Arsrnr), docteur en droit, place du Maine, 4, Paris, XVe. 1816. DOLLFUS {Anmex), rue Pierre-Charron, 35, à Paris, VIII. 1904. DOP (Paur), chargé de cours à la Faculté des sciences de Tou- louse. 1905. DOUIN /L), professeur au Lycée, rue de Varize, 3%, Chartres (Eure-et-Loir). 1887. DOUTEAU (Jores), pharmacien, à Chantonnay | Vendée. 1887. DRUDE (Oscar), directeur du Jardin botanique de Dresde Alle- magne). 1905. DUBARD (Marcet), maitre de conférences à la Sorbonne, rue Vauquelin, 11, Paris, V°. X SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. 1853. DU COLOMBIER (Maurice), inspecteur des lignes télégraphiques, rue des Murlins, 55, à Orléans. 1900. DUCOMET (Virat), professeur à l'École nationale d'Agriculture Í AOE RÉEL us de Rennes. | i 1811. * DUFFORT (L.), pharmacien, à Masseube (Gers). | 1893. DUFFOUR (Cnanses), instituteur, rue Jeanne-d'Arc, 16, à Agen. | 1906. DUGGAR, professeur à l'Université de Columbia (Missouri), Etats-Unis d'Amérique. | 1813. * DUHAMEL (Hesry), à Gières, par Grenoble (Isère). | i 1900. DUMANS, pharmacien, rue Thiers, 3, à Pont-Audemer (Eure). 1883. DUMÉE (PauL), pharmacien, à Meaux (Seine-et-Marne). 1902. DURAFOUR, instituteur, rue du Lycée, 12, à Bourg-en-Bresse (Ain). I 1890. * DURAND (Enszsr), rue La Boétie, 7, à Paris, VIII". 1872. DURAND (Evcèwe), conservateur des Forêts en retraite, profes- — — seur honoraire à l'École d'agriculture, rue du Cheval-Blanc, / 6, à Montpellier. 1904, DURAND (Gzronczs), à Beautour, près la Roche-sur-Yon (Vendée). 1902. DURAND (Taéormie), directeur du Jardin botanique de l'État, à Bruxelles (Belgique). 1 1893. DUSS (le R. P.), professeur au collège de la Basse-Terre (Gua- deloupe). Membre honoraire. 1851. * DUVERGIER DE HAURANNE (Eumaxuez), à Herry (Cher). 1906. EVRARD, licencié ès sciences, boulevard Montparnasse, 32, à Paris, XV*. 1896. FARLOW (G.), professeur à l'Université Harvard, Quincy street, 3 24, à Cambridge, Massachusetts (États-Unis d'Amérique). 1 1906. FAURE (Mavrice), professeur de botanique médicale, rue Saint- i Maur, 242, à Paris. H 1902. FEDTSCHENKO (Boris pe), botaniste en chef au Jardin bota- i nique impérial de Saint-Pétersbourg (Russie). | 1895. * FINET (Acuue), boulevard Malesherbes, 117, à Paris, VIe. | 1877. * FLAHAULT (Cuanies), correspondant de l'Institut, professeur | de botanique à la Faculté des sciences, directeur de l'Institut | de Botanique de l'Université, à Montpellier. E LISTE DES MEMBRES, XI Date de la nomination.” 1897. FLAHAULT (M"* Cases), à l'Institut de Botanique de Montpel- lier. 1897. FLAHAULT (M''* Manie-Tuérèse), rue de Lille, 66, à Cassel (Nord). 1884. FLICHE (PauL), correspondant de l'Institut, professeur de l'École nationale des Eaux et Forêts, en retraite, rue Bailly, 17, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1903. FRIEDEL (Jeax), docteur és sciences, rue Michelet, 9, à Paris, VY. 1904. FRIREN (l'abbé), chanoine honoraire, rue de l'Évéché, 41, à Metz (Alsace-Lorraine). 1906. FRON (G.), chef de travaux à l'Institut national agronomique, rue Madame, 29, à Paris, VIe. 1874. GADECEAU (É»irz), villa Champ-Quartier, rue du Port-Guichard, à Nantes. 1893. GAGNEPAIN, préparateur à l'École des Hautes-Etudes du Muséum, avenue d'Italie, 4, à Paris, XIII". 1887.* GALAVIELLE (LéororLp), professeur agrégé de la Faculté de médecine, rue Maguelone, 23, à Montpellier. 1871. * GANDOGER (Micuer), à Arnas, par Villefranche (Rhône). 1812. * GARROUTE (abbé), rue Diderot, 20, à Agen. 1904. GATIN, docteur ès sciences, ingénieur agronome, rue La Bois- sière, 15, à Fontenay-aux-Roses (Seine). 1897. GAUCHER (Louis), professeur agrégé à l'École supérieure de Pharmacie, boulevard des Arceaux, 19, à Montpellier. 1862 GAUTIER (Gasrox), rue de la Poste, 6, à Narbonne (Aude). 1894. GAVE (l'abbé), professeur au pensionnat d'Uvrier, près Saint- Léonard (Valais, Suisse). 1881. GENTY (Parr), directeur du Jardin des plantes, avenue Gari- baldi, 15, à Dijon. 1902. GÉRARD (Cranrgs), capitaine au 5° régiment d'artillerie, rue de la Cassotte, 12, à Besancon. 1881. * GÉRARD (R.), professeur à la Faculté des sciences, directeur du Jardin botanique de la viile, avenue de Noailles, 67, à Lyon. 1891. GERBER (Cnarzes), docteur en médecine et ès sciences, profes- seur à l'École de médecine, boulevard de la Corderie, 27, à Marseille. XII SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. H . 1899. * GÈZE (J.-B.), ingénieur agronome, professeur d'agriculture, rue de la République, 21, à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron). 1886. GIBAULT (Georces), quai Bourbon, 55, à Paris, IV*. 1867. * GILLOT (Xavier), docteur en médecine, rue du Faubourg-Saint- Andoche, 5, à Autun (Saône-et-Loire). 1872. GIRAUDIAS (Louis), receveur de l'Enregistrement, rue de l'Arche- de-Noé, 2, à Orléans. 1906 GIROD (Arrnzb), instituteur, rue du Cardinal-Lemoine, 71, à Paris, V*. 1883. GODFRIN, directeur de l'École supérieure de pharmacie, à Nancy. 1818. GOMONT (Maurice), rue de Grenelle, 34, à Paris, VII*. 1811. GONSE (E.), pharmacien, boulevard de Beauvais, 66, à Amiens. 1895. GONTIER (AvcusrE), docteur en médecine, à Pont-sur-Seine (Aube). 1905. GORIS (ArsrnT), docteur és sciences, pharmacien de l'hôpital Hérold, place du Danube, à Paris, XIX*. 1872. GRAND'EURY, correspondant de l'Institut, professeur à l'École des mines, cours Victor-Hugo, 5, à Saint-Étienne. 1885 .* GRANEL (Maurice), directeur du Jardin des plantes, professeur de botanique à la Faculté de médecine, à l'Institut de bota- nique de Montpellier. 1886. GRAVIS (Aveusre), professeur à l'Université, directeur de l'Ins- titut botanique, rue Fusch, 22, à Liege (Belgique). 1906. GRIFFON, professeur à l'École nationale d'agriculture de Gri- gnon, rue Jaeques-Boyceau, 12, à Versailles (Seine-et-Oise). 1899. GUÉGUEN (F.), professeur agrégé à l'École supérieure de phar- macie, avenue de l'Observatoire, 4, à Paris, VIe. 1894. GUÉRIN (Pac), docteur és sciences, agrégé à l'École supé- rieure de pharmacie, avenue de l'Observatoire, 4, à Paris, VI*. 1818 . * GUERMONPREZ, docteur en médecine, rue d'Esquermes, 63, à Lille. 1898. GUFFROY (Cartes), ingénieur-agronome, rue Legendre, 108, à Batignolles-Paris, XVIIe. | 1881 . * GUIGNARD Léox), membre de l'Institut, directeur de l'École supérieure de pharmacie de Paris, rue des Feuillantines, 1, à Paris, V°. Ancien président de la Société. LISTE DES MEMBRES. xin Date de la nomination. 1810. GUILLAUD (ArexaspnE), professeur de botanique à la Faculté de médecine de Bordeaux, avenue Gambetta, 77, Saintes (Cha- rente-Inférieure). 1894. GUILLON (Asaror), directeur honoraire des Contributions indi- rectes, rue d'Iéna, 43, à Angoulême. MEMBRE FONDATEUR. 1816. * GUILLOTEAUX-BOURON (Josxxis), villa Saint-Joseph, à Petit- Juan, prés de Cannes (Alpes-Maritimes). 1904. GUIMARAES (José p'AscEssao), R. do Conde de Rodondo, 46-1, à Lisbonne (Portugal). 1818. * GUINIER (Erxesr), inspecteur des Eaux et Forêts en retraite, villa Sylvia, à Annecy. 1904. GUINIER (PniuEnT), inspecteur adjoint des Eaux et Forêts, chargé de cours à l'École nationale des Eaux et Foréts, rue de l'Ile-de-Corse, 9, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). 1905. GYSPERGER DE ROULET (M»*) 5, Nesseltor, Mulhouse (Alsace-Lorraine). 1906. HAMET (Raymoxo), étudiant, rue de la Clef, 48, à Paris, Ve. 1893. HANNEZO (Jures), chalet Joliette, à Beynost (Ain). 1873. HARIOT (PauL), préparateur au Muséum, rue de Buffon, 63, à Paris, V*. 1889. HARMAND (abbé), à Docelles (Vosges). 1872. HECKEL (Épovanp), professeur à la Faculté des sciences et à l'École de médecine, directeur de l'Institut colonial, cours Lieutaud, 31, à Marseille. 1891. HEIM (D* Frépéric), professeur agrégé d'histoire naturelle à la Faculté de médecine de Paris, chargé de cours au Conserva- toire des Arts et Métiers, rue Hamelin, 34, à Paris, XVIe. 1884. HENRIQUES (J.-Auc.), professeur à l'Université, directeur du Jardin botanique, à Coimbre (Portugal). 1885. HÉRAIL (Jeax-Josepx-Marc), docteur ès sciences, professeur de matière médicale à l'École de médecine et de pharmacie, rue d'El Biar, 14, à Alger-Mustapha. 1888. HÉRIBAUD-JOSEPH (frère), rue Godefroy-de-Bouillon, 14, à Clermont-Ferrand. Membre honoraire. 1866. HERVIER (abbé Joseru), Grande-Rue de la Bourse, 31, à Saint-Etienne. XIV SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nowination. . 1904. HIBON (Georces), juge suppléant au tribunal de la Seine, rue Notre-Dame-de-Lorette, 36, Paris, IX*. 1894. HOLM (Tuéonore), botaniste, Brookland, D. C. (Etats-Unis d'Amérique). 1904. HOSCHEDE, à Giverny, par Vernon (Eure). 1888. * HUA (Hexni), sous-directeur à l'École des Hautes-Études du Muséum, boulevard Saint-Germain, 25^, à Paris, VII*. 1893. HUBER (J.), Seccao botanica do Museu, 399, caixa do Correio, à Parà (Belem, Brésil). 1881. * HUE (abbé AucusrE-MaurE), rue de Cormeille, 10^, à Levallois- Perret (Seine). 1869. * HUSNOT (Tz.), maire de Cahan, par Athis (Orne). 1882. * HY (abbé Féux-Cnanres), docteur ès sciences, professeur à l'Université libre, rue Lafontaine, 87, à Angers. 1819. IVOLAS (J.), professeur de l'Université en retraite, rue de Bois- dénier, 98, à Tours. 1891. JACZEWSKI (Anraur pe), directeur du laboratoire central de pathologie végétale, au Jardin impérial de botanique de Saint- Pétersbourg. 1888. JADIN (Fenxaxo), professeur à l'École supérieure de pharmacie de Montpellier. 1906. JAHANDIEZ, quartier des Salettes, à Carqueiranne (Var). 1880. JATTA (Axrowro), à Ruvo di Puglia, province de Naples (Italie). 1881. JEANPERT (Épovan»), rue Parot, 7, Paris, XII*. Membre hono- raire. 1896. JOFE (Me Racuez), chez M. le D" Hillel Jofé, à Jaffa (Turquie d'Asie). 1895. JOLYET (A), garde général des Forêts, chargé de cours à l'Ecole forestière de Nancy. 1874. JOUSSET (Eucèxe), pharmacien, rue Lafayette, 1, à Rochefort- sur-Mer (Charente-Inférieure). 1854. JULLIEN-CROSNIER, ancien conservateur du Jardin des plantes, ancien directeur-adjoint du Musée d'histoire naturelle, rue d'Illiers, 54, à Orléans. MEMBRE FONDATEUR. 1896. KERSERS (Louis pc), rue du Doyen, 2, à Bourges. 1882. * KERVILLE (Hesri Gaprat ps), rue Dupont, 7, à Rouen. LISTE DES MEMBRES. XV Date de la nomination. 1887. KLINCKSIECK (Paur), libraire, rue Corneille, 3, à Paris, VIe. 1906. KNOCHE (Herwaxx), rue de l'Université, 51, à Montpellier (Hérault). 1899. KOLDERUP-ROSENVINGE (J. Launirz), au Musée botanique de Copenhague. 1893. * KUNTZE (D' Orro), villa Girola, à San Remo (Italie). 1906. LABERGERIE, à Verrieres (Vienne). 1894. LACHMANN (P.), professeur de botanique à l'Université de Gre- noble, La Tronche (Isere). 1905. LAMOTHE (CauiLLE), instituteur, à Saint-Denis-les-Martel (Lot). 1899. LANGERON (D* Maurice), rue Daubenton, 9, à Paris, Ve. 1815. * LARCHER (Oscar), docteur en médecine, rue de Passy, 97, à Paris, XVIe. 1896. LASSIMONNE (S.-E.), à Robé, commune d'Yzeure (Allier. 19083. LAUBY (Axronxe), licencié ès sciences, à Saint-Flour (Cantal). 1905. LAURENT (J.), professeur à l'École de médecine, 30, rue de Bourgogne, Reims (Marne). | 1890. LECHEVALIER ( Mae Jacques), libraire, rue Racine, 23, à Paris, VIe. 1902. LECHEVALIER (PauL), rue Racine, 23, à Paris, Vl. 1883. * LECLERC DU SABLON, professeur de botanique à la Faculté des sciences, à Toulouse. 1884. * LECOMTE, professeur au Muséum d'histoire naturelle, rue des Écoles, 44, à Paris, V°. 1889. LE GENDRE (Cuannes), directeur de la Revue scientifique du Limousin, place du Champ-de-Foire, 15, à Limoges. 1895. LEGRAND (Anravn), docteur en médecine, rue de Clignancourt, 13, à Paris, XVIe. 1581. * LEGUÉ (Lion), propriétaire, rue Beauvais-de-Saint-Paul, à Mon- doubleau (Loir-et- Cher). 1885. * LEMOINE | Exin), licencié ès sciences naturelles, rue du Montet, 155, à Nancy. 1874. * LE MONNIER (Gronors), professeur à la Faculté des sciences, rue de Serre, 3, à Nancy. XVI SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. 1893. 1889. 1905. 1888. 1893. 1902. 1862. 1905. 1906. LESAGE (Pierre), maitre de conférences à la Faculté des sciences, à Rennes. LÉVEILLÉ (Ms Hecror), directeur du Monde des Plantes, rue de Flore, 78, au Mans. LHOMME, directeur de la Sucrerie de Mayot, par la Fere (Aisne). LIGNIER (Ocrave), professeur de botanique à la Faculté des sciences, rue du D'-Royer, 26, à Caen. LINDAU (G.), Botanisches Museum, Grünewaldstrasse 6/7, à Berlin, W., 30 (Allemagne). LLOYD (C.-G.), the Lloyd Library, West Court Street, 224, à Cincinnati (Ohio, Etats-Unis d'Amérique). LOMBARD-DUMAS (Armano), à Sommières (Gard). LONGUET (Camie), professeur à l'Institution Sainte-Marie, 32, rue de Monceau, Paris, VIIl*. LORMAND (Cuarses), étudiant, place de la République, 21, à Mantes (Seine-et-Oise). LUTZ (L.), SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA Société, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de pharmacie, avenue de l'Observa- toire, ^, à Paris, VIe. MAC MILLAN (Conway), professeur à l'Université, Pillsbury Hall, à Minneapolis (Minnesota, États-Unis d'Amérique). MAGNE (Georcrs), boulevard Saint-Germain, 207, à Paris, VII. MAGNIN (AxromE), professeur à la Faculté des sciences ct à l'Ecole de médecine, rue Proudhon, 8, à Besancon. MAHEU (Jacques), docteur és sciences, préparateur à l'École supérieure de Pharmacie, rue Mouton-Duvernet, 60, à Paris. XIVe. MAILHO (abbé Jraw-BaerrsrE), curé de Saint-Valier, à Saint- Girons (Ariege). MAILLARD (AvcusrE), docteur en médecine, avenue Henri-Martin, 4%, Paris, XVI*. MEMBRE FONDATEUR. MAIRE (Rexé), préparateur de botanique à la Faculté des sciences, rue Baron-Louis, 11, à Nancy. MALGA (Revd? D. Axpn£s), Tenencia de Gallechs, par Parets del Valles, Barcelone (Espagne). MALINVAUD (ERNEST), Ancien président de la Société, rue Linné, 8, à Paris. MEMBRE PERPÉTUEL. EE PNR EN LISTE DES MEMBRES. XVIF Date de la nomination. 1891. MALO (Cnanzes), rédacteur au Journal des Débats, à Senlis (Oise). 1881. MANGIN (Louis-ALexaxore), professeur de Cryptogamie au Mu- séum, rue de la Sorbonne, 2, et rue de Buffon, 63, à Paris, V°. 1905. MARANNE (Isinore), pharmacien de 1'* classe, à Allanche, (Cantal). 1881. * MARCAIS (abbé), rue Merlane, 4, à Toulouse. 1860. * MARCHAND (Léon), professeur honoraire de botanique crypto- gamique à l'École supérieure de pharmacie de Paris, à Thiais, près Choisy-le-Roi (Seine). 1905. MARNAC, docteur en médecine, place Saint-Michel, 42, à Mar- seille (Bouches-du-Rhône). 1895. MARTY (Léonce), notaire honoraire, rue Trivalles, 133, à Car- cassonne. 1890. MATRUCHOT (Louis), professeur adjoint de botanique à la Faculté des sciences. École Normale supérieure, rue d'Ulm, 45, à Paris, V*. 1854. MAUGERET, inspecteur du télégraphe en retraite, rue du Cherche- Midi, 102, à Paris, VI*. MEMBRE FONDATEUR. 1856. * MAUGIN (Gusrave), rue du Pont-des-Pierres, 22, à Douai (Nord). 1875. * MAW (Georce), à Benthall Kenley (Surrey, Angleterre). 1900. MAXWELL (J.), procureur de la République, rue Thiac, 37, à Bordeaux. 1880. MÈGE (abbé Jacques), curé de Villeneuve, par Blaye (Gironde). 1893. MELLERIO (Avru.), rue des Capucines, 18, à Paris, II". 1816. * MÉNIER (Ca.), directeur de l'École supérieure des sciences et lettres, rue Voltaire, 12, à Nantes. 1870. MER (Émile), attaché à la station de recherches de l'École fores- tiere, rue Israél-Silvestre, 19, à Nancy; et à Longemer, par Gérardmer (Vosges). 1892. * MOLLIARD (Maui), maitre de conférences à la Sorbonne, rue Vauquelin, 16, à Paris, V*. 1888. MONAL (Ernest), licencié ès sciences, pharmacien, rue des Dominicains, 8, à Nancy. 1906. MOREL (FnaNcisQUE), rue du Souvenir, 43, à Lyon-Vaise (Rhône). b XVIII SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination, 4881. MOROT (Louis), docteur ès sciences naturelles, assistant au Muséum d'histoire naturelle, directeur du Journal de Bota- nique, rue du Regard, 9, à Paris, VI’. 1859. * MOTELAY (L&oxcz), président honoraire de la Société Linnéenne de Bordeaux, cours de Gourgue, 8, à Bordeaux. 1886. * MOTELAY (Paur), cours de Gourgue, 8, à Bordeaux. 1858. * MOUILLEFARINE (Epx0x»), avoué honoraire, rue du Faubourg- Saint-Honoré, 129, à Paris, VIII*. 1890. MOURET, propriétaire, au Negre, par Béziers (Hérault). 4877. MUE (Hewni), directeur des Contributions indirectes, boulevard Barbés, 67, à Carcassonne (Aude). 1883. * NANTEUIL (baron Rocer pe), au château du Haut-Brizay, par l'Ile-Bouchard (Indre-et-Loire). 1902. NENTIEN (E.), ingénieur en chef des Mines, à Chalon-sur-Saône (Saóne-et-Loire). 1888. NEYRAUT (E.-Jrax), employé au chemin de fer du Midi, rue Sainte-Catherine, 212, à Bordeaux. 1904. NINCK, ingénieur des Ponts et Chaussées, à Bar-le-Duc (Meuse). 1895. NOBLET (Dom Axpré), au Monastère des Bénédictins, à Cheve- togne, par Leignon, province de Namur (Belgique). 1904. OFFNER (D: J.), préparateur à la Faculté des sciences de Gre- noble (Isère). 1906. OLIVIER (abbé), à Bazoches-en-Houlme (Orne). 1873. OLIVIER (Erxesr), directeur de la Revue scientifique du Bour- bonnais, aux Ramillons, près Moulins, et cours de la Préfec- ture, 10, à Moulins (Allier). 1891. ORZESZKO (Nixopzx), villa Polonia, avenue Léopold II, à Nice- Cimiez (Alpes-Maritimes). 1898. * OZANON (Cranes), à Saint-Emiland, par Couches-les-Mines (Saóne-et-Loire). 1858. * PARIS (général E.-G.), à Dinard (Ille-et-Vilaine). 1877. * PASCAUD (Encar), rue Porte-Jaune, 5, à Bourges (Cher). 1877. PATOUILLARD, pharmacien, avenue du Roule, 105, à Neuilly (Seine). "wmm LISTE DES MEMBRES. XIX Date de la nomination. 1887. PÉCHOUTRE (FznpivAND), professeur au lycée Louis-le-Grand, rue Toullier, 6, à Paris, V*. 1869. PELLAT (A».), avenue Alsace-Lorraine, 35, à Grenoble (Isère). 1866. * PELTEREAU (Erxesr), notaire honoraire, à Vendome (Loir-et- Cher). 1905. PELTRISOT (C. N.), chef des travaux de micrographie à l'École supérieure de pharmacie, avenue de l'Observatoire, 4, Paris, VIe. 1894. * PERROT (Éire), professeur à l'École supérieure de pharmacie, avenue de l'Observatoire, 4, Paris, VIe. 1903. PETIT (Louis), rue Charles Guinot, 9, à Tours (Indre-et-Loire). 1903. PEYTEL (Pierre), ingénieur-agronome, rue Saint-Philippe-du- Roule, 6, à Paris. 1906. PINOY (D°), rue de Versailles, 30, à Ville d'Avray (Seine-et-Oise). 1901. PITARD (J.), professeur à l'École de médecine et de pharmacie, rue Georget, 39, à Tours. 1888. * PLANCHON (Louis), docteur en médecine, professeur à l'École supérieure de pharmacie, rue de Nazareth, 5, à Mont- pellier. 1880. POIRAULT, rue des Trois-Piliers, 36, à Poitiers. 1906. POISSON (Hexri), préparateur au Muséum d'histoire naturelle, rue de Buffon, 61. à Paris, V°. 1870. * POISSON (Jus), assistant au Muséum, rue de la Clef, 32, à Paris, V*. 1877. PORTES (Lup.), pharmacien en chef de l'hôpital Saint-Louis, à Paris, X*. 1871. * POSADA-ARANGO (Axbnzs), docteur en médecine, professeur de botanique à l'Université de Médellin (États-Unis de Co- lombie). 1895. * PRAIN, Directeur des Royal Gardens of Kew, near London (Angleterre). 1854. PRILLIEUX (Épovanp), membre de l'Institut, rue Cambacéres. 1%, à Paris, VIII. MEMBRE FONDATEUR. Ancien président de la Société. 1897. PRUNET, professeur à la Faculté des sciences, à Toulouse. 1894. RADAIS (Maxme), professeur à l'École supérieure de pharmacie, avenue de l'Observatoire, ^, à Paris, VE. XX SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. , 4877. * RAMOND (Gxonces), assistant de géologie au Muséum, rue Louis-Philippe, 18, à Neuilly-sur-Seine (Seine). 1905. RÉAUBOURG, docteur en pharmacie, rue de Ste-Adresse, 47, Le Havre (Seine-Inférieure). 1879. RÉCHIN (abbé), professeur au college de Mamers (Sarthe). 1905. REYNIER (Azrreb), avenue de Vauvenargues, 5, à Aix-en-Pro- vence (Bouches-du-Rhône). 1896. * REY-PAILHADE (Constantin pe), place Sainte-Aphrodise, 44, à Béziers (Hérault). 1906. RICHER (PauL), docteur ès sciences, préparateur à la Faculté des sciences, rue du Luxembourg, 30, à Paris, VIe. 1905. RIMAUD (Henri), inspecteur adjoint des Eaux et Forêts, 1^, rue Saint-Antoine, à Chambéry (Savoie). 1859. * ROCHEBRUNE (AunowsE pk), assistant au Muséum d'histoire naturelle, rue Cuvier, 57, à Paris, V°. 1887. ROLLAND (Léon), rue Charles-Laffitte, 80, à Neuilly (Seine). 1895. ROMIEUX (Henri), lieutenant-colonel, ancien conseiller d'État, Florissant, 25, à Genève. 1906. ROQUES (E), licencié és sciences, laboratoire de Botanique de la Faculté des Sciences, à Toulouse (Haute-Garonne). 1901. ROUX (Nisus), chemin de la Sœur-Vialy, 5, à Lyon-Saint-Clair, (Rhône). ; 1870. ROUY (Georces), secrétaire général de la Caisse des victimes du devoir, rue Parmentier, #1, à Asnières (Seine). 1861. ROYET (Ecc.), docteur en médecine, rue Saint-Simon, 6, à Paris, VIF. 1888. RUSSELL (Wizraw), docteur és sciences naturelles, boulevard Saint-Marcel, 19, à Paris, XHIe. 1880. SACCARDO (P.-A.), professeur et directeur du Jardin bota- nique à l'Université de Padoue (ltalieJ. Membre hono- raire. 1556. * SAHUT (PauL), avenue du Pont-Juvénal, 10, à Montpellier. 1875. SAINT-LAGER, docteur en médecine, cours Gambetta, 8, à Lyon. 1905. SAINT-YVES (le commandant A.), villa Bovis, chemin de Bran- colar, à Nice. LISTE DES MEMBRES. xx! Date de la nomination. 1903. SAINTOT (abbé Coxsranrix-Émine), curé à Neuvelle-lès-Voisey, par Voisey (Haute-Marne). 1875. * SALATHÉ, docteur en médecine, ancien préparateur à la Faculté de médecine de Strasbourg, rue Michel-Ange, 27, à Paris- Auteuil, XVI*. 1900. SARGENT (CnanrEs), professeur d'arboriculture, Arnold arbo- retum, Jamaica Plain, Massachusetts (États-Unis d'Amérique). 1906. SARTORY (Aucusre), préparateur à l'École supérieure de phar- macie, rue Saint-Placide, 44, à Paris, VI°. 1875. * SCHCENEFELD (M'* MancuEniTE DE), rue Vaneau, 19, à Paris, VII. 1905. SCHRÓTER, professeur au Polytechnikum, Zürich (Suisse). 1903. SEGRET (abbé), curé de Maray, par Mennetou-sur-Cher (Loir- et-Cher). 1904. SENNEN (Frère), Directeur des Frères des Écoles chrétiennes, à Figueras-Hostalet, prov. de Gerona (Espagne). Membre honoraire. 1857. * SEYNES (Juzes ve), rue de Chanaleilles, 15, à Paris, VI, et à Segoussac, par Salindres (Gard). 1906. Société des Sciences naturelles de la Haute-Marne, à Langres (Haute-Marne). 1905. SPIRE (D*), médecin des troupes coloniales, rue de Maubeuge, 7, Paris, IX*. 1895. SUDRE, professeur à l'École normale, allée Saint-Michel, 19, Toulouse. 1905. TENAILLON (Ar»xnT), licencié és sciences, rue Saint-Placide, 44, Paris, VE. 1905. TERRACCIANO (Acme), directeur de l'Institut botanique de Sassari (Sardaigne). 1905. TESSIER (F.), inspecteur des Eaux et Forêts, avenue Sadi- Carnot, 79, à Valence (Dróme). 1903. THÉZÉE (D), professeur d'histoire naturelle à l'École de méde- cine et de pharmacie, rue de Paris, 10, à Angers. 1897. THIL, inspecteur des Forêts, rue de Fleurus, 27, à Paris, VF. 1864. THOREL (CLovis), docteur en médecine, place Victor-Hugo, 1, à Paris, XVI*. XXII SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Date de la nomination. 1886. 1900. 1902. 1866 1900. 1870 1890. 1899. 1883 1875 1865. 1886. 1895. 1904. THOUVENIN (Maurice), professeur à l'École de médecine, villa Saint-Yves, à la Croix-d'Arènes, à Besancon. TILLIER, professeur d'arboriculture de la ville de Paris, avenue Daumesnil, 1, à Saint-Mandé (Seine). TONI (pc), professeur et directeur du Jardin botanique à l'Uni- versité royale de Modène (Italie). Membre honoraire. .* TOURLET (Ernest), ancien pharmacien, quai Charles- VII, à Chinon (Indre-et-Loire). TOUZALIN (Cranrss pe), capitaine au 90° régiment de ligne, rue de l'Hospice, 16, à Châteauroux. . * TRABUT (Louis), docteur en médecine, professeur à l'École de médecine, rue Desfontaines, 7, à Alger-Mustapha. TRELEASE (Witam), directeur du Jardin botanique de Mis- souri, Saint-Louis de Missouri (États-Unis d'Amérique). URBAN (Icxace), sous-directeur du Jardin botanique, Grüne- waldstrasse 6/7, à Berlin, W., 30. . * VALLOT (Éwixe), ingénieur civil, avenue des Champs-Élysées, 144, à Paris, VIIe. .* VALLOT (Josera), directeur de l'Observatoire météorologique du Mont-Blanc, rue Gotta, 37, à Nice (Alpes-Maritimes). VAN TIEGHEM (Pu.), membre de l'Institut, professeur-adminis- trateur au Muséum, rue Vauquelin, 22, à Paris, V*. Ancien président de la Société. VELENOVSKY (D°), professeur de botanique à l'Université bohémienne, Slüpi, IT, 433, Prague (Bohéme). VENDRYÈS (ArsEnr), rue de Vaugirard, 90, à Paris, VI°. Membre honoraire. VERGUIN, capitaine au 99 régiment d'artillerie, boulevard Patte- d'Oie, 39, à Castres (Tarn). . * VIAUD-GRAND-MARAIS (AwsnorsE), professeur à l'École de médecine, place Saint-Pierre, 4, à Nantes. VIDAL (Gasriez), inspecteur des Eaux et Forêts, à Mende. VIDAL (Louis), chef de travaux à la Faculté des sciences de Grenoble. VIGUIER (RENÉ), préparateur de botanique au Muséum, quai de Bercy, 5 bis, à Charenton-Magasins généraux (Seine). n Pe emm aito puteum serrage = LISTE DES MEMBRES. XXIII Date de la nomination, 1878. 1893. VILMORIN {Maurice L. pz), quai d'Orsay, 13, à Paris, VIIe. VILMORIN (Parcippe-Lévèque pe), quai de la Mégisserie, 4, et quai d'Orsay, 23, à Paris, VII; à Verrieres-le-Buisson (Seine-et-Oise). 1884. * VUILLEMIN (Paur), professeur de botanique à la Faculté de 1887. 1886. 1894. 1905. 1881. médecine, rue d'Amance, 16, à Malzéville, près Nancy. WEBER (M"* A.), née Van Bosse, à Eerbeek (Hollande). WELTER (Husnznz), libraire, rue Bernard-Palissy, 4, à Paris, VIe. WILCZEK (Ernest), professeur à l'Université, à Lausanne (Suisse). WORONOFF, Conservateur au Jardin botanique de Tiflis, (Caucase, Russie). ZEILLER (Rexé), membre de l'Institut, inspecteur général des mines, rue du Vieux-Colombier, 8, à Paris, VI. Ancien président de la Société. MM. les Membres de la Société sont priés, dans leur intéret, dinformer sans retard le Secrétariat de leurs changements d'adresse. Les numéros qui viendraient à s'égarer par suite de quelque omission de ce genre ne pourraient étre rempla cés MEMBRES DÉCÉDÉS EN 1906 DuoraiLLy (G.), GaucaerY (P.), Gzaziov (A.), GuénoN (A.), Marri (L. de), OriwEma-Davip (d), TowwsENp (Fréd.), Worr (Ferd.). RAYÉ, EN VERTU DE L'ARTICLE 73 DU RÈGLEMENT, ‘POUR DÉFAUT DE PAIEMENT DE COTISATIONS ARRIÉRÉES | MawriS, à Paris. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ RANGÉS PAR PAYS ET EN FRANCE PAR DÉPARTEMENTS Ain. Boissieu (de). Durafour. Hannezo. Aisne. Degagny. Lhomme. Allier. Lassimonne. Olivier (Ernest). Alpes-Maritimes. Arbost. Guilloteaux-Bouron. Orzeszko. Saint-Yves. Ardèche. Couderc. Ardennes. Cadix. Ariège. Mailho (abbé). Aube. Gontier. Aude. Gauthier (Gaston) Marty. Mue. Aveyron. Coste (abbé). Geze. Bouches-du-Rhône. Bonafons. | Carrière. Decrock. Gerber. Heckel. Marnac. Reynier. Calvados. Ballé. Cantrel. Lignier. Cantal. Lauby. Maranne. Charente. Guillon. Charente-Inférieurc. Coupeau. Guillaud. Jousset. Cher. Des Méloizes. Duvergier de Hauranne. kersers (de). Pascaud. Corse. Alias. Cóte-d' Or. Arbaumont (d). Bazot. Genty. Doubs. Gérard (Charles). Magnin. Thouvenin. Drôme. Chatenier. Tessier. Eure. Dumans. Hoschedé. Eure-et-Loir. Douin. Gard. Lombard-Dumas (A.). Garonne (Haute;-. Clos. Comere. Debeaux. Dop. Leclere du Sablon. XXVI Marcais (abbé). Prunet. Roques. Seynes (J. de). Sudre. Gers. Duffort. Gironde. Beille. Crévélier. Devaux. Maxwell. Mège (abbé). Motelay (Léonce). Motelay (Paul). Neyraut. Hérault. Alias. Bazille. Blanc (L.). Boyer. Castelnau. Courchet. Daveau. Durand (Eug.). Flahault. Flahault (M"*). Galavielle. Gaucher. Granel. Jadin. Knoche. Mouret. Planchon (Louis). Rey-Pailhade (de). Sahut (P.). Ille-et- Vilaine. Ducomet. Lesage. Paris (général). Indre. Touzalin (de). Indre-et-Loire. Barnsby. Ivolas. Nanteuil (de). Petit (Louis). Pitard. Tourlet. Isère. Duhamel. Lachmann. Offner. Pellat. Vidal (Louis). Loir-et-Cher. Legué. Peltereau. Segret (abbé). Loire. Grand'Eury. Hervier (abbé). Loire-Inférieure. Gadeceau. Ménier. Viaud-Grand-Marais. Loiret. Du Colombier. Giraudias. Jullien-Crosnier. Lot. Bach (abbé). Lamothe. Lot-et-Garonne. Amblard. Duffour. Garroute (abbé). Lozère. Vidal (Gabriel). SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Maine-et-Loire. Allard. Bouvet. Dezanneau. Hy (abbé). Thézée. Manche. Corbière. Marne. Laurent (J.). Marne (Haute-). Saintot (abbé). Société des sciences na- turelle de la Hau- te-Marne. Meurthe-et-Moselle. Brunotte. Fliche. Godfrin. Guinier (Phil.). Jolyet. Lemoine. Le Monnier. Maire. Monal. Vuillemin. Meuse. Ninck. Nord. Bouly de Lesdain. Flahault (M"°). Guermonprez. Maugin. Oise. Malo. Orne. Husnot. Olivier {abbé). Puy-de-Dôme. Billiet. CEEE T PAPE IS MEERE E TES OELE E RET Rd GÉS TWISTER E SRI de E SO Dé ar n : : Chassagne (D"). Héribaud (frère). Pyrénées (Basses-). Doassans. Rhône. Gandoger. Gérard (R.). Morel (Fr.). Roux (Nisius). Saint-Lager. Saóne-et- Loire. Cháteau. Gillot. Nentien. Ozanon. Sarthe. Chevallier (abbé L.). Léveillé. Réchin (abbé). Savoie. Chabert. Rimaud. Savoie (Haute-). Chevalier (abbé E.). Guinier (Ernest). Seine !. Bois. Chamagne. . Dismier. Gatin. Hue (abbé). Marchand. Patouillard. Ramond. Rolland. Rouy. LISTE DES Tillier. Viguier. MEMBRES. Seine-et-Marne. Dumée. Seine-et-Oise. Beleze (M'^). Billiard. Boudier. Griffon. Lormand. Pinoy. Vilmorin (Philippe de). Seine-Inférieure. Kerville (de). Reaubourg. Somme. Bertrand. Caron (Édouard). Caussin. Copineau. Gonse. Tarn. Verguin. Var. Albert. Charras. Jahandiez. Vendée. Douteau. Durand (Georges). Vienne. Dangeard. Labergerie. Poirault. Vienne (Haute-). Le Gendre. XVII Vosges. Harmand (abbé). Mer. Algérie. Battandier. Hérail. Trabut. Guadeloupe. Duss (R. P.). Allemagne. Asher. Behrend. Bolle. Budy. Buschbeck. Drude. Lindau. Urban. Alsace-Lorraine. Friren (abbé). Gysperger de Roulet (M7*). Autriche-Hongrie. Degen (von). Velenovsky. Belgique. Bris. Durand (Th.). Gravis. Noblet (Dom). Danemark. Kolderup-Rosenvinge. . Espagne. Malgà (Rev). Sennen (frère). Grande-Bretagne. Maw. Prain. 1. Les membres résidant à Paris ne sont pas mentionnés sur cette liste. XXVII Italie. Almansi. Arcangeli. Borzi. Briosi. Jatta. Kuntze. Saccardo. Terracciano. Toni (de). Pays-Bas. Weber (M). Portugal. | Guimaraes. Henriques. Russie. Fedtschenko (de). Jaczewski (de). Woronolf. Suisse. Barbey. Briquet. Burnat. Candolle (C. de). Chodat. Gave (R. P.). homieux. Schröter. Wilczek. Turquie d Europe. Aznavour. Turquie d'Asie. Jofé (M'*). SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Égypte. Blandenier. Deflers. - États-Unis d'Amérique. Duggar. Farlow. Holm. Lloyd. Mac Millan. Sargent. Trelease. Etats de l'Amérique du Sud. Arechavaleta. Berro. Huber. Posada-Arango. SOCIETE BOTANIQUE DE FRANCE SÉANCE DU 11 JANVIER 1907. PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN. M. le Président, en prenant place au fauteuil, s'exprime en ces termes : Messieurs, Je vous prie d'agréer mes plus vifs remerciements pour l'honneur que vous venez de me faire en m'appelant à la présidence de la Société botanique de France. Je suis d'autant plus sensible à cette distinction que notre Société est, à l'heure actuelle, dans une phase de rénovation qui donne beaucoup d'espérance à tous ceux qui s'intéressent aux progres des études bota- niques dans notre pays. Les efforts de notre sympathique Secrétaire général pour infuser à notre association un sang nouveau commencent à faire sentir leurs effets, et l'on peut dire que, malgré un demi-siècle d'existence, notre Société manifeste aujourd'hui un regain de jeunesse. Vous avez pu constater avec quelle régularité et avec quelle prompti- tude le Bulletin parait : c'est là une réforme capitale. Ce que demande le savant à l'heure présente, avant et par-dessus tout, c'est la rapidité dans la publication de ses découvertes. Il y a maintenant tant de cher- cheurs sur toutes les voies de l'activité humaine que tous ceux qui écrivent désirent prendre date sans aucun retard. Lorsque les jeunes seront assurés qu'ils ont de sérieuses garanties de ce cóté, ils viendront à nous, et les amis de la Société botanique n'auront plus à déplorer l'abandon trop réel dans lequel elle a été laissée dans ces T. LIV. (SÉANCES) 1 2 SÉANCE DU 14 JANVIER 1907. dernières années par les chercheurs sur lesquels la science fonde le plus d'espoir. | Un autre moyen certain de les attirer est de leur offrir des condi- tions remarquables et très avantageuses au point de vue des tirages à part. Tant de revues et d'imprimeurs exploitent si indignement tous ceux qui publient, que la Société peut se faire une bonne renommée en agis- sant autrement. Il est à craindre cependant que la grève des typographes, qui a cette année entravé la marche du Bulletin, ne contribue à modifier un peu la situation antérieure. | A ce point de vue, les tracas n'ont pas été épargnés dans ces derniers temps à notre Conseil d'administration : tous les imprimeurs ont élevé leurs tarifs dans des proportions notables, et nous avons été obligés de passer sous leurs fourches caudines. Hàtons-nous de dire que le mal aurait pu étre plus grand et que la situation financiere de la Société n'est pas menacée. Une autre source d'inquiétude nous est venue de la mort inopinée de M. Grazioc, avant l'achèvement de l'impresssion de l'important travail de ce botaniste distingué sur la flore du Brésil. Les héritiers ont heureuse- ment compris toute la valeur de l’œuvre commencée, et elle pourra se poursuivre sans interruption. La publication de ce travail de grande envergure établit nettement les caractères nouveaux qu'offre notre Bulletin. Les Mémoires étendus, les œuvres de longue haleine peuvent maintenant trouver place dans nos publications. Il ne faudra cependant pas exagérer la réforme dans ce sens, car la variété est de la plus grande importance pour un périodique, et ce n'est pas la longueur d'une Note qui est un critérium de sa valeur. Souhaitons vivement de lire, dans nos prochains fascicules, des Notes courtes, alertes et qui feront époque dans la science. Dans cette voie, il y a d'heureux progres à réaliser. En entreprenant l'impression d'un travail comme celui de M. GraAzioU que je viens de rappeler, le Conseil de la Société a tenu à montrer tout l'intérêt qu'il porte aux questions qui préoccupent à bon droit aujourd'hui la botanique francaise. L'inventaire des richesses végétales des pays chauds doit être pour- suivi avec méthode, c'est là une question nationale de premier ordre : notre pays ayant maintenant un immense empire colonial, l'exploitation de nos possessions doit étre entreprise systématiquement. Hl y a tout lieu de penser que l'étude approfondie des flores exotiques aidera à renouveler les problèmes que se pose le biologiste et le physio- logiste aussi bien que ceux qu agite le classificateur. Ce ne sera pas d'ailleurs la premiere fois qu'on verra pareil phéno- mene se produire. Les grands voyages d'exploration ont toujours eu une SÉANCE DU 144 JANVIER 1907. 3 influence décisive sur les progrès de la botanique. A l'aube des temps modernes, la découverte du Nouveau-Monde a eu une action considé- rable sur les progrès de la science. C'est à cette époque notamment que l'on a compris l'utilité de la création des jardins botaniques qui sont devenus, depuis lors, les outils nécessaires pour les recherches scien- tifiques et pour la diffusion de toutes les plantes ayant de l'intérêt pour l'industriel, le commerçant, l'artiste, l'horticulteur, l'agriculteur. Le rôle des jardins semble méme destiné à grandir à l'heure actuelle. La connaissance des plantes sauvages ne doit pas exclure l'examen des plantes cultivées. Ces dernières sont bien déformées, bien monstrueuses, bien instables; mais leur étude est certainement très passionnante. Il est nécessaire que le botaniste ait toujours présent à l'esprit que la science qu'il cultive est surtout intéressante par les applications pratiques aux- quelles elle conduit et par les questions philosophiques qu'elle pose; à ce double point de vue, les recherches sur les especes cultivées ne doi- vent pas être négligées, et il ne faut plus que l'on répète. comme on l'a dit jadis, que « le jardin est l'effroi du botaniste ». C'est dans les jardins que les beaux travaux sur la mutation qui illustrent le nom de pe VRIES ont été entrepris, et on sait quelles conséquences intéressantes doivent en découler pour l'agriculture. Les praticiens commencent à suivre avec une attention. de plus en plus vive, ces recherches nouvelles grosses d'applications importantes. Les études de botanique fine sont à l'ordre du jour, et des stations agricoles, comme celle de Svaiür, en Suède, sont consacrées entièrement à l'examen des problèmes fondés sur la connais- sance des caracteres les plus délicats et les plus ténus des plantes. A l'occasion de ces problemes nouveaux de la mutation et des appli- cations qui en dérivent, permettez-moi de vous raconter une petite his- toire assez dróle qui vient de m'arriver. 2 ll y a quelque temps, je recois de M. le Directeur du Muséum une lettre m'informant qu'une dame lui avait éerit pour lui demander des graines d'une nouvelle variété de Mais précoce que le Muséum devait mettre en distribution; cette personne ajoutait qu'elle était disposée à payer ces semences ce qu'il faudrait. Il s'agissait d'une variété décou- verle par M. BLARINGHEM. Je priai M. le Directeur de répondre que le service de la culture don- nait des semences mais n'en vendait pas, et je m'informai auprès de M. Branicugn de l'origine de cette plaisanterie. Celui-ci me répondit qu'il avait, en effet, écrit à plusieurs personnes que le service de la culture du Muséum serait chargé de la distribu- tion de ses variétés de Mais, qu'il n'avait jamais été question de vendre ces produits nouveaux, car il les donnait gracieusement à l'établis- sement où il avait travaillé quelque temps comme boursier de doctorat. 4 SÉANCE DU 14 JANVIER 1907. Je saisis ici Toccasion qui se présente poùr faire connaitre le désinté- ressement de ce jeune savant qui a débuté brillamment dans mon laboratoire et qui a trouvé une technique précise pour l'obtention de variétés nouvelles de Mais ayant une stabilité héréditaire tout à fait remarquable, car elle est absolue. Dans ces conditions, j'écrivis à la dame amateur de Mais précoce qu'elle serait servie prochainement, en janvier, au moment de l'appari- tion du Catalogue des graines, et que je faisais classer sa demande. Puis je passai à d'autres occupations. J'avais déjà oublié cette affaire lorsque, mardi dernier, on m'annonce, à 8 h. 15 du matin, qu'une dame veut me parler. Je la reçois immédiatement. C'était la dame en question, très res- pectable, à cheveux blancs, qui venait chercher ses graines. Elle avait fait le voyage de Lyon pour cela et avait passé toute la nuit en chemin de fer, n'ayant que quelques heures à rester à Paris. Elle n'était venue que le 7 janvier à cause des congés du jour de l'an, mais elle espérait ne pas arriver trop tard. J'avoue que je fus un peu interloqué par cette visite inattendue. « Comme le Mais précoce ne se vend pas, me dit cette dame, il sera probablement beaucoup demandé et je désire avoir ma part la premiere. — Mais, Madame, mon Catalogue est encore à l'Imprimerie Nationale, il n'a pas encore paru, je ne puis vous donner vos graines; d'ailleurs, je ne les ai pas encore. Je suis cependant trés charmé de votre démarche et de lintérét que vous portez à ce Mais. — Je m'occupe de culture, me répondit-elle, et j'habite une région où le Mais ne mürit pas. J'ai essayé, à plusieurs reprises, diverses variétés de cette plante; mais je n'ai jamais pu récolter de graines. J'ai habité autrefois le Béarn, où le Mais a une impor- tance capitale pour la population, plus grande méme que la Pomme de lerre; il sert à l'alimentation des animaux et méme de l'homme. Si le Maïs précoce pouvait réussir dans le nouveau pays que j'habite, ce serait un bienfait pour la région. Si vous me donnez des graines, soyez certain que j'en aurai le plus grand soin. J'en voulais beaucoup; puisque vous n'en vendez pas, vous ne m'en donnerez qu'une petite quantité. Soyez assuré que je les multiplierai et que je les propagerai autour de moi. » Ce petit discours m'a paru trés amusant. J'aurais pu répondre qu'au- trefois Parmentier, quand il distribuait ses tubercules pour rien, n'avait pas eu le méme succés, car les paysans en avaient conclu que le produit nouveau n'avait aucune valeur puisqu'on le distribuait gratis. Le grand agronome n'était parvenu à convaincre les gens qu'en faisant garder son champ de culture par des soldats, en faisant publier à son de trompe que ses tubercules seraient vendus pendant trés peu de temps et à un prix élevé; on sait qu'il compléta cette tactique en donnant, en méme temps, aux sentinelles l'avis de s'éclipser à la chute du jour. Ce qu'il R. BONAPARTE. — ARNICA POLYCÉPHALES ET MONOCÉPHALES. > avait prévu arriva, son champ fut dévasté pendant la nuit : le fruit de la terre avait acquis ainsi beaucoup de valeur, car il s’était tout à coup changé en fruit défendu. Il faut reconnaitre que, depuis cette époque, les esprits ont probable- ment bien changé : ce sont maintenant les intéressés qui font des Voyages extraordinaires pour avoir un produit qu'on leur donne gratuite- ment. La petite histoire précédente nous révèle, du moins, qu'il y a, dans notre pays, des personnes d'initiative; elle nous fait constater, en outre, les services que peut rendre à nos semblables la science que nous cultivons. Une telle constatation n'est pas pour nous déplaire; elle doit méme nous réconforter et nous engager à redoubler d'efforts pour être utiles. En terminant, j'adresse à mon prédécesseur à la présidence, M. Marix- VAUD, au nom des membres de la Société, l'expression de notre sympa- thie; nous nous souviendrons des services qu'il a rendus à notre œuvre pendant de longues années. Pour ma part, je m'efforcerai d'imiter son zèle, son assiduité et son dévouement. Cette allocution est unanimement applaudie. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance de 1906, dont la rédaction est adoptée. M. le Président annonce quatre nouvelles présentations. ll annonce également que M. Gagnepain, à qui ses fonctions au Muséum ne permettent plus de consacrer son temps à l'impression du Bulletin, a donné sa démission de secrélaire-rédacteur. Dans sa dernière réunion, le Conseil de la Société a agréé M. le D" Fernand Camus pour rem- placer M. Gagnepain dans ces fonctions. o. M. le prince Roland Bonaparte fait la communication suivante : Statistiques relatives aux Arnica polycéphales et monocéphales de montagne; PAR LE PRINCE R. BONAPARTE. A la dernière séance de la Société, j'avais promis de présenter à mes collègues les petites statistiques que j'avais eu l'occasion de dresser pendant mes courses de montagne en Suisse, et rela- SÉANCE DU 44 JANVIER 1907. 90€ 806 06% 060 F (suum) ‘7 sis "106 V PT -u2140]0$ 10A NO -[infgc 1paew 9] "ur 906 & pne» »40j1))nu jo "ur 0O0gc '(essms ‘IVA "] PUMJUOU * y) 'smpeA) newz Seul 1 | 9 9 | ze or| os pl ogr | somidue ; *S1eq|oprqg np 15900 ‘c ‘g g sepedooA[oq jU?SI9A — "AI 19 III SUOIRIŞS '€06Y MOL Q} / ; EM prew o[ (ossis) uox] (* 0c 9 FE 7y 02 (8 08 seu -19ju[ ans “w 0008 + | | -I9][R So[[tn9] “opera rusos — I uong] 86 £6 68 $ 88 g 1 se[eudooouoy *906T 2e][tf óz oqouvur | | -rp e| *(ossms ‘pnea) t6 | 087 L8 | €? GL | OLE eg | ogg || ^ '" 7 sees xnoa1juog ANS ‘WU Qeg FF -oddo se[[maoj *2€u941y,p ue[d — ‘I uonejs R 19 so[eudo»ouo 'so1uv[d ‘sued *sejuv[d 'sojuv[d ‘0/0 1nod sop ‘0/0 nod sop ‘0/0 mod sop '0/0 mod sop 91quioN QGIQqUION e1qui0N ƏIqQWON SNOLLVAUMNSHO S4INV'Id "ui 008 c + "ui 00£ c + "ur 000 € F "ui 068 F + AI NOILVIS lI] Norivig JI NOILVIS ] Nonvig — A. CHABERT. — LOCALITÉ FRANCAISE DU BUPLEURUM ODONTITES L. . 7 tives à la plus ou moins grande fréquence des variétés polycé- phales de l Arnica montana L. suivant l'altitude. Il résulte de l'examen du tableau ci-contre que le nombre des plantes polycéphales diminuerait suivant l'altitude des stations. Ces quelques observations auraient besoin d'étre confirmées par de plus nombreuses statistiques, établies dans beaucoup de sta- lions différentes, orientées différemment, à des altitudes diverses el en terrains variés. Il serait intéressant, je crois, que quel- ques-uns de nos collègues alpinistes veuillent bien continuer cette petite enquéte. M. le Secrétaire général donne lecture de la Note ci- aprés : Une localité francaise du Bupleurum Odontites L.; PAR M. ALFRED CHABERT. Le Bupleurum Odontites L. appartient-il à la flore francaise? En 1848, Gopnox, in Gr. et Godr. F1 de Fr., I p. 724, ne décrit que le B. aristatum Bartl., et il ajoute, p. 759, que toutes les localités francaises indiquées jusqu'alors pour le B. Odontites, se rapportent au B. aristatum; moins la localité du port Juvénal. En 1880, Lance, in Wk. et Lge, Prodr. fl. hispan., MI p. 711, éleve au rang d'espéce, sous le nom de B. opacum, le B. Odon- ttes ò, opacum Cesati in Linnæa XI, p. 315, et, peu à peu, les botanistes francais lui rapportent le plus grand nombre des D. Odontites et aristatum recueillis sur notre sol. En 1890, M. Roux, in Bull. Soc. bot. Fr., XXX VII, p. xv, puis en 1901, MM. Roux et Camus, in Fl. de Fr., VII, p. 337, affir- ment que le B. Odontites est étranger à notre flore et que le : Opacum est chez elle le seul représentant de la section Glumacea Boiss. Et pourtant le B. Odontites existe en France, ou, tout au moins, il y existait il y a un demi-siècle, | En intercalant dans mon herbier l'herbier de SONGEON, jy à constaté la présence de deux échantillons de cette espèce 8 SÉANCE DU 14 JANVIER 1907. recueillis par Roux le 4° juillet 1855, dans les champs, aux Mar- tigaux prés de Marseille, et communiqués l'année suivante à SoNGEON par M. PERRIER DE LA BATHIE. Conformes aux plantes récoltées en Tunisie par la Mission botanique de 1883 (in Soc. Dauph., n° 4484) et à celles de Sicile et de Grèce auxquelles j'ai pu les comparer, ils sont parfaitement caractérisés par les ombelles à rayons trés inégaux dont les plus longs dépassent de beaucoup l'involucre, par les folioles de l'in- volucelle transparentes, à trois nervures saillantes dont la médiane est pinnée par des veinules arquées-anastomosées, par les fleurs longuement et inégalement pédicellées mais bien plus courtes que les folioles de l'involucelle, et par les fruits plus gros à nervures saillantes. Cette localité des Martigaux est-elle la seule des environs de Marseille où croisse le B. Odontites? La plante y existe-t-elle toujours ou en a-t-elle disparu? L'herbier de Roux et les bota- nistes marseillais pourront donner réponse à ces questions. Je dois ajouter que tous les Bupleurum de lasection Glumacea récoltés en France que je possède en herbier ou que j'ai étudiés dans d'autres collections, et dont plusieurs sont nommés Odon- lites ou aristatum par des botanistes contemporains, appartien- nent, sans exception aucune, au B. opacum (Cesati) Lge. M. Rouy pense que cette espèce, plutôt méridionale et italienne, ne doit pas se rencontrer en France; que, dans la station isolée dont parle M. le D" Chabert, elle pourrait bien n'étre qu'adventice; que le Z. opacum est au con- traire l'espèce francaise qui la remplace. M. Lutz lit la communication suivante : Une rectification à propos du Boquila trifoliata Dcne; PAR M. G. RÉAUBOURG. Dans une étude organographique et anatomique de la famille des Lardizabalées présentée, comme thèse de Doctorat d'Université, à l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris, nous PEE te G. RÉAUBOURG. — RECTIFICATION A PROPOS DU BOQUILA TRIFOLIATA. 9 avons décrit, dans la tige du Boquila trifoliata, une dispersion des faisceaux analogue à celle que l'on observe dans la tige des plantes monocotylédonées. Cette structure, étonnante au pre- mier abord, ne nous surprit qu'à demi. Les Lardizabalées, en effet, présentent des affinités très étroites avec les Berbéridées et, dans cette dernière famille, cette structure se rencontre dans un certain nombre d'espèces des genres Podophyllum, Diphylleia et Jeffersonia. D'autre part, la tige que nous avions examinée provenait d'un lot de plantes rapportées du Chili par Cl. Gay et nous n'en suspeclàmes point l'authenticité. La réception d'échan- tillons nouveaux du Chili ! et l'examen plus attentif des Boquila de l'herbier du Muséum nous ont montré que nous avions établi les caracteres anatomiques de cette tige sur un sujet appartenant à une plante d'une famille différente. La structure anatomique de la tige du Boquila trifoliata est, dans ses grandes lignes, semblable à celle des autres Lardiza- balées ?. L'épiderme est formé de cellules sensiblement équila- térales, épaissies et cutinisées sur leur face externe. Cet épiderme porte de nambreux poils, unicellulaires, comportant une partie basilaire constituée par une ou deux cellules légère- ment épaissies, et le poil proprement dit, unicellulaire et parenchymateux. Ces poils sont absolument analogues à ceux que nous avons décrits dans le pétiole et à la partie inférieure du limbe de la feuille. L'assise subéro-phellodermique s'installe sous l'épiderme qui est exfolié. Le parenchyme cortical comprend une dizaine d'assises de cellules, légèrement collenchymateuses. Le péricycle Sest dédoublé. La partie externe, la plus importante, forme, au-dessus de chaque faisceau libéro-ligneux, un arc scléreux composé d'une dizaine d'assises de cellules polygonales, forte- ment selérifiées, à lumen presque nul. Ces arcs sont réunis par des cellules pierreuses également très épaisses et le tout cons- ütue ainsi un anneau continu. La partie interne du péricyele, ; 1. Nous devons ces échantillons, ainsi que ceux d'autres Lardizabalées, à M. Frederico PiuiLiPpt, directeur du Musée National de Santiago. — 2. Voir: RéauBouRG (6.) — Étude org. et anat. de la fam. des Lardizaba- ^5. Thèse Univ. Pharm. Paris 1906. . . Les Holbellia de la Chine centrale. Bull. Soc. bot. Fr. 4° Série. T. 6. 1906. lé 10 SÉANCE DU 11 JANVIER 1907. parenchymateuse, est toujours très réduite, et, dans les tiges àgées, semble avoir disparu. Le liber est trés développé. Il s'étend jusqu'au péricycle scléreux. Ses cellules, disposées en files radiales, sont aplaties et nettement collenchymateuses. Le bois est uniquement formé de fibres et de vaisseaux. Les rayons médullaires, une vingtaine environ, sont larges et partiellement sclérifiós. Cette sclérification qui, dans les Lardizabala, cessait au voisinage du cambium, est, dans le Boquila, beaucoup plus développée; la partie lignifiée pénètre profondément dans les tissus parenchymateux qui séparent les cónes libériens, et atteint méme, dans les tiges àgées, l'anneau péricyclique scléreux. La moelle est totalement sclérifiée et formée de cellules hexa- gonales épaissies et ponctuées. Quelques anomalies s'observent dans l'écorce. De petits péridermes secondaires exfolient partiellement des parties sclé- reuses du péricycle, mais ces formations sont toujours trés limitées. Dans une tige ayant atteint 5 millimètres de diamètre, une partie de l'anneau scléreux était émiettée sous la poussée des tissus sous-jacents. Le péricycle ne forme plus un anneau nettement délimité. Les cellules scléreuses qui le constituent se trouvent dispersées dans les parenchymes environnants et, en particulier, dans le liber qui atteint un grand développement. Les pétioles et les feuilles offrent une structure identique chez les échantillons reçus du Chili et chez les Boquila de l'herbier du Muséum. Elle a été décrite dans notre thése, nos premières recherches concernant la feuille ayant été faites sur des échantillons authentiques de Boquila trifoliata. M. Rouy ala parole pour une communication : Un mot au sujet des Icones de Barrelier; PAR M. G. ROUY. Notre Bulletin a publié en octobre dernier (LIII, pp. 520- 321), à propos du Matthiola tristis en Provence, quelques lignes concernant les /cones de BARRELIER dans lesquelles l'auteur de G. ROUY. — AU SUJET DES ICONES DE BARRELIER. 11 la communication attribue à Antoine pe Jussieu les découvertes des localités de plantes mentionnées dans les Observationes du méme ouvrage. Il y a là matière au rappel de quelques données certaines qui permettront d'élucider facilement ce point. Notre confrère écrit : « A la fin du xvi? siècle ou dans la première moitié du xvur, la Provence reçut la visite d'Antoine DE JUSSIEU, successeur de TounNEFonT à la chaire de Botanique au Jardin du Roi... ». Pourtant, l'histoire nous enseigne qu'An- toine pg Jussieu est né à Lyon le 6 juillet 1686; dès lors, à la fin même du xvr siècle, il n'avait pas quatorze ans : je n'insiste pas. En réalité, c'est après avoir été reçu docteur à Montpel- lier qu’il parcourut le midi de la France, puis se rendit à Paris Où il fut nommé professeur au Muséum (succédant à TOURNEFORT mort en 1708), membre de l'Académie des Sciences en 1711, et s'occupa de publier (en 1714) l'œuvre posthume de BARRELIER. Rien, dans les Observationes de cet ouvrage, n'autorise à avancer que les localités, citées pour les plantes reproduites sur les planches de BannELIER, ont été constatées par Antoine DE Jussigc, En effet, presque à chaque page, ou méme plusieurs fois par page, Antoine pe Jussieu met « reperiebat BARR. », « collegit BARR. » Lorsqu'au contraire lui-même a recueilli la Plante dont il parle, il a soin d'inscrire (Cf. p. 44, à propos du Cardamine aquatica, Cotyledonoides flore albo — Cardamine asa- nifolia L.): « Nos in Alpibus et in valle Barsilionensi vidimus » ; mais, le plus souvent, il ne fait suivre l'indication de la localité d'aucun nom de collecteur. Autre chose : page 42, par exemple, (obs, 399), il dit : » Sub finem Maii florebat in monte Gualdo in Umbria (obs. 400) : « In Campaniå Romanå locis incultis pro- venit ». Or, il est de notoriété qu'Antoine DE Jussieu n'a jámais 8t6, avant 1716, en Italie où il parcourut seulement le versant occidental des Alpes en compagnie de son frère Bernard; et les cones sont de 1714! Ces dates montrent bien que les indications de localités insérées dans les Observationes ne peuvent provenir Antoine DE JUSSIEU, tandis qu'elles s'appliquent parfaitement i, ions visitées par BARRELIER pendant son long séjour en jo né prouve non plus que BARRELIER n'ait pas herborise Dvirons de Marseille. On sait qu'il passa d'Espagne en 12 SÉANCE DU 11 JANVIER 1907. Italie, où il resta vingt-trois ans, et il est très vraisemblable, sans qu'on puisse pourtant l'affirmer ou le contester d'après des documents probants, qu'il dut s'arréter à Marseille, que son voyage s'accomplit en suivant le littoral ou par mer avec escale dans cette ville. Quoi qu'il en soit, rien encore ne permet de dire que les indications fournies par Antoine DE Jussieu, dans le texte qu'il a élaboré pour accompagner les planches de BARRELIER publiées par lui, sont établies d'aprés ses récoltes personnelles. Au contraire, il y a lieu de continuer à penser, avec tous les auteurs depuis LixNE jusqu'à ce jour, qu'Antoine pe Jussieu n'a été que l'éditeur des /cones en tenant compte, pour le texte, des documents qu'il avait trouvés dans les Reliquiæ de BARRELIER échappés au feu, dont certains autres éléments d'ailleurs ont passé de la bibliothèque d'Adrien pe Jussieu dans celle du Muséum de Paris; et ce, en précisant, par l'expression « aos vidimus », ou autres analogues, quand la découverte de la plante assimilée par lui à la planche correspondante de l'ouvrage était bien de son fait. | Il faut en conclure qu'Augustin-Pyrame pe CANDOLLE (Flore francaise) et plus récemment Ludovic LEGRÉ (Les deux Bauhin), auteurs spécialement cités par notre confrére, n'étaient pas mal fondés, semble-t-il, en attribuant, en l'absence d'une affirma- tion contraire formelle d'Antoine DE Jussieu, au savant domi- nicain lui-même la découverte des localités dont ils parlaient pour les plantes citées dans les Zcones de BARRELIER. M. Fernand Camus résume en quelques mots la Note ci-dessous : Deux petits faits de géographie botanique; PAR M. FERNAND CAMUS. I Dans la séance du 12 octobre 1906 (p. 527), notre confrère, M. G. Bicuap, a cité deux localités du Lavatera arborea, sur les côtes du département de Loire-Inférieure. A ce propos, j'avais fait quelques observations que le compte rendu du Bul- letin n'a pas traduites tout à fait exactement. Je ne conteste F. CAMUS. — DEUX PETITS FAITS DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE. 13 nullement la spontanéité, sur les côtes bretonnes, de cette Mal- vacée. La Flore de l'Ouest de Lrovo l'indique dans un certain nombre de localités; je l'ai vue moi-méme plusieurs fois sur place et dans des conditions de spontanéité incontestables. Elle remonte d'ailleurs jusque dans les Iles Britanniques, et BABINGTON (Manual of British Flora), si sévère pour l'admission comme spontanées des plantes anglaises, lui accorde parfaitement cette qualité. J'avais dit que le Lavatera arborea, fréquemment cultivé comme médicinal dans les jardins des côtes occidentales de la France, sous le nom de Mauve royale, s'en échappe càet là; que, par suite, lorsqu'on le rencontre hors des cultures, il ne faut l'admettre comme spontané qu'avec prudence el aprés un mür examen des circonstances et des conditions locales. Ceci posé, je ne crois pas que le Lavatera soit spontané sur les dunes entre Pornichet et la Baule, où il n'eüt pas manqué de frapper l'attention des botanistes nantais qui ont souvent par- couru cette localité, fortement civilisée depuis une vingtaine d'années. Le Lavatera arborea est d’ailleurs une plante des escarpements ou des coteaux rocheux et non des sables. Il en est tout autrement de la localité des Evens, également citée Par M. Biruanp. L'ilot des Evens, de Leven, ou de Levain, et celui voisin de Pierre-Percée, situés à plusieurs kilometres de la côte entre le Pouliguen et Pornichet, sont deux masses rocheuses, couvertes seulement d'un peu de terre végétale, complètement inhabitables et d'un abord souvent difficile. Mais nen n'arrête les naturalistes, et, en remontant deux siècles et demi en arrière, on trouve déjà des renseignements sur la végétation de ces îlots. Les botanistes pensionnés par GASTON D Ünt£Aws, frère de Louis XIII, en parcourant les côtes de France, Vers 1650, les ont visités. Dans un manuscrit de la Bibliothèque Nationale, qui a fourni à notre confrère, M. Edm. Boxxer, le Sujet d'intéressantes Notices, les botanistes de GasroN indiquent dans la région de l'embouchure de la Loire, sur la cóte voisine et sur les deux ilots de Leven et de Pierre-Percée, plusieurs Plantes curieuses dont le Lavatera arborea « Malva marina, arborea nostra Park.' » 1. . . . '"wninnee ^s Sciences Edm. BONNET, in Association francaise pour l'avancement des Sc , Congre à nan ngrès de Limoges, 1890, Séances des 8 et 13 août. 14 SÉANCE DU 114 JANVIER 1907. Je ne serais point revenu sur cette question, n'était l'occasion pour moi de consigner ici un petit fait d'ordre ornithologique, qui se raltache, jusqu'à un certain point, au sujet. On voudra bien m'en excuser, les oiseaux étant cités souvent, et parfois peut-être un peu‘abusivement, dans les questions de géographie botanique. En parcourant le dernier fascicule du Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest, je lis que le Musée de Nantes s'est enrichi, dans le courant de l'année 1906, d'un nid, garni de cinq œufs, du fameux Canard Eider (Somateria mollis- sima) recueilli sur l'ilot de Pierre-Percée. L'Eider visite volon- tiers nos cótes en hiver; mais il les quitte au printemps pour gagner les régions septentrionales de l'Europe, où il établit son nid qu'il tapisse du précieux duvet, matière première de nos édredons (eider-down). Jamais on ne l'a vu nicher sur les cótes francaises, et les colonies les plus rapprochées sont surles cótes de l'Ecosse. Comme c'est au moins la seconde année que l'on constate la nidification de l'Eider à Pierre-Percée, on ne saurait admettre qu'il s'agit là d'un cas accidentel de nidification dù à des oiseaux égarés ou attardés. On peut tirer de ce fait une preuve frappante de l'état d'isolement de ces ilots, par suite, conclure à la spontanéité de leur population végétale et particu- lièrement du Lavatera arborea, qui y trouve des conditions sin- gulièrement favorables à son développement, si l'on en juge par le grand nombre de pieds qu'y a comptés M. Biruianp. A part le duvet qui en garnissait l'intérieur, le nid de l'Eider était entièrement composé de rameaux de l'Atriplex portula- coides L. C'est, à ce qu'il semble, cette espèce et non l'A. Hali- mus L. que les botanistes de Gasrox n'Onréass ont voulu indiquer « in insula dicta Leven » sous le nom de Atriplex Halimi folio B. Il y a probablement là une erreur de détermination. Ils en ont commis quelques-unes, chose bien excusable à leur époque. C'est ainsi qu'ils indiquent à Pierre-Percée le Cochlearia offici- nalis L. au lieu du C. danica L.; entre Saint-Nazaire et le Pou- liguen, le Crucianella angustifolia L., espèce appartenant à un genre complètement étranger à la flore bretonne. On ne peut supposer que le Crucianella a disparu de ces localités depuis le xvi siècle, car il n'existe pas davantage en Vendée. F. CAMUS. — DEUX PETITS FAITS DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE. 45 II Le second fait nous ramène en pleine civilisation. Tous ceux qui ont herborisé aux environs de Paris, ont pu remarquer combien il est rare d'observer sur place le premier développement des Fougères, c'est-à-dire d'en trouver le pro- thalle. Quand, dans leslaboratoires d'enseignement, les exigences des démonstrations pratiques réclament en nombre des pro- thalles de Fougères, on est obligé de les chercher dans les serres où ils se développent abondamment. | J'ai été, par contre, frappé maintes fois de la fréquence de ces prothalles dans mes courses en Bretagne. Là, sur les talus des bois, le long des fossés, dans les chemins creux, sur les parois mémes des haies ombragées, on les rencontre pour ainsi dire à chaque pas. Je retrouve, conservés dans mon herbier, des pro- thalles du Polypodium vulgare et du Blechnum Spicant, desquels Sort une jeune plante longue à peine d'un centimétre, recueillis dans ces conditions, et il m'eüt été facile de recueillir dans le méme état les prothalles de plusieurs autres espéces de Fou- gères. Si l’on compare les conditions de vie offertes aux Fougères à l'intérieur des serres et, à l'air libre, dans la région bretonne, et qu'on essaye de dégager les causes communes qui, dans l'un et dans l'autre de ces milieux, favorisent le premier développe- ment de ces plantes, on arrive, je crois, à considérer comme telles : un sol léger, plutôt siliceux, renfermant une certaine Proportion de matières végétales, une température douce sans Srands écarts et sans minimum trop bas, un abri contre les vents susceptibles d'amener de trop brusques variations ther- Mométriques ou hygrométriques, un air habituellement humide, un éclairage modéré, J'étonnerai certainement beaucoup de nos confrères en leur disant que ces conditions, ces facteurs, se trou- vent, en majeure partie, fréquemment réalisés et réunis à l'inté- "eur méme de Paris. Celui qui manque le plus souvent, le Premier de tous il est vrai, c'est la présence d'un support, ° est-à-dire du so] lui-même. Les autres conditions, humidité, température, abri, éclairage discret, sont parfaitement réunies ? 16 SÉANCE DU 11 JANVIER 1907. dans ces édicules que la prévoyance de la municipalité a placés sur les voies parisiennes — appelons-les par leur nom — les urinoirs publics. Il est donc admissible a priori que des Fou- gères puissent développer leurs prothalles dans cette singu- lière station, et c'est un cas de réalisation du fait que je vais relater ici. Au commencement de décembre dernier, M. Tourau», attaché comme garcon de laboratoire à la chaire de Cryptogamie du Muséum, attirait mon attention sur une touffe de Mousse déve- loppée dans l'urinoir situé prés du square Saint-Médard, à l'angle de la rue Censier et de la rue De Candolle, que la muni- cipalité, peu soucieuse des règles de la nomenclature, s'obstine à appeler rue Candolle. Ici une bréve description des lieux est indispensable pour me faire comprendre. L'édifice est du type qu'on pourrait appeler biloculaire. Une plaque verticale d'ar- doise, de 2 m. environ de hauteur, sépare en deux moitiés oppo- sées lintérieur. Le sommet de cette plaque est creusé d'une rigole d'oü s'échappe de l'eau, qui, sortant sous une certaine pression, éparpille en divers sens des gouttelettes. A l'angle de cette plaque et de l'une des parois extérieures de l'édicule, le vent a amassé une petite quantité de terre, c'est le sol, entre- tenu dans un état constant d'humidité par les goutelettes d'eau. Cette eau est à une température relativement élevée, à en juger par la sensation qu'elle donne à la main et par la buée qui s'en dégage abondamment quand elle arrive au contact de l'air. J'ai constaté la persistance de cette buée par une température ambiante de + 9°. Le montant extérieur de l'édicule, au point oü il donne appui à la petite masse de terre, est constitué par une lame de verre qui garantit cette terre du vent du nord, en méme temps qu'une affiche-réclame en papier épais, collée contre la face extérieure de cette vitre, tempére l'excès d'éclai- rage. Cette terre est formée d'une /ine poussière dont la masse principale consiste en menus grains de quartz, sans doute déta- chés des pavés: on y distingue encore des particules charbon- newses, des carapaces de Dialomées, des débris végétaux fort altérés, quelques fibres textiles, de rares filaments vivants d'Algues vertes (Ulothrix?). Je n'y ai vu aucune trace de Mucé- dinée vivante. Enfin, bien que cela ne semble pas avoir d'im- —À, F. CAMUS. — DEUX PETITS FAITS DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE. 47 portance dans la question, elle est habitée par une nombreuse population de Rotifères très actifs. J'ai d'abord enlevé une portion de la touffe de Mousse qui m'avait été signalée, laissant soigneusement en place le reste pour en étudier le développement ultérieur. J'y distinguai, malgré la déformation due à l'excès d'humidité et à l'insuffisance de l'éclairage, deux espèces, le Cératodon "purpureus. et, un Bryum, probablement le B- atropurpureum; toutes deux sont des Mousses vulgaires dans la région parisienne. Au milieu d'elles se trouvaient deux prothalles de Fougères en parfait état et rap- pelant les figures classiques. L'un d'eux portait, sur sa face infé- fieuré, onze archégones, l'autre une cinquantaine dè ces organes ét; au voisinage de ses bords, quelques débuts d'anthéridies; une seule de ces dernières était arrivée à peu prés à point. On sait que les prothalles de Fougères sont souvent unisexués, que, lors méme qu'ils sont bisexués, l'époque d'apparition des deux Sortes d'organes peut étre sóparée par un certain temps et qu'a- lors la fécondation a lieu entre prôthalles différents. Ici les arché- ` Bones: n'étaient pas fécondés et le stade Fougére proprement dite h'aurait pu se montrer. Il semble qu'une circonstance for- tuite a tout à coup interrompu le développement de ces pro- thalles, et j'en accuserais volontiers les quelques jours de froid très: vif; avec des minima nocturnes de — 4° et.— 5°, qui ont Signalé le mois de décembre. Rien ne dit qu'apparus à une sai- Son plus favorable, ces prothalles n'auraient pas poursuivi leur complet développement, et qu'on n'en eùt pas vu sortir une jeune Fougère qui eût certainement trouvé dans là petite masse de terre un support assez solide et des éléments nutritifs suffisants Pour vivre quelque temps. ll existait peut-étre d'autres prothalles dans la portion de la touffe de Mousse que j'avais laissée en place. Malheureusement celle-ci ayant en majeure partie disparu, je me suis décidé, ces Jours derniers, à en sacrifier les derniers restes qui ne m'ont Men offert de nouveau. C'est évidemment le vent qui a transporté là les spores ayant donné naissance à ces prothalles; mais d'où ces spores venaient- elles? Aucune Fougère n'est cultivée dans le square Saint- Médard; aucune ne croit sur les murs de l'église. Il y a bien, T. LIV. (SÉANCES) 2 18 SÉANCE DU 14 JANVIER 1907. dans le quartier voisin, quelques vieux murs et des restes de jardins; mais donnent-ils asile à des Fougères? Le Jardin des Plantes et l'Institut agronomique ne sont pas trés éloignés. On peut aussi songer aux Fougéres d'appartement. Enfin, sans la calomnier, il est permis de supposer que l'eau de Seine a pu servir de véhicule à ces spores. Tout cela est du domaine de l'hypothèse. Je ferai seulement remarquer que deux spores, peut-étre davantage, étaient arrivées et, à ce qu'il semble, en méme temps, dans cette station de surface sí minime : ce serait une présomption pour croire qu'elles ne venaient pas de bien loin. Il est inutile d'ajouter qu'il ne saurait étre question de la déter- mination spécifique de cette Fougére. Tout ce qu'on peut dire, c'est que son prothalle la rattache au groupe des Polypodiacées. Il est bien loin le temps où Tournerorr récoltait l’Asplenium Ruta-muraria « entre les pierres du second bastion de la Bas- tille », l'Ophioglossum vulgatum « dans le Bois qu'on appelle les Champs Elisées » et le Botrychium Lunaria « à Belleville dans ` le Parc de M. le premier Président ». Depuis la démolition des ruines de la Cour des Comptes, il ne semble plus y avoir de Fougéres développées spontanément dans l'intérieur de Paris. Lesingulier petit fait que je viens de relater montre qu'on peut du moins y observer encore les premiers stades du développement de ces plantes, et cela dans des conditions assurément inatten- tendues. A ce titre, j'ai cru qu'il y avait quelque intérêt à le con- signer dans le Bulletin. C'est un fait nouveau à ajouter à ceux qui sont si bien exposés et discutés dans le curieux livre de notre collègue, M. Joseph Varror, sur la flore du pavé de Paris. SÉANCE DU 25 JANVIER 1907, PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN. ll est donné lecture du procès-verbal de la séance du 11 janvier, dont la rédaction est adoptée. M. le Président a le regret d'annoncer à la Société le décès d’un de ses membres fondateurs, M. Maillard. M. le docteur Auguste Mamrranp, avant de se retirer à Paris, avait longtemps occupé la chaire d'Anatomie à l'École de Médecine de Dijon. Il a consacré une partie de ses loisirs à l'étude de la botanique, et fait, en compagnie de plusieurs de nos confrères, des excursions qui ont beau- coup contribué à la connaissance de la flore bourguignonne. Il a rédigé, en collaboration avec le D" Bonner, un aperçu des herhorisations à faire aux environs de Dijon, dans le Guide du botaniste herborisant de B. Verlor. Sa mort réduit à dix le nombre des survivants parmi les membres fondateurs de la Société. Par suite des présentations faites dans la dernière séance, M. le Président proclame membres de la Société : MM. RoLAND-GOSSELIN (Robert), colline de la Paix, à Villefranche-sur-Mer, présenté par MM. Bois et Lutz. GAIN (Louis), étudiant és sciences, 36, avenue de Châtillon, à Paris, présenté par MM. Bornet et Malin- vaud. | GUILLAUMIN, licencié ès sciences, 7, rue des Chan- liers, à Paris, présenté par MM. Gatin et Friedel. LASSEAUX, 4, quai de la Mégisserie, à Paris, présenté Par MM. Maurice et Philippe de Vilmorin. M. le Président annonce deux nouvelles présenta- lions, M. le Président donne ensuite connaissance d'une circu- laire Par laquelle M. le Ministre de l'Instruction publique Informe la Société que le 45* Congrès des Sociélés savantes 5 ouvrira à Montpellier, le 2 avril prochain, pour se conti- 20 SÈANCE DU 25 JANVIER 1907. nuer jusqu'au 5 avril et se terminer le 6 par une, séance générale de clôture qu'il présidera lui-même. Des réductions de tarif seront accordées, par les Compagnies de chemins de fer, aux Membres qui désireront se rendre au Congrès. | Il est donné lecture d'une lettre de M. Heckel : Lettre à M. le Secrétaire général au sujet d'une rectification à la Note relative à J’Am- brosia artemisiæfolia L. et à sa naturalisation en France; | PAR M. HECKEL. Comme rectification aux renseignements fournis par M. le professeur BRUNOTTE, je reçois, après distribution du Bulletin de la Société bota- nique de France (n° de novembre 1906), de M. PETITMENGIN, préparateur à l'Université de Nancy, d'intéressants détails que je crois devoir porter à la connaissance de la Société. D'après les renseignements fournis par M. le professeur BRUNOTTE, de Nancy, il semblerait que l'Ambrosia artemisiæfolia V. n'eüt jamais été signalé dans les départements des Vosges, de Meurthe-et-Moselle et de la . Meuse. Or, en réalité, voici ce qu'il en est. ` En 1881, M. le professeur LE MONNIER, alors en vacances à Messein (M.-et-M.), rencontrait cette espèce dans un champ de Pommes de terre, sur l'alluvion siliceuse, au bord de la Moselle, en allant du village aux turbines. C'était la premiere fois que dans le Nord-Est était signalé cet Ambrosia, , Depuis, l'abbé F. GÉRAUD (Notes sur quelques plantes des Vosges, p. 118) s'exprime ainsi : « Elle (lisez l'Ambrosia) a été vue pour la premiere fois dans les Vosges en 1835, en grande quantité, dans un champ de Trèfle, à Porcieux, par M. PERRIN. Je l'ai trouvée aussi à Granges en 1888. » Jusqu'ici, aueun des botanistes nancéiens ne l'a signalé dans sa circons- cription. J'ajouterai que, quelques années aprés M. LE MONNIER, je trouvai la plante à Messein. Ne me doutant nullement qu'elle avait déjà été observée là auparavant, je la publiai comme nouvelle (In Monde des Plantes, n° XI, 1901, p. 55). Depuis, aprés plus amples informations, je rectifiai comme il contenait mon assertion première, L'Ambresia artemisiæfolia L. se maintiendra-t-il? ll est, je crois, permis de dire oui. M. C. BRUNOTTE me parait bien pessimiste à son sujet, quand il affirme que, s'il apparaissait dans le Nord-Est, il y serait fugace. Les Le A. REYNIER. — PLANCHES DE BARRELIER ET COMMENTAIRE. 21 faits semblent en faveur de l'opinion contraire. Depuis 1881, la plante pros- pere tellement à Messein, qu'en 1905, c'est-à-dire vingt-quatre ans apres, elle infestait littéralement le champ qu'elle avait envahi, excluant de ce recoin à elle si propice, toutes les autochtones, méme les plus tenaces. Ce triomphe dans la lutte pour l'existence n'est-il pas significatif? Du reste, l'Ambrosia ne serait pas la seule espèce nord-américaine ayant conquis droit de cité dans notre flore. A quelques pas de sa station de Messein, le Lepidium virginicum, l'Erigeron canadensis, les OEnothera biennis et muricata ainsi que leur hybride se propagent également. En d'autres endroits de notre circonscription florale, depuis plus de quinze ans, n'observe-t-on pas à foison, dans certaines localités, les Lepi- dium virginicum L., Rudbeckia laciniata et hirta, Aster Novi Belgii L., Aster leucanthemus Desf., Aster fragilis Nees, Mimulus luteus L., M. moschatus L., M. propinquus Mac-Dougal, etc., etc.? , Ces plantes, pour la plupart pérennes, aux souches robustes, envahis- sent de grandes étendues, et, si certaines sont fugaces, comme les Amsinckia intermedia Lehm. et lycopsioides Lehm., d'autres, comme l'He- lianthus lætiflorus Pers., se développent méme sur le sol des chemins peu fréquentés, témoignant de leur résistance aux conditions défavorables du substratum... i “Enfin, en terminant, je reléverai encore ce petit point, à savoir que si NYMAN, dans son « Conspectus Floræ Europæ », signale dans les Vosges l'Ambrosia d'après BERHEN, comme semble l'indiquer le savant auteur de la Flore de France, M. l'abbé Coste, cette indication me parait erronée; car; ni dans son Catalogue des plantes des Vosges paru en 1876, ni dans e Supplément de 1881, BERHEN ne parle de l'Ambrosia artemisiæfolia L. i Jene saurais trop remercier M. PrrrrwENeiN de son utile communica- tion que je m'empresse d'ajouter à mon étude parue déjà. Elle me laisse le très grand regret de ne l'avoir pas reçue en temps propice pour lui ire prendre place dans ce travail. M. Gagnepain lit la communication suivante : Les Planches de Barrelier et le Commentaire d'Antoine de Jussieu; PAR M. ALFRED REYNIER. " Dans la dernière séance, M. Georges Rory a critiqué ce que J'avais dit (Quelques Rectifications botaniques, Bulletin de la ?clelé botanique de France, u^ d'octobre 1906) à propos de trois Plantes dont on attribue à tort la première récolte en Provence a Banner : Matthiola tristis, Asteriscus maritimus, Statice... Wu il me soit permis d'apporter quelques nouvelles explications. : — La phrase d'Antoine De Jussit « nulla mentio locorum 22 SÉANCE DU 25 JANVIER 1907. ubi delineatæ plantæ adolescunt », claire et nette, visant toutes les plantes dont les dessins figurent dans l'in-folio de 1714, ne laisse place à aucune ambiguïté ! Prenons le n° 34 du Commentaire : « Convolvulus Betonicz... In Hispanià Bæticæque regno juxta oppidum Alhama, observavit Barrelierus. In Gallià Narbonensi in monte Cetio,'sed frequen- tius in Galloprovincia circa Tolonam et.Olbiam nobis occurrit. » Deux choses sont patentes : 1° De Jussieu a appris, par une enquête auprès des amis et correspondants de Bannrriggs, mort en 1673, que ce Père dominicain avait observé le susdit Convol- vulus en Espagne ; mais il ne l'a pas su directement par les planches, puisque celles-ci portent au-dessous du dessin le seul nom spécifique; 2° le pronom nobis, dans « nobis occurrit », représente DE Jussieu, nous apprenant ainsi sa venue en Provence. Examinons maintenant les trois indications d'habitats proven- caux : [Matthiola tristis] « Leucotum minus Lavandulæ folio... In montibus supra Orgon oppidum in Galloprovinciä occurrit. » — [Asteriscus maritimus] « Aster supinus, luteus... Circa Massi- liam ad littus maris eundo ad Montem Redon provenit. » — | Statice....] « Limonium minimum, cordatum... Ad radices altae præruptæque rupis quæ portum oppidi La Ciutat dicti, Massi- liam inter et Tolonam respicit, viget. » C'est vrai, il n'y a plus: ni « observavit Barrelierus », ni « nobis occurrit ». Se basant sur cette absence de nom du collecteur, on croirait au premier abord pouvoir induire à bon droit que la trouvaille de ces plantes doit être portée à l'actif de Barreuter. Pareille interpré- tation serait fautive : l'inventeur a été De Jussieu et, à l'appui de ma version, voici quatre raisons péremptoires : a) Lorsque De Jussieu attribue à BarRELIER (d'après des sources étrangères aux planches muettes) la priorité d'indication d'un habitat, il a soin, et n'y manque dans aucun cas, de s'exprimer explicitement : (Exemples) « 7. Gentiana major... Ex Apenninis et Italie montibus habuit Barrelierus. » — « 8. Gentiana alpina... In montibus Delphinatüs collegit Barrelierus. » — « 10. Gen- tiana Asclepiadis folio... In Mauriana sæpius invenit Barre- lierus. » b) S'il manque la rubrique « habuit Barrelierus — collegit A. REYNIER. —- PLANCHES DE BARRELIER ET COMMENTAIRE. 23 Barrelierus — invenit Barrelierus », c'est alors De Jussu qui est l'inventeur en Provence des Matthiola, Asteriscus, Statice, quand méme le Commentaire ne contient pas expressément nobis ou nos. Sur ce dernier point personne ne conservera le moindre doute aprés le court examen suivant : Il est notoire que De Jussieu avait récolté au mont Ventoux plusieurs espèces qui ont motivé ce passage : « Le mont Ventoux n'était connu que par 9 ou 6 plantes que DE Jussieu avait envoyées à Linné... » (Herborisations des environs de Montpellier, Gouax, Introd., P- 11); fait acquis confirmé par les numéros du Commentaire « 99. Galium album Linifoliwum... Nos in Monte Ventoso prope Avenionem invenimus » ; — « 365. Thlaspi montanum... Nobis occurrit in Monte Ventoso »; — « 567. Geranium montanum.... Nos in Monte Ventoso invenimus ». Conséquemment serait-il logique de prétendre que la trouvaille de trois autres plantes du mont Ventoux revient à BannELiEn, sous prétexte d'absence de nobis ou nos dans les numéros « 415. Argemone lutea... In Monte Ventoso in ascensu ad sacellum crescit » ; — « 293. Cataria minor... In Monte Ventoso propé Avenionem frequens »; — « 1139. Alchimilla minor... In monte Ventoso provenit »? Je défie d'y contredire : BannELiER n'a pas trouvé au Ventoux les Argemone, Cataria et Alchimilla; c'est De Jussieu qui, jugeant le « je » haïssable, laisse de côté ses nobis et nos latins. c) L'exploration botanique de la Provence par BannELIER n'est 8ppuyée d'aucune preuve tirée de l'in-folio de 1714. Effective- ment, 70 numéros du Commentaire, que j'ai pointés sur le total de 1280, concernent des plantes de France; or, quoique BaRRE- HER soit nommément inscrit à plusieurs reprises comme collec- leur en Dauphiné, il n'est pas méme indiqué une seule fois Pour les Basses. Alpes, Alpes-Maritimes, Var, Bouches-du-Rhóne et Vaucluse. C'est là, on en conviendra, une attestation formelle * la non-venue du Père dominicain en Provence, du moins Pour y herboriser. Comment admettre que DE Jussieu s'adjugeàt, n M OU nobis, la priorité d'invention, dans uin e Sales, d'une dizaine de plantes, et qu'il ne concedat pas u fois, Pour 70 numéros : « in Galloprovincia invenit Barre- lerus » | | d) Que De Jussieu use de nos, nobis, ou qu'il se serve d'une 24 O SÉANCE. DU 25 JANVIER 4907. expression impersonnelle comme il le fait pour Matthiola;: Asteriséus, Statice, ce sont de pures variantes de langage dues; à la mise en pratique de la règle littéraire Sæpè stylum vertas. Tels sont les motifs décisifs d'accorder à De Jussigv, non à Barreuer, le rôle de collecteur des trois plantes d'Orgon,: Marseille et La Ciotat. Pour que ma conviction bien établie chancelât, il faudrait me montrer, dans le; texte de l'in-folio: - de 4714, des guillemets servant d'indice à une citation en Provence des Matihiola, Asteriscus, Statice d'après un manuscrit autre que F Hortus Mundi ou Orbis Botanicus dont on sait la des-; truction lors de l'incendie auquel échappérent seules les plañ- ches en cuivre de BARRELIER. i E H. — Outre le fond de ma Note d'octobre 1906, M. Georges Roty critique un point historique secondaire. Il relève qu’en 1700 Antoine De JusstEu, non encore successeur de Touaxeronr, avait quatorze ans. J'avoue que la date de sa naissance ne m'était pas connue quand j'ai écrit : « à la fin du xvn? siècle »: mon tort fut de ne pas m'enquérir ailleurs que dans le Dict :nnaire de BESCHERELLE, se rencontrant ce jour-là sous ma ma n et.où je trouvai uniquement la date de la mort de De Jussieu. Si j'avais su qu'il fût né en 1686, j'aurais eu: évidemment quelque hésitation à le présenter comme ùn émule de Pascar arrivant, à l’âge de treize ans, seul et sans livres, jusqu'à la trente-deuxième. propo- sition. d'Eccript. Toutefois, je me demande si De Jussieu! qui, avant vingt-huit ans, était déjà docteur en médecine des Facultés de Montpellier et de Paris, membre de l'Académie des Sciences, professeur au Jardin du Roi, n'avait pas donné, à quatorze ans, des signes d'une vocation botanique trés précoce. Sans attendre le nombre des années, il aurait pu, les circonstances ile la vie l'amenant de Lyon en Provence, y faire ses débüts dans la bota- nique rurale sous la conduite d'un précepteur tant soit peu: versé en la science aimable. A part cette hypothèse admissible, jinseris sur mon calepin que De Jusswu a dà venir au mont Ventoux, à Orgon, Marseille; La Ciotat, Toulon, Hyères, Nice, etċ., seulement entre 1700 et 1744. Merci à M. Georges Rorv d'avoir attiré mon attention sur un détail biographique: sans doute intéressant, mais qui ne modifie en rien, quant au fond, les assertions de mon précédent article. DE. CaxporrkE et W. RUSSELL. — L'ORONGE DANS LA BANLIEUE DE PARIS. 25. Ludovic LEenÉ ayant commis une erreur interprétative, je l'ai relevée, non par outrecuidance, mais pour le respect dû au Cuique suum. M. Russel a envoyé la Note suivante, dont il est donné lecture : L'Oronge dans la banlieue de Paris; PAR M. W. RUSSELL. L'Oronge (Amanita cesarea Scop.), ce délicieux Champignon, si recherché des habitants du midi et du centre de la France, est, comme l'on sait, assez rare dans la région parisienne. Lévrinté l'a indiquée à Verrières, d'après le peintre Repouré, ce qui a été vérifié depuis. Pavrer l'a rencontrée dans la forêt de Sénart, à Ormesson, à Fontainebleau, à Meudon etàl'Isle-Adam. Roques l'a trouvée à Versailles, Ville-d'Avray, Cernay et Ram- bouillet. M. Dunér l'a récoltée dans les bois des environs de Meaux et de Lagny. M. Léon Dvrocn l'a signalée à Champagne, prés de Fontainebleau, et M. Bountr dans la forêt de Carnelle '. J'ai le plaisir d'ajouter, à la nomenclature des localités où l'on peut trouver l'Oronge, les bois des Casseaux près de Palaiseau: Ces bois sont situés sur le territoire de la commune de Villebon, au bord du plateau de Villejust, et dominent la belle vallée de l Yvette. | L'Oronge s'y rencontre communément en plusieurs endroits, notamment au lieu dit la Basse Bourgogne, et sur les bords du ravin où coule par intermittence le ru de Batencue. A la Bourgogne, l'Oronge est localisée dans un espace assez restreint, tandis qu'au bord du ru, elle s'observe, de part et d'autre d'un petit sentier, sur une longueur d'environ 100 mètres: elle vit dans un terrain siliceux-argileux, au milieu des Ajoncs, des Bruyères et des Fougères. Les essences forestières qui Prédominent sont le Chène, le Bouleau et le Charme. Pendant ,1- BOUDIER (E.), Observations sur quelques-unes des principales espèces Amanites, in Bull. Soc. Mycol., 1902, p. 252. — Durour (L., Une nou- velle localité de l’ Amanita cesarea, in Bull. Soc. Mycol., 1901, pp. 299-301. 26 SÉANCE DU 25 JANVIER 1907. l'année 1903, qui a été particulièrement chaude et humide, j'ai récolté des Oronges depuis le 31 aoüt jusqu'au 28 septembre”. En 1906, malgré la sécheresse estivale qui a été très préjudi- ciable au développement de toutes les espèces de Champignons, j'ai pu recueillir la précieuse Cryptogame en assez grande abon- dance le 21 septembre et le 3 octobre. M. Malinvaud, ayant remarqué que l’Oronge semble préfé- rerles terrains siliceux, demande s'il en est toujours ainsi. M. Gagnepain dit qu'il a fait la même observation et ajoute quelques détails sur les conditions biologiques de ce Cham- pignon dans le département de la Nièvre. Une analyse est donnée, en séance, du travail suivant de M. Hamet : Observations sur le genre Drosera; PAR M. R. HAMET. INTRODUCTION. Ayant remarqué combien le genre Drosera, si souvent l'objet des études des physiologistes, avait été délaissé par les systé- maticiens, j'avais entrepris d'en rédiger une monographie. Cette étude était terminée, lorsque parut, dans le Pflanzenreich, la revision de la famille des Droséracées par M. Dizrs. De ce fait, mon travail faisait double emploi. J'ai cru néanmoins qu'il y aurait quelque intérêt à publier le résultat de mes observations personnelles. On s'étonnera peut-être de la disproportion de ces observations, dont les unes comptent presque une page, et dont les autres se réduisent à quelques lignes. La raison de cette disproportion est que je n’ai point cru devoir répéter les descrip- tions antérieures, me bornant à ajouter à celles-ci des éléments nouveaux, mais étant obligé parfois de les refondre entièrement, lorsqu'elles étaient trop obscures ou trop erronées. 1. Cette même année, un de mes amis, M. G. COTTEREAUX, m'a com- muniqué trois exemplaires d'Oronges qu'il avait trouvés dans la forêt d'Ormoy, située à 56 kilométres au nord de Paris. R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 27 Je n'ai pas voulu traiter ici de la distribution géographique considérée dans son ensemble ni des affinités phylogénétiques des espèces entre elles. Je me propose d'en faire l'objet d'un prochain travail. En terminant cette introduction, je tiens à assurer de ma gratitude MM. les professeurs Van TiEsuEew et Lecomte, pour leurs conseils et leur bienveillance. J'adresse également mes remerciements à MM. Bonner, Dasevv, Fixer, Hua, Poissox et VicurER, dont les renseignements m'ont souvent été fort utiles. Je suis tout particulièrement reconnaissant à M. GAGNEPAIN, qui a bien voulu relire ce travail et m'en indiquer les points qui lui paraissaient devoir étre modifiés. TABLEAU ANALYTIQUE. A. 8 sépales, 8 pétales, 8 étamines................... Dr. heterophylla. B. 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines. a. Styles soudés sur une longueur égale à environ : 2 fois celle de leur partie libre................ Dr. Hamiltonii. b. Styles soudés seulement à la base. a. 5 styles. Capsule à 5 valves. I. Stipules formant une lame Œ divisée. 1. Stigmates entiers. O Feuilles à limbe orbiculaire. A Sépales à bords laciniés-ciliés. Stig- mates orbiculaires..,............ e Dr. Sewelliæ. AA Sépales à bords entiers. Stigmates fili- formes........................ EEE ET Dr. pulchella. OO Feuilles à limbe obové-oblong........... Dr. parvula. 2. Stigmates multifides, à divisions papil- leuses disposées en ombelle. O Bractées très entières. Pédicelles < les n calices... ....................... . Dr. sessilifolia. OO Bractées trifides (quelquefois 4-5 fides). Pédicelles > les calices............. IL. Stipules réduites à un renflement de la base du pétiole, renflement surmonté par 2 cils latéraux simples ou 2-3 fides....... 5. 3 styles (trés rarement 4). Capsule à 3 valves (très rarement 4). l. Feuilles munies de stipules, les dites stipules sont parfois réduites à des cils sétacés en-t grand nombre, mais jamais moins de 2. 1. Styles simples, stigmates entiers. Dr. Burmanni. Dr. uniflora. 28 SÉANCE DU 25 JANVIER 4907. O Feuilles à limbe oblong. A Sépales presque glabres, aigus......... _ AA Sépales couverts de poils laineux très serrés, obtus. «& Sépales à bords fimbriés-ciliés. Filets des étamines dilatés-charnus. . ++ Sépales à bords entiers ou légère- '. ment érodés au sommet. Filets des étamines filiformes, trés légè- rement aplatis......,.......... OO Feuilles à limbe orbiculaire. A Stigmates filiformes ou linéaires, non distincts des styles...,.....:..... AAStigmates en massue charnue, très dis- tinets des styles.................. AAA Stigmates peltés-réniformes, trés dis- tincts des styles...............,.,,.. 2. Styles simples à stigmates bifides, dicho- tomes ou pénicillés-partites. O Feuilles à limbe orbiculaire pelté ....... OO Feuilles à limbe géminé ou dichotome, non pelté..,...................... OOO Feuilles à limbe non géminé, ni pelté. A Stipules formant une lame + divisée, quelquefois divisée dès la base et, dans ce cas, réduite à des cils situés à la base du pétiole, cils en nombre toujours supérieur à 2. + Feuilles filiformes (au moins 80 fois plus longues que larges). -+ Stipules réduites à des cils très nombreux, situés à la base du ++ . Stipules formant .une lame très grande (49 mm. long. x 10 ++ Feuilles non filiformes. + Graines à test transparent dépas- sant l'amande aux 2. bouts, ou quelquefois trés longue- ment acuminées (fig. 5, 7, 8, 9, 41, 42, 43, 44). x. Feuilles cunéiformes à pétiole très court (4 mm. 5)........... XxX Feuilles pétiolées à pétiole au moins long de 5 mm. ++ L imbe obové, lancéolé, oblong ou linéaire. O Styles dichotomes........ OO Styles bifides dés la base, à Dr. paleacea. Dr. Drummondii. Dr. scorpioides. Dr. micrantha. Dr. platystigma. Dr. nitidula. Dr. Banksii. Dr. binatu. D = " filiformis. Dr. graminifolia. Dr. Alicia. Dr. ~ rotundifolia. Dr.neocaledonica. R. divisions simples très rarement bifides, * Stipules soudées avec le pétiole dans toute la longueur de leur par- tie entière, et par conséquent réduites à des cils nombreux disposés à la base du dit pétiole. Feuilles radicales en rosette. Limbe linéaire ou oblong (environ 15 mm. delong.»3mm. de larg.) Graines àtest dépassant 14 fois 1/2 l'amande aux 2 bouts (fig. 12)............ ** Stipules divisées dés la base en cils sétacés, longs, simples ou + divisés. Feuilles dis- posées sur un cau- dex assez long (envi- ron 6 cm.). Limbe lancéolé (50 mm. long.><10mm.larg.). Sépales grands (7 mm. long. x 3 mm. 5larg )........... ..** * Stipules divisées presque désla base en 6-9 cils scarieux, très rigides et longs. Feuilles dis- posées sur un caudex + long. (10-20 cm.). Limbe obové (6 mm. long. x 2mm. larg.). Graines à test dépas- sant 1/2 fois l'amande aux 2 bouts (fig. 11). *««x Stipules obscurément tri- fides vers le tiers inférieur, à division médiane 4-6-fide, à divisions latérales 2- fides ou quelque- fois simples. Feuil- les radicales. Limbe obové ou obové- oblong (5 mm. long. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. $9 Dr. longifolia. Dr. hilaris. Dr. ramentacea. 30 SÉANCE DU 25 JANVIER 1907. s x 2 mm.5larg.) Grai- nes à test dépassant 1/2 l'amande aux 2 bouts (fig. 5)....... **»*» Stipules formant une lame grande (5 à 10 mm. de hauteur), lancéolée, + pro- fondément divisée. Feuilles disposées sur un caudex assez long (5 à 10 cm.). Limbe lancéolé (10 mm. long. x 2 mm. larg.) Hampe, pédi- celles et calices cou- verts de poils trés serrés laineux..... *x**** Stipules formant une lame entière ou légèrement dentée. Feuilles disposées sur un caudex peu allongé (2 cm. envi- ron). Limbe liné- aire — lancéolé(en- viron 40 mm. long. x 4 mm. larg.). 1 Graines müres à test formant un rostre (fig.7.)..........L.. 11 Graines mûres à test recroquevillé et for- mant un long appen- dice. Graines jeunes à test formant un léger rostre........ + + Graines à test alvéolé ou mamil- leux appliqué exactement sur l'amande, ne dépassant jamais l’amande, quelque- fois légèrement mucronées. (fig. 4, 2, 3, 4, 6, et 10) X Graines à test tuberculeux ou mamilleux (fig. 3, 4, 6 et 10). —+Stipulessoudées au pétiole dans toute la longueur de leur partie entière, par consé- quent réduites à des cils longs, sétacés, situés à la base dudit pétiole eer tr t n n Dr. communis. Dr. chrysolepis. Dr. capensis. Dr. affinis. Dr. intermedia. EME DRE R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 31 Æ Stipules soudées au pétiole seulement par la base, trifides au tiers inférieur, à division médiane plus large que les latérales et 2, 4-fides au sommet, à cils entiers ou 2-fides, à divisions latérales séta- -cées entières ou bifides. Dr. capillaris. XxX Graines à test alvéolé (fig. 1 et 2). + Styles dichotomes. Feuilles longuement pétiolées, à limbe orbiculaire. © Stipules formant une lame grande lancéolée aiguë. Dr. petiolaris. OO Stipules soudées au pétiole dans toute la lon- gueur de leur partie entière, réduites par conséquent à un ren- flement cilié de la base du pétiole............ Dr. glanduligera. + Styles bifides au milieu, à divi- sions simples ou Œ dicho- tomes. Feuilles grandes (10 à20cm.) presque, sessiles, à limbe obové ou lancéolé. Q Feuilles obovées, obtuses ou émarginées au som- met. Hampe égale aux feuilles ou plus courte. Dr. schizandra. OO Feuilles lancéolées, acumi- nées. Hampe plus longue que les feuilles........... Dr. Adelæ. Æ+ Styles bifides dés la base, à divisions simples. Feuil- les à limbe obové-pétiolé ou cunéiforme sessile, ne dépassant pas. (pétiole compris) 40 mm. © Sépales glabres. * Graines sphériques. Sti- pules presque quin- quepartites àla base. Dr. biflora. *x Graines oblongues. Sti- pules trifides à divi- sions quelquefois + divisées............ OO Sépales couverts de poils glanduleux. * Stipules 5-7-partites, à Dr. tenella. SÉANCE DU 25 JANVIER: 1907. divisions simples ou bifides. Sépales très obtus. Graines légè- rement mucronées (fig. 2)............ +» Stipules trifides, à divi- sion médiane plus large que les latérales et 4-6-fide au som- met, à divisions laté- rales simples ou bifi- des. Graines ovées, aiguës. | Styles dilatés à la base. || Styles dilatés au som- met........:..... xxx Graines à test lisse ............ AA Stipules réduites à un léger renflement de la base du pétiole, renflement surmonté de 2 cils latéraux sétacés. + Plante caulescente, feuilles alternes, à limbe linéaire-lancéolé....... ++ Plante à feuilles radicales en roset- te. Limbe cunéiforme ou obo- vé-arrondi. + Feuilles presque.'sessiles, à limbe cunéiforme. Stigmates palmati- lobés,..,:.........,,....... + + Feuilles pétiolées à limbe obové- arrondi. Stigmates entiers en MassUE. .,................. II. Feuilles tout à fait dépourvues de stipules. Q Plantes caulescentes, à fetilles alternes ou verticillées. A Feuilles à limbé pelté. / [.] Limbe des feuilles caulinaires semilu- naire, prolongé de chaque cóté en 2 auricules. + Feuilles radicales en rosette, pourvues de limbe ou en manquant. x Sépales à bords laciniés-ciliés. Grai- nes à test ne dépassant pas l'a- mande aux 2 extrémités ...... Xx X Sépales à bords entiers ou légèrement érodés au sommet. Graines à test dépassant l'amande aux 2 extré- mités..,............,.......... ++ Feuilles radicales toujours présentes, réduites à des écailles. x Sépales à bords laciniés-ciliés. Styles multifides dès la base. Dr. cuneifolia. Dr. spatulata. Dr. montana. Dr. Burkeana. Dr. indica. Dr. trinervia. Dr. brevifolia. Dr. peltata. Dr. auriculata. R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. + Tige couverte de poils glanduleux + Tige glabre..................... XX Sépales à bords entiers ou très légèrement érodés, glabres. Styles multifides vers le mi- []L] Limbe des feuilles caulinaires orbi- culaire, non ‘prolongé en '2 auri- cules. + 3 styles 3 ou 5-fides à la base, à divi- sions simples. Xx Sépales à bords entiers ou très légè- rement érodés...,............ XxX Sépales à bords fimbriés-ciliés..... ++ 3 styles à divisions très nombreuses (40-200). X Styles partagés dés la base en divi- sions simples. + Sépales à bords entiers.......... += Sépales à bords laciniés-ciliés... XxX Styles partagés dès la base en divi- sions dichotomes. + Sépales à bords ciliés. Ọ Tige glabre............... OO Tige velue. ........ su... += Sépales à bords entiers.......... AA Feuilles à limbe non pelté. | ] Feuilles verticillées.................... [CIL] Feuilles alternes. + Styles multifides. Xx Feuilles pétiolées, spatulées-orbicu- laires. =Æ Fleurs portées par un scape sans feuilles et trés court........ + Fleurs portées par un scape feuillé, long............... russe x x Feuilles presque sessiles, linéaires- lancéolées ................... + + Styles bifides....................... OO Plante à feuilles radicales en rosette. A Racines fibreuses. Feuilles linéaires ou oblongues-linéaires, pétiolées. [C] Styles à stigmates capités, simples. .... |]. | Styles à stigmates + divisés en massue. AARacines charnues. Feuilles linéaires-lancéo- lées, sessiles. Styles bifides dés la base à divisions multifides au sommet.... AAA Racines bulbeuses. Feuilles obovées, ses- siles ou presque sessiles. Styles mul- tifides dés la base. |. ] Pédoncules nombreux, tous 1-flores.... 33 Dr. modesta. Dr. Neesii. Dr. gigantea. Dr. myriantha. Dr. bulbigena. Dr. pallida. Dr. Menziesii. Dr. Hügeli. Dr. macrantha. Dr. microphylla. Dr. stolonifera. Dr. ramellosa. Dr. platypoda. Dr. cistiflora. Dr. indica. Dr. Arcturi. Dr. stenopetala. Dr. acaulis. Dr. bulbosa. T. LIV. (SÉANCES) 3 3% SÉANCE DU 25 JANVIER 1907. OD Pédoncules nombreux, tous 2-3-flores.. Dr. macrophylla. -E~ . . . (7I f Pédeneule ordinairement unique. Fleurs en cyme terminale................ Dr. erythrorhiza. C. 4 sépales, 4 pétales, 4 étamines.................... Dr. pygmaa. 4. Drosera heterophylla J. Lindley, in Appendix to the first volume of Edward's Botanical Register, p. 89 (1839); B. Stein, in Garlen- flora (1885), p. 660; L. Diels, Droseracez, in Pflanzenreich, Heft 26, pp. 110, 121 et 122, fig. 38 G-H; Sondera macrantha J. C. Lehmann, Novarum et minus cognilarum stirpium pugillus octavus, pp. 45 et 46 (1844); S. Preissii J. C. Lehmann, loc. cit., (1844) p. 45; Drosera Preissi J. E. Planchon, in Ann. des Sc. nat. Bot., sér. HE, t. IX, p. 299 (1848). Obs. — Connectif losangique, aigu. Styles vraisemblablement 2, multi- fides presque dès la base. Stigmates terminaux, légèrement dilatés, en massue. Capsule à 2 valves obovées, obtuses. AvsTRALIE : Swan-River, 1843 [Preiss]; [Drummond]. 2. Dr. Hamiltonii C. Andrews, in Journ. Muell. Soc. Bot. West. Austr., p. 81 (avril 1903); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenreich, 26 Heft, pp. 103, 104 et 105, fig. 34 A-D (1906). 3. Dr. Sewelliæ E. Diels und E. Pritzel, in Zot. Jahrb., 35 Band, II und HI Heft., pp. 206 et 207, fig. 26 E-G (1904); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenreich, 26 Heft, pp., 67 et 73, fig. 25 E-G (1906). ^. Dr. pulchella J. G. C. Lehmann, Nov. et min. cognil. stirp. pug. oct., pp. 98 et 39 (1844); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 659 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 67, 69 et 70, fig. 24 C-F (1906); Dr. androsacea E. Diels und E. Pritzel, in Bot. Jahrb., 35 Band, II und III Heft., p. 205, fig. 25 G-M; L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 67, 68 et 69, fig. 24 G-M. Obs. — Bractées linéaires. Stigmates légèrement dilatés, filiformes, aigus. Graines attachées par petits bouquets à la base des valves. Jai trouvé, chez un méme échantillon vivant de D. pulchella, des feuilles à pétiole dilaté, et d'autres à pétiole non dilaté. Quant à la laciniation des stipules de la gemmule, elle est extrémement variable et l'on trouve tous les intermédiaires entre celles figurées par M. DIELS sous le nom de D. androsacea, et celles figurées par le méme auteur sous le nom de D. pulchella. AUSTRALIE : Swan-River, n° 1992 | Preiss]. ». Dr. parvula J.E. Planchon, in Ann. des Sc. nat. Bot.,sér. HI, t. IN, p. 287 (1848); D. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 659 (1885); L. Diels, Droseracez, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 66, 67 et 68 (1906); Dr. dichrosepala N. Turezaninow, in Bull. de la Soc. impér. des natur. — o. R. HAMET. —— OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 39 de Moscou, t. XXVII, 2° partie, n° IV, p. 343 (1854); L. Diels, loc. cit., pp. 67 et 71 (1906); Dr. scorpioides var. brevipes G. Bentham, loc. cit., p. 460 (1864). Obs. — Les sépales sont + glanduleux, et quelquefois presque glabres. 6. Dr. sessilifolia A. de Saint-Hilaire, Hist. des pl. les plus vem. du Brés. et du Parag., pp. 959 et 260, tab. XXV Aet 1 (1824); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 656 (1885); L. Diels, Droseracex,in Pflanzenr. 26 Heft, pp. 74 et 75, fig. 27 A-D (1906); Dr. sessiliflora G. Don, À gen. syst. of gard. and bot.,t. I, p. 344 (1831): Dr. dentata G. Ben- tham, in Journ. of Bot., vol. IV, p. 105 (1842); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 656 (1883); Dr. Dietrichiana Reichenbach fils, in Beiträge Sur system. Pflanzenkunde, p. 13 (1871); Dr. Burmanni var. Dietri- chiana (Reichenbach) L. Diels, loc. cit., p. 76 (1906). Obs. — Bractées longues de 2 mm., larges de 0 mm. 75, linéaires, presque aiguës au sommet, couvertes en dessus de poils glanduleux très entiers. Les poils glanduleux, qui couvrent les pédicelles, les bractées et les calices, ont une forme particulière; ils sont aplatis, larges à la base, se rétrécissant de la base au sommet, où ils sont aigus et où ils portent "ne glande menue. GUYANE ANGLAISE : 1837, n° 102 [Schomburgk]. — Brésil : Sertao d'Amaroleité, sept.-oct. 1844, n° 2724 [A. Weddell] ; Salinas, mai-juil- let 1844, n» 2178 [A. Weddel]; prov. de Piauhy, n° 2480 [Gardner]; environs de Tapeira, dans le désert de la prov. de Minas-Geraes, au lieu dit Certao-do-Rio de S.-Francisco, B !, n° 1805 bis [A . de Saint-Hilaire]. , 1. Dr. Burmanni M. Vahl, Symb. bot., Pars HI, p. 50 (1790) ; B. Stein, M Gartenfl., 34 Jahrg., p. 656 (1885); Th. Cooke, The Flora of the Pre- sidence of Bomba y., MIe Part., p. 469 (1903) `L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzen»... 26 Heft, pp. 74, 75 et 76, fig. 27 E-G (1906). Obs. — Bractées longues de 1 mm. 75, linéaires, trifides ou rarement t5 fides, à division médiane plus large et plus longue que les autres, cou- vertes de poils elanduleux. Les poils ont la méme forme que ceux du D. sessilifolia, ` Came : Macao, n» 5 [Caller]. — Hong-Kong [Barthe]. To i Chàm-Dà, 13 mai 1892, n° 5336 (Al. P. Bon; ; Ouonbi, nov. 1885, n° o Balansa], — Cocuinemne : Plaine de Quin-hoa, 27 novembre 1864, w 238 UE. Lefèvre): plaine des Tombeaux, janvier 1868 [D Talmy; ‘ans localités no 832 et 837 [Dr Thorel]; | Cap. Baudouin). — CAMBODGE : “pot, 23 décembre 1904, n° 445 (Geoffray]: Kampot, plateaux de ^Pokwill, 14 janvier 1904, n° 333 [Geofray]; près Sombor, décem- re 1875, no 67 [D" Harmand]. — lyve : Sikkim (J. D. Hooker]; East Himalaya, n° 3506 [Griffith]; Nilghiri, n° 50 [Leschenault] ; Cormoor, 36 SÉANCE DU 25 JANVIER 1907. Nilghiri, 25 février 1863, n° 14 [J. Rémy]; Nilghiri, [J. D. Hooker]; Nilghiri, n° 846 [ Perrottet|; Pondichéry, 1854 [Jul. Lépine]; près Kaity. n° 1496 [Metz]; près Utacamund [D" B. Schmid]; près Tellitscherry, n° 711 [Metz]; Inde orientale, n° 937 [ Wight]; sans localités, n° 1242 F.[ Wallich]. — Ceyran, 1854, n° 1089 [ Thwaites]; sans localité [Macrae]. AUSTRALIE : Robertson River [F. von Mueller]. 8. Dr. uniflora Willdenow, Enum. plant. hort. reg. bot. Berol. t. Y, p. 340 (1809); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 655 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 63, 64et 65, fig. 21 G-H (1906). Obs. — Cette plante a été regardée jusqu'ici comme manquant absolu- ment de stipules. Cette opinion est erronée. Les pétioles présentent en effet à leurs bases un renflement léger surmonté par 2 cils latéraux sétacés assez longs. Ces cils sont quelquefois bifides, quelquefois méme trifides. On a encore commis une autre erreur en attribuant à cette espèce 3 styles et 3 valves. En réalité elle possède 5 styles et 5 valves. Ces styles sont courts, bifides vers le milieu, à divisions bifides un peu au-dessus de leurs bases. Les stigmates sont linéaires-filiformes, non dilatés, aigus. Les valves sont munies de placentas charnus sur toute leur longueur. AMÉRIQUE ANTARCTIQUE : Terre de Feu, 1890-1891 [ Rousson et Willems]; Orange-Harbor, 1838-42 (Cap. Wilkes); détroit de Magellan, Port Galant, 1838-1840 [M. Le Guillou]; Puerto-Bueno, 27 janvier et 15 février 1879, ns 133 et 1893 [ Lud. Savatier]; Port Galand [M. Hombron]; baies Saint-Nicolas et Bougainville, n° 23 (M. Le Guillou]; iles Malouines, janvier 1767 [ Commerson] ; Soledad, n° 101 [D Urville]. 9. Dr. paleacea D. C., Prodromus, t. I, p. 318 (1824); J. E. Plan- chon in Ann. des Sc. nat. Bot., sér. IM, t. IX, p. 303 (1848). Obs. — Plante petite. Feuilles radicales, en rosette, pétiolées. Limbe oblong, obtus au sommet, couvert de poils glanduleux en dessus et sur les cótés, presque glabre en dessous. Pétiole continu au limbe, aplati, légerement dilaté à la base, presque glabre. Stipules trifides, à divisions pluripartites. Hampe glabre. Fleurs (20) en grappe allongée. Pédicelles presque glabres, munis de bractées à leurs bases. Bractées linéaires, aigués au sommet, glabres. Calice 5-partit, à divisions obovées-oblongues, presque glabres, aiguës au sommet. 5 étamines. Filets filiformes, aplatis. Connectif légèrement dilaté aigu. 3 styles simples. 3 stigmates termi- naux, légèrement dilatés, en massue. Capsule à 3 valves, Valves obtuses. Limbe de & mm. de long. X 1 mm. de large. Pétiole de 8 mm. de long. x 0 mm. 5 de large. Stipules de 5 mm. de long x i mm. de large. Pédicelles de 2 mm. de long. Calices de 2 mm. 5 de long. X - I! mm. 25 de larg. Bractées de 2 mm. 75 de long. Sépales de 2 mm. 5 de long. x< 0 mm. 75 de large. Étamines de 2 mm. de long. Styles de | mun. 75 de long. Valves de la capsule de 0 mm. 50 de long. Xx 0 mm. 50 de larg. — Cette description est faite d'après l'échantillon type, examiné par DE CANDOLLE. AUSTRALIE : Port du Roi Georges. R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 37 10. Dr. Drummondii J. C. Lehmann, Plantæ Pressianæ, t. I, p. 235 et 236 (1846-1847); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 659 (1885); L. Diels, Droseracez, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 67, 11 et 72, fig. 26 F-H (1906); Dr. barbigera J. E. Planchon, in Ann. des Sc. nat. Bot., sér. III, t. IX, pp. 287 et 288 (1848). AUSTRALIE : Swan-River | Drummond |. 1. Dr. scorpioides J. E. Planchon, in Ann. des Sc. nat. Bot., sér. II, t. 1X, pp. 288 et 289 (1848); G. Bentham, Flora Austral., t. IL, pp. 454 et 460 (1864); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 659 (1885); L. Diels, Droseracec, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 67, 71, fig. 26 A-E. 12. Dr. micrantha J. C. Lehmann, Nov. et minus cognit. stivp. pugillus oct., pp. 39 et 40 (1844); J. E. Planchon, in Ann. Sc. nat. Bot., sér. III, t. IX, p. 287 (1848); Dr. pygmæa J. C. Lehmann, Plant. Preiss., t. I, fasc. 2, p. 250 (1844-1845); Dr. paleacea G. Bentham., Flora Austral., t. U, pp. 454, 458 et 459; B. Stein, in Garten fl., 34 Jahrg., p. 659 (1885): L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 66 et 67, fig. 23 CF; Dr. leucoblasta G. Bentham, loc. cil., t. Il, pp. 454 et 458 (1864); B. Stein, Loc. cit., p. 659; L. Diels, loc. cit., pp. 67 et T0; Dr. minutiflora J. E. Planchon, loc. cit., pp. 286 et 287 (1848): Dr. pyc- noblasta E. Diels und E. Pritzel, in Bot. Jahrb., 35 Baud, H und IHN Heft., p. 207, fig. 27 G-K (1904); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 66 et 68, fig. 93 G-K (1906); Dr. miniata E. Diels und E. Pritzel, in Bot. Jahrb., 35 Band, II und III Heft., p. 206, fig. 26 A-D; L. Diels, Droseraceæs in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 67, 10 et 71, fig. 25 A-D; Dr. secunda, R. Br. ez L. Diels, loc. cit., p. 67 (1906). Obs. — Entre les styles filiformes du D. pycnoblasta, figurés par M. DIELS et ceux en massue du D. paleacea, figurés par le méme auteur, on trouve tous les intermédiaires. Quant aux stipules, on trouve tous les passages entre celles trifides à divisions presque entières du D. pyenoblasta, figu- rées par M. DiELs et celles trifides à divisions trés laciniées du D. paleacea, figurées par le méme auteur. Quant à la grandeur de la plante et à la dimension des fleurs, elles varient dans des limites trés vastes. Là encore on trouve tous les intermédiaires. AvsrRALIE : Svan-River, n° 1995 [Preiss]. Var. trichocaulis (L. Diels; R. Hamet; (Dr. paleacea, var. tricho- caulis L. Diels, Droseracez, in Pflanzenr., 26 Heft, p. 61). Obs. — Pédoncules, inflorescence et sépales couverts de poils blancs presque laineux. 13. Dr. platystigma J. C. Lehmann, Nov. et min. cognit. stirp. pugillus octavus, pp. 31 et 38 (1844) ; B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahre., p. 659 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 67. 12 et 73, fig. 24 A-B (1906). 38 SÉANCE DU 25 JANVIER 1907. Obs. — D'après LEHMANN, la plante possède 3 styles simples, d'après SCHLOTTHAUBER, 2 simples, selon BENTHAM, 2 bifides dès la base. Je pense que la raison de ces divergences d'opinion tient à la difliculté d'observer ces styles qui sont trés menus. En réalité la plante possede 3 styles simples comme le pense LEHMANN. 14. Dr. nitidula J. E. Planchon, in Ann. des Sc. nat. Bot., sér. MI, t. IX, pp. 285 et 286 (1848); B. Stein, in Garten/l., 34 Jahrg., p. 659 (4885); L. Diels, Droseracez, in Planzenr., 20 Heft, pp. 61 et 73, fig. 23 A-B (1906); Dr. omissa L. Diels, loc. cit., pp. 67 et 73 (1906). Obs. — Les calices sont subglobuleux ou obconiques. Quant au limbe, il varie de la forme orbiculaire à la forme spatulée, mais il n'est jamais oblong. 15. Dr. Banksii R. Br. ex DC., Prodromus, t. I, p. 319 (1824) ; B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 661 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 109 et 110, fig. 36 A-C. 16. Dr. binata J. J. Labillardiere, Nov. Holland. plant. specün., t. I, pp. 78 et 79, tab. 105 (1804); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg ., p. 661 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 105 et 106, fig. 34 EJ; Dr. Billardiera Tratt. ex E. Th. Steudel, Nom. bot., Pars l, p. 931 (1840); Dr. dichotoma J. Banks et D" Solander ex Abr. Rees, The Cyclopædia, vol. XU (1809); Dr. pedata Persoon, Syn. Plant., Pars l, p. 337 (1815); DC. loc. cit., p. 319; Dr. Cunninghami G. G. Walpers, Rep. bot. system., t. I, p. 229 (1842); Dr. intermedia R. Cunningham ez A. Cunningham, Flor. ins. Nov. Zeeland. Precurs., in Ann. of nat. Hist., t. IV, p. 110(1840); Dr. flagellifera W. Colenso, in Trans. and Proceed. of the New-Zeal. Instit., t. XXIII, p. 384 (1891). Obs. — Stipules le plus souvent bifides presque dès la base, à divisions + laciniées au sommet. Bractées linéaires, laciniées-ciliées sur les bords, glabres. 3 styles partagés dés la base ea divisions simples et nombreuses. Stigmates dilatés, émarginés. AusTRALIE : Botany-Bay, janvier 1845, n° 116 [ Verreaux]; Botany-Bay , n° 182 (S. Mossmann]; environs de Sydney [ D* Arnouf]; Port Jackson (tob. Brown); n° 63 [Gaudichaud] ; Côte orientale (Cap. Baudin]. Tasmanie : Baie Macquarie, n° 22 [J. Milligan]; sans localité, n° 20 LR. Gunn]: [ Verreaux]. NovvELLE-ZELANbE : Baie des Iles [ Raoul]; sans localité [J. D. Hooker]. (A suivre.) PH.-L. DE VILMORIN. — REANA LUXURIANS D< ZEA MAYS. 39 Reana luxurians x Zea Mays' ; PAR M. PH.-L. DE VILMORIN. Les échantillons que je présente à la Société ont ceci d'inté- ressant qu'ils sont le résultat d'un croisement entre deux genres, et que, d'autre part, le phénomène de la xénie y est manifeste d'une facon assez particulière. L'hybridation a été faite à Mutsamudu par M. G. Launzxr, et les épis m'ont été communiqués par M. Lasseaux. Un pied de Téosinte a été privé de ses organes mâles, et toutes les inflorescences femelles ont recu le pollen d'un petit Mais à grain blanc cultivé dans le pays. L'opération a parfaitement réussi, une modification profonde a été observée dans la forme des épillets ainsi que dans celle des grains qui tiennent à la fois des deux parents. Le croisement en sens inverse a été essayé en méme temps, mais sans succés. Je n'ai pas besoin d'insister sur la xénie, si ce n'est pour dire qu'elle est la régle générale dans les métis du Zea Mays et, au contraire, fort rare dans les autres végétaux. Je l'ai observée quelquefois dans des croisements entre Pois potagers, mais jamais aussi nettement que dans le Mais. Or, chez cette derniere plante, nous remarquons que, si une variété à grain blanc, par exemple, est influencée par le pollen d'une variété à grain rouge, tous les ovules qui auront été fécondés par le pollen étranger donneront des grains reproduisant la couleur de celui le la plante mâle. Dans le cas d'un croisement entre un Mais sucré dont les grains à maturité sont ridés, cornés et vitreux, et un Maïs ordinaire, les grains résultant du croisement seront arrondis et farineux, faciles à distinguer de ceux qui ont été fécondés par le pollen des inflorescences mâles de la plante mére. Enfin la xénie se manifeste encore en modifiant non seu- l. Cette communication a été présentée à la séance du 11 janvier 1907. C'est par suite d’une erreur dans la mise en pages qu'elle a été reportée à la séance du 25 janvier. (Note de la rédaction.) 40 SÉANCE DU 25 JANVIER 1907. lement la couleur et la contexture, mais, jusqu'à un certain point et dans certains cas, la forme du grain. L'hybride qui nous occupe en ce moment présente ceci de particulier que, dans le grain du moins, les caractères des deux parents ne sont pas mélangés, mais juxtaposés. La partie infé- rieure représente la moitié d'un grain de Téosinte, et la partie supérieure la moitié d'un grain de Mais blanc à bec. De plus, et je ne sais pour quelle cause, ces grains sont soudés parleur base, deux à deux. La partie « Mais » de chaque grain est, pour ainsi dire, enchassée dans la partie « Téosinte », qui elle-même ne contient pas d'albumen etest constituée uniquement par un tégument coriace, épais, vernissé, d'un gris marbré de noir. C'est cette sorte de capsule qui est soudée à sa voisine du méme verticille d'une facon extrémement solide, tandis que la partie supérieure du grain se détache avec un petit effort. L'épi lui-méme est composé, comme celui du Heana, tandis que les Maïs ont trés généralement un épi simple. M. LAURENT dit qu'aprés la fécondation il a constaté une modific:tion de la forme de l'inflorescence, ce qui semblerait prouver que la xénie s'est manifestée d'une facon particulièrement vigoureuse. N'ayant pas sous les yeux de points de comparaison, et ignorant le nom et les caractères du Mais qui a fourni le pollen, je ne saurais dire quelle est l'intensité de cette modification. Il me semble cependant que l'épi est plus fort et que les bractées sont plus développées que chez les Téosintes qu'il m'a été donné de voir. Chaque épillet est en effet entouré de longues bractées qui l'enveloppent entièrement, et chaque groupe d'épillets est à son tour compris entre deux bractées plus grandes, disposition trés analogue à celle du Blé, en supposant chacun des grains de ce dernier remplacé par un épillet. Cet épillet lui-méme est composé de grains, opposés deux par deux; mais parfois ces verticilles sont alternés, tantót ils sont tous dans un màme plan, comme dans une Orge à deux rangs. Il est à souhaiter que cette expérience de croisement soit recommencée, et que de copieux échantillons permettent d'en décrire les effets dans tous leurs détails. Pour le moment, nous devons nous contenter d'étudier la des- cendance de ce curieux hybride. Malheureusement M. LAURENT m PH.-L. DE VILMORIN. — REANA LUXURIANS MX ZEA MAYS. 4 a quitté Madagascar peu après la maturité de la plante et aucun semis n'en a été fait sur place. J'ai déjà entrepris une série d'essais, etje serais heureux que ceux de nos collègues intéressés à ce genre de recherche profitent des graines que je présente aujourd’hui. Etant donnée la direction que prennent maintenant les études relatives à la transmission des caractères dans les hybrides, il est certain que nous aurons rarement une meilleure occasion de contrôler la loi de Mexpez. Si celle-ci est exacte, nous devrions voir, dans la génération issue du croisement F,, une dissociation des caractères, les caractères dominants étant seuls apparents et les caractères récessifs, latents, pour réapparaitre à la seconde génération F, dans la proportion de 1 récessif pour 3 domi- nants; mais jamais, à ma connaissance, un cas analogue au nótre n'a été envisagé, et la nomenclature mendélienne ne pos- séde pas de terme pour désigner la génération méme du croi- sement que j'appellerai F,. Or, dans cette génération F,, nous constatons un mélange de caractères dans l'épi, qui est plus petit que celui du Mais, plus gros que celui du Téosinte et composé comme ce dernier. Dans le grain, nous remarquons une juxtaposition des caractères des deux parents : grain à exos- perme opaque et épais, grain à exosperme transparent et mince. F, devra nous montrer, dans chacune de ces deux paires de caractères, quels sont les dominants et quels sont les récessifs. Mais, pour que cette démonstration soit concluante, il ne faut pas oublier que nous aurons des plantes qui non seulement sont monoiques et donc facilement interfécondables, ce qui aurait de l'importance pour F,, mais aussi sujettes à la xénie ce qui pourrait fausser les résultats de F,, dans le cas oü il se produi- rait des variations à cette génération. Par conséquent il sera indispensable que chaque plante soit isolée de ses voisines par une fine toile ou étamine, ou bien qu'elle soit suffisamment éloignée de toute autre plante analogue, Mais ou hybride. De plus il est très probable que cet hybride entre le Téosinte et un Mais d'origine tropicale ne mürira des graines que s'il est semé de bonne heure en serre et peut-étre méme conservé en serre pendant toute la durée de sa végétation. Cette intéressante épreuve est, bien entendu, subordonnée à la 42 SÉANCE DU 25 JANVIER 1907. bonne germination des grains. Ceux que je vous apporte, comme ceux que j'ai conservés, semblent bien constitués. C'est peut-étre seulement en F, que se manifestera la stérilité assez fréquente dans les hybrides entre genres et méme entre espèces non étroitement affines '. Explication de la Planche I. Reana lururians x Zea Mays. — Inflorescences entière et ouverte. Grains complexes résultant de la xénie et soudés deux à deux. Parties « Reana » et « Zea » de ces grains séparées. 1. Les graines semées à Verrières ont bien levé. A ss Bull. Soc. bot. de Fr. T. LIV (1907). PI. I. REANA LUXURIANS x ZEA MATS REVUE BIBLIOGRAPHIQUE Recueil de l'Institut botanique Léo Errera (Université de Bruxelles, t. VI, Bruxelles, 1906). Les Mémoires contenus dans ce tome publié par M. Massart, après la mort de l'éminent botaniste belge, Léo Errera, sont les suivants : 1. Massanr (J.). — Sur l'irritabilité des plantes supérieures, pp. 1-56. Dans un premier chapitre, l'auteur expose les résultats de ses expé- riences sur l'équilibre réactionnel chez les végétaux, qu'il compléte, dans un second chapitre, par des observations sur l'inégale croissance en épaisseur des Ficus grimpants et de quelques autres plantes. Un troi- sième chapitre a trait aux trois sortes de racines aériennes des Ficus grimpants. Les unes, racines adhésives précoces, naissent sous le nœud, soit sur la face ventrale, soit sur la face la moins éclairée quelle qu'elle soit. Ces racines croissent devant elles jusqu'à ce qu'elles rencontrent un obstacle. Les autres, racines adhésives tardives, naissent sur tout l'entre- nœud, à la limite de l'ombre et de la lumière. Elles fuient ensuite la lumière et, de méme que les précédentes, elles sont sensibles au contact. Les troisièmes enfin, racines nourricières, naissent sur le flanc du rameau ou de la racine qui est dirigé vers la terre. Elles fuient la lumière, s’accrochent au support et descendent vers la terre où elles se ramifient. 2. MoLLE (Pu.). — Un alcaloide dans Clivia miniata Benth., pp. 51-72 (2 pl. en couleurs). Tous les organes de la plante renferment un alcaloide, cliviine, qui, dans la racine, le rhizome et la feuille, se trouve localisé principalement dans les cellules à raphides et les cellules compagnes des tubes criblés. Dans les feuilles fort jeunes, on peut encore en rencontrer dans l'épi- derme et méme dans les diverses cellules du mésophylle. La hampe florale, les rayons de l'ombelle et la paroi ovarienne en renferment égale- ment dans les cellules à raphides. On peut en outre en observer dans le tégument externe de l'ovule surtout, et aussi dans le style, les étamines et les pétales. 3. Errera (L.). — Sur la limite de petitesse des organismes, pp. 13-82. Il ne saurait exister, d’après l'auteur, des organismes qui soient aux Bactéries ordinaires ce que celles-ci sont aux organismes supérieurs. L'existence de microbes quelques centaines de fois plus petits que ceux que nous connaissons serait déjà une impossibilité. 44 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE 4. Wery (J.). — Quelques expériences sur l'attraction des Abeilles par les fleurs, pp. 83-124. | Ce Mémoire a été analysé d'autre part dans ce Bulletin. 5. Errera (L.). — Conflits de préséance et excitations inhibitoires chez les végétaux, 125-152, 6 pl. Observant la reconstitution du sommet de la tige chez les Picea et les Araucaria, Errera fait les constatations suivantes. Dans les Picea, si rien ne vient troubler la marche du phénomène, c'est l'une des branches les plus proches du sommet qui se substitue à lui en cas de fracture; et, de plusieurs branches équidistantes ou à peu pres, c'est la plus vigoureuse qui l'emporte. Tant que le sommet existe avec sa vigueur normale, un tel relèvement n'a pas lieu et sa présence se fait encore sentir, même si on à interrompu, sous lui, par une annélation complète, la continuité de l'écorce. Dans ce cas, l'influence du sommet, autrement dit son action inhibitoire, doit se transmettre probablement grâce aux cellules vivantes de la moelle et des rayons médullaires. Chez plusieurs espèces d'A bies, Larix, Pinus et chez diverses autres plantes, les choses paraissent se passer comme chez le Picea. ll n'en est pas de méme pour les Arau- caria : l'amputation du sommet n'est point suivie ici du relèvement de branches existantes; mais il se développe, sous le sommet enlevé, des bourgeons qui se substituent à lui. De plus, à l'inverse du Picea, l'anné- lation suffit à éliminer l'influence du sommet : l'excitation inhibitoire semble conduite ici exclusivement par l'écorce. Selon l'auteur, il y a lieu d'admettre que le sommet envoie vers les rameaux latéraux des excitations inhibitoires, de nature catalysatrice si l'on veut. En acceptant cette théorie, la formation des « balais de sor- cières » serait fort bien explicable, dit Errera, en admettant que le parasite empéche l'inhibition de se transmettre aux bourgeons les plus proches de lui : de là leur relèvement anormal. 6. RussgteERGnE (Fn. van). — Sur les propriétés physico-chimiques des mélanges dissous et la détermination physiologique de leur pou- voir osmotique, 151-291. Travail du plus haut intérêt au point de vue biologique, où l'auteur a pour but de s'assurer si la méthode physiologique, et plus spécialement celle qui consiste à déterminer le pouvoir osmotique d'une solution par la plasmolyse de cellules, est applicable à l'étude des solutions de sub- stances mélangées, comme elle l'est à celle des solutions simples. T. Errera (L.). — Sur les caractères hétérostyliques secondaires des Primevéres, 225-256, 1 pl. L'analyse de ce Mémoire a été faite dans ce Bulletin. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 45 8. JACQUEMIN (A.). — Sur la localisation des alcaloides chez les Léqu- mineuses, 251-291, 4 pl. De tous les tissus, ce sont l'épiderme, le parenchyme et la moelle qui apparaissent à l'auteur comme les plus riches en alcaloide. En général ce sont les cotylédons, verdis ou inclus dans la graine, qui renferment le plus de principe actif. et les téguments de la graine en contiennent rarement. Enfin les points végétatifs aériens et souterrains, les mamelons foliaires, les bourgeons axiliaires sont bourrés d'alcaloide. 9. Errera (L.). — Sur l'hygroscopicité comme cause de l'action phy- siologique à distance découverte par Elfving, 303-366, 5 pl. Ce travail est analysé d'autre part dans ce Bulletin. 10. Marravx (M.) et Massart (J.). — Sur les excitants de la division cellulaire, 369-421, 5 pl. Série d'expériences sur le Chilomonas Paramæcium en vue d'étudier l'influence des facteurs externes sur la karyokinèse. La chaleur, de méme que l'alcool, accélère la division de ce Flagellate. L'action est d'autant plus intense que la température est plus élevée ou que la concen- tration de l'alcool est plus forte. Un échauffement brusque provoque la division d'un grand nombre de cellules. D'une facon générale, l'addition d'alcool donne la méme réaction que l'échauffement. Mais le nombre des cellules qui se mettent en division est plus considérable. Ainsi, quand on ajoute à la culture 6 0/0 d'alcool, toutes les cellules se sont déjà divisées dès la première heure, et la réaction n'est pas encore épuisée, car il y a 48 0/0 des cellules qui se divisent une nouvelle fois. Quand la culture est exposée à la lumiere il y a une légère diminution du nombre de Chilomonas en division. La division cellulaire du Chilomonas Param:ecium peut être consi- dérée, d’après les auteurs, comme un réflexe non nerveux dont on connait les principales phases et dont on peut à volonté faire varier l'intensité. P. GUÉRIN. ERRERA (L.). —Surl'hygroscopicité comme cause de l'action physiologique à distance découverte par Elfving (/ecueil de l'Institut botanique de Bruxelles, NI, 1905, pp. 303-366, avec 5 pl... ELFvIxG, l'éminent naturaliste finlandais, a révélé « l'action directrice qu'exercent certains corps sur les tubes sporangifères de Phiycomyces nitens » (Helsingfors, 1890 ; abrégé dans les Annales de l'Institut Pasteur, 1891). Si, au voisinage d'une culture de Phycomyces, on place un bloc de certains corps : fer, zinc, aluminium, soufre, cire, colophane..., on observe que, de toutes parts, les filaments sporangiferes se courbent vers le bloc. Cette attraction se fait sentir jusqu'à une distance de 2 à 3 cen- 46 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. timètres : c'est avec le fer qu'elle est maximum. On a essayé en vain de produire des effets semblables, soit par l'électricité, soit autrement, en sorte qu'on s'est demandé s'ils n'étaient pas déterminés par quelque force inconnue et nouvelle. Errera a reconnu la cause de ces mystérieux phénomènes. Ce n'est point un agent nouveau, c'est simplement l'hydrotropisme. Tel est le thème du beau Mémoire auquel il mettait la derniere main quand il fut ravi à la science, et que M. J.-W. Commerin a complété avec les notes laissées par le maitre. Le Phycomyces nitens est extrêmement sensible à l'humidité. A partir d'un certain degré, il est négativement hydrotropique. Si donc, dans une atmosphere suffisamment humide, on met cette Mucorinée au voisinage d'un corps hygroscopique, par exemple d'un bloc de feren train de se rouiller, le fer, consommant de l'eau, desséchera l'air qui l'entoure, et, comme le Phycomyces, dans les conditions hygrométriques où nous nous sommes placés, recherche une atmosphère plus sèche il se diri- gera vers le bloc : il paraîtra être attiré par le fer. Inversement, un corps humide doit exercer une répulsion. Les expériences d'EnnEnA ont con- firmé ces vues théoriques. Errera s'est tout d'abord occupé du degré d'hygroscopicité des corps. Une pénétrante analyse eritique des travaux récents et ses observations personnelles l'ameénent à reconnaitre une hygroscopicité sensible et méme mesurable chez une foule de corps. Muni de données, dont quelques-unes. comme celles de CLaurriau sur le camphre, ont été obtenues à cette occasion, il a pu commencer ses recherches physiologiques. Les cultures de Phycomyces furent faites sur du pain arrosé d'une décoction de pruneaux. Une même culture pouvait servir plusieurs fois à condition d'être « tondue ». Les cultures étaient faites dans une armoire obscure, de maniere à éviter l'héliotropisme, et à la température ordinaire du laboratoire. L'air était maintenu trés humide, mais non saturé, en arrosant l'intérieur des armoires, et en ayant grand soin de répartir l'humidité aussi symétriquement que possible autour des cultures. L'état hygrométrique était maintenu ainsi dans les environs de 85. Les corps dont il s'agissait d'étudier l'influence sur la croissance du Phycomyces étaient suspendus au-dessus de la culture par un fil de cuivre fixé à un support isolant (de manière à éviter tout circuit). Plus de 200 expériences ont été ainsi faites. Beaucoup furent photo- graphices, et on en a reproduit une vingtaine en de très belles -phototypies. Voici le résultat : 1° Les corps hygroscopiques, et eux seuls, attirent les filaments du Champignon. Tels sont: le fer, le zinc, le sulfate de cuivre anhydre, l'acide sulfurique, l'agate, le kaolin, le soufre, la cire, etc. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 47 Si, par un moyen quelconque, on diminue l'hygroscopicité d'un corps, on diminue ipso fa cto son pouvoir attractif. Ainsi le fer rugueux est très attractif; en le polissant, le nickelant ou le vernissant, on le rend inactif. 2 Les corps non hygroscopiques sont inactifs : le cuivre, l'argent, le platine, le quartz. 3° Les corps qui émettent de la vapeur d'eau ont une action répulsive. Ainsi une plaque mouillée, ainsi le substratum méme où se fait la culture. Pour le méme motif, dans une atmosphère saturée, les filaments se repoussent mutuellement, et l'ensemble de la culture prend l'aspect d'une gerbe. Les sels efflorescenis cependant n'ont exercé aucune action. C'est dù, pense l'auteur, à ce que leur émission d'eau est si faible qu'elle se borne à compenser l'attraction propre à tout corps étranger introduit dans l'enceinte. Il a en effet déterminé par des mesures directes que, au moins dans une atmosphere trés humide, la température de l'enceinte est plus basse que celle de la culture : tout corps qui y est placé agit comme paroi froide. En sus de ces expériences avec une Mucorinée, Errera en a fait quelques-unes avec les racines de Mais, de Pois, de Fève, etc., en voie de croissance. Une action analogue des métaux a été constatée et peut s'expliquer de la méme manière. En résumé, « dans les phénomènes intéressants découverts par ELFVING, l'agent inconnu qui attire ou repousse est tout simplement la vapeur d'eau ». L'action attractive ou répulsive, exercée par diverses substances, provient de ce qu'elles absorbent ou émettent de l'eau. Cette action dépend de la température et de l'état hygrométrique et en outre de la rapidité du Phénomène d'hygroscopicité. Trop lent, il esttrop faible pour exercer une action physiologique quelconque; trop rapide, il peut étre achevé avant que le Phycomyces ait eu le temps de se courber. Ce n'est que dans certaines conditions optimum que le tropisme se manifestera. On concoit aisément que des phénomènes aussi délicats, aussi influençables surtout, ont été d'une analyse fort difficile. Cet important Mémoire est accompagné d'une Note sur la nature des tropismes et deux annexes, l'une (par CLAUTRIAU) sur l'hygroscopteite du camphre et du thymol, l'autre relative à des recherches de thermométrie sur les cultures de Phycomyces. L. Vipar. 48 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. NOUVELLES — M. Prranp, entreprenant un voyage botanique en Tunisie et en Tri- politaine, se met à la disposition de nos confréres pour leur procurér les plantes de son excursion. Il compte offrir 3 à 4 centuries de Phanéro- games et 2 de Cryptogames (Mousses et Lichens) au prix de 25 francs par centurie. S'adresser à M. Prragp, 39, rue Georget, à Tours (Indre- el- Loire). — M. Charles-Louis CoxrEiAN, professeur honoraire de l'Université, est décédé le 13 février 1907 à l'àge de 82 aus. Il a longtemps occupé la chaire de Géologie à la Faculté des Sciences de Poitiers, ce qui ne l'empécha pas de s'occuper activement de certaines questions botaniques, en particulier de celle de l'influence chimique du sol sur la végétation. D'abord partisan de la doctrine de Tuurmann, il avait été amené, par une étude plus approfondie et une interprétation plus rigoureuse des faits, à reconnaitre le rôle important que joue, à l'égard de la végétation, la con- stitution chimique du sol. Il a développé ses idées sur ce sujet dans un ouvrage devenu classique : Géographie botanique. Influence du terrain sur la végétation. Il a également publié plusieurs travaux sur la flore des environs de Montbéliard. Bien que n'appartenant pas à notre Société, il a plusieurs fois honoré nos séances de sa présence et fourni au Bulletin quelques notes insérées dans les volumes de 1857, 1859 et 1865. . — L'Académie des Sciences, dans sa séance du 4 février, a nommé notre confrère, M. le prince Roland Bonaparte, membre libre, en remplace- ment de M. Biscuorrsueim, Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin, F. Camus. Coulommiers. — Imp. Pauz BRODARD TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO. SÉANCE DU 11 JANVIER 1907. Discours de M. le:Président...:,.,,,4,...,:....8 M 1 Prince R, Bonaparte....... Statistiques relatives aux Arnica polycéphales et mono- D céphalus de Tontagal -S v o re dla 5 Alfred Chabert. ......... . Une localité française du Bupleurum Odontites L.... — 1 E ; Observation de M. G. Rouy.....,....,..-......::,.... 8 G. Réaubourg............... Une rectification à propos du Boquila trifoliata Dene, — 8 Boy coo) Un mot au sujet des Icones de BARRELIER............ 10 F. Camus......... Cice dod . Deux petits faits de géographie botanique........... 12 SÉANCE DU 25 JANVIER 1907. Décès de M. MAILLARD. ....,.................... yon d 19 Admission- de MM. Roland-Gosselin, Gain, Guillaumin, BL: Lässeaux.......................................... 19 E M Hockel................. . Lettre à M. le Secrétaire général au sujet d’une : rectification à la Note relative à l'Ambrosia artemi- EF ? siæfolia L. et à sa naturalisation en France........ 20 Altred Reynier............. Les Planches de BAnnELIER et le Commentaire d'Antoine ; di Des. MR CCS oreet ET 21 Wi Ris: 2 5:02 L'Oronge dans la banlieue de Paris.........:........ 25. R. Wlamet.. ...... prds Observations sur le genre Drosera (à suivre)......... 26 Ph.-L. de Vilmorin......... Reana luxurians X Zea Mays..:./...........:....... 39 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. Recueil de l'Institut botanique Léo comme cause de l'action physiolo- PRA —— uo eres 43 gique à distance découverte par ERRERA (L.. — Sur l'hygroscopicité LEA ANA Ut 45 UE 97.» QVE vs v. 98 9» 4 WAA UT A OU VR 9.» TO A TS da. OUT à UT EURE Pu vr NT GE AA EE AR V iw o dev A» ah e vn BENY AVIS IMPORTANTS relatifs à la Publication du BULLETIN I. — Les manuscrits, rédigés ne varietur et lisiblement, doivent être déposés le jour même où sont faites les communications, faute de quoi leur impression est ajournée sans que les auteurs puissent élever de réclamation à cet égard. Il. — Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées dans le texte, celles-ci doivent étre dessinées à la plume et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier procédé, ou consister en bonnes photographies, de manière à en permettre lá reproduction par les procédés zincographiques. L'insertion de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés différents reste soumise à l'approbation, de la Commission du Bulletin. ` HI. — Les auteurs recoivent une épreuve ern placards et en double exemplaire de leurs communications, la correction des autres épreuves étant faite: par Le «fr Secrétariat. Les corrections doivent être retournées dans le délai maximum de trois jours au Secrétaire-rédacteur, faule de quoi la correction est faite d'office par le Secrétariat roaded9 IV. — Lorsque les manuscrits dépassent la longueur réglementaire de 8 pages et qu'ils ne comportent pas de question de priorité, ils peuvent étre publiés sous la rubrique: Mémoires publiés par la Société .botanique de France. Ces «|. ' | Mémoires sont édités avec toute la célérité possible, mais sans garantie de daté. | | : | ls prennent place dans les volumes annuels à la. suite des communications {| 4 insérées aux séances ordinaires et sont fournis aux Membres de la Société sans majoration de leur cotisation. isi LI o wx. ZUME V. — Afin de permettre l'établissement des convocations aux séances, MM. les Auteurs sont instamment priés d'aviser le Secrétaire général huit jours à l'avance des communications qu'ils ont l'intention de présenter. VI. — En vue d'assurer l'unité typographique du Bulletin, le Conseil a arrété le protocole ci-dessous, réglant les caracteres employés dans les descriptions et les listes de végétaux. ll ne sera admis aucune. dérogation à cette règle. i NOUVELLES ; ANCIENNES | 7] 1 .IosIa oH [ FAMILLE. 1. Labiées. : 2. Labiées. Sous-FAMILLE. t : giny Seph } 3. LAMIÉES. |4. LAMIÉES. | Sous-TRiBu. ) 5. Stachydeæ. 6. Stachydeæ. em [M GENRE. \ Sonchus, Sonchus. ; SECTION. .| 7. Autalpinia. 8. AUTALPINIA: EsPECE. 9. Communis. 40. Communis. Sovs-EsPECE. Vant 41. Pilosa. 12. Pirosa. FORME. 13. Laciniata. 44. Laciniata. . Tout ce qui concerne l'administration de la Société doit être adressé au Secrétaire général à l'adresse suivante: M. Lutz, professeur agrégé à l'École supérieure de pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI°). p p cie, 4, u Le Secrétaire-rédacteur, Gérant du Bulletin : FERNAND CAMUS. Conlommiers. — Imp. P. Brodard obelins, Paris, XIII. BULLETIN DE LA | SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE FONDÉE- LE 23 AVRIL 1854 ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 17 AOUT 1875 TOME CINQUANTE-QUATRIÈME (Quatrième série — Tome VII) 1907 i de Séances de Février 1907. PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ RUE DE GRENELLE, 84 D M | VIS. — Depuis le 4* janvier 1907, M. GAGNEPAIN à cessé les fonctions de acteur du Bulletin. Il est remplacé par M. le D" F. CAMUS, 25, avenue des Ce numéro contient la planche IL — La planche III paraitra avec le numéro de mars Le Bulletin de la Société botanique de France parait par livraisons mensuelles. Le Bon à tirer de ce numéro a été donné le 31 mars 1907. xi E wA d TIRAGES A PART. ` be Conseil d'administration, dans sa séance du 7 avril 1906, a décidé que, doré- navant, il serait attribué gratuitement, à tous les auteurs de communications eriginales qui en feront la demande en remettant leur Manuscrit, 25 exemplaires len tirage à part, imprimés en méme temps que le numéro, sans remaniement : ide texte ni remise en pages. Lorsque les auteurs feront exécuter un nombre plus — M igrand de tirages à part, ou qu'ils feront subir au texte des modifications qui. idoivent rester à leur charge, il leur sera tenu compte sur le tarif habituel d'une E isomme de trois francs par feuillesou fragment de feuille, en représentation du |prix des 25 exemplaires attribués à titre gratuit. E =~ Laprésente mesure a reçu son application à partir du numéro contenant la iséance d'avril. p i Tarif des tirages à part. » b Un tirage sous presse de 25 exemplaires 'ést accordé gratuitément à Messieurs les Auteurs qui en i3 feront la demande en remettant leur manuscrit. — Les Auteurs qui préfèrent des tirages à part avec i itéimposition, bénéficieront en compensation d'une réduction de 3 fr. sur.les prix:du:tarif ci-dessous. E. 1 2 | NOMBRE DE FEUILLES 2 CHAR ON its M EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL, EXEMPL. | EXEMPL. Une feuille (16 pages), réimposition, papier, tirage,| fr. c. fr. c. fr. c. fr. c fr. c pliure, piqüre et couverture passe-partout, de COMBO ue Le ds os TUS DAT UU MUS SUM 9:50 Il» 15 » 94 » Trois quarts de feuille (42 pages). s. . . . .. 8 » 9 » 10 50 14 » 2 » Bemi-feuille (B pages) : . -< -o Liu. 9 1 » 6 » 8 » 12 » I8 » Quart de feuille ($ pages). . . . se ss : 4 . 4 » 5 » Toa» 9 » 14 » | 2* feuille en sus de la première . . , . . . . vol 4 50 8 50 9 50 Din VIS os? | Trois quarts de feuille en sus d'une feuille, . . . gy 8 » 9 » 11 50 16 » Demi-feuille en sus d'une feuille. . . . . . . . 4 » 5 s 6 50 8 50 l4 » Quart de feuille db NM EE Fat 3 » 4 » 6 » 8 » 19 » Tirage supplémentaire sans réimposition, conforme aux exemplaires gratuits, prix uniforme par feuille ou fraction de feuille : 2 Re Le iei) e T LR, Ab. 3 fr. 3 fr, 50 3 fr. 75 4 fr. | La composition d'un titre d'entrée Spécial d'un tiers de page est de 1 franc. | La composition d'un grand titre d'une page est de 3 francs. En plus les frais de tirage et de papier (*). | La composition d'un faux-titre est de ? francs. En plus les frais de tirage et de papier (*). 1} La composition d'une couverture imprimée, sans page d'annonces, est de 2 francs si le titre est la répétition de celui de la brochure, et de 4 francs si le titre est fait seulement pour la couver- ture. En plus les frais de tirage et de papier (*). | L'addition à la couverture passe-partout du titre de la communication composé en caractères du i texte est comptée ? francs, S'il y a des corrections, elles sont comptées en &üs 80 c. l'heure. Une gravure d'une page, intercalée dans le texte, entraîne un supplément de tirage de ? francs. Une gravure d'une demi-page, ¥ fr. 50. i Tout travail de remise en pages, c'est-à-dire entraînant une modification dans la disposition des 1} -pages du Bulletin, sera fait à c if: 16: p. 12:p. 8 (mas Tm IER * Ap. d ; i i ; t: 90 0 fr. 55" ( ! : frais de tirage et de papier des titres et couvertures seront comptés suivant le tarif du haut de ce ? a eau. SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN. M. Gagnepain, secrétaire, donne lecture du procès- verbal de la séance du 23 janvier, dont la rédaction est adoptée. Par suite des présentations faites dans cette séance, M. le Président proclame membres de la Société : MM. CovpEnc (Paul), médecin-major en retraite, au cháteau de Granoux, par Saint-Lager-Bressac (Ardèche), présenté par MM. Couderc et Lutz. Bour, professeur à l'École coloniale d'Agriculture de Tunis, présenté par MM. Costantin et Lutz. M. le Président fait part à la Société de la nomination de notre confrére, M. le prince Roland Bonaparte, comme membre libre de l'Académie des Sciences. Il est donné lecture de la lettre suivante : Lettre de M. E. Heckel à M. le Secrétaire général de la Société botanique de France; Monsieur le Secrétaire général et très honoré collègue ; Le dernier Bulletin de novembre de notre Société contient un travail de M. le professeur Dor, de l'Université de Toulouse, dont la lecture, fort intéressante sur un sujet physiologique saisissant, a eu pour moi la saveur particulière du retour en arrière de trente et une années dans ma Carrière scientifique. Aussi m'inspire-t-il quelques réflexions que je me permets de vous demander de soumettre à l'appréciation de nos collegues et confrères de la Société botanique de France. Il s'agit de recherches physiologiques sur le mouvement provoqué des étamines de Berberis, sujet dont j'ai fait le chapitre principal de l'une de mes thèses de Doctorat ès sciences naturelles sur le Mouvement végétal en 1875. Ce travail de M. Dor est inspiré par une heureuse application des méthodes et des théories modernes à la recherche des causes du Phénomène et à l'enregistrement mécanique des diverses phases de sa T. LIV. (SÉANCES) 4 Mo. Bot. Garden 1909 50 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. manifestation. Par ce côté et par beaucoup d'autres points, il constitue un progrès réel sur tout ce qui a été fait jusqu’à ce jour touchant cette question et il convient d'en féliciter M. Do». Or. il résulte de cette étude faite avec des ressources, des moyens de laboratoire et des connaissances qui n'étaient pas à ma disposition il y a trente ans à Montpellier, oü j'ai travaillé seul, sans outillage scientifique autre que le mien propre, en dehors de tout laboratoire (il n'en existait pas), sans conseils ni direction d'aucune sorte, sur un sujet épineux librement choisi par moi sans inspiration aucune, qu'en somme, tous mes résultats expérimentaux et toutes mes hypotheses basées sur l'obser- vation et l'expérimentation rudimentaires, sont confirmés par les méthodes modernes. Comme M. Dor, M. CnavvEAup, du Muséum, dans ses recherches sur le méme sujet, est arrivé, avec quelques divergences, aux mêmes résultats que.moi, à savoir que le mouvement provoqué de ces organes résulte d'une contraction brusque du protoplasma autour du noyau cellulaire et de la répercussion de cette contraction sur les mem- branes d'enveloppe de ces cellules contractiles. . Mes conclusions, aujourd'hui confirmées, ont passé inapercues, à ce point qu'aucun traité, méme francais, n'en fait mention, et, comme le dit M. Dor, la théorie de l'expulsion de l'eau à travers les pores de la mem- brane de la cellule irritable, en un mot la goutte d'eau expulsée ef que personne n'a vue jamais, persiste dans les classiques comme dans la dernière édition du traité de physiologie du savant professeur allemand Prerrer, auteur de cette théorie. Mes recherches avaient pour but de contróler cette théorie et mes résultats aboutirent à son renversement : . C'était bien osé pour un jeune débutant! J'ai gardé le silence pendant trente et un ans, sans méme répondre aux attaques peu mesurées de Prerrer qui suivirent la publication de ma these (Botanische Zeitung, 1875). Attendre l’action du temps et le bénéfice d'un contróle qui devait se produire un jour ou l'autre, fut ma devise. L'heure est venue. Il serait temps de réagir contre une théorie qui s'est maintenue non par sa force propre, mais grâce à l'autorité de son auteur. Il ne faudrait pas laisser s'accréditer cette croyance que, dans le domaine de la science, il y a comme ailleurs des dogmes indestructibles. Le Botanische Zeitung d'il y a trente et un ans n'inséra pas ma réplique à Prerrer. Je ne crus pas devoir répondre aux publications francaises qui avaient résolument pris parti pour la doctrine de ce savant. Trente et une années s'étant écoulées depuis, jai lieu d'espérer que le bénétice de la prescription sera acquis à cette résistance sourde, et que, la Société botanique de France, complétant son œuvre de réparation en ce qui me concerne, voudra bien se préter à l'insertion de cette lettre dont j'ai mesuré tous les termes, et à une exposition des faits qui per- nae m-« G. CHAUVEAUD. — REMARQUE AU SUJET DE LA LETTRE DE M. HECKEL. 54 mette enfin à la vérité et à la justice scientifiques de se faire jour. Je ne crois pas pouvoir confier à des meilleurs juges que nos confrères de la Société botanique de France le soin de la défense de cette cause, qui n'est plus la mienne actuellement, mais celle de tous les débutants dont la bouche pourrait étre close et l'énergie découragée par l'autoritarisme dogmatique. Ce ne fut pas mon cas, heureusement, parce que je sus réagir et attendre en travaillant; mais il faut, quelle que soit la situation d'un homme de Science, qu'il sache accepter la critique et la contradic- tion honnétes et dépouillées de toute passion (ce qui était mon cas cette fois), enfin qu'il soit prét à reconnaitre ses erreurs franchement et sans crainte de déchoir. C'est dans ces sentiments (je me suis efforcé et je m'efforce encore de les mettre en concordance avec mes actes) que je vous prie d'agréer, M. le Secrétaire général, et de faire agréer à tous nos collègues de la Société botanique de France, l'expression de mes sentiments les plus dévoués. M. G. Chauveaud répond ainsi à cette lettre : Remarque au sujet de la lettre de M. Heckel relative à sa théorie des mouvements spon- tanés du Berberis; PAR M. G. CHAUVEAUD. Je ne dois pas être associé à M. Dor, dans l'adhésion qu'il vient d'ap- porter à M. Heckez, en affirmant, après lui, que le mouvement est pro- duit par la condensation du protoplasma autour du noyau, et que l'épi- derme n'est pas le siège du mouvement, puisque après son enlèvement le mouvement se produit encore. Au contraire, pour répondre à ces affirmations, qui me semblaient avoir été abandonnées par leur premier auteur, j'ai présenté à la Société, dans la séance du 14 décembre 1906, mes préparations d'étamines de Berberis 1. Ces préparations, comme on a pu le constater, montrent non seulement les déformations protoplasmiques qui produisent le mouve- 1. J'avais été tenté d'abord de répondre par plusieurs objections, dont voici l'une : « Si le mouvement se produit aprés destruction de l'épiderme sensible, c'est sans doute que certaines cellules de cet pi- derme ont échappé à l'opération destructive, opération qui doit être d'ailleurs de réalisation diflicile ». J'ai pensé qu'il était préférable de mettre sous les yeux des membres de la Société mes préparations elles- mêmes, l'apport d'une preuve matérielle rendant superflue toute discus- sion. 52 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. ment: mais elles contredisent, aussi complètement que possible, les affirmations dont il s’agit. L'ordre du jour de la séance appelle la suite des Obser- vations sur le genre Drosera, par M. Hamet, dont la premiere partie a été publiée dans la séance du 25 janvier. Observations sur le genre Drosera; PAR M. R. HAMET. .6. Dr. filiformis Rafinesque-Schmaltz, in Medical Repository, V. p. 356 (avril 1808), en français dans : Journal de Botanique, rédigé par une soc. de Botan., T, p. 227 (1808) ; B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 658 (1885) ; L. Diels, Droseracez, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 81 et 92, fig. 31 K-L; Dr. tenuifolia Willdenow, Enum. plant. hort. reg. bot. Berol., 1, p. 340 (1809); Dr. filiformis var. Tracyi Macfarlane ex L. Diels, loc. cit., p. 92 (1906); Dr. hybrida Macfarlane, in Transa :t. and Proceed. Bot. Soc. Pennsylv. I, pp. 87-99, pl. VII (1899) ; L. Diels, loc. cit., p. 92; Dr. filiformis X intermedia Macfarlane, loc. cit., pp. 87-99 (1899). Obs. — Stipules soudées au pétiole dans toute la longueur de leur partie entière, et, par conséquent, réduites à des poils longs et trés nom- breux disposés à la base du pétiole. Sépales subaigus. Connectif losangique aigu. Amérique pu Norb : Massachusetts, dans les endroits humides aux environs de Plymouth [Oakes]; New-Jersey : Quaker Bridge | Zlias Du- rand |; 1829 [Schweinitz]; 1826 [W. Cooper]; Mississipi : environs de Biloxi, n° 954, 18 septembre 1849 [| 7récul]; Floride [ D" Chapman]; sans localité [ V?" Jacquemont]; [Cap. Leconte]. Vi. Dr. graminifolia A. de Saint-Hilaire, Hist. des pl. lesplusremarq. du Brés. et du Parag., pp. 269 et 270, tab. XXV C et 2 (1824); B. Stein, in Gartenfl., 94 Jahrg., p. 658 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflan- zenreich, 26 Heft, pp. 82 et 100 (1906); Dr. brasiliensis Martius msc. ex Eichler, loc. cit., p. 396 (1861-1872) ; Dr. spiralis A. de Saint-Hilaire, loc. cit., pp. 210 et 271 (1824); B. Stein, loc. cit., p. 658 (1885); Dr. graminifolia var. major Eichler, loc. cit., p. 396 (1812). Obs, — Sépales subaigus. Les échantillons varient à stipules presque entières, ciliées ou laciniées + profondément. Les exemplaires authenti- ques du D. spiralis montrent des styles semblables à ceux du D. gramini- folia, c'est-à-dire capités-bilobés. Bnésm : Prov. de Minas-Geraes, Serra de Caraça, février 1817, B' ETSA cc 2. ve ch nt NAS Pm mew UM R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 53 n° 448 [A. de Saint-Hilaire]; district de Diamantina, sur les rives du Corgo-Novo, Serra de Curumatahy, B! n° 2021 bis [A. de Saint-Hilaire); province de Minas-Geraes, n° 4417 [Gardner]. 18. Dr. Aliciæ R. Hamet, Note sur une nouv. esp. de Dros., in Morot, Journ. de Bot., XIX, n° 9 bis, pp. 113-114 (septembre 1905); Dr. na- lalensis L. Diels, Droseraceæ, in Pílanzenr., 26 Heft, p. 93. fig. 31 € 7 (1906). Obs. — Feuilles toutes radicales, disposées en rosette. Limbe cunéiforme, atténué en un pétiole très bref, en dessus et sur les côtés glanduleux-cilié, en dessous glabre ou velu. Pétiole velu sur les cótés et en dessus, en dessous glabre ou velu. Stipules trifides, à division médiane plus large que les latérales et 2-dentée au sommet, à divisions latérales sétacées simples. Pédoncule scapiforme, unique, glabre à la base, presque glabre au milieu, couvert de poils glanduleux au sommet. 3-7 fleurs en grappe simple. Pédicelles couverts de poils glanduleux, munis à la base de bractées linéaires, obtuses, dentées légèrement au sommet, couvertes de poils glanduleux. Calice couvert en dehors de poils glanduleux, pro- fondément 5-partit, à divisions obovées très obtuses. Pétales 5, obovés, obtus, trés entiers. Étamines 5. Anthéres à loges légèrement disjointes par le connectif; filet aplati; connectif losangique, subaigu ou aigu. 3 styles bifides presque dès la base, à divisions bifides ou trifides un peu au-dessous du milieu, terminées par des stigmates dilatés, émarginés, simulant quelquefois des segments bifides. Capsule à 3 valves. Valves presque orbiculaires. Placentas larges et oblongs seulement au centre des valves. Graines ovées-fusiformes, nombreuses, à test transparent dépas- sant l'amande aux 2 extrémités. Amande aiguë au sommet et légère- ment acuminée à la base. Le test est très légèrement alvéolé. Limbe de 14 mm. de long. x 6 mm. de larg. Pétiole de 1 mm. 5 de long. Stipules de 4 à 6 mm. de long. x 2 mm. de larg. Pédoncule de 12 cm. de long. Pédicelles de 4 mm. de long. Bractées de 3 mm. de long. 0 mm. 75 de larg. Sépales de 4 mm. de long. 2 mm. 25 de larg. Calice de 6 mm. delong. x 5 mm. de larg. Pétales de 6 mm. de long. x 3 mm. 5 de larg. Étamines de 4 mm. de long. Styles de 4 mm. de long. Valves de la capsule de 3 mm. de long. x 2 mm. de larg. Car pe Bonxe-Espéraxce : n° 2842 [Herbier Hamet]. 19. Dr. rotundifolia L., Spec. plant., I, p. 281 (1753); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 657 (1885); L. Diels, Droseraceræ, in Pflan- zenr., 26 Heft, pp. 82, 93, 94 et 95, fig. 32 A: Dr. rotundifolia var. distachya A. P. DC., loc. cit., L p. 318 (1824); Pr. rotundifolia var. breviscapa Regel, in Reis. 0. Sibir., 1, p. 257 (1861); Dr. rotun- difolia var. maritima Grœbner, in Schrift. Naturforsch. Gesellsch. Danzig., n. F. I, p. 367 (1895); Dr. septentrionalis var. rotundifolia Jon. Stokes, A. bot. mat. med. cons. of the gen. and specif. charact. of the plant. us. in Med. a. Diet, with syn. and refer. to med. auth., II, pp. 189, 190 et 191 (1812); Dr. rotundifolia X intermedia Callier, 54 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. in Schrift. Schles. Ges., II, p. 84 (1892); L. Diels,® loc. cit., p. 96 (1906); Dr. Beleziana E. G. Camus, N. sur l. Dros. d. env. de Paris, in Morot, Journ. de Bot., V, n° 12, pp. 198 et 199 (juin 1891). Obs. — Stipules soudées au pétiole dans toute la longueur de leur partie entière et, par conséquent, réduites à des cils (5-7) longs et sétaces, disposés à la base du pétiole. Ces cils sont quelquefois bifides. Graines fusiformes, à test dépassant 2 fois l'amande aux 2 extrémités. Suëpe : Environs de Stockholm [Andersson]; sans localité [Agardh]. — ALLEMAGNE : Environs de Berlin, Zeesener See, 27 juillet 1884 [C. Schep- pig): environs de Danzig, 26 juillet 1877 (C. Bænitz]. — AUTRICHE- Hoxçrte : Moravie [Schur]; Près de Salzburg [ Zysn|; Moravie près de Zlabings (Oborny]. — Bercique : Campine limbourgeoise, à Genck [D* C. Bamps]. — Espacxe : Prov. de Terruel, Origuela, juillet 1895, n° 1021 [ET Reverchon]; Asturies, Pico de Arvas, n° 397 [Durieu]; Navarredonda près le Puerto-del-Pico, n° 2374 ( E. Bourgeau |; France : Presque toute la France, nul dans la région méditerranéenne basse et les Alpes Maritimes françaises. — Corse : Sur les hautes montagnes. Amérique pu Norb : État de New-York [Pearson]; Dollar, septembre 1839 [J. T. Syme]; Orégon (7h. Howell]; Orégon, 1861 ( D" Lyall] ; Ohio (A. Gray et Torrey]; Terre-Neuve | La Pylaie]: Terre-Neuve, 2 août 1894, n° 144 [B. L. Robinson et H. Schrenk]; Saint-Pierre et Miquelon | Beautemps]; ile Miquelon [Delamare]; sans localité [ W. Cooper]. Jarox : Environs de Shonai, 8 et 9 juillet 1888, n° 2652; envi- rons de Sapporo, 30 aoüt 1888, n° 3060; montagnes de Fukuyama, 20 juillet 1890, n° 5671; plaine de Tanabu, 25-30 août 1889, n° 4675 ; montagne d'Aomori, septembre 1889, n° 4680 [Abbé Faurie]; environs de Nagasaki [ Maximowicz]; sommet de Makkoda, 8 aoùt 1887, n° 921; sans localité : 28 juillet 1885, n° 774; 6-7 septembre 1887, n° 1089 (Abbé Faurie]. 20. Dr. neocaledonica R. Hamet, Note sur une nouv. esp. de Drosera, in Bull. de la Soc. bot. de Fr., 4 série, VI, pp. 151 et 152 (février 1906) ; Dr. caledonica, Vieillard in sched. (nom nud.), in R. Schlechter Beitr. zur. Kenntniss der Flora von Neu-Kaledonien, in Botanische Jahrbücher, Band 39, Heft 1 (1906); Dr. caledonica Vieillard (nom. nud.). in Herb. de la N. Calédonie, n° 116, ex L. Diels, in Pflanzenreich, 26 Heft, pp. 102 et 103, fig. 33 E-H; vraisemblablement Dr. rubiginosa Heckel (nom. nud.), in Ann. Fac. Sc. Marseille, 1, pp. 109-113; Dr. ferraria Pancher mse. Obs. — Tige courte ou allongée, couverte par les feuilles âgées déflé- chies ainsi que par les rudiments des stipules. Feuilles supérieures en rosette. Limbe linéaire-oblong, spatulé, obtus, atténué en pétiole, glan- R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 95 duleux-cilié en dessus et sur les cótés, velu en dessous. Pétiole peu dis- tinct du limbe si ce n'est par l'absence de poils glanduleux, en dessus presque glabre, en dessous et sur les cótés couvert de poils longs subsé- tacés en — grand noinbre. Stipules trifides environ vers le tiers inférieur ou vers le milieu, à division médiane plus large que les latérales et bidentée au sommet, à divisions latérales sétacées, simples. Hampe couverte de poils glanduleux à la base et au sommet, presque glabre au milieu. Fleurs (3-12) en grappe simple. Pédicelles couverts de poils glan- duleux, munis de bractées. Bractées linéaires disparaissant bientôt, manquant presque toujours à la base des pédicelles inférieurs, et quel- quefois méme à la base des pédicelles supérieurs, maisle plus souvent visi- bles à cet endroit. Calice profondément 5-fide, couvert de poils glanduleux en dehors, à divisions linéaires-oblongues, obtuses au sommet, quelquefois presque aiguës, rarement aiguës, parfois légèrement dentées au sommet. Étamines 5, filets aplatis; connectif losangique aigu au sommet. Styles 3 bifides presque à la base, à divisions bifides ou trifides ou quelquefois 2 fois bifides. Stigmates terminaux en massue. Capsule à 3 valves. Valves orbiculaires-ovées, obtuses. Placentas assez charnus. Graines oblongues- elliptiques, à test réticulé dépassant un peu l'amande au sommet et à la base. Limbe 46 mm. de long. x 1-2 mm. de larg. Pétiole 7-15 mm. de A long. x 0 mm. 5 de larg. Stipules de 2 mm. 5-4 mm. de long. Xx 1-1 mm. 5 de larg. Hampe de 10-35 de long. Pédicelles de 3-5 mm. de long. Sépales de 3 mm. 5-4 mm. de long. x 2 mm. de larg. Pétales de 8-14 min. de long. Étamines de 4-6 mm. de long. Styles de 4 mm. 5- 5 mm. long. Valves de la capsule de 3 mm. de long. x 2 mm. de larg. NovvrLLE-Can£powig : Baie du Prony, terrains humides et ferrugineux, septembre 1868, n° 492; Messioncoué, au sud de Port-Bouquet, 9 octobre 1869, n° 1771 [Balansa'; Kanala, n° 116 et 119 ! Vieillard]; Koghi, 1000 m. [Raoul]; sans localité : Montagnes les plus sèches et les plus arides, 1858, 1860, 1862, 1863 [Pancher;; 1861, n° 390 ( Deplanche|; [ Lécart]; 1874-1876 [ À. Germain]. AUSTRALIE : [ Rob. Brown]. 21. Dr. longifolia L., Spec. plant., I, p. 282 [1153]; Dr. anglica G. Hudson, Flora anglica, I, pp. 185 et 136 (1778): A. P. DC., Prodromus, 1, p. 318 (1824); J. E. Planchon, in Ann. des Sc. nat., sér. 3, IX, p. 200 (1848); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 651 (1885); L. Diels, Droseraceæ in Pflanzenreich, 26 Heft, pp. 82, 96 et 97, fig. 32 C; Dr. anglica var. subuniflora A. P. DC., loc. cit., I, p. 918 (1824); Dr. obovata Mertens et Koch, in J. €. Rühling, Deutschlands Flora, 2 Band, pp. 502 et 503 (1826); B. Stein, loc. cit., p. 651 (1885); Dr. anglica var. obovata J. E. Planchon, loc. cit., p. 200 (1848); Dr. rotundifolia >< Dr. anglica Lasch, in Bot. Zeit., XV, p. 514 (1851); L. Diels, loc. cit., p. 96 (1906); Dr. neglecta Lehmann, in Reichenbach, Fl. Germ. excurs., p. 111 (1832); Dr. longifolia var. vulgaris Koch, Synops. Fl. Germ., p. 90 (1833); Dr. longifolia var. obovata Koch, 56 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. loc. cit., p. 97 (1846); Dr. rotundifolio X anglica Schiede t PI. hybr., p. 69 (1825); Dr. rotundifolia X intermedia Pape ex Nóldeke, sec. Ascherson et Graebner, Fl. Nordostdeutschl. Flachl., p. 376 (1898); Dr. intermedia Soyer-Willemet, Observ., p. 21-28 (1828); Dr. septen- trionalis var. oblongifolia Jon. Stokes, A bot. mal. med. cons. of the gen. and specif. charact, of the pl. us. in Med. and Diet., M, pp. 489, 190 et 191 (1812); Dr. anglica var. pusilla Kihlman ex L. Diels, loc. cit., p. 91 (1906); Dr. longifolia var. anglica Schulz ex L. Diels, loc cit., p. 96 (1906). Obs. — Stipules soudées au pétiole dans toute la longueur de leur partie entière, par conséquent réduites à des cils nombreux subsétacés, à la base du pétiole. 3 ou 4 styles bifides, 6 à 8 stigmates. Graines à test légérement réticulé, dépassant 2 fois l'amande aux 2 bouts. Russe : Arkhangelsk [M. Robert]. — Laponie : sans localité [Læsta- — | dius]. — Nonvèce : Environs de Christiania [Prof. Blytt]. — Suit : Environs de Stockholm, 1852 | M. Andersson]. — ANcLErERRE : Ecosse, 1825 [Greville]; Aberdeen [G. Dickie]; le Arran (D. Boué]; Newcastle- upon-Tyne [J. Storey]. — ALLEMAGNE : Environs de Bergzabern, 2 août et 24 juillet 1856, n** 14 et 435 [ F. Schultz]; environs de Tassdorf et de Charlottenburg [Fritsche et John]; Marais de Grenlich, prés Bunzlau, 3 juillet 1891, n° 2658 bis [A. Callier]. — AurRicuE-Howcnie : Moravie, environs de Slabings [Oborny]; Styrie supérieure, environs de Selzthal [ Wettstein]; environs de Salzburg [ £ysn]. — France : Nord, Vosges et Jura, Pyrénées, Isère, Savoie, Haute-Savoie, Ain, Loiret, environs de Paris, Dordogne, Calvados, Orne, Manche, Doubs, Rhóne. Amérique DU Norn : État de l'Orégon [Thomas Howell]. 22. Dr. hilaris Adalb. de Chamisso et Did. de Schlechtendal, in Linnæa, Erster Band, pp. 548 et 549 [1826]; B. Stein, in Gartenfl., 9^ Jahrg., p. 658 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 82, 99 et 100 (1906); Dr. caulescens R. Brown ez L. Diels, loc. cit., p. 99 (1906). Obs. — Stipules divisées dès la base en cils sétacés, larges, + divisés. Stigmates capités émarginés. Cab be Boxxe-Espénance : Simon's Bay (C. Wright]; Mont Zwasteberg, n° 728 (Macowan]. 23. Dr. ramentacea Burchell ex A. P. DC., Prodromus, I, p. 318 (1824); J. E. Planchon, in Ann. des Sc. nat. Bot., sér. 3, IX, pp. 197 et 198 (1848); W. H. Harwey and O. W. Sonder, Flor. Cap., l, pp. 77 et 78 (1859-1860); Oliver, Fl. of trop. Afr., II, pp. 402 et 403 (1871); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg,, p. 657 (1885); W. P. Hiern, Cat. of the Afr. Pl. coll. by Dr. F. Welwitsch, pp. 330 et 331 p PPT i if "— er 7" R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 91 (1896); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 82 et 99 (1906): Dr. ramentacea var. Burchelliana W. H. Harvey and O. W. Sonder, loc. cit., I, pp. TT et 78 (1859-1860); Dr. ramentacea var. glabripes, W. H. Harvey and O. W. Sonder, loc. cit., I, pp. T7 et 18 (1859-1860); Dr. ramentacea var. curvipes, loc. cit., I, pp. TT et 78 (1859-1860); Dr. flexicaulis, Dan. Oliver, loc. cit., IL, p. 403 (1871); W. P. Hiern, loc. cit., I, p. 331; L. Diels, loc. cit., pp. 82 et 98, fig. 310 P.; Dr. madagascariensis A. P. DC., loc. cit., 1, p. 818 (1824); J. E. Plan- chon, loc. cit., p. 197 (1848); B. Stein, loc. cit., p. 657 (1885); L. Diels, loc. cit., pp. 82, 98 et 99 (1906); Dr. curvipes J. E. Planchon, loc. cit., pp. 196 et 197 (1848); Dr. glabripes Harvey ex B. Stein, loc. cit., p. 657 (1885). Obs. — Le D. ramentacea type, du Cap de Bonne-Espérance, a une tige allongée (6-20 cm.), couverte, de la base jusqu'au sommet, par des feuilles trés nombreuses dont il ne reste souvent plus que les pétioles secs qui sont réfléchis sur la tige. Le D. madagascariensis type, de Madagascar, à des feuilles sèches beaucoup moins nombreuses, dont les limbes exis- tent le plus souvent. Les feuilles sont réfléchies, quelquefois étalées ou dressées. Le D. ramentacea, de l'Afrique tropicale, porte des feuilles en plus grand nombre que le D. madagascariensis, mais en moins grand nombre que le D. ramentacea de l'Afrique tropicale. Ces feuilles sont le plus souvent réfléchies sur la tige, mais quelquefois dressées. Quant au D. flexicaulis, les feuilles sont peu nombreuses et toutes dressées. Leur limbe existe presque toujours. L'ensemble de la plante est chétif. Ces différences, d'ailleurs assez peu tranchées, semblent avoir pour cause les différences de climat et d'habitat. Une confusion très grande s'est établie, faute de caractères nets, entre ces espèces, confusion qui prouve qu'il est impossible de les séparer. naa Stipules assez grandes, à divisions sétacées rigides. Bractées linéaires aiguës, munies de chaque côté de 2 poils longs simulant ainsi une bractée trifide. Sépales obtus. Stigmates, dans la fleur jeune, à peine émarginés; dans la fleur adulte, manifestement bifides. Graines à test dépassant l'amande aux 2 bouts. | Cap pe Bonxe-Esréraxce : Vogelgat, 30 novembre 1896, n° 9513 [Schlechter]; Mont de la Table, 7 février 1892, n° 269 [Schlechter]; sans localité : n° 7692 TD" Burchell]. Mapacascan : n° 46 [Geneaud]. MM AFRIQUE TROPICALE : Huilla, n° 4181 et n° 1182 [ Welwitsch]; Niger, Nupe, n° 1332 [Barter]; Gabon, Congo | Zhollon]: Congo et Ogôoué, Brazzaville, avril 1885, no 585 [Savorgnan de Brazza et Thollon]; Fernand Vaz, 28 avril 1894 [H. Lecomte]; N'Gové, 9 février 1894, n? 108 [J.. Dybowski]. 24. Dr. communis A. de Saint-Hilaire, Plantes usuelles des Brasi- liens, n° XV ; Hist. des pl. les plus rem. du Brés. et du Parag., p. 267 (1824); p. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 656 (1885); L. Diels, Dro- 58 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. seraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 82, 92 et 93 (1906); Dr. communis var. pauciflora Eichler, loc. cit., p. 394; L. Diels, loc. cit., p. 93. Obs. -— Stipules obscurément trifides vers le tiers inférieur, à division médiane plus large que les latérales, 4-6 fide au sommet, à divisions laté- rales bifides ou rarement simples. Sépales obovés-oblongs obtus, au sommet, trés rarement subaigus. Stigmates en massue. Graines fusi- formes dépassant l'amande aux 2 bouts. Ba£si, : Prov. de Saint-Paul, D 722 bis; prov. de Minas-Geraes, D' n° 695. Prov. de Minas-Geraes, D n° 414 [A. de Saint-Hilaire]; prov. de Goyaz, n° 3573 [Gardner]. 35. Dr. chrysolepis Taubert, in Bot. Jahrb., XVII, p. 505 (1893); L. Diels, Droseracez, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 82 et 100 (1906). 26. Dr. capensis L. Spec. Plant., I, p. 282 (1753); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 657, Tab. 1236 (1885); L. Diels, Droseracez, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 82 et 100 (1906). Obs. — Stipules formant une lame entière ou légèrement ciliée au sommet. Sépales linéaires-oblongs, obtus au sommet. Graines elliptiques, à test subopaque dépassant l'amande aux 2 extrémités. Cap DE Bonxe-Espéraxce : Howhock, n° 7415 [Schlechter]; sans loca- lité : n° 1261 a et 1261 b ( Drége]; [Brossard]; [U. J. Ecklon]; [Du Petit- Thouars]; [Gaudichaud]; n° 54 [Zeyher]. 21. Dr. affinis Oliver, Flor. of trop. Afr., M, p. 402 (1871); W. P. Hiern, Cat. of the Afr. Pl. coll. by F. Welwitsch, p. 330 (1896; L. Diels, Droseracez, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 82 et 88 (1906). Obs. — Stipules formant une lame très légèrement ciliée au sommet. Graines jeunes à test diaphane dépassant légèrement lamande aux 9 2 extrémités. Graines mûres à test recroquevillé aux extrémités et for- mant 2 longs apicules. AFRIQUE TROPICALE : Angola, n° 1183 [ Welwitsch]. 28. Dr. intermedia Hayne, in Schrader's Veues Journ., I, pp. 36-42 (1800): Dreves et Hayne, Pl. Europ., IN, 43, Tab. 15 B (1802); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 657 (1885): L. Diels, Droseraceæ, in Pflan- zenreich, 26 Heft, pp. 81, 83, 84 et 85, fig. 32 B (1906); Dr. foliosa St.-Elliott, A Sketch of the Veget. of South Carol. and Georg., 1, p. 376 (1821); Dr. americana Willdenow, Enum. plant. hort. reg. bol. Berol., 1, pp. 340 et 341 (1809); Dr. intermedia var. vulgaris J. E. Planchon, in Ann. sc. Nat. Bot. Sér. 3, IX, p. 498 (1848); Dr. intermedia var. gracilis J. E. Planchon, loc. cit., p. 198 (1848); Dr. intermedia var. elatior J. E. Planchon, loc. cit., p. 198 (1848); Dr. R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 59 intermedia var. corymbosa A. P. DC., Loc. cit., I, p. 318 (1824); Dr. intermedia var. americana A. P. DC., loc. cit., I, p. 318 (1824). Obs. — Stipules soudées au pétiole dans toute leur partie entière et, par conséquent, réduites à des cils nombreux disposés à à la base dudit pétiole. Graines obov ées tuberculeuses. Danemark [Lange]; Norvèce; environs de Christiania [P. Blytt]; ALLEMAGNE : environs de Berlin, 8 septembre 1875 [G. Ruhmer]; environs de Berlin | Fritsche et John]; Bercique; Genck près Hasselt, 7 juillet 1873, n° 316 bis [A. Méhu]; PonrUoAL : Villa nova d'Ourem, n° 1028 [J. Daveau]. Fraxce : Normandie; tout l'Ouest, des Basses-Pyrénées au Finistère et à l'Orne; Pyrénées; Aveyron; le Centre; Indre-et-Loire; environs de Paris; Ain; Saône-et-Loire; Côte-d'Or; Vosges; Champagne. Amérique pU Norb : [Michaux]; [Lecomte]; [ W. Cooper]; État de Mississipi, près de Biloxi, 19 septembre 1849, n° 893 [ 7récul]; Floride, environs d'Eustis, Lake County, n° 538 (6. v. Nash); Caroline [Bosc]; Maine Flora, Arootstook Co.. along the St.-John River, aoüt 1893, n° 42 [L. Fernald]; Alabama [Torrey]; Terre-Neuve, 8 août 1894, no 1458 [ B. L. Robinson et H. Schrenk]. Cuna : n° 1899 (C. Wright]. Brésiz : Prov. de Rio de Janeiro, B? n° 204 bis (A. de Saint-Hilaire]. 29. Dr. capillaris Poiret, in Encyclopédie méthodique, Vl, p. 299 (1804); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 656 (1885); L. Diels, Dro- seraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 82, 86 et 88, fig. 31 C-F (1906); Dr. brevifolia var. 8 Hooker, in Journ. of Bot., 1, p. 194 (1834); Dr. rotundifolia var. capillaris Eaton et Wright, N. Amer. Bot., p. 230 (1840); Dr. minor A. Wood, Class-Book of Botany, p. 251 (1861). Obs. — Stipules tripartites au milieu environ, à division médiane plus large que les latérales et 2-4 dentée au sommet, à divisions latérales sétacées, quelquefois bifides au sommet. Sépales obovés-oblongs, obtus ou subaigus. Connectif trés légèrement dilaté, aigu. Bractées linéaires aiguës. Graines obovées- oblongues, papilleuses. Amérique pu Norb : Floride (D^ Chapman]; Floride, environs de Jacksonville, 30 avril 1894, n° 4686 [A. H. Curtiss]; Floride, environs d'Eustis, Lake County, 16-30 avril et 1-15 juin 1894, n° 465 et 948 [Nash]; sans localité [Michaux]. 30. Dr. petiolaris A. P. DC., Prodromus, l, p. 318 (1824); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 659 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflan- zenv., 26 Heft, pp. 102 et 103, fig. 33 A-D (1906); Dr. fulva J. E Plan- chon, /oc. cit., pp. 289 et 290 (1848). 60 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. Obs. — Graines oblongues-elliptiques, légèrement mucronées, à test aréolé. J'avais, dans un précédent travail, distingué le Dr. fulva du Dr. petiolaris, me confiant à la description de Planchon, description qui ne concorde nullement avec les échantillons de ces 2 plantes, lesquels sont absolument semblables. AusTRALIE : Port Darwin [F. v. Mueller]; Raffles-Bay, Côte occiden- tale, n° 10 [Ze Guillou]: sans localité ( H. Brown]. 81. Dr. glanduligera Lehmann, Nov. et min. cognit. stirp. pug. oct. p. 91 (1844); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 659 (1885); L. Diels, Droseracez, in Pflanzenr., 96 Heft, pp. 76 et 77, fig. 28 (1906) ; Dr. patellifera J. E. Planchon, loc. cit., p. 206 (1848) ; Dr. ana- gallidiflora F. v. Mueller msc. ex L. Diels, loc. cit., p. 76 (1906). Obs. — Valves de la capsule presque orbiculaires (3 mm. 5 de long X 3 mm. de larg.) portant dans leur milieu un placenta orbiculaire saillant. AusrRaLIE : Upper Yawa [F. v. Mueller]; Swan-River [Drummond]; Saint-Vincent Gulf [ F. v. Mueller]; You Yangs [F. v. Mueller]; Australie méridionale | Emeric]. 32. Dr. schigandra L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 71, 80 et 81 (1906); Dr. Adelæ var. latior F. v.-Mueller msc. ex L. Diels, loc. cit., p. 80 (1906). 33. Dr. Adele F. Mueller, Fragm. Phytogr. Austral., IV, p. 15^, tab. XXXIII (1863-1864); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 717, 19 et 80, fig. 30 A-E (1906). Obs. — 2 stipules pour chaque pétiole, disposées de chaque côté de la base dudit pétiole. 3 styles dans la fleur jeune, simples à stigmates bilobés, dans la fleur mûre bifides, un peu au-dessus du milieu, à stigmates bilobés. Graines subglobuleuses à test alvéolé. AusTRaLIE : Rockingham Bay [F. v. Mueller]. 34. Dr. biflora Humboldt et Bonpland msc., in Rœmer et Schultes, Syst. veget., VI. p. 163 (1820); Dr. pusilla Kunth, Nov. Gen. et spec. plani., quas colleg., descrip., part. adumbr. A. Bonpland et A. de Humboldt, V, pp. 390 et 391 (1821); A. P. DC., Prodromus, L, p. 317 (1824); J. E. Planchon, in Ann. des Sc. Nat. Bot., sér. 3 IX. p. 192 (1848); B. Stein, in Garlenfl., 34 Jahrg., p. 656 (1885): L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Hett, pp. 81 et 85; Dr. tenella Eichler in Flor. Brasil., t. XIV, Pars 2, p. 391 (1867-1872). | aphériques. & tet uir quepartites presque dès la base. Graines presque AMÉRIQUE ÉQUATORIALE : Rio Atabapo | Bonpland]. T - t R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 64 35. Dr. tenella Willdenow ex Romer et Schultes, Syst. Veg.,t. VI, p. 763 (1820); L. Diels, Droceracez, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 81, 85 et 86. AMÉRIQUE ÉQUATORIALE : Nouvelle Andalousie, Caripe, n° 216 A. Bon- pland]. 36. Dr. cuneifolia Thunberg, Prodr. plant. Cap., p. 57 (1794); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 657 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenreich, 26 Heft, pp. 82 et 90 (1906). Obs. — Stipules laciniées jusqu’au milieu environ, à laciniures entières ou quelquefois bipartites au sommet. Sépales obovés, très obtus. Cap DE Bonne-Espérance : Dwarf River, 9 janvier 1892, n° 167 [Schlechter]; sans localité, n° 7259 [Drege]; [Brossard]; n” 1410 et 599 [D* Burchell]; [Sonnerat]. 37. Dr. spatulata Labillardière, Nov. Holl. pl. spec., I, p. 19, t. CVI, fig. 1 (1804); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 81 et 83, Dr. propinqua A. Cunningham, Flor. insul. Nov. Zee- land. Precursor., in Ann. of Nat. Hist., IV, p. 109 (1840), Dr. Lou- reirii Hook. et Arn., in Beeches Voy., p. 167, tab. XXXI (1840); Dr. minutula W. Colenso, Trans. N. Zeal. Inst., XXI, p. 81 (1889); Dr. triflora W. Colenso, loc. cit., XXII, p. 461 (1890); Dr. Lovell:e, F. M. Bailey, in Queensl. Dep. Agr. Bot. Bull., VII, p. 61 (1893). Obs. — La description type de LA BILLARDIÈRE indique 3 ou 5 styles simples; l'exemplaire authentique, que j'ai pu examiner possède 3 styles bifides. Stipules trifides, à division médiane plus large que les latérales qui sont bidentées au sommet. Jaron : 19 juin 1898, n° 2491 [Abbé Faurie]; Ile Formose : Mont Taitu, 6 mai 1903, n° 184 LAbbé Faurie]; n° 113 [Richard Oldham], 27 mars 1895, n° 1079; 13 mars 1895, n° 1056 [ Bodinier]; [Barthe]; n° 25 (C. Wrighti. Cine : Canton [Hance]; Macao [Calléri] ; Hong-Kong : n° 214 [Abbé Bon]. Ite Luçon : Environs de Manille, n° 857 [Cumming]. AUSTRALIE : Port Jackson [D Urville]; Port Jackson, n° 299 [Gaudi- chaud}; Botany Bay, n° 117 | Verreaux]; Port Jackson | ob. Brown]; Nouv. Galles du Sud (Cap. Wilkes]; Rockhingham Bay; Mont Eliza, Port Phillip (F. von Mueller]: sans localité, n° 38 [Arnoux]; Tasmanie : n? 40 (A. Gunn]. 38. Dr. montana A. de Saint-Hilaire, Hist. des pl. les pl. remarq. du Brés. et du Parag., p. 260 (1824); J. E. Planchon, in Ann. des sc. Nat, sér. 3, IX, p. 195 (1848); Eichler, in Fl. Bras., XIV, Pars 2, p. 392 62 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. (1867-1872), L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 82, 88, 89 et 90 (1906); Dr. parvifolia A. de Saint-Hilaire, loc. cit., p. 263 (1824); J. E. Planchon, loc. cit., p. 192 (1848); Eichler, loc. cit., p. 393 (1861- 1872); Dr. hirtella A. de Saint-Hilaire, loc. cit., p. 262 (1824); J. E. Planchon, loc. cit., p. 195 (1848); Eichler, loc. cit., p. 393 (1867-1872); Dr. hirtella var. lutescens A. de Saint-Hilaire, Flor. Bras. mer., II, p. 132 (1829); Dr. montana var. hirtella L. Diels, loc. cit., p. 89; Dr. tomentosa A. de Saint-Hilaire, Mist. des pl. les pl. remarq. du Brés. et du Par., p. 261 (1824); J. E. Planchon, loc. cit., p. 195 (1848); Eichler, loc. cit., p. 393 (1867-1872); Dr. tomentosa var. glabrata A. de Saint- Hilaire, Fl. Bras. mer., Il, p. 431 (1829); Dr. montana var. tomen- tosa L. Diels, loc. cit., p. 89 4906); Dr. montana var. Schwackei L. Diels, loc. cit., p. 89 (1906); Dr. montana var. Roraimae L. Diels, loc. cit., p. 90 (1906); Dr. Roraimæ Klotzsch msc. ex R. Schomburgk, Vers. einer Faun. u. Flor. von Brit. Guian., p. 1090 (1848); Dr. cayennensis Sagot msc. ex L. Diels, loc. cit., pp. 81 et 86 (1906). Obs. -- Les stipules présentent dans ces plantes un assez grand poly- morphisme. Elles sont trifides, à division médiane plus large que les latérales, 3- divisée au sommet, à divisions latérales simples, sétacées. Cette trifidité est plus ou moins apparente, et à une distance plus ou moins grande de la base de la stipule; néanmoins elle existe toujours. Guyaxe : Environs de Cayenne, n° 1228, Herb. Sagot [Leprieur]; sans localité, n° 404 [Leprieur]. — Bnési, : Sainte-Catherine, n° 251 (Gaudichaud]; Serra dos Pyreneos, C! n° 1762; Près Itambe; Serra do Papagayo D n° 542 (A. de Saint-Hilaire]. 39. Dr. Burkeana Planchon, in Ann. des Sc. Nat., sér. I, t. IX, p. 192 (1848); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 656 (1885); L. Diels, Droseracez, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 82 et 88 (1906). AFR. TROPICALE : Angola, n° 1184 [Welwitsch]. — Mapacascar : Ost Imerina : Andrangoloaka, novembre 1880, n° 3710 [J. M. Hildebrandt). 40. Dr. indica L., Spec. plant., 1, p. 282 (1153); B. Stein, in Gar- tenfl., 34 Jahrg., p. 658 (1885); L. Diels, Droserac., in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 17, 78 et 79, fig. 29 (1906); Drosera hexagynia P. Fr. M. Blanco, Flor. de Filipin, pp. 226 et 227 (1837); Dr. angustifolia F. v. Mueller, Def. of rar. or hith. undescr. Austr. Pl, in Trans. of the Philos. Soc. of Victoria, I, p. 1 (1855): Dr. angustifolia var. ppr- puriflora F. Mueller ex L. Diels, loc. cit., p. TT (1906); Dr. serpens J. E. Planchon, loc. cit., pp. 204 et 203 (1848); Dr. Finlaysonniana Wallich, Cat. n» 3752 (1828); B. Stein, loc. cit., p. 658 (1883); Dr. minor E. Thonning et Schumacker, Beskr. af (uin. Plant., p. 187 (1827); Dr. adscendens R. Brown ex L. Diels, loc. cit., p. 71 (1906). R. HAMET. —— OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 63 Obs. — On trouve trés souvent le D. indica avec des feuilles stipulées. Ces stipules sont réduites, comme chez le D. brevifolia, à un léger renfle- ment de la base du pétiole, surmonté par 2 cils sétacés latéraux. ArR. TROPICALE : Guinée française, Massif de Teliko, octobre 1898, n° 201 et B* 88 [D" Maclaud]; N'Gové, 10 février 1894, n° 114 [J. Dy- bowski]; Cap Lopez, 27 mars 1894, F. 29 [H. Lecomte]; Guinée francaise : Environs de Kindia, décembre 1905, n° 1816 [H. Pobeguin]; Niger : leba [Barter]; Niger : Nupe, n° 1331 [C. Barter]: Angola, n° 1179 et 1180 | Welwitsch]. i Ing : Environs de Pondichéry [J. Lépine]; environs de Mangalor, n° 189 [Hohenacker]; Inde orientale ( Wight]; sans localité [Doumer]. — Ceyran : n° 1088 [Thwaites]; [Macrae]. — Ixvo-Cmie : Cochinchine, de Strung Streng à Kong, décembre, n° 773 [D" Thorel]; Plaine de Sombor, décembre 1875, n° 66 [Harmand]; Tourane, n° 170 [Gaudi- chaud]; Cochinchine, n° 56 [Germain]; Plaine de Quin-hoa, 27 no- vembre 1864, n° 239 [ E. Lefèvre]; n° 773 [D" Thorel;] [Cap. Bau- douin]; Tonkin, n° 1036 [Z. P. Bon]; 16 décembre 1881, n° 1133 (A. P. Bon]; Cambodge : Kampot, 2 novembre 1903, n° 165 [Geoffray]; [D'. Hahn]. — Puro-Convor : 1869 [De Lanessan]. Haïxax : n° 8192 [Henry]. — Cine : n° 1425 [Hance]. — lie For- MOSE : 27 mai 1903, n° 186 [Faurie]. Ite Luçon : environs de Manille [Barthe]. AusrRALIE : Mac Arthur River [Lindsay]; Lizard Island, n° 68 | Yallé]; sans localité ( A. Brown]. Al. Dr. trinervia K. Sprengel, Neue Entdeck. in ganz. Unf. der Pflanzenk., Erster Band, pp. 298 et 299 (1820); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 656 (1885); L. Diels, Droseracezæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 82 et 91 (1906); Dr. albiflora, Banks msc. ex J. E. Planchon, loc. cit., p. 191 (1848). Obs. — Stipules réduites à un léger renflement de la base du pétiole surmonté par 2 cils sétacés. Car pe BoxwE-EspERANCE : Mont du Diable : environs de Claremont, 18 décembre 1891, n° 50 [Schlechter]; Kasteelberg, septembre 1882, n° 80; Mosterpberg près Mischells Pass, 1893 [.Macowan]; Simon's Bay (C. Wright]; Montagne de la Table, septembre, n° 254 [Ecklon]; sans localité [Lehmann]; (Drége] ; [Zeyher]; [Brossard]. 42. Dr. brevifolia Fred. Pursh, Flor. Amer. Sept., 1, p. 211 (1814); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 656 (1885); L. Diels, Dro- serac., in Pflanzenr., 26 Heft, pp 82, 90 et 91 (1906); Dr. maritima A. de Saint-Hilaire, Hist. des pl. les plus rem. du Brés. et du Parag., pp. 264 et 265 (1824); J. E. Planchon, loc. cit., p. 191 (1848); Eichler, 64 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. in Flor. Brasil., XIV, Pars 2, pp. 389, 390 et 391 (1861-1812) ; B. Stein, loc. cit., p. 656 (1885). Obs. — Stipules réduites à un léger renflement de la base du pétiole, surmonté de 2 cils sétacés. Sépales subaigus. Amérique pu Nonp: Floride centrale, environs d'Eustis, Lake County, 19-34 mars 1894, n° 10 [Geo. V. Nash]; Floride, près Jacksonville, 17 mars 1894, n° 4554 [A. H. Curtiss]; Floride [Dr Chapman]; sans localité [Lecomte]. Brésiz : Sables aux environs d'Araringua, sur le confin des prov. de Sainte-Catherine et de Rio Grande do Sud, C? n» 2153 [A. de Saint- Hilaire]; Pao de Assucar, prov. de Cisplatine C? n° 1804 (A. de Saint- Hilaire], prov. de Rio Grande, n° 1467 et 1168 |C. Gaudichaud]; sans localité [Sellow]. Urucuay : Environs de Montevideo [.M. Courbon]. 43. Dr. peltata Smith ex Willdenow, Spec. plant., I, 2° part., p. 1546 (1797); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 660 (1885) ; L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 109, 110, 111 et 112 (1906); Dr. lunata, Buchan ex A. P. DC., loc. cit., I, p. 319 (1824); Dr. foliosa J. E. Planchon, loc. cit., p. 298 (1848); Dr. gracilis J. E. Planchon, loc. cit., pp. 298 (1848); Dr. Lobbiana Turczaninow, in Bull. de la Soc. imp. des Natur. de Moscou, XXVII, 2° partie (1854); Dr. inter- media Royle ex C. B. Clarke, in Hooker fils, Flora Brit. Ind., T, p. 425 (1819); Dr. muscipula Royle, /llustr. Bot. Himal., p. 15 (1839); Dr. petiolaris Sieber msc.; Dr. peltata var. genuina J. E. Planchon, loc. cit., p. 296 (1848); Dr. peltata var. Gunniana J. E. Planchon, loc. cit., p. 291 (1848). Obs. — Bractées sans ordre apparent, munies de poils glanduleux peu nombreux, linéaires, laciniées-ciliées au sommet. 3 styles flabellés-pluri- partits jusqu'au tiers inférieur, à divisions légèrement dilatées, peu char- nues. Graines oblongues, souvent légèrement acuminées. Jarox : n? 2490 [Abbé Faurie]; (D* Savatier]. Cue : Setchuen, Ta-Tsien-Lu, n° 620 [Pratt]; Setchuen, Tongolo et Rara thong, juillet-août 1898, n» 329 ( A. P. Soulié!; monts Pakwan au- dessus de Canton, avril 1870, n° 1216 [M. F. Hance); Yunnan, n° 2576 (Fr. Ducloux]; aoùt 1895, n° 6529; 4 juillet 1882; 27 juillet 1884, n° 1068; 12 octobre 1885, n° 3748 [Abbé Delavay]\: juillet 1897, n° 300 (M. Ducloux]; prov. de Kouy-Tchéou, 11 juin 1899, n° 2621 (A. P. Bodinier]; n° 2621 (J. Cavalerie]; sans localité, n° A9 [Fortune]. Iso : Nepal, n° 4243a [Wallich|; Kanaor [Royle]; Khasia [J. D. Hooker); Himalaya, Kumaon [/. Strachey et J. E. Winterbottom]: near Tachienlu, n° 591 [A_Æ. Pratt}; Sikkim [J. D. Hooker]; Nilghiri TN mnt, R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 65 (Hooker f. et Thomson]; Nilghiri [Perrottet]; East Bengal, n° 2505 [Griffith]; Inde orientale [Perrottet]; Inde orientale, n° 938 [ Wight]; Himalaya [Thomson]; sans localité [Lady Bentinck]; [W. Griffith]; n? 1497 [Metz]. — Tamer : Prov. de Batang, juillet-août, n? 3198 bis; Tsékou; principauté de Kiala [/. A. Soulié]. — Cevrax : N° 2555 [Thwaites]; [G. Thomson]. Ivpo-CnisE : Annam : juin 1900, n° 579 (.M. Jacquet. LucoN : env. de Manille, monts Igorrottes, n° 59 [Calléry]. — Java, n? 2832 [Zollinger]. AUSTRALIE : Environs de Sydney [Dr Arnout]; environs de Sydney, septembre 1845, n» 410 [Verreaux]; Rockhingham's Bay [F. von Muel- ler]; Port Jackson [/0b. Brown]; Port Phillip [F. von Mueller]; envi- rons de Melbourne | F. von Mueller|; Port Jackson [Gaudichaud]; sans localité [.Mr. Busseuil]. — Tasmanie, n° 30; n° 40 (A. Gunn]. A^. Dr. auriculata Backhouse msc. ez J. E. Planchon, in Ann. des Sc. nat. Bot., sér. 3, IX, pp. 295 et 296 (1848); B. Stein, in Gartenfl. 9^ Jahrg., p. 660 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 109, 110, 112 et 113, fig. 36 D-G (1906); Dr. stylosa W. Colenso, in Trans. a. Proceed. of the New-Zealand Instit., XXVIII, pp. 593 et 594 (1895-1896); Dr. circinervia W. Colenso, loc. cit., XXVI, pp. 314 et 315 (1894-1895). Obs. — Bractées sans ordre apparent, glabres, entières, linéaires, aiguës. Sépales subaigus. Connectif non dilaté, non distinct du filet, aigu au sommet. Stigmates légèrement dilatés, en massue. Graines subfusi- formes, étranglées vers le milieu, à test diaphane dépassant l'amande aux 2 bouts, à test réticulé. AusrRALIS : Port Phillip [C. Groener]; Murray-River, 1891 | 7. King]; état de Victoria [Walter]; Côte Nord : Bay Rafles 1838-1840, n° 7 (M. Le Guillou]; Australie méridionale [.M. Emeric]; sans localité (F. v. Mueller]. Tasmanie : n° 40 [R. Gunn); n° 22 [J. Milligan]; [Verreaur; (W. Archer]. NovvELLE-Z&LANpE : Baie des Iles (Godey]; (|J. D. Hooker]. 45. Dr. modesta E. Diels und E. Pritzel, in Bot. Jahrb., 35 Band, II und III Heft, pp. 209 et 210 (1904); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 109 et 113 [1906]. 46. Dr. Neesii J. C. Lehmann, Nov. et min. cognit. stirp. pug. oct., pp. 42 et 43 (1844); B. Stein, in Garlenfl., 34 Jahrg., p. 660 (1885); L. Diels, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 109 et 114, fig. 37 A: Dr. sul- phurea J. €. Lehmann, loc. cit., pp. 43 et 4^ (1844); J. E. Planchon, T. LIV. (SÉANCES) 5 66 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. loc. cit., p. 298; L. Diels, loc. cit., pp. 109, 113 et 114 (1906) ; Dr. Neesii var. sulphurea G. Bentham, loc. cit., t. IL, p. 466; Dr. flava R. Br. ex L. Diels, Loc. cit., p. 413 (1906); Dr. bifida R. Br. ex L. Diels, loc. cit., p. 113 (1906); Dr. flavescens R. Br. ex L. Diels, loc. cit., p. 113 (1906). Obs, — La plante varie à pétales rouges ou jaunes. AUSTRALIE : Swan-River, n° 1981 [Preiss]; [Brown]. 41. Dr. gigantea J. Lindley, App. to the first thwenty three volum. of Edward's Bot. Regist, p. 20 (1839) ; B. Stein, in Gartenfl.. 34 Jahrg., p. 660 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., pp. 109 et 114, fig. 36 H-M (1906); Dr. arbuscula Preiss msc. ez L. Diels, loc. cit., p. 114. Obs. — Feuilles inférieures quelquefois assez loin des racines (20 cm.). Bractées disposées de-ci, de-là, linéaires, lancéolées, aigués, glabres, rarement légèrement érodées. AUSTRALIE : Swan-River, n? 1991 [Preiss]; [ R. Brown]; n° 43 | Drum- mond]; Blackwood River [F. von Mueller]. 48. Dr. myriantha J. E. Planchon, in Ann. des Sc. Nat., sér. 3. IX, pp. 291 et 292 (1848); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 660 (1885); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 109, 114 et 116 (1906). Obs. — Sépales acuminés, très légèrement denticulées au sommet. 49. Dr. bulbigena Morrison, in Transact. a. Proceed. Bot. Soc. Edinburgh, XXII (1903) ; L. Diels, Droseracec, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 109 et 116 (1906). 90. Dr. pallida J. Lindley, App. to the first twenty three volum. of Edward's Bot. Regist., p. 20 (1839); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 660 (1885); L. Diels, Droseracez, in Pflanzenr., 96 Heft, pp. 109 et 116, fig. 37 B-D (1906). Obs. — Styles partagés presque dés la base en divisions simples, fili- formes, trés rarement partites. Sépales entiers ou très légèrement érodés au sommet. 5l. Dr. Meniiesii R. Brown ex A. P. DC., Prodrom., 1, p. 319 (1824); L. Diels, Droserac., in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 109, 116, 117 et 118 (1906); Pr. filicaulis Endlicher, in G. Bentham, E. Fenzl, H. Schott, S. Endlicher, Enum. plant. quas in Nov. Holl. ora austr.- occid. coll. L. B. de Hugel, p. 6 (1837); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 660 (1885); Dr. Drummondii J. E. Planchon, loc. cit., pp. 293 et 294 (1848); Dr. penicillaris G. Bentham, loc. cit., H, R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 67 pp. 465 et 467 (1864): B. Stein, loc. cit., p. 660 (1885); Dr. Menziesii var. penicillaris L. Diels, loc. cit.. pp. 117 et 118, fig. 87 E (1906). Obs. — Sépales à cils longs terminés par une glande très petite. Styles divisés presque dés la base en branches filiformes, non dilatées, simples ou trés rarement légèrement dichotomes. AUSTRALIE : Swan-River, n° 1988 [Preiss]; | Drummond]; Upper Yawa [C. Walter]. 52. Dr. Hügelii Endlicher, in G. Bentham, E. Fenzl, H. Schott et S. Endlicher, Eum. plant. quas in Nov. Holl. or. austr.-occid. coll. L, B. de Hügel, p. 6 (1837): Dr. Huegelii G. Bentham, Fl. Austr., I, pp. 456, 467 et 468 (1864) ; B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 660 (1885) ; L. Diels, Droserac., in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 110 et 121 (1906); Dr. Menziesii G. Bentham, loc. cit., II, pp. 455 et 468 (1864); Dr. thysano- sepala L. Diels, loc. cit., pp. 110 et 121 (1906) ; Dr. filipes Nic. Turcza- ninow, in Bull. de la Soc. imp. des natural. de Moscou, XXVII, 2* partie, n? 4, p. 344 (1854). Obs. — Les fleurs sont blanches ou rouges. Le nombre des fleurs est trés variable (2-20). 93. Dr. macrantha S. Endlicher, in G. Bentham, E. Fenzl, H. Schott et S. Endlicher, Enum. plant. quas in Nov. Holl. ora austr.-occid. coll. L. B. de Hügel, p. 6 (1831); J. E. Planchon, in Ann. des Sc. Nat., sér. 3, IX, p. 294 (1848); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 660 (1885); G. Bentham, Flor. Austral., II, pp. 456 et 468 (1864); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 110, 118 et 119, fig. 38 A-D et fig. 37 F (1906); Dr. macrantha var. minor G. Bentham. loc. cit., p. 468 (1864); Dr. macrantha var. Burgesii L. Diels, loc. cit., p. 118; Dr. macrantha var. stricticaulis L. Diels, loc. cit., pp. 110 et 119; Dr. Planchonii Hooker f., mse. ex J. E. Planchon, loc. cit., pp. 294 et 295 (1848); L. Diels, loc. cit., pp. 110 et 118 (1906); Dr. subhirtella J. E. Planchon, loc. cit., pp. 292 et 293 (1848); B. Stein, loc. cit., p. 660 (1885); L. Diels, loc. cit., pp. 110 et 119 (1906); Dr. subhirtella, var. Moorei L. Diels, loc. cit., p. 119 (1906); Dr. intricata J. E. Pian- chon, loc. cit., p. 293 (1848) : Dr. Menziesii B. Stein, loc. cit., p. 660 (1885); Dr. Menziesii var. albiflora G. Bentham, loc. cit., p. 468 (1864); Dr. Menziesii var. flavescens G. Benth, loc. cit., p. 468 (1864); Dr. debilis F. Muell. ex L. Diels, loc. cit., p. 118 (1906). Obs. — Cette plante existe à fleurs rouges, jaunes ou blanches. Le nombre des fleurs est très variable (1-30). AUSTRALIE : Swan-River, n° 1982 [Preiss], n° 44 ( Drummond); Port- Philippe, n° 204 [S. Mossman]; Etat de Victoria, septembre 1888 68 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. [French]; Grampians; Upper Yawa (C. Walter]; sans localité [F. von Mueller]. 54. Dr. microphylla St. Endlicher, in G. Bentham, E. Fenzl, H. Schott et S. Endlicher, Enum. plant. quas in Nov. Holl. or. austr.- occid. coll. L. B. de Hügel (1831); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahre., pp. 659 et 660 (1885); L. Diels, loc. cit., pp. 110, 119 et 120, fig. 38 EF 4906); Dr. microphylla var. macropetala L. Diels, loc. cit., p. 121 (1906); Dr. calycina J. E. Planchon, loc. cit., p. 299 (1848); G. Ben- tham, Fl. Austral., Il, pp. 456, 468 et 469 (1864); Dr. calycina var. minor G. Bentham, loc. cit., p. 469 (1864). Obs. — Les pétales varient du rouge au rose et au blanc. 55. Dr. stolonifera S. Endlicher, in G. Bentham, E. Fenzl, H. Schott et S. Endlicher, Enum. pl. quas in Nov. Holl. or. austr.-occid. coll. L. B. de Hügel, p. 5 (1831); B. Stein. in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 661 (1885); L. Diels, Droserac., in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 122, 126 et 121, fig. 40 A-C (1906); Dr. humilis J. E. Planchon, loc. cit., p. 300 (1848); G. Bentham, loc. cit., pp. 455 et 464 (1864); B. Stein, loc. cit., p. 661 (1885); Dr. stolonifera var. humilis L. Diels, loc. cit.. pp. 126 et 127 (1906); Dr. porrecta J. €. Lehmann, Nov. et min. cognit. stirp. pug. oct., pp. 41 et 42 (1844); Dr. purpurascens A. F. Schlotthauber, in Bonplandia IV Jahrgang, n° 7, p. 111 (4er avril 1856). Obs. — Styles partagés dés la base en divisions simples non dilatées. AusrnaLiE : Swan-River, n? 1977, 1984 et 1985 [Preiss]; n° 45 [ Drum- mond]. 56. Dr. ramellosa J. C. Lehmann, Nov. et min. cognit. stirp. pug. oct., pp. 40 (1844); B. Stein, in Gartenfl., 3% Jahrg., p. 661 (1885); L. Diels, Droserac., in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 123 et 128, fig. 40, E (1906); Dr. penduliflora J. E. Planchon, loc. cit., p. 301 (1848). AUsTRALIE : Swan-River, n° 1990 [Preiss]; n° 36 [Drummond]. 57. Dr. platypoda Nic. Turczaninow, in Bull. de la Soc. imp. des natur. de Moscou, XXVII, 2° partie, n° 4, pp. 343 et 344 (1854); L. Diels, Droserac., in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 123, 127 et 128, fig. 40, D; Dr. flabellata G. Bentham, Flor. Austral., Il, pp. 455 et 464 (1864); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 661 (1885). 98. Dr. cistiflora J. Printz, in Amenit. academic., VI, p. 85 (1789); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 658 (1885); L. Diels, Dro- serac., in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 106, 107 et 108, fig. 35 A-D (1906); Dr. cistiflora var. violacea A. P. DC., loc. cit., t. I, p. 319 (1824); Dr. '"R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 69 cistiflora var. alba W. H. Harvey and O. W. Sonder, loc. cit., p. 18 (1859); Dr. cistiflora var. speciosa L. Diels, loc. cit., pp. 107 et 108 (1906) ; Dr. cistiflora var. multiflora L. Diels, loc. cit., p. 108 (1906); Dr. cistiflora var. exilis L. Diels, loc. cit., p. 108 (1906); Dr. Helian- themum J. E. Planchon, loc. cit., pp. 203 et 204 (1848); Dr. cistifolia Index kewensis; Dr. speciosa Presl, Bot. Bemerk., p. 14 (1844); J. E. Planchon, loc. cit., p. 202 (1848); Dr. violacea Willdenow, Enum. plant. hort. reg. bot. Berol., I, p. 340 (1809). Obs. —- Feuilles radicales lancéolées-linéaires, spatulées, obtuses. Feuilles caulinaires linéaires-lancéolées, aigués. Placentas larges dans le milieu des valves, sur toute la longueur de celles-ci. Cap DE Boxxe-Espérance : Simon's Bay [C. Wright]; au pied du mont de la Table, n° 251 [Ecklon]; prés Van Kamps Bay, près de Capetown, septembre 1887 [Macowan]; sans localité, n° 55 [Zeyher]; n° 129 [Ecklon]; n° 1921 [Zeyher]: [Lalande]; [Sonnerat]; [Drège]; [Ver- reauz|. 59, Dr. Arcturi W. Hooker, in Journal of Botany, I, p. 241 (1841); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 63 et 64, fig. 21 A-F (1906); Dr. Ruahinensis W. Colenso, in Transact. and Proceed. of the New-Zealand Institute, XXVIII, p. 593 (1895-1896) ; Dr. atra W. Colenso, loc. cit., XXXI, p. 269 (1898-1899); Dr. polyneura W. Colenso, loc. cit., XXII, p. 460 (1890); Dr. ligulata W. Colenso, loc. cit., XXXI, p. 269 (1899). Tasmanie : Baie de Macquarie, 1864, n° 22 (J. Milligan!; sans loca- lité, n° 30 [A. Gunni. NOUVELLE-ZÉLANDE : N° 45 [Colenso]. 60. Dr. stenopetala Hooker fils, Fl. Nov. Zel., I, p. 19, pl. IX (1853); L. Diels, Droserac., in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 63 et 65 (1906); Dr. sp. nova, J. E. Planchon, in Ann. des Sc. Nat. Bot., sér. 3, IX, p. 188 (1848). 61. Dr. acaulis C. P. Thunberg, Prodr. pl. quas in Prom. Bon. Sp. Afr. coll. auct., p. 18 (1794); A. P. DC., Prodromus 1, p 317 (1824); J. E. Planchon, in Ann. des Sc. Nat., Bot. sér. 3, IX, p. 303 (1848); Dr. pauciflora Banks msc ex. À. P. DC, loc. cit., p. 317 (1824); J. E. Planchon, loc. cit., p. 202 (1848); L. Diels, Droserac., in Pflanzenr., 96 Heft, pp. 106 et 108, fig. 35 EF; Dr. pau- ciflora var. leucantha L. Diels, loc. cit., pp. 108 et 109 (1906); Dr panciflora var. acaulis W. H. Harvey and O. W. Sonder, lor. cit., p. T8 (1859); Dr. pauciflora var. minor W. H. Harvey and O. W. Sonder, loc. cit., p. 18 (1859); Dr. grandiflora F. Th. Bartling, Plant Ecklo- nian., in Linnza, VII Band, pp. 620 et 621 (1832). 70 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. Obs. — Les pétales varient du rose au blanc. La hampe varie de 5 mm. à 45 cm. Cap De Bonxe-Espérance : n° 1920 [Zeyher]; n° 1257 [Drège]; [Ecklon]. 62. Dr. bulbosa W. J. Hooker, /con. plant., IV, tab. 375 (1841); J. E. Planchon, in Ann. des Sc. Nat. Bot., sér. 3, IX, p. 301 (1848); G. Bentham, Flor. Austral., IL, pp. 455 et 462 (1864); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 661 (1885); L. Diels, Droserac., in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 122, 125 et 126 (1906); Dr. bulbosa var. major L. Diels, loc. cit., p. 196 (1906); Dr. rosulata J. G. C. Lehmann, /Vov. et min cognit. stirp. pug. oct., pp. 36 et 37 (1844); J. E. Planchon, loc. cit., pp. 301 et 302 (1848); G. Bentham, loc. cit., pp. 455 et 462 (1864); B. Stein, loc. cit., p. 661 (1885); L. Diels, loc. cit., pp. 122 et 125, fig. 39 G (1906); Dr. Whittakeri L. Diels, loc. cit., pp. 122 et 125 (1906); Dr. Whittakerii J. E. Planchon, loc. cit., p. 302 (1824); Dr. Whittakerii G. Bentham, loc. cit., pp. 455, 462 et 463 (1864); Dr. tingens, F. Mueller ex L. Diels, loc. cit., p. 125 (1906). Obs. — Styles partagés en un grand nombre de divisions simples, dilatées au sommet. AUSTRALIE : Swan River, n° 1983 [Preiss]; Environs d'Adélaide; Port Philipp [F. v. Mueller]; Mont Lofty, août 1902, n° 836 [M. Koch]; Australie méridionale [E meric]; Swan-River, n° 38 [Drummond]. Var. rræroLia (Tepper) R. Hamet; Dr. præfolia Tepper, in Bot. Cen- tralbl., L, p. 357 (1892); L. Diels, loc. cit., pp. 192 et 195 (1906). 63. Dr. macrophylla J. Lindl., App. to the first. twenty three vol. of Edward's Bot. Reg., p. 91 (1839); L. Diels, Droseraceæ, in Pflanzenr., 26 Heft, pp. 122 et 124 (1906). AusrRALIE : Swan-River, n° 40 [Drummond]. 64. Dr. erythrorhiza J. Lindley, App. to the first twenty three vol. of Edward's Bot. Regist., p. 20 (1839); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg.. pp. 661 et 662 (1885): L. Diels, Droserac., in Pflanzenr.. Heft 26, pp. 122 et 123, fig. 39 A-D (1906); Dr. erythrorhiza var. imbecilla L. Diels, loc. cit., p. 423 (1906); Dr. primulacea A. F. Schlotthauber, in Bonplandia, IV Jahrgang, pp. 110 et 111 (1*" avril 1856). Vraisem- blablement : Dr. zonaria J. E. Planchon, loc. cit., p. 203 (1848); G. Bentham, loc. cit., pp. 462 et 555 (1864). AUSTRALIE : Swan-River, n° 40 [ Drummond]; n° 1987 [Preiss]. Var. souamosa (Bentham) R. Hamet, Dr. squamosa G. Bentham, loc. cit., p. 463 (1864) : L. Diels, loc. cit., pp. 192 et 423, fig. 39 E (1906). 65. Dr. pygmæa A. P. DC., Prodromus, I, p. 317 (1824); B. Stein, in Gartenfl., 34 Jahrg., p. 659 (1885); L. Diels, Droserac., in Pflanzen- R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 14 reich, pp. 65 et 66, fig. 22 (1906); Dr. pusilla R. Brown ex Hooker f. in Journal of Bot., M, p. 407 (1840). Obs. — Stipules trifides un peu au-dessous du milieu, à divisions + divisées, quelquefois tripartites au sommet, d'autres fois trifides presque à la base, mais d'une manière générale assez polymorphes, à divisions sétacées, sétacées-oblongues ou quelquefois oblongues. Sépales légère- ment acuminés. AusrRALtE : New-South Wales (Cap. Wilkes). Tasmanie : N° 40 [R. Gunn]; n° 693 [J. Milligan]. ESPÈCES INSUFFISAMMENT CONNUES. 66. Dr. linearis J. Goldie, in The Edinburgh Philosophical Journal, VI, p. 325 (1822). 67. Dr. villosa A. de Saint-Hilaire, Hist. des pl. les plus remarq. du Brés. et du Parag., pp. 267 et 268 (1824). 68. Dr. ascendens A. de Saint-Hilaire, Hist. des pl. les plus remarq. du Brés. et du Parag., pp. 268 et 269 (1824). 69. Dr. leionema Rafinesque, Fl. Tellur., IH, p. 37 (1856). ESPÈCES EXCLUES. Dr. Aldrovanda F. Mueller, Fragment. Phyt. Austr., X, p. 19 (1877) — Aldrovanda vesiculosa. Dr. corymbosa Rafinesque, Med. Bot., II, p. 217 (1830) = Dionæa muscipula. Dr. incisa A. Richard, Æss. Fl. Cub., p. 102 (1845) = peut-être un Utricularia. Dr. lusitanica L., Sp. Plant., p. 282 (1753) = Drosophyllum lusitanicum. Dr. sessiliflora Rafinesque, Atl. Journ., II, p. 78 (1833) = Dio- næa muscipula. Dr. umbellata Loureiro, Fl. Cochinch., 1, p. 232 (1793) — sans doute un Androsace. Dr. uniflora Rafinesque, Atl. Journ., I, p. 78 (1833) = Dionæa muscipula. SYNONYMIE. Dr. acaulis C. P. Thunberg, n° 61. Dr. albiflora Banks — Dr. triner- Dr. Adelæ F, Mueller, n° 33. via. Dr. Adelæ var. latior F. Mueller — | Dr. Aldrovanda F. Mueller — Aldro- Dr. schizandra. vanda vesiculosa. Dr. adscendens R. Brown — Dr. in- | Dr. Aliciæ R. Hamet, n° 18. , dica. Dr, americana Willdenow = Dr. in- Dr. affinis D. Oliver, n° 27. termedia. Dr. Dr. Dr. . ascendens A. de Sant-Hilaire, Dr. . auriculata Backhouse, n? 44. . Banksii R. Brown, n° 15. Dr. Dr. ` biflora Humboldt et Bonpland, Dr. Dr. Dr. Dr. Dr. Dr. Dr. Dr. Dr. Dr. Dr. ', anglica var. pusilla Kihlm. = . anglica var. subuniflora DC. SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. anagallidiflora F. Mueller Dr. glanduligera. * androsacea F. Diels et E. Prit- zel — Dr. pulchella. . anglica G. Hudson = Dr. longi- folia. '. anglica var. obovata J. E. Plan- chon = Dr. longifolia. Dr. longifolia. Dr. longifolia. . angustifolia F. Mueller — Dr. in- dica. . angustifolia var. purpuriflora F. Mueller — Dr. indica. arbuscula Preiss — Dr. gigantea. Arcturi W. Hooker, n° 59. n° 68. atra W. Colenso — Dr. Arcturi. barbigera J. E. Planchon — Dr. Drummondii. . Beleziana E. G. Camus — Dr. ro- tundifolia. bifida Brown — Dr. Neesii. n? 34. '. Billardiera Tratt. — Dr. binata. Dr. . brasiliensis Martius — Dr. gra- binata Labillardière, n° 16. minifolia. brevifolia Fr. Pursh, n° 42. brevifolia var. major Hooker — Dr. capillaris. bulbigena Morrison, n° 49. bulbosa W. J. Hooker, n° 62. bulbosa var. major L. Diels — Dr. bulbosa. bulbosa var. præfolia (Tepper) R. Hamet. Burkeana J. E. Planchon, n° 39. Burmanni Vahl, n? 7. Burmanni var. Dietrichiana L. Diels — Dr. Burmanni. caledonica Vieillard — Dr. neo- caledonica. calycina J. E. Planchon. — Dr. mi- crophylla. Dr. r. cistiflora var. exilis L. Diels calycina var. minor G. Ben- tham = Dr. microphylla. . capensis L., n° 26. . capillaris Poiret, n° 29. capillaris var. brasiliensis L. Diels — Dr. capillaris. *. caulescens R. Brown — Dr. hila- ris. . cayennensis Sagot — Dr. mon- tana. . chrysolepis Taubert, n° 25. ^. circinervia W. Colenso — Dr. au- riculata. . cistiflora J. Printz, n? 58. . cistiflora var. alba Sonder Dr. cistiflora. Dr. cistiflora. . cistiflora var. multiflora Ecklon et Zeyher — Dr. cistiflora. . eistiflora var. speciosa L. Diels — Dr. cistiflora. . cistiflora var. violacea — Dr. cistiflora. . cistifolia Index Kewensis — Dr. cistiflora. . communis À. de Saint-Hilaire, n° 24. . communis var. pauciflora Eich- ler — Dr. communis. . corymbosa Rafinesque — Dio- næa muscipula. . cuneifolia Thunberg, n° 36. Dr. Cunninghami Walpers — Dr. bi- nata. Dr. curvipes J. E. Planchon = Dr. ramentacea. Dr. debilis F. Mueller — Dr. ma- crantha. Dr. dentata G. Bentham — Dr. ses- . dichrosepala N. . Dietrichiana Reichenbach f. silifolia. . dichotoma J. Banks et Solander — Dr. binata. Turezaninow — Dr. parvula. — Dr. Burmanni. . Drummondii J. C. Lehmann, n? 10. . Drumondii J. E. Planchon = Dr. Menziesii. Dr. Dr. . filicaulis Steph. R. HAMET. erythrorhiza Lindley, n° 64. erythrorhiza var. imbecilla L. Diels — Dr. erythrorhiza. "^. erythrorhiza var. squamosa (6. Bentham) R. Hamet. ` ferraria Pancher — Dr. neoca- ledonica. Endlicher Dr. Menziesii. Dr. filiformis Rafinesque, n° 16. Dr. filiformis var. Tracyi Macfarlane — Dr. filiformis. Dr. filiformis intermedia Macfarlane — Dr. filiformis. Dr. filipes Turezaninow — Dr. Hü- gelii. Dr. Finlaysoniana Wallich — Dr. indica. Dr. flabellata G. Bentham — Dr. pla- typoda. Dr. flagellifera W. Colenso — Dr. bi- nata. Dr. flava R. Brown — Dr. Neesii. Dr. flavescens R. Brown — Dr. Nee- Sil. Dr. flexicaulis D. Oliver — Dr. ra- mentacea. Dr. foliosa St. Elliott — Dr. inter- media. Dr. foliosa Hooker f. — Dr. peltata. Dr. fulva J. E. Planchon — Dr. pe- tiolaris. Dr. gigantea J. Lindley, n° 47. Dr. glabripes Harvey — Dr. ramen- tacea. Dr. glanduligera J. C. Lehmann, n° 31. Dr. gracilis J. E. Planchon = Dr. peltata. Dr. graminifolia A. de Saint-Hilaire, . grandiflora F. T. Bartling n? 17. ` graminifolia var. major Eichler = Dr. graminifolia. Dr. acaulis. . Hamiltonii C. Andrews, n? 2. . Helianthemum J. E. Planchon — Dr. cistiflora. ` heterophylla J. Lindley, n° 1. ". hexagynia Blanco — Dr. indica. . hilaris A. de Chamisso, n° 22. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE Dr. Dr. Dr. Dr. ~ intermedia var. *^ intermedia var. ~» intermedia var. DROSERA. 73 hirtella A. de Saint-Hilaire — Dr. montana. hirtella var. lutescens A. de Saint-Hilaire — Dr. montana. ^. Huegelii G. Bentham — Dr. Hü- gelii. "n Hügelii Endlicher, n° 52. -. humilis J. E. Planchon — Dr. sto- lonifera. . hybrida Macfarlane — Dr. fili- formis. '. incisa Richard — peut-étre Utri- cularia ? n% indica L., n° 40. . intermedia Hayne, n° 28. n intermedia R. Cunningham Dr. binata. "n intermedia Royle — Dr. peltata. *. intermedia Soyer — Dr. longi- folia. ~ intermedia var. americana DC. — Dr. intermedia. '. intermedia var. corymbosa DC. — Dr. intermedia. elatior J. E. intermedia. gracilis J. E. Planchon — Dr. intermedia. vulgaris J. E. intermedia. Planchon = Dr. Planchon = Dr. `~ intricata J. E. Planchon = Dr. macrantha. *. Jeionema Rafinesque, n° 69. ` leucoblasta G. Bentham = Dr. micrantha. . ligulata W. Colenso = Dr. Arc- turi. *. linearis Goldie, n° 66. Lobbiana N. Turczaninow = Dr. peltata. `» longifolia L., n° 21. "n longifolia var. anglica F. Schulz — Dr. longifolia. . longifolia var obovata Koch — Dr. longifolia. " longifolia var. vulgaris Koch — Dr. longifolia. Loureirii W.J. Hooker et Walker- Arnott — Dr. spatulata. Lovellae F. M. Bailey = Dr. spa- tulata. . maritima A. de Suint-Hilaire . microphylla var. SÉANCE DU $8 FÉVRIER 1907. ` lunata Buchan — Dr. peltata. "~ lusitanica L. — Drosophyllum lusitanicum. ~ macrantha Endlicher, n° 53. + macrantha var. Burgesii L. Diels — Dr. macrantha. + macrantha var. minor 6. Ben- tham — Dr. macrantha. + macrantha var. stricticaulis L. Diels — Dr. macrantha. . macrophylla J. Lindley, n° 63. . madagascariensis DC. Dr. ramentacea. Dr. brevifolia. Dr. Menziesii R. Brown, n° 51. Dr. Menziesii G. Bentham = Dr. Hü- gelii. Dr. Menziesii B. Stein — Dr. ma- crantha. Dr. Menziesii var. albiflora G. Ben- tham — Dr. macrantha. ` Menziesii var. flavescens G. Ben- tham — Dr. macrantha. '. Menziesii var. penicillaris L. Diels = Dr. Menziesii. *. micrantha J. C. Lehmann, n° 12, . micrantha var. trichocaulis R. Hamet. . microphylla Steph. Endlicher, ne 54. macropetala = Dr. microphylla. r. miniata E. Diels et E. Pritzel = Dr. micrantha. . minor E. Thonning et F. C. Schu- macker — Dr. indica. . minor A. Wood = Dr. capil- laris. . minutiflora J. E. Planchon — Dr. micrantha. . minutula W. Colenso — Dr. spa- tulata. ; . modesta E. Diels et E. Pritzel, n° 45. . montana A. de Saint-Hilaire, n° 38. . montana var. hirtella L. Diels — Dr. montana. '. montana var. Roraimæ L. Diels — Dr. montana. | Dr. Dr. Dr. Dr. Dr. '. penduliflora J. E. Planchon , penicillaris G. montana var. Schwackei L. Diels — pr. montana. montana var. tomentosa L. Diels — Dr. montana. muscipula F. T. Royle — Dr. pel- tata. myriantha J. E. Planchon, n? 48. natalensis L. Diels — Dr. Ali- cia. . Neesii J. C. Lehmann, n? 46. . Neesii var. sulphurea G. Ben- tham — Dr. Neesii. + neglecta. Lehmann = Dr. longi- folia. . neocaledonica R. Hamet, n? 20. *. nitidula J. E. Planchon, n? 14. *. obovata Mertens et Koch = Dr. longifolia. . omissa L. Diels — Dr. nitidula. . paleacea DC., n° 9. . paleacea var. trichocaulis L. Diels — Dr. micrantha var. tri- chocaulis. +. paleacea G. Bentham — Dr. mi- crantha. . pallida J. Lindley, n° 50. ` parvifolia A. de Saint-Hilaire — Dr. montana. . parvula J. E. Planchon, n° 5. *. patellifera J. E. Planchon LI Dr. glanduligera. . pauciflora Banks — Dr. acaulis. . pauciflora var. acaulis Sonder = Dr. acaulis. , pauciflora var. leucantha L. Diels — Dr. acaulis. n pauciflora var. minor W. Har- vey et O. Sonder — Dr. acaulis. *. pedata Persoon — Dr. binata. '. peltata Smith, n° 43. . peltata var. genuina J. E. Plan- chon — Dr. peltata. '. peltata var. Gunniana J. E. Plan- chon — Dr. peltata. Dr. ramellosa. Bentham = Dr. Menziesii. . petiolaris DC., n° 30. ". petiolaris Sieber Dr. peltata et Dr. auriculata. Dr. . platypoda N. Turezaninow, n° . platystigma J. C. Lehmann, n^ 13. ` polyneura W. Colenso = Dr. Arc- R. HAMET. — OBSERVATIONS SUR LE GENRE DROSERA. 75 penduliflora J. E. Planchon — Dr. ramellosa. . Planchonii Hooker f. — Dr. ma- crantha. 57. turi. "^ porrecta J. C. Lehmann = Dr. stolonifera. n præfolia Tepper — Dr. bulbosa var. præfolia. "` Preissii J. E. Planchon — Dr. he- terophylla. ` primulacea F. Schlotthauber = Dr. erythrorhiza. . propinqua Cunningham = Dr. spatulata. . pulchella J. C. Lehmann, n° 4. ^ purpurascens = Schlotthauber Dr. stolonifera. ". pusilla Kunth — Dr. biflora. ^ pusilla R. Brown — Dr. pyg- mæa. ~ pycnoblasta E. Diels et E. Pritzel — Dr. micrantha. ~ pygmæa DC., n° 65. ^ pygmæa J. C. Lehmann = Dr. micrantha. '*. ramellosa J. C. Lehmann, n? 56. ` ramentacea Burchell, n° 23. "^ ramentacea var. Burchelliana W. Harvey et O. Sonder. — Dr. ramentacea. ^" ramentacea var. curvipes W. Harvey et O. Sonder — Dr. ra- mentacea. "^ ramentacea var. glabripes W. Harvey et O. Sonder. — Dr. ra- mentacea. n Roraim Klotz. — Dr. montana. ` roridula C. P. Thunberg. ` rosulata J. G. C. Lehmann = Dr. bulbosa. ` rotundifolia L., ne 19. - rotundifolia var. breviscapa Regel — Dr. rotundifolia. ^ rotundifolia var. capillaris Eaton et Wright — Dr. capillaris. ` rotundifolia var. distachya DC. = Dr. rotundifolia. Dr. Dr. Dr. rotundifolia var. maritima Græb- ner — Dr. rotundifolia. rotundifolia Xx anglica Lusch — Dr. longifolia. rotundifoha x intermedia Cal- lier — Dr. rotundifolia. . rotundifolia »« intermedia Pape = Dr. longifolia. . rotundifolio X anglica Schede — Dr. longifolia. . Ruahinensis W. Colenso — Dr. Arcturi. *. rubiginosa E. Stekel — Dr. neo- caledonica? Dr. schizandra L. Diels. n° 32. Dr. scorpioides J. E. Planchon, n° 11. Dr. scorpioides var. brevipes G. Ben- tham = Dr. parvula. Dr. secunda R. Brown. Dr. septentrionalis var. oblongifo- lia J. Stokes — Dr. longifolia. Dr. septentrionalis var. rotundifo- lia, J. Stokes — Dr. rotundifolia. Dr. serpens J. E. Planchon = Dr. in- dica. Dr. sessiliflora G. Don = Dr. sessi- lifolia. Dr. sessiliflora Rafinesque — Dio- næa muscipula. Dr. sessilifolia A. de Saint-Hilaire, n° 6. Dr. Sewelliæ E. Diels ct E. Pritzel, n? 3. Dr. spatulata Labillardière, n° 37. Dr. spec. nov. J. E. Planchon = Dr. stenopetala. Dr. speciosa Presl — Dr. cistiflora. Dr. spiralis A. de Saint-Hilaire — Dr. graminifolia. Dr. squamosa G. Bentham = Dr. erythrorhiza var. squamosa. Dr. stenopetala Hooker f., n° 60. Dr. stolonifera Endlicher, n° 55. Dr. stolonifera var. humilis L. Diels — Dr. stolonifera. Dr. stylosa W. Colenso — Dr. auri- culata. Dr. subhirtella J. E. Plunchon = Dr. macrantha. ~ subhirtella var. Moorei L. Diels — Dr. macrantha. Dr. tomentosa A. SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. r. sulphurea J. C. Lehmann = Dr. Neesii. . tenella Willdenow, n° 35. + tenella Eichler — Dr. (pr. p.). ~ tenuifolia Willdenow = Dr formis. thysanosepala L. Diels — Dr. Hügelii. “~ tingens F. Mueller — Dr. bul- bosa. biflora . fili- de Saint-Hilaire = Dr. montana. '. tomentosa var. glabrata A. de Saint-Hilaire — Dr. montana. triflora W. Colenso — Dr. spa- tulata. ` trinervia K. Sprengel, n° 41. . umbellata Loureiro — peut-être un Androsace ? Dr. Dr. Dr. uniflora Willdenow, n° 8. uniflora Rainesque Dionæa muscipula. + villosa A. de Saint-Hilaire, n° 67. + violacea Willdenow = Dr. cis- tiflora. . Whittakeri L. Diels — Dr. bul- bosa. ^. Whittakerii G. Bentham = Dr. bulbosa. ^ Whittakerii J. E. Planchon = Dr. bulbosa. zonaria J. E. Planchon — Dr. erythrorhiza. Sondera macrantha J. C. Lehmann — Dr. heterophylla. Sondera Preissii J. C. Lehmann — Dr. heterophylla. Légende de la planche II. Graines de diverses espèces de Drosera. 1. Dr. . Dr. Dr. petiolaris x 60. cuneifolia x 60. . communis X 60. . capensis X 60, . rotundifolia x 60. . Dr. capillaris Xx 30. '. ramentacea x 60. . longifolia x 60. r. Aliciæ Xx 60. r. neocaledonica x 60. intermedia (graines anormales) x 60. Dr. intermedia (graines anormales) Xx 60. Dr. intermedia (graines normales) x 60. ". affinis X 60 (graine jeune et graine mûre). M. Gagnepain lit la communication ci-après : T. LIV (1907). Pl. II. Bull. Soc. bot. de Fr. Bonard del. E < se GENRE DROSERA (Graines. M. GANDOGER. — FLORULE DE CEUTA. T -l Florule de Ceuta (Maroc); PAR M. MICHEL GANDOGER. Pendant l'un de mes voyages dans l'Andalousie occidentale, je fis une excursion à Ceuta pour y herboriser et tàcher de pénétrer en territoire marocain. On s'embarque à Algésiras sur le paquebot qui fait le service quotidien entre l'Europe et l'Afrique et, quand le temps est favorable, la traversée ne dure pas plus de deux heures. On a devant soi, au sud, les hautes montagnes du Maroc dont quelques pics gardent la neige jusqu'en juin. En arrière, le bizarre rocher de Gibraltar se dresse au milieu des flots et s'apercoit de Ceuta méme. A ma connaissance, il n'existe aucun document botanique sur la flore de Ceuta. Du reste, la flore marocaine est presque in- connue; les livres et les plantes sont très rares pour ce pays. On ne peut guère citer que les ouvrages de Barr, de Cossox et de SCHOUSBOE qui ne donnent que des aperçus insignifiants sur cer- laines régions et nullement sur tout le pavs. L'énumération suivante apportera donc un nouveau contin- gent à la connaissance de cette flore mystérieuse. Voici les plantes que je recueillies autour de Ceuta, fin avril 1903 : Glaucium luteum. Silene quinquevulnera. Papaver Rhæas f. hispida. || — inflata (fl. rosei). — dubium. — obtusifolia Willd. Fumaria gaditana Hausskn. Linum collinum Guss. — agraria. Lavatera cretica. Koniga maritima. — silvestris Brot. Hirschfeldia adpressa f. hispida. Malva mauritiana. — f. levis. Erodium moschatum. Raphanus sativus (flores rubri). Geranium molle. — Raphanistrum. Oxalis lybica. Sisymbrium officinale. Ruta bracteosa. Cistus crispus. Biserrula Pelecinus. — monspeliensis. Calycotome villosa. Reseda Gussonii Boiss. — intermedia Pomel. — odorata. Cytisus linifolius. — Luteola. Lathyrus articulatus. — Phyteuma. Lotus canescens Kze. Spergularia fimbriata Boiss. — arenarius Brot. Spergularia salina. — edulis. Silene gallica. — ornithopodioides. 18 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. Lotus parviflorus. Medicago Murex. — græca. — littoralis. — truncatula. Melilotus italica, Lupinus luteus. Arthrolobium ebracteatum. Trifolium Cherleri. — stellatum. — angustifolium. — scabrum. — subterraneum. — phleoides. — arvense var. — procumbens. Trirozitm Huwsozprianum A Br. et Asch., Ind. sem. hort. Berol., 1868: Boiss., Fl. Orient., II, p. 147. — Nova civis floræ Africæ!. Ornithopus compressus. Sherardia arvensis. Centaurea Calcitrapa. Carduus pycnocephalus. Kentrophyllum bæticum. Carlina macrocephala. Galactites tomentosa. Bourgæa humilis Coss. Pulicaria viscosa. Pallenis aurea. Chrysanthemum segetum. Calendula stellata. — suffruticosa. Anthemis fuscata. Asteriscus maritimus. Pinardia coronaria (flores lutei). — — (flores albidi,. Anacyclus radiatus. — tomentosus. Hypochæris radicata. Barkhausia Hænseleri Boiss. Aetheorhiza bulbosa. Rubus alnifolius Schott. Callitriche verna. Polycarpon tetraphyllum. Paronychia argentea. Opuntia vulgaris. Aloë (sp. ubique culta). Umbilicus maroccanus 6Gdgr ?. Torilis Anthriscus. Crithmum maritimum. Hedera Helix. Thrincia maroccana Pers. Hedypnois cretica f. leiocephala. — — f. eriocephala. Picridium pinnatifidum. Andryala sinuata. — integrifolia. Tolpis barbata. Urospermum picroides. Sonchus oleraceus. S. septenensis Gdgr ?. 1. Cette espèce remarquable, que je ne parvenais pas à déterminer, est tout à fait semblable aux échantillons distribués par CALLIER, Iler tau- ricum HI (1900), n. 579 : Karasubazar, in regione deserta et inculta prope prædium Burultscha. 3. VI. determ. BELLI). — De même que la plante de Crimée, mes échantillons diffèrent du type par leurs fleurs purpurines et non blanches et la glabréité de leurs pétioles. — Collines herbeuses vers les forts, le long des chemins de ronde. N'était connu qu'aux environs de Tiflis (Caucase) et en Crimée. La localité de Ceuta est donc nouvelle pour l'Afrique. | 2, Umbilicus maroccanus Gdgr. — Plantula 2-5-pollicaris, media inter U. horizontalem et U. gaditanum, a quibus certe differt foliis inferio- ribus plerumque integris, floribus albis campanulatis cernuis duplo brevio- M" lobo corollæ ovato aristato. — Ad muros vetustos et menia fre- quens. €) ` 3. Sonchus septenensis Gdgr. — Affinis S. tenerrimi sed fruticulosus, caules bipedales flexuosi inferne denudati, foliorum lobi amplissime orbi- culati obtusi integri cordato-emarginati, involucrum læve carinatum atro- virens, ligulæ magnæ aureæ extus demum rubentes. — Co iose in cistetis elatis maritimis supra urbem Ceuta (Septena). | a | M. GANDOGER. Campanula dichotoma. Asterolinum stellatum. Anagallis cærulea. Erythræa maritima. Convolvulus althæoides. Cuscuta subulata. Solanum suffruticosum Schousb. — sodom:um. Hyoscyamus albus. Antirrhinum calycinum. Marrubium vulgare. Stachys arvensis. Lavandula Stæchas. Salvia lanigera Poir. Anchusa italica Echium plantagineum. — creticum. Borrago officinalis. Orobanche sanguinea Presl. Statice sinuata f. minor. Plantago commutata Guss. — macrorhiza f. glabrifolia. — — f. hirtifolia. — Bellardi. — Psyllium. — lusitanica. Chenopodium murale. Beta maritima. Rumex divaricatus. — bucephalophorus. — thyrsoides Desf. Emex spinosus. Daphne Gnidium. Euphorbia helioscopia. — — f. atrovirens. — FLORULE DE CEUTA. Mercurialis ambigua. Urtica urens. Parietaria diffusa. Ficus Carica. Quercus Suber. Pinus Laricio. Agave americana. Scilla maritima. Uropetalum serotinum. Allium Ampeloprasum. Iris Sisyrinchium. Avena fatua. — sterilis. — longiglumis DR. Aira caryophyllea. Briza maxima. Brachypodium distachyon. Bromus madritensis. — maximus. — mollis. Desmazeria loliacea. Gaudinia fragilis. Hordeum murinum. Koleria phleoides. Lamarckia aurea. Vulpia ambigua. — Broteri. — geniculata. Andropogon hirtus. Arundo Donax. Triticum durum, Polypodium vulgare. Pteris aquilina. Asplenium obovatum. — — f. minor. Les plantes ci-dessus représentent la végétation de la plaine et du littoral; elle ressemble à ceile de la région méditerranéenne et de l'Andalousie, avec quelques espèces spéciales. Quelques mots, maintenant, sur le territoire marocain des environs de Ceuta. A mon passage à Madrid, grâce à mes relations, j'avais obtenu des lettres de recommandation pour le capitaine général de Ceuta, afin qu'il mit à ma disposition des soldats pour m'ac- compagner sur les limites du territoire marocain. Mais, arrivé à Ceuta, il me détourna de ce projet à cause du danger que tout Européen courait en dehors du pays soumis à l'Espagne. 80 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. En 1903, le Maroc était en révolution; à Tanger même et à Tétuan (où je projetais une excursion), les étrangers ne pouvaient sortir de la ville. Cependant, sur mes instances, le commandant voulut bien accéder à mes désirs. Flanqué d'un peloton de braves soldats andalous, à l'œil vif, à l'allure décidée, je pus herboriser quelques heures vers les premiers contreforts de la sierra Bullonès qui s'élève à pic, à 1 400 mètres au-dessus de l'Océan. J'avoue franchement que, malgré la vigilance de mes bons andalous, la crainte d'essuyer à tout instant un coup de feu de la part de quelque indigène fanatique paralysa beaucoup ma bonne volonté. Pendant que la moitié de mes gardiens faisait le guet, l'autre, en ma compagnie, récoltait rapidement tout ce qui lui tombait sous la main. Nous eümes bientót d'énormes gerbes de plantes, mais peu d'espèces distinetes; car, pour herboriser fructueuse- ment, il faut étre du métier. Nous n'osions nous attarder. Au-dessus de nous, des rochers calcaires, couverts d'une richissime végétation, me donnaient le supplice de Tantale; sous les touffes d'Jberis gibraltarica, de Ferula tingitana, etc., crois- saient une foule de plantes spéciales à cette région côtière que jai parcourue pendant plusieurs années dans le midi de l'Espagne; région la plus riche, non seulement de la Péninsule, mais de toute l'Europe, et dont la flore est l'une des plus intéres- sante du globe. Je donnai l'ordre du retour à mes soldats. Pacifique expédi- tion : chargés d'un inoffensif butin, nous rentrions sains et saufs à Ceuta. — Voici quelques-unes des espèces les plus intéres- santes : Saxifraga globulifera. Putoria hispanica. — gibraltarica. Draba hispanica. Senecio petræus. Biscutella frutescens. Cladanthus arabicus. — microcarpa. Prolongoa pseudanthemis. Iberis gibraltarica. Centaurea tagana. Ononis Cossoniana. Armeria mauritanica. — Tournefortii. Umbilicus gaditanus. — gibraltarica. Galium viridiflorum. — cintrana. — glomeratum. Ferula tingitana. Genista hirsuta. Bupleurum gibraltaricum. M. GANDOGER. —— FLORULE DE CEUTA. 81 Bupleurum canescens. Thymus diffusus. Vicia vestita. Narcissus viridiflorus. — ervoides. Scilla Clusii. Cytisus Kunzeanus. Ranunculus macrophyllus. Ulex megalorites. — blepharicarpos. Sarothamnus malacitanus. Delphinium pentagynum. Aristolochia bætica. En somme, sauf les endémiques, cette végétation rappelle celle de Gibraltar, de Cadix et de Malaga ; on y trouverait bien d'autres choses, si on pouvait explorer la région avec sécurilé et à diverses époques. Quant au reste du pays, nous n'en connais- sons guére que les plantes péniblement envoyées en Europe par Iseranm et Manpocu£g, que Cossox avait pris à sa solde. Pour les livres, méme pénurie‘. Dans un avenir prochain peut-être sera-t-il permis d'explorer le Maroc et de connaitre la végéta- tion, sans doute merveilleuse, de la chaine du grand Atlas occi- dental, haute de 4000 métres, avec des neiges éternelles, par 30 degrés de latitude ! M. Guérin présente, au nom de notre collègue, M. G. Fron, un ouvrage intitulé : Traité élémentaire de mani- pulations de botanique appliqué à l'étude des plantes agricoles, et donne un aperçu du plan de cet ouvrage et des matières qui y sont traitées. M. le Président remercie M. Fron du don de son ouvrage. Au nom de M. Finet et au sien, M. Gagnepain résume le travail suivant : 1. Ouvrages consultés : J. BALL, Spicilegium flor? maroccanæ Londini. — BATTANDIER et TRABUT, Flore de l'Algérie. — COSSON. Index plantarum in Maroc austr. collect., Paris, 1875. — Compendium floræ Atlanticæ, Paris, 1881. — Illustrationes floræ Atlanticæ, Paris, 1882-88. — DESFONTAINES, Flora atlantica, Paris, 1798-1800. — MuxBy, Flore de l'Algérie, Paris, 4847. —. POMEL, Matériaux pour la flore Atlantique, Alger, 1874-78. — SCHINZ et DURAND, Conspectus floræ Africae, Bruxelles, 1898. — SCHOUSBOE, Jagttag over Veztriget i Marokko, Copenhague, 1800, et la traduction francaise de E. BERTHERAND, Paris, 1874. — O. DEBEAUN, Flore de la Kabylie du Djurjura, Paris, 1894. T. LIV (SÉANCES) 6 82 ^ SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. Additions à la Flore de l'Asie orientale; par MM. FINET ET GAGNEPAIN. Le Mémoire 4 (2° partie) est à peine paru et déjà il s'agit de lui ajouter un complément important. En effet, depuis que nous avons donné les premières familles de l'Asie orientale, de nouveaux matériaux sont venus augmenter les collections du Muséum. Les plantes récoltées par FAners, Ducroux, CAVALERIE et Forruxar ont apporté leur contingent d'espèces ou de localités nouvelles de la Chine occidentale, se rapportant aux Renoncu- lacées, Dilléniacées, Magnoliacées. Un herbier de plus de 300 espèces de l'Indo-Chine, donné par la Direction de l'Agriculture de cette colonie, est arrivé récem- ment de Marseille, oü il avait figuré à l'exposition coloniale. D'autre part, M. le D" Tuorer, notre confrère, a offert au Muséum son trés important herbier personnel et cette seule collection a fourni de trés notables additions. Le D" THorez a passé plus de six ans en Indo-Chine. Pendant quatre ans de séjour en Cochinchine, oü il était secrétaire du service hygiénique, il a su occuper ses rares loisirs en réunissant 2000 numéros qui forment le plus souvent un utile complé- ment aux belles collections que Pierre a constituées dans cette colonie vers la méme époque. En 1865 et 1866, il fit partie d'une expédition géographique qui se préparait à remonter le cours du Mé-Khong jusqu'en Chine, avec DovpanT DE Lacn£g et Francis Garnier. Le D! TuonEr sut recueillir, pendant les deux ans que dura le voyage plus de 3 100 numéros de régions peu ou pas représentées dans l'herbier du Muséum. Il y a quelques semaines seulement que l'herbier Thorel est entré au Muséum et c'est lui qui a fourni, pour la très grande partie, les matériaux de l'énumération suivante : Ranunculus Duclouxii, sp. nov. Herba pusilla, subacaulis. Folia radicalia, rosulata, numerosa, longis- sune petiolata, glabra; limbus late obovatus, basi + cordatus, marginibus 9-7 crenatus, in quoque sinu pilis paucis, confertis, hirtis, hyalinis ornatus; petiolus limbo triplo longior, subteres, supra depressus, pilis appressis FINET ET GAGNEPAIN. — ADDITIONS A LA FLORE DE L'ASIE. 83 sparsus, basi dilatatus, stipulis 2, membranaceis, adnatis, apice ciliatis auctus. Seapus erectus, pilosus, elongatus, 1-3 florus, bracteatus; bractea foliosæ, petiolatæ, foliis consimiles, paulo minores, limbo flabellato, 5-crenalo, supra glabro, infra pilis appressis tecto. Flos parvus, luteus; pedicellus teres pilis appressis tectus. Sepala 5, refracta, 3-nervia, ovata, glabra. Petala 5, patentia, longe obovata, basi anguste unguiculata, nectarii squama libera, triangulari et conspicua. Stamina numerosa; antheris extrorsis, subcordatis; filamentum multo angustius et duplo longius, loratum. Carpella juniora ovata, glabra, lateraliter compressa, apice attenuata, stylo brevi, stigmate laterali, subterminali et interiore. Carpella matura, glabra, ovario subgloboso, paululum compresso; stylus subconicus, ad ovarii apicem alis decurrentibus, angustis, transversalibus auctus, dimidiam ovarii partem æquans; ovulum generis. Fructus subglo- bosus. Herba 10 cm. alta. Folii radicalis limbus 1 cm. longus, 1 cm. latus; petiolus 30-35 mm. longus. Sepala 2 mm. longa. Petala 3-4 mm. longa. CsE. — Yunnan : environs de Yunnan-sen, dans les marais et les endroits très humides, 22 mars 1905, n° 3297 ! Ducloux]. Obs. — Cette espéce appartient à la méme section que le R. lobatus Jacquem. Comme lui, elle a des carpelles à style ailé transversalement, à ovaire globuleux et glabre. Elle en diffère : 1° par ses feuilles à limbe triangulaire, portant 5-7 crénelures réguliéres sur sa marge, à stipules distinctes soudées au pétiole presque jusqu'à leur sommet oü se trouve une touffe de poils; ce méme ornement se retrouve au fond du sinus de chacune des crénelures; 2" par les bractées ou feuilles de la hampe florales avec 5 crénelures; 3? par les sépales ovales à 3 nervures et non ciliés sur les bords; 4^ par les pétales obovales, dont le nectaire est recouvert par une large écaille triangulaire; 5° par l'anthère cordiforme et non linéaire ; 6° par les akénes mûrs, plus allongés, à style plus robuste. Les deux espèces d'ailleurs sont palustres. — PLANCHE HI. Fig. B : 1, feuille radicale gr. nat. ; — 2, sépale X 2; — 3, pét. xX 2; — 4, étamine vue en dehors x; — 5, la méme vue en dedans, X; — 6, akène mûr X. p. 4t. — 4. Tetracera sarmentosa Vahl — Cochinchine, n° 110 [Thorel. — Var. Loureirı Finet et Gagnepain. — Cambodge : Campong- thom [Gourgaud]. p. 8. — 4. Dillenia Bailloni Pierre. — Cochinchine, n° 1335 [Thorel]. | , . — 8. D. Hookeri Pierre. — Laos : La-khôn | Pierre; Oudong [Thorel]; Compong-thom [Gourgaud]. — Cochinchine : n° 657 et 1566 | Thorel]. — Cambodge : Angkor [ Thorel]. p. 9. — 8. D. aurea Sm. — Laos : La-khôn et Luang-prabang, n° 3382 | Thorel]. uH p. 10. — 10. D. ovata Wall. — Cochinchine, n° 968 [Thorel]. 1. La pagination ici indiquée est celle du Mémoire 4 (4re et 2* partie. 84 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. p. 14. — 3. Saurauja tristyla DC. var. Oman, — Cnixe, Kouy- tchéou, à Lo-fou, nov. 1095, n° 2661 [Cavalerie et Fortunat]. p. 15. — ^ bis. Saurauja Thorelii sp. nov. Frutex cæspitosus, 3-4 m. altus; rami densi, cernui, flexuosi, seniores pilis rufis simplicibus tecti, lenticellati; juniores dense rufo-pilosi et squa- mis carnosis longe triangularibus sparsi. Folia alterna, elliptica, basi et apice acuta, petiolata, marginibus tenuiter serrata, pagina superiore glabra, pagina inferiore pilis squamalis, erectis, simplicibus vel fasciculatis, rufis tecta; costa supra immersa, infra prominens; nervi utrinque 16-17, subparelleli, incurvi, ad marginem evanescentes; trabeculæ subrectæ, reticulatæ; petiolus semi-teres, pilosus et squamatus, supra canalicu- latus, octavam partem limbi :equans. Inflorescentia lateralis, axillaris, pilosa et squamata, paniculis, nonnullis, perbrevibus, conglomeratis, e perula axillari enatis. Flores parvi, juniores pubescentes, post anthesin glabri; pedicellus perianthio duplo brevior. Sepala 5, libera, fere orbicularia, concava, glabra. Petala 5, libera, sepalis paulo majora, late oblonga, margine crispa, glabra. Stamina numerosa, interna pistillum fere æquantia; antheræ introrsæ, versaliles, loculis contiguis, conspicue cuneatis, obliquis, ad apicem rima brevi extrorse dehiscentibus; fila- mentum lineare, antheris paulo longius, ad medium faciei dorsalis inser- tum. Carpella 5, glabra, in pistillum unicum globosum, 5- loculari cohæ- rentia, abrupte in 5 stylis cohærentibus, teretibus attenuatum ; stigmata libera 5, stellata; in quoque loculo placentarium unicum, ex apice anguli interni pendulum, clavatum, numerosissimis ovulis tectum. Fructus... Folii limbus 24 cm. longus, 8 cm. latus; petiolus 2-3 cm. longus. Flos 3-5 mm. diametro, Ipo-Cnine. — Laos : Pak-lay, endroits humides des montagnes : fl. en avril [Thorel] n° 3 304. Obs. — Cette espèce diffère du S. Roxburghi par ses feuilles fortement velues en dessous et du S. napaulensis par ses inflorescences courtes, latérales, groupées par 2-5, aux aisselles des feuilles ou de leurs cicatrices. PLANCHE III. Fig. A : 1, sépale X 4; — 2, pétale x 4; — 3, étamine vue en dedans x8; — 4, étamine vue en dehors Xx 8; — 5, pistil x4. p. 20. — T bis. Actinidia Fortunati Finet et Gagnep., in Bull. Soc. bot. Fr. (1906), p. 574, et fig. 9-16, p. 575. Cuise. — Kouy-tchéou : environs de Pin-fa, 8 juin 1905, n» 2350 [Cavalerie et Fortunat]. p. 42. — 4 bis. Michelia Cavaleriei Finet et Gagnep., in Bull. Soc. bot. Fr. (1906), p. 573 (fig. 1-8, p. 575). Cae. — Kouy-tchéou : Pin-fa, bois des hautes montagnes, ^ avril 1905, n° 2263 [Cavalerie et Fortunat). — ^ ter. M. Bodinieri Finet et Gagnep., in Bull. Soc. bot. Fr. (1906), p. 574. Cuisg, — Kouy-tehéou : environs de Gan-pin, 9-20 fév. 1898, n° 2 066 (Martin et Bodinier|. Su-tchuen : Tchen-kéou, mars 1894, n° 1 334 Farges]. Houpé occid. : avril 1900, n° 434 [ Wilson]. ES o. FINET ET GAGNEPAIN. — ADDITIONS A LA FLORE DE L'ASIE, 85 p. 45. — 10. Michelia Champaca L. — Cochinchine | Thorel]. p. 49. — 2. Schizandra crassifolia Pierre Mss., sp. n.: S. elon- gala Finet et Gagnep., in Bull. Soc. bot. Fr. (1905), Mém. ^, p. 49 «non Hooker et Th.). Frutex sarmentosus, dioicus. Rami graciles, recti, glabri, longitudina- liter. striato-sulcati, foliis alternis, petiolatis, dissitis, utrinque glabris. Inflorescentia uniflora, axillaris. — 4 : Rami nigri, parce lenticellati, quam ad plantam feminam altius sulcati. Folia elliptica vel ovata, apice acuta, petiolata, costa supra immersa, infra prominente; nervi numerosi, paralleli, tenues, inter seanastomosantes et ad marginem integram ramosi et reticulati ; petiolus elongatus, subteres, supra canaliculatus. Flose perula minuta, glabra, squamosa emergens; pedunculus perianthio subbrevior, ebracteolatus. Sepala et petala ad 9-12, erecta, ovata, externa paulo minora, glabra, marginibus ciliolata. Stamina numerosa, late cuneata, in capite globoso conferta, receptaculo adnata, apice paulo libera; loculi laterales vel semi-introrsi, dissiti, ad latera connectivi carnosi et lati inserta, longitudi- nali rima dehiscentes. Gynæcium 0. — 9: Rami cinerei, tenuiter sulcati, parce lenticellati, glabri. Folia elliptica, acuta, vel late lanceolata, costa supra immersa, infra prominente ; nervi 6-8 utrinque, conspicui paralleli, ad marginem incurvi, trabeculis laxe reticulatis; petiolus elongatus, subteres, supra canaliculatus. Flos e bractea brevi enatus; pedunculus perianthio duplo longior, 4-bracteolatus, glaber. Sepala et petala ad 9-12, exteriora minuta, intima majora, ovata vel orbicularia, subconcava, glabra, marginibus ciliatis. Stamina 0. Carpella plura, inter se arcte aggregata, glabra; ovarium angulato-compressum, cuneatum; stylus ad apicem interiorem sublateralis, teres, ovarium æquans, basi appendice ?- alato, ovarii medium æquante auctus, alis contiguis, margine erosis; stigma terminale, oblique truncatum, bilabiatum; ovula 2, contigua, anatropa, pendula hilo superiore, raphe ventrali. Fructus... Internodia 3,5-4 cm. Folii limbus 6-10 cm. longus, 5-6 cm. latus; petiolus 2-2,5 cm. longus. Pedunculus, apud 7 5 mm., apud 2 20 mm. longus. Perianthium, apud 9 12-14 mm. diametro. Ixpo-Cuive. — Laos : bassin d'Attopeu, n° 1419 [ Harmand] in herb. Pierre sub n° 2927 9 et 3321 4. Obs. — Cette espèce, qui avait été rapportée au Sch. elongata, s'en dis- tingue par ses feuilles de dimensions, de forme et de position différentes, par la forme des carpelles et du stigmate bilabié. Les fleurs, grandes pour le genre dans les deux sexes, sont presque sessiles dans le d et au contraire longuement pédicellées dans la 9. Les étamines des fleurs 4 forment une tête globuleuse qui ne se distingue de celle des autres espèces que par ses dimensions plus grandes. p. 60. — 1. Anomianthus heterocarpus Zoll. — Laos : La-khon, Khong, Stung-treng, n° 1102 ( Zhorel]. — Cambodge : Angkor, n° 1102 [Thorel]. | p. 64. — 3. Uvaria Varaigneana Pierre. — Cambodge : Angkor, juin | Thorel]. — Laos : Nong-khay, avril, n° 3179 | Thorel]. 86 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. p. 66. — 7. Uvaria macrophylla Roxb. var. microcarpa, — Cochin- chine : n° 897; Ti-tinh, n° 1362 et Cai-cong [Thorel]. p. 67. — 8. Uv. rufa Blume. — Laos : de Stung-treng à khong [Thorel]. — Cochinchine : n° 1171, juin-juillet [ Thorel]. — Cambodge : Campong-tom [Gourgaud]. p. 69. — 10. Uv. calamistrata Hance. — Tonkin : Song-hoa, n° 60 [Castellini]. p. 70. — 16. Uv. micrantha Hook. et Th. — Cambodge : Angkor, n? 389; Campong-luong | Thorel}. p. 71. — 18. Uv. Godefroyana Finet et Gagnep. — Laos : Stung- treng et ile de Khon, vers Khong, Campong-luong, n° 2034 [Thorel]. — Cambodge : Angkor, n° 2034 [Thorel]. p. 12. — 19. Uv. Pierrei Finet et Gagnep. — Cochinchine : n? 2 063; Laos, à Campong-luong [Thorel]. p. 6. — 1. Ellipeia cherrevensis Pierre. — Laos : Stung-treng, Khong, n° 2193 [Thorel]. p. 18. — 4. Unona Hahnii Finet et Gagnep. — Cambodge: Angkor, n° 2102, juin [Thorel]. Obs. — Carpelles semi-adultes ovales-cylindriques un peu courbés, non articulés, tomenteux-roux; pédicule plus court que l'ovaire; graines alternes sur 2 rangs. p. 19. — 2. Un. dinhensis Finet et Gagnep. — Cochinchine : Phuoc- than, n° 1200 [7horel]. Obs. — Les fleurs décrites, p. 79-80, n'étaient pas adultes. Grâce aux aux échantillons du D" THOREL, la description de cette espèce peut être corrigée ainsi : Flos solitarius 4-5 cm. diametro, subterminalis vel oppositifolius, etc. Petala 6, omnia libera, subconformia, lanceolata vel late linearia, basi subconcava, intus et extus pilis simplicibus appressis tecta, exterioria 20-25 mm. longa, 8-9 mm. lata; interiora vix minora. p. 80. — 6. U. Desmos Dun. — Cochinchine : Bien-hoa, Phuoc- than, n° 404 [Thorel]. — Laos : Bassac, n° 404 [Thorel]. p. 81. — 6. Un. velutina Hance. — Laos : Se-don, Pou-nang, n° 2446 [Thorel]. p. 82. — 1. Un. discolor Vahl. — Laos : de Pa-klay à Luang-prabang, n? 3432 [Thorel]. p. 83. — 1. Cananga odorata Hook. et Th. — Laos : Bassac, n° 2136 | Thorel). p. 84. — 2. C. latifolia Finet et Gagnep. — Laos : Luang-pr abang, ne 3458 [Thorel]. p. 89. — 5. Polyalthia modesta Finet et Gagnep. - — Laos : Bassac, Khong, n° 2366 [Thorel]. nn été NONIS FINET ET GAGNEPAIN. — ADDITIONS A LA FLORE DE L'ASIE. 87 p. 90. — 8. Polyalthia cerasoides Benth. et Hook. — Laos : Nong- khay, Pak-lay et Luang-prabang, n° 3167 [ Thorel]. p. 91. — 9. P. evecta Finet et Gagnep. — Laos : Stung-treng, Pak- lay, Vien-tian, Bassac, n° 2119 et 2203 [Thorel]. p. 95. — 21. P. Simiarum Benth. et Hook. — Laos : La-khôn, Nong- khay, n° 3134 [Thorel]. p. 95. — 22. P. T'horelii Finet et Gagnep. — Cochinchine : Saigon, n? 682 | Thorel]. p. 97. — 29. P. debilis Finet et Gagnep. — Laos : ile du Khón (Thorel]. p. 102. — 8. Artabotrys Harmandii Finet et Gagnep. Laos : vallée du Mé-kong à Bassac, Stung-treng, Vien-tian, n° 2118 [Thorel]. p. 103. — 10. A. intermedius Hassk. — Cambodge : Angkor | Thorel). — Laos : Nong-khay [Zhorel]. p. 110. — 9. Popowia diospyrifolia Pierre. — Cochinchine, envi- rons de Saigon, n° 391 [Thorel]. — Cambodge : Angkor, n^ 2086 | Thorel]. — Laos : Nong-khay, n° 3178 [Thorel]. Obs. — Quant au fruit, la diagnose latine peut être complétée ainsi : Pedicellus apice valde incrassatus; calyx persistens, sepala indurata. Carpella matura ovoidea, apice subumbonata, glabra, pisi magnitudine, pediculata, pediculus filiformis duplo longior; semenluteum, subglobosum, hilo inconspicuo. p. 113. -- 5. Oxymitra fornicata Hook et Th. — Cochinchine : Thu-dau-mot et Cai-coug [ Z'horel]. — Laos : Bassac [Thorel]. P. 117. — 5. Goniothalamus saigonensis Pierre. — Laos : Khong, Bassac, Stung-treng, n? 387 [Thorel]. p. 118. — 6. G. tamirensis Pierre. — Laos : Pou-nang, Stung-treng, n° 2487 [Thorel]. Obs. — Quant aux carpelles mûrs, la description spécifique peut être complétée ainsi : . Carpella matura longe ovoidea, subfusiformia, glabra, apice acuto- curvata, 15 mm. longa, 6 mm. lata, pediculo dimidio minore; semen unicum, rectum, apice mucronatum, basi insertum, linea meridiana, brunnea percursum. p. 125. — 4 bis. Mitrephora laotica, sp. nov. Arbor mediocris, erecta. Rami rigidi, annotini breves, glabri seniores longitudinaliter sulcati, nigrescentes vel cinerei, parce lenticellati. Folia alterna, dissita, petiolata, limbo oblongo, basi attenuato, apice abrupte et obtuse cuspidato, utrinque glabro, costa media supra demersa, infra valde prominente; nervi et nervuli obsoleti; petiolus glabrescens rugoso-plicatus, brevis, subteres, supra alte canaliculatus. Inflorescentia lateralis, e ramo seniore perbrevi, squamoso oriunda, 3-4-flora. Flos medioris, pedunculo squa- moso, ciliato, fere obsoleto; pedicellus perianthium æquans, basi bracteis 88 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. oppositis duabus auctus, pilis brunneis, appressis tectus. Sepala 3, libera, erecta, late ovata, apice obtusa, extus puberula, intus glabra, marginibus ciliatis. Petala 6, intus et extus pubescentia, 3 exteriora libera, suberecta, lanceolata; 3 interiora im tecto globoso conniventia, exterioribus duplo breviora, obovato-acuta, basi nuda et late unguiculata. Stamina 3-4-serialia, omnia conformia, fere sessilia; loculi paralleli, dissiti, sublaterales vel potius extrorsi, rimis longitudinaliter dehiscentes; connectivum inter loculos latum, ultra loculos subyloboso-expansum, papillosum. Carpella 10 glabra (apud florem); ovarium subteres, apice paulo attenuatum, ad suturam ventralem sulcatum; stigma sessile, elongato-obpiriforme, ad ventrem sulcatum parce papillosum; ovula 8-10, biserialia. Fructus... Folii limbus 18 cm. longus, 4-5 cm. latus; petiolus 8 mm. longus. Flos 8-9 mm. longus. INpo-Curxe. — Laos : Pak-lay, n° 3364 [Thorel]. Obs. — Cette espèce se rapproche du M. Edwardsii par le stigmate allongé, à peine plus court que l'ovaire. Elle s'en distingue : 1° par ses feuilles non cordiformes, absolument glabres, non ovales; 2° par son inflorescence multiflore, non opposée aux feuilles; 3° par ses sépales non aigus; 4? par ses pétales intérieurs ne formant pas de dôme aigu; 5° par ses étamines papilleuses; 6? par ses carpelles glabres; 7? par son stigmate fusiforme, épais. — PLANCHE III. Fig. D : 1, les 3 sépales; — 2, pétale ext. vu en dehors; — 3, le méme en coupe; — 4, pét. int. vu en dedans; — 5, ensemble des 3 pét. int. ; — 6, étam. vue de face; — 7, carpelle entier; — 8, ovaire en coupe longitudinale. p. 125. — 5. Mitrephora Thorelii Pierre. — Cambodge : Angkor [Thorel]. — Laos : Compong-luong, Oudong, La-khón, n° 3151; Xien-cang, Vien-tian, Pak-lay, n° 3233 [ Thorel]. p. 128. — 1. Xylopia Vielana Pierre. — Cambodge : Angkor, n° 2078 | Thorel]; Gompong-thom [Gourgaud]. p. 131. — 1. Melodorum Thorelii Pierre. — Laos: La-khón, Nong- khay, Bassac, n° 2674 [ Thorel]. p. 134. — 2 bis. Melodorum chrysosericeum, nov. sp. Frutex subscandens, 3-6 m. altus. Rami graciles, flexuosi, cernui, sulcato-reticulati, juniores pilis sericeis et auratis, seniores albescentibus tecti. Folia alterna, dissita, breviter petiolata, lanceolata, basi rotundata, apice sensim acuta, marginibus integris; pagina superior glabra, excepta costa me lia dense tomentosa; nervi paralleli, subrecti, conspicui, ad marginem evanescentes ; pagina inferior pilis simplicibus, densis, sericeis, appressis tecta, nervis prominentibus, nervulis obsoletis ; petiolus sericeus, teres, brevis, obsolete canaliculatus. Inflorescentia uniflora, subterminalis, folio opposita, aureo-sericea. Flos mediocris, sericeus, pedicello quam perianthium erectum paulo breviore; bractea ovata, pedicello paulo longior, supra glabra, infra sericea. Sepala 2, ovata, acuta, valvata, extus sericea, intus glabra. Petala 6, extus sericea, intus glabra 3 exteriora oblonga, apice acuta, 3 interiora, triangularia, dimidio breviora. Stamina 4-5 serialia, extrorsa, omnia consimilia, cuneata; filamentum loratum, loculis duplo brevius; loculi elongati, rimis extrorsis longitudinaliter Re à d FINET ET GAGNEPAIN. — ADDITIONS A LA FLORE DE L'ASIE. 89 dehiscentes, basi contigui, apice paulum dissiti, connectivo carnoso, semi- globoso, papilloso superati. Carpella juniora numerosa, staminibus lon- giora; ovarium subellipticum, hirsutum, in stylo brevi, terete attenuatum ; ovula 8-9, biserialia; stigma terminale, subcapitatum, obsolete bilabiatum ; Fructus... Folii limbus 11 cm. longus, 3 cm. latus; petiolus 5 mm. longus. Flos (alabastrum) 10 mm. longus, 6-7 mm. latus. Ixpo-Crig. — Laos : forêts de Pou-nang, n? 2429 [ 7'horel]. Obs. — Cette espèce est très remarquable par la pilosité longue, soyeuse, apprimée, dorée qui recouvre le dessous des feuilles, les rameaux et le calice. Les sépales, au nombre de 2, sont cohérents dans le bouton au point que l'on peut à peine en voir la séparation. Mais un peu avant l'anthése, ils se séparent trés nettement. M. le Dr THOREL, qui a noté l'espèce sur le vif, dit que toutes les fleurs sont disépalées. Ce caractère, extraordinaire dans la famille, rapproche le M. chrysosericeum du M. Maingayi qui n'a qu'un seul sépale conique se déchirant irréguliére- ment à l'épanouissement. — PLANCHE HI. Fig. C : 1, bouton floral avant l'anthése; — 2, pét. ext. vu en dedans; — 3, pét. int. vu en dehors; — 4, étam. vue de face; — 5, un des carpelles. p. 140 — 20. Melodorum polyanthoides A. DC. — Laos : Pou- nang, Pak-lay, Luang-prabang, n? 2435 [Thorel]. p. 143. — 3. Dasymaschalon lomentaceum Finet et Gagnep. — Cambodge : Angkor, n° 2078 [ Thorel]. p. 144. — 4. D. macrocalyx Finet et Gagnep. — Cambodge Angkor [Thorel]; Campong-thom [Gourgaud|. — Laos : Stung-treng [Thorel]. p. 145. .— 1. Anona squamosa L. — Cochinchine : n° 41 [Thorel]. p. 146. — 2. A. reticulata L. — Cochinchine : Thu-dau-mot, n° 326 [Thorel]. p. 149. — 2 bis. Miliusa Thorelii, nov. sp. Arbuscula dioica, 1, 50-2 m. alta. Rami nutantes, subrecti, sulcato- reticulati, glabri. Folia petiolata, oblonga vel obovata, apice obtuse et abrupte cuspidata, utrinque glabra; costa media supra canaliculata, infra pro- minens; nervi obliqui, irregulariter dissiti, ad marginem incurvi et confluentes; trabeculæ laxa, tenues, anastomosantes; petiolus conicus, supra canaliculatus, rugosus, obsolete transverse plicatus. — d: Inftores- centia axillaris, fere fasciculata, pedunculo perbrevi, sparsim et appresse piloso. Flores 2-4, pilis appressis, sparsis ornati. pedicello perianthium æquante vel paulo breviore, bracteolis duabus alternis, ciliatis aucto. Sepala Jet petala exteriora 3, ovata, patentia, libera, minima, intus et extus pilosa. Petala interiora 3, exterioribus 8-plo majoribus, «d tertiam imam partem cohærentia vel conniventia, ad apicem erecto-patentia et recurvata, lan- ceolata, extus villosa, intus glabra. Stamina numerosa, 7-serialia, loculis extrorsis, ellipticis, contiguis, longitudinaliter dehiscentibus ; filamentum breve, loratum, horizontale, dein connectivum erectum, angustum antice et apice cuspidatum. Gynœæcium obsoletum. Torus hispidus. — 9 : Inflorescentia axillaris; flores 4-5, subumbellati ad apicem pedunculi 90 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. brevis, incrassati, villosi. Pedicellus perianthio duplo brevior, gracilis, glaber. Sepala 3 et petala exteriora 3, consimilia, more floris masculi. Petala interiora... Stamina 0. Carpella juniora numerosa, subglabra vel pilis brevibus sparsa; ovarium ellipticum, apice in stylo glabro attenuatum; stylus teres, ovarium æquans, apice obtusus, ad suturam ventralem canali- culatus; stigma terminale, convexum parce papillosum; ovulum unicum, erectum ad suturæ ventralis basin situm. Fructus... Folii limbus usque ad 21 cm. longus, 11 cm. latus; petiolus 12 mm. longus. Pedicellus, 4 6 mm. longus, 9 10-12 mm. longus. Sepala et petala exterioria 2- mm. longa; petala interiora 14-16 mm. longa. Ixpo-Curse. — Laos : Pak-lay, n° 3301 [Thorel]. Obs. — Cette espèce se rapproche par ses fleurs dioiques des Miliusa Roxburghii et Balansz, avec lesquels il n'est pas possible de la confondre. Elle diffère en particulier du M. Balansæ : 1° par ses feuilles 2-3 fois plus longues et plus larges, tout à fait glabres et non longuement acuminces; 2» par ses inflorescences multiflores ; 3° par ses pédicelles beaucoup plus courts. Le M. Thorelii diffère également du M. Roxburghii par les grandes dimensions de ses feuilles glabres, portées sur des pétioles longs et robustes, — PLANCHE III. Fig. E : 1, fl. entière; — 2, sépale vu en dehors; — 3, ensemble des étamines, 4; — 4 et 5, étamines; — 6, ensemble des carpelles, 9; — 7, carpelle; — 8, le méme en coupe longitudinale. p. 149. — 3. Miliusa fusca Pierre. — Laos : Vien-tian, La-khón, Pissay [Thorel]. p. 150. — 6. M. velutina Hook. et Th. — Laos : La-khôn | Z'horel]. — Cochinchine : Phuoc-than, n° 1262 | Thorel]. p. 155. — 1. Orophea hirsuta King. — Laos : Luang-prabang, Pak- lay, n° 3355 | T'horel). . Obs. — Pédicelle filiforme, hirsute, à poils roux, extraxillaire, fleur très petite, solitaire. Sépales triangulaires, courts, très velus, en dehors, glabres en dedans. Pétales extérieurs losangiques-obtus, 3 fois plus longs, 2 fois plus larges que les sépales, très velus en dehors, glabres en dedans; pétales intérieurs à limbe losangique obtus, velus en dehors et sur la marge, aussi longs que les pétales extérieurs (onglet non compris) munis en dedans, vers la base, de deux éminences charnues, glabres; onglet linéaire, cunéiforme, un peu plus court que le limbe. Etamines 6; loges elliptiques; filet large, cunéiforme, glabre, très court. Carpelles 3, ovoïdes, glabres, étranglés ausommet qui porte un stigmate globuleux, petit; ovules 2, ventraux. p. 457. -— 6. O. Thorelii Pierre. — Laos : Sanaburi, La-khôn, Vien-tian, n° 3161 ! Thorel). p. 159. — 17. O. Harmandiana Pierre. — Laos : Stung-treng [Thorel]. Lecture est donnée de la Note ci-dessous : MÀ ÁÀ A. CHABERT. — FLORE D'AIX-LES-BAINS. 91 La Flore d'Aix-les-Bains; PAR M. ALFRED CHABERT. « Quoi que vous disiez ', mon cher confrère, je suis pleinement convaincu de la spontanéité de cette Renoncule. Vous avez maintes fois parcouru sa localité? depuis cinquante-cinq ans, dites-vous, et elle n'aurait certainement pas échappé à votre vue. Permettez-moi de vous objecter que cela ne prouve rien. Il est des plantes qui paraissent et disparaissent aprés un certain laps de temps. Vous-même, dans le Bulletin de l Herbier Boissier, en avez cité plusieurs exemples. Qui oserait affirmer que celle-ci n'est pas du nombre? Vous ajoutez que vous l'avez fait recher- cher, ces deux derniéres aunées, par des hommes sürs à qui vous l'aviez montrée, et qu'ils ne l'ont retrouvée, ni là ni ailleurs, dans la montagne. Mais qui prouve que ces hommes ont bien rempli leur tâche? Qui prouve qu'ils aient le coup d'œil et la perspica- cité d'un botaniste? J'ai trouvé neuf pieds de celte Renoncule en pleine végétation et trois mourants, sur un espace de trois hectares environ; vous m'avez écrit que vous en aviez recu deux cueillis une semaine auparavant par un paysan. Cela me suffit; je vais la faire connaitre. Puisque le botaniste auquel je voudrais la dédier s'y refuse absolument, je lui donnerai le nom du vaillant peuple de vos ancétres qui lutta si courageusement contre César, et je la décrirai sous le nom de Ranunculus Allo- brogum. » Qui se serait attendu à voir César dans cette affaire, et vrai- ment j'aurai mauvaise gràce à ne pas m'incliner, César person- nifiant sans doute notre confrère, et moi, les Allobroges encore une fois battus. Mais je ne lé saurai. Et puisqu'une jeune dame rieuse en arrive à ses fins et que d'autres savants pourraient tomber dans ses pièges, je n'hésite plus à les leur dévoiler. 1. Traduction libre d'une lettre à moi écrite, le 7 décembre dernier, dans une langue étrangère. o. 2. Cette localité est le mont Nivollet, dans la prairie, à gauche en allant du Crau au Golet de la Féclaz. Cette montagne m'est d autant mieux connue que j'habite, chaque année plusieurs mois, une propriété située sur le plateau inférieur. 92 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. Depuis 1901, je recois, chaque année, de botanistes avant passé une saison à Aix-les-Bains, des échantillons de plantes recueillies dans ses environs, mais jusqu'alors inconnues à sa flore et appartenant à des régions éloignées, sinon méme à un autre continent. Soxako m'a dit qu'à deux ou trois reprises, dans des temps antérieurs, de semblables communications lui avaient été faites, et qu'aucune des plantes signalées ne s'était maintenue. Jamais nous n'avons attaché la moindre importance à ces communications. De toutes les flores locales d'Europe, la flore d'Aix-les-Bains est bien celle qui a été la plus embellie par les mystificateurs. La présence, sur les rochers secs et chauds qui bordent le lac du Bourget auprès duquel Aix est bâti, des Rhus Cotinus L., Pistacia Terebinthus L., Osyris alba L., Ficus Carica L., etc., lui a fait attribuer autrefois la présence de diverses plantes méditerranéennes qui n'y ont jamais existé. Il y aurait méme à Chambéry, m'a assuré un botaniste venu me demander des renseignements pour fabriquer une Flore de la Savoie, un herbier assez considérable, riche en documents de ce genre! ll y a tantôt quinze ans, un Catalogue de la flore d'Aix-les- Bains avait été présenté à une Société littéraire d'une ville voi- sine, par un monsieur habitant une grande cité et espérant s'en faire un titre pour obtenir, je ne sais plus où, une chaire d'Histoire naturelle. Le travail allait étre imprimé par les soins et aux frais de la Société, lorsque son bureau, se ravisant, jugea ulile de le soumettre à l'examen de deux botanistes compétents. Les travaux scientifiques passent pour étre sérieux et ne pas engendrer la gaité; mais celui-là n'était pas du nombre : il aurait déridé un mélancolique! L'auteur se gardait bien de signaler aux environs d'Aix des plantes méridionales; il savait sans doute que d'autres farceurs en avaient abusé et s étaient attiré maintes rectifications. Il se contentait modeste- ment d'affirmer qu'il avait récolté, sur l'une ou l'autre des montagnes des alentours : la Dent du Chat, le mont du Chat, le Hevard, le Nivollet, toute une série de plantes habitant les plus hautes Alpes, surtout les granitiques. Or les montagnes citées ne dépassent pas 1600 mètres et sont toutes calcaires! —— Re ed a A. CHABERT. — FLORE D'AIX-LES-BAINS. 93 Le travail ne fut pas imprimé et la chaire fut donnée à un candidat moins ignorant ou moins fantaisiste. Aujourd'hui, ce n'est pas la région méditerranéenne ni les hautes címes granitiques qui sont seulement en jeu. Le nouveau mvstificateur est éclectique; il fait découvrir, sur les rochers et les montagnes d'Aix, des plantes d'Italie, d'Espagne et méme du Canada! En 1901, un botaniste connu m'envoya comme récolté par lui non loin de la ville, le Convolvulus lanuginosus Desr.; une dame m'en apporta l Ambrosia artemisiæfolia L.; SoxcEox en reçut le Trigonella corniculata L., et le Scandix australis L. En 1902, un ami m'apporta quelques rameaux flétris d'un Cerastium-croissant sur des rochers escarpés au nord du Revard et qu'une jeune dame, paraissant fort instruite en botanique, lui avait dit constituer trés probablement une espéce nouvelle. La localité indiquée avec précision n'était pas éloignée de la station du chemin de fer. J'y montai et retrouvai sans peine les deux touffes. qu'avait vues mon ami. C'était le Cerastium Boissieri Gr. que j'avais récolté autrefois en abondance en Corse et en Algérie. La terre était nue aux alentours de chaque touffe jusqu'à plus d'un mètre de distance; les autres plantes en avaient été soigneusement arrachées; et pourtant, l'année sui- vante, les deux touffes étaient mortes et oncques l'on n'en revit, ni là ni ailleurs. La méme année, une touffe de Ruta montana Clus. fut trouvée dans les rochers de Bourdeau. Le confrére, qui m'en présenta des rameaux fleuris, les avait recus d'un guide et n'avait pas vu la plante vivante. En 1903, ce fut le Ranunculus majellensis Ten. dont, en her- borisant avec une jeune botaniste américaine, un autre de nos confréres trouva quatre pieds défleuris dans une prairie du mont Nivollet. Il m'en avait adressé un pour le déterminer, et les ayant observés à quelque distance les uns des autres, il avait cru à leur spontanéité et ne put étre persuadé du contraire. Pourtant il ne publia pas la découverte. En 1904, un paysan m'apporta un paquet d'échantillons frai- chement cueillis sur le méme mont Nivollet, disait-il, d'un Ranunculus et d'un Senecio à moi inconnus, et me demanda 94 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. s'il était vrai que ces plantes étaient « bonnes contre la fièvre ». Une jeune dame qui avait « un dróle de parlement' » le lui avait assuré. Le méme homme les offrit aussi à SoxcEos. Deux plantes inconnues révélant tout à coup et en méme temps leur exis- tence sur une montagne que nous avions si souvent explorée! SoxeEoN les fit jeter en présence du messager. La Renoncule est celle qu'un autre savant baptise du nom de Ranunculus Allobrogum. Un second paysan m'apporta, sous le méme prétexte, le Viola Valderia AM. et le Trifolium thymiflorum Ni. déjà flétris el qu'il assurait avoir pris dans les rochers à pic du Revard. Enfin on me communiqua encore le Coronilla juncea L. trouvés, m'éerivait-on, sur les rochers d'Hautecombe. L'année 1905 fut la plus heureuse en découvertes. De diverses parties me furent adressés les Artemisia camphorata Vill. et tanacetifolia AN., [nula ensifolia L., Centaurea valesiaca Jord. et augustana Rchb., Campanula excisa Schl., etc. Notre confrère, M. Gapeceau, trouva non loin de la ville une Centaurée en état trop avancé pour étre déterminée avec certitude. Et, pour couronner le bouquet, un montagnard m'apporta un Thalictrum et un Centaurea qu'il avait « arrachés lui-méme » sur le mont du Chat, en y guidant une jeune dame étrangère. De cette dame il ne connaissait ni le nom, ni la nationalité. « Parlait-elle bien le français? lui demandai-je. — Oui, monsieur, assez bien; mais elle avait un singulier « parlement » tout de méme. Voyant deux jeunes garçons sortir nus du lac, quand nous passions auprès, au lieu de dire tout simplement comme nous : « C'est choquant », elle s'écria : « Aoh! shoking! ». Cette jeune dame était-elle la méme que celle qui indiqua le Cerastium Boïissieri, qui fit trouver le Ranunculus majellensis, qui fit apporter à SoxcEoN et à moi une Renoncule et un Sénecon, sous le prétexte de demander leurs propriétés thérapeutiques, qui m'envoya par un autre un Thalictrum et une Centaurée? Tout me porte à le croire, comme aussi que c'est elle qui, depuis plusieurs années, sème ou plante cà et là des espèces 1. Parlement signifie manière de parler en patois savoyard et s'applique également au langage et à la prononciation. —— ue i A. CHABERT. — FLORE D 'AIX-LES-BAINS. 95 étrangéres pour donner à quelque botaniste l'illusion d'une découverte et surtout pour se procurer à elle-méme la joie de la voir publier. Ce sont là des espiègleries qui ont bien peu de chances de réussite el dont on ne saurait se formaliser. Pour moi je ne puis que la remercier de m'avoir fait connaitre vivantes quatre plantes du Canada que, sans son aimable atten- tion, je n'aurais jamais vues. Et puis, si, dans mon jeune àge, joffrais des bouquets aux Dames, il ne me déplait point, au déclin de mes ans, d'en recevoir d'elles à mon tour. J'ai dit : plantes du Canada. Le Thalictrum et la Centaurée du mont du Chat, ainsi que la Renoncule et le Sénecon du Nivolet, viennent d'étre soumis à l'examen d'un botaniste amé- ricain, M. Hav, lors de son récent passage à Chambéry. Il les reconnut de suite pour appartenir à la flore canadienne. Adieu donc au Ranunculus Allobrogum, s'il n'est pas encore publié ! Adieu aussi, je l'espére, aux embellissements de la flore d'Aix-les-Bains. Note ajoutée pendant l'impression. — Aucune communication ne m'avait été faite pendant l’année dernière, 1906, quand, après avoir adressé ce travail à la Société botanique, je reçus de Naples, de M. Rarzy, une lettre en date du 8 courant, par laquelle il m'annongait la découverte d'une plante nouvelle pour la flore de France, le Centaurea alpina L. En aoüt dernier, à Aix-les-Bains, une jeune botaniste lui en avait montré plu- sieurs échantillons sous presse et encore frais qu'elle aurait cueillis une semaine auparavant sur la montagne d'Orgeval, montagne située dans les Bauges, à une vingtaine de kilometres d'Aix. Cette découverte, émanant très probablement de la méme personne, vaut les précédentes. — La montagne d'Orgeval a été maintes fois parcourue par SONGEON, M. PERRIER DE rA Barme et moi et par bien d'autres botanistes, ‘et il est difficile qu'une Centaurée d'aussi grande taille (20-60 cm.) et à gros capitules jaunes nous füt restée inapercue. J'ajouterai que le C. alpina L. a été indiqué en 1785 par ALuoN: dans le Flora pedemontana I, p. 257 « in Sabaudia, non 96 SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. procul à Bourg-Saint-Maurice. » Cette indication a été donnée par erreur. La plante n'a jamais été retrouvée ni au Bourg- Saint-Maurice ni dans les autres Alpes de Tarantaise et des autres parties de la Savoie. A propos de cette communication, M. Fernand Camus fait les réflexions suivantes : Je me souviens que, lors dela découverte, en 1902, par les frères Guicxanp, du Chimnaphila maculata, plante nord-améri- caine, dans la forét de Fontainebleau, il circula une vague légende, contant qu'une jeune Américaine, désireuse de se rappeler les plantes de son pays, en semait des graines autour des localités européennes oü elle séjournait successivement. Était-ce une émule de la mystificatrice de M. Cnarerr? Ce n'était certainement pas quelqu'un d'aussi maladroit. Je ne préjuge rien de la facon dont le Chimaphila maculata est apparu à Fontainebleau. En mettant les choses au pis, et en supposant qu'il y ait été introduit par un mystificateur, il faut convenir que celui-ci était singulièrement habile. L'endroit, ou plutôt les deux endroits où l'on peut voir dans la forêt le Chima- phila, sont trés judicieusement choisis. La plante s'y trouve comme chez elle; son appareil souterrain montre qu'elle est déjà là depuis un certain nombre d'années; le chiffre des touffes qui existaient en 1902 — il n'est malheureusement plus le méme*—- peut-être évalué à une centaine. Comme il n'est pas supposable que l'ntroducteur en ait placé lui-même pareil nombre, on en arrive à admettre que la plante s'est multipliée sur place. On le voit, il n'y a rien de commun entre les procédés enfantins de l'étrangère qui opère autour d'Aix-les-Bains et ceux, beaucoup plus perfectionnés, de l'introducteur supposé du Chimaphila à Fontainebleau. Ces procédés perfectionnés sont bien plus dangereux, parce qu'ils peuvent donner le change. Leur perfection méme est telle que l'on se demande si, dans la circonstance, l'hypothése d'une introduction naturelle, c'est-à- dire non voulue, ne rendrait pas mieux compte des faits. On ne saura sans doute jamais à quoi s'en tenir sur ce point. Frauduleuse ou non, la naturalisation du Chimaphila à Fontai- nebleau pourrait devenir le point de départ d'intéressantes í A. CHABERT. — FLORE D AIX-LES-BAINS. 9 études de biologie végétale en plein air. Il serait curieux d'observer comment il se comportera ultérieurement, dans un pays aussi éloigné de son pays d'origine, s'il se fixera, si méme il s'étendra, si, au contraire, il disparaitra peu à peu. Pareilles constatations seraient d'ailleurs intéressantes à faire sur toutes les espèces introduites accidentellement. Seulement la condition sine qua non, pour que ces observations fournissent des résultats vraiment scientifiques, est qu'on respecte complètement la plante au lieu de commencer par l'arracher. Il y a un tout autre intérét à voir évoluer une plante livrée à elle-méme et non affaiblie par des prélévements surtout répétés, qu'à en fixer des échantillons secs sur une famille d'herbier. T. LIV. (SÉANCES) 7 SÉANCE DU 22 FÉVRIER 1907 PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN. M. Gagnepain, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la séance du 8 février, dont la rédaction est adoptée. M. le Président annonce deux nouvelles présentations. M. Lutz, secrétaire général, donne connaissance d'une cireulaire recue d'un comité constitué à Bologne, sous la présidence du sénateur G. Capellini, et invitant la Société à participer, en juin prochain, à la célébration du troisième centenaire de la mort d'Aldrovandi. M. Lormand, vice-secrétaire, lit la communication ci-après : Stations nouvelles de plantes rares ou intéressantes de la vallée de Chevreuse; PAR M. W. RUSSELL. La vallée de Chevreuse, vers Dampierre, Cernay et Lévy- Saint-Nom, a été parcourue par nos plus illustres botanistes, qui n'ont pas manqué de noter toutes les plantes remarquables qu'ils ont eu l'occasion d'y rencontrer’; mais le bas de la vallée depuis Saint-Remy jusqu'à Palaiseau et Lonjumeau a été moins exploré, de sorte que l'on peut y trouver encore quelques stations de plantes rares ou intéressantes que l'on a omis de signaler dans ces parages. Je demande à la Société la permission de citer quelques loca- lités de cette florule : Myosurus minimus L. — Champ sablonneux humides, prés de Montjay. 1. Voyez, en particulier, le Guide pratique de Botanique rurale de M. G. CAMUS, pp. 78-80, 1884. W. RUSSELL. — STATIONS NOUVELLES DE LA VALLÉE DE CHEVREUSE. 99 Cardamine amara L. — Bords de l'Yvette, à Bures. Fumaria capreolata L. — Murs, à Gif. Gypsophila muralis L. — Friches sablo-argileuses, au Bas- Casseau. Lathyrus Nissolia L. — Bas-côtés de la route d'Orléans, près de Lonjumeau, au lieu dit le Petit-Ballainvilliers. Trifolium subterraneum L. — Talus herbeux du chemin de Gif à l'Abbaye, au lieu dit la Petite-Coudraye; fossés de la route de Chevreuse, entre Gif et Courcelles ‘. Genista pilosa L. — Lieux sablonneux du Rocher de Saulx, au-dessus de Saulx-les-Chartreux. Sedum dasyphyllum L. — Talus du chemin de Palaiseau aux Casseaux. Vaccinium Myrtillus L. — Taillis humides des bois des Cas- seaux, près le Préau. Pirola rotundifolia L. — Parties basses de la butte Sainte- Catherine, au voisinage de la route de Chartres. Dipsacus pilosus L. — Rigole de la route de Chevreuse, au-dessus de Gif. Podospermum laciniatum L. — Chemin de Palaiseau aux Casseaux. Chondrilla juncea L. — Chemin de Palaiseau aux Casseaux. Doronicum plantagineum L. — Bois de Bures; bois des Cas- seaux, près des mares de Villefeu; parc du château de Lozère, en bordure de la voie ferrée. Hottonia palustris L. — Mares de Villefeu. Veronica præcox All. — Moissons, près de Montjay. Leonurus Cardiaca L. — Bois Comtesse, près Montjay. Daphne Laureola L. — Coteau sablo-calcaire de Rhodon, près de Saint-Remy. Orchis ustulata L. — Prairies humides de la petite Coudraye, près de Gif. Ophrys muscifera Huds. — Coteau de Rhodon. Cephalanthera grandiflora. Babingt. — Coteau de Rhodon. Eriophorum angustifolium Roth. — Lieux marécageux du bois de Saint-Jean-de-Bauregard. 1. MM. BONNIER (G.), et De Layens, dans leur Nouvelle Flore, p. 261, l'in- diquent aussi entre Palaiseau et Orsay. 100 SÉANCE DU 22 FÉVRIER 1907. Ceterach officinarum Willd. — Vieux mur, à Gif. On peut ajouter aussi à cette petite liste le Spiræa hyperici- folia L., plante étrangère à notre flore, qui est naturalisée depuis quelques années dans le chemin du Pavillon du parc, au voisi- nage de la route de Chartres, non loin d'Orsay. M. Lutz présente à la Société un ouvrage de notre con- frère M. Saint-Yves sur le Saxifraga florulenta, et donne quelques explications sur cet ouvrage. M. Malinvaud fait observer que le Saxifraga florulenta est remarquable par le nombre de ses styles qui est de 3, le nombre 2 étant la règle dans le genre Saxifraga, d'où la création par Jordan pour cette espèce du genre Tristylea qui n'a pas été conservé. La fleur terminale de l'inflores- cence est même généralement pentastylée. M. Malinvaud rappelle encore qu'on a attribué aux fleurs de cette plante des couleurs variées, parmi lesquelles la couleur bleue qu'elle ne réalise jamais, et que cette erreur est due à Ardoino qui l'a d'ailleurs corrigée depuis. À propos d'erreurs sur la couleur des fleurs, M. Lutz et M. Malinvaud citent des cas où des fleurs ont pris en herbier une coloration qui n'eüt pas permis de supposer celle qu'elles avaient à l'état frais, ce qui peut entacher d'erreur les descriptions faites uniquement sur le sec. Ce virage parait dà à la présence d'alealis dans des papiers insuffi- samment lavés. M. Hua rappelle incidemment que diverses Flores attri- buent des fruits rouges au Polygonatum multiflorum, alors qu'en réalité les fruits de cette plante sont noirs. M. Friedel fait la communication suivante : ET j J. FRIEDEL. — FLORE DE SAINT-HIPPOLYTE-DU-FORT. 101 Quelques observations sur la flore des terrains calcaires, granitiques et dolomitiques des environs de Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard); PAR M. JEAN FRIEDEL. Malgré l'abondance de Mémoires trés importants et très documentés publiés sur la géographie botanique du Gard et de l'Hérault, j'ai cru qu'il y avait un certain intérét à présenter à la Société botanique de France quelques observations faites pendant deux séjours de vacances aux environs de Saint-Hip- polyte-du-Fort (septembre et octobre 1904 et 1906). La région que j'ai étudiée est fort curieuse au point de vue géologique, comme on peut s'en rendre compte d'aprés le cro- quis très schématique ci-joint. Aux environs de Saint-Hippolvte, les terrains siliceux des contreforts des Cévennes entrent en contact avec des calcaires analogues à ceux des Garrigues de Nimes. Ces calcaires présentent des régions dolomitisées, riches en minerais de zinc. J'ai séjourné dans trois localités situées chacune dans l'une des zones que je viens d'indiquer : Mazet, dans les granites et les schistes cristallins, le Péreyrol dans le calcaire, Gourgas dans la dolomie. J'ai parcouru les environs de ces trois localités, en comparant les flores des diverses régions; je me suis surtout attaché à observer les variations de la flore au voisinage des contacts entre les différents terrains. Dans la région assez restreinte que j'ai étudiée, si l'on sort du granite pour se diriger vers le calcaire, on traverse d'abord une bande formée d'arkoses et de conglomérats, puis des marnes et des gypses associés à un banc puissant de calcaires à Gry- phées : on arrive ensuite dans la dolomie et on atteint une région de rochers calcaires blancs avec une terre marneuse plus ou moins riche en chaux. On distingue nettement deux flores typiques, une flore sili- ceuse et une flore calcaire. On reconnait facilement dans ces deux flores les espèces principales indiquées comme calcifuges et comme calcicoles dans les nombreux travaux classiques faits 102 SÉANCE DU 22 FÉVRIER 1907. sur la végétation des régions plus ou moins calcaires. Voici une liste sommaire des plantes les plus répandues, trouvées seule- ment dans l'une des deux régions. Région siliceuse : Sarothamnus scoparius, Adenocarpus telo- nensis, Erica cinerea, E. arborescens, Calluna vulgaris, Arbutus Unedo. Région calcaire : Genista Scorpius, Lavandula Spica, Buxus sempervirens, Satureia montana, Thymus vulgaris, Heiichrysum Stechas, Catananche caerulea, Smilax aspera, Pistacia Tere- binthus. La (love siliceuse typique occupe les terrains granitiques, les schistes cristallins, les arkoses et les conglomérats. Dès que lon entre dans les marnes, on observe la flore calcaire oü dominent des plantes grises, parfumées, souvent épineuses, d'un aspect vraiment méridional. Dans la dolomie, la physionomie générale de la végétation est la méme que dans le calcaire pur. Dans les deux listes données plus haut, j'ai intentionnellement passé sous silence toutes les raretés, car elles ne permettent pas de faire des observations assez nombreuses pour con- clure. Certains végétaux, considérés quelquefois comme absolument caractéristiques des terrains siliceux, se rencontrent dans la dolomie. La grandé Bruyère blanche Erica arborescens, très abondante dans la région siliceuse, s'étend assez loin dans les marnes, lorsque les autres Bruyères ont disparu; on peut la trouver associée à la Sarriette (Satureia montana) et à « l'Ar- gelas » (Genista Scorpius). On observe méme quelques pieds d' Erica arborescens près de Gourgas, en pleine dolomie. J'ai fait quelques analyses calcimétriques d'échantillons de terre pré- levés à la frontiére des arkoses et des marnes, auprès de la route de La Salle à Saint-Hippolyte, entre Mazet et la Tourette. Un échantillon, pris sous un pied de Sarriette, et un autre, recueilli à quelques mètres de distance, sous un Sarothamnus, ont donné tout deux un résultat négatif au caleimétre. Le Sarothamnus est, peut-être, pour la région considérée, la plante calcifuge la plus typique : jamais je ne l'ai trouvé dans un terrain contenant une quantité de carbonate de calcium dosable au calcimètre. La Sarriette, au contraire, est une plante calcicole typique : abon- N Station de Estaca) : / | l Ilire Hu TY y Ja ÈS Y \ Pr, = e a le Tournée t y ` CANTE A rur 2H 74 NS pt ww LT | " 7 A, ~ A Jentesse, riv, RS tr lou Ca ste Des 4 E: 7j" ME ZIN —Ó! e Gourgas © Monotét * Free OT ` 7 TS dolomie e, eo EpL Q “us 104 SÉANCE DU 22 FÉVRIER 1907. dante dans le calcaire et la dolomie, elle manque dans le gra- nite et les schistes cristallins, et elle ne se rencontre dans la zone des arkoses et des conglomérats que tout à fait à la limite des marnes. Jl est curieux de constater sa présence en un point sans carbonate de calcium appréciable. Si l'on quitte la région siliceuse pour entrer dans les marnes, on voit le Genista Scorpius gris et épineux remplacer le Saro- thamnus. L'analyse d'une terre argileuse, recueillie sous les racines de l'un des pieds de G. Scorpius les plus voisins de la frontiére, a donné environ 10 p. 100 de CO?Ca. Des analyses, faites en pleine région calcaire, par la méthode calcimétrique, auprés du Péreyrol, ont donné une proportion moyenne de 56,8 p. 100 de CO?Ca dans la terre. Les cailloux mêlés à cette terre contiennent 76,4 p. 100 de CO?Ca. On voit ainsi que le Genista Scorpius, très abondant dans une région riche en chaux, peut se trouver aussi dans un terrain faiblement calcaire; jamais je n'ai constaté sa présence dans une terre donnant au calcimètre un résultat négatif. Les rochers dolomitiques de Gourgas sont formés de dolomie à peu prés théorique, correspondant presque exactement à la formule CO*Ca + CO?*Mg, sans qu'il y ait un excès de CO*Ca libre, comme cela se produit souvent chez les dolomies. Le Pteris aquilina et le Chàtaignier (Castanea vulgaris) tiennent une place trés importante en terrain siliceux, je ne les ai pas rencontrés en terrain calcaire; mais je les ai trouvés dans la dolomie. A Gourgas, au milieu de la flore calcicole la mieux caractérisée, on observe une station assez nombreuse de Pteris (une dizaine de pieds environ); les échantillons sont normaux et semblent aussi vigoureux que ceux qu'on trouve en abondance dans les granites de Mazet. La terre, prise sous les racines d'un pied de Pteris, contient du carbonate de chaux associé à du car- bonate de magnésie, et réagit énergiquement au calcimètre. Non loin de cette curieuse station de Fougères, j'ai observé six Châtaigniers à la lisière d'un champ. La terre prise entre les racines de ces arbres a. donné un résultat négatif au calci- mètre. Aux environs de Monoblet et à la Fournarié, au milieu des terrains dolomitiques, on trouve d'importantes châtaigne- raies. ll convient d'attirer plus spécialement l'attention sur TP. A J. FRIEDEL. — FLORE DE SAINT-HIPPOLYTE-DU-FORT. 105 celle de la Fournarié qui ne peut s'expliquer par un prolonge- ment des Châtaigniers de la région siliceuse, puisqu'on se trouve à l'extrémité de la dolomie, presque au contact du cal- caire pur. De la terre, prise entre les racines d'un Châtaignier dela Fournarié, a donné au calcimètre un résultat négatif, tandis qu'un échantillon, prélevé à quelques mètres de distance, réagis- sait énergiquement. La terre, où poussent ces Châtaigniers, est formée de marnes qui, en certains endroits, sont trés pauvres en calcaire, ce qui explique la présence d'un arbre nettement caleifuge pour la région considérée. Remarquons en passant que le Châtaignier, qui est souvent l'arbre le plus caractéris- lique des contrées siliceuses, a été observé, dans certains pays, en terrain calcaire : il ne faut pas oublier que la présence d'un végétal dans une localité est la résultante d'un ensemble com- plexe de conditions, et que, quelle que puisse étre l'importance de la composition chimique du sol, d'autres facteurs entrent en ligne de compte. Le Cistus salvifolius, trés abondant dans le granite et man- quant complétement dans le calcaire, a été signalé depuis long- temps par Prawcuos dans la dolomie, aux environs du château de Fressac, à quelques kilomètres de Gourgas (Voir J.-E. Prax- cuox, Soc. bot. Fr., t. I, 1854, p. 218. Sur la végétation spéciale des dolomies dans les départements du Gard et de l'Hérault). Je citerai une phrase de son important Mémoire : « Quelques faits encore trop incomplètement observés me portent à croire que, dans certains cas, des plantes abondantes dans les terrains siliceux et manquant absolument aux calcaires purs, peuvent se rencontrer cà et là dans la dolomie. C'est ainsi que j'ai vu sur le monticule dolomitique de Fressac, dans le département du Gard, le Cistus salvifolius, espèce d'ordinaire très caractéristique de la silice. » J'ai constaté le méme fait aux environs de Gourgas, en divers endroits, en particulier dans les contreforts dolomi- tiques des sommets calcaires des Saints-Chamands. Je crois pouvoir admettre que, dans ces régions, le Cistus salvifolius est aussi abondant que dans les granites de Mazet; il est si répandu au milieu des rochers dolomitiques de Gourgas quil serait inexact de parler de station. On peut, semble-t-il, considérer ce 106 SÉANCE DU 22 FÉVRIER 1907. Cislus comme appartenant à la flore dolomitique au méme titre qu'à la flore siliceuse. La composition des dolomies étant trés variable, on pouvait se demander si la présence du Cistus au milieu d'une flore cal- cicole typique ne s'expliquait pas par une variation locale des roches dolomitiques. Voici les résultats de deux analyses, faites au Laboratoire d'essais de l'École des Mines de Saint-Étienne, sur deux échantillons provenant, l'un de fragments de rochers trés durs au milieu desquels poussent les Cistus, l'autre de cailloux pris à peu de distance entre les racines d'un pied de Lavandula Spica, plante calcicole typique. L'échantillon, pris auprés du Ciste, contient 29,47 p. 100 de chaux et 20,37 p. 100 de magnésie. L'échantillon, pris sous les racines de Lavande, contient 28,80 p. 100 de chaux et 21,20 p. 100 de magnésie. On voit que les deux roches ont des compositions trés voisines qui correspondent à peu près à la dolomie théorique. On calcule facilement la somme des carbo- nates constituant ces deux roches et on voit que cette somme forme à peu prés 93 p. 100 du poids total. La dolomie, prise entre les racines du Cistus, a un trés léger excés de chaux sur la dolomie prise entre les racines de la Lavande; mais cet excès est si faible, que la terre provenant de la décomposision de ces roches et l'eau de lavage circulant dans cette terre, doivent avoir trés sensiblement la méme richesse en carbonate de calcium et en carbonate de magnésie. J'ai dosé la chaux dans des fragments de cailloux dolomitiques, pris entre les racines d'un pied de Pteris provenant de la station citée plus haut, et j'ai trouvé, trés sensiblement, la méme proportion que dans les deux roches dont l'analyse vient d'étre indiquée, 30 p. 100 environ de CaO. La présence exceptionnelle du Pteris aquilina et la présence trés fréquente du Cistus salvifolius dans les dolomies de Gourgas ne s'expliquent donc pas par une modification locale de la composition du terrain. Diverses espèces d'Euphorbes (E. sylvatica, E. Cyparis- sits, etc.) abondent à la fois dans le calcaire, la dolomie et les terrains siliceux. L'Euphorbia serrata est très répandu dans les dolomies de la région étudiée. Je ne l'ai jamais observé, ni dans les roches siliceuses, ni dans le calcaire, sauf une curieuse "A. ae I DO ci MM - J. FRIEDEL. —- FLORE DE SAINT-HIPPOLYTE-DU-FORT. 107 exception. En suivant la voie ferrée entre le Péreyrol et Saint-Hippolyte, j'ai trouvé un assez grand nombre de pieds d'E. serrata sur le ballast de la voie en pleine région calcaire. Cette exception correspond vraisemblablement aux conditions spéciales d'existence qui restreignent beaucoup la concurrence vitale; on peut donc admettre que l'E. serrata est une plante dolomitique typique dans les environs de Saint-Hippolyte-du- Fort. Or, dans l'Aveyron, J. Ivoras a observé la présence de cette méme plante en terrain calcaire et en terrain siliceux. (Voir Soc. bot. Fr., 1886, t. XXXIII, p. xxxv, Congrès de Millau, juin 1886. Les plantes calcicoles et calcifuges de l'Aveyron.) En rapprochant ces deux faits, on voit à quel point il faut se garder de généraliser des observations faites dans une région limitée. La végétation dépend de tant de facteurs que telle plante, strictement spécialisée dans un pays, peut étre ubiquiste dans une région voisine, sans qu'on puisse toujours reconnaitre la cause de cette différence. J'ai trouvé à Mazet, dans les schistes cristallins, une station assez riche de Lavandula Stæchas, plante qui manque à peu prés complétement dans les environs et qui existe dans les cal- caires mélés d'éléments siliceux de la région chaude de la flore de Montpellier (Praxcnos, Soc. bot. Fr., 1854). De la terre prise entre les racines d'un pied de L. Stæchas de la station que je viens de signaler a donné un résultat négatif à l'essai caleimé- trique. On aurait une idée trés inexacte de la flore des environs de Saint-Hippolyte si l'on ne tenait compte des végétaux poussant indifféremment en terrain siliceux et en terrain calcaire ou dolo- mitique. Parmi les arbres, il faut citer les Chénes : Quercus Ilex, Q. Robur qui couvraient autrefois tout le pays et qui sont encore fort abondants, bien que, en terrain siliceux, ils aient été en grande partie remplacés par le Châtaignier. Le Juniperus Oxycedrus et le Juniperus communis se rencontrent également dans les trois terrains. Parmi les plantes herbacées tenant une grande place dans les deux flores, on peut citer en particulier Odontites lutea, Rubia peregrina, Aristolochia Clematitis. Les sommets calcaires présentent de puissantes touffes d'Alyssum spinosum. Dans les dolomies de Gourgas, j'ai trouvé 108 SÉANCE DU 22 FÉVRIER 1907. en abondance, surtout dans les terres cultivées Kerneria bipin- nata qui est généralement considéré comme une plante rare. En 1904, je l'avais observé également, mais en moins grande quantité, dans les calcaires du Péreyrol; en 1906, je ne l'y ai plus revu, cette plante ayant probablement souffert de la séche- resse exceptionnelle de l'année. Cette communication amène entre divers membres un échange de vues sur la question des plantes calcicoles et calcifuges. MM. Malinvaud, Gagnepain, Costantin, Lutz, Hua et Fernand Camus prennent tour à tour la parole pour exposer quelques points particuliers de cette question com- plexe. M. Henri Poisson présente le travail ci-dessous : Note sur un Platycerium biforme à feuilles toutes fertiles; PAR M. H. POISSON. Dans les serres du Muséum, l'année derniére, mon attention fut attirée par le développement anormal de sores, à la face supérieure des frondes stériles d'un Platycerium biforme. Cette espèce, décrite par Brume en 1842, est trés ancienne- ment connue dans les cultures; elle est originaire des Indes orientales. On la cultive en serre chaude généralement. Sem- blable aux autres plantes du méme genre, elle possède norma- lement : 1° des frondes stériles très amples, de 30 à 40 cm. de long, dans les beaux spécimens, tronquées en avant et appliquées sur le support; ces frondes, à l'état adulte, sont d'une couleur qui ne varie guère avec les espèces et reste dans les tons brun clair; 2° des feuilles fertiles plus ou moins découpées, généra- lement dressées, de dimensions variables, quelquefois retom- bantes, vert foncé sur le dessus, duveteuses en dessous, divisées en lobes plus ou moins nombreux, et à l'extrémité desquels on voil les sores sous formes d'amas de couleur chocolat. Dans le ) 22 . o, . P. Liforme, les frondes fertiles sont divisées en deux lobes prin- cipaux. H. POISSON. —— PLATYCERIUM BIFORME A FEUILLES FERTILES. 109 Sur le dessin ci-contre, j'ai figuré en (1) une feuille fertile — Fig. 1. — Polypodium biforme. — 1, Fronde fertile normale. — 2, Fronde stérile normale. — 3, Fronde stérile anormale avec partie supérieure fertile. ordinaire, en (2) une feuille stérile normale et en (3) cette curieuse fronde, dont la partie thalloide est continuée par une partie dressée qui contient des sores. 110 SÉANCE DU 22 FÉVRIER 1907. Cette anomalie peut-elle être expliquée? On peut, je crois, donner une raison qui, si elle n'est pas absolument exacte, est, du moins, vraisemblable. L'exemplaire en question est une plante trés grosse et trés vigoureuse. Or, le rhizome, sur lequel naissent les frondes, est trés court; il a pu arriver que les frondes, qui normalement auraient été fertiles, n'ont pu naître, à cause du manque de place : la plante, dans ce cas, y aurait remédié en allongeant ses frondes stériles, qui deviendraient fertiles par la partie supérieure. Il s'agirait donc d'une adapta- tion du système foliaire. Je n'ai pu me livrer à des recherches bibliographiques complétes sur ce sujet; mais les ouvrages que j'ai consultés ne mentionnant pas cette anomalie, il m'a semblé intéressant de la faire connaitre '. M. Jeanpert dit que le Polypodium conjugatum a la base de sa fronde fertile différenciée en partie stérile. Cette disposition, normale chez cette Fougère, rappelle le cas anormal décrit par M. Poisson chez le Platycerium biforme. MM. Hua et Gagnepain ont observé chez l'Os- munda regalis la transformation en parties fertiles de certaines porlions des tiges stériles. M. Fernand Camus croit le fait assez fréquent. M. Gagnepain résume la Note suivante : 1. Note additionnelle. — La Flore des Serres et des Jardins (1857, Misc. p. 58, t 1006) consacre un court article à la « Fructification anormale des Fougères », Plusieurs anomalies y sont citées, entre autres celles d'un Scolopendrium officinarum var. laciniata, dont les sores étaient dissé- minés sur les deux faces de la fronde (ex Thomas Moore, Soc. Linn. Lond. 5 mai 4857). F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES DU MUSÉUM. 111 Zingibéracées nouvelles de l'herbier du Muséum' (17* Note); PAR M. F. GAGNEPAIN. I Globba angcorensis Gagnep. sp. nov. Herba mediocris; vaginz glaberrimæ, striatæ, late, haud ciliata; ligulæ viz ciliatæ. Folia petiolata, lanceolata, basi acuta, longe acuminata, cauda tenui ettortili, utrinque glaberrima; petiolus canaliculatus, alatus. Panicula recla, cylindrica, densa, viridi-purpurea, axi velutino ; bracteæ ovato-lanceo- late, glabro, margine ciliatæ, inter se imbricatæ, inferiores majores et viridiores, steriles, bulbillos involventes; pedunculi breves, in bracteis occultati. Calyx tubulosus, ad basin villosus, 3-dentatus, dentibus inæquali- bus, 2 majoribus subulatis. Coroll» glabrae lobus posticus mucronatus. Anthera 4-alata, alis lineari-acuminatis, remotis; staminodia elliptica, vix apice labelli angustiora; labellum apice dilatatum, bilobum, lobis remotis intus subemarginatis. Ovarium pilosum ; stylodia infra medium cohærentia, calycem subæquantia. Bulbilli juniores acuti, longitudinaliter costati. Herba 40-60 cm. alta. Folia 18cm. longa, 35 mm. lata ; petiolus 5-10 mm. longus. Panicula 5 cm. longa; pedunculi 2-5 mm. longi. Inbo-Cuixe. — Cambodge : Angkor et Oudong, juin-juillet, n° 2901, [Thorel]. Cette espèce ressemble par son port et son inflorescence au G. bulbi- fera Roxb., mais elle en diffère très nettement : 1° par ses bractées plus courtes, plus serrées; 2? par l'abondance de ses fleurs; 3° par ses feuilles pétiolées ; 4° par les gaines glabres. Elle est comparable aussi au G. cambodgensis dont elle diffère : 1° par ses bractées glabres d'un vert pourpré; 2? par ses feuilles glabres; 3? par sa corolle entierement glabre ; 4° par ses gaines qui ne sont pas méme ciliées. Globba annamensis Gagnep. sp. nov. Herba mediocris; vaginæ apice vix villose, margine ciliatæ ; ligula brevis, ciliata. Folia ovata, basi attenuata, apice longe et tenuiter acuminata, supra glabra, subtus molliter villosula. Panicula densa, aurantiaca, villosa, cernua, oblonga; bracteæ imbricatæ, ovales, aurantiacæ, margine ciliata, dorso villosæ; pedunculi breves, in bracteis occultati: flores albido-lutes- centes. Calyx tubulosus, tenuiter villosus, tridentatus, dentibus2 subulatis, 3-plo majoribus. Corollæ velutinæ lobus posticus mucronatus. Anthera 4-alata, alis lateralibus lineari-acuminatis, basi remotis; staminodia 1. Voyez, à propos des espèces dues au D" THOREL, ce Bull. (1907) p. 82. 113 SÉANCE DU 22 FÉVRIER 1907. elliptica, obtusa, basi labelli æquilata; labellum subquadratum, apice latius, bilobum, lobis obtusis, divergentibus, intus subemarginatis. Ovarium villosum. Bulbilli perpauci vel nulli. Herba 30 cm. alta. Folia 11-18 cm. longa, 3-6 cm. lata. Panicula 3-4 cm. longa; bractæ infimæ 15 mm. longa; pedunculi 2-4 mm. longi. Ixpo-Curxe. — Annam : Cahn-trap, n° 1197 [Spire]. Laos [Massie]. Cette espèce diffère du G. perakensis : 1° par ses feuilles velues en dessous, beaucoup plus étroites (6 centimetres au lieu de 10); 2? par les bractées 1/3 plus courtes; 4° par les staminodes elliptiques. Globba candida Gagnep. sp. nov. Herba subprocera; vagin: glabra, striatæ, marginis ad apicem ciliata; ligula brevis, emarginato-truncata, ciliata. Folia lanceolata, basi acuta, longe et tenuiter acuminata, cauda tortili, subtus pallescentia, utrinque glaberrima. Panicula globosa, densa, cernua; bracteæ infima ovales, suprema et mediæ majores, omnes candidæ, ad marginem ciliata, pilis flezuoso-glan- dulosis; bracteolæ ovales, candidæ, ad apicem ramorum conferta; pedun- culi pilosi, breves, vix conspicui, in bracteis occultati ; flores albi, sessiles. Calyx tubulosus, villosus, 3-dentatus, dentibus triangularibus, æqualibus. Corolle villosæ lobus posticus mucronatus, laterales obtusi. Anthera 4-alata, alis lineari-acuminatis, inferioribus vix latioribus, margine infima singulo dente ornata; staminodia oblongo-elliptica, labellum æquantia; labellum bilobum, lobis obtusis, divergentibus. Ovarium globo- sum, villosum, primo læve, dein papilloso-ruminatum. Herba 50-60 cm. alta. Folia 14 cm. longa, 3-5 cm. lata. Panicula 3 cm. diametro, bracteis infimis 20-30 mm. longis, 15-20 mm. latis; pedunculis 2-5 mm. longis. Ixvo-Cuixe. — Cambodge : Angkor, juin-août, n° 2090 et 2091 (ex parte) | Thorel]. Le Globba candida diffère du G. bicolor : 4° par la forme globuleuse de son inflorescence; 2? par la grandeur de ses bractées inférieures qui enveloppent les autres; 3° par ses feuilles entierement glabres; 4° par la pubescence glanduleuse des axes de l'inflorescence; 5? par l'absence presque complète de bulbilles. Cette espèce nouvelle diffère également du G. Zollingeri : 1? par la largeur de ses feuilles; 2° par son calice à dents courtes et obtuses; 3° parla grandeur des bractées inférieures; 4° par son ovaire globuleux, ruminé-vermiculé àla maturité. Globba Thorelii Gagnep. sp. nov. Herba mediocris; vagin: striatæ, glaberrimæ; ligul: breves, emargi- nat, truncatæ, glaberrima. Folia glabra, lineari-lanceolata, basi atte- nuato-obtusa, apice longe acuminata, utrinque glaberrima, subtus palles- centia. Panicula horizontalis, pyramidata, gracilis, lara, glaberrima; pedunculi inæquales, infimi multo longiores, omnes pauciflori; pedicelli subnulli, remoti; bracteæ ovato-acutæ, mox deciduæ; flores lutei, apice >... F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES DU MUSÉUM. 113 ramorum conferti, — Calyx glaber, tubulosus, dentibus 3, triangularibus. Corolla glaberrimæ lobus posticus haud mucronatus, laterales ovato-obtusi. Anthera minuta, ala falciformi, triangulari, laterali utrinque ornata; stami- nodia 2, obtusa, ad marginem ciliolata ; labellum ad basin auriculis binis, oblongis provectum, bilobum, lobis obtusis. Stylodia clavata; ovarium glabrum, quoad maturum globosum mucronatum. Bulbilli perpauci vel nulli, ovoidei, verrucoso-granulati. Herba 50 cm. alta. Folia 13 cm. longa, 18-24 mm. lata. Panicula 6 cm. longa; rami infimi 25-30 mm. longi; bracteæ 15 mm. longæ, 10 mm. latæ. Ovarium maturum 8-10 mm. longum, 5 latum. Ino-Cine. — Laos : Stung-treng, n? 2185, juillet-août [Thorel]. Cette espéce est particuliérement remarquable par ses staminodes finement ciliés sur le pourtour et par lelabelle muni à sa base, vers la nais sance du filet de l'étamine, de deux oreillettes oblongues-obtuses 2-3 fois plus longues que larges. Ses affinités sont avec les G. pyramidata Gagnep., versicolor Sm., macrocarpa Gagnep. et platystachya Bak., dont il a l'inflorescence large, pyramidale, florifère vers le sommet des rameaux. II LE GENRE STA HLIANTHUS DOIT-IL ÊTRE CONSERVÉ? M. O. Kuntze a décrit, dans son Revisio generum plantarum, II, p.697, ce genre de Zingibéracées, en lui attribuant une bractée involucrale cam- panulée plus grande que les fleurs qui sont disposées sur un disque au fond de cette bractée. Cette bractée est tubuleuse en forme d'amphore ou de dé à coudre avec deux lobes aigus, divergents, courts; elle a 4 centimétres de profondeur sans étre aucunement fendue latéralement. Quant aux fleurs, d’après ce qu'en dit M. O. Kuntze, elles semblent construites comme celles des Kzempferia, autant que l'on peut en juger par la description incomplète comme les échantillons qui lui ont servi de base. D'autre part, l'auteur attribue à son genre un calice à 3 sépales lancéolés, quand il n'a certainement qu'un calice à 3 dents; il lui donne un appendice membraneux claviforme au stigmate, ce qui n'est vraisem- blablement que le processus de l'étamine détaché de l’anthère et collé au stigmate par accident; enfin l'anthére serait sans appendice, ce que l'on conçoit facilement s'il est attribué au stigmate. Or K. Scaumanx, dans sa Monographie des Zingibéracées, p. 85, range le Stahlianthus dans les Kampferia sous le nom de K. campanulata et, T. LIV. (SÉANCES) 8 414 SÉANCE DU 22 FÉVRIER 1907. en note, il ajoute qu'il a vu autrefois cette plante qu'il n'a pu apprécier suffisamment à cause du mauvais état de l'échantillon +. Cependant ScuvuaxN admet le genre Camptandra Ridley et il a peut-être raison. Pour ma part, j'ai été autrefois moins hardi que Rıprey et ScHU- MANN et j'avais rapporté ce genre, sous le nom de Pyrgophyllum, au genre Kzempferia, comme section d'ailleurs parfaitement distincte et sans aucun intermédiaire connu. Aujourd'hui, je ne fais aucune difficulté pour ‘aire mienne l'opinion de ces deux botanistes. En quoi le genre Camptandra diffère-t-il des Kzmpferia? Simple- ment en ce que son inflorescence est sessile au fond d'un cornet allongé en oreille de lièvre, fendu jusqu'à moitié de sa longueur du côté de l'axe. En quoi diffère des Kxmpferia le genre Stahlianthus? Simplement en ce que cette bractée enveloppante est entiére, non pas en oreille, mais en amphore, en dé à coudre, non fendue latéralement. Il résulte donc de ce fait que le Stahlianthus est moins Kzempferia que le Camptandra, qu'il forme un des extrêmes avec Kcempferia, l'inter- médiaire étant précisément le genre Camptandra. J'ajoute que M. le D" Tuonrr, qui a classé toutes les espèces indo- chinoises de son herbier jusqu'au genre, avait reconnu dans l'une d'elles un genre nouveau, et c'est absolument la plante que M. O. Kuntze à appelée Stahlianthus. Admettre le genre Stahlianthus, c'est donc à la fois corroborer les appréciations de MM. O. Kuntze et Taorer. c'est être logique avec les opinions de Ripcey et de ScuuwaNN quant au genre Camptandra, et l'autonomie du genre Stahlianthus ne doit plus faire de doute. Les matériaux de l'herbier Thorel comportent 3 espèces de ce genre méconnu : l'une est absolument le Stahlianthus campanulatus O. Kze, une seconde est différente, mais en échantillons trop insuffisants pour que je puisse décrire l'espéce nouvelle à laquelle ils se rapportent: enfin une troisième, également nouvelle, et dont la description suit. Stahlianthus Thorelii Gagnep. sp. nov. Herba parvula, foliis ignotis; rhizoma crassum, fibris coronatum, radi- cibus filiformibus probabiliter apice tuberosis. Scapus florifer radicals, lateralis, basi squamatus, squamis + imbricatis, glaberrimis, supremis majoribus. Inflorescentia inclusa; bractea tubulosa, vel digitaliformis, haud lateraliter fissa, apice biloba, glabra flores involvens, lobis triangularibus, i. Sans doute l'échantillon que SCHUMANN a vu était bien imparfait puisque, dans sa Monographie, pp. 84 et 85, il met le Stahlianthus parmi des espèces qu'il dit involucrées comme les K. Andersoni, involucrata et Philippiana, mais qui toutes, dans les descriptions qu'il en donne, portent plusieurs bractées distinctes, tandis que le Stahlianthus n'en porte qu'une seule bilobée. F. GAGNEPAIN. —- ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES DU MUSÉUM. 115 obtusis, æqualibus, paulo divergentibus. Flores pauci, (ad 5) sessiles, ad fundum bracteæ inserti, haud exserti, bracteis et bracteolis minutis, mem- branaceis comitantibus. Calyx tubulosus, glaberrimus, translucidus, apice sensim dilatatus, 3-dentatus, dentibus triangularibus, obtusis. Corollæ tubus gracilis, elongatus, glaberrimus; lobi oblongi, longe elliptici, sub- iequales, glaberrimi, posticus valde concavus, apice mucronatus, paulo major. Stamen subsessile; anthera linearis, loculis parallelis, apice dis- cretis; connectivo haud crasso, apice loculorum in laminam subquadratam trun- catam, viz emarginatam provecto. Staminodia petaloidea, ad basin filamenti inserta, obovata, basi satis angustata, labelli dimidio longiora et latiora. Labellum suborbiculare, viv unguiculatum, apice breviter bilobum, lobis rotundatis, intus sese invicem obtegentibus. Ovarium glabrum, pericarpio membranaceo. Stylus filiformis; stigma glabrum, infundibuliforme, ore denticulatum ; stylodia non visa. Scapus 8-10 cm. altus; squamæ 1-5 cm. longs; bractea involucrata 33 mm. longa, 7-8 mm. lata. Calyx 7-8 mm. longus. Corolla sub anthesin 2 cm. longa, tubus 1 cm. longus; lobus posticus 41 mm. longus. Labellum 9 mm. diametro. Antheræ loculi 5 mm. longi, connectivi lamina 2,5 mm. longa. Ixpo-CuisE. — Laos : Pissay, La-khón, sans n° [Thorel]. Cette espèce se distingue du Stahlianthus campanulatus O. Kze : 1° par ses feuilles paraissant apres les fleurs; 2° par son involucre plus court ; 3? par le calice deux fois plus court. Dans le Stahlianthus campanulatus, les feuilles sont certainement contemporaines des fleurs, car O. Kurze donne les mêmes dimensions aux feuilles de son échantillon fleuri et non fructifère qu'à celles que j'ai mesurées dans un échantillon défleuri. Il n'est donc pas possible que les feuilles aient accompli leur évolution dans le temps de la floraison. Au contraire, dans la plante de Tuonsr qui est au début de la floraison, il n'y a aucune feuille naissante si petite que ce soit. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE BLYTT (Axe). — Haandbog i Norges flora, efter forfatterens dod afsluttet og udgivet ved Ove Daur (Manuel de la Flore de Norvège, par Axez Bivrr, achevé après la mort de l'auteur et publié par Ove Daunt). 1 vol. in-8 de xi-180 pages avec 661 illustrations, Chris- tiania, 1906. Cet ouvrage est entièrement écrit en langue norvégienne. Autant qu'on en peut juger quand on est peu familiarisé avec les idiomes scandinaves, il constitue un bon manuel de botanique à l'usage des nationaux de ce royaume. Un grand nombre d'excellentes figures insérées dans le texte représentent les espèces les plus remarquables. Les Cypéracées et les Joncées paraissant être les familles les plus riches en espèces dans cette flore boréale, on y compte 85 Carex, 16 Juncus, 9 Luzula, etc. Parmi les groupes litigieux, le genre Hieracium, avec 83 espèces, est le plus favorisé; par contre, l'auteur décrit seulement 14 Rubus et 10 Rosa. De nombreuses clefs analytiques facilitent les déterminations. On trouve, au commencement du volume, le portrait de son regretté auteur Axez BLYTT, Ern. MALINVAUD. GAVE (l'abbé P.). — Liste des contributions apportées à la flore de la Savoie depuis 1863 jusqu'en 1905 (Extr. du Compte rendu du xvi Congrès des Sociétés savantes savoisiennes tenu à Aix-les-Bains. Broch. de 34 pages; Chambéry, 1906). L'attrait d'un pays pittoresque et la renommée de ses richesses floris- tiques ont depuis longtemps dirigé vers la Savoie les explorations des botanistes. Le voisinage de Genéve lui a valu les fréquentes visites d'illustres naturalistes de ce grand centre scientifique. On ne sera donc pas surpris que M. l'abbé Gave ait pu dresser une liste comprenant 12 noms de botanistes ayant contribué par leurs explorations ou leurs travaux à faire connaître la flore de ce pays privilégié. Nous citerons dans ce nombre comme ayant fourni les plus abondants matériaux, parmi les étrangers, BEAvvEnp, Briquer, Crépin, Reurer, ete., et, parmi les Français, cardinal Biuret, Bouvier, D" A. Cuarert, le chanoine E. CHEVALIER, Pavor, E. PERRIER DE LA Barnie, l'abbé Puset, SAINT-LAGER, SONGEON, l'abbé Gave, ete. Les Cryptogames n'ont pas été moins étudiées —.. r REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 117 que les plantes vasculaires, les Muscinées par A. Gumet, BESCHERELLE. G. Panis, Récurs, etc., les Lichens par les abbés Harman et Hog, etc. Si nous ne voyons pas figurer, sur ce tableau d'honneur, Eugene BouncrAv, né en 1813 au village de Brizon (Haute-Savoie), c'est parce que ce naturaliste est surtout connu par ses voyages botaniques à l'étranger (Espagne, Canaries, Asie Mineure, etc.). Cependant, dans les dernieres années de sa vie, il publiait des collections d'exsiccatas de plantes de la Savoie et il a ainsi contribué à les répandre dans les herbiers !, Env. M. BURNAT (EwiLE). — Flore des Alpes maritimes, ou Catalogue raisonné des plantes qui croissent spontanément dans les chaines des Alpes maritimes, y compris le département francais de ce nom et une partie de la Ligurie occidentale. Volume IV, gr. in-8 de 1v-304 pages °. Genève et Bâle, Georg et Cis, libraires-éditeurs; Lyon, méme maison, passage Hôtel-Dieu ; 1906. On trouve dans ce volume les Crassulacées (pp. 1-51, n*s 837 à 861), la grande famille des Ombellifères (pp. 51-253, n° 862 à 972), un Sup- plément ou notes additionnelles concernant les volumes I, II et III (pp. 255-288), et une Table générale des genres et des espéces et de leurs synonymes (pp. 289-303). L'auteur donne, p. 288, un résumé des résultats auxquels il est parvenu, au point de vue de la connaissance des plantes des Alpes maritimes appartenant aux deux familles qu'il a traitées. La Flore d'Anporvo ° admet- tait, pour les mêmes familles, 195 espèces; il en faut exclure trois signa- lées à tort par l'auteur pour sa région, plus 10 déchues du rang d'espèces dans la Flore de M. Burnat. Cette revision réduit à 122 le nombre des espèces observées en réalité jusqu'en 1867 dans le domaine d'Anporvo. Le présent volume y ajoute 6 espèces omises par cet auteur quoiqu'elles existent dans les Alpes maritimes francaises, plus 8 espéces provenant de la partie italienne de la flore; ensemble 14 espèces, lesquelles, avec les 122 ci-dessus, élèvent le total à 136. Les six plantes nouvelles pour la région française sont : Physocaulus nodosus, Anthriscus vulgaris, Scandix macrorrhynchus, S. australis, Silaus flavescens et Heracleum minimum, Dans le Supplément sont inscrites 4 espèces nouvelles pour les Alpes maritimes : Viola heterophylla, Ulex europœus, Vicia monanthos, Potentilla frigida, plus 3 hybrides : Fumaria BURNATI 1. Voir la Notice sur Eug. Bourgeau par le D" Cosson, in Bull. Soc. bot. de France, t. XIII (1866), p. L. 2. Voy. l'analyse du volume III dans le Bulletin, t. XLIX (1902), p. 173. 3. ARDOINO, Flore analytique du département des Alpes-Maritimes, 1867 418 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. (F. agraria X< capreolata) Verguin, Vioza BernouLLiana (V. Ativiniana x< Thomasiana) W. Becker, Viora Weinnanri (V. /tiviniana2« montana) W. Becker. Ce volume, comme les précédents du méme ouvrage, est un document précieux par l'abondance des données géo-botaniques et aussi, à un point de vue plus général, par d'instructifs commentaires oü sont traitées, avec l'esprit d'exactitude habituel de l'auteur, les questions diverses que soulève l'examen des plantes critiques. Nous n'en pouvons citer que quelques exemples. — Page 38, le Sempervivum Boutignyanum Billot et Gren. avait été récemment rapporté comme synonyme au traditionnel S. mon- lanum L. Or un examen attentif des textes de Linné et de Harrer concer- ' nant cette derniere espèce montre qu'elle est très distincte de la précédente. — Page 98, le nom générique Physospermum, créé dans un Mémoire de Cusson publié seulement en 1787, est remplacé par Danaa All., qui date de 1785 (Flora pedem.). — P. 186444, Note trés développée sur le genre Bunium, avec un résumé des caracteres distinctifs des espèces européennes qui ont été confondues avec le B. Bulbocastanum B. nanum; les recherches de M. Buiouzr ont établi qu'une de ces espèces, le B. alpi- num Waldsi. et K., a été signalée à tort en France, où elle n'existe pas. — Page 205, le Peucedanum Schottii Bess. et, p. 215, le P. imperatorioides DC. donnent lieu également à de très intéressantes remarques. — Enfin le genre Heracleum a été élaboré avec une compétence particulière par M. Joux Briquer, qui en avait fait précédemment une étude monogra- phique approfondie. M. Bunsar nous apprend, dans le Supplément, qu'un voyage effectué en 1905 sur diverses parties de son domaine floristique lui a procuré trois espèces nouvelles pour la France : Viola heterophylla Berl., Euphorbia Valliniana Bell., Taraxacum | Schreterianum Hendel- Mazetti. On trouve toujours dans les publications de M, Bunwar un notable coutingent de faits nouveaux et d'utiles observations, et l'on ne peut s'empécher, en recevant un nouveau volume de sa Flore des Alpes mari- Limes, de souhaiter avec un peu d'égoisme que le suivant ne se fasse pas trop attendre. Ern. Mazixvaup. GOIRAN (A.). — Flora Veronensis (Phanerogame). Le Piante fanerogame dellagro veronese. Censimento. ? vol. pet. in-8, ensemble 992 pages, Vérone, 1897-1904. Les professeurs Dg Viviani et Saccanpo, dans leur Catalogo delle piante vascolari del Veneto (1868), élevaient à 1849 espèces le nombre des Phanérogames de la province de Vérone, et cette évaluation, d'apres M. Goran, est fort au-dessous de la vérité. La préface contient un REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 119 intéressant historique de la botanique véronaise, qui, par suite de la renommée acquise au Mont Baldo, attira dans ce pays d'illustres visiteurs prélinnéens, notamment Matthias de l'Obel, Gaspard Baunin, en dernier lieu SÉcureR, de Nimes, auteur des Plantæ veronenses (1145), puis, au siècle dernier, BENTHAM, Kerner, MassaLoNco, etc. L'ouvrage est écrit en italien. Il offre une énumération des espèces sans description, et, à cet égard, le sous-titre Censimento est plus exact que celui de Flore placé seulement sur la couverture. Les renseignements de géographie botanique concernant les stations, localités, altitudes, époques de floraison, sont abondamment donnés, ainsi que les noms vulgaires italiens. L'ordre Candolléen des familles est abandonné. Le premier volume débute par les Gymnospermes, auxquelles succèdent les Monocotylédones, et le second se termine par les Composées. L'auteur désigne invariablement toutes les familles avec la désinence acez; il n'a méme pas fait grâce, dans l'application de cette règle, à quelques anciens noms que le Congres de Vienne de 1905, prenant en considération leur long usage, a recommandé de conserver. Ainsi Gra- minec est ici changé en Poaceæ, Cruciferæ en Brassicacex, Legu- minosæ en PuasEoLACEE, Umbelliferæ en Ariaceæ, Labiatæ en Lawrscgs, Compositæ en ASTERACEE. En résumé, dans ce consciencieux travail, que nous regrettons de ne pouvoir analyser plus en détail, M. Goiran a renouvelé, en y ajoutant les acquisitions modernes, l'inventaire, dressé naguère par de célèbres botanistes, des plantes phanérogames de la riche flore véronaise. Ern. M. HUSNOTY(T.). — Cypéracées: Descriptions et figures des Cypé- racées de France, Suisse et Belgique; 2° livraison !, pp. vm el 49 à 83 in-4, pl. xm à xxiv. Chez l'auteur, à Cahan par Athis (Orne), 1905-1906. Ayant précédemment rendu compte du premier fascicule de cette estimable publication, nous ne reviendrons pas ici sur les considérations générales qu'elle nous avait suggérées. Cette livraison, qui complète l'ouvrage, contient la fin des Carex (107 à 123 et les autres genres de la famille. Plusieurs Carex hybrides sont décrits : Carex Grossi Asch. et Gr. (hirta X vesicaria), C. evonvrA. Hartm. (filiformis X riparia), C. Freiscueni Podp. (riparia X nutans), C. Jxcent Schl. (glauca X< paludosa), C. Siegertiana Uecht. (vesicaria X< hirta), G. PANNEWITZIANA Fieg. (ampullacea X vesicaria). Les genres IV, Eriophorum. et V, Fuirena, ne présentent rien à signaler. 1. Voy. l'analyse du 4% fascicule dans le Bulletin de 1905, t. LII, p. 480. 120 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Aux Heleocharis décrits par Grenier et Gopnow sont ajoutés : Heleo- charis amphibia DR., adventice aux environs de Bordeaux ; H. carnio- lica Koch, du Piémont; H. atropurpurea Kunth, de Genève. Comme acquisitions récentes dans le genre Scirpus : Sc. alpinus Schl., Alpes et Pyrénées; Sc. prolifer, naturalisé à Bayonne; Sc. globiferus L.. douteux en Corse. Au sujet des Fimbristylis, l'auteur, redressant les erreurs qu'il avait précédemment signalées ‘, donne un état exact des espèces françaises, distingue le F. laxa Vahl (des régions tropicales de l'Amérique) consi- déré à tort par la plupart des auteurs européens comme étant la méme espèce que le F. annua, et ajoute le F. dichotoma Vahl, rencontré à l'embouchure du Var, ainsi que trois espéces appartenant à la flore ita- lienne : F. Cioniana Savi, F. squarrosa Vahl et F. adventitia Cesati. Dans les genres Rhynchospora, Cladium -et Schoenus, pas de nou- veautés; mais la statistique des Cyperus, telle que GopnoN l'avait établie pour la France en 1855 (Fl. de Fr., IIL, pp. 351-363), s'enrichit, dans le cadre plus étendu adopté par l'auteur, du Cyperus Preslii Parl., rattaché comme variété au C. badius, des C. difformis L., glomeratus L. et glaber L., qu'on trouve en Italie, enfin du C. vegetus Willd., plante américaine naturalisée dans notre Sud-Ouest. Cette Monographie des Cypéracées fait dignement suite à celle des Graminées du méme auteur, et nous souhaitons qu'elle soit prochainement suivie de celle des Joncées. Ern. MariNvVAUD. ROSE (J.N.). — Studies of Mexican and Central American plants, n? 5? (Contributions from the United States National Herba- rium, vol. V, part 3); x-54 pages. Washington, 1906. L'auteur, envoyé pour la cinquième fois en mission au Mexique pour étudier sur place la curieuse végétation de ce pays, en a rapporté un grand nombre d'espèces nouvelles, que nous allons énumérer en mar- quant d'un astérique celles qui sont figurées. Lrcracées : Beaucarnea guatemalensis, * B. OEdipus, B. pupusi; Dasylirion lucidum; * Calibanus gen. nov. (C. cæspitosus); Nolina elegans, N. pumila; Echeandia paniculata. — Nymraéacées : Castalia Pringlei. — Rexoxcuracées : Clematis rhodocarpa, C. rufa. — Rosacées : * Potentilla Lozani; * Alchemilla procumbens, A. subalpestris. — Mimosacées : * Pithecolobium revolutum. — CésaypiNIACÉES : Bauhinia confusa, B. Goldmani, B. longiflora; Cassia arida, C. demissa, C. durangensis, C. Goldmani; * Hoffmanseggia arida. — Viciactes : 4. Voy. le Bulletin, t. LIII (1906), p. 146. 2. Voy. l'analyse du Mémoire n° 4, dans le Bulletin, t. LII (4905), p. 365. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 121 Benthamantha fruticosa, B. glandulosa, * B. pumila; Cologania Lozani, *C. tenuis, Odonia retusa, *O. incana, *O. viridiflora; Parosela Hemsleyana, P. oaxacana, P. Painteri, P. pauciflora, P. Watsoni; * Sphinctospermum constrictum (nov. genus et nov. nomen). — KRAME- RIACÉES : Krameria diffusa, K. glandulosa, K. interior (ces 3 espèces sont de Rose et Painton). — GénaNiAcÉEs: Geranium bellum, G. Lozani, G. Pringlei. — Oxauinacées : Zonozalis alpina, I. bipartita, I. com- pacta, *I. confusa, I. Conzattiana, I. cuernavacana, I. decaphylla, D. Drummondii, * I. furcata, I. Gonzales, I. Grayi, I. Gregaria, * [. jaliscana, I. occidentalis, I. primavera, I. Pringlei, I. stipitata, I. stolonifera, I. tenuiloba; Lotoxalis dichotoma, L. occidentalis, L. yucatanensis ; Pseudoxalis gen. nov. — Linacées : Linum longipes, L. Nelsoni. — Bazsaméacées : T'erebinthus arborea, * T. arida, T. biflora, T. longipes, T. Macdougali, T. multifolia, T. rubra, T. subtrifoliata. — Porxearac£Es : * Polygala calcicola, * P. Nelsoni, * P. turgida. — MaLvac£es : * Abutilon durangense Rose et York; Wissadula glandu- losa; * W. Lozani. — Hypéricacées : Hypericum confusum, H. diffu- sum, H. simulans, H. submontanum. — Vioracées : Calceolaria humilis. — Cacracées : £scontria nov. gen. (* E. chiotila); Opuntia megarrhiza; Echinococus grandis. — Ariacées : Arracacia fruticosa, A. tenuifolia; Deanea arguta, D. longipes, D. Pringlei, D. purpurea, D. tolucensis. Eryngium Altamiranoi Hemsl. et Rose, E. confusum Hemsl. et Rose; Prionosciadium Palmeri. — A la fin, un nouvel Zonoxalis, I. stolonifera. — Les espèces sans nom d'auteur sont de J. N. Rose; tout le Mémoire est écrit en anglais sans diagnoses latines. Ce travail, comme les précédents du même auteur, est un document d'un grand intérêt pour la connaissance de la flore mexicaine. Ern. MariNvAUD. BONNIER (G.).— L'enchainement des Organismes. — 1 vol. avec 576 fig. inédites ; Paris, les fils d'E. Deyrolle, prix 4 francs. En rédigeant ce volume, l'auteur a supposé que le lecteur n'a aucune connaissance en sciences naturelles, et il présente d'une maniere simple les liaisons qui s'établissent entre tous les êtres de la nature. En exposant la série végétale actuelle et fossile, il indique les formes de passage entre les animaux et les végétaux, les transititions entre les Cryptogames, les Gymnospermes et les groupes d'Angiospermes. Aucune théorie particulière n'est développée; les faits sont mis simple- ment sous les yeux du lecteur : à lui d'en déduire les conclusions qui lui seront suggérées par ces faits, suivant son état d'esprit. L. Lurz. 122 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. ERRERA (L.). — Sur les caractères hétérostyliques secon- daires des Primevères (Recueil de l'Institut botanique de Bruxelles, VI, 1905, pp. 223-255, 1 pl.). Ce Mémoire posthume du regretté Errera a été mis en ordre et achevé par une de ses élèves, M'* Joséphine Wery. L'hétérostylie des Primevères avait, à diverses reprises, occupé ERRERA des 1876. En 1878, il avait à ce sujet publié une Note, en collaboration avec G. Gevaert (Bull. Soc. roy. bot. Belg. XVII, p. 119). Dans ces dernieres années, il y était revenu, et se proposait, en sus du présent Mémoire, de faire un travail « sur l'application de la théorie de Mendel aux espèces hétérostyles », lorsqu'en pleine activité la mort l'a surpris. Dans le travail que nous analysons, le seul qui ait pu voir le jour, sont relatées les très nombreuses observations (elles se chiffrent par milliers) faites sur le Primula elatior par Errera et par M''*^ Wery elle-même. A la suite de patientes statistiques, l'auteur établit que la forme macro- style differe de la forme microstyle, non seulement par les diflérences bien connues du pollen et des papilles stigmatiques, mais encore par la hampe, les feuilles et méme le poids des graines (les macrostyles sont plus légères). Il avait méme recherché, d'ailleurs en vain, des différences dans la structure anatomique de la racine et de la tige. En ce qui concerne la fécondation telle qu'elle a lieu librement dans la nature, il est arrivé à une conclusion importante, à savoir que les fleurs microstyles sont plus souvent que les macrostyles l'objet de fécondations directes. Or, bien que les fécondations directes donnent une prépondérance de pieds de la forme méme, et que le moindre avantage doive aller en s'accentuant rapidement, l'équilibre est maintenu dans la répartition des deux formes. Les deux sont en effetégalement fréquentes dans les stations naturelles. Si donc l'équilibre est maintenu entre elles, c'est, dit ERRERA, grâce à « l'existence de caractères hétérostyliques secondaires, lesquels rendent les fleurs de la forme macrostyle plus voyantes, par conséquent plus attractives, et provoquent ainsi chez les insectes une tendance à les visiter en premier lieu, ce qui détermine inévitablement un certain nombre de fécondations homomorphes, d’où résulterait un excès d'indi- vidus macrostyles compensant la prépondérance de pieds microstyles ». L. Vipa. MAGNIN (Axr.). — Les variations de la Parisette (Ann. de la Soc. bot. de Lyon, XXX, 1905). Tiré à part de 42 pages et 30 fig. dans le texte. Notre confrère de Besançon, ayant rencontré une station extraordinai- rement riche du Paris quadrifolia à Beynost (Ain), a songé à établir une statistique complète des variations de cette espèce. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 123 Il a noté soigneusement le nombre des individus normaux et ceux qui, par les feuilles ou les fleurs, se rapprochent plus ou moins du type. C'est ainsi que sur 1146 individus, il a observé que 7,8 p. 100 avaient 9 feuilles, que sur une totalité de 1573 individus, la proportion de ce lusus était de 107 soit 6,8 p. 100. Cette exemple était nécessaire pour montrer la base sur laquelle M. Macwiw a assis sa statistique complete. En second lieu, il examine la variation des verticilles floraux, dans le type, dans les individus 5-foliés où il rencontre 82 p. 100 de fleurs normales, et il compare les résultats dans les différents cas, en recher- chant la nature et l'origine des variations florales des Parisettes anor- males. Entrant dans la description particulière des diverses anomalies florales observées, M. Macwi reconnait qu'elles comportent des avortements complets d'un ou plusieurs organes, ou partiels dans un organe, plus rarement des augmentations, enfin des passages d'un verticille à l'autre (sépales pétaloides, présence de staminodes, étamines transformées en carpelles). Dans tous les cas, la rareté des types 3-mère ou 6-mere est trés grande. Ces désordres dans le nombre des organes des différents ver- ticilles sont figurés schématiquement dans des diagrammes que fait mieux ressortir le diagramme normal d’après Ercurgn. Grâce au concours de M. Hier, M. MacsiN à pu donner une impor- tante statistique, en partie comparable, basée sur des observations aux environs de Besancon. Enfin M. Voczer avait étudié, à un point de vue peu différent, les variations de la Parisette aux environs de Saint-Gall (Suisse). Les résultats en sont un peu différents; ainsi les individus à 5 feuilles sont plus fréquents, les fleurs anormales plus nombreuses ainsi que les indi- vidus à 6 feuilles. En général, les mémes conclusions conviennent à ces différentes statistiques. Dans un quatrième chapitre, M. Macwis traite de la végétation des Parisettes d'après les travaux de MM. Duraucy et Hua. Les conclusions de l'auteur doivent étre lues en entier et seraient à citer ici in extenso. Je retiens celles qui, n'ayant pas encore été présen- tées ici, paraissent cependant des plus frappantes. I semble que le type à 5 feuilles cherche à s'établir chez nous, comme il l'a déjà fait en Asie par le Paris obovata ; que la forme à 6 feuilles est encore plus rare dans nos régions, étant fixée en Asie par l'espèce P. hexaphylla. Enfin le type 3-mère, extrémement rare dans l'Europe occidentale, est établi en Amérique par les Trillium. A noter aussi que la première hampe d'un rhizome de Paris quadrifolia n'a généralement que 3 feuilles et le Trillium serait ainsi le point de départ du genre, dont le P. hexaphylla serait la derniere étape. F. GaGNEPAIN. 124 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. MAGNIN (Awr.). — Notice sur P.-C.-F. Chenevière. Notice bibliographique ext. des Mém. Soc. bot. Lyon (1905), 3 p. Caenevière (1830-1904) s'est surtout occupé de la flore du Jura où il fit des observations intéressantes communiquées vers 1874 et 1876 à la Société botanique de France et à celle de Lyon. Sa découverte importante est celle du Carex brevicollis DC., espèce extrêmement rare, dont il a retrouvé une seconde station dans le Jura, à Tenay. F. GAGNEPAIN. DE WILDEMAN (E.). — Notices sur des plantes utiles ou intéressantes de la flore du Congo. T. Il, fasc. I; 166 p. avec 9 fig. dans le texte et 23 pl. hors texte. Bruxelles, 1906. Ce fascicule renferme une étude sur le Rocou (Bixa orellana L.), bien que ce produit, d'origine américaine, ne soit plus guére utilisé; une notice sur les cultures tropicales et la nécessité des engrais; sur les feuilles ou herbes utilisées comme tuiles végétales; sur diverses lianes à caoutchouc, notamment sur le Landolphia Lecomtei Dew. et le Peri- ploca nigrescens Afzel. M. de WitoEMAN soutient son opinion première au sujet de cette derniere plante qu'il croit susceptible de donner de bon caoutchouc et de devenir une plante de grande culture. Une autre plante, le Symphonia globulifera L., donne une sorte de guttoide, le Bulungu, voisine du Kizy de Madagascar et de la résine de Mani de la Guyane. Enfin la liste des Orchidées congolaises s'enrichit de trois nouvelles espèces : Angræcum Pynaertii, A. ovalifolium, Lytrostachis Pynaertü. L. Lurz. SAINT-YVES (A.). — La Saxifrage à floraison abondante (Saxi- fraga florulenta Moretti), Nice, 1906, 4 br. 12 p., avec 1 pl. en couleurs et 1 carte. Aprés une mention des caracteres de la plante, l'auteur décrit avec soin son aire de répartition. Elle est répandue dans un vaste espace compris dans le massif de formation primitive, qui s'étend entre les hautes vallées de la Stura et dela Tinée, depuis la partie orientale du Clapier à l'E., jusqu'aux abords du col de Pourriac àl'O. Les habitats sont répartis en deux groupes assez nets, l'un oriental, l'autre occidental ; ils suivent exactement la ligne de partage des eaux entre la France et l'Italie, en émettant quelques ramifications au N. et au S. Ces habitats sont soigneusement notés avec leurs altitudes. Aprés avoir rappelé les plantes nouvelles pour la France ou la flore locale découvertes récemment dans les Alpes-Maritimes (Colchicum Ber- tolonii Stev., Euphorbia Valliniana Bell., Potentilla frigida Will., Loiseleuria procumbens Desv.), M. Saimr-Yves s'élève avec autorité REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 425 contre le vandalisme des « botanistes collecteurs » qui dévastent, sans nulle précaution et pour aboutir à des résultats fort médiocres, les sta- tions de plantes alpines les plus rares. La très intéressante carte qui termine la brochure repère exactement les stations tant françaises qu'italiennes du Saxifraga florulenta, ce joyau de la flore des Alpes-Maritimes. L. Lurz. MANGIN (L.) et HARIOT (P.). — Sur la maladie du rouge chez lAbies pectinata. Extr. des C. R. Acad. des Sc., 26 nov. 1906, 1 br., 3 p. Cette maladie est caractérisée par la teinte rouge orangé que prennent les feuilles des arbres atteints. Elle frappe des arbres de vingt à cent vingt ans dans la forét de la Savine (Jura). Les échantillons examinés par MM. Maweix et Harior renfermaient des Champignons saprophytes et parasites assez variés parmi lesquels il con- vient de citer particulièrement : 1° Rhizosphæria Abietis g. nov., remarquable par la disposition des pycnides enracinées à travers l'ostiole des stomates ; 2 Macrophoma Abietis sp. nov., caractérisée par des pycnides à spores fusiformes volumineuses (20 à 24 y. de long.), portées par un stérigmate court et simple. Ces pycnides, incluses dans la feuille, se rapprochent de celles du M. excelsa (Karst.) Berl. et Vogl., mais s'en distinguent principalement par l'absence de guttules. 3° Cystospora Pinastri Fries; ^^ Menoidea Abietis g. nov., qui se présente sous forme de petites protubérances sous-épidermiques, de couleur jaune pále ou blanche, et que la production d'un stroma pendant la maturation des conidies auto- rise à classer parmi les Tuberculariées-Mucédinées de Saccanpo. Comme autre caractére important de cette espéce, on peut noter l'aspect en croissant de ses conidies. | Il n'a pas encore été possible de savoir lequel de ces Champignons est l'agent effectif de la maladie. L. L. GILLOT (Dr), MAZIMANN et PLASSARD. — Champignons comestibles, mortels et dangereux en deux tableaux. — Extr. des C. R. Ass. fr. Avanc. Sc., Congrès de Cherbourg, 1905, 1 br., 3 p., Paris, 1906. Poursuivantla campagne qu'ils ménent depuis plusieurs années en laveur de la vulgarisation des connaissances relatives aux Champignons mortels, les auteurs viennent de faire paraitre deux tableaux, édités avec soin, grâce au concours du journal Lyon républicain, et qui représentent. 126 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. l'un 10 espèces ou variétés de Champignons mortels et 15 de Champi- gnons dangereux, tout en étant rarement mortels, et l'autre 36 espèces comestibles. On ne peut qu'applaudir au succès inévitable de cette publi- cation. L. Lurtz. LIGNIER (O.) — Notes sur l'accroissement radial des troncs. — Extr, du Bull. Soc. Linnéenne de Normandie, 5e sér., t. IX, Caen, 1905. L'épaisseur des couches annuelles d'un tronc varie avec l’âge. Sous ce rapport, la vie de la plante se divise en deux périodes qui sont de lon- gueur variable avec les espèces. Une première, pendant laquelle l'épais- seur des couches va en augmentant d'année en année, est la période d'accélération de la croissance; une deuxième lui succède immédiate- ment et s'étend jusqu'à la mort : c'est la période de ralentissement de la croissance, pendant laquelle l'épaisseur des couches diminue progressi- vement. Cette deuxieme période comprend elle-méme trois phases : la premiere ou phase intermédiaire, avec ralentissement à peine sensible, la deuxieme ou phase de ralentissement proprement dite, la troisieme, pendant laquelle le ralentissement devient presque nul ou phase finale. Il importe de tenir compte de ces données dans l'évaluation de l’âge d'un arbre. M. Lıcnr a eu l'heureuse idée de grouper, à titre de pre- miers documents, les données de ses observations sur Quercus pedun- culata, Castanea vulgaris, Sophora japonica, Taxus baccata, en tableaux qui donnent les âges en fonction de la longueur des rayons. L. L. Mitteilungen des natürwissenschaftliches Vereines für Steier- mark, publiés par le Prof. C. Dorrrer. — Jahrg. 1905, avec 14 fig., . 3 pl. et 3 cartes. — Graz, 1906. Principaux articles botaniques originaux. ReciNcer (Karl) et Recumeer (Lily). — Beiträge zur Flora von Ober- und Mittelsteiermark. De cette nomenclature de plantes rares ou nouvelles pour la flore de Styrie, nous extrairons les noms suivants d'espéces ou de variétés décrites pour la première fois : Gymnadenia rubra Wetts. n. var. sti- riaca, Scrophularia stiriaca, Viburnum Lantana L. forma cuspidata. L'énumération comporte aussi un certain nombre d'hybrides rares. Frrrscu (Karl). — Blüthenbiologische Untersuchungen verschiedener Pflanzen der Flora von Steiermark. Observations portant principalement sur l’anthèse et, pour quelques hybrides, sur la constitution du pollen. L. L. aaa REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 127 GILLOT (D' X.). — Notes de tératologie végétale, 1904-19035- 1906. Autun, 1906, 1 br. 53 p. Ces Notes sont groupées en 8 chapitres. I. FAsciaTioNs. — Ce phénomène est passé en revue chez (Enothera biennis L., Brassica Cheiranthus DC., Hesperis matronalis L., Sem- pervivum arboreum L., Tetragonia expansa Ait., Plantago minor L. II. Soupures. — Les unes portent surle fruit, qui présente des carpelles surnuméraires (Nigella damascena L.) ou devenant l’origine de véri- tables syncarpies (Cerises, Pommes, Concombre); d'autres résultent de la coalescence des pédoncules floraux (Trifolium pannonicum L., Lilium candidum L., Chou-vert, Nicotiana longiflora Cav.) Une autre est constituée par un Champignon, Pratella campestris Fr., à stipe bicéphale. IIl. MoxsrruosiTÉs FLORALES. — L'une est constituée par des déforma- tions du disque réceptaculaire de l Helichrysum annuum L. ; une seconde. d'origine parasitaire, constatée chez Matricaria inodora L., comporte une phyllodie des écailles de l'involucre avec prolifération florale et ataxie florale. IV. ExpornornuiswE. — C’est le curieux phénomène de pseudo-inclu- sion présenté par des tubercules de Pomme de terre et dü vraisem- blablement à une blessure du tubercule primitif entrainant la production d'une fissure dans laquelle s'est développé un bourgeon. V. PARTITIONS ANORMALES DE LA Foucère DonapiLuE (Asplenium Tricho- manes L. var. ramosum L.). — Cette monstruosité a été décrite dans notre Bulletin, t. LI, 1904, sess. jubil., p. xcn-ci et pl. H. VI. Raiss BIGARRÉS. — Observée sur un cep de Pinot de Mercurey greffé sur Riparia, cette anomalie consiste dans la présence sur la méme grappe de grains noirs et de grains blancs. Elle semble trés rare; elle pourrait se fixer et arriver à constituer une race héréditaire. VIL. Asciprgs FOLIAIRES DES SAxIFRAGES (en collaboration avec M. J. Mamaev). — Dans les Saxifrages des jardins, on observe parfois des feuilles entièrement transformées en ascidies; d'autres portent des ascidies épiphylles; d'autres enfin, des folioles surnuméraires provenant de la prolifération des nervures. La forme en ascidie est due à une com- pression de la jeune feuille dans le bourgeon; cette compression peut être exercée par la résistance mécanique des gaines foliaires. Les Saxi- frages normales et anormales possèdent dans leur moelle des faisceaux anormaux résultant du refoulement vers le centre des faisceaux nor- maux par les faisceaux foliaires. Dans les faisceaux médullaires, le bois tend à envelopper le liber par suite d'une prolifération latérale du cambium. Enfin, dans la région ascidiée, il existe dans le collet des iots 128 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. ligneux d'origine primaire séparés du cambium par des parenchymes normaux. VIII. AxonaLiEs nu Digitalis lutea L. — Dans ce cas, très curieux, les fleurs se sont transformées en axes secondaires sur lesquels les pieces des verticilles floraux se sont espacées en appendices foliacés et les ovules transformés en fleurs avortées ou en petits bourgeons et cela jus- qu'au sommet de l'inflorescence. L. Lurz. NOUVELLES — M. Parrique, professeur à Sorbiers (Loire), bien connu comme auteur de plusieurs Mémoires sur les Lichens de France, a préparé un exsiccata spécialement consacré aux espèces du genre Parmelia de la flore francaise. Cet exsiccata, qui comprend 200 numéros, est mis en vente au prix de 70 francs l'exemplaire. S'adresser à l'auteur. — Les botanistes comptent au nombre de leurs confrères un modeste cantonnier de la Nièvre, nommé Joannin, attaché au service du canal du Nivernais. Sans autre instruction que celle qu'il a pu prendre à l'école de son village, il est parvenu, à force de volonté, de patience et d'intelligence, à acquérir un ensemble remarquable de notions sur diverses sciences. Il a un faible pour la botanique, et est arrivé, n'ayant en main qu'un ouvrage élémentaire, à distinguer et à nommer la presque totalité des plantes de la région qu'il habite. Il n'a pas craint de s'atta- quer aux familles réputées difficiles, comme celle des Graminées. M. GaGNEPaIN connait notre confrère JoaNNiN; il a herborisé avec lui, l'a vu à l'eeuvre et a pu apprécier sa connaissance de la flore locale et pro- fiter de son expérience sur le sujet. C'est ainsi qu'il lui doit la décou- verte de l'Orobanche Picridis. Cet humble savant mériterait d’être dis- tingué par les pouvoirs publics et encouragé dans ses efforts. Ces détails sont extraits d'un article d'un journal de la Nièvre, dont lecture a été faite dans la séance du 8 février. „a Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin, F. Camus. Coulommiers. — Imp. PauL BRODARD. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO. SÉANCE DU 8 FÉVRIER 1907. Admission de MM. Couderc et Bœuf................. MEL: Di À.) ses essere seg Lettre de M. E. Hecxez à M. le Secrétaire général de la Société ‘botanique de France. ,...,......,......, iG. Chauveaud.............. Remarque au sujet de la lettre de M. HECKEL rélaibih &.sa théorie des mouvements spontanés du Berberis. BH. HHaet oss eon enu Observations sur le genre Drosera (fim).............. Michel Gandoger... ....... Florule de':Ceuta (Maroc)......... VA S GTR Présentation d'un ouvrage de M. FnoN............. uw Finet et Gagnepain........ Additions à la flore de l'Asie orientale....... ) iic eS Alfred Chabert. AW SUA UA. d La Flore d'Aix-les-Bains.................... LU SET Observation de M. Fernand Cauwus........ sees SÉANCE DU 22 FÉVRIER 1907. W. Russell...... ec). "^..." Stations nouvelles de plantes rares ou intéressantes de : la” vallée de Chevreuse............,.1............. Présentation d'un ouvrage de M. Samr-Yves.......... Observations de MM. Masnvaun, Lurz et Hva......... Jean Friedel................ : Quelques observations sur la flore des terrains cal- caires, granitiques et dolomitiques des environs de H. Poisson........... iau ded Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard)...........,...,.,... Note sur un Platycerium biforme à feuilles toutes fertiles.......... Sk cU CIE LII QE Observation de M. JEANPERT........ ECCE I d Uk xul dA F. Gagnepain Zingibéracées nouvelles de l’herbier du Muséum..... REVUE BIBLIOGRAPRIQUE. Buvrr (Axel. — Haandbog i Norges Gave ('abbé P.). — Liste.des contribu- tions apportées à la flore de la Savoie depuis 1863 jusqu'en 1905.......... Bunnar (Émile). — Flore des Alpes ATELIER o0 ree EV bs GoiRAN(A.). — Flora Veronensis (Phane- rogamæ). Le Piante fanerogame dell'agro veronese. Censimento..... Husxor (T.). — Cypéracées : Descrip- tions et figures des Cypéracées de France, Suisse et. Belgique..,...... Rose (J. N.). — Studies of Mexican and Central American plants, n? 5 (Con- tributions from the United States National Herbarium).........,...... Bonnier (G.). — L'enchainement -des Organismes ....... we celi iR dE UE CRUS EnnREnRA (L.). — Sur les caracteres hété- rostyliques secondaires des Prime- NOT 1 NU LC UR PAG caue < 116 116 117 118 119 120 121 122: MaowiN (Ant,). — Les variations de la POP Iur oca ocio. MaoNIN (Ant.) — Notice sur P.-C.-F. OBeUC YIGG ES poeme sponne Dg WicpemAn (E.). — Notices sur des plantes utiles. ou intéressantes de ia dore do Long... rules. sr Saint-Yves (A.). — La Saxifrage à florai- son abondantes :..:............... ManGix (L.) et Hanior (P.). — Sur la maladie du rouge chez l'Abies pecti- Gizror (D'), MazimanN et PrassARD. — Champignons. eomestibles, mortels el dangereux en deux tableaux.... Lionren (O.). — Notes sur Paccroisse- ment radial des tronces....... ..... Mitteilungen des natürwissenschaftli- ches Vereines für Steiermark...... Guxor (D* X.). — Notes de tératologie végetilell.. i.c eren nnn NOUVELLES. ......- Re po RAR T Ini d UR RUE IR lar E qa is ice 49 49° 51 52 Ti 81 82 91. 96 98. 100 100 101 108 110 111 122 124 124 124 AVIS IMPORTANTS relatifs à la Publication du BULLETIN I. — Les manuscrits, rédigés ne varietur et lisiblement, doivent être déposés - le jour méme où sont faites les communications, faute de quoi leur impression est ajournée sans que les auteurs puissent élever de réclamation à cet égard. . IL — Si les manuserits sont accompagnés de figures destinées à être insérées dans le texte, celles-ci doivent étre dessinées à la plume et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier procédé, ou consister en bonnes photographies, de- maniere à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. | L'insertion de toute figure ne pouvant étre reproduite que par des procédés différents reste soumise à l'approbation de la Commission du Bulletin. II. — Les auteurs reçoivent une épreuve en placards et en double exemplaire de leurs communications, la correction des autres épreuves étant faite par le Secrétariat. Les corrections doivent étre retournées dans le délai maximum de trois jours âu Secrétaire-rédacteur, faute de quoi la correction est faite d'office par le Secrétariat IV. — Lorsque les manuscrits dépassent la longueur réglementaire de 8 pages et qu'ils ne comportent pas de question. de. priorité, ils peuvent étre publiés sous la rubrique : Mémoires publiés par la Société botanique de France. Ces Mémoires sont édités avec toute la célérité possible, mais sans garantie de date. |: Ils prennent place dans les volumes annuels à la suite des communications insérées aux séances ordinaires et sont fournis aux Membres de la Société sans majoration de leur cotisation. V. — Afin de permettre l'établissement des convocations aux séances, MM. les Auteurs sont instamment priés d'aviser le Secrétaire général huit jours à l'avance des communications qu'ils ont l'intention de présenter. VI. — En vue d'assurer l'unité typographique du Bulletin, le Conseil a arrété le protocole ci-dessous, réglant les caracteres employés dans les descriptions et les listes de végétaux. Il ne sera admis aucune dérogation à cette règle. NOUVELLES : ANCIENNES FAMILLE. _| 4 Labiées. 2. Labiées. Sous-FAMILLE. : Teo { 3. LAMIÉES. 4. LAMIÉES. | Sous-TniBU. 5. Stachydeæ. 6. Stachydeæ. GENRE. Sonchus. Sonchus. SECTION.: - 7. Autalpinia. 8. AUTALPINIA. Espèce. 9. Communis. 440. Communis. Sous-EsPÈce. ` i Vaktéré. 11. Pilosa. 42. PiLosà: Forme. 43. Laciniata. 44. Laciniata. k Tout ce qui concerne l'administration de la Société doit être adressé au Secrétaire général à l'adresse suivante : M. Lutz, professeur agrégé à l'École supérieure d i l'Observatoire, Paris (VI*). 4 CEDE Labo Le Secrélaire-rédacteur, gérant du Bulletin : FERNAND Camus. 4 Coulommiers. — Imp. P. Drodard AVIS. — Depuis le 1° janvier 1907, M. Gacnepain a cessé les fonctions de Rédacteur du Bulletin. Il est remplacé par M. le D* F. CAMUS, 25, avenue des Gobelins, Paris, XIII. prae te, BU BULLETIN SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE —— FONDÉE LE 93 AVRIL 1854 ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 17 AOUT 1875 TOME CINQUANTE-QUATRIÈME (Quatrième série — Tome VII) 1907 L^ j Séances de mars 1907. PARIS AU SIEGE DE LA SOCIÉTÉ RUE DE GRENELLE, 84 Le Bulletin de la Société botanique de France parait par livraisons mensuelles. Le Bon à tirer de ce numéro a été donné le 4 mai 1907. — Voir au verso un important avis, Ce numéro contient la planche III. AVIS IMPORTANT Par suite de l’augmentation croissante du nombre des communications et de sa répercussion sur les finances de la Société, la Commission du Bulletin croit devoir rappeler à nos Confrères que le Règlement limite la longueur des manus- crits à huit pages d'impression par séance et à quarante pages pour l'année entière, au delà desquelles l'auteur doit sa collaboration pécuniaire. y Dans un intérêt commun, la Commission prie donc très instamment MN. les. . Auteurs de eondenser le plus possible le texte des Notes destinées à l'impression. Tarif des tirages à part. qe Un tirage sous presse de 25 exemplaires est accordé gratuitement à Messieurs les Auteurs qui en, feront la demande en remettant leur manuscrit. — Les Auteurs qui préfèrent des tirages à part avec. réimposition, bénéficieront en. compensation d'une réduction de 3 fr. 60 sur les prix du tarif ci-dessous | PME 25 50 100 200 500 NOMBRE DE FEUILLES EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL* k —á— E Une feuille (16 pages), réimposition, papier, tirage.| fr. c. fr. c. fr.. c. fr. e. fr. €. — pliure, piqüre et telis passe-partout, de i t egilen o Eno TO E WM Cr SA «|, 10.20: |- 34340 | 1320 | 18 » | 2880 f Trois quarts de feuille a2 pee) Uere. a 9 60 | 10 80 12 60 16 80 | 93640 | Demi-feuille (8 pages) . . . .. EN OR 6 » 7 20 9 60 14 40 21 60 . Quart de feuille (4 pages)... . . . . . . . ,. 4 80 6 » 8 40 10 80 16 80 f 2e feuille en sus de la première . : . . . . . .. 9 » 10 20 11 40 14 40 21 60 F Trois quarts de feuille en sus d'une feuille. ... .| 8 40 9.60 10 80 13 80 19 20 | Demi-feuille en sus d'une feuille. . . . . A wu 4 6 » 7180 | 1020 | 1680. Quart de feuille we cr ba viu, uod ia a M 3 60 4 80 7 20 9 60 14 40 Tirage supplémentaire sans réimposition, conforme aux exemplaires gratuits, prix uniforme pa! | 25 exemp. 90 exemp. 75 exemp. 100 exemp. 3í1r.60' AEA” 4 fr. 50 ' 4 fr. 80 Supplément de 0 fr. 30 par ?5 exemplaires en plus. La composition d'un titre d'entrée spécial d'un tiers de page est de 1 fr. 20. La composition d'un grand titre d'une page est de 3 fr. 60. En plus les frais de tirage et de papier (e La composition d'un faux-titre est de 2 fr. 40. En plus les frais de tirage et de papier (^). La composition d'une couverture imprimée, sans page d'annonces, est de 2 fr. 40 si le titre est la répétition de celui de la brochure, et de 4 fr. 80 si le titre est fait seulement pour la couver- : ture. En plus les frais de tirage et de papier (*). L'addition à la couverture passe-partout du titre de la communication composé en caractères du texte est comptée 9 fr. 40. S'il y a des corrections, elles sont comptéós' en'sus 0 fr. 95 l'heure. Une gravure d'une page, intercalée dans le texte, entraine un supplément de Hyage de 2 fr. 40. Une gravure d'une demi-page, tfr. 80. Tout travail de remise en pages, c'est-à-dire entrainant mt. "Eee dans la disposition x 16 p. . pages du Bulletin, sera fait à ce Tarif — jr. 5 ee Es rg PO S. *) Les frais de tirage et de papier des titres et couvertures seront comptés suivant le tarif du haut de € te tableau: 3 : : zi era: feuille ou fraction de feuille : E iui] SÉANCE DU 8 MARS 1907. PRÉSIDENCE DE M. MALINVAUD, ANCIEN PRÉSIDENT. M. J. Costantin, retenu par une indisposition, s'excuse par lettre de ne pouvoir présider la séance. M. Gatin, vice-secrétaire, donne lecture du procés-verbal de la séance du 22 février, dont la rédaction est adoptée. M. le Président a le regret d'annoncer à la Société la perte d'un de ses membres, M. Otto Kuntze, dont il retrace en quelques mots l'euvre botanique. Une Notice sur M: Otto Kuwrze sera publiée ultérieurement dans le Bulletin. Par suite des présentations faites dans la derniére séance, M. le Président proclame membres de la Société : MM. HickgL, professeur de sylviculture à l'École d'agri- culture de Grignon, 11 bis, rue Champ-Lagarde, à Versailles, présenté par MM. Dode et Gagnepain. Tomine (Alexandre-Wassilewitch), botaniste en chef du jardin botanique de Tiflis (Caucase, Russie), présenté par MM. Dode et Gagnepain. M. Roland-Gosselin, admis dans la dernière séance, a écrit une lettre de remerciements. M. le Président annonce ensuite deux nouvelles présen- tations. Le Conseil, dans la séance qu'il a tenue le 1* mars, a nommé les Commissions suivantes conformément au Règlement : : | 1° Commission de Comptabilité : MM. Bornet, Maugeret, Hibon. 2% Commission des Archives : MM. Delacour, Hue, Maugeret. 3° Commission du Bulletin : MM. Bornet, Buchet. Bureau, Delacour, Malinvaud, Molliard et MM. les Membres du Secrétariat. 4° Comité consultatif chargé de la détermination des plantes de France et d'Algérie soumises à l'examen de la Société : MM. Bornet et Gomont (Algues); Boudier et Rolland (Champignons); Hue (Lichens); Fernand Camus (Mousses); Gustave Camus, Gagnepain, Gillot, Malin- 1. D’après l'article 25 du Règlement, le Président et le Secrétai:e général font partie de droit de toutes les Commissions. i T. LIV. (SÉANCES) 9 130 SÉANCE DU 8 MARS 1907. vaud (plantes vasculaires); Barratte et Battandier (plantes d'Algérie). 3° Commission de la Session extraordinaire : MM. Delacour, F. Camus, Malinvaud. 6° Commission des élections : MM. le 4°" Vice-président, le Trésorier, l'Archiviste. T° Commission du prix de Coincy : MM. les anciens Présidents, F. Camus et Hue. ` DONS FAITS A LA SOCIETE Chodat (R.), Principes de botanique. Cogniaux (A.), Notes sur les Orchidées du Brésil. Fliche, Lavoisier et le genre Isoetes dans les Vosges. Fron, Traité élémentaire de manipulations de botanique appliqué à l'étude des plantes agricoles. Girod, Les plantes utiles (album de cartes postales botaniques). Grand'Eury, Sur les graines et inflorescences du Callipteris Brongniarti. — Sur les inflorescences des Fougères à graines du Culm et du terrain houiller. ; Jatta, Lichenes lecti in Chili a Scott-Elliot quos determinavit A. Jatta. Labergerie, Les variations du Solanum Commersoni. Lesage (P.), Actions indirectes de l'électricité sur la germination. — Contribution à l'étude des mycoses dans les voies respiratoires. Lloyd (C.-G.), The T'ylostomacec. — Index of the Mycological Writings, Y, 1898-1905. — Mycological notes, n° 19-23, may 1905-aug. 1906. Macoun, Contributions to Canadian Botany, XVII et XVIII. Parrique, Parmélies des monts du Forez. Saint-Yves, La Saxifrage à floraison abondante. Toussaint (l'abbé), Etude étymologique sur les flores normande et parisienne. Velenovsky, Vergleichende Morphologie der Pflanzen, Y Theil, 1905. Annales de l'Institut national agronomique, 2° série, V, fasc. 2, 1906. Annales de l'Institut colonial de Marseille, 42° année, 1904. Mitteilungen aus den Botanischen Museum des Universität Zurich, 'XXXII. ` Pirotta, Annali di Botanica, vol. V, fasc. 2, janvier 1907. Missouri botanical Garden. — Seventeenth annual Report. Verslag omtrent de te Buitenzorg gevestigde technische A fdeelingen, 1905. Bulletin du département de l'Agriculture aux Indes néerlandaises. IV et V. TH. DELACOUR. — NOTE SUR LA SITUATION FINANCIÈRE, 131 M. Lutz, Secrétaire général, donne connaissance du compte rendu financier du Trésorier pour l'année 1906. Note sur la situation financiére de la Société à la fin de l'exercice 1906; PAR M. Tu. DELACOUR. La Société avait en caisse à la fin de 1905. Elle a recu pendant l'année 1906 . Ce qui portait son actif à. e. Les dépenses de 1906 ont été de. . L'excédent des fonds à la fin de 1906 se trouve donc de. Cet excédent est représenté par les valeurs ci-après : hentenominativede | 2,585 fr. 3 p. 100, surl'État, ayant coûté. — au porteur de 30 — -— valeur . 2.615 Dépót au Comptoir national d'Escompte. Numéraire . Total comme ci-dessus. Les recettes et les dépenses se décomposent comme suit : RECETTES. (1904... . 60 » MM 1905. . . . 570 » I. Cotisations annuelles pour 1906. . . . 6.510 » 1907. . . . 450 » 1.590 HI. Cotisations à vie. IV. Diplómes . V. Vente de volumes et abonnements. VI. Excédent de pages. i VII. Subvention du Ministère de l'Instruc tion “publique. IX. Rentes sur l'État. X. Intérêts du dépôt au Comptoir d Escompte. XI. Recettes extraordinaires. 81.430 » 15.173 20 96.603 20 14.218 65 19.622 05 1.000 >» 14.622 05 3.863 40 3.839 10 82.324 55 7.590 » 450 » 10 » 2.485 60 1.000 > 1.000 » 2.6415 » 22 60 2 » 15.173 20 pm! 132 SÉANCE DU 8 MARS 1907. DÉPENSES. 4903. . . . 114 25 . . 1904. . . . 675 60 I. Impression du Bulletin pour 4908... 799 70 4906. . . . 4.036 20 6.285 75 6.285 75 II. Revue bibliographique et Tables . . . . TEE 354 50 IH. Frais de gravure. . . . . . . . . dure ue 482 30 IV. Brochage du Bulletin. . . . . . . . . . . . . . 192 » V. Port du Bulletin . . . . . . . Se eee 396 60 VI. Impressions diverses . . . . . Dee eee 577 99 VH Loyer . . . . vss ss. s.s 1.800 40 VIII. Chauffage et éclairage. M S S S S L2 200 10 ]X. Dépenses diverses . . . 2s... . 1.603 10 X. Bibliotheque, Herbier et Mobilier. D. £c. 94 106 35 XI. Dépenses extraordinaires . . . . . . . . REN 190 » XH. Honoraires du Secrétaire rédacteur . . . . . . . . 4.300 » XIV. Gages du garcon de bureau. . . . . . . . e. 330 » 14.278 65 Des remerciements sont votés à M. Delacour pour le zèle avec lequel il ad ministre les finances de la Société. Suivant l'usage, ce compte rendu sera soumis à l'examen de la Commission de comptabilité. M. Lutz lit la communication suivante : Note sur un charbon quaternaire de Chátaignier (Castanea vulgaris Lamk.); PAR M. P. FLICHE. L'indigénat du Châtaignier, en France, a été et reste fort débattu; labsence de cet arbre dans les grandes foréts ayant un passé historique, toutes les fois qu'on ne l'y a pas introduit à une date généralement trés récente; la difficulté qu'il éprouve méme à y pénétrer alors que, dans le voisinage de ces anciens massifs, se lrouvent, souvent en grande quantité, des sujets dont les fruits peuvent y étre portés parles animaux, les oiseaux P. FLICHE. — SUR UN CHARBON QUATERNAIRE DE CHATAIGNIER. — 133 en particulier, sont des arguments de haute valeur en faveur du non-indigénat, sur la plus forte partie de notre territoire. Néanmoins, certains botanistes, de grande autorité, sont d'avis que les forêts de Châtaigniers qu'on rencontre sur le versant méridional du Plateau central et au pied des Pyrénées se sont constituées sans l'intervention de l'homme, et certains textes fort anciens montrent, à tout le moins, que ces foréts ont existé de trés longue date sur cette portion de notre territoire. Les documents les meilleurs, pour résoudre les questions de cette nature, les organes de l'arbre conservés, à l'état fossile ou subfossile, dans des dépóts d'àge géologique ou archéo- logique bien déterminé, ont fait jusqu'à présent défaut, je ne parle que pour la France; en ce qui me concerne personnelle- ment, toutes les fois que j'ai fait une enquête sur de soi-disant documents de cette nature, ou qu'on m'en a communiqué, j'ai constaté ou que l'ancienneté des objets était des plus douteuses ou que leur attribution au Chátaignier ne soutenait pas l'examen. C'est ainsi que, pour les bois, j'ai trouvé jusqu'à des fragments de bois d'Aune aussi différents que possible de celui du Châtaignier. Cette absence de restes de Châtaignier à partir du Quaternaire, car il y en a, quoique rarement, dans le Pliocène', donne quelque intérét à celui qui fait l'objet de cette Note, si infime soit-il; il s'agit d'un morceau de charbon fort petit, puisqu'il ne mesure pas plus de 13 millimétres de hauteur maximum, 16 millimètres de largeur et 8 millimètres d'épaisseur, trouvé dans une station préhistorique de la Dordogne, l'abri Mège, à Teyjat. Cette station a été étudiée trés complétement par MM. Carrras, Bngvir, Bourrier et PEvnosy ?, qui, d'après la faune et le mobilier humain qu'ils y ont trouvés, l'ont classée comme Magdalénien, avec toute raison, semble-t-il. Ces messieurs m avaient communiqué, pour en faire la détermination, les 1. Voir abbé BouLaAYy, Flore pliocène des environs de Théziers Gard , 1890, p. 33 et 61, Pl. IV, fig. 5, et P. MAURY, Sur une station du Cluitaignier fossile et vivant du Cantal. Feuille des Jeunes naturalistes, IVe série, 34° année, 1903, p. 30-32, Pl. HI. 2. L'Abri Mège, une station magdalénienne à Teyjat Dordogne, par MM. CavrTan, BREUIL, BouRRINET et PEyYRoNY. Revue de l'Ecole d'Anthro- pologie de Paris, 16° année, VI, juin 1906, p. 196. 13% SÉANCE DU 8 MARS 1907. charbons qu'ils y avaient recueillis; ceux-ci étaient malheureu- sement en trés petits fragments et parfois en fort mauvais état; cependant il m'a été possible d'y reconnaitre d'une facon certaine, le Nerprun purgatif (Rhamnus catharticus), en assez grande quantité relativement au petit nombre de l'ensemble des échantillons; un Chêne à feuilles caduques, probablement aussi une Pomacée; mais, sauf un échantillon un peu meilleur que les autres, susceptibles de cette dernière détermination, l'état du charbon la rend méme très généralement un peu douteuse et exclut tout rapprochement avec une des especes de la famille. Enfin l'échantillon qui fait l'objet de cette Note et qui est en trés bon état, permettant une détermination certaine, est, à n'en pas douter, un morceau de racine de Châtaignier facilement reconnaissable à ses accroissements annuels bien marqués, débutant par une zone présentant de très gros vaisseaux (parfois un tiers de millimètre), très rapprochés, pouvant même se toucher, suivis brusquement de vaisseaux fins, ou très fins, soit bien groupés en lignes, soit plus ou moins épars, à ses rayons médullaires très fins, peut-être plus encore que dans le bois de tiges, complètement invisibles à l'œil nu et méme à la loupe. Bien que j'aie pu comparer ce charbon à une excellente coupe mince, faisant partie des collections de l'École forestière, la question méritant un examen aussi approfondi que possible, j'ai fait la comparaison de ce méme charbon avec tout ce qui, dans notre flore forestière indigène, peut avoir quelque ressem- blance avec lui; le résultat de cette étude a été de confirmer absolument la détermination que je viens d'indiquer. ll est donc bien certain que ce qui m'a été communiqué est un morceau de charbon de racine de Chàtaignier; la seule queslion qui se pose est de savoir si ce morceau de charbon provient bien réellement du dépôt magdalénien. M. l'abbé Brevit, auquel je me suis adressé pour un supplément d'infor- mation, a bien voulu me répondre que cet échantillon avait bien été trouvé avec le reste des récoltes faites à l'abri Mège, que, sans qu'on puisse absolument exclure l'hypothèse d'une introduction postérieure, par suite des travaux des animaux fouisseurs, celle-ci lui semble fort peu vraisemblable. Il semble bien, dés lors, que le Châtaignier existait dans le PE —— MIEEN P. FLICHE. — SUR UN CHARBON QUATERNAIRE DE CHATAIGNIER. — 133 sud-ouest de la France à l'époque magdalénienne, et cela, joint à sa présence dûment constatée à l'époque pliocéne, constitue un argument important à l'appui de son indigénat à partir des débuts de l'époque actuelle; argument dontil convient, d'ailleurs, de ne pas exagérer la valeur, car d'autres végétaux, le Nover, par exemple, ont existé dans la France quaternaire, ont disparu ensuite sous l'influence de la dernière période froide et ont été ensuite ramenés par l'homme. Il semble méme peu probable que le Châtaignier ait été abondant ou méme ait vécu à Teyjat pendant toute la période du Renne, alors surtout que celui-ci était accompagné de toute une faune mammalogique et ornitho- logique habitant aujourd'hui l'extréme Nord, il est probable que c'est au début de cette période qu'il a été utilisé comme combus- tible par les populations préhistoriques habitant le pays'; peut- être méme était-il déjà à cet état que M. Coxwexrz a appelé subfossile et dont il a donné de si nombreux exemples pour l'If, dans les foréts de l'Allemagne du nord, état dans lequel une espéce, en voie d'extinction, se rencontre pendant plus ou moins longtemps sous forme de souches enracinées, quelquefois avec portion de tige, au milieu d'une association formée d'autres végétaux ligneux. Mais il n'est pas impossible non plus que, à la limite de leur extension méridionale, le Renne et les animaux qui l'accompagnaient aient pénétré, d'une facon plus ou moins permanente, dans une région dont la flore était favorisée par un climat meilleur que celui qui leur est habituel. Cela était d'autant plus facile qu'il résulte de quelques découvertes paléontologiques et des conclusions auxquelles on se trouve amené, quand on étudie les migrations des végétaux durant la période quaternaire et le début de la période actuelle, que vers le Sud et surtout vers le pied des montagnes, la zone de passage, outre les flores à exigences thermiques trés dissem- . blables, devait être très étroite. Il est donc fort possible, en définitive, que l'échantillon de charbon de l'abri Mége soit un témoin de la présence du Châtaignier dans le midi de la France, du Pliocène à l'époque actuelle, de son indigénat par consé- quent dans cette partie de notre pays. Dans tous les cas, étant 1. Je dois dire cependant que, d'après ce qu'a bien voulu m'écrire M. BREUIL, le dépót de Teyjat appartiendrait plutót au Magdalénien moyen. 136 SÉANCE DU 8 MARS 1907. donné l'intérêt de la question au point de vue de l'histoire de notre flore forestière et le peu de documents que nous possédons pour arriver à sa solution, je pense que le lecteur m'excusera d'avoir parlé aussi longuement de ce fragment de charbon; il m'a sem blé que botanistes et forestiers pourraient trouver quelque intérêt à connaitre màme ce faible indice parmi ceux qui pourraient être appelés à faire la lumière définitive sur ce point obscur de l'histoire de notre flore forestière. M. le Secrétaire général analyse ensuite un travail de MM. Perrot et Gérard sur l'anatomie du tissu ligneux dans. ses rapports avec la diagnose des bois. Ce travail sera publié dans les Mémoires de la Société. M. Gatin donne lecture d’une lettre de M. Heckel : Lettre de M. E. Heckel à M. Lutz, Secrétaire général de la Société botanique de France; Mon cher collègue et très honoré confrère, J'ai lu avec intérêt la réponse de M. CnauveauD à M. Dor dansle dernier Bulletin de la Société botanique de France (fasc. de décembre 1906) au sujet du mouvement des étamines de Berbéridées. M. CuavveAvp me fait le trés grand honneur, dans sa récente réplique, de recourir à mon témoignage et dans des termes dont je ne puis étre que flatté. Je me souviens trés bien, en effet, de lavoir par lettre, félicité du courage dont il a fait preuve en attaquant, vingt ans après moi, le dogme pfefférien de la goutte d'eau et je l'en félicite encore. J'étais, du reste, heureux de ce premier contróle de mes conclusions, Je me souviens aussi du coup d’œil que je donnai à ses préparations dans son laboratoire; mais il fut trop rapide pour me permettre autre chose qu'une simple formule de politesse sur laquelle je quittai M. Cuat- VEAUD. Du reste je dois dire qu'en ce moment méme, les Mahonia étant en fleur à Marseille, je viens de refaire mon expérience d'il y a trente ans, qui consiste à enlever en totalité l'épiderme de la face sensible de l'éta- mine, en maintenant humide la surface dénudée qui se desseche rapide- ment et se morti(ie; une légère goutte d'eau suffit à obtenir ce résultat. Quant à l'ablation totale de l'épiderme, je la pratique aisément avec la dmt gio E. HECKEL. — LETTRE A M. LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL. 131 pointe du couteau triangulaire de Daviel que les oculistes emploient pour l'opération de la cataracte, et, de cette facon, j'obtiens le résultat voulu sans détacher méme l'étamine souvent (pas toujours) de son insertion dans la fleur. Du reste, le phénomène est encore visible sur une étamine détachée du réceptacle et placée sur une table. Dans tous les cas, le mouvement s'est produit après irritation. de la surface dénudée, moins accusé, moins ample, il est vrai, que dans l'étamine intacte, mais bien visible néanmoins, comme l'affirme M. Dor et comme je l'ai affirmé en 1875. Il en résulte que l'épiderme, comme le veut M. Caauveaun, n'est pas l'unique organe du mouvement ni l'unique siege de la sensibilité. Il se peut (je ne l'ai pas contrólé) que cet épiderme joue un róle dans le mouvement, et, je suis d'autant plus disposé à le croire, que ce mou- vement est atteint dans son ampleur, dès l'enlèvement de cette membrane. Je suis sür aussi de sa sensibilité. Mais, certainement, le tissu sous- jacent à l'épiderme dans la face concave (interne) de l'étamine, comme l'affirme M. Dor et comme je l'affirme encore aujourd'hui après répéti- tion de mes expériences, est également sensible et contractile. Sur ce point évidemment, M. Cuauveaun, après y avoir insisté dans son Mémoire des Annales du Muséum en disant, par opposition à son appréciation, et en note, « M. Hecker place le siège du mouvement dans le tissu sous- épidermique », s'est trop arrêté à la surface, probablement à raison des faits qui y fixaient entièrement son attention. Je crois que c'est à peu pres tout ce qui sépare M. CnauvEAvp de M. Dor et de moi-même. Il n'y a pas là matière à aigres discussions, car, des deux côtés, je ne vois que bonne foi et désir commun d'arriver à la vérité. En fait, si nous ne connaissons rien de l'essence de ce phénomene étrange avec ou sans contraction du protoplasme, il est facile de se mettre d'accord sur la façon dont il se pré- sente et sur les éléments qui y prennent part. Le reste viendra apres. Veuillez agréer, etc. | M. G. Chauveaud fait les remarques suivantes au sujet de la lettre de M. Heckel : Quand M. Heckel, examinant mes préparations, les déclara tout à fait probantes, je crus à son affirmation. En m'apprenant aujourd'hui qu'il a simplement formulé une politesse, il me montre combien j'ai eu raison de vouloir éliminer, dans ce débat, toutes les affirmations non accom- pagnées de preuves matérielles. Lecture est donnée de la Note ci-dessous : 138 SÉANCE DU 8 MARS 1907. Note sur deux Kalanchoe malgaches; PAR M. R. HAMET. En 1886, paraissait, dans l'Histoire naturelle des plantes de Madagascar, une planche, dessinée par M. d’APrEvAL, représen- tant un Kalanchoe nouveau, le Kalanchoe Grandidieri. BAILLON devait plus tard en donner la description; mais la mort l'em- pêcha de réaliser ce dessein. De ce fait, nous n'avons aucune indication sur cette espèce, et l'on ne sait où se trouve la plante que représente la planche précitée'. Pour ma part, des recherches dans l'herbier du Muséum et dans l'herbier DRAKE DEL Casrizco m'ont donné des résultats négatifs. Néanmoins j'ai trouvé dans ce dernier herbier deux échan- tillons du Kalanchoe Grandidieri récoltés par M. GnaxpipiEn fils et identifiés par M. Drake peL Casrirco. C'est d'après ces deux échantillons que j'ai établi la diagnose suivante : Kalanchoe Grandidieri H. Baillon, Hist. nat. des Pl., VI, atlas I, tab. 57, in A. Grandidier, Hist. phys., nal. et polit. Madagascar, t. XXVIII (1886). — Folia carnosa, obovata, obtusissima, leviter mucro- nata, integerrima, sessilia, glaberrima. Scapus glaber, robustus, pedun- culos secundarios, alternos vel oppositos, 3-flores (raro 2-flores) gerens. Flores pedicellati, glaberrimi. Calycis tubus, circiter ad medium 4-fidus, segmentis semiorbicularibus, apice apiculatis. Corolle violaceæ tubus parum urceolatus, basi et apice angustatus, 4-fidus, angulis 4 validis; segmentis ‘“ovato-orbicularibus, acute carinatis, leviter mucronatis, marginibus sinuosulis, Stamina 8, biseriata; antheræ reniformes vel ovato-cordatæ, connectivo leviter disjunctæ; filamenta tubo coroll fere usque ad basim segmentorum adnata, deinde libera, lata, apice angustata, connectivus dilatatus, rhomboidalis, acutus. Carpella 4, libera, contigua, ovato-lanceolata, longe angustata. Styli a carpellis non dis- tineti, Stigmata parum dilatata. Squamulæ semiorbiculares, leviter emarginata. Folia 9-13,5 em. longa »« 4,5-6,5 cm. lata. — Scapus florifer 20-39 em. longus. — Tubus calycis 2,75-3 mm. longus. — Segmenta calycis 3-3,5 mm. longus x 5-5,5 mm. 5 latus. — Corollæ tubus t. La planche de M. D'APREVAL montre à tort, je crois, des feuilles lancéolées-oblongues, aigués. "-- — ESSI sun ! ) R. HAMET. — SUR DEUX KALANCHOE MALGACHES. 139 13 mm. longus. — Corolle segmenta 5 mm. longa X 4,5 mm. lata, — Filamenta staminorum.1 mm. lata. — Carpella (cum stylis) 16 mm. longa >< 3 mm. lata. ^ Squamulie À mm. long: X 2 mm. lato. Mapacascan : Sarondiano, 11/VHI/1901 ; Isaka, le long de la rivière Onilahy, 13/VIII/1898 (randidier fils]. Je vais maintenant décrire une espéce nouvelle, voisine du Kalanchoe Grandidieri. par l'ensemble de ses caractères floraux, mais trés nettement différente de celui-ci par ses feuilles eylin- driques, en forme de stylet, non planes obovées, par ses fleurs disposées en cyme bipare, non en petits groupes de 3 (ou rare- ment 2) disposés le long d'une hampe allongée. Cette espèce se distingue encore du Kalanchoe précité par sa corolle plus large et moins longue, de couleur rouge sang, non mauve-violette, et par ses carpelles beaucoup moins allongés. Par ses feuilles elle se rapproche du Kalanchoe teretifolia Deflers', d'Arabie, dont elle differe par l'ensemble de ses caracteres floraux. J'en ferai le Kalanchoe Bonnieri. Kalanchoe Bonnieri R. Hamet, sp, nov. — Planta elata, erecta, glaberrima. Folia opposita, decussata, teretia 2, styliformia. Inflores- centia terminalis cymam biparam formans. Flores haud numerosi (circiter 15), pedicellati. Calycis tubus profunde 4-fidus, segmentis semiorbicularibus, apiculatis. Corollæ rubro-sanguineæ tubus urceolatus 4-fidus, angulis 4 validis; segmentis ovatis apiculatis, fortiter carinatis. Stamina 8 biseriata; antheræ oblongæ, basi et apice emarginatæ ; fila- menta tubo corollæ fere usque ad basim segmentorum adnata, deinde libera, apice angustata, basi abrupte dilatata; connectivus dilatatus, rhomboidalis, acutus. Carpella 4, libera, contigua, apice ovato-lanceolata, angustata, in stylos a carpellis parum distinctos attenuata. Squamulæ semiorbiculares, leviter emarginatæ vel integræ. Planta 1 m. 50 longa. — Folia 8 cm. longa »« 5 mm. lata. — Calycis tubus 2 mm. longus. — Calycis segmenta 2,5 mm. longa >X< 2,5 mm. lata. — Corollæ tubus 8-9 mm. longus. — Corollæ segmenta 5 mm. » longa X 3,5 mm. lata. — Carpella 9,5 mm. longa X 3 mm. lata. — Styli 3,25 mm. longi. — Squamulæ 1,5 mm. longe >< 2 mm. lati. Mapacascan : Cap Sainte-Marie, 11/VII/1901 Grandidier fils. 1. A. DEFLERS, Note sur un Kalanchoe remarquable de l'Arabie tropicale, Bull. Soc. bot. Fr., XL, pp. 298-301, PL HI-V (1893). | - 2. Nous devons noter que la forme cylindrique des feuilles n'est véri- fiable que par la coupe de leurs bases, le reste de la feuille étant aplati et recroquevillé et, de ce fait, entièrement méconnaissable. 140 SÉANCE DU 8 MARS 1907. M. Lutz donne, d'aprés le Mémoire de M. Baudot, quel- ques détails sur le Chátaignier-Chéne de Dijon. Il s'agit d'un Chátaignier greffé sur un Chéne planté en terrain calcaire dans le jardin botanique de cette ville. Des photographies de cette curiosité botanique accompagnant le travail de M. Baudot, sont mises sous les yeux des membres présents. -— SÉANCE DU 22 MARS 1907. PRÉSIDENCE DE M. MALINVAUD. ANCIEN PRÉSIDENT. M. Gagnepain, secrétaire, donne leeture du procés-verbal de la séance du 8 mars, dont la rédaction est adoptée. M. Costantin s'excuse par lettre de ne pouvoir assister à la séance en raison de l'état de sa santé. Par suite des présentations faites dans la derniére séance, M. le Président proclame membres de la Société : MM. Pavircaro (J.), professeur agrégé au Lycée de Mont- pellier, chargé de cours à l'Institut de Botanique, présenté par MM. Flahault et Granel. Féux, surveillant général à l'École professionnelle de Vierzon, présenté par MM. Malinvaud et abbé Segret. M. Bœuf, admis dans la dernière séance, a adressé une lettre de remerciement à la Société. M. le Président annonce ensuite une nouvelle présen- lation. M. Pitard a adressé à la Société le manuscrit d'un travail _-sur les Mousses et les Hépatiques de l'archipel des Canaries, d’après les récoltes faites par lui pendant son récent voyage dans ces iles. Ce travail, dont un résumé est donné en séance, sera publié dans les Mémoires de la Société. M. Lutz, Secrétaire général, lit la communication sui- vante : Note de parasitologie alpine. — Les Champignons parasites des plantes des Pyrénées; PAR M. LE Dr E. G. ROQUES. L'étude biologique et géographique des Champignons para- sites des végétaux alpins parait n'avoir été l'objet que de très rares recherches, et c'est à peine si l'on trouve dans la biblio- 142 SÉANCE DU 22 MARS 1907. graphie quelques Notes relatives à ce sujet. Toutefois, quelques observations ont été publiées sur des parasites trouvés dans le Tyrol et les Alpes; mais, pour les montagnes françaises et plus particulièrement pour les Pyrénées, la question reste entière. Je me suis proposé d'entreprendre cette étude sur les conseils de MM. les professeurs Pruxer et Dor, de la Faculté des sciences de Toulouse, qui ont eu l'obligeance de me fournir des maté- riaux récoltés par eux au jardin alpin de l'observatoire du Pic du Midi et sur quelques hauts sommets des Pyrénées. La plu- part des Champignons étudiés ont été récoltés vers le mois de juillet (23-30) 1905. Le jardin alpin du Pic du Midi, établi dans le but de grouper en un petit espace tous les représentants de la flore des hauts sommets, offre aux naturalistes un coup d'œil d'ensemble de la végétation alpine. La plupart des plantes des Pyrénées s'y trouvent représentées, et il n'est pas rare de trouver sur certaines d'entre elles leurs parasites habituels. Ce jardin est situé à 2853 mètres d'altitude. Cette situation fournit aux végétaux des hauts sommets un milieu propre à leur développe- ment; ils y trouvent toutes les conditions de vie à laquelle ils sont adaptés et, par suite, ils conservent leur port et tous leurs caractères de plantes alpines !. Les conditions climatiques du jardin alpin du Pic du Midi peuvent se résumer dans les moyennes suivantes, tirées des savantes el nombreuses observations de M. Mancuaxp, publiées annuellement dans le Bulletin de la Société Ramond : Du 25 au 30 juillet : Température minima 4,5; température maxima. 41°. Neige fréquente; brouillard. État hygrométrique de l'air trés élevé. D'autre part, il faut tenir compte de ce fait que la durée de la végétation active dans cette région est réduite à deux mois, juillet et aoüt; pendant tout le reste de l'année, la neige trés abondante et la température constamment trés basse ralen- tissent ou arrêtent la végétation. On conçoit l'influence de ce climat sur la formation des corps reproducteurs des Champi- 1. P. Dor, La végétation des Pyrénées centrales, Revue des Pyrénées, 1906. ` UNE. : . à -—-— E. ROQUES. — CHAMPIGNONS DES PLANTES DES PYRÉNÉES. 143 gnons, a longue durée de leur vie latente et les difficultés de leur germination. ' Une première récolte faite au jardin alpin du Pic du Midi à fourni trois espéces de Champignons que je vais étudier successivement. 4° Fusicladium Aronict Sace. Cet Hyphomycéte se présentait sous la forme de taches brunes sur la face inférieure des feuilles d'Aronicum scorpioides DC., plante assez abondante dans les éboulis schisteux des Pyrénées et vulgairement confondue avec Arnica montana. Les espèces les plus communes de Fusicladium vivent en parasites, dans les plaines, sur les arbres fruitiers de la famille des Rosacées et sur le Tremble, le Fréne, le Bouleau, etc. F'usicladium Aronici a été signalé par Bizzozeno (août 1879) à Vette di Feltre, dans les Alpes, sur les feuilles d Aronéicum scorpioides, et par Cesari (Rabh. F. E. n° 2339) au mont Baldo, dans l'Italie boréale, sous le nom de Sphærella Aronici Fuck. MM. Bovnign. et Fiscuer l'ont rencontré sur A. scorpioides au Grand Saint-Bernard'. Saccanpo (Syll. Fung., IV, 341) le signale sur A. scorpioides et sur une autre Composée alpine Carduus defloratus. Son aire de dispersion géographique parait done assez consi- dérable. 2 Synchytrium aureum Schræt. J'ai observé cette Chytridinée, sous la forme de taches brunes, sur les feuilles de 4 plantes alpines : Hutchinsia alpina, Galium cespitosum, Oxytropis pyrenaica, recueillis au Pic du Midi, et sur Phyteuma spicatum, au Canigou, 2240 m. (Prof. Pruxer). ScumarEn a signalé S. aureum sur Lysimachia Nummularia, Cardamine pratensis et Prunella vulgaris. Tuomas a décrit qucl- ques espèces alpines de Synchytrium et signale S. aureum sur Leontodon hastilis à Arose. Je crois être le premier à signaler S. aureum sur Hutchinsia alpina, Galium cæspilosum, Oxytropis pyrenaica et Phyteuma spicatum. 1. Bulletin de la Société botanique de France, 1894. 144 SÉANCE DU 22 MARS 1907. Ce parasite est très fréquent au Pic du Midi, où il ne semble pas d'ailleurs avoir d'hôte spécifique bien déterminé, puisque nous le trouvons sur une Crucifère, une Rubiacée, une Légumi- neuse et une Campanulacée. Il paraît être particulièrement bien adapté aux conditions si spéciales du climat alpin. Pyrenophora chrysospora (Niessl) Sacc. On le trouve au Pic du Midi, en trés grande abondance, sur les feuilles de Saxifraga muscoides qu'il détruit assez rapidement. Ces feuilles présentent, indistinctement sur les deux faces, des taches jaunes et des taches brunes. Ces taches, rares au début, augmentent rapidement en nombre, envahissent bientót toute la surface des feuilles et atteignent méme les tiges. La plante parasitée prend alors un aspect noiràtre, elle se flétrit, se des- sèche et meurt. Taches jaunes. — Une coupe transversale de la feuille, intéres- sant une de ces taches, montre un amas de faux tissus formé de filaments mycéliens de couleur jaune clair. Cet amas de forme lenticulaire est situé au-dessous de la cuticule qu'il soulève. À son niveau, l'épiderme a disparu, seule la cuticule plus résistante à persisté. Vers la partie profonde, les filaments mycéliens, en grand nombre, s'enfoncent dans les espaces intercellulaires du mésophylle où il est trés difficile de les suivre. Taches brunes. — Dans ces taches on trouve les périthéces adultes. Ceux-ci sont légèrement saillants et de couleur brune. À leur niveau, la cuticule a été rompue et apparait en lambeaux épars à la surface des périthèces. Ces périthèces renferment des asques entremélés de paraphyses. La diagnose de ce Champignon est la suivante : Périthéces en saillie, subsphériques d'environ 0,2 mm. de largeur. Ostiole surélevé en papille. Au sommet du périthéce quelques poils dressés divergents, d'inégale longueur. Asques oblongs, trés brièvement pédicellés, longs de 160 u et larges de 35 4; 8 spores sur deux rangs, ellipsoides, très légèrement contractées en leur milieu, obtuses aux extrémités, 5 fois septées transversalement et possédant 2 cloisons longitudinales inter- rompues. Ces eloisons sont droites et divisent la portion de spore Ld E. ROQUES. — CHAMPIGNONS DES PLANTES DES PYRÉNÉES. 145 sectionnée en parties inégales. Spores de couleur marron, lon- gueur 40 y, largeur 16 y. Ce Champignon a été signalé par Winter, sous le nom de Pleos- pora chrysospora Niessl, sur Saxifraga muscoides et S. Aizoon à l'Albula. Saccardo donne deux formes de Pyr. chrysospora, la forme polaris et la forme glacialis. KansrEN a trouvé en trés grande abondance P. chrysospora glacialis sur les tiges et les feuilles de diverses Dicotylédones et Monocotylédones du Spitzberg et de Beeren Eiland, et il l'a décrit sous le nom de Pleospora herbarum Karst. (Fung. Spitzb., p- 98, pr.-p). Voici la diagnose qu'il en donne : Périthéces érompants, subsphériques, à ostiole souvent suré- levé en papille, portant au sommet quelques poils épars, dressés el divergents, larges d'environ 0,2 mm. Asques oblongs ou claviformes, très brièvement pédicellés, longs de 90 à 180 4 et larges de 30 à 44 u; 8 spores, sur 2 ou 3 rangs ovoïdes ou ovales-allongées, faiblement resserrées en leur milieu, obtuses à chaque extrémité, 7 et rarement 5 fois septées transversale- ment, et possédant 1 à 3 cloisons longitudinales interrompues, droites et divisant la portion de spore sectionnée en parties iné- gales. Spores de couleur d'or ou de miel, le plus souvent brunes, longueur 30-53 p, largeur 18-27 u. Paraphyses peu impor- tantes. REuw donne, dans l'Hedwigia (1885, p. 236), la diagnose de P. chrysospora glacialis (Pleospora glacialis Niessl). Périthéces épars, sessiles, noirs, globuleux, diamétre 0,3 mm. environ, constitués par un parenchyme brun; au sommet, environ 12 poils bruns, aigus, rigides, 60/4-6 y et, à la base, des hyphes plus ou moins longs cloisonnés, simples, bruns, d'environ 4 u. Asques épais claviformes à 8 spores 120/30. Spores sur deux rangs, plus ou moins ovales, arrondies aux deux extrémités, jaune brun, 8 cloisons transversales, 3 fois septées longitudinalement, légèrement resserrées en leur milieu, 30-36/15. Paraphyses filiformes. Epispore bleuàtre. REHM a trouvé ce Champignon sur Cerastium latifolium au mont Ortler, prés de Sulden (Tyrol), dans la région des neiges éternelles à 2800 mètres d'altitude. Nicssr l'a signalé sur A/s?ne cerastifolia T. LIV. (SÉANCES) 10 446 SÉANCE DU 22 MARS 1907. dans les Pyrénées et Wixrer sur la tige et les feuilles de nom- breuses plantes alpines et, en particulier, sur les Saxifrages. Pyrenophora chrysospora, que je signale sur Saxifraga mus- coides du Pic du Midi, se rapporte très nettement à la forme gla- cialis signalée par Kausrex au Spitzberg et à Beeren Eiland; il trouve, sur les hauts sommets des Pyrénées, les mémes condi- tions de milieu que dans les régions polaires qui semblent étre son habitat naturel. Cette grande aire de dispersion permet de considérer cette espèce comme émigrée des régions polaires à l'époque glaciaire : elle représenterait donc dans les Pyrénées un des vestiges de la flore mycologique des temps pléistocènes. M. Lutz lit ensuite le travail ci-dessous : Sur une colonie de plantes calcicoles dans les sables de la vallée de Chevreuse; PAR M. W. RUSSELL. La vallée de Chevreuse est, comme l'on sait, creusée dans les sables dits de Fontainebleau, sables siliceux-calcaires en certains points des environs de Paris, mais qui, dans la région considérée, sont presque complétement dépourvus de sels de chaux : les analyses caleimétriques que j'ai effectuées en maints endroits m'ont montré que la teneur en chaux ne dépassait guère 14 p. 100. Il est facile de concevoir qu'avec une si faible quantité de calcaire, les plantes calcicoles exclusives sont com- plétement éliminées; seules quelques espéces peu exigeantes, comme le Sedum reflexum, le Scabiosa Columbaria, le Dianthus prolifer, le Chondrilla juncea, etc., ont pu s'y adapter‘. Il y a cependant une localité dans la vallée qui fait exception : c'est le coteau de Rhodon situé entre Saint-Remy-lés-Chevreuse et Milon-la-Chapelle, sur la rive gauche d'un petit affluent de l'Yvette. Là, au milieu de terrains franchement siliceux, la pré- 1. Le Dianthus prolifer et le Chondrilla juncea entre autres s'observent sur un talus sablonneux du chemin des Casseaux à Palaiseau, dans un sol dont l'indice calcimétrique est compris entre 0,16 et 0,20. Ld W. RUSSELL. — SUR UNE COLONIE DE PLANTES CALCICOLES. 147 sence d'un dépôt calcaire a permis à une végétation spéciale de s'établir et de prospérer. Cette colonie est localisée sur les bords et au voisinage d'un sentier qui part du fond de la vallée pour aboutir sur le plateau qui couronne la colline. Voici quelle est la distribution des plantes depuis le bas de la cóte jusqu'au faite : Lorsqu'on quitte la route de Milon pour gravir la colline, on traverse des sables trés meubles, dont les espéces dominantes sont : Sarothamnus scoparius et Rumex Acetosella. L'analyse caleimétrique ne décéle dans ces sables qu'une proportion infime de calcaire (environ 0,032 p. 100) '. Un peu plus haut, à ces plantes s'ajoute le Sedum reflexum qui vit dans un sol contenant 0,53 de chaux. Quelques métres plus loin, la teneur en calcaire s'éléve peu à peu de 4 à 2,63; le Sarothamnus scoparius disparaît et un certain nombre de calciphiles, comme Thymus Serpyllum, Scabiosa Columbaria, Poterium Sanguisorba, Verbascum Lych- nitis, etc., forment le tapis végétal. Si l'on continue l'ascension, on pénétre dans un petit bois formé de Charmes, de Noisetiers, de Hétres et de Chénes. La teneur en calcaire, très faible à l'entrée du bois où elle s'abaisse jusqu'à 0,08, se relève rapidement et atteint en certains points 271 p. 100; la nature du sol se modifie : au lieu de sables meubles, on rencontre une terre trés argileuse qui renferme des petits granules de carbonate de calcium mélés à des fragments de meulière. De nombreuses espéces végétales caractéristiques des sols calcaires s'observent de tous côtés : le Buxus sempervirens, le Daphne Laureola, le Juniperus communis et l Aquilegia vulgaris forment le fond de la végétation du sous-bois; avec ces plantes croissent aussi, cà et là, Helleborus fœtidus, Cephalanthera gran- diflora, Asperula cynanchica, Euphorbia Cyparissias, Ophrys muscifera, Rosa arvensis?, etc. Les échantillons de terre prélevés autour des racines de quel- ques-unes des plantes de cette station ont donné à l'analyse : 1. Les chiffres indiqués dans cette Note représentent l'indice calcimétri- que moyen d'échantillons de terre passés au tamis de 10 fils, puis au tamis de 30 fils et dont le résidu a été pulvérisé au mortier. Les analyses ont été effectuées à l'aide du calcimétre Bernard. 148 SÉANCE DU 22 MARS 1907. Daphne Laureola Calcaire.................. 1,70 à 23,7 Juniperus communis ÉD 9,60 Buxus sempervirens — 34 pere 2,26 à 4 Helleborus fœtidus — o... 15,9 à 19,53 En approchant du sommet du coteau, le sol se décalcifie assez vite : F Helleborus fœtidus puis le Buxus sempervirens dispa- raissent; le Daphne Laureola se maintient davantage et se ren- contre encore presque au bord du plateau dans une terre qui ne contient que 0,202 de chaux. Le Juniperus communis arrive jusqu'au faite; ses derniers représentants, chétifs et rabougris, poussent en société des Calluna vulgaris et Sarothamnus scopa- rius, dans des sables caillouteux dont l'indice calcimétrique est compris entre 0,024 et 0,06. Sur le plateau, à la lisière du bois, le terrain est constitué par une argile sablonneuse où le calcimètre indique environ 0,11 p. 100 de calcaire. Le Sarothamnus scoparius forme quelques touffes éparses au milieu de plantes comme l'A chllea Millefolium, le Ranunculus repens, V Agrimonia Eupatoria, etc., qui peuvent vivre indifféremment dans un sol riche ou pauvre en carbonate de calcium +. Lecture est donnée de la communication suivante : Sur les Geratium du golfe du Lion; PAR M. J. PAVILLARD. Les deux importants Mémoires, récemment consacrés par G. KansrEN* et par Br. ScumgprEn? au Plankton végétal de l'Atlantique et des mers tempérées, ont fait connaître de nom- breuses formes nouvelles dans le monde des Péridiniens, et spécialement dans le genre Ceratium. La divergence de leurs procédés systématiques a aussi montré, une fois de plus, l'oppor- 1. L'Agrimonia Eupatoria et l'Achillea Millefolium croissent plus bas avec l'Helleborus fœtidus dans un sol qui contient 20 p. 100 de chaux. 2. KARSTEN (G.), Das Phytoplankton des Atlantischen Oceans nach dem Material der deutschen Tiefsee-Expedition 1898-1899. Iena, 1906. 3. SCHROEDER (Br.), Beitráge zur Kenntnis des Phytoplanktons warmer Meere. Zürich, 1906. E. J. PAVILLARD. — SUR LES CERATIUM DU GOLFE DU LION. 149 tunité d'une entente, en vue de faciliter la comparaison des documents floristiques et géographiques d'origine diverse. En établissant naguère ' la liste des Péridiniens de l'Étang de Thau, il m'avait semblé plus avantageux, dans la systématique du genre Ceratium, de considérer comme espèces distinctes toutes les formes nettement définies par des caracteres constants, plutót que de les rapprocher comme variétés d'un méme type spécifique, ou comme « formes » d'une méme variété. Dans le Mémoire cité, Br. Scaræper paraît s'être entièrement rallié à cette facon d'agir, tout en se réservant de faire bientôt con- naître, dans un travail monographique encore en préparation, ses idées relatives à l'enchainement des espèces. G. KARSTEN a suivi à peu près l'ordre inverse. Il a d'abord tracé une sorte de tableau synthétique, résumant les affinités morphologiques et l'enchainement rationnel des diverses formes qu'il énumére ensuite; mais, ayant attribué à l'expression Ceratium tripos la valeur d'un terme générique collectif, il a dà recourir ensuite à des formules compliquées, telles que C. tripos arcuatum forma gracilis, ou bien C. tripos volans forma recurvata, dont la lon- gueur est évidemment exagérée. Je me propose, dans cette Note, de présenter une révision des Ceratium du golfe du Lion, en utilisant les matériaux que j'ai recueillis dans la Méditerranée, au large du port de Cette. Ceratium Schrank, 1793. Sectio Tripos. C. Limulus Gourret, Sur les Péridiniens du golfe de Marseille, 1883, p. 33. Icon : Pouchet, Contribution à l'Histoire des Cilioflagellés, Pl. 19, f. 39. Cette espèce a été signalée par KansrEN comme pouvant fournir un bon point de départ dans l'enchainement morphologique, en raison de la symétrie parfaite de la forme figurée par Gourrer. Mais ici une observa- tion préjudicielle parait indispensable. La rédaction de la note qui précède l'explication des planches de Gourrer semble indiquer en effet que la presque totalité de ses dessins 1. PAVILLARD (J.), Recherches sur la flore pélagique de l'Étang de Thau. Montpellier, 1905. 150 SÉANCE DU 22 MARS 1907. ont été exécutés sans le secours de la chambre claire. En dehors de cette méthode, seule capable d'assurer une fidélité rigoureuse des repré- sentations graphiques, toutes sortes d’inexactitudes et de confusions peuvent étre commises. Il est certain, par exemple, que le C. tripos var. contrarium de Gourrer est simplement le résultat d'une erreur de mise au point, qui a conduit l'auteur à prendre la face ventrale pour la face dorsale de l'échantillon figuré. Un autre spécimen de la méme espèce a été dessiné correctement, sous le nom de C. tripos var. typicum Gourret. | Un rapprochement analogue s'est imposé entre les C. tripos var. inæ- quale, et C. hexacanthum, etc. Ayant, depuis 1903, récolté le C. Limulus tous les hivers dans les eaux du golfe du Lion, je suis maintenant persuadé que la prétendue symétrie parfaite de cette espèce ne repose que sur une illusion d'optique de son auteur. La dissymétrie paraît être, au contraire, la règle générale; le dessin de G. Poucuer, loin de correspondre à une monstruosité, comme l'avait suggéré Gourrer (loc. cit. p. 33, en note), demeure jusqu'ici la figure la plus exacte du type spécifique, supérieure aux dessins de SCHUTT, KARSTEN, etc. C. azoricum Cleve, Notes on some Atlantic Plankton-organisms, 1900, p. 13. | Icon : Cleve, L. c., Pl. 7, f. 6, T; Karsten, Phytoplankton des Atlan- tischen Oceans, PI. 20, f. 5 a, b, non f. 3, 4. Cette espèce se rencontre régulièrement pendant l'hiver dans le golfe du Lion, mais toujours en petite quantité. Je l'ai toujours vue parfaite- - ment conforme au dessin de Creve, qui représente à mon avis le type de l'espèce, et non une forme régressive (f. reducta), comme le suggère Karsten (l. c. p. 142). Les échantillons, figurés par cet auteur comme typiques, appartiennent probablement à d'autres espèces (C. breve Schroeder?) C. gracile Pavillard, Recherches sur la flore pélagique..., etc., 1905, p. 91. Icos : Gourret, Z. c., Pl. 4, f. 1; Schreder, Das Phytoplankton des Golfes von Neapel..., etc., Pl. 1, f. 17 a; Ostenfeld and Schmidt, Plankton from the Red Sea..., etc., p. 165, f. 14; Pavillard, Z. c., Pl. 1, f. 5, T. Karsten attribue encore à cette espèce, telle que Gourrer l'a repré- sentée, une symétrie bilatérale à peu prés parfaite, abstraction faite de l'inflexion de la corne antérieure (apicale), et de l'inclinaison oblique du sillon transverse. J. PAVILLARD. — SUR LES CERATIUM DU GOLFE DU LION. 151 L'identification de cette espèce est difficile; Karsten observe avec raison que les autres dessins, de divers auteurs, ne concordent générale- ment pas avec le type. La lecture attentive du texte de Gourrer semble de nature à dissiper les doutes ou les erreurs provoqués par les divergences d'appréciation. D'après Gourrer (2. c., p. 14), la corne antérieure doit être « beaucoup plus grêle et sensiblement plus courte que chez Ceratium tripos ». Or les proportions relatives des diverses parties de son dessin montrent aussi que la taille du corps tout entier éprouve une réduction équivalente. D'autre part, les cornes postérieures se dirigent, dès l'origine et directe- ment, en avant; le bord postérieur est nettement convexe. La courbure de ce bord se continue, sans déviation ni interruption, par celle des cornes postérieures. L'ensemble de ces détails morphologiques est parfaitement suffisant pour caractériser l'espèce, en laissant de côté la courbure de la corne antérieure, probablement accidentelle, et la convergence exagérée des cornes postérieures. Le C. gracile est alors représenté, sous sa forme normale, par les dessins cités de Scuroœper et de Paviziaro, antérieurement attribués par erreur au C. tripos type, tel qu'il avait été figuré par Creve (nous revien- drons plus loin sur cette derniere figure). Les dimensions caractéristiques, presque invariables, sont : Largeur du corps au niveau du sillon transverse............ 45-50 p. Longueur moyenne de la corne antérieure (apicale)......... 120-140 u. Les divers dessins de Scnnokpzn, l. c., PI. 1, fig. 17 b-e, ne concernent pas le C. gracile; ils représentent un mélange de plusieurs espèces (C. arcuatum, C. coarctatum, etc.) dont l'identification est rendue diffi- cile par l'échelle trop réduite de ces figures. Par contre, le dessin d'OsrexrELo-Scuwipr ne se distingue du type que par la brièveté relative des cornes postérieures. C. heterocamptum Ostenfeld and Schmidt, Plankton from the Red Sea..., etc., 1901, p. 163. Ico : Cleve, JVotes..., etc., L. c., Pl. 7, f. 3; Karsten, Phytoplank- ton..., etc., l. c., PI. 20, f. 6 a-d. Espèce parfaitement distincte, assez répandue en hiver dans le golfe, mais toujours gréle et de petite taille; à ce point de vue, c'est l'espece qui se rapproche le plus de C. gracile. C. arcuatum (Gourret) Cleve, Report on Plankton collected by Th. Wulff..., etc., 1903, p. 339. 152 SÉANCE DU 22 MARS 1907. Icon : Gourret, Sur les Péridiniens…, etc., l. c., PI. 2, f. 42; Schroeder, Phytoplankton... Neapel, l. c., Pl. " f. 17 d; Pavillard, Flore péla- gique..., etc., l. c., Pl. 1, f. 3; non Cleve, JVotes..., etc., Pl. T, f. 11; nec Ostenfeld-Schmidt, Plankton..., ete., l. c., p. 165, f. 15; nec Karsten, l. c., PI. 20, f. 43 à 16. A la suite de Creve (1900), les auteurs ont réuni sous ce nom deux espèces parfaitement distinctes, qu'il y a lieu désormais de séparer. La forme type de Gourrer abonde en hiver dans le golfe du Lion. C'est une espèce délicate, trés voisine par sa structure des deux précédentes (Cf. Gounner, p. 25), mais plus grande, caractérisée par la convexité du bord postérieur, fortement dévié vers le cóté droit; sa courbure se continue sans interruption par celle des cornes postérieures. Les dimen- sions principales sont caractéristiques : Largeur du corps au niveau du sillon transverse............ 55-60 u. Longueur moyenne de la corne antérieure................. 200-310 p. Longueur moyenne de la corne postérieure droite.......... 130-150 p. C. Karsteni nov. sp. Icon : Cleve, /Votes..., etc., l. c., Pl. 7, f. 11; Ostenfeld and Schmidt, Plankton..., etc., l. c., p. 165, f. 15; Karsten. Phytoplankton..., etc., l. c., Pl. 20, f. 13 a, b, 14. Espèce de très grande taille et trés robuste, qui ne doit plus être con- fondue avec la précédente. Malgré ses doutes, Creve avait cru pouvoir conclure à leur identité en 1900, et son opinion a été acceptée jusqu'ici par tous les auteurs. Elle differe du C. arcuatum par la taille, la forme générale du corps, la longueur de la corne postérieure droite, etc. Le dessin de Karsten, L. c. Pl. 20, f. 13 b, est le plus conforme à la majorité des échantillons du golfe du Lion, oü l'espece se rencontre toute l'année, parfois en abon- dance. Voici les dimensions normales : Largeur du corps au niveau du sillon transverse.,.......... 95-100 p. Longueur moyenne de la corne antérieure................. 390-420 p. Longueur moyenne de la corne postérieure droite.......... 350-380 p. Ces dimensions correspondent à celles des échantillons figurés par les divers auteurs, Creve, Karsten, etc. La corne postérieure droite présente presque toujours la flexion brusque en dedans signalée et figurée par Karsten. Il est juste de dédier cette espèce à l'auteur qui en a donné les dessins les plus caractéristiques. C. symmetricum Pavillard, Flore pélagique..., etc., 1905, p. 52. [cox : ibid. Pl. 1, f. 4. ns quito odi nap je: él de s m J. PAVILLARD. — SUR LES CERATIUM DU GOLFE DU LION. 153 Espèce très commune en hiver dans le golfe, et très constante dans sa forme et ses dimensions. C. coarctatum Pavillard, Flore pélagique..., etc., 1905, p. 52. Icos : ibid., Pl. 1, f. 6;? Karsten, Phuytoplankton..., ete., lL. e., Pl. 20, f. Ta, b; Schreder, Phytoplankton... Neapel, l. c., Pl. 1, € 17 c. Cette espèce accompagne la précédente, mais elle est toujours plus rare. Les deux types spécifiques paraissent bien distincts, malgré les réserves formulées récemment par Karsten (l. c., p. 142) à leur sujet. C. tripos Nitzsch. Icon : Ostenfeld, Phytoplankton from the Sea around the Faeróes, 1903, p. 583, f. 132-134;? Cleve, Report on the Phytoplankton collec- ted on the Expedition of H. M. S. Research, PI. I, f. 1. L'étude approfondie de cette espèce, l'une des plus abondantes de l'Atlantique boréal, et l'une des plus controversées, a récemment con- duit C. H. Osrenreu à distinguer diverses « races géographiques » carac- térisées par certains détails d'orientation et de dimension des cornes postérieures. Gráce à l'obligeance de ce savant, qui a bien voulu m'envoyer des échantillons authentiques des Ceratium septentrionaux, j'ai pu me con- vaincre de l'existence permanente du C. tripos dans le golfe du Lion, sous une forme à peine différente de la race ou forme « atlantica » d'OsrENFELp. Les dimensions habituelles sont sensiblement les mêmes partout. Les échantillons méditerranéens mériteraient peut-étre de constituer une race géographique distincte, caractérisée par la brièveté relative des cornes postérieures, dont la direction concorde exactement avec la figure 133 du Mémoire cité d'OSTENFELD. Les dessins anciens et classiques, entre autres celui de CLaPARÈDE et Lscunaws, s'appliquent plutôt à la race ou forme « subsalsa », dont les particularités distinctives ont été mises en lumière par OSTENFELD. Quant au dessin de Creve, si souvent mis en cause, il concerne proba- blement aussi la méme variété; mais il est trop schématique pour per- mettre une interprétation rigoureuse. C. curvicorne (Daday) Cleve, JVotes..., etc., L c., 1900, p. 14. Icon : Gourret, Péridiniens..., etc., |. c., f. 54.35; Daday, Systema- tische Uebersicht der Dinoflagellaten des Golfes von Neapel, PI. 3, f. 4, 9, 12 14; Cleve. l. c., Pl. 1, f. 2; Karsten, l. c., Pl. 20, f. 2 a-d. Espèce très répandue en hiver dans le golfe du Lion, et très constante dans sa forme générale et ses dimensions. Ses seules variations inté- à E 155 SÉANCE DU 22 MARS 1907. ressent le degré de convergence des cornes postérieures, et la longueur de la corne antérieure. Dans une prochaine Note, nous passerons brièvement en revue les espèces méditerranéennes des autres sections du genre. M. Malinvaud présente à la Société des exemplaires à l'état frais du Narcissus reflexus Brot., que lui a envoyés M. Gadeceau, de Nantes, qui cultive la plante dans son jardin, de pieds provenant d'Oporto. M. Malinvaud donne quelques détails sur ce rare Narcisse. connu seulemeut jusqu'ici dans le nord du Portugal. | M. Fernand Camus ajoute quelques mots sur l'histoire du Narcisse du petit archipel breton des Glénans, Narc. ref lexus Lois., dont l'identité spécifique avec la plante por- tugaise est admise par quelques botanistes et, en particulier, par M. Gadeceau, dans une étude publiée ici méme (LII, 11 mai, p. 343 et suiv.). Le nom de N. reflexus, appliqué à la plante des Glénans, est signé de Loiseleur-Deslong- champs ' qui ne connaissait pas le V. ref lexus de Brotero. Que ces deux plantes soient identiques ou non, la signa- ture de Loiseleur doit disparaitre. La localité habitée par le Narcisse des Glénans étant extrémement réduite et cette espéce paraissant d'ailleurs en voie de rapide disparition dans cette localité, MM. Malin- vaud et F. Camus émettent le vœu, partagé par les membres présents, que la plante soit conservée dans les cultures du Muséum °. 1. LOISELEUR-DESLONGCHAMPS, Recherches historiques, botaniques et médi- cales sur les Narcisses indigénes, Mém. Sav. étrangers, 1810. 2. La variabilité dans le nombre des fleurs et la forme des feuilles à frappé et même égaré divers observateurs. LoISELEUR (loc. cit.) décrit deux fois et sous deux noms différents et place dans deux sections la plante des Glénans; REDOUTÉ la figure deux fois dans ses Liliacées. « Les recherches que j'ai faites à différentes reprises sur les lieux m'ont convaincu que la seule qualité du terrain et le plus ou moins d'âge du bulbe, occasionnaient des variations dans la largeur des feuilles et le nombre des fleurs. » Cette phrase qui remet les choses au point, est de BONNE- MAISON qui, le premier, trouva la plante aux Glénans, en 1803. On trouvera d'intéressants détails sur la culture de cette plante dans un article de la Revue horticole, no du 4°" août 1877, par J. BLANCHARD, ancien jardinier chef de la marine à Brest (Fd. C.). diia F M. DUBARD ET P. DOP. — ESPÈCES NOUVELLES DE MADAGASCAR. 155 M. Gagnepain lit la Note ci-dessous : Description de quelques espèces nouvelles de Madagascar; PAR MM. MARCEL DUBARD ET PauL DOP. 1. Protorhus Heckelii Dubard et Dop, sp. nov. Perrier de la Bathie, n° 3, in Herb. Mus. Arbre de 10 à 45 m., à feuilles éparses, oblongues, portant seulement quelques poils appliqués surtout sur la nervure médiane du côté de la face inférieure du limbe; nervures secondaires nombreuses, parallèles, distantes d'environ 2 mm.; dimensions moyennes (pétiole 15 mm., limbe 120 mm. x 20 mm.) Inflorescences en panicules axillaires (ou termi- nales?) égalant environ les 2/3 de la feuille axillante. Rameaux de l'inflorescence, pédoncules floraux, calice et corolle recouverts d'une pubescence fauve. l Fleurs nombreuses, à peu près sessiles; 5 sépales soudés entre eux sur la moitié de leur longueur, avec lobes triangulaires se recouvrant à peine; 5 pétales à préfloraison imbriquée, soudés sur le tiers de leur longueur en une cupule doublée intérieurement d'un disque nectarifère ; ce disque est sinueux sur les bords et présente 10 échancrures correspondant aux sépales et aux pétales; dans les concavités superposées aux sépales, S'insérent 5 étamines, égales aux 2/3 des lobes pétalaires, à anthères subglobuleuses. Ovaire rudimentaire. Voisin du P. Grandidieri Engler et du P. oblongifolia Engler !. PARTICULARITÉS ANATOMIQUES. — Feuille. — Le limbe est presque glabre, il porte seulement sur sa face inférieure quelques poils simples, allongés, à parois très épaisses, implantés dans une légère dépression épider- mique, ainsi que quelques poils glandulaires, en forme de sphère bicel- lulaire pédicellée. L'épiderme supérieur est formé de petites cellules irrégulières, à paroi externe épaissie, qui sont pour la plupart divisées en deux par une cloison tangentielle ; ce dédoublement des éléments épi- dermiques de la face supérieure est très caractéristique. Les stomates sont localisés à la face inférieure, où les cellules sont plus larges, plus aplaties et jamais dédoublées. Le tissu palissadique, qui occupe environ le tiers de l'épaisseur totale du limbe, est formé d'une seule assise de cellules régulièrement disposées. Par places, ce tissu est interrompu par des files de 3-4 cellules isodiamétriques, renfermant chacune un cristal mâclé d'oxalate de calcium. Le tissu lacuneux est très développé; son 1. Voy. Monographiæ Phanerogamorum, Anacardiaceæ (ENGLER). Vol IV, 1883. 456 | SEANCE DU 22 MARS 1907. assise la plus externe, placée au contact de l'épiderme inférieur, est formée de cellules régulières renfermant chacune une mâcle ; ces cellules font d'ailleurs défaut vis-à-vis des stomates. La nervure principale est formée de 4 faisceaux libéroligneux situés, 2 dans le plan de symétrie et opposés par leur bois, et les 2 autres respectivement à droite et à gauche du plan de symétrie. Le liber primaire de chacun de ces faisceaux renferme un volumineux canal sécréteur à section circulaire ou trian- gulaire. En outre, le liber de chaque faisceau est protégé sur sa face convexe par un arc fibreux très développé. Les nervures secondaires, sans gaine scléreuse, possedent dans leur liber un canal sécréteur. La section du pétiole montre en général 7 faisceaux libéro-ligneux, dont 5 forment un demi-cercle ouvert vers la face supérieure et renfer- mant dans sa concavité les 2 autres, dont le bois est opposé au bois des premiers. Ces faisceaux, dépourvus d'arc scléreux, possèdent chacun un canal sécréteur dans le liber primaire. Le parenchyme renferme en grande abondance des mâcles d’oxalate de calcium. Tige. — Le liège est d'origine sous-épidermique; l'écorce renferme des cellules pierreuses et des fibres. Dans le péricycle, tout autour des amas de liber primaire, sont des arcs fibreux. Le liber secondaire ren- ferme des amas de cellules pierreuses. Les rayons médullaires sont trés rapprochés et constitués par une seule file de cellules. L'appareil sécré- teur comprend de gros canaux renfermés dans le liber primaire, et des canaux à lumière plus étroite, dans le liber secondaire. 1. Ravensara Perrieri Dubard et Dop, sp. nov. Perrier de la Bathie. Rivière Mahoudedy supérieure, n° 1, Herb. Mus. L'échantillon ne portant pas de fruits, la détermination générique ne peut étre certaine, puisque les Havensara ne différent des Cryptocarya que par la subdivision de leur embryon au moyen de fausses cloisons nées du tube du périanthe. Dans tous les cas, l'espèce est nouvelle, quel que soit le genre auquel elle appartient. Arbre de 15 à 25 m. de haut, à feuilles alternes, oblongues-lancéolées. Limbe coriace avec 7 à 9 paires de nervures secondaires ne se corres pondant pas de part et d'autre de la cóte, légérement saillantes sur la face inférieure, se détachant sous un angle'd'environ 60°, Dimensions moyennes (pétiole 4 cm.; limbe 130 mm. x 37 mm.). Inflorescences axillaires ou terminales en grappes de cymes bipares, condensées, égalant environ le 1/6 de la feuille axillante, velues sur toutes leurs parties. Fleurs à peu prés sessiles; périanthe de 6 pièces velues, soudées à la base en un tube campanuliforme, libre sur la moitié de leur longueur, formant des lobes oblongs arrondis à l'extrémité. Androcée formé : 4° De 6 étamines introrses, protégées par les lobes du périanthe, à anthères ovoides biloculaires. Se TES D TORNARE ENEE M. DUBARD ET P. DOP. — ESPÈCES NOUVELLES DE MADAGASCAR. 157 2° De 3 étamines superposées aux pièces externes du périanthe, extrorses, biloculaires, flanquées latéralement de 2 grosses glandes. 3° De 3 staminodes alternant avec les étamines précédentes, en forme de cœur renversé. Ovaire globuleux. PARTICULARITÉS ANATOMIQUES, — Feuille. — L'épiderme du limbe, entière- ment glabre, présente les caractères suivants : à la face supérieure, il est formé de cellules régulières dont la paroi externe est très épaissie et cutinisée. Cet épiderme supérieur est doublé intérieurement d'une assise de grandes cellules à parois cellulosiques minces, de forme irrégulière, qui le séparent du tissu en palissade : c'est le tissu aquifère de Pax. L'épiderme inférieur, formé de petites cellules, à paroi externe fortement cutinisée, porte les stomates ; sur sa face interne, se trouvent quelques éléments sclérifiés. Le parenchyme palissadique est formé de deux à trois assises de cellules; le tissu lacuneux est trés net. La nervure principale comprend un arc libéro-ligneux de 4-5 faisceaux, enveloppé d'une gaine de sclérenchyme. Les nervures secondaires sont entourées d'une gaine scléreuse, qui s'étend, comme une bandelette, de l'épiderme infé- rieur à l'épiderme supérieur. Le système libéro-ligneux du pétiole est en arc, muni de fibres sur sa convexité et sa concavité; en outre, le parenchyme du pétiole renferme des amas de cellules pierreuses très développées. L'appareil sécréteur de la feuille comprend de trés grosses cellules sécrétrices de forme sphérique, trés abondantes dans le tissu en palis- sade, le tissu lacuneux et le parenchyme de la nervure principale et du pétiole. T'ige. — Le liege se forme au-dessous de l'épiderme dans les couches externes de l'écorce. Dans le péricycle, il existe un anneau continu de fibres sclérifiées, portant sur sa face interne des cellules pierreuses qui peuvent aussi se développer dans le liber secondaire. Le bois n'offre pas de caractéres spéciaux. Les rayons médullaires sont formés de deux files de cellules. La moelle renferme souvent un amas plus ou moins axial de cellules pierreuses; les cellules sécrétrices sont très abondantes dans l'écorce. 3. Mundulea striata Dubard et Dop. sp. nov. Perrier de la Bathie, n° 4, in Herb. Mus. — Grevé Mouroundava, n° 39, Herb. Mus, Nom vernaculaire Fanomo (poison à poissons). Feuilles composées imparipennées, généralement à 7 folioles ; folioles oblongues-elliptiques, plus ou moins obtusément acuminées; rachis et pétiolules velus; face inférieure du limbe portant de nombreux poils blanchátres appliqués; face supérieure presque glabre; nervures secon- 158 SÉANCE DU 22 MARS 1907. daires des folioles nombreuses, fines et donnant au limbe un aspect strié. Dimens. moyenne (feuille 70 mm. y compris la foliole terminale ; pétio- lules 1 mm. 5 — folioles 30 mm. Xx 12 mm.). Inflorescences en grappes simples, à axe velu; fleurs portées par un pédoncule grêle et pubescent (pédoncule 14 mm., fleur 12 mm.); calice velu, formé de 5 sépales, dont les 2 postérieurs soudés en une seule pièce mucronulée, le sépale antérieur terminé en pointe aiguë; corolle à étendard presque orbiculaire, fortement pubescent sur sa face externe; ailes et caréne presque glabres. Etamines soudées en un tube, dont l'éta- mine vexillaire est indépendante à la base et se détache un peu avant les autres vers l'extrémité; 5 des étamines ont un filet largement dilaté au- dessous des anthères. Ovaire avec style réfléchi, fortement velu. Espèce voisine de M. Telfairii Baker et du M. suberosa Benth +. PARTICULARITÉS ANATOMIQUES. — Feuille. — Les poils sont rares sur la face supérieure du limbe; ils sont au contraire plus abondants sur la face inférieure, surtout sur le trajet de la nervure principale. Certains de ces poils sont formés d'une file de deux ou trois cellules, dont la terminale est volumineuse, à paroi lisse, et quelquefois renflée. D'autres sont des poils glandulaires formés d'une file de 3 cellules basales, surmontée d'un massif de 6 ou 7 cellules séparées par des cloisons transversales et longitudinales. L'épiderme supérieur est formé de grandes cellules à membrane externe peu épaissie; l'épiderme infé- rieur, à cellules plus petites, possede les stomates. Le parenchyme palis- sadique est formé de 2 couches de cellules; le tissu lacuneux renferme aussi 2 assises de cellules ayant une certaine tendance à la régularité. Entre le tissu en palissade et le tissu lacuneux, existe une couche moyenne formée de 2 assises de grosses cellules à paroi mince, dépourvues de chlorophylle. La nervure principale comprend un arc libéro-ligneux;, muni de sclérenchyme sur ses deux faces. Les nervures secondaires sont enveloppées d'une gaine scléreuse qui ne s'étend pas jusqu'aux deux épidermes. Le pétiole, muni de 2 ailes, est trés abondamment couvert de poils sim- ples et de poils glandulaires. Il comprend un cercle continu de faisceaux libéro-ligneux, enveloppé d'un anneau fibreux, et, en outre, dans chaque aile, 1 ou 2 petits faisceaux accessoires, munis chacun d'une gaine scléreuse. L'appareil sécréteur de la feuille comprend des cellules à tannin et des cellules plus grosses (cellules à résine de Wevzaxp) placées soit dans le tissu en palissade, dans l'assise moyenne, ou dans le parenchyme pétiolaire. L'oxalate de calcium est tres fréquent, soit sous la forme de 1. Voy. A. GRANDIDIER. Hist. nat. de Madagascar, Tome I, Vol. XXX (DRAKE DEL CASTILLO). © -> MEA Me TE HA UU CU ——————— ÁN M. DUBARD ET P. DOP. — ESPÉCES NOUVELLES DE MADAGASCAR. 159 cristaux en bâtonnets allongés placés dans la couche la plus superficielle du tissu en palissade, soit sous la forme de cristaux courts, isolés, dans diverses parties des tissus. Tige. — Le liège est d'origine épidermique; le péricycle renferme des arcs fibreux formant un anneau discontinu; le liber secondaire possède des cellules sclérifiées placées irrégulierement; la moelle est en partie lignifiée. L'appareil excréteur comprend de grosses cellules sécrétrices dans l'écorce et la moelle, et des cellules à tannin plus petites, dans les mémes régions et le liber secondaire. L'oxalate de calcium, en cristaux courts, abonde dans l'écorce, la moelle et les fibres. ^. Ghadsia Jullyana. Dubard et Dop, sp. nov. Académie malgache. Ouest et Nord-Ouest de Madagascar (Herb. Mus.). Rameaux pubescents dans leur jeune âge; feuilles portant de 3 à 9 folioles, oblongues-elliptiques ou obovales, courtement acuminées ; dimensions moyennes (longueur de la feuille 5 cm.; longueur du pédi- celle des folioles 1 mm.; limbe des folioles 25 mm. Xx 12 mm.); nervure principale des folioles recouverte d'une pubescence jaunâtre; nervures secondaires nombreuses, subparalléles et pubescentes; 2 sortes de ner- vures secondaires différant par leur épaisseur, deux nervures plus épaisses comprenant une nervure plus mince irrégulière; les nervures secondaires €paisses sont reliées entre elles par des arcs vasculaires trés nets bien dis- tincts de la nervure marginale; la face inférieure du limbe est recouverte de poils jaunátres, trés serrés, d'aspect soyeux... Fleurs isolées ou en groupes pauciflores; calice (1 cm.) bossu à sa partie postérieure, fortement velu, à 4 lobes inégaux; pétales poilus sur les bords; étendard (40 mm. x 9 mm.) élargi au milieu, lancéolé; ailes (30 mm. x 7 mm.) obliquement symétriques par rapport à leur ligne médiane, lancéolées; carène (50 mm. x 13 mm.) longuement acuminée et falciforme dans son quart supérieur; 10 étamines, dont la vexillaire libre à la base sur une certaine longueur, soudées en un long tube staminal (45 mm.). Ovaire velu, style glabre, dépassant de 15 mm. le tube staminal; région stigmatique pilifère. Se rapproche beaucoup, parmi les espèces connues, du Ch. granitica Baill !, mais en diffère par la nervation de la foliole, par les dimensions et l'allure générale de la fleur. PARTICULARITÉS ANATOMIQUES. — Feuille. — Les poils sont abondants à la face inférieure du limbe; ils sont plus rares à la face supérieure oü ils Sont presque toujours localisés sur le trajet des nervures. Ces poils sont de deux types : les uns, les plus fréquents, sont simples, unisériés, tri-cellulaires. Les seconds sont des poils glandulaires en massue, localisés à la face inférieure; leur pédicelle est formé d'une file de 3 cellules, et la partie renflée est découpée en 5 ou 6 cellules par des 1. Liste des plantes de Madagascar, in Bull. Soc. Linn., Paris, I, 392. 160 SÉANCE DU 92 MARS 1907. cloisons longitudinales et transversales. L'épiderme supérieur est formé de grandes cellules de section carrée; l'épiderme iuférieur possede des cellules plus petites et allongées tangentiellement; il porte les stomates. Le parenchyme palissadique comprend 3-4 assises de cellules régu- lieres, il est. séparé du tissu lacuneux par une seule assise de grosses cellules sans chlorophylle, formant la couche moyenne. Quant au parenchyme lacuneux, il occupe le tiers de l'épaisseur du limbe. La nervure principale possede un arc de faisceaux libéro-ligneux, enve- loppé de sclérenchyme sur ses deux faces; les nervures secondaires sont enveloppées d'une gaine sclérifiée qui s'étend d'un épiderme à l'autre. Le pétiole est abondamment recouvert de poils simples et de quelques poils glandulaires. Il comprend un cercle complet de faisceaux libéro- ligneux, entouré d'un anneau scléreux continu; il renferme en outre deux petits faisceaux accessoires, à gaine scléreuse, trés rapprochés l'un de l'autre et situés de part et d'autre du plan de symétrie. | L'appareil sécréteur de la feuille ne paraît formé que de quelques petites cellules à tannin. L'oxalate de calcium est fréquent, dans le tissu palissadique sous la forme de cristaux en bátonnets, et dans le paren- chyme des nervures et du pétiole sous la forme de cristaux courts isolés. Tige. — Le liège naît dans l'assise sous-épidermique ; l'écorce renferme des amas de cellules sclérifiées. Le péricycle possede des arcs fibreux opposés aux faisceaux de liber primaire, et réunis entre eux par des groupes de cellules pierreuses. Le liber secondaire possède des fibres. avec une légère tendance à la stratification. Les rayons médullaires sont formés de 1 à 3 files de cellules; le parenchyme ligneux est trés compact. L'écorce et la moelle renferment de petites cellules à tannin ; les cristaux courts, isolés, d'oxalate de calcium sont trés abondants dans la moelle, le bois, l'écorce et les fibres. 9. Chadsia Perrieri Dubard et Dop, sp. nov. Perrier de la Bathie, n° 5, in Herb. Mus. Arbrisseau de 2 à 3 m., à rameaux fastigiés, pubescents dans leur jeune àge; feuilles portant de 9 à 15 folioles, àlimbe elliptique-lancéolé, obovale- lancéolé, parfois émarginé; dimensions moyennes (longueur de la feuille 6 cm., longueur du pédicelle des folioles 14,5 mm. ; limbe des folioles, 25 mm. »« 12 mm.); nervure principale recouverte d'une pubes- cence jaunátre; nervures secondaires nombreuses, rapprochées, paral- léles et pubescentes; 2 sortes de nervures secondaires différant par leur épaisseur, 2 nervures plus épaisses comprenant 4 ou 2 nervures plus minces; les nervures secondaires épaisses vont se jeter dans une ner- vure marginale qui borde le limbe; la face inférieure du limbe est com- plétement recouverte de poils raides et couchés. Fleurs disposées en fascicules pauciflores. Calice fortement velu à - F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES DU MUSÉUM. 161 4 pièces, dont l'antérieure acuminée; étendard jaunâtre, bordé de rouge, acuminé (25 mm. X 9 mm); ailes (20 mm. X 7 mm.) oblongues, obtu- sément acuminées, jaunâtres, avec l'extrémité rouge vif; caréne(55 mm.» 16 mm.), jaunâtre ou blanc rougeûtre passant au rouge vif vers l'extré- mité, élargie vers sa partie médiane et terminée par un acumen recourbé, falciforme; 10 étamines, dont la vexillaire libre sur une certaine lon- gueur, soudées en un long tube staminal. Ovaire velu, style glabre dépas- sant largement le tube staminal; région stigmatique pilifére, gousse aplatie, velue, argentée (12 mm. X 7 mm.) rectiligne, terminée en pointe subulée. Se rapproche beaucoup du Ch. majungensis Drake!. PARTICULARITÉS ANATOMIQUES. — Feuille. — La feuille du Chadsia Perrieri présente à peu près les mêmes caractères anatomiques que celle du Ch. Jullyana ; les poils sont répartis de la méme facon à la surface du limbe et appartiennent aux deux types de poils déjà décrits, les uns étant unisériés, simples et tricellulaires, lesautres étant des poils glandulaires. Ces derniers sont sensiblement plus petits et moins renflés en massue que dans l'espéce précédente ; en outre. il n'existe, en général, de cloison longitudinale que dans la cellule terminale du poil. Le limbe, les ner- vures, le pétiole ont la méme structure que dans le Ch. Jullyana. De méme l'appareil secréteur parait ici simplement réduit à des cellules à tannin. L'oxalate de calcium se montre avec la méme répartition, sous ses deux formes de cristaux courts et de cristaux en bátonnets. Tige. — Comme dans le Ch. Jullyana, le liege est sous-épidermique. L'écorce renferme des amas de fibres et des groupes de cellules pier- reuses. Quant au péricycle, il possède des arcs fibreux isolés, non réunis entre eux par des amas de cellules pierreuses. Le liber secondaire ren- ferme des fibres surtout abondantes au voisinage des rayons médullaires. Ceux-ci, ainsi que l'appareil sécréteur et les cellules à oxalate de cal- cium, offrent le méme aspect que dans le Ch. Jullyana. M. Gagnepain résume le travail suivant : Zingibéracées nouvelles de l'herbier du Muséum (18* Note); PAR M. F. GAGNEPAIN. Amomum Harmandii Gagnep. sp. nov. (Achasma). Herba probabiliter bimetralis. Rhizoma robustum, sublignosum. Caulis... Folia.... Inflorescentia radicalis, e basi caulis assurgens; scapus 1. Hist. nat. de Madagascar, Vol. XXX. T. LIV. (SÉANCES) 11 162 SÉANCE DU 22 MARS 1907. sericeus, squamosus; squamæ triangulares, amplexicaules, basi sericeæ, infimæ imbricatæ, mediæ et supremæ sensim longiores et laxiores brac- teis consimiles; bracteæ oblongo-obtusæ basi et dorso sericeæ, striatæ, mar- gine ciliatæ; bracteolæ bracteas æquantes, usque ad medium fissæ, lobis linearibus, striatulæ, villosæ; flores bracteis majores, longissimi. Calyx tubulosus, spathiformis, in dimidia parte superiore apertus, apice acu- minatus, breviter 3-dentatus. Corollæ tubus calycem haud æquans; lobi lineares, acuminati, posticus longior et latior. Staminis filamentum dorso velutinum; anthera cuneiformis, loculis apice divergentibus, sericeis, pilis e basi retroflezis; connectivum crassum ecristatum ; staminodia nulla ; labellum basi rhombeum, dein in laminam angustam constrictum, apice profunde emarginatum, subbilobum. Ovarium hirsutum, 3-loculare; stigma abrupte in cupulam expansum, ore ciliatum ; stylodia linearia, apice emar- ginato-truncata. , Scapus 4-9 cm. longus. Squamæ 12-45 mm. longæ; bracteæ 5 cm. longæ. Corollæ lobi 15 mm. longi. Stamina 18-21 mm. longa; anthera 9-10 mm. longa, apice 7 mm. lata; labellum 65 mm. longum; basi 15 mm., medio 5 mm. apice 10 mm. latum. Inbo-Cixe. — Cochinchine : Chaudoc, n° 558. Laos : plateau d'Attopeu, n° 1389. [Harmand.] Cette espèce se rapproche beaucoup par l'inflorescence et la fleur de l'Amomum macrocheilos Baker. Mais elle s'en distingue principalement : 1° par la brièveté du scape qui ici est presque nul; 2° par l'axe de l'in- florescence et les bractées soyeuses ; 3? par le calice acuminé tronqué, à 3 dents à peine visibles; 4° par le labelle non largement rhombique à la base, ni profondément bilobé au sommet; 5? par le filet staminal velu et surtout par les loges rétrohispides en avant. L'A. Harmandii serait un Achasma pour Gnrirrita et un Hornstedtia pour K. Scxumanx. Ces genres ne sont réellement que des divisions un peu trop flottantes du genre Amomum. Amomum laoticum Gagnep. sp. n. (Phæomeria). Herba inter robustiores. Rhizoma crassum, sublignosum. Caulis... Folia.... Scapus validus, squamosus, incano-tomentosus, squamis infimis minutis, mediis et supremis gradatim majoribus et laxioribus, basi sericeis et margine ciliatis, apice obtusis; inflorescentia hemisphærica, bracteis infimis ellipticis, capitulum cingentibus, siriatis, glabris, sed basi sericeis; brac- ` teolis tubulosis, dorso velutinis, apice bidentatis; flores numerosi bracteas: æquantes. Calyx tubulosus, spathiformis, 3-dentatus, extus velutinus den- tibus triangularibus, brevibus, cucullatis. Corollz tubus extus velutinus; lobi apice villosi, posticus latior oblongo-obtusus. Staminis filamentum latum, dorso parce pilosum antheram æquans, loculis parallelis, apice paulo di- vergentibus, retropilosis, in dimidia parte superiore dehiscentibus; connec- tivum haud productum ; staminodia 0; labellum lanceolatum apice acu- minalo-truncatum, basi intus pilosum. Ovarium globosum, hirsutum ; Stylus pilosus; stigma capitatum, glabrum, transversaliter anticeque fissum et ciliatum; stylodia brevia, apice ciliata. Scapus 30-40 cm. altus; squamis 1-2 cm. longis, mediis et supremis F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES DU MUSÉUM. 163 7 cm. longis, 2 cm. latis. Inflorescentia 5-7 cm. lata, 4-5 alta; bracteis infimis 5 cm. longis, 3 cm. latis. Calyx 4 cm. longus. Corollæ lobi 10 mm. longi. Anthera 7-8 mm. longa; labellum 17 mm. longum, 7-5 latum. INpo-Curse. — Laos : Pak-lay, sans n? [Thorel]. C'est dans la section des Ph:æomeria, qui est un genre pour plusieurs auteurs, que cette espèce doit prendre place. Elle se rapproche beaucoup 1 de l'A. hemisphæricum, dont elle diffère : 1° parle calice à dents obtuses, 4 très velu en dehors; 2° par la largeur des lobes de la corolle; 3° par le | filet 2 fois plus large, et par les loges s'ouvrant longitudinalement dans leur moitié supérieure; 4° par les bractéoles trés velues en dehors; 9? par les écailles du scape ciliées-frangées sur les bords. Amomum monophyllum Gagnep. sp. nov. Herba semi-metralis. Rhizoma gracile, horizontaliter procurrens, squa- mosum; squamis vaginantibus, haud imbricatis. Folium unicum, ovale, fir- mum, basi acutum, apice acuto-pungens, asymmetricum; vaginæ sese invi- cem amplectentes, 2-4, infimæ lamina destituta; petiolus unicus, glaber, canaliculatus. Scapus brevis, squamosus; squamis imbricatis, amplexi- caulibus; spica laxa, bracteis lanceolatis, glabris, bracteolis ovalibus, minu- tissimis, floribus sessilibus. Calyx tubulosus, spathiformis, glaber, 3-den- tatus, dentibus brevibus. Corolla: tubus gracilis; lobi ovali-oblongi, obtusi, glabri, æquales, posticus paulo latior, cucullatus. Staminis filamentum dorso et basi villosum, subquadratum ; loculi discreti, paralleli, basi velutini ; connectivum valde concavum, in cristam basi inflexam, quadratam, apice trun- catam et integram provectum; staminodia 0.; labellum orbiculare, integrum, concavum, basi unguiculatum, ungue angusto et brevi, nervo medio incras- sato. Ovarium tenuiter pilosum, 9 lineis vix prominentibus ornatum; stigma infundibuliforme, postice paulo elevatum; stylodia subulata. Herba 30-50 cm. alta. Folium 20-22 cm. longum, 7 latum; petiolus 14 cm. longus. Scapus 1-3 cm. longus; inflorescentia 25-30 mm. longa; bracteis 20 mm. longis; bracteolis 4 mm. longis. Calyx 18-20 mm. longus. Corollæ lobi 15 mm. longi. Staminis crista 4 mm. longa; labellum 17 mm. diametro. Ixno-Cuixe. — Laos : Luang-prabang, sans n° [Thorel]. Cette espèce se rapproche de l'A. trilobum par sa crête entière et le manque de staminodes ; mais elle s'en distingue facilement : 1° par sa feuille unique et plus ferme; 2 par le calice plus court de moitié; 3° par les loges de l'anthere glabres au sommet, mais velues à la base, à peu près parallèles ; 4° par le labelle orbiculaire entier au lieu d’être cunéiforme | et trilobé, concave en dessus et non reployé en dessous comme dans | l'A. tribobum. Pour Rinrey, cette espèce serait un Zlettariopsis et pour K. ScuvwasN un Cyphostigma; je ne puis la distinguer des Amomum largement compris. Gastrochilus Thorelii Gagnep. sp. nov. Herba mediocris; radices supremz verticaliter assurgentes. Folia ovato-lan- 164 SÉANCE DU 22 MARS 1907. ceolata, sessilia, basi attenuata, apice tenuiter acuminata, utrinque glabra, subtus pallescentia ; vaginæ striato-membranaceæ; ligulæ usque ad basin fissa, parce pilosæ, lobis 2, scariosis, + acutis et inæqualibus. Inflores- centia primo in vaginis supremis inclusa, dein libera, in medio latior; brac- teis lanceolato-linearibus, acutis, dorso pilosis; bracteolis unifloris, plicatis ; floribus roseis. Calyx brevis, tubuloso-infundibuliformis, apice truncatus, edentatus, glaberrimus. Corollæ tubus exsertus apice glandulosus; lobi oblongi, obtusi, : quales, posticus concavus. Anthera cuneiformis; loculi apice discreti, basi approximati, connectivo tenui, dorso glanduloso, apice haud producto; staminodia suborbicularia, basi vix unguiculata, anthera æquilonga; labellum ellipticum, valde concavum, apice integro, explicato. Ovarium glabrum, pericarpio tenui; ovula ascendentia, numerosa ; stylus glaberrimus; stigma breviter tridentatum ore ciliatum; stylodia clavato-acu minata calycem æquantia. Herba 50 cm. longa. Folia 16 cm. longa, 3,5 cm. lata; ligula 12-13 mm. longa. Inflorescentia 7 cm. longa, ad medium 15 mm. lata, bracteis infimis 5 cm. longis. Calyx 5 mm. longus. Anthera 6 mm. longa. Labellum, 17 mm. longum, 10 mm. latum. Laos : Bassac, sans n? [D" Thorel]. Cette espèce est trés voisine du G. phyllostachyum, auquel nous avions d'abord pensé la réunir comme variété bien distincte. Elle s'en distingue spécifiquement par les caractères suivants : 1° par ses radicelles supé- rieures qui s'élèvent et recouvrent le collet; 2° par ses feuilles non marbrées de brun; 3° par ses gaines ciliées; 4° par son inflorescence rétrécie et non dilatée à la base; 5? par ses bractées inférieures beaucoup plus étroites ; 6° par son anthère glanduleuse sur le dos; T° par son stig- mate non glanduleux; 8 par ses stylodes aigus au sommet; 9° par son labelle et ses staminodes deux fois plus étroits. 9° Hedychium yunnanense Gagnep. sp. nov. Herba valida. Folia ovato-oblonga, apice acuminata, cauda tenui, basi attenuata petiolum canaliculatum brevem efformantia, utrinque glabra, truncata, integra; vaginæ striatæ, glabræ; ligula quadrata. Inflorescentia terminalis, folia suprema haud attingens; bracteæ obliquæ, lanceolato- obtusæ, glaberrimæ, florem unicum aurantiacum basi amplectentes, non imbri- catz nec axin occultantes. Calyx glaber bracteam paulo superans, tubu- losus, apice lateraliter fissus, obscure tridentatus, dentibus semi-orbicula- ribus, brevissimis, ciliolatis. Corolle tubus gracilis, calyce duplo major; lobi lineares, dein tortiles. Staminis filamentum labello duplo majus ; anthera linearis; staminodia oblongo-linearia, obtusa, basi in unguem angustum attenuata, lobis corolla minora; labellum ambitu obovalum, basi unguicu- latum, usque ad medium fissum, lobis 2, longe triangularibus, obtusis. Ova- rium pilosum; stylus capillaris, glaber; stigma infundibuliforme, ore ciliatum. Capsula obtuse trigona, lævis, nitida; semina multa, arillo rubro, laciniato, cincta. | | Folia 20-40 cm. longa, usque 10 lata, ligula 4-15 mm. longa; bracteis 25 mm. longis. Calyx 28 mm. longus. Corollæ tubus 45 mm. longus; lobi 30 mm. longi. Staminis filamentum 42 mm. longum; anthera 11 mm. , ` A a PART AE PP, PE AENEA EE 1 EA OP EBEN E S Noe m uer F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES DU MUSÉUM. 165 longa; staminodia 27 mm. longa ; labellum 25 mm. longum, lobis 12 mm. longis. Capsula matura 12-14 mm. diametro. Cue. — Yunnan : [Bons d'Anty] trés commun sur le plateau yun- nanais à toutes les altitudes, mais surtout dans les montagnes boisées ; 24 juillet 1902, n° 1284 [Beauvais]; n° 33^, août 1897 [Duclouz |. Ivpo-CuixE. — Tonkin : [Eberhardt]. J'avais rapproché cette espèce, comme variété douteuse, des Hedychium spicatum, gracile, Gomezianum sans certitude absolue, car je n'avais pas d'échantillons assez nombreux. Depuis lors le nombre des spécimens absolument identiques m'a permis de reconnaitre une espéce nouvelle bien distincte par ses caractéres, bien limitée géographiquement au Yunnan et au Tonkin. Elle se distingue de IZ. spicatum par ses bractées plus étroites de moitié, par le filet plus long que le labelle, bien qu'elle lui ressemble beaucoup par les feuilles. Si elle se rapproche de l'A. gra- cile par la forme des bractées, celles-ci sont beaucoup moins denses, dans un épi beaucoup plus long, et les feuilles sont différentes par la taille, étant à la fois beaucoup plus larges et plus longues; de plus la fleur en est bien distincte par la grandeur et la forme du labelle. Enfin ce nouvel Hedychium diffère de LH. Gomezianum par ses pétioles presque nuls; par son calice dépassant à peine la bractée, par l'épi lâche et dressé, parce qu'il n'est pas épiphyte. Kæmpferia cochinchinensis Gagnep. sp. nov. Herba mediocris. Rhizoma tenue, procurrens subterraneum, radicibus fili- formibus. Folia recta vel obliqua basi sese invicem vaginantia, petiolata, ovato-lanceolata, basi rotundato-acuta, apice paulo acuminato, utrinque glabra, punctis numerosissimis, rufis, conspersa; petiolus canaliculatus ; ligula glabra, auriculata, auricula unica, triangulari, obliqua; vaginæ mem- branaceæ usque ad medium et ultra sese invicem obtegentes. Inflorescentia 5-flora, in vagina folii supremi perfecte occulta, pedunculata; bracteis linearibus, exterioribus majoribus; bracteolis iis consimilibus, unifloris : floribus apice exsertis. Calyx tubulosus, glaber, translucidus, dentatus, den- tibus triangularibus, obtusis. Corollæ tubus gracillimus ; lobi lineares, subæquales, posticus acutior. Staminis filamentum canaliculatum; loculi remoti; connectivum tenu» in cristam linearem, emarginatam, recurvatam, apice provectum ; staminodia obovato-acuminata, basi unguiculata ; labellum late cuneiforme, breviter unguiculatum, apice emarginatum, crenulato- denticulatum. Ovarium trigonum, pericarpio perlucido, tenui; ovula in medio placentarii inserta, radiata, funiculo longo; stigma obscure triden- tatum, glabrum; stylodia subulata. Herba 40 cm. alta. Folia 16 cm. longa, 4.5 lata; petiolus 8-10 cm. longus; vagin: 10-15 cm. long»; ligula 5 mm. longa. Calyx 10 mm. longus. Corollæ tubus 6,5- 7 cm. longus; lobi 15 mm. longi. Staminis fila- mentum 4-5 mm. longum ; anthera 5, crista 2 mm. longa; labellum 20 mm. longum, 13 latum. 166 SÉANCE DU 22 MARS 1907. CocurvcuisE. — Thu-dau-moth, sans n? [D" Thorel]. Cette nouvelle espèce est extrémement remarquable par son inflores- cence entièrement dissimulée dans la gaine de la feuille centrale, sans que l'on puisse la deviner autrement que par les fleurs qui épanouissent la corolle en dehors de la gaine. Elle doit être placée au voisinage du K. pandurata, dont elle se dis- tingue : 1? par sa ligule à 2 oreillettes, dont une presque nulle; 2» par son inflorescence cachée ; 3° par ses ovules rayonnants autour d'un pla- centa central; 4? par son péricarpe trés ténu et transparent; 5° par le rhizome tracant émettant çà et là des touffes de feuilles. Kæmpferia Harmandiana Gagnep sp. nov. Herba nana. Rhizoma globosum; radices fasciculutæ, filiformes, viz ad medium inflata, vel apice obtuse crasse. Folia 2, solo appressa, ovato-lanceo- lata vel sublinearia, supra glabra, subtus villosa, margine purpure*a, punctis numerosissimis, tenuissimis, rufis conspersa; petioli vaginantes, inflorescentiam involventes. Spica radicalis, sessilis; bracteis lanceolatis tenuiter acuminatis; floribus numerosis. Calyx tubulosus, 3-dentatus, dentibus acutis, inaequalibus. Corolle tubus longe exsertus; lobi lanceo- lato-acuminati, posticus paulo cucullatus. Anthera subsessilis, loculis ad basin contiguis, arcuatis, ad apicem divergentibus; connectivo apice in laminam profunde bilobam provecto; lobis orbicularibus apice leviter crenntis, ex parte sese invicem obtegentibus; staminodia obovato-cuneata, ad basin sensim attenuata; labellum suborbiculare, basi abrupte angustatum, profunde bilobum; lobis ellipticis, apice denticulatis, dentibus 2, obtusis. Ovarium glabrum, obovoideum; semina ovoidea, usque ad apicem arillo lacero velata; stigma glabrum, ore ciliatum; stylodia subulata. Folia 10 cm. longa, 1-5 cm. lata; petiolus 3-4 cm. longus. Corollæ tubus (pars exserta) 2-3 cm. longus; lobi 12-15 mm. longi, 3 mm. lati; labellum 10-12 mm. diametro, Ovarium maturum 12 mm. longum, 7 latum. Ixpo- Curxe. Laos : La-Khôn, voyage de Hué au Mé-Khong, nov. 1871, sans n° (Harmaad]. Cette espece est à rapprocher sans aucun doute du K. Galanga; mais elle s'en distingue : 1° par les feuilles atténuées aux extrémités, parfois linéaires; 2 par la crête de l'anthére à lobes circulaires se recouvrant largement par le bord interne ; 3° par le labelle orbiculaire et non large- ment elliptique, à lobes portant au sommet deux dents obtuses; 4? par ses fleurs moitié plus petites. Kæmpferia laotica Gagnep. sp. nov. Herba nana. Rhizoma globosum; radices fasciculatæ, cylindricæ. Folia 2, solo appressa, orbicularia, supra glabra, inconspicue et transversa- liter variegata, Subtus pilis longis, sparsis vestita, punctis tenuissimis, albi- dis, numerosissimis conspersa; petiolus brevis, late canaliculatus, pilosus, inflorescentiam involvens. Spica radicalis, sessilis; bracteis exterioribus, triangularibus, acutis, viridibus, pilosulis, interioribus albidis, membra- ii ISI EUMD mn — — — F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES DU MUSÉUM. 161 naceis glabris; floribus 4-8. Calyx tubulosus, glaber, 3-dentatus, denti- bus perbrevibus, acutis, inæqualibus. Corolla» tubus gracilis; lobi lineares, acuminati? Antheræ filamentum latum, breve; loculi ad basin contigui, dein arcuati, apice divergentes; connectivum in cristam subquadratam, inte- gram vel paulo emarginatam provectum; staminodia obovata, ad basin sensim altenuata; labellum usque ad medium partitum, lobis valde diver- gentibus. Stylus et stigma ore ciliatum, glabra. Folia 10 cm. diametro; petiolus 1-2 cm. longus. Labellum 15-20 mm. longum. INbo-Curmwr. Laos : Xieng-kouang, endroits humides, n° 309 [Spire]. Le K. laotica diffère du K. Galanga : 1° par ses feuilles parsemées de nombreux points glanduleux, blancs; 2? parle connectif rectangulaire, plus long que large, entier ou à peine émarginé ; 3° par le labelle cunéi- forme à lobes prolongés seulement jusqu'au milieu du labelle et trés divergents. Il diffère du À. angustifolia : 1° par ses 2 feuilles étalées sur le sol, velues en dessous; 2 par son inflorescence non pauvre et dissimulée dans les gaines ; 3? par la crête du connectif presque entière rectangulaire et ni arrondie, ni émarginée; 4° par la forme particulière du labelle dont les 2 lobes divergents sont séparés par un sinus arrondi. Zingiber cochinchinense Gagnep. sp. nov. Herba gracilis, pedalis vel ultra. Rhizoma sulfureum, repens, horizon- tale, nodosum. Folia approximata, ovato-oblonga vel linearia, supra albidi- zonata, glabra, subtus pallescentia et velutina, pilis sparsis, apice acuminata, basi in petiolum alatum attenuata; vaginæ glabra»; ligula usque ad medium biloba, lobis obtusis, fragilibus. Scapus villosus, squamis linea- cribus, vaginantibus, extus velutinis, infimis imbricatis, supremis laxiu: ulis, contiguis; inflorescentia ovoido-acuta vel fusiformis; bracteæ ovatos acutæ, virides, extus velutinæ, margine scarioso-pallescente, bracteolis unifloris, lanceolatis, glaberrimis; flores brunneo-striati. Calyx tubuloso- spathiformis, glaber, «apice integer sed 3 setis ornatus. Corolle tubus calycem superans; lobi obovato-lineares, acuti, posticus duplo latior. Anthera connectivo longior; staminodia 0; labellum late cuneiforme, 2-lobulatum, lobis triangularibus obtusis, lateralibus nullis. Ovarium gla- brum ; stylodia subulata. 30-40 cm. alta. Folia 13-16 cm. longa, 25-35 mm. lata; ligula 17 mm. longa. Scapus 6-15 cm. altus; inflorescentia 5 cm. longa, 2 cm. lata. Calyx 18 mm. longus. Labellum 16 mm. longum, 12 mm. latum. INbo-Cuixe. — Laos : Stung-treng, sans n° [ Thorel]. — Cochinchine : Poulo-Condor, n° 863 [Harmand]. Par ses feuilles plutót étroites, par son scape florifere d'une certaine longueur, cette espèce se rapproche des Z. officinale et junceum. Elle se distingue du premier ; 1° par le port très bas; 9? par les feuilles relative- ment courtes et un peu plus larges; 3° par la ligule trois fois plus longue 168 SÉANCE DU 22 MARS 1907. et bilobée; 4° par les lobes latéraux nuls, qu'une analyse minutieuse ne m'a pas permis de voir à la base du labelle. Le Z. cochinchinense se distingue du Z. junceum : 1? par ses feuilles plus larges; 2 par ses ligules beaucoup plus longues; 3° par son scape vert et non glauque; 4? par son calice non tridenté, muni seulement de 3 cils raides qui indiquent les lobes; 5° par le labelle bilobé et non tri- lobé comme dans le Z. junceum. qo Zingiber laoticum Gagnep. sp. nov. Herba elata? Folia juniora lanceolato-linearia, utrinque glabra, punctis tenuissimis, fulvis conspersa, adulta...; ligula integra, scariosa, glabra; vaginæ glaberrimæ. Scapus squamosus robustus, ad apicem pilosus, squamis basi imbricatis, glabris, tubulosis, vaginantibus, apice subpun- gentibus; inflorescentia fusiformis, glabra, colorata; bracteis rhombeis, acuminato-obtusis, margine apiceque purpureis; bracteolis lineari-lanceo- latis, glabris. Calyx in infima parte pilosus, tubulosus, 3-dentatus, dentibus perbrevibus, rotundatis. Corolla» tubus bracteas haud superans; lobi lanceo- lato-acuti, brunneo-striati, posticus pæne latior. Anthera connectivo paulo longior; labellum 3-lobum, lobo medio duplo longiore et latiore, omnibus obtusis, in sicco brunneo-striatis; staminodia 0 vel labelli lobos laterales eliormantia. Ovarium hirsutum; stylodia subulata. Scapus 15-25 cm. longus; squamis 20-45 mm. longis; inflorescentia 8-12 cm. longa, 25 mm. lata, bracteis 30-40 mm. longis, 15-25 latis. Corollæ lobi 20 mm. longi. Labellum 19 mm. longum, 21 latum. [nno-Cuixe. — Laos : Pak-ay, sans n° [Thorel]. Le Z. laoticum parait être une variété du Z. Parishii au premier aspect; mais il s'en distingue trés suffisamment par plusieurs caracteres notables : 4° par les ligules non vertes, mais scarieuses, non bilo- bées, mais trés entières; 2 par les feuilles jeunes linéaires très étroites, ce qui donne à penser que les adultes ne seront pas ovales-lancéolées comme les feuilles adultes du Z. Parishii; 3° par les bractées toujours acuminées obtuses ; 4° par l'ovaire hirsute et le calice velu dans sa moitié inférieure; 5° par les lobes de la corolle non d'un blanc jaunâtre uni- forme, mais nettement striés de brun; 6° par les lobes de la corolle égalant le labelle sans le dépasser, comme c’est le cas pour le Z. Parishü. Enfin, je n'ai pas su voir si le labelle était quadrillé de brun; il m'a paru strié suivant la direction des nervures. Zingiber mekongense Gagnep. sp. nov. Herba submetralis. Rhizoma fibrosum, repens, nodosum ; stolonibus hori- zontalibus, squamosis, squamis tubulosis, glabris. Folia longe obovata, basi attenuata, acuminata, cauda tenui, sessilia, vel petiolo alato, utrinque glabra; vagin; glaberrimæ, striatæ; ligula oblonga, scariosa, fragilis, in tertia parte superiore fissa, lobis obtusis. Inflorescentia radicalis, sessilis, e basi rhizomatis assurgens, ovoidea vel pæne acuta, bracteis erectis, purpureis, linearibus, villosis ciliolatisque, apice penicillatis ; bracteolis unifloris. — ww F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES NOUVELLES DU MUSÉUM. 169 Calyx tenuis, 3-dentatus, dentibus inaequalibus. Corollæ tubus gracilis; lobi lineari-acuti, posticus paulo latior. Anthera connectivum zquans; labellum 3-lobum, lobo medio multo longiori et latiori, purpureo-striatum vel punctatum ; staminodia 0, vel labelli lobos laterales efformantia. Ovarium pubescens; capsula trigona, piriformia, 9-costata, apice attenuata, calyce coronata; semina rubra, nitida, subtrigona, apice dilatata; arillus 3-4-lo- batus, seminibus major. 80 cm. alta. Folia 40 cm. longa, 55 mm. lata; ligula 3 cm. longa. Inflorescentia 4-6 cm. longa, 25-30 mm. lata; bracteis 35 mm. longis. Labellum 25 mm. longum, 15 mm. latum. Capsula 3-5 em. longa, 15-20 mm. crassa. Ixpo-CuixE. — Laos : ile de Khón; de Stung-treng à Kong; de Pak-lay à Luang-prabang, n? 2198 [T'horel]. Cette espèce a l'inflorescence du Zingiber barbatum Wall, mais elle en diffère principalement : 1? par ses feuilles à proportion beaucoup plus longues; 2° par la ligule fendue et beaucoup plus grande; 3° par le labelle trilobé qui est cunéiforme émarginé dans l'A. barbatum; 4° par la fleur pourprée et non blanchátre. Le Z. mekongense se distingue aussi du Z. chrysanthum : 1° par la couleur pourprée de ses fleurs; 2° par la grandeur de sa ligule entière (Roscoe): 3° par le labelle moins profondément trilobé, à lobes latéraux beaucoup plus courts. Le Z. mekongense appartiefit à la section des Cryptanthium., Zingiber Thorelii Gagnep. sp. nov. Herba modesta. Rhizoma horizontale, crassum, nodoso-ramosum, digiti crassitudine. Folia disticha, conferta, petiolata, obovata, apice acuminata, basi attenuata, petiolum + longum efformantia, utrinque glabra, vel subtus parce villosula; vaginæ glaberrimæ; ligula subnulla vel brevissima, emarginata, ciliolata. Inflorescentia radicalis; scapus brevis, horizontalis, dein erectus, squamosus; squamis 4, tubuloso-spathiformibus, infimis imbricatis ain cingentibus, supremis laxis, longioribus; inflorescentia ovata, laxa, bracteis lanceolatis, glaberrimis, imbricatis, axin haud perfecte occultantibus; bracteolis minoribus, lanceolato-obtusis. Calyx tubulosus glaber, 3-dentatus, dentibus breviter triangularibus. Corollæ tubus gra- cilis, calycem duplo superans; lobi lanceolato-acuti, rosei, posticus latior. Anthera connectivum æquans; connectivo angustissimo, subulato, stylum involvente; staminodia nulla vel labelli lobos infimos efformantia ; labellum ovatum, trilobulatum, lobo medio duplo latiori et longiori stramineo, late- ralibus brevibus, luteo-roseis. Ovarium parce pilosum; capsula late fusi- formis trigona, glabra, calyce coronata; semina elliptica, striata; arillo apice laciniato. Herba 67-70 cm. alta. Folia usque ad 30 cm. longa, 6 cm. lata ; petiolus 5-30 mm. usque longus. Scapus 4 cm. longus; inflorescentia 5 cm. longa, 2-3 lata; bracteis 30-35 mm. longis. Calyx 15 mm. longus. Corollæ lobi 15-17 mm. longi, tubus 4 cm. longus. Labellum 15-20 mm. longum, lobis lateralibus 10 mm. longis. Capsula 22 mm. longa, 7-8 lata. 170 SÉANCE DU 22 MARS 1907. Parmi les espèces de la section Cryptanthium à laquelle appartient ce Zingiber, elle peut être comparée au Z. roseum, dont elle n'a pas le labelle blanc, plus court que les lobes de la corolle et les longues ligules scarieuses; au Z. chrysanthum dont elle se distingue principalement par ses ligules nulles et ses bractées glabres; au Z. Wightianum, dont elle n'a pas le long calice pubescent, le tube de la corolle pubescent, les lobes latéraux du labelle petits et aigus, le fruit oblong et courbé. Elle aurait quelque analogie peut-être avec le Z. /Vimmonii, dont elle diffère par ses feuilles supérieures longuement pétiolées, et avecle Z. oligophyllum, dont elle a la capsule fusiforme, mais non les feuilles sessiles. Ces deux dernieres espéces sont d'ailleurs assez imparfaitement connues. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE PARRIQUE (F.-G.). — Parmélies des monts du Forez. (Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, 1906). Broch. in-8 de 16 pages. L'auteur distingue dans les montagnes du Forez, d’après l’altitude, trois régions : {° celle des vallées et des collines, de 500 à 800 metres; 2» celle des forêts élevées, de 900 à 1 400 mètres, et enfin 3° la région subalpine, de 1400 à 1 600 mètres, altitude qui est celle des plus hauts sommets des Vosges. En méme temps, il énumère les principales espèces de Lichens qu'il a récoltées dans chacune de ces régions, lesquelles, à l'exception du Parmelia pilosella Hue (Lichen de-l'ouest de la France) et du Verrucaria arvernica Nyl., se trouvent également dans les Vosges. La deuxieme région a fourni 6 Parmelia : P. farinacea Bitter, P. lævigatula (Nyl.) Parriq., P. Acetabulum f. carneola Parriq., P. vittata (Ach.) Nyl., P. omphalodes Ach. et P. stygia (L.) Ach. ; la troisième n'en possède que 3 : P. encausta Ach., P. lanata Wallr. et P. tristis (Web.) Nyl., et en réalité elle n'en a que 2, le P. lanata n'étant pas compris dans l'énumé- ration générale; c'est avec raison du reste, car, dans ce Lichen, la structure estradiée et non dorsiventrale; il appartient au genre Cornicu- laria (voir Hur Lich. extraeurop. in. N. Arch. Mus., 4° sér., I, p. 91). Les espèces de Parmelia récoltées dans les monts du Forez sont au nombre de 26 (le total dans le Mémoire est 25, mais le P. verruculifera n'a pas été compté), divisées en 13 groupes : celui du P. physodes en présente 5, celui du P. perlata, 3, celui du P. lævigata, 2, et enfin celui du P. olivacea en donne T; les 9 autres groupes n'ont que chacun une espèce. On peut se demander pourquoi le P. glabra (Schær.) Nyl. forme un groupe à part et n'a pas été compris, comme il l'est ordinairement, dans celui du P. olivacea Ach. Les formes nouvelles observées par M. Parrgue sont: P. conspersa f. incolorata (P. subconspersa Nyl.), P. tiliacea f. pruinosa Harm., P. Acetabulum f. carneola (forme remar- quable et abondante sur les Sapins dans la deuxieme région), P. exasperata f. pruinosa, P. fuliginosa f. incolorata et P. prolixa f. colorata; ces noms colorata et incolorata sont dus à la présence ou à l'absence de réaction dans le thalle par la potasse pour la premiere espèce et par le chlorure de chaux dans les deux autres. La derniere forme n'est pas autre 172 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. chose que le P. olivacea f. Delisei Dub., et cette création d'un nom nou- veau pour remplacer un nom ancien et bien connu est regrettable, car elle charge inutilement la nomenclature. Tout en examinant les Parmélies des monts du Forez, l'auteur a poussé plus loin ses investigations, et, à l'aide de nombreux matériaux qu'il a reçus de différents points de la France et notamment de la Bretagne, il a pu établir un trés remarquable exsiccata des Parmélies de la France, lequel comprend de 200 à 250 espèces ou variétés. ABBÉ Hue. G. RÉAU BOURG. — Étude organographique et anatomique de la famille des Lardizabalées. Thèse Doct. Univ. Paris (Pharmacie), 1906, 127 p., 103 fig. Par suite des affinités étroites qui les relient aux Berbéridées d'une part, aux Ménispermacées d'autre part, les Lardizabalées ont été rangées par certains auteurs dans la premiere famille, et considérées par d'autres comme une tribu de la seconde; quelques botanistes enfin lui font une place à part dans la nomenclature. C'est en présence d'une telle diversité d'opinions et avec l'espoir qu'une étude morphologique et anatomique plus approfondie des représentants de ce groupe jetterait sur ce sujet quelque lumière, que ce travail a été entrepris. Les deux premiers chapitres ont trait à l'historique, la morphologie générale, la classification et la distribution géographique des Lardiza- balées. Dans le troisieme chapitre, qui constitue à lui seul le travail presque tout entier, l'auteur, passant en revue successivement les diverses tribus, donne une description minutieuse de toutes les espèces actuelle- ment connues, et, pour la plupart d'entre elles, fait une étude anatomique de la racine, de la tige et de la feuille, souvent méme de la fleur, du fruit et de la graine. Après un résumé des caractères anatomiques ainsi observés et reproduits par de nombreux dessins d'une grande netteté, M. Réausounc cherche à tirer parti, dans un dernier chapitre, des résultats acquis, en les comparant avec les caracteres anatomiques des familles voisines. « Les anneaux scléreux de la racine des Lardizabalées, écrit-il, se rencontrent chez les Ménispermacées ; mais le liege, dans ces dernieres, se forme dans l'assise subéreuse, tandis qu'il est péricyclique chez les Berbéridées et les Lardizabalées. Les ilots scléreux isolés du péricyele de la racine des Berbéridées ont leurs analogues dans la racine du Decaisnea qui n'a plus d'assise seléreuse continue. « Il n'est pas douteux qu'il existe une très grande analogie entre la tige des Ménispermacées normales et celle des Lardizabalées. La seule diffé- rence qu'il y ait entre ces deux familles et les Berbéridées réside dans la formation péricyclique du périderme et la présence de fibres libériennes chez les Berbéridées; mais ces caracteres ne sont pas constants. Les — m NEUES ARE REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 173 Podophyllées ont un liege subépidermique, toutes les Berbéridées n'ont pas de fibres libériennes, et nous avons vu des Ménispermacées et des Lardizabalées présenter des formations subéro-phellodermiques péricy- cliques t. « Les feuilles ont à peu prés la méme structure dans les trois familles. » L'auteur reconnait, en terminant, que, si l'étude anatomique des tissus apporte un important concours à la morphologie externe pour aider à la classification, elle ne saurait nullement la remplacer, et il conclut que les Lardizabalées forment un groupe assez homogène, devant constituer une famile autonome, intermédiaire entre les Ménispermacées et les Berbéridées. Mentionnons que M. RéausourG n'a pas retrouvé dans l'écorce les fais- ceaux libéro-ligneux tertiaires qui ont été signalés dans cette région par certains auteurs, et citons, entre autres particularités intéressantes de son travail, l'existence, dans le fruit du Decaisnea Fargesi, de poches sécrétrices par invagination de l'épicarpe. P. GUÉRIN. Bulletin du département de l'Agriculture aux Indes néerlan- daises, n? IV, Microbiologie, II, 1906. Contient les deux articles suivants : Knvvrr (E. de). — Quelques recherches sur la composition de l'eau et sur les diastases du fruit de Cocos nucifera. Les noix de Coco jeunes contiennent un liquide renfermant du saccha- rose comme seul sucre actif; pendant la maturation, ce saccharose est interverti sous l'influence d'une sucrase sécrétée par les cellules de l'albumen de la noix. Outre cette sucrase, l'eau renferme encore une oxydase et une catalase, et ces deux dernieres seules se rencontrent dans le trés jeune fruit. L'haustorium contient dans ses cellules la lipase, la diastase protéolytique, l'amylase, la catalase et la peroxydase. Knuvrr (E. de). — Sur une bactérie aérobe fixant l'azote libre de l'atmosphére : Bacterium Krakataui. Cette bactérie a été isolée : 1° de pierres ponces, 2° d'humus de forêt provenant de l'ile de Krakatoa, en utilisant le liquide nutritif imaginé par Beyerinck pour l'Azotobacter chroococcum. Le maximum de fixation 1. L'auteur, dans une Note rectificative publiée dans ce Bulletin (Janvier 1907), a montré que le Boquila trifoliata n'offre en aucune facon, ainsi qu'il l'avait indiqué tout d'abord, une dispersion des faisceaux de la tige, analogue à celle de la tige des Monocotylédones et de certaines Berbéridées, mais que sa structure anatomique est, dans ses grandes lignes, semblable à celle des autres Lardizabalées. Ce caractère de dispo- sition des faisceaux ne doit donc pas être invoqué, ainsi qu'il l'avait été primitivement, pour relier les Lardizabalées aux Berbéridées. 174 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. d'azote s'observe dans une solution nutritive additionnée de 1 p. 100 de mannite et d'une trace de terre stérilisée (2,6 d'azote fixé p. 1 000 de sucre fermenté). Avec le glucose la proportion est beaucoup moindre et ne dépasse pas 1,5 p. 1 000. L. Lurz. Bulletin du département de lAgriculture aux Indes néerlan- daises, n? V, 1906. Contient l'important travail suivant : Smitu (J.-J.). — Neue Orchideen der malaiischen Archipels. Les espèces nouvelles décrites comprennent : 4 Bulbophyllum, 2 Calanthe, 1 Cœlogyne, 1 Dendrobium, 2 Eria, 1 Liparis, 1 Micros- tylis, 1 Phalænopsis, 1 Plocoglottis, 3 Sarcanthus, 2 Thrixspermum, 1 Thrichoglottis et 1 Vanda. L. L. Annales de l’Institut national agronomique, 2° série, t. V, fasc. II. Contient entre autres travaux : Dzracnoix (D* G.). — Sur quelques maladies bactériennes observées à la station de pathologie végétale. a. Le Chancre du Peuplier. — Ce Chancre s'observe sur les rameaux du Peuplier régénéré (Populus canadensis var.). Elle est due à une infection par un microcoque nouveau, le Micrococcus Populi G. Del. qui se cultive assez facilement sur des bouillons de Peuplier. Le traitement ne peut étre qu'un traitement d'extinction. b. La maladie bactérienne de la Pomme de terre produite par le Bacillus phytophtorus (Frank) O. Appel. Cette maladie envahit la plante pendant la période de végétation active. Elle présente une ressemblance assez marquée avec la brunissure causée par le Bacillus solanincola. On peut réaliser des infections en partant de cultures, mais leur virulence se perd rapidement, quoiqu'elle puisse se régénérer par la méthode d'E. Laurenr. Le traitement de la maladie est le méme que celui de la brunissure. c. Sur la maladie appelée Gras de l'Oignon. — Due au développement d'une Bactérie que l'auteur nomme Bacillus cepivorus, cette maladie consiste en une désagrégation des bulbes par destruction du cadre inter- cellulaire dans la région atteinte. Sa propagation ne peut étre enrayée que par la rotation culturale et l'addition de superphosphates. L. L. BELEZE (M'* MarGUERITE). — Premier supplément à la liste des Champignons supérieurs et inférieurs dela forét de Ram- bouillet et des environs de Montfort-l' Amaury (Seine-et-Oise). a aa I aa REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 175 Brochure de 13 pages, extraite du Bulletin de l'Académie Internatio- nale de Géographie Botanique, décembre 1902. Cette brochure renferme une énumération de Champignons recueillis principalement autour de Montfort-l'Amaury. On y remarque un grand nombre de Basidiomycètes, quelques Discomycètes et des formes infé- rieures. Toutes les espèces ont été revues par MM. Bounier, Daracnoix, JorFrix, Perror et Roze. N. PATOUILLARD. LLOYD (C. G). — The Lycoperdaceæ of Australia, New Zealand and Neighboring Islands. (Les Lycoperdacées d'Australie, Nou- velle-Zélande et îles voisines). Brochure de 42 pages avec 15 planches noires et 49 figures. La région australienne paraît ètre la plus riche du monde en Lycoper- dacées. L'auteur a pu voir et étudier dans tous les musées d'Europe les types des espèces décrites, aussi son travail présente-t-il un trés grand intérét. Les espéces signalées sont distribuées dans les genres Podazon, Gymnoglossum, Secotium, Clavogaster, Tylostoma, Chlamydopus, Phellorina, Battarea, Polysaccum, Scleroderma, Geaster, Bovista, Mycenastrum, Catastoma, Bovistella, Lycoperdon, Calvatia, Gallacea, Castoreum, Arachnion, Mesophellia, Mitremyces. Nous attirons plus particulièrement l'attention sur le nouveau genre Gallacea, établi par M. Lioyo pour le Mesophellia Scleroderma Cooke, genre caractérisé par un péridium simple, adhérent à une gleba formée de logettes persistantes et laissant une vaste cavité au centre du réceptacle ; il n'y a pas de capillitium et les spores sont fusiformes. Cette plante ressemble extérieurement au Scleroderma aurantiacum pour la couleur et les écailles; on en connait seulement un seul spécimen recueilli à la Nouvelle-Zélande par Reaper. N. P. LLOYD (C. G.). — Mycological notes; n° 19 et 20, mai et juin 1905. Le n° 19 de cette publication est consacré à une sorte de monographie des Lycoperdon européens, monographie établie à l'aide des spécimens désséchés que l'auteur a pu étudier dans les collections des divers musées d'Europe et aussi avec les nombreux matériaux qui lui ont été fournis par des correspondants. Le n° 20 contient un travail analogue sur le genre Lycoperdon aux États-Unis et, en outre, une petite monographie du genre Mitremyces. N. P. Recueil des Mémoires et des travaux publié par la Sociéte G.-D. de Botanique du Grand-Duché du Luxembourg, n° 16 (1902-1903). (Un volume in-8° de 340 pages, Luxembourg, 1905). 116 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Ce volume est consacré à peu près exclusivement au troisième fasci- cule des Ascomycètes de la flore mycologique du Grand-Duché de Luxembourg, par M. Joux Fecréex. On y remarque un grand nombre d'observations intéressantes à la suite de l'énumération des espèces et aussi la description d'un certain nombre de nouveautés. N. PATOUILLARD. NOUVELLES — Plusieurs de nos confrères ont été récemment l'objet de distinctions honorifiques. M. Gaucer, professeur agrégé à l'École supérieure de Pharmacie de Montpellier, a été nommé Officier de l'Instruction publique. MM. Émile Gapeceau et Paul KLiwcksrEck. ont été nommés Officiers d'Académie. M. G. Fron a été nommé Officier du Mérite agricole et M. C. Bruxorrte Chevalier du méme ordre. — Notre confrère M. Pruner, professeur à la Faculté des sciences de Toulouse, vient d'étre nommé directeur du Jardin des plantes de.cette ville en remplacement de M. le Dr Cros, démissionnaire. — Sir Thomas Haxsury, fondateur de l'Institut botanique de Gênes, à succombé le 9 mars à une maladie de quelques semaines. On sait les services qu'il a rendus à la Botanique et à l'Horticulture en réunissant dans sa propriété de la Mortola, prés Vintimiglia (Italie), la plus riche col- lection de végétaux vivants qui soit actuellement en Europe. — M. R. Hamer, rue de la Clef, 48, à Paris (Ve), préparant un travail sur le genre Sempervivum, serait reconnaissant aux personnes qui pour- raient lui envoyer, pour la culture, des échantillons frais des espèces de ce genre. — L'Index bryologicus du général Paris vient d’être honoré du prix Milne-Edwards, décerné par la Société de Géographie, dans sa séance du 19 avril. - Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin, F. Camus. Coulommiers. — Imp. PauL BRODARD. Bull. Soc. bot. de Fr. T. LIV (1907. Pl. III. D C. Kastner del. NOUVELLES:., 2 L1 Ead re fes D here HER in iii S Mt]tteetee TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO. P SÉANCE, DU 8 MARS 1907. Admission de MM. Hickel et Tomine................" 129 Composition des Commissions annuelles nommées H DAS de CODSBILA nee ia atenie cr Ox ER S f. LI à Dons faits à la Société. ..................,.,......., 130 Th. Délacour............... Note sur la situation financière de la Société à la fin dédl'éxercice 4906. 2.4 2 me yarusi ses verres . 131 Remerciements adressés à M. le Trésorier... ........ 132 PEPENG.. ÉMAR ARE nl SR Note sur un charbon quaternaire de Châtaignier (Casta- | ^ nea vulgaris Lamk.)........ cce e eee ee eo rt ti NY EL E. Heckel.................. Lettre de M. E. Heckez à.M..le Secrétaire général de 2s la Société botanique de France........,......1.... Observations de M. G. CnatvEAUD...... ette 3 R Hamet Mi epus V SES BIER Note sur deux Kalanchoe malgaches............... TE SÉANCE DU 22 Mans 1907. i ^ 5 ‘Admission de MM. Pavillard et Félix................ : M. Prrano envoie pour les Mémoires un travail sur í j les: Muscinées . des. Canaries........:............... E. G. Roques. IM T reel Note de parasitologie alpine. — Les Champignous H — parasites des. plantes des Pyrénées...:....,.,.. W: Russell....... os Sur une colonie de plantes calcicoles dans les sables de la vallée de Chevreuse................:........ 141 J.: Pavillard ................ Sur les Ceratium du golfe du Lion................... 148. Présentation, au nom de M. Gapeceau, du Narcissus — ‘| reflezus Brot...... peerhorsosedesen e de Kr eie Hn 154. a ; .^* Observations de: MM. MariNvaup et F. CAmUS..... 51, 168: m Dubard et P. Dop........ Description de quelques espèces nouvelles de. Mada- 3C e es TN eorr MERITI Fco PP labo. e dE 155 % “Fd Gagnepain. o a AA ` Zingibéracées: nouvelles de l’herbier du Muséum 4 ae (418* Nole)... OGIDI A Leod iore CH EVE VS 164; . EC REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. - ; PARRIQUE (F.-G.). — Parmélies des supplément à la liste des Champi- : | monts du Forez...... severe 171 guons supérieurs et inférieurs de la i RéauBourG. (G.) — Étude organographi- forêt de Rambouillét et des environs í que et anatomique de la famille des de Montfort-l'Amaury............... 174: Lardizaþalées lili 2, 172 | Liovp(C. G.). — The Lycoperdaceae of Bulletin du département de l'Agricul- Australia, New Zealand and Neighbo- ture aux Indes néerlandaises,41906, IV. 173 ring Islands...,..........:......... 175 Bulletin du département de l'Agricul- | Loyo (C. G.). — Mycological notes. 175 : tureaux Indes néerlandaises, 1906, V. 174 | Recueil des mémoires et des travaux Annales de l'Institut national agrono- publié par la Société G.-D. de Bota- |, ibique, t. V, fase is aa 174 nique du Grand-Duché du Luxem- BrLEzE (M'° Marguerite). — Premier bout... vives erem se ERN ; 176 AVIS IMPORTANTS relatifs à la Publication du BULLETIN I. — Les manuscrits, rédigés ne varietur et lisiblement, doivent être déposés le jour même où sont faites les communications, faute de quoi leur impression est ajournée sans que les auteurs puissent élever de réclamation à cet égard. Il. — Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à étre insérées dans le texte, celles-ci doivent étre dessinées à la plume et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier procédé, ou consister en bonnes photographies, de maniere à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. L'insertion de toute figure ne pouvant étre reproduite que par des procédés différents reste soumise à l'approbation de la Commission du Bulletin. ' IH. — Les auteurs reçoivent une épreuve en placards et en double exemplaire de leurs communications, la correction des autres épreuves étant faite par le Secrétariat. Les corrections doivent étre retournées dans le délai maximum. de irois jours au Secrétaire-rédacteur, faule de quoi la correction est faite d'office par le Secrétariat : IV. — Lorsque les manuscrits dépassent la Jongueur réglementaire de 8 pages et qu’ils ne comportent pas de question de priorité, ils peuvent être publiés sous la rubrique : Mémoires publiés par la Société botanique de France. Ces Mémoires sont édités avec toute la célérité possible, mais sans garantie de date. Ils prennent place dans les volumes annuels à la suite des communications. insérées aux séances ordinaires et sont fournis aux Membres de la Société sans majoration de leur cotisation. V. — Afin de permettre l'établissement des convocations aux séances, MM. les Auteurs sont instamment priés d'aviser le Secrétaire général huit jours à l'avance des communications qu'ils ont l'intention de présenter. ; VI. — En vue d'assurer l'unité typographique du Bulletin, le Conseil a arrêté le protocole ci-dessous, réglant les caractères employés dans les descriptions et les listes de végétaux. Íl ne sera admis aucune dérogation à cette règle.. ` NOUVELLES a ANCIENNES t FAMILLE. 1. Labiées. , 2. Labiées. Sous-FAMILLE. J : A NES 3. LAMIÉES. 4. LAMIEES. Sovs-TniBU. j 5. Stachydeæ. : 6. Stachydeæ. GENRE. $ Sonchus, . Sonchus. SECTION. 7. Autalpinia. 8. AUTALPINIA. Espèce. 9. Communis. 10. Communis. Sovs-EsPkCE. Milos. £ 41. Pilosa. 12., Prosa. FORME. 43. Laciniata. 44. Laciniata. Secrétaire général à l’adresse suivante : M. Lutz, professeur agrégé à l’École supérieure de pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI*). " id à Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin : FERNAND CAMUS. Coulommiers. — Imp. P. Brodard Tout ce qui concerne l'administration de la Société doit être adressé au - AVIS. — Depuis le 1° janvier 1907, M. Gacnepan a cessé les fonctions Rédacteur du Bulletin. Il est remplacé par M. le D* F. CAMUS, 25, aven Gobelins, Paris, XII. BULLETIN ; SOCIÉTÉ BOTANIQUE || - DE FRANCE [o FONDÉE LE 23 AVRIL 1854 ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU l7 aourt 1875 TOME CINQUANTE-QUATRIÈME {Quatrième série — Tome VII) 1907 v ; i 4 ; Séances d'avril 1907. PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ | RUE DE GRENELLE, 84 = Le Bulletin de la Société botanique de France paraît par livraisons mensuelles, Le Bon à tirer de ce numéro a été donné le 6 juin 1907. ie do Pt AVIS. IMPORTANT Par suite de l'augmentation croissante du nombre -des communications et de sa répercussion sur les finances de la Société, la Commission du Bulletin croit devoir rappeler à nos Confrères que le Règlement limite la longueur des manus- crits à huit pages d'impression par séance et à quarante pages pour l'année entière, au delà desquelles l'auteur doit sa collaboration pécuniaire. Dans un intérêt commun, la Commission prie donc très instamment MM. les Auteurs de condenser le plus possible le texte des Notes destinées à l'impression. Tarif des tirages à part. Un tirage sous presse de 25 exemplaires est accordé gratuitement à Messieurs les Auteurs qui em feront la demande en remettant. leur manuscrit. — Les Auteurs qui préfèrent des tirages à part avec réimposition, bénéficieront en compensation d’une réduction de 3 fr. 60 sur les prix du tarif ci-dessous 95 .50 100 200 500 NOMBRE DE FEUILLES EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. Une feuille (16 pages), réimposition, papier,tirage,| fr. c. fr. c. fr. c. fr. c. fr. c. pliure, piqûre et couverture passe-partout, de ENDE Leo nas dicum a iiu 10 20 11 40 13 20 18 » | 28 80 Trois quarts de feuille (42 pages). . . . . . . .| 960 | 10 80 12 60 16 80 26 40 Demi-feuille (8 pages)... . . . . . . . .: . .. 6 » 7 20 9 60 14 40 21 60 i Quart de feuille (4 pages)... ......... 4 80 6 » 8 40 10 80 16 80 12e feuille en sus de la premium. "is 1 9 » 10 20 11 40 14 40 21 60 |. Trois quarts de feuille en sus d'une feuille, . . .| 8 40 9 60 10 80 13 80 19 20 jDemi-feuille en sus d'une feuille. ... . . : . . 4 80 6 » 7 80 10 20 16 80 puselue -—-— UE 234424 00 4 80 7 20 9 60 | 14 40 | Tirage supplémentaire sans réimposition, conforme aux exemplaires gratuits, prix uniforme par feuille ou fraction de feuille : = 2I. A es 5 same c ie DORE 3 fr. 60 4 tr. 20 4fr 50 4 fr. 80 Supplément de 0 fr. 30 par 25 exemplaires en plus. La composition d'un titre d'entrée spécial d'un tiers de page est de 1 fr. 20. La composition d'un grand titre d'une page est de 3 fr. 60. En plus les frais de tirage et de papier (*) E: La composition d'un faux-titre est de 2 fr. 40. En plus les frais de tirage et de papier (*). i La composition d'une couverture imprimée, sans page d'annonces, est de 2 fr. 40 si le titre est x la répétition de celui de la brochure, et de 4 fr. 80 si le titre est fait seulement pour la couver- ; ture. En plus les frais de tirage et de papier (*), L'addition à la couverture passe-partout du titre de ‘la communication composé en caractères du texte est comptée 2 fr. 40. 3 S'il y a des corrections, elles sont comptées en sus 0 fr. 95 l'heure. Une gravure d'une page, intercalée dans le texte, entraîne un supplément de tirage de 2 fr. 40. ‘Une gravure d'une demi-page, L'fr. 80, . Tout travail de remise en pages, c'est-à-dire entraînant une modification dans la disposition des í pages du Bulletin, sera fait à ce Tarif E nr rs : 3b. o5 [i b. E : : ; 31r. 60 2 fr. 70 r. 80? O ir. 90 ] i”) Les frais de tirage et de papier des titres et couvertures seront comptés suivant le tarif du haut de ce i tableau. o p SÉANCE DU 12 AVRIL 1907. PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN. M. Lormand, vice-secrétaire, donne lecture du procès- verbal de la séance du 22 mars, dont la rédaction est adoptée. M. le Président annonce le décès de notre confrère, M. Jousset. M. Eugène Jousset, pharmacien à Rochefort-sur-Mer, a beaucoup contribué à la connaissance de la flore charentaise. Il fut des premiers à répondre à l'appel de J. Foucaud pour la formation de la Société rochelaise. On sait que celle-ci a montré une grande activité et distribué prés de 5000 numéros de plantes, dont beaucoup sont accompagnés de remarques publiées dans un Bulletin annuel. Depuis la mort de Foucaud, M. Jousset était président de cette Société. Par suite de la présentation faite dans la dernière séance, M. le Président proclame membre de la Société : M. pr VerGxes (Louis), ingénieur, rue Valentin-Haüy, 5, à Paris, présenté par MM. J. Poisson et Jeanpert. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ Cavillier (F.), Z'tude sur les Doronicum à fruits homomorphes. Delmas (Abbé), Marnac (D*), Reynier (Alf.), Aperçu sur la flore de la montagne Sainte- Victoire, près d'Aix-en-Provence. Errera (L.), Cours pratique de microchimie végétale. — Recueil de l'Institut botanique (Université de Bruxelles), t. M, 1906. Goiran, A proposito della presenza di Asplenium fontanum Bernh. sul Monte Baldo, 1906. Pardé (L.), Arboretum national des Barres, 1 vol. texte, | vol. atlas. Paris (Général), Muscinées de l'Asie orientale, 5° article, 1907. Pyat, Compte rendu de l'exposition de Champignons du Jardin des Plantes d'Angers en 1906. T. LV. (SÉANCES) 12 178 SÉANCE DU 412 AVRIL 1907. Zeiller (R.), Flore fossile du bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot, 1906, 2 vol., texte et planches. Association française pour l'avancement des Sciences, 35° Congrès, Lyon, 1906, Procès-verbaux. Annales de l'Institut colonial de Marseille, XIV, 1906. Bulletins de la Société d'histoire naturelle d Autun, XIX, 1906. Mémoires de la Société des sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg, XXXV, 1905-1906. Bulletin du département de l'Agriculture des Indes néerlandaises, VI, Phytopathologie, II, 1907, The journal of the College of Science, imperial University of Tokyo, XXII, 1906. M. Lutz, Secrétaire général donne lecture des deux com- munications suivantes : Les Chenopodium amaranticolor Coste et Reynier et Chenopodium pedunculare Bertoloni, dans les Bouches-du-Rhóne; PAR M. ALFRED REYNIER. I. — La première de ces Ansérines, plante annuelle, de taille luxuriante et à facies bicolore, fut trouvée, il y a quelque trente ans, sur les décombres des terrains vagues de Saint- Giniez, quartier suburbain de Marseille, par Honoré Rovx, qui chercha en vain à la déterminer au moyen de ses livres; le Florula Massiliensis advena de GRENIER n'indiquait rien d'approchant. Un botanophile, d'origine prussienne, devenu Marseillais par adoption, M. Lawé, ayant recu de Roux un exsiccatum de cette curieuse plante à coup sûr non indigène, l'envoya à Berlin. La réponse reçue fut peu lumineuse : « Res- semble au Chenopodium album! » On ne l'examina, au delà du Rhin, que superficiellement, à cause de la disparition totale de la teinte amarante chez l'échantillon privé de vie; sans quoi l'idée fût venue de la confronter avec certains congénères attirant de méme le regard par leur couleur. Quelques espéces s'imposent tout de suite pour pareille comparaison : d'abord, le C. purpurascens Jacq., qui était REYNIER. — CHENOPODIUM AMARANTICOLOR ET C. PEDUNCULARE. 179 cultivé bien avant 1783 au Jardin des Plantes de Paris; selon Lamarck, la Chine serait sa patrie. Si le coloris peut servir de critère empirique, il faut reconnaitre que la culture de l'Ansérine de Marseille amène le botaniste l'ayant quotidienne- ment sous les yeux dans un jardin à choisir plutót pour qualifi- catif spécifique amaranticolor, d'où la mise à l'écart du Chenopo- dium de Jacquin. Puis le C. Quinoa Willd., d'Amérique, dont le feuillage d'un vert pàle devient rouge, le C. furfuraceum Moq.- Tand., de Tasmanie, qui a le dessus des feuilles vert ou purpu- rescent : deux espéces non sans analogies. Il serait difficile, en outre, d'affirmer que l'Ansérine à couleur amarante n'ait aucune affinité avec le C. album var. bicolor Moq.-Tand.; sa diagnose, dans le Prodromus de DE Cawporrx, est trop bréve pour pouvoir servir de base à la moindre con- viction : « 9$ bicolor. Foliis rhombeo-ovatis, sinuato-dentatis, supra purpurascentibus, subtus pulverulentis, albidis, racemis sublaxis. In Nepalià. C. bicolor Bojer! in herb. (V. s.). » D'ail- leurs, il y aurait à se demander si cette variété ne se confond point avec un autre Chenopodium du Népaul, auquel le Pro- drome accorde rang de voisinage immédiat, indice de parenté, en ajoutant méme : « À C. albo an satis distinctum? »; il s'agit du C. giganteum Don, Prodr. Fl. Nep., p. 15, n° 1, cultivé en 1826 au Jardin botanique de Montpellier. Ne pouvant prouver l'identité de la variété bicolor et de l'amaranticolor, il est à croire que le C. giganteum, malgré sa tige « sæpius purpurascens », n'a pas dù offrir, sur le vif, à Moouix-Taxpox la couleur amarante : il l'eüt signalée. Néan- moins, les dimensions des feuilles et des pétioles de ces deux Ansérines concordent à tel point que d'étroits rapports sont légitimement conjecturables. La stature, en dépit de l'épithète giganteum, ne saurait avoir qu'une importance secondaire. Dans un terrain riche en matières azotées, le C. album variation elatum Schuttl. dépasse 1 m. 60, maximum de grandeur assigné par le Prodrome. L'ama- ranticolor peut s'élever à 2 m. 30 : les sujets d'où proviennent les parts qu'a distribuées la Société pour l'Étude de la flore franco-helvétique n'étaient pas inférieurs à 2 mètres, sur un sol dépourvu de fumure. 180 SÉANCE DU 12 AVRIL 1907. Deux parlicularités qui ont plus de valeur chez le C. gigan- teum sont le périanthe à lobes non carénés « calice ecarinato » et la graine à bord obtus « semine margine obtuso »; mais ont-elles été observées par Davi». Dos. et par Moquix-Taxpox avec la précision désirable? On doit l'admettre, malgré l'incer- titude; dès lors notre Ansérine se rapproche du C. album L., chez qui les lobes du périanthe sont carénés et le bord de la graine aigu '. Mise particulièrement en regard de cette dernière espèce linnéenne, la plante de Marseille se distingue par les caracteres qualitatifs suivants : Limbe des feuilles caulinaires très ample, mesurant de 5 à 11 cm. de hauteur et de 5 à 13 cm. de largeur. Les feuilles du bas des rameaux sont réduites de moitié et davantage. Les caulinaires, ainsi que les plus grandes des rameaux, ont une configuration fréquemment deltoide et sont peu cunéiformes à la base; les raméales supérieures sont rhomboidales; les bractéales oblongues ou lancéolées-linéaires. Les dents marginales sont peu profondes et presque émoussées. Pétiole maintes fois long d'environ 5-7 cm., c'est-à-dire d'une longueur au moins double de celui des variétés du C. album, d'abord couleur ama- rante, ensuite vert, au fur et à mesure que le limbe s'accroit. Jeunes tiges et rameaux marqués de lignes vertes et blanches auxquelles se mélent quelques-unes de couleur amarante. Page supérieure des feuilles d'un vert foncé seulement quand elles sont tout à fait développées. Naissante, la feuille est colorée sang-de-bœuf amarante soit en dessus, soit en dessous, par une fine poussière, adhé- rente, envahissant nervures et parenchyme. Lorsque la feuille atteint la moitié de son maximum d'ampleur, la teinte s'efface petità petit, d'abord au pétiole et à la page supérieure, abandonne le parenchyme, se main- tient encore sur les nervures, enfin disparait pour se remontrer en partie quand la feuille sera en train de se faner. Grappes florales d'abord condensées en une panicule compacte simulant celle d'une jeune Amarante, puis étalées en épis lâches, floribonds. Vive coloration jusqu'à l'ép: anouissement des fleurs : alors le périanthe devient peu à peu vert blanchátre, à l'exception de sa partie inférieure oü la teinte amarante persiste jusqu'à la maturation de la graine. Aux points d'insertion des rameaux sur la tige, le coloris amarante se conserve pendant toute la durée de l'existence de la plante. Anthése et maturation de la graine constamment tardives : de mi-sep- tembre à mi-octobre. Chez notre Ansérine, l'ampleur du limbe foliaire, la floraison et la fructification tardives sont des caractères qui, de méme 1. Les Flores disent toutes aigu; mais l'examen exige un bon moment pour en convenir. Le bord parait obtus sous certain angle visuel; il serait donc prudent de contróler la véritable conformation. de la graine du C. giganteum. ——— —Pr REYNIER. — CHENOPODIUM AMARANTICOLOR ET C. PEDUNCULARE. 181 que la coloration amarante, ne manquent jamais : on distingue toujours de loin le Chenopodium de Marseille, qui simule l Ama- rantus sanguineus L. des plates-bandes estivo-automnales. Je donne ici ma description du C. amaranticolor rédigée en latin selon le conseil contenu dans les Règles de Nomenclature botanique du congrés de Vienne : Chenopodium amaranticolor Coste et Reynier. Caule 2-2,50 m. alto, glabro, sulcato, lineis alternatim albidis et ama- rantinis notato. Ramis subpatulis, striis nunc albidis nunc amarantinis sulcato-impressis, amarantino colore quoque maculatis ad insertionem. Limbo foliorum caulis insignite amplo (5-11 cm. longo, 5-13 lato), obtuso vel acutiusculo, sinuato, irregulariter dentato, interdum subintegro. Petiolo foliorum caulis sæpe 5-7 cm. longo, amarantino colore ornato, demum viridi. Foliis caulis et ramorum deltoideis, paulo cuneatis, potius truncatis; ramulorum rhomboidalibus; apud inflorescentiam sublanceo- latis linearibusve; omnibus farina amaranticolore supra et subtus tectis dum juvenes sunt, postea viridibus. Racemis elongatis, subramosis, flori- bundis. Calice fructifero perfecte clauso, subcarinato, amarantino colore tincto. Semine depresso, margine subacuto, lavi, nitido. Anthesi et matu- ratione seminum serotinis : a medio septembris usque ad medium octo- bris. ©. Patria ignota. Crescit in locis non cultis prope Massiliam, unde exsiccata distribuit Alfred REYNIER (n? 1538, ann. 1904, Soc. pour lét. de la fl. franco-helvét.). Affine C. albo L., differt : colore amarantino diversas partes plantæ tingente, caule altiore, foliorum limbo ampliore, petiolo longiore, racemis subramosis. Recedit a C. purpurascente Jacq. semine nigro et nitido (non albido et obscuro); a C. giganteo Don calice fructifero subcarinato et seminis margine subacuto. Quel est le pays d'origine de cette intéressante Chénopodée? Plus tard on arrivera à le savoir; en attendant, elle a acquis droit de cité en se perpétuant, depuis plus d'un quart de siècle (sans compter son existence probable de longue date avant que Rocx en fit la découverte), à Marseille, oü elle se resème d'elle-même à Saint-Giniez, au Prado, au Rouet; mais elle y court le péril d'étre broutée, piétinée, arrachée aux abords des habitations dont le nombre augmente considérablement. J'en ai, l'hiver dernier, jeté maintes eraines aux environs d'Aix-en-Provence, dans l'espoir qu'elle s'y propagera. Cultivée en pleine terre dans l'Avevron par M. l'abbé Cosre, elle s'est bien comportée (étonnant par sa haute taille tous les visiteurs) jusqu'à l'automne, mais les graines n'ont pu mürir. | ll. — M. AvurnEMAN, botaniste de Martigues, ayant soumis 182 SÉANCE DU 12 AVRIL 1907. le C. amaranticolor, alors non baptisé encore, à un floriste européen, en reçut cette détermination faite à la légère : « Che- nopodium pedunculare Bert.! ». Roux, vers la fin de ses jours. crut à l'exactitude de cette appellation et distribua ad amicos sa plante avec une étiquette portant ledit nom spécifique. M. l'abbé Coste, à qui je fis tenir, il y a trois ans, des exsiccata de l'Ansérine au vocable critique, les transmit à M. GacxEran, attaché au Muséum d'histoire naturelle de Paris, afin quil voulüt bien confirmer ou infirmer la détermination pedun- culare. L'herbier de France du grand établissement scientifique national ayant été compulsé par notre obligeant confrère, aucun spécimen décisif ne s'y rencontra : « Il n'y a, répondit-il, dans les collections du Muséum, aucun Chenopodium qui soit identique à la plante de Marseille; mais, chez les C. album, il existe quelques formes qui s'en rapprochent par la forme des feuilles et de linflorescence : originaires de l'Auvergne, de l'Alsace, des bords de la Méditerranée.... » A la suite de cette confrontation qui concluait à l'impossibilité de voir dans le Chenopodium de Marseille le C. pedunculare Bert., M. GAGXEPAIN eut l'amabilité d'envoyer, comme utile document, copie de la diagnose du Flora Italica. Ce texte princeps étant entre mes mains, je m'efforçai de voir si la Provence ne posséderait point l'Ansérine de Berroun, qui n'est pas une espèce d'après Moquix-Taxnox (Prodr. syst. natur.), Nymax (Consp. Flor. Europ.) et Gurke (Plant. europ.); ces auteurs ont vu avec raison en elle une simple variété du C. album. J'examinai donc, à l'automne 1904, les multiples écarts morphologiques de l'ubiquiste Ansérine blanche, tout en cher- chant dans les recoins du quartier de Saint-Giniez quelque colonie nouvelle du C. amaranticolor, lorsque j'eus la bonne fortune de tomber enfin sur le C. pedunculare de Berrount! En 1905, j'en récoltai plusieurs pieds non loin delà, dans l'enceinte du pare Borély vers Mont-Redon; en 1906, sa présence à Aix- en-Provence m'a été révélée. ' Cette variété, inédite dans les Flores de la France, mais certainement spontanée (on l'a confondue avec la variété viride Moq.-Tand.), ne semble pas très rare dans les Bouches-du- Rhône : j'espère en découvrir quelque riche station d'où une nn ne G. BONATI. — PÉDICULAIRES DE LA CHINE DE M. WILSON. 183 centurie permettra de faire distinguer sans peine par les herborisants les variétés s et 7 du Prodrome de De Caxporrk. Pour aider d'ores et déjà les chercheurs, voici ce qu'a écrit BEnTOLONI sur son Ansérine : Chenopodium pedunculare. Caule erecto, foliis oblongo-lanceolatis, subintegris, spicis cymosis, longe pedunculatis, seminibus grandiusculis, nitidis, glabris. Radix et caulis ut in priecedente (C. album L.). Folia longius petiolata, oblongo- lanceolata, acuta, et superiora acuminata, basi breviter cuneata, margine integerrima vel uno alterove dente, levi, remoto, incurvulo instructo, aut subrepando, supra læte viridia, glabra, subtus pallidiora, subfarinosa. Spicæ terminales et axillares, cymosæ, longe pedunculati, nudi, pauci- floræ, modo etiam flores solitarii. Perigonia subfarinosa, segmentis late ovatis, obtusis, lateque in margine albo vel luteolo membranaceis. Semen ut in C. albo L. » (Flora Italica, II, p. 32.) Comme on peut en juger, il n'y a, entre l'exotique ama- ranticolor naturalisé à Marseille et le C. album L. variété pedun- culare italien-provencal, aucune similitude de facies : une con- fusion est inadmissible; seule la structure de la fleur et du fruit est presque semblable. Les Pédiculaires de Chine de M. Wilson dans l’herbier du Muséum de Paris; PAR M. G. BONATI. M. le professeur LEcowrE m'ayant, avec bienveillance, confié l'étude des Pédiculaires indéterminés du Muséum, jai eu le plaisir d'étudier les nombreuses et intéressantes espéces recueil- lies en 1904, dans le centre de la Chine, par M. Wirsox. Voici .les résultats de ce petit travail : I. Pedicularis siphonantha Don, n° 4234, mélangé au P. Mussoti Franchet. 2. P. birostris Bureau et Ft (PL, nouv. Thib. et Ch., expéd. Bon- valot et H. d'Orléans, Journ. Bot. de Morot, 1891, t. V, p. 106 et sui- vantes), n° 4229, 3. P. chinensis Maxim., n° 4234 bis. *. P. Mussoti Ft (Scroful. Chine, herb. Mus. Paris, Bull. Soc. bot. France, janvier 1900), n° 4234 (en partie seulement), n° 4238 (en partie, mélangé au P. Wilsonii). 184 SÉANCE DU 12 AVRIL 1907. Forme remarquable par la grande taille de la fleur, par le tube glabre, le bec plus allongé, la dent du sommet du calice entière. Deux étamines seulement ont les filets poilus, ce qui me parait constant dans le P. Mus- soti Ft, contrairement à la description faite par FRANCHET. J'ai déjà parlé ailleurs du prolongement latéral du casque. 5. P. Petitmenginii Bonati (Bull. herb. Boissier 1907), n° 4257. 6. P. microphyton Bur. et Ft, loc. cit., no 4288. 1. P. balangensis Bur. et Ft, loc. cit., n° 4231. 4c 8. P. Wilsonii Bonati sp. nov., n° 4238 (en partie seulement). hacine à fibres renflées fusiformes. Plante pluricaule, à tiges naines, longues de 2 à 3 cm., dressées ou étalées ascendantes, garnies de poils roux. simples. Feuilles longuement pétiolées, les radicales atteignant 9 cm., pétioles 1,5 à 2 cm., les caulinaires plus petites, opposées, toutes glabres à la face supérieure, hérissées de poils courts et rudes à la face inférieure, profondément pinnatipartites, à lobes ovales-oblongs. longs de 4 mm. à 1 cm., incisés à dents obtuses. Nervation en réseau. Les feuilles rap- pellent celles du P. flammea L. Fleurs toutes axillaires, à pédoncules dressés et légèrement velus, longs de 1 à 2,5 cm. Calice à tube campanulé, long de 1 à 1,5 cm., presque glabre, à nervures peu visibles, profondé- ment fendu à l'avant, à 3 lobes inégaux; lobe du sommet filiforme, entier ou légèrement étalé et crénelé au sommet, large de 3 mm. environ; lobes latéraux stipités, longs de 4 à 6 mm., profondément lobulés, à lobules obtus et souvent unilatéraux. Corolle rouge, grande, à tube long de 3 à 4 cm., glabre et strié longitudinalement, un peu renflé et arqué sous la gorge; casque petit, long de 4 cm., coudé à angle droit à la base et au sommet, à partie médiane rectiligne et verlicale, brusquement terminé en bec cylindrique, court, 2 à 4 mm., vertical, droit ou légèrement relevé à l'extrémité, non fendu. Lèvre inférieure grande, deux fois plus longue que le casque, longueur 1,5 à 2 em., largeur 2,5 à 3 cm., à trois lobes inégaux, le médian beaucoup plus petit que les latéraux et trés légèrement proéminent, tous glabres sur les bords. Etamines insérées au milieu du tube, à filets tous glabres. Capsule et graines.... Plante naine, trés remarquable par ses tiges courtes et le tube allongé et dilaté à la gorge. Voisine du P. Mussoti Ft par son calice, elle s'en distingue trés facilement par la longueur du tube, les pédicules plus courts, par ses filets glabres insérés au milieu du tube, par le port, etc. % 9. P. Omiiana Bonati sp. nov., n° 5019, mont Omi, juin 1904. Rhizome horizontal, court; fibres radicales allongées, verticales, en partie renflées, fusiformes. Tiges nombreuses, dressées ou décombantes, glabres ou parsemées de quelques poils rares, longues de 12 à 15 cm., dénudées dans les 2/3 inférieurs de leur longueur. Feuilles radicales grandes (10 à 12 cm., pétioles compris), longuement pétiolées (pétioles de 5 à 6 cm.), pinnatiséquées à 11-15 lobes alternes, sessiles, décurrents sur le rachis, ovales-oblongs, longs de 1 à 1,5 cm., larges de 0,5 à 4 cm., superficiellement incisés, à divisions aiguës mucronées et parfois sur- dentées. Feuilles caulinaires plus petites, longues de 2 à 2,5 cm., pétioles compris (pétioles de 1 em. environ), à contour ovale, cordiformes à la base, e rp nas ui GNE RAN —— —]Án G. BONATI. — PÉDICULAIRES DE LA CHINE DE M. WILSON. 185 pinnatilobées à 7-9 lobes obtus, légérement incisés. Fleurs toutes axil- laires, courtement pétiolées (pétioles de 5 mm. environ), dressées. Calice campanulé, à tube long de 5 à 7 cm., à 5 cótes saillantes correspondant aux nervures médianes des lobes, nervures secondaires moins saillantes, parallèles et anastomosées, à 5 dents longues de 4 à 2 mm., aiguës, filiformes, entières, ou à sommet légèrement dilaté et incisé. Corolle à tube trés long atteignant 4 cm., strié longitudinalement et garni de poils peu nombreux, dressés; casque long de 0,5 à 4 cm., dressé, à marge entiére, coudé à angle obtus et insensiblement atténué en un bec cylin- drique, long de 6 à 9 mm., droit ou légèrement relevé, formant avec le casque un angle de 150° environ, non bifide à l'extrémité. Lèvre inférieure de la même longueur que la lèvre supérieure, profondément trilobée, à lobe moyen dépassant sensiblement les latéraux et de méme largeur que ces derniers, tous ovales allongés, à bords arrondis et non ciliés. Etymines insérées à la gorge, filets tous glabres. Capsules et graines? Plante occupant dans les « Azillares » une place spéciale, grâce à son tube allongé et à ses feuilles trés développées, voisine du P. filicifolia Hemsl. et du P. nasturtiifolia Ft, qui ont le tube court et les feuilles plus petites à lobes pédicellés, les tiges plus allongées, le lobe moyen de la lèvre inférieure court et trés étroit, etc. oo Var. nov. diffusa, n° 4235 (des fleurs de P. Mussoti Ft ont été ajoutées par erreur à l'échantillon de cette plante. Forme à tiges couchées, hérissées, ainsi que les pétioles et la face infé- rieure des feuilles. Celles-ci à lobes inférieurs nettement pédicellés et beaucoup plus petites que les supérieures. Lèvre inférieure à base cordi- forme, à lobes latéraux divergents, le moyen plus allongé que dans le type; filets glabres; lèvre non ciliée, dents du calice larges, incisées. 10. P. filicifolia Hemsl. (Axillares) Forbes et Hemsley (Enumeration of all the plants known from China, etc., p. 208), Hupeh, n° 2319 (en partie mélangé au P. laxiflora Ft.). Très voisin du P. nasturtüfolia Ft, pour lequel je l'avais pris tout d'abord, mais facile à reconnaitre, à première vue, par le rostre dressé, par les feuilles toutes opposées, à lobes plus nettement et plus longuement pédi- cellés. Le limbe est plus épais et finement réticulé; les pédoncules plus Courts, plus gros et dressés. Les lobes du calice sont slipités dans les échantillons de M. WILSON, sessiles dans ceux du R. P. FARGES. 12. P. Davidi Ft (Maxmowiez, Diagn. plant. nov. asiat., VII, p. 803), n° 4248, 2278. Hupeh, 5078. Forme trés rameuse du mont Omi. Deux des filets staminaux sont seuls longuement barbus. 13. p. Fargesii Ft (Scroful. Chine herb. Mus. Paris), n° 2393, Hupeh, 186 SÉANCE DU 12 AVRIL 1907. 14. P. phaceliæfolia Ft, loc. cit., n° 4350. 15. P. Henryi Maxim. (Diagn. plant. nov. asiat., p. 853), n° 494. Hupeh. | 16. P. resupinata L., n° 2415, Hupeh. 17. P. lachnoglossa Hook. f., n° 424%. 18. P. cinerascens Franchet (Scroful. Chine herb. Mus. Paris), n? 4241. 19, P. princeps Bur. et Ft (PL. nouv. Thib. et Chine exp. Bonvalot et Henri d'Orléans, 4890, Journal de Bot. de Morot, t. V, 1891, p. 106 et suivantes), n? 3182, Hupeh. . 20. P. rhodotricha Maxim. (Diagn. XII, p. 843), n° 4340. 21. P. lyrata Prain. (Maxim. Diagn. XII, p. 891), n° 4252. 22, P. microchila FA (Maxim. Diagn. XII, p. 884), n° 4241. 23. P. stenocorys Ft (Seroful. Chine herb. Mus. Paris), n°? envoyé sans indications. 24. P. Rex Clarke, n° 4226. 25. P. Kansuensis Maxim. (Diagn. XI, p. 287), n° 4249, 4261. 26. P. Roylei Maxim. (Diagn. XI, p. 288), n° 4256 ou (4236?), nouvelle pour la Chine proprement dite. 2057 27. P. Dielsiana Bonati sp. nov. (Myriophylla), n° 4346. Racine verticale, garnie de fibres filiformes nombreuses. Tige trés allongée (0 m. 90), dressée, glabre, cylindrique, nue et simple dans la moitié inférieure, trés rameuse au-dessus, à rameaux verticillés par 4, allongés, atteignant 10 à 13 cm., légèrement flexueux à l'extrémité. Feuilles inférieures caduques, les moyennes verticillées par 4, longues de 0,03 à 0,05, pétioles courts 1 cm. environ, pinnatiséquées à lobes linéaires, obtus, profondément incisés. Limbe de consistance. moins molle que dans le P. longicaulis Ft et plus profondément divisé. Largeur des lobes 1 mm. environ, longueur 2 à 4 mm., les inférieurs rétrécis en pétiole. Feuilles supérieures plus petites, celles des rameaux opposées. Bractées toutes foliiformes. Fleurs groupées par 4, puis par 2 à l'aisselle des verticilles foliaires, très courtement pédonculées (pédoncules 1 mm.), plus petites que dans le P. longicaulis Ft (1,5 cm. environ), jaunes. Calice glabre, cam- panulé, à tube long de 5 mm. environ, membraneux, à 10 nervures sail- lantes et non anastomosées, à cinq dents courtes (1 à 1,5 mm.), rétrécies à la base, dilatées au sommet et plus ou moins lobées, la médiane seule est entière, deltoide et un peu plus courte que les latérales. Corolle à tube coudé à la sortie du calice, long de 0,01, légèrement dilaté dans la partie supérieure, glabre extérieurement et intérieurement aussi bien au niveau de l'insertion des étamines qu'à la gorge. Casque aussi long que le tube, coudé à angle droit au sommet et atténué en bec court, conique, long de Là 1,5 mm. Lèvre inférieure à deux crêtes saillantes, aussi longue que la supérieure (1 cm.), très étroite (5 mm.), profondément trilobée, à lobe moyen large de 1 mm., long de 2 mm., aigu, terminé en pointe relevée. Etamines insérées à la base du tube, à filets tous glabres. Capsule et graines? G. BONATI. — PÉDICULAIRES DE LA CHINE DE M. WILSON. 187 Plante très voisine du P. longicaulis Ft, dont elle diffère par la tige dressée et non décombante, les feuilles plus petites, glabres et plus fine- ment divisées, les fleurs jaunes, plus petites, à tube glabre intérieurement. La forme de la fleur est la même, mais le bec est plus court. 28. P. szetchuanica Maxim. (Diagn. XII, p. 892) var. nov. elata, n? 2119, Hupeh. Tous les caractères essentiels du P. szetchuanica Maxim, c'est-à-dire : lèvre plus longue que le casque, calice à 5 dents à nervures anastomosées au sommet. filets staminaux tous glabres. Diffère de la plante de MANXI- ` MOWICZ qui est, paraît-il, très variable, par sa grande taille (0 m. 50 et plus), ses feuilles très développées (5 cm.), non cordiformes à la base, profondément pinnatipartites. Les rameaux flexueux atteignent 10 à 12cm. Le calice trés court et le tube long et grêle de la corolle (1 em.) rappellent un peu le P. spicata L. La capsule, trois fois plus longue que le calice, est ovale-allongée presque cylindrique, brusquement atténuée en bec aigu, et mucronée. Cette plante est, peut-étre, spécifiquement distincte de P. szetchuanica Maxim? 29. P. Artselari Maxim. (Diagn. X, p. 127), n° 1844, Hupeh. Comme conclusion, la collection de M. Wirsos vient enrichir la série déjà si longue des Pédiculaires chinoises de trois espéces nettement caractérisées : 1° P. Wilsonii des Longirostres Siphonantæ Typicæ de Maxi- MOWICZ, présentant la particularité d'avoir le tube de la corolle dilaté à la gorge. Ce caractère appartient aux Rhyncholophæ, et le P. Wilsonii établit la transition entre ce groupe et celui des Longirostres. 2° P. Omiiana du groupe des Azillares, dans lequel il occupe une place spéciale, et caractérise une nouvelle section, grâce à son tube allongé. La distinction bien nette des Muscicolæ et des Axillares, déjà fort difficile; devient plus artificielle encore. Il est, dés à présent, nécessaire de réunir ces deux groupes en un seul. Le Pedicularis laxiflora Ft, classé par Fraxcuer dans les Azillares, rendait déjà la conservation des deux groupes impos- sible. En effet, cette espèce a les feuilles toutes alternes, et son tube court permettait, seul, sa classification dans les Axillares. Nous avons actuellement, d'un côté des Muscicolæ à feuilles alternes, de l'autre des Muscicolæ à feuilles opposées, chacune de ces divisions pouvant se subdiviser en deux sections, suivant que le tube de la corolle est long ou court. 3* p. Dielsiana, qui prend rang dans le groupe des Myriophyllæ, 188 SÉANCE DU 12 AVRIL 1907. tout à cóté du P. longicaulis Ft, avec lequel il a beaucoup de caractères communs et du P. conifera Maxim. Je ne serais, en outre, pas surpris si, aprés comparaison avec les diverses formes du P. szetchuanica Maxim., le n^ 2119 de M. Wirsox était reconnu spécifiquement distinct de cette espèce. C'est à titre provisoire que je pense devoir le rattacher, comme variété « elata », à la plante de Maximowicz. A propos de cette communication, quelques membres présents regrettent que M. Bonati n'ait pas donné les dia- gnoses latines de ses espèces nouvelles de Pédiculaires, et rappellent que, d’après les décisions du Congrès pour la nomenclature botanique tenu à Vienne en 1905, le latin sera obligatoire pour les diagnosés d'espèces nouvelles à partir du 1°% janvier 1908. Il est donné lecture du travail ci-après : Historique du Taraxacum officinale Vaill. et Hall.; PAR M. LE Dr D. CLOS, l° Notre Pissenlit commun, dénommé au xv: siècle Dens Leonis, notamment dans le Pinax de GaseAno Bauurs, p. 126, compris pas Tourxerorr dans le genre de ce nom créé par lui, et en compagnie de 22 espèces (/nstit. 468), fut séparé de celles-ci, en 1721, par Vaiccanr qui établit les genres Dens Leonis et Taraxaconoides caractérisés ainsi, le premier Pappo . simplici seu capillari et calycis squamis exterioribus reflexis; le second Pappo plumoso seu radialo et calycis squamis omnibus erectis (Act. Acad. Par. A11). : En 1742, dans sòn Enumeratio methodica stirpium Helvetiæ, (in-fol., p. 139), le grand Harrer réunit ces deux genres sous le vocable Taraxacum qu'il divise en deux ordines basés sur les caractères indiqués par VaiLLANT. Liuowi6, en 1747 (Defin. Gener., 102), et Sauvacr, en 1751 (Method. folior., 292), admettent le genre Taraxacum, mot repoussé à ce titre par Luxxé et qu'il remplace dans ses deux éditions du Species (1753 et 1163) par Leontodon. Ce dernier D. CLOS. — HISTORIQUE DU TARAXACUM OFFICINALE VAILL. ET HALL. 189 genre y est représenté par 6 espèces dans l’une et par 8 dans l'autre; mais dans les deux, le Leontodon Taraxacum est éga- lement à leur tête. L'auteur n'y cite Harter que dans la seconde édition, p. 1122, et une seule fois à propos de son Leontodon aureum (devenu plus tard Crepis aurea Cass.), et rapporte en synonyme la dénomination-phrase commençant par Taraxacum, qu'appliquait Harrer à cette espèce. Mais celui-ci, publiant, en 1768, son Historia Stirpium indi- genarum [elvetie (in-fol.), modifie son premier groupe Tarara- cum, écrivant : « Genus difficile, ut simplicius redderem, sepa- ravi qui plumoso sunt pappo... ». C'était revenir à la conception de VAILLANT qui, bien avant lui, avait ainsi qualifié la plante Dens leonis, qui Taraxacum officinarum, et de Harrer qui, en mettant en vedette le nom Taraxacum, lui accole off. De nombreux phytographes restèrent fidèles à Lixxé, reniant le genre Taraxacum, faisant rentrer le Pissenlit commun parmi les Leontodon, tels Govan, Brnxamp pk Jussieu, Wiripexow, Action, Persoox, Link, Sipruonp, WaArpsrEi et KITAIBEL, LEDEBOUR, GussowE, Texore; il faut y comprendre Lawarcr (Flore franç., 2° éd. de 1795). Toutefois, dans ses /llustrations des genres, on voit, décrit au tome III, p. 232, le genre Taraxacum, par POIRET, qui en donne une figure, avec les caractères, à la planche 653 du tome VII’. Mais, lorsque ce genre, si longtemps ballotté, eut recu la sanction d'Antoine-Laurent de Jussieu, de DESFONTAINES, de Virzans, de pe CaxportE, ete., il acquit généralement droit de domicile?; seulement la plupart l'ont rapporté à HALLER, à l'exemple de l'auteur du Genera, tandis que d'autres, notam- ment Laixprey, Enpricuer, Guenier et Goprox, Cossox et Ger- MAIN, etc., l'attribuent, bien à tort, à Jussieu. L'honneur n'en revient-il pas plutôt à la fois à Varzcanr, qui distingue bien les deux genres, et à Harrer, qui l'inscrivent et l'établissent défini- tivement? 2° Même divergence en phytographie sur l'épithète spécifique réclamée par le Pissenlit. Faut-il, en souvenir de sa première | 1. Le même POIRET, en 1804, lui consacre un long article au tome V de l'Encyclopédie Botanique : pp. 544-549. ?. Exceptionnellement BALLON n'y a vu quune section du genre Leontodon, au méme titre que les genres Hypocheris L., Pyrrhopappus DC., et autres (Hist. des Plant., VH, 110). 190 SÉANCE DU 12 AVRIL 1907. appellation Dens Leonis, le dénommer Taraxacum Dens-Leonis, à l'exemple de Desroxraixes (Flor. atlant., de 1798 à 1800,11, 228), suivi par Poimgr, be Cawporre, Dunv, Digrmicu, Cossos et Ger- MAIN, etc., ou bien, avec Kocn, GRENIER et Goprox, KiRSCHLEGER et beaucoup d'auteurs modernes, T. officinale? La plupart de ceux-ci rapportent cette dernière dénomination à WicaEn; toute- fois, Purrzez fait remarquer (Thesaur. Liter. bot., p. 311, n°11 013) qu'elle appartient en réalité à Georg-Heinrich Week, auteur de la dissertation Primitie Flor» holsaticæ de 1780, opinion adoptée par M. Horrwxaxs (in Engler et Prantl Die naturlich. Pflanzenfamil.. Mais ne doit-on pas remonter plutôt à Harrer, inscrivant en tête du chapitre cité ci-dessus Taraxacum off? Y a-t-il lieu de rappeler qu'intempestivement la plante a recu encore les épithétes de vulgare, commune, et a été dite enfin Taraxacum Leontodon '? M. Lutz fait la communication suivante : 1. Le mot Pissenlit esthomologue du mot Urinaria qu'emploie LOBEL (écri- vant en titre d'un chapitre Urinaria sive Dens Leonis, p. 84 des Adversaria); il fait allusion à l'action diurétique de la plante chez les enfants, notam- ment durant leur sommeil (præsertim inter dormiendum), et Taraxum, du grec zapaccw je trouble, j'agite, a trait au méme effet. Il a sa correspon- dance dans la plupart des noms patois et triviaux qui désignent l'espéce dans maintes localités de la France méridionale ou moyenne. On a droit de s'étonner de la diversité des noms que porte la plante, indépendamment des précédents, dans les ouvrages des Péres de la Botanique, tels Hieracium (dans TRAGUS) Hedypnois (dans DALÉCHAMP), Aphaca (dans CÉSALPIN), et ce dernier auteur qui la décrit exactement, commence ainsi le chapitre qu'il lui consacre : « Aphaca cui innumera vulgo traduntur nomina, qui lubens pretereo... » ajoutant plus bas : « recentiores medici hanc Tauraæacon vocant » (De plantis, livr. 13, chap. 3, p. 508). FUCHS écrit, de son côté, de cette dernière dénomination : « Offici- nis nostris, quæ barbaris delectantur vocibus, Tarazacon aut Altaraæacon dieitur » | De Hist. Stirp., 8°, 230). La chute rapide desachaines lui a encore valu les qualifications de corona et caput monachi, de capo di monaco en Sardaigne, de tonsure ou téte de moine, enfin de rostrum porcinum, d'ou les dénominations triviales ailleurs de mourra-pourci et analogues (id est groin de porc), auxquelles on pourrait en ajouter quelques autres. AG ROUGE, calicem L. LUTZ. — UN CHAMPIGNON NOUVEAU DE L'AFRIQUE ORIENTALE. — 191 Un Champignon nouveau de l'Afrique orientale portugaise; ÞAR M. L. LUTZ. Au cours de l'année 1906, notre confrére M. Garis, poursui- vant ses intéressantes recherches sur la germination des Palmiers, mettait en culture, dans les serres de l'Ecole supé- Fig. 1. rieure de Pharmacie, des graines d'un Zyphzne qu'il avait reçues de M. Le Testu, ingénieur-agronome à Chinde (Afrique orientale portugaise). Plusieurs de ces graines qui, altérées, ne germérent pas, laissèrent bientôt échapper de fins cordons mvcéliens d'un blanc pur qui ne tardérent pas à donner naissance à des groupes de petits Champignons. Leur étude a montré qu'il s'agissait d'une espèce nouvelle devant prendre place parmi les Psilocybe de la section Rigidæ. A létat jeune, ce Champignon se présente sous forme de petits chapeaux hémisphériques, à marge incurvée, d'un beau blanc, supportés par des stipes tubuleux, réguliers, blancs 192 SÉANCE DU 12 AVRIL 1907. également. A la face inférieure, ils portent de nombreuses lamelles brun-cannelle clair, légérement atténuées-adnées avec le pied. En vieillissant, et à mesure que le chapeau s'élargit, il devient plan, brun et hygrophane, sauf vers la marge qui reste blanchàtre. Les lames, devenues brun foncé et légèrement sinuées, portent alors des spores ovoides ou un peu réniformes, brunes. Je proposerai pour ce Champignon le nom de Psilocybe albo-brunneum, pour rappeler les deux teintes successives de son chapeau. | Diagnose. — Pileo juniori hemisphierico, albo; dein plano, brunneo, hygrophano, circa marginem albicante, usque 2cm.lato. Lamellis numerosis, primo cinnamomeo-brunneis, dein obscu- rioribus, leviter sinuosis, attenuato-adnatis. Stipite albido, æquali, tubuloso, 3 cm. longo, 2-3 mm. crasso. Sporis fuscis, ovoideis, vel paululum reniformibus, 4,5-6 y. Hab. : Yn fructibus cariosis Hyphænes sp., Chinde, Africa orient. portug. Legerunt Le Testu et Gamix. M. Friedel fait la communication suivante : Sur un cas de monccie chez le Trachycarpus excelsa; PAR M. JEAN FRIEDEL. Depuis fort longtemps, j'ai l'occasion de voir à Montauban deux beaux spécimens de Trachycarpus excelsa, Vun mâle et l'autre femelle, plantés l'un à cóté de l'autre, sur une ter- rasse bien exposée au soleil. Ces Palmiers dépassent un peu la hauteur d'un premier étage; ils fleurissent abondamment; l'arbre mâle produit une grande quantité de pollen qui se répand aux alentours, l'arbre femelle se couvre de lourdes grappes de fruits. Cette année, au milieu de l'inflorescence mâle, on a observé quelques branchettes chargées de fleurs femelles. Ces fleurs ont donné des fruits qui semblent normale- M. GANDOGER. — COMPOSÉES DU LAOS DE LA COLLECTION SPIRE. 193 ment constitués, mais qui sont sensiblement plus petits que les fruits normaux de l'arbre femelle. Je ne crois pas que la présence de fleurs femelles sur un arbre mâle ait déjà été signalée chez le Trachycarpus, mais le fait a été observé chez le Chamærops humilis (Barrour, Proceed. Bot. Soc. Edinb, 11 mars 1847) et chez le Phænix dactylifera (HexriQues, Gard. Chron., 1887, p. 530). (Voir Pexzic, Pflanzen- teratologie, vol. II, p. 435.) Le Trachycarpus, sur lequel ce phénoméne a été observé en 1907, ne semble pas avoir déjà présenté d'anomalie sem- blable. Depuis 1899, je vois tous les ans ces Palmiers et, jusqu'à présent, les inflorescences ont été parfaitement nor- males. M. Lutz donne connaissance de la Note ci-dessous : Les Composées du Laos de la collection Spire; PAR M. M. GANDOGER. Divers botanistes, entre autres Mer Léveizcé et M. Perit- MENGIN, ayant soumis à mon examen les Composées que M. le D' Spire a récoltées au Laos, j'ai pu, mieux que précé- demment, dresser la liste suivante, corriger quelques erreurs dues à la défectuosité des premiers matériaux et décrire deux nouveautés. Afin de répondre aux vœux que plusieurs de mes confrères m'ont exprimés, j'aurais voulu donner l'énumération complete des 950 numéros que comprend ladite collection. Pour cela, j'ai écrit à M. Spring qui m'a informé avoir donné toutes ses plantes au Muséum de Paris. Celles-ci étant intercalées dans l'herbier de cet établissement, il a été impossible, pour l'instant, de salisfaire à mon désir. Comme auparavant (Voyez Bulletin LII, p. 438), je vais m appuyer sur les auteurs austro-asiatiques qui sont à ma disposition et sur mon herbier pour donner les déterminations suivantes : T. LIV. (SÉANCES) 13 194 SÉANCE DU 12 AVRIL 1907. 58-581. Gynura sagittaria DC. 576. Pluchea Dioscoridis Rauw.? 89. Serratula multiflora Lour. 52. Blainvillea. 455. Cirsium Wallichii DC. 531-847. Elephantopus scaber L. 91. Helichrysum confusum DC. 896. Grangea maderaspatana Poir. 489. Anaphalis linearis DC. 19. Sphæranthus peguensis Kurz. 828. Blumea barbata DC. Sed sub eodem numero adest etiam 764. — senecioides DC. Machlis hemisphærica DC. 162. — crepidifolia DC. 75. nula vestita Wall. 63-77. — Wightiana DC. 840. — polygonata DC. 41. — vernonioides DC. 284-352. — Royleana DC. Mixta 16. — holosericea DC. adhuc cum I. obtusifolia Kern. 11. Eupatorium Finlaysonianum 23. Laggera pterodonta Sch. Bip. Wall. 547. Bidens Wallichii DC. 18-55. — Wallichii DC. 855. Ligularia corymbosa DC? 519. — chinense L. 64-894. Cyanopis pubescens DC. 36. Ageratum cordifolium Roxb. 2, Vernonia elliptica DC. 62-577. — conyzoides L. 852. — volkameriæfolia DC. 308. Tagetes patula L. forma ad V. vagantem accedens. 855. Amphiraphis albescens DC? 855. Vernonia celebica DC. var. 20. Conyza petiolata Wall. 15. —- Blumeana DC. 22-706 — rufa Wall. 262. rigiophylla DC? Vernonia (Acilepis) Spirei Gdgr. sp. nova. Fruticescens, elata totaque breviter hirtello-scabrida; rami rigidi angu- losi; folia oblongo-lanceolata, sessilia, basi paulo contracta, coriacea, nervosa, scabro-verruculosa, remote ac latiuscule dentata; rami supe- riores nudi in modum pedunculorum, apice solum 1-3-foliosi; capitula solitaria, involucri turbinati phylla atropurpurea, laxe lanuginosa, omnia in appendicem longam arcuatam producta; tubus corollae puberulus; pap- pus pallide rufus; achænia glaberrima. Hab. Asia merid., Laos (Spire, n** 144, 312, 490). Generis vastissimi ha species nonnisi cum V. tereti Wall. in DC., Prodr., V, p. 15, comparari potest, a qua longe distat ramis floriferis subnudis, elongatis, foliis dentatis, involucri phyllis valde arcuatis, longio- ribus minusque lanuginosis, pappo non candido, achæniis glabris majo- ribus. Vernonia (Strobocalyx) laosensis Gdgr. sp. nova. Arborea totaque incano-tomentosa; rami florales teretes, velutini, pedales et ultra, amplissime paniculati; folia maxima, oblonga, subacuta, subsessilia, inferne a media parte attenuata, subtus lanata, superne viridia tenuiterque hirtella, integra; flores subconferte paniculati, invo- lucri phylla oblonga, apiculata 4-6 mm. longa, extus tomentosa, pappo niveo æquilonga; flosculi pauciores, setis breviores; achænia glabra. Hab. Asia merid., Laos (Spire, n* 67, 845). E copia speciminum tam indicorum (Hooker! King! Perrottet! Prain !) quam malaisianorum (Blume! Curtis! Junghuhn! Korthals! Ridley!) in herbario meo asservatorum, species supra descripta ad solam V. arbo- M. GANDOGER. — COMPOSÉES DU LAOS DE LA COLLECTION SPIRE. 195 ream Hamilt. approximanda est. Sed, in quantum dijudicare possum, et ab illa et ab affinibus V. celebica DC., V. Blumei DC., V. javanica DC. etc. ejusdem sectionis (Strobocalyx) quibus specimina nonnulla interdumque authentica suppeditaverunt, V. laosensis ab omnibus perbene differt foliis sessilibus, anthodiis majoribus, eorum phyllis saltem duplo longioribus, magis villosis, pappo longiore, cymis di-trichotomis, laxius floriferis, etc. Quod superest, species non paucas hac in regione a cl. Doct. SPIRE collectas adhuc indescriptas esse censeo. SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN. M. Lormand, vice-secrétaire, donne lecture du procès- verbal de la séance du 12 avril, dont la rédaction est adoptée. M. Lutz, Secrétaire général, lit un résumé de la Note ci- dessus : Revision des Philonotis de la région parisienne; PAR M. G. DISMIER. D'après la Flore des Mousses du Nord-Ouest de M. Husxor !, le genre Philonotis n’est représenté aux environs de Paris, sur les sept espèces généralement admises aujourd'hui pour la France, que par les Ph. fontana, calcarea et marchica. Lorsque cet auteur a publié son travail, — il y a déjà prés de vingt-cinq ans, — les caractères relatifs aux différentes espèces étaient mal connus. Ce n'est méme que tout dernière- ment, grâce aux remarquables publications de M. Læske ?, qu'il a été possible de se reconnaitre dans ce genre difficile. En raison du petit nombre d'espèces indiquées par M. Huswor, j'ai pensé qu'une revision des collections provenant de la région parisienne pourrait, peut-étre, ajouter à la flore de cette région quelques Philonotis nouveaux; car, sous les noms de fontana, calcarea et marchica, diverses espéces du méme genre ont été souvent confondues. 2n outre, il me paraissait intéressant de fixer pour l'avenir, au point de vue de l'histoire bryologique de la région parisienne, les localités relatives à chaque espèce, ainsi que la part reve- nant aux différents botanistes qui ont parcouru et étudié cette région. . T. HUSXOT, Flore des Mousses du N.-O., 2° éd. 1882, p. 116. 2. L. LOŒSKE, Krit. Bemerk. üb. einige Formen von Philonotis (Hedwigia, Band XLV, 1906, p. 400). — Krit. Uebersicht der europæischen Philonotis Medwigia, Band XLV, 1906, p. 195). MÜÓ LM LL UU NE RC A TOT HERR t3 — — — pup" G. DISMIER. — PHILONOTIS DE LA RÉGION PARISIENNE. 197 En conséquence, j'ai revu tous les Philonotis provenant de la région parisienne conservés dans les collections du Muséum de Paris : Herbier des environs de Paris, légué par BESCHERELLE, Herbier de France et Herbier général. De plus, j'ai examiné de nombreux spécimens que MM. F. Camus, Borrv pe Lesbaix et Jeaxrenr ont mis obligeamment à ma disposition. C'est le résultat de ces recherches que je demande la permis- sion de présenter aujourd'hui à la Société botanique de France. Puicoxoris marcaica Brid. — Mousse nouvelle pour la flore parisienne, car léchantillon recueilli à Villers-Cotterets par BrscurnELLE (in herb. BrscuknELLE), étiqueté par lui Ph. marchica et indiqué, sous ce nom, dans la Flore de M. Husxor, n'est qu'une petite forme du PA. fontana. Les autres localités où cette espèce est indiquée dans le méme travail, se rapportent les unes au Ph. capillaris, les autres au PA. fontana. Néanmoins, c'est bien à BescuEnErrE que revient la découverte du Ph. marchica aux environs de Paris. J'ai reconnu, comme appartenant à cette espèce, deux échantillons recueillis par ce bryologue : l'un (in herb. BescuereLe), dénommé Ph. fontana, provient des environs de Malesherbes; l'autre (in herb. F. Camus), sans désignation spécifique, est étiqueté « Versailles, bassins ». Un troisième spécimen (ir herb. F. Camus), de méme sans nom d'espèce, trouvé par M. Jeaxrerr, au Vésinet, sur des parois calcaires humides, appartient encore au Ph. marchica. Ce dernier échantillon, sur lequel j'appellerai l'attention, était entiérement incrusté de carbonate de chaux : je n'ai méme pu l'examiner qu'après l'avoir décalcifié. A première vue, cet échan- tillon ne parait avoir aucun rapport avec le PA. marchica auquel il appartient cependant sans nul doute. Ordinairement le Ph. marchica est vert-jaunâtre, tandis que le Philonotis du Vésinet est de couleur brune; mais ce sont surtout les feuilles qui sont. remarquables par l'aspect de leur tissu : les cellules, de forme hexagonale, mesurent 60 u de long sur 20 u de large, alors que, dans le type, elles sont rectangulaires-allongées et ne dépassent guère 24-32 u de long sur 6-8 p de large : les papilles Sont rares et ne deviennent visibles que vers le sommet de quelques feuilles. 198 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. Le Ph. marchica, qui est, à mon avis, une bonne espèce, a été souvent confondu avec ses congénères, surtout avec les Ph. fontana et cæspitosa. Il s'en différencie par ses feuilles en forme de triangle isocèle étroitement allongé à bords curvilignes, concaves à la base, carénées, à bords plats, sans plis, munies de dents aigués sur tout le contour, à cellules toujours papilleuses dans les angles supérieurs, à tissu translucide, et à nervure mince dans toute la longueur. Il n'y a que le Ph. capillaris qui ait une denticulation à peu prés semblable et qui présente aussi, assez souvent, des papilles dans les angles supérieurs des cellules; mais, chez celui-ci, les . feuilles ont une toute autre forme : elles sont ovales-lancéolées, longuement acuminées, parfois revolutées vers la base, la nervure est presque toujours excurrente et se termine par une pointe piliforme; de plus, les cellules sont ordinairement carrées ou rectangulaires et disposées en rangées parallèles à la nervure. Puiconoris Foxraxa Brid. — Le plus ancien échantillon de PA. fontana, provenant des environs de Paris, est celui recueilli par Varant vers 1700; puis vient celui de Tavicuer (fin du xvm? siècle). Ces deux spécimens, qui sont intercalés dans l'herbier du Muséum, ne portent aucun nom de localité. Actuellement, le Ph. fontana est connu dans les localités sui- vantes : forét de Fontainebleau : carrefour de Belle-croix (Roussel, Bescherelle, F. Camus); prés de Malesherbes : marais de Roncevaux (Bescherelle); environs de Beauvais (Roze); Villers- Cotterets (Bescherelle) : Vaux-de-Cernay (de Mercey, Bescherelle, Cintract); forêt de Marly (Jeanpert) ; Senlisse, prés Dampierre (Maire); forêt de Montmorency, près de Bethemont (Hardy); forêt de Rambouillet, à Saint-Léger (Bescherelle, Dænen). Ce Philonotis semble rare en fruits aux environs de Paris; cependant, dans l'herbier BkscugnELLE, il existe un spécimen — sans date ni signature — provenant de la forêt de Montmorency, avec des fleurs 4 et de nombreuses capsules. L'échantillon de TuvitLiERn. est, lui aussi, fructifié. Pmroxoris cesrrrosa Wils. — Mousse également nouvelle pour la flore parisienne. L'herbier du Muséum renferme, sous le nom de Ph. fontana, MP D ee G. DISMIER. —- PHILONOTIS DE LA RÉGION PARISIENNE. 199 un bel échantillon de Ph. cæspitosa, que l'on doit à Vairrawr. Ce spécimen, comme celui du PA. fontana du méme botaniste, ne porte aucune indication de localité. J'ai aussi reconnu, comme appartenant au PA. cæspitosa, deux spécimens, étiquetés Ph. fontana, recueillis par Roze et BEscue- RELLE : bois de Belloy, près Beauvais, et Vaux-de-Cernay, près Dampierre. Ce dernier avait été soumis à l'abbé Bourav qui l'avait dénommé : Ph. fontana grêle. Enfin, parmi les Philonotis que M. Jeaxperr m'a obligeam- ment communiqués, j'ai trouvé trois exemplaires se rapportant au Ph, cæspilosa : Savignies prés Beauvais; forêt de Ram- bouillet : étang du Serisaye; forét de Senonches : étang de Tardais. Ce dernier, qu'on peut rapporter à la var. aristinervis Loske, offre un grand intérêt; car, outre ses nombreuses fleurs & il porte une capsule. J'ai examiné, depuis quelque temps, de très nombreux exemplaires du PA. cæspitosa de toutes les régions de la France, l'échantillon de M. Jeaxrerr est le seul où j'ai pu constater la présence d'un fruit. C'est'la raison pour laquelle je le cite ici, car la localité de la forét de Senonches est en dehors des limites de la flore parisienne. L'herbier BrscuEnELLE renferme aussi un échantillon de l'abbé Dæxex recueilli à Senlisse prés Dampierre. Ce spécimen, étiqueté PA. fontana, est un mélange de trois espèces : fontana, cæspitosa et calcarea. On ne peut, à mon avis, accorder aucune confiance à cet exemplaire. La connaissance du PA. cæspitosa ne me semble pas avoir fait beaucoup de progrès jusqu'à présent. Ce Philonotis se dis- tingue cependant presque toujours sans difficulté, méme sur place, des espèces voisines. Les principaux caractères différen- tiels sont les suivants : touffes peu radiculeuses, tiges gréles, feuilles relativement espacées, homotropes (cette disposition fait rarement complètement défaut), faleiformes, planes, non plissées, à tissu translucide et souvent composé de cellules carrées ou en forme de rectangle peu allongé". . 1. Il faut toujours avoir soin d'examiner les feuilles inférieures des tiges stériles; car celles du sommet, ainsi que celles des tiges 4, sont presque toujours trompeuses. Il est certain que c'est faute de prendre cette précaution que beaucoup d'échantillons ont été mal nommés. 200 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. Puicoxoris caLcareA Schpr. — Marais de Silly-la-Poterie (Bescherelle); Marines-en-Vexin (Roze, Jeanpert); Chantilly (Jeanpert) ; Compiègne (Domet de Vorges). Je n'appellerai l'attention que sur les spécimens de Marines- en-Vexin lesquels se rapportent à la var. orthophylla Schiffner. PuiLoxoris capiczaris Lindb. — Espèce répandue aux environs de Paris : Montmorency (F. Camus, Bouly de Lesdain, Jeanpert); Saint-Leu, Versailles, Saint-Rémy-lès-Chevreuse (F. Camus); Chantilly, Chaville (Bescherelle); Meudon, Montfort-l Amaury, Yerres (Jeanperl); Marly (F. Camus, Jeanpert) ; Boissy-Saint- Léger, Saint-Sulpice-de-Favières (Dismier). L'échantillon que j'ai recueilli aux environs de Boissy-Saint- Léger a été mentionné par M. Lœske sous le nom de forma gemmiclada Lske'. Ce Philonotis se présente en large plaque très dense et les tiges, surtout vers le sommet, portent de nom- breux rameaux gréles cadues. Il est donné lecture de la communication suivante : Sur la présence du Hétre en terrain siliceux; PAR M. W. RUSSELL. Les arbres de nos foréts sont généralement considérés comme moins sensibles à la nature chimique du sol que les plantes herbacées. Le Chéne, il est vrai, parait étre indifférent à la nature du terrain; mais la plupart des autres arbres ont une prédilection plus ou moins marquée pour certains sols : le Châtaignier, par exemple, ne peut pas prospérer dans des terres qui renferment plus de 3 p. 100 de calcaire?; le Bouleau égale- ment, préfère les terrains pauvres en chaux; le Noisetier et le Charme, au contraire, sont beaucoup plus abondants dans les bois calcaires que dans les bois siliceux, et le Hêtre, dans le Nord de la France?, est manifestement calciphile *. 1. L. LoeskE, Bryol. von Harze und aus anderen Gebieten (Abhandl. des Bot. Ver. des Prov. Brand., XLVII, 1905, p. 317). . CHATIN (Ap.), Le Chátaignier (Buil. Soc. bot. de Fr., XVII, 1870). 3. Le Hétre, dans le domaine méditerranéen, se trouve, d'après M. AHAULT, Sur tous les sols (CosTE, Flore de France, I, p. 14). . BOUDIER, Influence de la nature du i d le développement des Cham- pignons (Bull. Soc. mye. de Fr., 1901, p. W. RUSSELL. — PRÉSENCE DU HÊTRE EN TERRAIN SILICEUX. 201 Pour tous ces arbres et, en particulier, pour le Hêtre, il v a des exceptions qui ne sont probablement qu'apparentes et dues à la connaissance insuffisante du milieu dans lequel vit la plante. C'est une de ces exceptions que j'ai eu récemment l'occasion de constater et que des circonstances favorables m'ont permis d'expliquer : Lorsqu'on gravit le coteau du Claireau, pour se rendre de Milon-la-Chapelle à Chevreuse, on traverse une certaine étendue de bois oà dominent les Chénes et les Chátaigniers; vers le milieu de la cóte, on rencontre un massif. composé presque exclusivement de Hétres de belle venue, accompagnés de quelques Noisetiers et de quelques Charmes. Le tapis végétal en ce point, comme d'ailleurs dans tout le bois, est constitué par des Bruyères, des Genéts à balais et autres plantes calcifuges. Le chemin de Chevreuse est profondément encaissé dans cet endroit, de sorte que l'on peut aisément étudier, dans la tranchée, la composition du sol et du sous-sol. Or, voici ce que l'on observe : la partie superficielle du terrain, dans laquelle vivent les plantes calci- fuges, est formée d'une masse argilo-sableuse d'environ 4 mètre de puissance; au-dessous, se trouve une terre blanc rougeátre où pénétrent les racines des arbres — cette terre, à l'analyse, accuse une teneur en chaux comprise entre 48 et 60 p. 100. Le Hêtre et les arbres qui vivent en sociélé avec lui, s'alimen- tent par conséquent en terre calcaire et ne sont silicicoles qu'en apparence. Ce cas est intéressant et méritait d'étre signalé, car il démontre, une fois de plus, que l'analyse du sous-sol s'impose lorsqu'on rencontre des plantes, à appétence chimique bien définie, qui croissent dans un sol ne renfermant pas les éléments qu'elles recherchent habituellement. M. Fernand Camus s'étonne que le Hétre soit considéré comme une espéce calcicole. Le fait n'est certainement pas général. En Bretagne, où, en dehors de quelques rares ilots tertiaires ou primaires et du littoral, le calcaire /avt abso- lument défaut, et où le sol ne se compose que de roches primitives, de schistes ou de grès primaires et de roches éruplives granitiques ou granulitiques, le Hêtre est trés 202 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. abondant, par pieds isolés, en arbre d'avenue, et en massifs ; dans les foréts, il joue un rôle aussi important, sinon plus important, que le Chéne. M. Zeiller s'associe aux observations de M. F. Camus, en rappelant que le Hétre existe dans les Vosges, tantót mélangé à d'autres essences, tantót à l'état pur, non seule- ment sur le granite de la chaine principale, où il trouve d'autres éléments que la silice, mais sur le grès bigarré (foréts de Bains, de Baccarat) et sur le grés vosgien, qui est peut-étre encore plus franchement et plus exclusivement siliceux (environs d'Épinal, Docelles, Saverne, etc.). M. Gagnepain ne peut, lui non plus, considérer le Hétre comme une plante caleicole. Dans la Nièvre et, en particu- lier, dans la forét des Bertranges qui est siliceuse et qui s'étend sur une surface importante, le Hétre constitue cer- tainement une partie notable de la végétation forestière. M. Ph. de Vilmorin a fait dans le Charolais, en terrain siliceux, d'importantes plantations de Hétre qui ont fort bien réussi. M. Lutz rappelle le merveilleux développement du Hétre dans les forêts corses, toutes situées sur le granit, et prend à témoin du fait ceux des botanistes qui ont suivi la ses- sion extraordinaire de 1901. Quelques autres membres présentent des observations dans le méme sens. M. Chauveaud fait la.communication suivante : Mode de formation du faisceau libéro-ligneux chez les Monocotylédones; PAR M. G. CHAUVEAUD. Nous avons décrit le développement de l'appareil conducteur dans un certain nombre de plantes", afin de prouver que la 1. CHAUVEAUD (G.), Persistance de la disposition alterne primitive dans les cotylédons de la Betterave (Beta vulgaris) et de plusieurs autres Uhénopodiacées (Bull. Soc. bot. de France, IVe série, t. VI, p. 369). — G. CHAUVEAUD. — FORMATION DU FAISCEAU LIBÉRO-LIGNEUX. 203 disposition superposée, décrite jusqu'alors comme primitive, nr Fig. 1. — Coupe transversale de la tige menée au-dessous du cotylédon. Tapeinochilus pungens. Etat très jeune. L, faisceau libérien formé encore d'un seul tube criblé; B, faisceau ligneux primitif alterne formé encore d'un seul vaisseau (un des faisceaux ligneux, Situé à la partie supérieure gauche de la figure. possède déjà deux vaisseaux). est postérieure à la disposition alterne. La présente Note a pour Sur la persistance de la structure alterne dans les cotylédons du Lamier blanc et de plusieurs autres Labiées (Compt. rend. Acad. des Se., 24 mars 1904). 204 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. but de montrer que la disposition concentrique, si fréquente chez les Monocotylédones, ne représente pas davantage une structure primitive. Choisissons, pour exemples, certaines Zin- gibéracées (Costus, Tapeinochilus) offrant une tige hypocotylée bien développée. Sur une de ces plantes, au début de la germi- nation, nous constaterons, à l'aide de coupes transversales faites au-dessous du cotylédon, que l'appareil conducteur est Fig. 2. — Coupe transversale de la tige menée au-dessous du cotylédon. Tapeinochilus pungens. Etat un peu plus âgé que le précédent. L, faisceau libérien dont la différenciation est presque complètement achevée ; B, lacune représentant les vestiges du faisceau ligneux primitif; V, vaisseau superposé. constitué, dans cette tige, par cinq ou six faisceaux libériens (L, fig. 1), alternes avec autant de faisceaux ligneux (B, fig. 1). Ces deux sortes de faisceaux sont la continuation directe des faisceaux de la radicule. Les faisceaux ligneux sont formés d'abord d'un seul vaisseau (B, fig. 4), en dedans duquel se différencient ensuite un ou plusieurs vaisseaux, en direction centripète. C'est la phase primitive, avec sa disposition alterne caractéristique, qui se montre ainsi bien représentée. | Ces vaisseaux alternes ont d'ailleurs une durée très éphémère, G. CHAUVEAUD. — FORMATION DU FAISCEAU LIBÉRO-LIGNEUX. 205 en rapport avec l'accélération du développement. Peu après leur différenciation, ils commencent à se résorber, et, par un pro- cessus régressif que nous avons déjà bien souvent décrit, ils arrivent à n'étre plus indiqués que par une lacune (B, fig. 2), puis disparaissent complétement (fig. 3). Pendant que se fait cette résorption, de nouveaux vaisseaux se différencient de part et d'autre des précédents, de telle sorte OX] TN S a J [© Q EX) CJ UR C ) S HS (Y ea e A x Sz K . CES » O A ui e SS p. Y ) nó XA S n Fig. 3. — Coupe transversale de la tige menée au-dessous du cotylédon. Tapeinochilus pungens. Etat plus àgé que le précédent. L, faisceau libérien; V, vaisseaux entourant le liber. Il n'existe aucune trace des faisceaux ligneux primitifs. que ces nouveaux vaisseaux (V, fig. 2) se trouvent situés en dedans des faisceaux libériens qui ont acquis alors leur déve- loppement à peu prés complet (L, fig. 2). La disposition super- posée se trouve donc représentée à son tour. A partir de ce moment, la différenciation des vaisseaux, qui se poursuit assez rapidement, s'effectue en direction centrifuge. Mais, comme tous les éléments superposés aux derniers vais- seaux sont transformés en liber et qu'il ne se produit pas de formations secondaires, ce sont les éléments situés de part et d'autre des faisceaux libériens qui se différeneient en vaisseaux. 206 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. Il en résulte que chacun de ces faisceaux libériens est entouré par des vaisseaux, d'abord vers l'intérieur, les vaisseaux (V, fig. 3) se trouvant disposés en V ou en U; puis ensuite vers l'extérieur, les vaisseaux pouvant arriver à former une bande circulaire plus ou moins compléte. Ainsi se trouve réalisée la disposition concentrique. Cette disposition concentrique était considérée autrefois comme une structure particuliére, que l'on opposait à la struc- ture superposée. Ce qui précéde montre que ces deux structures sont reliées étroitement l'une à l'autre; aussi ne doit-on plus s'étonner de les voir coexister dans une méme famille, par exemple dans les Liliacées parmi les Monocotylédones, dans les Renonculacées parmi les Dicotylédones. L'exemple que nous venons de décrire confirme à nouveau l'interprétation que nous avons proposée en 1901: pour relier entre elles les principales structures observées chez les Plantes vasculaires. Cette interprétation peut être formulée ainsi : dans les Phanérogames, l'appareil conducteur appartient à un type unique; ce type présente des dispositions différentes qui corres- pondent à des phases différentes de son développement; elles représentent les étapes successives de son évolution. Il existe dans ce vaste embranchement, une unité de plan tout à fait remarquable. M. Gatin résume le travail ci-dessous : Formations péridermiques dans le pétiole du cotylédon de quelques Palmiers; PAR M. C.-L. GATIN. On sait que, chez un grand nombre de Palmiers dont la ger- mination est dite « germination rémotive? », le pétiole du cotylédon s'allonge beaucoup et peut, soit enterrer le collet de la jeune plante, soit ramper à la surface du sol. La structure ana- |. CHAUVEAUD (G.), Sur la structure des plantes vasculaires (Compt. rend. Acad. des. Se., 1% janvier 1901). 2, RicrraRD (L.-C.), Analyse botanique des embryons endorhizes (Ann. du Muséum, t. XVH, 1814, p. 455). C.-L. GATIN. — PÉTIOLE DU COTYLÉDON DE QUELQUES PALMIERS. 207 tomique de ce pétiole, qui présente les caractères d'un organe souterrain, a été décrite par un grand nombre d'auteurs '. Cependant, il est un fait, concernant celte structure, qui semble jusqu'ici étre passé inapercu, bien qu'il soit assez fré- quent dans les espèces à germination rémotive : c'est la présence, Fig. 1. — Coupe transversale (schématique) dans le pétiole cotylédonaire d'une germination de l’Hyphæne coriacea Gærtn. — Scl, sclérenchyme sous-épider- mique. — ag, assise génératrice péridermique. — p, parenchyme cortical à lacunes aérifères. — la, lacune aérifere. — fx, faisceaux libéro-ligneux avec le bois en 5 et le liber en l. — à la périphérie de l'organe, d'une assise génératrice produisant, vers l'extérieur, une sorte de périderme. Mes observations ont porté sur les espéces suivantes : Hyphæne coriacea Gærtn. Arenga saccharifera La Bill. Borassus flabelliformis L. 1. Voir pour la bibliographie de toute cette question : , GATIN (C.-L.), Recherches anatomiques et chimiques sur la germination des Palmiers (Ann. des Se. nat., 9° série, t. HI, 1906, p. 191-315, 58 fig., 11 pl.) 208 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. Latania Loddigesii Mart. Lodoicea Seychellarum La Bill. Les trois premières ont présenté le fait en question, tandis que les deux dernières ne possédaient pas d'assise génératrice péridermique. Il est vrai que les plantules qui en ont été exami- nées étaient encore peu développées; il en résulte qu'on pour- rait peut-étre admettre la possibilité de la formation, dans ces espèces et à des stades plus avancés de la germination, d'une assise génératrice péridermique dans le pétiole du coty- lédon. 4° HypuæxE coriacea Gærtn. — Pratiquons une coupe trans- Fig. 2. — Coupe transversale dans le pétiole cotylédonaire de l'Hyphane coriacea Gærtn, grossie 210 fois. — «a, épiderme et assise sous-jacente. — be, assises corticales subérifiées. — scl, sclérenchyme sous-cutané. — ag, assise généra- trice péridermique. — p, parenchyme cortical. versale dans le pétiole du cotylédon de cette plante, au moment où le cône formé par l'ensemble des jeunes feuilles s'échappe de la gaine du cotylédon. Ce pétiole est formé par un parenchyme interrompu fréquem- ment par de grandes lacunes aérifères (la, fig. 1), abondantes surtout dans la région extérieure aux faisceaux, qui se trouvent groupés au centre en deux cercles concentriques (fx, fig. 1). À la périphérie de l'organe, le système tégumentaire est composé de la facon suivante : À l'extérieur, l'épiderme en voie d'exfoliation, formé de cel- lules larges et peu allongées longitudinalement, est légèrement lignifié, de méme que l'assise sous-jacente (a, fig. 2). Au-dessus, trois ou quatre assises de cellules, allongées dans le sens de la C.-L. GATIN. — PÉTIOLE DU COTYLÉDON DE QUELQUES PALMIERS. 209 longueur de l'organe (bc, fig. 2), paraissent être légèrement subérifiées. Enfin, nous rencontrons une zone de sclérenchyme à éléments allongés, mais peu épaissis (sc/, fig. 2), à la partie externe de laquelle une assise génératrice (ag, fig. 2) est venue ajouter les éléments provenant de son fonctionnement. La figure 2 montre quelques-uns de ces éléments qui com- mencent à se sclérifier. On les retrouve, coupés longitudina- lement, sur la figure 3, oü l'on peut voir qu'ils se distinguent Fig. 3. — Coupe longitudinale dans le pétiole cotylédonaire de l'Hyphæne coriacea Gærtn, grossie 210 fois. Même signification des lettres que pour la fig. 2. des éléments du sclérenchyme auxquels ils viennent s'accoler, par leur longueur moins grande et leur disposition en séries. Lorsque la germination est un peu plus âgée, un certain nombre des cellules de sclérenchyme, provenant ou non de l'assise génératrice, s'épaississent beaucoup et s'incrustent d'une Substance voisine du liège. . 2^ AnENGA SACCHARIFERA La Bill. — Les choses se passent dans cette espèce comme dans l'espèce précédente. L'assise généra- trice apparait au cours du développement de la deuxieme feuille végétative '. Dans des coupes pratiquées dans le pétiole cotylé- 1. Cette seconde feuille végétative est la premiere dont le limbe soit étalé. En effet, la première feuille végétative est réduite à une gaine. T. LIV. (SÉANCES) 14 210 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. donaire de plantules plus jeunes, on ne distingue, en effet, aucun cloisonnement secondaire. 3° Bonassus FLABELLIFORMIS L. — Dans cette espèce, l'assise génératrice se manifeste au moment où le cône formé par Fig. 4. — Coupe transversale (schématique) dans le pétiole cotylédonaire du Borassus flabelliformis L. — t, épiderme, assises sous-épidermiques et scléren- Thyme sous-cutané. — p, parenchyme cortical lacuneux. — ag (partie grisée), ini génératrice péridermique et .périderme. — fx, faisceaux libéro- igneux. l'ensemble des jeunes feuilles a déjà atteint plus de 10 em. de longueur. Elle n'oeceupe pas la région du parenchyme qui se trouve immédiatement à l'intérieur du sclérenchyme sous-cutané, mais suit un tracé trés irrégulier (fig. 4). En plusieurs points, elle atteint le sclérenchyme sous-cutané, alors qu'en d'autres elle s'enfonce beaucoup à l'intérieur de [] C.-L. GATIN. —— PÉTIOLE DU COTYLÉDON DE QUELQUES PALMIERS. 214 lorgane, traversant parfois des espaces aériféres, englobant d'autres fois des faisceaux libéro-ligneux (fig. 5). Les cellules issues des cloisonnements de cette assise généra- trice se sclérifient, surtout vers l'extérieur. L'ensemble du tissu formé comble les lacunes aérifères, mais ses rapports avec les cellules bordant ces lacunes paraissent assez obscurs en raison Fig. 5. — Coupe transversale dans le pétiole cotylédonaire du Borassus flabelli formis L., grossie 210 fois. — p/, cellules du parenchyme lacuneux bordant un grand méat aérifere en partie comblé par le tissu péridermique. — scl, gaine de sclérenchyme d'un faisceau libéro-ligneux. — l, liber du méme. — 4g, assise génératrice péridermique. de la complexité des tissus formés en certains points, par exemple, au voisinage des faisceaux libéro-ligneux (fig. 5). 4° Résumé ET coxczusions. — En résumé, dans le pétiole du cotylédon de certains Palmiers, il peut y avoir formation d'un périderme, grâce à l'activité d'assises génératrices spéciales dont l'emplacement varie suivant les espèces. Jusqu'à ces dernières années, on pensait que les Palmiers étaient totalement dépourvus de périderme'. Er WEiSSE (A.), Ueber Lentizellen und Verwandte Durchluftungsein- richtungen bei Monocotylen (Ber. d. d. Bot. Ges., Bd XV, 1897, pp. 303-319). 212 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. Un travail récent de M. La FLoresra! est venu en démontrer la présence dans le stipe d'un grand nombre d'espéces. Il me parait trés vraisemblable qu'une étude des racines des Palmiers permettra également de mettre en évidence, dans la région corticale de ces organes, la présence de formations péri- dermiques. M. Rouy lit le travail ci-dessous : Notes floristiques; PAR M. G. ROUY. Élaborant en ce moment le tome X de notre Flore de France, qui paraîtra vers la fin de 1907, j'ai relevé certains faits concer- nant la synonymie et la géographie botanique que je me propose de publier dans notre Bulletin, avec des remarques qui ne sauraient qu'étre résumées dans un ouvrage floristique. I. Sur les plantes qui ont pris place dans la nomenclature sous les noms de Oxycoccos palustris Pers. et Erica decipiens ‘Saint-Amans. 1. — Oxycoccos quadripetala Gilib., Fl. Lith., 1 (1781), p. 5; Beck, Fl. N.-Œsterr., p. 908; O. palustris Pers., Syn., 4 (1805), p. 449; O. vulgaris Pursh, Fl. Amer. sept., 1, p. 263; O. microcarpa Turcz. ap. Rupr., Beitr. Russ., 4, p. 56; Vaccinium Oxycoccos L., Spec., 500; V. palustre Salisb., Prodr. (1796), p. 291; V. microcarpum Hook f., in Trans. Soc. Linn., 23, p. 334; Schollera Oxycoccos Roth, Tent. Fl. Germ., p. 170; S. paludosa Baumgt., Enum. Transs., 1, p. 131; -~ S. palustris Steud., Nomencl., 4, p. 146. Hae. — Tourbières. — Région vosgienne ; Jura; Bourgogne; Centre; Normandie, Mayenne; Bretagne; Somme; Ardennes; Haute-Savoie; Isère; Var; Cévennes; Forez. Obs. — Le nom de Oxycoccos palustris Pers., de 1805, doit absolument tomber dans la synonymie, n'offrant méme pas, conformément à l'opinion défendue par certains botanistes, le qualificatif spécifique princeps puisque LINNÉ a appelé cette espèce Vaccinium Oxycoccos et que V. palustre Salisb. n'est que de 1796, alors que Ozycoccos quadripetala est de 1781. 1. LA FLORESTA, Ricerche sul periderma delle Palme (Contribuzione alla Biologia vegetale, edite da A. Borgi, vol. II., fasc. III, Palerme, 1905). EUG. BERTRAND. —- CARACTÉRISTIQUES DU GENRE TAXOSPERMUM. 213 2. — Erica vagans L., Mant., 230, p. p., e loco citato : Tolosæ, sed non e diagnosi lota); Smith, Engl. FL., I (1190), t. 3 (cum diagn.); non Desf. nec Koch; E. multiflora Huds., Fl. Angl., p. 166, non L.; DC., Fl. franç., 9, p. 430, non L.; E. didyma Stokes ap. Wither., Arrang., ed. 2, p. 400; E. decipiens Saint-Amans, Fl. agen., p. 159, non Spreng. f.; Gypsocallis vagans S.-F. Gray, Nat. arr. brit. pl., 2, p. 398. Has. — Landes et bois sablonneux. —- L'Ouest, du Morbihan aux Hautes-Pyrénées ; bassin sous-pyrénéen ; Pyrénées (jusque dans la région alpine), très rare dans les Pyrénées-Orientales, à Amélie-les-Bains ; Aveyron; Puy-de-Dôme; Centre-Quest; Cher; Loir-et-Cher; Loiret; env. de Paris (forét de Rambouillet, trés rare); Eure; Sarthe; Manche (grande ile Chausey). Obs. — Une partie de la diagnose linnéenne de l'E. vagans, notamment les caractères s'appliquant, aux rameaux ramis ultimis albidis divaricatis, concerne la plante qui, pour DESFONTAINES, KOCH, BENTHAM (ap. DC., Prodr., D. p.) CHAUBARD, et quelques auteurs contemporains, serait le vrai E. vagans de Linné, soit l'E. verticillata Forskh. (1775) — E. manipuliflora Salisb. (1802); mais le reste de la diagnose linnéenne, notamment les caractéres s'appliquant aux feuilles quaterna, rarius quina (non 3-nées), au calice brevissimus, à la corolle obtusa, et l'habitat In Africa, etiam Tolosæ, concerne bien, par contre, l'Erica que nous avons en France à Toulouse; d'autre part, lE. verticillata n'a pas été retrouvé en Afrique. LINNÉ a donc confondu les deux espéces : dans ces conditions, il nous a paru que le mieux était de conserver le nom d'E. vagans à la plante de Toulouse et de citer, comme auteur, SMITH qui, dans l'English Botany, I (1790), t. 3, à, le premier, donné sous le nom d'E. vagans, une diagnose exacte et une figure coloriée suffisante de notre plante. D'ailleurs, pour les botanistes qu! voudraient écarter le nom d'E. vagans aussi bien pour lE. verticillata Forskh. que pour la plante de l'Europe occidentale, ce ne serait point le nom d'E. decipiens Saint-Am. (1821) non Spreng. f. qui devrait être admis, mais bien celui d'E. didyma Stokes (1787-88). M. Lutz résume les deux communications suivantes : Les caractéristiques du genre Taxospermum de Brongniart; PAR M. Cu.-EuG. BERTRAND. L — Les caractéristiques. Parmi les graines digones des silex houillers de Grand'Croix (Loire), celles qui se rapportent au genre T'axospermum présen- tent l'ensemble des caractéristiques suivantes. 9214 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. 1. La vascularisation taxospermienne. — Dans les Taxosper- mum, le cordon vasculaire de la graine, F,,, va directement du hile à la chalaze sans émettre de branches latérales. Les deux faisceaux carénaux, diamétralement opposés, fa, f,, naissent du bord antérieur et du bord postérieur de la masse chalazienne. Ils suivent le fond de la coque, à l'intérieur de celle-ci, dans le plan AP '. En arrivant contre le flanc A ou P de la coque, ils entrent dans ce flanc et le traversent obliquement de bas en haut. Parvenus à l'extérieur de la coque, ils restent contre celle- ci et s'élèvent dans le méridien AP. Ils s'avancent jusqu'au canal micropylaire. Le long des flanes, le cordon carénal est logé dans une gouttière radiale. Sur le dôme de la coque, le faisceau est repoussé hors de la gouttiére par un épaississement du tissu qui unit le faisceau au fond de la gouttiére. La vascu- larisation taxospermienne diffère donc de la vascularisation cardiocarpienne par l'origine chalazienne de ses faisceaux caré- naux. Elle différe de la vascularisation rhabdocarpienne par la direction initiale de ses faisceaux carénaux. Ceux-ci ne méritent plus le nom de récurrents. Ils ne reviennent pas en arrière. Les points où ils traversent la coque sont très éloignés de l'orifice d'entrée du cordon F me* 2. L'orientation et la structure des faisceaux carénaux. — Nous ne pouvons rien dire de l'orientation ni de la structure du cordon vasculaire de la graine, F,, entre le hile et la chalaze, sinon qu'il n'émet pas de branches latérales. — De la chalaze au point oü il entre dans la coque, le cordon carénal a une section circu- laire, sa structure est indéterminée, c'est-à-dire que ses trachées sont centrales B.207.c, 6. — 9320*. Dans la traversée de la coque fa s'élargit légèrement dans le sens tangentiel (fig. 6, Pl. XV) °. 1. J'appelle plan AP ou antéro-postérieur, le plan des carènes. L'obser- vateur, supposé placé sur l'axe hilo-micropylaire, la tête vers le micropyle, regarde une carène qui est pour lui la carène antérieure. Le plan gauche- droite, ou plan GD, est perpendiculaire au plan AP et passe par l'axe hilo-micropylaire HM. C, trace de cet axe HM sur les coupes transverses. 2. Numéro de la préparation. — Cette coupe est une section gauche- droite et non pas une section antéro-postérieure, comme l'indique l'expli- cation de la planche A. , 3. On ne doit pas s'étonner que nous fassions état des indications des figures des Graines silicifiées de Ab. BRONGNIART, alors méme que la prépa- ration correspondante n'a pas été retrouvée. D'une part, les coupes EUG. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE TAXOSPERMUM. 215 Dans la gouttière carénale, en dehors de la coque, le faisceau est placé radialement. Il ne forme qu'une seule masse, sa struc- ture est encore indéterminée B.207.c.10 — 9393, B.207.c.20. 3. La direction des canaux (récurrents?) et la position de leurs orifices. — Dans les Taxospermum, les canaux homologues des canaux récurrents des graines rhabdocarpiennes sont placés, non plus dans le substratum axial du fond de la coque contre le canal préchalazien, mais reportés en bas des flancs antérieur et postérieur. Ils sont ascendants. L'orifice d'entrée du canal ou orifice interne O; est placé plus bas que son orifice externe O,. B.207.c.18. — Alors que les caractéristiques tirées de la vascu- larisation de la graine, excellentes en elles-mémes, sont généra- lement d'un emploi trés difficile pour la détermination rapide des objets non taillés ou à l'état d'empreintes, la présence d'orifices de sortie en bas des flancs antérieur et postérieur de la graine est d'un précieux secours pour la reconnaissance de celle-ci. 4. Les gouttiéres carénales de la coque. — Au-dessus de l'orifice externe de chaque canal récurrent, la coque porte une gouttière carénale faite de deux contreforts paralléles. Ils s'épaississent sur le dóme de la graine. Vers le bas, les deux contreforts s'arrêtent et se fondent dans la très faible carène qui s éteint sur le fond de la coque. — La présence de gouttiéres carénales, jointe à une grande minceur de la coque, indique presque cer- tainement une graine de Taxospermum. 5. L'absence de crête sous-chalazienne. — La coque des Taxo- spermum n'a pas de créte sous-schalazienne gauche-droite soule- vant le nucelle au-dessus du fond de la cavité séminale. Par suite, elle n'a pas de sinus inférieurs A et P comme les Cardio- carpus, Rhabdocarpus et Diplotesta. Le fond dela cavité séminale est rond. Il n'a méme pas les deux petites dépressions contigués à l'orifice interne du canal préchalazien que montre le Lepto- caryon avellana. 6. L'insertion du nucelle. — L'insertion du nucelle sur le tégument est large. Elle occupe tout le fond de la cavité séminale manquantes sont peu nombreuses et, d'autre part, les nombreuses coupes comparées aux dessins publiés ont montré que les reproductions faites sont des merveilles d'exactitude et des chefs-d'œuvre d'exécution. 216 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. dans les azimuts AP et GD. Elle s'élève un peu, mais très peu, sur les flancs. Le nucelle est donc plus adhérent au tégument que dans les autres genres, il n’a plus de base libre, sans cepen- dant que la zone commune au tégument et au nucelle envahisse les flancs comme dans notre genre Torreya. Nous ne pouvons rien dire de la vascularisation des flancs du nucelle. Les coupes ne permettent aucune constatation, sauf la préparation B.207. c.18, qui montre des cordons vasculaires dans le plan AP, à l'intérieur de la coque au-dessus de l'orifice interne des canaux récurrents. On les suit jusqu'à la séparation du nucelle et du tégument. Il y a une plaque supra-chalazienne de cellules fortement colorées entre la chalaze et le fond du sac embryon- naire. 7. La pointe hilaire. L'absence de bothrions, de sinus externes et de sustelleurs. — La coque présente une trés petite pointe hilaire, étroite, courte et mince, visible seulement sur les coupes rigou- reusement méridiennes. Contrairement aux Diplotesta, les Taxo- spermum n'ont pas de bothrions dans le plan GD '. Contrairement au Leptocaryon avellana, ils n'ont pas de sinus inférieurs externes dans le plan AP?. Contrairement aux Cardiocarpus, ils n'ont pas non plus de sustelleurs dans ce plan AP °. 8. Les profils de Ia coque décortiquée et de la cavité séminale. — a. Profils transverses. — Le profil transverse moyen de la coque estun anneau lenticulaire. Les deux carènes, trés petites, empatées 1. Bo0p:ov : petite fosse. Nom donné à des cavités de la coque séminale que Ap. BRONGNIART et RENAULT supposaient être glandulaires. Elles sont placées à la base de la coque dans le plan GD. La cavité des bothrions, creusée dans la masse de la pointe hilaire et dans le fond de la coque, s'ouvre sur les faces gauche et droite de la pointe. — Voir fig. 12, pl. XIII, chez Diplotesta avellana. — AD. BRONGNIART, Recherches sur les graines silicifiées. Paris, 1881. 2. Nous appelons sinus inférieurs externes d'une coque séminale les dépressions symétriques qui existent parfois de chaque cóté de la pointe hilaire dans le plan antéro-postérieur. Exemple : Fig. 40, pl. VI, L c., d'après le Leptocaryon avellana. 3. Nous appelous sustelleurs de petites masses de tissu placées dans la crête sous-chalazienne, de chaque côté de l'orifice interne Omi du canal préchalazien. Elles sont dans le plan AP. Ces pelotes sont directement reliées aux cellules méridiennes de la coque. Elles interviennent peut- être pour accentuer la contraction de la face interne dans le méridien AP. Sustelleur vient de suotedw : se resserrer, se contracter. EUG. BERTRAND. —- CARACTÉRISTIQUES DU GENRE TAXOSPERMUM. 217 dans les contreforts des gouttières radiales, paraissent bilobées. La coque est mince, sans crétes internes dans le plan GD, avec un maximum au milieu des faces gauche et droite. Elle a quatre minima, symétriques deux à deux, prés de l'attache des contre- forts des gouttiéres radiales. On dirait que la coque est formée par deux lames élastiques ou ressorts paraboliques appuyés bord à bord. Elle n'est pas partagée en deux valves distinctes. , Il n'y a pas de lignes de déhiscence nettement différenciées. Le profil transverse moyen de la cavité séminale est une lentille plus aplatie, à bords très légèrement excavés par deux légers bourrelets internes de la coque situés dans le plan AP. b. Profil méridien antéro-postérieur. — Le profil antéro-posté- rieur de la coque est variable selon que la graine est plus ou moins amygdaliforme, oliviforme, ou sphéroidale. Dans le T. Gruneri, type du genre, et dans les graines oliviformes, c'est une ellipse à fond et à dóme légérement déprimés, nettement transverses par rapport aux flancs. La coque est mince, elle s épaissit un peu en haut des flancs et sur le pourtour du dôme. Elle reste mince auprès du canal micropylaire. Le bec micro- pylaire de la coque est trés petit, presque nul. Sur le dóme, la coque porte deux lames de tissu plus clair qui forment des épaulettes'. Le maximum des épaulettes est prés des flancs. Elles sont plus élevées que le bec de la coque. Le fond de la coque est à peine plus mince que ses flancs, nous avons déjà signalé sa petite pointe hilaire. c. Profil méridien gauche-droite. — Le profil gauche-droite de la coque est également variable selon que la graine est plus amygdaliforme ou plus sphéroidale. Dans le T. Gruneri, il est claviforme;, à fond rond, à équateur abaissé. L'écartement des 1. C'est à ces épaulettes, coupées perpendiculairement à leur direction par le plan gauche-droite, que BRONGNIART fait allusion lorsqu'il signale un micropyle à bords épaissis par une sorte de caroncule (fig. 1, pl. XV), d'aprés la préparation B.207,c.1. Cette coupe ne passe pas exactement par le micropyle. Elle rencontre la crête du dôme et le revêtement que lui forme l'épaulette. Sur la section gauche-droite, le tissu de l'épaulette parait rayonnant autour de la créte. Sur les coupes méridiennes AP, le tissu de l'épaulette est un parenchyme à parois minces, à cellules isodia- métriques entremélées avec protoplastes plasmolysés et noyaux conservés, sur la préparation B.207.c.19. On y voit aussi d'assez nombreuses cellules glandulaires probablement à gommo-lignine tannifère. 218 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. flancs se réduit légèrement vers le haut. Le fond nettement transverse est bien délimité par rapport aux flancs. Le dôme assez haut, en entonnoir renversé à double courbure, est mal délimité par rapport à ceux-ci. La coque est encore mince, con- servant presque la méme épaisseur sur tout son pourtour, sauf à la crête du dôme. La coupe doit être rigoureusement méri- dienne pour rencontrer la pointe hilaire. 9. L'épiderme tégumentaire interne. — An. Bnroxeniarr et B. Rexaucr avaient été très frappés par les grandes cellules de l'épiderme tégumentaire interne. Elles ont une section carrée ou faiblement palissadique, des parois minces, un contenu rappe- lant un peu les substances que nous supposons être de la gommo- lignine tannifère. — Ces grandes cellules épidermiques u tégument contrastent avec les cellules épidermiques du nucelle des mémes régions. Ces derniéres sont beaucoup plus petites, contrairement à ce qui a lieu dans les genres Diplotesta et Rhab- docarpus. Les cellules épidermiques tégumentaires ont leur taille maxima sur les ares G et D. Elles décroissent vers l'avant et vers l'arrière. Sur les arcs A et P, ce sont de petites cellules carrées. Dans le profil GD, les cellules épidermiques ont leur taille maxima dans la région de passage des flancs au dóme. Elles décroissent lentement en descendant vers le bas de la graine. Elles décroissent rapidement et deviennent fort petites prés de la trompe micropylaire. Les cellules épidermiques internes étant beaucoup plus petites, ces différences sont moins sensibles dans le profil AP. Ce caractére des grandes cellules épidermiques tégumentaires internes est aussi accusé dans les graines sphé- roidales que dans les graines amygdaliformes. 10. Les plaques tylaires'. — Les plaques tylaires sont totale- ment écrasées. On peut trouver accidentellement quelques cellules losangiques à parois minces étalées tangentiellement entre l'épiderme tégumentaire interne et les éléments sclérifiés de la coque dans l'azimut GD. Il y a parfois aussi de petites 4. tvn : petit coussin. Tissu écrasable placé entre l'épiderme tégumen- taire interne et la partie sclérifiée de la coque, trés développé dans le Diplotesta avellana, où il a été considéré comme un tégument interne distinct. EUG. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE TAXOSPERMUM. 219 cellules losangiques à parois minces sur 4 à 6 rangs dans la méme région de l'azimut AP, coupe n° 2 G. E '. 11. La structure de la partie sclérifiée de la coque. — a. Azimut CG. — Dans l'azimut CG, la partie sclérifiée dela coque des Taxospermum montre seulement deux couches. x. Une couche interne de cellules dites méridiennes, plates, élargies tangentiellement, un peu allongées dans le méridien, totalement épaissies, sans cristaux, épaisse de 4 à 5 rangs. 5. Une couche externe, non subdivisible en zones, à cellules épaissies, grandissantes vers l'extérieur, inégales sur la coupe transverse. Certaines cellules élargies tendent à se relever radialement vers l'extérieur, de là des groupes de cellules qui commencent à s'entrelacer et un début d'aspect tissé. Toutes ces cellules croissantes de taille vers l'extérieur ont des parois épaissies; elles ne contiennent pas de cristaux. Il y en a 10 à 13 rangs. — La couche externe passe intérieurement à la couche interne. — L'absence de cellules périphériques palissadiques différencie les Taxospermum des Sphærospermum. b. Azimut C. 45°. .— Les éléments de la couche externe de la coque sont presque tous élargis tangentiellement, parallèles entre eux, l'aspect tissé est presque effacé. €. Région A. — Les cellules méridiennes et les cellules externes sont plus petites, moins épaisses et moins larges. Les deux couches ne se délimitent plus. La couche externe présente extérieurement deux contreforts formés de grosses cellules dis- posées en files radiales. Sur les profils méridiens, les éléments externes de la coque sont isodiamétriques hexagonaux dans le fond de la coque, ils ont une légère tendance à s'allonger dans la région du dôme. 12. Les profils de la graine complète. — Les graines de Taxo- Spermum sont trés souvent totalement décortiquées. Quand elles sont munies de leurs tissus externes, ou seulement de leur épiderme tégumentaire externe, le sarcotesta parait mince sui- vant à peu prés le profil externe de la coque. Cependant la figure 16, Pl. A, montre? que l'épiderme tégumentaire peut 1. Cette coupe appartient à la collection de M. GRAND'EURY. 2. Sauf déformation accidentelle toujours possible. 220 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. limiter à distance un contour losangique autour d'une coque circulaire, d'où le nom spécifique d'angulosus proposé dans ce cas par Bnoxexiaar. La coupe B.207.c.13 (fig. 15, Pl. A) montre aussi que, dans les'graines oliviformes, le fond de la graine com- pléte est déprimé en son centre, la pointe de la coque devenant très voisine de la cicatrice hilaire. 13. Structure du sarcotesta. — a. La couche lignifiée. La couche la plus interne du sarcotesta est différenciée en couche lignifiée persistante adhérente à la coque. Elle est composée de 3 à 4 rangs de cellules à parois minces, lignifiées, élargies tangentiellement sur les coupes transverses, isodiamétriques sur les coupes méri- diennes. Près des contreforts des gouttières carénales, elles sont isodiamétriques dans les deux sens et un peu plus grosses. La surface des parois est réticulée ou méme spiralée. Cette orne- mentation est produite par de larges ponctuations. — La rangée de ces cellules contigué à la coque n'est pas recloisonnée en petites cellules nettement unicristalliféres contrairement aux Diplotesta. b. La couche profonde. — La couche profonde du sarcotesta est formée de grandes cellules à parois minces, à contenu brun amorphe, glandulaires, rappelant celles des Diplotesta, et probablement aussi à gommo-lignine tannifère. Les préparations existantes ne permettent pas de dire s'il y a d'autres éléments parenchymateux non sécréteurs interposés entre les grosses cellules, comme c'est le cas chez D. avellana. Il y a une tendance à un alignement tangentiel des éléments de cette couche. c. La couche superficielle, les points nécrosés. — La couche superficielle du sarcotesta est presque toujours détruite. Les seuls vestiges observés indiquent des cellules plus petites, à parois minces, en séries rayonnantes. Ce tissu contient de nom- breux| points nécrosés, comme si des insectes y avaient déposé des œufs. Ce caractère a été constaté sur les graines trapues, sur les graines oliviformes et sur les graines sphéroidales. Nous n'avons pas observé de bandes spécialement différenciées dans les régions A et P de ce tissu. A ,. » . 14. L'épiderme tégumentaire externe, l'absence d'hypoderme, les cellules cristalliféres sous-épidermiques. — L'épiderme tégumen- taire externe est composé d'une couche de cellules assez grandes, EUG. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE TAXOSPERMUM. 221 plates, non palissadiques et par là très différentes de celles du Diplotesta avellana. La paroi externe est épaissie. Les autres sont minces, cutinisées et lignifiées. Il n'y a pas d'hypoderme; par contre, on voit de distance en distance, au contact de la face interne de l'épiderme, des cellules isolées, de méme taille que les cellules épidermiques, à parois minces cutinisées comme celles- ci, dans la plupart desquelles il est facile de reconnaitre le mou- lage d'un gros cristal à pans coupés. 15. Les profils du nucelle, sa structure. Le cóne et le bec nucel- laires. — Le profil transverse moyen du nucelle est une lentille épaisse qui devient presque circulaire dans les graines sphéroi- dales. Le profil gauche-droite est claviforme ou en poussah plus ou moins élancé. Le profil antéro-postérieur est une cloche dont le dóme est plus ou moins nettement marqué. Le cóne nucellaire est petit, à flancs déprimés, terminé par un bec étroit assez long. L'épiderme nucellaire est formé de cellules plutót petites, à parois minces. La coupe périphérique du parenchyme nucellaire est épaisse de 4 à 6 rangs avec cellules petites, à parois minces, élirées tangentiellement. — La couche profonde est totalement écrasée ou manquante. Nous n'avons pas vu les faisceaux. 16. Le sac embryonnaire. — La paroi du sac embryonnaire est trés épaisse. Il y a probablement un bouton endospermique (fig. 2 et 4, PI. XV). II. — Les documents. La diagnose du genre Taxospermum, telle que nous venons de la formuler en énumérant l'ensemble de ses caractéristiques, differe notablement de la définition sommaire qu'en a donnée Bnoxoxianr : il est donc nécessaire de spécifier les documents sur lesquels elle est établie. 1. Préparations tirées du Taxospermum Gruneri À. Br. — RExauLT a taillé quatre graines dites ad, xy, cy, ad". Elles lui ont donné respectivement 3, 1, 4, 1 préparations, en tout six coupes. Bien que les préparations zy et cy n'aient pas encore été retrouvées, les figures qui les représentent et les prépara- tions cataloguées permettent de voir qu'il s'agit bien de quatre 222 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. graines concordantes venant d'une méme espèce. La première coupe de ad et les trois dernières ont fourni toutes les figures de la Planche XV et la figure 19, Pl. A. Ce sont là les docu- ments originaux du genre créé par Broxéxiart pour le Taxo- spermum Gruneri. Is permettent de constater qu'il s'agit d'une graine amygdaliforme, à coque mince, portant extérieurement sur ses carènes une gouttière radiale. La préparation B.207.c.2, deuxième coupe de ad, combinée avec cy et zy, montre que le faisceau carénal, d'abord intérieur à la coque, traverse celle-ci et vient se placer radialement dans une gouttière externe; la structure de la coque étant la méme que dans la figure 6, Pl. XV. La section cy (fig. 3 et 6, Pl. XV) est dés lors une section basi- laire prise entre les orifices internes et externes des canaux récurrents. Les graines ad et ad^ portent la mention Taxo- spermum de la main de BnoxcwianT sans indication spécifique; celle-ci résulte de la figuration et de l'explication des planches. 2. Préparations tirées des graines Ei et c'y. — Une graine dite E: porte, comme les graines précédentes, la mention Taxo- spermum écrite par Broxaxiarr. Elle a fourni trois coupes dont une transverse médiane avec gouttière carénale et faisceau placé radialement au fond de la gouttière. En l'absence de toute mention spécifique et de figuration, on peut se demander si cette graine était encore considérée par Brongniart et Renault comme une graine de 7. Gruneri ou comme une autre forme spécifique distincte. Les coupes montrent qu'il s'agit d'une graine plus étroite, plus oliviforme que le type T. Gruneri. Cette indication fait pressentir des Taxospermum plus étroits que le type, olivi- formes, dont la section transverse est une lentille à faces para- boliques. La graine c'y représentée par une seule section transverse médiane est identique à la graine Æi et doit rester prés d'elle. Elle ne portait ni mention générique ni mention spécifique. Particuliérement bien conservée, elle montre la struc- ture de la coque et celle du faisceau carénal. 3. Les trois préparations du Digonospermum Grilleti B. R. — Dans une graine, qu'il a étiquetée Digonospermum | Grilleti, B. Rexaurr a pu prélever trois coupes : une transverse moyénne et les deux moitiés d'une méridienne AP. Cette graine est un peu plus large que les graines E et c'y' mais elle a les mêmes EUG. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE TAXOSPERMUM. 223 particularités de forme et de structure. Nous pensions donc que cette graine appartenail au genre Taxospermum malgré sa dési- .gnation. Nous remarquâmes que la préparation portait plusieurs étiquettes superposées. La plus inférieure, la première, portait la mention T'axospermum de RExaurr. BRONGNIART y avait inscrit la direction de chaque coupe. Ce Taxospermum représentait, au moins pour Renaucr, une forme spécifique distincte, plus méme, une nouvelle forme générique qu'il dédiait à notre ami commun M. Crauoe Gricer. Cette graine montre particulièrement bien la structure de la coque, les canaux récurrents, les épaulettes '. 4. Les préparations tirées du Sarcotaxus olivæformis A. Br. — Deux graines ab’ et ab ont fourni trois préparations dont une transversale médiane, B.207.c.12, venant de a//. La forme de la section transverse et la structure de ses diverses parties sont identiquement celles du Digonospermum Grilleti et du Taxo- Spermum Ei. Ces graines sont génériquement des Zaxospermum différenciés seulement par leur étroitesse plus grande qui les rend oliviformes. Or, tandis que Bnoxewianr a noté Sarcotaxus? la graine al’, ab est notée Sarcotaxus olivæformis et c'est en effet la préparation originale représentée (fig. 15, Pl. A). — Le S. olivæformis n'est donc qu'un Zaxospermum à graine olivi- ` forme. La graine ab montre les cellules sous-épidermiques cris- talligènes, les points nécrosés et la dépression médiane du fond de la graine. 5. Les Taxospermum sphéroidaux. — Parmi les graines que RENAULT a étiquetées Sphærospermum, une graine Ff lui a fourni deux coupes. Celles-ci diflérent des vrais SPHÆROSPERMUM par l'absence de cellules palissadiques superficielles de la coque. La forme de la section transverse moyenne et la structure des parties sont identiques à ce qui existe chez les Taxospermum. Ceci fai- sait prévoir des Taxospermum sphéroidaux. La chose est con- firmée par trois graines de la collection Gnaxp'Euny. Taillées comme les Sphærospermum, elles ont montré les partieularités des Taxospermum et l'absence de cellules palissadiques super- ficielles de la coque. 1. Le Digonospermum Grilleti diffère totalement du Digonospermum ano- malum. 224 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. 6. Le Sarcotaxus angulosus A. Br. — La figure 16, PI. A, montre que la coque du S. angulosus est une coque semblable à celle du Digonospermum Grilleti, du Sarcotaxus olivæformis et des Taxospermum sphéroidaux. Les différences, s'il y en a, por- tent seulement sur le profil de la graine compléte, il faut donc voir encore dans le S. angulosus une forme des T'axospermum. 1. Les Taxospermum amygdaliformes trapus. — Deux graines ab", ab", représentées chacune par une section méridienne, different des graines ab, al par leur forme plus large et plus trapue. A part cette différence de forme, la structure est la méme jusque dans les menus détails de l'épiderme, des cellules cris- talligènes et des points nécrosés. Ce sont donc aussi des Taxo- spermum. Bnoxexianr a étiqueté ab” Sarcotaxus. Il a la’ sé la seconde sans mention, bien qu'il y eût inscrit la direction de la coupe. Il y avait donc pour lui hésitation quant à l'attribution de ces graines à des Sarcotaxus, et en effet, tandis que les Sarco- taxus olivæformis et S. angulosus sont des Taxospermum, le S. avellanus est, comme il le pressentait, un Diplotesta. En résumé, les 15 graines que nous rapportons au genre Taxospermum, parce qu'elles présentent en commun les caracté- ristiques que nous avons énumérées, se groupent autour de quatre formes : T. Gruneri, les T. oliviformes, les T. spheroi- daux, les T. avellaniformes trapus, qui, par là, ressemblent plus au Sarcolaxus avellana, si le genre Taxospermum est bien défini. Il n'en est pas de méme de ses formes, les unes par rapport aux autres. On les distingue seulement par la configu- ration de leur ensemble. Encore y a-t-il des transitions, semble- til, entre deux groupes. Il faudrait, pour aller plus loin, avoir des séries complètes de coupes homologues dans chaque catégorie pour voir si aux différences de forme et de dimensions, s'ajoutent quelques différences de structure. Dans une forme générique bien définie nous pressentons plusieurs formes spécifiques; mais, nous manquons encore des malériaux nécessaires pour définir convenablement celles-ci. A part T. Gruneri, les désignations T. olivæforme, T. Grilleti, T. angulosum, T. sphæroïdea, T. avel- lana ne sont que des désignations personnelles de graines faites en vue de faciliter le travail préparatoire de la spécification. J. PAVILLARD. — SUR LES CERATIUM DU GOLFE DU LION. 22 vt Sur les. Ceratium du Golfe du Lion (2e Note): PAR M. J. PAVILLARD. Les Ceratium de la section Tripos, auxquels était consacrée ma précédente Note !, sont caractérisés par la grande convexité du bord postérieur et par l'orientation correspondante des cornes postérieures. Dans les autres sections, ces cornes mani- festent au contraire une tendance plus ou moins marquée à se diriger d'abord en arriére; ou bien elles présentent des compli- cations morphologiques spéciales, comme dans le C. platycorne et le C. palmatum. KansrEN observe avec raison que la question du mode de terminaison des cornes postérieures n'est pas encore résolue; il est possible que l'ouverture terminale, si constante dans la section Macroceros, soit le résultat d'une amputation précoce dont nous ignorons le mécanisme. Sectio MACROCEROS. C. macroceros (Ehr.) Cleve, The seasonal distribution of Atlantic Plankton Organisms, 1900, p. 227. Icon. : Claparède et Lachmann, Ztudes sur les Infusoires et les Rhizopodes, 1859, Pl. 19, f. 1; Bergh, Der Organismus der Ciliofla- gellaten, 1882, Pl. 14, f. 17; Ostenfeld and Schmidt, Plankton from the Red Sea, 1901, p. 167, f. 19; Karsten, Das Phytoplankton des Atlantischen Oceans, 1906, PI. 22, f. 99 b, c. Comme l'observe KansrEN, les cornes postérieures des échantillons lypiques se dirigent d'abord en arrière, sur une longueur à peu près égale à celle du corps, puis reviennent en avant, décrivant ainsi de chaque cóté une courbe plus ou moins arrondie; les deux cornes latérales peuvent ensuite devenir entierement rectilignes, ou bien demeurer incurvées en arc jusqu'à leur extrémité. Grâce à l'extrême obligeance de C. H. Osrexrezn, j'ai pu prendre connaissance des formes océaniques de cette espèce si commune dans l'Atlantique tempéré, et me convaincre ainsi de son existence dans la Méditerranée occidentale. Les spécimens, assez rares, rencontrés dans mes récoltes, sont parfaitement identiques au dessin classique de Brncn. 1. Voir ce Bulletin, p. 148. T. LIV. (SÉANCES) 15 226 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. C. equatoriale Schröder, Beiträge zur Kenntnis des Phytoplanktons warmer Meere, 1906, p. 360. Icox. : Schröder, ibid., p. 361, f. 32; Gourret, Sur les Péridiniens du golfe de Marseille, 1883, Pl. 1, f. 2; Karsten, PAuytoplanklon..., etc., l. c., 1906, PI. 29, f, 27 d, 29 a (sec. Sehróder in litt.). Cette espèce, de beaucoup la plus abondante pendant la période esti- vale, n'a pas été distinguée par GounntET, qui en a cependant représenté un individu incomplet (face ventrale et non dorsale) sous le nom de C. tripos var. massiliense (f. 2). Mes échantillons ont été déterminés par Br. Scmnóprn, que je suis heureux de remercier ici de son obligeance. L'autonomie de l'espèce est amplement justifiée par son abondance et sa fixité; les cornes postérieures, généralement plus longues que la corne apicale, sont tantót rectilignes, tantót plus ou moins arquées en dedans, ou méme en dehors. | C. massiliense (Gourret) Karsten, Phyltoplankton..., etc., l c., 1906, p. 145. Icon. : Gourret, Péridiniens..., etc., l. c., 1883, Pl. 1, f. 2 a; Pavil- lard, Recherches sur la flore pélagique de l'Etang de Thau, 1905, PI. 1, f. 1. La prépondérance simultanée de cette forme et du C. æquatoriale pendant la saison chaude est probablement la cause de la confusion commise par Gourrer. L'indépendance du C. æquatoriale étant défini- tivement établie, la valeur propre du C. massiliense se dégage mainte- nant avec une netteté parfaite. Remarquons, en passant, qu'il n'existe pas de C. massiliense Gourret, mais seulement un C. tripos var. massiliense dans le Mémoire de cet auteur. C'est le méme type spécifique, représenté par la figure 2 a de Gourret, que j'avais identifié à tort avec l'énigmatique C. volans Cleve, et figuré sous ce nom dans mon Mémoire de 1905 (PI. I, f. 1). La petitesse du corps contraste avec la longueur considérable des cornes, toujours très gréles. La flexion des cornes postérieures commence presque à la base, au delà d'une courte racine dirigée en arrière. De longueur à peu près égale, ces deux cornes prennent en général une orientation symétrique de part et d'autre de la corne antérieure. Le bord postérieur du corps est accompagné de deux crétes peu saillantes, d'inégale longueur, en rapport avec la racine de la corne gauche. C. patentissimum Ostenfeld and Schmidt, Plankton from the Hed Sea and the Gulf of Aden, 1901, p. 168. J. PAVILLARD. — SUR LES CERATIUM DU GOLFE DU LION. 227 * lcos. : Ostenfeld and Schmidt, ibid., p. 169, f. 221. A cette espèce appartiennent les plus grands Ceratium du golfe du Lion ; trés abondants à la fin de l'été (octobre), en compagnie du C. æquato- riale, ils présentent, dans les dimensions relatives du corps et des cornes, une disproportion plus grande encore que le C. massiliense. La forme du corps demeure cependant la méme; les deux crétes du bord postérieur sont à la méme place, avec un plus grand développement. Les cornes sont trés longues et trés gréles; la corne antérieure est Fig. 1. — Ceratium patentissimum Ostenfeld et Schmidt. — A. Face dorsale. — B. Face ventrale. — Gross : 75 diam. rectiligne ; les cornes postérieures ont une trés courte racine dirigée en arrière puis s'orientent à angle droit par rapport à la corne antérieure. À partir du 1/3 ou de la moitié de leur longueur, elles se recourbent en avant. Le degré de courbure est variable, mais tous les intermédiaires existent entre les individus dont lenvergure est la plus étalée, et ceux dont les cornes postérieures deviennent plus ou moins parallèles à la corne antérieure. L'opinion conforme de C. H. OsreNrELp, qui a bien 1. C. H. OSTENFELD a bien voulu me confirmer par lettre que le dessin original cité représente la face ventrale, avec une légère inexactitude résultant de la présence du sillon dorsal; contrairement aux inductions de KARSTEN, le C. patentissimum rentre ainsi dans la règle générale. 228 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. voulu examiner et déterminer lui-même mes échantillons, ne laisse, aucun doute à cet égard. L'avenir montrera sans doute si le C. patentissimum et le C. massi- liense ne sont pas simplement deux formes saisonnières d'une méme espèce, à laquelle appartiendraient aussi le C. ceylanicum Schrüder et le C. elegans Schrüder. C. intermedium Jörgensen, Protistplankton of northern norwegian F'iords, 1905, p. 111. Icox. : Jörgensen, Protophyten und Protozoën, 1899, Pl. 1, f. 10; Ostenfeld, Phytoplankton from the Sea around the Færües, 1903, p. 985, f. 136-139; Karsten, Das Phytoplankton des Antarktischen Meeres, 1905, Pl. 19, f. 7, 8; Karsten, PhAytoplankton..., ete., l. €., 1906, PI. 21, f. 25, 2 6, a. La discussion ouverte en 1899 par JüncENseN ne semble pas encore épuisée; mais la solution qu'iljpréconise dans son Mémoire de 1905 a le grand mérite de la rigueur et de la simplicité. Il réunit, sous ce nom, toutes les formes dont les cornes postérieures sont recourbées vers l'avant des l'origine, sans flexion brusque, de part et d'autre de la corne apicale parfaitement rectiligne ; il rejette ainsi dans le C. longipes toutes les formes analogues dont la corne apicale présente la flexion caractéristique vers la droite. Dans ces limites, le C. intermedium n'en demeure pas moins trés polymorphe; la courbure des cornes latérales est trés variable; elles sont parfois divergentes, et l'envergure est aussi étalée que dans le C. arcticum; plus souvent les cornes postérieures se rapprochent et deviennent paral- lèles à la corne antérieure comme dans les dessins cités de JóncENsEN et d'OSTENFELD. Le C. longipes semble manquer dans la Méditerranée et dans les mers orientales ; il n'est pas mentionné dans les listes de Scunópzn. C. Vultur Cleve, Report on Plankton collected by M* Thorild Wulff during a voyage to and from Bombay, 1903, p. 343. Ico. : Cleve, Notes on some Atlantic Plankton organisms, 1900, Pl. 7, f. 5; Ostenfeld and Schmidt, Plankton.... Red Sea, l. c., p. 167, f. 20; Karsten, Das Phytoplankton des Antarktischen Meeres, 1905, PI. 19, f. 12, 12 a; Schröder, Das Phytoplankton des Golfes von Neapel, 1900, PI. T, f. 17 m. Toujours présente en hiver, cette espèce robuste est nettement carac- térisée par la disposition des cornes postérieures, dirigées en avant dès la base qui présente une flexion brusque, très accentuée à gauche. Au delà, ces cornes deviennent rectilignes, ou sont plus ou moins arquées, parfois même onduleuses. - PR J. PAVILLARD. — SUR LES CERATIUM DU GOLFE DU LION. 229 Creve et OstexreLD ont signalé la fréquence de chaines comprenant un certain nombre d'individus ; la figure 17 m. de Scuröner représente une chaine du C. Vultur, que j'ai également rencontré dans cet état. C. contrarium (Gourret) Pavillard, Recherches sur la flore pélagique de l'Étang de T'hau, 1905, p. 53. Ico. : Pavillard, ibid., Pl. 2, f. 1; Gourret, Péridiniens..., ete., l. c., 1883, PI. 2, f. 36; PI. 3, f. 44, 51; Karsten, Phytoplankton..., etc., l. c., 1906, PI. 92, f. 30 a, b; f. 31 a, b; f. 32 a, b. J'ai eru devoir, en 1905, élever au rang d'espèce la forme décrite comme variété par Gourrer, sans tenir compte de l'erreur de mise au point commise par cet auteur. La figure 51 de Gourrer représente en réalité la face ventrale de l'échantillon dessiné. Le caractere essentiel est fourni par l'orientation des cornes postérieures qui s'écartent d'abord directement du corps et ne se recourbent qu'assez loin de leur origine. GounnET a figuré sous le nom de C. tripos var. typicum un autre individu de la méme espèce à cornes courtes; Kansrex le représente encore, et le donne comme le C. contrarium type. Il est impossible, dans les récoltes abondantes, d'établir une démarca- tion entre les spécimens à cornes latérales courtes (var. typicum Gourret), €t ceux dont les cornes latérales atteignent la plus grande longueur, comme dans les figures 31 a et b de Kansrex. Ces cornes sont tantôt pa- rallèles à la corne apicale, tantôt plus ou moins divergentes; tantôt rectilignes, tantót plus on moins arquées vers l'extérieur. Il semble dès lors légitime de considérer le C. inflezum (Gourret) Schröder et le C. flagelliferum Cleve comme de simples variétés du C. contrarium, reliées entre elles par une foule d'intermédiaires. C. reticulatum (Pouchet) Cleve, Zeport.... Bombay, 1903, p. 942. Icox. : Gourret, Péridiniens..., etc., lL. c., 1883, Pl. 1, f. 3; PI. 3, f. 49; Gough, Report on the Plankton of the english Channel in 1903, 99 * è u Q p. 333, f. 1; Karsten, Phytoplankton... ete., 1906, PI. 25, f. 1, 2. Cette espèce se rencontre toute l’année, en quantité variable, dans les eaux de notre golfe, sans modifications morphologiques dignes d'être mentionnées. Seclio PALMATA. C. platy corne Daday, Systematische Uebersicht der Dinoflagellaten des Golfes von Neapel, 1888, p. 101. Icox. : Daday, ibid., P1. 3, f. 1, 2; Cleve, Treatise of the Phytoplank- lon, 1897, PI. 2, f. 29: Karsten, Phytoplanktón des Antarktischen Meeres, 1905, Pl. 19, f. 9, 10. 230 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. Cette espèce apparaît en octobre, devient assez abondante en décembre, pour disparaitre au printemps; on peut observer de notables variations individuelles dans la longueur et la largeur des cornes latérales. Sectio FURCA. C. Candelabrum Stein, Der Organismus der Infusionsthiere, 1883. Icon. : Stein, ibid., Pl. 15, f. 15, 16; Gourret, Péridiniens..., etc., l. €., 1883, PI. 4, f. 63, 67, 68; Schütt, Die Peridineen der Plankton-expe- dition, 1895, PI. 9, f. 38. Espèce plus ou moins abondante en tout temps, et toujours conforme aux dessins classiques. C. Furca Claparède et Lachmann, Études sur les Infusoires, etc., 1858, p. 399. Ico. : Claparède et Lachmann, ibid., Pl. 19, f. 5; Stein, Organismus, etc., 1883, Pl. 15, f. 7-14; Karsten, Phytoplankton..., ete., l. c., PL 23, f. 4 a, b. Espéce plus ou moins abondante en tout temps, et toujours conforme ux dessins classiques. C. lineatum Cleve, Plankton collected by the swedish expedition to Spitzbergen in 1898, p. 36. Ico. : Schütt, Peridineen..., l. c., 1895, PI. 9, f. 36; Karsten, Phytoplankton..., etc., l. c., 1906, Pl. 23, f. 1, 8 a, b; Gourret, Péridiniens..., etc., l. c., Pl. 4, f. 58, 59; Ostenfeld and Schmidt, Plankton.... Red Sea..., etc., L. c., p. 163, f. 12. Plus ou moins abondante toute l'année, cette espece offre de grandes variations dans les dimensions du corps et des cornes; la forme domi- nante dans le golfe du Lion répond exactement au dessin cité de Scaürr. Le C. pentagonum de Gourrer et la soi-disant variété longiseta d'OsrENrELD-Scuwipr représentent simplement deux termes extrêmes reliés par toutes les transitions. C. pacificum Schröder, Beitrüge..., etc., l. c., 1906, p. 368. Icon. : Schröder, ibid., f. 42; Karsten, Phytoplankton..., etc., 1906, PI. 23, f. 5 a-c. Recueilli une seule fois, le 25 octobre 1906, en parfait état, et entière- ment conforme au dessin de SCHRÖDER. C. digitatum Schütt, Die Peridineen der Plankton-expedition, 1895. . Icos. : Schütt, ibid., PI, 12, f. 42. J. PAVILLARD. — SUR LES CERATIUM DU GOLFE DU LION. — 934 J'ai récolté cette espèce, inconnue jusqu'ici dans la Méditerranée, le 15 et le 22 novembre 1906, en parfait état, et entierement conforme au dessin de Scaürr. C. gravidum Gourret, Péridiniens..., etc., l. c., 1883, p. 58. Icos. : Gourret, ibid., Pl. 1, f. 15; Daday, Dinoflagellaten..., ete., l. c., Pl. 3, f. 1, 9; Schütt, Péridineen..., etc., l. c., 1895, PI. 11, f. 41. Toujours présent dans la période froide, de décembre à avril, mais tres rare. Sectio Fusus. C. Fusus Dujardin, Histoire naturelle des Zoophytes infusoires, 1841, p. 878. Icox. : Stein, Organismus..., ete., Pl. 15, f. 1-6; Gourret, Péridiniens..., etc., l. c., Pl. 4, f. 65, 66; Schütt, Peridineen..., ete., 1895, PL. 9, f. 35. Toujours présent dans le golfe du Lion; devient abondant et même dominant au printemps. La variété concava de Gourrer, bien distincte du type, est beaucoup plus rare. C. extensum (Gourret) Schröder, Beitrüge..., etc., [. c., 1906, p. 321. Icox. : Gourret, Péridiniens..., etc., L. c., Pl. 4, f. 56; Schütt, Das Dflanzenleben der Hochsee, 1893, p. 33, f. 24. L'autonomie de cette espèce parait incontestable; dans le golfe du Lion on la rencontre surtout pendant la période froide, entre novembre et mars. M. A. Finet présente un volumineux travail sur les Orchidées africaines de la tribu des Sarcanthées. Ce travail paraitra dans les Mémoires de la Société sous le numéro 9. La parole est donnée à M. Maheu pour la communication suivante : 232 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. Les Lichens des hauts sommets du massif de la Tarentaise (Savoie); PAR M. JAGCQUES MAHEU. Peu de travaux ont été publiés jusqu'à ce jour sur les Cryp- togames des hautes altitudes. Dans ses intéressantes publications, Payor’ n'a envisagé que les espèces développées sur les cimes formant le massif du mont Blanc et les récoltes faites par Varror et étudiées par l'abbé Hur? sont venues compléter les lacunes pour les hauts sommets de cette localité. Ravaun*, de son côté, n'a étudié que les espèces constituant la flore des montagnes du Dauphiné et Levier‘, les Muscinées de la région italienne du Petit-Saint-Bernard. . Faisant suite à ces études, notre ami A. Gitter’ présentait au Congrés des sciences de 1906 un travail sur les Muscinées des montagnes de la Tarentaise. C'est cette considération qui nous a engagé à publier aujour- d'hui le résultat de nos herborisations lichénologiques en Savoie, en tenant compte surtout de l'influence de l'altitude sur la répartition des espèces. Nous avons particuliérement parcouru la région qui s'étend depuis Albertville, Notre-Dame de Briançon, Moutiers-Salin, Pralognan, jusqu'au Petit-Saint-Bernard, localités dont Ten- semble constitue la Tarentaise, basse, moyenne et haute. La Tarentaise comprend, en définitive, l'arrondissement de Moutiers et a été appelée pompeusement l'Oberland savoyard. Aux points de vue orographique et topographique, elle est essen- 4. PAYOT, Catalogue phytostatique ou Guide du lichénologue uu mont Blanc, 1850. 2. Hug, Lichens récoltés par M. VALLOT sur plusieurs sommets du massif du mont Blanc, Bull. Soc. bot. Fr., XXXIV, 1887. 3. RAVAUD, Guide du botaniste dans le Dauphiné, 11 brochures en un volume, sans date. 4. LEVIER, Appunti di Briologia italiana, Bullettino della Societa botanica italiana, 1905. 5. GILLET (A.), Contribution à la flore bryologique des montagnes de la Tarentaise. Compt. rend. Congrès Soc. savantes, Paris, 1906, p. 326. J. MAHEU. — LICHENS DU MASSIF DE LA TARENTAISE. 233 tiellement constituée par les deux vallées de la haute Isère et du Doron, qu'une légion de vallées adjacentes prolongent et éventaillent à l'infini de droite et de gauche. L'arrondissement de Moutiers s'appuie, d'une part, aux contreforts extrémes de la chaine du mont Blanc; d'autre part, à ses massifs célèbres; plus loin, aux groupes glaciaires de l'Iseran et de la Vanoise. On trouve, séparant le cours du Doron de celui de l'Isère, l'important rempart cristallin qui commence aux alpages du mont Jovet pour finir aux neiges adamantines de Bellecôte et du mont Turia. Nous nous proposons d'étudier, dans cette Note, la flore liché- nologique de cette région, en indiquant soigneusement l'altitude à laquelle croissent les espéces récoltées, données qui pourront aider, par la suite, à la création d'une zone lichénologique alpine, analogue à celle établie pour les Mousses par les bryologues. Est-ce à dire que nous prétendons établir la liste complète des espèces existantes? Assurément non. Nous n'avons, en aucune facon, la prétention de donner le nom des espéces connues, méme limitées aux plus communes : nous avons pensé qu'il était surtout intéressant de noter celles qui par- viennent aux plus hautes altitudes. Nombreux sont les Lichens récoltés dans la vallée qui s'étend d'Albertville, Notre-Dame de Briançon (altitude (450 m.), Mou- tiers-Salin (480 m.), se dirige ensuite au Bozel (808 m.) pour atleindre Pralognan (1 424 m.). Nous trouvons un grand nombre d'espèces foliacées, le plus souvent arboricoles, la région des foréts pouvant atteindre une altitude de 1800 m., et quelques espéces crustacées. Cladonia pyxidata Fr. var. syntheta | Peltigera aphthosa Hoffm. Ach. — horizontalis Hoffm. — — var. Pocillum Ach. Parmelia tiliacea Ach. — — var. botryosa Del. — sulcata Tayl. (Fesson). | — fimbriata Hoffm. var. carpophora | — physodes Ach. var. luxurians (Fesson). Harm. ‘Château Fesson). — — var. prolifera Schær. -— saxatilis Ach. s.-esp. fraudans Ramalina polymorpha Ach. var. Nyl. (Grand-Cœur). flabellulata Ach. — caperata Ach. Platysma juniperinum Nyl. (Bozel). | — conspersa Ach. (Moutiers). Peltigera canina Hoff m. Physcia pulverulenta Fr. (Bozel, — polydactyla Hoffm. (Bois de Cy- Brides). thére, Moutiers). — obscura Fr. 234 ‘Physcia aipolia Nyl. (Moutiers). Xanthoria parietina Th. Fr. Squamaria saxicola Nyl. var. dis- perso-areolata Schær. (N. D. Briancon). Lecanora subfusca Ach. Urceolaria scruposa Ach. — — var. bryophila Ach. (Aime). Pertusaria scutellata Hue Thallædema vesicularis Kórb. .SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. Rhizocarpon petræum Kórb. — — var. distinctum Stitz. (Brides). — — var. excentricum Ach. (Mou- tiers). Leptogium saturninum Nyl. — Jacerum Fr. var. pulvinatum Ach. (Petit-Cœur). — Hildenbrandii Nyl. Collema pulposum Ach. Si l'on gravit les montagnes formant les bords de cette vallée resserrée, on trouve trés abondamment, sur les Pins développés à 1200 m., les espéces suivantes : Alectoria jubata Ach. var. implexa Hoffm. s.-var. setacea Ach. Evernia furfuracea Mann. — prunastri Ach. Les rochers siliceux, le plus souvent des phyllades ardoi- sières, sont couverts par : Alectoria implexa Nyl. Evernia furfuracea Mann. Cladonia delicata Flk. Umbilicaria pustulata Hoffm. Peltigera rufescens Hoffm. Placodium elegans Nyl. Caloplaca aurantiaca Th. Fr. — — var. erythrella Ach. — erythrocarpa Th. Fr. Lecanora atra Ach. (Col de la Made- leine). Lecanora glaucoma Ach. — subfusca Ach. var. gangaleoides Nyl. Thallædema vesicularis Kórb. — candidum Th. Fr. (Aime). Rhizocarpon geographicum DC. Lecidea fuscoatra Ach. — parasema Ach. -- — var. instrata Nyl. (Brides, Bozel). Endocarpon miniatum Ach. Jusqu'à Bourg-Saint-Maurice, à 854 m. d'altitude, nous ren- controns cette même flore, à laquelle nous pouvons ajouter les quelques espéces suivantes non observées dans la basse Taren- taise : Gyrophora hirsuta Ach. — cylindrica Ach. Nephromium lævigatum Hoffm. Lorsqu'on dépasse cette altitude, Parmelia perlata Ach. var. tricho- tera Hue Pannaria rubiginosa Del. Caloplaca pyracea Th. Fr. les Lichens foliacés - deviennent plus rares au bénéfice des espèces crustacées. Dans la région comprise entre les Motets à 4 898 m. d'altitude, jusqu'à l'hospice du Petit-Saint-Bernard à celle de 2 188, la flore est riche et variée. Au Petit-Saint-Bernard notamment, grâce sans MEA J. MAHEU. — LICHENS DU MASSIF DE LA TARENTAISE. 235 doute aux grandes pelouses et aux nombreux ruisselets, qui maintiennent la fraicheur, les végétaux qui nous occupent for- ment une végétation abondante. La liste suivante donne une idée de la richesse en espéces et en variétés. Usnea dasypoga Ach. — barbata Fr. s.-esp. ceratina Ach. Alectoria jubata Ach. v. prolixa Ach. — ochroleuca Nyl. var. cincinnata Fr. — lanata L. var. ochroleuca Nyl. Cladonia turgida Hoffm. — deformis Hoffm. — crispata Ach. — furcata Hoffm. var. racemosa Fik. — — Hoffm. var. racemosa Fik. s.- var. macropoda Del. — — — S.-var. pinnata Fik. — — S.-esp. muricata Del. var. ma- cropoda Boist. — — S.-esp. muricata Del. var. eu- ganea Mass. — Flærkeana Fr. var. phyllocephala Mall. — fimbriata Hoffm. s.-esp. tubæ- formis Hoffm. var. denticulata Del. — pyxidata Fr. — — var. costata Flk. — squamosa Hoffm. — cervicornis Schær. Cladina alpestris Schzr. — sylvatica Nyl. — — Var. arbuscula WAlb. — rangiferina Nyl. s.-esp. sylvatica Hoffm. var. tenuis Fik. — —- Var. gigantea Ach. Stereocaulon coralloides Fr. — tomentosum Fr. Evernia divaricata Ach. var. arena- ria fr. Evernia furfuracea Mann. var. coral- lina Ach. — — Var. ceratea Ach. Ramalina farinacea Ach. var. multi- . fida Ach. Cetraria islandica AcA. Cetraria islandica var. subtubu- losa Fr. — — var. platyna Ach. — — var. crispa Ach. — aculeata Fr. var. muricata Ach. S.-v. opaca. — cucullata Ach. — nivalis Ach. Gyrophora cylindrica Ach. var. denu- data. — flocculosa Turn. et Bor. Peltigera venosa Hoffm. — spuria DC. — rufescens Hoffm. — canina Hoffm. — aphthosa Hoffm. Solorina crocea Ach. — saccata Ach. Sticta scrobiculata Ach. Parmelia physodes Ach. Physcia stellaris Fr. — aipolia Nyl. var. acrita Ach. Squamaria concolor Ram. — cartilaginea DC. — saxicola Nyl. Placodium elegans DC. — chlorophanum WAlb. Pannaria brunnea Mass. Hæmatomma ventosum Mass. Lecanora subfusca Ach. s.-esp. hyp- norum Wulf. — gangaleoides Nyl. Aspicilia cinerea Korb. Psora decipiens Kerb. Toninia vesicularis Ach. Lecidea contigua Fr. s.-esp. con- fluens Sehzr. — Japicida Ach. — contigua Fr. var. platycarpa Ach. — contigua Fr. var. steriza Nyl. Rhizocarpon petræum Flot. — geographicum DC. var. alpicola WAlbg. Dés que l'on dépasse l'altitude moyenne de 2500 m., les 236 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. espèces et le nombre de Lichens diminuent et sont communes aux différents sommets. Les espèces suivantes ont été en effet récoltées simultanément à la pointe de Créve-Téte (2347 m.), au mont Jovet (2565 m.), au Petit-Mont-Blanc (2 695 m.), à la Redoute de Traverset (2 409 m.). Cladonia fimbriata Hoffm. s.-esp. tubæformis Hoffm. var. carpo- phora Fik. — — s.-esp. tubæformis Hoffm. var. prolifera Schr. Solorina crocea Ach. Lecanora glaucoma Ach. — schistina Nyl. — subfusca AcA.s.-esp. gangaleoides Nyl. — — S.-esp. horiza Ach. À la pointe de Lancebranlette Stereocaulon coralloides Fr. Cladonia furcata Hoffm. var. race- mosa Fik. s.-v. macropoda Del. Parmelia encausta Ach. Près de Pralognan, sur les pe Caloplaca erythrocarpa Th. Fr. Acarospora squamulosa Th. Fr. Psora decipiens Kwrb. Rhizocarpon geographicum DC. var. cœrulescens Lamy. Lecidea parasema Ach. var. æquata Korb. Endocarpon miniatum Ach. Endopyrenium hepaticum (Ach.) Psorotichia furfurella Nyl. (2933 m.) nous rencontrons : Physcia stellaris Fr. s.-esp. astroidea Clem. var. tribacia Ach. Squamaria chrysoleuca Nyl. var. opaca Ach. ntes dominant les glaciers de la Vanoise, à 3200 m., nous avons pu récolter : Thamnolia vermicularis Ach. Cladonia coccifera Willd. var. stem- matina Ach. Hamalina polymorpha Ach. var. flabellulata Ach. Cetraria nivalis Ach. Platysma juniperinum Nyl. Solorina saccata Ach. — crocea Ach. Placodium cirrochroum Nyl. Physcia leptalea DC. — obscura Fr. var. virella Ach. Caloplaca aurantiaca Krb. var. Huei Boist. Caloplaca fuscoatra Bayrh. atroflava Turn. — pyracea Th. Fr. var. nivalis Krb. Psora decipiens Kerb. var. albomar- ginata Miu. Rhizocarpon petræum Flot. var. lavatum Ach. Lecidea contigua. Fr. s.-esp. con- fluens Schær. var. vorticosa Krb. Endocarpon complicatum Ach. var. complicatissimum Nyl. Leptogium lacerum Fr. var. pulvi- natum Ach. var. Au delà de ces hauteurs, les périodes estivales, durant les- quelles les Lichens peuvent jouir de la lumière et de la chaleur, sont courtes. Aussi, on ne rencontre plus sur ces hauts som- mets que des espèces crustacées très résistantes, celles foliacées faisant à peu près défaut. J. MAHEU. — LICHENS DU MASSIF DE LA TARENTAISE. 237 Au dòme du Chasse-Forêt, au-dessus de la Vanoise, à une altitude de 3 597 m., on ne récolte plus sur les rochers émergés que : Stereocaulon tomentosum Fr. var. granulosum Schær. — — var. botryosum Ach. -~ condensatum Hoffm. Cladonia pyxidata Fr. Solorina saccata Ach. — crocea Ach. Parmelia encausta Ach. Thallædema candidum Körb. Acarospora squamulosa Th. Fr. — — var. smaragdula Ach. Psora decipiens Kerb. Caloplaca pyracea Th. Fr. var. niva- lis Kærb. Lecidea contigua Fr. Buellia stellulata Br. et Rost. Endopyrenium hepaticum (Ach.) Les espéces diminuent encore si l'on s'éléve davantage, et, à la Grande-Casse, le sommet le plus élevé du massif (3861 m.), les types récoltés sont rares tant en espéces qu'en individus : Stereocaulon condensatum Hoffm. Gyrophora cylindrica Ach. var. denu- data Turn. et Bor. — spodochroa Ach. Solorina crocea Ach. Parmelia encausta Ach. Placodium elegans DC. — subcircinatum Nyl. Hæmatomma ventosum Mass. Caloplaca pyracea Th. Fr. var niva- lis Kerb. Lecidea contigua Fr. var. steriza Ach. — — s.esp. confluens Schær. Buellia discolor Hepp. CONCLUSIONS. La flore lichénologique des hauts sommels du massif de la Tarentaise comprend 112 espèces distinctes et 10 sous-espèces ou variétés, dont un certain nombre seulement se rencontrent dans les contrées environnantes. Signalons notamment la richesse de la flore du Petit-Saint Bernard, composée de 10 espéces et de 17 sous-espéces ou variétés. Parmi les espèces citées, quelques-unes disparaissent à mesure que l'on s'élève. Au delà de 3000 m., les espèces crustacées dominent aux dépens des espèces foliacées. Les Lichens ne semblent pas sensibles aux grands froids et les glissements qui provoquent leur recouvrement par d'épaisses couches de neige, ne paraissent par les altérer. A ce point de vue, ces plantes sont moins sensibles que les Muscinées et, tandis que ces dernières ne végètent qu'en petit 238 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. nombre sur les sommets de ces régions, les Lichens se retrouvent en grand nombre jusqu'aux plus hautes altitudes. A la grande Casse par exemple, à 3861 m. d'altitude, pour quatre Mousses, nous avons récolté seize espéces de Lichens. La flore rencontrée sur les plus hautes montagnes de cette région, présente de grandes analogies avec celle observée par nous durant des ascensions faites dans des contrées fort éloi- gnées. Il semble qu'un petit nombre d'espèces, toujours les mêmes, résistent plus facilement que d'autres aux conditions biologiques particuliéres à ces hautes régions. Nous indiquons ci-après les espèces récoltées sur les plus hauts sommets des régions par nous parcourues, en indiquant soigneusement l'altitude des points où ces espèces furent récol- tées. Stereocaulon condensatum Hoffm. — Grande-Casse, 3 861 m. (Taren- taise); Le Taillon, 3 446 m. (Pyrénées); col d'Astazou-Barades, 2 970 m. (Pyrénées); Jardin, 2787 m. (Savoie); Breithorn, 4191 m. (Suisse); Noegli's Grætli, 2 582 m. (Suisse); Mulhacen, 3 481 m. (Espagne). Gyrophora cylindrica Ach. var. denudata Turn. et Bor. — Grande- Casse, 3 861 m. (Tarentaise) ; Nægli’s Grætli, 2 582 m. (Suisse). Gyrophora spodochroa Ach. — Chasse-Forét, 3597 m. et Grande- Casse, 3861 m. (Tarentaise); Bréche à Roland, 2 804 m.; Arduiden, 2 988 m. (Pyrénées). Solorina crocea Ach. et S. saccata Ach. — Grande-Casse, 3 861 m. (Tarentaise); Vignemale, 3 298 m.; cylindre du Marboré, 3 327 m. ; Le Taillon, 3 146 m. (Pyrénées); Breithorn, 4 171 m. (Suisse); Mont Tacul, 4 200 m. (Savoie). Parmelia encausta Ach. — Col Saint-Théodule, 3322 m. (Italie); Breithorn, 4 171 m. ; Mont Rose, 4 638 m. (Suisse). De rares fragments au Mont Cerro de Mulhacen, 3 481 m. (Espagne); Grande-Casse, 3 861 m. (Tarentaise\. Squamaria concolor (Ram.) : S'éléve très peu haut (1900 m.) en Tarentaise; Gornergrat, 3136 m.; col Saint-Théodule, 3322 m. (côté suisse); Breithorn, 4171 m. (Suisse); Mont Tacul, 4 200 m. (Savoie); Picacho de Velata, Sierra Nevada, 3 470 m. (Espagne). Caloplaca pyracea Turn. var. nivalis Kaerb. — Grande-Casse 3 861 m. ; Vanoise (massif de la Tarentaise) ; col Saint- Théodule, 3 322 m. ; Næglis Grietli, 2582 m. (Suisse). Haematomma ventosum Mass. — Grande-Casse, 3 861 m. (Vanoise); Eiger, 3975 m. et col Saint-Théodule, 3 322 m.; Mont Rose, 4 638 m. J]. MAHEU. — LICHENS DU MASSIF DE LA TARENTAISE. 239 (Suisse); Tacul, 4200 m. (Savoie); Vignemale, 3 298 m. (Pyrénées): Cerro de Mulhacen, 3 481 m. (Espagne). Acarospora squamulosa Th. Fr. var. smaragdula Ach. — Chasse- Forêt, 3 597 m. (Tarentaise). Psora decipiens Kaerb. — Chasse-Forét, 3 597 m. (Vanoise); col Saint- Theodule, 3322 m.; chemin de Cerro de Mulhacen à environ 3 000 m. (Espagne). Buellia discolor Hepp. — Grande-Casse, 3861 m. (Tarentaise); Arduiden, 2 988 m. (Pyrénées) ; Grands-Mulets, 3 050 m. (Savoie); Brei- thorn, 4171 m. (Suisse); Le Jardin, 2787 m. (Savoie); Le Vignemale, 3298 m. (Pyrénées); sommets de la Sierra Nevada, Picacho de Velata, 3 #70 m.; Cerro de Mulhacen, 3 481 m. (Espagne). Buellia stellulata Br. et Rost. — Chasse-Forét, 3 597 m. (Tarentaise) ; col Saint-Théodule, 3 322 m. ; Gornergrat, 3136 m. (Suisse) ; l'Arduiden, 2988 m. et Mont Vignemale, 3298 m. (Pyrénées). Lecidea contigua Fr. var. steriza. — Chasse-Forét, 3 597 m. (Taren- taise); Zæzenberghorn, 2343 m. (Suisse), tol Saint-Théodule, 3 322 m. (Italie); l'Arduiden, 2 988 m. (Pyrénées). Lecidea contigua Fr. s.-esp. confluens Schær. — Grande-Casse, 3861 m. (Tarentaise); Breithorn, 4171 m.; col Saint-Théodule, 9 322 m. (Suisse); Cerro de Mulhacen, Sierra Nevada, 3 481 m. (Espagne). Endopyrenium hepaticum Ach. — Chasse-Forêt, 3597 m. |Taren- taise); Le Jardin, 2 187 m. et Grands-Mulets, 3050 m. (Savoie); col d'Astazou-Barade, 2 970 m. (Pyrénées). Nous avions pensé que le genre de vie de ces végétaux pour- rait influer sur leur constitution intime, comme cela a été observé chez les végétaux supérieurs, développés dans des con- ditions identiques. Nous n'avons pu faire sur ce point qu'un bien petit nombre de constatations. La tonalité de la couleur des échantillons est un peu atténuce; mais tous sont fertiles, du moins pour les espèces qui le sont habituellement et les apothécies sont normales et sporifères. Le thalle, souvent réduit (Parmelia encausta Ach.), manquait à peu près complètement dans le Buella stellulata Tayl., récolté à la Grande-Casse ; mais la constitution anatomique de l'appareil .Végétatif n'a pas varié, ainsi que nous avons pu nous en assurer par quelques comparaisons faites sur les espèces foliacées Solorina crocea Ach., S. saccata Ach., Cladonia divers, Par- melia encausta Ach. 240 SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. M. le Secrétaire général rappelle aux membres présents les termes du Réglement touchant le nombre de pages maximum auquel chaque membre a droit par séance (8 pages) et par an (40 pages). La Commission du Bulletin a montré la plus grande tolérance dans l'application de ce Réglement; mais l'augmentation croissante du nombre et de la longueur des communications menaçant d'avoir une répercussion fácheuse sur les finances de la Société, la Commission se voit obligée de rappeler à MM. les membres les termes du Règlement. Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin, F. Camus. Coulommiers. — Imp. Pav; BRODARD, TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO. non sn non ns s . Verts n sv 680 SÉANCE DU 12 AVRIL 1907. Déeces: de M. POUSE ian,- hopas iSS ttr rm do Admission de M. de Vergnes................... .... Dons faits à la Société.............,..:............., Les Chenopodium amaranticolor Coste et Reynier et Chenopodium pedunculare Bertoloni, dans les Bou- ches-du-Rhóne..... GU EE VL LIN EAS ER TI AS A Les Pédiculaires de Chine de M. Wizsox dans l’herbier du Muséum de Paris............,.........,....., Fire Observation à propos de cette communication. ...... Historique du Taraxacum officinale Vaill. et Hall..... Un Champignon nouveau de l'Afrique orientale portu- Sur un cas de moncecie chez le Trachycarpus excelsa. Les Composées du Laos de la collection Spire........ SÉANCE DU 26 AVRIL 1907. Revision des Philonotis de la région parisienne...... Sur la présence du Hêtre en terrain siliceux....... + Observations de MM. F. Camus, ZEILLER, GAGNEPAIN Pa. DE VILMORIN, Lütz........ kso cuu dns ie Mode de formation du faisceau libéro-ligneux chez les Monocotylédones.....................,...:..... Formations péridermiques dans le pétiole du cotylédon de quelques Palmiers.......,..................... Notes floristiques....... EL uoc Ee e ss paire Les caractéristiques du genre Tarospermum de BéongBiarl..i 4... arya erre bares eee sro rte ee Sur les Ceratium du golfe du Lion................,.. M. Fier présente pour les Mémoires un travail sur les Orchidées africaines de la tribu des Sarcanthées.... Les Lichens des hauts sommets du massif de la 231 AVIS IMPORTANTS relatifs à la Publication du BULLETIN I. — Les manuscrits, rédigés ne varietur et lisiblement, doivent être déposés le jour même où sont faites les communications, faute de quoi leur impression est ajournée sans que les auteurs puissent élever de réclamation à cet égard. IL. — Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées dans le texte, celles-ci doivent être dessinées à la plume et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier procédé, ou consister en bonnes photographies, de manière à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. L'insertion de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés différents reste soumise à l'approbation de la Commission du Bulletin. .. HL. — Les auteurs reçoivent une épreuve en placards et en double exemplaire de leurs communications, la correction des autres épreuves étant faite par le Secrétariat. Les corrections doivent être retournées dans le délai maximum de trois jours au Secrétaire-rédacteur, faute de quoi la correction est faite d'office par le Secrétariat IV. — Lorsque les manuscrits dépassent la longueur réglementaire de 8 pages et qu'ils ne comportent pas de question de priorité, ils peuvent être publiés sous la rubrique : Mémoires publiés par la Société botanique de .France. Ces Mémoires sont édilés avec toute la célérité possible, mais sans garantie de date. lls prennent place dans les volumes annuels à la suite des communications insérées aux séances ordinaires et sont fournis aux Membres de la Société sans majoration de leur cotisation. V. — Afin de permettre l'établissement des convocations aux séances, MM. les Auteurs sont instamment priés d'aviser le Secrétaire général huit jours à l'avance des communications qu'ils ont l'intention de présenter. à VI. — En vue d'assurer l'unité typographique du Bulletin, le Conseil a arrêté le protocole ci-dessous, réglant les caracteres employés dans les descriptions et les listes de végétaux. ll ne sera admis aucune dérogation à cette règle. | NOUVELLES ANCIENNES FAMILLE, 1. Labiées. 2. Labiées. Sous-FAMILLE. ; Mens. { 3. LAMIÉES. 4. LAMIÉES. ! Sovs-TniBv. 5. Stachydeæ. 6. Stachydee. GENRE. Sonchus, Sonchus. SECTION. 1. Autalpinia. 8. AUTALPINIA. Espèce. 9. Communis. 40. Communis. Sovus-EsPECE. E ! 44. Pilosa. | 42. Prosa. FORME. 43. Laciniata. 44. Laciniata. Tout ce qui concerne l'administration de la Société doit être adressé aü Secrétaire général à l'adresse suivante : M. Lutz, professeur agrégé à l'École supérieure de harmacie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI*). R p Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin : FERNAND Camus. Coulommiers, — Imp. P. hrodard -= D AVIS. — Depuis le 1° janvier 1907, M. Gacnean a cessé les fonctions de 3 Rédacteur du Bulletin. Il est remplacé par M. le D" F. CAMUS, 25, avenue des- Gobelins, Paris, XIIT*. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 23 AVRIL 1854 ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 17 AOUT 1875 TOME CINQUANTE-QUATRIÈME (Quatrième série — Tome VII) 1907 v | 1 | 5 i Séance de mai 1907. Ce numéro contient la planche IV. — Voir au verso un important avis, PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ RUE DE GRENELLE, 84 Le Bulletin de la Société botanique de France parait par livraisons mensuelles. Le Bon à tirer de ce numéro a été donné le 27 juin 1907, AT TER vue MT * GRES P * - Iu Ead x o. El Wit m ^ At. n Hein 1 * A 4 idi inpia qe cá woe on . s Z guy iq ROUEN ES | Par suite de l'augmentation croissante du nombre des communications et de, | sa répercussion sur les finances de la Société, la Commission du Bulletin croit}. | devoir rappeler à nos Confrères que le Règlement limite la longueur des manus-, | erits à huit pages d'impression par.séance et à quarante pages pour l'année 4] | entire, au delà desquelles l'auteur doit sa collaboration pécuniaire. i Dans un intérêt commun, la Commission prie donc très instamment MM. les! , Auteurs de condenser le Pine possible. le kozte des Notes destinées à! | Ti impression. | Tarif des tirages à part. ——— Un tírage sous.presse de 25 exemplaires. est accordé gratuitement à Messieurs les Auteurs qui en ` feront la demande en remettant leur manuscrit. — Les Auteurs qui préfèrent des tirages à part avec! j | réimpostion, bénéficieront en compensation d'une réduction de 3 fr. 60 sur les prix du tarif ci-dessous ir H f 25 50 100 200 500 Bi NOMBRE DE FEUILLES i " n TT EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. i x | t E : x ;| Une feuille (16 pages), réimposition, papier, tirage;] fr. e fe'e fr. c fr. t fr Í 1 pliure, piqüre et couverture passe-partout, de II COHRURS. 5... ere uoo P J0 20 11 40 13 20 18 » 98 80 ‘f Trois quarts de feuille (12 pages). . . . . . . . 9 60 10 80 12 60 16 80 26 40 DR pemfenle (B pages). eue, 6 » 7 20 9 60 14 40 21 60 | Quart de feuille (4 pages). . die does 4 80 6 » 8 40 10 80 16 80 | 2° feuille en sus de la première . . . . . . s.p 9 10 20 11 40 14 40 21 60 + Trois quarts de feuille en sus d'une feuille. . . | 8 40 9 60 10 80 13 80 19 20 || Demi-feuille en sus d'une feuille: . . . : . . .| 480 6 » 7 80 10 20 16 80 j| Quart de feuille ` — d iane 860224 80 7 20 9 60 14 40 j Tirage supplémentaire sans réimposition, conformo aux exemplaires gratuits, prix uniforme par t | feuille ou fraction de feuille: Z dm à po retener d 2 E Leedut on: i 3 fr. 60 4 fr. 29 À fr 50 4 fr. 80 4] Supplément de 0 fr. 30 par 25 exemplaires en plus. , F La composition d'un titre d'entrée spécial d'un tiers de page est de 1 fr. 20. "E composition d'un erand titre d'une page est de 3 fr. 60. En plus les frais de tirage et zi papier (*). La composition d'un faux-titre est de 2 fr. 40. En plus les frais de tirage et de papier ( La composition d'une couverture imprimée, sans page d'annonces, est de 2 fr. 40 si le titre est la répétition de celui de la brochure, et de 4 fr. 80 si le titre est fait seulement pour la couver- ture. En plus les frais de tirage et de papier | ve L'addition à la couverture passe-partout du titre de la communication composé en caractères du texte est compteée 9 fr, 40. S'il y a des corrections, ellés sont comptées en sus 0 fr. 95 l'heure. Une gravure d'une page, intercalée dans le texte, entraine un.supplément de tirage de 2 fr. 40. Une gravure d'une demi-page, 1 fr. 80. Fout travail de remise en pages, c'est-à-dire entraînant une modification dans la disposition des es-du Bulleti a fait à i 25 pe. 12 p. 8 p. duraicr pag ulletin, sera fait à ce Tarif JS quu Due ETAT) Des frais de tirage et de papier des titres et couvertures. seront comptés suivant le tarif du haut de ce- tableau. $ SÉANCE DU 10 MAI 1907. PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN. M. Lutz, Secrétaire général donne lecture du procès- verbal de la.séance du 26 avril, dont la rédaction est adoptée. : M. le Président annonce une nouvelle présentation. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ Butler, An account of the genus Pythium and some Chytridiaceen. Candolle (C. de), Sur deux Peperomia à fleurs singulières. Léveillé (H.), Les Ficus de Chine. Max Munden, Der Chtonoblast. Maiden (A.), A critical Revision of the Genus Eucalyptus. Part VIII. Paris (Général), Muscinées de l'Asie orientale (5* article). Pollacci, Sulla scoperta dell aldeide formico nelle piante. Songeon (André), Recherches sur le mode de développement des organes végétatifs des diverses plantes de la Savoie. De Toni, Spigolature Aldrovandiane. — I placiti de Luca Ghini. ; De Toni e Forti, Intorno alle relazione di Francesco Calzolani con Luca Ghini. Bulletin de la Société d'histoire naturelle des Ardennes, X, 1903. Mémoires de la Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers, 1906. Annali della R. Accademia d'A gricoltora di Torino, 1906. Növénytani Közlemények, VI, 1907. Bulletin de l'Agriculture des Indes néerlandaises, VII. Universitad de la Habana. Revista de la Facultad de Letras y Ciencias, enero de 1907 (vol. IV, n° 1). M. Fliche adresse à la Société un travail manuscrit sur les Monocotylédones arborescentes et frutescentes de la France et de l'Algérie. Ce travail sera publié dans les Mémoires sous le n° 10. T. LIV. (SÉANCES) 16 242 SÉANCE DU 10 MAI 1907. Étude sur l'Ephemerum stellatum Philibert et remarques sur les Ephemerum européens; PAR M. CH. DOUIN. J'ai annoncé récemment? la découverte de l'Ephemerum stel- latum en Eure-et-Loir et en Seine-et-Oise. J'annongais, en méme temps, une étude sur cette rare espéce : je la donne aujourd'hui. I. HISTORIQUE. L'Ephemerum stellatum a été découvert dans les bois de Bruailles (Saône-et-Loire) par Pariserr qui en a donné la pre- mière description 5. Si l'on. passe en revue les écrits des différents auteurs ‘ qui, depuis PrinisEnT, ont parlé de cette petite Mousse, on peut con- stater que les caractères cités par eux sont souvent contradictoires. Je ne puis reproduire ici tous leurs textes et je renvoie à leurs ouvrages. Les auteurs supposent constants des caractères qui ne le sont pas ou, plus exactement, qui sont constants pour certains états de la plante, mais qui ne conviennent pas à d'autres. Cela s'explique facilement par ce fait que, à part Papert et M. NicnoLsoN, aucun de ces auteurs n'a vu la plante vivante. En particulier, quand on examine la plante stérile et adulte et la plante fructifiée, on voit trés nettement que, si le caractère 1. Le travail de M. DouiN a été envoyé à la Société pour la séance du 12 avril, et il en a été donné lecture dans cette séance. Les dessins de Fauteur ayant nécessité, dans leur disposition, quelques modifications pour pouvoir s'adapter au format du Bulletin, l'impression de cette communication a été ajournée jusqu'ici : elle doit prendre date au jour indiqué ci-dessus, 12 avril 1907. (Note de la Rédaction.) 2. Doux, L'Ephemerum stellatum Phil. (Rev. bryol., 1907, p. 24). 3. PHILIBERT, Sur deux Mousses nouvelles découvertes dans le dépar- tement de Saóne-et-Loire (Ibid., 1879, p. 62). 4. BOULAY, Muscinées de la France, I, Mousses (1884), p. 577. — HUSNOT, Muscología gallica (1888), p. 208. — LiMPRICHT (G.), Die Laubmoose Deutsch- lands, OEsterreichs und der Schweiz, I (1901), p. 634. — NicnoLson (W. E.), Ephemerum stellatum in Britain (Journal of Botany, 1902, p. 337). — BRAITHWAITE (R.), The British Moss-Flora, II (1905), p. 230. — Ron, Die Europæischen Laubmoose, 11 (1902), p. 668. CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 243 des feuilles squarreuses-étoilées appartient à la premiere, il ne saurait convenir à la seconde; par contre, si les feuilles sont planes ou peu concaves dans les feuilles supérieures de la plante fructifiée, elles sont trés nettement concaves dans la plante sté- rile et âgée. Mais c'est au sujet des spores que les caractères sont le plus contradictoires. J'ai récolté FE. stellatum c. tr. dès 1901 dans le bois de Dan- geau; mais l'absence du fameux caractére des feuilles étalées en étoile et divergentes m'avait toujours empéché de l'appeler ainsi : de là le nom de E. serratum var. subintegra Douin que je lui avais donné '. Je n'ai pas remarqué alors les pieds stériles à forme étoilée et si curieuse. A Luisant, quand je vis pour la premiére fois des pieds stériles à feuilles étoilées et des pieds fertiles à feuilles dressées, je crus à deux espèces distinctes. MM. Husxor?, Nicuorsox *, Brarrawarre* et Roru? sont les seuls auteurs qui aient représenté l'Ephemerum stellatum. Leurs figures, bien qu'exactes ou à peu prés, ont malheureuse- ment le grand tort d'étre en contradiction avec les descriptions contenues dans les mémes ouvrages. En effet, tous indiquent des feuilles étalées-squarreuses et montrent les feuilles dressées de la plante; la forme stérile et adulte n'est pas représentée. M. Husxor, voulant concilier son texte avec sa figure 2, ajoute à celle-ci une capsule qui n'existe pas dans cet état stérile de la plante : c'est du moins ce que j'ai constaté sur les nombreux échantillons que j'ai examinés (plus de 800 pieds dans 300 pré- parations au moins). En effet, pour les Musci Galliz de M. Husxor et pour les Musci europæi exsiccati du D' E. Baver, j'ai dû vérifier au microscope, par suite de la petitesse de la plante, le contenu de 240 sachets. Ce travail, fort long et fort ennuyeux, m'a du moins permis de faire une étude détaillée de cette curieuse espèce, la plus petite trés probablement de nos Mousses francaises. J'ai ainsi constaté, une fois de plus, que la récolte d'une Muscinée en grande quantité permettait toujours de s'en faire une idée beaucoup plus exacte; et j'ai reconnu aussi la jus- - DOUIN, Muscinées d' Eure-et-Loir, 1906, p. 285. + HUSNOT, loc. cit., pl. LVI. - NiCHOLSON (W. E.), loc. cit., Tab. 442. + BRAITHWAITE (R.), loc. cit., Tab. CXXV, F. + ROTH (G.), loc. cit., Tab. LXII, fig. 8. CR CIS 24t SÉANCE DU 10 MAI 1907. tesse des paroles de Scuremex rapportées par M. K. Mtrren' (Bromberg) : « Wer mit Glück beobachten vill, musz viel und mit angestrengter Aufmerksamkeit beobachten, damit er allmä- hlich sehen lerne, denn Sehen ist eine schwere Kunst. » II. Descriprion DE lE. stellatum Phil. Grâce à l'amabilité de MM. Husxor et Nicuorsox, j'ai pu exa- miner la plante de Bruailles et celle d'Angleterre : c'est ce qui m'a permis de rapporter avec certitude les plantes que j'ai récoltées en Eure-et-Loir et en Seine-et-Oise à l'Ephemerum stel- latum, bien qu'elles en différent par la coiffe bien plus petite. De l'étude de la plante originale et de sa comparaison avec celles des autres localités connues, j'ai fait la description sui- vante : Plante annuelle, dioique, à protonéma ne persistant pas longtemps, ordinairement d'un vert assez foncé, ayant la forme d'un petit bourgeon, dont l'aspect et les dimensions, la grandeur de la tige et la forme des feuilles sont fort variables selon que l'on considère : 1° la plante jeune et stérile ou avec fleurs 9, 2° la plante 4, 3° la plante adulte et stérile, 4? la plante adulte et fructifiée. 1° Plante jeune, stérile ou avec fl. 9. — Bourgeons très petits, jusqu'à 0,75 mm. de hauteur tout compris ; feuilles dressées, 12-18, planes ou peu concaves. En vieillissant, les feuilles s'étalent et deviennent de plus en plus concaves et squarreuses. 2° Plante avec ft. &. — Bourgeons encore plus petits, jusqu'à 0,45 mm. ; feuilles semblables à celles de la plante précédente, mais toujours petites (0,15-0,30 mm. de long.) et proportionnellement plus larges, ne devenant pas squarreuses. Dans chaque bourgeon, on trouve 3-4 anthéridies sans paraphyses. - 3° Plante adulte et stérile. — Bourgeons plus gros, jusqu'à 0,75 mm. de haut ; feuilles très nettement et souvent très fortement creusées en gout- tière dans le sens de la longueur, de plus en plus étalées et squarreuses en allant vers le sommet de la tige, nombreuses, 15-25. Tige simple, relativement trés grosse et plus longue que dans les 3 autres états (0,30-0,50 mm. de long sur 0,10-0,45 mm. de diamètre), montrant à son extrémité une masse de grosses cellules jaunâtres et saillantes à la base des feuilles supérieures, et ayant de 5 à 7 cellules de largeur. 4° Plante fertile. — Bourgeons plus grands, jusqu'à 1,50 mm. de haut tout compris, renfermant de 1 à 4 archégones sans paraphyses; feuilles de la base dressées; feuilles moyennes + étalées, parfois squarreuses et alors + concaves; feuilles supérieures et involucrales dressées el 1. MULLER, Die Lebermoose (in Kryptogamen-Flora de L. RABENHORST, P- 130). CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 245 presque planes, les dernières parfois recourbées au-dessus de la capsule, souvent légèrement tortillées à leur extrémité, quelquefois ayant plusieurs dents nettes au sommet, plus rarement brusquement rétrécies d'un côté ou des deux un peu au-dessus de la base élargie. Tiges 1/3 moins longues et plus de moitié moins larges que dans le cas précédent, de 3 à 4 cel- lules de largeur en diamètre. Dans les 4 cas ci-dessus : feuilles inférieures très petites (0,15-0,30 mm. de longueur), et de plus en plus grandes en allant vers les feuilles involu- craies qui atteignent le maximum de longueur (1,30 mm. environ); toutes ces feuilles sont énerves, entières ou ne présentant que des traces de dents, avec une insertion étroite qui s'élargit souvent brusquement pour diminuer ensuite insensiblement jusqu'au sommet; tige formée de cellules grandes, uniformes, hyalines, à parois jaunâtres ou rougeâtres surtout vers les bords et au sommet. Cellules toutes allongées, à parois nettes sans être trés épaisses, les supérieures 3-6 fois plus longues que larges, les basilaires plus courtes, (1-3 fois plus l. que l. seulement) et trés épaisses, renfermant un ou plusieurs globules jaunâtres rappelant des gouttelettes huileuses à l'état jeune, les moyennes toujours plus allongées (5-8 fois plus 1. que l.;. Les cellules supérieures et moyennes de 15 y environ de largeur, les basi- laires-médianes d'au moins 20-30 u avec une épaisseur encore plus grande (de 45-55 u) dans les cellules du milieu de la base des feuilles. Capsule globuleuse, un peu allongée, d'une couleur rouge jaunâtre, terminée par une assez longue pointe parfois un peu courbée, de 0,25- 0,35 mm. de large sur 0,45-0,55 mm. de long, portant quelques stomates dans sa partie inférieure seulement. - Coiffe grande, couvrant de la moitié aux 2/3 de la capsule, ayant de 2 à 4 divisions à sa base, ordinairement conique; parfois une des divi- sions se prolonge presque jusqu'au sommet, de sorte que cette coiffe parait alors asymétrique et eucullée. Spores mûres d'abord jaunátres, puis finalement d'un rouge jaunâtre un peu sombre, nombreuses, globuleuses ou elliptiques, de grosseur inégale (35-50 u) portant à leur surface de nombreuses petites papilles visibles à un fort grossissement. Fraichement issues de la tétrade primitive, les spores sont noirâtres, irrégulières, avec une surface bien plus nettement papilleuse : entre ces deux états on observe des formes intermédiaires à celiules claires et lisses. . Pédicelle trés net, de 100 à 130 x de longueur, ordinairement de la méme couleur que la capsule mais un peu plus pâle, toujours plus court que la vaginule. . . Vaginule rougeâtre, de 450 u de diamètre environ et à peu pres ellip- tique ou ovale. Habitat : sur les terrains argileux ou sur les sols argilo-siliceux dans lesquels l'argile domine, au bord des chemins et des sentiers des bois. Espèces associées : £phemerum serratum, E. stenophyllum var. brevifolium, Acaulon muticum, Archidium phascoides, Weissia virt- dula, Ceratodon purpureus, Cephaloziella gracillima, ete. Floraison : octobre et novembre. — Fructification : février, mars et commencement d'avril. 246 SÉANCE DU 10 MAI 1907. Localités actuellement connues : ANGLETERRE : Crowborough, Sussex (W. £. Nicholson); Bedgbury, Poorkwoods, Kent (W. E. Nicholson), France : Saône-et-Loire : bois de Bruailles (Philibert). Seine-et-Oise : allée de la forét de Rambouillet, près de l'étang Neuf, non loin de Poigny ( Douin). Eure-et-Loir : petit bois prés Dangeau, grand bois de Dangeau, vers Eguilly ; bois Saint Denis, au-dessus de Coupigny et près le Grand Cor- mier (Douin) ; bois de Poireux, près Bonneval (Douin) ; forêt de Bailleau- l'Évéque, dans plusieurs allées (owin); bois dela Cavée, près Luisant, (Douin); forét de Montecot, pres Pontgouin (Douin). La plante de la forêt de Bailleau sera publiée dans les Musc? Gallis de M. Husxor; celle du petit bois prés Dangeau et celle de la forêt de Montecot seront distribuées dans les Musc? euro- pai exsiccati du D" DavEn. En résumé, VE. stellatum Phil. se distingue essentiellement : 4° A l'état stérile et jeune : par ses feuilles entières, planes ou peu concaves; par sa tige très épaisse relativement, offrant au microscope l'aspect d'une grosse masse rougeâtre simulant un paquet d'anthéridies qu'enveloppent les feuilles, mais visible par transparence. 2» A l'état stérile et adulte : par ses feuilles creusées longitudinalement en gouttiere, fortement étalées et squarreuses; par sa tige également très épaisse visible aussi à la base des feuilles sous la forme d'une grosse masse rougeâtre simulant des anthéridies, mais alors trés visible en dessus au centre des feuilles étalées. 3° A l'état fertile : par ses feuilles involucrales dressées, presque planes, entières ou n'ayant que quelques dents au sommet qui est sou- vent légèrement tortillé; par sa capsule terminée par une assez longue pointe que cache une coiffe grande et couvrant au moins la moitié de la longueur de la capsule. Dans les trois cas ci-dessus : par les cellules inférieures et médianes des feuilles trés épaisses, beaucoup plus larges et relativement beaucoup plus courtes que les autres (de 1 à 5 fois plus 1. que 1.) et renfermant une ou plusieurs masses globuleuses jaunâtres d'un aspect trés frappant dans la plante encore jeune, c'est-à-dire avant la maturité des spores. III. ACCROISSEMENT DES SPORES. En examinant deux fois par semaine le contenu des capsules de YE. stellatum sur des plantes que je cultivais, j'ai pu faire d'assez curieuses observations sur l'accroissement des spores. CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 247 Beaucoup de capsules, déjà arrivées à leur grandeur normale et même rouges, ne contiennent rien ; quelques-unes renferment des spores en voie de formation dans les cellules-mères. J'ai observé que ces cellules-mères qui, en s'isolant, prennent une forme sphérique, renferment 1, 2 ou 4 masses noirâtres et papil- leuses selon l'état du développement des spores (fig. 2 à 13). En 999 0 eG 2 5 6 7 M j LR 2 2.0 10 11 12 = Ao Tableau I. — Accroissement des spores. Explication des figures. Grossissement : fig. 1 (30 diam.); fig. 2 à 14 (100 diam.); fig. 22 (id.); pour toutes les autres figures : méme grossissement de 100 diam. pour celles marquées a et grossissement de 220 diam. environ pour celles marquées b. 1. — Capsule d'E. stellatum encore jeune et vue en coupe optique : cm, l'une des 12 à 15 cellules-mères des spores; co, columelle détachée du sommet de la capsule. 2. — Cellule-mére des spores avec noyau primitif. 3, 4. — Méme cellule avec noyau interne grossi. 5, 6. — Ce noyau ou tétrade primitive montre les 4 jeunes spores en train de s'isoler sur 2 faces différentes. 7. — La tétrade est divisée en 2 parties avec indication pour chacune d'une nouvelle division. 8, 9, 10, 11, 12. — Les spores sont plus ou moins isolées, mais toujours noyées dans le suc cellulaire de la cellule-mére. 13. — Le suc cellulaire a fort diminué de volume en méme temps que les spores ont augmenté de grosseur. r 14. — Spores isolées et commençant à vivre indépendamment l'une de autre. 15, 46. — Spores renfermant de nombreuses vacuoles internes, mais sans membrane différenciée : a montre la grosseur de la spore au méme 248 SÉANCE DU 10 MAI 1907. grossissement que les figures précédentes, afin de faire la comparaison plus facilement. Il en est de méme dans les figures suivantes. 17. — Les vacuoles grandissent; le contour devient plus net. 18. — Trois grandes vacuoles vont devenir confluentes, et la spore est pourvue d'une membrane enveloppante différenciée mais lisse. 19. — Les grandes vacuoles ont disparu en se confondant;la membrane montre de fines papilles. 20. — Forme presque adulte et encore pourvue de quelques petites vacuoles internes. 21. — Spore arrivée à son état définitif. 22. — Spores de lE. stellatum de Crowborough arrivées au stade de la fig. 18, les vacuoles internes étant disparues avec l'áge en herbier. 23. — Spore encore jeune de lE. serratum de Dangeau avec surface lisse. 24, — La méme plus âgée couverte de très grosses papilles translucides et montrant de grandes vacuoles internes. 24. — Spore presque arrivée à son dernier terme : les grosses papilles précédentes sont à peu prés disparues; on y distingue encore 3 grandes vacuoles internes par transparence. outre, j'ai fort bien vu que les jeunes spores en formation sont plus avancées au sommet du sporange que plus bas. Elles mürissent du sommet vers la base, comme chez les Anthoceros. Sur une plante récoltée dans le bois de Dangeau, le 23 dé- cembre 1906, on voyait, après leur isolement, les cellules-méres des spores limitées par une membrane sphérique trés mince et remplies de suc cellulaire hyalin. Au milieu de ce dernier, et vers la base du sporange, se montrait une masse noire de forme générale sphérique et papilleuse (fig. 2, 3, 4). Par suite de l'inclinaison de la préparation sur la platine du microscope, cette masse noire était animée d'un mouvement de rotation au centre du liquide hyalin, absolument comme la morula des œufs de certains invertébrés. Un peu plus haut, la tétrade primitive, c'est-à-dire cette masse interne et noiràtre (Urmutterzelle des Allemands) était plus grosse et présentait des lignes de division montrant les 4 bases des spores futures en train de se séparer (fig. 5 et 6). Au-dessus, la masse globuleuse était partagée en 2 parties isolées, mais présentant chacune une ligne de division (fig. 1) : ce cas s'est montré assez rare. Enfin, vers le haut du sporange, les cellules- mères contenaient 4 parties isolées, ou à peu près, qui n'avaient plus qu'à s'accroitre pour atteindre la forme normale et défini- tive des spores (fig. 8, 9, 10, 11, 12 et 43). CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 249 Les auteurs Hv', Ruuraxp ? affirment que la cellule-mère ne donne naissance qu'à 4 spores dans le genre Ephemerum. J'ai constaté qu'il en est bien ainsi dans les Æ. serratum, stellatum et sessile; une fois seulement, dans une trés grosse capsule de la forêt de Bailleau, j'ai vu 6,8, 16 et méme beaucoup plus de spores dans une méme cellule-mère. Je n'y ai pas attaché d'importance, persuadé que c'était une anomalie due à la gros- seur exceptionnelle de la capsule et à l'abondance des sucs nutri- tifs qu'elle contenait. A l'état jeune, et encore incluses quoique séparées dans la cellule-mére, les spores de TE. stellatum sont de forme assez irrégulière, de couleur noirâtre, très nettement papilleuses, sans enveloppe externe distincte et, naturellement, beaucoup plus petites qu'une fois arrivées à leur grandeur normale (fig. 11, 12 et 13). A l'état adulte, elles sont globuleuses ou elliptiques, d'un jaune rougeâtre, avec une enveloppe externe couverte de trés petites papilles (fig. 20 et 21). J'ai vainement cherché, chez les divers auteurs descripteurs et autres, les transformations que doit subir la spore pour passer d'un état à l'autre. Je ne sache pas que cette étude ait été faite, et je la crois absolument inédite. Isolées dans la cellule-mère, les spores n'ont guère que 20 y en diamètre; elles grossissent peu à peu aux dépens du suc cellu- laire qui les entoure et des cellules de la columelle qui sont peu à peu résorbées. Chaque spore est constituée par une masse de petites granulations noirâtres qui donnent à la spore initiale sa couleur et son aspect papilleux trés fortement accusé. Quand tout le suc cellulaire a été absorbé (fig. 13), la cellule-mére dis- parait et les 4 spores qu'elle contenait deviennent indépendantes l'une de l'autre (fig. 14). Peu à peu, on voit se former à l'intérieur de la spore un grand nombre de vacuoles (fig. 15 et 16) de diffé- rentes grandeurs. Ces vacuoles sont dues trés probablement à un certain nombre des petites masses noirâtres qui se gonflent en se remplissant de suc cellulaire. 1. Hv, Recherches sur l'archégone et le développement du fruit des Musci - nées, p. 140. 2. RUHLAND, in ENGLER ET PRANTL, Die natürlichen Pftanzenfamilien, Musci, p. 238. 250 SÉANCE DU 10 MAI 1901. A ce moment, la spore s'est déjà considérablement grossie; elle contient, comme je viens de le dire, un grand nombre de vacuoles : les unes trés petites gardent leur aspect noirâtre à peine atténué parle centre hyalin; d'autres plus grosses deviennent nettement transparentes au milieu avec une petite couronne gri- sâtre; enfin, quelques-unes, en petit nombre, deviennent très grandes (fig. 17 et 18) et tout à fait transparentes. Ces dernières finissent par donner à la spore sa grandeur définitive. Autour de ces vacuoles se montrent la plus grande partie des petites masses noirâtres qui ne se sont pas gonflées de suc cellulaire. En cet état, la couleur de la spore est devenue très pâle et à peine noirâtre. En outre la spore, primitivement irréguliére, prend une forme sphérique ou ellipsoidale trés nette; parfois méme, surtout au moment où elle commence à s'isoler complètement, elle montre un creux, une sorte d'ombilie qui lui donne un aspect réniforme assez net. Il en est de méme chez l'E. serratum '. Jus- qu'ici la spore n'avait pas de membrane externe; celle-ci se forme alors, se différencie par une sorte de condensation du suc cellu- laire qui entoure les vacuoles et les masses grisâtres, ce qui lui donne une transparenee moindre. Sous le microscope, cet état se traduit par une couronne sphérique plus sombre que la masse interne (fig. 18). J'ai constaté ce fait non seulement sur les plantes d'Eure-et-Loir, mais aussi sur celle de Crowboroug (fig. 22). Seulement, cette membrane est encore, méme sous un fort grossissement, complétement lisse. Ensuite les grandes vacuoles internes finissent par devenir confluentes et, par suite, indistinctes; la membrane enveloppante se colore en un jaune clair qui s'accentue peu à peu et tend vers le rouge sombre. Pen- dant ce temps, les grandes vacuoles repoussent vers l'extérieur les nombreuses petites masses noirâtres primitives et non gonflées de suc cellulaire; elles pressent sur la couche externe, la pénètrent de plus en plus, s'y incrustent pour ainsi dire et finissent par former de petites saillies sur la surface, ce qui rend les spores papilleuses et a pour effet d’assombrirleur couleur rouge-jaunátre. En méme temps, la couche cellulaire externe se solidifie pour ainsi dire, en englobant les petites masses grisâtres (fig. 19); elle devient ainsi la membrane externe et définitive de la spore. A 1. C. MULLER Berol., in ENGLER ET PRANTL, loc. cit., p. 156, fig. H. CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 251 ce moment, outre les grandes vacuoles disparues, on en voit encore un grand nombre de petites (fig. 20). Celles-ci disparais- sent peu à peu en se fondant dans la masse interne de la spore qui est arrivée ainsi au dernier stade de son développement (fig. 21). Il est trés probable que la formation des spores doit avoir lieu suivant une méme succession de phénoménes chez les autres espéces du genre Ephemerum. J'aurais voulu le vérifier chez nos espèces indigènes, mais il était trop tard; je n'ai pu voir que les derniers états des spores des E. serratum et E. steno- phyllum var. brevifolium. Arrivées presque à leur grosseur normale et déjà rougeâtres, celles-ci sont complètement lisses (fig. 23) ; ensuite les nombreuses vacuoles hyalines ou non sont repoussées vers l'extérieur, et la spore se trouve chargée de papilles à sa surface. Dans l'E. ser- ratum, ces papilles sont trés grosses avec la partie centrale hya- line (fig. 24). Finalement, la plupart de ces vacuoles hyalines disparaissent, probablement en se vidant, et il ne reste plus à la surface, dans les spores complètement mûres, que des papilles beaucoup plus petites. Dans la variété brevifolium de FE. ses- sile, les papilles sont, au contraire, très petites et les spores sont bien différentes de celles de la forme typique, comme il sera expliqué plus loin. La ressemblance complète des derniers états des spores des deux plantes précédentes avec celles de l'E. stellatum permet de supposer, sans être taxé d'invraisemblance, qu'il en est de méme pour les autres états précédents de leurs spores. Ces curieuses transformations des spores permettront de corriger bien des erreurs et d'expliquer bien des contradictions. Pour terminer, quelques mots sur la columelle de l'E. stella- tum. La columelle, qui forme d'abord une sorte de pilier central de la base au sommet de la capsule, s'isole par le haut et s af- faisse peu à peu (fig. 4). Elle est formée d'une masse de cellules globuleuses et polyédriques qui disparaissent peu à peu, ne lais- sant plus qu'une sorte de squelette indistinct, leur contenu ser- vant à nourrir et à accroitre les spores. (A suivre.) M. Lutz lit les deux communications ci-après : 252 SÉANCE DU 10 MAI 1907. Revision des Tamarix algériens et description de deux espèces nouvelles; PAR M. A. BATTANDIER. Le genre Tamarix, très répandu en Algérie du bord de la mer au fond du Sahara, n'y a peut-être pas encore été suffi- samment étudié. La floraison de ces plantes étant de courte durée et leurs espèces trés voisines, il n'est pas extraordinaire que plusieurs d'entre elles aient pu demeurer inconnues jusqu'à présent. Vaur et DrsroxramEs ne remarquèrent en Algérie que trois Tamarix : T. gallica L., T. africana Desf., T. articulata Vahl. Plus tard, De Boxer, dans un essai de Monographie du genre (1852), décrivit un 7. Boveana cueilli par Bové sur les bords de la Tafna, prés d'Arzeu. En 1853, Jacques Gay distingua, dans les récoltes de BALANSA et dans lherbier du D” Cossox, quatre nouvelles espèces T. Balanse, T. bounopæa, T. brachystylis, T. pauciovulata et quelques variétés. Malheureusement, il ne publia jamais la description de ces plantes, qui restérent des espéces nominales confinées dans quelque herbiers. Je les décrivis sommairement dans la Flore de l'Algérie sur des échantillons obligeamment communiqués par le D" Cossox. J'ai encore au moins deux espéces à ajouter à cette liste, et i) est fort possible que l'on en trouve encore d'autres. Les principaux caractères distinctifs des Tamarix n'ont pas une trés grande fixité et méritent quelques observations. Dr Ber sépare ses Æstivales de ses Vernales sur ce fait que, dans ces derniers, les grappes florales (chatons), naissent sur le vieux bois avant l'apparition des pousses feuillées, tandis que, dans les Æstivales, ce sont les pousses de l’année qui portent les chatons, souvent paniculés, à leurs extrémités. Ce caractère, en herbier, devient douteux et ambigu dans certaines espèces. Les T. Boveana et bounopæa sont toujours placés dans les Vernales. Pourtant certains de leurs chatons sont manifestement sur des pousses de l'année. ll semble que leur A. BATTANDIER. — REVISION DES TAMARIX ALGÉRIENS. 253 pédoncule se soit développé sous le chaton en pousse ramifiée. Il en est de méme dans le T. africana var. macrostachys Cossox. Dans le 7. getula, espèce nouvelle, qui appartient bien nette- ment aux Æstivales, on trouve cependant un assez grand nombre de chatons qui semblent sortir du vieux bois, Ils ter- minent de trés courts rameaux qui semblent étre des pédoncules. Le nombre des pièces des verticilles floraux n'est pas très stable. Il n'est pas rare de trouver quelques fleurs pentamères dans des espèces tétramères et vice versa. Le T. rubella nov. sp. a généralement 3 styles, mais on en trouve 4 sur bien des fleurs. Il en est de méme dans le 7. Balansæ. J'ai trouvé 6 et 1 étamines dans presque toutes les fleurs d'un pied de T. afri- cana. Le disque peut présenter des lobes en méme nombre que les étamines, lesquelles s'insérent alors au sommet de ces lobes, ou en nombre double et alors le filet des étamines s'insére dans une partie des sinus. Pour passer de la premiére disposition à la seconde, il suffit que les lobes se creusent en gorge au- dessous du filet ou se relévent en bosse de chaque côté. Aussi trouve-t-on des passages entre ces deux dispositions extrêmes. Les caractères tirés des feuilles et, par suite, des bractées assez semblables aux feuilles, sont peut-être les plus stables. Aussi Niepexzv, in Pflanzenfamilien d'Exérer et Prante (III-6), a-t-il basé sa classification surtout sur ces organes. Ces réserves faites, voici comment je crois pouvoir classer nos Tamarix algériens, tout en reconnaissant que cette classifi- tion, comme toutes celles de ce genre, est purement artificielle. 8 I. Disque diplolobé, filets insérés dans la moitié des sinus. Chatons paniculés sur les pousses de l'année. a. Jeunes pousses articulées, feuilles trés courtes formant autour des rameaux une gaine complète, fleurs en double spirale. T. articulata Vahl. b. Rameaux non articulés, feuilles sessiles plus longues que larges, non engainantes. . T. gallica L., T. mannifera Ehr., T. nilotica Ehr., T. senegalensis DC. $ II. Filets insérés sur les lobes du disque en méme nombre qu'eux. Espèces isostémones à feuilles sessiles ou au plus semi-amplexicaules. 4. Chatons paniculés, pour la plupart sur les pousses de l'année. Feuilles petites, étroitement imbriquées. T. getula nov. sp. b. Chatons sur le vieux bois, pédonculés, quelques-uns parfois 254 SÉANCE DU 10 MAI 1907. sur des pousses de l'année; feuilles longues pour le genre, lâchement imbriquées, celles des jeunes pousses étalées longues de 5 à 12 milim. Espèces tétramères. T. Boveana De Bunge, T. bounopza J. Gay. c. Chatons sur le vieux bois, feuilles petites étroitement imbri- quées. a. Espèces pentamères. T. africana Desf., T. brachystylis J. Gay. 5. Espèce tétramère. T. rubella nov. sp. $ HI. Espèces diplostémones, à feuilles courtes largement amplexicau- les; filets insérés sur les cornes du disque, trés courts; chatons paniculés sur les pousses de l'année. T. Balansa J. Gay, T. pauciovulata J. Gay. Le T. articulata Vahl est une espèce désertique dont l'aire s'étend de l'Inde et de l'Arabie jusqu'au Sénégal. Il produit une galle (Takaout) trés recherchée pour la teinture et pour laquelle il est souvent cultivé dans les oasis. Depuis quelques années, on le cultive beaucoup aussi dans le Tell; mais il n'y produit pas de galles, par suite de l'absence de l'insecte dont la piqûre est nécessaire. Le T. gallica L., très répandu en Algérie, est même le seul de son groupe qui fasse avec certitude partie de la flore de ce pays. Les T. nilotica et senegalensis n'ont été trouvés qu'au voisinage du Sénégal. Quant au T. mannifera Ehr., voici sur quelles bases je l'ai mentionné. Il y a quelques années, M. le D" TraBuT, ayant récolté entre Bougie et Djidjelli un Tamarix porteur d'une galle, l'envoya au professeur Gianp. Celui-ci répondit que l'insecte était le Coccus manniparus et que le Tamarix, qu'il avait fait déterminer, était bien lui-même le 7. mannifera Ehr. Je n'ai point vu cet échantillon : c'est au moins une plante à rechercher. T. getula nov. sp. Ce Tamarix appartient aux Æ'stivales Xeropetalz de Dg Bunce. Il fut récolté, pour la premiere fois, au cours de notre session extraordinaire d'Oran-Figuig, à Beni Ounif et surtout dans la dune de Duveyrier. C'est un arbuste à chatons étroits, longs et làches, pédonculés, à fleurs blanches, petites, pentamères, à 3 styles, à bractées ovales obtuses. Le disque est pentagonal à lobes peu saillants. Voici sa description. Arbuscula cortice fusco, foliis parvis, rhombeo-lanceolatis, acutis, dense imbricatis, punctato-impressis, margine denticulato anguste cartilagineis. A. BATTANDIER. — REVISION DES TAMARIX ALGÉRIENS. 259 Racemi laxiflori in ramis hornotinis paniculati, nec non plurimi e ligno vetere enascentes, pedunculati pedunculis bracteosis, 2-4 cm. longi, 3 mm. lati. Bracteæ ovato-oblongæ, obtusæ, basi lata subcordatæ, pedi- cello calyci subæquilongo longiores. Sepala 5 ovata, late membranacea, dentato-sublacera. Petala alba, obovata, diu persistentia, calyce duplo longiora. Discus pentagonus vel quinquelobatus angulis vel lobis filamenta basi haud dilatata gerentibus. Stamina exserta antheris carneis, apicu- latis. Styli 3 clavati dimidio ovario breviores. Capsula pyramidato-lan- ceolata, 6-7 mm. longa, 2,5 lata. Floret aprili. T. bounopæa J. Gay. Ce Tamarix est trés répandu dans la région des chotts algériens et tunisiens et dans tous les terrains un peu salés du Sahara. Il est assez variable. Ses chatons, toujours assez gros et pédonculés, peuvent étre plus ou moins denses, plus ou moings longs (5 à 12 cm.). Les fleurs tétraméres, grosses pour le genre, sont généralement blanches. J'en ai vu une variété rose à chatons plus petits dans le Hodna. Les bractées et les feuilles sont toujours longues, un peu étalées; les stigmates courts et subsessiles, les anthéres mutiques. T. Boveana De Bunge. Ce Tamarix, trés voisin du précédent, parait avoir passé assez inaperçu auprès des botanistes algériens. Il semble, jusqu'à présent, limité au Tell oranais. Je l'ai autrefois cueilli, sans le distinguer du T. bounopaa, près de la Sebka de Miserghin, et il est depuis lors cul- tivé au jardin botanique des écoles supérieures d'Alger oü il a atteint une grande taille. Il diffère surtout du 7. bounopæa par ses styles bien plus longs, assez semblables à ceux du 7. africana, quoique plus courts. L'ouvrage de De Bunce (Generis Tamarix tentamen) ne se trou- vant plus en librairie, je transcris la description qu'il en donne. T. viridis, glabra, cortice purpurascenti-fusco, foliis e basi angustiore linearibus, obtusiusculis, margine serrulato-scabris; racemis lateralibus, pedunculatis longissimis, basi squamis ovatis imbricatis paucis tectis; bracteis florem subæquantibus, demum reflexis, deciduis; disco tetragono in stamina attenuato; antheris exapiculatis; stylis quatuor spathulatis dimidio ovario brevioribus, basi cohærentibus; ovarium lageniforme, capsula ignota. Les capsules ont 7 millim. sur 3. C’est celui de nos Tamarix qui a les plus gros chatons et les plus grandes feuilles. Il est facile à confondre avec le 7". africana macrostachys de Cossos dont il sera question ci- après. T. africana Desf. Ce Tamarix est, de beaucoup, le plus répandu et le plus abondant en Algérie. Il varie à fleurs blanches et à fleurs rosées ou roses. Ses cha- 256 SÉANCE DU 10 MAI 1907. tons gros et denses, le plus souvent courts et courtement pédonculés, naissent nettement sur le vieux bois. Il est pentamère isostémone, à filets insérés sur les cornes du disque, à anthères mutiques. Il est tou- jours pourvu de 3 longs styles qui, avec les stigmates, dépassent la lon- gueur de l'ovaire dans la fleur récemment épanouie. Les capsules ont 5-6 mm. sur 3. Les feuilles sont toujours petites et étroitement imbriquées. Ce Tamarix présente diverses variations. Sans parler de la couleur des fleurs, J. Gay a signalé, dans les étiquettes de l'herbier Cossox, une variété Saharæ qu'il caractérise ainsi cortice purpurascente nec vero nigricante, une variété laxiflora à chatons plus longs et plus làches, dans l'oued Biskra, qui fait le passage à la variété macrostachys Cosson des bords de la Sebka de Miserghin. Cette curieuse variété a tout à fait le port et l'inflorescence du F. Boveana, tout en conservant les petites feuilles et les caractères floraux du 7'. africana. Poussant entre ces deux espèces, il y a lieu de se demander si ce n’est pas un produit d'hy- bridation. T. brachystylis J. Gay. Ce Tamarix n'a guère été signalé que dans loued Biskra. J'ai en herbier des échantillons en fleurs donnés par le D" Cossox. Il differe du T. africana par ses chatons plus étroits, plus agglomérés sur le vieux bois, par ses fleurs plus petites, ses anthères apiculées et ses styles plus courts. Je dois à M. l'abbé CurvaLLiER. des échantillons en fruits mürs. Les capsules, plus petites que celles du 7. africana, mais de méme forme, sont couronnées par des styles trés courts qui rendent la confu- sion impossible. Dans lVherbier Cossox, J. Gay en a distingué une variété sanguinea d’après la couleur de l'écorce. T. rubella nov. sp. Il y a une quinzaine d'années, nous cueillimes M. Trapur et moi cette belle espèce près de Batna. Elle est cultivée depuis cette époque au jardin botanique des écoles supérieures d'Alger. Elle appartient aux Vernales leptobothryæ de Dg Bunce et doit s'y ranger auprès du 7. par- viflora Decaisne. Voici sa description. T. rubella nov. sp.; T. brachystylis tetramera Batt., Fl. synoptique de l'Algérie et de la Tunisie. Arbor seu arbuscula ramis fusco rubellis, elongatis, virgatis, a basi ad apicem racemosi, racemis plus minus confertis, sessilibus vel bre- vissime pedunculatis, rectis, 2-3 cm. longis, 4-5 mm. latis. Folia minuta, semi amplexicaulia, rhombeo-acuminata, adpresse imbricata, minute punctato-impressa, angustissime membranaceo marginata. Bracteæ ovato-acutæ, calyci subæquilongæ. Pedicelli brevissimi. Alabastra obovata. A. BATTANDIER. — REVISION DES TAMARIX ALGÉRIENS. 257 Calycis segmenta 4 oblonga, membranaceo-marginata, margine rubello, nervo medio apice purpureo. Petala 4 rosea, lineari-oblonga. Stamina 4, filamentis elongatis, basi nigra parum dilatata, cornibus disci insiden- tibus; antheris atropurpureis, cordato-apiculatis. Ovarium purpureum lageniforme. Styli 3, rarius 4, basi paululum coaliti, breves, cum stigma- tibus albis dimidium ovarium æquantes. Capsula lineari-pyramidata, 4-5 mm. longa. Ce Tamarix n'a pas en réalité de rapport avec le T. brachystylis, espèce pentamére bien différente. Il se distingue du 7. parviflora par ses chatons plus courts, plus denses, plus raides, par ses fleurs subses- siles d'un carmin foncé, ses bractées plus courtes, ses pétales linéaires. Il diffère du T. tetrandra par ses chatons bien plus petits, par les cornes du disque étroites, non émarginées. C'est une espèce trés florifere et ornementale. T. Balansæ J. Gay. Trés belle espèce, assez rare. Jel'ai de la forêt de Saada au sud de Biskra (Balansa) et de l’oued Seggueur (abbé Chevallier). Arbre ou arbuste à feuilles largement embrassantes, triangulaires-acuminées, creusées de ponctuations profondes, celles des jeunes rameaux plus longues que larges. Jeunes rameaux fragiles en herbier, scabres, pulvé- rulents dans les parties non recouvertes de feuilles. Chatons petits, peu denses, largement paniculés au bout des rameaux de l'année. Fleurs petites, brievement pédicellées, à boutons sphériques. Bractées membra- neuses de méme forme que les feuilles, dépassant les pédicelles et plus courtes que le calice. Fleurs pentamères diplostémones. Sépales large- ment ovales, scarieux aux bords, entiers, atteignant le milieu des pétales obovés. Filets courts, insérés sur les cornes du disque; anthères apiculées. Styles 3 ou parfois 4, très courts. Capsules pyramidales de 5-6 mm. T. pauciovulata J. Gay. Ce Tamariz, trés répandu dans le Sud, est voisin du précédent dont il diffère par ses feuilles très largement embrassantes, plus larges que longues, finement ponctuées, glabres et lisses ainsi que les jeunes rameaux, par ses bractées bien plus courtes, par ses fleurs deux ou trois fois plus grandes, ses capsules de 7-9 mm. lancéolées-prramidales à graines grosses peu nombreuses. Voisine du 7. passerinoides Del., cette plantea été figurée par Nievexzu dans les P/lanzenfamilien d'EscrgR et PnaxrL, III-6, p. 294. T. LIV. 7 (SÉANCES) 17 258 SÉANCE DU 10 MAI 1907, Remarque sur l'appareil moteur des étamines des Berbéridées; PAR M. PAUL DOP. J'ai l'intention, dans cette Note, de remettre les choses au point et de dissiper le malentendu qui s'est élevé entre M. Caac- veau» et moi sur la théorie du mouvement des étamines des Berbéridées. Les observations de notre confrère ont porté sur le Berberis aristata. Les photographies qu'il a bien voulu m'envoyer montrent nettement les faits exposés par lui. D'autre part, je n'ai jamais étudié les étamines de cette plante, de telle sorte que les observations de M. Cuavvkavp sur le B. aristata sont absolument en dehors de cause, et je suis le premier à me ranger à la théorie exposée par notre confrére, dans ce cas par- ticulier. Mes recherches ont porté sur divers Mahonia (M. nepalensis, M. japonica) et sur le. Berberis Hookeri, c'est-à-dire sur des plantes autres que celle qui a été décrite par M. Cuavvgavp. Cela explique d'une facon trés simple la divergence de nos opinions. Dans les étamines de Mahonia, que j'ai étudiées, aprés les avoir fixées aux vapeurs d'acide osmique, suivant la technique générale exposée dans l'ouvrage de Borres Lee gr Hennecuy (1902), je n'ai jamais rien trouvé dans l'épiderme de la face sensible qui ressemblât au cas du B. aristata. Dans le B. Hookeri, par contre, j'ai observé certains faits que je tiens à soumettre à la Société. La fixation aux vapeurs d'acide osmique ne m'ayant pas donné de bons résultats, j'ai, pour étudier l'épiderme de la face sensible des étamines de cette plante, fixé au Flemming, qui jouit de la réputation d'un exel- lent fixateur. Aprés le passage dans la série des alcools, la pénétration au chloroforme, ces étamines ont été inclues à la paraffine et coupées. C'est la microphotographie d'une de ces préparations que j'ai jointe à cette Note‘. Il est facile de voir 1. Je tiens à la disposition des membres de la Société qui désireraient les voir, mes préparations d'étamines de Mahonia et de B. Hookeri. P. DOP. — SUR LES ÉTAMINES DES BERBÉRIDÉES. 259 que les cellules de l'épiderme de la face sensible de ces étamines, renferment des masses noires, colorées par l'acide osmique. Ces masses ont souvent une forme irréguliére et sont méme divisées en deux ou trois fragments dans une même cellule. Dans d'autres cellules, elles se réduisent à des granulations, que l'on retrouve d'ailleurs dans les tissus sous-épidermiques. Tout cela ressemble Fig. 1. beaucoup à des amas de corps gras. On conviendra, en toutcas, que cette exemple diffère du B. aristata. Le cas des Mahonia, celui du B. Hookeri, sont, comme le dit M. Cuauveau», dans la correspondance que nous avons échangée, et à qui j'ai soumis mes préparations, des documents négatifs vis-à-vis du fait positif établi par lui sur le P. aristata. Cela est absolument évident; mais, je le répète encore une fois, l'ob- servation de M. Cuauveaup est absolument hors de cause. En tout cas, il suffit que ces documents négatifs existent, pour établir que l'explication, si intéressante, donnée par M. Cuar- VEAUD pour le B. aristata, n'est pas générale chez les Berbé- ridées, oü pourtant les mouvements des étamines s'effectuent, dans toutes les espèces, en suivant rigoureusement les mêmes lois. De telle sorte qu'en mettant à part le cas étudié par notre 260 SÉANCE DU 10 MAI 1907. confrère, je continue à me rallier, à la théorie de M. Heckel, que ses expériences récentes sur l'enlèvement de l'épiderme des éta- mines de Mahonia confirment pleinement (Voir Bull. Soc. bot. de France. Mars 1907). M. Rouy fait la communication suivante : Le genre Leontodon dans la flore française; PAR M. G. ROUY. I. — Remarques. L'étude du genre Leontodon est des plus intéressantes, en l'état actuel de la bibliographie, car les auteurs ne sont d'accord nisur la classification, ni sur la description des poils des aigrettes. Sur ce dernier point, disons tout de suite que, dans les six espèces françaises de Leontodon, les poils des aigrettes ne sont pas toujours unisériés ou bisériés, les poils externes, simples et denticulés ou scabres, étant ordinairement très petits et échap- pant souvent à l'observation surtout dans la plante sèche où ils sont appliqués sur la base des poils plumeux ; parfois aussi, par une sorte d'avortement, et surtout dans le L. montanus, ils sont réellement absents; souvent de méme, au lieu d'étre fran- chement unisériés ou bisériés, quelques-uns sont, pour ainsi dire, en ordre dispersé, entremélés avec les poils régulièrement disposés : cette constatation, déjà faite d'ailleurs mais encore peu connue, explique les divergences de vue des auteurs au sujet des aigrettes. Quant à la classification, la nomenclature; la synonymie de ces Leoniodon, quelques mots sont nécessaires : 1° Aucune modification pour le £L. autumnalis dont je signale les variétés en remettant au jour le L. palustris Ball, sous-espèce. 2» Le L. microcephalus Boiss. (L. autumnalis subspec. microcephalus Ball), de la Sierra Nevada, a été signalé dans les Pyrénées-Orientales; à retrouver. 3° L. montanus Lamk (1789) = L. Tarazxaci Lois. (1828), basé sur une grossière erreur de LorsELEUn ayant confondu, d’après un synonyme de ViLLARs, avec notre plante des Alpes si caractérisée une variété G. ROUY. — LE GENRE LEONTODON DANS LA FLORE FRANÇAISE. 261 linnéenne de la Laponie du L. autumnalis. Voir plus loin, page 264, la note publiée à ce sujet en renvoi. 4 Le L. montanus s'hybride avec deux autres espèces, les L. pyre- naicus et L. autumnalis : avec la première, il forme le Z. Taraxaci- pyrenaicus Jouffroy = L. pyrenaico-montanus Nob. ; avec la seconde, il donne une plante encore plus curieuse, réunissant les grosses calathides du L. montanus avec les scapes rameux du L. autumnalis, plante qui a été découverte par Lannes dans les environs de Barcelonnette et qui constitue le L. montano-autumnalis Nob. 5° Le L. pyrenaicus présente d'abord une variété peu connue, qui est l'Apargia alpina 8. Gouani de Gaunin, à péricline trés hispide et aigrette ordinairement unisériée, à poils tous plumeux ; ensuite une race particuliere à la Savoie (ovinus Chabert), bizarre en ce sens qu'elle réduit sensiblement les caractères spécifiques du Z. pyrenaicus, puis- qu'elle présente des scapes cylindriques, ordinairement dépourvus de bractéoles, et le péricline à folioles bien moins hérissées; mais elle appartient pourtant à ce type par les alvéoles du réceptacle nues et les feuilles à poils simples. 6° L. proteiformis Vill. (lire le renvoi p. 266). — Le L. proteiformis présente 4 variétés offrant la synonymie indiquée, qui a été difficile à établir et a nécessité des recherches bibliographiques étendues. Il possède aussi une race montagnarde : L. dubius Reichb. T° Le L. alpinum de Vizrars (1119), sous-espèce alpine du L. protei- formis, ne peut conserver ce qualificatif puisqu'il existe, depuis 1773, un L. alpinum de Jacquin; j'ai donc nommé cette plante Z. alpicola. C'est le L. incanus DC. non Schrank; l'espèce de Scunask a bien été signalée par Garcke dans les Vosges, mais je n'ai pu voir jusqu'à présent un seul exemplaire authentique de cette provenance. 8 Le Leontodon, si répandu dans les herbiers sous le nom de L. Villarsii Lois., doit reprendre son véritable nom de L. hirtus L., qui est aussi le L. hirtus de Viuars et le Picris hirta d'AvttoNi. LorsgLEUR s’est borné à transporter dans le genre Leontodon l'Apargia Villarsi de WiLtDENow et, depuis quatre-vingts ans, nos floristes perpétuent cette erreur de WiLLpENow qui a pris à tort le Thrincia hirta de Rotu pour le Leontodon hirtus de Linné, bien que l'indication si précise donnée par Lixé pour son Z. hirtum, qu'il a classé entre les Z. autumnalis et hispidum : « calice læviusculo: foliis dentatis hirtis ; pilis simplicissimis », et les synonymes cités: « Hieracium dentis leonis folio, hirsutie asperum magis laciniatum Bauh. Pin., 197 » ; « H. parvum hirtum caule aphyllo, crispum ubi siccatum Bauh. Hist., 2, p. 1038 »; « L. fol. cauleque 262 SÉANCE DU 10 MAI 1907. hispidis, pedunculis incrassatis striato Ger. Prov., p.65 »; « Dens Leonis fol. minimis hirsutis asperis Tournef. Znst., p. 469 », et enfin les carac- tères suivants qui ne sauraient s'appliquer au ZArincia hirta : « Folia rigidula, tactu quasi arida, laciniis obliquatis » mais qui conviennent très bien à notre si hispide Leontodon, ne puissent prêter à ambiguïté. 9° L. crispus Vill. — Espèce bien connue, sur laquelle il n'y a aucune remarque particulière à présenter. II. — Diagnoses. Leontodon L., Gen., 912 (emend.); Benth. et Hook., Gen.. 2, p. 520; Ball, Outlines of a Monogr. of the genus « Leontodon », 1850. Péricline à folioles imbriquées. Réceptacle plan, nu ou plus ou moins fibrilleux. Achaines arrondis, striés, rugueux transversalement, rostrés, tous conformes. Aigrettes persistantes, à poils non soudés en anneau. — Tiges scapiformes, simples et monocéphales, ou rameuses oligocéphales. TABLEAU DICHOTOMIQUE DES ESPÈCES. Aigrettes d'un blanc sale, à poils ordinairement unisériés, tous plumeux et dilatés-scarieux et dentelés à la base; calathides dressées avant l’anthèse. L. autumnalis L. Aigrettes 'd'un blanc de neige, à poils unisériés, égaux, dilatés- 1 scarieux à la base et tous plumeux, ou bisériés, les externes 7 piliformes très courts, ou entremêlés; calathides penchées avant lanthèse. L. montanus Lamk. Aigrettes d'un blanc sale ou roussâtre, à poils bisériés ou plurisériés, les internes plumeux et les externes piliformes, ou entremélés; calathides penchées avant l'anthése 2 eet t ss sms | À À s | n À 5 8 9 9 ron, et à 4 ou 5 rayons; folioles du péricline allongées Tige et feuilles cendrées, couvertes de poils la plupart étoilés au 2 cent.), hérissées. 2. L. crispus Vill. Tige et feuilles à poils nuls ou à poils simples ou 2-3-dentés au sommet; folioles du péricline non comme ci-dessus................. 3 Feuilles pinnatifides, hispides-blanchátres, mais à poils tous simples et entiers au sommet ou rarement subbifurqués; pédoncule 3. glabre, non dilaté au sommet; folioles du péricline presque gla- bres; corolles d'un jaune påle. L. hirtus L. tn ns nn 9 No o os sm 9 9 9 s 8 t ss ss Non comme ci-dessus G. ROUY. — LE GENRE LEONTODON DANS LA FLORE FRANCAISE. 263 Pédoncule ordinairement renflé-dilaté au sommet et pourvu de nombreuses bractéoles appliquées; feuilles glabres ou munies de poils simples; réceptacle à alvéoles nues. L. pyrenaicus Gouan. Pédoncule nu ou muni de 1-2 bractéoles; feuilles plus ou moins abondantes, pourvues de poils 2-3 furqués; réceptacle à alvéoles tibrilleuses. L. proteiformis Vill. 1. L. autumnalis L., Spec., 1123; G. et G., FI. Fr., 2, p. 297; Ball, loc. cit., p. 6; Reichb., Zcon, t. ,1366; Scorzoneroides autumnalis Mœnch, Meth., p. 549; Hedypnois autumnalis Huds., FI. Angl., ed. 2, p. 941; Picris autumnalis All., Ped., 1, p. 210; Scorzonera autumnalis Lamk, Fl. fr., 2, p. 82; Apargia autumnalis Hoffm., Deutsch. Fl., 1, p. 214; Oporinia autumnalis D. Don, Edimb. N. Phil. Journ., 1829, p. 909. — Exs. pr. : Fellm. Pl. arct., 145; Bill., 1510; Schultz Bip., Cic., suppl., 158; Dauph., 2946. Racine tronquée, à fibres minces. Plante glabre ou plus ou moins abon- damment munie de poils simples ; tiges scapiformes ordinairement rameuses. Feuilles radicales étalées, allongées, dilatées et membraneuses à la base, dentées ou pinnatipartites (s.-var. integrascens et s.-var. runcinatus Briq. (pro var.), Nouv. Notes Alpes léman,, p. 129), à lobes linéaires. Pédoncules longs, fistuleux, épaissis au sommet, pourvus d'écailles apprimées. Péri- cline à folioles lancéolées, à indument court, parfois muni de quelques poils sétiformes. Calathides dressées avant l'anthése. Achaines cylindriques, bruns, atténués à la base et au sommet, rugueux, tous égalant l'aigrette, celle-ci d'un blanc sale à poils unisériés, tous plumeux, dilatés-scarieux et dentelés à la base (rarement, avec les poils plumeux, quelques poils simples denticulés). %. Juillet-septembre. B. prarensis Koch, Syn., p. 480; G. et G., l. c. ; L. pratensis Reichb., Fl. exc., p. 253; Apargia pratensis Link, Handb., 1, p. 191; Oporinia pratensis Less., Syn., 132. Pédoncules rameux et péricline couvert de poils bruns. y- aLemus G. et G., l c. ; Apargia autumnalis 8. alpina Gaud., F1. Helv., 5, p. 59. Pédoncule simple monocéphale; péricline hérissé de poils noirs. ò. mmus Gaut., Fl. Pyr. Orient., p. 290; Oporinia autumnalis y. minima DC., Prodr., 1, p. 108. Scape de 8-10 cent., monocéphale ; péricline à folioles couvertes jusqu'au sommet de poils blancs. €. CINERASCENS Briq., l. c., p. 124. Feuilles plus ou moins pinnatifides; pédoncules couverts supérieure- ment, ainsi que le péricline, de poils blanchâtres. Has. — Champs et prairies dans presque toute la France, plus rare 264 SÉANCE DU 10 MAI 1907 ou nul dans la région méditerranéenne; Corse; var. B. : prairies des ^ Alpes; var. y. : Alpes et Pyrénées élevées; var. à. : Vosges, Alpes, Pyrénées, etc.; var. e. : Alpes. ARE GÉOGR. — Europe, surtout sept. et centr.; Sibérie; Maroc (var. atlanticus Ball). Obs. I. — La sous-espéce L. palustris (L. autumnalis subsp. palustris Ball l. c., p. 6) qui existe en Grande-Bretagne, dans les prairies marécageuses maritimes ou montagneuses, a été indiquée dans les Pyrénées-Orientales par Ball, à la vallée de Carol; à rechercher en France. — Feuilles obscuré- ment dentées ; calathides petites, atténuées sur le pédoncule presque simple ; péricline glabre, d'un vert foncé. Obs. II. — Le L. microcephalus Boiss. (L. autumnalis subsp. microcephalus Ball), de la Sierra Nevada, a été indiqué par M. GANDOGER dans les Pyrénées-Orientales (éboulis schisteux du Carlitte, à 2 700 m. d'alt.). Nous n'avons pas d'autres données sur cette espéce qui se distingue ainsi du L. autumnalis : Plante entièrement glabre; feuilles petites, linéaires-lancéo- lées ou linéaires, presque entières; scapes ordinairement monocéphales, courts; calathides environ une fois pius petites. 2. L. montanus Lamk, Fl. fr., 3, p. 640, Dict., 3 (1189), p. 531 (excl. syn. Linn.); DC., Fl. fr., 4, p. 5^; Duby, Bot., I, p. 307; F. Schultz, Arch. Flore, p. 280; L. Taraxaci Lois., Fl. gall., ed., 1, p. 913 '!, ed. 2, vol. 2, p. 177, excl. syn. Linn.!; G. et G., Fl. Fr., 2, p. 298; L. taraxacifolius Saint-Lag., Et. fl., éd. 8, p. 530; Picris Taraxaci All., Ped., I, p. 208, t. XXXI, f. 1 (?); Hedypnois Tarazaci Vil., FI. Delph., 85, et Dauph., 3, p. 80, t. XXVI; Apargia Tarazaci Willd., Spec., 3, p. 1580, sed excl. syn. Linnæan.! — Exs. pr. : Sieb. Austr., 239; Bourg., Alp. Savoie, 114; Reliq. Maill., 424 et 424 a; F. Schultz, Æ. n., 304 et bis; Schultz Bip., Cic., 90; Dauph., 1110. Souche forte, à fibres épaisses et blanchâtres. Feuilles toutes radicales, en rosette étalée, pétiolées, lancéolées ou oblongues, les unes presque entières, les autres dentées ou pinnatilobées, glabres ou parsemées de poils simples. Pédoncule court, non ou à peine écailleux, fistuleux-claviforme, 1. Le Hieracium Taraxaci L., Spec. 1125 (Apargia Taraxaci Smith, Engl. fl., 3, p. 353, non Willd.; Leontodon autumnalis subspec. borealis Ball, l. c., p. 6; L. autumnalis var. Taravaci Nob.) est une simple variété du L. autum- nalis, ainsi que le prouve la diagnose de LiNNÉ qui le cite seulement dans les Alpes de la Laponie (Pitea), et qui en dit notamment : « Folia omnino Leontod. autumnalis; scapus et flos absolutè Hieracii alpini ; scapus (unicus monocephalus) foliorum rudimentis minutis aliquot, pilosis, versus florem crassior et apice uti calyx tumidus, fusco-pilosus »; c'est Ia plante que FRIES a distribuée dans son Herbarium normale sous le n° 26 de la cent. 12. Il n'y a rien là qui puisse se rapporter, ni comme description ni comme habitat, au Leontodon montanus Lamk que LoIsELEUR a appelé postérieurement et à tort L. Tarazaci, plante des hautes montagnes de l'Europe centrale, qui ne croit nullement en Laponie. G. ROUY. — LE GENRE LEONTODON DANS LA FLORE FRANCAISE. 265 hérissé au sommet de longs poils grisátres ainsi que les folioles lancéolées du péricline. Calathide grosse, penchée avant l'anthése. Corolle dépassant le péricline. Achaines lisses, blanchâtres, striés, à peine atténués au sommet; aigrettes d'un blanc de neige, à poils unisériés, égaux, dilatés-scarieux à la base et tous plumeux, ou bisériés, les externes piliformes trés courts, ou entremélés. 2X, Juillet-aoüt. Has. — Éboulis et rocailles dans la région alpine des Alpes. Arre c£ocR. — Hautes montagnes de l'£urope centrale, de la Suisse et du Piémont à la Roumanie; Espagne septentrionale. Hybrides : X L. Jouffroyi Nob.: L. Taraxaci-pyrenaicus de Jouffroy ap. Billot, Archives Fl. Fr. et All., p. 302; L. pyrenaico-montanus Nob. Differe du L. pyrenaicus Gouan, dont il a le port, les feuilles et les achaines, par son scape claviforme, presque dépourvu d'écailles, par le péricline à fol. plus larges et plus obtuses, hérissées de poils noirs, moins abondants pourtant que dans le L. montanus. Has. — Haute-Savoie : prairies du Lard, à la Tournette, où il croit en société des L. pyrenaicus et L. montanus. 7X L. Lannesii Rouy, L. montano-autumnalis Nob. Différe du L. montanus, par ses scapes 1-6 céphales, gréles mais épaissis vers le haut puis claviformes, faiblement bractéolés, les calathides presque de moitié plus petites, subinclinées (non penchées) avant l’anthèse, le péri- cline à folioles noirâtres et hérissées ainsi que le sommet des scapes, mais moins que chez le L. montanus. Ha». — Basses-Alpes : crête de Plate-Lombarde, versant du Vallonnet de Meyronnes; alt. 2 200 m. (Lannes in herb. Rouy). 9. L. pyrenaicus Gouan, Ill., p. 55, t. XXII, f. 1-2; G. et G., Fl. Fr., 2, p. 298; Reichb., /. c., t. 1367; L. squamosum Lamk, Dict., 3, p. 529; L. alpinum Lois., Fl. gall., ed. 2, p. 177, non Jacq. nec Vill. ; Picris saxatilis All., Ped., 1, p. 211, t. XIV, f. 4; Hedypnois pyrenaica Vill., Dauph., 3, p. 18; Apargia alpina Willd., Spec., 3, p. 1547 (excl. syn. Jacq.); Oporinia pyrenaica Schultz Bip., Cic., 91. — Exs. pr. : Schott Transs., 119 (var.); Bourg., Pyr. esp., 8; Bill., 2103; Rel. Maill., 425; Dauph., 4940 et bis; Rochel., 98. Souche tronquée. Feuilles toutes radicales, les unes longuement pétiolées, les autres presque sessiles, oblongues, spatulées, dentées à la base ou sinuées, glabres ou parsemées de poils simples. Pédoncule monocéphale, claviforme au sommet, muni d'un grand nombre de bractéoles apprimées. Calathide grande, penchée avant l'anthèse. Péricline à fol. noirâtres, glabres, ou plus ou moins farineuses, pubescentes, ou hérissées. Réceptacle a alvéoles nues, non-fibrilleuses. Corolles jaunes. Achaines brunâtres, ruguleux, atténués aux deux extrémités, plus longs que l'aigrette d'un blauc sale, presque roussátre, à poils bisériés, les int. faiblement dilatés 266 SÉANCE DU 10 MAI 1907. à la base et plumeux, les ext. scabres; rarement achaines tous unisériés et plumeux. X Juillet-aoüt. S.-var. anrantiacus Koch (pre var.), Syn., ed. 2, p. 481 (excl. syn. omn.). Corolles plus ou mcins orangées. 8. Gouan A. Chab., in Bull. H. Boiss., ^, p. 361; Apargia alpina 8. Gouani Gaud., Fl. Helv., 5, p. 58. Scape de 12-15 cent.; feuilles étroites, glabres, longuement pétiolées; péricline trés hispide; aigrette ordinairement unisériée à poils plumeux. Han. — Prairies des montagnes, surtout granitiques : Vosges, Haute- Saône, Alpes, Gard, Aveyron, Lozère, Corbières, Pyrénées, Auvergne, Ardèche, Loire. AIRE GÉOGR. — Espagne sept., Allemagne, Suisse, Italie, Autriche. Race. — L. ovinus Nob. ; L. pyrenaicus var. ovinus À. Chab., l. e., p. 361. Diffère du type par : Scape cylindrique, non claviforme, dépourvu de bractéoles (ou en ayant 1-2); corolles d’un jaune pâle; péricline à folioles, vertes et blanchátres; alvéoles nues; feuilles à poils simples. Has. — Savoie : Pátures rocailleuses, vers 2 200-2 350 m., au mont Grand-Arc (A. Chabert). 4. L. proteiformis Vill., Dauph., 3, p. 81-93, t. XXIV; Godr., FI. Lorr., 2, p. 361; G. et G., Fl. Fr., 2, p. 299; Arcang., Consp. fl. Ital., p. #17; Bonnier et de Lay., Fl. de la Fr., p. 18^; L. hastile auct. mult.; L. hispidus auct. plur. ! Souche tronquée. Feuilles d'un vert gai, les radicales étalées-dressées, pétiolées, sinuées-dentées ou pinnatifides, à dents rétrorses, plus ou moins munies de poils 2-3-furqués. Pédoncule allongé (2-4 décim.), simple, faible- ment épaissi au sommet, nu ou pourvu de 1-2 bractéoles, Calathide penchée avant l'anthése. Péricline à folioles oblongues, linéaires. Réceptacle à alvéoles fibrilleuses. Corolles jaunes. Achaines rougeâtres, fusiformes, rugueux, égalant l'aigrette d'un blane sale, à poils bisériés, les int. brusque- ment et fortement dilatés à la base, les ext. simples, courts et scabres. 2. Juin- septembre. x. vULcanis G. et G., l. c. ; L., hispidus L., Spec., 112^; L. hastilis a. 1. Les auteurs contemporains sont à peu prés unanimes pour réunir les L. hispidus et L. hastilis de LINNÉ qui constituent une seule espèce collective, comme l'a bien compris VILLARS; mais ils ne sont plus d'accord pour choisir l'espéce linnéenne à laquelle ils devraient rapporter l'autre, et, dans ces conditions, la classification déjà si compliquée du temps de VILLARS, devient tout à fait confuse à l'heure actuelle. Nous garderons donc le nom collectif proposé par ViLLARs, en lui rattachant les sous-espèces et variétés nécessaires avec la synonymie indiquée. OS S TRES G. ROUY. — LE GENRE LEONTODON DANS LA FLORE FRANÇAISE. 267 vulgaris Koch, Syn., p. 482: Hedypnois hispidus Huds., Fl. Angl., ed. 2, II, p. 342; Apargia hispida Hoffm., Deutschl. Fl., éd. 9, Il, p. 113; Hieracium incanum Pollich, Palat., 2, p. 383. — Reichb., 438 (var. minor); Bill., 267; Schultz Bip., Cic., 92; Rochel., 2655. Feuilles planes, profondément dentées, à lobes triangulaires, anguleux, feuilles, scape et péricline hérissés ou subincanes. b. cmiseATus Godr., l. c.; L. crispus Reichb., Fl. exc., p. 252, non Vill.; Z. crispatus Grisb. et Schenk, in Linnæa, 25 (1852), p. 610; L. pseudocrispus Schultz Bip., Cic, 93. — Reichb., 1660. Feuilles trés hérissées, roncinées-pinnatifides, à lobes aigus, dentés; scape et péricline hérissés. y. GLABRATUS G. et G., l. c.; L. danubialis Jacq., Enum. Vind., p. 139 et 270 (1762); L. hastilis L., Spec., ed. 2 (1163), 1123; L. hastilis 8. glabratus Koch, l. c.; L. hispidus 8. danubialis Beck, F!. N.-Œst., p. 1312; Apargia danubialis Scop., Fl. Carn., ed. 2, Hl, p. 114; A. hastilis Host, Syn., p. 423; Picris danubialis All., Ped., 4, t. LXX, f. 3; Hieracium danubiale Pollich, Palat., 2, p. 385. Feuilles, scape et péricline glabres ou parsemés de quelques poils, ceux-ci parfois simples. ò. nvoserones G. et G., l. c.; L. hastilis y. hyoseroides Koch, L. c. ; L. hastilis subsp. hyoseroides Ball, l. c.; Apargia hyoseroides Welw. ap. Reichb., Fl. exc., p. 853. Plante glabre ou parsemée de quelques poils assez longs; feuilles pro- fondément pinnatipartites, à segments linéaires, sinués-dentés. Has. — Coteaux, pelouses et bords des chemins dans toute la France; var. $. et à., moins communes que a. et y. ARE GÉOGR. -— Europe; Asie austro-occidentale. Race. — L. dubius Reichb. (pro sp.), Fl. exc., p. 252; L. hastilis à. optimus Koch, l. c., p. 482; L. hastilis subspec. montanus Ball, l. c., p. 1; L. hispidus y. alpinus Lecoq et Lam., Cat. ; Lamt. t., Prodr. centr., p. 451; Apargia dubia Hoppe ap. Sturm, Deutschl. Fl., 103. Pédoncule plus épais, muni de plus d'écailles (moins nombreuses pourtant que dans le L. pyrenaicus type), hérissé ainsi que le péricline à folioles plus larges ; feuilles plus larges, lancéolées-obovales entières. dentées, plus ou moins Parsemées de poils 2-3 furqués. Han. — Prairies élevées des montagnes : A/pes, Auvergne; à recher- cher. Sous-espéce. — L. arricora Nob.; L. alpinum Vill., Prosp. (1779), p. 34; Dauph., 3 (1189), p. 94, t. XXIV ; G. et G., FL. Fr., 2, p. 300; non Jacq., Fl. austr., 1 (1113), p. 58; L. incanus DC., Fl. fr., 4, p. 56 (non al.). — Exs. : Dauph. 2517. 268 SÉANCE DU 10 MAI 1907. Diffère du type et du L. dubius par : Souche ne produisant qu'une rosette de feuilles dressées (au lieu de 2-3), entourée au collet d'écailles noirátres ; feuilles oblongues-spatulées, denticulées ou dentées, hérissées de poils blan- chátres à 3-4 rayons fins; pédoncule plus ou moins cannelé ; corolles jaunes en dessus, orangées en dessous; réceptacle plus fortement fibrilleux. Has. — Prairies alpines des A/pes. AIRE GÉOGR. — Piémont, etc. ? 5. L. hirtus L., Syst., ed. 10, p. 1194, Spec., 1123! ; Vill., Dauph., 3, p. 82, t. XXV ; Hook. et Jacks., Ind. Kew., 2, p. 52; L. Villarsii Lois., Fl. gall., ed. 1, p. 514, ed. 2, II, p. 177; G. et G., Fl. Fr., 2, p. 300; Reichb., l. c., t. 1370 et 1379; Picris hirta All., Ped., 1, p. 211; Apargia Villarsii Willd., Spec., 3, p. 4552. — Exs. pr. : Bill., 1695; Dauph., 4161 et bis. Souche tronquée ou oblique, allongée, subfusiforme. Feuilles toutes radi- cales, pinnatifides, fortement hispides-bl/mchátres, à poils raides allongés, tous simples et entiers (rarement subbifurqués). Scape gréle, glabre ou glabrescent, non dilaté et pourvu au sommet de bractéoles peu nombreuses. Calathide penchée à l'anthése. Corolles d'un jaune pâle. Folioles du péricline presque glabres ou à pubescence étoilée très fine avec quelques poils plus longs, rares, les externes linéaires-acuminées, à la fin recourbées. Achaines brunátres, chagrinés, égalant l'aigrette d'un blanc sale, à poils bisériés, les internes dilatés et plumeux, les externes simples et scabres. %. Juillet- aoüt. Has. — Coteaux du Midi; remonte dans les vallées chaudes des Alpes et des Pyrénées, Dauphiné, Provence, Roussillon, Languedoc, Ardèche. AIRE GÉOGR. — Espagne orient., Italie septentrionale. 6. L. crispus Vill., Dauph., 3, p. 84, t. XXV; G. et G., FL Fr., 2, p. 300 (excl. syn. Reichb., Tenor. et Hopp.); Reichb., l. c., t. 1371 et 1379; L. pratense Lamk, Fl. fr., 2, p. 115; Apargia crispa Willd., Spec., 3, p. 1551. — Exs. pr. : Bill., 1696; Dauph., 2518; Rochel., 280. , Racine fusiforme. Feuilles lancéolées, roncinées ou pinnatifides, à lobes inégaux, obtus, scabres-blanchátres, couvertes de poils étoilés. Pédoncule (parfois muni vers la base d'une feuille unique) à peine dilaté, hérissé de poils3-4-furqués. Calathide penchée avant l'anthése. Péricline cylindrique, à fol. longues (2 cent. env., de 1/3 plus longues que celles des espèces vot- sines), étroitement linéaires, apprimées, subaigués, les externes au moins hérissées de poils semblables à ceux des feuilles et des pédoncules. Corolles jaunes. Achaines brunátres muriqués, pourvus d'un bec allongé, un peu plus longs que l'aigrette d'un blunc sale à poils bisériés, les internes plumeux; les externes simples, scabres ou entremêlés. Has. — Coteaux secs, lieux arides du Midi et du Sud-Est, depuis 1. CF. Koch, Syn., ed. 2, p. 482 « L. hirtum Vill... et, ut mihi persuasum habeo, L. hirtum L. »; Cf. Ball, l. c., p. 10 « et forsan Linn. Sp., 1123 ». E! J. BESSIL. — EXCURSION ALGOLOGIQUE. 269 l'Ain jusqu'aux Alpes-Maritimes, les Pyrénées-Orientales, la Lozère et le Lot; Corse. ARE GÉOGR. — Italie. — Race : L. saxatilis (Reichb.) : Italie sept. ; Autriche-Hongrie (Bosnie et Herzégovine inclusivement) ; Monténégro ; Serbie. M. Mangin entretient la Société de l'excursion algologique qu'il a récemment dirigée sur les cótes du département de la Manche. Il résume les trois communications ci-dessous, toutes trois inspirées par cette excursion : Une excursion algologique aux environs de Saint-Vaast-la-Hougue et de Barfleur (Manche); PAR M. J. BESSIL. Sur la côte N.-E. de la presqu'ile du Cotentin, dans la rade de la Hougue qu'illustra jadis, en 1692, la glorieuse défaite de Tourville par les flottes alliées de l'Angleterre et dela Hollande, à quelques milles au sud de la pointe de Barfleur, en face du port de Saint- Vaast-la-Hougue qu'elle protège contre les vents « damont », s'élève l'ile granitique, au vieux nom celtique de Tatihou. Le laboratoire maritime de l'ile de Tatihou, dépendance du Muséum d'Histoire naturelle et dirigé par M. Epwoxp PERRIER, directeur du Muséum, est bien connu des zoologistes et des algo- logues. M. MaxGnn, professeur au Muséum, conduisait au labo- ratoire de Tatihou, le vendredi 30 mars de l'année courante, un ensemble de trente-deux personnes pour l'étude des Algues. Cette excursion était le complément du cours professé par M. Manei sur les Algues pendant deux années consécutives. Il ne s'agissait certes pas de faire en quelques jours une étude approfondie et détaillée des Algues de la région. Le but pour- suivi était simplement le suivant : observer les Algues marines €n place et saisir sur le vif les conditions de leurs habitats, prendre une idée de la flore marine et de ses divers faciès, apprendre à récolter, à déterminer, à étudier les Algues, se familiariser avec leurs formes et leurs noms, s'enthousiasmer 270 SÉANCE DU 10 MAI 1907. pour leur étude, acquérir le vif désir de revenir les étudier plus longuement. Le lieu de l'excursion était merveilleusement choisi. Il était sür d'une part qu'on trouverait au laboratoire de Tatihou, avec l'accueil le plus cordial et le plus empressé, les dispositifs les plus favorables pour l'étude des Algues. Et d'autre part, au point de vue de la flore algologique, la découverte faite par 'TucnEr à Saint-Vaast de la fécondation des Fucacées, les études de PELvET, Tuurer, Le Joris, de MM. BonsEr, Gomont, SAUVAGEAU, Kuckuck, etc., ont depuis longtemps rendu la région célèbre. A M. Maxen étaient adjoints MM. Hanior et Maranp. M. Hanior m'en voudrait si je faisais l'éloge de sa compétence et de son affabilité. M. Maran» me permettra de rappeler combien sa connaissance et des Algues et de tous les moindres points de la cóte, unie d'ailleurs à la plus parfaite complaisance, fut pré- cieuse pour l'excursion. M. Axrgoxy, directeur adjoint du Labo- ratoire, qui avait réglé tous les détails scientifiques et matériels de notre séjour, s'est misà notre disposition avec autant d'ardeur que de bienveillante attention. M. Biers, préparateur de Crypto- gamie au Muséum, nous apportait son dévouement habituel. Avec ces concours, lexcursion, parfaitement réglée d'avance, organisée avec méthode, devait obtenir et obtint une réussite complète. Le temps fut d'un merveilleux invraisemblable. Le ciel d'or, la mer d'azur, calme comme un beau lac suisse, la température idéale. Quel souvenir enchanteur, inoubliable, a laissé cette excursion à Tatihou dans l'esprit des heureux algologues qui y prirent part! Arrivés à Saint-Vaast le vendredi 29 mars, à six heures et demie du soir, et reçus à la gare par MM. Anrnowy et MararD auxquels, par une fort aimable attention, avait bien voulu se joindre M. Dzracmoix, maire de Saint-Vaast-la-Hougue, les algologues étaient immédiatement répartis entre les deux hôtels de Saint-Vaast et les logements du laboratoire de Tatihou. Le travail commençait dès le lendemain matin. J. BESSIL. — EXCURSION ALGOLOGIQUE. (2 ~} 1" JOURNÉE. SAMEDI 30 MARS. 1° Visite du laboratoire de l'ile de Tatihou. — Dès la premiere heure, les excursionnistes logés « à terre », se trouvent réunis à l'esta- cade où les attend le yacht du laboratoire. Aux formes gracieuses et élancées, mais d'une finesse qui s'allie avec une heureuse solidité, le Tic-Tac est à la fois pourvu d'un gréement de goélette et d'un vigoureux moteur à pétrole. Les places sont nombreuses à bord. Le bateau est bien armé et se comporte très bien à la mer. Son patron, M. Lior, le conduit E E ee Coo Fig. 1. — Le Tic-Tac, yacht du laboratoire de Tatihou. en marin et en chauffeur expérimenté, capable de rendre avec ce bon et solide bateau, les plus grands services aux algologues dont les études nécessitent des excursions en mer. Les excursionnistes sont transportés en quelques instants dans l'ile oü les accueillent les insulaires du laboratoire. La matinée est consacrée à la visite du laboratoire. f Parmi les divers bâtiments que nous visitons !, un surtout est impor- tant pour nous. Il comprend la salle dite de dragage. Dans cette grande salle rectangulaire, bien éclairée, se trouve une longue table en forme de fer à cheval, en maçonnerie sur voùtes de briques, autour de laquelle on peut librement circuler, et qui est creusée sur toute sa longueur d’une cuvette aux bords inclinés munie de robinets deau de mer. Tout le matériel 1. Pour de plus amples détails, consulter : MALARD (A.-E.), Le laboratoire maritime du Muséum, à l'ile Tatihou. — Extrait de Cherbourg et le Cotentin, vol. publié à l'occasion du Congrès de l'A. F. A. S. à Cherbourg (3-10 août 1905). 272 SÉANCE DU 10 Mal 1907. nécessaire à la préparation et à la conservation des Algues : planchettes, presses, buvards, calicot, cuvettes, bassins supplémentaires sont mis à la disposition des travailleurs. Un cabinet noir pour la photographie est annexé à cette grande salle d'une trés heureuse disposition. La visite se continue par celle des aquariums, de l'établissement de pisciculture, des laboratoires, des logements des travailleurs, de la biblio- thèque et du musée. M. Maranp nous montre le trés bel herbier des Algues de la région. Les botanistes ont de la peine à s'arracher à l'exa- men des richesses de cet herbier qui nous fait pressentir une série de récoltes auxquelles il nous tarde vivement de nous livrer. 2 Excursion à la presqu'ile de la Hougue. — Flore des côtes vaseuses et des eaux saumátres; flore des rochers abrités avec endroits vaseux. — Départ de la Chapelle des marins à 4 h. 30 après midi. Retour au méme point à 6 heures. Mer basse à la Hougue vers 3 h. 30. Coefficient de la marée : 1,01. Amplitude de la marée : 6 m. 02. Temps : beau fixe. L'excursion commence à l'anse vaseuse du Cul-de-Loup de Morsalines. | Sur les bords, entre la route stratégique de la Hougue et la vase de l'anse, croissent Suæda fruticosa (très rare en Normandie ; c'est ici une des localités normandes connues), Obione portulacoides, Spartina stricta, Cochlearia anglica, Statice Limonium (petite forme). La récolte des Algues commence avec : Lyngbya æstuarii. Bostrychia scorpioides. Microcoleus chtonoplastes. | Dans les fossés dela route qui mene au fort, croitle Cochlearia danica en fleurs. Dans une flaque, au nord du fort de la Hougue, toujours dans le Cul- du-Loup : Monostroma orbiculatum? | Monostroma laceratum. Nous suivons un petit sentier qui longe le fort; nous y récoltons : Smyrnium Olus atrum pourvu de ses premieres fleurs et aussi du Puc- cinia Smyrnii. (Œcidium), OEnanthe pimpinelloides, Spergularia rupestris. Guidés par notre confrère M. ConBière, les bryologues récoltent les espèces suivantes : Pottia Heimii, une de nos bonnes espèces littorales, Pottia intermedia var. littoralis, Pottia Mittenii var. viridifolia, Trichostomum flavovirens, T. mutabile, Barbula unguiculata. Nous arrivons aux rochers maritimes qui se trouvent du N. à PW., liée sud, hit à J. BESSIL. — EXCURSION ALGOLOGIQUE. 213 autour de la tour du fort de la Hougue, avec endroits sableux. Nous récoltons là la flore commune suivante ! : Schizonema sp. Ulva Lactuca. Enteromorpha intestinalis. Cladophora rupestris. Ectocarpus sp. Pelvetia canaliculata. Fucus platycarpus. — vesiculosus. — serratus. Ascophyllum nodosum. Porphyra laciniata. Polysiphonia fastigiata. Dans la douve du fort, cóté W. du fort : Ulva Lactuca, f. latissima. Sur les rochers au S.- W. du fort, à la Pointe-de-l'Epée, jusqu'à la balise, rochers trés découpés, chaotiques, avec endroits trés vaseux; en plus des Varechs : Cladophora albida. — lanosa. Ascocyclus orbicularis. Laminaria digitata. — saccharina. Harveyella pachyderma. Chondrus crispus. Rhodophyllis bifida. Gracilaria confervoides. Rhodymenia palmata. Chylocladia kaliformis. Laurencia pinnatifida. Polysiphonia nigrescens. Halopithys pinastroides. Ceramium rubrum. Rhodocorton floridulum. Dumontia filiformis. Polyides rotundus. Lithothamnion Sonderi. Corallina officinalis. Hildbrandtia Prototypus. Rhododermis elegans. V Depuis le voisinage du fort de la Hougue jusqu'aux abords de la plage des bains, sur des rochers à trés belles Laminaires, avec intercalations de prairies de Zosteres (Zostera marina ) : Hyella cæspitosa. Schizonema helminthosum. Urospora penicilliformis. Enteromorpha compressa. Epicladia Flustræ. Acrochæte parasitica. — repens. Bulbocoleon piliferum. Gomontia polyrrhiza. Ostreobium Queketti var. rosea, (— . Conchocelis rosea). Ectocarpus siliculosus. Sphacelaria cirrosa. Stypocaulon scoparium. Phæostroma infestans. Scytosiphon lomentarius.. | Asperococcus bullosus. Elachista flaccida. Ralfsia deusta. Chorda Filum. Cystoseira discors. — granulata. Halidrys siliquosa. Harveyella mirabilis. Chylocladia clavellosa. Delesseria alata. — Hypoglossum. Laurencia obtusa. 1. Dans les énumérations d'Algues récoltées, on a suivi l'ordre de la classification exposée dans l'ouvrage classique, Die natürlichen Pflanzen- familien, d'ENGLER et PRANTL. T. LIV. (SÉANCES) 18 274 SÉANCE DU 40 MAI 1907. Polysiphonia elongata. Halopithys pinastroides. Rhodomela subfusca. Rhodocorton membranaceum. — — f. lycopodioides. ' Melobesia farinosa. L'excursion se termine à la Roche-de-la-Bécue, où nous trouvons : Rivularia atra. | Calothrix scopulorum. ainsi que deux Lichens : Lichina pygmæa, Verrucaria maura; et aux rochers situés au pied de la Chapelle des Marins, où nous récoltons : Calothrix crustacea. | Calothrix confervicola. En résumé : excursion excellente comme entrainement ; vases quelque peu molles, rochers quelque peu durs, découpés, chaotiques, mettant en vigueur l'endurance et l’ardeur des botanistes qui ne demandaient d'ail- leurs qu’à se manifester, Excursion très bien placée la première, comme étant la plus dure. Mais flore extrêmement intéressante; excellente mise en contact avec de nombreuses espèces, les unes très classiques, les autres plus rares; variété dans les formes, les habitats, les faciès. Intérêt conti- nuellement tenu en haleine. Enthousiasme très grand. Au retour, les algo- . logues sont enchantés et ravis,... et trouvent délicieux les lits du labora- toire de Tatihou. 2: JOURNÉE. DIMANCHE 31 MARS. La matinée est consacrée à la préparation et à l'étude des Algues récoltées la veille. L'examen s'impose, en particulier, des anthérozoides et des oosphères des Fucus et des Ascophyllum. Le travail est actif dans la salle dite de dragage et dans les divers laboratoires de Tatihou. L'après-midi est consacré à la deuxieme excursion. 2° Excursion. — Gatteville. — Flore des rochers battus par la grande mer; faciés océanique. — Gatteville est une petite localité située à l'extréme pointe N.-E. du Cotentin, à 2 km. au N. de Barfleur. La célébre pointe de Barfleur est aussi appelée pointe de Gatteville. Le départ a lieu, en voiture, à midi précis, de Saint-Vaast. Un arrét est fait en cours de route pour nous permettre de gravir à pied la cóte de la Pernelle. Sur les murs qui bordent la route croit Umbilicus pendu- linus (non fleuri); sur les talus du chemin qui monte à la Pernelle crois- sent : Aspidium (Polystichum) angulare, Scolopendrium officinarum, Primula grandiflora, Orchis mascula (non fleuri, à feuilles tachetées de noir), Asplenium lanceolatum. Le panorama vu de l'église de la Per- nelle mérite pleinement cette petite ascension. Nous remontons rapidement en voiture. En approchant de Barfleur, on J. BESSIL. — EXCURSION ALGOLOGIQUE. 275 aperçoit sur les murs de la route : Ceterach officinarum, Sedum angli- cum. Enfin, près du phare de Gatteville, dans des lieux sablonneux : Glaucium luteum, Honkenya peploides. Yl est regrettable que le manque de temps ne nous permette pas de chercher le Crambe maritima dans son unique localité normande, à la mare de Gatteville. Quelques personnes de l'excursion saisissent l'occasion d'aller visiter le superbe phare de Gatteville au pied duquel nous voici arrivés. Son- geons aux Algues. Le début de lherborisation algologique à lieu au pied du phare à 2 heures. Fin de l'herborisation au méme point à 5 h. 30. Mer basse vers 4 heures. Coefficient de la marée : 1,04. Amplitude de la marée : 6 m. 03. Temps : beau fixe. La flore algologique qui pousse sur les rochers granitiques entourant le phare de Gatteville, se montre, dès le début et jusqu'à la fin, riche. admirable, grandiose. Plus de vase ici sur ces rochers battus par les grandes lames venues du large. Dans une eau d'une étonnante limpidité, sur des rochers d'une absolue propreté, s'étalent les formes gracieuses des Algues rouges, les frondes puissantes des majestueuses Laminaires, les couleurs chatoyantes des Floridées, les nuances sévéres des Algues brunes. L'impression est vive, forte, comme l'Océan dont elle émane. Et le charme d'un des merveilleux spectacles de la nature se joint une fois de plus à la joie d'une superbe récolte, à la satisfaction que procurent de passionnantes observations. Sur les rochers qui sont au N. du phare, nous récoltons, en plus des Pelvetia, Fucus et Ascophyllum : | Calothrix confervicola. Cystoseira barbata. — Crustacea. — discors. Rivularia atra et f. confluens. — ericoides. Ulva Linza. — granulata. . Enteromorpha compressa. Halidrys siliquosa. — ramulosa. Chondrus crispus. Entoderma viride. Gymnogongrus norvegicus. — Wittrockii. Actinococcus peltæformis. Cladophora albida. — simplicifilum. — Hutchinsiæ. Calliblepharis ciliata. — lanosa. Rhodophyllis bifida. — rupestris. Rhodymenia palmata. Codium tomentosum. Lomentaria articulata. Ectocarpus simpliciusculus. Chylocladia ovalis. Sphacelaria radicans. Plocamium coccineum. Colpomenia sinuosa. Nitophyllum laceratum. Scytosiphon lomentarius. Laurencia pinnatifida, var. pygmiea. Laminaria digitata. Polysiphonia fastigiata. — saccharina. — thuyoides. Himanthalia lorea. Halopithys pinastroides. 276 SÉANCE DU 10 MAI 1907. Ceramium acanthonotum. Furcellaria fastigiata. — arborescens. Polyides rotundus. — ciliatum. Melobesia farinosa. — decurrens. Corallina officinalis. — rubrum. Je me permettrai d'attirer l'attention sur la récolte, parmi ces Algues, du Colpomenia sinuosa. Au mois de mai 1906, M. Farre-DOMERGUE, inspecteur général des péches maritimes, a publié ! une Note sur l'invasion de cette Algue méridionale dans la rivière de Vannes. Cette Algue, en forme de ballons qui peuvent dépasser la grosseur d'un œuf de poule, peut se fixer en particulier sur des huitres. Elle se remplit d'air à marée basse, et, au retour de la mer, flotte, grâce à cet air, soulevant avec elle l'huitre son support qui est ainsi entraînée par les coürants. M. Sauva- cEAU, en août 1906?, a récolté cette méme Algue à Belle-Ile et à Qui- beron. Il semble, d'après notre récolte, que ce Colpomenia envahit de plus en plus les cótes vers le Nord. Ceci est d'ailleurs corroboré par l'ob- servation suivante. Quelques jours aprés notre excursion (avril 1907), notre confrère, M. Consri£nE, a constaté, dans la rade de Cherbourg, la pré- sence assez abondante du Colpomenia sinuosa dont il a envoyé de beaux échantillons à M. Borner et à M. Maxon. Il n'est que trop à craindre que cette Algue ne continue à se répandre de plus en plus et ne menace de de devenir quelque peu gênante pour les huitriéres de Saint-Vaast, et peut-être méme pour les huitrieres situées plus au S.-E., à Courseulles. Continuant notre herborisation, nous arrivons à une petite anse à graviers, à l'O. du phare, où nous récoltons : Myrionema Leclancherii. Delesseria ruscifolia. Lithoderma adriaticum ? Plumaria elegans. Dictyota dichotoma. Entre des ilots de granite, qui ne découvrent bien qu'aux fortes marées comme à celle de ce jour, nous pouvons, tout en admirant les merveil- leuses Laminaires et les Algues rouges, récolter : Bryopsis plumosa. Rhodymenia palmata. Ectocarpus simplex. Polysiphonia Brodiæi. Isthmoplea sphærophora. Halurus equisetifolius. Saccorhiza bulbosa. Dilsea edulis. Laminaria Cloustoni. Melobesia Lejolisii. — digitata. Lithothamnion Sonderi. — saccharina. Lithophyllum incrustans. Acinetospora pusilla. 1. C. R. Acad. Sc., t. CXLII, Paris, 28 mai 1906. 2. Bull. de la Station biologique d'Arcachon, 9* année, 1906. J. BESSIL. — EXCURSION ALGOLOGIQUE. 271 Rester dans cette zone plus longtemps serait dangereux; aussi, après avoir photographié les Laminaires, nous revenons lentement vers le rivage, en récoltant le très rare Chatomorpha Melagonium (seule loca- lité normande) ainsi que les espèces suivantes : - Cladophora pellucida. Ahnfeltia plicata. Streblonema investiens. Sterrocolax decipiens. Stypocaulon scoparium. Delesseria sanguinea. Myriotrichia sp. — Hypoglossum, f. crispa. Elachista scutulata. — alata. Colacolepis incrustans. Griffithsia setacea. Phyllophora Brodiæi. Callithamnion roseum. — rubens. — tetricum. Actinococcus subcutaneus. ` | Schmitziella endophiæa. Callophyllis laciniata. Melobesia farinosa. Callocolax neglectus. En résumé, s'il était permis de dire qu'il y eut un « clou » dans l'en- semble de nos excursions algologiques, je dirais volontiers que ce clou fut l'exeursion de Gatteville. Sur un espace en somme restreint, sur des rochers nécessitant toujours quelque peu l'attention, mais bien moins chaotiques et bien plus aplanis que ceux de la Hougue, sans la moindre fatigue, la récolte fut merveilleuse. Les exigences artistiques aussi bien que les exigences botaniques des plus difficiles étaient satisfaites. Et nous nous remémorions tout doucement les impressions de cet après-midi, tandis que, au trot de leurs vigoureux chevaux normands, nos voitures nous ramenaient rapidement à Saint-Vaast. 3: JOURNÉE. 1° AVRIL 1907. 1° Pêche et observation du plankton. — Une partie des algo- logues consacre la matinée à l'examen, à l'étude et à la préparation des Algues récoltées la veille. Pendant ce temps, un certain nombre d'autres personnes prennent place sur le Tic-Tac, canot automobile du labora- toire, et se livrent à la péche du plankton dans la région située au S. et au S.-E. de Tatihou. Divers filets fins sont successivement mis à l'eau pour recueillir le plankton de surface et le plankton de profondeur. Examiné au laboratoire, le plankton nous permet d'observer, avec des multitudes de Crustacés, des Noctiluques, et des animaux divers, des Diatomées variées appartenant aux genres : Coscinodiscus, Biddulphia, Rhizosolenia, Chætoceros, etc. L'aprés-midi est consacré à la troisième excursion. 278 SÉANCE DU 10 MAI 1907. æ Excursion. — Autour de l'ile de Tatihou. — Étude de faciès variés. — Départ de l'excursion, du laboratoire de Tatihou à 2 h. 30. Fin de l'excursion, à l'escalier du Rhun, à Saint-Vaast, à 6 h. 30. Mer basse vers 5 heures. Coefficient de la marée: 1,03. Amplitude de la marée : 5 m. 97. Temps: trés beau. Apres avoir récolté, au sortir du laboratoire, sur les sables maritimes : Cerastium tetrandrum, Cochlearia danica et Erodium moschatum, nous nous dirigeons vers les rochers maritimes situés entre la tour de Tatihou et le fort de l'Ilet. Je me bornerai à signaler dans cette troisième excursion les espèces que nous n'avions pas encore rencontrées et les espèces qui, déjà rencontrées, nous ont frappé à Tatibou par leur abon- dance ou leur trés bel état. Nous récoltons donc : Pilayella littoralis. Phyllitis Fascia. > Ectocarpus siliculosus. Dumontia filiformis. Et sur les rochers qui s'étendent du S.-E. au S.-W. de l'Ilet, dans le . nau ( — passage) de la Roche-Blancbe, en plus des Varechs, des Asco- phylles, des Laminaires et d’autres Algues : Schizonema Gallionii. Erythrotrichia ciliaris. Entoderma Wittrockii. Chondrus crispus, f. latifrons. Cladophora arcta. Rhodymenia palmata et f. sar- — rupestris. niensis. Bryopsis hypnoides. Laurencia obtusa. Phæostroma æquale. Polysiphonia atrorubescens. Ectocarpus simpliciusculus. — nigrescens. Sphacelaria cirrosa. Dasya coccinea. Colpomenia sinuosa. Spyridia filamentosa. Cladostephus spongiosus. Rhodocorton floridulum. Phæosphærium punctiforme. Lithothamnion Sonderi. Hecatonema maculans. Corallina rubens. Ralfsia deusta. Hildbrandtia Prototypus. Chorda Filum. Rhododermis parasitica. Nous quittons le faciès à rochers pour traverser les grandes prairies de Zostères.qui s'étendent entre l'Ilet et Tatihou à l'E. et le port de Saint- Vaast à 'W. Chemin faisant, nous trouvons, rejetés sur les Zostères : Polysiphonia elongata. Polysiphonia nigrescens. — elongella. Callithamnion corymbosum. Nous voici arrivés au Rhun. Cette appellation désigne le passage qui permet à marée basse d'aller à pied de Tatihou à Saint-Vaast. Les rochers, les cailloux, les coquilles de Mollusques, d'Huitres surtout, nous offrent : — — YUTUUEEDUMN J. BESSIL. — EXCURSION ALGOLOGIQUE. 279 Hyella cæspitosa. Calothrix pulvinata. Mastigocoleus testarum. Isactis plana. Gomontia polyrrhiza. Rivularia atra. Ostreobium Queketti. Lithoderma adriaticum ? ! — — V. rosea. Entre de vieux bouchots, au N. du Rhun, sur tubes de Sabelles : Aglaozonia reptans. Une visite s'impose aux ruisseaux d'eau de mer qui coulent à marée basse entre les parcs à huitres de Saint-Vaast. Ces parcs sont entourés de petites murailles en pierres sèches, entre lesquelles l'eau se maintient claire, vive, trés aérée, coulant pendant presque toute la durée de la marée basse. Ceci réalise un ensemble de conditions trés favorable à la végé- tation des Algues. Et dans ces sortes de ruisseaux d'eau de mer, situés à une zone assez élevée qui découvre méme en morte-eau, une riche flore s’est installée où nous pouvons admirer en place de belles Laminaires et de nombreuses Floridées. En retournant vers l'escalier du Rhun pour aller à Saint-Vaast, sur la vase nous récoltons : Lyngbya semiplena. Et enfin, sur la digue (appelée : le travail), près de l'escalier du Rhun, à la limite supérieure de la marée : Gleocapsa crepidinum. En résumé : excursion peu fatigante, très profitable au point de vue de la revision d'Algues déjà récoltées et agrémentée de la récolte de cer- laines nouveautés, tout à fait intéressante au point de vue de la variété très grande des faciès qu'il nous a été donné d'observer. 4* JOURNÉE. 'MARDI 2 AVRIL. Les excursions sont terminées; mais la plupart des algologues ont encore passé cette journée au Laboratoire pour mettre un peu d'ordre dans leurs récoltes, pour continuer l'examen et la préparation des Algues. Le temps s'est rembruni : le baromètre baisse, la pluie s'abat sur l'ile, le vent souffle du « suroit », la mer est houleuse. Ceci n'offre d'ailleurs aucun inconvénient pour l'observation paisible des Algues au Laboratoire,... ni pour le départ des algologues qui s'eflectue le soir de ce quatrième jour et le lendemain matin. i. Cette dernière espèce n'est indiquée qu'avec doute. En l'absence de fructification, il est à peu près impossible de la distinguer d'un Ralfsia. Elle n'est probablement d'ailleurs pas séparable du L. fatiscens. 280 SÉANCE DU 40 MAI 1907. Au total, nous avons pu récolter et examiner dans ces quatre journées plus de 150 espéces d'Algues marines, formant un trés heureux ensemble d'espéces tout à fait classiques, d'espéces moins communes et d'intéressantes raretés. Nous avons pu nous rendre compte d'habitats trés variés, de faciés trés divers, occupés par ces Algues marines. On pourra remarquer que nous n'avons pas récolté certaines espèces vivant dans des zones constamment immergées et qu'on ne trouve sur le rivage qu'aprés les grands coups de vent et les tempêtes. Il faudrait avoir l'esprit bien chagrin pour en être contrarié et pour se fâcher du temps merveilleux qui nous a tant favorisés pour nos récoltes à marée basse. Le nombre des espéces à récolter et à observer était plus que suffisant pour occuper toute l'attention des plus actifs. Mais nous gardons le vif désir et le ferme espoir de revenir à Tatihou et à Gatteville étudier les Algues rejetées par les tempétes, revoir les espéces déjà vues, observer celles qui poussent à d'autres époques de l'année. Et nous gardons surtout la plus vive reconnaissance à l'égard de M. Maweis, organisateur et directeur d'une excursion si bien réussie, et de ses actifs et dévoués collaborateurs !. Sur l'apparition à Cherbourg du Colpomenia sinuosa; PAR M. L. CORBIÈRE. Il y a prés d'un an, M. FABRE-DOMERGUE, inspecteur général des péches maritimes, communiquait à l'Académie des Sciences (Comptes rendus, 28 mai 1906, pp. 1223-1225) une Note fort intéressante, dans laquelle il faisait connaitre la perturbation jetée dans les huîtrières de la rivière de Vannes par l'invasion, fort inattendue, d'une Algue vésiculeuse des mers chaudes, le 1. L'auteur de cette Note a mis largement à contribution la complaisance et la compétence de M. Hanior. Il s'est aussi servi des notes et des rensei- gnements fournis par MM. BiERs, CORBIERE, GAIN, JEANPERT, LEMOINE, etc. qui prirent part à l'excursion et auxquels il adresse ses meilleurs remerciements. L. CORBIÈRE. — LE COLPOMENIA SINUOSA A CHERBOURG. 281 Colpomenia sinuosa Derbès et Solier, qui, jusqu'alors, n'avait pas été signalé en Europe au nord de Cadix. « Ces Algues, disait notamment M. Fasre-DouerGce, auxquelles les ostréicul- teurs ont donné le nom, fort justifié d'ailleurs, de ballons, affectent la forme de petites outres d'un brun verdâtre qui, microscopiques au début, atteignent assez vite le volume d'un gros œuf de poule. Formées d'une paroi trés mince, élastique et assez fragile, ces outres, habituellement pleines d'eau, s'affais- sent sur elles-mêmes au moment de la basse mer; elles se vident alors de leur contenu par des déchirures de leur enve- loppe; mais, en raison de l'élasticité de celle-ci, l'outre, ainsi vidée, se remplit d'air. Il en résulte qu'au retour du flot, l'Algue forme ainsi un véritable petit flotteur dont le volume est plus que suffisant pour soulever l'huitre qui lui sert de support. Or, comme à chaque grande marée, au moment où les parcs, situés généralement assez bas, découvrent totalement, les huitres, munies de leurs ballons dûment gonflés d'air, montent à la surface des eaux dés que revient le flot et sont emportées par lui, on concoit quel énorme préjudice peut causer à l'ostréi- culture l'invasion de ce nouveau commensal. » M. FasuE-DowERevE, considérant ensuite les conditions pro- | pices qu'offre à l'acclimatation le golfe du Morbihan, terminait ainsi sa communication : « Le Colpomenia, venu là sur la coque d'un bateau, a trouvé dans ces eaux chaudes et vaseuses un milieu éminemment favorable... Il est d'ailleurs probable qu'il ne s'attardera pas indéfiniment .dans les eaux bretonnes et que le premier hiver un peu rude l'anéantira complètement. Pour la méme raison, on est en droit d'espérer que l'espèce ne sortira point de la région oü elle est actuellement cantonnée et où elle n'a pu se développer que gràce aux conditions toutes Spéciales du milieu ». Je n'eus connaissance de cette Note que vers la fin du mois de mars dernier, à la lecture du Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France (XVI, 1906, 4° tri- mestre), qui en donne (p. 29) une analyse; et aussitót il me vint naturellement à l'esprit que le Colpomenia, étant donnée la douceur bien connue du climat de Cherbourg, était peut-ètre également arrivé sur nos côtes. M. Pierre Fauvet, professeur 282 SÉANCE DU 10 MAI 1907. à l'Université catholique d'Angers, qui était venu passer une partie des vacances de Pâques dans sa famille, à Cherbourg, avait eu la méme pensée; et, dans les premiers jours d'avril, chacun de notre cóté, nous constations la présence du Colpo- menia sur de nombreux points en rade méme de Cherbourg. M. Fauvez le rencontrait en outre à l'anse Saint-Martin, à une vingtaine de kilométres dans louest de Cherbourg. Les pre- miers échantillons recueillis par M. FAvvEL ou par moi étaient flottants; mais bientôt nous trouvàmes le Colpomenia fixé, et en abondance extrême, sur diverses sortes d'Algues (Cystoseira, Fucus, etc.), sur des rochers, des galets, quelques coquilles (Trochus notamment), mais non sur des huitres, par la raison qu'il n'en existe pas en rade de Cherbourg. Je me hâte d'ajouter que M. le D" Bonszr, qui avait identifié les échantillons de M. FaBre-DoMERGUE, a bien voulu examiner ceux que je lui ai envoyés de Cherbourg et confirmer mes pré- visions. Je suis heureux de lui renouveler ici l'expression de ma reconnaissance, ainsi qu'à M. Savvascrav, qui a eu l'obli- geance de m'adresser un exemplaire de son important travail « À propos du Colpomenia sinuosa signalé dans les huitrieres de la rivière de Vannes », paru dans le Bulletin scientifique d' Arcachon (IX, 1906, pp. 1-14). i Reste à savoir depuis quand le Colpomenia est apparu à Cherbourg. J'ai fait à ce sujet une enquête auprès de deux per- sonnes, M. Creuzy et M"* Maria Douster, qui, depuis de longues années, se livrent spécialement à la recherche des Algues orne- mentales, qu'elles préparent avec beaucoup de goût et un véri- table sens artistique; mais je dois avouer que les renseignements qui m'ont été fournis ne me permettent pas d'affirmer que le Colpomenia est notre hóte depuis plusieurs années, comme je suis porté à le penser, eu égard à son abondance actuelle. M. Crecry et M'* Dovsrer, qui ont cru tout d'abord connaitre depuis longtemps cette Algue, sont convenus qu'ils pouvaient avoir pris pour elle le Leathesia difformis, également trés com- mun chez nous, mais en été, alors que le Colpomenia doit être une espèce printanière ou hivernale. Ils n'en possédaient, du reste, aucun spécimen dans leur collection. Ce qui est hors de doute, c'est que des millions d'individus L. MANGIN. — A PROPOS DU COLPOMENIA SINUOSA. 283 de Colpomenia sinuosa habitent en ce moment la Manche au nord du Cotentin, spécialement la rade de Cherbourg, l'anse Saint-Martin, et aussi les environs de Gatteville et de l'ile Tatihou (d'aprés une trés obligeante et récente communication de M. L. Maxen), et que cette espèce n'a pas encore été aperçue dans les pares d'huitres de Saint-Vaast. (Note ajoutée pendant l'impression). — A peine cette communication était-elle faite à la Société botanique de France, que M!* DOUBLET, qui avait bien voulu s'intéresser à mes recherches, me remettait deux préparations d'Algues récoltées par elle aux Flamands, prés de Cherbourg, en mars 1906, et qui portaient, firés à des Laurencia, des spécimens de Colpomenia sinuosa non douteux (vid. D" BoRNET!). Ces préparations étaient, depuis prés d'un an, la propriété d'une personne de Paris qui a eu l'obligeance de s'en dessaisir momentanément. Je puis donc affirmer, grâce à Mie DOUBLET, que, depuis le printemps 1906 au moins, le Colpomenia sinuosa est fixé sur nos cótes. — L. C. A propos du Colpomenia sinuosa (Roth) Derb. et Sol.; PAR M. L. MANGIN, Le Colpomenia sinuosa que nous avons rencontré en abondance à Gatteville dans l'excursion du 31 mars, dans les mares décou- vertes par la mer et occupant la région des hauts niveaux, a été aussi retrouvé par nous, dans l'excursion du 1** avril, à Saint- Vaast, dans les rochers situés àl'est etau nord de l'ile de Tatihou. Cette Algue, si dangereuse pour les ostréiculteurs, est en voie d'extension sur les cótes de l'Océan et de la Manche. M. Maranp, sous-directeur du Laboratoire maritime du Muséum, nous écrit qu'il a observé pour la première fois le Col- pomenta sinuosa, au mois de septembre 1905, à Gatteville. Depuis cette époque, il l'a retrouvé, en 1906, dans l'anse de Landemer au sud de Barfleur, puis M. Du Réau l'a signalé à Réville. Non seulement le Colpomenia végète dans la mer sur les côtes de la Manche, mais il s’est établi, d'après M. Maranp, dans des mares dont la salure peut étre plus faible ou plus forte que la salure normale. Ainsi, dans Ja mare de la Saline entre Barfleur et Gatteville, M. Maranp l'a récolté en échantillons très volumi- neux sur des tiges d' Eryngium, sur des Ajoncs, sur des pierres; 284 SÉANCE DU 10 MAI 1907. et nous devons à son obligeance des échantillons aussi curieux que variés. Dans quelles limites le Colpomenia peut-il supporter une diminution de degré de salure? Cette question nous paraît inté- ressante à résoudre, à cause de l'éventualité d'une invasion de cette Algue dans les parcs situés dans les eaux saumâtres, ou alternativement baignés par les eaux salées et les eaux douces. J'espère pouvoir donner prochainement des indications précises sur ce point. Le Colpomenia, rencontré à Gatteville sur diverses Algues, était constitué par des échantillons assez jeunes, oscillant entre la grosseur d'un grain de chènevis et celle d'un œuf de pigeon. À cet état, il pouvait ètre confondu avec le Leathesia difformis qui pousse dans les mémes régions et parfois à des niveaux plus bas. L'examen microscopique permet de distinguer immédiatement le Colpomenia par son écorce externe, dense, formée de cellules polyédriques étroitement accolées, du Leathesia à écorce externe filamenteuse, formée d'éléments qui se dissocient facilement. Toutefois la confusion n'est possible, d'aprés les observations de M. Maranp, qu'en automne, car c'est à cette saison seulement que les deux espéces peuvent étre rencontrées simultanément. Le Colpomenia est en effet une plante d'automne et d'hiver, tandis que le Leathesia est une plante d'été qui commence à appa- raitre au mois de juin. En résumé, les observations que nous avons faites à Gatteville et à Saint-Vaast, complétées par les données de M. Maranp, par les constatations de MM. ConpiEng et Fauvez, démontrent que le Colpomenia sinuosa, inconnu pendant longtemps dans nos régions, est en voie d'aeclimatation depuis au moins deux ans, sur les cótes de la Manche et de l'Océan. La multiplicité des points où cette plante a été signalée vérifie l'opinion de KjerLman qui considere le Colpomenia comme un habitant possible de toutes les mers, à l'exception des mers trés froides. Les ostréiculteurs devront donc se tenir en garde contre les déprédations de cette curieuse plante nommée avec raison la « voleuse d'huitres ». E. MALINVAUD. — PRÉSENTATION DU PULMONARIA OVALIS. 285 M. Malinvaud a recu, pour être distribués en séance, des exemplaires du Pulmonaria ovalis Bast., récoltés par M. Gadeceau dans son jardin, où cette plante a été introduite avec des pieds provenant de Beaupreau (Maine- el-Loire), localité classique de cette espéce. La lettre annoncant l'envoi contenait les renseignements suivants : « ... Apres plus de 30 ans de culture, disait notre confrere, J'ai dû reconnaitre que les caractères attribués à cette Pulmonaire portent sur des nuances. Les feuilles sont très variables; elles ne sont pas tachées de blanc sur certains pieds et sont tachées sur d'autres, trés grandes, lancéolées, longuement atténuées en pétiole, ou petites, trés courtes, ovales, quelquefois presque orbiculaires et, cependant, à l'époque où j'ai noté ces observations, je ne cultivais au jardin que le seul Pulmonaria ovalis.... » M. Malinvaud ajoute qu'ayant vérifié lui-même dans les herbiers l'incon- stance des caractères attribués au Pulmonaria ovalis, il n'hésite pas à réunir cette espèce de Bastard, comme variété, au P. angustifolia L. Une autre création du botaniste angevin, le Pulmonaria longifolia Bast. ', fondée sur les feuilles radicales largement lancéolées et à la fin bien plus longues que la tige mérite le méme sort et doit également disparaître pour la même raison. D'une manière générale, les notes différentielles manquant de fixité, si rares que soient dans le groupe considéré les individus faisant exception, n'offrent pas une base suffisante pour l'établissement d'une espéce. M. Molliard fait la communication suivante : 1. Voy. BASTARD, Flore de Maine-et-Loire, Suppl., pp. 44, et BOREAU, Flore du centre de la France, 3° éd., n° 1735. 286 SÉANCE DU 10 MAI 1907. Sur un cas de tricotylie obtenu expérimentalement chez le Radis (Raphanus sativus L.); PAR M. MOLLIARD. J'ai montré précédemment que le Radis cultivé aseptiquement, à la lumière diffuse, sur des solutions glucosées, donne des fleurs lorsque la concentration atteint environ 10 p. 100, alors que sur solution minérale la plante reste stérile. Ces fleurs se fécondent normalement et produisent des graines capables de germer. Les graines, obtenues dans de telles conditions, pré- sentent des caractères sensiblement diflérents de ceux qu'on observe chez les graines provenant de cultures normales; elles sont beaucoup plus petites, leur tégument est ridé au lieu d'être. lisse, leur poids moyen est réduit de prés de moitié (6 mgr. 4 au lieu de 44 mgr.) J'ai semé dernièrement les quelques graines que j'avais gardées de mes cultures de 1906, afin de constater si quelques- uns des caracteres trés spéciaux acquis par les plantes méres se maintiendraient dans leurs descendants replacés dans des conditions normales de culture; un premier fait m'a frappé, c'est que, sur les dix plantes obtenues, deux présentent le phénoméne de tricotylie ; or, parmi les milliers de graines appar- tenant au lot qui m'a servi aux cultures de l'an dernier, je n'ai pas observé un seul cas semblable; j'ai, d'autre part, la certi- tude que les plantes mères ne présentaient que deux cotylédons; il y donc lieu de voir dés maintenant dans le fait que je signale autre chose qu'un simple hasard. Les deux cas de tricotylie n'étaient d'ailleurs pas identiques: dans l'un des échantillons, on observait trois feuilles cotylédo- naires absolument semblables, s'insérant à 420° l'une par rapport à l'autre; dans le second, on voyait, en outre des deux cotylédons normaux échancrés à leur extrémité et peu déviés de leur dispo- sition opposée, une troisième feuille s'insérant en apparence au méme niveau, à contour parfaitement entier, mais ne pré- sentant pas l'échancrure terminale caractéristique des cotylédons; M. MOLLIARD. — SUR UN CAS DE TRICOTYLIE CHEZ LE RADIS. 287 cette troisième feuille est apparue lors de la germination, en méme temps que les cotylédons eux-mémes dont elle présente l'aspect glabre. On sait que, dans le Radis, il s'écoule un temps trés appréciable entre l'épanouissement des cotylédons et l'apparition des premiéres feuilles définitives : nous avons donc bien affaire à une troisième feuille constituée dans la graine. Le cas de ce second échantillon parait nous éclairer sur la nature du premier; on se trouverait dans les deux cas en pré- sence du développement anticipé d'une troisiéme feuille qui peut présenter encore, dans sa forme extérieure, quelques caractères des feuilles définitives, mais qui, si elle se développe suffisam- ment et devient aussi grande que les deux premières feuilles, acquiert le méme contour que celles-ci, ce contour étant vraisem- blablement déterminé par la forme méme du sac embryonnaire. Quelle que soit la forme extérieure de cette troisième feuille, ses caractères anatomiques sont ceux des cotylédons normaux, ce qui s'explique suffisamment par le fait que ce sont les mémes conditions de nutrition qui ont présidé à la formation de ces trois feuilles ; je rappellerai, à ce sujet, que j'ai pu, en cultivant plusieurs espéces de végétaux sur des solutions glucosées et en atmosphére confinée, faire acquérir aux feuilles définitives une Structure tout à fait comparable à celle des cotylédons. En résumé, dans le cas que je viens de rapporter, la croissance intraovulaire de l'embryon irait jusqu'à la formation d'une troi- siéme feuille qui, placée dans les mémes conditions mécaniques et chimiques que les deux précédentes, acquerrait la forme et la structure des cotylédons normaux. Je compte reprendre la question avec des graines plus nom- breuses que je récolterai cette année et me rendre compte de l'hérédité plus ou moins grande que présenteront les échantillons tératologiques fécondés directement; mais je tenais à signaler dés maintenant dans quelles conditions bien définies de nutrition j'ai obtenu les plantules anormales qui font l'objet de cette Note. Nous devons considérer que toute la morphologie est sous la dépendance étroite des processus physiologiques, et la mise en évidence des causes qui déterminent les cas tératologiques peut, à cet égard, nous être très utile, ces déviations nous mettant 288 SÉANCE DU 10 MAI 1907. sur la voie des rapports normaux qui existent entre la forme et le fonctionnement des végétaux. M. Costantin rappelle que M. de Vries a montré que la présence d'un troisième cotylédon dans une germination indique un début de mutation qui pourra vraisemblablement se reproduire dans la descendance de la plante. MM. Chauveaud, Costantin et Molliard échangent à ce sujet quelques observations. use REVUE BIBLIOGRAPHIQUE LACOUTURE (Cx.). — Hépatiques de la France. Tableaux synoptiques des caractéres saillants des tribus, des genres et des espéces. Avec plus de 200 figures représentant toutes les espéces de la Flore francaise. Paris, Paul Klincksieck, 1905, petit in-4°, 78 pages. L'auteur s'est proposé de remplir un vide dans la littérature hépatico- logique francaise. Nous n'avons en effet, en France, aucun ouvrage icono- graphique spécial sur les Hépatiques, sauf l'Zepaticologia gallica de M. Huswor, déjà ancien, devenu insuffisant depuis les découvertes modernes et d'ailleurs épuisé aujourd'hui. L'ouvrage de M. LACOUTURE comprend d'abord une Introduction, dans laquelle l'auteur expose son but. La classification actuelle des Hépatiques, comme toute classification rationnelle, est surtout fondée sur les organes de reproduction; la suivre est peu pratique, quand on ne s'occupe que de la détermination des échantillons : aussi l'auteur s'appuie-t-il presque uniquement sur les caracteres végétatifs. Il accorde une grande importance au mode d'inser- tion des feuilles sur la tige (f. décombantes et incombantes), caractere un peu négligé de nos jours dans les classifications, à tort selon nous. Des exemples de l'un et de l'autre de ces modes d'insertion et aussi des cas oü les feuilles sont insérées transversalement, condupliquées ou non, sont clairement exposés avec figures à l'appui. Viennent ensuite trois séries de tableaux. Une première série conduit aux tribus, une seconde aux genres, une troisième aux espèces. Ces tableaux sont disposés sous la forme synoptique, permettant de conserver, mieux que sous la forme dichotomique, les relations réciproques des espèces. Chacune de celles-ci est accompagnée d'une figure représentant un fragment grossi de la plante, presque toujours une portion de tige avec feuilles, sauf pour les Hépatiques à thalle dont les organes repro- ducteurs sont figurés; les spores sont figurées également pour les espèces du genre Fossombronia. L'auteur n'a pu s'empécher de recourir parfois, dans ses tableaux, aux Caractères tirés des organes reproducteurs; nous ne l'en blàmons nulle- T. LIV. (SÉANCES) 19 290 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. ment et croyons méme qu'il eüt pu figurer quelques périanthes avec avantage. Les figures, dessinées au trait et sans ombres, sont d'une remarquable netteté. On peut malheureusement faire quelques réserves sur l'exactitude de plusieurs d'entre elles (quelques Riccia, Lejeunea, Céphaloziées). Celles qui représentent les spores des Fossombronia sont absolument insuffisantes et méme inexactes. ll s'est aussi glissé cà et là quelques inexactitudes dans les descriptions ou dans l'indication des stations. Malgré ces petites critiques, le travail de M. LacovrunE représente un effort sérieux. Il est concu dans un esprit éminemment pratique et rendra certainement service aux débutants. FERNAND Camus. Bulletins de la Société d'histoire naturelle d'Autun. — XVIII? BULLETIN (1905). Premiere partie : Mémoires. Sous le titre d'£xtraits d'une monographie du genre Populus, par M. L. A. Dope, important Mémoire de 72 pages (pp. 161-231, avec errata et addenda, pp. 323-324), où, aprés quelques aperçus originaux sur la polymorphie des feuilles en rapport avec l’âge du bois, l'auteur donne un conspectus complet du genre Populus, divisé en trois sous-genres : Turanga, Leuce et Eupopulus, subdivisés eux-mêmes en sections et en groupes, avec 110 espèces, dont plusieurs nouvelles, sommairement décrites, et les figures réduites de leurs feuilles condensées en deux planches (pl. XI et XII du volume). Ce savant et utile résumé fait grande- ment désirer de voir M. Dope tenir sa promesse de le développer dans « une monographie comprenant l'étude du genre Populus à tous les points de vue botaniques et culturaux ». La cécidiologie est devenue rapidement une science à part, intéressant à la fois les entomologistes et les botanistes, et éclairant d'un jour tout nouveau la tératologie végétale. A ce titre, les botanistes trouveront de multiples et intéressantes indications dans le Catalogue des Zoocécidies de Saône-et-Loire, par deux instituteurs du département, MM. C. MARCHAL et E. Cuareau, qui en ont relevé déjà 502 cas (pp. 233-320). Deuxième partie : Comptes rendus des séances. Pages 109-116. — Le Congrès international de Botanique à Vienne (Autriche), en juin 1905, par M. le D" X. Guzor, Président de la Société. dont il a étéle délégué à Vienne. P. 117-457. — Excursion à la forêt des Gommiers du bled Thalah (Tunisie), par M. H. ne Cnarcsow. Intéressant récit, où les observations z00logiques et botaniques ont une égale valeur. La description de l'état REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 291 actuel de cette forêt de Gommiers (Acacia tortilis Hayne) est suivie (p. 146) de Notes botaniques rédigées par M. le D" X. GizLor, d'après les récoltes de M. pe CnarcNoN, qui a trouvé, entre autres plantes nouvelles pour la Tunisie, Vicia sicula Guss., Orchis saccata Ten. et Gyrophrag- mium Delilei Mtgne. P. 235-237. — Fougères de la Martinique, récoltées par M. C. Bonpaz, en 1898, au nombre de 24 espèces, et déterminées par M. H. Curisr, le savant et obligeant ptéridographe de Bâle. P. 253-260. — Statistique épiphyte du Brionnais, par M. E. CHATEAU, avec des groupements intéressants des végétaux épiphytes sur différents arbres, Saules, Chénes, Peupliers, etc. Accessoirement, observations d'E mpoisonnement par les Champignons (Entoloma lividum Fr.), par M.le D" X. Girror (pp. 212-216), et Note de pratique agricole sur la Destruction des chardons et des autres plantes vivaces nuisibles aux cultures, à l'aide du crud d'ammoniac par M. E. CuassicNor, instituteur (pp. 233-235). D" F. X. GiiLor. Bulletins de la Société d'histoire naturelle d'Autun. — XIX? BULLETIN (1906). Première partie : Mémoires. P. 221-334. — Florule raisonnée du Brionnais, par MM. Q. ORMEzzANO et E. CuarEAv, avec la collaboration de M. le D" X. Giror. Résultat de vingt années d'herborisation suivies et d'observations botaniques dans un distriet jusque-là peu exploré du département de Saóne-et-Loire et qui, rapproché de la Topographie botanique des environs de Cercy-la-Tour (Vièvre), publiée par M. F. Gacxepaix, dans le xn? Bulletin de la même Société (1 900), établit une statistique, aussi complète que documentée, de la végétation de ces contrées riveraines de la Loire. On y trouvera la des- cription de quelques formes locales : /ler Aquifolium var. aucubi- formis, Rosa brannovicensis Gillot et Ormezzano; la revision des Æubus par M. H. Supre, le savant monographe de Toulouse, avec quelques nou- veautés, Rubus Chateaui, etc. Une Carte géo-botanique du Brionnais, avec des points de repère numérotés, permet de préciser, à la fois, les endroits oà ont été faites des analyses de terre, et les stations des plantes les plus rares citées dans cc Catalogue, qui sera poursuivi et terminé dans le Bulletin de 1907. Deuxième partie : Comptes rendus des séances. Notes de tératologie végétale, par M. le D" X. Giror (pp. 76-89; 104- 117; 205-229; 260-261; tirage à part en brochure de 53 pages, avec 2 planches et 10 figures) !. 1. Ces Notes ont été analysées dans le présent Bulletin, pp. 127 et suiv. 292 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Pages 121-123, — Note sur l'apparition irrégulière et l'origine pro- bablement fort ancienne de l'Euphorbe Epurge à Avrilly (Saóne-et- Loire), par M. E. CHATEAU. P. 123-126. — Plantes nouvelles pour le département de Saóne-et- Loire : M. F. Cnassicvor, instituteur à La Boulaye, y a découvert le Luzula albida DC., espéce jurassienne et méridionale, qui semble atteindre, dans cette localité, sa limite la plus occidentale. Dans ses Notes botaniques sur la flore de Digoin, M. F. CuassiGNor, signale l'abondance des Lepidium virginicum L. et Berteroa incana DC., adventices, d'introduction récente, et qui se propagent sur les bords de la Loire et autour des faienceries. M. Porte, modeste artisan, mais bota- niste ardent et sagace, a découvert à Autun, une station remarquable du Salvia verbenaca L. et, à Auxy, le »« Cirsium spurium Delastre (C. anglicum X palustre), dans les prés tourbeux, au milieu des parents. P. 180485. — Notes sur un Gui de Chêne et un Gui de Noisetier, observés à la Forêt, commune de Pouilloux (Saône-et-Loire), par M. E. CnassicNor, instituteur. P. 255-258. — Sur les qraines et les inflorescences de Callipteris, par M. Gnawp'Euny, qui est venu étudier sur place les nombreuses em- preintes fossiles des schistes bitumineux d'Autun. D: F.-X. Girror. HERVIER (L'abbé JoskPH). — Excursions botaniques de M. Élisée Reverchon dans le massif de la Sagra (Espagne) de 1904 à 1905 (Extr. du Bulletin de l'Académie internationale de Géographie botanique, 8' pages in-8; Le Mans, 1907). Ce Mémoire est la continuation de l'étude publiée par M. HERVIER sur le méme sujet en 1905 !. M. Revencaon a visité, en 190^, la sierra de la Malassa, le Barrancon Valentina (prov. de Jaén), et, en 1905, la sierra de la Cabrilla, ainsi que les environs du Pozo. Dans une premiere partie, l'auteur décrit les centres d'herborisation et donne l'énumération des espèces intéressantes qu'on y trouve, puis il passe celles-ci en revue en décrivant les espèces ou variétés nouvelles et ajoute ses observations personnelles concernant les plantes critiques; l'attention est particulierement appelée sur les suivantes : Ptilotrichum (Alyssum) Reverchonii Degen et Hervier sp. nova, forme trés voisine du rarissime Alyssum pyrenaicum Lap., qu'on sait 1. HERVIER, Excursions botaniques de M. E. REVERCHON dans le massif de la Sagra de 1899 à 1903 (voy. l'analyse in Bull. Soc. bot. de Fr., t. LII, 1905, p. 107). REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 293 être une des plantes les plus localisées de l'Europe et connue jusqu'ici avec certitude sur un seul rocher inaccessible dans les Pyrénées-Orien- tales. La découverte du Pt. Reverchonii « in Hispaniæ meridionalis pro- vincia Jaén » offre donc un grand intérêt. Sarothamnus Reverchonii Deg. et Herv. nov. subsp., formant de vastes maquis dans tout le massif de la Sagra, sur le calcaire, entre 1600 et 2000 m. Trés voisin du Sarothamnus scoparia, dont il n'est peut-élre qu'une race calcicole, il en diffère surtout par ses feuilles simples, jamais trifoliolées, d'un vert clair non noirátre; ses fleurs sont grandes, d'une odeur suave, etc. Athamanta hispanica Deg. et Herv. spec. nova; d'abord confondu avec lA. cretensis, il se rapproche davantage du rare A. densa Boiss. de Gréce. Centaurea gienensis Degen et Debeaux spec. nov. e sectione Acrolophus Cass. subsectione Acrocentroides Willk., voisin du C. Pau? Loscos. Centaurea Hervieri Degen sp. nov., du groupe du C. aspera L. Campanula malacitana Deg. et Herv., de la section Medium, sous- section Zrilocularium; confondu par les botanistes espagnols avec le C. mollis L., il est voisin des C. velutina Desf., maroccana Ball, fili- caulis DR., Ateboudiana Pom., numidica DR. Verbascum Hervieri Degen sp. nov. e sectione Thapsus. « Planta foliis argenteo nitidissimis cauleque purpurascente vel olivaceo orgyali valde peculiaris ». Ce Verbascum atteint 5 metres dans les bons terrains. Nepeta gienensis Degen et Hervier, ce nouveau type avait été con- fondu avec le Nepeta reticulata Desf. Pinguicula vallisneriæfolia Webb, est l'objet d'une Note biolo- gique étendue. Scilla Reverchonii Degen et Herv. speciesnova, e sectione Z'uscilla ; espèce affine des Sc. odorata et italica. Ges citations, que nous sommes obligé de restreindre, donnent un aperçu de la riche moisson d'espéces rares et nouvelles rapportées par M. Revercnon dans son dernier voyage et feront en méme temps apprécier le consciencieux travail dont elles sont l'objet. Eryx. MariNvAUD. TOUSSAINT (L'assé). — Étude étymologique sur les flores normande et parisienne, comprenant les noms scientifiques, fran- çais et normands, des plantes indigènes et communément cultivées (extr. du Bulletin de la Société des Amis des sciences naturelles de Rouen, 1** semestre de 1905, pp. 75-333), Rouen, 1906. Les curieux d'étymologies en trouvent un abondant recueil dans le 29% SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Glossaire de Botanique d'Arexaxore De Tats’; mais ce livre, qui remonte à près d'un siècle et n'a eu qu'une édition, est aujourd'hui diffi- cile à rencontrer. Il sera remplacé dans une large mesure par l'ouvrage ci-dessus annoncé, dont toutefois le cadre est plus restreint. La science étymologique est très souvent conjecturale et particulière- ment, à l'égard des noms spéciaux auxquels s'intéresse le botaniste, l'incertitude est fréquemment causée par les explications contradictoires des auteurs ou par l'invraisemblance ou la fantaisie de leurs commen- taires. Prenons, comme exemple, Vinca ou Pervinca, nom latin de la Pervenche : doit-on le faire venir, avec les uns, de vincire, lier, de ses tiges longues et fortes, ou, avec d'autres, de vincere, vaincre, de ce qu'elle semble vaincre le froid, en conservant ses feuilles pendant l'hiver ?; suivant M. Toussant, c'est une plante « qui vainc les mala- dies ». D'après la remarque judicieuse p'A. pe Tu£is, « de semblables étymologies ne montrent que l'impossibilité d'en trouver de justes ». La recherche de l'origine des mots permét souvent de rectifier une orthographe fautive et par suite de redresser un usage incorrect. Ainsi, de ce qu'on termine justement par la désinence anthus, anthos ou anthe, venant du mot grec qui signifie fleur, beaucoup de noms tels que GALANTHUS, MONANTHOS, OENANTHE, etc., par analogie, on croit devoir écrire avec th, adianthum, ailanthe, amaranthe, etc., au lieu de ADIANTUM, AILANTE, AMARANTE ë, sans À conformément à l'étymologie véritable dont il est facile de s'assurer. Une semblable recherche fera écrire correctement HELODES, HOLOLEUCOS, CIRCINATUS, CIRROSUS, PIRUS, OECIDIUM, etc., etc., au lieu de elodes, ololeucos, circinnatus, cirrhosus, pyrus, æcidium, etc., qui sont de fréquentes cacographies. ll y a, dans l’œuvre de M. Toussaint, une partie originale d'un réel intérét littéraire. L'auteur nous révele, avec les noms vulgaires donnés en Normandie aux plantes indigenes, une curieuse nomenclature, riche en métaphores expressives et pittoresques. Ainsi, dans la seule famille des Renonculacées : Clematis alba, berceau de la Vierge; Pulsatille, Fleur aux dames; Ranunculus repens, Pas de Lion; Calhta, Souci d'eau; Ancolie, Manteau royal, etc. C'est un album d'images où se reflète la poésie de l'imagination populaire. Ern. MaziNvaup. LÉVEILLÉ (Me H.). — Nouvelles contributions à la connais- sance des Liliacées, Amaryllidacées, Iridacées et Hémodo- 1. Glossaire de Botanique ou Dictionnaire étymologique, etc., par A. de 'Tu£is. Paris, 1810. 2. « Ita dicta» qui semper vireat, alterque injurias vincet et pervincet » (Forcellini, lexicon). 3. Amarante vient du grec amarantos (et non amaranthos). REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 295 racées de Chine (Extrait des Memorie della Pontificia Academia Romana dei Nuovi Lincei, vol. XXIV). Tiré à part de 24 p. grand in-8°, Rome, 1906. De nouveaux envois de plantes par les PP. Cavalerie, Esquiroz et D'Ancv, missionnaires en Chine, ont fourni à l'auteur d'importantes additions pour les quatre familles qui avaient fait l'objet d'un précédent Mémoire. Voici l'énumération de ces addenda : IRiacées : 5 espèces. — AmaryLLIDACÉES : 7 espèces dont Crinum Esquirolii Lévl., sp. nov., avec description latine. — Lickes : 67 espèces dont Polygonatum Huanum Lévl., P. Cavalierii Lévl., Tupistra Esquirolii Lévl. et Vant, T. bambusifolia Lévl. et Vant, Funkia Argyi Lévl., Allium Argyi Lévl., A. Jatasen Lévl., Gagea Argii Lévl., G. hypoxioides Lévl., Paris Cavalieri Lévl. et Vant, P. gigas Lévl. et Vant, P. Debauxii Lévl., P. Vanioti Lévl. ; espèces nou- velles, avec diagnoses en latin. On trouvera, en outre, les clés dichotomiques de plusieurs genres : Ophiopogon, Iris, Polygonatum, Tofieldia, Disporum, Paris. Sont cités comme collecteurs : le P. d'Ancy, 25 fois; le P. CAVALERIE, 13 fois; le P. EsquiroL, 8 fois. ALFRED REYNIER. GANDOGER (Micugr). — Les Pedicularis hispano-portugais (Bull. de l'Acad. Intern. de Géogr. Botan.). Tiré à part, 8 pages in-8», L'Espagne et le Portugal, pays les plus riches en endémiques de toute l'Europe, ont une flore surtout xérophile, condition dont s'accommode mal le genre Pédiculaire. Malgré cela, M. Gawpockn est parvenu à réunir une série relativement moins pauvre, en explorant chaque année des loca- lités alpines espagnoles. Quant au Portugal, au cours de quatre voyages, les seuls Pedicularis sylvatica L. et P. lusitanica Hffsg ont récompensé les recherches de notre confrère ; ces deux espèces, toutefois, présentent, dans la péninsule ibérique, 13 formes dont les clés dichotomiques nous sont offertes. Les espèces d'Espagne que M. Gandoger a décrites le premier, soit précédemment, soit dans la Note récente contenant, de toutes, une dia- gnose latine, sont : Pedicularis flavissima (Alava et Peña de Gorbea), P. albiflora (Peña Labra), P. castellana (Palencia), P. gredensis (Sierra de Gredos), P. hispanica (Burgos), P. catalaunica (Gerona), P. Webbu (Granada, Sierra Nevada, Cerro Mulahacen, Cerro del Almirez, Peña Labra). | D’autres espèces, rencontrées en Espagne par l'infatigable abbé, avaient déjà reçu un nom : Pedicularis pyrenaica Gay, P. mixta Gren., P. 296 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE. FRANCE. thionantha Lge, Pedicularis comosa L., P. incarnata L., P. foliosa L., P. verticillata L. ALFRED REYNIER. COGNIAUX (A.). — Notes sur les Orchidées du Brésil et des régions voisines (Bulletin dela Société Royale de Botanique de Bel- gique, t. XLIII, 1906). Tiré à part de 92 pages, petit in-8° ; Gand, 1907. Le territoire du Brésil est tellement vaste que sa végétation est loin d'étre entierement connue. Pour contribuer au dénombrement exact des Orchidées, M. Cocnraux avait déjà fourni au Flora Brasiliensis une mono- graphie de cette famille. Communication lui ayant été faite, en dernier lieu, d'importantes collections nécessitant divers addenda, il en résulte une brochure récapitulative. Grâce aux riches matériaux d'étude, l'aire de dispersion des Orchidées de la région brésilienne est maintenant mieux établie. On trouvera, dans la seconde partie de ces Votes, pour six con- trées voisines du Brésil (Guyane francaise, Surinam, Guyane anglaise, Paraguay, Uruguay, République Argentine), l'inventaire le plus récent des unités de leur flore orchidéenne, En vue de la Géographie botanique, la troisieme partie résume le nombre approximatif et la répartition des espèces sud-américaines. Sur 1476 espèces, les quatre cinquièmes sont exclusivement brésiliennes, un cinquième croit aussi en dehors des limites de ce pays; trois especes seulement du Brésil atteignent le sud des États-Unis; l'unique Cyrtopera longifolia Reichb f. habite à la fois le Brésil et l'Afrique tropicale. Outre ces intéressantes données, les orchidophiles rencontreront, dans le travail de M. Cocxtaux la diagnose latine et le détail des habitats de 28 espèces nouvelles dont voici la localisation : Brésiz : Habenaria inconspicua, H. Edwallii, H. Poissoniana, Stenorrhynchus latipetalus, S. stenanthus, S. stenophyllus, Physurus longicornu, Microstylis spiralipetala, Cryptophoranthus Scheneckii, Masdevallia carinata, Stelis perpusilla, Pleurothallis acutidentata, P. deltoglossa, P. ele- gantula, P. macaheensis, P. calcarata, P. subumbellata, P. subro- tundifolia, Ornithocephalus graciliscapus, Zygostates papillosa. — ParaGuay : Habenaria Hassleriana, H. Balansæi, H. subfiliformis, H. caaguazuensis, H. integripetala, Pogonia Hassleriana, Stenor- rhynchus vaginatus, S. albicans, Spiranthes Hasslerii. — Pérou : Cen- troglossa peruviana. Pour ces nouvelles Orchidées, les noms des inventeurs le plus souvent cités sont : docteur Hassuen (Paraguay), Graziou (Brésil), E. Ure (Pérou), EpwaLL, LórcnEN, ScHexcx, Scawacke et PUIGGARY (provinces brési- liennes). Arr. R. BERRO (Mariano-B.). — Las Gramineas de Vera: enumera- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 297 cion, classificacion y utilizacion forrajera. 120 pages in-8°; imprenta de Dornaleche y Reyes; Montevideo, 1906. Ge petit volume, sorte de Florule limitée à une portion de territoire de la république de l'Uruguay, a pour but la vulgarisation de l'Agrostogra- phie. Son double mérite, en dehors de celui d'être écrit en langue cas- tillane, est d'enseigner l'utilisation industrielle et commerciale des espèces énumérées, puis d'établir leurs diagnoses succinctes pour former les jeunes gens à la science botanique. Loin de l'auteur, avant tout agro- nome, l'idée de faire concurrence, par un simple catalogue raisonné, au savant ouvrage de son maitre et ami le professeur ARECHAVALETA, ayant pour titre : Las Gramineas Uruguayas; ce dernier traite de 252 gra- mens et ici nous en comptons seulement 142, M. Berro se limitant à : présenter le résultat de ses herborisations d'un quart de siècle dans la partie du département de Soriano oü la Véra, affluent. du Rio Negro, coule au milieu de terrains diversifiés offrant un tapis végétal assez riche. On en jugera par ce fait: les 252 Graminées de M. ARECHAVALETA se trouvant réduites à 242 par le retranchement des espèces exotiques cul- tivées et de celles dont l'existence dans l'Uruguay est douteuse, la diffé- rence pour le bassin de la Vera n'est, en moins, que de 82. Aprés la préface et une esquisse de la contrée explorée, l'auteur nous entretient : 1? des diverses sortes de terres, de leur culture et améliora- tion, du choix des semences fourragères, des emplois multiples des Gra- minées ; % de la systématique et de l'organographie agrostographiques. Dans la seconde partie du livre se trouve l'énumération méthodique des tribus de Graminées selon le Genera Plantarum de BewrHAMw et Hooker, 49 genres encadrent 142 espèces, chacune d'elles désignée par son binôme avec l'indication des ouvrages descriptifs des créateurs. Les vocables vulgaires usités dans le pays sont mentionnés; les époques de floraison, fructification, durée de la vie de la plante, etc., complètent le tout. On remarque le Chloris Berroi Arech., espèce découverte par M. Berro. Pour nous Européens, il est fâcheux qu'un problème intéressant de Géographie botanique n'ait été qu'effleuré dans Las Gramineas de Vera : celui de l'origine étrangère ou de l'indigénat sud-américain des Panicum colonum, Polypogon monspeliensis, Cynodon Dactylon, Eragrostis pilosa, E. poæoides, Poa annua, Bromus mollis, B. erectus, Glyceria fluitans, Kæleria phlæoides, Lolium temulentum. L. perenne, L. italicum, Hordeum murinum, Agropyrum repens, etc., figurant au au milieu des espèces particulières à l'Amérique. L'auteur pense que ce sont des Graminées cosmopolites. Ayant observé la plupart d'entre elles dans la République Argentine, je les ai jugées, pour ma part, plutót introduites et naturalisées. 298 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. M. Berro nous fait espérer d'autres études sur le même plan : les Légumineuses, Synanthérées et Cypéracées de la Vera. ALFRED REYNIER. Bulletin du département de l'Agriculture aux Indes néerlan- daises. N° VI (PuvroeATHoLociE, I). Buitenzorg, 1907. Ce Bulletin est consacré au travail suivant : Bernarb (D' Cn.). — Sur quelques maladies de Thea assamica, de Kickxia elastica et de Hevea brasiliensis : A. — a. — Le Pestalozzia Palmarum Cooke est susceptible de se . répandre sur d'autres plantes, notamment sur le Thé, en y produisant des lésions extrémement identiques à celles que l'on observe sur le Cocotier. b. — D'autres arbres à Thé examinés par l'auteur présentaient des lésions causées par le développement de cordons mycéliens blanchâtres ou légèrement rosés, sur les tiges et sur les feuilles. Sur ces cordons naissent des hyménophores pluriseptés, terminés par de grosses basides en massue portant 4 spores. L'étude de cet organisme a montré à l’auteur qu'il s'agissait d'un Hypochnus non encore décrit auquel il donne le nom de H. Theæ. c. — Toujours sur le Thé, M. Bernar a constaté la présence du Gui- gnardia (Læstadia) Thes (Rac.) Bern. Les manifestations extérieures res- semblent assez à celles du Pestalozzia. Elles s'en distinguent par quelques différences dans l'aspect de la marge des lésions. Néanmoins l'examen microscopique est nécessaire pour préciser la nature réelle du parasite. B. — Certaines feuilles de A'ckria des plantations de Tjopang se sont montrées couvertes d'une fumagine différant du Capnodium javanicum par les dimensions de ses conceptacles (200-300 = 35-45 w) et de ses conidies (5-6 = 2-5 u) et que l’auteur propose de nommer Capnodium indicum. Ce Champignon se développe seulement quand les feuilles sont attaquées par un puceron appartenant au genre Lecanium qu'il suffit de détruire pour entraver la propagation du Capnodium. C. — Deux parasites animaux ont été observés sur l’ Hevea brasiliensis, une larve perforante et un Acarien. L. Lurtz. Annales de l’Institut colonial de Marseille, 14° année, 9* s., t. IV, 1906. Contient les articles botaniques suivants : Corpemoy (H..-Jacos pe). — Étude sur le développement de l'appareil sécréteur de l'Eperua falcata Aublet. Cet appareil sécréteur se rencontre dans la tige et dans la racine et présente de grandes analogies avec celui des Copaifera. Il se compose, à REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 299 la période primaire, de poches schizogènes dans l'écorce et de canaux anastomosés dans la moelle. Les poches disparaissent bientót par suite de la formation d'un périderme, aprés quoi, se forment dans le bois secon- daire des cercles concentriques de canaux schizo-lysigénes anastomosés tangentiellement. PraNcHow (L.). — Dessin photographique de feuilles. Lorsque, dans un châssis à positifs, on interpose entre le verre et le papier sensible une feuille verte, on reproduit, en méme temps que le contour général de la feuille, l'image de toutes les nervures. Ce moyen est recommandé aux voyageurs qui peuvent ainsi rapporter facilement des documents précis. Covncugr (L.). — Recherches morphologiques et anatomiques sur le Katafa ou Katrafay de Madagascar (Cedrelopsis Grevei H. Bn). Les données morphologiques montrent que cette intéressante Méliacée doit étre considérée comme le type d'une tribu (Cédrélopsidées) intermé- diaire entre les Cédrélées et les Ptéroxylées. Elle se distingue des Cédrélées par la préfloraison valvaire de sa corolle, l'absence de gyno- phore, ses ovules peu nombreux, ses graines müres toujours solitaires, son embryon courbe. Elle s'éloigne des Ptéroxylées par ses fleurs 5-mères, son fruit formé par la réunion de follicules et ses folioles symétriques par rapport à la nervure médiane. Au point de vue anatomique, on observe de grandes similitudes de structure avec les plantes des tribus voisines. L'appareil sécréteur, entre autres, est trés analogue. Le péricarpe et la graine diffèrent également trés peu; on peut noter simplement la présence dans l'embryon du Cedrelopsis de nombreuses cellules à essence qui manquent chez les autres espèces. Cet important travail se termine par une étude morpho-anatomique de galles florales ohservées chez le Cedrelopsis. CouncHET (L.). — Contribution à l'étude du genre Cinnamosma H. Bn. Ce genre se distingue anatomiquement des autres Wintéranacées par certaines particularités dont les plus importantes sont : la présence de ponctuations sur les cellules épidermiques de la feuille et de la tige, celle d'un hypoderme au-dessous de l'épiderme supérieur du limbe, celle, dans la graine, d'un albumen ruminé. M. Perrier DE LA BATHE a rapporté de Madagascar des échantillons d'un Cinnamosma différant sensiblement du type de Barton. Malheureusement ces échantillons étaient trop peu nombreux pour permettre de formuler avec certitude des conclusions tendant à l'en séparer: aussi M. CouncneT, àvec une prudence fort louable, considere provisoirement les deux plantes comme deux variétés de l'espece C. fragrans. H. Bn, qu il dénomme : 300 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. var. a. Baillonii, var. 8. Perrieri. La variété Perrieri se distingue de la plante de Baillon par ses feuilles beaucoup plus grandes, non luisantes à la face supérieure, les fleurs parfois géminées, les antheres au nombre de 9 à 20 contigués sur le tube staminal, l'absence d'appendice membra- neux sur le connectif, le style dilaté en un petit plateau stigmatifère. Decrock Er Rimaur. — Recherches sur lappareil sécréteur du Vatairea guianensis Aublet (Coumaté) et du Machærium ferrugineum Pers, (Liane sang) et sur la composition chimique des kinos qu'ils fournissent. Dans le Vatairea, l'appareil sécréteur comprend, dans la tige et le pétiole, des massifs de cellules à kino réparties dans tout le liber et les régions périphériques de la moelle. Le limbe en renferme surtout dans la zone moyenne du tissu lacuneux oü ces cellules constituent une lame absolument continue; le kino remplit également un assez grand nombre de cellules palissadiques. Chez le Machærium, le système sécréteur occupe également le liber et la périphérie de la moelle; mais, dans la premiere de ces régions, il est distribué en strates concentriques groupées dans les deux tiers extérieurs. Le pétiole montre un massif médullaire à kino en face de chaque faisceau; les éléments sécréteurs sont plus nombreux et disposés en bandes dans le tissu criblé. Le mésophylle contient du kino dans beaucoup de cellules palissadiques. L'examen chimique de ces deux kinos les a fait ranger dans le groupe des tannins catéchiques. L. Lurz. Bulletin de la Société mycologique de France. Tome XXI, année 1905, un volume in-8 de rxxu-263 pages, avec deux portraits, quinze planches et de nombreuses zincogravures dans le texte. Ce volume renferme les Mémoires originaux suivants : Rorrawp (L.). — Champignons des iles Baléares récoltés principa- lement dans la région montagneuse de Sóller (Suite). Cette deuxieme partie du travail de M. RozcanD comprend les Asco- mycètes, les Deutéromycètes, les Oomycètes et les Myxomycètes. À signaler le nouveau genre Feracia, caractérisé par des asques renfer- mant au moins vingt-quatre spores phéodyctiées, établi pour une. seule espèce, le Feracia balearica, qui habite en janvier les rameaux morts et dénudés du Buxus balearicus. GuEGvEN (F.). — Effets singuliers de la croissance d'un Champignon de couche. Il s'agit d'un Psalliota campestris qui, en l'espace d'une dizaine de jours, souleva le bitume d'un trottoir, en formant une boursouflure lisse REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 304 et arrondie de plusieurs centimétres de hauteur sur plus de trente centi- mètres de diamètre. GueGuex (F.). — Sur l'emploi des bleus pour coton et pour laine dans la technique mycologique. Il résulte des expériences comparatives de M. Guecuen, que le bleu C'B de Porrrier parait être le colorant de choix; viennent ensuite les bleus CB de PoinnrER et I et IV de Bayer. Lurz (L.). — Sur les principaux modes de formation des hyméniums surnuméraires chez les Champignons. L'opinion la plus généralement admise, relativement au mode de for- mation des hyméniums surnuméraires, est que ces productions anor- males naissent le plus souvent à la suite d'une lésion du chapeau. L'auteur attire également l'attention sur les phénomenes de soudure et d'entrainement qui provoquent la cassure d'un individu normal, mais plus faible, continuant à vivre par suite de son union avec un individu voisin plus robuste et mieux développé. BounQuzLor (Eu.) et Hérissey (H.). — Sur la tréhalase, sa présence générale dans les Champignons. ll résulte des recherches des auteurs que la tréhalase est nécessaire pour l'assimilation du tréhalose. GitLor (X.). — Empoisonnement par les Champignons. Empoisonnement par l'Amanite phalloide. Utilité des tableaux sco- laires. BouprEn. — Note sur quatre nouvelles espèces de Champignons de France. Descriptions des Pleurotus longipes, Pluteus luctuosus, Thelephora uliginosa et Coryne turficola. VvuiLLEwIN (Par). — Seuratia pinicola, type d'une nouvelle famille d'Ascomycétes. L'étude d'une nouvelle espèce de Seuratia, le S. pinicola, conduit l'auteur à considérer ce genre comme le type de la famille des Seura- tiacées, famille qui se range dans l'ordre des Pyrénomycètes, sous-ordre des Périsporiales. Elle est voisine de celle des Célidiacées, à laquelle elle ressemble par ses fructifications dégradées et dont elle differe par son mode de végétation. ParoviLLard (N.). — Rollandina, nouveau genre de Gymnoascées. Nouveau groupe créé pour le Aollandina capitata du Tonkin, sorte de Gynmoascus composé. ParoviLLARD (N.) et Harior (P.). — Fungorum novorum Decas prima. 302 ' SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Descriptions des espèces suivantes : Puccinia Polygoni-sachalinensis. Puccinia Delavayana, Uredo Spartinæ-strictæ, Uredo gemmata, Œci- dium Brumptianum, Œcidium Parthenü, Septoria cotylea, Discella Capparidis, Oospora Lesneana et Ramularia melampyrina. MauBLanc (A.). — Travaux de la station de pathologie végétale. 1° Espèces nouvelles de Champignons inférieurs; 2° 7richoseptoria fructigena nov. sp., sur les Pommes müres et les Coings. GueGuen (F.). — Recherches sur les homologies et l'évolution du Dictyosporium (Speira) toruloides. Il semble qu'il n'y ait pas lieu de maintenir les deux genres Dictyos- porium et Speira. Par raison d'antériorité, le nom de Dictyosporium devrait seul être conservé. Les corpuscules du Dictyosporium (Speira) toruloides doivent étre considérés, non comme des conidies massives ou comme des rangées de conidies fusiformes septées, mais regardés comme des agrégats de conidies simples dont la terminale de chaque file pos- sede normalement la faculté de germer. Au cours du développement sur différents milieux nutritifs, on peut voir apparaitre des files simples de conidies en tonnelet, des chlamydospores intercalaires, des sclérotes et des conidies de seconde forme se rapprochant des Acladium et des Acre- monium. Harray (V.). — Zmpoisonnement par l’Amanita phalloides à Flize (Ardennes). ParoviLLARD (N.). — Champignons algéro-tunisiens nouveaux ou peu connus. Description de huit Champignons inédits du nord de l'Afrique, et rat- tachement du Sphæria mauritanica Durieu et Montagne au genre Kretzschmaria Fries. Rorrawp (L.). — Adhérence de l'anneau et de la volve dans les Psalliotes; Psalliota arvensis et Psalliota Bernardii. Barier (G.). — Mycothèque de l'École de Pharmacie de Paris. Sur deux Penicillium. Lurz (L.). — Sur une déformation de l'appareil sporifère du Ste- rigmatocystis nigra dans certains milieux artificiels. Par cultures dans des milieux à base de propionamide ou de butyra- mide, le Sterigmatocystis donne des tétes fructiferes à peine colorées, réduites dans leurs dimensions et portant seulement un petit nombre de basides hypertrophiées. Ces anomalies semblent corrélatives de l'emploi de substances nutritives médiocrement assimilables et témoignent d'un état de souffrance du végétal. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. © 303 Maire (RENÉ). — Notes sur quelques Champignons nouveaux ou peu connus. Observations sur un assez grand nombre d'espèces et descriptions des nouveautés suivantes : Puccinia Phæopappi, Puccinia Fuirenæ-pubes- centis, Üredo Andropogonis-hirti, Hypochnus sphærosporus et Sep- toria Heraclei-palmati. Decacroix (G.). — Travaux de la station de pathologie végétale. I. Champignons parasites de plantes cultivées en France :. Septoria Cucurbitacearum Sacc., parasite sur les feuilles de Melon; Seploria Lycopersici Speg., parasite sur les feuilles de Tomates; sur une maladie du Phenix canariensis cultivé dans les Alpes-Maritimes (£xosporium palmivorum Sacc.); sur une maladie des Amandiers en Provence (Fusi- coccum Amygdali nov. sp.); sur une maladie des Lauriers-Roses due au Phoma oleandrina nov. sp. II. Champignons parasites de plantes cultivées dans les régions chaudes : Colletotrichum theobromicolum nov. sp., Colletotrichum bra- chytrichum nov. sp., l'un et l'autre sur les feuilles du Cacaoyer, Glæos- porium Mangiferæ P. Hennings, sur les feuilles du Manguier aux Antilles; Glæosporium Kicksiæ nov. sp., sur les feuilles du Aicksia africana; Colletotrichum paucipilum nov. sp., sur les feuilles du Lan- dolphia Klainii ; Glæosporium rhodospermum nov. sp., sur les feuilles du Sterculia acuminata ; Glomerella (?) (Glæosporium-Colletotrichum) Artocarpi nov. sp., sur les feuilles mortes de l'Artocarpus incisa; Diplodia perseana nov. sp., sur les cotylédons du Persea gratissima ; Phyllosticta Nephelii nov. sp., sur les feuilles du Nephelium lappaceum et Phyllosticta Cinnamomi nov. sp., sur les feuilles du Cinnamomum zeylanicum. Van BamseKE. — Sur un Champignon non encore déterminé, figuré et décrit par Fr. Van STERBEECK. | De l'avis de l'auteur, la plante figurée par Vax Srerseecr, pl. 15. fig. c, dans le Theatrum fungorum serait le pied d'une Morille (Mor- chella crassipes). Maire (RENÉ). — Contribution à l'étude de la flore mycologique des iles Baléares. Liste d'espèces, surtout parasites, recueillies pendant une excursion à Majorque en avril 1905. A signaler : Diplodia Ampelodesmi n. sp., sur les tiges mortes de l'Ampelodesmos tenax, Puccinia Hyoseridis-scabræ n. sp., sur les feuilles de l'Æyoseris scabra, Puccinia Hyoseridis- radiatæ n. sp., sur les feuilles de l'Hyoseris radiata, Puccinia majori- censis n. sp., sur Teucrium capitatum. BaiNIER (G.). — Mycothèque de l'École de pharmacie, — II. Obser- 304 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. vations sur Acrostalagmus roseus Bainier et /Vematogonium album Bainier. GuzguEN (F.). — Gliomastix (Torula) chartarum, n. gen. et n. sp.; contribution à l'étude de la formation endogène des conidies. Le Champignon qui fait l'objet de cette étude semble être le Torula chartarum Corda. Il est considéré par l'auteur comme le type d'un genre particulier (Gliomastix) caractérisé par des conidies endogènes disposées en chainettes et réunies par un mucilage. GvEavEeN (F.). — Quelques mots sur les Aspergillus pathogènes. Observations au sujet des Recherches sur les Aspergillus pathogènes de MM. CosraxrTix et LUCET. N. PATOUILLARD. NOUVELLES — Notre éminent collègue M. le D" Cros, membre fondateur de la Société, qui a récemment résigné ses fonctions de Directeur du Jardin des Plantes de Toulouse, vient d’être nommé Directeur honoraire de cet établissement. — La Suède vient de célébrer avec la plus grande solennité le second centenaire de la naissance de LiwNÉ, par des fêtes auxquelles ont été conviés les botanistes du monde entier. Plusieurs savants français ont pris part à ces fêtes, MM. Ch. Franaurr, L. Mancon, prince Roland Bona- PARTE, membres de la Société, et M. Alf. Giaro. L'Université d'Upsal a décerné le titre de « Docteur en médecine pro honoris causa » à M. FLanaur, celui de « Docteur en philosophie pro honoris causa » au prince Roland Bonaparte; M. Maxcix a été nommé Commandeur de l'ordre de Wasa, M. Giaro Commandeur de l'ordre de l'Étoile Polaire. Notre confrère, M. G. Farrow, professeur à la « Harvard University » (Cambridge, Mass.), a également été promu « Docteur en philosophie pro honoris causa de l'Université d'Upsal ». Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin, F. Camus. Coulommiers, — Imprimerie Pau; BRODARD. Bull. Soc. bot. de Fr. T. LIV (1907). Pl. 1V. Gatteville. — Zone des Fucacées. Gatteville. — Zone des Laminaires. SÉANCE DU 16 war 1907. Dons faits à la Société.......... V Etude sur l'Ephemerum stellatum. Philibert et remar- ques sur les Ephemerum européens...:..2........ Revision des Tamarix algériens et description de deux n DOME 21 oc iex TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO. t'a hs» egpeces - nouvelles. pry exte rate eri ed put MAYA RA Remarque sur dns ras moteur des étamines des Berbéridées ....... RS NT AA RS LU A AAC TIN sis G. Rouy.................... Le genre Leontodon didi la flore frangaise......... xx J. Bessil......... E Une excursion algologique aux environs de Saint-Vaast- la Hougue et de Barfleúr (Manche).......... POENIS ON L. Corbiére........ Éric: . Sur l'apparition à Cherbourg du Colpomenia sinuosa.. i Mangin... oo à: A propos du Colpomenia sinuosa (Roth; Derb. et Sol.. Présentation, au nom de M. Gaprcrgav, du Pulmona- riau ovalis Bast., et reflexions de M. MauiNvAUD..... M. Mollierd ere Sur uncas de tricotylie. obtenu expérimentalement chez le Radis (Raphanus ; salivus bo Observation de M. CosTANTIN-- LU "ett t.a s t rt cr mn Revux OLGA TROUS $ $ Lacouture (Ca.). — Hépatiques de la France. Tableaux synopliques des caracteres saillants des tribus, des genres et des espèces........:.. Bulletins de la Société d'histoire natu- relie d'Autun, 1904 5... eo $a Bulletins de la Société d'histoire natu- relle d'Autun, 1906........... EINE Henvier (L'abbé Joseph). — Excur- sions botaniques de M, Élisée Rever- CHON dans le massif de la Sagra (Espagne) de 1904 à 4903.. TOUSSAINT (L’abbe). — Étude étymolo- gique sur les flores normande et Parisienne, 1906. ÉVEILLÉ (M*' H.). — Nouvelles contri- butions à la conndissance des Lilia- vs... CRC rt n o n NovvzLLzs. ... n 289 290 291 292 293 céés, Amaryllidacées, lridacées et Hémodoracées de Chine.,........... GawpocER (Michel). — Les Pedicularis hispano-portugais....... veo Vid UR. Cocniaux (A.). — Notes sur les Orchidées du Brésil et des régions voisines... Berro (Mariano-B.). — Las Gramineas de Vera : enumeracion classification y utilizacion forrajera......... vag Ed Bulletin du département de l Agricul- ture aux Indes néerlandaises, VI, 3901: 29i. oe Annales de F institut >»... ns colonial de Marseille, 14° annee, 1906.......... Bulletin de la Société mycologique de Franco: XXE: 1906......... 500 se AVIS IMPORTANTS relatifs à la Publication du BULLETIN I. — Les manuscrits, rédigés ne varietur et lisiblement, doivent être déposés le jour même où sont faites les communications, faute de quoi leur impression est ajournée sans que les auteurs puissent élever de réclamation à cet égard. Il. — Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à étre insérées dans le texte, celles-ci doivent étre dessinées à la plume et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier procédé, ou consister en bonnes photographies, de manière à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. L'insertion de toute figure ne pouvánt étre reproduite que par des procédés différents reste soumise à l'approbation de la Commission du Bulletin. IH. — Les auteurs reçoivent une épreuve en placards et en double exemplaire de leurs communications, la correction des autres épreuves étant faite par le Secrétariat. Les corrections doivent étre retournées dans le délai maximum de trois jours au Secrétaire-rédacteur, faute de quoi la correction est faite d'office par le Secrétariat IV. — Lorsque les manuscrits dépassent la Jongueur réglementaire de 8 pages et qu'ils ne comportent pas de question de priorité, ils. peuvent étre publiés sous la rubrique : Mémoires publiés par la Société botanique de France. Ces Mémoires sont édités avec toute la célérité possible, mais sans garantie de date. Hs prennent place dans les volumes annuels à la suite des communications insérées aux séances ordinaires et sont fournis aux Membres de la Société sans majoration de leur cotisation. V. — Afin de permettre l'établissement des convocations aux séances, MM. les Auteurs sont instamment priés d'aviser le Secrétaire général huit jours à l'avance des communications qu'ils ont l'intention de présenter. VI. — En vue d'assurer l'unité typographique du Bulletin, le Conseil a arrété le protocole ci-dessous, réglant les caracteres employés dans les descriptions et les listes de végétaux. Il ne sera admis aucune dérogation à cette règle. NOUVELLES 3 ANCIENNES FAMILLE. 1. Labiées. 2. Labiées. Sous-FAMILLE. : : Fra } 3. LAMIÉES. 4. LAMIÉES. l Sous-TRIBU. ) 5. Stachydeæ. 6. Stachydeæ. GENRE. | Sonchus, Sonchus. SECTION. 7. Autalpinia. 8. AUTALPINIA, EsP&ck. 9. Communis. 10. Communis. Sovus-EsPECE. “pr Ag jaa. Pilosa. 12. PiLosa. FORME. |43. Laciniata. 44. Laciniata. Tout ce qui concerne l'administration de la Société doit être adressé au Secrétaire général à l'adresse suivante : . M. Lutz, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI*). Le Seerétaire-rédacteur, gérant du Bulletin : FERNAND Camus. ——— Coulommiers. — Imp. P. Drodard TT ins Paris, X IT. (oqm——É RE = — BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 33 AVRIL 1854 ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 17 AOUT 1875 TOME CINQUANTE-QUATRIÈME (Quatriéme série — Tome VII) 1907 6 Séances de juin 1907. PARIS AU SIEGE DE LA SOCIÉTÉ RUE DE GRENELLE, 84 Le Bon à tirer de ce numéro a été donné le 14 aoüt 1907. Le Bulletin de la Société botanique de France parait par livraisons mensuelle. . Ge numéro contient les planches V, VI, VII et VIII. Tarif des tirages à part. Un tirage sous presse de 25 exemplaires est accordé gratuitement à Messieurs les Auteurs qui en. - feront la: demande en remettant leur manuscrit. — Les Auteurs qui préfèrent des tirages à part avec. réimposition, bénéficieront en compensation d'une réduction de 3 fr, 60 sur les prix du tarif ci-dessous 25 50 100 200 500 f ÆEXEMPL. | EXEMPL, | EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL: |} NOMBRE DE FEUILLES Une feuille (16 pages), réimposition, papier, tirage,| fr. c. fr. c. fr. c. fr. €: fr. c. 1 pliure, piqüre et couverture passe-partout, de| CH A BEEN ER d oru v or eei oe tom. FEES 10 20 11 40 13 90 18 » 28 60: f Trois quarts de feuille (42 pages). . . . . . . . 9 60 10 80 12 60 16 80 96 40. F i Demi-feuille (8 pages). . . . . . Se vw M E 7 2 9 60 14 40 | 21 60: e Quárdde fouillé (&-pigesl. . J. o.u Ai 480 | 6 » .8 40 10.80 | 16 80 2 feuille en su$ de la première. . .......| 9 » | 1090 | 1140 | 1440 | 2160 Trois quarts de feuille en sus d'une feuille, . . .| 8 40 9 60 | 10 80 13 80 19 20 Demi-feuille en sus d'une feuille. . . . . . . .| 480 6 » 7 80 10 20 16 80 Quart de feuille — PJàa.£.6.9 goo Di £d | 720 | 960 | 1440 Tirage supplémentaire sans réimposition, conformo aux exemplaires gratuits, prix uniforme par 95 ex 50 ex 75 exemp. ) exemp. feuille ou fraction de feuille : i iae a M ARE, LR nd A ER 3fr. 60 ' Air. W” 4fr 50 Supplément de 0 fr. 30 par 25 exemplaires en plus. - La composition d'un titre d'entrée spécial d'un tiers de page est de 1 fr. 20. La composition d'un grand titre d'une page ost: do 3 fr..60:.En plus les frais: de tirage et de papier (*). La composition d'un faux-titre est de 2 fr. 40. En plus les frais de tirage et de papier (*). La composition d'uno couverture imprimée, sans page d'annonces, est do 2 fr. 40 si le titre cst la répétition de celui de la brochure, et de 4 fr. 80 si le titre est fait seulement pour la couver- ture. En plus les frais de tirage et de papier (*). L'addition à la couverture passe-partout du titre de la communication composé en caractères du : ' texte est comptée 2 fr. 40... à Partis S'il y a des corrections, elles sont comptées en sus 0 fr. 95 l'heure. UE || Une gravure d'une page, intercalée dans le texte, entraine un supplément de tirage de 2 fr. 40. |a 1| Une gravure d'une demi-page, 1 fr. 80. Tout travail de remise en pages, c'est-à-dire entraînant une modification dans la disposition des i : : 16 p. E 12 4p. r: pages du Zulletin, sera fait à ce Tarif 31r. Tuas rl dira 1) Les frais de tirage et de papier des titres et nb créé seront comptés suivant le tarif du haut de cè tableau. i 4 fr. 80 i TABLE DES MATIÈRES CONTENUES: DANS CE NUMÉRO. SÉANCE DU 14 JUIN 1907. Admission de M. WEILLER....... PUR ERO OMEN: Sd dE Wie n Dons faits à la NOCIÉUG..... Lo otn hne Pn Ch. Douin.................. Étude sur l'Ephemerum stellatum Philibert et remar- ques sur les Ephemerum européens (suile).......... P. Bergon...... ecc... Biologie des Diatomées. — Les processus de division, de rajeunissement de la cellule et de sporulation chez le Biddulphia mobiliensis Bailey........... G. Réaubourg...........:.. Notesur les plantes intéressantes indigènes ou adven- tices des environs de Mantes (Seine-et-Oise)...-..-- M“ H. Léveillé............. Nouvelles espèces de la Chine...................e.. BE CT PRE .. Sur quelques espèces nouvelles du genre Pedicularis. Alfred Reynier............. A propos d'un Rumex tubéreux d’Aix-en-Provence..- de fon SÉANCE DU 14 JUIN 1907. PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN. M. Lormand, vice-secrétaire, donne lecture du procès- verbal de la séance du 10 mai, dont la rédaction est adoptée. Par suite de la présentation faite à la dernière séance, M. le Président proclame membre de la Société. M. Weter (Marc), lieutenant au 21° régiment d'artillerie à Angoulême, présenté par MM. Guillon et Ma- linvaud. | DONS FAITS A LA SOCIÉTE D'Alverny (A.), Les Hautes Chaumes du Forez. Bertrand (P.), Étude du stipe de l'Adelophyton Jutieri B. Renault. Boudier (E.), Histoire et classification des Discomycétes d'Europe, 1907. Bureau (Ed.), Sur une Lépidodendrée nouvelle (Thaumasiodendron ande- gavense). Butler, Some diseases of cereals caused by Sclerospora graminicola. Comére, Di«tomées du Lac de Comté (Pyrénées ariégeoises). Fouillade, Le Carex axillaris dans la Charente-Inférieure. — Variété nouvelle du Lythrum Salzmanni Jord. Grecescu (Dim.), Plante macedonice, 1907. => Plantele vasculare ale ceahlaului, 1906. Heckel (Ed.), Les origines de la Pomme de terre cultivée, 1907. Lamothe, Plantes de la vallée de la Dordogne (Lot), 1906. Lignier (0.), Végétaux fossiles de Normandie, IV, Bois divers (re série). à à nnraud (E.), L'Euphorbia angulata, simple variété de l'Euphorbia ulcis. Perrot (Em. ), Le Karité, l Argan, etc. (Végétaux utiles de l'Afrique tropicale francaise, fasc. II). ne Répartition des plantes ligneuses en Suisse, I, canton de Genève (Publication du département fédéral de l'Intérieur). : Ruby Fitch, The action of the insoluble substances of the Fungi. Le Solanum Commersoni (Recueil d'articles). . De Toni and H. Scott, A letter from C. v. Linné to Professor P. Arduino, at Pavia. : De Wildeman, Étude sur la flore du Bas et Moyen-Congo (Ann. Mus. ongo, vol. H, fasc. I). Gray (S.-F.), A natural Arrangement of British Plants, 2 vol., 1821. " Koch, Synopsis Flore germanica et helveticæ, ed. 22, 2 vol., 1843-1845. Loiseleur-Deslongchamps, Flora gallica, 2 vol., 1806-1807. Id., 2° édition, 2 vol., 1828. (sÉANCES) 20 T. LIV. 306 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. Villars, Catalogue méthodique des plantes du jardin de l'École de Médecine de Strasbourg, 1807. (Ces cinq derniers ouvrages offerts à la bibliothéque de la Société par M. Fernand Camus). Annales de l'Institut national agronomique, 2e série, t. VI, fasc. I, 1907. Travaux du Laboratoire de matière médicale de l'École supérieure de Phar- macie de Paris, t. IV, 1906. Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie, XXII. Académie royale de Belgique (Publications diverses). . Annual Report of Imperial departement of Agriculture, 1904 (Calcutta). Étude sur l'Ephemerum stellatum Philibert et remarques sur les Ephemerum européens; PAR M. CH. DOUIN. (Suite). IV. REMARQUES DIVERSES JUSTIFIANT OU COMPLÉTANT LA DESCRIPTION DE VE. stellatum. 1° Inflorescence et protonéma. — Je suis d'accord avec tous les auteurs pour déclarer que l'E. stellatum est certainement dioique. Quand à savoir si les pieds 4 et les pieds 9 naissent d'un méme protonéma (— prothalle), j'avoue n'avoir pu le constater, par la raison trés simple que le protonéma est trés fugace et trés vite détruit. | On a pour habitude de donner le protonéma persistant comme earactère du g. Ephemerum. En réalité, il ne vit guère plus longtemps que chez les autres Mousses; mais les Ephemerum se développent trés vite et durent fort peu de temps, c'est là ce qui induit en erreur. Chez le Pogonatum nanum, le protonéma persiste certainement plus longtemps que chez les Ephemerum. 2" Aspect. — L'aspect de la plante, comme il est dit dans la description, est fort différent selon l'état du développement : plante Z4, plante très jeune c. fl. 9 ou non, plante plus avancée, plante adulte et stérile, plante adulte et fertile. Cet aspect est dà aux caractères différents de la tige et des feuilles dans les états désignés ci-dessus. C'est précisément cette différence dans les caractères qui fait que les auteurs ne s'en- 1. Voir séance du 10 mai 1907, pages 242 et suivantes. CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 207 tendent pas dans leurs descriptions, et que celles-ci ne sont pas d'accord avec les figures correspondantes. C'est également pour la méme raison qu'il est nécessaire, dans une description qu'on veut rendre exacte, de décrire la tige et les feuilles de ces divers états ou tout au moins des deux états adultes de la plante stérile et de la plante fructifiée. La plante mâle (fig. 32, a) est très petite et presque toujours accolée à un pied femelle; elle m'a paru rare. Dans les nom- breuses préparations que j'ai examinées, je ne l'ai vue que six fois. Cette rareté permet d'expliquer la stérilité assez habi- tuelle de l'espèce dans les forêts de Dailleau et de Rambouillet. Il en est sans doute de méme dans les bois de Bruailles; car, dans l'échantillon communiqué par M. Husxor, je n'ai vu, comme M. Nicuorsos, que des pieds stériles. Cette plante 4 a toutes ses feuilles dressées, peu ou point concaves et propor- tionnellement 2 fois plus larges que les feuilles des autres pieds. La plante 9 trés jeune (fig. 26) est presque identique à la plante 4; elle a aussi toutes ses feuilles dressées et à peu près planes tant que les archégones ont encore quelque chance d'étre fécondés. Au fur et à mesure que la plante grandit, les feuilles inférieures s'étalent peu à peu et se creusent longitudinale- ment (fig. 27 à 30); c'est alors que son extrémité présente, sous le mieroscope, le méme aspect que les paquets d'anthé- ridies de diverses Bryacées, Ceratodon purpureus, Rhacomitrium canescens, Dicranella heteromalla, par exemple. Il se présente alors deux cas : 4° si la fécondation a lieu, les feuilles supérieures restent dressées et les involucrales s'al- longent en enveloppant plus ou moins la capsule (fig. 33). 2° Si la fécondation ne se fait pas, la tige continue de s'ac- croître au sommet, non plus par une seule cellule terminale ayant la forme d'un tétraèdre renversé comme c'est le cas normal, mais par toutes les cellules de son extrémité qui se multi- plient et finissent par former une masse mamelonnée et plus ou moins arrondie (fig. 28, 34 et 70). En méme temps, l'archégone — car il n'y en a souvent qu'un seul — n'ayant plus besoin d'étre protégé, puisqu'il est devenu inutile, se flétrit; les feuilles se creusent en gouttière et se recourbent fortement en-dessous 308 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. et en tous sens, de facon à devenir squarreuses. Il se produit méme souvent de nouvelles feuilles au sommet de la tige. C'est alors que, vue en-dessus, la plante présente à son centre une masse rougeâtre simulant un capitule d'anthéridies (fig. 31); c'est tout simplement, comme on vient de le voir, l'extrémité de la tige élargie et dépassant un peu la base des feuilles supé- rieures (fig. 28). Le phénoméne des feuilles squarreuses ne se produit que peu à peu, les inférieures d'abord, les moyennes ensuite, puis finalement les feuilles supérieures. Les figures 26, 21, 28, 29, 30 et 34 montrent fort bien la marche de cette sin- gulière transformation. Tableau II. — Différents aspects de la plante stérile. Explication des figures. Grossissement : 25 diam. pour toutes les figures. 26. — Plante de la forét de Bailleau, à feuilles toutes dressées. 27. — Plante également trés jeune de la forét de Rambouillet : on voit à la base une feuille nettement squarreuse. . 28. — Plante de la forêt de Montecot, à feuilles inférieures trés nette- ment étalées : on voit l'extrémité arrondie de la tige. 29. — Plante du bois de Dangeau, à feuilles supérieures seules dressées. 30. — Autre plante de Dangeau, à feuilles toutes étalées, mais les supé- rieures ne sont pas encore squarreuses : on voit au centre trois archégones restés stériles. 31. — Planche originale vue en dessus : on voit au centre le sommet de la tige avec ses cellules saillantes; en a, feuille en partie déchirée à la base et rabattue légèrement. ` Si la plante fructifie, l'activité végétative, qui tout à l'heure se portait sur la tige et les feuilles, est reportée sur le sporogone. CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 309 Les feuilles inférieures seules deviennent squarreuses; quand C Y Tableau III. — Plantes c. fl. et c. fr. de diverses localités. Explication des figures. Grossissement : 25 diam. pour toutes les figures sauf pour la derniere (fig. 40) qui est grossie 75 fois. 32. — Plante de Dangeau montrant un pied ? et un pied 9 accolés. 33. — Autre plante $ de Dangeau montrant un trés jeune sporogone avec 3 feuilles dressées qui s'allongeront pour devenir les feuilles involu- crales. 3*. — Plante fructifiée de la forêt de Bailleau, à coiffe campanulée. 35. — Plante fructifiée de Luisant : la coiffe est encore indistincte et ne se détache pas de la capsule. 36. — Plante fructifiée de la forét de Montecot avec sa coiffe campa- nulée. 37. — Plante du bois de Dangeau avec une capsule jeune. | 38. — Plante de Crowborough avec ses feuilles involucrales tortillées au sommet et recourbées au-dessus de la capsule. | 39. — Feuille de Eph. stenophyllum var. brevifolium Schp. de Dangeau. 40. — Un archégone et 2 paraphyses de la méme plante. 310 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. la fécondation se fait de trés bonne heure, il peut méme arriver qu'il n'y ait réellement aucune feuille étalée. Dans les figures 34, 35, 36 et 31, les feuilles de la base sont squarreuses, tandis qu'elles sont toutes dressées dans la figure 38. La plante stérile et adulte a un aspect totalement différent de la plante fructifiée : il suffit de comparer les figures 29, 30 et 31 avec les figures 34, 35, 36, 31 et 38 pour le reconnaitre. Sans les grosses cellules trés épaisses de la base des feuilles avec leur contenu si spécial, on ne pourrait que difficilement les rap- porter à une méme espéce. Quand la plante reste stérile, toutes les feuilles deviennent squarreuses : c'est alors qu'elle présente cet aspect étoilé qui lui a valu de Prigent le nom spécifique de stellatum; mais ce cas, bien que commun, est certainement anormal. Ce phénoméne est trés probablement dà à l'accroissement également anormal de la tige stérile et à l'épaississement normal des cellules basi- laires et médianes des feuilles sous l'action de leur contenu. 3° Feuilles ordinaires. — Ces feuilles naissent d'abord dressées et à peu prés planes; ce n'est que par la suite qu'elles se creusent en gouttiére et se recourbent en dessous; mais ces deux caractères ne se montrent qu'à partir du maximum de largeur de la feuille qui se trouve un peu au-dessus de la base. Cette base reste toujours redressée et appliquée contre la tige (figures 29 a, 41, 42, 43, 60 et 61). | Cette concavité donne l'impression d'un rétrécissement brusque signalé par quelques auteurs; mais en réalité, ce rétré- cissement est insensible jusqu'au sommet. Exceptionnellement, j'ai constaté un véritable rétrécissement brusque, mais dans les feuilles supérieures seulement et presque toujours d'un seul cóté (fig. 48). Les feuilles ordinaires sont toujours trés entières. Dans lE. stellatum, les feuilles sont relativement nombreuses, de 15 à 25; mais pour les compter avec certitude, il n'y a qu'un moyen infaillible : c'est d'écraser un pied de la plante entre les deux lamelles de la préparation (fig. 66, a et b). Si on ne le fait pas, plusieurs petites feuilles de la base restent toujours inapercues. Dans cette figure 66, on voit 18 feuilles et un arché- gone sur un jeune pied g. Les pieds 4, comme c'est la règle CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 311 dans tout le genre ÆEphemerum, en ont loujours moins. 4° Tissu cellulaire. — La longueur relative des cellules varie à la fois selon l'état de la plante et selon leur place sur la feuille. Dans les trés jeunes plantes, sur les petites feuilles, les cel- lules sont fort peu allongées (1 à 2 fois plus longues que larges) sur toute leur surface : c'est alors que les grosses cellules de la base sont réellement et toujours aussi longues que larges. Sur les feuilles plus développées, elles sont toujours plus allongées. Ces cellules basilaires, à part celles des bords (1 ou 2 rangées de cellules peu épaisses et allongées), sont trés larges et surtout très épaisses (fig. 49, 69 et 71); elles renferment, à l'état jeune, plusieurs globules ou vacuoles jaunâtres dont un parfois est très gros. Ces globules brillants mais opaques ont un aspect très frappant, surtout quand il s’en trouve un beaucoup plusgros que les autres : c’est ce que représente le dessin de M. Bnarrnwarre!., Au contraire, quand la plante est vieille et a séjourné quelque temps en herbier, les divers globules finissent probablement par se souder en une seule masse ellipsoidale qui remplit presque complétement la membrane cellulaire tout en s'en détachant facilement (fig. 53 et 54, a, b, c, d) : c'est ce qui explique le dessin similaire de M. Nicuorsow °. À quoi peuvent bien servir les masses ellipsoidales ou globu- leuses qui remplissent les cellules médianes de la base des feuilles? Comme leur formation présente la plus grande res- semblance avec le groupement des vacuoles des spores, si toute- fois il n'y a pas identité complète, je pense qu'elles jouent le méme róle : elles forment des sortes de propagules ou des bul- billes destinés à multiplier l'espèce. On voit aussi quelques globules jaunâtres dans les cellules moyennes et supérieures des feuilles; mais ils sont beaucoup plus petits et, par suite, moins frappants, noyés qu'ils sont au milieu des globules verts et chlorophylleux. A la base des feuilles la chlorophylle fait défaut; c'est ce qui rend ces - vacuoles trés nettes. Quand on écrase un bourgeon stérile entre les deux lamelles 1. R. BRAITHWAITE, loc. cit., t. CXXV, F, Ib. 2 NICHOLSON, loc. cit., t. 442, fig. 6. 312 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 313 Tableau IV. — Feuilles et tissu cellulaire. Explication des figures. Grossissement : Toutes les figures représentant des feuilles entières sont grossies 30 fois; celles qui représentent le tissu cellulaire ont un grossissement de 100 diamètres. 41, 42, 43, 41, 45 et 46. — Feuilles successives, à partir de la base d'une plante fructifiée les montrant en grandeur, forme et position. ^1. — Feuille involucrale intime tortillée légèrement au sommet. 48. — Feuille supérieure rétrécie brusquement d'un cóté au-dessus de la base. 49. — Cellules basilaires d'une feuille involucrale : a, cellules de la tige; b, coupe d'une feuille. 90. — Cellules moyennes de la méme. 51. — Cellules supérieures de cette méme feuille. 52. — Extrémité d'une feuille supérieure montrant quelques dents nettes. 53. — Base d'une feuille moyenne montrant les cellules basilaires et leur contenu : a, corpuscule interne en grande partie sorti de l'enveloppe cellulaire; b, corpuscule inclus (plante de Crowborough). 54. — Les mêmes corpuscules sortis des cellules et dessinés à part : en c la cellule tout entière s'est détachée et montre le globule interne. 55. — Cellules supérieures d'une feuille moyenne d'une tige stérile. 96. — Cellules moyennes de la méme. | 57, 58, 59, 60 et 61. — Feuilles successives d'une tige stérile et adulte, de la base au sommet. 62, 63, 64 et 65. — Feuilles semblables d'un jeune pied. | 66. — Jeune pied 9 écrasé montrant 18 feuilles et 1 archégone. de la préparation, la tige se trouve souvent écrasée aussi; quelques-unes de ses cellules s'en détachent et restent adhé- rentes à la base des feuilles (fig. 49, 67 et 68). Ces cellules sont nettement hexagonales et aussi longues que larges : on les reconnaitra facilement à leur membrane externe rougeûtre et à leur contenu hyalin sans corpuscules globuleux jaunátres. Dans une méme feuille adulte, ce sont les cellules moyennes qui atteignent le maximum de longueur, les supérieures sont moins longues relativement (Voy. la description). 9" Feuilles involucrales. — J'appelle ainsi les feuilles qui sont dans le voisinage immédiat de la capsule. Ces feuilles s'écar- tent parfois légèrement de cette dernière comme le montrent les dessins des deux auteurs indiqués ci-dessus; mais souvent aussi elles sont recourbées au-dessus de la capsule. Un caractère de ces feuilles qui m'a frappé, c'est leur extrémité trés souvent 314 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. légérement tortillée. Je l'ai constaté aussi bien sur la plante anglaise que sur les plantes françaises (fig. 35, 36, 37 et 38). Ye Tableau V. — Tige de PE. stellatum. Explication des figures. Grossissement : 100 diam. pour toutes les figures. ] 67 et 68. — Deux portions d'une tige écrasée entre les deux lamelles de la préparation : a, a, jeunes feuilles; b, b, feuilles ordinaires dontl'une, vue par dessous, montre son insertion de au-dessous du sommet de la tige; c, c, cellules de la tige. CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 315 69. — Coupe longitudinale d'une plante fructitiée : p, pédicelle; v, vagi- nule; t, tige ayant 3 ou 4 cellules de largeur. 10. — Coupe longitudinale de tige stérile avec racines r, r, et poils absorbants p, p, à sa base. 71. Coupe transversale d'une tige stérile et de 4 feuilles qui montre l'épaisseur trés grande des cellules basilaires et médianes a, a, a, a. Les feuilles involucrales sont souvent très entières ; mais on voit cà et là des indications de dents et, parfois méme, des dents très nettes (fig. 52). Vues de cóté, les feuilles involucrales, présentent une double courbure (fig. 30 et 34, ab) en sens contraire qui me parait tout à fait caractéristique de l'espéce et qui permet de la recon- naitre de suite à la simple loupe. 6° Tige. — Pourquoi cet épaississement et cette division des cellules supérieures de la tige? Je ne vois à ce fait qu'une seule explication. Il a pour but de suppléer à la stérilité : ou bien les cellules de la tige s'isolent et deviennent autant de propagules ; ou bien l'ensemble de toutes les cellules de la tige forme une sorte de bulbille qui se conserve enfoui dans la terre jusqu'à l'automne suivant. Les tiges, primitivement au-dessus du sol et se détachant au moindre contact, se trouvent souvent enterrées naturellement. En effet, pendant l'hiver, les gouttes de pluie font jaillir la terre amollie, et il n'est pas rare de voir les pieds de PE. stellatum absolument enterrés et ne laissant pointer au-dessus du sol que l'extrémité des feuilles supérieures, ce qui rend toute fécondation ou toute fructification impossible. Comme on l'a vu dans la description, la tige de la plante stérile est plus longue et surtout beaucoup plus large que celle de la plante fructifiée (fig. 69 et 70). | 1° Capsule et spores. — A l'encontre de certaines espéces que l'on peut trouver avec fruits mûrs remplis de spores pendant plusieurs mois et depuis novembre, l'Ephemerum stellatum ne mürit que tardivement. J'ai bien trouvé en décembre des cap- sules déjà rouge-jaunâtre et arrivées à leur grosseur normale, mais les spores étaient loin d'étre formées. L état de maturité complète ne s'est montré en Eure-et-Loir quà partir de la seconde moitié de février 1907 et sur des plantes cultivées à l'abri de la gelée. La couleur de la capsule est indépendante de celle des spores, 316 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. contrairement à ce qui a lieu dans le Nanomatrium tenerum. Les explications données au chapitre III permettent de s'expli- quer facilement les contradictions des auteurs au sujet de la couleur des spores. Pauserr et M. Nicuocsox ont seuls vu des spores presque mûres : c’est pourquoi il les disent et avec raison jaunátres. Liwenuicur et M. Roru, n'ayant vu trés probablement que des spores imparfaites et en voie de formation sur des échantillons non mürs, les déclarent noirâtres et papilleuses ; mais, pour être logiques, ils devraient leur donner une grosseur moindre. En ce qui concerne l'état de la surface, beaucoup d'auteurs décrivent les spores comme lisses; mais PminisEnT lui-même n'est pas affirmatif puisqu'il écrit : « elles (les spores) paraissent lisses ». Ceci laisse croire qu'il a dà voir parfois à leur surface de faibles papilles et aussi qu'il n'a observé que des spores non complètement mûres. À un faible grossissement, en effet, les spores paraissent bien lisses; mais, avec un grossissement de 350 diamètres, on y distingue très nettement de petites papilles, quand elles sont complètement mûres. Sur la plante de Crowborough, l'état des spores ne m'a pas permis de voir, d'une facon certaine si leur surface était papil- leuse; j'ai cru y apercevoir cependant quelques faibles papilles. Il n'est pas inutile d'ajouter que ces spores n'étaient pas com- plétement müres (fig. 22). 8° Coiffe. — Tous les auteurs sont d'accord pour déclarer que la coiffe de l'E. stellatum est trés grande et qu'elle recouvre environ les deux tiers de la longueur de la capsule : c'est ainsi que je l'ai vue (fig. 15) sur la plante anglaise. Par contre, dans toutes les localités d'Eure-et-Loir, cette coiffe est notablement plus petite, ne recouvrant que /a moitié de la longueur de la capsule (fig. 72, 73, 74, 76 et 11). Comme cette dernière se termine par une assez longue pointe, la coiffe ne parait guère cacher que le tiers de la capsule. Cetle coiffe conique et campanulée est divisée plus ou moins profondément en lobes à sa base (fig. 78). Parfois l'une des divisions se continue presque jusqu'au sommet, ce qui rend la coiffe un peu asymétrique (fig. 12, 16, 19 et 80), comme dans le CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 311 genre Ephemerella. Il ne faut voir là qu'un caractère peu impor- tant et dà sans doute à un accroissement plus brusque de la capsule. La plante d'Eure et-Loir difière donc de la plante originale (fide Puuiserr et Husxor) et de la plante anglaise par la coiffe Tableau VI. — Capsule et coiffe. Explication des figures. Grossissement : 100 diam. pour les stomates; 30 diam. pour toutes les autres figures. | 72. — Capsule de la forêt de Bailleau avec coiffe presque déjetée de cóté. 13. — Capsule avec coiffe symétrique de la méme localité. 75. — Capsule avec coiffe également campanulée de la forêt de Montécot : fel coiffe; ca, capsule; p, pédicelle; v, vaginule; t, tige débarrassée de ses euilles. 15. — Capsule de Crowborough avec une coiffe bien plus grande. 16, 77. — Capsule et coiffe de Dangeau vues de 2 côtés : la coiffe est profondément divisée d'un cóté et asymétrique. | 78. — Coiffe campanulée de Montécot, montrant 4 lobes à sa base. 19, 80. — Coiffe cucullée de Dangeau vue sur ses 2 faces. 81. — Stomate d'une capsule de Bailleau. 82. — Stomate d'une capsule de Crowborough. beaucoup plus petite. Cependant, jai vu, une seule fois, sur une plante du bois de Dangeau, une coiffe couvrant les deux tiers de la capsule. | 9" Floraison et fructification. — Les époques de la floraison et de la fructification varient selon l'humidité et les conditions de l'atmosphére. Si la pluie commence de bonne heure en 318 SÉANCE DU 1^4 JUIN 1907. automne ou à la fin de l'été, il en est de méme de la floraison et de la fructification. Ainsi, en octobre et novembre 1906, sur CE. stellatum de Dangeau, j'ai vu des anthéridies et des archégones non fécondés; des capsules bien formées ne m'ont apparu qu'en décembre, et des spores müres ne se sont présentées, comme je l'ai déjà dit, que fin février. On voit ainsi que leur maturité n'a lieu qu'à la fin de l'hiver et non en automne comme l'affir- ment la plupart des auteurs. Comme une gelée prolongée produit un arrét dans le dévelop- pement de la plante, on voit qu'il ne faut pas accorder une importance exagérée aux époques de la floraison et de la fruc- tification. Cette année (1907), nous avons eu à Chartres une période de gelées à peu près continues de cinq à six semaines, en janvier et février. Au dégel, je voulus visiter quelques localités où je supposais rencontrer l'E. stellatum; mais mes recherches furent vaines. Bien mieux, dans les localités où je l'avais vu et recueilli quelques semaines auparavant, l'E. stellatum fut encore à peu près introuvable. J'eus l'explication de ces mécomptes en examinant les Ephe- merum que j'avais en culture (E. stellatum, serratum et sessile). Bien que n'ayant nullement souffert de la gelée, les plantes étaient comme mortes; seules, les capsules avaient un air de vitalité manifeste, d'oü les conclusions suivantes : a) Au moment où les spores des Zphemerum sont complètement müres, leur appareil végétatif a perdu sa chlorophylle et est sur le point de se décomposer; la recherche de ces plantes est alors trés laborieuse, méme dans les endroits où on les sait exister; b) Les bryologues récoltent toujours les £phemerum quand leur appareil végétatif est bien vivant, c'est-à-dire avant la maturité des spores; aussi, dans les échantillons d'herbier, les spores ne sont presque jamais arrivées à leur état définitif. Il résulte de là que les caractéres des spores donnés par les divers auteurs sont presque toujours discordants, chacun décri- vant la spore dans l'état qu'elle offre au moment de la récolte, état souvent fort différent de l'état définitif. C'est ainsi que, pour IE. stellatum, les spores sont dites papil- CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 319 leuses et noires, — ou simplement noirâtres, — ou encore jaunátres et lisses : ce sont précisément les principaux états intermédiaires qui précèdent la spore complètement mûre laquelle est plutôt d'un rouge sombre. Si l'espèce avait été com- mune, les auteurs auraient sans doute cherché à en faire des espèces distinctes, comme cela a eu lieu pour l'E. serratum. 10° Support. — Le sol préféré de lE. stellatum est l'argile. En Eure-et-Loir, on le rencontre sur l'argile à silex, mais seulement dans les parties oü les silex sont absents ou fort peu abondants ; en Seine-et-Oise, on le voit sur l'argile qui accom- pagne la meulière. 11° Rareté de l'espéce. — Je ne crois pas l'E. stellatum aussi rare qu'on veut bien le dire ; c'est surtout une espéce rarement cherchée. En effet, il faut aller la récolter à une époque où il fait bien meilleur au coin de son feu. Ceux qui voudront bien la rechercher devront examiner avec attention les allées et les chemins ni trop ni trop peu fréquentés des grands bois argi- leux, au bord des sentiers dénudés par les pieds des passants, au milieu des graminées, dans les parties oü le sol est à nu. En Eure-et-Loir, avant les gelées, je l'ai toujours trouvé partout oü je supposais le rencontrer. Il n'est pas douteux pour moi que je le rencontrerai encore dans maints endroits ; et je suis persuadé qu'il existe partout, dans l'Ouest et le Nord-Ouest de la France, sur les sols convenables. A la loupe, l'extrémité des très jeunes tiges du Ceratodon purpureus montre absolument le méme aspect que les tiges stériles de l'E. stellatum; mais si on les touche avec le doigt, elles restent en place; quand on les tire avec une pince, on sent une résistance trés marquée. Les tiges de UE. stellatum sarra- chent au moindre contact; c'est méme le meilleur signe qui permet de distinguer sur place cette plante des autres Mousses, et en particulier, des autres Zphemerum. | A l'état jeune les feuilles de lE. stellatum ne sont pas diffé- rentes de celles du Discelium nudum Brid. V. — FORMES INTERMÉDIAIRES OU HYBRIDES. Sur les huit localités où j'ai récolté lÆ. stellatum, il y ena cinq dans lesquelles on trouve l'E. serratum et FE. stenophyllum 320 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. var. brevifolium Schp. comme espèces associées. Ce fait permet d'expliquer facilement la présence de formes intermédiaires ou hybrides. Parmi les nombreux échantillons que j'ai examinés, il en est quelques-uns qui, par leurs caractéres intermédiaires, sont parfois difficiles à rattacher, soit à UE. stellatum, soit à l'E. serratum. Certains pieds ont les feuilles supérieures nettement dentées, mais avec dents beaucoup plus petites que dans l'E. serratum nor- mal et avec les cellules épaisses de la base des feuilles de VE. stellatum. Je les considère comme un hybride pouvant être qualifié E. stellatum 9 »« E. serratum 4. D'autres échantillons ont de fortes dents sur le bord des feuilles supérieures avec des cellules courtes mais peu épaisses à la base; c'est trés probablement encore un hybride des mémes espèces, peut-être un E. serratum 9 X< E. stellatum 4. J'ai vu des pieds de l'E. stenopyllum avec des feuilles supé- rieures et involucrales de deux sortes : les unes avec une nervure jusqu'au sommet se rapportant à la var. brevifolium; les autres entiéres et complétement dépourvues de nervure. C'est à mon avis une plante anormale due aussi à une fécondation croisée : E. stenophyllum 9 »« E. stellatum g. Enfin, dans la localité du Grand-Cormier, j'ai récolté une petite plaque d'un Ephemerum stérile qui, par ses feuilles longues et étroites et toutes dressées, me parut à la loupe étre lE. stenophyllum. Sous le microscope, les feuilles absolument entières et sans nervure étaient plutôt celles de l'E. stellatum : c'est probablement un E. stellatum $ X< E. stenophyllum 4. J'ai interprété ces hybrides probables en supposant prépondé- rante l'influence de la plante 9; mais il va sans dire que je ne donne ces conclusions que sous toutes réserves. + En tous cas, ces formes ne sont signalées ici que pour la curiosité du fait et n'ont pas d'autre importance, vu leur rareté. VI. — LES TROIS GENRES D'EPHÉMÉRACÉES. L'ancien genre Ephemerum de Mawrr forme aujourd'hui la famille des Ephéméracées que Limpricur et les auteurs moder- CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 321 nes' ont divisée en trois genres : Nanomitrium Lindb., Ephe- merum Hampe et Ephemerella C. Müll. Le premier, par sa capsule sans sporange bien différencié et sans stomates, par sa coiffe rudimentaire et son ébauche d'oper- cule, présente un ensemble de caractères inférieurs et supérieurs qui juslifient assez facilement l'établissement d'un genre spécial. Le genre Ephemerella, au contraire, ne se distingue du genre Ephemerum que par des caractères secondaires. Les deux seuls caractéres considérés comme importants ou spéciaux sont la coiffe en capuchon et les paraphyses mélées aux archégones et aux anthéridies : tous les autres caractéres peuvent se ren- contrer dans le genre Ephemerum. Examinons donc ces deux caractères. En ce qui concerne la coiffe en capuchon, on a vu plus haut que ce cas n'est pas rare chez l'E. stellatum; c'est méme pour cette raison? que M. Husxor avait des doutes sur l'authenticité de l'E. stellatum d'Angleterre. Quant à la présence de paraphyses chez les Ephemerella et à leur absence chez les Ephemerum, c'est un caractere qui aurait besoin d'être contrôlé. Dans l'E. stenophyllum var. brevifolium Schp. du bois de Dangeau, j'ai vu des paraphyses accompagner les archégones (III, fig. 40). Ainsi, il est impossible de trouver un seul caractère permet- tant de séparer d'une façon absolue le genre Ephemerella du genre Ephemerum. Si j'ajoute que le premier genre est réduit à une seule espéce, ce sera évidemment sa condamnation. Cepen- dant, comme dans l'Ephemerella la coiffe est à peu prés cons- tamment cucullée, ce qui n'a lieu qu'accidentellement chez les Ephemerum, et pour ne pas changer la nomenclature, Je con- serverai les deux genres dans ce qui va suivre. 1. Limpricar (G.), Joc. cit., I, p. 161 et suivantes (1890). — BROTHERUS (V. F.), Die natürlichen Pflanzenfamilien, Lief. 216, p. 512 (1903). — MicULA (W.), Kryptogamen-Flora, 1, Moose, p. 35 et 36 (1904). — v ARNS- TORF (C.), Kryptogamenflora der Mark Brandenburg, II, Laubmoose, p. 63 2. NICHOLSON, loc. cit., p. 337. T T. LIV. (SÉANCES) 21 322 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. VII. — Les Æphemerum DE LA RÉGION PARISIENNE. Il y a cinq ans ', j'indiquais les quatre espèces suivantes d’ Ephe- merum appartenant à la flore parisienne : 1. Nanomitrium tenerum Lindb.; 2. Ephemerum serratum Hampe; 3. Ephemerum recurvifolium Boul.; 4. Ephemerum stenophyllum- Schp. Actuellement, je puis y ajouter, outre le 5. Ephemerum stellatum Phil., les deux variétés suivantes : 6. E. stenophyllum var. brevifolium Schp. ; 1. E. serratum var. angustifolium Br. eur. que certains auteurs regardent comme des espéces distinctes. La capsule de l'E. stellatum ne montre de stomates qu'à sa base : c'est ce qui fait rentrer l'espèce dans le s.-g. Eu-Ephe- merum Limp. En parlant de l'E. Zschackeanum Warnst., M. Roru? dit qu'il est à peine distinct de la var. brevifolium de VE. stenophyllum Schp. : « Ist von Æ. sessile var. brevifolium kaum verschieden ». Je suis entièrement d'accord avec M. Rotu à ce sujet; la plante d'Eure-et-Loir s'accorde entièrement avec la description de M. Wanwsronr?. En particulier, les spores sont bien d'un brun jaunâtre, couvertes de petites papilles, avec une longueur de 45 à 55 y environ. Les stomates dispersés sur toute la surface de la capsule font rentrer la plante dans le s.-g. Leptoneura Limpr. Cette variété brevifolium, que j'ai récoltée à Chassant, Bailleau, Luisant, Dangeau et Poireux, a les feuilles presque entières ou plus ou moins dentées latéralement comme le type du bois de Dangeau. La plante du bois de Reuse prés Illiers a, au con- traire, ses feuilles très entières avec une nervure longuement excurrente : c'est une forme qui appelle de nouvelles études. Dans I E. stenophyllum et sa var. brevifolium de Dangeau, les feuilles périgoniales sont toutes dépourvues de nervure; dans la plante du bois de Reuse, les feuilles inférieures du bour- geon 4 sont bien énerves, mais les autres sont pourvues d'une nervure nette qui disparaît avant d'arriver à la base. Il n'y a là qu'un caractère habituel de l'espèce. 1. Dovis, L'Ephemerum tenerum C. Müll, dans la flore parisienne (Rev. bryol., 1902, p. 55). 2. RoTu, loc. cit., IT, p. 688. 3. WaRNSTORF (C.), loc. cit., p. 67. CH. DOUIN. —— ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 323 De méme que les Hépatiques à feuilles dentées ou ciliées débutent ordinairement par des formes jeunes à feuilles entières, de méme, chez nombre de Mousses, les espèces à feuilles nerviées commencent par des formes à feuilles énerves. L'Eph. stenophyllum 9 très jeune a des feuilles énerves qui représentent le début de la plante; les feuilles nerviées n'apparaissent qu'ensuite. La plante 4 de la méme espèce repré- sente aussi la forme du début et s'y tient ordinairement; mais lorsque le bourgeon 4 prend un développement exceptionnel, les feuilles périgoniales internes sont nerviées, comme je l'ai constaté. La var. angustifolium de VE. serratum est l'E. minutissimum Lindb. .. Il me semble que les auteurs ne sont guére d'accord au sujet des caractères à attribuer à cette dernière espèce. M. BratTHWaITE ! la caractérise par ses feuilles dentées comme celles de l'E. serra- tum, mais beaucoup plus étroites dans le tiers supérieur, et par ses spores lisses. LiwPnicur? la caractérise aussi par ses feuilles plus étroites supérieurement et ses spores lisses; mais il la donne comme beaucoup plus petite dans toutes ses parties. M. Tu£nior? dessine au contraire une feuille typique comme étant beaucoup plus petite que celle de la var. angustifolium. Enfin, M. Roru * la rapproche de l'E. stellatum dont il dit: « Scheint nach den zahlreichen BIl. der meisten Pflänzchen dem E. minutissimum Lindl. aus Sardinien sehr nahe zu stehen. » Cette affirmation n'est certainement pas exacte. J'ai récolté, en Eure-et-Loir, à Léves, à Seresville, prés Chartres et à Dangeau, et en Seine-et-Oise, au bord de l'étang Neuf, des plantes qui peuvent se rapporter a l'E. minutissimum. Les plantes de Dangeau, de Léves et de Seresville, par leurs feuilles courtes et leurs spores lisses, s'accordent bien avec la description de Limpricur; mais ces spores, bien que d un beau rouge jaunâtre, n'étaient certainement pas arrivées à maturité (fig. 23), comme le prouvent les nombreuses vacuoles internes. 1. BRAITHWAITE (R.), loc. cit., I, p. 484. 2. LIMPRICHT (G.), loc. cit., II, p. 634. 3. THÉRIOT (J.), Complément aux Muse fig. 2. | ^. ROTH (G.), loc. cit., II, p. 688. inées de la Sarthe, p. # et pl. L, 324 SÉANCE DU 14% JUIN 1907. ` La plante de l'étang Neuf convient à la description de Brarruwarre par la forme et la grandeur des feuilles, mais les spores sont très nettement papilleuses et les papilles sont petites : c'est l'état final des spores de lE. serratum. J'ai examiné VE. minutissimum d'Angleterre, grâce à l'obli- geance de M. Nicuorsos. La forme des feuilles n'est pas distincte des formes habituelles de l'E. serratum typique, mais les spores sont bien lisses; elles ont exactement la forme de la figure 23. Quand on examine les deux figures de M. Bnarrmwarrk ! qui représentent les spores de E. serratum Hpe et de VE. minutis- sum Lindb., on ne peut s'empécher d'y reconnaitre les mémes différences et les mémes ressemblances qu'entre les figures 23 et 24 de la planche de ce travail. Dans B 9, on distingue méme le double trait délimitant la membrane externe ainsi que les vacuoles internes représentées par des points. Ces vacuoles sont la preuve indiscutable que ‘les spores n'étaient pas mûres. Ainsi, les spores lissés de lE. minutissimum ne sont que des spores de lE. serratum en voie de développement, et l'E. minutissimum est à rayer comme espèce distincte. On ne pourra le caractériser que par ses feuilles à pointe plus longue et plus étroite que dans letype: ce n'est pas méme une bonne variété. VIII. — CrefF pes Ephemerum EUROPÉENS. Pour terminer cet article, je donnerai une clef des Ephémé- racées européennes. Je ferai remarquer, en raison des variations dans les dimensions des spores chez une méme espèce, qu'il ne faut pas toujours se fier aux caractères fournis par les spores, surtout en ce qui concerne les E. Rutheanum, Flotowianum et cohærens, que je ne connais que par les descriptions. * Feuilles dépourvues de nervure, au moins dans leur moitié inférieure. -+ Capsule paraissant noirâtre à maturité, à pointe courte ou nulle, s'ouvrant par un opercule rudimentaire, dépourvue de stomates, avec des spores noires, petites (20 à 30 u) et finement papil- leuses; coiffe tres petite, presque réduite au col de l'archégone; inflorescence paroique; feuilles entiéres à cellules presque toutes semblables et allongées, G. Nanomitrium Lindb. 1. BRAITHWAITE (R.), loc. cit., I, t. XXVII, A et B, 9. CH. DOUIN. — ÉTUDE ET REMARQUES SUR LES EPHEMERUM. 325. . . 3 espèce européenne : N. tenerum Lindb. + Capsule d'un rouge jaunátre à maturité, sans opercule, à pointe toujours nette, ayant ds stomates seulement à sa base et des spores d'un rouge jaunátre à maturité. Coiffe presque toujours campanulée et plus ou moins grande; inflorescence dioique. S.-g. Eu-Ephemerum Limpr. ` Feuilles ayant une nervure d'un bout à l'autre ou à peu près et presque toujours des dents accusées dans la partie supérieure; capsule sans opercule; avec une coiffe couvrant le sommet de la capsule, jamais nettement rougedtre à maturité. — Capsule à pointe souvent oblique et assez longue ne montrant des stomates qu'à sa base avec des spores presque lisses (35 à 50 u); coiffe déjetée de côté en capuchon; feuilles ayant une nervure très nette, saillante sur les 2 faces et assez longuement excurrente, brusquement rétrécies dans leur partie supérieure qui est dentée. G. Ephemerella C. Müll. 4 espèce : Eph. recurvifolia Schp. — Capsule à pointe courte et dressée avec des stomates sur toute sa surface et des spores papilleuses de grandeur variable suivant les espèces (35 à 80 pu); coiffe campanulée; partie supérieure des feuilles insensiblement rétrécie en pointe. S.-g. Leptoneura Limpr. 2° Clef des espèces du s.-g. Eu-Ephemerum. X Feuilles planes, dressées, ayant presque toujours de grandes dents saillantes et étalées sur les bords; coiffe ne couvrant que le sommet de la capsule; spores trés grosses (60 à 85 u), jaunátres à maturité, avec des papilles au moins assez grosses. E. serratum Hpe. — Pas de nervure. $ Feuilles assez larges au sommet. E. serratum typique. $ Feuilles à pointe longue et étroite. var. avcusniroiun Br. eur. = E. mixurissimux Lindb. — Une nervure dans la partie supérieure des feuilles. | var. mwrERwEDiUM Husn. — E. iwrERwEDIUM Mitt. X Feuilles entières ou n'ayant que quelques dents peu saillantes, à cellules basilaires médianes peu allongées, 2 fois plus larges et 3 fois plus épaisses que les autres; feuilles creusées en gouttière et étalées, Squarreuses sur les tiges stériles bien développées; coiffe à pointe assez longue et recouvrant au moins la moitié de la longueur de la capsule; spores d'un rouge jaunâtre et faiblement papilleuses à leur maturité, plus petites (35 à 50 p). E. stellatum Phi . Ste . 326 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. 3° Clef des espèces du s.-g. Leptoneura. A Capsule sans pédicelle, sessile sur la vaginule, globuleuse et à pointe courte. + Feuilles crispées sur le sec, terminées par une longue pointe étroite et flexueuse, dentées assez fortement dans la moitié supérieure, avec une nervure souvent peu apparente et finissant au sominet; spores noirátres de 50 u environ avec de grosses papilles. E. Rutheanum Schp. — Feuilles raides, dressées, ni crispées sur le sec, ni terminées en longue pointe flexueuse, à dents faibles ou nulles dans le tiers supérieur. E. stenophyllum Schp. — Nervure dépassant longuement le sommet dans les feuilles moyennes et supérieures; spores rougedtres, couvertes de grosses papilles, de 55 à 80 u. E. stenophyllum typique. — Nervure ne dépassant pas ou dépassant peu le sommet; spores d'un brun jaunátre couvertes de fines papilles, de 45 à 55 p. Var. BREVIFOLIUM Schp. — E. ZscuackEaN. M. C. Warnst. A Capsule séparée de la vaginule par un pédicelle court mais distinct; spores grosses (50 à 80 u), couvertes de grosses papilles. * Feuilles à dents faibles ou peu distinctes dans la moitié supérieure, insensiblement rétrécies depuis la base, avec une nervure excurrente, bien délimitée de la base au sommet, et ayant des cellules moyennes de 70 à 80 u de longueur ; capsule d'un brun rougeátre à maturité. E. Flotowianum Limpr. * Feuilles à dents nettes dans le tiers supérieur, ayant un maximum de largeur vers le 1/3 au-dessus de la base, à nervure peu épaisse, souvent mal délimitée et parfois nulle vers la base, ne dépassant pas le sommet, avec des cellules moyennes plus courtes (30 à 50 u de long); capsule non colorée à maturité. E. coherens Hampe. M. Lutz, secrétaire général, donne lecture des commu- aications suivantes : P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 327 Biologie des Diatomées, — Les processus de division, de rajeunissement de la cellule et de sporulation chez le Biddulphia mobiliensis Bailey; PAR M. P. BERGON. Si j'ai longtemps attendu pour publier la description accom-, pagnée de figures des processus de division, de rajeunissement de la cellule et de sporulation, dont j'étudie depuis plusieurs années, chez le Biddulphia mobiliensis Bailey, les manifestations si complexes et si difficiles à élucider, c'est que j'espérais toujours pouvoir compléter mes observations et déterminer la série entière et ininterrompue des phases de ces trois processus. Aprés avoir découvert, en décembre 1902, la sporulation chez le Biddulphia mobiliensis, j'en donnai, pour prendre date, une analyse sommaire dans le Bulletin annuel de la Société scienti- fique d'Arcachon contenant les travaux de 1902 et paru au com- mencement de 1903 (Note sur un mode de sporulation, etc, p. 1271); puis, dans celui de 1904 (contenant les travaux de 1903), je relatai succinctement les faits nouveaux concernant la motilité des spores que j'avais constatés sur le vif, en exprimant mes regrets de n'avoir pu encore élucider les phases dernières de ce processus si intéressant (Nouvelles recherches sur un mode de sporulation, etc., p. 163). Depuis cette époque, je suis revenu chaque année à Arcachon au moment où le Biddulphia sporule; mais, malgré les plus patientes et les plus tenaces investigations, il me fut impossible d'établir définitivement quel est le sort des microspores mobiles, aprés leur sortie des sporanges. Comme, en dépit de cette lacune et de quelques autres, le résullat de mes études de plus de cing années forme, si l'on groupe les différents phénoménes que j'ai observés au cours des trois processus de division, de rajeunissement de la cellule et de sporulation, un faisceau de faits nouveaux et significatifs, je me décide à faire enfin paraitre la description détaillée de ces phé- noménes avec toutes les figures qui s'y rapportent, n'ignorant 328 SÉANCE DU å% JUIN 1907. pas combien ce travail est encore incomplet, et espérant qu'une chance plus heureuse me favorisera durant les années prochaines, me permettant de parfaire mes recherches sur la biologie géné- rale et plus particulièrement sur la sporulation de ce Biddul- phia. Avant d'aborder le sujet de ce Mémoire, je veux exprimer à l'ancien Président de la Société scientifique d'Arcachon, le D" F. Laresque, ainsi qu'au Directeur des Laboratoires, le D' F. Jozyer, combien je leur suis profondément reconnaissant de l'aide dévouée qu'ils m'ont apportée et de l'intérét bienveillant qu'ils ont toujours témoigné pour mes travaux. C'est grâce à l'hospitalité qu'ils m'ont accordée dans les beaux laboratoires de la Société, si remarquablement situés et si bien aménagés pour les études biologiques marines, que j'ai pu entreprendre ces recherches de longue haleine, les poursuivre fructueuse- ment pendant plusieurs années dans les meilleures conditions possibles, et recueillir une ample moisson de documents impor- tants sur la biologie des Diatomées. Je tiens également à remercier vivement le commandant H. PrEmacaLLO à qui je dois le précieux concours de son rare talent de dessinateur et qui a représenté, dans les planches qui illustrent le présent ouvrage, toutes les phases actuellement reconnues par moi des trois processus énumérés plus haut. Il a fait ces dessins, d'une précision et d'une fidélité admirables, dés 1903, d'aprés mes récoltes fixées de fin décembre 1902, époque à laquelle j'ai découvert sur le vif les processus de rajeunisse- ment de la cellule et de sporulation chez le Biddulphia mobi- lensis. Notions préliminaires et processus de division de la cellule (PI. V). Pour rendre plus nettes les descriptions qui vont suivre, il est nécessaire tout d'abord de donner quelques indications, d'une part sur l'orientation et la symétrie de la cellule chez le Biddul- phia mobiliensis, d'autre part sur la disposition, à l'état de repos, de son noyau et de son endochróme. P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 329 Orientation et symétrie de la cellule. — J'ai groupé dans les figures 4, 3 et 4 de ma planche V (figures schématiques) les dif- férents aspects sous lesquels peuvent se présenter les cellules appartenant à cette espèce. La figure 1 représente la vue valvaire, c'est-à-dire la projection sur l’un des plans valvaires et, dans ce cas, sur le plan de division de la cellule ou plan principal qui leur est parallèle; la figure 3, la vue latérale (cette position est celle que prend naturellement la diatomée en se déposant sur la lame de verre porte-objet dans la goutte de liquide qui la contient), c'est-à-dire la projection sur le plan sagittal ou apical (plan z 0 x); la figure 4, la vue apicale, c'est-à-dire la projection sur le plan transversal ou transapical (plan z O y). Dans la figure 1, a et a’ sont les appendices vus en perspective, e et œ les épines; la ligne ondulée qui passe par le centre o de la figure est la projection d'une créte sinueuse que posséde souvent le Biddulphia mobiliensis, mais dont je n'ai pas toujours constaté la présence. Les deux valves d'une méme cellule de cette espéce ont leurs éléments identiquement orientés et, par conséquent, leurs vues valvaires sont identiques; la figure 1 représente donc indiffé- remment la valve V ou la valve V,. Elle montre que ces valves sont obliquement symétriques par rapport à leur centre. La ligne a a' par exemple (qui joindrait les appendices) passe par le centre o, de méme encore que la ligne e e réunissant les bases des épines. Il s'en suit que, si l'appendice « est incliné à droite du plan sagittal z O x (fig. 1 et 3), l'appendice a sera incliné à gauche. De méme pour les épines ; mais on remarquera qu'ici il y a inversion : e est à gauche du plan sagittal si a est à droite, e' est à droite si a' est à gauche. Il résulte de tout ce qui précéde que les éléments des deux valves d'une méme cellule sont, deux à deux, obliquement symétriques par rapport au plan sagittal z O z : si, par exemple, l'appendice a est incliné à droite de ce plan (fig. 4), l'appendice a, sera incliné à gauche; de méme pour les épines, mais inverse- ment encore (voir, fig. 4, les épines e et ei). C'est pour cette raison que, lorsque deux cellules cohérentes entr'elles par les extrémités de leurs appendices se présentent dans la position latérale (position normale), les épines des deux 330 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. valves adjacentes s'entrecroisent, chaque valve ne laissant voir entiére à l'observateur qu'une épine sur deux, l'extrémité de l'autre passant par dessous la valve opposée qui l'empéche d'étre aperçue (Pl. V, fig. 9-10, PI. VII, fig. 2, Pl. VIII, fig. 3 a et b). On se rend compte alors que les appendices des deux valves d'une méme cellule diagonalement situés deux à deux, par con- séquent a’ et a,, a et a’,, de méme que les épines e'et e,, e et e',, ne sont pas deux à deux obliquement symétriques par rapport au plan sagittal z O z (fig. 3), mais sont, par rapport à ce plan, inclinés deux à deux d'un méme côté, « et a,, e et e,', étant par exemple tournés vers l'observateur, tandis que a et 4’, e' et e, se dirigent dans le sens opposé en s'éloignant de lui. Dans les figures 3 et 4, C est l'anneau connectif emboitant (attenant à la valve ancienne), C, l'anneau connectif emboité (attenant à la valve nouvelle), E la zone d'emboitement (partie oü les connectifs se recouvrent). Le centre O de figure de la cellule correspond avec le centre physiologique ou la position du noyau au repos. La ligne droite qui joint entre eux les centres o et o, des valves, et qui passe par le centre O de la cellule, est l'axe longitudinal (0 z, fig. 3 et 4) qui se confond ici avec l'axe de division de la cellule. On l'appelle aussi axe principal ou pervalvaire (MürrER). Le plan perpendiculaire à cet axe détermine dans la cellule une section de forme elliptique dont les axes sont : ; 1° l'axe sagittal (Scuërr) O x (fig. 3), grand axe de la section elliptique, parallèle ici au grand axe des valves o x (fig. 1) ou axe apical de Mürrer ; 2° l'axe transversal (Scubrr) O y (fig. 4), petit axe de la section elliptique, parallèle iei au petit axe des valves o y (fig. 1) ou axe transapical de MürrEn. Le plan xOy est le plan de division ou plan principal, =0x le plan sagittal ou apical, zOy le plan transversal ou transapical;; vv et ev, sont les plans valvaires. Disposition, à|l'état de repos, du noyau et de l'endochróme. — Ainsi que je l'ai dit plus haut, le noyau, lorsqu'il n'est pas P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 331 en voie de division, est central, suspendu dans la cellule au milieu d'un pont de plasma qui est disposé suivant l'axe trans- versal yy' (Pl. V, fig. 1 et 4), c'est-à-dire appliqué par ses extré- mités sur les deux faces latérales de l'anneau connectif emboité (fig. 4). Il en résulte que, lorsque le frustule est à plat (position normale), le noyau se présente par bout et non de face, et qu'il parait rond alors qu'en réalité il est elliptique (fig. 3 et 5). Pour bien le voir, il faut considérer la Diatomée suivant la vue valvaire (fig. 1) ou suivant la vue apicale (fig. 4). Au repos, le noyau posséde un seul nucléole central ou presque central. Le plus souvent le pont de plasma n'adhére pas aux deux faces connectives opposées en une masse compacte, mais il se subdivise en filaments, trés épais et robustes à leur point de division, et qui traversent une partie de la cellule et gagnent ses parois internes latérales en divergeant entre eux et en s'amin- cissant graduellement, pour devenir parfois excessivement ténus à leur point d'attache. Ce sont ces filaments qui, apercus en perspective ou en raccourci lorsque la cellule est vue par l'une de ses faces latérales (fig. 3 et 5), donnent à la masse périnu- cléaire une apparence étoilée. Quant à lendochróme, il est formé de petites plaques oblongues (longueur : de 6 à 10 u) plus ou moins étranglées en leur milieu, toutes appliquées contre les parois internes de la cellule et réparties tant sur les connectifs que sur les valves (Pl. V, fig. 2 et 5). Au commencement de mes recherches sur la biologie du Biddulphia mobiliensis, je pensai, en constatant cette constric - tion des chromatophores, que c'était là pour eux le prélude de la division. Je crois maintenant que, méme au repos, les chromatophores ont leurs contours légèrement échancrés en la partie médiane, car, chez les milliers de cellules de cette espèce que j'ai observés, les formes elliptiques ou subrectangulaires se sont rencontrées trés rarement et, dans une méme cellule, chez des exemplaires en nombre excessivement restreint et comme perdus dans la presque totalité des formes étranglées. : Ils contiennent chacun un pyrénoide allongé, presqu'impos- Sible à voir à l'état vivant, et que la fixation à base d'acide osmique fait trés nettement apparaitre. Leur couleur est jaune 332 SÉANCE DU 1^ JUIN 1907. citron, ceux qui sont apercus le long des lignes de contour de la cellule paraissant beaucoup plus foncés, parce qu'étant vus de profil ils présentent à l'observateur une plus grande épaisseur de matière colorée superposée'. Leur disposition n'est pas radiante et leur orientation est excessivement variable pour une méme cellule. Processus de division de la cellule. — Ces quelques notions préliminaires établies, j'en arrive au processus de division du Biddulphia mobiliensis. Je ne veux donner dans cet ouvrage que la description et les figures de la division cellulaire proprement dite, ainsi que de la formation des nouvelles valves, désirant n'anticiper en aucune facon sur les belles recherches que mon ami A. PEnacarro a entreprises au sujet de la division du noyau chez cette espéce, qui lui ont valu la découverte si remarquable de toute la série des figures de karyokinése se manifestant au cours de cette division et dont je suis heureux d'annoncer dés à présent la publication prochaine. Tout ce que je puis dire ici, pour l'avoir observé moi-méme, c'est que le noyau se transporte pour se diviser sur l'une des deux faces latérales de la cellule, contre laquelle il bascule, l'axe de la figure nucléaire devenant longitudinal, de transversal qu'il était. Pendant cette migration du noyau central vers une des faces latérales, le pont de plasma se détache peu à peu de la face opposée pour se concentrer autour du noyau. La division du noyau une fois achevée, ainsi que le redres- sement de la figure nucléaire, contre la face latérale qu'il a élue, commence la division cellulaire, surla face latérale connective adverse. Le plasma de la cellule abandonne cette face connective au point diamétralement opposé au noyau et la division cellu- laire se poursuit en forme de croissant, déterminant de ce cóté, lorsque la Diatomée est placée comme dans les figures 4 et 1 de la planche V (vue apicale), une dépression ou espace vide de 1. C'est cet effet très caractéristique que l’on a cherché à rendre aussi fidèlement que possible dans les quatre planches de ce travail, en colorant les chromatophores aperçus de profil le long des lignes de contour des cellules avec une teinte plus foncée que celle adoptée pour les autres. P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 333 plasma, à ligne de contour arquée, et qui se creuse de plus en plus en gagnant le centre de la cellule. Pendant ce temps la masse plasmique périnucléaire entourant les jeunes noyaux divisés a quitté à son tour la paroi latérale connective contre laquelle elle était appliquée et, de ce côté également, une échancrure en croissant s'est produite, progressant de même dans la direction du centre de la cellule et entraînant vers lui, à mesure qu'elle se creuse davantage, les deux noyaux dont elle modifie ainsi peu à peu l'angle d'orientation. L'échancrure formée du cóté des noyaux ne débute qu'un peu aprés celle de la face opposée, ce qui donne toujours, à chaque moment de la division cellulaire (la Diatomée présentant à l'observateur sa vue apicale) deux espaces vides non symé- triques, l'un étant un peu moins grand que l'autre. On aperçoit encore cette différence dans la figure 7 de la Planche V, où les deux échancrures ayant progressé l'une à l'encontre de l'autre, il ne subsiste plus entre les deux masses plasmiques à peu prés entièrement divisées qu'un filament presque central de plasma périnucléaire réunissant les deux noyaux'. On voit bien dans cette figure comment la situation et l'orientation des jeunes noyaux d'abord appliqués contre la paroi connective ont pu se modifier à mesure que se creusait la dépression de gauche : ils sont à cette phase très rapprochés du centre de la cellule-mère. La figure dissymétrique que forment les échanerures dans la vue apicale devient symétrique dans la vue latérale, comme le montre la figure 6, planche V, qui est la représentation, sous un autre aspect de la cellule, de la méme phase que celle dessinée figure 7. Ainsi qu'on le voit figure 6, les masses plas- miques en voie de division et de rétraction ont gardé, contre les parois connectives internes, deux points de contact diamé- tralement opposés, qui sont les points où se sécréleront par la suite les appendices des valves nouvelles. Ces deux points de contact n'ont pas été représentés figure 7 pour ne pas nuire à la netteté du filament plasmique, sur lequel ils se seraient 1. J'ai déjà mentionné, dans mes Études sur la flore diatomique du Bassin d'Arcachon (Bull. Soc. Sc. d'Arcachon, travaux de 1902, p. 39) la présence d'un pareil filament à la fin de la division cellulaire chez le Rhizosolenia delicatula Cleve (ibid., p. 55), le Guinardia flaccida H. Peragallo (ibid., P. 80) et le Stephanopyzis turgida Greville (ibid., p. 98). 334 SÉANCE DU 44 JUIN. 1907. presque superposés. Dans cette figure 7, le contour des masses plasmiques a été dessiné tel qu'il s'apercoit lorsqu'on met au point les noyaux et le filament. Ensuite, ainsi que je l'ai déjà décrit dans mes Études sur la flore diatomique du Bassin d'Arcachon (p. 55, 80 et 98), le filament plasmique qui unit encore les deux noyaux s'amincit progressivement, puis se scinde en son milieu, chaque moitié étant comme absorbée par la surface plasmique adjacente '. J'ai suivi de nombreuses fois, sur le vif, ce curieux phéno- mène chez le Biddulphia mobiliensis, et je me suis rendu compte que c'étaient les surfaces plasmiques presque entièrement divisées (reliées seulement par le filament) qui, en s'écartant à cet instant progressivement l'une de l'autre, l'étirent, l'amincissent et finalement le font se rompre. Aussitót aprés la rupture, les surfaces plasmiques, main- tenant entiérement divisées, se rétractent encore davantage et se retirent brusquement bien au delà de la distance à laquelle se formeront les nouvelles valves. Il se passe ici l'équivalent de ce que ScuürT a constaté chez le Guinardia baltica Hensen (Centrifugale u. simultane Membranverdickungen, Leipzig, 1900, p. 503) et chez le Rhizosolenia fragilissima Bevgon (p. 506, méme ouvrage, dans lequel Scuürr rapporte à tort cette forme au Septocylindrus danicus Cleve), et de ce que j'ai observé moi- méme chez le Rhizosolenia delicatula Cleve (Etudes sur la flore diatomique du Dassin d' Arcachon, p. 53), le Guinardia flaccida IT. Peragallo (tbid., p. 80) et d'autres espèces encore, que j'ai étudiées depuis la püblication de ce Mémoire. La seule diffé- 1. Depuis la publication de l'ouvrage que je viens de citer, j'ai pu constater chez beaucoup d'espéces de Diatomées, à la fin de la division cellulaire, la présence de ce filament plasmique, suivie de sa rupture et de sa disparition. Il est probable que, contrairement à ce que pensait ScuüTT en 1900 (Centrifugale und simultane Membranverdickungen, Leipzig. p. 503) età ce que je pensais moi-même en 1902 (voir, p. 98, mes Etudes mentionnées plus haut), un tel filament se rencontre, sinon toujours, du moins très souvent, à cette phase ultime de la division des masses plas- miques. Seulement, comme le phénomène se passe en un temps excessi- vement court, il faut pouvoir observer la cellule juste au moment propice, si les recherches sont faites sur le vivant, et, si l'on étudie des matériaux fixés, il faut avoir la chance de rencontrer des cellules saisies exactement à cette phase, ce qui est particulièrement rare, précisément à cause de la rapidité avec laquelle elle se manifeste. P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 335 rence qu'il y ait entre le retrait des surfaces plasmiques du Biddulphia et celui qui se produit chez les espèces énumérées plus haut, c'est que, chez le Biddulphia, au lieu que le retrait soit total, les masses de plasma restent contigués en deux points qui sont ceux où se sécréteront les futurs appendices. Ce retrait a pour effet de comprimer le protoplasma de chaque cellule-fille et d'aplatir contre les parois des utricules primordiaux les jeunes noyaux entrainés avec les masses protoplasmiques. Lorsque les surfaces rétractées ont atteint la limite de leur écartement, elles commencent à se modeler et à prendre la forme que revétiront les futures valves-filles, lesquelles sont alors sécrétées. C'est par la base des épines que débute cette sécrétion. Il y à par conséquent ici deux centres de silicification par valve : deux points trés réfringents apparaissent, semblables à des granules brillants, sur chacune des surfaces plasmiques, et les épines poussent et s'allongent (l'œil en peut suivre aisément sur le vif le développement continu), en méme temps que se sécrétent les parties de la valve adjacentes à leur base (Pl. V, fig. 8). Ensuite, tandis que la croissance des épines s'achève, le contour des valves se parfait et les surfaces valvaires se rapprochent l'une de l'autre, leur modelé général se précisant en relief suivant les caractéres morphologiques de l'espèce, alors que celui des surfaces plasmiques parvenues à la limite de leur retrait était assez profondément creusé. Par suite de ce rapprochement, les épines des valves nouvelles, orientées ainsi que je l'ai indiqué plus haut (voir le paragraphe traitant de l'orientation, de la cellule), s'entrecroisent deux à deux et chacune d'elles s'applique vers son extrémité le long des flancs de la valve-fille opposée (fig. 9 et 10). | À ce moment, la silicification des valves est terminée; mais les nouveaux connectifs ne sont pas encore sécrétés. C'est seulement lorsque, par suite de la croissance générale de tout le contenu cellulaire des nouvelles cellules-filles et sous la poussée des valves-filles maintenues en contact par les extré- mités de leurs appendices, les anciens connectifs se sont désemboités, que commencent à se former les nouveaux. 336 | SÉANCE DU 44 JUIN 1907. Une fois la sécrétion de ceux-ci achevée, les deux cellules- filles sont complétes et se dissocient d'ordinaire, ou quelquefois encore restent un temps plus ou moins long cohérentes entre elles par leurs appendices, de facon à former des chaines soit de deux, soit de quatre, soit méme (mais tout à fait exceptionnellement) de huit cellules. Dans ce dernier cas, une seule fois rencontré, la chaine de huit cellules était composée de quatre groupes de deux cellules-filles tout récemment divisées, les valves nouvelles étant, dans chaque groupe, encore incluses dans les anciens connectifs non désemboilés. | Processus de rajeunissement de la cellule (PL VI et VII). Ce processus, qui consiste en la formation d'auxospores, a été observé déjà chez un assez grand nombre d'espèces de Diatomées. Aprés l'avoir désigné dans mes premiers ouvrages, suivant en cela un certain nombre d'auteurs, sous le nom de processus de rétablissement de taille, je pense maintenant que celui de rajeunissement de la cellule est bien préférable et voici pour- quoi : Le phénoméne de rétablissement de taille n'est ici que purement accessoire. Ce terme serait juste si toujours, ainsi que Prirzer semble l'avoir trouvé pour certaines espèces, les cellules ne formaient des auxospores qu'une fois parvenues, par suile des divisions successives, à une taille minima (ce minimum étant variable suivant l'espéce) et rétablissaient alors la taille primitive maxima. Mais les observations, s'étant multipliées depuis un certain temps, ont établi qu'il en était souvent autrement et que les cellules formant des auxospores n'étaient, dans beaucoup de cas, nullement les plus petites. On verra plus loin qu'en ce qui concerne le Biddulphia mobiliensis' ces cellules appartiennent, sauf de trés rares exceptions, à des individus de dimensions un peu au-dessous de la taille moyenne; jamais je n'ai rencontré parmi elles un seul microfrustule. Elles sont toutes ou presque 1. Consulter le tableau de mesures que je donne à la fin de ce travail. P. BERGON. —— BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 337 toutes de grandeurs sensiblement égales; les auxospores au contraire sont de taille assez variable. Ces constatations m'ont amené à abandonner le terme de rétablissement de taille, pour ne plus employer désormais que ceux de rajeunissement de la cellule ou de formation d'auxo- spores. C'est, ainsi que jel'ai dit plus haut, dans mes récoltes d' Arcachon faites fin décembre 1902 (25 décembre et jours suivants), oü se rencontraient également les phénomènes de sporulation, que je découvris chez le Biddulphia mobiliensis le processus de rajeu- nissement de la cellule. Dans ces récoltes et dans celles que je fis les années suivantes (notamment au cours des mois de décembre, janvier, février) et où je retrouvai à certains moments les manifestations du méme processus, il me fut impossible d'en découvrir les phases initiales, c'est-à-dire celles qui précédent la sortie de l'auxospore hors d'une demi-cellule (Pl. VI, fig. 4). Je dois cependant ajouter que, tout dernièrement, en étudiant de nouveau mes récoltes fixées de ces dernières années, je pus reconstituer une série de phases qui, jusqu'ici, m'avaient entiérement échappé et qui me paraissent ne pouvoir appar- tenir qu'au processus de formation d'auxospores. Si je n'en donne dans le présent ouvrage ni la description ni les figures, C'est que ces observations ont besoin d'être complétées. Je dirai seulement que, d'aprés ces recherches, il semble résulter que le Biddulphia mobiliensis produit, non pas une, mais deux auxospores par cellule, c'est-à-dire une par demi- cellule. Je compte faire paraitre sous peu, dés que jaurai élucidé davantage la question, la série trés intéressante de ces phases nouvelles. a Au moment où parut dans le Bulletin de la Société scienti- fique d'Arcachon (Travaux des années 1904-1905) la Note de H. PEnacaLLO sur la question des spores des Diatomées, je ne partageais pas l'opinion qu'il émet (p. 140) et d'apres laquelle, dans la formation des auxospores (aussi bien que dans celle des microspores), la première division de la cellule reproductrice serait précédée d'une dernière division d'une cellule normale, T. LIV. (SÉANCES) 22 LÁ 338 SÉANCE DU 1^4 JUIN 1907. l'une des deux cellules-filles avortant à la suite et l'autre for- mant lauxospore (ou les sporanges). La constatation de ces phases que je viens de signaler, et qui sont trés probablement immédiatement antérieures à la sortie de l'auxospore hors de la demi-cellule-mére, m'a confirmé dans mes idées premiéres. Je traiterai ce sujet avec plus de développement dans ma publi- cation prochaine. La description que je vais faire du processus de rajeunisse- ment de la cellule commence donc à la phase figurée planche VI, figure 1, où l'auxospore se gonfle et abandonne les parois internes de la demi-cellule en ne lui restant encore adhérente qu'à la base des épines, s'arrondit progressivement et commence à sortir hors de l'anneau connectif, le noyau étant appliqué contre l'utricule primordial au sommet de la calotte bombée que forme celui-ci en dépassant le bord libre du connectif. Dans la figure 2, la masse plasmique a totalement quitté les parois du demi-frustule, et la partie de l'utricule primordial enclose dans l'anneau connectif porte des ondulations et des renflements qui ne sont que l'empreinte, un peu modifiée par le retrait du plasma, du modelé de la valve dans la région de la base des épines et des appendices. Ainsi qu'on le voit parles différentes figures de la planche VI et par la figure 4 de la planche VII, ce relief spécial subsiste trés longtemps au cours des phases du processus et ne se détruit que lorsqu'a cessé l'adhérence de l'auxospore et de la demi-cellule-mére, c'est-à- dire à la fin de la première division du mégafrustule (Pl. VII, fig. 2). Dans les figures 3 et 4 de la planche VI, l'auxospore s'est gonflée de plus en plus jusqu'à ce qu'elle füt parvenue à la lon- gueur apicale que doit avoir le mégafrustule futur. Cette limite une fois atteinte, le noyau descend tandis que l'utricule primor- dial, qui a abandonné les parois internes supérieures du perizo- nium, s'en éloigne en se rétractant et en se creusant progressi- vement, déterminant ainsi une grande échancrure en forme de croissant allongé (PI. VI, fig. 5). C'est alors que commence la sécrétion des épines de la pre- mière valve du mégafrustule (fig. 6). Taridis que se silicifient les P. BERGON. —— BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 339 épines et les parties de la valve adjacentes à leur base, tous les contours se modélent et se précisent, et la silicification s'achéve (fig. 7). On remarquera, dans cette figure, que l'orienta- tion des appendices est tout autre que celle des appendices des valves ordinaires : ici, au lieu d'étre obliques, ils sont redressés perpendiculairement au plan valvaire. Une fois la première valve terminée, le noyau descend de nouveau vers la base de l'auxospore, puis, de ce cóté encore, l'utricule primordial se détache du perizonium et se rétracte fortement en laissant un trés grand vide (fig. 8). Pendant ce temps les appendices et les épines de la première valve, proba- blement poussés en avant par le retrait opposé déterminant une compression de plasma, ont percé en quatre points le perizonium (méme fig.). C'est alors que commence la sécrétion de la deuxiéme valve. Comme on s'en rendra compte en examinant Ja figure 1 de la planche VII, cette deuxiéme valve est différente de la pre- miére : les épines en sont courtes et rudimentaires, et les appendices obliques. Ces particularités qui distinguent les deux valves du mégafrus- tule primordial, l'une de l'autre d'abord, et chacune d'elles ensuite, des valves ordinaires de l'espéce, permettent de les reconnaitre toujours, méme lorsque des divisions subséquentes sont intervenues. C'est ce que montre la figure 2 de la planche VII, oü le mégafrustule s'est déjà divisé une fois. Sa premiére valve (supérieure ici) se reconnait à ses appendices redressés, sa deuxiéme (inférieure ici) à ses épines avortées. Les nouvelles valves (centrales), encore incluses dans les connectifs anciens, sont normales. On voit qu'à ce moment la partie du perizonium adhérente au demi-frustule vide a entièrement disparu, la poussée produite parla croissance des cellules-filles ayant eu pour effet de tendre d'abord fortement la membrane du perizonium, puis de la déchirer et de provoquer ainsi sa disjonction d'avec le demi-frustule. Il est assez remarquable que le perizonium sub- siste encore du côté opposé, les épines et les appendices l'ayant à peine percé plus avant que dans la phase dessinée dans la méme planche, figure 4. Cette partie du perizonium paraît se 340 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. conserver assez longtemps aprés la formation du mégafrustule primordial. La première division représentée figure 2 marque le commen- cement d'une nouvelle série de divisions cellulaires, s'accom- plissant normalement, ainsi que je l'ai décrit dans le chapitre précédent. Il y a lieu maintenant d'expliquer la présence des deux lignes courbes, arquées en sens contraire, représentées planche VII, figure 4, à l'intérieur du demi-frustule vide. Ces contours ne sont visibles que lorsqu'on colore l'auxospore, par exemple avec du bleu de méthylène. Ils apparaissent alors, très nets, la colora- tion décroissant d'intensité en allant de chacune des deux lignes courbes qui sont d'un bleu foncé vers le centre de la demi- cellule où la teinte est d'un bleu pâle. J'ai pu reconnaitre que ces deux lignes sont formées par les contours d'une membrane unissant la face postérieure de lauxospore à la valve-mére. Est-ce là une membrane interne sous-frustulaire qui recouvrait le plasma cellulaire avant la formation de l'auxospore et que celui-ci a abandonnée aprés avoir sécrété la membrane nouvelle du perizonium? Jene sais. Tout ce que je puis dire, c'est que, d'après mes essais de coloration effectués à différentes phases du pro- cessus de rajeunissement de la cellule, j'ai constaté la présence de ces contours colorés dans toutes les phases figurées planche VI, figures 4 à 8, et planche VII, figure 1. Il est très probable qu'ils se manifesteraient également dans les phases correspondant aux figures 2 et 3 de la planche VI. Processus de sporulation (PI VIII). Pendant un grand nombre d'années, lexistence de spores chez les Diatomées a été contestée trés vivement. Pour tout ce qui a trait à l'historique de la question, je renvoie le lecteur à la Note trés précise et trés compléte qu'a fait paraitre en 1906 H. PrEnacarro sur ce sujet (Sur la question des spores des Diato- mées, Bulletin de la Société scientifique d'Arcachon, Travaux de 1904-1905, p. 127). J'ai dit, au commencement du présent Mémoire, qu'après avoir, à la fin de décembre 1902, découvert la sporulation chez P. BERGON. —— BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 341 le Biddulphia mobiliensis, je publiai, dans les Bulletins de la Société scientifique d'Arcachon parus en 1903 et en 1904, une analyse sommaire du résultat de mes observations. Je vais décrire ci-aprés par le détail tout ce que mes études m'ont permis jusqu'ici de constater au cours de ce processus si impor- tant, dont malheureusement les manifestations sont si rapides et si fugaces. Depuis la publication de mes Notes de 1903 et 1904, je n'ai pu, malgré les plus patientes investigations, élucider encore les phénomènes qui se passent dans le noyau au moment où la cellule va former ses deux sporanges. Ces recherches sont excessivement difficiles à faire, car les cellules qui se disposent à sporuler se rencontrent toujours, dans les récoltes, au milieu d'un trés grand nombre de cellules au repos ou en voie de divi- sion ordinaire, souvent méme avec des cellules formant des auxospores et, si l'on reconnait aisément, dans ce mélange complexe, les sujets en sporulation, il est presque impossible d'y discerner ceux qui vont sporuler. Il ne m'a pas été donné davantage de me rendre définitive- ment compte si, au moment de la première division cellulaire, les deux masses plasmiques se rétractent et s'écartent l'une de l'autre pour se rapprocher ensuite. Je le croirais volontiers, par analogie avec ce qui se passe dans la division ordinaire, mais jusqu'ici je n'ai pu confirmer cette hypothése. Il faudrait, pour cela, saisir sur le vif une cellule qui entre en sporulation et suivre la division du plasma, puis la sécrétion des calottes sporangiales, jusqu'en leurs phases dernières, ce que je n'ai pu faire encore : toutes les cellules que je soupconnais de se pré- parer à sporuler et que j'ai commencé à examiner vivantes au début de la division cellulaire sont mortes avant de me révéler les mystéres des phénoménes subséquents. Je n'ai donc pu observer encore les phases précédant celle représentée planche VIII, figure 1, et dans laquelle, à la suite des divisions nucléaire et cellulaire, deux calottes sporangiales hémi-globuleuses se sont formées, dont la membrane est faible- ment siliceuse et rigide, quoiqu'excessivement mince, et dont les surfaces externes bombées, tournées l'une vers l'autre, sont en contact (ou presque) par leurs sommets. Les noyaux récem- 342 SÉANCE DU 1^4 JUIN 1907. ment divisés sont en regard l'un de l'autre, appliqués contre la face interne des calottes sporangiales, à leur sommet méme. J'ai toujours rencontré chez le Biddulphia mobiliensis, au début du processus de sporulation, cette formation de sporanges qui jusqu'ici est spéciale à cette espèce. | La formation des sporanges terminée, chaque noyau aban- donne le sommet de la calotte sporangiale et gagne la partie médiane de l’une des deux faces latérales du sporange (P1. VIII, fig. 2 et 3 a). Il est excessivement intéressant de constater que, le plus souvent, les deux noyaux se transportent, l’un sur une face sporangiale, l'autre sur la face opposée, ainsi que le montre la fig. 4, dans une cellule vue obliquement. J'ai observé ce fait un grand nombre de fois et n'ai rencontré que quelques cas trés rares où les noyaux, à cette phase, étaient appliqués, non plus sur les faces latérales opposées, mais sur les mémes faces laté- rales correspondantes des deux sporanges. Ces cas doivent être regardés, à mon avis, comme des exceptions à la règle d'élection alternée, de la part des noyaux en voie de division, des faces latérales opposées des deux sporanges d'une méme cellule- mére. J'ai d'ailleurs retrouvé cette disposition oblique dans l'ordre des divisions successives des spores; je reviendrai plus loin sur cette question lorsque je décrirai les phases ultérieures du processus. Il est probable que ce méme fait d'élection alternée des parois latérales connectives opposées pourrait étre observé également chez les noyaux s'apprétant à se diviser dans le processus de division ordinaire, au cours des déduplica- lions successives des cellules : malheureusement une telle constatation est excessivement difficile, les cellules se disso- ciant le plus souvent aussitót aprés leur formation. Lorsque les noyaux ont gagné la partie médiane des faces latérales des sporanges, ils s'y divisent (Pl. VIII, fig. 5)'. Puis, la division cellulaire ayant lieu à son tour dans chaque sporange, deux spores s'y forment, globuleuses-aplaties, dont les contours épousent encore pour une grande part les contours de la cellule- 1. J'ai vu, à cette phase de la sporulation, des figures indiscutables de karyokinése à l'intérieur des noyaux en voie de division. Je n'ai pU encore faire de nouvelles études à ce sujet, mais je compte les entre- prendre prochainement et rechercher si ces figures de karyokinèse sont visibles au moment de chacune des divisions successives. , P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 343 mère (fig. 6). C'est la 2° phase du processus (2 spores dans chaque sporange), la formation des deux sporanges étant consi- dérée comme la 1'* phase. La figure 7 reproduit un mode de développement anormal et lout à fait exceptionnel du contenu des sporanges en deux spores placées diagonalement, montrant bien la tendance oblique du développement que j'ai signalée ci-dessus et dont nous retrou- vons plus loin une manifestation normale et trés significative (fig. 12). Ensuite les deux spores contenues dans chaque sporange se divisent à leur tour. La figure 8 est intéressante en ce qu'elle représente des moments différents de la division nucléaire au sein des spores en voie de division dans les sporanges. Le noyau de la spore inférieure du sporange du bas n'est pas encore entré en division ; dans la spore supérieure du sporange du haut il y a déjà deux nucléoles, ce qui marque le début dela division du noyau ; dans les deux autres spores les noyaux sont divisés. Ainsi qu'on le voit, les divisions nucléaires n'ont pas lieu en méme temps pour toutes les spores d'une méme cellule, ni d'ailleurs les divisions du plasma cellulaire, comme le prouve la figure 3 b, où l'une seulement des quatre spores (la spore supé- rieure du sporange du haut) s'est divisée en deux spores plus petites, la spore supérieure du sporange du bas ayant seulement son noyau divisé en deux et les deux autres spores n'étant pas encore entrées en division. Cette figure montre donc que la division commence par l'un des Sporanges. Il semble que normalement il en soit toujours ainsi et que les spores entrent successivement en division. La figure 9 est un autre exemple du méme fait (ainsi d'ailleurs que quelques autres de la méme planche VIII : fig. 10, 15 et 14). Ici, dans chaque sporange, une spore sur deux s'est divisée, ĉe qui porte à trois le nombre des spores. La figure 10 repré- sente la méme phase intermédiaire entre la 2° phase (2 spores dans chaque sporange) et la 3* phase (4 spores dans chaque spo- range), seulement cette phase intermédiaire est plus avancée que dans la figure 9, les spores dont le plasma n'est pas encore divisé ayant déjà divisé leur noyau. | La figure 11 représente une phase irrégulière (toujours inter- 344 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. médiaire entre les 2° et 3° phases) : les spores supérieures, dans chaque sporange, sont avortées. On constate fréquemment des avortements dans quelques spores, ce qui change le nombre définitif des spores des sporanges. Dans la figure 12, le processus de sporulation est arrivé à sa 3° phase (4 spores dans chaque sporange). L'orientation oblique des spores est ici saisissante, la spore sphérique de gauche recouvrant pour une partie celle de droite dans le sporange du haut et inversement la spore sphérique de droite recouvrant pour une partie celle de gauche dans le sporange du bas : j'en ai indiqué plus haut l'origine lorsque j'ai donné l'explication de la figure 4 de la planche VIII. Il est certain que cette dispo- sition oblique de la division est une conséquence de la symétrie oblique de la cellule, que j'ai décrite au commencement de ce travail. La figure 13 marque une transition à la 4° phase (8 spores dans chaque sporange). Ici encore, la division des spores n'est pas simultanée, mais commence par l'un des deux sporanges : les deux spores supérieures du sporange du haut sont seules divisées. La figure 14 représente un autre moment transitoire entre la 3* et la 4° phases : dans le sporange du haut il y a seulement quatre spores, mais les noyaux sont déjà divisés dans deux d'entre elles; dans le sporange du bas trois spores sont divisées sur quatre, la quatrième n'ayant encore divisé que son noyau, ce qui porte à sept le nombre de spores pour ce sporange. Dans la figure 15, la cellule est parvenue à la 4° phase de la sporulation (8 spores dans chaque sporange), dans la figure 16, à la 5° phase (16 spores dans chaque sporange). Maintenant les spores, dont les figures 9, 12, 13, 14 et 15 ont montré la ten- dance à s'arrondir de plus en plus au cours des divisions succes- sives, sont presque toutes sphériques, sauf celles dont les parois sont encore en contact avec les bases des cornes et des épines. La figure 17 représente la 6* phase (39 spores dans chaque sporange). À cette phase les spores ont pris une forme complé- tement sphérique. Ni les noyaux, ni la totalité des spores n'ont été reproduits dans cette figure, pour ne pas la compliquer. Les noyaux sont de taille normale et, par suite, remplissent presque P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 345 complètement la spore qui est pour ainsi dire réduite à ses éléments cinétiques. Il est du plus haut intérét de constater qu'à chacune des divi- sions successives des noyaux au cours des différentes phases du processus de sporulation, ils reprennent, une fois divisés, la taille des noyaux-mères, tandis que le nombre total primitif des chromatophores de la cellule-mére reste le méme et que, par conséquent, les spores, en devenant de plus en plus petites, en contiennent de moins en moins '. Parvenues à la phase dessinée figure 17, elles ne renferment plus, à part le noyau, qu'une enveloppe trés mince de plasma périnucléaire avec quelques rares chromatophores. Cette réduction trés remarquable du contenu des spores est poussée à un tel point qu'elles sont moins serrées en général dans cette phase que dans la précé- dente. Il y a en outre souvent des avortements partiels. C'est, je crois, pendant la phase de division des 16 spores de chaque sporange en 32 qu'elles commencent à entrer en mou- vement. ll m'a été impossible jusqu'ici, à ma grande déception, de préciser le moment exact où elles acquièrent la faculté de se mouvoir. Depuis le mois de janvier 1904, époque à laquelle j'ai découvert la motilité des spores du Biddulphia mobiliensis, bien que je sois revenu à Arcachon chaque année à la saison propice, c'est seulement cette année (janvier-février 1907) que j'ai pu ajouter à mes études sur ce sujet si important quelques documents nouveaux, malheureusement bien incomplets. Ils comblent quelques-unes des lacunes que je signalais dans ma Note parue en 4904 (Nouvelles recherches sur un mode de sporula- ton, etc. Bull. Soc. sc. d'Arcachon, travaux de 1903, p. 163), mais en laissent beaucoup d'autres, et méme tendraient à me 1. Si les noyaux contenus dans les figures de la pl. VIII sont de dimen- sions assez variables, c'est que plusieurs figures ont été dessinées d'après des phases intermédiaires du processus de sporulation, c'est-à-dire à des moments oü les noyaux tout nouvellement divisés n'avaient pas encore repris complètement la taille des noyaux-mères. Il faut ajouter que les cellules reproduites dans cette planche (ainsi d ailleurs que toutes celles des autres planches, à l'exception des figures schématiques 1 à 5 de la pl. V) représentent des cellules différentes, chez lesquelles les dimensions normales du noyau peuvent être légèrement variables. 346 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. faire supposer que peut-étre, entre les phases que je connais déjà, s'en interposent d'autres que je n'ai pas encore ren- contrées. Je vais exposer, pour les comparer entre eux, les faits qu'il m'a été donné de constater en janvier 1904 et ceux que j'ai. recueillis depuis, cette année méme. J'ai pu me rendre compte, en 1904, que les spores, une fois devenues mobiles, se divisaient encore. Dans un sporange notamment, contenant de nombreuses spores mobiles, dont certaines plus grosses que les autres environ du double, je suivis les phénoménes de division chez plusieurs grosses spores qui, non pas simultanément, mais successivement, entrèrent en division tandis que j'observais : tout en tournoyant vivement sur elles-mémes, de sphériques qu'elles étaient, elles prirent une forme ovale de plus en plus allongée. Puis il se fit dans la partie médiane un étranglement qui s'accentua progressive- ment (l'équivalent absolu de l'étranglement précurseur du retrait des masses plasmiques et de la séparation définitive des deux noyaux récemment divisés, dans le processus de simple division de la cellule), les chromatophores, trés peu nombreux, étant groupés de part et d'autre de l'isthme d'étranglement (trés probablement agglomérés autour des noyaux tout nouvellement divisés, que je ne pus apercevoir), et les grosses spores se divi- sèrent chacune en deux plus petites, un filament plasmique m'ayant paru subsister un certain temps entre elles. Pendant toute la durée de ces divisions successives, le mouvement des grosses spores fut un vif mouvement de rotation autour de l'axe longitudinal ou axe de division. Par malheur, la mort du con- tenu plasmique des spores les immobilisa bientôt et vint arrêter l'observation commencée. Je pus encore, en cette méme année 1904, continuer mes recherches plus avant et assister à la déhiscence des sporanges : Sous l'aetion des poussées provoquées par les mouvements des spores encore incluses, parvenues à leur taille minima et douées alors de flagellums (2 ordinairement) renflés globuleu- sement à leur extrémité libre et s'agitant vivement en tous sens, les calottes sporangiales glissent peu à peu à l'intérieur des connectifs qui les entourent, ces petites poussées répétées sans P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 347 relâche (produites tantôt par les spores d'un des sporanges, tantôt par celles du sporange opposé, par conséquent alterna- tives et en sens contraires) déterminant un désemboitement progressif des connectifs. Au bout d'un certain temps, les con- nectifs étant entièrement désemboités, les deux moitiés de la cellule-mére se disjoignent. A ce moment, chez chacune d'elles, le sommet de la calotte sporangiale commence à dépasser légè- rement le plan dans lequel est située la ligne de contour du bord extréme libre du connectif. J'ai observé qu'alors, les microspores continuant à s'agiter, elles sont libérées tantót par la poussée des calottes sporan- giales hors des connectifs, tantót par une sorte de déchirement de ces calottes, si délicates, et rendues moins résistantes encore par les chocs répétés occasionnés par les mouvements des microspores. J'ai rencontré de nouveau, aux mois de janvier-février derniers, des sporanges préts à s'ouvrir et, ayant étudié mieux que je n'avais pu le faire en 1904 les microspores qu'ils conte- naient, j'ai remarqué plusieurs particularités nouvelles et trés intéressantes : Tout d'abord le petit nombre relatif des microspores con- tenues dans chaque sporange m'a frappé. Je n'ai jamais, dans les trés nombreux sporanges que j'ai observés, compté 64 spores, nombre qui paraitrait, au premier abord, devoir résulter de la division des spores de la 6* phase (32 dans chaque sporange). Souvent le nombre des spores parvenues à leur taille minima est supérieur à 32 dans un sporange, mais souvent aussi il lui est inférieur. | D'autre part ces microspores sont, à ce moment, loin d'étre toujours sphériques : elles sont souvent irrégulières-subovales, même un peu acuminées à l'un des deux bouts. Je les ai vues également, à leur sortie des sporanges et méme aprés, tantót Sphériques et tantót subovales. | | En troisième lieu, les mouvements des microspores, immé- diatement avant, puis pendant et après leur libération, m'ont paru tout autres que ceux que j'avais pu suivre en 1904 chez de plus grosses spores, se divisant encore quoique déjà mobiles. Ces mouvements de vive rotation que j'ai indiqués plus haut 348 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. chez ces spores en voie de division n'étaient certainement pas dus à des flagellums qui n'auraient pu, je pense, provoquer des mouvements rotatoires et dont je ne suis d'ailleurs parvenu à découvrir la présence ni chez les plus grosses spores, ni chez les plus petites issues de leur division. D'aprés ce qu'il m'a été donné de voir cette année, les mou- vements des microspores, au moment de la déhiscence du spo- range, ne sont pas rotatoires, mais plus ou moins vivement oscil- latoires et dus sans aucun doute aux flagellums. J'ai aperçu très nettement, dans plusieurs sporanges parfaitement vivants, les fins et longs flagellums des microspores renflés en boule très petite et très réfringente à leur extrémité libre et, pareils à la lanière d’un fouet lorsqu'on lance un coup de fouet, se tordant en ondulations brusques et comme spasmodiques. Ce sont ces ondulations qui communiquent aux spores des oscillations saccadées. Je donne, planche VIII, figure 18, le dessin d’une demi-cellule saisie par le fixage (à l'acide osmique) au moment précis où, la calotte sporangiale ayant été poussée hors de l'anneau con- nectif et s'étant plissée et déformée, la sortie des microspores va s'effectuer. Cette figure montre trés distinctement chez plusieurs microspores les flagellums à extrémités globuleuses arrétés en plein mouvement. D'assez nombreuses spores n'ont aucun flagellum. Le liquide fixateur en est peut-être la cause, car jai remarqué que, rétractant par son action ces filaments si extraordinairement ténus, il les brise fréquemment et doit méme pouvoir en détériorer profondément quelques-uns et les détruire. Peut-étre aussi plusieurs microspores ne possédaient-elles pas de flagellums. Une telle question est excessivement difficile à résoudre, méme sur le vif, étant donnés et les mouvements actifs de toutes les microspores et la délicatesse exceptionnelle de ces flagellums, qu'il est souvent impossible d'attribuer à une spore plutót qu'à une autre, leur point d'insertion n'étant pas visible dans une telle agglomération de corpuscules mobiles et au milieu de cette agitation continue. Quoiqu'il en soit, si l'on rapproche les faits que j'ai observés en 1904 de ceux constatés cette année, on peut se demander si, P. BERGON. —— BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 349 après la 6° phase (32 spores dans chaque sporange), des phéno- ménes spéciaux, autres que ceux des divisions précédentes, ne se manifestent pas. Les particularités trés intéressantes que je viens de signaler, — le petit nombre définitif des microspores et la modification de leur forme et de leurs mouvements, — tendent à le faire supposer. C'est très probablement pendant cette phase non encore élucidée que se forment les flagellums à extrémités globuleuses. Sont-ils la conséquence d'une division dernière succédant à la 6* phase? Cela est possible, mais je n'ai pu jusqu'ici m'en rendre compte. Je souhaite que de patientes études ultérieures viennent me donner la solution de cet impor- tant probléme. Quant à ce qui se passe aprés la sortie des microspores hors des sporanges, mes récentes recherches ont confirmé mes obser- vations de 1904, sans malheureusement m'en apprendre davan- tage. J'ai vu de nouveau les microspores libérées (la figure 19 de la planche VIII en représente une trés fortement grossie) aller et venir pendant un certain temps, agitées de mouvements oscillatoires saccadés de plus en plus lents, les ondulations des flagellums s'affaiblissant de plus en plus. Enfin les microspores paraissent s'immobiliser aprés quelques derniers spasmes, puis les flagellums et leurs renflements terminaux deviennent de moins en moins perceptibles, leur réfringence seule permettant encore d'en soupconner la présence, et ils semblent peu à peu se résorber en elles. Il est difficile de dire si c'est absolument ainsi que les phéno- ménes se passent au sein du plankton aprés la sortie des microspores. Celles-ci étant excessivement fragiles et mourant très vite sous le microscope dans l'eau de la récolte, il est permis de se demander si quelques-uns des derniers faits que je viens de décrire ne sont pas morbides. Je ne serai complète- ment fixé à cet égard que lorsque j'aurai découvert ce que deviennent les microspores aprés leur libération. Bien que, depuis 1902, je sois revenu, chaque hiver, à Arcachon à l'époque où a lieu la sporulation du Biddulphia mobiliensis et que j'aie étudié sans relâche, à ce moment, des récoltes bien vivantes et plusieurs fois journalières, il ma été impossible, pendant ces cinq années, de découvrir le moindre fait qui pùt 350 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. me donner, sur le sort des microspores libérées, une indication quelconque, sauf peut-étre cette année méme, en 1907. Dans une péche faite environ une semaine aprés la manifestation du processus de sporulation, j'ai rencontré une chaine de deux cellules de Biddulphia mobiliensis de dimensions extraordinai- rement exigués (je n'ai pu les mesurer, mais j'eus l'impression que leur diamètre était à peine un peu plus grand que celui des microspores parvenues à leur taille minima). Ces cellules étaient parfaitement vivantes, récemment divisées, à frustules complétement silicifiés et pareils à ceux de l'espéce, réunis par les sommets des appendices des valves-filles. Une particularité intéressante me frappa : l'intérieur de ces cellules contenait du plasma excessivement réfringent et n'épousant pas tous les con- tours internes, mais condensé en uħe masse sphérique, parais- sant n'étre presque qu'un noyau entouré d'une couche peu épaisse de plasma périnucléaire et de chromatophores trés peu nombreux. Il eût été trés intéressant de suivre sous le microscope l'évo- lution de ces cellules et d'en prendre les dimensions. Par malheur je n'eus pas le temps de les examiner en détail, les ayant perdues de vue au milieu des nombreux détritus que con- tenait cette récolte et n'ayant pu les retrouver par la suite à cause de leur extréme petitesse. Il est probable que ces deux cellules provenaient de la germi- nation d'une microspore. Je compte, l'année prochaine, si la sporulation est abondante, orienter mes recherches dans ce sens et m'efforcer de retrouver d'autres cellules analogues. J'espère alors pouvoir enfin compléter mes observations et combler les lacunes qui interrompent encore le cycle des phases dont se compose le processus de sporulation, si complexe. J'ai pu m'assurer, par les études faites au cours de ces dernières années, que ce processus se manifeste à une époque assez fixe. Ainsi que je l'ai déjà dit dans mes précédents ouvrages, le Biddulphia mobiliensis qui, au commencement de l'automne, est rare dans les péches pélagiques et recouvre en abondance les fonds du bassin d'Arcachon, quitte en octobre- P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 351 novembre le sol sous-marin pour s'élever dans les couches d'eau supérieures et entrer dans sa période de végétation active, qui dure environ six mois et se termine en avril-mai. De mai à octobre il ne disparait jamais complètement des récoltes, dans lesquelles il est ordinairement rare ou très rare, ayant toutefois par moments quelques recrudescences soudaines et très brèves, dues, je pense, à de mauvais temps qui bouleversent les eaux et font remonter à la surface les organismes des fonds. C'est depuis l'extrème fin de décembre jusqu'à la fin de février, c'est- à-dire en pleine période d'intensité végétative, que peut appa- raitre, — toujours pour le bassin d'Arcachon, — la sporulation chez le Biddulphia mobiliensis. La température et l'état de la mer ont une trés grande influence sur l'époque de son apparition qui peut étre retardée jusqu'aux derniers jours de février par les vents violents et par les pluies. Lorsque le temps a été nor- mal et sans grandes perturbations en décembre et au commen- cement de janvier, c'est au milieu de ce dernier mois ou vers la fin que se produit d'ordinaire le processus. L'année où je l'ai découvert et où il s'est manifesté si tôt (25 décembre 1902) et en si grande abondance, tout le mois de décembre avait été uniformément et exceptionnellement calme et beau. On peut ajouter que le froid parait convenir à cette espèce de Biddulphia et que les abaissements de température qui se produisent aux mois de janvier-février semblent favoriser son activité végéta- live qui se trouve contrariée et comme arrétée chaque fois que le temps devient plus doux. En résumé, le beau temps froid est celui que j'ai cru reconnaitre comme lui étant particulièrement favorable. Dans mes récoltes de fin décembre 1902 dont j'ai déjà plu- sieurs fois parlé au cours de ce travail, les processus de rajeu- nissement de la cellule et de sporulation se sont rencontrés côte à côte, tous deux en abondance. Cette coincidence remar- quable m'avait fait penser à cette époque à une corrélation possible entre les deux processus. Mais les observations que j'ai faites depuis n'ont pas confirmé cette hypothèse et je crois maintenant qu'il n'y a là qu'une simple coincidence : j'ai cons- taté en effet que le processus de rajeunissement de la cellule se manifestait chez le Ziddulphia mobiliensis à plusieurs reprises 352 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. au cours de sa végétation active et, dans beaucoup de cas, indé- pendamment de la sporulation proprement dite. Les recherches que j'ai entreprises depuis 1901 à Arcachon sur la biologie des Diatomées m'ont amené à découvrir égale- ment, chez des espèces autres que le Biddulphia mobiliensis, les phénoménes des processus de rajeunissement de la cellule et de sporulation. J'ai suivi le premier de ces processus chez le Lau- deria Schröderi Bergon, chez un Actinoptychus qui doit être l'Actinoptychus undulatus Ehr.', chez deux Coscinodiscus et chez une Diatomée non pélagique, l Actinocyclus Roperii (Bréb.) Grun., que l'on rencontre, sur les bords du Bassin d'Arcachon, tapissant le sable des plages découvert à marée basse aussi bien que celui des fonds immergés sous une faible quantité d'eau. Quant aux spores, j'en ai reconnu l'existence certaine chez le. Chætoceros Weissflogii Schütt où j'ai constaté leur moti- lité, chez un Dactyliosolen que l'on peut rapporter, je crois, au Dactyliosolen hyalinus Cleve, chez le Rhizosolenia styliformis Brightw., dont je trouvai en 1905, en examinant à nouveau mes récoltes fixées du 26 décembre 1902, une cellule parvenue à la 3° phase de la sporulation et contenant 8 spores également dis- tantes les unes des autres et régulièrement formées chacune avec son noyau et son enveloppe?, et enfin chez le Bacteriastrum varians Lauder, où elles présentent une disposition toute spé- ciale : Dans une chaine de cette dernière espèce, où j'observai la présence de spores dans l'intérieur de toutes les cellules compo- sant cette chaine, je constatai que la plupart des cellules conte- naient 16 spores sphériques, soit 8 par demi-cellule. Dans 1. J'ai observé chez cet Actinoptychus les différentes phases de formation des deux valves du mégafrustule à l'intérieur du perizonium de l'auxo- spore et acquis la conviction que ces valves concordaient exactement avec la figure que donne RopER de son Actinoptychus triradiatus (Q.J. M. S., 1858, vol. VI, pl. 3, fig. 5), lequel ne serait alors qu'une valve du méga- frustule primordial de l'Actinoptychus undulatus. Je reviendrai dans un prochain travail sur ce trés intéressant processus, dont je publierai la description et les figures. 2. Consulter à ce sujet H. PERAGALLO, Sur la question des spores des Diatomées, Bull. Soc. sc. d'Arcachon, 8° année, trav. de 1904-1905, p. 133 et Diatomées marines de France, où la cellule dont il s'agit est représentée pl. CXXIV, A, fig. 1. P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 353 chaque demi-cellule, les 8 spores étaient réunies par groupes de deux tangentes, l'une à l'autre et disposées contre la face interne connective longitudinalement, c'est-à-dire parallèle- ment à l'axe longitudinal ou pervalvaire. Ces quatre groupes étaient répartis contre la paroi circulaire des connectifs de maniére à étre séparés les uns des autres exactement par un quart de cercle, chaque groupe étant par conséquent diamétra- lement opposé à un groupe adverse analogue. J'ai trouvé de plus, chez un assez grand nombre d'espéces, des statospores ou endocytes, souvent parfaitement endo- chrómés (notamment chez le Ditylium Brightwellii West et le Lauderia Schróderi Bergon). Malgré de patientes recherches, je n'ai pu rencontrer ces statospores chez le Biddulphia mobiliensis. J'ai apercu, dans des récoltes fixées à l'acide osmique, des frus- tules de Biddulphia granulata Roper contenant une cellule interne d'assez grande dimension qui possédait les contours ordinaires de l'espèce. Mais je dois attendre, pour affirmer que c'étaient là vraiment des endocytes, que j'aie vérifié l'existence du méme fait chez des cellules vivantes. En effet, la fixation, soit à l'acide osmique, soit avec d'autres agents fixateurs, contracte parfois excessivement le plasma intérieur de la cellule tout en lui conservant le relief de ses contours, réduits d'une manière égale dans toutes leurs parties, et peut alors, par son action durcissante, lui donner l'apparence d'une cellule interne, normalement modelée. Je ne saurais trop mettre en garde contre ces phénoménes de rétraction de plasma cellulaire dus à l'emploi des fixateurs et qui sont susceptibles de suggérer à l'observateur des interprétations erronées. Il est, dans ce cas, absolument indispensable de contróler et de con- firmer son jugement par des études sur le vif. J ai constaté également, dans un frustule de Navicula, la présence d une plus petite cellule incluse ; mais, la récolte où elle se trouvait étant fixée, des doutes subsistent encore que j'essaierai d élucider par la suite sur des cellules vivantes. Avant de terminer ce travail, je donnerai le résultat de nom- breuses mesures prises par moi chez des cellules de Biddulphia SÉANCES) 23 T. LIV. (SEANCES) 354 SÉANCE DU 14^ JUIN 1907. mobiliensis soit en état de repos, soit en voie de formation d'auxospores, soit en sporulation. J'ai groupé ici ces différentes mensurations pour qu'on puisse les comparer entre elles. A un point de vue général, les dimensions des cellules de cette espèce sont trés variables : le diamètre xx’ (axe apical de MüLLER ou axe sagittal de (Scuvvr voir planche V, fig. 1 et 3) peut avoir de 25 u à 237 u (et probablement encore davantage). Plus spécialement celles qui forment des auxospores sont au contraire presque sans exception, ainsi que je l'ai déjà dit, de grandeurs sensiblement égales et appartiennent à des sujets de dimensions un peu au-dessous de la taille moyenne, mais, à ma connaissance, ne sont jamais des microfrustules. Il suffira pour s'en convaincre de parcourir le tableau suivant, dans lequel j'ai placé en regard de la mesure de chaque demi-cellule mère (mesure du diamètre xx’), celle de l'auxospore attenante (dimension de sa plus grande longueur dans le sens latéral, c'est-à-dire dans la position où elle se présente dans les figures 4 à 8 de ma planche VI et qui est sa position normale): Demi-cellule mére. Auxospore attenante. 55 u5 211 y 59 u,5 201 u 70 u 187 u,5 70 u 240 u 7A y 182 u,5 72 1,5 198 u 75 u 200 u 76 u 191 p, 17 1,5 205 u 19 u 207 v5 81 u 212 u,5 82 u,5 194 5,5 82 u,5 212 u,5 83 u 210 u 86 u 201 u 89 u 191 2,5 92 u,5 204 u 95 u,5 234 u,5 158 u plus de 237 u On voit donc qu'à part deux demi-cellules assez petites, les deux premiéres, et une grande, la derniére, les dimensions ordinaires des demi-cellules varient entre 70 et 95 x, la taille P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 355 moyenne des cellules de Biddulphia mobiliensis étant environ de 131 y. (diamètre xx’). On se rend compte, d'autre part, que la relation de grandeur entre les demi-cellules mères et les auxos- pores attenantes varie beaucoup suivant les sujets examinés : la plus grande longueur de l'auxospore dans le sens latéral peut- étre du double au quadruple de celle de l'axe sagittal ou apical du demi-frustule vide qui y adhère. Quant aux dimensions des auxospores, si on les compare entre elles, leurs variations paraissent étre comprises, à part quelques rares exceptions, entre 182 u et 212 u. La dernière auxospore indiquée sur le tableau comme attenant à une demi- cellule ayant 138 u de diamètre était particulièrement volumi- neuse, à tel point que, sous la pression exercée par le verre mince sur la lame porte-objet, elle s'était affaissée et plissée fortement en son milieu, de manière que sa longueur véritable devait être sensiblement supérieure à celle mesurée par moi (237 x). Il est intéressant d'ailleurs de constater que cette auxospore exceptionnellement grande se trouve être, par contre, d'une taille n'atteignant même pas le double de celle de la demi- cellule-mère qui est, elle aussi, d'une dimension exceptionnelle pour une demi-cellule formant une auxospore. Les cellules sporulantes ont en moyenne un diamétre (diam. CX un peu moins grand que les demi-cellules en voie de formation d'auxospores, mais la différence n'est pas trés impor- tante. Ce diamètre peut varier, d'après mes mesures, de 40 y à 81 u; les longueurs ordinaires sont de 58 p à 15 s. Il ne m'a été possible de mesurer qu'un trés petit nombre de microspores : j'ai trouvé pour leur diamétre une longueur d'environ 5 à 7 u. De nouvelles et nombreuses mensurations sont nécessaires pour fixer plus exactement les limites des varia- lions de leurs dimensions. Je dois ajouter, en terminant, que, dans les quatre planches du présent travail, les noyaux ont été colorés en une teinte rosée pour les mieux faire ressortir au milieu des détails, souvent très compliqués, qui devaient être figurés dans les cellules. De plus, si les chromatophores n'ont pas été reproduits dans certaines 356 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. figures de la planche VIII, c'est également afin de ne pas gêner la nette représentation des noyaux et des phénoménes qui s'y manifestent au cours des différentes phases du processus de sporulation. Explication des planches V, VI, VII, VIII. PLANCHE V. Biologie du Biddulphia mobiliensis Bailey. NOTIONS PRÉLIMINAIRES. Fig. 1,3 et 4. Orientation et symétrie de la cellule. — Fig. 1, vue valvaire de la cellule : a et &', appendices; e et e', épines; oz, grand axe des valves ou axe apical (Müller); oy, petit axe des valves ou axe transa- pical (Müller). — Fig. 3, vue latérale de la cellule : V et Vi, valves; a et a’, a, et a, appendices; e et e', e, et e',, épines; C, anneau connectif emboitant: C! anneau connectif emboité; E, zone d'emboitement. O, centre de figure de la cellule, correspondant à la position du noyau au repos; 03, axe longitudinal principal ou pervalvaire (Müller); Oz, axe sagittal (Schütt), zO0z, plan sagittal ou apical; vv’ et vv, plans valvaires. — Fig. 4, vue apicale de la cellule : V et Vi, valves; a etai, e et ei, appendices et épines situés du côté de l'observateur; C, anneau connectif emboitant; Cı, anneau connectif emboité; E, zone d'emboitement; O, centre de figure de la cel- lule, correspondant à la place du noyau au repos; Oy, axe transversal (Schütt); zOy, plan transversal ou transapical; vv' et vivi, plans valvaires. Fig. 2 et 5. Disposition de l'endochróme. — Cellule montrant les chro- matophores appliqués sur les parois valvaires (fig. 2, vue valvaire) et sur les parois connectives (fig. 5, vue latérale). ; PROCESSUS DE DIVISION DE LA CELLULE. Fig. 6. — Vue latérale d'une cellule montrant l'aspect symétrique que présentent dans cette position les échancrures ou vides provenant de la division et du retrait du plasma cellulaire. Les masses plasmiques en voie de retrait sont encore reliées entre elles par un filament de plasma périnu- cléaire qui réunit les deux noyaux tout nouvellement divisés. Elles ont gardé contre les parois connectives deux points de contact oü se sécréte- ront par la suite les appendices des valves nouvelles. Fig. 7. — Vue apicale de la méme phase montrant l'aspect dissymé- trique que présentent dans cette position les échancrures ou vides prove- nant de la division et du retrait du plasma cellulaire. Fig. 8. — Sécrétion des épines et des parties de la valve adjacentes à leur base. Fig. 9. — Les surfaces valvaires se sont rapprochées l'une de l'autre en précisant leurs contours, les épines entièrement achevées se sont entre- croisées. Fig. 10. — Les valves sont complètement sécrétées. Grossissement : 400 diam. ot -~t P. BERGON. — BIOLOGIE DU BIDDULPHIA MOBILIENSIS. 3 Prance VI. Biologie du Biddulphia mobiliensis Bailey. PROCESSUS DE RAJEUNISSEMENT DE LA CELLULE. Fig. 1 et 2. — Sortie de l'auxospore hors de la demi-cellule mère. Fig. 3 et 4. — L'auxospore se gonfle latéralement jusqu'à ce qu'elle atteigne la longueur apicale que doit avoir le mégafrustule futur. Fig. 5. — Cette limite atteinte, le noyau descend en entrainant l'utricule primordial dont le retrait a formé dans l'auxospore une grande échan- crure en forme de croissant allongé. Fig. 6. — Commencement de la sécrétion de la première valve et de ses épines. Fig. 7. — Achèvement de la première valve, caractérisée par l'orienta- tion des appendices, qui sont toujours redressés verticalement au lieu d'étre obliques. Fig. 8. — Aprés cette phase, le noyau a continué à descendre vers la base de l'auxospore, l'utricule primordial a abandonné, de ce côté égale- ment, le perizonium en laissant un trés grand vide dans l'auxospore. Au moment représenté fig. 8, la sécrétion de la seconde valve du mégafrus- tule primordial va commencer. Grossissement : 400 diam. Prance VII. Biologie du Biddulphia mobiliensis Bailey. PROCESSUS DE RAJEUNISSEMENT DE LA CELLULE (Suite). Fig. 1. — Achèvement de la seconde valve du mégafrustule primordial, caractérisée par ses épines courtes et rudimentaires. | Fig. 2. — Première division de l'auxospore et du mégafrustule pri- mordial. Grossissement : 400 diam. Prance VIII. Biologie du Biddulphia mobiliensis Bailey. PROCESSUS DE SPORULATION. Fig. 4. — fre phase : formation de deux sporanges. Fig. 2, 3a et 4. — Les noyaux ont abandonné les sommets des calottes Sporangiales et gagné la partie médiane de l'une des deux faces latérales des sporanges, La fig. 4 (vue oblique) montre bien la disposition diago- nale que prennent les noyaux pour se diviser. — — Fig. 5. — Division des noyaux des sporanges, précédant la 2° phase. Fig. 6. — 2° phase : 2 spores dans chaque sporange. Fig. 7. — Développement irrégulier du contenu de chaque sporange en 2 spores placées diagonalement. Fig. 8. — Commencement de division des noyaux dans les spores de la 2* phase. 358 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. Fig. 3b, 9 et 10. — Division nucléaire et division cellulaire des spores de la 2* phase. Fig. 11. — Division irrégulière des spores de la 2° phase : avortement des spores supérieures. Fig. 12. — 3° phase : 4 spores dans chaque sporange. Fig. 13 et 14. — Division nucléaire et division cellulaire des spores de la 3* phase. Fig. 15. — 4° phase : 8 spores dans chaque sporange. Fig. 16. — 5° phase : 16 spores dans chaque sporange. Fig. 17. — 6* phase : 32 spores dans chaque sporange. Fig. 18. — Demi-cellule avec sporange en voie de déhiscence et conte- nant des microspores mobiles avec flagellums. Fig. 19. — Microspore mobile avec flagellums à sa sortie d'un sporange (vue à un trés fort grossissement). Toutes les figures de cette planche : x 400, sauf fig. 19 : x 1000. Note sur les plantes intéressantes indigénes ou adventices des environs de Mantes (Seine-et- Oise); PAR M. G. RÉAUBOURG. Les environs de Mantes-sur-Seine sont depuis longtemps connus des botanistes herborisants. La richesse de leur végéta- tion est en effet remarquable et les plantes rares y abondent. Cette variété des espéces s'explique par la diversité des terrains où elles croissent. Les collines qui entourentla ville sont formées de craie, traversée par des bandes horizontales de rognons ou de tables de silex pyromaque. Vers l'altitude de 100 m., cette craie est recouverte d'argile plastique (Saint-Martin-Chantemesle), puis, sur les hautes collines, vers 200 m. apparaissent des dépôts de meulière (Lesseville). La plaine est constituée par des dépôts alluvionnaires préhistoriques (Limay-Gassicourt-Sandrancourt); les iles de la Seine sont des bancs d'alluvions récentes, argilo- siliceuses. Quelques marais (Le Coudray, Les Chaudettes) fournissent des lieux d'herborisation fructueux. La localité du Coudray est classique et servit souvent de but à des herborisa- tions publiques. Malheureusement des travaux entrepris pour capter l'eau, travaux d'ailleurs abandonnés, ont fait disparaitre quelques plantes. Ayant herborisé plusieurs années dans les environs de Mantes, nous avons voulu indiquer les plantes intéressantes que nous y G. RÉAUBOURG. — PLANTES DES ENVIRONS DE MANTES. 359 avons rencontrées. On trouvera également dans cette Note quelques indications de localités dues à l'obligeance de M. Mesxir qui parcourt cette région depuis plus de trente ans et à qui nous sommes reconnaissant d’avoir dirigé nos premiers pas. MM. Bior et Turégaur furent souvent pour nous de bons compa- gnons d'herborisation : ilstrouverontici notre sympathique sou- venir. Thalictrum minus L. — Chemin du Coudray. Cóte de Saint-Martin Menhir dela Pierre Drette pres Vetheuil. Cà et là sur les coteaux cal- caires dominant Bonnières, Jeufosse et Port-Villez. Anemone Pulsatilla L. — C. sur les coteaux calcaires. Hepatica triloba Chaix. — Coteaux entre Jeufosse et Port-Villez. Adonis autumnalis L. — Guitrancourt (Mesnil). Adonis cstivalis L. var. crrmxa. — Basse plaine d'Épone, mélangé avec le type. Adonis flammea Jacq. — Guitrancourt. Bords de la Mauldre entre le chemin de fer et la Seine. Myosurus minimus L. — Localisé sur la butte du Muret. | Ranunculus hederaceus L. — Existait autrefois à Maudétour près d'une mare-abreuvoir; disparu par suite du pavage des abords de cette mare (Mesnil). | Ranunculus sylvaticus Thuill. — Bois frais près de Limetz (Barberot et Mesnil). Helleborus fœtidus L. — C. sur les coteaux. u Nigella arvensis L. — Coteau des Célestins (champs cultivés). Le Meslier. Plaine de Gassicourt. | | Aquilegia vulgaris L. — C. dans les bois frais du Coudray, des Hauts-Dennemonts, etc. : ill Actæa spicata L. — Parc de Guitrancourt (Mesnil). Goussonville. Bois de Senneville. Mahonia Aquifolium L. — Naturalisé dans le vallon des Moussets. Saponaria Vaccaria L. — Entre Auffreville et Brassueil, dans un champ de seigle (Mesnil). Ile de Limay. Cóte de Saint-Sauveur. Silene gallica L. — Les Bas Saint-Jacques (Mesnil). | | Silene Otites Sm. — Route de Mantes à Issou. Chemin creux de Mantes à Buchelay. Champs et bois sablonneux entre Sandrancourt et Saint-Martin. “assi Silene noctiflora L. -- Plaine basse entre Mantes et Gassicourt (Mesnil). - vill Melandrium sylvestre Rœbl. — Parc de Villiers à Mantes-la- Ville (juin 1876, Mesnil). 360 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. Cerastium erectum Coss. et Germ. — Bois de Rosny. Linum tenuifolium L. — Abondant sur les coteaux calcaires : Mau- duits, Saint-Sauveur, Coudray. Geranium pyrenaicum L. — Pelouses du Parc de Rosny. Geranium sanguineum L. — Coteau de Chantemesle. Althæa hirsuta L. — Coteau de Chantemesle. Polygala calcarea Schultz. — Abondant sur les coteaux de la rive droite de la Seine, avec fleurs bleues, roses ou blanches. Monotropa Hypopitys L. — Bois de Sapins : Saint-Sauveur. Côte des Célestins. La Désirée. Drosera rotundifolia L. — Bois des Mares, à Villers-en-Arthies. Parnassia palustris L. — Fond des Chaudettes (Mesnil). Le Coudray. Bois bordant le chemin de Fresnel à la Villeneuve, dans les trous laissés par l'extraction de la meulière. Pirola rotundifolia L. — Bois sur la gauche du chemin de Lain- ville à Enfer. Papaver hortense Hussenot. — Terrassements de la carrière d'Hardri- court (Mesnil). Talus de la route de Vétheuil à Hautile. Glaucium flavum Crantz. — Trouvé en 1890 par MM. Lambert et Mesnil sur le talus du chemin de fer prés la gare de Limay. Corydalis lutea DC. — Vieux mur à Fontenay-Saint-Père (Mesnil). Buchelay. Parc de Magnanville. Vieux murs à Mantes. Fumaria densiflora DC. — C. à Mantes, dans les jardins. Barbarea praecox R. Br. — Subspontané cà et là; rues à Mantes, jardins, etc. Arabis arenosa Scop. — Sur les coteaux entre Jeufosse et Port-Villez. Dentaria bulbifera L. — Mantes-la-Ville (1894, Mesnil). Cardamine hirsuta L. — C. dans le cimetière de Mantes. Cardamine impatiens L. — Berges de la Seine à Mantes : Cordeliers (1889-1891, Mesnil). Ile aux Dames. Braya supina Koch. — A existé boulevard Carnot sur les tas de cal- caire apportés pour la réfection de la route. Mauduits, sur un chemin cal- caire allant de la route de Paris à la Plagne. Erysimum orientale R. Br. Mantes, rue des Crosnières (Mesnil). Hesperis matronalis L. — Sur la côte, entre Jeufosse et Port-Villez. Diplotaxis muralis DC. — Abondant dans les vignes des coteaux de Saint-Sauveur et de Follainville. Eruca sativa Lmk. — Talus de la route d'Hautile. Dans un pré, île de Limay !. 1. Cette station, aujourd'hui disparue par suite d'un défrichement, était en 1902 trés intéressante. On y rencontrait en abondance Eruca sativa, Berteroa incana, Saponaria Vaccaria, Leonurus Cardíaca, Camelina sativa, Polycnemum majus, Chrysanthemum segetum, etc. M. RÉAUBOURG. — PLANTES DES ENVIRONS DE MANTES. 361 Sinapis Cheiranthus Koch. — Jeunes taillis de la Butte Verte. Berteroa incana DC. — Haie d'un jardin aboutissant à la Seine à Limay (Mesnil). Gare de Mantes. Ile de Limay. Camelina sylvestris Wall. — Saint-Sauveur. Camelina sativa Crantz. — Ile de Limay. Teesdalia nudicaulis R. Br. — Bois entre Mantes et Rosny. Hutchinsia petræa R. Br. — Roches calcaires du vallon des Mous- sets. Vieux murs à Follainville, Saint-Sauveur. Lepidium ruderale L. — Pont de la Vaucouleurs (Mesnil). Abondant en 1902 dans un terrain vague prés des abattoirs (en voie de disparition). Lepidium latifolium L. — Mericourt (Mesnil). Ile de Limay. Ile de Gassicourt. Lepidium Draba L. — Ile aux Dames. La Plagne. Talus du chemin de fer avant Mezières. Isatis tinctoria L. — Butte Verte, sur le talus du chemin de fer. Cóte de Limay. Tour Duval, Rolleboise, Vetheuil, Chantemesle, etc. B. Hirsura. — Rolleboise, avec le type. Neslia paniculata Desv. — Gare des marchandises à Mantes (1884, Mesnil). Guitrancourt. Bunias orientalis L. — Mantes (1894, Mesnil), | Helianthemum guttatum Mill. — Sables entre Guitrancourt et Saint- Martin. Butte Verte. Fontenay-Saint-Père. Villers-en-Arthies. Helianthemum pulverulentum DC. — Sur les coteaux : Saint-Sau- veur, Le Coudray, etc. Helianthemum canum Dunal. — Le Coudray. Côte de la Désirée. Fumana vulgaris Spach. — Le Coudray. Ailantus glandulosa Desf. — Naturalisé aux environs du parc des Célestins. Spartium junceum L. — Subspontané à Saint-Sauveur. — Cytisus decumbens Walp. — Coteaux calcaires des deux rives de la Seine : Le Coudray. Tour Duval. Célestins, La Plagne, Le Breuil. Var. piFFUsA, — Cà et là avec le type. u Genista anglica L. — Butte de Marisy. Lande entre Fontenay-Saint- Père et le Chesnay. Genista sagittalis L. — Sur les coteaux '. l | Ononis Columna All. — Les Mauduits (Mesnil). Coteau de Chante- mesle, Ononis Natrix L. — Sandrancourt. Tour Duval. Côte Saint-Sauveur. Tetragonolobus siliquosus Roth. — Abondant dans les régions humides des Mauduits, du Coudray, de la Désirée, etc. 1. Quoi qu'en dise un couplet de M. de SCHŒNEFELD, le Genista pilosa L. n existe pas à Mantes. 362 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. Trigonella monspeliaca L. — Talus aride d'un petit chemin creux entre Mantes et Jouy-Mauvoisin (Mesnil). Astragalus monspessulanus L. — C. sur les coteaux de la rive droite de la Seine : Vallon des Moussets, Célestins, Tour Duval, etc. Melilotus alba Lmk. — Montchauvet, au pied de la tour (Mesnil). Lande du Mesnil. La Désirée. Ile de Limay. Mauduits. Carrières sur la còte Saint-Sauveur. Villers-en-Arthies. Medicago Gerardi Willd. — Bonnières (Mesnil). Trifolium medium L. — Route de Rosny à la Belle-Côte. Le Coudray. Trifolium ochroleucum L. — Bois au sud de Bonnières (Mesnil). Les Mauduits, sur la crête. Trifolium striatum L. — Conglomérats silico-calcaires du chemin de Mantes à Jouy (Mesnil). Trifolium elegans Savi. — Dans une prairie artificielle sous Serine- ville (Mesnil). Lathyrus sylvestris L. — Le Coudray. Les Mauduits. Lathyrus hirsutus L. — Terrains cultivés dans l'ile de Limay, (20 juin 1906, Mesnil). Coronilla minima DC. — Vallon des Moussets. Le Coudray. Les Mauduits. Sedum boloniense Lois, — Sables de Freneuse. Sedum elegans Lej. — Parc de Rosny (Mesnil). Butte Verte. Sables de Moisson et de Freneuse. Sedum rubens L. — Chemin allant de la briqueterie de Mantes-la- Ville au peuplier des Belles-Lances (Mesnil). Butte Verte. Cerasus Padus DC. — Naturalisé dans le parc de Magnanville. Prunus spinosa L. var. Fruricans. — La Tour Duval. Spiræa Filipendula L. — Bois du Mesnil. Fragaria elatior Ehrh. — Fossé gauche de la route de Magny près le chemin de Follainville (Bardel et Mesnil). Potentilla splendens Ram. — Bois du Mesnil. Rosa pimpinellifolia L. — Cà et là sur les coteaux calcaires, chemin allant du coteau de la Désirée à Vetheuil. Sorbus latifolia Pers. — Un pied a été planté sur la route nationale allant à Magny, dans le fond des Chaudettes. CEnothera biennis L. — Halte d'Aubergenville. Sables de Freneuse. Bupleurum rotundifolium L. — Dans les moissons, à la Désirée. Falcaria Rivini Host. — Breval, près la station (Thiébaut). Ægopodium Podagraria L. — Coteaux boisés et humides au-dessus de Guitrancourt (Mesnil). Follainville, près les lavoirs. Carum Bulbocastanum Koch. — Indiqué à Mantes par quelques auteurs; nous ne l'y avons jamais rencontré. Ea ARRETE T WE T ne E M. RÉAUBOURG. —— PLANTES DES ENVIRONS DE MANTES. 363 Sium latifolium L. — Rénoir, Freneuse : dans la Seine. Libanotis montana All. — Sur les coteaux : Bonnières (Mesnil), Mau- duits et cimetière d'Hautile. | Seseli montanum L. var. eLaucum. — Sur les coteaux calcaires. Seseli coloratum Ehrh. — Le Coudray. Foniculum officinale All. — Très abondant sur les coteaux. Peucedanum Chabræi Gaud. — Ile de Limay (Mesnil). Ruisseau du Coudray. Turgenia latifolia Hoffm. — La Plagne, dans les cultures (Mesnil). Gassicourt, chemin des Prés. Cornus mas L. — Bois des Belles-Lances. Bois des Hauts-Denne- mont. Fossés à gauche de la route de Saint-Martin. Bois des Mauduits. Taillis à l'entrée du tunnel de Bonnières. Erica Tetralix L. — Drocourt. Butte de Merisy. Lesseville. Villers en Arthies. Erica scoparia L. — Drocourt, prés la ferme de la Tilleuse (Hoschedé), Lysimachia nemorum L. — Bois entre Lesseville et Enfer. Samolus Valerandi L. — Mares des bosquets vers Fresnel. Anagallis tenella L. — Chaudettes (1861, Mesnil). Plantago arenaria Waldst. et Kit. — Sables de Sandrancourt. Syringa vulgaris. — Naturalisé cà et là dansles bois : Hauts-Den- nemont. Butte Verte. Chaudettes, Senneville, etc. Menyanthes trifoliata L. — Les Chaudettes. Villarsia Nymphoides Vent. — Abondant dans la Seine. . Chlora perfoliata L. — Célestins. Fontenay-Saint-Pére. Les Ghau- dettes. Le Coudray. Mauduits. Gentiana cruciata L. — Bonnières (Mesnil). | Gentiana germanica Willd. — Talus herbeux de la route du Breuil. Les Mauduits. Bois de Follainville. | Cuscuta major C. Bauh. — Pont de la Vaucouleurs, sur Calystegia sepium. Anchusa sempervirens L. -— Chemin près le Peuplier des Belles- Lances (Mesnil). Les Moussets : disparu durant la réfection de l'im- meuble. Lithospermum purpureo-cæruleum L. — Amenucourt. Echinospermum Lappula Lehm. — Plaines de Gassicourt, Sandran- Court. Limay. Physalis Alkekengi L. — Chemin au sommet du coteau de Mantes- la-Ville, vers Magnanville (Mesnil). Follainville. La Plagne, rues du village. Vigne au-dessus de l'usine à ciment de Guerville. Vignes, à gauche de la route, entre Dennemont et Saint-Martin. 364 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. Atropa Belladona L. — Rolleboise, près l'entrée du tunnel (Mesnil). Butte Verte, sur le remblai du chemin de fer. Datura Stramonium L. — Adventice : cà et là, murs, décombres, jar- dins, avec D. Tatula L. Verbascum nigrum L. — Vallée de la Vaucouleurs. Ile de Limay. Veronica persica Poir. — Terrain Saintier à Mantes (Mesnil). Basse plaine de Buchelay. Veronica praecox All. — Plaine de Gassicourt. Digitalis lutea. L. — Rolleboise, près le tunnel. Phelipæa cerulea Mey. — La Plagne, bords du chemin couronnant les Mauduits. Route de Limay à Issou (Mesnil). Orobanche cruenta Bert. — Plateau de Follainville. Saint-Sauveur. — var. citrina, — Avec le type, à Saint-Sauveur. Orobanche Teucrii Schutz — Les Célestins. Orobancche amethystea Thuill. — Mézières, sur le Cardère à fou- lons. L'Orobanche amethystea, appelée « asperge » parles paysans, a presque totalement détruit les cultures de Cardères (Mesnil). Salvia Sclarea L. — Coteaudes Célestins, aux alentours du parc. Salvia verticillata L. — Lainville, chemin prés le village (juin 1894. Bardel et Mesnil). Chemin de Gassicourt, en face la laiterie. Hyssopus officinalis L. — Parc des Célestins (Mesnil). Chapelle de Saint-Germain de Secqval. Saint-Sauveur, Dennemont. Melissa officinalis L. — Ravin montant à la ferme de Malassis. Nepeta Cataria L. — Saint-Sauveur. Ferme d'Herville. Stachys germanica L. — Les Mauduits (Mesnil). Prairies denudées du coteau des Célestins. Chemin montant du ru de Fontenay à la carrière de la Mairie. Leonurus Cardiaca L. — Prés le Parc du Mesnil, face à Vetheuil (1873, Mesnil). Ile de Limay. Brunella grandiflora Jacq. — Abondant sur les coteaux. Ajuga genevensis L. var. prrammaLis. — Plateau de Follainville (Bar- del et Mesnil). Teucrium montanum L. — Les Chaudettes. Le Coudray. Saint-Sau- veur. Les Moussets. Tour Duval. Follainville, etc. Globularia vulgaris L. — Tour Duval. Vaccinium Myrtillus L. — Maudétour. Aincourt. Villers-en-Arthies. Campanula persicæ folia L. — Parc du Mesnil (Mesnil). Le Coudray. Campanula glomerata L. — Sur les coteaux, avec la var. PUMILA, mélangée au type. Specularia hybrida Alph. DC. — Plaine de Gassicourt. Phyteuma orbiculare L. — SaintSauveur. Le Coudray, etc. Asperula arvensis L. — Route du Breuil (Thiébaut). st MAE Dia M. RÉAUBOURG. — PLANTES DES ENVIRONS DE MANTES. 365 Asperula galioides M. Bieb. — Prairie devant la papeterie de Gassi- court (Mesnil). Sapiniere des Moussets. Tour Duval. Le Coudra) ; " Rubia peregrina L. — La Roche-Guyon. Chemin montant à Ché- rence. | | | Dipsacus pilosus L. — Rosay (Mesnil). Moulin des Pierres. Cirsium eriophorum Scop. — Cóte des Mauduits. Drocourt. Flacourt. Lappa major DC. — Gare des marchandises. Terrain vague sur l'em- placement de l'ancien équarrissage. Flacourt. Centaurea solstitialis L. — Plaine de Longnes. | Limay Echinops sphærocephalus L. — Carrière Kargel, côte de imay. | Helianthus annuus L. — Fréquent dans les champs, apporté par les engrais. s ; Chrysanthemum segetum L. — Ile de Limay. Drocour . Gassiegun Artemisia Absinthium L. — Chemin de la laiterie de mai Fontenay-Saint-Père. Gargenville. Pré entre le château des Moussets e la Seine. | Artemisia campestris L. — Plaine de Buchelay, de Sandran Court, etc. | Inula Britannica L. — Bords de la Seine à Gassicourt, ean e Solidago canadensis Schk. — Naturalisé à la Butte Verte et prè pont de la Roche-Guyon. Accidentel à Guernes dans des décombres. Linosyris vulgaris DC. — Chantemesle (Mesnil). Les Mauduits. Doronicum plantagineum L. — La Tilleuse. , . Cineraria lanceolata Lmk. — Le Coudray (1878. Mesnil), Bois des Ravenelles à St-Cyr-en-Arthies. | Petasites vulgaris Desf. — Parc de Fontenay St Pore. Hypocheris maculata L. — Follainville. Bois du Cou rey. "- Helminthia echioides Gærtn. — Juziers. Côte de nmay. arr Chondrilla juncea L. — Plaine de Gassicourt. Sables de court. : Lactuca perennis L. — Entre Maule et Andelu (Mesnil). Plateau des Célestins, Boinville. Lainville. Guerville. La Désirée. | . Lactuca Scariola L. var. vosa. — Bennecourt (Mesnil). Rolleboise. Barkhausia setosa DC. — Abondant aux environs immédiats de Mantes. Crepis pulchra L. — Entre Vetheuil et Chantemesle. re de Xanthium strumarium L. — A longtemps existé près de la ma Gassicourt. Disparu. , Polycnemum majus A. Br. — Ile de Limay. Mesnil) Chenopodium ficifolium Sm. — Gare de Mantes (Mesnil). i er, avé station Rumex scutatus L, — Blaru, près le chemin de fer, avant la (Mesnil). 366 SÉANCE DU 1^ JUIN 1907. Urtica pilulifera L. — Meulan, vieux murs (Mesnil). Daphne Laureola L. — Guerville. Forét de Rosny. Daphne Mezereum L. — Parc de Fontenay-St-Père. Forêt de Rosny, vers les Guinets. Hippuris vulgaris L. — lle de Limay (Mesnil). Bras mort de la Seine à Guernes. Thesium humifusum DC. — Lande du Mesnil. Euphorbia Gerardiana Jacq. — Coteaux des Célestins, de St-Sau- veur, de Follainville, etc. Euphorbia dulcis L. — Bois au sud de Bonnieres, près le Mesnil- Renard (Mesnil). Euphorbia palustris L. — Vallée de la Mauldre entre Epone et Nezel. Euphorbia Esula L. var. tristis. — Chantemesle (Mesnil). Buxus sempervirens L. — Troucaberbis. Coteaux entre Jeufosse et Limetz. Parc de Magnanville. Salix rubra Huds. — Bonnières, Bennecourt (Mesnil). Tulipa sylvestris L. — Parcs de Rosny et de Magnanville. Lilium Martagon L. — A existé dans un petit bois pres l'église d'Arthies. Disparu, le bosquet ayant été arraché. Ornithogalum pyrenaicum L. — Breval (Thiébaut). Gagea arvensis Schult. — Boinville. La Plagne, dans les sainfoins (Mesnil). Allium flavum L. — Petit bois bordant la route, en contre-bas de la vieille tour du Mesnil-Renard, près Bonnières (Mesnil. Phalangium ramosum Lmk. — Abondant sur les coteaux : Le Cou- dray, St-Sauveur, Le Mesnil. Rolleboise, Les Mauduits. Paris quadrifolia L. — Pentes boisées sous Guitrancourt (Mesnil). Follainville, près les lavoirs. Ruscus aculeatus L. — Parc de Magnanville. Iris pumila L. — Sur les bas murs de l'ancienne laiterie de Vert (Mesnil). Iris feetidissima L. — Lainville. Narcissus poeticus L. — Trés abondant dans le parc de Magnanville. Loroglossum hírcinum Rich. — C. partout. Anacamptis pyramidalis Rich. — Follainville. Le Coudray. Orchis ustulata L. — Côte de Limay. Le Coudray. Orchis purpurea Huds. — C. partout. — var. Jacquisr, — Parc de Rosny, avec le type. Orchis militaris L. — Le Mesnil, Follainville, Les Célestins, etc. Orchis Simia L. — Mémes localités. Orchis Morio L. — Côte de Limay. Butte Verte. Orchis mascula L. — Bonnières, La Plagne. [2-7 OO UNDE M. RÉAUBOURG. — PLANTES DES ENVIRONS DE MANTES. 367 Ophrys muscifera Huds. — La Plagne, Guitrancourt, Fontenay, côte de Limay, etc. Ophrys aranifera Huds. — Plateau des Célestins, Le Coudray. — var PnEUpo-seEcuLUM, — Friches du plateau de Follainville. Le Gou- dray. Ophrys Arachnites Hoffm. — Follainville, Lande du Mesnil. Ophrys apifera Huds. — Célestins, Coudray, etc. Herminium Monorchis R. Br. — A longtemps existé dans un pré au Coudray. Disparu vers 1880. Gymnadenia conopea R. Br, — Côte de Limay, Coudray, etc. Gymnadenia odoratissima Rich. — Marais des Chaudettes (juillet 1868, Mesnil). Gymnadenia viridis Rich. — St-Sauveur. Limodorum abortivum Sw. — Pare de Fontenay, à la sortie sur Ja iande (Mesnil). Le Coudray. Cephalanthera grandiflora Babingt. — Côte de Limay, Fontenay, Guitrancourt, Rolleboise, etc. Cephalanthera ensifolia Rich. — Lande du Mesnil. Epipactis latifolia All. — C. partout. — Var. ArRoRUsENs, — Plus fréquent que le type aux Célestins, à la Tour Duval. — S. Var, LurEscENs. — Célestins. Epipactis palustris Crantz. — Marais du Coudray et des Chau- dettes. Neottia Nidus-avis Rich. — Follainville, Le Coudray, Fond des Chaudettes. Hydrocharis Morsus-ranæ L. — Qà et là, dans la Seine. Wolffia arrhiza Wimm. — Avait envahi vers 1900 la mare de Gas- Sicourt. Disparu après un curage. | Lemna gibba L. — Petite mare près le Mesnil-Renard (Mesnil). Arum italicum Mill. — Coteaux à Port-Villez. Carex maxima Scop. — Chantemesle. | Carex ampullacea Good. — Interstices des pierres du quai de la Tour (Mesnil). Talus du chemin de fer, île de Limay. Butte Verte, sur les accotements de la route. Oplismenus Crus-galli Kunth. — le de Limay, Vallée de la Mauldre. Crypsis alopecuroides Schrad. — Ferme d'Herville. Chemin de Bréval à St-Illiers la Ville (Mesnil). Alopecurus gericulatus L. var. ruzvus. — Le Mesnil-Renard (Bardel et Mesnil), Apera interrupta P. B. — Terrains sablonneux près le dépôt. 368 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. Stipa pennata L. — Qà et là, sur les coteaux crayeux de Chante- mesle. Sesleria cerulea Ard. — Abondant aux Mauduits, au Coudray, etc. Gaudinia fragilis P. B. — lle aux Dames. Les Martraits (1878, Mes- nil). Ile de Limay. Avena pratensis L. — Les Moussets. Melica ciliata L, var. Nesronexsis, — Route de Dennemont et côte entre Dennemont et Guerhies. Poa serotina Ehrh. — Buchelay, présle Chemin transversal, passant sous le réservoir des eaux (1906, Mesnil). Festuca gigantea Vill. — Moulin des Pierres à Mantes-la-Ville. Festuca loliacea Huds. — Ile de Limay. Ceterach officinarum C. Bauh. — Hameau des Rues à Fontenay (Mesnil). Blechnum Spicant Roth. — Lainville, Lesseville, Villers-en-Arthies. Scolopendrium officinale Sm. — Entre Bréval et St-Illiers-la-Ville (Mesnil), Pont dela Vaucouleurs à Brassueil. Les Hauts-Dennemonts. Asplenium Adiantum-nigrum L. — Parc de Magnanville. Asplenium Filix-femina Benth. — Goussonville. Nephrodium Oreopteris Kunth. — Sur un pont, au bord de la route de Rolleboise, à l'extrémité du parc de Rosny (Mesnil). Aspidium aculeatum Sw. — Blaru, chemin creux longeant le parc, prés la Carriére (Mesnil). Ophioglossum vulgatum L. — Parc de Magnanville. Le Coudray. La Désirée. | Lycopodium clavatum L. — Lainville, prés les carrières. Nouvelles espèces de la Chine; PAR Me H. LÉVEILLÉ. KA que Bauhinia aurea Lévl. sp. nov. Rami velutino-tomentosi, rufo-aurei ; folia magna (limbo 16 cm. » 16cm.) rotundata, integerrima, ad basin cordata, sinu nunc angustissimo, nunc plus minus lato, supra atroviridia, sepe albomaculata, subtus aureo-fulva; legumen 20-25 cm. longum, valde firmum, intus brunneum, extus rufo- tomentosum, semine ovali, compresso (3 cm. x 2,5). Kovy-Tcu£ov : rochers et bois des environs de Lo-Fou, nov. 1905, n° 2614 (Jul. Cavalerie). «x Sonerila Esquirolii Lévl. sp. nov. Caulis tetragonus, lineatus, glaber, ramosus; folia petiolata, oblonga H. LÉVEILLÉ. — NOUVELLES ESPÈCES DE LA CHINE. 369 (3-4 em. »« 10-15 mm.), acuminata, glabra, ad basin rotundata, obsolete denticulata, subtus pallida, petiolo pedunculisque hispidis; infrorescenta scorpioidea 4-8-flora; flores purpurei, trimeri; stamina 6; stylus gracilis stamina superans. Kovy-Tcu£ov : Hoa-Ouan-Yao, aoùt 1903; n° 645 (Jos. Esquirol). y Vitis Lyjoannis Lévl. sp. nov. | Caulis 2-4 m. altus, sat erectus, etsi aspectu sarmentaceus, ecirrosus, pubescens et angulatus; folia rotundata, acuminata, argute dentata, supra sparse pilosa, subtus rufo-pubescentia, conspicue cordata ; ores corymbosi; corymbi 2-3, pseudo-umbellis 6-12-floris constantes; fructus siccus, rotundus, magnitudine pisi, trilocularis; stylus ad apicem persis- tens, stigma indivisum. | Kouy-Tcnéou : terrains pierreux, 4°" août 1905, à Pin-Uo; Ton-Yun; n° 2478 (Julien Cavalerie). | Cette plante a le port et la feuille du Vitis flexuosa; mais, outre qu'elle n'est pas sarmenteuse, elle a ses fleurs nettement disposées en corymbes. ($9 Pieris Fortunati Lévl. sp. nov. _ . ? Affinis P. Cavaleriei et P. Esquirolii. Rami rubri, nitidi; folia coriacea, ovato-oblonga, acuminata, tum crenata, tum argute dentata in Eose ? ramo, ad basim cordata, brevissime petiolata; flores in racemos mE positos, laxifloros dispositi, et sat longe pedicellati ; calycis lobi eres] reflexi; corolla in lobos obtusos profunde divisa; capsula, calyce persi tente operta, pubescens; stylus dejectus. Kouy-Tenéou : n° 666. : d Trés voisin du P. Cavaleriei; mais reconnaissable au premier abor à ses grappes composées. 16 0 Pieris oligodonta Lévl. sp. nov. Rami brunnei, rugosi; folia subrigida, oblongo-lanceolata, con breviter petiolata, remote et grosse dentata (dentibus 3 in utr oque ma Se Supra atro-viridia, subtus pallida, parce nervata (nervis 3 e siti: calycis remote nascentibus); flores minimi in racemos breves Male brevissime lobi obtusi; corolla punctata, lobis sese obtegentibus; antheræ ad apicem cornutæ. Kovy-Tcn&or : (Jos. Esquirol). il Ww?“ Hoya Lyi Lévl. sp. nov. at Planta rupicola, radicans, pulcherrima; caulis elongatus, pra" tomentosus; folia opposita, coriacea, utrinque corrugata et put inervia, laete viridia, integerrima, margine revoluto, ovato-lanceolata, ta longe ad apicem et ad basim obtusa, breviter petiolata; inflorescen ulcher- Pedunculata, pedunculo hirto; flores umbellati, longe pedicellat, Pn rmi, cereo-albi; pedicelli hirti; sepala parva, obtusa, ad apice i T. LV. (SÉANCES) 24 310 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. petala carnosula, obtusa, ciliata, coron: squamis nitidis et plicato-corru- gatis; stamina vix conspicua, antherarum membranis lucidissimis. Kovy-Tcn£oc : environs de Gan-Pin, 20 septembre 1897: sur les parois des rochers surplombant une dépression en forme de cirque (L. Martin et Emile Bodinier) ; Lo-Pié, rocailles près du marché, 7 octobre 1897 (Léon Martin et Séguin), n° 1853; Tsien-Sen-Kiao, novembre 1904, n? 1879 (Jean Ly). Plante trés rare, à superbes fleurs blanches comme la cire, trés distincte des autres Hoya chinois. Son port, sa villosité et la nervure unique des feuilles comme immergée dans le parenchyme la distinguent nettement du H. carnosa; elle est d'ailleurs bien autrement robuste. Le Hoya Pottsi Traill. a les feuilles à 3 nervures. iL Polygonum Chaneti Lévl. sp. nov. Caules erecti, sparse aculeati ; rami floriferi dense et conspicue glandu- losi, glandulis longe pedicellatis; folia petiolata, lanceolata, integra, glabra, acuminata, ad nervum primarium et margine aculeolata, ocreis brevibus et apertis, vix ciliatis; flores in spicas laxifloras, filiformes et divaricatas dispositi, pallide rosei: achænium hebeti-nigrum, nec trigonum, nec lenticulare sed ovato-rotundum. Tcnao-Tcuao : fossés humides, 10 août 1905, n° 86 (Chanet). Plante ayant le port du P. Posumbu, mais bien distincte par ses acicules. 3 . 4$ Polygonum pyramidale Lévl. sp. nov. Caules marmorati, inermes et erecti; folia lanceolata, integra, glabra, acuminata, ciliata, petiolata; ocreæ elongatæ (1 cm.), eciliatæ; flores in spicas elegantes et pyramidales, necnon densifloras dispositæ; spice pedunculatæ, erect: ; pedunculi glabri, 3-4 cm. longi; achænium brun- neum lenticulare. Tcuao-Tcnao : fossés humides, 10 août 1905; n° 85 (Chanet). Les épis pyramidaux de cette espèce rappellent ceux du P. vivipa- rum. Ils sont au nombre de 4 par tige. Souvent l'un d'eux porte sur son pédoncule un épi rudimentaire. Q . LI .. ^ 161 Disporum Esquirolii Lévl. sp. nov. Caulis 1-1, 2 m. altus, stricte erectus; folia tenuia, late ovata, translucida, pulchre nervata, subsessilia ; inflorescentia cymosa 4-5 dichotoma ; corolla alba, infundibuliformis, ut in Fritillaria tabulata, ad apicem revoluta; stamina 6; anther:e intus ad stigmata conspicue refractæ; ovarium sulcato- costatum ; stylus ovarium æquans; stigmata 3, valde elongata et reflexa, stylum æquantia. Kovv-TcnEov : route de Pay-So, Pa-Yang, dens un tournant humide | près de l’Usine métallurgique de Fou-Pa et de la source de Pa-Yan, juin 1905, n* 485 (Jos. Esquirol). G. BONATI. — ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE PEDICULARIS. 371 Espèce très caractérisée dans le genre, par sa haute stature, par son périanthe pointillé en damier comme chez les Fritillaria, par l'inflores- cence multiflore et par la disposition de ses étamines. Ses feuilles le rapprochent du D. Leschenaultianum. «W?Rohdea Esquirolii Lévl. sp. nov. Folia radicalia plura, 4 præsertim lata (6-7 cm.), 18-20 nervia, 20 cm. longa, ovalia, acuminata, ad basin attenuata; scapus crassus, teres, glaber, 4 cm. altus; spica ovato-oblonga, 3 cm. longa; flores ut in genere; perianthio subgloboso, albo. Kouy-Tenéou : Tchu-Suang, 29 juin 1905, n° 722 (J. Esquirol). Espèce distincte par ses feuilles nombreuses et très larges. qt Rohdea sinensis Lévl.sp. nov. Folia radicalia 7-8, lanceolata, 10-12 nervia, in petiolum longum et dilatatum attenuata; scapi 2, ut folia nigro-punctati, glabri, 7 cm. alti; Spica cylindrica, 3 cm. longa;:fructus lutescens, incurvus, rugosus et rostratus; flores albi. Kovy-Ten£ov : n° 769 (Jos. Esquirol). Bien distinct du 7. japonica par ses feuilles nombreuses et atténuées en un long pétiole et du précédent par ses feuilles beaucoup plus élancées, mais moins larges. Peut-étre trouvera-t-on plus tard des formes inter- médiaires entre les Æ. Esquirolii et sinensis. Sur quelques espéces nouvelles du genre Pedicularis; PAR M. G. BONATI. Parmi les nombreuses espèces de Pédiculaires récoltées par le R. P. Sovu£ pendant les derniéres années de sa vie et exis- tant dans l'herbier du Muséum, il en est quatre non encore décrites. Je donne plus bas les diagnoses de ces plantes et je Jons à cette courte étude la description d'une espèce coréenne découverte en 1906 par le R. P. Faure et celle d'une forme spéciale du P. Mussoti Ft. Enfin, pour me conformer aux déci- sions du Congrés de Vienne, j'ajoute les descriptions latines des espéces nouvelles publiées dans le Bulletin de la Société bota- mque de France, à la séance du 12 avril 1907. HÖ Pedicularis pseudo-muscicola Bonati. Radix decurrens, fibris plus minusve incrassatis. Scapi multi, patuli, 372 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. repentes, 5-10 cm. longi, glabri, lucentes nigrescentesque. Folia radi- calia longissime petiolata (5-7 cm.), petiolo compresso, subalatoque, limbo 3-5 cm. longo, glabro, supra nitido, subtus rugoso, tuberoso, 10-20-jugo, pinnatisecto; lobis inferioribus distantibus, petiolulatis, superioribus con- nexis, sessilibus, basi dilatatis, ovato-oblongis, profunde lobulatis; lobulis acutis serratis; folia caulinaria pauca, radicalibus simillima, sed cum paucis ac brevibus lobis. Flores omnes axillares, graciles, flexuosi et longe (5-8 cm.) pedunculati ; tubus calycis pedunculum æquans, membranaceus, profunde antice fissus, lobis 5 subæqualibus, 2-3 mm. longis, lineato- lanceolatis, basi attenuatis, integris vel incisis, nervis mediis eminentibus; coroll: purpure tubus longissimus (4-5 cm.), angustissimus, pilis albis lanuginosis brevissimis præcipue basi tectus; galea 5 mm. longa, erecta, summo contorta, in rostrum sigmoideum 6-10 mm. longum attenuata; labium inferius 4 cm. longum, 15-20 mm. latum, glabrum, inæqualiter trilobatum, lobo medio minore vix proeminente, in longitudinem trinervato, nervis reticulatis. Stamina supra medium tubi inserta, glabra. Capsula? Hanrr. : Plante trés voisine du Pedicularis muscicola Maxim., dont elle a le port, le calice à 5 dents, le bec sigmoide; elle s'en distingue cependant facilement par le tube aussi long, mais beaucoup plus gréle, par la fleur deux ou trois fois plus petite et, surtout, par le calice fendu à l'avant comme dans le P. macrosiphon; cette dernière espèce étant d'ailleurs nettement caractérisée par son bec droit et court. Grâce à la bienveillance de M. Wiuiaw Bargey, j'ai pu comparer la plante du R. P. Souuté à quel- ques échantillons authentiques du P. muscicola Maxim., récoltés par PnzEwarski en 1873 dans les monts « Alaschan? » J'ai d'ailleurs vu dans lherbier du Muséum des échantillons de méme provenance. Tous ont les lobes des feuilles simplement dentés en scie, le calice campanulé, non fendu à l'avant, à dents plus longues (6 mm.), le tube beaucoup plus large et la fleur plus développée. La lèvre inférieure a 17 mm. environ de long, son lobe médian est fortement proéminent, le bec atteint 18 mm. 420 Pedicularis pectinatiformis Bonati. Perennis, unicaulis; caulis simplex vel basi ramosus, erectus, superne angulosus, cum parallelis pilis in striis. Rami verticillati, graciles, bre- vesque. Folia inferiora caduca, caulinaria quaterna longe petiolata, pin- natisecta, lobis profunde pinnatifidis, lobulis acutis; petiolis alatis (circiter 2 cm. longis), hirtis, limbo glabro vel vix villoso, petiolum triplo superante. Bractea sessilia, basi dilatata, membranacea, alba, hirta, limbo inferiorum foliiformi, superiorum serrato, omnibus bracteis refractis. Flores axillares breviter pedunculati (1-2 cm.) gemini aut quaterni, ver- ticellati cum calyce inflato, limbo membranaceo, albido, hirto, extra nervos nigros eminentes non reticulato, numero ad duodecim; sepala integra vel vix lobata, lineato-acuta, inæqualia, crassa, nigrescentia, quorum ^ maxima, alba tenuiter margine addita. Tubus coroll: calycem non superans, 1 cm. longus, cylindricus, non sacculatus ut in P. pectinata G. BONATI. — ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE PEDICULARIS. 373 Wall., intus et extra glaber. Galea valde elongata, erecta, tubum recte superans (13-15 mm.) rectangulata et in rostrum sigmoideum, integrum, parallelum basi, lente attenuata; labium inferius orbiculare, trilobatum, lobis lateralibus semi orbicularibus, medio minimo (2 mm. lato) ovato- obtuso, omnibus dense ac breviter ciliatis. Staminum filamenta omnia glabra. Planta elegans, 35 cm. alta cum floribus purpureis. Capsula? Hasrr. : Chang-Chan (Thibet oriental), 1894. Plante de la série des Z'enuirostres de Maximovicz et trés voisine du Pedicularis pectinata Wall. et du Pedicularis pyramidata Royle. Elle a le calice plus développé et plus profondément incisé que ces deux espèces ; le tube ne dépasse pas le calice, les étamines insérées à la base sont complètement glabres; le casque, relativement très allongé et conti- nuant le tube en ligne droite, est très caractéristique ; enfin, la lèvre infé- rieure est nettement ciliée. (A45 Pedicularis tsekouensis Bonati. Cæspitosa, multicaulis. Scapi 15-20 cm alti, squamis basi additis simpli- Ces, erecti, villosi, striati. Folia radicalia longissime petiolata (4-6 cm.); petiolis compressis, subalatis hirtis; limbo 3-4 cm. longo, elliptico-lan- ceolato, basi cordato, obtuso, pinnatilobato; lobis connexis, obtusis, basi dilatatis, crenatis; nervis et marginibus longe ciliatis. Folia caulinaria nulla (vel una radicalibus simillima). Bracteæ inferiores foliaceæ, alternæ, Superiores flabellatæ vel triangulares, 3-5-lobatæ, petiolo late alato, membranaceo, hirto. Flores albi, violaceo striati, breviter spicati, infe- tiores pedunculati, (5-8 mm.), superiores vix sessiles, erecti, magni (25-30 mm.). Calyx 4 cm. longus, membranaceus, translucidus, nervatus, profunde 5-lobatus, lobis inæqualibus, quarum # lineato obtusi, triden- lati, 1 aliis tertio minor, integer, triangularis, acutissimus, omnibus dense fusco-pubescentibus. Tubus coroll» 1 em. longus, cylindricus, vix in media parte incurvatus, 4-5 mm. latus, intus ad faucem hirtus; galea erecta, 15-18 mm. longa, dorso ad summum villosissima, obtusa, margine Inferiore glabra, integra; labium inferius longius, bicristatum, profunde trilobatum, lobis basi angustatis, margine molle ciliatis, lateralibus obtusis, 2-3 mm. longis ac latis, medio 6 mm. lato, 5 mm. longo, in apice ad medium attenuato. Stamina in medio tubi inserta, quorum filamenta duo sub antheris longe pilosa; antheræ' apice apiculatæ. Capsula ? Hasir. : Tsékou, 1903, n° 1087 Soulié. té Espèce du groupe des Sceptra, très élégante et très nettement carac- érisée, WA Pedicularis cernua Bonati. lor erennis, Radix recta, crassa, caulibus multis aucta: illis 15-20 cm. Y Vs altis, cylindricis, simplicibus, flexuosis, supra nutantibus, glabris e! solum superne longe rufo-pubescentibus; infra squamis multis additis, petiolorum reliquiis. Folia radicalia opposita, longissime petiolata (petiolo ? cm., alato) limbo 5.7 cm. longo, ovato-lanceolato, pinnatipartito, seg- 314 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. mentis pinnatilobis, lobulis obtusis, irregulariter crenatis; folia cauli- naria nulla, scapo usque ad tertiam superiorem partem nudo; superiora terna cum petiolis (3-4 cm.) alatis, margine ciliatis, 3-7 cm- longa. Bracteæ foliis superioribus simillimæ, basi late dilatatæ, limbo eo integriore quo superiore. Calyx cylindricus, 15 mm. longus, inæqualiter valde incisus, lobis 5, linearibus, lanceolatis, summo vix dilatato, acuto, inciso; nervis eminentibus, reticulatis. Corolla lutea, 35 mm. longa, tubo vix calycem superante, intus ad insertionem staminum villoso. Galea erecta tubum superans, extus glabra, summo acutangula, margine inferiore dente uno, 1 mm. longo, utroque addito, a summo galeæ circa 4,5 mm. distante. Labium inferius margine ciliatum, trilobatum, lobo medio laterales supe- rante, fauce bicristato, 16 mm. longo, 10 mm. lato. Stamina infra tertiam infer. tubi partem inserta. Filamenta longissima, dense supra et infra pubescentia; antheræ contiguæ, apice apiculatæ. Capsula calyce duplo longior, breviter mucronata, apice erecta, 4 cm. longa. Semina 3 mm. longa, { mm. lata, longitrorsus dense striato-reticulata. Hamir. : Tsékou n? 1086; Pila n° 1168, Soulié (1903). Appartient au groupe des Zidentatz Verticillatæ, mais se distingue trés nettement de toutes les espèces de ce groupe par ses feuilles très longuement pétiolées et profondément divisées. Pedicularis coreana Bonati. Rhizoma obliquum, fibris fusiformibus elongatis auctum, uni vel plu- ricaule ; caulibus simplicibus, glabris, cylindricis, striatis, 20-25 cm. altis, paucis foliis additis. Folia radicalia erecta, 15-20 cm. longa, ad basin florum accedentia, absolute glabra, longe petiolata (3-5 cm.), petiolis dilatatis, subulatis, limbo lanceolato, bipinnatisecto, basi ac apice atte- nuato, lobis 30-40 quorum medii 2 cm. lougi, inferiores ac superiores minores, omnibus sessilibus, basi dilatata, pinnatisectis; lobulis cuneatis, serratis. Folia caulinaria 1-2, alterna, radicalibus simillima, sed minora (4-6 cm). Bracteæ sessiles, basi dilatata semi-amplexicaules, inferioribus foliiformibus, flores superantibus, superioribus lanceolatis, pinnatifidis, floribus minoribus. Flores erecti, 6-10 summo scapi, spicati, vix sessiles, pedunculis 1-3 mm. longis. Calyx campanulatus, non antice fissus, cir- citer 4 cm. longus, usque ad medium 5-lobatus, lobis lanceolato-acutis, inæqualibus, quorum minimus cum margine integro, maximi profunde serrati, ad basin 'calycis tamtum hirti, pilis paucis albis lanuginosis. Corolla grandis purpurea, glabra; tubo 15 mm. longo, recto, ad faucem vix dilatato, calycem distincte superante. Galea tubum æquans, erecta, in rostrum conicum breve ac rectum attenuata, 3-4 mm. longa, margine integro. Labium glabrum stipitatum, galeam æquans, obscure trilobatum, lobo medio late ovato, obtuso, 3 mm. longo, 6 mm. lato. Stamina infra medium tubi inserta quorum duo filamenta dense infra antheras villosa, duo fere glabra. Antheræ contigu:e. Capsula longe et oblique apiculata, calycem dimidio superans; semina parvula, linearia, ad summum et ad basin attenuata, 2? mm. longa, 0,2 mm. lata, leviter in longitudine striata, vix inter strias pubescentia. Hasır. : Corée, montagne des Diamants, été 1906, n° 831, R. P. Faurie. Plante trés intéressante, voisine du P. nasuta M. Bieb. du Kamschatka, diae: 5i] Y Y rp G. BONATI. — ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE PEDICULARIS. 375 de la section des Sudeticæ. La plante du R. P. Faurie ayant le bec sans dents et entier se range dans les Rostratæ. Elle diffère d'ailleurs du P. nasuta M. Bieb. par ses sépales incisés, par ses étamines velues, et par la lèvre inférieure aussi longue que le casque. A classer à còté de P. pedicellata Bge qui a les sépales incisés; mais les étamines glabres, la lèvre inférieure bien plus petite que le casque, ciliée sur les bords, et les fleurs beaucoup plus longuement pédicellées. Les feuilles du P. coreana sont d’ailleurs beaucoup plus grandes, atteignant presque le sommet de la tige et elles sont plus finement disséquées, rappelant à s'y méprendre les frondes de certaines espèces du genre Aspidium. Pedicularis Mussoti Franchet var. mutata Bonati. Diffère du type par son calice plus court, à 5 dents, dont 4 foliacées et profondément incisées, la 5* entière subulée, par ses tiges plus longues, dressées, ses pédoncules plus gréles et plus flexueux, par ses fleurs plus petites, à rostre plus allongé. Hasır. : Ta-Tsien-Lou (Thibet oriental), sur le calcaire, n° 234 bis, 1892, Soulié. | Le nombre des pièces du calice ayant été regardé jusqu'à présent comme un caractère important pour la distinction des espèces dans le genre Pedicularis, il serait, peut-étre, logique de considérer cette plante comme une espèce distincte. Cependant, quoique les échantillons du R. P. Sotué soient en assez mauvais état, j'ai pu m'assurer que les autres caractères essentiels sont ceux du P. Mussoti Franchet. Je main- liens donc la plante sous le nom spécifique de P. Mussoti, en attendant que de nouvelles recherches me permettent de vérifier si le nombre des Sépales est constant dans chaque espèce. Il est, en effet, certain que, si cé nombre est réellement sujet à varier, il deviendrait nécessaire de rattacher, comme variétés, le P. Delavayi Ft. au P. siphonantha Don et .le P, Petitmenginii Bonati au P. Souliei Franchet. Pedicularis Omiiana Bonati (Bull. Soc. bot. Fr., LIV, p. 184). . Rhizoma breve, transversum, fibris radicalibus, elongatis, rectis, partim inflatis, fusitormibus. Scapi multi, erecti vel decumbentes, glabri, paucis pilis sparsis, 12-15 cm. longi, infra usque ad tertiam superiorem partem denudati. Folia radicalia magna (40-12 cm. cum petiolo), longe petiolata (9-6 em.), pinnatisecta, lobis 11-15 alternis, sessilibus, decurrentibus, ovato- oblongis, 4-5 cm. longis, 0,5-4 cm. latis, leviter incisis, lobulis acutis, mucronatis, sæpe supradentatis. Folia caulinaria minora, 22,5 cm. longa, (petiolis 4 cm.) ovata, basi cordata, pinnatiloba, obtuse 7-9-lobata, lobulis “IX incisis. Flores omnes axillares, breviter pedunculati (5 mm.) erecti. Calyx campanulatus, tubo 5-7 mm. longo, 5-nervato, nervis eminentibus; nervis secundariis minus eminentibus, parallelis, reticulatis. Calycis 5-den- tati, dentibus 1-2 mm. longis, acutis, filiformibus, in tegris vel summo apice vx dilatatis, incisisque. Tubus coroll: longissimus, usque ad 4 cm, longus, 376 SÉANCE DU 144 JUIN 1907. striatus, paucis pilis additus, erectus; galea 0,5-1 cm. longa, erecta, mar- gine integro, obtuse curvata, in rostrum cylindricum attenuata, 6-9 mm. longa, recta vel vix erecta, circa 150° cum galea, apice integro. Labium inferius superius æquans, profunde trilobatum, lobo medio laterales supe- rante ac in latitudine æquante, omnibus lobis ovato-elongatis, margine rotundatis, non ciliatis. Stamina in fauce inserta, filamentis glabris. Cap- sula et semina ? Var. pirrusa Donati. Caules procumbentes. Petiola ac folia inferne hirta. Lobi foliorum inferiores pedicellati, superioribus minoribus, lobo inferiore basi cordi- formi, lobis lateralibus divergentibus, medio longiore quam in typo. Fila- menta glabra. Labium non ciliatum, dentibus calycis latis, incisis. Pedicularis Wilsonii Bonati (loc. cit., p. 184). Radix fibris inflatis, fusiformibus aucta. Planta multicaulis, caulibus nanis, 2-3 cm. longis, erectis vel patulis-adscendentibus, pilis fuscis, simplicibus additis. Folia radicalia longe petiolata (1,5-2 cm.),9 cm. longa, caulinaria opposita, minora, superne glabra, inferne pilis brevibus rude hirta, profunde pinnatipartita, lobis ovato-oblongis (4-10 mm. longis) inciso-obtusis, nervis reticulatis. Folia eis Pedicularis flammearis similia. Flores axillares, pedunculis erectis, vix villosis, 4-2,5 cm. longis. Calycis tubus campanulatus, 1-1,5 cm. longus, vix glaber, vix nervatus, profunde antice fissus, inæqualiter trilobatus; lobo summo filiformi, integro vel vix patulo ac crenato, superne circa 3 mm. lato, lateralibus sti pitatis. 4-6 mm. longis, profunde lobatis; lobulis obtusis, sepe unilaferalibus. Corolla rubra, magna, tubo 3-4 cm. longo, glabro, in longitudine striato, paulo inflato et ad faucem incurvato; galea parva, 4 cm. longa, basi sum- moque rectangulata, in parte media erecta, breviter in rostrum cylindricum, 2-4 mm. longum, integrum, rectum, vel vix ad apicem eminens, atte- nuata. Labium inferius magnum, galea duplo longius (4,5-2 cm. longum 2,5-3 cm. latum) inæqualiter trilobatum, margine glabrum, lobo medio lateralibus magis minore, vix proeminente. Stamina ad medium tubi inserta, filamentis omnibus glabris. Species Pediculari Mussoti Franchet calyce propinqua; ab illa differt : tubo longiore, pedicellis brevibus, staminibus, habitu, etc. Pedicularis Dielsiana Bonati (loc. cit., p. 186). Radix erecta, fibris multis filiformibus aucta. Caulis longissimus (90 cm.) erectus, glaber, cylindricus, nudus, in parte inferiore simplex, superne ramosissimus, ramis quaternis, elongatis, 13 cm. longis, vix apice flexuosis. Folia inferioria caduca, media quadriverticillata, 3-5 cm. longa, breviter petiolata (1 cm.) pinnatisecta, lobis linearibus obtusis, profunde crenatis, { mm. latis, 2-4 mm. longis, inferioribus in petiolum attenuatis, limbo profundius quam in P. longicauli Franchet inciso et rigentiore. Folia superiora minora, ramealia opposita ; bracteis omnibus foliiformibus. Flores quaternati, vel duo verticillati, axillares, brevi- sime pedunculati ({mm.), minores quam in P. longicauli, lutei. Calyx glaber campanulatus, tubo 5 mm. longo, membranaceo, nervis 10 emi- uentibus, non reticulatis, dentibus 5 brevibus (1-15 mm.) basi attenuatis, A. REYNIER. — A PROPOS D'UN RUMEX TUBÉREUX. 311 summo dilatatis, plus minusve lobatis, media integra, triangulari, laterales non æquante. Tubus corollæ extra calycem infractus, i cm. longus, vix summo dilatatus, intus et extra glaber; galea tubum æquans, rectangulata et in rostrum breve ac conicum attenuata (4-2 mm.). Labium inferius bicristatum superius æquans, angustissimum (5 mm.j, profunde trilo- batum, lobo medio 1 mm. lato, 2 mm. longo, acuto, cum apice erecta. Stamina ad basin tubi inserta, filamentis glabris. Capsula ac semina? Species P. longicauli valde affinis. Ab illa differt caule erecto, foliis minoribus, glabris, dissectissimis, floribus luteis, minoribus, tubo intus glabro, apice breviore. Pediculari conifera Maxim., quoque valde afinis, sed ab illa coroll forma et brevi rostro lucide distincta. Denique stamina in tertia inferiore parte iuserta sunt, et inferius labium cum medio lobo acutissimo et non cucullato stat. À propos d'un Rumex tubéreux d'Aix-en-Provence; PAR M. ALFRED REYNIER. J'ai l'honneur de présenter à la Société des spécimens d'une plante critique motivant cette Note. AcumrnE et De Foxverr témoignent que le Rumex Acetosa L. est quelquefois spontané (comme, du reste, ailleurs en Pro- vence) dans le périmètre qu'embrasse leur Catalogue des végé- laux vasculaires du territoire de l'ancienne capitale de la Pro- vence. Ils lui donnent pour synonyme : « Acetosa pratensis C. Bauh., Pinax » : ainsi l'appelait GaripeL. Incontestablement l'au- teur de l'Histoire des Plantes des environs d'Aix a visé l'Oseille * commune dans les jardins » ; mais notre savant Aixois ne com- mitil pas une inexacte identification quand il ajouta : « C'est à celle espéce que je rapporte celle qui vient dans les col- lines du Montaiguez, du Prignon et dans plusieurs autres endroits »? Il ne pouvait s'agir du R. Acetosa sauvage, dont l'absence est certaine sur ces collines ; force est de reconnaitre le R. intermedius DC., répandu en pareils lieux secs et incultes. Entre l'intermedius et l Acetosa, tous deux à racine non tubé- reuse, il existe, d'aprés les floristes modernes, des différences Spécifiques. Peut-on affirmer une séparation de méme valeur entre : 4° R, Acetosa L. (R. hortensis Vis., R. Pseudo-Acetosa 378 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. Bert.), 2° Rumex triangularis DC. 3° R. ambiguus Gren.? cette troisième Oseille différant de la seconde en ce qu'elle a des racines « nullement renflées » (teste Grenier). Venant de découvrir, à Aix, un Rumex qui n'est ni lubi- quiste Acetosa de Garner, AcumrRE et De Foxverr, ni le R. intermedius, il m'est impossible d'admettre comme simple- ment « gréles » les fibres de la racine cnanxvE de ma plante (on le constate encore assez bien à l'état sec). J'ai hésité à y voir le R. triangularis (muni de racines renflées, puisque De CANDOLLE signale la confusion avec le H. tuberosus L. qu'a commise Porrer, Dict., 5, p. 61). Et mon embarras n'a guère été moindre en me demandant si j'avais affaire à la vraie espèce linnéenne dont voici le court historique d'inscription dans la flore fran- caise : Aruioxi (Flora Pedemontana, n° 2042) avait indiqué à Nice un Rumez à racines tubéreuses. LoisELecn-DksroxcscuaAurs, Flora Gallica, douta de l'exactitude de cette indication. D'aprés Berrocon, le Rumex de Linné ne croitrait point à Nice, on n'y trouverait que le R. Pseudo-Acetosa (non tubéreux). GRENIER, Flore de France, déclare qu'il n'a pu confirmer la présence du H. tuberosus. Cependant d'autres auteurs précisèrent les sta- tions : Mont Gros, Vinaigrié, Baou-Rous entre Eze et Saint- Hospice; il y est trés rare, selon l'attestation de Moxrorivo et d'ARDOINO. Quant au R. triangularis, DE CaNborre avoue en ignorer la provenance ; il en parle ainsi, Flore Française, vol. 6, p. 368 : « On confond, sous le nom de Rumex tuberosus : « 1? le vrai R. tuberosus L. ; 2° celui de Pomer' et de la plu- « part des jardins, qui est une espéce trés différente dont la pa- « trie est inconnue, je la désigne comme il suit : Rumex trian- « gularis, floribus dioicis, foliis hastato-triangularibus acutis 1. DE CANDOLLE n'explique pas pourquoi il conteste que la plante de POIRET soit le véritable R. tuberosus L. Est-ce à cause de ces mots relevés dans le Dictionnaire encyclopédique : « ...la panicule est large, diffuse... »? Serait-ce plutôt parce que, PorRET ajoutant : « On le cultive au Jardin des Plantes », DE CANDOLLE a voulu vérifier l'identité. de cette Oseille et, au lieu du R. tuberosus linnéen, a reconnu une espèce nouvelle? En tout cas, POIRET attribue à sa plante des tubercules radicaux « assez semblables à ceux de la Filipendule ». A. REYNIER. — A PROPOS D'UN RUMEX TUBÉREUX. 319 « subsinuatis, auriculis latis integris acutis; fructus valvulis « perigonalibus 3 externis caducis, 3 internis orbiculatis cor- « datis reticulatis integerrimis egranulosis. » Ceux qui savent oü a lieu la culture de cette Oseille feraient bien d'y contróler minutieusement la diagnose de DE CaxporrE, car on manque de documentation sur cette prétendue espèce. Meisxer, monogra- phe des Polygonacées (Prodromus Systematis naturalis), ne la décrit point, il ne dit qu'ineidemment : « R. intermedius DC — R. triangularis Guss., Fl. Sic., non DC. » Pour le Rumex critique dont un certain nombre de sujets végètent dans une prairie d'Aix, située rive gauche de la Torse, tout de suite aprés le pont sur lequel passe la route allant au Tholonet, le nom de R. triangularis convient-il? Réponse quasi négative à raison de non-conformité du caractére « foliis has- tato-triangularibus subsinuatis ». Au point de vue du feuillage, la plante d'Aix établirait un passage entre le R. Acetosa et le R. tuberosus tel que le décriventles auteurs ; on s'accorde à dire que les feuilles du tuberosus sont en quelque sorte hastées; or, mon Rumex montre une curieuse polymorphie : en remontant du collet de la racine jusqu’à la panicule, les feuilles s'échelonnent diversement : a) les radicales et les caulinaires inférieures ont des oreillettes presque divergentes trés peu parallèles au pétiole ; b) les feuilles au-dessus ont leurs oreillettes à peu prés dirigées en bas parallèlement au pétiole; c) les feuilles du haut de la tige sont amplexicaules, à oreillettes recourbées en dedans. | L'Oseille d'Aix ne peut être le R. tuberosus classique : en effet, elle n'a pas les « fibres de ses racines terminées par de petits tubercules globuleux » de la maniere que De CANDOLLE nous certifie trés fidèle dans le dessin de TABERN.EMONTANUS sous le nom d'Ozalis tuberosa. Je n'apercois point, non plus, les « fibres radicales renflées en tubercules oblongs », ainsi que les figure la Flore de France de M. l'abbé Coste. Ce qui est manifeste ce sont des fibres ressemblant davantage aux « racines épaisses, charnues » du R. tuberosus de la Flore de la France de MM. Boxxier et DE Layens, car je mesure, sur le frais, des épaisseurs de 3-5 millimètres, diamètre considérable comparati- vement aux fibres fort gréles, et méme capillaires, du R. Acetosa dessiné dans la susdite Flore de M. CosTE. 380 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. Maintenant, le Rumex tuberosus L. de « Sicile, Ligurie (adv.?), Lombardie, Dalmatie, etc. (Orient) ' », aire géographique que lui accorde Nyman, Conspectus Flore Europe, est-il une espèce absolument valable? Ne dériveraitil point du R. Acetosa L. par une série d'intermédiaires dont il constitueraitle terme extréme? C'est là un probléme dont je laisse la solution aux biologistes et à mes confrères en possession de nombreux exsiccata du tuberosus; l'unique échantillon de mon herbier est insuffisant. Je crois d'ores et déjà irrationnel, dans une liste systématique, d'éloigner beaucoup les R. Acetosa et R. tuberosus; MEISNER (op. cit.) place ce dernier entre les R. thyrsoides Desf. et R. tin- gitanus L., trop loin, à mon avis, du R. Acetosa! Cet auteur con- cède pourtant : « Rumex tuberosus L. Omnia fere R. Acetosæ excepta radice quæ exacte illam Spireæ Filipendulæ imitat. » MM. Barranoier et TraBuT, Flore de l'Algérie, conviennent que le R. tuberosus L. est « très voisin » du R. Acetosa L. En attendant qu'un spécialiste réétudie le genre Rumex, on voudra bien m'excuser de créer une variété nouvelle d'Oseille, pour attirer lattention sur ma plante d'Aix-en-Provence R. Acerosa L. var. ruBErosus Reynier (?? R. triangularis DC), subordination provisoire de morphologie externe ne préjugeant rien quant à l'éventuelle réduction du R. tuberosus L. au rang de sous-espéce du stirpe R. Acetosa. Depuis PENA et LOBEL, Gaspard Baunin, etc., l'Acetosa pratensis a paru protéique et MkISNER a pu écrire sans crainte d'erreur : « R. Acetosæ formæ sequentes (a, 8, y, à) non tamen pro varietatibus stabilibus haberi possunt. » Quamoclit et Ipomoa; PAR M. LE D' CLOS. Quelques botanistes du xvi? siècle, L'ÉcLusE (Curæ poster.) el JEAN Baunin (Hist., II, 171) entre autres, avaient appelé Quamo- clit des plantes semblables à des Liserons. En 1697, COMMELIN appliqua ce nom à celle qui fut pour LixxÉ l'Zpomana coccinea (Rar., t. XXI), et PLUMIER à plusieurs espèces américaines (Cat: amer. Spec.). 1. Remarquer que Nice n'est pas mentionnée! D' CLOS. — QUAMOCLIT ET IPOMOEA. 381 Vient TounxEFonT, qui crée le genre Quamoclit, composé de sept espèces et en décrit les caractères qu'il fait figurer à la table 104, f. 1, de ses Institutiones, mais que sa classification, basée sur la corolle, oblige à placer dans une classe différente du genre Convolvulus. J. RAY, après n'avoiradmis dans la 2° édi- tion de 1703 de son Methodus Plantarum, pour ces Convolvu- lacées, que le genre Convolvulus (p. 81), écrit, quelques pages plus loin, aux eddenda et emendanda (p. 91) : « Ad Convolvulum pertinet et Quamoclit. Si quis tamen ob florem infundibuliformem e tubo oblongo in quinque segmenta expansum et folia compo- sita, ex ea novum genus facere cum D. Tournefort mallet, non repugnabo », malgré cet aveu « Quamoclit a Convolvulo differt floris forma » (t. I, p. 116). Plusieurs années aprés, MacxoL ne veut plus reconnaitre ce dernier genre, énoncant : « Flos Convolvuli potest dici infundibuli- formis, quamvis autem Quamoclit tubum habeat longiorem non debet a classe Convolvuli separari » (Nov. caract. Plant. de 1720, p. 220). Mais, en 1737, LiNNÉ, soit dans son Genera plantarum, soit dans son Hortus Clifforttanus, admet la distinction des deux Senres, tout en remplaçant pour l'un le mot Quamoclit par Ipomæa et d'aprés ce motif exprimé dans ce dernier ouvrage, p- 66 : « Quamoclit est nomen barbarum : Ipomeam itaque dixi ab affinitate summa cum Convolvulis ie, mós Convolvuli et 20.0:0; similitudo, et non dubito quin et hoc genus tandem con- jungatur cum Convolvulis, limites enim utrisque intercedentes vix videntur sufficere. » Et dans son Genera, il reproduit la méme remarque à la suite de la description des caractères de l'pomæa : « Convolvulis nimis affinis, coroll: tubo elongato et stigmate capitato differens. » Comme il était loin de prévoir l'émiettement moderne du genre Convolvulus! La priorité du mot Quamoclit ne saurait être contestée. Aussi, futil conservé par LupwiG qui, dans ses Dejinitiones plantarum de 1747, p. 19, admet les genres Convolvulus et Qua- moclit, donnant à celui-ci pour synonyme /pom«ea L., exemple suivi par Moexcu (Meth., 453) et par Exoucuer (Gener. Plant.). Mais l'autorité de Lixxi prévalut à tort auprès des JUSSIEU (Ber- nard et Antoine- Laurent), de Lamarck, de Persoon, de DE CAN- 382 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. DOLLE, etc., qui, tout en méconnaissant les droits de TounxEronr, adoptent Ipomæa L. Et, chose étrange! comme poussés par une sorte de remords, ceux d'entre eux qui, à la suite de LAMARCK (Illustr. des genres), accolérent à ce mot Ipomæa un nom géné- rique francais, substituèrent à Ipomée Quamoclit. Ce dernier, tenu pour barbare en latin, ne l'était donc plus passant dans notre langue! Si Linné l'avait repoussé comme dénomination générique, il l'avait conservé à titre de qualificatif d'une espéce d'/pomaa. En remaniant en 1838 la famille des Convolvulacées, Cuotsy en multiplia les genres avec maintien d'/pomea et de Quamoclit; mais plusieurs d'entre eux furent réduits à l'état de sous-genres par Sracx (Phanérog., IX, 94), suivi par Le Maour et DECAISNE (loc. cit.), tandis que Bartos n'admettait guère, avec Convolvulus et Ipomæa, que Quamoclit, Pharbitis, Calonyction; et que, de leur côté, BExruaw et Hooker qualifiaient les genres de Cuoisy de nimis artificialia (Genera Plant., M, 811). M. P£rer, traitant des Convolvulacées (in Engler et Prantl, Pflansen-Famil., IV, 23 et suiv.), a restreint un peu le nombre des genres, conservant à bon droit le Calonyction, dont j'ai pu étudier deux années de suite le C. speciosum Choisy à l'état vivant au Jardin des Plantes de Toulouse et qui m'a offert comme caractères distinctifs tran- chés : bipartition des sommets des tiges et des pédoncules, sans trace de bractées, ces derniers organes étant aiguillonnés et renflés en massue, de grandes corolles infundibuliformes à trés long tube et large limbe plan, des étamines saillantes, des capsules déhiscentes à deux loges et, dans chacune de celles-ci, deux trés grosses graines ellipsoides dressées, la cloison restant en place avec les placentas; il a les caractéres d'un bon genre. Il est vraiment curieux de voir cette incertitude sur la valeur du genre Ipomæa ou Quamoclit se retrouver dans les écrits des botanographes de la fin du xvii* siècle ou du début du suivant : 4° DesRoussEAUx, en 1789, chargé de traiter du genre Liseron Convolvulus dans le Dictionnaire botanique de l'Encyclopédie méthodique, y ramène comme espèce le Quamoclit de Tour- NEFORT sous le nom de Liseron empenné, Convolvulus pennatus. Rappelant que LiNNÉ, aprés avoir senti l'insuffisance du caractère tiré de la forme de la corolle pour constituer son genre Ipomæa, — " D” CLOS. — QUAMOCLIT ET IPOMOEA. 383 y en joignit deux autres, savoir : le stigmate capité et la cap- sule à trois loges, Desrousseaux ajoute : « Mais il n'avait pas assez observé que ces trois caractères n'étaient pas tellement séparables qu'ils ne fussent souvent divisés. et il nous a semblé plus naturel d'avoir égard seulement au nombre des divisions du stigmate » (t. IH, p. 568). Mais voilà Lamarck, en 1791, rétablissant dans son Illustration des genres, p. 449, les deux, sous les doubles dénominations Liseron-Convolvulus, Quamoclit-Ipomea, le 1** à 2 stigmates et à capsule biloculaire à loges subdispermes, le 2* à stigmate eu téte globuleuse subtrilobée, à capsule triloculaire. Le Liseron empenné de Desrousseaux devient le Quamoclit empenné Zpomæa Quamoclit de LAMARCK. En 1804, son successeur Pomer décrit à son tour, dans le Dictionnaire de Botanique, le genre Quamoclit-/pomca, mais en déclarant qu'il n'est qu'une division forcée de celui des Liserons, et que les caractères dont on s'est servi pour les distinguer deviennent trés souveut communs aux deux genres et en font disparaitre les limites; il ajoute : « Un assez grand nombre appartiennent aux Liserons par leur corolle, aux /pom«ea par leur stigmate et vice versa; en s'arrétant à ces deux premiers caractéres, ils ont ensuite des Liserons dont les capsules sont à trois loges et des Ipomæa où elles n'en ont que deux : il faut done nécessairement s'en tenir à un seul » (t. VI, p. 9). L'année suivante, PEnsoox admet dans son Synopsis (t. I, p. 477 et 182) les deux genres Convolvulus et Ipomæa, et, en tête des espèces du second, l'Ipomœæa Quamoclit. En 1810, Roserr Brown crée le genre Calystegia, qu'il inter- cale aux deux précédents (Prodr., 483). Lixxé se conformait à ce double aphorisme de son Philosophia botanica, n° 298, édit. Willd. : « Nomina generica primitiva nemo sanus introducit. Barbara vocabula omnia sunt nobis uti primitiva, quum lingua eorum eruditis non intelligitur '. » Et il n avait pas craint d'écrire, quelques pages auparavant, à propos des genres progressivement créés par ses prédécesseurs à 1. Néanmoins, à la fin du n^ 232, il qualifie de gratis recepta quelques mots génériques barbares, entre autres Bixa, Genipa, Hura, Yucca, Cur- euma, etc. Pourquoi le Quamoclit en est-il exclu? 384 SÉANCE DU 1^ JUIN 1907. partir de Tournefort, n° 212 : « Linnæus examinavit hæc omnia genera ad leges arlis, characteres reformavit, et tanquam nova condidit. » Mais le genre Quamoclit, qu'il attribue à Tournefort, estil justement qualifié de barbare? D'après de Tuis, d'une part, Le Maour et Decaisxe, de l'autre, il serait d'étymologie grecque, dérivé pour le premier de xvxuo;, haricot, xA«zos, bas, nain (Gloss. de Bot., 242); pour les seconds de xvapos, fève, xAstcos, brillant (Flor. des jard. et des champs, 201). En proscrivant le mot générique Quamoclit pour lui substituer Ipomœa, le grand législateur fut pourtant suivi par les JUSSIEU et par la majorité des phytographes; mais ce mot n'en reste pas moins, en botanique descriptive, soumis à de singulières vicissitudes. De générique dans les /[nstitutiones de TOURNEFORT (t. I, p. 126), il devient spécifique pour Linné (Ipomæa Quamoclit L.), redevient générique pour Lupwie (Defin. Plant. de 4141, p. 19), pour Mæxcu (Method., p. 453) et plus prés de nous pour Expncurg (Gen. Plant., n° 3806), générique aussi, mais en francais seulement, pour Lamarck et Pomer qui lui accolent comme tel le mot /pom«a (Illustr. des genres), de nouveau spécifique pour Persoon (Synops., I, 182) et autres, enfin repre- nant ses droits de genre dans les travaux de Cuorsv, en 1838, par démembrement de l’Zpomæa (in De Caxporre Prodrom.) IX, 335). Lecture est donnée d'une partie d'une lettre reque de notre confrère, M. J. Maranne : « Je vous adresse des échantillons d'un Saule curieux pour les dis- tribuer à la séance du 14 courant. C'est une forme androgyne d'une espèce de Saule qui, d'après M. E.-G. Camus, est presque sürement le Salix aurita. Cette forme est trés remarquable par ce fait que les fleurs mâles et les fleurs femelles sont non seulement sur le méme pied, mais dans le méme chaton. Je n'en ai rencontré qu'un pied tout pres d'Al- lanche, côte à côte avec des Salix cinerea femelles. » A propos de ce Saule, M. Gagnepain rappelle qu'il a observé la même anomalie dans la Nièvre et qu'il en à publié un cas avec détails et figures dans le Bulletin de la Société d'Autun. CH. GUFFROY. — UN CAS DE MACROPHYLLIE TRAUMATIQUE. 385 M. Geoffroy fait la communication suivante : Un cas de macrophyllie traumatique; PAR M. CH. GUFFROY. Il s'agit en la circonstance d'un Quercus sessiliflora poussant dans les bois de Ville-d'Avray et qui fut brisé par quelque promeneur à environ 30 cm. du sol. La tige a actuellement 3,5 cm. de diamètre et, par suite de cette cassure, il s'est pro- Fig. 1. duit en méme temps un éclatement longitudinal séparant le tronc en deux parties sur une dizaine de centimètres. Il semble, d'aprés l'état des parties ainsi mises à nu, que l'accident n'est pas récent et remonte au moins à une année. Comme il est représenté sur le croquis ci-contre (fig. 1), ce pied de Chéne, lorsque nous le vimes derniérement (1 juin), portait trois rameaux, tous feuillés, d'environ 80 cm. chacun: l'un (b) était inséré sur la partie aérienne de la tige et sur l'une des moitiés produites par éclatement: les deux autres (^ et b”) s'étaient développés un peu en dessous de la surface du sol. | Les rameaux // et b” portaient des feuilles normales, sembla- bles comme forme et comme dimensions à celles des arbres voisins (le Chène et le Châtaignier sont les deux essences domi- T. LIV. (SÉANCES) 25 386 SÉANCE DU 414 JUIN 1907. nantes dans cette partie, dont le sol est formé de limon y, sur sables de Fontainebleau my). Par contre, le rameau 5 attirait de loin les regards par les grandes dimensions de ses feuilles, dont la coloration était également plus foncée. Aprés avoir constaté que ni le tronc, ni les rameaux, ni les feuilles n'étaient attaqués par un parasite animal ou végétal, des échantillons de ces rameaux furent prélevés pour l'étude; ce sont les résultats fournis que nous exposons ci-après. 1* Dimensions des feuilles. — Le tableau suivant donne les chiffres extrémes observés sur les rameaux normaux el sur le rameau anormal, c'est-à-dire les dimensions des feuilles les plus grandes et des feuilles les plus petites. A. RAMEAU ANORMAL. Longueur Largeur Longueur des feuilles. des feuilles. du pétiole. mm. mm. mm. 200 185 1 " 196 137 12 les 5 189 170 9 l plus grandes | 476 160 8 168 139 13 les 2 64 39 7,5 plus petites à 60 48 8 B. RAMEAUX NORMAUX. 126 74 16,5 les 5 115 70 44 plus grandes 105 55 14 90 54 43 85 50 12 les 2 55 28 10 plus petites f 50 25 8 Comme on le voit, en dehors de l'agrandissement considé- rable du limbe foliaire (fig 2), il y a raccourcissement très notable du pétiole. Ce dernier est d'ailleurs beaucoup plus gros et, vers le milieu des feuilles, la nervure médiane mesure en moyenne 2-2,5 mm. pour les feuilles anormales, et seule- ment 0,75 mm. pour les feuilles normales. 2° Structure anatomique des feuilles. — Rien qu'au toucher, on percevait très bien une différence d'épaisseur entre les deux CH. GUFFROY. — UN CAS DE MACROPHYLLIE TRAUMATIQUE. 387 catégories de feuilles ; l'étude microscopique a en effet donné comme épaisseur moyenne : 215 u pour les feuilles anormales et 125 u pour les feuilles normales. Ainsi que le montrent les figures 3 et 4, à cette différence d'épaisseur correspondent des modifications de structure. Le tissu palissadique a été surtout influencé et sa première cou- che a presque doublé sa hauteur (75 x au lieu de 40 u), sans changer sensiblement sa largeur. Il y a une couche de cellules en plus dans le mésophylle, et toutes les cellules ont augmenté Fig. 2. Feuille normale. F. anormale. leurs dimensions. 1l y a en outre tendance à des lacunes plus vastes et plus nombreuses. | | L'épiderme ne semble pas avoir été influencé aussi énergi- quement par la macrophyllie ; s'il a multiplié le nombre de ses éléments, il leur a gardé la méme forme et la méme grandeur. et l'accroissement de sa surface n'ayant pas été aussi rapide que la multiplication du parenchyme, il en est résulté pour les feuilles anormales un aspect plus ou moins boursouflé de certaines parties. Dans la nervure médiane, outre le nombre beaucoup plus grand des éléments cellulaires, il y a accroissement très sensible 388 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. des dimensions des cellules parenchymateuses et. collenchyma- teuses. En l'absence de tout parasite, et en tenant compte à la fois du traumatisme signalé et de la position du rameau b, nous croyons Fig. 3. Feuille normale. F. anormale. Grossissement : 260 diamétres. que c'est au trouble fonctionnel amené par ce traumatisme que doivent étre attribuées les modifications profondes observées dans la grandeur et dans la structure des feuilles. M. Fernand Camus donne quelques détails sur un ouvrage qu'il offre à la Société : C'est le Natural Arrangement of British Plants, publié à Londres, en 1821, par SawvEL-FnEpEnIck. Gray. Cet ouvrage était le premier essai d'une application à la flore anglaise de la méthode naturelle de pe JussiEU. Cette méthode était alors tenue en suspicion en Angleterre, comme tout ce qui venait de France : aussi l'ouvrage de Gray n'eüt-il aucun succes et peu d'exemplaires en furent vendus. Il semblait complètement oublié — on a méme depuis discuté sur la paternité du livre — quand, vers 1865, CARRUTHERS et l’hépaticologue Carrinéron l'exhumérent, si l'on peut dire. Dans son grand ouvrage, British Jungermanniæ, 1816, W.-J. HOOKER a disposé en un tableau synoptique les espèces anglaises du genre Junger- mannia, en faisant dans ce genre une série de coupes. De celles-ci, les unes sont très naturelles, les autres groupent artificiellement, d'apres un C.-E. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE DIPLOTESTA. 389 caractère commun, des espèces non affines, dans le seul but d’en faciliter la détermination. Gray éleva ces coupes à l'état de genres et ne trouva rien de mieux pour les désigner que d'emprunter les noms des souscrip- teurs aux planches de l'ouvrage de Micmenr, Nova plantarum genera, sans méme en changer la désinence masculine. Les botanistes anglais qui, par patriotisme, avaient repoussé l'ouvrage de Gray à son appari- tion, se hâtèrent de proclamer, toujours par patriotisme, la priorité des genres de Gray dans le démembrement de l'ancien genre Jungermannia de Linné, l'ouvrage de Gray étant antérieur aux travaux de DUMORTIER, Nees p'EseNBECK et autres. Quelques outranciers de la priorité suivirent ce mouvement et, pendant une vingtaine d'années, la nomenclature hépa- ticologique subit une véritable crise. Aujourd'hui, il reste bien peu de chose de la nomenclature de Gnav, qu'il avait fallu adapter aux regles lin- néennes et à laquelle, dans une série d'articles où le bon sens le dispute à la précision bibliographique, Auc. Le Joris a donné le coup de grâce. À défaut de valeur scientifique, le Natural Arrangement of British plants a donc un certain intérêt historique. Comme il est fort rare, — il manque dans la plupart des bibliothèques parisiennes —, je suis heureux, le hasard en ayant amené deux exemplaires entre mes mains, de pouvoir en offrir un à la bibliothèque de la Société. M. Lutz lit le travail ci-après : Les caractéristiques du genre Diplotesta de Brongniart; PAR M. C.-E. BERTRAND. I. — Les caractéristiques. Dans les Recherches sur les graines silicifiées, Ab. BRONGNIART rappelle que M. Gnaxp'Eunx lui envoyait sous le nom de Diplo- testa des « graines elliptiques, peu comprimées, à cavité sémi- nale cordiforme, à tégument formé de deux couches d'égale épaisseur ». Aprés étude des coupes préparées par RENAULT, Broxéxianr, reconnaissant le bien fondé de la distinction faite par M. Gnaxp'Eunv, a maintenu le nom générique dont celui-ci faisait usage. Pour rappeler sa découverte, il dédia au savant explorateur du gisement de Grand'Croix la premiére espéce reconnue du nouveau genre. 390 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. Le genre Diplotesta ne contenait d'abord que le seul D. Grand Euryana. Retrouvant plus tard, dans le Sarcotaxus Avellana, certains caractères du Diplotesta Grand Euryana, Broxextarr prévoyait qu'on serait peut-être amené à enlever le S. Avellana de son genre Sarcotaxus pour en faire une seconde forme spécifique des Diplotesta. Aprés étude du S. Avellana, nous confirmons cette conclusion et nous faisons du S. Avel- lana une seconde espèce de Diplotesta sous le nom de D. Avel- lana. Les caractéristiques du genre Diplotesia que nous allons formuler s'appliquent aux deux espéces : D. Grand Euryana, D. Avellana. Ainsi étendu le genre Diplotestu présente les parti- cularités suivantes dont l'ensemble constitue sa diagnose. 1. La vascularisation rhabdocarpienne du tégument. — La vascularisation du tégument des Diplotesta est celle des Rhab- docarpus et des Cyclocarpus. Le cordon vasculaire de la graine F,, va directement du hile à la chalaze sans émettre de branches latérales. Les deux faisceaux carénaux, diamétralement opposés, /,, /,. naissent à la face inférieure de la chalaze. Ils descendent de suite en s'incurvant fortement pour traverser la coque. Ils méritent donc le nom de faisceaux récurrents. Ils sont dans le plan AP. Leur concavité est tournée vers l'exté- rieur. L'angle qu'ils forment en s'écartant l'un de l'autre est faible à l'origine (fig. 14, Pl. XIII). Par suite de leur courbure, cet angle augmente en s'éloignant de son sommet (fig. 7, Pi. XIV). Les faisceaux sortent de la coque de chaque côté d'une pointe hilaire. Ils suivent ensuite le fond de la coque, à l'exté- rieur de celle-ci. Ils montent le long des flancs et enfin sur le dóme jusqu'auprés du tube micropylaire. Ils restent dans le plan AP en demeurant simples et contigus à la coque. — Con- trairement aux Taxospermum ‘, il n'y a pas d'épaulette venant de l'épaississement du tissu qui rattache le faisceau à la coque: — ll n'y a pas de faisceaux dans le plan GD. 2. Orientation et structure des faisceaux carénaux. — Struc- ture de leur étui fasciculaire. — Le cordon vasculaire de la graine F,, est remarquablement gréle dans sa traversée de la 1. C.-EG. BERTRAND, Les caractéristiques du genre Taxospermum (Bul- letin de la Société botanique de France, 26 avril 1907). C.-E. BERTRAND. —- CARACTÉRISTIQUES DU GENRE DIPLOTESTA. 391 coque B.203.c7 — 9383. Sa section transverse est circulaire, sa structure est indéterminée. On retrouve les mémes faits dans la partie des deux cordons carénaux f,, f,, qui traverse la coque'. A l'extérieur de celle-ci, le faisceau carénal s'élargit peu à peu. A mesure qu'il s'élève, il s'étale tangentiellement, c'est-à-dire perpendiculairement au plan AP. Il comprend alors une lame de bois primaire indéterminée, entourée de liber parenchymateux. Les éléments du protoxylème, centraux, sont entourés par des trachéides plus gros entremélés de fibres pri- mitives. Les coupes existantes ne permettent pas de fixer le nombre et la position des lignes de différenciation de la masse. Chaque faisceau carénal est plongé dans un étui parenchy- mateux qui contient de nombreuses cellules à parois lignifiées, minces, finement spiralées?. Sur les cótés, le tissu de l'étui se rattache à la couche lignifiée du sarcotesta. Extérieurement, il est limité par une gaine casparyenne en arc à concavité inté- rieure. La partie de l'étui comprise entre la gaine et le faisceau est composée de cellules arrangées en files rayonnantes. Il en est de méme dans la partie comprise entre le faisceau et la coque, les éléments étant plus petits. En section transverse, à mi-hauteur de la graine, le faisceau -carénal et son étui parenchymateux figurent un ménisque convexe-concave dont la concavité est tournée du cóté de l'axe de la graine. Le ménisque est coupé en deux parties symétriques par le plan AP. J. La direction des canaux récurrents et la position de leurs orifices. — Les canaux récurrents sont placés tout contre le canal préchalazien. Leurs orifices internes O,; O,; sont voisins de l'orifice interne du canal préchalazien O,;, dans une sorte d'entonnoir commun. En descendant, les canaux récurrents S'incurvent fortement en dehors, ce qui a pour effet d'écarter 1. Cette ressemblance entre le cordon vasculaire Fu, qui représente un Système complexe, et les faisceaux carénaux, qui sont certainement des faisceaux plus simples, montre quelle réserve il convient de garder, en absence de documents suffisamment nombreux, pour se prononcer Sur la nature des cordons libéro-ligneux des graines. L'indétermination est en effet la limite commune de systèmes très différents. | 2. On sait qu'on trouve ce méme caractère dans les gaines et arcs Subéreux qui accompagnent le cordon foliaire de beaucoup de plantes, Lepidodendron, Sigillaires, Sigillariopsis. Il ne faut donc pas conclure de Eur ornementation spiralée que ce sont des éléments ligneux. 392 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. leurs orifices externes O,,, O,, de l'orifice d'entrée du canal pré- chalazien O,, (fig. 1, Pl. XIV). Sur la coupe méridienne AP, la partie de la coque comprise entre les canaux récurrents figure une sorte de bonde ou de bouchon trés élargi en dehors, couvrant partiellement les orifices O,, O,,. Par suite de ce recouvrement partiel, les orifices externes des canaux récurrents doivent étre difficiles à voir sur la face polaire inférieure d'une coque isolée, à plus forte raison, sur une graine à l'état d'empreinte. 4. L'absence de gouttière carénale. — La coque des Diplo- testa ne porte pas de gouttière carénale, mais seulement un très léger sillon à peine sensible entre les bords externes des deux valves. Ce dispositif contraste avec celui des Tarospermum. 9. La créte sous-chalazienne. Les sinus inférieurs internes. L'absence de sustelleurs. — La coque présente une créte sous- chalazienne gauche-droite trés nette, assez large eu égard à la taille de la graine, mais peu élevée. La présence de cette créte détermine dans le fond de la cavité séminale deux sinus infé- rieurs internes, Sin.A;, Sin.Pi, trés accusés, faisant prévoir deux poches nucellaires. La créte sous-chalazienne s'éléve en lame saillante sur les flancs gauche et droit de la cavité sémi- nale. Il n'y a pas de sustelleurs différenciés dans l'épaisseur de la créte ou sur ses flancs. 6. L'insertion du nucelle. — L'insertion du nucelle est exact- tement limitée à la largeur de la crête sous-chalazienne dans le plan AP. Elle s'éléve trés peu sur le bas des talus qui pro- longent la créte sous-chalazienne dans le plan GD. Elle s'étend cependant sur le fond des bothrions. 1. La pointe hilaire, l'absence des sinus inférieurs externes. — La bonde hilaire, espace compris entre les deux canaux récurrents, porte une pointe hilaire nette, mais trés courte eu égard à la largeur de sa base dans le plan AP et à son épaisseur dans le plan GD (fig. 4, Pl. XIV). D'après ce que nous apprennent les coupes, cette pointe, vue du dehors, est un cóne lenticulaire avec une créte dans le plan AP. A la base de la crête sont les orifices externes Oa, Op des canaux récur- rents. Sur les côtés gauche et droit, la pointe montre, dans le plan GD, l'orifice radial d'un bothrion. La pointe hilaire est tout C.-E. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE DIPLOTESTA. 393 entiére placée au-dessous du profil d'ensemble du fond de la graine. Il n'y a pas, comme dans les graines cordiformes et dans les Leptocaryon, d'interruption des carènes antérieure et posté- rieure donnant l'impression que la pointe hilaire est attachée dans une dépression du fond de la coque sur le profil AP. Par suite aussi, il n'y a pas de sinus inférieurs externes. 8. Les bothrions. — Le fond de la coque des Diplotesta con- tient deux bothrions. Ce sont des fossettes lamellaires symétri- quement placées dans le plan GD (fig. 4, Pl. XIV et fig. 7 et 12, PI. XIII). Simples vers l'axe hilo-micropylaire, elles tendent à Se bifurquer vers l'extérieur, indiquant un orifice en fente rayonnante ou en Y à la surface de la coque. Les bothrions s'élèvent dans le fond de la coque qui est ainsi trés amincie à leur niveau. Le tissu qui tapissait ou qui emplissait la cavité des bothrions est ordinairement détruit, les quelques cellules qui y ont persisté sont de grands éléments, à parois minces, vides. Dans quelques-unes seulement, le contenu est totalement con- crélé ou plus rarement encore alvéolé, rappelant alors les pro- toplasmes vacuolisés par des grains d'amidon des Codono- Spermwm'. Nous ne pouvons donc dire que le tissu des bothrions fut nettement glandulaire comme le pensait RENAULT. La présence de bothrions différencie de suite une graine de Diplotesta d'une graine de Cyclocarpus. 9. Les profils de la coque décortiquée et de la cavité sémi- nale. — a. Les profils transverses. — Le profil transverse moyen externe de la coque est elliptique, avec carènes antérieure et Postérieure très petites, arrondies, légèrement bilobées par la Saillie des bords externes des deux valves. La coque est d'épaisseur moyenne, plus épaisse que celle des Taxospermum, moins épaisse que celle des Leptocaryon. Elle présente deux valves dont les bords externes sont légèrement refoulés en dehors, dont les bords internes font légèrement saillie dans la cavité séminale. Les valves s'appliquent l'une contre l'autre par deux faces planes situées dans le plan AP. Les lignes de déhis- 1. Interprétation adoptée par B. RENAULT pour les Codonospermum à la suite de ses études sur la tourbification. Note manuscrite de la préparation, B. 222, c. 48 — 9238. 394 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. cence de la coque sont particulièrement accusées dans les Diplo- testa. (fig. 6, Pl. XIII). Le profil transverse interne de la coque est lenticulaire avec une très légère indication de crête dans le plan GD, et de méme une trés faible saillie des bords internes des deux valves en A et en P, région A de la figure 5, planche XIV. Par suite de la présence de plaques tylaires importantes, le profil transverse de la cavité séminale est sensiblement différent du profil interne de la coque. Ce caractère est tout particulière- ment accusé dans le D. Avellana. La cavité séminale peut s'y réduire à une fente antéro-postérieure qui se renfle à ses deux extrémités A et P, rappelant la forme en lemniscate de la cavité séminale du C. augustodunensis! (fig. 4, Pl. IIl). Vers le haut de la graine, la coque devient un peu plus épaisse, ses crêtes internes G et D s'effacent complètement, les bords internes des valves ne font plus saillie dans la cavité de la coque". Vers le bas de la graine, la coque s'amincit d'abord fortement. Ses crétes internes G et D s'accusent, il en est de méme des saillies des bords internes des valves. Près de la crête sous- chalazienne, la coque redevient plus épaisse surtout dans ses faces G et D, avec deux maxima dans le plan GD. Les crétes internes s'unissent à la créte sous-chalazienne. Celle-ci présente trois petits trous alignés dans le plan AP, ce sont les sections transverses du canal préchalazien et des deux canaux récurrents. Deux étroites fentes radiales, bifurquées vers l'extérieur, y marquent la place des bothrions (fig. 4, Pl. XIV, et fig. T, PI. XIII). Les carènes sont toujours très petites, arrondies, faible- ment saillantes. La surface ne montre aucune indication de sillon dans les plans GD et AD, contrairement à de certaines graines de Cardiocarpus de mémes dimensions. Au niveau de la crête sous-chalazienne, la cavité de la coque est divisée en deux logettes à contour napiforme. La pointe de 1. La réalisation de la forme en lemniscate est obtenue par des pro cédés trés différents dans les deux cas. 2. Comparer la région P de la figure 5, pl. XIV, à la région correspon- dante de la figure 6 méme planche; cette seconde coupe est inférieure à la premiere. C.-E. BERTRAND. —- CARACTÉRISTIQUES DU GENRE DIPLOTESTA. 395 la logette est bifide par suite de la saillie des bords internes des valves. b. Profils antéro-postérieurs. — Le profil antéro-postérieur externe de la coque est napiforme rappelant celui des Rhabdo- carpus et des Cyclocarpus à tel point que la distinction en est extrémement difficile. La coque est peu épaisse dans cet azimut avec un minimum dans le fond des sinus internes. Sur ce profil, le dôme est trés mal délimité par rapport aux flancs. Le bec micropylaire court n'a pas ses bords épaissis. Il n'y a pas d'épaulettes. Le fond de la coque plus large, plus fortement transverse par rapport aux flanes, est mieux délimité que le dóme. Nous avons signalé sa pointe hilaire et ses canaux récur- renis. Le profil antéro-postérieur de la cavité de la coque est cordi- forme. A cause de la trés faible épaisseur des plaques tylaires dans le plan AP, ce profil se confond avec celui de la cavité sémi- nale. €. Profils gauche-droite. — Le profil externe gauche-droite de la coque est oviforme dans son ensemble, la partie étroite étant en haut, (fig. 2 et 3, Pl. XIV). Le dóme y est un peu mieux délimité que sur le profil AP. Il se termine supérieurement par un bec micropylaire court, triangulaire, à flancs épais mais non tuméfiés. Le fond de la coque, plus large que le dôme, est un peu mieux délimité par rapport aux flancs. La pointe hilaire, épaisse, courte, se trouve isolée sur une sorte de pédoneule par les cavités des deux bothrions (fig. 9 et 10, Pl. XIII. Les deux faces G et D du pédoncule de la pointe sont évidées. Les parois externes des bothrions figurent deux sortes de lames, à pointe recourbée vers le haut, de chaque cóté du pédoncule. Dans l'azimut GD, la coque est beaucoup plus épaisse que dans le profil AP. Il y a un maximum d'épaisseur de la coque dans la région des bothrions. Au contraire, la coque se trouve très amincie dans la partie qui correspond au fond des sinus internes de la cavité séminale. Le profil gauche-droite de la cavité de la coque est napiforme avec équateur trés abaissé (fig. 12, PL A.) La pointe supérieure, la plus longue, est brusquement rétrécie. La région inférieure se resserre moins brusquement. Les talus gauche et droit de la 396 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. cavité correspondants aux deux crétes internes sont donc assez longs. — Par suite de la grande épaisseur des plaques tylaires le profil gauche-droite de la cavité séminale differe beaucoup de celui de la cavité de la coque. C'est une sorte de longue cloche effilée, dont le bas vient s'attacher aux deux bouts de la créte sous-chalazienne. 10. L'épiderme tégumentaire interne. — Les éléments de l'épiderme tégumentaire interne sont encore grands, à parois minces, un peu élargis tangentiellement sur la section trans- verse, presque carrés et légèrement palissadiques sur la section radiale. Ces éléments sont beaucoup moins grands que ceux des Taxospermum. Leur contenu n'a pas non plus le méme aspect de gommo-lignine concrétée; enfin ils sont beaucoup plus petits que les cellules épidermiques du nucelle prises au méme niveau. Les cellules de l'épiderme tégumentaire interne sont plus grandes sur les arcs G et D. Elles décroissent un peu dans les régions A et P. Elles deviennent trés petites sur la trompe et dans le canal micropylaires. Elles sont aussi trés petites dans la région où l'épiderme des sinus inférieurs internes se raccorde à l'épiderme nucellaire. 11. Les plaques tylaires. — Les plaques tylaires sont remar- quablement développées chez le D. Avellana. Ce sont deux lames de tissu parenchymateux dont les grandes cellules à parois minces et vides sont légèrement étirées tangentiellement sur la seclion transverse, et aussi un peu allongées dans le méridien. Parmi elles, certaines sont écrasées, aplaties, entre leurs voi- sines demeurées largement étalées. ll y a 5 à 7 rangs de ces cellules. Elles sont trés grandes sur les faces G et D. Elles diminuent beaucoup de taille dans les régions A et P'. 4. Dans les préparations de la collection RENAULT, les plaques tylaires du D. Grand Euryana sont toutes affaissées. Ce sont deux faits accidentels qui ont amené BRONGNIART et RENAULT à soupconner la présence de ce tissu dans cette espèce. 1° Dans la préparation B. 203, c. 10 — 9371 (fig. 10, Pl. XIV), le tissu présenté comme tégument interne est la cuticule de l'épiderme nucellaire demeuré au contact du tégument unique. Le mode de répartition du tissu des plaques tylaires autour de la graine rendait impossible leur présence en ce point avec ce faciès, 2° Le second fait est la présence de grandes plaques tylaires sur les faces gauche et droite de la graine zf, préparation B. 203, c. 15 — 9381. Cette coupe transverse moyenne, étiquetée par BRONGNIART Diplotesta, ce qui SOUS entendait alors D. Grand Euryana, vient d'une graine de D. Avellana. C.-E. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE DIPLOTESTA. 397 12. Structure de la partie sclérifiée de la coque. — Azimut CG. — La partie sclérifiée de la coque comprend seulement deux couches, une couche interne correspondant aux cellules méridiennes, et une couche externe non subdivisée en zones comprenant tout le reste. Elle est donc moins différenciée que celle des Rhabdocarpus. La couche de cellules méridiennes comprend 4 à 6 rangs de cellules plates, élargies tangentiellement sur la section trans- verse, allongées sur la section méridienne. Elles sont totale- ment épaissies, sans cristal central, à lamelle mitoyenne plus noire, réticulée. La couche externe est faite de 13 à 16 rangs de petites cel- lules hexagones, isodiamétriques, aussi bien en section trans- verse qu'en section méridienne. Elles sont totalement épaissies, à canalicules rectilignes rayonnants. Quelques-unes des plus extérieures contiennent un cristal central. Ces sclérites sont vaguement alignés en files rayonnantes sur la section trans- verse. Au contact des cellules méridiennes, les sclérites tendent à s'allonger un peu dans le méridien et à passer peu à peu aux cellules méridiennes. Il y a donc transition entre les deux cou- ches. On ne voit aucune tendance des sclérites à prendre un dispositif tissé vers l'extérieur de la coque, contrairement aux Taxospermum. Région A. — Dans l'azimut CA, il y a une lame de sépara- tion entre les plages de contact des deux valves. Prés de ces plages, les sclérites deviennent rectangulaires, bien alignés en files radiales. Ils grossissent régulièrement de dedans en dehors. Ils deviennent hexagonaux isodiamétriques en s'éloignant de chaque cóté de la ligne de déhiscence, B. 204, €. 19 — 9552. Les éléments de la couche des méridiennes sont plus petits. Région du bec micropylaire. Dans le plan CG, les éléments de la coque qui forment le bec micropylaire sont différenciés en une sorle d'armature composée de sclérites plus grands que ceux qui les portent (fig. 17, PI. XIII). | Région du fond. — Dans le fond de la coque et dans sa partie préchalazienne, celle-ci est formée de petits selérites isodiamé- triques moins épaissis, presque toujours sans cristal central. | 13. Profils de la graine complète. — L'épiderme tégumentaire 398 SÉANCE DU 1^ JUIN 1907. externe des Diplotesta étant exceptionnellement résistant, beau- coup de graines montrent encore le sac épidermique qui entou- rait leur coque. On se fait donc une idée assez précise de l'exté- rieur de la graine compléte. Le profil transverse est une ellipse épaisse où le sarcotesta a, à peu près, la méme épaisseur que la coque. Les petits sommets de l'ellipse sont nettement déprimés chez le D. Grand Euryana, B. 203, c. 7 et c. 8. Ils sont au con- traire saillants et formant de trés porites crêtes antérieure et postérieure chez le D. Avellana B. 204, c. 47 et c. 19. Le profil méridien antéro-postérieur de la graine complète est napiforme, sans museau. Le bec micropylaire du sarcotesta, très petit est dans une région légèrement déprimée chez le D. Grand Euryana (fig. 2, Pl. XIV). Il est beaucoup plus long et il occupe toute la pointe de la graine chez le D. Avellana. Le sarcotesta un peu plus mince dans la région mycropylaire, est au contraire plus épais sous le fond de la coque. La cicatrice hilaire petite est entourée par une légère dépression, B. 203, c. 10. Le profil méridien gauche-droite est aussi napiforme, mais moins large et à équateur plus abaissé. 14. L'épiderme tégumentaire externe. L'hypoderme. — L'épi- derme tégumentaire externe est formé d'un rang de trés petites cellules palissadiques, à parois latérales minces, à paroi externe épaissie. Sur les coupes transverses et méridiennes elles sont rectangulaires. Sur les coupes paralléles à la surface elles sont 4-5-gones isodiamétriques trés petites. L'épiderme conserve le méme aspect sur toute la surface de la graine, sauf au pourtour du micropyle, chez le D. Avellana. L'épiderme est tapissé intérieurement par une couche de petites cellules plates à parois relativement épaisses eu égard à leur cavité. Elles sont un peu allongées dans le méridien, un peu plus larges qu'épaisses sur les sections transverses. Il y a de six à quatre rangs de ces éléments. Très nets chez le D. Avellana, ils sont moins visibles chez le D. Grand Euryana. Cet hypo- derme est très différent des paquets fibreux des Rhabdocarpus: Il forme une nappe continue qui double l'épiderme. ll n'y a pas de cellules cristallifères sous-épidermiques. 15. Structure du sarcotesta. — Le sarcotesta est différencié en trois zones qui correspondent à celles des T«xospermum, C.-E. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE DIPLOTESTA. 399 savoir : une couche externe, une couche moyenne et une couche d'éléments lignifiés. La couche externe est formée d'éléments isodiamétriques hexagones ou arrondis qui vont grossissant vers l'intérieur. Certains éléments plus petits montrent un sac plas- mique plasmolysé avec noyau et plastides, les autres plus grands, à parois minces également, sont pleins d'une sorte de gelée à surface concrétée, cutinisée ou lignifiée, qui rappelle singulière- ment les masses de gommo-lignine tannifére de nos plantes vivantes. On ne voit ni le noyau ni le sac plasmique de ces cel- lules. La couche moyenne est composée également de cellules plus petites à sac plasmique plasmolysé et de cellules plus grandes à gommo-lignine tannifère. Celles-ci sont trés nombreuses. Elles tendent à se disposer en files longitudinales sur les sections méridiennes. Elles sont disposées en séries tangentielles sur les sections transverses. Les éléments de la couche interne diminuent de volume vers lintérieur. Ils sont petits prés de la couche lignifiée. Dans le D. Avellana la séparation des deux couches interne et moyenne est moins nette que dans le D. Grand Euryana et, de plus, les cellules à gommo-lignine sont souvent isolées, à contenu contracté, d’où un facies de cellules oviformes. Dans le D. Avellana, la structure du sarcotesta reste la méme dans les régions A et P de la graine. Au contraire, dans le D. Grand Euryana, il se différencie deux bandes où le tissu placé entre l'étui du faisceau carénal et l'épiderme tégumentaire externe est formé de files cellulaires rayonnantes du faisceau vers la périphérie. La couche lignifiée, épaisse de 3 à 4 rangs, est formée de très petites cellules horizontales (transverses) le long des arcs G et D. En section transverse, elles sont allongées tangentiellement. En section méridienne, elles sont isodiamétriques et petites. Leurs parois minces sont spiralées et réticulées. La plus interne de ces rangées cellulaires est faite de petites cellules dont chacune contient un cristal. Le facies de cette rangée profonde rappelle celui des cellules de raccord du sarcotesta et des coques des graines polyptères '. 1- Nous avons constaté que la couche de raccord du sarcotesta à la coque est cristallifére chez les Ptychotesta tenuis et multicosta, chez les ezapterospermurm stenopterum et micropterum, etc. 400 SÉANCE DU 1% JUIN 1907. 16. Les profils du nucelle. Sa vascularisation et sa structure. — Le profil transverse moyen du nucelle est une courbe en 8, allongée dans le plan AP, plus ou moins étranglée dans les régions G et D, renflée à ses extrémités A et P. Cette forme est due ici à la présence des compresseurs tylaires et non, comme dans le Cardiocarpus (Cycadinocarpus Ren.) augustodunensis, à la configuration de la partie sclérifiée de la coque. Ce caractère est naturellement beaucoup plus accusé dans le D. Avellana oü les plaques tylaires sont trés fortes et plus souvent étalées. Quand les plaques tylaires sont totalement écrasées, le profil du sac nucellaire devient lenticulaire, les bords antérieurs et posté- rieurs étant légèrement déprimés. Au niveau de la crête sous- chalazienne, le sac nucellaire est représenté par deux lobes napiformes à pointe déprimée, ou méme bilobée, par le léger sillon qui borde la nucelle en avant et en arrière. Le profil antéro-postérieur du nucelle est nettement cordiforme avec deux poches antérieure et postérieure. Ce nucelle a donc une partie de sa base libre. Le cóne nucellaire est petit, lenticu- laire, formant pointe au milieu du dóme, avec un bec tubulaire étroit et assez long (fig. 10, Pl. XIII). Le profil gauche-droite est une courbe en cloche conique allongée étroite, à dôme trés mal délimité par rapport aux flancs gauche et droit, le cóne nucellaire est plat. Le sac nucellaire s'attache vers le bas au pied des talus formés par les crétes internes des faces G et D. Le nucelle recoit de la chalaze de nombreux faisceaux étalés tangentiellement, formant plage sur les poches nucellaires infé- rieures. Nous ne pouvons dire jusqu'où ils s'élévent ni comment ils se distribuent sur le pourtour du sac nucellaire, les coupes ne le montrant pas. L'épiderme nucellaire est formé de grandes cellules hexagones, larges transversalement, allongées dans le méridien, plates. Elles sont beaucoup plus grandes que les cellules épidermiques internes du tégument. Ce caractére, trés facile à constater, distingue ces graines des T'axospermum. Cet épiderme conserve ses grandes dimensions sur la base du nucelle jusqu'au voisi- nage de son insertion, et, d'autre part, sur la plus grande partie du dóme nucellaire. Les cellules sont plus petites sur le haut C.-E. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE DIPLOTESTA. 401 du cône nucellaire. Elles deviennent horizontales, palissadiques étroites dans la région du bee nucellaire. La zone externe du tissu fondamental du nucelle est presque toujours totalement écrasée. Exceptionnellement on la voit étalée comme un parenchyme à petites cellules hexagonales élirées tangentiellement, à parois minces. Les faisceaux, s'ils s'élèvent au-dessus de l'équateur, et la zone interne du tissu fondamental nucellaire sont totalement écrasés. 17. Le sac embryonnaire. — La paroi du sac embryonnaire des Diplotesta est beaucoup plus mince que celle des T'axospermum. L'endosperme n'a pas montré de caracteres différentiels par rapport à celui des autres genres étudiés. II. — Documents. 1. Dans la collection de RExavrr, le D. Grand Euryana est représenté par 10 coupes tirées de 8 graines dites zi, xd, re, i, cv, Zh, xb, xa. Elles ont donné respectivement 1,2,1,2, 4, 4,1, 4, préparations. La préparation B.203,c.3-5 — 9385 est un petit bloc dont une face est polie (fig. 2, Pl. XIV). La préparation B.203,c.2, tirée de la méme graine xh, et la coupe B.203,e.13 n'ont pas été figurées. Toutes les autres ont été représentées. La collection est complète; la première, la cinquième et la sixième graines sont étiquetées génériquement par Rexauzr, les autres l'ont été par Broxexiarr. La spécification D. Grand Euryana résulte des trois figures 12, 13, 14 de la planche A et des figures de la planche XIV. 2. Le D. Avellana est représenté par 23 préparations tirées de 16 graines. Il y a en plus une plaque présentant une graine entière couchée en position stable entre des feuilles de Cordaites, (fig. 4, PI. XIII). Les graines dites gh, Dr, Eb, xg, la, ak, LD, l'd',ld, cl, Dz, a'b', ct, 9384, vf, xe ont donné respective- ment 4, 1, 2, 4, 7, 4, 4, 1, 4, 4, 4, 4,4,4,4, 1 préparations. La petite plaque gA' et la coupe gh ne portent aucune désignation générique ou spécifique. Comme elles ont été représentées (lig. 1 et 2, PI. XII), elles ont la valeur de pièces types au méme litre que les coupes fournies par les graines Dr, Eb, xg, la, ak. — Dx, T. LIV. (SÉANCES) 26 402 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. la, ak ont été étiquetées Sarcotaxus par RENAULT. BRONGNIART à inscrit la méme mention générique sur les graines Eb et zg. Leur désignation spécifique résulte de la figuration de ces coupes dans la planche XIII. Toutes les préparations figurées ont été retrouvées. Les préparations depuis LD jusqu'à 9384, ne portent ni mention générique ni mention spécifique. Leur attri- bution résulte de la comparaison que nous en avons faite avec les types. Parmi elles la préparation B. 204, c. 17 de la graine ld' devra étre prise comme type de la section transversale moyenne. La graine æf B. 203, c. 15 porte la mention générique « Diplotesta » de BnosewianT; c'est une section transverse supé- rieure de D. Avellana. Comme elle présente ses deux plaques tylaires étalées et qu'elle est la seule des préparations étiquetées Diplotesta qui offre ce caractère c'est elle qui a fait penser à Bnoxewiagr que le D. Grand Euryana présentait ce dispositif. La graine xe B. 203, c. 16 est de méme étiquetée Diplotesla spec.? par BnowewnmrT : c'est une coupe gauche-droite d'un D. Avellana relativement grand. 3. Nous avons pu étudier encore 14 préparations tirées de 8 graines du D. Avellana. Elles font partie de la collection de M. Pavut DBrnrmawp. Certaines sont très remarquables par leur étonnante conservation : 1669, 4 et 4; 4701, 4; 1701, 3 et 4; 1701, 6 et 7; 1126 bis, 3 et 4; 1726 bis, 4; 1114, 6, 7, 8, 9. Les préparations 1669, 1, 1669, 4 présentent les sacs plasmiques avec leurs plastides et leurs noyaux, la. gommo-lignine non contractée, les cristaux de la couche de raccord. La forme du bec micropylaire est particulièrement visible sur les coupes 1126 bis, 3 et 1714, 6. — La spécification de toutes ces graines résulte de la comparaison directe que nous en avons faite avec les types de Bnoxewianr et RENAULT. M. Gagnepain fait la communication suivante : D— - nus. d F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES, ETC. DU MUSÉUM. 403 Zingibéracées, Marantacées et Musacées nouvelles de l'herbier du Muséum (19° note); PAR M. F. GAGNEPAIN. I. — Zingibéracées. Amomum unifolium Gagnep. sp. nov. Herba semimetralis. Rhizoma gracile, nodosum, horizontaliter pro- currens. Folium (4 vel rarius 2) ovatum, basi in petiolum decurrens, apice abrupte acutum, firmum, utrinque glabrum et glaucescens; vaginæ 1-2, lamina destitutæ; petiolus glaber, canaliculatus. Scapus nullus vel brevis; spica in solo semi-immersa, rosea, ovata; bracteis 5-7, basi albis, margine ciliatis, laxe imbricatis; floribus circa 5, ochroleucis. — Calyx spatha- ceo-fissus, roseus, apice truncato-denticulatus, dentibus 3, minutis, ciliatis. Corollæ tubus apice exsertus, glaber; lobi invicem æquales, ovato-obtusi, glabri, posticus cucullatus. Staminis filamentum glabrum, vix longius quam latius; loculi basi glaberrimi, apice ciliolati, antheram quadratam efformantes; connectivi crista concava, subquadrata, vel suboblonga, trun- cata, trilobulata, lobis lateralibus angustis, subinconspicuis. Staminodia 2, ' subobsoleta, glandulas basi labelli et filamenti insertas simulantia. Labellum late obovatum, secus lineam mediam macula villosa, aurea, latere rubra notatum, basi abrupte et anguste unguiculatum. Ovarium villosulum; stigma infundibuliforme, margine ciliatum, dorso parum elevatum et incrassatum; stylodia subulata. Herba 40 em. alta. Folia 22 em. longa, 7-9 lata; vagine 3-12 cm. longi; petiolus totus 20 cm. longus. Spica 3 cm. sub anthesi longa. Calyx 3 cm. longus. Corollæ tubus 4 cm. longus, lobi 18 mm. longi, 6 mm. lati. Staminis crista 7 mm. longa; labellum 25 mm. longum, 20 mm. latum. INbo-cHINE. — Serres du Muséum ; fleurit en mai 1907. Bien que, dans les serres, cette espèce ne porte sur son étiquette, aujourd'hui, aucune indication d'origine, il est certain qu'elle est indo- chinoise, et elle a dà étre envoyée de notre colonie d'Extréme-Orient, soit par Pierre (Cochinchine), soit par le P. Bos (Tonkin). ll y a quelques années, une plante similaire, si ce n'est la même, portait encore léti- quette : Box, Tonkin; elle aurait été envoyée probablement par ce collec- teur en méme temps que l'Amomum trilobum avec lequel elle a quelque affinité; mais l'espèce dont elle se rapproche le plus est l'A. mono- phyllum Gagnep. : même port, mêmes feuilles solitaires surgissant çà et là du rhizome. L’A. unifolium a comme caractères distinctifs : 1° l'inflo- rescence distante des feuilles; 2° le labelle entier brusquement ongui- culé et villeux en dedans sur la ligne médiane; 3° la crête trilobée 40% SÉANCE DU 14 JUIN 1907. de l'étamine, bien que les lobes latéraux soient très petits; 4° la pré- sence de 2 staminodes petits et glanduliformes situés à la base commune du labelle et du filet staminal. Les botanistes ont fait, pour les espèces de ce groupe qui n'a pas de staminodes, le genre Cyphostigma Schumann (Elettariopsis Ridley). Nous avons maintenant une espèce qui a tous les caractères de ce groupe avec des staminodes en plus; elle plaide victorieusement en faveur du genre Amomum largement compris. C'est déjà la conclusion que j'avais donnée dans ce Bulletin (1902, p. 261). Curcuma cochinchinensis Gagnep. sp. nov. Herba semimetralis. Rhizoma reptans, gracile, squamosum, squamis haud imbricatis, brevibus. Folia libera circa 3, late ovata, basi attenuata, apice acuminata, supra glabra, subtus molliter villosa; vagin: infimæ lamina destitutæ; petiolus canaliculatus, tenuiter pilosus; ligula inconspicua. Scapus brevis, 1-squamosus, squama linearis, supra medium scapi inserta; inflorescentia ovoidea, vel basi apiceque acuta; bracteæ ovato-lanceolatæ, breviter acuminatæ, apice obtusæ, præcipue ad marginem purpureæ, punctis tenuissimis, numerosissimis conspersæ. — Calyx lateraliter fissus, 3-dentatus, dentibus brevibus, ciliatis. Corollæ tubus exsertus, apice latior, lobi oblongi, concavi, apice ciliati, posticus acutus vel mucronatus. Anthera linearis, basi dilatata; loculi lineares, basi discreti, calcarati, calcare acuto, brevi; connectivum breve, obtusum ; filamentum 2-3-plo quam anthera latius et brevius. Staminodia elliptica, obtusa, labello æquilonga et æquilata. Labellum subquadratum, basi latius, apice vix emarginatum. Ovarium pilosum ; stylus glaber; stigma haud ciliatum; stylodia clavata, aspera vel scabra. 40-60 cm. alta. Folia usque 30 cm. longa, 10 lata, sæpius minora: petiolus (cum vagina) 17-30 cm. longus. Scapus 3-5 cm. longus; inflores- centia 35-60 mm. longa, 30 mm. lata. INvo-Cuixe, — Cochinchine : Baria, août 1867, n° 122 ( Talmy]: sans localité ( Thorel]; [ Pierre]. Cette espèce, que nous avons cru d'abord se confondre avec le Curcuma sylvestris Ridley et qui a été distribuée sous ce nom dans les doubles du Muséum, s'en distingue principalement : 1° par ses feuilles toujours au nombre de 2-4; 2° parle pétiole et le limbe mollement velus en dessous; 3» par le scape beaucoup plus court; 4° par l'inflorescence ovoide-aigué et non obconique; 5° par ses bractées dressées à pointe non recourbée ; 6° par les lobes dela corolle non linéaires. Par la taille, cette espece nouvelle est variable; la coloration des feuilles varie également; elles sont trés glauques en dessus dans les grands échantillons; dans les petits, elles sont plutôt rougeâtres à l'état sec sur la face supérieure. Curcuma Harmarkii Gagnep. sp. nov. Herba semimetralis. Rhizoma haud crassum. Folia 3, ovato-lanceolata, F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES, ETC. DU MUSÉUM. 405 basi attenuato-acuta, apice abrupte et breviter acuminata, utrinque glabra; vaginæ infimæ 3, inæquales, lamina destitutæ; superiores in petiolum transeuntes, ligulis obsoletis. Inflorescentia e centro foliorum assurgens, longe pedunculata; spica laxa, bracteis 8-10, distichis, viridibus, in dimidia parte inferiore canaliculatis, sese invicem amplectentibus, superio- ribus paulo concavis, divaricantibus, sensim attenuatis, apice subacuto; flores 4-6, virescentes vel lutei, bracteis occulti; bracteolis lanceolatis, minutis. — Calyx tubulosus, gracilis, glaberrimus, apice tridentatus, dentibus parvis, obtusis. Corollæ tubus calyce duplo longior; lobi lanceolati.... Anthera basi bicalcarata.... Ovarium glaberrimum, pericarpio tenui; semina nume- rosa ovoideo-polygonata, fulva, nitida. Folia 25-35 cm. longa, 8-10 cm. lata; petiolus (cum vagina) 20-30 cm. longus. Inflorescentiæ pedunculus 20-30 cm. longus; spica 12-15 cm. longa; bracteis 5-6 cm. longis, basi usque ad 30 mm. latis; bracteolis 10-15 mm. longis; floribus 30-33 mm. longis. Semina 4-5 mm. longa, 2,5-3 mm. lata. INvo-Cnixe. — Cochinchine, avril 1870, dans la plaine de l'Aval [Pierre]. Cambodge : monts de Pursat, 20 juin 1856, n° 555 [Harmand et Godefroy]. De la section des Mesantha, le Curcuma Harmandii ressemble assez au C. albiflora Thw. de Ceylan, par la disposition de ses bractées étalées et làchement imbriquées; mais l'espèce de l'Indo-Chine se dis- tinguera : 1° par ses feuilles entourant l'inflorescence et non latérales à elle et plus longuement pétiolées ; 2 par le pédoncule jamais accompagné d'écailles au-dessous des bractées ; 3° par les bractées plus grandes s'en- veloppant entre elles à la base, libres, divariquées et accuminées dans leur moitié supérieure; 4° par les fleurs complètement incluses dans la bractée dont elles occupent l'aisselle et non saillantes en dehors. Curcuma Pierreana Gagnep. sp. nov. Herba mediocris. Rhizoma horizontale, procurrens, folia subrosularia emittens, digiti magnitudine, albidum, squamosum, squamis appressis; radices fibrosæ, non incrassatæ. Folia 5, disticha, ovato-lanceolata, basi rotundato-acuta, apice breviter acuminata, reclinata, utrinque glabra, in Sicco punctis tenuissimis, numerosissimis, albidis conspersa, supra ad nervum medium longitudinaliter rubro-notata; vaginæ glabræ, canaliculatie, ligulis obsoletis, gradatim in petiolum transeuntes. Spica ovoidea, inter vaginas sessilis; bracteæ fulvo-roseæ, concavæ, dense imbricatze, omnes conformes ct concolores ; coma 0. — Calyx tubulosus, 3-dentatus, glaber, dentibus subæ- qualibus, obtusis. Corolla tubus exsertus, calyce 2-plo major; lobi albidi, orato-obtusi, posticus subacutus, latior. Anthera crassa, basi latiore: loculi lineares; connectivum apice in cristam rhombeam, basi in calcaria 2, filiformia, flexuosa, incurvata, minuta provectum, filamentum anthera brevius, sed 2-plo latius. Staminodia oblonga, basi albida, apice purpureo- obtusa. Labellum suborbiculare, basi paulo constrictum, apice emargi- natum, albidum, versus nervum medium longitudinaliter aureo-notatum. Ovarium tenuiter pilosum; stylus glaber; stigma haud ciliatum. — Herba 20 cm. alta. Folia 15-20 cm. longa, 6-8 cm. lata; vagina» (cum 406 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. petiolo) 9-41 cm. longe. Spica 8 cm. longa, 4-5 cm. diametro; bracteis 30 mm. longis. Staminodia 45 mm. longa. Labellum 11-13 mm. diametro. Ixpo-Cuixe. — Cochinchine [Pierre]. Annam : Hué, cultivé dans la région comme Arrow-root, août 1904 [Cadière]. Pierre a laissé de cette espèce, au Muséum, une aquarelle peinte en août 4867, d'après un échantillon cultivé, probablement à Saïgon, et qui est trés explicative. C'est d’après elle que la diagnose précédente a été rédigée. Les affinités de ce Curcuma semblent être avec le C. reclinata Roxb. du groupe des Mesantha ; mais cette nouvelle espèce diffère de celle de Roxsuren : 1° par le long rhizome écailleux qui est trés comparable à celui du Maranta arundinacea; 2° par lépi non cylindrique, mais ovoide ; 3° par les bractées non violacées et par l'absence de coma ; 4° parle calice à dents bien marquées; 5° par la corolle blanche et non d'un rouge terne. Curcuma Thorelii Gagnep. sp. nov. Herba semimetralis. Rhizoma carnosum, luteum, vertice ramosum. Folia 3, subdisticha, ovato-lanceolata, apice acuminata, supra glabra, subtus + tenuiter villosa; petiolus post anthesin incrassatus, firmus; vaginæ striatæ, glaberrimæ, ligulis inconspicuis, infimo lamina destitutæ, lineares. Inflorescentia e medio foliorum assurgens, pedunculata; spica cylindrica; bracteæ fertiles virides, concava, inter se coalescentes, saccos effor- mantes, &-5-flori, suprema 3-4 steriles, alb». — Calyx tenuis, tubulosus, glaber, 3-dentatus, dentibus inæqualibus, rotundatis. Corolle tubus angustatus, dein ad medium abrupte dilatatus et intus hirsutus; lobi ovales, concavi, glabri, pallescentes, posticus 2-plo latior, mucronatus. Anthera linearis; loculi paralleli, basi sensim dilatati, truncati ; connec- tivum apice in laminam, brevem, obtusam, basi in calcaria 2, triangulari- acuta, membranacea provectum, filamentum breve, latum. Staminodia oblongo-cuneiformia, violacea, basi filamento in tertia parte inferiore adnata. Labellum ellipticum, vel ovatum, violaceum, valde concavum, emarginatum. Ovarium ovoideum, pilosum; stylodia 2, subcylindrica truncato-emarginata. Herba 50 cm. alta. Folia 20-30 cm. longa, 10-15 cm. lata; petiolus 10-15 cm. longus. Inflorescentiæ pedunculus 25 mm. longus; spica 12 cm. longa, 3 diametro. Calyx 10 mm. longus. Corolla» tubus 15-18 mm. longus; lobi 15 mm. longi. Anthera 8 mm. longa. Staminodia 10 mm. longa, 5 lata. Labellum 12-15 mm. longum, 9-10 mm. latum. Ixpo-Cursg. — Laos : Stung-treng, juillet, n° 2139 [ D" Thorel]. Cette espèce appartiendrait à la section Hitcheniopsis par les bractées longuement soudées entre elles et avec l'axe et formant ainsi des poches profondes, alors que le sommet est un peu étalé en dehors ; mais elle pré- sente à son anthère des éperons triangulaires acuminés qui, au dire de K. ScHUMANN, n'existent pas dans ce groupe. Elle a, de ce fait, les carat- teres de la section Mesantha. Elle est remarquable surtout par Ja lon- —— € | F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES, ETC. DU MUSÉUM. 407 gueur du pédicule de son inflorescence, par la soudure très complète de ses bractées, par la coloration violette de ses fleurs, la présence d'une abondante touffe de poils à l'intérieur du tube de la corolle à l'endroit où il se dilate brusquement. Curcuma singularis Gagnep. sp. nov. Herba mediocris. Rhizoma horizontale, cylindricum, carnosum, tube- ribus ovoideis, radicibus filiformibus. Folia vaginata et petiolata, post anthesin nascentia. Scapus radicalis, e rhizomate prope caulem assurgens, squamosus, pubescens; squamis 3-5, linearibus, punctis fulvis numerosissimis conspersis; Spica subdisticha, laxa, bracteis lanceolato-acutis, erectis, villosis, roseis, persistentibus, punctis tenuissimis, fulvis, conspersis; flores 10-15, geminati, sessiles, basi bracteolati. — Calyx hyalinus, roseus, tubulosus, extus tenuiter velutinus, 3-dentatus, lateraliter fissus, dentibus triangularibus, æqualibus. Corollæ tubus vix exsertus, extus tenuiter villosus; lobi oblongi, concavi, apice pilosuli, posticus latior, mucronatus. Anthera linearis ; loculi apice latiores, ad basin sensim angustati et steriles, in calcaria 2, filiformia, divergentia, sinuata, provecti; connectivum apice cristatum, crista brevi semi-orbiculuri; filamentum latum, dimidiam partem antheræ æquans. Staminodia obovata, obtusa, basi unguiculata, alba. Labellum lineari- oblongum, concavum, apice acutum et emarginatum, in medio linea aurea longitudinaliter percursum. Ovarium hirsutum; stylus glaber, stigma ciliatum; stylodia 2, subulata. Scapus 10-15 cm. altus; spica 5-6 cm. longa, bracteis 3-& cm. longis. Calyx 25-30 mm. longus. Corolla» lobi 20 mm. longi. Anthera tota 8 mm. jonga. Staminodia 48 mm. longa, 7 lata. Labellum 15 mm. longum, 7 mm. atum. Inpo-Cume. — Laos : Pissay, fl. en mars-avril, n° 3194 [ Thorel]. Cette espèce est très remarquable par ce fait qu'elle présente absolu- ment l’anthère du genre Roscoea. En effet, les loges fertiles et larges au sommet s'atténuent progressivement en deux appendices filiformes, divergents à angle droit, que l'on retrouve toujours dans ce dernier genre. D'ailleurs, les étamines, dans le genre Curcuma, sont assez variables, puisqu'on les rencontre aussi bien éperonnées que privées d'appendices à la base et que la forme générale des loges change souvent avec les espéces. D'autre part, la feuillaison postérieure à la floraison, la présence d'un rhizome charnu et traçant, le nombre des fleurs plus grand que dans le genre Roscoea, sont autant de caracteres qui militent pour la fusion de cette espece dans le genre Curcuma. Elle devra être placée dans la section £'zantha. Elle se distinguera facilement de toutes les espèces de ce groupe : 1° par son épi lâche et petit; 2° par ses bractées aiguës: 3° par la forme si spéciale de son étamine : 4° par le labelle qui est ici plus court et surtout plus étroit que les staminodes. Curcuma trichosantha Gagnep. sp. nov. | Herba modice alta. Folia lanceolata vel oblonga, breviter acuminata 408 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. utrinque glaberrima, glaucescentia, firma, post anthesin nascentia; petiolus 0; ligula obsoleta vel subinconspicua; vaginæ glabrz, margine ciliata». Scapus radicalis, vaginis aphyllis cinctus, glaber; spica cylindrica, bracteis pallescentibus, lanceolato-obiongis, acuminatis vel latioribus obtusis, apice canaliculuto, reflexo, sterilibus albidis vel flavis, majoribus et angustioribus. Calyx tubulosus, ad apicem sensim dilatatus, 3-dentatus, dentibus triangularibus obtusis, apice ciliolatis. Corolla» tubus exsertus; lobi oblongi, obtusi, concavi, posticus 2-plo latior. Anthera linearis; connec- tivum plicatum apice emarginatum, ad basin loculorum in laminam acutam, triangularem provectum; filamentum ad apicem gradatim attenuatum, ad basin intus pilosum. Staminodia oblongo-obtusa labellum æquantia, basi intus pilosa. Labellum late ellipticum vel suborbiculare, simul cum stami- nodiis et antheræ filamento pilosum. Ovarium hirsutum; stylus glaber; stigma ciliatum ; stylodia clavata apice tenuiter hirtella. Herba 40-50 cm. alta. Folia haud adulta 25 cm. longa, 5 lata. Scapus 6-8 cm. longus; spica 5-10 cm. longa, 3-4 diametro, bracteis 25-30 mm. longis. Calyx 8 mm. longus. Corollæ lobi 8 mm. longi. Labellum 6-8 mm. diametro. Laos. — Rive gauche du Mé-khong à la hauteur de Hué, septembre 1877 (Harmand]. Faute de feuilles, j'avais classé provisoirement cette espece dans le Curcuma neilgherrensis Wight, dont elle se rapproche par le port. Puis l'herbier Pierre ayant fait connaitre les feuilles d'un autre échantillon de la méme récolte d'Harmann, l'assimilation n'était pas possible. Le C. trichosantha possède un caractère rare dans le genre, c’est la pilosité du filet staminal, des staminodes et du labelle vers leur base à l'intérieur, et au sommet du tube dela corolle. Il diffère en outre du C. neilgherrensis : 4° par ses feuilles absolument sessiles; 2» par ses bractées un tiers plus courtes; 3? par les bractées stériles du toupet blanchâtres ou jaunâtres, jamais carnées, foncées. ll a, comme le C. angustifolia, la pilosité intérieure du tube de Ja corolle, mais il s'en distinguera : 4° par ses feuilles sessiles beaucoup plus courtes par rapport à la largeur; 2 par ses bractées un tiers plus longues, les stériles non pourprées ; 3° par son calice glabre; 4° par son labelle peu ou pas émarginé. | Zingiber Eberhardtii Gagnep. sp. nov. Herba gracilis, submetralis, glabrescens. Rhizoma nodosum, tortuosum, sapore dulci vel vix piperito. Folia sessilia, lineari-lanceolata, basi acuta, apice. acuminato-mucronata et ciliolata, utrinque glabra; ligula scariosa; fragilis, truncato-emarginata, parce striato-nigra, basi extus pilosula ; vagina apice pilosi, pæne striatulæ. Scapus brevis, radicalis, e rhizomate prope caulem assurgens, glabrescens, rubro coloratus, squamosus; squa- mis lanceolatis, imbricatis dein laxiusculis; inflorescentia ovoideo-cylin- drica, bracteis dense imbricatis, ellipticis, apice rotundatis, rubris, ad marginem pallescentibus, glaberrimis; bracteolis flores involventibus, emar- ' alyx tubulosus, glaber, truncatus, dentibus inconspicuis, lateraliter pes i RSS, ndi. me E F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES, ETC. DU MUSÉUM. 409 fissus. Corolla tubus exsertus ; lobi lanceolato-obtusi, posticus 2-plo latior. Anthera lineari-elliptica, connectivum subulatum æquans. Labellum ovato- triangulare, 3-lobum; lobis lateralibus brevibus, obtusis, pallidioribus, medio valde longiore et latiore, elliptico, integro, saturatim rubro. Stami- nodia probabiliter cum labello basi coalita, lobos laterales efformantia. Ovarium glabrum; stylodia cylindrica, apice emarginata; capsula glabra, ovoidea, 3-costata, costis rotundatis valde prominentibus; ovula suprema praecipue fertilia; semina nigra, lucida, arillo apice laciniato obtecta. Toxkix. — [Eberhardi]. Cette espèce est très remarquable par sa gracilité et par la coloration rouge foncé de son scape et de son inflorescence; tandis que, dans beaucoup d'espèces, cette couleur se montre à la maturité, dans le Z. Eberhardtii, elle existe très apparente avant l'épanouissement des fleurs et persiste à la maturation des capsules. Le labelle participe de cette couleur foncée tandis que ses lobes latéraux sont páles. Par le port, cette espèce ressemble au Zingiber Cassumunar dont elle diffère : 1° par sa taille réduite; % par le rhizome non ou à peine poivré ; 3° par la ligule 2 ou 3 fois plus courte; 4 par les feuilles beaucoup moins longues à propor- tion de leur largeur; 5° par le scape notablement plus court et les bractées toujours très arrondies, d'un rouge intense; 6° par le labelle à lobe moyen entier et fortement coloré ; 7° par l'ovaire glabre. II. — Marantacees. Phrynium laoticum Gagnep. sp. nov. Folia longe petiolata, late ovata, utrinque attenuata et glabra, sed nervo medio lateraliter piloso. Inflorescentia sessilis ad apicem petioli aphylli lateraliter inserta, globosa, vagina instructa; vagina aphylla extus pilosa, apice acuta; bracteæ ovato-acutæ, extus piloso-lanuginosæ, moz laceratæ, dense imbricatæ, floribus pedicellatis eas occultantibus. — Sepala lineari-obtusa, extus pilosa. Corollæ tubus sparse pilosus; lobi lineari- cuneiformes, obtusi, in dimidia parte superiore pilosi. Staminodiorum tubus extus glaberrimus; labella 2, obovata, ad basin sensim unguiculata, ina»qualia, quorum latius apice subemarginatum ; staminodium callosum trilobum, costa prominente et ciliata longitudinaliter percursum ; st. cucul- latum | intus hispidum, bilobum, lobo laterali lineari-obtuso, refracto. Stamen bilobum, lobo petaloideo in laminam strictam, subobsoletam reducto; loculus fertilis vel lobus staminis alter unicus, sessilis. Ovarium hirsutum, 3-loculare, ovulis solitariis. Folia 25 cm. longa, 12 lata; petioli pars superior 5 cm. longa. Inflores- centia 4-5 cm. diametro ; vagina inflorescentiam comitans 5 cm. longa; bracteæ 3 cm. longa, 15 mm. latæ; floribus 45 mm. longis. Sepala T mm. longa. Corollæ tubus 5 mm. longus; lobi 8-10 mm. longi. Stami- nodia 2 exteriora 6-7 mm. longa, cetera brevia. INvO-Cuine. — Laos, n° 1127 [ D" Spire]. 410 SÉANCE DU 14 JUIN 1907. Le Phrynium laoticum ressemble beaucoup au Ph. capitatum par les feuilles et la forme de l'inflorescence et des bractées ; mais le glomérule floral globuleux n'est jamais accompagné d'une feuille; car la gaine qui accompagne les fleurs, au lieu de se terminer par un pétiole et un limbe, se termine brusquement par une pointe aigué de quelques centi- metres à peine. Il diffère également du P. hirtum Ridley par le méme caractère, mais s'en rapprocherait davantage par la pilosité de ses bractées. Deux espèces seulement portent une inflorescence non accompagnée d'un limbe : le Ph. macrocephalum et le Ph. pedunculatum de la Nouvelle-Guinée. Avec la première espèce qui a des bractées de 13 cm. de long, nulle confusion n'est permise et cette espèce nouvelle diffère de la seconde prin- cipalement : 4° par la partie supérieure du pétiole 3 fois plus grande; 2° par les bractées 2 fois plus longues; 3? par l'ovaire velu. Phrynium Thorelii Gagnep. sp. nov. Herba subbimetralis. Rhizoma fibrosum, ramosum. Folia 3-4, infima basi vaginata, disticha, supremum evaginatum floriferum ; limbus apice acutus, basi rotundato-acutus, utrinque glaber, glaucescens, vel subtus pilosus mox glaber; petiolus teres, pilis sericeis, appressis, caducis vestitus, parte superiore glaberrima. Inflorescentia ad tertiam partem petioli enata, ovoidea, sessilis e vagina sericea assurgens, spicis sessilibus, densis composita; bracteis imbricatis, ovalibus, acutis, extus sericeis, mox apice laceratis, pilis appressis, albidis, floribus solitariis, rubescentibus, pedicel- latis, ad basin bracteolæ linearis, acutæ insertis. — Sepala 3, lineari-acumt- nata, dorso pilosa. Corollæ tubus gracilis, pilis sparsis ornatus; lobi oblongl, ad basin attenuati, tenuiter dorso villosi, rubri. Staminodiorum tubus brevis : labella truncata, subemarginata, sensim unguiculata, rubra; staminodium callosum, ovato-lanceolatum, minus, glaberrimum, costa pro- minente longitudinaliter percursum, aureum; stam. cucullatum aureum, lobo laterali reflexo, lineari obtuso. Staminis filamentum crassum, loculus fertilis ovoideus, sterilis laminam angustam decurrentem simulans. Ovarium hirsutum, cylindricum; capsula purpurea, sparse pilosa, trivalvis, 3-sperma. Folia 40-70 cm. longa, usque ad 25 cm. lata; petiolus 40-120 cm. longus, parte superiore 7 cm. Inflorescentia 7 cm. longa, 4-5 cm. lata; bracteis 35-40 mm. longis, 15-20 latis. Sepala 14 mm. longa. Corollæ tubus 5-6 mm. longus, lobi 10 mm. longi. Labella 8-9 mm. longa, staminodia, alterum callosum et alterum cucullatum, 6 mm. longa. Ispo-Cnixe. — Laos : Pak-lay, mars-mai, n° 3321 [ Thorel. Le Ph. Thorelii est voisin du P. hirtum Ridley par l'aspect: il s'en distingue : 1? par la taille plus élevée; 2° par les feuilles glauques et non vertes et rouges en dessous dans la jeunesse; 3° par les fleurs colorées, rouges et jaunes, jamais blanches; 4? par les sépales moitié plus grands; 5° enfin par les poils soyeux, blanes et non fauves, qui revétent les pétioles et les bractées. ntm ee gii uit M F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES, ETC. DU MUSÉUM. 411 Stachyphrynium mekongense Gagnep. sp. nov. Herba submetralis. Rhizoma horizontaliter procurrens, squamosum, radicibus fibrosis. Folia 3, e basi libera, ovato-lanceolata, utrinque glabra, pallescentia, nervis secundariis supra pallidioribus ; vaginæ canaliculatie, glabri, margine scariosæ, gradatim in petiolum desinentes; petiolus longus, glaber, parte superiore cylindrica. Inflorescentia e medio foliorum assurgens pedunculata, compressa, ovato-acuta; pedunculus glaber + longus; bracteæ 7-10 canaliculatæ, ovato-lanceolatæ, virescentes, perfecte disticha» et imbricatæ, inferiores majores; paria florum 3-4, bracteis bicarinatis intermixta; flores apice exserti. — Sepala 3, unum triente minus, omnia triangulari-acuminata. Coroll» tubus sepalis 2-plo longior, gracilis; lobi oblongo-acuti, æquales. Staminodiorum tubus brevis : labella 2, apice subbiloba, basi unguiculata, supra basin irregulariter + cordata; staminodium callosum apice trilobum, lamina triangulari-obtusa ad basin inserta valde prominente ornatum; staminodium cucullatum lateraliter lobatum, lobo brevi, rotundato, emarginato. Staminis loculus fertilis ovoi- deus, loculus sterilis, staminodium petaloideum, subcucullatum simulans; flamentum latum, alatum. Ovarium glabrum, triloculare, loculis uniovu- latis, ovulis 2, subabortivis. Folia 15-25 cm. longa, 8-10 cm. lata; vaginis 15-20 cm. longis, petiolis 20-30 cm. longis. Inflorescentiæ spica 4-7 cm. longa, pedunculus 2-9 cm. longus; bracteæ infim 35-40 cm. longæ, explicatæ 16 mm. lat. Sepala majora 7 mm. longa. Corollæ tubus 15 mm. longus, lobi 10 mm. longi, 3-4 lati. Labella (vel staminodia exteriora) 8 mm. longa. Ixbo-Cuixe. — Laos : Pak-lay, n° d'herbier 3331 [Thorel]. Le Stachyphrynium mekongense porte dans l'herbierle n° 3337, mais, dans le manuscrit du D* THoreL, la description de ce numéro ne convient pas du tout à notre plante, s'appliquant probablement à un Amomum. Cette espèce nouvelle se rapproche du St. Griffithii par la présence de plusieurs paires de fleurs à l'aisselle de chaque bractée; mais elle est bien différente par la taille plus basse, par la partie supérieure du pétiole plus courte, par les feuilles plus réduites de moitié, parla brieveté du pédoncule de l'inflorescence, de l'épi, des bractées. C'est au. St. spicatum K. Sch. qu'elle ressemble le plus par l'aspect général, sans en avoir les caracteres floraux. Stachyphrynium Thorelii Gagnep. sp. nov. Herba semimetralis. Rhizoma albidum vel luteum, horizontaliter pro- currens. Folia 2, lineari-lanceolata, utrinque obtuso-acuta et pallescentia, Supra nitida, subtus ad nervum medium pilosula et tenuiter. papillosa vel pulverulenta; vaginæ eligulatæ, membranaceæ, glaberrimæ , albida; petiolus glaber, parte superiore supra velutina. Inflorescentia subsessilis vel pedunculata, e centro foliorum enata; spica minuta, cylindrica; pedunculo glaberrimo; bracteis 4, glabris, supremis acuminatis, infimis obtusis et amplexicaulibus semper sterilibus; floribus per paria solitaria Sub unaquaque bractea dispositis. Sepala triangulari-acuminata. Co- rollæ tubus gracilis, bracteis occultatus; lobi oblongo-lineares. Stami- 412 SÉANCE DU 44 JUIN 1907. nodia : labella anguste linearia, nec cetera superantia; stam. callosum lamina triangulari ornatum. Staminis loculus sterilis, petaloideus, stami- nodium simulans. Ovarium villosulum ; fructus ovoideus, lateraliter com- presso-convexus, pericarpio tenui; semen unicum, transverse costatum, basi arillatum ; arillo conico, apice bilobo, lobis acuminatis, valde sinuatis, appressis. Folia 15 cm. longa, 30-35 mm. lata; petiolus 6-20 cm. longus; vagina 6-12 cm. longi. Inflorescentia: spica 4 cm. longa, 5 mm. lata; pedunculus 1-8 cm. longus; bracteæ usque 25 mm. longæ. Sepala 2-3 mm. longa. Corollæ tubus 22 m. longus. Capsula et semen 12 mm. longa. Ixpo-CatsE. — Laos : Oudon, cultivé [ Thorel]. Cette nouvelle espèce se rapproche beaucoup du St. minus K. Schum. par sa taille réduite. On l'en distingue principalement : 1? par ses pétioles plus fermes; 2° par leur sommet qui est 2 fois plus long; 3? par toute la partie inférieure jusqu'au limbe des feuilles qui est blanchâtre; 4° par les lobes de l'arille qui sont apprimés sur elle et non libres. Dans le St. Thorellii 'inflorescence subsessile parait être une exception; c'est au contraire un cas absolument constant dans le St. minus. III — Musacées. Musa angcorensis Gagnep. sp. nov. Herba robusta, subbimetralis. Rhizoma globoso-depressum. Folia 6-8, lanceolato-acuta, utrinque attenuata et glabra, mox secus nervos medios lacerata; vagin: longæ caulem robustum efformantes; petiolus validus, canaliculatus, glaber. Inflorescentia terminalis, erecta; spica pedunculata, folia haud superans, pedunculo pubescente, crassitudinem digiti æquans ; bracteis spiraliter dispositis, erectis, concavis, sessilibus, dein caducis, rubro-pallescentibus, glaberrimis; floribus femineis ad basin, masculis ad apicem dispositis, circa 3 sub unaquaque bractea. Perianthii partes 2, valde inæquales, quarum major concava, glabra, truncato-dentata, dentibus 4, trian- gularibus obtusis, minor ovata, concava, apice rotundata, altero-4-plo brevior. Stamina 5, perianthium æquantia, in floribus femineis, minuta, abortiva ; filamentum filiforme ; anthera anguste lineari-lanceolata, apice acumi- nata, obtusa; loculi paralleli discreti, connectivo tenui. Ovarium glabrum, trigonum, basi et apice angustatum, subcylindricum, 3-loculare; ovula numerosa, biserialia, placentatio centralis; stylus filiformis, perfecte 1n lloribus masculis obsoletus; stigma clavatum, glabrum, ore minuto. Herba 1-1,50 m. alta. Caulis 50-60 cm. altus. Folia 40-60 cm. longa, usque ad 20 cm. lata; petiolus 20-30 cm. longus. Spica 20-30 cm. longa. Pars perianthii major 4 cm., minor 11 cm. longa. Staminis loculi 14 mm. longl. Stylus 4 cm. longus. Ovarium 10 mm. longum, mox accrescens. INno-Cnixe. — Cambodge : Angkor, dans les forêts et la ville, juin, n° 2082 | Thorel]. Cette espèce parait voisine du M. rubra que l'on trouve non loin de là nn d F. GAGNEPAIN. — ZINGIBÉRACÉES, ETC. DU MUSÉUM. 413 au Siam. Elle s'en distingue : 1° par ses feuilles non tronquées à la base, mais au contraire longuement décurrentes sur le pétiole; 2° par les nœuds non pressés à la maturité; 3° par les bractées d'un rouge pâle et non d'un rouge foncé; 4? par la pièce intérieure du périanthe qui n'est pas seulement 2 fois plus courte que l'autre, mais 4 fois plus courte, et non lancéolée, mais ovale-obtuse. M. le Secrétaire général donne avis qu'une excursion est organisée prochainement par la Société dendrologique de France. Le programme de cette excursion est distribué aux membres présents. ll offre ensuite, de la part de l'auteur et de l'éditeur, l'important ouvrage de notre confrère M. Em. Boudier : Histoire et classification des Discomy- cèles d'Europe. SÉANCE DU 28 JUIN 1907. PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN. M. Gatin, vice-secrétaire, donne lecture du procès-verbal dont la rédaction est adoptée. M. l'abbé Hue fait la communication suivante et présente des dessins et des échantillons relatifs à cette communi- cation : Trois Lichens nouveaux; PAR M. L’ABBÉ HUE. l. Stereocaulon foliiforme Hue. In Japonia legit R. P. Faure 1. in ins. Yeso, in rupibus montis Shiri- beschi, altit. 1800 m., n. 6999, julio 1905. — 2. In ins. Nippon, in monte Komagatake, altit. 2500 m., n. 6 746, septembri 1905. Podetia nigra vel rufescenti atrata, 3-5 cm. longa et 4 mm. crassa, deeumbentia, teretia, decorticata, denudata, e basi valde ramosa ramis Bonard ad nat. del. Fig. 1. — Stereocaulon folüforme Hue. —- a, face antérieure d'une partie d'un podétion et des folioles qui le terminent. La foliole inférieure de droite est pliée en deux; dans celle qui lui est superposée, le cortex est fragmente; ^, face postérieure des mémes, montrant dans les folioles les fausses nervures formées par la prolongation des rameaux. Gross. 9 diam. divaricatis et passim anastomosantibus plagulasque densas ac probabiliter late extensas formantia; apicem versus corymbose ramosa (fig. 1 4), ramis 0,4-0,5 mm. crassis, demum dichotome divisis, albidis aut leviter rufes- centibus et tenuiter arachnoideis. Phyllocladia in his ramis superis tantum enata et eos terminantia, hydrate kalico solum extus flaventia, =. e. d ABBÉ HUE. — TROIS LICHENS NOUVEAUX. &15 5-7 mm. longa, nunc 3-4, nunc 5-8 mm. lata, supra pallide vel intense glaucescentia, lævia, cortice hic et illic rupto, aut plana et albide margi- nata, aut concava ac tunc margine similiter colorato, sed elevato et sæpe verrucoso cincta; in ambitu lobulata et simul crenata; subtus alba arachnoideaque, foliiformia nervoque mediano (fig. 1 b) swpe pallide rufescente, e ramulo continuato orto munita; in basi attenuata et eodem ramulo spe quasi petiolata. In podetiis hyphæ materia atrata obtectæ, verticales, 4-5 u crassi, arcte coadunatæ, in ambitu paulum laxa: ac pauca gonidia continentia. In phyllocladiis cortex superior hyalinus et d Bonard ad nat. del. Fig. 2. — Stereocaulon foliiforme Hue. — Coupe longitudinale d’une foliole : a, groupe d'hyphes verticaux et ramifiés; b, cortex supérieur dans lequel la cavité dés hyphes, seule visible, forme un réseau à mailles assez larges et très étroites dans le haut; c, couche gonidiale; d, cortex inférieur formé d'hyphes entrelacés, distincts et ayant la méme cavité que ceux du cortex supérieur. Gross. env. 450 diam. superne corpusculis rufescentibus nubilatus, 120-200 y: crassus, ex hyphis Intricatis, 12-20 u crassis, stricte agglulinatis, articulatis, ramosis reteque maculis magnis et imparibus ac in zona externa plus minusve lata multo minoribus (fig. 2 b) formantibus constitutus; cortex inferior nudus, 160-200 y latus, ex similibus hyphis, sed laxe coalitis et extus liberis cons- tans. Inter utrumque corticem, stratum gonidiale 20-40 j latum, vulgo continuum densumque; gonidia viridia (fig. 2 €), protococcoidea, 8-12 p lata, membrana tenui, interdum hyphis angustis, ramosis e cortice infe- riore verticaliter ascendentibus (fig. 2 a) interruptum. Medulla quando 416 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. adest, nervum medianum constituens, inter stratum gonidiale corticemque inferiorem sita ac ex hyphis superficiei parallelis formata. Apothecia nulla. Cephalodia obscure olivacea, in latere phyllocladiorum enata, 1,5-2 mm. lata, sessilia et extus granulosa. In eis hyphæ sicut in supe- riore phyllocladiorum cortice dispositæ atque inter gonidiorum glome- rulos brevius tantum articulatæ; gonidia stigonemea, raro pallide cæru- lescentia, sepius olivacea, 6-10 u lata, plura in vaginis gelatinosis ac inter hyphas dispersis aggregata. Cette très remarquable espèce est un hôte des altitudes élevées, car elle habite près du sommet des montagnes où elle a été recueillie. Le Shi- ribeschi, la plus haute des montagnes de l’île Yeso, ne dépasse pas 1 900 m., tandis que le Komagatake, dans l'ile Nippon, atteint 2600 m. Elle est tout à fait distincte des autres Stereocaulon par les folioles qui ornent ses podétions et qui sont les plus grandes qui aient jamais été observées. Une espece de l'Inde a recu un nom qui semblerait la rappro- cher de ce Lichen japonais, mais il n'en est rien, car chez elle les folioles sont plus étroites et en quelque sorte pinnatifides. En voici, du reste, la description. 2. St. foliolosum Nyl. Synops. method. Lich. Y, 1868-1870, p. 240, juxta specimen archetypum n. 743, a cl. Jacquemonr in montibus Hima- laya, in India orientali lectum, in herb. Mus. paris.; St. foliosum Hue Lich. exot. n. 244, in Nouv. Arch. Mus., 3° sér., t. II, 1890 (nomen erroneum). Podetia ochracea, 20-25 mm. alta, 1-1,5 mm. crassa, erecta, in basi cæspitosa, simplicia vel apicem versus subdistiche ramosa et facie postica nuda, glabra aut leviter arachnoidea. Phyllocladia supra pallide vires- centia, subtus albida arachnoideaque ac ope ramuli continuati nervum medianum pallide ochraceum præbentia, in faciei anticæ basi parva, subrotunda aut oblonga crenataque, apicem versus conferta, 2-& mm. longa, 0,6-4 mm. lata, profunde crenata aut pinnatitide divisa et sic parvum folium imitantia. In podetiis cortex rufus, 20-30 u latus, ex hyphis 8-10 y crassis, intricatis et laxe coalitis constans vel passim vix evolutus; gonidia rara; in axi hyphæ superficiei parallelæ, materia atrata coopertæ et arcte cohærentes. In phyllocladiis cortex superior rufescens, hydrate kalico intensius tinctus et 30-40 x crassus; in eo hyphæ nunc verticales, nunc intricatæ, arcte cohærentes, indistinctæ atque articulate articulis brevibus, lumine 1,5-2 1 lato. Gonidia pallide viridia, protococ- coidea, 7-10 y: lata, membrana tenui, stratumque 40 u latum sub cortice formantia; inter ea hyphæ 4-6 x crasse et breviter articulata. Cortex inferior incoloratus, 30-40 y crassus et ex hyphis 6-10 p crassis, intricatis et laxe coalitis constitutus. Apothecia 2-2,5 mm. lata, terminalia, in basi constricta, excipulo lævi, margine integro et disco fusco, plano et demum convexo nudoque instructa. Excipuli cortex subtus 150-200 m crassus, rufescens et ex hyphis verticalibus, parce ramosis et articulatis formatus. In perithecio vix colorato, 50-60 et in margine 30-40 u lato, hyphæ intri- catæ ac lateraliter verticales; sub eo hyphæ medullares et nulla gonidia. ABBÉ HUE, — TROIS LICHENS NOUVEAUX. 437 Paraphyses hyalinæ, sursum rufa et rotundæ, recta» aut paulum flexuosa, arcte cohirentes, 100 1 altæ, 3-4 u crassi, articulatæ, lumine 1,5-2 u lato, non ramosæ et iodo cæruleæ. Sporæ apud Nyl. loc. citat., elongato- fusiformes, 13-45 septatæ, 100 u longi et 4-4,5 m latas. Cephalodia olivacea sessilia (apud Nyl. subpedicellata) et granulosa. Intus cortice 40-50 u lato et cortici superiori phyllocladiorum simili circumdata; gonidia nostocacea, pallide cærulea, moniliformi juncta, 3-5 j lata, plura in glomerulis aggregata ac in vaginis gelatinosis posita; inter gonidiorum glomerulos hyph:e laxa. Dans la description des folioles de ces deux espèces, j'ai dà employer les expressions cortex supérieur et inférieur, qui appartiennent à la struc- ture dorsiventrale. Mais, comme on le voit dans la fig. 9, la structure de ces folioles aplanies n’est qu'en partie stratifiée, car la couche gonidiale n'est pas vraiment horizontale; de plus les podétions ont un axe formé d'hyphes verticaux, comme dans les autres Stereocaulon. 3. Stereocaulon verruculigerum Hue. In ins. Java, supra terram legit cl. Bors, januario 1903 et comm. cl. princeps Rot. BONAPARTE. Podetia pallide ochroleuca, erecta, 15-20 mm. alta, 1-2 mm. crassa, Cæspitosa, raro simplicia, sæpius apicem versus pluries et breviter ramosa, in facie postica plus minusve denudata ac vix arachnoidea. Phyllocladia cinerea, hydrate kalico immutata, primum verrucosa ver- rucis 0,4-0,15 mm. latis. hemisphæricis, apice albis totamque podetiorum anticam et pro parte posticam faciem tegentibus; dein aut passim, aut frequenter fibrillosa, 1-1,5 mm. longa, teretia, nunc simplicia, nunc brevis- sime ramosa vel etiam verruculigera. In podetiis cortex hyalinus, nudus, 120-160 x latus, ex hyphis intricatis, distinctis, 10-16 1 crassis, lumine 1 p lato, ramosis et articulatis constans; in axi hyphæ verticales, 3-4 u crassa, lumine parvulo, stricte coalitæ articulatæque. In phyllocladiis cortex etiam nudus 20-30 y latus, ex hyphis 8-12 à crassis et similiter dispositis consti- tutus; gonidia viridia, protococcoidea, 6-10 u lata, in parvis glomerulis sub cortice dispersa atque inter ea hyphz 3-5 u crassi, pariete tenui, breviter articulate; medullares hyphæ verticales, 5-6 y crassæ, pariete crasso, et stricte coalitæ. In verrucis cortex 8-12 u latus et sub eo hyphæ gonidiaque. Apothecia 1,5-2 mm. lata, podetia vel eorum ramos terminantia, solitaria, basi constricta excipulo thallo concolori, primum lævi et dein verrucoso, margine integro aut flexuoso discumque primum æquante et demum hunc superante atque disco obscure rufo, plano ac deinde convexo nudoque instructa. Excipuli cortex podetii cortice geniculato formatus, albidus et paucis corpusculis obsitus, in margine 120, in latere 150 et in basi 220-260 z latus; in eo bene evoluto hypha verticales, arcte cohæ- rentes, articulatæ, ramosæ ramis anastomosantibus reteque maculis sat magnis et imparibus efficientibus: in minus evoluto, hyphæ saltem pro parte intricatæ. Perithecium pallide rufescens, in margine 20 et inferne $0 v latum; hyphæ in eo medio intricatæ ac in laterali verticaliter ascen- dentes; in medulla angusta hyphæ intricatæ et in ea nulla gonidia. Para- physes hyalinis, sursum rufæ et rotundato, 100-110 p altæ, 3-4 H crassi, rectæ, conglutinatæ et facile separatæ, breviter et tenuiter articulate, T. LIV. (SÉANCES) 27 418 SÉANCE DU 28 JUIN 190%. parce ramosæ ac iodo cærulescentes. Thecæ 90 p altæ, 14 u lata», apice incrassatæ et inferne caudatæ: sporæ senæ seu octonæ, hyalinæ, trisep- tati, uno apice leviter attenuatæ, altero rotundatis, 38-50 u longe et 4-4,5 u latæ. Cephalodia cinerea, sessilia, 0,6-1,5 2 lata, extus granulosa; intus cortice thallino 50-80 1. lato circumscripta; gonidia stigonemea, cærulea, 3-7 u lata, plura in vaginis gelatinosis aggregata hyphasque gonidiales breviter articulatas continentia, Cette espèce se rapproche du Stereocaulon japonicum Th. Fr., dont elle se distingue par ses podétions plus ramifiés, ses fibrilles plus nombreuses, l'absence de réaction par la potasse et diverses notes anatomiques, comme la couleur du périthece, la longueur des spores. Les gonidies contenues dans les céphalodies sont également différentes. A propos de l'un des caracteres de l'apothécie énoncé dans la diagnose précédente, je dois rectifier la division des espèces du genre Stereocaulon que j'ai faite dans mes Zichenes extra-europæi, n. 48 et 49, in Nouv. Archiv. Mus., 3° sér., t. X, 1898, p. 241 et 243. Ces espèces ont été, d'après MM. Nyraxper et Wario, réparties en deux sous-genres, Lecano- caulon (Nyl.) Wain. et Lecidocaulon Wain., selon que leurs apothécies contiennent des gonidies ou en sont dépourvues. Or, dans mes Lich. morphol. et anatom. dispos., in Nouv. Arch. Mus., 4° sér., t. VIII, 1906, p- 246, j'ai établi que la distinction entre les apothécies lécanorines et lécidéines repose non sur la présence ou l'absence des gonidies, mais sur la structure de leurs enveloppes. L'apothécie lécanorine présente deux enveloppes : l'une extérieure, l'excipule, formée par le cortex du thalle qui s'est courbé au point d'attache pour la revétir entièrement ; l’autre intérieure ou périthèce, provenant des hyphes stériles qui, par le milieu du point d'attache, ont monté de la médulle en méme temps que les hyphes fertiles. Dans l'apothécie lécidéine, le périthèce existe seul. Quant aux gonidies, leur róle est absolument nul dans cette distinction, puisqu'elles manquent dans certaines apothécies lécanorines, Hue, loc. citat. p. 254, Lecanora mesoxantha Nyl., tig. 14, et existent dans des apothécies lecidéines, Hue, loc. citat. p. 955, Lecidea ferruginea (Huds), Sommerf., fig. 16. Or, dans la diagnose du St. verruculigerum, la pré- sence dans ses apothécies des deux enveloppes est constatée, ainsi que l'absence des gonidies ; par conséquent le premier sous-genre, Lecano- caulon, doit étre divisé en deux sections : 1, apothécies pourvues de goni- dies, et 2, apothécies sans gonidies. A cette seconde section appartiennent, outre le S4. verruculigerum, les St. ramulosum Ach., foliolosum Nyl., subramulosum Mull. Arg., nigrum Hue, uvuliferum Mull. Arg., 0cto- merum ejusdem, ete, Dans le second sous-genre se placent le St. coral- loides El. Fr. et quelques autres espèces à rechercher. Une rectification analogue s'impose par rapport au genre Paine, Car dans mes Lich. extra-europ., n. 39^, in Nouv. Arch. Mus., 4° sér., t II, ABBÉ HUE. — TROIS LICHENS NOUVEAUX. 419 1900, p. 81 et 82, en exposant les caractères de ce genre et du P. Meiss- neri Tuck., j'ai dit que l'apothécie est d'abord lécanorine, c'est-à-dire entourée d'un excipule concolore au thalle, puis cette enveloppe dispa- raissant, elle devient lécidéine et se colore en noir; enfin, que dans les especes oü elle est noire à son origine, elle est lécidéine. L'anatomie démontre que dans toutes les espèces de ce genre, les apothécies, qu'elles soient concolores au thalle ou noircies, qu'elles contiennent ou non des gonidies, sont toujours lécanorines, c'est-à-dire qu'elles sont entourées | d'une enveloppe formée par le cortex du thalle genouillé. De plus, il peut arriver qu'elles ne soient jamais noircies, ce qui jusqu'alors n'avait pas encore été complètement constaté. M. Srinros, N. classif. genr. Pur. in Transact. N. Zeal. Instit., Botan., t. XXX, 1897, p. 396, signale dans son P. subvelata, des apothécies qui, au-dessous de la marge noire, conservent la couleur blanche. Mais M. Caevalier, de son voyage en Afrique en 1899, a rapporté des échantillons du P. Meissneri var. endo- leuca Mull. Arg., dans lesquels la couleur de l'excipule de l'apothécie n'est jamais altérée. Cette variété a été récoltée par lui dans trois localités : 1° sur l'écorce d'un vieil arbre, à Bignona: 2 sur un tronc de Perkia, à Dandee et enfin; 3° sur une branche morte de « Gó », au village de Kan- gogourou, états de Sansanding, Nil-Moyen. Dans la premiere localité, l'excipule des apothécies est, comme de coutume, tantót concolore au thalle, tantôt noirci; dans les autres, méme quand le disque est devenu convexe, l'enveloppe extérieure ne change pas de couleur. Ce noir pro- vient done uniquement d'un pigment qui ne peut apporter aucun change- ment à la structure de l'apothécie. ^. Solorina platycarpa Hue. In Japonia legit R. P. Faure, in ins. Nippon, « sur les tufs des eaux chaudes de Shirahone » inimo monte Norikura, n. 6 697, 28 augusti 1905. Thallus pallide virescens paulumque, præsertim ad loborum oras, rufescenti tinctus, membranaceus, tenuis, opacus et lobatus; lobi 6-1 mm. lati, contigui aut paulisper imbricati, plani, in ambitu rotundi et sinuati aut leviter crenati; in superficie raro nudi, plerumque albopruinosi ; subtus pallide rufescentes, avenii et rhizinis paucis et sat brevibus muniti, Cortex superior 40-60 u latus, nudus et plectenchymaticus; in eo cellula» raro sphæroideæ et 6-7 latæ, siepe oblongæ et deformes, 4-5 m lae atque in strato supero 10-20 u crasso plus minusve collapse. Gonidia pallide viridia, 4-5 4 crassa, rotunda, membrana tenui, et stratum 40-50 " latum sub cortice formantia; inter ea hyphæ 3-4 1 crassa, pariete tenu, et breviter articulatæ. Hyphæ medullares 4-6 y crassæ, pariete etiam tenui, horizontales, articulatæ, ramosa et parum stricte coalit:ær. Cortex inferior flavidus, 35-40 4 crassus ex hyphis 10-12 u latis et intricatis constitutus; illæ hyphæ subtus passim continuate rhizinasque formantes. Apothecia bene evoluta 3-4 mm. lata, obscure rufa, rotunda, in thallo immersa et ejus cortice circumdata, primum paulum concava atque hoc 420 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. cortice velata, dein denudata thallique superficiem æquantia aut leviter superantia. Perithecium e medulla thalli ortum, 200-210 u crassum et plectenchymaticum cum paucis cellulis sphæroideis 10-14 1 latis et multis oblongis deformibusque, latitudine 4-7 x metientibus; subtus hyphis intricatis, 8-12 u crassis stratumque 50-70 u latum efficientibus circum- datum. Medulla 80-90 x lata ex hyphis 5-6 u latis, lumine trientem crassitudinis tenente, constans; inter eas cristalli calcici oxalatis, in apotheciis junioribus magis numerosi; pars superior perithecii seu hypothecium, non lateraliter continuatum, luteum ex hyphis angustis, septatis et arcte cohærentibus compositum; sub eo gonidia nulla. Para- physes hyalinæ, sursum rufæ et cuticula amorpha et continua, 8 y lata, obtectæ, 200-210 u altæ, 6-8 u latæ, recto, arcte agglutinatæ, articulate articulis longis, supremo breviore, cum sepimentis tenuibus et lumine 1,5-2 et in articulo superiore 4 p. lato, non ramosa atque iodo leviter cærulescentes. Spore quaterna, rufi», paulum granulosa, uniseptatæ, 44-54 u long» et 18-24 u latæ. Cephalodia endogena et simul hypogena, in parte inferiore sive thalli sive apothecii sita, cortice 20-30 |. crasso circumdata et gonidia nostococea pallide cærulea, 3-5 y lata, moniliformi juncta, plura in vaginis gelatinosis congregata, hyphasque continentia. C'est la première fois que le genre Solorina, qui, d’après NYLANDER, comprend 8 espèces, en comptant les 3 espèces de la section Solorinina, est signalé dans le Japon. Le S. platycarpa se sépare à première vue du S. saccata Ach. par la couleur de son thalle et surtout par ses apothé- cies planes en dessus et ne présentant pas en dessous le fond proémi- nent d'un petit sac. Les notes anatomiques sont aussi tres différentes, Car les hyphes médullaires du S. saccata Ach. sont plus épais (10-14 y) et le plectenchyme du cortex du thalle et du périthéce présente des cellules beaucoup plus régulières et plus grandes, presque toutes sphéroidales, larges de 7-15 v. dans le cortex du thalle et de 12-20 u dans le périthèce. Les gonidies de l'espèce japonaise sont semblables à celles du S. sac- cata, lesquelles, d’après M. Borner, Zecherch. gonid. Lich., p. 24, ne sont pas des Protococcus. Les granulations que l'on apercoit sur les spores dans les deux espèces appartiennent non à l'exospore, mais à la masse du protoplasma, et elles sont constituées par une matière grasse, car le réactif triple de M. Guéçuex les colore en rouge. Dans cette espèce japonaise, quand l'apothécie est jeune et encore voilée par le cortex du thalle, les paraphyses, dépourvues de theques; mais munies à leur base d'hyphes fertiles, sont posées sur la couche gonidiale du thalle et, sous celle-ci, les hyphes médullaires perdent leur symétrie et prennent la direction verticale. Quand les thèques et les spores ont fait leur apparition, les gonidies sont refoulées vers les bords de l'apothécie et les trois couches ci-dessus décrites, hypothécium, médulle et périthéce, commencent à se dessiner. Elles sont tres nettes dans l'apothécie complètement évoluée et alors les gonidies ont complè- tement disparu ou demeurent seulement sous les paraphyses du bord, - " nat H. LÉVEILLÉ. — ESSAI SUR LE GENRE JUSSLEA. 421 comme dans la coupe de l'apothécie du S. saccata Ach., donnée par M. Renke, Abhandl. über Flecht., IV, p.261, fig. 178. De plus les hyphes du bord extérieur du périthèce se continuent dans la médulle ou plutôt proviennent de celle-ci. Ces apothécies sont donc lécidéines et immergées dans le thalle, et chez elles la couche supérieure du périthèce peut con- server le nom d'hypothécium, puisqu'elle n'existe que sous les para- physes. M. Lutz, secrétaire général, lit la communication ci- dessous : Essai sur le genre Jussiæa; PAR Mer H. LÉVEILLÉ. La Monographie du genre Onothera dont j'achéve la publica- ` tion, l'Iconographie complète du genre Epilobium en cours de publication, m'ont amené à consulter les collections des grands Muséums de l'Europe. En outre, à plusieurs reprises, on m'a soumis de grandes collections à reviser. J'en ai profité, tout en étudiant les Onothera etles Epilobium, pour prendre des notes sur un genre jusqu'ici trés confus et sur lequel n'a paru nul travail d'ensemble. Je veux parler du genre Jussiæa. Le petit travail que j'ai l'honneur de présenter n'est que le résumé des notes que j'ai prises dans le passé. Le genre Jussiæa est représenté dans les cinq parties du monde, mais se complait plus particulièrement dans l'Amérique du Sud, notamment au Brésil. Les espèces sont, en général, trés polymorphes : elles sont à la fois glabres ou velues; les fleurs sont, dans la méme espèce, lantót grandes, tantót petites, parfois jaunes, parfois blanches. Le Jussiæa repens présente, en outre, des fleurs blanches, jaunes à l'onglet. C'est dire qu'on peut observer, dans ces espèces, les phénomènes de l'autométamorphisme. J'indique, pour chaque espèce, la synonymie, telle que j'ai pu l'établir actuellement, en la faisant accompagner de la dispersion et, à l'occasion, d'une courte description. J. affinis DC.; J. distans Pohl; J. hexamera Miq.; J. micropetala Mart. ; J. rigida Pœpp. 422 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. Graines du J. erecta; fruit sessile; feuilles velues du J. peruviana, mais moins grandes, pétiolées, parfois glabrescentes, ovales; tiges héris- gées, pourvues de lignes; fruit hérissé ; fleurs petites, paraissant blanches sur le sec. Hab. : La Trinité ; la Martinique; St-Domingue ; Porto-Rico; Panama; Guatémala; Colombie; Bolivie; Guyanes anglaise et francaise; Brésil, Haut Amazone et affluents. Jussiæa costata Presl. Hab. : Manille ; Australie? J. decurrens DC. ; J. erecta Nutt. ; J. paniculata Popp. ; Ludwigia Jussiæoides Lamk. Feuilles larges, flasques comme celles du J. suffruticosa ; tige pourvue de lignes saillantes; fleurs jaunes, grandes, rappelant celles du J. repens auquel il est possible que se rattache cette espèce; capsule ailée, sessile ou stipitée, relativement courte; graine munie d'un léger raphé. Hab. : La Trinité ; St-Vincent; Panama ; Colombie; Brésil; Vénézuela; ' Equateur; États-Unis ; Halifax; Zanzibar; Seychelles; ile Maurice; Mada- gascar; Comores ; Nyassaland. J. densiflora Micheli. Espèce voisine du J. erecta, auquel elle se rattache peut-être. Racine fibreuse; tige droite, rougeâtre, ailée ; feuilles ovales, atténuées en pétiole; glabres ou velues; fleurs petites; capsule sessile, grêle, quadrangulaire, à cótes à double sillon, encadrant la partie convexe de chaque face; graine petite sans raphé, comme chez le J. erecta. Hab.: Brésil et Paraguay. J. erecta L.; J. brachyphylla Micheli; J. lithospermifolia Micheli; J. nubica Hochst. ; J. altissima Perrott. ; J. Blumeana DC.; J. albiflora Triana; J. angustifolia Blume; J. Onagra Mill. ; J. pilosa Pohl non HBK. ; J. sessiliflora Moç. et Sesse; J. tenuifolia Nutt.? Souche ligneuse, effilée, rameuse ; tiges rougeâtres ainsi que les feuilles ; fleurs jaunes ou blanches. Dans le J. lithospermifolia, la capsule est très stipitée, claviforme, sans nervures bien marquées. Il rappelle le J. uruguayensis. La forme brachy- phylla ne se différencie du lithospermifolia que par sa villosité; les feuilles se raccourcissent parfois, et s'arrondissent. Cependant les graines ont un raphé, ce qui le différencie du groupe erecta. Ce serait probable- ment une espece distincte. | Hab. : Amérique équatoriale ; Mexique; Cuba; Cayenne; Paraguay; , Guyane anglaise; ile du Salut; Colombie; Brésil; Porto-Rico; Hon- H. LÉVEILLÉ. — ESSAI SUR LE GENRE JUSSLEA. 423 ^ duras; St-Vincent: Jamaïque: St-Thomas; Egypte; Sennaar; Congo; côte orientale d'Afrique; Gambie; Niger; Zambese; Angola; Madagascar: Gabon; Manille; Java. La forme torulosa à la Guyane anglaise, en Bolivie, dans l'Equateur etle long de l'Amazone. Les deux exemplaires du Muséum de Paris, venant de Java, sont des J. suffrulicosa. J. Fauriei Lévl. v. Les graines de cette espèce sont identiques à celles du J. erecta. Ulté- rieurement je ferai la révision des Jussiza chinois et japonais, notamment des J. Philippiana, japonica et Parmentieri. J. foliosa Wright. Excellente espèce de Cuba. J. geminiflora Donnell Smith. o | Bonne espèce à feuilles de J. suffruticosa, flasques; tige ligneuse à la base, glabre, anguleuse, marquée de lignes saillantes, à rameaux velus ; capsule courte, épaisse, arrondie, stipitée, à pubescence courte et espacée; fleurs alternes, petites, rappelant par leur forme celle des Lud- iugi. J. grandiflora Camb. non Michx, an Ruiz et Pav. ? Hab. : Brésil et Uruguay. J. Hookeri Micheli. | Voisin du J. uruguayensis; rappelle les J. suffruticosa et repens. Feuilles très étroites comme dans le J. linearis. La racine indique que la plante est plongée dans l'eau seulement par sa partie inférieure. Hab. : Uruguay. J. latifolia Benth. "T Larges et longues feuilles (17 cm.2«3), glabres, peu pétiolées ; "apsule grosse, courte, sessile ou brièvement stipitée; graine jaune, lisse, glabre, en forme de haricot. . . . Hab. : Guatémala; Brésil; Guyanes anglaise et francaise; Colombie. J. linifolia Vall; J. acuminata Sw.; J. Weddellii Micheli; J. par- viflora Salzm. ; J. erecta Michx non L. ; J. micrantha Kze. , Voisin du J. erecta. Le J. micrantha du Muséum de Paris semble ètre le J. erecta. . ; i Cette espèce, à fleurs jaunes, avec 4 sépales et 8 étamines, et à graines 42% SÉANCE DU 28 JUIN 1907. cylindrico-discoïdes, jaunátres et rugueuses, peut atteindre jusqu'à 6 pieds de hauteur. Hab. : Brésil; les trois Guyanes ; Vénézuela; Cuba; La Trinité; St- Vin- cent; Ste-Lucie : Floride; Égypte; Sennaar; Philippines. Jussiæa natans HB.; J. helminthorrhiza Mart. Fleurs blanches, allongées, à pétales entiers; stigmate indivis, inclus, mais dépassant les étamines; feuilles en écu, échancrées au sommet; plante flottante à racines de Batrachium et à vésicules de J. repens. Capsule du J. repens. Hab. : Brésil; Colombie ; Paraguay ; Équateur; Pérou; Mexique. J. nervosa Poir. ; J. rigida Miq.; J. brasiliensis Gardn.; J. maypu- rensis HBK.; J. palmitensis Camb.; J. Marti Micheli?; J. Commer- soni Pohl; J. lanceolata Pohl non Camb.; J. pauciflora Pohl ; Coryno- stigma jussiæoides? Plante glabre ou tomenteuse à fleurs jaunes, à feuilles très variables, coriaces, pétiolées, à nervures anastomosées; tige ligneuse, capsules à pédoncules aussi longs qu'elles. Var. Pu8escexs Michx. Plante presque veloutée, à tige droite, simple ou rameuse, ligneuse, arrondie ou anguleuse ; feuilles nombreuses, velues, ovales ou lancéolées ou méme très étroites, à nervures visibles; fleurs jaunes, pédonculées; capsules nombreuses, arrondies, velues, très stipitées ; graine jaune, lisse, glabre, munie d'un raphé. Hab. : Brésil; Paraguay; les trois Guyanes; Vénézuela; Colombie; Bolivie. J. octofila DC., J. peruviana L.; J. anastomosans DC. ; J. caparosa Camb.; J. elegans Camb.; J. bracteata Hook. et Arn, ; J. Burchellii Micheli; J. macrocarpa HBK.; J. hirta Vahl; J. Laruotteana Camb.; J. lomentosa Juss. Camb.; J. costata Pohl non Presl; J. elevata Pohl; J. erecta Blanco; J. mollis HBK.; J. terminalis Vell.; J. longi- folia DC. Deux formes : la forme velue ou méme tomenteuse, dont les feuilles rappellent parfois assez celles des Osbeckia et la forme glabre, comprenant la var. anastomosans DC. Les capsules sont parfois tres lon- guement stipitées, par exemple chez la var. elegans Camb. Hab. : Colombie; Brésil; Argentine; Pérou; Équateur; Mexique; Gua- témala ; Costa-Rica; Uruguay ; Vénézuela ; Porto-Rico; Cuba ; St-Thomas; La Trinité; la Jamaique ; Bolivie; Floride; La Réunion ; ile Maurice; Aus- tralie; Madagascar; Natal; Java; Chine; Canton, Macao; Formose; Poulo-Condor ; Saigon; Timor; Ceylan; Indes orientales. Le J. Laruotteana Camb. est un métis du J. caparosa par le J. elegans. p l H. LÉVEILLÉ. — ESSAI SUR LE GENRE JUSSIÆA. 425 La forme longifolia DC. a le port du J. octofila, mais ses feuilles et ses fruits allongés la rapprochent plutôt du J. suffruticosa. C'est une forme critique. J. oocarpa Wr.; J. torulosa Arn. ; Oocarpon jussicoides Micheli. Excellente espèce à 5 étamines, à fruits toruleux et à longues feuilles linéaires. Hab. : Brésil; Guyanes francaise et anglaise; Cuba. J. peduncularis Wright. | Plante de plusieurs pieds de long; tige rougeâtre, à lignes saillantes ; feuilles allongées, glabres, luisantes, à nervure centrale saillante; fleurs jaunes du J. repens; capsule trés stipitée, atténuée, obscurément qua- drangulaire, glabre, à 9 cótes séparées par une vallécule sur chaque face. Hab. : Cuba. J. pilosa HBK.; J. affinis Miq. non DC.; J. variabilis Mey. ; J. hete- rophylla Salzm. ; J. leptocarpa Nutt.; J. Marcgravii DC.; J. Miquelii Sagot; J. pseudo-heterophylla Salzm. ol Tige parfois grosse et ligneuse, souvent anguleuse, ordinairement ailée. Hab. : Porto-Rico; Cuba; Brésil; Amérique équatoriale; Guyanes francaise et anglaise; Colombie; Paraguay; Guatémala; États-Unis Texas, Californie, Floride, Missouri; côte orientale d'Afrique. J. Plumeriana Bello. . . Hab. : Brésil; St-Thomas; Panama; Guyane francaise; Mexique. J. Pomatogeton Michx. Excellente espèce à fleurs jaunes très allongées; feuilles du J. repens, mais ovales, médiocres, port d'un Potamot. Hab. : Brésil. J. quadrangularis Micheli. | Rappelle le J. nervosa, mais a la tige ligneuse, rameuse, les rameaux velus, les feuilles larges, ovales, pétiolées, velues sur les nervures et d un vert sombre. Fleurs jaunes, à pétales grands, veinés; capsule allongée comme celle du J. repens, mais stipitée, à pédoncule plus court qu'elle; graine glabre, lisse, ovale, rougeâtre et munie d'un raphé. Hab. : Brésil. J. repens L.; J. diffusa Forsk.; J. tomentosa Camb.; J. Bodinieri Lévl. ; J. uruguayensis Camb.; J. mendoziensis Ledeb. ; J. stenophylla Gill.; J. pumila Gill.; J. peploides HBK. ; J. inclinata L.; J. amazo- 426 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. nica Spruce; J. aquatica DG.; J. Swartsiana DC.; J. grandiflora Michx; J. spectans Hochst. ; J. alternifolia Mey. ; J. australasica F. v. Muell. ; J. montevidensis Spreng. ; J. oblonga Gill.; J. ramulosa DC. ; J. verticillata Burch.; J. polygonifolia Willd. ; J. patilbicensis HBK. ; J. polygonoides HBK. ; J. stolonifera Rich.; J. adscendens L. ; J. Ber- teriana Steud. ; J. Boydiana Feath. ; J. erecta L. Amen, non Sp. Pl; J. floribunda Griff. ; J. fluitans Hochst.; J. fluviatilis Blume; J. hexa- petala Hook. et Arn. ; J. inclinata Blanco; J. mauritiana Presl; J. men- docinensis Gill. Espèce répandue sous ses diverses formes dans les cinq parties du monde. Plante éminemment polymorphe, tantòt à fleurs blanches, ou tachées de jaune à l'onglet, ou totalement jaunes. La plante, croissant hors de l'eau, peut devenir ligneuse à la base; au contraire, quand elle flotte, les racines et même les tiges affectent la forme de rubans. Jussiæa Schottii Micheli. Voisin des J. leptocarpa et affinis. Plante velue, gréle, à tige ligneuse, dressée ; feuilles du J. suffruticosa à feuilles linéaires ; capsule du J. repens et du J. suffruticosa atténuée en pédoncule; étui de la graine pyramidal et non cylindrique; graine ovale, sillonnée, brune, lisse et glabre. Hab. : Brésil. J. sedoides HBK. Excellente espèce flottante à feuilles très longuement pétiolées, à limbe presque réniforme, groupées au sommet; fleurs jaunes du J. repens. Sépales obovales, acuminés, mais non prolongés en pointe. Plante glabre, à nervure des feuilles non visible. Racine de Batrachium ou de J. repens. Fruit allongé du J. repens; stipité. Belle plante, à graines petites, brunes, luisantes, en croissant, paraissant dépourvues de raphé. Hab. : Brésil; Colombie; Guyane anglaise; Vénézuela; Paraguay et, en général, Amérique tropicale. J. sericea Camb.; J. myrtifolia Camb. ; J. villosissima Pohl ; J. lan- ceolata Camb. Plante soyeuse ou tomenteuse, à tomentum souvent couleur de rouille ; tige ligneuse; feuilles petites, rappelant celles de l Epilobium Fleischeri; à nervures visibles en dessous; fleurs grandes, jaunes, nerviées, à calice cotonneux; capsule stipitée, claviforme. Hab. : Brésil; Paraguay (marais). J. suffruticosa L. Gris.; J. octonervia Lamk non DC.; J. ligustri- folia Benth. ; J. occidentalis Nutt. ; J. octovalvis Sw. ; J. persicariæfolia CH. GUFFROY. — FEUILLES DE LIERRE SUBMERGÉES. 427 Schlecht. ; J. angustifolia Lamk; J. salicifolia HBK. ; J. palustris Mey. ; J. scabra Willd. ; J. villosa Lamk ; J. bonariensis Micheli; J. brachycarpa Micheli; J. linifolia var. parviflora Camb. ; J. exaltata Roxb. ; J. Bur- manni DC. ; J. calycina Presl; J. decumbens Benth. : J. erythrocaulis Mart.; J. fruticosa DC. ; J. parviflora Camb.; J. tetragona Spreng. : J. linearis Willd. ; J. dodecandra DC. Plante très polymorphe, répandue dans les cinq parties du monde et que je subdivise en trois races : linearis an Willd.? à feuilles étroites; vil- losa, forme velue, salicifolia à grandes feuilles. Dans la var. bonariensis, la largeur des lobes du calice est très remar- quable. Les auteurs considèrent la forme velue du J. scabra comme une forme du J. octofila. En terminant, nous appelons sur ce travail les observations, et surtout les critiques de nos confrères. M. Guffroy expose au tableau les faits suivants : À propos de feuilles de Lierre submergées; PAR M. CH. GUFFROY. Les bords E. de l'étang de Ville-d'Avray (Seine-et-Oise) sont garnis d'un véritable tapis de Lierre, dont les parties inférieures, par suite de variations du niveau de l’eau, se trouvent submergées, continuant à se développer dans ce nouveau milieu sans en sem- bler incommodées. Nous avons prélevé dans ces conditions, sur une méme tige, les parties aériennes et celles développées à environ 20 cm. sous l'eau. Des coupes ont été faites dans les feuilles et les pétioles et examinées au microscope. Elles ont fourni les résultats suivants : L'épaisseur de la feuille n'est pas sensiblement modifice, mais il n'en est pas de méme de la structure (voir fig. 4 et 2). Le tissu palissadique des feuilles submergées est en effet beau- coup plus développé; au lieu d'étre formé seulement de deux couches, 4- làches, et dont la seconde est presque isodiamétrique, il comprend trois couches dont les deux premières sont beau- 428 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. coup plus serrées et plus épaisses. On a comme dimensions moyennes pour ce tissu : Feuilles Feuilles aériennes. submergées. dre couche, . . . . . . . . 30 45u 2e couche. . . . . . . . . 25 45 3e couche. . . . . . . . . 35 TOTAL . . . 55u 1251 Dans les feuilles submergées il y a réduction du nombre des cellules du mésophylle : Feuilles ordinaires. — 2 couches palissadiques et 6 couches lacunaires. Feuilles submergées. — 3 couches palissadiques et 4 couches lacunaires. Nous n'avons pas constaté de différences nettes au point de Fig. 1. — Feuille aérienne. Fig. 2. — Feuille submergée. Grossissement : 260 diamètres. vue du développement des lacunes, mais il est un fait qui mérite d'attirer tout spécialement l'attention : le développement considérable des oursins d'oxalate de calcium. Alors que dans les feuilles aériennes ils sont rares et petits, ils deviennent excessivement nombreux et gros dans les feuilles sub mergées, qui, en certains endroits, en sont littéralement farcies. dd m T asiaa Nr NEN NENNEN NENNEN I S J. MAHEU ET R. COMBES. — FORMATIONS SUBÉRO-PHELLODERMIQUES. 429 Aucune différence ne se manifeste dans le développement du tissu ligneux, et les pétioles sont comparables dans lun et l’autre cas, si ce n'est une abondance plus grande des cris- taux d'oxalate de calcium (moyenne de 230 par coupe au lieu de 180). L'épiderme n'est modifié en aucune facon : ses cellules gardent la méme forme et ne varient pas de nombre; il y a autant de stomates, et ces stomates sont absolument semblables. En résumé, l'action de la vie submergée accidentelle s'est manifestée chez le Lierre par le développement du tissu palissa- dique et l'accumulation des sphérocristaux, effets dus évidem- ment aux modifications de l'assimilation chlorophyllienne et aux perturbations apportées dans la nutrition. M. P. Guérin fait part à l'assemblée des résultats des recherches qu'il fait depuis deux ans sur l'anatomie de la feuille des Diptérocarpées. Ces recherches ont fourni la matière d'un important travail qui sera imprimé dans les Mémoires de la Société, n? 11, sous le titre: Contribution à l'étude anatomique de la tige et de la feuille des Dipté- rocarpées. M. Maheu fait la communication suivante : Sur quelques formations subéro- phellodermiques anormales; PAR MM. Jacques MAHEU ET R. COMBES. Nous nous proposons, dans le présent travail, d'étudier la nais- sance, le développement et l'influence biologique de quelques formations subéro-phellodermiques locales, que nous avons eu l'occasion d'observer dans un certain nombre de plantes de diffé- rentes familles. Divers auteurs ont signalé des formations analogues et les ont interprétées de différentes facons : De Laxessax ! décrit, en 1877, des productions phellogéniques 1. DE LANESSAN, Sur une formation particulière de phellogène et de liege. Bull. Soc. Linnéenne de Paris, aoüt 1877. 430 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. dans les racines de l’A/hæa officinalis L., les feuilles falciformes de l Eucalyptus Globulus Labill., et les racines de V Helleborus niger L. L'auteur pense qu'il existe un rapport entre ces forma- tions et l'irritation produite par l'altération des cellules ou des vaisseaux autour desquels elles se sont développées. En 1879, DurairLv ' signale dans un grand nombre de plantes (la racine du Panais et du Pissenlit cultivés, la Chicorée à grosses racines de Bruxelles, les Scorzonera hispanica L., Rumex Acetosa L., Cnidium apioides Spreng., Cirsium lanceolatum Scop., Cochlearia Armoracia L., et Plantago major L.), des formations analogues à celles décrites par De LaxEssAN, mais qu'il interpréte différemment. Quelques années plus tard, Géraro *, en 1881, signale chez les Banisteria et les Bauhinia, des massifs libéro-ligneux tertiaires s'entourant de liège et s'isolant. Enfin, en 1897, Gors? décrit dans les racines d'un Aconitum appartenant au groupe Lycoctonum, des assises de cellules se subérifiant au-dessous de l'endoderme et à la périphérie de la moelle, dans le but d'isoler des faisceaux libéro-ligneux; acci dentellement une troisième assise se suhérifie au milieu de la moelle. Nous avons trouvé dans les plantes suivantes : Gypsophila paniculata L., G. perfoliata L. (Caryophyllacées), Thapsia garga- nica L. (Ombellifères), Rumex Acetosa L., R. nepalensis Spreng. Ii. palustris Sm. (Polygonacées), Tragopogon pratensis L. (Com- posées), Cinnamomum Cassia Blume (Lauracées), des formations subéro-phellodermiques locales engendrées par différents pro- cessus dont l'exposé est l'objet de cette Note. | Gypsophila. — Dans plusieurs espèces de Gypsophila ( (7. pani- culata L., G. perfoliata L.) nous avons trouvé ces formations développées dans la zone ligneuse. Nous avons observé ces formations sur trois racines de G. per foliata L., avant chacune environ 2 em. de diamètre, à racines 1. DUTALLY, Sur quelques phénomènes déterminés par l'apparition tardive d'éléments nouveaux dans les tiges et les racines des Dicotylédones. These de doctorat ès-sciences, 1879. 2. GÉRARD, Traité de micrographie, 1887. E 3. GORIS, Mémoire sur les Aconits déposé à la bibliothèque de l'École supérieure de Pharmacie de Paris pour le concours du prix Menier, 1897. J. MAHEU ET R. COMBES. — FORMATIONS SUBÉRO-PHELLODERMIQUES. 431 contournées, entrelacées, parfois méme soudées sur une partie de leur longueur. Elles sont constituées par des couches concen- triques de cellules étroites, empilées radialement, disposées con- centriquement autour d'un ou de plusieurs vaisseaux ligneux acompagnés ou non d'un peu de parenchyme. Pour caractériser la nature de ce tissu, nous avons traité les coupes par les différents réactifs de la lignine, de la subérine et de la cellulose : l'acide chlorhydrique en présence de phloro- glucine, l'acide sulfurique aprés traitement préalable par un sel Fig. 1. — Coupes transversales schématiques de Gypsophila perfoliata. L.: 1, coupe d'une racine normale; 2, coupe d'une racine montrant la disposition des formations subéro-phellodermiques disposées en cercle dans la région du bois. Gross. : 20 diam. de zinc et par l'acide sulfhydrique (réaction indiquée par l'un de nous!), la double coloration, la fuchsine ammoniacale, l'orca- nette, l'iode et l'acide sulfurique, le chloroiodure de zinc; toutes ces réactions montrent que nous avons affaire à des cellules imprégnées de subérine. Autour de cet anneau se colorant en vert par la double colo- ration comme un suber normal, se trouve une couche de cellules tabulaires fixant le rouge dans la double coloration et représen- tant le phelloderme. Nous sommes donc bien ici en présence de formations subéro-phellodermiques locales développées dans le bois (fig. 2). Fréquemment les îlots ainsi formés sont disposés dans la zone 1. R. COMBES, Sur un nouveau groupe de réactions de la lignine et des mem- branes lignifiées (Bull. Sc. pharmacol., 1906, n? 9, p. 470 et 476; n°6, p. 293. 432 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. ligneuse suivant deux ou trois cercles concentriques dont le premier s'est formé au-dessous du cambium et le dernier aux environs du bois primaire; les rayons médullaires sont le plus souvent respectés. La figure 1 représente la coupe transversale d'une racine nor- male de Gypsophila perfoliata Xi. provenant des jardins de Kew. Dans la figure 1, ?, qui montre une coupe transversale faite dans une racine de la méme espéce provenant du Muséum d'Histoire naturelle, on peut observer trois cercles concentriques de ces productions visibles à l'œil nu sur les échantillons, ou elles forment des taches brunes se détachant sur le fond blanc de la coupe. Il nous a paru inléressant d'en rechercher l'origine. Dans une coupe longitudinale de l'organe, on est tout d'abord frappé par la disposition particulière des vaisseaux ligneux : ces derniers serpentent dans les racines, se contournant en tous sens, tantôt cheminant parallèlement, tantôt s'écartant brusque- ment les uns des autres, parfois méme affectant une allure spiralée. De place en place, les vaisseaux sont obstrués par des thylles qui, d'abord cellulosiques, augmentent peu à peu de volume et finissent par se lignifier (fig. 3, 2). Consécutivement, les parois des vaisseaux se colorent fort mal par la double coloration. Pendant que les thylles continuent de croitre, il se forme dans le parenchyme ligneux, autour de chaque vaisseau et au niveau du point où s'est développé la première thylle, une assise subéro- phellodermique donnant à l'intérieur du suber et à l'extérieur son phelloderme; le nouveau tissu se développe peu à peu autour de toute la partie du vaisseau envahie par les thylles (fig. 3, 3). Il arrive parfois, lorsque ces formations ont acquis un certain développement, que le suber se sépare du phelloderme et le vais- seau qui ne fonctionne plus par suite de l'obstruction des thylles, se trouve ainsi isolé du parenchyme ambiant. Thapsia garganica L. — Des formations de même nature ont pu être observées dans les racines du Thapsia garganica L. Dans une racine de 2 em. de diamètre, les vaisseaux ligneux sont disposés par groupes dans un parenchyme fondamental resté cellulosique. Ces îlots ligneux profonds ont leurs vaisseaux fréquemment envahis par des thylles à contenu granuleux et à | J. MAHEU ET R. COMBES. — FORMATIONS SUBÉRO-PHELLODERMIQUES. 433 parois sclérifiées. Autour de ces vaisseaux prend naissance une assise subéro-phellodermique produisant un suber interne peu développé à cellules aplaties, tandis que le phelloderme s'étend démesurément. Vers la partie centrale, les vaisseaux obstrués deviennent si ASUS 3 AS rer 94 As 99.2 0774 e j C) 2 "ae " s es A de] a cu a S H Su y KI I e Que RAT À 4» etes CIE ri 5 DIS pe SA neo EO ss: CET Ss Q fes [J ue es LX NH AR SET HO TA KE S A A T OY ANNON NN ds t SE CEE Lure $ |l VOA d RESTI ROUE n XN T AAT O 0a RAR NES RUN TETE RL EE Lov ra TO) DR NN AR NN ANY Xe SUD ALB $ NE CO AE. V XNA OS EOR AE ROIS KARBE ARNO TEL O À OOND Nasida Fig. 2, — Gypsophila perfoliata L. Coupe transversale montrant une formation phellogénique périvasculaire dans le bois secondaire (Gross. 120 diam.). V, vaisseaux; Vt, vaisseaux obstrués par les thylles; S, suber; P, phello- derme; O, mâcle d'oxalate de calcium. nombreux qu'une zone phellogénique unique isole complètement tous les îlots ligneux du centre; ces derniers se désorganisent et disparaissent, la racine devient fistuleuse de ce fait. Toutes les formations subéro-phellodermiques péri-vasculaires se sont produites dans la partie interne de la zone ligneuse, là T. LIV. (SÉANCES) 28 435 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. où les vaisseaux contournés en tous sens ont leurs ponctuations distendues, ce qui rend plus facile la pénétration en hernie des cellules voisines pour la formation des thylles. Contrairement à ce qui fut observé dans les Caryophyllacées précédemment décrites, ces formations sont toujours irrégulie- rement disposées. Rumex. —Dans certaines espèces de ce genre (Rumex Acetosa L., R. palustris Sm., R. nepalensis Spreng.), ‘existent des for- mations moins nombreuses et paraissant produites par diffé- rents processus. Les unes résultent du méme mode de formation que celles des Gypsophila et des Thapsia et sont, de ce fait, localisées dans le bois; mais, en dehors de ces dernières, dont l'existence est toujours liée avec la présence de thylles dans les vaisseaux, on peut en observer d'autres, soit dans le liber, soit dans le paren- chyme médullaire, dues à des causes différentes. Autour d'une ou de plusieurs cellules ayant subi une alté- ration plus ou moins profonde et occasionnant une irritation des parenchymes environnants, se produit une zone génératrice à suber interne, isolant com plétement ces productions qui jouent, dans ces Rumex, le méme rôle de corps étrangers que remplis- sent, dans les Gypsophila et le Thapsia, les vaisseaux ligneux obstrués devenus inutiles. Taxus. — Dans les racines du Taxus baccata L., des îlots du parenchyme cortical ayant éprouvé la transformation résineuse sisolent de méme facon que les cellules décomposées des Rumer. Ginkgo biloba L. — M. Vas TieouEw ! a décrit, dans les tiges du Brucea ferruginea L'Hérit., des canaux sécréteurs dans lesquels des cellules de bordure en augmentant de volume arri- vaient à oblitérer complètement la cavité du canal. Ces cellules qui possédaient au début une membrane mince, ont épaissi puis lignifié leurs parois, et les cellules environnantes se lignifiant à leur tour, le canal sécréteur et ses cellules de bordure ont été ainsi remplacés par un tissu lignifié ne présentant que de rares méats. Des formations de méme nature ont été observées par le 1. VAN TiEGHEM, Deuxieme Mémoire sur les canaux sécréteurs des plantes. Ann. des Sc. nat., Bot., 7^ série, I, 1885. J. MAHEU ET R. COMBES. — FORMATIONS SUBÉRO-PHELLODERMIQUES. 435 méme auteur ainsi que par Mlle Legcois ' dans un grand nombre de plantes Ailantus glandulosa Desf., Mammea americana L. (Clusiacées) Dipterocarpus divers. Ces productions ne se rencon- traient pas dans les organes jeunes; dans les individus de trois à quatre ans la plupart des canaux sécréteurs en étaient envahis. Dans une tige de Ginkgo biloba L. (fig. 5-1) de 1 cm. de diamètre, nous avous observé des formations subéro-phellodermiques { ON H ! H d H D ——Ó = Fig. 3. — Gypsophila perfoliata L. 1, coupe transversale montrant une zone subé- ro-phellodermique entourant plusieurs vaisseaux dont les parois sont résorbées ; 2, coupe longitudinale d'un vaisseau où apparaissent quelques thylles; 3, vais- Seau Complètement envahi par les thylles et s'isolant du reste du parenchyme ligneux par une zone subéro-phellodermique. Grossiss. : 220 diam.). S, forma- tions subéro-phellodermiques; T, thylles; V, vaisseaux; P, parenchyme ligneux. developpées autour des canaux sécréteurs de la moelle et du parenchyme cortical lorsqu'ils sont obstrués par des thylles. Cannelle. — Dans un fragment d'écorce de Cinnamomum Cassia Blume, où les îlots de fibres péricyeliques étaient trés distants, nous avons vu l'un de ces derniers s'isoler complète- ment du reste du parenchvme par une zone subéro-phelloder- mique peu épaisse à suber interne. 4. Mie LEBLOIS, Recherches sur l'origine et le développement des canaur Secréteurs et des poches sécrétrices. Ibid., VI, p. 247, 1887. 436 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. Tragopogon pratensis L. — Nous venons de voir précédem- ment l'obstruction de canaux sécréteurs par suite de la prolifé- ration des tissus environnants; un fait analogue a été observé par nous pour les laticiferes du Tragopogon pratensis L. En certains points, des cellules immédiatement voisines du latici- fère produisent une compression et diminuent le diamètre de ce dernier sans le pénétrer (fig. 4, 2). Dans certaines racines âgées de Tragopogon, ces formations se développent fréquemment dans les zones libériennes où elles isolent des faisceaux de laticifères (fig. 4, 1,2). Sur une coupe transversale, ces productions paraissent peu développées, circonscrites par un suber et un phelloderme formés de larges cellules tabulaires à parois transversales ondulées. Un ou plusieurs laticifères gorgés de latex, se colorant facilement par les réactifs appropriés, en occupent le centre. Sur les coupes longitudinales, les laticifères sont très contournés; de ce fait, les cellules voisines pressent très fortement sur leur parois et le latex comprimé, ne pouvant plus circuler, obstrue les cellules, ce qui provoque l'irritation des parties environnantes. Afin d'isoler ces organes, la plante les entoure comme des corps étrangers par une zone phellogénique. Dans le parenchyme cortical se sont formés des réseaux séparés du système sécréteur général, où le latex produit est pour ainsi dire stationnaire et qui se sont isolés du parenchyme ambiant de la même manière que les laticifères obstrués du liber. Les laticifères, étant ainsi séparés du reste de la plante par cette zone de liège, ne reçoivent plus la sève nécessaire à leur développement; ils s'atrophient, meurent et leurs parois qui se colorent tout d'abord en violet par la double coloration, deviennent vertes par suite d'une lignification compléte. Les choses peuvent encore s'exagérer et, à l'intérieur de cette zone subérifiée, les cellules, tant à latex que celles du paren- chyme qui les sépare, se transforment en une matière muci- lagineuse ne donnant j jamais la réaction des gommoses. D'après M. Van TiEgcuEM ', on connaissait jusqu'ici deux espèces de thylles. 1. PH. Van TIEGHEM, Deuxième Mémoire sur les canaux sécréteurs des plantes. Ann. Sc. nat., Bot., 7° série, I, 1885. J. MAHEU ET R. COMBES. — FORMATIONS SUBÉRO-PHELLODERMIQUEs. 437 1* Les thylles des vaisseaux ligneux mentionnées pour la premiere fois en 1845 par un auteur anonyme et constituées par des cellules voisines du vaisseau, pénétrant dans la cavité de ce 2 — LT 0x Cc Td 2 IX IN Ch D — === I ET i * [^7] = = LT - } "v j X —t.- E= IS Fig. 4. — Tragopogon pratensis L. — Formations subéro-phellodermiques déve- loppées autour des laticifères où le latex éprouve un arrèt dans sa circulation par suite de la compression de quelques cellules voisines du parenchyme Jouant le róle de thylles. 1, coupe transversale; 2, coupe longitudinale. (Gross. : 220 diam.). S, suber; P, phelloderme; L, laticiferes: C, cellules formant thylle. dernier par une ponctuation et s'y accroissant jusqu'à déterminer l'oblitération de la cavité vasculaire. 2° Les thylles de canaux sécréteurs ayant un résultat identique: 438 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. mais dont le développement est différent; elles furent signalées, pour la première fois, par M. Van Tirenem en 1885 dans le Brucea ferruginea L'Herit. Ces thylles sont constituées par des cellules de bordure s'aecroissant démesurement jusqu'à oblitération com- pléte du canal : iei la thylle n'a pas besoin de traverser une paroi pour oblitérer la cavité; mais, comme celle des vaisseaux, elle se lignifie peu à peu. Il résulte de nos observations que l'on peut considérer une troisième sorte de thylles : celles de laticifères. Ces dernières, comme celles de M. Vax Tiecnem, ne méritent le nom de thylles Fig. 5. — Coupe transversale d'un canal sécréteur de la moelle de Ginkgo biloba L. obstrué par des thylles i r zone subéro-phe ermi 4 a ylles et s’isolant par une -phellodermique. Gross. : 220 diam. À“ ne s ! que par analogie. Elles différent de ces dernières quant à leur développement; les thylles des laticifères, en effet, oblitèrent les cavités sécrétrices en comprimant les parois de ces dernières, sans y pénétrer (fig. 4,1). Nous avons enfin observé dans les mêmes racines de Trago- pogon pratensis L. une série de modifications qui nous paraissent presenter assez d'intérét pour nous arréter un peu plus longue- ment. Dans tous les exemples de formations périvasculaires décrites précédemment par différents auteurs ou par nous-méme, la nais- sance de productions subéro-phellodermiques n'était provoquée que par l'oblitération des vaisseaux par des thylles constitués par les cellules voisines. Nous allons décrire maintenant des formations analogues développées à la suite de l'obstruction des J. MAHEU ET R. COMBES. — FORMATIONS SUBÉRO-PHELLODERMIQUES. 439 vaisseaux par le latex lui-méme, les remplissant plus ou moins complètement. Les coupes longitudinales passant dans le bois montrent que les vaisseaux qui possèdent encore des parois transversales sont entourés de parenchyme cellulosique dans lequel, au voisinage du cambium, circulent de nombreux laticifères peu anastomosés. Nous avons observé que les vaisseaux très voisins des latici- fères étaient précisément ceux remplis de latex. C'est sans doute par osmose que des portions de vaisseaux se remplissent de latex et ces régions, ne pouvant plus fonctionner, s'entourent de suber à la manière des vaisseaux bouchés par des thylles. Ces formations sont peu nombreuses dans les coupes que nous avons étudiées, à peine en rencontre-t-on trois ou quatre dans une racine de 2 em. de diamètre. Conclusions. Il résulte de ce que nous venons de décrire que ces formations subéro-phellodermiques locales sont dues à des irritations prove- nant de différentes causes. Les principales et les plus fréquentes qui doivent entrer en ligne de compte résultent de l'oblitération des vaisseaux. Nous avons vu que cette oblitération est produite par la formation exagérée des thylles du parenchyme et, dans des cas particuliers, par les laticiféres pouvant causer l'oblitéra- tion par le latex qu'ils déversent dans le vaisseau. Les tissus circonscrits par ces formations subéro-phelloder- miques se décomposent progressivement; les vaisseaux, les thylles et le parenchyme qui les accompagne parfois ne recevant plus de nourriture, on voit les membranes des vaisseaux se décomposer, disparaitre (fig. 3, 1), puis, peu à peu, la totalité du tissu circonscrit se transforme en une substance jaunátre, brunis- sant à la longue, ce qui avait fait croire à Doraizzy que les vais- Seaux se transformaient en organes de sécrétion; mais nous Savons que les éléments morts comme les vaisseaux ou les cellules subérifiées ne peuvent, en aucun cas, devenir sécréteurs. Dans le plus grand nombre de cas, les vaisseaux contenant les thylles étaient trés contournés (Gypsophila, Thapsia, Rumex, Tragopogon); quelques-uns possédaient des parois transversales Subsistantes (Tragopogon). 440 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. Nous avons toujours rencontré ces formations dans des racines âgées; elles sont accidentelles, ne se retrouvent pas toujours dans les mémes espéces et, tandis que les racines en étaient abondamment pourvues, les tiges n'en renfermaient jamais. Les conditions de culture ne doivent pas étre sans influence sur ces productions; les espèces provenant de jardins botaniques montraient fréquemment les phénoménes étudiés ; au contraire, les Tragopogon, par exemple, observés sur les marchés, en étaient presque toujours dépourvus. Des Gypsophila récoltés au Muséum d'Histoire naturelle présentaient ces productions subéro-phellodermiques, tandis que les échantillons des jardins de Kew en étaient complètement dépourvus. Dans des racines de Gypsophila, provenant de pays d'origine, nous avons parfois rencontré ces anomalies ; tandis que, dans d'autres racines sou- vent plus âgées, nous n'avons rien observé. Le méme fait s'est reproduit pour les Rumex, toutes les plantes des espèces indiquées ne renfermant pas toujours ces formations. A côté de ces zones subéro-phellodermiques développées autour de vaisseaux obstrués par des thylles, nous devons placer les productions analogues nées autour de canaux sécréteurs ayant été oblitérés par la prolifération des cellules de bordure formant thylles, enfin celles formés autour des laticifères obstrués par la pression des cellules voisines formant thylles elles aussi; d'oü trois sortes de thylles ayant toutes un résultat commun mais un mode de développement différent : 1° celles des vaisseaux 2° celles des canaux sécréteurs, 3° celles des laticifères. Il est probable que c'est par osmose que les vaisseaux $e trouvent remplis de latex, fait déjà observé par SPIRE chez les Apocynacées', par Barron et par Gaucuer chez les Euphor- cées ?, Nous n'avons pu saisir ici une communication directe entre les laticifères et les vaisseaux, et cependant TnécuL* prétend avoir vu, dansles Lobéliacées, les laticifères s'ouvrir largement l 1. C. SPIRE, Contribution à l'étude des Apocynacées et en particulier des "TR Y M to ` . m vA lianes indo-chinoises. Thèse Doct. es. sc., Paris, Chalamel, 1905, p. 451-154. 2, G > " . | o, TP : 2. GAUCHER, Recherches anatomiques sur les Euphorbiacées. Thèse, 1902. 3. TRÉCUL, Des laticifères dans les Campanulacées. Adansonia, 4866, t. VIII, p. 164. UA ANNOUNCE TERN if J. MAHEU ET R. COMBES. — FORMATIONS SUBÉRO-PHELLODERMIQUES. 441 dans les vaisseaux du bois, fait contesté par HassrrEm' qui n'admet cette communication, ainsi que Vocr, que dans les Pa- payacées. Yonac?, lui non plus, n'a pu constater chez les Lobé- liacées les phénomènes décrits par Tnécur. Cet auteur a cependant observé des vaisseaux remplis de latex. Les formations subéro-phellodermiques que nous venons de décrire peuvent être classées de deux manières : 1°, d’après leur situation topographique, 2°, suivant l'origine. A. Classification d'après la situation topographique. — Le développement peut se faire dans tous les tissus. 1° Dans les parenchymes corticaux et libériens. Exemple : autour des laticiferes du Tragopogon, des ilots de sclérenchyme du Cinnamomum Cassia Blume, de cellules décomposées dans les Rumez. 3» Dans le bois. Autour des vaisseaux secondaires. Exemples : Althæa officinalis L. (DE LaNEssAN), Gypsophila divers, Rumex divers. Autour de faisceaux tertiaires (GÉRARD). 3° Dans la moelle. Exemples : Plantago divers (DuTAILLY), Rumex divers. B. Classification d'après l’origine. — Ces formes peuvent être dues vaisseaux des (ordinaires : Gypsophila, Thapsia, oA Puonula: auX ) thylles, ? Rumez. 1° A l'irritation par du latex. . . . . . Tragopogon. Causee — canaux sécréteurs par des thylles. Ex. : Brucea, Ailan- par l'obstruction tus, Ginkgo. des laticiféres par des thylles obstruant extérieurement \ les laticifères : Tragopogon. / totale de certaines { \ cellules for-\gommeux : Pastinaca (DUTAILLY). 29 A la | mant des pro- Jrésineux : Taxus. décomposition ` duits ` | | partielle de quelques cellules du parenchyme cortical N ou de la moelle : Rumex. On voit donc que ces formations sont fréquentes et ne peuvent etre caractéristiques d'une famille; ce sont là de simples réactions biologiques des tissus. Elles n'ont également rien de commun avec les étoiles de certains Rheum, opinion qui avait été émise pour les formations rencontrées chez un Rumex par Duran. Dans quel but ces formations subéro-phellodermiques se 1. HANSTEIN, Die Milchsaftgefüsse. Berlin, 1864. Ann. Sc. nat., 1° série, 6, p. 508. + F.-L. YDRAC, Recherches anatomiques sur les Lobéliacées. Lons-le-Saul- nier, Declume, 1905, p. 41-42. 442 * SÉANCE DU 28 JUIN 1907. développent-elles. La seule hypothèse plausible que l'on puisse émettre est la suivante : les vaisseaux, canaux, laticifères, ou tissus décomposés autour desquels ces formations se développent, deviennent inutiles et même nuisibles puisqu'ils donnent nais- sance à divers produits de décomposition. La plante isole done ces appareils et les exfolie méme ensuite. Nous ne pouvons actuellement expliquer à quelles causes biologiques il faut attribuer l'origine des formations qui viennent de faire l'objet de ce travail (thylles, ete.), nous avons entrepris une série d'expériences dans le but de définir ces causes déter:ni- nantes. A ce propos, M. P. Guérin rappelle qu'il a fréquemment observé la formation de thylles dans les canaux sécréteurs des Diptérocarpées. M. le Secrétaire général donne connaissance des deux notes suivantes : Notes lichénologiques ; PAR M. LE D' BOULY DE LESDAIN. VH Parmelia omphalodes Ach. Perou : Hacienda de Jérez à 80 km. de Cajamarca, versant oriental (Maranon) de la Cordillère centrale, 2 700-3000 m. Leg. Abbé Standaert, 1906, sur les rochers, en compagnie du P. saxatilis, Signalé avec doute par Nyranper, Lich. And. Boliv., p. 374, « ad saxa altit. 4000 m. sed male visa, inde non certa ». Theloschistes flavicans var. nov. aspera B. de Lesd. Pérou : Cajamarca, département de Cajamarca, Cordillère centrale entre 2700 et3 000 m. Leg. Abbé Standaert, 1906. Plante robuste, jaune orange, formant des touffes de 30 à 40 cm. de long. | Différe du type par son thalle rugueux sur lequel on observe des petits tubercules qui portent presque toujours une ou plusieurs petites lanicres spiniformes, rarement simples, fréquemment plus ou moins ramiliées au sommet, parfois dilatées et comprimées à la base. Elles offrent alors assez d'analogie, quand elles sont simples, avec les aiguillons des Rosa- cées. L'extrémité de certains rameaux est plusieurs fois divisée et porte en méme temps des fibrilles. B. DE LESDAIN. — NOTES LICHÉNOLOGIQUES. +43 Placodium obliterans Nyl., in Flora, 1874, p. T. Ecosse : Caithness, sur des schistes, stérile. Leg. R. David Lillie. Nouveau pour l'Angleterre. Rinodina crustulata Arn., in Flora; Rinodina controversa f. erus- tulata Massal., Sched. crit., p. 161; Flagey, Lich. Alger. N° 98; Zahlbruckner, Krypt. exsicc. N° 1950. Hérauzr : Laurens, sur calcaire jurassique. Leg. A. de Crozals, 1906. Thalle brun noirâtre, aréolé-brisé. Apothécies petites, à marge épaisse, persistante, roux päle, à disque brun noir, légèrement convexe à la lin. Epithécium brun, thécium et hypothécium incolores, paraphyses libres, faiblement articulées,.capitées, à tête brune. Spores brunies à la fin, 1-septées, resserrées ou non à la cloison, longues de 13-17 sur 6-8 y. Lecanora conizæa var. conizeua. Lecanora conizella Nyl., in Flora 1875, p. 104. Héraurr : Roquehaute sur Quercus Ilex. Leg. A. de Crozals, 1907. Thalle jaunátre, granulé-verruqueux. Apothécies petites, nombreuses, roux-pâle, à marge jaunâtre, granulée, d'abord planes puis légèrement convexes à Ja fin. Epith. jaunâtre, thec. et hypoth. incolores, paraphyses cohérentes, gréles, simples. Thèques claviformes, spores 8-nées, longues de 9-12 sur 6-7 y. Gélat. hym. I + bleu. L'exemplaire de Roquehaute est bien semblable à l'échantillon type recueilli par Lamy sur les troncs de Mélèze dans la forêt de Bort. Dans ce dernier, l'épith. est jaunátre, les spores longues de 9-12 sur 6-6,5 y, et la gélatine hyméniale bleuit sous l'influence de l'iode. Les différences qui séparent ce Lichen du L. conizæa, me paraissent Par trop faibles pour l'admettre au rang d'espèce. Lecanora plumbea Ravaud, in Guide du Botaniste dans le Dau- phiné, 5* et 6* excursions, p. 21, 2* édition, Grenoble (sans date). L'auteur en donne la description suivante : « Crusta tenuissima, effusa, nigro-cinerascente, apotheciis distantibus, nunc mediocribus, nunc satis amplis, sessilibus, elevatis, margine thallode crasso, irregulari, flexuoso, disco concavo aut plano, utrinque plumbeis. » Sur l'étiquette. de l'échantillon de l'herbier Ravacp, actuellement en Ma possession, se trouvent les indications suivantes : « Lecanora plumbea Mihi (Lecanore couleur de plomb) ad L. parellam accedit, sed ecrustulosa scutulis raris, distantibus, disco plumbeo, Rochers calcaires surle sentier du Combové en allant à la Moucherolle, octob. 1861, Grand Playe. | * Obs. M. L. Dufour à qui j'ai communiqué cette espèce ma répondu qu'elle devait étre soumise à un nouvel examen Je lui ai donné le nom de L. plumbea, à cause de la couleur plombée livide de ses scutelles; tout en Se rapprochant du L. parella, elle en est très distincte. » De l'analyse de cette espèce, il résulte que c'est tout simplement une variété de l Aspicilia calcarea qu'on peut appeler ecrustacea. Epith. légère- ment jaunátre, thec. et hypoth. incolores, paraphyses gréles, flexueuses, cohérentes. Spores globuleuses, longues de 24-27 sur 20-21 v. 44% SÉANCE DU 28 JUIN 1907. Ce que RavauD décrit comme thalle, n'appartient pas à ce Lichen : c'est simplement une coloration cendré-noirâtre du calcaire qui le supporte. Aspicilia (Hymenelia) Laurensii D. de Lesd. nov. sp. Hénauzr : Laurens, sur calcaire. Leg. A. de Crozals, 1906. Crusta endolithica, extus macula cinerascente indicata. Apothecia minuta, circa 0,4-5 millim. lata, omnino immersa, subrotunda, vel varie deformia, disco atro, plano, pruina alba suffuso, margine persistente fari- noso-alba. Epith. olivaceum, thec. et hypoth. incolorata, paraphyses cohæ- rentes, graciles, articulate. Asci clavati, sporæ 8-næ. globoso-ellipsoideæ 24-30 u long., 18-24 crass. Gelat. hym. I cœrulescit. Lecidea straminescens Nyl. Pérou : Hacienda de Jérez, à 80 km. de Cajamarca. Echantillon bien semblable à ceux des Pyrénées. Epith. bleu noirâtre, thec. et hypoth. incolores, paraphyses grêles, peu cohérentes, faiblement articulées au sommet. Thèques claviformes, ventrues, spores longues de 11-12 sur 6-6,5 u. Gélat. hym. I -+ bleu. Ce Lichen n'avait, je crois, été signalé jusqu’à présent que dans les Pyré- nées. Lecidea straminescens Nyl. var. nov. minor B. de Lesd. Héraurr : Laurens, sur calcaire. Leg. A. de Crozals, 1907. Le thalle diffère de celui du type par des aréoles plus petites, et le plus souvent dispersées; hypothalle noir, très mince, plus ou moins condensé autour des squames. K + légèrement jaune. Epith. vert émeraude, thec. et hypoth. incolores, paraphyses grêles, cohérentes, légèrement renflées au sommet. Spores longues de 9-12 sur sur 4-6 u. Gélat. hym. I + bleu. Lecidea instratula Nyl., in Flora 1818, p. 242. Écosse : Caithness, Camster Cairns. Rochers granitiques. Leg. R. David Lillie, 1906. | Thalle gris noirâtre, mince, lisse, formé d’aréoles très petites, planes, à hypothalle noir. K-C- KC-. Apothécies très petites, noires, innées et immarginées. Epith. vert noirâtre, thec. et hypoth. incolores, paraphyses distinctes, très cohérentes. Thèques ventrues, spores longues de 9-12 sur 4-5 u. Les exemplaires types, recueillis à la Bourboule par Lamy, ont des aréoles plus grandes et un thalle plus épais et plus nettement aréolé. Ce Lichen est nouveau pour l'Angleterre. Catillaria globulosa Th. Fr. var. rRUwPENs; Lecidea globulosa f. erumpens Hedl., Lecanora, Lecidea und Micarea, p. 66. Garb : Trèves, sur le bois nu d'un Pin. Leg. F. Marc, 1904. Apothécies noires, petites, naissant entre les fibres du bois, et le plus souvent, au début, allongées dans leur direction. B. DE LESDAIN. — NOTES LICHÉNOLOGIQUES. 445 Bientôt émergées, elles restent longtemps planes, à marge peu visible, pour devenir légèrement convexes à la fin, mais jamais globuleuses comme dans le type. Epith., thec. et hypoth. légèrement fuligineux, para- physes très cohérentes. Spores droites ou un peu courbes, 1-sept. ou par- fois simples, longues de 9-12 sur 4 u. Gélat. hym. I + bleu sale. Catillaria (Biatorina) algerica B. de Lesd, nov. sp. ALGÉRIE : Plateau de Murdjajo, près Oran, alt. 500 m., sur Pinus hale- pensis. Leg. A. de Crozals, 1907. Crusta tenuis, granulosa, cinereo-virens. Apothecia atropurpurea, minuta, adnata, plana, margine tenui, prominulo, integro, demum con- vexa, margine subpersistente. Epith. fuscum, thec. et hypoth incolorata, paraphyses liberæ, graciles, articulatæ, apice fuscescentes. Asci clavati, spore 8-12-16-n:, ellipsoideæ, minutæ, utrinque obtusissimæ, simplices vel 1-sept., 6-8 u. long., 3-3,5 lat. Gelat. hym. I + cœrulescit. Cette espèce est trés voisine du Catillaria Neuschildii Th. Fr. dont elle n'est peut-étre qu'une simple variété. Buellia badia Krb. BeLcique : Curforg, sur rochers schisteux. Leg. Pictquin, 1891. Parasite sur le thalle du Lecidea neglecta. Spores brunes, 1-sept., longues de 15-17 sur 7-9 u. N'avait pas encore été, je crois, signalé sur ce substra- tum. Melaspilea proximella Nyl., in Norrl. Torn, p. 342. Aveyron : Nant, bords du Durzon, sur l'écorce d'un Genévrier. Leg. F. Marc, 1904. Thalle presque nul. Apothécies très petites, noires, arrondies, à marge légèrement proéminente. Epith. olivâtre, thec. incol., hypoth. olivâtre, paraphyses grêles, simples, peu distinctes. Thèques piriformes épaissies au sommet, spores 8-nées, incolores, légèrement brunies à la fin, ovoides, l-sept., longues de 19-21 sur 9-10 y. Gélat. hym. I + jaunâtre. Cette espèce n'avait jusqu'à présent été signalée en France que dans le Jura où FLAGEY (Flore des Lich. de Franche-Comté, 2* partie, 2* fascicule, P- 536) l'indique sur les Pins des tourbières de l'arrondissement de Pon- tarlier et dans les environs de Verrières. Arthonia Crozalsiana B. de Lesd. nov. sp. | ALGÉRIE : Plateau de Murdjajo, alt. 500 m., prés Oran, sur Pinus hale- pensis. Leg. A. de Crozals, 1907. Crusta alba, crassiuscula, maculæformis. Apothecia nigra, innata, pla- niuscula orbiculari-angulosa, interdum elongata, lirellæformia. Asci ven- tricoso-clavati, Sporæ 8-næ, oblongæ, vel elongato-ovoideæ, persistenter hyalinze, 3-6-sept. loculis æqualibus, septulis longitudinalibus semel divisae, 18-24 y long., 9-12 lat. Gelat. hym levissime sordide cœrulescit, citoque vinose rubet. Thelidium melaspeireum. Verrucaria melaspeirea Nyl. in herb. 446 SÉANCE DU 28 JUIN. 1907. Flagey etin Lich. des environs de Paris, p. 122 (in notula); Flagey, Lich. Alger., N» 392, et in Catal. des Lich. de l'Algérie, p. 121. C'est à tort que FLAGEY donne à ce Lichen des spores simples; j'ai exa- miné celles des deux échantillons que renferme son herbier, et elles sont bien 3-septées, avec parfois une cloison oblique, comme l'indique NYLANDER. Sagedia cryptarum B. de Lesd. nov. sp. (non Verrucaria cryp- tarum Garov.. Tentamen Disposit. Method. Lich. in Longabardia, Sectio HI, p. 5). Hérauert : Roquehaute, et Agde dans les excavations des roches volca- niques, en société de l'Arthonia lobata. Leg. A. de Crozals, 1907. Crusta chrysogonimica, rimoso-areolata, determinata, murina, circa 0.5 mm. lata, maculas irregulares minoresque formans, areolis minu- tissimis, polygonis, planis, contiguisque, hypothallo atro limbatis. Apo- thecia minutissima, punctiformia, thallo tota immersa apiceque tantum prominula, atra; in areolis plura. Paraphyses numeroso, cohærentes apice basique fuscescentes. Asci clavati, sporæ 8-næ., fusiformes, 9, interdum 6-sept., 18-32 v. long., 3-4 lat. Spermatia recta 6-8 v. long., 2 lat. Gelat. hym. I + vinose rubet. Le Cladonia gracilior Nyl. indiqué dans le n° 3 de mes Notes liché- nologiques,etie Ramalina intermedia Nyl. de mes Lichens des environs d Hyères, sont à supprimer. Sur une variété nouvelle de l'Echinophora spinosa L.; PAR M. L. COURCHET. Dans un travail sur l'Echinophora spinosa L., présenté comme thèse de Doctorat en pharmacie devant l'École supérieure de Pharmacie de Montpellier, M. A Pécour décrit une forme inté- ressante de cette plante non signalée encore, et assez différente du type pour qu'on soit tenté, à premiere vue, de la considérer comme en étant spécifiquement différente. L'existence de plu- sieurs formes de passage ne permet pas cette distinction. M. Pécovr est donc amené à admettre, dans cette espèce, deux variétés correspondant aux deux formes les plus distinctes l'une de l'autre : la var. z. répondant au type, et la var. 9. angustifolia. 1. PÉCOUT (A.). — Étude botanique et chimique de l'Echinophora spi- nosa L., et de ses variations morphologiques (janvier 4907). L. COURCHET. — VARIÉTÉ NOUVELLE DE L'ECHINOPHORA SPINOSA. — 4&7 Cette dernière se distingue de la première par sou aspect plus Fig. 1. — Echinophora spinosa L. forme a. (ty pe). ramifié et plus grèle : parla longueur beaucoup plus considérable c [wo] . . de la partie du pétiole comprise entre l'insertion de la feuille 448 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. sur l'axe et les premiers lobes latéraux du limbe, eux-mêmes plus étroits et plus longs; par son inflorescence plus volumi- PTT | En j Fig. 2. — Echinophora spinosa L. forme 8. angustifolia. neuse; ses bractées involucrales trés inégales, simples où ramifiées, spinescentes, dépassant l'ombelle (quelques-unes, L. LUTZ. — PRÉSENCE D'INULINE DANS QUELQUES MALPIGHIACÉES. #49 insérées par une large base, revêtant presque les caractères de feuilles végétatives), munies d’une marge membraneuse seule- ment dans leur partie inférieure; par l'égalité plus grande des bractées de l'involucelle, plus longues, d'ailleurs, que dans le type, égalant à peu prés les pédicelles, à marge membraneuse moins large, progressivement atténuées en épines. Zygomorphie beaucoup moins accentuée des fleurs radiantes périphériques, et pétales beaucoup moins inégaux entre eux que dans la forme a. Parmi les formes intermédiaires, l'auteur ne décrit qu'une variété y. qui lui parait être un moyen terme entre le type et la var. 3. angustifolia; elle tient en effet beaucoup de la première par son appareil végétatif, et de la seconde par ses caractères floraux. La structure est d'ailleurs partout essentiellement constante ; les seules différences anatomiques qui s'observent chez les deux termes extrêmes a. et 8., sont sous la dépendance exclusive des variations que présentent, dans leur forme extérieure, les diverses parties de la plante. La var. angustifolia de Y Echinophora spinosa L. ainsi que les formes de passage, ont été trouvées en assez grande abon- dance sur les plages de la basse Provence, dans les environs de Sainte-Maxime (Var), où elles croissent à côté du type, dans des conditions identiques de sol et de climat. M. Lutz expose au tableau le travail ci-dessous : Sur la présence d'inuline dans quelques Malpighiacées ; PAR M. L. LUTZ. La plante qui fait l'objet principal de cette Note a été envoyée vivante du Brésil au Jardin colonial de Nogent-sur-Marne, sous la dénomination fausse de Richardsonia scabra. Elle se trouve actuellement en plusieurs exemplaires dans les serres de cet élablissement; il en existe aussi dans les serres de l'Ecole de Pharmacie de Paris. D'autre part, des échantillons ont élé mis en culture à la Guadeloupe et y ont fleuri. Tous ces matériaux T. LIV. (sÉANCES) 29 450 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. réunis ont permis d'en poursuivre l'examen systématique et anatomique. L'étude systématique a été faite d’une part au Conservatoire botanique de Genève par mon excellent ami, M. HOCHREUTINER, d'autre part dans les collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris‘. Elle a montré que l'on était en présence d'une Malpi- ghiacée, l Heteropteris syringæfolia Griseb. | Je n'entreprendrai pas de décrire ici la structure anatomique de cette plante : elle doit trouver place dans une autre Revue; mais je désire appeler l'attention sur une particularité intéres- sante : la présence d'inuline dans la racine de cet Heteropterts. Examinant au microscope des coupes pratiquées dans une racine traitée par l'aleool à 60°, j'y constatai la présence de nombreux sphérocristaux, particulièrement abondants dans les régions internes du parenchyme cortical et dont la proportion décroit à mesure qu'on se rapproche de la périphérie. Le liber en renferme également, quoique beaucoup moins. La forme et les propriétés optiques de ces sphérocristaux rappellent ceiles de l'inuline. Comme j'avais à ma disposition une quantité relativement assez élevée de racines, je leur appliquai les procédés usuels d'extraction de cette substance. La racine, séchée à l'étuve, est pulvérisée finement, puis épuisée par l'eau bouillante. La liqueur est ensuite précipitée sar l'alcool fort. Après 24 heures, le précipité est recueilli et purifié par une série de redissolutions et de reprécipitations par l'alcool. Dans le cas présent, il faut procéder à un certain nombre de précipitations successives : les couches externes de la racine, fortement colorées en brun-noir, cédent une portion notable de leur matière colorante aux liqueurs et au précipité lui-même lorsqu'il se forme. J'ai pu néanmoins obtenir un produit parfal- tement blanc. Cette substance présente les caractères et les propriétés de l'inuline. J'en ai déterminé le pouvoir rotatoire que j'ai trouvé 1. Je saisis avec plaisir l'occasion de remercier ici M. HOCHREUTINER A MM. LECOMTE et DaxGuy de l'aide efficace qu'ils m'ont apportée en a circonstance. L. LUTZ. — PRÉSENCE D'INULINE DANS QUELQUES MALPIGHIACÉES. 451 égal à «y — — 37°, le chiffre pour l'inuline de Topinambour étant — 36*5T'. Il s'agit donc bien de l'inuline. J'ai pu également déterminer la proportion de substance con- tenue dans la racine. En opérant sur 10 grammes de racine séchée à l'étuve, j'ai obtenu le poids considérable de 2 gr. 54 d'inuline, c'est-à-dire 25,4 p. 100 du poids sec. C. Maxicu*, C. Maxwicu et W. Bnaxpr? ont signalé précédem- ment dans la racine de Heteropteris pauciflora Juss. la présence d'un hydrate de carbone de formule C'H^0*-- $ PO auquel ils ont reconnu un pouvoir rotatoire x; — — 40° 98’. Se basant sur la différence entre ce pouvoir rotatoire et celui de l'inuline des Composées, ils ont cru devoir donner à leur corps le nom d Hétéroptérine, sans préciser d'ailleurs s'il s'agissait d'un prin- cipe immédiat défini ou d'un mélange de produits divers de con- densation du lévulose. Si l'on remarque que, d'une facon générale, les caractères de l'inuline présentent des variations sensibles suivant son origine, si l'on observe d'autre part que la purification parfaite de cette substance est assez malaisée, il est permis de se demander si ces auteurs ne se sont pas un peu trop avancés en voyant dans leur produit une espéce chimique nouvelle. L'exemple de l'amidon et de la cellulose est d'ailleurs là pour nous instruire : on sait qu'il y a non pas un amidon, une cellulose, mais des amidons et des celluloses. Pourquoi n'en seraitil pas de méme pour l'inuline qui n'est, en somme, qu'un produit de condensation de la molécule hydrocarbonée fort peu différent de l'amidon? Pour ma part, je crois que l'hétéroptérine de Maxnica et Bnawpr n'est autre chose que de l'inuline, ce terme étant employé au sens large qui vient d'étre exprimé dans ces quel- ques considérations. J'ai recherché l'inuline dans les autres Malpighiacées vivantes quil m'a été possible de me procurer. Quatre d'entre elles proviennent des serres de l'École supérieure de Pharmacie de 1. MANNICH (C.), Ueber ein hochmolekulares Kohlehydrat an der Wurzel von Heteropteris pauciflora. (Ber. d. d. Ph. Ges., XIV, p. 302, 1904) — 2. MANNICH (C.) et BRANDT (W.), Ueber die Wurzel von Heteropteris paucillora Juss. eine neue Verfülschung der Ipecacuanha. (Ber. d. d. Ph. Ges., XIV, p. 297, 1904.) 452 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. Paris; je dois les autres à l'extrême complaisance de M. le pro- fesseur Cosraxrix, du Muséum d'Histoire naturelle. Ces espèces sont les suivantes : Malpighia aquifolia L., M. coccigera L., M. Neumanniana Juss., M. puni- cifolia L., M. urens L.; Heteropleris argentea HBK. (Banisteria argentea Spreng. er Juss.), H. chrysophylla HBK., H. laurifolia Juss., H. purpurea HBK.; Acridocarpus Smeathmanni Guill. et Perr., A. zanzibaricus Juss. ; Bunchosia montana Juss. ; Byrsonima lucida DC. : Galphimia elegans (an Byrsonima elegans DC. ?); Hiptage Madablota Gærtn. ; Hiræa Wiedeana Juss. ; Tetrapteris ine qualis Cav. ; Thryallis brachystachys Lindl. Deux de ces plantes : Hiptage Madablota Gærtn. et Malpighia Neumanniana Juss. renferment, elles aussi, de linuline dans leur racine et localisée comme celle de I Heteropteris syringæ- folia, quoique en quantité beaucoup moindre. Voici donc, dès maintenant, quatre Malpighiacées, plantes systématiquement très éloignées des Composées, qui contiennent le même hydrate de carbone de réserve. C’est là un fait d'autant plus intéressant que l'inuline est trés rare en dehors des Composées et qu'elle semble, chez les Malpighiacées, n'être l'apanage que d'un très petit nombre d'espèces. Lecture est donnée des deux communications suivantes : Les caractéristiques du genre Leptocaryon de Brongniart; PAR M. C.-E. BERTRAND. |. — Les caractéristiques. Le genre Leptocaryon ne contient qu'une espèce, le L. Avellana; ses caractéristiques génériques se confondent done, pour le moment, avec ses caractéristiques spécifiques. Les documents sur lesquels repose le genre Leptocaryon sont peu nombreux. Il n'y a que quatre graines totalement décor- tiquées. Elles ont donné neuf préparations. Toutes les coupes C.-E. BERTRAND. — LES CARACTÉRISTIQUES DU GENRE LEPTOCARYON. 453 représentées (fig. 1 à 12, Pl. VI et fig. 17, Pl. A) ont été retrou- vées '. Les types de Broxexiarr et Rexauzr sont done au complet. Nous n'avons pas obtenu de nouvelles préparations utilisables de ce genre. |. — La vascularisation du tégument. — Bien qu'il ait été fait trois coupes méridiennes antéro-postérieures du fond de la graine, on ne peut indiquer l'origine des faisceaux carénaux. On ne peut dire non plus comment chacun d'eux vient se placer sur la lame tangentielle que porte la créte correspondante. Les faisceaux /,, f,,? viennent-ils directement du cordon vasculaire F de la graine avant son entrée dans la coque, à la maniere des Cardiocarpus? Viennent-ils de la chalaze traversant la coque dans le voisinage du canal préchalazien comme dans le dispositif rhabdocarpien? On a constaté seulement que le faisceau carénal est déjà extérieur à la coque, et collé sur la plaque tangentielle correspondante, à l'origine méme de la créte carénale comme on le voit, en vl, (fig. 10, Pl. VI.) Les faisceaux carénaux montent trés haut dans le méridien AP. On les voit encore sur le dóme au point ou le trait co coupe ce dóme (fig. 6, Pl. VI). On remarquera que le faisceau carénal y est encore contigu à la plaque tangentielle. Il n'y a donc pas de coussin interposé entre le faisceau et la plaque et, par consé- quent, pas d'épaulette contrairement à ce qui existe chez les Taxospermum. 2. — Orientation et structure du faisceau carénal. — Chaque faisceau carénal est étalé en une mince lame tangentielle sur la face externe de la plaque carénale. Il n'est pas possible d'in- diquer la polarisation ni le détail de la structure de ces faisceaux avec les documents existants. D'aprés la coupe B. 205, c. 3 = 9345 (fig. 3, PL VI), il semble que le faisceau est indéterminé. , 3. — Canaux récurrents. — Il n'a pas été vu de canaux récurrents. 4. — Les crêtes carénales et leurs plaques tangentielles. — Les bords antérieur et postérieur de la graine présentent chacun une forte créte saillante. Celle-ci porte une plaque tan- 1. BRONGNIART (AD.). — Recherches sur les graines fossiles silicifiées. 2. Voir les caractéristiques des genres Tazospermum et Diplotesta (Bull. Soc. bot. de Fr. Séances du 26 avril et du 14 juin 1907). 454 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. gentielle mince, légèrement déprimée en son milieu. La section transverse de la plaque tangentielle est un ménisque concave- convexe, à convexité externe, légèrement pliée en son milieu. C'est là un caractère trés commode pour la détermination rapide des sections transverses. Par suite, la coque, vue par la face G, se montre bordée, en avant et en arrière, par un bourrelet mar- ginal étroit séparé du corps de la coque par un sillon profond. La crête et sa plaque montent jusqu'au dôme. En s’élevant la crête s'atténue. Dans le bas de la graine, la crête s'avance sur le fond de la coque puis s'arréte brusquement, la plaque tangentielle continuant de s'approcher de l'axe de figure. — Une pointe hilaire courte et étroite s'avance entre les prolongements des plaques tangentielles. Delà résultentdeux grands sinus externes Sin A., Sin P,, à fond large, horizontal, symétriques l'un de l'autre par rapport à la pointe hilaire (fig. 10, Pl. VI) B. 205, c. 2— 9348. Le profil transverse dela créte carénale est biman- sardée dans le bas de la graine. Ce profil se modifie dans le haut de la coque. Il y devient un double biseau à faces concaves. 5. — Absence de bothrions. — Il n'a pas été vu de bothrions sur la section méridienne GD (fig. 4, PI. VI) B. 205, c. 6— 9842. 5. — Absence de crête sous-chalazienne, absence de sinus inférieurs internes. — Il n'y a pas de crête sous-chalazienne gauche-droite. L'insertion du nucelle est étroite, 2 mm. à 2 mm.5, c'est-à-dire qu'elle est exactement limitée au milieu du fond. Elle ne s'étend pas surles cótés. Les coupes méridiennes antéro- postérieures 9346 — B. 205, c. (fig. 8, Pl. VI) et 9342 sont démonstratives à cet égard, car on y voit la réflexion de l'épi- derme tégumentaire interne sur la base du nucelle. BnoxexianT et RENAULT avaient cru voir que l'insertion du nucelleoccupait tout le fond de la cavité séminale et une partie du bas des flancs. D'aprés la coupe B. 205, c. 9 — 9358, l'ensemble du fond de la graine est légèrement bombé avec deux petites dépressions symétriques contigués à l'embouchure supérieure du canal pré- chalazien. ll n'y a pas de sinus inférieurs internes Sin At, Sin Pi. T. — Les profils de la coque. a. Profils transverses. — Le profil transverse moyen de l'extérieur de la coque est lenticulaire, épais; ses bords antérieurs et postérieurs se prolongent chacun A C.-E. BERTRAND. — LES CARACTÉRISTIQUES DU GENRE LEPTOCARYON. 455 en une crête carenale épaisse, largement insérée. Chaque crête se termine par une mince lame tangentielle en forme de ménisque qui est la section transverse de la plaque tangentielle. Le profil transverse moyen de la cavité de la coque est une ellipse à sommets légèrement déprimés. Il reste pour la partie sclérifiée de la coque un anneau épais dont la région profonde forme une bande plus claire que le reste. La bande s'étend jusqu à la plaque tangentielle dans les azimuts CA et CP. Le profil transverse de la cavité séminale est lenticulaire, sen- siblement plus petit que celui de la cavité de la coque, celle-ci étant diminuée par la présence de fortes plaques tylaires. Vers le haut de la graine, la hauteur des crêtes carénales diminue. Vers le bas de la coque, la hauteur de ces crêtes aug- mente. Il n'y a pas de crêtes internes sur les faces G et D. La partie sclérifiée de la coque est remarquablement épaisse dans tous les azimuts. Elle est plus épaisse sur les flancs que sur le dôme et sur le fond. Le maximum estentre le dôme et l'équa- teur pour chaque azimut. C’est dans le plan GD que les plus grandes épaisseurs sont atteintes. b. Profils antéro-postérieurs. — Le profil antéro-postérieur externe dela coque est presque elliptique. Le dóme, mal délimité, est un peu aplati en dessus. Le bec micropylaire est trés court, large, arrondi, sans capuchon (fig. 6, PI. VI). 205, c. 5— 9341. Nous avons indiqué plus haut les particularités du fond de la graine. Le profil antéro-postérieur de la cavité de la coque est ellip- lique à sommet inférieur légèrement déprimé, sans sinus internes et sans sustelleurs. Le profil antéro-postérieur de la cavité séminale est le méme que celui de la coque. c. Profils gauche-droite. — Le profil externe gauche-droite de la coque est sensiblement différent de son profil AP. Il est napi- forme allongé, à fond étroit, à équateur élevé, sans dôme nette- ment limité, brusquement pincé vers le micropyle. Le bec micro- Pylaire est étroit, sans capuchon. Le fond présente une pointe hilaire qui tend à s'élargir vers l'extérieur (fig. 4, Pl. VI) B, 205, c. 6 — 93421, 4: Cette coupe qui est extra-axiale dans sa région inférieure semble bien prouver que la coque n'a pas de bothrions. 456 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. Le profil interne gauche-droite de la cavité de la coque est ovoide, l'équateur étant assez élevé au-dessus du fond. Il est à prévoir que dans les graines oü les plaques tylaires seront moins écrasées, le profil de la cavité séminale sera en cloche plus amincie vers le haut que ne l'indique la figure 4, planche VI. 8. — Épiderme tégumentaire externe, hypoderme, sarco- testa. — Nous ne pouvons donner aucune indication sur les tissus extérieurs à la coque. Ils ont été détruits sans laisser de traces. Sur les coupes de la graine EK, on voit une indication de couche lignifiée prés du faisceau. Cette trace d'une couche ligni- fiée et la présence des faisceaux carénaux sur les plaques tan- gentielles indiquent qu'il y a eu des tissus extérieurs à la coque. 9. — Structure de la partie sclérifiée de la coque — a. Région moyenne, azimut CD. — À mi-hauteur de la graine, et dans l'azimut CG, la partie sclérifiée de la coque comprend de dedans en dehors : : 1* Une couche de cellules plates, un peu élargies tangentielle- ment et un peu allongées dans le méridien. Elles sont totalement épaissies, sans cristal central. Cette couche, qui compte de 4 à 5 rangs, correspond à la couche des cellules méridiennes des autres graines. 2° Un mélange de cellules dont les unes sont élargies tangen- tiellement alors que les autres sont plus allongées dans le méri- dien. Ces dernières sont réunies en petits îlots au milieu des autres, d'où une sorte d'entrecroisement indiquant une tendance à former une lame tissée. Ce tissu est particulièrement visible sur la face G de la coupe B. 205, c. 3—9345. Cette région n'a pas été figurée planche VI. Ces cellules sont totalement épaissies et ordinairement sans cristaux. 3° Une épaisse couche de sclérites isodiamétriques, polyédri- ques, 5-6-gones sur les coupes, totalement épaissis, à fins cana- licules rayonnants. Leur lame mitovenne est réticulée. Un assez grand nombre de ces éléments, moins épaissis que les autres, contiennent chacun un gros cristal central. Les cellules cristal- ligènes deviennent nombreuses vers l'extérieur. Il v a de 35 à 40 rangs d'éléments dans cette zone qui s'étend jusqu'à Ja sur- face de la coque. b. Région moyenne. Azimut CA et parties voisines. — M n'y 8 C.-E. BERTRAND. — LES CARACTÉRISTIQUES DU GENRE LEPTOCARYON. 457 pas de ligne de déhiscence nettement différenciée dans l'azimut CA. La coque du Leptocaryon n'a done pas deux valves bien séparées comme celles du Diplotesta Avellana; elle présente seulement une sorte de préparation de déhiscence. — La couche des méridiennes trés mince est faite de petites cellules plates. — Les cellules sclérifiées, élargies tangentiellement, sont alignées en files qui deviennent radiales. Dans la région où se fait ce changement de direction, il v a entre les files, de chaque cóté, un ilot triangulaire occupé par des sclérites hexagones isodiamé- triques. En s'éloignant à droite et à gauche de la bande radiale CA, on passe peu à peu aux sclérites isodiamétriques; en méme temps, le tissu se charge de cellules cristalligènes. c. Fond de la coque. — Les cellules méridiennes s'avancent trés prés de l'attache du nucelle, mais s'arrétent avant d'atteindre cette région. Le pourtour du canal préchalazien est formé de sclérites isodiamétriques avec de nombreuses cellules cristalli- gènes. 10. — Plaquestylaires. — La graine de Leptocaryon présente deux plaques tylaires aussi développées que celles du Diplotesta Avellana. Elles ont été regardées par B. Rexauzr comme un légument interne propre à la graine em.'. Ce tissu écrasable a la même structure que chez le D. Avellana’. Il compte de 5 à l rangs. 11. — Épiderme tégumentaire interne. — A mi-hauteur de la graine et dans la face G, l'épiderme tégumentaire interne est formé de grandes cellules à section transverse carrée, à section radiale rectangulaire, à parois minces, largement étalées. Elles rappellent un peu celles des Tazospermum, mais elles restent moins grandes que celles du nucelle prises au méme niveau. Les éléments épidermiques décroissent de G vers A où ils deviennent petits. Ils deviennent très petits vers le milieu du dóme et dans le canal micropylaire. Ils sont aussi trés petits au voisinage de l'attache du nucelle. 12. — Le nucelle. Ensemble. Profils et vascularisation. — Dans son ensemble, le nucelle est un corps lenticulaire épais, à L. Explication de la figure 12, planche VI. lai € . V . a " ^n >. La graine eh ne montre que sa plaque gauche. Les plaques tylaires Sont écrasées dans les deux autres graines. 458 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. insertion étroite, aussi bien dans le plan AP que dans le plan GD. Le profil transverse moyen est lenticulaire avec pincement des bords de la lentille. Le profil antéro-postérieur est elliptique. Le profil gauche-droite est presque lenticulaire sur la figure 4, planche VI, mais il est à prévoir qu'il affecte plus ordinairement la forme d'une cloche allongée. Les faisceaux issus de la cha- laze montent dans le nucelle. Les coupes existantes ne per- mettent pas de dire s'ils dépassent le milieu. Ils ne permettent pas non plus de fixer leurs places ni leur nombre. 13. — Structure du nucelle. — L'épiderme nucellaire est remarquable par les grandes dimensions de ses cellules. Ce sont de grandes cellules plates, hexagones, un peu allongées dans le méridien. Comme chez les Diplotesta, elles deviennent petites sur le haut du cóne et sur le bec nucellaires. Les deux lames du nucelle sont totalement écrasées. I] n'y a pas de plaque glandulaire supra-chalazienne. Dans sa région d'attache, le fond du nucelle est relativement épais, formé de petites cellules à parois minces rappelant le Diplotesta Avellana. 14. — Paroi du sac embryonnaire et endosperme. — La paroi du sac embryonnaire est d'épaisseur moyenne. L'endo- sperme a un bouton médian très net (fig. 7, pl. VI). II. — Les documents. ` Rexavrr a taillé quatre graines de Leptocaryon Avellana. Ces graines dites Eh, Ek, l, cm ont donné respectivement 2, 3, 2, 2 coupes. Les préparations des graines Æh et Ek ont toutes été figurées. Il n’a été figuré qu'une seule coupe des graines l et cm. Nous avons déjà signalé que les quatre graines sont totalement décortiquées. On a retrouvé toutes les préparations figurées et signalées. Les préparations de la graine Eh ont été étiquetées par Rexavrr, celles de la graine / l'ont été par Bror- GNIART. Les préparations de Ek ont été étiquetées par RENAULT et complétées par Broxexianr. Une préparation de la graine cm à été étiquetée par Broxexrarr et l'autre par B. RENAULT. in a tt pi mnt tm F. GAGNEPAIN. — BURMANNIA ASIATIQUES NOUVEAUX DU MUSEUM. 459 Quelques Burmannia asiatiques nouveaux de l’Herbier du Muséum; PAR M, F. GAGNEPAIN. I En préparant le second fascicule de la Flore générale de l'Indo-Chine, publiée sous la direction du Professeur Lecomte, j'ai eu l'occasion de prendre contact avec les Burmanniacées d'Asie. Elles ne sont représentées que par le seul genre Zurmannia, qui compte, en Asie, 8 espèces dans la Flore de l'Inde anglaise. Sur ces 8 espèces, 5 se trouvent dans l'Indo-Chine, et il faut en ajouter 4 nou- velles, qui portent à 9 les espèces de notre colonie, et une de l'Inde anglaise qui s'ajoute aux 8 déjà connues. En sorte que le nombre des espéces asiastiques du genre Zurmannia se trouve porté de 9 à 14. Le tableau suivant rendra la comparaison plus facile entre les deux colonies asiatiques : Inde anglaise : Indo-Chine : Burmannia disticha L. B. disticha. B. longifolia Beccari. B. caelestis. B. coelestis Don. B. pusilla. B. pusilla Thw. B. nepalensis. B. candida Griff. Hook. B. Wallichii. B. nepalensis Hook. B. bifida Gagnep. B. Wallichii Hook. B. cochinchinensis Gagnep. B. Championi Tw. B. luteo-alba Gagnep. B. Candelabrum Gagnep. B. subcelestis Gagnep. Beccari, dans le Malesia, I, p. 242 et suiv., a publié une très bonne étude des Burmannia de l'Archipel Malais. Des 8 espéces quil y a décrites, une seule se retrouve en Asie, c'est le B. longifolia; deux, les B. azurea et celebica, ne sont peut-être que des formes du B. celestis. De ce chef, 5 espèces sont donc propres à la Malaisie. Si on se préoccupe surtout du port, on peut avancer qu'une espece tranche suffisamment sur les autres et se distingue sans effort, c'est le B. disticha qui serait nommé plus logiquement distachya à cause de ses deux épis et qui, en outre, se signale par ses larges feuilles et sa haute taille. Les autres especes, petites, filiformes, à feuilles courtes et étroites, forment un groupe compact qui nécessite une analyse florale minutieuse: J. D. Hooker, dans le Floru of British India, V, p. 66^, ne reconnait aucun caractère saillant dans les parties du périanthe et distingue les 460 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. organes végétatifs, tels que présence ou absence de rosette de feuilles à la base, et par la forme générale du périanthe, de l'ovaire et des ailes. Beccari (loc. cif.) a très bien observé les différents caractères floraux et les a mis en valeur par ses descriptions et ses dessins, mais il ne sera pas inutile d'insister ici sur leur importance relative pour bien la faire saisir et amener à comprendre l'esprit de la classification que l'on trou- vera dans le 2* fascicule de la Flore générale de l'Indo-Chine. Le caractère le plus important est peut-être tiré de la forme des sépales et des pétales. 1" Dans la plupart des espèces il y a à la fois les uns et les autres, et les premiers sont triangulaires plus ou moins obtus. Dans le B. bifida, les pétales manquent entierement et chaque lobe du périanthe est divisé en 2 lobules courts et divergents. 2 Une autre différence se rencontre, quant au périanthe, dans le genre Burmannia, dont les espèces peuvent être rangées en 2 séries : dans la premiere, qui est aussi la plus nombreuse, le bord des sépales et des pétales est marqué par un bourrelet assez épais, en sorte que les marges en sont simples et obtuses; dans la seconde, au contraire, des nervures latérales sont devenues ailées et, s'étant apprimées vers le bord, ces ailes constituent ainsi une seconde marge, de sorte que l'on peut dire avec assez de vérité que la marge est double; elle est mince et cette deuxieme qualité coutribue à en faire un caractere nettement distinct. Jamais je n'ai aperçu des passages de l'une à l'autre série, et ce caractère, qui à échappé jusqu'ici aux botanistes, semble être de premier ordre. 3° En général, l'ovaire (abstraction faite des ailes) a la forme d'une raquette ; il est obovale, arrondi au sommet, atténué très nettement vers la base. Il est d’ailleurs plus ou moins étroit suivant qu'on l'observe plus ou moins jeune. Dans d'autres cas, sa forme est bien différente : il est aussi large ou plus large que long; il est alors à pourtour circulaire, jamais atténué à la base. Dans une espèce, le B. bifida, il est méme losangique, sa plus grande dimension étant transversale : c'est là encore un caractere dont la valeur ne varie pas et qui reste de premier ordre. 4^ Si l'on considère l'ensemble formé par deux ailes opposées du fruit, on trouve des différences assez notables suivant les espèces. On à un ensemble beaucoup plus long que large quand on a des ailes trés étroites. L'ensemble est plus large que long, quand on se trouve en présence d'ailes larges. Il y a, à la vérité, des intermédiaires entre ces deux extrémes, mais, au moins dans chaque espèce, ce caractère varie peu. Un caractère qui est meilleur pratiquement, c'est la décurrence des ailes en haut sur les lobes du périanthe, en bas sur le pédicelle, et trois cas par- faitement distincts peuvent se présenter : a. la décurrence des ailes 5e fait en haut et en bas (ailes étroites); 4. Ja décurrence est nulle en haut, F. GAGNEPAIN. — BURMANNIA ASIATIQUES NOUVEAUX DU MUSÉUM. 461 où les ailes sont brusquement tronquées, et forte en bas, et l'ensemble prend la forme d'une raquette; c. la décurrence est nulle en bas comme en haut et l'on voit des ailes larges formant un ensemble carré. 5^ Des coupes peuvent étre établies suivant la forme de l'anthere et de ses appendices. Ces appendices sont les crétes et l'éperon. Une seule espèce, à ma connaissance, présente une crête unique, c'estle B. triden- tata Beccari; bien rares sont les especes qui n'en ont pas et, en général, le connectif est terminé supérieurement par deux aigrettes divergentes et papilleuses à peu près égales. Presque toujours le connectif est ter- miné inférieurement par un éperon unique, large ou linéaire presque filiforme. L'obliquité, la forme, la divergence des crêtes, la brièveté ou l'exiguité de l'éperon sont autant de caractères très fixes dans une méme espèce ; mais la difficulté est de les exprimer dans une description; ils ne valent et ne sont compris que par le dessin, et l'on peut dire qu'ils seraient excellents s'ils étaient plus pratiques. Ajoutons que, pour les distinguer, il faut une bonne loupe, qu'exige la ténuité excessive des anthères. 6^ Le style se divise en 3 branches, terminées chacune par un stig- mate dilaté en un disque vertical, épais au sommet, mince en bas, fendu larzement en travers par une ouverture plus ou moins étroite. La plus grande fixité se rencontre dans le stigmate quelle que soit l'espece, et, pour la spécification, il est peu pratique, sauf dans un eas où une pubes- cence rare et brune a été observée vers l'extrémité d'une branche Stylaire et le sommet du stigmate; la glabréité absolue est la règle générale. 7° Un caractère important est fourni par l'insertion et la direction des radicelles. Tandis que, dans la plupart des espèces, les fibres de la racine naissent à des hauteurs différentes et descendent verticalement, on observe dans quelques espèces, telles que les B. bifida, nepalensis, des radicelles peu nombreuses, brunâtres, insérées en cercle autour d'un méme point €t s'étalant horizontalement. Fait remarquable, ce caractere coincide avec la forme, tronquée aux extrémités, des ailes du fruit, avec celle de l'ovaire plus ou moins orbiculaire. 8° Il faut reléguer assez loin dans la hiérarchie des caractères la pré- sence ou l'absence d'une rosette à la base, d'abord parce que cette rosette peut étre plus ou moins fournie. Deux feuilles basilaires tres rapprochées et à peine plus grandes que les autres constituent-elles une rosette? Des rosettes ne peuvent-elles pas être détruites lorsque la plante a été inondée meme faiblement et temporairement? Toujours est-il que, si, dans plusieurs espèces, la rosette est toujours manifeste et concorde avec des dilTe- rences bien marquées, il est d'autres cas (B. pusilla) où des échantillons que rien ne sépare autrement ont des rosettes appauvries ou n'en ont pas 462 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. du tout. Il est du reste des espèces bien caractérisées qui n’ont jamais de feuilles radicales. Dans la plupart des espèces la forme et la grandeur des graines ne varient pas de l’une à l'autre. Excessivement fines, elles sont ovoides- fusiformes ou cylindriques avec une extrémité plus aigué. I >, Burmannia bifida Gagnep. sp. nov. Herba pusilla, caule filiformi albido. Radices filiformes, divergentes, brunne:, verticillatæ. Folia 4, squamas simulantia, hyalina, obtusa, basi remota. Flos terminalis, albidus; bracteis 2, oppositis, basi subconnatis, folia simulantibus. Ovarium transversaliter rhombeum, latius quam longius; ale basi et apice abrupte truncatæ, ambitu quadrat» vel apice cordatz. Perianthium unicum, 3-dentatum, dentibus bilobatis, lobis incrassatis, bre- vibus, obtusis, sat divergentibus. Corolle lobi 0. Stamina 3, cum lobis perianthii alterna; connectivi cristæ 2, breves, obtusæ, divergentes, papil- los; calcar subnullum, obtusum. Stigmata 3, vertice discoidea, glabra, ore transversali. Herba 12-15 cm. alta. Radices 10-15 mm. longæ. Folia 2 mm. longa. Ovarium 5 mm. latum, 3-& mm. longum. Alæ (cum perianthio) ambitu 8-10 mm. longæ et latae. Ixpo-CuisE. — Cambodge : monts Kam-chay, endroit humide ombragé, n° 187, 7 nov. 1903 [Geoffroy]. — Cochinchine : dans les monts China- xhan, prov. de Bien-hoa, sept. 1865 [ Pierre]. Dans le genre Burmannia, les espèces sans pétales sont rares, et je ne connais aucune espèce qui présente des lobes extérieurs du périanthe (sépales) bifides à lobules divergents. A ce double point de vue, le B. bifida sera donc facile à distinguer, si ce n'est au premier abord, du moins au début d'une analyse minutieuse, de toutes les espèces actuellement connues de ce genre homogène. Ajoutons qu'un troisième caractère, l'ovaire transversalement losangique, semble également de première importance. Burmannia Candelabrum Gagnep. sp. nov. Herba pusilla, caule filiformi, supra medium plus minus incrassato. Radices fibrosæ haud verticillatæ. Folia 6-7, alterna, infima remota, haud rosulantia, triangulari-acuta, squamas simulantia. Inflorescentia caulem et ramos 4-4 ascendentes terminans; flores 1-2 ad apicem dispositi; bracteis foliis similibus. Ovarium clavatum, basi gradatim attenuatum ; ala apice truncatæ, basi attenuatæ, ambitu obovatæ. Perianthium duplex; lobis exterioribus (sepalis) triangularibus, obtusis, marginibus incrassatis, sim- plicibus; lobis interioribus (petalis) lanceolato-triangularibus, crasso- compressis, 3-plo minoribus. Stamina petalis opposita; crista 2, diver- gentes, lanceolato-obtusæ, papillosæ ; calcar filiforme, truncatum, loculis lon- gius. Stigmata 3, glaberrima, vertice discoidea, transversaliter fissa. F. GAGNEPAIN. — BURMANNIA ASIATIQUES NOUVEAUX DU MUSÉUM. 463 Herba 10-25 cm. longa. Folia 3 mm. longa, 1 mm. lata. Rami 10-70 mm. longi. Ovarium 6 mm. longum, 3,5 mm. latum. Alæ (cum perianthio) ambitu 10 mm. longi, 6-7 latæ. Ixogs ANGLAISES. — Bengale oriental, n° 5598 [Griffith]. Si on se fiait uniquement au port, on ferait de cette espèce un Z.tridentata Beccari; en effet les feuilles basilaires, petites, écailleuses, éparses, les ailes formant un ensemble obovale, rendent la similitude presque parfaite. L'espèce nouvelle se distingue très nettement par l'organographie florale de celle de Beccari : 1° par les ailes ne courant pas jusqu'au sommet des lobes; 2° par l'ovaire non circulaire, mais très distinctement rétréci à la base; 3? par le connectif terminé non par une crête unique entière, mais par 2 crêtes bien distinctes ; 4° par l'éperon de l'étamine non élargi à sa partie inférieure, mais filiforme étroit. Quant aux variations, le B. Candelabrum présente tous les degrés entre l'individu à tige simple et celui qui porte au-dessus du milieu ^ rameaux allongés, distants. Burmannia cochinchinensis Gagnep. sp. nov. Herba pergracilis, viridis. Radices fibrosæ, verticales, albidze, haud ver- ticillate. Folia numerosa, 4-6 infima approximata, radicalia, rosulam effor- mantia, lineari-acuminata, caulinia sparsa, conformia sed minora, omnia pallide viridia. Flores terminales 3 (rarius 1), laterales breviter pedicellati ; bracteis folia suprema referentibus. Ovarium elevatum, apice truncatum, basi gradatim altenuatum ; alæ angustissimæ, basi attenuatæ, versus apicem loborum procurrentes, ambitu (cum ovario et perianthio) cylindrum effor- mantes. Perianthium duplex; lobis exterioribus (sepalis) triangulari-mu- cronatis, marginibus incrassatis, simplicibus; lobis interioribus (petalis extus concavis, 3-4-plo minoribus, sat incrassatis. Stamina petalis opposita; cristæ 2, loculis duplo longiores, papillosæ; calcar filiforme, acutum, cristas æquans. Stigmata 3, dorso pilis brunneis sparsis ornata. . Herba 18-22 mm. alta. Folia 8-12 mm. longa. Ovarium 5 mm. longum, 1,5-2 mm. latum. Alæ (cum perianthio) ambitu 9 mm. longi, 1,5-2 mm. latæ. Perianthii lobi exteriores 1,5 mm. longi. Iupo-Cuixe. — Cochinchine : Cay-cong, sans n? [T horel]. Cette espèce nouvelle pourrait être prise à première vue pour une ^ ^ T LI CE] 'é i forme élevée du B. Wallichii, auquel elle ressemble par l'étroitesse des ailes. Elle s'en distingue : 1° par la taille plus élevée; 2° par la pré- sence de rosettes radicales; 3° par les fleurs latérales presque sessiles; ^^ par la présence de 2 aigrettes à l'anthere et d'un éperon bien marque; S , , i ions i 9° par la présence de quelques poils bruns sur les ramifications du style et la partie supérieure du stigmate. Le B. cochinchinensis a les ailes , . Z . t. o6? TM étroites des B. sphagnoides et Geelvinhiana de Beccari, mais sen dis tingue par la plupart des autres caractères. Burmannia luteo-alba Gagnep. sp. nov. | Herba pergracilis. Radices fibrosæ, albidæ, haud verticillatæ, verticales. 46% SÉANCE DU 28 JUIN 1907. Folia viridia, 6 infima congesta, radicalia, rosulam efformantia, lineari- acuminata, caulinia sparsa, minora sed conformia. Flores 2, terminales, rarius 1-3, albidi, lobis exterioribus luteis, laterales vix pedicellati; bracteis ovato-triangularibus, haud acuminatis. Ovarium clavatum ; alæ lata, albidæ, (cum perianthio) ambitu obovales, apice truncatæ, basi paulo attenuatze. Perianthium duplex, lobi exteriores breviter triangulares, lutei, mar ginibus simplicibus, incrassatis, apice vix mucronati, interiores, duplo minores, sublanceolati. Stamina petalis opposita; cristæ 2, breves; loculi distantes; connectivum basi in calcar triangulari-obtusum provectum. Stig- mata late aperta, basi pane constricta. Herba 15-25 cm. alta. Folia 10-12 mm. longa, 1-1,5 mm. lata. Ovarium 2 mm. longum, Æ 1,5 mm. latum. Alæ (cum perianthis) ambitu 5-6 mm. longis, 4-5 mm. latae. Ixpo-Curse. — Cambodge : ile de Phu-quoc, marais, 30 sept. 1875, n? 879 [Godefroy]. Le B. luteo-alba semble avoir quelque affinité, au moins pour la couleur des fleurs, avec le B. lutescens Beccari; mais cette dernière espèce n'a pas de rosettes, a des ailes médiocres, un ovaire aussi large que long, une anthère sans éperon, et la plante du Cambodge en est bien distincte. La nouvelle espèce dont il est ici question n’est pas certainement le B. candida Hook. f. auquel son auteur attribue une tige sans rosettes. Burmannia subcælestis Gagnep. sp. n. Herba mediocris. Radices fibrosæ, albidæ, haud verticillatæ. Folia viridia, 6-7 infima rosulam efformantia, lineari-acuminata, caulinia alterna, sparsa, gradatim minora. Inflorescentia 1-vel 2-capitata, subdidyma; flores 4-10, in spicis 2, subsessilibus, basis confluentibus dein divergentibus dispositi, cærulei vel violacei. Ovarium clavatum ; alæ latæ, (cum perian- thio) ambitu obovales, basi attenuatæ. Perianthium duplex; lobi exte- riores triangulares vix mucronati, marginibus simplicibus, incrassatis, inte- riores ovato-obtusi, crasso-compressi, extus concavi, 3-4-plo minores. Stamina petalis opposita; cristæ erect; pappos simulantes; calcar connectivo angustius, obtusum. Stigmata vertice discoidea. Herba 33-38 cm. alta. Folia 10-15 mm. longa, 2 mm. lata. Inflorescentia ? em. lata, Ovarium 4 mm. longum, 2 mm. latum. Ala (cum periantho) ambitu 9 mm. long:e, 5 mm. lat. Ixo-CHixe. — Laos méridional : bassin du Se-moun, vers Moulu-prey: janvier 1876, n» 255 [ Harmand |]. Ce Burmannia est, par l'aspect, difficile à distinguer du B. celestis Don, d'où le nom qui lui est donné ici; mais il s'en différencie, à l'ana- lyse, par un caractere floral qui parait étre de premier ordre. En effet tous les échantillons du B. celestis que j'ai examinés, au nombre de plus de 20, présentent toujours sur chaque bord des sépales deux marges minces, l'une formée par les nervures latérales qui deviennent ailées. 5e couchent sur le limbe et doublent ainsile contour du sépale. Au contraire, J. COSTANTIN ET H. POISSON. — BALSAMINES DE MADAGASCAR. 465 dans le B. subcælestis, le bord des sépales est entier, épaissi, comme dans la plupart des espéces de ce genre. Ajoutons que son inflorescence didyme, floribonde, se distingue de celle que l'on trouve pauciflore dans la plupart des individus du B. celestis. M. J. Costantin, Président de la Société, fait la commu- nication suivante : Contribution à l'étude des Balsamines de Madagascar et des Mascareignes; PAR MM. J. COSTANTIN ET H. POISSON. Une plante des Comores, reçue de M. Lavancuy, qui vient de fleurir dans le service de la Culture du Muséum, nous a permis de reconnaitre | /mpatiens comorensis Baker, décrit dans le Journal de la Société Linnéenne de Londres, le 16 novembre 1882'. Cette plante avait déjà fleuri au Muséum, notamment en 1887, car elle fut présentée par Maxime Cornu, ancien professeur de Culture, à la Société Nationale d'Horticulture le 28 juillet de cette année ?. Bien qu'anciennement connue, cette plante mérite cependant d'étre examinée à nouveau, car elle a été placée par M. WARBURG, dans l'étude intéressante qu'il a faite des Pnpatiens africains”, dans la section des Microcentron ; or l'éperon floral ne mérite pas d'étre qualifié de petit, car il est à peu prés de la longueur de la fleur. Cette remarque nous a amenés à examiner d'un peu plus prés les caractères des espèces d'Jmpatiens de Madagascar et des iles voisines, qui d'ailleurs ont été déjà l'objet d'un certain nombre de travaux. Deux Notes ont été publiées sur ces Balsa- 1. BAKER, Flora of Madagascar (Journ. of the Linnean Society, t. XX, 188%, p. 114). La plante existait depuis longtemps dans les herbiers; elle avait été récoltée d'abord par BoJER, puis par Sir KIRK (en 1872 et plus récemment par HiLDEBRANDT. 2. Journal de la Soc. d'Horticult. de France, 1887. u o- 3. WARBURG, Balsaminæ africanæ (Botanische Jahrbücher, XXII, 1897, P- 46-53) et aussi ENGLER et PnaxrL, Pflanzenfamilien, II, 5, p. 383. T. LIV. (SÉANCES) 30 466 . SÉANCE DU 28 JUIN 1907. mines par Bairros ! ; un certain nombre d'espèces ont été décrites par MM. Baker?, HorruaxN?, J. Porssox* et WARBURG *. Ce dernier, qui a donné une table dichotomique assez complète des Impatiens africains, fait remarquer qu'il laisse en dehors de son étude les Impatiens de Madagascar parce que ces espèces sont trop insuffisamment connues par les courtes diagnoses des savants qui se sont occupés de ces plantes. Ce travail qui l'a arrété, nous avons essayé de le faire, espérant qu'il profitera ainsi à ceux qui viendront aprés nous. Synopsis DES BALSAMINES MALGACHES. A. Feuilles opposés ou verticillées (au moins un certain nombre d'entre elles)............ 1° groupe. B. Feuilles toutes alternes. a. Une fleur par pédoncule (mais souvent plusieurs pédoncules à l'aisselle d'une . feuille). a. Eperon bifide (divisé en deux à l'extrémité). 9° groupe. B. Éperon simple......................... 3° groupe. b. Plusieurs fleurs pédicellées sur un pédoncule commun ....................e.e... 4* groupe. I" groupe. X Eperon deux fois plus grand que la fleur. O Lèvre en forme de sac allongé se termi- nant brusquement en hameçon re- courbé; grandes feuilles et grande plante............................. I. Catuti Drake. OO Lèvre non en sac allongé ; éperon en arc . à l'état jeune; petite plante, petites I. Vilersi Cost. et Potss. | feuilles. x Xx Eperon égal ou à peine supérieur à la fleur; poils ferrugineux$.................... I. Lyallii Baker. 1. BAILLON, Bull. de la Soc. Linn. de Paris, I, p. 286 (1881), p. 594 (1886), Atlas de l'Histoire des plantes de Madagascar (coll. Grandidier), 27 fasc., p! 170-171, 172, 173; 40e fasc., pl. 170 A. 7 2. BAKER, Journ. of the Linn. Society, XX, p. 413 (4884); XXII, p. 454 (1887). Journ. of Botany (New Series), XI (1882), p. 49; Flora of Mauritius and Seychelles, p. 38. - 3. HOFFMANN, Reliquiv Rutenbergianæ (Abhandl. Naturwiss. Bremen, V IT, 1880, p. 82). 4. J. POISSON, Impatiens auricoma (Le Jardin, 1893, p. 52; 189^, p. 9). 5. Loc. cit. 6. L'I. latifolia L. se distingue par ses poils (localisés sur le pédoncule) non ferrugineux et ses feuilles plus petites. J. COSTANTIN ET H. POISSON, —- BALSAMINES DE MADAGASCAR. 467 II* groupe. © Fleur jaune, éperon peu développé, 5 mm. O OQ Fleur non jaune (d'ordinaire rose, bleue ou rose violacé). | | Eperon trés petit, 3-4 mm. (en 2 petits Sacs). x Sépales latéraux lancéolés, triangu- laires, pointus..,................ » X< Sépales latéraux arrondis ovales, brusquement terminés en pointe.. | | ] Eperon ussez grand, 2-5 cm. et plus (divis* sur sa longueur). x Eperon égal à la fleur, 4-5 cm., rosé sur , la partie bifide; fleur grande...... * Eperon dépassant 2 fois la fleur, 2- 2.5 cm. ; fleur étroite; plante ligneuse. IT? groupe. O Éperon petit (5 mm.) ou nul. X Eperon nul, lèvre en casque ; tige pruineuse. «€ Eperon petit (5 mm.), cylindrique; fleurs petites, (5 mm.); feuilles larges et lan- o S OO Eperon dépassant 3 mm. X Feuilles linéaires, très étroites, 8-9 mm. de large, 6-10 cm. long; fleur rouge.. X X Feuilles oblongues ou ovales-allongées, non linéaires, de plus de 1 cm. de large. [ ] Plante à poils! ferrugineux sur le pédoncule floral, l'éperon ou la face inférieure des feuilles (nervures) ou la face supérieure (sur une de ces parties ou sur toutes)............ 17 ]Plante glabre. * Grandes feuilles dépassant 15 cm. Xİ CM.; éperon # CM,........ ** Feuilles inférieures à 15 cm. © Éperon inférieur à 2 cm. A Tiges et feuilles à nervures rouges; éperon 8 mm.. AAPas de nervures rouges; éperon 6 mm. ; fleurs rose , violacé......,........ O © Éperon supérieur à 2 cm. x< Éperon en griffe, élargi à la base, aminci à la pointe; fleurs pourpres éclatantes...,,,........ ]. auricoma Baill, I. sacculata Warb. [. bisaccata Warb. I. comorensis Bak. I. macradenia Baill. I. dorstenioides Warb. I. delicatula Baill. 1. Rutenbergii Hoffm. I. trichoceras Bak. I. Lantziana Baill. I. Baroni Bak. I. manaharensis Baill. T. Humblotiana Baill. 1. [. capensis (espèce peut-être malgache), plante avec quelques rares poils sur le pétiole et les nervures., 468 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. x x Éperon non en griffe. + Éperon de plus de 30 mm.; fleurs vio- lettes ............... I. filipes Baill. + + Éperon de moins de 30 mm.; fleurs roses. A Feuilles plus páles en dessous. ........ I. Hildebrandtii Baill. A A Feuilles non pâles en dessous. : Pétioles à glandes nombreuses et assez longues, 2 mm. long..... I. emirnensis Bak. : * Pétioles non glan- duleux ........ I. firmula Baill. IV* groupe. © ? fleurs par pédoncule floral............. I. Gordoni Horne. © © Plus de 2 fleurs par pédoncule floral. 3-4 fleurs pédicellées en ombelle sur un pédoncule trés court.......... I. emirnensis Bak. Nous allons passer en revue les diverses espéces que nous venons d'énumérer en insistant sur les échantillons déterminés par nous. Impatiens Catati Drake del Castillo ( Hist. phys. nat. de Madagascar de A. Grandidier, Atlas V, IT, 40° fasc., pl. 170 A). Nous n'avons trouvé aucune description de cette espece, mais seule- ment la planche 170 A de l'Atlas de Madagascar. Nous avons trouvé, dans l'herbier du Muséum, des plantes de Carar (sans nom) qui se rapportent manifestement à cette espéce; mais nous avons constaté, contrairement à ce qui s'observe sur la gravure, que les feuilles sont souvent alternes. (Catat n° 1681, 1741-1744, 1741-1148, 1752, forêt de Didy, fleurs rouges.) Il y a un échantillon de cette espèce (sans nom d'envoyeur), pro- bablement de Le Myre de Vilers. Tige assez élevée, forte pour le genre. Feuilles verticillées par 3-5; mats, dans certains échantillons, elles sont opposées ou alternes, elles ont tendance à se rapprocher au sommet; limbe 10,5-14 cm. X 3 m., denté au bord avec des cils à la pointe des dents ou dans le sinus, ovale- allongé, pointu, aigu au sommet, aminci à la base; pétiole 2-2,5 cm., sans glandes ou à 2 glandes fines, de 4 mm. Pédoncules solitaires à l'aisselle des feuilles, uniflores, gréles, 5 cm. de long. Fleurs rouges, dont la lèvre se prolonge inférieurement en un sac de 2 cm. de long sur 7 mm. de large sur le côté duquel s'applique un court éperon courbé, grêle, de 6-8 mM: de long sur 1 mm. d'épaisseur, quelquefois cet appendice est écarté et arqué en forme de cor; sépales latéraux courts et larges, 3 mm. >< 2,5 mm. J. COSTANTIN ET H. POISSON. —— BALSAMINES DE MADAGASCAR. 469 Cette espèce est afline avec lI. Humblotiana; peut-être méme II. Catati devrait-il en être considéré comme une variété à feuilles verticillées. Impatiens Vilersi sp. nov. Suffruticosa, parva, glabra, ramulis gracilibus; foliis verticillatis, oblongo- ovatis, apice acutis; floribus axillaribus solitariis, glabris, longe peduncu- latis; sepalis lateralibus parvis, lanceolatis, posteriore calcari subulato pollicari; ovario oblongo, utrinque attenuato. Tige paraissant basse, 6 à 7 cm. dans l'échantillon, et s'étalant, de con- sistance plutót un peu ligneuse à la base, présentant en certains points, aprés la chute des feuilles, des cicatrices de pétioles en plusieurs étages (en 3 étages sur une face de la tige, d'abord 2 cicatrices, puis au-dessus 3, puis enfin 2). Feuilles verticillées au moins par 4, ovales-lancéolées souvent deux fois plus longues que larges, 2-3 cm. x 1-4,5 cm.; bord du limbe à crénelures peu accusées, avec quelques cils; sommet de la feuille pointu, mucroné; pétiole très court, pas glanduleux; face supé- rieure du limbe plus foncée que l'inférieure. Pédoncules floraux uniflores, 3-3,5 cm.:; trois de ces pédoncules peuvent naître à l'aisselle d'une feuille. Fleurs petites, en bouton 7 mm., épanouies 12 mm.; sépales latéraux petits, lancéolés, 3 mm. x 1 mm.; lèvre en forme de navire ou d'entonnoir, se terminant brusquement par un éperon grêle, filiforme, droit sur la fleur épanouie, recourbé dans le bouton: lèvre, 4,5 mm. de haut sur 4 mm. de large ; éperon 2,6 cm. Fruit long de 1 cm., glabre, cylindrique, atténué aux deux bouts, 6 mm. Échantillon de M. Le Myre DE VtLERs. Impatiens Lyallii Baker (Journ. Soc. Linn. Lond., XX, 113). L'échantillon de l'herbier du Muséum (Baron, n° 4234) met en évi- dence que les feuilles sont opposées dans cette espèce; les poils ne sont pas trés nets, on en voit cependant quelques-uns sur les tiges jeunes. I. sacculata Warburg (Bot. Jahrb., XXII, p. 53). L'histoire de cette plante est assez singuliere. BaiLLoN! a donné le nom dI. Hildebrandtii (dans une méme Note) à deux plantes dont les des- criptions sont completement différentes : l'une porte dans son travail le n? 9, la 2 Je n° 16; la premiere se rapporte à l'échantillon d'HirpE- BRANDT n° 3828 (Imerina); la 2e à l'échantillon du méme voyageur n^ 3382 (Ambohitsi). Ces deux échantillons étaient encore dans la méme chemise dans l'herbier du Muséum quand nous les avons examinés. T nous a été impossible de ne pas reconnaitre. comme M. WARBURG, qu'il s'agissait de deux plantes différentes; elles se différencient completement Par leurs feuilles et leurs fleurs, et on ne s'explique pas pourquoi BarrLox. qui a donné deux descriptions et deux numéros, a cependant maintenu le méme nom spécifique, Un point que Barron n'avait pas signalé, qui est 1. Soc. Linn., I, p. 594-595. 410 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. assez important, c'est l'existence d'un éperon bifide dans le no 16 — sac- culata Warburg. Voici la description de cette espèce. Feuilles d'ordinaire alternes, quelquefois opposées (?) vers le haut où les feuilles sont rapprochées; limbe 5-6 cm. x 2-2,5 cm.; pétiole 12 mm. à 30 mm., glanduleux. Pédoncule 2 cm. de long. Xx 0,5-1 mm. d'épaisseur. Fleurs petites, 4 cm. ou moins, avec un court éperon bifide, courbé, fleurs en bouton 4 mm. de large, épanouies 9 mm. ; sépales laté- raux, triangulaires, lancéolés 3 mm. Xx 1,5 mm. ; éperon bifide légèrement infléchi, dont la partie bifide mesure 3 mm. Impatiens bisaccata Warb. (B. Jahr. XXII, p. 52). Cette espèce n'avait pas été reconnue jusqu'ici dans l'herbier du Muséum; deux échantillons s'y rattachent, selon nous : 4° n» 2425 Doris (numéro barré) baie de Diégo-Suarez; 2° n° 407 Bernier (2° envoi). (L'étiquette porte : fleurs bleues, taille 2 pieds.) Ces deux plantes sont différentes de celle qui a servi à M. Wannuno à établir sa diagnose, puisqu'elle est fondée sur un échantillon de HirpE- BRANDT n? 3 382, trouvé à Amber (montagne d'Ambohitsi) en mars 1880. Il est à remarquer, à propos de ce dernier numéro, qu'il est le méme, sauf l'indice a, que celui del /mpatiens sacculata Warburg. M. WARBURG a fondé la séparation de ces deux espèces (qui sont tres voisines et qui mériteraient peut-être d'être réunies en une seule) sur trois caractères : 1° dimensions plus petites des feuilles (bisaccata 10-12 cm.; saccu- lata 6-8 cm.); 2 formes des sépales latéraux (bisaccata ovales colorés; 5 mm »c3 mm.; sacculata verts, lancéolés aigus, 3 mm. »« 1,5 mm.); 3° position des feuilles (quelquefois opposées dans le sacculata). Les caractères des deux échantillons de Boivin et de Bernier sont intermé- diaires entre ceux des espèces précédentes. Feuilles toutes alternes 5-7,5 cm. x 2,4-cm.; pétiole 1-4 cm., avec glandules; cils dans les sinus des dents du limbe ou à la pointe des dents; limbe ovale, brusquement pointu. Pédoncule uniflore 4,5-5 cm. Fleur 2 cm. ; sépales latéraux (couleur?) ovalaires et brusquement acuminés au sommet (6 mm. X 4-5 mm. avec un mucron de 1,5 mm.); les deux petits sacs de l'éperon sont presque indépendants l’un de l'autre, 4 mm. >x< 2 mm. I. auricoma Baillon (Bull. Soc. Linn. Paris, I, 593, n° 18); J. Poiss- (Le Jardin, 1893, 1894). . A l'échantillon étudié par Baintow (n° 1029), nous ajoutons trois échantillons de Borvis (n° 3403, Mayotte, bords des ruisseaux à Boént, rochers couverts des bois de Chongeri et des montagnes de Moussa- pere). Feuilles trés grandes, 48-20 cm. x 6 cm., pétiole très long, 5-7 cm. et fortement glanduleux, 6 paires de glandes; feuilles rassemblées àla partie J. COSTANTIN ET H. POISSON. —— BALSAMINES DE MADAGASCAR. 471 supérieure de la tige et presque orientées parallèlement. Fleur 4 cm. ; sépales latéraux pointus 9 mm. Xx 3 mm.; éperon très court, 5 mm., ne se bifurquant que sur une très faible longueur quelquefois (0,5 mm.); largeur de l'éperon dans sa partie simple, 2 mm. et, dans sa partie bifide, ^ mm. Un autre échantillon de HuwsLor n° 1610 (iles Comores, Anjouan) se rattache bien à la méme espèce mais avec des variations des feuilles : limbe 12 cm. x< 4 cm., pétiole 3,5-6 cm. avec 3-5 glandes; quelquefois les feuilles sont plus petites encore, trés denticulées, 5,5-6,8 »« 2 cm. I. macradenia Baillon (Soc. Linn., I, 595, n° 12, Atlas de Madag., HI, Atlas 2°, 27° fasc., pl. 172). M. WaneurG a placé cette espèce dans la section des Microcentron, mais l'éperon est souvent deux fois plus long que la fleur. Tige ligneuse. Feuilles à limbe de9,5 cm. x 5 cm.; pétiole 4-5 cm. avec cinq glandes assez grandes. Fleur à éperon bifide de 2-2,5 cm. de long, la partie divisée a 9-12 mm. Cette espéce parait étre une forme frutescente et à petites fleurs de IJ. comorensis. I. comorensis Baker (Journ. Soc. Linn. London, 1884, XX, 114). Voici les caractères de la plante de M. Lavancay d'Anjouan qui vient de fleurir dans les serres. Tige haute de 50 cm., un peu ramifiée, herbacée, molle, glabre. Feuilles alternes, allongées, oblongues, amincies à la pointe qui est aigué età la base qui est en coin; limbe 7-10 cm. x 3-5 cm., exceptionnellement il peut y avoir des limbes plus grands, 17 cm. x 7,5 cm., bords du limbe dentés avec cils dans les sinus des dents; pétiole 2,5 cm. Xx 4,5 cm. avec 5-6 paires de glandes ou cils capités au sommet du pétiole. Pédoncules uniflores, mais, à l'aisselle d'une feuille, il peut y avoir 3-4 pédoncules indépendants; longueur du pédoncule 10 cm. Fleurs de 4 cm., roses; sépales latéraux oblongs, triangulaires, 9 mm. x 4 mm.; lèvre (qui porte l'éperon) en forme de nacelle, 10 mm. haut x 14 mm. de large; éperon bifide de 3,5 cm. à * cm., longueur à la partie bifurquée 12 mm.; pétales latéraux ovalaires, non échancrés, pétale supérieur caréné en dessous, terminé en pointe à 2 petites dents de côté. Observations. — D'après Baker, cette plante a été trouvée par Bojer, par Sir Joux Kirk en 1872 et par Hirppnaspr (n° 1 515). BatzLox ne cite pas d'autres références et ne paraît pas avoir étudié la plante, car il n'a Pas déterminé un échantillon de l'herbier du Muséum que nous rattachons à cette espèce, Boivix (mai 1850, nom vulgaire lacambé, grands bois d'Anjouan, fleurs lilas vif). I. dorstenioides (Baker) Warburg (Engler's Pflanz., It, 5, p. 391). C'est le T'rimorphopetalum dorstenioides Baker (J. Soc. Linn. London, 412 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. 1887, p. 454), qui est un type très distinct se différenciant par l'absence d'éperon. Impatiens delicatula Baillon (Bull. Soc. Linn., Paris, I, 595, n? 17). Deux échantillons déterminés par Baintow : 1° n° 121 de Bernier (baie de Louka, près du cap d'Ambre, croit sur les rochers dans un bois) ; 2° Borvix (cap d'Ambre). 1. Rutenbergii Hoffmann (Abhandl. naturwiss. Bremen, début de 1882); Z. salicifolia Baker (16 nov. 1882); Z. Bakeri Warburg (Engler's Pflanzenf., IU, 5, p. 391). Le nom de 7. salicifolia avait été employé pour une espèce de l'Inde par Hooker et Tuowsox (J. Linnean Society, IV, 124); mais cette plante à feuilles opposées et à feuilles tomenteuses n'a rien de commun avec le type de M. Baxen qui est identique à lZ. Rutenbergii comme Barer lui- méme le reconnait. C’est donc le nom d'Horrmanx et non celui de M. War- BURG qui doit subsister en toute justice. Tous les échantillons qualifiés par BaizLoN comme Z. salicifolia Baker sont à feuilles alternes, ce sont les suivants : 1° Boser (Emirne); 2° Hispesraxpr n° 3970 (Betsileo, sur les rives d'un cours d'eau, centre de Madagascar ; altitude 1 m.) ; 3° n° 68 A. Graxninier 1876 (Ambato-mena-Loha) ; 4° n° 6554 Baron. L'échantillon étudié par HorrwANN avait été trouvé par RurexserG le 25 novembre 1877 près de Tananarive. Nous rattachons à cette espèce un très bel exemplaire de Carar n? 1139 trouvé dans la forét de Didy (fleur rouge), et un échantillon récolté par le prince Henri p'Onr£ass (recu le 8 octobre 1894). | Voici la caractéristique de ces deux dernières plantes. I. Echantillon de Carat. — Tige d'au moins 40 cm., glabre. Feuilles alternes, longuement linéaires, 9,5 cm. x 7-9 mm.; pétiole relativement petit, 3-5 mm., sans glandes; limbe non denticulé mais avec points échancrés légèrement avec cils implantés obliquement, 9-10 cils de chaque côté de la feuille ; face inférieure comme pruineuse ; face supé- rieure brillante, vert intense, avec une multitude de petits points blancs (stomates probablement). Pédoncules solitaires, 5 cm. Fleurs, 2 CM; lèvre nettement en bateau (11 mm. x 5 mm.), à éperon droit, pointu, un peu élargi à la base, 8 mm. long Xx 1,5 mm. de large (à la base). — II. L'échantillon du prince d'ORLÉANS a une particularité qui doit être citée : il présente, en plus des feuilles linéaires très longues (9-10 cm.) des feuilles de la base ovalaires et courtes (2,5 x 1,5 cm.). I. trichoceras Baker (J. Linn. Society, XX, 116). Aux échantillons rattachés à cette espèce par Baker et Barston (1° BARON n^: 1998, 3 144; 2° Lyais, no 46; 4° Hinesranor n° 3 689, Andrangoloaka; 9? HuusLor, Nord de Madagacar) nous ajoutons : 1° 3 échantillons récoltés par M. Le Myre pe Virers 1887 et 1888 ; 2° Carar n° 1680 (forêt de Vodi- J. COSTANTIN ET H. POISSON. — BALSAMINES DE MADAGASCAR. 473 vato, arbuste à fleurs rouges, 6 août 1889) ; 3° Carar n° 1267 (Sahanaly, récolté le 14 mai 1899, plante ligneuse à fleurs violettes); 4° Carar n° 1231 (fleur rose violacé, Nosi-Vé), 16 mai 1897; 5° Campexox (recu le 20 nov. 1889). Observations. — La pilosité dans cette espèce est variable : sur cer- tains échantillons, les pédoncules ont souvent des poils roux bas, appli- qués et l'éperon est poilu, quelquefois ce tomentum disparait; sur d'au- tres échantillons, il persiste sur les deux organes précédents, tandis que les feuilles deviennent glabres; certains types ont la face supérieure de la feuille trés nettement poilue. Dans un cas ou dans l'autre, il reste toujours un organe (feuille, pédoncule ou éperon) qui garde ce tomentum roux ou ces poils qui permettent de reconnaitre l'espèce. Les variations de la pilosité que nous venons de signaler ont déjà été observées par BaiLLox qui a rattaché à cette espèce un échantillon d'Hux- BLOT (sans numéro) qui a les feuilles, les pédoncules et l'éperon glabres. L'échantillon de Campexox a des feuilles très petites et est trés poilu. I. Lantziana Baillon (Bull. Soc. Linn. Paris, I, 595, n° 13). Cette espèce est trés caractérisée par ses grandes feuilles, 16-20 cm. de long sur 5 cm. de large, rassemblées parallèlement à la tige à la partie supérieure ; elle offre ainsi une certaine ressemblance extérieure et loin- taine avec T7. auricoma. 1. Baroni Baker (Journal of Botany, 1882, t. XI, p. 49). Baker cite : Baron n° 31 (Betsileo); Bartos mentionne : HILDEBRANDT n° 3690, Andrangoloaka, Imerina orientale, nov. 1880. Tige, 25-40 cm. Feuille, 3-5 cm. x12 mm. ; pétiole, 4mm. ; une paire de glandes. Pédoncule, 12-15 mm. Fleur, 12 mm. ; sépales latéraux, 4 mm. ; eperon et lèvre, 8 mm. I. manaharensis Baillon (Bull. Soc. Linn. Paris, I, 594, n° 10). HuwnLor n» 218 (Manahar, fleur rose violet). Plante de 1 m. ; éperon quelquelois courbé à l'extrémité. I. Humblotiana Baillon (Soc. Linn.). Cette plante est facilement reconnaissable à son grand éperon élargi à la base « comme une griffe de felin », dit Baintox. Fleur non épanouie, 16 mm. de large, autre ? em. : éperon 13 em. 1° Huunror n° 652 (forét d'Antianaka). Espèce affine à I7. Catati. (Il v a quelquefois des entre-nœuds courts dans l Fumblotiana.) I. filipes Baillon (Soc. Linn., 1, 594). Tige glabre 1 m. de haut. Feuilles oblongues pointues, rétréciesen coin 74 SÉANCE DU 28 JUIN 1907. 5-6,5 cm. »« 45 mm., dentées au bord avec cils au sommet; pétiole, 7-8 mm. non ganduleux. Pédoncule, 4 cm., grêle. Fleurs violacées, 15 mm. de large; éperon long et grêle, 2-3 cm. x 0,5 mm.; lèvre, 5 mm.; sépales latéraux, 5 mm. Échantillon d'HuwnLor, n° 559 (Antsianaka). Impatiens Hildebrandtii Baillon (Bull. Soc. Linn. I, p. 595, n* 9). C'est le n° 3828 d'HrupzBnawpr (Imerina orientale, ombre des forêts vierges). Voici d'ailleurs les caractères de cette espèce. Tige de 20-30 cm. de haut. Feuille, 3 cm.-3,5 cm. x 12-18 mm. ; pétiole, 6-7 mm., peu ou pas glanduleux. Pédoncule, 3 cm. Fleur, 17 mm. ; lèvre, 6 mm. de haut et éperon, 25 mm., simple. I. emirnensis Baker (J. of the Linn. Society, t. XX, 1884, 115-116). 1° Boser; 2 Nous ajoutons le n? 552 de l'herbier du Muséum. Feuille, 7-9 cm. x 2,5-3 cm. ; pétiole, 2 cm. x 8 mm. Pédicelle, 3-3,5 cm. Fleur entière 2 cm. ; sépales latéraux, 3 mm. ; éperon simple, 2,5 cm. I. firmula Baker, loc. cit. p. 144; I. capensis Boj. non Thunb. Feuilles allongées, effilées aux deux extrémités, 5,5 cm. x 2 cm. ; pétiole 1 cm., peu ou pas glanduleux. Pédoncule, 4 cm.; fleur, 48 mm.; éperon 16à 18mm. longsur 0,5 mm. d'épaisseur; lévre, 3 mm. de haut, en nacelle; Sépale, 3 mm. Observations. — En identifiant cette espèce avec I7. capensis Bojer, BAILLON admet que 17. leptopoda var. madagascariensis Thiv. (Hook., Fl. of British India, Y, 458), que Horrmanx (Abh. Bremen, v. 335) avait con- sidéré comme étant malgache, ne doit pas être considéré comme appar- tenant à la flore de Madagascar. Espèce trés voisine de lZ. filipes. I. Gordoni Horne (Baker, Flora Maurit., p. 38). C'est une espèce des Seychelles qui n'existe pas, parmi les plantes de Madagascar, dans l'herbier du Muséum. I. latifolia L.? (Hooker, Flora of British India, 1, 450). C'est une espèce indienne qui a été reconnue par HorrMANN comme étant de Madagascar (Ankaratia, montagnes, bord des foréts, 19 déc. 1871). Cette espèce manque dans les types de Madagascar de l'herbier du Muséum. I. capensis Thunb. Prod., p. 41; Harvey and Sonder, Flora Capensis, I, p. 312. Horrwanx et Barrow regardent cette espèce du Cap comme malgache: il n'y en a pas d'échantillon venant de Madagascar dans l'herbier du Muséum. La texture des feuilles de 17. capensis de l'Angola (1618, J. COSTANTIN ET H. POISSON. — BALSAMINES DE MADAGASCAR. 475 Welvitsch) parait très différente de celle des feuilles de lZ. trichoceras, qui a d'ailleurs les poils ferrugineux. REMARQUE SUR LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE. Remarquons, en terminant, que les espèces exclusivement malgaches sont dominantes dans cette Note. Une confusion de synonymie pourrait faire supposer que I7. salicifolia de l'Inde est aussi une espéce de Madagascar; nous avons vu qu'il n'en était rien et que le salicifolia de Baker (nom adopté par BairLow) est VI. Rutenbergii de Horrwaxs, type tout à fait insulaire. Le I. leptopoda de l'Inde dont Horruaxx avait cru reconnaitre une variété madagascariensis est, en réalité, VI. firmula de Barros, de sorte qu'il ne reste que deux espèces de Balsamines en dehors des autochtones : l7. capensis (du Cap) et le FZ. latifolia de l'Inde‘. Ces deux types ne sont pas représentés ou le sont mal dans l'herbier du Muséum; il n'y a pas d'échantillons nettement malgaches, de sorte que la question de leur habitat méritera d'étre reprise. En fait, par l'étude de ce genre Balsamine, comme par l'examen de tant d'autres types, la flore malgache se révèle comme très autonome et trés spéciale. M. le Secrétaire général présente les derniers ouvrages offerts à la Société et donne quelques détails sur plusieurs d'entre eux. 1. UImpatiens Gordoni est des Seychelles seulement. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE Nuovo Giornale botanico italiano, nuova serie; Memoria della Societa botanica italiana, vol. XII. Florence, 1905. Principaux Mémoires. Baccarini (P.), p. 689 : I. Funghi dello Schen-si settentrionale raccolti dal Padre Giuseppe Giraldi. — p. 19 : Intorno ad alcune anomalie di Gomphocarpus physocarpus E. Meyer. BancacLi-PerTRUCCI (G.), p. 709 : Il micozoocecidio dei Verbascum. — p. 699: I nucleoli durante la cariocinesi nelle cellule meristema- tiche di Equisetum arvense. Bécumor e Traverso, p. 493 : Ricerche intorno alle Arboricole della flora italiana. CasvanELLA (P.), p. 328 : Ricerche intorno ai limiti della variabilita dell” Arisarum vulgare Targ. Cavara (F.), p. 644 : Influenza del coperto di neve sullo sviluppo della Scilla bifolia alle Madonie. Fiori (Adr.), p. 441 : Osservazioni fenologiche in rapporto all' altitu- dine, fatte nel Valdarno nella primavera del 1905. Ganorro (L.), p.58 : Contribuzione alla flora micologica pedemontana. — p. 488 : Di un Ifomicete parassita della Vite (avec figure). Jarra (A.), p. 482 : La tribu degli Amphilomei ed il nuovo genere Amphilomopsis Jatta. | Maccurart (L.), p. 463 : Altri fatti e nuovi argomenti sull’ assimilazione fotosintetica fuori dell’ organismo dopo le ricerche del sig. dott. Ch. Bernard. NicorRA (L.), p. 476 : Archicarpidio e metacarpidio. — p. 469 : Origine polifiletica ed archidiclinismo delle Fanerogame: Pampanit (R.), p. 369 : Una nuova varieta dell’ Aristolochia pallida Willd. PauraNiNi e PampaLont, p. 673 : Contribuzione alla conoscenza del genere Xanthostemon F. Muell. Paoi (G.), p. 91: Note critiche su alcuni Isteriacei. Poxzo (A.), p. 590 : L'autogamia nelle piante fanerogame. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 477 Sommier (J.), p. 457 : Forme nane di Diplotaxis muralis e di Ero- dium cicutarium. Traverso (G.-B.), p. 24: La nomenclatura degli organi nella descrizione dei Pirenomiceti e Deuteromiceti. Voeuixo (P.), p. 313 : Contribuzione allo studio della Phyllactinia corylea Karst. Ern. MaLiNvauD. Nuovo Giornale botanico italiano, nuova serie; vol. XIII. Florence, 1906. Baccamir (P.), p. 281 : Intorno ad una affezione della Winterana Canella L. Bancacni Perrucci (G.), p. 158 : Il glicoside Robinina durante la germinazione dei semi di Robinia Pseudo-Acacia. — p. 109 : La dimorfia dei fusti di Bambusa aurea. Levier (E.), p. 237 : Muscinee raccolte nello Schen-si (Cina) dal Rev. Gius. Giraldi. Pawpaxint (R.), p. 138 : Ancora sulla Peliosanthes Mantegazziana. — p. 207 : Fioriture invernali. — p. 139 : La Cheilanthes Szovitsii in Italia. — p. 229 : Una forma rara di Asplenium Ruta-muraria. PauPaNINI et PAMPALONI, p. 121 : Contribuzione alla conoscenza del genere Xanthostemon. Vaccari (L.), p. 79 : Le varieta Wulfeniana Schott e Augustana Vace. di Saxifraga purpurea All. (retusa Gouan) e la loro distrib izione. Ern. M. Bulletino della Societa botanica italiana. 1905, 1906. Florence. Année 1905, un vol. in-8, 305 pages. Principaux articles. Baccarint (P.), p. 129 : Sull'ordinamento dell’ Erbario centrale di Firenza. Barsani (E.), p. 201 : Aggiunte alla micologia pisana, terza nota. — p. 276 : Sulla flora arboricola toscana. Béctrvor (A.), p. 179 : Cenni intorno all’ area distributiva di Homulea Rollii Par]. — p. 6 : Intorno a due Gypsophila della flora italiana. | — p. 94 : Osservazioni floristiche e fitogeografiche sul genere Drypis in Italia. — p. 171 : Osservazioni intorno ad alcune Romulea della flora sarda. — p. 258 : Sulla Brassica palustris Pir., B. elongata Ehrh. e B. persica Boiss. nella flora italiana. 418 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Cazesrant (V.), p. 281 : Conspectus specierum europæarum generis Apü. | — p. 193 : Conspectus specierum europæarum generis Peucedani. — p. 185 : Conspectus specierum europæarum generis Seseleos. CuraPPELLA. (A. R.), p. 264 : Il seme dell Hibiscus esculentus L., sur- rogato del caffè. | Fiori (Adr.), p. 195 : Sopra due piante di recente introduzione in Tos- cana, Humulus japonicus Sieb. e Zucc. e Œnothera muricata L. — p. 290 : Sopra alcuni Leontodon ibridi della Carnia. [l| Goran (A.), p. 161 : Notizie sopra alcune piante osservate nelle vici- nanze di Nizza. Levier (E.), pp. 115, 145, 206, 238 : Appunti di briologia italiana. Porcaccr (G.), p. 94 : Influenza del’ élettricitá sul assimilazione chlorofilliana. PoxzA (A.), p. 73 : L'autogamia nelle piante fanerogame. Scorri (L.), p. 70: Contrib. alla biologia fiorale di Edgewortia chry- santha Liudl. e di Lonicera Caprifolium L. Sommier (J.), p. 126 : Una specia nuova di Sesleria. Trorrer (A.), p. 247 : Pugillo di Funghi e Licheni raccolti nella penisola balcanica e nell’ Asia Minore. Vaccari (F.), p. 87 : Di un nuovo entomocecidio che determina la sterilità dei fiori pistilliferi della Canapa. — p. 113 : Le forme della Saxifraga retusa Gouan e la loro distribu- zione. Année 1906, un volume in-8, 194 pages : Bancacrr-PETRUCOI (G.), p. 136 : Alcune esperienze sul plagiotropismo dei rami di Hedera Helix. Bécurvor (A.), p. 45 : Alcune notizie sulle Romulea della flora dal- mata. | — p. 16 : Alcune notizie sulle Romulea della isola atlentiche (Canarien Madeira ed Azorre). | — p. 131: Cenni critici intorno ad alcuni recenti lavori sulle arbort- cole. — p. 81 : L'area distributiva della Plantago crassifolia Forsk. e le sue affinità sistematiche. Bévrvor e Traverso, p. 143 : Azolla filiculoides Lamk, nuovo inqui- lino della flora italiana. Cruexora (G.), p. 157 : La vegetazione dell' Australia occidentale. MazzLosco (C.), p. 141 : Di una nuova specie di Madotheca della China. Poxzo (A.), p. 102: L'autogamia nelle piante fanerogame. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 479 Trorrer (A.), p. 9 : Ulteriori osservazioni sui tubercoli radicali di Datisca cannabina L. Ern. MariNvaUD. Malpighia, Rassegna mensuale di Botanica, redatta da O. PENzIG, ann. XIX. Gênes, 1905. Principaux travaux originaux : BuscaL1oni (L.), p. 110 : Una nuova campana di vetro per le ricerche sull’ influenza esercitata dalla luce e dai gas sopra le piante (Tav. I). Curivo (L.), p. 187 : Osservazioni ad aggiunte alla flora del Canadà. Jarra (A.), p. 163 : Licheni esotici dell’ Erbario Levier raccolti nell Asia meridionale, nell Oceania, nel Brasile e nel Madagascar. Maxicarnt (C.), p. 81 : Sulla distribuzione nelle varie parti e nei diversi periodi di sviluppo e sulla genesi del nucleone nel Pisum sativum (Tav. II.) MassaLoxco (C.), p. 316 : Teratologia e patologia delle foglie di alcune piante (Tav. V, VI). — p. ^48: Gli ascidii anormali delle foglie di Saxifraga crassifolia L. Marrer (G.-E.), p. 217 : Per la storia dei tubercoli radicali delle Legu- minose. Muxo (D.), p. 311 : Anomalie di sviluppo dei ricettacoli femminili di Lunularia vulgaris Mich. (Tav. IV). Morreo (E.), p. 117 : Diatomee del torrente Orba. NaGr (A.), p. 79: La Centaurea integrans. Nicotra (L.), p. 64 : Nuovamente sulla genesi dei fiori. IN Norru (A.), pp. 329, 386 : Contribuzione allo studio dei Micromiceti del Piemonte, Pactra (A.), p. 393 : Osservazioni sull’ Arum cylindraceum Gasp. PavraNELU (E.), p. 45 : Studi sull’ albinismo nel Regno vegetale. Romano (P.), p. 153 : Ricerche sulla formazione e sulla funzione della guaina delle Armerie. — P. 440 : Ricerche sulla costituzione fiorale di Ranunculus lanugi- nosus. Scorri (L.), p. 229 : Contribuzioni alla biologia fiorale delle Centro- sperma. Trorrer (A.), p. 456 : Sulla struttura istologica di un micocecidio pro- Soplastico. Vitani (A.), p. 399 : Dei nettari delle Crocifere e del loro valore mor- fologico nella simmetria florale. ecd Zona (G.), p. 313 : Dell’ applicazione di alcuni metodi grafici 1n geo- grafia botanica, 480 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. MATSUMURA (J.) et HAYATA (B.). — Enumeratio plantarum in Insula Formosa sponte crescentium hucusque rite cognitarum adjectis descriptionibus et figuris specierum pro regione novarum, avec 18 planches (Contribution from the Botanical Institute, in The Journal of the College of Science, Imperial University of Tokio). Japan, volume XXII). Published by the University. rv- 104 pages in-4. Tokyo, 1906. Les auteurs ont soin de rappeler, dans l Introduction, les botanistes du siecle dernier qui ont les premiers contribué à faire connaitre par leurs travaux la flore de Formose, notamment Hance, HewsuEv, Maximowicz, puis Hesry, dont l'ouvrage intitulé « List of Plants from Formose », où sont énumérées 1297 espèces de Phanérogames et 149 Cryptogames, était, jusqu'à ce jour, le meilleur guide à suivre pour l'étude de cette flore insulaire. Dans les dix années écoulées depuis cette publication, de nombreux voyageurs ont visité Formose et en ont rapporté d'importantes collections contenant plusieurs especes nouvelles qu'on trouve décrites dans le présent travail. Parmi les matériaux utilisés, les auteurs men- tionnent six cartons de plantes récoltées dans le nord de lile par le R. P. U. Favre. Ils remercient les monographes qui les ont aidés : C.-B. Cranke (Cypéracées, sauf le G. Carex), G. KükenraaL (Cares), E. Hacker (Graminées), G. Gane (Fougères). Voici les espèces nouvelles : Thalictrum Fauriei Hayata (pl. V), Ptt- tosporum formosanum Hay. (pl. IV), Adinandra formosana Hay., Wal- theria Makinoi Hay. (pl. V), Pterospermum formosanum Matsum. (pl. VD, Evonymus Miyakei Hay. (pl. VII), Rhamnus formosana Matsum. (pl. VIL, Pistacia formosana Matsum. (pl. IX), Rubus taiwanianus Matsum. (pl. XIII, Sehizophragma Fauriei Hay., Lasianthus formo- sensis Matsum. (pl. XV), Styrax formosanum Matsum. (pl. XIV), Gen- tiana formosana Hay., Mesona elegans Hay. (pl. XVI), Coleus formo- sanus Hay., Machilus formosana Hay., Actinodaphne pedicellata Hay., Cyanotis Kawakamii Hay. Seize genres sont représentés par plus de 10 espèces : Polypodium, 30; Asplenium, 21; Polygonum, 21; Nephrodium, Desmodium et Jponuea chacun 20; Ficus, 19; Panicum, 1i; Trichomanes, 16; Pteris, 19; Euphorbia, 14; Crotalaria, Blumea, Polystichum, Diplazium, chacun 12; Vitis et Selaginella 11. Beaucoup de genres n'ont qu'une espèce- Les planches, dessinées par M. Havara, sont parfaites ; l'exécution typo graphique est remarquable; une carte de l'ile Formose complète ce beau Mémoire. Ern. MALINVAUD. Arkiv för Botanik utgifvet af K. Svenska Vetenskapsakademien 1 Stockholm. Band IV, häfte 4. Upsal, Stokholm; publié le 13 sept. 190». REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 481 Ce fascicule ! contient les Mémoires 13 à 19. 13. Duséx (P.), 2^ pages et 8 pl. : Beiträge zur Bryologie der Magellanslünder, von Westpatagonien und Südchile. — Espèces figurées : Pl. 4, Campylopus fibrobasius Dus. et C. flavovirdiis Dus. : pl. 2, C. flavoviridis et C. spiralis Dus.; pl. 3, C. spiralis Dus. et C. crassissimus Besch., C. sulphureonigritus Dus. ; pl. 4, C. sulphureo- nigritus et C. flavonigritus Dus.; pl. 5, C. flavonigritus, C. recurvi- folius et C. purpureocaulis Dus. ; pl. 6, C. purpureocaulis et C. Guai- tecæ Dus. ; pl. T. C. fuegianus et C. patagonicus Broth. ; pl. 8, C. perhor- ridus Dus. et Pilopogon leptodus Broth. 14. Mare (G.-0.), 19 pages et 2 pl. : Adnotationes de nonnullis Asclepiadaceis austro-americanis. — Espèces figurées : Pl. 1, Barjonia laxa. Malme, Ceramanthus flavus et C. gracilis Malme; pl. 2, /tojasia gracilis Malme, Pseudibatia australis et P. Stuckertii Malme. 15. WzsrEnaGnrN (T.), 34 pages et 2 pl. : Monographie der auf der Leguminosen-Gattung Bauhinia vor kommenden Uromyces-Arten — Espèces nouvelles décrites par l'auteur : Uromyces guatemalensis, U. flo- ralis, U. anthemophilus, U. Perlebiæ, U. superfizus, U. pannosus, U. regius, U. Hemmendorfii, U. jamaicencis Westerg.; de plus U. bauhinicola Arthur. 16. JuEL (0.), 5 pages : Das OEcidium auf Ranunculus auricomus und seine Teleutosporenform. ; Vi. Wirre (H.), 8 pages, 1 pl. : Ueber abweichende Zahlenverhält- nisse und einige andere Anomalien der Blüten der Campanula rotundi- folia L. 18. THEORIN (P.-G.-E.), 24 pages, 1 pl. : Tillägg till kännedomen om vüzttrichomerna. . 19. FnriEs (R.-E.), 30 pages, 4 pl. : Die Anonaceen der zweiten Regnellschen Reise. — Novæ species : Aberemoa brevipedunculata, Bocagea mattogrossensis. Band 5, häfte 12 (30 déc. 1905, Mém. 1 à 7) et 3-4 (30 avril 1906, Mém. 8 à 15). Les Mémoires suivants sont publiés dans » volume ' 1. BirGer (S.), 451 pages, 11 pl. : De 1882-1886 nybildade Hjálma reóarnes vegetation. 2. WULFF (Th.), 90 pp., 1 pl. : Plasmodesmastudier. . 3. ERIKSSON (J.), 1-54 pp. : Zur Frage der Entstehung und Verbrei- tung der Rostkrankheiten der Pflanzen. . ) 4. FRIES (R.-E.), 1-24 pp., 3 pl. : Studien in der Riedelschen Ano- 1. Voy. l'analyse des précédents fascicules du tome IV dans le Bulletin de 1906, p. 162. T. LIV. (SÉANCES) 31 482 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. naceen-Sammlung. — Species nove : Orandra Hiedeliana, Malmea (nov. gen.) obovata, Guatteria rigida, Unonopsis ftiedeliana, Anona tomentosa. 5. Maime (G.-0.), 146 pp. : Die Bauhinien von Maito Grosso. — Sp. n. : Bauhinia hiemalis, B. chapadensis. 6. Mame (G.-0.), 1-12 pp. : Die Vochysiaceen Matto Grosso. — Sp. nov. : Qualea Wittrockii, Vochysia chapadensis. 1. Srarnick (K.), 1-35 pp., 1 pl. : Ascomyceten der schwedischen Chaco-Cordilleren expedition. — Sp. nov. : Discina? lenta, D.? dis- ticha, Melachroia furfurella, Robertomyces (gen. nov.) mirabilis, Parmularia reticulata, Meliola crucifera, Nectria coceineo-nigra, N. lophiostomacea, Lisea verrucosa, Calonectria Equiseti, Hypocrea turbinata, Phyllachora acuminata, P. Lindmani, P. simplex, P. vilis, Neopeckia Roberti, Rosellinia breensis, R. cinereo-violascens, À. vario- spora, Mycosphærella asunciensis, M. perexigua, Apiospora contro- versa, Leptosphæria cylindrostoma, Pleospora mollis, Clypeosphærta minor, Diatrypella macrotheca, Valsa Humboldtiana, Cryptosphæria curvispora, Endoxylina eutypoidea, Hypoxylina (nov. gen.) umbili- cata, Hypoxylon areolatum, Nummularia tenuis, Penzigia Polyporus. 8. Wirrs (H.), 1-94 pp., 10 pl. : De svenska alfvarvaxterna. 9. Daursrepr (H.), 1-44 pp., 18 pl. : Arktiska och alpina arter inom formgruppen Taraxacum ceratophorum (Led). — Sp. nov. : Taraxacum longicorne, T. brevicorne, T. macroceras, T. macilentum, T. brachy- ceras, T. norvegicum, T. groenlandicum, T. arctogenum, T. bicorne. T. lateritium. Les principaux caractères (feuilles et fruits) de ces espèces nouvelles sont figurés. 10. Rerzivs (G.), 1-9 pp., figures dans le texte : Ueber die Spermien der Fucaceen. 11. WESTERGREN (T.), 1-14 pp., 2 pl. : Ein bemerkenswerter Pykni- dentypus. 12. Samuersson (S.), 1-26 pp., 1 pl. : Bidrag till Archieracium- floran i Säterstrakten. 13. Fries (R.-E.), 1-36 pp., 3 pl. : Zur Kenntnis der Phanerogamen- flora der Grenzgebiete zwischen Bolivia und Argentinien. I. Composite. — Spec. novie : Vernonia amplexicaulis, Stevia chacoënsis, Eupato- rium tenue, Verbesina flavovirens, Liabum polymnioides, Lophopapp'? cuneatus. 14. KsærLman (F.-R.), 1-30 pp., 3 pl. : Zur Kenntnis der marinen Algenflora von Jan Mayen. — Spec. nov. : Urospora claviculata, Acrosiphonia glacialis, Pylaiella penicilliformis, Laminaria phyl- lopus, Alaria platyrhiza, Chantransia unilateralis, Cruoria firma. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 483 19. — 140 pp. : Om främmende alger ilanddrifna vid Sveriges vastkust. EnN. MariNvAUD. Boletin de la Real Sociedad española de Historia natural, t. V, 1905, 1 vol. de 564 pages in-8. Madrid, 1905-1906. Ce Bulletin parait en dix numéros par an; la botanique y tient moins de place que les autres sciences naturelles. Nous signalerons les articles suivants : LrrNas v FEnNaNpzz (D. Manuel), n° 3 (mars), p. 168 : Enumeración y distribución geográfica de los Peltigeräceos en Cataluña. — Sont énumérées 13 espèces de Lichens : 2 Wephromium Nyl., T Peltigera Hoffm., 2 Peltidea Ach., 2 Solorina Ach. Casares Git (D. Antonio), n° 3, p. 175 : Nota briolégica. — Liste de 16 Hépatiques et de 22 Mousses rares ou nouvelles pour la flore espagnole. Lázaro É Iniza (D. Blas), n° 6 (juin), p. 347 : Estudio del sistema leñoso de las especies forestales. — N°8 (oct.), p. 361 : Noticia sobre el Cynomorium coccineum. Casares Gir (D. Antonio), n° 9 (novemb.), p. 459 : Flora bryológica de Montserrat. Lazaro (B.), n° 10 (décemb.), p. 480 : Especies de Hongos nuevos para la flora española. TELESFORO DE ARANZADI (D.), n° 10 (décemb.), p. 495 : Catálogo de Hongos observados en Cataluña. — P. 499 : Lista de Hongos del Empalme (Gerona). — P. 504 : Segunda lista de nombres catalanes de Hongos (Bolets). Tome VI, 1906, 1 vol. in-8 de 550 pages : Madrid, 1906-1907. Esteva (D. José), n° 2 (févr.), p. 96 : Casos de proliferación en la Bellis perennis espontánea. — P. 98 : Hongos anómalos. CapEvaLL v Dians (J.), n° 3 (mars), p. 125 : Plantas nuevas para la ciencia, correspondientes á la flora catalan. — Spec. nova : Juniperus Mariana Cad., Fumaria calcarata Cad., Helianthemum angustipetalum Cad., Centaurea Cadevallii Pau, et 4 Hieracium (A. heteradenum, H. arnoglossoides, H. glossophyllum, H. sonchophyllum) de MM. Arvet- Touvet et Cadevall. Les noms seuls de ces espèces sont publiés, mais leur description sera prochainement donnée. Lázaro É Intza (B.), n° 4 (avril), p. 192 : Æl Convolvulus Durandoi en España. Esteva (J.), n° 7 (juill.), p. 347 : La dehiscencia y diseminación del Papaver Rhœas. — p. 349 : Anomalias en las hojas de la Onobrychis sativa. 484 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Lázaro É Iniza (B.), n° 8 (oct.), p. #11 : Nota sobre algunas plantas de Motril. — Astragalus pauciflorus nov. sp., dont les affinités sont avec les A. sesameus, scorpioides, Stella, Pentaglottis. — Ne 10 (décemb.), p. 522 : Una especie nueva del gen. Viola. — Viola subsessilifolia nov. sp., forme voisine du V. Demetria et appartenant à la méme section. Ern. MALINVAUD. MALINVAUD (Erxesr). — L'Euphorbia angulata, simple variété de l Euphorbia dulcis (Comptes rendus du Congrès des Sociétés savantes en 1906, Sciences, pp. 351-353). Imprimerie Natio- nale, 4907. : On distingue les Zuphorbia dulcis et angulata principalement par la couleur des glandes de l'involuere qui est d'un pourpre foncé dans la première de ces espèces et jaune dans la seconde. On trouve aussi, dans les racines, des notes différentielles. Toutefois ces caractères distinctifs ne sont pas constants, ils se modifient suivant les terrains et les circons- tances du milieu, en laissant entrevoir les deux types prononcés comme les termes extrêmes d'une série d'états intermédiaires dont chacun représente une forme stationnelle. Deux individus de ce groupe récoltés à peu de distance l’un de l’autre mais dans des milieux différents, aux environs de Gramat (Lot), sont, à cet égard, des plus démonstratifs. L'un deux, crois- sant à l'entrée d'une grotte, présentait les caractères essentiels du type dulcis pur, sauf les glandes qui sont d'abord jaunes et passent au rouge vif aprés l'anthése; le second individu, rencontré dans un bois non loin du précédent, réalisait exactement le type angulata. Erx. M. The journal of Botany british and foreign, edited by James Britten (Journal de Botanique de la Grande-Bretagne et de l'Étranger), vol. XLIV, n** 517-528 (1906), Londres, 1906. Principaux articles : N° 517 (janvier). — Barres : New or critical british marine Alge (pl. 415) (Espèces nouvelles : Diplocolon Codii, Mesogloia neglecla. — Prais (D.) : the genus Ceratostigma (C. ulicinum et C. speciosum Prain, C. minus Stapf). — Srexcer LE M. Moore : New or rare Gamope talæ from tropical Africa (sp. nov. : Coreopsis Taylori, Gynura Taylori, Jasminum pulvilliferum, Mostuea syringæflora, Asystasiella africana, Orthosiphon rabaiensis, Blepharis malangensis, Justicia Gossweilert. — Ware (J.-W.) : Mentha citrata Ehrh. — Ce fascicule contient le portrait du lieutenant-colonel D. Prain, le nouveau directeur de Kew. N° 518 (février). — ReNpuE (A.-B.) : New Monocotyledons from China REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 485 and Tibet (pl. 476) (Spec. novæ : Aletris gracilis, Allium tibeticum, A. phariense, A. fasciculatum, A. Hugonianum, A. plurifoliatum, A. tubiflorum, Fritillaria [lavida, Juncus Kingi, J. spectabilis). — Bercer (Alwin) : A new Aloe from Angola, Aloe pædogona. — Worrer- Dop : Two new Rubi (R. castrensis, R. rhombifolius var. megastachys). N° 519 (mars). — Pearson (W.-H.) : Porella lævigata Lindb. var, nova Aillarniensis (pl. 477). — Spencer Moore : Uganda Gamopetalæ from Dr Bagshawe (spec. nov. : Randia naucleoides, Tricalysia Bagshawei, Psychotria maculata, Senecio Vitalba, Sersalisia edulis, Mimusops Bagshawei, Jasminum Syringa, Tacazzea Bagshawei, Sipho- noglossa rubra, Coleus entebbensis). — BnrrreN (J.) : Note on Farsetia stylosa. — Marsau (E.) : Note on Keleria. : N° 520 (avril). — Sarmon (C.-E.) : Plantago lanceolata var. sphæ- rostachya. N° 521 (mai). — Spexcer LE M. Moore : Alabastra diversa, part. XIII, pl. 418 (Spec. novi : Vernonia Cloiselii, Cassinia comorensis, Sphaco- phyllum pusillum, Senecio foliatilis, Cloiselia (nov. genus) carbonaria, Dicoma Cowani, A fromendoncia madagascariensis, A. Cowani, Hygro- phila Baroni, Crossandra Cloiselii, C. longipes, Stenandriopsis (Justi- ciearum genus novum) Z'hompsoni. — Sauxpens (J.) : Mycetozoa of the South Midlands. N° 522 (juin). — Rinperspezz (H.) et Baker (Edm.-G.) : British forms of Heliosciadium nodiflorum Koch (pl. 419 A.). — Rexoze (A.-B.) : Widdringtonia in South tropical Africa (pl. 419 B.). — Srnacvs (T.-A.) : À revision of Acridocarpus (spec. nov. A. congolensis, A. ugandensis, A. hemicyelopterus). N° 523 (juillet). — Spexcer Le M. Moon : Alabastra diversa, part. XIII (pl. 478, 480) (Sp. novae : Mimulopsis Forsythii, Melittacanthus (Jüsticiearum genus novum) divaricatus, Justicia seslerioides, J. For- besii, Hypoestes Ellioti, H. leptostegia, H. betsiliensis, Amphiestes (Justiciearum genus novum) glandulosa. — Lister (A. et Gulielima) : Mycetozoa from Japan. — Mames (J.-H.) : Two synonyms of Zucalyptus capitellata Sm. — Introduced plants at Sydney. . N° 524 (août). — Grpp (A. and E.) : Some marine Algæ from New South Wales (pl. 481) (sp. novæ : Dictyota prolificans, Gracilaria Lucasii). — Lonnam Surru : British Cœnogoniaceæ. — Bnrrres (James) : Silene bella Clarke. — Tuompsox (Harold Stuart): The Flore of Cyprus. N° 525 (septembre). — WiLLiaws (F.-N.) : The genus Telephium (T. eriglaucum n. sp.). L'auteur, à la fin de sa Note, identifie le Tele- phium de Dioscoride avec le Cerinthe major et donne des raisons trés plausibles à l'appui de sa thèse. — Baker (E.-G.) : A new Indigofera from tropical Africa (Indigofera circinella). 486 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. N° 526 (octobre). — Rexore : A new Celtis from tropical Africa (Celtis ugandensis). — Brrrren : Overlooked plants described by Schreber. — Ophrys hybrida (avec figure) hybride des O. aranifera et muscifera. N° 527 (novembre). — Sarmon (C.-E.) : A new variety of Lithospermum officinale L. (pl. 482 B.) (Lithospermum officinale var. pseudo-latifolium C. Salmon). — Evwaros (James) : Anagallis arvensis and A. cærulen. — Wmuzuus (F.-N.) : On the genus Clarkella (Rubiacées). — HEMSLEY (W.-B.): On the Julianiaceæ, a new naturel order (les affinités de ce nouveau groupe sont avec les Anacardiacées et les Cupulifères). N° 528 (décembre). — Druce (Claridge) : Salvia Marquandii (sp. nov. pl. 483). (Les affinités de cette espèce nouvelle sont, d'apres l'auteur, avec les S. Verbenaca et clandestina, avec lesquels on l'avait confondue). — Bouicer (G.-L.) : The disappearence of british plants (l'auteur signale et blàme avec une juste sévérité, parmi les causes de la disparition graduelle de certaines plantes indigenes, les récoltes abusives de « faiseurs de centuries », auxiliaires malfaisants des agents naturels de destruc- tion). — Gerr (A. et J.). A new species of Lessonia (L. simulans). Ern. MALINVAUD. WILDEMAN (E. pg). — Énumération des plantes récoltées par Émile Laurent, avec la collaboration de M. Marcer LAURENT, pendant sa dernière Mission au Congo. Fasc. lI et III. (Publications de l'État indépendant du Congo; Mission Émile Laurent, 1903-1904). Bruxelles, 1905-1906. Espèces nouvelles pour la science (celles sans nom d'auteur sont de M. DE WILDEMAN). op II : pages 113-192, planches XXXIX à XLVI. Bruxelles, octobre 05. Dans ce fascicule, 12 espéces, en mémoire du regretté chef de la Mission, ont recu le nom de Laurentii; elles appartiennent aux genres Dalbergia, Lonchocarpus, Eriosema, Vigna, Fagara, Trichoscyphus, Deinbollia, Chytranthus, Cissus, Solanum, Thomandersia, Lepida- gathis. On y trouve en outre les nouveautés suivantes : Dalbergia tsan- giensis, Pycnocoma trilobata. — Pp. 134-140, le Manihot Glaziovii esl l'objet d'une Note étendue (avec figures) concernant la culture et les maladies de cette Euphorbiacée commerciale. Les planches qui accompagnent ce fascicule représentent : XXXIX, XL et XLI, Macaranga saccifera Pax; XLII, un tronc de Manihot Glazioett; XLUI et XLIV, Calvoa sessiliflora Cogn. ; XLV, Brillantaisia subcordala Wild. et Th. Dur.; XLVI, Jaumea congensis O. Hoffm. Fasc. III : pages 194-354, planches XLVII à CVI. Bruxelles, juin 1906. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 487 18 espèces sont nommées Laurentii dans les genres suivants : Lepto- chloa, Palisota, Acrospira, Piper, Ptychopetalum, Acridocarpus, Campylostemon, Salacia, Anthocleista, Oldenlandia, Sabicea, Trica- lysia, Bertiera, Vangueria, Plectronia, Coffea, Ixora, Psychotria, Trichostachys. De plus, on remarque comme nouveautés : Dactyloc- tenium mpuetense, Scilla Ledieni var. zebrina. Bulbophyllum plati- rachis, Angræcum Arnoldianum, A. stipulatum, Salacia alata, Oldenlandia florifera, Leptaclinia Arnoldiana, L. Sereti, Oxyanthus dubius, Tricalysia Pynaerti, Heinsia densiflora var. occidentalis, Bertiera gracilis, Plectronia Gilletii, Coffea aruwimiensis, C. Arnol- diana, C. Royauxii, C. canephora var. crassifolia Em. Laurent, Coffea congensis var. subsessilis, Psychotria ealaensis, P. dumaensis, P. cabra. — Pp. 241-251, les Barteria et leurs colonies de fourmis sont l'objet de notes biologiques intéressantes. A signaler aussi, p. 263, une étude documentée sur le Periploca nigrescens, considéré comme plante à caoutchoue, et, pp. 299 et suiv., de précieuses observations sur les Coffea. Pp. 316-318, dans une liste de Champignons observés sur divers Caféiers, les espèces suivantes sont décrites par M. Hennings, de Berlin : Septobasidium coffeicola, Paranectria Wildemaniana, Microthyrium Laurenti, M. Leopoldvilleanum, Diplodia Coffee, Helminthosporium ubengiense, Spegazzinia Coffeæ. |. On ne peut que donner des éloges au luxe de la typographie et des nombreuses illustrations de ce bel ouvrage. Ens. M. Comptes rendus du Congrès des Sociétés savantes de Paris et des départements, tenu à Paris en 1906. Section des Sciences. Paris, Imprimerie nationale, 1906. Notes botaniques : QuExno (Philippe), pp. 170-249 : Catalogue des plantes vasculaires du bassin du Drot (départements de la Dordogne, du Lot-et-Garonne et de la Gironde), avec une carte. Cozerre (P), pp. 242-261 : Catalogue des Lichens du Nord de la France. Lamorae (C.), pp. 261-287 : Plantes de la vallée de la Dordogne dans la partie appartenant au département du Lot. — Cet important Mémoire est analysé plus loin. BELEZE (Mlle Marguerite), pp. 287-288 : la Morelle Noire. — pp. 288- 291 : Les plantes carnivores. | Mantu (Jacques), pp. 291-345 : Monographie des principales déforma- lions des Muscinées cavernicoles. 488 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Guer (Abel), pp. 345-354 : Contribution à la flore bryologique des montagnes de la Tarentaise. Maumvarp (Ernest), pp. 351-333 : l'£uphorbia angulata, simple variété de Euph. dulcis. DiswreR (G.), pp. 353-356 : les Muscinées de la vallée de la Voulzie aux environs de Provins (Seine et-Marne). LaswiER, pp. 356-365 : le Morvan avallonnais, topographie, agriculture et botanique. Env. MariNvAUD. FRON (G.). — Traité élémentaire de Manipulations de Bota- nique appliqué à l'étude des Plantes agricoles. Un vol. in 8 de 228 pages avec de nombreuses figures. Paris, Ch. Amat, éditeur. M. Fron s'est proposé, en écrivant ce volume, de donner aux personnes qui, loin de tout centre scientifique, désirent cependant faire des études de botanique, un guide sür. Aussi a-t-il choisi un nombre relativement restreint d'exemples, qu'il étudie avec soin. Il étudie successivement les méthodes et l'action des réactifs, puis les Liliacées, les Graminées avec un soin particulier, en insistant sur les caracteres différentiels des espèces indigènes, la Vigne, les Légumineuses et leurs nodosités, les Chénopodia- cées, les Cannabinées, les Linacées, les Solanées, les Composées, les Cruciferes, les Convolvulacées et le bois de quelques végétaux forestiers. M. Fron étudie les principaux caractères morphologiques et anatomi- ques de ces diverses familles, choisissant fréquemment ses exemples parmi les plantes utiles. Il donne de nombreux renseignements de technique, mais le lecteur regrettera parfois que ceux-ci ne soient pas donnés avec plus de préci- sion, notamment en ce qui concerne les coupes en séries. L'ouvrage est accompagné de nombreux dessins et de microphoto- graphies qui constitueront pour l'élève un guide trés précieux. C.-L. Gar. CAUSSIN (Dr). — Flore descriptive du littoral picard. (Paris, Bonvalot-Jouve, 15, rue Racine.) Ce petit livre est destiné, nous dit l'auteur, à faciliter l'étude des plantes de la région maritime de la Somme. Il ne contient que les espèces qui croissent dans le voisinage de la mer. La cóte picarde commence à l'embouchure de l'Authie et finit à celle de la Bresle. La zone maritime s'étend au delà de Villers-sur-Authie, localité autrefois baignée par la mer. Les Lathyrus maritimus Fries, Viola sabulosa Bor., Pirola rotundifolia var. arenaria Koch, Erythræa littoralis Fries, Obione pedunculata Moq.-Tand. ne se retrouvent plus, nous dit M. Caussin, au Sud de la région qu'il décrit. Nous devons cependant faire observer que les Pirola REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 489 arenaria et £rythræa littoralis se montrent encore dans la Manche, dans les dunes de Merville et de Surville. Les environs de Cayeux présentent une végétation variée. Il est rare de rencontrer autant de stations différentes sur une aussi faible étendue : dunes avec marais, mares d'eau douce, galets, falaises, bois situés près de la mer; aussi le littoral de la Somme a-t-il été bien souvent exploré. Dès 1682, Pierre BLonnin, élève de Tournerorr, puis en 1775, pU Maisniez DE BELLEVAL et, successivement, Boucher de CRÈVECOEUR, BAILLON, PouLain, Doverexe, Pauquy, Tizzerte de CLERMONT-TONNERRE, PICARD, DE Mansy, Cayé, DE BnurELETTE, E. pe Vico, RICHER, Gonse, CopiNEAU, Guil- BERT, etc., ont exploré cette région. E. pe Vico a publié, en 1876, un traité sur la végétation du littoral du département de la Somme, et l'on trouve souvent son nom mentionné à la suite des localités citées par M. Caussin. Une courte dichotomie conduit au nom de la famille, puis un résumé des caractères génériques précède l'énumération et la description des espèces de chacun de ces genres. Les variétés de chaque espèce sont indiquées. La station générale est suivie de l'indication des localités, généralement accompagnée du nom de l'inventeur. La classification suivie est celle de pe CawpoLLE. Un petit vocabulaire des mots techniques employés termine l'opuscule. Parmi les espèces décrites, nous avons remarqué : Sagina nodosa Fenzl. avec deux variétés Geranium sylvaticum, bois près de la mer Galium verum var. littorale Breb. (C.), G. neglectum Le Gall, (dont la description gagnerait à être complétée). Senecio aquaticus (RR.), Cineraria palustris L. (RR.), Gentiana Amarella L. (RR.), Linaria purpurea Mill. (RR.), Mentha arvensis var. lanuginosa Wirtg. (determ. Mauınvaun), Rumex maximus Schreb. (RR.), Ruscus acu- leatus L (RR.), Asparagus prostratus Dum. (RR.), Chara polya- cantha A.Br. (RR.), etc., etc.; outre les 5 espèces citées plus haut. Ce petit livre, portatif, rédigé avec soin et exactitude nous parait devoir atteindre le but que l'auteur s'est proposé. E. GADECEAU. DELMAS (Abbé), MARNAC (D*) et REYNIER (ArrnEp). — Aperçu sur la Flore de la Montagne Sainte-Victoire, près d Aix-en-Provence. (Extr. du Bull. de l'Académie Internationale de Géogr. botanique, N" de janvier 1907.) Cet Apercu a été rédigé à la suite d'une journée de promenade faite, le 6 juin 1906, par les trois botanistes signataires, sur cette montagne dont ils font, au préalable, un rapide historique. Par son pic, le Bec de 490 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. l'Aigle (1 011 mètres d'altitude), Ste-Victoire est rivale des sommets de la chaine de la Sainte-Baume (1000 mèt. alt. environ) dans le Var. GARIDEL la célébrait il v a deux siècles. Nos auteurs pensent que la bataille où Marius écrasa les barbares Ambrons sur le versant de Pourrières a été l'origine de mons Victoriæ des Romains, d'où, plus tard, l'érection d'une chapelle à Notre-Dame de la Victoire fournit le vocable moderne, en vieux provencal : Santo- Venturi. Ils rappellent la méprise d'Haxry qui, dans son Prodrome de la Flore du Var, traduisait Allium Victorialis par « Ail de Sainte-Victoire ». Cette espèce ne croissant, d'ailleurs, ni sur la montagne en question, ni méme dans le département. Tounxeronr, GamipEL, Fouque et leurs amis, escaladèrent fréquem- ment Sainte-Victoire; mais la tradition qui veut que Lose et BURSER y aient aussi porté leurs pas est contestée par les auteurs de l'Apercu. Ils relèvent un certain nombre d'espèces indiquées par les botanistes précités et plus tard par GérarD et par DanLuc, et qui n'ont pu depuis étre retrouvées. Mème à une époque moins éloignée de nous, A. P. pg CANDOLLE, HANRY, CasrAGNE, NEGREL.-FÉRAUD ont aussi mentionné des espèces qu'on n'a pas revues là. Par contre Dunigu, DE SAPORTA, DE FONvERT, ACHINTRE, HONORÉ Roux ont enrichi la florule de nombreuses espèces authentiques. Une esquisse topographique du pays « parcouru en calèche » par nos trois botanistes précède l'énumération, par localités, des plantes que les botanistes visitant, aprés eux Sainte-Victoire « peuvent s'attendre à récolter ». On y remarque la Fraxinelle (Dictamnus albus L.), Hieracium cymosum L., Picris Sprengeriana Lamk (d'après M. Bruyas), Quercus coccifera L. var. tomentosa DC. (déterminée par M. Revner), Seseli? glaucum L., un Helianthemum qui, soumis à M. l'abbé Coste, serait UH. vineale Pers. var. Pouretii Timb., ete., etc. et une foule de variétés distinguées pour de nombreuses espèces. Les auteurs ont soin de nous avertir, en terminant, « qu'il y aura lieu, à maintes rectifications des noms d'espèces ou de variétés pour lesquelles le défaut de place ne leur a pas permis d'indiquer les sources Où ils puisaient et que de nombreux addimenta sont, d'autre part. encore plus probables... Hl ont voulu rendre facile cette tâche à leurs confrères CON viés à une ascension éminemment classique ». E. GapscEaU. Travaux du laboratoire de matière médicale de l'École supé- rieure de Pharmacie de Paris, publiés sous la direction de M. Ex. Perror, professeur, avec la collaboration de M. Goris, chef du laboratoire, t. IV, année 1906. PR PP PE ET PP ET EE. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 491 THévenarD (H.) — Recherches histologiques sur les [licacées. Non seulement M. TaévexarD a enrichi de résultats nouveaux nos con- naissances sur les Ilicacées, mais encore il a tenu à présenter un tableau méthodique et complet de ce que l'on sait de cette famille au point de vue histologique et pharmaceutique. Apres une premiere partie consacrée à des généralités sur la morphologie, la classification et la répartition géographique des llicacées, l’auteur aborde l'étude histologique de la feuille. La racine, la tige, la feuille et le fruit attirent successivement son attention. L'étude de la tige lui a permis d'établir une classification des genres, basée surtout sur la localisation des cristaux d'oxalate de calcium et sur la présence ou l'absence de fibres libériennes et de cellules scléreuses dans le parenchyme cortical. La feuille a été examinée avec un soin particulier, et son étude a donné lieu à quelques observations nouvelles. Les carac- tères anatomiques qui ont été observés ont permis à l'auteur d'établir un essai de classification des genres et des espèces. M. Tu&vENanp, au cours de la troisième partie de son travail, applique les connaissances qu'il a acquises à l'étude du maté (Ilex paragua- ntensis) et de deux de ses principales falsifications. La description détaillée qu'il a faite des feuilles.si polymorphes de l'/lex paraguaniensis rendra les plus grandes services à tous ceux qu'intéresse l'histoire du maté et de ses nombreuses falsifications. Rocne (L.) — Anatomie comparée de la feuille des Cistacées. M. Roce a présenté un tableau très complet de l'anatomie de la famille des Cistacées, en se basant sur les travaux de VEsquE et de Sore- REDER, aussi bien que sur ses propres travaux. Les faits nouveaux apportés par M. Rocxe ont trait principalement à la forme et à la localisation des cristaux d'oxalate de calcium, à la disposition des fibres péricycliques et de l'assise subéro-phellodermique. Les poils sécréteurs ont été étudiés avec le plus grand soin, de même que la structure du limbe et du pétiole de la feuille. Tous ces résultats ont permis à l'auteur de proposer un essai de classi- fication des Cistacées basée sur leurs caractères anatomiques. Une étude des caracteres anatomiques des hybrides a conduit l'auteur à admettre que, dans beaucoup de cas, le parent qui a fourni le pollen a une prépondérance dans les caracteres du produit obtenu. Un mot sur les Cistacées utiles termine le travail. Mowxrxir (A.) — Anatomie comparée de la feuille des Chénopodiacées. M. Moxru fait d'abord un exposé trés complet de nos connaissances sur la famille des Chénopodiacées, ses affinités et sa distribution géogra- phique. La seconde partie, consacrée à une étude méthodique de l'histologie de 492 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. la famille, constitue la partie originale de son travail. L'auteur étudie la feuille d'un grand nombre d'espèces et en tire d'intéressantes conclusions, notamment en ce qui concerne l'adaptation des Chénopodiacées aux terrains salés du bord de la mer. Les Chénopodiacées marines, à cause de la concentration déjà trés grande de leur suc cellulaire, doivent réduire leur transpiration, et leur structure anatomique les rapproche des plantes désertiques. Certaines espèces, comme le Salsola Kali, peuvent se ren- contrer soit au bord de la mer, soit dans des terrains sablonneux non salés et l'on constate que les individus ne se ressemblent pas. Cet exemple montre plus particulierement l'influence de l'habitat en terrain salé. Malgré la morphologie si spéciale des Salicorniées, l'auteur est d'avis que ce groupe doit continuer à faire partie de la famille des Chénopo- diacées; les modifications de structure anatomique subies par ces végé- taux s'expliquant parfaitement par le fait de leur habitat halophyte. Un intéressant résumé de ce qu'on sait des Chénopodiacées au point de vue alimentaire et industriel termine cet important travail. PERROT (Ew.) — Sur une nouvelle loupe à dissection avec platine mobile permettant de dessiner avec la chambre claire ordinaire du micros- cope. La description de cette loupe, fabriquée par Srrassxie, a paru dans le Bulletin de notre Société (t. LIII, p. 289). Prnnor (Em.) — Les productions du sol de nos colonies à l'Exposition coloniale de Marseille. M. Pznnor a fait une description de ce qu'il a vu à l'Exposition colo- niale de Marseille, dont il montre la trés grande utilité. Il envisage avec optimisme, dans ses conclusions, l'avenir agricole et commercial de nos colonies. Pgnnor et HunniER. — Sur la matière médicale sino-annamite. Àu cours de ce trés intéressant exposé, les auteurs examinent ce qu'on sait jusqu'ici de la matière médicale d'Extréme-Orient. La matière médi- cale annamite a emprunté la plus grande partie de ses drogues à la Chine et au Japon. Un grand nombre de ces vieilles recettes sont trés bizarres et semblent peu efficaces. Par contre, un certain nombre de drogues agissent réelle- ment, et leurs principes actifs sont à peu prés inconnus. La présente Note constitue une introduction à une étude méthodique des drogues utiles employées dans ces contrées. Prnnor et HunniEn. — Des falsifications et des succédanés du Gin-seng- Le Gin-seng, que l'on récolte en Mandchourie et'en Corée atteint une telle valeur que, depuis longtemps, on l'a falsifié par addition de racines d'Araliacées, d'Ombelliferes et de Campanulacées et notamment des [A REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 493 espèces suivantes : Panax sessilifolium, Campanula glauca, Platy- codon grandiflorum, Adenophora verticillata, Sophora angustifolia, Angelica polyclada, Rehmannia chinensis, Phyteuma japonicum, Campanumæa pilosula, Gynura pinnatifida. D'autre part, un certain nombre de racines ont été proposées comme succédanés du Gin-seng, mais leur aspect permet aisément de les en différencier. Ce sont, par exemple : Apocynum Juventas, Dioscorea sativa, Ophiopogon japonicus, Pardanthus chinensis, Kempferia sca- posa, Saussurea arenaria, Barkhausia repens, Batatas edulis, Aralia edulis, Robinsia amara, Caragana flava. Les auteurs donnent l'histoire des principales falsifications avec les caracteres anatomiques et les propriétés médicinales des plantes qui ser- vent à les produire. Goris et RoxcEnav. — Sur les Lichens à orseille. Réponse aux critiques de M. O. Hesse. Dans un travail récent, M. Roncrray avait étudié les Lichens à orseille. Un certain nombre de critiques avaient été émises par M. O. Hesse. Une seule de ces critiques est fondée : il est en effet inexact qu'on trouve de l'érythrine dans le Dendrographa leucophæa. L'échantillon sur lequel avait opéré M. Ronceray contenait, en outre, Roccella peruensis. D'autre part, les points de fusion instantanés de l'érythrine et de l'acide lécano- rique sont respectivement 164° et 201°. Les auteurs ont mis, en outre, en évidence la présence d'orcine libre dans le Roccella Montagnei. Goris (A.) et Warranr (J.) — L'Hydrastis canadensis. Les auteurs ont fait la description détaillée de cette plante et de la drogue qu'elle fournit au point de vue botanique, chimique et pharma- ceutique. Ducner MADAME (J.) et Goris (A.) — Sur le mode de production de l'essence dans les racines du Primula officinalis Jacq. Il existe, dans les racines du Primula officinalis, un principe se dédou- blant en donnant le camphre de Primula sous l'action d'un ferment qui n'est pas l'émulsine. Ce méme ferment se trouve aussi dans les racines de l'Anagallis arvensis. Ce ferment parait exister dans la tige desséchée d'un grand nombre de Primulacées. Royer et Dumesniz. — Sur l'ouate de tourbe. Les auteurs ont examiné, au point de vue microscopique et microchi- mique, ce produit employé depuis un certain temps en thérapeutique humaine et vétérinaire. Les filaments de cette ouate ne sont autre chose que de courtes fibres 494 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. agrégées en faisceaux minces et déliés. Elles présentent les réactions des membranes lignifiées et celles des composés pectosiques, Il semble qu'on puisse rapprocher ces fibres des fibres péricycliques de certaines Mono- cotylédones. C. L. Garix. VIGUIER (R.). — Recherches anatomiques sur la classification des Araliacées. (Ann. Sc. Nat., Bot., [9], IV, 4-210, 54 fig. 1906.) Après un historique des nombreux travaux de morphologie externe et de morphologie interne ayant trait aux Araliacées, l'auteur expose les résullats de ses recherches sur l'anatomie de la tige et de la feuille d'un grand nombre d’espèces appartenant à une soixantaine de genres, répartis en dix tribus, et montre que l'anatomie peut être utilement appliquée à la systématique de la famille. La région interne du parenchyme cortical présente souvent des canaux sécréteurs; le péricycle en possède toujours. L'existence ou l'absence de canaux sécréteurs dans la moelle de la tige permet une première subdivision des genres, complétée, dans le premier cas, par la localisa- tion de ces canaux dans toute la moelle ou simplement à la périphérie, et, dans le second cas, par la présence ou le manque de canaux dans l'écorce. La feuille prend toujours à la tige un grand nombre de faisceaux (sept dans la grande majorité des cas). Les faisceaux se divisent et se ramifient diversement, de sorte que la structure du pétiole fournit, par ses varia- tions, des indications précieuses pour la classification. Dans le limbe, on peut tirer parti, pour la distinction des genres, des caractères suivants : structure et disposition des faisceaux dans le pétio- lule et la nervure médiane, présence de renflements aquifères sur la nervure médiane des Mérytinées, présence ou absence d'exoderme collenchymateux, disposition de l'appareil sécréteur (exceptionnellement poches sécrétrices dans le genre Gilibertia). L'auteur donne la description d'un certain nombre de genres nou- veaux : Bonnierella, Plerandropsis, Octotheca, Strobilopanaz, Schizo- meryta, et exclut des Araliacées le genre Aralidium. Les relations, d'une part, des genres entre eux, et d'autre part, des Araliacées avec les autres familles, font l'objet d'un chapitre spécial. La dernière partie du travail est réservée à d'intéressantes remarques sur la répartition géographique des genres, répartition dont l'explication, dit M. VicutEn, doit être cherchée dans l'histoire de notre globe. P. GUÉRIN. Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, XXXIX, 1905. [A REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 495 SMITH (H. G.). — On the occurrence of calcium oxalate in the barks of the Eucalyptus. (Oxalate de calcium dans les écorces d'Eucalyptus), 23-32, 1 pl. L'auteur signale un certain nombre d'espèces d'£ucalyptus dont l'écorce contient jusqu'à 16 p. 100 d'oxalate de calcium. Il est à remar- quer que ces espèces renferment également une forte proportion d'un excellent tannin, de couleur claire, astringent, facilement soluble. L'£u- calyptus salubris, par exemple, fournit 16 p. 100 d'oxalate de calcium et 18,6 p. 100 de tannin. Mate (J. H.). — Observations on the illustrations of the Banks and Solander Plants. (Observations sur les illustrations des plantes de Banks et de Soraokn), 34-39. Sith (H. G.). — The refractive indices, wilh other data, of the oils of 118 species of Eucalyptus. (Indices de réfraction, et autres carac- teres des essences de 118 espèces d'Eucalyptus), 39-47. Les essences sont groupées suivant leur teneur, à la fois en eucalyptol et pinène, en pinène, en pinène et sesquiterpene, en aromadendral, en phellandréne et pipéritone, en phellandrène avec sesquiterpene. Des essences non classées contiennent du géraniol, du citral, du citronel- lal, etc. L'auteur indique, pour l'essence de chaque espece, l'indice de réfrac- tion, le poids spécifique, la solubilité dans l'alcool. Baker (R. T.) et Sura. (H. G.). — On an undescribed species of Leptospermum and its essential oil. (Sur une espèce nouvelle de Leptospermum et son huile essentielle), 124-130, 1 pl. Cette espèce, que l'on pourrait croire tout d'abord devoir être rapportée à l'une des nombreuses variétés du L. flavescens, est bien une nouvelle espèce, dont les auteurs donnent la description, et qu'ils dédient au Pro- fesseur LivEnsipGe, de l'Université de Sydney, en la nommant L. Liver- sidgei. Les feuilles et les jeunes rameaux fournissent 0.227 p. 100 d'une essence renfermant 35 p. 100 de citral, 25 p. 100 de pinene droit, un ses- quilerpène, du géraniol et de l'acétate de géranyle. P. GUÉRIN. NOUVELLES — On sait qu'une souscription est ouverte pour l'érection dans le Jardin des Plantes d'une statue au grand naturaliste J-B. MONNET DE Liwanck. Le Bulletin a inséré (Voir fasc. de décembre 1906, p. 136) 496 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. l'appel fait à propos de cette souscription par MM. les Professeurs du Muséum. Suivant en cela une tradition constante, la Société s'abstient de prendre part aux souscriptions quelles qu'elles soient. A la réunion du Conseil du 21 juin dernier, la question a été posée de savoir si la Société ne ferait pas une exception en faveur de l'auteur de la pre- mière Flore française, du premier conservateur des herbiers du Muséum. Apres mür examen, le Conseil a décidé de prendre part à la souscription. En dérogeant pour une fois à ses traditions, la Société botanique de France entend rendre à la haute personnalité de Lamarck un hommage tout spécial et elle croit étre, dans cette circonstance, l'interprete des senti- ments de tous les botanistes francais. — Depuis quelques années, les marchands ambulants vendent dans les rues de Paris, pour la nourriture des oiseaux et sous le nom de Plantain de mer, les inflorescences du Zriglochin maritimum à l'état de jeunes fruits. Ce petit commerce ne laisse pas d'avoir une certaine importance puisqu'il est l'objet d'une vente en gros aux Halles et que, étant donné le prix de vente trés minime au détail, il doit, pour étre rémunérateur, porter sur des quantités considérables. C'est le littoral de la Manche, et particulierement la baie de Somme, qui parait fournir la presque totalité du P/antain de mer veudu à Paris. On sait que les plantes des terrains salés sont recherchées par beaucoup d'animaux; le Triglochin parait beaucoup plaire aux oiseaux de voliere et, au dire des débitants, on ne doit leur en donner qu'à dose modérée, sous peine de les rendre malades. Cette plante semble bien fade au palais humain et n'offre point de goût salé; mais l'homme est mauvais juge dans la question. — M. Éwirk Drescuawps, publiciste, 29 rue de Trévise, à Paris, céde- rait volontiers à un botaniste en état de les étudier environ 1300 plantes de Californie. — À céder un herbier de Phanérogames comprenant 5 à 6000 espèces de France, Suisse, Italie, Espagne, Nord de l'Afrique, etc., le tout en très bon état, soit 34 fascicules renfermés dans des cartons bouclés du format ordinaire d'herbier, avec un catalogue-répertoire des espèces y contenues. S'adresser à M. Arpu. Carestia, à Saint-Amour (Jura). n Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin, F. Camus. Coulommiers. Imp. Pau. BRODARD. onde EN due uer EAERI AR ERE ZR S Lo EE O tdi ét Bull. Soc. bot. Fr. T. LIV. (1907), PLV. OV NAN / ATN p ud AM p à ei D 4 0 a, al e, 2’ z’ . T | J ` FRASAN w—— TE ee | j€«9. p 94 TT ERA et DDASS oH Le P À (002^ 4 . \ SS s et s eme LU i "es ` $4 i \ 6. 7 xv 8.! | DD Y 1 4 tg nA u p i # est Mes ot A Em e x o & ud Te d DEE & 4 } L xd ef p E m i r, hus — "o v e "u- 2 Ces Ts y D A" NN Y 0e Fe 4 SAS y95 26. i pa P DATA 2 SQ Pa voco Bpa =i aD Pu D » 27? Gs Å De "e c | ey g P a Le TA OST We ar PV » Y 09 © Ki o E Ye "D 4 VATIC Joan PO ZER TR w A TR VU H.Peragallo et P Bergon delin. Imp Monrocq- Paris. BIOLOGIE DU Zrzaudp/ua. mobilensis Bailey. Bull. Soc. bot. Fr. T. LIV. (1907), PL. VI. PARC RON TE où à A À f Y^ ~< N N ^X EE NS H } | f Y X | | L | | FO | | Î Y | ` Fg sr À, 2. C ee b eM Go Go S Oa DE: wel il.Peragallo et P Bergon delin. Imp. Monrocq.— Paris. { Bull. Soc. bot. Fr. T. LIV. (1907), PLVII. H. Peragallo et P Bergon delin. Imp. Monrocg — Paris. BIOLOGIE DU Brddulphia mobiliensis Bailey. Bull. Soc. bot. Fr. | | | T. LIV. (1907), P1. VIII. H.Peragallo et P. Bergon delin. Imp. Monrocq — Paris. pes TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO (suite). av iCS KR MS PW War M E c erc. ci UE. ES du c MM DL LLL Lr CR WC KU WR M ROM M © Et A RUE Tee do 0 0 vanie se se se Tree QU Se qe dA P Pea, torret SÉANCE DU 14 JUIN 1907 (suite). LEA NP SR A ET PRE Quamoclit et Ipomæa............,............,...... 380 Présentation d'un Salix hybride envoyé par M. J. Ma- HANNÉL. D Lc eae rixa uc be no SU LI EE 384 Ch. Guffroy......... ees. Un eas de macrophyllie traumatique................. 385 e * Offre d'un ouvrage par M. F. Camus............... iss. 989 C.-E. Bertrand.............. Les caractéristiques du genre Diplolesta de Brongniart.. 389 F. Gagnepain........... ..... Zingibéracées, Marantacées et Musacées nouvelles. de Pherbier du Muséum......:.................,..,.:. 403 Présentation de Histoire et classification des Discomy- cétes d'Europe, par Em. BounIER.............. es. 4M3 ! : SÉANCE- DU: 28 JUIN 1907. ; | Abbé Hue.................. Trois Lichens nouveaux............... e rene 414 | M“ H. Léveillé............. Essai sur le genre Jussiæa.....,.................... 421» j Ch. CR. © A propos de feuilles de Lierre submergées.......... 427 | M. P. Guérin présente. pour les Mémoires un travail p. ; sur les Diptérocarpées....... Bia e PETER re tmm 429 J. Maheu et R. Combhes.... Sur quelques formations subéro-phellodermiques anormales.................................::. vex 489 Observations de M. P. GUÉRIN............. nn 442 D' Bouly de Lesdain....... Notes lichénologiques..............................., 442 L. Courchet................ Sur une variété nouvelle de l'Echinophora spinosa L.. 446 L. Lutz....... dE MERO S. Surla présence d'inuline dans quelques Malpighiacées. 449 C.-E. Bertrand............. Les caractéristiques du genre Leptocaryon de Bron- "A JHADÉ ac dus coe ss pas des ho messe ses sms 2 E F. Gagnepain............... Nimes Burmannia asiatiques nouveaux de l'Her- hi s bier du Muséum..............................ses 459 - Costantin et H. Poisson. Contribution à l'étude des Balsamines de Madagascar et des Mascareignes.......-.. een tt 465 e REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. Nuovo Giornale botanico italiano; 1905. 476 tés savantes de Paris et des départe- Nuovo Giornale botanico italiano, 4906. 477 ments, tenu à Paris en 1906........ 481 Bulletino della Societa botanica ita- Fron (G). — Traité élémentaire de ; liana, 1905, 1906. 1015201175... LT ATE Manipulations de Botanique appliqué Malpighia, O90... 00 0. 419 à l'étude des Plantes agricoles..... 488 MarsuuvnA (J.) et Hayara (B.). — Enu- Caussin (Dr.). — Flore descriptive du meratio plantarum in Insula For- littoral picard......... 488 mosa sponte crescentium........... 480 | DzruAs (Abbé), Manxac (D^), et REYNIER Arkiv för Botanik, 1905........... ... 480 | (Alf. — Aperçu sur la Flore de la Boletin de la Real Sociedad española Montagne Sainte-Victoire, près d'Aix- Le Historia natural, t. V, 1905..... 483 en-Provence..............s...esee 489 AUINVAUD (Ernest) — L'Euphorbia Travaux du laboratoire de matière , "ngulata, simple variété de l'Euphor- médicale de l'École supérieure de bia PEE VIELE 484 Pharmacie de Paris, IV, 1906...... . 490 The Journal of Botany british and | Visur (R.). — Recherches anatomi- foreign, oe E ES OS SE 484 ques sur la classification des Aralia- n ILDEMAN (E. DE). — Énumération des DÉBKI i Cord PR ne SAT ERA 494 plantes récoltées par Émile Laurent. 486 | Journal and Proceedings of the Royal mptes rendus du Congrès des Socié- Society of New South Wales, 1905.. 494 495 AVIS IMPORTANTS relatifs à la Publication du BULLETIN I. — Les manuscrits, rédigés ne varietur et lisiblement, doivent être déposés - le jour même où sont faites les communications, faute de quoi leur impression ; est ajournée sans que les auteurs puissent élever de. réclamation à cet. égard. IL. — Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées dans le texte, celles-ci doivent être dessinées à la plume et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier procédé, ou consister en bonnes photographies, de’ manière à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. L'insertion de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés différents reste soumise à l'approbation de la Commission du Bulletin. III. — Les auteurs reçoivent une épreuve en placards et en double exemplaire de leurs communications, la correction des autres épreuves étant faite par le Secrétariat. Les corrections doivent étre retournées dans le délai maximum de trois jours au Secrétaire-rédacteur, faute de quoi la correction est faite d'office par le Secrétariat IV. — Lorsque les manuscrits dépassent la Jongueur réglementaire de 8 pages et qu'ils ne comportent pas de question de priorité, ils peuvent être publiés sous la rubrique : Mémoires publiés par la Société botanique de France. Ces . Mémoires sont édités avec toute la célérité possible, mais sans garantie de date. lis prennent place dans les volumes annuels à la suite des communications insérées aux séances ordinaires et sont fournis aux Membres de la Société sans majoration de leur cotisation. V. — Afin de permettre l'établissement des convocations aux séances, MM. les Auteurs sont instamment priés d'aviser le Secrétaire général huit jours à l'avance des communications qu'ils ont l'intention de présenter. VI. — En vue d'assurer l'unité typographique du Bulletin, le Conseil a arrété le protocole ci-dessous, réglant les caractères employés dans:les descriptions et les listes de végétaux. ll ne sera admis aucune dérogation à cette règle. | l NOUVELLES ANCIENNES l : matti FAMILLE. 1. Labiées. 2. Labices. Sous-FAMILLE. ) : dune ; 3 LAMIÉES. 4. LAMIEES. i Sous-TriBu. ) 5. Stachydeæ. 6. Stachydeæ. GENRE. : 9». Sonchus, Sonchus. SECTION. 7. Autalpinia. —— 8. AUTALPINIA. Esece. ^ | 9. Communis. 40. Communis. Sous-Espèce. ^ VARIÉTÉ. 41. Pilosa. 12. PiLosa. Forme. ; 43. Laciniata. 44. Laciniata. Tout ce qui concerne l'administration de la Sociétė doit être adressé au Secrétaire général à l'adresse suivante : M. Lutz, professeur agrégé à l’Écol éri n i avenue de l'Observatoire, Paris (I. d T AMNIS d PENA N T | Le Secrélairerédacteur, gérant du Bulletin : FERNAND. CAMUS. Coulommiers. — Imp. P. Drodard SGN w — MN. les Membres dè à Sociáé q qui wont pas encore acquitté le ntant de leur cotisation pour 1907, sont priés de le faire le plus tôt possible. - . Une quittance sera présentée à bref délai à ceux qui ne seront pas en règle avec _ le Trésorier et qui n'auront pas donné d'avis contraire. BULLETIN DE LA XY A V £^. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 23 AVRIL 1854 E j ET | RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT vorm vorige DEEE MAERA A n mta D c E AR à 2 A RARE AR RE GE DM —— MANS mé Pain 9 e PAR DÉCRET pu 17 AOUT 1875 TOME "CINQUANTE-QUATRIÉME (Quatrième série — TOME VII) 1907 uen : PRESS LR EE CR Jg u Séances d'Octobre 1907. PARIS AU SIEGE DE LA SOCIÉTÉ i A 1 3 1 1 | i RUE DE GRENELLE, 84 Le Bulletin de la Société botanique de France parait par livraisons mensuelles. Le Bon à tirer de ce numéro a été donné le 1° décembre 1907. . Ce fascicule contient les planches IX et X. — Les planches XI et XII 3 . paraitront avec le fascicule de Novembre. |^ -. AVIS — - L'adresse de M. FERNAND CAMUS, Secrétaire-rédacteur, est désormais: Villa des. Gobelins, n° 7, Paris, XIII*. Tarif des tirages à part. Un tirage sous presse de 25 exemplaires est accordé gratuitement à Messieurs les Auteurs qui d | feront la demande en remettant leur manuscrit. — Les Auteurs qui préfèrent des tirages à part Ec M réimposition, bénéficieront en compensation d'une réduction de 3 fr. 60 sur les prix du tarif ci-desso | 25 | 50 100 200 500 NOMBRE DE FEUILLES EXEMPL. | exEMPL. | ExEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL- —À z Une feuille (16 pages), réimposition, papier, tirage,| fr. c. fr. c. fr. c. fr. c. fr. c. pliure, piqûre et couverture passe-partout, de RL. fade ctho ct de | 1140) Ies as s se Trois quarts de feuille (12 pages). . , . . ... . 9 60 10 80 12 60 16 80 | 364 Demi-feuille (8 pages)... . .. . .. . . ... 6 » 7 20 960 | 1440 | 21 60 Quart de feuille (4 pages)... . . , , : ....| 48 6 » 8 40 10 80 16 80 2 feuille en sus de la première. . . . . . . tal T 10 20 11 40 )4 40 21 a Trois quarts de feuille en sus d'une feuille, . . .| 8 40 9 60 10 80 13 80 19 s Demi-feuille en sus d'une feuille. . . . .... 4 80 6 » 7 80 1020 | 16 ré Quart de feuille — — eR 1M Sa 4 80 7 90 9 60 | MA ; : : PAS + > : ix uniforme par Tirage supplémentaire sans réimposition, conforme aux exemplaires gratuits, priX unifor p : ; sn. 25 exemp. 90 exemp. 75 exemp. Ho exem feuille ou fraction de feuille : CYR BAL Air w Afr. 50 ! 4 fr. 80 Supplément de 0 fr. 30 par 25 exemplaires en plus. La composition d'un titre d'entrée spécial d'un tiers de page est de 1 fr. 20. ier (*- La composition d'un erand titre d'une page est de 3 fr. 60. En plus les frais de tirage et de papie La composition d'un faux-titre est de 2 fr. 40. En plus les frais de tirage et de papier (*). SES La composition d'une couverture imprimée, sans page d'annonces, est de 2 fr. 40 s! le titre gm. la répétition de celui de la brochure, et de 4 fr. 80 si le titre est fait seulement pour la cous ture. En plus les frais de tirage et de papier ^. L'addition à la couverture passe-partout du titre de la communication composé en carac texte est comptée 2 fr. 40. S'il y a des corrections, elles sont comptées en sus 0 fr. 95 l'heure. à 40 Une gravure d'une page, intercalée dans le texte, entraîne un supplément de tirage dee fr. Une gravure d'une demi-page, 1 fr. 80. ui | Tout travail de remise en pages, c'est-à-dire entraînant une modification dans la dispositi Ap. .& ; : : 16 p. 12 p. 8 p. é B Es ER , . 90 pages du Bulletin, sera fait à ce Tarif X CNET SF 30 DEUS ri o ; ; : , j t de ce 7) Les frais de tirage et de papier des titres et couvertures seront comptés suivant le tarif du hau tableau, , tères du on des SÉANCE DU 11 OCTOBRE 1907. PRÉSIDENCE DE M. L. MANGIN, VICE-PRÉSIDENT. M. le Président annonce le décès de trois de nos con- fréres : M. Tourlet, ancien pharmacien à Chinon, qui a publié plusieurs travaux sur la végétation de l'Indre-et-Loire et qui venait de mettre la dernière main à une Flore de ce département à laquelle il travaillait depuis de longues années; M" Marguerite de Schonefeld, fille du premier Secrétaire général de la Société, W. de Schonefeld, et qui, depuis la mort de son pére qui l'associait à ses travaux, n'avait cessé de préter son aide pour la rédaction des tables des volumes annuels ; M. Poirault, professeur hono- raire à l'École de Médecine de Poitiers et père de notre confrére d'Antibes. M. le Président annonce ensuite la réintégralion dans la Société de MM M. d'Arvenwv, inspecteur adjoint des Eaux et Forêts à Boén (Loire). M. d'Alverny ayant rempli les conditions prescriles par les Statuts est proclamé membre à vie. DONS FAITS A LA SOCIÉTE Bailey (Ch.), Further Notes on the adventitious vegetation of the sand hills of St-Anne's-on-the-Sea, North Lancashire. — ÜOEnothera Lamarckiana. T de Rio de Barbosa-Rodriguez, Contribution du jardin botanique de Rio Janeiro, IV. as Bouvet (G.), Matériaux pour l'étude des Rubus de l'A njon. | Cavillier (F.), Étude sur les Doronicum à fruits homomorp 6 vur- Cogniaux, Note sur le genre Macrozanonia, de la famille des Cuci bitacées. CHANCES 32 T. LIV. (SÉANCES) 498 SÉANCE DU 11 OCTOBRE 1907. Domin, Monographie der Gattung Koeleria. — Vierter Beitrag zur Kenntniss der Phanerogamen-flora von Böhmen. — Plantæ novæ bohemicæ. — Danmarks Kæleriæ. Engler, Syllabus der Pflanzenfamilien, 1907. Flahault, Les progrès de la Géographie botanique depuis 1884. — Gattung Zostera. Fliche (P.), Note sur quelques végétaux tertiaires de la Catalogne. Gadeceau (Em.), Recherches sur les Platanes. — Le Cyclamen punicum. — Envahissement du port de Nantes par une Chénopodiacée améri- caine. — L'OEnanthe Foucaudi Tesseron. Gatin, Étude chimique de la végétation du Borassus flabelliformis L. — Appareil respiratoire des organes souterrains des Palmiers. Gave (Abbé), Notice biographique sur F.-0. Wolf, professeur à Sion. Howard (A.), First Report on the fruit experiments at Pusa. Hue (Abbé), Description de deux espèces de Lichens et de céphalodies nouvelles. Kuckuck (Martin), Die Lósung des Problems des Urzengung. Lecomte (H.), Flore générale de l'Indo-Chine, tome I, fascicule I. Mann (Alb.), Report on the Diatoms of the Albatros voyages in the Pacific Ocean, 1888-1904. Molliard, Action morphogénique de quelques substances organiques sur les végétaux supérieurs. Nüesch (Jacob), Das Schweizersbild. Paris (G2), Muscinées de la Somalie francaise. Pécout (Albin), Étude botanique et chimique de l'Echinophora spinosa L. et de ses variations morphologiques. Perkins (J.), The Lequminosæ of Porto-Rico. Richter, Die Bedeutung der Reincultur. Schinz et Thellung, Beiträge zur Kenntnis der Schweizer[lora, VI et VII. Thellung, Die Gattung Lepidium. — Die in Europa bis jetzt beobachteten Euphorbia-Arten. Wettstein (R. von), Handbuch des systematischen Botanik, Bd II, Theil 2 (erste Hälfte). Zeiller (R.), Résultats de la mission géologique et minière du Yunnan méridional. Nouvelles Archives du Muséum, 4° série, t, IX, fasc. I, 1907. Bulletin de la Société botanique des Deux-Sèvres, XVIII, 1906. yiip d eR Lon CUN y wm E. MALINVAUD. — NOUVELLES ANNOTATIONS A LA FLORE DU LOT. 499 Bulletin de la Société académique de Laon. Mémoires de l'Académie de Stanislas, 1901-1901. Mémoires de la Société d' Émulation du Doubs, 10° volume (T° série), 1905. Nouveaux Mémoires de la Société helvétique des Sciences naturelles, Bd XLI, 1907. Neue Denkschriften der allgemeinen schweizerischen Gesellschaft für die gesammten Naturwissenschaften, Bd XL. Institut grand-ducal de Luxembourg, Archives trimestrielles, fasc. HI et VI, 1906. Archiv für Botanik, Bd VI, Häfte 1-2, Stockholm, 6 sept. 1906. M. Malinvaud a la parole pour la communication suivante : Florulæ oltensis Additamenta ou Nouvelles Annotations à la Flore du département du Lot; PAR M. EnNEST MALINVAUD. III! 15. LixaniA oRiGANIFOLIA DC. Le 22 aoüt dernier je recevais communication, dans une lettre de M. Lamorue, d'un fragment de plante défleurie, offrant seulement trois feuilles encore vertes avec des débris de cap- sules desséchées d'oü s'échappaient des graines trés petites. Mon sagace correspondant, pressentant l'intérét que présentait cette plante malgré son état délabré, l'avait récoltée le 20 aoüt, à l'exposition du midi, sur les ruines du château de Lentour [commune de Mayrinhac-Lentour, canton de Saint-Céré, arron- dissement de Figeac]; une corolle flétrie qu'il avait pu retrouver semblait provenir d'une Linaire à fleurs bleuâtres. Il m'avait d'ailleurs signalé lui-méme une particularité importante des feuilles qui sont épaisses et un peu charnues. Ce dernier carac- tère, joint à celui d'une corolle éperonnée bleuâtre, limitait le champ de l'analyse à l'examen comparé de deux espèces fran- 1. Voy. le Bulletin, t. LII (1905), p. 371, et t. LIII (1906), p. 641. 500 SÉANCE DU 11 OCTOBRE 1907. caises, Linaria rubrifolia DC. et L. origanifolia DC. Or, le L. rubrifolia DC. se distingue principalement de son congénère par ses graines à côtes hérissées tuberculeuses, tandis que les graines de la plante de Mayrinhac-Lentour, vues à un grossis- sement de 65 diamètres, sont noires à la maturité, longues de 7 mm., obtuses, un peu rétrécies au hile, ornées de 10 à 12 ailes sinueuses, striées, larges de 1 mm., entre lesquelles on voit des ponctuations fines et saillantes sous forme de verrues ' Fig. 1. — Graine de Linaria origanifolia var. serpyllifolia, trés fortement grossie. Nous pouvons dés lors avec certitude nommer notre plante Linaria origanifolia DC. Quelques éclaircissements au sujet de la nomenclature de cette espéce sont ici nécessaires. Aprés Lixxé qui la placait dans le genre Antirrhinum, Aug.-P. px Caxporrs en fit un Linaria en retenant le terme spécifique, et la presque unanimité des bota- nistes emploient aujourd'hui cette formule. J. Lance la conserva dans son Pugillus?, mais dans le Prodromus Flore hispanice* il démembra le genre Linaria et en sépara les espèces de la sec- 1. Ges détails sont nettement apercus avec l'ingénieuse loupe binocu- laire de Zeiss, que M. GAGNEPAIN a mise obligeamment à ma disposition au Muséum. Le trop faible grossissement obtenu avec les loupes ordinaires ne donne qu'une idée confuse et imparfaite des particularités de l'orne- mentation dans une graine aussi petite. 2. LANGE, Pugillus plantarum imprimis hispanicarum (1851-52, p. 205). 3. WiLKOMM (M.) et LANGE (J.), Prodromus Floræ hispanicæ, vol. H [4870], Scrofulariaceæ auct. LANGE, p. 577. Voici, à titre de renseignement, l'ob- servation de LANGE relative à son genre Chænorrhinum. „Obs. — Genus hoc omnino naturale nobis videtur, medium quasi inter Linn- riam et Antirrhinum locum tenens, posteriori tamen, me judice, magis quam priori accedens. Cum Antirrhino enim habitum generalem, capsulam inæquila- teram, cum Linaria corollam calcaratam commune habet, ab utraque vero difrert corollæ forma et seminum structura. Ideo, nisi omnia hec genera sensu Linnæano jungere mavis, consequentia jubet, genus Chænorrhini (cum Antir- rhino et Linaria collaterale, nec hujus solum subgenus) adoptare. — | : E. MALINVAUD. — NOUVELLES ANNOTATIONS A LA FLORE DU LOT. 501 tion Chænorrhinum DC., renfermant les L. origanifolia, mi- nor, etc., pour en former un nouveau genre auquel il attribua le nom méme de la section. Cette nouvelle nomenclature n'a pas rallié de suffrages, et la division classique des Linaria en quatre sections | Cymbalaria, Elatinoides, Linariastrum, Chænor- rhinum)| est généralement conservée. Les caractères qui servent à distinguer ces quatre sections étant à peu prés de valeur équi- valente, il ne semble pas qu'une seule d'entre elles mérite, plu- tót que les autres, d'étre élevée à un degré supérieur. L'espéce qui nous occupe est l'objet d'un autre litige qui sou- léve une intéressante question de biologie. Une plante annuelle peut-elle, dans des circonstances variables d'habitat et de sta- tion, devenir bisannuelle ou méme vivace, et vice versa? Par exemple, le Linaria origanifolia est souvent décrit comme vivace, mais une de ses variétés, du moins considérée comme telle par la grande majorité des auteurs, est annuelle avec des fleurs plus petites que dans le type, et c'est précisément la forme trouvée à Mayrinhac-Lentour. Lance distinguait déjà cette forme dans son Pugillus, p. 205, sous le nom de Linaria serpyl- lifolia, devenu Chænorrhinum serpyllifolium' dans le Prodro- mus Flore hispanicæ, où lon voit les espèces du nouveau genre partagées en deux groupes, Annua et Perennia. Le D* Bras, dans son Catalogue de la flore de l'Aveyron |p- 340], adopta le nom de Linaria serpyllifolia « On est frappé, dit-il, de la confusion qui régne dans les auteurs en ce qui concerne deux Linaires qui rentrent dans la division des Chænor- rhinum, le Linaria rubrifolia et le L. origanifolia, confusion signalée par Lapeyrouse (A br. Pyr., Supp., p. 85.)... Cet auteur est fondé dans ses critiques en reprochant à pe Caxporue d'avoir fait son L. origanifolia tantôt annuel, tantôt vivace. De là une obscurité dans les descriptions des floristes qui rend la diagnose des plus embarrassantes ; c'est ce qui m arriva pour une Linaire que l'on trouve assez souvent sur nos rochers 1. LANGE dit de son Chænorrhinum serpyllifolium | Prodr. Flor. hisp., Il, P. 578): « Obs. — Species hiec bene distincta videtur, inter przeced. et seq. [Chænorrhinum rubrifolium et Ch. origanifolium | collocanda. Ab illa differt lloribus racemosis, pedicellis brevioribus, rectis, calcare obtuso et præ- cipue seminibus; ab hac distinguitur foliis minutis, plurimis ad pasin caulis congestis, radice annua, corolla, capsula, seminibusque duplo minoribus, 502 SÉANCE DU 14 OCTOBRE 1907. calcaires, Linaire évidemment annuelle, qui s'est toujours présentée avec ce caractère dans les nombreuses stations où je l'ai observée dans notre région, se rapprochant ainsi du Z. rubrifolia, mais s'en distinguant par ses graines... Cette Linaire ne saurait non plus être rapportée au L. origa- nifolia, qui est une espéce pérennante, à souche dure et vivace. Cette espèce me parait se rapprocher davantage du L. serpyllifolia Lge, et c'est sous ce dernier nom que, aprés bien des hésitations, je me déter- mine à la désigner. » En opposition au jugement porté par les auteurs que nous venons de citer, voici, sur le méme sujet, l'observation d'un judicieux botaniste, Henri Lonrr, qui s'exprime en ces termes! : «Le Linaria origanifolia varie beaucoup pour la durée; annuel, bisannuel ou vivace, selon son habitat et sa station, il a donné lieu à une confusion inextricable. Notre plante de l'Hérault, à fleurs plus petites que celles du type, a reçu le nom de L. crassifolia, et la forme annuelle est, pour nous comme pour l'auteur du Catalogue de l'Aveyron, le L. ser- pyllifolia Lge. Borrau lui-même, si fort porté à multiplier les noms spécifiques, m'a dit de cette forme de l'Hérault : « Votre plante n'est qu'une forme parviflore et annuelle du L. origanifolia DC?. » C'est aussi mon avis, et la plante de Mayrinhac-Lentour sera nommée : Linaria origanifolia DC. var. serpyllifolia Lge (sub specie). _Persuadé que l'existence de cette espèce dans les limites de la flore du Lot avait été constatée pour la première fois par M. Lamothe, je m'étais empressé de faire part de ce fait nouveau à M. l'abbé Bacu. Quelle ne fut pas ma surprise, il y a quelques jours, en recevant une lettre de ce dernier contenant un be échantillon de L. origanifolia avec les détails suivants : « La 1. LonET et BARRANDON, Flore de Montpellier, 2° édition [1886] revue par H. LonET, p. 357. . 2. Dans sa Flore de Tarn-et-Garonne publiée en 1847, p. 274, LAGREZE FossaT disait, à propos de l'espèce affine L. rubrifolia Rob. et Cast., qu il nommait L. crassifolia Mut. : « Les pieds qui se développent au printemps périssent la méme année; au contraire, ceux qui naissent en automne conservent leurs feuilles aprés avoir produit quelques fleurs et fleurissent de nouveau l'année suivante. Cette observation m'a décidé à modifier le caractère relatif à la durée de cette Linaire. » J'ai fait moi-même des remarques analogues concernant des espéces appartenant à d'autres genres, notamment sur l'Alyssum petræum Ard. du château d'Assier. E. MALINVAUD. —— NOUVELLES ANNOTATIONS A LA FLORE DU LOT. 503 plante que je vous envoie a été cueillie, le 5 juin 1902, de Bou- ziés (canton de Saint-Géry) à Conduché, rochers jurassiques humides bordant la route de Cabrerets dans la vallée du Célé. Mais c'est en mars et mai 1898 que j'ai constaté la présence de la plante dans la vallée du Lot méme, de Conduché à Crégols en passant par Saint-Cirq-la-Popie. La plante se rencontre cà et là dans les creux ou les fissures des rochers, mais elle n'abonde jamais. » M. Bacu m'apprenait aussi que l'abbé Bousquer, dans son Catalogue posthume, avait probablement voulu désigner la méme plante sous le nom de L. villosa DC. par suite d'une détermination erronée. Le L. villosa DC. est une plante d'Es- pagne qui, d'après la Flore de GrexiEr et Gopnox, aurait été trouvée en France dans les Corbières ?. Elle se distingue facile- ment du L. origanifolia par ses feuilles arrondies et ses longs poils laineux. On peut presque affirmer qu'on ne la rencon- trera jamais dans la flore du Lot. Le Catalogue du D" Pvzr indique le Linaria origanifolia comme « plante à rechercher dans le département »; de plus, il signale cette espèce, d'après Decarere, dans le Cantal, où elle n'a pas été retrouvée, et dans le Tarn-et-Garonne, où elle est très rare d’après Lacrèze-Fossar. Elle est assez répandue sur les rochers calcaires de l'Aveyron; de Saint-Amans ne la men- tionne pas dans sa Flore agenaise?, et sa présence n'est pas pré- 1. Catalogue géographique des espèces contenues dans l'herbier de l'abbé J.-P. Bousquet. Ce Catalogue, dont l'auteur était décédé en 1879, fut publié en huit parties, de 1886 à 1891, par l'abbé LUCANTE, ami du défunt [et lui-même décédé], dans le Bulletin de la Société des études littéraires, Scientifiques et artistiques du Lot, t. XI à XVI. Ce Catalogue contient l'indication suivante : « Linaria villosa DC., trouvé sur les rochers de la Toulzanie et sous le château de Cénevières, à Tour-de-Faure sur les murs du vieux cháteau, » Ces localités, d'après M. BACH, étant le prolongement naturel de celles qu'il a lui-même relevées pour le L. origanifolia var. ser- Pyllifolia, il est extrêmement probable que l'abbé BOUSQUET avait en vue cette dernière espèce, qui paraît être assez répandue dans cette region. 2. J'ai vu, dans la collection des plantes françaises du Muséum, l unique exemplaire de Linaria villosa, provenant de l'herbier GRENIER, qui Sy trouve. D'après l'étiquette qui l'accompagne, il avait été récolté par DE MARTRIN-Doxos « dans les Corbières, prés Albières » et donné par GODRON à GRENIER. C'est une jeune tige dépourvue de fruits, mais bien caractérisée par ses feuilles arrondies et sa villosité laineuse. NYMAN (Consp., p- 541) met en doute la réalité de cette indication. — 3. Nos confrères d'Agen, MM. le D" AMBLARD, possesseur des importants 504 SÉANCE DU 41 OCTOBRE 1907. sumable dans les départements dela Dordogne et de la Corrèze. M. l'abbé Cosre, dans sa Flore illustrée |t. IH, p. 18], donne comme habitat à cette plante : « Rochers et vieux murs des montagnes calcaires du Midi : Alpes méridionales; Cévennes, Corbières et Pyrénées. Espagne et Portugal, Baléares. » Bors- ser n'en fait pas mention dans son Flora Orientalis, où figure l'espèce affine Linaria rubrifolia. Les L. Bourgæi Jord. et L. Lapeyrousiana Jord. sont tout au plus des variétés du L. ori- ganifolia; quant à L. crassifolia, parfois considéré à tort comme synonyme d'origanifolia, c'est un nom incertain diversement appliqué suivant les auteurs. M. Rouy demande à M. Malinvaud s'il a contrólé la plante du Lot avec un exemplaire authentique du Linaria serpyl- lifolia, c'est-à-dire récolté par Lange lui-méme. M. Malinvaud observe que les auteurs étant d'accord sur les caractères du Linaria serpyllifolia, il n'y a pas lieu de vérifier ce point qui n'est pas en question. Le litige relatif à cette plante est tout autre. M. Rouy ajoute que ce contróle était facile parce que dans l'herbier Rouy, actuellement compris dans les collec- tions botaniques du prince Roland Bonaparte, mais con- servé à part, existe un exemplaire envoyé par Lange et provenant de la localité où ce botaniste a recueilli les spéct- mens de L. serpyllifolia. Cet exemplaire a d'ailleurs serv! à M. Rouy pour établir la description de cette espéce et la planche photographique qui figurent dans ses ///ustrationes plantarum Europee. rariorum (V. 14, p. 112, t. 342, ann. 1900). M. Lutz, secrétaire général donne lecture du travail ct- dessous : herbiers de SAINT-AMaxs et d'Édouard DE PowwanET, et CH. DUFFOUR m'ont confirmé que ni le Linaria origanifolia, ni a fortiori le L. rubrifolia, espèce plus méridionale, n'ont été trouvés jusqu'à ce jour dans le Lot-et- Garonne. E. GADECEAU. CHENOPODIUM ANTHELMINTICUM ET AMBROSIOIDES L. 505 Note sur les Chenopodium anthelminticum L. et Ch. ambrosioides L.; PAR M. EMILE GADECEAU. Dans la séance de la Société botanique de France du 12 jan- vier 1906 ', notre confrère M. Alfred Reyxier a communiqué des observations détaillées au sujet des deux Chenopodium dont je viens entretenir de nouveau notre Compagnie. Ces observations m'ont intéressé d'autant plus vivement que Lrovp et moi-même nous avons éprouvé les mêmes hésitations, les mêmes difficultés que celles que notre confrère nous a expo- sées, lorsque, il y a prés de vingt ans, nous nous sommes trouvés en présence du Chenopodium dont je viens de retracer l'invasion rapide dans le port de Nantes, dans le journal Le Naturaliste?. Je n'entreprendrai pas ici le détail de nos longs tàtonnements, au demeurant pourtant instructifs. Nous avons examiné de trés nombreux échantillons d'herbier, de provenance variée; nous avons consulté les textes et les figures, nous avons recu d'Amérique des graines du Ch. anthel- ininticum; nous avons cultivé les deux espèces linnéennes et, cependant, ‘ce n'est qu'après de longues hésitations que Lrovp, avec sa réserve habituelle, se décida à insérer les quelques lignes suivantes, à titre d'Observation, dans la 5° édition de la Flore de l'Ouest, p. 292 : « Une espéce américaine trés voi- « sine (du CA. ambrosioides), Ch. anthelminticum L. sp., Dill. hort. Elth., t. LXXVI, est apparue au port de Nantes; elle est « plus élevée (au delà de 4 m.), robuste, vivace, ses feuilles « ont les sinuosités plus fortes, plus rapprochées, les petits * rameaux des grappes sont ordinairement nus, et son odeur est « très forte, térébinthacée, peu ou point agréable. Automne. » Au moment méme où parut l'étude de M. Reynier, j achevais de longues et minutieuses recherches concernant le mode de dissémination de cette espèce dans le port de Nantes, son A 1. REYNIER (Alfred), Les Chenopodium ambrosioides L. et Ch. anthel- minticum L. different ils spécifiquement? (Bull. Soc. bot. Fr., t. LIII, p. 6). ?. GADECEAU (Émile), Histoire de l'envahissement du port de Nantes, par une Chénopodiacée américaine. (Le Naturaliste, n° 484, 1°° mai 1907.) 506 SÉANCE DU 11 OCTOBRE 1907. étendue et sa distribution. La question posée par notre confrère m'engagea à reprendre nos expériences de culture comparative et à rechercher si on pouvait réellement séparer spécifique- ment les Chenopodium anthelminticum et ambrosioides. Je partage d'ailleurs son avis sur la façon plus qu'insuffisante dont nous connaissons beaucoup de plantes, méme des plus vulgaires ou trés répandues autour de nous. Le Ch. anthelminticum étant largement à ma portée, c'était le Ch. ambrosioides qu'il importait de me procurer. Mes corres- pondants de Portugal et de Bordeaux m'envoyérent ie premier qu'ils prenaient pour le second. Je dus recourir à l'obligeance de notre regretté confrère M. Jousser, de Rochefort-sur-Mer, qui m'envoya une ample provision de graines de la plante cultivée sur le littoral de la Charente-Inférieure sous le nom de Thé vert, et qui répond parfaitement à la description linnéenne, de méme qu'à la figure de Morison citée par Linxxé (Hist. sect. 5, t. XXXI, fig. 8), ainsi qu'il est dit : Flore de l'Ouest, éd. 5, p. 292 du Ch. ambrosioides L. . En méme temps, je priai mon excellent et savant ami, M. C. B. Crarke, de Kew, que je viens d'avoir la douleur de perdre, de vouloir bien rechercher les deux espéces à Londres, dans l'herbier de Linné. Avec l'extrême obligeance quil na cessé de me témoigner en toute occasion, ce savant, tant regretté, m'écrivait peu après : € Dans l'herbier de Lainxé, il y a un excellent échantillon du « Chenopodium anthelminticum L., inscrit avec son numéro de la « main de Lixxé; monté sur deux feuilles; une tige de « 30 « inches » (environ 80 cm.), 45 « inches » sur chaque « feuille. C'est exactement la plante que vous m'envoyàtes de « Nantes. « Il y a aussi dans l'herbier de Lixs£, un échantillon authen- « lique du Ch. ambrosioides L., notre plante type. » Dans une lettre précédente, C. B. CLarke m'écrivail : « Si les deux sont séparables comme espèce, ce dont je doute « fort, la différence est seulement celle du développement des « feuilles florales, une différence de trés faible importance bota- « nique et Daypox Jackson dit simplement : Ch. anthelmin- « licum — Ch. ambrosioides. » E. GADECEAU. — CHENOPODIUM ANTHELMINTICUM ET AMBROSIOIDES L. 507 Enfin M. CLARKE m'envoyait en méme temps, avec l'autorisa- tion de les publier, les deux photographies reproduites ici (Pl. X). La culture comparative que j'ai faite des deux plantes, cóte à cóte, dans le méme terrain et à la méme exposition, m'a conduit aux conclusions suivantes : 1° Les Chenopodium anthelminticum et ambrosioides sont vivaces, ou tout au moins pérennants l'un comme l'autre. Les gelées de l'hiver détruisent souvent les rameaux, sous notre climat, mais la plante repousse généralement du collet au prin- temps et produit à l'automne, des touffes, souvent trés volumi- neuses dans le Ch. anthelminticum. 2° Il y a, entre les deux formes, des différences suffisantes pour permettre le plus souvent de les distinguer. 3* Toutefois ces différences ne paraissent pas assez stables pour pouvoir les séparer spécifiquement, attendu qu'on rencontre parfois (tout au moins dans les échantillons d'herbier) des formes intermédiaires. 4° Je serais assez disposé à croire qu'il y a là deux races : le Ch. anthelminticum, représentant, contrairement à l'opinion généralement admise jusqu'ici, le type primitif de l'espèce, et le Ch. ambrosioides, une race moins vigoureuse, en quelque sorte affinée par la culture. Je vais essayer de développer ces quatre propositions de facon à faire partager mon opinion par mes lecteurs. 1° Pérennité des deux formes. | Elle est mise en évidence, d'un côté, par les énormes buis- sons du Ch. anthelminticum de la prairie au Duc, à Nantes, reproduits dans la planche IX, et par ce fait que, dans mon jardin à Nantes, à la suite de l'hiver, très clément il est vrai, de 1905-1906, les deux Chenopodium, à l'exposition du nord, sans àucun abri, et dont les rameaux avaient gelé, ont repoussé l'un et l'autre, du collet, et ont donné de belles touffes, l'été sui- vant. L'hiver dernier 1906-1907, des froids de 12°, quoique peu Prolongés, ont détruit, presque complètement, nos superbes Acacia dealbata, cultivés à Nantes à l'air libre, et les buissons de Chenopodium qui avaient résisté à l'hiver précédent, dans mon Jardin, au nord, ont péri. Mais, dans ce même jardin, dans une Situation protégée par un mur, le CA. anthelminticum nen à 508 SÉANCE DU 41 OCTOBRE 1907. pas moins repoussé une seconde fois et y forme encore actuelle- ment (septembre 4907), des touffes opulentes. Son abondance sur les rives de la Loire à Nantes n'a nullement diminué. N'ayant pas de Ch. ambrosioides sur ces points abrités de mon jardin, je ne puis savoir absolument ce qu'il serait devenu pen- dant ce second et plus rude hivernage; mais il est plus que probable qu'il eüt repoussé là, comme son congénère. 2° Caractères distinctifs des deux Chenopodium. Ch. anthelminticum L. Ch. ambrosioides L. Plante vigoureuse. Floraison tardive. Plante plus ou moins hispide. Plante moins vigoureuse. Floraison précoce. Plante à aspect virescent, glabre, ou à peu près. Feuilles assez grandes, vert-cendré, Feuilles plus petites, lancéolées, ovales-oblongues, à dents rap- prochées et assez profondes, un peu charnues, à nervures de la face inférieure proéminentes ; sinuées, dentées à dents peu profondes,écartées, plus minces, à nervures de la face inférieure non proéminentes, grappesordi- nairement nettement feuillées, petits rameaux des grappes . | presque nus, munis seulement parfois cependant à petits de feuilles bractéiformes, par- rameaux munis seulement de fois presque nulles. bractées plus ou moins réduites. Odeur de térébenthine, plutôt | Odeur aromatique, plutôt agréable. repoussante. Une partie de ces caractéres sont bien perceptibles dans les échantillons de l'herbier de LixwÉ reproduits ci-contre. De méme, la figure de Diccenius va parfaitement à notre Ch. anthel- minlicum et celle de Monsox, au Ch. ambrosioides cultivé à Rochefort-sur-Mer. | La forme et la dentelure des feuilles, leur épaisseur, leur villosité, permettent, le plus souvent, de classer les échantillons dans l'un ou l'autre des deux types. Le caractère linnéen du Species plantarum : « racemis foliatis » et « racemis aphyllis » est, par contre, essentiellement trompeur, car, dans le CA. anthel- minticum, les fleurs ne sont presque jamais absolument dépour- vues de bractées quoique celles-ci soient parfois presque rudimen- taires. On peut en apercevoir quelques rudiments, semble-t-il, méme sur l'échantillon de l'herbier de Linné. 3° Valeur taxonomique des caractères. Elle est très faible, ainsi que je l'ai dit plus haut. Les différences AR suc dar E Wee E. GADECEAU. — CHENOPODIUM ANTHELMINTICUM ET AMBROSIOIDES L. 509 consistent, en effet, dans le plus ou moins de villosité de la plante, la forme et la dentelure des feuilles, le développement plus ou moins grand des feuilles florales. 4° Origine cultivée du Ch. ambrosioides. Ce qui précède me conduit à hasarder l'hypothèse que le Chenopodium ambrosioides, cultivé depuis trés longtemps, pro- bablement comme plante annuelle, pour les usages pharmaceu- tiques ', a pu perdre, par suite de cette longue culture, quelques- uns de ses caractères primitifs, lesquels, au contraire, ont subsisté dans le Ch. anthelminticum. Ainsi aurait pris naissance une race relativement appauvrie (Ch. ambrosioides) dont les caractères (virescence, glabréité, accroissement des organes foliaires), sont précisément ceux qui S'observent souvent en pareils cas. Une culture comparative plus prolongée permettrait peut-étre de fortifier, par des faits plus précis, cette hypothése. Il m'a semblé qu'il ne serait pas sans intérét de relater ici les localités des deux Chenopodium que j'ai pu contrôler dans divers herbiers. A) Chenopodium ambrosioides L. à) Localités de mon herbier. — 1. Puyvo (Basses-Pyrénées), herb. Mouillefarine ; 2. Jardin botanique de Bruxelles; 3. Jardin du Muséum de Paris (comm. J. Poisson); 4. Béziers, ile du Pont-Rouge, leg. Braun (1854); 5. Béziers, leg. H. Coste et Fr. Sennen (1891); 6. Oléron (Cha- rente-Inférieure), recu vivant (ded. Beau). b) Herbier Lloyd. — 1. Rome, 1846 (Herb. Kralik) (Lrovp a écrit sur l'étiquette « bon type »]; 2. R. endroits herbeux humides à Béziers, de juillet à novembre 1856: 3. In sabulosis salsuginosis pr. Marcin (1852), leg. D! Guiras (herb. hisp. Willkomm H. M.) ; 4. Jardin des Pharmaciens, (Pinaz, 4re éd., 1623, p. 138) parle du Ch. ambrosioi ambrosioides mexicana »; comme d'une plante INS un jardin, en 1619, de graines du Mexique. 510 SÉANCE DU 11 OCTOBRE 1907. Nantes (1834); 5. Saint-Albens, Lyon, semé au jardin (Lloyd); 6. Arth- ric, près Orthez (1841), herb. Cosson; 7. Montauban, bords du Tarn, leg. de Martrin; 8. Cult. dans la Charente-Inférieure, ded. Genuer (1853); 9. Oléron (Charente-Inférieure) (1892), ded. Beau. c) Herbier Boreau. — 1. Jardin de Givry, chez le comte JAUBERT; 2. Canaries (Despréaux); 3. Autriche (J. Reichenbach); 4. Montpellier (2 échantillons signés H. L. (Henri Loren) : l'un étiqueté ambrosioides de la main de Longer (1863) « subspontané au bord des ruisseaux » répond bien à notre Ch. ambrosioides; l'autre : bord du Lez près le Pont Juvénal (1863), répond bien à notre Ch. anthelminticum. L'odeur des deux plantes, encore aujourd'hui, sur le sec, est tres diffé- rente et la seconde a bien l'odeur térébinthacée de la plante du port de Nantes. Cependant Loret, dans la Flore de Montpellier, n'indique que le Ch. ambrosioides. B) Chenopodium anthelminticum L. a) Mon herbier. — 4. Bords du Lez près Montpellier, recu vivant de M. Fiamausr; 2. Nantes, prairie au Duc (nombreux éch. du port de Nantes); 3. Boston (Amér. sept.), leg. Sargent (ded. Lloyd); 4. Ancien canal de Chantenay prés Nantes (novembre 1890); 5. Nantes, sur la Loire, leg. J. Lloyd (1876) ; 6. Bordeaux, leg. Neyraut (1904); 7.Brinton, Co Hanover (Amér. sept. (1889), Missouri Botanical Garden), étiqueté Ch. ambrosioides L. var. anthelminticum Gr. : « ballast ground » ; 8. Elevé de graines de la localité précédente; 9. Jardin botanique de Bruxelles (1892); 10. O'porto, prés d'une station de chemin de fer (Senhora da Stora) et près des murs dans diverses autres localités à O'porto (leg. Edw. Johnston). b) Herbier Lloyd. — 1. de Pensylvanie (ded. Bastard 1838) avec la note ci-après de LLovp : « Dans l'herbier général PEsneau (Mus. Nantes) il y a un échantillon de Basranp, même localité, mieux caractérisé, en te que la partie supérieure est plus rameuse, mais celui-ci (à cela pres) est semblable! »; 2. Cultivé au jardin, de graines de l'échantillon suivant de Boston; 3. Reçu de M. Sargent, Boston (1893); 4. Cultivé, jardin Gadeceau, de graines de Missouri, 1893; 5. Mustapha (Alger). 1858 ; 1. J'ai vu cet échantillon de 1832 dont les épis sont nus et que ja reconnu moi-même pour le CA. anthelminticum, mais l'échantillon précité de l'herbier LLovp m'a paru différent; les feuilles sont abbréviées, obo- vales, fortement dentées et ne ressemblent à aucun des Ch. ambrosioides ou anthelminticum que j'ai pu voir (Note de mon herbier, 1904). —— -—— P. VUILLEMIN. — ANISOLOGIE DES PÉTALES DE PAPAVER. 911 6. Vico (Corse) (1847), Coll. Requien; 7. Port de Bordeaux (1877), Coll. Mue. [Ces trois derniers numéros recus sous le nom de Ch. ambrosioides ont été rectifiés par LLovp et rapportés au Ch. anthelminticum]. c) Herbiers Nantais. — Un Chenopodium de l'Herbier DELALANDE (Nantes, Soc. Académique) étiqueté Ch. suffruticosum Willd. Enum. dedit D. Desvaux 1848, est notre anthelminticum! ce qui rectifierait l'opi- nion de De CaxporLE rattachant l'espèce de Wizzoexow au Ch. ambro- sioides, avec un point d'interrogation, il est vrai. On trouve dans lher- bier Pesxeau (Mus. Nantes) les deux Chenopodium provenant du Jardin des Plantes de Nantes; l'un à grandes feuilles trés fortement dentées, à épis à peu près nus : Ch. anthelminticum (1812), l'autre à épis feuillés : Ch. ambrosioides (1820). ll est ensuite donné lecture des deux communications suivantes : L'anisologie des pétales et la fréquence du type ternaire dans les corolles du Papaver brac- teatum j PAR M. Paur VUILLEMIN. Les enveloppes florales des Papaver ne sont pas toujours formées de trois verticilles diméres. Les verticilles trimères sont signalés dans presque toutes les espéces d'Eupapavereæ ; cette disposition est particulièrement fréquente chez le Papaver bracteatum Lindley; au dire de certains auteurs, cette espèce offrirait ordinairement 3 sépales et 6 pétales. On citerait sans peine nombre de faits qui semblent, à première vue, en con- tradiction avec cette régle; mais il ne faut pas s'en tenir aux apparences. J'ai été amené à reconnaitre le type 3 chez maintes corolles à 4 pétales et à le considérer comme aussi normal et plus fréquent que le type 2. Voici les faits sur lesquels repose cette conclusion paradoxale. | J'ai examiné 172 fleurs de Papaver bracteatum épanoutes dans mon jardin au mois de juin 4907. Je désigne par les lettres ^, B, C, D, E, F les six touffes qui me les ont fournies. Les trois premieres, mieux exposées et plus robustes, portaient res- pectivement 57, 52 et 33 fleurs; les trois dernières, gênées par 512 SÉANCE DU 44 OCTOBRE 1907. d'autres plantes, se sont montrées en retard de quelques jours sur A, B, C et ont donné 15, 6 et 9 fleurs. Les fleurs robustes avaient pour la plupart un calice à 3 sépales, parfois 2 sépales dont un bifide. Par contre, je n'ai trouvé qu'une seule corolle à 6 pétales. Les corolles triméres, sans étre communes, sont moins exceptionnelles. Le type ternaire parait donc assez rare; on est surtout frappé de son inégale répartition dans les diverses touffes : le nombre des corolles trimères est de 4 sur 57 dans la touffe A, de T sur 52 dans la touffe B ; dans la touffe C qui n'a pas été complètement inventoriée, il y avait, le 7 juin, 7 corolles triméres sur 25 fleurs épanouies. La touffe F, la plus chétive de toutes, estla seule qui n'en ait offert aucun spécimen. Examinons de plus près les 109 corolles des touffes A et B; elles se répartissent, pour le nombre des pétales, de la facon suivante : NOMBRE DE FLEURS NOMBRE DE PÉTALES A B 9 1 0 3 4 7 4 47 43 5 4 2 6 1 0 mme | Si lon se borne à compter les pétales, le type spécifique semble ressortir de ces courbes avec une rigueur mathéma- tique : le nombre des pétales est de 4 avec de faibles oscillations de part et d'autre de ce chiffre; la courbe A, notamment, est absolument symétrique. a Les données numériques fournies par le calice et par le pisti! ne concordent pas avec celles qui résultent de la numération des pétales. Sans avoir compté les sépales, je puis dire que les calices trimères n'étaient pas moins nombreux que les calices dimères. Pour ce qui est du pistil, j'ai compté les stigmates P. VUILLEMIN. — ANISOLOGIE DES PÉTALES DE PAPAVER. 513 dans 168 fleurs. Le résultat de cette statistique est consigné dans le tableau suivant : NOMBRE NOMBRE DE FLEURS DE STIGMATES —[ — A B C D E F ABC | DF E [rorart 1 1 1 2 » 2 » 1 3 3 » 6 12 2 2 2 | 10 » 4 6 14 » | 20 13 8 | 12 3 1 » 21 23 3 » | 26 14 15 | 14 5 1 5 2 | 34 3 5 | 42 15 21 | 15 | 10 » » » | 46 » » | 46 16 8 3 7 » i » 18 » 1 19 11 » 9 5 » » » 7 » » 7 18 » » 1 » » » 1 » » 1 19 1 » » » » » 1 » » 1 TOTAL ....... 56 | 50 | 33 [14 | 6, 9]| 139 | 23| 6 | 168 Le nombre des stigmates varie de 11 à 19 et le maximum porte sur le nombre moyen 15. On remarquera toutefois que les nombres 18 et 19 sont exceptionnels et que le total des fleurs possédant moins de 15 carpelles l'emporte énormément sur le total des fleurs qui en ont davantage. La touffe C est la seule qui nous offre une courbe s'abaissant progressivement et à peu prés également de part et d'autre du nombre qui représente les fleurs à 15 stigmates, soit environ le tiers des fleurs de cette touffe. C'est aussi la seule touffe où la corolle concorde avec le calice et le pistil par le taux élevé des fleurs trimères. La touffe C ne le cède pas en vigueur aux deux premieres. Si elle a donné seulement 33 fleurs, ces fleurs étaient plus précoces, puisque, le 7 juin, 25 étaient déjà épanouies contre 22 sur 57 en A, 18 sur 52 en B. La floraison trop copieuse de A et de B a eu pour effet de fournir des fleurs appauvries : c'est ce qui explique la forte proportion de fleurs à 13 et 14 carpelles dans ces touffes. L'absence de fleurs à 15 carpelles en D, E, F tient évidem- ment à leur végétation chétive. Dans la touffe E, la plus malingre de toutes, le type dimere n'offrait aucune exception, ni dans ]e pistil, ni dans la corolle. En D et en F, le maximum s'est fixé sur le chiffre 12, d'une facon écrasante en D. T. LIV. (SÉANCES) 33 514 SÉANCE DU 11 OCTOBRE 1907. Le nombre des carpelles, tout en paraissant trés variable, pré- sente en définitive deux maxima : 12 (3 >< 2< 2) chez les fleurs chétives, 15 (3><5) chez les fleurs vigoureuses. Le chiffre intermédiaire 14 marque le conflit des deux tendances. Le pistil, comme le calice, offre donc des indications favorables à l'opinion qui considère le type trimère comme aussi fréquent dans la fleur du Papaver bracteatum que le type dimére, comme un type normal, peut-étre méme en voie de substitution à ce dernier dans les spécimens les plus robustes. Il est donc intéressant de rechercher la cause de la contradic- tion apparente offerte par la corolle. Pour la corriger, il suffit de démontrer que les pétales de Pavot n'ont pas une valeur quantitative constante et qu'en les comptant, nous avons addi- tionné des unités d'ordres différents. J'ai remarqué depuis long- temps! que, si deux feuilles ou deux phyllomes floraux sont des membres homologues, c'est-à-dire qualitativement semblables, ils ne sont pas nécessairement /sologues, c'est-à-dire quantitati- vement égaux, le phyllome apparent pouvant résulter de la concrescence congénitale d'un nombre variable de phyllomes élémentaires. La corolle des Papaver est fréquemment formée de pétales anisologues entre eux. Dans les fleurs doubles du Papaver somni. ferum, les étamines font place à des pièces plus ou moins péta- loïdes, réduites à d'étroites lanières. Les pétales normaux du cycle interne sont fréquemment laciniés ou dissociés sur les bords et sur la face interne en languettes multiples dont cha- cune équivaut à une étamine stérile. Un pétale représente plu- sieurs phyllomes isologues des étamines. Chez le Papaver bracteatum, les pétales sont inégaux. Dans les fleurs les plus typiques, les pétales internes différent visiblement des externes par les dimensions des taches de l'onglet, à pe" prés deux fois plus étroites. Mais ce type n'est réalisé que 23 fois sur les 109 fleurs des touffes A et B. Si nous exprimons par la lettre ; une grande tache, par la lettre p une petite, la formule gg-pp symbolisera les fleurs à double corolle binaire. Nous trouvons aussi des pétales immaculés qu'indiquera le 1. VUILLEMIN (P.), Les Unités morphologiques en Botanique (Assoc. » pour l'Avanc. des Sciences, Congrès de Nancy, 1886). P. VUILLEMIN. — ANISOLOGIE DES PÉTALES DE PAPAVER. 515 signe o. Il existe des transitions entre y et p, entre p et o; mais nous n'avons pas senti le besoin de multiplier les symboles, chaque tache ayant pu étre rattachée sans difficulté au maximum j ou au minimum p. Parfois un méme pétale porte deux taches inégales (g + p) ou trois taches (p + g + p) ou (g +p 4- ;). Si nous comptons les taches au lieu de compter les pétales, ce qui réalise une approximation au moins égale, notre corolle à 2 pétales (touffe A) représente un type deux fois ternaire remarquablement symétrique, selon la formule : (9g +p + 9) -(p - 9 - p)- L'absence de toute macule raméne l'unique fleur hexamére au méme type o+o+o.o+o+o. Dans les fleurs tétramères ou pentamères, le nombre des taches est, tantôt supérieur, tantôt inférieur à celui des pétales. Les dimensions des taches sont à considérer aussi bien que leur nombre. Jamais nous n'avons vu plus de 3 taches égales dans une méme corolle; nous n'avons pas observé non plus de corolle ayant moins de 2 taches de méme type ou de 2 pétales imma- culés. Toutes nos fleurs se rangent donc dans trois catégories : 1* Maculature binaire ou du type 2, avec l'un des groupes oo, pp ou gg; 2^ Maculature ternaire ou du type 3, avec l'un des groupes ooo, ppp ou ggg; 3" Maculature mixte, combinant les deux précédentes. Le type 3 est réalisé dans la maculature par augmentation ou par diminution du nombre des taches ou de leur étendue, par hyperchromie ou par Aypochromie. Si l'une des quatre taches fait défaut, il en reste trois; toutefois la maculature se rattache encore au type 2 si les macules des pétales externes restent plus grandes que la macule persistante du verticille interne. J'ai donc laissé dans la catégorie des fleurs du type 2 cinq spécimens qui ont un pétale immaculé et 3 taches inégales. La macula- ture ternaire est réalisée par hypochromie quand une au moins des grandes taches fait défaut; nous avons ppp 11 fois : 4 fois avec g, 10 fois avec o; nous avons 000 5 fois : 3 fois avec p, dans les corolles tétramères, 4 fois avec un second verticille 516 SÉANCE DU 11 OCTORRE 1907. immaculé dans une corolle hexamére, 4 fois avec gp dans une corolle pentamére. Le type ternaire résulte plus souvent d'hyperchromie. Une fois l'hyperchromie était combinée à l'hypochromie suivant la formule gg (g + p) o. L'hyperchromie par multiplication des taches réalise doublement le type 3 dans l'unique fleur dimère et dans une fleur tétramère ayant l’une et l’autre 3 g et 3 p. (J'ai rencontré ailleurs une fleur pentamère du méme type.) L'hy- perchromie par multiplication nous fournit 9 fleurs à 3, 4 ou 5 pétales, qui sont à la fois binaires et ternaires par l'associa- tion de 3 g à 2 p. L'hyperchromie par agrandissement des taches nous offre le type le plus répandu 559, 9 fois sur 11 fleurs trimères et dans 32 corolles tétramères de la formule 19 -9D- Le tableau suivant résume les diverses combinaisons réalisées dans la maculature des 109 corolles des touffes A et B. 000.000.. å ! | es. 3 5 Hypochromie. ................... PEE (19) pppo.. ...... 10 Type 3 JPPP......... 4 (63) Hypochromie et hyperchromie a) CU | gg (g4-p)o... 1 9 Hyperchromie. .................. 999... nnnm s. | (43) 9g9p-.. es ggg- PPP- : Hypochromie.................... | gg. 000..:.... Type 3 + 2 | ü) (10) | Hyperchromie................... | 999. PP... 9 (9) 00. 00... . ->> 2 pp.00.... : Hypochromie....... ppo... ne | P PES go. pp 3 n pp.go ) 5 pp. PP... gg. PO... Maculature moyenne ............ 23 | (23 | gg. PP... Il ressort de ce tableau, que le type 3 est fréquent en cas d'hypochromie et presque constant en cas d'hy perchromie. La H. LÉVEILLÉ. — UN NOUVEL HYBRIDE DE JUNCUS. 517 maculature ternaire caractérise donc la majorité des fleurs, notamment des plus vigoureuses, ce qui permet d'y voir un caractere spécifique habituel et non un accident. Le relevé des dates d'épanouissement des fleurs de chaque ca- tégorie parle dans le méme sens. Les 109 fleurs se sont ouvertes du 31 mai au 15 juin, soit dans un intervalle de 16 jours; mais le total quotidien est trés variable. La moitié est atteinte le 9 juin, jour où 19 fleurs s'ouvrirent; il y en a exactement 40 avant, 50 aprés cette date; on peut dire que le milieu de la flo- raison répond au 9 et au 10 juin, car nous avons 33 fleurs épa- nouies pendant ces deux jours, 40 avant, 36 aprés. Les fleurs ayant plus de 4 taches se sont ouvertes pour la plupart avant le 9 : le pourcentage de ces fleurs hyperchromiques s'abaisse progressivement depuis le maximum atteint dés le 3. Les fleurs hypochromiques sont surtout tardives et leur pourcentage s'élève brusquement le 11. | Mais ces modifications retentissent faiblement sur le taux des fleurs à maculature binaire ou ternaire. Le type 3 a été cons- tamment plus commun que le type 2, mais avec une supériorité particuliérement frappante le 9 et le 10 juin, c'est-à-dire au moment de l'épanouissement du tiers moyen de la récolte, à l'apogée de la floraison. La maculature des pétales est donc un bon indice d'anisologie de ces membres. Elle nous a montré l'équivalence d'une corolle dimère et des corolles hexamères. Elle trahit le type 3 dans la corolle du Papaver bracteatum, méme chez des individus dont les pétales sont habituellement au nombre de quatre. Un nouvel hybride de Juncus; PAR Mer H. LÉVEILLÉ. On se souvient qu'il y a un an nous avions eu le plaisir de rencontrer, dans la Sarthe, à Livet, dans les landes maréca- seuses de Valbray près du ruisseau de Bécherel, un hybride des Juncus anceps et lampocarpus que nous avons alors dénom- mé X< J. Livetianus ignorant que M. Saconski avait antérieure- ment (1902) appelé J. Murbecki cet hybride signalé en Herzégo- Vine et prés de Trieste. 518 SÉANCE DU 14 OCTOBRE 1907. Cette année, nous avons parcouru à plusieurs reprises et très attentivemement ces mémes landes oü croit à profusion le Juncus anceps Lah. mélangé aux J. aculiflorus Ehrh. (sylvaticus auct. mult.) J. effusus L., J. conglomeratus, J. lampocarpus Ehrh., J. glaucus Eh., J. supinus Mænch. Nous avions la conviction qu'entre tant de Jones entremélés et souvent enche- vêtrés les uns dans les autres, il devait y avoir des hybrides. Nos recherches n'ont pas été vaines et néanmoins ne nous ont fourni qu'un seul hybride du J. anceps Lah. X acutiflorus Ehrh. que nous nommons et caractérisons ainsi : >X< J. Valbrayi (J. anceps X< acutiflorus). — Rhizoma et flores parva J. ancipitis; sepala et bracteæ ad basin capitulorum, J. acutiflori. Sarthe : Livet : lande marécageuse de Valbray, prés du ruis- seau de Bécherel, septembre 1907 (ipse. legi). M. le Secrétaire général annonce qu'il a recu une lettre de M. Bonnin, chef de la gare de Verberie (Oise) l'informant qu'il existe prés de la gare de cette localité une belle station du Geranium pratense L. Plusieurs membres supposent que cette plante n'est qu'adventice à Verberie. M. Lutz donne lecture d'une demande de souscription pour le monument Errera, adressée à la Société. SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN. M. Gagnepain, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la séance du 11 octobre, dont la rédaction est adoptée. M. le Président annonce deux nouvelles présentations. M. Lutz, Secrétaire général, donne lecture de la commu- nication suivante : Les Épilobes du Japon; PAR Mur H. LÉVEILLÉ. L'heure est venue, semble-t-il, d'établir le bilan de la flore épilobienne japonaise. Le présent travail, résultat d'une longue étude des Epilobes du Japon, annule tous les travaux parus anté- rieurement sur les Épilobes japonais. La revision d'importants herbiers et les plantes recues en communication des grands muséums de Paris, Kew, Vienne, Saint-Pétersbourg, Saint-Louis (Missouri) nous ont montré que des formes que nous réunissions jadis à des types connus, méritent d'en étre distinguées. Disons à ce propos que, pour les Épilobes, comme pour les Carex, il est impossible de se faire une idée des espèces d’après les seules diagnoses : c'est ce qui nous a décidé à publier l'Ico- nographie complète du genre. Nous devons la connaissance des Épilobes du Japon au collec- teur zélé et bien connu, le R. P. Urbain Favre. Aussi, dans l'énumération qui va suivre, quand le nom du collecteur n'est pas indiqué, c'est que la plante a été recueillie par l'actif mission- naire. Nous avons d'ailleurs placé entre deux traits les localités et les numéros dont nous sommes redevable à d'autres collec- teurs. Le Japon ne comprend pas moins, à l'heure actuelle, de 21 espèces d'Épilobes. Il est douteux que ce nombre soit nota- lement accru à l'avenir. Peut-être trouvera-t-on dans l'extrême 520 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. Nord, des espèces des régions avoisinantes, telles que les Epilo- bium behringianum, Bongardi ou boreale, mais le chiffre de 30 ne sera vraisemblablement pas dépassé. Ce grand nombre de : formes s'explique par l'extension en latitude de l'Empire japo- nais et par la grande diversité des climats qui en est la consé- quence. L'avenir démontrera peut-étre que certaines formes doivent étre rattachées à d'autres ou sont des formes hybrides. C'est seulement sur le terrain que péuvent étre résolus de tels problémes, en un genre si critique et si polymorphe, au Japon. spécialement non moins qu'en Australie. CLEF pEs ÉPILOBES DU JAPON, Belles fleurs et pétales étalés; étamines pen- 1 chées....... Sonsersseness sers E. spicatum. Fleurs infundibuliformes; étamines dressées.. 2. ə Stigmate quadrifide......... M tese E. montanum. ^" Stigmate indivis............................. 3. Feuilles étroites, parfois linéaires............ ^. | Feuilles plus ou moins élargies.............. 6 Souche émettant des rejets terminés par des 4 | bulbilles ............................... E. palustre. Souche sans bulbilles....................... 9. Plante des tourbiéres; tige dressée et ordinai- " | rement simple.......................... race davuricum. ? | Plante des sommets; tige souvent couchée, ordi- \ nairement rameuse..................... E. Fauriei. ( Tige dépourvue de lignes et arrondie.....,... T. t Tige tétragone ou pourvue de lignes.......... 12. - ( Aigrette du fruit, fauve ou dorée............. E. pyrricholophum. { Aigrette plus ou moins blanche.............. 8. ( Feuilles munies de chaque côté de 3-4 dents 8 ) accentuées ....,..,..................... E. oligodontum. \ Feuilles à dents nombreuses................. 9. , Tige dressée; feuilles aiguës, plus ou moins 9 appliquées .............,............... E. japonicum. ` ) Tige couchée au moins à la base; feuilles plus ou moins étalées............,....,...... 10. TE Feuilles la plupart obtuses; plante ascendante. E. Rhouyanum. l Feuilles nettement aiguës; plante couchée. ... Af. / Feuilles petites, presque aussi larges que lon- PA eue E. arcuatum. { ) Feuilles plus longues que larges; plante radi- CANLE ,,,,,,....44 le eee rm E. prostratum. (o $ Tige trés nettement tétragone, robuste... E. quadrangulum. ^ ( Tige non tétragone.......................... 13. H. LÉVEILLÉ. — LES ÉPILOBES DU JAPON. 521 13 | Aigrette fauve ou dorée..................... E. chrysocoma. Aigrette plus ou moins blanche.............. 14. Plante glanduleuse au sommet; feuilles tron- 14 | quées à la base, souvent ponctuées seu E. glandulosum. Plante non glanduleuse Dele e teh hes 15. \ Feuilles à dents trés rapprochées; plantes à 15 port de E. roseum....................... 16. / Feuilles à dents nulles ou écartées........... 20. 16 | Feuilles lancéolées.......................... 17. Feuilles ovales. ............................. 18. 17 Í Feuilles grandes, pétiolées .................. E. cephalostigma. l Feuilles petites sessiles, ou subsessiles....... E. nudicarpum. 18 ( Feuilles surdentées, sessiles ou subsessiles... Æ. calycinum. l Feuilles non surdenté RS... ee... 19. ( Feuilles sessiles; graines | à papilles disposées 19 en lignes............................... E. punctatum. ) Feuilles bétiolées elle et esr e heh E. consimile. 20 j| Plante ne dépassant pas 5 cm. de hauteur.. E. sertulatum. 7 ( Plante plus élevée....,...................... 21. 21 ( Feuilles trés pétiolées, translucides........... E. Foucaudianum. 21 ! Feuilles peu ou pas pétiolées......... Lecce 22. 99 » Feuilles peu ou pas dentées, translucides..... 23. 2 Feuilles dentées,.,......................... 24. Tige n'excédant pas 10 cm., feuilles petites m 23 arrondies............................... E. Dielsii. Tige plus élevée; feuilles élargies............ E. lucens. 24 | Feuilles grandes à dents accentuées.......... E. hakkodense. ^. 4 Feuilles plutôt petites....................... 25. əş ( Plante formant gazon....................... E. Makinoense. / Plante ne formant pas gazon................. 26. 26 Feuilles opposées d'un vert gai............. .. E. gansuense. Feuilles alternes.,.......,.................. E. himalayense. ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES. Epilobium spicatum Lamk. — Hachinohe, 1 300; Yezo : Sorachi, 1301; Sobetsu, lit de la rivière, 745; Yezo : collines d'Otaru, 6 317; montagnes d'Otaru, 2 862. E. montanum L. — Ochiai, 6 322; Horobetsu, 2617; Yezo : mon- tagnes d'Otaru, 1303; forêts d'Abashiri, 5895; bord du lac de Toya, 10166; Nippon : le long des ruisseaux des montagnes à Komagatake, 6 675. C est la forme glauque qui est surtout répandue au Japon. E. japonicum Haussk. — Bandai, dans la lave du volcan; 1 330, 1324; Tsurugizan, 15199: Iwagisan : tourbières, rare, 1323; Aomori, 2635; Nippon : Kobe, lieux humides, 4 893. — Aomori, 9 ( Kinashi). 522 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. Epilobium prostratum Lévl. — Miyadzu : lieux humides des forêts, 4 896; Nippon : base du Norikura, dans les sources, 6 663. E. arcuatum Lévl. — Aomori, 2 636. Probablement race du suivant. E. Rouyanum Lévl. — Aomori, 2635, 2637, 2638; Wakamatsu, 1312; Nippon : base de l'Asuma, lieux humides entre les montagnes, 6 619; pied du Bandai, 1 317. E. quadrangulum Lévl. — Province d'Aomori, mont Osorezan, 5 101: pied de l'Iwagi, 1 313; Nippon : Iwagisan, lieux herbeux humides, 600 m., 6660; Akita, dans les lieux sablonneux, 15; Yezo; lieux tour- beux à Mororan, 6318; lidesan, 1326; Nippon : base du Norikura, 1 500 m., dans les lieux herbeux humides, 6 664, 6 677, 6678; Nippon : Aomori, lieux humides des forêts, 5 100; mont de Miyokosan, 10; lieux tourbeux autour d'Aomori, 5 102. E. oligodontum Haussk. — Aomori, 9 (Æinashi). Espèce fort rare au Japon. E. pyrricholophum Franch. et Savat. — Bandaisan, 1 327; Aomori, 2635; Nippon : prés de Tsuruga, 4897; Kamagasha, 17: Wakamatsu, 1312; Sado (sans no); Sorachi (sans n°); Sapporo : sources, 2616; . Akita, lieux sablonneux, 15; ile de Sado, 1314; Matsushima, 1 316; Tosa, 11 793. E. chrysocoma Lévl. — Nippon : ruisseaux des montagnes d'Aomori, 9 098: Aomori, 2 634, 3 191. E. punctatum Lévl. — Aomori, T (Kinashi). E. glandulosum Lehm. — Nippon : Hakkoda, 6 325 ; Yezo : J unsai- numa, 5391; ile de Sado, 1 314; Sapporo, 2 613; Riishiri, 2 600, 2 604, 2609, 2610, 2624, 2626; Rebunshiri, 2606, 2621; Nippon : autour de Hirosaki; 682, 6662; Nippon : base de l'Iwagisan, lieux herbeux humides, 6 676; Iwagisan, 1329; — Aomori, 2, 3, 4, 6 (Kinashi); — Sorachi, 4 324 et sans n°; Mororan, 2 620; plaine d'Aomori, 14; sommet du Bandai, 1 325. E. hakkodense Lévl. — Hakkoda, 3 731 (Koriba-Kuwan). E. nudicarpum Kom. — Yezo : Junsainuma, 5 396 ; Kattasan, 13 399; pied du Ganju, 1310 bis. E. consimile Haussk. — Fukushima (Myabe) — Bandai, 1 328. E. calycinum Haussk. — Hakodate, 3 186; Otaru, 1 322. E. cephalostigma Haussk. — Wakamatsu, 1310, 1311, 1320; Nippon : base du Norikura, lieux pierreux humides, 6 674, 6 682; Nippon : base du Komagatake, 6683, 6 684; Nippon : Ontake, 6 669 ; Rebunshiri, 2608, 2622, 13894; Riishiri, 2601, 2605, 2607, 2 623, 2625, 2627; Sapporo, 2611, 2615; Hakodate, 11, 16; Nippon : foréts humides des montagnes à Aomori, 2097; 5099; Yezo : Junsainuma, 9 398; Horobetsu, 2618 et 2 619; Nippon : bord des eaux à la base du We UENIRE UON H. LÉVEILLÉ. — LES ÉPILOBES DU JAPON. 523 Norikura, 1 500 m., 6665, 6 6:70; Hayashine, 13 531 ; fossés le long des chemins à la base du Norikura, 6 666; Yezo : forêts de Nayoro, 6 321 ; Ontake, rochers, abords de la cascade, 6671; — Hakkoda, 500 m., 10 (Ainashi); — Yezo : Ochiai, lieux herbeux humides, 6 319; Ochiai, lieux pierreux des ruisseaux, 6 320; Bandai, 1 331; montagnes de Hachinohe, dans les eaux vives, 1 318. E. Makinoense Lévl. — Yezo : Ochiai, lieux humides des fo- réts, 6 314. E. himalayense Haussk. — Sommet du Ganju, 5 922. E. gansuense Lévi. — Sommet du Ganju, 1307, 13668; Waka- matsu, 1515; Nippon : Itava, 5395; Nippon : Komagatake, 2 400 m., 6667; Nippon : base de l'Asama dans les rochers humides, 1 000 m., 6 668; Yezo, 6328; Yezo : Ochiai, le long de la voie ferrée, 6 323. E. Foucaudianum Lévl. — Sommet du Guwassan, 12; Nippon : Iwagisan, lieux humides, 1600 m., 13, 1309, 6 661; — Iwagisan, 14 ( Kinashi). E. lucens Lévl. — Yezo : Ochiai, 6 324 : sommet du Riishiri, au pied des neiges, 2 612, 2614; Idesan, 1 328: Hakkoda, 6327: Tsurugizan, 13426; — sommet de l'Iwagisan, 2000 m., 12, 13, 15 (Ainashi;; — Iwagisan, 1 040, 4. 104; Nippon : Norikura, 2500 m., 6675; — sommet du Hakkoda, 4 500 m., 4 (Ainashi); — Nippon : Komagatake, 6 667; sommet de l'lide, 1 308. E. sertulatum Haussk. — Sommet du Riishiri, 8 406. E. Dielsii Lévl. — Nippon : Norikura, lieux pierreux, 2500 m., rare, 6672; sommet de l'lide, bord des neiges, 1 305, 1 306; sommet du Ganju, 1 304. E. Fauriei Lévl. — Sommet du Ganju, 13 652; sommet de l'Twagi, sur la lave volcanique, trés rare, sans n^; — Iwagisan, 2 000 m., tou- jours trés rare, 41 ( Kinashi) ; — sommet du Ganju, dans le cratere méme du volcan, toujours rare, 1302; Yezo; montagnes de Ochiai, 6 326. E. palustre L. — Yezo : Junsainuma, dans les lieux tourbeux, rare, 9 394; — Yezo : plaine de Sapporo, fossés (K. Miyabe). — — Race davuricum Fish. — Ile de Kunashiri, tourbières, 8 512. Nous recommandons trés spécialement ce travail aux herbiers qui ont recu des envois d'Épilobes du P. Favre. En comparant les numéros de leur collection aux numéros et aux localités indiquées ci-dessus, ils pour- ront déterminer définitivement leurs plantes. En comparant ce travail à nos précédents, ils remarqueront que les E. Yabei Lévl., nervosum Boiss. et Buhse, pseudo-obscurum Haussk., nutans Schm., leiophyllum Haussk., roseum Roth, leiospermum Haussk., alsinifolium Vill., Wattianum Haussk., Behringianum Maussk., W al- lichianum Haussk., lætum Wall. ne figurent plus dans le présent travail, 524 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. ces formes n'étant nullement celles de ces auteurs. Telles que nous les concevions voici ce à quoi elles correspondent actuellement. Notre Epilobium Yabei correspond à IZ. nudicarpum Komarov. Notre nervosum est devenu UE. gansuense Lévl., dont lE. pros- tratum Lévl. pourrait bien n'être qu'une variété des plaines. Notre E. pseudo-obscurum est V E. lucens Lévl. qui comprend VE. leiophyllum. Notre E. nutans Lévl. non Haussk. n'est autre que IZ. Dielsii Lévl. Notre E. roseum, en tant que type, n'est pas au Japon et se rattache au cephalostigma Haussk. Notre E. leiospermum rentre dans le cephalostigma Haussk. qui com- prend la forme à graines papilleuses qui est le véritable cephalostigma Haussk. et la forme à graines paraissant lisses que l'on pourrait appeler atrichospermum. Notre alsinifolium rentre dans PE. lucens Lévl. Notre Wattianum devient le nudicarpum Kom. Notre behringianum est l'arcuatum Lévl. Notre Wallichianum est classé dans VE. glandulosum Lehm. Enfin notre lætum est actuellement, pour la plus grande part, rE. pyr- richolophum Franch. et Sav. et, pour une autre part, VE. glandulosum Lehm. Répétons, en terminant, que l'étude des échantillons types, ou à défaut, des dessins bien faits permettent seuls d'identifier les Épilobes. M. H. Lecomte présente à la Société le premier fascicule de la Flore générale de l'Indo-Chine, publiée sous sa direction, et donne quelques détails sur cet ouvrage. ll annonce que le second fascicule est sous presse et que les matériaux du troisième sont réunis. Par d'unanimes applau- dissements, les membres présents témoignent de l'intérét que leur inspire la publication de cet important ouvrage et félicitent M. Lecomte et ses collaborateurs de la tâche longue et difficile qu'ils ont entreprise. M. Lecomte résume ensuite le travail ci-dessous : H. LECOMTE. — SUR LE GENRE PHLEBOCHITON. 525 Sur le genre Phlebochiton; PAR M. HENRI LECOMTE. A l'exiguité des fleurs, qui rend déjà assez difficile l'étude des Anacardiacées, vient encore s'ajouter l'unisexualité de ces fleurs, qui entraîne souvent leur étude incomplète, faute de matériaux suffisants. C'est à ces circonstances qu'il faut attribuer la créa- tion de genres dont les caractères différentiels se montrent si vagues et si incomplets. Dans la revision que nous avons dà faire des plantes de cette famille, rencontrées en Indo-Chine, pour le travail d'ensemble que prépare en ce moment le service de Botanique (Phanéro- games) du Muséum d'Histoire naturelle, en vue de fournir une Flore générale de notre colonie, nous avons rencontré des plantes appartenant aux diverses tribus qui constituent actuelle- ment la famille. De la tribu des Mangiférées, nous connaissons les genres Buchanania, Mangifera, Anacardium, Gluta, Swintonia, Mela- norrhæa et Bouea, c'est-à-dire l'ensemble des genres compris dans la tribu. Il est vrai que les Mangifera et les Anacardium sont des plantes introduites. La tribu des Spondiées comprend le Spondias, le Phlebo- chiton, le Dracontomelum et le genre Odina. Aux Rhoidées se rattache uniquement le genre Rhus, qui est d'ailleurs représenté par deux espéces principales avec leurs variétés, Enfin, dans la tribu des Sémécarpées, nous ranzerons les Semecarpus, remarquables par l'excroissance cupuliforme dans laquelle se trouve plongée la base du fruit. La plupart des représentants de cette famille étant des arbres ont été étudiés par l'éminent et regretté botaniste PIERRE, pour l'établissement de la Flore forestière de la Cochinchine. Nous n'avons eu qu'à reprendre ses observations, qui sont toujours très exactes et très minutieuses, pour grouper les caractères dans un ordre méthodique et constituer des clefs dichotomiques permettant d'arriver, aussi facilement que possible, à la distinc- tion des espèces. Chemin faisant, nous avons pu cependant étu- 526 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. dier quelques représentants de la famille dont Pierre n'avait pas eu connaissance, en particulier dans le genre Phlebochiton et aussi dans les genres Melanorrhæa et Semecarpus. Dans la tribu des Spondiées, le genre Phlebochiton n'avait pas encore été signalé en Indo-Chine jusqu'à ce jour, et il est d'ail- leurs probable qu'une étude plus complète de la flore de ce pays donnera encore lieu à l'adjonction de quelques genres à la liste donnée plus haut. C'est du genre Tapirira créé par Auster! en 1775 et trans- formé ensuite, on ne sait pourquoi, en T'apiría par A. pe Jussieu”, que se rapproche le plus le genre PAlebochiton, créé d'ailleurs pour une plante rapportée tout d'abord au Tapiria et que nous avons encore rencontrée dans l'herbier du Muséum sous le nom de T'apiria extensa Hook. f.?, provenant du Jardin botanique de Calcutta. Les autres plantes identiques à cette dernière se trouvent dans l'herbier sous le nom de Phlebochiton extensum, le genre Phlebochiton ayant été créé par WarLicu* pour des plantes d'Orient présentant la plupart des caractères des T'apiria d'Amérique, mais possédant une radicule courte et supère, au lieu d’un embryon nettement recourbé comme celui des Tapiria. C'est probablement encore la méme plante qui se trouve décrite sous le nom de Robergia hirsuta R. dans la Flore de l'Inde de Rosuxneu? et sous celui de Pegia nitida par Core- BROOKE ê. Le Phlebochiton extensum Wall. se trouve donc décrit sous quatre noms génériques différents : Tapiria, Hobergia. Pegia et Phlebochiton. Les deux genres Robergia et Pegia ont été abandonnés et, d'autre part, le genre PAlebochiton se montre notablement différent du Tapiria, principalement par la forme de l'embryon. Remarquons tout d'abord que les Tapiria sont des plantes de l'Amérique du Sud, tandis que les plantes rapportées actuelle- ment au genre Phlebochiton appartiennent exclusivement aux . Pl. Guian., I, 410. . Gen. pl., 312. . BENTH. et Hook. f., Gen. pl., 1, 423. . Trans. Med. et Phys. Soc. Calc., VII, 230. . Flora indica, Serampore, 1832, p. 455. . Trans. Linn. Soc., XV, 364. Se Co aD ve c H. LECOMTE. — SUR LE GENRE PHLEBOCHITON. 527 régions d'Orient. Le P. extensum Wall. est actuellement repré- senlé dans notre herbier par des échantillons de Calcutta pro- venant du voyage de la Bonite ou donnés par Axpersox (n° 28) et encore par un échantillon de Warucn et un autre de Hooker et Tuoursox provenant d'autres régions de l'Inde. Toutes ces plantes sont remarquables par un caractère spécial de l'organe végétatif que nous n'avons trouvé signalé nulle part et qu'il nous a paru intéressant d'indiquer. Chez diverses Anacardiacées et, en particulier, chez diverses espèces des genres T'apiria et Odina, les feuilles présentent à la face supérieure de nombreux points clairs constituant une véri- table ponctuation; mais il suffit d'un examen quelque peu attentif pour découvrir que ces points ne sont autre chose que des papilles, c'est-à-dire de nombreux poils extrémement courts insérés sur l'épiderme supérieur. Il en est tout autrement chez le Phlebochiton, dont les feuilles présentent à leur face supérieure de nombreuses saillies claires assez exigués, qui donnent à cette face un aspect chagriné tout particulier. Une section pratiquée perpendiculairement à la sur- face du limbe montre que ces petites bosselures sont provoquées par des macles d'oxalate de chaux, contenues dans de grandes cellules disséminées dans le tissu en palissade, sous l'épiderme supérieur. Ces formations se montrent aussi bien dans les feuilles jeunes que dans les feuilles âgées, et nous les avons rencontrées dans les échantillons de toutes les provenances. Les cellules à cristaux contenues dans le tissu en palissade paraissent donc sans exception dans les feuilles des plantes appartenant au genre Phlebochiton, et nous pensons qu'il n'est pas inutile de signaler ce caractère. Nous n'avons pas rencontré ces formations dans la tige, qui contient des canaux sécréteurs très nets dans le liber, sous un anneau scléreux qui se montre interrompu au niveau des prin- cipaux ravons médullaires. . La moelle contient elle-méme des canaux sécréteurs qui cor- respondent à peu près exactement à la pointe interne des fais- ceaux primaires et qui se trouvent précisément sur les mêmes rayons de la tige que les canaux sécréteurs externes; il apparait donc que ceux-ci correspondent aux îlots de liber primaire. 528 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. Toutes les plantes rapportées jusqu'à ce jour au genre Phle- bochiton ont constitué une espéce unique désignée sous le nom de Ph. extensum Wall. Dans les plantes envoyées du Tonkin par l'explorateur Barawsa et par le Père Box, nous avons rencontré une autre forme qu'il est impossible de ne pas rapporter au genre Phlebo- chiton dont elle présente tous les caractères essentiels, mais qui constitue, comme nous allons le voir, une espèce distincte de la premiere. Phlebochiton sarmentosum sp. nov. Frutex scandens. Folia glabra (1,5-2 dm. longa), 3-5-juga, interstitiis interjugalibus 2,5-3 cm. longis; foliola petiolulis 3-& mm. longis suffulta, oblonga, ad basim valde oblique rotundata, integra vel leviter versus apicem crenata, acuminata (4-8 cm. longa, 2,5-4 cm. lata), nervis late- ralibus utrinque 6 adscendentibus, iisdem atque venis reticulatis promi- nentibus; lamina supra lucido-punctata. Paniculæ terminales (2,5 dm. longæ) multoties compositæ, ramulis leviter pilosis, bracteis longe trian- gularibus, lanceolatis, angustis, subulatis, 1 mm. longis; pedicellis tenui- bus (2,5 mm. longis) glabris, ad basim articulatis. Calycis laciniæ tri- angulares vix 4 mm. longi, glabro». Petala ovalia, albida, glabra (2 mm. longa, 1 mm. lata), :estivatione valvata. Staminum filamenta 1 mm. longa, subulata ; antheræ suborbiculares minim. Discus fere complanatus, 10-cre- natus, glaber, Germen in floribus masculis parvum, 5-lobatum. Fructus (42-13 mm. longus), oblique ovoideus, compressus, mesocarpio resinoso, succum rufum copiosum continente, endocarpio chartaceo. Semen valde compressum, tegumento tenuissimo. Embryo oblongus, tenuis, cotyledo- nibus planis (10 mm. longis), radicula brevi fere supera. Un échantillon en fleurs a été récolté par Barawsa en 1887 dans les haies à Fu-Phap (n° 3 695) ; un autre, en fruits, à folioles plus développées, à été trouvé par le Père Box, en 1884, à Quèn-le, dans les montagnes de Lat-Son (n° 2 679). Ce dernier collecteur a désigné la plante sous le nom de Spondias sarmentosa; mais elle n'appartient en aucune facon au genre Spondias dont elle differe par l'absence de nervure marginale aux feuilles, et surtout par le fruit, qui est pluriculoculaire chez les Spondias et uniloculaire chez le Phlebochiton. L'espéce nouvelle que nous avons décrite plus haut se distingue du P. extensum Wall. par les caracteres suivants : 1* Le disque des fleurs est moins creusé; 2° les filets des étamines sont nettement subulés et non pas seulement filiformes ; 3° l'inflorescence, plus grande que les feuilles, est terminale; 4° l'inflorescence et les feuilles, au lieu d’être completement velues, portent seulement un petit nombre de poils courts et crochus; M. MOLLIARD. — PRODUCTION DE TUBERCULES CHEZ LE RADIs. 529 5° les feuilles sont moins grandes : 6° les pétiolules sont beaucoup plus longs : T° les pédicelles floraux sont plus allongés et, de plus, nettement articulés ; 8° enfin le fruit est plus grand et à endocarpe plus charnu. Dans une communication ultérieure nous décrirons les autres espéces nouvelles créées dans la méme famille. M. Molliard, aprés avoir offertà la Société et commenté un travail intitulé : « Action morphogénique de quelques sub- stances organiques sur les végétaux supérieurs. Etudes d'anatomie expérimentale », fait la communication sui- vante : Production de tubercules chez le Radis aux dépens des cotylédons détachés de la plante; PAR M. ManiN MOLLIARD. On connait plusieurs cas de boutures obtenues à partir de cotylédons ; tels sont ceux qu'Inuisca ! a signalés pour le Haricot, le Bunium Bulbocastanum, le Carum verticillatum; le plus sou- ventil se forme simplement des racines adventives, sans qu'il se constitue de bourgeon. Il est clair que cette apparition d'un nouveau membre ne peut se produire que s'il reste une quan- tité suffisante de matériaux nutritifs dans l'organe détaché et que si celui-ci n'est pas soumis à une dessiccation trop grande ou à l'action trop rapide des micro-organismes. Nous devons donc nous attendre à ce que de telles boutures se produisent beaucoup plus aisément lorsque le cotylédon qui en est le point de départse trouve dans une atmosphère trés humide et en présence d'un substratum stérile; si, d'autre part, ce dernier contient des. matériaux nutritifs convenables, les racines nées sur les cotylédons auront chance d'acquérir un grand développement. C'est ce qui s'est en effet réalisé dans plusieurs de nos cultures de Radis sur solutions à base de glucose ou de saccha- rose. Lorsque les cotylédons ont perdu tout ou partie de leurs 1. Flora, 1858, p. 32. T. LIV. (SÉANCES) 34 530 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. réserves, ils se détachent souvent de laxe et tombent à la surface du milieu gélosé. S'ils sont encore suffisamment vivants, ils absorbent du sucre et peuvent développer, dans la région de déhiscence, une ou plusieurs racines adventives. Le plus sou- vent ces racines n'acquiérent pas une grande longueur : si elles arrivent elles-mémes au contact de la gélose, elles se déve- loppent davantage, mais rampent à la surface, sans pouvoir ordinairement pénétrer dans le milieu nutritif; si enfin, elles parviennent à s'insinuer dans le substratum par suite d'une fente accidentelle ou provoquée, elles s'allongent autant que la racine principale d'une plante normale, et l'absorption d'une quantité notable de glucose amène la tubérisation de leur partie supérieure. J'ai ainsi obtenu des tubercules de méme taille que ceux qu'on observe, dans les mémes conditions, sur les plantes normales. Il me parait que cette expérience a plus d'intérét que la simple extension et que l'exagération d'un phénomène observé dans les conditions naturelles pour d'autres espéces. En effet, lorsque la racine adventive s'est produite, le cotylédon ne tarde pas à périr et perd sa couleur verte pour devenir entièrement blanc. À partir de ce moment, nous sommes en présence d'une plante réduite à sa racine, ne contenant pas trace de chloro- phylle et continuant à s'accroitre beaucoup; il est bien évident que, dans ces conditions, sa nutrition ne peut s'effectuer qu'aux dépens du substratum et nous avons ainsi une nouvelle démons- tration de l'absorption et de l'utilisation par les plantes supé- rieures des matiéres sucrées qui leur sont fournies directement. Cette démonstration a l'avantage de ne faire intervenir aucun artifice expérimental, tel que la suppression de l'accès de gaz carbonique de l'air jusqu'à la plante sur laquelle s'effectuent les recherches. . M. Gagnepain donne connaissance du travail ci-dessous de M. Finet et en expose les points principaux : er nm A. FINET. — ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES. 531 Orchidées nouvelles ou peu connues; PAR M. A. FINET. 1. Microstylis lepidota n. sp. Herba elata, terrestris. Caulis ima basi turbinato-incrassatus, dein teres, vaginis membranaceis, ocreatis, apice oblique truncatis, obtusis tectus. Folia 2, dissita, membranacea, basi caulem longissime vaginantia, limbo elliptico vel ovato, obtuso. Scapus strictus, caule foliato longior, angula- tus, ultra medium florifer. Flores racemosi, dissiti, non resupinati, pro genere magni. Bractea late triangula, erecta. Ovarium pedicellatum gra- - cile, longissimum, bractea triplo longius. Sepalum impar lanceolatum, acutum, 5-nervium; sep. lateralia ovata, obliqua, obtusissima, 5-nervia, ad basin inter se et cum labelli pagina inferiore cohærentia, cuncta intus ad basin squamulis semi-rotundis tecta, marginibus integerrimis. Petala cuneata, sepala æquantia, apice oblique. acuta vel potius cuspidata, 3-nervia, squamata, marginibus tenuiter serratis vel erosis. Labellum triangulum, sagittatum, obtuso-acutum, carnosum, medio angustatum, marginibus erosis, limbo dense squamato vel cristato; auriculae et lobus medius triangula, acuto-obtusa; fovea triangula, obtusa, dissepimento carnoso, longitudinali. Gynostemium more generis breve; stelidia lorata, antice truncata, rostellum quadratum æquantia. Anthera 2-locularis, loculis obovatis, infra et supra emarginatis, connectivo hexagono, minuto; pollinia 4, per paria arcte contigua, longe clavata, undulata. Capsula erecta, lævis, hexagona. . Planta usque 50 cm. alta. Pseudo-bulbi 20-25 mm. diametro. Caulis 13 cm. longus, 8 mm. diametro. Foliorum limbus 7-12 cm. longus, 4,5- 6,5 cm. latus. Scapus usque 25-27 cm. longus, supra medium florifer. Ovarium pedicellatum 15 mm. longum. Bractea 4-5 mm. longa. Sepala 7-8 mm. longa, 3-4 mm. lata. Petala 7-5 mm. longa, 2,5-2,8 lata. Label- lum 4 mm. longum et latum. Mexique : Orizaba, juillet et août 1866, n° 3 008 [ Bourgeau]. | Cette espèce est bien caractérisée par les émergences de l'épiderme des folioles du périanthe. Leur surface interne est couverte de très fines écailles ou crêtes obliques, presque couchées les unes sur les autres, ondulées ou demi-circulaires, étroitement pressées les unes contre les autres. La forme et la dimension des pétales sont également une rareté dans le genre; ils sont cunéiformes et presque aussi larges que les sépales laté- raux, tandis que, dans la plupart des autres espèces, ils sont linéaires, trés étroits et souvent méme filiformes; de plus, leurs bords sont frangés ou plutót rongés, ainsi que ceux du labelle. Le port est celui du M. mono- P^yllos, bitolié, mais très robuste et à fleurs très grandes pour le genre. Planche XI. — 4, sépale impair, x 5; — 2, sépale latéral, »«5; —9 pétale, >< 5; — 4, labelle, >< 10; — 5, gynosteme vu en dessus, 532 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. »«; — 6, anthère vue en dessus, X; — 7, anthère vue en dessous, X, — 7 bis, 2 pollinies, formant le contenu d'une des loges de l’anthère, X<. 2. Microstylis Weddellii n. sp. Herba parva, terrestris. Caulis brevis, basi incrassatus, non pseudo- bulbosus, vaginis 2-3 ocreatis, apice oblique et obtuse truncatis, mem- branaceis, lucidis tectus. Folia 2, subopposita, basi attenuata et caulem . arcte vaginantia, limbo ovato, obtuso, infra multinervoso. Scapus rectus, apice cernuus, validus, foliis paulo longior, angulatus. Flores numerosi, ad scapi apicem conferti, dense subumbellati, non resupinati. Bracteæ late triangulæ, fere squamosæ. Ovarium pedicellatum longum, gracile, erectum. Sepala ovata, obtusa, 3-nervia, lateralia paulo breviora. Petala lanceolato-ligulata, obtusa, 1-nervia. Labellum cordatum, auriculis rotun- datis fere obsoletis, acutum, subconduplicatum, ima basi lamina trans- versali, antice obliqua auctum, ad medium linea incrassata, litteram Y effingente ornatum; fovea oblonga, subdidyma, dissepimento longitudi- nali, incrassato. Gynostemium more generis perbreve; stelidia lorata, abrupte truncata, rostellum integrum, quadratum, bursiculis 2 auctum æquantia. Anthera subquadrata, 2-locularis, loculis ad interiora latera cuspidatis, connectivo subtriangulo, parvo; pollinia 4, per paria arcte contigua, clavata, basi orbiculato-dilatata, viscosa? et in rostelli burst culis decumbentia. Planta 13 cm. alta. Caulis 45 mm. longus, 3 mm. diametro. Foliorum limbus 6 cm. longus, 2 cm, latus. Scapus 8 cm. longus; racemus subum- bellatus 18 mm. longus. Ovarium pedicellatum 16 mm. longum. Sepala 2,5-3 mm. longa, 1,5 mm. lata, lateralia paulo minora. Petala 2,5 mm. longa, 0,4 mm. lata. Labellum 2,8 mm, longum, 1,9 mm. latum. Boum : prov. de Cinti, Chuquisaca, 1846 [ Weddell]. Cette espéce est trés voisine du M. rupestris Popp. et Endl. : elle en diffère par ses pétales non filiformes; par le labelle dilaté à la base sous forme d'oreillettes courtes et rondes, dépassant à peine le point d'inser- tion; par la fossette double à large cloison saillante, surmontée à sa base par une lame transversale légèrement émarginée au milieu; enfin, par le mode d'insertion des pollinies sur le rostellum. Celui-ci est carré et forme en son milieu un pli vertical qui sépare les masses polliniques en deux groupes comprenant chacun deux pollinies presque soudées entre elles; les angles du rostellum se prolongent en avant et à peu près dans son plan par deux appendices hémisphériques, concaves, en forme de bursi- cules; dans chaque bursicule repose la pointe de chacun des deux groupes de pollinies; cette disposition, qui rappelle, avec plus de simplicité, celle des Ophrys, est facile à constater, méme avec l'anthére en place, les loges étant beaucoup plus courtes que le rostellum et que les pollinies. Je n'ai pu, sur le sec, constater la présence de matière visqueuse dans les bursicules ou à l'extrémité des masses polliniques. Cette espèce est la seule, à ma connaissance, qui présente ce mode de fixation du pollen. A. FINET. — ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES. 533 Dans la plupart des cas, les pollinies sont maintenues en place à leur sommet par l'anthére, à leur partie inférieure par les stélidies qui s'en- roulent à leur surface et les fixent au rostellum. Planche XI. — 8, sépale impair, »« 10; — 9, sép. latéral, 5« 10; — 10, pétale, <10; — 11, labelle, >< 10; — 12, labelle, coupe longitudinale, >X<; — 13, le méme, coupe transversale au niveau de la fossette, ><: — 14, le méme, coupe transversale au niveau de la callosité, <; — 15, gynos- tème vu en arrière, anthére en place X<; — 16, le même, l’anthère et deux pollinies enlevées, l'autre masse en place, >X<; — 17, le méme, vu en avant, œX; 18, anthère vue en dessous, x. 3. Microstylis Maclaudii n. sp. Herba nana, terrestris. Caulis annotinus, teres, non incrassatus, foliis paulo longior, vaginis 3-4, ocreatis, apice liberis et oblique truncatis arcte tectus. Folia 3, ad caulis apicem conferta, breviter petiolata, limbo ovato, acuto, plicato-nervoso. Scapus caule foliato paulo longior, strictus, vaginis 4-5, triangulis, setaceo-acuminatissimis, suberectis ornatus. Flores non resupinati, pseudo-umbellati, pro genere magni, ad scapi apicem dense conferti, erecti. Florum bracteæ vaginis similes et subæquales. Ovarium pedicellatum elongatum, gracile, 2-3-angulato-alatum. Sepala lanceolata, acuta, 3-nervia, consimilia. Petala lanceolata, fere rhom- bea, latiora, sepala æquantia, marginibus subtiliter erosis. Labellum late obcordatum, apice vix vel non emarginatum, ut petala erosum, ad basin breviter angustatum ; fovea linearis, elongata, usque ad medium in callo didymo, oblongo, velutino impressa, dein canalem ad labelli paginam superiorem innatum, apice liberum et acutum fingens. Columna more generis, gracilis, stelidiis parvis, triangulis, acutis. Anthera triangula, 2-locularis, loculis indivisis, connectivo triangulo, angustiore, carinato; pollinia 4, per paria arcte contigua, obtuse clavata. Caulis 4 cm. longus, 4 mm. diametro. Foliorum limbus 6 cm. longus, 2-5 cm. latus. Scapus 5-9 cm. longus; scapi vaginæ et bracteæ 5-7 mm. longæ. Ovarium pedicellatum 9-12 mm. longum. Sepala 5,5 mm. longa, iam. lata. Petala 5,3 longa, 2,5 mm. lata. Labellum 3,5 mm. longum et atum. GUINÉE FRANÇAISE : Songoya, n° 81 [Maclaud]. La fleur de cette espèce rappelle celle du M. stelidostachya; elle en diffère par la forme des pétales et par le labelle à peu prés entier et dont la fossette se prolonge en un canal saillant, soudé à la surface du labelle et libre à son extrémité où il se termine par une pointe aiguë, oblique; de plus, le labelle est très finement frangé sur tout son pourtour, ainsi que les pétales: il n'y a pas à sa surface de nervures saillantes, mais seule- ment, à sa base rétrécie, deux coussins veloutés, entre lesquels se creuse le commencement de la fossette. Le port de la plante est également très distinct. Les feuilles sont toujours au nombre de trois; la hampe, à peine plus longue que les feuilles, est munie de gaines absolument sem- 535 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. blables aux bractées florales et les fleurs sont groupées au sommet sous forme de pseudo-ombelle serrée. Les fleurs sont de couleur lie de vin, d'après le docteur MAcrAUD. Planche XI. — 19, sépale impair, >< 5 ; — 20, sép. latéral, x< 5; — 91, pétale, <5; — 22, labelle, x5; — 93, labelle, coupe longitudinate, »c10; — 24, colonne vue de face, <; — 25, colonne vue de côté, >; — 26, anthère vue en dessus, »«; — 27, anthère vue en dessous, >X<; — 28, deux pollinies formant le contenu d'une loge, >X<. 4. Microstylis Pierrei n. sp. — Confondu avec le M. purpurea Lindley, Gen. et sp. Orch., p. 20; Ridley, in Journ. Linn. Soc., xxiv, p. 340; Smith, Orch. von Java (1905), p. 251. Herba mediocris, terrestris. Caulis vix incrassatus, elongatus, teres, vaginis 3-4, involventibus nec ocreatis, apice liberis et triangulo-acutis. Folia 3-4, ad caulis apicem dissita, petiolata, dein caulem breviter vagi- nantia; limbus lanceolatus, obliquus, acuminatus, 5-nervius. Scapus erectus, supra medium florifer, angulatus. Flores mediocres, dissiu, non resupinati. Bracteæ loratæ, acuminata, refractæ. Ovarium pedicellatum, perianthio vix longius. Sepalum impar lanceolatum, acuto-obtusum, 3-nervium; sep. lateralia ovata, obtusa, subobliqua, 4-nervia. Petala linearia, obtusa, 1-nervia. Labellum sagittatum ; lobi laterales, vel auri- culi, divaricata, ligulata, obtuso-acuta, quartam totius labelli partem æquantia; lobus medius triangulus, apice 2-lobulatus, lobulis triangulis, subacutis; fovea ad columnæ basin oblonga, marginata, linea promi- nente, Y litteram effingente, foveæ apicem cingente. Columna more generis perbrevis; rostellum medio emarginatum, utrinque 1-dentatum, ad stelidiorum paginam interiorem innatum; stelidia porrecta, alata, membranacea, oblonga, obtusa. Anthera obcordata, 2-locularis, connec- tivo triangulo loculos æquante; pollinia 4, cuneata, per paria arcte contigua. Planta ad 40 cm. alta. Caulis 10 cm. longus, 5-7 mm. diametro. Foliorum limbus ad 11 cm. longus, 35 mm. latus. Scapus 30 cm. longus. Ovarium pedicellatum 3-4 mm. longum. Sepalum impar 2,5 mm. longum, 3 mm latum; sep. lateralia 4,9 mm. longa, À mm. lata. Labellum 2,5 mMm- longum. Java : n* 2536 [Zollinger]. | Ixbo-Cnixe, — Cochinchine : Cai-cong, n° 360 [Auguste Regnier]; monts Dinh, sept. 1867; Déon-ba, 28 avril 1866 [ Pierre]. — Cambodge : monts Knang-Krépeuh, mai 1870 [ Pierre]. d La description ci-dessus donnée a été faite d'apres l'échantillon | e ZoLLINGER, n° 2536. Ce numéro a été rapporté par presque tous es auteurs au M. purpurea Lindley, originaire de Ceylan [Thwasers n* 3768]. Les exemplaires de ces deux plantes sont en bon état et porton des fleurs épanouies. L'analyse comparée démontre qu'elles constituen bien deux espèces distinctes et offrant les caractères différentiels sul- vants : E A. FINET. — ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES. 535 M. purpurea : sépale impair lancéolé, trés obtus; s. latéraux oblongs, trés obtus; pétales oblongs, allongés, presque spatulés ; labelle brusquement rétréci au-des- sous du milieu; oreillettes pres- que paralléles; lobe médian carré, profondément 2-lobulé; fossette munie à la base d'une lame transversale 3-dentée et au sommet d'une large callosité en forme de lame oblique, demi-circulaire ; gynostéme à stélidies loriformes tronquéesobliquementen avant; rostellum émarginé au milieu, M. Pierrei : s. imp. lancéolé-aigu; s. latér. ovés; p. linéaires-étroits, obtus; labelle triangulaire, non rétréci au milieu; oreillettes divariquées ; lobe médian triangulaire, briè- vement fendu; fossette dépour- vue de lame à la base, encadrée à quelque distance de son sommet par les branches d'une ligne saillante en forme de Y; g. à stélidies ailées, oblongues, ar- rondies en avant; rostellum émarginé, mais avec une seule avec deux dents de chaque dent de chaque côté. côté. Les différences de port sont moins importantes : dans le M. purpurea, la tige est beaucoup plus courte et épaissie en pseudo-bulbe, la hampe très longue, garnie de fleurs jusqu’à un niveau beaucoup plus bas ; enfin les fleurs sont, au moins, moitié plus petites. B. var. ROTUNDATA. Ixpo-Curwg. — Cambodge : prov. Tpong, monts Tamir, 15 mai 1810; prov. Kampot, monts Cam-chay, mai 1874 [Pierre]. — Cochinchine : Tay-ninh, mai 1866 [ Pierre]. Cette variété ne differe du type que par la forme de son labelle; les oreillettes sont arrondies, parallèles et presque contigués; les lobules du lobe médian sont obtus. De plus, la fossette est accompagnée latérale- ment et de chaque cóté de la base de la colonne de deux faibles dépres- sions, constituées chacune par une ligne saillante demi-circulaire qui, partant du pied de la colonne, va se confondre avec la marge de la fossette, au-dessus de son milieu; de plus, la callosité supérieure à la fossette et en forme de Y qui, dans le type, l'enveloppe à distance, en forme le bord supérieur dans la variété rotundata; tous les autres Caractères sont identiques. | Planche XII. — 4, sépale impair, x< 5; — 2, sép. latéral, < 5; — 3, pétale, 5 5: — 4. labelle, x 5; — 3, labelle, coupe longitudinale, 2&9; — 6, labelle, coupe transversale, »«; — 7, colonne vue de côté, X; — 8, colonne, coupe longitudinale d'avant en arrière, ><; — 9, colonne vue en arrière, ><; — 10, anthère vue au-dessus, >X<; — 11, anthère vue en dessous, x; — 12, labelle de la variété rotundata, ><. 536 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. 5. Microstylis Thorelii n. sp. Herba pusilla, terrestris vel subepiphyta. Caulis in pseudo-bulbum, conicum incrassatus, brevis, basi vaginis 2-3, non ocreatis, acutis tectus. Folia 3-4, nervoso-plicata, sessilia, basi caulem amplectentia, limbo ovato acuto. Scapus strictus, foliis paulo longior, ad quartam superiorem partem racemosus. Flores parvi, non resupinati. Bractea triangula, acu- minata, reflexa. Ovarium pedicellatum 6-costatum, bracteam vix æquans. Sepalum impar longe ovatum, obtuso-acutum, 3-nervium ; sep. lateralia oblique ovata, impare breviora et latiora, 3-nervia. Petala linearia, apice truncata, paululum emarginata. Labellum sagittatum, medio abrupte angustatum; auricule triangulæ, obtusæ, divaricatæ, lobum medium æquantes; lobus medius triangulus, obtusus, integerrimus; fovea oblonga, lateraliter marginata, marginibus ad apicem utrinque productis et appen- dices dolabriformes eflingentibus. Columna brevis, basi augustata, steli- diis alatis, late triangulis, antice productis; rostellum quadratum, medio obsolete emarginatum, ad stelidiorum interiorem paginam innatum. Anthera orbicularis, 2-locularis, loculis imperfecte 2-locellatis; connec- tivum triangulare, antice cuspidatum; pollinia 4, per paria arcte con- tigua, clavata, undulata. Planta 7-9 cm. alta. Caulis ad 2 cm. longus. Folia 6 cm. longa, 2,5-3 cm. lata. Scapus 6 cm. longus. Sepalum impar 4-5 mm. longum, 1,5 latum ; lateralia 4 mm. longa, 2 mm. lata. Labellum 4,2 mm. longum, 2,7 mm. atum. Ixpo-Cutsg. -— Laos : Pak-lai; Lakhon {T'horel!. Plante voisine du M. sagittata Sm. ; elle en diffère par le port moitié moindre, les feuilles sessiles, la nervure unique sur le limbe. Dans les deux espèces les sépales et pétales sont semblables; mais, dans le M. Thorelii, les oreillettes sont moitié plus courtes que le reste du labelle; le lobe médian, par contre, est beaucoup plus long; surtout la fossette nectarifere est bien plus développée et munie latéralement de bords qui se dilatent vers le sommet pour former de chaque cóté un appendice presque carré, oblique vers l'intérieur, membraneux. Planche XII. — 13, sépale impair, >< 10; — 14, sép. latéral, x< 10; — 15, pétale, x 10; — 17, labelle coupe longitudinale, »« 10; — 18, labelle; coupe transversale passant par la fossette et ses appendices, X; — 19, colonne vue en arrière, anthère en place, ><; — 20, la méme vue de face, X<; — 21, anthére vue en dessus, X; — 22, anthère vue en dessous, X; — 23, deux pollinies formant le contenu d'une loge; 4 coupe transversale, X<; — 24. Plante, grandeur naturelle. Pseudoliparis nov. genus. Liparidis generis habitus. Caulis perbrevis, basi in pseudobulbum incras- satus, foliis pluribus tectus. Inflorescentia terminalis, supra medium florifera. Flores non resupinati, pedicellati. Sepala libera, vel lateralia basi connata, integra. Petala libera, integra. Labellum erectum, ad RÉ o A. FINET. — ORCHIDÉES NOUVELLES OU PEU CONNUES. 537 column: basin sessile, appendiculatum, ecalcaratum. Columna elongata, dorso lamina longitudinali appendiculata; clinandrium convexum, non mar- ginatum, stelidiis obsoletis ; stigma latissimum, utrinque alatum et cum ros- tello connatum, infundibulum antice productum et infra fissum effingens. Anthera opercularis, filamento brevi et angustissimo ad clinandrii dor- sum aflixa, post dehiscentiam persistens, 2-locularis. Pollinia 4, more generis Microstylidis per paria arcte contigua, clavata, apice abrupte recurva. Species unica : Pseudoliparis epiphytica A. Finet [nomen]. — Microstylis epiphy- tica Schlechter, in Schumann et Lauterbach, Nachträge zur Fl. deut- schen Schutzgeb. in Sudsee, p. 99. Cette plante présente des caractères différentiels tellement marqués avec les genres Wicrostylis et autres de la tribu des Épidendrées qu'elle peut servir légitimement de type à un nouveau genre. Ces caractères sont : 1° La forme du clinandre, qui est convexe, ne se distingue des parois latérales du stigmate que par l'aspect des tissus et est absolument dépourvu de bords; les faces latérales ou ailes du stigmate sont couvertes de veines en réseau trés nettes ; le clinandre au contraire ne montre pas de réticulation. | 2° La forme du stigmate largement ailé de chaque côté; les ailes soudées avec le rostellum forment un large entonnoir saillant sur la face antérieure de la colonne. 3° La colonne, munie à sa partie postérieure d'une lame triangulaire, oblique, figurant exactement la nageoire dorsale d'un squale. 4 La position et la forme de Panthère, très allongée, mucronée à l'extrémité; elle chevauche l'aréte convexe et horizontale du rostellum, au lieu d'être enclose entre les parois saillantes du clinandre. | 5° Les pollinies recourbées en dessus et à leur extrémité mince en forme d'hamecon, épousant de la sorte la forme du mucron de l'anthére; ce Caractère peut être seulement spécifique. | 6° Le labelle dépourvu de fossette nectarifère, qui est remplacée par une lame saillante; ce caractère, ainsi que les deux lames jumelles du centre du labelle, rappelle plutôt le genre Liparis que le genre Micros- tylis. Planche XIL. — 29, sépale impair, x 10; — 30, sép. latéraux, >< 10; — 31, pétale, x 10; — 32, labelle, >< 10 ; — 33, gynostème, >< 20; — 54. le méme, coupe longitudinale d'avant en arrière, X< 20; — 3, colonne, ~ "val ME ere vue en coupe transversale au-dessus de l'ovaire, »«; — 36, anthère vue et dessus, ><; — 37, anthère vue en dessous, X; — 38. anthère coupe , we transversale, ><; — 39, deux pollinies formant le contenu d'une loge, vues en dessus, X<; — 40, les mêmes vues en dessous, ><. e) L 538 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. M. Gagnepain fait ensuite la communication suivante : Hydrocharitacées nouvelles de l'herbier du Muséum; PAR M. F. GAGNEPAIN. 4* Blyxa Delavayi Gagnep. nov. sp. Herba mediocris, submersa, floribus hermaphroditis. Radices fibrosæ, albidæ. Folia omnia radicalia, sessilia, lineari-lanceolata, subloriformia, basi attenuata, apice acuminatissima, margine haud denticulata; nervi 5, medius præcipue conspicuus. Scapi pauci, filiformes, unciales, apice spatham unifloram, bidentatam gerentes. Flores in spatha sessiles, gra- cillimi, tubo longe exserto. Sepala 3, lineari-acuminata. Petala 3, adulta sepalis duplo majora, lineari-subulata subcapillaria. Stamina 3, petalis 3-plo minora; anthera lineari-lanceolata, filamento basi lineari vix latior. Styli 3, longe cohærentes, apice vix liberi, plano-trigoni, valde papillosi, sepala æquantes. Ovarium in spatha inclusum, fusiforme, rostratum, uniloculare, ovulis numerosis, anatropis, pendulis; fructus torulosus; semina numerosa, ellipsoidea, crustacea, muricata, basi et apice biappen- diculata, appendice basilari vel superiore subulata et valde falcata, minore, app. terminali vel inferiore viv curvata duplo longiore quam superiore; nux ellipsoidea longitudinaliter striata, embryone laterali. Folia 9 cm. longa, medio 6 mm. lata. Scapi 2-3 cm. longi. Spatha 25 mm. longa. Flos 50 mm. longus. Sepala 6 mm. longa. Petala 15 mm. longa, basi 1 mm. lata. Anthera 2,5 mm. longa, filamentum 2,5 mm. longum. Styli 6 mm. longi, 0,6 mm. lati. Semina 4 mm. longa, nux 2 mm. longa. Came. — Yunnan : rizières à Tchen-fong-chan, fleurs blanches, août 1894, n° 5 142 [ Delavay]. Cette espèce, trés semblable d'aspect au Blyxa oryzetorum, en diffère par les feuilles rétrécies à la base et les graines portant une longue queue à chaque extrémité. Elle se distingue du Bl. echinocarpa Hook. : 1° par ses feuilles de 9 cm. seulement, rétrécies à la base; 2° par ses capsules de 3 cm. à peine, au lieu de 5-7; 3° par ses graines de 3-4 mm., au lieu de 8-10, à cause de leurs appendices plus courts; 4° par ses étamines non arrondies, mais lancéolées-aigués. Avec le Bl. Talboti elle a l'analogie que lui donnent ses feuilles rétré- cies à la base, mais le Bl. Delavayi n'en a pas les fleurs unisexuées et les graines sans appendices ou à appendices très courts. »} Boottia acuminata Gagnep. sp. nov. Herba submersa, dioica. Radices.... Folia late linearia, basi in petiolum sensim decurrentia, ad apicem mox dilabentia valde attenuata, textura tenul, nervis 5, subaequalibus, trabeculis transversis valde remotis; petiolus bas! — F. GAGNEPAIN. — HYDROCHARITACÉES NOUVELLES DU MUSÉUM. 539 in vaginam dilatatus, apice gradatim laminam efformans. Scapi 4 flexuosi, graciles, e basi ad apicem sensim incrassati, spatham gerentes. Spatha d tubulosa, perfecte exalata, nervis viridi-brunneis percursa, apice dentata, dentibus 5-7, longissime triangularibus, setiformibus, acutissimis munita. Flores 5-7, in ima spatha inserti, in tertia parte superiore exserti. Sepala 3, triangulari-linearia, vel subovata, 5-nervia. Petala 3, calyce majora, late obovata, albida. Stamina circa 12, valde inæqualia, minora exteriora, majora interiora; anthera lineari-obtusa, filamentum æquans vel eo duplo minor; fiiamentum loriforme, apice minute angustatum vix ciliatum; loculi sub-extrorsi lateraliter dehiscentes. Stylodia 3, bifida, laminas 6 rotundas efformantia. Flores 9 ignoti. Foliorum lamina usque 30 cm. longa, 4 cm. lata; petiolus 20 cm. longus. Scapi 20-30 cm. longi. Spatha 45 mm. (cum dentibus 20 mm.) longa. Flores 4 8 cm. longi. Sepala 15 mm. longa, 5 lata. Petala 20 mm. longa. Stamina majora 11 mm. longa. Cune. — Kouy-tchéou : environs de Gan-pin, dans un large ruisseau près de la porte du Nord, 9 août 1897, n° 1 749 | Bodinier]. Par ses feuilles, cette nouvelle espèce parait se rapprocher, dans quelque mesure, des B. crassifolia et abyssinica qui sont africains. Aucune espèce connue ne présente ces dents de la spathe trés longues et étroites qui la font paraitre comme lacérée. Boottia alata Gagnep. sp. nov. Herba semi-metralis, submersa, dioica. Radices fulva, fibrosæ. Caulis brevissimus, bulbosus. Folia longe petiolata, ovato-rhombea, apice obtusa vel acuta, basi in petiolum alatum attenuata, viridi-lutea, structura tenul; nervis 7, æquidistantibus, valde arcuatis, trabeculis subinconspicuis ; petiolus lamina semper longior, basi in vaginam dilatatus, apice suba- latus, dentibus nonnullis ornatus. Scapi flexuosi, folia æquantes. Spatha d ovoidea, alata, alis 6 mox accrescentibus, latissimis, dentibus 3, obtusis, brevibus. Flores 4 graciles, 6-8 in unaquaque spatha, ad tertiam partem superiorem exserti. Sepala ovato-linearia, obtusa, margine scariosa. Petala uncialia, sepalis longiora et valde latiora, alba vel violacea. Sta- mina 9-10, inæqualia, interiora subduplo longiora; anthera linearis, basi latior, filamentun æquans vel eo longior; filamentum lineare pæne ciliatum. Stylodia 3, bifida, laminas 6, oblongas efformantia, vel styli 3 bifidi, imperfecti, lineares. — Spatha Q cylindrica, basi et apice ægre attenuata. Flores 9 solitarii. Sepala et petala... Foliorum lamina 8-12 cm. longa, 6-10 lata; petiolus usque 20 cm. longus. Scapi 20-60 cm. longi. Spatha 4 usque 5 cm. longa, 3 lata, alis 1 cm. latis. Flores 4 6-8 cm. longi. Sepala 12 mm. longa. Petala 25 mm. longa. Stamina 12 mm. longa. Spatha 9 4-5 cm. longa, 15 mm. lata, alis 5 mm. atis. Ixpo-Cuixe. — Tonkin : Cat-lai, 11 nov. 1887, n° 3 544 [Bon]. — Cam- bodge : Sambor, déc. 1875, n° 51 [Harmand |. . 20 a hi Par le port, cette espèce est comparable à l'Ottelia javana Miq. bien qu'elle en diffère : 1° par les feuilles non cordées ; 2° par les pétioles non 540 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. denticulés régulièrement; 3» par la grandeur des ailes des spathes måles. Elle est certainement un Boottia par la diœcie bien marquée et constante. L'échantillon de Sambor, plus jeune que celui du Tonkin a des feuilles plus vertes, plus aigués aux extrémités, des ailes moins larges sur les spathes mâles moins avancées. C'est peut-être une variété de cette espece. Boottia lanceolata Gagnep. sp. nov. Herba mediocris, submersa, dioica. Radices fibrosa, fulvæ. Folia nume- rosa, petiolata; laminæ lanceolatæ, rhombeæ, apice acuto-obtusa, basi in petiolum decurrentes, textura tenui ; nervis 5, æqualibus, arcuatis, æquidis- tantibus, trabeculis inconspicuis; petiolus tenerrimus, pæne basi in vagi- nam dilatatus, apice in laminam gradatim transiens. Scapi et 4 æquales, Æ curvati vel capreolum simulantes, spatham ferentes. Spatha 4 3-5-flora, ovoideo-cylindrica, dentata, dentibus 3-6 acuto-triangularibus , “quorum 3 majores; alis 5-6 conspicuis; spatha 9 cylindrico-fusiformis, uniflora, alis subobsoletis. — Flores d, in dimidia parte superiore exserti. Sepala 3. lineari-oblonga, viridia. Petala 3, late obovata, albida vel violacea. Sta- mina 9, valde inæqualia, minora exteriora, majora in medio floris dis- posita; anthera lineari-oblonga, loculis parallelis haud contiguis: fila- mentum antheræ æquilatum, sed 1-3-plo longius, loriforme, margine ciliatum. Stylodia 3, bifida, laminas 6 rotundas efformantia. Flores 9 soli- tarii, haud exserti. Sepala pæne, petala valde quam in floribus masculis majora. Styli 3, usque ad medium bi(idi; stigmata per paria disposita inæqualia, loriformia, margine papillosa; ovarium lineare, loculis 3 1m- perfectis, ovulis numerosis anatropis, pendulis. Foliorum lamina usque 12 cm. longa, 5 varius 3 cm. lata. Scapi 10-20 cm. longi. Spatha 4 35 mm. longa, 10-15 mm. lata, 9 20-25 mm. longa, 5 mm. lata. Flores 4 6-8 cm., 9 5 cm. longi. Sepala 10-12 mm. longa; petala 2-3 cm. longa. Stamina majora 11 mm. longa, styli perfecti 6 mm. longt, stigmatibus 2-3 mm. longis. Inpo-Carse. — Tonkin, dans les champs inondés de Phuong-mai, 15 nov., n? 1847; Phuc-nhac, oct., n° 37; méme loc., août, n° 565; Khang-thuong, déc., n° 1 869 [Bon]. Cette espèce nouvelle ne ressemble pas du tout au B. cordata Wall. qui, jusqu’à ce moment, était la seule espèce de ce genre connue en Asie. Ses affinités seraient plutôt avec les espèces africaines, par exemple avec le B. abyssinica. Elle diffère de cette dernière espèce par ses feuilles à limbe plus court de moitié, par la spathe et les sépales plus courts, par les pétales plus longs à proportion du calice, non jaunes, mais blancs où violets. Elle a quelque ressemblance avec l'Ottelia japonica par le port, mais n'en possede ni les fleurs hermaphrodites, ni les feuilles deltoides à la base, ni les scapes courts. t Boottia polygonifolia Gagnep. sp. nov. Herba gracilis, submersa, dioica. Radices... Folia natantia ? longissime F. GAGNEPAIN. — HYDROCHARITACÉES NOUVELLES DU MUSÉUM. 541 petiolata; lamina elliptico-oblonga, basi et apice rotundata, in petiolum ala- tum abrupte abiens; nervis 5, marginalibus 2, prope marginem curren- tibus, omnibus arcuatis; trabeculis inconspicuis; textura tenui; petiolus lamina 3-plo longior, basi inconspicue dilatatus, gracillimus, curvato-ascendens vel capreolatim flexuosus. Scapi longissimi, gracillimi, folia æquantes. Spatha g tubuloso-infundibuliformis, apice dentata, dentibus 6,3 brevibus, obtusis, 3 longioribus triangularibus, acuminatis subfiliformibus. Flores & in quaque spatha 6-8 inserti, in dimidia parte superiore exserti. Sepala 3 viridia lineari-lanceolata, subacuta. Petala 3 (albida vel ad basin luteo- maculata), sepalis longiora et valde latiora. Stamina 12, valde inæqualia, exteriora interioribus 2-plo minora; anthera elliptica apice mucronulata, loculis parallelis, haud contiguis, connectivo tenui, filamentum lineare, medio sensim dilatatum. Stylodia 3, massam globosam sinulantia, bifida, stigmatibus 6, plano-compressis, rotundatis. Flores 9 ignoti. Foliorum lamina 11 cm. longa, 20-35 mm. lata; petiolus 30 cm. longus. Spatha 40 mm. (dentibus 12 mm.) longa. Flores 7-9 cm. longi. Sepala 11 mm. longa, explicata 3 mm. lata. Petala 18-20 mm. longa. Stamina majuscula 8 mm. longa; anthera 2-3 mm. longa. Stylodia | mm. longa. Curse. — Yunnan : marais de Mong-tzé, 15 oct. 1890 [ Leduc]. Les feuilles de cette espèce ressemblent beaucoup à celles d'un Poly- gonum amphibium, de là le nom qui lui est proposé. Elles sont proba- blement nageantes, car elles terminent de longs pétioles flexueux ou vrillés, trés gréles, qui semblent s'allonger d'autant plus que l'eau est plus profonde, Les affinités du Boottia polygonifolia sont avec le B. exserta Ridley, de l'Afrique orientale, dont il diffère : 1° par les scapes et les pétioles tres grèles et notablement plus longs; 2* par les feuilles plus étroites et plus longues ; 3° par les spathes plus courtes et à lobes aigus. Boottia Thorelii Gagnep. sp. nov. Herba metralis et ultra, submersa, dioica? Radices... Folia rosulantia longissima, infima linearia, petiolum simulantia, interiora vel adulta lan- ceolata, utrinque valde attenuata, margine undulata, nervis 5, pæne arcuatis; petiolus canaliculatus, basi more vaginæ complicatus, longissimus. Scapi metrales subcylindrici, capreolatim ascendentes. Spatha d com- pressa, latere fissa, nervata, tuberculosa, nervis haud prominentibus, tuber- culis numerosis, dentibus brevibus. Flores 4 13-20, pedicellis inæqualibus. Sepala lineari-lanceolata, subacuta, subuncialia, intus concava. Petala uncialia et ultra, in alabastro corrugata. Stamina 12-15 in:equalia, inte- riora majora; anthera lineari-obtusa, loculis vix discretis, parallelis. Stylodia 3, compressa, bifida, stylos simulantia sed imperfecta, vel paria 3 laminarum orbicularium efformantia. Spathæ 9 spathis masculis similes, sed alas 6, plicato-undulatas gerentes, bifloræ vel unifloræ. Flores F mas- culis majores, Styli 9, maximi, in quarta parte superiore bifidi, stigma- tibus paulo inæqualibus. Stamidodia 3-5, lutea, stamina simulantia sed sterilia. Ovarium 9-12-septatum, septis medio haud contiguis; ovula numerosa, anatropa, pendula. 542 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. Foliorum lamina 30-50 cm. longa, 6-15 cm. lata; petiolus 50-120 cm. longus. Scapi 5-12 dm. longi. Spathæ 3-5 cm. longa. Ixpo-Cume, — Cochinchine : environs de Saigon, dans le canal de Tay-ninh, près du fort, aoüt-mars, n? 1 327 [Thorel]. Cette nouvelle espèce est la plus grande du genre par ses tres longues feuilles et ses scapes de plus d'un metre. Le nombre de 15-20 fleurs dans la spathe a été rarement atteint par aucune. La présence de 2 fleurs dans les spathes femelles est assez fréquente dans l'espèce. Enfin un fait bizarve, c'est la différence que l'on rencontre dans les spathes mâles et femelles. Les premières sont ordinairement tuberculeuses, rudes et vei- nées, mais sans ailes; les secondes au contraire portent des ailes mani- festes. Ce caractere tendrait à faire supposer qu'il y a un mélange de deux plantes dans les échantillons de M. Tnorez. La description que ce zélé et sagace collecteur a faite sur le vif de cette curieuse espèce est parfaitement d'accord avec le n? de l'herbier qui lui correspond. A4 Boottia yunnanensis Gagnep. sp. n. Herba submersa, dioica. Radices fibrosæ, filiformes, fulvæ, transverse striatulæ. Folia ovata, basi deltoidea vel subcordata, apice pæne acuminato- obtusa, in sicco atro-viridia, textura tenui, nervis 5, æquidistantibus, utrinque conniventibus, arcuatis, trabeculis transversis haud remotis; petiolus basi in vaginam angustam desinens. Scapi 4 erecti, = curvato- ascendentes, spatham gerentes. Spatha tubuloso-urceolata, perfecte exalata, nervis vix conspicuis percursa, dentibus 5, triangularibus, inæqualibus acutis munita. Flores 10-13, fundo spathæ inserti, in dimidia parte supe- riore exserti. Sepala 3, obovata vel lineari-obtusa, 5-nervia. Petala: duplo longiora, valde latiora, obovata, albida. Stamina 10-12, valde inæqualia, minora exteriora, majora interiora; anthera elliptica, filamento latior, loculis discretis, extrorsis; filamentum lineare eciliatum, medio dilatatum anthera angustius, eam æquans vel ea duplo longius. Stylodia 3, bifida, laminas 6 orbiculares efformantia. Flores Ẹ ignoti. Foliorum lamina 10 cm. longa, 4 lata; petiolus usque 16 cm. longus. Scapi 13-25 cm, longi. Spatha 35 mm. (dentibus 10-15 mm.) longa. Flores d, 5-6 em. longi. Sepala 8 mm. longa. Petala 15 mm. longa. Sta- mina majora 8 mm. longa; anthera 2 mm. longa, 0,6 mm. lata. CHINE, — Yunnan : fossés à Mo-so-yn, 6 janv. 1890, n° 4 641; 16 juin 1887, n° 2 688 | Delavay]. Cette plante qui ne peut être assimilée à aucune espèce connue est remarquable : 1? par ses feuilles ovales, tronquées et presque cordées à la base, d'un vert brun sur le sec; 2? par ses fleurs 4 nombreuses (10-13) dans chaque spathe; 3° par ses anthéres franchement elliptiques et non linéaires comme dans les autres espèces d'Asie. Oligolobos Gagnep. n. gen. (Stratioteæ). Genus novum Oligolobos ab Ottelia differt ovariis circa 10 in unaquaque spatha dispositis ("OXiyoc, paucus; Aoc, siliqua). F. GAGNEPAIN. — HYDROCHARITACÉES NOUVELLES DU MUSÉUM. 543 0. Balansæ n. sp. Herba acaulis, submersa, hermaphrodita. Radices fasciculatæ, cylin- draceæ, rarius filiformes. Folia numerosa, Æ longe petiolata; lamina natans? lanceolata, apice rotundata, basi in petiolum gradatim decurrens, tex- tura tenui; nervis 7-9, subi: qualibus, curvato-arcuatis, ad basin apicemque conniventibus, trabeculis multis, tenuibus; petiolus + elongatus, cana- liculatus, basi in vaginam valde, apice p:ene dilatatus, marginibus haud serratis. Scapi elongati, + curvati, apice spatham ferentes: spatha tubulosa exalata, lateraliter fissa, apice denticulata, lævis, nervis 9, haud prominen- tibus. Flores hermaphroditi, in quaque spatha usque ad 10 dispositi, supra medium exserti. Sepala 3, rarius 2, viridia, trinervia, ovato-lanceolata, obtusa, post anthesin accrescentia. Petala sepalis majora, albida. Sta- mina 3; anthera lanceolata, loculis parallelis, haud contiguis, facie dehis- centibus; filamentum lineare, apice basique angustatum, margine cilio- latum, antheram æquans. Styli 3; stigmata 6, usque ad tertiam partem inferiorem libera, loriformia, margine dense papillosa. Ovarium sessile, cylindriceum, læve, longe rostratum, pericarpio tenui; ovula numerosa pendula, anatropa; placentaria parietalia; semina immatura lævia, com- pressa, longe elliptica. Lamina foliorum usque 20 cm. longa, 30-45 mm. lata, petiolo 3-25 cm. longo. Scapi usque 40 cm. longi; spatha 4 cm. longa, 15-18 mm. lata. Flores 7-9 cm. longi. Sepala 15 mm. longa, 4-5 lata. Stamina juniora 5 mm. longa, Styli (cum stigmatibus) 6-7 mm. longi. Semina immatura 4mm. longa. Ovarium 6-7 cm. longum. Ixvo-Cmixe. — Tonkin : lit du torrent de Moc-ha, 27 sept. 1891, corolle blanche, n° 4 432 [Balansa]. «3 Ottelia condorensis Gagnep. sp. n. Herba acaulis, nana, hermaphrodita. Radices filiformes, atro-fulvæ. Folia 8-14, sessilia, linearia vel folia latiora, e medio rosulæ anguste lanceo- lata, margine serrata, apice acuminata, basi sensim attenuata; nervi 9, paralleli vel vix arcuati; trabeculæ inconspicuæ. Scapi folia haud supe- rantes. Spatha uniflora, anguste fusiformis, 3-dentata, dentibus triangu- laribus; alis 6, 3 latioribus integris, 3 angustioribus, dentes sessiles simulan- tibus. Flos hermaphroditus, solitarius, tubo incluso. Sepala linearia, 3-ner- via, margine scariosa. Petala longiora et valde latiora. Stamina 6; antheræ lineares, obtusæ, loculis parallelis, contiguis, filamento vix ciliato majo- ribus (in alabastro). Styli 6, in tertia parte superiore bifidi; stigmatibus inæqualibus, papillosis. Ovarium fusiforme, inclusum; ovula anatropa, pendula numerosa. . Folia 5-18 cm. longa, 3-22 mm. lata. Scapi 22 cm. longi. Spatha 18 mm. longa, alis latioribus 2-3 mm. latis. Sepala 10 mm. longa, 0,6 mm. lata. Styli 7 mm. longi. Inpo-Cmne. — Cochinchine : Poulo-condor, n° 179 [Harmand]. Par la forme de ses feuilles, c'est avec les Ottelia africains que celui-ci a le plus d'affinités; mais il se distingue de toutes les espèces connues par ses feuilles linéaires, sessiles, très étroites et aiguës à la base et au sommet, avec de fines denticulations sur la marge. o? 544 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. Xystrolobos Gagnep. n. gen. (Stratioteæ). Spathæ tubulosæ, 4 6-9-floræ, 9 5-7-floræ. Perianthium duplex. Stamina circa 10-12. Styli 6, integri, vel 3 e basi longissime bifidi. Fructus 6-cos- tatus, exalatus, costis spinosis, pericarpio crasso. A Boottia differt spathis 9 multifloris, stylis haud, vel ima basi, bifidis. fructu spinoso, pericarpio crasso. ( £ezpov, radula; 066, siliqua.) X. yunnanensis Gagnep. sp. nov. Herba acaulis, submersa, dioica. Radices fibrosa, fasciculat:e, filiformes. Folia numerosa, + longe petiolata; lamina natans (?), ovata, apice obtusa, basi rotunda, in petiolum inæqualiter decurrens, vel subcordata, textura tenui, conspicue et transversaliter bullata, nervis 5, subæqualibus, curvato- arcuatis ad basin et apicem conniventibus, sequentibus 2, remotis, margina- libus 2, subinconspicuis; trabeculis multis, tenuibus; petiolus + elongatus, canaliculatus, basi in vaginam valde, apice pæne dilatatus, marginibus + serratis, dentibus minutis, sparsis. Scapi elongati, ascendentes vel tortiles, apice spatham ferentes; spatha tubulosa apice, trifida, extus lineis spi- nescentibus notata, haud alata, lobis acuminatis, filiformibus. Flores d', 6-9 globatim dispositi, basi inclusi, supra medium exserti. Sepala 3, viridia, oblongo-elliptica, 3-nervia, dein margine involuta et sublinearia. Petala rotunda, vel obovata, petalis longiora et multo latiora, albida. Stamina circa 9-12, externa brevia; anthera elliptica, loculis parallelis haud con- tiguis; filamentum lineare, basi et apice angustatum. Stigmata abortiva 4-6, laminas breves, orbiculares, massam globosam fingentes simulantia. Flores 9, 5-7 in unaquaque spatha dispositi, basi inclusi, dein (spatha unila- teraliter fissa) liberi. Sepala et petala ut in floribus d. Staminodia 9-6, lineari-filiformia, integra, circum stigmata disposita. Stigmata 6, filiformia, compressa, haud bifida, ad basin breviter coalita, ad marginem e basi usque ad apicem papillosa, staminodiis 3-plo longiora. Ovarium uniloculare vel lamellis placentariis evanescentibus, inferum, fusiforme, apice gradatim attenuato-rostratum, extus 6-costatum, costæ spinis biseriatis, numerosissimis, acutis, ornata ; ovula numerosa, pendula, anatropa; semina anguste ellip- soidea; pericarpio incrassato, subcarnoso. Folia usque 27 cm. longa, 13 cm. lata. Scapus usque 40 cm. longus. Spatha mascula 5 cm. femina 7 longa, 45-20 mm. lata. Flores 6,5 em. longi. Sepala 13 mm. longa, 5 mm. lata. Stamina longiora 7 mm. longa. Staminodia 4-5 mm. longa. Stylodia 4,5 mm. longa. Stigma 12-15 mm. longum. Ovarium 7 cm. longum. Caise. — Yunnan : endroits profonds du lac de Yunnan-sen, nov. 1903, n° 2218 et 2218 bis | Duclouz]. M. Lutz donne lecture de la Note ci-jointe de M. Battan- dier : A. BATTANDIER. — QUELQUES PLANTES DU NORD DE L'AFRIQUE. 545 Note sur quelques plantes du Nord de l'Afrique; PAR M. A. BATTANDIER. Leontice Leontopetalum L. — Markouna, dans l'Aurés, entre Lambèse et Timegad |J)" Mondelin]. Doit abonder dans cette localité car, en nous l'envoyant, le D" Moxpezin se préoccupait surtout de savoir siles gros tubercules de cette plante pouvaient étre utilisés pour la nour- riture des indigènes. Une saponine assez abondante et une matière grasse nauséabonde soluble dans l'alcool les rendent peu propres à cet usage. En dehors de l'Orient, on ne connaissait qu'une localité de cette plante : Le Battant, prés de Tebourba, en Tunisie. X Cistus reghaiensis, nouvel hybride (parents présumés : C. mons- peliensis et C. salvifolius). — M. le D" Tnasvr, qui a rencontré cette plante dans la forêt de la Reghaia, près d'Alger, n'en a vu qu'un seul pied. Ce Ciste attire tout d'abord l'attention par sa corolle purpurine sur le bord se dégradant vers le centre à peu prés blanc. Je n'ai pu lui trouver aucun autre signe de parenté avec les £rythrocistus et, en particulier, avec le C. heterophyllus, seul Ciste rouge croissant à proximité. Rien, ni dans la forme, ni dans la nervation des feuilles ou du calice, ni dans le systeme pileux ne se rapporte à cette espèce. Les feuilles ont, à peu prés, la forme de celles du C. monspeliensis. Elles ne sont pas pétiolées; mais leur nervation et leur revétement de courts poils étoilés rappellent le C. salvifolius. L'inlorescence de longs pédoncules biflores est à peu près celle du C. florentinus Lamarck. La villosité des pédoncules et des pédicelles est analogue à celle de ces parties dans le C. monspeliensis. L'épicalice et le calice à pièces glabres et ciliées sont semblables à ceux du C. salvifo- lius var. macrocalyx Willk. (variété de la région), mais plus petits. La corolle trés petite et dépassant à peine le calice est comme campanulée. Elle est totalement privée d'étamines. Ce dernier caractere se retrouvait dans le >< C. feredjensis décrit par moi dans ce Bulletin en 1885, mais le C. feredjensis a les fleurs blanches et l'inflorescence du C. mons- peliensis, Mœhringia trinervia L. — Longtemps je n'ai connu en Algérie, dans ce type, que le M. pentandra Gay sous les broussailles du littoral et des montagnes. LerovnxEux et Cranenr ont affirmé la présence du M. tri- nervia sur les hautes montagnes du Djurdjura, je l'ai moi-même reçu du Djebel Cheliat, dans l’Aurès. . Arenaria tetraquetra L. subspecies nova mauritanica Nob. A. T. LIV. (SÉANCES) 35 546 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. tetraquetra Munby, Cat.; Batt. et Trab., Fl. d'Alg. — Differe du type par les caractères suivants : Caules majores, effusi, minus densi. Folia majora, pungentia, flavo- virentia, inferiora minus densa. Bracteæ foliis similes, calycibus fere equales. Sepala obscure nervata, robusta, multo majora quam in typo, acuminata, recurva. Petalá 5. Stamina 10, sepalis æqualia. Capsula conica, sepalorum dimidiam longitudinem non attingens, 6 valvis usque ad basin apertis dehiscens, ut in A. erinacea Boiss. Polycarpon tetraphyllum L. var. nova rotundatum. — Plante répondant tout à fait à la description du P. rotundifolium Rouy (P. peploides Gren. Godr., Fl. Fr. non DC.), sauf que la plante ne semble pas vivace et que les stipules et les bractées grises sont bien déve- loppées. Je n'ai jamais trouvé cette trés curieuse plante que sur des rochers calcaires à l'est de Dellys entre la mer et la route de Tigzirt. Telephium exiguum nova species. — ll y a bien des années, je récoltai sur le Djebel Antar et aussi non loin de la gare d'El Biod, dans les hauts plateaux oranais, un Zelephium qui me frappa par son exiguité ; mais j'étais tellement habitué à ne rencontrer partout que le 7’. /mperati que j'attribuai cette exiguité au climat désertique. Ce n'est qu'en revoyant mon herbier, ces temps-ci, que j'ai constaté qu'il s'agissait bien d'une espèce différente. D'ailleurs, le 7. Imperati se rencontre sans modi- fication dans des stations analogues, au Khreider par exemple. Voici une diagnose différentielle de cette plante. Stirps peremis. Caules herbacei, numerosi, orbiculatim effusi et depressi, 5-10 cm. longi. Folia densa, foliis T. [mperati multo minora, cæterum similia. Stipulæ et bracteæ argentatæ, lucida, licet pusilla» bene con spicuæ. Flores dimidio minores. Capsula minus acuminata. Semina diametro dimidio minora, sphærica (non reniformia), hebeti-nigra, tuber- culata (non nitida nec granulata). | Les tiges, les feuilles et les calices de cette plante prennent en herbier une teinte rouge comme dans le Paronychia argentea L. Les différences de la graine ne permettent pas la réunion de ce Telephium au T. Imperati. Le T. sphærospermum Boissier, qui à quelques rapports avec notre plante, a 25 à 30 graines par capsule au lieu de 15 et est, au plus, bisannuel. Erodium tordylioides Desf. — Guertoufa, près Tiaret, grands rochers calcaires (7Zrabut). Medicago suffruticosa Ramond var. maroccana. — Petioles des feuilles inférieures longs et capillaires, folioles obcordées, pédoncules ne portant guere que 2 fleurs. Trés répandu dans l'Atlas marocain. Hippocrepis ciliata Willd. — Kahina, prés du Djebel Hadit, S.-0. du Maroc [Brives]. Pimpinella dichotoma L. — Amesnaz, S.-0. du Maroc [Brives]. A. BATTANDIER. — QUELQUES PLANTES DU NORD DE L'AFRIQUE. 547 Anthriscus sylvestris L. — Le type de l'espèce se trouve aux cas- cades de Tlemcen; partout ailleurs en Algérie, j'ai trouvé l'A. mollis Boissier. Evax pygmæa Brotero; E. umbellata Gærtner; Rouy, Fl. de Fr., var. nova dasycarpa. — chaines couverts de longues papilles pili- formes. J'ai récolté cette plante à Mostaganem au milieu de l'£vax linea- rifolia Pomel. Anacyclus maroccanus J. Ball, Spicilegium. — Je crois utile de redécrire cette jolie plante d'après les échantillons rapportés du S.-0. marocain par M. Brives et qui présentent des nombreuses différences avec la description de Barr. Petite plante dressée, raide, peu velue; feuilles linéaires-oblongues dans leur pourtour, bipinnatiséquées à segments alternes peu denses, lobules linéaires, raides, terminés par un gros mucron blanc. Pédoncules un peu velus, légèrement dilatés sous le péricline conique ; écailles du péricline sur 2 ou 3 rangs, apprimées, linéaires-lancéolées, à marge membraneuse étroite d'un pourpre brun et ciliée de cils blancs. Ligules assez grandes, femelles, d'un pourpre foncé en dehors avec la marge blanche, blanches ou pourprées en dedans. Fleurons hermaphrodites, jaunes, dimorphes, ceux de la périphérie réguliers, ceux du centre avec 2 divisions linéaires- aiguës, dressées, les trois autres étalées plus courtes. Écailles du disque Scarieuses, arrondies comme tronquées au sommet avec parfois un mucron médian, les plus externes un peu poilues au sommet, les autres glabres. Achaines plans, obovés-allongés, entourés d'une nervure sail- lante; ceux des ligules bordés d'une marge hyaline profondément divisée en lobules irréguliers; ceux des fleurons extérieurs à marge denticulée plus étroite, relevée autour du fleuron en une sorte d'aigrette; cette marge hyaline se réduit dans les achaines plus intérieurs à quelques den- ticules, surtout vers le sommet, et devient à peu prés nulle vers le centre du capitule. Kahina, 28 mars (Brives). Bonne espèce. Chrysanthemum Cossonianum sp. nov. Planta pusilla, annua, glabra, stricta, Anthemidis faciem referens, interdum a basi ramosa et caulibus ascendentibus. Folia pinnatisecta, lobis suboppositis, lanceolato-linearibus, mucronatis, simplicibus aut Sæpius 2-3-fidis, secus rachim decurrentibus, inferiora petiolata, supe- riora sessilia, auriculata. Capitula solitaria, pedunculis gracilibus, striatis, ad summum non vel vix incrassatis. Periclinia stellata, squamis nigro- marginatis, exterioribus lanceolatis, interioribus ad summum 1n appen- dicem scariosam, rotundatam dilatatis. Receptaculum nudum. Semi-flos- culi albi, feminei, radiatim expansi, tubo complanato, ad basin dilatato et achienii summum galeante. Flosculi hermaphroditi, lutei, ante anthesim àd summum brunnei, dilatati, achænii caput prætegentes. Achænia omnia 548 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. similia, griseola, cylindrica vel obscure quadrangularia, lævia, longitu- dinaliter substriata, ea semiflosculorum calva, ea flosculorum pappum amplum, ad basin flabellatum, ad summum rotundatum, integrum, flos- culum fere æquantem parte postica gerentia. Folia illa Ch. coronarii æmu- lantia sed minora. Cette plante a été récoltée par M. Brives sur les bords de l'Oued Chi- chouana, dans le Sud-Ouest du Maroc; mais je l'avais depuis longtemps en herbier, donnée par le D" Cosson qui la considérait comme une espèce nouvelle. Campanula atlantica Cosson et Durieu var. nov. guergourensis. — Souche vivace trés multicaule, à tiges gréles, diffuses, longues, finement pubescentes à la loupe. Feuilles petites, oblongues, finement ondulées ou crénelées, celles des rosettes atténuées en pétiole, glabres, un peu ciliées sur les jeunes pousses, un peu hispides à la loupe au sommet des tiges plus anciennes; fleurs en corymbe terminal dense. Gorges du Guergour, près d'El Hammam. J'avais autrefois rapporté à tort cette plante au C. filicaulis. Elle differe de la variété glabra Bonnet et Barratte par ses tiges moins robustes, ses feuilles plus petites, moins nettement crénelées. Elle est plus hispide, surtout sur les vieilles tiges. Le C. maroccana Ball, d’après les échantillons récoltés par M. BnivEs, me semble étre une autre variété du C. atlantica. Xx Erythrea pulchella-maritima. — Herborisant près du village de Duperré, dans la plaine du Chélif, je cueillis en abondance, dans un marais, un Erylhrza que je pris pour lZ. maritima dont les fleurs étaient nettement lavées de rose. En étudiant cette plante, je l'ai trouvee exactement intermédiaire entre les parents présumés. Mentha aquatica L. — Cette plante n'est point signalée au Maroc dans le Spicilegium de Baur. M. Brives en a rapporté une variété à peu près glabre, à petites fleurs et à étamines incluses, d'Ain el Hadjar, pro- vince de Chiadma. | Stachys arenaria Vahl var. maroccana. — Le docteur CossoN m'avait autrefois donné, parmi beaucoup de plantes du Maroc, un Sta- chys arenaria récolté par le Chleuh Isranm et portant comme localité Tensift, je pense qu'il s'agit de la rivière de ce nom. | Ce Stachys, dont je n'ai que les sommités fleuries, diffère considé- rablement du St. arenaria des bords de la Méditerranée. Ses bractées sont largement ovales, presque rondes, mucronées ; l'inflorescence bien plus dense est mollement velue ; le calice plus largement campanulé est beaucoup plus court à dents ovales brusquement mucronées, et non insensiblement acuminées, en une longue pointe épineuse. La corolle est blanche dans mes exemplaires avec le casque brièvement bilobé, velu A. BATTANDIER. — QUELQUES PLANTES DU NORD DE L'AFRIQUE. 549 en dedans et en dehors. (Il l'est seulement en dehors dans le St. are- naria). Cette plante n'est pas le St. iberica de De Noé, car le tube de la corolle est muni d'un anneau pileux trés développé, plus méme que dans la plante algérienne. Celle-ci peut varier comme villosité, je l'ai cueillie à Média à inflores- cence presque glabre et luisante. Statice tunetana Barratte et Bonnet, Expl. Tun., pl. 15. — Cette belle plante a été retrouvée par M. Caupeau, au Touat, dans la Sebka de Kaberten, au pied du Baten. Je l'ai recue avec un fascicule arrivé en retard des récoltes de cet explorateur. Il est bien regrettable que toutes ses récoltes de l'Air et du Soudan aient été perdues par suite de divers accidents. La Légumineuse sans fleurs ni fruits qu'il avait rapportée de lOued Issurar (voir ce Bulletin, 1906, Session extr., p. 15) est le Rhynchosia Memnonia. La plante décrite (loco citato, p. xxvi) sous le nom d'Astragalus Gautieri n'est peut-étre qu'une forme aberrante de l'A. prolixus Sieber devenue vivace par induration. Plantago mauritanica Boissier et Reuler var. nova maroccana. — Diffère du type par ses feuilles toutes étroitement linéaires, ses graines plus petites et son indumentum presque privé des longs poils blancs articulés de l'espèce. Djebel Tagounit, vallée d'Ouensa au Maroc, legit Ipnnaum. Salsola Tragus L. — Bouguirat, entre Mostaganem et Relizane. Narcissus Broussonetii Lagasca; Aurelia Broussonetii J. Gay. — Cette belle Amaryllidée mériterait d'étre répandue dans la culture orne- mentale. Baker dit qu'elle fleurit en avril, M. Brives l'a récoltée, en pleine floraison, au mois de décembre, à Talmert, province de Chiadma. Ophrys subfusca Murbeck ; 0. funerea Batt., Fl. d'Alg. — J'avais pensé que cette plante est un hybride des Ophrys fusca et lutea, je l'ai toutefois trouvée cette année dans toute l'étendue. de la forét de Teniet el Haad sans aucun des parents présumés, ce qui corrobore les observa- tions analogues de M. Mureecx en Tunisie. Orchis olbiensis Reuter. — Cette plante, dont je dois la détermina- tion à M, E. G. Camus, est extrémement répandue en Algérie, dans la région montagneuse, entre 600 et 1900 m. d'altitude. Plus haut, on trouve le véritable Orchis mascula. C'est à cause de cette plante, mé- connue par moi, que je disais, dans la Flore de l'Algérie, que l'O. mascula est parfois difficile à distinguer de l'O. provincialis. Ce dernier est beau- coup plus rare en Algérie que l'O. olbiensis. O. latifolia L. — Cascades de Tlemcen. L'O. Munbyana d'Alger se rattache plutôt à l'O. incarnata L. Gennaria diphylla Parl.; Peristylus cordatus Lindley. — Trés 550 SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. commun dans une forét de Pins d'Alep, à Zéralda, au bord de la mer, avec l'Orchis atlantica Willd., qui d'ordinaire habite les montagnes. M. le Secrétaire général annonce que M. le Ministre de l'Instruction publique a adressé à la Société le programme du prochain Congrès des Sociétés savantes et donne connais- sance de ce programme. ll annonce ensuite que la vente de l'importante biblio- théque de feu Glaziou aura lieu les 7 et 8 novembre prochains. Des exemplaires du Catalogue de cette bibliothéque sont mis à la disposition des membres de la Société. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE Bulletin de la Société mycologique de France, t. XXII, 1906 (Un volume in-8° de 317-xcv pages, avec deux portraits, seize planches et de nombreuses figures dans le texte, Paris). Ce volume renferme les Mémoires originaux suivants : BawsEkE (CH. Van). — De la valeur de l'épispore pour la détermi- nalion et le groupement des espéces du genre Lycoperdon. - Les espèces du genre Lycoperdon sont habituellement disposées en deux séries d'apres l'aspect microscopique de leurs spores : les Astéros- porées et les Leiosporées. Les premières ont les spores nettement échi- nulées et ce caractère se révèle de suite à l'examen, méme à un faible grossissement, et aussi bien pour les spores examinées dans l'eau que pour celles examinées dans l'air. Dans les secondes, au contraire, l'aspect lisse semble subordonné au mode d'observation : les spores plongées dans l'eau paraissent lisses, alors que les mémes spores vues dans l'air, nonobstant le grossissement relativement faible, se montrent constam- ment échinulées. C'est donc affaire de milieu et aussi d'éclairage et d'exacte mise au point. Quoi qu'il en soit, ces deux sections doivent étre conservées, et tout au plus devra-t-on changer leurs dénominations. Correc. — Excursion mycologique aux environs de Laval (Mayenne). Compte rendu d'une excursion qui a eu lieu le 27 septembre 1905, et énumération des espèces récoltées. BaRET. — Note sur les Champignons vendus sur les marchés de Nantes en 1905. Liste de vingt-cinq espèces vues sur les marchés de Nantes par M. le docteur Barer, vérificateur des Champignons. | Perrot (E.). — Le Congrès international de Botanique à Vienne (1905), BOULANGER (Ex.). — Note sur la Truffe. Il n'est pas nécessaire, pour réussir à faire germer la Truffe, d'employer un liquide nutritif plus ou moins spécial : l'eau stérilisée suffit; mais il est indispensable de prendre les spores sur des spécimens recueillis à la fin de la saison (en mars), alors que la transformation ou la destruction du principe volatil est complète 552 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. ParouiLLaRD (N.). — Champignons recueillis par M. Seurat dans la Polynésie francaise. On doit signaler les descriptions de nombreux parasites du Cocotier, du genre Mapea (Urédinées) et d'une nouvelle espèce de Seuratia, parasite de la Vanille (S. Vanilla). . MausraNc (A.). — Sur quelques espèces nouvelles ou peu connues de Champignons inférieurs. Descriptions des espèces suivantes : Calospora T'amaricis, Didymos- phæria futilis (B. et Br.) Rehm., Diplodina Glaucii Cooke et Massee var. siliquarum, Diplodiella Tamaricis, Septoria Azaleæ-indicæ, Sep- toria Phaseoli, Gleosporium Ricini, Gl. Phaji, Gl. Sobraliæ, Gl. Den- drobii, Marsonia obtusata, Melanobasidium nov. gen. (Tuberculariées Dématiées), Melanobasidium Mali et Ramularia ligustrina. MauBLaNC (A.). — Quelques Champignons de l'Est africain. Parasites recueillis par M. Le Testu dans l'Afrique orientale portu- gaise. Les espèces suivantes sont indiquées comme nouvelles : Puccinia Le Testui sur feuilles de Vernonia, Ravenelia Le Testui sur Cassia, Pleoravenelia deformans sur un Acacia et Ustilago Andropogonis fini- timi sur les ovaires d'un Andropogon, espèce qui n'est pas différente de Cerebella Andropogonis et n'est pas une Ustilaginée GuéGuex (F.). — La Moisissure des caves et des celliers; étude cri- tique, morphologique et biologique sur le Rhacodium cellare Pers. Dans les pays vignobles, on regarde le Rhacodium comme une Moi- sissure nuisible, qui contribuerait, avec le Penicillium et le Dematium, à communiquer aux vins le goût de bouchon : l'intérêt qui s'attache à l'étude de cette plante est donc à la fois d'ordre pratique et scientifique. C'est une Mucédinée du groupe des Dématiées, pourvue d'un appareil conidien existant dans le milieu normal, mais longtemps méconnu en raison de sa fragilité et de sa rareté relative. La culture sur les milieux usuels, à partir d'une conidie ou d'un article du thalle, réussit aisément et permet d'obtenir des appareils et des sclérotes. Les prétendues péri- thèces ou pyenides observées in situ dans le thalle du /thacodium ne sont que des pelotes mycéliennes ayant englobé des sclérotes. Le Cepha- lotheca cellaris et les autres formes périthéciennes ou pycnidiennes, décrites chez le Z'hacodium, ne paraissent avoir avec ce Champignon aucune relation génétique. L'optimum cultural est au voisinage de + 22°, les températures critiques étant d'une part inférieures à + 16° et de l'autre voisines de + 30°. Le développement du Champignon peut s’effec- tuer sur beaucoup de milieux, mais certains aliments (maltose, inuline, glycérine, albumine coagulée) paraissent peu favorables; dans de sem- blables conditions, il se produit fréquemment, en certains points de la paroi des hyphes, des épaississements dans lesquels se localise la colo- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 553 ration de la membrane. Dans d'autres cas, il se forme de l'amidon, soit à l'état d'imprégnation, soit sous forme de granulations intracellulaires. Le Rhacodiun liquéfie la gélatine; il liquéfie aussi, avec plus de lenteur l'amidon et la gélose. L'albumine coagulée est fluidifiée à la longue. La concurrence des organismes étrangers (Bactéries, Mucédinées) peut imprimer au thalle des modifications plus ou moins profondes, indices d'adaptation du Champignon aux conditions nouvelles qui lui sont imposées. Le développement sur Raulin gélatiné n'est complètement entravé que par une proportion de 1 : 200 de sulfate de cuivre ; une dose de 1 : 300 ne fait que ralentir la croissance. Les variations dans la réac- tion et la composition du milieu nutritif suffisent à expliquer les diffé- rences constatées dans la structure et la coloration des échantillons pro- venant de diverses localités. Ces légères dissemblances ne suffisent pas à légitimer la distinction de plusieurs espèces, variétés ou formes de l'ancien Zhacodium cellare. Lurz (L.). — Associations symbiotiques du Saccharomyces Radaisii Lutz. . Le Tibi est formé par l'union du Saccharomyces Radaisii et du Bacil- lus mexicanus; il est possible de réaliser des unions artificielles de ce Saccharomyces avec d'autres Bactéries encapsulées, telles que le Bacillus subtilis, le Bacille rouge de Kiel, etc. Une semblable association peut faire fermenter les liquides sucrés et, avec le Bacillus subtilis, il se produit en outre un bouquet à odeur de groseille, bouquet qui peut étre extrait par agitation avec de l'éther et évaporation du solvant. Les mélanges avec d'autres Bactéries sont moins stables : l'un des deux organismes tend toujours à prendre le dessus, et la propriété fermen- tative se perd par ce fait méme. Rorrawp (L.). — Observations sur le Mycenastrum Corium Desv. et sur le Bovista plumbea Pers. Des spécimens vivants du Mycenastrum Corium, récoltés dans un champ à Neuilly-sur-Seine, ont fourni l'occasion de constater que les basides de cette espéce portent quatre stérigmates subulés et que, par conséquent, les spores ne sont pas sessiles, comme on l'écrit d'habitude. Si on compare le Mycenastrum Corium au Bovista plumbea, on trou- vera une similitude dans les filaments du capillitium qui, dans l'un comme dans l'autre, se terminent en pointe et sont ondulés. PATOUILLARD (N.) et Harior (P.). — Fungorum novorum Decas secunda. Descriptions des espèces suivantes : Puccinia phæosticta, Œcidium nigrocinctum, Telephora Serrei, Leucoporus turbinatus, Ganoderma Alluaudi, Ganoderma oroleucum, Ganoderma rivulosum, Lycoperdon ostiolatum, Hypocrea (Clintoniella) incarnata et Daldinia corrugata. 554 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Jaczewski (A. DE). — Notes phytopathologiques : Alternaria Gros- sulariae n. sp. et Colletotrichum Grossulariae n. sp. Les deux plantes dont il est question, ont été observées sur les fruits du Groseillier épineux, aux environs de Riga, où elles causent une dimi- nution sensible dans la récolte, en faisant tomber les fruits avant la maturité. Le traitement conseillé est l'emploi de la bouillie bordelaise. VvuiLLEMIN (PauL). — Un nouveau genre de Mucédinées : Hemispora stellata. Le Champignon s'est développé à la face inférieure d'une croüte d'Aspergillus repens; il est ainsi caractérisé : mycélium de Mucédinée- Macronémée abondant, hyalin, fin, cloisonné, ramifié. Tubes fertiles, ramifiés à la base. Chaque rameau conidiophore se termine par une vésicule (protoconidie) précédée d'un étranglement annulaire de la paroi épaissie, brune, rigide. La vésicule se transforme, en tout ou en partie, en une série de segments sporiformes (deutéroconidies). Parfois elle s'allonge en un nouveau conidiophore ou émet des ramifications suscep- tibles de se comporter de méme. . Bainier (G.). — Mycothèque de l'École de Pharmacie, MI et IV. Descriptions et figures des Trichoderma truncorum, Tr. Koningu, Tr. hamatum, Tr. minutum, Penicillium niveum et P. insigne. , BOULANGER (E.). — Germination de la spore échinulée de la Truffe. Les différents stades de germination ont été observés exclusivement dans l'asque, au moyen de préparations faites avec des débris de truffes mis à germer dans, des tubes d'eau stérilisée. L'endospore se dilate, l'exospore se liquéfie en partie sur un point, puis l'endospore crève lexospore en ce point et fait saillie au dehors en prenant un contour arrondi. Quatre planches photographiques accompagnent ce Mémoire. Pinoy (D). — Sur la coloration des Oospora pathogènes dans les coupes de tissus ou d'organes. Pour l’actinomycose, avec les méthodes actuellement employées, la difficulté de la technique réside dans la décoloration : ou bien on décolore les massues qui doivent être colorées en rouge par le Ziebl, ou bien on décolore les filaments qui doivent étre colorés en violet par le Gram. L'auteur signale une méthode qui permet d'éviter la décoloration. MazimanN, PLassarp et GirLor (D* X.). — Nouveaux tableaux $C07 laires de Champignons. Gizcor (D' X.). — Notes toxicologiques. Empoisonnements par Entoloma lividum et Pratella xanthoderma ; dangers de la vente des Champignons à domicile, qui, par ce moyen, échappent à tout contróle. Bansten. — Empoisonnement par l'Entoloma lividum- Macnix (D* Awr.). — Les Expositions mycologiques à Besancon. a aaa REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 555 SACCARDO (PROFESSEUR P. A.). — Note sur les Herbiers crypto- gamiques. L'auteur conseille l'emploi du papier transparent dit parchemin Perle (carta pergamena Perla), qui permet de voir l'échantillon sans étre obligé d'ouvrir le sachet. ParouiLLard (N.). — Champignons algéro-tunisiens nouveaux ou peu connus. Descriptions et observations sur Trametes cyclophæa, Lepiota Chu- dæi, Clavaria comosa, Tulostoma laceratum, Ustilago Macrochloæ, Ustilago Pappophori, Uredo Scirpi Cast. var. Scirpi littoralis et Œci- dium Hedypnoidis. Harot (P.) et ParouizLarD (N.). — Note sur le genre Colletoman- ginia. | ue: Ce nouveau genre, avec une seule espèce C. paradoxa, de l'Afrique orientale, est institué pour un gigantesque Pyrénomycète du groupe des Xylariacés, remarquable par ses périthèces rapprochés en ilots distincts, qui en font une sorte d'Hypoxylon composé. Sa surface largement alvéolée lui donne un vague aspect de Morille. Bainter (G.). — Mycothèque de l'École de pharmacie, V. | Étude et descriptions de Penicillium Costantini, P. rufescens et P. patulum. Barnier (G.). — Mycothèque de l'École de Pharmacie, VI. Observations sur l'Helicostylum elegans Corda. Barnier (G.). — Mycothèque de l'École de Pharmacie, VII. mM Observations et figures des Dispira cornuta Van Tieghem (Dispira americana Thaxter) et Kickzella albastrina Coemans. Barnier (G.). — Mycothèque de l'Ecole de Pharmacie, Vi. Recherches sur les Coemansia pectinata, reversa, spiralis, erecta et sur l'Acrostalagmus nigripes. Gu£GUEN (F.). — Emploi du Sudan III comme colorant mycolo- gique, seul ou combiné au bleu coton et à l'iode. | Ce réactif triple, employé comme le bleu lactique, colore les matières grasses en orange vif, l'amidon en violet et le glycogène en brun acajou ; le tout tranchant sur le fond bleu du protoplasma. Le réactif peut étre également employé pour l'étude des Lichens et aussi dans l'histologie des plantes supérieures. Bové. — Empoisonnement par l'Amanita junquillea. D'une observation personnelle l'auteur croit pouvoir conclure que l'Amanita junquillea est vénéneuse au méme titre que les Amanita Cürina ou A. Mappa. DEMANGE. — Empoisonnement mortel par les Hygrophores. 556 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Une espèce voisine de l’ Hygrophorus conicus, ou même identique à cette plante, a produit plusieurs cas de mort au Tonkin. Decacroix (D° GEorGes). — Sur une maladie du Peuplier de la Caroline. Dans le département du Tarn-et-Garonne, la culture du Peuplier de la Caroline, variété du Peuplier du Canada (Populus canadensis), a pris une importance considérable. Depuis près de dix ans déjà, on a constaté l'apparition d'une maladie qui amène la mort des branches et même de l'arbre; mais depuis quatre ans, cette maladie apparait comme un véri- table fléau. La cause du mal est un Champignon inférieur, le Dothichiza populea Saccardo et Briard. Les mesures à prendre pour diminuer la nocivité de cette maladie sont la destruction des ramilles et rameaux morts qui trainent à terre et d'essayer la protection des boutures à l'aide d'une bouillie cuprique à 10 p. 100 de sulfate de cuivre. Guécuex (F.). — Acrostalagmus Vilmorinii n. sp. Mucédinée pro- duisant une maladie à sclérotes du collet des Reines-Marguerites. L'examen d'un certain nombre de pieds de Reines-Marguerites malades provenant du domaine des Barres (Seine-et-Oise), a montré qu'ils étaient attaqués au collet par plusieurs moisissures provoquant la chute des feuilles et le flétrissement des fleurs. En outre, de nombreux sclérotes noirs, trés petits étaient remarqués dans les portions décortiquées surtout au niveau de la sortie des radicelles et aussi dans l'épaisseur méme de la moelle et des parties centrales du bois. Ces sclérotes, judicieusement cultivés, ont donné naissance à un Acrostalagmus parti- culier, que l'auteur considère comme une espèce inédite et dont il donne la diagnose sous le nom d'Acrostalagmus Vilmorinii. C'est ce parasite qui cause la maladie des Reines-Marguerites. KriNcksiECK (PauL). — Un nouveau répertoire des couleurs. Harray (V.). — Note sur un empoisonnement par le Pleurotus olea- rius à Mézières (Ardennes). Relation d'un empoisonnement non suivi de mort, par l'ingestion de Pleurotus olearius confondu avec la Chanterelle. Macnın (L.). — A propos de la valeur alimentaire de l'Amanita junquillea Quelet. Nous avons signalé plus haut un commencement d'empoisonnement par l'Amanita junquillea Quelet; d’après M. Macnin, ces accidents digestifs doivent étre mis à l'actif d'une cause indéterminée, mais indé- pendante de l'Amanite, ce Champignon étant consommé impunément depuis longtemps par les mycophages de la région d'Épinal. | Buricor (D'). — Zmpoisonnement d'une famille par l'Entoloma ividum. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 557 L'Entoloma lividum parait avoir été pris pour l’ Hebeloma crustulini- forme. Six personnes malades ; guérison. N. PATOUILLARD. GRAND'EURY. — Sur les graines et inflorescences des Cal- lipteris Br. (Comptes rendus Acad. Sc., CXLIII, p. 664-666, 9 novembre 1906). Les recherches faites par M. Gnawb'Eunv dans les dépôts permiens de l'Autunois l'ont convaincu qu'il fallait attribuer aux Callipteris les petites graines ovoides, à surface lisse ou à peine striée, longues de8 à 10 mm., qu'il avait désignées sous le nom de Carpolithes variabilis et qui leur sont constamment associées. Il les a observées une seule fois réunies en bouquet sur un rachis rappelant ceux des Callipteris, mais non feuillé, d'où il conclut qu'elles formaient des régimes séparés indépendants des frondes stériles. Les graines correspondant aux Call. conferta, obliqua, prælongata, ne peuvent être distinguées les unes des autres. Avec les Callipteris on trouve également, sans pouvoir toutefois établir leur dépendance mutuelle, de nombreux organes mâles, longs de 2 à 3 cm., ressemblant à d'énormes Crossotheca et comparables à ceux que M. ZziLLER a rapportés au Dictyopteris Schülzei. R. ZEILLER. GRAND'EURY. — Sur les inflorescences des Fougères à graines du Culm et du terrain houiller. (Comptes rendus Acad. Sc., CXLIII, p. 761-764, 19 novembre 1906.) Dans le Culm supérieur de Bretagne, les Sphenopleris se montrent associés à deux types d'inflorescences : d'une part, des involucres à lobes étalés, entourant parfois de petites graines sillonnées, et présen- tant ainsi la constitution des C alymmatotheca; d'autre part, des graines, de plusieurs types spécifiques, terminant de longs pédicelles inégaux : l'ensemble rappelle les inflorescences du Lampsana communis, ces graines étant enfermées dans des involucres cupuliformes fortement lignifiés, tantot fermés, tantôt ouverts et à bord denté, offrant l'aspect des périclines de cette Composée. Dans le Stéphanien, M. Gran’ Eury a observé plusieurs formes d'inflorescences de Nevropteris, l'une à graines hexaptères, une autre à graines triptéres déhiscentes, la troisieme composée d'involucres globu- laires fibreux contenant de jeunes graines à trois valves et terminée par une feuille de Nevropteris. Ces inflorescences sont très courtes et devaient former de grands épis composés, chargés de graines distiques. Les Callipteridium sont souvent accompagnés de graines rondes à testa mince, assimilables aux Stephanospermum. 558 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. A l'inverse de ce qui a lieu dans le Westphalien, tout au moins pour certains Sphenopteris, dont M. Kwsrox a reconnu les portions fertiles, appartenant au type Crossotheca, pour des inflorescences mâles, à Saint-Étienne les fleurs mâles sont différentes et indépendantes des feuilles. Cependant, à l'extrémité des frondes en vernation de Pecopteris Pluckeneti, M. Gnawbp'Eunv a observé, à la place des réceptacles, des groupes étoilés d'anthéres trés charbonneuses ; mais les fleurs mâles sont situées sur des frondes autres que celles qui portent les graines. R. Z&giLLER. BUREAU (E.). — Sur une Lépidodendrée nouvelle (Thauma- siodendron andegavense) du terrain houiller inférieur de Maine-et-Loire (Bull. de la Soc. d'Études scientifiques d'Angers, année 1905, p. 148- 151, 4 fig.) Les gites de charbon de Chalonnes ont fourni à M. Bureau quelques exemplaires d'un type nouveau de Lycopodinée, constitués par des rameaux munis de coussinets foliaires rhomboidaux, allongés dans le sens vertical, offrant au premier coup d'œil l’aspect de ceux des Lepidodendron; mais, contrairement à ce qui a lieu chez ce dernier genre, la cicatrice foliaire est placée au-dessous du milieu du coussinet, offrant d'ailleurs un contour rhomboidal allongé dans le sens transversal, et occupant toute lalargeur du coussinet. Les feuilles, au lieu d'étre dressées, à peu prés planes ou plus ou moins effilées en alène, affectaient la forme de cro- chets, fortement convexes vers le bas, planes ou concaves vers le haut; ces feuilles étaient courtes, trés épaisses, et elles étaient pourvues sur leur face supérieure d'une mince créte médiane à bord concave vers le haut, qui venait s'attacher sur l'aréte médiane du coussinet et qui, à son extrémité opposée, se bifurquait en deux branches trés courtes doni chacune aboutissait à l'un des bords de la feuille. Malgré ces différences, il ne parait pas douteux qu'on ait affaire là à une plante trés voisine des Lepidodendron, mais constituant un type générique distinct, auquel l'auteur donne le nom de Z'haumasiodendron. R. ZEILLER. FLICHE (P.). — Lavoisier et le genre /soetes dans les Vosges. (Mém. Acad. de Stanislas, 6° sér., IH, p. 171-175, 1906). Dans une lettre de NesrLER à ENGELHARDT citée par KinscnLEcER, Lavor- SIER était mentionné comme ayant le premier, avant 1788, découvert l'/soetes lacustris dans le lac de Gérardmer; mais ni KIRSCHLEGER, ni M. Fuicue, ni plus récemment M. Bov£, n'avaient pu retrouver l'ouvrage contenant la mention originale de cette découverte. M. FricHE à eu depuis lors occasion de constater qu'elle se trouve dans le tome X du REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 559 Traité historique des plantes qui croissent dans la Lorraine et les Trois Evéchés, de Buc'noz. publié en 1770 : l'auteur y signale l’/soetes lacustris comme découvert, en 1767, au lac de Retournemer par MM. Guerrarp et Lavoisier, au cours d'un voyage scientifique dans les Vosges, et il en donne la figure sur une planche qui porte la mention « aux frais de M. Lavoisier, de l'Académie des sciences ». Cette figure ressemblerait plutôt à l'7s. echinospora qu'à ls. lacustris; mais bien que la premiere de ces deux espèces existe également dans les Vosges, il parait probable que la différence apparente par rapport à l'/s. lacustris doit étre plutót imputée au peu de souci de la fidélité habituel à cette époque. Le fait mentionné par Nesrier est donc exact, mais il en avait inexacte- ment rappelé les circonstances, tant en ce qui regarde la date que la localité. R. ZEILLER. BRIQUET (JOHN). — Biographies de botanistes suisses (Bulletin de l'Institut. genevois, XXXVII; 175 p., pet. in-8°, avec 5 portraits hors texte). Genève, 1906. M. John Briquer a réuni, dans cette brochure, ce qu'on sait de l'histoire et des travaux de quelques botanistes suisses, étoiles de deuxième grandeur, de ceux qui jusque-là n'avaient point d'histoire ou à peu près. Jacques Roux, d'origine dauphinoise, naquit à Genève en 1773. ll herborisa dès l’âge de dix-huit ans, en Suisse-et dans le Jura d'abord, puis en Savoie, en Dauphiné, dans la France méditerranéenne et en Espagne ; il mourut prématurément en 1822, âgé seulement de quarante-neuf ans. Son herbier a été fondu dans l'Herbier Deresserrt. Roux parait n'avoir pas eu de maitre en botanique, mais il était observateur soigneux et Sagace et fut en relations suivies avec ViLLAms. On trouve parmi les plantes récoltées par lui, toujours étiquetées avec un soin minutieux, diverses espèces récoltées en des localités disparues, fournissant d'utiles renseignements phytogéographiques. Albrecht DE Haer fils (1758-1823) avait, au contraire, par devers lui de belles traditions scientifiques. En dépit de son goüt pour les sciences d'observation, c'est dans la carrière administrative quil débuta. La Révolution francaise et les bouleversements qu'elle occasionna en Suisse lui donna quelques années de loisirs qu'il consacra à la Botanique. Né à Berne, élevé à Geneve, c'est à sa ville natale qu'il assura les bénéfices de Son activité scientifique. Grâce à son énergie, à sa constance et à sa Senérosité, un jardin botanique, qui est devenu depuis le jardin de l'Uni- versité, y fut créé en 1789. Hauer enseigna la Botanique à l'institut Médical créé en 1798. I fut, dès les débuts, l'un des membres les plus 560 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. influents de la Nouvelle Société helvétique des Sciences naturelles. Il avait réuni d'importantes collections botaniques, gráce à ses herbori- sations en Suisse, et les enrichit beaucoup grâce à ses nombreuses rela- tions. Son herbier a un caractere tres personnel; il appartient aujourd'hui au Conservatoire botanique de Genève. A. p Harrer a publié quelques travaux dont M. Briquer donne la liste complète. Louis Perror, du canton de Neuchâtel, n'a laissé aucun Mémoire imprimé. C'était un modeste. La longue notice que lui consacre M. Briquer (p. 39-108) en a d'autant plus de charme. Quelle pénétrante physionomie nous révèle d'ailleurs ce portrait à l'huile reproduit en tête de la notice. Comment ne pas suivre avec intérét ce « disciple » du grand pE CANDOLLE dans le voyage qu'il a le bonheur d'accomplir avec le maitre à travers la France méridionale et les Pyrénées. Le jeune Perror avait vingt et un ans lorsque pe Cannoze lui proposa de l'accompagner dans son voyage de 1807. Quelle fraicheur d'impressions! Quelle simplicité dans le récit! Quelle justesse d'appréciation! indépendamment d'ailleurs de l'expression directe des jugements d'Avc. Pyrame qu'on retrouve par- fois. On suit avec charme le jeune observateur herborisant pendant une quinzaine autour de Montpellier, puis dans le Languedoc, le Roussillon et les Pyrénées. Avec lui, nous trouvons déjà, au point exact oü nous les trouvons encore, les plantes les plus rares du Midi; nous assistons à la joie de découvrir les espèces qui ont, dès lors, eu leur place dans la Flore française. A Saint-Pons, nos botanistes remarquent que « les rochers caleaires ne sont pas les seuls qu'habitent le Buis...; les schistes en sont aussi couverts ». Perrot termine le journal de son expédition aux Pyrénées, en descendant du Pic du Midi de Bigorre, par une réflexion qui ne cesse d'étre vraie : « Ce défaut d'arbres, qui est assez général dans les Pyrénées, contribue encore à les rendre moins belles que les Alpes, auxquelles elles cèdent à tant d'autres égards. » Plus tard, Perrot explora les Alpes vaudoises et y devint plus nette- ment phytogéographe, en la société de Léopold pg Bucu. Il fut pourtant infidèle à la botanique, pour s'occuper de zoologie, puis des intéréts sociaux de son pays. Son herbier, particulièremeut précieux, fait partie des collections du Conservatoire de Genève. Le Docteur J.-P. Durin (1791-1870) herborisa beaucoup en Suisse et fit deux voyages botaniques dans le midi de la France, en Languedoc et aux Pyrénées, puis dans la Provence maritime. Ses collections, intéres- santes à divers points de vue, sont aussi au Conservatoire de Genéve. Charles-Isaac Fauconxer (1811-1876) appartenait à une famille fran- çaise venue des bords de la Loire à Genève lors de la révocation de l'Édit de Nantes. Étudiant en médecine à Paris, puis à Montpellier et recu docteur en 1836, il voyagea pendant deux ans en Angleterre et en REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 561 Allemagne. Sa carrière médicale fut des plus actives; mais il avait suivi, jeune encore, les leçons d'A.-P. pe CaNvoLLe et consacré à la Botanique tous les loisirs que la nécessité du repos imposait à son excessif dévoue- ment professionnel. Il herborisa beaucoup dans les diverses parties de la Suisse et aussi en Savoie, autour du mont Blanc, en Maurienne et en Tarentaise, en Provence, aux environs de Montpellier et dans les Pyrénées. Son herbier, des plus riches, appartient au Conservatoire de Geneve. On a de lui quelques opuscules botaniques, en particulier des Herbori- sations au Salve, publiées en 1867. Friedrich S. Arrotu (1819-1878), de Mulhouse, docteur en médecine de Strasbourg, devint médecin de campagne aux environs de Bâle et y consacra aux populations pauvres une vie de dévouement. Il avait herbo- risé dés l'enfance, en Alsace ; il y revint souvent et demeura jusqu'à la fin fidéle aux Vosges; il fit aussi plusieurs excursions en Savoie, en Dauphiné, en Provence, en Languedoc et aux Pyrénées; mais surtout il accomplit en 1853 une exploration méthodique et trés fructueuse de la Sierra Nevada d'Espagne. Cependant ALtoru ne publia rien. Sa mort pré- maturée l'explique mieux que toute autre hypothèse : son herbier représente toute son activité; il fut acquis par Marc Micugu et donné au Conser- vatoire de Genève avec les collections de notre regretté confrère. C. FLAHAULT. GADECEAU (Ew.) — Supplément à l'Essai de Géographie botanique sur Belle-Ile-en-Mer (Mém. Soc. nat. des Sc. natur. et math. de Cherbourg, XXXV, 1905-1906, p. 399-414). Ce Supplément a surtout pour objet de faire connaitre un nouveau Carex de Belle-Ile. Le C. tricostata Fries (non J. Gay) a été jusqu'ici con- fondu avec le C. acuta L. : M. Gapeceau en fait une variété de cette der- nière espèce. A cette occasion, il signale les résultats de l'examen attentif de tourbes de Belle-Ile, de l'àge de la pierre polie, probablement. Plu- Sieurs des espéces dont on a trouvé les graines dans cette tourbe n'ont pas été retrouvées à Belle-Ile; ce sont en majorité des hydrophytes. Il ajoute enfin quelques plantes phanérogames nouvelles (observées par Fernand Camos) à la florule de Belle-Ile, Galium saxatile L., Gnaphalium luteo- album L., Serratula tinctoria L., Veronica agrestis L., Lemna minor L. C. Fr. DEGEN (D'A. VON). — Bemerkungen über einige orientalische Pflanzenarten, XLIV, Ueber das spontane Vorkommen eines Vertreters der Gattung Sibirxa in Sudkroatien und in soo Bovina (Ungar. botan. Blätter, 4905, n** 8-10, 15 p. in-8°, 5). T. LIV. (SÉANCES) 36 562 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Le D" von Decew a eu la bonne fortune de découvrir dans le Sud de la Croatie une Rosacée de la tribu des Spiréées appartenant au genre Sibiræa. Ce genre, développé dans l'Asie orientale et jusqu'à l'Altai, est ainsi disjoint et représenté dans la péninsule des Balkans par une espèce, une petite espèce, suivant M. vo DEGEN, qui se rattache de près au Sibiræa altaiensis Laxm. L'auteur lui donne le nom de S. croatica (diagnose latine). Peu de jours avant la découverte de M. von DEcEn, ce savant recevait la méme plante d'Herzégovine où elle a été trouvée par M. O. Reiser. | D'après les observations de M. von DEGEN aux environs de Carlopago, la plante est abondante sur la montagne calcaire de Velnac, entre 970 et 1 023 m. d'altitude. Elle appartient à une association dont quelques élé- ments : Viburnum Lantana, Valeriana tripteris, Echinops Ritro, Melica ciliata, Peucedanum Cervaria, Sedum anopetalum, donneront la meil- leure notion aux phytogéographes. C. Franaurr. CHEVALLIER (l'abbé L.). — Troisième Note sur la flore du Sahara (Bull. Herb. Boissier, 2° Sér., V, p. 440-444, VI, p. 89-102, 1905 et 1906). L'abbé CutvaLLrm continue son exploration du désert saharien, Parti d'Ouargla pour le fort Inifel en passant par Safsaf, il a étudié cette fois 'oued Incoki depuis son confluent avec l'oued Mya jusqu'à Hassi Incoki, parcouru le plateau du Tadmait jusqu'à Ain-Guettara et de là jusqu'à sa limite nord vers Fort-Miribel. Cette région n'avait été étudiée jusque-là qu'en passant, par la seule mission Frawawp. D'ailleurs, au lieu de revenir directement de Fort-Miribel à El-Goléa, M. Cugvarun prit le chemin des écoliers par l'oued Saret. D'El-Goléa il revint à Ouargla par Hadadra, El Areg et le Hassi. Une désolante sécheresse amoindrit beaucoup les résultats espérés de ce voyage. L'infatigable botaniste ajoute cependant quelque chose aux diagnoses de diverses espèces ou variétés : Helianthemum brachypodum Chevallier, Fagonia isotricha Murbeck, Suæda vesceri- tensis Chevall., etc. Il décrit une variété aureum du Chrysanthemum macrocarpum Cosson et Kralik, la var. lanuginosa du Plantago albicans L., et donne la diagnose des espèces nouvelles suivantes : Amberboa Saharæ et Salvia pseudo-Jaminiana. C. Fr. LAURENT (J.). — Les cartes agronomiques communales dans l'arrondissement de Reims (Travaux de l'Académie de Reims, CXV, 4905); tir. à part en broch. pet. in-8° de 30 p. avec 4 planche. Ce méthodique travail de M. LAURENT porte surtout sur les rapports de REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 563 la géologie et de la topographie avec la nature chimique des sols, sur panalyse des terres du pays rémois et sur les procédés à appliquer pour les utiliser dans l'avenir en vue d'un travail de synthese. C. Fr. FLICHE (P.) et ZEILLER (R.). — Note sur une florule portlan- dienne des environs de Boulogne-sur-Mer (Bull. Soc. géol. de France, 4° série, IV, p. 181-811 et planche XIX, 1904). Les auteurs ajoutent quelques données importantes à ce que l'on savait dela flore portlandienne de France. Il s'agit d'abord de deux tiges de Benneti- tées de petite taille, décrites, suivantl'usage, comme C ycadoidea (C. pumila et C. sp.), mais surtout d'un Sequoia nouveau et tres distinct de toutes les espèces décrites jusqu'à présent. Le S. portlandica Fliche et Zeiller, du Portlandien moyen, connu par son fruit seul, diffère beaucoup du plus ancien des Sequoia connus jusqu'ici, le S. /usitanica du Valanginien de Portugal ; il se rapproche au contraire du S. Reichenbachi, beaucoup plus récent, et du S. gigantea actuel. Cette découverte recule l'âge certain du genre Sequoia et semble démontrer qu'il jouait déjà un róle important à cette époque, puisque les diverses espèces qu'on en connait appar- tiennent dés lors à deux séries différentes, celles-là mémes qui sont représentées dans le monde actuel par les deux seules espèces vivantes. Les auteurs dérivent aussi, du Portlandien moyen, un cóne tres allongé de Pinites paraissant avoir des affinités avec les Pinus delasection des Strobus (P. strobiformis) et un cóne mieux conservé et nettement déterminable de Pinus. L'existence de ce genre demeurait jusqu'ici douteuse au delà de l'Infracrétacé. Le Pinus Sauvagei, voisin du P. Fittoni Schenk, est, en tout cas, le plus ancien qui soit connu ; mais il est suivi de pres, dans le Portlandien tout à fait supérieur, parle P. Fittoni et par P. Coemansi. C. Fr. HEGI (D' Gustav). — Beiträge zur Pflanzengeographie der bayerischen Alpenflora. Thèse Univers. Munich, 1905; broch. gr. in-8° de 483 p. L'auteur n'a pas la prétention de résoudre dans ce travail les origines de la flore des Alpes de Baviere; la connaissance ne lui en semble pas assez parfaite encore pour qu'on puisse aborder ces problèmes com- plexes et on nesait à peu près rien de la flore fossile des tourbieres daus les plaines voisines, Il s'est attaché surtout à faire connaître d'une manière précise la dis- tribution horizontale et verticale des 332 espèces vasculaires constituant la flore (p. 9-100). Il ne renonce pas cepeudant'à jeter un rapide coup d'œil sur les différents éléments qui la constituent; il propose ainsi des 564 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. divisions naturelles de cette partie des Alpes et la distribution des élé- ments en endémiques, alpins et arctico-alpins. Avec Penck et Bnückwem, il étudie les glaciations dans les Alpes bavaroises (p. 115-123), puis l'expansion des espèces alpines en dehors de la chaine bavaroise et l'influence du substratum sur la distribution des espèces alpines. Il examine encore, accessoirement, diverses questions qui font, en effet, de ce Mémoire, une base solide pour une étude générale sur la phytographie de la haute Bavière et sur l'histoire de sa flore. C. FLAHAULT. ALVERNY (A. »)). —LesHautes-Chaumes du Forez ou l'histoire des bois et des montagnes pastorales de cette province à lentour de Pierre-sur-Haute. Broch. in-8° de 77 p. av. 1 pl. en phototypie ; Em. Faure, Montbrison, 1907. Il s'agit des croupes supérieures du Forez, courant du Nord au Sud entre la Loire et l'Allier. Elles sont couvertes de grands pâturages jusqu'à la eime de Pierre-sur-Haute (1640 m.). Montagne dénudée, mal cou- verte d'un immense tapis de bruyéres troué de tourbières; un petit nombre d'espèces végétales clairsemées parmi les plantes envahissantes prouvent que le peuplement n'est pas originel. Au-dessus de 1 500 m., la bruyére, moins dense, laisse place à une sorte de pelouse. Dans les rochers, de 1425 à 1640 m., des arbrisseaux et de hautes herbes sur- vivent à des associations primitives détruites. Les bois s'arrêtent à 1400 m., formant cà et là quelques ilots dans les pelouses d'en haut. lls se composent de Sapins, de Hétres et de Pins sylvestres, finissant au méme niveau, rongés par le pâturage. Quelques essences secondaires, associées à ces arbres, prouvent hautement avec eux que l'ordre de la nature a été dès longtemps troublé. Un bois de Pinus uncinata, isolé à 4 350 m. d'altitude, représente le plus troublant des problèmes posés par ces montagnes désolées. M. »'ArvEnNr traite avec beaucoup d'érudition le côté archéologique du sujet. Les botanistes lui sauront gré de jeter un jour une pleine lumière sur l'histoire de la végétation des montagnes du Forez. Le travail que nous analysons montre qu'il y est trés bien préparé. C. Fr. Botaniska Studier tillägnade F.-R. Kjellman den 4 nov. 1906 (Études botaniques dédiées à F.-R. Kjellman le 4 novembre 1906). Les élèves de F.-R. KiELLMAN ont voulu lui offrir ce Recueil en témol- gnage de reconnaissance, à l’occasion de son soixantième anniversaire, que la mort a, malheureusement, suivi de quelques mois à peine. my I hi, V des IBS FE REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 565 Jue (H.-O.) — Einige Beobachtungen an reizbaren Staubtäden, p. 1-20, 1 pl. Les mouvements des étamines de Berberis, de Centaurea, des feuilles de Mimosa ont été interprétés de manières diverses. Pour Prerren, ces mouvements seraient dus à la turgescence. CnavvgAvp trouve que la tur- gescence est insuffisante pour les expliquer. Juez confirme les conclusions de Prerrer; les cellules du collenchyme et, dans une moindre mesure, celles de l'épiderme, sont le siege principal du phénomene. Le probleme est plus complexe lorsqu'il s'agit des étamines du Centaurea Jacea. L'auteur s'attache à distinguer les différentes forces qui entrent en jeu dans ce cas. Borce (O.). — Süsswasser-Chlorophyceen von Feuerland und Isla Desolacion, p. 21-34, 1 pl. Catalogue de 46 espèces d'Algues d'eau douce recueillies à la Terre de Feu et à l'Ile de la Désolation. Diagnose de quelques variétés et des espèces nouvelles suivantes : Oocystis glæocystiformis, Euastrum Dusenii, Cosmarium Dusenii, C. quadrifarium, C. pseudanax, Closte- rium magellanicum. La florule des Algues d'eau douce connues au sud du Détroit de Magellan comprend maintenant 77 espèces. Hrpruwp (T.). — Ueber den Zuwachsverlauf bei kugeligen Algen während des Wachstums, p. 35-54, 2 pl. Une cellule sphérique d'Algue s'accroit plus rapidement lorsqu'elle est libre que lorsqu'elle est en connexion avec d'autres. Elle s'accroit plus lentement pendant la division que lorsque celle-ci est achevée. Le ralen- tissement de l'aceroissement est d'autant plus rapide qu'il se forme un plus grand nombre de protoplastes en vue de nouvelles divisions. Les individus issus de zoospores s’accroissent plus lentement au début que plus tard. LiNpMaN (C.-A.-M.). — Zur Kenntnis des Corona einiger Passifloren, P- 55-19, fig. dans le texte. Toutes les espèces que l'auteur a étudiées sur le vif au Brésil (11) n'ont pas la méme signification au point de vue de la constitution de la cou- Tonne. Elle se décompose biologiquement en 3 parties, un organe d'attraction, les nectaires et un organe protecteur du nectar. Cet ensemble complexe l'est à des degrés tres divers. La plupart des Passi- flores sont entomophiles ; il est probable que quelques-unes sont visitées de préférence par les colibris. LAGERBERG (T.). — Ueber die präsynaptische und synaptische Entwic- klung der Kerne in den Embryosackmutterzellen von Adoxa Moschatel- lina, p. 80-88, 6 figures dans le texte. Ce qui se passe, au point de vue de la réduction chromatique, dans les ` cellules mères du sac embryonnaire de l’ Adoxa fait penser à l'auteur qu'il M 566 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. y a lieu d'analyser bien des cas particuliers avant de prétendre formuler une loi générale. Fries (Ros. E.). — Morphologisch-anatomische Notizen über zwei südamerikanische Lianen, p. 89-101, 4 figures dans le texte. Il s'agit des racines aériennes d'un Cissus sp. et, probablement, du Siolmatra brasiliensis Daillon (Cucurbitacées). Rois (Kxvr). — Ueber die Kohlensäureassimilation einiger grünen SamenanJage, p. 102-112. L'auteur a mesuré le pouvoir assimilateur d'un certain nombre d'ovules verts et l'a comparé à celui des feuilles. Kxuis (H.). — Zur Kenntnis einiger schwedischen Chantransia Arten, p. 111-126. Description attentive avec figures multiples des espèces suivantes : Chantransia efflorescens Kjellman : C. pectinata, C. hallandica et C. parvula, toutes trois nouvelles. SyLvéx (Nirs). — Jämförande üfversikt of de svenska Dikotyledonernas första och senare fürstärkningsstadier, p. 127-140. Étude des différences que présente le développement des plantes dico- tylédones entre les deux périodes qui précèdent et qui suivent la floraison. CarLsoN (G.-W..F.). — Ueber Botryodictyon elegans Lemmerm. und Zotryococcus Braunii Kützing, p. 141-146, pl. 5. L'auteur établit la distinction entre ces deux plantes et fait un examen des pseudocils de quelques Tétrasporacées. SawvELssoN (G.). — Om de ädla lüfträdens forma utbreduing i üfre Oster-Dalarne, p. 141-163. Résultats de l'examen des végétaux fossiles fournis par quelques tour- bières de Dalécarlie. Ils modifient quelque peu, suivant l’auteur, les conclusions proposées par G. ANpEnssox, au sujet de l'histoire de la vége- tation scandinave postglaciaire. DanmrsrEpr (H.). — Einige wildwachsende Taraxaca aus dem bota- nischen Garten zu Upsala, p. 164 à 183. L'auteur décrit 12 Taraxacum, détachés du type T. officinale, spon- tanés au jardin botanique d'Upsala. Il donne la diagnose latine des T. læ- ticolor, fasciatum, interruptum et Kjellmani. Sveptius (Nits). — Ueber die Algenvegetation eines ceylonischen Korallenriffes mit besonderer Rücksicht auf ihre Periodizität, p. 184-221; 1 pl. en phototypie. Considérations sur la périodicité de la végétation marine en général : examen détaillé de la végétation des récifs de coraux bordant la ville de Galle aux différentes saisons, | REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 567 Norén (C.-O.). — Om Vegetationen pà Vänerns sandstränder, p. 222-256. Étude attentive des diverses formations et associations végétales des rives du lac Vénern. RosENsEna (O.). — Erblichkeitsgesetze und Chromosomen, p. 237-243, L'auteur étudie la division des noyaux dans les cellules mères polli- niques de Drosera hybrides et en tire un exemple intéressant au point de vue de la participation des chromosomes des deux parents dans la constitution des noyaux filles. SKOTTSBERG (C.). — Observations on the vegetation of the Antarctic Sea, p. 245-264, 3 pl., 1 carte. Examen météorologique, hydrographique et biologique des mers antarc - tiques déduit surtout des observations faites par l'Expédition suédoise de 1901-1903. L'auteur compare les zones de distribution des Algues dans les stations explorées par lui avec celles qu'a établies KJELLMAN pour les mers arctiques et donne la liste des espèces observées par lui; trois d'entre elles sont figurées. Wirre (H.). — Ueber das Vorkommen eines aérenchymatischen Gewebes bei Lysimachia vulgaris L., p. 265-274. Les tiges épaisses et submergées du Lysimachia vulgaris ont, dans ces conditions, un puissant aérenchyme sous-épidermique. SERNANDER (Rurazn). — Ueber postflorale Nektarien, p. 275-287. On a donné le nom de myrmécopsomes à des corps contenant des sub - stances protéiques et de l'huile grasse; avec les nectaires extranuptiaux et quelques autres organes, les Zlaiosomes de R. Sernander, ils repré- sentent les adaptations myrmécotrophes des plantes. L'auteur rappelle les principales interprétations qu'on en a données et s'occupe surtout des nectaires postfloraux et de leurs rapports avec les fourmis. C. FLAHAULT. SARGENT (C.-S.) et PERK (C.-H.). — Species of Cralæqus found within twenty miles of Albany. (Espèces de Cratægu s trouvées à vingt milles autour d'Albany.) Bulletin 105 du Muséum de l'État de N.-Y. — Rapport du botaniste de l'État pour 1905. Albany, New-York State Education Department, 1906-8; p. 44-77. Ce Mémoire est une suite à d'autres travaux de M. Sancrwr analysés précédemment dans le Bulletin. Les auteurs débutent par quelques notions sur la géographie et les sols de leur champ d'étude; ils font Observer qu'avant eux on y connaissait seulement trois espèces et leurs soi-disant variétés, qu'aujourd'hui ils y signalent 54 espèces indigènes, plus une introduite ; que ces espèces se trouvent rarement isolées, le plus 568 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. souvent on les rencontre péle-méle; ils en ont observé une fois 9 sur une étroite surface ayant 100 pieds, soit 33 m. environ, de longueur. Suit un tableau synoptique de la distribution des espèces, puis l'énumération méthodique de celles-ci, avec la description en anglais des especes nou- velles qui sont au nombre de dix-neuf; celles-ci portent exclusivement la signature de M. SARGENT. P. FLICHE. MAXWELL T. MASTERS. — On the Conifers of China. (Extrait du Journal de la Société linnéenne de Londres, vol. XXXVII, novembre 1906, in-8°, p. 410-424.) L'auteur, au début de son Mémoire, dit qu'il a l'intention de faire, pour les Conifères de Chine, un travail semblable à celui qu'il a publié sur les Conifères du Japon ; il rappelle ce qui a été fait, avant lui, sur le méme sujet, une Note déjà publiée par lui et il ajoute qu'il a cherché à mettre sa nouvelle publication exactement à jour en utilisant, en particulier, les dernières trouvailles du Dr Henry et de M. E. Wiusox, les renseignements aussi qu'a bien voulu lui fournir le premier et d'autres botanistes trés familiers avec la flore de la Chine. Il fait remarquer les affinités des Coni- feres de la Chine avec celles du Japon et de l'Himalaya; il ajoute que cependant il y a un nombre considérable d'endémiques. Puis il fournit un catalogue raisonné de toutes les espèces chinoises connues jusqu'à ce jour, en insistant tout spécialement sur leur bibliographie, leur syno- nymie, leur distribution géographique, leurs conditions de végétation particulièrement, sur ce dernier point, pour les espèces nouvelles, celles-ci au nombre de huit : Pinus densata, P. prominens, Picea purpurea, P. Watsoniana, P. asperata, P.aurantiaca, P. retroflexa, Abies recurvata. Toutes ces espèces sont décrites en latin, les détails complémentaires les concernant étant rédigés en anglais, comme pour les autres espèces En terminant, l'auteur signale, mais sans la décrire, une trés curieuse Conifère qu'un botaniste japonais, M. Hayara, a découverte à Formose et que celui-ci considere comme constituant un genre nouveau ; il l'a publié sous le nom de Z'aiwania cryptomerioides dans le volume où a paru le Mémoire de M. Maxwezz T. Masrers (p. 330, pl. 16); les affinités assez énigmatiques de cette espèce paraissent être du côté des Taxodinées. P. F. PARDE (L.). — Arboretum national des Barres. 4 vol. in-8° de 397 pages, plus un Atlas in-8° de 20 pages, 94 planches et 22 plans. Paris, 1906. Le domaine, sur lequel s'élève l'École forestière secondaire des Barres, renfermait, au moment où l'Administration des forêts en à fait ni uit REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 569 l'acquisition, en 1866, d'importantes collections d'arbres créées par Pierre-Philippe-André pe Virvonis, à partir de 1821, année où il en était devenu propriétaire. Depuis l'institution de l'École, ces collections n'ont cessé d'étre augmentées et le total des plantations, soit anciennes, soit nouvelles, constitue aujourd'hui un ensemble des plus importants; d'au- tant plus que certaines espéces ou variétés notables sont représentées, non seulement par des individus, mais par des massifs permettant de se rendre bien compte de leurs allures forestieres. M. Davsrée, directeur général des forêts, a jugé utile de faire connaitre ces richesses dendrologiques, les observations pratiques auxquelles elles ont donné lieu; sous son impulsion, M. Parné, inspecteur des forêts, a publié l'ouvrage dont il est rendu compte ici. Une introduction fournit des renseignements historiques intéressants surtout au point de vue administratif, mais aussi des documents sur la position géographique du domaine, situé sur la commune de Nogent-sur- Vernisson (Loiret), à 18 km. au sud de Montargis, sur son sol et son climat; puis vient l'ouvrage proprement dit, catalogue raisonné de tous les végétaux ligneux cultivés dans l'Arboretum, ce mot étant entendu dans un sens assez large, car l'ouvrage comprend non seulement des arbres, mais un’ assez grand nombre d'arbustes, d'arbrisseaux et méme dé sous-arbrisseaux. Il est, bien entendu, consacré aux espèces qui sup- portent la pleine terre aux Barres; ce n'est que tres exceptionnellement qu'on y trouve des espéces réclamant la serre, ainsi le Néflier du Japon (Eriobotrya japonica Lindl.). 612 espèces sont énumérées, suivant l'ordre botanique, en commencant par les Conifères, continuant par les Monocotylédones, peu nombreuses naturellement, enfin viennent les Dico- tylédones. Un grand nombre d'espèces sont représentées, non seulement par le type, mais par des variétés et des races souvent nombreuses, soit spontanées, soit horticoles. L'auteur a cherché à fournir une synonymie à peu prés complète ; mais il fait observer que, le temps lui ayant manqué pour accomplir le travail considérable qu'exigeait une vérification rigou- reuse de l'exactitude de toute cette synonymie, il ne la donue qu'à titre de renseignement. Chaque espèce, parfois méme les variétés, sont accompagnées d'obser- vations d'autant plus abondantes, on le comprend facilement, que l'espèce est plus importante par sa taille, son utilisation dans les jardins ou les pares et surtout dans les forêts, soit qu'elles entrent déjà dans la consti- tution de celles-ci, soit que, d'après l'avis de l'auteur, il y ait lieu d'en tenter l'introduction dans nos massifs forestiers. Ces observations portent sur la place de l'espèce dans l'Arboretum, sur sa taille, son degré de rus- licité, ses exigences, les qualités de son bois, son mode de croissance, sa naturalisation plus ou moins complete, etc. 570 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. L'ouvrage se termine par une table alphabétique établie avec grand soin. L'atlas fournit d'une part des phototypies des principales espèces, quelquefois des massifs formés par celles-ci; de l'autre, des plans per- mettant de se rendre compte de la disposition de l'Arboretum et de la place qu'y occupent les différentes espèces. Ce livre fournit aux botanistes géographes d'intéressantes observations sur les végétaux ligneux, plus ou moins naturalisés sous un climat se rapprochant de celui de Paris; il sera très utile à tous ceux qui ont à s'occuper de la culture des végétaux ligneux, propriétaires, forestiers et jardiniers. P. FLicHe. ZEILLER (R.). — Sur la flore et sur les niveaux relatifs des sondages houillers de Meurthe-et-Moselle. (Extrait des C. R. Ac. Sc.; séance du 21 mai 1907, in-4°.) Les sondages entrepris, en Meurthe-et-Moselle, aux environs de Pont- à-Mousson, en vue de la recherche du prolongement du bassin houiller de Sarrebrück, ont fourni environ dix mille échantillons de plantes fossiles. M. ZriLEn les a étudiées et a pu en déduire d'importantes con- clusions relativement à l'àge des couches qui les ont fournies et à leur raccordement avec celles de l'important bassin de Sarrebrück. lla déter- miné et énuméré 31 Fougères ou Ptéridospermées, 5 Sphénophyllées, 6 Equisétinées, 2 Lycopodinées du genre Lycopodites. Les Lépidoden- drées et Sigillariées ainsi que les Cordaitées n'ont pas été comprises dans la liste fournie par l'auteur, aucune forme ne méritant d'étre citée. Ces fossiles ont été fournis par neuf sondages qui tous ont pénétré dans le terrain houiller et ont été arrêtés sans en être sortis. M. ZEILLER donne quelques détails sur chacun d'eux au point de vue géologique et minier. Quant à l'étude de la flore, ellea permisnon seulement de voir que le terrain houiller rencontré était bien le prolongement du bassin de Sar- rebrück, un certain nombre des espèces déterminées, comme S phenoptenis Damesi, Pecopteris Beyrichi, Danaeites, Sarepontana, etc., n'ayant guere été trouvées, jusqu'à présent, que dans celui-ci, mais encore de déterminer l'àge des couches rencontrées et de les rapporter aux divers niveaux constatés dans le bassin de Sarrebrück. Un sondage, celui d'Abaucourt, a traversé le Stéphanien, les autres ont tous rencontré le Westphalien et, comme il a été dit plus haut, ils ont pu étre identifiés aux divers niveaux constatés, dans celui-ci, à Sarrebrück. M. Zeuxer fait observer, en terminant, que les résultats des études paléobotaniques, ayaut fait l'objet de sa Note, concordent d'une facon remarquable avec les prévisions que MM. Nickr£s et Jouy avaient formulées d’après l'étude stratigraphique des terrains secondaires recouvrant le terrain houiller. P. Fr. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 971 ZEILLER (R.). — Flore fossile du bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusot, dans les Études des gites minéraux de la France publiées par le Ministère des Travaux publics ; Paris, 1906, 1 vol. in-4° de texte de 265 pages et un Atlas in-4° de 51 planches photo- typées. Ce travail se base essentiellement sur l'étude de trés nombreux et trés beaux fossiles végétaux. recueillis dans les exploitations houillères du bassin de Blanzy et du Creusot et envoyés à l'École supérieure des Mines. Dans un premier chapitre, M. Zeirer, après avoir rappelé sommairement la constitution du bassin, fait l'historique des travaux paléo- botaniques dont celui-ci a été l'objet, de Bnoxcvianr à M. Gnaxp'Euny ; puis il indique les personnes qui ont fourni les matériaux qu'il a utilisés . Il fait observer que la plupart des espèces étant déjà connues, il se dis- pensera de description et souvent de figure pour toutes celles qui ont déjà été décrites, mais en renvoyant aux ouvrages oü se trouvent les bonnes descriptions. Toutefois plusieurs de ces espèces ont été l'objet, de sa part, de figures et d'observations parfois étendues, lorsque des échantillons permettaient de compléter l'étude des espèces ou de trancher des points litigieux. L'énumération des espèces a été faite naturellement suivant les exigences de la nomenclature paléobotanique. Depuis les importantes découvertes qui nous ont fait connaitre les Ptéridospermées, une difficulté se présente à ce point de vue pour elles et les Fougeres : convient-il, dès à présent, d'essayer de décrire les deux classes séparé- ment? M. Zeer se prononce pour la négative en faisant observer que jusqu'à nouvel ordre, étant donné l'imperfection de nos connaissances, l'attribution d'un genre ou méme d'une espèce, à l'un ou à l'autre des deux groupes, serait assez souvent à peu prés arbitraire et destinée à subir plus tard de graves corrections. Mais, au cours de son énumération, chaque fois que la chose lui a paru possible, il donne les raisons qui lui paraissent militer en faveur du rattachement des genres ou des espèces à l'une ou à l'autre des deux classes. Un petit nombre seulement d'espèces nouvelles sont décrites: ce sont cinq Fougères ou Ptéridospermées : Callipteris Raymondi, A lethopteris Costei, A. minuta, Aphlebia fasciculata, Caulopteris grandis; deux Coniferes : Walchia Schneideri, Araucarites Delafondi. Cette. derniere espèce est particulièrement intéressante ; il semble bien, en effet, qu'on soit en présence d'une graine adnée à une écaille ovalifère, telle qu'on en voit chez les Araucaria actuels ou, tout le moins, de quelque chose de fort analogue. Cela reporterait dans le Permien les origines de ce genre Mportant; les échantillons n'étant pas de conservation parfaite, l auteur $ est borné à indiquer un rapprochement probable sans conclure à l'iden- 572 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. tité. On peut encore considérer comme une nouveauté le Selaginellites Suissei, Lycopodinée affine des Selaginella, déjà signalée par M. ZritteR dans les Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, mais décrite ici completement avec figures à l'appui. Le tout, en paléontologie végétale, n'est pas de décrire des formes nouvelles : c'est, le plus souvent, par des efforts répétés seulement qu'on arrive à la connaissance complète et précise de celles-ci; à ce point de vue, grâce au nombre et à la beauté des échantillons qui ont servi à l'élaborer, la flore du bassin de Blanzy et du Creusot fournit d'importants renseignements, telle, par exemple, l'identification du /Veggerathia Schneideri avec le Plagiozamites Planchardi, d'abord décrit par M. Zeler d'après des échantillons du Permien de Triembach en Alsace. Bien qu'ils n’appartiennent pas au Houiller, ni au Permien, des échan- tillons de Pagiophyllum peregrinum Lindl. et Hutt. (sp.) sont figurés et décrits; ils ont été trouvés dans des couches appartenant soit au Lias inférieur, soit à l'Infralias, lors du forage d'un puits à Blanzy. L'ouvrage se termine par des tableaux synoptiques de toutes les espèces énumérées avec l'indication de leurs gisements, et par la discus- sion de l’âge de ceux-ci. La plupart sont stéphaniens, cependant le Permien est aussi représenté dans quelques-uns, et même par ses deux étages, Autunien et Saxonien, sans que, pour quelques couches, on puisse être absolument affirmatif quant à l'attribution à l'un ou à l'autre de ceux-ci, tant que de plus nombreux échantillons n'auront pas permis de résoudre le léger désaccord apparent, actuel, entre les résultats de la stratigraphie et ceux de la paléobotanique. Il reste, en terminant cet examen de l'ouvrage, à signaler les cinq figures du texte, le nombre et la beauté des reproductions phototypiques de l'Atlas qui fournissent les objets en vraie grandeur, quelquefois réduits à cause de leur taille ou de nombreux détails, grossis pour per- mettre deles mieux apprécier. P. FricHE. Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie, 2" série, 3° vol. 1907. Marre (H.). — Recherches sur l'appareil libéro-ligneux des Cyca- dacées, 233 pages in-4° et XVI planches in-4°. Dans son introduction, l'auteur fait ressortir l'importance de l'étude des faisceaux libéro-ligneux dans la feuille végétative, celle plus grande encore de la feuille reproductrice, au point de vue des déductions phylo- génétiques; celle aussi des jeunes plantes en germination; puis il expose sa technique générale et indique les sources auxquelles il a puisé ses matériaux. Viennent ensuite trois parties dont les deux premières consa- crées à la feuille et à la fleur, la troisième aux germinations. En tète de REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 573 chacune, se trouve l'historique des travaux antérieurs à celui de l'auteur. Les deux premieres parties sont distribuées suivant le méme plan : un chapitre est consacré à chacun des genres étudiés; un chapitre spécial traite, en ce qui concerne la feuille, des canaux gommifères. Chacune des deux parties se termine par des conclusions générales relatives à la feuille d'une part, à la fleur de l'autre. Pour chacune d'elles, l'auteur a pu étudier neuf genres, c'est-à-dire la totalité de ceux que comprend la classe. Dans la troisiéme partie, un chapitre est consacré à chacune des trois espèces étudiées; un chapitre final est ensuite consacré à la discus- sion des résultats obtenus. Comme on le voit, ces dernieres études ont porté seulement sur trois espèces ; mais l'auteur fait observer qu'il s'agit, sur ce point, d'une simple publication préliminaire, destinée a étre com- plétée par l'exposé des études qu'il poursuit sur le méme sujet. Malgré les difficultés qu'il rencontrait pour arriver à un semblable résultat, il a pu. en ce qui concerne la feuille végétative, faire porter ses études sur 49 espèces, dont 14 ont été l'objet d'un examen plus spécial, soit à raison de leur importance, soit par suite d'une documentation plus considérable. Pour la fleur, 16 espèces ont été étudiées. L'ouvrage se termine par des conclusions générales consistant, avant tout, en un résumé dans lequel sont consignés les faits généraux qu'il a été possible de déduire de l'étude des cas spéciaux, mais aussi les nom- breuses exceptions qu'il comporte. Il faut lire, dans le texte, cet exposé qui ne pourrait être résumé utilement ici. Bien que M. Marre se soit occupé, dans son Mémoire, exclusivement des Cycadées vivantes, il ne pouvait le terminer sans rechercher, comme on le fait généralement aujourd'hui, ce qui permet d'entrevoir les relations de structure des végétaux qu'il étudiait avec d'autres groupes soit vivants, soit éteints. C'est ainsi qu'avec MM. de Soums-Lauracn, Scorr et WonsprLL, il consi- dere la fleur comme ayant, plus que les autres parties de la plante, con- servé les caractères ancestraux; c'est ainsi encore que les affinités de Structure des feuilles des Cycadées et des Marattiacées ne lui semblent pas encore démontrées, quoiqu'il y ait des raisons à donner en leur faveur, des études plus completes permettront seules de se prononcer en connais- sance de cause. Quant aux relations de la classe avec les groupes éteints et aux caractères plus ou moins primitifs des feuilles des diverses Cycadées vivantes, je ne saurais mieux faire, pour résumer les idées de l'auteur, que de transcrire les dernières lignes de son Mémoire, « c'est-à- dire que je considere les Cycadacées comme dérivées des Lyginodendrées ou d'une famille voisine par l'intermédiaire des Médullosées. Parmi les Cycadacées, ce sont les genres Cycas, Encephalartos et aussi, quoique à "n moindre degré et malgré des apparences dues à la morphologie externe, le Bowenia spectabilis, qui semblent avoir, plus que les autres, 574 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. conservé les caractères primitifs. Quant au Stangeria paradoxa, son anatomie ne paraît pas, du moins dans l'état actuel de nos connaissances, répondre à l'aspect primitif de ses folioles filicéennes ». P. Ficxe. LIGNIER (O.). — Végétaux fossiles de Normandie. IV. Bois divers. 4" série. 95 pages in-4° et 7 planches in-4° dont 2 en phototypie. La collection paléontologique de l'Institut botanique de Caen renferme un assez grand nombre d'échantillons de bois fossiles; M. LicNiER en a entrepris l'étude et il en fournit aujourd'hui une première série. Les bois qui la composent sont tous originaires de Normandie et mésozoiques; ils ont été trouvés dans le Jurassique, Lias compris, dans l'Infracrétacé et le Cénomanien. Les échantillons étudiés sont à des états de conserva- tion trés inégaux, quelques-uns presque inutilisables, d'autres, à l'in- verse, montrent admirablement leur structure; le plus souvent ils sont décortiqués et ne présentent pas le centre de l'axe ligneux dont ils pro- viennent, double fait presque habituel chez les bois minéralisés des ter- rains secondaires ou tertiaires; cependant l'auteur a été assez heureux pour trouver quelques rares exceptions sur lesquelles on reviendra plus loin en ce qui concerne les plus importantes. Le plus grand nombre des bois appartient aux Conifères; l'auteur a admis seulement les types définis par G. Kraus dans le classique Traité de paléontologie végétale de Scnimper ; il s'est borné à faire précéder les noms attribués à ces types des préfixes Cormo ou Zhizo quand il a pu déterminer sürement l'attribution de l'échantillon étudié par lui à une tige ou à une racine. Les Dicotylédones sont rapprochés génériquement des types actuels suivant la terminologie adoptée par ScuExk et beaucoup d'autres Paléophytologistes. Les observations de M. LicwiER. sont très minutieuses, et il est le pre- mier à reconnaitre que beaucoup des caracteres relevés par lui sont pure- ment individuels. S'il s'est décidé à les donner, c'est dans l'espérance que des études semblables à la sienne arriveront à permettre de faire le départ dans la valeur de ces derniers. Malgré tout le soin apporté à ce tra: vail, l'état de conservation fait trop souvent disparaitre des caracteres importants; c'est ainsi qu'il n'a pu être tiré parti, pour les Conifères, au- tant que l'auteur l'eüt souhaité, de ceux dont M. Goruaw a signalé la valeur chez les cellules des rayons médullaires. Les descriptions sont faites suivant l'ordre des numéros de la collection puis résumées, par genre, pour les Conifères ; une liste donne la réparti- tion, par terrain, des espèces, toutes nouvelles, pour celles qui ont pu étre nommées spécifiquement; elles sont au nombre de six pour les Coni. léres et de deux pour les Dicotylédones. Ces dernières, trouvées dans le NOUVELLES. 575 Cénomanien, sont le Salicinoxylon biradiatum et l'Hamamelidoxylon Renaulti. Pour les Conifères, une est pourvue de son écorce décrite à part sous le nom d'Araucariophloias. En dehors de celle-ci, deux autres espèces méritent une attention spéciale : Ahizocupressinoxylon liasinum du Lias moyen, le plus ancien Cupressinoxylon connu jusqu'à présent, en méme temps que la région centrale de l'axe conservée a permis de voir qu'il s'agit d'une racine, et le Cormaraucarioxylon divesense, que M. LicwrER serait assez porté à considérer comme appartenant, non à une Araucariée, mais bien à une Cordaitée, ce qui établirait l'existence de cette classe en Normandie jusque dans l'Oxfordien inférieur. P. F. Acta Horti Petropolitani, tome XXIII, fasc. III, 1904. MicuraA (W.). — Characeæ Rossicæ ex Herbario Horti Petropolitani, p. 933-538. L'auteur donne la description de trois espèces nouvelles : Chara sibi- rica, Chara globata, Chara Fischeri, parmi les 14 espèces dont il indique les lieux de récolte. Bousc (N. A). — Voyage botanique dans les montagnes et les vallées de Chevsouri et de Toucheti. C'est le compte rendu d'une mission du jardin botanique dans cette région du Caucase. L'auteur a étudié en détail la répartition des espèces botaniques dans les régions qu'il a traversées, oü il a constaté la présence du Pinus sylvestris L. et l'absence des Abies Nordmanniana Spach, Picea orien- talis Carr., Castanea sativa Mill. Dans les parties alpines, l'auteur a rencontré les espèces suivantes : Pseudo-vesicaria digitata Rupr., Viola minuta M. B. var. daghestanica Rupr., Campanula petrophila Rupr., Primula luteola Rupr., Pr. farini- folia Rupr., Scrophularia minima M. B., Nepeta supina Stev. Suivent quelques considérations sur la vie et les mœurs des habitants de ces régions. L. Garni. NOUVELLES £f — A l'occasion du 14 juillet 1907, plusieurs de nos confreres ont recu des distinctions honorifiques : MM. CnauveauD, Drcnock et GUÉGUEN ont été nommés Officiers de l'Instruction publique, MM. Brssin, Dor et PEL- TRISOT, Officiers d'Académie. 576 SUCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE, — La Fédération des savants allemands réunis en Congrès à Eisenach a décerné la grande médaille d'or Fluckiger à notre confrère En. HECKEL. Cette médaille est décernée tous les cinq ans à un savant qui s’est spé- cialisé dans les applications des sciences naturelles à la médecine et à la pharmacie. — Le 46° Congrès des Sociétés savantes de Paris et des départements s'ouvrira à la Sorbonne, le mardi 21 avril 1908. Parmi les questions inscrites au programme, on remarque les suivantes qui intéressent les botanistes : 11° A quelles altitudes sont ou peuvent être portées, en France, les cultures d'arbres fruitiers, de prairies artificielles, de céréales et de plantes herbacées alimentaires. 12° Flore spéciale d'une des régions les moins explorées en France. 13° Jardins d'études : jardins coloniaux; jardins en mon- tagne, etc. 44° Variations de la flore parisienne dans la période historique. — Notre confrère, M. Prranp, devant faire prochainement un séjour dans l'Extcéme- Sud tunisien, offre de récolter des plantes du Djérid et de la région de Gafsa (3 centuries) qu'il éédera au prix de 25 francs la centurie. S'adresser à M. Prranp, 39, rue Georget, à Tours (Indre-et- Loire). — Une exposition mycologique a eu lieu du 20 au 24 octobre, au laboratoire de Cryptogamie du Muséum d'Histoire naturelle, 63, rue de Buffon à Paris, sous la direction de M. L. Manais, professeur. Malgré la sécheresse, qui a rendu trés pauvre, pendant la majeure partie d'octobre, la flore mycologique dans une partie de la France et, en particulier, aux environs de Paris, cette exposition a pleinement réussi. Grâce aux nom- breux envois recus de divers points de la province et aussi aux apports directs de personnes s'intéressant à la mycologie, elle a pu réunir plus de 250 espèces de Champignons offrant aux yeux du public, en dehors d'un certain nombre de raretés, toutes les espèces ordinaires de la saison, les espèces printanières étant représentées par des exemplaires placés dans des liquides conservateurs, Plus de 2 600 personnes ont visité cette exposition. de Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin, F. Camus. Coulommiers. Imp. Pauz BRODARD. Bull. Soc. bot. de Fr. T. LIV 1907. Pl. IX. Buiesons de Chenopodium anthelminticum (Prairie au Duc à Nantes). Bull. So . bot. de Fr. T. LIV (1907). PI. X. —2———- —— t £ 2412)2429 $ Échantillons de l'herbier de Linné. A. Chenopodium ambrosioides, B. Ch. anthelminticum. 2112224229 9 $t c + TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO. SÉANCE DU 11 ocrosnE 1907. Décès de M. Tourlet, M'* de Schœnefeld, M. Poirault.. Réintégration à la Société de M. d'Alverny.............. Dons faits à la Société. ........:...,..,.. eee ee. Ern. Malinvaud....... Florulæ oltensis Additamenta ou Nouvelles Annotations à la Flore du département du Lot........,.....,......:...., Émile Gadeceau....... Note sur les Chenopodium anthelminticum L. et Ch. ambro- cOneides G. ESS, So ELITS EL CUIU ALAN LR CC P. Vuillemin........... L'anisologie des pétales et la fréquence du type ternaire dans les corolles du Papaver bractealum....... .....,.. M* H. Léveillé........ Un nouvel hybride de Juneus............,.,..,::...,..,: SÉANCE DU 25 OCTOBRE 1907. M* H. Léveillé........ Les Épilobes du Japon...... (oes ioi. edd DUI dus eva d H. Lecomte....... ... Sur le genre Phlebochilon................,............... M. Molliard ........... Production de tubercules. chez le Radis aux dépens des cotylédons détachés de la plante........................ À. Finet....... bsc uir Orchidées nouvelles ou peu connues..................... `F. Gagnepain.......... Hydrocharitacées de l'herbier du Muséum................ A. Battandier.......... Note sur quelques plantes du Nord de l’Afrique........... REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. Bulletin de la Société mycologique de France, t. XXII, 1996...... SEED Cd: GRAND'EURY. — Sur les graines et inflo- rescences des Callipteris............ GRAND’EuRY. — Sur les inflorescences des Fougéres à graines du Culm et du terrain houiller. /.222..21.2..2..... EAU (E.). — Sur une Lépidodendrée Wunvelie... Ni dt. ds: t. . her ere sms *.*-ve*ebdesw4 Se ba du vie à 0 y - — Les cartes agronomi- ques communales dans l'arrondis- nn 8 5 ntn n n9 551 557 557 558 rons de Boulogne-sur-Mer.......... Hesi (D' Gustay). — Beiträge zur Pflan- zengeographie der bayerischen Al- a n E O eA ALvERNY (À. p'.). — Les Hautes-Chaumes du Forez ou l'histoire des bois el des montagnes pastorales de cette province à l'entour de Pierre-sur- Haute........... net bot set Lis Botaniska Studier tillägnade F.-R. Kjellman den 4 nov. 1906........... SaAncENT (C.-S.) et Perk (C.-H.). — Species of Cratzgus found within twenty miles of Albany............. MaxwEuLL T. Masters. — On the Coni- fers ot China... neuve Parné (L.). — Arboretum national des Barres diea s badessso uec umso e Zeuuer (R.) — Súr la flore et sur les niveaux relatifs des sondages houil- lers de Meurthe-et-Moselle.......... ZgnLER (R.). — Flore fossile du bassin houiller et permien de Blanzy et du Creusôt. se ee a T Mémoires de la Société linnéenne de Normandie, 1907........ nnn Lioner (0.). — Végétaux fossiles de Normandie, IV, t'* Sér............. Acta Horti Petropolitani, XXIII, 3, 1904. sa WV RW. D E, vx RM CMS S NN m . 497 497 563 563 564 564 $ Nee cam AVIS IMPORTANTS relatifs à la Publication du BULLETIN justoa M ,blsisceonoe A ,$oÍnnoT N I. — Les manüsérits, rédigés ne varietur et lisiblement;' doivent être déposés le jour méme où sont faites les communieations; faute-de quoi leur impression est ajournée sans que les auteurs puissent élever de réclamation à,cet. égard. "qf. gies manuscrits sont, accompagnés dé figures deslinées à être insérées dans: le texte, celles-ci doivent être dessinées à la plüme et au trait, ou bien au crayon Wolff. sur ..papier. procédé; où consister en: bonnes photographies; de: maniere à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. L'insertion de toute figure ne pouvant ètre reproduite que par des procédés y différents reste" Soumisé à l'approbation de Ia Comülission du Bulletin. ^" ^ | H HT. Les auteürs recoivent une épreuvé' en'placards et en double exemplaire. de leurs communications, la correction des.àutrés-:epreuves étant faite pari le Secrétariat. Les corrections doivent étre retournées dans le délai maximum. de E trois jours au Secrélaire-rédacteur, faute de quoi la correction est faite d'office r^ par le Secrétariat gt IV. — Lorsque les manuscrits dépassent. la Jonguéur réglementaire de 8 pages! et qu'ils ne comportent pas de question, de, priorité, ils.peuvent être pakUSS. sous la rubrique : Mémoires phbs par la Société botanique de France. Ces“ Mémoires, sont édités aec! tout& la célérité possible, mais Sans garantie dedale." lis prennent place dans bles vohimes-arnnuéels à là suite des communications ,.| insérées aux séances ordinaires et sont fournis aux Membres de la Société sans 3 itẹ majoration de leur cotisation. " ^ ' ne in f ens Yl (po V. — Afin de permettre l'établissement dés convocations aux séances, MMi*les^] - Auleurs sont, instamment, priés d’aviser le. Secrétaire, général huit „jours 3,4 . l'avance des communications qu'ils ont l'intention de présenter. : VI. — En vue d'assurer l'unité typographique du Bulletin, le Conseil a arrété le protocole ci-dessous, réglant les caracteres employés dans les descriptions et les listes de végélaux..lline:sera admis aucune dérogation, à cette; regle. , : | NOUVELLES : ` ANRIA ) $ N 5384 H , shit? 7. | ie PELA 2 | FAMILLE, ; | d Labiées. 2. Labiées. od ater Sous-FAMILLE, 1 ; | jl ogu ii - cel ! 3. LAMIÉES. 4. LAMIEES. H ) j Sous-TrBy. » 5. Stachydeæ. 6. Stachydeæ. GENRE. : \ Sonchus, Sonenhus. SECTION. | 7. Autalpinia. 8. AUTALPINIA. EsP&cE. | 9. Communis. 10. Communis. Sovs-EsPECE- j VARIÉTÉ. i Pilosa. 12. Pirosa. se FORME. pts Laciniata. 44. Laciniata, Tout ce qui concerne l'administration de la Société doit êlre adressé au Secrétaire général à l'adresse suivante : .M. Lutz, professeur agrégé à l'École supérieure de pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI*). Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin: FERNAND Camus. Mead s Coulommiers. — Imp. P. Drodard pô rira ^ rA ry tI ENT Si FE di Va LED 4 8 AT 3 TA) A 1 Gaii AA erid CAUVATYON ciat T4N edad AIJ | e e o We S Side cd F7 BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE FRANCE - FONDÉE LE 23 AVRIL 1854 ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 17 AOUT 1875 TOME CINQUANTE-QUATRIÈME (Quatrième série — Tome VII) 1907 8^ Séances de Novembre 1907. PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ RUE DE GRENELLE, 84 $y Le Bon à tirer de ce numéro a été donné le 7 Janvier 1908. 133 t Jr ‘Le Bulletin de la Société-botanique de France paraît par livraisons menstüelles. Qe fascicule contient les planches XI à XIV. Gobelins, n° 7, Paris, XIE. Tarif des tirages à part. Un tirage sous presse de 25 exemplaires est accordé gratuitement à Messieurs les Auteurs qui en feront la demande en remettant leur manuscrit. — Les Auteurs qui préfèrent des tirages à part avec À réimposition, bénéficieront en compensation d'une réduction de 3 fr. 60 sur les prix du tarif ci-dessous : 25 50 100 900 500 sogni een n dpa m EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. Une feuille (16 pages), réimposition, papier,tirage,| fr. c. fr. €. fr. c. fr. c. fr. c. i piiure, piqûre et couverture passe-partout, de Le LA SOON SES DRE ER PEAR ES SES 10 20 11 40 13 20 18 » 28 80 Trois quarts de feuille (42 pages). . . . . . . . 9 60 10 80 12 60 16 80 26 40 Demi-feuille (8 pages). . . . . . . . . . . . .. 6 » 7 20 9 60 14 40 2] 60 Quart de feuille(& pages). , . ... 1... .,.. 4 80 6 » 8 40 10 80 16 80 2 feuille en sus de la première . : na.: ssl 0 i» 10 20 }1 40 4 40. | 21 60 Trois quarts de feuille en sus d'une feuille. . . . 8 40 9 60 10 80 13 80 19 20 Demi-feuille en sus d'une feuille. . . . . . . .| 480 6 » 7 80 10 20 16 80 i | Quart de feuille de CN TN uhi ED 4 80 7 20 9 60 14 40 "| Tirage supplémentaire sans réimposition, conforme aux exemplaires gratuits, prix uniforme par : : dt 95 exemp. 90 exemp. 75 exemp. 100 exemp. feuille ou fraction de feuille : PR VER a D! ii 50 Tir Supplément de 0 fr. 30 par 25 exemplaires en plus. La composition d'un titre d'entrée spécial d'un tiers de page est de 1 fr. 20. uy La composition d'un graml titre d'une page est de 3 fr. 60. En plus les frais de tirage et de papier (^ La composition d'un faux-titre est de 2 fr. 40. En plus les frais de tirage et de papier (*). La composition d'une couverture imprimée, sans page d'annonces, est de 2 fr. 40 si le titre est la répétition de celui de la brochure. et de 4 fr. 80 si le titre est fait seulement pour la couver- ture, En plus les frais de tirage et de papier !*). L'addition à la couverture passe-partout du titre- de la communication composé en caractères du texte est comptée 9 fr. 40. S'il y a des corrections, elles sont comptées en sus 0 fr. 95 l'heure. -- 1] Une gravure d'une page, intercalée dans le texte; entraîne un supplément de tirage de 2 fr. 40. Une gravure d'une demi-page, 1 fr. 80. i Tout travail de remise en pages, c'est-à-dire entraînant une modification dans la disposition de 3e. 3:116 p. 12 p. DEP Cp pages du Bulletin, sera fait à ce Tarif 31r. 60! Ft D fr. 80” Pow d *) Les frais de tirage et de papier des titres et couvertures seront comptés suivant le tarif du haut de . tableau. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO. SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907. Admission de MM. Capitaine et Maige .............""" ni Décès de M. Lachmann.................,,......sosste i Paul Vuillemin...... . Feuilles peltées et feuilles scyphiées dansle genre Geranium. k : Michel Gandoger...... Enumeratio Atriplicum in Argentina hucusque cognitarum.. is H. Léveillé............ Les Hypericum de la Chine...............- D nasce S En e AM MA ue Présentations au nom de M. Gapeceau de deux Chenopodium. Rd hrs LAB ENS SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907 PRÉSIDENCE DE M. TH. DELACOUR, TRÉSORIER. M. J. Costantin, Président, s'excuse par lettre de ne pouvoir assister à la séance. M. Lutz, Secrétaire général, donne lecture du procés- verbal de la séance du 26 octobre, dont la rédaction est adoptée. M. le Président annonce le décés de M. Lachmann, pro- fesseur à l'Université de Grenoble. Une notice sera publiée ultérieurement sur notre confrère. Par suite des présentations faites dans la dernière séance, M. le Président proclame membres de la Société MM. CaprraisE. (Louis), licencié és sciences, rue de Cha- teaudun, n° 50, à Paris, présenté par MM. Buchet et Gatin. Marce (A.), professeur à l'École des sciences d'Alger, présenté par MM. Molliard et Gatin. ll annonce ensuite trois nouvelles présentations. M. Lutz lit la communication suivante : Feuilles peltées et feuilles scyphiées dans le genre Geranium; PAR M. PauL VUILLEMIN. Les botanistes confondent aujourd'hui, sous le nom d'ascidies, des organes foliaires, tant normaux que tératologiques, aussi divers dans leur forme que dans leur origine. Ce sont des réci- pients variant du godet à peine excavé au sac s'ouvrant par un étroit orifice. Feuilles, folioles, phyllomes floraux sont égale- ment propres à fournir des ascidies. Cette disposition résulte de processus trés dissemblables, tels T. LIV. (SÉANCES) 37 578 SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907. que la cohésion des bords par soudure congénitale ou plus ou moins précoce, la persistance et l'exagération de l'hyponastie primitive, des inégalités de développement avec interruptions locales ou énations. Ces divers processus se réalisent sur un espace variable, tantót étendu à la plus grande partie du limbe, tantót limité à la base, au sommet ou à la région moyenne. L'abus de ce mot ascidie nuit à sa précision et compromet sa valeur scientifique ; il est temps d'en restreindre l'emploi. Dans le principe, le mot ascidium fut employé par WILLDENOW comme équivalent du mot utriculus usité par Linxé. "Aaxtótv en grec, comme utriculus en latin, signifie une petite outre.et c'est effectivement le mot outre qui en est pour A. P. pe Caxporre la traduction francaise. Lixxé envisageait plutôt l'acception physiologique puisque, dans son Philosophia botanica, il mentionne les utricules au paragraphe de la glandulatio, comme réservoirs de produits de sécrélion. DE Caxporre, dans sa Théorie élémentaire de la Bota- nique, se place plus franchement au point de vue morpholo- gique; mais tous deux entendent parler des mémes organes, car ils prennent également pour exemples les saes ventrus formés aux dépens des feuilles normales des Nepenthes et des Sarracenia. Avec Cu. Morres !, les limbes conformés accidentellement en entonnoirs sont assimilés aux ascidies normales. A la méme époque, MorkENpoEn? écrit une Note sur le Brassica oleracea costata nepenthiformis. Masrers ? poursuit la comparaison des ascidies tératologiques; monophylles ou polyphylles, de Morrex avec la disposition constante chez les Nepenthes et les Sarracenia. Toutefois il a eu le sentiment de la confusion qui s'introduisait dans la science. Il distingue, en effet, des ascidies ou entonnoirs par cohésion celles qui résulteraient d'une véritable excroissance surajoutée au membre normal ; il se demande si d'autres cas ne seraient pas dus plutót à la dilatation ou à l'excavation du limbe. Contrairement à Masrers qui cherche la variété d'origine des 1. MORREN, Morphologie des Ascidies (Bull. Acad. r. Belgique, V, 1838, pp. 430 et 582; Ann. Sc. nat. Bot., 2* série, XI, 1839, p. 119). 2. MOLKENBOER, Tijdschrift voor natuurlijke Geschied, V, 1838. 3. MASTERS, Vegetable Teratology. London, 1869, pp. 21, 30, 312. P. VUILLEMIN. — FEUILLES PELTÉES ET SCYPHIÉES DES GERANIUM. — 579 ascidies tératologiques, FERnwoNp! avait embrassé dans une con- ception commune les feuilles anormales en entonnoir, surajou- tées ou substituées à des limbes plans simples ou multiples, les ascidies des Nepenthes et des Cephalotus et aussi les feuilles pel- tées des Nelumbium et des Hydrocotyle. Barron? invoque l'organogénie pour faire rentrer les ascidies des Sarracenia dans la catégorie des feuilles peltées. M. Casimir DE CANDOLLE* confirme et généralise ce rapprochement. La struc- ture anatomique, analysée chez un trés grand nombre de feuilles, lui permet de considérer les feuilles peltées comme le type des phyllomes les plus développés, car le pétiole de ces feuilles renferme toujours un système fibro-vasculaire complet. Chez les ascidies normales, par exemple chez celles des Nepenthes, la structure interne du pétiole est celle qui caractérise les feuilles peltées. Le rapprochement des feuilles normalement peltées et des feuilles normalement ascidiées repose donc sur des observations de grande valeur. Dans ces divers cas, la complication du limbe assure à cette partie de la feuille un haut degré d'indivi- dualité à l'égard du pétiole, comme s'il s'agissait de deux membres insérés l'un sur l'autre : le limbe s'oppose au pétiole à peu prés comme le pétiole s'oppose à la tige. Mais il est impossible de faire rentrer en bloc dans le schéma de la feuille ascidio-peltée normale les produits tératologiques auxquels on a étendu abusivement le nom d'ascidies. L'accep- lion primitive de ce mot a été oubliée à tel point que certains auleurs le réservent aux produits tératologiques tels qu'on les observe chez les Brassica ou les Tilia. Ainsi, dans son Diction- naire des termes de Botanique, C. K. Scuxeiner * ne mentionne plus que le sens attribué au motascidie par Masrers et il invoque, à l'appui de son interprétation, une étymologie inexacte : « 22x/2:0» ein kleiner Becher », coupe ou cornet, au lieu d'utri- cule. 1. FERMOND, Essai de Phytomorphie. Paris, 1864, t. I, p. 115-116. 2. BAILLON, Adansonia, t. IX, 1869, p. 331. 3. DE CANDOLLE (Cas.), Sur les feuilles peltées (Bull. des trav. de la Soc. botan. de Genève, t. IX, 1898-1899, p. 3-4). | 4. SCHNEIDER (Camillo Karl). Illustriertes Handwörterbuch der Botanik. Leipzig, 1905, p. 52. 580 SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907. Il faut restituer le mot ascidie aux sacs ventrus pour lesquels il a été introduit en botanique et adopter un nom différent pour les limbes évasés en entonnoir, en cornet ou en coupe souvent peu profonde. Non seulement le mot ascidie exprime mal la forme de ces organes, mais il est surtout à rejeter parce qu'il invoque une homologie qui n'est rien moins que prouvée. Dans la majorité, tout au moins, des cas qu'il m'a été donné d'ob- server, les limbes en cornet, contrairement aux feuilles asci- diées ou peltées, résultent d'un appauvrissement plutót que d'un excès de matériaux, d'un défaut d'équilibre entre les parties, d'une géne ou d'un arrét local de développement. Le nom de scyphie (sx520z, coupe, vase à boire), dont le dimi- nutif scyphule est usité en lichénologie, m'a paru le plus con- venable pour désigner les limbes anormaux confondus avec les ascidies, d'autant mieux que la production de ces formes inso- lites a été appelée scyphogénie par Morrex. Me réservant de développer ultérieurement les multiples observations qui m'ont amené à opposer la feuille scyphiée à la feuille peltée ou ascidiée, je m'occuperai uniquement ici de ces organes dans le genre Geranwm. Si restreinte que soit la matière de cette Note, les considérations qui précèdent étaient nécessaires pour faire saisir l'opposition des deux cas que je vais rapporter. Les scyphies, bien connues sous le nom d'ascidies chez les Pelargonium inquinans et zonale, sont à peine entrevues dans le genre Geranium. Le Pflanzen-Teratologie de M. PEvzia. men- tionne seulement l'observation de FEnwoxp. Cette unique obser- vation est décrite en termes sommaires: « Sur le Geranium reflexum, dont les bords de dernière formation se recouvrent d'ordinaire, nous avons observé, dit FEnwoxp!, une feuille où l'union de ces deux bords était parfaite, ce qui faisait de la feuille une vraie feuille peltée, mais un peu concave. » Nous ne savons rien de la position ni de la grandeur de cette feuille. Le genre Geranium ne figure pas dans la liste des espèces à feuilles peltées réunies dans la belle Monographie de M. Cas. DE CANbOLLE*. Les Géraniacées n'y sont représentées que par de 1. FERMOND, loc. cit. 2. C. DE CANDOLLE, loc. cit. P. VUILLEMIN. — FEUILLES PELTÉES ET SCYPHIÉES DES GERANIUM. 581 nombreux Tropæolum et par deux Pelargonium (P. peltatum Ait., P. scutatum Sweet). J'ai rencontré des feuilles normalement peltées dans une espèce de Geranium, des feuilles scyphiées dans une autre. Les feuilles peltées sont habituelles chez le Geranium macror- rhizum L. Le rebord ventral fait défaut aux feuilles caulinaires des tiges fleuries, mais il est trés apparent sur les feuilles radi- cales et irrigué par un faisceau qui se bifurque au fond du sinus médian comme les faisceaux aboutissant aux sinus latéraux. Le faisceau ventral est, tantót libre jusqu'au sommet du pétiole, tantôt raccordé avec la nervure principale d'un des lobes voisins. Pour noter le degré de peltation, on peut, comme le fait M. C. pe Caxporre, prendre le rapport de la longueur du rebord ventral mesurée sur la ligne médiane à la hauteur totale du limbe. Mais, quand il s'agit de feuilles profondément décou- pées, il nous parait préférable de comparer la longueur du rayon aboutissant à la dépression ventrale à celle des rayons qui séparent le segment médian des segments voisins. De cette facon, le degré de peltation de la feuille de Ricin varie de 1/3 à 1/2, au lieu du rapport 1/3 trouvé par le premier procédé. Chez le Geranium macrorrhizum, le limbe a 5 ou 6 cm. de longueur; mais le rayon interlobaire voisin du lobe médian n'a que 12 à 15 mm. Au point le plus déprimé, le rebord ventral varie de 2,5 à 5 mm. Le degré de peltation est rarement inférieur à 1/5; il dépasse parfois 1/3. Si l'on tient compte de la nervation propre de la palmure ventrale, on voit qu'il s'agit d'une vraie peltation, plutót supérieure à la moyenne et soutenant, sanstrop de désavantage, la comparaison avec celle du Ricinus communis. Comme chez le Ricin, la portion médiane est parfois légèrement concave. La disparition du rebord ventral, habituelle dans les feuillescaulinaires du Geranium, n'a pas été signalée chez le Ricin. Elle s'y rencontre pourtant. Dans un semis effectué en 1907, la première feuille consécutive aux feuilles primordiales opposées était, sur un sujet vigoureux, atténuée en pétiole, dépourvue Par conséquent de toute peltation. Il est à noter quil n'y avait pas de grosse glande au sommet du pétiole, ce qui est trés exceptionnel dans les feuilles peltées de Ricin. Les SCyphies ne paraissent pas rares chez le G. sanguineum L. ; 582 SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907. mais, contrairement aux feuilles peltées du Geranium macror- rhizum, elles seront cherchées de préférence au sommet des tiges, et surtout sur les pousses attardées dont les feuilles sont réduites à 3-5 digitations souvent simples. Elles peuvent se montrer en plein été : ma première récolte est datée du 13 juil- let 1897 ; mais elles sont plus communes à l’arrière-saison. Sur les deux touffes cultivées dans mon jardin, je n'en ai aperçu, en 1907, rares d'ailleurs, qu'à partir de la seconde moitié de septembre ; il n'y en avait point sur les branches trés vigoureuses développées au printemps et en été. Jamais je n'eus de plus riche moisson qu'en 1906 à partir du 19 septembre. Sur la seconde poussée qui suivit la grande sécheresse de l'été, j'ai recueilli plus de 20 feuilles scyphiées, et j'en ai laissé. Trois de ces feuilles, relativement robustes, présentaient un vestige apparent de la soudure des deux segments ventraux. La plus grande, atteignant 45 mm. de long et de large, avait trois segments trifides, deux bifides, les deux ventraux simples, adossés le long de leur nervure médiane, avec les moitiés internes repliées vers la face ventrale. La scyphogénie résulte évidemment, dans ce cas, d'une compression précoce ayant déterminé la concrescence des segments internes. Le plus souvent, la compression a provoqué à divers degrés l'atrophie du limbe; la cupule qui forme la base de la scyphie est alors surmontée de segments faiblement lobés ou tout à fait simples, dont Ja longueur atteint rarement 2 cm. et descend communément à 6-8 mm. Comme les segments sont alors sen- siblement égaux et également espacés, la feuille prend l'aspect élégant d'un calice ou méme, à la. couleur prés, d'une corolle gamopétale régulière, 4-5 mère. L'atrophie du limbe est parfois poussée plus loin. J'ai ren- contré deux scyphies dont l'une présentait trois digitations subé- gales, dont l'autre avait la forme d'un cornet à deux pointes inégales juxtaposées. Dans la première, le segment dorsal sem- blait légèrement tronqué ; au microscope, on s'apercevait que la nervure médiane s'arrétait à 0 mm. 3 de la pointe en se recour- bant en arrière, tandis que la lame était plissée au sommet. C'était un vestige de la contraction d'un segment trilobé. Du côté ventral, un petit apicule, presque réduit à la nervure, vo MARS ad M. GANDOGER. — ENUMERATIO ATRIPLICUM IN ARGENTINA. 583 sortait entre les deux segments pairs. Dans la seconde, le cornet, long de 12 mm., offrait un lobe médian et un lobe latéral gauche un peu plus court. Le défaut de symétrie résultait de la sortie anticipée du lobe latéral droit, que l'on apercoit sous forme d'un apicule incolore, un peu aplati à la base, ayant à peine 1 mm. de long et sortant à 2 mm. au-dessous du cornet et à 4 mm. de l'insertion de la feuille. Les scyphies du Geranium sanguineum résultent d'une entrave précoce apportée au développement de la feuille et amenant d'abord l'atrophie du parenchvme. Le développement prépondé- rant des nervures entraine leur rapprochement dans la portion basilaire et la formation de la cupule; mais il entraine aussi la lin prématurée de leur croissance. Le développement tardif du parenchyme est géné par les faisceaux déjà adultes et inexten- sibles au fond de la cupule. Il en résulte qu'à ce niveau le limbe devient ordinairement ridé. Cet aspect ridé du limbe n'est pas spécial au Geranium sanguineum; on le rencontre fréquem- ment dans les scyphies si communes du Tilleul, dans celles de la Vigne, dans celles de l' Acer Pseudoplatanus, etc. J'en citerai deux beaux exemples chez des espèces où les scyphies n'ont pas encore été signalées : dans les feuilles du Ribes rubrum et dans une foliole latérale du Rubus fruticosus. ll est ensuite donné lecture des communications ci-des- SOUS : Enumeratio Atriplicum in Argentina hucusque cognitarum; PAR M. MicuEL GANDOGER. Un de mes correspondants, M. Tu. STUCKERT, établi depuis longtemps dans la République Argentine, a bien voulu partager avec moi, sous certaines conditions, l'herbier considérable qu'il a formé dans l'Amérique du Sud et qui comprend actuellement environ 17 000 numéros. i Tout récemment, j'ai recu de lui un paquet d'Atrplez où j'ai lrouvé un certain nombre d'espèces intéressantes et quelques 584 SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907. unes nouvelles pour la science. — Les déterminations ont été faites d'après ma bibliothèque, puis contrôlées sur les échantil- lons authentiques reçus de Lorentz, Hieronymus, etc., pour l'Argentine, et de Pauppr, pour le Chili et la Patagonie. 1. Atriplex Ameghinoi Spegaz., Nov. add. fl. Patag., in Ann. Mus. Buenos-Ayres, VII, p. 143. 2. A. macrosty la Spegaz., l. c., p. 14^. 3. A. Philippii Fries, Alp. fl. arg., p. 491; A. prostrata Phil. non R. Br. 4. A. retusa Remy, in Gay, Fl. chil., V, p. 240. — Specimina chilensia a Philippi accepta foliis integris basi rotundatis valdeque retusis spicisque floriferis laxis gaudent. Ad hane pertinent specimina n. 4124,11 277, 13193 in prov. Cordoba et Rioja a cl. Sruckenr lecta. 5. A. cordubensis Gdgr et Stuck. sp nov. — Indurata, cano-lepi- dota, ramosissima, ramis angulatis, rectis, confertis; folia ovata, obtusa, nec retusa, basi longius attenuata, petiolata, undulata, integra ; elomeruli axillares spicas valde interruptas superne nudas efformantes; perigonium fructiferum sessile, minutum, tomentellum, rotundato-subrhombœum, obtusum. Hab. : Argentina, ad Rio Seco prope Cordoba (Stuckert, n. 3318 et 10187). Ab A. retusa Remy differt caulibus magis induratis, anguloso-canali- culatis, foliis non retusis, basi contractis, habitu alieno, etc. 6. A. mendozensis Spegaz., l. c., I, p. 348. 7. A. pamparum Griseb., Pl. Lorentz., n. 19; ej. Symb., n. 191. 8. A. Stuckertii Gdgr sp. nov. — Fruticulosa, diffusa, ramosissima, rami teretes; folia oblonga, obtusa, basi attenuata, breviter petiolata superne virescentia, subtus albido-lepidota, 1-3 dentata vel integra ; glome- ruli pauciflori, ad ramos valde foliosos sparsi; perigonii stipitati phylla ovato-triangularia, acuta, prominule trinervia, ad medium brevissime denticulata. Hab. : Argentina, ad Cordoba (Stuckert, n. 10134). — Ad hanc, dubi- tanter quidem, refero specimina sterilia ramis quadrangulatis ab eodem (n. 4572) lecta prope La Madrid in provincia Tucuman. Species nonnisi ac certissime cum A. paludosa R. Br. comparari potest, cujus exemplaria pluries accepi ex Australia, nec prope A. semi- baccatam R. Br., ut voluit cl. Specazzini (in litt. ad el. STUCKERT), collo- canda et a fortiori non synonymon. Ab A. paludosa igitur recedit foliis plerumque integris, longius petiolatis, ramis floralibus adpresse farinosis, axillis sparsis paucioribus, perigonii phyllis minoribus, 3 nec 5-7-nerviis, longioribus. M. GANDOGER. — ENUMERATIO ATRIPLICUM IN ARGENTINA. 585 A. cinerea Poir. ex Australia (Koch! Walter!) et Tasmania (Simson, n. 215! etc.), quam ad A. paludosam R. Br. aliqui reducunt, est planta toto celo diversa foliis oblongis magnis, axillis spicas longas nudas valde floribundas formantibus, perigonio enervoso. 9. A. cristata Moq. ; Ball, FT. patag., I, p. 498. — Huc refero spe- cimina n. 1 053 (Rio I, Cordoba)et n. 2 833 (Cordillera de Mendoza, ambo sterilia sed cum meis speciminibus antillanis e S. Croix (Lassen!) et S. Thomas (Eggers!) sat bene congruentia, exceptis foliis cuneatis, deltoideis, inferne auriculatis. — A. cristata Moq. et A. repens Roth, non sunt synonyme, ut incaute dicunt auctores Znd. kew., nam planta ex India orientali ab antillana certe differt. 10. A. atacamensis Phil., Fl. atac., n. 48. 11. A. microphylla Phil. l. c., n. 338. 12. A. andina Fries, Alp. fl. arg., p. 191. — A. pusilla Philippi non Watson. 13. A. coquimbana Phil., Dec. pl. nov., 1865. 14. A. Grisebachii F. Kurtz (nomen), Geogr Cordob., M, 334. — Herba molesta, adhuc, ut sciam, indescripta, caulibus numerosis, intri- catis, prostratis, foliis parvis, linearibus, oblongis, integris, spicis fructi- feris foliosis, laxis phyllisque perigonii fructiferi orbiculatis longe den- tatis, dorso muricatis, cui olim retuli specimina sequentia : Cordoba (Stuckert, n. 10 291), Rio II ad Villa Rosario (n. 11985), Rio IV (n. 15 248), Rioja (n. 15 190), S. Justo (n. 7079 et 9 933). 15. A. sagittifolia Speg., Fl. Patag. austr., p. 968, cum aliquot formis. 16. A. Lampa Gillies apud Moq., in DC., Prodr., XIII, p. 110. — Planta argentina ad formam ceratophyllam Ok. (Rev. IP, 266) pertinet, foliis deltoideis dentatis prædita; sed, praeter hanc notam, a speciminibus chilensibus (Philippi!), patagonicis (id.!), floridanis (Curtiss, Second distr. n. 6 865! Hitchcock, n. 281!) nullo modo differt. 4. Cachiyuyu Kurtz, Coll. fl. arg., 28, mihi ignota, secundum SPEGAZZINI eadem est ac A. Lampa; dum, ex auctoritate amic. STUCKERT in litt. cum ipsissima A. Grisebachii conjungenda. — Quod superest, conf. Lorentz et Niederlein, Bot. exp. Rio Negro, p. 192, tab. 1, fig. 6. 11. A. semibaccata R. Br., Prodr. fl. Nov. Boll. — Ex Australia ad Buenos-Ayres, etc., inquilina usque ad Cordoba jam pervenit si rite per- tinent specimina n. 8 668 ad Serrazuela Rioja lecta sed prorsus sterilia. — Est Iruticulus elegans, dioicus, australasicus (v. g. e prov. Victoria leg. Walter!) foliis discoloribus oblongo-lanceolatis, spicis masculis crassis, nudis, perigonio fructifero tubuloso, 7-9 striato. 18. A. flavescens Speg., in Ann. Mus. Buenos-Ayres, I, p. 347. 586 SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907. 19. Atriplex frigida Speg., l. c., VIT, p. 142. Forsan eadem ac Che- nopodium frigidum Phil. 20. A. Richei Wolckens; A. vulgatissima Speg., Fl. Patag., p. 569. 21. A. patagonica (Moq.) Dietr., Syn., V, p. 536. 22. A. montevidensis Spr., Syst., HI, p. 918. 33. A, undulata Moq. in DC., Prodr., XII, p. 110. 24. A. crenatifolia Chodat et Wilez., Contr. fl. arg., p. 5591. — Ad hane speciem a me hucusque non visam refero n. 10 683 (Cordoba : Achala) tantum foliiferum. 35. A. robusta Speg. in litt. — Huc pertinere videtur specimen her- barii amic. Stuckert, n. 11343 in provincia Tucuman a D'* Lillo lectum sed nimis imperfectum. 26. A. hortensis L. Sp. 1 493. Liceat adjungi alteram novam speciem ejusdem ordinis, nempe : Chenopodium Stuckertii Gdgr sp. nov. — Induratum, ramosis- simum, viridi-subglaucescens, caules ramique valde angulosi, adscen- dentes; folia carnosa, superne viridia, subtus paulo glaucescentia, mar- ginata, integra, ovato-triangularia, deltoidea, basi longius auriculata, truncata, petiolata, floralia vero ovato-attenuata, exauriculata ; elomeruli florum in racemos spiciformes, plerumque non foliatos, paniculam amplam, densam lutescentem efformantes; perigonii lacini? obtusæ, farinosæ, antheris luteis saltem duplo breviores: semen ignotum. Hab. : Argentina : Cordoba ad Rio I (Stuckert, n. 15 007); Rioja (id., n. 15 188). Affine est Ch. exocarpi Grisb. in Argentina haud rari variasque formas sat distinctas induentis. Ab eo differre videtur caulibus minus induratis, ramis non patentibus, foliis inferioribus auriculatis, subtus glaucis, inflo- rescentia diversa. Hic sunt, ni fallor, Atriplices omnes in Republica Argentina usque nunc cognitæ. Sed, si his in regionibus America australis jam sat bene perlustratis nonnullæ novitates amplius exponi possunt, quanto magis in generibus numerosioribus ac polymorphis novas adhuc species plantarum invenientur atque in futurum describentur. Qui sapit, igitur, videt quanta investiganda et extricanda restant. a AR apum oem FOSSES H. LÉVEILLÉ. — LES HYPERICUM DE LA CHINE. 581 Les Hypericum de la Chine; PAR Mer H. LÉVEILLÉ. Maximowicz, FnavcuEgr, MM. KeLLeR et Hensley ont apporté une large contribution à la connaissance des Hypericum chinois, dont nous avons jadis nous-méme augmenté le nombre. L'heure nous parait venue de dresser le bilan de ce genre en Chine, de donner l'énumération des espèces et de publier une clef qui per- mette de poursuivre les recherches, dans l'avenir, d'une facon fructueuse et méthodique. Aux espèces précédemment connues nous avons ajouté 5 nouveautés, ce qui porte à 41 le nombre des espèces chinoises d Hypericum. Sur ce nombre, 9 appartiennent également à la flore japonaise. Cette flore compte, on le sait, 30 espèces. Les espèces à grandes fleurs sont particulièrement nom- breuses en Chine. Peut-être, l'étude faite sur le vif aménera- t-elle la réduction de plusieurs d’entre elles. Comme dans notre précédent travail sur les Hypericum du Japon, nous avons basé notre clef et nos divisions sur le nombre des styles, la présence ou l'absence de glandes et de ponctuations, de lignes sur la tige et sur la forme et la couleur des feuilles. Notre H. hirsutum qui se retrouve en Mongolie est le seul Millepertuis velu de la flore. Nous devons, en terminant, des remerciements trés vifs à M. W. Borne HEMsLEY qui a bien voulu nous procurer les dia- gnoses des derniers Hypericum décrits par lui, et à M. R. KELLER, qui nous a adressé ses Beitræge zür Kenntnis der ostasiatischen Hyperica. CLEF DES Hypericum CHINOIS. 1, 55 Styles....,,,,,,.,.,........................ 2. 2-4 styles. .,...........,..................... 25 2. f Plantes frutescentes.......................... 3. { Plantes herbacées....,,................e... 22. 3 Styles libres, au moins au sommet............ 8. Feuilles à 3 nervures depuis la base........... H. trinervium. | Styles totalement soudés, du moins à l'anthése. 4. l Feuilles ayant moins ou plus de 3 nervures.... ÿ. 588 D LI oo 10. 11. 13. 15. 16. mæ 1 + | i | i ( ( | i i d l i i SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907. Sépales -obtus........... Sépales aigus........... Tige tétragone,......... Tige arrondie........... Feuilles concolores...... Feuilles à nombreuses dessous............. PP otc t£ t] |] | | |n gs 9 | 91 t n t| rss esas s t n 9 n n t ] ] |] n t£ 9 n9 t2: stries, plus pâles en ss Styles plus ou moins soudés................... Styles entièrement libres Styles soudés presque jus ns |] ] |] | 91 9 n n qu'au sommet........ Styles soudés dans leur moitié inférieure; tige à # lignes................................ Tige tétragone ou à 4 lignes................... ) Tige arrondie. esse... Feuilles ovales-obtuses; fleurs longuement pédon- culées..............................4.... Feuilles lancéolées-acuminées................. Styles plus courts que l’ovaire................. Styles plus longs que lovaire.................. Feuilles ovales-cordiformes.................... Feuilles elliptiques........... Decent Sépales obtus................................ Sépales aigus................................ Feuilles obtuses; style 3-5 l'ovaire ............. Feuilles aigués.......... Sépales obtus........... Sépales aigus............ ss CC s 9 9 9 9 9 c. c» ^ 9 c e. * 5» * . sn |] | t0 n9 ( Feuilles trés glauques en dessous.............. "d | ( du o. $ i | | Feuilles concolores mt Feuilles pétiolées ou atténuées à la base....... Feuilles semi-amplexicaules................... Fleurs terminales solitaires; sépales longs de 12 (A00 Sépales aristés.......... Sépales simplement aigus Tige simple; feuilles obtu CC t t t t] |] |) 5 t9 | |] | | 9 n9 9 st t s ss ss 95; 9 ss ss ne SES................. Tige très rameuse; feuilles acuminées.......... Fleurs grandes. ......... Fleurs petites............ Feuilles lancéolées, d'égale largeur dans leur longueur; styles soudés inférieurement.. Feuilles largement ovales eoo t£ | 1| £588. ]!:! t] | | || 5 95 t9 H. geminiftorum. 6. H. helatoides. 1. H. formosanum. H. Giraldi. 9. 16. 10. H. Seallanü. 11. 12. H. pedunculatum. H. longifolium. H. Hookerianum. 13. H. Prattii. 14. H. chinense. 15. H. longistylum. H. salicifolium. 17. 20. H. Henryi. 18. H. Argyi. 19. H. obtusifolium. H. Biondi. 24. H. patulum. H. pedunculatum. H. kouytchense. 23. 24. H. Ascyron. H. Hemsleyanum 24. 33. 34. 38. 39. 40. 41. | I I : | 1 I | | | | | i " | | | H. LÉVEILLÉ. — LES HYPERICUM DE LA CHINE. 589 Feuilles ovales-cordées et émarginées; pédoncules allongés ............................,.... H. Przewalskü. Feuilles étroitement oblongues, non apiculées; pédoncules courts........................ H. Gebleri. Capsule à une seule loge; plantes microphylles. 26. Capsule à trois loges.......................... 29. Feuilles et sépales à une nervure : plante forte- ment musquée ou fétide.............,.... H. Lalandei. Sépales à 3 nervures; plante inodore.......... 27. 2 styles rapprochés, paralléles................. H. Dominii. 3 styles distants.......,...................... 28. Sépales à 3 nervures.......................... H. japonicum. Sépales à 5 nervures.......................... H. Cavaleriei. Feuilles nettement et largement connées....... H. Sampsoni. Feuilles non connées...,....................... 30. Plante pubescente............................ H. hirsutum. Plante glabre................................ 31. Feuilles glauques en dessous.................. 32. Feuilles non glauques en dessous.............. 34. Sépales et bractées pourvus de glandes pédi- cellées....,,....,........................ H. napaulense. Sépales et bractées non glanduleux............ 33. Cymes triflores............................... H. petiolulatum. Cymes pluriflores; feuilles d'un beau glauque en dessous.....,........ ................... H. yunnanense. Sépales glanduleux aux bords ................ 35. Sépales non glanduleux aux bords............. 31. Tige munie de deux lignes saillantes........... H. monanthemum. Tige dépourvue de lignes..................... 36. Feuilles aiguës, glanduleuses à la base......... H. helodeoides. Feuilles trés obtuses, glanduleuses sur tout leur pourtour................................. H. Bodinieri. Tige munie de 2-4 lignes saillantes............. 38. Tige dépourvue de lignes NNNM 40. Tige, feuilles, sépales, pétales parsemés de points noirs; ponctuations pellucides petites...... H. attenuatum. ige sans points noirs; ponctuations pellucides des feuilles grandes et bien visibles........ 39. Deux lignes sur la tige........................ H. perforatum. Quatre lignes sur la In ..................... H. mororanense. Ponctuations noires sur les feuilles. ........... H. erectum. Ponctuations pellucides sur les feuilles........ M. Anthères glanduleuses......... e H. Seniawini. Anthères non glanduleuses.. .,.............. H. lateriflorum- $90 SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907. ESPÈCES A GRANDES FLEURS. (Dimensions d'une fleur de Malva sylvestris). Plantes frutescentes. 1. Hypericum trinervium Hemsley, Ann. Bot., IX (1895), p. 144. Formose : South Cape, Schmüser (Herb. Henry, 906 et 906 A.). 2. H. geminiflorum Hemsl., Ann. Bot., IX (1895), p. 144. Formose : Ape's Hill, Takow (Herb. Henry, 1 155). 3. H. elatoides Keller, Engler's Bot. Jahrb., XXXIII, 4-5, 1904, p. 549. Chen-si : Ki-san (Scallan, 3 822). 4. H. formosanum Maxim., Mél. biolog., XI, p. 160. Formose : Tamsui (Oldham, 31). — Formose : Kushaken, près des ruisseaux, 8 juin 1903 (Faurie, 115). 5. H. Giraldii Keller, Engler's Bot. Jahrb., XXXHI, 4-5, 1904, p. 548. Chen-si : mont Lun-san-huo (G. Giraldi, 539). 6. H. Scallanii Keller, Engler's Bot. Jahrb., XXXII, 4-5, 1904. p. 549. Seu-tchuen : mont Uo-mi-san près Tcen-to-sen (Scallan, 3 808). T. H. pedunculatum Keller, Engler's Bot. Jahrb., XXXIII, 4-5, 1904, p. 549. Chen-si : Tsil-lin-san (G. Giraldi, 1135). 8. H. longifolium Lévl., Bull. Soc. Agric., Sc. et Arts Sarthe, XXXIX, 1904, 322. Kouy-tchéou : mont du Collège, dans la brousse, près de Ké-ma-tong, 9 août 1897 (Em. Bodinier, 1174). So-fou, Si-lé à Ouang-hy (Jul. Cava- lerie 2 694); rochers à Tchen-fong, août 1904 (Jos. Esquirol, 181). 9. H. Hookerianum W. et A.. Prodr. 39. Seu-tchuen : Uo-mi-san, pres Tcen-to-sen (Scel/an, 3 823). 10. H. Prattii Hemsl., Journ. Linn. Soc. Bot., XXIX (1893), p. 305. Seu-tchuen : Miu River (E. Faber, 42%); (D" A. Henry, 8808). — Près de Tachienlou (A. Æ. Pratt, 381). 11. H. chinense L. Syst. Nat., ed. 10 (1159), p. 1 184. Pe-tche-li ; Pékin (Bretschneider). — Kiang-sou (Poli). — Kiang-Si : Kiu-kiang (Shearer). — Formose : Tamsui (Oldham, 29). — Chen-si (Piasezki). — Kouang-tong (Sampson). — Chine centrale : Tao-kouan : Hsing-wen-ping (von Rosthorn, 3128); Nan-chouang : Choua-tou-a! {von Rosthorn, 141); (Henry); Hua-tzo-pin; Gniou-jou-shan; Tai-pa- shan (G. Giraldi, 533, 3 820, 3 821). Var. sixurum Keller. — Plante haute seulement de 15-25 cm. mii H. LÉVEILLÉ. — LES HYPERICUM DE LA CHINE. 591 Chen-si : Thae-pei-san (G. Giraldi, 3 831). 12. H. longistylum Oliver: Hooker, /cones, Pl. XVI (1886), pl. 1 534. Ichang (D* Henry). 13. H. salicifolium Sieb. et Zucc., Abh. Akad. Muench., IV, V, 1843, p. 162. Chen-si : Thae-pei-san (G. Giraldi). — Kiang-sou (d'Argy). 14. H. Henryi Lévl. et Vant. sp. nov. Fruticosum, glabrum, erectum, ramosum, elineatum, ramis curtis, angulo recto divaricatis; folia (3 cm. Xx 2 cm.) sessilia, opposita, ovata, subob- tusa, subtus pulchre glauca ; flores magni, 1-3 ad apicem cujusque rami; sepala lata, rotundata, obtusissima, sese invicem margine obtegentia; petala ampla, eleganter striata, ad apicem truncata; styli 5, liberi, crassi, stamina superantes. i > Ab H. chinensi foliis glaucis et stylis liberis, crassis, bene distinctum. Kouy-tchéou : environs de Kouy-Yang, dans la montagne, aoùt 1897 (Em. Bodinier, 4 933). 15. H. Argyi Lévl. et Vant. sp. nov. Fruticosum, glabrum, elineatum, ramosum; folia (3 cm. x12 mm.) recte divaricata, opposita, ovata, petiolata vel in petiolum attenuata, apiculata; flores terminales 2-5; infiorescentia bracteata, bracteis acu- minatis ; sepala obtusissima, rotundato-erosa; petala obovata, striata, ad apıcem rotundata: styli 5, liberi crassi, valde distantes et reflexi, stami- nibus breviores; capsula globosa. Kiang-sou (d'A rgy). | | Affinis H. kouytchensi Lévl. a quo abunde differt : 1° stylis curtis; ? capsula globosa; 3» sepalis obtusis. 16. H. obtusifolium Keller, Englers Bot. Jahrb., XXXIII, 45, 1904, p. 551. Chen-si : mont. Huan-tou-san (G. Giraldi, 3824); rochers du mont Kian-san prés de Sce-kiu-tsuen (G. Giraldi, 3 825). . Vi. H. Biondii Keller, Engler's Bot. Jahrb., XXXII, 4-5, 1904, p. 551. Chen-si : mont Thae-pei-san (G. Giraldi, 529); mont Mang-hua-san, à l'ouest de Si-ngan-fou (6. Giraldi, 530). g 18. H. patulum Thunb., F1. Japon., p. 295, et Icon. PI. Jap., pl. 17. Kiang-sou : Chin-kiang (Stronach). — Chen-si (Piasezki). — Kouy- tehéou : montagnes à Kien-lin-chan: mont du Collège (Em. Bodinier, 2662). — Yun-nan (Anderson). — Yun-nan : mont Pi-jou-sé, au-dessus de Ta-pin-tze près Tali (Delavay.) — Mou-Pin (David); Wen-chou-an : Mao-ping (von Rosthorn, 3112); Han-choung (David): Nan-chou-an : Chou-an-pi-ai (von Rosthorn, 141). — Yun-nan : Yun-nan-sen, bord des ruisseaux, prés du collège, mars 4897 (m. Bodinier). — Kouy- tchéou : rochers à Tehéou-fong, août 1904 (Jos. Esquirol, 187). 592 SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907. 19. Hypericum kouytchense Lévl., Bull. Soc. Agric., Sc. et Arts Sarthe, XXXIX, 1904, 322. Kouy-tchéou : Mont de Lou-tsong-koan (Zm. Bodinier, 1 603). Plantes herbacées. 20. H. Ascyron L., Sp. pl., ed. 1, p. 183. Pé-tche-li : Ins-chan (Z'atarinow); Takiosze (Bretschneider); Pékin : bords des ruisseaux, près des Trappistes, juill. 1888 (£m. Bodinier). — Chan-tong : Che-foo (Forbes). — Kiang-si : Kiu-kiang (Shearer). — Hou-nan : rives du Siang (Bullock). — Corée : Chu-san ( Wilford). — Archipel coréen (Oldham, 84.) — Monts Uan-san-Piou, route de In-kia-Po (O. Rizzi, 532.) — Yun-nan : Mo-so-Yn, près Lan-kong (Delavay, 111.) — Chine centrale : Tai-pa-shan (Giraldi, 1 516.) Var. Ginarpr Keller. — Feuilles à points et stries pellucides; styles plus courts que l'ovaire. Chen-si : sommet du mont Huan-tou-san ; rochers du mont Kian-san prés de See-kin-tsuen ; Thin-kio-tsuen Lao-y-san ; ouest du mont Nga-san (G. Giraldi, 3 803, 3 804, 3 805, 3 806). — Seu-tchuen : mont Uo-mi-san prés Tcento-sen (Scallan, 3 801). Var. PuxcraTo-srriarum Keller. — Feuilles à points et stries pellucides, sépales érodés, denticulés. Chen-si : In-kia-po; Qua-au-sin; monts Kan-y-san près Huo-kia-zaez; Jun-tou-san; Kan-y-san (G. Giraldi, 3 810, 3812, 3 814, 3815, 3 816, 3 811). Var. microperazus Keller. Chen-si : monts See-kui-san à Lao-y-san: Zou-lou (G. Giraldi, 3811, 3 818). Var. vwserLartu{ Keller. — Inflorescence composée de corymbes mul- tiflores. Chen-si : Ki-san (G. Giraldi, 3813). 21. H. Hemsleyanum Lévl. et Vant. sp. nov. Herbaceum, glabrum, fistulosum, 4-lineatum, ad apicem ramosum, ramis erectis; folia magna (7 cm. Xx 3 cm.), ovata, sessilia, obscurissime pellu- cido-punctata, utrinque viridia, opposita ; flores magni, pulchri, paniculati; sepala triangularia, subacuminata; petala obovata prominenter nervata, ad apicem rotundata; styli 5, crassi, liberi, ad apicem reflexi, stamina superantes. Ab ff. Ascyron foliis ovatis nec lanceolatis bene distinctum. Kiang-sou : Zuo-se (d'Argy). H. LÉVEILLÉ. — LES HYPERICUM DE LA CHINE. 593 ESPÈCES A PETITES FLEURS. (Dimensions d'une fleur de Ranunculus Flammula). 22. H. Przewalskii Maxim., Mél. biol., XI, p. 164. Kan-sou : région alpine occidentale, sur la rivière Yous-soun-cha-ty-ma (Przewalski). 23. H. Gebleri Ledeb., Fl. Alt., UI, 364; Icon. pl., 481. Mandchourie : près du fleuve Songar et de l'Amour inférieur (Mazi- mowicz et Augustinowicz). 24. H. Lalandei Choisy, in DC., Prodr., Y, 550. Yun-nan, lieux tourbeux, du mont Che-tcho-tze au-dessus de Ta-Pin-tze, 2000 m. (Delavay, 164). 25. H. Dominii Lévl. sp. nov. Herbaceum, glabrum, elineatum, minutissimum, 5-10 cm.; folia minima (3-4 mm x2 mm.), ovata, obtusa, ad basin dilatata, interdum nigro- punctata, opposita; flores minimi; sepala obscure trinervia, subobtusa, argine punctata; capsula oblonga; styli 2 liberi sed proximi et paral - eli. Corée : rizières à Fusan, 4 oct. 1901 (Urb. Faurie, 162). Species statura et stylis duobus distinctissima. Habitu H. Yabei similis a quo differt sepalis suþobtusis, 3-nervatis, glandulosis, capsulam non superantibus; stylis 2. 26. H. Cavaleriei Lévl. sp. nov. Herbaceum, glabrum, 4-lineatum, e basi ramosissimum, aspectu caryo- phyllaceum; folia parva (ad maximum 5-6 mm. x 2-3 mm.), carinata, opaca, ovata, subobtusa, amplexicaulia; inflorescentia multibracteata ; flores minimi; sepala lanceolata, acuminata, 5-nervata, petalis longiora ; styli 3 liberi, stamina superantes. "P À quacumque specie sepalis 5-nervatis et caulibus ramosissimis secer - nitur. Kouy-tehéou, 1896 (Julien Cavalerie). 27. H. japonicum Thunb., Fl. Japon., 295, pl. 31. Kiang-si : Kiu-kiang (Shearer). — Formose : Tamsui (Oldham). — Kouang-tong (Ford). — Pak-hoi (Playfair). — Seu-tchuen : mont Uo-mi-san prés Tcen-to-sen (G. Giraldi, 6153). — Chine centrale (Henry). — Hong-kong : Happy Valley; Betphagé, marécages, herbages humides (Emile Bodinier, 557). — Kouy-tchéou : Tou-chan ; Gan-pin (Jul. Cavalerie, 2 245). 28. H. Sampsoni Hance, Journ. Bot. (1865), 378 et (1870), 275. Tche-kiang : Ning-po (Forbes). — Kiang-si : Kiu-kiang (Shearer). — Formose : Tamsui (Oldham, 30). — Kouang-tong : Luck-po à l'ouest de Canton (Sampson). — Chine centrale (Henry); Nan-chou-an : Re-nao- T. LIV. (sÉANCES) 38 594 SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907. ping (von Rosthorn, 666). — Kouy-tchéou : bois à Mou-you-se, mai 1904 (Julien Cavalerie 2 030). 29. Hypericum hirsutum L. Sp. pl., 1105. Mongolie. 30. H. napaulense Choisy in DC., Prodr., I, 552. Mou-pin (David). 31. H. petiolulatum Hooker f. et Thomps., Flora of Brit. India, 255 : (non A. petiolatum Walter; H. Thompsonii Keller). Chen-si : sommet du mont Tha-pei-san; mont Hua-tzo-pin; Qua-in- San; mont Miao-wang-san dans le district de Pao-ki-scen; Kan-y-san (G. Giraldi, 8832, 3839, 3 840, 3 841, 3842). — Seu-tchuen : mont Uo-mi-san (M. Scallan, 6 124). — Chine centrale (Henry). Var. suscorparum Keller. — Feuilles plus larges, subcordées. Chen-si : Huan-tou-san (G. Giraldi, 540). Var. ossicuraruw Franchet. — Feuilles plus longuement pétiolées, suborbiculaires, arrondies ou subcordées à la base. Yun-nan : lieux humides des crêtes du mont Koua-la-po, 3 000 m. (Delavay, 1 942). 32. H. yunnanense Franchet, Bull. Soc. bot. France, XXXIII (1886), Yun-nan, pâturages et plaines au nord du mont Hee-chan-men; prés humides, prés de Song-pin, au-dessus de Ta-pin-tze; bords des foréts prés des collines de Koua-la-po non loin de Ho-kin (Delavay, 93, 1943, 1981). 33. H. monanthemum Hook. f. et Thomps., Flora of Brit. India, I, 256. Yun-nan : lieux ombragés du mont Tsang-chan au-dessus de Ta-li, 4000 m. (Delavay, 1 94^). 94. H. helodeoides Choisy, in DC., Prodr., 1, 552. Yun-nan : páturages, au pied du mont Tsiang-chan, au-dessus de Ta-li, 2500 m. (Delavay, 189.) — Yun-nan (A. Henry, 10 273). 30. H. Bodinieri Lévl.; Bull. Soc. Agric., Sc. et Arts, Sarthe, XXXIX, 1904, 322. Yun-nan : frontiere du Kouy-tchéou à Kian-ty, bord du fleuve, rive du Yun-nan (Em. Bodinier, 1517.) — Kouy-tchéou : So-fou; Pin-fa, rare, avril 1906 (Jul. Cavalerie, 2 168). 36. H. attenuatum Choisy, in DC. Prodr., I, 548. Pe-tche-li : Je-hol (David, 1933). — Ngnan-hoei : Chin-kiang (Stro- nach). — Kiang-si : Kiu-kiang (Moellendorff). — Kouang-tong : Lofaushan (Ford). — Chine centrale : Nan-chou-an ; Chin-li-wan (von Rosthorn, 451). — Corée, juill. 1901 (Urb. Faurie). Cette espèce est trés intéressante et bien distincte de l'erectum avec sa tige parsemée de ponctuations noires. L'H. erectum existe bien en I ? H. LÉVEILLÉ. — LES HYPERICUM DE LA CHINE. 595 Chine, mais y est plus rare que l'attenuatum. Il devient plus fréquent en Corée. 31. H. perforatum L., Sp. pl., ed. 1, 185. Chan-tong : prés de Che-foo (Debeauz.) — Kiang-si : Kiu-kiang (Shearer). — Chen-si (Piasezki.) — Chen-si : Pui-ngan-san près de Thae-pei-san; collines entre Jang-jou et Guiou-jou; Ko-lu-pa; mont Lun-san-huo; mont Tun-us-se; Pouoli, prés Tciou-zscien; Uon-kile-fen ; mont Li-hu-tzui, San; mont Ki-fan-san; Liou-sou-san, prés Ngo-san (G. Giraldi, 3 836, 534, 535, 537, 536, 538, 3 834, 3 833, 3 835, 3 328, 3 829). — Seu-tchuen : Mont Uo-mi-san, près Tcen-to-sen (G. Giraldi, 3 827). — Chine centrale : Hon-ton (Potanin); Han-choung (Piasetski) ; Nan-chou-an (von Rosthorn, 1 938) ; (Henry.) Var : microphyllum var. nov. Feuilles petites. Kouy-tchéou : Kouy-vang; plaines, bord des champs, près de la mon- tagne, juin 1897 (E. Bodinier, 1 665). 38. H. mororanense Keller, Bull. Herb. Boissier, V (1897), 640. Chen-si : mont Thai-pei-san; Lun-san-huo (G. Giraldi, 3 826, 3 838). 39. H. erectum Thunb., Fl. Japon., 296. Kiang-si : Kiu-kiang (Shearer Forbes). — Kouy-tchéou : Mou-you-se, 27 mai 1904 (Jul. Cavalerie, 2030). — Corée : Fusan, oct. 1903; Ouen-san, aoüt 1901 (Urb. Faurie, 16, 18, 19, 164). Hace Vanioti Lévl. — Plante sous-frutescente. — Corée : Sapporo (Urb. Faurie, 2 599). 40. H. Seniawini Maxim., Mél. biol. XI, 169. Chine méridionale (Seniawin). 41. H. lateriflorum Lévl., Bull. Soc. d'Agric., Sc. et Arts, Sarthe, XXXIX, 1904, 322. Kouy-tchéou : environs de Kouy-vang; bords des rivières à Tchang- chao-se (Em. Bodinier, 2 108); environs de Pin-fa (Jul. Cavalerie). Des exemplaires frais des Chenopodium anthelminticum et Ch. ambrosioides, envoyés de Nantes par M. E. Gade- ceau, sont mis sous les yeux des membres présents et dis- tribués. M. le prince Roland Bonaparte offre à la Société une bro- chure intitulée « A Upsal », dont il est l'auteur et dans laquelle il rend compte des fêles célébrées lors du bicente- naire de Linné. M. Jean Friedel présente des échantillons d'inflorescences 596 SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1907. femelles de Châtaignier dont le développement est anor- mal. C'est un exemple de « longs chatons femelles », tels qu'ils ont été décrits par M. Cros (Bull. Soc. bot. Fr., I, 185^, p. 113; XIII, 1866, p. 96). Le Châtaignier peut avoir, soit des inflorescences à sexes séparés, soit des inflorescences androgynes. Habituellement les inflorescences femelles ont, à la base, deux ou trois fleurs fécondées qui donnent des fruits, la partie supérieure du chaton étant formée de fleurs stériles. Dans le cas considéré, plusieurs fleurs de l'extrémité du chaton sont fécondes et les fruits ont commencé à se former. Les échantillons ont été récoltés par M. Georges HoisraN aux environs de Saint-Junien (Haute-Vienne), sur trois Chàtaizniers situés dans un rayon d'une cinquantaine de mètres, aupres de la route de Chaillat à la Guérillerie et à Pruniolas. Ces arbres présentent tous les termes de passage entre les inflorescences normales donnant deux ou trois fruits et les inflorescences oü toutes les fleurs sont fécondées. M. Georges Homiaw avait déjà observé le méme fait sur ces arbres il y a deux aus. Cette anomalie a été décrite par Penzie. SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907 PRÉSIDENCE DE M. J. COSTANTIN. M. Lutz, Secrétaire général, donne lecture du procès- verbal de la séance du 8 novembre, dont la rédaction est adoptée. M. le Président annonce le décès de notre confrère E. Almansi, de Florence, décès qui remonte à plus d'une année, mais dont le Bureau de la Société n'a été informé que ces jours derniers. Par suite des présentations faites dans la derniére séance, M. le Président proclame membres de la Société. - M'* CrnNovopzaxt, licenciée ès sciences, attachée à l'Ins- titut Pasteur, présentée par MM. Pinoy et Lutz. MM. Paucuer, licencié ès sciences, au laboratoire de Botanique de la Sorbonne, présenté par MM. Gatin et Buchet. Garraun (Francois), chef de la comptabilité à la Société de la Vieille-Montagne, à Viviez (Avey- ron), présenté par MM. l'abbé Coste et A. Bris. M. le Président annonce ensuite une nouvelle présenta- tion. M. Malinvaud donne lecture, au nom de l’auteur, de la communication suivante : Orchidées nouvelles de la Provence; PAR M. Lovis VERGUIN. Serapias olbia Verguin sp. nov. (Pl. XIII). Dans les prairies maritimes qui entourent la rade d'Hyères, et plus spécialement dans l'isthme de Giens, on peut rencontrer en fleur, dès la fin d'avril, un Serapias dont l'identification présente de sérieuses difficultés. 598 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. Le port de cette curieuse Orchidée est assez voisin de celui du Serapias Lingua, mais la couleur des fleurs est pourpre-noi- râtre comme celle du S. cordigera. Le lobe médian du labelle, de forme trés variable, est tantót largement obovale acuminé, tantôt elliptique-lancéolé. TI est toujours hérissé à la gorge de poils nombreux, tandis que celui du S. Lingua est glabre ou trés finement pubescent. On trouve en outre à la base du labelle deux callosités noirâtres parallèles ou très légèrement diver- gentes. On sait que le S. Lingua est pourvu d'une seule gibbosité. On trouve enfin quelques exemplaires dont la tige et les gaines des feuilles sont maculées. La premiére idée qui vient à l'esprit est qu'on se trouve en présence d'un hybride des S. Lingua et cordigera; mais on est obligé de constater que les deux plantes sont fort rares dans les prairies maritimes d'Hyères. Malgré nos recherches souvent répétées pendant trois années, nous n'avons pu trouver, dans toute cette région de sables maritimes et de prairies salées, un seul pied de ces deux Serapias. Nous n'y avons récolté, en plus de la plante qui nous occupe et qui y est assez répandue, quoique localisée, que les S. longipetala et occultata. Il est d'ailleurs constant que les hybrides bien caractérisés sont toujours assez rares et se trouvent généralement au milieu des parents présumés. C'est ce que nous avons observé nous- méme quand nous avons découvert les trois Orchidées croisées dont il sera question dans la deuxième partie de ce travail. En outre, l'abondance relative de la plante qui nous occupe vient encore diminuer la probabilité d'une origine immédiatement hybride. Tout au plus pourrait-on admettre qu'il s'agit là d'un hy bride fixé depuis longtemps et qui a pu se reproduire par ses bulbes dans un milieu favorable et spécial, tandis que les parents pré- sumés disparaissaient. Quoi qu'il en soit, nous nous trouvons en présence d'une forme nouvelle, différant des S. Lingua et cordigera par des caractères de valeur comparable à ceux qui distinguent entre elles toutes les espèces de Serapias, — par des caractères « spé- cifiques ». Nous nous croyons donc en droit d'élever cette forme au L. VERGUIN. — ORCHIDÉES NOUVELLES DE LA PROVENCE. 599 rang d'espèce et de lui assigner, entre les S. Lingua et cordi- gera, la place que lui marquent ses affinités. Voici sa description détaillée : Serapia olbia Verguin sp. nov. (Pl. XIII). Inflorescence en épi court; fleurs, de 2 à 4, disposées en spirale, assez rapprochées. Bractées lancéolées-aigués, carénées, marquées de nervures longitudinales réunies entre elles par des petites nervures transversales, rougeûtres ou vertes lavées de rougeâtre, égalant les fleurs ou les dépas- sant peu, plus pàles que les fleurs. Périgone à 3 divisions externes violet- cendré extérieurement, pourpre-noirátre luisant intérieurement, lan- céolées, soudées dans toute leur longueur, sauf au sommet, carénées, marquées de 3-5 nervures longitudinales allant jusqu'au sommet, faible- mentanastomosées; les deux divisions internes d'un pourpre noirátre trés foncé, arrondies-suborbiculaires à la base, larges de 5-6 mm., assez brusque- ment rétrécies en pointe soudée, au sommet, aux divisions externes, mar- quées de 3 nervures, les deux externes ramifiées du cóté du bord par de petites nervures anastomosées. Labelle trilobé, presque du double plus long que les divisions périgoniales, muni à la base de deux callosités à arête aiguë, parallèles ou peu divergentes, séparées par un sillon longitudinal profond; labelle étalé, obovale-aigu dans son pourtour, d'environ 20-25 mm. de long et de 12-15 mm. de large à hauteur du milieu des lobes latéraux; lobes latéraux longs de 8-10 mm., d'un pourpre- noir trés foncé surtout aux bords, arrondis, dressés et rapprochés au sommet, presque complétement cachés par les divisions du périgone; lobe médian de 12-15 mm. de long, de forme et de largeur très variables mais toujours moins large que les deux lobes latéraux ensemble dans le labelle étalé, ovale-acuminé ou elliptique-acuminé ou méme lancéolé, géniculé-réfléchi, garni en dessus de poils blancs irrégulièrement colorés de Pourpre. Gynostème à bec droit de 4-5 mm. de long; masses polliniques vert-jaunátre. Feuilles linéaires-aigués, veinées, canaliculées et plissées- arquées, les inférieures réduites à une gaine membraneuse. Tige de 1 à 3 dcm., droite, un peu épaisse, cylindrique, quelquefois marquée à la base, ainsi que les gaines des feuilles, de taches purpurines. Bulbes Sphériques, ou ovoides-subglobuleux, au nombre de 2-3, l'un longuement Pédonculé les autres sessiles !. Hab. : Prairies maritimes de l'extrémité sud de l'isthme de Giens, prés d'Hyères, 94 avril 1904, 4°" mai 1905, 13 mai 1906 ; prairies salées du Lavandou, 94 mai 1905 : presqu'ile du Cap Cépet, près du Creux Saint-Georges, 3 mai 1906, sur sol siliceux. II. Orchis hybrides. Sur les hautes collines du massif des Maures dominant de plus de 400 mètres le littoral compris entre la rade de Bormes 1. Description faite sur 204 échantillons. 600 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. et la riante baie de Cavalaire, l'antique Heraclea Caccabaria de l'itinéraire d'Antonin', en face de la station Cavalière, nous avons trouvé, d'abord en mai 1904, puis en 1905 et 1906, plu- sieurs Orchidées dont l'étude a présenté pour nous le plus vif intérét. Dans les prairies humides du plateau, dans les clairières marécageuses des bois de Pins, au milieu des Cistes et des Lentisques, croissaient en effet, péle-méle, avec toute une série de Serapias, de nombreux Orchis parmi lesquels les O. papi- lionacea, picta et laxiflora. Au cours de nos herborisations répétées dans cette riche loca- lité, nous eümes la bonne fortune de reconnaitre et de pouvoir étudier sur place trois plantes nouvelles résultant de la combi- naison deux à deux des trois Orchis qui viennent d'être cités. Nous allons les étudier sucessivement : A.»«Orchis Yvesii? Verguin— O. papilionacea »« picta (Pl. XIV, A). Fleurs peu nombreuses, 5-15, s'ouvrant toutes ensemble, en épi lâche, régulier, assez court. Bractées grandes, d'un rouge-violacé, plus grandes que l'ovaire, lanctolées, obtuses, à 7 nervures (plus rarement 5), la ner- vure médiane seule prolongée jusqu'au sommet, les autres nervures plus courtes, mais de longueur inégale, les nervures médianes de chaque demi-bractée plus longues que les latérales. Divisions externes du périgone rapprochées en casque, mais un peu ouvertes latéralement, ovales, d'un rouge-violacé plus foncé que le labelle, marquées de nervures pourpres. Divisions internes plus petites, trinerviées, elliptiques-obtuses, d'un violet plus clair, surtout à la base. Labelle grand, plus large que long, large de 12,5 mm. et long de 8,5 mm. en moyenne, obscurément bidenté et faible- ment émarginé, irréguliérement crénelé-denté, horizontal, faiblement plié tantót en dessus, tantót en dessous, quelquefois plan, d'un violet plus clair que le casque, marqué de stries divergentes et, à la partie centrale, de taches allongées d'un violet sombre * peu nombreuses, manquant quelque- fois. Eperon cylindrique, horizontal ou peu descendant, plus court que l'ovaire. Tige de 1,5 à 4,5 dcm., verte, violacée au sommet dans l'épi. Feuilles linéaires-lancéolées, obtuses ou acutiuscules, les inférieures étalées, quelquefois pliées, les supérieures et les moyennes dressées, courtes, engainantes. Bulbes, deux, elliptiques, l'un sessile, l'autre fai- blement pédonculé *. Hab. : Massif des Maures, sur le sommet des collines qui dominent 1. Cf. LENTHÉRIC, La Provence ancienne et moderne, ch. vi. 2. Dédié à M. le commandant SAINT-YvEs, membre de la Société. 3. Ces taches disparaissent généralement par la dessiccation. 4. Description faite sur 33 exemplaires. | L. VERGUIN. — ORCHIDÉES NOUVELLES DE LA PROVENCE. 601 Cavalière, prairies humides, clairières de bois, friches; altitude 415 met. ; sol siliceux ; 10-12 mai 1904, 14-24 mai 1905, 97 mai 1906. Cette plante, qui fleurit plus tard que l'O. picta et plus tôt que l'O. papilionacea, ressemble à ce dernier par ses grandes fleurs dont le labelle est strié et par la grandeur des bractées ; mais elle s'en distingue nettement par la forme de son épi làche, cylindrique ressemblant à un 0. picta à grandes fleurs, épanouies presque simultanément. La couleur méme des fleurs constitue aussi une différence notable avec l'O. papilio- nacea. Tandis que, dans ce dernier Orchis, les divisions externes du périgone sont d'un pourpre écarlate et le labelle d'un violet vineuz, les fleurs de l'O. Yvesii ont un périgone externe violet plus foncé, donnant ainsi à l'ensemble de la fleur un aspect unicolore. Enfin, tandis que le labelle de l'O. papilionacea est concave, les bords étant repliés en dessus, celui de l'O. Yvesii présente un pli convexe en dessus, les bords étant tantót faiblement relevés en dessus, tantót horizontaux, tantót un peu réfléchis. L'O. Yvesii a le port régulier et lâche de l'O. picta et présente, dans la plupart des exemplaires, les taches purpurines du labelle. Comme dans cet Orchis, le labelle est plus large que long, le lobe médian faiblement bidenté (pas toujours !); enfin les divisions du périgone sont bien plus petites que dans l'O. papilionacea et se rapprochent davantage comme forme — au moins dans la plupart des exemplaires! — coloration et grandeur, de celles de l'O. picta. L'O. Yvesii doit être, surtout sur le sec, malaisé à distinguer de l'O. Gennarii Reichb. — 0. Morio-papilionacea Timb.-Lag. (Mém. sur quelq. hybr. d'Orch., p. 8, PI. 21, Fig. 3, A et B). Bien que nous n'ayons pas vu vivante la plante de Toulouse, la planche 29 de l'Iconographie des Orchidées des Alpes-Maritimes de Barta et la description de M. E.-G. Camus dans la Monographie des Orchidées de France permettent néanmoins de se rendre compte des différences exis- tant entre les deux hybrides. , Le port des deux plantes, la forme de l'épi sont semblables. Celui de l'O. Yvesii est un peu plus làche, plus allongé. Les labelles paraissent semblables comme forme : mais, tandis que les bractées de l'O. Gennari Sont vertes à la base et lavées de violet au sommet, celles de l'O. Yresii Sont uniformément violettes. Il en est de même des divisions extérieures du périgone, vertes à la base dans l'O. Gennarii, rouges violacées dans PO. Yvesii, Enfin les fleurs de ce dernier hybride paraissent plus petites que celles de lo. Gennar ii, ce qui s'explique aisément par ce fait que les fleurs de ro. picta sont de moitié plus petites que celles de l'O. Morio. 602 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. En plaçant, dans la formule de notre hybride, l'Orchis papilionacea avant l'O. picta, nous n'entendons faire aucune hypothèse sur le rôle des parents présumés : nous avons simplement respecté l'ordre alphabétique. Il en sera de méme dans les autres hybrides qui nous restent à décrire. Le nombre relativement grand d'exemplaires d'O. Yvesii trouvés dans la localité de Cavalière neus a permis de constater, une fois de plus, la variabilité bien connue des formes hybrides. La description qui vient d'étre faite représente un individu moyen, intermédiaire entre les deux parents ; mais nous avons trouvé des exemplaires plus voisins de l'un des parents que de l'autre et dont l'hybridité, quoique incontestable, était cependant peu sensible. Vouloir différencier ces plantes entre elles, nommer des formes douteuses, assigner à l'une comme père tantôt l'O. papilionacea, tantôt l'O. picta, nous a paru une tâche aussi ardue que peu justifiée au point de vue scientifique. Ces faits, nous le répétons, ont été souvent observés et nous les avons nous-méme relevés bien souvent sur les nombreux hybrides que nous avons vus vivants; mais, en présence des divergences d'opinion émises encore aujourd'hui sur cette question par les spécialistes, il nous a paru utile d'apporter un fait de plus, une observation « in natura », et de con- tribuer ainsi, daus la mesure de nos moyens, à la recherche de la vérité !. B. < Orchis heraclea? Verguin = O. laxiflora »« picta (Pl. XM, B). } Fleurs nombreuses, 8-15, en épi cylindrique, lâche, allongé, s'épanouis- sant en méme temps. Bractées violettes, lancéolées-obtuses, trinerviées, 1. M. E.G. CAMUS, qui a bien voulu examiner ce travail avant sa publica- tion, aeu l'obligeance de nous prévenir que la diagnose de l'O. Yvesii sem- blait correspondre à l’ x O. pseudo-rubra Freyn in OEst. bot. Zeit., XXVII, pp. 52-55 (1877); Rouy, Hust., xi, p. 90, t. cctxit ; O. subpicta X< rubra Freyn, loc. cit. ; Rouy, loc. cit.; O. Gennarii pseudo-rubra M. Schultze, Die Orchid. Deutschl. Il est probable en effet que la plante de FREYN et la nôtre sont bien voisines. Maisil est possible qu'en raison de son aire trés différente et de sa formule méme, la plante du Sud de l'Autriche ne soit pas identique à celle des Maures. Quoi qu'il en soit, on comprendra que nous ne puissions nous pronoucer définitivement sur cette identité qu'aprés avoir pu comparer avec les nôtres des échantillons authentiques de lO. pseudo-rubra Freyn. Nous devons enfin faire remarquer que nous avons donné le nom d'O. Yvesi à l'ensemble des individus hybrides ayant pour parents l'O. picta et l'O. papilionacea type. Pour ces diverses raisons, nous n'avons pas cru devoir retarder la publi- cation de notre travail, ni en modifier te texte, en prévenant toutefois nos confrères de la similitude signalée par M. E. G. CAMUS. 2. De Heraclea Caccabaria, port romain situé autrefois sur la baie de Cavalaire. L. VERGUIN. — ORCHIDÉES NOUVELLES DE LA PROVENCE. 603 égalant l'ovaire, ou un peu plus courtes. Divisions externes du périgone libres, ovales-obtuses, non conniventes, étalées sensiblement dans un méme plan perpendiculaire au plan supérieur du labelle et de l'éperon, violettes, à nervures plus foncées; divisions internes souvent conniventes en casque, plus petites, obtuses, nerviées, d'un violet plus clair surtout à la base. Labelle convexe, plus large que long, large de 15 mm., long de 7 mm. environ, d'un pourpre violet plus pâle au milieu, présentant ordi- nairement des taches linéaires plus foncées; lobes latéraux presque rectan- gulaires, un peu crénelés, obliques, réfléchis, mais ne se touchant pas par leurs bords; lobe médian un peu plus court, assez large, nettement bidenté, à marges formant un angle trés obtus. Éperon cylindrique, courbé, horizontal ou peu ascendant, arrondi ou obscurément bidenté au sommet, plus court que l'ovaire. Tige de 3 à 4,5 dcm., verte, violacée dans l'épi. Feuilles lancéolées-aigués, pliées en gouttière, les inférieures étalées-réfléchies, les moyennes et les supérieures dressées-engainantes. Bulbes, deux, ovoides, sessiles ou l'un faiblement pédonculé !. Hab. : Massif des Maures, sur le sommet des collines qui dominent Cavaliere, prairies humides, clairières des bois; alt. 450 m. ; sol sili- ceux ; 24 mai 1905, 27 mai 1906. Cette plante se distingue de l'O. laxiflora par son port qui est celui de l'O. picta, par ses fleurs beaucoup plus petites à divisions externes du périgone étalées et non réfléchies jusqu'à se toucher par le dos, par le lobe médian du labelle large, bidenté, plus grand que celui de l'O. laxi- flora, par les feuilles plus petites et moins aiguës. L'O. heraclea se distingue surtout de l'O. picta par l'épi plus allongé et plus lâche, parles divisions externes du périgone non conniventes, par ses fleurs plus grandes, de couleur plus foncée, et enfin par l'éperon plus redressé. ll se distingue en outre très nettement de l'O. alata Fleury = O. Morio >< laxiflora Reuter, par la forme très lâche et allongée de son épi, qui est généralement compact dans l'O. alata, par ses fleurs de moitié plus petites et par sa tige moins feuillée à feuilles inférieures plus étalées et moins aiguës. "ne 0. caccabaria Verguin = O. laxiflora X papilionacea . Il, ©). Fleurs peu nombreuses, 3-4, en épi trés làche, régulier, trés court, ouvrant simultanément; bractées purpurines, égalant l'ovaire ou le pe Pastnt peu, lancéolées-aiguës, à 7 nervures. Divisions externes du Sone dressées non conniventes, ovales-elliptiques, d'un violet foncé, lans ees de nervures purpurines. Divisions internes un peu plus petites, lancéolées-obtuses, de méme couleur que les divisions externes. Labelle grand, obscurément pentagonal, plus large que long, large de 14 mm., ^ mm. de long environ, un peu plié en dessous, d'un violet pourpre, de S 1. Description faite d'aprés 16 exemplaires. 604 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. méme couleur que les divisions externes du périgone, marqué de stries divergentes, à bords irrégulièrement crénelés. Éperon descendant, en massue, de moitié plus court que l'ovaire. Tige de 2,5 dem. environ, verte, cylindrique, dressée, assez feuillée; feuilles linéaires-lancéolées aigués, dressées, les supérieures engainantes. Bulbes elliptiques sessiles. Hab.: Massif des Maures, au-dessus de Cavalière, un seul pied, entre les parents, dans une prairie humide sur sol siliceux, vers 415 mètres d'altitude, le 27 mai 1906. Cette plante, nettement intermédiaire entre les parents, se distingue de l'O. laxiflora, par son épi pauciflore, ses grandes fleurs, dont les divi- sions externes sont dressées et dont le labelle est peu plié et non com- plètement replié en dessous comme dans lO. laxiflora. La couleur de ses fleurs est identique à celle de ce dernier Orchis. L'O. caccabaria se distingue de l'O. papilionacea par sa couleur vio- lacée et non écarlate, par son labelle un peu replié en dessous et non en dessus, et par les divisions externes du périgone plus petites. Il se distingue enfin de l'O. Yvesii, non loin duquel nous l'avons récolté, par ses fleurs plus grandes, parles divisions externes du périgone plus grandes et non rapprochées en casque, par la couleur uniformément violette de son labelle et surtout par l'absence de ponctuations allongées plus foncées sur le labelle. L'éperon en massue et la tige plus feuillée à feuilles aiguës dressées de l'O. caccabaria achèvent de le différencier de l'O. Yvesii. M. Lutz donne connaissance d’un manuscrit de M. 0. Li- gnier intitulé « Les Bennettitées et la descendance des Angiospermes ». Ce travail est destiné aux Mémoires de la Société. M. Chauveaud fait la communication suivante et présente le rameau de Mahonia Aquifolium qui a donné lieu à cette communication. Sur la formation d'une ascidie chez le Mahonia Aquifolium; PAR M. G. CHAUVEAUD. Je présente à la Société une Ascidie qui s'est produite dans les circonstances suivantes. Un pied de Mahonia Aquifolinm avait été transplanté en mars 1907 et placé au bord d'un massif au sous-sol fortement LOO fg irinenn G. CHAUVEAUD. — ASCIDIE DU MAHONIA AQUIFOLIUM. 605 calcaire. Vers le milieu de juin, ce pied ne manifestait aucune reprise, les extrémités de ses rameaux commençaient même à se dessécher. Afin de faciliter sa reprise, je coupai ses branches Fig. 1. à folig Rameau de Mahonia Aquifolium : a, ascidie, b, premier bourgeon, 'oliole à limbe contourné en cuiller, b, second bourgeon. Gr. = 1/2. les unes sur la souche, les autres à une distance du sol plus ou moins grande, suivant leur plus ou moins grande apparence de vitalité, C'est ainsi que l'une d’entre elles fut coupée à quinze centi- mètres au-dessus du sol et à un centimètre au-dessus d'un bourgeon dormant. 606 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 41907. Ce bourgeon (b, fig. 1), quelque temps après l'opération, donna naissance à une première feuille qui, au lieu de se sub- diviser en folioles à la facon ordinaire, demeura simple et pni la forme d'un cornet, ainsi que le montre la photographie (a, fig. D. Ce cornet était dressé de sorte qu'il demeurait plein d'eau aprés un arrosage ou une chute de plaie. Le pétiole, en apparence normal, aboutit au milieu de la partie inférieure de lascidie. De ce point partent en direction opposée deux ner- vures : l'une, grande (nervure médiane), parcourt l'ascidie dans sa plus grande longueur; l'autre, petite, la parcourt dans sa plus faible longueur; quatre autres nervures, situées deux de chaque côté entre les précédentes, partent aussi du pétiole au méme niveau, sans toutefois présenter une insertion réguliere. Le bord libre de l'ascidie offre une légère échancrure opposét à la nervure médiane et un certain nombre de dents (huit du côté gauche, neuf du côté droit) assez semblables à celles des feuilles normales, mais cependant moins accusées. Outre cette ascidie, le bourgeon (b) produisit une autre feuille composée de trois folioles, dont les deux premières sont sem- blables aux folioles des feuilles normales, mais dont la troisiéme présente une forme en cuiller assez marquée (4) qui permet un rapprochement avec l'ascidie précédente. : Un second bourgeon (^), placé un peu plus bas, donna nals- sance à son tour à une nouvelle feuille qui ne présente aucun caractère particulier si ce n’est qu’elle est réduite à trois folioles, ainsi qu'on l'observe normalement parfois, au lieu d'avoir cinq; sept ou neuf folioles comme la plupart des feuilles de celte plante. L'examen extérieur de la formation dont il s’agit ne permet pas de croire que l'ascidie soit ici le résultat de la soudure de plusieurs folioles. Peut-étre l'étude anatomique fournira-t-elle quelque renseignement à ce sujet. S'il en est ainsi, je le com muniquerai à la Société; mais, avant d'entreprendre cette étude, jai tenu à mettre l’ascidie elle-même sous les yeux de nos confréres que ce genre de production peut intéresser. M. Gagnepain a observé sur le Corylus Avellana, apre recépage dans une haie, des rejets très vigoureux qui, ls première année, présentaient un tiers ou un quart de H. LECOMTE. — NOUVELLES ANACARDIACÉES D INDO-CHINE. 607 feuilles peltées alternant avec des feuilles normales; l'année suivante, la peltation sur les mémes branches était trés réduite. Il y avait peut-être là un effet de pléthore des bour- geons, comme pour le Mahonia. M. Zeiller dit qu'après émondage d'un Platane, il a vu beaucoup de feuilles peltées. En outre, il fait remarquer que plusieurs Platanes fossiles ont les feuilles peltées. M. Hua ajoute que le Platanus mexicana a les feuilles normalement peltées, disposition qui ne disparait que sur les arbres très âgés. M. Lutz annonce qu'il a recu de M. l'abbé Hue un travail intitulé « Lichens tarbelliens » destiné à compléter la « Cryp- logamie iarbellienne » de Grateloup. Ce travail paraîtra dans les Mémoires de la Société. c Le prince Roland Bonaparte offre pour la bibliothèque de la Société un exemplaire du Compte rendu des Congrés des jardins alpins. M. Gagnepain expose le travail suivant de M. Lecomte : Nouvelles Anacardiacées d'Indo-Chine; PAR M. H. LECOMTE. Dans la famille des Anacardiacées, l'importante tribu des Mangiférées comprend plusieurs genres, particuliérement remar- quables par certains caractères qui les font différer si notablement des autres Anacardiacées que leur séparation du groupe parai- trait tout. d'abord justifiée. Le genre Melanorrhæa, créé par Wazuicu‘, en 1830, pour deux plantes asiatiques qui laissent exsuder une résine âcre et caustique, est bien, au nombre de ces genres, l'un des plus intéressants, par la forme toute spé- ciale et par le mode de séparation du calice, par le nombre Inusité des étamines, par le soulévement de l'ovaire sur une Sorte de stipe, comme chez les Gluta, et enfin par l'accres- cence des pétales sous le fruit. 1. Pl. as. rar., I, 9, t. 11 et 12. 608 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. On connaissait déjà, dans notre colonie de l'Indo-Chine, les Melanorrhæa usitata Wall. et M. laccifera Pierre. Nous avons créé une troisième espèce, que nous avons cru devoir désigner sous le nom de M. pilosa. Melanorrhoea pilosa sp. nov. Arbor alta cortice rimoso, succum nigrum sudans. Folia alterna, sim- plicia, integerrima, obovata, apice rotundata, ad basim attenuata et de- currentia, petiolo lato, complanato, alato; lamina glabra, subcoriacea (7-22 em. longa, 4-11 cm. lata) subtus costis (15) prominentibus, prope marginem confluentibus. Panicula axillaris, ramulis rufis,-bracteatis, pedicellis pilosis (5 mm.). Sepala 5 in calyptram valvatim cohærentia, leviter pilosa, decidua. Petala 5 elliptica (4 mm. longa), ad basim disci inserta, basi imbricata, matu- ritate accrescentia (2 cm.), subalbida, extenta, extra leviter pilosa, intra in medio puberula. Discus crassus, hemisphæricus. Stamina 30-40 per discum perigynum sparsa, filamentis liberis, filiformibus, subulatis, ad basim pilosis, antheris dorsifixis, introrsum 2-rimosis. Ovarium glabrum, Stipitatum, velutinum, irregulare, obliquum, stylum latere gerens. Ovulum unicum, funiculo basilari suspensum. Fructus globosus vel ad insertionem styli depressus, reniformis (2,5 cm, longus, 3,5 cm. latus), longe stipitatus (1 cm.), petalis accrescentibus (1,5-2 cm.), membranaceis stellatim patentibus, involucratus. Semen loculo conforme, testa membra- nacea, cotyledonibus crassis, irregulariter plano-convexis; radicula brevi et supera. Cette plante, récoltée de Bassac à Uban par le D" Tuorez pendant l'expédition du Mé-kong (1866-1868), ne pourrait étre rapprochée que des especes M. glabra et M. macrocarpa. De la premiere elle se distingue très nettement par la pilosité de son inflorescence et de ses filets stami- naux ; de la deuxième elle diffère par l'acumen prononcé de ses feuilles, mais surtout par la taille beaucoup plus grande de ses pétales accrescents à la maturité du fruit; en effet, tandis que dans le M. macrocarpa ces pétales ne dépassent pas 1/2 cm., ils atteignent 1 1/2 et méme 2 cm. dans le M. pilosa H. Lec. Enfin il est aussi impossible de confondre notre espèce avec M. usitata Wall., car nulle part on ne décrit dans cette espèce des filets staminaux couverts de poils. Mékong : de Bassac à Uban, n** 4 394 et 2 726 [Dr Thorel]. Le genre Semecarpus L., si remarquable par le développe- ment d'un hypocarpe qui recouvre plus ou moins la partie inférieure du fruit, se trouve assez bien représenté en Indo-Chine par les espèces suivantes : S. cochinchinensis Engl., N. Thorelii Pierre, S. reticulata H. Lec., S. caudata Pierre et probablement le S. albescens Kurz., dont nous n'avons cepen- dant trouvé que les feuilles dans l'herbier Pierre, mais dont les H. LECOMTE. — NOUVELLES ANACARDIACÉES D'INDO-CHINE. 609 organes fructiféres font complétement défaut. Nous avons aussi trouvé dans l'herbier du Muséum une plante récoltée dans le Tonkin occidental par l'abbé Box et qui doit étre nettement dis- tinguée des espèces citées plus haut. Les indigènes lui donnent le nom de Lé-hé dans la région oü elle a été recueillie (Monts Ao-cá), et le collecteur ajoute : « jus lactesc. valde exulcerans ». Cette plante, dont le P. Box a récolté les organes végétatifs, les fleurs mâles et femelles, de méme que les fruits, présente, sous les ramifications de l'inflorescence, des cicatrices remar- quablement saillantes qui n'existent dans aucune espèce, mais qui rappellent la disposition qu'ou rencontre chez le Melano- chyla. Nous lui avons donné le nom de S. tonkinensis H. Lec. Semecarpus tonkinensis sp. nov. Arbor polygamo-dioica, cortice griseo rimoso. Folia alterna, magna, obovata, integerrima, breviter petiolata, ad basim attenuata vel breviter decurrrentia, apice acuminata (25-55 cm. longa, 8-12,5 cm. lata). Paniculæ ramoso, magnæ, terminales, foliis sepe majores, fuscæ, pilosæ ; sub racemis cicatrices foliorum magn: lunatæ. Flores masculi femineis minores; sepala 5 piloso-ciliata; petala 5 intus pilosa (2 mm. longa); discus pentagonus, crenatus; stamina 5 cum petalis alternantia, filamentis infra discum insertis, filiformibus, petala æquantibus, antheris ovatis, introrsum per rimas dehiscentibus. Flores feminei pediculis minutis tomentosis; stamina 5, antheris parvis; germen in masculis abortum vel nullum; in femineis semi-inferum, ovatum, uniloculare; styli 3 terminales, divergentes, stigmatibus subclavatis. Nux compressa, regularis (8-9 mm. longa), hypocarpio tenui minimo; semen pendulum; testa membranacea; embryo cotyledonibus crassis, carnosis; radicula . adscendens, supera, accumbens. Cette plante se distingue du S. Thorelii Pierre : 1° par son disque non gaufré à la surface, tandis qu'il l’est très nettement dans le S. Thorelii ; ^ par des étamines plus longues ; 3e par les cicatrices remarquablement saillantes et en forme de croissant que présente l'axe de PM au-dessous de l'origine de ses ramifications ; 4° par une pilosité moins marquée de l'inflorescence ; 3° par un moins grand développement relatif des ramifications de l'inflorescence ; 6° enfin par son fruit large et court pourvu d'un hypocarpe inégalement développé et faible. Tonkin méridional, dans les monts Ao-cá, n^ 2591, 2592 et 3 208 | Pere Bon]. | Nom indigène : Lé-hé. La tige laisse exsuder un jus lactescent caustique, d'apres le Père Bon. Une autre espèce a été récoltée par M. le D" Tuorez. Malheu- T. LIV. (SÉANCES) 39 610 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. reusement nous n'en connaissons pas les fleurs et nous ne pou- vons en fournir ici qu'une description incomplète. Semecarpus reticulata sp. nov. Arbor parva stipite cylindrico rugoso, ramusculis crassis, subangulatis, glaberrimis. Folia alterna, simplicia, versus apicem ramulorum conferta, petiolo robusto ab ortu tumescente (2 cm. circa longo); lamina coriacea, obovata, ad basim attenuata sed non decurrente, apice acuminata (20-30 cm. longa, 8-9 cm. lata) penninervis (14-16), supra nitida reticulata, subtus glauca vix glabra, costis prominentibus. Flores in paniculas ramosas patentes conferti. Fructus ovatus, subreniformis, fabam magnam æquans, stylo apiculatus, pedunculo accrescente cupuliformi, crassato, flavo et longitudinaliter striato-sulcato, pericarpio duro, osseo, resinoso- celluloso. Semen pendulum; embryo cotyledonibus plano-convexis; radicula supera, adscendens, recta. Vien-chong (Exp. du Mé-kong), n° 3262 | Z'horel]. Cette plante se distingue bien des autres espèces connues jusqu'à ce jour par son hypocarpe nettement strié et relativement trés développé et, en outre, par ses feuilles qui sont glabres à la face inférieure et sont bien loin d'atteindre le. développement de celles du S. albescens Kurz. Du S. Perrotteti March. elle se distingue par le fait que le limbe des feuilles n'est pas décurrent sur le pétiole. M. Lutz donne lecture dela communication suivante : Différences dans le systéme foliaire observées sur les Solanum ftuberosum cultivés et sur divers Solanum tubériféres, et notamment sur la Géante Bleue et le Solanum Commersoni Violet; PAR M. LABERGERIE. La Société a eu l'écho des contestations élevées contre la possibilité de transformer le S. Commersoni Dunal en plante comestible, et ces contestations se sont appuyées surtout sur l'aspect extérieur très analogue du S. Commersoni Violet et de la Géante Bleue, dont on a voulu déduire l'identité des deux plantes et la non-authenticité du S. Commersoni Violet. Malgré les nombreuses différences constatées dans les goüts, les rendements, les aptitudes, les résistances aux maladies, etc., — M. LABERGERIE. — SYSTÈME FOLIACÉ DES SOLANUM. 611 signalées entre les deux plantes par un grand nombre d'observa- teurs des plus qualifiés, la discussion continuait. Il importait de trouver une caractéristique échappant aux perceptions subjectives des yeux, de l'odorat et du goüt. Récemment M. Duroun signalait que les feuilles des bour- geons des plantes avaient fourni à des observateurs attentifs les moyens de différencier, par les rapports de dimensions de leurs organes, des plantes d'aspect trés semblable. Poursuivant ces observations plus loin que le seul S. Com- mersoni Violet et la seule Géante Bleue, il a été possible de constater qu'un certain nombre de nos S. tuberosum cultivés, tels que la Merveille d' Amérique, Magnum Bonum, Early Hose, elc., se rattachaient, par les rapports des dimensions des organes, des feuilles des bourgeons, du groupe avant en tête le S. Com- mersoni Dunal. D'autre part, les mémes organes indiquent une parenté trés nette entre le S. Maglia et la Géante Bleue et d'autres tuberosum tels que notamment Professeur Mercker, Richter's Imperator, et aussi certaines variétés de Solanum tuberifères cataloguées sous le nom de Pommes de terre du Chili, tels que Americana, Cabritas, etc. H est fort intéressant de noter dès maintenant que cette différenciation dans les feuilles des bourgeons paraît corres- pondre d'une facon assez réguliére, d'aprés les observations faites dans de nombreux champs de culture dans des régions diverses, à des aptitudes d'adaptations fort différentes des Plantes aux ‘sols siliceux et acides qui paraissent surtout convenir au groupe des Commersoni, et aux sols argileux ou assez fortement calcaires qui paraissent être préférés par les plantes se raltachant au S. Maglia. D'autres différences correspondent à ces caractéristiques dans la Saveur des tubercules, la friabilité de la chair, l'odeur des tiges écrasées, des jeunes pousses broyées, la résistance à la pourriture, ete. L'examen des feuilles des bourgeons a en outre montré que A à tubereules peuvent comprendre d'autres groupes : identique alé le S. Ohrondi, dont certains auleurs ont un u S. Commersoni Dunal, s'en différencie nettement, 612 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. non seulement par les colorations et les formes des fleurs, mais aussi par les feuilles des bourgeons, sans se rattacher au groupe du Solanum Maglia. Une Pomme de terre connue en Australie sous le nom de Brown's. River, dont M. Seymour, expert du Gouvernement de Victoria, a bien voulu envoyer des échantillons, appartient à un quatrième groupe auquel parait se rattacher le S. Violet Géant de M. Tibulle Corror. L'examen des feuilles des bourgeons a aussi permis de cons- tater l'authenticité du résultat de l'hybridation du S. Commerson? par le pollen d'une Pomme de terre violette dite North Star; les descendants de cette hybridation à végétation de tuberosum cultivés présentent tous soit le rapport de North Star, soit celui de S. Commersoni Dunal dans les feuilles des bourgeons, tandis qu'un semis de fruits de North Star non hybridée n'a pas présenté une seule fois dans sa descendance la caractéris- tique du Commersoni. Enfin cette observation des feuilles des bourgeons a permis de constater que toutes les variations par bourgeons obtenues à Verrières du S. Commersoni Dunal au nombre de plus d'une centaine, soit directement du Commersont sauvage, soit des descendants directs de ce dernier, présentent bien sans exception la caractéristique spéciale du groupe des C'ommersont. En outre, cette année, il a été obtenu à Verrières par surali- mentation spéciale une mutation complète en S. tuberosum du S. Maglia sauvage, et cette mutation est, par Tes feuilles des bourgeons, restée absolument un Maglia, bien que ressemblant extérieurement à une des variations par bourgeons du Commer- soni type obtenue en 1903. Nature des observations. Les jeunes feuilles des bourgeons doivent être détachées avec précaution de la tige et placées sur une table d'observation, la face supérieure en haut et bien étalées. On mesure très exactement la longueur totale de la feuille, du point d'insertion sur la tige jusqu'à l'extrémité de la termi- nale. On note la longueur du pétiole et du pétiolule, depuis le UC {ft ass M. LABERGERIE. — SYSTÈME FOLIACÉ DES SOLANUM. 613 point d'inserlion sur la tige jusqu'au point de départ du limbe de la foliole terminale, et on reléve la largeur la plus grande du limbe de la terminale. Si on retient les feuilles de 7 mm. de longueur totale à 36 mm., c'est-à-dire^les feuilles accolées et non encore étalées, on con- state les concordances relevées aux tableaux suivants pris comme exemples types. Il a été ainsi constaté que la largeur du limbe et la longueur du pétiole et du pétiolule ensemble jusqu'au point de départ du limbe de la terminale sont ou égales ou inégales, suivant la variété considérée. Les inégalités sont indiquées par le signe — pour les lar- geurs du limbe inférieures à la longueur pétiole-pétiolule, et par le signe + pour les dimensions supérieures. Dans le résumé ci-dessous, les différences de 0,5 mm. ont été considérées comme négligeables, classées dans la série « Égalité ». NOMBRE POUR CENT Longueur des feuilles. . ..... 7 à 16 mm. 17 à 26 mm. 27 à 30 mm. — —— áam—^— Différence en mm. — 4 +1 +3 | — 14 m + 3 — 14 +4 +3 et et et et et et et et et plus Eg. plus plus | plus Eg. plus plus plus Eg. plus plus S. C. Type... 5,5 44 33 11 6,5 A M Violet.. 2,3 39,5 1,1 4,2 20,4 10,4 2,3 4,9 10,0 4,6 quU Ros... & — 45 12,3 12,4 12,4 #5 59 4 réanle Bleue, 3,4 10,6 49,8 4,2|11,7 1,7 165 21,3 | 0,8 1,6 13 Sol. Maglia.. 6,25 48 20,5 . 25 3 25 7,511,25 2 7,5 Sion résume le tableau précédent, on trouve les grandes divi- Sions suivantes : Longueur des feuilles, ...... 7 à 16 mm. 17 à 36 mm. Te o9 Égalité. Inégalité. Égalité. Inégalité. S. Commersoni Type... 44 5,5 39,5 T S. Comm. Violet, 39,5 3,4 25 32,1 Early Rose... "T n 16,3 34,7 Géante Bleue... "77" 10,3 27,4 1,7 60,6 Sol. Maglia... ss TT ag 2775 3 49,25 ! Les concordances de ce tableau sont trés démonstratives de à parenté de S. Commersoni type avec le S. Commersont Violet 644 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. et l Early Rose et de la différenciation du Solanum Conunersont Violet avec la Géante Bleue. Ces pourcentages varient d'une façon assez sensible suivant l'âge des plantes considérées; mais la règle reste invariable pour la mème plante, en ce sens que le limbe de la feuille ter- minale présente toujours en majorité une largeur plus grande que la longueur totalisée du pétiole et du pétiolule pour la plante considérée ou une égalité des deux dimensions. Les exceptions relevées des plantes du groupe Commersoni présentant des largeurs du limbe exagérément plus grandes que la longueur pétiole-pétiolule, ou des plantes du groupe Maglia présentant cette largeur plus petite que pétiole-pétiolule, sont trés rares (5 à 6 p. 100 environ), et ces exceptions présentent presque toutes cette caractéristique que les feuilles ainsi anormales sont des feuilles blessées par une piqüre, une érosion accidentelle, soit de la feuille considérée, soit de la feuille immédiatement plus grande et qui, par cet accident, s'est imparfaitement déve- loppée et a comprimé, étranglé en quelque sorte la feuille plus petite. Ces lésions ne sont le plus souvent perceptibles qu'avec une bonne loupe. La longueur des feuilles choisies comme types de comparaison des plantes peut étre pratiquement fixée entre 10 et 25 mm. pour les raisons suivantes : Certaines variétés de plantes à tubercules étalent leurs feuilles lorsqu'elles ont 25 mm. de longueur, et d'autres présentent au-dessous de 10 mm. des feuilles tellement fragiles que les mesurages deviennent trés difficiles, et en outre les différences à un demi-millimètre prés et méme à un millimètre sont diffi- ciles à préciser. ll est bon de négliger les différences ne dépassant pas un demi-millimétre à cause de l'extréme difficulté de fixer (dans des mesurages forcément nombreux) trés exactement le point d'inser- tion de la feuille sur la tige et le point exact du départ du limbe de la foliole terminale. Comme il a été indiqué plus haut, des observations ont été faites sur le S. Ohrondi. Les pourcentages de ce Solanum sont : égalité des deux dimen- Ha sions 55 p. 100 et inégalités 45 p. 100 pour les feuilles de 7 à M. LABERGERIE. — SYSTÈME FOLIACÉ DES SOLANUM. 615 36 mm.; et égalités 31 p. 100, inégalités 69 p. 100 pour les feuilles de 9 à 16 mm. Brown's River présente 100 p. 100 d'inégalités avec toutes ces inégalités dans le sens de largeur du limbe plus grande que longueur pétiole-pétiolule, souvent dans de fortes proportions. Observations sur les feuilles adultes. LARGEUR DE LA FOLIOLE TERMINALE. Comme contróle des observations précédentes, il en a été tenté d'autres sur les feuilles adultes du S. Commersoni Dunal, de la Géante Bleue et S. Commersoni Violet. Ces observations sont extrémement difficiles pour les causes suivantes : Nécessité de porter les observations sur des feuilles exacte- ment de méme âge et suffisamment âgées pour que leur déve- loppement soit complet. Extréme rareté de feuilles adultes ayant terminé leur crois- sance et ne présentant aucune lésion. Les feuilles des plantes à tubereules sont d'une fragilité extréme, les moindres chocs, les moindres frottements altèrent leurs formes, les bords des organes se plissent, se déchirent, se gauffrent, se dessè- chent, etc., etc. Pour obvier à ces inconvénients, il a été essayé de maintenir des plantes tuteurées; mais les liens provoquaient des ruptures d'équilibre dans les circulations de la séve et des déformations multiples des organes. Lorsque, pour évitercet inconvénient, les liens sont peu serrés, les plantes agitées par le vent heurtent les Supports par les bords des feuilles qui se déchirent et se bles- sent. En outre, les feuilles des plantes, surtout du S. Commersoni Violet, extrémement réfléchies à plein développement, trainent Sur le sol et sont inutilisables. Toutes ces difficultés rendent nécessaire un matériel d'obser- valion considérable, des centaines et des centaines de tiges sont Indispensables. | Au contraire, les feuilles des bourgeons donnent des indica- tions très satisfaisantes, méme avec un petit nombre d'échantil- 616 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. lons; cependant il est imprudent de rester au-dessous d'une cinquantaine de feuilles, soit 25 à 20 bourgeons, si on veut avoir un pourcentage très rapproché de la règle. Dans les feuilles des bourgeons, nous avons vu que la largeur du limbe de la foliole terminale est plus étroite par rapport à la longueur de la feuille dans le Solanum Commersoni Violet que dans la Géante Bleue. En effet, les différences se répartissent comme suit : Pour 100 Différences Différences des différences en moins. en plus. en moins. S. Commersoni Violet............ 6,5 28,4 23,5 Géante Bleue............,.,.... »,9 82,4 7 Dans les feuilles adultes, on trouve la confirmation de cette différence. Si on divise la longueur totale de la feuille mesurée depuis l'insertion sur la tige jusqu'à l'extrémité de la terminale par la largeur maximum du limbe de la terminale, on obtient le Le tableau suivant donne le résumé en pour cent du nombre des feuilles et le rapport LE à deux décimales : Sol. Com. Violet. Géante Bleue. 1,90 à 2,90................... 11 18 2,91 à 3,90...,.............. 16 40 3,91 à 4,90...,.............. 51 33 4,91 à 5,90.................. 20 9 Plus de 5,91................. 2 0 Réduit à deux lignes, ce tableau donne : 1,90 á 3,90 Plus de 3,94 trt n n tt t n lo t9 9 n9 9 9 Enfin la moyenne de tous les rapports ayant servi à dresser le tableau résumé précédent s'établit comme suit : . LoF 4,27 Solanum Commersoni Violet Moyenne rapport 95. TSOnt Viotet. y pport Taft 3,56 Géante Bleue. M. LABERGERIE. — SYSTÈME FOLIACÉ DES SOLANUM. 617 DISPOSITION DES FOLIOLES SUR LE PÉTIOLE. Au cours des mensurations des feuilles adultes, il fut noté une absence de régularité dans la disposition des folioles sur le pétiole des feuilles des Solanées tubérifères. En général, les feuilles portent leurs folioles opposées en totalité ou partiellement, en ce sens que les points d'insertion coincident complètement ou partiellement dans un méme plan perpendiculaire au pétiole; mais ce dispositif comporte de fré- quentes exceptions. Si on choisit des feuilles en plein développement, telles que les quatriémes et cinquièmes feuilles de la tige, pour éviter les malformations des premières feuilles et les développements insuffisants des feuilles plus jeunes, on constate que les feuilles se répartissent comme suit : | Opposées Également Non opposées Feuilles à folioles, | peu eR e opposes ouen majorité non | opposées S. Comm. Dunal Type........ 58 12 30 S. Comm. Violet. ............ 63 4 33 Géante Bleue. ......,........ 18,5 3,9 18 Cette concordance entre les chiffres du S. C'ommersoni Dunal et du S. Commersoni Violet confirme d'une facon trés inté- ressante les observations des feuilles des bourgeons, de méme les divergences dans les feuilles de la Géante Bleue. NowsBnE DES FOLIOLULES SUPPLÉMENTAIRES ET DES FOLIOLES SOUDÉES Le s. Commersoni Violet présente moins de foliolules supplé- mentaires (5,4 par feuille) que la Géante Bleue (5,45 par feuille). Le nombre de feuilles sans foliolules supplémentaires est plus grand dans le S, C'ommersoni Violet (7 p. 100) que dansla (7éante Bleue (4,5 p. 100) Le nombre de folioles terminales soudées à la paire de m voisines est plus grand pour le S. Commersont Violet :9 P. 100) que pour la Géante Bleue (6 p. 100). 618 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. Cette dernière indication est une différence relative dont les pourcentages peuvent être modifiés par les conditions cultu- rales. Choix des plantes examinées. Les plantes vérifiées sont : Solanum Commersont Dunal, des Solanum Maglia et des S. Ohrondi bien authentiques. Toutes les variations par bourgeons de S. Commersoni et de S. Maglia obtenues dans les cultures de Verrières. Les divers S. tuberosum bien sélectionnés au moment des arra- chages des années antérieures et contrólés avec soin pendant les végétations depuis plusieurs années. Spécialement pour la Géante Bleue, les plantes provenaient de plusieurs origines : Institut Agronomique, École Nationale de Grignon, deux Géantes Bleues du commerce. Toutes ces Gréantes Bleues ont présenté les mêmes caractéristiques. En outre, il a été soumis aux mémes vérifications des plantes vendues ces années précédentes, sous les noms de 5. Commersoni Violet ou de Géante de l'Uruguay, par certains commercants, et ces plantes ont présenté toutes les caractéris- tiques des (7éantes Bleues. RÉSUMÉ. Le S. Commersoni Violet montre sa filiation avec le S. Com- mersoni Dunal et sa différenciation avec la Géante Bleue par les rapports des dimensions des organes des feuilles des bour- geons. Par les mêmes rapports, la Géante Bleue montre sa parenté avec le S. Maglia. Les feuilles adultes présentent dans les rapports de dimen- sions et les dispositions de leurs organes des confirmations des observations faites sur les feuilles des bourgeons. Différences d'aptitudes des plantes à s'adapter aux milieux siliceux ou acides d'une part et aux mi- lieux calcaires d'autre part. ll a été indiqué plus haut que les différences constatées dans les feuilles des bourgeons paraissent, d'aprés les observations M. LABERGERIE. — SYSTÈME FOLIACÉ DES SOLANUM. 619 faites, correspondre à des adaptations différentes aux sols sili- ceux et acides ou aux sols argileux à assez forte dose de cal- caire. Voici quelques-uns des faits relevés : Groupe des Commersonti : le S. Commersoni type végète et tubérise très bien en silice presque pure (sable cru de rivière) et en terre Irès acide de bruyère. Il tubérise peu, et méme parfois pas du tout, en sol calcaire à 40 p. 100. Mémes observations pour le S. Commersoni Violet. La Merveille d'Amérique est considérée comme la pomme de terre de prédilection des terres acides de défrichement de bruyères. L'Early Rose, absolument très bonne comme pomme de terre de table en sols siliceux, est inférieure, comme production et comme saveur, en sols calcaires ou argileux compacts. Méme observation pour le S. Commerson? Violet. Groupe des Maglia : S. Maglia tubérise mal ou tres faible- ment en silice presque pure (sable de rivière). La Géante Bleue tubérise mal ou peu en sols siliceux ou acides et parfois ne tubérise pas du tout en terre de bruyère acide. Elle tubérise bien en sol calcaire jusqu'à 50 à 60 p. 100 et en sol argileux. Un grand uombre d'autres observations ont été relevées con- cernant d'autres S. zuberosum qui concordent assez exactement, dans leurs grandes lignes, avec les indications données au début de ces notes. Elles seront continuées et vérifiées les années suivantes. M. Lutz fait observer que les moyennes données par M. Labergerie sont établies sur des feuilles d'áges différents, ce qui peut influer sur les résultats obtenus. Il serait inté- lessant de les vérifier sur des feuilles ayant, aulant que pos- sible, le méme âge. Il convient également d'être trés cir- Conspect dans l'interprétation des moyennes d'égalité et d'inégalité, certaines d'entre elles présentant des écarls importants entre le Solanum Commersoni type et la variété améliorée obtenue par M. Labergerie, M. Lutz ajoute 620 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. que, jusqu'ici, en sol riche et profond, il ne lui à pas été possible d'obtenir de variations du Solanum Commersont sauvage sous la seule influence des fumures. M. Griffon n'est pas convaincu de la valeur des caractères tirés des feuilles des bourgeons. Les différences entre les chiffres donnés par M. Labergerie lui semblent bien mi- nimes, et ce caractére, à lui seul, ne lui parait guére con- trebalancer les ressemblances qu'on peut observer dans . l'ensemble des organes végétatifs et floraux de la Géante bleue et du Solanum Commersoni Violet. Quelques observations sont encore échangées sur le méme sujet entre plusieurs membres présents. M. Delacour fait passer sous les yeux des membres pré- sents des tubercules du Solanum Commersoni type. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE Travaux du Musée Botanique de l’Académie Impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, Fasc. Il, 1905. FiawimNTZIN. — Notice nécrologique sur Woronin, p. 1-13, accom- pagnée de laliste complete des travaux de ce botaniste. TnANzcHEL. — Neue Fälle von Heterücie bei den Uredineen, p. 14-31. L'auteur a étudié le mode de vie et les différentes formes des espèces suivantes : OEcidium Trientalis Tranzsch, Ochropsora Sorbi Dietel, OEcidium coruscans Fr. et Chrysomyxa Woronini n. sp., Puccinia Polygoni amphibu Pers. TRANzscHEL (W). — Matériaux pour la flore mycologique de la Russie, p. 31-48. Cette publication contient une liste de Champignons récoltés du 13 avril au 3 mai 1902 (vieux style) et du 23 mars au 7 mai 1902 dans le Sud-Ouest de la Crimée. Il y a deux espèces nouvelles : Puccinia tartarica sur Mulgedium tartaricum DC., Œcidium lampsanicola sur Lampsana grandiflora. Lirwisow. — La légende kirghize de la croissance du Chêne dans le district d'Akmolinsk, p. 48-58. Le Chéne n'existe pas actuellement dans cette région, mais l'auteur croit qu'il n'en a pas toujours été ainsi. Il se base pour cela sur des légendes anciennes et sur l'existence d'amulettes anciennes faites en bois de Chéne. Lewirzky (G. A). — Sur les conditions de la croissance du Chrysan- themum serotinum L. dans le gouvernement de Kiew, district de Rada- miscl, p. 58-61. C'est la seule station de cette plante connue en Russie. Elle y a été découverte en 1879 par le comte Montresore. On a pu l'acclimater au jardin de Kiew où elle a produit des graines dont quelques-unes ont pu redonner des plantes fleuries. Currrou. — Cet auteur a trouvé, dans le gouvernement d'Orlow, une nouvelle station d'Euphrasia montana Jord, p. 61-64. TnaNzscHuEL. — Beiträge zur Biologie der Uredineen, p. 64-81. 622 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. L'auteur, continuant une série d'études antérieures, étudie la biologie des espèces suivantes : Puccinia Pruni-spinose Pers. et OEcidium punctatum Pers., Uromyces Veratri DC. et Œcidium Adenostylis Sydow, Uromyces Rumicis Winter et Æcidium Ficariæ Pers., Uromyces Caricis-semper- virentis Ed. Fischer, Puccinia Aristidæ Tracy et ŒÆcidium caspicum Jacz., Puccinia Polygoni Alb. et Schw. et OEcidium Geranii- pusilli, Uromyces Pos Rabh., Puccinia Iridis DC., Puccinia oblongata Winter, Puccinia Sesleriæ Reich, Chrysomyxa Pirolæ Schröter, Chrysomyxa Woronini Tranzschel. Levrrzky (G. A). — Pulmonaria mollissima Kern. X officinalis L., p. 81-86. Il existre entre ces deux espèces non seulement des hybrides, mais des formes de transition. Les hybrides que l'auteur a récoltés correspondent au P. Vallarsiæ Kern. Liovinov. — Synonymie de deux espèces russes de Camphorosma, p. 86-98. ll s'agit de Camphorosma monspeliacum L. et de Camphorosma Lessingii. L'auteur en donne la synonymie et les variétés. Linvinov. — Betula grandifolia sp. n., p. 98-99. L'auteur donne la description de cette nouvelle espèce sibérienne. GaTIN. Recueil de l’Institut botanique Leo Errera (Université de Bruxelles), tome H, xu-45 p., avec 3 fig. dans le texte et 4 planches. Bruxelles, Lamertin, édit., 1906, prix 20 fr. Les travaux contenus dans ce tome sont déjà anciens, puisque l'un d'eux remonte à 1881 et que les plus récents ont une dizaine d'années de date. Aussi, quelle que soit leur importance, serons-nous assez bref dans leur analyse. Ces Mémoires sont les suivants : LacnENT (E.). — Recherches sur la valeur comparée des nitrates et des sels ammoniacauz comme aliment de la Levure de bière et de quelques autres plantes, pp. 1-10. Les plantes supérieures peuvent assimiler les sels ammoniacaux, mais, dans la pratique agricole, les nitrates ont une action plus réguliere et plus manifeste. Quant aux organismes inférieurs, la plupart ont une pré- férence marquée pour les sels ammoniacaux. Au point de vue de l'économie de la nature, la production des nitrates serait un phénomene superflu, puisque les plantes qui se nourrissent de nitrates doivent réduire ces sels REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 623 afin d'en préparer des combinaisons ammoniacales propres à l'assimi- lation. LaunzwT (E.). — Action comparée des nitrates et des sels ammonia- caux sur la Levure, pp. 11-17. Les Levures assimilent les sels ammoniacaux beaucoup mieux que les nitrates. Les nitrites leur sont nuisibles lorsque l'acide nitreux est mis en liberté. Les Levures peuvent réduire les nitrates en nitrites, mais cette propriété n'est bien apparente que dans les liquides faiblement sucrés. Laurent (E.). — Expériences sur la production des nodosités chez le Pois à la suite d'inoculations, pp. 19-24, avec 1 planche. Ces expériences font partie de l'intéressante série, due à divers auteurs, qui a montré d'une manière indubitable que les nodosités radicales des Légumineuses renferment des Bactéries susceptibles, par inoculation à , d'autres racines, de donner de nouvelles nodosités. Outre qu'il montre la possibilité d'inoculations, ce travail signale l'influence fâcheuse exercée sur le phénomène par la présence de nitrates dans le substratum. LAURENT (E.). — Réduction des nitrates par la lumière solaire, pp. 27-31. Sous l'influence de la lumière solaire, les nitrates, aussi bien secs qu'en solution étendue, sont réduits en nitrites ; cette réduction est indé- pendante de la présence d'oxygene. LaunENT (E.). — Sur la réduction des nitrates par la Levure de bière et par quelques Moisissures, pp. 33-40. Les Levures de biere et de vin de Champagne et surtout la Mycolevure de Ducravx réduisent nettement les nitrates au voisinage de 20°. Quelques Moisissures possèdent le méme pouvoir réducteur : Cladosporium her- barum, Penicillium glaucum, Alternaria tenuis, Mucor racemosus. LAURENT (E.). — La réduction des nitrates en nitrites par les graines et les tubercules, pp. 41-46. Les graines en germination, ainsi que les tubercules et un grand nombre d'autres tissus végétaux sont susceptibles de réduire les nitrates en nitrites, cette réduction est une conséquence de la vie anaérobie. Laurexr (E.). — Réduction des nitrates par la lumière solaire, pp. 47-53. Certaines conclusions du précédent travail de LaunENT sur ce sujet ayant été contestées par Sras, l'auteur fait de nouvelles recherches qui lui montrent le bien fondé de ses premieres observations. Il arrive en outre à ce résultat que la réduction des nitrates est due surtout aux rayons les plus réfrangibles du spectre. Mancuar (E.). — Jjel'action des Moisissures sur l'albumine, pp. 55-99. (Analysé précédemment : voir Bulletin, t. XLI, 1894, p. 403). 624 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Marcaz (E.). — Sur la production d'ammoniaque dans le sol par les Microbes, pp. 61-97. (Analysé précédemment : voir Bulletin, t. XLI, 1894, p. 404). Erréra (L.\. — Coloration des noyaux par la nigrosine, pp. 99-100. Erréra (L.). — Sur l'emploi de la canarine, p. 101. Erréra (L.). — Sur l'emploi de l'encre de Chine en microscopie, pp. 103-106. Surtout recommandable pour mettre en évidence les gaines gélatineuses des organismes inférieurs et les couches gélifiées des membranes des plantes supérieures. Enn£nA (L.). — Deux questions de terminologie, pp. 107-109. Erréra (L.). — Comment l'alcool chasse-t-il les bulles d'air? pp. 111-116. | CLaurriau (G.). — Sur la variation du point de coagulation des albuminoides, avec démonstrations expérimentales, pp. 111-118. En ajoutant à des liquides albumineux des proportions variées de nitrate d'urée, on peut à volonté empêcher la coagulation (30 p. 10 000, pour la température de 100°) ou Fobtenir à toute température. Le sulfate ferreux en quantité presque infinitésimale empéche toute coagulation. MancHaL (E.). — Sur un procédé de stérilisation à 100° des solutions d'albumine, pp. 119-122. L'addition de borate de soude (0 gr. 05 par litre), de sulfate ferreux (0gr. 001 à O gr. 006 par litre) ou de nitrate d'urée (4 à 5 gr. par litre) rend l'albumine incoagulable à 100° et permet sa stérilisation directe. WÈvrE (A. DE). — Recherches sur la technique microchimique des albuminoides, pp. 123-146. Il faut toujours faire agir plusieurs réactifs pour déceler microchimi- quement les albuminoides. Les plus sensibles sont l'iodure de potassium iodé, l'éosine, le réactif de Mirton, l'acide picrique, l'acide xanthopro- téique, l'acide phosphomolybdique, les réactifs de Guesoa (sulfate de nickel ammoniacal), de Prornowsky (sulfate de cuivre et excès d'alcali), de Reni et Mikosu (solution alcoolique de benzaldéhyde, puis acide sul- furique à 1/2 renfermant une trace de sulfate ferrique). Il convient au préalable de faire bouillir les coupes dans l'eau, puis dans l'alcool absolu ou de les traiter par l'alcool tartrique pour éliminer les alcaloides. ErRÉRA (L.), Maistriau et CLavTRIAU (G.). — Premières recherches sur la localisation et la signification des alcaloides dans les plantes, pp. 141-183, avec 1 pl. La localisation a porté sur les Colchicum officinale, Nicotiana macro phylla, Aconitum Napellus, Narcissus divers, Canna, Veratrum album, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 625 Solanum et Strychnos divers. Les alcaloïdes sont le plus abondants dans les tissus très actifs (points végétatifs, embryon), autour des faisceaux fibro-vasculaires, dans l'épiderme, les poils épidermiques, les couches corticales externes, les enveloppes du fruit et des graines, enfin dans des organes spéciaux (laticiferes des Papaver, cellules à raphides des Nar- cissus). Les auteurs pensent que les alcaloïdes sont des déchets de l'acti- vité protoplasmique servant à la protection de la plante contre les ani- maux. EnnÉRA (L.). — Some generals results on the localisation of alkaloids in plants, pp. 185-187. Résumé de la note précédente. EnnÉnRA (L.). — Sur la distinction microchimique des alcaloides et des matières protéiques, pp. 189-227. (Analysé précédemment : voir Bull., t. XXXVII, 1890, p. (106]). WÈvRE (A. DE). — Sur l'alcaloide des Narcisses, pp. 229-232. Cet alealoide a été extrait par la méthode de Sras. Il est blanc, amorphe, soluble dans l'eau, l'alcool et l'éther. L'acide sulfurique con- centré le colore en jaune; l'addition de bichromate de potasse à la solu- tion sulfurique donne une coloration vert émeraude; le réactif de FnónpE produit une coloration jaune-brunâtre et peut-être un précipité. Wèvre (A. DE). — Localisation de l'atropine, pp. 234-235. Dans la Belladone, l'alcaloide est surtout localisé dans l'épiderme et au voisinage des deux massifs libériens ; il parait diminuer et se localiser de plus en plus dans l'écorce quand la plante avance en âge. CraurRuu (G.). — Recherches microchimiques sur la localisation des alcaloides dans le Papaver somniferum, pp. 237-251. (Analysé précédemment : voir Bull., t. XXXVII, 1890, p. (105]). CraUTRIAU (G.). — Z'azote dans les capsules de Pavot, pp. 253-263. Il n'y aurait pas lieu de considérer les alcaloïdes comme devant Servir à la constitution des matières azotées de la graine de Pavot. À la fin de la végétation, une partie de l'azote organique de la plante disparait. Il doit se dégager dans l'atmosphére sous une forme encore inconnue. CLAUTRIAU (G.). Localisation et signification des alcaloides dans quelques graines, pp. 263-280. La localisation des alcaloïdes dans les graines varie considérablement avec les espèces. L'alcaloïde apparait des que l'ovule se développe; il ne Sert pas à la constitution de matières protéiques dans la graine et sy accumule sans modifications ; il n’est pas nécessaire à la germination et se forme au contraire en abondance pendant cette période. | Morte (Pu.). — Recherches de microchimie comparée sur la locali- sation des alcaloides dans les Solanacées, pp. 281-336, avec 1 pl. (Analysé précédemment : voir Bull., t. XLHI, 1896, p. 618). T. LIV. (SÉANCES) 40 626 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Wicpeman (E. pr). — Présence et localisation d'un alcaloide dans quelques Orchidées, pp. 337-356. Les Dendrobium nobile et D. Ainsworthi et le Phalenopsis Ludde- -manniana contiennent un alcaloïde, décelable microchimiquement, et surtout abondant dans les tissus jeunes, le point végétatif de la tige, de la feuille et de la racine, dans l'épiderme et les poils et, dans certains cas, dans les cellules à raphides. DrooG (E. pk). — Contribution à l'étude de la localisation micro- chimique des alcaloides dans la famille des Orchidacées, pp. 341-314, avec 1 pl. Sur 104 espèces d'Orchidaeées examinées, 9, appartenant aux genres Dendrobium, Eria, Catasetum et Phalenopsis contiennent un alcaloide, soif dans toutes leurs parties (Dendrobium nobile, D. Ainsworthii, Eria stellata), soit dans certaines régions seulement. La localisation est celle qui vient d'étre indiquée précédemment (cf. de Wildeman). Enn£na (L.). — Bibliographie des alcaloides, glycosides, tannins, etc. pp. 375-415. L. Lurz. GAUTIER (Gasrox). — Un coin des Corbières de l'Aude et des Pyrénées-Orientales (Bulletin de la Société d'Études Scienti- fiques de l'Aude). Broch. de 11 pages in-8°. Carcassonne, 1907. Il appartenait à notre confrère de Narbonne de tracer ce tableau floris- tique; nul n'a mieux et plus souvent que lui parcouru dans tous les sens, la boite au dos et le carnet en main, ce « coin » privilégié des Corbieres oü l'on visite « le piton si fierement couronné par les ruines encore imposantes du château de Quiribus, la crête du plateau de Saint- Paul, le pittoresque désert de verdure de Saint-Antoine de Galamus » et autres localités classiques que M. Gautier appelle justement une « région bénie du botaniste ». C'est dans les escarpements de leurs rochers que l'on rencontre nombre de plantes rarissimes, telles que Æ£rodium crispum Lap., Saxifraga corbariensis Timb., Globularia: repens, Andryala lyrata Pourr., Reseda Jacquini Reich., etc., dont nous ne pouvons ici donner la liste complète. La plus remarquable de ces raretés est l Euphorbia ruscinonensis Boissier que notre confrère a restitué à la flore française. Cette espèce, décrite par Borssæer (Centuria Euphor- biarum, p. 33), avait été signalée « in Pyrenæis orient. ad S. Anton ». Dans l'espoir de la retrouver, lors de la session extraordinaire en 1891 de la Société botanique de France à Collioure, quelques confréres avaient exploré, mais sans succés, les environs de Prats-de-Mollo oü existe un village du nom de Saint-Antoine-de-Galamus, et apprenant qu'il y avait plus loin, sur territoire espagnol, un autre San-Anton, ils avaient conclu que, jusqu'à nouvel ordre, — l’£uphorbia ruscinonensis REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 627 n'appartient pas à la flore française. M. G. Gautier, plus heureux que ses précurseurs dans la méme investigation, a fini par découvrir cette précieuse espèce, du côté de Cucugnan, dans le massif calcaire où est situé Saint-Antoine-de-Galamus, par suite en plein Rousillon. E. Mazinvaun. PARIS (G2). — Muscinées de la Guyane française, X article. (Revue bryolog., 1906, p. 55-58). Ces plantes ont été recueillies par M. Antoine MrcnEr autour du Camp de la Forestière, à 70 km. de l'embouchure du Maroni et à une altitude qui, à part une exception, ne dépasse pas 10 m. Sur les 12 Mousses et les 1 Hépatiques qui composent cette collection, on remarque les ^ nou- veautés suivantes qui sont décrites : Syrrhopodon luridus Par. et Broth., Meteorium maroniense Par., Lepidopilum (Eulepidopilum) Michelianum Broth. et Par., £ctropothecium Guianæ Par. et Broth. FERNAND Camus. PARIS (G*). — Muscinées de la Somalie française (Revue bryologique, 1906, p. 101). Ces Muscinées, les premieres probablement qui arrivent de cette région entre les mains des bryologues, comprennent 7 Mousses et 2 Hépatiques . Elles ont été recueillies par M. Pasca sur les hauts plateaux frontières de l'Abyssinie et rappellent la végétation de ce dernier pays. L'une d'elles est nouvelle : Palamocladium subsericeum Broth. et Par. FERNAND Camus. PARIS (G). — Muscinées des Andes de la Nouvelle-Grenade (Revue bryol., 1906 p. 102-105). Ces Muscinées ont été récoltées par le frère AroLLiNAIE dans la région froide et la région tempérée. Après les recherches de Livonie, We et SPRUCE, on ne doit pas s'attendre à rencontrer un grand nombre de nou- veautés dans cette région; sur les 54 Muscinées formant la collection du frére APOLLINAIRE, 4 seulement sont nouvelles. Ce sont Philonotis cras- sinervia Broth. et Par., Lepidopilum Apollinairei Broth. et Par., Rigo- dium toxarioides Broth. et Par., dont la description est donnée, et une Hépatique, le Dicranolejeunea lævicalyx, signée de M. Srepæant et non décrite. Les recherches du frère ApozunaiRE apportent néanmoins des faits intéressants touchant la dispersion des Muscinées dans la nouvelle Grenade. FERNAND Camus. PARIS (G*). — Muscinées de l'Asie orientale et de lIndo- Chine, 3° article (Kevue bryologique, 1906, p. 25-21). Ces plantes ont été recueillies en 1904 et 1905 par M. DE LaRMINAT, 628 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. ingénieur, au Tonkin et aux escales de Saïgon, Singapore et Ceylan en revenant en France, et par le P. Yves Henry, près de Shang-hai. Les nouveautés sont : Campylopus singaporensis Fleisch., Leskea scabrinervis Broth. et Par., Rhynchostegium brevipes Broth. et Par., Hylocomium isopterygioides Broth. et Par. Ces trois dernières plantes proviennent de Li-ka-weï, près Shang-hai, la première, de Singapore. En outre, 19 Mousses et 4 Hépatique sont citées. Le Barbula consan- guinea Thw. et Mitt., qui n'était connu que de Ceylan, a été trouvé dans le Haut-Tonkin. Le Mnium Trichomanes Mitt. est nouveau pour la Chine. FEnNaND Camus. PA RIS (G*). — Muscinées de l'Asie orientale, 4° article. (Revue bryolog., 1906, p. 54-55). Cette petite collection, faite dans la haute vallée de la Rivière rouge par la Mission permanente de l'Indo-Chine, bien que ne comprenant que 7 Mousses et 2 Hépatiques, présente le plus grand intérêt. Des T Mousses, deux seulement ( Pogonatum lyellioides et Ectropothecium tonkinense) étaient connues du Tonkin, trois (Homalia glossophylla, Porotrichum Kühlianum et Isopterygium taxirameoides) sontnouvelles pour cette contrée, deux enfin sont entierement nouvelles et décrites, le Systegium tonkinense Par. et Broth., premier représentant du genre sur le continent asiatique, et le Fissidens tonkinensis Par. et Broth., apparte- nant à la section Amblyothalla uniquement représentée sur le dit con- tinent par le F. auriculatus du Bengale. Des 2 Hépatiques, l'une est également nouvelle, le Madotheca piligera Steph., seulement citée et non décrite. F. Camus. PARIS (G*!). — Muscinées de l'Asie orientale, 5° article (//evue bryologique, 1907, p. 29-33). Une première partie de ce travail énumère, avec localités et remarques de géographie botanique, 9 Mousses et 1 Hépatique récoltées, dans l'Annam, à Langbian par M. le D" Esersarpr. Presque toutes sont nou- velles pour l'Annam et deux entièrement nouvelles. Ce sont les Schlo- theimia calycina Broth. et Par. et Macromitrium lorifolium Par. et Broth., dont la description est donnée, | La seconde partie de la Note du général Panis contient l'énumération de 13 Mousses récoltées par le P. Yves HeNnv aux environs de Shang- hai. Aucune n'est nouvelle, mais elles présentent néanmoins un grand intérét géographique, plusieurs n'étant encore connues que du Chen-si REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 629 septentrional, dont la température, surtout hivernale, est bien différente de celle de Shang-hai. F. C. PARIS (G*). — Hépatiques de la Nouvelle-Calédonie (Revue bryologique, 1906, p. 27-29). Les récoltes de MM. Eresse et Le Rar ont fourni 53 Hépatiques parmi lesquelles M. Srepnanr, à qui le général Paris en a confié l'étude, a trouvé 19 espèces nouvelles. « Si nous y joignons les 9 qui étaient déjà connues, mais n'ont pas été signalées en dehors de l'ile, nous arrivons à un total de 52,83 p. 100 d'espèces endémiques, proportion qui ne parait pas avoir jamais été atteinte dans un pays méme vierge (et ce n'est pas le cas de la Nouvelle-Calédonie), mais aussi voisin de régions largement explorées comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande. » L'énumération de loutes ces espèces est donnée, mais non la description. F. C. MARCHAL (ue Er Émie). — Recherches expérimentales sur la sexualité des spores chez les Mousses dioiques (Extr. des. Mém. couronnés par la Classe des sciences de l'Académie royale de Belgique, 1906. Broch. in-8°, 50 pages). Ce Mémoire relate la série d'expériences fort ingénieuses gràce aux- quelles les deux auteurs sont arrivés à des conclusions trés nettes. On sait combien la culture des Mousses est chose difficile : MM. MarcuaL ont réussi, en employant une technique appropriée et en s'adressant à trois espèces communes et qui s'accommodent volontiers du séjour des villes, Ceratodon purpureus, Barbula unguiculata, Bryum argenteum. En semant les spores d'une méme capsule, ils ont toujours obtenu des individus mâles et des individus femelles, d'où leur conclusion : Les spores d'une méme capsule sont, au point de vue des caractères sexuels, hétérogènes. En semant isolément des spores, ils ont constaté que le protonéma issu d'une spore ne donne jamais que des bourgeons d'un méme sexe. Donc : les spores sont unisexuées : les unes, mâles, donnent naissance à un protonéma qui transmet cette polarité sexuelle à tous les bour- geons qui en dérivent; les autres, femelles, ne produisent que des bour- geons femelles. ll est trés remarquable que cette qualité, cette induction sexuelle per- siste par l'intermédiaire du protonéma secondaire qui, on le sait, se développe fréquemment, soit naturellement sur la tige des Mousses, soit accidentellement sur des fragments détachés de celles-ci. En cultivant ce protonéma secondaire, les auteurs ont vu que les bourgeons dérivés de lui conservent toujours et dans les divers modes de propagation, le sexe de l'individu ayant fourni le protonéma. 630 . SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. MM. MarcHaL ont essayé, en faisant varier les facteurs du milieu, de modifier la polarité sexuelle. Ils ont modifié les facteurs physiques : lumière, chaleur, humidité ; ils ont cultivé des Mousses sur une terre pauvre, puis sur la méme terre additionnée de divers principes fertilisants. Le résultat a toujours éfé négatif, c'est-à-dire que, issues d'une spore où nées par voie végétative, les plantes mises en expériences ont toujours conservé le sexe des plantes dont elles provenaient. En outre, comme le font justement remarquer les auteurs, leur étude démontre que : chez les végétaux dioiques envisagés, la division d'un méme œuf fécondé fournit, en dernière analyse, des individus de sexe différent. FERNAND Camus. MARCHAL (Ëue Er ÉMice). — Aposporie et sexualité chez les Mousses. Extrait des Bulletins de l'Académie royale de Belgique (Cl. des Sciences), n? 7, 1907, pp. 165-189. Br. in 8^. En rendant compte à l'Académie de Belgique du travail des mémes auteurs analysé ci-dessus, M. Massanr signalait le grand intérét qu'il y aurait à faire des essais de propagation végétative du sporogone de ces Bryophytes et, surtout, à fixer la sexualité des produits de cette régéné- ration. Ce nouveau Mémoire de MM. MarcHaL est une premiere réponse à cette invitation, les auteurs n'exposant ici qu'une première partie de leurs recherches. Ils ont opéré sur 14 espèces de Mousses; mais les résultats qu'ils donnent ici ont été constatés seulement sur 3, toutes dioiques, Bryum cæspilicium, B. argenteum et Mnium hornum. Nous ne pouvons ici rendre compte des détails de la technique qu'ils emploient. Ils ont opéré sur des pédicelles de sporogone et sur des sporogones jeunes avant la formation des tétrades de cellules-mères des spores. Le protonéma obtenu est morphologiquement semblable à celui qui naît d'une spore; mais, à l'encontre de ce dernier qui est toujours unisexué, il est potentiellement bisexué comme les organes qui lui ont donné naissance. Les bourgeons qui en naissent (zonophytes) sont eux-mémes bisexués. Un certain nombre produisent des fleurs synoiques parmi un nombre beaucoup plus con- sidérable qui produisent des fleurs mâles et quelques-uns très rares qui produisent des fleurs femelles; mais ces gonophytes porteurs de fleurs máles ou de fleurs femelles sont néanmoins, aussi, virtuellement bisexués, car la synécie réapparait dans leurs produits de régénération. « Le protonéma de régénération du sporophyte donne, par conséquent, naissance, chez des espèces cependant strictement dioiques, à une forme nouvelle, hermaphrodite ou, plus exactement, androgynosynoique, capable de se reproduire indéfiniment comme telle par voie asexuelle. » F. C. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 631 VELENOWSKY |(J.). — Vergleichende Morphologie der Pflan- zen (Morphologie comparée des Plantes), 1"° partie, 277 pages, 2 plan- ches hors texte, in-8°, Prague, 1905. Le D" J. VgrgNowsky, professeur à l'Université bohéme de Prague, a fait paraître, en 1905, la première partie de cet ouvrage consacré à la morphologie des Cryptogames. Une deuxième et une troisième partie traiteront de la morphologie comparée des organes végétatifs et de la fleur des Phanérogames; elles doivent paraître en 1908 et en 1911. Aprés avoir consacré quelques pages à des généralités, l'auteur divise son travail en quatre chapitres : 1. Thallophytes (reproduction sexuée et asexuée des Thallophytes ; stades de génération, forme et structure du thalle). 2. Charophytes (Characées). 3. Muscinées (Hépatiques, Mousses : multiplication asexuée des Mousses; dimensions; analogie avec les Phanérogames). ^. Cryptogames vasculaires. 1. Le prothalle comme organe de géné- ration sexuée (prothalle des Cryptogames vasculaires hétérosporées; archégoues et anthéridies; comparaison du prothalle et des organes de copulation des Cryptogames vasculaires avec le processus de copulation chez les Phanérogames; multiplication asexuée du prothalle ; apogamie des Cryptogames vasculaires ; aposporie des Fougeres). 2. La fronde comme organe de génération asexuée sporifere (embryon et jeune plante; feuille des Cryptogames vasculaires; sporanges et spores; tige des Cryptogames vasculaires ; ramifications; racines; bour- geons adventifs. 3. Rapports de parenté entre les Cryptogames vasculaires basés sur . la connaissance de leur morphologie. L'auteur divise les Cryptogames vasculaires en 4 groupes : 1° Filicinz comprenant Marsilia et Pilularia; 2 Equisetinæ avec Calamariaceæ; 3° Lycopodinæ avec [soetacez, Lepidodendracez et Sigillariaceæ ; 4° Sphenophyllinæ avec Sphenophiyl- lum et Salvinia. Quant au genre Azolla il ne rentrerait dans aucun des sroupes précédents et il devrait être considéré comme un représentant venu jusqu'à nous d'un autre groupe qui a existé dansles temps anciens. P. HarioT. DIELS (L.). — Jugendformen und Blütenreife im Pflanzenreich (Formes jeunes et floraison dans le règne végétal), in-8°, 139 pp., 30 fig. dans le texte, Berlin, 1906. M. Dress, dans ce Mémoire, étudie les conditions de la floraison et ses rapports avec les modifications du développement des organes végéta- tifs. Il signale comme exemples : Pinus canariensis, Dendrocalamus strictus, Cocos nucifera, fosa indica, Syringa, Banksia, Euca- 632 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. lyptus, etc., qui fleurissent accidentellement en plantes jeunes ou naines. A ce propos, il donne un tableau emprunté à Cros, comprenant 31 espèces ayant donné des fleurs sur des individus atteints de nanisme. Un chapitre spécial est consacré à l'Hélicomorphie et à la floraison chez les plantes hétéroblastes. Il admet avec GoeBer la notion d'/étéro- blastie. Si la différenciation des organes végétatifs au cours du dévelop- pement est peu marquée, il y a Zomoblastie ; dans le cas contraire, il y a Hétéroblastie, mais il n'existe pas de limites précises entre les deux états. L'Hétéroblastie est trés répandue, beaucoup plus que l'Homoblastie, chez les Dicotylédones. Dans les plantes hétéroblastiques on rencontre des formes déterminées en rapport avec l'àge relatif de l'iudividu : formes jeunes et formes ulté- rieures. Néanmoins il est bon de subordonner ces deux états à Il'Hélico- morphie. L'Hélicomorphie est pour M. Diezs une forme qui prend nais- sance à une phase déterminée du développement végétatif, c'est-à-dire à un certain àge qui est susceptible de varier. L'auteur de ce travail examine un grand nombre d'exemples apparte- nant aux : 1° Plantes hétéroblastes avec feuilles primaires arrétées dans leur développement (Renoncules, Marsilia, Alismacées, Limoselle, Alche- milla, Bidens radiatus, Hakea, Grevillea, Euphrasia (Dimorphisme saisonnier, ete.). 2» Plantes hétéroblastes avec feuilles ultérieures arrétées dans leur développement ( Veronica epacridea, Pittosporum rigidum, Aristotelia, Aclinostrobus, Colletia spinosa, Carmichaelia, Acacia insolita, etc.). 3° Plantes hétéroblastes avec caractères héliomorphiques indéter- minés (Campanula rotundifolia, Eucalyptus, Cactées, Aloinées, Hépa- tiques, Mousses, Utricularia [section Limosæ|, Lycopodiacées, Berberis, Sophora tetraptera, etc.). Dans les deux premiers groupes, l'auteur envisage séparément les cas qui sont en rapport avec des conditions de développement exogènes et ceux à conditions inconnues. Un autre chapitre a trait à la signification phylogénétique de l'Hélico- morphisme et le dernier aux phénomènes de méme ordre que l'on trouve dans le regne animal (Véoténie de Kortmann; Progénése de Giaro et Box- NIER; É'pistase de JAEKEL). P. Hanror. Institut de Botanique de l'Université de Genève, 1° série, IV* fascicule, 1906. BErxarD (Cu.), Sur la distribution géographique des Ulmacées, pp. 1-38, 7 planches. L'auteur fait remarquer la très nette concordance qui existe entre REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 633 les groupements systématiques et les groupements géographiques. Les types proches parents se trouvent localisés dans un continent et méme fréquemment dans une région assez limitée d'un continent. Les cartes de répartition d'espèces, de genres, de groupes superpo- sés, se complètent et permettent l'établissement de lignes de séparation des flores ; les principales zones florales établies sur les Ulmacées coinci- dent dans leurs grandes lignes avec les zones classiques de végétation telles que Drupe les comprend. La région méditerranéenne typique est caractérisée par les Celtis de la section C. australis qui s'avance vers l'Est jusqu'au Indes et méme en Chine et, vers le Sud, en Afrique, le long du Nil et jusqu'au Cap. La région indo-malaise est caractérisée par les Holop- telea, Gironniera, Parasponia, les Celtis dela section Zetrandra ; la zone tempérée de l'ancien-monde possede en propre toute une série d'Ulmus qui font incursion, il est vrai, dans les domaines voisins. En Amérique divers espèces d'Ulmus et de Cellis caractérisent les États-Unis tout entiers, ou bien seulement les pays situés à l'Est du bassin Mississipi- Missouri, tandis que les Planera ne se rencontrent que dans le Sud-Est. Dans l'Amérique du Sud, certains genres ou espèces ne se trouvent que le long des Andes et de la côte atlantique, évitant le bassin de l'Ama- zone. Cette distribution corrobore l'opinion des géobotanistes qui séparent la région amazonienne du reste du continent sud-américain. De nombreux points de contact peuvent s'observer entre les flores du nouveau et de l'ancien monde par de nombreuses espèces parallèles de Celtis et d'Ulmus. Certains membres de la famille des Ulmacées tels que Phyllostylon et Celtis Tala sont à la fois platéens et mexicains ; les Zelkowa présentent également de curieux cas de disjonction. Ces rap- ports, ces disjonctions, l'auteur de ce travail a essayé de les expliquer en examinant les nombreuses stations d'Ulmacées fossiles. Pendant la période tertiaire, leur aire de répartition était beaucoup plus étendue que de nos jours. Il existe de nombreuses stations de formes fossiles dans les régions boréales où l'on ne rencontre plus de types vivants. Actuellement la famille des Ulmacées n'a pas de repré- sentants dans l'extrême Sud de l'Amérique, ni dans les régions déserti- ques, non plus que dans les régions centrales de l'Amérique du Sud. Si l'on examine les différentes contrées du globe qui possèdent des Ulmacées, on voit que l'Amérique tropicale et subtropicale est caracté- risée par les genres Trema (section Micrantha), Celtis (section Aculeata), Ampelocera et Phylostilon; que l'Indo-Malaisie possede en propre Holoptelea, Parasponia, Celtis (section Cinnamomea- Tetrandra), Aphananthe, Ulmus (section U. parvifolia), ces deux derniers genres àvec incursion dans la région japonaise. Dans l'hémisphere boréal on trouve comme caractéristiques les Zelkowa, les Celtis de la section Aus- 634 . SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. tralis, les espèces parallèles de l'Amérique du Nord de la section C. occidentalis, mississipiensis, des Ulmus avec les sections U. cam- pestris-montana et U. pedunculata pour l'Europe-Asie, U. fulva et americana pour les Etats-Unis oü se rencontre encore le genre Planera. Les genres Chætachme et Barbeya sont très localisés et exclusivement africains. Si les régions tempérées ne renferment qu'un petit nombre d'espèces et de genres, celui des individus y est par contre considérable. C'est le contraire qu'on observe dans les régions tropicales. Cnopar (R.) et Hassren (C.), Novitates paraguarienses, pp. 39-145, 5 fig. dans le texte. Description de deux nouveaux genres : Englypha (E. fiojasiana), de la famille des Aristolochiacées ; Chodanthus (C. splendens), de la famille des Bignoniacées; d'une nouvelle espèce d'Aristoloche (Aristolochia viperina). Cuonar (R.), Observations sur le Macroplancton des étangs du Para- guay, pp. 144-147, f. 6-10 dans le texte. Le Macroplancton comprend d'une facon générale des plantes comme les Salviniacées, les Utriculaires, les Lemnacées, etc., qui peuvent se main- tenir suspendues dans l'eau et vivre sans lien avec le sol. Au Paraguay quelques plantes se font particulièrement remarquer : Utricularia inflata et Phyllanthus fluitans qui constitue un type tout spécial dans la famille des Euphorbiacées.. Un autre représentant du Macroplancton du Paraguay est l'Alternanthera Hassleriana de la famille des Amaran- tacées. CHopar (R.), Quelques remarques sur la Flore mycologique des Ormonts, pp. 148-151; Champignons observés aux Ormonts-dessous en été 1905, pp. 151-155. Simple liste dans laquelle le genre Agaricus, placé dans les Rhodo- sporées, comprend les Mycena, Collybia, Clitocybe, Tricholoma. Le . genre Psalliota est subdivisé en Stropharia et Eupsalliota. Les Exoba- sidium, Calocera, Tremella, Tremellodon et Gyrocephalus sont con- sidérés comme Basidiomycètes aberrants. Tanner Fuzzmanx (M.), Sur un nouvel organisme du Plancton du Schenenbodensee, le #haphidium Chodati, pp. 156-158, f. 11. Le Rhaphidium Chodati a été observé, du 11 au 16 juillet 1904, dans le Scheenenbodensee, à 1 104 m. d'altitude, prés de Widham (canton de Saint-Gall). Il ne parait pas exister en automne et en hiver. La flore est celle d'un lac-étang ou d'un étang, au sens de M. Cnopar. L'abondance des Desmidiées et des Protococcacées est caractéristique. Les Ceratium sont rares et l'Asterionella gracillima fait complètement défaut. Le Zhaphidium Chodati est ainsi décrit par M. TaxNER-FULLMANN : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 635 « Cellulis arcuatis utroque apice acuminatis, sæpius lunatis 30-80 y. longis, 5-1 v.. latis; chromatophoro ut videtur unico medio inciso, pyre- noidis distinctis prius paucis; multiplicatio divisione contentus repetita ; autosporis demum parenchymatice compressis dispositio valde peculiaris et in nulla alia specie generis reperta. » Les cellules isolées rappellent celles d'un Selenastrum ou en plus gros celles du Scenedesmus falcatus. P. Hanror. MANN (ALBERT). — Report on the Diatoms of the Albatros in the Pacific Ocean, 1888-1904. (Rapport sur les Diatomées recueillies pendant les croisières de l'A/batros dans l'océan Pacifique de 1888 à 1904) (Smithsonian Institution, Contributions from the United States national Herbarium, X, 5, 1907, Washington, pp. 222- 420, planches hors texte XLIV-LIV). L'Albatros, sous le patronage du Bureau des Pécheries des États-Unis, a exécuté, de 1887 au 1°" janvier 1905, une série de croisières dans le Pacifique. C'est le catalogue raisonné des Diatomées récoltées que pré- sente M. Albert Many. Nous signalerons, parmi les espèces nouvelles, les Diatomées suivantes : Melosira coronaria, M. Medusa, M. Scopos; Stephanopyxis trisculpta; Coscinodiscus deformatus, C. pustulatus, C. undulosus, C. verecundus; Cyclotella Regina; Strictodiscus gelidus; Actinoptychus alternans, A. planus, A. radulus; Asteromphalus Van Heurckii; Tripodiscus beringensis, T. concentricus, T. cosmiodiscus; Trigonium rusticum ; Biddulphia alaskiensis, B. Culcitella, B. extensa, B. gladiorum, B. Scutellum, B. subjuncta; Plagiogramma Sceptrvm; Dimerogramma inflatum; Achnanthes dispar; Navicula ardua, N. curvilineata, N. gyrinida, N. pinguis, N. prodiga, N. speciosa, N. Spuma, N. undata; Amphora baccata, A. crescens, À. honshuensis; Campy- lodiscus galapagensis. Toutes ces espèces sont figurées dans les 11 planches qui accompagnent ce Mémoire. Un chapitre spécial est consacré à l'indication des stations hydrogra- phiques, de sondage, de dragage avec la date, la position géogra- phique, la température de la surface, la température du fond, la pro- fondeur. Il ne figure pas moins de 111 stations hydrographiques, de 34 stations de dragage et de sondage, réparties à travers la mer de Behring, la cóte ouest des États-Unis, la Californie, les iles Hawai, l'Alaska, les iles Pribilof et Commander, les iles Aléoutiennes, le Kamt- chatka, la mer d'Okhotsk, les Kourilles, l'ile de Honshu (Japon), les Gala- pagos, la Colombie anglaise, l'Orégon, les baies de Monterey et de San Diego. P. H. 636 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. GADECEAU (E.). — Histoire de l'envahissement du port de Nantes par une Chénopodiacée américaine (Le Naturaliste, n° du 1** mai 1907, 2 pages et un dessin). Comme tous les ports livrés à un trafic trés actif, Nantes a vu souvent apparaitre dans son enceinte ou dans son voisinage des végétaux exo- tiques. Quelques-uns y sont completement naturalisés; reste à savoir si la plante américaine dont l'envahissement est à signaler se maintiendra. Toujours est-il que, remarquée par Luoyp le premier, en 1875, sous le nom de C. ambrosioides L. et déterminée ensuite C. anthelminticum L., cette Ansérine a, depuis trente ans, remonté la Loire en amont de Nantes et l'a descendue en aval, trés répandue sur la rive droite exposée au Sud. L'introduction à Nantes de ladite plante est due, soit à un apport, avec des marchandises, de Bordeaux, ville où depuis longtemps elle figure dans la flore locale, notée par tous les botanistes de la Gironde comme le C. ambrosioides L. ; soit plutôt à la suite du commerce nantais d'impor- tation directe d'Amérique des bois pour la máture. M. Gapeceau présente quelques observations intéressantes sur la plas- ticité de la Chénopodiacée en question s'adaptant à des terrains qui offrent les caractéres physiques les plus opposés. ALFRED REYNIER. GADECEAU (E.). — Nouvelles recherches sur les Platanes. (Revue Horticole, année 1907, n° 9, 10 et 18, 6 pages et 4 figures). En 1904, l'auteur avait déjà relevé la confusion, par divers botanistes, du Platanus orientalis L. var. acerifolia DC. avec le P. occidentalis L. Ce dernier, trés distinct par l'unique glomérule fructifére de ses pédon- cules, la forme particulière de la graine et des feuilles, est une espèce américaine dont deux individus étaient naguère vivants en France, l'un à Angers, l'autre à Montpellier. Le P. orientalis a surtout pour patrie les montagnes de la Tauride, de la Caucasie et de la Perse. Aux environs de Constantinople il est simple- ment cultivé, comme dans l'Europe occidentale. Quant à la variété ace- rifolia, on ignore oü elle a pris naissance et elle parait n'étre connue que depuis un siecle. Doit-on séparer, comme le veulent quelques personnes, à titre d'especes, les P. orientalis et P. acerifolia? M. Gapeceav opine pour la négative. Rien de plus instable, dit-il, que le limbe des feuilles; on rencontre des Platanes qu'il serait impossible par le feuillage de rattacher au type plutôt qu'à la variété .de De Canooze. Le nombre des glomérules est, en outre, inconstant : généralement plus de 3 par pédoncule chez le type, mais souvent aussi 3 chez la variété. Le tronc des sujets jeunes de l'acerifolia s'exfolie chaque année; malgré cela, ce caractère de caducité du rhyti- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 637 dome (plaques corticales) étant fort variable chez le P. orientalis type, on ne saurait affirmer que tous les sujets de l'acerifolia continueront en vieillissant (jusqu'à 300 et 800 ans, âge attribué à deux P. orientalis type, de Cannosa en Dalmatie), à se comporter de méme. Tout au plus peut-on admettre que, dans la majorité des cas, le P. orientalis type a le tronc présentant l'aspect rugueux d'un Ormeau, tandis que l'acerifolia perd son rhytidome sur tout le tronc, jusqu'à terre. Telles sont, résumées, les recherches curieuses auxquelles s'est livré M. Gapeceau, avec le concours de MM. Aznavour et Henry, de Constan- tinople. A. R. GADECEAU (E.). — Le Cyclamen punicum (Revue Horticole, . année 1907, n° 14, 2 pages et une planche chromolithographiée). Ce Cyclamen, signalé, en 1878, en Tunisie, par DouwET-ApANsoN (Bull. Soc. botan. France, t. 95, p. 136), fut l'objet d'une Note de Pomer (méme Bulletin, 1889) et d'une étude de M. Ep. Bonner (Journal de Botanique, 1**, 16 mai, 16 juin 1893). D’après ce dernier auteur, le C. punicum rentrerait, à titre de synonyme, dans le C. persicum Mill., car il est malaisé de saisir les caracteres par lesquels nos Cyclamen de Perse des jardins se distingueraient de celui, sauvage, de DouMET-ApANSoN. M. Gapeceau a recu le C. punicum de la localité classique tunisienne et l'a cultivé pendant deux ans, à Nantes, soit en pleine terre, soit en serre froide. D'autre part, il a choisi des sujets de C. persicum peu améliorés par l'horticulture; les comparant avec le C. punicum, il trouve à l’actif de ce dernier certains avantages : précocité et abondance de floraison, sensibilité moindre aux basses températures hivernales, odeur trés agréable. En méme temps, M. Ganeceau croit à la valeur spéci- fique d'un certain nombre de différences de morphologie externe, par lui notées, entre le C. persicum etle C. punicum. A. R. GA DECEAU (E.) — L'Œnanthe Foucaudi Tess. (Extrait du Bulletin de la Société botanique des Deux-Sèvres, année 1906, 2 pages in-8). M. Fouirrape ayant formulé l'opinion que l’'ŒÆnanthe Foucaudi est une simple forme de VOE. Lachenalii Gm., attribuable à la station, M. Gapeceau a voulu vérifier le fait. Ses recherches permettent de ratilier le rattachement systématique susdit. En effet, quand on a sous les yeux la plante naine d'Esquibien, près d'Audierne (Finistère) et celle du Cormier (Loire-Inférieure) à taille géante, force est de reconnaitre l'influence éda- phique d'où résulte notamment le caractère d'une tige variable en hauteur et plus ou moins pleine. L'ŒÆnanthe Foucaudi ne saurait être qu'une for me luxuriante, à tige fistuleuse, due aux matières nutritives des vases 638 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. de marais ou des alluvions de la Charente. Tout porte à rejeter l'hypo- thèse d'une hybridation entre l'UEnanthe crocata L. et l'UE. Lachenali. ALFRED REYNIER. CHODAT (R.). — Rapport présenté à la Classe d'Agriculture, au nom de la Commission chargée de faire une étude sur la maladie de la Vigne nommée, à Genève, Court-Noué (Bulletin de la Société des Arts de Genève, 4° série, 4° vol., n° 6, 1905, 13 pages in-8°, 10 photographies). La maladie étudiée consiste en l'altération, le desséchement et la chute des grappes de la Vigne. Ce n'est pas le Court-noué tel qu'il est décrit dans plusieurs Revues horticoles francaises. Il est incertain que ce soit le Roncet de Viaua et l'identification avec la Gélivure (mal Nero en Italie) est impossible. Ne pas confondre non plus avec l'Anthracnose, ni avec le Krauterer d'Allemagne. Dans certaines régions de la France, on nomme Court-noué des maladies microbiennes, mais les bactéries manquent dans l'affection dont parle le Rapport de M. Cnopar. Inutile d'incriminer le porte-greffe comme déterminant une mauvaise nutrition du greffon, ou d'invoquer des causes météréologiques. M. MutLEn-Tuucas avait, en 1904, attribué le Court-noué d'un vignoble suisse à un Phytoptus (Eriophyes). La Commission genevoise, après avoir étudié les cépages malades de plusieurs propriétés, arrive à la méme conclusion. Il s'agit certainement de l'Eriophyes bullulans ; feuilles el inflorescence sont infestées au printemps par cet acarien. La piqüre dudit parasite (qui, sous sa forme dormante, élit domicile dans les bour- geons) ne fait pas naitre d'érinose comme celle du Phytoptus vilis, espèce différente. A. R. COGNIAUX (A.). — Note sur le genre Macrozanonia de la famille des Cucurbitacées (Extrait du Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique, tome XLIII [1906], 4 pages in-18). En 1881, dans sa monographie des Cucurbitacées, l'auteur disait que le Zanonia macrocarpa Bl. differe suffisamment du Z. indica L. pour qu'on puisse se demander s'ils sont bien congénères. M. Cocniaux n'osa pas augmenter le nombre des genres monotypes, ne connaissant point les fleurs du Z. macrocarpa; il se borna à ranger les deux espèces dans des sections différentes. En 1905, le professeur TnEus, de Java, ayant fait parvenir au mono- graphe des échantillons fleuris ainsi qu'un flacon des fleurs, à divers degrés de développement, des deux sexes de la plante en question, ces matériaux d'étude permirent de s'assurer qu'il y a lieu de créer légitime- ment le genre Macrozanonia. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 639 Parmi les caractères de la diagnose latine générique qui nous est pré- sentée, ceux tirés de la structure des étamines sont les plus remarquables. Dans la tribu des Zanoniées, le genre Gerrardanthus (5 étamines équi- distantes, une imparfaite, les quatre autres à anthères rapprochées et cohérentes par paires) s'intercale comme chainon de transition entre le genre Zanonia (5 étamines libres et alternipétales ; anthères transverses, uniloculaires, à déhiscence transversale) et le nouveau genre Macroza- nonia (3 étamines; anthères dressées, l'une uniloculaire, les 2 autres biloculaires, à déhiscence longitudinale, cohérentes deux à deux; filets oppositipétales). A. R. ERRERA (Leo). — Cours pratique de microchimie végétale fait au Doctorat en Sciences à l'Université de Bruxelles (un petit volume in-12, cartonné, 26 pages ; chez Daveluy, à Bruges, 1906). Encore un ouvrage posthume du regretté Errera que nous devons au zèle pieux de MM. Jean Massanr et COMMELIN. « Par microchimie, dit Errera, j'entends surtout la localisation des matières dans la plante, la topochimie microscopique ». Il y était passé maitre. L'amidon, la cellulose et ses dérivés, les sucres, les albuminoides, les enzymes, les alcaloides, les huiles et essences, le suc cellulaire y sont successivement étudiés. Les méthodes d'investigation les plus modernes sont indiquées et souvent modifiées. C'est dire que ce tout petit vade- mecum, qui est le fruit d'une longue expérience, présente, sous un volume entièrement condensé, presque la matière d'un gros livre. Il sera consulté avec fruit par tous les histologistes, même par ceux qui ne sont point des débutants. L. Vipar. CAVILLIER (François). — Etude sur les Doronicum à fruits homomorphes (Annuaire du Conservatoire et du Jardin botanique de Genève, X, 1906-1907 ; pp. 171-251, avec 22 figures). | Les Doronicum à fruits homomorphes ou Aronicum ne forment point un groupe naturel. Telle est la très nette conclusion à laquelle l’auteur est conduit par une étude minutieuse dans laquelle, sans négliger cepen- dant les autres données, il a tenu le plus grand compte des caractères élégants empruntés à la morphologie de l'indument qui ont été mis en lumière par vos Tavez, (1896) et par Viennaprer (1900). | Il donne d'abord un aperçu général, puis une description méthodique de toutes les espèces connues, un synopsis avec clef, enfin il termine par la diagnose latine de trois especes asiatiques nouvelles. Il ressort de son travail que : m 1* Certains Aronicum, Y Hookeri et le Souliei, sont absolument isolés 640 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. et n'ont d'analogue ni parmi les Aronicum, ni parmi les Zu-Doronicum. 2» Un autre, le corsicum, se rapproche beaucoup plus des Eu-Doro- nicum que du reste de ses congéneres. 3» Les espèces restantes se divisent d'une facon naturelle en deux séries, dont l'une se rattacherait au D. oblongifolium et l'autre, d'une facon plus évidente encore, au D. cordatum. | Ceci revient à dire que le groupe doit être démembré. Après M. Viernaprer, M. CaviLLIER affirme que les affinités de certains Aronics avec les vrais Doronies « priment toutes les autres » : elles sont plus grandes que celles qui les unissent entre eux. La coupe établie dans le genre Doronicum, d’après l'existence d'une aigrette chez tous les achaines ou bien seulement chez ceux du centre, est artificielle et insoutenable. L. Vipar. NOUVELLES — Dans sa dernière séance publique annuelle, l'Académie des Sciences a couronné les travaux de plusieurs de nos confréres. M. le général Paris a reçu le prix Desmazières pour la publication de la seconde édi- tion de son /ndex bryologicus. M. F. Guéçuex a recu le prix Montagne pour l'ensemble de ses travaux mycologiques ; M. F. Gacneranx, le prix de Coincy pour ses études sur les Zingibéracées publiées dans le Bulletin de la Société. — On sait trés peu de chose sur la vie du grand mycologue francais BurLinD. Le peu qu'on en sait manque méme de précision; la date de sa naissance est discutée; on ne connait enfin aucun portrait de lui. M. l'abbé GmirraTON, arrière petit-neveu de Burcrarb, a entrepris une série de recherches sur son illustre parent. ll a eu en main des papiers de famille; il a fouillé, tant à Paris qu'eu province, les actes de l'état civil, les bibliothéques, les archives des notaires. Il a réuni ainsi de nombreux et intéressants documents qui montrent quel grand et original travailleur fut BuiLianp, et qui feront la matière de plusieurs Notes dont M. l'abbé GnirrAroN nous promet la publication dans un avenir prochain. En attendant, il a chargé un artiste de composer, d'apres une miniature, un médaillon en terre du buste de Burunp. La première épreuve de ce médaillon a été offerte par M. GuirraroN au laboratoire de Cryptogamie du Muséum, où les visiteurs de l'exposition mycologique ont pu l'admirer. Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin. F. Camus. Coulommiers. Imp. Pavut BRODARD. m— Bull Soc. bot.de Fr. Imp. L.Lafontame Paris C Rergnier lith. T. LIV. (1907) PI XII. Soc. bot de Fr. re, Paris T C i .L.Lafonta: Inp Bull. Soc. bot. de Fr. I. LIV (1907). Pl. XIIT. Serapias olbia Verg. l, vue d'ensemble d'un échantillon moyen, 1/10 de grandeur naturelle: 2, divisions externes du périanthe; 3, divisions internes; 4, labelle étalé: 5, labelle vu de profil; 6, gynostème; 7, masses polliniques; 8, bractée. (Les figures 2-8 légèrement grossies). è Bull. Soc. bot. de Fr. T. LIV. (1907). Pl. XIV. Orchis hybrides. A. Orchis Yvesii Verg.; B. O. heraclea Verg.: C. O. caccabaria. Verg. Ces trois figures réduites aux 2|3 de granderr naturelle. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO. (Suite). E. Offre par le prince Roland Bonaparte d'une brochure « A "^s n s t 5 m !G n8, Upsal »..... Vau egre rta e b. Eure E dad 22383. HON 595 Présentation par M. J. FriebeL d'inflorescences anormales de Chátaignier ................. PS PR SE 595 SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1907. | Décès de M. E. Almansi............ ... .............. 597 | Admission de M'° Cernovodeanu, MM. Pauchet et z Garraud ............. VOIR E IS esM te RACE c'e edi vd LOGIN 591 Louis Verguin...... .. Orchidées nouvelles de la Provence...... ............... 597 Envoi d'un manuscrit de M. Licnier « Les Bennettitées et t la descendance dvs Angiospermes ».... .......... blu ca 604 G. Chauveaud......... Sur la formation d'une ascidie chez le Mahonia Aquifolium. 604 ; Observations de MM. GAGNEPAIN, ZEILLER, et Hua........ .. 606 Envoi d'un manuscrit de M. l'abbé Hue intitulé « Lichens tárbelliéns.. i AT OC TT I. MELIUS 601 Offre par le prince Roland Bonaparte du Compte rendu . du Congrès des jardins alpins. ...............:........ 607 H. Lecomte........... Nouvelles Anacardiacées d'Indo-Chine.................. . 601 Labergerie......... ... Différences dans le systeme foliare observées sur les Solanum tuberosum cultivés et sur divers Solanum tubé- rifères, et notamment sur la Géante bleue et le Solanum Commersoni: Violel.... 4 ee Al iua eden v eico ne 610 Observations de MM. Lurz et GRIFFON..,...,............... 620 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. Travaux du Musée Botanique de l’Aca- teureife im Pflanzenreich........... 631 | démie Impériale des Sciences de Institut de Botanique de l’Université . Saint-Pétersbourg. 1905............ 621 de:Genéve, 4906... .......... 2 2e. 632 Recueil de l’Institut botanique Leo Mann (Albert). — Report on the Diatoms E'feru.4906.. 0. 116.4... ENTIS 622 of the Albatros in the Pacific Ocean. 635 Gautier (G.). — Un coin des Corbiéres . GapkCEAU (E.). — Histoire de l'enva- de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. 626 bissement du Port de Nantes par une ARIS (G*). — Muscinées de la Guyane Chénopodiacée américaine.......... 636 iii S LN 627 | GabEcEAU (E.). — Nouvelles recherches Panis (G*). — Muscinées de la Somalie sur les Platanes.............. 22... 636 cl. lo RACINE XE e 627 | Ganeceau(E.). — Le Cyclamen punicum. 631 Panis (G). — Muscinées des Andes de GabEcEAU (E.). — L'OEnanthe Foucaudi la Nouvelle-Grenade................ 627 Tess: 2e EE 631 Paris (G*). — Muscinées de l'Asie Cuopar (R.). — Rapport présenté à la orientale et de l'Indo-Chine......... Classe d'agriculture, au nom de la Pans (G). — Muscinées de l'Asie commission chargée de faire une orientale, 4* et 5° article............ 628 étude sur la maladie de la Vigne ARIS (G*). — Hépatiques de la Nouvelle- nommée, à Geneve, Court-Noué..... 638 Calédonie TT LINE TTE 629 | Cocnraux (A.). — Note sur le genre Mancnar, (Elie et Émile). — Recher- Macrozanonia de la famille des Cucur- ches expérimentales sur la sexualité bitacées................... DS 638 des spores chez les Mousses dioiques. 629 | Enrema (Leo). — Cours pratique de RCHAL (Elie et Émile). — .Aposporie microchimie végétale fait au Doc- * sexualité chez les Mousses....... 630 torat en Sciences à l'Université de EUENOWSK Y (J). — Vergleichende Mor- Bruxelles ....,......... PS s. 639 phologie der Pflanzen..... e qeu 631 | CaviLLiER — Etude sur les Doronicum ELS (L.), — Jugendformen und Blü- à fruits homorphes........ TOT EO SEM 640 pe 4 AVIS IMPORTANTS relais a la Publication du BULLETIN I. — Les manuscrits, rédigés ne varietur et lisiblement, doivent être déposés le jour même où sont failes les communications, faute de quoi leur impression est ajournée sans que les auteurs puissent élever de réclamation à cet égard. IL. — Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à étre insérées dans le texte; celles-ci doivent être dessinées à la plüme et au trait, ou bien au crayon! Wolff sur papier procédé, ou consister en bonnes photographies. de maniere à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. L'insertion de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procedes différents reste soumise à l'approbation‘ de la Commission du Bulletin: IH: — Les'aüteurs reçoivent ite épreuve en placards et en double exemplaire de leurs communications, la correction des autres -épreuves étant faite par le: Secrétariat. Les corrections doivent ètre retournées dans le délai maximum de trois jours au Secrétaire-rédacteur, faute de quoi là corréction est faite d'office par le Secrétariat . IV. — Lórsque les manuscrits dépassent la longueur: réglementaire de 8 pages et qu'ils ne comportent pas de question de priorité, ils peuvent être publies sous la rubrique : Mémoires publiés par la Société botanique de France. Ces Mémoires sont édités avec toute là célérité possible, mais sans garantie de date. Iis prennent. place dans .les: volumes annuels à la suite des communications insérées aux séances ordinaires;et sont fournis aux. Membres de la Société sans majoration de leur cotisation. JW. — Afin de permettre l'établissement des convocations aux séances, MM. les Auteurs sont instämmént prié d'aviser le Secrétaire général huit jours à . l'avance des communications qu'ils ont l'intention.de présenter. VI, — En vue d'assurer l'unité typographiuue du: Bulletin, le Conseil a arrété le protocole ci-dessous, réglant les caractères employés dans les descriptions et les listes de végétaux. Il ne sera admis aucune dérogation à cette règle. | : NOUVELLES ANCIENNES Faunus. 4. Labiées. 2. Labiées. Sous-FAMILLE. RE ; uos } S:LAMIÉES. - 4. LAMIÉES. | | Sovs-TniBU. i 5. Stachydeæ. 6. Stachydeæ. Saman. Sonchus, Sonchus. SECTION. 7. Autalpinia. 8. AUTALPINIA. Espèce. | 9. Communis. |40. Communis. Sous-Espkck. w VARIÉTÉ. at. Pilosa. 12. Picosa. FORME. | 48. Laciniata. 44. Laciniata. Tout ce qui concerne administration de la Société doit être adressé au Secrétaire général à l'adresse suivante : M..Lutz, professeur agrégé à l'École s i i avenue de l'Observatoire, Paris (VIS). a re Pen V Le :Secrétairarédacteur. gérant du Bulletin : FERNAND CAMUS. dr à, y ^ Coulommiers. — Imp. P. nrodard BULLETIN SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 2%3 AVRIL 1854 ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 17 AOUT 1875 TOME CINQUANTE-QUATRIÈME | (Quatrième série — Towe VII) 1907 Pa 9 Séances de Décembre 1907. PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ RUE DE GRENELLE, 84 € Bulletin he la Soci be . "Le Bon à tirer de ce numéro a été donné le 10 Février 1908. 1 - tanique: de Frannt; parait par a livraisons mensuelles. -Un remier fascicule du compte rendu de la Session extraordinaire de t907 est paru en-janvier . M Il sera suivi d'un second fascicule particulièrement consacré à l’exposé des récoltes faites , dlint la demande en remettant leur manuscrit. — Tarif des tirages à part. - Un tirage sous presse de 25 exemplaires est accordé gratuitement à Messieurs les Auteurs qui en Les Auteurs qui préférent des tirages à part avec réimposition, bénéficieront en compensation d'une réduction de 3 fr. 60 sur les prix du tarif ci-dessous Ar 925 50 100 200 500 NOMBRE DE FEUILLES EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. EXEMPL. | EXEMPL. Une feuille (16 pages), réimposition, papier, tirage,| fr. c. fr. c. fr. c. fr. c. fr. c. pliure, piqüre et couverture passe-partout, de BENE uu e oou uer dcr es 10 20 11 40 13 20 18 » 28 80 Trois quarts de feuille (12 pages), . , . . . . . 9 60 10 80 12 60 16 80 26 40 Demi-feuille (8 pages). . . . .. . . . .. . .. 6 » 7 20 9 60 14 40 21 60 Quart de feuille (4 pages). . … . .. , « . . , .| 480 6.» 8 40 10 80 16 80 2* feuille en sus de la première. . , . . . ee 9 » 10 20 11 40 14 40 21 60 - Trois quarts de feuille en sus d'une feuille, . . .| 8 40 9 60 10 80 13 80 19 20 Demi-feuille en sus d'une feuille, . . . <... 4 80 6 » 1 80 10 90 16 80 Quart de feuille — vv deo abr S eis 4 80 7 90 9 60 14 40 Tirage supplémentaire sans réimposition, conforme aux exemplaires gratuits, prix uniforme par 25 exemp. 50 exemp. 75 exemp. 100 exemp. 3fr.60 ' am w 4ir 90 ' 4 fr. 80 Supplément de 0 fr. 30 par 25 exemplaires en plus. La composition d'un titre d'entrée spécial d'un tiers de page est de 1 fr. 20. La composition d'un grand titre d'une page est de 3 fr. 60. En plus les frais de tirage et de papier (*). La composition d'un faux-titre est de 2 fr. 40. En plus les frais de tirage et de papier (^). La composition d'une couverture imprimée, sans page d'annonces, est do 9 fr. 40 si le titre est la répétition de celui de la brochure. et de 4 fr. 80 si le titre est fait seulement pour la couver- ture. En plus les frais de tirage et de papier !*). L'addition à la couverture passe-partout du titre de la communication composé en caractères du texte est comptée 2 fr. 40. S'il y a des corrections, elles sont comptées en sus 0 fr. 95 l'heure. Une gravure d'une page, intercalée dans le texte, entraine un supplément de tirage de 2 fr. 40. Une gravure d'une demi-page, 1 fr. 80. Tout travail de remise en pages, c'est-à-dire entrainant une modification dans la sno: des feuille ou fraction de feuille : ^ : à 16 p. 12 p. 8 p. P i páges du Bulletin, sera fàit à ce Tarif 51r 6 SF. D’ Dir 80! 0 fr. 90 *) Les frais de tirage et de papier des titres et couvertures seront comptés suivant le tarif du haut de ce tableau. p Robert Roland-Gosselin . "E p —— nee B. Lecomte eese eund UR ps TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO. SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. Remarque de M. Ep. BUREAU... SCT Pride rd cvv 123 Admission de M™ P. Lemoine........... ...........-. M. L. Capitaine est proclamé membre à vie........... Dons faits à la Société.............. ARE RER i esa EUR MA Rida à Le bois de la Bardolle. Contribution à la géographie botanique de la plaine de Champagne................. Fiorule ollensis Addimenta ou Nouvelles Annotations à la flore du département QU bot i. ovv dus Les caractéristiques du genre Arabie d'aprés ies préparations de la collection B. Renault...... deve, ed Cereus tricostatus, sp. nov. et Cereus Plumierii, sp. nov. Sur un nouveau procédé d'enrobage permettant de pratiquer des coupes dans les objets très durs....-- Sabiacées asiatiques nouvelles de.l'herbier du Muséum.. - Lettre de M. Kieffer à M. E. Malinvaud....i.. l.i Le - Lichens des environs de Versailles, Supplémeént......--- LS éme ln D al im M dace i uf SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. PRÉSIDENCE DE M. Ep. BUREAU, ANCIEN PRÉSIDENT. M. Gagnepain donne lecture du procés-verbal de la séance du 22 novembre, dont la rédaction est adoptée, aprés une observation de M. Bureau qui fait remarquer que, dans le Crétacé, les Crednera, qui sont des Platanes fossiles, ont toujours les feuilles peltées. Par suite de la présentation faite dans la derniére séance, M. le Président proclame membre de la Société : M"* Lemoine (Paul), licenciée ès sciences, boulevard Saint-Germain, n* 96, à Paris, présentée par MM. L. Mangin et F. Camus. M. L. Capitaine, ayant rempli les conditions prescrites par les statuts, est proclamé membre à vie. M. le Président annonce ensuite deux nouvelles présen- tations. DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ Errera (Leo), Cours de physiologie moléculaire. Gammie, The Indian Cottons. Gautier (G.), Un coin des Corbières de l'Aude et des Pyrénées- Orientales. Laurent (J.), Des méthodes à employer pour l'établissement des cartes botaniques à grande échelle. - — Les cartes agronomiques communales et les essais culturaux à entreprendre sur les sols types d'une région. | Macdougal, Vail et Shull, Mutations, variations and relationships of the Œnotheras. Marchal (Elie et Emile), Recherches expérimentales sur la sexualité des spores chez les Mousses dioiques. — Aposporie et sexualité chez les Mousses. Tessier (F.-L.), Le massif du Ventouz. — Note sur la distribution des essences forestières dans les Alpes occidentales. Trelease (W.), Additions to the genus Yucca. — Agave macroacantha and allied Euagaves. T. LIV. (SÉANCES) #1 642 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. Viaud-Grand-Marais, Notice sur quelques Champignons comestibles de Noirmoutier. Warming (Eug.), Dansk Plantevækst. Wildeman (E. de), Mission Emile Laurent (fasc. V, nov. 1907). Zeiller (R.), Les progrès de la paléobotanique de l'ère des Gymno- spermes. — Sur quelques Lepidostrobus de la région pyrénéenne. Annales de l'Institut national agronomique, 2* série, t. VI, fasc. 2, 1907. Annales de la Société des Sciences naturelles de la Charente Infé- rieure, 1906 et 1907. Boletim da Sociedade Broteriana, XXII, 1906. New-York Agricultural Experiment Station, n% 281-986, 290-292. Jaarboek van het Departement van Landbow in Nederlandsch Indié, 1906. Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales. M. Lutz, secrétaire général, donne lecture de la commu- nication suivante : Le Bois de la Bardolle. Contribution à la géographie botanique de la plaine de Champagne; PAR M. J. LAURENT. A 10 kilomètres au sud de Chàlons-sur-Marne, sur un plateau qui domine d'une cinquantaine de métres les vallées de la Coole et de la Soude, les anciennes cartes topographiques, établies avant l'extension des plantations de Pins en Champagne, indi- quaient l'existence d'un bois ou d'une garenne portant la déno- mination de la Bardolle. On peut le trouver facilement sur la première édition de la carte d'État-Major qui remonte à 1834 et sur la carte de Cassini dont le levé est antérieur à 1789; mais ce bois a une origine beaucoup plus ancienne, car des docu- ments conservés aux Archives nationales en font mention dés l'année 1364'; et, s'il faut en croire les habitants du village 1. LOUGNON (AuG.), Dictionnaire topographique du département de la Marne, 1891. |^ "OM We m J. LAURENT. — LE BOIS DE LA BARDOLLE. 643 voisin de Chéniers, la tradition garde le souvenir de l'existence en ce point d'une grande forét qu'un incendie aurait en partie détruite, et dans laquelle les enfants du pays allaient jadis récolter des châtaignes! Vers 1860, une ferme y fut construite et une partie de la garenne défrichée et mise en culture: il n'en est resté que des bordures étroites de 5 à 6 m. entourant les pièces de terre et conservées vraisemblement pour servir de refuge au gibier. La ferme fut abandonnée en 1900 et, depuis cette époque, une grande partie des terres est restée en friche; mais, en méme temps, les plantations de Pins s'étendaient tout autour et on peut les suivre sans discontinuité jusqu'aux abords de Chälons-sur- Marne. Mon attention fut attirée sur la Bardolle par mon collègue et ami M. Maury, professeur au Collège de Chálons-sur-Marne, qui m'en signalait au printemps dernier la flore si étrange pour notre plaine de Champagne et qui prit part à l'exploration que jentrepris dans les derniers jours d'août. Il m'est particuliè- rement agréable de rendre hommage ici à ce chercheur infati- gable auquel nous devons nombre de déconvertes intéressantes dans le département de la Marne. L'essence dominante du bois de la Bardolle est le Chêne, Quercus sessiliflora type, avec la variété laciniata de Borrau, et la présence de cette espéce sur un plateau en Champagne peut déjà étre considérée comme une anomalie, car on ne l'observe sur la craie blanche que dans le fond des vallées, là où le sol est suffisamment humide; les espéces ligneuses qui l'accom- pagnent sont les suivantes : Acer campestre. Sorbus Aria. Evonymus europæus. Cornus sanguinea. Rhamnus cathartica. Viburnum Lantana. Colutea arborescens. Lonicera Xylosteum. Prunus spinosa. Ligustrum vulgare. Cerasus Mahaleb. Ulmus campestris. Rosa spinosissima. Corylus Avellana. Rosa rubiginosa. Salix Caprea. Cratægus Oxyacantha. Juniperus communis. et, à leur pied, sont des types herbacés ou semi-ligneux parmi lesquels je signalerai 644 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. Coronilla minima. Pyrethrum corymbosum. Coronilla montana. Mercurialis perennis. Geranium sanguineum. Polygonatum vulgare. Epilobium spicatum. qui méritent chacun une mention spéciale. Le Coronilla montana ne se rencontre pas seulement à l'abri des feuillus, mais il abonde surtout dans un bois de Pins sylvestres planté sur l'emplacement de l'ancienne garenne et qui date tout au plus d'une quarantaine d'années; il en existe là des centaines de pieds qui se sont propagés à la lisiére du bois, dans les friches voisines; mais, à découvert, l'espéce se modifie et, au lieu d'atteindre 60 à 80 cm. de hauteur, la plupart des pieds ne dépassent guère 25 à 30 cm. ; néanmoins les caractères spéci- fiques basés notamment sur la forme et les dimensions des feuilles sont nettement conservés, et la plante ne peut étre confondue avec le Coronilla minima à laquelle elle se trouve d'ailleurs intimement associée. Le C. montana ne se trouve indiqué ni dans le précieux Catalogue des plantes vasculaires du département de la Marne de LawsEnTYE, ni dans la revision qui en a été publiée par Brissox en 1884; et cependant, pg Caxporre ! l'avait déjà signalé au bois de la Bardolle sous la dénomination de Cor. coronata L. d'aprés le « Recueil des statistiques des départements rédigées par les préfets et publiées par le Ministère de l'Inté- rieur »; mais il ne semble pas en avoir examiné d'échan- tillon authentique, car la description qu'il en donne : « feuilles composées de 7 folioles fort petites ovoïdes », se rapporte vrai- semblablement à une forme du C. minima, mais non au type linnéen C. coronata — C. montana Scop., aussi on comprend qu'il ait émis des doutes sur la valeur de l'espéce qu'il ne semble avoir conservée que sur l'autorité de Laxxé. On sait que le C. montana de l'Europe centrale et méridionale ne se rencontre en France que dans un trés petit nombre de localités; les plus voisines de notre région sont le bois de Cry dans l'Yonne et les collines calcaires de la Côte d'Or. Quoique le Geranium sanguineum soit assez commun dans 1. LAMARCK et DE CANDOLLE, Flore francaise, 3° édition, 1815. 2. Rouy et Fovcavb, Flore de France. J. LAURENT. — LE BOIS DE LA BARDOLLE. 645 presque toule la France, c'est une des espéces rares du dépar- tement de la Marne. On le rencontre en abondance, il est vrai, dans les bois de Chenay, Trigny et Prouilly, établis sur les sables calcaires du Thanétien ; mais, en dehors de cette région, il n'avait été signalé que d'une facon accidentelle dans la vallée de la Marne à Coolus et Ablancourt. A ce propos, il est curieux de constater l'analogie de la flore de la Bardolle avec celle des sables thanétiens de Chälons-sur-Vesle et Chenay : ainsi Dianthus prolifer, Ononis Natrix, Sedum acre, Verbascum Lychnitis, Teucrium Botrys, Ajuga Chamæpitys, toutes espèces calcicoles, il est vrai, sont associées de la même manière dans les deux stations en raison de la constitution physique du sol que nous étudierons plus loin. Les autres espèces qu'il me reste à signaler font en général défaut à la plaine de Champagne, mais se rencontrent sur le massif tertiaire ou dans son voisinage immédiat. Ainsi l'Epilobium spicatum, dont nous avons observé une colonie sur l'emplacement d'une pineraie récemment défrichée dans le périmètre de l'ancien bois de la Bardolle, est une espèce sociale qui s'observe cà et là dans les foréts d'Epernay et de la montagne de Reims, le plus souvent sur les argiles à meulière ou les limons argilo-siliceux qui les recouvrent; on n'en connaissait jusqu'alors qu'une station sur la craie à Boult-sur- Suippe, au voisinage de la rivière (Rose), et une autre à Witry- les-Reims, sur les talus du chemin de fer (Guillaume). Le Pyrethrum corymbosum n'était connu jusqu'alors, dans la région, que sur la lisière de la falaise de l'Ile-de-France ; ainsi, d'après les indications de Lamrerrye, il se rencontrerait à Cormont près Bergères-les-Vertus, probablement sur les limons tertiaires qui couvrent le calcaire pisolithique, au mont Sarran, monticule isolé en avant de la falaise et au-dessus de Cuis. Brisson y ajoute la localité de Couvrot, vraisemblablement sur la craie marneuse. Le Mercurialis perennis, que l'on peut rencontrer cà et là dans le fond des vallées de la plaine crayeuse, envahit de préfé- rence les argiles de l'Éocène; le Polygonatum vulgare. est commun dans les bois des terrains calcaires de la méme région; le Sorbus Aria habite les forêts de Reims et d'Epernay. 646 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. Enfin la présence du Colutea arborescens au milieu d'une forêt aussi ancienne nous amène à penser que, si cet arbuste peut être considéré comme subspontané aux environs de Paris, il appartient bien à la flore autochtone de la Champagne; c'est d'ailleurs l'opinion exprimée par Rouy et Fovcaup dans leur Flore de France. Ainsi, en dehors des espèces communes à toute la plaine de Champagne comme Anemone Pulsatilla, Helleborus fœtidus, Helianthemum vulgare, Genista pilosa, Teucrium Botrys, etc., le bois de la Bardolle nous offre, avec quelques types franchement méridionaux, un groupe de plantes qui semblent appartenir plus spécialement à la flore du massif tertiaire; aussi, lorsque M. Maury me communiqua les résultats de sa première herbori- sation, je fus persuadé que, malgré la distance considérable à laquelle se trouve la falaise (20 km.), il existait là quelques débris tertiaires à la surface de la craie. L'observation n’est pas venue confirmer cette hypothèse; mais si le sous-sol est entièrement erayeux, le sol superficiel est formé d'un mélange de graviers de craie avec une énorme proportion d'humus que n'ont pu faire disparaître 40 années de culture dans la région défrichée; aussi les terres noires de la Bardole sont-elles bien connues des habitants des communes voisines, et, dans la terre fine, la proportion de calcaire s'abaisse à 20 p. 100. Mais cette richesse en humus semble à peu prés incompatible avec la maigre végétation actuelle et avec un sol exclusivement caleaire dans lequel l'oxydation des débris organiques est géné- ralement rapide s'il n'est pas submergé; il faut donc rechercher dans des conditions antérieures de sol ou de climat les raisons de l'établissement de la forét et de cette énorme accumulation de débris végétaux. Sans doute si nous nous reportons à l'époque de l'établis- sement des tourbières dans nos contrées, nous trouverons réalisées des conditions d'humidité suffisantes pour permettre le développement de la végétation forestière sur un plateau tel que celui de la Bardolle; mais la difficulté soulevée relativement à l'humus persiste tout entière, car, en dehors des tourbières que la situation topographique ne permet guere d'invoquer, nulle J. LAURENT. — LE BOIS DE LA BARDOLLE. 647 part, à l'époque actuelle, on ne le voit se former en aussi grande abondance dans les bois conservés au fond des vallées de la plaine erayeuse; aussi l'hypothèse de débris tertiaires, émise tout d'abord a priori, me parait encore, après un examen attentif de la station, la seule qui puisse rendre compte des particularités signalées. En avant de la falaise de l'Ile-de-France, il existe en effet nombre de monticules crayeux qui portent encore à leur surface des témoins d'une plus grande extension vers l'Est des dépóts tertiaires généralement pauvres en calcaire. Sans parler des témoins éocènes bien connus de Brimont, Berru, Sarran, etc., ni des masses de less de la plaine rémoise, je signalerai nolamment un ilot de sables thanétiens qui, à Nanteuil prés Rethel, supporte un petit bois de Châtaigniers; une bande sableuse de méme origine s'étend au voisinage de Reims, depuis Lavannes jusque lsles-sur-Suippe, et le bois de Chênes, qui à Moronvilliers semble reposer directement sur la craie, est établi en réalité, comme je l'ai montré depuis longtemps, sur des limons argilo-siliceux d'origine tongrienne : aussi la présence d'espèces telles que Vicia pisiformis, Laserpitium latifolium, Daphne Mezereum, Euphorbia sylvatica, Polygonatum vul- gare, etc., en rattache directement la flore à celle de la montagne de Reims couverte des mêmes limons. Ces débris de meulière paraissent au surplus s'étendre beaucoup plus à l'Est puisqu'on les retrouve encore à Sommepy, et je suis persuadé qu'une étude plus attentive permettra de retrouver de nombreux exemples d'application des mêmes limons, en placage sur la craie. Si des observations analogues n'ont pu être faites à la Bardolle, j'ai de sérieuses raisons pour supposer que les sables de Fontainebleau et peut-être aussi la meulière de Brie ont recouvert cette portion de la plaine de Champagne, car jai retrouvé à Sommesous, à 20 km. au Sud, sur un monticule de 209 m. d'altitude qui porte la dénomination caractéristique de « Pierre des Vignes », quelques blocs de grès atteignant chacun plus d'un demi-métre cube et qui n'ont pu étre transportés là par 1. LAURENT (J.), Sur l'extension de la meulière de Brie et de la craie à Bélemnitelles à l'est. du Bassin de Paris (Bull. de la Soc. d'études des Sc. natur. de Reims, 1899). 648 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. des eaux courantes. Par leur aspect, leur friabilité lorsque la couche superficielle durcie par les agents atmosphériques a été entamée, ils rappellent les grès de Fontainebleau qui affleurent plus à l'ouest à la surface du plateau de 230 m. d'altitude séparant les vallées du Grand et du Petit-Morin ; ils sont accom- pagnés en outre de fragments de meuliére et de limons décal- cifiés supportant un vignoble dont la présence à Sommesous, au milieu de la Champagne pouilleuse, semble aussi anormale que celle d'un bois de Chénes sur le plateau de la Bardolle. Deux blocs de grès qui ont tous les caractères des précédents peuvent également être observés à Bassuet, à 10 kilomètres au nord de Vitry-le-François, sur un plateau couvert d'une épaisse couche de less avec limons rouges décalcifiés qui repose sur la craie turonienne au voisinage du même anticlinal du pays de Bray qui passe déjà à Sommesous. Si l'on pouvait les rapporter d'une facon certaine à l'étage des sables de Fon- tainebleau, nous aurions la preuve d'une extension de la mer stampienne au travers de toute la partie méridionale de la plaine actuelle de Champagne. Aprés l'asséchement définitif de la région, la végétation a dû s'y établir en méme temps que les eaux d'infiltration et de ruissellement en commencaient l'ablation. Il suffit d'examiner ce qui se passe actuellement dans la Montagne de Reiins' pour se rendre compte des phénomènes qui ont pu se produire depuis cette époque jusqu'à nos jours. Les eaux d'infiltration traver- sant facilement les sables, au milieu desquels elles ont pu creuser des gouffres profonds, ont entamé la craie, agrandissant ses cassures à la fois par érosion et par dissolution, circulant ainsi dans des fissures de plus en plus larges, où parvenaient progressivement les sables de la surface. Et ainsi, sans que le ruissellement soit intervenu d'une facon trés active, le relief pouvait s'atténuer assez rapidement sans modification impor- tante de la végétation superficielle. J'ai calculé? qu'avec le régime actuel, par la simple dissolution de la craie par les eaux 1. LAURENT (J.), La spéléologie dans la Montagne de Reims (Bull. de la Soc. d'étude des sc. natur. de Reims, 1899). .2. LAURENT (J.), Études scientifiques sur le pays rémois publiées à l'occa- sion du 36° Congrès de l'Assoc. fr. pour l'avance. des sciences, Reims, 1907. E. MALINVAUD. — NOUVELLES ANNOTATIONS A LA FLORE DU LOT. IV. 649 d'infiltration, un million d'années suffiraient pour amener l'ablation d'une couche de 60 m. d'épaisseur. Dès lors nous pourrions émettre l'hypothèse que le bois de la Bardolle est au moins antérieur à la période historique. Établi primitivement sur les sables de Fontainebleau à une altitude qui ne devait guère être inférieure à 250 m., il aurait subsisté après eux, mais dans des conditions précaires dont témoigne la végé- tation actuelle. Si quelques espèces ont pu s'y maintenir grâce à leur tolérance vis-à-vis du calcaire, grâce aussi à l'énorme proportion d'humus accumulé sur les sables, le Châtaigner en aurait disparu, le Chéne y a pris des formes rabougries, et certaines plantes telles que le Coronilla montana et, peut-être aussi, le Pyrethrum corymbosum, par leur dispersion en une série de stations disjointes, présentent tous les caractéres d'espéces en voie de disparition, derniers vestiges d'une flore plus ancienne. M. Malinvaud fait la communication suivante : Florulæ oltensis Additamenta ou Nouvelles Annotations à la flore du département du Lot; PAR M. ERN. MALINVAUD. IV' Nous sommes redevablesaux actives recherches de M. LauoTuE des acquisitions nouvelles annoncées dans cette Note. 14. Ranunculus ophioglossifolius Vill., PI. Dauph. (HI, 731). Les Quatre-Routes, au bord d'un fossé dans un pré, à droite de la route de Meyssac, à la sortie du village, 2 juin 1907. Cette fluette Renoncule, disséminée dans l'Ouest et le Midi, surtout sur les cótes de l'Océan et de la Méditerranée, était connue depuis près d'un siècle à la Sauvetat-de-Savères (Lot-et- Garonne)? et, depuis 1849, à Ménestérol (Dordogne), où elle fut 1. Voy. les précédents Additamenta dans le Bulletin : t. LII (1905), p. 331; t. LIT (1906), p. 644; et plus haut, t. LIV (1907), p. 499. m u 2. DE SaINT-AMANS, Flore Agenaise (1821), p. 225. Cette indication a été reproduite par M. O. DEBEAUX dans sa Revision de la Flore Agenaise (1898, p. 348. 650 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. découverte par l'abbé Revrr'. Elle est nouvelle pour le Lot, et sa présence est peu probable dans les autres départements limitrophes. Les auteurs qui décrivent cette espèce varient sur la morpho- logie de ses feuilles. Voici la phrase de Vinrans : « Ranunculus foliis integerrimis obtusis, imis cordatis, caulinis ovalo-lanceo- latis, supremis linearibus? ». D'après Grenier (Fl. Fr. i, 37), les feuilles, seraient : « les inférieures en cœur, entières, obtuses, les supérieures oblongues, entières ou légèrement dentées. » Bosser (Fl. Or. I, 53) dit simplement : « folis indivisis », M. l'abbé Coste (Ft. ill. I, 25) : « Feuilles entières ou dentées ». On pourrait supposer que ces différences corres- pondent à des variétés integer et dentatus, mais l'examen des herbiers ne confirme pas cette hypothèse. Fréquemment, sur le méme individu, on voit des feuilles entiéres et d'autres dentées ; le plus souvent ce sont des denticules ou des crénelures, une à trois, rarement plus, à peine saillantes. Les exemplaires prove- nant des récoltes de M. Lauorue en présentent méme parfois sur les feuilles inférieures, contrairement à l'affirmation de GRENIER. En résumé, ce caractère, quoique généralement peu marqué, mérite d'étre noté, sans toutefois servirà distinguer une variété. L'aire d'expansion du Ranunculus ophioglossifolius comprend l'Europe méridionale, l'Afrique septentrionale et l'Asie occi- dentale. 1%. Scleranthus verticillatus Tausch ; Scl. pseudopolycarpus de Lacroix; Coste, Fl. ill. n° 1353. Saint-Denis-lez-Martels, pelouses au haut des coteaux domi- nant Roquepin, Trauchou et Balme, 16 mai 1907. Le D" Purr ne connaissait dans la flore du Lot (Catal. n° 515) qu'une espèce de Scleranthus, le vulgaire annuus. Le Scl. verti- cillatus ne figure jusqu'à ce jour dans aucun des Catalogues ou Flores des départements voisins, probablement parce que, au moins dans quelques-uns comme dans le Lot, il est resté t. Des Movüiss (Cu.), Catal. raison. des Phanérog. de la Dordogne, Supplé- ment final (1858), p. 8. Voy. aussi REVEL, Essai Flore Sud-Ouest, 1"° partie (1885), p. 107. 2. VILLARS n'indique aucune localité de son Ranunculus ophioglossifolius, qui ne parait pas exister en Dauphiné. er EE ed c E. MALINVAUD. — NOUVELLES ANNOTATIONS A LA FLORE DU LOT. IV. 651 inaperçu. Déjà, il a été découvert dans l'Aveyron’, et sans doute on l'a souvent confondu avec les formes naines du Scl. annuus, dont il est parfois assez difficile à distinguer. 16. Chondrilla juncea L. var. latifolia Gr. et God. II, 314; C. latifolia M. Bieb. Saint-Denis-lez-Martel, talus de la route entre Saint-Denis et Trauchou, 23 septembre 1907. J'ai observé il y a longtemps cette plante, sans la récolter, dans des champs argilo-caleaires entre Thémines et Rueyres. Elle me frappait par ses feuilles beaucoup plus larges que dans la forme habituelle et par sa floraison tardive se prolongeant jusqu'en octobre, mais j'y voyaisà peine une variété. Cependant Lorer, qui était un botaniste réducteur et un esprit judicieux, l'a élevée au rang d'espéce?. Il distinguait les deux plantes par la dichotomie suivante : Achaines surmontés par 5 dents lancéolées en couronne réguliére, écartées des écailles immédiatement infé- rieures; bec à peine plus long que l'achaine; feuilles l caulinaires linéaires, presque toujours entières. Ch. juncea. Dents des achaines inordinées linéaires étroites, très rapprochées des écailles immédiatement inférieures; bec 1-2 fois plus long que l'achaine; feuilles cauli- naires lancéolées, presque toujours denticulées Spinuleuses, involucre parfois hérissé de petits poils mu raides, pl. toujours moins gréle. Ch. latifolia. On est beaucoup moins surpris de trouver cetle séparation spécifique dans les ouvrages de Boreau (Flor. Centre, éd. 3, n^ 1421, 1422) et de Martial Lamotte (Fl. Plat. centr., p. 460). Ce dernier compare les deux plantes : « Le Chondrilla latifolia, dit-il, diffère du CA. juncea L. par ses feuilles toujours plus larges, les caulinaires lancéolées, denticulées-spinuleuses ; par ses calathides un peu plus grosses à folioles pubescentes-fari- neuses; par les dents qui couronnent les achaines plus longues, Sans ordre, contigués aux écailles immédiatement inférieures...» 1. Voy. l'instructive Note de MM. GiLLOT et CosTE, Sur les différentes espéces de Scleranthus de la flore francaise, Bulletin Soc. bot. Fr., t. NXXvViit (1891), sess. de Collioure, p. CXIV. 2. LORET et BARRANDON, Flore Montp., éd. 1 (1816), p. 391, et éd. 2 (1886), p. 293. 652 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. Il ajoute que les caractères du Chondrilla latifolia n'éprouvent aucun changement par la culture. Cependant la plupart des auteurs rattachent spécifiquement le Ch. latifolia au juncea, et J. Kocu, par cette simple observation : « formis intermediis in varietatem « transit », justifie cette réunion (Synops., ed. 5°, p. 368). C'est aussi l'opinion de M. l'abbé Coste qui, interrogé sur cette plante, a répondu : « À mon avis, elle est simplement une variété du Ch. juncea plus robuste dans toute ses parties. En raison des formes intermédiaires, elle n’est pas ordinairement bien définie et on a dela peine à la reconnaître. On la rencontre cà et là dans l'Aveyron, le Cantal (vallée du Lot), le Tarn-et- Garonne et sans doute ailleurs. » Le docteur Puet ne la mentionne pas, non plus que Saiwr-Awass, Des Mourns et Ruri, dans leurs Flores ou Catalogues respectifs. Quoiqu'on ne soit encore qu'imparfaitement renseigné sur la distribution du Ch. lalifolia dans la flore francaise, on peut cependant le considérer comme appartenant surtout à la région méridionale. Dans le Centre, et a fortiori dans le Nord, oü cette forme est d'ailleurs extrémement rare, elle ne parait se montrer qu'à l'état sporadique et adventice. 17. Centunculus minimus L. Bio, canton de Saint-Céré : champs sablonneux et humides à Laparre, 20 aoüt 1907. Cette petite Primulacée, passée sous silence dans les Cata- logues de Puer et de Des Mouzixs, échappe souvent par son exiguité aux regards des explorateurs et sera trés probablement découverte un jour ou l'autre dans la Dordogne, comme elle vient de l'étre dans le Lot ; les autres départements limitrophes la possédent. On la trouve dans presque toute la France et presque toute l'Europe, surtout dans la région centrale; elle existe en Algérie et en Tunisie, mais elle manque, d'après Boissier, dans le vaste domaine de son Flora Orientalis. 18. Cicendia filiformis Delarbre (Bras, Lamotte, Rupin). Uzech, canton de Saint-Germain, arrondissement de Cahors, dans un chemin, au fond d'une vallée tourbeuse, vers la station de Thédirac-Peyrilles, 3 juin 1907. Le Cicendia filiformis | Exacum filiforme Willd. (Saint-Amans, 3 : | l | | | | | | E. MALINVAUD, — NOUVELLES ANNOTATIONS A LA FLORE DU LOT. IV. 653 Lagrèze), (rentiana filiformis L. (Des Moulins)], depuis long- temps inscrit dans les relevés floristiques des six départements voisins, devait se rencontrer dans le Lot. D'après la Flore illustrée de l'abbé Coste, il habite : « Marais, landes et bois humides, dans presque toute la France et en Corse; trés rare dans le Midi; Europe occidentale et méridionale; Bithynie, Algérie ». 19. »« Mentha piperoides Malvd, M. aquatica-viridis. Cénevières, 16 septembre 1907. Plante glabre, probablement échappée de jardin. Fleurs en épi; feuilles assez longuement pétiolées, subcordées, ovales aigués. Inflorescence du Mentha viridis, feuilles du M. aquatica. Fig. 1. — Buxus sempervirens L. — 1, feuille de la base d'un rameau ; 2, feuille normale de la variété. — 3, feuille de la base d'un rameau; 4, feuille normale du type. Gr. nat. 20. Buxus sempervirens L. var. stenophylla, à feuilles étroites allongées ou lancéolées. La Cave, entre Belcastel et Meyraguet, 7 aoüt 1907. Cette variété est peu commune, si l'on en juge par l'inspection des herbiers et par les auteurs qui le plus souvent attribuent au . . . f A -. Buis des feuilles « ovales ou ovales oblongues. » M. l'abbé Coste à observé la forme stenophylla, dans l'Aveyron, à Saint-Jean et Saint-Paul (n litt.) 21. Ulmus montana Smith. . Carennac, dans un ravin boisé et peu accessible, où il parait Spontané, 5 mai 1907. Puet mentionne seulement lU. campestris. L'U. montana parait étre spontané dans les bois montagneux du Cantal. Dans 654 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. l'Aveyron, on le voit planté le long des routes et des avenues (abbé Coste); il est également planté à Pommaret près d'Agen (D: Austanp zn litt.) et peut-être aussi dans les autres dépar- tements, mélé avec le campestris. 22. Quercus Tozza Bosc 4!. Thédirac, canton de Salviac (arr. Gourdon); terrain siliceux, 3 juillet 1907. Le Catalogue du D" Puer (p. 225) invitait les botanistes du Lot à rechercher le Quercus Tozza, connu depuis longtemps dans le Lot-et-Garonne (Fl. Agen.) et la Dordogne (Des M.); M. Rurin (Catal. p. 217) l'indique à Meymac (Corrèze). Son existence n'est guére présumable dans les trois autres départements voisins. D’après la Flore de l'abbé Coste, le Quercus Tozza habite les landes siliceuses, dans tout l'Ouest, de la Bretagne aux Pyrénées; son aire comprend en outre l'Espagne et le Portugal. A propos de la forme à feuilles lancéolées du Buxus sempervirens, M. Hibon dit qu'il a eu l'occasion d'observer cette forme en mélange avec le type. M. Lutz résume le travail ci-dessous de M. Bertrand. Les caractéristiques du genre Rhabdocarpus d'aprés les préparations | de la collection B. Renault; PAR M. C.-E. BERTRAND. I. — Les caractéristiques. 1. — La vascularisation rhabdocarpienne du tégument. — La vascularisation du tégument séminal des Æhabdocarpus est la méme que celle des genres Diplotesta et Cyclocarpus. Le cordon vasculaire F, va directement du hile à la chalaze en traversant la coque sans émettre de faisceaux carénaux. Les faisceaux carénaux f, f, naissent des angles inférieurs de la plaque chalazienne. Ils descendent de suite dans le substratum 1. Le mot Tozza est ainsi orthographié suivant Bosc (Journ. hist. nat. H p. 455). On trouve dans les auteurs assez souvent Toza et plus rarement Tauza, Tauzin, Tauzini (Bubani) et enfin Tosa. E.-C. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE RHABDOCARPUS. 655 axial de la coque, ils s'y incurvent et sortent de celui-ci sur les pans coupés de sa créte hilaire. Les faisceaux carénaux se com- portent done à l'origine comme des faisceaux récurrents. Les faisceaux f, f, plongent ensuite plus ou moins profondément dans le bourrelet de parenchyme lignifié qui revét la créte de la coque. Ils s'élèvent dans le méridien carénal AP jusqu'aux épaulettes (fig. 1, 2, 10, pl. XI). Là ils percent le parenchvme lignifié et s'avancent dans le tissu mou du sarcotesta jus- qu'auprès du canal micropylaire. Ils pénètrent donc dans la base du museau de la graine, B. 200, c. 5 — 9 404. 2. — La structure des faisceaux tégumentaires. — L'orienta- tion du faisceau carénal. Sa terminaison dans le museau. — Malgré le nombre relativement élevé des graines de Rhabdo- carpus préparées par RENAULT, nous ne savons presque rien sur la structure de leurs faisceaux tégumentaires qui sont ou détruits ou mal conservés. On ne connaît pas du tout la struc- ture du cordon F,„. Il est trés grêle dans la traversée de la coque, B. 201, c. 8— 9426. De méme le cordon carénal f, oup est. trés gréle et à section transverse circulaire dans la tra- versée du canal récurrent. Tout en bas de la créte il présente une petite lame ligneuse étalée tangentiellement, B. 200, c. 10 —9412. Contre le faisceau, et parallèlement au bois, il y a un groupe tangentiel de quelques éléments sécréteurs. Vers l'équa- teur de la graine, le faisceau carénal est plus étalé B. 201, €. 4 — 9 424. Son bois est tangentiel. Il n'est pas possible, sur les matériaux de Rexauzr, d'indiquer la position des póles ligneux ni le sens de différenciation des lames ligneuses. En avant, le bois est accompagné de grandes cellules à ornementations en hélice. Ce ne sont pas là des éléments ligneux diaphragma- tiques. On voit encore larc externe glandulaire tangentiel qui accompagne le faisceau. — Au-dessus du dóme le faisceau carénal prend le dispositif des terminaisons en ampoule. Les cellules spiralées entourantes devenant plus nombreuses, B. 200, c. 5 — 9404. L'impression d'ensemble est donc un faisceau simple, étalé tangentiellement', plus ou moins distant 1. D’après les préparations B. 202, c. 7' — 9431 et B. 201, c. 8. on peut se demander si parfois, ou par place, le faisceau carénal n'est pas plié en gouttière sur la crête voisine. Ce dispositif présenterait un grand intérêt car il se retrouve dans des graines digones non encore décrites. 656 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. de la crête, relié à celle-ci par une bande de cellules alignées radialement dépendantes du parenchyme lignifié. Il y a 8 à 12 rangs parallèles dans la bande (fig. 26, pl. XI). Il n'a pas été vu de faisceaux f, fa. 3. — La configuration d'ensemble de la graine. Son museau, ses callosités, ses principaux profils. — Dans son ensemble, la graine est lenticulaire et napiforme. Sa partie inférieure est nettement élargie dans le plan de ses carénes, en méme temps qu'elle présente antérieurement un prolongement, ou museau, qui allonge la graine comme chez nos Encephalartos (fig. 1, pl. IX). Le museau est gros et court. Il est dà a un accroisse- ment intercalaire rapide, et probablement tardif, du paren- chyme mou qui est sur le dóme de la coque. Ce museau diffé- rencie extérieurement les Rhabdocarpus des Cyclocarpus. Le museau des ZHhabdocarpus ne s'effile pas comme celui des Tripterospermum. — Le profil antéro-postérieur de la graine est napiforme, à équateur trés abaissé. La partie inférieure est arrondie ou pourvue d'une légère indication de callosité hilaire (fig. 10, pl. A)'. Les flancs A et P de la coque sont rectilignes. Le haut de la graine est coupé carrément, la pointe du museau étant plus ou moins effilée suivant les espèces. — Le profil équatorial est lenticulaire, épais, avec extrémités A et P arron- dies non déprimées (fig. 11, pl. A). 4. — Le réseau fibreux et l'hypoderme. — La graine des Iihabdocarpus présente dans la partie externe de son sarcotesta un réseau fibreux trés développé qui est souvent conservé dans les graines silicifiées. On le retrouve sur les empreintes. Ce réseau est formé par de nombreux paquets de fibres épaissies dirigées suivant le méridien et parallèlement à la surface de la graine. Les paquets tendent à s'unir entre eux radialement, les anastomoses latérales sont plus rares, d'oü un réseau à fila- ments parallèles sur la surface de l'empreinte. Les fibres épais- sies sont plus gréles au voisinage de la surface et les paquets tendent à s'étaler tangentiellement mais sans former une lame continue. Le réseau fibreux s'étend du contour de l'attache 1. Le sarcotesta épais, sous la graine, présente parfois un léger étran- glement de la surface au niveau du fond de la coque, d'où une saillie relative de la région sous-jacente. E.-C. BERTRAND. —- CARACTÉRISTIQUES DU GENRE RHABDOCARPUS. 657 hilaire jusqu'au sommet du museau. Le réseau fibrewr ne doit pas étre confondu avec un hypoderme, car il peut y avoir entre lui et l'épiderme tégumentaire externe une couche de cellules gréles, ce sont ces derniers éléments qui sont homologues de l'hypoderme continu du Diplotesta Avellana. Le dispositif que nous signalons est trés visible dans une grosse graine comme celle du Rh. Henaulti (sp. nov.). On le soupçonne difficilement sur les échantillons ordinaires du Rh. subtunicatus. 5. — Les parenchymes mous du sarcotesta. — Les paquets fibreux du sarcotesta étaient reliés entre eux par des cellules à parois minces, de taille moyenne, celles qui occupaient le milieu des files radiales étant plus grosses que celles qui attachaient ce tissu aux paquets fibreux. Vous n'avons pas reconnu parmi elles d'éléments glandulaires différenciés. Cette zone externe avait l'épaisseur du réseau fibreux. — Nous ne possédons presque aucune indication sur le parenchyme mou qui attachait la zone fibreuse au parenchyme lignifié. Il est détruit par dissociation. Nous n'y avons pas vu d'éléments glandulaires différenciés. Cette zone était mince, réduite, par rapport à ce qu'elle est dans les autres genres. . 6. — La couche de parenchyme lignifié. Sa structure alvéo- laire. — La couche de parenchyme lignifié est mince sur les faces G et D et de la coque. Elle forme un épais bourrelet sur ses crétes et c'est dans ce bourrelet, plus ou moins loin de la crête, que le faisceau carénal monte jusqu'au niveau de l'épau- lette. La lame lignifiée recouvre les deux faces et les bords de la crête hilaire. Elle s'épaissit faiblement sur les épaulettes. Elle s'étend un peu au delà de la partie sclérifiée du tube micro- pylaire de la coque. Le parenchyme lignifié tend à prendre une Structure alvéolaire par suite de la destruction plus ou moins avancée de certains de ses éléments. Il semble que l'épaississe- ment de la paroi cellulaire, en se contractant, se ramasse en une pelote brune centrale dans les éléments en destruction. Ce dis- positif est intéressant parce qu'il parait préparer la manière d'être des Compsotesta. — Nous n'avons pas vu de cristaux dans les éléments les plus internes du parenchyme lignifié. T. — L'épiderne tégumentaire externe. — L'épiderme tégu- mentaire externe est formé de cellules palissadiques analogues T. LIV. (SÉANCES) 42 658 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. à celles des Diplotesta mais un peu plus larges. Elles sont rec- tangulaires sur les coupes transverses et méridiennes, polygo- nales à côtés rectilignes sur les coupes tangentielles. L'épi- derme externe conserve cette méme structure sur le fond de la graine et sur les flancs du museau. 8. — La structure du museau. — Dans sa région inférieure, le museau conserve d'abord la structure du sarcotesta sur les flancs dela graine. Au-dessus de la terminaison des faisceaux carénaux, le réseau fibreux superficiel se réduit. Les éléments du parenchyme mous sont alignés horizontalement et verticale ment. Il garde ce caractère jusqu'auprés du tube micropylaire et, vers le haut, jusqu'auprés de la terminaison supérieure du museau. Il n'y a certainement pas d'éléments glandulaires différenciés dans ce tissu. Les éléments qui touchent le tube micropylaire sont, au contraire, gréles, allongés longitudinale- ment sur 3 à 4 rangs. En baut du museau, la jonction du paren- chyme mou et de l'épiderme se fait par des cellules courtes épaissies, recloisonnées horizontalement. Quand l'extrémité du museau a été rongée ou flétrie, on peut trouver un liège sclérifié cicatrisant le museau B. 204, c. 8 — 9414. Le tube micropy- laire, large dans le plan AP, présente, vers le haut, une ampoule elliptique ou demi elliptique. Entre l'ampoule et le haut du tube sclérifié de la coque, l'épiderme du tube micropylaire est à parois trés minces; ses éléments, parfaitement alignés, sont recloisonnés transversalement. Le long de l'ampoule et sur la terminaison du museau, lépiderme a des cellules carrées à parois épaissies. Le réseau fibreux fait défaut dans cette partie. 9. — Ensemble de la coque. Ses profils. — Dans son ensemble, la coque est amygdaliforme sans dépression basilaire médiane la rendant cordiforme, sans orifices bothriens, à petites épaulettes et à tube micropylaire trés court. Elle a une créte hilaire à angles inférieurs tronqués. — Le profil antéro-posté- rieur externe est napiforme, à équateur plus ou moins abaissé, avec petites épaulettes dépendantes de la coque. Le tube micropylaire trés large s'évase un peu vers le haut. Il dépasse à peine la hauteur des épaulettes. Les épaulettes sont dues surtout aux épaississements des couches colorées et sclérifiées. Le profil AP montre une créte hilaire trés nette avec une petite E.-C. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE RHABDOCARPUS. 659 pointe hilaire centrale et deux angles inférieurs tronqués. C'est sur ces angles tronqués que sont placés les orifices externes O,, O, des canaux récurrents. Cette tendance, qui passe inaperçue sur les espèces figurées par Brongniart, est trés accusée et aboutit à la formation de tétines distinctes chez le Rh. Renaulti, sp. nov. Il n'y a pas de sinus inférieurs externes. — Le profil antéro-postérieur interne de la coque montre une crête sous- chalazienne trés basse, assez large. Les sinus inférieurs internes À et P sont petits mais nets. — Le profil méridien gauche droite externe est beaucoup plus élancé. Les bords de la coque y sont trés épais dans la région micropylaire. Le tube micropylaire, totalement fermé, dépasse à peine le bord de la coque. La créte hilaire est allongée, trés nette, sans trace de bothrions. L'insertion du nucelle est étroite, limitée au fond de la cavité séminale. — Le profil transverse externe, au niveau de l'équateur, est lenticulaire avec crêtes AP étroites, petites, faiblement tranchantes, produites surtout par la zone colorée. La coque est mince. Elle présente deux épaississements faibles en G et en D et deux maxima plus forts en A et en P. Il n'ya pas de crêtes saillantes internes en G et en D. Il y a souvent une faible saillie mousse vers l'intérieur de la coque en A et en P. Le profil transverse de la coque est donc un anneau lenti- culaire mince (fig, 14, pl. A). | 10. — La structure de la coque. — La coque est différenciée en trois couches. Une couche profonde, dite couche des cellules méridiennes, semblable à celle des Diplotesta. Une couche moyenne à éléments isodiamétriques totalement sclérifiés, sans aucune trace de tissage ou d'enchevétrement des éléments (ig. 2, pl. XI), avec lamelles mitoyennes réticulées, habituelle- ment sans cristaux, c'est la couche des cellules sclérifices. La couche externe, dite des cellules colorées, à cause de leur forte coloration, est formée de cellules à lamelles mitoyennes réticu- lées. L'épaississement de la cellule, fortement coloré, est légè- rement contracté et isolé de la lame mitoyenne (fig. 3, pl. XI). ll n'y a pas de cristaux dans les éléments périphériques de cette zone colorée. Il n'y a pas de lignes de déhiscence spéciale- ment indiquée dans le plan AP. La coque n'a donc pas de valves nettes. Il n'y a pas de massifs sustelleurs différenciés à 660 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. la base de la bande des cellules méridiennes du plan AP. Nous avons déjà indiqué la part que la coque prend à Ja formation de ses épaulettes. Dans les espèces de taille moyenne figurées par Broxexiarr, le substratum axial de la graine parait formé de cellules isodiamétriques, toules sclérifiées. Le Rhabdocarpus Renaulti montre que le tissu de la crête hilaire peut se différen- cier, à la manière de la coque du Cardiocarpus orbicularis, en une lame superficielle à éléments tous sclérifiés et une zone plus profonde dont les éléments conservent tous des parois minces. Dans ce cas, la partie de la coque comprise entre les canaux récurrents, sur le profil AP, ne forme pas une bonde hilaire comme dans les graines plus petites. 11. — Les plaques tylaires. L'épiderme tégumentaire interne. — Les Rhabdocarpus ont des plaques tylaires très développées surtout dans le haut des faces G et D. Elles sont à l'état de parenchyme mince, à grands éléments écrasés. — Les cellules de lépiderme tégumentaire interne sont de taille moyenne, plus petites que celles du nucelle, polygonales quand on les voit de face. Elles diminuent de taille prés de la créte sous- chalazienne et dans la trompe micropylaire oü elles s'alignent en files méridiennes. La diminution de taille dans les bandes méridiennes A et P est moins accusée que chez les Taso- spermum. 12. — L'ensemble du nucelle, son bec, l'épiderme nucellaire. — L'ensemble du nucelle est linguiforme, à insertion étroite, à poches nucellaires peu saillantes, à bords trés amincis. La lame est beaucoup plus large dans le plan AP que dans le plan GD; son niveau équatorial est aussi plus abaissé. Les faces G et D du nucelle sont légèrement déprimées dans leur parlie supérieure par le développement des coussins tylaires. La chambre pollinique triangulaire, lamellaire, étroite, se termine par un bec long, trés effilé et remarquablement étroit, pénétrant loin dans le tube micropylaire (fig. 4, pl. XI). L'épiderme nucellaire est remarquable par ses grandes cellules hexagones, allongées dans le méridien. Elles sont larges, épaisses, à parois minces. Elles deviennent palissadi- ques en bas du nucelle et brusquement trés petites à son attache. Elles deviennent petites en s'élevant sur le cóne E.-C. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE RHABDOCARPUS. 661 nucellaire et palissadiques étroites le long de son bec. Les faisceaux montent dans le nucelle. Il y en a dans les régions À et P ainsi que dans l'épaisseur des faces G et D; mais le détail de leur répartition exacte et leur extension en hauteur n'ont pu étre reconnus. Le parenchyme superficiel et le paren- chyme profond du nucelle sont totalement écrasés. 13. — Le sac embryonnaire. — L'endosperme. — La paroi du sac embryonnaire est d'épaisseur moyenne, moins épaisse que celle des Taxospermum. — L'endosperme est une lentille linguiforme plus épaisse et échancrée en bas, mince et avec un bouton trés net en haut. Ses éléments sont vaguement rayonnants, plus petits prés des corpuscules et alignés par rap- port à ceux-ci. II. — Les documents. Les documents relatifs aux Rhabdocarpus sont particulière- ment nombreux puisqu'ils représentent 51 préparations tirées de 27 graines, savoir. Rhabdocarpus subtunicatus Gr. E. 15 graines. 29 préparations. Rhabdocarpus conicus Gr. E. 7 graines. 13 préparations. Rhabdocarpus Cyclocaryon A. Br. 3 graines. 5 préparations. Rhabdocarpus Renaulti (sp. nov.) 2 graines. 4 préparations. Le Rh. Renaulti, non encore décrit et non figuré, est bien caractérisé. Il est défini par sa grande taille et par sa crête hilaire. Celle-ci est très forte, à profil rectangulaire, limité par un bord inférieur avec trois tétines nettes, les deux latérales étant coupées obliquement. Le tissu de cette créte, épaissi dans sa zone superficielle, reste à l'état de parenchyme à parois minces dans sa zone moyenne‘. L'angle des récurrents est de 30°*°. | o Le Rh. Cyclocaryon est caractérisé par sa cavité séminale trapue et large, son museau court en cône épais, l'angle de ses 1. Le Rh. Renaulti a été étiqueté par BRONGNIART Rh. tunicatus. On ne Peut accepter, en ce moment, cette détermination comme justifiée Il ma pas pu être établi jusqu'ici que le RA. tunicatus Goép. possède la crête hilaire si particulière du RA. Renaulti. ll vaut donc mieux faire usage d'une désignation spécifique qui ne sera peut-être que provisoire? ni qu! a l'avantage de signaler à l'attention des spécialistes les particularites à rechercher en vue d'identifications ultérieures. ?. Graine Eq. 9441. 662 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. faisceaux recurrents f, f, est de 100 à 110» (fig. 4, 3, pl. XII). Les trois graines sont concordantes dans leurs formes et leurs dimensions. Les trois graines ai, ai”, h du Rhabdocarpus conicus qui ont été figurées planche XI sont concordantes. Leur angle f, f, mesure 55°. L'unique coupe méridienne existante d'une qua- triéme graine ah indique une graine sensiblement plus grande que les premières. Elle est pourtant étiquetée conicus de la main de DBnowewianr sans réserves ni hésitations. Les deux autres graines ak’, xp ont été étiquetées « conicus » mais avec doute, par BroxGniarr. La graine ah’, qui a donné trois coupes, se dis- tingue par sa cavité séminale courte, trés élargie inférieurement, l'angle de ses récurrents est de 40°. La graine æp, plus étroite, a son sarcotesta très épais formant callosité sous le fond de la graine. Son angle f, f, est de 55° !. . Rh. subtunicatus semblerait devoir être l'espèce la mieux définie puisque les matériaux qui y ont été rapportés sont parti- culièrement nombreux. Il n'en est pas ainsi. Les pièces types, celles qui ont été figurées (pl. X et A XD), forment trois groupes. 1* Une graine H? (3 préparations) a fourni les figures impor- tantes des planches IX et X. Son angle f, f, a 40°. Son museau est coupé carrément dans le plan AP *. Ses épaulettes laissent le tube mieropylaire de la coque bien dégagé, l'ampoule supérieure du tube micropylaire est en demi-olive. ("est la graine type que BnoxeNianT opposait au Rh. conicus en 1876. 2 Trois autres graines Cf, Cb, ag, qui ont donné respective- ment 1, 2 et 4 coupes, ont fourni toutes les autres figures des planches IX et X. Elles indiquent bien des graines ayant à peu près les dimensions de la graine HI et un réseau fibreux épais, mais il n'est possible, pour aucune d'elles, de prouver qu'elle est bien identique à cette graine Hl. Il est impossible d'y déterminer l'angle f, f,. Leur spécification a été inscrite par BRONGNIART et par Rrxaurr. On voit que ce second groupe s'augmentera de toutes les graines chez lesquelles la coupe méridienne AP du fond de la coque fait défaut. Exemple les graines ac, af. 1. Il convient de rapporter à cette espèce une graine Ea totalement décortiquée que BRONGNIART a étiquetée Cardiocarpus sans désignation spécifique : elle est identique à la graine ai”. 2. Le bout du museau a peut-être été légèrement rongé. E.-C. BERTRAND. — CARACTÉRISTIQUES DU GENRE RHABDOCARPUS. 663 3° La graine Cc, représentée par une seule coupe méridienne ap, a cet intérêt particulier qu'elle a fourni la fig. 10, pl. A, figure princeps du Rh. subtunicatus. Elle ressemble singulière- ment à la graine xp du Rh. (conicus?), mais l'angle f, f, y est de 10°. Cet angle s'écarte beaucoup de celui de la graine HZ. Par conséquent, dans les pièces types elles-mémes, il y a hési- tation. Est-on en présence d'une espèce à variations étendues? Est-on en présence d'un mélange de formes spécifiques voisines? La huitiéme graine, 9511, est réduite à une coque totalement décortiquée identique à celle de la graine Ci, mais avec un angle des récurrents de 100 à 105". Ce n'est pourtant pas une coque de HÀ. Cyclocaryon par sa forme. Prise seule on ne pourrait dire Zthabdocarpus plutôt que Cyclocarpus. Elle n'est pas éti- quetée. Un lot de trois graines, ae, Cj, Dg, est remarquable par la grande ouverture de l'angle f, f, qui y atteint 100 à 110". La cavité séminale n'est plus celle du Hh. Cyclocaryon. Cj a été étiquetée par Broxextarr Rh. subtunicatus avec wn point de doute. Dq porte seulement la désignation générique « Cardio- carpus! » : c'était un des Cardiocarpus à faisceaux récurrents de BroxGniarr. Bien qu'elle soit totalement décortiquée et privée de son réseau fibreux, on reconnait dans cette coque un Æhab- docarpus analogue aux graines à grand angle f, f, en méme temps qu'à corps allongé et à dôme élancé comme la graine Hl. La graine j a été étiquetée « Rhabdocarpus subtunicatus », en mars 1876, par Bnoscxianr mourant. Elle est remarquable par son réseau fibreux réduit et par son faisceau carénal qui est comme plié sur le massif de tissu qui l'attache à la carène. L'angle fa fp n'y est pas visible. | Les graines xi, æl sont représentées chacune par un fragment qui a donné une seule coupe. xia fourni une coupe méridienne gd d'un fond de graine, æl est une coupe transverse d'une crête. Rexauzr et Broxesiarr se sont bornés à les nommer générique- ment. Ce sont bien des Rhabdocarpus à réseau fibreux épais. Enfin la graine zr est représentée par une coupe transverse trés oblique. Il n'est pas possible d'apprécier l'angle f, fp de ces trois dernières graines. 1. On y trouve un bel exemple d'Acarien dans l'endosperme. 664 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. Il ressort de cette énumération que l'angle des faisceaux récur- rents varierait entre 40° et 110^ dans l'ensemble des graines rapportées directement ou par rapprochement au Rh. subtuni- catus. Dés lors, il est probable qu'on est en présence d'un mélange de formes spécifiques voisines ou d'une espèce à varia- tions étendues. Les préparations existantes pour chaque graine ne sont pas assez nombreuses pour les grouper en ensembles définis nettement par plusieurs caractères. Dans ces conditions, il convient de considérer le Rhabdocarpus subtunicatus comme une forme spécifique encore imparfaitement définie par les documents silicifiés qu'on y a rapportés. Lecture est ensuite donnée de la Note suivante : Cereus tricostatus, Sp. nov. et Cereus Plumierii, Sp. nov., PAR M. RoBERT ROLAND-GOSSELIN. Cereus tricostatus R. R.-G., sp. nov. Ramosus, radicans, scandens; ramis triangularibus, marginibus eris tatis; costis acutis, intra in areolas gibbas prominentibus; aculeis 1-2 brevibus: flore infundibuliformi, albo, maximo; ovario squamis foliaceis ornato ; fructu rubro intus et extra. Cette plante a été introduite du Mexique, en 1904, au Muséum, par M. Léon Dicuer, auquel nous devons l'envoi de tant de Cactacées nouvelles ou n'ayant jamais été importées. Les exemplaires provenaient de l'État de Puebla (Huejotitlan) et du Jalisco, prés de Guadalajara. | | L'espéce se distingue trés nettement du Cereus triangularis Haw. par ses aiguillons et par son fruit. Les aiguillons existent parfois au nombre de deux, dont un minuscule; mais, le plus souvent, chaque aréole n'en porte qu'un seul, subulé, long de quelques millimètres et toujours dirigé vers le haut. , Le fruit, rouge, renferme une pulpe rouge écarlate, tandis que le Cereus triangularis porte un fruit identique, quoiqu'un peu plus gros, mais à pulpe blanche. Je n'ai pu observer aucune différence entre les fleurs des deux espèces. Une description ne me paraît donc pas utile, la fleur du Cereus triangularis étant trés connue. R. ROLAND-GOSSELIN. — CEREUS TRICOSTATUS ET C. PLUMIERII. 665 Quoique sensiblement plus gréles, les tiges du C. tricostatus R. R.-G. sont du méme type que celles du C. triangularis Haw.; c'est-à-dire que les arêtes des côtes sont convexes, bossues entre les aréoles qui émergent des creux formés par les gibbo- sités. La coupe d'une tige représente un triangle à deux côtés concaves, le troisième étant rectiligne. Sur cette face plane naissent les racines adventives qui fixeront la tige au support. Ce Cereus se place donc entre le Cereus triangularis Haw. et le C. trigonus du méme auteur, empruntant au premier la forme des tiges (moins les aiguillons), et au second la couleur rouge écarlate de la pulpe de son fruit. Linxé avait tiré son Cactus triangularis, devenu Cereus trian- gularis Haw., de là publication de G. Burmans : « Plantarum € americanarum fasciculi X, continentes plantas quas olim « Carolus Plumierius, botanicorum princeps, detezxit..... » (1750-1760). Or, Burmann n'a jamais vu les originaux de Pru- MIER et n'a pas connu le texte accompagnant ses dessins. Il a acheté, à une vente publique de livres, pour plusieurs centaines de florins, ditil, deux in-folio de dessins, ayant appartenu à Borruave (+ 1738). Celui-ci les avait reçus de Paris, par les soins de VAILLANT (+ 1727), qui les avait fait copier sur les manuscrits de PLUMIER (déposés à la Bibliothéque royale de Paris, par Ausmier « pictor regius ». Ils étaient au nombre de 508. Lixxé avait vu ces dessins chez Boernave alors qu'il était venu en Hollande comme employé au jardin de G. Cur- FORT. (Je tiens ces détails du regretté D” Werer.) Lawanck (Spec. 23, Cactus triangularis L.) indique, comme synonyme, la plante représentée par Bunwass, tab. CC, fig. 1, où elle figure sous le nom de Cactus trigonus repens spinulis quaternis, tandis que le manuscrit de Promier porte : Melo- cactus repens trigonus flore albo, fructu coccineo. PruwiER, dans Son texte, écrit à propos du fruit de sa plante : | « Abit deinde calyx in fructum..... carnosum coccineum... pulpà tenerrimà plenum, eliam ruberrimá ». C'est donc par erreur que les auteurs ont successivement répété que la plante ligurée par Burmann (tab. CC, fig. 1), copiée sur le dessin de Promier (MSS, t. III, tab. XIV), produit des fruits à pulpe blanche, 666 SÉANCE DU 43 DÉCEMBRE 1907. L'espèce si connue sous le nom de Cereus triangularis Haw. n'est donc pas l'espèce de PruwiEn. J'ai réuni un certain nombre de Cereus triangularis Haw. de provenances diverses, dans l'espoir de rencontrer un exem- plaire à pulpe rouge. Tous ceux qui ont fructifié portent des fruits à pulpe blanche. Les fruits sont toujours identiques, les tiges et l'extérieur des fruits aussi. Piumer dit à propos des tiges et des aiguillons : « Cauli- « culos itaque in ea lantum cernas dimidium brachium « Crassos....., tribus aut quatuor aculeis brevibus, rigidis, cine- « reis et calcitrapæ in modum constitutis, ornatos. » Toutes les plantes de cette espèce que je connais portent couramment jusqu'à six aiguillons, sur tiges adultes. A la page suivante du manuscrit de PruwiEn (t. III, tab. XV) se trouve le Cereus publié par Burmann sous le nom de Cactus caule triangulari articulato (tab. CC; fig. 2). PrLumer donne pour titre à son texte et à sa figure : Welocactus trigonus alius repens ex insula Sancte Crucis'. Il ne parle pas de la couleur de la pulpe du fruit. Lamarck (Spec. 23) fait de cette plante, qu'il dit extraite de la figure 2, tabula 200 de Bunuaxs, une variété 8. du Cactus trian- gularis (L.) qu'il dénomme : « fructu squamoso subviolaceo, pulpà candidá ». Cette variété de Lamarck est devenue le Cereus trigonus Haw., (Syn., 181), et la figure de Prumier correspond exactement aux exemplaires que nous connaissons, mais qui ont la pulpe rouge. Il est permis de se demander pourquoi Lawanck parle de pulpe blanche. J'ai déjà dit que le texte de Prumer est muet à ce sujet. La tige des Cereus triangularis et trigonus se caractérise comme suit. Le premier a les aréoles enfoncées entre les gibbo- sités les séparant sur les cótes, tandis que le second porte des aréoles saillantes séparées par des concavités ereusées dans les cótes. Si les monographes réunissaient en une section les quelques Cereus triangulaires à trés gros fruits (Wacrocarpi), il faudrait, 1. Ile Sainte-Croix, possession danoise, 17°5 lat. N., 57? long. W. — M: R. ROLAND-GOSSELIN. — CEREUS TRICOSTATUS ET C. PLUMIERIL. 667 dans l'état actuel de nos connaissances, y admettre les espèces suivantes : | À. Cereus triangularis Haw. Costis, intra areolas, gibbosis; fructu rubro, pulpà albä. C'est le type de convention, à propos duquel j'ai cherché à montrer qu'il ne s'agit pas de l'espèce de Pruwirn, auquel on la fait remonter. B. Cereus tricostatus R. R.-G. Costis, intra areolas, gibbosis; fructu rubro, intus et extra. C. Cereus trigonus Haw. Costis, intra areolas, cavatis; fructu rubro; colore pulpæ ignoto. — a. var. cosraricensis Web. Fructu rubro, intus et extra. On ne connait que la variété de Costa Rica décrite dans le Bulletin du Muséum de 1902. Weser fait des réserves sur la synonymie possible de sa variété avec le Cereus trigonus d'Haworra (Ex. PLumier, tab. XV, t. II), qui semble muni de Squames ovariennes plus grandes. + D. Cereus Ocamponis, S.-D. Costis, intra areolas, in statu adulto, nonnunquam gibbosis. Fructu albo, intus et extra. C'est la seule espèce connue de la section portant des fruits blanes à l'extérieur. Les articles sont, à la pousse, d'un vert jaunátre trés clair (chicorée), et deviennent promptement gris pruineux, avec marges costales crustacées. Ce derhier carac- tère est commun à toutes les espèces ci-dessus, à l'exception de la variété costaricienne du C. trigonus. PLUMIER n'en fait mention dans aucune de ses descriptions. Une autre espèce décrite par GRAHAM sous le nom de Cereus Napoleonis (Bot. Mag., tab. 3 458) parait devoir se placer aprés le Cereus trigonus, bien que le fruit n'ait pas été décrit. D'après le texte de l'auteur, la seule différence à relever entre cette plante, très douteuse, perdue, d'origine inconnue, décrite sur un exemplaire cultivé sous verre, et le Cereus tri- gonus Haw. réside dans la couleur des squames de l'ovaire. 668 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. « Having a few triangular subappressed deep red scales », écrit l'auteur. Il ajoute à propos des tiges : « ..... with three acute angles, and concave sides ». C'est donc, aucun autre caractère botanique cité ne s'y opposant, une forme, à squames ovariennes rouges, du Cereus trigonus. Sous réserve du fruit que Gnauaw n'a pas décrit, je classerai donc son Cereus Napoleonis au rang de variété $ du Cereus trigonus d'HaworTH. L'opinion, jadis émise par Preirrer (et sur laquelle il est revenu pour tomber dans une seconde erreur), que le Cereus Napoleonis de GnauaM constitue une variété major du Cereus triangularis Haw., est dénuée de fondement, à cause des « con- cave sides » cités plus haut. Aucune espéce ou variété dont je viens de parler ne porte d'aiguillons à l'aisselle des squames ovariennes. D'après Promier, il existe aux iles Grenadines, et spéciale- ment à l'ile de Bequia ‘, un Cereus dont il donne un beau dessin (t. 3, tab. XVI), que la grosseur de son fruit doit faire figurer parmi les Macrocarpi à tige triangulaire. Je propose, pour cette plante non décrite dans la nomenclature moderne, le nom de Cereus Plumierii (sp. nova). Voici la copie textuelle de la description donnée par Prumier. « Melocactus alius trigonus repens fructu e violaceo coccineo. « Duabus priecedentibus? omnino conformis est hzc species, « fructus tamen paulo ampliores, penitus ovati, coccinei quidem sed et amenissimo colore violaceo splendentes, aculeisque deforis instructi, intusque pulpà tenerrimà, candidissimà, « acore gratissimo, ac veluti ex vermiculis innumeris compacta « pleni, seminibusque exiguis et nigerrimis farcti. « Hanc reperi apud insulas Granatinas, in illa potissimum « quam Caribæ Beconia appellant. » . Voici la diagnose de cette espèce, suggérée par le dessin de PLUMIER : A A Cereus Plumierii R. R.-G., sp. nov. ex mss. Plumier, t. I, |. Bequia, ile la plus septentrionale du groupe des Grenadines, par 133 lat. N. et 62°5 long. W. 2. Tab. XIV Cereus triangularis Haw., et Tab. XV Cereus trigonus Haw. QU Hai indi iR L. LUTZ. — NOUVEAU PROCÉDÉ D'ENROBAGE. 669 tab. XVI. — C. Napoleonis Pfeiffer, En., 117, ex Burmann, tab. 199, fig. 2, non Graham. Scandens (an radicans?), ramis triangularibus; costis intra areolas subcavatis; aculeis longis (fere 20 mm.) semper 4, in crucis forma dispositis; fructu squamis paucis, brevibus, acutis ornato, « aculeisque deforis instructo ». Pour la suite, s'en référer au texte de PLUMIER que je mentionne ci- dessus. Le fruit de ce Cereus, qui mesure 11 centimètres sur 8,5, se caractérise donc par un faisceau d'aiguillons émergeant de l'aisselle des squames. Ces derniéres sont moins nombreuses que dans aucune des espéces citées; elles sont aussi beaucoup plus petites, étroites et aiguës. Le dessin de PruwiEn laisse entrevoir un mucron terminal. GnAHaM, en décrivant son Cereus Napoleonis, n'a pas parlé de squames aculéifères. C'est donc sans raison, comme l'a déjà écrit K. SCHUMANN (Monogr. Cact., page 159), que PFEIFFER a assimilé l'espèce de Gnauaw à celle de Prumier. M. Lutz prend la parole et s'exprime en ces termes : Sur un nouveau procédé d'enrobage permettant de pratiquer des coupes dans les objets trés durs; PAR M. L. LUTZ. On éprouve souvent de sérieuses difficultés lorsqu'on doit pratiquer des coupes, en vue de l'étude microscopique, dans des échantillons trés durs, tels, par exemple, que les noyaux de la plupart des drupes ou certains bois à grain serré. Les milieux usuels d'inclusion ou d'enrobage donnent de mauvais résultats pour diverses causes. Ils sont d'ordinaire trop plasti- ques et, par suite, laissent échapper sous la pression du rasoir l'objet qu'ils devraient au contraire maintenir énergiquement. D'autre part, leur dureté est trés inférieure à celle de l'échan- ullon à couper; en conséquence, le rasoir, dans sa course, éprouve au contact de ce dernier une brusque augmentation de résistance dont le moindre inconvénient est de le faire dévier de sa direction primitive, mais qui, de plus, lui occasionne 610 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. fréquemment des bréches mettant à une rude épreuve la patience de l'opérateur. J'ai songé à substituer à ces milieux un alliage métallique. Les divers alliages fusibles actuellement connus, alliages de Dancer, de Woo», etc., sont inutilisables : ils sont trop secs, trop cassants et de structure cristalline trop marquée; le rasoir ne les attaque que difficilement. A la suite de tàtonnements, jai été amené à préparer des alliages renfermant en propor- tions complexes du plomb, de l'étain, du cadmium, du bismuth et du mercure, et qui donnent toute satisfaction. Le mercure agit ici pour diminuer la dureté; le plomb pour donner la malléabilité et les autres métaux la fusibilité. Il est donc pos- sible, en variant les proportions respectives d'obtenir des milieux plus ou moins résistants, appropriés à des échantillons de dureté analogue. Dans la pratique, j'ai recours surtout à un alliage relative- ment mou, fondant à 78°. Cet alliage possède diverses qualités intéressantes : en se solidifiant, il ne se rétracte pas sensible- ment et, par suite, ne se déprime pas au centre du lingot, ce qui dispense de tout artifice de compression. ll se sectionne bien au rasoir sans ébrécher l'instrument, en donnant une sur- face homogéne et lisse et en formant des copeaux qui se rou- lent sur eux-mémes et abandonnent la coupe qu'il est facile de recueillir à la pointe d'une aiguille humidifiée. Il se moule trés exactement sur l'objet à enrober qui se trouve maintenu d'une facon rigoureuse pendant qu'on pratique la série des coupes. La préparation de cet alliage nécessite un tour de main parti- culier, aussi ai-je cru bon de prier la maison SriasswiE de vou- loir bien s'en charger. Pour l'emploi de ce nouveau milieu d'enrobage, j'ai fait établir par la méme maison de petits moules en forme de prismes, ou plus exactement de troncs de pyramide à peine accusés et de section carrée. Au fond se trouve un bouchon, mobile à frottement doux, portant au centre une aiguille qui servira à orienter l'échantillon. On fait fondre l'alliage au bain-marie, ou bien sur une étuve de Naples ou une platine chauffante, et on le coule autour de l'objet à enrober. Le démou- lage se fait en retirant le bouchon inférieur et en repoussant le H. LECOMTE. — SABIACÉES ASIATIQUES NOUVELLES DU MUSÉUM. 671 petit lingot métallique au moyen d'une baguette. La forme prismatique a pour but de permettre un serrage énergique dans le microtome Lrrowcr; mais, pour les autres systèmes de microtomes, il a été établi des moules de forme légèrement tronc-conique. Ainsi que je l'ai dit précédemment, on peut pratiquer au rasoir les coupes dans les objets dont la dimension est celle des échantillons courants de micrographie. Pour les fragments végétaux extrémement durs ou de grandes dimensions, on pourra substituer au rasoir un petit rabot métallique à fer d'inclinaison variable. Dans tous les cas, il importe de fixer solidement le micro- tome sur la table et, dans ce but, le mieux est de lui adapter deux équerres ou deux pattes métalliques munies de vis. L'opérateur, libre ainsi de ses deux mains, peut maintenir le rasoir fortement appuyé sur la glace du microtome et pratiquer des coupes fines et régulières. Une dernière recommandation consiste à n'employer pour l'enrobage que des échantillons bien secs, de manière à éviter dans le métal les soufflures qui ne manqueraient pas de se produire en présence d'eau ou d'aleool et qui compromettraient la bonne fixation de l'objet à couper. M. Lecomte fait la communication suivante et profite de ° . x : 7? loccasion pour exposer certains caractères jusqu ici méconnus de la fleur des Sabaciées. Sabiacées asiatiques nouvelles de l'herbier du Muséum; PAR M. HENRI LECOMTE. La petite famille des Sabiacées comprend quatre genres seu- lement dont deux, réduits respectivement à une seule espèce, se rencontrent exclusivement en Amérique : (phiocaryon Paradozum Schomb. et Phoxanthus heterophyllus Benth. Les deux genres Sabia Colebr. et Meliosma Bl. se trouvent sur- tout localisés en Asie orientale et en Malaisie; cependant le genre Meliosma Bl. contient aussi un certain nombre d'espèces 672 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. de l'Amérique du Sud, de l'Amérique centrale et des Antilles. La flore de Chine et d'Indo-Chine, assez bien représentée actuel- lement dans l'herbier du Muséum, nous a permis de rencontrer un certain nombre de Sabiacées nouvelles, appartenant aux deux genres Sabia et Meliosma, qui paraissent trés répandus en Extréme-Orient. Sabia Colebr. En ce qui concerne le genre Sabia Colebr., complètement localisé en Asie et en Océanie, on peut tout d'abord réunir dans une première section toutes les espèces à pédicelles uniflores ou du moins fortement renflés sous le fruit. Cette section com- prendra les Sabia leptandra Hook. f. et'Th., S. campanulata Wall., S. japonica Max. et S. Schumanniana Diels. Les deux dernières espèces présentent un pédicelle renflé sous le fruit; mais il est toujours uniflore dans S. japonica, avec des fleurs à sépales arrondis, tandis que le pédicelle peut porter 1-3 fleurs dans la seconde espèce, avec des sépales triangulaires. Quant au S. campanulata Wall., il est facilement reconnaissable à ses pétales accrescents sous le fruit. La section des Sabia à pédicelles toujours multiflores, non renflés sous le fruit, comprend une espéce nouvelle que nous avons rencontrée à la fois dans l'herbier de Paris et dans celui de Kew : c'est un Sabia à sépales émarginés. Les autres espèces possèdent des sépales entiers ; mais ces pédicelles peuvent être pileux (S. paniculata Edgew.) ou glabres. Dans ce dernier cas, si le disque est membraneux, à cinq dents, il s'agit du 5. parviflora Wall; si, au contraire, le disque est plus ou moins épais, suivant que les étamines sont courtes ou longues, que les anthéres sont ou non courbées vers le dedans et que les pétales sont aigus ou arrondis, on a affaire aux espèces S. limon Wall., S. lanceolata Colebr., S . purpurea Hook. f. et Th., Menicosta Bl. et enfin S. yunnanensis Franch. Comme nous l'avons dit plus haut, le Sabia à sépales émarginés (5. emargi- nata, sp. nov.) se distingue très nettement par ce caractère des autres espèces à pédicelles pluriflores, et nous avons cru devoir en faire une espèce nouvelle. Toutes les espèces du genre Sabia possèdent de jeunes rameaux trés finement striés en long sur le sec, et cette parti- H. LECOMTE. —— SABIACÉES ASIATIQUES NOUVELLES DU MUSÉUM. 673 cularité est due à la présence de rayons médullaires dont les cellules ont une membrane épaissie et lignifiée. Ces rayons se continuent habituellement en dehors du bois dans le liber, de telle facon que, par la dessiccation et la contraction des éléments mous de l'écorce sur ces cótes longitudinales, une fine striation se dessine trés nettement. En outre, dans toutes les espèces, chaque feuille porte, à son aisselle, deux bourgeons superposés et d'inégale valeur; le plus voisin de la feuille, qui se développera le premier et donnera toujours un pédicelle floral, ne possède pas d'appareil protec- teur; le plus élevé, se développant plus tard et devant par con- séquent présenter une période de vie latente, est protégé par des écailles dont le nombre, la forme et l'épaisseur varient avec les espéces et constituent une pérule (de Mirbel). Chacun de ces bourgeons ne donnera qu'un rameau feuillé et, à l'aisselle de chacune des feuilles de ce rameau, on retrouvera la méme dua- lité de bourgeons signalée plus haut. Quand lebourgeon floral ne se développe pas, comme dans le S. limoniacea Wall., c'est le bourgeon pérulé qui fournit l'inflorescence, mais une inflores- cence à petites feuilles, dans laquelle les pédicelles floraux entrainent, par leur développement, la réduction de l'appareil végétatif. Il en est de méme et, d'une facon plus accentuée, dans le Sabia Menicosta Bl. Sabia emarginata sp. nov. Ramuli virides, tenuiter in longitudinem striati, ima parte squamosi, squamis externis crassis, triangularibus, internis foliaceis (2 cm. X< 1 cm.). Pedicelli glabri, axillares. Sepala 5 magna (usque 1,75 mm.) ad basim connata, apice valde emarginata. Petala 5, sepalis superposita, rotundata, glabra (3 mm. longa). Stamina 5, petalis superposita et affixa (2 mm. n longa), filamentis linearibus, antheris ovatis, magnis (5-6 mm.), introrsum rimis dehiscentibus. Ovarium glabrum ovoideum, stylo longo coronatum, ad basim in discum crassum cupuliforme mersum. Fructus abest. Chine : Province de Hupeh (D* A. Henry, n° 5 314, mars 1889). Cette espèce, très nettement caractérisée par ses sépales émarginés, ne peut être confondue avec aucune autre. : Le S. japonica Maxim. présente une variété récoltée par OLDHAM à Naga- saki (n* 368), bien caractérisée par les épines qui remplacent les feuilles ordinaires des rameaux. Nous en ferons la variété spinosa du S. japo- nica Max, Le S. parviflora Wall. existe en Indo-Chine avec des pédicelles T. LIV. (SÉANCES) 43 674 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. pileux et des feuilles un peu plus grandes. Cette plante, désignée par Pierre sous le nom de Sabia Harmandiana, constituera simplement pour nous la variété Harmandiana du S. parviflora. Meliosma BI. Les diverses espèces appartenant au genre Meliosma Bl. cons» tituent, malgré les différences présentées par l'appareil végé- tatif, un groupe très homogène, car les fleurs et le fruit sont construits, dans toutes les espèces, sur le même type général. Et, chose curieuse, toutes ces fleurs, frappées en apparence d'irrégularité, paraissent dériver de fleurs primitivement régu- lieres qu'on ne rencontre plus que par exception, mais qu'il nous a été possible d'étudier chez le M. myriantha S. et Z. du Japon. Chacune de ces fleurs comprend, du dehors vers le dedans : 3 sépales; 3 pétales alternes avec les sépales et portant chacun une écaille interne (staminode?); 3 étamines alternes avecles pétales et pourvues d'une écaille dorsale; Un disque entourant la base de l'ovaire, à 3 pointes, dont 4 réunies 2 par 2 (3 groupes); Un ovaire à 3 et souvent à 2 carpelles. La présence de bractéoles doublant le calice, sous les fleurs ordinaires, parait augmenter le nombre des sépales et la chose se complique encore quand les fleurs sont sessiles ou subsessiles et que les bractées s'ajoutent aux bractéoles. Mais, en aucun cas; les pétales ne sont, comme on le dit d'habitude, superposés aux sépales. Les 3 pétales des fleurs ordinaires sont inégaux et vont en diminuant de grandeur du premier au troisième, en sens Con traire des aiguilles d'une montre. Chacun d'eux est fourni d'une écaille interne irréguliere et les trois écailles constituent une sorte d'enveloppe autour de l'ovaire. Habituellement la fleur ne possède que 2 étamines fertiles, par avortement de celle qui correspond à l'intervalle entre les deux pétales les plus petits. Mais, dans plusieurs fleurs, nous avons observé, à la place de cette étamine, une lame portant, à la partie inférieure de sa face interne, une petite pointe correspondant au i H. LECOMTE. — SABIACÉES ASIATIQUES NOUVELLES DU MUSÉUM. 675 filet avorté. Enfin, dans le Meliosma myriantha S. et Z., nous avons trouvé quelques fleurs nettement régulières, avec trois étamines égales, c'est-à-dire des fleurs ayant repris la forme primitive. Ce fait éclaire d'un jour nouveau la symétrie florale du Meliosma, et nous nous proposons de décrire ultérieurement ces fleurs en détail en nous bornant actuellement au simple énoncé du fait. Les caractères qui peuvent êlre utilisés pour le groupement des espèces du genre Meliosma sont les suivants : 1° Forme des feuilles (simples ou imparipennées, entières ou dentées, à dents mucronées ou non); 2° Forme des pétales : les pièces sont habituellement arrondies et, dans ce cas, le calice est court; ou bien les pétales sont courts et émarginés, ce qui entraîne l'allongement des sépales ; 3° Forme de l'écaille staminale (simple ou double); ^' Longueur des pédicelles floraux (fleurs pédicellées et fl. sessiles ou subsessiles) ; 9" Consistance des feuilles et nombre de nervures, pilosité de l'inflorescence, etc. L'examen que nous avons fait des Sabiacés de l'herbier du Muséum nous a permis de reconnaitre une certain nombre d'es- péces nouvelles appartenant au genre Meliosma. A. FEUILLES IMPARIPENNÉES. Pétales émarginés. Meliosma longicalix sp. nov. Folia imparipinnata petiolo pubescente ; foliola (7-9) integra, ovata, nervis lateralibus (6-12 p.) subtus prominentibus, petiolo (3 mm.) pubescente, lamina ad basim decurrente, apice acuminata obtusiuscula. Inflorescentia terminalis vel axillaris suberis maculis operta, ramis patentibus amplis. Pedicelli articulati (3 mm.), bracteati, pubescentes. Sepala 3, inaequalia, ampla (3 mm.), glabra, bracteolæ 2. Petala 3 inæqualia, sepala æquantia, emarginata, ad basim unguiculata. Discus altus, crassus, 5-lobatus. Stamina fertilia 2, filamentis bisquamatis. Ovarium pubescens disco fere tectum, stylo longiusculo coronatum. Fructus abest. Chine : Su-tchuen oriental, district de Tchen-kéou-tin (R. P. Farges, n°1223) — Hupeh (FZ. H. Wilson, n° 1 046). Cette espèce diffère de toutes les autres : 4° par la forme nettement émarginée des pétales; 2 par l'allengement extraordinaire du calice, qui recouvre complètement la fleur dans le bouton; 3° enfin par les nom- 676 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. breuses lenticelles de couleur claire qui donnent à l'inflorescence un aspect tout spécial. | Pétales arrondis. Meliosma grandifolia sp. nov. Folia ampla (usque 45 cm.) imparipinnata (9 foliolata), foliolis oppositis, petiolulo pubescente (i cm.), lamina oblonga, ampla (usque 20 x 8 cm.) ovali, acuta sed non mucronata, utrinque pilosa, ad basim rotundata et subtus nervis (8 p.) prominentibus. Panicula ampla (usque 60 cm.) pilosa, floribus glomeratis sessilibus vel subsessilibus. Calycislobi 3; bracteolæ 2, extra pilosæ; petala 3, valde integerrima, vix crassata, valvata, intra squamulis instructa. Stamina 2 fertilia, brevia, filamentis breve bisqua- matis. Ovarium pilosum, stylo longiusculo coronatum. Fructus abest. Bornéo (Beccari, n° 3621 et 3572). Cette plante, voisine du M. rhoifolia Miq., par ses fleurs sessiles, s'en distingue nettement : 1? par ses feuilles 4-juguées et non 5-7 juguées ; 2° par des folioles plus longues, ovales ou obovales et non lancéolées, entières et non dentées; 3° par des feuilles à rachis velu et non glabre. B. FEUILLES SIMPLES. Écaille staminale double. M. pilosa sp. nov. Folia simplicia, integerrima, versus apicem serrata et mucronata, petiolo piloso (1-2 cm. longo), lamina ovata et acuminata, utrinque pilosa, subtus nervis prominentibus, ad basim prope marginem confluentibus, versus apicem in dentes desinentibus. Inflorescentia terminalis et axillaris, bracteata et tomentosa, pedicellis brevibus (1,50 mm.), pilosis. Sepala 3 glabra, leviter ciliata (1-1,50 mm. longa); calix 3-2-bracteolatus. Petala 3 inæqualia, rotundata, glabra (2,50 mm. longa). Stamina fertilia 2 (1,50 mm. longa) filamentis vittæ similibus bisquamatis, squamis ciliatis brevibusque. Discus membra- naceus cupuliformis, 5-dentatus. Ovarium rotundatum, glabrum, stylo simplici longiusculo coronatum. Fructus Chine; province de Hupeh (Wilson, n° 1226). Cette espèce se distingue du M. simplicifolia par la pilosité extraor- dinaire des jeunes feuilles et par le nombre des nervures secondaires qui est notablement plus petit. M. parviflora sp. nov. Arbor 50-pedalis (secundum WiLsox). Folia simplicia, parva, coriacea et crenata, petiolis gracilibus supra canaliculatis (circa 2 cm. longis), laminà obovata, lanceolata, versus basim longe attenuata et decurrente, versus apicem rotundata et obtusa, acuminata (circa 8 cm. longa, 3, 5 cm. lata), nervis primariis et secundariis subtus valde prominentibus et leviter pubescentibus, nervis lateralibus multangulis. H. LECOMTE. —— SABIACÉES ASIATIQUES NOUVELLES DU MUSÉUM. 677 Panicula terminalis vel axillaris, pilosa, folia superans (usque 30 cm. longa) lenticellis maculata. Flores parvi, sessiles, bracteati et bracteolati, in spicas dispositi. Sepala 3 ciliata, imbricata; bracteola 2-3. Petala 3 inæ- qualia, valvata et rotundata. Stamina 2 fertilia, squamis bifidis et ciliatis instructa brevioribus quam petala. Discus cupuliformis, gracilis etdentatus. Germen centrale fere sessile glabrum 2-loculare, brevi stylo coronatum. Fructus rufus, globosus, drupaceus, stylo gynobasico instructus, pisum æquans (4,5-5 mm), extra pulposus, intra nucleo carinato et umbilicato compositus. Semen conforme, testa papyracea; embryo radicula longa, contorta, cotyledonibus involventibus. Chine (Coll. Wilson, n° 3314). Cette espèce se distingue trés nettement de toutes les autres : 1° Par la forme générale et le bord crénelé des feuilles ; 2 Par les nervures latérales qui constituent de véritables lignes brisées ; 3 Par la présence de touffes de poils, non seulement à l'aisselle des nervures secondaires, mais encore à celle des nervures de 3° ordre; ^^ Par la taille exigué des fleurs et leur groupement en épis ; 3° Par la largeur des écailles staminales et la présence de cils à leur extrémité. Le fruit globuleux est une drupe de 4,5-5 mm. de diamètre portant un style latéral et inférieur avec une pulpe rougeâtre et épaisse recouvrant un noyau dur à surface ondulée, de 3 mm. de long, caréné extérieure- ment, ombiliqué à la base dans la région correspondant au style. Graine à tégument papyracé, sans albumen; embryon formé d'une radicule en ferà cheval se continuant à une extrémité par 2 cotylédons minces et appliqués recouvrant la radicule sur son pourtour et en arrière. Écaille staminale simple. M. Thorelii sp. nov. Arbor alta cortice griseo ; folia alterna, simplicia, oblanceolata, utrinque attenuata, petiolo (2-3 cm.) semí-tereti, lamina subeoriacea, oblanceolata, Vérsus apicem serrata et mucronata (usque 22 cm. longa, 5 cm. lata), supra nitida, glabra, subtus glauca et pilosa, nervis subtus prominentibus et secundariis (16-18 p.) prope marginem confluentibus. Panicula ampla, folia superans, axillaris et terminalis, foliis intermixtis, floribus fra- grantibus. Bracteolæ 2, extra pilosa, sepala 3 inzequalia, ovata, subacuta. Petala 3, albida, inaqualia, crassa, apice involuta, imbricata et intra Squamata. Stamina fertilia 2, squamis ovalibus simplicibus, stamina vix superantibus, filamento tenuiforme adunco. Discus membranaceus patens, 5-dentatus. Germen centrale fere sessile, glabrum, 2-loculare, brevi stylo coronatum. Fructus abest. Luang-Praban (D" Thorel, Exp. du Mé-kong, 1866-68). — Cette espèce ne pourrait être rapprochée que du M. Henry Diels, dont elle differe trés nettement par ses feuilles dentées en scie, beau- coup plus grandes et possédant 16-18 nervures secondaires, alors que le 678 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. M. Henryi Diels n’en a que 8-10 paires. Les deux espèces présentent le caractère commun d’avoir une écaille staminale simple, assez large, obovale et un peu plus longue que l'étamine. M. Malinvaud demande la parole et s'exprime en ces termes : M. Kwærrer, Directeur honoraire du petit lycée de Marseille, m'a adressé une lettre dans laquelle il me donne un apercu des récoltes botaniques qu'il a faites pendant les vacances dernières. Comme ces récoltes présentent un grand intérét, je crois devoir en faire part à la Société. Lettre de M. Kieffer à M. E. Malinvaud. ee J'aipassé un mois et demi (1*" juillet-15aoüt) à Vars (Hautes-Alpes). J'ai exploré le bassin du Chague qui, partant du col de Vars, est circon- scrit par les pics de l'Eyssina, de Florins, de l'Alpette à l'Ouest et, à l'Est, par les cimes des Escrins, dela Mortice et de l'Étoile. Mon champ d' herborisation, situé entre 4 500 et 2700 m. d'altitude, était donc limi- trophe du bassin de l'Ubayette que le congrès de Barcelonnette a exploré en 1897, et ce voisinage en augmentait l'intérét. Aussi n'ai-je pas manqué de prendre pour vade-mecum la série magistrale des Rapports de M. FranmaurT sur les travaux du congrès, et j'eus tout lieu de m'en féli- citer. J'ai pu recueillir à peu près toutes les espèces indiquées dans ces Rapports et, en outre, j'ai eu la bonne fortune d'en rencontrer quelques- unes qui n'y sont pas mentionnées. Il y a sans doute quelque intérêt à les signaler. ^ Lychnis Flos-Jovis. — Lac des Saguettes (2 000 m.). Lathyrus heterophyllus. — Col de Vars (1900 m.). L. tuberosus. — Abords du col de Vars (1 800 m.). Phaca alpina. — Lac de l'Étoile (2700 m.). Campanula Medium. — Vars (1 500 m.). Pedicularis rosea, — Crête des Counettes (2000 m.). P. incarnata. — Pic de l'Alpette (2 200 m.). Potamogeton marinus. — Lac de Saguettes etlac de Peyrol (2000 m.). Milium effusum. — Reboisements de Vars (1 500 m.). Ce qui doit nous frapper tout d'abord dans cette liste, c'est la présence très abondante du Lathyrus heterophyllus sur la pente nord du col de Vars et son absence totale sur la pente sud, où le congrès de 1897 ne le signale pas une seule fois et où il semble remplacé par son proche vol- [ Gu EE à Se KIEFFER. — LETTRE A M. E. MALINVAUD. 619 sin, le Lathyrus latifolius, que le congrés rencoatre un peu partout. Ce dernier, par contre, manque absolument sur le versant nord. Il monte du côté de Saint-Paul jusqu'à 1 400 metres (Frauauur, p. ecrv): le L. heterophyllus monte du côté de Vars jusqu'à 1 950 m. Ils semblent aller à la rencontre l'un de l'autre jusqu'à la distance de 2 ou 3 km.; mais là, ils s'arrétent comme deux freres ennemis. Presque aussi surprenante est la présence du Zath. tuberosus qui infeste les moissons de Vars et monte jusqu'au dernier champ d'Avoine, à l'entrée du col, alors qu'il n'est pas signalé une seule fois dans le bassin de l'Ubayette. Une vieille femme de Vars m'a affirmé que jadis on en mélait les tubercules au pain dans les années de disette. Il convient peut-être de signaler encore quelques espèces, indiquées, il est vrai, par M. FranaurT dans le bassin de l'Ubayette, mais récoltées par moi dans celui du Chague, soit pour la première fois, soit dans des localités nouvelles. Draba pyrenaica. — Lac des Neuf-Couleurs de Mortice, marbre rose jurassique (2000 m.) D. tomentosa. — Signal de Florius (2 300 m.). Cerastium trigynum. — Col de l'Étoile (2700 m.). Hedysarum obscurum. — Les Écrins (2 200 m.). Astragalus depressus. — Crête des Couniettes (2100 m.). Saussurea depressa, — Col de Valbel (2 000 m.). Saxifraga diapensioides. — Les Écrins (2 100 m.). Androsace helvetica. — Crête des Couniettes sur un bloc de flysch (2 200 m.). Lloydia serotina. — Blocs de flysch du col de Crévoux (2 200 m.). Gagea fistulosa. — Versant nord de l'Eyssina, parmi les blocs de gres d'Annot (2 000 m.). Lilium croceum. — Gorges de Chague (1 500 m.). Carex curvula f. minor et f. major (C. mirabilis Host). — Créte des Couniettes (2 200). C. capillaris. — Bois Noir (1 700 m.). C. ornithopoda 8. minor. — Petit Forest. C. aterrima. — Les Écrins (2 100 m.). C. tomentosa, C. panicea, C. vulgaris, C. glauca. — Ve Forest (1900 m.). Delphinium elatum. — Les Écrins; Pic de l'Alpette; col de Valbel; Nord de P Eyssina. M. Lutz donne connaissance du travail ci-dessous de M. B. de Lesdain. 680 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. Lichens des environs de Versailles; Supplément, PAR M. LE D' M. BOULY pE LESDAIN. * Cyphelium aciculare Fr. Parc : CC. dans les petites crevasses de l'écorce des Ormes. Thalle cendré, mince, bien développé, apothécies trés nombreuses, stipes courts, dessous de lapothécie jaune, masse sporale brune, pro- longée. Spores globuleuses, brunies, de 3-5 u de diamètre. * Coniocybe furfuracea E. Fr. Bois de Fausses-Reposes : sur une vieille souche. Cette espèce, qui parait trés rare aux environs de Versailles, est au contraire abondante un peu plus loin, dans la vallée de Chevreuse. Cladonia digitata Schor. Bois de Fausses-Reposes : sur un talus; fertile. * — var. PRoLiFERA Laur.; Wainio. Monog. Clad., I, p. 130. Bois de Vaucresson ; fertile. * Cladonia py xidata var. xecrecra Mass. f. staphylea Ach. Parc, Trianon : base d'un mur. Cladina tenuis (Flk.) Harmand. Bois de Vaucresson : C. dans les bruyeres. Ce Cladina est signalé dans la première partie sous le nom de C. sylva- lica. * Ramalina farinacea Ach. f. perluxurians Hue. Parc : sur un Orme. * Ramalina calicaris Fr. var. susrasricrara Nyl. Parc : sur un Platane. Épithécium légèrement jaunâtre, thécium et hypothécium incolores, paraphyses trés cohérentes. Spores 1-septées, presque toutes droites, quelques-unes courbes, longues de 12-16 sur 6-7 u. * Ramalina fraxinea f. luxuriaus Del. Parc, Trianon : sur les vieux arbres avec le type. 1. Tous ces Lichens ont été recueillis en 1907, principalement au mois d'octobre. Les espèces ou formes non signalées dans la première partie (Bull. Soc. bot. Fr., tome LII) sont marquées d'un astérisque. B. DE LESDAIN. — LICHENS DES ENVIRONS DE VERSAILLES. 681 * Ramalina pollinaria Ach. Parc : CC. sur les vieux arbres. Sur un mur à Trianon. C'est le Ramalina le plus commun dans le Parc : je ne l'ai pas vu dans les bois des environs. * Ramalina evernioides Nyl. Parc : à la base d'un vieil Orme ombragé. Ce Lichen, qui est commun sur les cótes de la Méditerranée et que j'ai découvert en Belgique où il atteint probablement sa limite septentrionale, n'avait pas encore été, je crois, signalé aussi loin des côtes. On peut rapprocher de ce fait intéressant de géographie botanique la découverte faite en 1894, par M! F. Camus, du Scleropodium cæspitosum B. E., espèce caractéristique de l'Ouest, que j'ai pu retrouver dans le Parc, aux Quin- conces, à la base des Tilleuls oü elle avait été signalée. * Usnea ceratina Ach. Parc : sur un Sycomore. Parmelia trichotera Hue. Parc : sur une conduite en fonte dans les fossés de Trianon. Sur cette méme conduite, j'ai recueilli, reposant directement sur la fonte : Urceolaria gypsacea, Aspicilia calcarea, Lepra chlorina, Hypnum cupressiforme avec Normandina pulchella, Thuidium tamariscinum, Anomo- don. viticulosus, Metzgeria furcata, Polypodium vulgare, Asplenium Ruta- muraria. * Parmelia conspersa Ach. Tuiles du chaperon d'un mur. * Parmelia fuliginosa Nyl. Sur les arbres dans le Parc et dans les bois. C. F n- * Parmelia subaurifera Nyl. Pare : sur un Peuplier. C F a. * Parmelia exasperatula Nyl. Parc : base d'un Platane. € —. Parmelia physodes Ach. Les formes labrosa Ach. et platyphylla Ach. sur les arbres dans le Pare. * Candelaria concolor Arn. Pare : sur un Platane et un Genévrier. *— f. granulosa Harmand. Parc : sur les Marronniers et sur les Ormes. Cette forme ressemble beaucoup à certains échantillons peu développés du Xanthoria lychnea, mais s'en distingue facilement par la réaction K —. 682 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. Comme le fait remarquer M. l'abbé HaAnMAND, Catal. des Lich. observ. dans la Lorraine, p. 280, il est souvent très difficile de la différencier du C. xan- thostigma. Xanthoria parietina Th. Fr. Glatigny : sur un os. Xanthoria lychnea Th. Fr. CC. sur les arbres dans le Parc. * — var. PERFUsA Nyl. o C. sur les arbres dans le Pare. Trianon : crépi d'un mur. Stérile ainsi que le type. * Xanthoria lobulata B. de Lesd. (nomen) ; Physcia lobulata Har- mand (Flk, D. L, 44, Lecanora lobulata) Catal. Lich. Lorraine, p. 227, et Lich. in Lotharingia, N* 359 bis. Parc : R. à la base de quelques Platanes, en un seul endroit. Thalle jaune, K + R, trés peu développé, parfois presque nul, formé de quelques petits lobes arrondis, crénelés à la périphérie, à bords lége- rement relevés. Apothécies jaunes, K + R, très nombreuses, pe&tes, d'abord planes, munies d'un bord un peu plus pâle, entier ou légèrement crénelé, puis à la fin souvent un peu convexes, à bord persistant. Epi- thécium jaune d'or, thécium et hypothécium incolores, paraphyses libres, articulées, capitées, théques claviformes. Spores 8-nées polarilocu- laires, longues de 12-16 sur 6-7 u. Physcia cæsia Nyl. CC. sur les pierres calcaires des murs à Trianon. Sur du fer et sur du plomb autour d'une borne dans le Parc. * Physcia pityrea Lamy. Pare : sur du fer autour d'une borne. * Physcia tribacia Nyl. Glatigny : sur un Peuplier. Thalle bleuátre, stérile, C + *. Physcia adscendens Oliv. Les var. tenella Scher. et leptalea Ach. sont communes Sur les arbres; cette derniere se trouve également sur les murs du château. * Physcia aipolia Nyl. Sur les arbres au bord des routes. K 7 *. * Physcia obscura Nyl. var. scrasrrezLa (Nyl. ) Parc : base d'une Platane. * — var. urorunix Fr. Trianon : sur un Marronnier. B. DE LESDAIN. — LICHENS DES ENVIRONS DE VERSAILLES. 683 * Placodium tegulare Arn. CC. sur le crépi du mur du Parc près de l'Orangerie et sur les murs des faubourgs où on le trouve également sur les pierres siliceuses. S pores longues de 10-15 sur 6-7 u. * Placodium decipiens. Arn. Parc : sur un mur à Trianon, et près de l'Orangerie : bien fertile. C. et souvent fertile sur le crépi des murs dans les faubourgs. * — f. nov. coralloidea B. de Lesd. Vaucresson. Crépi de la base d'un mur au bord d'une route. Thalle couvert, surtout au centre, d'excroissances coralloides. Apothécies nombreuses. Spores longues de 12-15 sur 4-6 p. * Placodium medians Nyl. Parc : sur un mur près de l'Orangerie. Thalle et apothécies K — : fertile. Placodium teicholytum DC. Parc : C. sur les pierres calcaires qui bordent le Grand Canal, et sur les murs. Fertile sur les tuiles du chaperon des murs des jardins ouvriers près l’Avenue de Picardie. | Caloplaca pyracea Th. Fr. Pare : sur du fer autour d'une borne. Glatigny : sur un 0s. Caloplaca citrina Th. Fr. Parc : base d'une grille en fer; stérile. Caloplaca phlogina Flagey. . Parc : bien développé et fertile sur le thalle, et les apothécies du Zepto- grum microphyllum croissant sur un Orme. * Blastenia obscurella Lahm. |. Parc : Trianon, sur l'écorce d'un Pavia lutea; quelques apothécies seulement. Thalle cendré, peu développé, K —. Épithécium olivâtre, thécium et hypothécium incolores, paraphyses gréles, peu cohérentes, articulées. Spores 8-nées, polariloculaires, longues de 12-15 sur 6-7 p. Caloplaca vitellina Th. Fr. f. arcuata Hoffm. Parc : Trianon, ardoises d'un toit. Rhinodina exigua Th. Fr. san | Glatigny : sur un os. Spores brunes, 1-sept., longues de 15-16 sur 9-8 y ) e. * Rhinodina confragosa Krb. 684 SÉANCE DU 43 DÉCEMBRE 1907. Glatigny : sur des pierres siliceuses à la base d'un mur. Thalle K + J. Paraphyses cohérentes, gréles, articulées, capitées à tête brune. Spores brunes 1-sept. longues, de 14-18 sur 9-10 m. * Rhinodina colobina Th. Fr. Parc : sur des Ormes. Thalle noirátre finement granulé. Épithécium violacé, thécium et hypo- thécium incolores, paraphyses peu cohérentes, articulées, capitées à téte violacée. Spores brunes, 1-sept., longues de 10-15 sur 9-10 p. Squamaria saxicola Nyl. Glatigny : sur une racine de Poirier. Lecanora galactina Ach. Parc : base d'une grille en fer, près le Grand Canal. * — f. verrucosa Leight; Johson, The North of England Lich. Herb. n? 109. Pare : AC. sur le crépi des murs. Lecanora dispersa Flk. Sur un morceau de brai. Lecanora crenulata Nyl. C. sur les murs du Parc et des faubourgs. Lecanora angulosa var. Leetyrones Nyl. Sur un Peuplier près le Stand. Thalle blanchâtre entouré d'un hypothalle blanc de lait. * Lecanora polytropa Th. Fr. f. illusoria Ach. Bois de Vaucresson : sur une petite pierre siliceuse. Épithécum jaunátre, thécium, et hypothécum incolores, paraphyses soudées; spores longues de 9-13 sur 4-6 u. * Lecanora conizæa Nyl. Bois de Fausses-Reposes : sur un Châtaignier. Lecanora symmictera Nyl. . des Parc : sur des lattes servant de clôtures. Bois de Vaucresson : sur GES tiges de Calluna vulgaris et des rameaux de Bouleau. * Lecanora expallens Ach. var. Lutescens (DC.) Nyl. Parc : sur des lattes servant de clótures. Stérile. Lecanora sarcopis Ach. RA Sur des poutres goudronnées, près le Stand. Parc : sur du bois peint et sur des lattes servant de clótures. B. DE LESDAIN. — LICHENS DES ENVIRONS DE VERSAILLES. 685 Ce dernier échantillon, qui croît dans un endroit très ombragé, possède un thalle cendré brunâtre, granuleux et très développé. Toujours dans le Parc, sur les lattes d'un toit, j'ai recueilli une forme à thalle presque nul, à apothécies brun rougeâtre, perdant de suite leur bord pour devenir convexes et difformes; épithécium bruni, thécium et hypothécium incolores, paraphyses cohérentes, spores longues de 13-15 sur 6 u; stylospores peu courbes, longues de 9-10 sur 3 y. Le Lecanora effusa indiqué dans la première partie de ce travail appar- tient également au L. sarcopis. Les Lecanora effusa et sarcopis sont assez souvent confondus par les auteurs, ce qui n'a rien d'étonnant, car de nombreux intermédiaires relient ces deux Lichens. Si l'on se rapporte aux descriptions d'ACHARIUS, on voit que le L. effusa (Lichen effusus Pers. in Hoffm., Deutsch. Fl., II, p. 174 1795]; L. effusa Ach. Lich. Univ., p. 386 [1810]; Parmelia effusa Ach., Method. Supplem. (1803], p- 171) est ainsi caractérisé : « Crusta effusa tenuis pulverulenta dilute æru- ginosa : scutellis pallide fuscis margine tenuissimo flavo-virente, demum conyexis margine evanescente ». Le L. sarcopis (Parmelia sarcopis Wahl. in Ach., Method. Supplem. [1803], p. #0; L. sarcopis Ach. Synopsis Method. (1814], p. 117) en diffère peu : « Crusta granulosa, helvola : apotheciorum disco carneo-rubro, margine thallodeo elevato-crenato ». Lecanora piniperda Krb. Parc : base d'un Platane, et sur des rameaux de Sapin. Épithécium olivâtre, thécium et hypothécium incolores, paraphyses cohérentes. Spores longues de 10-15 sur 3-4 u. Spermaties courbes, longues de 10-18 sur 2-3 u. Bois de Vaucresson : sur un Chêne. Spores longues de 10-13 sur 3, 5-4 p. * Lecanora distans Ach. Parc : sommet d'un Peuplier. Thalle cendré noirátre, légèrement granulé, blanchátre à la périphérie : les zones ondulées, et concentriques signalées par ACHARIUS, Sont bien visibles sur l'un de mes exemplaires. Apothécies roux livide, pruineuses, entourées d'un bord blanc épais, légèrement crénelé. Épithécium, thé- cium et hypothécium incolores, paraphyses soudées. Spores longues de 10-15 sur 5-7 u. * Lecanora conferta Nyl. Glatigny : crépi d'un mur au bord d'une route. Thalle peu visible. Apothécies petites, agglomérées, à marge blanche assez épaisse, à disque roux, d'abord planes, puis bientôt convexes, à bord peu apparent, K — C —. Epithécium, thécium et hypothécium inco- lores, paraphyses grêles, très cohérentes. Spores longues de 11-15 sur -{ u. 686 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. * Lecanora sambuci Nyl. Pare : Trianon, sur Pavia lutea. Épithécium jaunátre, thécium et hypothécium incolores, paraphyses gréles, très cohérentes. Spores 8-16-nées, longues de 12-15 sur 5-6 p. * Lecanora subcircinata Nyl. Parc : pierres calcaires qui bordent le Grand Canal. Thalle K + J.-R. Épithécium olivâtre, thécium et hypothécium inco- lores, paraphyses articulées. Spores longues de 13-16 sur 7-9 p. * Lecania turicensis (Hepp) Müll. Arg.; Biatora turicensis Hepp, All. und Besch. der Flecht. Europ., N° 8, Zw. L. N° 270. Parc : crépi d'un mur à Trianon. Thalle blanc grisâtre, assez épais, granuleux, aréolé-brisé. Apothécies brun rougeátre, munies d'un bord mince, puis bientôt convexes, immar- ginées, couvertes d'une couche épaisse de pruine bleuátre. Épithécium à peine fuligineux, thécium et hypothécium incolores, paraphyses soudées, capitées. Spores ovoides, 4-sept., parfois légèrement resserrées à la cloison, longues de 6-12 sur 4-6 1. Parc : crépi d'un mur. Épithécium fuligineux violacé, thécium et hypothécium incolores, paraphyses peu cohérentes, articulées, capitées. Spores ovoïdes, 1-sept, longues de 9-15 sur 4-6 u. Cet exemplaire se rapproche beaucoup du Biatorina turicensis var. fari- nosa Massal., Schedulæ criticæ, p. 94. « Thallo crasso furfuraceo-farinoso leproso late effuso, apotheciis.... disco pruina crassa densa niveo cesta obtecto », mais il en diffère par les spores, qui, dans ce dernier, sont « 1-2 obsolete locularibus ». Parc : crépi d'un mur près de l'Orangerie. Thalle blanchátre, mince, aréolé. Apothécies biatorines, couvertes d'une pruine bleuátre. Epithécium légèrement fuligineux violacé, thécium et hypothécium incolores, paraphyses articulées, trés cohérentes. Spores ovoïdes, 1-sept-longues de 10-12 sur 4-5 u. Aspicilia calcarea Krb. Parc : sur une conduite en fonte dans les fossés de Trianon. * — f. opegraphoides DC. . Bois de Vaucresson : sur les grès qui bordent le trottoir de la route qui traverse le bois; en compagnie du Bacidia umbrina. * Sarcogyne simplex f. nov. parasitica B. de Lesd. Parc : ardoises d'un toit à Trianon. Parasite sur le thalle d'un Verruca- ria. Épithécium brun, thécium et hypothécium incolores, paraphyses soudées. Spores trés nombreuses, longues de 4-6 sur 2-2,5 p. FE HR B. DE LESDAIN. — LICHENS DES ENVIRONS DE VERSAILLES, 687 * Acarospora discreta Th. Fr. Sur une pierre siliceuse du mur du Stand. Thalle formé de petites squames brun rougeûtre. Épithécium brun, thécium et hypothécium incolores, paraphyses soudées. Spores très nombreuses, longues de 4-5 sur 1,5-2,5 p. * Urceolaria gypsacea Ach. Parc : sur une conduite en fonte dans les fossés de Trianon. Lecidea fuliginea Ach. Bois de Fausses-Reposes : sur une petite pierre siliceuse. Thalle form? de petites granulations brunes. Spores longues de 9-11 sur 6-7 u. Lecidea coarctata NM. Bois de Fausses-Reposes : sur un morceau de toile goudronnée. * Lecidea goniophila FIk. Cà et là sur le mortier des murs, sur les tuiles; sur les grès employés comme bordure des trottoirs. | Épithécium violacé, thécium et hypothécium incolores, paraphyses grèles, libres, faiblement articulées. Spores longues de 13-15 sur 9 p. " Lecidea meiospora Nyl. Bois de Vaucresson et de Fausses-Reposes : C. sur les pierres siliceuses. Sur les pierres siliceuses du mur du Stand. Le thalle de ces derniers échantillons est gris noirátre, granuleux, aréolé. Epithécium olivátre, thécium incolore, hypothécium brun roux, paraphyses grêles, cohérentes. Spores longues de 12-16 sur 6,5-8 y. Lecidea infidula Nyl. C. sur les petites pierres siliceuses dans les bois de Fausses-Reposes et de Vaucresson. Bois de Fausses-Reposes : sur une vieille souche et sur un morceau de toile goudronnée. Dans ce dernier échantillon, les apothécies, trés petites, sont assez longtemps planes avant de devenir convexes : elles paraissent trés faible- ment marginées. Épithécium, thécium et hypothécium incolores, para- physes Soudées. Spores longues de 7-9 sur 3,5-4 uU. Gélat. hym. I + bleu. Lecidea dilutiuscula Nyl. C. sur les petites pierres siliceuses dans les bois de Fausses-Reposes et de Vaucresson. La couleur des apothécies, qui sont livides, se confond presque avec colle de la pierre, ce qui, joint à leur exiguité, explique comment cette espece peut facilement passer inaperçue. 688 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. * Lecidea sylvicola Flot. Bois de Fausses-Reposes : sur une pierre siliceuse. Thalle mince, cendré noirâtre. Apothécies petites, noirátres. Epithé- cium légèrement olivátre, thécium incolore, hypothécium vert émeraude, paraphyses soudées, théques claviformes. Spores 8-nées, longues de 8-12 sur 4-6 u. Gélat. hym. I + bleu vineux. * Lecidea expansa N yl. Bois de Fausses-Reposes : AC. sur les petites pierres siliceuses. Thalle noir, lisse, fendillé par places. Apothécies noires, munies d'une marge assez épaisse, d'abord planes, le plus souvent convexes et immar- ginées. Épithécium bleu, thécium incolore, hypothécium brun rougeâtre, paraphyses gréles, cohérentes, faiblement articulées, à peine renflées au sommet. Spores longues de 7-10 sur 4 u. * Lecidea inturgescens Ny. Bois de Fausses-Reposes : sur une pierre siliceuse. Thalle grisâtre, à aréoles bulleuses, KC + R. Apothécies noires, d'abord planes et munies d'un bord mince, puis bientót convexes, à marge peu visible. Epithécium olivâtre fuligineux, thécium incolore, hypothécium brun roux, paraphyses soudées. Spores longues de 15-18 sur 6-8 p. Je possède un échantillon recueilli au Puy-de-Dôme par le frère HERI- BAUD, qui, par ses apothécies convexes presque dès le début, et ses squames « facie fere L. tabacinæ » correspond bien à la description donnée par NYLANDER, in Flora 1881, p. 186. C'est une sous-espèce du L. fuscoatra. * Lecidea grisella Flk. Bois de Vaucresson : sur les grés qui forment la bordure du trottoir. Thalle KC + R. Quelques exemplaires sont sorédiés. * Lecidea misella Nyl. Bois de Vaucresson : sur une vieille souche. Tout le thécium est olivâtre, paraphyses soudées. Spores simples, longues de 7-9 sur 3-3,5 u. Spermaties droites, longues de 6 sur 0,8 p. Catillaria synothea Th. Fr. Pare : Trianon : sur Juniperus. Apothécies trés petites, parfois légèrement tuberculeuses, paraphyses soudées. Spores 1-sept., longues de 8-12 sur 3-4 m. Parc : sur des lattes servant de clótures. Spores simples ou 1-sept., longues de 8-12 sur 3-4 y. Bois de Vaucresson : sur un morceau de bois à terre, Spores 1-sept., longues de 7-10 sur 3-5 p. * Catillaria rubicola Olivier. B. DE LESDAIN. — LICHENS DES ENVIRONS DE VERSAILLES. 689 Parc, Trianon : sur un rameau de Sapin, quelques apothécies seule- ment. Thalle verdâtre, granulé lépreux. Apothécies très petites, livides, planes, marginées, à bord plus pále. Tout le thécium est incolore, paraphyses indistinctes, thèques claviformes. Spores 1-sept., longues de 10-15 sur 4-6 u. J'avais déjà recueilli ce Lichen à Rambouillet (S.-et-0.) sur le Calluna vulgaris. * Catillaria nigroclavata (Nyl.). Parc : sur un jeune Orme poussant entre les pierres qui bordent le Grand Canal. Thalle noir, mince, granulé lépreux. Apothécies petites, noires, planes, marginées, puis légèrement convexes et immarginées à la fin. Epithécium brun, thécium et hypothécium incolores, paraphyses libres, articulées, capitées à tête brune. Spores simples, longues de 9-10 sur 3-3,5 p. * Catillaria lenticularis Th. Fr. Parc : pierres calcaires qui bordentle Grand Canal. Thalle cendré brunátre, trés mince. Apothécies noires, petites, planes et marginées. Épithécium brun, thécium et hypothécium incolores, para- physes libres, articulées, capitées à téte brune. Spores 1-sept., longues de 9-14 sur 4 u. . Bilimbia Nitschkeana Th. Fr. Parc, Trianon : sur Juniperus. Thalle granulé, cendré verdátre. Apothécies trés petites, noirâtres, convexes. Épithécium légèrement olivâtre, thécium et hypothécium incolores, paraphyses libres, très gréles, rameuses (pour les voir distinctement, il faut ajouter à la préparation une goutte de potasse); thèques nombreuses, claviformes, ventrues, spores 8-nées droites ou légè- rement courbes, parfois simples ou 1-sept., le plus souvent 3-sept., longues de 13-18 sur 3,5-4 p. Spermaties droites, longues de 6-10 sur , M. . * Bilimbia spododes B de Lesd. (nomen): Lecidea spododes Nyl., in Flora, 1869, p. #10. Pare : sur un Sycomore et sur un Peuplier. Trianon : sur des branches de Sapin. Thalle mince, granulé lépreux. Apothécies trés petites, nombreuses, cendrées ou cendré noirâtre. Épithécium légèrement olivâtre, thécium et hypothécium incolores, paraphyses gréles, libres, ramifiées, bien visibles surtout aprés addition d'une goutte de potasse. Théques ventrues, spores 8-nées droites ou légèrement courbes, simples ou à 3 cloisons Pin distinetes, longues de 9-15 sur 3-3,5 u. Spermaties droites, longues de 3- Sur 1,5-2 u. Gélat. hym. I + bleu. e. Probablement commun, mais passe facilement inapercu ; les apothécies ne sont visibles qu'à une forte loupe. T. LIV. (SÉANCES) 44 690 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. * Bilimbia milliaria Krb. var. rriserra Th. Fr. Bois de Vaucresson : sur des rameaux de Calluna vulgaris. Thalle cendré verdâtre, très mince, granulé lépreux. Apothécies petites, noires, convexes immarginées. Épithécium olivátre, thécium et hypothé- cium incolores, paraphyses soudées. Spores droites ou un peu courbes, 3-sept., longues de 13-21 sur 3,5-4 u. Gélat. hym. I + bleu foncé. Parc : base d'un Platane. Paraphyses soudées à tête verdâtre. Spores droites ou un peu courbes, 4 à 3-sept., longues de 17-24 sur 6 u. Bilimbia Negeli Anzi. Parc, Trianon : sur Juniperus. Apothécies noir rougeâtre, convexes immarginées. Épithécium légère- ment violacé, thécium et hypothécium incolores, paraphyses gréles, cohérentes. Spores 1 à 3-sept., longues de 15-18 sur 5-6,5 p. Bacidia inundata Krb. Parc ; pierres siliceuses dans une prairie prés la station du tramway. Thalle vert, assez épais, granulé-fendillé. Apothécies trés petites, rousses puis brun rougeâtre, planes et munies d'un bord assez épais. Epithécium et thécium incolores, hypothécium légèrement fuligineux, paraphyses libres, grêles, articulées, à peine renflées au sommet, spores aciculaires, à cloisons peu distinctes, longues de 33-39 sur 1,5-2 1. Parc : base d’un Platane. Thalle vert, peu épais, granulé. Apothécies rousses, munies d'un bord peu épais, de suite convexes et immarginées. Épithécium olivàtre, thé- cium et hypothécium incolores, paraphyses trés cohérentes. Spores acicu- laires, droites ou un peu courbes, à cloisons peu distinctes, longues de 31-48 sur 2-2,5 y. ° — forma. Parc : sur un trone de Juniperus. Thalle mince, granulé subaréolé-rimeux. Apothécies carnées, à marge peu visible, bientôt légèrement convexes. Tout le thécium est incolore, paraphyses gréles, cohérentes, articulées, légèrement renflées au sommet- Spores droites ou un peu courbes, aciculaires, à cloisons peu distinctes, longues de 30-70 sur 1,5-2 u. — Var. ALLECTA Nyl. Glatigny : tesson de bouteille sur un mur. Apothécies très petites, convexes et carnées. Bacidia incompta Arn. - C. sur les arbres dans le Pare, principalement sur les vieux 0I! i suintants où on le trouve presque toujours en compagnie du Gyalolechia luteoalba, et plus rarement du Leptogium microphyllum. Quand, pour un motif quelconque, l'arbre se trouve plus ombragè, les apothécies ‘mes B. DE LESDAIN. — LICHENS DES ENVIRONS DE VERSAILLES. 691 se rapetissent puis disparaissent enfin; le thalle seul persiste sous forme de petites taches vertes et lépreuses disséminées sur l'écorce, attendant une nouvelle éclaircie pour reprendre son développement primitif. * Bacidia arceutina Arn. var xervsa Stizenb. Parc : CC. à la base des Platanes dans une allée près le Grand Canal. Thalle verdátre, granulé lépreux. Apothécies petites, rousses, d'abord planes et marginées, puis convexes immarginées. Épithécium jaunâtre, thécium et hypothécium incolores, paraphyses cohérentes. Spores droites ou un peu sinueuses, à cloisons peu visibles, longues de 40-56 sur 2-3 u. Parc : branches des jeunes Ormes au bord du Grand Canal. Diploicia canescens Krb. Parc : CC. à la base des vieux arbres. Trianon : crépi d'un mur. * Buellia myriocarpa Th. Fr. form. chloropolia Wainio. Glatigny : sur une racine de Poirier. Thalle cendré verdátre, granulé subsquamuleux. * — forma, areolata Leight. Lichenol. Memorab., n? 10, p. 4. Parc, Trianon : sur un Tilleul. Thalle cendré verdátre, rimeux, aréolé, à aréoles planes, parfois légere- ment granulées. Apothécies noires, presque planes, adnées, à marge le plus souvent indistincte. Spores brunes, 1-sept., longues de 15-21 sur 1-9 u. Cette forme, qui répond assez bien à la description de LEIGHTON, me parait étre un myriocarpa à thalle rongé par les limaces. * Buellia Schæreri Mass. ; Lecidea nigritula Nyl. Parc, Trianon : sur un Tilleul. Thalle cendré verdátre, granulé, peu développé. Apothécies noires, punctiformes, planes et marginées. Épithécium olivátre, thécium incolore, hypothécium olivâtre pále, paraphyses cohérentes, articulées, capitées à tête brunie, thèques claviformes. Spores noirátres, 1-3 sept., longues de 1-9 sur 4 y. Gélat. hym. I + bleu obscur. * Diplotomma alboatra var. Lainea Ach. Tuiles du chaperon des murs des jardins ouvriers près l'Avenue de Picardie. d'abord planes Thalle cendré, épais, aréolé brisé. Apothécies noires | bord persistant. Innées, munies d'un bord grisâtre puis bientôt convexes à Epithécium brun, thécium incolore, hypothécium brun, paraphyses grêles à tête brunie. Spores brunes, droites ou légèrement courbes, à 3 cloisons transversales avec plusieurs autres longitudinales, longues de 16-20 sur 7-9 u. * — var. empouta forma nov. bullata. B. de Lesd. Glatigny, crépi de la base d'un mur. 692 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. Thalle blanc cendré, bulleux, à squames épaisses agglomérées, à surface scabre-granulée. Apothécies convexes, pruineuses. Spores brunes, droites ou un peu courbes, à 3 cloisons transversales, avec plusieurs autres longitudinales, longues de 15-21 sur 8-10 y. — Var. AMBIGUA Nyl. Glatigny : sur les parties lisses des pierres siliceuses des murs. Les exemplaires jeunes ne présentent que quelques traces de thalle, mais ont un hypothalle noirâtre, très développé et élégamment arborisé. * Toninia aromatica Krb. Parc : escalier de l'Orangerie et sur le mur d’un escalier à Trianon. Épithécium bleu noirátre, thécium incolore, hypothécium brun vineux, paraphyses libres, épaisses, capitées. Spores un peu courbes, 3-sept., longues de 16-18 sur 4-5 u. * Arthrospora acclinis Krb. Pare : sur un Sycomore. , Thalle presque nul. Apothécies petites, noires, planes et marginées. Epithécium noir violacé, thécium et hypothécium incolores, paraphyses épaisses, articulées, capitées à téte violacée. Spores courbes, 3-sept., longues de 12-18 sur 6 p. Opegrapha subsiderella Nyl. Pare, Trianon : sur un Tilleul. Forme à thalle coloré en rose par une Algue. * Opegrapha vulgata Ach. Parc, Trianon : sur un Fréne. Épithécium fuligineux, thécium incolore, hypothécium brun roux. Spores droites ou un peu courbes, à 5 ou 7 cloisons peu visibles, trés légèrement resserrées aux cloisons dans les vieilles spores, longues de 24-33, une seule atteignait 42, sur 3,5 p. Spermaties courbes, gréles, longues de 14-16 sur 0,5 u. * Opegrapha betulina Sm. Parc : sur un Platane. Épithécium olivàtre, thécium incolore, hypothécium brun. Spores 3-sept., le plus souvent resserrées aux cloisons, longues de 18-24, rare- ment 27 sur 6-7 p. " Opegrapha atra form. PLArANoDEs Del. Parc : sur un Platane. Thalle formant sur l'écorce des petites taches blanches. . Opegrapha gyrocarpa Flot.. Indiqué dans la première partie, est à sup- primer. * Arthonia ruderella Nyl. Parc : pierres calcaires d'un mur. TUS B. DE LESDAIN. — LICHENS DES ENVIRONS DE VERSAILLES. 693 Thalle orbiculaire. brunátre, finement granulé lépreux. Apothécies petites, brunes (colorées par la rouille provenant d'une grille qui surmonte le mur?), convexes. Epithécium brun roux, thécium incolore, hypothécium brun roux. Spores 1-sept., longues de 13-15 sur 6-6,5 u. Gélat. hym. I + vineux. * Arthonia lurida Ach. . Parc, Trianon : base d'un Tilleul. Thalle trés mince, lisse, verdátre. Apothécies brun noir, arrondies ou difformes, planes ou légèrement convexes. Spores 1-sept., longues de 8-13 sur 3,5-5 u. * Arthonia astroidea var. cauacrirezca (Nyl.) Harmand. Bois de Vaucresson : sur un Platane ombragé. Thalle cendré, légèrement fendillé. Apothécies noires, innées, presque arrondies. * Arthonia dispersa Nyl. Parc : écorce lisse des jeunes Ormes. * Arthonia tenellula Nyl. Parc : base d'un Platane. Thalle granulé lépreux, mince, cendré verdâtre. Apothécies très petites, nombreuses, noires, arrondies. Spores 1-sept. à loges égales ou parfois à loge inférieure un peu plus grande, longues de 11-16 sur 4-6 p. Gélat. hym. I 4- vineux. * Thelocarpon Laureri Nyl.; Zw. L., n° 991, Larbalestier, Zich. Herb. n° 357. Bois de Vaucresson : sur une vieille souche, quelques apothécies seu- lement. Apothécies trés petites, jaune citrin. Paraphyses gréles, peu nom- breuses, spores trés nombreuses, longues de 3-5 sur 2-2,5 p. " Normandina pulchella (Borr.) Nyl. . Parc : sur une touffe d Hypnum cupressiforme végétant sur une con- duite en fonte dans les fossés de Trianon. , "M . a gés. C. sur le Frullania dilatata, principalement sur les arbres ombragés Verrucaria nigrescens Pers. Glatigny : sur une coquille d'huitre. Bois de Fausses-Reposes : pierre siliceuse d'un mur. Spores longues de 24-33 sur 15-17 u. Verrucaria fusca Pers. uille Bois de Vaucresson : sur un morceau de faïence el sur une coq de Pecten. 694 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. Verrucaria viridula Ach. Parc : AC. à la base des murs ombragés. Verrucaria papillosa FLk. Parc : pierres siliceuses dans une prairie pres la station du tramway. Spores longues de 13-19 sur 7-9 y. * Verrucaria macrostoma Duf. Parc : pierres calcaires de l'escalier de l'Orangerie. Thalle brun chátain, fragmenté-aréolé. Spores longues de 28-32 sur 12- 13 u. * Verrucaria lecideoides Krb. var. mixura Krb. forma. Parc : pierres calcaires qui bordent le Grand Canal. Aréoles et apothécies très petites. Spores longues de 18-21 sur 6-8 p. Cet exemplaire a le thalle et les apothécies de la var. minuta, et les spores du type. Sagedia chlorotica Arn. Parc : sur les pierres siliceuses du mur qui entoure Trianon. Thalle noirâtre, continu, très mince. Apothécies noires, petites, très nombreuses, paraphyses flexueuses dépassant les thèques cylindriques. Spores 3-sept., longues de 18-21 sur 4-5 u. La var. carpinea (Ach.), signalée dans la premiere partie, est assez com- mune dans le Parc à la base des arbres ombragés. Pyrenula nitida Ach. Parc, Trianon; C. sur les Charmes dans les haies; sur Cytisus Laburnum. Leptoraphis oxyspora Krb. Parc : sur un Bouleau. Collema furvum Ach. Parc : AC. sur les pierres calcaires des murs ; base d’un tronc de jeune Orme poussant entre les pierres de la bordure du Grand Canal. Leptogium tenuissimum Krb. Parc, Trianon : sur un tronc de Juniperus. Épithécium brun, thécium et hypothécium incolores, paraphyses libres, épaisses, articulées .Spores 8-nées, 5-sept., avec quelques cloisons longitu- dinales, resserrées aux cloisons, longues de 26-30 sur 10-12 p. . En 1898, j'ai également recueilli cette espéce, mais à l'état stérile, Sul une vieille souche à Lardy (S.-et-0.). Lepra chlorina DC. Parc : sur une conduite en fonte dans les fossés de Trianon. B. DE LESDAIN. — LICHENS DES ENVIRONS DE VERSAILLES. 695 CHAMPIGNONS. Conida subvarians (Nyl.) Arn. Pare : murs de l'Orangerie. Parasite sur le disque des apothécies de Lecanora crenulata. Spores 1-sept. longues de 13-15 sur 4-5 1. Glatigny : AC. sur les apothécies du Zecanora galactina croissant sur les murs. Leciographa monspeliensis (Nyl.) Müll. Arg. Bois de Fausses-Reposes. Parasite sur un thalle de Verrucaria crois- sant sur un mur. Épithécium olivâtre, thécium incolore, hypothécium brun roux. Spores brunes 3-sept., longues de 15-18 sur 6-8 p. * — var. nov. conglobata B. de Lesd. Parc : pierres calcaires qui bordent le Grand Canal, parasite sur le thalle d'un. Verrucaria stérile. Apothécies trés petites, agglomérées, ressemblant assez en petit à une apothécie de Gyrophora. Épithécium olivâtre, thécium incolore, hypothé- crum brun roux. Spores brunes 3-sept., longues de 17-21 sur 6-9 p. * Tichothecium perpusillum (Nyl.) Arn. Parc : escalier de l'Orangerie. Parasite sur un thalle stérile de Verru- caria croissant sur une pierre calcaire. Apothécies noires trés petites, presque entièrement enfoncées dans la pierre. Spores 8-nées, brunes, 1-sept., longues de 13-14 sur 7-8 p. " Tichothecium erraticum (Nyl.) Arn. . . . s d PAPES , Parc, Trianon : pierre calcaire d'un mur. Parasite sur des traces d'un thalle indéterminable. Apothécies noires, trés petites. Spores brunâtres, très nombreuses, 1-sept., longues de 6 sur 3-3,5 p. " Didymella coarctatæ B. de Lesd. nov. sp. Bois de Fausses- Reposes. Sur le thalle d'un Lecidea coarctata croissant sur une pierre siliceuse. Apothécies petites, noires, lisses, hémisphériques, à tiers inférieur enfoncé dans le substratum. Paraphyses nulles, thèques claviformes. Spores 8-nées, 1-sept., longues de 12-21 sur 4-6 p. Gélat. hym. I + Jau- nátre !, 1. Apothecia pusilla, nigra, lævia, hemisphærica, in tertia parte infe- viore intra substratum immersa. Paraphyses nullæ, thecie clavatæ, sporæ 8-næ, 1-septatae, 12-21 u longæ, 4-6 u late. Gelatina hymenialis 1. + fla- vescens. 696 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. * Pharcidia epicy matia (Wallr.)' Parc. Parasite sur les apothécies d'un Lecanora rugosa croissant sur un Marronnier. *Coniothyrium pyxidate Oudem. Parc, Trianon. Parasite sur les apothécies d'un Lecanora rugosa croissant sur un Tilleul. Ne diffère en rien du C. pyzidatz : c’est au plus une forme distincte seulement par le substratum. * Gymnosporium | Physcice Kalchbr.; Coniosporium Physciæ (Kalchbr.); Sacc., Sylloge, IV, 246 (1886). Pare, sur Xanthoria parietina croissant sur un Marronnier. Conidies formant une couche poussiéreuse, superficielle, tout à fait noire, petites, un peu ovales ou sphériques, brun vert, à demi translucides de 3,5-5,5 u de diamètre. Sur les apothécies du Xanthoria parietina, dans le Brandebourg, la Bohème, la Suisse, l'Angleterre, et certainenement beaucoup plus répandu, mais non observé; pendant toute l'année. (Sacc., loc. cit.) « Vous remarquerez : 1? qu'il y a ici au moins autant d'amas fructi- feres sur le thalle que sur les apothécies, et que ces amas ont, sur le thalle, une forme à peu prés sphérique, avec des apparences de péritheces. « 2° Qu'il n'y a certainement aucune différence entre ce Champignon et celui que M. l'Abbé Orrvier décrit comme nouveau sous le nom de Spilomium Xanthoriz Oliv. (Paras. Lich., p. 84) et Spilomium Squa- mariz Oliv. (Paras. Lich., 1* supplément, p. 22). Voici la description du I** : Apothécies formant sur les apothécies du Xanthoria parietina une mince couche de poussière noire, granulée, qui les recouvre parfois entiè- rement, composée de spores légèrement brunies, trés nombreuses, globu- leuses, 6 u de diamètre ; et du 2^ : Apothécies très petites, punctiformes, régulières, arrondies, noir foncé, proéminentes, 0,1-0,2 mm. de d. ren- fermant de nombreuses spores brunes, simples, régulières, globuleuses 3-4 de d., ou quelques-unes subglobuleuses — sur Squamaria crassa DC. Dans votre seul exemplaire, il y a les deux formes ».(Vouaux, in litt.) * Torula lichenicola Lindsay in Trans. of the Royal Soc. Edinburgh: XXV, 515, 530 (1869), Tab. XXIII, fig. 1-18; Sace., Syll., X, 574. Parc : CC. sur les apothécies du Lecanora chlarona, moins souvent sur celles du Z. subfusca. Punctiforme, noir, superficiel, sur le thalle ou . Ces cinq derniers Champignons ont été déterminés par M. l'Abbé Yo OUAUN, professeur à la Malgrange, prés de Nancy, qui m'a communiqué tous les renseignements qui suivent : je suis heureux de pouvoir encore une fois ici le remercier de son obligeance. B. DE LESDAIN. — LICHENS DES ENVIRONS DE VERSAILLES. 697 l'apothécie. Hyphes conidiphores, en faisceaux, amincis à la base, presque sans cloisons, presque hyalins, se transformant peu à peu, vers le sommet, en conidies. Chapelets de conidies courts, simples ou très rare- ment ramifiés. Conidies devenant peu à peu plus grandes vers le sommet. en dé à jouer allongé, obtuses aux deux bouts, souvent avec des goutte- lettes d'huile, enfumées, brun bleu ou brun vert, 7-12 sur 4 u. « Principalementsur les Lichens corticoles des genre Parmelia, Physcia, Lecanora, Lecidea, Arthonia, Opegrapha, Verrucaria, ete. Répandu dans toute l'Europe (Sacc., loc. cit.). Linpau ajoute : « J'ai peine à croire qu'il s'agisse là d'une espèce unique, et soupçonne bien plutôt que c'est une espèce d'ensemble, Sammelspecies ». Cela parait bien vrai si l'on compare les 2 Torula actuels ». (Vouaux, in litt.) "Torula verrucosa Vouaux in litt., nov. sp. Parc : parasite sur les apothécies du Lecanora subfusca croissant sur un Peuplier et sur un Genévrier. « Couche fructifère enfoncée dans le thécium du lichen, n'émergeant que par le haut, à peu prés réguliere- ment sphérique, noire, petite, de 0 mm. 07 à 0 mm. 15 de diamètre. Sporules largement elliptiques, arrondies ou rarement un peu tron- quées à leurs extrémités, simples, rarement bicellulaires, variant de 4-6 sur 2,5-3 u à la base des chapelets, à 8-9 sur 4-5 u au sommet de ces derniers, d'un brun foncé, verruqueuses. Elles sont disposées en chapelets de 4-12, portées par une ou deux petites cellules d'un brun pále, et disposées les unes à cóté des autres en couches simulant une paroi !, Se distingue très nettement du Torula lichenicola, par les verrues de l'épispore : ajoutons que les sporules n'ont pas la méme forme, et sont brun foncé, tandis que, dans l'autre, elles sont d'un brun verdátre påle ». (Vovaux, in htt.) En tenant comple des espéces indiquées dans la première Partie de ce travail, j'ai recueilli aux environs immédiats de Versailles 247 Lichens et 11 Champignons parasites. Les Ramalina evernioides, R. calicaris var. subfastigiata, „l. Stratum fructiferum in thecis Lichenis immersum, summo tantum liberum, fere regulariter sphæricum, nigrum, parvulum, diametr. 0,01- 0,15 mm. Sporulæ monilia lingentes, late elliptica, basi et apice rotun- dat» vel rarius leniter truncate, simplices, raro bicellulares, ad basim monilis 4-6 x 2.5.3 u, ad summum 8-9 x 4-5 y metientes, atrobrunnei, Verrucosie, Singula monilia, e 4-12 sporis formata, supra 1-2 cellulas Parvulas pallide brunneas affixa, inter se dense conferta, stratum conti- nuum seu parietem simulantia. 698 SÉANCE DU 13 DÉCEMBRE 1907. R. fraxinea f. luxurians, R. farinacea f. perluxurians, Cande- laria concolor f. granulosa, Xanthoria lobulata, X. lychnea f. perfusa, Physcia tribacia, Blastenia obscurella, Rhinodina colobina, Lecideasylvicola, L. inturgescens, Bilimbia Nitschkeana, B. milliaria var. trisepta, Buellia myriocarpa f. chloropolia et f. areolata, Diplotomma alboatra var. lainea, Leptogium tenuis- simum, Verrucaria lecideoides var. minor Tichothecium perpu- sillum, Coniothyrium pyxidatæ, Pharcidia epicymatica, Gymno- sporium Physciæ, Torula lichenicola, sont nouveaux pour les environs de Paris. Les Lecania turicensis, Bilimbia spododes, Thelocarpon Lau- reri n'avaient pas encore été signalés en France. Enfin les formes suivantes sont inédites : Placodium decipiens f. coralloidea, Sarcogyne simplex f. parasitica, Diplotomma alboatra f. bullata, Leciographa monspeliensis var. conglobata, Didymella coarctatæ, Torula verrucosa. SÉANCE DU 27 DÉCEMBRE 1907. PRÉSIDENCE DE M. E. MALINVAUD, ANCIEN PRÉSIDENT. M. Gagnepain donne lecture du procès-verbal de la séance du 13 décembre, dont la rédaction est adoptée. M. le président Costantin, empêché d'assister à la séance, s’est fait excuser. Par suite des présentations faites dans la précédente séance, M. le Président proclame membres de la Société : M" Jovkorr, au laboratoire de botanique de la Sorbonne, présentée par MM. Friedel et Gatin. M. Ypnac (F.-L.), docteur en pharmacie, à Bagnéres-de- Bigorre, présenté par MM. Perrot et Lutz. M. le Président annonce ensuite une nouvelle présenta- tion. ll est procédé, conformément à l'article 10 des Statuts, aux élections annuelles pour le renouvellement partiel du Bureau et du Conseil d'administration. Les nominations à faire cette année sont au nombre de treize: le Président, les quatre Vice-Présidents, le Trésorier, un Secrétaire, un Vice-Secrétaire et cinq membres du Conseil. Le Trésorier sortant est seul immédiatement rééligible à la même fonc- lion. M. Delacour, en raison de sa santé, a demandé à étre relevé de cette fonction qu'il a oecupée avec tant de zele depuis de nombreuses années. ll ya en outre à pourvoir à l'élection de deux membres de la Commission du Prix de Coincy. Aprés l'appel nominal et le vote des membres présents, les lettres des sociétaires qui ont voté par correspondance Sont ouvertes, leurs noms sont proclamés et les enveloppes fermées contenant les bulletins sont jetées dans l'urne; la clôture du serutin est prononcée à cinq heures el demie, 700 SÉANCE DU 27 DÉCEMBRE 1907. et le dépouillement a lieu sous la direction de M. le Prési- dent. Il donne lieu aux résultats suivants : Après annulation de 6 bulletins irréguliers, ceux qui sont valables étant au nombre de 189, M. L. Maxis, premier vice-président sortant, est élu Président pour l'année 1908, par 188 suffrages. Il y a un bulletin blanc. Sont ensuite élus avec les suffrages ci-après : Premier vice-président : M. Ed. Pruzteux, 185 suffrages, MM. Delacour et Lecomte obtiennent chacun 1 voix. Vice-présidents : MM. AwuBranp, prince Roland BONAPARTE, DacuiLLos, avec 185, 182, 186 suffrages. Ont ensuite obtenu : M. Flahault, 2 voix ; MM. Clos, Gagnepain, D" Gillot, Lecomte, Perrot, Poisson, chacun 1 voix. Trésorier : M. Ph. ne Virmorix, avec 186 suffrages. 1. Les 189 membres dont les votes ont été comptés sont : MM. Albert, Amblard (D'), Arbaumont (d), Arbost, Arcangeli, Aznavour, Bach (abbé), Bazot, Beleze (M''*), Beille, Bertrand, Bessil, Billiard, Billiet, Bois, Bona- parte (prince Roland), Bornait-Legueule, Bornet, Boudier, Bouly de Les- dain, Bouvet, Boyer, Brunotte, Camus (F.), Capitaine, Carpentier, Car- rière, Caussin, Chabert (D'), Chamagne, Charras, Chateau, Chatenier, Chermezon, Chevalier (Aug.), Comar, Comére, Coste (abbé), Costantin, Couderc (P.), Daguillon, Daveau, Decrock, Deflers, Degagny, Delacour, Déribéré-Desgardes, Dismier, Dode, Douin, Douteau, Drude, Duffort, Dumée, Durafour, Durand (Eug. Durand, Duvergier de Hauranne, Evrard, Faure, Fedtschenko, Félix, Flahault (Ch.), Flahault (Mme), Fliche, Friedel, Fron, Gadeau de Kerville, Gadeceau, Gagnepain, Gain, Galavielle, Gandoger, Garraud, Garroute (abbé), Gatin, Gautier, Gave (abbé), Gérard (Ch.), Gérard (R.), Gerber, Gèze, Gibault, Gillot (Dr), Giraudias, Godfrin, Gomont, Gontier (D'), Grand'Eury, Granel, Griffon, Guérin, Guffroy, Guil- laumin, Guillon, Guinier (E.), Guinier (Ph.), Gysperger de Roulet (Mm°), Hannezo, Harmand (abbé), Hariot, Heckel, Hérail, Héribaud-Joseph (frère), Hervier (abbé), Hibon, Hua, Hue (abbé), Ivolas, Jaczewski (de), Jadin, Jahandiez, Jeanpert, Klincksieck, Lamothe, Langeron, Lassimone, Laurent, Lechevalier (P.), Lecomte, Legrand (Dr), Legué, Lemoine (M"* P.) Le Monnier, Léveillé (M#'), Lhomme, Lignier, Lormand, Lutz, Magnin, Maheu, Maire, Malga (Rev!^), Malinvaud, Malo, Mangin, Maranne, Marty, Mège, Méloizes (des), Mer, Morel, Motelay (L.), Mouillard, Neyraut, Niuck, Noblet, Olivier (abbé), Olivier (E.), Orzeszko, Ozanon, Panchet, Pascaud, Patouillard, Péchoutre, Pellat, Peltereau, Peltrisot, Pinoy (D7), Planchon, Poisson (H.), Prain, Prillieux, Ramond, Réaubourg, Réchin (abbé), Rey- nier, Rey-Pailhade (de), Rocques, Roland-Gosselin, Rolland, Roux (N.). Royet, Sahut, Schröter, Sennen (frère), Seynes (de), Sudre, Tessier, Toni (de), Touzalin (de), Verguin, Viaud-Grand-Marais, Vilmorin (M. de), Vilmorin (Ph. de), Vuillemin, Wilczek, Zeiller. SÉANCE DU 27 DÉCEMBRE 1907. 701 Secrétaire : M. Gatis, avec 186 suffrages. M. Lormand obtient une voix. Vice-secrélaire : M. Fernand Cames, avec 188 suffrages. Membres du Conseil : MM. Cosravriv, DeELacour, Hte, JEANPERT, MAUGERET, respectivement par 183, 184, 187, 187, 184 suffrages. M. Finet obtient 2 voix; MM. Corbiére, Guérin, Guignard, Hamet, Klincksieck, Morot, Mouille- farine, Zeiller, chacun 1 voix. Membres de la Commission du Prix de Coincy : MM. F. Camus et abbé Hur, avec 188 suffrages. M. le Président proclame les élus. En conséquence, le Bureau et le Conseil d'administration de la Société seront composés en 1904 de la maniére suivante : Président : M. L. Mawcix. Vice-présidents : MM. Prillieux, MM. Prince R. Bonaparte, Amblard, Daguillon. Secrétaire général : M. Lutz. Secrétaires : Vice-Secrélaires : MM. Gagnepain, MM. Lormand, Gatin, F. Camus. Trésorier : Archiviste : M. Ph. de Vilmorin. M. Ed. Bornet. Membres du Conseil : MM. Buchet, MM. Jeanpert, Bureau (Ed.), Lecomte, Costantin, Malinvaud, Delacour, Maugeret, Hibon, Molliard, Hue (abbé), Perrot. 702 SÉANCE DU £7 DÉCEMBRE 1907. M. le Président, avant de lever la séance, propose à l'assemblée de voter des remerciements à M. Costantin, président sortant, qui a dirigé avec sollicitude en 1907 les travaux de la Société. « Nous exprimons aussi notre grati- tude, ajoute M. Malinvaud, à notre Secrétaire général, M. Lutz, toujours si dévoué, et à son collaborateur, M. Fer- nand Camus, secrétaire-rédacteur de Bulletin, dont on ne saurait trop reconnaitre le souci scrupuleux qu'il apporte . dans ses délicates fonctions. » Ces paroles sont vivement applaudies. L. LUTZ. — NOTICE NÉCROLOGIQUE. 103 Notice nécrologique sur ErnestHenri Tourlet; PAR M. L. LUTZ. La botanique francaise et notre Société, en particulier, ont fait récem- ment une perte des plus sensibles en la personne de Ernest-Henri Tourter, décédé le 29 juillet dernier à Chinon. — Né dans cette même ville le 4 août 1843, Tourer dut à son origine l'impulsion premiere qui décida de l'orientation de ses études. Son père, pharmacien et botaniste passionné, devait faire de lui un adepte des sciences naturelles, tant il est vrai que l'esprit malléable des jeunes gens s'enthousiasme volontiers au contact d'un guide éclairé et convaincu. Le jeune étudiant fit du reste honneur à sa famille. Inscrit à l'Ecole de Pharmacie de Paris, il prenait part, en 1865, au concours de l'Internat des Hópitaux et était admis le premier de sa promotion. Parallèlement à Ses études pharmaceutiques, il suivait les cours de la Sorbonne et du Muséum et subissait avec succès l'examen de la licence ès sciences. Enfin il acquérait le diplôme de pharmacien de 1'* classe, en 1868, par la soutenance d'une thèse très remarquée : Essais sur l'étude comparée des phénomènes de la vie dans tes deux règnes organisés. C'est à cette époque que Tourer fut admis comme membre de la Société botanique de France sur la présentation de Roze et BESCHERELLE (23 février 1866). Notre regretté confrère ne devait pas poursuivre plus loin la voie des Succès universitaires qui pourtant s'ouvrait si belle devant lui : il revint dans son pays natal prendre la succession de son pere dans la vieille pharmacie dont il allait maintenir et augmenter encore le renom. Ses connaissances scientifiques devaient d'ailleurs étre mises à profit Par ses compatriotes, et nous le retrouvons inspecteur des pharmacies et membre, puis secrétaire du Comité d'hygiène de Chinon. C'est en cette qualité qu'il publia un important Mémoire sur les Faus potables et en particulier celles qui servent à l'alimentation publique de la ville de Chinon (1898), et de nombreux rapports dont la haute portée pratique fut fort appréciée de ses Collègues. Les Obligations résultant de ses fonctions publiques ne lui faisaient pas oublier ses études de prédilection et, tour à tour, nous le voyons bota- "ste, bibliophile, numismate et historien. Botaniste, Tourter poursuit pendant plus de 40 ans dans tout le terri- loire de la Touraine des herborisations fructueuses qui lui permettent de constituer l'herbier le plus important de la région. Durant de longues 704 SÉANCE DU 27 DÉCEMBRE 1907. années, il ne publia aucune Note sur ses découvertes : observateur méthodique et consciencieux, il avait formé le projet de rédiger une Flore de la Touraine et li conservait précieusement dans ce but tous les documents que ses excursions lui procuraient. Ce n'est que récemment qu'il commença à les faire connaitre au public scientifique. Les plus importantes de ces études ont paru dans notre Bulletin, et l'on peut citer. en particulier, la Revision de la Flore du département d'[ndre-et- Loire (1903), la Description de quelques plantes nouvelles ou peu connues observées dans le département d'Indre-et-Loire (1903), et le tableau des Plantes introduites, naturalisées ou adventices du département d' Indre-et-Loire (1904). Mais ses efforts se portaient surtout vers sa Flore tourangelle dont il avait remis le manuscrit à l'impression peu de temps avant sa mort et qui constituera son œuvre capitale. Outre les matériaux de cette Flore, il laisse encore un Catalogue rai- sonné des plantes vasculaires du département d' Indre-et-Loire, dont il avait fait imprimer les premières feuilles quand la mort l'a surpris. Ce travail, de plus de 600 pages, trés consciencieux et tres complet, sera mené à bonne fin, grâce au dévouement de notre distingué confrère, M. le professeur Ivoras. Numismate et archéologue de valeur, TourLer avait été élu Président d'honneur de la Société des Amis du Vieux Chinon. Il avait réuni une collection remarquable de monnaies et publié, dans la Revue de Numis- matique, en 1892, une description de quelques monnaies royales inédites trouvées aux environs de Chinon. Bibliophile, il collectionne d'importants manuscrits et ouvrages anciens; il s'occupe de l'origine de l'imprimerie à Thouars, Loudun et Châtellerault (Revue poitevine et saumuroise, 1899 et 1900) et publie dans le méme recueil Les Antiquités de la ville de Chinon en Touraine (1896) et le Mémorial d'un procureur au bailliage de Chinon (1899). Historien, nous lui devons une Histoire du Collège de Chinon (Paris, 1904), des Documents sur Dumousrier De LA Fonn (1896), des notices sur plusieurs de ses compatriotes chinonais, sur la corporation des barbiers- chirurgiens de Chinon en 1720, etc. La carrière de TovmrET peut offrir au philosophe de beaux sujets de méditations. Pour nous, qui connaissons la vie scientifique de province, qui savons combien modestes y sont les ressources des bibliothèques universitaires et urbaines, qui sommes au courant des écueils de toutes sortes, minimes dans les grands centres de recherches, mais presque insurmontables pour ceux qui en sont éloignés, qui voyons les énormes difficultés de documentation paralyser les bonnes volontés les mieux trempées, nous ne savons qu' admirer le plus, de l'œuvre considérable L. LUTZ. — NOTICE NÉCROLOGIQUE. 705 du savant disparu ou de la volonté et de la persévérance qui lui ont été ‘nécessaires pour mener à bien des travaux de cette importance. Touruer fut un de ces hommes qui honorent et réhabilitent les milieux scientifiques de province si souvent et si injustement décriés. Son exemple montre les brillantes satisfactions intellectuelles réservées à ceux qui savent comme lui conserver le pur idéal de la science, ce feu sacré que nous puisons dans nos premiers enthousiasmes et qui ne s'éteint jamais tout entier, quelles que soient les ambiances défavorables qui l'envi- Tonnent. Nous saluons avec respect sa mémoire et nous conserverons pieuse- ment son souvenir comme celui d'un bon confrère et d'un vrai savant *. Principales publications botaniques de M. TOURLET. 1. Essai sur l'étude comparée des phénomènes de la vie dans les deux régnes organisés. Thèse Pharm., Paris, 1868. 2. Rapport sur une excursion faite aux environs de Puycerda (Espagne) . le 7 juillet (1872), en compagnie de M. Gadeceau. Bull. Soc. bot. Fr., t. XIX, 4872, p. CXXVII. 3. Description de deux Rosiers appartenant à la Flore d'Indre-et-Loire. Ibid., t. XLIX, 1902, p. 196. | ` 4. Description de quelques plantes nouvelles ou peu connues observées dans le département d'Indre-et-Loire. Ibid., t. L, 1903, p. 305. 5. Revision de la Flore d'Indre-et-Loire. Ibid., t. L, 1903, p. 401. 6. Plantes introduites, naturalisées ou adventices du département d'Indre-et-Loire. Ibid., t. LI, 1904, p. 222. E 7. Notice biographique sur F.-P. CHAUMETON. Bull. Soc. fr. Hist. médic., t. III, 4904, p. 70. 8. Notice sur les Primevères de la flore tourangelle. Bull. Soc. pharm. Indre-et-Loire, t. I-II, 1904-1905, p. 195 et 210. | MEN 9. Documents pour servir à l'histoire de la botanique en Touraine. Bull. Soc. pharm. Indre-et-Loire, t. I-II, 4904-1905, p. 247, 275, 303, 313, et 361. 10. Flore tourangelle (sous presse). | | m 11. Catalogue raisonné des plantes vasculaires d'Indre-et-Loire (sous presse). 1. Je remercie vivement MM. le D" BanssBY et IVOLAS pour l'obligeance avec laquelle ils m'ont procuré une partie des documents qui m ont ét necessaires pour la rédaction de cette Notice. AN \ AN T. LIV. (SÉANCES) 45 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE Annales des sciences naturelles. Botanique, publiée sous la direc- tion de M. Ph. Van Tieghem. Neuvième série. Tome I, 1905. K. Pouriviren : Influence de la température sur la respiration des plantes, pp. 1-92. — Ph. van Tiecuem : Sur les diverses sortes de méri- stèles corticales de la tige, pp. 33-44. — M'° A. Vrckzns : Liste des Algues marines de la Barbade, pp. 45-66, avec la diagnose de 13 espèces nou- velles (Cladophora crispula, Codium isthmocladum, Ectocarpus varia- bilis, E. Rallsiæ, E. moniliformis, Acrochætium flexuosum, Nemalion barbadense, Chondria pumila, Thuretia Bornetii, Spermothamnion investiens, Griffithsia secundiramea, Monospora herpestica, Rhodo- chorton Galaxauræ, toutes ces espèces signées Vickers). — C. Hovan» : Recherches anatomiques sur les diptérocécidies des Genévriers, pp. 67- 100 (fig. dans le texte et 1 planche). — I. GazzauD : Études sur une entomophthorée saprophyte, pp. 101-134 (fig.). — E. Gouwv : Recherches sur les bourgeons des arbres fruitiers (fig.). — Ph. van TrecnEw : Sur les Irvingiacées, pp. 241-320. — Ph. van Tiecuem : Sur les Rhaptopétalacées , pp. 320-388. Tome II, 1905. Alfred SanroN : Recherches expérimentales sur l'anatomie des plantes affines, pp. 1-117 (4 pl.). — CosrawriN et Lucer : Recherches sur quelques Aspergillus pathogènes (1 pl. pp. 119-111). — Ph. van Treenew : Sur la chambre gemmaire de quelques Légumineuses, pp. 172-180. — Marcel MmaxpE : Recherches sur le développement et l'anatomie des Cassythacées, pp. 181-285 (fig.). — J. Costantis et T. Garraup : Nou- veau groupe du genre Zuphorbia habitant Madagascar, pp. 297-310 (3 pl.). — L. GéxEAu De Lamaruière : Sur les mycocécidies des Gymno- sporangium, pp. 343-350 (fig. dans le texte et 4 planches). Tome III, 1906. Jacques Manev, Contribution à l'étude de la flore souterraine de France, pp. 1-190 (fig.) '. — C.-L. Garry : Recherches anatomiques et chimiques sur la germination des Palmiers, pp. 191-315 (fig. dans le texte et 11 1. Travaux analysés dans le Bulletin, 1900. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 707 PL)". — André Davruné : Recherches sur les variations de la structure des rhizomes, 317-368 (fig.)?. — Ph. van TrecuEw : Remarques sur la fleur femelle des Charmes, des Aunes et des Pacaniers, pp. 369. — Ph. van Trecuw : Sur la dissymétrie des feuilles distiques, pp. 315-380. Tome IV, 1906. René Vicuier : Recherches anatomiques sur la classification des Ara- liacées, pp. 1-210 (figures). — Ph. vax TiEcuew : Sur la dissymétrie des folioles latérales dans les feuilles composées, pp. 211-932. — Ph. van Tiecnex : Sur les Agialidacées, pp. 222-260. — Ph. van TiecnEw : Sur les Héliotropiacées, pp. 261-271. — Ph. van Tiecuzw : Ailante et Pongèle, pp. 272-280. — Fernand Perourre : Recherches anatomiques sur la classification des Fougères de France, pp. 281-372 (figures). — Ph. van Tigugw : Quelques remarques sur les Trémandracées, pp. 373-386. Tome V, 1907, 1*" semestre. E. C. TEoponrsco : Matériaux pour la flore algologique de Roumanie, pp. 1-155 (fig. dans le texte et 7 pl.). Sont décrites : 1 espéce nouvelle, Clathrocystis montana, et 5 variétés nouvelles : Sciadium gracilipes A. Braun var. obovatum, Stigeoclonium subsecundum Kütz. var. ulotri- choides, Spirogyra crassa Kütz. var. iassensis, Sp. insignis Kütz. var. Nordstedtii, Batrachospermum | virgato-Decaisneanum Sirodot var. cochleophilum. — Ph. van TiEcuEw : Supplément aux Ochnacées suivi d'une table alphabétique des genres et espèces qui composent actuelle- ment cette famille, pp. 157-192. — Paul Becquerez : Recherches sur la Vie latente des graines, pp. 193-311. — Ph. vas Tiecuew : Remarques sur l’organisation florale et la structure de l'ovule des Aracées, pp. 312- 320. — Ph. van TiecnEx : Structure du pistil et du fruit des Labiées, des Boragacées et des familles voisines, pp. 321-350. — Ph. van TiecnEw : Sur les divers modes de placentation du carpelle, pp. 351-363. — Ph. "AN Tigcngw : Sur les anthères symétriquement hétérogènes, pp. 364-310. — Ph. van Trecugw : Une Graminée à tige schizostélique, pp. 371-374. — Ph. van Tiecuem : A propos de la Strasburgérie, pp. 319-316. — René Vi- GUER : Sur une fleur verte de Ronce, pp. 371-381 (1 fig.). F. Camus. Revue générale de Botanique, dirigée par M. Gaston Bonnier. Tome XVII, 1905. N° 193 (janvier). — Ganravp (I.) : Études sur les mycorhizes endotropes (4 pl. et fig. dans le texte) [continué n°° 194, 195, 197, 199, 202, 203]. N° 194 (février). — JuwsLLE (Henri) : De l'influence des Endophytes 1 et 2, Travaux analysés dans le Bulletin, 1906. 708 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. sur la tubérisation des Solanum. — GariN (C. L.) : Quelques cas de polyembryonie chez plusieurs espèces de Palmiers (fig.). — Houarn (C.) : Revue des travaux de tératologie végétale parus de 1895 à 1899 (fig.) [continué n° 195, 196, 198, 199, 202, 204]. N° 195 (mars). — Bonser (Gaston) : Remarques sur la comparaison entre les Angiospermes et les Gymnospermes (fig.). — Bnuworrk (Camille): Sur une liane de Houblon (Humulus Lupulus L.) hermaphrodite (pl.). — Ducawp (L.) : Fleurs anormales d'Agave americana L. (fig.). N° 196 (avril). — Leczenc pu Sarron : Recherches physiologiques sur le fruit des Cucurbitacées. — Danie (Lucien) et Laurent (Charles) : Composition comparée des moüts du Verdot greffé et franc de pied. — Mace : Sur quelques fleurs anormales d'Agave americana et d'Agave vivipara (fig.). N° 197 (mai). — Leclerc pu SanLow : Sur le développement du spo- rogone des Mousses (fig.). — Hovard (C.) : Caractères morphologiques et anatomiques des Diptérocécidies des Genévriers (fig.). N° 198 (juin). — Dacuizzox (Aug.) : Les Cécidies de Rhopalomyia Millefolii H. Lw. (fig.). — Russet (W.) : Recherches expérimentales sur les principes actifs de la Garance. — Duran (Marcel) et VicutER (René) : Le système radiculaire de Euphorbia Intisy (fig.). — GAIN (Edmond) : Sur lhétérostylie de la Pulmonaire officinale (fig.). — Rıcòme (H.) : Revue des travaux d'anatomie parus de 1897 à 1902 (Suite) [continuée n°s 199, 200, 202, 2047. N° 199 (juillet). — Bonnier (Gaston) : Les plantes du plateau des Nilghirris comparées à celles des environs de Paris (fig.). — MIRANDE (Marcel) : Contribution à la biologie des Entomophytes. N° 200 (août). — GuiLtermonn (A.) : Recherches sur la germination des spores et la conjugaison chez les Levures (^ pl. et fig. dans le texte). N° 201 (septembre). — Lusmenxo (W.) : Sur la sensibilité de l'appa- reil chlorophyllien des plantes ombrophiles et des ombrophobes (2 pl. et fig. dans le texte). N° 202 (octobre). — Broco-Rousseu (D.) : Contribution à l'étude des causes qui provoquent l'odeur de moisi des grains et fourrages. N° 203 (novembre). — Fror (Léon) : Recherches sur la naissance des feuilles et sur l'origine foliaire de la tige (fig.) [continué n° 204]. — Mor- Liard (Marin) : La Menthe poivrée basiliquée (2 pl.). N° 204 (décembre). — BranicnEx (L.) : Sur la production des tuber- cules aériens de la Pomme de terre. — Dacuizcon (Aug.) : Remarques anatomiques sur Linaria X striato-vulgaris (fig.). Tome XVIII, 1906. N° 205 (janvier). — Lecterc pu Sagon : Recherches physiologiques REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 709 sur les matières de réserve des arbres. Deuxième Mémoire (figures dans le texte) [continué n° 206]. — FLor (Léon) : Recherches sur la naissance des feuilles et sur l'origine foliaire de la tige (Suite. — Voir tome XVII, n° 203 et 204) avec fig. et 1 pl. [continué n** 204 (pl.), 207 (2 pl.), 209, 210, 211 (1 pl), 212, 213, 214, 215, 216 (14 pl.)]. — Ricôme (H.) : Revue des travaux d'anatomie parus de 1897 à 1902 (Suite) [continué . n% 206, 207, 208, 215, 216]. N° 206 (février). — Becquerez (Paul) : Germination des spores d'A tri- chum undulatum et d Hypnum velutinum. Nutrition et développement de leurs protonémas dans des milieux liquides stérilisés (fig). — Hovanp (C.) : Sur l'anatomie de la galle de l'involucre des Eu- phorbes (fig.). N° 201 (mars). — CravEniIE (Pascal) : Étude morphologique et histo- logique du T'yphonodorum madagascariense, textile de Madagascar (fig.). — Hovard (C.) : Revue des travaux de tératologie végétale parus de 1895 à 1899 (Suite). [Continué n° 207, 208. ] N° 208 (avril). — Lerëvre (Jules) : Sur le développement des plantes à chlorophylle, à l'abri du gaz carbonique de l'atmosphère, dans un sol amidé, à dose non toxique (fig.) [continué n** 209, 210, 211]. — Dassos- (i a et Broco-Rousseu : Un procédé de traitement des grains avariés pl.). N° 209 (mai). — Seriser (G.) : Les conditions extérieures et la repro- duction chez quelques groupes du règne végétal. — Analyse des travaux de G. Klebs (fig.) [continué n” 210, 211, 212]. N° 210 (juin). — Hovan» (C.) : Anatomie de la « galle en capsule » de l'Euphorbia Cyparissias L. (fig.). N° 911 (juillet). — Géneau pe Lamanuère (L.) : Sur les membranes Cutinisées des plantes aquatiques. N° 212 (août). — Jumecue (Henri) : Sur une Ménispermée de Mada- gascar (fig.). — Jorrniw (H.) : Action de 1 eau sur l'aleurone du Lupin blanc (fig.). : N° 213 (septembre) Téonoresco (E. C.) : Observations morphologiques et biologiques sur le genre Dunaliella (fig. et 2 pl.) (continué n° 214 (1 pl.)]. — Géveau pe LAMARLIÈRE (L.) : Sur l'épiderme des plantes aériennes. N° 214 (octobre). — Cosraxris et Gauzau» : Sur l'arbre à Chilté rapporté du Mexique par M. Diguet (fig.). — GUILLIERMOND : Contribution à l'étude cMologique des Cyanophycées (fig. et 4 pl.) [continué n° 215 (4 pl.)] N° 915 (novembre). — Gaucuery (P.) : Contribution à l'étude de la respiration des Bactériacées (fig.) [continué n° 216]. EE N° 216 (décembre). — Garix (C.-L.) : Nouvelle contribution à l'étude chimique de la germination du Borassus flabelliformis. F. Camus. 710 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Association française pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 34° session (Cherbourg, 1905). Paris, 1906. . Le second volume, Notes et Mémoires, pp. 402-509, renferme les com- munications suivantes présentées à la section de Botanique : Dr Tow: (J. B.), p. 402 : Sur le Griffithsia acuta Zanard. herb. — BépeL (L.), p. 406 : Quelques plantes nouvelles pour la Normandie et plantes rares des environs de Dozulé (Calvados). — Marre (H.), p. 409 : Compléments à la structure mériphytaire du Bowenia spectabilis Hock. — Lerèvre, p. #16 : Sur le développement des plantes à chlorophylle, en inanition du CO? atmosphérique dans un sol contenant des amides à dose non toxique. — Lévenzé (Me H.), p. 422 : Les Gesnéracées de la Chine (espèces nouvelles, toutes de Léveillé et Vaniot : Didissandra Notochlæ- na, D. elegantissima, D. Fritschii, Didymocarpus Martini, D. Sequini, Chirita sericea, Bea Cavaleriei). — MaunvauD (Ern.), p. 430 : Revue critique des Crassulacées de la flore du Lot. — Cor (Ch.), p. 439 : Sur un hybride de greffe dans la Vigne. — Laurent (Ch.), p. 442 : Sur la présence de l'atropine dans des greffes ordinaires de Belladone sur Tomate. — Sevor (P.), p. 445 : Sur l'oxalate de chaux contenu dans les feuilles des rameaux à bois et à fruits de quelques Rosacées. — Dour, p. 449 : Les especes du genre Pellia, un cas curieux d'adaptation. — Russert (W.), p. 464 : Sur le ròle des glucosides chez les végétaux. — DucawP (L.), p. 462 : Une nouvelle plante nourrice pour l'Orobanche Hederæ (cette nouvelle nourrice est une Araliacée, le Fatsia japonica Decaisne, donc l'Orobanche du Lierre ne sort pas de la famille). — Guiot, Mazmann et Prassanp, p. 463 : Champignons comestibles, mortels et dangereux, en deux tableaux. — Lacmwaww (P.), p. 466 : Observations phénologiques au Jardin alpin de Chamrousse. — GUÉBHARD (A.), p. 470 : Sur l'anomalie en jabot des feuilles de Saxifraga crassi- | folia L. et sur une autre en forme de tubulure. — Vivar (Louis), p. #72 : Anatomie de la racine et de la tige de l'Eritrichium nanum. — Conbr£RE (L.), p. 415 : Muscinées des environs de Constantine. — Gerger (C.); p. 488 : Hémiptérocécidies florales des Centranthus. — Bonner (Edm.), p- 500 : Note sur une collection de plantes peintes en miniature par des artistes francais du xvne siècle, et actuellement conservée à la biblio- thèque impériale de Vienne. — Marcano et Boucer, p. 504 : Quelques observations sur la marche de la végétation faites au jardin botanique alpin de l'Observatoire du Pic du Midi (2 850 mètres). ` Ern. MarINvAUD. Bulletin de l'Académie internationale de Géographie bota- nique, Le monde des Plantes, 44° année (3° série), n°* 183-195. Le Mans, 1905. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 711 Bonati (G.). — Note sur une espèce de Pedicularis de la Sibérie orientale. Brevière (L.). — Contribution à la flore mycologique de l'Auvergne. CarBoneL (J.). — Noms patois de plantes. Carre (Ch.). — Observations sur les Centaurea. Domin (Ch.). — Plantz novæ bohemicz annis 1900-1904 detectæ vel descriptae. Férer (A.). — Les plantes des terrains salés. Gaxoocer (M.). — Novus conspectus Flore Europæ. Guzor (D.). — Congrès international de Botanique à Vienne. Hervier (J.). — Excursions botaniques de M. Elisée REvERcHoN en Espagne. Lasné et Correc. — Excursion mycologique dans une galerie de mine d'anthracite. L£vri.LE (H.). — Carex Gandogeri Lév. et Vant. sp. nov. — Clef des Vitis de Chine. — Contributions à la flore de la Mayenne. — Remarques sur quelques Renonculacées chinoises. MaRanxe (M.). — Note sur l'Achillea Millefolium. MancAILHOU-D'ÀYMÉRIC. — Catalogue des plantes indigènes du bassin de la haute Ariège. Menezes (C.). — Contribution à l'étude de la phénologie de Funchal (ile de Madère). OLIVIER (H.). — Nouveautés lichéniques. — Les principaux parasites de nos lichens français. : Pomaurr (J.). — Liste des Champignons supérieurs de la Haute-Vienne. REYNIER (Alf.). — Annotations botaniques provençales. Rosas-Acosra. — Sertum argentinum. Tu£mor (J.). — Additions et corrections à la flore bryologique de la Sarthe. Vaniot (Eug.). — Planta» Bodinierianæ, Scrofulariaceæ (Species novae: Limnophila Cavaleriei, Mazus spicatus, Mimulus Bodinieri, Stemodia 114 d 7 . ? Bodinieri, Torenia radicans). Ern. M. Société pour l'étude dela flore franco-helvétique, 1904 (directeur M. Gustave Camus), quatorzième Bulletin * (Extr. du Bulletin de l'Her- bier Boissier, 1905, pp. 973-986). Geneve, 1905. Ont été distribués 98 numéros nouveaux, 1467 à 1564, total des apports de quinze sociétaires ?, p P Voy. l'analyse de précédent dans le volume LI (1904) du Bulletin, . 570, 2. Ces quinze sociétaires étaient : M. Beauverd, Bruneau, Burnat, G. Camus, mt 712 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Notes insérées dans ce Bulletin : A. Reynier : sur l Helianthemum lavan- dulæfolium DC. var. Thibaudii Pers; Alyssum maritimum var. densi- florum Lge; Chenopodium album subsp. amaranticolor Coste et Reynier ; Polygonum aviculare var. .Grenieri Reyn. — E. Burnar : Matthiola tristis var. provincialis Conti; Myosotis Marcillyana Burnat. — H. Cosre : Plantago argentea Chaix var. cebennensis Coste; Statice glo- bulariæfolia Desf. var. intermedia Coste. — G. Camus et fr. HÉRIBAUD : Pennisetum longistylum Hochst. — D" Gicor : Rosa arvensis X gallica var. brannovicensis Gill. et Ormezzano (Rosa arvensis X gallica). Dans la distribution on remarque les hybrides suivants : ACHILLEA Scaxemer: Rouy (A. Millefolium X tomentosa), Hautes-Alpes; Cinsiuw FISSIBRACTEATUM Peterm. (C. spinosissimum >< acaule) Hautes-Alpes; Rumex Weseri Prahl. (R. Hydrolapathum X obtusifolius Meuse). Ern. MaLINVAUD. Annales de la Société botanique de Lyon, tomes XXX (1905) et XXXI (1906), chez Georg, à Lyon. Tome XXX (1905) : 1° Comptes rendus des séances, xivin pages. Principaux articles : LawsznT et Berty, p. xvu : Action du froid sur l'Aucuba japonica. Bneris, p. xvii : Onothera Lamarckiana et la mutation des espèces. Viviap-Monzt, p. xix : Sur les Evonymus europæus et latifolius. — p. xxr: Cas tératologiques, citron digité, pommes syncarpées. Brenin, p. xxi : Monécie de Humulus Lupulus. Roux et Bretin, p. xxvi : Sur les plantes à mycorhizes. Viviann-MoreL, p. xxx : Formes fixes, ne s'hybridant pas, de Clypeola Jonthlaspi. CugvaLiER (M.), p. xxxi: Fasciation de Rosa polyantha. Bretin, p. xxxm : Calice à sépales foliacés d'un Valeriana officinalis. — p. xxxiv : Cas de mérigonie sur des Tulipes. Roux (Cl.), p. xxxvur : Tératologie des Basidiomycetes. Roux (Nisius), p. xziv : Herborisation au Vieux-Chaiolle, aux environs de Gap. 2» Notes et Mémoires, 219 pages. Corros, 1 à 3, sur la production d'une gomme par un Micrococcus de la nature des Viscosus. — CL. Roux, 5 à 148, Le domaine et la vie du Sapin. — Prunenn, 149 à 156 et 197 à 204, Contribution à la flore diato- mique des lacs du Jura. — Ant. Macwis, 157 à 196, Les variations Comar, Corbière, Coste, Faure, Gillot, Hariot, Héribaud, Hervier, Malin- vaud, Schinz, Wolf. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 113 foliaires et florales de la Parisette. — CL Roux, 205 à 217, Observations générales et particulières sur la tératologie des Basidiomycètes. — Ant. Macnix, 217-219, Notice sur F. Chenevière. Tome XXXI (1906). 1° Comptes rendus des séances, 11 pages. Principaux articles : Oprermany (Daniel), p. xxv : Mousses de Port-Cros (1905). BRETIN, p. xxxu : Taphrina Johansoni, Champignon exoascé sur Populus Tremula. N. Roux, p. xxxi : Extension du Lepidium Draba. CL. Roux, p. xxxm : Hellébore fétide en terrain granitique. Bravvisacg, p. xxxiv : Anomalie du Polypodium vulgare, feuilles por- tant des sores à la face supérieure. . . Viviasp-MongL, p. xxxvi : Présentation d'un hybride entre Cineraria maritima et Senecio Jacobæa. N. Rorx, p. xxxvii : Feuilles de Sycomore atteintes de miellée. | ANT. Macwis, p. xut : Sur l'inflorescence du Daucus Carota, particu- lièrement sur l'existence et la nature de la fleur rouge centrale. . Mlle M. Rexanp, p. xuv : Herborisations mycologiques aux environs de Lyon. 2 Notes et Mémoires, 128 pages. Anr. Macuis, 1 à 12, Prodrome d'une histoire des botanistes lyonnais . — Pnupexr, 73 à 90 et 99 à 106, Contribution à la Flore diatomique des lacs du Jura. — Brauvisace et Brerin, 91 à 97, Herborisation entre Saint-Peray et Vernoux d'Ardèche. — Anr. Maenn, 107 à 128, Notice Sur J. J. Tagnnvy. Ens. M. Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 5° série, 9e vo- lume, année 1905. Caen, E. Lanier, 1906; et 10° volume, année 1906, Caen, 1907. 9* volume, année 1905. BERNARD (Noel), p. 251 : Sur un cas de dégénérescence des plantes à tubercules. — p. 253 : A propos d'un fait de mutation chez une Pomme de terre . Bicor (A.), p. xxx : Origine de la houille par transport. | CugvauiER (A.), p. M : Lettres à M. Lignier (sur la végétation des pays africains parcourus par M. Chevalier). E Hue (Abbé A.), p. 419 : Physma, unum e familie Collemacearum Seneribus morphologice et anatomice descripsi t. mE — p. 138 : Placynthium, unum e familiæ Collemacearum generibus Morphologice et anatomice descripsit. 714 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Licxier (O.), p. 181 : Notes sur l'accroissement radial des troncs £. SAINTANGE-SAVOURÉ (H.), p. T4 : Contribution à la Flore du département de l'Orne (arrondissement de Domfront et d'Argentan). — Hybrides signalés : Viola recensita, G. Camus (V. canina X Riviniana), Poten- tilla italica Lehm (P. erecta >< reptans), Salix multinervis Doll. (S. . aurita >X< cinerea), S. ambigua Ehrh. (S. aurita-repens Wimmer); Pri- mula variabilis Goup. (P. officinalis >< vulgaris). Tison (A.), 164 : Remarques sur la chute des bourgeons terminaux de certains arbres. 10* volume, année 1906. Nous ne trouvons dans ce volume qu'un Mémoire de botanique, dont voici le titre : O. Licxer et M. Lorrer, Liste des plantes vasculaires que renferme l'herbier général de l'Université et de la Ville de Caen (suite), pp. 10 à 80 du volume : Ordo xxxvi (Malpighiaceæ) à Lu (Rhamnez). Ern. MALINVAUD. Revue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France, publiée sous la direction de M. Ernest Olivier (Cours de la Préfecture, à Moulins-sur-Allier) ; dix-huitième et dix-neuvième année (1905-1906). Année 1905. Volume de 230 pages et 1 planche. Articles botaniques. Basser, p. 3 : Promenades botaniques aux environs de Bourbon-Lancy. Berraoumieu, p. 201 : Les Ptéridospermées. Lanoxpg et Garnier, p. 93 : excursion botanique à Modane. — p. 171 : Herborisation en Savoie. — p. 195 : Excursions botaniques. Le bourg d'Oisans. Lassmonxe et Lausy, pp. 29, 109 : Catalogue des collections botaniques du Massif central, Aunée 1906, volume de 164 pages. Gusrave (Frère), p. 27 : Plantes nouvelles ou rares des environs de Moulins. LanospE et Garnier, p. 129 : Excursion botanique à Chézery. — p. 143 : Les jardins alpins. La Jaysinia. Orryiren (Ernest), p. 3 : Bou Saada, souvenirs d'excursion. Env. M. Bulletin de la Société des Naturalistes de l'Ain, n° 16 et 17, Bourg, 1905. Articles botaniques. : N°16 (15 mars). 80 pages. Cier (J.), p. 39 : Excursion mycologique au mont Jura (3 planches). 1. Travail analysé dans le Bulletin, 1907. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 115 Durarour (A.), p. 48 : Excursion botanique en Tarentaise et au mont Cenis. Tenanr (J.), p. 16 : Plantes utiles de l'Ain, l'Absinthe. N° 16 (2° Bulletin de 1905), 45 novembre, 62 pages. Traguir, p. 51 : Champignons comestibles et vénéneux de la région d'Oyonnax. Liscor (F.), p. 54 : Helodea canadensis Mich., Festuca rigida Kunth. Never, p. 55 : Plantes des environs d'Oyonnax. Boxer, p. 91 : La culture de la Morille. Env. M. Bulletin de la Société de botanique fondée dansles Deux-Sèvres en 1888; dix-huitième année 1906, un volume in-8 de 311 pages, 11 planches, Niort, 1907. | Grâce principalement à l’active propagande de son Président, la Société botanique fondée en 1888 dans les Deux-Sèvres par M. Sovcn£ a essaimé, pour ainsi dire, en fondant dans les départements voisins, comme autant de colonies, des sections ou des groupes, suivant l'importance, par exemple : section Poitevine, groupe Cognaçais, section de Touraine, section Vendéenne, eroupe Luconnais, etc., formant en quelque sorte un Syndicat, en progrès continu (aujourd'hui plus de 600 membres dissé- minés dans 32 départements), des botanistes herborisants de ces divers Pays. C'est une œuvre de vulgarisation scientifique fort intéressante et que ne cesse de soutenir le zèle inlassable de son initiateur, M. Soucné. Indépendamment des nombreux comptes rendus d'herborisations, on trouve dans ce volume, pp. 123 à 150, la relation d'un « Voyage botanique en Corse » par M. René pe Lrrarnière, des Notes de M. FourrrApE sur * Le Carex axillaris Good. dans la Charente-Inférieure et sur « Une variété nouvelle de Lythrum Salzmanni Jord. (L. Salzmanni var. ambi- guum) », ainsi que des observations de M. Eug. Smox sur « Une variété nouvelle du Galium arenarium » et « A propos du Galium neglectum i bin » (pp. 230, 239). Des notes de mycologie locale terminent le Les planches I à X sont des portraits de botanistes, notamment parmi les décédés : Derasrre, E. Cosson, pe Lacroix, Pomauir; la planche XI Féprésente le Galium arenarium var. ellipticum Simon. Erx. M. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, tome LX (Sixième serie, t. X). Bordeaux, 1905. 716 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Mémoires originaux : Mission des pêcheries de la côte occidentale d'Afrique (par M. Gruver]. Partie botanique par M. Daveau, avec 1 figure dans le texte et 1 pl. con- sacrée à l'Andrachne Gruvelii Daveau sp. nov. Sur le Nicotiana caliciflora Caille par M. H. Bovvcuss. Ce volume contient en outre, dans les procès-verbaux des séances, de nombreuses communications de MM. Bouyeues, Bover (D^), Devaux, Dupuy (D^), Gouin, Moreray, etc., relatives à des faits de botanique régio- nale ou à des questions générales de biologie. Id., tome LXI (septième série, t. I), Bordeaux, 1906. Mémoires originaux : Stations nouvelles de quelques plantes par MM. H. LawanouE et P. BARRÈRE. L'Arauja albens, son piège et ses victimes, par M. A pe LUSTRAC. Sur la pratique actuelle de la culture de la Truffe en Périgord, par M. G. Boyer. Humidité du sol et germination, par M. H. Devaux (avec figures). Sur les pousses indéfinies dressées du Cladostephus verticillatus, par M. C. Sauvaceau (fig.). Dégénérescence des prunes d'Ente, par M. Boury. La Patate douce, culture dans le Sud-Ouest de la variété rouge du Dahomey, résultats obtenus, par M. L. BEILLE. Sur la distribution du Muscari Motelayi Foucaud, par M. J. LABRIE. Observations sur le parasitisme du Gui, par le méme. Contribution à l'étude des genres Corynanthe Welw. et Pausinystalia n. g. Pierre, par M. L. Bele (avec 2 planches). .Parmélies des monts du Forez, par F.-G. PARRIQUE !. Contribution à l'étude de la maladie du blanc de Tabac, par MM. H. Bouveues et Perreau. Ce volume contient en outre, dans les precès-verbaux des séances, quelques communications intéressant la botanique régionale ou générale. . F. Cawus. Bulletin de la Société d'études scientifiques d'Angers, XXXV année, 1905 (Angers, 1906). Articles originaux relatifs à la botanique : Diagnoses de Rubus nouveaux, par M. H, Supnz. . Résultats d'herborisations en Anjou de 1902 à 1905 (Flore vasculaire), par M. E. Pn£AUBERT. | 1. Travail analysé dans le Bulletin, 1907. -l REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 7A Sur une Lépidodendrée nouvelle ( ZFhaumasiodendron andegavense) du terrain houiller inférieur de Maine-et-Loire, par M. Ed. Bureau (avec figures dans le texte !). Catalogue raisonné des Ascomycètes, Oomycètes et Myxomycètes observés dans le département de Maine-et-Loire pendant les années 1899-1902, par M. Garrranp. Id. XXXVI" année, 1906 (Angers, 1907). Matériaux pour l'étude des Rubus de l'Anjou, par M. G. Bouver. Compte rendu de l'exposition de Champignons du Jardin des Plantes d'Angers en 1906, par M. F. Pyar. F. Camus. The Journal of the Linnean Society, Borawy, vol. XXXVII en fasci- - cules (n** 257-262). Un volume de vii-576 pages. Londres, 1904-1906. Baker (E.-G.), etc., p. 116 : The Botany of the anglo-german Uganda boundary Commission (Pl. 1-4). Baker (J.-G.), p. 70 : A revised Classification of Roses, 1905. Broun (A.-F.), p. 91 : Some Notes on the Sudd-Formation of the Upper Nile. Brown, etc., p. 238 : The Botany of Gough Island. Clarke (Ch.-B.), p. 1 : List of the Carices of Malaya. Corrox (A.-D.), p. 288 : On some endophytic Algæ (PI. 12). Dawe (M.-T.), p. 533 : Notes on the vegetation of Buddu and the Western and Nile provinces of the Uganda Protectorate. Drasste (Eric), p. 17 : Some bicarpellary Beans (6 figures). Gigss (Miss Lil.-Suzette), p. 425 : A contribution to the Botany of southern Rhodesia (Pl. 17-20). Groves (Henry) and Groves (James), p. 285 : On Characeæ from the Cape peninsule collected by major A. H. Wolley Dod. (PI. 11). Hames (M.-M.), p. 407 : On two new species of Populus from Dar- jeeling (figures). Havara (B.), p. 330 : On Z'aiawnia, a new genus of Coniferæ from- the island of Formosa (PL. 6). m Hooker (Sir J.-D.), p. 92 : On the species of /mpatiens in the Wali- Chian herbarium of the Linnean Society. KRANZLIN (Fr.), p. 275 : Cyrtandraceæ Malayaneæ insularis nova. Masters (Maxw.), p. 267 : Notes on the genus Widdringtonia. — — — p. 332: A correction of Widdringtonia equisetiformis to Callitris robusta. — p. #10, On the Conifers of China !. 1. Travail analysé dans le Bulletin, 1907. 748 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Moore (Spencer Le Marchant), p. 298 : A second contribution to the Flora of Africa, Rubiaceæ and Compositæ, H (Pl. 13-15). Prais (David), p. 250 : Mansonieæ, a new tribe of the natural order Sterculiaceæ (Pl. 10). Srarr (Otto), p. 79 : Contribution to the Flora of Liberia. — p. 495 : Plante novi Daweanæ in Uganda lecta. Turcaer (W.-J.), p. 58 : Descriptions of some new species, and Notes on other chinese plants. Warrer (A.-D.), p. 32 : On the blaze-currents of vegetable tissues, a Week's holiday with a galvanometer and some plants (8 figures). Woopnean (T.-W.), p. 333 : Ecology of Woodland plants in the neighbourhood of Huddersfield (70 figures). Ern. MALINvAUD. Jarbücher für wissenschaftliche Botanik begrundet von Prings- heim, herausg. v. W. Pfeffer und E. Strasburger. Tome XLI, 1905. Tu. Poronxo : Studien über den Einfluss der Sauerstoff-Spannung auf pflanzliche Mikroorganismen, p. 1-64. — B. Linrorss : Uber die Reizbe- wegungen der Marchantia-Spermatozoïden, p. 65-87. — En. Srras- BURGER : Die Apogamie der Eualchimillen und allgemeine Gesichtspunkte, die sich aus ihr ergeben, p. 88-164, pl. I-IV. — W. Wacurer : Untersu- chungen über den Austritt von Zucker aus den Zellen der Speicherorgane von Allium Cepa und Beta vulgaris, p. 165-220. — H. Frrrisc : Unter- suchungen über den geotropischen Reizvorgang, p. 221-398 (fig.). — H. Luxeurc : Untersuchungen über den Wachstumverlauf bei der geotro- pitischen Bewegung, p. 399-457 (fig.). — C. Correns : Einige Bastar- dierungsversuche mit anomalen Sippen und ihre Allgemeinen Ergeb- nisse, p. 458-484 (1 pl. et fig.). — H. Kiesaux : Untersuchungen über einige Fungi imperfecti und die zugehörigen Ascomycetenformen, p. 485-560 (fig). — K. Sumarta : Studien über die Chemotaxis der Isoetes-Spermatozoiden, p. 561-610. — R. Sammet: Untersuchungen über Chemotropismus und verwandte Erscheinungen bei Wurzeln, Sprossen und Pilzfäden, p. 611-649 (fig.). Tome XLII, 1905. Ep. SrraseurGer : Typische und allotypische Kernteilung. Ergebnisse und Erorterungen p. 1-71 (1 pl.). — Cn.-E. Artex : Das Verhalten der Kernsubstanzen während der Synapsis in den Pollenmutterzellen von Lilium canadense, p. 12-82 (1 pl). — K. Miyake : Ueber Reduktionstei- lung in den Pollenmutterzellen einiger Monokotylen, p. 83-120 (3 pl.). — J.-B. Overrox : Uber Reduktionsteilung in den Pollenmutterzellen einiger Dikotylen p. 121-153 (2 pl.). — G. Krrss : Ueber Variationen der Blüten, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 719 p 155-320 (fig. et 1 pl.). — G. HarerLanor : Bemerkungen zur Statoli- thentheorie, p. 321-355. — G. Kunze : Ueber Säureausscheidung bei Wurzeln und Pilzhyphen und ihre Bedeutung, p. 351-393. — J. M. Janse : Polaritàt und Organbildung bei Caulerpa prolifera, p. 394-460 (3 pl.).' — Fn. Toser : Ueber Regeneration und Polarität sowie verwandte Wachs- tumsvorgänge bei Polysiphonia und andern Algen, p. 461-502 (3 pl.). — A. UnsPnusc : Die Beteiligung lebender Zellen am Saftsteigen, p. 501- 944. — G. Tiscuuer : Ueber die Entwicklung des Pollens und der Tape- tenzellen bei Aióes-Hybriden, p, 545-578 (1 pl.). — C. STEINBRINCK : Untersuchung über die Kohäsion strómender Flüssigkeiten mit Besiehung auf das Saftsteigeproblem der Baüme p. 579-695 (fig.). Tome XLIII, 1906. S. Smox : Untersuchungen über das Verhalten einiger Wachstums- funktionen sowie der Atmungstiligkeit der Laubhólzer während der Ruhe- periode, p. 1-48 (fig.). — O. MüruEn : Pleomorphismus, Auxosporen und Dauersporen bei Melosira-Arten, p. 49-88 (2 pl. et fig.). — E. Princes- Hem : Wasserbewegung und Turgorregulation in welkenden Pflanzen, p. 89-144. — F. Czaprx : Die Wirkung verschiedener Neigungslagen auf den Geotropismus parallelotroper Organe, p. 144-175 (fig.). — A. Auranr : Der Einfluss der Konzentrationen der Nahrlósungen auf die Entwicklung einiger grüner Algen, II, p. 177-214. — H. Krier : Untersuchungen über die Chemotaxis von Bakterien, p. 215-270. — H. Brücurn : Anatomische Veränderungen bei gewaltsamer Krümmung and geotropischer Induktion, D. 271-360 (fig.). — F. Czarek (u. Mirtwirk v. R. Berre) : Oxydative Stoffwechselvorginge bei pflanzlichen Reizreaktionen, p. 361-467. — E. Gicray : Über die Bedeutung der Krone bei den Blüten and über das Farbenunterscheidungsvermógen der Insekten, II, p. 468-499 (fig.). — B. Němec : Die Symmetrieverhältnisse und Wachstumsrichtungen einiger Laubmoose, p- 901-579 (fig.). — En. STRASBURGER : Uber die Verdickungs- weise der Stimme von Palmen und Schraubenbaümen, p. 580-628 (3 pl.). F. Camus. Botanische Zeitung. 63* année, 1905. Mémoires originaux : P. Crausrex : Zur Entwickelungsgeschichte der Ascomyceten. Boudiera , P. 1-28 (3 pl. et fig.). — O. Rervmaror : Die Membranfalten in den Pinus- Nadeln, p. 29-50 (fig.). — A. Fiscner : Die Zelle der Cyanophyceen, P. 91-130 (2 pl.). — H. Mousca : Uber den braunen Farbstoff der Phæo- Phyceen und Diatomeen, p. 131-144. — H. Mouscu : Über amorphes und kristallisiertes Anthokyan, p. 143-162 (1 pl). — A. Decex: Unter- *uchungen über die kontraktile Vakuole und die Wabenstruktur des Pro- 720 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. toplasmas, p. 160-226 (1 pl. et fig.). — W. Benecke : Uber Bacillus chi- linivorus, einen Chitin zersetzenden Spaltpilz, p. 221-242. Botanische Zeitung. 64° année, 1906. Mémoires originaux : E. Hannic : Ueber das Zustandekommen der Lagerung der Keimlinge bei den Cruciferen-Embryonen, p. 1-14 (1 pl.). — H. Graf zu Sorxs: Cruciferenstudien IV. Die Varianten der Embryolage, p. 15-42 (1 pl.). — W. Rormerr: Das Verhalten der Pflanzen gegenüber dem Aluminium. Vorlàufiger Bericht, p. 43-52. — H. Mürren : Ueber die Metakutisierung der Wurzelspitze und über die verkorkten Scheiden in den Achsen der Monokotyledonen, p. 53-84 (2 pl.). — G. Rautow : Zur Entwicklungs- geschichte von Z'helebolus stercoreus Tode, p. 85-99 (1 pl.). — H. Vócu- rie : Ueber Regeneration und Polarität bei hóhern Pflanzen, p. 101-148 (3 pl). — G. Garsxer : Der Galvanotropismus der Wurzeln, p. 149-222 (fig.). — H. Mouisu : Zwei neue Purpurbackterien mit Schwebekórper- chen [Rhodocapsa suspensa nov. gen. et sp. ; Rhodothece pendens nov. gen. et sp.] (1 pl.). — Ep. SrmassUncER : Zur Frage eines Generation- wechsels bei Phæophyceen (p. 1-7, II Abtheilung). F. Camus. CEsterreichische botanische Zeitschrift; rédacteur en chef, M. le D" Richard R. v. Werrsrgis. Tome LV ; Vienne, 1905. N° 1 (janvier 1905). — Zantgruckyer (D' A.), p. 1: Vorarbeiten zu einer Flechtenflora Dalmatiens. — Scmrrxer (V.), p. 6 : Bryologische Fragments. — Hönner (D: Franz v.), p. 43 : Mycologisches. — SPIESS (D* Karl von), p. 24 : Die Aleuronkórner von Acer und Negundo. — Benz (Robert Fr. von), p. 25 : Viola villaquensis. — SAGonskt (E.). p. 27 : Marrubium montenegrinum (M. apulum Ten. X candidissimum L.) nov. hybrid. — Rupert Huren, p. 28 : Herbar-Studien (Hippocrepis eriocarpa Bss., Coronilla glauca b. nevadensis, Astragalus Murri Hut., A. alpinus var. albiflorus, A. edulis DC., Oxytropis montana DC. ). N° 2 (février). — Scmrrner (V.), p. 47 : Eine neue europäische Art der Gattung Lophozia (L. confertifolia Schiff.). — Hüaxez (F. v.), P- 516: Mykologisches. — ZanrsRuckwER (A.), p. 55 : Flechtenflora Dalmatiens (fin). — (H. Fr. v.) HaxpEL-Mazzerri, p. 69 : Dritter Beitrag zu Gefáss- pflanzenflora von Tirol (Saxifraga Vierhapperi — depressa >X< andro- sacea hybr. nov.). — Busak (Fr.) und J. Kapar (E.), p. 13 : Vierter Beitrag zur Pilzflora von Tirol. — Rupert Hurter, p. 70 : Herbarstudien. N^ 3 (mars). — Frrrscn (K.), p. 85 : Floristiche Notizen (Rubus Apum nov. Sp.). — Vienuarpen (Fritz), p. 88: Neue Pflanzen aus Sokotra, etc. (spec. nov. : Zuphorbia kuriensis Vierhapp., Statice sokotrana el REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 721 Paulayana Vierhapp., J. Kosmatii Wagner et Vierhapp., Dæmia caudata Vierhapp., Coralluma ftosengrenii Vierhapp.). — Gus (Luigi), p. 92: Ueber die Lageverhältnisse der Stärke in den Stärkescheiden der Perigone von Clivia nobilis Lindl. — Hüaez (Fr. von), p. 97 : Mykolo- gisches. — KmrsstEn (Karl v.), p. 101 : Mitteilungen ueber das Plankton das Ossiachersees in Kärnten. -— Hurer (Rup.), p. 106 : Herbar-Studien. N° 4 (avril). — Wiesner (Julius), p. 125 : Die Entwicklung der Pflanzenphysiologie unter dem Einflusse anderer Wissenschaften. — Ponscu (Otto), p. 150 : Neue Orchideen aus Südbrasilien. N° 5 (mai). — Ponscu (0.), p. 165: Beiträge zur histologischen Blü- tenbiologie. — Gnark (Viktor), p. 174 : Eine neue Reihe von Holzreac- tionen. — Zeversauer (E.), p. 176 : Ein schlauchartiges Blatt von Pin- guicula alpina. — Avamovic (L.), p. 178 : Plante macedonicæ nove (species novæ : Eryngium Wiegandii, Dianthus Suskalovicii, Silene ventricosa). — Busak (F.) et Kanár (J.-E.), p. 181: Vierter Beitrag zur Pilzflora von Tirol. — HönneL (Fr. v.), p. 186 : Mykologisches. — Kess- LER (K. von), p. 189 : Mitteilungen ueber das Plankton des Ossiachersees in Kärnten. — Huren (R.), p. 192 : Herbar-Studien (Saxifraga Reyeri Hut. — S. sedoides >< tenella, S. ingrata = sedoides X< stenopetala.) N° 6 (juin). — Dinrz (Marie), p. 213 : Die spinnwebigen Haare an den Blattspitzen von Sempervivum arachnoideum L. — SriNGL (Georg), p. 219: Untersuchungen über Doppelbildung und Regeneration bei Wu- zeln. — Macnus (P.), p. 225 : Ist die Aenderung der von den Autoren für ihre Namen angewandten Schreibweise zulässig? — Ponscu (0.), p. 227 : Histologischen Blütenbiologie. — Avamovic (L.), p. 235: Plante mace- donicæ novi (fin) (species novæ : Centaurea Finazzeri, Tragopogon Kindingeri, Verbascum Kindlii). — Tecuer {C.), p. 238 : Notiz ueber das Auftreten der Grund-Bacillariaceen im Triester Golfe im Jahre 1903. — Borax und Kanar, p. 239 : Vierter Beitrag zur Pilzflora von Tirol (spec. NOV. : Kabatia mirabilis Bubak, Macrosporium granulosum Bubak). N° 7 (juillet). — Ponscu (0.), p. 253 : Histolog. Blütenbiologie (in). — SriNGL, p. 260 : Untersuch. ueber Doppelbildung und Regeneration bei Wurzeln (fin). — Divrzz (Maria), p. 263 : Die Spinnwebigen Haare an den Blattspitzen von Sempervivum arachnoideum L. (fin). — Que SCHMANN (Hans) und Recuincer (K.), p.267 : Ueber eine verschollene Orchidee Niederüsterreichs. — Frirsen (K.), p. 272 : Ueber Stellaria Holosteq L, monstr. pheanthera Aznavour. — SAMUELS (J. A.), p. 273 : Ueber das Vorkommen von Statolithenstärke in geotropischen Blüten- teilen. — LINSBAUER (D! K.), p. 282: Ueber einen Fall von sekundärer Radiürstellung der Laubblätter. N°8 (aoùt). — Linseauer (K.), p. 285: Ueber einen Fall v. sekundär. T. LIV. (SÉANCES) 46 722 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Radiárstellung der Laubblätter (fin). — Scmrrner, p. 289 : Bryologische Fragmente. — L. Anamovic, p. 295 : Die Vegetationsregion der Rila- Planina. — Brrrner (Karolina), p. 302 : Ueber Chlorophyllbildung im Finstern bei Kryptogamen. — ScuuLer (J.), p. 312: Zur Embryogenie der Gattung Gnaphalium. — Scuusrer (J.), p. 313 : Bemerkungen ueber die Verbreitung kritischer /Vuphar-Arten. — Sagransky (H.), p. 345 : Die Brombeeren der Oststeiermark. N° 9 (septembre). — Apamovic, p. 345 : Die Vegetationsregionen der Rila-Planina (fin). — HawpEL-MazzerrI (V.), J. STADLMANN, Erw. JANCHEN u. Fr. Farts, p. 350 : Zur Kenntnis der Flora von West-Bosnien. — SABRANSKY, p. 394 : Die Brombeeren des Oststeiermark. — Hurter (Rup.); p. 958 : Herbar-Studien. N° 10 (octobre). — Micanrewicz (Ad. Rud), p. 373 : Ein Fall partieller Antholyse im Karpidenkreis von Cucurbita Pepo L. — HawpEL- MazzerrI (F. v.), etc., p. 316: Beitr. zur Kenntnis der Flora von West-Bosnien. — SannaNskY, p. 386 : Die Brombeeren der Oststeiermark. — Lapurwer (A.), p. 397 : Beiträge zur Flora von Meran. — Huren (Rup.), p. 400 : Herbar- Studien. - N° 11 (novembre). — Rocrwnorzn (E.), p. 413 : Variationsstatistische Untersuchung der Blätter von Gentiana verna L. und:G. tergestina . Beck. — Micamewicz (A. R.), p. 421 : Ein abnormes Peponium. — HawpEL-Mazzermi (von), etc., p. 424 : Beitr. z. Kenntnis der Flora von West-Bosnien. — Viernapper (F.), p. 439 : Neue Pflanzen aus Sokotra, Abdal Kuri und Semhah (Heliotropium cimaliense, Trichodesma atri- chum). — Becker (W.), p. 440: Viola silvestris < Vandasii — V. bul- garica Becker. N° 12 (décembre). — Wiraser (J.), p. 449 : Die chilenischen Arten der Gattung Calceolaria. — Norimanx (Fr.), p. 456 : Ueber Euphrasia picta Wimmer. — Haxper-Mazzerni (von) p. 460 : Ein neues Taraxacum aus den Westalpen. — ViERHAPPER (Fr.), p. 461 : Neue Pflanzen aus Sokotra, ete. — Ross (H.), p. 466 : Beiträge zur Kenntnis der Pflanzen- welt Südamerikas. — RoGENHOFER (E.), p. 418 : Variationsstatistische Untersuchung der Blütter von Gentiana verna L. und G. tergestina Beck (fin. — Hurer (Rup.), p. 472: Herbar-Studien. — HANDEL- Mazzerri (von), p. 478 : Beitr. zur Kenntnis der Flora von West-Bosnien. E. MarINvAUD. Œsterreichische botanische Zeitschrift; tome LVI, Vienne, 1906. N°1 (janvier 1906), — Wurrr (Thorild), p. 1 : Plasmodesmenstudien. — Werrsten (R. v.), p. 8: Die Samenbildung und Keimung von Aponogeton (Ouvirandra) Bernierianus Benth et Hook. f. — Wirasex (J.), p.13 : Die REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. 123 chilenischen Arten der Gattung Calceolaria. — Scmirrver (V.), p. 20 : Bryologische Fragmente. — Hanper-Mazzerti (H. v.), STADLMANN (J.), JawcueN (Erw.) und Farris (Fr.), p. 27 : Beitrag zur Kenntnis der Flora von West-Bosnien. N° 2 (février). — Ponscu (0.), p. 41 : Beiträge zur histologischen Blütenbiologie. — Srockmayer (Siegfried), p. #7 : Kleiner Beitrag zur Kenntnis der Süsswasseralgenflora Spitzbergens. — Keissier (K. v.), p. 53. Beitrag zur Kenntnis des Planktons einiger kleinerer Seen in Kärnten. — Wurr (Thorild), p. 60 : Plasmodesmenstudien (fin). — HawpEt- Mazzetti (von), ete., p. 69 : Beitr. z. Kenntn. der Flora von West-Bosnien. N° 3 (mars). — Hacker (E.), p. 81 : Ueber Kleistogamie bei den Grüsern. — Ponscn (0.), p. 88 : Beiträge zur histologischen Blütenbiologie. — Karl Marx, p. 95 : Acer bosniacum Mihi. — HaxpeL-MazzeTTI, etc., p.97: Beitr. z. Kenntn. der Flora von West-Bosnien. — Huren (R.), p. 110 : Herbar-Studien. N° 4 (Avril). — Srrakoscu (Siegfried), p. 129 : Ueber den Einfluss der Sonnen und des diffusen Tageslichtes auf die Entwicklung von Zeta vul- garis (Zuckerrübe). — Ponscn (Otto), p. 135 : Beiträge zur histologischen Blütenbiologie. — Hacker (E.), p. 143 : Ueber Kleistogamie bei den Grä- sern (suite). — BauwcanrNzn (J.), p. 154: Zwei neue Laubmoosarten aus OEsterreich. — Nkvork (Johann), p. 158 : Uebergangsformen zwischen geographischen Arten der endotrichen Gentianen. — HaxpEr-Mazzerri (H. v.), ete., p. 164 : Beitrag z. Kenntn. der Flora von West-Bosnien (suite). — Brocki, p. 166 : Notiz ueber einen neuer Bürger der Ostgalizi- schen Karpathenflora. N°5et 6 (mai-juin). — Scnrrrwen (Viktor), 169 : Bemerkungen über Riccardia major Lindb. — Anamovic (L.), p. 174 : Corydalis Wettsteinii. — Ponscu (Otto), p. 176 : Beiträge zur histologischen Blütenbiologie (fin). — Hacker (E), p. 180: Ueber Kleistogamie bei denGrüsern (fin). — Becken (Wilh.), p. 187 : Beiträge zur Veilchenflora der Pyrenäen-Halbinsel. E Krasser (F.) und Recmincer (K.), p. 191 : Bearbeitung der von prof. Hóhnel im Jahre 1899 in Brasilien gesammelten Melastomaceen. " Keiss- LER (K. v.), p. 195 : Planktonstudien ueber den Wórther-See in Kärnten. — STAULMANX (J.), p. 202 : Ueber einige Missbildungen an Blüten der Gattung Pedicularis. — Haracsy (E. von), p. 305 : Aufzählung der von Herrn D» L, Adamovic im Jahre 1905 auf der Balkanhelbinsel zesammel- ten Planzen. — ZEDERBAUER (E.), p. 213 : Spaltpilzflechten. — HaxpzL-Maz- wm (H. v), etc., Beitr. z. Kenntn. der Flora von West-Bosnien (suite). N° 1 (juillet). — Hemert (Anton), p. 249: Beiträge zur Kenntnis amerikanischer Nyctaginaceen (Nov. Species : Mirabilis Urbani, Boerha- 724 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. avia Friesii). — VrenBAPPER (Fr.), p. 256 : Neue Pflanzen aus Sokotra, Abdul Kuri und Zemhah (Species nova : Heliotropium Riebeckii Schwein. et Vierhap., Lycium sokotranum Wagn. et Vierhap., Withania adu- nensis Vierhap., Chænostoma oxypetalum Wagn. et Vierhap., Linden- bergia sokotrana Vierhap., L. kuriensis Vierhap., L. Paulayana, Ruellia kuriensis et R. Pautayana Vierhap). — Hanper-Mazzerri (H. v.). etc., p. 263 : Beitr. z. Kenntn. der Flora von West-Bosnien. — HaLacsy (E. v.) p. 277 : Aufzählung der von Herrn D". L. Adamovic im Jahre 1905 auf der Balkenhalbinsel gesammelten Pflanzen (fin). — Justis (R.), p. 283: Eine neue Hybride, Centaurea Haynaldii Borb.>< sego- bricensis), V. Æliasii (alba »« segobricensis) sont très répandues. Laserpitium Eliasii Sennen et Pau. — Affinis Z. JVestleri, sed foliis, 3-pinnatisectis et foliolis multopere minoribus. Santolina pervirens S. et P. (Chamæcyparissus X< rosmarinifolia). Inula Gutierrezii P. (helenioides >< vulgaris Pau); /nula Sennenii Pau (montana >< vulgaris Senn. et Pau); /nula adenophylla Sennen et Pau (salicina »« vulgaris); Inula Eliasi (helenioides »« montana) Senn. et Pau) ; /nula stenophylla (hispanica < montana) Senn. et Pau. Cirsium E liasennenii Pau (ferox var. Giraudiasii X< lanceolatum). Carduus subcarlinoides S. et P. (acanthoides >X< platypus Senn. et P.). Centaurea Joviniana Senn. et P. (ornata X Scabiosa). Odontites Eliassennenii Pau. — Voisin de O. granatensis Boiss., O. purpurea Don, etc. Thymus Jovinieni Senn. et P. (Chamædrys X Mastichina) et Thymus Sennenii Pau. (Mastichina »« Serpyllum). i Euphorbia Sennenii Pau. — Affinis E. Gayi Salis sed foliis minori- us, etc. Carex glauca »« Goodenoughii Senn. et Pau. Ern. MALINVAUD. SCHINZ (Hans) und THELLUNG (A.). — Beiträge zur Kent- nis der Schweizerflora (VI). Begründung der Namensände- rungen in der zweiten Auflage der « Flora der Schweiz » von Schinz und Keller (Mitteilungen aus dem botan. Museum der Universität Zurich (XXXIII). Tir. à p. de 13 pp. in-8; Zurich, 1906. Les auteurs, partisans de l'application stricte de la loi de priorite, rétablissent les noms spécifiques fondés sur ce principe dans les cas nombreux où des noms usurpateurs consacrés par la tradition les ont remplacés. Par exemple, ils substituent COTONEASTER INTEGERRIMA Medik. (1793) à C. vulgaris Lindl. (1822), FRAGARIA MOSCHATA Duchesne (1 166) à F. elatior Ehrh. (1792), Fnacania vinis Duchesne (1166) à F. collina Ehrh. (1792), MaLiLOTUS iNpIcus All. (1785) à M. parviflora Desf. (1800), 752 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE, Hypericum acurum Moench (1794) à H. tetrapterum Fries (1823), Siaus FLAVESCENS Bernh. (1800) à S. pratensis Besser (1820), etc., etc. Nous n'avons pas ici à discuter ces changements. Chacun y trouvera du moins des indications précises lui permettant de fixer son choix en connaissance de cause entre les noms synonymes. Env. MALINVAUD. NOUVELLES — Nous apprenons la mort d'un botaniste dont les actives recherches ont apporté, dans ces vingt-cinq dernières années, une part très honorable à la flore cryptogamique française, principalement à celle des Musci- nées et des Lichens. C'est G. PAnniQue, plus connu sous le nom de frere GasiLieN qu'il portait avant sa laicisation forcée. Il profita du peu de loi- sirs que lui laissait l'enseignement primaire pour explorer les localités dans lesquelles il a successivement résidé, particulièrement de nombreux points du Plateau Central, les environs de Saint-Omer, de Chàteau-Chinon d'Annecy, etc. Doué d'un excellent coup d'œil et d'une grande activité, animé au plus haut point du feu sacré, il recueillit de très nombreux et trés importants documents. MM. Canpor, VENTURI et SrEPRANI ont fait con- naître ses Muscinées dans plusieurs Notes publiées dans la Revue bryolo- gique; elles ont fourni un appoint considérable à l'ouvrage du frère Héri- Baud sur les Muscinées d'Auvergne où le nom du frère GasiLiEN est cité à toutes les pages. Ses récoltes de Lichens, parmi lesquelles sont plusieurs espèces et variétés nouvelles, ont été d'abord étudiées par NYLANDER, puis par MM. Hur, Wario, Harman», etc. ; elles ont fourni la matière de plu- sieurs Mémoires insérés dans les Actes de la Société Linnéenne de Bor- deaux, le Journal de Botanique, le Bulletin del Académie internationale de Géographie botanique, ete. Le frère GasitteN s'était surtout spécialisé dans l'étude du genre Cladonia qu'il connaissait fort bien. Il avait édité récemment un exsiccata consacré exclusivement au genre Parmelia (Voyez plus haut, Bullet., p. 128). Il avait entrepris, cette année méme, un voyage d'exploration botanique au Canigou. Nous espérons que ses récoltes, qui ne peuvent manquer d’être intéressantes, ne seront pas perdues pour la science. — Notre actif confrère, le frère Sennen, à Figueras-Hostalet (province de Gerona, Espagne), met en distribution une série de plantes d'Espagne intéressantes et fort bien préparées, avec étiquettes imprimées et numé- rotées, au prix de 25 francs la centurie. S'adresser à lui-méme. —M— Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin. F. Camus. Coulommiers. Imp. Pave BRODARD. hf sie UNUS HE ~ malin i on vom » Annales des sciences naturelles. Bota- © nique, 9° sér., tome I, 1905......... | Revue générale de Botanique, t. XVII, ENS et XVIL 1906........—....-. i. Association francaise pour l'avance- - ment des sciences, 1906............. 1 Bulletin de l'Académie internationale = de Géographie botanique, 1905..... - Société pour l'étude de la flore franco- B helvétique, 1904.......... Lus Annales de la Société botanique de - Lyon, t. XXX, 1905 et XXXI, 1906... - Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 1905 et 1906........... Revue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France, 1905-1906.. Bulletin de la Société des Naturalistes nn t t t À ín t nm *"**. e t tt] 5 Naturalistes de Moscou, 1905........ cta Horti Petro olitani ; Bulletin du Jardi itani, t. XXVI, fasc. 4. RE mt ro n "rh o t1 | gn 9 rss... nom sn ttt mg ilippine Journal of Sci " cience, 1906. LL Suppl. I : **trt nr t t t tn LI yen cesse 106 107] 110 710 714 712 113 144 714 115 115 116 717 718 119 720 725 725 726 726 127 132 733 733 139 """o4qe ct l TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO (Suite). SÉANCE DU 27 DÉCEMBRE 1907. Admission de M"* Joukoff et de M. Ydrac.............. Renouvellement du Bureau et du Conseil d'administration. Remerciements au Président sortant................ e. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE. Harris et Myers. — Food for Plants (N'* édition), 1906.................. OsrENFELD (C. H.). — Castration and Hybridisation. Experiment with some species of Hieracia, 1906............ New-York Agricultural LIC D NM cO arsaentes Missouri Botanical Garden, Seventeenth Annual Report..................... The Ottawa Naturalist, XX, n° 78..... Proceedings of the Indiana Academy of Science, 1905................. è Memoirs of the Department of Agri- culture in India, vol. I, n° 1, 1906.. Basey (Cn.). — Further Notes on the adventitious vegetation of the sand- hills of St. Anne's-on-the-Sea, North Lancashire...............:2..... Baiey (Cn.). — De Lamarck's Evening Primrose on the sandhills of St. Anne's-on-the-Sea, North Lancashire. Mamen (T. H.). — A critical revision of the genus Eucalyptus, 1901. ..... Garis (C.-L.). — Observations sur Pap- pareil respiratoire des organes sou- terrains des Palmiers, 1907... ...... Gatin (C.-L.). — Nouvelle contribution à l'étude chimique de la germination du Borassus flabelliformis, 1906..... Pécour (AuBiN). — Etude botanique et chimique de l'Echinophora spinosa Le et de ses variations morphologiques, AUOT OUI riarratien en rho inrer Bouin (E.). — Histoire et classifica- tion des Discom ycetes d'Europe, 1907. SonGEoN (À.). — Recherches. sur le mode de développement des organes végétatifs de diverses plantes de Savoie, avec préface, par Alfred a eerta Fucar (P.. — Nota sobre algunos vegetales terciarios de Cataluña . ... Pau (D. Cartos ) — Formas nuevas de plantas... -sereset itai gcnıxz (Hans) et TAELLUNG. — Beiträge zur Kentnis der Schweizerflora (VI). Begründung der Namensänderungen in der zweiten Auflage der «Flora der Schweiz » von _…..... SG SENTE ee atram e eee Schinzund Keller, 1906. 699 699 Experiment . 151 152 BUREAU ET CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ POUR 1908 Président : M. L: MANGIN. Vice-présidents : MM. Prillieux, MM. Prince R. Bonaparte, Amblard, Daguillon. Secrétaire général : M. Lutz. Secrétaires : Vice-Secrétaires : MM. Gagnepain, MM. Lormand, Gatin, F. Camus. Trésorier : Archiviste : M. Ph. de Vilmorin. M. Ed. Bornet. Membres du Conseil : MM. Buchet, MM. Jeanpert, Bureau (Ed.), Lecomte, Costantin, Malinvaud, Delacour, Maugeret, Hibon, Molliard, Hue (abbé), Perrot. , Coulomtuiers.— Imp. Pau. BRODARD. Lii c tóc M f : diis a o doa dudit SR LT er nr | BULLETIN SOCIÉTÉ BOTANIQUE. DE FRANCE SET ís FONDÉE LE 23 AVRIL 1854 zs i ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE | PAR. DÉGRET. DU. 17 aout 1875 TOME CINQUANTE:QUATRIÈME mm shes mrs me 8 sedet io i | ! | (Quatrième série — Tome VII) qnis i 1907 | | : Im v D _ | | 3 Z1 x "1 ; ai | TM À. | | * Session extraordinaire tenue dans les Hautes- {| A Pyrénées, .en juillet-août 1907. — y —X ——Ó(———— PARIS. AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ RUE DE GRENELLE, 84 — a EN —À PA de srt ja; ESO WONINAMNIS i ESI = je Bulletin de la Société botanique de France paraît par livraisons mensuelles. Le Bon à tirer de ce numéro a été donné le 7 Janvier 1908. AVIS — l'adresse de M. Fervavo CAMUS, Secrétaire-rédacteur, est désormais Villa des Gobelins, n° 7, Paris, XIIe. Tarif des tirages à part. Un tirage sous presse de 25 exemplaires est accordé gratuitement à Messieurs les Auteuts qui [os feront la démande en remettant leur manuscrit. — Les Auteurs qui préferent des tirages à part avec réimposition, bénéficieront en compensation d'une réduction de 3 fr. 60 sur les prix du tarif ci-dessous CTUM MEER SUR n in | ; 25 | 50 100 900 500 i NOMPRE DE FEU EXEMPL. | EXEMPL, | ExEMPL. | exEMPL. | EXEMPL. | $ "EM P 5 ——— —À1 Une feuille (18 pages), réimposition papier, tirage, "fr. e. fr. ©. fr. e. fr. c. fr. c. | pliure, piqüre et couverture passe-partout, de ; ; EE dne vine ETa sco... d 1090 À 1140 | 1390 | 18 » | 2880 rois quarts de feuille (12 pages). . . . . . . .| ^9 60 | 1080 | 1260 | 1680 | 26 40 mi-feuille8 pages). . . ... .. 2.4.5. | 1920 | 9e) | 1440 | 2160 Quart de feuille (& pages). . . . . . due ec. N 6 » | 840 10 80 16 80 feuille en sus de la première . . , . . . «| ©» | 102 | 140 | 1440 | 219 rois quarts de feuille en sus d'une feuille, . . -| 840 9 60 10 80 1380 | 1920 mi-fenille eu sus d'anc feuille. . . . .. ..| 48 | 6» 780 | 1090 | 1680 aft de feuille Ber OPER E F kid ..| 360 4 80 7 90 9 60 : ]4 40 | : Viet Y 34x 1 (ILE Ati ' TA CE ES sd ar irago “Suppléméñtäite sant réimposition, conforme aux exemplaires gratuits, prix uniforme P d 95 exemp. 50 exemp. 75 exemp. 100. exemp- | feuille ou fraction de feuille :; 31656) 111207! dir 50 ^ Titre. 8 O iupplément de 0 fr. 30 par 25 exempla:es en plus. ` a Composition d'ùn titre d'entrée spécial d'ùn tiers de page est de 1 fr. 20. e ja composition d'ùn grand titre d'une page est de 3 fr. 60. En plus les frais de tirage et de papier (°). Composition d'un faux-titre est de ? fr. 40. En plus les frais de tirage et de papier (")- à composition d'une couverture imprimée, sans page d'annonces, est de 2 fr. 40 si le titre est tla ‘répétition dé celui de la brochure. et de 4 fr. 80 si le titre est fait seulement pour la couver- i ture. En plus les frais de tirage et de papier :*). à L'additión à la couverture passe-partout du titre de la communication composé en caractéres e: | texte est comptée 2 fr. 40. ; S'il y à des corrections, elles sont comptées en sus 0 fr. 95 l'heure. Üne gravure d'une page, intercalée dans le texte, entráine un supplément de tirage de ? fr. 40. Une gravure d'une deri-page; I fr. 80- T Tout travail de remise en pages, c'est-à-dire entraînant une modifieation dans la disposition des E À ; : ; l6 p. 12 p. 8 p. sp: pages du Bulletin, sera fait à ce Tarif , * , r. 90 ET ; 3 5 Tr. 7 T fr. 80 : new e d frais de tirage et de papier des titres et couvertures seront comptés suivant le tarif du ha tableau. seh THE ins uo i Dabo aérienne ter MET Pres ii Sov S ur d a x $ SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Session extraordinaire tenue dans les Hautes- Pyrénées, en juillet-août 1907. La Société, conformément à la décision qu’elle avait prise au début de l'année, s'est réunie en Session extraor- dinaire à Gavarnie, le 28 juillet. La première séance a eu lieu à Gavarnie dans la grande salle de l'hôtel du Point-de-Vue-de-la-Cascade, mise obli- &eamment à la disposition de la Société par M. Vergez. Cette séance a été suivie d'une série d'herborisations aux environs de Gavarnie, dans la vallée d'Arassas (Haut- Aragon), et aux alentours de Cauterets. Une seconde séance a été tenue à Cauterets. Elle a été suivie, hors session, d'une exeursion au Pic du Midi de Bigorre. Les Membres de la Société qui ont pris part aux travaux dela Session sont : MM. Bris MM. Duffort MM. Maire Brockmann Flahault Morel Cadix Galavielle Mouillard Corbière Gerber Neyraut Coste (abbé) Gèze Pinoy Coupeau Klincksieck Pitard Dard Knoche Roux (N.) Douin Lignier Segret (abbé) Douteau Lutz Verguin 4. Art. 44 du Règlement. — L'organisation de la Session appartient exclu- 8 ; : is Wement à un Comité, nommé par le Conseil, au plus tard un mois avant Ouverture de la Session. 1 Il SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Parmi les personnes étrangères à la Société ayant assisté aux séances et aux excursions de la Session, nous citerons : MM. BOUGET, botaniste, à Bagnéres-de-Bigorre. BRAUN (de Genéve). Mme BRIS. | MM. Bris (Eug.), élève à l'Ecole des Mines de Liège. CALESTRÉMÉ [l'abbé] (de Paris). DouiN, élève au lycée de Chartres. LAVENIR (de Lyon). NicoT (de Paris). RopET, docteur en médecine, à Toulouse. RUSSELL [le comte |. SOuLIE [l'abbé]. TAUZIÈDE, horticulteur à Bagnères-de-Bigorre. THELLUNG, docteur ès sciences, attaché à l'Université de Zurich. VACCARI (Gino), professeur au lycée de Tivoli, membre de la Société botanique italienne. WEGELIN, professeur à l'École cantonale de Frauenfeld (Suisse). Ypnac, docteur en pharmacie, à Bagnères-de-Bigorre. Parmi les personnes empéchées de prendre part à la Session et qui ont dû se faire excuser au dernier moment, nous citerons plus particulièrement : M. MARCHAND, Directeur de l'Observatoire du Pic du Midi, qu'un deuil cruel de famille a mis dans l'impossibilité de nous faire les honneurs de l'Observatoire, comme il en avait tout d'abord manifesté l'intention, et M. le D" AMBLARD, membre fondateur de la Société et vice-président désigné de la Session, que ses obligations professionnelles ont retenu à Agen jusqu'à la fin de la réunion. d Réunion préparatoire du 28 juillet 1907. Les Membres de la Société présents à Gavarnie se réu- nissent à 2 heures dans la grande salle de l'hótel du Point- de-Vue, sous la présidence de M. Lutz, Secrétaire général, délégué du Conseil d'administration de la Société, assisté de MM. les Membres présents de la Commission d'organisa- tion‘. Conformément à l'art. 51 du Règlement, M. Lutz donne 1. Le Comité, chargé d'organiser la Session et nommé en conformité de l'art. 44 du Règlement, se composait de MM. BovcET, Dop, NEYRAUT, PITARD et YDRAC. SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. HI lecture du chapitre V de ce Règlement contenant les dispo- sitions relatives aux Sessions extraordinaires. Ainsi que le prescrit l'art. 11 des Statuts, il est procédé à la constitu- tion du Bureau spécial qui doit étre nommé par les socié- taires présents, pour la durée de la Session. Sont proposés et élus à l'unanimité : Président : M. FLAHAULT (Ch.), Correspondant de l'Institut, Directeur de l'Institut botanique de Montpellier. Vice-présidents : MM. Adwsnranp, docteur en médecine, à Agen. NEyraur, employé à la Cie des Chemins de fer du Midi, à Bordeaux. WEGELIN, professeur à l'École cantonale de Frauenfeld (Suisse). Secrétaires : MM. GÈZE, professeur d'agriculture à Villefranche-de-Rouergue. Pinoy (Dr), chef de laboratoire à l'Institut Pasteur de Paris. . . . r; , Le programme suivant est mis aux voix eLadopté à luna- nimité : DIMANCHE 28 JUILLET. — Rendez-vous à Gavarnie, hôtel Vergez. A ? heures de l'aprés-midi, séance d'ouverture dans l'une des salles de l'hótel du Point-de-Vue. | LUNDI 29 JUILLET. — Cirque de Gavarnie (1650 m.). Excursion de 12 km. Départ à 7 heures. Prairies et graviers du Gave de Pau. Déjeuner à midi, hótel du Cirque. Après-midi, visite du Cirque, éboulis et rocailles. Au retour, bois de Saint-Bertrand (vers 2 000 m., stations des Dioscorea pyre- nara et Androsace cylindrica). Retour à 6 heures. Diner et coucher à Gavarnie. MARDI 30 JUILLET. — Col du Vignemale (2738 m.). Départ à 5 heures du Matin. Vallée d'Ossoue, rive gauche à l'aller; retour par la rive droite du Gave etles bois de Saint-Savin. MERCREDI | JUILLET. — Plateau rouge du Pailla. Bois de la Prada et rochers blancs de l'Astazou (2300 m.). JEUDI 1e AOUT. — Repos. ) VENDREDI 9 AOUT. — De Gavarnie à la vallée d'Arassas (Haut-Aragon). Départ à 5 heures. On remontera la vallée de Pouey-Espic et le Gave de Toureties Port de Gavarnie (2282 m.). Les mauvais marcheurs attein- dront ensuite Boucharo par le sentier muletier. Les bons marcheurs feront ascension des pentes du Gabietou et de l'Escusana jusque vers 2600 m. et rejoindront le ier groupe avant Boucharo où l'on déjeunera. Après- Midi, vallée du Rio Ara jusqu'au pont de Navarros et vallée de l'Arassas Jusqu'à la Casa de Olivan (4 400 m.). Diner et coucher. IV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Au pont de Navarros, on peut descendre sur Torla, vieille ville espa- gnole curieuse (2 heures de marche aller et retour). SAMEDI 3 AOUT. — Séjour dans la vallée d'Arassas. Deux groupes : les mauvais marcheurs iront à la cascade du Cottatuero (3 à 4 heures de marche en herborisant); les bons marcheurs iront aux cabanes de Gaulis. Départ vers 7-8 heures. Déjeuner aux cabanes (pentes méridionales du Mont-Perdu). Les deux groupes exploreront la zone des Buis et des Sapins et les graviers du Rio; le 2e seul les prairies alpines d'Aragon. Diner et coucher à la Casa de Olivan. DIMANCHE 4 AOUT. — Retour à Gavarnie. Départ à 5 heures. Déjeuner au port de Gavarnie. Descente sur Gavarnie par les lacs de Labasssou et de Lubos et la vallées des Espessiéres. LUNDI 5 AOÛT. — Repos. | MARDI 6 AOUT. — Matin : départ pour Cauterets. Après-midi, herbori- sation sur les moraines du ravin de la Glacière. MERCREDI 7 AOUT. — Le Péguère (1247-2040 m.). Course entièrement faite dans la forét de l'État. Terrain granitique jusqu'à 1 980 m., calcaire au delà. JEUp: 8 AOUT. — Le Monné (2724 m.). Excursion tout entière sur les schistes calcaires. Flore trés riche, peu compacte, mais avec espèces nombreuses. VENDREDI 9 AOUT. — Séance de clôture. Dislocation. Départ pour Bagnères des excursionnistes pour le Pic du Midi. . SAMEDI 10 AOUT. — Pic du Midi. Les renseignements complémentaires sur cette course seront donnés au cours de la Session. SÉANCE DU 28 JUILLET 1907. PRÉSIDENCE DE M. CH. FLAHAULT. La séance a lieu immédiatement à l'issue de la réunion préparatoire et dans le méme local que celle-ci. M. Lutz, président de la réunion préparatoire, prie MM. les Membres du Bureau de la Session de venir occuper les places qui leur sont réservées. M. le comte Russell, qui assiste à la Séance, est invité à prendre également place au Bureau. M. Flahault, président, en quelques mots fort applaudis, déclare ouverte la Session de 1907. Deux présentations nouvelles sont ensuite annoncées. La parole est à M. le Secrétaire général pour la lecture de la correspondance qui comprend une lettre de remer- ciements de la Société royale de Botanique de Belgique, invitée, selon la coutume, à se joindre à nous pour la Ses- sion, et plusieurs lettres d'exeuses de confréres empéchés d'assister à cette premiere réunion. Sur l'invitation de M. le Président, M. Lutz donne lec- ture du rapport suivant, rédigé au nom de la Commission chargée de l'examen des Mémoires remis au Concours. Rapport sur l'attribution du Prix de Coincy en 1907; PAR M. FERNAND CAMUS. & Un seul candidat a affronté les chances du concours : c'est notre collègue M. Em. GapEckEAv, de Nantes. | Passionné dés son jeune àge pour l'étude de la Botanique, M. Gape- CEAU à été, pendant de longues années, admis dans l'intimité de l'auteur de la Flore de l'Ouest, J. Luovo, dont il fut l'élève favori, qui lui confia la mission de mener à bien la publication de la derniere édition de sa VI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Flore, et dont il cherche à perpétuer l'œuvre, l'esprit et les traditions. Dans une région de la France qui possède, pour l'étude systématique, un ouvrage dont la valeur a été consacrée par cinq éditions et qui ne laisse plus place à un travail floristique d'ensemble, notre confrere a orienté récemment ses études vers des voies jusqu'ici moins battues. Il a pensé que les faits accumulés par Lrovp et ses nombreux correspon- dants peuvent fournir matiere à des considérations générales de géo- graphie botanique, résultat logique auquel doit aboutir toute étude systé- matique sous peine de n'offrir qu'une sèche nomenclature de noms et de faits. Il a cru, avec raison, ne pas devoir se borner à tirer parti des travaux déjà publiés, quelle que füt d'ailleurs sa part dans ces travaux : c'est sur le terrain méme qu'il a entrepris ces nouvelles études. L'un des premiers, il a suivi dans cette voie un collègue justement estimé et honoré parmi nous, le professeur Ch. Franaurr, de Montpellier, le vaillant promoteur en France des études écologiques, trop longtemps négligées. M. Ganeceau a adressé à la Commission deux Mémoires, l'un publié par la Société des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg, l'autre manuscrit. Le premier a pour titre : Essai de Géographie bota- nique sur Belle-Ile-en-Mer; l'autre, Le lac de Grand-Lieu, Mono- graphie phylogéographique. Tous deux sont accompagnés de planches et de cartes. | Dans l’un et dans l’autre de ces Mémoires, l’auteur trace un exposé détaillé de la flore de la circonscription botanique qu'il a choisie. Il étudie les phénomènes géologiques et météorologiques locaux; il cherche, en se basant sur eux, à expliquer la nature du tapis végétal, la raison de l'abondance ou de la rareté, de l'expansion ou de la disparition progres- sive de telle ou telle espèce; il cherche, en un mot, à rattacher l'état actuel de la flore à son état antérieur, il cherche aussi à deviner l'état futur de celle-ci et les causes de ces transformations. Quelques chapitres, pour lesquels l'auteur a recu de spécialistes autorisés des renseignements souvent inédits, contiennent des vues intéressantes sur les rapports des animaux avec les plantes (fécondation, dispersion, etc.). C'est. en somme, une véritable monographie botanique de Belle-Ile et du lac de Grand-Lieu que M. Gapeceau a soumise à notre examen. Les études de ce genre sont trés séduisantes : leur séduction méme est un écueil contre lequel on ne saurait trop mettre en garde les observa- teurs superficiels. Elles exigent beaucoup de pratique, des connaissances variées, un talent d'observation particulier, beaucoup de tact dans l'appréciation des faits, une grande prudence dans les conclusions et enfin la collaboration, si je puis dire, d'un facteur dont notre époque à une fàcheuse tendance à diminuer l'importance, un long, un très long temps. C. GERBER. — LA PRÉSURE DES PAPAVÉRACÉES. VII Pendant une trentaine d'années, M. Ganeceau a été amené par la nature de ses occupations à parcourir lentement et dans tous ses détails une partie de la Bretagne et de la Vendée. Il profite de la liberté relative qu'il a maintenant pour parfaire l'oeuvre commencée, ne ménageant ni son temps ni ses forces et entreprenant des voyages à des époques variées dans les régions dont il étudie l'histoire botanique. La connaissance que j'ai de ces régions, et qui m'a valu l'honneur d'étre choisi par vous comme rapporteur, me permet d'apprécier à leur juste valeur les résultats des travaux de M. Gapkcrav. Je me plais, en particulier, à reconnaitre tout le profit que j'ai tiré pour mes études personnelles de son travail sur Belle- lleen-Mer, pendant un séjour d'un mois que j'ai fait dans cette ile. J'ai done l'honneur de proposer à MM. les Membres du Conseil et de la Société botanique de France de décerner le prix de Coincy pour 1907 à M. Emile GapEcrav. M. le Président commente en quelques mots le rapport de M. F. Camus; il insiste sur l'utilité des travaux de géogra- phie botanique et tout le parti qu'en peut tirer l'agronomie. Les résultats obtenus en Suisse dans cette voie doivent encourager les travailleurs à s'y lancer résolument. Les conclusions du rapport sont ensuite mises aux voix et adoptées à l'unanimité. En conséquence, M. le Président proclame M. Gadeceau lauréat du Prix de Coincy pour 1907. La parole est donnée à M. Gerber pour la communication Suivante : La présure des Papavéracées ; PAR M. LE D" C. GERBER. La présure des Papavéracées ne semble pas avoir tenté beaucoup la sagacité des Botanistes. | C'est à peine si M. Javizuer, dans sa Contribution à l'étude de la présure chez les végétaux", lui accorde deux lignes. Ila constaté que le suc des feuilles du Papaver album Lob. et celui des tiges el feuilles du Chelidonium majus L. ont une activité moyenne. omme cette activité moyenne est définie par l'auteur comme étant l'activité d'un suc déterminant à la dose de 50 gouttes la 1. Thèse de Pharmacien supérieur. Paris, p. 18. VIII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. coagulation de 10 ec. de lait à 38°, dans un temps pouvant varier de six à vingt-quatre heures, on voit que les renseignements donnés sur la présure des Papavéracées sont peu nombreux et imprécis. Cependant la présence, dans les plantes de cette famille, de latex, la formation d'opium aux dépens du suc de ces végétaux, devaient attirer l'attention sur les ferments coagulants en géné- ral et sur les présures en particulier. Nous nous proposons, dans ce travail, d'étudier les caractères de ces présures, leur action sur le lait de vache, nous réservant, dans une autre étude, de montrer leur action sur les albumi- noides des plantes correspondantes et leur róle probable dans la coagulation de l'opium des pharmacies. Disons tout d'abord que toutes les Papavéracées que nous avons pu étudier possèdent des propriétés présurantes. Ces propriétés, peu marquées dans le Chelidonium majus L. et le Meconopsis cambrica Vig., sont au contraire des plus nettes dans les Papaver Rhœas L., Ræmeria hybrida DC., Hypecoum pendulum L., Glaucium luteum Scop., Glaucium corniculatum Curt. Toutes ces présures présentent quelques caractères communs qui permettent de les réunir en un groupe; mais, dans ce groupe, on peut facilement distinguer deux types : le type Papaver et le type Glaucium. | Nous allons passer ces deux types en revue, après avoir dit quelques mots des Papavéracées à suc peu présurant. I. Papavéracées à suc peu présurant. Chelidonium majus L. — 2 cc., 5 du suc retiré par expression des tiges feuillées de cette plante, ajoutés à 5 cc. de lait bouilli n'ont déterminé une coagulation, à 42°, qu'au bout de 143 minutes. Il a fallu 128 minutes pour le lait cru, dans les mémes con- ditions. Malgré ce peu d'activité, nous avons pu constater la résistance as sez forte de cette présure aux hautes températures. 2 cc. en effet, mis dans 5 ce. de lait bouilli, l'ont coagulé en 29 minutes, à 85°, et 3 cc. dans les mêmes conditions n'ont eu besoin que de 7 minutes. C. GERBER. — LA PRÉSURE DES PAPAVÉRACÉES. IX Meconopsis cambrica Vig. — Le suc de cette plante est à peu près inactif au-dessous de 50°. A cette dernière température, il faut 10 cc. de suc pour coaguler 5 cc. de lait bouilli en 11 minutes 30 secondes, et la même dose de lait cru en 6 minutes 30 secondes. Ce n'est qu'au-dessus de 70° qu'on observe une coagulation avec des doses relativement faibles de présure. C'est ainsi qu'à 13°, 2 cc. de suc mélangé à 5 cc. de lait bouilli en déterminent la coagulation en 56 minutes; mais la méme dose n'a pas agi sur le lait cru aprés 360 minutes. Il faut arriver à 9 cc. pourobtenir quelque chose avec ce dernier lait, qui exige alors 100 minutes pour précipiter sa caséine, tandis que la coagulation du lait bouilli, dans les mémes conditions, s'opére en 4 minutes 45 secondes. Il. Type Papaver. a. ACTION DE LA TEMPÉRATURE DU LAIT SUR LA VITESSE DE SA COAGULATION. Tableau 1. Papaver Rheas. TEMPS NÉCESSAIRE A LA COA- GULATION DE 5 CC. LAIT RAPPORT DES TEMPS ——— — amm ^ ———5—7— DE COAGULATION DES TEMPÉRATURE DOSE DU SUC CRU BOUILLI LAITS CRU ET BOUILLI degrés ce. m. sec. m. sec. 74 1 8 2 45 3,56 10 1 1 30 3 30 2,14 65 1 145 4 1,94 60 4 9 30 7 1,36 55 I 12 10 1,20 50 l 16 16 30 0,96 45 1 14 16 0,87 40 3 14 15 0,93 35 3 31 35 30 0,87 30 5 51 52 0,98 35 5 149 121 0,99 Les chiffres contenus dans les colonnes 3 et 4 montrent que le lait bouilli, aussi bien que le lait cru, coagulent d'autant plus vite que la température est plus élevée; et cela jusqu'à une cer- taine limite plus élevée pour le lait bouilli (714^) que pour le lait cru (70°). La cinquième colonne, où sont inscrits les rapports des temps X SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. de coagulation du lait cru à ceux du lait bouilli, montre que ces rapports sont d'autant plus élevés que la température est, elle- méme, plus élevée. Aux environs de 50°, le rapport se rapproche de l'unité; au-dessous, il devient inférieur à 1, le temps néces- saire à la coagulation du lait cru devenant moindre que celui nécessaire à la coagulation du lait bouilli. Des faits semblables ont été signalés déjà, par nous, chez les Rubiacées!et permettent de rapprocher ces deux types de présures. Nous avons vu éga- lement, au début de ce Mémoire, que le suc du Meconopsis cambrica Nig. se comporte de la même façon. Les tableaux ci-dessous (2 et 3) montrent qu'il en est ainsi, de méme, pour les Ræmeria hybrida DC. et Hypecoum pendulum L. Tableau 2. Remeria hybrida DC. TEMPS NÉCESSAIRE A LA COA- GULATION DE 5 CC. LAIT RAPPORT DES TEMPS ————""——^-.----—— —9—— DE COAGULATION DES TEMPÉRATURE DOSE DU SUC CRU BOUILLI DEUX SORTES DE LAIT . degrés ce. m. sec. m. sec. 10 0 50 14 30 5 30 2,64 65 0 50 9 5 1,80 60 0 50 45 9 1,66 55 0 50 17 13 1,31 50 1 9 30 8 1,19 45 1 14 16 30 0,85 42 1 18 24 0,75 40 1 20 20 25 0,80 35 4 50 26 33 0,78 30 3 30 35 0,85 Tableau 3. Hypecoum pendulum L. TEMPS NÉCESSAIRE A LA COA- GULATION DE 5 CC. LAIT RAPPORT DES TEMPS mm ——Ó—————— pE COAGULATION DES TEMPÉRATURE DOSE DU SUC CRU BOUILLI DEUX SORTES DE LAIT degrés cc. m. sec. m. Sec. 14 3 21 2 30 8,40 10 3 19 45 3 45 5,06 65 3 13 10 k 45 2,74 63 3 41 20 5 30 2 61 3 15 7 45 1,93 42 5 7 15 10 0,70 1. GERBER (C.), La présure des Rubiacées (C. R. Ac. Sc., juillet 1907) C. GERBER. — LA PRÉSURE DES PAPAVÉRACEES. XI b. ACTION D'UNE CHAUFFE PRÉALABLE DU LAIT CRU SUR SA VITESSE DE COAGULATION. Tableau 4. Papaver Rhœas L. Température de coagulation 60-619. VITESSE DE COAGULATION DE 5 CC. LAIT CRU ANTÉRIEUREMENT PORTÉE A 670 710 740 770 81° DURÉE DE EE © TS Te SIT CS ITS LA CHAUFFE SUC 1 CC. 30 1 cc. 1 ce. 30 1 cc. 30 1 cc. 1 cc. 30 1 cc. 30 min. m. sec. m. sec. m. sec. m. sec. m. sec. m. Sec. m. sec. 0 10 14 45 10 15. 10 30 15 10 10,30 10 14 1745 4 11 30 4745 10 1,30 20 11 49145 4445. 41 17 30 945 7,3 30 10 30 19 14 10 18 9 1,45 60 10 45 — 4930 1030 7 30 1639 830 745 90 10 18 10145 730 1430 8 7,15 lait bouilli 7 10 30 730 7145 414 7 7,15 Tableau 5. Hypecoum pendulum L. Température de coagulation 61-629. VITESSE DE COAGULATION DE 5 CC. LAIT CRU ANTÉRIEUREMENT PORTÉ A DE LA CHAUFFE Ó7^suc2cc. 7losucicc. 74 suc 3 cc. 11? suc 2 cc. min. c. n. sec. m. sec. m. $ec. 0 16 36 50 T 16 30 10 17 30 44 30 17 17 20 17 45 43 30 16 14,30 30 17 45 40 20 11 9,30 60 17 35 6 45 8,15 90 17 35 6 10 7,30 lait bovilli 6 30 10 5 6,20 L'examen des tableaux 4 et 5 montre que, jusque vers 74°, le lait ne subit aucune diminution dans sa résistance à l'action de la présure, On n'observe done pas, ici, la chute si caractérisque que nous avons signalée ailleurs pour les Crucifères ‘et pour le Figuier *; au contraire, il semble que le lait devienne un peu plus résistant, comme cela se passe, d'ailleurs avec le type 1. GERBER (C.), La présure des Cruciféres (C. R. Ac. Sc., juin 1901). -" 2. GERBER (C.), La Sychochymase (C. R. Soc. Biologie, t. LXII, p. 1225). XIL SESSION. EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Rubiacées. Mais, à partir de 74-75", le lait devient plus sensible, et cette sensibilité est d'autant plus grande que le temps de chauffe est plus long ou que la tem pérature est plus élevée. €. ACTION D'UNE CHAUFFE PRÉALABLE DU SUC PRÉSURANT SUR SON ACTIVITÉ. Tableau 6. Papaver Rheas. TEMPÉRATURE TEMPS NÉCESSAIRE A LA COAGULATION DE 5 CC. LAIT A 55° DE CHAUFFE DU SUC — PENDANT 30 MINUTES cru : suc 2 cc. 60 BOUILLI : SUC 2 CC. degrés min. sec. min. sec. non chauffé 9 6,30, 60 9 6,30 64 17 8 68 22 30 13,30 72 207 121 18 293 307 100 rien après 480 minutes rien après 480 minutes coagulation à l'ébulition. coagulation à l'ébullition. On voit que la présure du Coquelicot n'est pas attaquée à 60°; à 64° son activité diminue légèrement sur le lait bouilli, assez forte- ment sur le lait cru; à 68°, elle est devevue deux fois plus faible vis-à-vis du lait bouilli et trois fois plus faible vis-à-vis du lait cru; à 2-18" elle est très peu active el, chauffée à 100^ elle ne semble plus agir du tout. On peut alors doubler, tripler la dose, sans obtenir de coagulation; elle a cependant agi, puisque le lait, porté à l'ébullition, coagule. En résumé, la présure type Pavot que nous venons d'étudier offre les plus grandes analogies avec la présure des Rubiacées que nous avons étudiée précédemment. Comme elle, à haute température, elle coagule mieux le lait de vache bouilli que le lait cru; comme elle encore, aux températures moyennes el basses elle coagule mieux le lait de vache cru que le lait bouilli. Comme pour la présure des Rubiacées, c'est aux environs de 15" que le lait cru modifie sa sensibilité. Comme pourelle, enfin, son action sur le lait diminue par chauffage préalable du sut; et si la coagulation n'a plus lieu aprés chauffage à 100" tandis qu'elle peut être constatée encore avec le lait bouilli par la pre C. GERBER. —- LA PRÉSURE DES PAPAVÉRACÉES. XIII sure des Rubiacées, elle n'en agit pas moins sur le lait, puisque ce dernier, porté à l'ébullition, coagule. III. Type Glaucium. a. ACTION DE LA TEMPÉRATURE DU LAIT SUR LA VITESSE DE SA COAGULATION. Tableau 7. Glaucium luteum Scop. TEMPS NÉCESSAIRE A LA COAGULATON RAPPORT DES DE CC. LAIT TEMPS DE TEMPÉRA- DOSE | —— A COAGULATION LELIT axe wma PES IAE CRU degrés ce. m. see. m. sec. B 85 0 50 presque instantané presque instantané 75 0 50 30 3 10 70 0 50 42 4 30 9,33 65 0 50 53 30 12 30 4,28 60 4 50 24 2 12 55 1 50 22 2 20 9,44 : 1 50 19 30 8 30 2,29 45 1 50 18 30 HU l 1,68 40 9 60 52 1,15 35 2 92 85 1,08 3 2 119 101 4,18 25 2 137 108 1,27 #3, 2 203 152 1,34 Tableau 8. Glaucium corniculatum Curt. TEMPS NÉCESSAIRE A LA COAGULATION DE 5 cc. LAIT RAPPORT DES TEMPS DE COAGULATION DES LAITS CRU ET BOUILLI — TEMPÉRATURE DOSE DU SUC CRU BOUILLI Bi degrés N 4 . x 55 39 30 11 30 3,43 50 2 36 15 22 30 1,61 i0 " " 1,31 L'examen des tableaux 7 et 8 montre que les Glaucium, à toute température, coagulent le lait bouilli beaucoup plus rapi- dement que le lait cru. A cette première différence avec le type Pavot vient s'en ajouter une seconde, due à ce que l'optimum de lempérature est très élevé (aux environs de 85^). XIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. b. ACTION D'UNE CHAUFFE PRÉALABLE DU LAIT CRU SUR SA VITESSE DE COAGULATION. Tableau 9. Glaucium luteum Scop. Température de coagulation : 60° pour la dose 1 cc. 50 et 55° pour la dose de 1 cc. 80. VITESSE DE COAGULATION DE 5 CC. LAIT CRU ANTÉRIEUREMENT PORTÉ A eo DURÉE 64° 67° 72° DE LA Lun DM nm cmn EE c D CHAUFFE suc1 cc. 56 suc 1 cc. 80 suc 1 cc. 50 suc 1 cc. 80 sue 1 cc. 50 suc 1 cc. 80 minutes m. sec. m. sec. m. sec. m. sec. m. sec. m. sec 0 24 14 30 20 20 43 30 20 45 13 30 10 24 15 14 30 93 30 15 30 26 30 18 30 20 20 45 14 23 15 45 20 25 45 17 30 21 44 10 24 45 45 26 6 45 60 20 30 13 45 93 45 45 12 45 4 10 90 18 12 50 23 40 44 45 10 45 4 13 bouilli 4 10 4 45 4 4 50 3 50 1 30 VITESSE DE COAGULATION DE 5 CC. LAIT CRU ANTÉRIEUREMENT PORTE A 15? Ti? 81? 85? DURÉE LLLI am — DE LA CHAUFFE sucicc.50 sucicc.50 sucicc. 80 sucicc.80 suci cc. 50 minutes min. sec. mín. sec. min. sec. min., sec. mín. sec. 0 13 20 22 14 13 45 21 10 22 30 18 8 3 4 20 18 1 45 4 30 2 15 3 43 30 12 30 6 à 15 2 3 30 60 4 15 5 45 3 415 2 3 30 90 4 10 5 45 3 10 3 3 30 bouilli 2 3 15 2 2 3 40 Tableau 10. Glaucium corniculatum Curt. Température de coagulation 629. Dose du suc 1 cc. 70 DURÉE VITESSE DE COAGULATION DE 2 CC. DE LAIT CRU ANTÉRIEUREMENT PORTE À DE LA CHAUFFE 64° 679 129 750 770 81° minutes. m. sec. m. see, m. sec. m. sec. m. sec. m. sec. 0 30 45 31 29 30 31 10 30 15 29 45 10 31 49 15 38 10 37 45 11 3 20 30 30 39 45 34 45 30 8 2 30 30 40 40 45 32 10 41 40 5 4 45 60 30 10 4 10 18 15 5 20 3 1 40 90 29 45 42 15 10 40 9 10 1 45 1 40 120 29 30 39 30 M 9 1 50 4 40 bouilli 2 45 2 30 2 4 40 41 45 1 40 C. GERBER. — LA PRÉSURE DES PAPAVÉRACÉES. XV L'examen des tableaux 9 et 10 montre que, jusqu'à 64°, le lait ne subit aucune modification quant à sa sensibilité vis-à-vis de la présure; mais, au-dessous de cette température, il ne tarde pas à subir des transformations profondes qui le rendent beaucoup plus résistant à l'action de la diastase coagulante. A 67°, cette transformation est compléte, et ce nouvel état se maintient, si longue que soit la durée du temps de chauffe. Nous avions assisté, avec le type Pavot, à la naissance de cet état qui est ici trés accusé. Nous savons qu'avec les Crucifères et le Figuier c'est l'inverse qui se produit; on constate à 67° une augmentation de la sensi- bilité du lait, augmentation qui, d'ailleurs, se maintient, elle aussi, pendant toute la durée du temps de chauffe. A'I2? et "75° on constate la méme élévation dans la résistance du lait à la coagulation qu'à 67°; mais cette élévation ne dure qu'un temps et fait place, aprés une chauffe d'autant plus courte que la température est plus élevée, à une diminution de résistance, laquelle n'atteint jamais celle qu'on observe avec le lait bouilli. Au-dessus de 75° tout change; nous constatons nettement, dés le début du temps de chauffe, une diminution de la résistance, et le lait cru ne tarde pas à devenir aussi sensible à la présure que le lait bouilli. Nous avons signalé, autrefois, des faits semblables avec les Crucifères et le Figuier; Aussi pouvons-nous dire que, si, au-dessous de 73°, la présure des Glaucrum s'éloigne du type Crucifère, au-dessus, elle s'en rapproche. Néanmoins, cerlaines particularités ne permettent pas de confondre ces deux types. C'est ainsi que le lait cru exige une chauffe beaucoup plus longue pour devenir aussi sensible que le lait bouilli, dans le cas de la présure des Glaucium, que dans celui de la présure des Cruci- fères. D'autre part, pour peu que le temps de chauffe du lait cru Soit un peu prolongé, on voit sa sensibilité vis-à-vis de la pré- Sure, qui avait augmenté, décroitre fortement. €. ACTION D'UNE CHAUFFE PRÉALABLE DU SUC PRESURANT SUR SON ACTIVITÉ. On voit que la présure des Glaucium est assez résistante aux lempératures élevées, Chauffée pendant 30 minutes à 80°, elle Possède encore le quart de sa force primitive vis-à-vis du lait cru, et le tiers vis-à-vis du lait bouilli. XVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. * Tableau 11. Glaucium luteum Scop. TEMPÉRATURE DE TEMPS NÉCESSAIRE A LA COAGULATION A 709 DE 5 CC. LAIT CHAUFFE DU SUC —— — PENDANT 30 MINUTES CRU, DOSE DU SUC 4 CC. BOUILLI, DOSE DU SUC 1 CC. degrés m. sec, m. sec. non chauffé 5 90 4 30 65 16 7 10 21 10 10 20 T5 21 50 14 45 80 23 412 40 85 23 30 14 100 103 18 Maintenue une demi-heure à 100°, elle n'a perdu que les 4/5 de son activité vis-à-vis du lait bouilli; elle est beaucoup plus affaiblie vis-à-vis du lait cru; cependant elle arrive encore, à la longue, à coaguler celui-ci. Le type Glaucium est donc plus résistant à la chaleur que le type Pavot qui ne coagule ni lait cru, ni lait bouili, aprés avoir été porté à 100^; elle se rapproche de la présure des Rubiacées, trés résistante elle aussi, tandis que les sucs des Papaver, des Ræmeria et des Hypecoum s'en éloignent sur ce point. M. Lutz demande à M. Gerber s'il a étudié la présure dans ses rapports avec les ferments dits minéraux et s'il y a des relations entre la présence de certains sels métal- liques et l'activité de la présure. M. Gerber répond que les sels ont une action tres nette sur les présures végétales. Vis-à-vis des sels de chaux, notamment, celles-ci se comportent comme la pectase : chauffée à 100°, la présure perd son activité et cesse d'agir sur le lait; mais on peut lui rendre son activité en y ajou- tant une trace de présure fraiche. Lecture est donnée du travail suivant : A. REYNIER. — LE VIOLA DEHNHARDTII TEN. EN PROVENCE. XVII Le Viola Dehnhardtii Ten. en Provence; PAR M. ALFRED REYNIER. D'après un sage principe, toute espèce nouvellement décou- verte dans un pays doit être présentée au public en plusieurs exsiccata, avec étiquettes munies de la signature de l'inventeur, de maniére que ces spécimens puissent servir de base, s'il se produit une controverse ultérieure. Ce principe n'a pas été toujours suivi, car il n'existe, du Viola objet de la présente Note, signalé comme croissant en France, que de rarissimes exemplaires secs; je ferai remarquer, d'ailleurs, l'inconvénient qu'aucun desdits exemplaires n'émane du phytographe à qui est due l'inscription de la plante dans un simple Catalogue départe- mental. On a bien la figure n° 488 de /'Herbier de la Flore Française par Cuzin et AxspERQUE, ouvrage qui prêta son appui de publicité; mais ce dessin n'éclaircit guère le doute licite Sur l'exacte dénomination d'une Violette restée inaperçue au milieu | du tapis végétal d'en deçà de la frontière italienne jusqu'après la première moitié du xix* siècle. Louis CASTAGNE, à qui est reprochable l'absence des exsiccata de son Viola Delnhardtii, eut tort en outre de ne pas adresser à quelque revue scientifique, entre 1833 et 1858, une Note explicative. Quoique pouvant de prime abord étre cru d'origine trans- alpine à cause du nom de Dzusnanpri, botaniste qui observa le premier à Naples la Violette à lui dédiée, le controversable Viola Dehnhardtii des Bouches-du-Rhóne est, sans le moindre doute, indigène et n'a pu s'introduire par la Ligurie. ll semble done intéressant de voir quelles raisons plus ou moins plausibles aPpuyent l'identification par laquelle la flore francaise a été enrichie de cette Violette à aire géographique plutót orientale. Aprés avoir parcouru pendant cinq ans le territoire de Marseille et n'y avoir remarqué aucun écart, de morphologie externe chez le Viola odorata L.', CasraewE partit pour t. En 1845, CASTAGNE, Catalogue des environs de Marseille, cita errone- ent le long des haies aux Aygalades le V. canina L., qui n habite pas avantage le Var, quoi qu'aient prétendu ROBERT, PERREYMOND et HANRY. ^ Voit par là quelles chances d’être mal nommées courent les Violettes 9 - m XVIII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Constantinople, où croit la « variété Dehnhardti; Boiss. » de cette espèce linnéenne. Dès son retour au pays natal, en étudiant de nouveau la flore provençale, il pensa pouvoir appeler spéci- fiquement « V. Dehnhardtii Ten. » la plante dont l'état civil va subir notre examen. La dispersion fut ainsi généralisée : « Bois de Pins, lieux frais des collines; avril et mai » (Catalogue [posthume] des Plantes des Bouches-du-Rhône, 1862; éditeur : professeur DERBÈS). Avant 1858, date de la mort de Casracxe, Honoré Roux avait maintes fois recours à ses lumières : telle est l'origine d'une détermination que le disciple reproduisit, l'ayant oralement recue du maitre. Comme il ne trouva dans les livres de sa bibliothèque ni diagnose, ni graphie correcte (il a écrit : « V. Denharti »), Roux envoya ensuite, à titre de contrôle, deux exemplaires, l'un fleuri, l'autre fructifié, à Grenier. Le coauteur de la Flore de France n'osa contester sur-le-champ l'exactitude de la dénomination dont CasraewE était responsable, si bien que Roux, dans l'expectative, s'égayait d'une phrase de la lettre de GRENIER : « Envoyez-moi l'odeur ! » L'arome volatil n'ayant pu être expédié, la fixation du vocable éprouva un retard qui dura jusquà la mise sous presse du Catalogue des Plantes de Provence, époque où Roux, contraint de faire un choix, a opté timidement pour « V. permixta Jord. Bois de Pins sur les hauteurs entre le Baou de Canaille et Baou-Redoun, à Cassis; mars, avril. » Un double de cette Violette, don de Roux, est dans mon her- bier; l'étiquette, écrite par lui durant sa période de scepticisme, ne porte aucun nom spécifique, rien que la localité et la date de la récolte, 18 mars 1819. Je conservais cet exsiccatum afin de le soumettre à un monographe, lorsqu'on m'apprit l'existence en bon état, au Muséum de Paris, du Viola envoyé par Rovx à Grenier. Aussitôt mon désir fut de savoir quel nom figure sur bien moins distinctes que le V. canina. Des recherches récentes de M. DELLAC, dont l'aimable serviabilité m'oblige extrêmement, il résulte que les collections de la Faculté des sciences de Marseille ne contiennent nul exsiccatum de V. Dehnhardtii cueilli par CASTAGNE ; le nom de ce Viola glissé dans le Catalogue des Plantes des Bouches-du-Rhône n'était, semble- t-il dès lors, nullement dû à une conviction d'exactitude plus grande que celui de V. canina; sinon CASTAGNE eût laissé un témoignage matériel nous tirant d'incertitude. A. REYNIER. — LE VIOLA DEHNHARDTII TEN. EN PROVENCE. XIX la cédule : Dehnhardtii ou permixta? sans retouche ou rectifiée ? M. le docteur E. Boxxer, à qui je m'adressai, me répondit obli- seamment : « L'étiquette ne porte aucune remarque ni recti- fication de Grenier; voici le libellé de Roux : Viola Denharti Ten. Bois de Pins à Cassis, etc. Bouches-du-Rhône; 4° avril et 9 mai 1860. » Les mots « etc. Bouches-du-Rhóne » sont significatifs : ils attestent que, dans l'esprit de Roux, en conformité de l'affirma- tion de Casracne, cette Violette croît non seulement à Cassis, mais ailleurs dans la Provence sud-occidentale. Malgré la différence d'année de récolte, il n'y a aucun doute quant à l'identité de mon exemplaire de 1879 avec ceux envoyés en 1860 à Grenier, car M. H. De Boissieu, qui a vu les exsiccata du Muséum, m'a écrit non moins obligeamment que M. Boxer : « Le V. Denharti de Roux présente comme carac- tères saillants : des tiges latérales pérennantes, dures; des cils plus longs que le diamètre des stipules, ces cils sont d'ailleurs peu nombreux ; le sinus des feuilles est plus ouvert sur la feuille jeune que dans la feuille estivale; impossible de voir si les pétales sont rapprochés en tube... » Quoique sommaire, cette description convient trop bien à la Violette de mon herbier pour ne pas nous permettre de conclure d’après l'exsiccatum de 1879, aussi princeps quoad locum que ceux de 1860. | Tout d'abord, en vue de cette conclusion, il faudrait avoir une idée du V. Dehnhardtii Ten. authentique; par malheur , nous Procurerions-nous des échantillons reconnus par le floriste italien nettement caractérisés, le résultat de leur comparaison avec la plante provençale serait récusable. Selon un botaniste consciencieux, Des Movuriss, « rien n'est moins authentique qu'une espèce de Texore signée par TENORE lui-même »! Fâcheusement déçus de ce côté, force est de se rabattre sur le texte descriptif et la planche l'accompagnant : . * Viola Dehnhardtii. caulis, stolonifera; foliis cordato- oblongis et cordato-subrotundis, grosse dentatis, utrinque Scabriusculis; petalis orbiculatis, crenulatis; nectarifero sub- emarginato; calcari integro (decolore); calycibus obtusis ; planta glaberrima. In sylvis. » (Tenore, Flora Napolitana, t. IV, p. 35, planche 219, fig. 2 et explication t. V, p. 332.) XX SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Relevons-y trois contradictions : 4° « foliis scabriusculis » et « planta glaberrima »; 2° « petalis crenulatis » et l'absence, sur le dessin, de crénulation; 3° « stolonifera » et la planche ne laissant apercevoir aucune tige latérale! Perplexe serait celui qui, avec le seul Flora Napolitana, voudrait saisir les rapports naturels de cette Violette dédiée à Dguxnanpri ; c'est pourquoi il ne faut pas s'étonner si Nyman (Conspectus Flore Europe) fait du V. Dehnhardtii une sous-espèce du V. hirta L. etsi Boissier voit dans la Violette de Texore une simple variété du V. odorata L. : « Stipulæ plus minus hirtæ fimbriis elongatis earum diametrum transversum æquantibus vel superantibus. Variat glabriuscula vel hirsuta. Habitat in montosis Græciæ (Kyllene, Parnassus) et in insula Andros. » (Flora Orientalis, I, p. 458.) Certes, BoissiER a eu raison de ne pas s'arrêter aux prétendus caractères « planta glaberrima » et « petalis crenulatis » donnés comme stables par le Flora Napolitana; en effet, des botanistes italiens expérimentés ne purent mettre tout de suite la main sur l'espéce de Tenore paraissant dès cette époque une plante assez critique. Gussoxe, par exemple, envoya à Bossier, des environs de Naples, sousle nom de V. Dehnhardtii, plusieurs exsiccata, soit velus, soit glabres, qui en réalité appartiennent au V. alba Bess. (cf. Flore des Alpes maritimes par M. E. Bunwar.) PARLATORE a-t-il mieux su que GussowE en quoi consiste la Violette tenoréenne? La longue description ‘ que donne le Flora Italiana continué par CarveL, vol. IX paru en 1890, pp. 136-138, s'applique à un Viola croissant cà et là dans toute la région méditerranéenne d'Europe. Ce V. Dehnhardtii, tel que le déli- mitent les auteurs modernes, avec PARLATORE, ARCANGELI, CanUEL, etc., est, paraît-il, la vraie plante des forêts de Naples, mais ne s'adapte plus à la diagnose d'un type spécitique. Emendée par Boissier, la prétendue « espèce » se réduit, je l'ai dit plus haut, à une humble dépendance de l'ubiquiste V. odo- rata. . Cette déchéance en valeur taxinomique étant reconnue par les multiplicateurs non outranciers, la Provence possède-t-elle une Violette identifiable en tous points à la susdite variété 1. Mon devoir est de remercier M. MALINVAUD pour l'amabilité obligeante LE . . . . * , qu'il a eue de me faire tenir une copie complète, prise dans l'ouvrage cité, de la diagnose latine et du commentaire en italien qui y est joint. A. REYNIER. — LE VIOLA DEHNHARDTII TEN. EN PROVENCE. XXI italo-orientale du V. odorata? A cette seule condition, la plante des Bouches-du-Rhóne pourra garder le nom sous lequel CasracxE l'a désignée. Or, Acanrre et De Foxverr, sans tenir le moindre compte du V. Dehnhardtii du Catalogue des Plantes des Bouches-du-Rhône, dotèrent les environs d'Aix d'un Viola non mentionné ailleurs en Provence : « Viola collina Bess. Haies, rives gazonnées; mars, avril; odorant; stipules dont les cils dépassent le diamètre de la stipule. » La première édi- lion, 1871, de leur Catalogue des Plantes d'Aix-en-Provence porte un signe dubitatif apres collina; la deuxiéme, 1882, aurait dà maintenir ce signe ou, mieux, biffer le V. collina, puisque, ajoutant foi médiocre à la présence, dans le Sud-Est francais, de la Violette de Besser, jai cherché, au musée d'histoire naturelle. d'Aix, lexemplaire colligé par AcuiwraE et n'ai trouvé qu'un « Viola sepincola Jord. : vallon de Collongue, 22 mars 1813 », avec cette annotation inattendue au bas de l'étiquette : « D'après M. Grexter, lettre du 30 janvier 1875, le V. sepin- cola Jord. doit remplacer, dans notre Catalogue, le V. collina Bess. »!! Pareil aveu étant versé au débat, il en découle que GRENIER, tout en ne corrigeant pas sur l'étiquette de Roux la dénomina- ton V. Dehnhardtii, jugeait la Violette de Cassis étre de méme un V. sepincola forme provençale. En d'autres termes CASTAGNE n'ayant point mentionné l'espèce jordanienne, il faut induire de la lettre de Grexier : V. sepincola Jord. revient à V. Dehnhardtii Castagne non Tenore! Du reste, l'exsiccatum, don de Roux, en mon herbier, est rigoureusement semblable à celui d'Acmnrre; tous les deux Sont identiques à la Violette étudiée par moi vivante sur les Coteaux de Saint-Antoine près de Marseille, chez laquelle je n ai PU parvenir à discerner les caractères du V. odorata var. Dehnhardtii Boiss., notamment la particularité qu'indique une Flore : « pétales entièrement bleus-violacés »; l'exemplaire de Cassis montre, non pas des pétales unicolores, mais une notab portion unguiculaire blanchâtre ', ainsi qu'on le constate chez le . 1. D'ailleurs, PntATORE affirme : « petali di color violetta con la parte inferiore bianca. » XXII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. V. sepincola (plante déjà trouvée dans le Var : aux ruines de l'abbaye du Thoronet et au Luc par Haxry, à la Crau d'Hyères par Azserr et Reynier; confondue avec le V. scotophylla Jord., elle ne manquera pas d'être cueillie sur une foule d'autres points des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes). Quant à maintenir le nom de V. permixta Jord., hasardé par Roux pour la Violette de Cassis, cette identification serait insou- tenable. Les botanistes qui ont étudié avec soin le permixta le considèrent plutôt comme un V. hirta X< odorata, produit hybride absent de Provence, du moins de Cassis où le V. hirta, père présumé, n'existe pas. Ayant sous les yeux le texte des Obser- vations, T° fragm., de Jonpas, j'ai distingué, dans la plante, à l'état frais, de Saint-Antoine, tous les détails propres au V. sepincola et, à grand'peine, deux traits, faiblement prononcés, du V. permixta; ces deux points de vague ressemblance ont dà être cause de l'erreur de Roux. | Résultat de notre enquête corroborée par l'opinion de Grenier : La Violette d'AcmiwraE, de Roux et de CASTAGNE ne peut être nommée différemment que forme provençale du V. sepincola. A Vinstar de la plupart des Viola, cette plante jordanienne est protéique selon le terrain meuble ou compact, humide ou frais, l'exposition couverte ou ensoleillée; certains de ses états fallacieux de morphologie externe la rapprochent d'une autre Violette simulant le V. odorata var. Dehnhardtii, je veux parler du V. Beraudi Bor., remarquable par sa « souche ramifiée sous terre, formant des drageons et non des stolons, c'est-à-dire que ces rameaux portent dans leurs parties hypogées des racines latérales, mais en sont complètement dépourvues dans leur portion aérienne qui reste toujours trés courte et ne devient ainsi jamais radicante à l'extrémité », caractéristique dont M. F. Hv a accompagné les exsiccata distribués en 1901 par la Société Rochelaise. Bref, jusqu'à ce que pleine lumière soit faite sur l'autonomie de la variété italo-orientale dédiée à DEuNuanprI, nous devons rayer de la flore francaise la dénomination introduite à la légère par CASTAGNE. Malgré cette conclusion, constatons que le genre Viola réserve plus d'une surprise comparable à celle fournie 'par le A. REYNIER. — LE VIOLA DEHNHARDTII TEN. EN PROVENCE. XXII quatrième volume, récemment paru, de la Flore des Alpes maritimes de M. E. Bursar : notre V. Jordani Hanry, race pro- vencale admise jusqu'à aujourd'hui comme dérivée du V. elatior Fr., se rattache directement — qui l’eût cru? — au V. montana L., M. W. Becer, spécialiste allemand, vient d'en acquérir la conviction profonde! Et le V. sepincola Jord. n'est-il pas placé, par M. l'abbé Cosre, Flore de la France, au rang de simple variété du V. alba Bess.; par Cravaup, Flore de la Gironde, subordonné au V. suavis M. Bieb.? Cette dernière Violette de Manscnazz vox BikngnsrEN, considérée par Boissier comme variété la plus voisine du Dehnhardtii, accuserait ainsi le passage du V. odorata au V. alba Bess., transition dont nous trouvons une preuve implicite dans le V. odorata var. 3 (sans nom variétal) de M. E. Bursar, Fl. des Alp. marit., L p. 168 : « Par ses caractères, cette variété, croissant cà et là dans la région littorale et la région montagneuse, montre des rapports avec le V. alba. Cuz et AwssERQvE la représentent assez bien sous le nom de V. Dehnhardtii Ten., mais sans ana- lyse suffisante. Elle est certainement trés voisine du V. Beraudi Bor. » En somme, il n'y aurait rien d'étonnant si la Violette de Dznuanpri devenait, un jour ou l'autre, pour un novateur, une Variété du V. alba et conséquemment était rapprochée du V. Sepincola; ainsi disparaitraient les divergences d'opinion mises en relief dans l'examen auquel nous venons de nous livrer, Il est souhaitable de voir paraitre au plus tót une monogra- phie sérieuse des Violettes de France. Seul sera qualifié pour Pareil travail le phytologue qui, ne se bornant pas à élaborer currente calaumo les Viola de sa Flore, les étudiera, sur le vif, d'une maniére spéciale, aidé par les remarques de confrères Sétant avec patience rendu compte des multiples variations Slationnelles et régionales. | La communication suivante est ensuite présentée à l'assemblée : XXIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Généralités sur quelques plantes de la haute vallée de l'Adour, au point de vue médicinal et toxicologique ; PAR M. F. L. YDRAC. La matière médicale populaire de la région pyrénéenne qui comprend la vallée de l'Adour et les vallées avoisinantes, utilise un certain nombre de plantes employées en grande partie dans d'autres pays. S'il fallait nous restreindre à ne parler que des végétaux exclusivement employés dans notre région, le résumé succinct que nous exposons ici se réduirait à bien peu de chose. Dire comment sont employés les « simples », quelles sont les préparations et les mélanges que l'on en peut faire, en vue du traitement des maladies, sera l'objet d'un travail que nous renvoyons à plus tard, faute d'un nombre suffisant de ren- seignements. Nous nous bognons, pour l'instant, à énumérer quelques. plantes présentant un intérêt soit au point de vue médicinal, soit au point de vue toxicologique. Les propriétés diurétiques de l'Arbutus Uva-ursi L., trés commun dans notre région, sont fréquemment mises à profit. L'Arnica montana L., qui croît dans la région subalpine et dont le point extréme de végétation est situé à 2000 mètres, fournit des capitules employés à la préparation de l'alcoolature officinale. Les paysans de notre contrée n'emploieut pas l'Arnica montana L. qui donne un produit si odorant; ils pré- fèrent les capitules du Doronicum grandiflorum Lamk, qu'ils vont cueillir dans la région alpine inférieure et méme supé- rieure, puisque cette plante remonte jusqu'à 3 000 mètres. L'eau- de-vie qu'ils préparent par macération, bien moins odorante que l'alcoolature officinale, est presque exclusivement réservée à l'usage externe Bien que l'Asphodelus albus Willd. ne soit pas d'un usage médicinal, signalons que les habitants des vallées supérieures réservent les bulbes pour la nourriture des pores. Sur le versant espagnol des Pyrénées, l'arrachage de ces bulbes est réglementé et est l'occasion de fêtes le premier jour où on le pratique. F.-L. YDRAC. — QUELQUES PLANTES DE LA VALLÉE DE L'ADOUR. XXV L'huile préparée avec les feuilles et les sommités fleuries de Hypericum perforatum L. (en patois local Triscairan) jouit d'une grande vogue pour le traitement des blessures et, en particulier, des brûlures. Il n'est pour ainsi dire pas de personne qui n'ait ce remède chez elle. Les feuilles hachées servent à la confection d'une sorte de cataplasme, auquel on attribue des vertus pour le traitement du cancer. Sans vouloir formuler une opinion, nous citerons le cas d'une personne âgée, atteinte d'un cancroïde à la face, devant lequel avaient échoué divers médi- caments et qui se confia aux soins d'une paysanne qui employa l'Hypericum. Le cancroide disparut, sans laisser de traces, comme le médecin traitant, heureux du reste du résultat, put le constater. Le Meum athamanticum Jacq. peut étre dénommé le « Vety- ver des Pyrénées », moins par son odeur pénétrante et agréable, ne rappelant pas, il est vrai, celle de l'Andropogon, que par l'emploi bien spécial que l'on en fait pour la protection des vêtements contre les mites. | Le Plantago major L. est utilisé dans bien des maladies. C'est comme une plante sacrée que tous les paysans connaissent sous le nom de « Yerbo à cinq costos », herbe à cinq nervures. Le Rumes pratensis Mertens, dont on emploie la racine sous le nom de « Rabiet », est trés estimé comme dépuratif. C'est, dans tous les cas, un antidiarrhéique puissant. Le Scolopendrium officinale Smith a de multiples usages sur le versant espagnol. On l'emploie, soit seul, soit mélangé à d'autres plantes, sous forme de cataplasmes. Ces usages ont été Importés chez nous par les Espagnols. | A la très longue liste des poisons végétaux qui tuent le Poisson, nous ajouterons le Scrofularia aquatica L. On se sert des tiges et des feuilles que l'on contond grossièrement et dont on délaie le suc dans l'eau. Ce poison agit à la facon du chlorure de chaux. | Les feuilles du Sempervivum tectorum L. sont employées en applications sur les cors. L'action se manifeste par un ramollis- sement de la partie cornée, plutôt que par un effet caustique. Le Trifolium alpinum L., (Baniou en patois local) est une Petite plante dont la partie souterraine est extrémement déve- XXVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. loppée dans le sens de la longueur. La saveur de cette der- nière est très agréable; on en fait la réglisse des bergers, qui la recherchent. Elle est très commune dans les régions alpines et est utilisée dans le traitement des angines, de la coqueluche. Le Vaccinium Myrtillus L. (en patois local Abayous) abonde dans les bois de la région inférieure subalpine. Le fruit aci- dule est trés recherché par les paysans qui en préparent une gelée, dont on utilise depuis quelques années en médecine les bons effets pour le traitement de certaines affections de l'intestin. A cette liste de plantes journellement employées dans nos campagnes, nous ajouterons d'autres espéces pouvant présenter un certain intérét au point de vue de la matiére médicale. L'Artemisia Mutellina Willd., plante gazonnante, répandue dans la région alpine supérieure de la chaine centrale des Pyrénées, est doué d'une odeur trés fine et trés pénétrante qui se rapproche beaucoup de celle de l Artemisia glacialis L. ou Génépi. Ces deux espèces, voisines et confondues par certains auteurs en une seule, ont des habitats assez définis. L’ Artemisia Mutellina se rencontre dans les Pyrénées orientales et centrales, aujsommet du Pic du Midi, dans les roches du lac glacé du Mont-Perdu; l’ Artemisia glacialis croit de préférence, bien que rare, dans les Pyrénées orientales et occidentales. Cette dernière espèce étant dénommée Génépi dans les Alpes, la première pourrait être appelée « Génépi des Pyrénées ». L'Artemisia Villarsii G.G., presque dépourvu d'odeur, se trouve en assez grande abondance au Pic du Midi de Bigorre dans les mêmes endroits que l'Artemisia Mutellina. Ces deux espéces, par ailleurs assez difficiles à distinguer, se reconnais- sent facilement à ce dernier caractère. Le Calamintha grandiflora Mœnch, qui abonde dans les régions calcaires subalpines exposées au soleil, exhale une odeur suave; l'infusion faite avec des sommités fleuries est trés stomachique. Le Daphne Laureola L., le représentant le plus commun dans nos régions de la tribu des Daphnoidées, possède un suc très âcre qui aurait sur les dents une action destructive éner- gique. Cette action se serait manifestée chez des bücherons qui -L. YDRAC. — QUELQUES PLANTES DE LA VALLÉE DE L'ADOUR. XXVII auralent sectionné avec leurs dents des fragments de tiges de Daphne Laureola destinés à marquer les arbres à abattre, dans une coupe. Au sujet du Fritillaria pyrenaica L., une personne nous a rapporté un fait, qui s'est passé sous ses yeux, et que nous exposons ici avec les réserves qu'il convient, bien que nous considérions la personne comme digne de foi. Un paysan mange des aliments contenus dans une assiette dont on a frotté l'envers, à son insu, avec des bulbes frais de Fritillaire. Peu d'instants aprés, il est pris de vomissements énergiques et per- sistants suivis d'évacuations alvines abondantes. Bien que l'effet de la Fritillaire soit connu, cet exemple montrerait que le principe éméto-cathartique de cette plante est trés volatil et trés actif, puisqu'il a suffi d'une trés petite quantité de ce principe se mélangeant aux aliments, pour produire un effet aussi énergique. Le Mentha viridis L., assez commun dans les endroits humides, possède une odeur et une saveur qui le rapproche du Mentha piperita. Nous croyons qu'une culture raisonnée de cette plante donnerait de bons résultals au point de vue de la qualité de l'essence. Nous ne passerons pas sous silence l'Origanum vulgare L., que notre ami, M. Boucer, botaniste distingué, a eu l'idée, il y a déjà quelques années, de mélanger à du tabac, soit en nature, soit en infusion concentrée laissant son parfum imprégner le tabac. Ce mélange à fumer est agréable et en vaut bien d'autres qui entrent dans la confection des cigarettes. | Les Thés. — Un des rares usages d'autrefois qui se soient conservés dans nos régions est l'usage des « Thés », infusions de plantes diverses variant avec les pays et avec l'altitude. Nous citerons en premier lieu le Melampyrum pratense L., que l'on emploie dans les parties basses des vallées pyrénéennes, en particulier dans la région de l'Escaladieu. Il croit assez communément dans les bois et les taillis. Le Lithospermum officinale L. est utilisé dans la partie m oyenne des vallées (Col de Ger, Lies). | Le Salix pyrenaica Gouan est employé comme. les deux plantes que nous citons plus bas dans les régions élevées de nos vallées; mais le Salix pyrenaica l'est dans la région de XXVII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Cauterets et la vallée de Luz pour ainsi dire exclusivement. Ce fait est digne de remarque, car le Salix pyrenaica est une plante très commune dans la chaine. D'abord rampant puis ascendant, il porte des chatons pédon- culés très feuillés à la base; les mâles sont gréles, oblongs; les femelles allongés, làches et soyeux. Les feuilles subsessiles sont pubescentes en dessus, argentées et velues en dessous. Deux Rosacées, le Dryas octopetala L. et le Potentilla nivalis Lap., sont en usage dans les parlies élevées des vallées de notre région. Leurs fleurs servent à préparer une infusion béchique sans odeur et sans goüt particuliers. - Le Potentilla nivalis Lap. atteint l'extrême limite de la végé- tation; il est très voisin du Potentilla valderia L., avec lequel Virrans l'a confondu. WirLoexow et, avant lui, LAPEYROUSE en ont fait une espèce distincte, celui-là sous le nom de P. lupi- noides, celui-ci sous le nom de P. nivalis. Nousterminerons cet exposé par quelques mots sur l'Aconitum Napellus L., les Gentiana lutea L. et Burseri Lap., le Veratrum album L. L'Aconitum Napellus L. a un habitat bien déterminé pour notre région. Il croit dans les endroits humides qui forment le fond de la vallée de la Séoube, et s'étendent à partir du lieu dit Payolle jusqu'au fond du cirque de l'Arbizon. L'Aconit Napel est ici trés toxique et, chaque année, il se produit des accidents mortels chez les animaux qui en mangent, alors que la plante est encore presque au ras du sol; lorsqu'elle atteint quelques décimétres de hauteur, ils n'y touchent plus. La racine de notre Aconit Napel doit étre particuliérement riche en aconitine, car l'aleoolature que l'on prépare avec elle, est douée d'une grande activité. Administrée à des doses normales et méme inférieures aux doses habituelles, elle produit des phénoménes d'intoxica- tion qui, pour n'étre pas fréquents, indiquent cependant qu il faut user de ce médicament avec précaution. | Nous signalerons, à côté du Gentiana lutea L., le Gentiana Burseri, parce que la racine de cette dernière espèce se trouve quelquefois mélangée à la racine officinale dans les produits de droguerie. La racine du G. Burseri est moins volumineuse que celle du Gentiana lutea et un peu plus brunâtre. Après la florai- F.-L. YDRAC. — QUELQUES PLANTES DE LA VALLÉE DE L'ADOUR. XXIX son, il est du reste difficile de distinguer les deux espéces l'une de l'autre. La racine du Gentiana lutea est généralement consommée à l'état frais, son goüt est alors moins désagréable. En outre cer- lains estomacs ne supportant pas la macération faite avec la racine séche, tolérent trés bien celle qui est préparée avec la racine fraiche. Le Veratrum album L. croit assez abondamment dans la région du lac Bleu et est utilisé par les paysans pour la destruc- lion des renards, à la manière de la strychnine. À propos de l'action toxique de l'Aconit, M. Gerber se demande si, réellement, il y a une éducation des animaux tendant à leur faire délaisser cette plante ou s'il n'y aurait pas chez eux sécrétion d'un anticorps. M. Flahault fait observer qu'il y a en pareil cas réduction par empoisonnement du nombre des animaux ; les accidents n'arrivent jamais qu'aux jeunes, ce qui semble favorable à l'hypothése d'une éducation. M. Flahault appelle ensuite l'attention sur tout l'intérét que présentent les recherches du genre de celles de M. Ydrac et souhaite que nos confréres s'attachent à relever les faits positifs concernant l'emploi des simples. 11 pourrait en découler de trés sérieux avan- lages pour les habitants des campagnes. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. SÉANCE DU 9 AOUT 1907. PRÉSIDENCE DE M. Ca. FLAHAULT. La séance est ouverte à 9 heures dans l'une des salles de l'hótel de l'Univers à Cauterets. Lecture est donnée du procès-verbal de la précédente séance, dont la rédaction est adoptée. La correspondance comprend une lettre de remerciements de MM. Braun et Thellung qui ont été admis à prendre part à la Session et qui nous ont quittés avant l'excursion de Cauterets. Par suite des présentations faites dans la précédente séance, M. le Président proclame l'admission de MM. Brockmanx-Jeroscm (Heindrich), docteur phil., Schanzenberg, 7, à Zurich (Suisse), présenté par MM. Flahault et Lutz. Mouizrarp (Louis), ancien élève de l'École nationale d'Agriculture de Grignon, instituteur à Caute- rets (Hautes-Pyrénées), présenté par MM. Flahault et Klincksieck. L'ordre du jour appelle une communication de M. Klinck- sieck. Les plantes d'Europe adventices ou natura- lisées aux États-Unis d'Amérique, constatées à deux intervalles : 1832 et 1896; PAR M. PauL KLINCKSIECK. Le hasard ayant mis entre mes mains un opuscule à peu près inconnu de Lewis D. ve Scuwerz, rédigé en 1832 et publié à New-York en 1836 sous le titre de : Remarks on the plants of Europe which have become naturalized in a more or less degree tn the United States, j'ai eu la curiosité de relever dans une Flore P. KLINCKSIECK. — PLANTES D'EUROPE AUX ÉTATS-UNIS. XXXI des Etats-Unis récente, celle de MM. Brrrox et Brown, les noms des espèces indiquées comme adventices ou naturalisées dans leur pays en 1896-98, et d'en faire la comparaison avec la liste donnée par Scuwzivirz soixante-quatre ans plus tôt. Comme il existe peu de travaux comparatifs de ce genre, le résultat de mes recherches offrira peut-être quelque intérêt. La liste qui suit conserve entiérement l'ordre, les noms et la graphie admis dans leur ouvrage par MM. Birros et Bnowx. Je me suis contenté d'ajouter des synonymes là où les noms des espéces différent assez sensiblement de ceux de la Flore de France de M. Cosre dans laquelle, sauf une douzaine, les mémes espèces se retrouvent. Ce qui est remarquable dans cette liste, simple compilation de ma part, c'est le nombre élevé de plantes européennes émigrées aux États-Unis à l'heure actuelle, et l'augmentation du nombre de ces espèces depuis 1832. On y trouve la plupart de nos vulga- rités, ce qui précisément avait éveillé mon attention, car elles sont presque toutes figurées dans un ouvrage de vulgarisation édité par moi. L'astérisque *, précédant les noms, indique les espéces déjà signalées par Scuwkiwrrz; la lettre A, suivant le nom, veut dire que la plante est adventice; N, naturalisée. Dans les cas douteux ces lettres sont suivies de ?. *]xophorus verticillatus Wash Marsileaceæ. us . Marsilea quadrifolia Z. — M —Setaria verticillataP.B. N ifoli mE * ln ‘us Nash = Setaria quadrifoliata L........ N glaucus Na " glauca P. B........... h Gramineæ. * __ viridis Vash — Setaria vi- x 2: Lo Sorghum Halepense Pers.... N ridis P. B.... eet Nazia racemosa Auntze — * — Italicus Vash = Setaria ita- \ ica P.B.............. h Tragus racemosus Hall. N lica P. B. e , x Syntherisma sanguinalis Vash * Phalaris Canariensis 7. . f e N — Dicitaria nali / pratum L.. ? — Digitaria sanguinalis * Anthoxanthum odora P Scop N | Heleochloa schoenoides Host. — linearis Mash — Digitaria — Crypsis schænoides x filiformis Kel......... N Lamk...... - ; eec N Panicum Crus-galli L. — Echi- Alopecurus agrestis E... - x IS es. È nochloa Crus-Galli P. B. N | * — pratensis Z.....-.. Do N — miliaceum Z............ A | Polypogon Monspeliensis Desf. ! XXXII * Agrostis alba L..... EE N — canina L............... N * Apera Spica-venti Beauv. = Agrostis Spica-venti Z..... . A * Holcus lanatus L.......... N Aira caryophyllea Z........ N — præcox L.............. N Trisetum flavescens X. et S.. N Avena fatua L............. N * Arrhenatherum elatius Beauv. N Capriola Dactylon Kuntze — Cynodon Dactylon Rich. N Molinia coerulea Mænch — M. cærulea Mench........ A Eragrostis pilosa Beauv..... N — Eragrostis Karst. — E. mi- nor 7ost............L. N — major 7ost............ N * Briza media Z............. N — minor £........... A. ou N * Dactylis glomerata £....... N Cynosurus cristatus L....... A * Poa annua L.............. N — compressa £............ N — trivialis L.............. N Puccinellia distans Parl. — Glyceria distans Wah- lenb................. N Festuca Myuros Z. — Vulpia Myuros Gmel.......... N — ovina L................ N — capillata Zamk.......... N — elatior Z. — Festuca arun- dinacea Schreb........ N — gigantea (L.) Vill....... A Bromus erectus Zuds....... À — asper Murr............. N — tectorum Z........ dus. N — Madritensis £........... A — sterilis L............... À * — hordeaceus L........... A — secalinus Z............. N SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Bromus racemosus Z...... N — arvensis L.............. A — squarrosus ZL........... A brizaeformis Fisch. et Mey. A Nardus stricta £........... A * Lolium perenne L.......... N * — temulentum ZL..... N. ou À Lepturus filiformis Zrin..... À * Agropyron repens Zeau».... N — caninum À. et S......... N Hordeum murinum Z.. A.ouN Cyperaceæ. Cyperus fuscus L........... A — rotundus Z...........-- À Scirpus mucronatus L... A. (?) Carex acutiformis Æ£hrh..... N — hirta L........... N. ou À — glauca Scop............ À — extensa Gooden......... N — panicea L.............. N — praecox Jacqg........... N — arenaria L........ A. ou N — muricata L............. N — leporina L.............. A Juncoides nemorosum (Poll) Kuntze — Luzula albida DC... tt N Liliaceæ. * Hemerocallis fulva L....... N * Allium vineale ZL........... N * Ornithogalum umbellatum Z. N — putans L............... N Muscari botryoides Mill. N.ou A — racemosum Mill........ Convallariaceæ. Asparagus officinalis L....... N Iridaceæ. Iris Germanica L.......,... N — Pseudacorus L.... "EK P. KLINCKSIECK. — PLANTES D EUROPE AUX ÉTATS-UNIS. Salicaceæ. Populus alba L............ N — nigra Z................ N Salix fragilis L............ N — alba L................. N — purpurea L............. N — viminalis L............. N Betulacez. Alnus glutinosa Medic...... N Moraceæ. "Cannabis sativa L.......... N Urticaceæ. * Urtica dioica Z............. N *— urens L................ N Aristolochiaceæ. Aristolochia Clematitis L.... N Polygonaceæ. Rumex Acetosella Z........ N — Acetosa L.............. N — Patientia Z...,......... N '— crispus Z.............. N — conglomeratus Murr..... N — sanguineus Z...... N. ou À — pulcher L.............. N — obtusifolius Z........... N b =P. Fagopyrum Z.... N olygonum lapathifolium Z.. N — Persicaria Z............ N m Hydropiper L........... N — Bellardi AZ 1. urope,. Bros Le Chenopodium anthelminticum L., 1 àc VN comme naturalisé de provenance européenn , e titre; il est d'origine américaine et s'est au contrai XXXIII Polygonum Rayi Zabingt. — P. Roberti Zois..... N. (?) — Convolvulus Z.......... N — dumetorum Z...... N. (?) Chenopodiaceæ. * Chenopodium album Z..... N * — glaucum Z............. N — polyspermum Z......... A * — urbicum Z............. A — murale L.............. N * — Bonus-Henricus Z..... V. N — Botrys L............... N — anthelminticum Z.'...... N Atriplex patula Z........... N — rosea L................ A Kochia Scoparia (L.) Roth... A Salsola Tragus L........... N Caryophyllaceæ. * Agrostemma Githago Z. = Lychnis Githago Scop....... A Silene vulgaris Garcke — S. inflata Smith.......... N — mutans Z............... N — Armeria L............ N — conica L............... A — noctiflora L............. A — Anglica Z. = S. gallica Z. A — dichotoma Ehrh........ A Lychnis alba Mill. — L. ves- pertina Sibth..... A. ou N — dioica Z.—L.diurnaSibth. A — Chalcedonica L......... N — Flos-cuculi Z........... N — Coronaria Desv.......... N Gypsophila muralis Z. A. ou N — paniculata L............ N indiqué par MM. BRITTON et e, doit être supprimé re naturalisé en XXXIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Tunica Saxifraga Scop. = Dianthus saxifragus Z... A * Saponaria officinalis Z...... N Vaccaria Vaccaria Britton = Saponaria Vaccaria LL... N. ou A Dianthus prolifer L......... N — Armeria L.......... S24 N — deltoides L........ el. À — barbatus ZL........ ene N Alsine aquatica Britton = Ce- rastium aquaticum Z... A * — media L. — Stellaria media Cyr Lise SON — Holostea Britton — Stella- ria Holostea L........ A — graminea Britton = Stel- laria graminea L....... A * Cerastium viscosum Z. — C. glomeratum Zhuill..... N — semidecandrum £....... N — vulgatum Z. — C. triviale Link...... ecc N Holosteum umbellatum Z.... N Moenchia erecta Gaertn. — Cerastium erectum Coss. A Sagina procumbens £...... N — apetala Ard...... ee N Arenaria serpyllifolia Z..... N * Spergula arvensis L.... A.ouN Tissa rubra Britton — Sper- gularia rubra Pers..... A * Scleranthus annuus £L...... N Ranunculaceæ. Helleborus viridis L......... Eranthis hyemalis Salisb. . Aquilegia vulgaris £L... A. ou Delphinium Consolida L... tanunculus acris L......... — bulbosus Z............. *— repens L............... Z Z Z 2 Z Z > Ranunculus parvulus Z. =R. sardous Crantz........ N — parviflorus Z............ N — muricatus L............ N *— arvensis Z.............. N Batrachium hederaceum S. F. Grai —R.hederaceus £L. N Ficaria Ficaria Karst. —Fica- ria ranunculoides Roth.. N Adonis annua Z. — A. autum- nalis Z.. Berberidaceæ. Berberis vulgaris L......... N Papaveraceæ. Papaver somniferum £...... N — Rhoeas L............... N — dubium Z.............. A — Argemone L............ N Glaucium Glaucium Karst. = Glaucium flavum Crantz. A * Chelidonium majus £L. N. ou A * Fumaria officinalis Z.. N. ou À Cruciferæ. * Lepidium campestre R. Br.. N — Draba L................ N — ruderale L......... T N — apetalum Willd......... N — sativum L.............+ À Coronopus Coronopus Karst. = Senebieria Coronopus Poir......... S. N. ouA * Thlaspi arvense Z..... A. ou N — perfoliatum Z...... N. ou A Alliaria Aliaria Britton = Sisymbrium Alliaria Scop........ sense N * Sisymbrium officinale Sc op. — Sisymbrium officinale X i » P. KLINCKSIECK. — PLANTES D'EUROPE AUX ÉTATS-UNIS. Sisymbrium altissimum Z. = Sisymbrium Sinapis- trum Crantz .......... A Myagrum perfoliatum Z. N.ou A Sinapis alba L............. A * Brassica nigra Koch — Sinapis nigra L............... N — arvensis B. S. P.— Sinapis arvensis L............. A — campestris L. == Brassica Napus L. var. oleifera DC. N * Raphanus Raphanistrum Z.. N * Barbarea Barbarea Mac M. — Barbarea vulgaris R. Br. N —- stricta Andrz....... N — praecox R. Br........... À Roripa sylvestris Bess. — Nas- turtium sylvestre R. Br. A. ou N — palustris Bess. — Nastur- tium palustre DC....... N — Nasturtium Rusby — Nas- turtium officinale R. Br. N — Armoracia Hitchcock —Co- chlearia Armoracia Z... A Lunaria rediviva Z.......... N " Bursa Bursa-pastoris Britton = Capsella Bursa-pasto- à ris Mœnch............ N Camelina sativa Crantz. A. ou N — microcarpa Andrz. (for- me de C. sylvestris Wallr.)......... N. ou A Neslia paniculata Desv. A. ou N Draba verna Z............. N Sophia Sophia Zritton — Sisymbrium Sophia L.. N Stenophragma Thaliana Celak. = Sisymbrium Thalia- num Gay............. N Alyssum alyssoides Gouan — A. calycinum Z... N. ou A Koniga maritima R. Br. = Alyssum maritimum XXXV Lamk................ A Berteroa incana DC. = Far- setia incana R. Br. A.ou N Hesperis matronalis L....... N Resedaceæ. Reseda Luteola L........... A — lutea ZL..............., A — alba L................. A Crassulacee. Sedum Telephium Z. — Se- dum maximum Zoff.... N — acere L................. A — reflexum Z............. N Sempervivum tectorum Z... N Saxifragaceæ. Philadelphus coronarius Z... N Grossulariaceæ. Ribes Uva-crispa L.......... N Rosaceæ. Fragaria vesca L........... N Potentilla intermedia L...... A — recta L................ A Ulmaria Ulmaria Barnhart = N Spiræa Ulmaria £...... Alchemillaarvensis Scop. N.ou A — vulgaris L.............. Sanguisorba Sanguisorba Britton — Poterium dic- N tyocarpum Spach. N. ou A Rosa canina L........ N. ou A * — rubiginosa L...... A. ou N Pomaceæ. Pyrus communis L......-.. N Malus Malus Britton — Malus communis Poir........ N XXXVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Crataegus Oxyacantha L.—C. monogyna Jacq........ N Cotoneaster Pyracantha Spach. N Drupaceæ. * Prunus spinosa Z..... N. ouA — Cerasus L. — Cerasus vul- " garis Mill............. N — Avium Z. = Cerasus avium Moench............... N — Mahaleb L. — Cerasus Mahaleb Mill.......... A Papilionaceæ. Ulex Europaeus L.......... N * Genista tinctoria L......... N Cytisus scoparius Link. — Sa- rothamnus scoparius Koch........... A. ou N Medicago sativa L.......... N * — Lupulina L............. N — denticulata Willd. — M. polycarpa Willd.. N. ouA — Arabica All. =M. macu- lata Willd....... N. ou A Melilotus alba Desv.... A. ou N — officinalis Lam. — M. ar- vensis Wallr .... A. ou N * Trifolium agrarium Z. = T. * campestre Schreb...... N * — procumbens Z. =T. minus Rehl................. N — dubium Sibth. — var. de campestre Schreb...... N — incarnatum £........... N — arvense #.,............ N * — pratense L........ os N — medium Z£......... A. 0u N * — repens L.............. N Lotus corniculatus ZL........ A Coronilla varia L..... A. ou N Vicia tetrasperma MoencA.... N — hirsuta Aoch............ N * — sativa L................ A — augustifolia /oth........ N — Sepium........... A. ou N Geraniaceæ. Geranium columbinum I A.ouN — rotundifolium L......... N — dissectum L............ N — pusillum Z............. A — molle Z................ N Erodium cicutarium L Hér... A Linaceæ. Linum usitatissimum Z..... N Zygophyllaceæ. Tribulus terrestris L........ N Euphorbiaceæ. Euphorbia Lathyris L....... M — platyphylla Z... s.e- N * — Helioscopia L.......... N — Peplus Z.............:. A — Esula L................ — Nicacensis AU. ......... N — Cyparissias L........... N Celastraceæ. Euonymus Europaeus ZL..... N Rhamnaceæ. Rhamnus cathartica L...-.- S — Frangula L............. i Malvaceæ. Althaea officinalis L......-- N Malva sylvestris L......--.: E * — rotundifolia L..........: P. KLINCKSIECK. — PLANTES Malva verticillata L......... N — moschata L............. A — Alcea L................ N Hibiscus Trionum L........ A Hypericaceæ. Hypericum perforatum Z.... N Violaceæ. Viola odorata Z............ N — tricolor L.............. N Thymeleaceæ. Daphne Mezereum L........ N Lythraceæ. Lythrum Hyssopifolia L..... N — Salicaria L.......... N. (?) Onagraceæ. Epilobium hirsutum L...... A Trapaceæ. Trapa natans L............ N Umbelliferæ. * Daucus Carota L........... N Caucalis nodosa Huds. —Tori- lis nodosa Gærtn....... A — Anthriscus Huds. — Tori- . lis Anthriscus Gmel.... A Pastinaca sativa L......... N Imperatoria Ostruthium Z. = Peucedanum Ostruthium Koch........... N. ou À AEthusa Cynapium Z....... A Foeniculum Foeniculum Karst. —Fœniculumoffi- Cinale A/............. A Pimpinella saxifraga Z...... A Anthriscus Cerefolium Hoffm. N D'EUROPE AUX ÉTATS-UNIS. XXXVII * Bupleurum rotundifolium Z.. N Scandix Pecten-Veneris L... N * Conium maculatum Z...... N Apium Petroselinum Z. — Pe- troselinum sativum Hoffm ............... N — graveolens Z............ N Carum Carui Z............ A AEgopodium Podagraria L.. A Ericaceæ. Calluna vulgaris Salisb. N. ou A Erica cinerea L............ A — Tetralix L.............. A Primulaceæ. Lysimachia vulgaris L....... N — punctata L............. A — Nummularia Z.......... N * Anagallis arvensis Z........ N Oleacee. * Syringa vulgaris LZ......... N * Ligustrum vulgare Z....... N Gentianaceæ. Erythraea spicata Pers. ..... N — Centaurium Pers........ N — pulchella Fries.......... N Menyanthaceæ. Limnanthemum nymphae- oides Hoffm. et Link = L. peltatum @mel.......... N Apocynaceæ. Vinca minor L............. N Asclepiadaceæ. Cynanchum nigrum Pers. — Vincetoxicum nigrum Maench...... n N XXXVIIL SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Convolvulaceæ. Convolvulus arvensis Z..... N Cuscutaceæ. Cuscuta Epilinum Weihe.... N — Epithymum Murr........ N Boraginaceæ. Heliotropium Europaeum A ou N * Cynoglossum officinale Z... , N Lappula Lappula Karst. — Echinospermum Lappula Lehm................ N Asperugo procumbens Z.... A Myosotis palustris Lam..... N — arvensis Lam. — M. inter- media Link........ N. (?) — versicolor Reichenb...... N * Lithospermum arvense Z... N — officinale L............. N Symphytum officinale L..... N Borago officinalis L......... N Lycopsis arvensis £L. — An- chusaarvensis Biel. N.ouA * Echium vulgare L.......... N Verbenaceæ. Verbena officinalis L........ N Labiate. Ajuga reptans L............ N Marrubium vulgare L....... N * Nepeta Cataria L........... N Dracocephalum Moldavica L. N Prunella vulgaris L. — Bru- nella vulgaris L........ N — laciniata L. — Brunella al- ba Pall......... A. ou N Phlomis tuberosa L ........ N Galeopsis Ladanum £L. A. ou N — Tetrahit L......... ees N | * Leonurus Cardiaca L....... N — Marrubiastrum ZL........ N * Lamium amplexicaule L.... N — purpureum Z.... .. N.ouA — maculatum ZL........... N — album £............. N Ballota nigra L............. N Stachys arvensis L......... N — Germanica L........... A Betonica officinalis L....... N Salvia pratensis L.... N. ou À — verbenaca L..... lle N — Sclarea L.............. N * Melissa officinalis L......... N Satureia hortensis L.. N. ou À Clinopodium vulgare L. = Calamintha Clinopodium Moris................ N — Nepeta Kuntze — Calamin- tha Nepeta Savi....... N — Calamintha Kuntze— Cala- minthaofficinalis Mench. N — Acinos Kuntze — Calamin- tha Acinos Clatrv...... A Hyssopus officinalis L...... N Origanum vulgare L........ N * Thymus Serpyllum Z....... N Lycopus Europaeus Z.....- N * Mentha spicata Z. — M. viri- dis L................ N * — piperita L.............. N — citrata £hrh............ A — longifolia Huds. — M. sil- vestris L.... N — alopecuroides Hull...... N — aquatica L............. N — arvensis L.............. N — gentilis L............... N — sativa L................ N Solanacee. * Solanum Dulcamara Z...... N P. KLINCKSIECK. — PLANTES D'EUROPE AUX ÉTATS-UNIS. XXXIX Lycium vulgare Dunal...... N * Hyoscyamus niger L....... N Scrophulariaceæ. * Verbascum Thapsus L...... N — phlomoides L........... N *— Lychnitis L............. N * — Blattaria L............. N , Cymbalaria Cymbalaria Wet- (st. — Linaria Cymbala- ria Mill............... À Elatinoides spuria Wettst. — Linaria spuria Mill..... N — Elatine Wettst. — Linaria Elatine Mil........... N * Linaria Linaria Karst. — Lina- ria vulgaris Mill....... N — genistaefolia Mill. (?) N. ou A — repens Mill. — Linaria striata DC............ A Antirrhinum majus L....... A — Orontium Z............. A * Veronica officinalis Z....... N im Chamaedrys L........ .. N — arvensis L............. N *— agrestis L.............. N — Byzantina B. S. P. — V. persica Poir..... A. ou N — hederaefolia L.......... N Digitalis purpurea L.... N.(?) Odontites Odontites Wettst. — Q. verna Zeich...... N Orobanchaceæ. Orobanche ramosa Z.— Phe- lipæa ramosa C. A. Mey............ A. ou N — minor J, £. Smith....... N Plantaginaceæ. Plantago major Z.......... N * Plantago lanceolata L....... N — media L.............. e. À — arenaria W. et K.. A. ou N Rubiaceæ. * Galium verum Z...... A.ouN — Mollugo Z......... A. ou N — Parisiense L....... A. ou N — Aparine ZL.............. N Sherardia arvensis L........ A Asperula odorata L......... N — arvensis L............. N Caprifoliaceæ. Lonicera Caprifolium L..... N — Xylosteum Z........... N Valerianaceæ. Valeriana officinalis Z...... N * Valerianella Locusta Bettke = V. olitoria Poll........ N Dipsaceæ. * Dipsacus sylvestris Auds.... N — fullonum L............. N Scabiosa arvensis Z. — Knau- tia arvensis Koch...... À — australis Wulf.......... N Campanulaceæ. Campanula rapunculoides Z. N — glomerata L............ N Cichoriaceæ. Cichorium Intybus Z........ N Lapsana communis L....... N Arnoseris minima Dumort... Hypochoeris radicata L. A. ou N * Leontodon autumnale Z..... N — nudicaule Porter = Thrin- cia hirta Aoth.........- A XL * * * Picris hieracioides L........ A — echioides F. — Helminthia echioides Grin......... N Tragopogon pratensis ZL..... N — porrifolius Z..,......... N Chondrilla juncea £........ N Taraxacum Taraxacum Karst. — Taraxacum officinale Wigg................ N — erythrospermum Andrz... N Sonchus arvensis Z......... N — oleraceus L............ N — asper All.............. N Lactuca Scariola L....,.... N Crepis pulchra ZL..... N. ou A — virens L................ A — biennis ZL......... N. ou A Hieracium Pilosella F....... N — murorum Z....... A. ou N — aurantiacum ZL.......... N — praealtum Vill.......... N — pratense Tausch. =H. col- linum Gochnat ... A.ouN Ambrosiaceæ. Xanthium spinosum Z...... N — strumarium Z........... N Composite. Bellis perennis Z........... N Gnaphaliumuliginosum F. N. (?). — sylvaticum Z......... N.(?) * [nula Helenium ZL.......... N Achillea Ptarmica L........ N *— Millefolium ZL........ N. (?) Anthemis Cotula L......... N — arvensis L.............. N — nobilis L............... A — tinctoria F. — Cota tineto- ria Gay........,...... A SESSION. EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. * Chrysanthemum Leucanthe- mum F. = Leucanthe- mum vulgare Lamk.... N — Parthenium Pers. — Leu- canthemum Parthenium G.G............ N.ouA Matricaria inodora £L... N.ouA — Chamomilla ZL..... A. ou N * Tanacetum vulgare L. N. ou A Artemisia —X Absinthium L.............. N. ou A — Abrotanum Z........... A — vulgaris Z.............. N — Pontica L......... N. ou À * Tussilago Farfara L........ N Petasites Petasites Karst. — i Petasitesofficinalis Mnch. N Senecio Jacobaea Z........ A — sylvaticus £....... N. ou À * — vulgaris L.............. N Arctium tomentosum Schk. = Lappa tomentosa Lamk......... enn A * — Lappa 7. — Lappa offici- nalis All............. N — minus Schk. — Lappa mi- nor DC............... N * Carduus lanceolatus F. = Cir- sium lanceolatum Scop. N * — arvensis Robs. — Cirsium arvense Sc0p.......-.. N — nutans #......... N. ou À — crispus Z............... ^ Onopordon Acanthium Z. . . N *Centaurea Cyanus Z...... N *— nigra L................ N *— Jacea L..,............. N * — Calcitrapa L........... QN * Cnicus benedictus Z.......: A P. KLINCKSIECK. — PLANTES D'EUROPE AUX ÉTATS-UNIS. XLI Le nombre des espéces précitées s'éléve à 501, dont 116, marquées”, étaient connues de Scaweixrrz; celui-ci en signalait encore 21 autres, représentant des variétés ou biendes plantes non originaires d'Europe, quoique indiquées par lui comme telles; uncertain nombre figurent dans la Flore de MM. Brirros et Browx comme indigènes aux État-Unis et plusieurs autres enfin n'y sont pas admises, sans doute parce qu'elles n'ont pas été retrou- vées. Remarquons, tout d'abord, que Scuwriirz a pu ne pas con- naitre toutes les plantes adventices à son époque aux Etats-Unis, vastes territoires dont l'exploration botanique ne faisait que commencer. Il n’en faut pas moins constater des émigrations déjà nombreuses, attribuées par lui à la culture intentionnelle et à des cas fortuits, c'est-à-dire à des semences mélangées à des graines fourragères ou autres. Les familles les mieux représentées sont les Graminées ......... 62 espèces les Pomacées et Composées, y compris les Drupacées... 17 espèces les Chicoracées. 63 — Ombelliferes...... .. 16 — Labiées ........... M — Polygonacées ..... . 16 — Caryophyllaeées .... 37 — Renonculacées ..... 14 — Crucifères ......... 36 — Boraginacées ....... 13 — Papilionacées ...... 2% — Chénopodiacées .... 12 — Rosacées, y compris Cypéracées ........ 12 — Tous les représentants aux États-Unis de certains genres Sont entiérement d'origine européenne, tels que les Lamium, Malva, Medicago, Melilotus, Verbascum; 9 Mentha sur 12, 9 Geranium sur 10, 3 Trifolium sur 14, etc., toutes les Dipsa- cées. Les Cryptogames vasculaires ne donnent qu'une seule intro- duction ; très peu de plantes aquatiques et aucune espèce alpine ne se sont naturalisées au delà de l'Atlantique, pas plus que des Gymnospermes. Les espèces ligneuses sont du reste en petit nombre ; signalons 2 Populus, & Salix, 1 Alnus, ! Malus, 2 Rosa, & Prunus où Cerasus, 1 Ribes, 3 Ericacées, en tout envi- ron 25, Se font remarquer par leur absence les Primula, Polygala, Rubus, les Orchidées et tant d'autres si répandus en Europe. Je XLII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. laisse à de plus compétents que moi le soin d'expliquer les causes de ces inégalités dans la migration des plantes, me con- tentant de les constater. Toutes les espéces énumérées dans la liste se trouvent répan- dues surtout dans les États du Nord-Est; ceux de l'Ouest ne sont du reste pas compris dans Ja Flore de MM. Brrrron et Brown. L'on peutadmettre que les introductions ont été infiniment moins fréquentes dans les autres États soumis à d'autres influences ou moins accessibles à la civilisation européenne qui favorise ces migrations. Il serait intéressant maintenant de dresser le relevé des emprunts faits par l'Europe à la partie septentrionale du Nou- veau-Monde ; à en juger d’après des notes provisoires, ce nombre est trés inférieur à nos exportations. Je réunis des documents en vue de publier ce parallèle et serais reconnaissant de toute communication me permettant d'étre plus complet. M. Lutz donne lecture de la communication écrite sut- vante : Variations morphologiques du Cosmarium punctulatum; PAR M.Josepu COMÈRE. On peut constater assez fréguemment chez les Desmidiées une dissymétrie marquée entre les deux demi-cellules de ces plantes. Cette particularité, qui se montre surtout chez les espèces dont les contours sont ornementés, est peut-être plus rare chez les formes à contours simples. . M. J. P. JacossEN' s'est occupé de ces modifications, qu il divise en variations spontanées, variations adaptives et varla- tions par division produites par la réduplication. M. E. de WirpEwaN? a aussi étudié ces anomalies chez les Euastrum el les Mierasterias. 1. JACOBSEN (J. P.), Aperçu systématique et critique sur les Desmidiacées du Denemark. Journ. de la Société botanique de Copenhague, 1874-1870, p. 143. 2. WILDEMAN (E. DE), Observations sur quelques Desmidices. Bull. de la Société royale de botanique de Belgique, tome XXVI, 1887, p. 271. J. COMÈRE. — MORPHOLOGIE DU COSMARIUM PUNCTULATUM. XLIII Indépendamment de ces différences dans l'aspect des hémiso- mates, les Desmidiées peuvent présenter des variations dans l'aspect général de la forme type, qui ont fait notamment l'objet dun Mémoire de M. G. S. Wzsr!, résumé dans The British Freshwater Algæ du méme auteur ?. Pendant plusieurs années consécutives, il m'a été facile de suivre l'évolution du Cosmarium punctulatum Bréb., très abondant dans le bassin du square de la place Saint-Georges, à Toulouse’, et j'ai aussi cultivé cette petite espèce dans des milieux de composition variée. Le Cosmarium punctulatum est une forme très répandue, dont la premiere description a été donnée par pe BréBissox *. L. Rasrwuonsr? le rapproche du Cosmarium margaritiferum Menegh., et d'autres auteurs, en particulier CookE^ et Work, le considèrent aussi, quoique plus petit, comme étroitement relié à cette dernière espèce. Les deux plantes se rencontrent fréquemment dans les mêmes localités. Le Cosmarium punctu- latum est très variable, et l Index Desmidiacearum de M. O. Nonp- StEDT* donne la nomenclature d'un assez grand nombre de variétés et formes de l'espéce type. | Les modifications que présente notre Desmidiée à l'état naturel dans la station où je l'ai récoltée à maintes reprises, et où elle se trouve à l'état d'espèce pure, sont assez caractéris- tiques. Parmi les cellules qui présentent l'aspect normal et dont les hémisomates ont la forme réduite. du C. margaritiferum (fig. 1), l'on en trouve d'autres, dont les côtés convexes s'atté- nuant vers le sommet tronqué, ressemblent à un C. Botrytis de petite dimension (fig. 2). Cette anomalie ne saurait étre attri- 1. West (G. S.), On variation in the Desmidieae and its Bearing on their Classification, Journ. Linn. Soc. Bot., XXXIV, 1889, p. 376. p 2. West (G. S.), The British Freshwater Algæ, Cambridge, 1904, p. 446. 3. COMÈRE (J.), Observations sur la périodicité du développement de la Toe algologique dans la région toulousaine. Bull. Soc. bot. Fr., t. LII, » P. 390. | | 4. BRÉBISSON (A. DE), Liste des Desmidiées observées en Basse-Normandie. lles de Cherbourg, vol. IV, 1856, \ Mém. de la Soc. imp. des Sciences nature P. 129, pl. I, f. 46. ?. RABENHORST, Flora Europæa Algarum, HE, p. 157. : COOKE (M. C.), British Desmids, p.104, f. 7 l. WOLLE (Fn.), Desmids of the United States, 8. NonpsrEDT, Index Desmidiacearum, p. 212. E t D p. 74, pl. 13, f. 4. XLIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. buée à la présence d'une autre espèce en mélange, car à cóté des cellules présentant les unes la forme Botrytis et les autres la forme margaritiferum, il s'en présente un certain nombre dont une des demi-cellules offre la première forme et l'autre la seconde (fig. 3). C'est surtout au moment de la croissance proli- fique et de la division rapide d'un nombre immense de cellules que le fait se constate fréquemment. Les chromoleucites sont en général peu apparents et le plus souvent le pyrénoide est placé au centre d'une zone chlorophyl - Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3. lienne indistincte qui occupe toute la demi-cellule et qui rappelle celle des Myxophycées et des certaines Protococcoidées infé- rieures. De plus, la membrane, qui, normalement, est revétue de petits granules dispersés, mais aussi: souvent de simples pone- tuations, se montre fréquemment, dans les mêmes circon- stances biologiques, presque glabre. | 4 En raison de la persistance presque continue de la multipli- cation intensive, facilitée par les circonstances climatériques, la production des zygospores est peu fréquente et je n'ai pu observer que rarement des organes reproducteurs. | Le Cosmarium punctulatum se laisse très bien cultiver el s'adapte facilement aux variations de composition du milieu. Il présente à ce point de vue une certaine analogie avec les formes protococcoïdes et, comme celles-ci, à l'inverse des Algues fila- menteuses supérieures, il végète au fond des vases de culture dans les mémes conditions qu'à leur surface. | En présence d'un excès de substances nutritives (solution de Kwoee concentrée), les cellules accumulent des matières ter- naires : huile et amidon, et forment des hypnocystes. Dans les solutions de saccharose, les chromoleucites se décolorent et il se produit ainsi des matières amylacées. J'ai essayé, à plusieurs reprises, de cultiver le Cosmarium J. COMÈRE. — MORPHOLOGIE DU COSMARIUM PUNCTULATUM. XLV punctulatum sur des plaques de gélatine nutritive. Bien que dans ces conditions, l'évolution du petit Cosmarium soit loin de sopérer d'une maniére aussi satisfaisante que dans les milieux liquides, l'Algue a cependant végété, mais d'une maniére peu intense. Dans des milieux renfermant une faible proportion de matières assimilables, j'ai pu amener la formation abondante de zygospores, et il m'a été permis de constater aussi que dans les solutions nutritives ne contenant pas d'azotates, les zygos- pores étaient inermes; tandis qu'au contraire, dans les solutions contenant des azotates mais privées de phosphates, les zygos- pores étaient armées comme à l'état naturel. 2. Dans des cultures normales dans la solution de Kore diluée, j'ai observé enfin la production de sortes de kystes, qui m ont paru d'une nature toute particulière. Des cellules se remplissent d'huile et prennent une coloration rouge brun. Elles s'entourent ensuite d'une enveloppe sphérique ou elliptique, à contours bien nets et bien délimités, renfermant une substance. mucilagineuse *t granuleuse. Les cellules, malgré les modifications subies par leur contenu, conservent leur forme normale et sont isolées (fig. 4), ou groupés par deux (fig. 5), mais le plus souvent par XLVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. trois (fig. 6), dans ces sortes de gaines qui offrent l'aspect de celles de certaines Palmellacées. La parole est ensuite donnée à M. Maire pour la présen- tationd'un travail sur la biologie du Phyllosiphon Arisari et de certaines Mélampsoracées. Sur la demande de l'auteur, la publication en est ajournée à une date ultérieure. M. Mouillard présente ensuite les observations suivantes: Contribution à la Flore du bassin de Cauterets (Hautes-Pyrénées); PAR M. L. MOUILLARD. La courte durée de la saison, pendant laquelle il est donné au botaniste de parcourir les montagnes de Cauterets, ne lui per- met généralement qu'une étude difficile et incomplète des plantes de printemps et de celles d'automne. Ce n'est qu'avec beaucoup de fatigue qu'il parvient à noter, sur les hauts sommets, la floraison tardive de quelques espèces printanières, et la longueur, la difficulté des excursions l'empéchent de renouveler ces dernières aussi souvent qu'il le serait nécessaire. La tàche m'a été plus facile. J'habite Cauterets depuis bien- tôt trois années, et les notes qu'il m'est donné de communiquer aujourd'hui ont été relevées depuis 1906. Je souhaite vivement que les membres de la Société botanique de France et, en par- ticulier, ceux d'entre eux qui ont pris part à la Session extraordi- naire de 1907, y trouvent quelque apport nouveau à leurs recher- ches personnelles. Espéces nouvelles pour la région. Ficaria ranunculoides Roth. — Route de Pierrefitte à Salent et bords des rigoles; Parc; pelouses et lacets de l'Esplanade; Mamelon- Vert ; etc. Anemone ranunculoides L. — Mamelon-Vert, chemin inférieur; pelouses du Parc ; lacets de l'Esplanade; prairies inférieures, à Canceru. Isopyrum thalictroides L. — Salent et mêmes localités que Ane- mone ranunculoides. Aconitum paniculatum Lamk. — Base de Péguère (Est), pentes her- beuses entre la Glacière et la Raillère, alt. 988-1 200 m. L. MOUILLARD. —- FLORE DU BASSIN DE CAUTERETS. XLVII Berberis vulgaris L. — Rive droite du gave de Cauterets, base du pic de Soulom. Dentaria digitata Lamk. — Rive droite du gave de Cauterets, dans les rochers et sur les galets, près du pont de la Mine, alt. 600 m. Iberis Bernardiana Godr. et G. — Terrasse de la Glaciere, au Péguère, sur les rochers et les éboulis du terrain de transition, alt. 2000- 2050 m. Drosera rotund ifolia L. — Route de Pierrefitte, dansles Hépatiques qui tapissent les petits murs et les rochers humides, de 520 à 580 m. ; Pourtére du Marcadau, dans les Sphaignes des tourbières, alt. 1720 m. Lychnis diurna Sibth. — Ancienne route de Pierrefitte; Péguère (Est) gorge du Lisey. Lychnis Flos-cuculi L. — Route de Pierrefitte, au bord des sources ; prairies voisines du stand, à Cauterets. | Myricaria germanica Desv. — Oseraies du gave de Cauterets, jusqu'à 870 m. Pirola chlorantha Sw. — Lisey, sous des arbres résineux, alt. 1 500 m. Melilotus arvensis Wallr. — Pont du Mamelon-Vert, dans les gra- viers provenant de l'érosion du Lisey, alt. 880 m. Trifolium aureum Poll. — Glacière, alt. 1150 m. Astragalus glycyphyllos L. — Premiers lacets de Péguère, alt. 1320 m. | Vicia tetrasperma Mœnch. — Base du Péguére, entre la Glaciere et la Raillère, alt. 1 000 m. Potentilla splendens Ram. — Chemin de la Raillère et Jacets de la Glacière, de 4 000 à 1100 m. Potentilla micrantha Rau. — Lacets de la Futaie à la Raillere. Alchemilla conjuncta Babington. — Péguère, derniers lacets mule- tiers, alt. 1 950-2 000 m. Sorbus Chamæmes pilus Crantz. — Escarpements entre Piarouye et le Cayan, alt. 4 900 m. i Œnothera biennis L. — Voisinage de la gare, tranchées du chemin du Parc, alt. 900 m. et plus bas, sur la rive droite du gave. Callitriche pedunculata DC. — Oulettes du Vignemale, dans les eaux de très peu de profondeur, provenant des infiltrations du gave et disparaissant souvent par suite de l'abaissement de niveau de ce dernier. La plante ne porte souvent que des fruits non pédonculés, alt. 2050 m. Ribes petræum Wulf. — Route du Pont d'Espagne, dans les éboulis &ranitiques d'Escanagat; Péguère, premiers lacets; Pourtère du Mar- cadau, 1 700 à 4 800 m. n Ribes alpinum L. — Trouvé une seule fois, dans les éboulis des Agudes, vallée de Lutour, XLVIII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Saxifraga pentadactylis Lapeyr. — Grand pic de Péguère, alt. 2250 m. Orlaya grandiflora Hoffm. — Mamelon-Vert, chemin supérieur, près du Turon, alt. 900 m. Lonicera Xylosteum L. — Base du pic de Viscos, alt. 850 m. ; Péguère, lacets. Lonicera pyrenaica L. — Glacière, alt. 1050-1 150 m. Cascade de Spumous, alt. 1850 m. Lonicera nigra L. — Péguère, alt. 1550 m., versant Est; Pont d'Espagne, dans le granite, au dernier tournant de la route, alt. 1500 m. Valeriana excelsa Poir. — Bord du gave, au Mamelon- Vert; prairies du passage à niveau. Aster pyrenœus DC. — Base du Péguère, dans les pentes her- beuses, alt. 1 000 m. Crepis albida Vill. — Monné, dans les rochers, alt. 2 200 m. Phyteuma Halleri All. — Prairies de Cancéru, de Catarrabe; Gla- cière; Péguère; Pourtère de Marcadau; llhéou; etc. jusqu'à plus de 2300 m. | Vinca minor L. — Pauze-Vieux ; bains du Bois; Escanagat. Erythræa Centaurium Pers. — Route de Pierrefitte, sur les petits murs, jusqu'à 600 m. Menyanthes trifoliata L. — Tourbière de la Pourtère du Marcadau, alt. 1 720 m. Cuscuta minor DC. — Sur du Serpolet, dans les lacets inférieurs de la Glacière, Cynoglossum officinale L. — Ruines des cabanes de Bousses, alt. 1370 m. Md L . ^ x al . Euphrasia minima Jacq. — Pâturages du Culaous, au Guingaus, alt. 2000 m. : Péguère, partie supérieure du couloir de Tucot, alt. 2 050 m. Hhéou et la Haougade, de 1 950 à 2 200 m. Euphrasia alpina Lamk. — Oulettes de Vignemale; pic de Liou; Haougade. Odontites serotina Reich. — Sentier au-dessous de Pauze- Vieux. Erinus hirsutus Lap. — Gorge du Lisey, schistes au-dessqUs de 1200 m. Pedicularis foliosa L. — Abondant à la glaciere, de 950 à 1 200 m. ; combe de Péguere, jusqu'au-dessus de 2000 m. Thymus polytrichus Kern. — Col de Liou, pâturages, alt. 2000 m. Calamintha officinalis Mench. — Route de Pierrefitte ; Mamelon- Vert. Melissa officinalis L. — Mamelon-Vert, peut-être subspt. M. MOUILLARD. — FLORE DU BASSIN DE CAUTERETS. XLIX Glechoma hederacea L. — CC. jusqu'à 900 m. au bord des chemins et dans les murs de pierres sèches. Lamium purpureum L. — R. au-dessus de Cauterets, monte cependant jusqu'à 1 800 m. dans la vallée des Oulettes, Globularia cordifolia L. — Trouvé une seule fois aux Oulettes, au milieu de G. nana, alt. 2000 m. Teucrium montanum L. -— Péguére, partie supérieure du couloir calcaire de Tucot, alt. 2 050 m. Polygonum Bistorta L. — Pont de Secours, prairies, alt. 840 m. Daphne Philippi Gr. et G. — Glacière et Rocher de Cauterets. Euphorbia Helioscopia L. — Route de Pierrefitte, sur la voie du tramway, alt. 850 m. Fritillaria pyrenaica L. — Base de Peyrenègre, du Cabaliros; prai- ries de Cancéru ; Glacière; Combe et lacets de Péguere, jusqu'à 2000 m. Gagea Liottardi Rom. et Sch. — Estibaoude, pâturages. Scilla Lilio- Hyacinthus L. — Route de Pierrefitte; Cancéru ; Pauze- Vieux; Glacière; Péguére ; Lisey; etc. Allium ericetorum Thore. — Route de Pierrefitte, alt. 1 650 m. Paris quadrifolia L. — Fontaine de Boussès, au pied des rochers très humides, alt. 1370 m. Polygonatum multiflorum All. — Cancéru, sous les buissons, alt. 850-880 m. Ruscus aculeatus L. — Mème localité, méme station que Polygo- natum multiflorum. LL Crocus nudiflorus Smith. — Abondant au Parc et dans les prairies. Galanthus nivalis L. — Route de Pierrefitte, à Salent, alt. 700 m. Narcissus Pseudo-Narcissus L. — Prairies inférieures; Glacière: Péguère (Est) jusqu'au-dessus de 2000 m., où il est encore en pleine floraison en juin. Orchis albida Scop. — Val de Culaous, pâturages, alt. 2000 m. — Orchis ustulata L. — Mamelon-Vert, prairies au-dessus du chemin de Catarrabe ; Cancéru. Orchis coriophora L. — Mamelon-Vert, prairie au-dessus du Turon. Orchis incarnata L. — Pentes de la Reine-Hortense ; endroits maré- eageux entre le Bois et le Cerisey, alt. 1100-1 150 m. Neottia Nidus-avis Rich. — Hétres de l'ancienne route du Pont Espagne, au Bois; sapinieres de Riou. Lemna minor L. — Eaux tranquilles, rochers humides, entre Mauhourat et le Bois, alt. 1 100 m. Sparganium simplex Huds. — Cayan, dans la vallée du Marcadau, alt. 1600 m, Melica nutans L. — Péguère (Est), lacets boisés, al dans le voisinage de la gare; t. 1 450-1 500 m. 4 L SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Lycopodium alpinum L. — Culaous, pâturages du versant N.-0., alt. 2000 m. Selaginella spinulosa Al. Braun. — Monné, col de Bourdessus; Gaube ; Pourtére de Marcadau; Haougade. Equisetum limosum L. — Vallée du Marcadau, au bord du chemin de Cayan, alt. 1 600 m. Equisetum palustre L. — Prairies inondées de Concé ; Lisey. Equisetum hiemale L. — A rétablir sur la liste des Cryptogames de Gaube, où il avait été signalé par Pur. A la suite de cette communication, divers membres pré- sents engagent une discussion au sujet de la spontanéité de certaines espèces, entre autres du Cerasus Padus. M. Mouil- lard se propose de continuer ses recherches, qui probable- ment apporteront la solution de cette question de l'indi- génat de plusieurs des plantes qu'il a signalées. Lecture est donnée de la communication suivante : - Un coup d'eil sommaire sur la littérature botanique pyrénéenne, Bubani et son Flora pyrenæa; PAR M. E. MALINVAUD. Au cours de l'été 4878, dans une réunion de botanistes à laquelle j'assistais chez le D" Eug. Fournier en son hospitalière villa de la rue Lafontaine, à Auteuil, comme on déplorait l'indi- gence relative de la littérature botanique pyrénéenne, surtout par comparaison avec la flore alpine, notre hôte donna à entendre, à mots couverts, qu'un ouvrage floristique considé- rable, qui devait embrasser toute la chaîne des Pyrénées, était presque terminé et ne tarderait pas à paraître. Il s'agissait du Flora pyrenza que, dix ans plus tard, Busani, décédé en 1888 à l'àge de quatre-vingt-deux ans, laissait seulement manuscrit, il est vrai entièrement rédigé, et dont on doit savoir gré à M. le professeur Otto Penzie, de Gênes, d'avoir assumé la tâche laborieuse d'entreprendre la publication. Avant d'appré- cier cette ceuvre capitale, nous croyons devoir donner un court E. MALINVAUD. — LITTÉRATURE BOTANIQUE PYRÉNÉENNE. LI aperçu du « curriculum vitæ » de son auteur. Nous en emprun- lerons les détails à l'avant-propos écrit par M. le professeur PExziG en tête du 1° volume. Né le 4°% octobre 1806 à Bagnacavallo, le jeune Pietro Busani se fit inscrire en 1825 à l'Université de Bologne comme étudiant en médecine et fut recu docteur en 1829. S'étant compromis dans un soulévement populaire en 1831, il dut quitter les États de l'Église et émigrer en Toscane; mais là encore les événe- ments politiques lui furent contraires. Expulsé de la Toscane et du duché de Lucques, il vint à Marseille en 1835 et, peu de temps après, à Montpellier. Il se lia dans cette ville avec Dunar, qui lui conseilla de consacrer toute son activité à l'étude métho- dique et approfondie de la flore pyrénéenne. Il adopta avec enthousiasme ce programme de recherches et fit, au mois de juillet 1836, son premier voyage d'exploration dans les Pyrénées. I] y revint les années suivantes en étendant progres- sivement ses recherches aux parties de la chaine qu'il ne con- naissait pas. En hiver, il étudiait les plantes qu'il avait rappor- lées, soit avec l'aide de son ami Dunar à Montpellier, soit à Toulouse, où il consultait l'herbier pyrénéen de LAPEYROUSE CON- Servé au Musée de cette ville. | | En 1847, profitant d’une amnistie accordée aux émigrés poli- tiques, il revint dans son pays avec quatorze grandes caisses qui contenaient ses récoltes et de volumineux manuscrits où était ébauchée la Flore des Pyrénées; mais il ne tardait pas à etre impatient de revoir ses chères montagnes et il y revenait en 1850, poursuivant ses explorations jusqu'en 1862, qui fut la date de son vingtiéme et dernier voyage. Puis, pendant plusieurs années d'un travail opiniâtre, il consacra tout son temps et ses soins à l'élaboration du grand ouvrage qui devait étre la syn- thèse de ses longues études. A la dernière page de son manus- crit, sous le mot Finis, on pouvait lire les lignes suivantes qui trahissent l'émotion et l'exquise sensibilité de celui qui les traçait : « Hoc opus a me absolutum est die 15 decemb. 1813, sub hora pomeridiana secunda. Illico eo perfecto gloriosus ad dilectissimam filiam Feliciam accessi, cui magistri et amiet mei Dunal nomen imposui, eamque quam suavissime jucundo Corde iterum ac tertio osculatus sum. » Et cependant le scrupu- LII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRENÉES, JUILL.-AOUT 1907. leux auteur ne croyait pas encore que son œuvre fût terminée. Quelques années plus tard, il ajoutait la note suivante à son manuscrit : « Confectum opus ad lineam attente recognovi : hoc feliciter exegi in ædibus meis, die 13 febr. 1875. Et iterum pedetentim, mea Bibliotheca ampliata, annis 1876-1880, ultima die 24 jul. 1880. » A vrai dire, il ne cessa jusqu'à son dernier jour de reviser son œuvre pour la rendre plus parfaite. Il mourut subitement le 12 aont 1888, sans avoir eu la satisfac- tion d'avoir vu imprimer son Flora pyrenæa. Sa fille bien- aimée ne Jui survécut que peu d'années. A la suite des retards accumulés du vivant méme de l'au- teur et aprés lui, on concoit que la publication d'un manuscrit aussi considérable et surchargé de ratures devait présenter des difficultés presque insurmontables, et l'on ne peut que savoir gré à M. le professeur Otto Penzie, d'avoir assumé l'énorme labeur de cette publication et de l'avoir conduite à bonne fin. Comme on pourrait craindre que certaines particularités assez fâcheuses, mais dont on aurait tort d'exagérer l'impor- tance, telles que des jugements d'une excessive sévérité à l'égard de divers botanistes ou la bizarre nomenclature qui fait revivre abusivement des noms prélinnéens et en crée arbitraire- ment de nouveaux, ne fissent méconnaitre les grands et très réels mérites de ce Flora pyrenæa, nous croyons équitable de signaler ici qu'on y trouve une quantité précieuse de faits exacts, nouveaux ou peu connus, et d'observations en grande partie inédites, dont l’ensemble constitue une œuvre monumen- tale, la plus étendue et relativement la plus complète qu'on puisse consulter sur les plantes et la géographie botanique de l'intéressante région pyrénéenne. Bunawt avait fait une étude approfondie des écrits laissés par les botanistes de l'antiquité, ainsi que des œuvres plus récentes des Péres de la Botanique. Il s'était, pour ainsi dire, grisé de cette érudition et la passion qu'il y apportait explique et fait excuser, dans une certaine mesure, l'étrangeté de sa nomenclature. Il n'admettait pas qu'on s'arrétàt à Linxé dans la recherche de la priorité des noms de genre ou d'espèce. Par exemple, il rem- place Hippophae et Scutellaria par Argussiera el Cassida de CoLumna; Zizyphus par Jujuba de Césacri; Parietaria par E. MALINVAUD. — LITTÉRATURE BOTANIQUE PYRÉNÉENNE. LIH Helxine de Dioscompg ; Coris et Viscum par Alus et Stelin de Pune, elc. Ces restaurations ne suffisant pas à son zèle de réformateur, il substitue de nouvelles dénominations à celles qui lui paraissent erronées, ainsi Erinus devient Dortiguea; il change Sideritis en Fracastorea, etc. Ce sont licences d'érudit; l'inconvénient en est atténué par le soin qu'a pris M. Prxzic d'inscrire, dans l'index qu'on trouve à la fin du volume, aussi bien les noms connus remplacés que les synonymes qui les rem- placent. L'ouvrage est écrit dans un latin élégant et facile, tel qu'on pouvait l'attendre du savant humaniste qu'était Busani. On remarque cependant qu'il affecte, comme linguiste, d'étre aussi admirateur du passé le plus vieux qu’en matière de nomencla- ture. Les archaismes le séduisent et il écrit (par exemple, I, 23) « Papaverem soporiferum, Acerem latifolium, » au grand scan- dale de ceux qui, en accord avec les ouvrages classiques, attri- buent le genre neutre à ces deux substantifs. (A suivre)". Aucune communication ne figurant plus à l'ordre du jour, M. le Président, avant de clore la séance, propose de voter d'unanimes remerciements aux membres du Comité local d'organisation et, en particulier, à MM. Pitard et Neyraut dont l'activité et la compétence ont permis une complète et parfaite exécution du programme de la Session. Cette proposition est adoptée par acclamations. Le La parole est alors donnée à M. le Secrétaire général Pour exposer un projet de Session pour l'année 1908. M. Maire, auquel s'associe pour la circonstance M. Petit- mengin, a proposé d'organiser une réunion dans les Vosges, M. Lutz prie nos confrères de se rallier à ce projet. Ea - M. N. Roux demande si l'on ne songe pas à une Session dans les Alpes-Maritimes. M. Lutz répond qu'une grave indisposition d'un de nos organisateurs a mis dans 1 obliga- tion de reculer la date de cette session qui reste néanmoins inscrite parmi les plus prochaines. t. Cette étude sera continuée dans le Bulletin. LIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AQUT 1907. M. le Président met alors aux voix le projet de session dans les Vosges en 1908. Cette proposition est adoptée à l'unanimité. M. Wegelin demande la parole. Dans une allocution fré- quemment applaudie, il remercie la Société botanique de France de l'hospitalité qu'elle a accordée à ses Confrères étrangers et dit l'excellent souvenir que tous emporteront de cette belle Session pyrénéenne. M. Flahault répond en quelques paroles émues qui reçoivent l'unanime approbation de l'assistance. L'ordre du jour étant épuisé, M. le Président déclare close la session extraordinaire de 1907. Coulommiers. — Imp. Paut BRODARD. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO, SESSION EXTRAORDINADU: CEN F DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES EN JUILLET AOUT 1907. Liste des membres e! des autres rue "s ont pris part à MENÉS oos RS ee to MM AE RÉUNION PRÉPARATOINF. (v 98 JILLERT 1907, A GAVARNIE: Election du Bureau spécial'de la Session................. ni "Programme de la Session........ ivi. eir xS PONE ET AR * m SÉANCE DU 2S JUILLET 1907. 4 amd LU PPS E quien Rapport sur l'attribution du Prix de Coincy,'en 1907 ..... v T d €r............. La présure des l'apavéraeées. ......... nesre tennseeroee vit n = Observation de M. Lurz.....:....... pepe ne mr © xvi pese. TTC abes Le Viola Dehnardtii en Provence.…................… vis di xvi T-L. Ydrac.. De. Quelques plantes de la haute vallée-de l'Adour au point de ; vue médical et toxicolugique.. …...:..,..........,...... xxiv Observations de MM. (GERBER el FLAHAULT............... XXIX bonu DU 9 AOUT 1907. Ib - Klincksieck,.... ... Les. ERN d'Europe ad inüpde ou naluralisées ‘aux E États-Unis d'Amérique constatées à deux intervalles : : J i 1830 et 1896 ..... wed WERL ceRiva i DUM RSR EI VEU XXX T * uad te... — Variations iorgholegi od du Cosmarium penche t .. XLI | i euillard.......... Contribution à la Flore ‘du bassin. de Cauterets.. .... spas, XUN Malinvaud........… Un coup d'ceil sommaire sur la littérature botanique pyre- néenne, Busawr et son Flora pyrenæa.................., L e Remerciements-adressés par le Président aux personnes qui 'ont:contribué à l'organisation et au succès de la Ses- i BRON RERNA dec RP TEL TO 0 QU ie seiis 7 PM Adoption, pour l'année 1908, d'un projet de Session dans les Vosges...... verd trs oda nd Nut iu O pt ugae suive. M E Remerciements adressés à la Société par M. WsckumN au 1 nom des. Confrères étrangers admis à participer à la | p*hst b t t 9 LIY 3 SIME. ee "QUSE. MES LOU E ONT o Mis Ru D à à iier M 3 G AVIS IMPORTANTS relatifs à la Publication du BULLETIN I. — Les manuscrit:. rédigés ne varietur et lisiblement, doivent être déposés le jour méme oü sont faites les communications, faute de quoi leur impression est ajournée sans que les auteurs puissent élever de réclamation à cet égard. Il. — Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées dans le texte, celles-ci doivent étre dessinées à la plume et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier procédé, ou consister en bonnes photographies, de maniere à en permettré la reproduction par les procédés zincographiques. ; L'insertion de toute figure ne pouvant étre reprodnite que par des procedés différents. reste soumise à l'approbation de la Commission du Bulletin. HII. — Les auteurs reçoivent une épreuve en placards et en double exemplaire de leurs communications, la correction des autres épreuves étant faite par le Secrétariat, Les corrections doivent être retournées dans le délai maximum de trois jours au Secrétaire-rédacteur, faute de quoi la correction est faite d'office par le Secrétariat IV. — Lorsque les manuscrits dépassent la longueur réglementaire de 8 pages et qu'ils ne comportent pas de question de priorité, ils peuvent être publies sous la rubrique : Mémoires publiés par la Société botanique de France. Ces Mémoires sont édités avec toute la célérité possible, mais sans garantie de date. lis prennei- place dans les volumes annuels à-la suite des communications insérées aux séances ordinaires et sont fournis aux Membres de la Société sans majoration de leu: -tisation. V. — Afin de permettre l'établissement des convocations aux séances, MM. les Auteurs sont instamment priés. d’aviser le Secrétaire général huit jours à l'avance des communications qu'ils ont l'intention de présenter. à VI. — En vue d'assurer f'unité typographique du Bulletin, le Conseil a arrêté, |. || le protocole ci-dessous, réglant les caracteres employés dans les descriptions et j les listes de végétaux. Il ne sera admis aucune dérogation à cette règle. à | : eda LÁ NOUVELLES ANCIENNES ; | “Fame. 1. Labiées. 2. Labiées. SOUS-FAMILLE. % rs Tara; ; 3. LAMIÉES. 4. LAMIÉES. | 4 Sovs-TniBv. ) 5. Stachydeæ. 6. Stachydeæ. Bc GENRE. y Sonchus, Sonehus. .. 1016 000 i SecrioN. 7. Autalpinia. 8. AUTALPINIA. : Esp£cg. AE 9. Communis. . 40. Communis. UU UR Sovs-EsPkcCE. 5 Er ioni tiub ES “Variété. ee 11. Pilosa. 42. PiLOSA. —— | abs t FonME. n 13. Laciniata. . -|44. Laciniata. : Tout. ce: qui concerne l'administration de la Société doit être adressé au : Secrétaire général à l'adresse suivante : x i à M. Lutz, professeur agrégé à l'École supérieure de, pharmacie, 4, avenue de : l'Observatoire, Paris (VI*). i Le Secrétairerédacteur, gérant du Bulletin : FERNAND, Camus. Coulommiers. — Imp. P. Rrodard BULLETIN DE LA SOCIETE BOTANIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 93 AVRIL 1854 ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU l7 AOUT 1875 TOME CINQUANTE-QUATRIÈME (Quatrième série — Tome VII) 1907 Session extraordinaire tenue dans les Hautes-Pyrénées, en juillet-août 1907 (Suite et fin). Table des matières du tome LIV (1907). PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ RUE DE GRENELLE, 84 i Le Bulletin de la Société botanique de France paraît par livraisons mensuelles. Le Bon à tirer de ce numéro a été donné le 19 février 1909. AVIS IMPORTANT Par suite de l'augmentation croissante du nombre des communications et de sa répercussion sur les finances de la Société, la Commission du Bulletin croit devoir rappeler à nos Confrères que le Règlement limite la longueur des manus- crits à huit pages d'impression par séance et à quarante pages pour l'année entiere, au delà desquelles l'auteur doit sa collaboration pécuniaire. Dans un intérêt commun, la Commission prie donc très instamment MM. les Auteurs de condenser le plus possible le texte des Notes destinées à limpression. Tarif des tirages à part. Un tirage sous presse de 25 exemplaires est accordé gratuitement à Messieurs les Auteurs e feront la demande en remettant leur manuscrit. — Les Auteurs qui préferent des tirages à part réimposition, bénéficieront en compensation d'une réduction de 3 fr. 60 sur les prix du tarif ci-dessous : > 25 50 100 200 900 NOMBRE DE FEUILLES EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL. | EXEMPL- — -Une feuille (16 pages), réimposition, papier, tirage.| fr. c. fr. c. in c. fr. €. fr. €. pliure, piqüre et couverture passe-partout, de 98 80 SONO Cos. 1 RIEN VITE A TUR 10-20 11 40 13 20 18 » ad Trois quarts de feuille (12 pages). . . , . . . . 9 60 10 80 12 60 16 80 a io Demifeuille (B pages)... o «A, Li 4 6 » 7 20 9 60 14 40 16 80 Quart de feuille (4 pages)... ......... 4 80 6 » 8 40 10 80 21 60 * 2e feuille en sus de la première . . . . , . . . 9 » 10 20 11 40 14 40 à à Trois quarts de feuille en sus d'une feuille, . . .| 8 40 9 60 10 89 13 o 16 80 Demi-feuille en sus d'une feuille. . . . . . ..| 4850 6 » 7 80 10 x udi Sri fouille ein, ie 3 60 4 80 t20.] RUN Tirage supplémentaire sans réimposition, conforme aux exemplaires gratuits, prix uniforme par 95 ex 50 exe 75 exemp. 100 exemp. feuille où fraction de feuille: :22-2Y22P pA ELA “er EFE $1960 "4e dd ^ dfe 9D Supplément de 0 fr. 30 par 25 exempla:res en plus. ; La composition d'un titre d'entrée spécial d'un tiers de page est de 1 fr. 20. ier(*- La composition d'un grand titre d'une page est de 3 fr. 60. En plus les frais de tirage et de papie La composition d'un faux-titre est de 2 fr. 10. En plus les frais de tirage et de papier ^). itro est La composition d'une couverture imprimée. sans page d'annonces, est de 2 fr. 40 si le kk Me la répétition de celui de la brochure. et do 4 fr. 80 si le titre est fait seulement pour là e ture. En plus les frais de tirage et de panier"). L'addition à la couverture passe-partout du titre de la communication composé e texte est comptée 2 fr. 40. S'il y a des corrections, elles sont comptées en sus 0 fr. 95 l'heure. Une gravure d'une page, intercalée dans le texte, entraine un supplément de tirage de Une gravure d'une domi-page, 1 fr. 80. Tout travail de remise en pages, c'est-à-dire entrainant une modification dans la n caractères dit 9 fr. 40. disposition des 4p.. ; : PF 16 p. , 12 p. 8 p. : pi pages du Bulletin, sera fait à ce Tarit 51r. oj DECRE pts 0 MIC à *) Les frais de tirage et de papier des titres et couvertures seront comptés suivant le tarif du tableau. sentir 1 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Session extraordinaire tenue dans les Hautes Pyrénées, en juillet-août 1907. (Suite.) Rapport sur les excursions de la Société aux environs de Gavarnie; PAR M. J. PITARD. Le Comité d'organisation avait proposé, pendant la Session de 1907 consacrée aux Pyrénées centrales, l'étude de deux régions bien dis- tinctes : le massif calcaire de Gavarnie et la région granitique de Cauterets. C'est l'étude de la premiere de ces régions dont j expose ici les résultats. En montant de Luz à Gavarnie, la route suit la vallée toujours très encaissée du Gave de Pau, dont les pentes, généralement peu boisées, offrent de loin en loin de splendides éboulis. Tout entière entaillée dans les calcaires houillers, la vallée est limitée à l'Ouest par les hauts sommets granitiques qui la séparent du gave de Cauterets, à l'Est par les arêtes des schistes calcaires du Carbonifere qui surplombent la vallée de l'Estaubé, Subitement le long couloir cesse. On vient se heurter contre une muraille formidable : c’est à cette particularité inattendue que le paysage doit toute sa splendeur. Nous sommes dans le Cirque de Gavarnie. d LVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. La flore de la région de Gavarnie a été trop profondément impres- sionnée par ce phénomène orogénique pour que nous ne nous y arrélions pas un instant. On nous pardonnera cette petite digression géologique. Le Massif pyrénéen est d'édification relativement récente. Dès les premiers âges, un ilot de terrains anciens, surtout carbonifere, proba- blement de modeste altitude, indiqua la tendance à l'émersion de cette région. Il resta stable pendant les temps triasiques et jurassiques, mais la transgression marine, si générale du Crétacé, envahit le massif ancien, et transforma en fiord, aux environs de Gavarnie, la vallée actuelle du gave de Pau. Puis des plissements formidables, effectués pendant le Tertiaire, eurent pour double résultat l'élévation des calcaires crétacés à leur altitude actuelle, et le chevauchement, apparent tout au moins, des sédiments carbonifères anciens sur les couches calcaires plus récentes. Nous n'examinerons pas toutes les hypothèses qui ont été imaginées pour rendre un compte plus ou moins vraisemblable de ce problème géologique, lun des plus ardus que notre sol présente à l'heure actuelle. Nous mentionnons seulement ce fait qui explique la présence des calcaires crétacés dans les Pyrénées, au milieu d'immenses massifs de granit, et leur soulèvement ultérieur, C'est grâce à lui que l'occasion nous esi offerte, à Gavarnie, d'étudier une flore calcicole alpine. Mais dés le Quaternaire les hauts sommets se couvrirent d'immenses elaciers. Par suite de leur fonte annuelle, le relief fut rapidement modifié. L'eau, glissant sur la pente nord du plateau crétacé, formé de roches résistantes, arriva sur les sédiments houillers, qui, infiniment plus friables, furent bientôt profondément entamés. La falaise crétacée garda sensiblement son altitude primitive; mais sa marge septentrionale, entaillée par de multiples cascades, vit son contour primitivement rectiligne (Ouest-Est) s'incurver et présenter une concavité. profonde orientée vers le Nord : telle est l'origine du cirque actuel. Quant au* sédiments houillers contigus, moins résistants, ils furent entrainés par les eaux du gave qui s’est, à leurs dépens, creusé une profonde vallée. Le plateau crétacé, dans sa région méridionale, aragonaise, se modifia autrement. L'écoulement des glaciers, celui du Mont Perdu en particulier, suivant la pente légèrement ouest, forma le rio Ara de Ordessa, 6i. au lieu de creuser une vallée orientée du Nord au Sud, dans l'axe de celle du gave de Pau, entama les couches calcaires perpendiculairement à cette direction, en donnant une vallée d'érosion typique, transversale (Est-Ouest). La première partie de la Session devait être consacrée à l'étude Com” parative de ces deux vallées, d'orientation si différente, représentant, à des J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. LVH altitudes comparables, les deux versants de la haute chaine pyrénéenne, l'une à allure si tranquille des couches géologiques, sensiblement horizontale, véritable canyon du Colorado égaré en Europe, lautre à structure si complexe, grâce à des failles nombreuses et à des phéno- menes d'inexprimables chevauchements. |l. — Versant francais. Nous consacrons à l'examen du versant septentrional les journées des 17", 2, 3 et 5 août. Cest à Gavarnie (1350 m.) que nous installons notre quartier général. Pour la seconde fois, la Société botanique de France rend visite à ce charmant village. Le 18 aoüt 1868, pendant la Session de Pau, quelques-uns de nos confrères vinrent étudier sa flore. M. Gurrreav fut chargé du compte rendu de l'excursion. Cette étude précédente nous permettra d'étre bref aujourd'hui. Quelques petites maisons, éparpillées le long du gave sur les pentes d'éboulis plus ou moins bien fixés, endormies sous la neige l'hiver, l'été gaiement fleuries, tel est Gavarnie. En août, sa vie est fébrile : des centaines de voyageurs viennent chaque matin admirer pendant quelques heures le splendide panorama de son Cirque. Puis ce sont les natura- listes qui s'y donnent rendez-vous, car Gavarnie a ses oiseaux, ses inseetes, ses papillons particuliers, sans oublier ses plantes endémiques. Enfin les chasseurs d'isards, de gypaétes, de lagopèdes, les pêcheurs de truites, sans compter tous les amateurs de sport, les alpinistes, et les vieux amis de la montagne, comme M. le comte Russez, qui chaque jour dotent nos hautes cimes d'abris et de refuges. C'est grâce à l'initiative de notre aimable hôtelier, M. Pierre VEncEZz, que Gavarnie est devenu délicieusement habitable. Par son aimable prévoyance, tout existe dans ses hôtels. Grâce à lui, nous avons pu, toujours réunis, goüter tous les charmes du site merveilleux que le rédacteur de ces lignes, depuis une dizaine d'années, revient apprécier tous les ans. Les prairies étant généralement fauchées vers le 15 juillet, M. Vencgz avait méme songé à nous conserver celles qui avoisinent l'hótel des Voyageurs. V n'en faut pas tant pour toucher l'âme- des botanistes ! Le programme comportait une visite au Cirque le 1** août, l'excursion dans la vallée d'Ossoue et l'ascension dù Vignemale jusqu'au col (2100 m, d'alt.) le 2 aoüt, une promenade au plateau de Pailla (2 000 m.) le 3 août, le 5 août l'ascension du Port de Gavarnie (2282 m.) et le 7 la descente du lac de Lubos sur Gavarnie, par la vallé des Espessières. Malheureusement, faute de montures en nombre suffisant et aussi d'un LVIH SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. peu de courage, l'ascension du Vignemale fut transformée en une prome- nade aux Oulettes d'Ossoue (2 000 m.). Au lieu de retracer, jour par jour, le programme suivi et les récoltes effectuées, ce qui nous obligerait à d'innombrables redites, nous indique- rons, zone par zone, les stations botaniques étudiées. 1° Zone subalpine : 1'* Ubiquistes, satellites des habitations, des bords de chemins, ete.; 2* Alluvions pierreuses du gave; 3° Falaises rocheuses : 4° Prairies fauchables ; 5° Éboulis mobiles ou fixés des pentes; 6° Bois; 7° Páturages et gazons subalpins supérieurs. 2^ Zone alpine : 1" Pelouses alpines inférieures ; 2* Eboulis et pelouses alpines supérieures. 1° Zone subalpine. I. — Satellites des habitations et des chemins. Les plantes vulgaires qui accompagnent plus ou moins l'homme dans ses stations de haute altitude sont peu abondantes. Signalons, parmi les plus vulgaires au niveau de Gavarnie (4 350 m. d'altitude) : Ranunculus repens L. — acris L. — bulbosus L. Papaver dubium L. — Rheoas L. Chelidonium majus L. Fumaria officinalis L. Alliaria officinalis Andr. Thlaspi arvense L. Capsella Bursa-pastoris Mench. Geranium rotundifolium Poll. — pusillum L. — molle L. — Robertianum L. Erodium cicutarium L'Hér. Stellaria media Vill. Arenaria tenuifolia L. — serpyllifolia L. Malva rotundifolia L. Geum urbanum L. Trifolium repens L. Medicago Lupulina L. Scleranthus perennis L. Valerianella olitoria Poll. Bellis perennis L. Lappa minor UC. Lactuca saligna L. Lampsana communis L. Souchus oleraceus L. — asper Vill. Taraxacum officinale Wigg. Galeopsis Tetrahit L. var. Reichen- bachii J. Briq. Lamium maculatum L. — purpureum L. — amplexicaule L. Stachys arvensis L. Veronica arvensis L. — hederæfolia L. — agrestis L. — acinifolia L. — didyma Ten. (V. polita Fries). Hyoscyamus niger L. Solanum Dulcamara L. J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. LIX Plantago lanceolata L. Chenopodium urbicum L. — major L. — Bonus-Henricus L. Polygonum aviculare L. Urtica urens L. Chenopodium polyspermum L. — dioica L. — album L. Poa annua L.; etc. Il. Alluvions pierreuses du gave. En descendant le glacier du Marboré le gave de Pau forme une splendide cascade de 422 mètres de hauteur, puis, à la base de la falaise crétacée, il s'écoule rapidement, vite grossi par les cascatelles qui glissent le long des parois du Cirque, des glaciers de l'Astazou et des Sarradets. Après avoir franchi la gorge du Caoussilet, il s'étale sur une plaine assez large, légèrement inclinée vers le Nord (de 1 550 m. à 1530 m.) : c’est la plaine d'alluvions dela Prade. Cette surface représente le fond d'un ancien lac de la période post-gla- claire. Plus récemment le gave a réussi à creuser le ressaut des calcaires carbonifères qui retenaient les eaux du lac vers le Nord et, en approfon- dissant son lit, le torrent a desséché le lac. Actuellement ces alluvions sont représentées par des galets dont les dimensions varient depuis les graviers les plus fins, employés comme sable pour mortier, jusqu'à des blocs assez gros. Ceux-ci, charriés par les eaux, ont leurs angles légèrement émoussés; d'autres à contours anguleux sont descendus dans la vallée de la Prade, entrainés par les avalanches des Sarradets et surtout de l'Astazou. Ces galets consistent en des calcaires blancs ou teintés de sels de fer oxydés, arrachés aux parois de la grande falaise crétacée. D'autres galets, à peine roulés, car ils sont arrachés sur place par le cours violent du torrent, consistent en des micaschistes dorés des terrains anciens. : , Au milieu de ces alluvions, le gave, aux eaux de teinte opaline, tou- jours rapides, divague en plusieurs bras à contours très peu stables. La zone la mieux fixée est habitée par des arbrisseaux de petite taille, à peu près exclusivement par des Saules (Salix incana Schrank), dont les branches supérieures sont tuées par les gelées en hiver, ou envahies par les Liparis l'été, Au milieu d'eux on remarque quelques rares Bouleaux (Betula pubescens Ehrh.), Pins (Pinus uncinata Ram. et d'autres espèces de Saules plus petites (Salix pyrenaica Gouan, S. Caprea L.). | Parmi les hótes des alluvions de la Prade, bon nombre ont leur Souche arrachée par les avalanches descendues des hautes cimes ou leurs graines entrainées par l'eau ou le vent. Nous nous trouvons en Présence d'une macédoine renfermant une très forte proportion de plantes en place, nettement subalpines, à côté d'un assez grand nombre bi types véritablement alpins, descendus accidentellement de leur habita LX SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907 normal. Lorsqu'on est habitué à explorer les pentes des Sarradets, de l'Astazou ou du Marboré, on restitue mentalement à chaque niveau, en herborisant à la Prade, chacun des éléments étrangers qui y sont ren- fermés. Tel le géologue, qui reconnait aisément les éléments minéralo- giques de ces diverses falaises. C'est à cette puissance extraordinaire de dissémination de la part des agents naturels que les alluvions de la Prade doivent tout leur intérêt botanique. Le nombre des espèces qui y croissent est relativement considérable. Rappelons : Ranunculus alpestris L. Aquilegia pyrenaica DC. — vulgaris L. var. collina Jord. Arabis arcuata Schutt. var. hirsuta God. — auriculata Lam. — stricta Huds. — alpina L. var. genuina R. et F. Kernera saxatilis Medik. var. inte- grata R. et F. — — var. decipiens Nym. Noccoea alpina Reichb. Helianthemum serpyllifolium Moll. var. oblongifolium R. F. s.-var. flaviflorum R. et F. — montanum Vis. s.-sp. H. vineale Pers. — — var. alpinum R. et F. (H. ca- num Boiss.) Reseda glauca L. Gypsophila repens L. var. erectius- cula R. et F. (G. erectiuscula Jord. et Fourr.). Alsine verna Bartl. var. montana Fenzl. Arenaria grandiflora L. var. mixta Lap. — ciliata L. Silene inflata Sm. var. glareosa R. et F. (S. glareosa Jord.). — — var. angustifolia Reichb. (S. angustifolia Boreau). Heliosperma quadrifidum Reichb. (Silene quadrifida L.). Trifolium montanum L. var. genui- num G. G. Oxytropis pyrenaica G. G. Anthyllis montana L. var. media Rouy. — Vulneraría L. forma A. alpestris inter- Hegts. var. pyrenaica Rouy. Hippocrepis comosa L. var. alpina Rouy. Medicago Lupulina L. (type). — Vicia pyrenaica Pourr. var. latifolia Rouy. — — var. angustifolia Rouy. Saxifraga oppositifolia L. — aizoides L. — Aizoon Jacq. Potentilla verna L. forma P. verna Huds. var. grandiflora Lehm. — alchemilloides Lap. — nivalis Lap. Alchemilla saxatilis Buser Hoppeana Reichb. Poterium dictyocarpum Spach var. genuinum Rouy. — — var. glaucum Rouy (P. glau- cescens Reich.). Dryas octopetala L. Paronychia capitata Lam. Pimpinella saxifraga L. var. rotun- difolia Beck. Asperula hirta Ram. var. condensata Lange. Galium cæspitosum Ram. — pyrenaicum Gouan. — elatum Thuill. var. dumetorum Rouy. — Gerardi Rouy. — umbellatum Lam. var. Lapeyrou- sianum Rouy (G. Lapeyrous!a num Jord.). . — — war. papillosum Rouy (6- apillosum Lapeyr.). — "un Scop. var. compactum Touss. et Hosch. . Valeriana montana L. var. typica R. var. Vill. var. genuinum J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. DN! Valeriana montana L. globulariæ- folia Ram. Leontopodium alpinum Cass. Leucanthemum vulgare Lam. var. minus. Senecio Tournefortii Lap. Doronicum grandiflorum Lam. var. medium DC. Solidago Virga-aurea L. forma. S. minuta L. — — forma S. alpestris W. K. var. minor (Rouy in litt.). Aster alpinus L. Carduus acanthoides L. — carlinoides Gouan. Leontodon proteiformis Vill. var. glabratus G. G. — autumnalis L. var. alpinus G. G. — pyrenaicus Gouan. Crepis pygmæa L. Hieracium Lapeyrousii Fröl. var. glareosum A.-T. — — forma H. trichocerinthe A.- T. (pr. sp.) var. humile Rouy. — — forma M; sericeum Lapeyr. (pr. sp.). | — eriocerinthe Fries (H. barbatum Lois.). — cordifolium Lapeyr. — gymnocerinthe A.-T. var. glareo- sum A.-T. — Auricula L. var. minus Griseb. — Lawsoni Vill. var. saxatile Scheele (H. saxatile Vill.). Campanula rotundifolia L. — pusilla Hænke. — linifolia Lam. var. stenophylla Rouy. Arctostaphylos officinalis Wimm. Androsace villosa L. Gregoria Vitaliana Dub. Incetoxicum officinale Mench. var. pyrenaicum Rouy (V. pyrenai- cum Timb.). Cuscuta Epithymum L. (ad Helian- themum serpyllifolium ). Linaria origanifolia DC. forma L. Lapeyrousiana. — alpina DC. Veronica Ponæ Gouan. Scrofularia Hoppii Koch. Erinus alpinus L. forma grandiflora. Euphrasia salisburgensis Funck. — alpina Lam. Thymus Serpyllum Pers. s.-sp. T. Serpyllum var. præcox. Satureia alpina Scheele var. grana- tensis J. Briq. Sideritis hyssopifolia L. var. alpina J. Briq. Globularia nudicaulis L. — nana Lam. Polygonum viviparum L. Plantago alpina L. Passerina calycina Lap. Salix retusa ! L. — incana Schrank. — pyrenaica Gouan. — Caprea L. Epipactis atrorubens Hoffm. Dioscorea pyrenaica Bub. et Bord. Phleum alpinum L. var. tuberosum Wk. Avena montana Vill. var. teretifolia Wk. Molinia cærulea Mænch. Poa minor Gaud. — alpina L. var. brevifolia G. G. Agrostis vulgaris With. — pyrenaica Timb. Kæleria setacea Pers. Festuca scoparia Kern. — glacialis Miég. Festuca rubra L. var. fallax Thuill. (F nigrescens Lamk.). | — stolonifera Miég. (F. pyrenaica Reut.). — varia Hænke (F. acuminata Gaud.) Juniperus nana Willd. Au milieu des plantes de la région subalpine, au premier coup d'œil on remarque un certain nombre d'espèces nettement alpines, par 1. Le Salix phylicifolia L. se rencontre dans la même station, au-dessus du pont de Saint-Savin, près du torrent, dans la vallée d Ossoue. LXIL SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1007. exemple : Ranunculus alpestris, Arenaria ciliata, Oxytropis pyrenaica, Potentilla nivalis, Valeriana globulariæfolia, Galium cæspitosum, G. pyrenaicum, Gregoria Vitaliana, Festuca glacialis, ete. | D'autres, toujours implantées sur les rochers ou dans les falaises rocheuses, croissent ici par hasard dans les alluvions mobiles : Globu- laria nana, Saxifraga longifolia, S. Aizoon, divers Hieracium, etc. Ces faits ne sont d'ailleurs pas spéciaux à la plaine de la Prade : dans toutes les stations d'alluvions subalpines ces phénomènes de transport sont très manifestes. Ils s'accentuent ici par suite de l'exposition de la vallée et de la proximité du plateau de la Prade et des neiges persistantes à très faible altitude (1 600 m.) de l'intérieur du cirque. Un peu au-dessous de ce premier niveau d'alluvions de la Prade, le gave traverse dans une gorge profonde le village de Gavarnie et, àla Ribère de Bat, vers 1 200 m., étale de nouveau ses eaux sur un plateau alluvial dont les éléments sont plus fins que les précédents. Un bois de Bouleaux signale ce niveau à l'attention du voyageur qui monte à Gavarnie. Les Saules dominent aussi, mais offrent une végétation luxuriante. Avec Salix incana Schrank toujours dominant, et de haute taille, on commence à rencontrer le Saliz purpurea L. Ce niveau est caractérisé par une abondante floraison, en aoüt, d'Ononis Natrix L., de grands Galium et d'innombrables individus de Ligusticum pyrenæum Gouan. On remarque en outre : Helleborus fœtidus L. Arabis auriculata Lamk. — stricta Huds. Sisymbrium austriacum Jacq. s.-sp. S. contortum Car. (pr. sp.) R. et C. Sinapis Cheiranthus Koch forma S. Candollei R. et F. montana DC.). Biscutella lævigata DC. Ononix Natrix L. var. arachnoidea Lap. u Astragalus aristatus L'Hér. — glycyphyllos L. | Oxytropis pyrenaica G. G. — campestris DC. AM Vicia pyrenaica Pourr. var, latifolia Rouy. | — — var. angustifolia Rouy. (Brassica Kernera saxatilis Reichb. var. inte- grata R. et F. heseda glauca L. Helianthemum serpyllifolium Moll. var. oblongifolium Desf. — montanum Vis. s.-sp. H. vineale Pers. s.-var. alpinum R. et F. Gypsophila repens L. var. erectius- cula Jord. et Fourr. Alsine verna Bartl. var. montana Fenzl. Ononis Natrix L. var. major Boiss. s.-var. striata Rouy. Poterium dictyocarpum Spach var. enuinum Rouy. Ui Rosa viscaria Rouy s.-sp. R. rubigi- nosa Fries var. dolorosa (Destg. et Pz.) Rouy. . — conmunis Rouy s.-sp. R. canina L. var. squarrosa Houy. — — ssp. R. glauca (Vill. MM var. Grenieriana Rouy (R. $0157 titialis Gren.). Potentilla alchemilloides Lap. Eryngium Bourgati Gouan. Ligusticum pyrenæum (rouan. J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. Pimpinella saxifraga L. var. rotun- difolia Beck. Laserpitium latifolium L. Sedum acre L. var. spirale ( Haw.) R. et C. — rupestre L. forma S. albescens Haw. (pr. sp.). — — forma S. reflexum Briq. (S. reflexum L.). — album L. var. micranthum DC. (S. micranthum Bast.). Paronychia capitata Lam. Galium elatum Thuil. var. dume- torum Rouy. — Gerardi Vill. var. Rouy. — umbellatum Lam. var. Lapeyrou- sianum Rouy. — — var. papillosum (Lap.) Rouy. Scabiosa Columbaria L. Leucanthemum vulgare Lam. var. laciniosum Rouy. (L. laciniosum A.-T.). Carlina vulgaris L. — Cynara Pourr. Carduus acanthoides L. — carlinoides Gouan. Picris pyrenaica L. Leontodon autumnalis L. var. alpi- nus G. G. Crepis albida Vill. genuinum LXI Crepis biennis L. Hypochæris radicata L. Hieracium cerinthoides L. — laniferum Cur. — gymnocerinthe A.-T. var. glareo- sum A.-T. forma depressa. — Lapeyrousii Fról. forma H. seri- ceum Lapeyr. — pseudo-sericeum Rouy (H. seri- ceo-cerinthoides Loret\. Campanula linifolia Lam. var. ste- nophylla Rouy. Erinus alpinus L. Lge. Echium vulgare L. Vincetoxicum officinale Mænch var. pyrenaicum Rouy. Stachys recta L. Sideritis hyssopifolia L. var. incana Jh. Briq. Thymus Serpyllum s.-sp. T. Serpyl- lum var. praecox. Euphrasia salisburgensis Funck. Rumex scutatus L. var. virescens Car. et St-Lag. — — var. glaucus Car. et St-Lag. Festuca stolonifera Miég. (F. pyre- naica Reuter). Avena montana Vill. var. teretifolia Willk. Kæleria setacea Pers. var. typicus Parmi les habitants de ces alluvions, ces types alpins deviennent infi- niment rares. On remarque à peine quelques rares individus d'Oxytropis pyrenaica et de Carduus carlinoides. Si, à ces deux niveaux, nous comparons celui du Plade de Sauces aux Oulettes d'Ossoue, à la base de Vignemale, situé entre 1860 et 2000 mètres d'altitude, nous constatons au contraire la présence tres fréquente des types alpins et la forte décroissance des espèces subal- pines. Les Saules arborescents manquent : la végétation n'est repré- sentée que par quelques plantes herbacées. On y remarque surtout en abondance : Arenaria grandiflora L. var. mixta | Lap. Gypsophila repens L. var. erectius- cula Jord. et Fourr. Potentilla nivalis Lap. Phaca australis Z "I Galium pyrenaicum Gouan. Carduus carlinoides Gouan. Crepis pygmæa L. Festuca pyrenaica Reuter. — scoparia Kern. (F. varia Hænke var. flavescens G. G.); etc. LXIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Près du pont d'Artigouly, dans la vallée d'Ossoue, on rencontre Sempervivum Boutignyanum Bill. et Gren. var genuinum R. et C., tandis que deux autres variétés : adozum R. et C. et pallescens R. et C., se retrouvent bien plus bas, à Gèdre. Enfin au-dessous de Gèdre on commence à rencontrer quelques indi- vidus de Myricaria germanica Desv. et d'Andryala lyrata Pourr., plus fréquents dans la vallée du Bastan au-dessous de Barèges. IH. Falaises rocheuses. Dès sa sortie du cirque, le gave de Pau s'est creusé un lit encaissé au milieu des schistes plus ou moins profondément métamorphisés du Silurien moyen et supérieur. Les principales falaises que nous ayons explorées dans la journée du 4°" août sont celles de Gavarnie et du Caous- silet ou de Saint-Bertrand, prés du Cirque. . | Dans les deux stations le ravin est très étroit, les falaises à peu pres verticales, humides, rarement ensoleillées. Une abondante végétation de hautes plantes herbacées ou buissonnantes én recouvre les pentes assez raides, tandis que certaines rupicoles habitent les fissures des parois verticales. Prés du pont de Gavarnie on rencontre : Thalictrum aquilegifolium L. Hepatica triloba Chair. Sinapis Cheiranthus Koch forma S. Candollei R. et F. Arabis alpina L. — Turrita L. Cardamine sylvatica Link. — impatiens L. Mæhbringia trinervia Clairv. Hypericum nummularium L, . Tilia sylvestris Desf. Geranium sylvaticum L. — lucidum L. — Robertianum L. Spiræa Aruncus L. Geum urbanum L. Rudus idæus L. Cerasus avium DC. Cotoneaster integerrima Med. Amelanchier vulgaris Mænch. Sorbus Aria Crantz. — aucuparia L. Chrysosplenium oppositifolium L. Epilobium alsinifolium Vill. Epilobium montanum L. Ribes petræum Wulf. — alpinum L. | Laserpitium latifolium L. s.-var: asperum R. et C. ; Angelica vulgaris L. var. montana Gremli. 2 Chærophyllum Cicutaria Vill. — aureum L. Valeriana pyrenaica L. — montana L. var. typica Houy. — officinalis L. — dioica L. Viburnum Lantana L- | | Adenostyles albifrons Reich. mE A. pyrenaica (Lange Pr. Sp. Rouy. Fraxinus excelsior L. Primula viscosa Lapeyr. var. P naica Rouy. Pulmonaria officinalis L. Myosotis palustris Vith. Ramondia pyrenaica Rich. Lamium maculatum L. yre- J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE, LXV Galeobdolon luteum Huds. Veronica Ponæ Gouan. Scrofularia alpestris Gay. Betula pubescens Wallr. Corylus Avellana L. Populus Tremula L. — nigra L. Populus pyramidalis Rozier. Salix Caprea L. — aurita L. Paris quadrifolia L. Poa nemoralis L. Polypodium vulgare L. Cystopteris fragilis Bernh. Le Ramondia pyrenaica Rich. atteint son maximum de développe- ment dans cette station humide et ombragée; ses inflorescences comptent souvent de 5 à 8 fleurs : c'est la var. multiflora Rondou (Actes Soc. Lin. Bordeaux, 1900). La station de Saint-Bertrand nous fournit en outre : Draba tomentosa DC. Saxifraga casia L. Androsace cylindrica DC. Pinguicula longifolia DC. Actuellement ce rare Androsace tend à disparaitre de sa station classique par suite des visites trop fréquentes de botanistes. Nous avons dù, pour en procurer quelques exemplaires à nos confrères, les pêcher à la ligne dans les falaises rocheuses, avec l’aide de M. Maire. Sur les rochers insoleillés, autour de Gavarnie : Silene saxifraga L. — rupestris L. Potentilla alchemilloides Lap. Alchemilla Hoppeana. Rhamnus alpina L. — pumila Tur. Saxifraga nervosa Lap. — aretioides Lap. — longifolia Lap. — Aizoon Jacq. Sempervivum Candollei R. et C. (S. montanum Jacq.). À Héas : Sedum hirsutum All. Enfin sur les rochers de Gèdre : Sedum Telephium L. — altissimum Poir. — brevifolium DC. Sedum dasyphyllum L. — anglicum Huds. var. pyrenaicum Lge. — annuum L. — acre L. Asperula hirta Ham. var. conden- sata Lange. Lonicera pyrenaica L. Primula viscosa Lap. var. pyre- naica Houy. Globularia nana Lam. Carex sempervirens Vill. Sedum rupestre L. forma S. albes- cens Haw. (pr. sp.) R. et €. — — forma reflexum Briq. (S. re- flexum L.). LXVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. IV. Prairies fauchables. Autour du lit pierreux du gave, les alluvions récentes, dues à l'écou- lement des eaux des hautes cimes, sont couvertes de prairies assez denses et verdoyantes. Mais, par la rapidité des pentes, elles s'étendent peu au-dessus du village de Gavarnie et ne remontent pas au delà de 1400 mètres d'altitude. Ces alluvions actuelles sont mélangées à des éboulis glaciaires remaniés, et offrent, outre les prairies, quelques surfaces favorables aux cultures. Mais c'est à peine si l'on compte dans la vallée quelques champs exigus de seigle, de pommes de terre ou de sarrasin. Les prairies renferment les espèces suivantes : Aquilegia vulgaris L. var. collina. Jord. Ranunculus acris L. — Gouani Willd. Gouan). Trollius europæus L. Silene inflata Sm. var. angustifolia Reichb. (S. angustifolia Bor.). Viola cornuta L. Dianthus deltoides L. Cerastium brachypetalum Desp. — arvense L. Medicago Lupulina L. Ononis spinosa L. Trifolium ochroleucum L. — repens L. — pratense L. — medium L. Vicia pyrenaica Pourr. — sepium L. — sativa Guss. Lathyrus pratensis L. Alchemilla vulgaris L. s.-sp. A. pra- tensis Schmidt (pr. sp.) R. et C. Geum urbanum L. Saxifraga granulata L. Astrantia major L. Pimpinella magna L. var. vulgaris Mut. var. rosea Koch. Heracleum alpinum L. s.-sp. H. pyrenaicum Lamk (pr. sp.) R. et C. Conopodium denudatum Koch s.-sp. C. daucifolium R. et C. Chærophyllum Cicutaria Vill. — aureum L. (R. pyrenæus Galium verum L. — Cruciata Scop. — Mollugo L. — commune Rouy (G. umbellatum Lam.). Scabiosa Succisa L. var. pyrenæà Jord. et Fourr. — Columbaria L. var. pubescens Rouy (S. pubescens Jord.). Bellis perennis L. Centaurea montana L. — Scabiosa L. — nigra L. Leucanthemum vulgare Lamk. var- minus Gillot. Achillea Millefolium L. . . Leontodon proteiformis Vill. var. vulgaris Koch. — — var. glabratus G. G. — autumnalis L. var. alpinus G. 6- Tragopogon porrifolius DC. Campanula glomerata L. | Phyteuma betonicæfolium Vill. — orbiculare L. Primula elatior Jacq. Myosotis intermedia Link. — palustris Vith. Veronica arvensis L. — Chamædrys L. Rhinanthus major Koch. Pedicularis pyrenaica Gay. Brunella vulgaris Mench. Stachys recta L. Plantago media Bert. Polygonum viviparum L. Rumex Acetosa L. | J. PITARD. -— EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. LXVII Rumex Patientia L. Chenopodium Bonus-Henricus L. Thesium pratense Ehrh. Fritillaria pyrenaica L. Narcissus Pseudo-Narcissus L. Iris xiphioides Ehrh. Nigritella angustifolia Rich. Dactylis glomerata L. Briza media L. Bromus mollis L. — sterilis L. Poa pratensis L. Festuca duriuscula L. — spadicea L. Lolium perenne L. — temulentum L. Avena montana Vill. var. teretifolia Willk. — versicolor Gaud. Cynosurus cristatus L. Trisetum flavescens P. B. Agrostis interrupta L. Dans les endroits plus humides, autour de Gavarnie, au bord des cascades ou le long des ruisseaux qu'irriguent les prairies, nous signa- lerons particulièrement : Aconitum Napellus L. Caltha palustris L. Cardamine latifolia Vahl var. le- gionensis DC. — — var. crassifolia R. et F. (C. crassifolia Pourr.). Cochlearia pyrenaica DC. Saxifraga aquatica Lap. Chærophyllum Cicutaria Vill. Cirsium palustre Scop. — monspessulanum All. Tussilago Farfara L. Soyeria paludosa Godr. Veronica Ponæ Gouan. — Beccabunga L. Bartsia alpina L. Scrofularia alpestris Gay. Mentha aquatica L. — sylvestris L. Orchis maculata L. — odoratissima L. — globosa L. — latifolia L. Dans les prairies marécageuses, de la ferme de Hole par exemple, au-dessus de Gavarnie, vers 1 500 mètres d'altitude, que nous rencon- trons en descendant d'Espagne (7 aoùt) par la vallée des Espessières. nous notons dans la source : Ranunculus Flammula L. Potamogeton natans L. | Heleocharis palustris R. Br. Sur les rives, au milieu d'abondants Sphagnum : Caltha palustris L. Cardamine latifolia Vahl var. legio- nensis DC. Potentilla Tormentilla Nesli. Parnassia palustris L. Polygala depressa Wend. Angelica pyrenæa Spreng. (Selinum ` Pyrenæum Gouan). Scabiosa Succisa L. Primula farinosa L. Ajuga pyramidalis L. Pedicularis palustris L. Mentha sylvestris L. Tofieldia calyculata Wahl. Carex vulgaris Fries. — echinata Murr. — flava L. Nardus stricta L. LXVIII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Les prairies marécageuses du col de Marsous nous auraient fourni Menyanthes trifoliata L.: au-dessus de Barèges seulement nous aurions rencontré Swertia perennis L., Triglochin palustre L., Carex dioica L. A Héas, Carex frigida All.; à Trémouse, Æpilobium tri- gonum Schrank. Dans les prairies tourbeuses de. Naubasseube : Narthe- cium ossifragum Huds. Dans la zone subalpine inférieure, entre Gèdre et Gavarnie (de 900 à 1100 mètres d'altitude) nous rencontrons, parmi les espèces les plus dignes s’être mentionnées : Knautia arvensis Koch. —- dipsacifolia Sch. Scabiosa Succisa L. var. Jord. et Four. Senecio Jacobæa L. Cirsium monspessulanum Al. — palustre Scop. — monspessulanum All. x C. pa- lustre Scop. Hypochæris radicata L. — maculata L. Crepis taraxacifolia Thuill. — virens L. — biennis L. — blattarioides Vill. (à Prat). Phyteuma spicatum L. Campanula glomerata L. Myosotis sylvatica Lehm. s.-sp. M. suavolens Wadst, et Kit. (pr. sp.) Rouy. — palustris With. t. Melampyrum pratense L. propera Euphrasia officinalis L. — stricta Host. — nemorosa Pers. Pedicularis foliosa L. (Au Rivoulet). Betonica officinalis L. Teucrium scordioides Schreb. Rumex Acetosa L. — Patientia L. Polygonum Bistorta L. — Hydropiper L. Orchis odoratissima L. — maculata L. — conopsea L. — latifolia L. — pyramidalis L. Crocus nodiflorus Smith. Carex muricata L. Festuca rubra L. Bromus mollis L. — erectus Huds. Poa pratensis L. A Héas, cette station nous aurait offert : Geum rivale L. Myrrhis odorata Scop. Cirsium rivulare Link. Veratrum album L. Orchis maculata L. Enfin, aux environs de Gèdre, les endroits herbeux humides nous fournissent : Epilobium palustre L. var. nanum | Epilobium alsinifolium Vill. Lec. et Lam. ?. — Haynaldianum Haussk. (E. alsini- 1. Les Myosotis hispida Schlecht. et M. stricta Link. remontent jusqu è Gèdre. 2. Epilobium hirsutum L. et E. parviflorum Reich. remontent à peine * Gèdre. J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. LXIX folium Vill. < E. palustre L.). | Epilobium intersitum Hausskn. (E. Hlaynaldianum montanum L. Duriæi Gay x E. montanum L.). — Duriæi Gay. Scrofularia nodosa L. 1. V. Éboulis des pentes. À la base des grands escarpements et le long des pentes les éboulis sont trés nombreux et très étendus dans la vallée du gave de Pau. Ils constituent l’une des stations botaniques les plus intéressantes de la région de Gavarnie. Ils sont formés de schistes ou de quartzites, arrachés aux terrains primaires, associés, dans le cirque de Gavarnie, aux calcaires crétacés. Les éléments des éboulis varient depuis la taille la plus petite jusqu'aux énormes blocs qui constituent le Chaos de Gavarnie, immenses rochers empilés les uns sur les autres. Enfin, tandis que certains éboulis dus aux avalanches récentes sont encore mobiles, les autres ont leurs éléments depuis longtemps fixés par la végétation. Il existe donc toutes les transitions entre les éboulis et les falaises d'une part, et les gazons subalpins d'autre part. Derrière l'église de Gavarnie, au-dessus du pic de Morgat, le sentier qui conduit en Espagne, et que nous suivons le 5 août pour nous rendre au port de Boucharo, serpente au milieu d'eux. Dans les éboulis récents, en train de se peupler, apparaissent : Helleborus viridis L. Valeriana montana L. var. typica Sinapis Cheiranthus Koch forma S. Rouy. Candollei R. et F. Carduus acanthoides Koch. 'Reseda glauca L. Crepis pygmæa L. Helianthemum canum Dun. Hieracium sericeum Lapeyr. Alsine verna Bartl. var. montana | — saxatile Vill. Fenzl. — vulgatum Fries. Dianthus monspessulanus L. Thymus Serpyllum Pers. Anthyllis alpestris Heg. var. pyre- | Teucrium pyrenaicum L. naica R. et F. Rumex scutatus L. Ononis Natrix L. Lasiagrostis Calamagrostis Link. Vicia pyrenatca Pourr. Briza media L. Poterium dictyocarpum Spach. Festuca duriuscula L. Asperula hirta Ram. var. condensata | — stolonifera Mieg. Lange. Kæleria setacea Pers. Galium elatum Thuill. (G. dumeto- | Sesleria cærulea Ard. , rum Rouy). Brachypodium pinnatum P. B. i — umbellatum Lamk. Avena montana Vill. var. teretifolia Willk. Les premiers habitants sont généralement des Graminées : Sesleria PP . . . Pn) i áS " X cærulea, Lasiagrostis Calamagrostis, Festuca duriuscula, associés au 1. Scrofularia aquatica Koch. s'arrête à Luz. LXX SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Valeriana montana, Rumex scutatus et Dianthus monspessulanus. Un peu plus tard, sur les éboulis plus stables, apparaissent : Erysimum pyrenaicum Jord. (E. ochroleucum DC. var. parviflo- rum Willk.). Trifolium montanum L. nuinum G. G. Lotus corniculatus L. var. alpinus Ser. Alchemilla alpina L. Geum pyrenaicum Willd. Galium verum L. var. ge- Achillea Millefolium. L. var. alpi- cola Beck (A. alpicola Heimerl). Carlina Cynara Pourr. Tragopogon porrifolius L. Betonica Alopecuros L. Plantago media Bert. Iris xyphioides Ehrh. Orchis conopsea L. montana Schmidt. Carex glauca Scop. — sempervirens Vill. Sur les pentes très ensoleillées et mieux fixées de la rive gauche du gave d'Ossoue que nous suivons le 2 août en revenant du Vignemale, sur les éboulis formés de calcaires compacts, plus ou moins dolomitiques, du Dévonien moyen, la flore assez riche comprend : Ranunculus bulbosus L. Helleborus viridis L. — occidentalis Reut. Thalictrum minus L. s.-sp. T. Jac- quinianum Koch forma T. pyre- naicum Jord (pr. sp.). Aconitum pyrenaicum Lam. Arabis saxatilis ALl. — sagittata DC. var. Kochii Jord. (pr. sp.). Alyssum calycinum L. var. errati- cum Jord. (pr. sp.) R. et F. Biscutella lævigata L. s.-sp. B. lon- gifolia forma B. brevifolia R. et F. Clypeola microcarpa Moris forma C. gracilis Planch. (pr. sp.) R. et F. (C. pyrenaica Bord. et Dur.). Roripa pyrenaica Spach. Erysimum ochroleucum DC. forma E. pyrenaicum Jord. (pr. sp.) R. et F. Erodium cicutarium L'Hér. Geranium pyrenaicum L. — molle L. Helianthemum serpyllifolium Moll. var. oblongifolium R. et F. — polifolium DC. — sulfureum Willd. (H. serpyllifo- lium Moll. x H. polifolium DC.;. — canum Boiss. Arenaria serpyllifolia L. — tenuifolia L. Saponaria cæspitosa DC. Cerastium arvense L. Alsine verna Bartl. var. montana Fenzl. Dianthus deltoides L. var. glaucus Ledeb. — monspessulanus L. !. u — subfissus R. et F. (D. deltoidi- monspessulanus Loret). — . Silene inflata Sm. var. angustifolia Koch. | Gypsophila repens L. var. ereclius- cula Jord. et Fourr. Linum catharticum L. Ononis Natrix L. Anthyllis Vulneraria L. forma A. al- pestris Heget. var. pyrenaica Rouy. 1. Le Dianthus superbus L. remonte à peine jusqu’à Gèdre. J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. LXXI Medicago suffruticosa Ram. — Lupulina L. Lotus corniculatus L. var. alpinus Sev. Hippocrepis comosa L. var. alpes- tris Rouy (H. alpestris A.-T.). Trifolium pratense L. — Thalii Vil. Tetragonolobus siliquosus Roth. var. genuinus G. G. Vicia pyrenaica Pourr. Astragalus monspessulanus L. var monticola. - Herniaria latifolia Lap. Rosa glauca Vill. var. aciphylloides Rouy. — canina L. var. curticola Rouy. — micrantha DC. var. longipes. — var. nemorosa R. et C. (R. ne- morosa Libert). — alpina L. var. pyrenaica R. et C. (R. pyrenaica Des.). — — var. pseudo-pyrenaica R. et C. (d'aprés Bordére). — rubiginosa L. var. apricorum R. et C. (R. apricorum Rip.). Potentilla verna L. var. grandiflora Lehm. — rupestris L. Poterium dictyocarpum Spach. Telephium Imperati L. (d'après Bor- dere). Bupleurum pyrenæum Gouan. — ranunculoides Rchb. var. La- peyrousianum R. et C. Laserpitium Siler L. — latifolium L. s.-var. asperum R. . etc. Libanotis montana All. var. dauci- folium R. et C. (Athamanta y Pyrenaica Jacq.). aleriana montana L. var. typica Rouy. Galium verum L. — elatum Thuill. d' Galium Gerardi Vill. var. genuinum Rouy. — erectum Huds. s.-var. alpinum (Timb.) Rouy. — umbellatum Lam. var. Lapeyrou- sianum Rouy. Scabiosa Columbaria L. var. pubes- cens Rouy (S. pyrenaica Poir.). Bellis perennis L. !. Achillea Millefolium L. var. alpicola Beck (A. alpicola Heimerl.). Carlina vulgaris L. — acaulis Lam. — Cynara Pourr. Carduus acanthoides Koch. Leontodon proteiformis Vill. var. vulgaris G. G. Crepis albida Vill. Androsace villosa L. Vincetoxicum officinale Mænch. var. luteolum Rouy (V. luteolum J. et F.). Echium vulgare L. Gentiana campestris L. Verbascum alpinum Schrad. ?. — Lychnitis L. Rhinanthus major Ehrh. Linaria pyrenaica DC. (L. supina Desf. var. pyrenaica G. G.). Euphrasia salisburgensis Funck (E. cuprea Jord.). — alpina Lam. Thymusvulgaris L. var. verticillatus. — Serpyllum L. Calamintha alpina Lam. — Clinopodium Benth. Sideritis hyssopifolia L. var. alpina Jh. Briq. Satureia alpina Scheele var. grana- tensis Jh. Briq. (Calamintha ætnensis Stroll.). Origanum vulgare L. Teucrium Botrys L. — pyrenaicum L. Globularia nudicaulis L. 1. Sur des éboulis schisteux, prés du pont de Saussès, dans la vallée Üssoue : Senecio adonidifolius Lois. 9 le E Le Verbascum Thapsus Poll. ne remonte guere que J erbascum nigrum L. semble rarement dépasser Saint-Sauveur. ère que jusqu'à Gèdre et 6 LXXII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Plantago major L. — media Bert. Rumex scutatus L. var. glaucus Ca- riot et St-Lag. — — uar. virens Cariot et St-Lag. Euphorbia Cyparissias L. Narcissus juncifolius Reg. Iris xiphioides Ehrh. Hyacinthus amethystinus L. Allium fallax Rem. et Sch. Anthericum Liliago L. Phalangium ramosum Poir. Carex sempervirens Vill. Dactylis glomerata L. Koleria cristata Pers. — setacea Pers. var. ciliata G. G. Brachypodium pinnatum P. B. Aira flexuosa L. var. montana (A. montana L.). Stipa pennata L. Lasiagrostis Calamagrostis Link. Phloum Behmeri Wib. Poa minor Gaud. Briza media L. Juniperus nana Willd. Au milieu des blocs calcaires éboulés de la haute falaise maëstrich- tienne, dans l'intérieur du cirque de Gavarnie, que nous explorons dans l'aprés-midi du 1° août, nous rencontrons une flore presque alpine. Les espèces des hauts sommets, entrainées par les vents ou la fonte des neiges persistantes, y trouvent un climat véritablement alpin : elles germent et y persistent. Ce sont : Ranunculus montanus Lois. — alpestris L. — Thora L. Aquilegia pyrenaica DC. Draba aizoides L. Capsella Bursa-pastoris Mænch var. virgata Jord. (pr. sp.) R. et F. Barbarea intermedia Bor. forma B. pyrenaica Jord. (pr. sp.) R. et F. Arabis alpina L. Kernera saxatilis Reichb. var. inte- grata R. et F. Noccæa alpina Reich. Silene inflata Sm. forma S. alpina Thomas (pr. sp.) R. et F. Arenaria ciliata L. Geranium cinereum Cav. Linum catharticum L. Viola arenaria DC. — biflora L. Lotus corniculatus L. var. alpinus Ser. Oxytropis pyrenaica G. G. Vicia pyrenaica Pourr. Potentilla verna L. forma P. verna Huds. var. grandiflora Lehm. Achemilla pubescens Lam. var. La- peyrousii R. et €. Paronychia serpyllifolia DC. Epilobium alsinifolium Vill. Saxifraga ajugifolia Lap. — umbrosa L. — muscoides Auct.(S.varians Sicb.). Sedum atratum L. Bupleurum pyrenaicum Gouan. Asperula hirta Ram. var. condensata Lange. Aronicum scorpivides DC. Senecio Tournefortii Lap. Leontopodium alpinum Cass. Antennaria dioica Gzrtn. Taraxacum officinale Web. forma T. lævigatum DC. var. normale Rouy s.-var. erythrospermum (Andrz.) Rouy. | — — forma T. hyoseridifolium 4.- T. et Marc. d'Aym. Leontodon pyrenaicus Gouan. Hieracium Mongeoti Fról. S.-sp. H. pullatum (A.-T.) Rouy. — cerinthoides L. — phlomoides Fról. . — gavarnianum Rouy (H. phlomol- des x H. cerinthoides Rouy). — sericeum G. G. (H. phlomoides Fröl. var. glandulosum Rouy). J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. Hieracium humile Jacq. (H. Jacquini Vil. var. Villarsii Rouy . Pinguicula alpina Berg. Primula elatior Jacq. — integrifolia L. Soldanella alpina L. Gentiana verna L. Ramondia pyrenaica Rich. Thymus Serpyllum L. Sideritis hyssopifolia L. var. incana Jh. Briq. Linaria alpina DC. Erinus alpinus L. var. typicus Lge. Veronica Ponæ Gouan. — aphylla L. Scrofularia alpestris Gay. Pedicularis pyrenaica Gay. Plantago media Bert. — alpina L. Salix pyrenaica Gouan. — retusa L. — reticulata L. LXXIII Scilla verna Huds. Carex capillaris L. — tenuis Host. — nigra L. — decipiens Gay. — ornithopoda Willd. — rupestris All. Agrostis alpina Scop. — vulgaris With. — pyrenaica Pourr. Avena montana Vill. var. teretifolia Willk. Poa laxa Hænck. — minor Gaud. — alpina L. var. lævifolia G. G. Festuca stolonifera Miég. — — var. glauca. — ovina L. var. capillata Auct. — rubra L. (F. nigrescens Lam... Allosorus crispus Bernh. Polypodium Dryopteris L. Aspidium Lonchitis Sw. Dans les éboulis de Mourly (1770 mètres) assez mobiles, et très ensoleillés, nous allons cueillir dans sa station classique le Dioscorea Pyrenaica Bub. et Bord. 1. Pour y accéder nous remontrons au milieu des calcaires maéstrichtiens éboulés des Sarradets : Anemone alpina L. Laserpitium Nestleri S.- Willm. Senecio Tournefortii Lap. Sur le Sécugnac, prés Gavarnie nous aurions recueilli : Rhaponticum cynaroides Less, et, avant Peyralade, nous récoltons Scutellaria java- lambrensis Pau. Les blocs éboulés du Chaos de Gavarnie nous auraient fourni : Hieracium rupicolum Fries. — neocerinthe Fries. — candidum Scheele (d'aprés Bor- dére). Hieracium Mougeoti Fról. var. falci- dens Rouy (H. falcidens A.-T. . Asplenium septentrionale Sw. Dans les éboulis subalpins plus inférieurs, nous rencontrons, pres du pont de Gédre : Ononis rotundifolia L. var. genuina Rouy. l. Le rhizome très asymétrique de cette espèce, dans cette station. devient à peu près régulièrement cylindrique dans les échantillons des- "endus de leur habitat normal, à La Prade, par exemple. LXXIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Un nombre trés considérable de /osa croit dans cette station entre Gèdre et Gavarnie : Rosa arvensis Huds. Rosa erythrantha Bor. — Borderi Rip. — squarrosa Rau. — cladoleia Rip. — Suberti Rip. — rubiginosa L. var. comosa Dum. | — Schottiana Ser. (R. comosa Rip.). — Bovernieriana Lagg. — dumalis Bechot. — dolorosa Dés. et Ozan. — dumetorum Crép. BoapinE y a aussi rencontré : Rosa curticola Pug. Rosa curticola var. insidiosa R. el — tomentosa Sen. var. ellipsoidea C. (R. insidiosa Gren.). R. et C. Rosa villosa L. var. pyrenæa R. et C. — — var. gedrensis R. et C. VI. Bois. Le versant francais, aux environs de Gavarnie, ne présente que des pentes boisées très restreintes, et les arbres qui subsistent, soumis à des coupes périodiques un peu excessives, malgré d'impérieuses défenses, sont tous de petite laille. Jadis les foréts de grands Pins et de Sapins s'élevaient jusqu'à 2000 mètres dans la vallée de Pouy-Espée et des Espessieres. ll nya méme pas bien longtemps qu'elles ont disparu, car les vieux guides de Gavarnie ont aidé à abattre les derniers sapins pour fabriquer les fortes poutres de leurs granges. A leur place nous trouverons des pelouses à herbe rase, où les moutons, de bonne heure, vont pâturer l'été. Il faut aller jusqu'aux Eaux-Chaudes pour retrouver cette végétation arbores- cente splendide, dont Gavarnie est actuellement privé et qui abrite les derniers ours gris et quelques rares coqs de bruyères. Gavarnie est dans la zone supérieure du Hêtre qui ne s'élève guère jusqu'à 1 600 mètres. Vers 1 550 mètres se rencontrent les premiers Pins qui remontent sur les pentes de l'Astazou et des Sarradets, associés à quelques Sapins jusqu'à 1 900 à 2 100 mètres. Il ne reste guère actuellement dans la vallée d'Ossoue que le bois de Saint Savin que nous examinerons dans la matinée du 3 aoüt et les bois de La.Prade et de Saint-Bertrand, prés du Cirque, que nous explorons le premier, dans la matinée, le second, dans l'après-midi du 1er août. , Le bois de Saint-Savin est surtout composé de petits Hètres de 3 à 6 métres de hauteur, au milieu desquels on remarque quelques Sorbiers. Sous leur ombre ou à leur lisière, on distingue : BEF J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE, LXXV Ranunculus nemorosus DC. Helleborus viridis L. — occidentalis Reut. (H. viridis L. var. occidentalis R. et F.). llepatica triloba Chaix. Meconopsis cambrica Vig. Geranium phæum L. — sylvaticum L. — Sanguineum L. Geranium Robertianum L. Linum catharticum L. Oxalis Acetosella L. Viola sylvatica L. Hypericum montanum L. Polygala depressa Wend. Lychnis dioica DC. — diurna Sibth. Fragaria collina Ehrh. Vicia pyrenaica Pourr. Potentilla splendens Ram. — Tormentilla Nestl. Geum urbanum L. — pyrenaicum Willd. Rubus idæus L. Sorbus aucuparia L. — Aria Crantz L. Pirola secunda L. Circæa alpina L. Saxifraga umbrosa L. Viburnum Lantana L. Lonicera alpigena L. Sanicula europæa L. Galium vernum Scop. var. Bauhini DC. (G. Bauhini Ræm. et Sch.). Asperula odorata L. Bellis perennis L. Lactuca muralis L. Prenanthes purpurea L. Hieracium amplexicaule L. 77 murorum L. — fragile Rouy forma H. ovalifolium Rouy (H. ovalifolium Jord.). àraxacum officinale Wigg. forma T. levigatum L. Taraxacum hyoseridifolium A.-T. et Marc. d Aym. Vaccinium Myrtillus L. Calluna vulgaris Salisb. Rhododendron ferrugineum L. Phyteuma betonicæfolium Vill. Jasione perennis Lam. Campanula latifolia L. Lysimachia nemorum L. Galeobdolon luteum Huds. Ajuga genevensis L. — pyramidalis L. Betonica Alopecuros L. Stachys alpina L. Scrofularia alpestris Gay. Veronica officinalis L. Daphne Philippi 66. Euphorbia hiberna L. Paris quadrifolia L. Scilla Lilio-hyacinthus L. Lilium Martagon L. Polygonatum verticillatum AJ. Carex tenuis Host. — sylvatica Huds. Agropyrum caninum R. Sch. Melica uniflora Retz. — nutans L. Poa nemoralis L. Agrostis pyrenaica Timb. - Brachypodium pinnatum PB. Anthoxanthum odoratum L. Aspidium Lonchitis Sw. —- aculeatum Sw. (A. Willd.). Asplenium viride Huds. — Trichomanes L. — Halleri Auct. var. pedicularifo- lium Koch. (A.fontanum Bernh. ). Polystichum Filix-mas Roth. Polypodium vulgare L. Cystopteris fragilis Bernh. — montana Bernh. Phegopteris Dryopteris Fée. angulare Le bois de La Prade, dans son niveau supérieur à la base du plateau du Pailla, nous offre en outre : Lycopodium Selago L. Dans le bois rocheux de Saint-Bertrand : LXXVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Ranunculus nemorosus DC. s.-sp. R. Timbali Mab. et Gaud (pr. sp.) Rouy et F. (R. nemorosus DC.). Silene quadritida L. Rubus saxatilis L. Pirola uniflora L. — secunda L. — rotundifolia L. Ribes alpinum L. — petræum Wulf. Laserpitium Nestleri Soy.- W ill. — latifolium L. s.-rar. asperum R. et C. Au bois de Sarre, signalons : Crepis lampsanoides. Sambucus racemosa L. Adenostyles pyrenaica Lange. Prenanthes purpurea L. Scorzonera aristata Ram. Vaccinium uliginosum L. Arctostaphylos alpina Spreng. — Primula elatior Schreb. s.-sp. P. in- tricata G. G. (pr. sp.) Rouy. Melampyrum sylvaticum L. Daphne Philippi G. G. Convallaria majalis L. Carex tenuis Host. Cystopteris montana Bernh. — fragilis BernA. Un peu au-dessous de Gavarnie, vers 1 200 metres, la zone du Hètre est représentée par quelques massifs de grands arbres de 8 à 10 mètres de hauteur. Ce sont les bois de la Ribère de Bat. Sous une ombre épaisse, sur un sol humide couvert de feuilles mortes et de faines, au milieu des jeunes Hétres, on remarque : Arabis Turrita L. Meconopsis cambrica Vig. Mohringia trinervia Clairv. Geranium sanguineum L. Acer campestre L. Epilobium Duriæi Gay. Valeriana montana L. var, Rouy. — officinalis L. Lampsana communis L. Hieracium boreale Fries, — murorum L. — pyrenæum Rouy var. Rouy (H. nobile Fries). Galeobdolon luteum Huds. Neottia ovata Bluff. Urtica dioica L. nobile typica Au bois d'Andiole : Doronicum Pardalianches L. s.-sp. D. carpetanum Boiss. et Reut. Les bois qui dominent Gèdre nous offrent aussi quelques espèces intéressantes. Rappelons à leur lisière ou dans les bois de Bourg et les sapinières de Bué, ce dernier adossé au versant nord-ouest de la crête dévonienne de Pouy-Boucou (1 833 mètres) : Ranunculus nemorosus DC. 8.- Sp. R. Timbali Mab. et Gaudf. (pr. Sp.) var. intermedius R. et F. Actæa spicata L. Arabis brassicæformis Wallr. Hypericum Burseri Spach. Lathyrus montanus G. G. Prunus Padus L. Sorbus Chamæmespilus Crantz. Epilobium Duriæi Gay. Circæa alpina L. Saxifraga stellaris L. Angelica Razulii Gouan. Mulgedium Plumieri DC. Gentiana Burseri Lap. Pirola secunda L. J. PITARD, —— EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. LXXVII Pirola minor L. Lycopodium clavatum L. Scrofularia pyrenaica Benth. 1. Polystichum Oreopteris DC. Rumex alpinus L. — spinulosum DC. i Euphorbia angulata Jacq. — tanacetifolium DC. Cephalanthera ensifolia Rich. Blechnum Spicant Roth. Epipactis latifolia All. Dans les bois de Bengué, notons : Polypodium Phegopteris L. (Phegopteris polypodioides Fée). A Dieuzeide : Allium Victorialis L. | Lilium pyrenaicum Gouan. A Brada : Allium ursinum L. Enfin, aux alentours de Gèdre ? : Rouy var. intermedium Rouy. Anemone nemorosa L. 1 Hieracium cinerascens Jord. s. - sp. Lychnis dioica DC. — diurna Sibth. H. arnicoides GG. Viola canina Fries. — Auricula L. — sylvatica Fries. — fragile Jord. (d'après Bordère). — odorata L. Pulmonaria officinalis L. — hirta L. — montana Lej. (d'après Kerner, à Tilia sylvestris L. retrouver). mE Orobus niger L. Myosotis intermedia Link. — tuberosus L. Pedicularis sylvatica L. Anacampseros Borderi J. et F. (Se- | Orobanche Rapum L. dum purpureum Link var. Bor- | Melissa officinalis L. deri R. et C.). Stachys sylvatica L. Sedum Cepæa L. . — palustris L. | Lonicera Xylosteum L. Rumex nemorosus Schrad. — Periclymenum L. Mercurialis perennis L. Hieracium Mougeoti Fröl. s.-sp. H. | Euphorbia amygdaloides L. olivaceum G. G. (pr. sp.) Rouy. | Viscum album L. ?. — €ydoniifolium Vill. var. turriti- | Carex remota L. folium Rouy (H. turritifolium | — leporina L. A.-T.). — panicea L. ^, racemosum Waldst. et Kit. s.-sp. | — pallescens L. " H. provinciale Jord. var. subhir- | — Goodenowii Gay (C. vulgaris sutum À H. subhirsutum Fries). Jord.). ouy | — divulsa Gooden. — pyrenægum Rouy s.-sp. Lamyi | — paniculata L. ès rare. 1. Dans mbragés où il est tr | , s les rochers ombrag orge de Pierrefite, ne remonte 2. Vitis vinifera L., subspontané dans la g guere jusqu'à Luz. isi 3. Sur Tilia sylvestris, Acer campestre et Sorbus Asv. LXXVIII SESSION EXTRAORD. Carex digitata L. — muricata L. — sylvaticà Huds. Festuca heterophylla Lam. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Bromus asper L. Calamagrostis sylvatica DC. Athyrium Filix-femina Roth. Aspidium aculeatum Sw. VH. Pelouses subalpines. Le long des berges du torrent, les alluvions fixées, peu riches en terre végétale, sont couvertes de gazons courts. On a pu facilement les étudier à la Prade dans la matinée du 1*7 août. Vers l'Ouest ils s'élèvent assez haut et passent insensiblement aux pelouses alpines dans la vallée de Pouy- Espée; vers l'Est ils remontent jusqu'aux pelouses de la méme zone du Piméné et du plateau du Pailla, interrompus seulement par les bois de la Prade. Au Caoussilet ils sont envahis par le Pinus uncinata Ram. Ou y rencontre : Helleborus occidentalis Reut. (H. viridis L. var. occidentalis R. et F.). — — viridis L. Aconitum Napellus L. — Anthora L. Ranunculus repens L. Viola arvensis Murray. Erodium cicutarium L'Hér. forma E. pimpinellifolium Sibth. var. subalbidum Car. et St-Lag. s.-v. Boræanum Jord. Sagina Linnæi Presl. var. typica Beck. -- — var. macrocarpa Beck. Arenaria grandiflora L. var. mixta Lap. Alsine verna Bartl. var. montana Fenzl. Polygala serpyllacea Weihe var. mutabilis Dum. (pr. sp.) (P. de- pressa Wend.). Lotus corniculatus L. var. alpinus Sev. Medicago Lupulina L. (type). Vicia pyrenaica Pourr. Trifolium Thalii Vill. — montanum L. var. genuinumG.G. Potentilla verna L. var. grandiflora Lehm. — splendens Ram. — Tormentilla Nestl. Poterium dictyocarpum Spach. Alchemilla saxatilis Buser var. Hop- peana Reichb. — pubescens Lam. var. flabellata (Buser) Cam. (A. hybrida Kern.). Herniaria latifolia Lap. Galium umbellatum Lam. var. La- peyrousianum Rouy. — — var. papillosum (Lap.) Rouy. — verum L. var. compactum Touss. et Hosch. Erigeron alpinus L. forma E. pyre- naicus Rouy. Antennaria dioica Gzrtn. Carduus acanthifolius L. Cirsium eriophorum Scop. Carlina acaulis L. Taraxacum officinale Wigg. forma T. lævigatum DC. Hieracium Auricula L. Phyteuma orbiculare L. Vincetoxicum officinale Mænch var. pyrenaicum Rouy (V. pyrenal- cum Timb.). Gentiana ciliata L. — verna L. — Cruciata L. Thymus Serpyllum L. Brunella vulgaris Mænch. Calamintha alpina Lam. Veronica prostrata L. Plantago alpina Vill. — media L. J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. Rumex scutatus L. var. glaucus Cu- riot et St-Lag. Passerina calycina Lap. Thesium pratense Ehrh. Iris xiphioides EArh. Juncus alpinus L. LXXIX Scirpus pauciflorus Lightf. Carex præcox Jacq. Nardus stricta L. Poa minor Gaud. — alpina L. Juniperus nana Willd. Au niveau du Caoussilet (1 550 mètres) elles renferment en outre : Hepatica triloba Chair. Aquilegia vulgaris L. var. collina Jord. Sinapis Cheiranthus Koch forma S. Candollei R. et F. Polygala alpina Perr. et Song. Potentilla splendens Ram. Alchemilla pubescens Lam. var. La- peyrousii R. et C. (A. Lapeyrou- sil Buser). ‘Galium verum L. var. compactum Touss. et Hosch. Pinguicula alpina L. Primula elatior Schreb. s.-sp. P. in- tricata Rouy (P. intricata GG.). Polygonum viviparum L. Epipactis atrorubens Hoffm. Festuca varia Hænke. Trisetum baregense Laff. et Miég. Agrostis pyrenaica Tim. Briza media L. Anthoxanthum odoratum L. Sesleria cærulea Ard. Nardus stricta L. Botrychium Lunaria Sw. Lycopodium selaginoides L. Sur les pentes du Courmély, à la même altitude : Cochlearia pyrenaica DC. Jasione montana L. Vaccinium uliginosum L. Pedicularis verticillata L. Orchis sambucina — albida Scop. Luzula multiflora Lej. — congesta Lej. (L. multiflora Lej Veronica spicata Lois. | var. compacta G. G.). Urtica dioica L. var. hispida G.G. : L'horizon supérieur de la zone subalpine est aussi représenté le plus souvent par des pâturages à herbe rase. Ils remontent jusqu'à 1 800 à 2000 mètres en moyenne et passent insensiblement vers 1900 à 2100 mètres à la zone alpine inférieure. Nous avons étudié ces gazons subalpins supérieurs au cours de l'exeursion de la vallée d'Ossoue, le 2 août, dans l'après-midi du 3 août au plateau du Pailla, dans la matinée du 5, en remontant la vallée des Espessières, à notre retour d'Aragon dans l'après-midi du 7 août. Toutes les espèces y sont de petite taille, à courtes inflorescences. Dans les deux vallées de Pouy-Espée et des Espessières : Arenaria ciliata L. — serpyllifolia L. Alsine verna Bartl. var. montana Fenzl. Spergularia rubra Pers. var. stipu- laris Boiss. Ranunculus bulbosus L. 7 geraniifolius Pourr. forma R. alpicola Timb. (pr. sp.) (R. Vil- .. larsii G., G.). Silene inflata. Sm. forma S. alpina R. et F, (S, alpina Thomas). LXXX SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES. JUILL.-AOUT 1907. Cerastium arvense L. Linum catharticum L. Viola arenaria DC. — tricolor L. forma saxatilis Schmidt. var. montana Jord. (pr. sp.) R. et F. — — forma V. arvensis Murray var. glaucescens DC. Polygala alpestris Reich. Lotus corniculatus L. var. alpinus Sev. Medicago suffruticosa Ram. — Lupulina L. Astragalus aristatus L'Herit. Trifolium alpinum L. — Thalii Vill. — montanum L. var. genuinum G.G. Vicia pyrenaica Pourr. Alchemilla pubescens Lam. var. La- peyrousii R. et C. Potentilla splendens Ram. — verna L. forma P. verna Huds. var. grandiflora Lehm. — Tormentilla Nestl. Saxifraga muscoides Wulf. Scleranthus perennis L. forma S. condensatus. Eryngium Bourgati Gouan. Meum athamanticum Jacq. Seseli montanum L. var. nanum Soy.-Willm. (S. nanum Duf.). Galium verum L. — umbellatum Lamk var. Lapey- rousianum Rouy. Achillea Millefolium L. var. alpicola Beck. Le long des ruisseaux sont plus ou Caltha palustris L. Parnassia palustris L. Saxifraga aizoides L. Pinguicula alpina L. Primula farinosa L. — integrifolia L. Veronia Ponæ Gouan. — Chamædrys L. (forme subal- || pine). — serpyllifolia L. var. tenella G. G. Antennaria dioica Gærtn. Carduus acanthoides L. — carlinoides Gouan. Leontodon pyrenaicus Gouan. Hieracium Auricula L. forma H. ser- pyllifolium Fries. — — forma H.serpyllifolium Fries var. nanum R. et C. (H. nanum Schreb.). Gentiana verna L. — campestris L. — excisa Presl. Androsace villosa L. Gregoria Vitaliana Dub. Myosotis, pyrenaica Pourr. Veronica prostata L. Ajuga pyramidalis L. Thymus Serpyllum L. Calamintha alpina Lam. Plantago major L. — alpina L. Luzula campestris DC. Narcissus Pseudo-Narcissus L. Iris xiphioides Ehrh. (rare). Merendera Bulbocodium Ram. Poa alpina L. — minor Gaud. Nardus stricta L. Festuca Eskia Ram. (début). — supina Schur. (F. ovina L. var. supina GG. Anthoxanthum odoratum L. Kæleria valesiaca Gaud (K. setacea P. B. var. glabra Godr.). Phleum alpinum L. Briza media L. moins abondants : Tofieldia calyculata Wahl. Sparganium minimum Fries Peyralade d’après Bordère). Juncus alpinus L. Scirpus cæspitosus L. | Eriophorum angustifolium Roth. Carex flava L. — leporina L. var. atrofusca. — Davalliana Sm. — præcox Jacq. (à J. PITARD. Carex flava L. — glauca Murr. — stellulata Good. (C. echinata Murr.) — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. LXXXI Carex stellulata var. grypus Husnot (C. grypus Schk.). — pulicaris L. Sur le plateau de Pailla (3 aoüt), dans les gazons qui s'étendent à la base des éboulis calcaires de l'Astazou, on récolte des racines d'Aconit. Avec la plupart des espèces précédentes on remarque : Anemone ranunculoides L. — narcissiflora L. Aconitum Napellus L. Ranunculus amplexicaulis L. Corydalis solida Sm. Rosa alpina L. var. Bordereana R. et C. — — var. pyrenaica R. et C. — — var. affinis R. et C. Herniaria latifolia Lap. Scorzonera aristata Ham. Globularia nudicaulis L. — nana Lam. Merendera Bulbocodium Ram. Kobresia caricina Willd. Carex microstylon Lap. — sempervirens Vill. Dans la vallée d'Ossoue (2 août), aprés le pont de Saussès, lorsque nous regagnons, en allant aux Oullettes, la rive gauche du torrent, le méme niveau fournit : Dianthus monspessulanus L. var. alpicola. Cerastium arvense L. Silene inflata Sm. forma S. alpina R. et F. Geranium pyrenaicum L. Potentilla rupestris L. — Tormentilla Nestl. — pyrenaica Ram. Phaca astragalina DC. Üxytropis campestris DC. Trifolium montanum L. var. genui- num G. G. Medicago suffruticosa Ram. Epilobium alpinum L. — collinum Gmel. — alsinæfolium Vill. Saxifraga granulata L. Bunium Bulbocastanum L. forma , B. Rouyi. Conopodium denudatum Koch. Tussilago Farfara L. Erigeron alpinus L. forma E. pyre- naicus Rouy. Aster alpinus L. Leontodon pyrenaicus Gouan. Aronicum scorpioides DC. Crepis albida Vill. Jasione montana L. Myosotis alpestris Schmidt. Calamintha alpina Lam. Thymus Serpyllum L. (fl. albo). Betonica Alopecuros L. Horminum pyrenaicum L. Veronica prostrata L. Bartsia alpina L. Pedicularis mixta Gren. — pyrenaica Gay. Rhinanthus major Koch var. medi- terranea Ster. Armeria alpina Willd. Plantago alpina Vill. Chenopodium Bonus-Henricus L. Asphodelus subalpinus G. G. Iris xiphioides Ehrh. (rare). Orchis viridis Crantz. — incarnata Willd. Nigritella angustifolia Rich. Juncus alpinus Vill. Carex leporina L. — macrostylon Lap. — vulpina L. — atrata L. — glauca Scop. LXXXII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Scirpus pauciflorus Lighf. Koleria valesiaca Gaud. (K. setacea DC. var. glabra Gour.). Phleum alpinum L. Cynosurus cristatus L. Festuca stolonifera Miég. Nardus stricta L. Equisetum variegatum Schleich. Ce même horizon nous aurait fourni, dans les gazons du sommet du massif dévonien du Courmély (2 000 mètres) : Ranunculus geraniifolius Pourr. forma R. gracilis Schleich. (pr. v.) R. et F. — amplexicaulis L, Près des ruisseaux : Cochlearia pyrenaica DC. Saxifraga aquatica Lap. — ajugifolia L. Anemone narcissiflora L. Polygala alpina Perr. et Song. Spiranthes æstivalis Rich. Poa alpina L. var. affinis. Saxifraga capitata Lap. (S. ajugifolia x S. aquatica R. et C.). Myosotis alpestris Reich. Sur les pentes septentrionales du pic de Sécugnac au-dessus de Saugué : Viola tricolor L. forma V. arvensis Murray (pr. sp.) var. graciles- cens DC. (V. gracilescens Jord.) — palustris L. Astragalus depressus L. Sanguisorba officinalis L. forma S. montana Rouy (S. montana Jord.). Potentilla salisburgensis Hænke var. gracilior Kock, (P. alpestris Koch). Bupleurum gramineum Vill. Valeriana tuberosa L. Senecio Doronicum L. Rumex alpinus L. Orchis sambucina L. Sparganium Rorderi Focke. Juncus filiformis Deth. — alpinus L. i Carex ampullacea Good. (daprès Bordère ?). — atrata L. — glauca Scop. — echinata Mur. Près du sommet de la crête du massif de Poug-Boucou (1 700 m.) : Crepis grandiflora Tausch. a a r H ^ N * . 1 T £ Enfin à Trémouse, où Bordère l'a depuis longtemps signalé : Care mixta Miég., et dans les pâturages humides d'Esquierry abonde Carex fetida Vill. 2° Zone alpine. Par une transition insensible, les pelouses de la zone subalpine supérieure passent aux gazons courts de la zone alpine inférieure. C'est le seul horizon que nous ayons examiné sur le versant français dans l'après-midi du 2 aoùt, au Pailla, et dans la matinée du 5 août, entre Peyralade et le port de Gavarnie. Forcés d'attendre les retardataires à la J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. LXXXII! frontière d'Espagne, pour exécuter le programme chargé de cette journée, nous avons laissé de côté les gazons et les éboulis alpins supé- rieurs du Gabietou, devant étudier ce même horizon sur le versant espagnol de l'Escuzana. Un premier facies de la zone alpine inférieure (2 000 à 2 300 mètres), sur les éboulis de calcaire campanien de l'Astazou, est représenté par les gazons courts et peu denses du plateau de Pailla à Dryas, Salix, etc. La terre végétale est peu abondante entre ces éboulis de calcaire compact. | Le second facies nous est offert par les prairies à Festuca Eskia et à Graminées abondantes, couvrant les schistes paléozoiques du Dinantien et les bancs de poudingues à galets de lydieune intercalés. Les roches de désagrégation plus facile fournissent une nourriture abondante au peuplement végétal. Les cimes des schistes primaires, par ce fait, sont facilement reconnaissables par la teinte verdoyante de leur tapis des Graminées ; les affleurements de calcaires secondaires, peu recouverts de végétation, conservent leur teinte blanchátre. Sur les pentes supérieures du plateau du Pailla, entre les prairies subalpines et les éboulis mobiles des hautes cimes, nous notons : Thalictrum alpinum L. Aquilegia pyrenaica DC. Anemone alpina L. Arenaria purpurascens Ram. Silene acaulis L. Saponaria ciespitosa DC. Geranium cinereum Cav. Viola biflora L. Geum montanum L. Potentilla alchemilloides Lap. — nivalis Lap. — pyrenaica Ram. Dryas octopetala L. Polygala alpina Perr. et Song. Oxytropis campestris DC. — pyrenaica G. G. Lotus corniculatus L. var. alpinus Sev. Saxifraga Aizoon Jacq. — &jugifolia Lap. — Cæsia L. — aretioides Lap. — muscoides Wulf. Saxifraga patens Gaud (S. cæsio- aretioides Jouf.). Bupleurum ranunculoides L. Leontopodium alpinum Cass. Antennaria dioica Gærtn. var. bo- realis G. Cam. Primula integrifolia L. Soldanella alpina L. Gentiana alpina Vill. — verna L. Pinguicula alpina L. Veronica aphylla L. — nummularia Gouan. Pedicularis pyrenaica Gay. Globularia nana Lam. — nudicaulis L. Polygonum viviparum L. Salix serpyllifolia Scop. — pyrenaica Gouan. Luzula spicata DC. Carex sempervirens Vill. Sesleria cærulea Ard. , o. . "E L'autre facies, formé de gazons assez denses, est facilement étudiable (matinée du 6 aoüt), le long du sentier du Port de Gavarnie, depuis les LXXXIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. premiers lacets jusqu'au col (2000 à 2280 mètres. On y remarque : Ranunculus pyrenæus L. s.-sp. M. angustifolius DC. (pr. sp.) R. et F. — parnassifolius L. — montanus Willd. Draba aizoides L. Sisymbrium pinnatifidum DC. Hutchinsia alpina R. Br. Cardamine resedifolia L. Silene acaulis L. — rupestris L. Alsine verna Bartl. var. montana Fenzl. Arenaria ciliata L. — purpurascens Ram. Cerastium alpinum L. Viola arenaria DC. Geranium cinereum Cav. . Lotus corniculatus L. var. alpinus Sev. Trifolium alpinum L. Alchemilla saxatilis Buser. Potentilla nivalis Lap. — verna L. var, grandiflora Lehm. — frigida Vahl. Paronychia polygonifolia DC. Saxifraga muscoides Wulf. Sempervivum arachnoideum L. var. genuinum R. et C. l Epilobium alpinum L. Galium pyrenaicum Gouan. — cæspitosum Ram. Homogyne alpina Cass. Gnaphalium supinum L. Antennaria dioica Gærtn. var. borea- lis G. Cam. Leucanthemum alpinum Cass. Carduus carlinoides Gouan. Jasione perennis Lam. var. pygmæa G. G. (J. pygmæa Timb.). Gentiana verna L. — excisa Presl. (G. Kochiana Perr. et Song.). — angustifolia Vill. Pinguicula alpina L. Androsace villosa L. — Chamæjasme Host (d'après Man- ceau). Primula integrifolia L. — viscosa Vill. Veronica prostrata L. — alpina L. Euphrasia minima Jacq. Scutellaria javalambrensis Pau. Polygonum viviparum L. Plantago alpina L. ‘Gagea Liottardi Schult. Luzula spicata DC. — sudetica DC. — pediformis DC. Juncus trifidus L. Festuca Eskia Ram. — stolonifera Miég. — duriuscula L. Phleum alpinum L. Alopecurus Gerardi Vill. Anthoxanthum odoratum L. Poa minor Gaud. — alpina L. Oreochloa disticha Link. Allosorus crispus Bernh. Botrychium Lunaria Sw. Le substratum schisteux offre peu de calcaire, sans cela on y remar- querait des veines blanches plus ou moins abondantes de calcite. Mais les grès et les poudingues intercalés contiennent une assez forte propor- tion de carbonate de chaux. Ce facies a pu étre mieux étudié par le groupe de nos Confreres qui, revenant d'Espagne, le 7 août, ont regagné Gavarnie par la vallée des Espessières, en contournant le Pic-Port et en longeant les lacs de Lubos et de Labassou. Leurs rives présentent un tapis dense d'Androsac? carnea L. s.-sp. A. Loggeri Huet du Pav. (pr. sp.) Rouy et Lychnis alpina L. J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. LXXXV Les crêtes du massif du Coumély (2200 mètres) nous auraient offert : Lychnis alpina L. Potentilla pyrenaica Ram. Daphne Cneorum L. | Les pentes du Campbieil : Arenaria montana Wallr. var. ste- Campanula lanceolata Lap. (C. pre- nophylla Giv. (pr. sp.) R. et F. catoria Timb.). Les crêtes de Héas donnent enfin : Potentilla minima Hall. II. — Versant espagnol. Les journées des 5, 6 et 7 aoüt ont été consacrées à l'examen du versant méridional de la haute chaine des Pyrénées. De la borne frontiere du Port de Gavarnie (2 280 metres) nous allons explorer la zone alpine supérieure de l'Escuzane jusque vers 2600 metres, puis, par Boucharo (1326 mètres), nous entrons dans la magnifique Sorge du rio Ara et du pont de Navarros (1 064 mètres) nous gagnons la casa de Olivan, à Ordessa (1 300 mètres). | Dans la seconde journée, fatigués de la longue course du 5 aoùt, nous abandonnons l'exploration projetée des zones subalpines supérieures et alpines des plateaux de Millaris, de Gaulis et des pentes méridionales du Mont-Perdu pour aller examiner les environs de Torla. Enfin le 7 août nous regagnions Gavarnie en passant les uns par le Port des Espessières, les autres par le Port de Boucharo. L? versant espagnol nous a permis d'étudier : l° Zone subalpine : 1" Zone des cultures de Torla : satellites des moissons. 2* Prairies fauchables de Torla et d'Arassas. 3° Éboulis des environs de Torla. ^' Rochers et éboulis de la gorge de S'* Helena. 9° Alluvions du rio Ara d'Ordessa. 6° Forêt d'Arassas. T° Páturages d'Arassas et de Boucharo. 3e 7 . 7" Zone alpine : 1° Pelouses alpines inférieures de Boucharo. 2° Éboulis et gazons alpins supérieurs de l'Escuzana. LXXXVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. 4° Zone subalpine. I. Satellites des cultures et des moissons. Torla, petite ville de quelques centaines d'habitants, située sur un monticule au milieu de la vallée du rio Ara, n’a longtemps été qu'un couvent fortifié adossé à sa vieille église. Autour de la forteresse du moyen àge sont venues se grouper quelques maisons aux fenêtres étroites, à toitures d'épaisses ardoises; les rues sont tortueuses et pavées de cailloux pointus. La maison de notre hôtelier est la vieille résidence seigneuriale. Sculpté au fronton du porche, le blason des marquis de Viu portant étoile et cloche; puis une vaste cour sur laquelle l'antique demeure étale au premier étage un immense balcon à rampe en bois sculpté et des balconets à balustres en fer forgé. La grande salle à manger, très hospitalière aux voyageurs, a gardé quelques vieux sièges, un plafond à petits caissons, et enfin, appendu au mur, le tableau généalogique des marquis de Viu. ArPnowsE ll, roi d'Aragon, anoblit en 1198 Jaime pz Viu, qui fut gouverneur de Catalogne. Depuis 8 siècles cette noble maison n'a cessé de fournir à son Roi, généraux, prélats, ambassadeurs. Aujourd'hui, tant de gloire passée ne nous est plus révélée que par la gràce charmante des petits descendants de 7 à 8 ans de cette illustre famille, toujours d'une gracieuse distinction dans leur costume de velours gris à ceinture violette des paysans montagnards d'Aragon. Autour de la ville, la vallée, fertile, est couverte de champs de blé ou de seigle. La température, bien supérieure à celle du versant francais au niveau de Gèdre, permet la culture des arbres fruitiers, des Noyers el favorise celle des légumes. Parmi les satellites des champs de blé, les plus intéressants : Delphinium cardiopetalum DC. Papaver Rhæas L. — dubium L. Iberis amara L. Neslia paniculata Desv. Lychnis Githago Lam. Vaccaria parviflora Mænch. Viola tricolor L. forma V. arvensis Murray (pr. sp.) var. segetalis Jord. (pr. sp.) Rouy et Fouc. Asperula arvensis L. Bupleurum rotundifolium L. Caucalis daucoides L. Orlaya grandiflora Hoffm. Torilis nodosa Gærtn. Scandix Pecten-Veneris L. Valerianella membranacea Lois. Cirsium arvense Scop. Anthemis arvensis L. Specularia castellana Lange. Anagallis cærulea Lam. Convolvulus arvensis L. Antirrhinum Orontium L. Muscari comosum Mill. J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. LXXXVI Il. Prairies fauchables. Les prairies au fond de la vallée, au voisinage du Rio, sont très denses, car l'eau ne leur fait pas défaut. Mais, par suite de la température plus élevée de ce versant, elles sont généralement fauchées de bonne heure, une dizaine de jours au moins avant celles de Gèdre. Àu abords mémes de Torla, on remarque : Sinapis arvensis L. Centaurea nigra L. Silene nutans L. Sonchus asper Vill. — inflata Sm. Picris hieracioides L. Cerastium brachypetalum Desp. Lithospermum arvense £L. Saponaria officinalis L. Brunella alba Pall. Hypericum perforatum L. — vulgaris Mœnch. Linum catharticum L. Teucrium Botrys L. Medicago Lupulina L. Rhinanthus major Ehrh. Trifolium repens L. Linaria vulgaris Mænch. — pratense L. ; Euphrasia officinalis L. — montanum L. Plantago lanceolata L. Onobrychis sativa Lamk. — major L. Ononis spinosa L. Orchis ustulata L. — Natrix L. Carex stellulata Good. Lotus corniculatus L. Trisetum flavescens PB. Hippocrepis comosa L. Dactylis glomerata L. Geum urbanum L. Avena elatior L. Poterium Sanguisorba L. Poa pratensis L. Astrantia major L. — compressa L. Galiam verum L. Briza media L. Knautia arvensis Koch. Anthoxanthum odoratum L. Leucanthemum vulgare Lamk. Holcus mollis L. | Achillea Millefolium L. | Phleum Behmeri Wibel. Malgré l'altitude assez élevée (1 100 m.) la flore de ces prairies est à peine différente de celle de nos plaines. Seuls le Trifolium montanum L. et l'Astrantia major L. sont subalpins. Mais, ni par la réduction de leur Port, ni par celle de leurs inflorescences, ces especes ne semblent se res- sentir de leur altitude. Il en est bien autrement des prairies des envi- rons de Gèdre (993 m.). » "M A Ordessa, dans la vallée d'Arassas, les quelques rares prairies voisines du rio Ara, auprès de la casa de Olivan, indiquent un niveau à peine Supérieur. Leur altitude est de 1 300 mètres, c'est-à-dire de 200 metres plus élevées que les précédentes. Leur orientation est cependant toute différente : au lieu d'être largement ouverte vers le midi. comme ü Torla, la vallée est transversale, fermée par une muraille élevée, ct inaccessible, tout au moins directement, aux vents méridionaüs. Nous sommes bien loin de la composition des prairies de Gavarnie : 4 - LXXXVIII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Ranunculus acris L. Dianthus deltoides L. Trifolium repens L. — pratense L. Vicia sativa L. Potentilla argentea L. Conopodium denudatum Koch. Knautia arvensis Koch. Galium verum L. Alchemilla Millefolium L. Anthemis arvensis L. Leucanthemum vulgare Lamk. Centaurea Scabiosa L. — nigra L. Lappa minor DC. Carduus nutans L. Myosotis intermedia Link. Echium vulgare L. Gentiana Cruciata L. Rhinanthus major Ehrh. Plantago major L. — media L. Rumex Patientia L. Vulpia sciuroides Gmel. Agrostis interrupta L. Bromus mollis L. — arvensis L. Poa pratensis L. Phleum Bæhmeri Wibel. Cynosurus echinatus L. Hordeum secalinum Schreb. II. Éboulis des vallées de Torla et d'Arassas. Les champs de blé s'étagent les uns au-dessus des autres, le long des pentes, grâce à des murailles de pierres sèches qui retiennent les terres. Mais la pente finit par être trop rapide pour permettre une culture quel- conque. Entre les rochers des sommets et les derniers champs de céréales, une bande d'éboulis, plus ou moins caillouteux, très calcaires entre 1100 et 1300 mètres, recèle une assez forte proportion d'espèces rares. Envahie par les Buis à la base, par le Genista Scorpius DC. surtout au sommet, cette station, surchauffée par les rayons du soleil, soumise aux vents méridionaux qui s'engouffrent dans la vallée de Torla, nous présente une flore trés xérophile dépourvue de tout caractere subalpin malgré son altitude. On remarque : Helleborus feetidus L. Papaver Argemone L. Arabis Thaliana L. Sisymbrium officinale Scop. Iberis amara L. Alyssum calycinum L. Helianthemum roseum DC. (H. vul- gare Gærtn. forma H. Scopolii R. et F. var. ovalifolium R. et F. s.-var. roseiflorum R. et F.) (H. rhodanthum Timb.). Erodium cicutarium L'Hér. | Geranium rotundifolium L. — colombinum L. — dissectum L. Hypericum perforatum L. — montanum L. Althæa hirsuta L. Linum viscosum L. — narbonense L. . — strictum L. var. cymosum (r. — suffruticosum L. (à Viescas). Silene gallica L. — nutans L. !. G. 1. Il ne nous appartient pas ici d'examiner la valeur des Silene bra- chypoda Rouy en tant qu'espeéce linnéenne. Disons cependant qu'entre " type de Pierrefite et les échantillons de la zone subalpine des deux versants on trouve bien des intermédiaires! J. PITARD. Arenaria serpyllifolia L. var. scabra Fenzl. Dianthus prolifer L. — geminiflorus Loisel. var. arago- sensis Timb. (pr. sp.) R. et F. Saponaria ocymoides L. Medicago orbicularis All. — minima Lam. Trifolium arvense L. forma T. agres- tinum Jord. — scabrum L. — campestre Schreb. Cytisus sessilifolius L. Genista Scorpius DC. — horrida DC. Psoralea bituminosa L. s.-var. lan- ceolata Rouy. Anthyllis Vulneraria L. Onobrychis supina DC. Coronilla Emerus L. Vicia sepium L. Agrimonia Eupatoria L. Prunus spinosa L. Pastinaca sativa Mill. Bupľeurum aristatum G. G. Daucus Carota L. Seseli montanum L. Cornus sanguinea L. Galium Aparine L. Asperula cynanchica L. Lonicera pyrenaica L. Scabiosa Columbaria L. Knautia arvensis Koch. Dipsacus sylvestris Mill. Micropus erectus L. Filago spathulata Presl. Erigeren acris L. Artemisia vulgaris L. Asteriscus spinosus G. G. Jasonia tuberosa DC. Inula Conyza DC. Senecio vulgaris L. — Jacobæa L. Carlina Cynara Pourr. Cirsium eriophorum Scop. — lanceolatum Scop. Dans les buissons et les haies : Clematis Vitalba L. Cucubalus bacciferus L. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. LXXXIX Crepis albida Vill. Podospermum laciniatum DC. var. genuinum G. G. Tragopogon crocifolius L. Hieracium Auricula L. Picris hieracioides L. Campanula persicifolia L. — patula L. Verbascum Lychnitis L. Solanum nigrum L. Hyoscyamus niger L. Convolvulus arvènsis L. Echinospermum Lappula Lehm. Echium vulgare L. Linaria minor Desf. Odontites serotina Reich. — rubra G. G. Thymus vulgaris L. Brunella alba Pall. Calamintha Acinos Clairv. — officinalis Mench. — Clinopodium Benth. Origanum vulgare L. Lamium amplexicaule L. Sideritis hirsuta L. Teucrium Chamædrys L. Verbena officinalis L. Plantago Cynops L. Rumex Acetosella L. Euphorbia exigua L. Buxus sempervirens L. Iris germanica L. Melica ciliata L. var. elata (M. Ma- gnolii G. G.). — — var. intermedia Rouy (M. nebrodensis Auct.). Dactylis hispanica Roth. Stipa pennata L. Scleropoa rigida Gris. Vulpia Myuros Rchb. Bromus sterilis L. Asplenium Ruta-muraria L. Pteris aquilina L. Ceterach officinarum Willd. Juniperus communis L. Vicia Gerardi All. Lathyrus sylvestris L. XC SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Prunus spinosa L. Cratægus Oxyacantha L. Sedum Fabaria Koch. Cornus sanguinea L. Bryonia dioica Jacq. Ligustrum vulgare L. Humulus Lupulus L. Corylus Avellana L. Sambucus nigra L. Le méme caractere xérophile se retrouve dans la flore des pentes méridionales des sommets pyrénéens à l'entrée de la vallée d'Arassas, entre le pont de Navarros (1064 m.) et la Casa de Olivan (1 300 m.). Les vents trés chauds du Midi impressionnent bien plus la végétation que l'altitude. Elle ressemble bien peu à celle des environs de Gavarnie! La Genista horrida DC. et les Buis y forment d'immenses colonies : Erysimum ochroleucum DC. var. pauciflorum Willk. (E. pyre- naicum Jord.). Alyssum calycinum L. var. errati- cum Jord. (pr. sp.) Rouy et F. Biscutella lævigata L. Helianthemum roseum DC. (H. vul- gare Gaertn. forma H. Scopoli R.et F. var. ovalifolium R. et F.). — canum Boiss. Alsine fasciculata Mert. et Koch. Hypericum perforatum L. Genista horrida DC. — Scorpius DC. Ononis repens L. Trifolium arvense L. — ochroleucum L. Anthyllis Vulneraria L. Lathyrus pratensis L. Paronychia capitata Lam. Amelanchier vulgaris Mænch. Sedum reflexum L. (S. rupestre L. var. reflexum Briq.). Galium elatum Thuill. — Gerardi Vill. Galium erectum Huds. Centaurea Sċabiosa L. Hieracium Auricula L. Marrubium vulgare L. Galeopsis angustifolia Ehrh. Thymus vulgaris L. Stachys recta L. Calamintha Acinos Clairv. Brunella alba Pall. Teucrium Botrys L. — pyrenaicum L. Verbena officinalis L. Plantago media L. Quercus pedunculata Ehrh. Aphyllanthes monspeliensis L. Lasiagrostis Calamagrostis Link. Kæleria setacea Pers. . Melica ciliata L. var. intermedia Rouy (M. nebrodensis Auct. Andropogon Ischæmum L. Brachypodium pinnatum P. B. Poa compressa L. Vulpia Myuros Rchb. Bromus sterilis L. Hordeum murinum L. Près du pont de Navarros : Aethionema saxatile R. Br. s.-sp. À eth. ovalifolium Boiss. (Thlaspi marginatum Lap.) et derrière le village de Boucharo, Onopordon pyrenaicum DC. IV. Rochers et éboulis rocheux de la gorge de Santa-Helena. Depuis Boucharo (1 326 m.) jusqu'au pont de Navarros (1064 m.), le sentier suit le torrent au fond d'une gorge très boisée, souvent tres J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. XCI encaissée. A mi-chemin, sur la rive droite du rio, près d'une splendide cascade, est construite la chapelle de Santa Helena, que les habitants viennent visiter tous les ans en pèlerinage vers le milieu d'août. Nous rencontrons une flore assez variable, généralement subalpine ; mais quelques espèces alpines descendues des hauts sommets et croissant dans des endroits tres ombragés peuvent s'y maintenir. En arrivant au pont de Navarros, la flore change brusquement. En effet, l'orientation de la vallée se modifie et devient Nord-Sud. Les vents chauds de Torla limitent en ce point la croissance de la plupart des plantes subalpines. Entre Boucharo etle pont de Navarros, nous cueillons : Clematis Vitalba L. Iberis amara L. forma I. Forestieri Jord. (pr. sp.) R. et F. Alyssum calycinum L.var. erraticum Jord. (pr. sp.) Rouy et F. Biscutella lævigata L. Kernera saxatilis Rchb. Reseda lutea L. — glauca L. Hypericum nummularium L. Cytisus capitatus Jacq. Acer campestre L. lex Aquifolium L. Potentilla reptans L. Sedum dasyphyllum L. — reflexum L. Bupleurum pyrenæum Gouan. Asperula cynanchica L. Knautia legionensis DC. (d'après Bordère). Eupatorium cannabinum L. Carduus acanthoides L. Cirsium monspessulanum All. Vincetoxicum otlicinale Mænch. Antirrhinum latifolium DC. Verbascum alpinum Schrad. Linaria origanifolia DC. Veronica Beccabunga L. Pinguicula longifolia DC. Ramondia pyrenaica Rick. Eu approchant du pont, les Pins disparaissent; les Teucrium Scordium L. Satureia alpina Scheele. Thymus vulgaris L. Origanum vulgare L. Buxus sempervirens L. Daphne Philippi G. G. Fagus sylvatica L. Corylus Avellana L. Betula pubescens Ehrh. Salix incana Schrank. — purpurea L. Aphyllanthes monspeliensis L. Tofieldia calyculata Wahl. Juncus alpinus Vill. — effusus L. Carex glauca Scop. — flava L. Schænus nigricans L. Agropyrum caninum R. Sch. Kæleria setacea Pers. Briza media L. Melica nebrodensis Auct. Scleropoa rigida Gris. Lasiagrostis Calamagrostis Link. Pinus sylvestris L. — uncinata Ram. Asplenium Trichomanes L. — Halleri Auct. var. pedicularifo- lium Koch. Buis sont rabou- gris. Persistent seuls ou apparaissent : Clematis Vitalba L. Helleborus fætidus L. Papaver dubium L. | Aethionema ovalifolium Boiss. XCII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907, Geranium lucidum L. — Robertianum L. — pusillum L. Hypericum perforatum L. Malva rotundifolia L. — sylvestris L. Tilia sylvestris Des/. Cerastium brachypetalum Desp. Genista horrida DC. — Scorpius DC. Cytisus sessifolius L. Trifolium medium L. — campestre Schreb. Ononis repens L. Vicia angustifolia DC. — Gerardi All. Medicago sativa L. — Lupulina L. Parnassia palustris L. Sedum dasyphyllum L. — reflexum L. — album L. Amelanchier vulgaris Mænch. Sorbus Aria Crantz. — aucuparia L. Alchemilla arvensis Scop. Eryngium campestre L. Scandix Pecten-Veneris L. Torilis Anthriscus Gmel. Asperula cynanchica L. Rubia peregrina L. Galium Aparine L. — Mollugo L. Lonicera pyrenaica L. Sambucus Ebulus L. Cornus sanguinea L. Valeriana officinalis L. Dipsacus sylvestris Mill. Eupatorium cannabinum L. Filago spathulata Presl. Lappa minor DC. En passant à Boucharo, dans les Carlina vulgaris L. Carduus nutans L. Cirsium lanceolatum Scop. Crepis pulchra L. — biennis L. Lampsana communis L. — Andryala ragusina L. (alluvions du torrent). Ligustrum vulgare L. Antirrhinum latifolium DC. Teucrium Botrys L. Satureia montana L. Brunella alba Pall. Marrubium vulgare L. Origanum vulgare L. Thymus vulgaris L. Ballota fœtida Lam. Solanum Dulcamara L. Globularia nana Lam. Plantago lanceolata L. Rumex scutatus L. Buxus sempervirens L. Betula pubescens Ehrh. Quercus pedunculata Ehrh. Populus Tremula L. Salix alba L. Sesleria cærulea Ard. Holcus lanatus L. Kæleria setacea Pers. Cynosurus echinatus L. Lolium perenne L. Poa pratensis L. — nemoralis L. Molinia cærulea Mænch. Hordeum murinum L. Vulpia Myuros Rchb. Bromus sterilis L. Poa bulbosa L. Polypodium vulgare L. Asplenium Ruta muraria L. — Trichomanes L. éboulis calcaires situés sur la rive gauche du Rio, en face du village, nous allons cueillir l'Ononis arago- nensis Asso. Nous ne savons véritablement pas par suite de quel principe les Flores de France, méme les plus récentes, mentionnent toutes, scrupuleusement, l'Ononis en question. Il n'a jamais été constaté sur notre territoire et vraisemblablement n'y vivra jamais à l'état spon- tané. M. Rovy indique la vallée d'Otal comme station la plus rapprochée J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. de notre frontière. Nous ne connaissons pas cette localité : XCIII celle de Boucharo est à cinq heures de marche de Gavarnie. Enfin, près de la cascade du Cattatuero, dans les rochers abrités : Saxifraga longifolia Lap. var. minor R. et C. Antirrhinum sempervirens Lap. V. Alluvions du rio Ara d'Ordessa. Les vallées sont tellement encaissées et à pentes si rapides que nous "i trouvons guère, sur le versant espagnol, ces espaces plus ou moins arges, garnis d'alluvions pierreuses, que nous avons déjà examinés sur le versant français. i Le meilleur type que nous puissions choisir est celui d'Ordessa (1300 m.), au bas de la cascade du Cottatuero, que nous avons parcouru dans la matinée du 6 août. Les sédiments arrachés aux pentes du Mont-Perdu, du mont Arruebo d du Pic de Salarous sont en grande partie formés par les grès très Calcaires du Maéstrichtien et, plus rarement, par les calcaires jaunes à Nummulites de l'Eocéne inférieur. On y retrouve bien des espèces des alluvions du versant français. Cependant, dans cette station encore, la note xérophile est très accentuée. Le Genista horrida y forme d'énormes touffes; le Salix incana y atteint 4 à 5 mètres de hauteur. À cóté d'eux : Hutchinsia alpina R. Br. Biscutella lævigata L. Helianthemum roseum DC. — canum Boiss. Alsine verna Bartl. var. montana | Fenzl. Gypsophila repens L. var. erectius- cula Jord. et Pourr. Arenaria serpyllifolia L. var. scabra Fenzl. Geranium cinereum Cav. (trés rare). — molle L. Genista horrida DC. Anthyllis Vulneraria L. rifollum montanum L. Potentilla alchemilloides Lap. go erium dictyocarpum Spach. Sedum acre L. — album L. vuronyehia capitata Lamk. gusticum pyrenæum Gouan (rare). Pimpinella saxifraga L. var. rotun- difolia Beck. Eryngium Bourgati Gouan. Galium verum Scop. var, compac- tum Touss. et Hosch. — pyrenaicum Gouan (rare). Tussilago Farfara L. Achillea Millefolium L. Cirsium glabrum DC. Campanula pusilla Hænke. — linìfolia Lam. var. stenophylla Rouy. — speciosa Pourr. Androsace villosa L. Arbutus Uva-ursi L. Vincetoxicum officinale Mænch. Echium vulgare L. Scrofularia Hoppei Koch. Erinus alpinus L. Linaria alpina DC. (rare). — origanifolia DC. XCIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Brunella Tournefortii. Euphorbia Cyparissias L. Thymus Serpyllum L. Salix incana Schrank. Teucrium Botrys L. — purpurea L. Calamintha Acinos Clairr. Epipactis atrorubens Hoffm. Galeopsis angustifolia Ehrh. Keleria setacea Pers. Sideritis hyssopifolia L. Festuca dumetorum Mut. Plantago alpina L. | — stolonifera Mi/g. Globularia nana Lam. Agrostis vulgaris With. Rumex Acetosella L. Molinia cærulea Meneh. Passerina calycina Lap. Juniperus nana Willd. . Si nous comparons cette liste à celle de la Prade (p. rx et suiv.}, nous constatons que le nombre des espèces y est infiniment réduit. Les plantes alpines entrainées par la fonte des névés du glacier du Perdu ou des neiges des hauts sommets, sont vite détruites par la chaleur estivale élevée de la gorge d'Arassas. Quelques-unes, citées dans la liste précédente, y sont exceptionnellement rares. Quant à bien des espèces subalpines, nous constatons que le nombre de leurs individus est bien plus réduit que sur le versant français : Campanula pusilla, Cirsium glabrum, Ligusticum pyrenæum, Hutchinsia alpina, Androsace villosa, ete. Le Passerina calycina n'y développe qu'avec peine des exemplaires vite jaunis de 8 à 10 centimètres de hauteur. Enfin le sol est envahi, outre Genista horrida, par Campanula speciosa, Echium vulgare, Galium verum, etc. A Boucharo, près du pont', dans les graviers du rio Ara : Nepeta lan- ceolata Lam. Entre ces graviers et le village se trouvent la station du Scro- fularia pyrenaica Benth. que les empiétements continuels des jardins des douaniers espagnols surla pelouse voisine font disparaitre peu à peu. VI. Forêt d'Arassas. Tandis que le versant français des Pyrénées est actuellement privé de forêts aux environs de Gavarnie, et n'est seulement peuplé que de quelques arbres jeunes à la Prade et à Saint-Savin (p. rxxiv et suiv.), le versant espagnol au contraire offre de superbes gorges boisées de Hetres, associés à des Buis, des Pins et des Sapins de haute taille. Le versant septentrional de la vallée d'Arassas, très abrupt, est boisé sur les rives du torrent et sur les premieres terrasses rocheuses (1 800 à 2000 mètres). Le versant méridional, à pentes plus douces, offre des Pins jusqu'à son sommet. La flore est assez riche par suite tantót de larges clairières dues aux arbres abattus, tantôt, en certains points. de l'ombre très dense des vieux arbres. |. Entre les pierres du pont croit le Lonicera pyrenaica sur lequel les douaniers espagnols recueillent des quantités de cantharides J. PITARD. — EXCURSIONS On y note : Aquilegia vulgaris L. Ranunculus nemorosus DC. Helleborus viridis L. Hepatica triloba Chair. Arabis sagittata DC. — Turrita L. Kernera saxatilis Reichb. Silene inflata Sm. — nutans L. Meehringia trinervia Clairv. Viola sylvatica L. Helianthemum roseum DC. Oxalis Acetosella L. Geranium Robertianum L. Genista horrida DC. — Scorpius DC. Ononis aragonensis Asso. Coronilla Emerus L. Cytisus sessilifolius L. Astragalus glycyphyllos L. Lathyrus niger Bernh. — macrorrhizus Wimm. Alchemilla alpina L. Geum urbanum L. Fragaria collina Ehrh. Cratægus Oxyacantha L. Rubus idus L. Sorbus aucuparia L. — Aria Crantz. Epilobium Duriwi Gay. Saxifraga umbrosa L, Sedum reflexum L. — album L. Pirola chlorantha Sw. — unitlora L. — secunda L. — minor L. — rotundifolia L. llex Aquifolium L. Sanicula europea L. Conopodium denudatum Koch. Angelica sylvestris L. Galium vernum Scop. — rotundifolium L. Asperula odorata L. 1. Que l'on ne retrouve. dominent Barèges. AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. Sambucus nigra L. Solidago Virga-aurea L. Gnaphalium sylvaticum L. Carduus acanthoides L. Prenanthes purpurea L. Lactuca muralis Fres. Hieracium murorum L. Campanula speciosa Pourr. Cynoglossum Dioscoridis Vill. — montanum Lam. Myosotis sylvatica Hoffm. Ramondia pyrenaica Rich. Erinus alpinus L. XCV Linaria origanifolia DC. (tl. albo). Scrofularia alpestris Gay. Digitalis lutea L. Veronica officinalis L. — VPoni Gouan. — fruticulosa L. — Chamædrys L. Antirrhinum latifolium DC. — sempervirens Lap. Melampyrum sylvaticum L. Ajuga reptans L. Galeobdolon luteum Huds. Calamintha Acinos Clairr. — Clinopodium Lam. Brunella grandiflora Mænrh. Daphne Mezereum L. Fagus sylvatica L. Iris xiphioides Ehrh. Lilium pyrenaicum Gouan. — Martagon L. Narcissus cernuus Salisb. Goodyera repens R. Br. Cephalanthera rubra Rich. Epipactis latifolia AU. — atrorubens Schult. Listera ovata R. Br. Neottia Nidus-avis Roch. Luzula albida DC. — maxima DC. !. Deschampsia flexuosa Griseb. (Aira montana L.). Agrostis vulgaris With. sur l'autre versant, que dans les bois qui XCVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Brachypodium pinnatum PB. Auct. var. pedicularifolium — sylvaticum R. et Sch. Koch.). Polystichum Filix-mas Roth. Cystopteris fragilis Bernh. — montana Bernh. Phegopteris Dryopteris Fée. Polypodium vulgare L. Taxus baccata L. Lasiagrostis Calamagrostis Link. Poa nemoralis L. Aspidium aculeatum Sw. (A. angu- lare Willd.). — Lonchitis Sw. Asplenium Trichomanes L. — fontanum Bernh. (A. Halleri Nous traversons encore la forêt entre le pont de Navarros et Boucharo, Elle se prolonge même au-dessus de Boucharo jusqu’à 4500 mètres d'altitude sous forme de bois peu denses à arbres rabougris. Leur flore, comme celle des bois de la gorge de Santa Helena, est peu nette, car elle renferme de vastes espaces ensoleillés et des éboulis importants. VIII. Pelouses subalpines d'Arassas et de Boucharo. Prés du rio Ara d'Ordessa, quelques gazons peu étendus représentent cet horizon. Leur étude est facile auprès de l'hótel qui nous abrite. Parmi leurs principaux habitants : Ranunculus montanus Willd. Linum catharticum L. Anthyllis Vulneraria L. . Trifolium montanum L. var. genui- num G. G. —- pratense L. Lotus corniculatus L. var. alpinus Sev. Phaca astragalina DC. Alchemilla vulgaris L. Parnassia palustris L. Eryngium Bourgati Gouan. Conopodium denudatum Koch. Galium verum L. Erigeron alpinus L. Achillea Millefolium L. var. alpicola Beck. Leontodon pyrenaicus Gouan. Campanula linifolia Lam. Phyteuma orbiculare L. Calluna vulgaris Salisb. Gentiana verna L. — campestris L. — excisa Presl. Sideritis hyssopifolia L. Thymus Serpyllum L. Brunella vulgaris Mænch. . — Tournefortii Timb. (B. pyrenaica Phil.). Plantago lanceolata L. — media L. — major L. Passerina calycina Lap. Orchis ustulata L. Tofieldia calyculata Wahl. Triglochin palustre L. Juncus alpinus Vill. Carex flava L. Nardus stricta L. Poa alpina L. Dans les pâturages qui succèdent au bois de Boucharo, entre 1 500 et 1 800 mètres, nous retrouvons une flore trés analogue à celle du versant francais (p. xxx). Pour éviter d'inutiles redites, cette brève liste nous en fournira un exemple suffisant : J. PITARD. — EXCURSIONS Helianthemum serpyllifolium Mill. var. oblongifolium R. et F. — vineale Pers. var. alpinum R. et F. (H. canum Boiss.). Alsine verna Bartl. var. montana Fenzl. Cerastium arvense L. Silene ciliata Pourr. Sagina Linnæi Presl var. macro- carpa Benk. AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. XCVII peyrousianum (Jord.) Rouy. Asperula hirta Ram. var. condensata Lange. Herniaria latifolia Lange. Antennaria dioica Gærtn. Carlina acaulis Lam. — Cynara Pourr. Hieracium Auricula L. Thymus Serpyllum L. Sideritis hyssopifolia L. Anthyllis montana L. var. inter- | Pedicularis pyrenaica Gay. media Rouy. Plantago media L. — alpestris Hegel. var. pyrenaica | — alpina L. Rouy. Polygonum viviparum L. Trifolium montanum L. var. genui- | Rumex scutatus L. num G. G. Phleum alpinum L. Avena montana Vill. Festuca stolonifera Miég. Poa alpina L. Briza media L. Nardus stricta L., etc. — montanum L. Medicago suffruticosa Ram. — Lupulina L. Potentilla verna Huds. var. grandi- flora Lehm. Galium umbellatum Lam. var. La- Le mauvais temps nous force à cótoyer, sans nous y arréter, les éboulis de Piarrouy, qui renferment le rare Silene Borderi Jord. et l Armeria majellensis Boiss. M. Tueziunc y signale la présence du Dioscorea pyrenaica Bub. et Bord. 2° Zone alpine. I. Gazons alpins inférieurs du Port de Boucharo. En remontant de Boucharo au Port, le 7 aoüt, nous avons étudié à nouveau les pelouses alpines, traversées sur le versant francais l'avant- Veille. Entre 1 900 et 2200 mètres, nous retrouvons les mêmes espèces que précédemment (p. rxxxrv), mais généralement les échantillons sont plus vigoureux et plus fleuris. Ce fait tient sans doule à ce que le versant français, généralement brumeux, a une température plus froide que celle des pentes espagnoles toujours ensoleillées. Enfin les troupeaux vont pâturer de bonne heure, dès le mois de juin, sur le versant francais, tandis que nous assistons le 7 aoùt seulement, au passage des premiers Inoutons qui traversent le pont de Boucharo, soigneusement comptés par les douaniers espagnols, chargés de prélever sur chacun un petit Impôt pour la nourriture de l'année. | L'année, malheureusement trés pluvieuse et froide, ne permet pas à nos Confrères d'admirer le tapis multicolore de fleurs alpines de ce versant. XCVIIL SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. A l'endroit où nous nous arrétons pour déjeuner vers 2000 metres : Ranunculus montanus Willd. Silence acaulis L. — — s.-rür. alba Otth. (pr. var.) R. et F. Sisymbrium pinnatifidum DC. Arenaria purpurascens Ram. Medicago suffruticosa Ram. Anthyllis alpestris Hegetsch. var. pyrenaica Rouy. Trifolium alpinum ZŁ. Oxytropis Halleri Bung. (début). Lotus corniculatus L. var. alpinus Sev. Potentilla verna Huds. var. grandi- flora Lehm. Alchemilla vulgaris L. Saxifraga muscoides Wulf. Meum athamanticum Jacq. Galium umbellatum Lam. var. peyrousianum Rouy. Valeriana montana L. La- Carduus carlinoides (rouan. Taraxacum officinale Wigg. Jasione perennis Lam. var. pygmæa G. G. (F. pygmæa Timb.). Gentiana verna L. — alpina L. Myosotis pyrenaica Pourr. Pinguicula alpina L. Linaria serpyllifolia L. var. tenella G. G. — alpina DC. Armeria alpina Willd. Polygonum viviparum L. Plantago alpina L. Narcissus Pseudo-Narcissus L. Juncus trifidus L. Luzula pediformis DC. Poa alpina L. Nardus stricta L. Festuca stolonifera Miég. — dumetorum Mut., etc. C’est près de là, sans doute, que l'on devrait rechercher le Scabiosa graminifolia L. distribué par Boroëre, et qui n'a jamais été retrouvé. Entre 2000 et 2300 mètres jusqu’au Port, nous retrouvons, sur les pentes schisteuses, les prairies à Festuca Eskia Ram., avec les mêmes espèces que sur le versant francais (p. xxxi). Il. Gazons et éboulis alpins supérieurs de l'Escuzana. Arrivés au Port de Gavarnie dans la matinée du 3 août, nous aban- donnons les pentes du Gabietou, faute de temps, et nous nous dirigeous directement sur les pentes de l'Escuzana. D'énormes blocs éboulés de calcaire maéstrichtien, tachetés de gros Lichens blanes, recouvrent les pentes rocheuses, puis des éboulis mobiles composés d'éléments moins volumineux, enfin quelques corniches et quelques rares gazons constituent les stations que nous visitons dans la région alpine supérieure. Nous nous arrétons, pressés par le temps, environ à 2600 métres d'altitude. Nous récoltons dans ces diverses stations : Thalictrum alpinum L. Ranunculus alpestris L. Arabis bellidifolia Jacq. Sisymbrium pinnatifidum DC. $.5P- Lapeyrousianum R. et F. Hutchinsia alpina A. Br. - —-—— —— —— J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. XCIX Silene acaulis L. forma exscapa All. — — forma S. bryoides Jord. (pr. sp.). Arenaria ciliata L. forma A. pe- ploides R. et C. Alsine verna Bartl. var. montana Fenzl. Cerastium alpinum L. Cherleria sedoides L. Draba aizoides L. Geranium cinereum Cav. Lotus corniculatus L. var. alpinus Sev. Trifolium Thalii Vill. — alpinum L. Oxytropis Halleri Bung. — pyrenaica GG. Epilobium anagallidifolium Lam. Alchemilla vulgaris L. var. glabra DC. Geum montanum L. Potentilla pyrenaica Ram. — nivalis Lap. — verna Huds. var. grandiflora Lehm. Saxifraga Iratiana F. Schultz. — androsacea L. — oppositifolia L. — cæsia L. — exarata Vill. var. intricata Engel. (S. intricata Lap.). — aizoides L. — ajugifolia Lap. — varians Sieb. var. vulgaris R. et C. s.-v. glandulosa R. et C. — — var. laxa R. et C. s.-rar. glandulosa R. et C. Sempervivum montanum L. — arachnoideum L. Meum athamanticum Jacq. Galium cæspitosum Ram. — pyrenaicum Gouan. Valeriana montana L. var. minor R. et F. — globulariæfolia Ram. Erigeron frigidus DC. Antennaria carpathica Bl. et Fing. — dioica Gærtn. var. borealis 6G. Cam. Gnaphalium supinum L. Leontopodium alpinum Cass. Leucanthemum alpinum GG. Aronicum scorpioides DC. Artemisia eriantha Ten. rar. Godroni Rouy (A. Villarsii GG.). Taraxacum officinale Wigy. Leontodon pyrenaicus Gouan. Campanula pusilla Hænke s.-sp. C. ficaroides Timb. (pr. sp.). Jasione perennis Lam. var. pygmiea G. G. (J. pygmwa Timb.). Gentiana verna L. — alpina Vill. Androsace carnea L. s.-sp. A. Lag- geri Huet. du Pav. (pr. sp.) Rouy. — ciliata DC. Soldanella alpina L. Primula officinalis L. s.- sp. P. sua- veolens Bert. (pr. sp.) var. mon- tana Rouy (P. montana Reut.). — viscosa Lap. var. alpina Houy. Veronica alpina L. — aphylla L. — Nummularia Gouan. Linaria alpina DC. Pedicularis rostrata L. Euphrasia minima Schleich. Armeria alpina Willd. Oxyria digyna Campd. Polygonum viviparum L. Plantago monosperma Pourr. — alpina L. Salix herbacea L. — serpyllifolia Scop. — reticulata L. — pyrenaica Gouan: Elyna spicata Schrad. Kobresia caricina Willd. Carex bicolor All. — rupestris All. — ornithopoda Willd. — curvula All. — nigra All. Trisetum subspicatum PB. Alopecurus Gerardi Vill. Phleum alpinum Väl. Poa distichophylla Gaud. — minor Gaud. — alpina L. — laxa Hænke. Festuca glacialis Mig. c SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Festuca stolonifera Miég. Botrychium Lunaria Sw. Sesleria cærulea Ard. Asplenium viride Huds. Les crêtes voisines de la vallée du gave de Pau nous auraient fourni autour de Gavarnie : Thalictrum alpinum L. — Coumély, Gabiétou. Ranunculus glacialis L. — Piméné, Vignemale. Papaver pyrenaicum Willd. — Campbieil. Arabis bellidifolia Jacq. — Coumély, Gabiétou. Lychnis alpina L. — Coumély. Cerastium alpinum L. — Gabiétou. — trigynum Vill. — Gabiétou Cherleria sedoides L. — Gabiétou. Alsine cerastiifolia Fenzl. — Campbieil, Port de Pinède. Petrocallis pyrenaica R. Br. — Campbieil. Draba carinthiaca Hoppe. — Marboré. — lævipes DC. (D. tomentosa var. lævipes Boiss.). — Soumoùte. — Wahlembergi Hartm. — Vignemale (d'après Philippe et Bordère). — — var. homotricha Lindb. — Vignemale. Iberis spathulata Berg. — Campbieil, Geum montanum L. — Campbieil. Sibbaldia procumbens L. — Soum Blanc. Alchemilla vulgaris L. var. glabra DC. — Gabiétou. axifraga moschata Wulf. forma laxa Engel. — Campbieil. — androsacea L. — Gabiétou, Soum Blanc. — bryoides L. — Campbieil, Soum Blanc. — groenlandica L. — Campbieil. — muscoides Wulf. — Campbieil. — muscoides Wulf. S. groenlandica L. — Campbieil. Galium cometerrhizon Lap. — Campbieil. Artemisia Villarsii G. G. — Gabiétou, Campbieil. — mutellina Vill. — Port-Vieil. Saussurea alpina DC. — Vignemale. , Campanula pusilla Hæncke s.-sp. C. tenella Jord. (pr. sp.) var. Jaubertiana Timb. (pr. sp.) Rouy. — Port-Neuf. Plantago monosperma Pourr. — Gabiétou. Androsace pubescens DC. — Arrens. — pyrenaica Lam. — Col de Long, Campbieil. — argentea Gærtn. — Penne Arrouye. Veronica bellidioides L. —- Campbieil. Pedicularis rostrata L. — Campbieil. Oxyria digyna Campd. — Gabiétou. Juncus triglumis L. — Marboré. Luzula spadicea DC. — Vignemale. Carex pyrenaica Wahl. — Gabiétou. — rupestris All. — Gabiétou. — curvula All. — Gabiétou. — bicolor All. — Marboré. — nigra All. — Gabiétou, Brèche de Roland. J. PITARD. — EXCURSIONS AUX ENVIRONS DE GAVARNIE. CI Trisetum subspicatum Gaud. — Gabiétou. Festuca Halleri All. — Pic Blanc. — Borderi Hackel. — Canau. Par l'étude rapide précédente, nous pouvons, comparant les listes des récoltes sur les deux versants, en conclure le fait général suivant. L'orientation de la vallée de Gavarnie, Nord-Sud, protégée au midi par l'immense falaise du Cirque, nous offre une proportion et un dévelop- pement extraordinaires, à des altitudes assez faibles, des espèces alpines. Entrainées par les agents naturels qui exercent avec une intensité parti- culière leur action disséminatrice, les espèces des hauts sommets se rencontrent à des niveaux trés inférieurs. On constate, dans la vallée du gave de Pau, un abaissement local des limites des zones subalpines et alpines. Au contraire, la vallée de Torla, orientée dans le méme sens, mais largement ouverte au Midi, est balayée par les vents chauds et secs qui ont si particulièrement influencé la flore du plateau Ibérique. Toutes les plantes aipines descendues végètent mal ou disparaissent hors de leur habitat normal. Les zones alpines et subalpines voient leurs limites ordinaires assez fortement s'élever. Les alluvions d'Arassas ont peu de types alpins, celles de la Prade en regorgent. Les prairies de Torla se ressentent à peine de l'altitude de la vallée, celles de Gavarnie sont bien caractéristiques de la zone subalpine. Enfin les éboulis de Torla renferment une proportion considérable de plantes xérophiles méridionales qui font beaucoup plus ressembler ces stations de la haute chaine aux pentes des Sierras plus méridionales qu'aux niveaux comparables de Gèdre et de Gavarnie du versant francais. Toutes ces xérophiles ont gravi les pentes méridionales des vallées des rios de la haute chaine, mais elles n'ont pas traversé les cols, et sont restées, dans leur migration vers le Nord, arrétées par la barriere infranchissable du climat alpin des hautes altitudes. CH SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Rapport sur les herborisations faites aux environs de Cauterets; PAR M. E.-J. NEYHRAUT!. I 6 Aoüt 1907. Nous quittons Gavarnie de bon matin pour aller à Cauterets où nous devons explorer le massif de Péguère et celui du Monné. A 1 heure de l'après-midi nous sommes tous réunis à l'hôtel de l'Univers. Mais on n'arrive à Cauterets que pour chercher la montagne au plus vite. Une heure aprés notre débarquement, nous sommes en route pour la moraine et le ravin de la Glacière qui dominent immédiatement la ville du côté du S.-O. Les débris de toute nature, calcaire, schiste et méme un peu de granit, descendus de Péguère avec les avalanches, ont formé sur la moraine de l'ancien glacier, au fond du ravin, un cóne à pentes fortes, que l'Administration des Eaux et Forêts a fixé au moyen de plantations ; elle y a méme établi un beau chemin en lacets, singulièrement favorable à l'observation et à la recherche des plantes. Les forestiers ont utilisé pour le repeuplement de la moraine les essences ligneuses les plus variées, le Pin noir d'Autriche et le Pin sylvestre, les Chênes à feuilles caduques, le Bouieau, le Noisetier, les Ormes, des Saules, des Érables, des Cytises, des Cerisiers, etc. On parait s'étre préoccupé surtout de couvrir le sol, de le fixer par l'entre- croisement des racines. On y a réussi. Le Noisetier surtout, qui y était spontané sans doute avant les travaux, tient la plus grande place dans cet ensemble. , On y remarque aussi Rubus idæus, Ilex Aquifolium, Rhamnus alpina, Vaccinium Myrtillus, Calluna vulgaris, Viburnum Lantana, Sambucus racemosa. Ces espèces spontanées ont fourni de précieuses indications aux forestiers sur la zone naturelle qu'ils avaient à traiter 4 à ce niveau. 1. Une carte annexée au présent travail (Pl. I) permet de se rendre compte de l'itinéraire suivi autour de Cauterets par les membres de la Session. Bull. Soc. bot. de Fr. ` We LA "o 33 Jeg Sy rt Ui arme m | HILUTS LEES HD, NR tmn : A» A) LÉ ANA Sens « noy € 3) Ei 0 "AS v C 1501) 39^" o ym W sanb wg æ i374 (oo) 2 427I! 9Y M "P mg IPAYA, “O7 mbya? v) °F xw) -> C eo ot) ^ 3 xS 2220 A ? A woy PJ 92 np naway e (36). CS CECI LCA - pen P vf wW wur ^ », 23 122" 23 ke m bspque | f» soo $ p l9 7 To) ? Dowry R mbn nones Y) wd ewj omora sae E.-J. NEYRAUT. —— HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE CAÜTERETS. CIN Sous les jeunes plantations hautes de 2 à 4 m., le sol fixé s'est couvert d'une herbe abondante et continue. Nous sommes entre 1 000 et 1 100 m. Quelques espéces spontanées nous apparaissent comme dominantes en cette saison ; ce sont : Ononis Natrix var. arachnoidea, Helianthemum vulgare, Anthyllis Vulneraria, Rubus idæus, Centaurea nigra, Rumex scutatus; mais nous ne pouvons songer à en établir le bilan en une courte excursion. Sur cet immense còne nous notons un bon nombre de plantes entre autres (1 000-1 200 m.)! : Ranunculus bulbosus L. ` Geranium Robertianum L. var. R. Fhalictrum aquilegifolium L. minutiflorum Jord. — minus L. var. T. oreites Jord. — sylvaticum L. — — var. T. præcox Jord. Hypericum perforatum L. Anemone Hepatica L. — nummularium L. Aconitum lycoctonum L. var. A. py- | — Richeri Vill. var. H. Burseri renaicum L. ` Spach. Aquilegia vulgaris L. var. A. col- | Oxalis Acetosella L. lina Jord. Rhamnus alpina L. Meconopsis cambrica Vig. Monotropa Hypopitys L. Nasturtium officinale R. Br. Ulex nanus Sm. a. genuinus et 6. Arabis Turrita L. var. lasiocarpa longispinosus Rouy. Uechtritz. Ononis campestris Koch. — hirsuta Scop. var. A.sagittata DC. | — Natrix L. var. O. arachnoidea Hutchinsia petræa R. Br. Lap. Helianthemum montanum Vis. var. | Anthyl is Vulneraria L. H. canum Dun. Medicago Lupulina L. — vulgare Gaertn. — suffruticosa Ram. atteignant jus- Polygala vulgaris L. qu'à 60-70 cm. Gypsophila repens L. Trifolium ochroleucum Huds. Dianthus monspessulanus L. — pratense L. Arenaria grandiflora L. Astragalus monspessulanus L. — serpyllifolia L. . Oxytropis campestris DC. Cerastium triviale Link. Vicia pyrenaica Pourr. 1. Afin de faciliter les recherches aux environs de Cauterets et pour mieux en faire connaitre sa flore, nous avons ajouté, à la liste de nos récoltes, le nom de toutes les plantes que nous avons nous-méme récoltées dans le courant de ces derniéres années, en juillet-aoüt et, en outre, pour les excursions que nous avons faites à la Glacière et au Monné, le nom de quelques espèces que nous n'avons pas vues ou plutót que nous avons négligées, peut-être à tort, et que M. J. VALLOT énumère dans son Guide du Botaniste à Cauterets. | La Flore de France de l'abbé CosTE étant l'ouvrage le plus complet paru à ce Jour, en entier, sur la tlore de notre pays, nous avons cru devoir adopter, dans notre énumération et toutes les fois que nous avons pu le faire, l'ordre et les noms spécifiques adoptés dans cette Flore. 8 CIN SESSION EXTRAORD,. DANS LES Vicia angustifolia Reich. var. sege- talis Koch. - sepium L, Lathyrus lutens Peterm. var. L. his- panicus Rouy. macrorrhizus Wimm var. pyre- naicus DC. Hippocrepis comosa L. Geum urbanum L. Rubus idus L. — thyrsoideus Wimm. — hirtus Waldst. et hit. Poterium dictyocarpum Spuch. Epilobium montanum L. Paronychia capitata Lamk var. P. serpyllifolia DC. Sedum rubens L. - Fabaria Koch var. Anacampse- ros Borderi Jord. et Fourr.). — album L. - dasyphyllum L. — anglicum Huds. — reflexum L. (S. ruspestre L. var. reflexum Briq.). - altissimum Poir. Saxifraga Aizoon Jacq. - aizoides L. Laserpitium latifolium L. s.-var. asperum Rouy et Cam. Seseli Libanotis Koch var. pubes- cens Rouy et Cam. . Bupleurum | angulosum L. var. B. pyrenæum Gouan £. longi- folium Rouy et Cum). Pimpinella magna L. — saxifraga L. Viburnum Lantana L. Galium vernum Scop. — Mollugo L. rar. 6. elatum Thuill. — sylvestre Poll. Asperula hirta Ram. — cynanchica L. a. typica Rouy. Valeriana pyrenaica L. Valerianella olitoria Poll. Scabiosa columbaria L. Tussilago Farfara L. Solidago Virgaaurea L. var. S. Sauli Borean. Aster pyrenæus DC. Senecio adonidifolius Lois. Leucanthemum corymbosum 6. 4. HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Achillea Millefolium L. Carlina acaulis L. Carduus arctioides Willd. var. €. medius Gouan. Rhaponticum cinaroides Less. Centaurea nigra L. Leontodon hispidus L. Picris pyrenaica L. Lactuca muralis Fresenius. Prenanthes purpurea L. Crepis virens L. — blattarioides Vill. Hieriacium Pilosella L. — saxatile Vill. — murorum £L. var. (H. nervulo- sum-subcanescens-alpestris A.- T.). — pyrenaicum Jord. var. H. Burse- rianum A.-T. Campanula glomerata L. — patula L. — Trachelium L., à fleurs blanches — rotundifolia L. — Scheuchzeri Vill. Vaccinium Myrtillus L. Arbutus Uva-ursi L. Calluna vulgaris Salisb. Erica vagans L. — arborea L. jusqu'à 1 180 m. Primula officinalis Jacq. var. P. suaveolens Bert. Vincetoxicum officinale Mench. Gentiana campestris L. Myosotis intermedia Link. Verbascum Lychnitis L. Scrofularia alpestris Gay. — nodosa L. Linaria origanifolia DC. — supina Desf, Rhinanthus Alectorolophus Poll. Pedicularis foliosa L. Orobanche cruenta Bert. Calamintha alpina Lamk. — Acinos Clairv. Betonica Alopecuros L. Brunella alba Pall. Teucrium pyrenaicum L. . Daphne Laureola L. var. D. Phi- lipi G. G. Rumex scutatus L. Euphorbia angulata Jacq. aa aaa aaa a E.-J. NEYRAUT. —- HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE CAUTERETS, CN Euphorbia verrucosa Jacq. — amygdaloides L. Mercurialis perennis L. Quercus pedunculata Ehrh. Corylus Avellana L. Juniperus communis L. Epipactis latifolia All. Luzula sylvatica Gaud. Carex divulsa Good. — depressa Link. Phleum Bæhmeri Wibel. Sesleria cærulea Arduin. Calamagrostis argentea DC. Agrostis vulgaris With. Deschampsia flexuosa Griseb. Kæleria cristata Pers. Poa nemoralis L. Poa annua L. Melica uniflora Retz. Briza media L Scleropoa rigida Griseb. Agropyrum caninum Ram. et Sch. var. rigidum Fouc. Brachypodium pinnatum P. Beaur. Ceterach officinarum Willd. Polypodium vulgare L. — Robertianum Hoffm. Aspidium aculeatum Sr. Polystichum Filix-mas Roth. Athyrium Filix-femina Roth. Asplenium Trichomanes L. — septentrionale Swartz. Allosorus crispus Bernh. et plus haut, dans le ravin, au-dessus du cône de déjection. entre 1 200 et 1300 m. : Thalictrum minus L. Helleborus viridis L. Aconitum Napellus L. Aquilegia vulgaris L. Meconopsis cambrica Vig. Brassica Cheiranthus Vill. Erucastrum obtusangulum Reich. Hesperis matronalis L. Sisymbrium austriacum Jacq. var. S. Villarsii Jord. Arabis alpina L. — Turrita L. . — hirsuta Scop. var. A. sagittata DC. Cardamine hirsuta L. — impatiens L. Kernera saxatilis Reichb. Iberis spathulata Berg. Helianthemum vulgare Gærtn. Reseda glauca L. Parnassia palustris L. e Silene inflata Sm. — nutans L. Lychnis diurna Sibth. Gypsophila repens L. Dianthus monspessulanus L. Alsine tenuifolia Crantz var. vis- cida G. G. Arenaria grandiflora L. — serpyllifolia L. Cerastium triviale Link. — arvense L. Linum catharticum L. Malva moschata L. var. intermedia G.G. Geranium columbinum L. — sylvaticum L. — phæum L. Hypericum nummularium L. Anthyllis Vulneraria L. Trifolium campeste Schreb. — montanum L. — pratense L. Lotus corniculatus L. Vicia Orobus DC. — Cracca L. Spiræa Aruncus L. — [maria L. Potentilla rupestris L. — alchemilloides Lap. Poterium dictyocarpum Spach. Alchemilla alpina L. Epilobium collinum Gmel. Sedum hirsutum AN. — dasyphyllum L. — alpestre Vill. — reflexum L. — altissimum Poir. Sempervivum tectorum L. CVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Saxifraga umbrosa L. — Aizoon Jacq. — longifolia Lap. Astrantia major L. Laserpitium latifolium L. — Nestleri Soy.- Willin. Angelica sylvestris L. Heracleum pyrenaicum Lamk. Seseli montanum L. Sambucus racemosa L. Lonicera pyrenaica L. Galium Mollugo L. var. G. elatum Thuill. Asperula hirta Ram. — cynanchica L. Valeriana pyrenaica L. — montana L, Valerianella Morisonii DC. Scabiosa Columbaria L. Adenostyles albifrons Rchb. Tussilaga Farfara L. Leucanthemum vulgare Lamk. Carduus defloratus L. Leontodon hispidus L. Sonchus Plumieri L. Crepis lampsanoides DC. Hicriacium saxatile Vill. — eriocerinthe Fr. — amplexicaule L. var. glutinosum A.-T. — murorum L. Campanula glomerata L. — Trachelium L. — Scheuchzeri Vill. Rhododendron ferrugineum L. Cuscuta Epithymum Murr. Verbascum Lychnitis L. Serofularia alpestris Gay. Antirrhinum sempervirens Lap. — latifolium DC, Linaria origanifolia DC. — supina Desf. var. L. DC. Erinus alpinus L. Veronica Ponæ Gouan. Euphrasia nemorosa Pers. Rhinanthus major Ehrh. Pedicularis pyrenaica Gay. Origanum vulgare L. pyrenaica Thymus vulgaris L. var. verticilla- tus Willk. Galeopsis Tetrahit L. Stachys recta L. — sylvatica L. . Betonica officinalis L. Brunella alba Pall. Teucrium Chamædrys L. — pyrenaicum L. Gobularia nana Lamk. Passerina dioica Ram. Rumex obtusifolius L. Euphorbia amygdaloides L. Veratrum album L. Hyacinthus amethystinus L. Allium sphærocephalum L. Anthericum Liliago L. Asphodelus subalpinus Gr. et G. Convallaria maialis L Iris xiphioides Ehrh. Carex humilis Leyss. — frigida All. Phleum alpinum L. Calamagrostis argentėa DC. Kæleria setacea Pers. var. K. vale- siaca Gaud. — cristata Pers. Poa trivialis L. — nemoralis L. — alpina L. — annua L. Molinia cærulea Mænch. Dactylis glomerata L. Festuca rubra L. — duriuscula L. Ceterach officinarum Willd. Aspidium lobatum Sw. Polystichum Filix-mas Roth. — spinulosum DC. var. P. dilata- tum DC. Cystopteris fragilis Bernh. Athyrium Filix-femina Roth. Asplenium Ruta-muraria L. — fontanum Bernh. — Trichomanes L. Asplenium septentrionale Swarts. Blechnum Spicant Roth. Allosorus crispus Bernh. Equisetum arvense L. Ces deux listes donnent lieu à quelques observations : E.-J. NEYRAUT. — HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE CAUTERETS. CVII On y remarque d'abord, comme il faut s'y attendre en raison du mélange des sols de diverses natures, un mélange d'espèces calcicoles préférentes et d'espèces calcifuges, comme Sesleria cærulea Ard. Lathyrus macrorrhizus Wimm. Arabis Turrita L. Sedum reflexum L. Linaria origanifolia DC. Calluna vulgaris Salisb. Asplenium Ruta-muraria L. Erica arborea L. Deschampsia flexuosa Gris. Senecio adonidifolius Lois. Ulex nanus Sm. , Asplenium septentrionale Sw. Quelques espèces nettement montagnardes se trouvent à ce niveau relativement bas, surtout en raison de l'exposition des escarpements de la rive droite du ravin de la glacière en plein Nord, telles sont : Potentilla alchemilloides Lajeyr. | Campanula Scheuchzeri Lois. Saxifraga umbrosa L. Rhododendron ferrugineum L. Heracleum pyrenaicum Lamk. Pedicularis pyrenaica Gay. Sonchus Plumieri L. Allosorus crispus Bernh. Quelques espèces ne se trouvent que sur les rochers escarpés ou à leur base immédiate, comme Hesperis matronalis L. Potentilla rupestris L. Antirrhinum sempervirens Lapeyr. | Globularia nana Lamk. Il Le lendemain 7 août, nous sommes debout de bonne heure et prèts à partir; mais le brouillard, trop fréquent dans la vallée, n'est pas levé : il a plu la nuit, il pleut méme encore par intervalles. Personne ne se demande pourtant s'il faut partir. On étouffe au fond de ces couloirs où coule le Gave; on y a soif d'air et de lumière. Nous partons donc à l'heure convenue, sachant d'ailleurs que la moisson sera riche, alors méme que nous ne pourrions nous écarter de la route. Nous prenons le chemin du Pont d'Espagne. Un peu avant d'arriver à l'établissement de la Raillére (1 047 m.), au bord méme de la route, nous avons le plaisir de mettre la main sur deux tiges fleuries d'Aster pyrencus DC. descendu de Péguere, puis, apres avoir traversé les établissements thermaux, nous arrivons à la belle cascade du Cérisey (1 235 m.), au pied de laquelle nous avons pu cueillir l'Allium Victorialis. Un peu plus loin, un pont jeté sur le Gave de Jéret (1 247 m.) donne accès, sur notre droite, au chemin que nous allons suivre. Ce dernier, CVIIT SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. fert bien entretenu par l'administration des forêts, s'élève sur les flancs E. et N.-E. de Péguére jusqu'à lalt. de 2040 m. Tout en nous élevant le long du chemin sinueux, nous voyons défiler sous nos yeux une riche végétation et nous avons le plaisir de récolter (1 247-1 60% m.) Ranunculus aconitifolius L. var. R. intermedius DC. — arvensis L. — nemorosus DC. var. R. Timbali Mab. et Gaud. — — var. ( R. Timbali £. interme- dius Rouy et Fouc.) — bulbosus L. var. R. bulbifer Jord. -Thalictrum aquilegifolium L. — minus L. var. Th. oreites Jord. — — var. Th. fallacinum Gren. Anemone Hepatica. L. Reseda glauca L. Aconitum lycoctonum L. — Napellus L. Aquilegia vulgaris L. Brassica Cheiranthus Vill. var. 6. montana DC. Erysimum ochroleucum DC. tar. E. pyrenaicum Jord. Arabis Turrita L. — hirsuta Scop. var A. ldanensis Jord. — — var. (A. sagittata B. micros- tyla Rouy et Fouc.). — brassicæformis Wallr. Cardamine resedifolia L. — impatiens L. B. patulipes Rouy et Fouc. Helianthemum vulgare Gærtn. var. (H. Scopoli 8. oblongifolium Rouy et Fouc.). Polygala vulgaris L. var. P. pseudo- alpestris Gren. Silene inflata Sm. — rupestris L. — nutans L. Lychnis diurna Sibth. Gypsophila repens L. Dianthus barbatus L. , — monspessulanus L. — deltoides L. Sagina Linnaei Presl b. macrocarpa Beck. Stellaria Holostea L. Spergularia rubra Pers. var. stipu- laris Boiss. Tilia parvifolia Ehrh. Malva moschata L. Geranium sanguineum L. — sylvaticum L. Hypericum perforatum L. , — Richeri Vill. var. H. Burseri Spach, avec une forme à pani- cule plus fournie et à feuilles plus grandes, plus largement ovales. Oxalis Acetosella L. Pirola minor L. Trifolium campestre Schreb. — montanum L. « genuinum G. 6G. — ochroleucum Huds. — medium L. . — arvense L. var. T. Brittinger! Weitenw. . Lotus corniculatus L. a. arvensis Ser. s.-var. hirsutus Rouy. Astragalus glycyphyllos L. , Vicia angustifolia Roth. a. typica Rouy. Vicia sepium L. — Orobus DC. — tetrasperma carpa G.-G. Lathyrus sphæricus Retz var. steno- phyllus Boiss. . — luteus Peterm. var. L, hispanr cus Rouy. . — macrorrhizus Wim. var. pyrenat- cus DC. Cerasus Padus DC. Potentilla rupestris L. — argentea L. — alchemilloides Lapeyr. Fragaria vesca L. Rubus idæus L. Mœnch a. leio- E.-J. NEYRAUT. —— HERBORISATIONS Rubus hirtus Waldst. et Kit. var. R. tenuidentatus Sudre!. Rosa stylosa Desv. a. genuina Rouy. — alpina L. var. genuina pseudo- pyrenaica et Malyi Rouy. — rubrifolia Vill. var. genuina s.- var. glaucescens (Wulf). Rouy. — glauca Vill. var. discreta (Rip.) Rouy. — canina L. var. globularis Crépin. Alchemilla Hoppeana Buser. — conjuncta Babington var. A pal- lens Buser. Sorbus Aucuparia L. — Aria Crantz. Amelanchier vulgaris Mænch. Epilobium montanum L. et une forme passant à la var. subcor- datum Hausskn. — spicatum Lamk. — collinum Gmel. var. F. Schultz. Herniaria latifolia Lap. Scleranthus perennis L. Sedum Fabaria Koch. — hirsutum All. — anglicum Huds. var. cum Lge. — dasyphyllum L. s.-var. glabra- tum Rouy et Cum. — reflexum L. (S. rupestre, var. reflexum Briquet). Ribes alpinum L. Saxifraga hirsuta L. var. (S. Geum L. y. elegans Engl.). — Aizoon Jacq. var. recta Ser. Xx Saxifraga Timbali Rouy et Cam. Saxifraga Cotyledon L. var. S. pyra- midalis Lap. X Saxifraga Gaudini Bruegg. Saxifraga aizoides L. Astrantia major L. Laserpitium latifolium L. (le type et la s.-var. asperum Rouy et Cam.). Angelica sylvestris L. Seseli montanum L. var. longifo- lium Rouy et Cam. Ozanonis pyrenai- AUX ENVIRONS DE CAUTERETS. — CIX Bupleurum pyrenaicum Gouan (B. angulosum L. pp.) var. lon- gifolium Rouy et Cam. — ranunculoides L. var. B. obtu- satum Lap. Pimpinella magna L. var. vulgaris Mutel.s.-v. rubra Rouy et Cum. — — var. elata s.-var. roseiflora Rouy et Cam. Sambucus racemosa L. Lonicera Periclymenum L. — Xylosteum L. — nigra L. Galium Cruciata Scop. — vernum Scop. a. Bauhini DC. — rotundifolium L. — Aparine L. Asperula odorata L. Valeriana officinalis L. a. genuina | Rouy (une forme à tiges glabres- centes dans le bas et une forme très velue surtout dans le bas). Valerianella Auricula DC. Knautia sylvatica Duby var. angus- tata Rouy. Scabiosa Columbaria L. Eupatorium cannabinum L. Adenostyles albifrons Rchb. var. A pyrenaica Lange. Solidago Virga-aurea L. Arnica montana L. var. oblongifo- lia Rouy. Senecio adonidifolius Lois. platylobus Rouy. Gnaphalium sylvaticum L. var. car- petanum Willk. Leucanthemum vulgare Lamk var. laciniosum Rouy. — corymbosum 6.6. Carlina vulgaris L. Cirsium arvense Scop. Carduus arctioides Gouan.). Centaurea nigra L. Lampsana communis L. Picris hieracioides L. Tragopogon pratensis L. var. (C. medius 1. En outre de ces deux Rubus, SUDRE (Bull. Ass. fr. de Bot., t. I, 1898, et t. I, 1899) indique au Péguère, d'autres Rubus que nous avons négligés. Son ouvrage pourra étre consulté avec fruit. CX SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Taraxacum palustre DC. var. run- cino-hastatum Lamotte. Lactuca muralis Fresenius. Hypochæris maculata L. Prenanthes purpurea L. (le type et la var. intermedia Rouy). Sonchus Plumieri L. Crepis lampsanoides DC. Hieriacium Pilosella L.var. (H. Hop- peanum pyrenaicum A.-T.;. — eriocerinthe Fries. var. barbi- caule A.-T. — cerinthoides L. (le type et la var. H. gymnocerinthe A.-T. et G.). — anglicum Fries. var. H. subala- tum A.-T. et G. 'ovalifolium ). — oleicolor A.-T. et G. — amplexicaule L. var. glutinosum A.-T. et G. — murorum L. — vulgatum Fries. — lanceolatum Vill. var. strictum A.-T. — pyrenaicum Jord. var. H. Burse- rianum A.-T. Jasione montana L. a. genuina Willk. Phyteuma spicatum L. Campanula glomerata L. — Trachelium L. å fleurs blanches. — rotundifolia L. Vaccinium Myrtillus L. Arbutus Uva-ursi L. Rhododendron ferrugineum L. Calluna vulgaris Salisb. Androsace imbricata Lamk. Pulmonaria affinis Jord. Solanum Dulcamara L. Scrofularia alpestris Gay. Erinus alpinus L. Veronica officinalis L. — Chamiedrys L. — Pon Gouan. — saxatilis Jacq. Melampyrum pratense L. Thymus Serpyllum L. s.-var. præcox Briq. avec une variété passant au vallesiacus briq. Lamium maculatum 1. — Galeobdolon Cr. Galeopsis Tetrahit L. var. Reichen- bachii Gren. mais passant à d'autres variétés. — Ladanum L. var. calcarea Briq. Stachys recta L. — sylvatica L. — alpina L. Betonica Alopecuros L. Brunella hastæfolia Brot. Teucrium pyrenaicum L. Plantago alpina L. var P. incana Ram. passant à la var. criopoda et var. eriopoda Willk. — alpina L. type atteignant jusqu'à 0,30 y compris lépi de 0,07. Globularia nudicaulis L. Polygonum Convolvulus £. Passerina dioica Ham. Daphne Laureola L. var. D. Philip- pi G.-G. Thesium pratense Ehrh. a. vulgare A. DC. Euphorbia hiberna L. — angulata Jacq. Mercurialis perennis L. Quercus sessiliflora Salisb. — pubescens Willd. — pedunculata Ehrh. Salix Caprea L. Populus Tremula L. Betula pubescens Ehrh. Juniperus communis. L. Pinus sylvestris L. Lilium Martagon L. — pyrenaicum Gouan. Scilla verna Huds. i Allium sphærocephalum L. — fallax Rem. et S. | Anthericum planifolium L. (Sime- this bicolor Kunth). — Liliago L. Asphodelus subalpinus Gr. et Godr. Convallaria maialis L. Polygonatum verticillatum All. Neottia Nidus-avis Rich. Luzula sylvatica Gaud. Carex depressa Link (le type et la var. Neyrauti Rouy). — præcox Jacq. — ornithopoda Willd. | — sempervirens Vill. f. Villarsiana NT A E.-J. NEYRAUT. —— HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE CAUTERETS. CXI Bonnet et Richter. et la var. aurigerana H. et Marc. d Aym. Carex sylvatica Huds. — pallescens L. Anthoxanthum odoratum L. Calamagrostis argentea DC. — montana Host. Milium effusum L. Deschampsia flexuosa Griseb. Danthonia decumbens DC. Poa nemoralis L. var. alpina G. et Godr. Melica uniflora Retz. Festuca spadiceà L. — sylvatica Vill. Festuca rubra L. Bromus asper Murr. Elymus europæus L. Polypodium vulgare L. var. rotun- datum Milde. Aspidium Lonchitis Sw. — aculeatum Sw. Polystichum Filix-mas Roth. — spinulosum D. C. Athyrium Filix-femina Roth. Asplenium Adianthum-nigrum L. — Trichomanes L. — septentrionale Swartz. Pleris aquilina L. Lycopodium Selago L. Malheureusement le brouillard et la rosée ne nous permettent pas de tout voir. L'examen des espèces qui dominent jusque-là, la majesté de quelques bouquets de vieux Sapins en particulier, ne laissent point de doute sur la signification de la zone que nous venons de parcourir. Nous sommes dans la zone sylvatique caractérisée par Abies pectinata et par Fagus sylvatica. Avec eux dominent : Rubus id:us, Sambucus racemosus, Teucrium Scorodonia, Lonicera Xylosteum, Brachypodium sylvaticum : mais tout le versant que nous venons de parcourir montre aussi les per- turbations que les avalanches et les éboulements lui ont fait subir. Le reboisement a fixé le sol, mais il faudra de bien longues années pour que dans cette végétation, chaque espèce soit à sa place. Beaucoup s’y comportent encore comme adventices, en attendant que les espèces spontanées aient reconquis leur place normale. Ii Nous voici aux cabanes forestières (1 604 m.). L'unique source que l'on rencontre sur le chemin nous invite au déjeuner, puis nous repar- tons. Un lacet plus long que ceux que nous venons de parcourir nous conduit au couloir dela Laoune dans la partie supérieure duquel l'Admi- nistration des Foréts a exécuté, il y a quinze à vingt ans, d'admirables travaux de soutenement que, malheureusement, uu brouillard épais dérobe à nos regards. Le chemin forestier s'élève sur la gauche du couloir; mais au quatrieme ou au cinquieme lacet, à partir des cabanes, se détache, sur la droite, vers 4 700 m., un sentier, tout aussi bien entretenu que le chemin forestier et qui va rejoindre ce dernier au-dessus des travaux de CXII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. soutènement, vers l'alt. de 2 030 m. Ce sentier gravit la droite du cou- loir de la Laoune. Une partie des membres de la Société continue l'ascension par le chemin forestier, l'autre partie monte par le petit sentier. Par l'une et par l'autre voie nous arrivons en méme temps au point de raccordement des deux routes suivies, et ce point (2 030 m. environ), qui est aussi le point de la route où nous quittons le granit pour entrer dans le calcaire, est en méme temps le point où prend naissance la pre- miere combe qui va se déverser nous le ravin de la Glacière, ravin étroit, profond, à parois à pic dont nous avons exploré hier, la base et la moraine. De part et d'autre, mais surtout vers les travaux de soutènement qu'il ne nous est pas possible d'explorer convenablement à cause du brouillard et de la rosée, nous trouvons (1604-2 030 m.) : Ranunculus Thora L. Astrocarpus sesamoides Duby var. — montanus Willd. var. R. alpicola Timb. Thalictrum minus L. var. T. bra- chycarpum Timb. et var. T. oreites Jord., passant au T. pyre- naicum Jord. Anemone alpina L. Reseda glauca L. Aquilegia vulgaris L. var. A. col- lina Jord. Sinapis (Brassica Coste) Cheiranthus Koch var. sabulicola Lamotte et var, S. pendula Rouy et Fouc. Erucastrum Pollichii Spenn. Erysimum ochroleucum DC. var. E. pyrenaicum Jord. Sisymbrium austriacum Jacq. Arabis brassicæformis Wallr. — arcuata Shuttl. $. hirsuta Godet. Cardamine resedifolia L. Kernera sexatilis Reichb. Iberis spathulata Berg. var.1. Lapey- rousii Bordère et Souberv. Helianthemum montanum Vis. — vulgare Gaertn. heda glauca L. A. sesamoides Gay. Parnassia palustris L. | Silene nutans L. var. (S. vesicaria Schrad. y. pubescens DC.). Gypsophila repens L. ` Dianthus monspessulanus L. var. alpicola Koch. , Arenaria grandiflora L. var. mixta Lap. et var. stolonifera Cariot et S. Lager. Linum catharticum L. Geranium cinereum Cav. — sanguineum L. — sylvaticum L. Hypericum nummularium L. Empetrum nigrum L. Pirola secunda L. — minor L. Trifolium Thalii Vill. — montanum L. 6. rubriflorum Cariot et S. Lager. — ochroleucum Huds. — medium L. a. genuinum Rouy. x Trifolium medium L. xT. mon- tanum L. (T. medium > T. montanum )!. 1. Differe du T. medium auquel il ressemble, mais dont il n'a pas tout à fait le facies (ce qui nous a engagé à le cueillir pour l'étude), par la pré- sence de bractéoles dont chaque fleur est munie et par ses folioles plus E.-J. NEYRAUT. — HERBORISATIONS Trifolium pratense L. var. nivale Gib. et Bell. Lotus corniculatus L. Astragalus monspessulanus L. Oxytropis campestris DC. — pyrenaica Godr. et Gr. Phaca astragalina L. Vicia pyrenaica Pourr. (la var. a. latifolia Rouy avec une s.-var à fleurs blanches et la var. $. an- gustifolia Rouy). — Orobus DC. Hippocrepis comosa L. var. alpes- tris Rouy. Geum pyrenaicum Willd. Potentilla rupestris L. var. P. macrocalyx Huet du Pav. ~- alchemilloides Lap. — verna L. var. (P. verna Huds. a. vulgaris Ser.). — salisburgensis Hæncke var. pyrenaica Ram. 2. genuina Rouy. Rubus saxatilis L. Rosa alpina L. var. pyrenaica et Malyi Rouy. Alchemilla Hoppeana Buser. — conjuncta Babingt. var. A. pal. lens Buser. Cotoneaster vulgaris Lindl. Epilobium spicatum Lamk. collinum Gm. var. Ozanonis F. Schultz. Herniaria latifolia Lap. Sedum atratum L. — alpestre Vill. — reflexum L. (S. rupestre var. reflexum Briquet). Sempervivum montanum auct. var. S. minimum Timb. — AUX ENVIRONS DE CAUTERETS. CXII Xx Sempervivum rubellum Timb. Sempervivum tectorum L. vur. (S. Boutignyanum a. genuinum et p. Jordanianum Rouy et Cam.) Ribes petræum Wulf. Saxifraga umbrosa L. — granulata L. — oppositifolia L. -— Aizoon Jacq. var. minor Koch.; recta Ser.; gracilis Timb., et brachyphylla Rouy et Cam. — Cotyledon L. var. S. pyramidalis Lap. x Saxifraga superba Rouy et Cam. x Saxifraga. Gaudini Bruegg. Saxifraga longifolia Lap. — aizoides L. — nervosa Lap. ? Xx Saxifraga nervosa Lap x S. varians Sieb. Par l'ensemble des caractères, cette plante tient le milieu entre les S. nervosa et S. varians. La majeure partie des fruits sont stériles. Pourrait bien étre un produit hybride de ces deux espèces. Saxifraga varians Sieb. (S. mus- coides Coste) var : compacta; integrifolia; laxa : intermedia, et vulgaris Rouy et Cam. Des différences considérables existent parfois entre ces variétés, à tel point qu'on est tenté de les prendre pour des espèces dis- linctes. Saxifraga exarata Vill. var. com- pacta Koch; var. pyrenaica Engl. et toute une série d'autres formes qui rendent l'étude de cette espèce extrémement difficile. nettement denticulées, toutes terminées par un mucron très visible. Les fleurs sont stériles ! ! Croit mélé au T. medium, bien caractérisé et, celui-ci, fertile, et pas trés loin du T. montanum — (B. rubriflorum Cariot et S. Lager) duquel il semble n'avoir emprunté que les bractéoles des fleurs et la serrature des feuilles. Dans les additions et observations du tome X de sa Flore de France, M. Rouy a donné à cette plante, le nom de x Trifolium Neyrauti. Elle est évidemment un produit hybride des Tr. medium et T. montanum. CXIV — Quelques-unes de ces formes ressemblent, à s'y méprendre, ainsi que cela nous est arrivé, au Saxifraga nervosa Lap. Astrantia major L. a. vulgaris Koch. Ligusticum pyrenæum Gouan. Bupleurum pyrenæum Rouy (B. an- gulosum L..p. p.) a. linearifo- lium Rouy et Cam. — ranunculoides L. $. Lapeyrousia- num Rouy et Cam. et la s.-var. exiguum Timb. Pimpinella saxifraga L. var. sese- lifolia Rouy. Conopodium denudatum Koch var. . C. daucifolium Rouy et Cam. Lonicera nigra L. Galium vernum Scop. 4. Bauhini DC. — erectum Huds. a. Rouy. — sylvestre Poll. var. G. Lapeyrou- sianum Jord et var. G. nitidu- lum Thuill. Valeriana officinalis L. «. genuina Rouy. et var. minor Koch. — montana L. var. rotundifolia Cariot et S.-Lager. — globulariæfolia Ram. Scabiosa pyrenaica All. var. S. velu- tina Jord. Homogyne alpina Cass. Solidago Virga-aurea L. var. S. Saulii Boreau et var. alpestris W.K. Erigeron alpinus L. var. intercedens Briq. Aster alpinus L. Arnica montana L. £. Rouy. Leucanthemum vulgare Lamk var. laciniosum A.-T. et var. pyre- naicum Rouy. Leontopodium alpinum Cass. Carlina acaulis L. a. typica Beck. — Cinara Pourr. Carduus arctioides Coste ‘C. medius Gouan.). Leontodon hispidus L. (L. protei- formis a. vulgaris G. G.) et var. $. crispatus Godr. ` genuinum oblongifolia SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Scorzonera aristata Gam. Crepis albida Vill. — blattarioides Vill. (C. austriaca Jacq.) ; le type et la var. grandi- dentata Rouy. Hieriacium saxatile Vill. — eriocerinthe Fries. — alatum Lap. var. H. Foucaudia- num A.-T.. (Plante indiquée au Péguére par M. Arvet-Touvet vers 1900 m.) —- viduatum A.-T. — oleicolor A.-T. et G. — muromum L. el une var. macu- latum A.-T. et G. — vulgatum Fries. — lanceolatum Vill. var. strictum A.-T. Phyteuma betonicæfolium Vill. — spicatum L. var. cærulescens Rchb, (Plante entièrement glabre ou plus ou moins velue). Campanula linifolia Lamk et une forme passant à la variété major Timb. Arbutus Uva-ursi L. — alpina L. Primula officinalis Jacq. — viscosa L. var. pyrenaica Houy. — integrifolia L. Androsace imbricata Lamk. Gentiana lutea R. Myosotis alpestris Schmidt. Antirrhinum sempervirens Lap. Linaria origanifolia DC. — alpina Mill. , — supina Desf. var. L. pyrenaica DC. Erinus alpinus L. a. typicus Lye. (s. v. glabrescens). Veronica Ponæ Gouan. Euphrasia hirtella Jord. — salisburgensis Funck. — stricta Host. Bartsia alpina L. Pedicularis foliosa L. — pyrenaica Gay. Calamintha alpina Benth. (Satureia alpina Baumgarten! J. Briq.). Galeopsis Tetrahit L. var. var. G. Rei- E.-J. NEYRAUT. — HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE CAUTERETS. chenbachii Leut. et var. arven- sis Schleich. Stachys recta L. var. hirta Ten. (S. patula Griseb.). Betonica Alopecuros L. Sideritis hyssopifolia L. Globularia nana Lamk. Rumex scutatus L. var. virescens Cariot. Polygonum viviparum L. Passerina dioica Ram. Euphorbia hiberna L. — verrucosa Jacq. Salix pyrenaica Gouan. — reticulata L. Lilium Martagon L. — pyrenaicum Gouan. Allium fallax Rem et Sch. Asphodelus subalpinus G. et Godr. Iris xiphioides Ehrh. Orchis viridis Crantz (Cœloglossum viride Hartm.) var. bracteata Reiċh. ` — conopea L. var. (Gymnadenia densiflora Dietz). Nigritella nigra Reichb. Luzula pediformis DC. Carex depressa Link (le type et la var. Neyrauti Rouy). CXV Carex praecox Jacq. -- ornithopoda Vill. Sesleria cierulea Arduin. Calamagrostis arundinacea Roth. Agrostis Schleicheri. Jord. et Verlot (A. pyrenaica Timb.). — vulgaris With. a. genuina G. G. Avena montana Vill. a. planifolia W.K. Trisetum agrostideum Fries var. T. baregense Laffite et Miegeville. — flavescens P. Beauv.!. Poa cenisia A/l. (P. distichophylla Gaud.). — nemoralis L. var. alpina G. et Godr. — alpina L. Briza media L. Festuca spadicea L. — rubra L. var. trichophylla Ducr. — scoparia Kern. Bromus erectus Huds. var. glaber Willk. (B. glaucus Lap.) Cystopteris fragilis Bernh. Asplenium Ruta-muraria L. — viride Huds. Lycopodium Selago L. Selaginella spinulosa Al. Braun. A partir de la cabane forestière (1 610 m.) la végétation devient nette- ment subalpine, bien qu'on n'y trouve pas à l'état spontané le Pinus montana var. uncinata caractéristique de la zone subalpine aux Pyrénées. Ces montagnes ont été tellement ravagées que les derniers débris de ces forêts ont disparu entrainant la ruine totale de la montagne. Toutefois la présence des Ribes petræum Wulf. Lonicera nigra. Rubus saxatilis L. Rosa alpina L. Salix pyrenaica Gouan. dans la végétation en voie de reconstitution ne laisse pas de doute à cet égard. L'administration forestière a été bien avisée en utilisant, pour les reboisements des zones élevées du Péquere, le Pinus montana. qui \ 1. Varie au Péguère : à chaumes glabres dans toute leur étendue et à épillets jaunátres: à chaumes plus ou moins velus dans le bas, glabres dans le haut, et à épillets jaunátres; et à chaumes velus dans toute leui étendue et à épillets plutôt panachés. CXVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. reprendra sans doute sa place normale et le Pinus Cembra dont nous avons rencontré quelques individus de belle venue. Ici, comme plus bas d'ailleurs, on constate un véritable désordre dans la distribution des éléments floristiques ; les espèces alpines descendent très bas etcomme au hasard sur ces pentes ravagées il y a peu d'années encore, arrachées, écorchées et mises à nu, aujourd'hui tapissées d'une herbe épaisse. Les espéces alpines, descendues jadis avec les neiges des ava- lanches, seront certainement refoulées successivement vers les hauteurs. IV Le chemin forestier continue presque horizontalement au-dessus du ravin de la Glacière jusqu'à l'aréte (2 040 m.) qui sépare le val de Jéret de celui de Cambasque. La flore de ce petit coin est tres intéressante, car nous y trouvons à la fois des plantes propres aux terrains granitiques et des plantes propres aux terrains calcaires. Nous pouvons noter, depuis le point de raccordement des deux routes suivies, jusqu'à l'extrémité du chemin forestier (2 030-2 040 m.) : Ranunculus Thora L. — montanus Willd. le type monta- nus, les var. R. alpicola Timb. et R. gracilis Schleich., ainsi qu'une forme de cette dernière variété, plus réduite et à fleurs également plus petites. Anemone narcissiflora L. — alpina L. var. alpicola Rouy et Fouc. Erysimum ochroleucum DC. var. (E. pyrenaicum £. longisiliqum Rouy et Fouc.). Arabis arcuata Shuttl. B. Godet. Cardamine resedifolia L. kernera saxatilis Reichb. a. inte- grata Rouy et Fouc. et var. K. decipiens Nym. Iberis spathulata Berg. var. I. Lapey- rousii Bordère et Souberv. Helianthemum montanum Vis. var. (H. œlandicum DC. Q. glabra- tum Rouy et Fouc.) et (H. vi- neale Pers. e. alpinum et à. macrocarpum Rouy et Fouc.) — vulgare Gærtn. var. (H. Scopoli hirsuta a. ovalifolium s.-var. flaviflo- rum et f. oblongifolium Rouy et Fouc.). Ll Viola sylvestris Lamk var. V. Rivi- niana Reichb. Parnassia palustris L. Gypsophila repens L. £. erectiuscula Jord. et Fourr. Sagina Linnæi Presl B. macrocarpa Beck. Arenaria purpurascens Ram. — grandiflora L. y. mixta Lap. — ciliata L. a. genuina Rouy et Fouc. Cerastium arvense L. £. Villarsii Verlot. Geranium cinereum Cav. — — sylvaticum L. var. parviflorum Knaf. Hypericum nummularium L. Empetrum nigrum L. Trifolium badium Schreb. var. gla- reosum Rouy. — Thalii Vill. Oxytropis pyrenaica Godr. et Gren. Phaca australis L. — Le type. et un passage à la var. P. Gerardi Vay- reda (Astragalus australis Lamk E.-J. b. minor Rouy). Les légumes de cette forme se rapprochent plutót du type; les fleurs, au contraire, se rapprochent de la var. Gerardi. Dryas octopetala L. Potentilla alchemilloides Lap. — salisburgensis Hænke var. P. baldensis Burnat et Gremli. Rubus saxatilis L. Rosa alpina L. var. pseudo-pyrenaica et var. pyrenaica Rouy. Ces deux variétés sont reliées par des inter- médiaires. Alchemilla Hoppeana Buser. — conjuncta Babington le type et la var. A. pallens Buser. — vulgaris L. var A. alpestris Schmidt s.-v. frigens (Buser) Cam. Sorbus Chamæmespilus Crantz. Sedum atratum L. — alpestre Vill. Sempervivum arachnoideum L. Saxifraga umbrosa L. — oppositifolia L. +. Engl. — Aizoon Jacq. var. recta Ser. et brachyphylla Rouy et Cam. — aizoides L. var. autumnalis L. — nervosa Lap. — varians Sieb. (S. muscoides Coste) tar. laxa; vulgaris; intermedia et integrifolia Rouy et Cam. Lonicera nigra L. Galium sylvestre Poll. var. G. mon- tanum Vill. Asperula hirta Ram. a. laxa Lange. Valeriana montana L. a. typica Rouy. Senecio Doronicum L. a. vulgaris DC. Antennaria dioica Gærtn. a. discolor Rouy. Leontopodium alpinum Cass. var. alpina Franchet. Leucanthemum vulgare Link var. . laciniosum Rouy. Centaurea nigra L. Pieris pyrenaica L. Tragopogon dubius Coste var. T. major Jacq. Taraxacum officinale Wigg. var. alternifolia NEYRAUT. —— HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE. CAUTERETS. CXVIH T.hyoseridifolium A.-T. et Marc. Heriacium Lapeyrousii Fról. var. H. trichocerinthe subglandulo- sum A.-T. — cerinthoides L. le type; la var. glandulosa A.-T.; la var. gym- nocerinthe A.-T. et G. (subpi- losum A.-T.), et la var. chro- roides A.- T.? Hieriacium Lloydianum A.-T. — attratum A.-T. le type et la var. gracilentum A.-T. — viduatum A.-T. var. depressum Campanula linifolia Lamk. — Scheuchzeri Vill. var. C. fica- rioides Timb. — — var. (C. ficarioides Timb. p. hirsuta Timb.). Des formes intermédiaires d'une classification embarrassante sem- blent unir le C. ficarioides Timb. le mieux caractérisé auz formes du C. rotundifolia L. Vaccinium uliginosum L. — Myrtillus L. Arbutus Uva-ursi L. — alpina L. Rhododendron ferrugineum L. Pinguicula alpina L. Primula grandiflora Lamk. — viscosa Vill. var. pyrenaica Rouy. — integriflolia L. Androsace villosa L. Gentiana campestris. L. s.-var. cæ- rulescens et s.-v. luteola Fouc. — Kochiana Per. et Song. (G. excisa Presl.). — verna L. var. G. angulosa (Ræm. et Sch.) Hænke. Pulmonaria vulgaris Mérat (pp.) = P. tuberosa Schrank. Linaria alpina Mill. — supina Desf. var. L. pyrenaica DC. Erinus alpinus L. a. typicus Lye. Euphrasia salisburgensis Funck. Bartsia alpina L. Rhinanthus Alectorolophus Poll. Betonica Alopecuros L. Globularia nudicaulis L. Polygonum viviparum L. CXVHI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Passerina dioica Ram. Salix pyrenaica Gouan. Juniperus nana Willd. Scilla verna Huds. Orchis maculata L. Nigritella nigra Reich. Epipactis latifolia AU. Sesleria cærulea Ard. : Lasiagrostis argentea DC. Agrostis rupestris All. Trisetum agrostideum Fries var. T. baregense Lafitte et Miégeville. Festuca rubra L. var. trichophylla Ducr. à feuilles, autant celles des tiges que celles des innova- tions, couvertes de poils étalés. Festuca scoparia Kern. Polypodium vulgare L. var. rotun- datum Milde. — Dryopteris L. Cystopteris fragilis cynapifolia Milde. Asplenium viride Huds. Selaginella spinulosa A/. Braun. Bernh. var. Si du point de raccordement du sentier et du chemin forestier (2030 m.) nous eussions exploré les hauteurs, tantót sur le granit et tantôt sur le calcaire, jusqu'aux aiguilles de Péguère où prend naissance le couloir le plus important qui va se déverser dans le ravin de la Glacière, nous aurions pu ajouter à nos dernières récoltes (2 030-2 187) : Ranunculus Thora L. var. R. dubius Rouy et Fouc. Anemone alpina L. var. A myrrhi- difolia Vill. Reseda glauca L. | Erucastrum obtusangulum Reich. Arabis alpina L. a. genuina Rouy et Fouc. Helianthemum montanum Vis. var. (H. vineale Pers. €. macrocar- pum Rouy et Fouc., à feuilles verdátres et à feuilles blanchátres en dessous). Dianthus monspessulanus L. a. barbatus Cariot et S.-Lager. Arenaria serpyllifolia L. var. visci- dula Roth. Vicia pyrenaica Pourr. £. folia Rouy. Rosa alpina L. vir. «. Malyi Rouy. Epilobium spicatum Lamk. Paronychia capitata Lamk P. serpyllifolia DC. Sempervivum arachnoideum L. a. genuinum Rouy et Cam. < Sempervivum rubellum Timb. Sempervivum tectorum L. var. (S. Boutignyanum Billot et Gren. a. genuinun Houy et Cam). Saxifraga oppositifolia L. variété angusti- var. naine, très cespiteuse et à feuilles beaucoup plus petites que celles du type. Parait intermédiaire entre le type et la s.-sp. S. Rudol- phina Hornsch. — longifolia Lap. le type et la var. B. minor Rouy et Cam. Ligusticum pyrenæum Gouan. Bupleurum pyrenæum Gouan (B. angulosum L. pp.) a. linearifo- lium Rouy. — ranunculoides L. B. Lapeyrou- sianum Rouy et Cam. i Pimpinella saxifraga L. a. rotundi- folia Beck. Asperula hirta Ram. 8. condensata Lange. — Toute une série de variations intermédiaires la relie à lu var. laxa du méme auteur. Scabiosa pyrenaica All. var. S. velutina Jord. Erigeron alpinus L. Rou. Aster alpinus L. Arnica montana L. var. oblongifolia Rouy. Senecio Tournefortii Lapeyr. Carlina Cinara Pourr. Cardúus carlinoides Gouan. | Leontodon hispidus L. (L. protel- var. humilis E.-J. NEYRAUT. — HERBORISATIONS formis Vill. G. G. «. vulgaris). Scorzonera aristata Ram. Crepis albida Vill. type Rouy. — blattarioides Vill. Hieriacium saxatile Vill. — eriocerinthe Fries var. pilicaule A.-T. Hieriacium viduatum A.-T.; le type et la var. oleicolor A.-T. Phyteuma orbiculare L. var, lanceo- latum DC. et auct. Myosotis alpestris Schmidt. Linaria origanifolia DC., à fleurs vio- lettes et à fleurs carnées. Euphrasia minima Jacq. Rhinanthus Alectorolophus Poll. Pedicularis pyrenaica Gay. Stachys recta L. var. hirta Ten. AUX ENVIRONS DE CAUTERETS. CXIX (S. patula Griseb.) passant à la variété major. Teucrium pyrenaicum L. Rumex Acetosa L. Thesium pratense Ehrh. a, vulgare A. DC. Asphodelus albus Mill. var. A. Pyre- naica Jord. . Iris xiphioides Ehrh. Juncus trifidus L. Carex ornithopoda Willd. Kæleria setacea Pers. var. K. vale- siaca Gaud. s.-var. planifolia F. Sch. Aspidium Lonchitis Sw. — lobatum Sw. Polystichum Filix-mas Roth. et sur les pentes ouest (calcaires), en descendant vers le sentier qui de Pextrémité du chemin forestier monte jusqu’au sommet de la montagne : Ranunculus pyrenæus L. Draba tomentosa Wahlenb. var. (D. tomentosa. +. genuina Rouy et Fouc.). Silene acaulis L. var. S. bryoides Jord. Oxalis Acetosella L. var. O. parvi- flora Lej. Saxifraga aretioides Lap. — cæsia L. Primula elatior Jacq. Androsace imbricata Lamk. Horminum pyrenaicum L. Mais ces dernières pentes ouest appartiennent plutôt à la vallée de Cambasque et nous ne les notons ici que pour mémoire. On trouvera dans le Guide du Botaniste à Cauterets de M. J. Varot (p. 77 à 82) une belle liste des plantes que l'on peut cueillir sur ces pentes ouest de Péguère, les seules qui fussent abordables lorsque M. VaiLor écrivit son Guide. V Le jeudi, 8 aoüt, le brouillard si intense la veille a presque disparu ; toutes les cimes environnantes sont visibles. Celle du Monné (2 724 m.), que nous allons explorer, parait en entier à l'ouest de Cauterets, et les plaques de neige que nous apercevons vers son sommet nous disent que nos montures s'arréteront là-bas, à la base de l'une d'elles, à l'altitude de 2370 m., où il existait autrefois une hôtellerie emportée par les ava- lanches. Il est 6 heures quand nous nous mettons en route. Nous parcourons rapidement, par les flanes de Péguère, les lacets qui 9 CXX SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. montent à Cambasque, Le Gave d'Ilhéou coule à nos pieds sur notre droite. Arrivés à 1 217 m., à quelques mètres à peine du point où le torrent du Monné va se réunir à celui d'Hhéou, un pont jeté sur le Gave donne accès, sur notre droite, au chemin que nous prenons pour atteindre, par des pentes schisteuses plus ou moins calcaires, le cime du Monné. Tout en nous élevant et en explorant les abords des ruisseaux qui descendent des hauteurs de Peyrenègre vers le torrent du Monné, nous notons (1217-1 745 m.) : Thalictrum aquilegifolium L. Caltha palustris L. Cardamine latifolia Vahl. Viola cornuta L. Polygala vulgaris L. var. P. pseudo- alpestris Gren. Parnassia palustris L. Dianthus monspessulanus L. — deltoides L. ype Rouy et Fouc. Stellaria graminea L. £. latifolia Godr. Hypericum humifusum L. Potentilla Tormentilla Neck. Alchemilla vulgaris L. Epilobium alsinifolium Vill. Paronychia capitata Lamk var. P. serpyllifolia DC. Scleranthus annuus L. Saxifraga stellaris L. «a vulgaris Engl. et B. glabrata Sternb. — umbrosa L, ` — aizoides L. — Aizoon Jacq. Astrantia major L. Valeriana montana L. 8. rotundi- folia Cariot et S.-Lager. Cirsium palustre Scop. Hypochæris glabra L. var. H. Bal- bisii DC. Leontodon pyrenaicus Gouan (gla- bre), le type et la s.-var. auran- tiacus Koch. — hispidus L. (L. proteiformis Vill. a. vulgaris G. G.). Willemetia apargioides Cass. Crepis paludosa Mænch. Vaccinium Myrtillus L. Erica vagans L. Pinguicula grandiflora Lamk. Primula farinosa L. — integrifolia L. Sołdanella alpina L. Cuscuta Epithymum Murr. Linaria alpina Mill. Erinus alpinus L. a. typicus Lge. (glabrescent et plus ou moins poilu). Veronica serpyllifolia L. — fruticulosa L. a. viscosa G.G. Bartsia alpina L. | Pedicularis mixta Gren. Calamintha alpina Lumk var. (Satureia alpina p. Baumgar- teni J. Briq.). Brunella vulgaris Mench f. pinna- tifida God. Plantago lanceolata L. var. capitel- lata Sonder. Globularia nudicaulis L. Cbenopodium Bonus-Henricus L. Tofieldia calyculata Wahinb. Juncus conglomeratus L. — alpinus Vill. var J. Hop. — lamprocarpus Ehrh. Scirpus cæspitosus L. Carex Davalliana Sm. — echinata Murr. (C. Good.). — leporina L. — glauca Murr. — ornithopoda Willd. — frigida AU. — OkEderi Ehrh. Briza media L. Aspidium Lonchitis Sw. Cystopteris fragilis Bernh. var. cyna- pifolia Roth. Blechnum Spicant Roth. ustulatus stellulata E.-J. NEYRAUT. — HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE CAUTERETS. CXXI Il ne reste pas un seul arbre, pas un seul arbuste dans toute la zone que nous venons de parcourir. VI Nous traversons le torrent au plateau des Cinquets (1 745 m.). Arrivés à la derniere source que l'on rencontre en chemin, vers 1900 m., à quelques mètres à peine au-dessus des cabanes de Cinquet Chibirrou, nous prenons quelque nourriture, nous emportons une petite provision d'eau, puis, tout en explorant le terrain, nous arrivons à l'ancienne hôtellerie (2370 m.). Comme nous l'avions prévu au départ, la neige empéche nos montures d'aller plus loin. Nous quittons ces dernieres, puis nous continuons notre ascension, d'abord jusqu'au pied des grands escarpements du sommet. Les pentes, jusqu'ici absolument broutées, ne nous permettent de récolter que quelques rares espèces ; seuls, les escarpements que l'on rencontre en chemin et la créte de gauche qui sépare le vallon du Monné de celui de Lys, nous donnent quelque satisfaction. Depuis les Cinquets nous pouvons noter (1 145-2 600 m.) : Ranunculus pyrenæus L. Caltha palustris L. var. minor DC. Sinapis (Brassica Coste) Cheiranthus var. montana DC. ct var. S. Candollei Rouy et Fouc. Erysimum ochroleucun DC. var. in- ,. termedium {Vallot). Sisymbrium pinnatifidum DC. Arabis alpina L. — hirsuta Scop. — arcuata Shuttl. det. Cardamine alpina Willd. — resedifolia L. Draba aizoides L. var. D. aizoides Rouy et Fouc. — tomentosa Vahl. var. D. to- mentosa a. genuina Rouy et Fouc. Iberis spathulata Berg. var. I. Lapey- rousii Bordère et Souberv. Hutchinsia alpina R. Br. llelianthemum montanum Vis. var. . H. piloselloides Timb. Viola biffora L. — cornuta L. $. parvistipula Lange. 5. hirsuta Go- Polygala vulgaris L. var. P. alpestris Reich. Astrocarpus sesamoides Dub. var. A. sesamoides J.-Gay. Silene rupestris L. — acaulis L. var. S. bryoides Jord. Gypsophila repens L. Dianthus deltoides L. Sagina procumbens L. — Linnæi Presl a. typica et b. macrocarpa Beck. Alsine verna Bartl. x. montana Fenzl. s.-var. glandulosa Rouy et Fouc. Arenaria grandiflora L. — ciliata L. Cerastium triviale Link. — arvense L. Spergularia rubra Pers. var. stipu- laris Boiss. Rhamnus pumila Turra a. genuina Rouy et Fouc. Genista pilosa L. Trifolium alpinum L. — Thalii Vill. Lotus corniculatus L.. CXXII SESSION EXTRAORD. DANS LES Oxytropis pyrenaica G. G. Geum montanum L.; le type et la vur. nanum Gaud. Potentilla alchemilloides Lap. — Tormentilla Neck. — salisburgensis Hænk. lior Koch. Rosa alpina L. var. vestita Vallot. Alchemilla Hoppeana Buser. — pubescens Lamk var. A. Lapey- a. graci- rousii et var. A. colorata Buser. — vulgaris L. var. A. sylvestris Schmidt. Epilobium collinum Gmel. var. Oza- nonis F. Schultz. — alpinum S. Paronychia polygonifolia DC. — capitata Lamk var. P. serpyllifo- lia DC. Sedum hirsutum All. — brevifolium DC. — reflexum L. Sempervivum arachnoideum L. a genuinum Rouy et Cam. — montanum auct. var. S. mini- mum Timb. Saxifraga stellaris L. — Aizoon Jacq. var. brachyphylla Rouy ; et var. minor Koch. — ajugifolia Lap. — nervosa Lap. — varians Sieb. (S. muscoides Coste) var. integrifolia; compacta et vulgaris Rouy et Cam. Selinum pyrenæum Gouun (Ange- lica pyrenæa Spr.) Conopodium denudatum Koch var. (C. daucifolium £. vaginatum Rouy et Cam. — C. pyrenæum Jeanb. et Timb.) Galium sylvestre Poll. var. G. mon- tanum Vill. — Cæspitosum Ram. — saxatile L. Homogyne alpina Cass. Erigeron alpinus L. var. E. pyre- naicus Rouy. Aster alpinus L. Senecio adonidifolius Lois. Gnaphalium supinum L. : le type à HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. capitules en épi court et la var. fuscum Scop. Gnaphalium sylvaticum L. Leucanthemum alpinum Lamk. — vulgare Lamk. Carduus carlinoides Gouan. Leontodon hispidus L. Taraxacum officinale Wig. var. læ- vigatum Vallot. Crepis pyrenaica L. Hieriacium saxa tile Vil. Jasione perennis Lamk 8. pygmæa G. G. Campanula rotundifolia L. — Scheuchzeri Vill. Vaccinium uliginosum L. — Myrtillus L. Arbutus Uva-ursi L. Rhododendron ferrugineum L. Primula viscosa All. var. pyrenaica Rouy. — integrifolia L. Gregoria Vitaliana Dub. Androsace imbricata Lamk. — villosa L. — carnea L. var. A. Lageri Huet. Soldanella alpina L. Gentiana campestris L. | — Kochiana Per. et Song. (G. excisa Presl.) acaule et caulescent. Gentiana verna L. type G.G. Myosotis pyrenaica Pourr. Linaria origanifolia DC. à — origanifolia DC. var. L. Bourgæl Jord. — alpina Mill. Erinus alpinus L. a. typicus Lange. Veronica serpyllifolia L. var. num- mularioides Lec. et Lamotte. — Nummularia Gouan. — fruticosa L. 4. viscosa G.G. — saxatilis Jacq. Euphrasia minima Jacq. Pedicularis mixta Gren. — pyrenaica (ray. Thymus Chamædrys Fries. Brunella hastæfolia Brot. Ajuga pyramidalis L. Teucrium Scorodonia L. Plantago alpina L.: le type et la var: eriopoda Willk. E.-J. NEYRAUT. — HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE CAUTERETS. CXXIII Plantago media L. Armeria alpina Willd. Globularia nana Lamk et une forme passant à la var. intermedia. Rumex scutatus L. Passerina dioica Ham. Daphne Laureola L. var. D. Philippi G.G. Scilla verna Huds. Juncus alpinus Vill. Luzula pediformis DC. Carex pyrenaica Wahlenb. — depressa Link. — ornithopoda Willd. — sempervirens Vill. — panicea L. Phleum alpinum L. Agrostis vulgaris With. Deschampsia flexuosa Griseb. Avena montana Vill. a. planifolia Willk. Poa alpina L. genuina G.G. Festuca rubra L. — Eskia L. — glacialis Miégeville. Nardus stricta L. Botrychium Lunaria Sw. (variété naine). Aspidium Lonchitis Sw. Cystopteris fragilis Bernh. var. cyna- pifolia Roth. Asplenium Trichomanes L. — viride Huds. Allosorus crispus Bernh. VII Nous sommes à la limite de la région glaciale de Cauterets (2 600 m.), au pied des grands escarpements du sommet. Nous escaladons sans grande difficulté les quelques mètres qui nous séparent de la cime. Sur ces escarpements les plantes ne sont pas serrées, mais les espèces sont nombreuses, car, en explorant bien tous les coins, en y comprenant environ une quinzaine d'espèces signalées par M. Varor, dans sa flore de Cauterets, espèces que nous n'avons pas vues à celte altitude, ou plutót que nous avons négligées, nous avons pu noter ou récolter (2 600-2 724) : Ranunculus alpestris L. type Rouy ; et Cam. Brassica Cheiranthus Vill. var. f. montana DC. Sisymbrium pinnatifidum DC. Arabis alpina L. Draba pyrenaica L. — aizoides L. à. silicules glabres et à silicules cilices. — Carinthiaca Hoppe. Iberis spathulata Berg.var. I. Lapey- rousii Bordère et Soub. Hutchinsia alpina R. Br. Helianthemum montanum Vis. var. H. piloselloides Timb. Reseda glauca L. Polygala alpina Per. et Song. ` Silene rupestris L. | — acaulis L. var. S. bryoides Jord. Gypsophila repens L. Sagina Linnæi Presl. Alsine verna Bartl. a. montana Fenzl et la s.-var. glandulosa Rouy et Fouc., avec un passage du type à la sous-variété. Arenaria purpurascens Ram. — grandiflora L. var. mixta Lap. Arenaria ciliata L. «. genuina et la var. A. polycarpoides Rouy et Fouc. | Cerastium arvense L. à. alpinum Fenzl. | Rhamnus pumila Turra 2. genuina Rouy et Fouc. CXXIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Medicago suffruticosa Ram. Trifolium alpinum L. — pratense L. Lotus corniculatus L. var. alpinus Ser. Oxytropis campestris DC. -- pyrenaica Godr. et Gr. Phaca astragalina L. Vicia pyrenaica Pourr. a. latifolia Rown. Hippocrepis comosa L. c. alpina Rouy. Dryas octopetala L. Geum montanum L. Potentilla alchemilloides Lap. — nivalis Lap. a. genuina Rouy et Cam. -- salisburgensis Hæncke. x. graci- lior Koch. Epilobium palustre L. var. alpinum Laip. — anagallidifolium Lamk. Paronychia capitata Lamk var. P. serpyllifolia DC. Sedum annuum L. — atratum L. — alpestre Vill. Sempervivum arachnoideum L. a. genuinum Rouy. — montanum auct. mum Timb. Saxifraga oppositifolia L. var. alter- nifolia Engl. —aretioides Lap. (à l'alt.de 9 723 m.! — Aizoon Jicq. var. minor Koch. — aizoides L. — androsacea L. — ajugifolia Lap. — varians Sieb. (S. muscoides Coste) var. vulgaris; compacta; integrifolia et intermedia Rouy et Cam. — exarata Vill. — lratiana F. Schultz. X Saxifraga Jouffroyi Rouy (S. mos- chata »« mixta Engl.) Bupleurum ranunculoids L. Conopodium denudatum Koch. var. (C. daucifolium £. vaginatum Rouy et Cam .). Galium sylvestre Poll. var. G. Lapey- var. S. mini- rousianum Jord. et var. G. papi- losum Lap. s.-var. hirsutum Clos. Galium cæspitosum Lam. — pyrenaicum Gouan. Asperula hirta Ram. a. laxa et £. condensata Rouy. Erigeron alpinus L. — uniflorus L. var. E. frigidus Boiss. à liqules plus larges et à capitules moins hispides que les exem- plaires des Pyrénées-Orientales. Aster alpinus L. Aronicum scorpioides DC. pyrenaica J. Gay. p. p. (Doroni- cum grandiflorum $2. medium DC... Gnaphalium supinum L. Antennaria carpathica Bluff. et Fing. Artemisia Mutellina Vill. Leucanthemum alpinum Lamk. — vulgare Lamk. Carduus carlinoides Gouan. — carlinifolius Lamk. var. C. Zetters- tedtiana Rouy. Leontodon pyrenaicus Gouan. — hispidus L. Taraxacum officinale Wigg. var. T. hyoseridifolium A.-T. et Marc. d Aym. Crepis albida Vill. — pygmiæa L. Hieriacium saxatile Vill. — mixtum Frôl. — Lloydianum A.-T. Jasione perennis Lamk var. pys- mra G.-G. Phyteuma hemisphæricum L. Campanula pusilla Hænke. — Seheuchzeri Vill. var. ficarioides Timb. Rhododendron ferrugineum L. Primula elatior Jacq. — viscosa Vill. var. pyrenaica Rouy. — integrifolia L. Gregoria Vitaliana Dub. Androsace villosa L. — carnea L. var. Laggerri Huet. Gentiana alpina Vill. — verna L. Myosotis pyrenaica Pourr. var. E.-J. NEYRAUT. — HERBORISATIONS AUX ENVIRONS DE CAUTERETS. Linaria origanifolia DC. £. glabra- tum Lge et var. L. Bourgæi Jord. — alpina Mill. le type et la var. pilosa Fouc. Erinus alpinus L. Veronica aphylla L. — alpina L. — Nummularia Pourr. — fruticulosa L. 1. viscosa G.G. Euphrasia nemorosa Pers. — minima Jacq. Rhinanthus major Ehrh. — Alectorolophus Poll. Thymus Chamædrys Fries. — nervosus Gay. Calamintha alpina Lamk nebrodensis Kern. Scutellaria alpina L. Ajuga pyramidalis L. Teucrium pyrenaicum L. . Armeria alpina Willd. — Varie à feuilles dépourvues de cils et à feuilles légèrement ciliées sur les bords et sur la nervure médiane. Globularia nana Lamk. Oxyria digyna Hill. Polygonum viviparum L. Passerina dioica Ram. Thesium pratense Ehrh. Juniperus nana Willd. var. C. CXXV Salix retusa L. Luzula spicata DC. Carex rupestris All. — curvula All, — nigra All. Carex pilulifera L. Phleum alpinum L. Sesleria cærulea Ard. Avena montana Vill. Poa* alpina L. a. genuina G.G. et var. pallida. Festuca rubra L. var. fallax Thuill. — Eskia Ram. — varia Hænke. — glacialis Miégeville. Nardus stricta L. Botrychium Lunaria Swartz a. normalis Röper, Milde — forme naine de 3 à 4 centim. tout uu plus; fronde de 4 2 mm. sur 7 mm. de largeur. Woodsia hyperborea R. Br. a. arvonica Milde. Aspidium Lonchitis Sw. Cystopteris alpina Desv. Asplenium fontanum Bernh. var. angustum Asch. — viride Huds. le type et la var. inciso-crenatum Milde. — septentrionale Swartz. Allosorus crispus Bernh. Enfin, après nous être reposés quelques instants au sommet du Monné; aprés avoir admiré son superbe panorama (un des plus beaux de la Chaine), après avoir parcouru des yeux les chemins suivis par plusieurs d’entre nous au milieu des montagnes et des vallées qui s'offrent à nos regards, nous allons rejoindre nos montures et notre déjeuner laissés à l’ancienne hôtellerie et préparer nos dernières récoltes de la journée et de notre session à Cauterets. EXXVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Compte rendu de l’herborisation des 10-11 août, de Bagnéres-de-Bigorre au Pic du Midi. Le jardin alpin du Pic du Midi; PAR M: CH. FLAHAULT C'est sous la direction dévouée de M. J. Boucer, le naturaliste expéri- menté de Bagnères-de-Bigorre, que nous entreprenons l'excursion clas- sique du Pie du Midi. M. J. Boverr a depuis longtemps mis beaucoup de zèle à inaugurer et à poursuivre des observations biologiques d'un grand intérét au voisinage de l'observatoire du Pic et dans le massif. Nous lui savons grand gré de vouloir bien nous y guider. On ne s'attend pas à faire des découvertes le long des sentiers tant de fois battus par les naturalistes explorateurs des Pyrénées centrales. Le Pic du Midi, dressé comme un cap avancé vers le Nord, les a tous fas- cinés. Leur ardeur à lui arracher ses secrets se justifiait d’ailleurs par le haut intérêt qu’il offre pour la comparaison floristique des Pyrénées, des Alpes et des zones supérieures de notre massif central. Si, toutefois, nous n'avons ni la prétention ni le désir de trouver au Pic du Midi la moindre nouveauté floristique, nous sommes d'autant plus curieux de visiter un champ d'étude si souvent et si bien, travaillé depuis tantót un siècle. Nous comptons bien nous y former une idée plus précise de ce que nous ont appris nos anciens. Remarquons tout d'abord que, conformément au programme des orga: nisateurs de la Session, nous devons aux moyens de communication, moins élémentaires dans cette partie des Pyrénées qu'en beaucoup de montagnes de France, d'avoir pu nous limiter à peu pres à l'examen des zones élevées. Nous avons été transportés dans les hautes vallées presque sans nous en douter, mis à pied d'œuvre pour les herborisations subal- pines et alpines. D'ailleurs, en cette saison, la flore printanière a disparu des vallées avec les foins coupés; dans les champs moissonnés, plus d'espèces prin- tanières non plus! Sur les talus des chemins et les lisières, dans les broussailles et les haies, on retrouve la trace des animaux complices de l'homme. La flore est banale sur les sols piétinés, parmi les taillis cons- tamment rasés et abroutis. Dans les bois aussi, la flore du printemps 2 disparu, méme en montagne. Nous n'avons vu que la flore estivale ; elle seule s'est offerte à nous. " CH. FLAHAULT. — HERBORISATION AU PIC DU MIDI CXXVII Aussi savons-nous gré aux voies ferrées qui nous déposent aujourd hui dans la fraiche vallée de l'Adour, entre les montagnettes périphériques du Bigorre. De là le recul est possible, et nous pouvons considérer ensemble. Des belles plaines qu'enrichit le Mais, peu à peu nous nous élèverons jusqu'aux pâturages supérieurs et nous saisirons plus aisément l'économie de la montagne. Nous nous rendrons mieux compte aussi de l'œuvre des botanistes et des économistes du xix° siècle. Jusqu'ici, nous avons été frappés surtout de l'absence ou de la pauvreté des forêts. Près de Gavarnie, la forêt de Saint-Bertrand, que rongent les troupeaux, ne nous a montré qu'une flore appauvrie. Au delà de la crête, en Aragon, les belles forêts de Catatuero et d'Arazas ne se sont défendues, au dire des habitants, que par l'absence de routes. La plus-value des bois d'œuvre les voue dès maintenant à la hache, en dépit du manque de com- munications ; c’est pour rien qu'on y livre des forêts séculaires, auxquelles succèdent les troupeaux de chèvres pour transformer au plus vite les versants en déserts. Aux Pyrénées, l'homme met la plus grande hâte à détruire les res- sources qui pourraient l'y retenir et l'enrichir. Les forêts sont livrées aux bétes, sans cesse usées, amoindries par les bords, sans protection contre les intempéries, sans régénération, rongées jusqu'au cœur, en attendant la mort inévitable et fatale. On saisit mal où finit la forêt, où commence la lande infertile; en réalité, la lande envahit le pays tout entier. Au Péguère seulement, le sauvetage in extremis de la vallée de Cau- terets nous a valu de voir des forêts; quelques restes d'autrefois qui font amèrement déplorer la dévastation de ces montagnes, et les jeunes bois dont les patients efforts de nos forestiers ont couvert les ruines croulantes accumulées par-dessus la vallée. Il se trouve des économistes, d'un optimisme facile, pour trouver que les choses ne vont pas si mal aux Pyrénées, pour déclarer que moutons et chèvres y sont l'élément nécessaire, qu'il y faut vivre avec eux et qu il n'est pas difficile d'y ménager la chèvre et la forêt. Nous sommes fran- chement en désaccord avec eux. Sais doute, il existe dans nos Alpes françaises des vallées encore plus pres de, la ruine complète que ne le sont plusieurs vallées des Pyrénées centrales, en raison de conditions de Structure géologique particulierement contraires; mais il serait bien difficile de trouver aux Alpes de Suisse, de Bavière ou d'Autriche des vallées aussi sacriliées que l'est la vallée d'Ossoue, pour me limiter a celles que nous avons parcourues avec nos confrères de la Societé bota- nique. Les gazons y sont troués partout, les flancs de la montagne sont creusés de ravins et couverts d'éboulements. La petite plaine ravagée pat un torrent qui divague disparait sous les avalanches de roches et de cail- loux. On n'y rencontre pas un arbuste et l'on oublie peut-étre qu on ) e CXNVHI. SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. est en pleine zone subalpine, aux niveaux les plus favorables à la vie forestiere. Nous devrions trouver ici les plus belles foréts de résineux. À la place de ce capital toujours plus précieux, rien que des pelouses inter- rompues et, aux places oü se reposent les troupeaux et fainéantisent les pâtres, tout ce cortège de grandes herbes dénonçant l'excès d'azote, toutes les mauvaises plantes « semées par le Génie de la paresse ». Dans tout le pays que nous avons visité, le déboisement est à peu près complet à partir de 4 300, souvent méme de 4 200 mètres. Plus de forêts pour revêtir et protéger les pentes, pour abriter les sources naissantes et le sol. Elles sont tombées dès longtemps; l'armature de leurs racines entrelacées a disparu, abandonnant aux torrents les réserves d'humus accumulées par les siécles sous l'ombre tutélaire. Les montagnes son livrées au parcours, etl'on se leurre à l'idée que des montagnes pastorales fournissent un revenu régulier et normal. Qu'il soit régulier, nous le voulons encore, en attendant la ruine. Mais qu'il soit normal, nous le nions. Les pâturages des Pyrénées apparaissent aux yeux des écono- mistes suisses, si experts en la matière, comme une honte pour notre pays. La zone des páturages y couvre la presque totalité de la zone forestiere devenue inhabitable pour l'homme, gráce à l'absence de com- bustible. Tout au plus quelques lambeaux de bois tiennent encore où la hache, les chèvres et le feu n'ont pu les atteindre, où aussi la légitime terreur des habitants s'efforce de les retenir. L'homme ne peut y établir de demeures permanentes; il ne s'y trouve ni vergers, ni potagers pour utiliser les masses d'engrais dont l'excès perd les herbages de la montagne. Les transports sont de plus en plus éloignés, de plus en plus difficiles, par des sentiers toujours moins pfaticables. IL faut des jours entiers pour monter les vivres aux bergers à des hauteurs oü l'on devrait trouver des étables autour de maisons confortables, parmi les arbres de la forét. A ces hauteurs, maintenant inhospitalieres, le bois na pas manqué jadis, qui permettrait aujourd'hui l'exploitation rationnelle . des laitages. Dans les régions froides de la Suisse, dans les Grisons, des villages constamment habités cultivent de bons légumes jusqu'au delà de 2 000 mètres, et le nombre est grand de ceux qui récoltent des fruits et les légumes les plus variés entre 4 500 et 9 000 mètres. Aux Pyrénées centrales, le désert commence à 1 300 metres. Nous recueillons pourtant les témoignages certains que la forét a cou- vert ces montagnes aussi bien que les Alpes. A Gavarnie, à Cauterets, bien qu'on soit déjà assez avant dans le massif, le Hêtre se rencontre par- tout; autour du Pic du Midi, plus dégagé de l'ensemble, le Hétre est plus naturellement chez lui. Avec lui et au-dessus, dès 4 300 mètres, en dépit de l'absence complète d'arbres sur d'immenses étendues, les réactifs de la zone forestière se rencontrent sur les versants peu accessibles ou ina- oi ti RE TTE CH. FLAHAULT. — HERBORISATION AU PIC DU MIDI CXXIX bordabies aux troupeaux, dans les ravins, les fondrières marécageuses, sur les rochers. Ce sont : Rosa alpina. Rhamnus alpina. Rubus idæus. — pumila. Sorbus Arja. Vaccinium Myrtillus. — aucuparia, Rhododendron ferrugineum. Daphne Mezereum. Sambucus racemosa. C'est ainsi jusqu'à 1 900 ou 2200 mètres, suivant les stations et l'expo- sition. Cela fait, en résumé, une zone forestière large de 300 à 1 000 m., d'une largeur moyenne de 700 mètres, sans arbres pour bâtir des mai- sons, pour les protéger et en chauffer les habitants, pour abriter et fertiliser le sol, pour exploiter les meilleurs produits des troupeaux, pour assurer l'avenir redouté de ceux qui clament la terreur du bois disparu ! C'est la condamnation brutale à la vie pastorale extensive et une difficulté toujours croissante opposée à l'expansion de la civilisation vers les som- mets. Nous n'en finirions pas si nous voulions comparer terme à terme les vallées les plus fréquentées des Pyrénées centrales aux montagnes de la Suisse, et nous arriverions sans peine à démontrer que, grâce au respect des lois de la nature, des familles prospèrent et les enfants grouillent en Suisse bien au-dessus des hauteurs où la vie cesse d'être possible aux Pyrénées. Et cependant, la latitude des Pyrénées est plus méridionale et le climat généralement plus favorable à la vie humaine. Là où l'humus à disparu, règne la stérilité. Là où la montagne n'a plus de protection vivante, elle est désarmée, victime fatale de l'érosion, des avalanches et de la destruction. e C'est en vain que Mrcuerer, aprés Drarer, a élevé la voix pour pro- tester. Comme au début.du xixe siècle, plus encore au début du xx, « tout ce midi, si beau, c'est un pays de ruines, c'est une autre Judée ». ll y a un siécle, on dénoncait le mal, on lui cherchait des remedes. On les connait aujourd'hui; on en fait partout l'expérience, suivant l'exemple parti de France en 4860. Chez nous, on fait des discours et des livres, voire méme des lois; mais les lois n'ont pas de sanction, et les forêts tombent comme aux temps des grandes misères, en dépit des prévisions effrayantes, malgré la bonne volonté de ceux qui consacrent leur dévoue- ment à enrayer le mal. Nos forestiers font œuvre remarquable! Oui, remarquable par la con- Stance de leurs efforts, par la science avec laquelle ils les poursuivent, par la patience avec laquelle ils attendent des temps meilleurs. Mais les jeunes bois que nous admirons, mais ce qu'ils font avec des budgets insuffisants, avec des réglementations et des lois faites pour juguler les bonnes volontés, tout ce qu'ils parviennent si péniblement à sauver du CXXX SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. désastre n'est rien à côté des plaies qui s'étendent, des montagnes qui se décharnent, des pâturages qui s'effritent, des prés noyés sous les pierres. Les habitants cherchent et trouvent partout de trop faciles appuis contre les lois. S'ils sont forcés de fuir, c'est devant les ruines que leur ignorance égoïste accumule. Près de trente ans de vie dans les montagnes méridio- nales nous donnent le droit de l'affirmer. Mais revenons aux Pyrénées centrales. Leur état lamentable, depuis longtemps constaté, explique les interprétations du botaniste suédois ZrrrERsTEDT au sujet des zones de végétation qu'il y a vues. De méme qu'un observateur exercé, Cm. Martins, a pu donner une description phytogéographique du Ventoux (1838) sans y avoir découvert les arbres qui devraient en caractériser le mieux la végétation, ZETTERSTEDT, venu directement des foréts du nord scandinave aux Pyrénées, sans connaitre les massifs intermédiaires, s'est laissé tromper par l'état actuel, des Pyrénées. Il a cru s'y trouver en présence de la nature ; il les a décrites telles qu'elles s'offraient à lui, sans soupconner leur dégradation extréme. En réalité, l'état présent des Pyrénées est consécutif à l'action séculaire de l'homme. C'est un état de désordre, qui a pour conséquence fatale la réduction toujours croissante des possibilités de l'expansion humaine. Le botaniste suédois a d'ailleurs trés exactement ebservé les détails. Il a bien remarqué les arbrisseaux subalpins dans cette zone où il ne trouvait « aucun arbre », zone qu'il attribuait, en raison de l'absence complète d'arbres, à la zone alpine supérieure. En réalité, cette zone sans arbres, c'est celle que couvraient jadis des foréts de Pins de mon- tagne (Pinus montana var. uncinata) et de Sapins (A bies pectinata). ZETTERSTEDT n'a pas moins bien observé que beaucoup de plantes alpines descendent, aux Pyrénées centrales, plus bas qu'il ne semble normal. Il ignorait que : 1° La destruction des forêts exposant les plantes aux radiations lumi- neuses et calorifiques, tend à dessécher l'atmosphére locale et imprime à la végétation un caractère xérophile, favorable à l'expansion des espèces alpines. La végétation devient, dans ces conditions, une végétation pseudo-alpine ; 2» En provoquant les avalanches et avec elles le refroidissement local, mais prolongé du sol et le raccourcissement extréme de la période végé- tative, la destruction des forêts facilite encore la vie des espèces alpines à des altitudes trés basses. La glacière de Cauterets nous a fourni un exemple trés remarquable de cette distribution artificielle des espèces alpines. Le vallon du cirque de Gavarnie n'est guère moins intéressant à cet égard, malgré des conditions topographiques tres différentes. Les Pyrénées qui s'émiettent et s'écroulent, livrant à la mer 25 mil- lions de mètres cubes de limon par an, ne comblent la Garonne qu'apres CH. FLAHAULT. — HERBORISATION AU PIC DU MIDI CXXXI avoir arraché sur le parcours de leurs débris toute sorte d'épaves. La flore alpine des couloirs d'avalanches, la végétation alpine des grandes grèves de Gavarnie et d'Ossoue n'y sont donc pas à leur place. Jusqu'à présent, c'est seulement à l'aube ou en passant que nous avons vu les beaux gazons des prés fauchables soigneusement irrigués, les belles cultures des vallées, les ruisseaux qui chantent partout et portent par les plaines l'abondance et la fécondité. Abandonnant trop vite les vallées qui consolent de la montagne, par le travail et la richesse dont elles offrent les témoignages, délaissant les cultures et les Frénes émondés, nous prenions les sentiers pierreux, les maigres páturages hérissés de roches, semés de Chardons, de Ronces et d'Églantines oü demeurent des flocons de laine. Cette fois, c'est presque de la plaine que nous partons; car la coquette ville de Bagnères-de-Bigorre est à 555 m. d'altitude seulement. En amont, les bords de l'Adour sont bien cultivés. Nous admirons en passant les champs et les jardins d'Asté, de Baudéan, de Campan. Les rives du beau torrent ont leur bordure classique d'Aulnes (Alnus glutinosa), de Frénes (Fraxinus excelsior), de Saules (Salix alba), de Peupliers (Populus nigra) avec Ulmus montana et Acer platanoides. A ces arbres s'associent les lianes du Houblon (Humulus Lupulus) et du Cucubalus baccifer, les Spiræa Ulmaria, Lythrum Salicaria, Epilobium roseum, Myrrhis odorata, Angelica Razulii Gouan, Caltha palustris. Le long des ruisselets d'arrosage, Cardamine latifolia Vahl est partout. Nous sommes bientòt à Ste-Marie de Campan (840 m.), puis à Gripp (1020 m.) et à l'origine du chemin de Tramesaigues (1190 m.), par le vallon de Tourmalet. . Dès 900 m. d'altit. nous observons Viola cornuta L., Dianthus del- loides L., Teucrium pyrenaicum L. | Nous nous arrêtons volontiers pour parcourir une forêt où le Hêtre domine, Elle couvre tout le versant exposé au levant de la rive gauche de l'Adour, sur sol schisteux. Nous y observons déjà, entre 1000 et 1100 mètres : Lonicera pyrenaica L. Linaria pyrenaica DC. | Meconopsis cambrica Vig. Scabiosa pyrenaica Allioni. Nous sommes ici en pleine zone des arbres à feuilles caduques; le cortège du sous-bois de Hétres le démontre amplement. u | Sur le versant opposé, formé par une longue moraine médiane courant entre l'Adour et un affluent, les forêts de Sapins (Abies pectinala) com- mencent vers 1 100 m. l aui forme ici Àux courtals de Tramesaigues, pauvre hameau pastoral qui torm CXXXIL SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. la limite supérieure des habitations permanentes, les demeures des habi- tants et les étables se noient dans des cloaques limoneux et immondes. Tout au plus quelques choux trouvent-ils grâce derrière des amas de pierres sèches. Toute la flore des stations empoisonnées par l'excès d'ammoniaque est là, avec les hauts Chardons et les buissons épineux à mesure qu'on s'éloigne de ce fumier. Nous nous hátons de fuir, ne pouvant rien contre cette misere voulue; nous nous engageons vers l Ouest dans le ravin de Tramesaigues. La végétation prend vite un caractere subalpin. Nous observons entre autres : Saxifraga aquatica Lapeyr. Sonchus Plumieri L. Scrofularia alpestris Gay. Euphorbia hiberna L. Adenostyles albifrons Reich. Valeriana pyrenaica L. De lamentables débris de foréts ravagés par les avalanches se cram- ponnent aux versants; leurs épaves obstruent la gorge. Nous y notons : Taxus baccata. Betula verrucosa. llex Aquifolium. Sorbus Aria. Vaccinium Myrtillus. | Rhododendron ferrugineum. Nous sommes à l'altitude de 1 440-1 300 m. La prairie pseudo-alpine est formée surtout de. Nardus stricta, le fameux « poil de chien », l'herbe des montagnes ruinées, et avec lui : Paronychia polygonifolia DC. Astrocarpus sesamoides Duby. Silene rupestris L. Hutchinsia alpina R. Br. Hypericum nummularium L. Viola cornuta L. Trifolium Thalii Villars. Misérable herbage, en vérité! Carlina acaulis L. Gnaphalium supinum L. Carduus carlinifolius Lamarck. Globularia nudicaulis L. Veronica fruticulosa L. Molinia cærulea Mænch. Allosurus crispus Bernh. Dans les prairies tourbeuses du val d'Arises, on recueille : Drosera rotundifolia. Selinum pyrenæum. Saxifraga aizoides. Parnassia palustris. Leontodon pyrenaicus. Primula integrifolia. Erica Tetralix. Swertia perennis. Tofieldia calyculata. Narthecium ossifragum. Carex stellulata. Deschampsia cæspitosa. Molinia caerulea. Cette dernière espèce domine; elle est fauchée et exploitée ici pour la literie, à ce qu'il parait. Au delà, et jusqu'aux rochers de Pene-blanque, de 1 460 à 1 880 m., CH. FLAHAULT. — HERBORISATION AU PIC DU MIDI CXXXIII c'est toujours la même prairie pseudo-alpine, burinée de ravines, sil- lonnée d'innombrables pistes de troupeaux. La végétation s'y compose essentiellement de Rhododendron ferrugineum, de Calluna vulgaris et de Vaccinium Myrtillus avec : Daphne Mezereum. Spirzea U maria. Juniperus communis. Valeriana montana. Rhamnus cathartica. Lilium Martagon. — alpina. Prenanthes purpurea. Viburnum Lantana. Daphne Laureola var. Philippi. Ribes alpinum. Campanula glomerata. Hypericum Burseri. Geranium phæum. Epilobium spicatum. Polystichum Filix-mas, Oxalis Acetosella. Blechnum Spicant. Combien tout cela est loin d'une végétation alpine! Il n'existe pour- tant ici aucun arbre ; mais on extrait souvent du sol des souches énormes et des racines puissantes. Les choses vont ainsi jusqu'à 2250 m., oü cesse la zone subalpine avec le Rhododendron et le Vaccinium Myr- tilius. Devant nous, tout au fond de l'horizon, au bout de ce triste paysage, est le col d'Aouet; l'aouet est le Sapin dans le patois du pays. Le Sapin n'y existe plus que dans ce nom; il ne survit que dans la toponymie. Entre 1 880 et 1970 m., à partir du Roc-fendu, les rochers exposés au Nord sont calcaires; nous y récoltons : Anemone alpina. Potentilla nivalis. Kernera saxatilis. — alchemilloides. Arabis alpina. Bupleurum gramineum. Sisymbrium pinnatifidum. Valeriana globulariifolia. Draba aizoides. Globularia nana, — pyrenaica. Asperula hirta. Arenaria ciliata. Primula viscosa, Gypsophila repens. Androsace villosa. Sileue acaulis. Lonicera pyrenaica. Viola biflora. Erinus alpinus. Reseda glauca. Salix pyrenaica. Vicia pyrenaica. Poa alpina. [n Sedum alpestre. Asplenium viride. Sempervivum montanum. — Ruta-muraria. — arachnoideum. Mais l'espèce dominante y est l| Avena montana Villars, lune des plantes les plus caractéristiques desfrocailles alpines calcaires. La plupart de ces espèces sont bien aussi des espèces de montagne ; mais quel mélange encore! Cà et là quelques Pins de montagne (Pinus montana var. uncinata) CXXXIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. se montrent sur les crêtes au sud de Gripp, vers 1800-1 900 m. Plus près de nous, nous en apercevons quelques-uns aussi sur les crêtes au sud de Pène-blanque à partir de 2000 m. Près de nous, autour de nous, sur les autres versants du vallon, c’est toujours la même végétation, le même pâturage où les mauvaises herbes l'emportent de beaucoup sur les bonnes; c'est toujours le méme mélange hétérogène de plantes d'en bas et de plantes alpines, d'especes appartenant aux stations les plus diverses, étrangement mêlées dans une lutte désespérée pour la vie. Il parait que nous sommes ici dans les prairies communales de Bagnères-de-Bigorre! Le Nardus stricta y forme le fond de la végétation. Le Rhododendron et le Vaccimum Myrtillus y abondent, puis cessent vers 2330 m. C'est là que devrait finir la forêt, soit à 50 m. au-dessous de l'hótellerie. De 1 900 à 2 000, on observe : Ranunculus rutifolius. — montanus. Aquilegia pyrenaica. Silene acaulis. Viola cornuta. Trifolium alpinum. Oxytropis campestris. — pyrenaica. Sibbaldia procumbens. Potentilla Tormentilla. Rosa alpina. Epilobium alpinum. Galium pyrenaicum. — cæspitosum. Jasione perennis. C'est sur des pierrailles qu'on s'éléve du refuge de Pène-blanque (2000 m.) jusqu'à l'hôtellerie (2 378 m.). Le sentier parcourt en lacets Homogyne alpina. Aster alpinus. Erigeron alpinus. Bellis perennis. Hieracium Auricula. Vaccinium uliginosum. Veronica serpyllifolia. Calamintha alpina. Scutellaria alpina. Plantago major. — alpina. Festuca violacea. — Eskia. Allosorus crispus. un versant exposé au S.-E. oü l'on recueille : Ranunculus alpestris. — pyrenæus. Geranium cinereum. Polygala alpestris. Vicia pyrenaica. Lotus corniculatus. Anthyllis Vulneraria var. Allionii. Dryas octopetala. Potentilla salisburgensis. Sedum alpestre. Saxifraga muscoides. — aizoides. — ajugifolia. Crepis pygmæa. Gregoria Vitaliana. Myosotis alpestris. Sideritis hyssopifolia. Thymus Serpyllum. Veronica aphylla. — alpina. Linaria alpina. Pedicularis pyrenaica. Rumex scutatus. Polygonum viviparum. Salix reticulata. Festuca glacialis Miégeville. — Eskia. CH. FLAHAULT. — HERBORISATION AU PIC DU MIDI. CXXXV Le Festuca glacialis forme de courts gazons lâches:; le F. Eskia con- stitue, à mesure qu'on s'éléve, des peuplements de plus en plus fermés, Nous n'arrivons à l'hôtellerie qu'à la nuit. Il faut remettre à l'aube du lendemain la reconnaissance du pays. À la pointe du jour, les botanistes parcourent les rocailles exposées au Sud que les neiges ont abandonnées depuis peu et les ruines de la station Plantade, l'observatoire primitif qui ne résista pas à la pression des neiges glissant en masse le long de la paroi méridionale du Pic du Midi. Avec les espèces que nous venons de nommer, au milieu de peuplements parfois continus et toujours dominants de Festuca Eskia, nous trouvons sur uu sol schisteux : Anthemis montana. Leucanthemum alpinum. — coronopifolium. Antennaria dioica.. Campanula Scheuchzeri. Androsace carnea var. Burseri. Gentiana alpina. Ranunculus amplexicaulis. Anemone vernalis. Iberis Garrexiana. Brassica Cheiranthus var. montana. Arabis bellidifolia. Sisymbrium pinnatifidum. Hutchinsia alpina. Lychnis alpina. — Kochiana. Astrocarpus sesamoides. — verna. Helianthemum vulgare var. grandi- | — nivalis. florum. — tenella. Veronica saxatilis. Hippocrepis comosa. — Nummularia. Trifolium aipinum. Medicago suffruticosa. Cotoneaster vulgaris. Geum montanum. Potentilla verna. Saxifraga oppositifolia. Sempervivum tectorum. Jasione perennis. Cette fois, c'est bien à la flore alpine que n de 2600 m., autour du laquet, actuellement (41 aoùt 1907 neige et jusqu'au sommet extrême, nons sommes en présence € ul de pierrailles et de rocailles schisteuses anitiques. C'est, en tout ine de disparaitre des able que grâce à une tranchée qui atteint oints, malgré la saison avancée et alpine su périeure. Le sol est formé entremélées de terre, ou de débris de roches gr cas, un sol assez instable. La neige vient à pe pentes, et le sentier n'est pratie | m. 50 de profondeur en quelques p l'exposition au Midi. On y récolte : Draba pyrenaica. — aizoides. llutchinsia alpina. Pedicularis rostrata. Paronychia polygonifolia. Daphne Cneorum. Urtica dioica. Alopecurus Gerardi. Asplenium septentrionale. |. Cystopteris fragilis. Iberis spathulata. Alsine Cherleri. Arenaria ciliata. 10 ous avons aflaire. A partir ) comblé de e d’une flore CXXXVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Arenaria grandiflora. Phyteuma hemisphæricum. Cerastium latifolium. Leontodon pyrenaicus. Silene acaulis. Crepis pygmæa. Potentilla nivalis. Taraxacum officinale. — verna. Carduus carlinoides. Dyas octopetala. Androsace villosa. Oxytropis pyrenaica. — ciliata. Saxifraga bryoides. Myosotis pyrenaica. — planifolia. Linaria alpina. — oppositifolia. Veronica alpina. Sedum alpestre. Pedicularis rostrata. Sempervivum montanum. Armeria alpina. Galium pyrenaicum. Poa alpina. Artemisia Villarsii. Festuca glacialis. — Mutellina. Woodsia hyperborea. Le Festuca glacialis forme de petites touffes d'un vert glauque, abon- dantes sur le sol terreux. Sur les roches siliceuses dures, qu'il couvre d'une teinte jaunâtre, le Zecidea geographica prend la valeur d'une espèce dominante. Les rochers fixes qui forment le pic lui-même et les escarpements qui le limitent au Nord, entre 2 700 et 2877 m., nous ont offert : Papaver alpinum. Potentilla nivalis. Hutchinsia alpina. Taraxacum officinale. Draba pyrenaica. Erigeron alpinus. — aizoides. Androsace villosa. Cerastium latifolium. — carnea var. Burseri. Alsine Cherleri. Thymus Serpyllum. Arenaria ciliata. Veronica Nummularia. Saxifraga bryoides. Armeria alpina. — groenlandica. Oxyria digyna. — planifolia. Avena sp.-(non fleuri). — oppositifolia. Poa alpina. Oxytropis pyrenaica. Festuca glacialis. Il serait particulièrement intéressant de déterminer, dans une mon- tague aussi bien explorée que le Pic du Midi, les altitudes où apparais- sent et où disparaissent les espèces les plus répandues. La liste en consti- tuerait un des plus précieux moyens de comparaison phytogéographique avec d'autres massifs européens. La grande expérience que notre excellent guide M. J. Boucer a du Pic du Midi nous permet de donner à cet égard quelques indications. Nous nous féliciterions si nous parvenions à décider M. Boucer à donner sur les limites altitudinales des principales espéces une étude attentive et complete. CH. FLAHAULT. —- HERBORISATION AU PIC DU. MIDI. CXXXVII ALTITUDES AUXQUELLES APPARAISSENT ET DISPARAISSENT QUELQUES ESPÈCES AU Pic pu Min. ALTITUDE ALTITUDE INFÉR. SUPÉRIEURE. Viola lutea var. pyrenaica . . . . . . 1200 m. Clematis Vitalba. . . . . . . . . . . 1400 — Helleborus fetidus. . . . . . . . . . — Hedera Helix. . . . . . . . . . . . . 1500 — sur calcaire moins haut sur les sols siliceux. Plantago major. . . . . . . . . . . . 1900 — 1930 m. Sibbaldia procumbens. Lonicera pyrenaica. . . , . . . . . . 1950 — Rumex scutatus . . . . . . . . . . . 1970 — 1970 — Festuca Eskia. | Vaccinium Myrtillus . . . . . . . . . 2230 — Rhododendron ferrugineum . . . . . — Sideritis hyssopifolia. . . . . . . . . 2270 — Allosorus crispus. . . . . . . . . . . 2300 — Veronica serpyllifolia. . . . . . . . . 2370 — 2200 — Gregoria Vitaliana . . . . . . . . . . 2317 — Vaccinium uliginosum . . . . . . . . 2400 — Helianthemum vulgare var. grandiflo- rum. ee nsn 2500 — Urtica dioica. . . . . . . . . . . . . — Anemone vernalis . . . . . . . . . . — 2060 — Salix reticulata. 2060 — Polygonum viviparum. Trifolium alpinum. . . . . . . . . . 2600 — Medicago suffruticosa. . . . . . . . . 2600 — Dryas octopetala. ue se « « «+ 2610 — Androsace carnea var. Burseri . . . . 2700 — Juniperus nana . . . . . . e Rhamnus pumila . . ........ — Gentiana tenella. . . . . . . . . . . 2710 Geum montanum. . . . . . . . . . . 2800 — Potentilla verna . . . . . . . . . . . 2850 — Lotus corniculatus. . . . . . . . . . 2870 — Thymus Serpyllum. . .. .....* — 2400 — Veronica Nummularia , . . . . . . . 2877 — — Leucanthemum alpinum.. — Gentiana verna. . . . . . . . — Hutchinsia alpina. . . . . — Saxifraga oppositifolia . Combien il serait utile aux phytogéographes el aux économistes, fores- tiers et agriculteurs, de posséder des données exactes sur les limites extrêmes des plantes les plus vulgaires, des espèces ubiquistes, dans un massif aussi profondément modifié par l'exploitation extensive, mais non moins abusive, que l'est celui de nos Pyrénées ! CXXXVII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES- PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Ne serait-ce pas déjà un travail d'une véritable portée géographique que celui qui consisterait à fixer les limites supérieures extrémes des especes suivantes : Ranunculus acris. — bulbosus. — repens. Papaver Rhæas. Chelidonium majus. Capsella Bursa-pastoris. Sisymbrium officinale. Draba verna. Arabis Thaliana. Silene inflata. Sagina procumbens. Stellaria media. Malva rotundifolia. Erodium cicutarium. Anthyllis Vulneraria. Lotus corniculatus. Hippocrepis comosa. Potentilla verna. — Tormentilla. Hedera Helix. Galium verum. Leucanthemum vulgare. Achillea Millefolium. Cirsium lanceolatum. Taraxacum ofticinale. Hieracium Pilosella. Campanula rotundifolia. Vaccinium Myrtillus. Calluna vulgaris. Anagallis arvensis. Veronica arvensis. — hederifolia. Thymus Serpyllum. Lamium purpureum. Plantago major. — lanceolata. Chenopodium Bonus-Henricus. Rumex Acetosa. Polygonum aviculare. Urtica dioica. Sesleria cærulea. Poa annua. Tussilago Farfara. Bromus mollis. Bellis perennis. Nardus stricta. L'étude de ces plantes, choisies parmi les plus vulgaires, et la déter- mination de leurs possibilités en matière d'altitude permettraient de fixer d’une manière plus précise encore les limites de la zone forestière et de la zone pastorale aux Pyrénées. Elles fourniraient un moyen certain de déter- miner à quel niveau et dans quelles situations topographiques pourraient être établies des prairies de fauche et de quelles espèces principales elles devraient être composées pour assurer le rendement maximum. La connaissance de ces faits biologiques permettrait de reconstituer les Pyrénées agricoles. C’est par la connaissance botanique rigoureuse de leurs montagnes que les économistes suisses ont préludé à la restaura- tion économique de leur pays, Sa population, en hommes et en bétes, augmente d'année en année, en méme temps que la forét s'installe par- tout où elle a sa place nécessaire ou seulement utile. Les pâturages ont vu tripler et quintupler leurs revenus. Aux Pyrénées, une exploitation rationnelle basée sur la connaissance de la végétation normale, en méme temps que sur la connaissance du climat, accroitrait le revenu dans des proportions plus fortes encore, parce que nulle part en Suisse la dégra- dation n'a été aussi grande, aussi désolante qu'aux Pyrénées. Il se pro CH. FLAHAULT. —- HERBORISATION AU PIC DU MIDI. CXXXIX duira peut-être quelque jour un revirement dans l'esprit des habitants des Pyrénées ! Peut-être surgira-t-il un Sully parmi eux qui, ayant vu d'autres pays, se fera le bienfaiteur de ses montagnes et s’y fera l'apótre d'une, révolution économique infiniment désirable. En attendant que surgisse ce rédempteur, des hommes de bonne volonté, comme M. J. Boucer, méritent tous les encouragements. Ils font œuvre éminemment utile. Qu'il observe les limites d'altitude des mauvaises herbes les plus vulgaires, du Poa annua et de Capsella Bursa-pastoris, comme de la Pâquerette et de l'Ortie, chacune de ses observations trouvera un jour son application à la restautation écono- mique des Pyrénées, Si bien outillés que soient nos observatoires météo- rologiques, quelles que soient la hauteur de vues et la science de leurs directeurs, ils fournissent des documents scientifiques sur un point déterminé qui se trouve étre ici le sommet de la montagne; la science en déduit une connaissance régionale ou générale et des faits extréme- ments précieux pour la connaissance des climats dans leur ensemble. Mais, que de différences d'une vallée à une autre, d'un vallon à un autre, d'un versant à un autre et suivant les stations; que de différences qui demeurent nécessairement.en dehors du programme des recherches de l'observatoire et qui sont cependant de la plus haute importance pour les applications biologiques, pour l'agriculture, la sylviculture, pour toutes les entreprises oü la vie de l'homme tient une place à la montagne, y compris l'alpinisme et le tourisme ! M. Mancuawp, le savant directeur de l'Observatoire, révélait il y a longtemps les qualités spéciales de M. Boucer dans cet ordre d'idées. Je lui demande la permission de le répéter : « Botaniste expérimenté, sur- tout en ce qui concerne la flore alpine et subalpine; jardinier habile; excursionniste des plus vigoureux et des plus résolus, connaissant, comme les meilleurs guides, toutes les Pyrénées centrales ; enfin ama- leur passionné et désintéressé de sa science préférée, il réunissait en lui tout ce qu'il fallait pour organiser, au Pic du Midi, à peu de frais. le jardin alpin si longtemps désiré. » Je m'arréte là, pour ne pas blesser d'une manière trop vive la modestie de M. Boucer. Le jardin a été créé en 1899; il occupe, par 2855 metres, une petite plate-forme de 63 mètres carrés, légèrement inclinée vers le N. et FE.. et limitée par de vertigineux escarpements. C'est bien petit. Mais la montagne entière est livrée au parcours et il est difficile d'y mettre un brin d'herbe à l'abri de la dent des moutons. Il a fallu des murs et des grillages armés de ronces artificielles pour abriter ce modeste enclos de T mètres sur 9, à 2 855 mètres. Le jardin demeure sous la neige de huit à neuf mois en moyenne. Íl n'est découvert, en moyenne, que du 15 juillet au 10 novembre. On CXL SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. compte. au Pic du Midi, 185 jours de neige ou de pluie correspondant à une somme de précipitations de 1500 à 1 600 millimètres. La température moyenne annuelle est — 2°,0. — — des 8 mois d'hiver est — 4°,8. — — des 3 mois d'été + 395,6. La température minimum absolue a été, pendant une période de cinq années, — 28°,7. Des abaissements notables au-dessous du point de con- gélation sont fréquents pendant les mois d'été : — 7,6 en juillet 1900, par exemple, et — 17°,0 en octobre de la méme année. Le nombre moyen des jours de gelée est de 15 en juin, 7 en juillet, 8 en août, 14 en sep- tembre et 22 en octobre. Malheureusement, les températures du sol, qui intéressent au plus haut degré la vie végétale et celle des animaux fouis- seurs, n'ont pas encore été l'objet d'observations (août 1907). La radiation solaire est tres intense; elle est supérieure, en moyenne, de plus d'un tiers à la radiation observée à la surface des plaines. Le rayonnement nocturne est trés intense aussi. La neige assure aux plantes une protection de longue durée. Bien avant la fonte des neiges, les tiges de beaucoup d'espèces prennent sous la neige un développement exagéré. Au jardin du Pic, ces tiges sont pour la plupart détruites par les radiations solaires et par les froids nocturnes. Nous nous permettons de résumer ici quelques-unes des observations faites par MM. Mancuawp et J. Bouerr. Elles ont été en partie publiées en une série de Notes dont la plupart mériteraient des commentaires et des développements !. Nous suppléons de notre mieux à leur brièvete, profitant des explications qui nous ont été prodiguées avec la plus grande bienveillance. Après la fonte des ueiges, la végétation ne se développe que lorsque la température s'élève. On constate aisément que le minimum de tempé- rature exigé pour le départ de la végétalion varie singulièrement d'une espèce à une autre. Des arrêts fréquents se produisent ensuite, résultant des abaissements de la température et de l'état de l'atmosphère. En somme, toute l'évolution aérienne se fait en quelques journées, au moins certaines années. 1. E. MARCHAND, Le jardin botanique alpin de l'Observatoire du Pic du Midi (Bullet. Soc. Ramond, 1901). . mE E. MARCHAND et BOUGET, Le jardin bot. alpin de l'Observ. du Pic du Midi. Quelques observ. faites de, 1900 à 1903. (Ass. franç. Avane. Sc., 1904.) — Quelques observations sur la marche de la végétation faites au jardin botan. alpin de Observ. du Pic du Midi (Ass. franc. Avance. Se., 1905). li — Observations faites au jard. botan. alpin de l'Observatoire du Pic du Midi (Ass. franç. Avance. Sc., 1906). . — Sur un mode de reproduction spécial à la zone alpine supérieure; br. in-8 de 4 p., Bagnères-de-Bigorre (sans date). NM E CH. FLAHAULT. — HERBORISATION AU PIC DU MIDI. CXLI La période de végétation est trop courte au jardin du Pic pour toutes les espèces dont le minimum écologique moyen est inférieur à 0. La période d'assimilation en devient tout à fait insuffisante ; les plantes demeurent minuscules. Il y aurait lieu d'étudier comparativement ici et dans les stations arctiques, au Groenland par exemple, les espèces propres aux latitudes les plus septentrionales. Cette comparaison serait possible, maintenant que la science possède, grâce au Danemark, une station permanente de recherches en pays arctique. Nous recommandons cette étude aux dévoués observateurs du Pic du Midi. Il convient, en eflet, de faire remarquer, au sujet des espéces de nos plaines, que, transportées au jardin alpin du Pic, elles vivent plus ou moins longtemps sur leurs réserves et s'épuisent progressivement sans parvenir à les renouveler: leur végétation finit par étre uniquement sou- terraine, avant que la plante périsse épuisée par le défaut d'assimilation et ses conséquences. Il est fréquent que les parties aériennes des plantes soient brülées, desséchées parfois par le vent sec sous des températures élevées. Aucun végétal ligneuz, si minime soit-il, n'est capable d'aoüter ses rameaux, qui disparaissent, détruits par les premiers froids. La plupart des espèces ne fleurissent qu'à la fin de juillet ou en août, voire méme en septembre; elles sont incapables, par suite, de mürir leurs fruits et leurs graines, et se multiplient, s'il est possible, par d'autres moyens. MM. Mancnawp et J. Boucer ont publié récemment une Note relative à la multiplication végétative extrêmement active d'une espèce alpine xérophile, le Sedum alpestre Nillars. Bien au-dessous du jardin, autour des reposoirs des troupeaux, le Poa annua n'a pas manqué d'acquérir la forme pérennante, reconnue depuis longtemps dans la zone alpine de la Suisse. a Il n'y a pas lieu de détailler ici les observations multipliées sur les espèces des plaines, agricoles, potagères ou autres, qu'on a mises en expérience dans le but de recueillir à leur occasion des données négatives. Les observations et les expériences dont les résultats sont négatifs n'en ont pas moius d'intérét et sont aussi fécondes que les autres. Nous en pourrions déjà tirer quelques conclusions au point de vue des possibilités culturales (car il est permis d'en parler) au voisinage du sommet du Pic du Midi. Nous souhaitons très vivement que le jardin botanique alpin du Pic du Midi devienne un centre d'études biologiques. Nous avons été peines de ne rencontrer, parmi nos confrères de la Société botanique de France venus aux Pyrénées centrales, aucun botaniste de Toulouse. Il y a ici bien des sujets de recherches; ils peuvent les aborder mieux que tous les autres botanistes francais; mieux que nous tous, ils peuvent demander à leurs CXLH SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. montagnes la solution d'une foule de problèmes scientifiques et écono- miques. Il parait regrettable que l'Observatoire du Pic du Midi ne soit pas pour eux un centre habituel de recherches. On fait partout de grands efforts pour atteindre la nature au delà de la limite de nos plaines. Les botanistes bavarois ont mis beaucoup de zele et de dévouement à se faire une station d'études dans leurs Alpes (au Schachen, 1 800 m.) ; les Autrichiens ont leurs stations de recherches dans la montagne. Elles sont nombreuses aux Alpes de Suisse et y rendent d'importants services au pays. Les ltaliens ont créé leur institut Mosso sous le sommet du Mont Rose. Les Danois ont, à grands frais, avec plus de dévouement encore que d'argent, créé leur station d'étude de Disco. Plusieurs jardins de montagne existent en France et l'on y travaille. Nous voudrions que celui du Pic du Midi donnât tout ce qu'il peut donner. Il en est loin, et la bonne volonté de MM. Marcnaxp et BouckT n'y sauraient suffire. Les sujets d'étude sont innombrables; les loisirs de ces chercheurs ne sont pas en rapport avec leur zele. L'un d'eux est attaché à ses appareils de l'Observatoire et ne peut les quitter ; l'autre y accourt de Bagnères quand il le peut, observant de son mieux en route; mais il n'est pas maitre de son temps. Et puis, les ressources manquent pour ces études: C'est grand dommage que nous soyons ainsi au niveau des plus abandonnés ! On sait pourtant trés bien en France quels bénéfices la sylviculture et la science elle-méme pourraient tirer d'observations suivies. Sans aucun doute, l'agriculture de nos plaines n'a pas beaucoup à $e plaindre. On l'a encouragée, on l'a éclairée depuis trente ans, non pas autant qu'il le faudrait; mais enfin on l'a fait et on continue. Mais nos montagnes sont cruellement abandonnées. Les malheureux qui les fuient ne les abandonnent pas sans regret. Que fait-on pour les y retenir? Rien. Ce n'est pas un seul jardin au Pic du Midi qu'il faudrait. Il en faudrait un à Bagnères ou aux environs, au-dessous de 600 mètres d'altitude : il en faudrait un au dépot d'Artigue, par 1 200 mètres; un au refuge du Pene- Blanque par 2 000 mètres; un autre encore au voisinage de l'hôtellerie, vers 2 370 metres. On pourrait ainsi fixer la limite extrême des principales cultures, celle des végétaux de grande culture et des arbres fruitiers, celle des essences forestieres et des légumes et marquer ainsi, d'une manière trés précise, les moyens de restauration économique des Pyrénées. Faudrait-il pour cela de gros capitaux, d'énormes crédits? Les budgets les plus riches ne sont pas nécessairement les plus productifs. ll faut seulement que les bonnes volontés, si nombreuses en France, ne soient pas découragées! La France possède là deux hommes de grande bonne volonté, deux hommes capables de lui rendre de trés grands services. Qu'on leur assure quelques ressources! Qu'on les mette en état seule- CH. FLAHAULT. — HERBORISATION DE BAGNÈRES-DE-BIGORRE. CXLHI ment de faire des observations! qu'on mette à leur disposition quelques bouts de terre défendus contre les troupeaux et des sommes modestes pour les défrayer et leur permettre de travailler. Il est certain qu'ils s'en con- tenteront; faute de mieux, mais qu'ils travailleront avec une énergie et une constance tout de suite couronnées de succès. Lorsque, en Suisse, des savantsont songéà créer des jardins botaniques, bien vite les conseils communaux, soucieux de l'avenir de leurs pâtu- rages, ont offert les terrains nécessaires pour les établir et pris les mesures nécessaires pour les protéger contre leurs troupeaux. Les mem- bres de ces conseils ont le souci d'assister aux réunions sientifiques que nous y avons et nous remercient des moyens d'instruction que ces jardins leur assurent. Qui pourrait dire ce que le jardin de la Fürstenalp a réalisé pour l'accroissement de la richesse de la Suisse? C'est avec beau- coup de bonne volonté, avec de trés modestes ressources pécuniaires que MM. Srenuen et ScunórEn ont fait de cette station un lieu de pèlerinage pour tous ceux qui se préoccupeut des progrès de l'élevage en montagne. La population montagnarde de la Suisse va toujours en s'accroissant, en méme temps et dans la mesure méme où s'accroît le nombre du gros bétail, en méme temps que s'accroit aussi la surface des foréts et la protection contre les eaux sauvages. Tout cela se concilie, pourvu que l'ordre de la nature soit respecté. Le désordre qui régne dans nos montagnes à nous ne peut amener que la ruine. Puissent nos économistes ouvrir un jour les yeux! Depuis longtemps les savants proclament ce désordre et ses conséquences. Les touristes s'y intéressent aujourd'hui. Un jour viendra peut-être où les politiciens eux-mémes s'intéresseront à l'état du pays! En attendant, nous devons faire de notre mieux pour y remédier dans la faible mesure de nos moyens. C'est pourquoi nous souhaitons du plus grand Cœur que des observations biologiques soient poursuivies avec assiduité dans tout le massif du Pic du Midi, que MM. MarcHano et Boucer aient les moyens nécessaires pour étendre celles qu'ils ont inaugurées et pour les mener à bonne fin. CXLIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Contribution à l’étude de la flore mycologique des Pyrénées. — Champignons récoltés à la Session de la Société botanique de France à Gavarnie et Cauterets en 1907: PAR M. RENÉ MAIRE. La Session de la Société botanique de France ayant eu lieu à la fin de juillet et au commencement d’août, à une saison qui fut assez sèche en 1907, les Champignons charnus étaient fort rares dans les forêts et les prairies pyrénéennes. Par contre, la Société a rencontré de nombreux Champignons parasites ou épiphytes. Nous n'avons malheureusement pas eu le temps d'étudier toutes les récoltes faites; nous avons toulefois pu dé- terminer 159 espéces, dont quelques-unes sont nouvelles ou intéressantes, et dont beaucoup étaient inconnues jusqu'alors dans la région pyrénéenne. Nous donnons ici l'énumération raisonnée de ces espèces, at- compagnée d'observations sur quelques-unes d'entre elles. MYXOMYCETES Lycogala epidendron (L. Sp., 1184, sub Lycoperdo) Fr. Syst. Myc., "II, 80. Sur le bois pourri du Fagus sylvatica : Valle de Arrasas. CHYTRIDINÉES Synchytrium aureum Schrüt., in Cohn's, Beitr. z. Biologie d. Pflanzen, 1, 310. Cauterets, au Monné, sur les feuilles vivantes du Thymus Serpyllum. S. cupulatum Thom., in Bot. Centr., XXIX, 19; Sacc., Syll., IX, 387. Sur les feuilles vivantes du Dryas octopetala à l'Astazou, au-dessus de Gavarnie, vers 2000 m. PÉRONOSPORINÉES Peronospora effusa (Grev.) Rabenh.; Sacc., Syll., VII, 257. Sur les feuilles vivantes du C henopodium Bonus- Henricus à Gavarnie. R. MAIRE. — CONT. A LA FLORE MYCOLOGIQUE DES PYRÉNÉES. CXLV P. Viciæ (Berk.) De Bary; Sacc., Syll., VII, 245. Sur les feuilles vivantes de l'Orobus tuberosus L. (Lathyrus montanus Bernh.) au Péguére, au-dessus de Cauterets. P. Calotheca De Bary, Développ. Champ. par., p. 111 ; Sace., Syll., VII, 245. Sur les feuilles vivantes de l'Asperula odorata : Cauterets, au Péguère. Cystopus candidus (Pers.) Lév.; Sace., Syll., VII, 234. — Albugo candida O. Kunze. Sur les feuilles, les tiges et les siliques de l'Arabis Pseudo-Turrita : Valle de Arrasas. Sur les feuilles de l'Arabis hirsuta et de l'A. auriculata à Gavarnie. PROTOMYCÉTACÉES VOLKARTIA nov. gen. Sporangiis subepidermicis, membrana incrassata, duplice praeditis; spo- rangii maturi membrana externa disrupta, interna sporis repleta protrudente et sacculum ascoideum efformante ; sacculis ascoideis hymenium exoascoideum efformantibus. Obs. — Nous créons le genre nouveau Volkartia pour un Champi- gnon trés curieux, parasite des Crepis, décrit pour la première fois par VorkanT! sous le nom de Taphrina rhætica. Ce Champignon a été trouvé par nous en 1902 sur les feuilles du Crepis pygmæa à Gavarnie, mais l'unique spécimen récolté à cette époque était trop avancé pour nous en permettre l'étude. Vorkanr a trouvé ce Champignon dans les Alpes sur le Crepis blattarioides, l'a décrit et en a publié des exemplaires dans les « Ascomyceten » de Reg. En 1903, Laceryem récoltait le méme Cham- pignon sur Crepis succisifolia dans la Forêt Noire et le publiait plus lard sous le nom de Z'aphridium Crepidis dans les « Micromycetes selecti exsiccali » de VESTERGREN, mais sans en donner de description, à notre connaissance du moins. Nous avons profité de la Session de la Société botanique pour recher- cher notre Champignon de Gavarnie et nous avons été assez heureux pour le retrouver en petite quantité. mais en bon état, ce qui nous a per- mis de le comparer aux types de VorkanT et de LAGERHEIN, et d'établir l'identité de ces trois parasites. Le Volkartia rhætica forme des spo- ranges sous-épidermiques à membrane épaissie semblables à ceux des Taphridium. Ces sporanges ont une double membrane: l externe, épaisse et de nature amyloïde, se colore en bleu violacé par l'iode ioduré, elle se rompt à la maturité ; l'interne, mince et extensible, fait alors hernie 1. Ber. d. deutsch. bot. Ges., 1903, p. 480, t. 25 CXLVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. hors du sporange et des débris de l'épiderme qui le surmontent, et con- stitue un sac ascoide. Les sacs ascoides juxtaposés forment un hyménium analogue à celui des Exoascées. Les spores sont quelquefois formées avant la rupture de la membrane externe, d'autres fois elles se forment dans le sac ascoide. Elles appa- raissent de suite en nombre considérable, et se multiplient encore par bourgeonnement. Nous aurions voulu étudier la formation des sporanges au point de vue cytologique, pour établir s'il s'agit réellement d'un sporange homologue à celui des Z'aphridium, ou au contraire d'un asque comme celui des Taphrina. Malheureusement le seul spécimen que nous ayions pu fixer s'est trouvé trop avancé pour permettre cette étude. A défaut de cette étude cytologique, nous pouvons invoquer pour rapprocher les Volkartia des Taphridium deux caractères : la membrane épaissie des sporanges et la tendance des spores à se conjuguer deux à deux dés leur sortie du sporange. Ces phénomenes de conjugaison rap- pellent en effet ceux que l'on observe chez les Protomyces; nous avons pu les constater, non seulement sur nos spécimens, mais encore sur ceux de VorkarT, bien que cet auteur ne les ait pas signalés. En résumé, le genre Volkartia nous parait bien caractérisé par ses sacs ascoides sortant d'un sporange à membrane épaissie. Les sacs ascoides le séparent des Z'aphridium, et le sporange à membrane épaissie l'éloigne des Taphrina. Nous dédions ce genre au célèbre mycologue zurichois VoikarT, et nous croyons devoir le ranger provisoirement dans les Proto- mycélacées, au voisinage des Zaphridium. Volkartia rhætica (Volk., in Ber. deutsch. bot. Ges., 1903, p. 480, t. 25, sub Taphrina) Maire — Taphridium Crepidis Lagerh., in Vester- gren, Micromycet. select. exsice. n° 119. — Exsice : Vestergren, L. c. Rehm, Ascomyceten, n° 1 536. — Icon. Volkart, L. c. l Hypophyllum vel amphigenum, in foliis plagas bullatas, flavovirentes vel subcarneas efformans; sporangiis subepidermicis, globosis vel subglo- bosis, 10-25 u diam.; sacculis ascoideis ovoideis, oblongis vel cylindracets, 60-120 x 15-25 uw; sporis primitus sphæroideis, dein oblongis vel oblongo-li- nearibus, rectis vel curvulis, utrinque rotundatis, continuis, hyalinis, 1-2 gut tulatis, 4-7 X 1-2 u; mycelio intercellulari. Hab. in foliis Crepidis pygmzze, blatturioidis et succisifoliæ. Sur Crepis pygmæa : cirque de Gavarnie, lac de Lubos, éboulis en descendant du Port de Gavarnie sur Bujaruelo. Obs. — Les feuilles du Crepis pygmæa atteintes par ce parasite sont souvent entierement envahies et présentent alors un aspect boursouflé sur toute leur surface supérieure, qui est d'un vert jaunâtre ; la face infé- R. MAIRE. — CONT. A LA FLORE MYCOLOGIQUE DES PYRÉNÉES. CXLVII rieure est concave et à peu près de la méme teinte. Lorsque l'infection n'est que partielle, la feuille présente des « cloques » plus ou moins étendues qui font contraste avec les parties saines restées planes. Les surfaces infectées présentent un aspect un peu pulvérulent, Le mycélium, formé de filaments d'un diamètre assez considérable (8-9 u), circule entre les cellules dans toute l'épaisseur de la feuille, et produit des sporanges sur les deux faces. La structure de la feuille infectée est fortement modifiée : elle est presque entierement constituée par un parenchyme chlorophyllien isodiamétrique, sans lacunes ; quel- ques cellules, un peu plus allongées que les autres, marquent à peine l'emplacement du tissu palissadique de la feuille normale. L'infection dans le Crepis pygmæa est parfois généralisée à toute une pousse ; mais, le plus souvent, elle est localisée à une ou plusieurs feuilles ou portions de feuilles. Dans le Crepis blattarioides, l'infection parait au contraire être presque toujours généralisée, d'après les observations de Vorkanr. Dans le C. succisifolia elle est tantôt locale, tantôt généralisée. Dans les C. pygmæa et succisifolia les sporanges se développent sur les deux faces de la feuille, tandis que dans le C. blattarioides ils ne se développent qu'à la face inférieure. On trouve parfois des feuilles de Crepis pygmæa qui portent à la fois le Puccinia Crepidis-pygm:ee etle Volkartia rhzetica, mais toujours en des régions bien différentes : les deux parasites se juxtaposent sans s'entreméler. PERISPORINEES Microsphæra Astragali (DC., Fl. Fr., VI, 105, sub Erysiphe), Tres., Spighe e Paglie, 1,39 ; Sacc., Syll., 1, 42. Do Sur les feuilles de l'Astragalus glycyphyllos à Cauterets (Mouillard). Erysiphe Polygoni DC. ; Salmon, Monogr. Erysiph , 174; st. conid. Sur les feuilles vivantes d'Ononis Natrix : Cauterets. Apiosporium Rhododendri Fuckel Symb., 87: st. conid. Torula Rhododendri Kunze in Sturm, Deutschl. Flora, 3, I, p. 95, t. #4. | Sur la face inférieure des feuilles languissantes du Rhododendron ferrugineum : Cauterets, au Péguère. PYRÉNOMYCÈTES . 3. 4 Spharella Aronici (Fuckel) Volkart, in Ber. D. Bot. Ges. "i o sub Mycosphærella; st. conid. Fusicladium Aronict Sace. uou 171; etst. pyenid. Phyllosticta Aronici Sace. Syll., 1, 538, HI, 4». CXLVIII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Abondant sur les feuilles vivantes de l'Aronicum scorpioides, pentes du Gabiétou. Herpotrichia nigra Hartig in Hedw., 1888, p. 13. Sur les branches du Juniperus communis et du Pinus montana à Gavarnie. Pyrenophora Tragacanthæ (Rabenh.) Sacc. Syll., M, 284; var. microspora R. Maire, nov. var. A typo differt ascosporis minoribus, 28-345«14-16 u. : Sur les pétioles desséchés et épineux de l'Astragalus aristatus, à Gavarnie. P. chrysospora (Niessl.) Sacc. Syll., II, 285. Sur les tiges desséchées de l'Oxytropis pyrenaica, pentes du Gabiétou, au-dessus du Port de Gavarnie. Rehmiella alpina Winter in Hedw., 1883, p. 2; Sace. Syll., II, addenda XLV. — Gnomonia alpina Wint., Pilze, Ascomycet., 580. Sur les tiges desséchées de l'Alchemilla pubescens Lamk (sensu lato), pentes du Gabiétou au-dessus du port de Gavarnie, vers 2000 mètres. Obs. — Asques 45-50 X< 9-10 u; spores cylindracées un peu courbées, cloisonnées un peu au-dessous du milieu, non contractées à la cloison, renfermant le plus souvent 2 gouttes d'huile dans chaque cellule, 1-9 »« 2-2,5 u.. Le type de Winter, qui croit sur l'Alchemilla alpina, à les asques et les spores de taille un peu plns grande (50-70 >< 10-11 y. el 10-12,5 X 2 u). Polystigma ochraceum (Wahlenb.) Sace. Syll., II, 458. Sur les feuilles vivantes du Prunus Padus, reboisements du Péguère au-dessus de Cauterets. P. rubrum (Pers. Syn., 105, sub Xylomate) DC., in Mém. Mus., p. 337, t. 4, f. 7; Sacc. Syll., II, 458. Sur les feuilles vivantes du Prunus spinosa à Cauterets. Hypocrea rufa (Pers. Syn., p. 13, sub Sphæria) Fr. Summ. Veg. Scand., 383. St. conid. Acrostalagmus lignorum (Tode) Vuill., sur bois pourrissant du Fagus sylvatica : Valle de Arrasas. DISCOMYCETES Rhytisma salicinum (Pers. Disp., p. 5, t. 2, f. 4, sub Xylomate) Fr. Syst. Myc., M, 568. Sur les feuilles du Salir pyrenaica à Gavarnie. R. MAIRE. — CONT. A LA FLORE MYCOLOGIQUE DES PYRÉNÉES. CXLIX Cenangella Rhododendri (Cesati, in Bot. Zeit., 1854, p. 186, sub Peziza) Rehm, Discom., 230. Sur les capsules desséchées de l'année précédente du Rhododendron ferrugineum : Gavarnie; Cauterets, au Péguère. Helotium æruginascens (Nyl. Obs. Pez., 42, sub Peziza) Vuill., in Bull. Soc. Sc. Nancy, 1898. Sur les branches tombées de Fagus : Valle de Arrasas. Dasyscypha bicolor (Bull, t. 410, f. 3, sub Peziza) Fuck. Symb. mycol., 305 — Lachnum bicolor Karst. Myc. fenn., 1, 172. Sur les tiges desséchées du Kubus idæus dans les reboisements du Péguère, au-dessus de Cauterets, Trichoscypha calycina (Schum. Saell. 424) Boud., Discom., 125. Sur les rameaux morts de l’Abies alba à Cauterets. USTILAGINÉES Ustilago violacea (Pers. Disp. meth., 91, sub Üredine) Fuck. Symb. Myc., 39. Dans les anthères du Silene acaulis sur les pentes du Gabiétou; et du Silene Saxifraga à Gavarnie. Sphacelotheca inflorescentiæ (Trel., Harrim. Alaska Erped. Crypt., 39, pro var. Ust. Bistortarum) Maire. — Ustilago inflores- centiæ Maire, in Oest. Bot. Zeitschr., octob. 1907. — Sphacelotheca Polygoni-vivipari Schellenberg, in Ann. Mycol., octob. 1907 (paru en novembre 1907). Dans les inflorescences du Polygonum viviparum dont il détruit les bulbilles : rocailles alpines du Gabiétou, au-dessus du Port de Gavarnie, vers 2 400-2 500 m. Obs. — Ce Champignon a été étudié dans les Alpes en méme temps par SCHELLENBERG et par nous. Nous avons signalé la grande similitude de ses spores avec celles de IU. marginalis, et nous avons montré que le Champignon était au contraire bien différent de l'Ustilago Bistortarum ; aussi l'avons-nous décrit comme espèce, en lui conservant le nom donné par Trerease. Quelques jours plus tard paraissait un article fort intéres- sant de ScugrLENBERG où le méme Champignon était décrit sous le nom de Sphacelotheca Poligoni-vivipari. ScugLLENBERG a constaté la présence autour de la masse des spores du Champignon d'une enveloppe formée de cellules stériles. Cette enveloppe est caractéristique du genre Sphacelotheca De Bary emend. Clinton. Nous avons observé cette enveloppe dans tous nos specimens, nous CL SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. nous rangeons volontiers à l'opinion de Scugt.tLENBERG. Notre Champignon doit donc prendre place dans le genre Sphacelotheca, sous le nom spécifique qui a la priorité, c'est-à-dire le nom variétal de TRELEASE (inflorescentiæ), élevé par nous au rang spécifique quelques jours avant la création du nom spécifique nouveau Polygoni-vivipari par ScaELLEN- BERG. La présence d'une columelle, sur laquelle insiste SCHELLENBERG, est un caractère absolument secondaire. Sa présence ou son absence dépendent le plus souvent de la présence ou de l'absence de faisceaux libéro-ligneux dans les régions oü se forment les sores. Le Champignon respecte d'ordinaire les tissus libériens et ligneux, de sorte que ces tissus se retrouvent plus ou moins intacts au milieu de la masse des spores, dont ils sont souvent isolés par une couche de fila- ments ou de cellules stériles. , Aussi, dans la plupart de nos spécimens de Sphacelotheca inflores- centiæ, au lieu d'une columelle centrale n'atteignant pas le sommet du bulbille transformé, telle que l'a observée SCHELLENBERG, on trouve une sorte de capillitium formé par des columelles au nombre de 3-5, diver- geant d'une base commune, et plus ou moins anastomosées. Ces colu- melles vont toutes s'empáter au sommet du bulbille dans la portion non détruite par le Champignon. SCHELLENBERG, qui a pu étudier du matériel frais, a constaté que les spores du Sphacelotheca inflorescentiæ germent sans période de repos préalable. Ce caractère rapproche encore notre Champignon de lU. marginalis, chez lequel nous avons constaté cette germination hâtive '. Il serait bon de faire des expériences d'infection pour savoir si le Spha- celotheca inflorescentiz et l! Ustilago marginalis ne seraient pas un seul et méme Champignon se comportant d'une façon différente suivant les hótes qu'il attaque. Pour terminer, nous ajouterons quelques mots à propos du Sphace- lotheca alpina Schellenberg, parasite du Polygonum alpinum. L'excel- lente description qu'en donne SCHELLENBERG permet de l'identifier avec certitude à l Ustilago bosniaca Beck., antérieurement décrit. Comme ce Champignon possède le caractère des Sphacelotheca, il doit être rangé, comme le veut SCHELLENBERG, dans ce dernier genre, mais en conservant son nom spécifique antérieur. On doit le nommer Sphacelotheca bos- niaca (Beck Sched. ad Crypt. exsicc. Vindobon., Cent. I, p. 121, t. H, f. 1, et exsicc. n° 8) Maire. 1. D'autre part, Ust. marginalis, s'il n'a pas une couche de cellules stériles partout autour de ses spores, forme cependant une enveloppe partielle de cette nature, et se rapproche par là des Sphacelotheca. R. MAIRE. — CONT. A LA FLORE MYCOLOGIQUE DES PYRÉNÉES. CLI Cintractia Caricis (Pers. Syn. Fung., 225, sub Uredine) Magnus, in Abhandl. Bot. Ver. Brand, XXXVII, 78. Sur les ovaires du Carez sempervirens : cirque de Gavarnie. Schizonella melanogramma (DC.) Schrót., Pilz. Schles., 215. Sur les feuilles vivantes de Carex sp. à Gavarnie. Urocystis Anemones (Pers. Disp. meth. Fung., 56, sub Uredine) Schrót., in Beitr. Biol. Pflanz. 1877, p. 375. Sur les feuilles de l’ Helleborus viridis entre Gavarnie et le Cirque. Doassansia Epilobii Farl., in Bot. Gaz., VIII, 277. Sur les feuilles vivantes de l'Epilobium origanifolium, au bord des ruisselets dans les prairies alpines prés du lac de Labassou, au-dessus de Gavarnie. Obs. — Ce Champignon produit sur les feuilles de PE. origanifolium des taches amphigènes, d'abord blanchátres, puis brunissant, au centre desquelles les balles de spores sont rangées plus ou moins concentrique- ment. Ces balles, d'abord jaunátres, deviennent ensuite brun foncé : elles atteignent 1 à 3 dixiemes de millimètre. A leur surface on trouve une couche de cellules stériles dont la membrane est fortement épaissie et brune. Tout l'intérieur est occupé par les spores, qui ont environ 10 u de diamètre et sont plus ou moins polyédriques par compression mutuelle. Ces spores ont une membrane assez mince et contiennent une grosse goutte d'huile. Le mycélium est formé de filaments très fins (1,25 u diam.) qui circulent entre les cellules de l'hôte. Ces dernieres sont bourrées de grains d'amidon et pauvres en chlorophylle dans les régions infectées. Le Doassansia Epilobii n'avait encore été trouvé que sur l E. alpinum dans l'Amérique du Nord (White Moutains, N. Y.) URÉDINEES Uromyces excavatus (DC.) Cooke; Magnus, in Hedw., 1877, 71. Sur l’ Euphorbia Cyparissias à Gavarnie. U. Kabatianus Bubák; Fisch., Ured. Schw., 18. | l II. Sur les feuilles vivantes du Geranium pyrenaicum, à Gavarnie. U. Orobi (Pers.) Plowr.; Fisch., Ured. Schw., 69. I. IL. sur l'Orobus tuberosus : Cauterets, au Péguère. U. Alchemillæ (Pers. Syn., 205, sub Uredine) Fuck., in Bot. Zeit., 1861; Sacc. Syll., VII, 553. | II. Sur les feuilles vivantes d'un Alchemilla du groupe vulgaris, au lac de Lubos. 11 CLII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Uromyces Armeriæ (Schlecht.) Lév.; Fisch., Ured. Schw., 52. I. IL III. Sur les feuilles du Statice montana Miller (~= Armeria: alpina Willd.), pentes du Gabiétou prés du Port de Gavarnie, 2 000- 2300 metres, U. Primule-integrifolie (DC., Fl. Franc., VI, 90) Niessl., Beitr., 13; Fisch., Ured. Schw., 50. I. HI. Sur les feuilles du Primula integrifolia, rocailles humides sur les pentes du Gabiétou; ruisselets dans les prairies alpines près du lac de Lubos; pic Péguère au-dessus de Cauterets. Puccinia Poarum Niels., in Bot. Tidssks., Il, p. 26; Syd., Mon. Ured., I, 795. I. Sur le Tussilago Farfara, à Gavarnie. : P. persistens Plowr.; Fisch., Ured. Schw., 341. I. Sur les feuilles vivantes du Thalictrum aquilegifolium, à Gavarnie. P, Agropyri Ell. et Ev., in Journ. Mycol., VII, 131; Syd., Mon. Ured., 1, 823. I. Sur les feuilles du Clematis Vitalba entre Luz et Gavarnie. P. Agrostidis Plowr. in Gard. Chron., 1890, 2, p. 139; Syd. Mon. Ur., 1. 717. L Sur l'Aquilegia pyrenaica, Valle de Arrasas. P. Festucæ Plowr.; Syd. Mon. Ured., 152. I. Sur Lonicera nigra : forêts du Péguère au-dessus de Cauterets. P. borealis Juel; Syd. Mon. Ured.,1, 718. I. Sur les feuilles vivantes du Thalictrum alpinum : pentes de l'Asta- tazou au-dessus de Gavarnie, vers 2 000 mètres. Obs. — Cette espèce, découverte par Ju en Scandinavie, avait été retrouvée par Brockmann-Jeroscn et nous-méme dans les Alpes en 1905, sur le Schlern. P. Asphodeli Mougeot, in Duby Bot. Gall., Il, 891, forma Asphodeli- subalpini. III. Surl'Asphodelus subalpinus aux Oulettes d'Ossoue, entre Gavarnie et le Vignemale. ' Obs. — Cette Puccinie parait au premier abord très distincte du P. Asphodeli typique, par ses téleutospores à membrane beaucoup plus mince, plus finement verruqueuse, et de forme plus allongée. Mais l'examen de spécimens de Puccinia Asphodeli récoltés sur diverses espèces d'AspAodelus nous a montré une telle variabilité de la téleutospore, que nous n'osons pas séparer la rouille de l'A. subalpinus du type. R. MAIRE. — CONT. A LA FLORE MYCOLOGIQUE DES PYRÉNÉES. Cun Le P. Asphodeli type croit sur l'Asphodelus microcarpus dans toute la région méditerranéenne. Jl possède des téleutospores courtement ellipsoïdales, dont la membrane présente quatre couches bien distinctes : 1* une couche externe, mince, hyaline, lisse; 2° une couche hyaline tres épaisse, verruqueuse ou chagrinée sur la surface externe; 3° une couche épaisse de couleur brune, dans laquelle sont creusés les pores germina- tifs, et enfin 4° la fine membrane qui constitue l'endospore. Dans le Puccinia Asphodeli type, sur l'A. microcarpus, la couche n° 2 est toujours trés épaisse, mais son ornementation varie un peu : dans des spécimens de Corse, de France, de Gréce et d'Algérie nous l'avons trouvée fortement verruqueuse, à verrues arrondies et nettement séparées; dans un spécimen d'Oran cette couche était au contraire irré- gulierement chagrinée. La couche n° 1 est tantót mince, tantôt un peu plus épaisse. Dans le P. Asphodeli sur l'A, corsicus, la téleutospore est à peine différente : la couche n° 2 a des verrues un peu plus fortes. Dans des exemplaires de P. Asphodeli récoltés sur l'A. albus dans les montagnes du Montenegro par Busír, nous trouvons au contraire la couche n° 2 moins épaisse et à verrues plus faibles; la couche n° 1 est ici toujours très mince. Il en résulte une diminution de l'épaisseur géné- rale de la membrane et une forme plus allongée de la téleutospore. Dans la forme de l'A. subalpinus, la réduction de la couche n* 2 s'accentue : elle devient difficile à séparer de la couche n» 1 et ne pré- sente que de trés faibles verrues, visibles (dans lelactophénol) seulemeut avec un objectif à immersion. La forme générale de la téleutospore est nettement allongée. La forme de l'A. microcarpus et celle de l'A. subalpinus se pré- sentent done comme deux types extrêmes, reliés par la forme de l'A. albus. Nous avons observé sur l'A. subalpinus que des téleutospores. ny aurait lieu de rechercher si on ne trouverait pas, dans une saison plus précoce, des écidies, dont nous avons vainement cherché des traces. Puccinia Polygoni-vivipari Karst. ; Fisch., Ured. Schw., 100. II. III. Sur les feuilles vivantes du Polygonum viviparum dans une prairie fauchée à Gavarnie, au milieu de nombreux rejets d'Angelica sylvestris. P. Acetosæ (Schum.) Koern.; Syd. Mon. Ured., 1, 581. ll. Surle Rumex Acetosa : Valle de Arrasas. P. Oxyriæ Fuck. Symb. myc., Nachtr., Ill, 14; Syd. Mon. Ured., I, 567. CLIV SESSION EXTRAORD. DANS LES. HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. II. III. Sur les feuilles de l'Oxyria digyna, éboulis sur les pentes du Gabiétou vers 2 400-2 500 m. Puccinia Buxi DC., FL Fr., VI, 60. Sur les feuillles vivantes du Buxus sempervirens : Valle de Arrasas. Puccinia Violæ DC., Fl. Fr., V1, 62; Syd. Mon., I, 439. II. HI. Surles feuilles du Viola sylvatica : Gavarnie; Cauterets; Valle de Arrasas. . P. Geranii-sylvatici Karst. Enum. Fung. Lapp. or., p. 220; Sydow Mon. Ured., 1,465! Sur les feuilles du Geranium cinereum : rocailles et éboulis sur les pentes du Gabiétou au-dessus du Port de Gavarnie, vers 2 400 m. (Matrix nova). P. Morthieri Kórn., in Hedwigia, 1877, p. 19; Syd. Mon. Ured., I, 468. Sur les feuilles du Geranium sylvaticum : Cauterets, au Péguère. P. Chærophylli Purt.; Fisch., Ured. Schw., 129. II. III. Sur les feuilles vivantes et languissantes du Chærophyllum syl- vestre, à Gavarnie. P. Pimpinellæ (Strauss) Mart.; Fisch., Ured. Schw., 127. IL. HI. Sur les feuilles du Pimpinella magna, au Péguere au-dessus de Cauterets. P. Astrantiæ Kalchbr. ; Fisch., Ured. Schw., 107. Sur les feuilles vivantes de l'Astrantia major, principalement sur les pétioles, qui sont courbés et déformés, à Gavarnie. . P. annularis (Strauss) Schlecht. ; Syd. Mon. Ured., I, 300. Sur les feuilles du Zeucrium pyrenaicum : Cauterets, au Péguère (Matrix nova). Obs. — Spores à membrane très claire, 37-50 >< 14-16 y. Sur les feuilles du Teucrium Scorodonia : Cauterets, au Péguère. P. Menthæ Pers. Syn., 227; Syd. Mon., 1, 282. II. Sur les feuilles du Mentha sylvestris, Valle de Arrasas. P. Veronicarum DC.; Syd. Mon. Ured., I, 251. Sur les feuilles du Veronica Ponæ à Gavarnie (Matrix nova). P. Soldanelle (DC.) Fuck. ; Syd. Mon. Ured., 1, 389. V. Sur les feuilles vivantes du Soldanella alpina, pentes de l'Astazou au-dessus de Gavarnie. P. Gentianæ (Str.) Link; Syd. Mon. Ured., 1, 340. R. MAIRE. — CONT. A LA FLORE MYCOLOGIQUE DES PYRÉNÉES. CLV II. III. Sur le Gentiana Cruciata : Valle de Arrasas, pelouses près de la Casa de Oliban. P. Valantiæ Pers. ; Sydow Mon. Ur., 217. Cauterets, pic Péguére, sur les feuilles vivantes du Galium vernum. P. Carlinæ Jacky; Fisch., Ured. Schw., 916. IT. sur les feuilles vivantes du Carlina acaulis, sentier du Port de Gavarnie. P. Arnicæ-scorpioidis (DC., Fl. Fr., VI, 65, sub Uredine) Magnus in Ber. D. Bot. Ges., 1893, p. 459. Sur les feuilles de l'Aronicum scorpioides, pentes du Gabiétou. P. Leontodontis Jacky, Composit. Pucc., 15; Syd. Mon. Ured., |, 114. II. III. Sur les feuilles du Leontodon hispidus : Cauterets, au Péguère. P. Crepidis-pygmææ Gaill. in Bull. Soc. Mycol. France, IIl, 183. I. II. III. Sur le Crepis pygmæa : éboulis dans le cirque de Gavarnie, et prés du lac de Lubos. P. Taraxaci (Rebent.) Plowr.; Syd. Mon. Ured., I, 164. II. III. Sur le Taraxacum hyoseridifolium Arv.-Touv : Péguére, au- dessus de Cauterets. P. Prenanthis-purpureæ (DC.) Lindroth; Syd. Mon. Ured., I, 135. 1. II. III. Sur les feuilles du Prenanthes purpurea : Cauterets, forêts de sapins au pied du Péguère. Gymnosporangium juniperinum (L.) Fr.; Fisch., Ured. Schw., 393. I. Sur Amelanchier vulgaris : Valle de Arrasas. G. clavariiforme (Jacq.) Rees; Fisch., Ured. Schw., 383. I. Sur le Cratæqus monogyna à Cauterets. Phragmidium Potentillæ (Pers.) Winter; Fisch., Ured. Schw., AM. Il. III. Sur les feuilles du Potentilla alchemilloides : Gavarnie (Matriz nova). na Il Sur les feuilles du Potentilla minima : Gavarnie, pentes de l'Astazou, vers 2 080 metres. . . II. Sur les feuilles du Potentilla verna : Gavarnie. | IL. Sur les feuilles du Potentilla splendens : Gavarnie. P. Rubi-idæi (Pers.) Wint. ; Fisch., Ured. Schw., 420. H. Sur le Rubus idæus : Cauterets, au Péguére. | P. fusiforme Schrôt., Brandp. Schles., p. 24 — P. Rosæ-alpinæ Wint., Pilz., 297. CLVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. I. II. Sur les feuilles du Rosa alpina au Péguère, au-dessus de Caute- rets. Triphragmium echinatum Lév., in Ann. Sc. Nat., lll, 9, p. 241; Sacc. Syll., VIL, 169. Gavarnie, lac de Lubos, prairies alpines, sur les feuilles vivantes du Meum athamanticum. Melampsora Euphorbiæ-dulcis Otth.; Fisch., Ured. Schw., 510, II. HI. Sur les feuilles vivantes de Euphorbia hiberna, au Péguere, au-dessus de Cauterets. M. Hypericorum (DC.) Schrót. ; Fisch., Ured. Schw., 506. I. Sur les feuilles vivantes de l’ Hypericum nummularifolium : cirque de Gavarnie. M. Evonymi-Caprearum Klebahn; Fisch., Ured. Schw., 489. II. Sur les feuilles du Salix incana à Gavarnie. M. alpina Juel, in Oefv. K. Vetensk. Akad-Fürh. Stockholm, 1894, n? 8, p. 416. I. Cæoma Saxifragarum (DC.) Schlecht. Abondant sur le Saxifraga ajugifolia, pentes du Gabiétou vers 2500 m. — Sur S. prés du cirque de Gavarnie. — Sur le S. muscoides, pentes de l'Astazou vers 2 000 m. — Sur le S. varians près du lac de Lubos. Il. Sur le Salix pyrenaica, près du cirque de Gavarnie. — Sur le Salix herbacea prés du lac de Lubos, à côté du Saxifraga varians infes- tés par la forme Coma. Melampsorella Cerastii (Pers. Syn., sub Uredine) Schrót., Pilz. Schles., 1, 366. ` I. Æcidium elatinum Alb. et Schw. — Sur l'Abies alba à Cauterets, abondant. M. Blechni Sydow, Ann. Mycol., 1903, p. 837. II. Sur les feuilles vivantes du Blechnum Spicant, au Monné, près Cauterets, vers 1 850 m. Hyalopsora Polypodii (Pers.) Magnus; Fisch., Ured. Schw., #14. II. Sur le Cystopteris fragilis : Gavarnie, pentes de l’Astazou. H. Polypodii-Dryopteridis (Moug. et Nestl.) Magnus; Fisch., Ured. Schw., 472. II. HT. Sur les feuilles du Dryopteris Robertiana : Cirque de Gavarnie. Pucciniastrum Vacciniorum (Link) Dietel; Fisch., Ured. Schw., 461. II. Sur les feuilles du Vaccinium Myrtillus, dans les sapinières à Cau- terets (MoviLLARD). R. MAIRE. — CONT. A LA FLORE MYCOLOGIQUE DES PYRÉNÉES. CLVII Chrysomyxa Rhododendri (DC.) De Bary; Fischer, Ured. Schw., II. Sur les feuilles vivantes du Rhododendron ferrugineum, pres du cirque de Gavarnie, au Péguère, près Cauterets. Obs. — Le Chrysomyxa Rhododendri, sans être aussi abondant sur les Rhododendron des Pyrénées que sur ceux des Alpes, est loin d'y être rare. Or le Picea excelsa, hôte du stade écidien de cette espèce, n'existe pas à l'état spontané dans les Pyrénées, et les exemplaires plantés y sont fort rares. Aussi le Chrysomyxa Rhododendri se conserve-t-il et se multiplie-t-il le plus souvent par ses urédos, dont le mycélium se con- serve pendant l'hiver dans les tissus des feuilles persistantes du /Zhodo- dendron. Coleosporium Cacaliæ (DC.) Wagner; Fisch., Ured. Schw., 441. II. HI. Sur les feuilles de l'Adenostyles alpina : cirque de Gavarnie, bois de Pinus montana. C. Senecionis (Pers.) Fr.; Fisch., Ured. Schw., 451. II. III. Sur les feuilles du Senecio Doronicum : Cauterets, forêts de Pinus sylvestris au Péguère. C. Campanule (Pers.) Lév. ; Fisch., Ured. Schw., 443. II. III. Sur les feuilles et les tiges du Campanula pusilla à Cauterets. C. Euphrasiæ (Schum.) Wint.; Fisch., Ured, Schw., 442. | II: Ilf. Sur l'£uphrasia salisburgensis, forêts de Pinus sylvestris : Valle de Arrasas. Endophyllum Sempervivi (Alb. et Schw. Consp., 126, sub Urédine De Bary, Morphol. und. Phys. d. Pilze, p. 304. Sur les Sempervivum montanum et Boutignyanum, aux Oulettes d'Ossoue près Gavarnie. Œcidium Ranunculacearum DC. ; Fisch., Ured. Schw., 528. — Abondant sur les feuilles du Ranunculus pyrenæus, dans les pelouses alpines auprès des lacs de Lubos et de Labassou. Uredo Pirolæ (Gmelin) Winter; Fisch., Ured. Schw., 539. d Sur les feuilles vivantes du Pirola chlorantha : Valle de Arrasas, dans les foréts de Pinus sylvestris. BASIDIOMYCETES Exobasidium Rhododendri (Fuckel in Jahrb. Nassau. Ver. Naturk. 1874, p. 7, pro var. Æ. Vaccinii) Cramer in Rabh. Fung. eur. exs. n°1910 ; Magnus, Pilze Tirol, 139. i il forme Gavarnie, sur les feuilles du Rhododendron ferrugineum où 1 CLVHI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. des galles atteignant la grosseur d'un œuf (pommes de Rhododendron). Exobasidium Andromedæ Karst., Hatisv., 11, 153; non Peck; forma Uva -ursi. Sur l'Arctostaphilos Uva-ursi : Cauterets, au Péguère ; Gavarnie, près du cirque. Obs. — Ce Champignon produit sur l'Arctostaphylos Uva-ursi de petits balais de sorciere dont les feuilles ont une teinte pourpre foncé et dont les tiges sont plus ou moins hypertrophiées. Ce caractère le rap- proche de PE. Vaccinii-uliginosi Boud., dont il se distingue par ses spores de petite taille (9-10 »« 3-4 u.) et ses basides à 2-4 stérigmates. Il est identique au n° 35 c de Jaar, Fungi selecti exsiccati (sub E. Vac- cinii-uliginosi), récolté sur l'Arctostaphylos Uva-ursi dans les Alpes (Hospice du Simplon). Le Champignon de l'Andromeda polifolia diffère à peine du nôtre par ses spores de 9-13 x 2-3 u, mais il en est peut-être biologiquement distinct. Forma Vaccinii-Myrtilli. |. Cauterets, forêts de sapins au pied du Péguère, sur le Vaccinium Myrtillus. Obs. — Ce Champignon, rapporté par plusieurs auteurs à lÆ. Vac- cinii-uliginosi Boud. à cause de l'infection généralisée qu'il produit, diffère de cette dernière espèce par ses spores petites (10 x 3 p) et ses basides 4-sporiques. Clavaria aurea Schaeff., t. 287; Fr. Zpicr., 514; Hym. Eur., 610. Bois de Pinus et de Fagus entre Gavarnie et le cirque. Cantharellus cibarius Fr. Syst. Myc., 1, 318. Cauterets, foréts d'Abies alba. Stereum hirsutum (Willd. Berol., 397, sub Thelephora) Fr. Epicr., 549. Sur les souches de Fagus, Pinus, etc. : Gavarnie; Cauterets; Valle de Arrasas. Schizophyllum alneum (L. sub Agarico) Schröt., Pilz. Schles., I, 553. Sur les troncs morts de Pinus sylvestris : Valle de Arrasas. Lenzites sæpiaria Fr. Epicr., 407. LH Sur le bois pourrissant d'Abies alba et de Pinus sylvestris à Cauterets. Trametes hispida Bagl., in Erb. Critt. Ital.; Fr. Hym. Eur., pu Quél., Fl. Mycol., 312; var. rhodostoma Forq., in Quél. Fl. Mycol., 31^. Sur une souche de Populus à Barèges (KLINCKSIECK). R. MAIRE. — CONT. A LA FLORE MYCOLOGIQUE DES PYRÉNÉES. CLIX Polyporus perennis Fr., Syst. Myc., I, 350. Sur la terre siliceuse dans les forêts de l'Abies alba à Cauterets. P. squamosus Fr. Syst. Myc., 1, 343. Sur une souche à Gavarnie. P. annosus Fr. Syst. Myc., I, 375. Sur les souches de l'Abies alba, à Cauterets. P. abietinus Fr. Syst. Myc., I, 370. Sur les troncs pourrissants et les vieilles souches du Pinus sylvestris : Valle de Arrasas. P. hirsutus Fr. Syst. Myc., I, 367. Sur les branches mortes du Fagus sylvatica : Valle de Arrasas. P. versicolor Fr. Syst. Myc., I, 368. Pic du Midi, sur les souches dans les forêts vers 1 200 m. (L. Lurz). Russula chameleontina Fr. Epicr., 363. Foréts de Fagus entre Gavarnie et les Oulettes d'Ossoue. R. Queletii Fr., in Quél., Champ. Jura et Vosges, I, p. 209 (167), t. 24, f. 6. Foréts de Pinus sylvestris : Valle de Arrasas. R. rosacea Fr. Æpicr., 351, non Quél. Bois de Pinus montana prés du cirque de Gavarnie. R. adusta Fr. Epicr., 350. Valle de Arrasas, foréts de Pinus silvestris. R. delica Fr. Zpicr., I, 350, var. glaucophylla Quél., Jura et Vosges, 2% suppl., p. 2. — R. chloroides (Krombh.) Bres. Valle de Arrasas, foréts de Pinus sylvestris. Lactarius deliciosus (L. Fl. Suec., 1211, sub Agarico) Fr. Epicr., 341. Forêts de Pinus sylvestris : Valle de Arrasas. L. mitissimus Fr. £picr., 345. Forêts d'Abies alba à Cauterets. Godfrinia conica (Scop. Fl. Carn., II, 443, sub Agartco) Maire, in Bull. Soc. Mycol. France, 1902. | Pelouses dans les clarières des forêts de Pinus sylve Arrasas. stris : Valle de Marasmius perforans Fr. Epicr., f. 10. Sur les aiguilles pourrissantes du P dessus de Cauterets. 385. — Agaricus Abietis Batsch, inus sylvestris au Péguère, au- CLX SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Marasmius Oreades (Bolt.) Fr. Epicr., 375. | Pic du Midi, pelouses vers 4 150 m. (L. Lurz). Prairies à Gédre et à Gavarnie. M. erythropus (Pers. Syn., 361, sub Agarico) Fr. Epicr., 178. Forêts du Péguère au-dessus de Cauterets. Collybia radicata (Relhan, Fr. Syst. Myc., 1, 118, sub Agarico) Quél., Jura et Vosges, I, p. 92 (50). Bois de Fagus près du cirque de Gavarnie. Omphalia Fibula (Bull., t. 186, 570, fig. 1, sub Agarico) Quél., Ch. Jura et Vosges, I, p. 101 (59), t. IV, f. 5. Dans la mousse humide à Gavarnie. Leptonia lampropoda (Fr. Syst. Myc., I, 202, sub Agarico) Quél.. Jura et Vosges, 1, p. 121 (79). Dans les pelouses entre Gavarnie et le cirque. Psilocybe fœnisecii (Pers. con. et Descr., t. 11, f. 4, sub Agarico) Quél., Jura et Vosges, I, p. 147 (105). Prairies à Gavarnie. Clitocybe parilis (Fr. Syst. Myc., L, 468 ; Zcon. Sel. Hym., t. 48, f. 6; sub Agarico) Gillet, Champ. France, 144. Dans les pelouses entre Gavarnie et le cirque. Hebeloma crustuliniforme (Bull., t. 308, 546 sub Agarico) Quél., Ch. Jura et Vosges, 1, p. 128 (86). Foréts de Pinus sylvestris : Valle de Arrasas. Hypholoma fasciculare (Huds.) Quél., Jura et Vosges, I, p. 144 (102). Sur les souches : Gavarnie, Cauterets. H. appendiculatum (Bull., t. 392, sub Agarico) Quél., Jura el Vosges, I, p. 146 (104). Prairies à Gavarnie. Pholiota præcox (Pers. Syn., 420, sub Agarico) Quél., Ch. Jura el Vosges, I, p. 124 (82). Prairies à Gavarnie. Stropharia semiglobata (Batsch, f. 110, sub Agarico) Quél., Ch. Jura et Vosges, I, 443 (101). Sur les bouses et les crottins à Gavarnie. S. Coronilla (Bull, t. 597, sub Agarico) Quél., Jura et Vosges, p. 255 (213). — Agaricus melaspermus Fr. Hym. Eur., 285, non Bull. Gavarnie, dans les prairies. R. MAIRE. — CONT. A LA FLORE MYCOLOGIQUE DES PYRÉNÉES, : CLXI Lepiota procera (Scop. Fl. Carn., 418, sub Agarico) Quél., Champ. Jura et Vosges, I, p. 10 (28). Cauterets, reboisements du Péguère. Agaricus campester L. Suec., n° 1 205, emend. Fr. Syst. Myc., 281. Pic du Midi, pelouses vers 1200 m. (L. Lurz); Prairies à Gavarnie ; Vallée d'Arrasas. A. arvensis Schaff., t. 310, 311; Fr. Hym. Eur., 278. Prairies à Gavarnie. . Anellaria separata (L. Fl. Suec., 1220, sub Agarico) Karst. Hattsv., I, 517. Sur les bouses dans les páturages : Valle de Arrasas, pelouses alpines prés du col de Gavarnie. Amanita pantherina (DC. 77. Fr., VI, 52) Quél., Champ. Jura et Vosges, I, p. 68 (26). Cauterets, forêts du Péguère. Amanitopsis vaginata (Bull, t. 98, 512, sub Agarico) Karst., Hattsv., I, 6. — Agaricus plumbeus Schiff. t. 85. Bois et pelouses à Gavarnie. Boletus scaber Bull., t. 132 et 489 f. 1; Fr. Syst. Myc., I, 293. Pic du Midi, forêts vers 1 200 m. (L. Lurtz). B. luridus (Schæff., t. 107?) Pers. Syn., 912. 0. Bois de Fagus et de Pinus et prairies autour de Gavarnie, jusque vers 2 000 m. d'altitude. B. chrysenteron Bull., t. 490 f. 3. Foréts d'Abies alba à Cauterets. B. subtomentosus L. Fl. Suec., 1254. Cauterets, reboisements du Péguère. B. granulatus L. Suec., n° 1 249; Fr. Hym. Eur., 498. Bois de Pinus montana près du cirque de Gavarnie. . Forêts de Pinus sylvestris : Valle de Arrasas. Lycoperdon gemmatum Bastch Elench. Fung., 141. Pic du Midi, forêts vers 1 200 m. (L. Lurtz). Bovista plumbea Pers. Disp. meth. Fung., 6. MEE Pic du Midi, pelouses vers 1 200 m. (L. Lurz); Prairies à Gavarnie. B. nigrescens Pers. Disp. meth. Fung., 6. Prairies à Gavarnie; Pelouses alpines sur les flan 2400 m. cs du Gabiétou, vers CLXII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Calvatia celata (Bull., t. 430, sub ZLycoperdo), Morgan, in Journ. Cincinnali Soc. Hist. nat., XII, 169. Prairies à Gavarnie. C. maxima (Schæff., 191, sub Lycoperdo), Morgan, in Journ. Cin- cinnati Soc. Nat. Hist., XII, 166. Prairies en montant de Gavarnie à l'Astazou. Scleroderma vulgare Hornem. Fl. Dan., t. 1969, f. 2. Pic du Midi; forêts vers 4 208 m. (L. Lurz). Phallus impudicus L. Fl. Suec., 1961. Forêts d'Abies alba et de Pinus sylvestris à Cauterets. DEUTÉROMYCÈTES Ovularia Bistortæ (Fuck.) Sacc. forma Poly goni-vivipari, Maire in Oest. Bot. Zeitschr., 1907. Sur les feuilles vivantes du Polygonum viviparum, à Gavarnie. 0. obliqua (Cooke, Microsc. Fung., ed. 1, p. 160, sub Peronospora) Oudem., i» Hedwigia, XXII, 85 ; Sacc. Syll., IV, 145. Gavarnie, sur les feuilles vivantes du Rumex obtusifolius. Ramularia Nicolai Bubák in Sitzber. Böhm. Ges. Wiss. Prag., 1903; Saec. Syll., XVIII, 552. Surles feuilles vivantes du Scrofularia alpestris à Gavarnie. Obs. — Ce Champignon ne diffère du R. Scrofulariæ que par les taches anguleuses et non bordées de pourpre qu'il forme sur les feuilles. Dans nos spécimens les conidies ont 10-95 >< 2,5-3 u; elles sont disposées en chainettes et, le plus souvent, unicellulaires; rarement elles sont uniseptées. Les conidiophores sont courts, droits, ou allongés et flexueux, 15-50 >< 2,5-3 u. Ils forment des conidies le plus souvent au sommet seulement; mais parfois, après la formation acrogene d'une conidie où d'une série de conidies, le conidiophore bourgeonne immédiatement au- dessous du sommet et forme un rameau qui vient prolonger l'axe. Ce rameau donne naissance à de nouvelles conidies acrogènes, et parfois à un nouveau rameau. Il se forme ainsi un véritable sympode, dans lequel les sommets des axes successifs sont marqués par de petites dents à membrane épaissie et réfringente. Il est rare que ces dents soient au nombre de plus de trois. . Les conidies s'anastomosent assez souvent; elles donnent naissance par” fois à des conidies secondaires. Les conidiophores présentent également la méme tendance à s'anastomoser entre eux ou avec des conidies ; s0U- vent aussi on les voit s'allonger en filaments de 100-150 y, rampant à " surface de la feuille. R. MAIRE. — CONT. A LA FLORE MYCOLOGIQUE DES PYRÉNÉES. CLXIH Les chainettes de conidies se désarticulent avec la plus grande facilité, et il est trés rare de les observer directement; mais on reconnait facile- ment que les conidies étaient ainsi disposées en étudiant leur structure. La plupart présentent en effet aux deux extrémités la petite calotte réfrin- gente, trace caractéristique de la désarticulation sur laquelle nous avons déjà attiré l'attention des mycologues. (Cf. Brockmann et Marre, in Oes- terreichische Bot. Zeitschrift, 1907.) Ramularia sambucina Sacc. Fung. ital., f. 989; Michelia, II, 551. Sur les feuilles vivantes du Sambucus racemosa : Cauterets, au Péguëre. R. macrospora Fres.; Sacc. Syll., IV, 211. Sur les feuilles languissantes du Campanula glomerata à Gavarnie. R. Phyteumatis Sacc. et Wint., in Michel., II, 548; Sacc. Syll., IV, 211. Sur les feuilles languissantes du Phyteuma betonicifolium à Gavarnie. R. Valerianæ (Speg.) Sacc. Fung. Ital., t. 1007. Sur les feuilles languissantes du Valeriana pyrenaica près du cirque de Gavarnie. Obs. — Conidies en chainettes, cylindriques, 13-32 >X< 2-2,5 u, con- tinues ou à 1-2 cloisons; conidiophores continus ou à 1-2 cloisons, 12-32 »« 2-2,5 u., portant sur leur sommet 1 à 4 dents conidifères. R. Knautiæ (Massal., in Nuov. Giorn. Bot. Ital., XXI, 169, pro var. R. Succisæ) Bubák in Oest. Bot. Zeitschr., LIII, 50 (1903). Sur les feuilles vivantes du Knautia dipsacifolia : Cauterets, au Péguére. R. recognita Massal. ; Sacc. Syll., XI, 601. Sur les feuilles languissantes de l’ Helleborus viridis, avec le Phyllos- ticta helleboricola dont il est la forme conidienne : bois de Pins entre Gavarnie et le cirque. Cercospora Viole Sacc., in Nuov. Giorn. bot. ital., 1876, p. 187; Syll., IV, 434. | Cauterets, pic Péguère, sur Viola sylvatica. C. Paridis Erikss. ; Sace. Syll., IV, 416. MM Sur les feuilles languissantes du Paris quadrifolia, à Gavarnie. Phyllosticta helleboricola Massal., Sacc. Syll., X, 126. » Sur les feuilles languissantes del Helleborus viridis, avec le Ramu a ia recognita qui est sa forme conidienne ; bois de Pins entre Gavarnie et le cirque. CLXIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Vermicularia Liliacearum West.: Sacc. Syll., HI, 233. Sur les gaines desséchées du Merendera Bulbocodium à Gavarnie. Septoria Saponarie (DC., FI. Fr., VI, 147, sub Depazea) Savi et Becc., Erb. critt. ital., n° 882; Sacce. Syll., MI, 516. Sur les feuilles languissantes du Saponaria officinalis à Torla et Bujaruelo. | S. Hyperici Desm., in Ann. Sc. Nat., 1842, p. 110. var Burseri R. Maire, nov. var. Epiphylla, maculis rotundatis vel irregularibus, brunneis, purpureo-margi- natis; conceptaculis minutis, 60-150 u diam., atris; sporis linearibus, vectis vel flexuosis, 15-32»«2 u, 1-2-septalis. S | - e^ C Fig. 1. — Rhabdospora Globulariæ. A. Conceptacles (G — G). — B. Sporophores (G — 925). — C. Spores (G = 925). Hab. in foliis vivis Hyperici Burseri. Cauterets, sur le Péguère, 7/8, retrouvé le 24/8 par M. Moui.LaRD. S. Rubi. West. Zzs. n» 938; Sacc. Syll., I, 486, forma Rubi- saxatilis. Sur les feuilles vivantes du Rubus saxatilis, à Gavarnie, près du cirque. Obs. — Les taches brunätres produites par le parasite sont anguleuses et non bordées de pourpre; dans S. Rubi type elles sont arrondies et entourées d’une zone purpurine. S. Laserpitii Cav. ; Saec. Syll., XI, 541. Sur les feuilles languissantes du Laserpitium latifolium près du cirque de Gavarnie. S. Galeopsidis West. ; Sacc. Syll., HI, 539. J. PITARD ET BOULY DE LESDAIN. — LICHENS RÉCOLTÉS A GAVARNIE. CLXV Sur les feuilles languissantes du Galeopsis Tetrahit, à Gavarnie. Rhabdospora Globulariæ nov. sp. ad interim. Conceptaculis superfcialibus, subglobosis, levibus, nigris, coriaceis, apice ostiolo minute papillato pertusis, 300-500 u diam.; sporis aciculari-fusoideis, curvatis, utrinque acutis vel acutiusculis, levibus, hyalinis, 1-2-septatis, 11-255«1,5-2,5 pu, in sporophoris cylindraceis, pauciseptatis, hyalinis, 15-205»«1,5-2 u acro- vel pleurogenis. Hab. in caulibus aridis Globulariæ nudicaulis. Pentes du Gabiétou au-dessus du Port de Gavarnie, vers 2 400 m. Lichens récoltés pendant la Session de la Société botanique de France à Gavarnie; PAR MM. J. PITARD ET LE D" BOULY DE LESDAIN. Nous ne donnons provisoirement que les quelques listes suivantes de Lichens qui ont été récoltés au cours de nos rapides excursions autour de Gavarnie. Un peu plus tard, nous nous proposons d'examiner d'une maniere plus parfaite leur répartition, surtout en qui concerne les espèces des hautes altitudes. Sur les Hétres et les Sapins de la vallée d'Arassas (1300 mètres), en Haut-Aragon, la flore trés pauvre est constituée par : Collema fasciculare Nyl. Peltigera canina Hoffm. Leptogium Hildenbrandii Nyl. Ricasolia glomulifera DN. Cladonia pyxidata var. pocillum Ach. | Lobaria pulmonacea Nyl. — fimbriata forma C. subulata Wai- | Lecanora intumescens Rebent. nio. — parella AcA. Evernia prunastri Ach. Pertusaria globulifera Nyl. — furfuracea Mann. — lutescens Lamy. Parmelia physodes Ach. Lecidea parasema Ach. — fuliginosa var. lætevirens Nyl. | — sanguineoatra Nyl. Graphis scripta Ach. Parmeliopsis ambigua Nyl. 1 ^ s 1 Arthonia astroidea Ach. Physcia pulverulenta Nyl. — stellaris Nyl. La plupart de ces espèces se retrouvent sur le versant français, à Gavarnie, mais en moins grande abondance sur les petits Pins du Causselet et les quelques Hêtres des bois de Saint-Savin et de la Prade. Sur les rochers de schistes gris du Diluvien supérieur et du Dévonien inférieur, renfermant des quartzites gris intercalés, des environs du CLXVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. village de Gavarnie, parmi les espèces les plus intéressantes de la zone subalpine, signalons : Cladonia pyxidata var. pocillum Ach. Platysma commixtum Nyl. Parmelia saxatilis Fr. — omphalodes Ach. — conspersa Ach. — encausta Ach. Physcia cæsia Nyl. — albinea Nyl. — pulverulenta var. Ach. Gyrophora flocculosa Krb. Solorina saccata Ach. Peltigera scutata Ach. Placodium murorum Nyl. — elegans var. tenuis Th. Fr. Caloplaca pyracea Th. Fr. — vitellina TA. Fr. Lecanora irrubata Nyl. Squamaria concolor Nyl. Lecanora polytropa Th. Fr. — — var. alpigena Th. Fr. muscigena Lecanora alphoplaca Ach. — atra Ach. — glaucoma Ach. Aspicilia calcarea Krb. — gibbosa Krb. — intermutans Am. Hæmatomma ventosum Mass. - Acarospora glaucocarpa Krb. Urceolaria scruposa Ach. — gypsacea Ach. Psora lurida Krb. Lecidea latypiza Nyl. — atrobrunnea Schær. — lygea Ach. Toninia vesicularis Krb. — candida Th. Fr. Rhizocarpon geminatum Flot. — umbilicatum Ram. Verrucaria nigrescens Pers. Thelidium pyrenophorum var. ver- rucosum Ach. Collema crispum Rbh. Sur.les schistes gris du Coblentzien (Dévonien) du Coumély et des pentes du Piméné (entre 4 800 et 2 000 mètres), nous trouvons surtout dans la zone subalpine supérieure : Alectoria jubata var. chalybæiformis Ach. Parmelia conspersa Ach. — prolixa Ach. — saxatilis Fr. — tiliacea var. scortea Ach. — carporrhizans Tayl. (sur écorce). Physcia lithotea Nyl. — casia Nyl. Umbilicaria pustulata Hoffm. Gyrophora cinerascens Arn. . — cylindrica Ach. Placodium murorum var. tegulare Ach. Placodium elegans Nyl. Caloplaca citrina Th. Fr. Squamaria saxicola Nyl. — concolor Nyl. Lecanora glaucoma Ach. — atra Ach. - Aspicilia gibbosa Krb. Urceolaria scruposa Ach. Lecidea latypiza Nyl. — atrobrunnea Schzr. — lactea Fik. Toninia candida Th. Fr. Rhizocarpon geographicum DC. Leptogium scotinum Fr. Sur les corniches schisteuses du Dinantien (houiller) du port de Gavarnie (2 280 mètres) et de la brèche d'Allanz (2 516 mètres) au-dessus du plateau du Pailla, nous trouvons en abondance dans la zone alpine inférieure : J. PITARD ET BOULY DE LESDAIN. — LICHENS RÉCOLTÉS A GAVARNIE. CLXVII Cladonia pyxidata var. pocillum Ach. Alectoria lanata Nyl. Cetraria tristis Fr. — islandica forma tubulosa Fr. Ramalina polymorpha var. ligulata Ach. Solorina crocea Ach. (Allanz). Parmelia encausta Ach. Gyrophora spodochroa Ach. — rêticulata Th. Fr. — cylindrica Ach. Placodium murorum var. tegulare Ach. — — var. pusillum Man. — elegans Nyl. Caloplaca lobulata Oliv. — vitellina Th. Fr. — epixantha Oliv. Squamaria saxicola Nyl. — — var. diffracta Ach. — concolor Nyl. — chrysoleuca Nyl. Squamaria chrysoleuca var. mela- nophtalma Th. Fr. Lecanora alphoplaca Ach. — polytropa Th. Fr. — glaucoma Ach. — — var. Swartzii Ach. Aspicilia gibbosa Krb. — cinerea Krb. Acarospora chlorophana Whinb. Psora decipiens Krb. Lecidea platycarpa Ach. — Brunneri Schær. — atrobrunnea Schær. — auriculata Th. Fr. — subumbonata Nyl. — lactea Fik. Toninia conglomerata Ach. Sporastatia Morio Krb. Rhizocarpon geographicum DC. — geminatum Th. Fr. — badioatrum Th. Fr. Endocarpon fluviatile DC. — miniatum Ach. Enfin, à des altitudes plus élevées, on ne rencontre plus que les calcaires blancs compacts du Campanien (Crétacé supérieur) qui forment les hautes cimes du Mont-Perdu, Marboré, Taillon, Gabieton et Escuzana, se rattachant à l'horizon le plus supérieur de la zone alpine. Entre 2500 et 2700 mètres nous récoltons sur les blocs calcaires éboulés de l'Escuzana : Squamaria concolor Nyl. Sarcogyne subfuscescens (Nyl.) Boist. Nouv. Fl. des Lichens, 2* p., 227. (Lecanora subfuscescens Nyl. Pyr. Or. 541). Verrucaria foveolata Massal. Aspicilia 1 | m iden subambonata Api | Thelidium pyrenophorum Kr. Lecidea subumbonata Nyl. Une excursion précédente nous avait fourni, au-dessus de la borne de Euquerouye, vers 2 600 metres : Placodium cirrochroum Nyl. Parmelia tiliacea var. scortea Ach. odium Aspicilia intermutans Arn. Physcia cæsia Nyl. illé, aréolé. Apothécies cium et hypothécium longues 1. Thalle rougeátre, assez mince, légérement fend petites, noires, à marge flexueuse et crénelée. Thé b incolores, paraphyses gréles, soudées, spores tres nombreuses, de 3-4 sur 1,5-2 pl. (B. de L.). 12 CLXVIII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Lecidea parasema Ach. (sur écorce). — Jatypiza Nyl. — confluens Fr. Rhizocarpon geographicum DC. . Verrucaria calciseda DC. Placynthium nigrum Ach. Enfin, aux environs de 3 000 mètres, sur les pentes du Mont-Perdu ou autour du lac Glacé : Cetraria tristis Fr. Peltigera rufescens Hoffm. Gyrophora cylindrica Ach. — spodochroa Ach. Squamaria saxicola Nyl. forma. -- concolor Nyl. forma dealbata B. de Lesd. (thalle entièrement blanc). Lecanora alphoplaca Ach. — polytropa var. alpigena Ach. Aspicilia sanguinea Krplb. forma subcandida Arn. Psora lurida Krb. Lecidea armeniaca Fr. — subumbonata Nyi. Toninia syncomista Th. Fr. Rhizocarpon geographicum DC. — — forma dealbata (thalle blan- chátre). — badioatrum Th. Fr. Arthonia lobata Flk. Endocarpon hepaticum Ach. — miniatum Ach. — cinereum Pers. Thelidium pyrenophorum Krb. Polyblastia intercedens Lonnr. Lecidea latypiza Nyl. Quelques mots sur l’horticulture dans les Pyrénées centrales; PAR M. CH. FLAHAULT. I. Gavarnie. Il n'est plus permis aujourd'hui d'herboriser en un pays sans se rendre compte des ressources qu'il offre à l'horticulture etàl'agriculture. Gavarnie, notre point de ralliement pendant plusieurs jours, està 1 360 mètres d'alti- tude. Les habitants paraissent peu se soucier d'orner d'arbres et de fleurs leur village et leurs demeures. On le déplore. Le site est favorable pour faire de Gavarnie un nid de verdure et pour faire valoir les beautés natu- relles du paysage. Point n'est besoin de payer bien cher les maitres de l'art lorsqu'il s'agit d'encadrer le cirque de Gavarnie. Au surplus, nous en avions un parmi nous qui eüt été bien heureux de donner ses conseils à qui l'eüt consulté. Mais, aux Pyrénées, l'étranger qui vient n'est qu'une matière à exploiter, et personne ne s'y inquiète de savoir ce qu'une muni- cipalité soucieuse.de sa mission gagnerait à une consultation de Fran- eisque MoreL. Ah, les coquets jardins fleuris-de la Haute-Engadine ! Qu'on CH. FLAHAULT. — L'HORTICULTURE DANS LES PYRÉNÉES CENTRALES. CLXIX vous regrette ici, en regardant avec les ànes, par-dessus un mur de pierres sèches, les Soucis faisant concurrence aux Orties. Il semble bien que depuis longtemps aucun arbre d'agrément, aucune plante d'ornement n'a été introduite dans le village. En outre d'un Noyer, de quelques Pruniers et Cerisiers qui mürissent peut-étre parfois leurs fruits, les seuls arbres et arbustes que nous y avons vus sont Robinia Pseudo-Acacia, Ulmus montana, Populus nigra var. fastigiata, Syringa vulgaris avec quelques Rosiers, la Vigne-vierge (Ampelopis quinquefolia) et le Houblon (Humulus Lupulus), comme lianes pour garnir les murs. On ne se met pas en frais pour cultiver des fleurs. Nous avons décou- vert quelques pieds de Rose-trémière (Althæa rosea), de Souci (Calen- dula officinalis), de Pensée ( Viola tricolor), de Lis blanc et de Lis des Pyrénées (Lilium candidum et L. pyrenaicum), d'OEillets Mignardise (Dianthus plumarius), de Gnaphalium margaritaceum et de Phalaris arundinacea panaché. Le souci des herbes médicinales est un peu plus grand. On cultive à Gavarnie la Guimauve (Althæa officinalis, la Tanaisie (Tanacetum. vul- gare), l'Absinthe (Artemisia Absinthium) et la Bourrache (Borrago offi- cinalis). Le potager n'est guère mieux pourvu. L'Oseille, l'Épinard, le Persil, des Choux, le Raifort (Cochlearia Armoracia), des Laitues, des Pois, la Pomme de terre, la Carotte, le Poireau, l'Oignon, la Ciboulette (Allium Schenoprasum), le Fraisier et le Groseillier! Voilà tout! A Samaden, dans la Haute-Engadine, par 1 725 mètres, nous voyons en cette méme saison, 60 espéces de plantes cultivées pour la décoration des jardins, à 365 mètres plus haut et sous un climat autrement sévère que celui de Gavarnie. Les fenétres y sont ornées de fleurs aux couleurs brillantes; les antiques maisons des vieilles familles des Grisons sourient aux passants; les jardins fleuris qui les entourent semblent exprimer la paix et le bonheur qui y règnent. Les jardins et les fleurs donnent la mesure dela civilisation d'un peuple et de son éducation. A Samaden, les arbres eux-mêmes sont beaucoup plus variés qu’à Gavarnie, en dépit de l'altitude, etles habitants ont, pour s'alimenter, un grand choix de légumes, qui ne semblent pas encore étre parvenus jusqu'à Gavarnie. Et pourtant, lorsque, dans la Suisse allemande, nous demandons où ] on se procure les graines offrant le plus de garanties, ce sont des maisons françaises qu'on nous cite tout d'abord. On les y estime, comme dans le monde entier. | . Tout prés de Gavarnie, s'éléve depuis peu le Grand Hotel du Vigne- male; on l'a entouré d'un parc. Décus de voir Gavarnie si misérable, nous y avons couru dans l'espoir d'y trouver ce que nous cherchions. CLXX SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Nous y avons du moins trouvé des plantations marquant le désir de pro- curer de l'ombre aux hôtes de la maison. Le parc n'a que deux ans. Il parait avoir été planté avec peu de prudence; il semble que les personnes chargées de faire le choix des arbres et des plantes n'aient pas pris grand soin de connaitre d'abord ce que le climat permettait de planter. Le parc du Grand Hótel du Vignemale ressemblera beaucoup, si le climat n'y fait pas trop de victimes, à un jardin quelconque des plaines tempérées de France, des environs de Paris, par exemple. On y a planté les mêmes banalités. Ce sont, en particulier : Picea alba. Prunus Pissardi. Salix alba. Sophora japonica. Corylus Avellana var. rubra. Philadelphus coronarius. Populus alba. Deutzia crenata. Juglans regia. Rhus typhina. Gynerium argenteum. Mahonia Aquifolium. Berberis stenophylla. — Cotinus. Cornus sanguinea. Buxus sempervirens. Hibiscus syriacus. Staphylea pinnata. Kerria japonica. Spiræa salicifolia. Diervilla (Weigelia) rosea. , Ligustrum vulgare. Syringa vulgaris. Le climat en a déjà immolé quelques-uns. Il serait intéressant de con- naître le sort de ces plantations, d'en suivre le développement et de noter le moment et les causes des disparitions, s'il s'en produit. Le bon goût de serviteurs étrangers au pays a introduit au voisinage des cuisines quel- ques touffes d'Aster alpinus et de Veronica saxatilis ; elles ont abondam- - ment fleuri. C'est de ce cóté qu'il faut chercher la solution de l'horticul- ture en montagne. En réalité, il n'est pas difficile de créer de beaux parcs et de superbes jardins fleuris en montagne; mais il ne faut pas s'évertuer à y faire de l'acclimatation, comme on disait volontiers jadís. H faut n'y planter que ce qui peut sürement y venir, des arbres et des plantes empruntés aux climats similaires. A Gavarnie, il ne faut planter que des végétaux de montagnes ou de pays froids, des régions boréales surtout. Je signale volontiers comme ayant fait leurs preuves : Espèces indigènes. Espéces exotiques. Larix europæa. Picea excelsa. Pinus montana. — Cembra. Salix alba. — incana. — purpurea. L. leptolepis. P. pungens. Abies concolor. CH. FLAHAULT. — L'HORTICULTURE DANS LES PYRÉNÉES CENTRALES. CLXXI Espèces indigènes. Alnus incana. Betula verrucosa. Populus Tremula. Corylus Avellana et sa var. pourpre. Fagus sylvatica et sa var. pourpre. Tilia grandifolia. — intermedia. Acer platanoides. — Pseudo-Platanus. — opulifolium. — campestre. Cytisus alpinus. — Laburnum. Cotoneaster vulgaris. — tomentosa. Rosa glauca. — alpina. — rubrifolia. Prunus Padus. Cerasus avium. Sorbus Aria. — aucuparia. Ribes petræum. — rubrum. — alpinum. — Grossularia. Rhamnus alpina. Viburnum Opulus. — Lantana. Lonicera Xylosteum. — caerulea. — nigra. Rhododendron ferrugineum. - Ligustrum vulgare, Fraxinus excelsior. Espèces exotiques. Juglans regia. Hibiscus syriacus. Staphylea pinnata. Acer dasycarpum. — macrophyllum. — Saccharinum. Caragana frutescens. Cotoneaster microphylla et autres. Espèces, variétés et hybrides multiples. Prunus Pissardi var. pourpre. Spiræa salicifolia et plusieurs autres. Kerria japonica. Ribes sanguineum. — aureum. Philadelphus coronarius. Lonicera Standishii et autres espèces de Chine. Symphoricarpos vulgaris. Jasminum nudiflorum. Syringa vulgaris. — persica. Cela fait une collection respectable d'espèces de port, de formes, de dimensions et de nuances variés, au moyen desquels on peut obtenir les meilleurs effets dans des stations trés différentes, depuis les m mouillés des prairies arrosées jusqu'aux parois rocheuses. Je rappelle seulement que plusieurs de ces espèces ont des variétés à rameaux pl " reurs, comme nos Fréne, Noyer, Hétre, Bouleau. Le uno et la Vigne-vierge sont toujours les lianes les plus favorables à la décora dans le '8 froids. N ous ne serions pas en peine d'ajouter à cette liste un grand pos d'espèces dont le succès serait probable. Nous avons sign CLXXII SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. ment celles qui donneraient des résultats certains jusqu'à 1300 et 1 400 metres. En matière de plantes herbacées, serait-il besoin, aux Pyrénées cen- trales, de demander une seule espèce à l'étranger? La flore pyrénéenne n'offre-t-elle pas assez de splendeurs pour qu'on les lui emprunte à l'exclusion des éléments exotiques? D'opulentes Ombellifères s'offrent pour décorer les pelouses ; les Aconits, Ancolies, Hellébores, les Campa- nules, les Digitales, les beaux Chardons, les Iris, les Lis, les Asphodèles, les Ergngium sont là pour former des corbeilles, remplir les intervalles entre les arbustes ou meubler les plates-bandes; les Sempervivum, Sedum, flamondia, Saxifraga, Arabis alpina, Teucrium pyrenaicum, Herminum pyrenaicum, Allium fallax, 1 Arbutus Uva-ursi sont propres à former des bordures et à couvrir les rocailles, sans compter les cent espèces alpines et subalpines que les amateurs soigneux pourraient culti- ver avec succès, moyennant un peu de science botanique et quelques précautions. | S'il plait un jour aux habitants de Gavarnie de donner à leur village et à leurs demeures une allure plus coquette, comme on le fait de plus en plus dans d’autres montagnes plus déshéritées par la nature, les bota- nistes seront heureux de les y aider. | M. Bagnéres-de-Bigorre. La capricieuse mode a déserté Bagnères-de-Bigorre, pour... — Qu'en savons-nous? Elle a entrainé la foule des désœuvrés à la recherche de nouveautés. Ce: qu'ils découvrent les ennuie comme ce qu'ils aban- donnent. Pauvres gens! — S'ils connaissaient le prix de la vie et le charme du travail! | Bagnèrés demeure aux érudits. Ils y trouvent mille souvenirs du passé, des bibliothèques bien elassées, des Musées et un peuple désireux de se montrer bienveillant. Bagnères est aussi aux amis de la nature, du bien-étre et du beau. « L'aspect de la ville est charmant. De grandes « allées de vieux arbres la traversent en tous sens. Des jardinets fleu- & rissent sur les terrasses. L'Adour roule le long des maisons. Deux « rues sont des iles qui rejoignent la chaussée par des ponts chargés de « lauriers-roses et mirent leurs fenêtres vertes dans le flot clair. Les « ruisseaux d'eau limpide accourent de toutes les places et de toutes les « rues; ils se croisent, s'enfoncent sous terre, reparaissent et la ville est « remplie de leurs murmures, de leur fraicheur et de leur gaieté. » (Tame, Voyage aux Pyrénées.) Les hautes allées de Hétres et de Tilleuls tamisent la grande lumière. Des lianes de toute sorte, nourries par les eaux de l'Adour, montent à NT CH. FLAHAULT. — L'HORTICULTURE DANS LES PYRÉNÉES CENTRALES. CLXXIII l'assaut des maisons, se mélent aux fleurs des balcons, grimpent jusqu'au faite et retombent en guirlandes. Le moindre jardinet est une riche cor- beille oü se confond et s'harmonise ce que le monde des fleurs a de plus varié. Combien elle séduit cette petite ville endormie dans son calme actuel! Comme elle est attirante dans son nid de verdure! Nous aurions sou- haité y demeurer longtemps. Bagnères est un centre commode et l'on serait bien ici pour explorer avec méthode les Pyrénées centrales. Nous n'avons qu'en passant visité ces jardins et ces fleurs ; trop peu de temps, hélas! Nous n'avons pu voir tout ce qu'il eût fallu regarder avec soin. Mais nous y avons été aidés. Nous avons eu la fortune de trouver à Bagnères l'un de nos élèves, M. DEJEANNE, ingénieur agricole, et deux habiles praticiens, MM. Roques et Pr. Tavziéne. Nous leur devons une utile direction et de nombreux rénseignements. M. DEJEANNE nous à fourni les moyens de nous mettre en route avant l'aube, nous a préparé partout bon accueil et, si nous n'avons pu nous arrêter comme il l'eüt fallu, il a bien voulu compléter nos notes et nous signaler ce qui nous a échappé. Nous adressons, au nom de la Société botanique de France, nos meilleurs remerciments à ces guides aussi autorisés que dévoués. Nous tenterons donc, avec leur concours, de donner une idée de l'hor- ticulture à Bagnéres. Les arbres d'abord! Ils survivent à la mode et demeurent, pourvu qu'on ne les sacrifie pas. On les respecte à Bagnères ! Il y en a de trés beaux, trés vigoureux aussi, moins ágés que leurs belles dimensions ne semblent l'indiquer, tant ils prosperent dans ces terres alluviales toujours pénétrées d'eaux fécondes. Le Japon et la Chine, l'Amérique du Nord avec les montagnes de la Californie, les hauts plateaux du Brésil et du Mexique, la F lor ide pud le Canada, l'Orient méditerranéen, le Caucase et le Portugal humide et chaud ont leurs représentants dans les jardins et les parcs de Bagnères. L'examen des espèces dont nous donnons la liste permet de faire les remarques suivantes : . 4? Les végétaux du Japon humide prospèrent ici, malgré l'altitude de 550 m., alors qu'ils viennent assez mal sur le littoral méditerranéen du Languedoc. {I en est de méme pour un certain nombre d espèces du Caucase humide. On comprend sans commentaires que ces espèces son soumises avec plus de rigueur qu'on ne le pensait jadis Mini i" l'air et du sol ; beaucoup de végétaux doivent à cette condition favora N de s'accroitre rapidement ici et d'y atteindre un développement iles quable. Par contre, les espèces méditerranéennes nettement rap " : et les espèces d'autres pays exigeant la sécheresse n ont pas Pid Pi i dans cette vallée humide. Les espèces boréales y prospérent davantag 'CLXXIV SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. parce que l'humidité constante du sol supplée pour elles à la fraîcheur de l'atmosphére. 9» Comme il arrive le plus souvent dans les vallées au sol alluvial varié, espèces calcicoles et calcifuges y vivent côte à côte en bonne harmonie. VÉGÉTAUX LIGNEUX CULTIVÉS DANS LES JARDINS DE BAGNÈRES-DE-BIGORRE !. Ginkgo biloba, un de 25 m. h., diam. 0,60 (propriété Frossurt). Cephalotaxus drupacea. Taxus baccata. Araucaria imbricata, un de 0,50 de diam. (Villa Bonvouloir ?). Cryptomeria japonica. Taxodium distichum, un de 20 m. h., 1,80 diam. (Chalet Géruzé). Sequoia gigantea, trés beaux exemples en différents parcs. — sempervirens, un de 25 m. h., 1,70 de diam. (marbrerie Géruzé). Thuya gigantea (Lobbi hort.). Thuyopsis dolabrata. Biota orientalis et ses variétés. Chamæcyparis Lawsoniana. — nutkaensis. — pisifera var. plumosa (Retinospora). Gupressus macrocarpa (C. Lambertiana). Juniperus virginiana. — communis et diverses variétés. Pinus Laricio var. austriaca. — — var. corsicana. — montana var. Mughus. — Strobus. Gedrus atlantica. | — Libani, un de 1,50 de diam. (parc de Médous). — Deodara. Picea excelsa, un de 2 m. de diam. (parc de Médous). 1. Nous n'avons pas la prétention de mentionner toutes les espèces ligneuses cultivées à Bagnères; nous avons évité de nommer les variétés horticoles qui se rattachent nettement à un type spécifique. Nous avons eu souci d'être exact; nous avons vu les espèces que nous signalons ; d'autres nous ont certainement échappé. On cultive sans doute à Bagnères plusieurs Érables et des Frénes, des Gleditschia, Æsculus, Deutzia, Ribes, Lonicera, Forsythia, des Carya ou Pterocarya, que nous n'avons pas ren- contrés. Tel qu'il est, le relevé qui suit donnera une juste idée des pos- sibilités culturales dans cette partie du Bigorre. 2. Le diamètre des arbres a été mesuré à 4 m. 50 au-dessus du sol. Comme il s'agit très habituellement d'espèces bien connues, nous nous sommes abstenu de multiplier les synonymes. Nous avons suivi, d'une manière générale, la nomenclature adoptée dans l'excellent ouvrage de M. PaRDÉ : L'Arboretum national des Barres, Paris, Paul Klincksieck, 1906. CH. FLAHAULT. — L HORTICULTURE DANS LES PYRÉNÉES CENTRALES. CLXXV Abies cephalonica. — Pinsapo. - Nordmanniana. Bambusa aurea. — Metake. Yucca aloifolia et autres espèces. Trachycarpus excelsa. Clematis Flammula, autres espéces et hybrides. Pæonia Moutan. Magnolia acuminata. — grandiflora. Liriodendron tulipifera. Berberis vulgaris. Nandina domestica. Calycanthus occidentalis (C. floridus). Tamarix gallica (T. pentandra). — indica. Hibiscus syriacüs, un de 5 m. h. Tilia grandifolia. — intermedia. Citrus triptera (Ægle sepiaria). Ailantus glandulosa. Cedrela sinensis. Ilex Aquifolium avec diverses var. Evonymus japonicus. Ceanothus azureus. Vitis vinifera. Ampelopsis quinquefolia. — heterophylla. 4 Parthenocissus tricuspidata. | " Æsculus Hippocastanum, un de 1,80 de diam. (parc de Médous). Acer Negundo. Staphylea colchica. — pinnata. Rhus Cotinus. — typhina. Cytisus Laburnum. — alpinus. Wistaria sinensis. Indigofera Dosua. Robinia Pseudo-Acacia. Sophora japonica. Cercis Siquastrum. Acacia Julibrissin. Persica vulgaris. Armeniaca vulgaris. Amygdalus communis Prunus domestica. — Pissardi. Cerasus acida. — avium. CLXXVI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. Cerasus Lauro-Cerasus. — lusitanica, un de 0,50 de diam. Spiræa Lindleyana, un de 6 à 7 m. h. Kerria japonica. Rosa, nombreuses esp., var. et hybrides. Pirus communis. Malus communis. Sorbus Aria. — aucuparia. — domestica. Cratægus Azarolus. — Pyracantha. Chænomeles japonica. Eriobotrya japonica. . Cotoneaster buxifolia. Philadelphus coronarius. Hydrangea Hortensia. — paniculata. Platanus orientalis. Liquidambar styraciflua. Bupleurum fruticosuin. Hedera Helix. Acanthopanax spinosum. Cornus mas. Aucuba japonica. Lagerstræmia indica. Fuchsia gracilis. Symphoricarpos vulgaris. — racemosus. Clerodemdron Bungei. | Lonicera sinensis et plusieurs autres. Diervilla rosea. Diospyros Lotus. — Kaki. Jasminum nudiflorum, 6-7 m. h. — officinale. Syringa vulgaris. Phillyrea media. Ligustrum japonicum. — Stauntoni. k Fraxinus excelsior, spontané, forme le fond de la végétation des s parcs Paulownia imperialis. Catalpa bignonioides. f ; Verbena citriodora. | Lavandula vera. i | Rosmarinus officinalis. | Polygonum cuspidatum. | ^ Aristolochia Sipho. Laurus nobilis. Buxus sempervirens. Ulmus montana. PSN CSN Te CH. FLAHAULT. — L HORTICULTURE DANS LES PYRÉNÉES CENTRALES. CLXXVH Broussonetia papyrifera. Ficus Carica. Juglans nigra. Salix babylonica. Populus nigra et var. fastigiata. — canadensis. Corylus Avellana et var. pourpre. , . Castanea vulgaris, un de 95 m. h., avec 20 m. de füt parfaitement droit sous branches, 1,50 diam. (parc de Médous); 4 de 1,60 de diam. très étalés et garnis de branches dès la base ( Villa Métaou). | Fagus sylvatica, individus remarq. par la hauteur de leur fût et par leur diamètre (Thermes de Salut). — sylvatica var. pourpre. Quercus rubra, très beaux exempl. garnis de branches dès la base (Mar- brerie Geruzé, Villa Achard). Le luxe des lianes est trés grand à Bagnères et leur variété extrême. On y remarque un grand nombre de Clématites hybrides à grandes fleurs, d'/pomea et Volubilis, de Lonicera à longues fleurs (L. sinensis, etc.), des 7ropæolum palissés jusqu'à plusieurs metres de hauteur. Toutes ces plantes sont évidemment l'objet de soins assidus et constants. Les hahi- tants de Bagnères ont soin de cacher tout ce.qui.est laid; et tout n'est pas beau autour des demeures des hommes! Notons comme les plus remarquables parmi ces végétaux précieux : Wistaria sinensis, dont on voit de trés beaux exemplaires. Aristolochia Sipho. Vitis vinifera. Parthenocissus tricuspidata. Ampelopsis diversifolia. — quinquefolia. Humulus Lupulus. Hedera Helix. ; 2 Passiflora cærulea (on nous assure qu'elle ne gèle pas à Bagnères). Jasminum officinale. | T . — nudiflorum; un exemplaire est palissé jusqu'à 6 et 7 m. de hauteur Tecoma radicans. — grandiflora. Rosa Banksiæ var. à fl. jaunes et à fl. blanches. Rosier Noisette sarmenteux Ophyrie. . — remontants « Malmaison, Gloire de Dijon, etc. » — Bengale. ^ Il n'est pas important de mentionner les plantes UH npe end la décoration des jardins. Ces sortes de végétaux M p Il en résulte mieux que les arbres et arbustes aux conditions du cima . arque seule- qu'elles sont les mémes à peu prés partout. Leur re mira pour les ment le développement du goüt du pays. Il en est te CLXXVHI SESSION EXTRAORD. DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES, JUILL.-AOUT 1907. plantes annuelles ou cultivées comme telles. Leur variété est grande à Bagnères et témoigne, nous l'avons dit, en faveur du développement esthétique de la population. Il serait plus intéressant de signaler quels sont les végétaux ligneux exotiques susceptibles de se réensemencer spontanément dans les parcs. Le réensemencement naturel est à peu prés le dernier terme de la natu- ralisation; il serait le dernier s'il s'agissait de forêts et de nature vierge, oü la lutte pour la place et pour la vie est compléte. Dans les parcs, méme les moins soignés et par suite les plus intéressants à cet égard, il se produit toujours une protection inconsciente de l'homme, une sélection en faveur des végétaux plantés. Mais il faut de l'attention pour observer de pareils faits et nous n'avons fait que passer. Mentionnons seulement comme végétaux ligneux que nous avons observés à l'état de semis naturels et qui présentent à cet égard de l'in- térêt, Spiræa Lindleyana et Ampelopsis heterophylla. Nos amis de Bagnéres entreprendront peut-être un jour une étude complète de leur flore exotique. Puisse la Société botanique de France se décider à faire de cette ville le centre unique d'une de ses sessions annuelles! Elle y trouvera beaucoup à faire. E TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME LIV. Nora. Les chiffres arabes se rapportent aux Comptes rendus des Séances. Les chiffres arabes entre crochets [ ] désignent la pagination de la Revue biblio- graphique, les chiffres romains celle de la Session extraordinaire. Toutes les espèces qui, dans le cours du tome LIV, sont l'objet des remar- ques ou de descriptions figurent dans cette table. Les espèces simplement énu- mérées n'y figurent pas. Les noms de genres nouveaux, d’espèces, de variétés et.de formes nouvelles sont imprimés en caractéres gras. Les titres des Mémoires et les noms de leurs auteurs figurent dans cette table, mais non le détail du contenu des Mémoires, chacun de ceux-ci ayant une pagination spéciale. A Acta Horti Petropolitani, XXIII, 3, 1904, [575]; XXVI, 1, [726]. Actes de la Société Linnéenne de Bor- deaux, XL et XLI, 1905 et 41906, | [115]. Admission de MM. Bœur, 49; BROCK- | MANN-JEROSCH, XXX; CAPITAINE, 5717 (membre à vie, 641); M'"* CERNO- VODEANU, 597; MM. CoupEnc (Paul), 49; FELIX, 141; GAIN, 19; GARRAUD; | 397; GUILLAUMIN, 19; HICKEL, 129; M" Joukorr, 699; M. LASSEAUX, 19; M”° LEMOINE, 641; MM. MAIGE, 571; MouiILLARD, xxx; PAUCHET, 597; PAvILLARD, 141; RoLAND-Gos- SELIN, 19; TOMINE, 129; DE VER- GNES, 177; WEILLER, 305 ; YDRAC, 699. Adour (Plantes de la haute vallée de rY), xxiv. Adventices (Plantes), 91, 96, — (aux Etats-Unis), xxx. Afrique (Nord de l’), Flore, 252, 545. Afrique orientale portugaise (Champi- &non nouveau), 191. Aix-en-Provence, 311, [489]. Aix-les-Bains (La flore d’), 91, (489]. Algérie, 252. — Voir : Nord de l'Afrique. Algues, 148, 225, 269, 281, 283, 327, [635], XLII. ALMANSI (E.), Décés, 597. Alpes-maritimes (Flore des), [117]. ALVERNY (A. d), membre à vie, 497, — Les Hautes-Chaumes du Forez ou l'histoire des bois et des mon- tagnes pastorales de cette province à l'entour de Pierre-sur-Haute, [564]. Amanita cesarea Scop., 25. Amaryllidacées, [294]. Ambrosia artemisiæfolia L., 20. Amérique centrale (Plantes de l’), [120]. Amomum Harmandii Gagnep., 161: A. laoticum Gagnep., 162; À. mo- nophyllum Gagnep., 163. Anacardiacées, 525, 607. Anacyclus maroccanus J. Ball., 547. Annales de la Société botanique de Lyon, XXX et XXXI, 1905 et 1906, [712 |. Annales de l'Institut colonial de Mar- seille, XIV, 1906, [298]. Annales de l'Institut national agrono- mique, 2° série, V, 2, [174]. Annales des Sciences naturelles. Bota- nique, 9° série, I et U (1905), [706]; IH (1906), [706]; IV, 1906; V, 1907, [707]. Annali della Reale Accademia d'Agri- CLXXX TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES DU TOME LIV. coltura di Torino, 48° vol., 1905, [132] ; 49* vol., 1906, [133]. Annali di Botanica, V, 1907, [727]. Anthriscus sylvestris L., 541. Araliacées, [494]. Archiv. fór Botanik, 1V, 4, 1905, [480]; V, 1-4, 1905-1906, [481]. Arenaria tetraquetra L. subsp. mau- ritanica Batt., 545. Argentine (Atriplex de P), 583. Arnica montana L., 5. . Arthonia astroidea var. galactitella Harm., 693; A. Crozalsiana B. de Lesd., 445; A. lurida Ach., 693; A. ruderella Nyl., 692; A. tenellula Nyl., 693. Arthrospora acclinis Krb., 692. Asie orientale (Flore), 82, [627], [628], 671, [733]. Aspicilia Laurensii B. de Lesd., 444. Association francaise pour FPavance- ment des Sciences, 34° session (Cher- bourg), 1905, [710]. Atripler cinerea Poir., 585; A, cordu- bensis Gdgr et Stuck., 584; A. cris- tata Moq., 585; A. Grisebachii F. Kurtz, 585; A. Lampa Gillies, 585; A. retusa Remy, 584; A. semibaccata R. Br., 585; A. Stuckertii, Gdgr., 584. Aude, [626]. B Bacidia arceutina Arn. var. effusa Sti- zenb., 691; B. incompta Arn., 690; B. inundata Krb. et var. allecta Nyl., 690. Bagnères-de-Bigorre (Herborisation de au Pic du Midi), cxxvr. — (L'Horti- culture à), CLXXII. BAILEY (Ch.), Further Notes on the adventitious vegetation of the sand- hills of St. Anne's-on-the-Sea, North Lancashire, [743]. — De Lamarck's Evening Primrose on the sandhills of St. Anne's-on-the-Sea, [744]. Balsamines de Madagascar et des Mas- eareignes, 465. BATTANDIER (A.), Revision des Tamarix algériens et description de deux espèces nouvelles, 252. — Note sur quelques plantes du Nord de l'Afrique, 545. Bauhinia aurea Lévl., 369. Baviere (Géographie botanique), (5631. BELEzE (M'* Marguerite), Premier sup- plément à la liste des Champignons supérieurs et inférieurs de la forét de Rambouillet et des environs de Montfort-l'Amaury (Seine-et-Oise), [174]. Belle-lle-en-Mer (Géographie botani- que), [561]. Berbéridées, 49, 51, 135, 258, 604. BERGON (P.), Biologie des Diatomées. Les processus de division, de rajeu- nissement de la cellule et de sporu- lation chez le Biddulphia mobiliensis Bayley, 321. BERRO (Mariano-B.), Las Gramineas de Vera : enumeracion, classificacion y utilizacion forrajera, [296]. BERTRAND (Ch.-Eug.), Les caractéris- tiques du genre Tazospermum de BRONGNIART, 213. — Les caractéris- tisques du genre Diplotesta de BRONGNIART, 389. — Les caractéris- tiques du genre Leplocaryon de BRONGNIART, 452. — Les caractéristi- ques du genre Rhabdocarpus d’après les préparations de la collection B. RENAULT, 654. . BEssiL (J.), Une excursion algologique aux environs de Saint-Vast-la-Hougue et de Barfleur (Manche), 269. Biddulphia mobiliensis Bailey, 327. Bilimbia milliaria Krb. var. trisepla Th. Fr., 690; B. Nzgeli Anzi, 690; B. Nitschkeana Th. Fr., 689; B. spo- dodes B. de Lesd., 689. Blastenia obscurella Lahm., 683. BLYTT (Axel), Haandbog i Norges flora, [116]. Blyxa Delavayi Gagnep., 538. Bocquila trifoliata Dcne, 8. Boletin de la Real Sociedad española de Historia natural, V, 1905, [483]. BONAPARTE (Prince R.), Statistiques relatives aux Arnica polycéphales et monocéphales de montagne, 9. — Offre une brochure:« A Upsal », 595. Bonari (G.), Les Pédiculaires de Chine de M. WiLsoN dans lherbier du Muséum de Paris, 183. — Sur quel- ques espéces nouvelles du genre Pedicularis, 314. Boxxier (G.). L'enchainement des Organismes, [121]. Boottia acuminata, Gagnep., 538; B. alata Gagnep., 539; B. lanceo- lata Gagnep., 540; B. polygoni- folia Gagnep., 540, B. Thorelii Gagnep. 541; B. yunnanensis Gagnep., 542. FE ng TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES DU TOME LIV. Botanische Zeitung, 63* année, 1905, [119], 64* ann., 1906, [720]. Botaniska Studier tillägnade F.-R. KJELLMAN den 4 nov. 1906, [564]. BouDIER (E.), Histoire et classification des Discomycétes d'Europe, [146]. Bouches-du-Rhóne, 7. Bourv DE LEsDaiN (M.), Notes lichéno- logiques, VII, 442. — Lichens des environs de Versailles, Supplément, 680. — (PITARD et), Lichens récoltés pendant la Session de la Société botanique à Gavarnie, CLxv. Brésil (Orchidées du), [296]. Bretagne (Flore de la), [561]. BRIQUET (John), Biographies de bota- nistes suisses, [559]. BuBani (Flora Pyrenæa), L. Buellia badia Krb., 445; B. Schæreri Mass., 691; B. myriocarpa Th. Fr. f. chloropolia Wainio et f. areolata Leight., 691. Bulletin de l’Académie internationale de Géographie botanique, 14° année, 1905, [710]. Bulletin de la Société de Botanique fondée dans les Deux-Sèvres, XVIII, 1906, [715]. Bulletin de la Société des Naturalistes de l'Ain, n* 16 et 17, 1905, [114]. Bulletin. de la Société d'Etudes scien- tifiques d'Angers, XXXV et XXXVI, 1905 et 1906, [716]. Bulletins de la Société d'histoire natu- relle d'Autun, XVIII (1895), [290]; XIX (1906), [291]. Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, 1905, [125]. Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 5* série, vol. IX et X, 1905 et 1906, [713]. Bulletin de la Société mycologique de France, XXI, 1895, [300]; XXII, 1906, [554]. Bulletin du département de l'Agricul- ture aux Indes néerlandaises, IV (Microbiologie II), 1906, [173]; V, 1906, [174]; VI (Phytopathologie), 1907, [298]. Bulletin du Jardin impérial botanique de Tiflis, VII, 1905, [726]. Bulletino della Societa botanica italiana, 1905 et 1906, [477]. Bupleurum Odontites L,, 1. BUREAU (Ed.), Sur une Lépidodendrée nouvelle (Thaumasiodendron ande- gavense), [558]. — Observation à CLXXXI propos d’ascidie du Mahonia, 641. Bureau de la Société pour 1908, 701. — Bureau spécial de la Session extraordinaire, 111. Burmannia bifida, Gagnep., 462; B. Candelabrum Gagnep., 462; B. cochinchinensis Gagnep., 463; B. luteo-alba, Gagnep., 463; B. subcoelestis Gagnep., 464. BURNAT (Emile), Flore des Maritimes, IV, [117]. Buxus semparvirens L. var. stenophylla, 653. Alpes C Campanula atlantica Cosson et Durieu var. guergourensis Battand., 548. CAMUS (Fernand), remplace M. Gagne- pain comme secrétaire-rédacteur, 5. — peux petits faits de géographie botanique, 12. — Observation à propos de plantes adventices, 96. — Remarques à propos du Narcissus reflexus, 154. — A propos du Hétre en terrain siliceux, 201. — Offre à la Société un exemplaire de l'ouvrage de S.-F. Gnav, Natural Arrangement of British Plants, 388. — Rapport sur l'attribution du Prix de Coincy en 1907, v. Candelaria concolor Arn. f. granulosa Harm., 681. Catillaria globulosa. Th. Fr. var. erum- pens B. de Lesd. (comb. n.) 444; C. algerica B. de Lesd., 445; C. len- Licularis Th. Fr., 689; C. nigrocla- vata (Nyl,), 689; C. rubicola Olivier, 688; C. synothea Th. Fr., 688. Caussin, Flore descriptive du littoral picard, [488]. Cauterets (Flore du bassin de), XLVI. — (Herborisations aux environs), Cit. CAVILLIER (Francois), Etude sur les Doronicum à fruits homomorphes, [639]. Ceratium æquatoriale Schróder, 226; €. arcuatum Cleve, 151; C. azoricum Cleve, 150; C. Candelabrum Stein, 230 ; C. coarctatum Pavill., 153; C. con- trarium Pavill., 229; C curvicorne Cleve, 153: C. digitalum Schütt. 230; C. extensum Schróder, 231; C. Furca Clap. et Lachm., 230; C. Fusus Duj., 231; C. gracile Pavill., 150; C. gravt- dum Gourret, 231; C. heterocamptum Ostenf., 151; C. intermedium Jörgen- ELXXXIH sen, 228; C. Karsteni Pavill., 152 ; C. Limulus Gourr., 149; C. lineatum Cleve, 230; C. macroceros Cleve, 225; C. massiliense Karst., 226; C. paci- ficum Schröder, 230 ; C. patentissimum Ostenf. et Schm., 226; C. platycorne Daday, 229; C. reticulatum Cleve, 229 ; C. symmetricum Pavill., 1525 C. tri- pos Nitzsch, 153; C. Vultur Cleve, 238. Cereus Ocamponis S.-D., 667; C. Plu- mieri R. R.-G., 668; C. triangularis Haw., 667; C. tricostatus R. R.-G., 664, 667; C. trigonus Haw., 667. Ceuta (Maroc), Florule, 71. CHABERT (Alfred), Une localité fran- çaise du Bupleurum Odontites L.,'1. — . La flore d'Aix-les-Bains, 94. Chadsia Jullyana Dubard et Dop, 159; Ch. Perrieri Dubard et Dop, 161. Champagne (Flore de la), 642. Champignons, 25, [125], 141, [174], 175], 491, 695, [146]. — Champignons ré- coltésà Gavarnieet à Cauterets.cxLiv. Châtaignier (Charbon fossile de), 132. — Inflorescences anormales, 595. CHAUVEAUD (G.), Remarque au sujet de la lettre de M. HECKEL relative à sa théorie des mouvements spontanés du Berberis, 514. — Remarques à propos d'une lettre de M. E. HECKEL sur le méme sujet, 137. — Mode de formation du faisceau libéro-ligneux chez les Monocotylédones, 202. — Sur la formation d'une ascidie chez le Mahonia Aquifolium, 604. Chenopodiumamaranticolor Coste et Reynier, 181; Ch. ambrosioides L. , 505; Ch. anthelminticum L., 505; Ch. pedunculare Bertol., 183; Ch. Stuc- kertii Gdgr, 586. CHEVALIER (Aug.), Novitates flore african: (Mémoire 8). CHEVALLIER (abbé L.), Troisième Note sur la flore du Sahara, [562]. Chine, 183, [294], 368, 371, [480], [568], 587. CuopaT (R.), Rapport présenté à la Classe d'Agriculture au nom de la Commission chargée de faire une étude sur la maladie de la Vigne nommée, à Genève, Court-Noué, [638]. Chondrilla juncea L., 651; Ch. latifo- lia M. Bieb., 651. Chrysanthemum Çossonianum Battand, 547. TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES DU TÒME LIV. X Cistus reghaiensis Battand, 545. CLos (D.), Historique du Taraxacum officinale Vaill. et Hall.. 188. — Qua moclil et Ipomæa, 380. CoGNIAUX (A.), Notes sur les Orchidées du Brésil et des régions voisines, [296]. — Note sur le genre Macrozanonia de la famille des Cucurbitacées, [638]. Colpomenia sinuosa Derbès et Solier, 280, 283. COMÈRE (Joseph), Variations morpho- logiques du Cosmarium punctulatum, XLII. Commissions (Composition des), 129. Composées (du Laos), 193. . Comptes rendus du Congrès des Socié- tés savantes de Paris et des départe- ments, tenu à Paris en 1906, [487]. Congo (Plantes), [124]. Conifères de Chine, [568]. EN Conseil d'administration de la Société pour 1908, 701. ConBiEnE (L.), Sur l'apparition à Cher- bourg du Colpomenia sinuosa, 280. Cosmarium punctulatum, XLII. COSTANTIN (J.), Allocution en prenant place au fauteuil présidentiel, 1. — Observation à propos d'un cas de tricotylie, 288. COSTANTIN (J.) et Poisson (H.), Con- tribution à l'étude des Balsamines . de Madagascar et des Mascareignes, 465. CourcHET (L.) Sur une variété nou- velle de l'Echinophora spinosa L., 446. Cratægus, [561]. Cryptogames vasculaires, 108 [558]. Cucurbitacées, [638]. Curcumacochinchinensis Gagnep., 404; C. Harmandii Gagnep., 404: C. Pierreana Gagnep., 405; C. Sin- gularis Gagnep., 407; C. Thorelii Gagnep., 406; G. trichosantha Ga- gnep., 407. Cypéracées, [119]. Cyphelium aciculare Fr., 680. D Décès de MM. ALMANSI, 597; JOUSSET;, 111; LACHMANN, 511; POIRAULT, 4971; M"? Marg. de SCHOENEFELD, 497; M. TOURLET, 497. DEGEN (A. von), Bemerkungen über einige orientalische Pflanzenarten- > a dou dune NOU SR ET E) TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES DU TOME LIV. XLIV, Ueber das spontane Vorkom- mem eines Vertreters der Gattung Sibirea in Sudkroatien und in Her- cegovina, [561]. DELACOUR (Th.), Note sur la situation financiere de la Société à la fin de l'exercice 1906, 131. DELMAS, MoRNac et REYNIER, Aperçu sur la flore de la Montagne Sainte- Victoire pres d'Aix-en - Provence, [489]. Diatomées, 321, [635]. Didymella coarctata B. de Lesd., 695. DIELS (L.), Jugendformen und Blüten- reife im Pflanzenreich, 1631]. Diplotesta Brongn., 389. Diplotomma alboatra var. lainea Ach., 691; var. epipolia f. bullata B. de Lesd., 691; var. ambigua Nyl., 692. DISMIER (G.), Revision des Philonotis de la région parisienne, 196. Disporum Esquirolii Lévl., 310. Dor (Paul) Remarque sur l'appareil moteur des étamines des Berbéri- dées, 258. — Voir DuBanD et Dor. Doronicum, [639]. Douix (Ch.), Etude sur l'Ephemerum stellatum Philiberi et remarques sur les Ephemerum européens, 242 et 306. Drosera (Espèces du genre Drosera), voir la table des espèces citées par M. HAMET, pp. 11-16. Dugard (Marcel) et Dor (Paul), Des- cription de quelques espèces nou- velles de Madagascar, 155. E Echinophora spinosa L., 446, [145]. Élections pour le renouvellement du Bureau et du Conseil d'administra- tion de la Société, 701. . Ephemerum, espèces européennes, 242, 324. Ephemerum stellatum Philibert, 242 et 306. Épilobes de la Chine, 587. Erica vagans L., 213. . ERRERA (Léo) Recueil de l'Institut botanique, [43]. — Sur l'hygroscopi- cité comme cause de l'action physio- logique à distance découverte par ELFVING, [45]. — Sur les caractères hétérostyliques secondaires des Pri- mevères, [122]. — Cours pratique de microchimie] végétale fait au Docto- CLXXX I1 rat en Sciences à l'Université de Bruxelles, (6391. X Eryihræa pulchella maritima Battand., 548. Espagne (Flore de I"), (295), [751], Etats-Unis (Cratzegus), (567]. Eucalyptus, (144). Euphorbia angulata et falcata, | 484]. Evax pygmæa Brot., var. dasycarpa Battand., 547. F FINET (A.), Orchidées nouvelles ou peu connues, 531. — Orchidées africaines de la tribu des Sarcanthées (Mémoire 9). FINET et GAGNEPAIN, Additions à la Flore de l'Asie orientale, $2. FLAHAULT (Ch.), proclamé président de la Session extraordinaire, in. — Remarque à propos de l'action toxique de l'Aconit, xxix. — Compte rendu de l'herborisation de Bagnères- de-Bigorre au Pic du Midi. Le jardin alpin du Pic du Midi, cxxvi. — Quel- ques mots sur l'horticulture dans les Pyrénées centrales, cLxxvii. FLICHE (P.), Note sur un charbon qua- ternaire de Chátaignier (Castanea vulgaris Lamk), 132. — Lavoisier et le genre Isoetes dans les Vosges, [558]. — Nota sobre algunos vegetales terciarios de Cataluña, [150]. — Mono- cotylédones arborescentes ou frutes- centes de France, d'Algérie ou de Tunisie (Mémoire 10). FLicHE (P.) et ZEILLER (R.), Note sur une florule portlandienne des envi- rons de Boulogne-sur-Mer, [563]. FRIEDEL (Jean), Quelques observations sur la flore des terrains calcaires, granitiques et dolomitiques des envi- rons de Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard), 101. — Sur un cas de monæ- cie chez le Trachycarpus excelsa, 192. — Présente des inflorescences anor- males de Châtaignier, 595. Fron (G.), Traité élémentaire de mani- pulations de Botanique appliqué à l'étude des Plantes agricoles, [488]. Fusicladium Aronici Sacc., 143. G GADECEAU (Em.), Envoi d'échantillons vivants du Narcissus reflezus Brot., 13 CLXXXIV 154, — du Pulmonaria ovalis Bast., 285. — Note sur les Chenopodium anthelminticum L. et Ch. ambro- sioides L., 505. — Supplément à VEssai de Géographie botanique sur Belle-lle-en-Mer, [561]. — Histoire de l'envahissement du port de Nantes par une Chénopodiacée américaine, [636]. — Nouvelles recherches sur les Platanes, [636]. — Le Cyclamen pu- nicum, [631]. — L'OEknanthe Foucaudi Tess., [637]. — Obtient le Prix de Coincy, vir. GAGNEPAIN (F.) remplacé comme secré- taire-rédacteur par M. F. CAMUS, 5. — Zingibéracées nouvelles de l'her- bier du Muséum (17° Note), 111. — (18° Note), 161. — Observation sur le Hétre en terrain siliceux, 202. — Zingibéracées, Marantacées et Musa- cées nouvelles de l’'herbier du Muséum (19° note), 403. — Quelques Burmannia asiatiques nouveaux de l'herbier du Muséum, 459. — Hydro- charitacées nouvelles de l’herbier du Muséum, 538. — Observation à propos d'ascidie du Mahonia, 606. — Voir FiNET et GAGNEPAIN. GANDOGER (Michel), Florule de Ceuta (Maroc), 71. — Les Composées du Laos de la collection SPIRE, 193. — Les Pedicularis hispano-portugais, [295]. — Enumeratio Atriplicum in Argentina hucusque cognitarum, 583. Gard (Flore du), 101. Gastrochilus Thorelii Gagnep., 163. GATIN (C.-L.), Formations péridermi- ques dans le pétiole du cotylédon de quelques Palmiers, 206. — Observa- tions sur l'appareil respiratoire des organes souterrains des Palmiers, [744]. — Nouvelle contribution à l'étude chimique de la germination du Borassus flabelliformis, [145]. GAUTIER (Gaston), Un coin des Cor- bières de l'Aude et des Pyrénées- Orientales, [626]. Gavarnie (Herborisations aux environs de), Lv. — (L'horticulture à), CLxvir. GAVE (abbé P.), Liste des contributions apportées à la flore de la Savoie depuis 1863 jusqu'en 1905, [116]. Geranium, feuilles peltées et feuilles scyphiées, 571. Geranium pratense L., près de la gare de Verberie (Oise), 518. GÉRARD. Voir PERROT et GÉRARD. TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES DU TOME LIV. GERBER (Ch.), La présure des Papavé- racées, vir. — Remarque à propos de l'action toxique de l'Aconit, xxix. GILLOT (X.), Notes de tératologie végé- tale, [121]. GILLOT, MAZIMANN et PLASSARD, Cham- pignons comestibles, mortels et dan- gereux en deux tableaux, [125]. GLAZIOU (A.-F.-M.), Liste des plantes du Brésil central [Suite] (Mémoire 3 c.). Globba angcorensis Gagnep., 111; Gl. annamensis Gagnep., 111; GI. candida Gagnep., 112; GI. Thorelii Gagnep., 112. Gorran (A.), Flora Veronensis (Phane- rogamæ). Le Piante fanerogame dell agro veronense. Censimento, [418]. Goniothalamus tamirensis Pierre, 87. GnAND'EuRy, Sur les graines et inflo- rescences des Callipleris Br., [551]. — Sur les inflorescences des Fou- gères à graines du Culm et du ter- rain houiller, [557]. Gnirrox (E.), Observation au sujet du Solanum Commersoni, 620. GuÉnIN (P.), Observation à propos de thylles, 442. — Contribution à l'étude anatomique de la tige et de la feuille des Diptérocarpées (Mémoire 11). - GurrhRov (Ch.), Un cas de macrophyllie traumatique, 385. — A propos de feuilles de Lierre submergées, 427. Guyane francaise (Mousses), [627]. Gymnosporium Physcie Kalchbr., 696. H Hamer (R.), Observations sur le genre Drosera, 26 et 52. — Note sur deux Kalanchoe malgaches, 138. Harris et Myers, Food for Plants, [139]. EN HECKEL, Lettre à M. le Secrétaire géné- ral au sujet d'une rectification à la Note relative à l'Ambrosia artemt- siæfolia L. et à sa naturalisation en France, 20. — Lettre à M. le Secre- taire général [à propos des mouve- ments des étamines des Berbéridéesj, 49. — Lettre à M. Lutz, secrétaire gê- néral de la Société botanique de France [méme sujet], 146. Hedychium yunnanense Gagnep., 164. TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES DU TOME LIV. HEG1 (Gustav), Beiträge zur Pflanzen- geographie der bayerischen Alpen- flora, [563]. Hémodoracées, [294]. HERVIER (abbé Joseph), Excursions botaniques de M. Elisée REVERCHON dans le massif de la Sagra (Espagne) de 1901 à 1905, [299]. Hétre en terrain siliceux, 200. Horticulture (dans les Pyrénées cen- trales), CLXVIII. Hoya Lyi Lévl., 369. 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Lyallii Bak., 469; I. macradenia Baill., 411; I. manaha- rensis ` Baill., 473; 1. Rutenbergii Hoffm., 472; I. sacculenta Warb., 469; I. trichoceras Bak., 412; I. Vi- lersi Coss, ct H. Poiss, 469. Indo-Chine, 607, [627], [628], [733]. Inflorescences anormales de Châtai- gnier, 595. u Institut de Botanique de l'Université de Genéve, 1906, [632]. Ipomæa, 380. lridacées, [294]. Italie (Flore de V), [119]. CLXXXV J Japon (Epilobes), 519. Jarbücher für wissenschaftliche Bota- nik, XLI, 1905 et XLII, 1905, [718]; XLII, 1906, [719]. JEANPERT (Ed.), Observation à propos du Platycerium biforme, 110. Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, XXXIX, 1905, [494]. Journal (The) of Botany bristish and and foreign, XLIV, 1906, [484]. Journal (The) of the Linnean Society, Botany XXXVI, 1704-1906 [111]. Xx Juncus Valbrayi Lévl., 518. Jussiæa affinis DC., 421; J. decurrens DC., 422; J. densiflora Micheli, 422; J. erecta L.,422; J. Fauriei Lévl., 493; J. geminiflora Donn.Sm., 423; J. Hoo- keri Micheli, 423; J. latifolia Benth.; 493; J. linifolia Vahl., 493; J. natans H. B. K., 424; J. nervosa Poir., 424; J. octofila DC., 424; J. oocarpa Wr., 425; J. peduncularis Wr., 425; J. pi- losa H. B. K., 425; J. Potamogeton Michx., 425; J. quadrangularis Mi- cheli, 425 ; J. repens L., 425; J. Schottii Micheli, 426; J. sedoides H. B. K., 426; J. sericea Camb., 426; J. su/fru- ticosa L., 426. K Kæmpferia cochinchinensis Ga- gnep., 165; K. Harmandiana Ga- gnep., 166; K. laotica Gagnep., 166. Kalanchoe Grandidieri (H. Baill.), 138; K. Bonnieri Hamet, 139. KIEFFER, Lettre à M. MALINVAUD, 678. KLINCKSIECK (Paul), Les plantes d'Eu- rope adventices ou naturalisées aux États-Unis d'Amérique, constatées a deux intervalles : 1832 et 1896, xxx. KunTzE (Otto), Décès, 129. 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Lecanora | conizza var. conizella (comb. n.), 443; L. conferta Nyl., 685 ; Lecidea dilutiuscula Nyl., 687; L. dis- tans Ach., 685 ; L. expansa Nyl., 688; L. fuliginea Ach., 687; L. goniophila FIk., 687; L. infidula Nyl., 681; L. instratula Nyl., 444; L. inturges- cens Nyl., 688; L. meiospora Nyl., 6871; L. misella Nyl., 688; L. piniperda Krb., 685; L. plumbea Ravaud, 443; L. sambuci Nyl., 686; L. sarcopis Ach., 684; L. straminescens Nyl. et var. minor B. de Lesd., 444; L. sub- circinata Nyl., 686, L. sylvicola Flot., 688. Leciographa monspeliensis Müll. Arg. et var. conglobata B. de Lesd., 695. LECOMTE (Henri), Sur le geure Phleho- chiton, 525. — Nouvelles Anacardia- cées d’Indo-Chine, 607. — Sabiacées asiatiques nouvelles de l’herbier du Muséum, 671. — Flore générale de l'Indo-Chine, fasc. 1, [733]. Leontice Leontopetalum L., 545. Leontodon autumnalis L., 263; L, cris- pus Vill., 268; L. hirtus L., 268; L.montanus Lamkethybrides L. Jouf- froyi Rouy et L. Lannesii Rouy, 264-265; L. proteiformis Vill., 266 et sous-espèce L. alpicola Rouy, 261; L. pyrenaicus Gouan, 265. Leptocaryon Brongn., 452, LESDAIN (DE), Voir BOULY DE LESDAIN. LÉVEILLÉ (Me H.), Nouvelles contribu- tions à la connaissance des Liliacées, Amaryllidacées, lridacées et Hémo- doracées de Chine, [294]. — Nou- velles espèces de la Chine, 368. — Essai sur le genre Jussiæa, 421. — Un nouvel hybride de Juncus, 517. — Les Epilobes du Japon, 519. — Les Hypericum de la Chine, 587. Lichens, [171], 232, 414, 442, 680. LiGNIER (0.), Notes sur l'accroissement radial des troncs, [126]. — Végétaux fossiles de Normandie, IV. Bois divers, [574]. Linaria origanifolia DC., 499. Liste des membres de la Société bota- nique de France au 1‘ janvier 1907, (en tête du volume), mi. LLoyp (C.-G.), The Lycoperdaceæ of Australia, New Zealand and Neigh- boring Islands, [175]. — Mycological Notes, n^* 19 et 20, [175]. Lot (Flore du), 499, 649. 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HANBURY 176; E. JoussET, 171; MAILLARD, 19; TOURLET, 703, PAR- RIQUE, 752. New-York Agricultural Station, [740]. | NEyrAUT (E.-J.). Remerciements votés pour la préparation de la Session extraordinaire, LHI. — Rapport sur les herborisations faites aux envi- rons de Cauterets, CII. Norvège (Flore de la), [146]. Nouvelle-Calédonie (Mousses), [629]. Nouvelle-Grenade (Mousses), [627]. Nouvelles, 48, 128, 176, 304, 496, 575, 640, 752. mu Nuovo Giornale botanico italiano; Memoria della Societa botanica ita- liana, XH, 1905, [476]; XII, 1906, ATi]. Seven - Experiment 0 OEsterreichische botanische Leitschrift, LV, 1905 [120]; LVI, 1906, (722]. Oligolobos Gagnep., 542; O.Balansæ Gagnep. 543; O. condorensis Gagnep., 543. Opegrapha betulina Sm., 692; 0. gyro- carpa Flot., 692; O. vulgata Ach., 692. CLXXX VIII Ophrys subfusca Murbeck, 549. Orchidées, [296], 531, 549, 597. Orchis olbiensis Reuter, 549. — O. Yvesii Verguin, 600. — O. hera- clea verguin, 602. — O. caccabaria Verguin, 603. Oronge, 25. 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Philonotis, 196. Picardie (Flore de la), 488. Pic du Midi (Herborisation au), CXXVI. Pieris Fortunati Lévl., 369; P. oli- godonta, 369. PrrAnD (J.), Remerciements votés pour la préparation de la Session extra- ordinaire, Lui. — Rapport sur les excursions de la Société aux environs de Gavarnie, Lv. — (et BOULY DE LES- DAIN), Lichens récoltés pendant la Session de la Société botanique à Gavarnie, cLxv. — Contribution à l'étude des Muscinées des iles Cana- ries (Mémoire 7). Placodium decipiens Arn. f. coral- loidea B. de Lesd., 683; PL. oblite- rans Nyl. (en Angleterre), 443. Plantago mauritanica Boissier var. maroccana Battand., 549. Platycerium biforme, à feuilles toutes fertiles, 108. Plateau Central (Flore du), [171], [564]. PorRAULT, Décès, 497. Poisson (Henri), Note sur un Platyce- rium biforme à feuilles toutes fertiles, 108. Poisson (H.), Poisson. Polycarpon tetraphyllum L. var. rotun- datum Batt., 546. Polygonum Chaneti Lévl., 310; P. pyramidale Lévl., 310. Popowia diospyrifolia Pierre, 87. Présure (des Papavéracées), vu. Prix de Coincy (Rapport sur l'attribu- tion en 1907), v. Proceedings of the Indiana Academy of Science, 1905, [741]. Protorhus Heckelii Dop., 155. Provence, 376, [489], XVII. voir CosTANTIN et Dubard et TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES DU TOME LIV. Pseudoliparis A. Finet nov. gen. 336. — Ps. epiphytica A. Finet (comb- nov.), 537. Psilocybe atro-brunneumLutz,192. Pyrénées, [626], xxiv, xLVI, L, et Rap- ports sur les excursions, pendant la Session extraordinaire LV-CLXXVIII. Pyrenophora chrysospora (Niessl), 144. Q Quamoclit, 380. R Radis, Cas de tricotylie, 286. — Pro- duction de tubercules aux dépens des cotylédons détachés, 529. Ramalina calicaris Fr. var. subfastigiata Nyl., 680: R. evernioides Nyl., 681. Ranunculus Duclouxii Finet et. Gagnep., 82. — R. ophioglossifolius Vill., 649. Havensara Perrieri Dop, 156. Reana luxurians x Zea Mays, 39. RÉAUBOURG (G.) Une rectification à propos du Boquila trifoliata Dene, 8. — Etude organographique et anatomique de la famille des Lardi- zabalées, [172]. — Note sur les plantes intéressantes indigènes ou adven- tices des environs de Mantes (Seine- et-Oise), 358. Recueil de l’Institut botanique Léo ERRERA, t. VI, 1906, [43]. Recueil des Mémoires et des travaux publiés par la Société G.-D. de Bota- nique du Grand-Duché du Luxem- bourg, n° 16 (1902-1903), [175]. Recueil des travaux botaniques néer- landais, Il, 3-4, 1906 [725]. Règlement (Rappel d'un article), 240. Revue générale de Botanique, XVII. 1905, [707]; XVIII, 1906, [708]. Revue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France, 18* et 19* années, 1905-1906, [114]. REYNIER (Alfred), Les planches de BARRELIER et le Commentaire d'An- toine DE JUSSIEU, 21. — Les Ghe- nopodium amaranticolor Coste et Reynier et Chenopodium pedun- culare Bertoloni, dans les Bouches- du-Rhóne, 178. — A propos d'un Rumer tubéreux d'Aix-en-Provence, 311. — Le Viola Dehnardtii en Pro- vence, xvil. Dubard et CLXXXIX Rhabdocarpus, 654. Rhabdospora Globulariæ R. Maire, CLXV. Rhinodina colobina Th. Fr., 684; Rh. confragosa Krb., 683. Rh. crustulata Arn., 443. Rohdea Esquirolii Léwl., R. Sinensis Lévl., 311. ROLAND-GOssELIN (Robert) Cereus tricostalus sp. nov. et Cereus Plumierii sp. nov., 664. Roques (E.-G.), Note de parasitologie alpine. Les Champignons parasites des plantes des Pyrénées, 141. RosE (J.-N.), Studies of Mexican and Central American plants, n° 5, [120]. Rouy (G.), Observation, 8. — Un mot au sujet des Icones de BARRELIER, 10. — Notes floristiques, 212, — Le genre Leontodon dans la flore fran- caise, 260. — Observation à propos du Linaria serpyllifolia, 504. Rumex Acetosa L. var. tuberosus Reynier, 380. RussELL (W.), L'Oronge dans la ban- lieue de Paris, 25. — Stations nou- velles de plantes rares ou intéres- santes de là vallée de Chevreuse, 98. — Sur une colonie de plantes calci- coles dans- les sables de la vallée de Chevreuse, 146. — Sur la présence du Hétre en terrain siliceux, 200, 311; S Sabia Colebr., 612. — S. emarginata H. Lecomte, 674. Sagedia chlorotica Arn., 694; S.cryp- tarum B. de Lesd., 446. Sahara (Flore du), [562]. Saint-Hippolyte-du-Fort [Gard] (Flore des terrains granitiques et dolomi- tiques des environs de), 404. — SaInT-Yves (A.), La Saxifrage à flo- raison abondante, [124], — Sarcogyne simplex f. parasitica B. de Lesd., 686. — S. subfuscescens Boist., CXLVII. uu SARGENT (C.-S.) et PERK (C.-H.), Species of Cralzgus found within twenty miles of Albany, [5617. Saurauja ThoreliiFinet et Gagnep., 85. Savoie (Flore de la), [116], [149]. Saxifraga florulenta, 100, (424]. — Scuınz (Hans) und THELLUNG (A.), CXC Beiträge zur Kentniss der Schweizer- flora (Vl), [154]. Schizandra crassifolia Finet et Gagnep., 85. ScHOENEFELD (M'* Décès, 491. Semecarpus tonkinensis H. Le- comte, 609. — S, reticulata H. Le- comte, 610. Serapias Olbia Verguin, 597. Session extraordinaire dans les Hautes- Pyrénées. Listes des membres qui y ont pris part, 1. — Listes des per- sonnes étrangères à la Société qui y ont pris part, 11. — Bureau spécial de la Session, 111. — Programme de la Session, n1. — Vote d'une Session extraordinaire dans les Vosges en 1908, LITI. — Rapports sur les excur- sions (Voir FLAHAULT, MAIRE, NEY- RAUT, PITARD). Situation financière de la Société à la fin de l'exercice 1906, 131. Société pour l'étude de la flore franco- helvétique, 14° Bulletin, 1905, ( 111]. Solanum Commersoni, 610; S. tube- rosum, 610. Solorina platycarpa Hue, 419. Somalie francaise (Mousses), [627]. Sonchus septenensis Gdgr, 78. Sonerila Esquirolii Lévl., 368. SONGEON (A.), Recherches sur le mode de développement des organes végé- tatifs de diverses plantes de Savoie, [749]. Sphacelotheca inflorescentiæ (nom. nov.) R. Maire, cxLIx, Stachys arenaria Vahi var. maroccana, 548. Stahlianthus (le genre doit-il être con- servé?), 113. — St. Thorelii Ga- gnep., 114. Statice tunetana Barrate et Bonnet, 549. Stereocaulon foliiforme Hue, 414; St. verruculigerum Hue, 411. Suisse (Flore de), [151]. Synchytrium aureum Schroet., 143. T Tamarix africana Dest., 255 ; T. articu. lata Vahl., 254; T. Balansz J. Gay 251; T. bounopza J. Gay, 255; T. Bo. veana de Bunge, 255 ; T. brachystylis J. Gay, 256; T. gallica L., 254; T. getula Batt., 254 T. pauciovulata Marguerite de), TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES DU TOME LIV. J. Gay, 257; T, rubella Batt., 256: Taraxacum officinale Vaill. et Hall, (Historique), 188. Tarentaise [Savoie], Lichens, 232. Taxospermum, 213. Telephium exiguum Battand., 546. Teosinte, 39. Tératologie, 127, 286, 384, 571, 604. Thelidium melaspeireum B. de Lesd. (comb. n.), 445. Thelocarpon Laureri Nyl., 693. Theloschistes flavicans var. aspera B. de Lesd, 442. Tichothecium erraticum Arn., 695; T. perpusillum Arn., 695. Toninia aromatica Krb., 692. Torula lichenicola Lindsay, 696; T. ver- rucosa Vouaux, 697. TounLET, Décès, 497. — Notice nécro- logique, 703. ToussaiNT (abbé), Etude étymologique sur les flores normande et parisienne [293]. Trachycarpus excelsa (Cas de monœæcie), 192. Travaux du laboratoire de matière médicale de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris, IV, 1706, [490]. Travaux du Musée Botanique de l'Aca- démie Impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, 2, [1905] [621]. Trifolium Humboldtianum A. Br. et Asch., nouveau pour l'Afrique, 78. U Umbilicus maroccanus Gdgr, 18. | Unona dinhensis Finet et Gagnep., 86. Uruguay (Graminées), [296]. V VELENOWSKY (J.), Vergleichende Mor- phologie der Pflanzen, [631]. VERGUIN (Louis), Orchidées nouvelles de la Provence, 597. Vernonia laosensis Gdgr, V. Spirei Gdgr, 194. Verrucaria lecideoides Krb. var. minuta Krb., 694. , ViGNIER (R.), Recherches anatomiques sur la classification des Araliacées, [494]. VILMORIN (Ph.-L. de), Reana luxurians x Zea Mays, 39. — Observation à pro- - pos du Hétre en terrain siliceux, 202. 295. 194; TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES DU TOME LIV. Viola Denhnardtii, xvn. Vitis Lyjoannis Lévl., 369. Volkartia R. Maire nov. gen., CXLV. — V. rhætica (comb. nov.) R. Maire, CXLVI. Vosges (Flore des), [558]. VUILLEMIN (Paul), L'anisologie des pétales et la fréquence du type ter- naire dans les corolles du Papaver bracteatum, 511. — Feuilles peltées et feuilles scyphiées dans le genre Geranium, 511. W WEGELIN, Remerciements au nom de ses confreres étrangers pour l'accueil recu pendant la Session extraordi- naire, LIV. WILDEMAN (E. de), Notices sur des plantes utiles ou intéressantes de la flore du Congo, II, 1, [124]. X Xanthoria lobulata B. de Lesd., 682. CXCI Xystrolobos Gagnep. nov. 544. X. yunnanensis Gagnep., 544. YDRAC, Généralités sur quelques plantes de la haute vallée de l'Adour, au point de vue médicinal et toxico- logique, xxiv. gen., Z Zea Mays (Reana lururians XxX Zea Mays), 39. ZEILLER (R.), Observation à propos du Hétre en terrain siliceux, 202. — Sur la flore et sur les niveaux relatifs des sondages houillers de Meurthe-et- Moselle. [570]. — Flore fossile du bas- sin houiller et permien de Blanzy et du Creuzot, [571]. — Observation à propos d'ascidie du Mahonia, 607. Zingiber cochinchinense Gagnep., 167; Z. laoticum Gagnep., 168: Z. mekongense Gagnep., 168; Z. Thorelii Gagnep., 169. Zingibéracées, 111, 161, 403. ERRATA DU TOME LIV (1907). . 2, ligne 4 (en remontant), au lieu de qui se pose, lisez qui se posent. . 48, ligne 3 (en remontant), au lieu de nommé, lisez élu. . 91, ligne 11 (en remontant), au lieu de j'aurai, lisez j'aurais. . 97, ligne 1 (en remontant), au lieu de famille, lisez feuille. . 109, ligne 5 (en remontant), au lieu de Polypodium, lisez Platycerium. . 143, ligne 1 (en descendant), au lieu de a longue, lisez la longue. . 187, ligne 19 (en remontant), au lieu de Siphonantæ, lisez Siphonan- ~ > o- E-a- Ba- Be- mme . 294, ligne 3 (en remohtant), au lieu de Ita dictæ qui semper vireat, alterque injurias vincet et pervincet, lisez Ita dicta, quia semper vireat, aerisque injurias vincat et pervincat. P. 294, ligne 10 (en remontant), au lieu de Calhta, lisez Caltha. - P. 309, ligne 14 (en remontant), au lieu de un pied P, lisez un pied c. P. 353, ligne 2 (en descendant), au lieu de de deux tangentes, lisez de deux, tangentes. P. 413, ligne 8 (en descendant), au lieu de dendrologique, lisez Dendro- logique. P. 421, ligne 2 (en remontant, au lieu de affinis, lisez affinis. P. 443, ligne 4 (en descendant), au lieu de Rinodina, lisez Rhinodina. P. 518, ligne 4 (en descendant), au lieu de lampocarpus, lisez lamprocar- P. 518, ligne 15 (en descendant), au lieu de ipse-legi, lisez ipse legi. P. 527, ligne 5 (en descendant), au lieu de THOMPSON, lisez THOMSON. P. 574, ligne 4 (en descendant), au lieu de FicHE, lisez FLICHE. P. 597, ligne 5 (en remontant), au lieu de olbia, lisez Olbia. P. 599, ligne 4 (en descendant), méme correction. PI. XIII, méme correction. P. 613, ligne 12 (en remontant), (Sol. Maglia). Rectifier ainsi les chiffres : 62,5 48 20,5 112,5 3 21,5 7,3511,25 2 9 7,5 P. 619, ligne 14 (en remontant), au lieu de uombre, lisez nombre. P. 619, ligne 1 (en remontant, au lieu de M. Labergerie, M. Lutz, lisez M. Labergerie. M. Lutz. P. 626, ligne 1 (en remontant), au lieu de ordre, — l'Euphorbia, lisez ordre, l'Euphorbia. P. 664, lignes 20-21 (en remontant), au lieu de cristatis, lisez crustatis. P. 664, ligne 21 (en remontant), au lieu de intra in areolas gibbas pro- minentes, lisez intra areolas in gibbas prominentes. P. 668, ligne 7 (en descendant), au lieu de £, lisez b. P. 672, ligne 12 (en remontant), au lieu de Wall, lisez Wall. P. 678, ligne 13 (en descendant), (et partout oü cette faute se présente dans le cours du méme article) au lieu de : Chague, lisez Chagne. P. 678, lignes 6 et 13 (en remontant), au lieu de dc Saguettes, lisez des Sagnettes. P. 679, ligne 8 (en remontant), au lieu de Counettes, lisez Counielles. P. 679, ligne 24 (en remontant), au lieu de Florius, lisez Florins. P. 679, lignes 22, 19, 8 et 5 (en remontant), au lieu de Ecrins, lisez Escrins. BN ^ N CLASSEMENT DU TEXTE. CXCIIIL P. 691, ligne 16 (en descendant, au lieu de forma, areolata, lisez forma areolata. . P. 691, ligne 18 (en remontant), au lieu de Schæreri, lisez Schæreri. P. 701, ligne 13 (en descendant), au lieu de 1904, lisez 1908. P. 744, ligne 3 (en descendant), au lieu de arrondissement, lisez arron- dissements. P. 744, ligne 5 (en descendant), au lieu de Lehm, lisez Lehm. bili 125, ligne 21 (en descendant), au lieu de Permeabilitát, lisez Permea- ilität. P. ix, ligne 8 (en descendant), au lieu de præcox, lisez praecox. P. xxxii, ligne 7 (en descendant), au lieu de mélangé, lisez mélangés. Le Secrétariat, tout en apportant le plus grand soin à la correction des épreuves, ne saurait étre responsable des fautes échappées aux auteurs, et il ne se charge pas d'en faire le relevé complet. Celles qui lui sont signalées en temps utile peuvent figurer dans les listes d'errata qui terminent des volumes annuels. LISTE DES MÉMOIRES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ ET DÉPENDANT DU TOME LIV (1907). PERROT et GÉRARD, Anatomie du tissu ligneux dans ses rapports avec la diagnose des bois, 43 p., 6 pl. (Mémoire n? 6, paru en juin 1907, terminé). PrraRD, Muscinées des iles Canaries, 44 p. (Mém. n° 7, paru en juin 1907, terminé). CHEVALIER, Novitates floræ africanæ (4e partie), pp. 1-30 (Mém. 8, paru en août 1907, à suivre). FiNET, Orchidées africaines de la tribu des Sarcanthées, 65 p., 12 pl. (Mém. n° 9, paru en novembre 1907, terminé). FLtcHE, Monocotylédones arborescentes ou frutescentes de France, d'Algérie ou de Tunisie, 22 p., 1 pl. (Mém. n° 10, paru en août 1907, ter- mine). P. GUÉRIN, Etudes sur les Diptérocarpées, 93 p. (Mém. n° 11, paru en décembre 1907, terminé). GLAZIOU, Plantes du Brésil central (suite), pp. 201-296 (Mém. n° 3c, paru en février 1908, à suivre). Chacun de ces Mémoires a une pagination spéciale. Ils peuvent étre reliés soit à la fin du volume LIV, soit isolément. Il est préférable de relier à part ceux qui, comme les Mémoires 3 et 8, auront une suite. CLASSEMENT DU TEXTE. Le tome LIV comprend : d LI | 4° La liste des membres de la Société au 1** janvier 1907, xxvii pages; 3» Les comptes rendus des Séances et la Revue bibliographique inter- calée et sans pagination spéciale, 752 pages, 16 planches; CXCIV AVIS AU RELIEUR. 3° Le compte rendu de la Session extraordinaire dans les Pyrénées et la Table des matières, CXCIV pages, 1 planche; 4° Les Mémoires ci-dessus énumérés. AVIS AU RELIEUR. Les planches peuvent être réunies à la fin du volume ou disposées près des textes qu'elles illustrent. Dans ce dernier cas, elles seront insérées ainsi : PI. I, en regard de la page — 42 | PI. IX, X, en regard dela page 511 PLI — — 76 Pl. XI, XII, — 2. 536 PL II, — — 90 P1. XIII, XIV, -— — 604 PI. IV, — — 280 P. II (Sess. extr.) — c PI. V, VI, VII, VIII — 358 Les planches des Mémoires seront placées à la fin de chacun de ceux-ci. Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin. F. Camus. Coulommiers. — Imp. Pavz BRODARD, WU. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE NUMÉRO. SESSION EXTRAORDINAIRE TENUE DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES EN JUILLET-AOUT 1907. J. Pi dee ; E Pürd...... ...... . Rapport sur les excursions de la Société aux environs de Gavarnie esserti tans Je ds AUS SIR LUNO AUGE LY E.J. Neyraut. UAR UTE Rapport sur les herborisations faites aux environs de Cau- terets E cit : Ch. Flahault........... Compte rendu de l'herborisation des 10-11 août de Bagnè- ; res-de-Bigorre au Pic du Midi. Le jardin alpin du Pic du MidL (0. ide TA NS RP RQ EE eu e EEE CXXVI ; René Maire............ Contributions à l'étude de la flore mycologique des Pyré- E nées. — Champignons récoltés à la Session de la Société / j Pi botanique de France à Gavarnie et Cauterets en 1907. cxLiv EL tard et Bouly de 3 esdain............: Lichens récoltés pendant la Session de la Société bota- E nique de France à Gavarnie,........................ CLXV Ch. Flahault........... Quelques mots sur l'horticultyre dans les Pyrénés cen- , £rale8....45 i-i menremegépt ie encres CLX Vit Tage ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME LIV..... een CLXXIX Ennara DU TOME V uu 0 uoo el. ce cV pe o UN y raveup rome PE AMENER er see cxci Liste bes MÉMOIRES oue COS Se dt asset E TS CxCHIT CLASSEMENT DU TEXTE.. P SUE SOLLI Tes Ev CUT a ur Pe e CXCIHI Cxctv Avis AU RELIEUR. … ouvres Ve er RU TT WERE. MR EN IO R eA RR NER. LAN NONU IA WE AVIS IMPORTANTS relatifs à la Publication du BULLETIN | .. I. — Les manuscrits, rédigés ne varietur et lisiblement, doivent être déposé le jour méme oü sont faites les communications, faute de quoi leur impressio est ajournée sans que les auteurs puissent élever de réclamation à cet égart IL. — Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérée dans le texte, celles-ci doivent être dessinées à la plume et au trait, ou bien a crayon Wolff sur papier procédé, ou consister en bonnes photographies, d maniere à en permettre la reproduction par les procédés zincographique . L'insertion de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédé différents reste soumise à l'approbation de la Commission du Bulletin. III. — Les auteurs reçoivent une épreuve en placards et en double exemplaii de leurs communications, la correction des autres épreuves étant faite par Secrétariat. Les corrections doivent être retournées dans Je délai maximum € trois jours au Secrétaire-rédacteur, faute de quoi la correction est faite d'offic par le Secrétariat. IV. — Lorsque les manuscrits dépassent la longueur réglementaire de 8 pagi et qu'ils ne comportent pas de question de priorité, ils peuvent être publi sous la rubrique : Mémoires publiés par la Société botanique de France. Ci Mémoires sont édités avec toute la célérité possible, mais sans garantie de dat Ils prennent place dans les volumes annuels à la suite des communicaliot insérées aux séances ordinaires et sont fournis aux Membres de la Société sat majoration de leur cotisation. | V. — Afin de permettre l'établissement des convocations aux séances, MM. li Auteurs sont instamment priés d'aviser le Secrétaire général huit jours l'avance des communications qu'ils ont l'intention de présenter. . — En vue d'assurer l'unité typographique du Bulletin, le Conseil a arré le protocole ci-dessous, réglant les caracteres employés dans les descriptions € citations de végétaux. ll ne sera admis aucune dérogation à cette règle. NOUVELLES ANCIENNES FAMILLE. . 1. LÉGUMINEUSES. 2. LÉGUMINEUSES her (* Papilionacées. |. Papilionacées. GENRE. 5. MEDICAGO. 6. MEDICAGO. Espèce. 7. Cylindracea. 8. Cylindracea. VARIÉTÉ. 9. Laciniata. 40. Laciniata. Tout ce qui concerne l'administration de la Société doit être adressé i Secrétaire général à l’adresse suivante : „M. Lutz, professeur agrégé à l'École supérieure de pharmacie, 4, avenue | l'Observatoire, Paris (VE). Le Secrétaire-rédacteur, Gérant du Bulletin : F. Cauus. Coulommiers.— Imp. Paur BRODARD.