SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE eg ) i BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE loc S DE FRANCE FONDÉE LE 23 AVRIL 1854 ET RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 17 AOUT 1875 TOME SOIXANTE - DIXIÈME (Quatrième série. — Tome XXIII) 1923 PARIS AU: SIEGE: DE LA SOCIÉTÉ RUE DE GRENELLE, 84 LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE AU 1° JANVIER 1923 LISTE DES MEMBRES SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE AU 1* Janvier 1923 Membres perpétuels décédés '. THIBESARD (Joserx). LAGRANGE (Dr). DUCHARTRE (PIERRE). VILMORIN (HENRI LÉVÊQUE DE). CINTRACT (DÉsIRÉ-AUGUSTE). MICHEL (AuGusre). VIDAL (PROSPER-GUSTAVE). CLOS (DowiNIQUE). MAUGERET (Louis-ALEXANDRE). MALINVAUD (ERNEST). DELACOUR (THÉODORE). Membres de la Société morts au Champ d'honneur. AARONSOHN (Aaron). GATIN (CHARLES). BERTEAU (ARMAND). JOIGNY (JosrPn). BIAU (Dr ALFRED). JOLLY (RonEnT). BRUYANT (CHARLES). MONNET (Pau). DUBARD (MARCEL). TOURRET (E.-G.). 1. Sont Membres perpétuels ceux qui ont donné à la Société un capital dont la rente représente au moins la cotisation annuelle ; le nom du dona- teur est maintenu à perpétuité sur la liste des membres de la Société. (Décision du Conseil, approuvée par la Société dans la séance du 28 mai ... 1880: voyez tome XXVII, p. 172.) IV SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Date de la nomination 1, 1891. ALIAS (ALBERT), inspecteur des contributions directes en retraite, rue de la Merci, 18, à Montpellier (Hérault). 1921. ALLEIZETTE (Cu. D’), officier d'administration de 17e classe, direction de l Intendance du 33e C. A., secteur postal 96. 1918. ALLORGE (Mme VALENTINE), docteur ès sciences, rue Gus- tave-Nadaud, 7, à Paris, XVIe. 1913. ALLORGE (PiERRE), docteur és sciences, préparateur au Muséum d'Histoire naturelle, rue Gustave-Nadaud, 7, à Paris, XVIe. 1895. ALVERNY : (ANDRÉ D’), inspecteur des Forêts, 1%, Schu- machergasse, à Strasbourg (Bas-Rhin). 1913. AMAR (le Dr MaAxIME), préparateur au P. C. N., avenue de Suffren, 159, à Paris, XVe, 1913. ANNET (EwirE) 93, boulevard Beaumarchais, à Paris, XIII. 1886. ARBOST (Josepx), pharmacien honoraire, rue Dante, 4, à Nice (Alpes-Maritimes). 1922. ARÈNES (J.), instituteur, square des Tilleuls, au Parc-St- Maur (Seine). 1918. ARNAUD (G.), sous-directeur de la Station de Pathologie végétale, rue d'Alésia, 11 bis, à Paris, XIIIe. 1920. ARRAS (Paur), professeur au Collège, rue Damesme, 11, i à Fontainebleau (Seine-et-Marne). ; 1914. BACH (Denis), préparateur à la Faculté de Pharmacie, - pharmacien en chef de l'Hospice de Bicétre (Seine). 1920. BACHELET (J.), fabricant d'accessoires de Pharmacie, | rue Rubens, 9, à Paris, XIIe. : 1891. BAZILLE (Manc), Grande-Rue, 21, à Montpellier (Hérault). I 1. Lorsqu'un ancien membre démissionnaire a été admis sur sa demande — : rentrer dans la Société, la date donnée est celle de la première admission. ? u cas Tun changement d'adresse survenu au cours de l'impression, c'est la plus récente qui est indiquée es noms imprimés en caractéres gras désignent les membres à vie. LISTE DES MEMBRES V Date de la nomination, : 1919. 1909. 1909. 1896. 1908. 1919. 1905. 1919. 1905. 1918. 1903. 1922. 1911. 1907. BEAUVERIE (JEAN), professeur à la Faculté des Sciences, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). BECQUEREL (PAUL), docteur és sciences, préparateur au P. C. N., avenue des Gobelins, 77, à Paris, XIIIe. BÉGUINOT (AuGusre), professeur à l'Université, Jardin botanique de Messine (Sicile) (Italie). BEILLE (L.), professeur agrégé à la Faculté de Médecine, rue Constantin, 35, à Bordeaux (Gironde). ‘BENOIST (R.), docteur és sciences, préparateur au labora- toire de Phanérogamie du Muséum d'Histoire naturelle, rue Cuvier, 57, à Paris, Ve. BERTRAND (PauL), professeur de Botanique appliquée à la Faculté des Sciences, rue Brüle-Maison, 159, à Lille (Nord) BESSIL (JAcQUES), professeur au lycée Montaigne, 17, rue Auguste-Comte, Paris, VIe. BÉZAGU (Louis), capitaine, cours d'Aquitaine, 61, à Bor- deaux (Gironde). BILLIARD (GronGESs), secrétaire général de la Société des naturalistes parisiens, rue Manin, 22, à Paris, XIXe. BIORET (Abbé), professeur à l'Université catholique, à Angers (Maine-et-Loire). BLANDENIER-BEY (AnisTE-ERNEST), professeur au Col- - lége de Ras-el-Tin, boite postale n° 534, à Alexandrie (Egypte). BLAQUE (G.), pharmacien de 17e classe, secrétaire de l'Of- fice interministériel des Matières premières, 7, rue Léo- pold-Robert, Paris, XIVe. BLARINGHEM (Louis), professeur à l'Ecole normale supé- - rieure, rue de Tournon, 14, à Paris, VIe. BŒUF (F.), chef du Service botanique, professeur de Bota- nique à P École coloniale d'Agriculture, à Tunis (Tunisie). P VI SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Date de la nomination. 1884. 1913. 1902. 1875. 1922 1887. t. E919, 1920. 1917. 1922." 1898. 1922. BOIS (D.), professeur au Muséum d'Histoire naturelle, rue Cuvier, 57, à Paris, Ve. Ancien président de la Société. BOISSY (JEAN), préparateur à la Faculté de Pharmacie de Paris, rue Rigaud, 4, à Neuilly-sur-Seine (Seine). BONAPARTE (Prince RorAND), membre de l’Institut, ave- nue d'Iéna, 10, à Paris, XVIe. Ancien président de la Soeiété. ; BONATI, docteur de l'Université (Pharmacie), à Lure (Hau- té-Saóne). BORZI (ANToNINO), directeur du Jardin botanique, à Pa- lerme (Sicile) (Italie). BOULY DE LESDAIN (Maurice), docteur en médecine et docteur és sciences, rue Emmery, 16, à Dunkerque (Nord). BOUVET (GxoncEs), directeur du Jardin des Plantes, con- servateur de l'Herbier Lloyd, rue d'Alsace, 7, à Angers | (Maine-et-Loire). BOUYGUES, maítre de Conférences à la Faculté des Scien- ces, à Caen (Calvados). BOYER (G.), professeur à l'École nationale d'Agriculture, rue Bosquet, 1, à Montpellier (Hérault). BRUEMER (Dr L.), professeur à la Faculté de Pharmacie, | rue Saint-Georges, 2, à Strasbourg (Bas-Rhin). BRAUN-BLANQUET (Jostas), privat-docent à l'Ecole polytechnique fédérale, Winterthürerstrasse, 66, à Zurich - (Suisse). BRÉTIN (PnuiuiPPE), professeur à la Faculté de Médecine de Lyon, à Bron (Rhône). BRIDEL (Marc), pharmacien en chef de l'Hôpital Lariboi- sière, rue Ambroise-Paré, 2, à Paris, Xe, ' 0 BRIQUET (Jonn), directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques, La Console, route de Lausanne, à Genève (Suisse). BOUVRAIN (GEORGES), préparateur à la Faculté des - Sciences, avenue Reille, 33 bis, Paris, XIVe. 5 at LISTE DES MEMBRES VII Date de la nomination. 1896. 1921. 1918. 1893. 1913. 1921. 1922. | 1922. 1920. 1887. 1922. 1907. 1906. 1920. 1905. 1908. | 1890 BRIS (Arruus), directeur de l'usine de la Vieille- Montagne, à la Chénée-Angleur, station de Chénée, province de Liége (Belgique). BROCADET (P.-A.), docteur en pharmacie, rue du Com- merce, 89, à Paris, XVe. BROYER (Charles), rue du Sahel, 51, à Paris, XIIe. BUCHET (SAMuEL), préparateur à la Faculté des Sciences, avenue de l'Observatoire, 38, à Paris, XIVe. BUGNON (Pierre), docteur ès sciences, chef des travaux de botanique à la Faculté des Sciences, Jardin des Plan- tes, à Caen (Calvados). BUREAU (HENRI), naturaliste, rue Bertin-Poirée, 13, à Pa- ris, 1er ^ ; BUROLLET, docteur en pharmacie, pharmacien-majop, Hôpital militaire, à Sousse (Tunisie). BURTT-DAVY (JosEPH), à Johannesburg (Transvaal). CABANES, conservateur au Muséum d'Histoire naturelle, à Nimes (Gard). CADIX (Léon), propriétaire, à Bosséval, par Vrigne-aux- Bois (Ardennes). CAMUS (Mile AIMÉE), rue de l'Abbé-Groult, 48, à Paris, XVe. CAPITAINE (Louis), docteur ès sciences, boulevard Raspail, 48, à Paris, VIE. CARPENTIER (Abbé), professeur de Botarique à la Fa- culté libre des Sciences, rue de Toul, 13, à Lille (Nord). CAZIOT (Le commandant), conservateur du Muséum d'His- toire naturelle, boulevard Risso, 60, à Nice (Alpes-Mari- times). : CHAMAGNE (G.), pharmacien, château de Laubarrée, par - La Créche (Deux-Sévres). CHARBONNEL (Abbé J.-B.), curé de Roffiac, par Saint- - Flour (Cantal). : CHARRAS (A.), pharmacien,à pap T T (Van). Ji vil SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Date de la nomination. ; 1908. CHARRIER (J.), pharmacien de 1"° classe, à La Châtaigne- raie (Vendée). 1920. CHARTIER (Jean), préparateur à la Faculté de Pharmacie, boulevard Saint-Marcel, 16, à Paris, Ve. 1904. CHASSAGNE (Dr Maurice), à Lezoux (Puy-de-Dôme). 1905. CHATEAU (E.), directeur d'école à Matour (Saône-et-Loire). 1890. CHATENIER (CoNSTANT), directeur honoraire d'École su- périeure, villa Genevraie, à Miribel, par Crépol (Dróme). 1895. CHAUVEAUD (Gusrave), directeur de laboratoire à l’ École pratique des Hautes-Études au Muséum, avenue d'Or- léans, 16, à Paris, XIVe. Aneien président de la Société. 1906. CHERMEZON (Herr), chef de travaux à la Faculté des Sciences, Institut botanique, rue de l'Université, à Stras- bourg (Bas-Rhin). 1900. CHEVALIER (AuGusrE), docteur ès sciences, rue Cuvier, 57, à Paris, Ve. 1874. CHEVALLIER (Abbé Lours),professeur, à Précigné (Sarthe). 1914. CHMIELEWSKI (Pau), licencié ès sciences, Les Marron- niers, à La Haye-du-Puits (Manche). 1894. CHODAT (RosnrEnr), professeur à l'Université, rue Ami- Lullin, 9, à Genève (Suisse). 1921. CHOUARD (Pierre), quai Pasteur, 38, à Melun (Seine-et- . Marne). 1921. CHURCHENVILLE (E. PIEL pE), attaché au laboratoire de Phanérogamie du Muséum d'Histoire naturelle, rue Cu- vier, 57, à Paris, Ve. 1909. COL (ArPHONSE), docteur ès sciences, professeur à l'École de Médecine et de Pharmacie, quai Turenne, 6, à Nantes (Loire-Inférieure). 1909. COLIN (Abbé), rue de Vaugirard, 74, à Paris, VIe. 1908. COMBES (RaouL), maître de conférences à la Faculté des - Sciences, rue Victor-Cousin, 1, à Paris, Ve. 1896. COMERE (JoszrH), pharmacien honoraire, quai de Tounis, ` 60, à Toulouse (Haute-Garonne). LISTE DES MEMBRES IX Date de la nomination, 1922. 1919. 1883. 1922. 1866. 1881. CONARD (ALEXANDRE), professeur à l'Institut botanique Leo Errera, rue Botanique, 40, à Bruxelles (Belgique). CONILL (L.), directeur d'École publique à Toreilles (Pyré- nées-Orientales). COPINEAU (CnuARLES), juge honoraire au Tribunal civil de Doullens, à Hornoy (Somme). CORREVON (Henry), à Chéne-Bourg, par Genève (Suisse). COSSON (Pau), avenue Friedland, 5, à Paris, VIIIe. COSTANTIN (JuriEN), membre de l’Institut, professeur au Muséum d'Histoire naturelle, rue de Buffon, 61, à Paris, Ve. Ancien président de la Société. COSTE (Abbé HiPPOLYTE), curé à Saint-Paul-des-Fonts, par Tournemire (Aveyron). Membre honoraire. COTILLON, docteur en droit, rue du Cloitre-Notre-Dame, 6, à Paris, IV*. COTTEREAU (Abbé ÉLIE), à SUR NS par Saint-Calais (Sarthe). COUDERC (G.), ingénieur, à Aubenas (Ardéche). COUDERT (Abbé JEAN), curé doyen de Sauxillanges ES de-Dôme). COUPEAU (CHARLES), pharmacien, place du Marché, 5, à Saint-Jean-d'Angély (Charente-Inférieure). COURCHET, professeur à la Faculté de Pharmacie, à l’Ins- titut de Botanique de Montpellier (Hérault). COURTOIS (F.), directeur du Musée botanique de Zi-Ka- Wei, prés Chang-Hai (Chine). COUTAGNE (GeEorces), docteur ès sciences, quai des Brot- -teaux, 29, à Lyon (Rhône). CRETON (Dr AwpnÉ), boulevard de la Villette, 47, à Paris, Xe. CUÉNOD (Dr), oculiste, rue Zarkoun, 1, à Tunis (Tunisie). CUGNAC (DE), rue des Chantiers, 7, à Paris, Ve. CULMANN (Pau), docteur ès sciences, boulevard Saint- Jacques, 54, à Paris, XIVe, - x SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Date de la nomination, 1912. 1908. 1886. 1921. 1888. 1903. 1875. 1920. 1920. 1921. 1920. 1896. 1887. 1922. 1917. 1922. 1922, DAGAN (MARCEL), avocat, cours Victor-Hugo, 6, à Agen (Lot-et-Garonne). DAIGREMONT(Mme J.), à Soisy-sous-Montim: y (Seine . et-Oise). - : DANGEARD (PrERRE-AUGUSTE-CLÉMENT), membre de l'Institut, professeur à la Faculté des Sciences (Enseigne- | ment P. C. N.), rue Cuvier, 12, à Paris, Ve. Ancien prési- | dent de la Société. DANGEARD (PIERRE), préparateur à la Faculté des Scien- ces, rue Cuvier, 12, à Paris, Ve. DANGUY (Paur), assistant au Muséum d'Histoire natu- 1 relle, rue Vulpian, 14, à Paris, XIIIe. DAUPHINÉ (AnDré), préparateur à la Faculté des Scien- | ces, rue Faraday, 11 bis, à Paris, XVIIe. DAVEAU (Jurrs), conservateur au Jardin botanique de Montpellier. DAVY DE VIRVILLE (Axpré), rue Crossardière, 40, à Laval (Mayenne). DEBAIRE, route de Crosnes, 23, à Villeneuve-Saint-Georges : (Seine-et-Oise). DECARY (Mlle SUZANNE), à la Ferté-sous-Jouarre (Seine- | et-Marne). DECLUY (HENRY), ingénieur, rue de Douai, 48, à Paris, IX. 1 DECROCK (E.), professeur à la Faculté des Sciences, rue Raynard, 72, à Marseille (Bouches-du-Rhóne). DEGAGNY (CHARLES), à Beauvois, par Foreste (Aisne). DELACROIX (J.), préparateur à la Faculté de Pharmacie, - rue Saint-Georges, 2, Strasbourg (Bas-Rhin). DELAFIELD (MaruriN-L.), avenue Davel, n° 29, à Lau- - sanne (Suisse). MEMBRE PERPÉTUEL. DELMAS (Abbé JEAN-PIERRE), curé à Meyreuil (Bouches 5 E. du-Rhóne). DENARIÉ (Maurice), place Saint-Léger, 40, à Gares ; (Savoie). dli. d DE ND Rr CR user nts LISTE DES MEMBRES XI Date de la nomination, 1919. 1922. 1906. 1911. 1919. 1888. 1898. ..1893. 1905. 1904. 1905. 1922. 1887. |. 1900. 1877. 1893. 1883. 1912. DENIS (MARCEL), docteur és sciences, chargé des travaux e Botanique à la Faculté des Sciences de Clermont- Ferrand (Puy-de-Dôme). DEPAPE (Abbé GEORGES), licencié ès sciences, maître de conférences à l'Université libre de Lille, rue de Toul, 15, à Lille (Nord). DÉRIBÉRÉ-DESGARDES (PIERRE), docteur en médecine, rue Houdon, 16, à Paris, XVIII. DESMAISONS (H.), pharmacien, rue de Frépillon, 28, à Noisy-le-Sec (Seine). - DESPATY (MarceL), instituteur, à Nainville-les-Roches, par Soisy-sur-École (Seine-et-Oise). DEVAUX (HENRi), docteur ès sciences, professeur à la Fa- culté des Sciences, rue Millière, 44, à Bordeaux (Gironde). DEZANNEAU (ArrRED-PAUL-RENÉ), docteur en médecine, rue Hoche, 13, à Angers (Maine-et-Loire). DISMIER (GABRIEL), rue Aline, 19, à Saint-Maur (Seine). DODE (Louizs-ArBERT), docteur en droit, place du Maine, 4, à Paris, XVe. DOP (PAUL), correspondant du Muséum, chargé de cours | à la Faculté des Sciences de Toulouse (Haute-Garonne), DOUIN ( L.), professeur honoraire, rue de Varize, 34, Chartres (Eure-et-Loir). DOUIN (Rogerrt), docteur és sciences, préparateur à la Faculté des Sciences, rue Géricault, 10, à Paris, XVIe. DOUTEAU (Juzes), pharmacien, à Chantonnay (Vendée). DUCOMET (Virar), docteur ès sciences, professeur à l’École nationale d'Agriculture de Grignon (Seine-et-Oise). DUFFORT (L.), pharmacien, à Masseube (Gers). DUFFOUR (CuanLEs), instituteur, rue Jeanne-d'Arc, 16, à Agen (Lot-et-Garonne). ^ DUMÉE (Pau), pharmacien honoraire, rue de Rennes, 45, à Paris, VIe, DUMON (R.), rue de la Chaise, 10, à Paris, VIT. XII SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Date de la nomination, 1904. 1893. 1921. 1919. 1906. 1921. 1921. 1903. 1921. DURAND (GEorces), à Beautour, prés la Roche-sur-Yon (Vendée). DUSS (le R. P.), professeur au collège de la Basse-Terre (Guadeloupe). Membre honoraire. DUVERNOY, chef des travaux de Botanique à la Faculté des Sciences, à Alger (Alger). EMBERGER (Louis), docteur ès sciences, chargé de cours à la Faculté de Pharmacie, à Montpellier (Hérault). EVRARD (F.), docteur és sciences, boulevard Montparnasse, - 32, à Paris, XVe. FAURE (A), instituteur, avenue Saint-Eugène, 7, à Oran (Oran). FEDTSCHENKO (Bonis DE), botaniste en chef au Jardin - botanique de Saint-Pétersbourg (Russie). FÉLIX (ARMAND), surveillant général de l'École nationale professionnelle, à Vierzon (Cher). FLAHAULT (CHARLES), membre non résident de l’Institut, professeur de Botanique à la Faculté des Sciences de l'Université, à Montpellier (Hérault). FOEX (ÉTIENNE), directeur de la Station de Pathologie i végétale, rue d'Alésia, 11 bis, à Paris, XIVe. FOURNIER (Abbé P.), directeur du Collège de l Imma- culée Conception, à Saint-Dizier (Haute-Marne). FOURNIER (le Docteur), professeur suppléant à l’École de Médecine et de Pharmacie, à Clermont-Ferrand (Puy- 4 de-Dôme). FRANQUET (Roger), licencié ès sciences, préparateur - ` au Muséum d'Histoire naturelle, rue de Rennes, 59, à . Paris, VIe. FRIEDEL (JEAN), docteur ès sciences, chef des travaux de : botanique à la Faculté des Sciences, avenue de France, 4 42, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). FRÓHDIN (Joux), professeur adjoint à l'Institut de géo- - graphie de l'Université, à Lund (Suède). | 1 | z i ESN ETE NUN EE M OR 2 e a n n LISTE DES MEMBRES XIII Date de la nomination, 1906. 1921. 1871. 1893. 1921. 1907. 1887. 1919. " A8/1. 1921. 1921. 1907. 1920. 1897. 1914. 1919. 1922. FRON (GEORGES), PITAS à l’Institut national agrono- mique, rue d’A$sas, 90, à Paris, VI. GABRIEL (le Dr CyPRIEN), professeur à l’École de Méde- cine, Pharo, Marseille (Bouches-du-Rhône). GADECEAU (ÉuiLe), boulevard aa ve 89, à Neuilly-sur- Seine (Seine). GAGNEPAIN (F.), assistant au Muséum d'Histoire natu- relle, boulevard Saint-Marcel, 76, à Paris, Ve. GAIN (Enmon), professeur à la Faculté des Sciences, Jar- din botanique, rue Godron, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). GAIN (Louis), docteur és sciences, rue de Luynes, 5, à Paris, VIS. GALAVIELLE (LéopoLp), professeur agrégé à la Faculté de Médecine, rue Maguelone, 23, à Montpellier. GALINAT (Maurice), ingénieur-chimiste aux Mines de Carmaux, rue Nationale, à Carmaux (Tarn). GANDOGER (MicHEL), à Arnas, par Villefranche (Rhône). GARD (M£Ép£Énic), maitre de conférences à la Faculté des Sciences, cours Pasteur, 20, à Bordeaux (Gironde). GARNIER (Jurrs), chef des travaux micrographiques à la Faculté de Pharmacie, rue de l'Argonne, 19, à Strasbourg (Bas-Hhin). GARRAUD (FRANGOIS), chef de la comptabilité à à la Société de la Vieille-Montagne, à Capdenac (Aveyron). GATTEFOSSÉ (JEAN), ingénieur-chimiste, rue des Aubé- pins, 7, Lyon-Montchat (Rhône). GAUCHER (Louis), professeur agrégé à la Faculté de Phar- macie, à Montpellier (Hérault). GAUME (Raymon), rue Palatine, 5, à Paris, VIe. GAUSSEN (HENRi), professeur au Lycée, Les Bruilhols, à Foix (Ariège). GÉNAT EE étudiant en pharmacie, rue Casimir-Dela- vigne, 3, Paris, VIS. ‘XIV SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Date de la nomination. 1881. 1922. 1899. 1921. 1908. 1921. 1905. 1885. 1886. GENTY (PauL), directeur du Jardin des Plantes, avenue : Garibaldi, 15, à Dijon (Cóte-d' Or). GEORGÉVITCH (Dr P.), professeur à l'Institut botanique | de la Faculté d'Agronomie, Studenicka, 54, Belgrade « (Serbie). GÉRARD (CHarRLes), colonel-commandant le 33e régiment d'artillerie, rue Inkermann, 1, à Angers (Maine-et-Loire). GÉRARD (Dr M.) licencié és sciences, à Bressieux, par Saint-Etienne-de-Saint-Geoire (Isére). GÉRARD (RENÉ), professeur à la Faculté des Sciences, direc- teur du Jardin botanique, Pavillon du jardin des Char- treux, cours des Chartreux, à Lyon (Rhône). GERBAULT (Ep.-L.), rua da Procissáo, 143, 1°, à Lisboa | cul), | (Portu GERBER(CnAnLES), docteur ès sciences, professeur de Bota- nique médicale à la Faculté de Médecine et de Pharmacie, | allées Saint-Michel, à Toulouse (Haute-Garonne). GEZE (J.-B.), docteur és sciences, ingénieur-agronome, pro- fesseur d'Agriculture, rue du Cannau, 8, à Montpellier (Hérault). GILLET (ABEL), Grande rue, à Saint-Mammès (Seine-et- Marne). GODEFROY (M.), docteur de l'Université de Paris, biblio- thécaire de la Faculté des Sciences, allées Léon Gambetta. 40, à Marseille (Bouches-du-Hhóne). GOFFINET (A.), rue du Minage, à Angoulême (Charente). GORIS (ALBERT), docteur és sciences, professeur agrégé à la | Faculté de Pharmacie, pharmacien de la Maison muni- cipale de Santé, rue du Faubourg-Saint Denis, 200, à Paris, Xe. GRANEL (MAURICE), directeur du Jardin des Plantes, pros fesseur de Botanique à la Faculté de Médecine, à l Ins- titut botanique de Montpellier (Hérault). GRAVIS (AucusrE), professeur à l'Université, directeur de l'Institut Moy rue Fusch, 22, à Liège Gagi LISTE DES MEMRRES XV Date de la nomination. 1894. GUÉRIN (PauL), professeur agrégé à la Faculté de Phar- 1878. 1918. 1898. 1911. 1881. 1870. 1909. macie, professeur à l’Institut national agronomique, ave- nue de l'Observatoire, 4, à Paris, VIe. Ancien président de la Société. GUERMONPREZ, docteur en médecine, rue d'Esquermes, 63, à Lille (Nord). GUÉTROT, docteur en médecine, rue de Tolbiac, 169, à Paris, XIIe. GUFFROY (CHARLES), ingénieur-agronome, Kergével, rue Civiale, 17, à Garches (Seine-et-Oise). GUICHARD (Abbé), curé d'Hérépian (Hérault). GUIGNARD (Léon), membre de l'Institut, doyen honoraire de la Faculté de Pharmacie de Paris, rue du Val-de- Grâce, 6, à Paris, Ve. Aneien président de la Société. GUILLAUD (ALEXANDRE), professeur de Botanique à la Faculté de Médecine de Bordeaux, avenue Gambetta, 77, à Saintes (Charente-Inférieure). GUILLAUME (AwpRÉ), docteur en droit, avocat, rue de Montchapet, 3 bis, à Dijon (Cóte-d'Or). GUILLAUMIN (ANpnÉ), docteur ès Sciences, assistanl au Muséum d'Histoire naturelle, rue Froidevaux, 10, à Paris, ve GUILLIERMOND (ALEXANDRE), docteur és sciences, maitre de conférences à la Faculté des Sciences, rue de la Répu- blique, 19, à Lyon (Rhône). GUILLOCHON (L.), assistant au Service botanique, pro- fesseur à l’École coloniale d'Agriculture, villa du Belvé- dère, route de l'Ariana, à Tunis (Tunisie). GUINIER (PnuiriBER:), directeur de l'École nationale des — Eaux et Foréts, rue du Grand-Verger, 30, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). ni. GYSPERGER DE ROULET (Mme), Grande-Rue, 39, Mul- house (Haut-Rhin). í HAGÈNE (Pu), étudiant, rue Gustave-Courbet, 32, à Paris, XVIe. e ) XVI SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Bate de la nomination. 1906 1891. 1922. 1869. 1922, 1891. HAMET (Raymonp), rue George-Sand, 27, à Paris, XVI, HEIM (Dr FrÉDÉRIc), professeur agrégé d'Histoire naturelle à la Faculté de Médecine de Paris, professeur au Con- servatoire des Arts et Métiers, rue Hamelin, 34, à Paris, XVIe, HEIM (Rocer), rue Nolet, 96, à Paris, XVIIe, HENRIQUES (Jurio-Auc.), professeur à l'Université, di- recteur du Muséum botanique, à Coïmbre (Portugal). HÉRAIL (JEAN-JosEPH-Manc), docteur ès sciences, pro- fesseur de Matière médicale à l'École de Médecine et de Pharmacie, rue d’El-Biar, 14, à Alger-Mustapha (Alger). HERMANN (Jurzs), libraire-éditeur, rue de la Sorbonne, 6, à Paris, Ve. HIBON (Gkonczs), président de section honoraire au Tri- - bunal de la Seine, rue Le Châtelier, 2, à Paris, XVIIe. HICKEL (ROBERT), conservateur des Eaux et Foréts, pro- fesseur à l’École nationale d'Agriculture de Grignon, rue : Champ-Lagarde, 11 bis, à Versailles (Seine-et-Oise). HINGLAIS (HERMANN), interne en pharmacie, hospice des. 3 Incurables, avenue de la République, 7, à Ivry (Seine), - HOLM (Tu£opon), botaniste, Clinton (Maryland, États- | e Unis d'Amérique). HOSCHEDÉ (J.-P.), rue de la Station, à Vernon (Eure). HOUARD (G.), professeur de Botanique à la Faculté des Sciences, directeur de l’Institut et du Jardin botaniques, à Strasbourg (Bas-Rhin). HOUDARD (J.), licencié ès sciences, pharmacien de 1" . classe, avenue Saint-Georges, 18, à Auxerre (Yonne). HUSNOT (T.), maire de Cahan, par Athis (Orne). JACCARD (Paur), professeur au Pflanzenphysiologische | Institut der Eidg. Hochschule, à Zurich (Suisse). JACZEWSKI (ARTHUR DE), directeur du laboratoire central | de Pathologie végétale, au Jardin de botanique de Saint- | Pétersbourg (Russie). PEE DNE I direc p z R. oM o EREA E PEE S SENEN LISTE DES MEMBRES xvii Date de la nomination. 1888. 1906. 1912. JADIN (FERNAND), doyen de la Faculté de Pharmacie de Strasbourg (Bas-Hhin). JAHANDIEZ (ÉnwiLE), quartier des Salettes, à Carqueiranne (Var). JEANJEAN, directeur d'École, à Villeneuve-sur-Lot (Lot- et-Garonne). JONESCO (Srax), licencié ès sciences, professeur au Lycée militaire de Roumanie, au Laboratoire de Botanique de la Sorbonne, rue Victor-Cousin, 1, à Paris, Ve. JOUKOV (Mlle ANNA), rue du faubourg Saint-Jacques, 30, à Paris, XIVe. KERVILLE (HENRI GADEAU DE), rue Dupont, 7, à Rouen (Seine-Inférieure). KESTNER (Pau), rue Ribéra, 38, à Paris, XVIe. MEMBRE PERPÉTUEL. KNOCHE (HERMANN), Hôtel-Royal, à Montpellier (Hé- rault) KOHLER (Mlle DENISE), licencié és sciences, rue Valette, 2, à Paris, Ve. KOLDERUP-ROSENVINGE (J. LAunrTZ), au Musée bota- nique de Copenhague (Danemark). KÜHNHOLTZ-LORDAT (GEORGES), chef de Travaux à la Faculté des Sciences, à Montpellier (Hérault). LABRIE (Abbé), curé de Frontenac (Gironde). LAMOTHE (CAMILLE), instituteur, à Saint-Denis-lès-Martel (Lot). LANG (Ch.), pharmacien de l'Asile de Stephansfeld (Bas- Rhin). LANGERON (Dr Maurice), chef de travaux à la Faculté de Médecine, rue Ravon, 15, à Bourg-la-Reine (Seine). LAPIE (GEonGzs), docteur és sciences, inspecteur des Eaux et Forêts, chargé de cours à l'École nationale des Eaux et Foréts, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). XVLL Date de la nomination. 1875. 1896. 1910. 1910. 1920. 1919. ,1922. > 1915. 1921. 1883. 1884. 1889. 1921. 1895. 1918. 1917. 1 SOCIÉTÉ BUTANIQUE DE FRANCE E LARCHER (Oscar), docteur en médecine, rue de Passy, 1 97, à Paris, XVIe, à LASSIMONNE (S.-E.), à Robé, commune d'Yzeure (Allier). LAURENT (ARMAND), professeur de Sciences naturelles au lycée du Pare, à Lyon (Rhône) LAVIALLE (Pierre), professeur à la Faculté de Pharmacie, | rue Saint-Georges, 2, à Strasbourg (Bas-Rhin). LEBARD (P.), préparateur au laboratoire de Botanique organographique du Muséum d'Histoire naturelle, rue de Buffon, 61, à Paris, Ve. LEBIOT (MARCEL), métreur-vérificateur, rue du Laminoir, 1, à Essonnes (Seine-et-Oise). LÈBRE (ÉxiLE), rue Frédéric-Mistral, 15, à Aix-en-Pro- vence (Bouches-du-Rhône), LE BRUN (PIERRE), professeur au Collége libre, à Aix- en-Provence (Bouches-du-Rhóne). LECHTOVA-TRNKA (Mme), licencié ès sciences, rue de Ponthieu, 70, à Paris, VIIIe. LECLERC DU SABLON, correspondant de l’Institut doyen honoraire de la Facit des Sciences de Toulouse, à La Vialle, par Vénéjan (Gard). LECOMTE (Henri), membre de l'Institut, professeur au 4 Muséum d'Histoire naturelle, rue des Écoles 24, à Paris, Ve. Ancien président de la rugis LE GENDRE (CHARLES), directeur de la Revue scientifique 1 du Limousin, avenue Garibaldi, 48, à Limoges (Haute- Vienne). \ : LEGENDRE (le Dr Cn.), à Perthes (Haute-Marne). E LEGRAND (ArtHUR), docteur en médecine, rue de Clignan- 4 court, 13, à Paris, XVIIIe. = LEGRAND (CnanLES), garde général des Eaux et Fore E à Khenchela (Constantine), Algérie. LEMÉE (ArBER1), trésorier-payeur général, à Auch (Gers). LISTE DES MEMBRES XIX Date de la nomination. 1907. 1885. 1874. 1912. LEMOINE (Mme PauL), docteur ès sciences, laboratoire de Cryptogamie du Muséum, rue de Buffon, 63, à Paris, Ve, LEMOINE (Émile), licencié ès sciences naturelles, rue du Montet, 134, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). LE MONNIER (G£orcess), professeur à la Faculté des Scien- ces, rue Montesquieu, 19, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). LENOBLE (FÉrix), inspecteur départemental du travail dans l'industrie, villa La Pensée, rue Thiers, à Valence (Dróme). LESAGE (PIERRE), professeur à la Faculté des Sciences, à Rennes (Ille-et-Vilaine). LETACQ (Abbé A.), rue du Mans, 151 bis, à Alencon (Orne). LHOMME (Léon), libraire-éditeur, rue Corneille, 3, à Paris, VIe. ; LIGNERIS (MicHEL DES), ingénieur agronome, à Bressolles, par Moulins (Allier). LITARDIERE (RENÉ DE), docteur ès sciences, préparateur à la Faculté des Sciences, rue Malus, 14, à Lille (Nord). LLOYD (C. G.), the Lloyd Library, West Court Street, 309, à Cincinnati (Ohio, États-Unis d'Amérique). LORMAND (CnuanrEs), pharmacien de 1re classe, rue de Babylone, 47, à Paris, VIe. LUIZET (DomiNiQuE), chimiste, à Aiffres (Deux-Sèvres). LUTZ (Louis), SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ, pro- fesseur agrégé à la Faculté de Pharmacie, avenue de l'Observatoire, 4, à Paris, VIe. MADIOT (V.), pharmacien de 1** classe, rue Thiers, à Jussey (Haute-Saóne). MAGNIN (ANTOINE), doyen honoraire de la Faculté des Sciences, ancien directeur de FÉcole de Médecine de Besancon, à Beynost (Ain). Membre honoraire. MAHEU (Jacques), docteur ès sciences, préparateur à la Faculté de Pharmacie, avenue du Maine, 44, à Parit; XIVe. XX SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Date de la nomination. 1907. 1900. 1919. 1920. 1920. 1881. 1909. MAIGE (A.), professeur de Botanique à la Faculté des Scien- ces, rue Malus, 14, à Lille (Nord). ; MAIRE (René), professeur à la Faculté des Sciences, villa Tilia, rue de Linné, 3, à Alger (Alger). MALEN CON(GEORGES), rue Antoinette, 30, à Paris, XVIIIe. - MALMANCHE (ApnIEN), docteur ès sciences, pharmacien de 17* classe, avenue de Paris, 37, à Rueil (Seine-et-Oise). MANGENOT (G.), route de Saint-Genès-les-Ollières, à Tas- sin, prés Lyon (Rhône). MANGIN (Louis-ALEXANDRE), membre de l’Institut, direc- teur du Muséum d'Histoire naturelle, rue Cuvier, 57, à Paris, Ve. Aneien président de la Société. MARANNE (IsrponE), pharmacien de 17e classe, cours Fé- nelon, 25, à Périgueux (Dordogne). MARÇAIS (Abbé), à Précigné (Sarthe). MARCHAND (P.-M.), instituteur aux Écoles Schneider au Creusot (Saóne-et-Loire). MARNAC, docteur en médecine, place Saint-Michel, 42, à Marseille (Bouches-du-Rhône). MARRET (Léon), rue Michelet, 5, à Paris, VIe. MARTY (LÉONGE), notaire honoraire, rue Trivalles, 133, à Carcassonne (Aude). MASCRÉ (MancEL), docteur ès sciences, préparateur à la Faculté de Pharmacie de Paris, pharmacien des hôpitaux de Paris, Hospice des Incurables, avenue de la Répu- blique, 7, à Ivry (Seine). MAUBLANC (A), chef de travaux à l'Institut national agronomique, secrétaire général de la Société mycolo- gique de France, boulevard Saint-Jacques, 52, à Paris, IVe, MAUREAU (Axpré M.), directeur de la maison Roustan- Servan et Cie, à Saint-Rémy de Provence (Bouches-du- Rhône). LISTE DES MEMBRES XXI Date de la nomination. 1922. 1922. 1892. 1912. 1910. 1906. 1913. 1909. 1919, 1919. MAURY (L.), professeur honoraire, rue Simon, 26, Reims (Marne). MEUNISSIER (A.), chef du Service des cultures expéri- mentales, maison Vilmorin, à Verrières-le-Buisson (Seine- et-Oise). MOLLIARD (Marin), doyen de la Faculté des Sciences, rue Vauquelin, 16, à Paris, Ve. Président de la Société. MOREAU (Mme FERNAND), docteur ès sciences, Jardin botanique, rue Godron, 11 bis, à Nancy (Meurthe-et- Moselle). MOREAU (FrnNAND), docteur ès sciences, agrégé des scien- ces naturelles, maître de conférences à la Faculté des Sciences, Jardin botanique, rue Godron, 11 bis, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). MOREL (FnaNcisQUE), rue du Souvenir, 43, à Lyon-Vaise (Rhóne). MOREL (Pierre), pharmacien, rue Denfert-Rochereau, py à Paris, XIVe. MORELLE (Epmonp), docteur en pharmacie, place de l'Hótel-de-Ville, à Commercy (Meuse). MORQUER (RENÉ), licencié ès sciences, préparateur de Botanique générale à la Faculté des Sciences, Toulouse (Haute-Garonne). MORVILLEZ (Fn£D.), docteur ès sciences, professeur agrégé à la Faculté dé Médecine et de Pharmacie, rue Jean- Bart, 1, à Lille (Nord). MOTELAY (Pau), cours de Gourgue, 8, à Bordeaux (Gi- ronde). 2 MOUILLARD (Louis), ancien éléve de l'École nationale d'Agriculture de Grignon, à Cauterets (Hautes-Pyrénées). MUGNIER (Louis), boulevard de Strasbourg, 54, à Paris, - Xe. NANTEUIL (baron RocER DE), au château du Haut-Brizay, par l’Ile-Bouchard (Indre-et-Loire). XXII SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Pate de la nomination. 1902. 1888. NENTIEN (E.), inspecteur général des Mines en retraite, Clos Son Peire, Le Pradet (Var). NEYRAUT (E.-JEAN), préparateur à la Faculté de Méde- cine et de Pharmacie, rue Sainte-Catherine, 236, à Bor- deaux (Gironde). NICOLAS (G.), professeur à la Faculté des Sciences, à Tou- louse (Haute-Garonne). NOACHOVITCH (G.), ingénieur-agronome, avenue de Vin- cennes, 9, à Nogent-sur-Marne (Seine). NOBÉCOURT (P1ERRE), licencié ès sciences, préparateur à la Faculté des Sciences, 47, rue Cuvier, à Lyon (Rhône). OFFNER (Dr Jurzs), professeur suppléant à l'École de Médecine, chef des travaux à la Faculté des Sciences, rue Hébert, 17, à Grenoble (Isére). OLIVIER (Abbé), à Bazoches-en-Houlme (Orne). PÁQUET (J), rédacteur du Bulletin Joseph Pâquet, villa Faraut, boulevard de Magnan, à Nice (Alpes-Maritimes). PARCOT (Abbé Léon), rue Royale, 97, à Versailles (Seine- et-Oise). PARMENTIER (Pau), nt à la Faculté des Sciences, | 1 rue Gambetta, 1, à Besançon (Doubs). PASTOUKHOFF (Nicoras DE), ingénieur des mines, Gr. Bolotnaia, 26, à Saint-Pétersbourg (Russie). PATOUILLARD (N.), docteur en pharmacie, avenue de Neuilly, 32, à Neuilly (Seine). PAVILLARD, professeur adjoint à l'Institut botanique, à Montpellier (Hérault). PÉCHOUTRE (FERDINAND), professeur au lycée Louis-le- Grand, boulevard Brune, 121, à Paris, XIVe. PELLEGRIN (François), docteur és sciences, secrétaire général adjoint de la Société, préparateur au Muséum ' d'Histoire naturelle, boulevard Montparnasse, 71, à Paris, VIE, | E j 1 | | | | LISTE DES MEMBRES XXIII Date de la nomination, 1866. 1913. 1920. 1894. 1919. 1903. 1914. 1922. 1906. 1901. 1880, 1906. 1918. 1877. 1871. 1911. PELTEREAU (Ernest), notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). PÉNEAU (Joseru), préparateur au Muséum d'Histoire naturelle, avenue Eugène-Harel, 8, à Nantes (Loire- Inférieure). PERRIER DE LA BÂTHIE, Service de la colonisation, à Tananarive (Madagascar). PERROT (Émize), professeur à la Faculté de Pharmacie de Paris, boulevard de Port-Royal, 12 bis, à Paris, Ve. PÉTELOT, Collége du Protectorat, à Hanoi, Tonkin. PETIT (Louis), rue Église-Seurin, 211, à Bordeaux (Gi- ronde). PEYERIMHOFF (P. DE), inspecteur des Forêts, directeur de la Station de recherches forestières de l'Afrique du Nord à Alger (Alger). PIÉDALLU (AxpRÉ), pharmacien-major de 17e classe, rue des Géridaux, 11, à Sévres (Seine-et-Oise). PINOY (Dr EnwzsrT), maître de Conférences à la Faculté des Sciences, à Alger (Alger). PITARD (J.), professeur à l'École de Médecine et de Phar- macie, Belmont, Saint-Symphorien, prés Tours (Indre- et-Loire). ; POIRAULT (Gronczs), directeur de la Villa Thuret, à An- tibes (Alpes-Maritimes). POISSON (Hzwni), vétérinaire-inspecteur à Tuléar (Mada- gascar). PONS (JosEPH), pharmacien, à Briançon (Hautes-Alpes). PORTES (Lup.), pharmacien i. des hópitaux, rue des Filles-du-Calvaire, .23, Paris, POSADA-ARANGO (ANDRES), docteur en médecine, pro- fesseur de Botanique à l'Université de Médellin (États- Unis de Colombie). POTTIER (Jacques), docteur ès sciences, chef des travaux pratiques de Botanique à la Faculté des Sciences, à Be- sancon (Doubs). XXIV SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Date de la nomination, 1895. 1897. 1920. 1911. 1894. 1877. 1911. 1905. 1921. 1919. 1913. 1905. 1896. 1906. 1922. 1919. PRAIN (Sir D.), Heatview Gardens, Putney Heath S. W., 15, Londres (Angleterre). PRUNET, professeur à la Faculté des Sciences, directeur du Jardin des Plantes, à Toulouse (Haute-Garonne). PUYMALY (A. DE), préparateur à la Faculté des Sciences de Bordeaux, avenue de la République, 7, à Caudéran (Gironde). QUENVA (C.), professeur à la Faculté des Sciences, à Dijon (Cóte-d'Or). RADAIS (MaxiwE), doyen de la Faculté de Pharmacie, avenue de l'Observatoire, 4, à Paris, VIe. RAMOND (GEoRGESs), assistant honoraire au Muséum d'His- toire naturelle, rue Louis-Philippe, 18, à Neuilly-sur- Seine (Seine). RAPHÉLIS (ALPHONSE), pharmacien de 1" classe, rue d'Antibes, 92, à Cannes (Alpes-Maritimes). RÉAUBOURG (Gasron), docteur en pharmacie, rue Alboni, 7, à Paris, XVIe. RÉGNIER (Maurice), licencié ès sciences, boulevard Saint- Michel, 8, à Paris, VI. REMEAUD (OcraAvE), pharmacien de 17* classe, Grande- Rue, 38, à Boulogne-sur-Seine (Seine). REVOL (J.), instituteur honoraire, à Vif-la-Rivoire (Isère). REYNIER (ArrnED), villa Marguerite, avenue Brunet, à Toulon (Var). REY-PAILHADE (CONSTANTIN DE), place Sainte-Aphro- dise, 44, à Béziers (Hérault). RICHER (Pau), docteur és sciences, préparateur à la Fa- | culté des Sciences, rue du Luxembourg, 30, à Paris, VIe. RICOME, Pra à la Faculté des Sciences, à Poitiers (Vienn RODIÉ TUUM licencié ès sciences, usine Payan et Ber- trand, à Grasse (Alpes-Maritimes). MEET rare LISTE DES MEMBRES XXV Date de la nomination. 1918. 1907. 1895. 1901. 1870. 1886. 1903. 1903. 1875. 1900. RODRIGUEZ (L£ororp), ingénieur agronome, rue Linné; 10, à Paris, Ve. ROL (RENÉ), garde général des Eaux et Foréts (service du reboisement), Palais de Justice, à Chambéry (Savoie). ROLAND-GOSSELIN (RonznT), colline de la Paix, à Ville- franche-sur-Mer (Alpes-Maritimes). ROMIEUX (Henri), lieutenant-colonel, ancien conseiller d'Etat, Florissant, 59, à Genève (Suisse). ROUX (Nisivus), chemin de la Sœur-Vialy, 5, à Lyon-Saint- Clair (Rhône). ROUY (GEorGss), secrétaire général honoraire du Syndicat de la Presse parisienne, secrétaire général de la Caisse des victimes du devoir, boulevard Saint-Denis, 339, à Courbevoie (Seine). SAHUT (PauL), avenue du Pont-Juvénal, 10, à Montpellier (Hérault). SAINT-YVES (le commandant A.), Le Roc Fleuri, à Vernou- sur-Brenne (Indre-et-Loire). SAINTOT (Abbé CoNsTANTIN-ÉMILE), curé à Neuvelle-lès- Voisey, par Voisey (Haute-Marne). SALATHÉ, docteur en médecine, ancien préparateur à la Faculté de Médecine de Strasbourg, rue Armengaud, à Saint-Cloud (Seine-et-Oise). SARGENT (CHARLES), professeur d'Arboriculture, Arnold arboretum, Jamaica Plain, Massachusetts (États-Unis d'Amérique). SARTORY (AvcusTE), docteur ès sciences, professeur à la Faculté de Pharmacie, à Strasbourg (Bas-Rhin). SCHOUTE (Dr J.-C.), professeur à l'Université, à Groningue (Pays-Bas). SÉAILLES (Yves), rue de Rome, 79, à Paris, XVIIe. SEGRET (Abbé), curé de Maray, par Mennetou-sur-Cher (Loir-et-Cher). SENNEN (Frére), paseo de la Bonanova, 12, à Barcelóna ; (Espagne). Membre honoraire, XXVI Date de la nomination, 1919. SIMON (EUGÈNE), receveur de l'enregistrement, à Montmo- « 1908. 1919. 1921... 1913. 1911. 1870. - TOMINE (ArEXANDRE WAssILEWITCH), botaniste en chef. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE rillon (Vienne). SOUÈGES (RENÉ) docteur ès sciences, pharmacien des Asiles de la Seine, chef des travaux micrographiques à la | Faculté de Pharmacie, avenue de l'Observatoire, 4, à Paris, VIe. SPINNER (HENRI), professeur de Botanique à l'Université, Champ Bougin, 40, à Neuchátel (Suisse). SQUIVET DE CARONDELET (Abbé J.), professeur au - Petit Séminaire, rue Jacques-Cœur, 20, à Montpellier | (Hérault). STOTZ (J.-J.), directeur de l’École d'agriculture algérienne, | à Maison-Carrée (Alger). - SWINGLE (Warren T.), physiologist in charge, Bureau of : Plant Industry, Department of Agriculture, à Washing- 3 ton, D. C. (États-Unis d'Amérique). TALLON (GannIEL);ingénieur-chimiste, licencié ès sciences, Compagnie d'Alais et dela Camargue, à Salindres (Gard). | TESSIER (FERDINAND), conservateur des Eaux et Forêts, - rue Peyras, 13, à Toulouse (Haute-Garonne). THÉZÉE (Dr), professeur d'Histoire naturelle à l'École de 1 Médecine et de Pharmacie, rue de Paris, 70, à Anga (Maine-et-Loire). THIÉBAUT (J.), RE principal des douanes, rue des Marronniers, 5, à Lyon (Rhône). du Jardin botanique, à Tiflis (Caucase, Russie). TONI (DE), professeur et directeur du Jardin botanique à l'Université royale de Modène (Italie). Membre honoraire. TOUZALIN(CHARLES DE), chef de bataillon, rue du Château- . d'eau, 3, à Poitiers (Vienne). TRABUT (Louis), professeur à la Faculté de Médecine, | A gr ne de l’Institut, rue Desfontaines, 7, à Ee (Alger). LISTE DES MEMBRES XXVII Date de la nomination, 1890. 1920. 1912. 1904. TRELEASE (Wizram), directeur du Jardin botanique de Missouri, Saint-Louis de Missouri (États-Unis d'Amé- rique). TRUFFAUT (GEorGess), horticulteur, avenue de Paris, 90 bis, à Versailles (Seine-et-Oise). TURQUET (JEAN), docteur en médecine et docteur ès scien- ces, à Pradelette, par Clugnat (Creuse). VALLOT (JosEPH), directeur de l'Observatoire météorolo- gique du Mont-Blanc, rue Francois-Aune, 5, à Nice (Al- pes-Maritimes). VANDEL (ALBERT), préparateur à la Faculté des Sciences, boulevard Saint-Michel, 7, à Paris, Ve. VAN GOOR (Dr A. C. J.), biologue de 17e classe à l'Institut néerlandais pour l'exploration de la mer, Parallelweg, 68, Helder (Hollande). VELENOVSKY (Dr JosEr),professeur de Botanique à l'Uni- versité tchèque, Sülpi, II, 433, Prague (Tchéco-Slovachie), VERGNES d DE), ingénieur, rue de Vaugirard, 186, à Paris, X VERGUIN (le colonel Louis), rue d'Anjou, 12, à Versailles (Seine-et-Oise). VIDAL (GABRIEL), inspecteur des Eaux et Forêts, rue de Metz, 25, à Toulouse (Haute-Garonne). . VIDAL (Louis), maître de conférences à la Faculté des Sciences, professeur à l'École de papeterie, à Grenoble (Isère). VIGUIER (RENÉ), docteur ès sciences, professeur à la Fa- culté des Sciences, Institut botanique, Jardin des Plantes, à Caen (Calvados). VILMORIN-ANDRIEUX et Cie, marchands grainiers, quai de la Mégisserie, 4, à Paris, Ier VILMORIN (JACQUESs DE), trésorier de la Sociélé, ee de la Mégisserie, 4, à Paris, Ie XXVIII SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Date de la nomination. 1913. 1922. 1884. 1913. 1920. 1887. 1907. 1921. 1894. 1905. 1907. «1 VINCENS (Francois), docteur és sciences, ex-directeur du laboratoire de Phytopathologie de Saigon, avenue de » Toulouse, 22, à Saint-Gaudens (Haute-Garonne). VUATHIER (Ca.), docteur de l'Université (Pharmacie), rue 1 de l'Inquisition, 7, à Toulouse (Haute-Garonne). VUILLEMIN (Paur), professeur de botanique à la Faculté de Médecine de Nancy, rue d'Amance, 16, à Malzéville (Meurthe-et-Moselle). WAGNER (SrÉPHAN), docteur en pharmacie, avenue de la | Heine, 107, Boulogne-sur-Seine (Seine). WALTER (Émire), pharmacien, rue de la Gare, 16, à Sa- verne (Bas-Rhin). WEBER (Mme A.), née Van Bosse, à Eerbeek (Hollande). WO a do JU PETS a T PSRP" Gt WEILLER (le chef d'escadron Manc), section technique de l l'artillerie, place Saint-Thomas d'Aquin, 1, Paris, VIe. WEITZ (le Dr RENÉ), licencié ès sciences, préparateur à la 1 Faculté de Pharmacie, rue Delouvain, 1, à Paris, XIXe. WILCZEK (Ernesr), professeur à l'Université, à Lausanne (Suisse). WORONOFF, conservateur au Jardin botanique de Tiflis (Caucase, Russie). YDRAC (F.-L.) docteur en pharmacie, à Bagnéres-de-Bi- gorre (Hautes-Pyrénées). ; 1 % | 4 - CANTI SC CRINES UE NEU ERE EON A PE PAE GEE PE NEIE ER CT ote a a MR TOR N a UM LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ RANGÉS PAR PAYS ET EN FRANCE PAR DÉPARTEMENTS Ain. Magnin. Aisne. Degagny. Allier. Lassimonne. Ligneris (des). Alpes (Hautes-). Pons. Alpes-Maritimes. Arbost. Caziot. Pâquet. Poirault. Rolland-Gosselin. Vallot (J.). Ardéche. Couderc (G.). Ardennes. Cadix. Ariége. Gaussen. Aude. Marty. Aveyron. Coste (abbé). Garraud. Bouches-du-Rhône. Decrock. Delmas (abbé). Gabriel. Godefroy. Lèbre. Le Brun. Marnac. Maureau. j Calvados. Bouygues. Bugnon. Viguier. Cantal. Charbonnel (abbé). Charente. Goffinet. Charente-Inférieure. Coupeau. | Guillaud. Cher. Félix. Cóte-d' Or. Genty. Guillaume. Queva. Creuse. Turquet. Deux-Sèvres. Chamagne. Luizet. Dordogne. Maranne. Doubs. Parmentier. Pottier. Drôme. Chatenier. Lenoble. Eure. Hoschedé. XXX . Eure-et-Loir. Douin. Garonne (Haute-). Vidal (Gab.). Vincens. Vuathier. Gard. Cabanès. Leclerc du Sablon. Tallon. Gers. Duffort. Lemée. Gironde. Gar Labri (abbé). Devaux. Motelay (Paul). Neyraut. Petit (Louis). Puymaly (de). Hérault. Alias. Bazille, Boyer. Courchet. Daveau. Emberger. Flahault. Galavielle. Granel. Guichard (abbé). Knoche. Kühnholtz-Lordat. Pavillard. Rey-Pailhade (de). Sahut (P.). Squivet de Caronde- let (abbé). Ille-et- Vilaine. Lesage. Indre-et-Loire. Nanteuil (de). Pitard. Saint-Yves. Isére. Gérard. Offner. Revol. Vidal (Louis). Loir-et-Cher. Peltereau. Segret (abbé). Loire-Inférieure. Col. Péneau. Lot. Lamothe. Lot-et- Garonne. Dagan. : Duffour. Jeanjean. Maine-et-Loire. Bioret (abbé). SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE | Bouvet. Dezanneau. Gérard (Ch.). Thézée. Manche. Chmielewski. Marne. Maury. Marne (Haute-). Fournier (abbé). Legendre (D7). Saintot (abbé). Mayenne. Davy dé Virville. Meurthe-et-Moselle. Le Monnier. Moreau (Mme). Moreau, Vuillemin. Meuse. Morelle. Nord. Bertrand. Bouly de Lesdain. Carpentier (abbé). - Depape (abbé). Guermonprez. Litardière (de). Maige. Morvillez. Orne. Husnot. "V ra 4 Letacq (abbé). Olivier (abbé). Puy-de-Dôme. Beauverie. Chassagne (Dr). Coudert (abbé). Denis. Fournier (D9. Pyrénées | (Hautes-). Mouillard. Y drac. Pyrénées- Orientales, Conill. Rhin (Bas-). Alverny (d^). Bremer. Chermezon. Rhin (Haut-). Gysperger de Roulet (Mme). Laurent (A). | ; M agmine midem à Paris ne sont pas mentionnés LISTE DES MEMBRES Mangenot, Morel (Fr.). Nobécourt. Houx (Nisius). Thiébaut. Saône (Haute-), Bonati. Madiot. Saóne-el- Loire. Cháteau. Marchand. Sarthe. Chevallier (abbé L.). Cottereau (abbé), Marcais (abbé). Savoie. Denarié. Rol. XXXI Seine-cl-Marne. Arras. Chouard. Decary (Mlle). Gillet, Seine-et- Oise. Daigremont (Mme). Debaire, Meunissier Parcot (abbé). Piédallu. Salathé. Truffaut. Verguin. Seine-Inférieure. Kerville (de). Somme. Copineau. Tarn. XXXII Vienne. Gérard (Ch.). Ricóme. Simon. Touzalin (de). Vienne (Haute-). Le Gendre. Yonne. Houdard. Algérie. Duvernoy. Faure. Hérail. Legrand (Ch.). Maire (René). Peyerimoff (de). inoy. Stotz. Trabut. Guadeloupe. Duss (R. P.). Indo-Chine. Pételot. Madagascar. Perrier de la Bâthie. Poisson. . Tunisie. Boeuf. Burollet. Cuénod. Guillochon. Belgique. Bris. Conard. Gravis. Danemark. Kolderup - Rosen - vinge. Espagne. Sennen (frere). Grande-Bretagne. Prain. Italie. Béguinot. orzi. Toni (de). Pays-Bas. Schoute. Van Goor. Weber (Mme). Pays rhénans. d'Alleizette. Portugal. Gerbault. Henriques. Russie. Fedtschenko (de). Jaezewski (de). Pastoukhoff (de). Tomine. Woronoft. | SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Serbie. Georgévitch. Suède. Fróhdin. Suisse. Braun-Blanquet. Briquet. Chodat. Correvon. Delafield. Jaccard. Romieux. Spinner. Wilczek. Tchéco-Slovachie. Velenovsky. Chine. Courtois. Egypte. Blandenier-Bey. Etats-Unis d' Amérique. Holm. Lloyd. Sargent. Swingle. Trelease. Etats de l'Amérique du Sud. Posada-Arango. Transvaal. Burtt-Davy. SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 PRÉSIDENCE DE M. MARIN MOLLIARD M. Paul Guérin, président de la Société pendant l’année 1922, souhaite la bienvenue aux nouveaux membres du bureau et trans- met ses pouvoirs à M. Molliard, président pour l’année 1 En prenant place au fauteuil, M. Molliard. p l'allocution suivante : Mes chers confrères, Permettez-moi de vous adresser l'expression de ma profonde gra- titude pour l'honneur que vous m'avez fait en m'appelant à présider vos séances au cours de l'année 1923 ; ce témoignage de sympathie m'est infiniment précieux, surtout orgue je considère les hommes éminents qui ont occupé ce fauteuil depuis la fondation de notre Société ; il se mêle seulement quelque mélancolie à ma satisfaction quand je songe à la part qui revient dans votre choix au nombre d'années qui se sont écoulées depuis le jour où j'ai pris part pour la première fois à vos travaux. Ce long stage de 31 ans m'autorise peut- être à adresser aux jeunes, à ceux qui débutent dans la science qui nous est chère, je ne dis pas des conseils, mais quelques réflexions dictées par l'expérience, par les erreurs commises, par les tátonne- ments inévitables par lesquels ont passé leurs devanciers. On a souvent la sensation, quand on s'engage dans la recherche, que la science n'est pas loin d'étre arrivée à son point culminant et qu'il n'y a plus à glaner que des détails sans grande importance ; l'enseignement est peut-étre la cause de cet état d'áme, car il réclame le plus de clarté possible et cette clarté ne peut guère être acquise que par la dissimulation de nos incertitudes et de nos ignorances. Je voudrais assurer les débutants qu'ils peuvent avoir Ja conviction contraire ; toutes les sciences, méme celles qui sont réputées les plus exactes, sonf encore essentiellement dans leur enfance ; en ce qui concerne les sciences naturelles on peut dire, sans trop d'exagération, - que tout y est à découvrir. Ne voyez pas dans cette affirmation une excitation au découragement, que pourrait au contraire faire naitre T. LEX : (séances) 1 ^ "d o* 2 à SÉANCE DU 12 JANVIER 1993 : l'idée que les chances de trouver quelque chose de nouveau sont de- d venues mininies ; voyez-y au contraire une invitation au travail; t celui-ci ne peut être que fécond pesin notre ignorance est pres- . que complète. À Nous savons peut-être à peu près ranger les végétaux dans un . ordre commode pour nos classements, nous avons quelques lueurs : sur la structure du squelette des plantes ; nous avons établi la nature . de quelques-uns des échanges qui s'effectuent entre la plante et le. | milieu extérieur, mais nous ne savons pas encore en quoi consiste la 1 matiére vivante et comment elle fonctionne d'une maniére intime. E Nous avons soulevé quelques voiles relativement à la facon dont se | d'apprécier et qui sont certainement loin d’être les plus importants, | mais nous ne savons encore rien sur Ce qui se cache sous le vocable d'hérédité ; ce qui nous parait si banal, la continuité de la matière vivante, reste pour nous un complet mystère. Nous discutons à perte. de vue sur la variabilité de l’espèce, sans toujours nous apercevoir : que nous sommes impuissants à définir ce que nous entendons para 1 ce mot. 1 Pour pénétrer un peu plus avant dans la compréhension dela vie, - il n'est pas trop d'armes à notre disposition ; la taxinomie, la mor- phologie, la physiologie, à laquelle aboutissent d'autre part les | sciences physico-chimiques, doivent toutes venir à notre aide ; nous | pouvons par l'emploi de chacune d'elles nous assurer quelques vic- - toires partielles, comme sur le champ de bataille chacune des armes | arrive à permettre des succés locaux ; mais, lorsqu'il s'agit d'une | victoire définitive à remporter, il n'est pas trop du concours étroit | de tous les moyens de lutte mis à notre disposition ; il en va de même dans le domaine de la recherche scientifique et il est nécessaire de | plus en plus, ne méprisant aucun moyen d' ips mr de tendre nos efforts à les faire concourir à la découverte de la vérité. En ce qui concerne la Botanique; je suis bead. qu'à l'heure actuelle il est indispensable, pour arriver à des résultats vraiment nouveaux de quelque importance, de confronter toutes les données qui résultent de l'observation la plus simple dans la nature, de Pin- vestigation histologique, des recherches de physiologie ; chacune de ces Lechniques ne peut se suffire à elle-même ; elles doivent se s prêtes un mutuel appui. Mais tout ce que je pourrais encore dire sur ce sujet est ne bien superflu et il y aurait que pédanterie de ma part à vouloir. conseiller même lés jeunes et j je m'aperçois un peu tard que ji 'aura ALLOCUTION DE M: MOLLIARD 3 dû me borner à un rôle plus modeste, et beaucoup plus doux, celui de remercier en votre nom tout le bureau sortant et particulièrement notre Président, M. Guérin, qui a fait preuve, au cours des séances de l'année qui vient de s'écouler, d'une activité et d'une assiduité que son successeur voudrait étre assuré de pouvoir imiter ; je ferai du moins tout ce qui me sera possible pour y parvenir. C'est également pour moi un agréable devoir à remplir que d'ex- primer au nom de la Société nos sentiments de gratitude à M. le Secrétaire général et à MM. les Secrétaires qui l'aident dans sa tâche, devenue encore plus délicate depuis la guerre, en raison des difficultés d'impression. Et pourtant il est absolument nécessaire, pour que notre Société prospère, que soit réalisée la condition essentielle à son existence méme et au róle qu'elle doit jouer, à savoir l'impression la plus rapide possible de notre Bulletin. Qu'on doive ou non le regretter, il existe actuellement dans la recherche scientifique une concurrence de plus en plus active et les Sociétés comme la nôtre ont pour principale raison d'étre d'assurer à leurs membres une prise de date dans les délais aussi courts que possible ; c'est là une question fondamentale qui était à l'ordre du jour ici-même en 1892 ; je serais particulièrement heureux s'il m'était donné d'assister à sa réalisation en 1923. Mes chers confrères, Les hasards de l'existence ont voulu que le premier devoir de votre nouveau Président fût d'adresser un souvenir ému à celui qui a occupé deux fois ce fauteuil, à celui dont j'ai été pendant 30 ans l'élève, puis le collègue, et dont l'amitié à mon égard ne s'est pas démentie un seul instant. Gaston Bonnier est mort le 30 décembre dernier ; le 22 décembre il faisait sa dernière leçon à la Sorbonne dans la chaire de Botanique qu'il a occupée durant 35 ans. J'ai parlé devant sa tombe ouverte, au nom de ses collègues, de ses élèves et de ses amis, de l’homme de bonté que fut G. Bonnier ; permettez-moi de rappeler brièvement ici sa carrière scientifique. Entré à l'Ecole normale supérieure en 1873, il fut recu en 1876, : non pas à l'agrégation des Sciences naturelles qui n'existait pas en- - core, mais à celle des Sciences physiques et naturelles ; il devait encore rester à l'Ecole normale durant onze années en qualité d'agrégé préparateur, de chargé de conférences, puis de maitre de conférences. e Son premier travail, qui lui a servi de thése de Doctorat (1879, — est relatif aux nectaires, étudiés au double point de vue anatomique + ^ SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 T et physiologique ; Bonnier s'est surtout occupé du rôle de ces forma- tions ; on était à l'époque où, sous l'influence du mouvement darwi- | nien, triomphait l'idée téléologique qui les faisait regarder comme ser- vant à attirer les insectes et à assurer par suite une fécondation croi- sée ; par une série d'expériences, l'auteur s'est convaincu qu'il fallait abandonner cette maniére de voir et a été amené à reconnaitre aux nectaires un simple rôle d'organes de réserve, les matières sucrées - qui s'y accumulent étant utilisées lors du développement du pistil. » Puis, en collaboration avec Van Tieghem, Bonnier a abordél'étude | de la manière dont se comportent les graines en présence du froid ou lorsqu'on vient à les placer dans une atmosphère de composition \ variée, en particulier dans un gaz inerte ; dans une série de notes - parues dans notre Bulletin, les auteurs sont arrivés à la conclusion . qu'il n'existe pas de vie latente, mais que les graines présentent . simplement une vie plus ou moins ralentie, durant laquelle les fonc- 1 ; tions physiologiques sont très atténućes, mais non APE Md abolies. C'est ensuite une série de travaux, faits en collaboration avec notre confrére M. Mangin, et qui sont devenus aussitót classiques, sur les échanges de gaz et de vapeur d'eau présentés par les végé- taux ; je me contente de rappeler que c'est au cours de ces recherches qu'a pu être réalisée pour la première fois la séparation des échanges gazeux chlorophylliens d'avec ceux qui résultent du phénoméne respiratoire ; les physiologistes étaient désormais en possession de … méthodes variées et concordantes Uu d'établir la part qui 3 revenait aux deux fonctions. Entre temps Bonnier s'est livré. à des recherches relatives aux quantités de chaleur dégagée par les végétaux aux diflérentes pé- riodes de leur développement; il est assez remarquable que cette | question, pourtant si importante, en soit restée à peu près au point - où l'a laissée notre confrère vers 1880 et n'ait pas été systématique- À ment reprise avec les moyens que met actuellement à notre disposi- , tion la technique physique. : e | A l'époque où Bonnier travaillait à l'Ecole normale se déroulait | prés de lui l'épopée pastorienne et il n'y a pas lieu d'étre surpris | qu'il ait été l'un des premiers à appliquer, en vue de la résolution | d'une question de biologie végétale, les méthodes de culture pures | qui venaient d’être instituées par le grand génie dont on fête en ce. moment le centenaire ; il s’agit de la symbiose des Lichens que. Bonnier a réalisée à partir des spores issues d' apothécies de Lichens et d'Algues vertes unicellulaires vivant libres dans la nature. ALLOCUTION DE M. MULLIARŸ ù En 1887, à l’âge de 32 ans, Bonnier est appelé à succéder à Duchar- tre dans la chaire de Botanique de la Faculté des Sciences de Paris ; à partir de cette époque ses recherches vont surtout porter sur les modifications présentées par les végétaux sous l'influence du climat et en particulier du climat alpin ; poursuivies pendant de nombreuses années elles ouvrent pour la science un nouveau chapitre, celui de la Morphologie expérimentale, et permettent d'établir une séparation entre les caractéres d'adaptation rapide et ceux qu'on appelle héré- ditaires. Bonnier montre que la plupart des caractères différentiels présentés par les plantes alpines par rapport aux plantes de plaine peuvent étre réalisés expérimentalement par les conditions physiques actuelles du climat correspondant. Les modifications obtenues en particulier par l'action de la lu- mière continue sont tellement importantes qu'elles portent sur des tissus qu'on considérait jusqu'alors comme ne pouvant étre trans- formés par des facteurs externes et permettent d'établir une sorte de détermination expérimentale de la PH HUS des caractères anatomiques. Des recherches de méme nature ont été effectuées en ce qui con- cerne le elimat méditerranéen et ont confirmé les conclusions géné- rales dérivant de l'étude des plantes alpines. Plus récemment (1920) Bonnier a réalisé une série d'expériences relatives à l'action de l'alti- tude sur le développement des plantes supérieures en procédant cette fois par voie de semis, alors qu'antérieurement il s'agissait de plantes vivaces transportées de la plaine à la montagne ou inversement ; ici encore il se manifeste une dones trés notable et trés repine au nouveau climat. L'œuvre de Bonnier est donc considérable et les idées qu'il a semées ne pourront que fructifier ; mais ces travaux ne constituent pas les seuls titres qu'il ait acquis à la reconnaissance des botanistes ; il a fait preuve d'une bienfaisante activité dans l'organisation des moyens mis à la disposition des travailleurs ; à l'Ecole normale il a fondé les laboratoires de Sciences naturelles de la rue Rataud et pris la plus large part à la création de l'agrégation des Sciences naturelles. Aussitót en possession de la chaire de Botanique de la Sorbonne, il fonda en méme temps le Laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau, qui a servi à tant de travailleurs francais et étran- gers, et la Revue générale de botanique qui a donné l'hospitalité à de si nombreux mémoires; enfin nous devons étre reconnaissants à Bonnier d'avoir contribué à répandre dans le public le goût des scu naturelles par de nombreux articles ou. xa e haute = 6 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 vulgarisation et d'avoir composé, à l'usage des débutants dans la | Botanique rurale, des flores qui sont de petites merveilles de préci- ; sion et de clarté. La Société botanique de France prend sa large part dans le deuil : qui frappe la Science et s'associe respectueusement à la douleur de à ceux qui pleurent Gaston Bonnier. : Ces paroles sont unanimement applaudies. M. Allorge, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la der- nière séance, dont la rédaction est adoptée. M. Genty, élu vice-président, a fait parvenir à la Société une lettre de remerciements. Sur sa demande, M. L. Corbière, professeur honoraire au Lycée . de Cherbourg, est réintégré dans la Société. M. le Président annonce ensuite quatre présentations nouvelles, sur lesquelles il sera statué à la séance suivante. : L'ordre du jour appelle communication. des notes ci-aprés : Sur quelques géophytes du Sahel de Sousse par P. A. BUROLLET Les géophytes bulbeuses, par la rapidité de leur dévelop- . pement et l'époque de leur floraison, ont souvent échappé à l'investigation des botanistes qui ont exploré la Régence. Les espèces ou les formes qui suivent, en majorité po pour le Sahel de Sousse, méritent d'étre signalées. Muscari parviflorum Desf. Signalée à Carthage par Des- - fontaines, cette espéce n'a pas été revue pendant plus d'un. siécle. Retrouvée à Carthage méme par le Pére Bardin (1)et ; 1. Barrtanpier, Fl. Alg. Supp. aux Phanérogames, 1910, p. 87. BUROLLET. — SUR QUELQUES GÉOPHYTÉS DU SAHEL DE SOUSSE 7 à St-Germain par le D! Cuenod etle Prof. Combet (1), elle est encore tenue comme rare en Tunisie. Ce Muscari est cepen- dant.trés abondant dans le Sahel de Sousse oü je l'ai observé plusieurs années consécutives. Il apparait en octobre et la floraison ne dépasse guére les premiers jours de novembre. De toutes nos géophytes à floraison automnale, c'est celle qui s'accommode le mieux des stations les plus diverses, les plateaux calcaires exceptés. Elle accompagne Colchicum Bertoloni Stev. et Urginea maritima Bak. sur les berges des oueds. Dans la steppe à Artemisia elle est ordinairement associée à Scilla lingulata Poir. et à Urginea undulata St. autour des buissons de Zizyphus ou dans les plaques à Squam- maria et Placodium fulgens DC. Je lai trouvée dans le Juncetum des oueds et j'en ai méme observé un peuplement dans le Rumicetum en formation à l'embouchure de l'oued Blibane où cette espèce continentale cohabite avec Pancra- tium maritimum L., Tragus racemosus L. et Rumex tingi- tanus L. Mais la station de choix du M. parviflorum est le terrain labouré des plantations d'Oliviers. Les façons qui ont pour but de retenir l’eau des pluies automnales se font - avant son apparition et n'entravent point son développement. Il peut ainsi végéter, fleurir et mürir ses fruits en quelques jours. Les facons ultérieures, superficielles, ne peuvent que favoriser la dispersion des bulbilles. Il est intéressant de noter chez cette espéce la position excentrique de la hampe florale par rapport au bouquet de feuilles qui l'accompagne, bouquet constamment rejeté sur le cóté. Remarquons enfin que notre plante, décrite comme inodore, possède souvent d'une facon plus ou moins nette | l'odeur de prune du Muscari racemosum Mil. (2). ; Allium pallens L. Allium parvi forum Desf. Assez commun sur les coteaux entre la Sebkha Soussa et Zaouïet. 1. CvENo» (A.), La Botanique en Tunisie (Bull. Soc. bot. Fr., 1909, Sess. ext. Tun., i 2. Les caractères hide sur l’odorat ne peuvent guère être considérés comme spécifiques. M. Correvon l'affirme encore aveé te au sujet des Iris (Ex. d'Iris Chomair parfumé ou non suivant | iA Jour. Soc. nat. Hort. de Fr., 4 série, XXIII, août 1922. ^ 8 | SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 Alium roseum L. Cet ail, commun dans les haies et les buissons du Sahel, posséde une odeur douce et agréable qui 1 l'à parfois fait attribuer à A. odoratissimum Desf. Ces deux plantes sont d'ailleurs extrêmement voisines. Je partage entièrement l'opinion de Bonnet (1) sur leur parenté. Allium Chamzemoly L. Espèce rare et fugace. Talus ou tabias. Dipeadi serotinum Med. Liliacée assez commune, de mars à mai, sur les pentes argilo-calcaires. Urginea undulata Steinh. Espèce sociale, commune autour 1 des chaméphytes buissonnantes de la steppe à Artemisia avec — Urginea maritima Bak., Muscari parviflorum Désf., etc. . Urginea maritima Bak. L'un des éléments caractéristiques du paysage végétal. E 3 k A Scilla lingulata Poir. Assez commune, avec l'espéce précé- - dente sur les talus et les pentes argileuses. Seilla automnalis L. sensu lato. Cette Scille est largement ` représentée dans le Sahel par une forme à bulbe souvent | volumineux (pour l'espéce), portant une ou deux tiges fili- - formes munies de grappes de petites fleurs rosées ou bleuâtres, rarement blanches. Les fleurs colorées ont l'étamine et la nervure des piéces du périanthe violettes, les fleurs blanches ont l'étamine jaune et la nervure verte. Forme voisine du Scilla pulchella Munby. Tulipa sylvestris L. (Poiret) Tulipa Celsiana DC. L'attribu- | tion des Tulipes de Barbarie à T. sylvestris L. ou T. Celsiana DC. ne peut désormais dépendre que de l'opinion person- nelle de chaque floriste. Dans l'un de ses derniers travaux (2), le regretté professeur Battandier — à la mémoire duquel on - me permettra d'adresser ici un hommage de reconnaissance et de respect — termine l'étude critique des Tulipes algériennes . par ces mots : « Il m'est impossible d'assimiler en bloc, comme 1. Bonnert et BannarrE, Cat. rais. des plantes de la Tun. 2. BarrawpiER, Contribution à la flore atlantique, Alger, ipli, * Par. * BUROLLET. — SUR QUELQUES GÉOPHYTES DU SAHEL DE SOUSSE Í` on le fait d'ordinaire, nos Tulipes de ce groupe plus au T.Cel- siana qu'au T. sylvestris. » Peut-être serait-il plus sage, comme le pensait Poiret, d'éliminer T. Celsiana de la nomen- clature des espèces du genre Tulipa. La forme Celsiana ne serait à retenir que comme une variété, reliée au type, en Afrique du Nord, par de nombreux intermédiaires. Quoi qu'il en soit, la plante de Sousse doit bien être rap- portée à la Tulipe de De Candolle dont elle a les principaux caractéres. Elle posséde un bulbe plutót petit à écailles brunes et luisantes, des feuilles canaliculées plus longues que la hampe. La partie épigée de la tige ne dépasse guére 20 cm. Les fleurs sont jaunes, légèrement inclinées, surtout avant lanthése. Les pièces du périanthe sont toutes acuminées, peu inégales, les externes rougeâtres en dehors. La capsule est obovoïde. Tulipa Celsiana est signalé au Djebel Zaghouan et dans le nord de la Régence par Bonnet et Barratte (loc. cit., p. 407) qui lui assignent les stations suivantes : « Broussailles, pentes des collines et des montagnes, pentes des rochers, lieux pier- reux. » Je ne l'ai, pour ma part, jamais rencontré, à Sousse, en dehors des quelques champs de céréales où cette espèce est abondante, sur l'Hammadet el Bey en particulier. Romulea Column; Seb. et Maur. Assez commun. Fente des rochers, dépressions des plateaux calcaires. Iris Sisyrinchium L. Trés commun dans les pelouses sèches où les fleurs s'épanouissent à quelques centimètres du sol. Dans les buissons et les haies le port est bien diflérent, la tige, presque toujours bi-pluriflore, atteignant 60 cm. et plus. Iris germaniea L. Le catalogue de Bonnet et Barratte (loc. cit., p. 397) porte à la suite de cette espèce : « Sousse ? ». Elle y existe, en effet, sporadiquement aux abords immédiats du Camp, mais manifestement échappée des jardins. Gladiolus byzantinus Mill. Remplacer dans le catalogue de Bonnet et Barrate (loc. cit., p. 398) « Sousse ? » par « Sous- 10 . SÉANCE DU i2 JANVIER 1923 $e! », cette espéce étant commune dans les moissons prés de la Sebkha Soussa. Narcissus serotinus L. Dépressions des coteaux argilocal-, caires pendant les premiers jours de novembre. MUI TE Colchicum Bertholoni Stev. Avec l'espèce précédente et en outre trés commun sur les berges des oueds où il accompagne Urginea maritima. | Androcymbium punetatum Schlecht. (sub Erythrosticto). Melanthium Cav. - Cette espéce n'a jamais, à ma connaissance, été signalée en. Tunisie. La plante qui apparait à Sousse en janvier ou février. ne peut, en l'état actuel de l'étude du genre, qu'être rapportée | à Androcymbium punctatumm Schl.Elle forme des peuplements assez denses, mais rares et peu étendus dans les terrains argilo- calcaires incultes, terrains favorables aux géophytes bul- beuses. 1 Notre Androc mbin semble très voisin de l’ Erythrostic- tus signalée au Maroc (Salé) par M. le Médecin-major Boitel (1) qui ne rapporte également sa plante à E. punctatus qu'avec des réserves. Une description manuscrite trés compléte de cette forme marocaine — due à M. de Fabry — et qui ma, été communiquée aimablement par M. Boitel, m'a permis. de rapprocher les deux plantes qui possèdent toutes les deux. une tige hypogée de 6-8 cm., des fleurs en corymbe dense portées sur un pédoncule court et aplati, uii périanthe blandi châtre, des anthères larges et violettes (2). L'étude critique des espèces du genre Androcymbium étrangères à l’Afrique australe serait à reprendre. Elle abou- tirait vraisemblablement à distinguer chez A. punctätum plusieurs variétés ou formes trés distinctes, en relation poss sible avec la répartition géographique. Androcymbicum palestinum Boiss. (sub B E 1. Bull. Soc: Sc. nat. du Maroc, I, n? 2, p. 50. 2. BarrANDIER et Tnanvr (Fl. Alg., lonocotylédones, p- 77) assi gnent à l Erythrostictus saharien une tige de 1 cent. nviron, des fleur sessiles et rosées, des anthères j nes linéaires, tant le tiers du filet 3. Borssier, Fl. or., IV, p.1 BUROLLET. — SUR QUELQUES GÉOPHYTES DU SAHEL DE SOUSSE {1 devrait rentrer dans le groupe du punctatum dont il n'est sans doute pas plus éloigné que les formes de Salé ou de Sousse. Rappelons que, dés l'origine, deux espéces distinctes avaient été décrites au Maroc, auxquelles était venue s'adjoindre une espéce ibérique. Ouvrons Kunth (Enum. plant. IV), nous y lisons, page 154 : E. punctatus Schl. Mogador : « Folia... subquinque pollicaria..., lamina... subtilissime nigro punc- tulata... » E. gramineus Schl. Mogador « Folia... tripollicaria..., Sepala... epunctulala » (1). Ces caractères différentiels ne sont pas trés heureux. Il est regrettable que des précisions n'aient pas été données sur la forme et la couleur de l'étamine. Ball (Spicil. Fl. mar., p. 694) réunit les deux espèces sous le nom Q'E. punctatus : « Planta variabilis. Simul crescunt | exemplaria foliis latis el augustis... Forma intermedia in His- pania unico loco prope Almeria... » Lange (Prodromus Fl. hisp. p. Willkomm et Lange, I, p. 193) avait, en effet, décrits ous le nom d’E. europæus une plante intermédiaire entre les deux espéces marocaines, mais, à la suite d'une communication de Cosson et Durieu (2), l'avait ramenée à E. punctatus (Prodromus. Supp., p. 47). La variété saharienne ne semble d'ailleurs pas avoir été connue des auteurs précédents. L'identification complète . de ces formes peut donc paraître exagérée. Quoi qu'il en soit, notre localité nouvelle assigne au groupe de l'Androcymbium punctatum (sensu lato), dans la partie occidentale de la région méditerranéenne, une aire de répar- tition qui va du sud de l'Espagne à la Tunisie en passant par le Maroc et le Sahara algérien. La forme de Boissier étant signalée en Marmarique (3) (Barca), notre plante serait à recher- 1 L'examen du matériel sec de l'herbier de la Faculté de Montpel- lier m'a permis. de constater, d'ailleurs, sur des échantillons authenti- ques d' E. ost adu: de Mogador la présence des ponctuations linéaires de VE. punctat 2. Bull. Soc. gas de Fr., année 1855, p- 255 ! (non 285). 3. Mixer el- MATRULEH (GorrF. Rots Ex Asca. inlitt.); : BOISSIER (loc. eit.). * 12 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 Et ON NES ER SEM | cher en Tripolitaine, où sa découverte comblerait la solution : de continuité existant encore entre ses deux domaines. | Ophrys Speeulum Link. Broussailles, talus, pentes herbeuses. | Ophrys fusea Link. Assez commun sur les pentes et les ; éboulis calcaires des coteaux travertineux. | Orchis saceata Tenore. Avec Ophrys fusca mais bien plus . rare. Espèce connue seulement dans le nord de la Régence (Tunis D! Cuenod). | Notes sur la flore ardéchoise PAR CH. GUFFROY. E Ayant passé le mois d'aoüt 1920 dans les Cévennes, au | Cheylard, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Tour- - non (Ardéche), situé à 430 m. d'altitude, jen ai profité pour. . herboriser aux environs, dans un rayon d'environ 5 kilo- métres, à des altitudes variant de 390 à 1198 m. Ce sont les | résultats les plus intéressants de ces herborisations qui sont. consignés ci-aprés, en faisant précéder d'un astérisque * les - espéces ou variétés non signalées dans l'excellent catalogue. | de notre collègue Revol (1). Jy ai ajouté quelques plantes | récoltées lors d'une excursion en automobile d'une journée | faite au Gerbier de Jonc (alt. 1551 m.) et au lac d'Issarlés | (alt. 997 m.). : Ranuneulus hederaceus L. Ruisseau, en montant à St- Jean Roure, à plus de 700 m. d'altitude. ‘ Barbaræa præcox R. Br. Le Cheylard (!) et en montant à St-Jean Roure. Des échantillons semblent se rapporter au, *B. australis Jord. (style de 1 mm. 4, graines de 1 mm. ‘/s) ü Boca e des plantes vaseulaires du département de l'Ardèche. GUFFROY. — NOTES SUR LA FLORE ARDÉCHOISE 13 $ d'autres au *B. longisiliqua Jord. (style atteignant 2 mm., graines ayant jusqu'à 2 mm.) ou au *B. brevistyla Jord. (style de 1 mm., graines de 1 mm. ?/, à 2 mm.). La longueur des siliques est trés variable, et il semble bien que ces coupures de l'espéce soient purement nominales. Nasturtium silvestre R. Br. Le Cheylard, grèves dela Dorne. Cardamine resedifolia L. Gerbier de Jonc (!). C.silvatiea Link. St-Michel d'Aurance, c'est-à-dire bien plus bas que la limite inférieure de 1.000 m. fixée par Revol, Viola arvensis Murray. Le Cheylard, St-Michel d'Aurance. Silene italiea L. est donnée par Revol comme A. C. dans le département et cet auteur n'y signale pas le S. nemoralis indi- qué par Rouy et Foucaud comme se trouvant seulement dans l'Aveyron, l'Aude et les Pyrénées orientales, indications reproduites par Coste. Des échantillons en fruits, cueillis au Cheylard, dans des rochers entre La Blache et Maleval, m'ont présenté des capsules toutes un peu plus courtes que le carpophore. Malheureusement l'absence de pétales et le mauvais état des bractées ne permettent pas de voir s'il s'agit du *S. nemoralis W. et K. — qui serait alors nouveau. pour le département — ou d'une variation macropode du S. italica. Saponaria officinalis L. J'ai cueilli au Cheylard, sur la gréve de l'Erieux, poussant péle-méle avec la variété *gla- berrima Ser., une variété que j'appellerai *intermedia Nob., différant de la var. puberula Syme par ses feuilles glabres et non pubescentes. Dianthus granitieus Jord. Le Cheylard (), St-Michel d'Au- rance, Accons. Se présente sous forme naine (3-8 cm.) parfois uniflore sur les pelouses de Brion (Accons), à 900 m. Sagina procumbens L. Rouy et Foucaud admettent une race S. pentamera R. et F. caractérisée par des fleurs penta- . mères, Or j'ai récolté dans les grèves de la Dorne, au Chey- LE 44 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 lard, un pied présentant à la fois des fleurs normales (domi 4 nantes) et quelques fleurs pentamères. Arenaria trinervia L. Le Cheylard, au bois de la Chaise. Stellaria graminea L. Cueilli au Serrandon, vers 1100 m. S. uliginosa Murr. var. *latifolia R. et F. Bord d'une source, à Jaunac. Certaines feuilles atteignent méme 2 cm. v5 de longueur. ; Cerastium ereetum Coss. et G. Monte à Brion (Accons) - jusque vers 900 m. 3 Spergularia rubra Pers. s. sp. *S.arenosa Fouc. et Sim. 1 (= S. campestris Asch. in Rouy et F.). Le Cheylard (grèves de l'Erieux et de la Dorne, route de Bonnet), Accons (route de Dornas) St-Michel d'Aurance VAN de St-Bonnet) et probablement ailleurs. 1 Malva. Aleea L. race M. fastigiata Cav. Le Cheylard, bord. b de la route allant à Noniéres. 3 M. mosehata L. Le Cheylard. Geranium nodosum L. Accons, au bord d'un ruisseau et. le Cheylard, au bord de la Dorne, près Chabannes (accom- pagne dans les deux cas l'Impatiens Nolitangere). 1 Hyperieum humifusum L. Le Cheylard, prés la scierie. H. montanum L. var. *seabrum Koch. Le Cheylard, au 1 bord de la Dorne, prés Chabannes, et St-Michel d'Auranee 4 prés la route allant à Bonnet. Acer eampestre L. Bord de la route allant du Cheylard à Noniéres. : Biene au bord de la Dord vers Chabannes. Evonymus vulgaris Scop. Le Cheylard. GUFFROY. — NOTES SUR LA FLORE ARDÉCHOISE 15 Genista purgans L. J'en ai trouvé une fasciation au Chey- lard, en montant à Maleval. Ononis repens L. (— procurrens Wallr. monte jusqu'au Cheylard (prés le château de la Chaise et prés de Chabannes) ainsi qu'à St-Cierge (róute du Cheylard à Nonières). Bonjeania hirsuta Reich. St-Michel d'Aurance, route allant vers Bonnet. . Astragalus glyeyphyllos L. Jaunac. Vicia tenuifolia Roth. var. *angustissima Neilr. Le Chey- lard. *V. monanthos Desf. Le Cheylard, en montant à Jaunac. Espèce non signalée dans le catalogue de Revol ni indiquée du département dans la flore de Cariot et St-Lager. Coronilla Emerus L. St-Michel d'Aurance, bord de la route allant du Cheylard au Bouchet. : Hippoerepis comosa L. var. *major Rouy. Le Cheylard, rochers entre La Blache et Maleval. Prunus Insititia L. Le Cheylard, vers la Blache [drupe ellipsoide d'environ 20 x 28]. P. fruticans Weihe. Le Cheylard [drupe de la grosseur d'une cerise]. Rosa pimpinellifolia L. forme *R. Ripartii Desgl. (parce que folioles doublement dentées, à nervure médiane glandu- leuse, les secondaires peu ou pas glanduleuses ; échantillons sans fleurs ni fruits). Gerbier de Jonc. R. agrestis Savi forme *R. arvatiea Puget (parce que pé- tioles velus, feuilles poilues en dessous, styles glabres, fruits oblongs) variation microphylle, la grandeur des folioles ter- minales variant de 10 à 15 mm. Le Cheylard, entre la Blache et Maleval. Ne doit pas être confondu avec le R. parvifolia Rouy donné comme €C par Revol, car dans cette plante les í 16 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 folioles sont glabres sur les deux pages, les pétioles glabres ou pubérulents (Fl. de Fr., t. VI, p. 348). A signaler une autre forme, à pétiole glabre, à feuilles) | presque contplètement glabres en dessous, à styles glabres, à folioles terminales ayant de 20 à 25 mm. de longueur. St- Cierge, bord de la route allant du Cheylard à Nonières. Rosa micrantha Sm. forme R. DRE Deségl. Le Cheylard, : entre la Blache et Maleval. Alchemilla pubescens Lamk. var. Lapeyrousii R: et C. re A. Lap. Buser). Gerbier de Jonc. E A. vulgaris L. race A. pratensis Schmidt. Accons. Sorbus Aueuparia L. var. *lanuginosa Beck C 5 dn. Ki. Le Serrandon, vers 1200 m. S. Aria Crantz : var. *longifolia Gren. (— S. oblongifolia Rchb). Le c lard au bois de la Chaise. var. *aeutifolia Gren. Le Serrandon, vers 1200 m. var. *obtusata Gren. St-Michel d'Aurance. Epilobium hirsutum L. Le Cheylard. E. lanceolatum Seb. et Maur. Le Cheylard, près le château de la Chaise et route allant à Nonières. E. Lamyi Schultz. St-Jean Roure. Herniaria einerea DC. Champ au enosti et route du Cheylard à Guignibert. Seleranthus perennis L. A Accons, en montant à Brion d j'ai récolté une forme peut-être hybride *(perennis x uncina- - lus ?) répondant à la description ci-aprés : périgone de 3,542 mm. ; divisions périgonales plus grandes que le tube, bordées | d'une marge blanche égalant environ la moitié de la partie | 3 verte et incurvées au sommet ; tube glabre ou + couvert de. d poils courts, légérement contracté au sommet. E GUFFROY. — NOTES SUR LA FLORE ARDÉCHOISE 11 Sedum Cepæa L. Mur à Accons ; talus au Cheylard. S. purpuraseens Koch. Le Cheylard, au bois de la Chaise et en montant à Jaunac ; rochers au Cheylard. Sempervivum arvernense Lec. et Lam. Rochers de Brion (Accons) à 900 m. S. tectorum L. Le Cheylard, murs du château de la Chaise. - Ribes Uva-erispa L. Le Cheylard. R. alpinum L. Le Serrandon, vers 1150 m. Tordylium maximum L. St-Cierge. Æthusa Cynapium L. Le Chevlard. Bupleurum falcatum L. Le Cheylard, bord de la route allant à Noniéres. ; Galium Mollugo L. (— G. elatum Thuill) var. *virgultorum à Rouy (— G. virg. Lamt). Le Cheylard, petit bosquet au bord de la Dorne au-dessus de Chabanne. G. erectum Huds. Le Cheylard, rives de la Dorne. G. rubrum L. s. sp. G. obliquum Vill. var. *lætum Rouy (= G. læt. Jord.). Rochers, bord de la route du Cheylard à - Noniéres ; route du Cheylard à Guignibert ; le Cheylard, bord de la Dorne au-dessus de Chabanne. Revol ne signale que les G. myrianthum et luteolum. Bo ; Asperula cyhanehiea L. var. *jugorum Nob. : lige courte, 4-10 cm. Pelouses à Brion (Accons), 900 m. | Centranthus ruber DC. flore albo. Entre les pieres di un st au Cheylard. Valeriana tripteris L. Gerbier de Jonc. Scabiosa Columbaria L. var. spreta Rouy (= S. spr. Jord.). < Accons. s Erigeron aeris L. var. *serotinus Wirtg. (=E T. Weino). T. iit kreta 2 18 SÉANCE bU 12 JANVIER 1923 Le Cheylard, rochers en montant à Maleval et petit bosquet M au bord de la Dorne. Senecio silvaticus L. Le Serrandon, vers 1100 m. Leucanthemum pallens DC. St-Michel-d' Aurance, route allant 1 | à Bonnet. 1 Anthemis arvensis L. race *A, agrestis Wallr. (d'apres la, forme des paillettes du réceptacle). Champs à Accons et au Cheylard. Croit péle-méle avec la forme type de l'espéce dans ; un champ à Vergnes (St-Christol). Godron dans sa Flore de . Lorraine a d'abord admis cette plante sous le nom de Chamz- | melum agreste ; il n'en est plus question dans la dernière édi- | tion de cet ouvrage et, dans la Flore de France (II, p. 152),le | . méme auteur donne A. agrestis Wallr. comme synonyme à | A: arvensis L. Pour Rouy (Fl. de Fr., VIII) c'est une race . de l'A. arvensis et lorsqu'on compare les descriptions du type spécifique et de sa race on s'aperçoit qu'il ne reste guère Comme. différence que la forme des paillettes « contractées en ün acumen rigide dépassant à la fructification les corolles ceti- - trales » dans l’arvensis, « lancéolées linéaires, insensiblement | acuminées, à pointe ne dépassant pas les corolles centrales » dans l' agrestis. Achillea Milletolium L. race *A. monticola Martr. Don: l Accons. Bidens tripartitus L. var. *riparius Nob. : plante de 20-35 cm. ; les feuilles du haut de la tige et de l'extrémité des ra- - meaux sont seules tripartites, les autres sont uniquement + dentées. Le Cheylard, gréve de l'Erieux. E Carduus vivariensis Jord. Le Serrandon, vers 1100 m. Centaurea Scabiosa L. var. tenuifolia Schleich. Près le lac d’ Issarlès. *C. nemoralis Jord. Le Cheylard, grève de l'Erieux. Leontodon hispidus L. race *L, dubius Reichb. Gerbier de Jonc. GUFFROY. — NOTÉES SUR LA FLORE ARDÉCHOISE 19 Chondrilla juneea L. var. *latifolia Koch (— C. lat. M. B.). Le Cheylard, bord de la route allant à Noniéres. Une forme intermédiaire entre le type et la variété latifolia a été cueillie par moi à Accons, au bord de la route de Dornas. Elle diffère de la variété précédente en ce que ses tiges ne sont pas spi- nüleuses à la base et en ce que ses feuilles, assez larges, sont - inermes (à quelques-unes d'entre elles seulement — extré- mement peu — on peut distinguer quelques trés rares spi- nules peu développées). On peut en faire une var. *transiens Nob. » Hieraeium amplexicaule L. St-Michel-d'Aurance, rochers du bord de la route allant du Cheylard à Bonnet. H. rigidum Hartin. Le Cheylard, entre la Blache et Maleval. H. tridentatum Fr. Le Cheylard, au bois de la Chaise. Campanula rotundifolia L. vär. *jugieola Nob. Feuilles cau- linaires inférieurés atteignant jusqu'à 5-6 mm. de largeur, longuement pétiolées (pétiole égalant de la 1/2 aux 2/3 du limbe); feuilles moyennes à pétiole ses environ la moitié du limbe. Gerbier de Jonc. Lysimachia Nummularia L. Le Cheylard, prairies des bords de l'Erieux. Pulmonaria affinis Jord. Le Cheylard, petit bosquet au * bord de la Dorne: Myosotis M micum Roth. race M. strigulosa Reich. Prairie à Accons. Serofularia canïna L. En montant à St-Jean-Roure. S. hodosa L. var. *deeurréns Nob. Les feuilles au lieu d’être cordées ou troñquées à la base sont décurrentes sur les pé- tioles qu'elles rendent ailés. Il ne s'agit cependant pas du S. alata Gilib. (non signalé dans l'Ardéche ni dans les départe- —— nients voisins) car les angles de la tige ne sont pas ailés, la - Souche est renflée noueuse, les dents inférieures des Y 20 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 sont les plus grandes, les lobes du calice sont étroitement 3 scarieux. Les plantes recueillies étant fructifiées, il a été im- - possible de vérifier la. forme caractéristique du staminode. - Les échantillons proviennent du Cheylard, sur la grève de l'Erieux ; ils mesurent de 25 à 35 cm. de hauteur et le limbe 1 des feuilles les plus longues n'atteint guére que 5 cm. (une 1 seule a 5 cm. 12), la largeur variant de 1 cm. 14 à 3 cm. Anarrhinum belliditolum Desf. Un échantillon, Pee au Cheylard, correspond à la var. *lanceolatum Rouy (— A lüsitanicum J. et F.) : je ne puis y voir qu'une plante à vége tation luxuriante, se reliant au type par. de nombreux inter- médiaires. E Linaria striata DC. var. *nemoralis Nob. Cette variété, | provenant du bois de la Chaise, au Cheylard, est caractérisée | par ses feuilles verticillées par 4-6, molles, larges de 2 15-3. mm. ; ses tiges simples ou trés peu ramifiées, gréles et hautes ; de 20-30 cm. ; ses grappes courtes et pauciflores, à fleurs plu- 4 tót un peu plus petites que dans le type. *Euphrasia salisburgensis Funck. Accons, à Brion. *E. pectinata Ten. St-Michel-d' Aurance. E. gracilis Fries. Gerbier de Jonc. . Mentha rotundifolia L. var. *apodysa Bi. "ke Cheylard, gréve de la Dorne - 4 var. *oblongifolia Strail. Le Cheylard, grève de lErieux. : M. silvestris L. " var. rare Nob. Epis de fleurs hermaphrodites très 3 courts (1-1 cm. 15) ; feuilles abondantes et serrées de 1-2 cm. de long (la plupart de 1 em. 15), larges de 6-9 mm., à dents - trés peu marquées ; plante trés rameuse de 20 cm. de hauteur ; $273 forme non hybride, à calice typique, à corolle glabre à line térieur. Le Cheylard, grève de l'Erieux. var. *mollieoma Rouy (— M. moll. Opiz). Le Réel À _ grève de la Dorne, QM mE GUFFROY. — NOTES SUR LA FLORE ARDÉCHOISE 21 Mentha arvensis L. J'ai cueilli au Cheylard, la race *M. præcox Sole sur la grève de lErieux et la race *M. parietariæfolia Bor. var. *Hostii Rouy (= M. Hostii Bor.) sur la grève de la Dorne. f Origanum vulgare L. var. macrostachyum Brot (= 0. me- gastachyum Link): Le Cheylard, bord de la route allant . à Noniéres. Revol considére cette forme comme une « varia- tion se rencontrant en automne sur les mêmes plantes qui, au printemps, avaient une inflorescence à épis courts et ovoides ». ! En tout cas c'est l'unique station que jaie à signaler aux environs du Cheylard. Thymus humifusus Bernh. b lue à Brion. Plante déter- minée d'aprés la Flore de Coste. A remarquer qu'il n'y a pas coincidence entre celle-ci et la flore de Rouy. En effet on a : 19 Flore de Coste : a) Tiges uniformément velues hérissées tout autour sur les axes flo- riféres. — Eéüilles glabres au sommet et en dessous = T. dolomiticus Coste. . densément velues sur les deux faces = T. lanuginosus Mill. (= pannonicus All. i b) Tiges velues sur les faces opposées, alternativement d’un entre- nœud à l’autre ; feuilles Mops hérissées sur les deux faces a Feuilles assez grandes, 6-13 mm. de long sur 4-7 y large — T. Till.) polytrichus Kern. (= Kace noni Auct. plur. non V Petites feuilles, 4-8 mm. de long sur 2-4 de large — DIS umifusus Bernh. (= lanuginosus Auct. plur. non Mill. = cumaresiensis C oste). 20 Flore de Rouy : a) Pilosité répartie tout autour des tiges florifères + Feuilles de 5-12 mm. de long sur Ei 6 de la atge, poilues sur les deux faces ; calices de 4-5 de long — T. lanuginosus Mill. (= pannonicus - All. p. p.) avec comme variété le T. camaresiensis Coste ! + Feuilles de 5-6 de long sur 2 de large ; calices de 2 ‘ /2-3 de long = T. pannonicus e p.p. (= Allioni Kern) avec comme variété le T. b) Tiges florifères velues-bifaciées — T. polytrichus Kern. Quant au T. humifusus Bernh. ce serait une var. præcox Rouy du T. silvicola à indument plus court que le diamètre de la tige florifére | et également réparti autour de la tige E. ‘` Pour Rouy notre plante serait donc un T. polytrichus A. ME Kerner, 22 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 Calamintha grandiflora Mch. Le Serrandon, vers 1150 m, m Lamium maculatum L. race *L, rubrum Wallr. Le Cheylard, " gréve de la Dorne. Stachys recta L. Le Cheylard, en montant à la Blache. Brunella alba Pall. var. *mieranta Rouy. St-Michel- 1 1 d'Aurance. Plantago lanceolata L. var. *montana G. G. Vergnes (C™ d St-Christol) en montant au Serrandon. Armeria plantaginea Willd. s. sp. *A. rigida Wallr. Vergnes, (C"* de St-Christol) vers 1000 m. : forme à feuilles longues (10- 15 em. et méme davantage) et étroites (3 mm. environ); [ Accons, en montant à Villebrion : forme à feuilles courtes (2, 5-6 cm.) et + étroites (4-6 mm.) ; St-Jean-Roure : forme à feuilles longues (10-15 cm.) et assez larges (1 cm.). Polyenemum majus Al. Braun var. *parvum Nob. Plante peu rameuse, ne dépassant guére 5 cm. Prés du Cheylard. Chenopodium hybridum L. Le Cheylard, bord de la route” 1 montant au château de la Chaise. . E C. album L. var. *mierophylum Moq. Le Cheylard, chemin. 1 rocheux entre la Blache et Maleval. E Quercus pubescens Willd. St-Michel-d'Aurance, prés de la. 1 route allant à Bonnet; Le Cheylard, bois de la Chaise. # Lilium Martagon L. Gerbier de Jonc. Allium sphærocephalum L. Le Cheylard. Potamogeton pusillus L. race *P. Berehtoldi Fieb. Le Chey- lard. Luzula nivea DC. Le Cheylard, bois de la Chaise. Scirpus setaceus L. St-Michel-d’Aurance (route allant du Cheylard au Bouchet). Revol indique cette espèce comme se. trouvant seulement au-dessus de 1.000 m.; or les échantil- GUFFROY. — NOTES SUR LA FLORE ARDÉCHOISE 23 lons récoltés l'ont été vers 460 m. D'autre part il indique comme variété de la méme espéce, trouvée à deux localités, vers 400 m. le Scirpus gracillimus Kohts qui doit étre ratta- ché à une autre espéce,le S. Savii Seb. et Maur. non indiquée dans son catalogue et qui ne figure pas non plus dans la flore de Cariot et St-Lager (bassin moyen du Hhóne et de la Loire, comprenant le département de l'Ardéche). Les plantes indi- quées par Revol à St-Andéol-de-Bourlenc et à St-Julien-du- Serre . mériteraient donc nouvel examen, soit pour confirma- tion de la présence d'une espéce (S. Savii) jusqu'alors non signalée dans la région, soit pour maintien de leur rattache- ment au S. setaceus, mais alors non pas sous le nom de S. gracillimus Kohts, *Carex Pairei F. Schultz. Le Serrandon, vers 1100 m. Il s'agit d'une espéce que la plupart des floristes confondent avec le. C. muricata, dont elle est d'ailleurs voisine [ Rouy l'y rattache comme sous-espéce] ; elle n'est pas signalée par Revol et est passée sous silence dans la flore de Cariot et St-Léger. Anthoxanthum odoratum L. : var. *villosum Lois. (= A. vill. Dumort). Le Serrandon. var. *longearistatum Nob. A tous les caractères de l'es- péce (plante vivace, à fleurs fertiles presque aussi longues que les glumelles stériles, à épillets longs de 7-8 mm.), mais l'aréte de la glumelle stérile supérieure dépasse de 3-4 mm. le sommet de l'épillet. Forme intéressante en ce sens qu'elle montre la liaison de l'A. odoratum avec lA. aristatum Boiss. (— Puelii Lec. et Lam.) donné comme A. C. dans le départe- ment. A remarquer que pour certains auteurs cette dernière plante ne serait pas une espéce distincte, mais seulement une variété (Cariot et St-Lager) ou une sous-espéce (Bonnier et de Layens). Sur la route allant à Vergnes (St-Christol). Setaria viridis P. B. var. *Weinmanni Rouy (= S. purpuras- cens Opiz). Le Cheylard, dans les cultures. taria sanguinalis Scop. race *D, ciliaris Kel. Grève de. E la Dorne, au Cheylard. 24 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 Agrostis vulgaris With. var. *dubia Rouy m A. dubia po): Le Cheylard, gréve de l'Erieux. A. alba L. var. *aristata Asa Gray (— A. decumbens Host). Gerbier de Jonc. 3 Poa compressa L. var. * majuseula Nob. Plante P | (55-65 cm. dans les 3 échantillons récoltés), à feuilles larges = de 3 mm., ligule du type, panicule de 13 cm. à rameaux infé- rieurs verticillés par 4, la plupart des épillets comprenant 4 fleurs. Rive de la Dorne, au Cheylard. P. Chaixii Vill. Le Serrandon. Melica ciliata L. s. sp. M. glauca F. Schultz (= M. nebro-. densis Godr. non Parlat.). Rochers à St-Cierge, et le Cheylard 1 | en montant à Maleval. E 1 Vulpia seiuroides Gmel. Le Cheylard, rochers en montant J * Maleval. 3 Bromus mollis L. var. *mierostaehys Rouy (— B. mic. Dus J.). Le Cheylard, rochers en montant à Maleval. ; Agropyrum caninum Rom. et Sch. var. *subtriflorum Parl Le Cheylard. Nardurus Lachenaliüi Godr. var. *aristatus G. G. Le ena : Asplenium Adiantum nigrum L. s. sp. A. Onopteris L. Michel-d'Aurance (róute allant à Bonnet). C'est probab ment ce que Revol appelle var. Serpentini Koch (en réalite G. G. non Koch). A. septentrionale Swartz. Rochers au bord de la Dorne, | au Cheylard. * xo k Voici maintenant quelques zoocécidies recueillies au cot de mes herborisations, dont deux n'auraient pas encore é décrites et deux autres seraient nouvelles pour la France GUFFROY. — NOTES SUR LA FLORE ARD ÉCHOISE 25 Sur Raphanus sativus, à Accons : Dasyneura Raphanistri Kieff [ou Contarinia Nasturtii Kieff] (Dipt. Cecidomyide). Sur Sarothamnus scoparius, à St-Cierge et au Cheylard : Eriophyes Genistæ Nal. (Acar. Eriophyide). Sur Genista purgans : à St-Michel-d'Aurance, Eriophyes Geniste Nal. (Acar. Eriophyide). à St-Jean-Roure (1 échantillon), cécidie non décrite : ra- meaux courbés en crosse, avec pilosisme abondant; 1 tige avec 24 rameaux ainsi modifiés. | à St-Jean-Roure (3 échantillons) et à St-Cierge (1 échan- tillon), autre cécidie non décrite : cladomanie avec pilosisme abondant ; formation de véritables petits balais terminaux, compacts. Sur Rubus Idæus, au Serrandon, vers 1100 m. : Lasioptera Rubi Heeger (Dipt. Cecidomyide). Sur Rosa canina, au Cheylard (bois de la Chaise) : Rhodites Eglanteriæ Hartig (Hym. Cynipide). Sur Polerium dictyocarpum, à St-Cierge: Eriophyes Sangui- sorbæ Can. (Acar. Eriophyide). Sur Sorbus Aria, au Serrandon, de 1150 m. à 1200 m. : Eriophyes Piri Pagenst (Acar. Eriophyide). Sur Artemisia campestris, grève de l'Erieux au Cheylard : Rhopalomyia Artemisie Bouché (Dipt. Cecidomyide). Sur Hieracium umbellatum, au Cheylard (bois de la Chaise) : Aulacidea Hieracii Bouché (Hym. Cynipide). Sur Linaria striata, au Cheylard : Mecinus longiuseulus Bohem (Col. Curculionide). Le renflement (vert) mesure dans le spécimen recueilli 8 x 2,5 mm., au lieu de 15 x 1,7 comme l'a indiqué Houard (1). Sur Veronica Chamædrys, au Cheylard prés le château de la Chaise : Perrisia Veroniee Vallot (Dipt. Cecidomyide). Sur Thymus Chamædrys, au Cheylard : Eriophyes Tho- masi Nal. (Acar. Eriophyide). Sur T. humifusus, à Accons : comme ci-dessus. Cet habitat pour l'espéce cécidiogéne n'est indiqué par Houard (2) que 1. Les zoocécidies des pl. d Eur. 4 p. 977. 2. Loc. cit., p. 859, 26 SÉANCE DU 12 JANVIER 1993 signalé en Autriche-Hongrie (A. H.). Rien d'étonnant à ce qu'on le trouve également partout où T. Chamædrys est ainsi parasité, le T. humifusus n’en étant considéré, par beaucoup de botanistes, que comme une race ou méme une variété, Sur Teucrium Chamædrys, à Accons : Copium elavieorne L. 1 (Hém. Tingide) et Phylloeoptes Teuerii Nal, (Acar, Erio- f phyide). sur Fagus silvatica, au Serrandon, vers 1180 m. : Oligotro- phus sp. (Dipt.. Cecidomyide). Cette trés jolie galle n'est signalée par Houard (1) — à qui je l'ai communiquée — que de Russie, de Transcaucasie et d'Asie Mineure (R. A-M.). Les spécimens récoltés, provenant d'un méme arbre, répondent - exactement à la description et à la figure qu'il a publiées. Sur Quercus pubescens, au Cheylard (bois de la Chaise) : Andrieus feeundator Hartig (Hym. Cynipide). Biorrhiza pallida Oliv. (Hym. Cynipide). Phylloxera Quercus Fonsc, (Hém. Aphidide). Dryophanta longiventris Hartig (Hym. Cynipide). Andrieus ostreus Giraud (Hym. Cynipide). 3 E | yl Neuroterus lenticularis Oliv. (Hym. Cynipide). Andrieus eurvator Hartig (Hym. Cynipide). E Sur Salix purpurea, bord de l'Erieux au Cheylard : Ponta- - nia salieis Christ (Hym. Tenthrédinide). Sur Alnus glutinosa, bord de la Dorne au Cheylard : Eriophyes lævis Nal. (Acar. Eriophyide). Eriophyes brevitarsus Fockeu (Acar. Eriophyide). Eriophyide (sp.) n° 1135 de l'ouvrage de Houard (2). Sur Abies excelsa, au Serrandon : Adelges Abietis K (Hém. Aphidide). Sur Juncus lamprocarpus, à St-Christol : Livia Juneorum Latr, (Hém. Psyllide). 1.. Loc. cit., p. 208. 2. Loc. cit., p. 203. GUFFROY. — NOTES SUR LA FLORE ARDÉCHOISE 27 * Je donnerai enfin pour terminer une courte liste de Cha m- pignons parasites récoltés dans la méme région : Sur Ranunculus acris, au Cheylard : Erysiphe Polygoni DC. sur Ononis repens, à St-Cierge : Erysiphe Polygoni DC. sur Trifolium pratense, à St-Cierge: Erysiphe Polygoni DC. Sur Lathyrus macrorhizus, à St-Michel-d'Aurance: Uromyees Orobi (Pers) Plow, II, IIT. sur Prunus spinosa, au Cheylard : Exoaseus Rostrupianus Sad. Sur Potentilla argentea, à St-Michel-d'Aurance : Phragmi- dium Potentillæ (Pers) Wint. II, III. sur Dianthus graniticus, au Cheylard : Sorosporium Sapona- rie Rud. i Sur Epilobium montanum, à St-Michel-d'Aurance : Puecinia Epilobii-tetragoni (DC.) Winter, II. Sur Peucedanum Oreoselinum, au Cheylard : Pueeinia Oreo- selini (Str) Fuck, II, III. Sur Chærophyllum temulum, au Cheylard : Erysiphe Polygoni DC. forme E. Martii Lev. Sur Vaccinium Myrtillus, au Serrandon : Stromatinia (sp.). Sur Euphorbia Peplus, à Accons : Melampsora Helioscopiæ (Pers) Castagne forme M. Euphorbize- Pepli W. Muller, II, III. Sur Alnus glutinosa, au Cheylard: Taphrina Sadebeckii Joh. sur Anthoxanthum odoratum, au Serrandon : Claviceps purpurea (Fries) Tul. Sur Arrhenatherum elatius, au Serrandon : Puccinia Arrhena- theri (Kleb) Eriks., II, III. A remarquer que la forme éci- dienne est donnée comme venant sur l'Épine-vinette n'exis- tant pas dans la région. Sur Holcus mollis, au Cheylard : Pocta Lolii Niels (= coronifera Kleb.) forme Holei, II. Sur Poa Chaixii, au Serrandon : Puccinia graminis Pers. II, III. Même remarque que pour P. Arrhenatheri. 28 SÉANCE DU 12 JANVIER 1993 L'AÆnemone albida Mariz nouveau pour la. France et le genre Anemone E. PAR M. Micug; GANDOGER En révisant certaines familles de mon herbier, j'ai été assez à surpris de trouver une plante nouvelle pour la flore française, l'Anemone albida Mariz, espèce protugaise peu connue, mais + bien distincte des A. nemorosa et surtout A. tri folia. E L'A. albida Mariz in Boletim soc. Broter. (1887) diffère de PA. nemorosa par ses feuilles à segments dentés et non lob eS ou incisés; elle s'éloigne de PA. trifolia par sa pubescence, ` ses feuilles souvent à 5 et non à 3 segments, ses carpelles plus - petits, ses fleurs d'un blanc jaunâtre, etc. | , E Longtemps considérée comme endémique au Portugal, cette plante paraît répandue dans toute la chaîne asturienne | que j'aie beaucoup herborisé dans cette région du nord de l'Espagne. : Mariz me l'a envoyée de Grijo prés Villa Nova de Gaya Je l'ai récoltée en Espagne dans les localités suivantes : Province de Lugo: Puerto de Piedrafita, 17 juin 1905. Alt 12-1300 mètres. | i Prov. de Léon : mont Arvas, 24 juin 1904. Alt. 1800 m Prov. d'Oviédo : Puerto de Ponton, 27 juin 1905. Alt. 1400 m Prov. de Santander : Suancés, mai 1903. Alt. 500 m. Molledo (leg. Estebanez, 1884) ; Pico Cordel, 13 juin, 1910. Alt. 1500 m: Prov. de Burgos : Pancorbo, 2 juin 1895. Alt. 1000 m. GANDOGER. — L'ANEMONE ALBIDA MARIZ 29 Et enfin à Ciboure où la plante paraît avoir le terme de son expansion à l'orient. Mais, à ces localités, il convient dote celles que Will- komm et Lange, Amo, Colmeiro, Mérino et moi-même avons indiquées comme appartenant à I A. trifolia qui, certainement, - ne vient pas dans la Péninsule et à l'A. nemorosa qui y est trés rare. Pour cette derniére je ne la posséde que du Puerto de Leitariegos (Bourgeau, juin 1864), de Soncillo, Burgos (Es- tebanez 1884) et d'Olot, Gérone (Vayreda, 1875)..Je ne ly ai pas récoltée moi-même. Quant aux localités citées par Willk. IIL p.949, elles doivent toutes se rapporter à IA. albida, y compris celles qu'il indique pour PA. trifolia. Par conséquent l'A. albida remplace en Espagne et en Por- tugal à peu prés A. nemorosa. Cette incomparable flore espagnole réservera done toujours des sur- prises dm lorsque je m'aventure parmi mes livres, je ne me lasse pas 'en consulter les ouvrages dont je cite les principaux : Bon ari Voyage botanique, 2 vol. 1839-45. oletim da Socieda de Broteriana, 32 vol. 1884-1919. BrorTERO, Flora lusitanica, 2 vol. 1804. Busan, Flora pyrenæa, ^ vol. 1897-1901. CAVANILLES, [cones plantarum, 6 vol. 1791-1801. Corxcv, Feladss 5 f. 1393-1901. buse. Enumeracion d. plantas, 5 vol. 1885-90. CurTANDA, Flora de Madrid, 4 vol. 1861. DesEAux, Flore de Gibraltar, 4 vol. 1890. DEL Amo, Flora de la sul iberica, 6 vol. 1871-73. Mrd. Notes sur la flore espagnole, 12 f. 1898-1910. atalogua des pl. d Espagne et de Portugal, 4 vol. 1917. L' héroes his pano- portugais de Bourgeau, 1916. Hide cc et L., Flore portugaise, 2 vol. 1809- 40. - Lacuna, Flora forestal española, 2 vol. 1882- Marès et V., Catalogue des pl. des Baléares, 1 vol. 1880. MERINO, Flora de Galicia, 2. vol. 1905-6. PrawELLs, Flora Gallega, À vo MEDIE Icones inc e 2 vol. 1853-62. [llustrationes fl. hisp., 2 vol. 1881-92. Cm Grundz. Pflanzenverbreit., 1 vol. 1896. WILLKOMM et LANGE, Prodromus, 3 vol. et Suppl. 1861-92. | Avec ces ouvrages il fait encore citer ceux de Asso, ARVET, ÂTERI- DO, BARCELO, Boros, Burnar, BARRELIER, CAMBESSEDES, ÉCARQUEJA, ÉHERMEZOM Crusivs, Cook, Cosson, Cosra, Coste, Covrixuo, CLE- MENTE, Duroüx, FICALHO, FREYN, GAUTIER, GAY, GERBAULT, GOEZE, | GRAËLES, GREDILLA; Cu IMXRAES. HENRIQUES, HERVIER, JIMENEZ, KELAART, fume, ee << Lacasca, LAZARO, Dr Le- 30 SÉANCE DU 12 JANVIER 1998 VIER; Link, LarriNc, Loscos, Luisrer, Lviz&t, Marca, Maniz, Moz- LER, ORTEGA, Parav, Pav PARDO, PrEnEz-Lana, Pourrert, QUER; Reurer, Reyes, Rikin, HopnicvEz, Ru1z, SAMPAIA, SENNEN, SEOANE, TávanEs, Texipor, TiwBAr, TnÉsOrs, VAYREDA, VILLANOVA, WEBB, ZETTERSTEDT: Comme on lé voit, beaucoup de botanistes se sont occupés de la flore hispaño-portugaise. Et, cependant, aucun Ouvrage d'ensemble moderne n'existe. Le Prodromus de Willk. Lge — chef-d'œuvre dans son senre — est ancien, incomplet et ne mentionne pas les plantes de Portugal et des iles Baléares. seul, moi Catalogue donne l'énumération des richesses végé- tales de la Péninsule connues jusqu'en 1917, en signalant 7403 espéces réparties en 964 genres, avec plus de 80.000 localités dont, à part de rares exceptions, il existe des échantillons E. dans mon herbier. 1 Mais ce n'est qu'un catalogue. Une flore hispano-portugaise | reste donc à faire. Pendant longtemps j'en ai caressé l'espoir : E £ DR le xt v Quant au genre Anemone, débarrassé des Pulsalilla et des : Knowltonia, il renferme ‘environ une centaine d'espèces ré- — pandues en Europe, en Asie, dans le Nord de l'Afrique et en Amérique. Les divers auteurs ont conservé les divisions établies par | De Candolle : | a ÁNEMONANTHEA (A. nemorosa, ranunculoides,apennina,etc.); ; HowarocanPts (A. narcissiflora, pensylvanica, multifida, ete): . FOURNIER. — VARIÉTÉS NOUVELLES DE LÀ FLORE HAUT-MARNAISE 34 Variétés nouvelles de la flore haut-marnaise PAR M. P. FOURNIER Anthyllis Dillenii Schultes var. eroceifora P. Fournier.—L'An- thyllis Vulneraria L. est un groupe de formes trés variées et, de l'aveu universel, trés difficiles à classer. M. Rouy, Flore de France, IV (1892), p. 283-291, réunit sous ce nom 12 sous-espéces de la flore européenne, en tête desquelles il place A. communis Rouy, qui à son tour est très polymorphe. Dans cette dernière espèce il distingue 9 variétés, surtout d’après la couleur des pétales et du calice et la villo- sité de celui-ci. Ces variétés s'échelonnent depuis genuina Rouy jusqu'à Dillenit Rouy, la première étant la forme ré- pandue dans presque toute la France, la dernière, à corolle rouge, se cantonnant dans l'ouest et le midi. ; Cette classification ne satisfait qu'imparfaitement l'esprit parce qu'elle traite sur le pied d'égalité des formes de valeur sensiblement différente, et les botanistes qui ont récolté l'A. Dillenii des floristes de l'ouest ont peine à n'y voir qu'une variété d' A. communis. Aussi la classification d'Ascherson et Græbner, Synopsis, VL u, (1908), p. 620-640, d'ailleurs plus récente et plus com- plète, semble-t-elle préférable au moins dans ses grandes li- gnes. Ils établissent deux espèces types parallèles : A. Vul- nerarià L. et A. Dillenii Schultes, celle-ci différant de la pre- miére par le calice plus où moins fortement coloré de rouge dans sa partie supérieure. | Ma plante ne rentre dans aucune des variétés de Rouy ; elle devrait s'y intercaler entre les var. „n pulchella Rouy et —— 8 tricolor Rouy. Elle est nettement un A. Dillenii compris comme Ascher- - ES Son et Græbner. Mais ici l'analyse demande à être poussée ` ^ 32 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 plus loin : par ses tiges robustes, ascendantes, polycéphales, elle se classe dans la sous-espèce A. tricolor (Vukotin.) A. et G., et par ses tiges à poils apprimés, méme ceux de la base, … dans la « race » A. Dillenii erylhrosepala A. et G. Mais elle se 3 distingue des var. rubida A. et G. et rubriflora A. et G. de cette « race » par sa corolle jaune, rougissant parfois mais seulement à l'approche de la dessiccation. C'est pourquoi je lui donne le nom de croceiflora (1). Description : Plante robuste, atteignant 45 cm., en larges touffes à tiges … nombreuses, couchées à la base, ascendantes, | velues, à poils TURN cA P Li TIMES E LAPS ONE Ai Sig N en [ge] - e C — = [0 es +. E (eo) e T [ap] e = £5 i E ROUE z dum T OP SA de 12-14 mm., discolore, à parties supérieures violacées, cou- | Vert de poils laineux allongés étalés : corolle jaune, rougissant - parfois à la fin. Saint-Dizier (Ballastiére), sur cailloutis calcaire. cienne, puisque la Ballastiére n'a été creusée qu'à la fin du siécle dernier. L’ Anthyllis répandu dans la région est du type . A. Vulneraria L. var. Kerneri Sagorski, : Pirola rotundifolia 1. var. chloranthoides P. Fournier. — Pé- tales et style verdâtres (au lieu de blanc-rosés) ; divisions calicinales arquées-relevées et non planes ; style dépassant | à peine la corolle, qui est peu étalée ; autres caractères du : lype. Bois humides et très ombragés. p 1. Voici done sa position exacte dans la classification d'Ascherson et Græbner : | A. Dillenii Schultes. À TRICOLOR Vukotin. A. erythrosepala À. et G. var. croceijlora P. Fournier. # FOURNIER. — VARIÉTÉS NOUVELLES DE LA FLORE HAUT-MARNAISE 33 Valcourt (près Saint-Dizier), aux environs des étangs Boul- land. Il me semble très utile de signaler cette forme parce que beaucoup de flores manuelles, dans leurs tableaux analyti- ques du genre Pirola, donnent comme caractères distinctifs entre P. rotundifolia et P. chlorantha avant tout la couleur des pétales et du style. La confusion serait donc trés facile entre la plante que je signale et le vrai chlorantha. Elle a dà étre commise d'ailleurs méme par des botanistes exercés. En effet MM. Houdard et Thomas, Calalogue des Plantes vasculaires de la Hte-Marne, Saint-Dizier, 1912, p. 97, écrivent : « P. chlordntha. — Nous a été indiquée par M. l'abbé Au- briot à Doulevant (bois à l'est) où M: Aymonin l'a recherchée Sans succés. » Or P.chlorantha SW. est une plante alpine et subalpine dont la présence à Doulevant serait bien singuliére et les recher- ches infructueuses mentionnées ci-dessus me font supposer que la plante visée par l'abbé Aubriot (décédé depuis long- temps) n'était autre que cette var. chloranthoides. Ma plante a bien en effet quelques traits du vrai P. chlorantha : ceux énumérés plus haut ; mais elle en diffère essentiellement par la taille, la grandeur des feuilles et la hampe multiflore. Poa trivialis L. var.agrostoides P. Fournier.— Plante d'un vert tout différent des autres formes de trivialis qui sont un peu grisátres, mates ou glaucescentes (au moins un grand nombre d’entre elles) ; ici vert bien franc allant du clair au vert foncé : touffes généralement garnies d'abondantes liges stériles à la base, assez souvent méme sans tiges fertiles; les stériles et les fertiles à aspect un peu étiolé, décombantes, débiles, ainsi que les feuilles, et paraissant les unes et les autres comme chiffonnées ; épillets petits dépassant à peine les glumes, ne contenant généralement que deux fleurs. Au premier coup d'ceil la partie végétative rappellerait plutót un P. annua très développé tandis que l'inflorescence suggérerait volon- tiers l'idée d'un Agrostis. Forêts trés ombragées, ( ? surtout T. LXX (séances) 3 34 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 siliceuses). Assez répandu dans toute la région : environs de Saint-Dizier, de Bourbonne-les-Bains, de Varennes-sur- Amance, etc. Cette forme, qui n’est décrite ni dans Rouy ni dans Ascher- son et Græbner, est pourtant fort distincte au point que des botanistes même très exercés ont de la peine à y reconnaître un Poa. Elle doit être assez répandue partout. Le Poa tri- vialis, dans les forêts, se développe sous deux formes généra- | lement alternantes. Dans les coupes et les lieux découverts, : sous la forme type ; quand le bois a grandi, les mémes plantes E revétent la forme debilior. Si donc celle-ci n'a pas d'intérêt | : géographique, elle est assez curieuse au point de vue biolo- gique ; d'autre part elle. n'est généralement pas reconnue et c'est ce qui m'a poussé à la signaler ici. 3 Nouvelles contributions à la flore du département du Var PAR MM. Emire MARNAC Er ALFRED REYNIER I La liste ci-aprés (voir paragraphe VIT) énumère, selon - l'ordre des Familles et des Genres, diverses récoltes soit i récentes, soit d'autrefois. Sauf involontaire empiétement sur des Addilions de notre cher confrére M. E. Jahandiez, in Annales de la Société d'Histoire Naturelle de Toulon. 1920- 1921. On remarquera que nos apports consistent surtout en Va- riélés. Nous ne sommes pas les premiers à tenir logiquement grand compte d'unités taxonomiques inférieures à l'Espéce : MARNAC ET REYNIER. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 35 dès 1761, Gérard, Flora Galloprovincialis, inaugura la sub- division spécifique (inconnue aux Prélinnéens) ; Perreymond, Robert, Hanry suivirent l'exemple en leurs recherches régio- nales (1833, 1838, 1853) ; plus prés de nos jours, Huet et Shuttleworth, Catalogue des Plantes de Provence, 1889 ; Albert et Jahandiez, Catalogue des Plantes du Var, 1908 ; G. et A. Camus, Florule de Saint-Tropez, 1912, ont ouvert non moins largement la porte à ce que certaines personnes irréfléchies traitent de « vulgaires micromorphes »! Bien à tort elles méconnaissent la raison d’être des Variétés, les dédaignant à cause de l'abus dont sont coutumiers, il est vrai, quelques botanistes à esprit peu pondéré. En dehors de cette blàmable création, pour le moindre superficiel écart morphologique, d'inutiles qualificatifs Mihi ou Nobis, il convient de recon- naître la légitime subdivision de l'Espéce; c'est pourquoi il ne sera pas inopportun d'exposer ici préalablement le róle fondamental du Type et de la VARIÉTÉ. II aucun doute, pour une commode conception de classement à l'instar de celui qu'Alexis Jordan passa par le fil de la dia- lectique de son école : « .. Pour que les Espèces, disait-il, * puissent étre classées convenablement, il importe que leurs * caractères soient bien connus: Si l'on commence par réunir * toutes les formes qui paraissent voisines, quoiqu'elles soient * peut-étre au fond radicalement distinctes ; et si l'on adopte * Sans examen ce qui devrait étre appuyé sur des preuves * Concluantes : que toutes ces formes appartiennent à un | « méme Type, il en résulte que leur étude ne peut faire aucun * progrès... Selon quelques personnes, les vrais Types spéci- « fiques doivent pouvoir être reconnus sans aucune difficulté, * méme sans étude ni effort d'attention de celui qui les ob- . Serve ; toutes les formes végétales qui ne se distinguent - * pas aussi facilement, qui demandent, pour être appréciées | 36 SÉANCE DU 12 JANVIER 1993 « avec certitude, la connaissance sur le vif de tous leurs « organes, ne sont que des Variétés dont il est permis de ne pas « tenir compte, pour ne s'attacher qu'aux vrais Types. On « pourra, tout au plus, se borner à faire l'énumération suc- « cincte des Variétés, en les indiquant par une dénomination « quelconque, qui serait accompagnée quelquefois d'un petit « signalement : tout cela pour l'agrément de ceux qui auraient « la fantaisie ou le scrupule de les connaitre. Ce qu'il y a de « fácheux pour les partisans de cette belle théorie, c'est que « trés souvent les praticiens qui s'adonnent à la recherche « sur le terrain des Types et de leurs Variétés n'ont affaire « qu'aux Variétés et ne retrouvent les Types supposés nulle « part... » (Observations sur plusieurs Plantes nouvelles rares ou criliques de la France, 1846). S'il restait en l'esprit de quelques botanistes le moindre doute sur le bien fondé des ironiques remarques ci-dessus de Jordan, ils n'ont qu'à lire l'orthodoxe commentaire d'A. Gubler, dans le Bulletin de la Société botanique de France, année 1862 : « ... Les formes décrites par l'école analytique « sont bien réelles; les différences signalées ne sont pas chi- - « mériques ; et, pour étre moins saillantes que celles sur les- « quelles Linné ou Jussieu ont fondé la diagnose des Espéces, « elles n'en sont pas moins indiscutables. Il n'y a pas de « distinction qui ne mérite d'étre consignée dans nos livres | « et qui ne soit plus ou moins digne d'attention. Toute modi- « fication morphologique, si légére soit-elle, mérite qu'on y « prenne garde ; car elle a sa raison d’être et souléve toujours « un probléme de physiologie ou de physio-pathologie dont * la solution importe à nos connaissances générales. Consi- * dérer comme non avenues les formes [variétales] décrites, « ce serait nier les résultats de l'observation, sous prétexte « de faire de la synthèse. Il vaut mieux trop distinguer que « trop confondre. Seulement, sachons utiliser EN LES INTER- * PRÉTANT, les analyses délicates des floristes de l'école ana- « lytique. » Là-dessus citons en outre l'excellent commentateur Duyal- - Jouve : « ... Toutes les formes d'une plante ont de l'impor- MARNAC ET REYNIER. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 37 « tance à étre recherchées et étudiées. On peut et on doit « décrire chacune des formes oü l'on percoit une différence « appréciable. Les botanistes qui n'auront pas une convic- « tion arrétée les tiendront pour simples Variétés tant qu'ils « ne seront pas suffisamment édifiés. On s'accordera au moins « sur la différence ; il n'y aura plus qu'à en vérifier la persis- « tance. On ne peut pas, en effet, contester la réalité des dif- « férences, si subtiles qu'elles soient, sur lesquelles tel ou tel « fondent une prétendue Espéce nouvelle ; on ne peut qu'en « contester la valeur spécifique, c'est-à-dire l'invariabilité, « la permanence sans intermédiaires. Si les multiplicateurs « sont trop prompts à faire des Espéces sur une différence, les « réducteurs ne le sont-ils pas à réagir et à nier ces différences?» (Considérations sur ľ Espèce, 1871). III Il serait hors de propos d'opérer maintenant une longue incursion dans le domaine de l'Espéce philosophique. Nous laisserons de côté:les divergences des transformistes et des partisans de l'immutabilité absolue ; car, faute d'un com- promis, les taxonomistes ergoteraient sans fin surles Espéces jordaniennes ou kernériennes opposables aux Espèces lin- néennes, si, en présence de l'impossibilité d'établir une limite rigoureuse entre ces catégories arbitraires obscurcissant PEs- péce scientifique pratique, un accord n'avait eu lieu, à savoir : licence pour les réducteurs de transformer les mille et une « Espèces » des multiplicateurs en simples Variétés. Par l'introduction, dans nos Flores, de ces unités variétales placées à la suite du Type (mis en relief au paragraphe ci-dessous), on évite à la diagnose de chaque Espèce classique la perte de $a concision nécessaire, altérable si l'on mentionnait au mi- lieu du texte descriptif synthétique du groupe tous les notables écarts morphologiques. IV Arrivés au nœud capital de doctrine où certains adeptes : 38 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 de la Scientia amabilis conservent peut-être l'espoir d'un terrain favorable à leur désir de binómes restreints en nombre, parce qu'il va s'agir d'Individus typiques, seuls, d’après eux, à connaître, c’est l’heure de poser catégoriquement la ques- tion : En pratique, que doit être le Type d'une Espèce conven- lionnellement concrétée 9 Il saute d'abord à l'intellect nelle, que toute Variété (g>) Q = ec S "3 EX ? | « la Société botanique de Lyon, année 1891-1892) — main- 1 « tenons la méthode, consacrée par l'usage | « Type, c'est-à-dire une forme principale à laquelle on rapporte « les Variétés qu'on suppose en être dérivées. Il est convenu « que ce Type sera la forme la plus répandue. » Hélas ! ledit Type concrété, est aujourd'hui fort difficile à ; d'adopter un si logique qu'il soit en principe, offrir, de facon courante, à nos ain sur un nombre d'Individus serait en mesure d'apercevoir ais substantialisée. Ce groupe | ssion, toujours. inserit dans les - EE REIS EL Eo SLE Ar a PE T ES oer, SUR ML Malheureusement non ;on v essais presque infructueux à cet égard : A. — Parallèlement à l’acception abstraite du mot « type » énéral, il nous fut d’abord présenté … une « Variété æ » que signalaient, outre la minuscule grecque, - tantót l'épithéte « lypicus [us, a, um] », ou « genuinus (us, 3 a, um] », ou « normalis » tantôt la réserve « sensu striclo » … ou celle commençant par la particule hellénique eu (« eu- Linnæanus [us, a, um] »). Mais on ne tarda guére à reverser la Variété 4 (superflue, d'aprés certains !) dans la diagnose énumérant les caractéres de l'Espéce différenciée de ses con- génères : ce fut alors la Variété & qui nous fut offerte immé- x i cx MARNAC ET REYNIER. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 39 diatement après ladite diagnose synthétique, B étant suivi ou non de Variétés y, 3, etc., chacune plus ou moins égali- sable à l'ex-forme typique (Variété 4), laquelle avait droit fondamental à étre, en pratique, utilement placée la premiére. Bientót on se lassa de cette seconde disposition, et un vocable variétal différent de « fypicus », « genuinus (1) » fut affecté à la Variété + réapparaissante ; exemples : « Variété « maximum (pour Sedum Telephium L.)», « Variété œ anopeta- lum (pour Sedum ochroleucum Ch.) », « Variété a elatior (pour Anthriscus silvestris Hoffm.) ». Enfin il a été décrété : ce ne sera plus le créateur de telle primitive Espèce qui aura le droit de baptiser « Variété a » son Type à lui; ce privilège reviendra aux interprètes d’une « combinaison nouvelle » spécifique, ceux-ci substituant leur délimitation moderne : M*** emendavit. Prenons le Poly- gonum aviculare L. Comme le grand Suédois n'avait, au Species Plantarum, rien dit d’explicite touchant les Variétés de cette Renouée des Oiseaux, un classificateur, du siécle actuel, a fort mal à propos fait choix, pour la Variété a4, de l'épithète « procumbens » due à Gilibert titulaire d'un démeu- brement du linnéen Polygonum. Or cet auteur de l Exercitia Phytologica, 1792, visa, non une forme ubiquiste de la Renouée des Oiseaux, mais une forme de Lithuanie ayant, dit-il, l'achaine « splendens, nigerrimum », détail certes à l'extréme opposé du fruit terne et fauve que classiquement tout le monde admet chez le Type (forme la plus répandue) de l'avi- culare ! (2). B. — Jusqu'ici la Variété + avait été mise en évidence fg À , Voici un cas de bouleversement où, le Type devenant ( pour PEs- èce Senecio erucifolius L.) « Variété « tenuifolius DC. », c'est la 40 SÉANCE DU 12 JANVIER 1993 1 par sa place au premier rang, et indiquait sans ambages l'éta- lon, que celui-ci füt onomastiquement « typicus »,« genuinus», 1 « normalis » (ou, moins bien : « maximum », « anopetalum »,. « elatior ») ; dorénavant le Type, dépouillé de la minuscule æ, Sera LATENT ! ! Si, coûte que coûte, l'on veut parvenir à sa découverte, c'est dans une des quelconques dépendances de l'Espéce qu'il faudra deviner sa place précise. Soit Trise- tum flavescens P. de B. Quel est son Type ? C'est, arrivons- | nous à comprendre, la première Sous-Espèce pratense (Pers.) | présentant la plupart des caractères qui figurent à la diagnose | générale de l'Espéce flavescens. Ainsi le Type sera substan- - tialisé, non plus par une Variété, mais par une Sous-Espéce ! Complication EK Ti DE La aber aa e i : l'Espéce présente, selon un classificateur, plusieurs Races ; de là, arrivons-nous encore à deviner, relé- … gation du Type dans la première de ces Races; mais ne pas … croire que, sous la plume d’un tel partisan de combinaisons, la Race demeure une unité immuable : elle est sujette à se décomposer en Sous-Races (hétérodoxement au point de vue des Règles de la Nomenclature, appelées par ce floriste : | « Variétés de Race ») ; du méme coup c'est dans la premiére des Sous-Races que se célera le Type æ de l'Espéce ! Exemple : « Vicia communis, Race sativa (L.), Sous-Race obovata ». Où gît le Type substantialisé ? évidemment dans la première Sous-Race (obovata) ! Nota bene : chez un autre floriste, le Type e du Vicia sativa L. est concrété par la Variété « macrocarpa Moris, parce que cet auteur d'une Flore de Sar- daigne a pour lui la priorité ét passe avant Grenier et Godron ayant plus tard, comme Type en France, forgé leur Variété « Vulgaris! Au gré de divers critiques rarement d'accord, A nous voilà donc journellement en présence de ballottages combien incommodes ! | Récapitulons. D'une manière oscillante, le Type « nous est offert tantôt dans une Variété, tantôt dans une Sous-Race, tantôt dans une Sous- rangs des subdivisions spécifiques. Le malheur est que ce Premier rang se soustrait à nos recherches chez certaines MARNAC ET REYNIER. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 41 Espèces sensu lato, telles Draba verna L., Biscutella lævigala L., etc., etc. En effet, qui osera prétendre que le Type « de la crucifére pulvérulisée par Jordan (200 ! « Espéces affines ») s'impose à notre vue dans la première « Sous-Espéce majus- cula » (mise en téte de 7 autres Sous-Espéces) d'une grande Flore, et s'y manifeste plus concrétement que dans le « groupe de Formes stenocarpa » (placé aussi en tête des analogues « groupes de Formes ») d'un second classificateur ? Qui ne craindrait point de soutenir que le Type de la Lunetiére lisse saute aussitót à l'oeil parmi les 10 Sous-Espéces, 14 Races et 18 Variétés la composant selon les idées d'un próneur de l'analyse outranciére ? C. — Au surplus, il y a lieu à profonde perplexité devant les mobiles aspects du Type si désirable comme ne varietur ; à titre de curiosité citons ce passage de la Flore des Alpes mari- limes, vol. III, 1re part., 1889, de feu Burnat : « ... Rosa * POMIFERA Herm. A moins d'encombrer la description de « cette Espèce par de nombreuses restrictions ou alternatives, * on né pourra fournir pour chaque caractére QU'UN ÉTAT * MOYEN ; ET LES SPÉCIMENS [par nous souhaités palpables] * QUI REPRÉSENTERONT LE TYPE IDÉAL AINSI DÉCRIT POUR- * RONT NE PAS SE RENCONTRER DANS LA NATURE » ! ! Si cela advient, oit saisirons-nous alors la forme 4 chez une Espéce branlante sur des caractéres fluctuants traduits en leur valeur « MOYENNE » ? ? Devrons-nous, par dépit, verser dans l'intransigeance de Kerner : « La tâche de la phytographie n'est pas de créer des Espéces idéales qui sont le résultat de la spéculation, mais de décrire des existenc:s réelles » ! V On ne peut plus fácheuse (1) sera, à l'avenir, la quasi-im- 1. « Les mots Espéce et Type représentent deux choses parfaitement « distinctes et il est à regretter que, dans la pratique, on n'ai con- * servé à ces mots leur sens précis. Il y a plus : l’un d'eux a été supprimé, * et un seul, le mot Espèce, est resté pour représenter l’un et l'autre. Il : «en est résulté un mot équivoque,à double sens,et par conséquent trés * Propre à produire des confusions, par exemple chez Dugès, cet esprit “si fin etsi philosophique, qui annihile la chose concrète au profit de «la chose AnsTRAITE. » (Duvar-JovvE, op. cit.). 42 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 possibilité, pour l'étudiant, d'avoir sous les yeux des Indi- vidus triés où se manifesterait à lui la forme typique, en d'au- tres termes l'axe autour duquel évoluent les écarts morpho- logiques de l'Espéce à connaitre dans toute sa plasticité. Sans doute, les caractères d'ensemble sont énumérés dans la synthèse issue d’une comparaison avec ceux de chaque con- génère ; cependant ladite diagnose générale ( — surtout si elle est rédigée selon le systéme de « MOYENNE » dont nous menace Burnat —) ne saurait tenir lieu efficacement de la Variété a, autrefois en saillie, aujourd'hui latente ! Les personnes révant de ne s'attacher qu'à l'examen su- perficiel des Types, dont elles voulaient se borner à retenir . les noms officiels, vont étre bien davantage décues, si elles emboitent le pas d'un porte-parole, chef de file pour la théorie biologico-systématique que nous-allons résumer par rapport à l'Espéce et la Variété. : La nouvelle notion phylogénétique qui s'efforce de renver- ser cellés antérieures se lit dans le sensationnel ouvrage de M. Hugo De Vries, S pecies and Varieties, their origin by Muta- lion, 1908, traduction par M. Blaringhem : « ...L'EsPEÉCE « ÉLÉMENTAIRE EST LA VÉRITABLE UNITÉ DANS LA NATURE, 1 * CONSTANTE et bien différenciée ; ensemble très complexe de . « caractères relatifs par exemple à la fois à la forme des feuilles - « et des poils, au nombre et à la taille des pédoncules floraux, à . « la longueur et à l’échancrure des pétales, à la forme des fruits, «etc. Il faut plusieurs termes pour décrire une Espéce élémen- « taire. La VARIÉTÉ, au contraire, peut étre définie d'ordinaire «par un seul terme exprimant la différence complète qu'une « Variété présente avec l'Espéce correspondante; UN carac- - « tére en plus ou en moins, voilà ce qui définitla Variété ; dans «beaucoup d'Espéces on peut voir apparaitre des Individus «nains, des fleurs doubles, des fleurs blanches... Ainsi la Va- « riété apparaît tout simplement par la perte ou par l'addition « d'UN SEUL caractére... » Heureusement, impartial professeur M. Leclerc Du Sa- ; blon, op. cit., nous explique : « ...La VARIÉTÉ de M. De Vries, … .* sauf son origine connue (elle apparait sans qu'on sache pour- - MARNAC ET REYNIER: — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 43 « quoi) ne diffère en rien d'une ESPÈCE ÉLÉMENTAIRE ; et, si «on ne l'avait pas vue naître, on pourrait la considérer comme «telle. Il est donc impossible d'indiquer une différence nette «entre l'Espéce élémentaire et la Variété. I1 y a tous les inter- « médiaires entre la Variété comparable à l'Espéce élémentaire «et la Variété réduite à un seul Individu. Entre les caractéres «fixes et les caractéres fluctuants il existe des transitions, « c'est-à-dire passage de la Variété représentée par un seul In- « dividu ayant un caractére propre d'une certaine fixité, à un « Individu quelconque qui ne se distingue des autres que par «un caractére fluctuant. » D'ailleurs, De Wettstein, coryphée des néo-jordaniens, fut contraint, par sa bonne foi, de convenir, vers 1898, qu'un certain nombre de formes de l Euphrasia minima sont « hé- rédilaires JUSQU'A UN CERTAIN POINT »., Et, quoique Jordan eût soutenu « la constance en culture être le CRITÈRE UNIQUE des Espèces affines », Buser, notabilité de l’école de Kerner, n’admit plus (parce qu’elle méne « TROP LOIN [sic] ») la constance en culture comme critérium de sa copieuse arbi- traire spécification : ainsi s'est-il verbalement justifié auprès de M. John Briquet (cf., de ce dernier: Observations sur les conceptions actuelles de l Espèce végétale, 1889). En l’état de semblables vues nuageuses du jordanisme re- naissant, nous laisserons aux personnes jalouses de leur opi- nion éclairée la recherche de cet élément de solide croyance, à savoir : Est-il exact, certains pieds de Draba verna L. ayant ( — le fait est indéniable —) des pétales rétrécis, d'autres des pétales larges, qu’en semant les graines des premiers su- jets on obtienne, par hérédité et constance, des descendants munis tous de pétales étroits ? qu'en semant, d'autre part, les graines des seconds sujets on obtienne une lignée géné- rale à pétales larges ? Le cas se réduit à ce dilemme : S'agit-il d'hérédité-constance afférente à l'Espéce linnéenne (dont le polymorphisme est reconnu)? ou d'hérédité partielle affé- rente à l’« Espèce affine », « Petite Espèce », « Espèce élé- mentaire » ? Chaque année la Nature remontre des pieds à pétales élargis, d'autres à pétales rétrécis; soit! mais, au fond, les graines de ces susdits sujets reproduisent-elles TOU- * 44 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 JOURS, dans des pots distincts, leurs caractéres respectifs sans mélange de caractéres étrangers dus au polymorphisme . général (200 ! Espèces affines) du protéique Draba verna ? Au cas défavorable à l'a priori : puissance extrême de l'hé- rédité (transmission, par descendance, des caractéres les plus insignifiants), le scepticisme se faisant jour n'aménerait-il point à modifier les idées que nos contemporains kernériens s'efforcent de rendre dogmatiques touchant l'Espéce élémen- taire ? dogmatisme facile à combattre par des aveux analo- | gues à celui de MM. Briquet et Cavillier, pleins de franchise (Flore des Alpes maritimes, t. V, 2e part.) : « ...Les Variétés M « extrêmes paraissent souvent très distinctes lorsqu'on les « étudie dans des territoires restreints ; mais elles sont reliées … « par des caractéres ambigus lorsqu'on envisage l'ensemble : « de l'aire géographique. Nous ne nous dissimulons pas que « le groupement adopté par nous est en partie ARTIFICIEL : « il faudrait, pour le modifier d'une facon NATURELLE, re- - « prendre l'étude dans l'Europe, l'Asie, l'Afrique, etc. » Quoi qu'il arrive, le Type x (du paragraphe IV) devrait se perdre dans la premiére des subdivisions du Sous-Genre ; la malechance veut que, pratiquement, il n'y ait plus, au- dessous du Sous-Genre, de rang premier et que toutes les Es- … péces élémentaires soient indépendantes les unes des autres, chacune pourvue, en sa diagnose, de son Type particulier. Dés lors, autant de créations spécifiques de l'école du néo- jordanisme: autant de formes par elle substantialisées ! autant de binómes à inscrire en notre mémoire (plusieurs milliards pour la végétation de tout le globe)!!! VI nouveau groupe spécifique, il faut toutefois convenir, avec Gubler, loc. cit., que « sans cesser d’être limitées, LES VARIA- * TIONS MORPHOLOGIQUES DES PLANTES SONT BEAUCOUP PLUS “à MS de a eer uA De NE TAEAE Le DM erro REA qo e RES MARNAC ET REYNIER. — CONTRIBUTIONS A LÀ FLORE DU VAR 45 « GRANDES QU'ON NE SE L'IMAGINE GÉNÉRALEMENT ». D'oü le droit de chacun des notables écarts à une personnelle valeur systématique: non seulement celle de Sous-Espéce, Variété, mais encore celle de « Sous-Variété », « Forme » (Règles internationales pour la Nomenclature, du congrès de Vienne, 1905, art. 12). Ces bas groupes tiendront ainsi leur rang convenable dans la « classification idéale dont il y a lieu « de se rapprocher le plus possible sans cependant avoir l'es- « poir de l'atteindre (Leclerc Du Sablon, op. cit.). En cette attribution de valeur sytématique, tout bota- niste est moralement tenu de fournir la lueur de son flam- beau, aprés une étude sur le vif des Espéces accusant des fluctuations buc, a et s'en étre fait une opinion consciencieuse. L'observateur-arbitre aura à se méfier philosophiquement de la valeur qu'assignent les Flores (se copiant l'une l'autre !) à telle plante censée déjà suivie à fond dans ses oscillations biologiques et la permanence de ses caractères ; combien de fois, à cet égard, n’accorde-t-on pas une créance indue aux « autorités »! Applaudissons plutót au sage précepte de Des- cartes : « Ne cherchez pas ce que l'on a écrit ou pensé avant « Vous ; mais sachez vous en tenir à ce que vous reconnaitrez «vous-même pour évident. » C'est pourquoi s'impose le réfé- rendum: chacun ayant le devoir de manifester sa maniére de comprendre. De là futur grand profit général en parvenant à connaitre de quel cóté se trouvera le plus de votes relatifs à la valeur taxonomique des plantes qu'il s'agit de placer sur l'échelon le mieux choisi dans la gradation qui va du Type jusqu'à la Forme (précédant l Individu). À condition de n'étre pas tout à fait novice en Res Herbaria et d'avoir pu se convaincre, au cours de maintes herborisa- tions, que certaine unité (visiblement au-dessous de l'Espéce typique), quand cette unité subit différentes influences du milieu ambiant, sinon une impulsion interne organogénique, garde ou bien ne conserve point les particularités, soit d'ordre reproductif, soit d'ordre végétatif, selon lesquelles l'auteur € la subordination (tantót avec le grade de Sous-Espéce, tantót avec celui de Variété, Sous-Variété, Forme) l'éleva Pal _ - Juge à Tours. 46 SÉANCE DU 12 JANVIER 1293 P ou la fit descendre d'un palier à l'autre de la série systéma- tique, tout le monde est apte à formuler d'utiles appréciations - devant permettre de procéder à l’ultérieure mise au jour d'une Flore nationale (conforme au suffrage universel) où les grou- ' pements mettront en relief, comme le dit encore l'auteur des Incertitudes de la Biologie, « l'ensemble de leurs caractères 3 « d'une facon constituant un tableau dont la vue seule ensei- « gnera les relations réelles des plantes ». (A suivre.) * Contribution à la connaissance du Viola | meduanensis de Boreau PAR M. GERBAULT Le Viola meduanensis fut établi par Boreau sur des échan- - tillons envoyés du nord de la Mayenne par un botaniste au- i jourd'hui décédé, Charles Chedeau. M. Aug. Chevalier a rap- - pelé le fait dans de précédentes communications; il est . du botaniste, longtemps juge d'instruction à Mayenne, mort . ; à l'habitat de la plante, n'écrit-il pas: « Ré- gion de l'Ouest, Mayenne (Chedeau) ? » JR Cette Pensée existe en de nombreux points du Nord-Ouest. 1 Corbiére la signale en Basse-Normandie ; elle est commune - dans le Nord de la Mayenne ; dans la Sarthe où elle est - » avoué à Mayenne, botaniste et archéologue en ses heures de loisir. Consulter un article nécrologique et biblio- graphique paru dans Mayenne-Sciences, 1906, sous la signature de . GERBAULT. — LE VIOLA MEDUANENSIS DE BOREAU 47 signalée (Gentil) elle est peut-être adventice sur plusieurs points ; elle est répandue en Bretagne (Arrondeau-Lloyd); Lloyd la signale encore en Vendée, dans les Deux-Sèvres, en Loire-Inférieure ; Rouy et Foucaud l'indiquent aussi dans l'Ariège et le Puy-de-Dôme. Dans le Nord-Ouest elle apparaît surtout dans certains genres de stations siliceuses, mais je l'ai longtemps cultivée au jardin en terre argilo-calcaire et je puis assurer qu'elle y prospère (1). Le Viola meduanensis me paraît une espèce élémentaire (sous-espéce) bien caractérisée ; le V. m. de Boreau, comprend des Pensées de couleurs différentes; Boreau écrit (3° éd., p. 81) : « pétales supérieurs d'un beau violet se recouvrant par leurs bords, les latéraux étalés ascendants, plus ou moins lavés de violet (parfois jaunes), ... l'inférieur plus large, blanc jaunâtre... » Boreau en méme temps qu'il a visé des plantes qui peuvent étre distinguées, a certainement visé des fleurs d'âge différent, la couleur presque uniformément violette n'apparaissant que dans l'àge adulte. Corbiére (Fl. de Nor- mandie) parle de fleurs « presqu'entiérement violettes». Lloyd (5° éd.) parle de « corolle grande, à la fin toute violette ou à peu prés, pétales supérieurs violets..., les latéraux violets (quelquefois jaunes), l'inférieur en coin renversé, violacé ou . Certains auteurs ont parlé au sujet de notre plante, d’une « sous- espèce ou race locale ». Je crois que confondre sous-espèce et race c 'est commettre une erreur. Ássurément nous ne discutons ici qu’ une ques- tion de terminologie, mais qui a peut-être son importance. CHODAT, dans ses belles études sur les Algues, certains bactériologistes ont em- ployé le mot « race ». Il désigne, si nous comprenons bien, des entités végétales héréditaires qui ne sont distinctes par aucun caractère mor- phologique, mais le sont par une réaction différente en présence de P rogames semblent identiques au point de vue morphologique mais une différence peut être établie entre elles soit par une analyse biométrique (races es soit par l’action physiologique de certains agents extérieurs (race physiologiques). De la sorte, la race se trouve subor- donnée ? à l'ultime division des plantes tirée de leurs caractères morpho- $pécia , y j ancie Les an tenant à des morphoses sont à signaler sous des rubriqu 48 SÉANCE DU 12 JANVIER 1928 jaunátre ». Je puis dire, par expérience, que d'éminents bo- tanistes du Nord-Ouest, des floristes, ont récolté à la fois devant moi sous le nom de « meduanensis » en général une Pensée entiérement violette (sauf les stries des pétales et l'ombilic orange) mais souvent aussi des Pensées jaunes, blan- ches, violettes et violettes et jaunes ou blanc-jaunátre. Il est certain que, sauf la couleur des fleurs, les plantes parais- saient à peu prés identiques. V. B. Wittrock, le directeur de l’ Hortus Bergianus prés de Stockholm, a fait paraitre en 1897 un sées (1). Cet ouvrage présente une luxueuse coloriée. On peut dire, sans crainte de se tromp un des plus beaux ouvrages de la systématiq les derniéres ressources de l'art ont été mises tion d’une description savante et minutieusement exacte. Le meduanensis existe en Suède, où c formes suivant la couleur des fleurs. Dans le Nord de la Mayenne et la Basse Souvent vu le V. m. et je l’ai longtemps culti voir accorder aujourd’hui les descriptions locaux avec celles de Wittrock. En vertu de la loi de priorité nous maintiendrons l'appel- vé. Je crois pou- la violette (sauf en ce qui concerne le morphoses définies). Et nous écrirons : (L) Witt. suspecies meduanensis Boreau — Viola meduanensis Boreau stricto sensu — Viola trico- 1. Wirrrock, Viola-Studien ; de Viola tricolore (L sectionis Melanii observationes mor phologicæ, biolo gicæ, systematiæ (Acta Horti Bergiani, 11, no 1) ouvrage sur les Pen- . iconographie er, que c'est - ue moderne; à la contribu- -Normandie j'ai. des botanistes tion de meduanensis à la Pensée violette et héréditairement s jeunes fleurs et certaines -) aliisque speciebus dite TA GERBAULTe — LE VIOLA MEDUANENSIS DE BOREAU 49 que l'hybridation joue un róle énorme pour la systématique du groupe des Melanium et peut donner la clef d'un poly- morphisme presque déconcertant. J'ai déjà dit que le medua- nensis était répandu dans le Nord de la Mayenne ; je l'ai sou- vent rencontré au voisinage du Viola arvensis Murray susp- agrestis Jordan (Jordan pro sp.). J'ai le 14 septembre 1912, à la Haie-Traversaine, prés d'Ambriéres (Mayenne), trouvé un pied de Pensée, qui, de prime abord, m'a paru un hybride des deux Pensées ci-des- Sus, présentes au méme endroit. La suite a prouvé que la supposition était exacte. | L'hybride supposé était un pied malingre, unicaule, dont la fleur entiérement violette était plus petite que celle des meduanensis voisins, sensiblement égale comme dimensions à celle de l'agrestis et sensiblement pareille comme forme. Cette fleur toute violette, je l'ai dit, avait un ombilic rouge- orangé, la note rouge étant particuliè ent accentuée dans l'orangé ; elle avait encore ceci de remarquable que les stries du pétale inférieur et des pétales latéraux étaient singuliè- rement élargies et marquées, comme en peuvent donner une idée les figures 247 et 248, table XIII, de Wittrock (op. cil.). L'éperon, les sépales, les bractéoles semblaient ceux du me- duanensis. La macule au col du stigmate était plus marquée que chez les meduanensis voisins. L'ostiole du stigmate était arrondi comme chez les arvensis. L'horreolum pollinis était lermé comme chez les tricolor. Cette Pensée avait des grains de pollen en partie avortés. Je n'ai pas vu de grains trigones, mais trouvé une majorité de grains tétragones, quelques grains pentagones. Cette plante, transplantée au jardin, eut des capsules en partie stériles. Elle fut semée en avril 1913 et devint la souche de plusieurs des Pensées dont il est ques- tion plus loin. Le semis donna, en premier lieu, naissance à plusieurs plantes semblables à la plante-mére, mais qui disparurent bientót. En second lieu, parmi les autres de ses produits, plusieurs - se rattàchérent nettement au Viola arvensis Murray agrestis Jordan, mais semblèrent en différer par plusieurs caractéres T. Ltx (SÉANCES) 4 50 SÉANCE DU 12 JANVIER 1993 secondaires, notamment, par le nombre et l'importance des - siries, la proéminence plus marquée de la lévre du stigmate, etc. Des caractères de cet ordre m'ont paru, dés lors, proba-- | blement insuffisants pour baser des différences systématiques comme l'ont tenté certains botanistes. | Le semis donna, en troisième lieu, d'autres Pensées se rat- « tachant au Viola tricolor (L.) Witt. Ce furent : E . . ]e Le Viola tricolor (L.) Wittr. susp. genuina Witt. f. al- E bida Witt. qu'il faut, je crois, écrire: Viola tricolor (L.) Witt. : susp. meduanensis Boreau varietas hybrida albida (Witt.) N. : Cette plante est fixe de semis suivant les observations de Wittrock et que les miennes ont confirmées. J'ai rencontré | cette Pensée à l'état spontané, dans le Nord de la Mayenne, | au voisinage des meduanensis et agrestis. ' E 29 Le Viola tricolor (L.) Witt. susp. genuina Witt. forma . lutescens Wittrock, qu'il faut, je erois,écrire : Viola tricolor (L) - Witt. susp. meduanensis Boreau varietas hybrida lutescens - (Witt.) N. E Cette plante parait fixe de semis. Je l'ai recueillie parfois d spontanée dans la Mayenne et dans la Sarthe au voisinage des parents. E 3° Le Viola tricolor (L.) Wittr. susp. genuina Wittr. forma — typica Wittr., qu'il faut, je crois, écrire: Viola tricolor (L) « Witt.susp.meduanensis Boreau varietas hybrida typica (Wittr. N. (1). 5 1. Le Journal of Botany de novembre 1897, p. 456, sous la signature. B., eroit pouvoir, dans un compte-rendu de l'ouvrae Witt. avec le Viola Lloydii Jordan. C'est, je crois, une erreur. J'ai trouvé, dans la Sarthe, un pied isolé de V. Lloydii Jord. ; je l'ai cultivé et il est devenu la souche d'une nombreuse lignée (Cf. GEnBAurT, Note sur un Viola Lloydii Jordan partiellement anormal, in Bull. Soc. linn. - de Normandie, 1916, et Considéràtions sur l'affollement des végétaux GERBAULT. — LE VIOLA MEDUANENSIS DE BOREAU 51 C'est la Pensée tricolore lypique, à pétale supérieur bleu- violet plus ou moins foncé, à pétales latéraux et inférieur blanes, à ombilic jaune-orange; la plante lype de Linné né semble, en somme, qu'un hybride de seconde génération d'une Pensée violette et d'une Pensée blanche. Tout se passe, dans ^ la circonstance, comme si la couleur du pétale supérieur était sous la dépendance d'un facteur mendélien spécial. Nous avons une vérification du fait chez le x Viola norwegica Witt., dont il est question plus loin. Il y a au surplus beaucoup de Pensées horticoles et méme non horticoles dont les pétales supérieurs sont d'une couleur ou d'une teinte spéciales. Cette Pensée semble fixe de semis ; je l'ai rencontrée spon- tanée dans le nord de la Mayenne. Il convient d'ajouter que chez les exemplaires du Nord-Ouest de la France je n'ai ja- mais rencontré de grains de pollen trigones comme Wittrock l'indique pour des exemplaires suédois; je n'ai trouvé que des grains tétragonaux en majorité,pentagonaux en minorité. Les trois Pensées qui précédent forment, au total, un grou- pe d'hybrides de seconde génération qui peut s'écrire: Viola arvensis Murray susp. agrestis Jordan x tricolor (L.) Witt. Susp. meduanensis Boreau. En quatriéme lieu apparurent des Pensées qui, à premiére Vue, constituérent des Pensées distinctes des parents. 19 x Viola norwegica Wittrock (loc. cit.). | Cette Pensée est « tricolore » comme le « lypica », auquel elle m'a Paru se rattacher par des formes intermédiaires. Elle à une fleur plus grande que les parents. Je l'ai rencontrée spontanée dans le Nord de la Mayenne au voisinage des parents. nommées Viola Lloydii d'aprés Lloyd lui-méme ; c'est sans doute un - Viola hortensis quelconque, mais ce n'est sürement pas le V. Lloydü. Je erois que le Loydii se rattache à cet hybride complexe qu'est le Viola ens 1 hortensis. ll a une composition génétique bien différente des Viola e meduanensis ; nous ne doutons pas de la parfaite conscience de M. Drabble ei de sa savante exactitude, mais l'absence de cette ensée en Grande-Bretagne est d'autant plus étonnante qu’elle existe à la fois dans la France du Nord-Ouest et en Scandinavie. 52 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 29 Plusieurs Pensées à fleurs jaunes, à fleurs plus grandes 3 et plus arrondies que le meduanensis et qui m'ont paru se 1 rapporter au Viola alpestris DC., dont Wittrock souligne 1 plusieurs caractéres qui en laissent supposer la situation j intermédiaire entre les groupes fricolor et arvensis. ; Les Pensées hybrides obtenues furent polymorphes. ; Je crois avoir obtenu, — et les figures très précises de Wit- tróck ne peuvent guère laisser de doute à cet endroit — : Viola alpestris DC. susp. Zermattensis Witt. (1) d Une Pensée de notre groupe d'hybrides a présenté aux pé- « tales supérieurs des faches pourpres; cette plante cultivée. à part a produit une Pensée à pétales supérieurs entièrement — . pourpres, sauf à la base, et que j'ai cru pouvoir rattacher au | Viola alpestris DC. susp. subarvensis Witt. 4 J'ai aussi constaté la présence d'un Viola alpestris à fleurs . blanches, devenant très exceptionnellement jaunes (dans des conditions morphosiques indéterminées); cette Pensée est peut-étre celle qui a été récoltée par certains botanistes | locaux sous le nom de Viola gracilescens Jordan. Je crois que . le vrai gracilescens a une composition génétique qui exclut. sa présence dans le Nord-Oues : E. Je n'ai jamais rencontré les Pensées précédentes à l'état | spontané. | Autant que j'ai pu le constater, le Viola arvensis Murray - curlisepala Wittrock est un hybride « arvensoide » de tri- color et d'arvensis qui apparait parfois. Je crois qu'entre cette | entité botanique et l'albida (V. plus haut), il existe des for- - mes intermédiaires. : Je crois aussi que les caractéres « ornalissima » et « ro- Seola », sur lesquels Wittrock a basé des distinctions systé- \ matiques, sont d'origine hybride; je les ai vus apparaitre dans mes cultures, où des Pensées avec ces caractéres n'a- 4. Les auteurs ne m'ont pas paru très catégoriques concernant la pérennité des Pensées groupées sous le binôme Viola alpestris DC. 1 cette pérennité devait par la suite être considérée comme un carat- s, il y aurait lieu de créer pour nos hybrides macroscopiquement) ressemblent à ceux des alpestris. GERBAULT —- LE VIOLA MEDUANENSIS DE BOREAU 53 vaient pas été introduites du dehors, et cela au voisinage des tricolor et des arvensis. Je ne saurais d'ailleurs préciser le processus de cette apparition. Rouy et Foucaud (FI. de France, III,p. 41 et s.) établissent le meduanensis abstraction faite de la couleur des fleurs, d'aprés les caractéres de l'éperon et de la feuille. Ces auteurs groupent le meduanensis avec d'autres Melanium dans un méme groupe du saxatilis Schmidt, groupe subordonné lui- méme au Viola tricolor de Linné. Cette classification se lé- gitime assez si l'on veut bien considérer l'habitus, l'écologie du meduanensis qui sont moins nettement ceux d'une Pensée exclusivement ségéticole que ceux du Viola arvensis Murray. La plante a souvent de nombreuses tiges partant du collet de la racine rappelant un peu par son port général les Pensées mul- licaules des montagnes. Au surplus, en culture, nous avons constaté que certains pieds ont une tendance à la pérennité et se montrent au moins trisannuels. Enfin si le meduanensis est en général ségéticole, si on ne le trouve dans aucun bois, on le rencontre parfois dans les haies, s'accrochant aux ar- bustes des haies, ayant un peu l'allure par exemple du Mun- byana dans la région des Cédres ; on le rencontre à la lisiére des landes là où les fourrés d’Ajoncs, de Bruyères, etc., ne sont pas trop denses. On n'y trouve pas l’arvensis. Dans le Nord de la Mayenne j'ai, en 1912, trouvé une im- portante station d'une Pensée ségéticole que j'ai cru pouvoir rapporter au Viola pallescens G. et G. Rouy et Foucaud (loc. cit., p. 47 et s.) subordonnent cette Pensée au Viola Ki- laibeliana Roemer et Schultes ; je ne sais si ce dernier binôme (subordonné lui-même au V. tricolor L.) est à conserver ; je ne sais quelle valeur systématique sera, en définitive, attri- buée au pallescens ; mais il me parait que la Pensée ségéticole dont s'agit est bien distincte du groupe V. arvensis Murray. Des graines de cette Pensée m'ont fourni, entre autres, un pied aberrant que je crois être l'hybride: Viola medua- nensis x pallescens. La première Pensée poussait à proxi- mité. Le pied supposé hybride était unicaule, d'aspect malingre. La fleur était violette. Elle avait les dimensions et l'aspect 54 SÉANCE DU 12 JANVIER 1993 : général d'une fleur de pallescens ; les stries étaient plus larges - et plus marquées que chez les soi-disant parents ; l'ombilie - étaient largement orangé-rouge, le rouge plus marqué que - chez une fleur normale. Les sépales étaient ceux du palles- - cens. Les bractéoles courtes, triangulaires, rapprochées de la fleur étaient également celles du pallescens. Le stigmate E avait l'ostiole arrondi du pallescens, mais la lèvre était proé= | minente comme chez le meduanensis (1). 3 Je n'ai pas cultivé cet hybride ; je le regrette aujourd'hui, « PAR M. AuG. CHEVALIER Dans une étude récente faite en collaboration avec M. L. - Corbiére (2), nous avons appelé l'attention sur le Spartina Townsendi J. et H. Groves, espèce signalée en 1881 (3) sur le. littoral sud de l'Angleterre, trouvée depuis 1906 par M. Cor biére en plusieurs points du littoral du Cotentin et dont la. présence a été constatée depuis cette date en diverses loca- - lités francaises comprises entre le golfe de Gascogne et lem- bouchure de la Seine. Nous avons montré aussi que, contrai- rement à l'opinion de plusieurs botanistes, cette plante né- tait pas un hybride, mais une espéce introduite de l'Améri- que du Nord, le S. glabra Muhlb. var. pilosa Merrill. Nous avons observé en effet dans l'herbier du Muséum des spé- cimens récoltés depuis plus de 80 ans sur le littoral des Etats- | | | m E Note sur les Spartina de la flore françai i | | CorBière (L.) et CHEVALIER (Aug.), Sur l’origine du Spartin le dans la fixation des vases salées (C. R. Acad Se., CLXVIV, p. 1084, 18 avril 1922). 3. Report of Bot. Exchange Club for 1380-81, p. 37 et Jour. of Bo XX (1882), p. 1. 3 CHEVALIER. — NOTE SUR LES SPARTINA DE LA FLORE FRANÇAISE 99 Unis presque identiques à la plante de Groves et de Corbière. Du reste la plante graine abondamment sur les cótes de Fran- ce et elle présente un pollen normal. Dans cette méme étude, nous exposions que le genre Spar- lina renferme une quinzaine d'espéces pour la plupart amé- ricaines dont quatre: S. stricta Roth, S. alterniflora Lois., S. juncea Willd., S. glabra var. Townsendi sont connues sur les cótes d'Europe, « mais, ajoutions-nous, elles vivent aussi sur les côtes d'Amérique, et il n'est pas douteux que les trois derniéres au moins ont été apportées du Nouveau-Monde ». Nous avons étudié plus en détail les quatre espéces qui in- téressent la flore francaise et nous avons réuni au sujet de leur synonymie ou de leur distribution géographique poc renseignements nouveaux ou peu connus. Le genre Spartina a été créé par Schreber en 1789 (Gén. Pl. I. p. 43). Cet auteur ne mentionne aucune espèce rentrant dans son genre, mais deux ans plus tard (1791) J. F. Gme- lin (in Linné Syst. Nat. édit. 13, IT, p. 123) nomme Spartina Schreberi l'espèce sur laquelle est basée la description géné- rique. Ni Schreber, ni Gmelin n'ont cité aucune localité pour . cette espèce. L'Index Kewensis la signale dans l'Amérique du Nord. Le botaniste américain E. D. Merrill pense avec beaucoup de raison que le genre est basé sur l'espéce euro- péenne S. stricta qui serait dès lors synonyme de S. Schreberi (1). En 1803 Michaux créa le genre Trachynolia pour quatre espéces américaines qui sont incontestablement des Spartina. Enfin pour une plante de l'ile Tristan d'Acunha qui rentre aussi dans le genre Spartina, Dupetit-Thouars créa en 1811 le genre Ponceletia et Poiret fit pour la méme plante en 1816 le genre Tristania. : A l'exception des quatre espéces mentionnées ci-dessus et du Spatrina arundinacea Carmich. des iles Tristan d'Acunha et Amsterdam (2), tous les autres Spartina sont américains. 1. Merri (E. D.), The North American Species of Spartina (U. S. Depart. of Agric. Bur. of Plant Industr., Bull. n° 9, Washington, 1902). 2. La présence de cette méme espèce dans deux flots, situés à hau- : teur du cap de Bonne- Espérance, le premier dans I Atlantique, le second dans le Pacifique, et distants l'un i l'autre de 9.000 kilomètres à vol - .56 SÉANCE DU 12 JANVIER 1993 10 espéces vivent dans l'Amérique du Nord et 5 espèces … dans l'Amérique du Sud ou l'Amérique Centrale. Deux espéces ont été signalées à Java [S. geniculata Beauv. et S. puberula Hassk. (nomen)]. Mais M. E.D. Merrill, qui con- naît particulièrement bien les Spartina ainsi que la flore de Malaisie, a eu l'obligeance de me confirmer par lettre écrite de Manille (Philippines) qu'il n'existait pas de Sparlina ni à Java, ni dans l'Océan Indien ; les espéces de Java doivent donc étre rapportées à d'autres genres de Graminées. Quant aux quatre espéces d'Europe nous allons les passer en revue et nous montrerons qu'elles n'y ont sans doute pas toujours existé. Elles ont été apportées à la suite des naviga- tions, sauf peut-étre le S. stricta qui peut à la rigueur étre spontané sur le littoral atlantique du Sud de l'Europe. 19 Spartina strieta Roth. 1806. Les divers synonymes sont : Dactylis stricta Ait. 1789. — Trachynotia stricta DC. = S. capensis Nees, 1841. — S. Schre- beri Gmel 1791 (ce dernier d'aprés E. D. Merrill). Enfin suivant quelques botanistes américains, l'espéce P aurait aussi pour synonyme : Dactylis maritima W. Curtiss - Enumer. British Grasses, p. 4, 1787, d’où l'appellation de … Spartina maritima (Curt.) Fernald, adoptée par A. S. Hitch- cock, l'agrostologue américain, pour désigner cette espéce, le nom maritima étant le plus ancien. Nous ne nous prononce- | rons pas, ne connaissant pas le Dactylis maritima Curt. Il est a remarquer que le S. stricta n’a été connu ni des botanistes * prélinnéens, ni de Linné, ni de ses contemporains. Ce devait … étre une plante rare il y a 150 ans sur les côtes d'Europe. Actuellement il est connu dans les régions suivantes : Sud du Cap de Bonne-Espérance (Environs de Port-Elisa- 3 beth et embouchure de la Zwartkop River). Afrique tropicale occidentale : rivages du Rio de Oro es- d'oiseau, appuie sérieusement l'hypothése de l'existence d'un grand con- tinent austral, effondré, et explique la présence de certaines plantes appartenant à des genres d'Amérique, en Afrique du Sud et vice-versá. C'est le cas notamment du genre Spartina. CHEVALIER. — NOTE SUR LES SPARTINA DE LA FLORE FRANÇAISE 57 pagnol, et baie du Lévrier.en Mauritanie par 219 de lat. N. (Gruvel, d'aprés Daveau). Maroc austro-occidental: embouchure de l'oued Mellah et environs de Tanger (Ball), Méditerranée: Baie de Frioul et Vénétie dans l'Adriatique. Europe atlantique depuis Gibraltar jusqu'au sud de l'An- gleterre. Il est assez commun sur les cótes du Portugal, la cóte atlantique d'Espagne, le littoral ouest de la France jus- qu'à l'embouchure de la Loire, le littoral sud de l'Angleterre. Dans la Manche il n'existe qu'en quelques localités (Angleterre, Cotentin, Belgique, Hollande). : L'espéce a été longtemps considérée comme vivant aussi sur le rivage atlantique de l'Amérique du Nord, mais Merrill a montré le premier que S. stricta Asa Gray des botanistes américains n'est pas.la plante d'Europe et n'est autre que S. glabra Muhlb. L'examen que nous avons fait des spéci- mens de l'herbier du Muséum nous a prouvé que cette opi- nion était exacte. Ainsi défini, le S. stricta Roth. n'en a pas moins une aire très vaste et fort disjointe. | Il nous paraît certain quela plante est bien spontanée dans l'Afrique du Sud et sur le rivage atlantique de l' Afrique Occi- dentale depuis la Mauritanie jusqu’au Maroc. Un certain nombre d'espéces ont une aire de distribution naturelle ana- logue. Il est méme possible que l'espéce soit spontanée sur le littoral atlantique du sud de l'Europe depuis Gibraltar jusqu'à l'embouchure de la Loire. Plus au Nord elle nous pa- rait avoir été transportée par la navigation. Les stations qu'elle occupe sont disparates, souvent situées dans les baies fré- Tuentées par les navires ou à proximité. Enfin en diverses localités de la Manche elle est nettement en régression et elle ne se comporte pas comme une plante spontanée. Elle a dis- Paru des environs de Granville où Vieillard l'avait récoltée en 1845 (Herb. Cosson). En 1922 nous ne l'avons plus vue à l'embouchure de la Vire du cóté d'Isigny (Calvados) oü Hardouin, Renou, Leclerc, de Bébisson l'avaient recueillie. En 1921 Corbiére n'en a trouvé que de maigres stations sur 58 c SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 la commune de Brévands (Manche) oü il avait constaté son ! abondance 15 années plus tót. A St-Waast, près du Fort de la Hougue, nous avons cons- - taté que S. stricta était encore assez répandu, mais il est pour- . tant en régression et il céde la place à S. Townsendi. Ce dernier, bien plus robuste, insinue de longs rhizomes au milieu des colonies de S. stricta et il finit par les entourer et les faire dis- | paraître. Toutes les vases libres situées en mer en avant des Salicornes se trouvent occupées par les deux espèces de Spar- - tina, mais le dernier venu, S. Townsendi, est celui qui gagne . le plus et il semble qu'il finira par supplanter der i l'autre espéce. : 20 Spartina alterniflora I.ois. Um Cette espéce a été signalée pour la première fois en 1806 à l'embouchure de la Bidassoa au fond du golfe de Gascogne. | Tous les botanistes sont d'accord pour admettre qu'elle est - venue de l'Amérique septentrionale. Sa distribution en Eu- | rope est encore restreinte et l’aire disjointe est peu étendue; 3 en France elle existe sur le littoral des Basses-Pyrénées et | : des Landes (de Hendaye au Cap Breton) et en Espagne on | l'a rencontrée en quelques points adjacents (St-Sébastien). | Enfin elle est connue depuis longtemps en Angleterre dans la baie de Southampton. En Amérique Merrill l'indique le long de la cóte depuis le Maine jusqu'au New-Jersey. Dans cette contrée l'espèce. . est très variable et elle parait se relier d'une part au S. glabra | Muhl. type et de l'autre au S. glabra pilosa Merrill. Pour tou- . tes ces plantes Hitchcock n'admet qu'une espèce dont S. | alterniflora Lois. est le type. L'herbier du Muséum de Paris - renferme en effet quelques spécimens américains indécis | + PE Der CURE montrant l'extrême variabilité de ce groupe. Au contraire les spécimens de S. alterniflora d'Europe sont ; remarquablement uniformes comme s'ils dérivaient d'une lignée pure. M. E. J. Neyraut nous écrivait en 1921 que cette espéce doit progresser dans l'Extréme-Sud-Ouest, car elle est trés abondante dans les prairies bordant l'Adour à Bayonne TINTE OR CERO S QA RI: CHEVALIER. — NOTE SUR LES SPARTINA DE LA FLORE FRANÇAISE 59 et au Boucau ainsi qu’à Hendaye. Elle lui a paru être com- mune et elle doit vivre ailleurs. 3? Spartina juncea Willd. 1809. Synonymes: Trachynotis juncea Mich. 1803 — S. ameri- cana Roth. 1840 — S.Durieui Parlat. 1848 — S. versicolor Fabre 1850 — S. cæspitosa A. A. Eaton, 1898. D'aprés Britton et A. Brown, puis Hitchcock, cette espèce Serait identique à S. palens (Ait) Muhl. 1817 = Dactylis | palens Ait., 1789. Ce nom spécifique aurait la priorité, mais Merrill estime qu'il s'agit de deux espéces distinctes. Nous maintenons donc le nom de S, juncea Willd. pour notre Spar- lina méditerranéen. Il a été trouvé entre 1840 et 1848 presque simultanément sur les cótes d'Algérie (Cosson et Durieu. Explor. Algérie, Flore, Glumacées, 1854-1857, p. 88 et pl.), d'Italie (Perlatore), du Languedoc (Fabre). Cosson et Durieu rattachérent avec raison leur plante au S. juncea Willd. d'Amérique. Nous avons constaté nous- méme qu'elle lui est bien identique et c'est aussi l'avis de Merrill et de Hitchcock. Il s'agit bien pour nous d'une plante importée de l'Amérique septentrionale dans la Méditerranée. Elle semble y étre en voie d'extension. Battandier et Trabut la signalent toujours sur le littoral algérien. Elle a été aussi trouvée en Tunisie, On la connaît sur le littoral de l'Italie et de la principauté de Monaco. En France on l'a observée au bord de la mer en Corse, dans les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhóne, l'Hérault, l'Aude, Enfin M, Neyraut l'a trouvée en mai 1901, autour du bas- sin d'Arcachon, entre Arès et les dunes de l'Océan, sur les talus d'un fossé entourant des bassins, dans le département. de la Gironde, par conséquent sur le littoral atlantique. En Amérique, l'espèce se rencontre sur la côte ouest depuis le New-Hampshire jusqu'àla Floride et le Texas. Elle est donc plus méridionale que les S. glabra et S. allerniflora. 4° Spartina glabra Muhlb. var. Townsendi (Groves), Corb. etA. | i Chev., C. R. Acad. sc. 1922, 1er sem., p. 1086, 60 SÉANCE DU 12 JANVIER 1993 Synonymes : S. stricta A. Gray et Amér. bot. (non Roth.) — Merbier d Avaies ot Jussieu donne am Museum pat sen calants. em 1857 S. glabra pilosa Merrill, 1902 = S. alterniflora Lois. var. pi- CHEVALIER. — NOTE SUR LES SPARTINA DE LA FLORE FRANCAISE 61 losa Hitchcock 1920 — S. Townsendi H. et Y. Groves 1881 = S. Neyrauti Fouc. Comme nous l'avons montré dans la note citée plus haut faite en collaboration avec M. Corbière, il n'y a pas de doute que le S. Townsendi d'Europe est identique au S. glabra Muhlb. var. pilosa d'Amérique et au S. Neyrauti Fouc. con- sidéré à tort comme hybride. Il suffit de consulter les figures ci-contre, jointesà ce travail, pour se rendre compte de l'iden- tité de ces trois plantes. Nous avons signalé déjà le caractére envahissant de cette espéce et son pouvoir de colmatage dans les estuaires vaseux de la Manche. i Nous avons cité en 1922 les localités où elle était connue : Hendaye (Basses-Pyrénées), embouchure de lElorn prés: Brest, Réville, Morsalines, îles St-Marcouf, St-Waast-la-Hou- gue, Brévands (Manche) où elle couvre plusieurs milliers d’hec- tares, Sallenelles, à embouchure de l'Orne, enfin Tancarville à l'embouchure de la Seine (1). - Sur le littoral sud de l'Angleterre, la plante est apparue aux environs de Southampton il y a une quarantaine d'années ; elle s'étend aujourd'hui au littoral de l’île de Wight et dans les comtés de Hents, Sussex, Kent. En quelques points du littoral francais c'est une plante envahissante : « Elle occupe aujourd'hui de grandes espaces dans la Baie des Veys, prin- cipalement dans la région au nord des polders, comprise entre les deux embouchures de la Taute et de la Vire, oü elle S'avance dans la mer dans la direction de Grandcamp sur une étendue de 3 km. à 4 km. de long et au moins 2 km. de large (2). » En 1922 nous avons constaté qu'elle faisait des progrés con- Sidérables dans le Calvados, d'une part entre Isigny et Gé- fosse et d'autre part à Sallenelles. D'autre part, M. l'abbé Toussaint nous signale qu'il observe la plante depuis 1921 1. Pour le détail de ces stations, voir : P. Buenon, Coniribution à la Connaissance de la flore de Normandie, Spartina Townsendi (Bull. Soc. linn. Norm., 7 sér., 3° vol., 1920, p. 317-324). 2. Corsière et Cukvarizn, loc. cit. 62 SÉANCE DU 12 JANVIER 1923 à Deauville, sur les bords vaseux de la Touques ; là aussi . elle s'étend. E Enfin récemment nous avons constaté sa présence trés loin à l'est de l'embouchure de la Seine, la derniére localité : oü on lait signalée. Nous l'avons rencontrée en effet, en oe- … tobre 1922, en assez grande quantité dans le Pas-de-Calais, | à l'embouchure de la Canche, entre Etaples et la mer. Sur les vases salées de cette localité, elle forme des taches nom- breuses parmi les peuplements de Salicornes et en avant de ceux-ci. A cette époque la plante n'avait pas de graines et il est douteux qu'elle ait pu en produire au cours de l'automne, mais il est possible qu'au cours des années à température plus élevée l'espéce donne des semences qui transportées par … le flot et les oiseaux vont former de nouvelles colonies. i On remarquera que nous avons également identifié au S. glabra var. pilosa Merrill le S. Neyrauli Fouc. d'Hendaye. Cette dernière plante a été décrite en 1894 (Ann. soc. Ro- chelle, p. 8) comme un hybride de S. stricta et S. alterni flora par Foucaud. Nous avons examiné dans herbier du Mu- ` séum des spécimens authentiques du S. Neyrauti et nous nous sommes assuré qu'il était bien identique au S. Townsendi. Notre collègue M. Neyraut qui l’a découvert en 1892 à Hen- daye nous a écrit que la plante occupait alors un espace de $ 4 à 6 métres carrés. Deux ans après, la plante avait gagné du lerrain et elle tendait à prendre la place de S. stricta et S. : alterniflora avec lesquels elle vivait. M. Neyraut ajoute que : lors de sa découverte il a eu des doutes sur la nature hybride . de sa plante. Il reconnaît aussi qu'elle s'identifie complète- ment avec S. Townsendi. L'examen des figures 1,2et 3 permet du reste de se rendre compte de la ressemblance des S. Town- sendi, S. Neyrauti et S. glabra. D’après E. D. Merrill la var. - pilosa vit dans son pays d'origine mélangée au type du S. . glabra depuis les Massachusetts jusqu'au nord dela Caroline. — En résumé tous les Spartina vivant sur les côtes de France | n'y sont pas spontanés. Il faut peut-être en excepter le S. … stricta espèce du Cap et de l'Ouest africain qui a pu s'étendre — sans l'intervention de l'homme sur le littoral atlantique du E S. W. de l'Europe, mais dans le N. W. il semble introduit Li f RSS M AOR OF PE EREE AE A a CHEVALIER. — NOTE SUR LES SPARTINA DE LA FLORE FRANÇAISE 63 et il recule devant l'invasion du S. glabra var. Townsendi. Les trois autres espèces sont certainement venues de PA- mérique du Nord, mais elles se sont multipliées en certains points du littoral européen au point de paraitre spontanées. L'envahissement des estuaires de la Manche par S. glabra var. Townsendi dont l'introduction remonte à peine à 50 années permet d'expliquer aussi la progression des autres espéces dont l'introduction est plus ancienne. Dans un livre récent, le botaniste anglais J. C. Willis (1) a cherché à expliquer l'extension des Spartina sur le rivage sud de l'Angleterre en alléguant que ces plantes se sont éten- dues parce qu'elles ne se trouvent en concurrence avec aucune autre espèce, les vases émergées sur lesquelles elles s'installent étant depuis peu exondées et ne pouvant servir de station à aucune espéce spontanée. Là constatation que nous avons faite à St-Waast du S. glabra var. Townsendi entrant en lutte avec S. síricía et prenant sa place vient ap- puyer sérieusement cette hypothèse. Quoi qu'il en soit le S. glabra var. Townsendi est devenu sur nos cótes de la Manche, du moins en certains estuaires, tout à fait envahissant. Il constitue un moyen de colmatage extrémement puissant et il n'est pas douteüx que lorsque ses graines sont apportées par les oiseaux ou par le flot sur les vases marines découvertes à marée basse il a vite fait d'oc- cuper ces terrains et il écarte les autres plantes halophiles vivant en bordure jusqu'au jour oü le terrain est suffisamment exondé. i 1. Ace et Area, 1 vol. in-8°, Cambridge, 1922, p. 26. SÉANCE DU 26 JANVIER 1923 PRÉSIDENCE DE M. MARIN MOLLIARD Lecture est donnée du procès-verbal de la précédente séance, dont la rédaction est adoptée. Par suite des présentations faites à cette séance, sont proclamés membres de la Société : i MM. le Dr NEGRI (Grovannı), professeur à l'Université de Turin, Real orto botanico, Turin, présenté par M. et Mme Allorge. ManTz (Emile), industriel, 14, avenue Clémenceau, à Mu- lhouse (Haut-Rhin), présenté par - : MM. Allorge et Braun-Blanquet. JæsseL (Pierre-Hervé), étudiant, 1, rue du Temple-Neuf, à Strasbourg, présenté par MM. Gar- nier et Walter. le Dr LERov (Edouard), Société Solvay, Torrelarega, Santan- ` der (Espagne), présenté par MM. le r. Sennen et Ch. Duffour. M. le Président annonce ensuite une nouvelle préšentation et fait hommage à la Société d'un ouvrage de physiologie qu'il vient de publier, ayant pour titre « Utilisation des substances ternaires » M. le Secrétaire général donne lecture des communications suivantes : À propos du Polystichum Oreopieris DC. (0 PAR M. G. KÜHNHOLTZ-LORDAT Les stations connues du P. Oreopleris peuvent étre répar- ties de la facon suivante par ordre décroissant de prédilec- - tion : : 1. Espèce nouvelle pour le département de P Hérault. KÜüHNHOLTZ-LORDAT. — A PROPOS DU POLYSTICHUM OREOPTERIS 65 . — Sous-bois méso-hygrophiles (Ex.: presque toute l'Eu- rope Centrale). — Bords de cours d'eau ou de lacs (Ex.: torrents pyré- néens, ruisseaux aveyronnais, lac de Lourdes). — Taillis tourbeux (Ex. : tourbes du grès vosgien de Ron- champ, Aulnaie à Sphaignes). — Haies en bordure de prairies humides (Ex. : Orne). Comme pour beaucoup de Fougéres, l'humidité de l'at- mosphére joue dans ces stations le róle le plus important et détermine l'optimum écologique: à défaut d'humidité at- mosphérique, celle du sol ne suffit plus pour l'installation de l'espéce. Les « stations-limites » oü se trouve exclusive- ment cantonné le Polystichum Oreopteris, aux confins de la région méditerranéenne, sont trés instructives à cet égard : Ravins trés encaissés, étroits (4-10 m. de large), surmontés d'une voüte presque continue de feuillage due aux Châtai- gniers des berges (1).Cette voûte maintient au-dessous d'elle, surtout pendant les périodes de grande évaporation de nos sécheresses estivales, une grande humidité. Dans les haies de la région pluvieuse des collines du Maine, notre Fougére se passe du couvert qui lui devient nécessaire dans les Basses-Cévennes pour enrayer l'évaporation. Le Scolopendrium officinale, caractéristique plus constante des ravins cévenols, est moins exclusif. On le trouve dans bien des puits de nos plaines chaudes ; mais le niveau à partir duquel il s'y développe est déterminé par linsolation. Au contraire, on le rencontre sur la margelle des vieux puits, en Bretagne. Il semble bien d'aprés cela que l'humidité atmosphérique soit subordonnée, pour lui, à l'écran de feuillus qui le protége contre les rayons solaires. Les plantations que j'ai réalisées d'aprés ces observations dans la plaine trés chaude de Pé- Zénas sont probantes : la Scolopendre y croit avec une trés 8rande vigueur au pied d’une façade exposée au Nord. Elle As Ces tayind dant caractéristiques des massifs schisteux de notre département (Massif du Caroux, et, en particulier, les ravins de Fraisse et de Villecelle). , T. LXX — 66 SÉANCE DU 96 JANVIFR 1925 se propage spontanément sur le mur sec de cette façade sans cesse balayée par le mistral, mais à l'abri du soleil. Ces deux exemples montrent que l’action prépondérante des Phanérophytes méso-hygrophiles sur leur sous-bois varie suivant les espèces. Elle consiste tantôt dans le maintien de l'humidité atmosphérique, tantôt dans l'établissement. d'un écran protecteur contre les rayons solaires. Pour bien des plantes réputées d'ombre et ayant leur plus grande extension dans l'Europe Centrale, la subordination de ces deux influen- ces peut étre établie avec certitude aux limites méridionales de leur aire. Ce critère de l'optimum écologique perd évidemment de | sa valeur pour les espèces moins spécialisées : le Pteris aqui- lina forme en Bretagne des peuplements purs de grande éten- due sous le Hêtre et s'accommode de la lande à Bruyères et Ajoncs. Dans nos Cévennes méridionales on le rencontre éga- lement dans les châtaigneraies et dans les landes à Sarotham- nus et Genêts. Son indifférence au couvert se maintient aussi : bien dans ses stations-limites autour des plaines méditerra- néennes, que dans son aire optimale. Cependant, il s’introduit — parfois, en colonies toujours trés localisées, en plein cœur de la région méditerranéenne et parfois méme au voisinage du littoral, dans les pinédes de Camargue par exemple. Sous la lumiére tamisée des hautes futaies de Pins Pignon ou de Pins d'Alep il échappe sans doute aux insolations brutales i de nos plaines ; mais il n'y trouve pas l'humidité atmosphé- rique des landes bretonnes ou des régions montagnardes du - Languedoc. Dans ces stations, en dehors méme des limites de son aire optimale, son optimum écologique semblerait | donc réalisé par le fait du couvert. Cependant le probléme n'est pas aussi simple que pour les deux fougéres précédentes : il se complique de la décalcification des sables, nécessaire à - l'installation de la Fougère-Aigle. Or, cette décalcification teur prépondérant ? C'est à notre avis la température, pour RCE KÜHNHOLTZ-LORDAT: — A PROPOS DU POLYSTICHUM OREOPTERIS 67 deux raisons : Le Pleris aquilina existe dans les pinédes de la Salanque littorale siliceuse du Roussillon, mais ne se dé- veloppe pas en dehors de cet abri; méme sur les sables sili- ceux environnants. D'autre part, son aire d'extension ne dépasse pas, au sud, les régions subtropicales. La pinéde ap- parait ainsi comme un écran protecteur contre les hausses thermométriques prolongées qui sévissent sur le littoral du golfe du Lion. Le Polypodium vulgare, chasmophyte des rochers calcaires de garigue et répandu sur le faîte des murs dans Ja région cévenole, se trouve aussi sur les talus bretons, dans les foréts de Hétre et les chátaigneraies. Quel est le facteur qui influence le plus son optimum écologique ? humidité atmosphérique, lumiére, température ? Nous pensons que c'est plutót l'hu- , midité du sol. Il lui en faut d'ailleurs trés peu à en juger d'a- prés ses stations de prédilection, dans les fentes de nos rochers ensoleillés et sur les talus bretons où il occupe toujours le faite, cédant la place au Blechnum Spicant sur leurs pentes plus humides. Ces quatre exemples font ressortir la nécessité d'établir "ne véritable subordination des facteurs « dynamogénéti- ques (1) » dans l’évolution du tapis végétal. Il ne suffit donc Pas de construire une échelle dynamique (1), encore faut-il indiquer, par des observations biologiques très approfondies, de quelle manière telle espèce intervient « dans l'édification et la transformation du tapis végétal » Le comportement dynamique doit s'analyser, comme s'analyse l'autécologie. C'est déjà bien de distinguer des Xérophytes, par exemple, dans l'ensemble d'une population hétérogéne ; mais cela n'est plus suffisant aujourd'hui : les causes de la Xérophilie ont été reconnues multiples et ont fait l'objet de nombreuses analyses. De méme, il conviendra désormais d'employer la méthode analytique pour l'étude du comportement dynamique des espèces « à l'égard du groupement dont elles font partie (2) ». 4 Braux-Braxquer (J.) et PAvirrAmp (J.), Vocabulaire de sociologie vegetale, 1922. - Loc. cit. 68 SÉANCE DU 26 JANVIER 1923 La présente note a pour but de faire ressortir qu'il ne suf- fit pas d'assigner à un Phanérophyte un róle édificateur de strates ayant une composition floristique déterminée: il faut connaitre ses « modalités dynamiques » qui se tradui- . sent chez ses associées par des réactions spécifiques. L'étude des conséquences de la suppression naturelle de tel facteur aux limites de l'aire optimale d'une espéce per- met souvent d'analyser le comportement dynamique et mon- tre bien'que la subordination des facteurs qui entrent en jeu dans ce comportement varie avec les espèces sur lesquel- - les ils agissent. C'est à notre avis dans ce sens que doivent étre orientées les méthodes phytogéographiques. Il faut, pour cela, délimiter rigoureusement le milieu où l'on entend pour- suivre ses investigations et attacher moins d'importance à l'étude globale des régions dites naturelles, étude trop vaste pour ne point demeurer souvent dans les généralités, et qui n'aboutit en définitive qu'à des ouvrages préliminaires à la dynamique. Ces sortes de monographies sont à la phytogéo- graphie dynamique ce que les « catalogues raisonnés » sont à elles-mémes : une étape mais non le but. Découverte de fragments de Fougères fos- siles du genre Tempskya Corda (emend. Kidston et Vaughan) à Glageon (Nord) PAR M. A. CARPENTIER La définition du genre Tempskya de Corda (1) a été précisée E et modifiée ces dernières années à la suite de l'analyse détaillée — d'un spécimen merveilleusement conservé qui a été recueilli dans un conglomérat, supposé d'àge tertiaire, dans la chaine des montagnes Mougadjar, bassin de la rivière Karaganda, Russie. 1. Corpa (A. J.), Beiträge zur Flora der Vorswelt, p. 81, 1845. Les auteurs de cette étude MM. Kidston et Gwynne Vau- 3 CARPENTIER- — DÉCOUVERTE DE FRAGMENTS DE FOUGÈRES FOSSILES 69 ghan (1) donnent du genre Tempskya cette diagnose : « Tiges de faible diamètre, dressées, dichotomes, enserrées dans le feutrage dense que forment leurs racines. Tiges dorsiventra- les émettant leurs feuilles sur deux rangées et d’un seul côté ; racines sortant isolément du côté opposé. Le système vas- culaire des tiges est une solénostèle. La trace foliaire à son départ de la stèle n’a qu’un faisceau vasculaire. Les racines sont diarches. » On ne connaît pas les sporanges des Temps- kya ; les affinités de ces fougères sont de ce chef difficiles à définir. M. Seward a, dès longtemps, fait observer que la structure diarche des faisceaux des racines n'indiquait pas une affi- nité avec les Marattiacées (2). Or ce caractère, qui pouvait paraître antérieurement discutable, est incontestable depuis l'étude du T. rossica Kidston et Gwynne-Vaughan. La structure de la tige et du faisceau pétiolaire en fer à cheval est commune aux Tempskya et à diverses fougères (Leptosporangiées) actuelles (parmi les Schizæacées, Gleiche- niacées, Matoniacées-Diptéridinées (3). La comparaison du T. rossica avec une fougére de Java, décrite en 1906 par M. Schoute (4) sous le nom de Hemitelia crenulata Mett.(Alsophila crenulata Mett.) a suggéré à MM.Kids- ton et Gwynne-Vaughan un essai de reconstitution de la « fausse-tige » des Tempskya (5). La « fausse-tige » de rHe- milelia crenulata, formée d'un feutrage dense de racines dans lequel plongent des axes séparés, parait à premiére vue tout à fait comparable à la « fausse-tige » des Tempskya, mais dans ce dernier cas, suivant les observations de MM. Kidston 1. Kipsron (R.) and utt VAUGHAN, On a new species of Temps- 2e from Russia (Verh. d. K. Russ. Mineralog. Gesellschaft, XLVIH, : 911). 2. Seward (A. C.), The wealden jm I, p. 153 (Catalogue of the . Kipsrox and Psi EE e, op. cit., p. 17. ; 4. Scuoure, Eine neue Art der Stammbildung in Pflanzenreich, Hemitelia crenulata Mett. un d. Jard. bot. Buitzenzorg., 2€ sér., V, p: 198-207, pl. XVIII et XIX, 1906). Voir + gunt (M. C.), The cretaceous Flora, Y, p. 15, fig. 5 (Cata- logue of the mesozoic plants, British Museum, 1915). Hi 70 SÉANCE DU 26 JANVIER 1923 ` , et Gwynne-Vaughan, les tiges dressées à symétrie dorsi- ventrale se ramifient par dichotomies successives, tandis que chez la fougére de Java la ramification des tiges est la- térale et leur symétrie rayonnée. Le dernier mot n'est donc pas dit sur ces structures spéciales des Tempskya, d'autant que l'origine des axes et de leurs solénostéles n'a pu étre dé- célée et que leurs relations de dépendance avec les tiges de fougères du genre Protopteris ne sont pas prouvées. Spécimens du Nord. — 1l s'agit de quelques fragments de « fausses-tiges » conservées à l'état de grés siliceux, trés lourd, trés pyriteux ou ferrugineux par places et souvent poreux. L'état de conservation laisse donc à désirer ; examinées au Fro. 1. — Coupe transversale de Tempskya (grandeur naturelle), — F, | trace foliaire, — T, tige en voie de division, — R, racines. — Hp, fa- cines périphériques, microscope, les coupes ne montrent que rarement quelques éléments conservés. Mais on peut bien juger de l'ensemble à la loupe. Certains fragments mesurent 19 et 14 cm. de longueur, la base en est grossièrement ovale ou elliptique ; les diamètres de la section la plus grande sont de 150 et 60 mm. Le plus grand spécimen a la forme d'un tronc de cône à bases ellip- tiques dont les diamètres mesurent 110 et 60, 120 et 64 mm. - Les racines sont trés nombreuses ; leurs sections transver- - ? CARPENTIER. — DÉCOUVERTE DE FRAGMENTS DE FOUGÈRES FOSSILES TÅ sales apparaissent comme circulaires ou presque dans la ré- gion médiane des coupes et leur diamètre mesure de 0 mm. 35 à 0 mm. 60. A la périphérie des coupes les-racines sont com- primées tangentiellement. On peut expliquer cette déforma- tion par la compression subie lors du tassement du terrain dans lequel les fragments ont été primitivement enfouis ; mais le fait que ces racines déformées, aplaties, sont situées à la périphérie et tangentiellement au bord externe des coupes nous parait prouver en faveur d'une déformation due à des conditions spéciales de développement. On pourrait en effet considérer chacun des fragments en question comme l'un des systémes provenant de la division d'un méme axe primitif. Chaque systéme comporterait plusieurs axes dans leur man- chon de nombreuses racines. Dans cette hypothèse plusieurs fragments proviendraient d'une mémetigeet on expliquerait par la pression réciproque de ces divers systémes la présence de racines comprimées dans la zone périphérique des coupes. Les organes que par comparaison nous interprétons comme des racines sont allongés, sinueux, trés densément serrés en coupe radiale, et plus lâchement enchevétrés sur les coupes tangentielles de nos fragments. L'ensemble de ces organes tubuliformes semble décrire un parcours sinusoidal; plusieurs sont ramifiés dichotomiquement, semble-t-il. Les tiges sont beaucoup moins nombreuses que les racines et de 8 à 10 fois plus larges qu'elles. Localité: Glageon (Nord); sud de la butte de Montfaux. Horizon géologique: base du limon quaternaire, argile reposant immédiatement sur les sables et argiles wealdiens (1). Conclusion. — Le genre Tempskya, signalé depuis long- lemps dans les gisements wealdiens ou infracrétacés du Nord de l'Allemagne et du Sud de l'Angleterre, est reconnu dans le Nord de la France, dans des argiles qui proviennent en partie du lavage des terrains wealdiens. Extérieurement ces fragments de fausses-tiges de Tempskya peer bien à 1. Aux espèces wealdiennes déjà signalées par nou méme région, nous pouvons ajouter une bonne espèce : amine pei 72 SÉANCE DU 96 JANVIER 1923 ceux du T.erosa Stokes, Webb. et Mantell (1) ou du T. Schim- peri, espèce (2) wealdienne ou infracrétacée, dont le T.Whilei Berry de la Formation de Palapsco du Maryland est aussi | trés voisin (3). " 1. SroPzs, op. cit., 1915, p. 16. 2. Cf. SCHENK, Paisonie gFo ohaa, XIX, pl. XLII, fig. 4, 1871. 3. Cf. Berry (W.), in Lower Cretaceous, p. 298 (Maryland Geological Survey, 1911). SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 PRÉSIDENCE DE M. EMILE PERROT, PREMIER VICE-PRÉSIDENT Lecture est donnée du procès-verbal de la précédente séance, dont la rédaction est adoptée. M. le Président fait part du décès de notre très regretté confrère M. Garraud. Il proclame ensuite membre de la Société : M. PASCALET (M.), directeur de la station d'Agriculture à Ebe- loma (Cameroun), présenté par MM. Molliard et Lutz. Une nouvelle présentation est annoncée. L'ordre du jour appelle ensuite communication des notes sui- vantes : Sur la présence de vaisseaux primaires, su- perposés et centrifuges, dans la racine PAR M. ANpRÉ DAUPHINÉ Dans ma derniére communication à la Société botanique, j'ai entrepris de montrer comment les critiques théoriques de M. Gravis (1) ne pouvaient modifier les conclusions que j'avais tirées de mes expériences sur l'accélération vasculaire dans la racine, Je me propose aujourd'hui de compléter cette démonstration en procédant à un examen des derniéres idées de M. Gravis sur la structure de cette partie de la plante et sur l'origine qu'il lui attribue. Constatons d'abord que M. Gravis n'admet pas que les 1. Daupnix£ (A.), Sur l'existence de l'accélération provoquée expéri- mentalement (Bull. Soc. bot. Fr., 8 décembre 1922). 74 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 différentes dispositions de l'appareil conducteur dans les Pha- nérogames actuelles résultent de l'évolution de cet appareil selon qu'elle est plus ou moins soumise à l'accélération basi- fuge. « Lorsque j'affirme, dit-il, que la tige et la racine pos- sédent des structures fondamentalement différentes, il s'agit, bien entendu, des structures primaires puisque les tissus se- condaires de la racine sont identiques à ceux de la tige comme tous les botanistes le savent (1).» Et plus loin : « Dans la base de l'hypocotyle et dans la racine, la formation super- posée est du bois secondaire, je me refuse à la confondre avec. les trachées primaires des triades. » 3 Il est donc bien entendu que, pour cet auteur, la racine ne peut présenter de vaisseaux primaires superposés au phloéme. Il a d'ailleurs basé sur ce caractère négatif une théorie rela- tive à la structure de la racine des plantes actuelles. Nous lisons en effet dans son Mémoire sur les Connections anato- miques de la tige et de la racine que les plantes anciennes pré- sentaient des axes ou rhizocaules, non différenciés en tiges et en racines et à structure diploxylée. « Dans d'autres plan- les apparues plus tard, la disparition du bois centripéte dans les axes aériens a donné naissance aux tiges monoxy-. lées à bois entiérement centrifuge, comme la disparition du bois primaire centrifuge a abouti à l'organisation des racines (2). » Mais la racine est-elle bien dépourvue de vaisseaux super- posés au phloéme, à différenciation centrifuge et d'origine primaire ? La microphotographie 1 représente la coupe transversale d'une racine de Fagus sylvatica, la plante méme choisie par M. Gravis pour illustrer le Mémoire que je viens de citer. On y voit une portion de deux convergents dont l’évolution a atteint la phase superposée ; les premiéres cloisons tangen- tielles, début des formations secondaires, apparaissent entre l'arc de phloéme et les vaisseaux superposés. Or, la position, le sens de la différenciation et l'origine de ces derniers peuvent 1. Gnavis (A.), Bull. de la Soc. bot. Fr., 24 novembre 1922. 2. Gravis (À.), Connections anatomiques de la tige et de la racine (Ac. royale de Belgique, Bull. de la classe des Sciences, n° 4, 1919) Piw Buzr. Soc. por. Fn ` — ^L LXX (1923 PrANCHE I 1. Fagus sylvatica. Coupe transversale de la racine, Gr.: 300, 2. Iberis umbellata. Coupe transversale de la racine Gr: 400, DAUPHINÉ. — VAISSEAUX PRIMAIRES DANS LA RACINE 15 étre définis avec la plus grande précision : leur superposition n'a pas besoin d’être démontrée ; le sens centrifuge de leur différenciation est inscrit par la lignification incompléte des vaisseaux les plus extérieurs, enfin leur origine primaire ne saurait étre mise en doute, car l'examen le plus attentif ne permet pas d'attribuer un seul élément vasculaire au fonc- tionnement de la zone génératrice. En effet, les derniers vais- seaux différenciés ou en voie de différenciation présentent tous leurs parois radiales en alternance avec celles des cel- lules génératrices, plusieurs méme en sont encore séparés par un élément d'origine nettement primaire. | La microphotographie 2 représente le cylindre central d'une racine binaire d'Iberis umbellata. Dans cette racine, la diffé- renciation centripéte se poursuit jusqu'à l'axe, de sorte que les premiers vaisseaux qui apparaissent ensuite sont immé- diatement superposés aux arcs criblés et se différencient dans le sens centrifuge. Dans l'exemple que nous avons sous les yeux, deux de ces vaisseaux sont nettement visibles de part et d'autre de la bande vasculaire diamétrale : l'un compléte- ment différencié, l'autre en voie de différenciation. L'origine de ces vaisseaux peut étre affirmée pour les mémes raisons et avec la méme certitude que pour l'exemple précédent: ce Sont des vaisseaux primaires. Voici donc deux exemples, et ils pourraient être multipliés, de racines possédant des vaisseaux superposés, centrifuges - et d'origine primaire. La théorie de M. Gravis se trouve donc Matériellement en défaut, lorsqu'il affirme que la racine à Perdu ces vaisseaux. L'origine des premiers vaisseaux superposés a-t-elle l'im- Portance que luf attribue M. Gravis ? Une premiére remarque s'impose: toutes les racines ne Sont pas identiques à ce point de vue, et il en existe oü les premiers vaisseaux superposés sont d'origine secondaire ; dans d'autres, il serait parfois bien difficile de préciser si tel Vaisseau situé à la limite des deux formations est primaire OU secondaire. Bien plus, une méme racine peut se comporter différemment à différents niveaux. C'est ainsi que dans une 76 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 racine de Faba vulgaris, sur une longueur de 3 ou 4 centi- mètres au-dessous du collet, les cloisonnements tangentiels sont très précoces et les vaisseaux secondaires succèdent sans transition aux vaisseaux centripétes. Au contraire, dans la partie inférieure de la racine, les vaisseaux secondaires sont précédés par des vaisseaux superposés primaires analogues à ceux que j'ai décrits dans le Fagus sylvatica. Il est bien permis d'admettre qu'un caractére aussi relatif. ne peut constituer un facteur essentiel dans l'enchainement des faits ; et cet enchainement, tel qu'il a été établi par Chau- veaud, n'a encore pu étre nié par personne. Lorsque les diffé- rentes dispositions de l'appareil conducteur sont représentées à un méme niveau, les vaisseaux alternes et centripétes pré- cédent toujours les vaisseaux superposés et centrifuges ; leur origine est invariable, ils-sont primaires et seuls peuvent repré- senter une disposition primitive; les vaisseaux superposés peuvent étre primaires ou secondaires, ils ne représentent jamais qu'une disposition ultérieure de l'évolution vascu- laire. La précocité plus ou moins grande des formations secon- daires résulte seulement du degré d'accélération que présente la région considérée: c'est ainsi que l'absence de vaisseaux superposés primaires et la précocité des formations secon- aires dans le haut de la racine de Féve résultent de ce que l’accélération basifuge est très grande dans cette plante. Si la racine peut posséder des vaisseaux superposés pri- maires, ces vaisseaux peuvent manquer dans la tige. Ici en- core, la loi de l'accélération basifuge régit la structure vascu- laire, et cette accélération est souvent telle que les premiers vaisseaux différenciés dans la tige ou dans la feuille sont d'ori- gine secondaire. Malgré leur origine secondaire, ils ont des épaississements annelés ou spiralés. En effet, nous savons depuis longtemps que les premiers vaisseaux d'une région en formation, soumis à l'influence des mémes causes physiolo- giques, acquiérent la plus grande ressemblance, qu'ils soient centripétes ou centrifuges ou méme secondaires (1). Et nous L CHAUVEAUD (G.), Sur la structure des plantes vasculaires (C. R. Ac. des Se., 14 janvier 1901). OFFNER. — COMMUNICATION D'UNE LETTRE DE M. JAMES GROVES 77 avons trouvé une nouvelle confirmation de ce fait dans un travail récent oü l'auteur a constaté que les premiers vaisseaux ont absolument la même origine cambiale que les vaisseaux secondaires dans la tige de l Helianthus annuus (1). Cet auteur, frappé par ce fait, qui ne peut être expliqué que par l’accé- lération basifuge, a examiné d'autres plantes et arrive à cette conclusion que les vaisseaux primaires ont vraisemblablement, dans bien des cas, une origine cambiale, c'est-à-dire secondaire. En résumé, nous venons de voir quel degré d'importance il convient d’accorder à l'origine primaire ou secondaire des premiers vaisseaux superposés dans la racine ou dans la tige. Que les éléments qui constituent la structure superposée solent primaires ou secondaires, ils sont postérieurs dans l'évolution aux éléments alternes, et, lorsqu'un accident ou l'intervention. expérimentale supprime dans une racine la formation alterne pour faire apparaitre dés le début la for- mation superposée, nous sommes bien en droit de dire que ce phénoméne est identique à celui quiréalise dés le début la Superposition dans une tige ou dans une feuille. Communication d'une lettre de M. James Groves sur la découverte en France du Tolypella bispanica Nordst. PAR M. Juzes OFFNER Je viens de recevoir la lettre’ suivante, que je m'empresse de communiquer à la Société : Trevarthian Yarmouth, Ile de Wight, Angleterre, le 23 janvier 1923. Cher et honoré confrére, Dans le cours d'une herborisation le 15 mai 1922 dans la - Tuopav (D.), On the organization of growth and differenciation in te stem oí e sunflower (Annals of Botany, octobre 1922). 18 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 presqu'ile de Giens, au sud d'Hyéres (Var), j'eus le bonheur de trouver le Tolypella hispanica Nordst., espèce qui, à ma. connaissance, n'avait été encore enregistrée dans aucune localité en France. La plante croissait en petite quantité dans un fossé peu profond et trés boueux, parmi des T. glomerata, Lamprotham- nium papulosum (= Lamprothamnus alopecuroides), Chara canescens et C. galioides. Malgré l'état de l'eau les anthéri- dies, trés grandes et brillamment colorées, rendaient les plan- tes máles distinctement visibles du bord du fossé. La distribution du T. hispanica connue jusqu'ici est la. suivante : | Espagne Prov. Malaga. 9 5^ Dr N. H. Nilsson (1883). — Prov. Cadix. 95* T. B. Blow (1914). — Iles Baléares. © 9" T. B. Blow (1922). France Var. 9 5? J. Groves (1922). Algérie Sud Oranais. L. Trabut (teste Nordstedt). to — Ouargla. 9 L. Chevallier (1904). Tunisie près la ville de Tunis. © 5^ T. B. Blow (1897). Gréce Attique. © x Heldreich n° 998 (1887) sous le nom de T. prolifera. Perse Ispahan. 5^ (fruit non mûr) C. Hausen (1868-72). Inde Quetta. o J. F. Duthée (1888). ; Le T. hispanica, seule espèce dioïque du genre, ressemble le plus étroitement à T. glomerata, mais il est ordinairement plus gréle et forme des capitules plus petits que ce dernier; les anthéridies sont beaucoup plus grandes (diam. env. 100 p); - les oogones et les oospores ordinairement plus petits. | Les oospores, sur les spécimens récoltés dans les diverses | localités, different beaucoup comme forme et comme gran- deur. Celles de Malaga et d' Ouargla sont presque globuleuses, celles des autres localités que j'ai examinées sont ellipsoides, mais un peu coniques aux deux extrémités. Les mesures prises | sont approximativement les suivantes : P Espagne Prov. Malaga 250 x 225 [ e Prov. Cadix 290 x 200 m GUFFROY. — LA FLORE AGRICOLE DE LA FRANCE 19 Espagne Iles Baléares 275 x 200 , France Var 290 x 200 à Algérie — Ouargla 300 x 275 y Gréce Attique 300 x 200 » Malheureusement, par suite de l'inerustation trés épaisse de chaux et de la présence de nombreuses algues infestantes, il a été impossible d'obtenir des spécimens propres à l’herbier, mais je vous envoie ci-inclus de petits fragments des deux sexes pour préparations microscopiques. gréez... ; JAMES GROVES. La flore agricole de la France : l. Les « mauvaises herbes » des terres cultivées. 11. Les plantes des prairies et des pâturages PAR CH. GUFFROY Depuis 25 ans, je réunis, pour les diverses régions de la France continentale, les documents concernant la publication d'une « Flore agricole de la France », devant renfermer toutes les espèces herbacées se trouvant d’une part dans les terres cultivées (ce que le cultivateur appelle les « mauvaises her- bes »), d'autre part dans les prairies fauchables et les pâtu- rages de plaine et de montagne. En attendant qu'il me soit Possible de publier cet ouvrage, je crois qu'il peut étre in- léressant de résumer ici briévement les résultats de cette étude de longue haleine, en me placant uniquement sur le terrain de la statistique. LES « MAUVAISES HERBES » DES TERRES CULTIVÉES. Les espéces que l'on récolte — certaines trés communément, 80 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1993 d'autres plus rarement — dans les terres cultivées, sont au nombre de 1362 se répartissant dans les 71 familles ci-après : DicorYLÉDONES: Composées. — Ambrosiacées, Dipsa- cacées, Valérianacées, Caprifoliacées, Rubiacées. — Cam- panulacées, Cucurbitacées, — Plantaginacées, Verbénacées, Sélaginacées, Orobanchacées, Labiées, Verbascacées, Scro- fulariacées. — Asclépiadacées, Gentianacées, Convolvula- cées, Cuscutacées, Borraginacées, Solanacées. — Plombagi- nacées, Primulacées. mbelliféres. — Onagrariacées, Lythracées, Saxifraga- cées. — Violacées, Impatientacées. — Rosacées, Légumineu- ses, Polygalacées, Rutacées, Zygophyllacées, Portulacacées, Paronychiacées, Caryophyllacées, Crassulacées, Linacées, Oxa- lidacées, Géraniacées. — Fumariacées, Papavéracées, Cru- cifères, Résédacées, Cistacées. — Euphorbiacées, Hypérica- cées, Malvacées. — Renonculacées. : Rafflésiacées. — Aristolochiacées. — Cynocrambacées. — Thyméléacées, Amarantacées, Chénopodiacées, Polygona- cées, Cannabinacées, Urticacées. MoNoOCOTYLÉDOXNES : Orchidacées, Iridacées, Amaryllida- cées. — Liliacées, Asparagacées. — Joncacées. — Graminées. — Aracées, Cypéracées. CRYPTOGAMES : Ophioglossacées, Polypodiacées. Equisétacées. Parmi ces 71 familles, il n'en est que 23 renfermant au moins 1 % des espèces totales, dont 4 en comprenant plus de 5 % et parmi celles-ci 3 plus de 10 %- Voici le pourcentage de ces familles, classées par importance décroissante : Composées | 132 95 Légumineuses 11,7 = Graminées 11,1 Crucifères 6,3 Caryophyllacées 4,2 abiées 4,1 Scrofulariacées — 3,6 Liliacées 3,9 ; Renonculacées 2,7 GUFFROY< — LA FLORE AGRICOLE DE LA FRANCE 81 Borraginacées 2,2 Orobanchacées 1,9 Euphorbiacées 1,8 Chénopodiacées 1,6 Cypéracées 1,4 Polygonacées 1,3 Malvacées | Géraniacées 1.1 Rubiacées Ti Rosacées LI Papavéracées 1,0 Valérianacées 1,0 Campanulacées — 1,0 Il est intéressant de distinguer les espéces en deux grands groupes: les monocarpiques et les polycarpiques ; ceci a d'ailleurs son importance au point de vue agricole lorsqu'on envisage le « nettoyage » des terres par destruction des « mau- vaises herbes » qui parfois les infestent d'une facon influant défavorablement sur les récoltes. Plantes monocarpiques 57,5 94 Plantes polycarpiques 42,5. Nous verrons plus loin que la proportion est tout autre dans les prairies et les páturages. Enfin, par rapport aux trois embranchements de plantes vasculaires représentés, on a - Dicotylédones 81,2 9, Monocotylédones 18,3 Cryptogames 0,4 Les PLANTES DES PRAIRIES ET DES PÂTURAGES. Les espèces sont ici plus nombreuses : 2.038 (soit moitié plus). Elles appartiennent à un nombre plus grand de familles : re dont 65 renferment également des espèces des terres cul- Ivées, 19 familles ne figuraient pas dans la liste précédente. Ce Sont : ^ T, LXX ^ (SÉANCES) 6 82 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 DicoTYLÉDONES : Adoxacées. — Lobéliacées. — Acantha- cées, Lentibulariacées. — Pirolacées. Parnassiacées. — Elatinacées. — Poari Santalacées. MoNOCOTYLÉDONES : Colchicacées, Butomacées, Alisma- cées. — Triglochinacées. — Sparganiacées, Typhacées. CRYPTOGAMES : Osmondacées. Sélaginellacées, Isoétacées. — Lycopodiacées. Par contre 6 familles de cette liste ne sont pas représentées ici. Ce sont : DicorvLÉDONES: Cucurbitacées. Rutacées, Zygophyllacées. Rafflésiacées. — Cynocrambacées. — Thyméléacées. Parmi ces 84 familles 24 seulement renferment au moins 1 % des espèces totales, dont 5 en comprenant au moins 5 % et parmi celles-ci 2 plus de 10 94. Le pourcentage d'espèces de ces familles est le suivant en classant par importance dé- croissante : Composées 13,9 94 Graminées 10,2 Légumineuses 7,8 Cypéracées 6,0 Ombellifères 5,0 Crucifères 4,1 Scrofulariacées 3,7 : Caryophyllacées 3,4 Renonculacées 3,4 Labiées hh Liliacées d Orchidacées 3,0 Rosacées 2, Joncacées 1,6 Gentianacées hu Borraginacées 13 Polygonacées 1,4 Orobanchacées 1,3 ` Campanulacées 1,2 Géraniacées Li Onagrariacées EI GUFFROY. — LA FLORE AGRICOLE DE LA FRANCE 83 Rubiacées Li Primulacées 1,1 Euphorbiacées 1,1 ' Si comme précédemment nous déterminons la proportion des plantes monocarpiques et polycarpiques, nous obte- nons : Plantes monocarpiques 28,5 % Plantes polycarpiques 71,5. Les trois embranchements de plantes vasculaires fournis- sent respectivement : Dicotylédones — 71,1 9$ Monocotylédones 26,9 Cryptogames L9. CONCLUSIONS. Les quelques chiffres qui précédent montrent évidemment que : 1° il y a dans les prairies et pâturages beaucoup plus d'es- pèces différentes (2.038) que dans les terres cultivées (1.362) ; ? la proportion relative des plantes monocarpiques et des plantes polycarpiques est inverse dans les deux cas : plantes monocarpiques dominant dans le cas des terres cultivées (57,5 %), plantes polycarpiques dans le cas des prairies et páturages (7,5 9j); 30 il y a une plus forte proportion de Monocolylédones dans les prairies et pâturages (26,9 %) que dans les terres cultivées (18,3 Ar. 4° dans les deux cas ce sont les familles des Composées, Lé- gumineuses et Graminées qui fournissent le plus grand nombre d'espèces. Si l'on compare maintenant l'importance relative des 10 familles les plus nombreuses en espèces, non seulement dans les deux cas envisagés,mais encore par rapport à la flore fran- çaise continentale considérée dans son ensemble, on obtient les classements ci-après (1) : r 1. Les familles communes aux trois listes sont précédées d’un asté- sque, ; 84 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 Flore française conti- Flore des terres culti- Flore des prairies et nenta : páturages 1 * Composées - * Composées * Composées 2 * Graminées * Légumineuses * Graminées 3 * Légumineuses * Graminées * Légumineuses 4 * Crucifères * Crucifères Cypéracées 5 HRosacées * Ombellifères * Ombellifères 6 * Ombelliféres * Caryophyllacées * Crucifères 7 * Caryophyllacées — * Labiées * Scrofulariacées 8 Cypéracées * Scrofulariacées * Caryophyllacées 9 * Scrofulariacées Liliacées Renonculacées 10 * Labiées Renonculacées * Labiées. Espèces et variétés nouvellement reconnues dans la Haute-Marne PAR L'ABBÉ P. FOURNIER Bien que le département de la Haute-Marne ne forme pas plus que d'autres une région naturelle, il offre l'intérêt de se trouver au point d'intersection des grandes voies naturelles suivies depuis des millénaires par les étres vivants au cours de leurs migrations : l'une constituée par le couloir rhodanien et la Saóne qui réunit les régions méditerranéennes à celles du nord; lautre, moins nettement dessinée, qui va de la plaine allemande à l'Océan. La flore parisienne, la flore rho- danienne et la flore centrale-européenne viennent ainsi S'y . affronter. Diverses espèces de l'un et de l'autre de ces do- maines floraux y trouvent par suite leur limite extréme de dispersion. La flore du département de la Haute-Marne a été cata- loguée dans deux ouvrages : L. AuBrior et A. Dacuix, Flore de la Haute-Marne, in-89, Saint-Dizier, 1885, et J. HoUDARD et C. Tuomas, Catalogue des Plantes vasculaires de la Haute- Marne, in-89, Saint-Dizier, 1912. Dans les dix années qui Se sont écoulées depuis la publication du plus récent de ces tra- FOURNIER- — ESPÈCES ET VARIÉTÉS RECONNUES EN HAUTE-MARNE 8% vaux, nombre d'indications complémentaires ont paru dans le Bulletin de la «Société des Sciences naturelles de la Haute- Marne ». Voici quelques récoltes d'espéces ou formes nouvelles pour ce département. * + *% Equisetum variegatum Schleich. var. cæspilosum | Doll. et virgatum Doll. Saint-Dizier (ballastiére), où MM. Houdard et Thomas ont indiqué le type. Coste in litt. rattache la plante de Saint-Dizier à la var. elatum Rabenhorst. Mais dans les trés nombreux échantillons que j'ai recueillis, je n'ai rencontré que 6-7 cótes, tandis que la plante de Rabenhorst en a 9-12 (Luerssen, Farnpflanzen, 1889, p. 769-770). Asplenium nigrum Lamk. (A. Adiantum - nigrum L. sous- espèce A. nigrum Heufler) var. Litardieri Rouy ; Saint-Di- zier (chemin de Marnaval à Ancerville). — Cette forme ex- trémement rare, qui n'est pas connue de Luerssen ni d'As- cherson-Græbner, n'est indiquée que dans les Deux-Sèvres. Son intérét est de faire le passage avec la sous-espéce méri- dionale A. Onopteris (L.) Heufl. Nardurus tenellus Reichb. — MM. Houdard et Thomas, l. c. p. 158, indiquaient cette plante comme devant être sup- primée de nos catalogues parce qu'elle n'existerait plus actuel- lement à Saint-Dizier. Mais en mai 1920 je l'ai récoltée en quantité à Saint-Dizier (ballastiére), sous la var. aristatus arlat. Festuea capillata Lmk. — Fontaines (environs de la Haute- Borne). — Cette plante est bien un F. capillata pour l'ensem- ble de ses caractéres et ses glumelles mutiques; mais elle diffère de la méme espèce, telle qu'elle abonde dans l'ouest, par le vert plus pâle (et, sur le sec, glaucescent) de ses feuilles. Festuca fallax Thuill. — (Cette sous-espèce de F. rubra est extrêmement abondante dans toute la région siliceuse du sud-est du département ; cantons de Bourbonne, Varennes, 86 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 etc., sous la var. subcæspitosa Sonder, formes barbata Hac- kel et dasyphylla Hackel. Elle n'est pas rare non plus sur les terrains siliceux des environs de Saint-Dizier. — Dans les sous-bois trés ombragés ses feuilles capillaires atteignent jus- qu'à 30 centimétres ; par contre dans les pâturages secs elles sont parfois trés courtes (7-8 centimètres). — Le F. fallax | est une espéce pratiquement méconnue sur laquelle je me propose d'attirer l'attention par une note spéciale. Vulpia ciliata Link. — Adventice à Saint-Dizier (ballastiére) en mai 1921, au voisinage d'anciens baraquements militaires. Molinia ezrulea arundinacea Schrank (1).— Race AC sur les Marnes irisées, dans le sud-est du département (cantons de Bourbonne et de Varennes), à l'exclusion du type. Poa serotina Ehrh. — St-Dizier (ballastière : deci delà, peu abondant), en juin 1921. J'ai retrouvé cette rare espèce plus | abondante à Humbécourt oü l'avait autrefois signalée M. de Hédouville. C'est la rare var. scabriuscula Aschers. Aira Legei Boreau. — St-Dizier (Forêt de Trois-Fontai- nes, aux environs des Frouchies) où cette plante abonde et forme des tapis. Bourbonne-les-Bains (Danonce : quelques stations très pauvres). — C’est à M. Thomas que revient le mérite d’avoir soupçonné dans cette Graminée, signalée jus- que-là sous le nom de Deschampsia flexuosa, la plante de Boreau. Deschampsia convoluta Rouy. — Poinson-les-Grancey. Aira multieulmis Dumort. — Laneuvelle (Ferme du Para- dis). — Récoltée en 1907, cette plante a disparu depuis . par suite du reboisement. Agrostis prorepens Rouy. — St-Dizier (ballastière). Phragmites communis Trin. var. repens Mey. — St-Dizier (ballastiére). 1. Je crois utile d'employer, dans des cas comme celui-ci, la nomen" - elature ternaire, , x FOURNIER. — ESPÈCES ET VARIÉTÉS RECONNUES EN HAUTE-MARNE 87 x Alopeeurus Hausknechtianus A. et G. (A. geniculatus x ful- vus). — St-Dizier (ballastière). — Récolté également par MM. Royer et Thomas, en juillet 1920, dans un étang des- séché de la forêt de Troisfontaines. X Alopecurus hybridus Wimmer (A. pratensis x genicula- lus). — Dans les replats des bords de la Marne, en contre- bas des champs, entre St-Dizier et Valcourt. Carex riparia Curt. var. reliculosa Torges (forme choristan- tha). — Valcourt (étangs Boulland). Variété non encore signa- lée en France. Carex glauca Scop. forme vergens ad var. eu-cuspidatam À. et G. — Bayard (pentes ouest du Châtelet). — Plante très curieuse, n'ayant nullement l'aspect des C. glauca de nos ré- gions, mais d'un beau vert tendre, à écailles femelles longue- ment prolongées en pointe. Mais je ne puis en faire un vrai cuspidata, parce que les écailles des épis mâles sont obtuses. Juncus glaucus longicornis Bast. — Bourbonne-les-Bains ; Damrémont. . Sparganium neglectum Beeby. — Humbécourt (environs du Grand-Etang) ; Maranville. Typha angustifolia var. U elrichtzii Kronfeld. — Humbécourt (étangs). M. E. Royer legit. Typha glauca Godron (T. latifolia x angustifolia). — Pouil- ly (mardelle des Fauchées) avec T. latifolia et T. angus- tifolia. Zannichellia pedicellata Wahl. — Très répandu dans les eaux vives de la partie sud-est du département sur Muschelkalk : Vicq, Coiffy-le-Bas, Chézeaux, Serqueux, etc. — Je n'ai récolté que la forme à carpelles ailés-dentés sur le dos : var. maritima Reichb., mais je dois ajouter que, tandis que le vrai maritima a les anthéres presque sessiles, mes plantes Possédent au contraire des filets staminaux trés allongés. Elles ne peuvent donc rentrer exactement dans les classifi- cations proposées par Ascherson et Græbner ou par Rouy. 88 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 Epipactis varians Krantz. — Signalé comme RR en une station de la Forêt du Val (Saint-Dizier), par MM. Houdard et Thomas, cet Epipactis est en réalité assez répandu dans les bois siliceux du département : Laneuvelle, Bourbonne, Va- rennes, etc. Muscari botryoides Mill. — Hallignicourt (Garenne). HYBRIDES DE SALIx. — La ballastière de Saint-Dizier, couverte sur une vaste superficie de Saules variés et mélés les uns aux autres, constitue un champ d'observation incom- parable pour l'étude des hybrides. Mais comme la certitude n'est pas toujours facile à atteindre dans ce domaine, je ne signalerai ici que les plantes dont l'identité ne me parait pas contestable. X Salix multiformis Doll. (S. amygdalina x viminalis Doll). — AC sous ses trois formes : a) superamygdalina — S. Tre- virani Anders. ; b) medians — S. hippophaifolia Thuill. avec la var. undulata Ands ; c) superviminalis = S. mollissima Ehrh., aux bords de la Marne entre Saint-Dizier et Valcourt. X S. Uetriehtziana Camus (S. cinerea x purpurea x vimind-- lis). — Pieds o" à Saint-Dizier (ballastiére). XS. fissa Hoffm. (S. purpurea x viminalis Wimmer). gor AC à St-Dizier (ballastiére) sous ses trois formes : a) super- purea Tœpff. = S. Forbyana Smith ; b) medians Tœpfi. = S. rubra Huds.;c) superviminalis Tœpff. — S. rubra Auct. X E Wimmeriana GG (S. Caprea x purpurea Wimmer). — Saint-Dizier (ballastiére). XS. sordida Kerner (S. cinerea x purpurea Wimmer). — a) supercinerea Tœpff. — S. sordida x Kerneri Rouy. — Villiers-en-Lieu. — La monstruosité metamorpha T«cepff. à Saint-Dizier (ballastière). — b) medians Toepft. St-Dizier (ballastiére) Laneuvelle. — c) superpurpurea Tœpff. = S. Pontederana Koch. Saint-Dizier (ballastière), Villiers-en-Lieu. - X S. diehroa Dóll. (S. purpurea x aurita Wimmer). — a) su- FOURNIER. — ESPÈCES ET VARIÉTÉS RECONNUES EN HAUTE-MARNE 89 peraurila Tœpff. — S. auritoides Kerner. St-Dizier (ballas- tière). Valcourt (carrières). Damrémont (Picgeai). — b) me- dians P. Fournier. Villiers-en-Lieu. — c) superpurpürea Toepft. St-Dizier (ballastiére). x Salix Smithiana Wild.(S. viminalis x Caprea Wimmer). — a) superviminalis Toepft. = S. Hostii (Kerner) Rouy. St-Di- zier (ballastiére). — b) medians Toepff. — S. sericans Tausch. méme station. — c) supercaprea Tœpff. = S. capreoformis Kern. Méme station. — L'hybride ternaire S. purpurea X viminalis x Caprea : méme station. X S. mollissima Wild. (S. cinerea x viminalis Wimm.). Es St-Dizier (ballastière), spécialement sous la forme supervi- minalis — S. holosericea Willd. et S. stipularis Smith. X S. Reiehardüi Kern (S. Caprea x cinerea Wimmer). — St-Dizier (ballastière). XS. multinervi Doll. (S. cinerea x aurita Wimmer).— Même station. XS. negata P. Fournier (S. cinerea x fragilis P. Fournier). — Laneuvelle (la Manche). — Sur cette plante voir Bulletin de la Société botanique de Fr., LXIX, 1922. Rumex heterophyllus Schulz. (R. maximus Schreber). — Deci. delà le long du canal de la Marne à la Saóne. Rumex seutatus glaueus Gaud. — C, trés caractéristique, sur les calcaires du plateau de Langres. Chenopodium opulifolium Schrad. — St-Dizier (environs de la gare), en sept. 1921. — Semble adventice. Galeobdolon luteum montanum Reichb. — C dans les environs de St-Dizier et de Bourbonne-les-Bains. X Lamium Holsatieum Prahl. (L. album x maculatum ej.). — Laneuville-au-Pont, avec les parents. Lamium maeulatum rubrum Wallr, — AC dans la région de St-Dizier, 90 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 Lamium maeulatum hirsutum Lmk. — C dans la région de St- Dizier. L. hybridum dissectum Reichb. — C sur les grès infraliasi- ques des cantons de Bourbonne-les-Bains et Varennes. Calamentha adscendens Jordan. — C dans le canton d'Au- berive. Veroniea opaea Fries. — Damrémont. Laneuvelle. St-Dizier, sous la forme: pulchella Bastard. — Voir ma note sur Le groupe du V. agrestis L. présentée à la séance du 24 novem- bre 1922. Veronica Anagallis aquatica Bernh. — Coiffy-le-Bas. Veronica Anagallis transiens Rouy. — St-Dizier (ballastiére). Myosotis palustris commutata Roem. et Schultes. — Var. gla- brescens Rouy : AC dans les bois siliceux des environs de St-Dizier (Forét du Val). — Var. strigulosa. St-Dizier (Toupot- Millot). ; M. palustris eæspitosa Schultz. — St-Dizier (ballastière : une seule station). M. palustris multiflora Mérat. — St-Dizier (Vert-Bois). M. intermedia umbrata Mert. et Koch. — St-Dizier (Château- Renard). M. intermedia dumetorum Rouy. — AC dans toute la ré- gion de St-Dizier. M. intermedia segetalis Rouy. — AC dans les champs de toute la région au moment de la moisson. Ne me paraît être qu'une forme sans aucune importance dont l'aspect spécial | résulte du milieu oü elle croit. i x Primula flagellieaulis Kern. (P. officinalis x acaulis, combi- naison superacaulis). — Laneuvelle (Bois du 'Trou-aux-chats). | Une seule touffe. Bien curieuse trouvaille, étant donné que P. acaulis ne croît pas en Haute-Marne et que cet hybride 8 - FOURNIER. — ESPÈCES ET VARIÉTÉS RECONNUES EN HAUTE-MARNE 94 été recueilli en pleine forét, parmi d'immenses quantités de P. elatior. Pirola rotundifolia L. var. chloranthoides P. Fournier. — Val- court (environ des étangs Boulland).? Doulevant, oü M. Au- briot indiquait P. chlorantha Sw. — Voir ma note communi- quée à l’une des séances antérieures. Phyteuma ambigens Rouy. — CC dans toutes les régions siliceuses de la Haute-Marne: cantons de Bourbonne-les- Bains, Varennes, St-Dizier, etc. — Cette plante serait spé- ciale à la France oü elle remplacerait le P. nigrum Schmidt, qui a les fleurs d'un violet-foncé. Mais iln 'existe vraiment aucun caractére distinctif stable entre les deux plantes ; les feuilles caulinaires que M. Rouy donne comme « subobtuses » sont fréquemment trés aigués. Quant à la couleur des corolles, elle ne peut guére servir qu'à constituer une variété. En réa- lité la plante de M. Rouy s'identifie avec P. nigrum Schmidt var. caeruleum R. Schulz (qu'il ne faut pas confondre avec P. spicatum L. var. caeruleum G.et G.). Hegi remarque que cette variété à fleur bleue du P. nigrum domine sur la rive gauche du Rhin, tandis que sur l'autre rive c'est la forme à fleurs violettes.’ Hieracium recensitum cinerascens Jord. — Laneuvelle (les Hauts) St-Dizier (Forêt du Val). H. præcox Schultz. — Cantons de POUTDODNE, Varennes, St-Dizier, Doulaincourt. H. murorum asperatum Jord. — St-Dizier (la Haie Renaut). H. divisum Jord. var. cruentum (Jord.) Rouy. — Poinson- les-Grancey. H. silvaticum approximatum Sudre. — Environs de St-Dizier (les Côtes noires). H. silvaticum deductum Sudre var. latebrosum (Jord.) Rouy. — St-Dizier (Vert-Bois). 92 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 Hieracium præaltum Gochnat var. multicaule Fról. — Talus de la route de Coiffy-le-Bas à Vicq. Taraxacum lævigatum DC. var. erythrospermum Andrz. — St-Dizier (entre la Marne et la route de Valcourt.) Trapogogon pratensis minor Fries. — St- Dizier, surtout le e du canal. Cirsium hybridum Koch. (C. palustre x oleraceum), combi- naison superoleraceum = var. oleraceoforme Rouy. — Dam- rémont (au bas de la Creuse). Matricaria discoidea DC. — Se répand rapidement dans le département : Larivière, Meuse, Chaumont (Aymonin), St- Dizier où elle abonde, etc., etc. Scabiosa Columbaria permixta Jord.— Cantons de Bourbonne, Varennes, St-Dizier. S. Columbaria orophila Timbal. et J. — Cantons d'Auberive, Langres, etc. ; en général dans « La Montagne ». S. Columbaria pubescens Jord. — St-Dizier (bords du canal). Lonicera Perielymenum L. var. quercifolia Ait. — Laneuvelle (Bois du Trou-aux-chats). Potentilla norvegica L. — Adventice et en voie de dispari- tion. Apportée pendant la guerre. St-Dizier en divers points. Chaumont. Jonchery. Villers-le-Sec. Veuxhaulles (legit La- gorgette). Pris souvent pour P. inclinata. Trifolium patens Schreber. (T. parisiense DC). — St- Dizier (chemin des Frouchies; Garenne ; Toupot-Millot). Bettancourt-la-Ferrée. Humbécourt (environs du Gran Etang). — Ces stations sont fort intéressantes parce qu’elles marquent les dernières limites à l’est de cette plante de la flore parisienne, qui s’arrête à St-Dizier en compagnie du Linaria supina, etc. T, arvense Brittingeri Weit, — St-Dizier. Bettancourt, FOURNIER. — ESPÈCES ET VARIÉTÉS RECONNUES EN HAUTE-MARNE 93 Anthyllis Dilleni Schult. var. croceiflora P. Fournier. — St- Dizier (ballastiére) (1). Medicago polyearpa apieulata G. et G. — St-Dizier (environs de la ballastiére). M. polycarpa denticulata G. et G. — St-Dizier (la Haie Renaut). Hex aquifolium L. var. heterophylla Rich. — Bourbonne (Epinets). Acer Negundo L. — Naturalisé abondamment à St-Dizier le long de la Marne. ; Hypericum quadrangulum L. var. occidentale Franchet. — Bourbonne (Ferme Saint-Antoine). X H. medium Peterm. (H. perforatum x tetrapterum). — Pouilly (Pâtis des Bats). Humbécourt. .. XH. commutatum Nolte.— Humbécourt (environs du Grand- Etang). Cerastium pumilum pallens Schulz. — St-Dizier (entre la route de Valcourt et la Marne),en mai 1920. Non revu en 1922. " Polygala amarella. Crantz var. vulgatissima Chodat. — Doulaincourt. P. vulgaris Lensei Rouy et Foucaud var. Deseglisei Rouy et Foucaud. — St-Dizier (forêt du Val). Station fort localisée de cette rare forme qui n’est pas connue hors de France. . Viola rupestris (Schmidt) Beck. — Perrogney (le Haut du ec). Lepidium Virginieum L. — Adventice. Apporté pendant la guerre, mais tend déjà à disparaître : répandu en grande. quantité à St-Dizier, surtout le long du canal, en 1920 et 1921, plus rare en 1922. un Voir description dans ma note présentée à la séance du 12 Janvier 94 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1993 Iberis amara decipiens (Jord.) Thell. (I. ruficaulis Rouy et Fouc. non Lejeune). — St-Dizier (toute la plaine de graviers calcaires). Perthes, etc. Cardamine pratensis dentata Schulthes. — St-Dizier (bal- lastiére : quelques pieds seulement. 1921). M. Lindmann (Bo- laniska Notizer, 1914, n° 6) a proposé d'en faire une espéce distincte du C. pratensis par le port plus robuste, le feuillage vert sombre, les folioles plus grandes, les fleurs blanches ne se fermant pas le soir ou se fermant beaucoup plus tard, tan- dis que d'autres botanistes y voient une simple forme station- nelle des marécages ombragés. La vérité semble bien se trou- ver entre ces deux opinions. C. pratensis L. var. lactea Beck. — Damrémont : quelques pieds seulement. Arabis hirsuta planisiliqua (Pers) Thellung (A. Gerardi Besser; A. Kochii Jordan). — St-Dizier (ballastiére). Station très limitée. Barbaræa vulgaris arcuata (Opiz.) Fries. — C dans toute la région de St-Dizier. B. vulgaris rivularis (Mart.-Don.) Tourlet. (B. pseudo-stricla À. Vocke). — Damrémont. Papaver Rhœas insignitum Jord. — St-Dizier (ballastiére). P. Rhoas intermedium Jord. — Même station. P. Argemone mieranthum Bor. — Avec les précédents. Ranunculus silvaticus Amansii Jord. — Bois siliceux (grès infra-liasiques) des cantons de Bourbonne, Varennes, etc. : s pécialement Laneuvelle, Damrémont, Coiffy, Pouilly. Thalictrum minus montanum Wallr. — St-Dizier (entre la Marne et la route de Valcourt). Mais cette plante est une — forme de passage entre le T. montanum verum (Wallr.) Rouy et le T. collinum (Wallr.) Rouy. En effet elle a les filets sta- : minaux trés courts du premier et les anthéres allongées du — MARNAC ET REYNIER- — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 99 second. C'est évidemment d'elle qu'il s'agit au n? 4 du Ca- lalogue Houdard-Thomas : « T. collinum Wallr. — R. Sup- primer [dans la Flore Aubriot-Daguin| : Valcourt (Vieille Marne) ». La plante visée par Aubriot existe donc bien réel- lement et aujourd'hui encore, quoique l'on puisse peut-être discuter un peu sur le nom à lui donner. ` Nouvelles contributions à la flore du département du Var PAR MM. Emize MARNAC ET ALFRED REYNIER (Suite) (1). VII Prière à nos bénévoles lecteurs de prendre note qu’en la liste ci-après nous laissons provisoirement (— économie de nombreuses discussions qui se traduiraient par de lourds frais d'imprimerie —) aux floristes responsables des « Espèces, Sous-Espèces, Variélés, Sous-Variétés, Formes », le mérite ou le démérite du rang qu'ils ont donné à chacune de ces plan- tes. Néanmoins il convient de bien mettre d'abord en lumière ce que, d'aprés les paragraphes précédents, nous voyons au fond des Variétés qui abondent en ladite liste : Avec M. Georges Rouy, Flore de France, t. XIII, p. v1, nous sommes d'avis que « Le lerme VARIÉTÉ, selon son radical « latin, indique un élément variable se rattachant par de nom- « bfeux INTERMÉDIAIRES au Type spécifique » ; et notre opi- nion est celle des phytographes qui, jusqu'à ces temps-ci, attribuaient à la Variété (rang taxonomique au-dessous de Sous-Espéce) plusieurs (quand il y a lieu) caractéres, non * d'habitude un seul » comme le préfére M. De Vries au pro- fit de ses Espéces élémentaires (trop prédominantes dans son Systéme). 1. V. plus haut, p. 34. 96 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1993 Il se pourra qu'il y ait parfois (le milieu ne changeant pas ou se modifiant) maintien d'un petit nombre de ces carac- téres chez des lignées successives; la Variété se transforme alors en pseudo-Espéce dont les spectateurs du phénoméne n'ont qu'à tenir pour nullement originelles les particularités morphologiques (caractéres devenus presque permanents ainsi que dans les Races horticoles). D'autre part il peut ad- venir que des graines d'une plante variétale manifestent, dés les premières lignées, retour absolu au Type a. Quoi quil se produise phénoménalement, il est indéniable qu'il subsiste toujours, dans l'entourage immédiat du groupe d'In- dividus représentant soit la Variété, soit la pseudo-Espéce racéale, des INTERMÉDIAIRES ; d’où résulte ceci: la Variété est l'état extréme, temporairement fixe, auquel aboutissent les fluctuations dans un sens déterminé vers lequel s'oriente l'Espéce, le point de départ de ces fluctuations étant le Type conventionnel. Le biologiste-systématiste qui recule devant pareille con- ception de la Variété est forcément contraint à revenir au système d'Alexis Jordan : le globe, à en croire ce théoricien, n'offrirait point de Variétés, mais des « Espèces affines » sujettes tout au plus à de rarissimes « MODIFICATIONS [sic] » négligeables ! Selon le néo-jordanisme aussi, pas d'Individus intermédiaires ; la « Petite Espèce », « Espèce élémentaire »,: demeurerait « constante »; nonobstant toutes conditions de terrain, de climat, d'altitude, etc., ses caractéres seraient « héréditaires » avec des modifications « CENSÉMENT [ sic] NULLES » | Voici, pour nous, un exemple de très valable Variété : HUTCHINSIA PETRÆA R. Br. variété nana Willk. et Lnge, Prod. Flor. Hispan. Premier des caractères variétaux : « caule: 1/2-1 lin. [au lieu de 2-4 lin. chez le Type (var. œ genuina W. et L.) ] »; second caractère : « foliorum laciniis ovalibus vel obovatis [au lieu de lineari-lanceolatis] »; troisième ca- ractére : « laciniis 3-9 [au lieu de 5-11] ». Bien que d'appa- rence presque négligeable si l'on tient compte uniquement du qualificatif onomastique nana désignant la stature (chose fort changeante), cette Variété se place, au contraire, parmi MARNAC ET REYNIER; — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 97 les meilleures, puisque ses segments foliaires. trés peu nom- breux et leur limbe décélent la grande affinité de l'Espéce de Robert Brown et de celle de Desvaux : Hufchinsia (Noccæa) procumbens. La Variété nana en question n'est aucunement un brusque saut opéré par la Nature, dans lequel on doive apercevoir une « mutation » accidentelle ; sous son état ex- trême morphologique, la plante de Willkomm et Lange n'est pas plus rare en France qu'en Espagne : on l'observera dans laire entiére européenne, oü elle constitue un témoignage des rapports biologiques entre deux congénéres ne pouvant étre fusionnées en une unique Espéce. LISTE ABRÉVIATIONS : subsp. = Sous-Espèce ; — var. = Variété; — subv. = Sous-Variélé ; — form. =. Forme, nullement sy- nonyme de Race; — p. sp. — à titre d'Espéce; — (M.) — (Marnac legit) ; — (R.) = (Reynier legit). Clematis Flammula L. var. canaliculata Lnge. Toulon (R.); — var. acutisepala K. Saint-Cyr (M.), Toulon (H.). C. Vitalba L. var. taurica Ry et Fed. Le Revest : Dardennes (R.). Anemone coronaria L. var. primigenia Gubl. Accompagne, mais peu abondante, en presque toutes ses stations, l’ Espèce (naturali- sée), dont elle constitue l'oriental Type originel (R.) ; — var. Mouan- Sii Huet et Schuttl. Ollioules : Faveirolles, naturalisée (R.). A. hortensis L. var. primigenia Gubl. Toulon, Hyères, etc. ; mêlée à l'Espéce (indigène) dont elle n'est qu'une simple forme du Type (var. stellata Lmk p. sp.) (R.) ; — var. lepida Huet et Schuttl. Tou- on : Malbousquet, indigène. (R. Ceratocephalus falcatus Pers. var. exscapus Boiss. Le Bausset: avec le Type (R.). | Ranunculus bulbosus L. race bulbifer Ry et Fed. Sanary (M.). Nigella damascena L. var. minor Boiss. Aussi répandue que le Type (M. et R.). Chelidonium majus L. var. crenatum Lnge. Toulon : Saint-Roch Glaucium flavum Cr.var. glabratum Willk. et Lnge. Saint-Cyr (M.). G. corniculatum Curt. var. aurantiacum Martr.-Don. Toulon (H.). umaria of ficinalis L. var. minor K. et var. media Cout. Toulon, Valette, ete. (R.). T. LXX .. (séances) 7 $$ : SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 - F, parviflora Imk var. acuminata Civd. Un peu partout (M. et R:) ; — var erecta Hausskn. Toulon, La Valette, etc. (R.). F. capreolata L. var. microcarpa Ry et Fed. Le Bruse (M.), Tou- - lon (R.). Nasturtium officinale R. Br. var. microphyllum Rchb. et var. parvifolium Peterm. Toulon et Ollioules (R.). Arabis Thaliana L. var. pusilla Pet. La Garde : Sainte-Margue- rite (R.). : Sisymbrium officinale Scop. form. ruderale Lor. et Barr. Touloi, Hyères, ete. (R.). S. Golumnz Jacq. var. platycarpum Ry et Fed, Saint-Cyr (M) S. Irio L. var. xerophyllum Fed. Un peu partout (M. et R.). Cardamine hirsuta L. var. umbrosa Leg. Sanary (M.). Diplotaxis valentina Pau. Toulon, Hyères, Ollioules, etc. (R.). D. viminea DC. var. integrifolia Lnge (— D. Prolongi Boiss.). E Toulon (R.). : ; Raphanus silvester Liik var. ochrocyaneus Gér. Le Bruse (M.). Cakile maritima Scop. var. australis Coss. La Seyne : Les Sablet- tes (R.). Rapistrum rugosum Berg subv. dasycarpum Trautv.: commune (R.) ; subv. gymnocarpum Trautv. : La Garde, rare (R.). Lepidium graminifolium L. var. virgatum Ry et Fed. Toulon, La Valette, etc. (R.) ; — var. mixtum Ry et Fed (= L. Pollichii Roth). E. Toulon : L'Escaillon, Brunet, etc. (R.). Xo "at NL . L. suffruticosum L. Toulon : Darboussèdes. Aussi indigène qu'en * Espagne, aux îles Baléares et en Corse (R.); — var. iberideum | (Ry p. sp.) Thell. Toulon : L'Escaillon (Bs). Isatis tinctoria L. race campestris sous-race villosa Ry et Fed. Le i Revest (R.). Iberis pinnata L. var. apiculata Brach. Toulon : plus abondante | que le Type (R.). Clypeola Jonthlaspi L. race ambigua Ry et Fed. Toulon : Bon . Rencontre (R.). Alyssum alyssoides EL: var. vagum Ry et Fcd. Toulon (R.). A. maritimum Lmk var. majus Ry. La Seyne : isthme des Sa- t blettes ; et Toulon: plus ou moins prés du rivage maritime (RJ. - Biscutella lævigata L. subsp. coronopifolia race brevicaulis Ry et $5 Fed. Plan-d'Aups : en montant au Saint-Pilon (R.). Capparis spinosa L. var. sterilis Ach. Toulon : y relie le Type à : | la variété rupestris Sibth. de La Garde (R.). Reseda Phyteuma var.microsepala Car. Toulon,La Valette,etc. (RJ). E m TN. PE RECO: actor 9 ESI ue MARNAC ET REYNÍER. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 99 BR. alba L. var. firma Mull. Hyères : plage de l'Almanarre (R.). BAR. Gayana Boiss. Toulon : Brunet, loin du rivage maritime ; appa- remment la méme plante que Robert avait indiquée comme « Re- seda undata L.: sur les remparts » (R.). Cistus monspeliensis L. var. major et var. minor Ry et Fed. Tou- lon : Cap-Brun (R.). Helianthemum hirtum Pers. var. erectum Willk. subvar. angusti- folium et subv. latifolium Ry et Fed. Saint-Cyr (M.) ; — var. pro- cumbens Willk. Le Revest: montée de Touris (R.). H. pilosum Pers. var. lineare Pers. Ollioules : Bau dei Quatro- Auro (R.). ; Fumana lævipes Sp. var. puberula Ry et Fed. Saint-Cyr (M.). Viola arborescens L. var. integrifolia DC. Le Brusc (M.). Frankenia pulverulenta L. var. anguslifolia Willk. et Lnge. La Seyne: Saint-Mandrier (R). Silene Cucubalus Wib. race vesicaria sous-race genuina R. et Fed. Le Brusc (M.) ; et sous-race oleracea Ry et Fed. Saint-Cyr (M.). Melandryum pratense Roehl. var. macrocalycinum Ry et Fed. Le Revest : Dardennes (R.). Stellaria media Cyr. race apetala sous-race intermedia Ry et Fed. Le Brusc (M.) ; — var. glabella Ry et Fed. Toulon : cà et là (R.). Cerastium pumilum Curt. race tetrandum Ry et Fcd.; et race pallens sous-race Gussonei Ry et Fcd. Saint-Cyr (M.). er glomeratum Thuill. form. apetalum Briq. Toulon : Darboussèdes Dianthus prolifer L. var. uniflorus Ry et Fed. Sainte-Baume (M.) ; — subvar. scabrifolius et subvar. lævis Clvd. Toulon (R.). Saponaria ocymoides L. var. intermedia Ry et Fed. Sanary (M.). Arenaria serpyllifolia L. var. viscidula DC. Toulon : plus hice que le Type glabre ou glabrescent ; — subsp. leploclados var. visci- dula Ry et Fcd, de méme plus commune que la forme subspécifique glabre ou glabrescente (R.). A. grandiflora All. var. abietina Presl. Plan-d'Aups : rochers du Saint-Pilon, 18 juin 1905 (R.). | Minuartia tenuifolia Herm. var. intricata Martr.-Don. Toulon : hubac du Faron (R.). EN Sagina ambigua Lloyd. Toulon: Lagoubran, Lamalgue (R.). S. ciliata Fr. form. blephariphylla Thell. Toulon : L'Escaillon (R.). S. apetala L. var. imberbis et var. barbata. Méme localité (BR). Spergularia marginata Kitt. var. angustata Clvd. Toulon: La- goubran (R.). 100 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1693 Polycarpon tetraphyllum L. var. laxum Ry. Le Brusc (M.) ; Ban- dol, Toulon, etc. (R.). : Myrtus communis L. var. italica L. et var. mucronata L. La Va- lette : chemin de La Garde (H.). Portulaca oleracea L. var. parvifolia Haw. Avec le Type, dans les lieux secs (H.). "Geranium rotundifolium L. var. semiorbiculare Hort. Plus com- mune que le Type (R.). G. Robertianum L. var. intricatum Ry. Toulon : au fort Rouge (R.). Erodium malachoides Willd. var. genuinum subv. platyphyllum Ry. Signes (M.); — var. bonense Mut. Un peu partout (R.); — subv. microphyllum Ry. Saint-Cyr (M.) ; — var. subtrilobum subv. platyphyllum et subv. microphyllum Ry. Toulon (R.). E. ciconium L. var. tenuisectum Nym. Saint-Cyr (M.). E. brevicaule Bert. La Garde (R.). E. affine Ten. Hyères : Le Ceinturon et Les Salins (R.). E. australe Salzm. La Valette : bords de la route d'Hyères (R.). - Malva silvestris L. var. latiloba Cél. Sanary (M.) ; — race ambigua sous-race macrophylla Ry. La Garde: au vieux château (H.). Althæa officinalis L. var. corsica Fed et Mand. Entre La Garde et Le Pradet (R.). Lavatera maritima L. var. trilobata Ry. La Valette : aux pentes | sud du Coudon; Ollioules : Bau-dei-Quatro-Auro ; La Seyne: aU — cap Sicié; Le Revest : montée de Touris (R.). P Hypericum perforatum L. var. angustifolium DC. Saint-Cyr et Sanary (M.); Toulon, La Valette, La Garde (R.). 3 Tribulus terrestris L. var. macrocarpus Ry. Sanary (M.); — var. — brevispinosus Ry. Toulon (R.). s Oxalis corniculata L. var. minor Lnge. Toulon (R.). ; Ruta chalepensis L. var. subbracteata Batt. et Trab. Toulon: - Faron (R.). Acer monspessulanum L. var. microphyllum Boiss. La Valette: | Coudon (R 2 Rhamnus Alaternus L. var. parvifolia Lnge. Ollioules : Bau-dei- E Quatro-Auro (H.). : Pistacia Lentiscus L. var. angustifolia DC. Toulon, Hyères, etc. nullement rare (R.). P. Terebinthus L. var. angustifolia Lec. et Lmtte. La Valette: Baudouvin (R.) ; — var. heterophylla DC. Çà et là, paraissant due à à un traumatisme (R.). : Rhus Coriaria L. var. angustifolia Ry. Accompagne presque ^ tout le Type (R. et M.). MARNAC ET REYNIER. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 404 Genista linifolia L. var. grandifolia et angustifolia Ry. Hyères : Porquerolles (R.). Cytisus sessilifolius L. var. petiolatus Briq. Toulon : à l’hubac du Faron (R.). = Medicago Lupulina L. subv. glandulosa Neilr. Sanary et Le Brusc (M.) ; — var. eriocarpa Ry Sanary et Saint-Cyr (M.) ; — var. Will- denowii Mér. non Bœnn. Saint-Cyr (M.). M. littoralis Rh. var. longiseta DC.subv. brachycarpa Briq. Le Revest : à la montée de Touris, station curieuse par son éloignement de la mer (R.). M. murex Willd. race ovata Carm. sous-race microcarpa Ry. Sa- nary (M.). M. minima Grufb. var. vulgaris Urb. subv. canescens Ser. Saint- Cyr (M.). Melilotus sulcata Desf. var. mauritanica Ry. Sanary (M.). M. indica All. var. exaltata Biv. La Seyne : Brégaillon (R.). M. neapolitana Ten. var. macrocarpa Ry. Ollioules : aux gorges R Trifolium tomentosum L. var. minus Gib. et Boll. Saint-Cyr, Le Brusc (M.); Toulon (R.). T. repens L. var. microphyllum Lagr.-Foss. Saint-Cyr (M.). T. fragiferum L. var. majus Ry. La Seyne et La Garde (R.). T. arvense L. var. arenarivagum Ry. Sanary (M.). T. resupinatum L. var. minus Boiss. (= T. Clusii Gr. Godr.). La Seyne : Les Sablettes ; Toulon : Lamalgue ; La Valette : route de La Farlède (R.). Bonjeania hirsuta Rchb var. prostrata Ry. Sanary (M.). Lotus corniculatus L. race tenuis sous-race sabulicola Ry. Sanary (M.) ; — race decumbens sous-race glaber Ry (— L. Preslii Ten.). La Seyne: Fabrégas, à l'embouchure du ruisseau des Moulieros (R.). Lathyrus annuus L. var. angustifolius Ry. Sanary (M.). L. angulatus L. var. angustifolius Ry. Toulon: Lamalgue (R.). L. setifolius L. var. angustissimus Ry. Toulon: aussi commune que le Type (R.). L. latifolius L. var. linifolius Ry Pourcieux : Roquefeuille (R.). Psoralea bituminosa L. var. genuina subv. lanceolata Ry. Sanary (M.), Toulon (R.). Es Scorpiurus muricatus L. subsp. subvillosus Thell. var. acutifolius (Viv. p. sp.) Burn. Toulon : Faron (R.). Vicia peregrina L. var. latifolia et var. angustifolia Ry. Sanary et Saint-Cyr (M.). I» S SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923. 99 V. sativa L. var. cordata subv. canescens Arcang. Toulon: Les Routes et Brunet (R.). Colutea arborescens L. var. brevialata Lnge. Toulon: hubac du Faron (R.). E Coronilla glauca L. race pentaphylloides sous-race transiens Ry (Bull. de l'Assoc. fr. de Botan., nov. 1889). La Seyne : rochers à l'est de la gare: la sous-race beaucoup moins abondante que les sujets normaux de la race (R.). Hedysarum spinosissimum L: race capitatum Ry. Saint-Cyr (M.). Prunus spinosa L. var. macrocarpa Bor. Le Revest : Dardennes (R.). Potentilla reptans L. subv. glabrata Ry. Sanary (M.). ES Agrimonia Eupatoria L. var. humilis Wallr. Toulon: Les Po- mets (R.). Poterium muricatum Sp. var. platylophum Sp. Saint-Cyr (M.) ; — var. stenophyllum Abrom. Toulon (R.). : Cratægus monogyna Jacq. var. laciniata Wallr. Toulon: Faron (R.); — var. heterophylla Dipp. (— var. microphylla Fed et Sim.). Méme localité (R.). Epilobium parviflorum Reich. var. subglabrum Koch, Le Brusc Saxifraga tridactylites L. subv. exilis Briq. Toulon : Les Routes 3 R.) 2 S. hypnoides L. « forme extrême » Schraderi (Sternb. p. var.) Luizet. Ollioules : aux gorges (R.). Sedum acre L. var. neglectum Ry et Cam. Le Revest (R.). M S. dasyphyllum. L. subv. adenocladum Burn. et Brig. Toulon : commune (R.) ; — subv. macrophyllum Ry. Toulon : Les Routes (R.). S. album L. subv. turgidum DC. Toulon : Les Routes ; rare (R.). - Thapsia villosa L. var. dissecta Boiss. Toulon : hubac du Faron, avec. le Type (R.). | Laserpitium gallicum L. var. angustissimum Lnge. Même localité R Daucus Carota L. var. Timbalianus Ry et Cam. La Seyne : Fa- — brégas (R.); — subv. pusillus Coss. et Germ. T oulon: Les Routes . (R.); — var. Allionii Ry et Cam. Toulon : Brunet (R.). s Orlaya maritima Koch var. breviaculeata Boiss. Hyéres : Le Cein- a turon, avec le Type (R.). E O. grandiflora Hoffm. var. pusilla Coss. et Germ. Nans : au vallon — de Tardeou (R.). | Torilis nodosa Gærtn. var. pedunculata Ry et Cam, et var. subi-.- nérmis Coss. et Germ. Toulon (R.) DE] MARNAC ET REYNIER. — CONTRIBUTIONS À LA FLORE DU VAR 103 T. helvetica Gm. var. anthriscoides DC. Saint-Cyr (M.). Bupleurum glaucum Rob. et Cast. var. asperum Legr. La Seyne : Les Sablettes (R.). Apium graveolens L. var. lusitanicum DC. La Seyne: Tamaris : dans un pré saumátre (R.). Peucedanum Cervaria Lap. var. cuspidatum Coss. et Germ. Pour- cieux : Roquefeuille (R.). - Hedera Helix L. var. paniculata Bouv. Toulon, La Valette, etc. (R.) Rubia lucida L. Toulon et, méconnu, dans tout le Var (R.). R. peregrina L. var. latifolia Gr. Godr. Saint-Cyr (M.); — var. longifolia Ry. Toulon : Brunet (R.). Galium Mollugo L. var. virgultorum Ry. Saint-Cyr (M.). G. lricorne With. var. microcarpum Gr. Godr. Saint-Cyr (M.), Toulon Rko : G. verum L. var. trachyphyllum CD. La Garde et Le Pradet (R.). G. erectum Huds. subsp. Gerardi Ry var. tenuissimum et var. falcatum Lnge. Toulon : hubae du Faron (R.). G. divaricatum Lmk var. gracile Ry. Hyères : fle de Porquerolles G. Aparine L. race Aparinella Ry. Toulon : Les Routes et versant sud du Faron (R.). ` h G. murale All. var. laxum Lnge. La Seyne : Fabrégas (R.). Asperula Cynanchica L. var. densiflora Gr. Godr. Sanary (M.). Crucianella angustifolia L. subv. confinis Lor. et Barr. Toulon : Brunet (R.). Vaillantia muralis L. var. hirsuta Guss. Toulon : au fort Rouge ; Ollioules : aux gorges ; La Seyne : Les Sablettes (R.). | Valerianella multidentata Losc. et Pard. Toulon : au fort d'Arti- gues, barre des Améniers, etc. (R.). Scabiosa maritima L. var. acutiloba Rchb. La Seyne (R.). Cirsium arvense Sc. var. mite Wimm. et Gr. Saint-Cyr (M.). Bellis perennis L. var. caulescens Lor. et Barr. Le Revest : Dar- - dennes (R.) ; — subv. exigua Coss. et Germ. La Garde et Toulon : Brunet (R.). Cette sous-variété est intéressante en ce qu'elle a donné lieu à une erreur : Delavaux indiqua autrefois à Toulon le Bellium bellidioides L., que l’exigua mime assez bien, de méme que la va- riété suivante : B. annua L. var. minuta DC. La Seyne : Saint-Mandrier ; mêlée au Type (R.). : M igeron acer L. var, serotinus Weihe. Le Revest : Dardennes, etc. 1). - 104 SÉANCE DU 9 FÉVRIER 1923 . E. canadensis L. var. diffusus et var. larus DC.et var. contractus Bæn. Toulon, La Seyne, Le Revest, etc. (R.). Conyza ambigua DC. var. minor Ry. Commune partout (R.). Micropus multicaulis Lmk. Le Revest (R.). Inula squarrosa L. var. latifolia DC. Toulon : Les Routes (R.). Cupularia viscosa Gr. Godr. var. laxi flora Boiss. Toulon,La Seyne, eic. (R.). Pulicaria dysenterica Gærtn. var. hispanica Willk. La Seyne : Tamaris (R.). - Achillea Millejolium L. var: macrocephala Lmtte. Le Revest (R.). Senecio vulgaris L. race Motelaii Ry. Un peu partout avec le Type (R.) ; — var. giganteus Car. Pas beaucoup plus rare (R.) ; — subv. crassifolius Ry. Saint-Cyr (M.), La Seyne : Les Sablettes (R.). Eupatorium cannabinum L. var. indivisum DC. La Crau: La Moutonne (R.). Calendula arvensis L. var. parviflora Batt. et Trab. Commune . partout ; plante absolument distincte de la variété suivante : var. stellata Batt. et Trab., qui, dans le Var, est rare: Hyères (R.). Echinops Ritro L. var. polycephalus DC. Ollioules (R.). Carlina corymbosa L. var. major Lnge (= C. involucrata Poir.). Sixfours (R.). ; Onopordon illyricum L. var. spinosissimum Ry. Le Revest: Tou- | ris (R). ; Galactites tomentosa Mœnch var. integrifolia Boiss. Collobrières | (M), La Valette (R.). Jurinea Gouani Ry var. scaposa Lev. Plan-d'Aups: sommet des — Béguines, mêlée à la forme acaule (R.). : Centaurea collina L. var. subinermis Ry. Saint-Cyr (M.). C. solstitialis L. var. lappacea DC. Toulon : Les Routes ; rare(R.). . C. intybacea Lmk var. microcephala Ry. Toulon: crête du Fa- 3 ron (R.). : C. Calcitrapa L. var. autumnalis DC. Toulon, La Garde, Bandol, La Cadière, etc. (R.). C. aspera L. var. auricularia DC.et var. angustata Ry. Presque partout avec le Type (R.). * Microlonchus salmanticus DC.var. gracilior Choul. A Saint-Zacha- rie et Saint-Maximin, c'est cette variété ; le Type (var. genuina Ry) parait fort rare dans le Var (R.). : Chondrilla juncea L. var. spinulosa Koch. Toulon : Brunet (R). : Tararacum officinale L, var, runcinatum Ry. Pourcieux: Roque- — feuille (R.). | B MARNAC ET REYNIER». — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU var 105 Santolina Chamæcyparissus L. var. squarrosa DC. Toulon : Faron ; mélée au Type (R.). Pallenis spinosa Cass. var. minima Ry. Saint-Cyr (M.). Tragopogon pratensis L. var. minor Fr. Saint-Cyr (M.). Sonchus tenerrimus L. var. perennis Lnge (=: S. pectinatus DC.). Toulon: sur un mur du chemin de Dardennes ; seul pied (R.). S. asper L. var. elatior Coss. et Germ. A la Fous entre La Garde et Le Pradet (R.). S. maritimus L. var. angustifolius Bisch. Saint-Cyr (M.). | Andryala integrifolia L. var. sinuata subv. maritima Mut. Saint- Cyr (M.). Pterotheca sancta Sch. var. ramosissima DC. Toulon (R.) ; — var.: gracilis Ry. Presque partout avec le Type (R.). Barckhausia setosa DC. var. hispida Ry. Toulon : Les Améniers, La Garde (R.). « Crepis tenerrimus Ten. » = Barckhausia Leontodon DC. fleu- rissant pour la première fois après la germination de la graine ; à l'automne-hiver suivant, la racine du tenerrimus ne meurt point et, pérennante, la plante de Tenore (fausse « espèce ») refleurit la seconde année en cessant de mériter le nom désignatif de son état jeune. Observation biologique faite à La Seyne : au cap Sicié, comme à Marseille (R.). Barckhausia bursifolia Spr. var. erucifolia Ry. Partout avec le Type (M. et R.). : Picris Sprengeriana Poir. form. altissima (Delile p. sp.) Thell. La Garde: Pont-de-la-Clue ; et Toulon: Brunet (R.). Tolpis barbata Gærtn. var. discolor Ry. Le Brusc (M.). Podospermum laciniatum DC. var. Gussonei Coss. La Valette : Le Coudon ; — var. Tenorei Presl. Toulon : Les Routes (R.). Leontodon proteiformis Vill. var. opimus Koch. Le Revest : prai- ries à Dardennes (R.). Seriola æthnensis L. var. depressa Ry et var. foliosa Arcang. Tou- lon : à l'est du fort d'Artigues, au coteau de l'Aygoutier, à Bru- net (R.). - Cichorium Intybus L. var. [parait un cas tératologique] polysta- chyum Pom. Toulon (R.). Scolymus hispanicus L. var. grandiflorus Timb.-Lagr. (N'est pas le S. grandi florus Desf.). Toulon : abondante sur les glacis des for- tifications à l'ouest de la ville (R.). Xanthium strumarium L. var. fuscescens Ry. Toulon (R.). (A suivre.) SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1923 PRÉSIDENCE DE M. MARIN MOLLIARD Lecture est donnée du procès-verbal de la précédente séance, dont la rédaction est adoptée. Par suite de la présentation faite à cette séance est proclamé membre de la Société : M. SPRECHER (Andréas), assistant au Polytechnicum de Zurich, présenté par MM. Pavillard et Braun-Blanquet. Yid —. MM. Evrard et Burtt-Davy, ayant rempli les conditions pres- crites par les statuts, sont nommés membres à vie, MM. Negri et Mantz, récemment admis, ont envoyé des lettres de remerciements à la Société. | M. le Secrétaire général annonce qu'un Congrés international pour. la Protection dela Nature aura lieu à Paris au commencement de juin et que la Société botanique est invitée à s'y faire représenter. La notice biographique et les notes suivantes sont communiquées par leurs auteurs ou lues par le secrétariat : : Jules-Aimé Battandier (1848-1922) PAR M. RENÉ MAIRE rr M. Louis TRABUT Le 18 septembre 1922 est mort à Alger un botaniste qui, pen —- dant près d'un demi-siècle, a travaillé d'une facon continue à l'étude — | de la flore nord-africaine, amassant des collections considérables ut et publiant des ouvrages fondamentaux. Cette mort est une grande — perte pour tous les botanistes, auxquels il communiquait avec une — obligeance inlassable les résultats de ses observations aussi bien — | que ses matériaux d'étude, mettant sa longue expérience au ser- vice de tous, des débutants aussi bien que des savants renommés. MAÏRE ET TRABUT. — JULES-AIMÉ BATTANDIER (1848-1929) 107 Jules-Aimé Battandier est né à Annonay (Ardéche) le 8 janvier 1848. Il passa la plus grande partie de son enfance à la campagne aux environs d'Annonay, à Preaux, où ses parents étaient petits propriétaires. Il y fut instrait par son pére jusqu'à l'áge de 15 ans, et y prit le goüt des sciences de la nature, qui devait déterminer l'orientation de sa vie entière. A l'áge de 15 ans Battandier perdit ses parents qui ne lui lais- sèrent qu'un très modique avoir. Placé au lycée de Tournon comme interne par son tuteur, il y débuta en troisième et fut jusqu’à son baccalauréat un excellent élève. Reçu à cet examen avec les félici- lations du jury, il songea d'abord à entrer dans l'enseignement. N'ayant que de trés faibles ressources pécuniaires, il demanda une place de répétiteur. Nommé au lycée de Saint-Etienne, il y remplit pendant trois mois cette fonction, que son caractère réservé et un peu timide lui rendait particulièrement pénible. Ne pouvant s'ha- bituer au dur métier de « pion », il donna sa démission, et résolut de faire ses études pharmaceutiques. Il fut admis comme stagiaire dans une des plus importantes pharmacies de Lyon, la pharmacie Guilliermond, oü il travailla pendant les trois années réglemen- aires. a : En 1870 il fut mobilisé dans les Mobiles du Rhône et contracta une variole très grave en décembre. En 1872 il se rendit à Paris pour terminer ses études pharma- ceutiques ; dès sa deuxième année d'École, il concourut pour l'in- ternat des hôpitaux de Paris et fut admis. Son goût pour les sciences naturelles fut encore développé par l’enseignement qu'il reçut de ses maîtres ; il suivit régulièrement les herborisations dirigées par Chatin, et se fit inscrire au labora- toire de botanique de l'Ecole des Hautes Etudes, où il profita des leçons de Duchartre. En troisième année il reçut la médaille d’or et passa avec succès ses examens définitifs. ourvu de son diplôme en 1874, il accepta une gérance de phar- Macie à Douai. Ses obligations professionnelles lui interdisant les herborisations, il employa ses heures de loisir à traduire le livre de Lubbock sur les mœurs des fourmis, et publia cette traduction. Nommé pharmacien en chef de l'hôpital civil de Mustapha en 1875, il s'embarqua pour l'Algérie, où devait se dérouler sa car- rière. Il y rencontra l'un des signataires de cette notice (1), qui, ins- 1. Dr. Tragur, 108 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1993 tallé à Alger depuis plusieurs années, s'y livrait avec ardeur à l'étude de la flore algérienne ; il y rencontra également Pomel, qui publiait à ce moment-là ses Nouveaux Matériaux pour la flore atlantique. Encouragé par ces deux botanistes, Battandier ne tarda pas à se passionner pour la flore africaine. Bientót nommé professeur de pharmacie à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie d'Alger, il cumula son enseignement avec les fonc- tions de pharmacien de l'hópital pendant plusieurs années, puis il résigna celles-ci pour se consacrer exclusivement à sa chaire et à ses études botaniques (en 1882). De 1876 à 1887 Battandier a fait de nombreuses explorations botaniques dans tout le Tell algérois, en particulier dans l'Atlas de Blida, le Djurdjura, le Zaccar, les Monts de Médéa ; une énumération assez complète de ces explorations a été donnée par Cosson,Compend. Flor. Atlant., vol. 2, p. XXXVII ; nous y renvoyons le lecteur. Depuis cette époque Battandier et son ami Trabut n'ont pas cessé d'explorer les différentes régions de l'Algérie et de la Tunisie. En 1889 le Ministre de l'Instruction publique leur donnait une mission pour l'étude de la Flore du Sud-Oranais sur la frontière marocaine; l'exploration de ces régions à peine visitées enrichit la Flore Nord-Africaine d'un assez grand nombre d’espèces. En 1890, de mai à juillet, ils explorèrent le littoral constantinois, de Bougie à La Calle, en s'appliquant surtout à l'étude des mon- tagnes. . En 1892 les botanistes algériens organisèrent une session extraor- dinaire de la Société botanique de France à Biskra. Battandier eut la joie d'y retrouver son maître Chatin, qui, malgré son áge avancé, supportait allégrement les courses dans le désert et les ascensions dans les montagnes de l'Aurés, ; ; En 1906 Battandier prit une part active à la Session extraordi- naire de la Société botanique de France en Oranie et fit de nou- velles découvertes dans le Sud-Oranais qu’il explorait pour là seconde fois, en compagnie de nombreux botanistes. En 1911 l'un des signataires de cette notice (1) arrivait à Alger comme professeur de Botanique à la Faculté des Sciences ; il trou- vait aussitót chez Battandier un accueil chaleureux et une bien- veillance qui ne devait jamais se démentir, et qui devait aboutir à une étroite collaboration. De 1906 à 1922, Battandier n'a plus guère fait de grands voyages — d'exploration botanique ; son áge ne lui permettait plus les course — 1. Dr. Marre, MAIRE ET TRABUT. — JULES-AIMÉ BATTANDIER (1848-1222) 409 trop fatigantes. Il faisait cependant encore de petites excursions, et profitait de ses tournées d’inspecteur de pharmacies pour étu- dier la flore de régions éloignées d'Alger, telles que Arzew, Mosta- ganem, Tiaret, en Oranie, Khenchela, La Calle, Jemmapes, etc. dans le département de Constantine. Il prit une part active en 1914 aux excursions de la Société botanique de France aux-envi- rons d'Alger et en Kabylie. En méme temps, il ne cessait de travailler dans son herbier et LS d'herboriser par procuration, s'il est permis d'employer cette ex- - pression, c'est-à-dire d'étudier les récoltes faites en diverses régions par de nombreux correspondants, parmi lesquels nous citerons MM. Faure, D'Alleizette, pour la région d'Oran, Pitard, Ducellier, Jahandiez, Gattefossé, Malet, le Dr Nain pour le Maroc, M. Clavé pour la région de La Calle, MM. Nicloux, Peltier, Surcouf, Nivelle, Joly, Chudeau, Laperrine pour le Sahara. En 1919, il résumait dans un important travail intitulé Contri- butions à la flore allantique, qui constitue en réalité un deuxiéme supplément aux Phanérogames de la Flore de l'Algérie, ses décou- vertes et les publications récentes (parues depuis le Supplément aux Phanérogames publié en 1910). En 1920, ágé de 72 ans, il demanda et obtint sa mise à la retraite. Il profita de sa liberté pour intensifier ses études, et malgré la baisse de son acuité visuelle, due à un début de cataracte, il travailla jusqu'au dernier jour, publiant de nombreuses notes dans le Bulle- lin de la Société d'Histoire naturelle de l'Afrique du Nord et dans celui de la Société botanique de France. & La veille de son décés il travaillait encore à un manuscrit sur les plantes rares de la flore algérienne, qui a paru aprés sa mort. Il n'avait aucune infirmité et rien ne faisait prévoir sa disparition prochaine, lorsqu'un accident banal est venu mettre brutalement un terme à sa vie si bien remplie et interrompre son labeur fécond. L'œuvre de Battandier lui avait valu l'estime et l'amitié de tous les botanistes francais et étrangers ; il avait été élu en 1919 membre correspondant de l'Académie des Sciences, et en 1922 membre ho- horaire de la Société d'Histoire naturelle de l'Afrique du Nord. Cette ceuvre est considérable et variée, comme on peut en juger d'après la liste de ses publications. Les études floristiques de Bat- tandier ont été condensées pour la plupart dans ses livres : Flore d'Alger, Flore d'Algérie, et leurs suppléments, dont le dernier a Paru en 1919 sous le titre de Contributions à la flore atlantique. 110 o SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1923 Ces titres montrent l'élargissement progressif du territoire étudié | par l’auteur ; au début, manquant de matériaux d'étude et de lis — | vres, il se bornait à l'étude de la flore des environs d'Alger, puis, — encouragé par Pomel et le Dr Trabut, qui mettaient à sa disposi … tion de riches matériaux, il étendait ses études à toute l'Algérie, puis à la Tunisie; il étudiait ensuite la flore du Sahara central, d'aprés les récoltes de Chudeau, de Laperrine et de nombreux offi- ciers des troupes sahariennes, puis enfin le Maroc et méme la Libye. La Flore d'Algérie, publiée en 1888 (Dicotylédones, presque en- tièrement rédigés par Battandier) et en 1895 (Monocotylédones), était le premier ouvrage permettant de déterminer les plantes d'Al- gérie. Elle représente un travail énorme. Il fallait en effet réunir des documents épars, décrire des espèces nommées mais non dé- crites par Cosson, étudier et subordonner à des types spécifiques les nombreux micromorphes décrits par: Pomel sans indications — d'affinités. Ce travail a été fait loin des grands herbiers et des bibliothèques — avec des ressources extrêmement restreintes, avec des vues si judis — cieuses que l'ensemble reste encore intact aujourd'hui, les travaux — modernes confirmant le plus souvent le jugement de l'auveur. — — Battandier ne se contentait pas d'herboriser et de travailler daus son herbier; il cultivait de nombreuses plantes, étudiait leur bio- logie, leur chimisme ; aussi a-t-il publié divers travaux importants . au point de vue biologique. ; De caractère extrêmement bienveillant, Battandier était extré- — mement sympathique à tous ceux qui étaient er rapports avec lui. D'une obligeance inépuisable, il mettait libéralement sa science et ses matériaux d'études à la disposition de tous ceux qui s'adres- - saient à lui. Il dissimulait beaucoup de finesse sous une modestie parfois presque exagérée ; et il faisait passer avant tout le culte E de la vérité, n'hésitant pas à reconnaitre et à rectifier ses erreurs. — comme le montre bien une de ses dernières publications, intitulée Quelques rectifications. : herbier considérable qu'avait formé Battandier a été acquis par l'Université d'Alger. Il estinstallé actuellement au laboratoire de Botanique de la Faculté des Sciences, et son incorporation à l'herbier de l'Afrique du Nord de l'Université d'Alger est commen cée. 1 Il rejoindra dans cette collection les herbiers Pomel, Roux, Tra- but, Maire, Joly, L. Gentil, pour constituer un instrument d'études de la flore Wer S one qui n'est guère égalé que par herbier Cosson au Muséum de MAIRE ET TRABUT. — JULES-AIMÉ BATTANUIER (1818-1922) tit Travaux de M. Battandier. Botanique. — Note sur l' Allium multiflorum, B. S. B. (1), XXVI, 225, 1879. Notes sur quelques herborisations de fin de saison autour d'Alger (avec Trabut), B. S. B., XXVI, 54, 1879. Sur quelques plantes nouvelles pour la flore d'Alger, B. S. B., XXVII, 162, 1880. ; Considérations sur les plantes herbacées de la flore estivale d'AI- ger, Bull. S. Sc. Alg., 1880. Du rôle du boisement dans l'avenir de l'Algérie, Bull. S. Sc. Alg., 1880. Note sur deux cas d'adaptation observés chez les espèces algé- riennes, A. F. A. S., Congrés d' Alger, 630, 1881. . Etude sur le Capnophyllum “peregrinum (avec Trabut), A. F. A. S., Congrès d' Alger, 627, 1881. Contribution à la flore des environs d'Alger, B. S. B., XXVIII, 226, 1881. . Sur un Allium d'Algérie, B. S. B., XXVIII, 295, 1881. Note sur un Biarum d'Algérie, précédée de quelques mots sur l'espèce, B. S. B., XXVIII, 264, 1881. . Le droguier d'un mozabite à Alger, U. P., XXIII, 206, 249, 1882. Contribution à la flore des environs d'Alger, B. S. B., XXIX, 288, 1882. à . Sur quelques cas d'hétéromorphisme. Mémoire avec planche, Bon XXX, 238, 1883. Sur quelques plantes d'Algérie, rares, nouvelles ou peu connues, : S. B., XXX, 262, 1883. Sur quelques plantes d'Algérie, rares, nouvelles ou peu connues, : S. B., XXXI, 360, 1884. Sur quelques plantes d'Algérie, à propos du livre de M. A. de ie sur l'origine des plantes cultivées, B. S. B., XXXI, 378, 884. i Sur deux Amaryllidées nouvelles pour la flore d'Algérie, B. S. B., XXXII, 143, 1885. Note sur quelques plantes- d'Algérie, rares, nouvelles ou peu connues, B, S. B., XXXII, 336, 1885. : Sur quelques Orchidées d'Algérie, B. S. B., XXXIII, 297, 1886. Sur quelques plantes d'Algérie, rares, nouvelles ou peu connues, B. S. B., XXXIII, 350, 1886. 1. B. S. p. pour Bulletin de la Société botanique de France. 4112 SÉANCE DU 92 FÉVRIER 1993 Trois plantes nouvelles pour la flore atlantique, B. S. B., XXXIII, 476, 1886. . Sur les causes de la localisation des espèces d'une région, B. S. B., XXXIV, 189, 1887. Sur quelques plantes d'Algérie, rares, nouvelles ou peu connues, B. S. B., XXXIV, 385, 1887. Sur quelques espéces méditerranéennes avec planches, A. F. A. S., Congrés de Toulouse, 567, 1887. Sur quelques plantes rares où critiques, A. F. A. S., Congrés d'Oran, 186, 1888. Sur la découverte du Lotus drepanocarpos près d'Hyères, B. S. B., XXXV, 61, 1888. Excursion botanique dans le sud de la province d'Oran (avec Trabut), B. S. B., XXXV, 338, 1888. Sur quelques plantes d'Algérie, rares ou nouvelles (11 espèces nou- velles sont décrites dons ce mémoire), B. S. B., XXXV, 385, 1888. Sur quelques genres de la famille des Synanthérées, A. F. A. S, Congrés de Paris, 298, 1889. Expériences sur la valeur du sens de l'enroulement comme carac- tère spécifique dans les Medicago; A. F. A. S., Congrés de Paris, 302, 1889. Sur un nouveau Lactuca d'Algérie, B. S. B., XXXVI, 402, 1889. Sur quelques plantes d'Algérie, rares, nouvelles ou peu connues, B. S. B., XXXVI, 218, 1889 Notice sur M. Aristide Letourneux, B. S. B., XXXVII, 116, 1890. ; Sur les effets d’un abaissement considérable de la température en Algérie, B. S. B., XXXVIII, 93, 1891. Sur quelques Silénes d'Algérie, B. S.-B., XXXVIII, 217, 1891. Rapport sur quelques voyages botaniques en Algérie, entrepris "s sous les auspices du Ministre de l'Instruction publique (avec Tra- but), B. S. B., XXXVIII, 295, 1891. Sur quelques plantes d'Algérie, distribuées autrefois par Bour- geau, Kralik et Cosson, B. S. B., XXXIX, 47, 1892. Sur quelques plantes récoltées pendant la Session extraordinaire. de la Société botanique à Biskra, B. S. B., XXXIX, 336, 1892 Sur quelques espéces critiques d'Algérie, B. S. B., XXXIX, 166, 1892. Diagnoses d’espèces nouvelles et énumération d'espéces nou- velles pour l'Algérie, avec trois planches (avec Trabut), B. S. B. XXXIX, 70, 1892. Da m EE MAIRE ET TRABUT. — JULES-AIMÉ BATTANDIER (1848-1922) — 113 Sur un Podanthum nouveau, avec planche (avec Trabut), B. S. B., XXXIX, 60, 1892. Notice sur les anciens botanistes algériens, B. S. B., XXXIX, 11, 1892. Observations sur les terrains salants, B. S. B., XXXIX, 35, 1892. Sur une nouvelle espéce de Zollikoferia, B. S. B., XL, 190, 1893. sur un Doronicum de l'Atlas, B. S. B., XL, 62, 1893. Excursion botanique dans la région de l'Ouarsenis, avec planche, B: 5. B- XL, 259; 1893. Sur une nouvelle espèce du genre Urginea (avec. Trabut), A. F. A. S., Congrès de Besancon, 505, 1893. Description du Pangualium saharæ, avec planche (avec Trabut), Rev. gén. Bot., II, 5, 1889, 1890. Description du Sazifraga baborensis, espèce nouvelle, avec plan- che, Bull. de l'Herb. Boissier, 1, 550, 1893. Sur la mort du Dr Clary, B. S. B., XL, 266, 1893. Notes d'herborisation, B. S. B., XLI, 512, 1894. Considération sur les plantes réfugiées, rares ou en voie d'extinc- tion, A. F. A. S., Congrès de Caen, 552, 1894. Sur quelques plantes récoltées en Algérie et probablement adven- lices, B. S. B., XLII, 289, 1895. Crucifère nouvelle pour l'Algérie et remarques sur la classifica- tion des Crucifères siliculeuses, B. S. B., XLIII, 256, 1896. Notes sur quelques plantes d'Algérie, B. S. B., XLHI, 477, 1896. Contribution à la flore atlantique, B. S. B., XLIII, 321, 1897. Note sur quelques plantes d'Algérie, B. S. B. XLV, 235, 1898. Revision des Paronyques algériennes à grandes bractées, BS. 5. XLVI, 265, 1899. Plantes récoltées par la mission Flamand, B. S. B., XLVII, 1900. Production abondante de manne par des oliviers, Jj. POCO | 9* série, XIV, 177, 1901, et 6e série, XIII, 105, 1916. Notes sur quelques plantes de la flore atlantique, B. S. B., XLIX, 289, 1902. Sur quelques plantes rapportées du Touat 2 le Dr Perrin. — Nucularia, nouveau genre, B. S. B., L, 4 ; Plantes iatermittentes, B. S. B., LI, 245, cm 190 Fe iie complétée du genre Nucularia, BS. B, LI, 433, Description d’un nouveau genre de Salsolacées, Congrès Soc. Sav. Alger, XV, 102, 1905. 1. J. < C. pour Journal de Moon et ^de Chimie. — m (SÉANCES) 8 414 SÉANCE DU 93 FÉVRIER 1993 Note sur quelques plantes de la flore atlantique (avec Trabut), B. S- B- LIL 7 1905. Piste du Hoggar (mission Chudeau) (avec Trabut), B. S. B., LIII, 12, 1906. Sur quelques plantes récoltées pendant la Session extraordinaire en Oranie, B. S. B., LIII, 78, 1906. : re des Tamarix algériens, B. S. B. LIV, 252, 1907. 2: Note sur quelques plantes du Nord de quc B.-S. B., LINES 945, 1907. Les plantes sahariennes souffrent-elles plus que d'autres de la sécheresse ? D. S. B., LVI, 526, 1 Observations de biologie végétale, S exin extraordinaire en Tunisie, B. S. B., LVI, 35, 1909. Contribution à D" flore atlantique, B. S. B., LVI, 45, 1909. Note sur quelques plantes récoltées pendant la Session, B. S. B., LVI, 57, 1909, Sur quelques Salsulacées du Sahara algérien, B. S. B., LVII, 165, 1910. Note sur quelques plantes du Nord de LA ique B. S. Boddah 419, 1912. . Plantes du Tassili des Aedier (avec Trabut), B. S. B., LX, 244, 1913. Contribution à la flore du pays des Touareg (avec Trabut), £ S. B., LVIIH, 263, 1911. E Expénéner sur la germination du Damasonium Bourgiz, C. R. CLII, 1495, 1911. Sur quelques plantes du Sud Done B. S. B., LIII, 436, 1911. Maturation et germination chez les plantes sauvages et cultivées, S. Hist. Nat. Afr. Nord, 1909. ; Sur l'alimentation en eau des plantes désertiques, S. Hist. nat. Afr. Nord, 99, 1911. 3 Sur quelques plantes du Nord del'Afrique, B. S.B., LIX, 419, 1912 — Etude des Euanagallis annuels de la flore méditerranéenne, Si Hist. nat. Afr. Nord, 1912. E Un nouveau sous-genre de Synanthérées, S. Hist. nat. Afr. Nord — 212, 1912. : a Sur quelques plantes d'Algérie, rares, nouvelles ou critiques, - B. S. B., LXI, 51, 1914. NS Le miles agent mena des espèces, S. Hist. nat. Afr Nord, 32, 1914, LU MAIRE ET TRABUT. — JULES-AIMÉ BATTANDIER (1848-1922) 115 Sur quelques plantes récoltées pendant la Session de Kabylie et sur un nouveau genre de Composées de l'Afrique occidentale, B. B. B. LXL 356; 1914. Note sur quelques anomalies florales, S. Hist. nat. Afr. Nord, 31, 1915. Promenades botaniques dans la province de Constantine, S. Hist. nat. Afr. Nord., mars 1916. i . Observations sur quelques plantes de la flore atlantique, S. Hist. nal. Afr. Nord, 324, 1916. Note sur un nouveau Teucrium de la flore marocaine, S. Hist. nat. Afr. Nord, 71, 1917. Sur un Tetragonia nouveau découvert au Maroc par M. Ducellier (avec Trabut), S. Hist. nat. Afr. Nord, 226, 1917. Notes sur quelques plantes de la flore atlantique, S. Hist. nat. Afr. Nord, 324, 1916. Deux arbustes nouveaux pour l'Algérie avec planche, Bull. de la Station de recherches forestiéres de l' Afrique du Nord, 137, 1917. Description d'une nouvelle espèce d’ Anthemis, S. Hist. nal. Afr. Nord, 101, 1917. .. Fin accidentelle d'une expérience, S. Hist. nat. Afr. Nord, 101, 1917. Choix des plantes nouvelles pour le Maroc ou pour la science dans les récoltes de M. Ducellier (avec Trabut), ibidem, 14, 1918. Note sur quelques Hélianthémes de la section Euhelianthemum DC., S. Hist. nat. Afr. Nord, 82, 1918. Plantes nouvelles pour la flore atlantique, Soc. Hist. nal. Afr. Nord, 119, 1918. Le genre Astgdamia DC. est-il suffisamment distinct du genre Levisticum L., ibidem, 74, 1919. Quelques mots à propos de la dernière communication de M. Ni- colas sur la Mercuriale, ibidem, 76, 1919. Apercu sur la Géographie botanique du Maroc, B. S. B., 277, 1919 ; et avec plus de détails in Bull. Inst. Hautes-Etudes maro- Catnes, 53, 1920. Non persistance du pivot chez les Dicotylédones monocotylées, Soc. Hisl. nat. Afr. Nord, 10, 1920. Exploration botanique dans la Haute-Moulouya, S. Hist. Nat. Afr. du Nord, 6, 1921. Contributions à la flore atlantique, B. S. B., 188, 1916 (paru en 1921) | MEC Description d'une nouvelle espèce de Linaria, S. Hisl. nal. Afr. Nord, 155, 1921. ; * 116 SÉANCE DU %3 FÉVRIER 1923 Plantes recueillies au Maroc (avec Jahandiez), S. Hist. nat. Afr. Nord, 24, 1921. Labiée ligneuse du Maroc constituant un nouveau type générique, Bull. Stat. Recherches forestières Nord Afrique, 200, 1921. Sur un nouveau Urginea de la flore marocaine, B. S. B., 437, 1921 (avec Trabut). De l'espéce dans le genre Calendula, B. S. B., 527, 1921. Rapport sur les herborisations (Session d'Alger) B. S. B., XXXVII-CVI, 1914 (avec Maire et rg Chrysanthemum gætulum sp. nova, B. S. B., 214, 1922. Récoltes botaniques au Maroc de M. le Dr Nain, S. Hist. nat. Afr. Nord, 187, 1921. Quelques rectifications, S. Hist. Nat. Afr. Nord, 33, 1922. Micromeria Brivesii, nouvelle espèce du Maroc, ibidem, 69, 1922. Un groupe de plantes difficiles à classer : les Rupicapnos Pomel, ibidem, 240, 1922 (Note posthume). Essai sur les raretés de la flore algérienne, ibidem, 280, 1922 (Note posthume). Chimie végétale, — Présence d'un alcaloïde dans l Heliotropium europæum, R. P. (2), IV, 648, 673, 739, 1876. Note sur l'alcaloide de l'Heliotropium europæum, Congrès d'Alger, 391, 1881. Absence de la santonine dans les capitules de l Artemisia herba- — alba, J. P. C., 5* série, XXIII, 380, 1891. Note sur la glaucine, J. P. C. 9? série, XXV, 350, 1892. Présence de la fumarine dans une Papa vette. C. KR; CSIR 1122, 1892. Réactions de la chélidonine avec les pRO en solution sulfu- rique, C. R., CXX, 270, 1895. Sur les alcaloïdes des Fumariacées et Papavéracées, C. R., CXX, 1276, 1895. Caractères taxonomiques tirés de la chimie végétale, A. F. A. S. Congrès de Tunis, 440, 1896. Sur un nouvel alcaloïde, la rétamine (avec Malosse), C. R., CXXIV, 450, 1897. Pharmacologie. — Nouvelle source de thymol, J. P. C., 6e série, ' XVI, 536, 1902. Décomposition d'une solution d'iodure de potassium par la ]u- m'ère et l'acide c carbonique de l'air, J. P. C., 4e série, XXIV, 214, E 1876. RD os GAGNEPAIN. — EUPHORBIACÉES NOUVELLES (ANTIDESMA) 111 Sur le degré des glycérines, J. P. C., 4 série, XXV, 534, 1877. Nouvelles expériences sur la décomposition de l'iodure de potas- sium, J. P. C., 4e série, XXVI, 341, 1877. Falsification des eaux de Pullna, J.P.C., 4° sér., XXIX, 454, 1879. Dangers de l'emploi du coton de verre en analyse, J. P. C., 4e série, XXX, 55, 1879. Nouvelle méthode de dosage du glucose, J.P.C., 5e sér., 1,221,1880. Danger des capsules plombifères, J. P. C., 5° sér., II, 246, 1880. Les antidotes de l'arsenic en Algérie, Bull. S. Sc. Alg., 1880. Sur le plátrage des vins, Bull. S. Sc. Alg., 1883. Dosage du mercure dans la pommade mercurielle, U. P., XXXII, 38, 370, 1891. Mouvement giratoire de certains corps à la surface de l'eau. Ses causes, B. S. P., XI, 17, 1905. Livrés. — Flore d'Alger (Monocotylédones), 1 vol. (avec Trabut). Flore de l'Algérie (Dicotylédones), 1 vol. Flore de l'Algérie (Monocotylédones), 1 vol. (avec Trabut). Atlas de la flore de l'Algérie, fasc. 1-4 avee Trabut,fasc. 5 avec Maire et Trabut. Iconographie d'espéces nouvelles. Plantes médicinales d'Algérie. Essences et parfums. Brochure pour les notices de l'Exposition de 1889 (avec Trabut). Fourmis, abeilles et guépes. Traduction de l'anglais de sir John Lubrock. 1 brochure. Fourmis, abeilles et guépes. Traduit du méme auteur. 2 vol. L'Algérie, le sol, les habitants (avec Trabut), 1 vol.,Paris, 1898. Plantes médicinales d'Algérie (notice de l'Exposition universelle de 1900). Flore analytique de l'Algérie et de la Tunisie (avec Trabut), 1902. Supplément aux Phanérogames de la flore de l'Algérie, Alger, 1910. Contributions à la flore atlantique (deuxiéme supplément aux Phanérogames de la flore de l'Algérie), Alger, 1919. Euphorbiacées nouvelles (Antidesma) par M. F. GAGNEPAIN Antidesma annamense Gagnep., n. sp. Arbuscula scandens. Ramusculi sat validi, elongati, glaberrimi, dein lenticellati, nie linearibus rufis. Fola oblonga, supra basin paul- 118 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1923 lo latiora, basi obtusa, apice longe (3 em.) acuminato — caudata, 11 — 20 cm. longa, 25-50 mm. lata, glaberrima sed pilis nonnullis secus ner- m medium infra insertis, supra plumbea, infra nitida rufaque ; nervi et extra puberula, 0,3 mm. longa. Discus annularis, glaber. Ovarium —— ovoideo-conicum, sub apice constrictum, puberulum vel subglabrum, - stigmatibus 4 coronatum. ANNAM: prov. de Nghé-an, réserve de Co-ba, no 32453 (Chevalier). E D’après la clef de Pax et Hoffmann in Pflanzenreich IV, 147, 15, p. 115, cette espèce se placerait auprès de A. alatum - Hook. Elle n'existe dans aucune des sections 1, 3, 6, 7 de ces auteurs ; elle est très remarquable par ses longues feuilles à 17-19 paires de nervures secondaires. Antidesma cambodianum Gagnep., n. sp. f : Arbuscula 1-2 m. alta. Ramusculi graciles, teretes, vix puberulen- tes, dein pallide rufi. Folia lineari-lanceolata, utrinque attenuato-aculta, apice mucronata, 9-16 em. longa, 2-4 cm. lata, supra atro-viridia vel - opaca, infra pallida, utrinque glaberrima ; nervi secundarii 10-12-ug — abrupte arcuati, ad margi ti lis a margine 2-4 mm. 8 T : x nales; spice solitares vel 2-3 ad apicem ramulorum dispositæ, 2-6 em. - longs, basi steriles, valde densiflorze, puberulæ, floribus brevissime (0,2 — pedicellatis, bracteis ovato-acutis, ciliatis, pedicellos superan- tibus, 1 mm. et ultra longis. — g” Sepala 4, ovato-acuta, 0,5 mm. long» — utrinque pilosa: Discus convexus, glaber. Stamina 4, disco insertæ anth ,4 mm. lata. Pistillodium glabrum, clavat ice emar- mm. longa, ovato-acuta, ciliata. Discus annularis, glaber, calyce hauc perfecte occultatus. i i basi apiceque valde attenuatus, pedicello 3 mm. longo suffultus, ma^ — deus. m ToNKIN : environs d'Ouonbi, n° 1496 (Balansa). — Laos: - (Massie) ; plateau d'Attopeu,sans n° (Harmand in herb.Pierre). GAGNEPAIN. — EUPHORBIACÉES NOUVELLES (ANTIDESMA) 119 — CAMBODGE : monts Srall; de Knang-krepeuh, prov. de Thepong, monts Camchay (Pierre). — COGHINCHINE : monts Déon-ba et Lap-vo (Pierre). Je ne puis rapprocher cette espèce nouvelle que de À. plum- beum Pax et Hoffm., originaire de Bornéo. Elle en diffère : 1? par l'absence de faux pétiole au bas du limbe ; 20 par les stipules 4 fois plus courtes ; 39 par les pédicelles 2 fois plus courts sous le fruit, Antidesma Chonmon, Gagnep., n. sp. Arbor 8-12 m. alta. Ramusculi validi, dense villosi, deinque puberu- lento-pulvi. Folia elliptica vel oblongo-obovata, basi cuneato-obtusa vel VU EG pice abrupte: apiculata, apiculo 1 cm. longo, mucro- nata, 11-19 cm. longa, 4-8 cm. lata, utrinque pilis appressis et secus nervos vestita, eee infra soda ; nervi secundarii 10 utrinque, supra leviter impressi infra prominentes, arcuatim ad marginem confluentes, ervus marginalis margine 2-7 mm. remotus, venuli transversales ; petiolus validus, 6 mm. longus, bb Mig pubescens ; stipulæ 4-5 m longæ, lanceolato- -acu em vg ntes, mox deciduæ. Inflorescentiæ teis lanceolatis, acutis, one. 1mm. circa e — o” Sepala 4, ro- tundata, extra glabra, 0, 7 mm. longa. Discus convexus, carnosus, gla- ber. Stamina 3-4, disco inserta, anthera 0,5 mm. lata. Pistillodium cylindraceum, glabrum, apice truncatum dilatatumque. — 9 Sepala 3, dentiformia, subciliato- glandulosa, triangula, 0,3 mm. Es dis- cum haud occultantia . Discus annularis, glaber. Ovarium 1 1 gum,sub apice constrictum, glaber, stigmatibus 3 coronatum. Proclus ignotus Tont : prov. de Bac-kan,à Ha-giang, n° 4772 (Eberhardt) — ANNAM : vellée du song Thui-cam, prov. de Thua-thien, n? 3040, vulg. Cây chon mon (Eberhardt). Cette espéce nouvelle tire son nom scientifique de son appel- lation vernaculaire. D' aprés la monographie de Pax, elle ne peut être comparée utilement qu'à A. apiculatum Hemsl. dont elle diffère : 10 par ses poils non apprimés, mais formant velours dense sur les rameaux ; 29 par les feuilles atteignant 10x8 cm. non aussi étroites ; 3° par les lobes du calice non étalés ; 49 par les pédicelles de 1 mm. au lieu de 4-6. Antidesma cochinchinense Gagnep.,n. sp. Arbuseula 1-3 m. alta. Ramuseuli teretes, elongati, densiter diuque 120 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1923 villosi. Folia oblonga, basi rotundata, apice abrupte breviterque (1 cm.) acuminata,mucronata, 10-14 cm. longa, 3-4 cm. lata, supra secus cos- tam puberula, infra secus nervos pilosa alibi puberula ; nervi secundarii 10-11-jugi, infra sat prominentes, ad marginem anastomosantes, ve- nulæ transversales, tenuissimæ et subinconspicuæ ; petiolus validus, 4-5 mm. longus, more ramusculorum villosus ; stipulæ 6-10 mm. longæ, tomentosæ, lanceolato-acutæ, sat deciduæ. Inflorescentiæ terminales vel axillares subterminalesque ; spicæ solitares vel geminatæ inæqua- lesque, 3-7 cm. longæ, ob bracteas crinitæ bracteis linearibus, 2,5- mm. longis, hirsutis, flores æquantibus vel superantibus ; floribus den- sissimis, hirsutis, pedicellis 0,5 mm. ongis, hirsutis. — o” Sepala 5, triangulo-acuminata, 0,7 mm. longa, hirsuta, ad basin coalita, intus ad basin pilosula. Discus convexus, hirsutus. Stamina 5, disco inserta, anthera 0,4 mm. lata. Pistillodium clavatum, emarginatum, pilis ma- jusculis nonnullis munitum. — © Sepala 4-5 more o”. Discus annularis, margine et extra hirsutus. Ovarium hirsutum ovoideum, 1,5 mm. lon- gum, stigmatibus 3, sæpissime 2 coronatum. Fructus... : CocHINCHINE : monts Mu-xoai, sans n° (Pierre). Cette espéce a toutes ses affinités, dans la 1re section de Pax, avec A. tomentosum Bl., A. perakense Pax et Hoffm. et A. Helferi Hook. Ses bractées florales sont longues, dépas- sent souvent les fleurs et rendent les épis chevelus au moins dans le jeune âge ; ce caractère est trés particulier à IA. co- chinchinense. Antidesma Eberhardtii Gagnep., n. sp. Arbuscula vel arbor 6-10 m. alta. Ramusculi elongati, modice pilosi, pilis fulvis, mox glabri, cortice rufo. Folia lanceolata, basi valde obtusa vel rotundata, apice tenuiter acuminata acumine 2-3 cm. ongo, In sicco atro-rufa, glabra sed nervo medio utrinque pilosula, 8-19 cm. longa, 3-8 em. lata; nervi secundarii 7-jugi ad marginem gradatim tenues et arcuatim confluentes, nervo marginali a margine 1-2 mm. remoto, venulæ transversales, ultima rete subinconspicuum efformantes petiolus 12-20 mm. longus, pilosulus, dein glabrescens, basi apiceque corrugatus ; stipula 1 cm. longæ, pilosæ, lineares, acuminatæ sat de- ciduæ. Infl i que pilis sparsis notata. Discus annularis, glaber. Ovarium 1 mm. € ultra longum, glabrum, stigmatibus 4 patentibus coronatum. Fructus- ovoideus, 7-10 mm. longus, 5 mm. latus, maturus ruber, utrinque sub- attenuatus, in sicco compressus et alveolatus. ; glabrescens. Sepala 4, ovato-acuminata, 1 mm. et ultra longa, utrin- GAGNEPAIN. — EUPHORBIACÉES NOUVELLES (ANTIDESMA) 121 Tonkin : Dam-daô, prov. de Vinh-yen, n°5 4943 et 4960 (Eberhardt). — Laos : Na-ham, prov. de Sam-neua, n° 1864 (Poilane). A L'A. Eberhardtii, du nom de son méritant collecteur, dif- fére de A. costulatum Pax et Hoffm. qui parait s'en rappro- cher le plus : 19 par ses stipules 2 fois plus longues ; 29 par ses sépales non orbiculaires ; 3° par ses fruits 2 fois plus longs. Il en différe encore par des épis non densiflores, rarement paniculés, des pétioles plus longs de un tiers. Antidesma Fleuryi Gagnep. n. sp. Arbuseula 0,50-4 m. alta. Ramusculi teretes, hirsuti, pilis fulvis, patulis, diu persistentes. Folia obovato-lanceolata basi rotundata vel obtusa, breviter et abrupte caudato-mucronata, 7-10 cm. (acumine 5 mm.) longa, 3-4, 5 cm. lata, supra secus costam pilosula, infra hir- suta et pubescentia, sat firma, juniora in sicco rubescentia ; nervi se- : . — Q9 Flores 1,2 mm. lati, pedicellis puberulis, 0,7 mm. longis ; bracteis lanceolatis, pilosis mm. longis. Sepala 4-5,lanceolata vel elliptico-oblonga, subobtusa, 9voideo-conicum, puberulum, stigmatibus 4-5 coronatum. Fructus Ovoideus vel subglobosus, 5-6 mm. diam., nucleo compresso, foveolato. Tonkin : mont Bavi, n° 3117 ; vallée de Lankok, n° 3265 ; Tu-phap, no 3230 (Balansa) ; réserve de Chan-mong, prov. de Phu-tho, nos 32157 et 32181 (Chevalier) ; réserve de Nui-la, Prov. de Tuyén-quang, n° 37438 (Fleury coll. Chevalier) ; prov. de Vinh-yen, nos 4885 et 4987; Ha-giang, prov. de Bak-kan, n° 4773 (Eberhardt). — Laos : Phon-thane, n9* 152 et 161 (Spire). ; Cette espéce parait voisine de A. Kerrii Craib, mais elle Sen distingue : 1? par les stipules non linéaires, longues de 5 mm., au lieu de 3 ; 20 par les sépales non hyalins ni subai- gus; 3? par le disque velu hirsute ; 4? par le pistillode hir- 122 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1993 sute. Elle est dédiée à Francois Fleury, le collaborateur si dévoué de A. Chevalier, à qui on doit tant et de si belles récoltes botaniques en Afrique et en Indo-Chine. Antidesma Poilanei Gagnep., n. sp. Arbuseula vel arbor, 2-3 m. alta. Ramusculi teretes, molliter diu tomentoso-albidi. Folia une oblonga, basi attenuato-obtusa, apice acuminato-caudata, acu -2 em. longo, 7-11 cm. longa, 2-3 € lata, supra viridia cum nervis ciliolatis, infra pallida et molliter pubes- centia ; nervi secundarii 9-10 utrinque, obliqui infra sat pros ad marginem arcuatim confluentes, nervo marginali a margine 1-3 mm. remoto, venule transversales, ultimæ rete tenuem efformantes ; pe- tiolus pallide tomentosus, Ex mn. longus ; stipulæ lineari- lanceolatæ, valde acuminatæ, pubescentes, 6-8 mm. ongæ, persistentes. Inflores- | centia 9 (4! ignota) terminalis 8-10 cm. post anthesin longa, densi flora, pedicellis 2- 4 m ongis, _patentibus dein descendentibus, hir- hirsutis. Sepala 4, ovato-lanceolata, 1 mm. longa, utrinque pilosa. Dis- cus annularis, glaber. Ovarium pilosum, 1 mm. dein 2,5 latum haud maturum 1,5 mm. demum 4 mm. longum, stigmatibus 3 patentibus. coronatum. CocHINCHINE: sommet de Gia-ray, prov. de Bien-hoa, n? 40835 (Chevalier et Poilane). Espèce comparable à A. frutescens Jack, mais qui s'en dis- tingue : 1° par ses feuilles plus allongées, non lancéolées-ellip- tiques ; 29 par ses stipules non subulées ; 39 par ses épis non géminés ; 49 par ses sépales souvent 4 ; 5? par son disque gla- re: Antidesma Rec Gagnep., n. sp. - = Arbuscula 2 m. alta. re graciles lutei, puberulentes vel gla- - bri, mox pen cortice griseo vel rufo. Folia obovato-oblonga, bası i lon- e c = e M g a e m EL B .m ee ® un HS. 4 E. di zo E. —-— 2] = e un EO M « = 3 À ET zi ER ® E. B 5 Lua « 8 & spi , em. longæ, floribus laxiusculis, 1mm atis, Fe: s i mm. vix long — glabris, vel puberulis, act lascéolkto- SAS Re 1 mm. longs. - epala 3, ovata, levissime acuminata, 0,5 mm. longa, extra asco ss intr ad basin pilosula. Discus convexus, carnosus, glaber m 3, diseo inserta, anthera 0,4 mm. lata. Pitdiodium conitum; angeli TT tum, diseum æquans. — Q Inflorescentia post anthesin 10 em. me —— GAGNEPAIN. — EUPHORBIACÉES NOUVELLES (ANTIDESMA) 123 tiens, pedicelli 3 mm. longi. Sepala 3-4, dentiformia ad basin coalita, cupulam efformantia, margine ciliolata. Discus annularis, glaber. Ova- rium glabrum, ovoideum stigmatibus 3 erectis coronatum COCHINGHINE : plaine des Tombeaux (Talmy) ; Song-dinh, prov. de Bien-hoa, n? 168, vulgo Réc. (Poilane). Par ses feuilles l'Antidesma Rec rappelle beaucoup A. Bu- nius Spreng. Mais il en différe surtout par le disque non for- mé de glandes distinctes, non velu ; par le pistillode beaucoup plus étroit et plus petit. Ces caractéres, pour ne parler que de ceux-ci, mettent l'espéce nouvelle dans une tout autre sec- tion. Antidesma subbicolor Gagnep,sp. n. Ra linearibus vel oblongis longitudinaliter notati. Folia oblongo-elliptica, graciles, 3 mm. ad anthesin latæ, pubærulæ, floribus parvis, ,7 mm. longis, pubescentibus. epala 3-4 orbicularia dentato-mucronata, dorso glanduloso-punctata, intus basi pilosula, 0,5 mm. diam. Discus convexus, glaber. Stamina 3-4, disco inserta, anthera 0,35 mm. lata. Pistillodium clavatum, glaberrimum. — Infl. et fructus ignoti. - COcHINGHINE : bois, n° 1135 (p. p.) (Thorel). | Rapprochant cette espèce de A. bicolor Pax et Hoffm., j'ai Soumis un petit échantillon à l'examen des botanistes de Berlin pour une comparaison utile. Voici la réponse obligeante de M. Diels : « Je suis convaincu que la plante de Thorel n'est point A. bicolor Pax et Hoffm. La plante de la Nouvelle- Guinée (A. bicolor) différe : a folia pro ratione latiora, basin Versus longius angustata, apice caudalo-oblusa acuminala, inflorescentias potius paniculatas magis densifloras. L'espéce € Thorel n'est pas représentée dans notre herbier ; ce sera une espèce nouvelle. » J'ajoute que les sépales sont dits - poilus en dehors et que le pistillode l'est courtement, ce 124 SÉANCE DU 923 FÉVRIER 1923 qui n'existe pas dans mon espèce. Les échantillons de PA. subbicolor avaient été confondus par Thorel, sous le n? 1135, avec A. diandrum Roth. Antidesma Thorelianum Gagnep., n. sp. Ramusculi glabrescentes, gemmis tomentosis, dein grisei. Folia oblonga, vel oblongo-obovata vel ovata, basi attenuato-obtusa, apice simillime attenuata, mucronata, glaberrima, membranacea, juniora rufescentia, dein coriacea, supra glaucescentia, utrinque nitida 11-15 em. | onga, 3-9 cm. lata ; nervi secundarii 9-13 n ceti Jon) ad marginem evanescentes et confluentes, venulæ tenuissimæ, rete sat laxum efformantes ; petiolus 5-7 mm. longus, dard pilosus, dein glaberrimus ; stipulæ valde deciduæ, ignotæ. Inflorescentiæ o? ad axillam foliorum apes sitæ, glabrescentes ; spicæ solitares vel minatæ, usque 12 cm. longæ, sat laxifloræ, floribus glomerulatis, drin 1,5 mm. Tg bracteis ovatis, 0,6 mm. longis, pilosulis. Se- a 4- orbicularia, intus et extra pilosula, 1 mm. diam. Discus con- vexus, pilis brevibus ps vestitus. Stamina 4-5, disco inserta, filamen- to glabro, anthera m. lata. Pistillodium terete discoideum, apice truncato penicillato.. — ine 9 terminales, solitares, de fructis fer æ usque 7-8 cm. longæ ; bracteis ovatis, pubescentibus, 1 mm. longis; pedicellis 1 mm. subfructu 3 mm., longis. Sepala 4, parte libera denti- formis rotunda, ciliolata, intus pilos ula, 1-5 mm. lata. Discus annula- ris parcissime pilosa (?). Ovarium junius glabrum, stigmatibus 3-4 co- ronatum. Fructus ovoideus, 8 mm. longus, platia; pilis sparsis notatus, grosse lenticellatus Laos : ouk Kemmarat, Vien-thian, Stung-treng, La-khon, n° 684 (pp.) (Thorel). Comparable à A. neurocarpum Miq., cette espèce en dif- fère : 1? par les feuilles non très aiguës ; 20 par les épis sans bractées stériles à la base ; 30 par le calice ne laissant pas voir le disque ; 4° par la pédicelle plus court que les fruits. CER dean es Mam A n. Sp. fl . remoto, venulæ Petioula Eua disposit& Ree zd glabrescens, 4-5 mm. longus ; qe ge bulatæ, 3 mm. longs mox deciduæ. Inflorescentiæ Ọ 2 cm. longæ spica solitaris, densiflora, angusta (statu juvenil), pedicellis ME (0,5 mm.) puberulis, ae Eos tis, vix mm. longis, dorso piles Sepala 4, ovata, paullulo acuminata, intus et dorso pilosula, 0,7 mm longa. Discus annularis, glaber. Ovarium puberulum, stigmat tibus ud (primum erectis) coronatum, GUÉRIN. — LES URTICÉES 125 TowKIN : monts Lat-son, vers Hanoi, n° 3379 (Bon). En l'absence de fleurs, cette espèce doit être recherchée dans les sections 1, 2, 6 et 7 de Pax. Elle n'appartient à au- cune et à la rigueur est comparable à A. alatum Hook., mais - en diffère : 1° parlesstipules en aléne (non largement lancéo- lées) ; 20 par les épis solitaires (non groupés en panicule). Les Uriicées : cellules à mucilage, laticiferes et canaux sécréteurs PAR M. PauL GUÉRIN. i Considérées par certains auteurs comme ‘une famille dis- tincte, par d’autres comme une tribu des Urticacées, voisine des Cannabinées, Morées, Artocarpées, Ulmées, etc., les Ur- ücées ont été, dans l’un et l'autre cas, subdivisées en Urérées, Procridées, Bœhmériées, Pariétariées, Forskohléées. Elles com- prennent une quarantaine de genres dont le véritable domaine est, pour presque tous, la zone intertropicale. Les travaux relatifs à la structure anatomique des Urticées sont nombreux, mais nous ne retiendrons ici que ceux chez lesquels se trouvent, ou simplement signalés, ou plus ou moins étudiés, les organes sécréteurs qui ont fait, de notre part, l'ob- jet de recherches plus approfondies : cellules à mucilage, la- liciféres, canaux sécréteurs (1). CELLULES A MUCILAGE Dans ses « Recherches anatomiques sur le groupe des Ur- Les matériaux utilisés dans cette étude nous ont été aimablement procurés par M. le Directeur du Jardin botanique de Buitenzorg ; MM.les w ^, 65seurs Lecomte et Bors, du Muséum d' Histoire naturelle de Paris ; pis Professeur N, Wie, de l'Université de Christiania ; M. Hir, d eur des « Royal botanic Gardens » de Kew ; MM. Cuurrror, de Caen É e Professeur ViGutER, PN et M. de Wirpkwax, Directeur du Jardin botanique del Etat, ®© ca © Ez c ee -— — > N = cM Z ij un > 2 kg © = © E d © = un e = e [3 126 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1993 ticinées », Fugairon (1), en 1879, mentionne, dans l'écorce et la moelle de quelques Urticées, l'existence de « glandes ih -ternes » qui, dit-il, « proviennent de groupes arrondis de cel- lules dont les cloisons se sont résorbées de manière à produire par voie de fusion un réservoir contenant des substances li- quides diverses ». Si imprécises que soient ces indications, quant à la nature du contenu des cellules en question, elles - s'appliquent cependant, à n'en pas douter, à des cellules à mucilage que nous avons rencontrées d'ailleurs dans les es- pèces citées par l'auteur. Moeller (2) parait étre le premier qui ait remarqué dans le parenchyme cortical de la tige du Beehmeria polystachya Wedd. des cellules à contenu visqueux. Plus tard, Engler (3) mentionne dans la moelle et dans l'écorce des Behmeria platyphylla Don . et Hamilt. et Pipturus argenteus Hort. la présence de conduits | mucilagineux lysigénes. Quanjer (4), en 1903, signale de sem- blables éléments dans les grosses nervures foliaires du La- porlea stimulans Miq.var.costata.Plus récemment, F. Schorn (5) constate l'existence de mucilage chez le Pellionia Daveauana N. E. Br., le Girardinia palmata Gaud., le Splitgerbera japo- nica Miq. (= Behmeria biloba Wedd.) et dans l'épiderme des écailles membraneuses des bourgeons de l’ Urtica dioica L. En 1910 (6), nous apportions à cette étude une nouvelle - contribution, en montrant que le mucilage était répandu non Fri TS Es x seulement chez plusieurs Baehmeria, dans lesquels il n'avait pas - ; encore été signalé, mais aussi dans 7 espèces du genre Urera. N. Wille(7), en 1911, indique la présence de canaux à mu- cilage dans diflérents organes du Myriocarpa cordifolia Liebm. cystolithen von Girardinia palmata Gaud. (Sitzb. d. mathem. naturw- KL, CXVI, I, 1907, p. 393-410, 2 Taf 6. Guérin (P.), Bull. Soc. bot. de France,LVII,p. 399-406, 4 fig.,1910. E. 7. Wirrr (N.), Biol. Arb. ülegn. Eug. Warming, 3 novembre 1914, p. 265-279, 12 figures. 7 LÉ E MERS RN GUÉRIN. — LES URTICÉES : 191 Dans une Note (1) publiée l'an dernier, nous donnions un résumé des nouvelles recherches que nous avions poursui- vies sur le mucilage chez les Urticées et indiquions que, . Sur 35 genres étudiés, nous en avions rencontré 16 renfer- mant des espéces pourvues de mucilage. Les faits se trouvant, dans cette Note, relatés d'une facon succincte, le but du pré- sent travail (encore complété depuis) est de les exposer plus en détail, chez les principaux genres, en particulier, avec fi- gures à l'appui (2) URÉRÉES. Les Urérées comprennent 10 genres : Urtica, Hesperocnide, Nanocnide, Gyrotænia, Urera, Obetia, Laportea, Sceptrocnide, Fleurya, Girardinia. Cinq, au moins, possèdent des espèces pourvues de cellules à mucilage. . Laportea. — La répartition des cellules à mucilage dans les divers organes offre, dans ce genre, d'une espéce à l'autre, de grandes variations. Trés nombreuses dans le parenchyme cortical de la tige, chez le L. stimulans Miq., les cellules à mucilage sont, au con- traire, peu abondantes dans cette région, chez le L. amplis- sima Mig. Elles y font totolement défaut chez les L. platy- carpa Wedd. et L. Schomburghii versicolor Hort. La moelle de toutes ces espéces posséde un trés grand nombre de cel- lules mucilagineuses. Le parenchyme ligneux du L. platycarpa Wedd. en est lui-méme abondamment pourvu. D'ordinaire plus grandes que les cellules voisines, et par- fois volumineuses, les cellules à mucilage des Laportea sont isolées, offrant le plus souvent, dans la coupe longitudinale de la tige, les mêmes dimensions qu’en section transversale. La feuille du L. platycarpa Wedd. est complètement pri- 1. Guérin (P.) Comptes rendus Ac. Sciences, CLXXIV, p. 480. Nous n’ajouterons rien à ce que nous avons publié FALSE Concernant les genres Bœhmeria, Pipturus, Urera (Bull bot. de France, LVII, p. 399-406, 4 fig., 1910). Toutefois, nous devons signaler qu'il faut rapporter a a Lspores platycar edd. les caractères ana- lomiques alors atibus à tort à l Urera caraéasana Griseb. Cet Urera D'en est pas moins une espèce pourvue de mucilage. ; 128 SÉANCE DU %3 FÉVRIER 1923 vée de mucilage ; celle du L. Schomburghii versicolor Hort. n'en renferme que fort peu dans son pétiole. Quelques cel- lules à mucilage sont réparties dans le parenchyme du pétiole et des nervures foliaires chez le L. stimulans Miq. Chez les L. amplissima Miq. et L. longifolia Hemsl.,le mucilage abonde, au contraire, dans le parenchyme des nervures et surtout dans de grandes cellules de l'épiderme supérieur du limbe Fig. 1.— Laportea longifolia. Coupe transversale du limbe dans iequel on observe des raphides, des cystolithes et des cellules à mucilage, cm. Gr. :-190. (fig. 1) où il se trouve isolé, par une cloison cellulosique, du reste de la cavité cellulaire. Les racines des L. stimulans Miq., L. amplissima Miq. e L. Schomburghii versicolor Hort. sont totalement dépourvues de mucilage. Il n'en est pas de méme chez le L. platycarpa Wedd. oü les cellules mucilagineuses, assez fréquentes, sont exclusivement localisées dans le parenchyme ligneux. Le L. moroides Wedd. ne renferme de mucilage dans aucun de ses organes. | Girardinia. — F. Schorn (1), qui a signalé l'existence de mucilage chez le Girardinia palmata Gaud., a constaté que la masse mucilagineuse se trouve, dans cette espéce, reliée à la paroi cellulaire par une sorte de pédicelle et, à cause de la 1. Scuonw (F.), loc. cit. GUÉRIN. — LES URTICÉES 129 ressemblance de cette formation avec un cystolithe, il l’a dénommée « cystolithe mucilagineux ». Les cystolithes mu- cilagineux se rencontrent, d’après cet auteur, dans tous les organes de la plante. Nous avons pu voir que le mucilage est également très abondant chez les G. zeylanica Dene et G. cuspidata Wedd., où il occupe, dans la tige, et en particulier dans la moelle, d'assez volumineuses cellules. Mais leur étude n'ayant pu être faite que sur des matériaux d'herbier, il ne nous a pas été possible d'observer la disposition signalée par F. Schorn chez le G. palmata Gaud. Le mucilage semble faire défaut chez les G. erosa Dcneet G. condensata Wedd. Gyrotænia, — Les trois espèces que comprend ce genre, G. myriocarpa Griseb., G. spicata Wedd., G. trinervata Wedd., _ possèdent des cellules à mucilage. Trés rares dans la tige, oü elles paraissent n'exister qu'à la périphérie de la moelle, elles sont plus répandues dans la feuille. Chez le G. trinervata. Wedd., en particulier, elles s’y trouvent en nombre élevé dans le parenchyme des nervures et dans le limbe proprement dit où, accolées au tissu palissadique, elles acquièrent, dans la région de l'hypoderme, un grand développement. Nanoenide. — La tige du Nanocnide japonica Bl. est pour- vue d'un parenchyme médullaire trés développé, dans lequel se trouvent disséminées un assez grand nombre de cellules à mucilage ne se distinguant de leurs voisines, gorgées d'ami-. don, que par leur contenu. Ce mucilage se dissout dans l'eau àvec la plus grande rapidité. | Urera. — Nous avons mentionné antérieurement (1) la pré- Sence de mucilage dans sept espèces de ce genre. Urtica, — S'il est exact, comme l'a constaté F. Schorn (2), que le mucilage existe dans l'épiderme des écailles membra- neuses des bourgeons de l' Urtica dioica L., nous n'avons, en Ce qui nous concerne, rencontré ce principe dans aucun des ipio Guérin (P.), Bull. Soc. bot. de France, LVII, p. 399-406, 4 fig., 2. Scuonw (F.), loc. cit. T. LXX (séances) 9 130 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1993 organes végétatifs de cette espèce, pas plus que chez l'Urtica cannabina L. Hesperoenide, Obetia, Fleurya. — L'étude que nous avons pu faire des Hesperocnide tenella Torr. et Gray, Obetia ficifolia . Gaud., Fleurya æstuans Gaud., F. cordata Gaud. et F. inter- rupta Gaud., nous a amené à constater l'absence, chez ces espéces, de cellules à mucilage. Sceptroenide. — La seule espèce de ce genre, le S. macros- tachya Maxim., n'a pas été étudiée. PROCRIDÉES. Les genres qui constituent ce groupe sont au nombre de six: Elatostema, Pellionia, Procris, Lecanthus, Achudemia, Pilea. Le genre Pilea est le seul dans lequel le mucilage semble faire défaut. Elatostema. — On compte plus de 200 espèces d'Elatos- lema parmi lesquelles une vingtaine ont été étudiées. Le mucilage, rencontré chez les E. sinuatum Hassk., E. falcatum Hallier f., E. pictum Hall. f., E. stipitatum Wedd., E. sessile Forst., E. repens Hall. f., E. scandens Hall. f., E. Carinoi C. B. Robinson, E. contiguum C. B. Robinson, etc. semble faire défaut chez les E. rostratum Miq., E. platyphyl- lum Wedd., E. lineolatum Wight, E. involucratum Franch. et Sav. Dans la tige, les cellules à mucilage, parfois peu nombreu- ses (E. falcalum Hall. f.), faisant méme défaut dans le paren- chyme cortical (E. pictum Hall. f.), sont surtout abondantes | dans la région médullaire où elles acquièrent souvent un v0- lume énorme. Mais alors que chez les E. repens Hall. f., E. scandens Hall. f., E. pictum Hall. f., par exemple, elles demeu- - rent isolées, elles se trouvent disposées en longues files chez l'E. sinuatum Hassk. (fig. 2) et, comme leurs eloisons trans versales finissent par disparaître à un moment donné, la tige de cette espéce se trouve pourvue, en définitive, de volumi- neux conduits mucilagineux, aussi bien dans le parenchyme - cortical que dans la moelle. | GUÉRINS — LES URTICÉES 131 Le mucilage se montre, suivant les espèces, très inégale- ment réparti dans la feuille. Chez les E. sinualum Hassk. et E. repens Hall. f., par exemple, les cellules à mucilage exis- tent volumineuses, et en grand nombre, dans le parenchyme des nervures; mais, de plus, le mucilage se rencontre dans de grandes cellules de l'épiderme supérieur (fig. 3) occupant souvent toute l'épais- seur de l'hypoderme. Dans ces cellules, le mucilage se trouve toujours nettement séparé, par une cloison, du reste de la cavité cellulaire. L'épidermeinférieur en est rarement pourvu. Dans les E. sessile Forst., E. pictum Hall. f. et E. scandens Hall. f., où le pa- renchyme des nervures est riche en mu- cilage, les cellules épidermiques en sont totalement privées ou à peu prés. Le parenchyme des nervures lui- méme ne renferme que peu d'éléments mucilagineux chez lE, falcatum Hall. f, Lin rl TE HE] Eis, 8. — Elatostema repens. Coupe transversale du limbe avec cystolithe et cellules à mucilage, cm. Gr. : 100. ' L es racines de l’ E. sinuatum Hassk. et de l' E. pictum Hall. f., 132 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1923 que nous avons pu examiner, ne contiennent pas de mucilage. Chez lE. sinuatum Hassk., le seul dont nous ayons pu étudier la fleur, de nombreuses cellules épidermiques des piéces du périanthe sont remplies de mucilage. De plus, en Fig. 4. — Elatostema sinuatum. Coupe transversale de la paroi du fruit. De grandes cellules de l'épicarpe sont remplies de mucilage. Gr. : 190. section transversale, la paroi du fruit se montre constituée, en partie, par de grandes cellules épidermiques (fig. 4) gor- gées d'un abondant mucilage qui se gonfle fortement au con- tact de l'eau. Pellionia. — Les Pellionia se rapprochent beaucoup, par leurs caractères morphologiques, des Elatostema ; aussi une trés grande synonymie existe-t-elle pour les représentants de ces deux genres. Le mucilage s'y trouve également trés répandu et nous l'avons rencontré dans les huit espèces que nous avons pu examiner, confirmant, pour le P. Daveauana N. E. Br., les observations de F. Schorn (1). Chez certains Pellionia (P. Daveauana N. E. Br., P. pul- chra N. E. Br., P. radicans Wedd., P. elatostemoides Gaud., par ex.), la tige est trés parenchymateuse et les éléments libéro- ligneux y sont représentés par 8 à 12 faisceaux largement isolés et plus ou moins développés; dans d'autres, au Con- traire (P. Heyneana Wedd., P. scabra Benth.), la tige com- porte un anneau libéro-ligneux complet. Dans le premier cas» les cellules à mucilage se trouvent réparties dans tous les pa- 1. Scuonw (F.), loc. cit. GUÉRIN. — LES URTICÉES 133 renchymes ; dans le second, ces cellules se rencontrent dans le parenchyme cortical et dans la moelle. Fig. 5. — Pellionia Daveauana. Cellules à mucilage de la tige. Gr. : 100, Dans le P. elatostemoides Gaud., les cellules à mucilage 18. 6. — Pellionia pulchra. Cellules à mucilage, cm, de la région supérieure du limbe. Gr. : 190 . Sont énormes et excessivement nombreuses. Disposées en files longitudinales, elles perdent tôt ou tard leurs cloisons 134 SÉANCE DU %3 FÉVRIER 1993 communes, de facon à donner de volumineux conduits mucis lagineux analogues à ceux de l’Elatostema sinuatum Hassk. Chez les autres Pellionia (P. Daveauana N. E. Br., P. pul- chra N. E. Br., etc...), les cellules à mucilage se montrent isolées. Les unes sont de faible dimension, tandis que d'autres s'allongent considérablement (fig. 5), le mucilage semblant s’y être déposé sous forme de longs filaments. Dans la feuille, le mucilage abonde dans le parenchyme des nervures ; on le rencontre aussi dans quelques rares cel- lules de la face inférieure du limbe. Sa présence est constante dans de nombreuses cellules, soit de l'épiderme supérieur, soit, le plus souvent, de l'assise sous-épidermique. Dans ces cellules, qui sont trés développées (fig. 6), le mucilage se trouve isolé, par une membrane cellulosique, du reste de la cavité cellulaire fortement réduite. | Proeris. — Toutes les espèces de ce genre qui ont pu étre étudiées se sont montrées riches en mucilage. Dans la tige, les cellules à mucilage sont localisées dans le Fig. 7. — Procrís [opere Coupe transversale du limbe : cm, cellules à m ucilage. Gr. : 100. parenchyme cortical et dans la moelle. Nombreuses chez les P. pedunculata (Forst.) Wedd., P. philippinensis C. B. Ro- binson, P. lævigata Bl., P. brunnea Merr., où elles sont le plus … souvent isolées, elles se rencontrent particuliérement abon* z dantes et énormes chez le P. fagifolia Poir.(— Elatostema — \ GUÉRIN. — LES URTICÉES 135 fagifolium Gaud.), où elles sont disposées en files assez lon- gues. Dans la feuille, non seulement le parenchyme des nervures est riche en cellules à mucilage, en particulier chez les P. læ- vigata Bl., P. pedunculata (Forst.) Wedd., P. fagifolia Poir., mais le limbe lui-méme en est abondamment pourvu. Chez le P. fagifolia Poir., le mucilage ne s'y trouve localisé que dans la région supérieure de l'hypoderrmie, tandis que, chez les P. pedunculata (Forst. Wedd. (fig. 7) et P. lævigala Bl., on . trouve à la fois, et en trés grande quantité, des cellules à mu- cilage dans l'hypoderme et au voisinage de l'épiderme infé- . eur. Leeanthus. — Ce genre ne comprend actuellement que deux espèces, dont le L. Wightii Wedd. Dans la tige du L. Wightii Wedd., le parenchyme cortical est excessivement mince, mais la moelle est trés développée et renferme de trés nombreuses cellules à mucilage qui, en section longitudinale, se montrent isolées ou en files assez courtes. Achudemia. — Le genre est représenté par deux espèces, A. japonica Maxim. et A. javanica Bl. Cette derniére, seule, a pu étre étudiée. La moelle de la tige de PA: javanica Bl. est très abondante ^ et pourvue de trés nombreuses et énormes cellules à muci- lage (1). le suc d'une autre Urticacée, l’ Achudemia javanica ; le seul résultat de ce traitement, dit J. Massanr, fut de teindre en vert sa peau cramoisie. | Si le traitement auquel fut soumis notre savant collègue fut inefficace, il n’en reste pas moins vrai qu'en raison du mucilage qu'il renferme, l'Achudemia javanica doit posséder en effet des vertus adoucissantes que semblent bien connaître les indigènes de Java. Eu 136 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1993 Pilea. — Une quinzaine d'espéces de ce genre, le plus im- portant des Urticées, ont été examinées qui, toutes, se sont montrées dépourvues de mucilage. (A suivre.) Remarques sur les Loganiacées PAR M. Paur DOP Les Loganiacées constituent une famille de Gamopétales dont la valeur systématique et la place dans la classification ont été discutées. | Baillon (1) le premier démembre cette famille et répartit ses genres entre les Solanacées et les Apocynacées ; il signale en outre quelques genres ayant des affinités avec les Rubia- cecs. 7 Solereder (2) rétablit la famille des Loganiacées, la place dans la série des « Contortées » et la subdivise en deux sous- familles : les Loganioïdées voisines des Rubiacées et les Bud- dléioidées voisines des Scrofulariacées. ; Wettstein (3) élève ces deux sous-familles au rang de familles et propose, dans le but d’épurer et de préciser la série des Contortées, d’en retirer ces deux familles et de les placer l'une dans les Rubiales, l'autre dans les Tubiflores. Il est hors de doute que la famille des Loganiacées est hé- térogéne : la préfloraison généralement valvée (Mitreola, Mi- trasacme, Strychnos, Norrisia, Gœærtnera, etc.) est contournée dans le genre Fagræa, imbriquée dans les genres Buddleia et Gelsemium, subrotacée dans les genres Gardneria et Pseu- dogardneria. Dans le genre Gardneria les anthéres sont unilo- culaires et soudées entre-elles. Alors que presque toujours les loges ovariennes sont multiovulées, dans ce genre et dans 1. Barrrow, Histoire des Plantes, IX et X, 1888-1889. : se Loganiacæ in Engler et Prantl : die natürlichen Pflanzenfamilien, IV, 2, 1895 3. WETTSTEIN, Handbuch der systematischen Botanik, 1911, DOP. — REMARQUES SUR LES LOGANIACÉES 137 les Gœrinera chaque loge est uniovulée. Bien plus dans les Gertnera l'ovaire est à demi infère. Aussi Solereder (1) s’ap- puyant sur des caractères anatomiques précis a-t-il rangé ce genre parmi les Rubiacées dans la tribu des Cofféoïdées à côté des Chasalia, Rubiacées à ovaire entièrement supére. Dans la synonymie du G. Kenigii Wight, l'on verra d'ail- leurs que cette espéce a été rangée par plusieurs auteurs dans le genre Psychotria. Dans la revision des Loganiacées de l'her- bier du Museum (2), j'ai maintenu le genre Gerínera parmi les Loganiacées, actuellement je me rallie à l'opinion de Sole- reder. Peut-étre pourrait-on rattacher les Gardneria à une autre famille, par suite de la singularité de leurs caractéres. L'ab- sence de tout renseignement anatomique ou embryologique ne permet pas de se prononcer. Il n'en est pas de méme des Buddleia, sur lesquels nous possédons quelques renseignements intéressants. L'étude ana- tomique faite par Solereder (3) révéle toute une série de carac- tères qui séparent nettement ce genre des autres Logania- cées, Ce sont : 19 l'absence de liber interne ; 2° la présence de poils glandulaires à téte aplatie bicellulaire par suite du dé- veloppement d'une cloison verticale. S'appuyant sur ces ca- ractéres, Solereder rapproche les Buddleia des Scrofulariacées dont ils ne s'éloignent que par la présence de stipules et la fleur actinomorphe. Or, dans certains Buddleia que j'ai étu- diés, B. officinalis Maxim., par exemple (4),les stipules peuvent exister ou étre nulles. D'autre part la zygomorphie de la fleur n'est pas un caractère absolu des Scrofulariacées. Les genres Leucophyllum, Aptosimum ont des fleurs actinomorphes et dans le genre Bacopa certaines espéces sont à fleurs zygomor- Phes, d'autres à fleurs actinomorphes. 1. Sorenepzn, Studien uber die Tribus der Getnereen (Ber. d. deut. bot. Gesells. VIII, 1890). : : 2. Do» (P.), Contribution à l'étude des Loganiacées asiatiques de lher- bier du Muséum de Paris. (Bull. Soc. bot. France, LVII, 1910). : SOLEREDER, System. Anat. d. Dicotyledonen, I. € , + Dor(P.), in Lecomte, Flore générale de l'Indo-Chine : Logania- q9es, IV, f. 1, 1912 138 SÉANCE DU 93 FÉVRIER 1923 Dans un précédent travail (1) j'ai étudié l'embryológie dé certains Buddleia, B. váriabilis Hemsley et B. curvi flora Hook et Arn. J'ai montré qu'il existait des analogies entre Vem: bryologie de ces espèces et celle des Scrofulariacées ; ce sont : l’épiderme interne du tégument ovulaire différencié en in tapetum trés net et un endosperme cellulaire émettant dé courts sucoirs chalaziens et de longs sucoirs micropylaires trés ramifiés qui pénètrent dans toute l'épaisseur du tégu* ment ovulaire. Dans ce travail, je faisais remarquer que l'af- finité des Buddleia avec les Scrofularicées ne pourrait êtré établie avec quelque certitude que lorsque serait connu le développement dés Loganioidées. Cette étude vient d'étre faite récemment par Dahlgren (2) qui a comparé le développement des Buddleia à celui d'une Loganioidée, le genre Spigelia. Cet auteur a vérifié sur lé Buddleia Lindbergiana les faits que j'avais établis dans mon travail sur d'autres espèces : présence d'un tapetum, endo- sperme cellulaire avec sucoirs micropylaires très ramifiés. Paf contre, dans Spigelia splendens, Dahlgren a trouvé des carac- téres tout à fait opposés : absence de tapetum, endosperme nucléaire, ruminé et dépourvu de sucoirs. Sa conclusion est que les Buddleia ont une parenté réellé avec les Scrofularia- cées, tandis que rien ne s'oppose à ce que les Loganioidées soient rapprochées des Rubiacées. Certes ces caractéres embryologiques ne sauraient fournir un critérium absolu de la position systématique, car dans une méme famille on peut trouver par exemple un endosperme tantót cellulaire, tantót nucléaire. C'est le cas par exemple . des Borraginacées, où les Héliotropoidées ont un endosperme cellulaire et les Borraginoidées un endosperme nucléaire. Cependant si on réunit ces caractères aux caractères and tomiques signalés plus haut, on a un ensemble suffisant de raisons pour constituer les Buddléioidées en üne famille auto- 1. Do? (P.), Recherches sur le développement et la nutrition du $0€ embryonnaire et de l'endosperme des Buddleia (Bull. Soc. bot. Francë, LX, 1913). 2. Danicren, Die Embryologie der Loganiazeen. Gattung Spit. (Svensk Botanik Tidskrift, XVI, H, L, 1922). PAQUET. — L'INULE VISQUEUSE (INULA VISCOSA) 139 nome, les Buddléiacées, qui doit être retirée de la série dés Contortées et placée dans la série des Tubiflores à côté des Scrofulariacées. On constitue ainsi une famille trés homogène, renfermant les genres Buddleia, Polypremum, Peltanthera; Nuxia, Gomphostigma, Chilianthus, Emorya, Adenoplea; Ade noplusia et Nicodemia. Quant aux Loganiacées il y a lieu d'en détacher les Geert- nérées et de joindre ces derniéres aux Cafféoidées à ovaire supére. Les Loganiacées, s. str., trouveraient leur place dans la série des Rubiales. L'embryologie d'autres genres, l'étude des non ut de l'œuf et de l'embryon poursuivie suivant les principes si intéressants développés par R. Souèges, permettraient d'é- clairer les affinités complexes des formes composant l'ancienne famille des Loganiacées, mais la difficulté d'obtenir du ma- lériel fixé de ces végétaux exotiques nous oblige provisoi- rement à nous contenter des renseignements fragmentaires cités plus haut. L'Inule visqueuse (7nula viscosa) PAR M. Josepx PAQUET . A partir de septembre et jusqu'en novembre, pendant pré de trois mois, l' Inula viscosa couvre d'or, avec ses fleurs d'un beau jaune d'or clair, extrémement abondantes, les collines caillouteuses de Nice; tout comme pendant une partie de l'hiver l' Acacia dealbata dore les jardins de la ville. Nous avons pensé rendre service à l'horticulture en intro- duisant dans le commerce cette plante caractéristique de la flore du littoral méditerranéen. Nous croyons qu'elle peut contribuer à l'embellissement des jardins et qu'on pourra en obtenir des formes (variétés) intéressantes. Les Inula introduits dans les jardins ne sont pas nombreux. Les principaux sont : 19 l'Inula glandulosa Puschk., de la région du Caucase, et qui a produit deux variétés : l Inula 140 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1923 gl. grandiflora et Inula gl. gr. floribunda ; 29 l Inula Roy- leana DC., de la région de l'Himalaya, et dont l'Inula ma- crocephala Boiss. et Kotschy ne paraít étre qu'une forme; 3° P Inula ensifolia Linné, de la région du Caucase ; 4o l Inula racemosa Hook, de la région de l'Himalaya ; 59 l'Inula sali- cifolia Gueldenst, de la Russie ; 69 l Inula squarrosa Linné, de la région du Caucase. D'autres Inula pourraient être introduits dans les cultures. En effet, ce genre comprend environ 130 espéces. H. Corre- von, dans son Jardin de Floraire, en cultive 17 espéces en pleine terre et sur rocailles. Nous nous rappelons toujours d'avoir vu dans le parc d'un château de la vallée de l'Ourthe,. entre Hamoir et Fairon, en Belgique, une corbeille formée en partie de plantes d'/nula, probablement l’Inula salicina, et d'autres plantes sauvages arrachées dans les environs de ce château. L'abondante fleuraison de l’Inula, avec son beau jaune, faisait un si joli effet, que nous nous sommes approché de la corbeille pour reconnaitre les plantes. Ce parc n'était pas clóturé, et pour qu'on ne cueille pas les fleurs d'une corbeille placée à l'entrée, prés de la route, le jardinier l'avait formée avec des plantes sauvages du pays. L’ Inula viscosa (Dryand, in.) Ait. Hort. Kew. éd. I. lit. 223, a comme synonymes, d’après l Index Kewensis : Inula saxta- lilis Lam. Fl. Fr. ii, 153 ; Jasonia glutinosa DC. Prod. v. 476 ; Cupularia viscosa God. et Gren., I, c. 181. D'aprés A. Acloque, dans sa Flore de France, Cupularia viscosa et Jasonia glulinosa seraient deux différentes espéces. Cette erreur a été rectifiée dans l Index Kewensis. En Provence l’Inula viscosa est désigné sous les noms de Erbo di masco, Nasco. En Ligurie on l'appelle Nasca et en Espagne Olivarda, Allabaca. Elle pousse dans les endroits herbeux, dans les champs de toute la région du littoral et en Corse. En voici une description empruntée à la Flore du lit- loral méditerranéen, de O. Penzig : « Plante vivace de 50 cen- timètres à un métre de hauteur, à tiges droites, ramifiées dés la base, aux branches ascendantes, touffues. Feuilles et bran- ches couvertes d'un duvet visqueux et gluant ; fleurs jaunes ^ RODIÉ. — NOTE SUR LES PLANTES D'UN TERRAIN INCULTE 141 La plante exhale une odeur aromatique, un peu forte, dont l'utilisation est encore à trouver. Dans certaines localités le duvet résineux et gluant qui re- couvre les feuilles et les rameaux est utilisé pour la destruc- tion des moustiques. On suspend dans les appartements des paquets de rameaux sur lesquels les moustiques viennent se poser et sont retenus. Ajoutons que pendant la guerre, alors que le charbon était rare et cher, nous avons employé les plantes entiéres comme combustible. Il suffisait de les laisser sécher un peu avant de les utiliser. Dans les jardins, l Inula viscosa pourra surtout s'employer pour garnir les parties éloignées, ensoleillées, caillouteuses ou arides. Semer en terre légére, à l'automne ou au printemps, en pots, en terrines ou en pleine terre,sous chássis de préférence, la graine étant fine. Recouvrir trés peu. Mettre en place à au moins un métre de distance. Nous croyons que l'élevage peut aussi se faire en pleine terre, à condition de planter les plantes assez jeunes. La floraison a lieu à partir de la seconde année. Note sur les plantes d'un terrain inculte aux environs de Montpellier PAR M. J. RODIÉ Au cours d'une herborisation aux environs de Montpellier, *n compagnie de M. le Docteur Braun-Blanquet et de M. de Bannes, notre attention fut attirée par un vaste champ en friche d'une trentaine d'hectares, situé dans les collines qui séparent Castelnau-le-Lez de Jacou. Ce terrain, quia cessé d'être cultivé depuis de longues années, m'a donné, au cours de plusieurs visites, un lot intéressant de plantes spontanées et d'espéces adventices, dont deux nouvelles pour l'Hérault 142 SÉANCE DU 93 FÉvRIER 1924 Je diviserai cette note en deux paragraphes : quelques plantes adventices de l'Hérault,et les espèces du genre Vogelia. I. — QUELQUES PLANTES ADVENTICES DE L' HÉRAULT. Les deux plantes nouvelles pour l'Hérault sont : 1° Ranunculus macrophyllus Desf. — Cette plante ne pa- rait pas spontanée dans la France continentale, bien qu'elle : ait été signalée sur plusieurs points du littoral méditerranéen. Elle n'avait jamais été trouvée dans l'Hérault. Il en existe une quinzaine de touffes vigoureuses dans un bas-fonds hu- mide argilo-caleaire du terrain exploré, oü elle semble bien établie et en voie de propagation. Fleurs et fruits le 5 mai 1922. 20 Malope stupilacea Cav. — Cette plante d'Espagne et du Nord de l'Afrique n'était représentée que par un seul pied. J'ignore si elle a jamais été récoltée en France ; elle ne figure pas dans l'ouvrage trés documenté de M. Thellung. L'échan- tillon en question se distinguait dv Malope malacoides L. que nous avons en Provence, par ses tiges plus robustes, ses fleurs plus grandes et plus foncées, ses feuilles inférieures trilobées et surtout par ses larges stipules cordiformes. En: fleurs le 15 mai 1922. En outre de ces plantes nouvelles, le terrain étudié conte- nait encore: Due Lavalera trimestris L. — Cette Malvacée appartientfaÿla flore française par ses habitats de Provence et de Roussillon. Cependant je la crois adventice dans l'Hérault, où on ne l'a observée qu'une fois à Agde. Je n'en ai trouvé que trois pieds. ` Convolvulus tricolor L, — Qu'on trouve souvent dans moissons. Bulbocastanum incrassatum Lge. — Qui se répand de plus en plus dans la région méditerranéenne, trés abondant en cet endroit. Rapistrum Linnæanum Boiss. et Reut. — Qui se présen- tait là avec des silicules glabres et des silicules hispides. Ce lot de plantes adventices peut nous donner une idée de la culture antérieure du terrain. Toutes ces plantes font par- RODIÉ. — NOTE SUR LES PLANTES D'UN TERRAIN INCULTE 143 tie de la flore nord-africaine et quelques-unes sont nette- ' ment messicoles. Il semble donc que ce sont les Avoines im- portées d'Algérie qui sont la cause de cette floraison exotique. A l'appui de cette hypothèse, je citerai quelques-unes des plantes qui accompagnaient les adventices ; il y avait : Ranunculus arvensis L. Galium tricorne With. Nigella Damascena L. Sherardia arvensis L. Rapistrum rugosum Berg. Asperula arvensis L. Vogelia apiculata Vierh. Valerianella pumila DC. Vicia hybrida L. Varianella discoidea Lois. Vicia par purasconi DC. Cnicus benedictus Vicia sativa L. Anthemis arvensis L. Vicia pe na L. Anchusa italica Reitz Saponaria Vaccaria L. Gladiolus segetum Gawl. Iberis pinnata L. Phalaris cærulescens Desf. Allium nigrum L. L'examen de cette liste montre, bien qu'on se trouve en présence des plantes qui accompagnent en général les céréales dans les régions du Midi. Il peut étre maintenant intéressant d'examiner ce terrain au point de vue inverse, et, aprés avoir déterminé ce qu'il a contenu, de voir ce qu'il redevient au contact des garrigues qui l'entourent. Je ne mettrai pas sous les yeux des lecteurs la liste de toutes les espéces différentes que j'ai pu relever, mais je signalerai les principales en les groupant. Un premier groupe comprend quelques plantes à bulbes, qui devaient exister avant la culture, et qui ont reparu 'de- Puis que le terrain est en friche. Ce sont : Ranunculus bulbosus L. Muscari comosum Mill. Cirsium bulbosum DC. Ornithogalum divergens Bor. uscari neglectum Guss. Puis des espèces vivaces, dont certaines occupent le bas du terrain qui est plus humide : Ononis Natrix L. Centaurea collina L. Inula viscosa Ait. Scolymus hispanicus L. Chondrilla juncea L. Carex chætophylla Steud. Centaurea salmantica L, Carez vulpina L. Centaurea Calcitrapa L. Carez glauca L. Ensuite on a une série de végétaux, qui ont émigré nette- ment de la garrigue voisine et tendent à s'implanter peu à peu ; j 144 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1993 Helianthemum italicum Pers. Cynoglossum cheirifolium L. Helianthemum polifolium DC. Thymus vulgaris L. Fœniculum piperitum Coris monspeliensis L. Centaurea melitensis L. Aphyllanthes monspeliensis L. Enfin toutes les plantes ubiquistes du Midi, telles que: Crepis taraxacifolia Thuil. Veronica didyma Ten. Pterotheca nemausensis Cass. Verbascum sinuatum L. etc., etc. Mais ce qui caractérise mieux que ces divers groupes l'en- vahissement du terrain, ce sont les Graminées suivantes: dans le haut, vers les garrigues, le Brachypodium ramosum Hom. et Sch. domine; vers le milieu, les Ægylops du groupe ovata arrivent à couvrir complétement le sol, et vers le bas, plus humide, le Phalaris cærulescens Desf. forme des colonies compactes au milieu de l'Avena barbata Brot. En aucun point, je n'ai constaté encore la présence du Quercus coccifera L. du Cistus monspeliensis L. et du Genista Scorpius DC. qui sont si abondants dans les garrigues voi- sines. Il est donc probable que ce terrain jadis cultivé, puis aban- donné en friche, ne reprend son aspect primitif qu'après bon nombre d'années. Les divers stades d'envahissement des vé- gétaux seraient: des Graminées, surtout Brachypodium et Ægylops, puis des plantes vivaces, Thymus, Inula, Centau- - rea, et bien longtemps aprés, à une date difficile à fixer, les plantes ligneuses, Quercus, Cistus, etc. II. — LES ESPÈCES DU GENRE« VOGELIA ». Dans une des listes précédentes, j'ai employé à dessein le binome Vogelia apiculata Vierhapper pour désigner la plan- te nommée habituellement en France Neslea paniculata Desv. - Tout d'abord, le genre Vogelia Medik. étant de 1792 doit prendre le pas sur le genre Neslea Desv. qui est de 1813. Ensuite je dois à l'amabilité du Dr Braun-Blanquet dé Zurich, qui me l'a fait connaître, un article sur deux espèces du genre Vogelia, les Vogelia apiculata et paniculata, paru sous la signature de M. F. Vierhapper à Vienne, dans ras | RODIÉ. — NOTE SUR LES PLANTES D'UN TERRAIN INCULTE 145 lerreichischen botanischen Zeilschrift, année 1921, nos 6-8, pages 167-172. D'aprés cet article, on ne connaissait qu'une espéce du genre Vogelia Medik, ou Neslea Desv., le Neslea paniculata Desv. En 1842, F. Fischer, C. Meyer et J. Avé-Lallemant ont décrit une deuxième espèce, Neslea apiculata, dans le catalogue de graines du jardin botanique de St-Pétersbourg, d’après les récoltes de W. Schimper, au Sinaï. Cette espèce est passée inaperçue, même de Boissier, et l’Index Kewensis la donne comme synonyme de N. paniculala. Elle est iden- lifiée comme suit par Fischer et Meyer : N° 2012. — N. apiculata : N. stylo supra basim articulato ; lioni lenticularibus styli basi sole N. paniculata W. Schimper, union. itin. Essling n° — Similis N. paniculatæ toto en indu- . mento atque foliis, sed differt siliculis Miri ERE a latere compres- sis, margine argute carinatis, apice mucrona No 2013. — N. paniculata : N. stylo imà d art Der ; siliculis depressoglobulosis obtusis-muticis. — N. paniculata DC. Prod. I. 202. — Silicula altitudine suá latior, subglobulosa, pud exce margine rotundata, apice sæpissime retusa, omnino mu M. Vierhapper a effectué de nombreuses recherches, en partieulier dans les grands herbiers de Vienne, et il arrive à cette conclusion qu'il y a deux espèces voisines dans le genre Vogelia. L'une, V. apiculata, a pour aire géographique la région méditerranéenne, l'Europe occidentale jusqu'à la Bel- gique etla partie sud de l'Asie jusqu'à l'Himalaya. L'autre espéce, Vogelia paniculata, est la plante dont l'aire comprend le Canada, la Scandinavie, l'Europe moyenne et le Nord de l'Asie. En certains points, par exemple en Russie du Sud, ces aires se pénétrent. Ces deux plantes sont distinctes par la forme de leurs si- licules, caractère important chez les Cruciféres. Les diagnoses latines données plus haut suffisent à se rendre compte. La synonymie de Vogelia apiculata Vierhapper devient donc: Neslea apiculata Fischer et Meyer ; — N. paniculata de la plupart des auteurs, surtout des floristes méridionaux, Boissier, Hooker, Nyman, Willkomm et Lange, Cosson, Rouy et Foucaud ; — N. thracica Velenovsky,Flore de Bulgarie ; — N. liispanica Porta ; — Vogelia thracica Handel-Mazetti. T. LXY (skances) 10 446 SÉANCE DU 23 FÉVRIER 1993 Le binome V. paniculata Hornem. continue à s'appliquer à l'espéce à aire nord-orientale et par conséquent a pour sy- nonyme Myagrum paniculatum L., Neslea paniculata Desv. etc, etc. J'ai voulu me rendre compte moi-méme, en consultant les herbiers de l'Institut botanique de Montpellier, de cette différence entre les parts de Vogelia provenant des régions géographiques énoncées plus haut. Cette différence dans la forme des silicules, la base du style et le dessin des nervures est manifeste et frappe l'attention dés qu'on examine les échantillons, méme à l’œil nu. L'herbier méditerranéen contient 14 parts, qui appartien- nent toutes à des localités méridionales, et, comme il fallait s'y attendre, à l'espéce V. apiculata. L'herbier général con- tient 10 parts, dont deux indéterminables, six sont des V. apiculata et deux des V. paniculata : ces deux dernières parts sont l'une de Suisse (Europe moyenne) et l'autre de Mand- chourie (Asie centrale). L'herbier de la Faculté de Médecine contient 9 parts ; huit parts sont des V. apiculata, la neuviéme est un V. paniculata : elle vient d'Hadensdorf prés de Vienne (Europe centrale). Ces recherches confirment done entiére- ment les assertions du botaniste viennois. En résumé, M. Vierhapper a attiré l'attention sur ce fait que le Neslea paniculata Desv. doit à l'avenir se scinder en deux plantes: Vogelia apiculata Vierhapper et Vogelia pani- culata Hornem.,distinctes par leurs silicules et leurs aires géo- graphiques. Jusqu'ici la seule que nous ayons en France est le Vogelia apiculata. Personnellement, bien que ces deux plan- tes soient facilement distinctes, je serais porté à y voir deux races géographiques, plutôt que deux espèces : c'est ce qui resterait à élucider sur le terrain au moyen de matériaux plus nombreux. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE FLORE FRANÇAISE MASSART (JEAN). — Quelques adaptations végétales au climat de la côte d'Azur. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 89, 1922. L'auteur note d'abord le rythme saisonnier de la côte d'Azur, qui présente cette particularité de l'existence de deux renouveaux, l'un en automne avec le retour des pluies, l'autre au printemps avec celui de la chaleur. Cette répartition saisonnière se reflète nette- ment dans celle de l'assimilation. La précocité de la floraison, si caractéristique de la Riviera,n’est réelle que pour les espèces prin- tanières : la hátivité ne se maintient pas en été et méme pour cer- laines espéces telles que la Bruyére commune, elle fait place à une tardivité plus ou moins sensible. La chaleur peut étre ici le frein agissant sur la végétation, mais ce cas est exceptionnel et le plus souvent c'est à la sécheresse qu'il faut attribuer ce róle retardateur. Quant à la germination, elle présente une étroite corrélation avec les circonstances climatiques : chaleur et humidité et, ici, intervien- nent un certain nombre de facteurs adaptationnels, propres non seulement à chacune des diverses espéces linnéennes, mais encore à leurs types biologiques qui manifestent parfois à ce point de vue des différences considérables. z L. L. ARBOST (J.). — La flore exotique de la eóte d'Azur. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, III, p. 84, 1922. Intéressante description et nomenclature des espèces. PP, GUILLAUME (A.). — Etude sur les limites de végétation dans le Nord et l'Est de la France. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 713, 1922. Pour étudier les limites de végétation, les auteurs ont choisiar- bitrairement quelques espèces dont ils ont délimité l'aire dans toute 148 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE ou presque toute son étendue. L'auteur de la présente note a préféré procéder d'une facon diamétralement opposée, c'est-à-dire choisir une région restreinte dans laquelle il a étudié les limites de toutes . les plantes : c'est, dit-il, leseul moyen de déceler les influences qui leur sont communes. En recherchant quelles peuvent étre les influences qui agissent sur les limites de végétation, on constate que, si un certain nombre de celles-ci ne paraissent, dans l'état actuel de la Science, soumises à aucune loi, les autres sont sous la dépendance de certaines in- fluences qui, d'aprés un ordre d'importance décroissant, sont les suivantes: A. Influences climatériques. B. Influences géologiques. C. Influences physiques. D. Influences paléontologiques. J FLORE EUROPÉENNE MASSART (JEAN). de l'Yser et la flore des ruines de Nieuport. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 411, 1922. A la suite des inondations tendues par l'armée belge en 1914 afin d'arréter l'avanee des Allemands, la salure des eaux devint un agent modificateur puissant de la flore et de la faune et elle détruisit tout d'abord la totalité des plantes et des animaux adaptés à l'eau douce et qui furent remplacés par des espèces saumâtres. Lorsque l'eau saumâtre fut retirée aprés l'armistice, la flore spon- tanée tendit à se reconstituer dans les espaces libres, mais ce furent d'abord quelques rares espéces propres aux terrains salés qui en prirent possession. Puis, sous l'action lévigeante des eaux de pluie, la salure diminuant, les plantes des parapets purent descendre dans le fond et entrer en concurrence avec la flore saumátre. Il en fut de méme dans les fossés et les trous d'obus pour les plantes aqua- tiques. Ce sont ces modifications successives qui sont étudiées dans le présent travail, ainsi que la flore des ruines de Nieuport. 22 figures hors texte et trois grandes cartes servent d' illustra- tion à cette très intéressante étude phyto-biologique. L. L. GONZALES FRAGOSO (RowvaArLpo) — Màs hongos que viven sobre Museineas de la flora espanola. — Bol. R. Soc. esp. de Hist. nat., XXII, p. 281, 1922 Etude de 5 espèces de olo parasites des Mousses de. la flore espagnole. 3 sont nouvelles: Dematium muscicola sur Ce- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 149 phaloziella Turneri, Cylindrosporium Oreoweisiæ sur Oreoweisia Bruntonii; Diplodina muscorum sur Tortula Wahliana, 1 forme nouvelle : Phyllosticta Cesaresii f. Weber. E TAXINOMIE BUGNON (P.). — Sur la position systématique des Euphorbiacées. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 629, 1922 La position systématique des Euphorbiacées a donné lieu à con- troverse et la question reste toujours posée. La famille est placée suivant les auteurs tantót parmi les Apétales, au voisinage des Urticales, tantót parmi les Dialypétales, au voisinage principale- ment des Malvacées. Ces divergences d'opinion montrent la néces- sité de ne négliger aucun caractère dans les comparaisons qu'on peut faire en vue de choisir l'hypothèse la plus plausible. L'auteur trouve qu'on s'est peu attaché à comparer l'organisation cotylé- donaire ; on a négligé, en particulier, le mode de nervation des coty- lédons. Or il a tiré d'une note récente cette conclusion : « l'exis- tence, habituelle ou anormale, d'une ramification terminale dicho- tome des limbes cotylédonaires, ou seulement leur nervure médiane, peut étre regardée comme un trait ancestral et qui mérite d'entrer en ligne de compte dans l'étude des rapports phylogéniques des Plantes à graines entre elles. » Cette conclusion paraít à l'auteur s'appliquer d'une facon remarquable à la comparaison des coty- lédons du Mercurialis annua Let du Brachychiton acerifolium F. Muell (Sterculia acerifolia Hemsl). L'extréme ressemblance de la nervation d'ensemble des cotylédons, qui est, vraisemblablement, un caractère ancestral resté commun entre les deux espèces, cons- titue un argument nouveau en faveur du rapprochement étroit des Euphorbiacées et des Sterculiacées. A. d. PALÉOBOTANIQUE COULTER (J. M.) et LAND (W. J.). — A homosporous ameri- ean « Lepidostrobus ». — Bot. Gazet., LXXII, p. 106, 1921. Il s'agit d'un cóne trés bien conservé, assurément már, n'offrant aucune différence dans les dimensions des spores remplissant les Sporanges. Ces spores mesurent 27 y de diamétre. Le cóne serai donc isosporé. La découverte de ce Lepidostrobus est digne de re- marque. Lene. espèces de Lepidostrobus étant nettement hété- 150 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE rosporées, la présence de ces formes hétérosporées et isosporées, dans ce méme groupe, jette quelque lumiére sur l'origine des Ly- copodiales modernes. R. S. GOLDRING (W.) — Annual rings of growth in carboniterous wood (Anneaux annuels de croissance dans des bois du carboni- fère). — Bot. Gazet., LX XII, p. 326, 1921. D'aprés Jeffrey, l'absence d'anneaux annuels d'accroissement dans le bois des Cordaites du carbonifère aux latitudes sud de l'An- gleterre indiquerait l'uniformité du climat à cette période, con- trairement à ce qui eut lieu dans les forêts triasiques de l’ Arizona, où le bois des Conifères se montre nettement pourvu de zones de croissance. L'auteur rapporte quelques cas de Cordaites (C. pensyl- vanica, et surtout C. recentium) trouvés dans le carbonifère de Pen- sylvanie ou de l'ile du Prince Edouard, à des latitudes inférieures à celles de l'Angleterre, montrant nettement des anneaux d’accrois- sement, avec quelques caractères différentiels de détail, et fournis- sant la preuve qu’à l’époque du carbonifère comme à celle du trias, des variations annuelles notables de la température ont dû se pro- duire dans ces régions. M ROUND (E. M.). — « Odontopteris genuina » in Rhode-Island. — Bot. Gazet., LXXII, p. 397, 1921. Il semble que cet Odontopteris a été souvent inscrit parmi les fossiles de Rhode-Island sous le nom d'O. brardii Brgt. Une étude attentive de la nervation foliaire sur de bons matériaux a montr que, chez O. genuina, la nervure médiane épaisse est distincte pres- que jusqu'au sommet, tandis que les veines latérales s'en séparent à angles trés aigus et se bifurquent une à quatre fois ; les nervures les plus inférieures seules viennent du rachis, tandis que, chez l 0. brardii, toutes les veines viennent du rachis. R.-S. BERTRAND (P.). — Sur les flores houillères de la Sarre. — C. Re | Ac. des Se., CLXXV, p. 770, 1922. A titre d'orientation générale l'auteur publie les résultats de ses premières recherches sur les flores houillères de la Sarre, qu'il con- dense dans un tableau, qui donne sommairement les caractères des principales flores houilléres de la Sarre et leur répartition verticale. A. J, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 151 ONTOGÉNIE - MORPHOLOGIE BERGMAN (H. F.). — Intra-ovarial fruits in « Carica Papaya ». — — Bot. Gazet., LX XII, p. 97, 1921. En ouvrant un fruit de Papaya, l'auteur a pu observer cinq fruits plus petits dans l'intérieur de la cavité ovarienne. Ces fruits conte- naient eux-mêmes des graines. En outre de leur taille ces fruits intra-ovariens différaient nettement du fruit normal par les cellules épidermiques, de plus grandes dimensions, et parl'absence de revé- tement cireux à la surface. Ces fruits ne peuvent nullement être considérés comme des métamorphoses d'ovules. (S. ARBER (A.). — Leaves of the Helobieze (Feuilles des Hélobiées) . — Bot. Gazet., LXXII, p. 31, 1921. On observe chez les Hélobiées trois types de feuilles : 19 feuilles avec gaine et limbe à structure radiale et phyllodique ; 29 feuilles avec gaine et limbe rubanné ; 3° feuilles différenciées en « pseudo- lamina ». Le premier type, représenté surtout chez les Joncagina- cées, parait fondamental ; les autres types en seraient dérivés. Ax ARBER (A.). — Leaves of certain Amaryllids (Feuilles de certaines Amaryllidées). — Bot. Gazet., LXXII, p. 102, 1921. Chez les Narcissus, l'anatomie de la feuille se rattache au type phyllodique avec des modifications pouvant faire apparaître la struc- ture d'une vraie lame foliaire. La feuille d’Eurydes sylvestris se rap- Porle au type des « pseudo-lamina » chez les Monocotylédones. R. S. CHAMBERLAIN (C. J.). — Growth rings in a Monocotyl (Anneaux de croissance chez une Monocotylédone). — Bot. Gazet., LXXII, p. 293, 1921. L'auteur fait une description trés détaillée des formations secon- daires chez l' Aloe feroz ; il montre tout particulièrement comment les faisceaux primaires se modifient par oblitération du liber central et différenciation à la périphérie d'un parenchyme à cloisonnements tangentiels semblant fonctionner comme une sorte de cambium. es anneaux d'épaississements, d'origine péricyclique, ne sont pas faciles à distinguer ; néanmoins, à la fin de leur période de croissance. les faisceaux présentent de plus petites dimensions et les cellules ' parenchymateuses qui les entourent sont plus petites et possèdent des parois un peu plus épaisses. due R. S. 152 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE HOLM (T.). — Morphological study of « Carya alba » and « Ju- glans nigra ». — Bot. Gazet., LX XII, p. 375, 1921. La position systématique des Juglandacées a été quelquefois controversée, certains auteurs ayant rapproché cette famille des Anacardiacées, malgré la structure florale tout à fait différente et l'absence des canaux sécréteurs. D'autre part, la constitution des organes reproducteurs se trouve expliquée peu correctement dans les ouvrages et certains points intéressant la structure interne et la germination méritent d'étre élucidés. Pour ces motifs, l'auteur étudie en détail la morphologie du Carya alba et du Juglans nigra en envisageant successivement: la fleur, la racine, la tige, la feuille, - les phénomènes de la germination et les caractères des cotylédons. R. S. ERNOULD (Marta). — Recherches anatomiques et phys sur les raeines respiratoires. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, II, p. 354. Beaucoup de plantes croissant dans la mangrove tropicale pré- sentent des racines respiratoires dressées verticalement ou en forme de coude au-dessus du sol. Leur écorce est trés développée, fortement lacuneuse et commu- niquant avec l'atmosphére, soit par des lenticelles, soit par l'ex- foliation de lamelles de liége, soit par des pneumatodes. Elles ren- ferment un appareil de soutien variable et assez développé ; il y 4 souvent des trichoblastes servant à inaintenir ouverts les canaux aériféres. Les faisceaux conducteurs sont disposés à la périphérie de la stéle et entourés d'un suber ou d'un épiderme fortement cu- tinisé destinés à les protéger contre la dessiccation ou la pénétration de l'eau. L'étude physiologique de ces racines les a montrées douées de géotropisme négatif et leur formation est due à une adaptation à un milieu mal aéré. L. L. MAYNAR (J.). — Sobre la apogamia del « Taxaraeum vulgare ». — Bol. R. Soc. esp. de Hist. nat., XXII, p. 317, 1922. Dés 1903, Raunkiaer constatait la possibilité d'une production d'embryons parthénogénétiques par certaines espèces de Taraxacum et Juel montrait qu'à l'origine du phénomène se trouvait une uni- que division de la cellule mére du sac embryonnaire sans réduction — chromatique. Des deux cellules filles, la basale se convertit en un — sac embryonnaire diploide. P. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 153 En supprimant par une section transversale les 2/3 supérieurs des fleurs (corolle, stigmate, partie du style), alors que les ovaires n'ont pas plus de 1 mm. de diamétre, on rend impossible la fécon- dation et cependant on observe la formation de fruits parfaitement constitués dans une proportion sensiblement égale à celle que l'on rencontre dans les fleurs non castrées. Dans le travail cité plus haut, Juel attribue 13 chromosomes à la phase haploïde du Taraxacum vulgare et 26 à l'oosphére diploïde. Les causes des anomalies constatées dans le développement du sac embryonnaire ne sont pas connues avec certitude, bien qu'Haber- landt les ait attribuées à une sécrétion d'hormones par les cellules du tapis. Sans rien préjuger à ce sujet, l'auteur pense que les phases de la division sexuelle ne s'adaptent pas toujours exactement au plan tracé par Juel et que peut-étre on doit attribuer à cette irré- gularité le nombre relativement grand de mutations présentées par le Taraxacum. EL MAILLEFER (A.). — L'anatomie de P« Equisitum arvense ». — Atti della Soc. elvetica Sc. nat., II, p. 110, 1919. La disposition anatomique dans la feuille est la disposition ex- centrique de Chauveaud ; dans la tige la trace foliaire est réduite à deux vaisseaux placés côte à côte, de sorte que le bois ne se forme ni d’une manière centrifuge, ni d’une manière centripète ; on doit cependant le considérer comme virtuellement centripète ; le bois désigné par les auteurs comme métaxylème est aussi centripète, mais il n'est pas permis de le considérer comme l'analogue du bois centripéte caulinaire des Lycopodiacées, car il se forme après les traces foliaires et est en relation avec les racines qui se forment à la base des bourgeons adventifs, avec lesquelles il a les mémes rap- ports que le bois d'une racine avec celui de ses radicelles. On pour- rait expliquer l'anatomie si curieuse de la tige des Equiselum en disant qu'elle est une combinaison d'une tige à disposition excen- trique et d'une racine, ou si l'on préfère, que la tige contient en même temps une siphonostèle et une actinostèle ; la lacune vascu- laire représente le bois de la tige et le métaxylème le bois de la ra- cine ; le liber est en commun ; cette combinaison de l'anatomie d'une tige avec celle d’une racine est due à une cause physiologique : le fait que la tige est un porte-radicelle. La théorie du divergent ne Peut s'appliquer d'aucune facon, zu 154 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE SOUÈGES (R.). —- Recherches embryogéniques sur P« Hippuris vulgaris » L. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 529, 1922. Il apparait nettement de la note de l'auteur que les lois de l'em- bryogénése, chez l'Hippuris vulgaris, sont semblables à celles qui ont été observées chez le Veronica arvensis. Les formules du déve- loppement qui résument l’origine, la disposition et les destinées des premières blastoméres sont identiques; ce sont celles qui ont été données au sujet du Mentha viridis, avec une très légère cor- rection concernant le róle de la cellule d. Les mémes différences, qui séparent, au point de vue embryogénétique, le Veronica arven- sis du Capsella Bursa-pastoris et de l'Gznothera biennis,se retrouvent chez l Hippuris vulgaris ; elles résident dans le retard des segmen- tations des deux cellules inférieures de, la tétrade, dans l'origine de l'hypophyse et dans la forme et le développement du suspenseur. La zygomorphie de la fleur, la réduction du nombre de ses pièces ou leur atrophie, l'unique tégument ovulaire, la résorption rapide du nucelle, la formation précoce du tissu endospermique, la diffé- renciation, au voisinage du micropyle, de grandes cellules haus- toriales aux dépens des éléments de l'albumen sont autant de carac- tères qui, en outre des processus de l'embryogénése, rapprochent l'Hippuris vulgaris de la famille des Scrofulariacées. VUILLEMIN (P.). — Le pétalostéme. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 558, 1922. : L'auteur nomme « pétalostème » le membre dont le pétale et. l'étamine sont des parties et dit que la conception du pétalostème, dégagée d'une foule d'observations, permet de résoudre bien des difficultés de la morphologie florale et de la systématique. A. J. VUILLEMIN (P.) — Valeur morphologique des émergenees an- t titropes. Mécanisme de leur production par déplacement desmo- - * nastique. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 849, 1922. x L'analyse morphologique distingue dans une plante des membres - x et des émergences. Par rapport aux membres les émergences sont — homologues ou antitropes, c'est de ces dernières que s'occupe l’auteur. | Les émergences, dit-il, ne sont pas des formations de valeur mor- phologique indéterminée. Du moins les foliettes antitropes des pay lomes, les lames antitropes des fondromes sont, non des formations REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 155 nouvelles, mais des portions déplacées de membres antérieurement formés ; elles ont nécessairement la même valeur morphologique que le membre dont elles procèdent. Le déplacement et l'antitropie ont pour cause la résistance op- posée par les faisceaux, en un mot la desmonastie. SOUEGES (R.). — Embryogénie des Caryophyllacées. Les premiers stades du développement de l'embryon chez le « Sagina proeum- hens » L. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 709, 1922. Il n'a pas encore été rencontré d’espèce où les différenciations des régions fondamentales du corps de l'embryon ou de la plante se fassent avec autant de régularité et à l'aide d'un aussi petit nom- bré de cellules que chez le Sagina procumbens. L'auteur décrit les premiers stades du développement de l'embryon de cette plante et donne des formules du développement aux quatre premières géné- rations. AUS SOUÈGES (R.).— Embryogénie des Caryophyllaeées. Les derniers stades du développement de l'embryon chez le « Sagina proeum- bens » L. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 894, 1922. Partant du proembryon à seize cellules, réparties en six étages, l'auteur montre comment se succèdent les segmentations dans cha- cun de ces six étages, jusqu'au moment de la différenciation dé- finitive des régions fondamentales du corps de l'embryon adulte. Les faits les plus saillants que révèle l'histoire embryogénique du Sagina procumbens se rapportent à l'origine de l'épiphyse, à la marche des segmentations dans la partie cotylée, au mode de dif- férenciation des initiales de l'écorce au sommet radiculaire. Le dé- veloppement embryonnaire, d'une manière générale, est le plus schématique et le plus accéléré que l'on connaisse. BUGNON (P.). — Sur la différenciation vaseulaire basipéte pour toutes les traces foliaires chez la Mereuriale. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 897, 1922. L'exposé que fait l'auteur de son étude du Mercurialis annua L. na fait que confirmer la réalité du phénomène très général de la dif- férenciation vasculaire basipéte des traces foliaires, phénomène dont la généralité était déjà posée en principe par Nægeli. Si on Cherche à s'expliquer le sens basipète de la différenciation vasculaire dans l'hypocotyle de la Mercuriale, il n'apparait nullement nécessaire 156 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE de faire intervenir la théorie de l'accélération basifuge ; ce fait est expliqué au moins aussi facilement par la théorie du raccord et, en tout cas, il ne peut pas présenter davantage de caractère ances- tral dans l'hypocotyle qu'il n'en a dans l'axe épicotylé. FUNKE (G. L.). — Sur les pousses supplémentaires estivales. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 901, 1922. L'auteur s'est proposé d'étudier en particulier la facon dont se comporte l'assise génératrice libéro-ligneuse de la tige lorsqu'il se produit une pousse d’août. Au point de vue de la détermination de l’âge des arbres de nos climats par le nombre des couches ligneuses secondaires, la produc- tion de pousses supplémentaires en été ne fournit généralement pas une cause d'erreur, car, sauf chez quelques espéces, la formation ligneuse qui en résulte s'ajoute d'une facon assez continue aux pro- ductions normales. En outre, le retentissement de cette structure supplémentaire sur le bois des branches situées au-dessous ne se produit que sur les branches des deux ou trois années antérieures. MASCRÉ (M.). — Sur l'étamine des Borraginées. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 987, 1922. L'évolution de l'étamine est identique chez toutes les espèces que l'auteur a étudiées : Symphytum officinale L., Anchusa italica Retz, Cynoglossum officinale L., Borrago officinalis L., Echium vulgare - Pulmonaria officinalis L., Cerinthe major L. Comme chez les Solanées, le développement du tapis staminal présente chez les Borraginées trois phases successives : différencia- tion, élaboration ou sécrétion, dégénérescence. Il appartient net- tement au type des tapis dits sécréteurs, par opposition au type plas- modial, longtemps considéré comme dominant, sinon général, chez les Angiospermes. i A. J. SOUÈGES (R.). — Embryogénie des Malvacées. Développement de l'embryon chez le « Malva rotundifolia » L. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 1435, 1922. Au point de vue du développement embryonnaire, le Malva ro- tundifolia vient se rattacher au Senecio vulgaris et à V Urtica pilu- lifera. Les régles qui président à la marche des segmentations sont semblables et les différentes parties du corps de l'embryon tirent REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 157 leur origine des mêmes cellules embryonnaires primordiales. L'au- teur décrit le développement du M. rotundifolia à partir de l'œuf, montre certains caractéres morphologiques qui ne se retrou- vent pas chez le Senecio vulgaris ni chez l'Urtica pilulifera. Mais les caractéres embryogénétiques, beaucoup plus importants Sont exactement les mêmes dans les trois espèces. Les règles, très étroitement définies, selon lesquelles se succèdent les parois de segmentation sont absolument identiques dans les trois cas. Des rap- ports aussi serrés et aussi profonds sont certainement l'indice, chez les Composées, les Urticacées et les Malvacées, d’une affinité d’ori- gine dont les formes adultes ne peuvent nullement donner une idée. CYTOLOGIE SHOWALTER (A. M.) — Chromosomes of « Conocephalum co- nicum ». — Bot. Gazet., LXXII, p. 245, 1921. Le nombre des chromosomes dans le gamétophyte du C. conicum est neuf, au lieu de huit comme l'ont soutenu les précédents obser- vateurs. Leurs dimensions varient considérablement et l'un d'eux est toujours plus petit que les huit autres. Il n'y a pas de différences entre les chromosomes de la plante mâle et ceux de la plante femelle ; leur nombre est le méme dans les plantes d'origine géographique différente. 7 R. S. MAIGE (A.). — Influence de la nutrition organique sur le noyau des cellules végétales. — C. R. Soc. Biol. (Lille), LXXXVII, p. 1297, 1922. L'auteur ayant préalablement constaté que les noyaux et les hucléoles des cellules cultivées sur des solutions sucrées de concen- trations variables présentaient des dimensions bien différentes, a entrepris plusieurs séries d'expériences dans le but de déterminer l'influence de la nutrition organique sur ces éléments cellulaires. Il a expérimenté sur des embryons de Haricot, privés de leurs coty- lédons, et sur des fragments de tiges étiolées de Pois et de Fèves. Il a obtenu des accroissements trés nets du volume du noyau et des nucléoles avec des solutions nutritives à base de maltose, lactose, glucose, galactose. Cet accroissement de volume correspond à une augmentation de la masse des divers constituants du noyau, la pré- Sence des sucres favorisant la construction des molécules des nu- Cléo-protéides. R.S, 158 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE -HOCQUETTE (M.). — Observations sur le nombre des chromo- somes chez quelques Renoneulacées, — C. R. Soc. Biol. (Lille), LXXXVIII, p. 1301, 1922. £g Les chromosomes ont été comptés à la métaphase sur des coupes. de racines. Chez le Ranunculus repens, l'auteur a trouvé 32 chromo- somes diploidiques alors que Marchal en a signalé 12 dans les noyaux haploïdiques ; chez le Thalictrum minus, l'auteur a compté 48 chro- mosomes diploidiques, tandis que Overton a seulement trouvé 12 - chromosomes haploidiques. Ces divergences peuvent s'expliquer - en admettant que les observations n'ont pas été faites sur les mé- mes variétés ou races, lesquelles seraient précisément caractérisées par un nombre différent de chromosomes. EMBERGER (L.). — Sur la eytologie des Lycopodinées hoinos- porées, — C. R. Soc. Biol. (Lyon), LXXXVII, p. 1394, 1922. Des observations vitales et des observations aprés fixation ont permis d'étudier le chondriome dans les cellules du point végétatif de la racine et de la tige, et surtout dans le sporange au cours de son développement. On retrouve chez les Lycopodinées homospo- rées les deux lignées de chondriosomes des végétaux verts. Les plantes offrent, en période d'activité ou de repos, des états phy- siologiques qui se traduisent pas des variations importantes de leurs formes et de leurs propriétés physieo-chimiques. Les granula- tions lipoides sont abondantes chez les Lycopodes. Ho; EMBERGER (L.). — A propos des résultats de Sapehin sur la ey- tologie des Lycopodinées homosporées. — C. R. Soc. Biol. (Lyon), - LXXXVII, p. 1396, 1922. : Les divergences entre les résultats de Sapehin et ceux de l'au- teur seraient attribuables : 1° au fait que Sapehin a employé comme liquide fixateur la solution forte de Flemming renfermant de l'acide acétique qui contracte le cytoplasme et aurait ainsi produit les ar^ tifices de préparation décrits comme chondriome ; 29 à une confu- sion de plantes, le savant russe ayant déjà commis une erreur " semblable au sujet du Selaginella emilliana. R. S. ES EMBERGER (L.). — Nouvelle contribution à l'étude eytologiqué — des Sélaginelles. — C. R. Soc. Biol. (Lyon), LXXXVII, p. 1398, — 1922. i L'observation vitale du point végétatif de la tige montre dans REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 159 les cellules un filament onduleux, plus ou moins étroitement accolé au noyau, représentant à lui seul les nombreux chondriosomes évo- luant en chloroplastes des autres végétaux ; il élabore en effet ra- pidement de la chlorophylle, puis devient extrémement polymor- phe. On peut attribuer sa visibilité, avant qu'il ne se pigmente, à la présence de protochlorophylle qui lui conférerait une réfringence supérieure à celle du cytoplasme. Les chloroplastes acquiérent, dans les tissus, les formes les plus bizarres. Dans le cylindre central, ils se dépigmentent ; dans le pé- ricycle ils s'allongent et prennent des formes diverses (plastes ru- bannés, serpentiformes). Enfin dans l'écorce, les grains de chloro- _phylle sont habituellement en forme de chaînes. R.S. MASSART (JEAN). — Les quatre étapes de la conjugaison sexuelle. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 396, 1922. Déjà publié dans le Bulletin de l' Académie royale de Belgique (Cl. des Sciences), p. 38, 1921, et analysé en son temps. SANCHEZ Y SANCHEZ (MawuEL). — Contribucion al estudio del aparato retieular de Golgi de las eelulas vegetales. — Bol. R. Soc. esp. de Hist. nat., XXII, p. 378, 1922. Etudiant l'appareil réticulaire dans le parenchyme cotylédonaire du Faba vulgaris, aprés coloration par la méthode de Achucarro- Hortega, l'auteur pense, contrairement à l'opinion de Guilliermond et Mangenot, que l'appareil de Golgi et celui de Holmgren ne cons- tituent pas seulement deux états distincts de l'évolution de l'appa- reil vacuolaire, mais sont réellement deux appareils différents. Par Sa situation dans la cellule, celui de Golgi apparait en effet comme centripéte, tandis que celui de Holmgren est centrifuge. Cet appareil de Golgi semble étre un facteur indispensable de la vie cellulaire, en relation avec le chimisme de la cellule et parti- culièrement avec un actif processus d'oxydation protoplasmique. EL LENOIR (M.). — Les nueléoles pendant la prophase de la einèse I du sae embryonnaire du « Fritillaria imperialis » L. — C. R., Ac. des Sc. » CLXXV, p. 985, 1922. Du cas observé par l'auteur dans la prophase II du sac embryon- naire de la Fritillaire il ressort que : 1° la substance des "nucléoles 160 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE passe sans modification apparente dans le filament spirématique par une sorte d’aspiration ; 2° entre le commencement du phéno- mène d'aspiration et la constitution des chromosomes parfaits se trouve une période pendant laquelle s'établit l'équilibre entre les deux substances chromatiques : celle du réseau et celle des nucléo- les. A. J SANCHEZ Y SANCHEZ (M.). — Sur la nature et la fonction de l'appareil rétieulaire de Golgi. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 1439, 1922. Dans les cellules épidermiques de la semence du Faba vulgaris, le réticule trés compliqué est formé de trois parties : infranucléaire constituée par un grand trabécule ovoide ; périnucléaire, composée par plusieurs trabécules qui entourent le noyau, et enfin supra- nucléaire ; dans cette partie les trabécules présentent l'aspect or- dinaire du réticule de Golgi, s'étendant sur tout le protoplasme et s'entrelacant les unes avec les autres. On observe aussi des réticules fragmentés par rapport à l'état fonctionnel des cellules. Ces états de destruction et de reconstitution de l'appareil de Golgi se réali- sent continuellement dans la cellule végétale. En tenant compte que le réticule de Golgi est d'autant plus développé que le proces d'oxy- dation de la cellule aura été plus grand, on peut penser, dit l'auteur, que dans ce réticule se produisent certains ferments indispensables à la nutrition et au développement des cellules. A. J. PHYSIOLOGIE SHERMAN (H.) — Respiration oi dormant seeds (Respiration des graines en vic ralentie). — Bot. Gazet., LXXII, p. 1, 1921. L'auteur a déterminé l'activité catalytique et le quotient respi- ratoire des graines d’ Amarantus retroflexus, Chenopodium album, Rumex crispus, Cratægus et certaines autres Rosacées. L'activité catalytique augmente chez le Cratzqgus jusqu'au quarante-deuxième jour. Chez l Amarantus l’activité catalytique et la respiration sont relativement stables. Les variations dans l'activité catalytique et dans l'intensité respiratoire ne sont pas simultanées et peuvent se produire en directions opposées. Le quotient et l'intensité respira- toires varient beaucoup selon les graines ; dans les Rosacées, pour différents lots d'une méme espèce de graines. Les graphiques éta- blis par l'auteur marquent la tendance de chaque graine vers Ul type de respiration déterminé. R. S. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 161 MEIER (H. F.). — Effect of direct current on cells of root tip oi Canada field pea (Effet du courant direct sur les cellules du som- . met radiculaire du Pois du Canada). — Bot. Gazet., LXXII p. H3, 1921. Des préparations cytologiques des racines traitées montrent qu'il y a, d'une manière générale, migration du contenu cellulaire vers l'électrode positive. L'effet de la migration n'est pas le méme pour toutes les régions de l'organe ; les cellules du sommet accusent une légère modification, celles qui se trouvent à un millimètre de la base . subissent les plus grands effets et celles qui présentent de grandes vacuoles ne sont pas modifiées ou trés peu dans leur cytoplasme. Les observations de l'auteur démontrent en outre que, par addition d'eau, des ions libres plus nombreux peuvent intervenir pour con- duire le courant, que les cellules du méristéme primordial sont dans un état de gel, que la différence d'acidité vraie, c'est-à-dire la concentration en ions H des diverses cellules, peut entrer en ligne de compte dans la réaction des cellules adjacentes. La théorie de l'électrophorése peut étre invoquée pour expliquer le phénomène de migration, les particules colloïdales du protoplasme portant une charge éléctrique ; les particules du cytoplasme porteraient une Charge négative, les particules de chromatine une charge positive. . sJ» PACK (D. A). — Chemistry of after-ripening, germination, and seedling development of Juniper seeds (Chimie de la post-matu- ration et de la germination des graines de Genévrier). — Bot. Gazet., LXXII, p. 139, 1921. Les échanges dans ces graines sont représentés par une accumu- lation de matériaux cellulaires: acides, phosphatides, substances réductrices, sucres, pentoses, amino-acides, protéines solubles et autres composés azotés. On observe encore une forte proportion de diastases. Cette rapide accumulation de matériaux plastiques, correspondant à un minimum de respiration et de combustion,donne une idée de l'activité des organes en vie ralentie. Les organes en éveil normal apparaissent ainsi comme des structures instables composées d'un grand nombre de substances en transformation . Hox HARRIS (J. A.). — Leal-tissue production adi water content in à mutant race of « Phaseolus vulgaris » (Production de tissu fo- liaire et teneur en eau dans une race mutante de P. due. gla -— Bot. Gazet. a p. 151, 1921. T. LXX : (stances) 11 462 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Dans ce travail, l'auteur donne les poids à l'état sec, à l'état vert et le rapport du poids vert au poids sec des tissus des feuilles pri- - mordiales d'une race mutante et d'une race mère de P. vulgaris. On constate que les feuilles primordiales de la race mutante (té- tracotylédonée) montrent des poids et un rapport plus faibles que la race mère normale (dicotylédonée). Ainsi la première ne se dis- tingue pas seulement de la seconde par des diflérences morpholo-: giques, mais aussi par des différences physiologiques. A cet égard, les résultats relatifs à la race mutante par hérédité concordent avec ceux qui concernent les individus variant dans une méme lignée. n. s. JOHNSON (D. S.). — «Polypodium vulgare » as an epiphyte.— Bot. Gazet., LX XTI, p. 237, 1921. I] s'agit d'un P. vulgare réellement épiphyte croissant sur Quer- cus Prinus à vingt pieds au-dessus du sol. Les caracteres de la plante sont semblables à ceux du Polgpodium poussant dans les conditions ordinaires. L'auteur examine, à ce sujet, les conditions nutritives dans lesquelles se trouve l'épiphyte et la question de l'origine des épiphytes des zones tempérées, qui tous ne seraient pas (par exemple le P. vulgare) d'origine tropicale comme l'a soutenu Schimper. RoS. COOK (M. T.). — Peach yellows and little peach. — Bot. Gazet., LXXII, p. 250, 1921. L'étude de la formation et de la localisation de l'amidon dans les feuilles et dans les jeunes pousses a permis d'établir que, dans le cas de ces deux maladies du Pécher, le développement et l'utilisa- tion de cet hydrate de carbone étaient fort réduits dans les organes malades. Cependant cette réduction et ce défaut de migration des substances hydrocarbonées ne peuvent servir à donner une expli- cation satisfaisante de tous les symptómes des deux maladies. MUNNS (E.N.N).—Effeet of location of seed upon germination (Iu- fluence de la situation des graines sur leur pouvoir gormipatih — Bot. Gazet., LXXII, p. 256, 1921 Les essais de l'auteur ont été effectuésen divisant en trois lots les graines du Pinus Jeffreyi, selon qu'elles occupaient le sommet, le milieu ou la base des cônes. Les graines dela base germent beau- coup plus tôt que celles du milieu et celles-ci beaucoup plus tôt que — celles du sommet. Les graines des cônes les plus gros germent plus - * REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 163 rapidement. Les données de l'auteur peuvent fournir d'utiles indi- cations pour l'établissement ou la reconstitution des forêts. R. S. JOHNSON (D. S). — Invasion of virgin soil in the tropics (In- vasion d'un sol vierge dans les tropiques). — Bot. Gazet., LXXII, p. 305, 1921. Il s'agit de la reprise dela végétation dans une vallée tropicale (Cascade valley, Jamaique) qui fut ravagée par des pluies torren- lielles et comblée d'éboulis. L'auteur, apres dix ans, a excursionné dans les lieux, signalé les espèces rencontrées et reconnu la lenteur avec laquelle la flore se reconstitue. Ce phénomène lui parait dû bien moins à la constitution chimique du sol qu'à ses caractères — physiques, à son instabilité, aux érosions et aux dépôts nouveaux qui se produisent sans cesse. 2 R: S; HARRINGTON (G. T.). — Optimum temperatures for flower seed germination. (Optimum de température pour la germination des graines). — Bot. Gazet., LXXII, p. 337, 1921. Les graines qui ont fait l’objet des expériences se rapportent aux espèces suivantes: Impatiens balsamina, Eschscholtzia californica, Iberis amara, Cosmos bipinnatus, Kochia scoparia, Delphinium Ajacis, Calendula officinalis, Reseda odora, Tropaolum majus et T. minus, Viola tricolor, Petunia hybrida, Dianthus chinensis, Pa- Paver sp., Portulaca splendens, Antirrhinum majus, Lathyrus odo- ratus, Zinnia elegans. Les résultats obtenus sont surtout relatifs aux effets de différentes températures sur la capacité germinative et sur la rapidité de la germination. Pour les graines étudiées, trois Optimum de température ont été observés: l’un à 159, l’autre à 209 le troisième à 229,5 ou à 30° selon que le Petunia etle Lathyrus, auxquels se rapportent ces derniers chiffres,ont été traités à tempé- rature constante (229, 5) ou alternativement à 209 et à 300. Rx EMERSON (F.W.). — Subterranean organs of bog plants (Organes souterrains des plantes des tourbiéres). — Bot. Gazet., LXXII, P. 359, 1921 Les parties souterraines des plantes croissant en nappes flottantes restent Superficielles, presque tous les tissus vivants étant au-dessus du niveau de l'eau. Rien ne permet de penser que l'acidité ou les 164 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE toxines jouent un rôle dans le peu de profondeur de ces organes. Le niveau du liquide est apparemment le facteur le plus important du phénomène, mises à part les tendances héréditaires de certaines espèces. Trois dispositions ont été observées : a, les racines et les rhizomes prennent une position horizontale au-dessus du niveau du liquide ; b, la racine principale avorte dans la tourbière et est remplacée par des racines latérales horizontales ; c, les racines sont toutes verticales et meurent, à la surface de l'eau. Certaines parties de plantes peuvent prospérer sous l'eau, dans la tourbière. Il n'y a pas de différence marquée dans les organes souterrains d'une es- pèce croissant dans une tourbiére ou dans des sols minéraux. R: S. PRIESTLEY (J. H.) — Further observations upon the mecha- nism of root pressure (Nouvelles observations sur le mécanisme de la pression dans la ràcine). — New Phytologist, XXI, p. 41, 1922. , Commentaires relatifs aux trois questions suivantes : 1° Rôle des protoplastes pourvus de membranes semi-perméables dans les | processus osmotiques qui transportent l'eau dans les vaisseaux li- gneux ; 2? Conditions dans lesquelles se fait l'apport des liquides aux vaisseaux pour remplacer ceux qu'entraine la sève ascendante ; 3° Fonctions des cellules endodermiques et de leurs divers épaissise sements. R. S. OHLSSON (E.). — Sur l'existenee de deux ferments amylolytiques dans la diastase du malt. — C. R. Soc. Biol. (Suède), LXXXV. p. 1183, 1922. Ces deux ferments, dextrinogénase et saccharogénase, peuvent étre séparés en ajoutant à un extrait de malt des quantités variables d'acide chlorhydrique ou de soude. A une certaine concentration, la dextrinogénase est détruite beaucoup plus vite que la saccharo- génase el on peut mener l'expérience de telle maniere que la dex trinogénase se trouve pratiquement détruite, tandis que la saccha- — rogénase reste sans modifications. Dans une réaction alcaline, la situation est renversée ; ce dernier ferment est détruit plus vite que le premier. Il est néanmoins préférable pour détruire la saccharo génase de chauffer l'extrait de matt à 709 pendant 20 minutes, selon une méthode fondée sur les expériences de Bourquelot. R . REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ; 165 GAIN (E.). — Sur les plantules carencées issues de graines de Grand- Soleil chauffées de 1009 à 1509. — C. R. Soc. Biol. (Nancy), LXXXVII, p. 1205, 1922. Les plantules qui résultent de la germination des graines chauflées à 150? ne sont pas normales ; leur énergie germinative est retardée et diminuée ; elles sont manifestement dans un état de carence. L'auteur décrit quelques monstruosités morphologiques que pré- sentent ces plantules. Une nourriture minéralisée, à l'aide d'une solution de Knop, semble diminuer beaucoup leur état de carence ; aprés une à deux semaines, il est plus facile de faire passer la plan- tule en pleine terre, où elle peut aller jusqu'à fructification. R.S. NICOLAS (E. et G.). — L'iniluenee de l'aldéhyde formique sur les végétaux supérieurs et la synthèse ehlorophyllienne. — C. B. - Soc. Biol., LXXXVII, p. 1315, 1922. Par des essais de culture d'une variété de Haricot sur liquide de Knop formolé et non formolé, il a pu être établi que le formol à la dose de 321 milligr. par litre constitue un aliment pour la plante, mais que la dose de 1 gr. 606 est nettement toxique et s'oppose à toute végétation. En outre, méme à dose favorable, le formol re- tarde le développement du Haricot, principalement la digestion des cotylédons, et le développement ne s'accélére que lorsque les premières feuilles vertes jouent leur rôle photosynthétique. En d'au- tres termes H-COH est toxique, tant qu'il n’y a pas ou qu'il y à in- suffisamment de chlorophylle ; dés que cette substance peut jouer son róle photocatalyseur, l'influence du formol devient favorable. On s'explique ainsi pourquoi H-COH n'existe pas à l'état libre au cours de la synthèse chlorophyllienne, pourquoi il ne peut exercer Son action toxique, étant au fur et à mesure polymérisé en hexoses sous l'influence du pigment vert chlorophyllien. DELAFON-ROUTIER. — Le rôle du soufre dans la eulture. — Revue horticole, 1922, p. 257-258. Le soufre pulvérisé incorporé au sol accroit le rendement, pourvu que le sol ne soit pas stérilisé. A. G. RIVIERE (G.) et PICHARD (G.). — Observations sur l'état hy- grométrique de l'air et la température d'un fruitier dans lequel 166 | SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE on conserve des Chasselas dorés. — Journal de la Société natio- | nale d'Horticulture de France, p. 411-413, 1922. Une atmosphére trés humide et à température maintenue entre 29 et 10? est la plus avantageuse, A.G. CAMPBELL (C.). — Observations biologiques sur l'Olivier. — Bull. Soc. hort. Tunisie, XX, 170, p. 138, 1922 L'inflorescence de l'Olivier varie d'une variété à l'autre. Il n'y a cependant que peu de variétés ne présentant pas d'inflorescence terminale et celle-ci doit, dans tous les cas, étre considérée comme une forme naturelle. Là double division du genre établie sur les. caractéres de l'inflorescence ne doit donc pas subsister. Au point de vue agricole, les variétés à inflorescence terminale ont une production plus réguliére et plus constante, spécialement dans les régions arides et dans les années à floraison tardive ou de sécheresse. Cette particularité est corrélative du moins grand nom- bre de feuilles nouvelles, limitant ainsi la transpiration. La présence constante de l'inflorescence terminale dans Ies for- mes redevenues sauvages aprés la culture fait penser que les Oli- viers cultivés dérivent d'une forme ancestrale présentant cette particularité et plus ou moins modifiée par des séries prolongées de reproductions asexuées. L. L. MASSART (JEAN). — Pourquoi les graines ne germent pas dans les fruits eharnus. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 83, 1922. Le défaut de germination des graines à l'intérieur des fruits char- nus tient essentiellement à la concentration du sue de ces fruits. Ceux-ci contiennent presque toujours du glucose dont, à poids égal, - la pression PRES est presque le double de celle du saccharose, Les graines sont d'ailleurs trés inégalement sensibles aux sucs : certaines méme succombent dans des sucs à faible concentration, | par exemple Linum angustifolium. En outre d'autres particularités non encore définies doivent agir sur la graine en dehors de la con- - centration. C'est ainsi que les sucs de Ronce et de Pastèque se mon- . : L. Le Vs trent particulièrement nocifs. ini. Bot, (pu EAE X, II, p. 107, 1922. Bien que la notion de polarité soit si répandue chez les iid T FEM ^ ie REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 167 qu'on en admette implicitement l'universalité, certains faits d'ob- servation courante montrent que la formation des racines n'est pas toujours limitée au bout proximal. A la suite d'observations poursuivies sur une trentaine d'espéces, l'auteur admet que la polarité des tiges n'est pas uniforme, l'une des deux polarités gemmaire ou radiculaire ou méme toutes les deux pouvant manquer. La localisation dés rameaux est moins stricte- ment limitée que celle des racines. La polarité radiculaire se mani- feste non seulement par la localisation de nouvelles racines, mais aussi par la facilité avec laquelle se font l'absorption et la circula- tion de la sève. La perte de la polarité radiculaire est en relation avec le mode de.vie de la plante: chez les espèces à rameaux dé- combants, par exemple, le marcottage naturel n'est possible que parce que les tiges s'enracinent par leur bout distal. Lorsque les divers excitants interne (polarité) et externes (pe- santeur, humidité, éclairement, etc.) sont en conflit, c'est la po- larité qui l'emporte le plus ordinairement. L. L. MASSART (JEAN). — Franges buissonneuses sur les iboulis.- — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 116, 1922. Les phénomènes d'érosion, trés puissants dans les Alpes-Mariti- ' mes, provoquent sur les pentes des éboulis entamés ensuite par des . ravinements. L'aréte supérieure de ceux-ci porte une frange pen- dante constituée par des plantes buissonnantes habituellement différentes des espéces les plus communes de l'éboulis. Cela tient à une sélection résultant de l'écroulement graduel de l'éboulis, qui ne laisse subsister que les arbustes drageonnants. de MASSART (JraN). — L'action de la lumière continue sur la struc- ture des feuilles. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 148, 1922. Chez aucune des plantes étudiées, on ne remarque de différence entre les effets de la lumière continue et de la lumière discontinue. Ces résultats sont en contradiction avec ceux obtenus en 1895 par Gaston Bonnier. La L. MASSART (JEAN). — Recherches sur les organismes inférieurs. — - VII. — Les réflexes chez les Polyporées. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 153, 1922. ; On peut reconnaître chez les Polyporées di q 168 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE points de départ les trois excitants suivants : la lumiere, qui inter- vient dans la production des chapeaux ; la pesanteur, qui oriente les tubes hyménifères et le contact qui arrête la croissance des hy- phes. L. Eh MICHELS (HENRI). — Note au sujet de l'aetion des sels de sodium et de potassium sur la germination.— Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 161, 1922. En opérant sur des solutions très étendues de KCl, KNO'*, NaCl et NaNO’? et en l'absence de courant électrique, CI est plus actif que NO" et Na que K. NO? agit d'une manière favorisante, surtout en ce qui concerne la longueur des feuilles ainsi que le poids des plan- tules et provoque un allongement des poils radicaux ne s'observant : pas avec Cl. Na est plus nocif que K, mais augmente plus que lui la longueur des racines. Les mémes résultats s'obtiennent en électrolysant les solutions : l’action des anions s'observe dans les solutions cathodisées, celle des cathions dans les anodisées. C'est à des propriétés physiologiques spéciales des ions, qui ne sont pas d'ordre chimique, qu'il faut attribuer les différences cons- tatées. LL. ~ VANDERLINDEN (E.) — Observations phénologiques sur des végétaux. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 205, 1922. . Continuation des observations phénologiques publiées en 1910 sur divers végétaux des environs d'Uccle. Ces observations sont représentées en de nombreux graphiques. E L TERBY (JEANNE). — Etude sur la reviviseenee des végétaux. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 219, 1922. Ce travail a déjà paru dans les Mémoires de l Académie raide de Belgique (Cl. des SR 2e s., t. V, 1920 et a été analysé dans no- - tre Bulletin. L. L. JACCARD (P.). — Rotateur grand modèle pour l'étude du géotro- pisme chez les arbres. — Atti della Soc. elvetica Se. nat., I, p. 108, 1919. Dans un mémoire sur l'accroissement en épaisseur des arbres, - l’auteur distingue, parmi les causes qui provoquent l'excentricité : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 169 des branches horizontales, l’action mécanique de la pesanteur de son influcce géotropique ou polarisante. La difficulté qu’il y a de dissocier ces deux manifestations concomitantes de la pesanteur explique qu'on ne soit pas arrivé jusqu'ici à préciser la part qui re- vient à chacune d'elles. C'est en vue d'éliminer l'action polarisante de la pesanteur que l'auteur a construit un rotateur grand modèle permettant de placer alternativement le cóté inférieur et le cóté supérieur des branches horizontales dans des conditions semblables vis-à-vis de l'action de la pesanteur et cela pendant tout le cours de leur croissance en épaisseur. : Suit la description du rotateur. | A. J. COMBES (R.) et KOHLER (Mlle D.). — Ce que deviennent les hydrates de carbone quand meurent les feuilles des arbres. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 590, 1922. : z Dans une note précédente, les auteurs ont montré qu'une notable partie des hydrates de C des feuilles des arbres à la fin de la végéta- tion est consommée par le phénomène respiratoire au cours du Jaunissement automnal ; d'autre part Michel-Durand a prouvé qu'une autre partie disparait, entrainée par les eaux, enfin R. Combes a montré qu'une part importante reste dans les feuilles et se sépare ainsi de l'arbre à la chute de ces dernières. Par le pré- sent travail les auteurs ont déterminé que, lorsque les feuilles meu- Tent en automne, les 9 /20 environ des hydrates de C solubles qu'elles contiennent tombent avec ces organes et se trouvent ainsi perdus Pour l'arbre ; 7/20 disparaissent consommés dans le phénomène respiratoire ou entraînés par les eaux ; 4/20 seulement font retour aux parties vivaces, se mettent en réserve dans la tige ou la racine et peuvent être ultérieurement utilisés. AE DAVY DE VIRVILLE (A) et OBATON (F.). — Observations et expériences sur les fleurs éphémères. — C. R. Ac. des Sc. CLXXV, p. 637, 1922. Les auteurs ont fait leurs observations se basant sur la sensibilité des fleurs éphéméres aux variations des conditions extérieures. Ils exposent les résultats de leurs expériences sur l'Helianthemum guttatum et l'Anagalis arvensis.dont ils concluent que la lumière n'a 2ucune action sur l'ouverture, la chute ou la fermeture des corolles des fleurs éphémères. L'état hygrométrique en a trés peu. C'est Surtout la température qui influe sur l'épanouissement des fleurs éphémères, À AJ, 170 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE - HYBRIDITÉ, — GÉNÉTIQUE CHASSET (L.). — Les effets du surgreffage. — Revue horticole p. 242, 1922. : Les variétés de Poiriers qui, greffés sur Cognassier, poussent mal, donnent au contraire entière satisfaction sur des variétés de Poi- riers greffés eux-mémes sur Cognassier, mais la forme des fruits n'est. nullement modifiée. Ue A. G. GÉROME (J.). — Pelargoniums verts et panaehés. — Journal de la Société nationale d'Horticulture de France, p. 448-449, 1922. Des boutures de feuilles de Pelargonium. de la variété Karoline | Schmit (à feuilles panachées) ont donné des plantes à feuilles pana- — chées, mais aussi des plantes à feuilles vertes. à A. G. GUILLAUMIN (A.). — Les monstruosités florales des Dahlias.— Revue horticole, p. 259, 1922. Dans la race à fleurs vertes, il y a phyllomanie des bractées ; dans la race Etoile digoinaise, enroulement des ligules ; dans la race à fleur d' Anémone, allongement des fleurs tubuleuses ; dans la race à fleur de Pivoine, transformation partielle et, dans la race à fleurs pleines, transformation totale des fleurs tubulées en fleurs ligulées ; une race nouvelle enfin est caractérisée par la prolifération des fleurs. A. G. TERBY (JEANNE). — Les « Taraxaeum » de graine sont-ils ditié- rents des « Taraxaeum » de bouture ? — Rec. Inst. Bot. Léo Er- rera, X, II, p. 168, 1922, Pas plus la situation des graines sur les capitules que les condi- tions culturales ou saisonnières n'ont d'influence sur la variabilité yl des Taravacum et la raison du phénomène doit être cherchée dans — | la réduction chromatique. En tout cas, pour une forme donnée, bs le bouturage des racines donne des individus entièrement sembla- 1 bles à ceux obtenus par semis. LL SCHOUTEDEN-WERY (Mme). — Quelques expériences de régé — nération de bourgeons chez les racines de Chicorée — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 173, 1922. Le Toutes les Chicorées dont on a sectionné des bourgeons, des ra p REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 171 cines latérales ou des fragments quelconques cicatrisent rapide- ment leurs blessures. Partout où la région cambiale a été entamée, elle produit de fortes proliférations recouvrant bientôt toute la sur- face sectionnée. La blessure apparaît ainsi comme un vigoureux excitant de la division cellulaire, La lumière se montre également un excitant actif. Les expériences de l'auteur ont montré de plus que les racines de Chicorée manifestent toujours une polarité gemmaire trés nette. Cependant celle-ci peut étre combattue par certains facteurs ex- ternes : pesanteur et lumière, qui interviennent dans la production de bourgeons au póle opposé. Ces facteurs peuvent ainsi suppléer au facteur interne et produire les mêmes effets que lui. , L.L. MASSART (JEAN). — La notion de l'espéce en biologie. — Rec, Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 186, 1922. La définition classique de l'espéce ne correspond ni à l'espèce linnéenne, ni à l'espèce jordanienne, mais à la lignée. Il existe d'ail- leurs beaucoup d'exemples de lignées stables chez les espéces sau- vages : le Quercus Ilex constitue l'un des meilleurs. Dans la définition de la lignée, il ne faut faire intervenir ni l'auto- fécondation ni l'homozygotie : on connaît en effet des lignées auto- stériles (Lolium perenne) et des lignées hétérozygotes (Quarantaines, Primula, Insectes). Les lignées ont trois origines : l'hybridation, la mutation gemmaire et la mutation végétative. En l'état actuel de nos connaissances, il faut, pour l'étude de la Systématique et de la biogéographie, se contenter provisoirement des espèces linnéennes et jordaniennes. MEUNISSIER (A.). — Notes sw la sélection et l'amélioration des races, — Rev. d'Hist. nat. appliquée, IT, 1921, p. 230. Rôle trés important des hypothèses mendéliennes dans la techni- que employée pour l'amélioration des races; définition des sélec- lions en masse et sélection pédigrée, des variétés pures ; procédés de sélection employés en particulier à Verrières sur un matériel | d'expériences qui a permis déjà d'abondants résultats. : Y F. BLARINGHEM (L.). — Sur la production artificielle de formes — — juvéniles, — Rev, d'Hist. nat. appliquée, III, p. 176, 1922. L'auteur insiste sur l'intérét que présentent les formes infantiles 172 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE ou précoces susceptibles de reproduction (formes restées jeunes de Gymnospermes, dites Refinospora, par exemple) pour la produ- tion de variétés nouvelles souvent intéressantes pour la culture. FISCHER (E.). — Die Vererbung der Empianglichkeit von Sorbus- arten fur die Gymnosporangien (Hérédité de réceptibilité pour les Gymnosporanges chez les espéces de Sorbus). — Atti della Soc. el- vetica Sc. nat., II, p. 112, Berne, 1919. DE L'auteur a déjà communiqué en 1916 les résultats des expérien- ces sur la réceptibilité des descendants de Sorbus Aria X au- cuparia (S. quercifolia) pour le Gymnosporangium tremelloides. Il a étendu ses expériences sur le G. juniperinum. Jusqu'à présent les expériences ont compris 84 plantes. Pendant que les plantes du lot F! se manifestaient sensibles pour les deux Champignons, les plantes F* se comportaient différemment : la manière dont se partageaient entre elles la sensibilité et l'insensibilité pour les deux Champignons - ne correspondait pas du tout aux relations quantitatives, qui ont été élaborées suivant les lois de Mendel en présence de l'augmenta- tion de l'influence de réceptibilité. D'ailleurs on ne pouvait méme pas s'y attendre vu le petit nombre d'expériences faites et la pos- sibilité d'erreurs. Si on prend en considération la forme des feuilles, on ne voit aucun parallélisme entre elle et la réceptibilité, comme l'ont déjà montré les expériences de 1916. Néanmoins il y a une cer- taine conformité aux lois : tous les exemplaires de F*, dont les feuil- les possèdent des pinnules libres, paraissent sensibles pour G. juni- perinum, tandis que les exemplaires à feuilles entières ou dentelées sont en partie sensibles, en partie insensibles. Au contraire les exem- plaires de F’ à feuilles entières ou dentelées paraissent être sensi- bles pour G. fremelloides; tandis que les exemplaires à feuilles pen- nées ou dentelées sont en partie sensibles en partie insensibles. BEAUVERIE (J.). — Sur la « période critique du blé ». — C. R- Ac. des Sc., CLXXV, p. 632, 1922. Le professeur Azzi appelle « période critique » celle qui précède l'épiage d'une facon immédiate et qui l'accompagne dans ses débuts. C'est pendant l'épiage que s'accomplit la véritable floraison avec la fécondation qui se fait à huis-clos. De la facon dont s'effectue. l'épiage dépend pour la plus large part le rendement final. Le ren- dement en grains est en relation directe avec les pluies pendant - > REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 113 la « période critique », les pluies ultérieures n'ont que peu d'in- fluence. L'auteur a cherché à délimiter quelle est l'époque qui, par la hauteur des précipitations et leur constance, répond le mieux aux exigences de la période critique du blé. On ne peut prévoir le temps qu'il fera l'an prochain, mais, en adaptant là culture au cli- mat moyen, on pourra diminuer les risques et accroitre le rendement si l'on calcule, non pas sur une année qui peut étre exceptionnelle, mais sur une période de plusieurs années. A. J. BLARINGHEM (L.) — Sur un hybride stérile d'Epeautre et de Seigle. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 635, 1922. Le 7 juin 1921, l'auteur a castré 5 épis d'Epeautre d'été blanc sans barbes, à épis trés lâches et à paille creuse, qu'il a fécondés le 13 juin avec le pollen abondant d'un Seigle,à grains verts et épis relativement compacts, à paille fine, velue et presque pleine au sommet. Deux épis ont fourni, l'un 3 grains pleins rouge foncé, l'autre 2 grains ridés gris pále; en 1922, il en a obtenu 5 plantes trés vigoureuses et stériles. A. DANIEL (L.). — Hyperbioses de Soleil et de Topinambour. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 984, 1922. Dans le but d'étudier les variations de la fonction de réserve chez les Hélianthées greffées et la facon dont se comporte l'inuline chez les conjoints, l'auteur a fait des hyperbioses ou surgreffes entre le Soleil annuel et le Topinambour. Les faits exposés montrent ex- périmentalement ce qu'il avait supposé théoriquement, c'est-à-dire que si l'on n'observe pas l'inuline dans le Soleil greffé avec le To- - pinambour, cela ne veut pas dire que le Soleil n'utilise pas cette substance sous une autre forme. BLARINGHEM (L.) — Mosaique héréditaire ehez le Pois (« Pi- sum sativum » L.). — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 1432, 1922. L'auteur présente ses observations sur la mosaique chez le Pois avec un tableau de répartition des couleurs. La règle de disjonction de la mosaique est apparente; c certaines conditions de croissance, en rapport avec le milieu ambiant, favorisent dans le cours de la vie des plantes instables la disjonction en verts, mixtes et jaunes. Le maximum de la disjonction dépend à la fois dela lignée et de l'année, L'hérédité en mosaique se manifeste par des altérations avec l'áge et le climat. À: d, 174 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCË CHIMIE VÉGÉTALE HOWE (C. G.). —- Pectie material in root hairs (Substances pec- tiques dans les poils radicaux), — Bot. Gazet., LXXII, p. 313, - 1921. L'auteur n'a pas trouvé de cellulose dans les poils radicaux des plantes qu'il a étudiées. Ces poils possèdent une couche de maté- riaux pectiques à l'extérieur et, à l'intérieur, une couche de callose, plus épaisse dans quelques cas que dans d'autres, ordinairement un peu plus épaisse à la pointe. Les substances pectiques sont com- posées de pectate de calcium ou de pectose ; l'acide pectique n'a. pu étre décelé avee certitude. On ne peut affirmer si l'acidité du systéme radical est due à la présence des substances pectiques ou à toute autre cause. R. S. WEITZ (RJ et BOULAY (A.). — Essai pharmacologique d'un glucoside eardiotonique extrait du « Thevetia neriifolia ». — C. R. Soc. Biol., LX XXVII, p. 1105, 1922. Le glucoside isolé des amandes déshuilées est amorphe, trés peu soluble dans l'eau, lévogyre. Les essais physiologiques effectués sur le cobaye et le chien ont montré que le nouveau glucoside vient se ranger dans le groupe pharmacologique de la strophantine et de l'ouabaine, que sa toxicité serait un peu moindre que celle de l'ouabaine retirée du Strophanthus, gratus et de l'Acocanthera Oua- baio. x Bh. S. BUSQUET (H.) et VISCHNIAC (C.). — Présenee d'un prineipe vaso-eonstrieteur puissant dans le Genét à balai. — C. R. Soc. Biol., LXXXVII, p. 1116, 1922. La plante récoltée en pleine floraison et desséchée à 409 est épui- sée une première fois par le chloroforme et l'éther, une deuxième par l'eau dans un appareil de Soxhlet. On arrête cette dernière opé- ration quand la vapeur d'eau n'entraine pratiquement plus de prin* cipe actif (alcaloides volatils). Le liquide recueilli est concentré dans le vide de maniére à obtenir une préparation suffisammen chargée en substance vaso-constrictive. Cette préparation possede — un pouvoir vaso-constricteur trés puissant, supérieur à celui du — tissu surrénal et de l'ergot de seigle. La dixe aclive agirait 3 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 175 directement sur les muscles vasculaires sans intervention de Sys- 1 tème nerveux central. : Hd HANNEVART (GERMAINE). — Sur la présence de thiosulfate de calcium dans « Aehromatium oxaliferum » Schew. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 200, 1922. Entre les mailles du réseau chromidien, on rencontre de grosses inclusions de thiosulfate. de calcium (= hyposulfite) qui semblent constituer des térmes de passage dans l'oxydation des matières or- ganiques sulfurées qui se décomposent au fond des mares avec dé- Sagement d'hydrogène sulfuré. Celui-ci serait oxydé et précipité sous forme de soufre comme dans les Sulfuraires, puis repris au fur et à mesure des besoins et transformé en hyposulfite, lequel, par une nouvelle oxydation, redonnerait des sulfates. L BRÆCKE (MARIE), — Etude microchimique du bulbe d'Ail. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 291, 1922. Le bulbe d'Ail contient : 1° un glucoside sulfuré à double liaison dans les cellules du parenchyme, lequel se dédouble par hydrolyse en essence d'Ail et en fructose ; 2° un ferment capable de dédoubler ce glucoside et localisé dans les cellules albuminoides de la gaine libéro-ligneuse ; 39 de l'inuline ; 49 de l'amidon localisé dans la gaine entourant le systéme vasculaire des racines. Ld. BRIDEL (M.) et BRÆCKE (Mlle M.) — Sur la présence d'aueubine et de saecharose dans les graines du « Rhinanthus Crista-Galli » L. —C. R. Ac, des Se,, CLXXV, p. 532, 1922. Les auteurs se sont proposé l'extraction à l'état pur du glucoside des graines du Rhinanthus Crista-Galli L., qui, seule, permettrait d'élucider la question de l'identité ou de la non-identité de l'aucu- bine et de la rhinanthine. Leurs expériences avec les graines de Rhinanthus Crista-Galli leur ont permis d'en extraire de l'aucu- bine et de la saccharose à l'état pur et cristallisé. JONESCO (S.). — Transformation d'un ehromogéne des fleurs jaunes de « Medicago falcata » sous l’action d'une oxydase. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 592, 1922. L'auteur énumère les principales réactions, obtenues avec le * 176 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE chromogène, comparées à celles qui se produisent avec des solu- . tions de tanins chimiquement purs. Ces réactions suffisent ample- ment, selon lui, à démontrer que le pigment jaune de Medicago falcata ne fait pas partie de la classe des tanins, mais doit être rat- taché aux phénols. Il soumet ce pigment ainsi caractérisé aux actions réductrices ou oxydantes de quelques agents chimiques et des résultats obtenus il tire la conclusion que c'est par oxydation et non par réduction que ce chromogéne se transforme en pigment violet de nature anthocyanique. ] A. J. MIRANDE (M.). — Sur la relation existant entre l’anthoeyanine et les oxydases. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 595, 1922. L'auteur expose dans sa note quelques observations qui mon- trent de nouveau la relation qui existe entre la pigmentation antho- cyanique et les phénomènes oxydasiques, et aussi l'indispensable influence de l’oxygène dans la production de l'anthocyanine, in- fluence déjà démontrée, par d'autres procédés, par Molliard, Kotié et quelques autres physiologistes. Peut-être est-ce au stade de la production du chromogène phéno- lique que, dans le cours de la synthèse totale de l'anthocyanine, intervient l'obligatoire phénoméne oxydant ? L'auteur a consta que, dans les écailles de Lis, ainsi qu'il arrive en maints autres Cas, ce stade est sans arrét. ^ A. J. MIRANDE (M.). — Sur la relation existant entre l'aeidité relative des tissus et la présence de l'anthoeyanine dans les écailles de bulbes de Lis exposées à la lumière. — C. R. Ac. des Se., CLXXV, p. 711, 1922. L'auteur expose dans la présente note les principaux résultals : de ses recherches sur l'acidité relative des écailles de bulbes de Lis avant et aprés leur pigmentation anthocyanique. Aucune oxydase. n'intervient dans l'acidification de la masse générale des écailles: — si l'oxydase, présente uniquement dans les cellules à anthocyanine: 7 intervient dans l’acidification de ces cellules, on voit que l'acidi- Fi fication anthocyanique a, de ce fait, un caractère très spécial. Si l'oxydase n'intervient pas dans cette acidification, quel est son se dans sa localisation si étroitement commune avec l'anthocyanine : De toute facon on voit que, au cours de la synthèse de l'antho- ; cyanine, intervient un phénomène d'oxydation. 2 A. J. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 177 BRIDEL (M.) et BRÆCKE (Mlle M.).— Rhinanthine et aueubine, La rhinanthine est de l'aueubine impure. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 640, 1922. | La note présente l'exposé des faits d’après lesquels les auteurs concluent que le produit retiré par Ludwig, en 1870, des graines de Rhinanthus Crista-Galli L., et appelé « rhinanthine », n'est pas un produit pur: c'est un mélange en proportions variables avec les échantillons étudiés de saccharose et d'aucubine. En conséquence, le nom de rhinanthine ne pouvant plus prétendre à désigner un prin- cipe immédiat chimiquement défini, doit disparaitre de la littéra- ture chimique. BRIDEL (M.) et CHARAUX (C.). — La centauréine, glucoside nouveau, retiré des racines de « Centaurea Jacea » L. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 833, 1922. Pour extraire le glucoside, les auteurs onf utilisé uniquement l'écorce de la racine de la Jacée. Ils proposent d'appeler centauréine ce glucoside, qui présente les propriétés suivantes : Il cristallise sous forme de lames microscopiques allongées, ar- rondies à un sommet et nettement tronquées à l'autre. Sa couleur est jaune pále, sa saveur crayeuse. Il renferme 9,96 p. 100 d'eau qu'il perd à 4- 509, dans le vide, sans subir d'altération. Il ne possede pas de point de fusion net. Acd: CRYPTOGAMES CELLULAIRES. PHYTOPATHOLOGIE LONG (W. H.). — Notes on new or rare species of ruts. — Bot. Ga- zet., LXXII, p. 39, 1921. Dans ce travail se trouvent décrites quatre nouvelles espèces de rouilles : Gymnosporangium Cupressi sur Cupressus arizonica, Ra- venelia subtortuosæ sur Acücta subtortuosa, Ravenelia gooddingii sur Acacia suffrutescens, Ravenelia Cassiæ-covesii sur Cassia covesii. Il contient encore de nouvelles données relatives aux hótes et à la distribution de deux autres espèces de Ravenelia. YAMANOUCHI (S.. — Life-history of « Corallina offieinalis » Var. « mediterranea ». — Bot. Gazet., LXXII, p. 90, 1921. Era nee exclusivement cytologique dans pere l’auteur ÉANCES) 12 178 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE envisage l’origine des conceptacles, la division nucléaire dans les cellules végétatives, la formation et la germination des tétraspores, la formation de l’anthéridie, du procarpe et du cystocarpe, la fé- condation et la germination des carpospores. L'alternance des for- mes ressort nettement de cette étude; le gamétophyte ou plante sexuée présente 24 chromosomes, le sporophyte ou plante tétras- porique, 48 chromosomes ; le cystocarpe se développe dans la pre- mière phase de la génération sporophytique. h. 5. BLAKESLEE (A. F.), WELCH (D. S.) et CARTLEDGE (J. L.). — Technique in eontrasting Mueors. — Bot. Gazet., LXXII, p. 162, 1921. L'étude des réactions sexuelles entre différentes races de Mucor se fait en faisant pousser cesraces cóte à cóte dans des cultures en plaques et en observant les conjugaisons qui peuventse produire entre les races ainsi opposées. Pour le moment, les auteurs envisa- gent seulement les détails de la minutieuse technique qu'il est né- cessaire de suivre pour réduire au minimum le temps nécessaire au travail, obtenir la plus grande exactitude dans les observations et éviter les erreurs auxquelles on peut étre entrainé. Les détails donnés se rapportent à l'obtention des cultures, aux dangers d'infection, àla préparation de milieux nutritifs, à la technique des inoculations et enfin aux procédés d'examen. R. S. HŒRNER (G. R.). — Germination oi zecidiospores, uredinio- spores and teliospores of « Puccinia coronata ».— Bot. Gazet., LXXII, p. 173, 1921. Les expériences entreprises ont eu pour but de déterminer le temps pendant lequel les écidiospores et les urédospores conser- vaient leur pouvoir germinatif, optimum de température pour les urédospores viables et la faculté germinative des téleutospores, dans les serres, sur des germinations d'Avoine ou dans les champs, à une . date déterminée du printemps. R. S. BLAKESLEE (A. F.), CARTLEDGE (J. L.) and WELCH (D. S — Sexual dimorphism in « Cunninghamella ». — Bot. Gazet., LXXII, p. 185, 1921. Les auteurs définissent d'abord les termes Poe. et d'homothalle qui doivent s'appliquer, chez les Mucors, au gam REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 179 tophyte, les termes d'hétérophyte et d'homophyte étant réservés au sporophyte. Ils rappellent ensuite que l'on a observé et que lon doit définitivement admettre, chez les Mucors, des degrés dans l’hé- térothallie. Réfutant l'opinion de Burger, d’après laquelle il n'exis- terait pas de dimorphisme sexuel dans le genre Cunninghamella, ils démontrent finalement, par la méthode des cultures opposées dontla technique a été précédemment décrite en détail, que les Cunninghamella sont nettement dimorphes au point de vue sexuel. R. S. SPENCER (E. R.). — Decay of Brazil nuts (Corruption des noix * du Brésil). — Bot. Gazet., LXXII, p. 265, 1921. Les noix de Para cueillies dans les foréts du Brésil sont transpor- tées dans les ports à un moment de l’année où la chaleur et l'humi- dité favorisent le développement des Champignons ; elles arrivent parfois à New-York avec 30 p. 100 de perte. L'auteur a entrepris une étude méthodique et très complète des organismes qui cau- sent la corruption. Aprés avoir exposé ses méthodes d'étude et après avoir rappelé la structure anatomique des graines, il passe en reyue les principales maladies dont elles sont atteintes : 19 le black-crust qu'il faudrait attribuer à un Pellioniella, P. macrospora n. sp. ; 29 le white-mold qui serait dû au Cephalosporium bertholletianum n. sp. ; 3? le dry-rot ou pourriture sèche attribuable à une espèce de Fusa- rium appartenant à la section Eupionnotes ; 4° la pourriture par Aspergillus, due à une espèce appartenant vraisemblablement à la méme section que l'A. tamari ; 5° la pourriture par Bactéries ; 69 la pourriture par Actinomyces : A.brasiliensis n.sp. ; 7° l’infection par Phomopsis : P. bertholletianum n. sp. ; 89 le bitter-rot produit apparemment par un Myxosporium. R. S. Mc WHORTER (F. P.). — Destruction of Mosses by Lichens (Des- ` truction de Mousses par les Lichens).— Bot:Gazet., LXXII, p. 321, 1921. La méthode d'étude employée consiste dans la pratique de cou- pes de colonies de Mousses et de Lichens (par ex. diverses espèces de Dicranum, Bryum, Grimmia, Fissidens avec des Cladonia, Phys- cia ou Amphiloma), préalablement fixées dans des milieux divers. Les colorations ont été obtenues à l'aide du bleu d'aniline et de la safranine. Il apparait nettement que les hyphes du Lichen détrui- sent les colonies de Mousses, soit par l'effet d'un vrai parasilisme, - 180 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE soit par asphyxie. Ce fait rend possible la succession d’un stade Lichen à l'association avec les Mousses. n. 5 HELLER (H. H.) — Phylogenetie position of the Bacteria. — Bot. Gazet., LXXII, p. 390, 1921. D'aprés l'auteur, trois opinions sont aujourd'hui en présence au sujet de la position phylogénétique des Bactéries : on admet les Bactéries dans le groupe des Champignons ; on les rattache très étroitement aux Cyanophycées ; enfin on les considère comme les formes primitives d’où dérivent à la fois les Algues et les Champi- gnons. Aprés avoir discuté ces trois opinions, l'auteur pense que les Champignons, les Cyanophycées et les Bactéries peuvent cons- tituer trois phylums nettement séparés ; les Bactéries formeraient ainsi un nouveau phylum dont il donne, en terminant, les caracté- ristiques. R. S. FAURE (J.). — Sur un mode de défense du « Brassica oleracea » - L. contre les larves mineuses de « Baris ». — C. R. Soc. Biol., LXXXVII, p. 1332, 1922. Des racines se développent aux points blessés par les larves ; les unes,externes,s'enfoncent dans le sol, d'autres prennent naissance à l'intérieur de la tige ou de la racine, dans les galeries, où elles s'en- roulent sur elles-mêmes et arrêtent le développement de la nymphe qui s'y trouve. L'existence de racines naissant à l'intérieur des tis- sus est un phénomène déjà observé chez les végétaux ; leur rôle . physiologique reste inexplicable, puisqu'elles n'arrivent que très rarement au contact du sol ; on voit que dans certains cas elles peu- vent étre un organe de défense d'une efficacité indubitable. R.S. FOEX (E): La maladie des Ormes. — Journal de la Société nationale d'Horticulture de France, p. 409-411, 1922. Depuis 1918, les Ormes dépérissent en Belgique, en Hollande, en Allemagne et en France jusqu'en Seine-et-Oise et Seine-et-Marne. La maladie est due au Graphium Ulmi Schwartz et on constate des couches brunes dans le bois. A. Gi : | FOEX (E. — La galle de la Pomme de terre (fin). — Revue horticole, p. 261-262, 1922, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 181 Le soufre, méme ensemencé de Bactéries oxydantes, et l'acidi- fication du.sol ont été des remèdes contestés, les engrais verts pa- raissent donner de bons résultats. A. G. CONRAD (W.). — Sur un Flagellé nouveau à trichoeystes, « Ree- kertia sagittifera » n. g., n. sp. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 319, 1922. De la description trés soignée de l'organisme, nous extrairons l'essentiel de ce qui a trait aux trichocystes : on peut les colorer à la safranine aprés fixation au chloral. Parmi les colorants, seuls le bleu de méthyléne et le rouge de ruthénium dilués permettent de les obtenir à différents stades de lancement ; le bleu de méthy- léne peut agir en coloration vitale. Tous les fixateurs, sauf l'acide osmique, l'alcool absolu et le brome aménent immédiatement un bolisme tellement rapide des trichocystes qu'il se produit comme une explosion de ces corps. Les trichocystes du Reckertia ne sont donc pas absolument identiques à ceux des Infusoires. L CONRAD (W.). — Contribution à l'étude des Chrysomonadines. — Rec. Inst. Bot. Léo Errera, X, II, p. 333, 1922 Etude détaillée de Synura uvella Ehr.; Thallochrysis Pascheri Conrad, nov. gen., nov. sp., type d'une famille nouvelle, les Thallo- Chrysidaceæ Conrad ; Chrysapsis sphagnorum Conrad n. sp., avec comparaison avec les Chrysapsis indigènes et clef dichotomique pour la détermination des espéces connues du genre. LI Es MAHEU (J .) et GILLET (A.). — Contribution à la connaissance de la liehénologie espagnole. — Bol. R. Soc. esp. de Hist. nat., XXII, p. 349, 1922. Le travail contient l'énumération de 27 espèces ou variétés de Lichens d’ Espagne, 4 de Tanger et 18 des Canaries. Parmi ces der- nières 4 var. sont nouvelles pour les Canaries. L.L. FOEX (E.).— Une maladie de Groseillers pev pour la Franee. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, III, p. 49, 1 ll s'agit du Sphærotheca Mors-Uvæ em Berk. et Curt. ori- ginaire q’ Amérique, p.PR - 182 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE DUCOMET (V.). — Les maladies de dégénérescenee de la Pomme de terre. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, III, p. 274, 1922. Intéressant exposé critique de l'historique de la question, impor- tance de la maladie, ses nianifestations, les résultats. Peut-étre cer- taines mutations frisées du Solanum Commersonii ne sont que ma- nifestations de cette maladie ? L'auteur poursuit des expériences. P, FISCHER (E.). — Meltkauraukteit auf « Prunus Laurocerasus ». — Atti della Soc. elvetica Sc. nat., II, p. 112, 1919. L'auteur communique ses observations sur la maladie de Meltau qui attaqua le Prunus Laurocerasus du jardin botanique de Berne. Les plantes en question ont eu en hiver 1918 leurs parties supérieu- res gelées de sorte qu'on a été obligé de les couper. A l'endroit des sections se formérent des pousses nouvelles. : Un grand nombre de ces dernières ont toutes leurs jeunes feuilles, tendres et d'un vert trés pále, bizarrement déformées, plus ou moins enroulées sur elles-mémes et couvertes à leur surface inférieure par un Champignon blanc, tandis que les feuilles plus avancées restent invariables. L'Erysyphacée, dont il s'agit, est un Podosphæra et vraisemblablément P. oxyacanthæ, var. tridactyla, qui vit sur d'au- tres genres de Prunus. . A. J. HUBER (G.). — Beobachtungen an « Glæotænium Loitlesberge- rianum » Hansg. — Atti della Soc. elvetica Sc. nat., II, p. 111, 1919. Cette Algue rare, décrite pour la premiére fois en 1890 par Hans- . girg, a été nouvellement trouvée en Suisse en 1907 dans un lac de vallée alpine (canton Glaris 1050 m.). Ce matériel servit pour l'étude du développement et de la morphologie de cette Protococcacée si incomplètement connue. Il fut établi pour la première fois avec évi- T dence, tant au point de vue chimique qu'au point de vue optique-mi- d néralogique, que les concrétions se formant dans la membrane cé- nobiale et dans la cellule polaire sont constituées par le carbonate s de calcium. La difficulté pour la détermination micro-chimique con- sistait dans le fait que ces concrétions ne présentaient pas d'effer- vescence par l'addition des acides organiques ou minéraux. Mais On à pu donner une contre-preuve expérimentale qu'un carbonate .. peut ne pas présenter d'effervescence, quand il se trouve finement — .. divisé en une combinaison colloidale (action ralentie des acides; s REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 183 coefficient élevé de solubilité de CO? se formant dans le dissolvant). Le Gl. fut trouvé dans les stades de 1, 2, 3 et 4 cellules et on s'est occupé particulierement de la présence des cénobes quadricellu- laires tétraédriques. Une forme nouvellement observée est à in- terpréter comme hémicénobes de l’état caractéristique, provenues d'une division ultérieure de cénobes bi-cellulaires. Les concré- tions zonaires de Glæołænium devaient probablement servir à fixer autant que possible les cellules dans leur état. Il reste à étudier quels autres rôles physiologiques ont à jouer ces dépôts calcaires, La multiplication du Gl. se produit par des cellules-filles mises en liberté par déhiscence. Sur certains échantillons favorables on a pu poursuivre de bonne heure la formation des concrétions zonaires et le développement de la cellule polaire. Une forme - appartenant au cycle des formes de G. Loitlesbergerianum a été nouvellement déterminée comme une variété irrégulière, En 1917 on trouva aussi le Gl. dans le N. E. de la Suisse. AZOULAY (L.). — Sur le rapproehement provoqué et spontané des feuillets de « Russula Queletii » (Fr.) Bataille et ses variétés, == CR. Ac. des se CEXXV, p. 597, 1922: Sur un exemplaire jeune de Russula Queletii, l'auteur a observé qu'en passant un pinceau à peine humecté d'eau entre deux lames pour en enlever les spores, les tranches de ces lames se sont immé- diatement mises en contact au fur et à mesure du passage du pin- ceau. Le méme contact se produisait en passant entre les lames une bandelette de papier buvard. Ceci l'amena à se poser la ques- tion : à quoi peut être dû ce phénomène provoqué ou spontané et qui, vraisemblablement, se retrouve sur d'autres Champignons ? On pourrait penser à une sensibilité analogue à celle du Mimosa pudica; les expériences ne semblent pas favorables à cette hypo- thèse sans l'exclure absolument. On pourrait aussi penser que le | pinceau et surtout la bandelette cause une effraction des tissus par laquelle s'échappe une infime quantité de suc ; cette déplétion, - si minime soit-elle, suffirait pour rompre l'équilibre de turgescence des deux faces de la méme lame, de sorte que celle-ci s'infléchirait du cóté lésé : cette explication est la plus rationnelle et pourrait s'appliquer à d'autres phénomènes de mouvements observés chez les végétaux. L'examen microscopique de la structure des faces touchée et non touchée de la méme lame résoudrait peut-étre la question, D'autres hypothèses sont possibles, mais il faut exclure 184 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE celle d'un accolement des lames par du suc visqueux ou non. Quant au rapprochement spontané des lames, il est dû sans doute à ques que insecte, A. J. GARD (M.). — Sur le dépérissement des j jeune Noyers en 1922. — C. R. Ac. des Se; CLXXV; p. 716, 1922 Au printemps et dans le courant de l'été 1922, un grand nombre de jeunes Noyers ont été atteints d'un mal étrange, qui a provoqué la mort totale ou partielle des parties aériennes et parfois de l'ar- buste tout entier. C'était un wéritable désastre pour certaines ré- gions, d'autant plus que diverses autres plantes en ont été atteintes (Figuier, Laurier noble, Vigne). On a vainement cherché dans ces lésions un parasite. L'auteur attribue ce mal à l'action d'une tem- pérature basse, à un gel, survenu en pleine végétation. En effet, la premiere partie d'octobre 1921 a été trés chaude, anormale méme, puis il y a eu diverses oscillations et le 12 novembre, alors qu'il n'y avait pas eu de chute de feuilles, le thermométre est descendu à — 69, 9 à Floirac (Gironde), trés probablement plus bas dans le Cantal, alors que le 7, les températures maxima et minima étaient de 139, 6 et de 6? et que le 15 du méme mois elles étaient de 16? et de 69,2, AJ HAMEL (G.). — Sur quelques particularités de la flore algologique de Saint-Malo. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, 25 nov. 1922 L'auteur a trouvé à St-Malo quelques Algues intéressantes : Co- dium Bursa L., Cladophora prolifera (Roth.) Kütz., Soliera chor- dalis (Ag) I. Ag. — Voici quelques Algues dont Saint-Malo semble être la limite septentrionale : Gelidium sesquipedale, Polijsiphonia sabulifera, Zanardinia collaris. L'auteur n'y a jamais rencontré l'Himalanthalia lorea en place. Saint-Malo se trouve au centre d'une région marquant la limite septentrionale de plusieurs espèces atlan- tiques, et sur sa côte croissent des Algues qui ne se développent abondamment que dans les eaux chaudes du golfe de Gascogne ou de la Méditerranée. A. J. PUYMALY (A. DE). — Adaptation à la vie aérienne d’une c : guée filamenteuse « (Zygnema peliosporum » Wittr.). — C. Ac, des Sc., CLXXV, p. 1229, 1922. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 185 Parmi les rares Conjuguées filamenteuses qui ne sont pas aqua- tiques, la seule actuellement bien connue est la var. terrestre du Zygnema ericetorum Hansg. Aux environs de Guéthary (Basses-Py- rénées) l'auteur a trouvé dans les endroits découverts et fortement ensoleillés à la surface argileuse humide le Z ygnema peliosporum. Cette Algue revét la surface de nappes vertesatteignant souvent plusieurs décimétres carrés. On se trouve donc en présence d'une forme nettement adaptée à la vie aérienne. . A.J. CHAUVIN (E.). — Sur la toxicité du « Volvaria gloiocephala DC. (= «V. spéeiosa » Fr.). — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 1231, 1922. | Le Volvaria gloiocephala était considéré jusqu'à ces dernières années comme une des espéces mortelles lorsque le Dr A. Gautier a montré que tout au moins aux environs d'Alger on la mangeait sans inconvénients. L'auteur veut démontrer l'innocuité du V. speciosa de France. Il a fait avec ce Champignon des expériences au laboratoire, il l'a consommé et peut affirmer dés à présent que toutes les Volvaires qu'il a eues en mains et qui provenaient de la forêt de Fontainebleau étaient non-toxiques. A. J. BOTANIQUE APPLIQUÉE BOIS, DODE, LUQUET, PINELLE. — Extrait des travaux de la Commission des plantations d'alignement de la ville de Paris (1921) ; 3 Sous-Commission. — Question : Choix des essences, taille et élagage. — Bull. Soc. dendrol. France, 42, p. 5, 1922. Il y aurait lieu d'établir sur divers points de la voie publique des Sortes de stations d'essais oü des arbres d'essences variées seraient plantés pour mieux noter la facon dont ils se comporteraient en présence de conditions d'existence différentes. L'article contient en outre d'importantes observations sur les Principales espèces cultivées dans les plantations urbaines. L.X PINELLE (J). — Emploi des « Cedrela » et des « Pteroearya » dans les plantations d'alignement de la ville de Paris. — Bull, Soc, dendrol, France, 43, p. 37, 1922, 186 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Ces deux essences ont remplacé avantageusement dans Paris l’Ailanthe dont le nombre d'exemplaires diminue chaque année. L. L. HICKEL (R.). — Le jardin botanique de Strasbourg. — Bull. Soc. . dendrol. France, 43, p. 39, 1922. LE HICKEL (R.). — Rapidité de croissance de quelques essences en Biseaye. — Bull. Soc. dendrol. France, 43, p. 43, 1922. Les plus intéressantes à ce point de vue sont les Cupressus ma- crocarpa, Pinus insignis et Eucalyptus globulus. LE. HICKEL (R.). — Le Sapin de Douglas jm cut Douglasii). — Bull. Soc. dendrol. France, 43, p. 44, 192 Monographie compléte de cet arbre. L. L. DODE (L. A.) — Sur la eulture de d Peupliers. — Bull, Soc. dendrol. France, 43, p. 81, 1922 Il s'agit principalement du Populus PRORA Dode, recu de Chine par l'auteur en 1911 et qui se montre rustique dans la France moyenne, tout en exigeant une situation ensoleillée et un terrain peu humide. Il parait un arbre de valeur pour la région méditerra- néenne. EE DUMÉE (P.). — A propos des plantations des arbres d'alignement | dans les villes. — Bull. Soc. dendrol. France, 43, p. 82, 1922. Comme complément au travail cité plus haut, l'auteur fournit des renseignements sur les maladies qui attaquent les arbres des- plantations urbaines, principalement à Paris. Ces maladies sont sur- tout causées par des Champignons parasites appartenant aux genres Cercospora, Phyllosticta, Septoria, Fumago et Glæosporium. EL ANONYMES et DIVERS. — Trees and shrubs. — Gardeners Chronicle, 3° série, LXXII, 1922, p. 209, 235, 247, 263, 284, 321, 341, 365. Plantes décrites : Erable à fruits rouges, Lilas, Hydrangea PŒ niculata, Ginkgo biloba (fig.), Hypericum doc (fig.), Ruaa z E REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 187 rustiques, Cistus oblusifolius, Rhus Colinus (fig.), Lonicera Hilde- brandtii, Berberis polyantha (fig.), Acer griseum, Cratægus, Dier- villa, Cratægus à fruits (fig. des C. orientalis et oxyacantha), Cor- nus Kousa var. chinensis, Pseudolarix Fortunei (fig.), Acer nikoense, Pirus trilobata (fig.), Viburnum phlebotrichum, Erica ciliaris, Cu- pressus, Dipelta floribunda, Berberis (fig. du B. Beaniana), Coto- _neaster horizontalis var. variegata, Celastrus articulatus, Cotoneaster frigida (fig.), Azalea occidentalis, Juniperus chinensis var. Sargentii. A.G. ROBERTSON-PROCHOWSKY (A.). — Pahus of Riviera (suite). — Gardeners Chronicle, 3? série, LX XII, 1922, p. 225, 283. Plantes étudiées : Livistona decipiens, L. Mariæ, Sabal. A. G. BROWN (E.). — Some Uganda Orehid. — Gardeners Chronicle, 3e série, LX XII, 1922, p. 239, 265. Espéces décrites, appartenant aux genres: Lissochilus, Eulo- phia, Bonatea, Angræcum, Listrostachys, Polystachya ; espèces fi- gurées : Angræcum Kotschyi, Eulophia guineensis, Bonatea Uganda. Listrostachys Brownii. A. G. ANONYMES et DIVERS. — Plants new or noteworthy, — Garde- ners Chronicle, 3? série, LX XII, 1922, p. 353, 363. Les plantes décrites proviennent du Siam : Jasminum rez (fig.), Stephania erecta, Petrocosma Kerrii, Didymocarpus Wattiana, Bar- leria siamensis. A. G. GÉROME (J.). — Observations faites au jardin d'expériences du Muséum en 1922. — Journal de la Société nationale d'Horticul- ture, p. 441-447, 1922. Une inflorescence o" de Maïs s'est transformée en inflorescence partiellement 9 sans traumatisme ni Champignon parasite. Des Haricots du Pérou déjà cultivés en 1921 ont montré en 1922 une acclimatation déjà sensible. : La Laitue var. feuille de Chéne est généralement confondue à tort avec la var. Epinard qui est plus ancienne. Le Sida Napæa Cav. est une plante bien distincte du Napæa dioica, bien que l Index de Kew les réunisse, | : 188 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Les cultures de Soya continuées en 1922 ont prouvé une fois de plus que cette plante ne peut être qu'une curiosité d'amateur dans la région parisienne. Les Choux de Milan et les Choux-fleurs semblent descendre du Chou à grosses cótes du Portugal; les Choux de Bruxelles dérive- raient du Chou-vert. A.'G. LACROIX (A.) et DARESSY (G.). — Dolomieu en Egypte (50 juin 1798-10 mars 1799). — Mém. Inst. Egypte, III, 1922. Contient, p. 79 et suiv., une notice sur l'agriculture de la Basse- gypte. L. L. MOSSERI (V. M.). — Sur l'origine du Riz et l'histoire de sa eulture en Egypte: — Bull. Inst. Egypte, IV, p. 25, 1921-1922. Bien que le Riz sauvage ait été trouvé en Asie, en Afrique tro- picale et en Australie, on s'accorde à assigner au prototype des variétés cultivées actuellement une origine asiatique. L'Egypte antique n'a pas connu cette céréale dont l'introduction est relati- vement récente. L. L. DARESSY. — Le Riz dans l’ Egypte antique. — Bull. Inst. Egypte, IV, p. 35, 1921-1922. Discussion sur le sujet traité dans le travail précédent. Se basant sur l'examen d'une statuette d'Osiris en bronze, recouverte d'un enduit à base de plátre et de colle forte parsemée de paille de riz, l'auteur admet que les Egyptiens ont connu le Riz avant que les Arabes n'en aient développé la culture dans le Delta. L.L. FAUCHERE (A.). — Les ressources en huiles végétales des colonies françaises. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, II, 1921, p. 247 et 281. L'auteur passe rapidement en revue les-ressources en huiles végé- tales de nos colonies en soulignant l'importance de la question et en la précisant par des chiffres. BOR. PIÉDALLU (A.) — Sur l'utilisation de quelques plantes textiles délaissées, — Rev. d'Hist. nat. appliquée, II, 1921, p. 271, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 189 Ces plantes sont Urtica dioica, Broussonetia papyrifera, Humulus Lupulus, Spartium junceum, Sarothamnus scoparius, Melilotus alba v. leucantha, l'Osier, le Sorgho à balais, le Mais, le Bambou. E.P. BOIS (D.). — La chaire de culture du Muséum national d'Histoire naturelle. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, II, 1921, p. 341 et 365. L'auteur retrace à grands traits l'histoire de la chaire de culture du Muséum, l'une des plus anciennes et des plus importantes, à la- quelle se rattachent les noms célèbres des Robin, Guy de la Brosse, Jussieu, Thouin, Mirbel, Decaisne, Cornu, Naudin, pour ne par- ler que des disparus. Il indique le róle et l'importance souvent méconnus du service qu'il dirige actuellement et auquel, entre au- tres choses, on doit les introductions en France et méme quelques fois dans toute l Europe, de plant int ttrésrépandues,comme le Robinier, le Marronnier, le Févier, le Palmier nain, le Camellia, l'Ailanthe, le Ginkgo, l'Aucuba, le Catalpa, le Paulownia, le Chry- santhéme d'automne, le Dalhia et tant d'autres. Puis M. Bois in- dique l'orientation de la chaire de culture dans l'avenir. Elle s'at- lachera surtout aux recherches de génétique et à la connaissance approfondie des espèces et des variétés, science à laquelle l'agricul- ture et la culture en général sont déjà redevables de tant d'appli- cations avantageuses, et dont l'avenir est si plein encore de promes- es, RESP HENRY. — Introduction et aeclimatation des végétaux accidentelle, intempestive. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, II, p. 356, 1921. L'auteur indique le danger de certaines introductions de végé- taux soit par les emballages, soit par imprévoyance intempestive. Il cite parmi ces végétaux nuisibles introduits aux iles Marquises un Erigeron, un Digitaria, V Acacia Farnesiana, le Leucena glauca, le Tecoma stans, le Psidium Goyava. L'auteur insiste sur la nécessité d'une réglementation. Les introductions qu'il a entreprises sont faites sous les auspices de grands établissements scientifiques comme le Muséum, le Jardin botanique de Buitenzorg, etc. PP: VAYSSIÈRE (P). — L'oasis de Figuig. Son importance économi- que. Ses cultures. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, III, p. 12, 1922. 190 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE JEANSON (M.).— La Courge de Siam. « Cueurbita melanosperma », — Rev. d'Hist. nat. appliquée, III, p. 139, 1922. Conseils pour la eulture. RB FK. PIÉDALLU (A.). — Etude chimique et alimentaire de la Courge de Siam. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, IHI, p. 144, 1922. Etude chimique et valeur alimentaire. RR PARDÉ (L.). — Les principaux arbres du domaine national des Barres, — Rev. d'Hist. nat. appliquée, III, p. 148, 222, 254, 284 et 320, 1922. Intéressante liste des arbres de ce domaine avec l'indication de leur nombre et de leurs dimensions principales. | F. P, CHAUVET (J.). — Acelimatation au Souf, dans le sud Algérien du « Salsola Richteri». — Rev. d'Hist. nat. appliquée, III, p. 178, 1922. Tentative d’acclimatation du Saxaoul. Par erreur les graines semées appartenaient à une autre plante asiatique, le Salsola Rich- teri, qui semble maintenant acclimatée et pourra en se multipliant rendre des services. ESRB CARDOT (J.). — Le suere de Palme du Cambodge, — Rev. d'Hist. nat. appliquée, IIl, p. 182, 1922. Ce sucre préparé par les indigènes est fourni par le Rónier : Bo- rassus flabelliformis. Description du mode de préparation, de la composition, usages locaux. : F. P, CHEVALIER (A.). — Les Salicornes, leur biologie et leur distri- — bution géographique. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, II, p. 19% 1922. ' : Enumération des espéces de Salicornía L., Arthrocnemum Moq. et Halocnemum Bieb. à tiges charnues peu lignifiées pouvant ètre utilisées dans l'alimentation ; note sur leur biologie et leur distre — ; bution géographique. E PE REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 191 LEMESLE (E.). — Utilisation des Salicornes ou Harieots de mer dans l'alimentation. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, III, p. 206, 1922. LP, FAUCHÈRE (A.). — La question du Café. — Rev, d'Hist, nat. appliquée, III, p. 209, 1922. Intérét de la question, nécessité de développer la culture aux colonies. RE DIGUET (L.). — L'arbre à Chilté eí son exploitation au Mexique, « Jatropha tepiquensis » Cost. et Gall. — Rev. d'Hist. nal. ape pliquée, III, p. 237, 1922. Description de l'arbre, du mode de saignée, et analyse du pro- uit. E-P, BOIS (D.). — Essais de culture de variétés de Soja, en 1921, en di- vers points de la France. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, III, p. 348, 1922. Essais faits au Muséum, liste des variétés intéressantes pour la France. : E. B. JACCARD (P.) et FARNY (J. L.). — Expériences d’électrocultures : Premiers résultats. — Atti della Soc. elvetica Sc. nat., I, p. 109, 1919. Les plantes utilisées pour ces expériences sont : Solanum Lyco- - persicum, Cannabis sativa, Triticum monococcum, Atriplex horten- sis, Fagopyrum esculentum, Linum usitatissimum, Pisum sativum et Phaseolus multiflorus. Au lieu d'employer, comme l'ont fait cer- tains auteurs, un courant continu de haute tension, les auteurs se servent d’un courant alternatif asymétrique de fréquence 40 (sys- tème Farny) de 14.000 volts, mais dont le débit est extrêmement faible (de l'ordre du millionième d’ampère). Résultats obtenus: - 1° Accélération de germination, seulement pour les Tomates; 29 Accélération de développement des plantules, surtout pour la Tomate, le Chanvreet le Sarrasin ; 39 Augmentation de vigueur et de hauteur pour Je Chanvre, Tomate, Sarrasin et l' Arroche. Chez ces 192 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE deux dernières espèces, non seulement la hauteur s’est accrue, mais aussi la grosseur, la consistance, et dans une certaine mesure la cou- leur verte des feuilles ; 49 Avancement de la maturité, se traduisant par un poids sec plus élevé chez les plantes électrisées, que chez les témoins. Sans exception, la perte d’eau p. 100 du poids frais est plus grande chez les plantes électrisées que chez les témoins. 5° Il ne s’est manifesté aucune avance quant à la date de la florai- son chez les plantes électrisées. A. J. NOUVELLES Sylloge fungorum de Saccardo. — Pour permettre la continuation du Sylloge fungorum, on est prié d'envoyer toutes les publications relatives à la Mycologie, parues postérieurement à 1917, à M. le Professeur Montemartini, laboratoire de cryptogamie de l'Univer- sité de Pavie. Société botanique et entomologique du Gers. — La Société, réor- ganisée en 1921, vient de faire paraître le 6€ fascicule du Bulletin de vulgarisation des sciences naturelles. Elle a fait, d'autre part, réimprimer le fascicule 3, année 1902, de sorte qu'elle dispose aujourd'hui d'un certain nombre de collections complétes qu'elle peut céder au prix de 13 francs l'une pour la France et les colonies et de 15 francs pour l'étranger. Parmi les articles susceptibles d'in- téresser nos confréres, on peut signaler : 19 Diverses Contributions à l'étude de la flore du département du Gers ; 29 Deux études dé M. Duflort sur les Rosa du Gers où sont décrits les variétés ou hy- brides locaux nouveaux ; 39 une étude de M. Duffort sur les Ophrys du Gers ; 4° Une étude sur Diverses fasciations, galles et cécidies ; 59 Une liste de Nombreuses espèces de Champignons rares ou peu communes dans la région. Le Secrélaire-rédacteur, gérant du Bulletin, R. SOUÈGES, Etablissements ANpRÉ BRULLIARD, St-Dizier. SÉANCE DU 9 MARS 1923 PRÉSIDENCE DE M. ManiN MOLLIARD Après lecture du procès-verbal, dont la rédaction est adoptée, M. le Président fait part de.deux nouvelles présentations. M. Paul BERTRAND, membre à vie, a fait parvenir une somme de 400 fr. à la Société ; les plus vifs remerciements sont adressés à notre généreux confrère. L'ordre du jour appelle ensuite communication des notes ci- après : Sur l'insertion fusoriale des chromosomes somatiques PAR R. DE LITARDIERE Au cours des recherches que j'ai effectuées sur les chromo- somes somatiques des Filicinées (1921), je n'ai pu élucider une question importante, celle de la constance ou non du mode d'insertion fusoriale des chromosomes. Ainsi que je le disais (p. 395), il s'agit de savoir si, dans une espéce (plus exactement dans une forme systématique déterminée), les chromosomes offrent, par exemple, dans toutes les cinéses une insertion terminale, si, dans telle autre qui présente des chromosomes à insertions terminale, intermédiaire ou mé- diane, on en observe toujours un nombre identique ayant la - méme insertion. Les Filicinées que j'ai examinées se sont montrées des objets trés peu favorables pour résoudre ce probléme, leurs chromosomes étant soit trop nombreux, soit trop petits ou au contraire trop longs. T. LXX (séances) 13.— 194 .. SÉANCE DU 9 MARS 19% L'étude de la constance ou non du mode d'insertion fuso- riale des chromosomes somatiques n’a pas encore été entre- prise et les quelques données que nous possédions à ce sujet semblent contradictoires. Dans certaines espèces, comme le Galtonia candicans, l'in- sertion de tous les éléments paraît être identique ; ici il s’agit d’une insertion terminale. Les résultats des recherches de ` Mlle Digby (1910) et de Grégoire (1912) étant concordants, il semblerait bien que chez cette Liliacée le type d'insertion soit constant. Pour le Tradescantia virginica, Sharp (1920) indique une insertion médiane, mais il ajoute: « Since no detailed comparison of all the chromosomes of the group has been made, it is not known whether or not this mode of insertion is an invariable one. » En ce qui concerne d'autres plantes, divers ei ont observé que l'insertion pouvait se faire en un point quelcon- que du chromosome : à l'extrémité, au milieu ou en une place intermédiaire, par exemple pour les Trillium grandiflorum et Allium Cepa (Grégoire, 1912), Vicia Faba (Sharp, 1914), Crepis virens (de Smet, 1914), Podophyllum peltatum (Over- ton, 1922), Paris quadrifolia (Martens, 1923). Ces auteurs n'ont du reste pas recherché s'il y avait constance des modes d'inserlion. D'autre part, chez l'Allium Cepa, Mlle Bonnevie (1911) ne décrit qu'une sorte d'insertion, médiane, et pour le Vicia Faba, Mlle Fraser et Snell (1911) ne mentionnent que des insertions terminales. Ces derniers faits rapprochés des observations de Grégoire d'un cóté, de Sharp de l'autre, s'ils sont exacts, militeraient en faveur de la variabilité du mode- d'insertion. Les espéces présentant des chromosomes trés alaian com- . me les Allium ou le Vicia Faba, m'ont paru se prêter fort mal aux observations. Chez ces plantes, en effet, dans une - figure métaphasique donnée, il est presque impossible de se rendre compte de l'allüre exacte de tous les éléments, prin- cipalement de ceux qui occupent le centre de la plaque, de telle sorte que la détermination de leur point d'insertion au fuseau devient imprécise pour un certain nombre d'entre eux. * Beaucoup d'autres plantes à chromosomes soit moins nom- — — R. DE LITARDIÈRE. — INSERTION FUSORIALE DES CHROMOSOMES 195 breux, soit plus courts ne sont pas beaucoup plus favorables ; je citerai divers Festuca à 14 chromosomes (1), Pisum sáli- pum subsp. horiense, Bellis perennis var. communis subvar. genuina sur lesquels j'ai porté spécialement mon attention. Les figures empruntées au Crepis virens se sont montrées par contre d'une trés grande netteté et je puis dire dés main- lenant que mes recherches m'ont permis d'établir d'une facon absolument certaine qu'il y a constance dans le mode d'in- sertion fusoriale. Observations sur le Crepis virens L. Dans les figures de métaphase (fig. 1, 2, 3), les chromosomes du Crepis virens, au nombre de 6, se présentent, comme l'ont observé déjà plusieurs cytologistes, sous forme de 2 éléments assez courts, 2 beaucoup plus allongés et 2 de taille moyenne. L'étude d'un grand nombre de métaphases prises dans des racines différentes et provenant aussi de plantes différentes m'a conduit à présenter les observations suivantes : 1? 4 chromosomes montrent toujours une insertion termi- nale. Leur allure est assez variable; 2 cependant (les plus petits) ont ordinairement un trajet plus ou moins rectiligne, les 2 autres (les moyens) sont fréquemment recourbés vers leur extrémité distale. 29 2 chromosomes (les plus longs) montrent foujours une insertion intermédiaire. Au point d'insertion (2) (indiqué par la lettre « dans les fig. 1, 2, 3), ils offrent le plus souvent une Courbure trés nette à convexité dirigée du côté de l'axe du fuseau (fig. 1) ; parfois la courbure est moins marquée (chro- mosomée A de la fig. 2), parfois méme nulle (chromosome A de la fig. 3) ; l'allure du reste de leur trajet est variable. Dans ces deux chromosomes, la distance comprise entre x 1. F. ovina var. tenuifolia, var. glauca subvar. eu-glauca, var. vale- siaca, var. gallica subvar. Costei, var. Briquetii subvar. su Bria : elatior var. pratensis subvar. typica, F. spadicea var. genuina supra aurea, F. varia var. eu-scoparia subvar. Kerneri : 2. Le point d'insertion est decirme A à une partie TES amincie du chromosome ; dans bea p de cas, on voit nettement que c'est le seul endroit où les 2 éléments filles soient en superposition, 196 SÉANCE DU 9 MARS 1923 l'extrémité la plus proche du point d'insertion fusoriale et ce dernier m'a toujours paru constante — ou variant dans de faibles limites (2 » à 2 u 4), limites de l'ordre de celles qui peuvent être dues à des erreurs de mensurations. En effet, une grande difficulté se présente dans l'évaluation très exacte de la portion du chromosome qui nous occupe, car on doit se demander si ce qui apparait comme l'extrémité du chro- mosome représente toujours réellement cette extrémité, qui, dans certains cas, pourrait étre trés légérement redressée ou bien s'enfoncer au contraire dans le champ. : ; | A =A ; e f se AKA | Fic. 1 à 3. — Crepis virens L. — Chromosomes métaphasiques vus du póle. (Les figures ont été dessinées à l'aide du prisme de Nachet, le papier se trouvant à une hauteur de 8 em. env. inférieure à celle dela platine du microscope. — Combinaison optique : objectif apochr. Zeiss. d. f. 2 mm. n. a. 1,30, oculaire compensateur 18.) Les stades d'anaphase, principalement au moment oü les chromosomes-filles vont entrer en tassement polaire, sont la plupart du temps assez peu favorables pour se rendre compte de la forme de tous les éléments, forme qui est une consé- quence de leur mode d'insertion : de face les figures ne sont souvent pas complétes, observées du póle elles ne comportent ordinairement que des sections ou des portions de chromo- somes vus trés obliquement. J'ai cependant pu remarquer dans plusieurs figures la présence de 4 chromosomes droils et de 2 chromosomes recourbés en hamecon, ainsi que l'a re- présenté de Smet pour un cas exceptionnellement clair (fig. 15 de son mémoire de 1914). Je ne doute pas que l’on ne retrouve . toujours dans les anaphases du Crepis virens les 4 chromo- somes droits qui étaient à insertion terminale et les 2 chro- mosomes recourbés qui étaient à insertion intermédiaire; ceci étant donnée la constance certaine de ces types d'inser- . lion. : R. DE LITARDIÈRE, — INSERTION FUSORIALE DES CHROMOSOMES 197 Je suis persuadé que l'étude d'autres objets favorables conduiront à des conclusions identiques à celles auxquelles je suis arrivé,les cas du Galtonia candicans et du Crepis virens n'étant certainement pas des exceptions parmi les végétaux. Cette constance dans le mode d'insertion fusoriale des chro- mosomes somatiques (qui devra être vérifiée également pour les chromosomes maturatifs) constitue un argument sérieux à ajouter à ceux déjà donnés en faveur de l'autonomie chromosomique. BIBLIOGRAPHIE. 1911. Bonnevie (K.) : Chromosomenstudien, III. Chromatinreifung in Allium Cepa (59?) (Arch. f. Zellforsch., VI). 1910. Dies (L.): The somatic, premeiotic and meiotic nuclear divi- sions of Galtonia candicans (Annals of Bot., XXIV). 1911. Fraser (H. C. I.) and Swerr (J.) : The vegetative divisions in Vicia Faba (Annals of Bot., XXV). 1912. Grécorre (V.) : Les phénomènes de la métaphase et de l'ana- hase dans la caryocinèse somatique, à propos d'une interpréta- tion nouvelle (Ann. Soc. Scient. Bruxelles, XXXVI). 1921. Liranpière (R.ne): Recherches sur l'élément chromosomique dans la caryocinèse somatique des Filicinées (La Cellule, XXXI, 28 fasc.). 1923. Martens (P.) : Le cycle du chromosome somatique dans les Phanérogames. — Y. Paris quadrifolia L. (La Cellule, XX XII, 28 fasc.). 1922, Overton (J.-B.) : The organization of the nuclei in the root tips of Podophyllum peltatum VEA: Wisconsin Acad. Sc., Arts and Letters, XX) 1914. Smarr (L. -W.) : Somatic chromosomes in Vicia (La Cellule, XXIX, 2e fasc.). 1920. Smare (L.-W.) : Somatic rater à in diradiscinüa (Amer. Journ. Bot., : 1914. Smer (E. DE): Chromosomes, prochromosomes et nucléoles dans quelques Dicotylées (La Cellule, XXIX, 2° fasc.). 198 SÉANCE DU 9 MARS 1923 Sur l'existence d'une petite colonie de Cyclamen aux environs de Bagneres-de-Bigorre PAR ALBERT GORIS Je viens de recevoir de MM. Th. Bouget et D. Lout la lettre suivante que je m'empresse de soumettre à la Société : Monsieur Goris, «Nous vous signalons, comme un fait curieux, l'existence d'une petite colonie de Cyclamen aux environs de Bagnéres- de-Bigorre, c'est-à-dire dans une aire géographique fort im- prévue pour cette Primulacée de station généralement plus orientale. Cette colonie, d'aprés des preuves incontestables, existait il y a plus d'un demi-siècle, et rien ne dit que de tout temps elle n'était pas dans ces mémes parages. | Naturalisée en quelques rares localités du Gers, notam- ment dans des parcs ou jardins, il serait assez compréhensible que cette plante eût émigré en maints endroits limitrophes, sur les confins de ce département. Toutefois, le cas n’a jamais été observé jusqu'ici par aucun botaniste. Or, ce qu'il y à de singulier, c’est de trouver ce Cyclamen, non dans les ré- gions voisines du Gers, mais tout à l’opposé, au pied des montagnes dominées par le Pic-du-Midi, où rien à coup sûr ne semble expliquer la présence d'un végétal si essentielle- ment méditerranéen. Il serait plus logique qu'on l'eüt trouvé plutót en quelque habitat des Basses-Pyrénées, sur le sol basque par exemple, dans certaines parties tempérées qui sembleraient comporter des aires propices à son existence. A ce sujet, Bergeret dit dans sa Flore des Basses-Pyrénées : « J'ignore si cette plante croit naturellement dans quelques cantons du département. » Et, de nos jours, le récent Ca- . lalogue des plantes de cette région, dressé par MM. Ancibure et Prestat, n'en fait nullement mention. | A- GORIS. — COLONIE DE CYCLAMEN 199 Pourquoi ce Cyclamen a-t-il échappé à la perspicacité des nombreux botanistes qui ont eu pour Bagnères-de-Bigorre et ses pics environnants une prédilection marquée, et notam- ment pour celui de Lhéris, si célèbre par les herborisations de Tournefort (1685). | Aucun auteur régional, en eflet, ne Dri avoir soupconné cette plante dans les Hautes-Pyrénées. L'abbé Dulac, si scrupuleux dans sa Flore des Hautes- Pyrénées, résumant ses longues recherches et toutes celles connues à son époque, ne signale nulle part un Cyclamen. Il décrit cependant pour ce département 1778 espéces, en écartant sous-espèces ou variétés, et ne donne pas lieu de penser qu'il ait commis une si grosse omission. Lapeyrouse, dans son Histoire abrégée, cite le Cyclamen europæum L. qu'il découvre aux Corbières ; Bentham, dans son Catalogue, mentionne le C. hederæfolium Ait. qu'il trouve dans PHérau!t; Philippe à son tour, dans sa Flore des Pyré nées, signale le C. repandum Sibth. au méme endroit oü La- peyrouse avait récolté le C. europæum L. Depuis ces auteurs, nul autre botaniste n'a rien ajouté à ces primitives herborisations, si ce n'est des précisions sur les espéces précédentes, qui ont permis d'identifier, dans l'Hé- rault, le Cyclamen balearicum Willk., jadis observé par Ma- gnol à la même station où, pues tard, Bentham avait récolté LC hederzefolium Ait. | Le Cyclamen que nous signalons dans les TIER HAE. aux environs de Bagnères est le C. neapolitanum Ten. qu'on ne peut confondre avec les autres. Son feuillage est forte- ment maculé de blanc et ses fleurs roses, à gorge dentée, apparaissent en automne. Les tubercules ont en moyenne 4-6 cent. de diamètre et sont parfois accompagnés de rhi- zomes allongés donnant naissance à des groupes de feuilles, comme la souche elle-même. Ces tubercules, à chevelu abon- dant, plongent dans un terreau d’alluvion, parmi des brous- sailles, sur la lisière d'un bosquet bien éclairé au levant et - au couchant », | 200 SÉANCE DU 9 MARS 1923 Les Byttnériacées de l'Afrique australe PAR MicHEL GANDOGER M. D. Prain, directeur des herbiers de Kew — les plus riches de l'univers — m'a demandé, en communication, un certain nombre de plantes sud-africaines qui lui manquent et qui n'existent que dans l'herbier de Sonder, acquis par moi il y a 25 ans. Bien que je ne préte plus ni livres, ni plantes, j'ai été heu- reux de faire une exception pour notre distingué confrère qui, lorsqu'il était directeur du Jardin botanique de Cal- cutta, me procura la plus grande partie dela flore de l'Inde: Himalaya, Thibet, Assam, Cachemire, Sikkim, Birmanie, iles Andamans, Afghanistan, etc. Les types authentiques et uniques demandés sont au nom- - bre de quatre nécessités par la révision du premier volume du Flora capensis d'Harvey et Sonder. D'autres espéces se- ront sollicitées plus tard, surtout pour les innombrables Com- posées. . Voici les quatre plantes communiquées : Trifolium glabellum E. Meyer. — Espèce ou forme voisine du T. hirsutum Thunb. qui rappelle assez notre T. fragiferum. J'en ai 5 échantillons récoltés par Drége. | Oxalis setosa E. Meyer. — Deux échantillons de Drège (n. 5248). — Le genre Oxalis contient plus de 250 espéces dont les deux tiers sont endémiques à l'Afrique australe. Je les posséde à peu prés toutes, plus un nombre important d'amé- ricaines ; soit en tout 221 espéces. C'est quelque chose. Sisymbrium Turezaninowii Sonder. — Manque dans son her- bier. Selon moi, il est probable que, vers 1858, Sonder, qui avait déterminé les plantes de Turczaninow, lui renvoya les échantillons. Ils doivent se trouver à Pétrograd, soit au Jardin botanique, soit à l'Académie des Sciences dont Pher- bier est incontestablement le plus riche qui existe en plantes * \ M. GANDOGER. — LES BYTTNÉRIACÉES DE L'AFRIQUE AUSTRALE 201 de l'Asie centrale et orientale. Espérons que le prestigieux régime bolchevick aura conservé ces richesses dont nos ne- veux pourront profiter lorsque les portes d’une Russie mieux civilisée seront ouvertes. uen Mahernia anthemidifolia Harvey. — L'unique exemplaire connu consiste en un grand échantillon rameux, en bon état, étiqueté par Sonder lui-méme et récolté par Ecklon et Zeyer vers 1830. 5 Cette dernière espèce appartient à la famille des Byttné- riacées représentée dans l'Afrique australe par les genres Her- mannia, Mahernia, Dombeya, Melhania, etc. -Le genre Mahernia comprend plus de 50 espèces toutes Spéciales au Sud africain et souvent très localisées, comme la plupart des plantes de ce curieux pays. L'herbier de Sonder les contient toutes et, habituellement, en bons exemplaires de diverses localités. J’en ai révisé quelques-unes qui me pa- raissent nouvelles et dont voici la description : Mahernia psilodes Gdgr. — Suberecta basi indurata glaberrima folia oblonga obtusa grosse subincisa, dentibus paulo revolutis, stipulæ oblongæ, pedunculi biflori-subdivergentes puberuli,bracteis 3 linearibus connatis suffulti, flores violacei cernui, stylus petalis brevior, fructus iniiatus granulatus oblongo-cylindrieus. Hab. Africa australis (Drége, n. 7312 !). e Affinis M. coccocarpæ Eckl. Zeyh. Enum. p. 50 n. 397 a quà glabritie, pedunculis bifloris, corolla duplo majore styloque abbreviato statim distinguitur. .Mahernia Sonderiana Gdgr. — Affinis M. cordatæ E. Meyer a quà differt foliis duplo minoribus oblongo-obtusis non cordatis incano- tomentosis niveis valde bullato-rugosis, stipulis parvis ovatis non deci- duis, floribus laxe et longe racemosis duplo minoribus. - Cap (Ecklon et Zeyher !). : Fruticosa incana, folia sepius plicata nervosa, pubes partim simplex partim stellata. — M. betonicifolia Eckl. Z. cui adjungi voluit Sonder toto cœlo recedit. : | M. erodioides Burch., DC. Prodr. I, p.496 ; E. Z. En. p. 50 valdè poly- morpham esse videtur ita ut Harvey et Sonder varietates jam distinxe- nnt. E copia speciminum herbarii mei sequentes formas propono: Glandul í 1 M. erodioides B. luzurians Sond. !). . Mah 202 SÉANCE DU 9 MARS 1993 Folia egi petala calvcem parum superantia. — Africa austr. [Drégo A. 49A ns, Mahernia Dregeana Gdgr. 3. Folia acuta, petala calycem duplo superantia. — Cap (Ecklon et Zeyher M. dst siscidula Harv. Sond. !). Mahernia adenophora Gdgr. 5 4) Foha CONSE, pe CLP A VR a xr v or EU CEoha pinhata: S VUE E voe eU VE EE IR POLUM s 6 Pedunculi foliis breviores. — In deserto Karro (Eckl. Z.) K Mahernia deserti Gugri Ped. foliis duplo longiores. — Cap, eq (E. Z.n. 394!) Mahernia Duumvirati Gder. i Folia acuta. — Cap, Colesberg (Zeyher n. 196 ). M.Zeyheri WS Folia obtusa. — Cap, Beaufort (Zeyher). Mahernia admixta Gdgr Mahernia Macowani Gdgr. — Decumbens fruticulosa, rami BE adpresse puberuli, folia elliptica obtusa basi subtruncata ciliata, den- tibus ovatis, stipulæ ovatæ, pedunculi glandulosi foliis duplo longiores, Win asidulonps pilosus corolla duplo brevior, flores horizontales. EON, Grahamstown in lapidosis summi jugi Bothasberg (Mac dies Piensa pulchella ex affinitate M. ovalis Harv. bene vero ab eå rece- dens pube glandulosa, foliorum forma, necnon calyce ciliato. Mabernia eaput felis Gdgr. — Forma M. pilosulæ Harv. sed vil- losior a quà adhuc ^in: segmentis foliorum lanceolatis, pedunculis erectis, calyce magis albido-setoso. Hab. Africa Peaks (Drège n. 7307 !). Decumbens ramosissima, folia inciso-pinnata, sepala petalis vix du- plo longiora. ahernia coronopifolia Gdgr. — A cæteris formis M. pulchellæ Cav. distinguitur foliis tenuioribus x multo Ta pinnatis,pinnulis ovatis curvatis, petalis longiorib i Cap, Valoekop (Zeyher 128 ex parte !). Caetera specimina herbarii MIN ud Zeyher n. 129, Elaos- Smitsr., Drége n. 7316, etc.) inter se quoque differunt, quare in hoc genere polym orpho nonnullas probabilius adsunt subspécies aut species ma- t dignitatis quarum notas distinctivas in speciminibus vetustis egre discernere valeo. Mahernia Keklonis Gdgr. — M. scoparia f. glabra Eckl. Zeyh. Enum. p. 50, n. 404. — 3^ typo differt foliis angustioribus integris minus acutis, ela glabris longe acuminatis, floribus paulo mino- - ribus styloque longiore iai Cap, Zwartland apud m. Picketberg (Ecklon !) ; Africa austr. (Drége !). Caules prostrati ii nie folia linearia integra, stipulæ lineares, brac- teæ subulatæ, flores flav Le genre Hermannia (dont Mahernia est un anagramme) renferme environ 100 espèces à peu près toutes localisées dans — M. GANDOGER. — LES BYTTNÉRIACÉES DE L'AFRIQUE AUSTRALE 203 l'Afrique australe. Il y aurait certainement des nouveautés à décrire, entre autres les échantillons des collecteurs contem- porains qui, souvent, ne concordent guére avec les nombreuses espéces décrites par Ecklon, Zeyher, Harvey, Sonder, etc. Je suis assez riche en Byttnériacées (1) du monde entier. J'en possède les genres suivants : Abroma, Ayena, Byttneria, Chælea, Chartocalyx, Commersonia, Corethrostylis, Dombeya, Fremontia, Gazuma, Heritiera, Hermannia, Keraudrenia, Kleinsfia, Lasiopetalum, Melhania, Melochia, Plerospermum, Riedleya, Rulingia, Schoutenia, Seringia, Theobroma, Tho- masia, Visenia, Walteria, la plupart originaires des régions les plus chaudes du globe. Il faut en exclure les Hélictérées (Bombacées) et les Sterculiacées qui forment une famille à part. Les livres sur la Botanique de l'Afrique australe sont nom- breux. J'ai consulté surtout les suivants : PW et Drake, Plantes de Madagascar, Paris, 1886-1903, 4 vol. Baxzn, Flora of Mauritius, London, 1877, 1 ge in- adf BARTH, Reisen in Central Afrika, Gotha, 1857, n-80. eu Descript. plantarum ex Capite B. Spei. 6 Bolsa, 1867, 1 vol. in Borus, Contrib. to South Africa Botany, London, 1884-89, 4 f. in-80, Buxnunv, Vegetation of the Cape of Good Hope, London , 1883, i n-80, Drckzw, Reisen in Ost-Africa, Leipzig, 1869- 73, 4 vol. DunAND et ScuINZ, Conspectus Flore Africæ, Bruxelles, dad. 1910, 5 vol. in-8o. Eckrow et _ZEYHER, Enumeratio pl. Africæ extratropicæ, Hamburgi, 1831, 4 vol. in-80. ENGLER, Pine Marlothianæ, Leipzig, 1888, in-8°. ; ra Monographien Afrikan. Pflanzen, duree "1898- 1921, 18 vol. n- Ficarmo, On Central- Eurus plants, London, 18381, IBBS, Conr: to the Botany of S. Rhodesia, London, [A in-89, Hanve z, Thesaurus DUM: Dublin, 1859-63, in-80. i onvev o et Sonper, Flora capensis, Dublin et London. 1859-1912, vol. in-80, HeNsLow, South Africa flow. plants, London, 1904, in-80. i l'exemple du ibunt on de De Candolle — qui restera toujours ra meilleur ouvrage du genre — j'écris Byttnériacées. La vérit table or- thographe serait ut cineses (du boche Buettner). es ape rs adopter toutes les graphies plus ou moins rectificativ po dnd oai cela. n'en finirait n et P3 a RS singulièrement În nciatur - 204 SÉANCE DU 9 MARS 1923 Hiern et Renpze, Catal. of African pl. coll. by Welwitsch, London, 1896-1902, 2 vol. in-80. orFMANN, Plantæ Mechowianz in Angola coll. Berol., 1881, in-80. Hooker, Niger Flora, London, 1849, in-89. Jacog DE Corb., Flore de l’île de la Réunion, ur e 1 vol. in-8°, Manroru, Das Kap land Flora, Iena, 1908, Mezus, Helena Min: Lond., 1875, 1 vol. ue Meyer, Comment. de pl. Africæ austr., Lipsiæ, 1835, 1 vol. in-80. Monreiïro, Delagoa-Bay plants, London, 1891, in-8°. OBERLANDER, Livingstone Nachfolg. Afrika, Leipzig, 1879, in-89. Oziver, Flora of tropical Africa, es D 1868-1912, 10 vol. in-8°. Perters, Reise nach Mossambique, Berlin, 1862, 2 vol. in-folio Scuiwz, Beiträge d. African. Flora, Genf., 1888- 1903, 2 vol. in-8^. ScHLECHATER, Westafrican. 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Ce genre était donc, en 1921, bien connu dans son ensemble et dans ses détails les plus essentiels. Cependant, je n'avais pu noter suffisamment ni la déhiscence du fruit, qui est très particulière, ni aucune des phases de la germination. Ces dif- férents points font l’objet de la présente note. | F. GAGNEPAIN. — DÉHISCENCE DES FRUITS DU DIMEROCARPUS 205 En 1922, sur le méme individu, comme l'année précédente, fleurs máles et femelles se développérent et un bon nombre de fruits arrivérent à maturité et s'ouvrirent naturellement. Déhiscence des fruits. — Le fruit du Dimerocarpus est gros comme une noisette. A peu prés orbiculaire, nettement com- primé, il est soudé à ses deux sépales les plus externes qui persistent ainsi que les 2 autres. Des deux parties du fruit charnu, parties qui lui ont valu son nom, l'une est un peu plus grande, plus atténuée à l'extrémité supérieure qui porte un style aminci et bifide au sommet ; elle est aussi plus verte et de consistance plus ferme ; l'autre est blonde, charnue éga- lement, paraissant plus molle, non prolongée ni aigué au sommet, mais parfaitement arrondie. La graine, unique, se trouve dans la cavité interne ; elle a 1 cm. de long et de large, est ovoide-aigué, trés lisse, plan-convexe (étant à peu prés plane du cóté de la partie acuminée du fruit) et présente en haut sa pointe, en bas sa rotondité. Cette orientation de la graine, combinée avec sa forme et sa position, a une grande importance pour l'intelligence du mécanisme de la déhiscence. Je pensais et j'avais écrit que la partie obtuse du fruit est caduque; cette interprétation résulte de l'observation d'un cas exceptionnel. En réalité les 2 parties restent le plus Souvent en place, solidement fixées par leur base au récep- tacle et retenues de plus par les sépales dont les 2 extérieurs sont soudés au fruit par la commissure des 2 parties. Les jardiniers chargés de la serre, M. Guinet et son aide, M. Gagnot, soucieux de récolter les graines pour la multipli- cation et la distribution aux établissements similaires de ce genre intéressant, furent d'abord bien en peine. Les fruits, qui avaient donné récemment ou gardé leurs graines, étaient à peu prés conformes, et de semences au pied de la plante, il n'y en avait pas trace. Est-ce que les fruits projetaient leurs semences ? A quelle distance ? Un cas fortuit permit une réponse à cette double question.Vers cette époque, les serres étaient en réparation ; des tuyaux de chauffage, des tóles se trouvaient dans les allées à 3-4 m. du Dimerocarpus. Dans le Silence de la serre, l'attention de M. Guinet et de son aide fut attirée par un bruit métallique insolite ; aprés quelques 206 SÉANCE DU ! MARS 1923 recherches, ils se convainquirent que le Dimerocarpus s'a- musait à bombarder les tóles et les ferrailles à plusieurs mé- tres de distance. Ils cherchérent donc les graines aux envi- rons et purent les mettre en germination. Les graines,par leur conformation et celle du fruit, étaient parfaitement adaptées à la dissémination au loin. Voici com- ment : Dans le fruit les 2 moitiés sont aliaraues; mais fermes et turgides ; la graine est lisse ; elle est engagée la pointe en haut. Cette graine,en grossissant,a absorbé les sucs vers le hile, qui correspond au sommet du fruit ; donc les tissus du fruit sont devenus moins fermes et la pointe de la graine a pu se déga- ger pour sortir entre les deux moitiés du fruit tel un coin.Puis la dessiccation et la réduction ont gagné, à l'intérieur, dé proche en proche, tandis que la partie extérieure, tout aussi turgide, exercait la méme pression, désormais sans contre- partie, sur les parois internes ; de sorte que la semence était - pressée énergiquement, à la manière d’un noyau de cerise entre les doigts d'un enfant. C'est également ce qui se produit pour la graine d'Ozalis Acetosella,lisse et pressée dans un pé- risperme nerveux qui s'ouvre et se crispe sur elle, la proje* tant à quelques décimètres. ' Les graines de Dimerocarpus ne doivent pas être conser vées longtemps, ni méme stratifiées en sable sec, car elles perdent rapidement leur faculté germinative. Elles doivent étre semées sans délai. Germinalion. — Placées en sable humide, sous cloche, dans la serre à multiplication, plusieurs graines donnèrent des plantules. Peu enterrées dans le sable, elles enfoncent une radicule qui soulève bientôt le corps de la graine à 1 cm. du sol: c’est donc une germination épigée. Mais les cotylédons épais, intriqués par leurs surfaces repliées, ne se séparen jamais ; ils servent de nourrice à la plantule sans rien perdre de leur forme et de leur volume, s'étant simplement débar- : rassés de leur tégument externe et fixés par la pointe de la graine (région radiculaire) à l'hypocotyle et à la tigelle. Comment se comporte la tigelle ? C'est d'abord un filament court, terminé par une pointe; la pointe est formée par ul P. GUÉRIN. — LES URTICÉES 207 appendice non foliacé qui sera la première stipule. La tigelle continue à grandir et dégage cette premiére stipule non ac- compagnée d'aucun limbe méme rudimentaire. Elle peut méme en donner une seconde dansles mémes conditions. Puis au second ou au troisiéme étage, suivant les cas,les stipules sont accompagnées d'un limbe qui, pour étre plus réduit, ne posséde pas moins tous les caractéres de la feuille adulte. Ces quelques considérations sur la déhiscence des fruits, sur la germination des graines du Dimerocarpus Brenieri, complétent heureusement l'histoire de ce genre récent et remarquable, à plus d'un titre, de la famille des Morées. ` Les Urticées : cellules à mucilage, laticiferes et canaux sécréteurs PAR PAUL GUÉRIN (suile) (1). BŒHMÉRIÉES. Ce groupe est le plus important des Urticées; il renferme 17 genres : Behmeria, Chamabainia, Pouzolzia, Memorialis, Distemon, Cypholophus, Neraudia, Pipturus, Sarcochlamys, Touchardia, Debregeasia, Villebrunea, Poikilospermum, Leu- cosyke, Maoutia, Phenax, Myriocarpa. Behmeria, — Les observations de Moeller (2), d'Engler (3), : deF. Schorn (4), auxquelles sont venues s'ajouter les nótres (5), ont établi l'existence de cellules à mucilage dans six espéces de ce genre. Chamabainia, — Ce genre comprend dius espèces ; le C. cus- Pidata Wight, que nous avons pu étudier, ne posséde pas de mucilage. 1. V. plus h 125, D ps us haut, ja 4. Scuonw im loc. cit. 9. Guérin (P.), Bull. Soc. bot. de France, Loc. cit. 208 SÉANCE DU 9 MARS 1923 Pouzolzia. — Plusieurs espèces de ce genre sont très riches en mucilage. Généralement nombreuses dans le parenchyme cortical de la tige, les cellules à mucilage sont particulière- ment abondantes dans la moelle de cet organe (P. Bennet- tiana Wight, P. arabica Deflers, P. zeylanica Benn., P. guine- ensis Benth., P. viminea Wedd., P. Wallichiana Wight). Le P. arabica Defl. en posséde, en outre, dans le parenchyme ligneux. Fig. 8. — Pouzolzia zeylanica. Cellules à mucilage de la région médallaire de la tige. Gr. : 190. Le mucilage ne semble pas étre trés répandu dans la feuille. On peut cependant le rencontrer dans le parenchyme des ner- vures et aussi dans les cellules épidermiques de la face supé- rieure du limbe (P. zeylanica Benn.). Dans la racine du P. Bennettiana Wight, d'assez nombreu- ses cellules de la région externe de l'écorce sont pourvues de mucilage. l Quelle que soit leur localisation, les cellules à mucilage des Pouzolzia ne sont jamais différenciées ; leur contenu seul les distingue des cellules voisines. Mais ici (fig. 8), le mucilage au lieu de se présenter sous forme de strates apposées par le « P. GUÉRIN. — LES URTICÉES 209 protoplasme sur l’une des faces de la cellule ou sur tout le pourtour de cette dernière, paraît s'étre déposé en couches successives autour d’un pied très court, relié à la paroi cel- lulaire, de facon à simuler, dans l'ensemble, la disposition observée par F. Schorn (1) chez le Gaudinia palmata Gaud. et qu'il a qualifiée, avons-nous dit, de « cystolithe mucila- gineux ». S'il est vrai que le mucilage soit trés répandu chez les Pou- zolzia, quelques espéces, cependant, semblent en étre dépour- vues. ? Memorialis. — Beaucoup d'espéces de ce genre oflrant avec les Pouzolzia les plus grandes affinités, il n'est pas étonnant que nous ayons rencontré, dans le parenchyme cortical et dans la moelle de la tige du Memorialis nilghirensis Wedd., des cellules à mucilage analogues à celles que nous venons de décrire dans le genre précédent. Distemon. — La seule espéce de ce genre, D.indicum Wedd., n'a pas de mucilage. Cypholophus.— Les deux espèces étudiées, C. rufescens Wedd. et C. macrocephalus Wedd., ne contiennent pas de mucilage. Neraudia, — Ce genre n'est représenté que par deux espèces. Les échantillons du N. melastomæfolia Gaud. que nous avons pu examiner ne renfermaient pas de mucilage. Pipturus. — Engler (2) a, comme nous l'avons rappelé, si- gnalé la présence de mucilage dans la moelle et l'écorce de | la tige du P. argenteus Hort. À notre tour (3), nous avons montré que ce principe se rencontre aussi dans la racine et dans la feuille. Le P. repandus Wedd. posséde également des cellules à mucilage, mais ces cellules sont bien différentes de celles de l'espéce précédente. Alors que, chez le P. argenteus Hort.,les éléments mucilagineux peu abondants sont, en revanche, trés développés, constituant, pour la plupart, de longues po- ches lysigénes, dans le P. repandus Wedd., au contraire, les 1. Scnonx (F.), loc. cit. 2. Encre, loc. cit 3. OM (P.), Bull. Soc. bot. de France, loc. cit. LXX (s&ANCES) 14 | 210 SÉANCE DU 9 MARS 1923 : cellules à mucilage, excessivement nombreuses, dans le pa- renchyme cortical et dans la moelle de la tige, ne se différen- cient que par leur contenu des cellules voisines, dont elles ETCEEL PA San mn MA N, EFFEEEEECCEEERERRESERS Eat EEE RARES D EP A PE 9 Sma LT pa ER et nn D eue De Don POR EL EE === Yi ES OS m "e EE sT A> pos à ^ DEDIT R REX E TE Sos t ptos. gor SLES rA T E xr pozo m db x s niese es RTC ES EL TEE RSI LS G | OA QU dec P RE ELE TO UE S da ino AA a A MERE Er ROLE 2) BBOS aoo 9 9:585 mo qiu 60.5020 «9 d dp: s : C2 me .. Th M m CORR UA -— 29997» a Te Egeo. 105277 js PE y - ASE TJ FA RD} . : RUNE me: 18. 9. — Debregeasia Wallichiana. Coupe transversale du parenchyr j cortical de la tige : em, cellules à mucilage. Gr. : 65. présentent les mémes dimensions. De plus, le mucilage Y af- fecte la disposition de « cystolithe mucilagineux » déjà s gnalée chez les Girardinia et Pouzolzia. Le mucilage se rencontre également dans la feuille, & ^ fois dans le parénchyme des nervures et dans le mésophylle x La racine en est dépourvue. ; . — Le mucilage fait défaut chez le S. pul- : cherrima Gaud., seul représentant de ce genre. ut Es P il . P. GUÉRIN- — LES URTICÉES 941 Debregeasia, — D'’énormes cellules à mucilage abondent dans le parenchyme cortical (fig. 9) et la moelle de la tige du D. Wallichiana Wedd. oü elles demeurent soit isolées, soit en files, de facon à constituer de longues poches lysigènes. Le mucilage est également trés répandu dans la feuille de cette espéce oü il occupe de grandes cellules du parenchyme des nervures et de nombreuses cellules, également trés déve- loppées, de la région sous-épidermique de la face supérieure du limbe. Les D. velutina Gaud., D. hypoleuca Wedd. et D. edulis Wedd. paraissent totalement privés de mucilage. Villebrunea. — Aucune des espèces que nous avons étu- diées ne renferme de mucilage : V. sylvatica Bl, V. rubes- cens Bl. V. integrifolia Gaud. j Leucosyke. — La seule espèce examinée, L. capitellata Wedd., ne possède de mucilage dans aucun de ses organes. Maoutia. — Les trois espèces étudiées, M. Puya Wedd., M. australis Wedd., M. ambigua Wedd., sont dépourvues de mucilage. Phenax. — Les espèces que nous avons pu observer, P.' mexicanus Wedd., P. urticæfolius Wedd., P. ballotæfolius Wedd., P. vulgaris Wedd., ne contiennent pas de mucilage. Myriocarpa. — N. Wille (1) a signaléen 1911, avons-nous dit, l'existence de canaux à mucilage plus ou moins dévelop- pés dans les divers organes du M. cordifolia Liebm. L'étude que nous avons faite. de cette espèce nous a conduit à des résultats analogues, mais, de plus, l'examen d'autres Myrio- carpa nous a permis d'établir que le mucilage est largement répandu chez ces plantes, puisqu'on le rencontre également chez les M. stipitata Benth., M. longipes Liebm., M. heleros- - lachya J. Donnell. Considéré dans la tige du M. cordifolia Liebm., le mucilage Sy montre réparti dans tous les parenchymes (fig. 10). Les éléments qui le contiennent, relativement peu développés dans le parenchyme ligneux et le liber, le sont davantage dans le parenchyme cortical et surtout dans la moelle. 1. Wire (N.), loc. cit. 212 SÉANCE DU 9 MARS 1923 Dans les autres espèces, où la présence de mucilage est cons- tante dans le parenchyme cortical et dans la moelle, nous n'avons pas rencontré cette substance dans le parenchyme libérien et ce n'est que dans la tige jeune que le parenchyme ligneux s'en montre pourvu. Chez les Myriocarpa, les éléments mucilagineux du pa- renchyme cortical, de la région libérienne et du parenchyme vM . "IIS ams - y oce abaci ue AT: dier Ene nf PAU de NUS et tl . facea c y SL SM $ A RE, Pr x ©): :: . P wg LA eua Ry . Le VT t + * > + Lar KE Fig., 10. — Myriocarpa cordifolia. Coupe transversale de la tige : pe, paren" chyme cortical; per, péricycle ; l, liber ; b, bois. Les cellules à mucilage: cm, se trouvent réparties dans tous les parenchymes. Gr. : 20. ligneux se trouvent constitués, soit par des cellules isolées, soit par des cellules disposées en file et donnant lieu tôt ou tard à des conduits plus ou moins longs, par suite de résorp- tion de leur paroi commune. Des éléments de méme nature - se rencontrent aussi dans la moelle, mais ils y sont plutôt rares. En revanche, la tige des Myriocarpa offre, en section transversale, dans cette dernière région et le plus générale- ment à la périphérie, cinq à huit cavités énormes, de forme P. GUÉRIN. — LES URTICÉES 913 circulaire, remplies d'un abondant mucilage, et présentant l'aspect de canaux sécréteurs. En section longitudinale, ces éléments se montrent occuper parfois l'espace de tout un en- trenceud. Il ne s'agit pas là, en réalité, de canaux sécréteurs, au sens propre du mot : ce sont, comme le montre l'étude de leur dé- veloppement, dans la tige très jeune, de véritables poches lysigénes provenant, non d'une simple file de cellules, mais bien d'un massif de cellules mucilagineuses qui, gélifiant leurs parois à un moment donné, ont fusionné leur contenu à lin- térieur d'une longue et unique cavité. E Dans les matériaux conservés dans l'aleool, le mucilage se montre, dans la poche, coagulé sous forme d'une fine ba- guette d'un blane nacré, pouvant atteindre un demi-milli- métre de diamétre et jusqu'à deux centimétres de longueur, que l'on peut isoler et qui, placée dans l'eau, se dissout len- tement en abandonnant un manchon de cellules qui provient du tissu parenchymateux avoisinant. L'étude des feuilles des M. cordifolia Liebm., M. longipes Liebm., M. stipitata Benth., montre que le mucilage est trés Bbondant dans le pétiole et le limbe, le plus souvent à l'in- lérieur de longues poches, dont certaines atteignent le volume de celles de la moelle de la tige. Dans le limbe, le mucilage ne se rencontre pas en dehors du parenchyme des nervures, | La racine du M. longipes Liebm. ne renferme que quelques rares cellules à mucilage à la périphérie de l'écorce et dans le parenchyme ligneux. Chez le M. cordifolia Liebm., si le - mucilage fait à peu prés défaut dans l'écorce, comme dans l'espéce précédente, il est, en revanche, abondamment ré- pandu dans le parenchyme ligneux. Touehardia, Poikilospermum. — Faute de matériaux, l'étude de ces deux genres, quir ne comportent chacun qu'une espera, ma pu être faite, PARIÉTARIÉES. Les Pariétariées comprennent cinq genres : Poe Ges- nouinia, Rousselia, Hemistylis, Helxine. 914 SÉANCE DU 9 MARS 1923 Parietaria, Gesnouinia. — Nous n'avons pas rencontré de mucilage chez les quelques espèces de Parietaria que nous avons examinées, ni chez le Gesnouinia arborea Gaud. Rousselia. — Le R. lappulacea Gaud., seul représentant de ce genre, posséde un abondant mucilage dans le paren- chyme cortical et la moelle de la tige, dans les cellules épi- dermiques et le parenchyme des nervures de la feuille. Helxine, — L'H. Soleirolii Req. est dépourvu de mucilage. Hemistylis. — Ce genre n'a pu être étudié. F ÉÉES Trois genres constituent ce groupe: Forskohlea, Droguelia, Australina. | Une dizaine d’espèces réparties dans ces trois genres ont été examinées. Le mucilage n’a été rencontré dans aucune d’elles. Sur les 41 genres que comprennent les Urticées, 4 seule- ment, ne possédant d’ailleurs, au total, que 7 espèces, n'ont pu étre observés. De notre étude, que l'on peut donc consi- dérer comme à peu prés compléte, il résulte que 18 genres renferment des espéces pourvues de cellules à mucilage, ces genres se trouvant répartis dans les tribus des Urérées (Ur- lica, Nanocnide, Gyrotænia, Urera, Laportea, Girardinia), des Procridées (Achudemia, Lecanthus, Pellionia, Elatostema, Procris) et des Boehmériées (Bæœhmeria, Pouzolzia, Memoria- lis, Pipturus, Debregeasia, Myriocarpa). Parmi les Pariéta- riées, nous n'avons rencontré de mucilage que chez le Rous- selia lappulacea Gaud. et is Forskohléées semblent en man- quer totalement. Si, dans bien des cas, il ne nous a été possible que d'étudier la tige, le plus souvent, nous avons pu poursuivre l'examen anatomique de la plante entiére et constater ainsi que là répartition des cellules à mucilage peut offrir, dans le méme genre, d'une espéce à l'autre, de grandes variations. Le genre Laportea nous en a fourni le meilleur exemple. MARNAC ET REYNIER. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 215 Parfois isolées et trés nettement différenciées, les cellules à mucilage peuvent se trouver en file ou se grouper en mas- sif et donner lieu alors, à un moment donné, par suite de gélification de leurs parois communes, à de véritables poches lysigénes trés développées, en particulier, dans la moelle de .la tige des Myriocarpa. Le mucilage se présente d'ordinaire sous forme de couches stratifiées plus ou. moins épaisses, apposées par le protoplas- me sur l'une des faces de la cellule. Dans la région supérieure du limbe, oü il occupe fréquemment de grandes cellules (La- portea, Elatostema, Pellioniu), le mucilage se trouve limité intérieurement par une mince cloison cellulosique. Chez les Pouzolzia et le Pipturus repandus Wedd., à l'intérieur de cel- lules nullement différenciées de leurs voisines par leurs di- mensions, le mucilage paraít s'étre déposé en couches suc- cessives autour d'un pied trés court relié à la paroi, de facon à simuler, dans l'ensemble, la disposition que F. Schorn (1) . a observée chez le Girardinia palmata Gaud. et qu'il a qua- lifiée de « cystolithe mucilagineux ». Quelle que soit sa disposition, le mucilage des Urticées s'est toujours parfaitement coloré par l'hématoxyline de De- lafield et les colorations que nous avons obtenues, en outre, avec la safranine, le bleu de méthyléne et le rouge de ruthé- nium attesteñt qu'il s'agit bien d’un mucilage pectique. 5 (A suivre.) Nouvelles contributions à la flore du département du Var PAR EMILE MARNAC et ALFRED REYNIER (suite et fin) (2). Arbutus Unedo L. var. salicifolia Hoffmsg. Toulon: Darbous- sèdes (R.). 1. Scnonx (F.), loc. cit. 2. Voir plus haut, p- 34 et 95. * 216 SÉANCE DU 9 MARS 1923 Plantago subulata L. var. longispicata Deb. La Seyne : Les Sa- blettes (R.). P. Bellardi All. var. pygmæa Ry. Hyères : à la plage (R.). P. lanceolata L. var. lanuginosa Bl. et Fing. Ollioules (R.); — var. silvatica Pers. Le Bruse (M.). ! P. major L. var. megastachya Wallr. Le Brusc (M); — var. brac- | teata Guss. et var. minuta Gren. La Seyne (R.). Statice minuta L. var. microphylla Boiss. Rivage entre Sanary et Le Brusc (M. et R.). S. Girardiana Guss. var. Willdenowii Coste. La Seyne : isthme des Sablettes (R.). Anagallis arvensis L. var. verticillata Diard. La Seyne: Mar- Vivo (R.) ; — subsp. cærulea var. Allionii Ry. Toulon : nullement rare (R.). Phillyræa angustifolia L. var. lanceolata Ait. Le Brusc (M.); n var. rosmarinifolia Ait. Toulon : Les Pomets (R.) ; — subsp. media Ry var. ligustrifolia Mill. et var. buxifolia Ait. Toulon: à l'hubac du Faron (R.). Erythræa ramosissima Pers. var. intermedia Ry. La Seyne: Ta: maris (H.). : E. tenuiflora Hoffm. et Link var. affínis Ry. Bandol et Saint- Cyr (R.). Chlora imperfoliata L. fils var. lanceolata Koch. La Seyne : Les Sablettes (Ri). 5 Heliotropium europæum L. var. fragrans Gaud. Presque partout avec le Type, à la fin de l'été (R.). : Convolvulus sepium L. var. maritimus Lor. et Barr. La Seyne: Tamaris, Les Sablettes, Saint-Mandrier (R.) : — var. cordatus Mut. Le Pradet, dans une haie, rare (R.). C. arvensis L. var. obtusifolius Rchb. Saint-Cyr (M.); — var angustifolius Rchb. Toulon (E). Cuscuta epithymum Murr. subsp. planiflora var. Godroni Ry subv- papillosa Trab. La Seyne : au cap Sépet (R.). Solanum nigrum L. var. humile Ry. Saint-Cyr (M.) ; — var. suf- fruticosum Mor. La Valette : Baudouvin (R.). S. Dulcamara L. var. indivisum Boiss. Le Revest : Dardennes (R.)- Lycium Trewianum Duh. La Garde (naturalisé) (R.). Veronica hederifolia L. var. triloba Becq. Le Brusc (M.), Toulon R.) ; — var. præstabilis Beck. La Valette (R.) ; — form. cymbalart- folia (Gm. p. sp.) Thell. Toulon (BR). V. Cymbalaria Bod. var. fallacina Ry. Mélée presque partout au Type (R.). L MARNAC ET REYNIER. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 217 « Linaria longipes Boiss. et Heldr. » Toulon : Brunet, rare. Indi- qué comme « espèce » en Orient ; mais, chez nous, simple variété du L. Cymbalaria L., ce dernier naturalisé, sinon indigène (R.). L. Cymbalaria L. var. hederifolia (Poir. p. sp.) Ry. Mélée au Type contre des rochers à l'est de la gare de La Seyne ; — var. acutangula Ten. Toulon : sur un mur à La Loubière et sur un stipe de Palmier- Dattier à l'avenue Colbert, en ville (R.). L. striata DC. var. conferta Benth. La Garde : Sainte-Marguerite (Ri). L. rubrifolia Rob. et Cast. var. exilis Coss. et Kral. Ollioules : Faveirolles (R.). Gratiola officinalis L. var. angustifolia Arr. La Crau: La Mou- tonne (R.) Orobanche pubescens Dum.-D'Urv. var. pseudobarbata Beck. La Seyne : Lagoubran (R.). Lavandula Stœchas L. var. macrostachya De Ging. La Seyne: Fabrégas et presqu'île des Sablettes ; Toulon: Cap-Brun (R.). L. latifolia Vill. var. tomentosa De Ging. La Valette: au Coudon R Y Ballota fœtida Lmk race ruderalis Ry. La Garde : au nord-ouest du vieux cháteau (R.). Mentha aquatica L. var. denticilata Br. Le Bruse (M.) ; — var. acuta Op., var. glabrescens Coss. et Germ. et var. Lloydii Ry. Bords des fossés entre La Garde et Le Pradet (R.). y M. Pulegium L. var. hirsuta Br. Le Brusc (M.) ; — var. pubescens Bœnn. La Garde (R.). Lycopus europæus L. var. pubescens Benth. La Seyne : Tamaris ; — var. menthifolius Mab. La Seyne : Brégaillon ; — var. subpinnatus A. Br. Le Revest : Dardennes (B.). Marrubium vulgare L. var. lanatum Benth. Saint-Cyr (M.); Le Pradet : à la Fous (R.). Rosmarinus of ficinalis L. var. rigidus Car. et Saint-Lag. Le Brusc (M.), Toulon (R.) — race latifolius Ry. Le Revest ; — var. angus- lissimus Fcd et Mand. (— R. ungustifolius Mill.). La Valette : Bau- douvin ; — var. laxiflorus De Noé. La Seyne: Fabrégas (H.). Orijanum vulgare L. var. semiglaucum Boiss. et Reut. Sixfours J | Thymus vulgaris L. var. verticillatus Willk. Commun dans tous les environs calcaires de Toulon (R.). Calamintha Acinos Clairv. var. fallax Lor. et Barr. Le Revest ; Var. lancifolia Briq. Toulon (R.). * 218 SÉANCE DU 9 MARS 1923. Melissa officinalis L. var. cordifolia Pers. Toulon: Saint-Jean- du-Var, bords de l'Avgoutier (R.). Salvia Verbenaca L. var. multifida Vis. Un peu partout, avec le Type (R.). Lamium amplexicaule L. var. canescens Bouv. Toulon : L'Escail- lon Galeopsis Ladanum L. race angustifolia sous-race spinosa Ry. Toulon : bords de la voie ferrée à Sainte-Catherine (R.). Sideritis romana L. var. prostrata Doum. La Seyne : Brégaillon (R.). | Teucrium montanum L. var. supinum Ten. La Valette : au Cou- don (R.). | Verbena officinalis L. var. prostrata Gr. Godr. La Seyne: entre Tamaris et Les Sablettes (R.). Herniaria glabra L. var. ciliata Crép. Le Plan-d'Aups, avec le Type (R.). Amarantus retroflerus L. var. major Ry. et var. pusillus Coss. Toulon (R.). A. silvestris Dest. var. prostratus Ry. Toulon (R.). A. ascendens Lois. var. procumbens Gaud. Toulon : La Rode (RJ. A. deflexus L. var. major Moq.-Tand. Le Brusc (M); a minor Moq.-Tand. Avec le Type, cà etlà (R.) ; — var. subascendens DC. Nullement rare (R.). \ A. albus L. var. parviflorus Moq.-Tand. Un peu partout, en ter- rain peu fertile (R.). | Polycnemum majus À. Br. var. pinifolium Mut. La Seyne (R.) Atriplex hastata L. var. triangulare Ry. Le Brusc (M.);— val: macrodira Bert. Toulon (R.). A. patula L. var. intermedia Lec. et Lmtte. Toulon (R.). : Obione portulacoides Moq.-Tand. var. intermedia Guss. et Var: angustifolia Guss. La Seyne : Les Sablettes, à l'isthme (R.). Chenopodium album L. var. viridescens Moq.-Tand. Saint-CyT (M); — var. pedunculare Moq.-Tand. Toulon: près de la porte Castignaux ; — var. microphyllum Moq.-Tand. Ollioules (R.). C. opulifolium Schr. subv. microphyllum Coss. et Germ. j oulon R C. Vulvaria L. var. microphyllum Moq.-Tand. Un peu partou E (M. et R.). i C. murale L. var. rubescens Corb. Le Brusc (M.) ; — var. albescens Moq.-Tand. et subv. microphyllum Coss. et Germ, La Seyne (E C. polyspermum L. var. cymosum Chev, Saint-Cyr (M.). i » MARNAC ET REYNIER. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU van 219 Camphorosma monspeliaca L. var. canescens Moq.-Tand. Toulon : Mourillon (R.). Suzda maritima Dum. var. flexilis Focke. La Seyne :,entre Ta- maris et Les Sablettes (B.). Rumex bucephalophorus L. var. massiliensis Steinh. Le Brusc (M.); Toulon (R.); — var. hispanicus Steinh. Saint-Cyr (M.). R. Acetosella L. var. multifidus DC. Le Revest : Touris (R.). R. pulcher L. var. echinatus Meissn. Ollioules (R.). R. conglomeratus Murr. var. divaricatus Bluff. et Fing. La Garde R. crispus L. var. dentatus Schur. Toulon (R.). Polygonum Convolvulus L. var. subalatum Lej. et Court. La Garde : à Pierrascas (R.). : P. amphibium L. var. decumbens Kl. et Richt. Toulon: mares à l'est du fort Lamalgue (R.). P. maritimum L. var. latifolium Pit. La Seyne: isthme des Sa- blettes (R.). P. aviculare L. var. humifusum Corb. Le Brusc (M.). Passerina Tarton-raira Schrad. var. angustifolia Boiss. La Seyne : au fort Saint-Elme (R.). : Euphorbia Helioscopia L. var. helioscopioides Boiss. Toulon et, sans doute, tout le littoral varois (R.). E. Pithyusa L. var. procera Gr. Godr. La Seyne : presqu'ile des . Sablettes (R.). Parietaria ramiflora Moeneh. var. fallax Gürcke et var. micro- phylla Gürcke. Presque partout avec le Type, selon la station plus ou moins favorable (R.). P. lusitanica L. var. latifolia Deb. et Neyr. Toulon : Les Routes, rare (R.). Quercus coccifera L. var. imbricata DC. Toulon: au Faron; La Valette : au Coudon (R.). Ulmus campestris L. var. microphylla Duby. Toulon : à l'hubac du Faron ; variété se montrant, en ce lieu, sur un sujet de la variété suberosa : donc simple forme accidentelle (R.). Asphodelus fistulosus L. var. grandiflorus Gr. Godr. Toulon : Les Routes (R.), | A. cerasifer J. Gay var. australis Ry. Ollioules : hauteurs au- dessus de Faveirolles (R.). Allium sphærocephalum L. var. bulbilliferum Lor. et Barr. La arde : à Pierrascas (R.). Tulipa przcor Ten. var. Raddii Reb. Champs bordant la route du Brûlat à Sainte-Anne du Castellet (R). je 220 SÉANCE DU 9 MARS 1923 Ophrys aranifera Huds. var. viridiflora Barla. Toulon : hubac du Faron (h. O. fusca dk var. ie Barla. Toulon : Les Routes et var. iricolor Rchb. Toulon: Les Pomets (R.). O. lutea Cavan. var. subfusca Rchb. Toulon : glacis du fort Mal- bousquet (H.). Orchis purpurea Huds. var. angustata Gr. Godr. Toulon: Les Pomets (H.). Arum Arisarum L. var. Clusii Engl. Toulon : à la barre des Amé- niers ; La Valette: versant oriental du Faron (R.). ; Juncus bufonius L. var. congestus Sch. La Seyne : Les Sablettes Cyperus longus L. var. incompertus Timb.-Lagr. La Seyne: Ta- maris, prairies saumátres ; — subsp. badius Asch. et Graebn. var. minor et var. elongatus Timb.-Lagr. Toulon (R.). Carex distans L. var. neglecta Corb. La Crau : prairies humides de La Moutonne (R.). C. vulpina L. var. interrupta Peter. Le Brusc (M.). Scirpus Holoschenus L. race australis sous-race filiformis Ry. Le Brusc (M.). Phleum pratense L. race nodosum sous-race serotinum et sous-race precor Ry Sanary ; sous-race intermedium Ry. Le Bruse (M.). Dactylis glomerata L. var. pendula Dum. Le Brusc (M.). Vulpia Myuros Gmel. subsp. sciuroides Gm. var. gracilis Lnge. La Crau: au Fenouillet (R.). Lolium perenne L. var. e Crantz. Le Bruse (M.). Lagurus ovatus L. var. nanus Guss. Le Brusc (M.); La Seyne: Les Sablettes (R.). ; Agropyrum acutum R. et Sch. var. megastachyum Lnge. Le Brusc M.). A. repens P. de B. subsp. eurepens Asch. et Craebn. var. arvense Rchb. Le Brusc (M.). A. junceum P. de B. var. megastachyum Gr. Godr. La Seyne: Les Sablettes (R.). Serrafalcus macrostachys Parl. subv. lanuginosus hy. Le Brust J: Setaria glauca P. de B. var. elongata Rœm. et Sch. Toulon; ; var, prostrata De Bréb. La Seyne (R.). S. verticillata P. de B. var. breviseta Mut. Toulon, La Valette, etc. rie | Panicum Crus-galli L. UL colonum (Linné p. sp- ) Husn. Tou- | MARNAC ET REYNÍER. — CONTRIBUTIONS A LA FLORE DU VAR 291 lon : entre Lagoubran et la Pyrotechnie ; La Seyne : Brégaillon (R.). Plus que probablement (de méme dans les Bouches-du-Rhône), cette Graminée est autochtone ; dans les deux stations de Toulon et de la Seyne on remarque, sur divers individus du Crus-galli typique et var. brevisetum Doœll, des épillets absolument identiques à ceux de la plante prétendûment naturalisée sur plusieurs points de la France ; le colonum est pour nous une simple forme plus ou moins rare, analogue à la variété suivante : var. Crus-corvi (L.p. sp.) DC. Ollioules (R.). A grostis alba L., subsp. filifolia var. narbonensis Malvd. Toulon : Missiessy (R.). Aira Tenorei Guss. var. mixta Gr. Godr. Toulon : Lagoubran (R). A. Cupaniana var. biaristata Parlat. Toulon : Lagoubran (R.). Andropogon halepensis Brot. var. latifolius Willk. Toulon (R.). ; Phragmites communis Trin. var. splendens Timb.-Lagr. Toulon, La Seyne (R.). zi | Melica ciliata L. subsp. Magnolii Husn. var. {yphina Bor. Toulon, La Valette (R.). Eragrostis major Host var. thyrsiflora Willk. Le Revest: Dar- dennes (R.). ; E. Barrelieri Dav. Nans : sables dolomitiques de la montée au Plan-d'Aups (R.). Ægilops ovata L. var. microstachys Ry. Ollioules (R.). Brachypodium pinnatum P. de B. subsp. phænicoides var. Rey- nieri Ry. La Seyne : isthme des Sablettes (R.). B. distachyon P. de B. var. monostachyum Guss. La Garde : au Vieux château (R.) ; var. infermedium Mut. Le Revest : éboulis du Caoumé (R.). Juniperus Oxycedrus L. var. macrocarpus Carr. (non Parlat.). Toulon : Les Routes, maquis sous la route stratégique (H.). J. phenicea L. « var. prostrata Willk., Briquet, in Flore de France de M. Rouy ». Toulon : au fort Rouge ; mais nous ne voyons qu'un simple ÉrAT (non une « variété ») dans cette plante dont la diag- nose est « Arbuste couché, à rameaux longuement étalés sur le « sol, présentant le port du J. Sabina L. Littoral de la Provence - * et de la Corse, dans les lieux trés exposés au vent » Asplenium Trichomanes L. var. inciso-crenatum Christ. Ollioules : aux gorges, dans une anfractuosité de rocher peu ensoleillé, tourné au nord (R.). Adianthum Capillus- Veneris L. var. multifidum Rey-Pailh. Le: i Revest : Dardennes (R.). i SÉANCE DU 23 MARS 1923 PRÉSIDENCE DE M. MARIN MOLLIARD ` Lecture est donnée du procès-verbal de la précédente séance, dont la rédaction est adoptée. A la suite des présentations faites à cette séance, sont proclamés membres de la Société : MM. le D! Lecerc (Henri), avenue de Ségur, 19,à Paris, VIF, présenté par MM. Perrot et Souèges. Boun (Pierre), préparateur à la Faculté de Pharmacie de Strasbourg, présenté par MM. La- vialle et Souèges. M. le Président annonce deux nouvelles présentations. Madame Niel David ayant fait parvenir à la Société des plantes récoltées aux environs du lac Kou-Kou-Nor (Chine), ces plantes sont soumises à l’examen de la Commission de détermination. M. le Secrétaire général présente deux ouvrages dont il est fait hommage par leurs auteurs à la Société ; le premier de M. Blaque a pour titre : Les plantes à thymol ; le deuxième de M. A. Guillaume est intitulé : Etudes sur les limites de végétation dans le nord et l'est de la France. L'ordre du jour Ape ensuite communication des notes sui- vantes : A propos de publications récentes sur la formation des pigments anthocyaniques PAR HAouL COMBES * Dans diverses notes communiquées à l'Académie des Scien- ces, ainsi que dans un mémoire publié dans les Annales des R- COMBES. — FORMATION DES PIGMENTS ANTHOCYANIQUES 223 Sciences naturelles, M. St. Jonesco, traitant la question des pigments anthocyaniques, a exposé des faits et des opinions qui nécessitent quelques rectifications. Avant de faire sur ces publications les critiques qui me paraissent utiles, je crois indispensable de rappeler briévement la série des recherches qui ont abouti aux connaissances que nous possédons actuel- lement sur la constitution des pigments anthocyaniques. En 1909, M. Wheldale (1) émet l'opinion queles anthocya- nes dérivent des pigments jaunes de nature flavonique. Pour cet auteur, la transformation de la flavone en anthocyane aurait lieu par oxydation, une oxydase entrant en jeu dans: ce phénoméne. C'était là une hypothése ; Nierenstein et Whel- dale, en 1911, puis Nierenstein seul en 1912, essayèrent d'en obtenir la confirmation en cherchant à préparer artificielle- ment des anthocyanes par oxydation de flavones, la quercé- tine et la chrysine. Ils obtinrent ainsi des substances rouges ressemblant aux anthocyanes par leur couleur et par quel- ques-unes de leurs réactions, mais en différant par d'autres. Les recherches ultérieures montrérent que ces produits d'oxy- dation des flavones n'avaient ni l'ensemble des propriétés ni la structure chimique des anthocyanes naturelles. En 1913, Keeble, Armstrong et Jones (2) constatent dans les fleurs jaunes ou blanches de diverses espéces végétales, €t en particulier dans celles de Cheiranthus Cheiri, la présence de glucosides hydroxyflavoniques. Ces glucosides sont faci- lement hydrolysés par chauffage avec un acide minéral et - plus lentement par l'émulsine des amandes. Les produits d'hydrolyse, réduits, puis ensuite oxydés, donnent des pig- ments rouges. Les auteurs émettent l'opinion que peut-étre dans les tissus une réduction précède l'oxydation qui fait ap- Paraître le pigment. Toutefois, pour Keeble, Armstrong et Jones, c'est l'oxydation qui joue le principal rôle dans la genèse naturelle des pigments anthocyaniques, car dans la 1. Wurrparx (M. ), On the gm of anthocyanin (Proc. Phil. Soc., ra ARS XV, pp. 137-161, 2. Kee e (F. ), ARMSTRON (E. F.) et Jones (W. N.), The formation of the anthocgan pigments of plants.(Proe.R.Soc., vwd LXXXVII,B, pp. 113-131, 1913). 294 SÉANGE DU 23 MARS 1923 classification des pigments végétaux qu'ils donnent dans leurs conclusions, ils laissent de cóté le phénoméne de réduction. possible et indiquent que les pigments rouges, par exemple ceux de Cheiranthus, sont des « produits de l'action d'une oxydase sur des dérivés de glucosides hydroxyflavoniques ». En 1913 également, j'isole à l'état cristallisé, des feuilles rouges d'Ampelopsis hederacea récoltées en automne, le pig- ment anthocyanique rouge qu'elles contiennent, d'autre part jextrais, également à l'état cristallisé, des feuilles vertes de la méme plante récoltées en été, un pigment jaune appar- tenant au groupe des composés flavoniques (1). L'étude des deux corps montre qu'ils présentent des propriétés trés voi- sines ; l'analyse élémentaire me permet de constater que le pigment anthocyanique est moins riche en oxygéne que le pigment flavonique (2) : Pigment anthocyanique : C. 53, 07 — H. 4, 13 — O. 42, 80. Pigment flavonique : C. 52, 42 — H. 4, 06 — O. 43, 52. Enfin je réussis à transformer le pigment jaune flavonique en pigment rouge anthocyanique par réduction réalisée au moyen de lhydrogéne naissant. J'obtiens également dés pigments rouges en réduisant des pigments jaunes extraits des feuilles de Troéne, de Vigne,des fleurs de Narcisse, et enfin par réduction de divers composés flavoniques connus. Je fus ainsi amené à opposer à la théorie de la formation des anthocyanes par oxydation, admise jusqu'alors par tous les physiologistes, l'opinion suivant laquelle les pigments an- thocyaniques se forment, non par oxydation, mais au CON- traire par réduction des pigments jaunes flavoniques. Cer- tains des composés flavoniques que j'avais employés ayant été reproduits depuis longtemps par synthése, j'ajoutai que l'identification définitive avec les anthocyanes naturelles des pigments rouges qu'ils m'ont fournis par réduction per mettrait de considérer comme effectuée la synthèse des ps” 1. Counzs (R.), Production expérimentale d'une anthocyane identique à celle qui se forme dans les feuilles rouges en automne, en partant @ Un composé extrait des feuilles vertes. (C. R. Ac. Sc., CLVII, p. 1602, 1913.) 2. Cownrs (R.), Recherches chimiques sur la formation des pigment solubles jaunes, rouges, violets et bleus chez les végétaux. (Rapports T la Caisse des recherches scientifiques, 1914.) R: COMBES. —-FORMATION DES PIGMENTS ANTHOCYANIQUES 225 ments anthocyaniques à partir des éléments. Nous verrons ci-dessous que cette identification fut réalisée un peu plus tard par Willstætter et Mallison. En 1914, Watson et Sen (1) apportent une première confir- mation à mes résultats ; ils obtiennent en effet un pigment rouge ayant les propriétés d'une anthocyane en æéduisant un composé flavonique, la quercétine. La méme année, Everest (2) obtient également des résultats en tous points semblables aux miens. En réduisant par l'hy- drogéne naissant des flavones diverses et des extraits de fleurs, il produit des pigments rouges présentant les caractéres des anthocyanes. Il est ainsi amené comme moi à conclure que les pigments anthocyaniques dérivent des pigments flavo- niques par réduction. De plus, il suggére une premiére for- mule de constitution des anthocyanes basée précisément sur le fait que ces corps prennent naissance dans la réduction des composés flavoniques. Dès 1913 parait le premier travail de Willstzetter (3), effec- tué en collaboration avec Everest, sur les pigments antho- cyaniques. A partir de cette date, Willstzetter publie avec ses divers collaborateurs toute une série de recherches relatives à l'ex- traction, aux propriétés et à la constitution des pigments anthocyaniques de fleurs et de fruits appartenant aux es- ‘pèces les plus diverses : fleurs de Centaurea Cyanus, Delphi- nium Consolida, Rosa gallica, Pelargonium zonale et pelta- lum, Althæa rosea, Malva silvestris, Pæonia, Dahlia, Aster chinensis, Salvia coccinea et splendens, Zinnia elegans, Chry- santhemum indicum, Papaver Rhœas, Tulipa gesneriana, Tro- pæolum majus, Viola tricolor, Petunia hybrida, Gaillardia bicolor, Helenium autumnale ; fruits de Vaccinium Vitis idæa, Vaccinium Myrtillus, Vitis, Prunus avium et spinosa, Ribes rubrum, Ampelopsis quinquefolia. De tous ces organes les B, pp. 326-332, 1914.) L9: Wiisrærter (R.) et Everest (A. E.), Uber den Farbstoff der Kornblume. (Liebigs Ann. Chem., Leipzig, CCCCI, pp. 189-232, 1943.) LXX ( t, séances) 19 226 . SÉANCE DU 23 MARS 19293 -+ : auteurs isolent le pigment anthocyanique et l'obtiennent à l'état de pureté sous forme de chlorure cristallisé ; ils en étu- ` dient les propriétés et en déterminent la composition. Le plus souvent le pigment est formé par un glucoside auquel Will- stætter propose de donner le nom d’anthocyanine ; ce glucoside peut être facilement hydrolysé à chaud par les acides minéraux dilués, il produit alors un sucre, qui est le plus souvent le glucose, et un corps coloré en rouge comme le glucoside lui- méme. Willstætter donne le nom d’anthocyanidine à ce pro- duit d'hydrolyse coloré. Il est rare que le pigment naturel soit formé, non par le glucoside anthocyanine, mais par le produit d'hydrolyse, l'anthocyanidine (fruits de Vilis). Willstætter et ses collaborateurs furent ainsi amenés à faire l'analyse d'un nombre considérable d'anthocyanines et d'anthocyanidines dont ils déterminérent les formules bru-, tes. Mais les résultats des analyses élémentaires, la connais- sance des propriétés de ces pigments ainsi que l'étude des produits qu'ils fournissent par décomposition avec les alca- lis, ne suffisaient pas pour définir la structure chimique de ces substances complexes ; seule la reproduction des pigments par synthése pouvait permettre de déterminer leur constitu- tion moléculaire. En 1914, Willstætter et Mallison entreprennent donc des recherches dans le but de faire la synthèse d'une anthocya* nidine; ils sont ainsi amenés à reprendre les travaux qur avaient conclu à l'origine des pigments anthocyaniques paf | réduction des pigments flavoniques. Leurs premiers essais (1) tendant à réaliser la production d'une anthocyanidine par réduction d'une flavone, la quercétine, les amènent à l'ob- tention d'un pigment rouge instable auquel ils donnent le nom d'allocyanidine. Willstætter et Mallison (2) parviennent peu de temps aprés, en réduisant la quercétine par hydro. gène naissant, à réaliser la synthèse d’une anthocyanidine qu'ils identifient avec l'anthocyanidine naturelle antérieu- 1. WirrsrAETTER et Martson, Sitzber. d. Kgl. Preuss. Akad. d. Wiss p. 402, 1914. ( n 2. WixrsrETTER et Mazuson, Sitzber d. Kgl. Preuss. Akad. d. Wis, — p. 769, 1914. ! E R- COMBES. — FORMATION DES PIGMENTS ANTHOCYANIQUES 227 rement extraite par Willstætter et Everest des fleurs du Cen- taurea Cyanus, la cyanidine. Cette première synthèse d'une anthocyanidiné bien déterminée a fait passer dans le domaine des faits l'hypothèse que j'avais été le premier à émettre en 1913 : les pigments anthocyaniques prennent naissance dans la réduction des pigments jaunes flavoniques. La formule de constitution de la quercétine était connue depuis longtemps grâce à la synthèse qui en avait été faite par Kostanecki, Lampe et Tambor (1) ; la synthèse d’une an- thocyanidine par réduction de la quercétine permettait alors d'établir la formule de constitution de cette anthocyanidine. Everest (2), comme nous l'avons vu plus haut, avait anté- rieurement édifié une formule basée sur le fait que les an- thocyanidines s'obtiennent par réduction des flavones. Will- stætter et Mallison, ayant opéré la synthèse de l'anthocya- nidine du Centaurea Cyanus par réduction de la quercétine, adoptent la formule générale proposée par Everest, et établis- sent une formule de constitution de cette anthocyanidine qui n'est autre chose que l'expression du fait que ce pigment s'obtient par réduction de la flavone quercétine. Pour permettre de comprendre cette formule de l'antho- cyanidine, il est donc nécessaire de connaítre celle de la fla- vone correspondante ; je crois par conséquent utile d'indiquer rapidement ce que sont les pigments flavoniques. Les pigments jaunes flavoniques sont constitués, soit par des oxyflavones, soit par des oxyflavonols, soit enfin par des glucosides d'oxyflavones ou par des glucosides d'oxyflavonols. La flavone est un dérivé de la y -pyrone, c'est la G-phé- nylbenzo-;-pyrone : 0 CH [U T BN. Ok CH CH CH SEL Non cn € e uos CH CH CH CH CH CH C CH CH — CH co CH co CH. CO T pyrone benzo-7-pyrone B-phénylbenzo-7-pyrone ou flavone, Les oxyflavones résultent du remplacement d’un certain Kosraneckr, LaurE et Taxunon, Ber. der deutsch. chem. Gesell., 1904. r L XXXVII, 4402, 2. Everest (A. E.), Proc. Royal Soc., LXXXVII, p. 449, 1944. “ 28 o SÉANCE DU 23 MARS 1993 nombre d'atomes d'hydrogéne par, des oxhydryles phéno- . liques — OH dans l'un des deux ou dans les deux noyaux soudés au noyau pyronique de la flavone ; par exemple la - tétraoxyflavone ou lutéoline?du Reseda luteola a la constitu- lion suivante : - a ES CH — C-OH CH A 0g 78 co , Quatre atomes d'hydrogéne de la flavone sont donc ici remplacés par quatre oxhydryles phénoliques. Les diverses oxyflavones différent entre elles par le nom- bre et par la position des fonctions phénoliques contenues - dans leur molécule. | Le flavonol résulte du remplacement, dans la flavone, de l'atome d'hydrogéne du noyau pyronique par un oxhydryle phénolique. Les oxyflavonols sont au flavonol ce que les oxyflavones sont à la flavone ; c'est-à-dire qu'ils résultent du remplace- ment d'un certain nombre d'atomes d'hydrogéne par des oxhydryles phénoliques dans l'un des deux ou dans les deux noyaux soudés au noyau pyronique du flavonol ; par exem- ple, le tétraoxyflavonol ou quercétine, contenu dans un grand nombre d'espéces végétales, résulte du remplacement de qua- tre atomes d'hydrogéne par quatre oxhydryles pe dans la molécule du flavonol. TO poor ea CH CH F lavonol Té aar ou quercétine. La quercétine, dans le groupe des oxyflavonols, correspond © donc à la lutéoline dans le groupe des oxyflavones. i; Les divers oxyflavonols différent entre eux par le nombre r et par la position des fonctions phénoliques contenues dans — leur molécule. R. COMBES. — FORMATION DES PIGMENTS ANTHOCYANIQUES 229 . Enfin, les glucosides d'oxyflavones ou d'oxyflavonols sont formés par la fixation d'une molécule d'un sucre, en général le rhamnose, parfois le glucose, sur une fonction phénolique d'une oxyflavone ou d'un oxyflavonol. Tous ces pigments jaunes pyroniques : oxyflavones, oxy- flavonols et leurs glucosides, sont donc des composés hété- rocycliques à fonctions phénoliques. Ils peuvent être obtenus facilement à l'état cristallisé. Ils ont la propriété de former avec les acides des combinaisons également cristallisées ; ces combinaisons sont des sels d'oxonium, résultant de la - fixation de l'acide sur l'atome d'oxygéne du noyau pyroni- que qui, bivalent dans ce noyau, devient tétravalent dans le sel d'oxonium. Ainsi la quercétine, C!5 H" O7, dont j'ai reproduit plus haut la formule développée, forme avec l'acide chlorhy- drique un sel d'oxonium,un chlorure de quercétine, de for- mule C5 H" O7 CI. La formule développée de ce sel est la suivante : La formule de constitution du chlorure de quercétine étant connue, il va maintenant être facile de comprendre la for- mule du chlorure d'anthocyanidine à laquelle furent conduits Willstætter et Mallison. Willstætter a établi que le chlorure d'anthocyanidine de Centaurea Cyanus a pour formule C4 H" O9 Cl. D'autre part, Willstzetter et Mallison ayant, comme nous l'avons vu plus haut, réalisé la synthése de ce chlorure d'anthocyanidine par réduction du chlorure de quercétine, C5 H“ O? CI, dont je viens de reproduire ci-dessus la formule développée, ces derniers auteurs, en se basant sur ces faits et sur les propriétés connues du pigment anthocyanique obtenu, établirent que la formule de constitution du chlorure d'anthocyanidine du Cenlaurea doit être représentée de la manière suivante : 230 SÉANCE DU 23 MARS 1923 en Ch. C-0h TETANY Ce (oin . To ch CH C CH j H ; Cette formule diffère de celle du chlorure de quercétine par la disparition de l'atome d'oxygéne uni au carbone . dans le noyau pyronique. La formule de constitution de la première anthocyanidine obtenue par synthèse fut confirmée ensuite par Willstætter et Zechmeister (1), qui firent la synthése d'une autre antho- cyanidine, la pélargonidine du Pelargonium zonale, par une voie nouvelle, en partant de la tri-méthoxy-coumarine. - Enfin, Everest (2) apporta une autre confirmation de l'exac- titude de cette formule et de la formation des anthocyani- dines par réduction des oxyflavonols. Il obtint un. troisième chlorure d'anthocyanidine, le chlorure de delphinidine, en. réduisant le chlorure de l’oxyflavonol correspondant, là myricétine. ‘Ces diverses synthèses d'anthocyanidines ont donc amené les chimistes à établir que les anthocyanidines connues jus- qu'à maintenant sont des composés voisins des oxyflavonols ; | ce sont des corps diflérant des oxyflavonols par un atome. d'oxygène en moins dans leur molécule. Un chlorure d'antho- cyanidine diffère en effet du chlorure d'oxyflavonol corres pondant par un atome d'oxygéne en moins dans le noyau pyronique. Le noyau pyronique est ainsi transformé en noyau pyrylique : - (al E a ] y b b Ëa NS $- | & -on J C- 0H Pa C co - CH Noyau pyronique du Noyau pyrylique du chlorure d'oxy flavonol. chlorure d'anthocyanidine. 1. WILLSTÆTTER et Zecamreister, Sitzber. d. Kgl..Preuss. e a d.. Wis., 886, 191 2. Everesr (A. E. ), Proc. Royal Soc. B., 1918. R- COMBES. — FORMATION DES PIGMENTS ANTHUCYANIQUES 234 Les pigments rouges anthocyaniques sont donc des dérivés du B-phénylbenzo-,-pyrylium,de même que les pigments jaunes flavoniques sont des dérivés de la G-phénylbenzo-y-pyrone. Tous les faits que je viens de résumer ont par conséquent établi d'une manière définitive que les anthocyanidines peu- vent être produites par réduction des oxyflavonols corres- pondants, et les formules actuellement admises de ces corps sont basées sur cette origine. Si l'on examine maintenant la question, non plus au point de vue chimique, mais au point de vue physiologique, on est amené à se demander si c'est par un mécanisme semblable que les anthocyanidines et leurs glucosides, les anthocya- nines, se forment dans les tissus végétaux. Un certain nom- bre de faits conduisent à admettre que c'est aussi par réduc- tion des oxyflavonols et de leurs glucosides que les antho- cyanidines et les anthocyanines prennent naissance dans la nature. Ces faits sont les suivants : 19 Les oxyflavonols et leurs glucosides sont trés répandus dans le régne végétal et leur présence a été mise en évidence chez un grand nombre de plantes dans les tissus oü se for- ment les pigments anthocyaniques. 20 J'ai isolé des feuilles encore vertes d'Ampelopsis hede- Tacea un pigment jaune flavonique différant par une plus grande teneur en oxygéne du pigment rouge anthocyanique contenu dans les feuilles rouges de la méme plante, et j'ai pu par réduction transformer le pigment flavonique en pig- ment anthocyanique. Everest a fait des constatations identiques dans les pétales de Violette. Il a montré que ces organes contiennent, à cóté d'une anthocyanine, la violanine, qui est un glucoside de l'anthocyanidine delphinidine, un glucoside de l'oxyflavonol myricétine. Or ici encore la myricétine C!^ H!* OS diffère de la delphinidine C15 H1° O? par une plus grande teneur en oxy- gène ; enfin l'auteur a pu également transformer par réduc- tion l'oxyflavonol myricétine en l'anthocyanidine delphini- dine. | La coexistence dans les mémes tissus du pigment oxyfla- vonolique et du pigment anthocyanique en lequel il est pos- LI ^ 232 SÉANCE DU 23 MARS 1923 sible de le transformer par réduction, améne à conclure que dans les tissus, de méme que cela est réalisable in vitro, le pigment anthocyanique se forme par réduction du pigment oxyflavonolique correspondant. à Tel était l'état de la question de la pigmentation antho- cyanique quand M. St. Jonesco l'a abordée. (A suivre.) Euphorbiacées nouvelles (Aporosa et Baccaurea) PAR F. GAGNEPAIN Aporosa aberrans Gagnep, sp. n. Ramusculi glabri, haud validi, angulati, mox albidi et teretes. Folia oblongo-lanceolata, basi attenuato-obtusa, apice mucronata 12-17 em. longa, 3-6 em. lata, glaberrima, coriacea, paullo nitida, margine integra 5 nervi secundarii 8-9-jugi, infra prominentiores, ad marginem gradatim. evanescentes, basi decurrentes, venulæ rete sat laxum efformantes ; pilosæ, subtomentosæ, regulariter dispositæ ; flores 1 in unaquaque axilla dispositi, 1 mm. lati, tenuiter tomentosi. Sepala 3, obovata, extra piloso-tomentosa, 0,8 mm. (juniora) diam.Stamina 3, introrsa, anthera - suborbiculari, 0,35 mm., lata, loculis ellipticis. Pistillodium late clava- tum, tomentosum, sepala æquans, 0,35 mm. apice latum. — Int et fl. Q ignoti. Laos mérid.: bassin du Sé-lamphao, sans n° (Harmand). Espéce aberrante dans le genre : 19 par les nervures secon- daires des feuilles plus accentuées sur la face supérieure; 2° Par ses fleurs solitaires à l'aisselle de chaque bractée ; 3° Par . un pistillode aussi long que les sépales, claviforme, subcapité au sommet, hirsute dans toutes ses parties. Ces deux derniers caractères sont diversement appréciés por Pax et Hoffmann; les monographes du genre dans le Pflanzenreich. Pour o " auteurs le pistillode est trés souvent nul dans le genre: 54- F. GAGNEPAIN. — EUPHORBIACÉES NOUVELLES » 233 présence constante est donc caractéristique. Quant au nombre des fleurs 5*à l’aisselle d'une méme bractée, il ne peut être connu que dans le jeune âge des épis quand les fleurs sont encore en boutons. C’est peut-être la raison pour laquelle il a échappé aux monographes. Ce nombre est le plus souvent de 7-9, rarement 2-3, d’après ce que j'ai pu voir. Aporosa serrata Gagnep., sp. n. Arbor vel arbuscula nana, vel 2-5 m. alta. Ramusculi validi, 3-4 mm Doi dense diuque villoso-rufi. Folia ovato-elliptica, basi obtusissima vel r tunda, apice breviter acuminato-obtusa, 7-13 cm. longa, 4-6 cm. : Dee vix ree mm. T nge, basi ETS valoia acuminatæ, utrinque glabræ, margine ciliolatæ ; flores 5-6 in unaquaque axilla dispositi, glabri, 1,3 mm. lati, pedunculo AREAS hirsutissimo, brac- teolato suffulti. Sepala 4, ovato-attenuata, 1,2 mm. longa, glandulis nonnullis furfures Suniixnibus dorso notata, ciliolata. Stamina. 2, exti filamento basi noie anthera 0, 2 mm. lata, loculis ovoideis ilosi, 5 m longi, 3 mm. lati, spicis 5" simulantes ; squam xir meer æ steriles) reni- formes, vix acuminatæ, villosissimo-rufæ ; flores 2-4, apicales, sessiles. Faure mm. longa eheu Ovarium ovoideum, densissime vil- Laos eid. : Compong-soai, n° 383 (Harmand) ; de Dalat à Klon, n° 30927 (A. Chevalier). L'échantillon de Chevalier est femelle ; de plus il a perdu ses stipules qui sont persistantes dans celui de la récolte de Hor- mand. A part ces différences, ils sont conspécifiques et on ne peut les séparer.Cette espéce nouvelle est trés remarquable par $a pilosité générale, par la taille et la persistance des stipules, par la présence d'un pédoncule commun très court, trés hir- sute, supportant les 5-6 fleurs 5? d'un méme groupe. Par ses stipules grandes et durables, por ses 2-3 stigmates, elle appar- tiendrait à la section des Grandistipulosæ du Pflanzenreich et devrait se placer auprès de A. decipiens Pax et Hoffm. 234 E à SÉANCE DU 23 MARS 1923 Aporosa aphzerosperia Gagnep., sp. n. Arbor 3-12 m. alta, tortuosa. Ramusculi breviter villosi, sat validi, mox glabri corticeque fissurato. Folia ovata, basi lata, paullulo at- tenuata vel rotunda truncatave, apice obtusa vel rotundata Sel paullulo attenuato-obtusa, firma, subcoriacea, lutescentia, supra mox ewe sed costa puberulo-glandulosa, infra diu molliterque villosa, 8-13 c longa, 6-9 cm. lata ; nervi secundarii 6-7-jugi, infra prominentes, E marginem tenuiores ; ASer transversales, ultimæ reticulatim dispo- ess petiolus 10-25 mm. longus, sat validus, breviter villosus, apice x: floribus nine 3-5, conglomeratis. Sepala 3-4, ovato-triangula, paul- lulo acuminata, 1 mm. longa lataque, dorso pilosa. Ovarium ovoideum; villosissimum, stigmatibus 2, bifidis, pios. loculi 2, biovulati ; septum basi incrassatum, subalveolatum. Capsula globosa (juniora ovoidea), 7-10 mm. diam., pericarpio tenui, endocarpio crustaceo; semine solitario globoso, subdidymo, parte nimia umbilicata. ToNkKIN : mt Bavi, nos 3277, 3278 (Balansa). — Laos : de Bassac à Ubon (Thorel); Luang-prabang (Massie) ; Mulu- prey, Compong-xoai, nos 259, 332 (Harmand). — ANNAM: prov. de Phan-rang, entre Tourcham et Dabang, n? 30587 (Chevalier) ; entre Dalat et Daninh, n° 1438 (Lecomte et Fit nel). — CAMBODGE : prov. de Pen-lover, n° 2864 (Pierre). — CocnuiNcHINE: vers Thu-dau-mot, n° 2862 ; mts Day, pros de Chaudoc, n° 2865 (Pierre). Var. cordata Gagnep. A typo differt foliis basi latioribus, conspicue cordatis. Laos "mérid. : Mulu-prey, n° 438 (Harmand). — CocHiN- CHINE : sans n° (Pierre). Espèce voisine de À. villosa H. Bn,dont elle diffère : 1° par ses ramuscules à pubescence brune peu durable; 29 par sès feuilles beaucoup plus courtes à proportion de la largeur, non 2curninées, entières, à 6 paires de nervures secondaires ; 39 par les épis 5" plus longs, atteignant 4 cm. ; 49 par les bractées glabres en dedans, 2-3 fois plus petites ; 50 par leurs sépales au nombre de 3-4; 60 par les fleurs Q non en épi: F. GAGNEPAIN. — EUPHORBIACÉES NOUVELLES 235 liers : la cloison de l'ovaire est épeissie dans chaque loge à sa base en une 2lvéole, qui semble destinée à soutenir l'ovule, puis la graine, qui leur correspond ; cette graine est sphérique, ombiliquée à sa partie inférieure comme si elle était génée dans son développement par la saillie de cette cloison. Baccaurea annamensis Gagnep., sp. n. Arbor 6 m. et ultra alta, ramis patentibus. Ramuseuli validi, primum dense m lutei, mox glabri, cicatricibus reniformibus, apice truncatis. Folia a lanceolata vd elliptica, basi apiceque æqualiter attenuato- acuta, supra semper glabra, infra presertim secus nervos pilosa, pilis appressis, P dein subglabra, circa 20 cm. longa, 10-13 cm. lata, chartacea, subcoriacea ; nervi secundarii 8-jugi, infra valde Ap caen venu transversales et parallele, infra prominulæ ; petiolus 4-6 cm. longus, ; race- mi solitarii vel 2-3, pU cicatrices inserti, 7-15 cm. ur EA villosi, subangulati, supra basin (2-5 em.) steriles ; bracteæ 5-7 mm. lineari-acuminatze, in utraque pagina pilosæ, pedunculo axillari, libero, 1 mm. et ultra longo, piloso, apice 3-4-floro, pedicellis brevibus unifloris. Sepala 4, inæqualia, ovata, obtusa,intus dorsoque pilosa, pilis ire bus, clavatis, subpapillósis tecta.Stamina 8-10 ,introrsa, MR ,á mm. lata. Pistillodium discoideo- -cylindraceum, noe dilatatum, odore: papillosum. — Infl. flores © et fruetus igno ANNAM : Lang-khoai, prov. de duin cet n° 1269 (Poilane). Je ne puis comparer utilement cette espèce qu'au B. For- besii,qui s’en distingue par les rameaux jeunes anguleux, par les pétioles de 2,5-3 cm. seulement et glabres. Pax et Hoff- mann, les auteurs du B. Forbesii, ne disent rien des bractées 9 ; elles doivent étre petites, je le suppose, au contraire de celles du B. annamensis qui sont linéaires, plus ou moins étalées, et dépassant de beaucoup le groupe de fleurs à leur aisselle. Ce caractére est trés frappant et ne peut en aucune maniére passer inapercu. Baccaurea Harmandii Gagnep., sp. n. rbor mediocris, 6-8 m. alta. Ramusculi validi, primum dense villoso- lutei, dein glabrescentes, cicatricibus ellipticis, longitudinaliter disposi- - tis, 5 mm. longis. Folia late lanceolata, basi attenuato-acuta, apice abrupt te acuminata, 13-27 cm. longa, 4-11 cm. lata, supra semper glabra, infra primum molliter diuque villosa, membranacea, firma, margine vix denticulato- -repanda ; nervi secundarii 8-9-jugi, paullulo ad marginem confluentes ; venulæ præsertim transversales vel ultimæ borana disposita ; petiolus 5-6 cem. ongus, dense velutinus ; stipul ngu- 8, acutæ,mox deciduæ. Inflorescentiæ o% ad ramos plurannos poeseos 236 SÉANCE DU 23 MARS 1923 vel ad ramos annotinos et solitares ed racemi 8-15 cm. longi, villoso- — rufi, subangulati, ad tertiam partem infimam steriles ; nies. lineares, acute, 5 mm. longs, patentes, es et dorso tomento æ, pedunculo axillari cum iis omnino coalito 2-5 mm. longo, apice lorifero pedicellis 3, perbrevibus, Ter floribus minutis, 1,5 mm. latis. Sepala , ovata, 0,8-1,1 m m. longa, obtusissima, dense in utraque dun na piloso- papillosa, pilis clavatis perbrevibus. Stamina 8, subsessilia, introrsa, anthera suborbiculari, 0,4 mm. lata. Pistillodium discoideo- cylindra- ceum, apice dilatatum, Len piloso-papillosum, pilis clavatis. — Infl., flores 9 et fruetus igno Laos: limite tte du plateau d'Attopeu, n° 1436 (Harmand) Cette espèce est certainement comparable utilement à la précédente,à laquelle elle ressemble beaucoup. Elle en dif- fère : 19 par ses feuilles plus atténuées à la base, plus velou- tées en dessous et sur les pétioles ; 29 par les nervures secon- daires et les veinules beaucoup moins saillantes ; 39 par les cicatrices des feuilles non réniformes, mais elliptiques ; 4° et surtout par les bractées soudées sur toute sa longueur au pédoncule qui est à leur aisselle. Par ce dernier caractère, d'aprés la classification de Pax et Hoffmann, ces deux esperes appartiendraient à deux sections différentes. Lichens décorateurs d'églises PAR M. MOLLIARD C'est un fait bien connu que la nature chimique du subs- . tratum constitue l'un des facteurs les plus importants de la distribution des végétaux; il est particuliérement facile à constater pour les Lichens saxicoles dont la répartition est liée d'une facon trés étroite à la composition des roches sur lesquelles ils se développent; l'observation que je rapporte ici ne vient que s'ajouter à bien d'autres, mais elle présente peut-être quelque intérêt par sa netteté toute particulière J'ai été frappé de ce que les églises du pays de Caux, dans la région qui a pour centre Saint-Pierre-en-Port, sont le plus souvent rendues polychromes par suite du développement, : à la surface de leurs parois, de différentes espèces de Lichens; M. MOLLJARD. — LICHÉNS DÉCORATEURS D'ÉGLISES 231 toutes ces églises ont été édifiées à l'aide de deux sortes de matériaux; les montants des portes et des fenêtres sont. constitués par du grés de Guetteville-les-Grés (prés de St- Valery-en-Caux) ; dans le reste de leur étendue, les murs sont formés par une alternance de ce méme grés et de silex. Or il s’est développé abondamment sur ces derniers un Lichen d’un jaune très vif, le Lecanora lobulata Sommerfelt (= L marina Wedd.) ; sur le grès, qui contient environ 75 p. 100 de calcaire, le reste étant constitué par de la silice et un peu d'argile, il s'est développé un autre Lecanora, qui arrive à recouvrir entiérement la pierre ; il s'agit du L. atra Ach. qui présente une coloration grise, légérement ardoisée ; la pho- tographie et surtout l'aquarelle que je mets sous les yeux des membres de la Société donnent mieux que toute description une idée du contraste frappant qui résulté de tette élection trés précise des deux espèces de Lichens; ces documents se rapportent à l'église d'Ecretteville-sur-Mer. Le développement des Lichens dont il s'agit apparait d'ail- leurs comme s'effectuant avec une grande lenteur et se trouve favorisé par l'existence d'un rideau d'arbres, constitué or- dinairement par des Hétres, et qui existe d'une maniére constante, dans le pays de Caux, autour des églises ainsi qu'autour des villages. L'église d'Ecretteville, qui est peut- étre la plus caractéristique au point de vue de cette décora- tion lichénique, a été édifiée, d'aprés les renseignements que j'ai pu recueillir, vers 1650 ; les autres églises de la région offrent un développement de Lecanora d'autant plus faible qu'elles sont plus récentes et la méme remarque s'applique aux autres constructions ; c'est ainsi que j'ai observé sur un vieux mur du Château des Moines (St-Pierre-en-Port) la dou- ble coloration signalée plus haut et se rapportant aux mémes matériaux, mais le fait était encore peu apparent sur une par- tie de ce méme mur réparée en 1845 ; ce n'est donc qu'au bout d'un siécle environ que le phénoméne peut étre observé avec toute sa netteté. 238 SÉANCE DU 23 MARS 1923 Etude sur la zone halophile en Provence. Végétation des falaises PAR J. ARÈNES Dans une étude de géographie botanique parue en 1881 (1), M. Charles Contejean indiquait de manière précise l'arrange- ment des végétaux dans les basses régions de la zone halo- . phile atlantique. Jamais essai analogue ne fut tenté en ce qui concerne la zone halophile méditerranéenne. Moins en- core on s'y est occupé de la répartition des espèces au flanc des falaises. Bon nombre de fragments du littoral provençal ne présentent qu'une zone halophile fort restreinte. La côte y est en effet formée de falaises escarpées où les espèces ca- ' ractéristiques ne peuvent croître ordinairement qu'au flanc de roches surplombant la mer. Les espéces terrestres vien- nent s'implanter jusque sur les crétes, redescendant méme "parfois le long des pentes les plus abruptes, jusqu'au voisi- nage des eaux. Ailleurs, la zone s'élargit quelque peu; ce sont alors d'étroites gréves oüil est impossible de distinguer parmi les plantes qui les peuplent divers degrés dans leur affinité pour le sel marin. Ce fait se produit dans la plupart. des calanques ou baies de Provence. Citons à titre d'exemple la baie de Bandol, les anses de Magaud et de Méjean prés de Toulon. Les seuls lieux oü la zone halophile acquiére toute son extension consistent dans les grandes plages sableuses, rares d'ailleurs en Provence. Ces basses régions maritimes, dont nous trouvons le type le plus parfait réalisé dans la pres- . qu'ile de Giens et dans l'isthme des Sablettes prés de Toulon, | présentent un certain nombre de bandes juxtaposées paral- lélement au rivage, lesquelles différent en premier lieu par la constitution physique du sol. Elles se différencient encore par sa nature chimique, le degré de concentration de rélé- ment salin y décroissant certainement au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la mer. De ces variations résulte une certaine 1. ConTEsEAN (Ch.), Influence du terrain sur la végétation. LI J. ARÈNES. — SUR LA ZUNE HALOPHILE EN PROVENCE 239 variabilité dans les associations et le faciès végétal; nous allons voir que celle-ci n’est pas particulière aux côtes basses. S'il est en effet courant de considérer comme nulle ou à peu prés la végétation halophile le long des cótes escarpées, il n'en est cependant pas moins vrai qu'au flanc des falaises, mêlée aux espèces de l'intérieur, existe aussi une abondante flore maritime. Là, la zone halophile est disposée en hauteur, Le degré de concentration de l'élément salin diminue au fur et à mesure que l'on s'éléve (1) ; là, comme sur les cótes basses, on peut donc discerner dans la végétation différentes nuances, mais elles sont ici superposées : ce sont leurs caractéristiques que nous voulons définir ici. Nous avons choisi comme base d'étude les falaises du Cap Brun à l'est de Toulon, oü plusieurs années de soigneuses recherches nous ont permis une analyse soigneuse de la flore. Nous nous efforcerons moins ici de four- nir une étude floristique qu'un aperçu sur la répartition des végétaux dans ce coin de Provence. C'est au Cap Brun que, par une altitude de 113 m., les fa- laises toulonnaises atteignent leur point culminant. Cette al- titude assez élevée permet de distinguer de facon constante deux horizons au flanc des falaises, horizons dont la limite assez indécise oscille entre 15 m. et 25 m., dans une zone de transition oü s'associent dans la végétation les éléments de l'un et de l'autre. Il y a donc diversité par cette premiére cause, mais l'altitude n'est pas le seul facteur à intervenir. Un róle trés important échoit à la nature du sol qui n'est pas uniforme. Si, en effet, depuis le Cap Sicié, tout le littoral est formé de phyllades ou de schistes satinés, ceux-ci, à la base du fort du Cap Brun, font place, dans l'horizon inférieur, aux couches du muschelkalk ; le substratum devient donc cal- caire. Il convient d'attirer l'attention sur la médiocrité de Pin- fluence humaine dans le court espace qui va nous occuper. L'homme a peu modifié l'aspect naturel et riant de ces ri- 1. Ce fait se vérifie d'autant mieux que les terrains sont plus friables et par suite plus perméables. Au flanc des falaises schisteuses où sont fréquents les éboulis, il s'observe plus nettement qu'au long des parois abruptes des falaises calcaires massives. , 7 240 SÉANCE DU 23 MARS 1993 vages que, la plupart du temps, l'on explore seulement par un étroit sentier en corniche. Les parties cuminales sont à peu prés les seules oü l'homme se soit installé. Encore a-t-il laissé subsister là de rustiques sentiers ; ainsi que le versant méridional, on peut donc l'explorer facilement. Quant au versant septentrional du monticule du Cap Brun, il présente dans sa flore tant d'affinités avec les pentes sud que nous ne pouvons en négliger l'étude. VERSANT MÉRIDIONAL 1° Horizon inférieur. Dans la partie orientale et en bordure de l'anse de Méjean, le sol étant constitué exclusivement de schistes est extréme- ment friable et siliceux. Il est exclusivement calcaire au con- traire dans les divers promontoires que l'on rencontre entre le Cap Brun et l'anse de Magaud, où les couches du muschel- kalk se superposent en falaises massives et abruptes. Eboulis et rochers siliceux. — La friabilité des terrains dans ces falaises primaires y fait que leur base est surtout formée des éboulis provenant des couches supérieures. A l'ouest du Cap, les espéces qui, par leur abondance, se révélent comme les plus importantes sont : enne juncea. Calycotome spinosa. Atriplex Halim Crithmun nan dd (4). A ni de celles-ci sont encore communes : Alyssum Em annee Picridium vulgare. Centranthus ruber. Nicotiana glauca. H osmarinus officinalis. Trifolium stellatum Acant olli : Mesembrianthemum acinaci- Euphorbia falcata. f e. Rubia peregrina. Quercus Ilex. Sedum altissimum. Galactites tomentosa, Carthamus lanatus. 1. Seulement au voisinage des eaux. Très commune. Quercus o Pinus halepen Smilax aspera. Muscari comosum. J. ARÈNES. — SUR LA ZONE HALOPHILE EN PROVENCE 244 Un certain nombre d'espéces sont plus rares ; citons: Glaucium luteum (1). Ficus Carica (5). avatera maritima (2). gave americana Samolus Valerandi (3). Agave variegata (6). Datura Stramonium (4) Arum Arisarum Solanum nigrum. Juncus acutus. Veronica Cymbalaria. Sur les rivages de la petite anse de Magaud, ce sont à peu près les mêmes espèces qui se groupent assez uniformément pour former l'association caractéristique. Quelques-unes pré- cédemment citées manquent cependant : Mesembrianthemum acinaci- Nicotiana glauca. forme. d canthus mollis. Glaucium luteum. Datura Stramonium. avatera maritima. Juncus acutus Samolus Valerandi. Par contre, à côté du Spartium ‘junceum qui devient com- mun, nous trouvons les suivantes non encore indiquées : Clematis ue Coronilla glau Cistus albid Phyllirea peer te Cistus m fete ble Theligonum Cynocrambe. Pistacia Terebinthus. Rocs, parois et promontoires calcaires. — Nous avons étudié leur végétation entre le Cap Brun et l’anse de Méjean et nous avons cru pouvoir y distinguer trois niveaux superposés. Le niveau inférieur, que nous appellerons niveau des bas récifs, est constitué par les récifs isolés ou par les rochers les plus rapprochés des eaux, presque constamment mouillés par l'embrun des vagues. Il est presque exclusivement ha- bité par Statice minuta. Cette espèce ne s'élève guère à plus de 5 m. au-dessus des eaux ; avec elle, cà et là Crithmum ma- rilimum. Le niveau moyen, dont la limite'supérieure semble osciller 1. Trés rare ; dans les éboulis voisins des eaux ; remonte : Dus rare- ment le long des falaises. - [rès rare. . Assez deed à la base des falaises, aux points d'écoulement des eaux d'infiltr 4. Ortis Rs parmi les éboulis, à la base des falaises. 5. Çà et là dans les rochers. 6. Naturalisé vers la Batterie Basse du Cap Brun. Assez commun. TLIE (SÉANCES) 16 249 SÉANGE DU 98 MARS 1928 vers 10 m.au flanc des falaises (1), donne Artemisia gallica. Il n'est soumis à l'action de l'embrun que par intermittence -et par les gros temps. Nous l'appellerons niveau des rochers maritimes inférieurs. Avec Artemisia gallica, nous avons pu observer encore : Alyssum maritimum. Anthyllis Barba-Jovis Matthiola incana. Sedum altissimum. otus Allio Crithmum maritimum. Lotus aata Le niveau supérieur enfin élève sa limite à une vingtaine de mètres et se reconnaît à l'abondance d’ Atriplex Halimus. Nous le dénommerons niveau des hauts rochers maritimes. Dans ce niveau, notons avec Atriplex Halimus, et rarement Anthyllis Barba-Jovis, en première place, Pinus halepensis, s'étendant en touffes sombres sur les promontoires et crois- sant çà et là dans les anfractuosités des pentes, même les plus abruptes, puis : Fumaria officinalis. Sedum altissimum. Lepidium graminifolium. Ridolfia segetum. Garidella Nigellastruxa, Centranthus ruber. Alyssum maritimum. Valerianella microcarpa. Cistus albidus. Phagnalon saxatile. Cistus monspelie Galactites tomentosa. en se i salicifolium. Cineraria maritima. Reseda Phyteuma. Lavatera arborea. Psoralea rs osa. Lavatera maritima. nn ne tue acinaci- Silene italica. orm Ruta bracteosa. Pure Lentisc Rosmarinus officinalis. Rhamnu Álirteentis Plantago Psylli Calycotome spinosa. Ficus Cari Medicago d fid, Quercus coccifera. Carthamus lanatu Ophrys Bertoloni. Phyllirea aupustifelis. Arum Ansarum. Calamintha Nepeta. 29 Horizon supérieur. A 20 m. environ au-dessus des eaux, commence un nouvel horizon qui succéde au premier par une large zone de tran- sition dans laquelle disparait peu à peu Atriplex Halimüs: Sa limite supérieure est assez indécise au voisinage du fort. „1. Altitude au-dessus de laquelle ne s'élève guère Crithmum mari- timum. : , J. ARÈNES. — SUR LA ZONE HALOPRILE EN PROVENCE %43 Nous distinguerons deux niveaux dans cet horizon: un ni- veau inférieur ou niveau à Spartium, un nivéau supérieur ou niveau à Opuntia. Dans le niveau inférieur, Spartium junceum atteint des tailles trés élevées et est trés abondant. On trouve avec lui : Clematis Flammula. Coronilla aes Cistus albidus. — — Rubia peregr Cistus monspeliensis. Olea suropæa (provenant d’än- Lavatera arborea. ciennes culture Lavatera maritima. Phyllirea AT lia. Oxalis cernua. Hosmarinus officinalis. Pistacia Lentiscus Theligonum Cynocrambe. Pistaeia RATE Quercus llex. Ruta bracteosa. Quercus coccifera. Mesembrianthemum cordi- Pinus halepensis. folium (1). Asparagus officinalis. . Coronilla juncea. Muscari comosum. Dans le niveau supérieur, la végétation se présente sous la forme d'un véritable maquis dans lequel l'Oponcé est ex- trémement abondante. Avec cette espéce, par ordre d'im- portance : Calycotome spinosa. Quercus coceifera. PN Pistacia Lentiscus, Mesembrianthemum acinaci- Rhamnus 2 forme Quercus llex forment le fond de la végétation, tandis qu'à leur côté man- quent un eerta nombre d'autres espéces, du niveau sous- jacent : vatera maritima. Coronilla glauca. bidus re al Spartium junceum. Cistus ossi. Du versant MM ou de la crête : Daphne Gnidiu Cistus salvifolius, en D paie 84 VERSANT SEPTENTRIONAL La partie inférieure de ce versant est occupée, dans touté son étendue, par une véritable lande à Graminées et à Spar- tium. Si l'on s'éléve sur ce versant jusqu'au voisinage du fort, Espéce à Le aussi sur les falaises du Mourillon, sans doute iE des 6 244 SÉANCE DU 23 MARS 1993 de préférence à l’est de celui-ci, l’on voit Calycolome spinosa se substituer peu à peu au Spartium et se presser sur la crête en massifs infranchissables avec : Cistus albidus. Silene italica. Cistus monspeliensis. Rubus ulmifolius. Cistus salvifolius. Lavandula Stæchas. a bracteosa. Smilax aspera Pistacia Lentiscus. Rosmarinus officinalis. Cette association pourrait étre considérée comme formant une premiére nuance dans la végétation du versant nord, comme peuplant un niveau supérieur ou niveau à Calycolome spinosa. Si en effet l'on redescend le long de cette pente nord de 25 m. environ, Lavandula Stœchas et Cistus salvifolius disparaissent. La pente se boise cà etlà (Pinus halepensis) (1); les pelouses deviennent plus étendues et plus fréquentes; la flore se présente sous un nouvel aspect. Ce niveau à Spar- tium, qui correspond assez exactement à celui du versant op- posé, donne: Anemone stellata. Chlora perfoliata. Cardamine hirsuta. Erythræa Centaurium. Linum strictum. Erythræa pulchella. Pistacia Lentiscus. . Bartsia latifoli Hhamnus Alaternus. Odontites lutea Medicago sphærocarpa. Calamintha Nepeta llis silve | hne ium Valerianella microcarpa. Aceras anthropophora. inum ambiguum. phrys Bertoloni. Linum nodiflorum : Ophrys aranifera. Hypericum perforatum. Nous devons, pour parfaire cette étude rapide, étendre briévement nos vues à toute la cóte accidentée qui se trouve à l'est de Toulon, côte que nos recherches n'ont, pas plus que la région du Cap Brun, épargnée. Nous ne donnerons pas une nomenclature compléte oü figureraient la plupart des espéces que nous avons déjà citées ; nous nous bornerons à nommer celles dont nous n'avons pu encore parler. Ce sont d'abord, dans les basses falaises de la Mitre (16 m.) et du Polygone : 1. On trouve aussi cà et là Quercus robur et Castanea vulgaris. J. ARÈNES. — SUR LA ZONE HALOPHILE EN PROVENCE 245 Fumaria spicata. Plantago Coronopus. Galium setaceum. Statice minuta par. micro- Sherardia arvensis (a ylla. Astericus littoralis. Poly soia Rober Lycium vulgare. Camphrorosma ftd E Surles coteaux maritimes de La Malgue et du Mourillon, nous observons encore : Horizon inférieur (1). Horizon tit Reseda lutea. Cerastium aggregatum @: eee subvillosus. inum nodifloru Lathyrus angulatus. Silene inaperta (4). Léthyrüs articulatus. Trifolium fragiferum Lath Clymenum Medicago scutellata (4) dine communis (2). Scabiosa atropurpurea. eurum protractum (3). Picris Sprengeriana (4). Panetarià diffusa Tanacetum annuum Cota altissima (4). Les falaises abruptes de Sainte-Marguerite (63 m. ) enfin donnent aussi quelques espéces intéressantes : Anagyris fœtida. Anthyllis cytisoides. Sonchus glaucescens. Adenocarpus grandiflorus. Euphorbia dendroides. Ulex Erit UR Scorpiurus subvillosus. Ulex parviflorus. Nous avons admis, au début de notre travail, la répartition des espéces en deux horizons au flanc des falaises ; nous avons tenté de justifier notre maniére de voir en établissant les caractéres de nos deux subdivisions. De nos essais nous tirons les déductions ci-aprés. L'horizon supérieur réunit de nombreuses espéces terres- tres qui semblenf fixées là par les conditions d'exposition et de climat. Par contre, les espéces maritimes exclusives y font entièrement défaut ; les espèces maritimes indifféren- tes y sont rares. La végétation de cet horizon fait transition entre les végétations terrestre et purement halophile. a) Habite de dictus les pelouses voisines du Fort. . 1. Nous y avons sip. n outre Teucrium Ire échappé des jardins où on l culti e plante ornemen 2. Naturalisée, i L vens abondante. 3. Espèce que nous avons observée et récoltée en mai Mine à la base méme du Fort Lamalgue ; n'y a jamais été revue = rare (A.) et Reynier (A.), Coup d'œil sur pas Rori de Toulon yères 246 SÉANCE DU 923 Maus 1993 L'horizon inférieur s'oppose au précédent par la pauvreté en espéces terrestres. Les espéces maritimes y sont par contre trés abondantes. La végétation de cet horizon est presque essentiellement halophile. L'altitude de la cóte vient-elle à décroitre et devient-elle inférieure à 25 m., toute subdivision s'efface, tout se réduit en quelque sorte à l'horizon inférieur. Dans lhorizon inférieur, on peut répartir les espéces en trois niveaux différents que déterminent les associations suivantes (1). NIVEAU INFÉRIEUR. Bas récifs calcaires e el éboulements siliceux. Statice minuta (*). Polygonum Roberti Lois. non pue minuta var. est Gren Samolus Valerandi, Pen tend luteum. Juncus acutus. Crithmum maritimum (*). NIVEAU MOYEN. Rochers maritimes din rithmum maritimum. Lotus Allio Artemia galion, sr orithopaiuides Matthiola in Astericus littor Anthyllis Barba T Iovis Passerina rh NIVEAU SUPÉRIEUR. ' Hauts rochers maritimes. joi aes Halimus (2). rs À Arr Alyssum maritimum (2). Smilax re Lentiseus. iig arborea eo Pinus halepensis. Ferula Reseda Phyteuma. Cistus dk. CUP NN begun à ere (2). Cistus monspeliensis. Coronilla jun Sonchus glaucescens (3). Quercus ia Euphorbia dendroides. 1. Les espèces sont bep epe ordre d impertenee, 2. Maritimes indiffére 3. Maritimes wi etes J- ARÈNES. — SUR LA ZONE HALOPHILE EN PROVENCE 241 Dans l'horizon supérieur, celles des espéces précédentes qui appartiennent aux deux premiers niveaux manquent toujours, tandis que, dans un véritable maquis la plupart du temps, deviennent déterminantes par leur association : Lepidium graminifolium. Opuntia Ficus indica. ssum maritimum Phagnalon saxatile eseda Phyteuma. Inula viscosa. Cistus salvifolius (1). Cineraria maritima. Lavat orea. arthamus lanatus Lavatera maritima. Centranthus ruber Silene it í Nicotiana ca Oxalis cernua. Calamintha Nepeta. Ruta bracteosa. Rosmarinus offtei alis Pistacia Lentiscus. Lavandula Stæchas (1) Rhamnus Alaternus Ficus Sedum altissimum. Smilax aspera . Psoralea bituminosa. gave americana Trifolium stellatum. Quercus Ilex. . Spartium junceum. Quercus coccifera. . Coronilla juncea, Pinus halepensis. J Calycotome spinosa (1). Mesembrianthemum ` acinaci- me Parce que certaines de ces espéces sont excessivement fré- quentes, que dans leur ensemble elles sont les plus constam- ment abondantes, ce seront certainement celles qui retien- dront le moins l'attention. On les retrouve en effet presque - Partout, à toutes les expositions, parfois méme à tous les niveaux à proximité des eaux comme au flanc et au sommet. des falaises les plus escarpées, sur les sols siliceux aussi bien que sur les sols calcaires, Pour ces raisons, ce sont celles aux- quelles on s'arréte le moins, celles qui cependant contribuent le plus peut-étre, quoiqu'elles soient les moins maritimes, à imprimer à la végétation des falaises son faciés si particulier. 1. Espèces calcifuges plus particulières aux crêtes siliceuses, SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 PRÉSIDENCE DE M. ManiN MOLLIARD Après lecture du procès-verbal, M. le Président fait part du décès de nos très regrettés confrères Duvernoy et Nisius Roux. A la suite des présentations faites à la précédente séance, sont proclamés membres de la Société : MM. Taomas (Camille), pharmacien à Saint-Dizier (Haute-Marne), présenté par MM. Houdard et Luiz. HENRY, chemin de la Justice, 10, à Epinal (Vosges), présenté par MM. Dismier et Allorge. M. Pascalet, récemment admis, a envoyé une lettre de remer- ciements à la Société. M. Pellegrin offre à la Société, de la part de l'auteur, le deuxième fascicule du tome II des Plantz Bequærtianæ, par M.E. de Wilde- man. Des rameaux coupés,représentant 40 espéces d'arbres ou arbustes en fleurs à l'Arboretum de Verrièrés, sont présentés au nom de Mme Philippe de: Boxes Arbutus Andrac — Europe méridionale. ` Arbutus ere Hort. (A. hybrida Ker Gawl. — A. Andrachne X Unedo Berberis brachypoda Maxim. — Chine. : Berberis sanguinea Franch. — Chine Berberis stenophylla Moore ud Dareini x empetrifolia). Berberis: Thunbergii DC. — Penals Armandı Franch. — Exochorda Giraldii Hess e. — ! Magnolia conspicua Salisb. (M. Vilis Desf.). — Chine. Magnolia Ko xus DC. — Ja Magnolia Lennei Van Houtte iH ovata X conspicua). Magnolia saliziols Maxim. — on ARBRES OU ARBUSTES DE VERRIÈRES 249 Malus floribunda Siebold. — Japon Malus Niedzwetzkyana Dieck. c case. Oreodaphne californica Ness. (Umbellularia californica Nutt.). — Amérique septentrionale. Osm elavayi Franc Chin x runus Persica Stokes rio MAN Mill.) var. flore pleno. — hine. Prunus (Amygdalus) nana Stokes. — Russie méridionale. cbe (Amygdalus) incana Stevens. — Europe méridionale, Asie Mine odend. Rhododendron feliolepis Franch. — Chine ododendron intricatum Franch. — Chine. Rhododendron lutescens Franch. — Chine. hine. Rhododendron venustum (R. Jacksoni = R. arboreum X caucasicum). Rhododendron Smirnowi X lacteum (hybride de Verrières). Rhodora canadense Dippel. — Amérique septentrionale. Ribes aureum Pursh. — Etats-Unis. Ribes Gordonianum Lemaire (R. aureum X sanguineum). Ribes sopa ursh. — Etats-Unis. au rose vif ; EN Giraldiana, distinct par sa floraison précoce ; ete.. M. le Président, au nom de la Société, adresse ses plus vifs re- merciements à Mme Ph. de Vilmorin. L'ordre du jour appelle ensuite l'exposé des travaux ci-après ; 250 SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 -= Observations sur ła Mercuriale annuelle PAR P. A. BUROLLET Le probléme posé par M. le professeur Blaringhem dans la note III de ses Etudes sur le polymorphisme floral (1) au sujet de la Mercuriale annuelle nous a valu une intéressante com- munication de M. Reynier (2), communication où il met en évidence le « semi-hermaphroditisme » de toutes les fleurs femelles et les relations trés étroites qui existent entre l'es- péce de Linné pére et la forme connue sous le nom de Mer- curialis ambigua Linné fils. Sur le premier point je puis con- firmer ses conclusions en ce fait que les fruits tricoccés que jai pu observer possédent bien trois filaments dans les com- missures. Sur le second, il faut évidemment reconnaitre que l'emploi de deux binómes pour désigner des formes si appa- rentées est une facon courante et commode mais vicieuse de s'exprimer. Les observations qui suivent montrent d'ailleurs que l'étude du probléme floral de la Mercuriale annuelle doit étre singu- lièrement élargi. Depuis ma communication au 46° Congrés de la Société pour l'avancement des sciences (3), j'ai étudié avec soin les peuplements des environs de Sousse et j'en rapporte les résultats suivants : 1° Comme l'avaient déjà constaté Bonnet et Barratte (Ca- talogue rais. des plantes de la Tunisie, p. 386), c'est la plante monoique qui domine en Tunisie. A titre d'exemple, un peu- plement abondant situé dans les deux fossés d'une route ne m'a donné qu'un seul pied mâle ; 72 exemplaires prélevés au hasard ont tous été reconnus monoiques. Certaines stations possédent bien quelques pieds máles, mais ces pieds ne voient (1) Bulletin de la-Société botanique de France, 4 série, XXIL p. 84. ) Semi-hermaphroditisme chez le Mercurialis annua L., sur tous les pieds dits femelles du Type et de la Forme «ambigua » (Bulletin Soc. bot. de Fr., 4° série, XXII, p. 454). (3) Burollet, Anomalies Kies A iques dans l'inflorescence du Mercu- rialis ambigua L. fils (Congrés de Montpellier, 1922). P.-A. BUROLLET. — SUR LA MERCURIALE ANNUELLE 251 le plus souvent s'épanouir leurs fleurs qu’eprès la floraison des fleurs mâles des exemplaires monoïques, de beaucoup les plus fréquents. Enfin de nombreux peuplements n’ont pu me donner, même en pleine floraison, de pieds strictement unisexués. Il faut en conclure qu'en Tunisie du moins, la Mercuriale annuelle, monoique, peut se passer des exemplaires uniquement máles. 29 Il n'y a pas une, mais plusieurs formes monoïques. La plus commune de ces formes constitue plus des 9/10 de la Majorité des peuplements de Sousse. Son inflorescence com- prend, à chaque verticille, de part et d'autre de la tige, une fleur femelle sur un pédoncule généralement trés court et un glomérule presque sessile de fleurs máles, fleurs dont le 959 SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 nombre est trés souvent supérieur à 10 (fig. I). On peut re- marquer que ce glomérule est situé latéralement, en opposi- tion avec le rameau secondaire naissant aussi à l'aisselle de la feuille, et cela méme dans le cas oü le rameau secondaire n'obéit pas à la loi d'alternance. On pourrait donc étre tenté de considérer le glomérule mâle comme lié à l'axe végétatif secondaire. Les coupes anatomiques démontrent le contraire, car ce glomérule est vascularisé aux dépens de l'axe qui porte la fleur femelle.En admettant que le glomérule mále soit cons- titué par une ou plusieurs cymes trés contractées, ces dispo- sitions peuvent étre représentées par les deux diagrammes ci-dessous. x D 2^ p^ | © de Le 4 l — 7 — bord zt IE sÉ f, feuille, — st, stipules. — 1. tige. — 2, rameau secondaire. ” Ainsi schématisée, cette inflorescence n’est pas sans offrir des analogies avec celles d'autres plantes de le même famille, le cyathium des Euphorbes notamment, morphologiquement constitué par une fleur femelle entourée de cymes de fleurs mâles. On observe parfois un deuxième axe végétatif. Il faut le considérer comme un axe de troisiéme ordre naissant trés bas sur le rameau secondaire. Des formes à inflorescences dites anormales, telles que celle de l'herbier de l'Ecole polytechnique de Lisbonne.(1), sont fréquentes dans nos peuplements. Ces inflorescences anor- males se présentent d'ailleurs bien rarement à tous les verti- cilles d'un méme pied. Les rameaux secondaires les présentent moins souvent que l'axe principal. Un méme verticille peut 1. Daveau (J.), Euphorbiacées du Portugal, 1885, p. 35, P.—A. BUROLLET. — SUR LA MERCURIALE ANNUELLE 253 en présenter deux différentes (fig. X). Voici les principales : Le pédoncule de la fleur femelle s'allonge (fig. II). Le glo- mérule mále initial est entrainé plus ou moins haut sur l'axe allongé qui porte la fleur femelle (fig. III). Souvent des glo- mérules máles nouveaux s'adjoignent au premier, ce dernier pouvant demeurer ou non à la base de l'axe (fig. IV et V). Ce sont ces formes qui présentent le plus souvent des fruits tri- carpellés, témoins d'une tricoccie normale primitive (fig. X). L'axe peut ne présenter que des glomérules mâles (fig. VI). La fleur femelle peut manquer (fig. IX). Le glomérule mâle peut étre trés pauvre (fig. VII) ou manquer (fig. VIII). Nous avons ainsi tous les intermédiaires morphologiques entre l'inflorescence monoique normale et celles de la plante dioique de Linné pére, la forme femelle (fig. VIII) venant de lappauvrisseement et de la disparition du glomérule mâle, la forme màle (fig. VI) dérivant des formes IV et V par avortément de la fleur femelle terminale. L'apparition des formes anormales ne parait pas dépendre des facteurs écologiques. Dans les mémes conditions certains peuplements n'en présentent que fort peu et dans certains autres l'espéce parait véritablement affolée. M. le professeur Blaringhem 2 donc placé d'emblée le pro- bléme sur son véritable terrain, celui des lignées, et sa réso- lution appartient désormais à une expérimentation patiente portant sur de nombreuses générations. L'observation de multiples exemplaires, nécessitée par l'étude précédente, m'a permis de constater également que le fruit, généralement aiguillonné, peut étre lisse, comme dans le Mercurialis corsica Coss., ou présenter des intermédiaires entreles deux formes. y S'il west permis de quitter maintenant le domaine des faits pour celui de l'hypothèse, bien qu'une bibliographie in- suffisante ne me permette pas de dire si la dominance de la forme monoique normale s'étend à d'autres contrées sous la méme latitude ou est le fait d'un endémisme tunisien, il est à remarquer que la Mercuriale annuelle, normalement mo- noïque en Tunisie, l'est beaucoup moins dans le midi de la France et bien plus rarement encore dans le nord. Si nous 254 SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 constatons d’autre part que la presque totalité des genres d'Euphorbiacées sont localisés dans la zone tropicale ou sub- tropicale, patrie vraisemblable de l'espèce que nous étudions, est-il téméraire de penser que notre forme monoïque est le type normal de la Mercuriale annuelle, type dont la forme strictement dioïque serait un dérivé plus adapté aux contrées septentrionales ? Les formes aberrantes, comme celles du Plessis-Macé, représenteraient alors des « souvenirs mendé- liens » des formes de transition. Le Fontinalis Duriæi Schimp. dans les Hautes-Alpes PAR PIERRE ALLORGE . Parmi les Fontinalis de la flore française, le Fontinalis Duriæi est presque exclusivément localisé dans la région mé- diterranéenne. Il est done assez intéressant de constater la présence de cette espèce dans les Alpes, à une altitude de 900 mètres. J'ai en effet trouvé cette Mousse (1) au Plan-de-Phasy, prés Mont-Dauphin (Hautes-Alpes), lors d'une excursion faite en aoüt 1922 en vue de reconnaitre un groupement halophile que mon collégue et ami, M. J. Pons, pharmacien à Brian- con, m'avait signalé en cette localité. Le Fontinalis Duriæi forme des touffes assez denses, dans les fossés de dérivation installés près des sources du peti établissement thermal du Plan-de-Phasy. La présence de cette espèce méditerranéenne à cette al- titude s'explique par les conditions écologiques assez spécia- les qui sont réalisées dans une telle station ; la température de ces sources oscille en effet autour de 209, ce qui permet au Fontinalis Duriæi de végéter là malgré les conditions cli- matiques générales différentes de celles qu'il rencontre dans 1. Je tiens à remercier jer id dein qui a bien voulu me mettre Sur la voie de cette déterminat P. GUÉRIN: — LES URTICÉES 255 son aire principale. Dans une de ses rares localités extramé- diterranéennes, à Prémeaux, dans la Cóte-d'Or, la plante se trouve aussi dans une source thermale (1). Il faut encore noter que l'existence de cette Mousse dans les eaux chlorurées-sodiques incrustantes du Plan-de-Phasy indique qu'elle peut supporter des concentrations salines élevées. Avant de terminer cette courte note, il ne sera peut-étre pas inutile de rappeler quelles sont actuellement les localités françaises connues de cette espèce : ConsE : in rivulis montanis (Philibert). ALPES-MARITIMES : Cannes, l'Estérel, Vallauris (Dismier). Van: Toulon (A. Reynier) ; l'Estérel (Dismier). HÉnaAuLT: Montpellier (de Mercer). GARD : St-Nicolas (Boulay). Lor: Gréalon (Puel) ; Cahors (Puel, Renauld). LOIRE-INFÉRIEURE : Trentemoult (Cardot) ; Boussay (F. Camus). VENDÉE : la Buffiére (F. Camus). COTE D'OR : Prémeaux (Langeron et Sullerot). HaurEs-ALPEs: Plan-de-Phasy (P. Allorge). Les Urticées : cellules à mucilage, laticiferes et canaux sécréteurs PAR PAUL GUÉRIN (suite et fin) (2). LATICIFÈRES Fugairon, dans son travail sur les Urticinées, signale dans l'écorce du Laportea stimulans et du Pilea trianthemoides, 1. LaNGEnRON (M.), Hemarques sur la distribution du Fontinalis aie _ Schimp. (Bull. Soc, bot. Fr, LVIII, p. 126-128, 1911). 2. Voir plus haut p. 125 et 207. 256 SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 l'existence de laticiféres. « Il est donc certain, écrit-il (1), que les laticiféres existent chez lesj Urticées ; mais comme leur EE. ss D a 7 s 0922029 Dons C 1H $ (1 LA ( Va DD: A OÙ --9990. .9. ie) E $08994.9,8 EXE IS [y SSI (f) [Jj si TH LTEM A hs AE Le TH Lr tag S ETAK Fig. 11. — Laportea stimulans. Coupe transversale de la tige. Sous le mue cellules scléreuses et cellules à raphides, cr ; cm, cellules à mucilage ; t laticifères. Gr. : 100 étude demande quelques soins à donner aux préparations que je n'ai pas eu les moyens de prendre, je me réserve de 1. Fucarnon, loc. cit., p. 76. P. GUÉRIN« — LES URTICÉES 257 \ faire des laticifères des Urticées une étude particulière et l'objet d'un Mémoire spécial. Je me contenterai de dire ici que les laticiféres que j'ai pu observer consistent en de longs tubes sinueux entièrement semblables à ceux des Morées et des Artocarpées. » L'auteur n'ayant pas approfondi ses pre- miéres observations, les Urticées ont continué à étre eonsi- dérées comme dépourvues de laticiféres jusqu'en 1905, épo- que à laquelle nous mentionnions l'existence d'éléments sé- créteurs de cette nature chez l' Urera baccifera Gaud. (1). Plus tard (2), nous montrions que l'Urera Humblotii HBn possède également dans tous ses organes aériens un système de la- ticifères analogue à celui des Morées et des Artocarpées. L'étu-: € que nous venons de poursuivre sur les cellules à mucilage chez les Urticées nous a amené à signaler aujourd'hui la pré- sence de laticiféres, parfois trés développés, chez les Lapor- lea: L. stimulans Miq., L. amplissima Miq., L. Schombur- ghii versicolor Hort., L. platycarpa Wedd., L. moroides Wedd., L. longifolia Hemsl. Dans la tige du L. stimulans Miq., où Fugairon les mentionne comme rares, ces laticifères sont au contraire trés nombreux, dans la zone profonde du parenchyme cortical, voisine du péricycle (fig. 11). Leur paroi, parfois demeurée mince, est le plus souvent épaissie. Des laticiféres, d'un calibre souvent moindre que celui des précédents, sont aussi trés répandus dans la région périphérique de la moelle. Tous ces laticiféres aflectent, dans une section longitudinale de la tige, la forme de longs tubes, de diamétre variable, dont les ramifications se montrent excessivement rares. Nous reviendrons plus loin sur la nature de leur contenu. Les mémes laticiféres se rencontrent en grand nombre dans le pétiole et dans le parenchyme des nervures foliaires. La racine s'en montre dépourvue. . Mus Chez le L. amplissima Miq., les laticiféres, d’un diamètre un peu supérieur à ceux de l'espèce précédente, abondent, dans la région interne du parenchyme cortical de la tige,mais 1. Guérin (P.), Bull. Soc. bot. de France,LII, p.406-411, 5 fig.,1905, 2. Guérin (P.), Comptes rendus Ac. Sciences, LXVIII, p. 517, 1919, vi lur (séances) 17 258 SÉANCE DU 13 AVRIL 1993 manquent dans la moelle. On les rencontre aussi dans le parenchyme du pétiole et des nervures de la feuille. Ils font défaut dans la racine. Les laticifères occupent dans la tige, le pétiole et le limbe des L. Schomburghit versicolor Hort., L. platycarpa Wedd. et L. moroides Wedd., la même situation que chez le L. am- plissima Miq. La feuille du L. longifolia Hemsl. en possède également. Chez les L. platycarpa Wedd., L. Schomburghii versicolor Hort. et L. moroides Wedd., le liquide renfermé dans les la- ticifères en question, et qui s'échappe lors de la section de la tige ou du pétiole, est incolore ou légèrement opalescent. Dans la tige du L. stimulans Miq. conservée dans l'alcool, le contenu des laticifères, de teinte légèrement jaunâtre, tantôt hyalin, tantôt finement ou grossièrement granuleux, se trouve con- crété, sous l’action du liquide, en une sorte de longue baguette qui se montre le plus souvent brisée transversalement, en divers points, de facon fort réguliére. Chez le L. amplissima Miq., l'aleool a donné lieu, à l'intérieur des laticiféres, à la formation d'un abondant précipité de fines particules. La substance contenue dans les laticiféres en question est de nature albuminoide. En effet, des coupes longitudinales provenant de matériaux conservés dans l'alcool et chauffées dans le réactif de Millon laissent voir un plus ou moins grand nombre de longs tubes nettement colorés en rouge intense et qu'il est facile de suivre ainsi dans leur course. Mais un examen attentif de ces laticiféres montre que leur contenu est loin d’être homogène : qu'il soit hyalin ou granuleux, 0n le trouve parsemé d'une multitude de petits corps sur les- quels l'attention mérite d'étre retenue. Examinés à l'intérieur méme des laticiféres, dans la coupe longitudinale de la tige ou du pétiole du L.stimulans Mig., ces corps s'y présentent sous la forme arrondie ou ovale et, chez le L. amplissima Miq., soit sous un aspect identique, soit, plus fréquemment, allongés en bâtonnets. Si l'on était tenté de croire qu'il s'agit là d'une modifica- tion physique du contenu des laticiféres, par suite du séjour dans l'alcool des matériaux d'étude, l'examen direct du pro- J P. GUÉRIN. — LES UATICÉES 259 duit sécrété, qui s’échappe lors de la section de la tige fraîche du L. platycarpa Wedd., du L. Schomburghit versicolor Hort. ou du L. moroides Wedd., léverait tout doute à cet égard. Le liquide que l'on obtient dans ces conditions montre, sous le mieroscope, indépendamment de raphides, une multitude de petits corps d'aspect légérement différent, suivant l'es- péce considérée. Chez le L. platycarpa Wedd. (fig. 12), ils se présentent soit sous la forme de bátonnets libres ou très souvent accolés, d'allure cristalline, soit en filaments plus ou moins courbés. p V C ND BEA Fig. 12 a 14, — Quelques formes de corps albuminoides rencontrés dans les latieiféres des Laportea. — 12. L: platycarpa (Gr. 300). — 13. L. Schom- bür hii versicolor ; aprés action de l'acide acétique (Gr. 450). — 14. L. mo- roides (Gr. 300); Ils affectent la méme allure chez le L. Schomburghii versico- lor Hort. où ils sont peut-étre un peu plus gros. Sous l'action de l'aeide acétique, ils se gonflent légèrement et surtout se reploient sur eux-mêmes (fig. 13) de facon à présenter par- fois de face leurs extrémités nettement circulaires. On se con- vainc, alors, qu’on a affaire à de petites masses de forme cylindrique parfaite. | 260 SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 Dans le L. moroides Wedd. (fig. 14), les corps en question sont beaucoup plus allongés, d'aspect plus filamenteux, tan- tót droits, tantót, et le plus souvent, courbés et contournés. D'ordinaire isolés, ils sont fréquemment associés par 2, 3 et . méme davantage, parfois entrelacés. Ces corps offrent les réactions des substances albuminoides ainsi qu'en témoignent les colorations obtenues avec l'eau iodée, le réactif de Millon, la fuchsine acide, etc. Pour étre plus développés, ils n'en sont pas moins de méme nature que ceux que nous avons signalés antérieurement dans les lati- ciféres de l'Urera baccifera Gaud. (1) et de l’ Urera Humblotii HBn (2). CANAUX SÉCRÉTEURS Si, comme il résulte de l'examen d'une quinzaine d'espéces, les Pilea sont à la fois dépourvus de cellules à mucilage et de laticiféres, quelques représentants de ce'genre possèdent, en revanche, des canaux sécréteurs. Fugairon (3)signale dans la moelle du Pilea elegans Wedd. la présence de canaux sécréteurs entourés, dit-il, de deux couches de cellules d'un trés petit diamétre, allongées et por- tant quelques ponctuations.L'auteur ne donne aucun détail, sur la répartition de ces canaux et la nature de leur contenu. L'étude que nous avons poursuivie nous a amené, non seu- lement à retrouver chez le P. elegans Wedd. les canaux en question, mais aussi à constater l'existence d'éléments sé- créteurs identiques chez d’autres espèces du genre Pilea : P. grandis Wedd., P. bracteosa Wedd., P. ciliaris Wedd., P. anisophylla Wedd., P. nummularifolia Wedd., P. Spruceana edd. : Considérés dans une section transversale de la tige du P. grandis Wedd., les canaux sécréteurs peuvent s'y rencontrer au nombre de prés d'une vingtaine, toujours à la périphérie 1. Guérin (P.), loc. cit. 2. Guérin (P.), loc. cit. 3. Fucarnon, loc. cit., p. 46. P. GUÉRIN. — LES URTICÉES 261 de la moelle, souvent au voisinage immédiat du bois primaire (fig. 15), et de calibre trés variable, mais jamais bien consi- dérable. Leur contenu s'étire, sous le rasoir, en fins filaments incolores rappelant l'aspect de la gomme ou du caoutchouc, mais le produit étant soluble roforme, il semble devoir êt ou une oléo-résine. 0200 DHA] st PH V I ^8 Me creed Ly HN tn T Ner [Lg Væ E CO ER SS e dra A $25 uta dans l'alcool, l'éther et le chlo- re considéré comme une résine rer y x] H (1 YF AITOR pars; (TO ^ VN Co JR Fig. 15. — Pilea grandis. Coupe transversale de la tige ; on observe dans la pda plusieurs canaux sécréteur e nombreux cystolithes, cyst. Gr. s,cs. Le parenchyme cortical possède : 100. Il se colore rapidement par l'orcanette acétique, ce qui permet, en section longit cana . udinale, de suivre le parcours du 262 SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 Dans les autres espèces, les canaux sécréteurs se trouvent répartis de méme, au voisinage du bois, mais en nombre moin- dre, semble-t-il, que précédemment (8 à 9 seulement chez les P. elegans Wedd. et P. bracteosa Wedd.). Ils sont trés rares chez les P. nummularifolia Wedd. et P. Spruceana Wedd., oü leur diamétre est si réduit qu'ils ne peuvent étre mis en évidence que par coloration de leur contenu au moyen de l'oreanette acétique. Les faits nouveaux que nous venons d'ajouter à l'histoire anatomique des Urticées permettent-ils de jeter quelque lu- miére sur la question relative aux affinités de ces plantes, en apportant de nouveaux arguments en faveur de telleou telle maniére de voir ? Plusieurs auteurs ont insisté sur les points de contact nom- breux qui existent entre les Euphorbiacées et les Urticées dont le port analogue rend souvent les plantes de ces deux familles faciles à confondre à premiére vue. La présence de laticifères, chez les Urera et les Laportea, établit, au point de vue anatomique, une nouvelle relation entre les deux grou- pes en question. : En se basant sur des caractéres purement morphologiques, Weddell considére que c'est entre les Urticées et les Tiliacées que se laissent entrevoir le plus grand nombre de points dé contact. «L'affinité des deux groupes ne semble pas, dit-il (1), devoir étre mise en doute. » Or, les cellules à mucilage que nous avons trouvées si largement répandues chez les Urticées, et qui peuvent ainsi constituer un caractére de réelle valeur, digne de s'ajouter aux particularités anatomiques (fibres, cys- tolithes) des représentants de cette tribu, sont absolument analogues à celles des Tiliacées et des Malvacées. Leur exis- 1. WeppzLL. (H. A.), Monographie de la famille des Urticées (Archi- ves du Muséum d'Histoire naturelle, IX, p. 39, 1856-1857). Re COMBES. — FORMATION DES PIGMENTS ANTHOCYANIQUES 263 tence, chez les plantes qui ont fait l'objet de notre étude, fournit donc un nouvel argument en faveur de l'opinion du savant monographe des Urticées. | Ajoutons, de plus, que les Laporlea, pourvus à la fois de mucilage et de laticifères, constituent le lien le plus étroit qui rattache les Urticées à la fois aux Malvacées et aux Eu- phorbiacées. A propos de publications récentes sur la formation des pigments anthocyaniques PAR RaouL COMBES (suite et fin) (1). Essais relatifs à l'étude du mécanisme de la formation des anthocyanes. — Dans une première note relative à la forma- tion des anthocyanes, l'auteur (2) émet l'opinion que ces pig- ments ne se forment pas par réduction des composés flavo- niques, mais au contraire par oxydation. | M. Jonesco n'ignore pas les travaux qui ont été faits sur la chimie des anthocyanes, car, dans une précédente note (3), il rappelle les formules de constitution de ces pigments éta- blies par Everest et Willstætter. Il indique également que les pigments anthocyaniques sont des^dérivés du f-phényl- benzo--pyrylium et que les pigments flavoniques sont des dérivés dela B-phénylbenzo-y-pyrone (4). Quoiqu'il connaisse ces faits, l'auteur nie que les pigments jaunes flavoniques puissent donner des pigments anthocyaniques par réduction et assure par contre qu'ils en fournissent lorsqu'on les. oxyde. 1. Voir plus haut p. 222. ; 2. Jonesco (St.), Fons ormation, par oxydation, en pigment rouge, TRE de quelques plantes (C. R. Acad. Se., CLXXIII, p. 1006, 3. Jonesco (St.), C. R. Acad. Sc., CLXXIII, p. 169, 1921. 4. Jonesco (St.), Annales des Sciences naturelles, Bot., 10° série, IV, p- 310, 1922. r 264 SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 I] semble bien que M. Jonesco n'ait pas compris la signi- fication des formules et des termes de chimie qu'il a repro- duits. En effet, comme nous l'avons vu plus haut, les formu- les de constitution des anthocyanidines sont basées sur les synthéses qui ont été faites de certaines d'entre elles, et en particulier sur la synthèse de la cyanidine par réduction de la quercétine ; admettre l'exactitude de ces formules, c'est admettre par conséquent qu'une anthocyanidine peut se for- mer par réduction d'un composé flavonique. De méme, dire que les pigments jaunes flavoniques sont des dérivés de la [-phénylbenzo-,-pyrone, tandis que les pigments anthocya- niques sont des dérivés du B-phénylbenzo-,-pyrylium, c'est exprimer en termes chimiques que les deux groupes de corps different entre eux par la présence d'un noyau pyronique dans les uns et d'un noyau pyrylique dans les autres, ce der- nier renfermant un atome d'oxygéne de moins que le premier et susceptible par conséquent d'étre produit par réduction de celui-ci. En émettant l'idée que les pigments anthocya- niques ne peuvent se former par réduction des pigments fla- voniques, M. Jonesco exprime donc le contraire de ce qu'il admet d'autre part en rappelant les formules et les termes de chimie qui définissent ces corps. S'il avait compris ce que signifient ces formules et ces termes, cet auteur se serait apercu que la question n'est plus actuellement de savoir si les pig- ments anthocyaniques peuvent ou non étre produits par ré- duction des pigments flavoniques; cette partie du probléme a été définitivement résolue dans le sens de l'affirmative gráce aux synthèses d'anthocyanidines effectuées par Willstætter et ses collaborateurs, et toutes nos connaissances actuelles relatives à la constitution des pigments anthocyaniques re- posent précisément en grande partie sur ce fait. Aprés avoir constaté cette premiére erreur commise par M. Jonesco, j'ai recherché comment il avait été'amené à la commettre. L'opinion qu'il formulait était basée sur les ré- sultats suivants : Des extraits aqueux ou amyliques obtenus à partir de feuil- - les d'Ampelopsis hederacea, soumis à l'action réductrice de l'hydrogène naissant, ne donnent lieu à aucune coloration pra R. COMBES. — FORMATION DES PIGMENTS ANTHOCYANIQUES 265 rouge ; ils rougissent au contraire lorsqu'on les chauffe vers 909 à 609 en présence d'acide sulfurique et de bioxyde de manganése, ou simplement avec de l'acide chlorhydrique étendu. M. Jonesco suppose que les extraits aqueux de feuilles qu'il a préparés renferment un pigment de méme nature que les pigments jaunes flavoniques étudiés par ses prédéces- seurs et que la coloration rouge qu'il observe est due à la pré- sence d'un pigment anthocyanique apparu sous l'action oxy- dante exercée par l'acide sulfurique et le bioxyde de manga- nése sur le pigment jaune, ou encore sous l'action de l'acide chlorhydrique seul. Il n'a cherché à isoler et à caractériser ni le pigment jaune ni le pigment anthocyanique supposés ; : de nombreux constituants des végétaux pouvant colorer en jaune les extraits aqueux de feuilles, d'autre part, des pro- duits rouges virant en présence des alcalis, mais entiérement différents des anthocyanes, pouvant étre obtenus avec une foule de corps organiques dans des conditions variées, les déductions tirées des observations de M. Jonesco apparais- saient des plus hypothétiques. J'ai repris ces expériences (1) et j'ai pu constater que les liquides avec lesquels cet auteur a opéré renferment, non pas un composé flavonique, mais un tannin du groupe des phlobatannins. Ce tannin, traité par un acide à chaud, fournit une,matière colorante rouge pré- sentant quelques-unes des réactions des anthocyanes, mais qui n’est autre chose qu’un phlobaphène. L'auteur ayant opéré sur des phlobatannins, et non sur des pigments flavoniques, les conclusions critiques qu'il for- mulait relativement à la production des anthocyanines par réduction de ces pigments ne pouvaient étre prises en consi- dération. D'autre part, les pigments rouges qu'il obtenait, et qu'il considérait comme des anthocyanidines, étant des phlobaphénes, ses déductions relatives à la production des Pigments anthocyaniques par oxydation ne pouvaient non plus étre acceptées. Ce premier travail renferme donc deux erreurs : l'une due à une compréhension insuffisante des faits actuellement con- 1. Coupes (R.), C. R. Acad. Sc, CLXXIV, p. 240. L4 * a 266 SÉANCE DU 13 AVRIL 1993 nus relatifs à la chimie des pigments anthocyaniques et oxy- flavonoliques, l’autre résultant d’une technique défectueuse et d’une connaissance imparfaite des propriétés des corps étudiés. Dans une seconde note, M. Jonesco (1) revient sur cette ques- tion. Il étudie cette fois les fleurs du Medicago falcata. Il cons- tate qu'un extrait hydro-alcoolique de ces fleurs,additionné, soit de jus de Russula delica riche en oxydases, soit d'eau oxygénée, se colore en violet. Il s'attache à démontrer que l'extrait hydro-alcoolique de fleurs de Medicago renferme : bien cette fois une flavone et non un tannin et conclut que la coloration violette observée est due à un pigment antho- cyanique formé par l’oxydation d'une flavone. L'auteur, croyant alors caractériser la présence de corps flavoniques, indique toute une série de réactions qu'il a effec- tuées sur l'extrait alcoolique de fleurs de Medicago pour prou- ver que les substances sur lesquelles il opére sont bien « des composés phénoliques et nullement des corps de la catégorie des tannins ». En s'exprimant ainsi, M. Jonesco montre qu'il ignore ce que sont les tannins ; non seulement les tannins sont en effet des corps phénoliques au même titre que les flavones, mais encore certains tannins donnent par fusion potassi- que des phénols identiques à ceux qui prennent naissance dans la fusion potassique des flavones. C'est donc une grave erreur de croire qu'il suffit de montrer qu'un liquide donne des réactions de phénols pour permettre de conclure à l'ab- sence d'un tannin et à la: présence d'une flavone: tannins et flavones étant les uns et les autres des composés à fonc- tions phénoliques. Pour caractériser nettement un dérivé flavonique, il est nécessaire de l'isoler à l'état cristallisé, Ce qui est d'ailleurs extrémement facile, et de faire sur le pro- duit pur les quelques réactions propres à ces corps. L'auteur n'a pas tenté d'effectuer cette extraction, d'autre part les réactions qu'il a réalisées ne sont pas caractéristiques des flavones. 1. Jonesco (St.), C, R. Acad, Sc., CLXXV, p. 592, 1922. * R. COMBES. — FORMATION DES PIGMENTS ANTHOCYANIQUES 267 Il n'a pas mieux caractérisé le produit violet formé par traitement de l'extrait de fleur par le suc de Russula delica. Il considére ce produit comme une anthocyane simplement parce qu'il est violet, rougit par les acides et jaunit par les alealis. Or toutes les anthocyanines et les anthocyanidines qui ont été isolées jusqu'à maintenant virent au bleu ou au violet sous l'action des alcalis, la coloration bleue ou violette ne passant ultérieurement au jaune que par altération du pigment; la coloration jaune constatée ne peut donc étre considérée comme un caractére d'anthocyanine. De plus, M.Jo- nesco, qui croit avoir opéré une oxydation sur un composé flavonique, devrait savoir que Nierenstein et Wheldale ont obtenu déjà, en oxydant certains corps flavoniques, des pro- duits violets virant comme les anthocyanidines sous l'influence des acides et des alcalis, mais qu'il a été démontré que ces corps ne sont pas des anthocyanidines ; si l’auteur avait tenu compte de ces résultats, la coloration d'un liquide et son vi- rage sous l'action des acides et des alcalis lui seraient apparus alors tout à fait insuffisants pour caractériser une anthocya- nidine. En résumé, dans cette seconde note, M. Jonesco n'a ca- ractérisé ni la présence d'une flavone dans l'extrait de fleurs de Medicago, ni la formation d'une anthocyanine dans le produit de l'action d'une oxydase sur cet extrait. Il a seule- ment vu apparaitre un pigment violet dontilignorela nature dans un liquide dont il ne connait pas la composition. Ce résultat ne peut évidemment nous éclairer en rien sur la ge- nèse de ces corps de constitution maintenant bien connue que sont les anthocyanines, et il ne l'autorise à tirer aucune conclusion relativement au mécanisme de la pigmentation, Il y a lieu d'autre part de signaler en passant, à propos de cette note, que, contrairement à ce que croit l'auteur, l'anti- Pyrine et l'aspirine ne sont pas des alcaloides. Enfin une remarque doit également étre faite sur les rai- sons que donne M. Jonesco pour expliquer qu'il n'ait jamais cherché à isoler les corps à l'état pur pour les caractériser ; l'auteur s'exprime sur ce sujet de la maniére suivante : « Dans nos expériences nous avons opéré de façon à nous écarter 268 SÉANCE DU 13 AVRIL 1993 le moins possible des conditions naturelles dans lesquelles se produisent, chez les plantes, les phénomènes que nous avons étudiés. C’est pour cela que nos recherches ont été faites sur l'extrait simplement obtenu par broyage des fleurs dans l’alcool dilué, extrait qui contient toutes les substances qui prennent part à la formation du pigment violet par voie na- turelle. Nous avons renoncé à obtenir des corps à l’état pur par ‘des traitements chimiques compliqués, car ces traite- ments sont susceptibles de donner des produits se rapprochant peut-être des pigments naturels, mais pouvant aussi en dif- férer par beaucoup de propriétés ». M. Jonesco confond, dans l'étude d'un phénomène biochimique, la reproduction ar- tificielle du phénoméne. et la caractérisation des corps en- trant en réaction ou se formant dans ce phénoméne. Pour étudier un phénoméne biochimique, il est indispensable de savoir tout d'abord quels corps entrent en réaction et quels corps en sont le résultat; pour cela il faut isoler ces corps et les caractériser. Ce n'est que lorsque ces connaissances ont été acquises que l'on peut alors essayer de reproduire artificiellement le phénoméne naturel en mettant en présence les corps préalablement caractérisés, et dans ce cas il est évidemment nécessaire de se rapprocher autant que possible des conditions réalisées dans la nature. Le souci de se rappro- cher des conditions naturelles ne peut donc excuser le fait que M. Jonesco n'ait jamais abordé la partie essentielle du probléme, c'est-à-dire l'extraction et la caractérisation des , corps qu'il étudiait, et qu'il se soit contenté de traiter par des réactifs divers des jus végétaux de composition inconnue sans déterminer la nature des corps qu'ils contenaient ni celle des substances résultant des réactions effectuées. D'au- tre part, il faut tout ignorer de la chimie cellulaire pour croire qu'un extrait obtenu par broyage de fleurs dans l'alcool réunit les conditions réalisées dans la cellule végétale vivante. Une partie des critiques que je viens de formuler ci-dessus peuvent également étre adressées à un travail de M. Kozlows- ki (1). Cet auteur extrait des tubercules de Betterave des pro- 1. Kozrowsxi (A.), C. R. Acad. Se., CLXXIIT, p. 855, 1921. `~ R. COMBES. — FORMATION DES PIGMENTS ANTHOCYANIQUES 269 duits jaunes ou blancs qui se colorent en rouge, puis violet lorsqu'il les traite par l'acide sulfurique en présence de bioxy- de de manganése. Le pigment violet présentant des carac- léres spectroscopiques semblables à ceux du pigment naturel des Betteraves et quelques-unes de ses réactions, l'auteur conclut à l'identité des deux pigments, et déduit de ses ré- sultats que le pigment des Betteraves rouges doit se former dans la nature par une série de réactions semblables à celles qu'il a réalisées. M. Kozlowski a insuffisamment étudié et caractérisé les substances jaunes ou blanches qu'il a extraites des tubercules de Betterave blanche. En tenant compte des quelques réac- tions qu'il a effectuées sur ces corps,il ne peut qu'émettre l'opinion qu'ils ressemblent aux saponines ; il y a lieu de faire remarquer à ce propos que, certains des chromogénes obtenus par l'auteur se présentant à l'état cristallisé, il est douteux qu'ils soient constitués par des saponines, ces glucosides ne cristallisant généralement pas. D'autre part il constate que l'acide sulfurique colore ces substances en jaune, puis rose, rouge et violet; ces changements de coloration sont donc semblables à ceux qu'il a obtenus en traitant ces corps par lacide sulfurique en présence de bioxyde de manganése; il constate en effet que dans ces conditions « on obtient suc- cessivement les colorations jaune, brunátre, rose, rouge et enfin pourpre et violette », qu'il explique par une oxydation. L'oxydation ne serait donc pas nécessaire pour produire la teinte violette qu'il attribue à une anthocyane, puisque l'ac- lion de l'acide sulfurique seul conduit au méme résultat. Enfin M. Kozlowski n'a pas essayé d'isoler le pigment violet qu'il croit étre une anthocyane et il ne l'a pas caractérisé. Il s'est contenté de constater l'apparition d'une coloration violette dans un liquide, il a effectué quelques réactions de virage et il a fait quelques essais spectroscopiques sur les ré- sultats desquels il ne donne d'ailleurs aucun détail; ces ré- sultats ne peuvent en rien permettre de conclure à la nature - anthocyanique du corps produit. Un nombre considérable de composés organiques se colorent en rouge au contact de l'acide sulfurique, et l'on sait précisément qu'il en est ainsi 970 SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 par exemple pour toutes les saponines ; les produits rouges formés changent de coloration au contact des acides ou des alcalis ; on ne peut évidemment en déduire que tous ces corps sont des anthocyanes ; l'extraction des pigments et leur ca- ractérisation opérée sur des produits purs permettraient seu- les d'obtenir des résultats concluants. La caractérisation des pseudo-bases de pigments anthocya- niques dans les tissus végétaux. — Au cours de ses recherches sur les pigments anthocyaniques, Willstætter avait constaté que les anthocyanines et les anthocyanidines extraites des lissus s'altérent, lentement à froid et plus rapidement à chaud, lorsqu'on les met en solution dans l'eau par exemple ; elles perdent leur coloration rouge,se transformant en iso- mères incolores ou faiblement jaunâtres auxquels il fut donné le nom de pseudo-bases. Ces pseudo-bases d'anthocyanines et d'anthocyanidines repassent d’ailleurs à l'état de pigments rouges lorsqu'on les chauffe en présence d’un acide, tel que l'acide chlorhydrique par exemple. Les pseudo-bases n'ont été caractérisées jusqu ’ici avec précision que dans les produits d'altération des pigments anthocyaniques isolés des tissus et conservés en solutions. Kurt Noack (1) a supposé que ces corps peuvent exister aussi dans les végétaux, à cóté des pigments anthocyaniques, et il a pensé que l'on pourrait les rechercher dans les tissus en appliquant, aprés de légéres modifications, la technique mise au point par Willstætter pour différencier les anthocyanines des anthocyanidines. Le principe de cette technique est le suivant : lorsqu'on agite avec de l'alcool amylique une solu- tion d'anthocyanidine et d'anthocyanine dans l'eau acidulée, l'anthocyanine reste en solution dans l'eau, tandis que l'an- thocyanidine passe dans l'alcool amylique. Kurt Noack modifie cette technique de la maniére suivante : il traite les tissus par l'eau acidifiée et agite le liquide filtré avec de l'alcool amylique ; il pense que les pseudo-bases d'anthocyanidines doivent pas- ser dans l'alcool commele feraient les anthocyanidines elles- mêmes ; il sépare la solution amylique par décantation et la 1. Kurr Noack, Zeitschrift für Botanik, 10 Jahrg., p. 561-628, 1918. R: COMBES. — FORMATION DES PIGMENTS ANTHOCYANIQUES 271 chauffe en présence d’un acide dans le but de transformer en anthocyanidines les pseudo-bases qu'il suppose avoir extraites. Lorsque la solution amylique ainsi traitée prend une colo- ration rouge semblable à celle des anthocyanidines et virant en présence de soude, il considère que ces réactions sont dues à la présence de pseudo-bases ayant passé dans l'alcool amy- lique, et il en déduit que les tissus traités renfermaient des pseudo-bases d'anthocyanidines. Au cours de recherches sur les relations existant entre les tannins et les pigments anthocyaniques, j'ai été amené à faire des constatations qui permettent de penser que les subs- tances considérées par Kurt Noack comme des pseudo-bases d'anthocyanidines sont des phlobatannins (1). En opérant sur des feuilles d' Ampelopsis hederacea, sur des raisins, des pom- mes, des péricarpes d'ZEsculus Hippocastanum, organes sur lesquels ont précisément porté les recherches de Kurt Noack, et en utilisant la technique de cet auteur, j'ai obtenu des li- quides amyliques dans lesquels j'ai caractérisé la présence de phlobatannins qui donnent les réactions de coloration attribuées par Kurt Noack aux pseudo-bases. J'ai ensuite isolé des raisins de Fraukenthal encore verts le phlobatan- nin que contiennent ces fruits; puis j'ai extrait des raisins mûrs rouges l’anthocyanine qui s'y trouve ; l'hydrolyse de ce pigment m'a permis d'obtenir l'anthocyanidine corres- pondante que j'ai ensuite transformée en pseudo-base. J'ai pu alors comparer le phlobatannin du raisin avec la pseudo- base préparée en partant du méme fruit ; j'ai ainsi constaté que les réactions utilisées par Kurt Noack sont communes à ces deux corps et ne peuvent par conséquent pas suffire pour caractériser l'un d'eux. Les substances extraites par cet au- teur et considérées par lui comme des pseudo-bases d'antho- cyanidines étaient vraisemblablement des phlobatannins. Je concluais que la méthode de l'essai à l'alcool amylique - établie par Willstætter pour séparer les anthocyanines des anthocyanidines ne peut donc étre appliquée à la recherche des pseudo-bases dans les tissus végétaux. L 1. Comses (R.), La recherche des pseudo-bases d'anthocyanidines dans es tissus végétaux (C. R. Acad. Sc., CLXXIV, p. 58, 1922). 979 SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 M. Jonesco a critiqué cette partie de mes recherches dans une note communiquée à l'Académie des Sciences en novem- bre 1922 (1). D'aprés cet auteur,si j'ai constaté que le phlo- batannin de raisin donne des réactions semblables à celles de la pseudo-base d'anthocyanidine, c'est que j'ai isolé des tissus, non pas le phlobatannin seul, mais un mélange de phlobatannin et de pseudo-base.Pour répondre à cette critique, je dois reproduire,d'une part, les termes mémes que j'em- ployais pour indiquer la technique suivie dans mon extrac- tion du phlobatannin, d'autre part, la partie de la note de M. Jonesco relative à cette question. J'indiquai ma méthode d'extraction dans les termes sui- vanis : « Pour isoler le phlobatannin, les raisins verts, préalable- « ment soumis à la presse, sont traités pendant 5 heures par « de l'acétone ; le liquide, séparé par filtration, est additionné « de 3 vol. d'éther. Dans ces conditions, il se précipite une « solution hydro-acétonique de phlobatannin. Cette solution, « isolée par décantation, est saturée de chlorure de sodium ; « le liquide se divise en deux couches ; la couche supérieure « contient la plus grande partie du phlobatannin en solution « dans l’acétone ; cette solution est décantée et évaporée « rapidement dans un courant d'air. Le phlobatannin impur « obtenu est dissous dans l'eau, où on le reprécipite par ad- « dition de chlorure de sodium. Le précipité est séparé par « filtration, lavé à l'aide d'une solution aqueuse saturée de « chlorure de sodium, mis en solution dans l'alcool absolu « et précipité par l'éther de pétrole. Enfin, le produit obtenu « est purifié par trois reprises successives au moyen de l'al- « cool absolu et reprécipitation par l'éther de pétrole. » Dans cette méthode, la séparation du phlobatannin et des . pseudo-bases supposées est basée sur les faits suivants: . 1°Les phlobatannins sont précipités de leur solution acétonique par l'éther; l'éther ne précipite pas les pseudo-bases ; non seulement les pseudo-bases d'anthocyanidines sont solubles dans léther, mais ce solvant est précisément celui qu'em- 1. Jonesco (8t), C. R. Acad. Sc., CLXXV, p. 904, 1922. A R- COMBES- — FORMATION DES PIGMENTS ANTHOCYANIQUEs 273 ployaient Willstzetter et ses collaborateurs pour extraire les pseudo-bases des solutions aqueuses dans lesquelles elles se formaient. 29 Les phlobatannins de raisins sont précipités de leur solution aqueuse par le chlorure de sodium, les pseudo-bases restent en solution en présence de ce sel. Par conséquent, la premiére saturation par le chlorure de sodium, la reprise par l'eau, la reprécipitation par le méme sel, le lavage du pré- cipité de phlobatannin par une solution saturée de chlorure de sodium, avaient pour but d'éliminer les traces de pseudo- bases qu'aurait pu fixer le phlobatannin pes la précipi- tation au moyen de l’éther. Voici maintenant la critique formulée par M. Jonesco con- tre cette méthode :« Il suffit de signaler que l'acétone utilisée « par R. Combes comme solvant et les autres procédés de « précipitation employés par lui ne sont pas exclusifs aux « phlobatannins. On sait, en effet, que l'acétone est un sol- « vant total qui dissout aussi bien les anthocyanes que les « tannins, et que l'éther de pétrole employé par l'auteur pré- « cipite de méme ces deux catégories de corps. » « Par conséquent les produits ainsi obtenus sont un mé- « lange de phlobatannins et de divers corps anthocyaniques, « particulièrement de pseudo-bases de Kurt Noack. C'est « pour cela encore que ces produits présentent des réactions « communes aux tannins et aux anthocyanes. » Dans cette critique de ma méthode d'extraction, M. Jo- nesco en rappelle les diverses parties, sauf celles qui sont re- latives à l'élimination des pseudo-bases anthocyaniques ; il passe en effet sous silence la précipitation des phlobatan- nins par l'éther, lequel laisse les pseudo-bases en solution, les précipitations successives de ces mémes tannins par le Chlorure de sodium, le lavage du précipité par une solution de ce méme sel, qui ont également pour but d'éliminer les derniéres traces de pseudo-bases. Aprés quoi, l'auteur repro- che à cette méthode de ne pas assurer la séparation des pseu- do-bases anthocyaniques. En faisant ainsi une citation incompléte et en basant sur P CRX (séances) 18 $14 SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 cette citation une critique injustifiée, M. Jonesco a négligé les principes les plus élémentaires de probité scientifique. Aprés cette critique, l'auteur entreprend de démontrer que les feuilles rouges de Prunus Pissardi renferment une pseudo-base anthocyanique et il s'attache à bien la différen- cier des tannins. Il opére de la maniére suivante : Les feuilles de Prunus Pissardi, préalablement séchées et réduites en poudre, sont épuisées par l'éther dans le but de les priver complétement du tannin qu'elles contiennent et de laisser dans les tissus les pseudo-bases anthocyaniques. Aprés quoi, l'auteur traite la poudre de feuilles ainsi lavée à l'éther au moyen de l'éther acétique et de l'alcool amylique dans le but de dissoudre les composés anthocyaniques et en particulier les pseudo-bases. L'évaporation de l'éther ayant servi à épuiser les feuilles lui fournit entre autres choses un corps cristallisé présentant certaines réactions tanniques et qu'il considére comme. ap- partenant au groupe des tannins. D'autre part, les produits extraits par l'éther acétique et l'aleool amylique rougissent quand on les chauffe par l'acide chlorhydrique ; l’auteur pense que cette réaction est suffisante pour conclure qu'ils renferment une pseudo-base se transformant en anthocya- nidine par chauffage avec l'acide chlorhydrique. M. Jonesco a abordé cette étude de biochimie sans avoir la moindre idée des propriétés des corps qu'il avait à étudier. On sait que les tannins sont insolubles dans l'éther ; la pré- cipitation par l'éther est utilisée dans les procédés classiques d'extraction et de purification de ces corps; le lavage des tannins par l'éther est le moyen que l'on emploie pour dé- barrasser ces substances de l'acide gallique qui les. accompa- gne souvent dans les tissus végétaux et qui, lui, est soluble dans l'éther. D'autre part, non seulement les pseudo-bases d'anthocyanidines sont solubles dans l'éther, mais encore comme je l'ai rappelé plus haut, c'est précisément ce solvant qui a été choisi par Willstzetter et ses collaborateurs pour ex- traire les pseudo-bases de leurs solutions : c’est ainsi qu'ont été obtenues les pseudo-bases des diverses anthocyanidines : . de pélargonidine, de cyanidine, de delphinidine, etc... ' " R. COMBES- — FORMATION DES PIGMENTS ANTHOCYANIQUES 275 Par conséquent, tandis que M. Jonesco croyait, par l'éther, débarrasser la poudre de feuilles de Prunus des tannins qu'elles contenaient et laisser les pseudo-bases, il enlevait au contraire, entre autres choses, les pseudo-bases s'il en existait, et lais- sait les tannins. De plus, tandis qu'il croyait n'extraire en- suite par l'éther acétique et l'alcool amylique que les com- posés anthocyaniques, et en particulier les pseudo-bases, il se trouvait alors en présence des tannins, et extrayait ces Corps. | Le produit incolore cristallisé, et donnant certaines réac- tions de tannins, qu'il obtenait par évaporation de l'éther d'épuisement était vraisemblablement de l'acide gallique ; le fait que ce produit cristallise facilement et se dissout dans léther aurait dû lui faire penser que cette substance n'est. pas un tannin, presque tous les tannins connus étant des com- posés non cristallisés et insolubles dans l'éther. : Enfin, les produits extraits par l'éther acétique et l'alcool amylique de la poudre de feuilles préalablement épuisée par l'éther se colorent en rouge par chauffage avec de l'acide chlorhydrique ; c’est là une réaction de phlobatannin se trans- formant en phlobaphéne, mais l'auteur, ignorant les proprié- tés de solubilité des pseudo-bases et des tannins, en conclut à la présence d'une pseudo-base se transformant en anthocya- nidine ; il refait ici la méme erreur qu'il a commise dans une note antérieure ; il prend un phlobatannin pour une pseudo- base et un phlobaphéne pour une anthocyanidine. En outre des erreurs fondamentales que je viens de signa- ler dans cette derniére note, il en est d'autres que je ne fais que citer rapidement. L'auteur indique parmi les caractéristiques des pseudo- bases d'anthocyanidines : : ! l'état amorphe ; or, toutes les pseudo-bases d'anthocyani- dines ont été obtenues à l'état cristallisé. ! l'insolubilité dans l'éther ; elles sont au contraire solubles dans l'éther. l'insolubilité dans l'eou ; elles sont au contraire solubles dans l’eau. 976 SÉANCE DU 13 AVRIL 1923 Aucun des résultats obtenus par M. Jonesco dans ses re- cherches sur la formation des pigments anthocyaniques ne peut être retenu. D'autre part, la mise au point de la question qu'il a publiée dans le mémoire cité plus haut est inexacte, tout d’abord parce que, comme je l’ai montré au début de cet article, l’auteur n’a pas compris les travaux qui ont été effectués sur la chimie des anthocyanes, et ensuite parce qu'il passe sous silence divers travaux fondamentaux sur lesquels sont basées nos connaissances actuelles sur la cons- titution de ces corps. Les publications que je viens d'exami- ner sont celles d'un débutant qui s'est attaqué à une question sans avoir acquis les connaissances les plus élémentaires sur l'état du sujet qu'il abordait et sur les techniques à mettre en œuvre. : Les erreurs réunies dans ces pages sont si évidentes et si nombreuses qu'il pouvait paraître inutile de les signaler à l'attention des chercheurs. Il semble en effet impossible que ces inexactitudes puissent passer inaperçues aux yeux des travailleurs spécialisés en chimie végétale ; mais la question de la pigmentation anthocyanique est aussi étudiée actuel- lement par des physiologistes, des cytologistes, qui peuvent n'étre qu'imparfaitement au courant de la partie chimique de la question. Il m'a paru utile de relever ces erreurs pour éviter que des chercheurs, trompés par les faits inexacts pu- bliés, ne s'engagent sur de fausses voies. SÉANCE DU 27 AVRIL 1923 PRÉSIDENCE DE M. MARIN MOLLIARD Après lecture du procès-verbal, M. le Président a le regret de faire part du décès de notre confrère M. Duffort. Il annonce ensuite deux nouvelles présentations. M. Gagnepain offre à la Société le cinquième fascicule du tome VII de la Flore de l'Indo-Chine et donne quelques détails sur la publication de cet ouvrage. M. Lutz informe les membres présents que le Congrès de l'Asso- ciation francaise pour l'Avancement des Sciences se tiendra cette année à Bordeaux. L'ordre du jour appelle ensuite la lecture ou l'exposé des notes ci-après : Notes lichénologiques, XX PAR LE Dr M. BOULY pe LESDAIN Chænotheca melanophza var. subsessilis (Lamy) A. Zahlb. Ca- tal. lich. univers. p. 570. Calicium melanophæum var. subsessile Lamy : Catal. Lich. Mont-Dore et Hte-Vienne, Supplém. p. 6. Oise : Forêt de Compiègne, au carrefour du Précipice, sur un Sapin. Leg. Abbé Cottereau n9 422, 10 décembre 1922. Cette curieuse variété n'avait plus été signalée depuis la dé- couverte de Lamy de Lachapelle. Ramalila calicaris nov. var. pyrenaíca B. de Lesd. H'*-Pyrénées: Cauterets, au Pont d'Espagne, sur Abies. Leg. Jeanjean, n° 152, août 1920, 278 SÉANCE DU 27 AVRIL 1923 Thallus KOH —, albido-glaucescens, 5 cent. altus, rigidus, Nee loso-erectus, subteres, n itidus, basi circa 3 mm. crassus, dichotom arum que divisus, in sapori plus minus ve peat nde anguste aus IR EINE apic e ramosus ; rami ultimi tereti attenuati que. Apothecia ata, carneo- pallida, lateralia vel terminalia, ramulo longo et appendieulato geniculata, primum cupuliformia, dein applanata, mar- gine tenui integro que, demum evanescente cincta ; receptaculo state lacunoso impresso. Epith. granulosum, sordide olivaceum, thec. et hypoth. incolorata, paraphyses graciles, arcte cohærentes, asci cla- vati, apice incrassati, 60-70 u longi; sporæ 8 næ, hyalinæ, 1 sept., medio non constrictæ, ellipsoideæ, utroqu e apic Paume: rectæ vel interdum leviter ue 15-18 (20) y long., 6, 9 u lat. Gelat. he I + intense cærulesc Usnea lævis "s nov. F. soredíosa B. de Lesd. in Krypt. exsicc. Vindob. n? 2285. i Colombie : St-Cristobal près Bogota, leg. Frère Apollinaire. M forme genuinæ similis, sed thallus plus minusve sorediatus. Ferulis Parmelia Sbarbaronis B. de Lesd. nov. sp ; Italie. Liguria : Varazze, Catalupo ciglieglio, sur un arbre. Leg. C. Sbarbaro, n° 17, 23 nov. 1922. Thallus KOH supra intus que flavens, KOCI =, Cl —, cinerescenti glaueus, procumbens, 7-8 cent. latus ut videtur, sorediis globosis, gra- nulosis, usque ad 1 mm. latis, sæpe confluentibus plus minusve tectus, laciniatus (interdum in centro submonophyllus); laciniæ primariæ circa 3-4 mm. late, imbricatæ, subpinnatifidæ, applanatæ, substrato sat arcte dahareun ambitu profunde inæqualit er que crenatæ, axillis Paeon aut subrotundis, ad oram angustissime fusco-limbatæ. Laci- s læ at frequenter præsertim ad apicem tenuiter foveolato-reticulatæ. Medulla alba. Thallus subtus nigrescens ad oram interdum anguste castaneus, rhizinis nigris, simp icibus, numerosis, usque ad apicem vestitus. Sterilis, spermogonia non vidi. Peltigera canina nov. f. cæsio-violacea B. de Lesd. Ain : Nantua. Sur les Mousses dans la forêt. Leg. Lingot, 22 mai 1922. Thalle bleu-violacé, glabre et légèrement luisant au centre, Je ment tomenteux sur les bords ; face inférieure blanche, à veines € rhizines blanches vers les bords, brunes au centre. Fertile. Aspicilia ealearia var. cæsio-alba (Le Prévost) B. de Lesd. Urceolaria cæsio-alba Le Prévost apud Duby, Bot. gall.,1830, p. 671. Lecanora cinerea var, cæsio-alba Nyl. Malbranche : M. BOULY DE LESDAIN. — NOTES LICHÉNOLOGIQUES, XX 279 Catal. Lich. Normandie, p. 148, et Lich. Normandie, n? 175. Aspicilia cæsio-alba Hue : Lich. morphol. et anatom., IL p.59. Ain : Péronas, sur l'argile du mur d'enceinte de l'orphelinat du Seillon, en société de : Caloplaca epixantha, Lecanora cam- pestris f. argillicola, Acarospora squamulosa, A. glaucocarpa forma, Psora testacea var. argillicola, Toninia aromatica et Diplotomma epipolium f. mortarii Harmand. Leg. Lingot, n° 82, 7 janvier 1923. Thallus albido-glaucus, sat late expansus ut videtur, reagentibus solitisimmutatus , verrucoso-areolatus ; areole convexa, sat crassæ, ca : x lano, marg vix que prominente cincta. Epith. olivaceum, thec. et hypoth. inco- lorata, paraphyses graciles, EU Per arcte cohærentes ; sporæ 6 næ, monostichæ, nunc sphæricæ, diam. 21-33, nunc ovoideæ, 24- 33 u long., 18-22 y lat., aut etiam in thecis ken prensa utroque apice trun- cate. Spermogonia non vidi. Cette description différe un peu de la diagnose que l'abbé Hue a donnée de lexemplaire publié par Malbranche ; les Spores, souvent sphériques, sont plus grandes, et presque toutes les apothécies possédent un bord parfois aussi forte- ment crénelé que dans le Lecanora crenulata. Cet Aspicilia n'est qu'une variation du calcaria causée par le substratum un peu spécial sur lequel il végéte. Il faut tenir compte, en effet, que presque tous les Lichens végétant sur l'argile des murs présentent des modifications parfois importantes, sur- tout dans l'aspect et dans la forme du thalle. Aspicilia mediterranea B. de Lesd. nov. sp. Ver: Seyne prés Toulon, sur roches siliceuses, n? 36, Leg. A. de Crozals, mars 1923. Thallus sordide griseo-albus, hydrate kalico primum lutescens bu que sanguineo rubens, hypochlorite calcico non tinctus, circa m Á i aai areolæ 3-4 mm. late, TORS rimis primum angustis, dein ipis nuda, 1-1,5 mm. i) in water. PU disco plano, A persistenter i immersa, margine thallino tenui cincta, primum rotunda, dein plus minusve rns angulatave. Epith. olivaceum, thec. et 280 SÉANCE DU 27 AVRIL 1993 hypoth. incolorata, paraphyses graciles, articulatæ, arcte cohærentes spore S nz, hyalinæ, simplices, ellipsoideæ vel obovatæ, in ascis bise- riatæ, 24-30 y long., 14-18 (20) u lat. Gelat. hym. I + intense cæru- lescit. Spermatia recta, 7-9 p long., 0,9-1 p lat. Acarospora Crozalsii B. de Lesd. nov. sp. Var : La Garde, sur roches volcaniques, n? 30, leg. A. de Crozals, février 1923. , Thallus KOH —, Cl —, KOCI —, pallide fusco-cinereus, circa 2 mm. crassus, plagas irregulares, sat latas (6 cent.) et indeterminatas for- mans, profunde rimoso-are@atus ; areolæ 1-2 mm. latæ, plans, rarius parum convexa, supra leves, nudae, mutua que pressione angulatæ, subtus albidæ vel dilute ochraceæ et late saxo adhærentes. Apothecia Lecidea italica B. de Lesd. nov. Sp. Italie : Valtelline, 2.900 m. alt., sur roches siliceuses, n° 279, leg. abbé Henry, 1912. t Thallus reagentibus solitis immutatus, albidus, subdispersus vel obsoletus, sat tenuis, areolatus ; areolæ minuta, varie angulatæ, conti- gus, sepe parum distinctæ, hypothallo atro, medulla iodo haud cæru- lescente. Apothecia nigra, numerosa, tenuissime pruinosa vel nuda, adnata, 2-2, m. lata, concava, interdum fere urceolata, primum rotunda, margine crasso prominente demum que flexuoso sepe que longi ; spore 8 næ, hyalinæ, simplices, ellipsoideæ vel oblongæ, 12-17 p long., 6-7 (8) p lat. Gelat. hym. I + intense cærulescit. i Lecidea albohyalina f. roseola Th. Fr. Lichenog. Scandin., vol. IE p. 432, : H'*-Pyrénées. Cauterets: Pont d'Espagne, sur tronc pourri, no 220, leg. Jeanjean, aoüt 1922. Espéce nouvelle pour la France. M: BOULY DE LESDAIN. — NOTES LICHÉNOLOGIQUES, XX 281 Je n'ai pas vu la coloration I + bleu 7» vineux, indiquée par Th. Fr. loc. cit., p. 431 Psora testaeea nov. var. argíllicola B. de Lesd. Ain: Péronas, sur l'argile du mur d'enceinte de l'orpheli- nat de Seillon. Weg. Lingot, n° 74, 7 janvier 1923. Thallus glauco- albidus aut squamosus ; squamæ sat crassæ, plus minusve discretæ, planæ, subrotundæ, dei lobulatæ con- vexæ que, et demum subimbricatæ, non ais anguste albo limbatæ. Apothecia K + R., semper aborta, rubro-fusca, sepe albo pruinosa, convexa, nu merosa, parva, non aut anguste alio: marginata, et 1n glo- merulis sæpius conghomerata. Z Psora opaca nov. var. crocea B. de Lesd. Var: Faron et Dardennes, aux environs de Toulon, sur roches calcaires, n° 45, leg. A. de Crozals, mars 1923. Omnino similis formæ genuinæ, sed medulla crocea, KOH + intense sanguineo rubet . Buellia Rte B. de Lesd. nov. sp. Var: La Seyne prés Toulon, sur roches siliceuses, n° 59, leg. A. de Crozals, mars 1923. Thallus pe solitis immutatus, cinereo-fuscus, tenuis, areo- latus ; areolæ , 0.5-0,9 mm. latæ, contiguæ, varie angulatæ, leves, xat xd prem leviter concave, margin Buellia lactea OON Krb. duds Lichenolog., p. 183. Le Buellia indissimilis (Nyl) décrit dans mes « Lich. du Mexique, p. 26, est le B. lactea. Le Lecidea indissimilis signalé par M. de Crozals < Lich. observ. dans l'Hérault. I. Lich. d'Agde et de Roquehaute, p. 46 > est également un B. lactea. Lecanatis patellarioides nov. var. convexa B. de Lesd. Italie: Liguria, Varazze, sur Cupressus, leg. C. Sbarbaro 24 mai 19 Thallus cinereo-albidus, tenuis. Apothecia nigra, 1, rarius 1,5 mm, 282 SÉANCE DU ?7 AVRIL 1923 lata, primum plana, margine tenui cincta, dein convexa. Sporæ plu- riscptate, recte vel leviter curvatæ, 50-78 p long., 2,5-3 a lat. Différe du type par ses apothécies un peu plus petites, de- venant de suite convexes, à marge peu distincte. Lecanatis Saltelii nov. f. ecrustacea B. de Lesd. Italie. Ad truncum Wellingtoniæ sempersíiventis, in horto botanico Geneui, n9 6, leg. C. Sbarbaro, décembre 1922. x Dans le L. Saltelii B. de Lesd. (Lich. environs d'Hyéres, p. 5), le thalle est bien développé, les apothécies plus grandes, toujours convexes à la fin, dépassent souvent 1 mm. de large, le bord est plus épais, et le disque d'un noir foncé est couvert d'une pruine blanche. Dans le type, comme dans la variété, les paraphyses sont ramifiées. Opegrapha betulinoides B. de Lesd. nov. Sp. Italie : Liguria, Varazze, sur écorce, n° 15, leg. C. Sbarbaro, 20 nov. 1922. Cette nouvelle espèce diffère principalement de lO. betulina Sm., par ses spermaties courbes et par le disque de ses apo- thécies souvent couvert d'une pruine blanche. Opegrapha subsiderella nov. f. rvbella B. de Lesd. Lot-et-Garonne. Curzon : au Tiple, sur un tronc de Châ- taignier, n? 127, leg. Jeanjean, janvier 1923. Thallus tartareo-pulverulentus, cinereo-rubellus. Apothecia nigra. simplicia vel ramosa. pore hyalinz, fusiformes, rectæ vel leviter cur- vatæ, 27-35 u long., 3,5-4 u lat. Spermatia arcuata, 4-6 u long, 14,5 p at. Ne diffère du type que par la coloration rose du thalle. M. BOULY DE LESDAIN. — NOTES LICHÉNOLOGIQUES, XX 283 Verrucaria Sampaiana B. de Lesd. nov. sp. Portugal. Povoa de Lanhoso, sur roches Erin n° 1985, leg. Dr G. Sampaio, 1919. - Thallus umbrino-fuscus vel in umbrosis ? olivaceo-cinereus, inde- terminatus, granuloso-squamulosus ; squame minute, 0,2-0,5 mm, latæ, contiguæ, vel supra hypothallum nigrum dispersæ, primum planæ, dein convexa et tunc erustam granulosam efficientes. Apothecia nigra nuda, pe 0,2-0,3 mm. lata, umbilicata, er ye immixta. Perithe- cium Paraphyses indistincte ; spor næ, der dni hya- linee, oblonga, 18- m 6) u long., 6-8 (9,5) p lat. Get, hym. I + vinose rubet toi Romeanam B. de Lesd. in memoriam revocat. Verrucaria viridiolivacea B. de Lesd. nov. sp. Var. Dardennes, sur un morceau de poterie, n° 32, leg, A. de Crozals, février 1923. Thallus viridi-olivaceus, sp e profunde rimoso- areolatus ; areolæ plans, ævigatæ, minute a 1 mm. latæ. Apothe- cia nigra, numerosa, minutissima, 0,1 im ata. convexa vel apice deplanata, non papillata, in areolis plura semi que immersa. Perithe- cium tenue, integre nigrum. Paraphyses indistincte, sporæ 8 næ, hya- ling, Wr epe ellipsoideæ, 12-15 u long., 6,5-9 & lat., rarius subro- tundæ, 10 u long., 9 u crassi. Gelat. hym. I + vinose rubet. Thelidium prasimum B. de Lesd. nov. sp. Var. Dardennes, sur des débris de poteries, n° 32, leg. A. de Crozals, février 1923, Thallus viridis (madidus prasinus), tenuis rimoso-areolatus ; areolæ Planæ, minutæ, 1-1,3 mm. latæ, r osulas minuta as 1-4, 5 cent. latas efli- Polyblastia bosniaca A. Zahlb. : Flecht. in Dr G. ritter V. Beck's. Fl. Sudbosnien und jeté eui di Zschacke : Die Mitteleurop. Verrucariaceen, II, p. 311. Suisse. Jura: Granges de Ste-Croix, sur calcaire, leg. C. Meylan, mai 1921. Ce Polyblastia n'avait jusqu'à présent été signalé qu'en Bosnie, 284 SÉANCE DU 27 AVRIL 1923 Vinca minor L. var. nummularizfolia P. Fournier PAR L'ABBÉ P. FOURNIER Plante à dimorphisme beaucoup plus accusé encore que dans le type. Tiges couchées plus robustes, plus compléte- ment couchées-radicantes, étroitement appliquées au sol; rameaux florifères dressés, plus nombreux et plus robustes que dans le type. De sorte que le tapis végétal de nummu- lariæfolia offre un tout autre aspect que celui de minor type. Celui-ci est, au premier regard, constitué par les tiges cou- chées-ascendantes avec leurs feuilles vert sombre de l'année précédente, et les fleurs percent parmi celles-ci. Dans nummu- lariæfolia au contraire l'œil n'apercoit d'abord que les ra- meaux dressés avec leurs feuilles de l'année et d'un vert plus clair; ils forment une sorte d'étage supérieur florifére sous lequel on rencontre, au niveau méme du sol, l'étage inférieur vert sombre formé par les tiges radicantes sans fleurs. - Un autre élément de dimorphisme trés caractéristique ré- side dans la forme des feuilles. Celles des rameaux fleuris sont analogues à celles du type, mais celles des tiges couchées sont très différentes : largement ovales-arrondies, parfois presque cordiformes à la base (voir figures), elles possèdent un pétiole plus allongé, parfois de plus d’un centimètre. Les feuilles se rapprochent donc beaucoup plus de celles du V. intermedia Link et Hoff. (1) que de celles du type, tout en étant moins allongées que chez l’une et l'autre de ces Per- venches et,en outre, ce qui les différencie de celles du V. inter- media, obtuses subarrondies au sommet. Les caractères de la fleur, pédicelle compris, sont ceux du V. minor. : Laneuvelle (Hte-Marne): Bois du Trou-aux-Chats : tapis denses en formation homogéne couvrant une assez grande 1. Plante méditerranéenne (Provence, Languedoc, Roussillon). P. FOURNIER. — VINCA MINOR L. VAR. NUMMULARIÆFOLIA 285 surface (plusieurs ares), sur détritus de grès infra-liasique, altitude d'environ 400 m., en forêt de chênes et hétres. Vinca minor est une plante fort peu variable. On n'y si- gnale guére que des différences relatives à la couleur de la corolle (cf. Rouy, Flore; C. Schneider, Handbuch d. Lau- bholzkunde, etc.). Cependant, en ce qui concerne la forme des feuilles, il a été observé une forme à « feuilles plus étroites FrEviLLES des tiges couchées, grandeur naturelle. et obtuses aux deux extrémités » V. intermedia Tausch. non Link et Hoftm. (cf. Koch-Hallier-Wohlfarth, Synopsis, p. 1958; Schlechtendal-Hallier, Flora, t. 16, p. 196, avec un lapsus Important : « mit lanzettlichen, am Grunde wie am Ende stumpfen Blüthen » ce dernier mot étant mis visiblement Pour « Blütter »). Cette forme très différente de celle que Je viens de décrire ne figurant pas dans la Flore Rouy, je Suppose qu'elle n'a pas encore été observée en France. 286 SÉANCE DU 27 AVRIL 1923 | Nouvelle réponse à M. G. Chauveaud PAR À. GRAVIS Comme suite à ma note présentée en séance du 24 novem- bre 1922, M. le prof. G. Chauveaud a cru devoir publier plu- sieurs lettres que j'ai eu l'honneur de lui adresser (1). Je re- mercie la Société botanique de France d'avoir bien voulu permettre cette publication dans son Bulletin. Chacun pourra s'assurer ainsi de mon vif désir de m'entendre avec mon sa- vant confrère sur une question, qui nous intéresse grandement l'un et l'autre. En novembre 1921, j'espérais encore arriver à un accord sur la constatation des faits, en laissant de cóté les questions de terminologie. Aussi jé fus bien étonné de lire les critiques que M. Chauveaud m'adressait le 25 du méme mois, dans sa note intitulée: « L'ontogénie et la théorie des triades ». Je fus surpris surtout de son insistance à ne vouloir rien lais- ser subsister de mes observations sur les hypocotyles de l'Ur- lica et du Tradescantia. M. Chauveaud m'opposant de nou- veau sa théorie de « l'accélération basifuge », et sa concep- tion des « phyllorhizes », je me vis dans l'obligation de dire ce que je pense de cette théorie et de cette conception. M. A.Dauphiné m'a également adressé une réponse (2). Ses recherches sur les racines du Lupin ont démontré que, dans certains cas de traumatisme, la formation du bois pri- maire étant entravée per la nécrose des éléments qui devaient le produire, le bois secondaire s'est néanmoins développé nor- malement aux dépens du cambium. Je ne crois pas que le moindre doute ait pu exister à ce sujet dans l'esprit d'aucun phytoanatomiste avant les expériences dont il s'agit! Je ne vois d'ailleurs, dans les faits relatés par M. Dauphiné, aucun a er re (G.), Une question préalable à M. Gravis (Bull. Soc. bot. de is . séance du 8 Var € 1922, p. 771). . Daurtiné (A), Sur l nce de l'accélération provoquée ex int (Bull. Soc. bot. de! sn séance du 8 ss at 1922, p. fen R. DE LITARDIÈRE. — REVISION DU GROUPE FESTUCA OVINA L-.SUBsP. 287 argument en faveur de la théorie de « l'accélération de l'évo- lution vasculaire ». En terminant sa note du 8 décembre 1922, M. Chauveaud me pose « une question préalable à toute discussion ». Ce qui précède servira de réponse à sa question; quant à la discussion, je ne vois pas en quoi elle pourrait consister ac- tuellement. Je hâterai autant que possible la publication du travail complet que j'ai annoncé. D'ici là, toute controverse me parait superflue. Revision du groupe Festuca ovina L. subsp. alpina Hack. PAR R. DE LITARDIERE Le Festuca ovina L. subsp. alpina Hack., Monogr. p. 116, considéré comme monomorphe dans la Monographie du Prof. ackel, constitue en réalité un groupe assez complexe ; il comprend divers éléments variétaux et sous-variétaux dont on trouvera plus loin un tableau synoptique mettant en relief les caractéres différentiels primordiaux. Les descriptions de ces plantes ont déjà été publiées dans diverses revues (sauf en ce qui concerne l'une d'entre elles, le subvar. Gaucheri), mais j'ai pensé qu'il ne serait pas inutile de coordonner les documents épars qui y sont relatifs et de les compléter le cas échéant. i Mon excellent ami M. le Ct Saint-Yves a bien voulu m'ai- der dans le travail de révision des groupes du subsp. alpina et me faire profiter de sa connaissance si approfondie des Fétuques ; je remplis un très agréable devoir en le remerciant vivement pour sa grande obligeance. * *ox À. Antheræ minimz, 1 mm. lg. vel vix ultra. joy minores, 6 mm. ] r. PUT UN UNI ILLA CC WM E SMS M tr WCG OC C CN et ul 388 SÉANCE DU 27 AVRIL 1993 a. b es ad 1/2-3/4 usque integre, ceterum fissæ. Laminæ seta- ceæ, 0,6-0,7 mm. diam., sepius 7 nerviæ, fasciculis mac 3 — uno mediano pen e marginalibus) tenuibus instructa... var. intercedens Hac b. Vaginæ ad os usque integra. Laminæ capillares vel subsetaceæ, 0,40-0,55 (raro)-0,60 mm. diam., fasciculis sclerenchymatieis iwi (uno nervis saltem primariis lateralibus correspondentibus instructa . Briquetii St-Y. «. Culnn infra au oet vaginæ laminæque glaberrimæ I. Viridis, haud p osa. Laminæ plerumque 5 nerviæ.. „subvar. eu- Briquetii St-Y. et LB. Lit II. Valde een RRT peman 3 nerviæ ... subvar. dyris : (Maire et Trab.) St-Y. et R. Lit 8. Culmi infra ours vaginæ, rami dense breviterque ubes- centes ; lamine pilis sparsis + ie ien precipue in parte inferiore præditæ, plerumque 7 nerviæ ... su . Gaucheri St-Y. et R. Lit. La valeur systématique attribuée au F. alpina Sut. par le Prof. Hackel me semble trés juste, étant données les formes de passage (énumérées plus loin) qui relient cette sous-espéce, . d'une part au subsp. lævis, d'autre part au subsp. frigida. L'opinion émise par M. Saint-Yves (Fest. Alpes mar., in Ann. Conserv. Genève, XVII, p. 105, 1913), à savoir que ce rang de sous-espéce est peut-étre méme trop élevé, me parait de- voir étre abandonné et c'est aussi l'avis de mon trés dis- tingué maître. a. Var. Suteri St-Y., apud R. Lit., Contrib. étude fl. Corse, in Bull. Soc. Sc. hist. et nat. Corse, XLII, p. 201 (1922). (= Subsp. alpina Hack., Monogr., p. 116, s. str. ; F. alpina Suter, Fl. helvet., I, p. 55 (1802), s. str.). Descr. — Cf. Hack., loc. cit. — Au sujet de la structure foliaire, cf. fig. 1 et 2. ab. : Etage alpin des Alpes occidentales,centrales et orien- tales (jusqu'en Carniole et Croatie) ; Apennins (Mte Vettore sec. Hack.). Forma pruinosa R. Lit., in herb., nov. f* Vaginæ laminæque pruinosæ. Hab. : Savoie, col de la Tourne, 2.500 m. (leg. H. Cherme- zon, 28 VIII 1913, in herb. R. Lit} Forma puberula Hack., in Verhandl. zool.-bot. Gessells. . Wien, LVIII, p. 102 (1908). R. DE LITARDIÈRE.— RÉVISION DU GROUPE FESTUCA OVINA L. SUBSP. 289 « Foliorum basibus et vaginis dense et breviter puberulis a typo di- Versa». (Ex Fedde, Repert. nov. sp., 1909, p. 188). Hab.: Tyrol : Entre Fotscherferner et Hochgrafeljoch, Settraintal, 2.600 m. (leg. von Handel-Mazetti, 1902). Forma inter var. scardicam Griseb. et var. Suleri St-Y. ambigens. (= Subsp. alpina Hack. f* ad var. Halleri vergens St-Y., Fest. Alpes-mar., in Ann. Conserv. Genéve, A VIL B. 105, 1913.) Laminæ 5 nerviæ, intus conspicue 3 costatæ, Spiculæ sæpius vio- laceo-variegatæ ; antheræ 4 — ,75 mm. lg. Hab.: Italie: Alpes de Tende: Cima Marguareis, 2.300- 2.900 m. (leg. Burnat, 1 VIII 1901) ; vallon de la. Miniére, Mte Macroera, 2.550 m. (leg. Burnat, 22 VII 1901). — Tyrol : Hohe Tauern : Kals, col de Zimmerross, 2.400 m. (leg. Freyn, ‘16 VIII 1885, sub « F. ovina var. supina Hack.» in herb. R. Lit). — Styrie : Raxalpe: Heukuppe, Gipfel, 2.010 m. (leg. K. Ronninger, 4 VIII 1907, in herb. R. Lit.). Forma inter var. rupicaprinam Hack. et var. Suteri St-Y. ambigens (1). Laminæ 3 vel 5 nerviæ, intus unicostatæ. À var. Suteri gluma II latiore 4 X 1,75 mm, breviore, arista gluma dimidia breviore, anthe- ris longioribus, 1,5 mm. (palea 4 mm. lg.) recedit. Hob. : Hte-Autriche : Dachstein, am Kallstätter Gletscher, 2.200 m. (leg. K. Ronninger, 15 VIII 1921, in herb. R. Lit.). B. Var. intercedens Hack., apud Stebl. et Schrot., Schw. Graser-SammL,, n° 173 (1892). Dian, : emarcidæ vix fibrosæ. Laminæ rigidiores crassioresque, 0,6-0,7 mm. diam., sepius 7 nerviæ (fig. 2, ad medium culmi pertinentes. Panicula 1. Je passe sous silence 2 plantes extrémement critiques signalées par M. Saint-Yves : l'une (f, vel subvar. ?, dolosa St-Y., est. Alp mar., p. 105), dw Cima Marguareis dans les Alpes de Tende, qui semble 2); p. 382. — Des matériaux abondants seraient nécessaires pour cider leurs caractères propres et leurs affinités exactes. T. LXX (séances) 19 # 290 : SÉANCE DU 27 AVRIL 1923 latior ditiorque, ramis imis 1-2, primario 5 spiculato, secundario 1 spi- culato vel nullo. Spiculæ latiores et longiores, 7-8 mm. lg. Glumæ latiores II 4 mm., IV* 4,5 x 1,75 mm., haud anguste albo-vel flavo- marginatæ. Antheræ longiores, 1,25-1,75 mm. lg. Hab.: Suisse: Le Riffelberg, prés Zermatt ; L'Albula. Forma inter var. Suteri St-Y. et var. inlercedentem Hack. ambigens. A var. intercedente laminis minus crassis ( 0,5 mm. diam.), panicula pauperiore, ramo imo-2 spiculato, spiculis brevioribus (6-7 mm. lg.) dit. recedit . Hab. : Tyrol : Cavalazza nahe dem Rolle-Pass (leg. K. Ron- ninger, 22 VII 1908, in herb. HR. Lit.). 7. Var. Briquetii St-Y., apud R. Lit, loc. supr. cit. (S. ampliato). Dense cæspitosa. Culmi tenues érecti vel laxe arcuati, 15-20-(raris- sime)25 cm. alti, infra paniculam teretiusculi, leves ; binodes, nodo superiore basi approximato Vaginæ s usq tegræ, læ mar”, dæ subfibrosæ laminas emortuas retinentes ; ovationum minæ breviter, culmeæ conspicue biauriculatæ, auriculis rotundatis. La capillares vel subsetaceæ, vel (raro) setaceæ (0,60 mm i molles, obtuse, læves,sectione transversali ovata + laxe angulata, intus 1 costatæ, raro uno vel utroque latere + undulatæ, plerumque 3 nervis cheri), fascieulis sclerenchymaticis 3 (uno mediano duobusque marg : : 2 ] : orres- : laceo- variegatæ, rhachilla internodiis 1-1,5 mm. lg., subterminales br vissime pedicellatz, pedicello ca 2 mm. lg., crasso. Glumæ steriles inæqual [* subulata, uninervia, LE 4,5-5 X 1,25-1,50 mm. subulata vel anguste lanceolata, 3 nervia ; utraque marginibus scariosa et hispidulo-scabra el scabridula precipue apice. Glumæ fertiles 4,5-6 X 1,50-1,75 ut. subulatæ vel auguste lanceolatæ, longe aristatæ, arista apic obsole (saltem apice) longiuseule scabra, dorso punctulato-scabridula. An theræ 1,5-2 mm. lg., palea subtriplo breviores. Ovarium glabrum. j Subvar. eu-Briquetii St-Y. et R. Lit., nov. nom. (F. Halléri Gr. et Godr., Fl. Fr., LL p. 571, et auct. plui- quoad pl. cors., non All. — F. ovina L. subsp. levis ver Halleri Hack., Monogr., p. 112, quoad pl. cors. — F- ovine L. subsp. lævis Hack. var. scardica Briq., Prodr. Fl Come — R. DE LITARDIÈRE.— REVISION DU GROUPE FESTUCA OVINA L. SUBSP. 294 I, p. 151, non Griseb. — F. ovina L. subsp. alpina Hack. var. Briquelii St-Y., apud R. Lit., loc. cit., s. str.) Viridis, haud pruinosa. Vagine, lamine et culmi infra paniculam glaberrimæ. Laminæ plerumque 5 nervis. Spiculæ 8 mm. lg. et ultra. Gluma I: 3-3,5 mm. lg. ; gluma H’ ad 2/3-3/4 IV* pertinens. Glumæ fertiles tantum apice dorso scabriuscule, arista glumam æquante vel superante. . Hab. : Corse, rochers des étages subalpin (rare) et alpin (leg. Briquet, Chabert, R. de Litardiére, Salzmann, Soleirol), BSERV. I. — Dans le subvar. eu-Briquetii les feuilles d'in- novation présentent presque toujours une seule côte, 5 ner- vures et 2 petits flots de sclérenchyme (1) à l'aplomb des rier- vures primaires latérales (fig. 4) ; cependant dans des exem- plaires que j'ai récoltés au Mte San Pietro il existe en méme. temps des feuilles offrant cette structure et d'autres plus épaisses (0,6 mm. diam.) présentant des ondulations de leur face supérieure assez marquées et 7 nervures (fig. 5). II.— M.K. Ronninger a décrit sous le nom de F.Vizzavonæ, Sp. nov. (Aus der Pflanzenwelt Korsikas, in Verhandl. zool.- bot. Gessells. Wien, LXVIII (1918), p. 226) une Fétuque ré- coltée par lui au col de Vizzavona et dont la bréve diagnose (2) pourrait faire croire qu'il s'agit du subvar. eu-Briquelii, d'au- lant plus qu'il la rapproche du F. Halleri. Dans un exem- plaire de la plante originale que le savant botaniste autri- Chien: a eu la grande amabilité de m'envoyer, j'ai pu recon- naitre sans aucun doute un F. rubra subsp. eu-rubra sous une forme de passage entre le var. genuina et une variété corse encore inédite (var. cyrnea) dont M. Saint-Yves et moi donnerons ultérieurement la description. 7 Subvar. dyris (Maire et Trab.) St-Y. et R. Lit., nov. conjunct. — (F. alpina Sut. var. dyris Maire et Trab., apud Maire, Contrib. étude F1. Afrique N. (5* fasc.), in Bull. Soc. Hist. nal. Afrique N., p. 219, 1922.) 1. L'un de ceux-ci peut parfois manquer. On trouve quelquefois aussi d’un seul côté de la feuille un petit ilot au niveau d'une nervure secondaire latérale. + € Ex affinitate F. Halleri, sed laminæ 5 nerviæ, crassiores (0,65 mm. diam.), spiculæ majores (9 mm.), glumæ fertiles 5 mm. longæ. » 292 SÉANCE DU 27 AVRIL 1923 Laminæ qase 3 nervis. e 7-8 mm. lg. Gluma I* 235. mm Hab.: Maroc: Grand Atlas: Ourika : Pentes N. N. wW. du Djebel Tachdirt, rochers porphyr., 3.300-3.600 m. env. deg. R: Maire, 12 VII 1921; leg. R. Maire et R. Lit: 25 VII 1922) — Reraya : Versant W. du Tizi N'Tagherat, ro- chers porphyr., 3.200-3.300 m. (leg. R. Maire et R. Lit., 21 VII 1922). Observ. I. — La plante marocaine se rapproche beaucoup du subvar. eu-Briquelii corse, elle en diffère toutefois par la présence de pruine, les feuilles offrant normalement 3 ner- Feuilles d'innovation : Frc. 1. Var. Suteri, diam. 0,35 mm. — Fi16. 2. Var. Suleri, diam. 0,40 mm. — Fi. 3. Var. intercedens, diam. 0,62 mm. Le Fra. h. Vaf: Briquetii subvar. eu- Briqueti, diam, 0,48 mm. — Fic. 3. Var. Briquetii. subvar. eu-Briquetii, sum ,61 mm. — Fic. 6. Var. Briquetii subvar. dyris, diam. 0,51 mm. Fick 7. Var. Briquetit gui Gaucheri, Wee 0,53 mm. — Fig. 8. Vas. Briquetii subvar. Gauchert diam, 0. m. — Gr.: 40 env. vures (et non pas 5), les épillets légérement plus petits, 7- 8 mm. / II.— Dans le subvar.dyris,les feuilles mesurent 0,37-0,62 mm. R. DE LITARDIÈRE. — RÉVISON DU GROUPE FESTUCA OVINA L. SUBSP. 293 de diamètre. Elles présentent le plus souvent une seule côte interne, 3 nervures, 2 petits îlots de sclérenchyme à l'aplomb des nervures latérales (fig. 6) (1). Parfois il existe une côte latérale d’un seul côté de la feuille et 4 nervures, beaucoup plus rarement 3 côtes internes et 5 nervures (1 seul cas sur 17 feuilles que j'ai examinées). Le rameau inférieur de la panicule est 1-2 spiculé, assez rarement 3 spiculé, les autres 1 spiculés. Les anthères mesurent 1,5-1,75 mm. de long. . Subvar. Gaueheri St-Y. et R. Lit., nov. subvar. Viridis haud pruinosa. Culmi infra paniculam, vagina, rami dense breviterque pubescentes ; laminæ pilis sparsis + longiusculis precipue in parte inferiore ornate, plerumque 7 nerviæ. Spicule 7-8 mm Gluma I* 2-2,5 mm. lg. ; gluma II* ad 1/2-2/3 IV* pertinens. Glumæ fertiles tota dorsali superficie scabriusculæ, arista 2-2,5 mm. lg. glu- mam dimidiam circ. æquante Prof. A. aos ex lyceo St-Etienne (Loire), animo grato amicis- simoque dicata Hab.: H aniesabelé : Vallorcine, aréte des Charmoz, fentes des rochers, 2.300-2.400 m., eig (leg. A. Gaucher, 27 VIT 1921). — Typus in herb. R. Observ. I. — Les feuilles dinndeidon du subvar. Gaucheri présentent le plus souvent 7 nervures (fig. 7 et 8) ; de même que chez les subvar. eu-Briquetit et dyris, exceptionnellement le sclérenchyme manque en face d'une des nervures latérales primaires (fig. 8) ; il peut exister aussi de petits ilots corres- pondant à l'une des nervures latérales secondaires (fig. 7). II. — Le fè puberula Hack. du var. Suleri, dont je par- lais plus haut, parait offrir quelque analogie avec le subvar. Gaucheri ; ce dernier s'en distinguera facilement surtout par Ses épillets plus grands et ses anthéres plus longues. 1. Exceptionnellement le sclérenchyme hne ra en face des nervures latérales où encore n'existe qu'en face d'une de ces nervures. 294 SÉANCE DU 27 AVRIL 1923 Sur l'état sexuel du Fucus ceranoides L. PAR M. GARD Dans un travail sur le Fucus ceranoides L. (1), après avoir montré les divergences d'opinion des auteurs, j'ai conclu qu'il paraissait être généralement dioique et j'ai tenu compte, dans une certaine mesure, des renseignements fournis par les échantillons d'herbier, bien que ces derniers fussent fort peu nombreux pour une méme localité. Déjà mes observations antérieures me prouvaient qu'il était possible d'en tirer parti, car j'avais constaté la constance absolue, le maintien d'un méme état sexuel, en l'espéce l'état dioique, dans une méme station (2). Ce Fucus étant répandu du Portugal au Spitz- berg, on ne peut songer à passer en revue toutes les localités algologiques qu'il occupe. Force donc est de se limiter, en étudiant au hasard, sur cette immense étendue, un certain nombre de points oü vit cette algue. D'ailleurs, il y avait des présomptions fort sérieuses en faveur de mes conclusions, formulées avec quelque réserve. En étudiant toutes les sta- lions du sud-ouest et quelques-unes de l'ouest de la France, je les ai trouvées sans exception, abritant des F, ceranoides dioiques. De méme, Le Jolis (3) avait constaté que dans la région de Cherbourg, partout les individus observés étaient ou mâles ou femelles, sauf dans la petite baie de Réville, à l'embou- chure de la Saire, où ils étaient hermaphrodites. Il n'y avait aucune raison pour que F. ceranoides se comportât autrement ailleurs. Toutefois on aurait pu penser que, dans les mers plus froides, l'état sexuel püt se modifier. On verra plus loin qu'il n'en est rien. 1. Gard (M.), Le Fucus ceranoides L. et ki hybrides dans le genre Fucus. nue Imprimerie Destout 2. Garb (M.), Sur un hybride des em ceranoides et F. platycarpus (Comptes rendus Ac. Se., 14 novèmbre 1910). E Joris, Algues marines de Cherbourg, 1863. M GARD. — SUR L'ÉTAT SEXUEL DU FUCUS CERANOIDES L. 295 Depuis la publication du travail cité au début, j'ai reçu des’échantillons de plusieurs stations étrangères à la France. Aussi cette note était-elle rédigée depuis plusieurs années, J'espérais toujours pouvoir la compléter par l'étude de quel- ques autres stations d'Angleterre et d'Espagne. Malgré les nombreuses lettres que j'ai écrites, quelque effort que j'ai pu tenter, il m'a été impossible de me procurer ce que je désirais. Aussi je me décide à la publier dans l'espoir qu'il me sera donné de pouvoir la parachever. Le 12 novembre 1917, M. H. Printz m'a envoyé de Trond- jem (Norvége) une trentaine d'individus dont pas un seul n'était hermaphrodite. Me fondant sur mes observations an- térieures, je puis affirmer que dans cette station F. ceranoides est dioique, comme le faisait admettre l'étude des quelques représentants de l'espéce, faisant partie de l'herbier du Mu- séum de Paris. J'ai recu de M. Geo Sim, le 26 juin 1918, une vingtaine d'exemplaires, récoltés à Aberdeen (Ecosse); ils sont tous mâles ou femelles, comme je l'avais noté pour ceux du méme herbier. Les quatre exemplaires que renferme l'herbier du Muséum de Paris, récoltés par Bory de St-Vincent à Dieppe en 1820, sont l'un mâle, les trois autres hermaphrodites. J'ai pu étu- dier de nombreux individus de cette station, par des envois à diverses saisons. Rien n'a varié depuis 1820. On trouve un mélange des trois sortes d'individus, máles, femelles, her- maphrodites, à tous les niveaux. M. Henriqués, professeur à l'Université de Coimbra, m'a fait parvenir deux envois récoltés à l'embouchure du Douro, le 28 octobre et le 29 décembre 1916, en tout 149 individus, , m fructifiés, dont pas un seul ne s'est montré hermaphro- ite. | Enfin j'ajouterai pour mémoire, que j'ai recu du Directeur de la station de Millport (Ecosse), le 21 février 1920, une douzaine d'exemplaires à sexes nettement séparés. Dans la méme région, l'herbier du Muséum de Copenhague m'avait fourni quelques individus dioiques récoltés dans le Loch Long, et aussi quelques F. ceranoides récoltés à Achill Sound en + 296 SÉANCE DU 27 AVRIL 1993 Irlande. J'en ai recu de ce dernier lieu, deux autres de M. Cot- ton et plusieurs de M. Bórgesen. Comme ils n’offrent que des anthéridies ou des oogones, il est à peu près certain que notre Fucus y est uniquement dioique. Ainsi done, ces nouvelles observations confirment celles que j'avais faites sur des échantillons d'herbier pour un cer- tain nombre de localités. A Porto, à Trondjem, au Spitzberg il y a des F. ceranoides à sexes separe. donc toute influence du climat doit être écar- : tée. & Pour les stations suivantes, je n'ai eu à ma disposition que quelques exemplaires provenant soit de l'herbier du Muséum de Copenhague, gráce à l'obligeance de M. Raunkier, soit du Muséum de Paris, grâce à celle du regretté Hariot et de M. Mangin. Ce sont, pour la cóte Cantabrique, quelques indi- vidus récoltés par M. Sauvageau à Candas prés Gijon et à san Vicente de la Barquera ; pour la France : Fécamp, Port- en-Bessin, Granville, Saint-Malo. J'ai des raisons de croire que ce Fucus ‘a disparu des deux premières localités. C'est ainsi que M. Houard, alors professeur à l'Université de Caen, a en vain cherché ce Fucus à Port-en-Bessin à mon intention, ce dont je ne saurais trop le remercier ; j'ajouterai : quelques récoltes des frères Crouan, de Thuret; de Le Jolis. Pour l’Alle- magne : Helgoland, Wangeroog, enfin de Norvége et du Spitz- berg. Si l'on tient compte de ce que, sur cette immense éten- due du Portugal aux terres de la zone arctique, les stations étudiées n'ont pas été choisies, mais prises au hasard, il se trouve que ma première opinion est renforcée par ces nou- . velles observations, à savoir que le Fucus ceranoides est géné- ralement dioique, quelle que soit la latitude. He CHERMEZON. —- SCLERIA ET SCHOENOXIPHIUM DE MADAGASCAR 297 Scleria et Schænoxiphium nouveaux de Madagascar PAR H. CHERMEZON Le genre Scleria est représenté à Madagascar par une ving- taine d'espéces, les unes endémiques, les autres répandues en Afrique ou en Asie, la plupart décrites depuis longtemps. Je donne ici les diagnoses de quelques espéces et variétés nouvelles. Scleria andringitrensis n. sp. [sect. Hirlellæ]. Glaber, perennis, cæspitosus, rhizomate lignoso fragili repente. Caulis 15-30 cm. long., apice vix 0,5 mm. di ævis, trigonus, basi haud bulbosus. Folia caule longiora, 1-1,5 mm. lat., acuta, margine subre- vi gi adpresse trigonæ, rubescentes ; ligula brevis, leviter hirtella. Inflorescentia spicata, 6-12 cm. long. ; glomeruli erecti, valde distantes, 2-4-spiculati, infimi spiculis presertim hermaphroditis et femin i$, supremi spiculis masculis ; bracteæ setaceæ, brevissimæ. Spiculæ sessiles, lanceolato-lineares, 4-6 mm. long., 1-1,5 mm. lat. Glu- mæ mascule 5 mm. long., lanceolatæ, acutæ, rubescentes ; glumæ feminez 5 mm. long., lanceolatæ, acutæ, vix mucronatæ, apice vix scabriusculz, rubescentes. Stamina 2 ; antherz lineàres, apice breviter crstate. Achænium ellipsoideum, brevissime apiculatum, basi atte- nuatum, 1,5 mm. long., minute et regulariter striatum striis longitu- dinalibus transversisque, albidum vel apice purpureo-maculatum ; discus subobsoletus, vix 0,5 mm. long. Massif de l'Andringitra (Perrier de la Báthie, 14385). Bien distinct des autres espéces de la section par l'orne- mentation réguliére de son achéne, ainsi que par son épi trés interrompu et trés appauvri, à glomérules inférieurs placés très bas. : Scleria Perrieri n. sp. [sect. Tessellatæ ]. .Glaber, annuus, cæspitosus. Caulis 30-50 em. long., apice 1,5-2,5 mm. diam., scaber, trigonus, basi vaginis paucis subaphyllis vestitus. Folia caule breviora, 5-8 mm. lat., acuta, rigidula, plana, apice scabra ; vaginæ laxiuscule triquetræ, angulis scabris ; ligula brevissima, subtruncata, vix hirtella. Inflorescentia paniculata, foliata ; inflorescentiæ partiales subspiciformes, 1-4,5 cm. long., valde distantes, infimæ solitariæ ve ning pedunculo erecto e vagina vix exserto. Spicule 4-5 mm. long., 298 SÉANCE DU 27 AVRIL 1993 unisexuales, erectæ ; bracteolæ setaceæ, 10-15 mm. long., suberectæ. um masculæ mm. iong., lineares, subacutæ, stramineo-fusces- . 8 cristatæ. Achænium ovoideum, apice subangustatum, basi truncatum, m. long., obsoletissime tessellatum vel sublæve, album, nitidum ; discus profunde trilobus, lobis albis, adpressis, rotundatis. Benenitsa (Perrier de la Báthie, 12704). Voisin du S. tessellata Willd., dont il diffère notamment par son achéne ovoide à peine tessellé, ses étamines au nombre de 3, ses glumes femelles plus petites et ses tiges plus robustes et plus scabres. Scleria Baroni C. B. Clarke in Durand et Schinz, Consp. Fl. Afr., V (1895), 669, nomen nudum [sect. Elatæ ]. parte suppetente florifera 60 cm. long.), validus (ad basin inflorescentiæ, 5- . diam.), lævis, trigonus. Folia media 40 em. long. (floralia 20-25 em.), 15-25 mm. lat., pr'æmorsa, acuta, rigidula, plana, nervis principalibus 5, margine sca- bra ; vagina laxiuscule trigonæ, 5-7 em. long., angulis lzvibus ; li Glaber, perennis, cæspitosus. Caulis altus ( © paniculata, foliata, 45 cm. long. ; inflorescentiæ partiales 5-7, panicu- lata, pyramidales, ramosa, 8-12 em. long., solitariæ, infimæ distantes pedunculo valido erecto e vagina 3-4 em. exserto ; rami ramulique pa- tentes, vix scabriusculi. Spiculæ 3-4 mm. long., unisexuales, suberectæ, masculæ numerosæ, fæmineæ paucæ ; bracteolæ setaceæ, 4-10 mm. umbonatum, 3,5-4 mm. long., læve, album vel pallide viole niti- dum ; discus haud profunde trilobus, lobis albis, patentibus, rotundatis, integris, margine haud revolutis. Massif du Manongarivo (Perrier de la Bâthie, 2632) ; sans indication de localité (Baron, 4296). Diffère du S. Rutenbergiana Boeck., notamment par son port moins gréle, ses inflorescences partielles plus nombreuses, ses glumes pourprées, et son disque à lobes peu marqués, arrondis, entiers, non révolutés à la marge. Scleria rosea n. sp. [sect. Schizolepis ]. Glaber, perennis. Caulis 75 em.-1 m. 75 long., medio 3 mm. diam levis, trigonus, Folia media 30-40 cm. long., 8-22 mm. lat., præmorsa, onge acuminata, rigidula, plana, nervis principalibus 5, margine sca- H. CHERMEZON. — SCLERIA ET SCHOENOXIPHIUM DE MADAGASCAR 299 bra; vaginæ rubescentes, trigonæ, 6-10 cm. long., leves; ligula vix triangularis vel truneata, marginata, vix hirtella. Inflorescentia pani- culata, foliata, 20-40 cm. ong. laxa ; inflorescentiæ partiales 4-5, ovoideum, apice vix umbonatum, 3-3, m. long., leve, album, niti- dum ; discus haud profunde trilobus, lobis albidis, rotundatis, [margine profunde dentato-laciniatis. Mont Vatovavy (Perrier de la Báthie, 2033), Anivorano (Viguier et Humbert, 574), Sakafotsy (Lantz). ` Différe du S. abortiva Kunth par ses gaines foliaires lisses, ses inflorescences partielles trés distantes, petites, peu ra- meuses, à rameaux lisses ou presque, et par la couleur rose rouge vif des glumes et des diverses parties de l'inflorescence. Scleria abortiva Kunth var. p/anífolia n. var. [sect. Schi- Zolepis ]. À typo differt foliis planis latioribus (20-30 mm.) brevius attenuatis, is vix patentibus vel suberectis, achænio minore inflorescentiæ ram (3 mm. long.) Nosy-Bé (Perrier de la Báthie, 2651). Le genre Schenoxiphium n'avait pas encore été signalé à Madagascar ; les 6-10 espéces ou variétés connues sont pres- que toutes sud-africaines ; 2 seulement se retrouvent dans les montagnes de l'Afrique orientale (1). La découverte de deux espéces, d'ailleurs trés voisines, dans le plus haut mas- Sif de Madagascar, est donc particulièrement intéressante Pour la question des affinités de la flore malgache, - Schenoxiphium madagascariense n. sp. Glaber, perennis, cæspitosus, rhizomate lignoso. Caulis 80 em.-1 m LI 1 . LI M long., apice 1,5 mm. diam., trigonus, apice vix scabriusculus. Folia basilaria nume osa, caulem æquantia, . lat., aeutissima, plana r vel plicata, coriacea, glauca, margine ac carina scabra, caulina pauca ; 1. On a indiqué une espèce en Chine, S. caricinum Kükenth. (S. fragile C. B. Clarke), mais c'est sans doute un Kobresia. 300 SÉANCE DU 27 AVRIL 1923 vaginæ a brunneæ, infimæ dissolutæ. Inflorescentia paniculata, ovoidea, densa, 6-10 em. long. ; inflorescentiæ partiales 8-12, approxi- matæ, ds. Session; patentes, plerumque haud ramosæ, 8-15-sta- chyæ ; bracteæ anguste, haud vaginantes, infimæ foliaceæ 10-15 em long., supremæ multo minores. Spies propriæ confert, sessiles, sube- recte, 12 mm. long., lanceolato-oblongæ, bracteola setacea acuta 7-10 mm. long. munitæ, 5-6-spicatæ. Spicæ partiales 5-5,5 mm. long., lineares, acutæ, infimæ fœmineæ vel androgynæ (flore fæmineo unico), suprema mascula. Glumæ mascule anguste lanceolatæ, acutæ, infimæ 5-6 mm. long. Stamina 3 ; antheræ lineares subacutæ. Squamæ fœmi- neæ, 5 mm. long., lanceolatæ, acutæ, haud ve vix mucronatæ, ferru- Mont Tearetanana (Perrier de d Báthie, 2501). Diffère du S. Buchanani C. B. Clarke, du Natal, par son inflorescence plus petite et plus dense, à bractées non engai- nantes, ses écailles femelles hyalines à la marge, non aris- tées, son prophylle utriculiforme plus profondément fendu, et sa rhachéole sans oreillettes. Différe d'autre part du S. rufum Nees, d'Afrique australe, dont il a le port, par ses inflorescences partielles plus nombreuses, ses écailles femelles non ou à peine mucronées, son prophylle utriculiforme non ovale, moins profondément fendu, son achéne plus gros, et sa rhachéole sans oreillettes. Schenoxiphium gracile n. sp. : Caulis 25-45 em. long., apice 1 mm. diam., scabriusculus. Folia basi- laria caule "hores. 2- 5m mm. lat., haud coriacea. Inflorescentia d tab culiforme 6-7 mm ong., lineare, arcuatum, i ie laevibus, margini- e usque ad 6 J connatis, ore bidentatum. Rhacheola secundaria mm. long., 1-2 glumas abortivas minimas (vel pier: ferens. Achæ- nium lineare, arcuatum, 6 mm. long. — Ceterum ut gasoa riense. Mont Tsaratanana (Perrier de la Bâthie, 2502). S. BUCHET. —— CASTRATION PARASITAIRE DE RESEDA LUTEA L. 301 Différe du S. madagascariense H. Cherm., outre sa taille plus réduite et son inflorescence appauvrie, par ses épis par- tiels latéraux tous femelles par avortement des fleurs mâles, ses écailles femelles un peu plus courtes, aristées et non hya- lines à la marge, ses prophylles utriculiformes plus longs, arqués, très briévément fendus, et son achène linéaire bien plus long. Cladomanie et castration parasitaire de Reseda lutea L. PAR S. BUCHET Les deux échantillons qui présentent cette anomalie in- téressante m'ont été obligeamment communiqués par un de mes anciens éléves, M. Jovet, qui les a récoltés cóte à cóte à Thorigny (S.-et-M.), le 23 juillet 1922. Au point de vue tératologique, cette déformation est trés anciennement connue, puisqu'on la trouve déjà décrite et figurée par Schimper in Flora, XII, 1829, p. 437-39, Tab. V, fig. 39. Les pédoncules floraux de la grappe sont remplacés par des axes secondaires plus ou moins ramifiés eux-mémes et garnis d'une quantité considérable de fleurs virescentes, de taille trés réduite. L'examen de ces fleurs minuscules mon- tre que toutes leurs pièces ont été arrêtées plus ou moins dans leur développement : les pétales, extrémement courts, ne sont discernables que par une dissection attentive au mi- croscope binoculaire ; les anthéres, dont les filets demeurent très courts, ne s'ouvrent jamais et leurs sacs polliniques, ir- réguliers dans leur forme et leur nombre, restent indépendants; si l'on dilacére ces sacs clos, on y trouve des grains de pollen qui ont bien acquis leur forme définitive habituelle, avec Un sillon médian normal, mais qui n'atteignent que 19, x 15u au lieu de 28u x 215; létude de l'ovaire montre des pla- centas normaux, mais ne portant chacun que trés peu d'ovu- les (4 à 5) ; ceux-ci restent trés petits, de forme irréguliére, 302 SÉANCE DU 27 AVRIL 1923 avec un pavillon micropylaire anormalement ouvert et une masse nucellaire peu développée, indistincte des téguments. ` Il est évident, comme le simple aspect de cette plante le lais- sait deviner, qu'elle est frappée de stérilité. Attiré par la forme des racines pivotantes de ces deux échan- | tillons, racines qui me parurent légèrement noduleuses, j'eus l'idée de les sectionner dans leur longueur et je constatai qu'elles étaient parcourues toutes deux d'un bout à l'autre par la galerie d'une larve mineuse. Dans l'un des échantil- ; lons je rencontrai l'insecte parfait qui, pour une raison que j'ignore, n'avait pu perforer la loge où s'était effectuée sa métamorphose et était mort sur place. II s'agissait en les- pèce d’un Curculionide, le Baris picicornis Marsh., auquel je n’hésite pas à rapporter cette action à distance sur les or- ganes floraux du Reseda. Ce n’est pas la première fois en effet que de tels phénomènes sont signalés. M. Molliard a démontré que la virescence bien connue des Tréfles, du Tréfle rampant en particulier, coin- cidait de manière frappante avec la présence d’une larve de Curculionide, l'Hylastinus obscurus Marsh., dans la tige de l'hóte (1). Des déformations, sinon semblables, du moins de méme ordre, ont été rencontrées par le méme auteur sur Melilotus arvensis (1), Sinapis arvensis (2), Cardamine praten- sis (1), Pulicaria dysenterica (3), Senecio Jacobæa (4), etc» plantes qui. toutes montraient, dans la région du collet ou des racines, les galeries d’une larve de Curculionide. Ce n’est donc qu’un exemple de plus à joindre à cette liste. L'intérêt de ces recherches est de réduire de plus en plus le nombre des faits tératologiques inexpliqués, tout en mon- trant la plasticité des organes de la plante sous l'influence de la nutrition : il est clair en effet que cette fonction subit 1. MoLLIARD (M.), Virescence et prolifération florales produites par des parasites agissant à distance (C. R. Ac. Sc.,CX X XIX, 930-933, 1904). . 2. Morrianp (M.), Nouveau cas de virescence florale produite par un insecte localisé dans le collet (Bull. Soc. bot. Fr., LIII, 50-52, 1906). 9. Morziarn (M.) Sur une prétendue transformation du Pulicaria 4. Mortranp (M.\, Tératologie et / . gén. Bot, XV, R35 ANE LM MO + Ce ae D S. BUCHET- — CASTRATION PARASITAIRE DE RESEDA LUTEA L- 303 un trouble profond chez une plante dont la tige ou la racine se trouve privée d'une grande partie de son appareil conduc- teur par l'évidement qu'y produit une larve mineuse. On peut se demander toutefois pourquoi de telles déformations ne sont pas plus fréquentes dans la nature, étant donné le trés grand nombre de larves qui vivent et se métamorpho- sent à l'intérieur des tiges ou des racines. Les Curculionides forment un groupe extrémement riche en espéces et l'on peut dire que presque chacune d'elles est adaptée à ce genre d'exis- tence sur une espéce de plante particuliére. Dans notre exem- ple, le Baris picicornis Marsh. est une espéce commune, qui semble vivre exclusivement, dans les conditions précitées, sur Reseda lutea L. : pourtant là cladomanie qui fait l'objet de cette note parait fort rare. L'explication de cette apparente contradiction me semble avoir été donnée par M. Molliard (1). L'action tératologique n'apparaitrait que dans des conditions bien déterminées, lorsque la ponte de l'insecte serait faite dans une plante assez jeune pour que la larve, en se dévelop- pant, arrive à produire un trouble sérieux dans la nutrition avant la différenciation complète des organes floraux. On peut envisager aussi que, chez certains pieds de Reseda attaqués, l'atteinte du parasite puisse passer inapercue du fait que les plantes restent acaules, ce qui n'est d'ailleurs que pure hy- pothése. 1. Morrianp (M.), Une coléoptérocécidie nouvelle sur Salix Caprea (Rev. gén. Bot. XVI, 91-96, 1904). REVUE BIBLIOGRAPHIQUE FLOREZEXOTIQUE HALLIER (H.) — Indonesisehe Leidensblumen. — Mededeel. van's Rijks Herb. Leiden, 42, 1922. Contribution à la connaissance des Passifloracées des Iles de la Sonde et principalement du genre Adenia. Espéces nouvelles : Passiflora perakensis, Adenia vespertilio, A. sumbawana, A. diversifolia, A. pandurata, A. borneensis, À. smila- cina. Le L: HENRARD (J.-Th.). — On a new indian « Urochloa ». — Mede- deel. van’s Rijks Herb. Leiden, 43, 1922. Cette espèce, récoltée par Young dans la Présidence de Bombay, est U. marathensis n. sp. Elle possède une variété velutina nov. var. PII HALLIER (H.).— Beitrzege zur Kenntniss der Thymeleaceen und ihrer natürlichen Umgrenzung. — Mededeel. van's Rijks Herb. Leiden, 44, 1922. Etude et description des Thyméléacées groupées par tribus et description des espèces malaises. Espèces nouvelles : Aquilaria decemcostata, A. khasiana, Enkleia riouwensis, E. coriacea, E. Zip- peliana, Linostoma leucodipterum, E. longiflorum. LL HENRARD (J.-Th.). — « Paspalum hydrophylum » spec. noV«7 Mededeel. van's Rijks Herb. Leiden, 45, 1922. Lb. i HERZOG (T.). — Die von... auf seiner zweiten Reise dureh Boli- vien in dem Jahren 1910 und 1911 gesammelten Pflanzen. Teil VI. — Mededeel. van's Rijks Herb. Leiden, 46, 1922. Suite des Gruinales, Caryophyllinées, Rhamnales, Passionales, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 305 Tubiflorées et Cypérales. Genres nouveaux: Enneatypus Herz. (Polygonacées), Wernhamia S. Moor. (Rubiacées-Cinchonées). Es- pèces nouvelles : Enneatypus Nordenskjoldii, Ruprechtia boliviensis, Alternanthera coriacea, A. scandens, Gomphrena subalpina, Tourne- fortia Herzogii, Wernhamia boliviensis, Psychotria Herzogii, Borre- ria Herzogii, B. finitima, B, exigua. EE HENRARD QE -Th.). — Two new Grases from Paraguay. — Me- dedeel. van's Rijks Herb. Leiden, 47, 1922. Paspalum plumosum et Panicum caaguazuense. EOL POISSON (H.). — Monographie de la ‘province de Tuléar (suite). IL Flore et géographie botanique. — Bull. écon. Matapi XVIII, 4, p- 52, 1921. Dans la province de Tuléar, on peut distinguer deux faciès prin- cipaux : 10 la flore du pays bara et de la partie nord de la province, constituée par une zone côtière sableuse, des collines calcaires, des plateaux herbeux et des montagnes à végétation forestière plus ou moins développée. Cette flore ne diffère guère de celle du Sud, sauf dans la région montagneuse à sol volcanique oü la forét est relative- ment dense. L'arbre caractéristique de ce terrain est le Mangaraha ; on y trouve également l' Euphorbia enterophora. 29 Ja flore des régions de l'Onilahy et du pays Mahafaly, avec quatre faciés biologiques : littoral, xérophytique, associations fo- restières des bords de l'Onilahy, savanes. 7 Le faciès xérophytique est particulièrement intéressant. C'est là que l'on trouve l’ Euphorbia laro et les Didierea, caractérisant une brousse que l’auteur propose de nommer brousse à famata. LL NOULENS (J.). — Monographie de Nossi-Bé (suite). V. Flore. — Bull. écon. Madagascar, XVIII, 4, p. 80, 1921. Surtout envisagée au point de vue économique. La place princi- pale est occupée par les bois d'ceuvre et d'ébénisterie, malheureu- sement désignés sous leur seul nom indigène. Les autres paragraphes Se rapportent aux plantes textiles, tannifères, tinctoriales, au caout- Chouc, aux arbres fruitiers, aux plantes potagères, etc. T. LXX à ; (séances) 20 306 | SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE PERRIER DE LA BÂTHIE. — La végétation malgache. — Bull. = écon. Madagascar, XVIII, 4, p. 135, 1921. PERRIER DE LA BÁTHIE. — La Maugrove et les plantes mari- times. — Bull. écon. Madagascar, XVIII, 4, p. 137, 1921. Extraits d'un travail plus étendu publié dans les Ann. Mus. colon. de Marseille, III? s., IX, 1921. L. ke - POISSON (H.) — Rapport de tournée de Tuléar à Tangobory et Betioky et retour par St-Augustin. — Bull. écon. Madagascar, XVIII, 4, p. 291, 1921. Considérations CC sur les régions parcourues. Il existe quatre faciès distinc 1° Les formations riiai où doiit la mangrove ou forêt litto- rale de Palétuviers, puis les pâturages à sols salés pauvres en végé- tation et peuplés surtout de Cypéracées et de Graminées halophiles . et les dunes côtières ; 20 Les revêtements à xérophiles où se rencontrent l Euphorbia laro (famata) et les Didierea (sols arénacés), les Euphorbia oncoclada et E. Geayi, les Pachypodium, etc. (sols calcaires) ; 39 Les associations forestières trés uniformes des bords de l'Oni- lahy ; 49 Les savanes caractérisées par l Heteropogon contorta (Grori nées) et le Palmier satra (Hyphæne coriacea). bede HARPER (R.-M.. — The limestone prairies of Wileox-County, "Alabama. — Ecology, I, n° 3, p. 198-203, 1920. Notes phytogéographiques prises au cours d'une excursion faite par l'auteur quus les prairies calcaires du Comté de Wilcox Ue bama). R. ADAMS (C. C), BURNS (G. P), HANKINSON (T. L), BAR- = RINGTON MOORE and NORMAN TAYLOR. — Plants ; Animals of Mount Marey, New-York. — Ecology, I, n? 2, p- d 94 ; n? 3, p. 204-233 ; n? 4, p. 274-288, 1920. & . Etude phytogéographique du Mont Marcy, dans l'Etat de New- York (1.628 métres d'altitude). s Le travail est divisé en 3 parties. Dans la première, les auteurs — -examinent la topographie et la géologie de la région, les pes E v. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE - 307 facteurs climatiques auxquels celle-ci est soumise, les variations selon l'altitude de l'évaporation, de la radiation solaire, des tem- - pératures de l'air et du sol, et la nature de ce dernier. - La seconde partie comprend l'étude géobotanique et géozoolo- gique de la zone forestèire et du marais situé à l'extrémité est de la région du Lac Tear, à 1.315 mètres. La forêt est caractérisée par Abies balsamea avec une faible proportion de Betula papyrifera et de Picea rubens. La dominante du tapis végétal forestier est Cornus canadensis, les subdominantes Solidago macrophylla et Oxalis Ace- tosella. Dans l'aire marécageuse, on trouve surtout: Carex oligos- perma, Calamagrostis neglecta et Carex interior. Dans quelques prai- ries alpines domine Calamagrostis canadensis. A la limite des zones subalpine et alpine, un peu au-dessous de 1.490 m. environ, on rencontre une aire forestiére à formes EE REM d'A bies balsamea avec, parfois, Betula papyrifera. Des 73 espéces rapportées autrefois de la zone alpine par Peck, 21 n'ont pu être retrouvées ; 23 seulement sont proprement alpines, Sur les 7 espèces non signalées par le préeédent botaniste et ren- contrées par les auteurs, aucune n’est alpine et 4 proviennent cer- tainement de la zone inférieure. 30 espèces subalpines ont franchi la limite de la forêt pour venir s'ajouter aux autres ; elles se sont modifiées par la suite dans leur morphologie et leur coloration, mais fleurissent et fructifient. Aucune espèce alpine n'a été rencontrée, par contre, dans la zone subalpine. Ainsi, les formes alpines semblent devoir disparaître plutôt que de s'adapter à la zone inférieure. Les formes de plaines, au con- traire, pénètrent fréquemment dans des aires plus élevées ; leur migration vers les régions supérieures accompagne le retrait des neiges. Dans la troisième partie du travail, les auteurs recherchent l'in- fluence de la direction des vents sur le rabougrissement et la loca- lisation des arbres, à la limite altimétrique de végétation de ceux-ci, notamment au voisinage de la ligne de niveau de 1.525 m. Les . arbres sont généralement confinés dans les dépressions. Leur hau- eur correspond à la profondeur de celles-ci et, par suite, de la neige en. hiver, Leur croissance et leur longévité diminuent avec l'altitude. Le spectre biologique de la zone alpine, réparti selon les types i admis par Raunkiœr, comprend : Nanophanérophytes. Fi ou toi à 2196.40 ErhÉ "im La 9à15 % 308 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Hemiaypilophytes 7.5... hs 29 à Bic 33 7o GEDDES ud oho XS EEUU US 9 à Les auteurs Mi g intiret conclusions en s ce spectre à ceux de plusieurs autres régions, notamment de la Cóte du Labrador et du Spitzberg. CAMPBELL (D. H.). — Some botanical and environmental aspects of Hawaii. — Ecology, I, n? 4, p. 257-269, oct. 1920. L'archipel hawaïen est soumis à des conditions climatologiques et géologiques trés variées: relief mouvementé, montagnes attei- gnant jusqu'à 4.250 mètres d'altitude, chutes de pluie très diffé- rentes selon le lieu considéré (de moius de 50 em. jusqu'à 12 m. 50 par an), terrains de natures trés diverses, depuis les laves anciennes ou récentes jusqu'aux alluvions contemporaines. Les arbres dominants sont, dans la forêt inférieure Aleurites mo- luccana et Eugenia malaccensis, dans la forêt supérieure Metrosi- deros polymorpha qui monte jusqu'à plus de 1.200 mètres. Parmi les arbres et les arbustes, on rencontre surtout des représentants de genres ou des espèces non américains : Pandanus, Freycinetia, Pittosporum, Gardenia, Coprosma, Metrosideros, Santalum, Cyr- tandra, Dracæna, etc...; parmi les Ptéridophytes : Marattia Dou- glasii, Ophioglossum pendulum, quelques espéces de Cibotium et de Gleichenia. On ne troave que peu d'Orchidées, pas d'Aracées indigènes, de Ficus ni de Gymnospermes. Par contre, la flore de l'archipel comprend un grand nombre de genres endémiques : Pla- tydesma (Rutacées), Pterotropia et Cheirodendron (Araliacées), Goul- dia et Straussia (Rubiacées), Raillardia et Hesperomannia (Cau- positées), Clermontia et Cyanea (Lobeliacées), Pritchardia (Palmiers). L'auteur étudie ensuite les particularités géobotaniques des prin- cipales iles de l'archipel : Oahu, Kauai, Maui, Hawaii. Dans l'ile Oahu s'étend l'envahissant Paspalun: conjugatum ; au-dessus de la zone à Aleurites, on rencontre une airé caractérisée par une espèce indigène, l’ Acacia Koa. L'île Hawaïi,la moins riche en espèces endé- miques, est par contre la plus intéressante au point de vue écolo- gique ; elle renferme notamment Metrosideros polymorpha sur les coulées récentes de laves, et Sadleria cyatheoides, fougère dominante. Le trait fondamental qui se dégage de l'étude de la flore ha- waienne est la prépondérance des types asiatiques et sud-pacifiques- Pour 6 genres américains, l'auteur note 50 genres correspondants appartenant aux flores de la Malaisie et de l'Australasie. Contre 40 espèces de Ptéridophytes propres à ces dernières flores, on ne REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 309 rencontre que 2 espèces américaines. La faune présente des affinités identiques. T La remarquable similitude entre la flore de Hawaii et celle des régions méridionales du Pacifique indique nettement que les végé- taux actuels de l'archipel hawaïen descendent directement des types répandus, à l'Epoque tertiaire probablement, sur les terres qui réunissaient Hawaii au continent sud-pacifique. L'isolement de l'archipel hawaien peut étre fixé au milieu de l'ére tertiaire, et le nombre considérable d'espéces endémiques ou spéciales à Kauai prouve que cette île fut séparée la première. Les types végétaux se sont par la suite plus ou moins modifiés ; à eux se sont ajoutés postérieurement un nombre relativement faible d'espéces intro- duites d'Amérique. R. H. LECOMTE, GAGNEPAIN, etc. — Flore générale de l'Indo-Chine, III, fasc. 1, 28e livraison, 144 p. et 14 vignettes ; VII, fasc. 5, - p. 481-649, vignettes 41-48, 29* livr., Masson édit., Paris. Le premier fascicule du t. III comprend les Caprifoliacées (p. 1- 20) par Paul Danguy et les Rubiacées par C.J.Pitard (p. 20-144). Les Caprifoliacées sont représentées par 3 genres: Sambucus (2 espèces), Viburnum (10), Lonicera (8). Les espèces figurées sont : . Sambucus javanica, S. Eberhardtii, Lonicera cambodiana, L. dasys- tyla, L. japonica, Viburnum odoratissimum, V. Colebrookianum, V. coriaceum, V. inopinatum. Quant aux Rubiacées, qui compren- dront 76 genres, elles sont représentées dans ce fascicule par les 26 premiers dont on trouvera les noms dans l'énumération suivante des espèces figurées : Sarcocephalus cordatus, Cephalanthus stellatus, Anthocephalus indicus, Nauclea purpurea, Adina cordifolia, *Para- dina *hirsuta, Stephegyne parvifolia, Uncaria ovalifolia, Coptosa- pelta *laotica, C. flavescens, Hymenopogon parasiticus, Hymenodic- lyon excelsum, Luculia pinceana, Wendlandia glabrata, W. *ferru- ginea, W, *laotica, Greenea Jackii, *Mourelia *tonkinensis, Lepto- mischus primuloides, Pentas carnea, Dentella repens, Argoslemma *bariense, Ahotis Wightiana, A. quadrilocularis, Spiradiclis *lepto- botrya, *Notodontia *micrantha, N. * Balanse, *Pædicalyx *attope- vensis, * Xanthophytopsis *Balanse, Xanthophytum * polyanthum, Oldenlandia *palida, O. hispida, O. *rudis, O. pinifolia, O. vestita, O. * symplociformis, O. *oligocephala, O. connata, O. * Massiei, 0. *scoparia, O. *macrosepala, O. *tonkinensis, 0.*mulliglomerulata, O. *grandis, O. *Robinsonii, O. *Lecomtei, O. valerianelloides, O. *Havilandii, O. *Chevalieri, O. *quocensis, O. *contracta, O. Heynei, # 310 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE O. *chereevensis. M. Pitard a exécuté d'excellents dessins d'analyses dont une trés petite partie seulement a pu être reproduite dans le texte. De plus il faut signaler beaucoup de nouveautés publiées ici pour la première fois. Ce sont celles qui dans la liste précédente sont marquées par un * et en outre celles qui suivent : Sarcocephalus officinalis, S. ovoideus, Uncaria rostrata, Wendlandia ferruginea, W. Thorelii, W. cambodiana, W. pædicalyx, W. tonkiniana, W. photinifolia, Argostemma cambodianum, Oldenlandia microcephala, O. pressa, O. stipulata, O. umbrosa, O. monocephala, O: succosa, O. ruelliformis, O. kamputensis, O. justiciformis. O. præcox, O. ter- nata, O. laotica, O. rosmarinifolia, O. fraterna, O. leptoneura, O. peduncularis, O. Mouretii, O. rigidula, O. pilulifera, O. krewanhensis, O. Pierrei. 26 genres et 122 espèces sont ici décrits pour les Rubia- cées et au total, pour le fascicule : 29 genres et 142 espèces. Ce fasci- cule sera suivi prochainement d'un second déjà trés avancé (suite des Rubiacées). Le tome VII, fasc. 5, renferme la suite et la fin des Graminées par E. G. et A. ned genres 69 (fin) à 124; ce sont Chamæraphis (3 | esp.) Pennisetum (2), Cenchrus (2), Stenotaphrum (2), Thuarea (1), Spi nifez (1), Perotis (1), Zoysia (1), Leptaspis (1), Oryza (4), Zizania (1), Leersia (1), Hygroryza (1), Brousemichea (1), Sporobolus (7), Gar- notia (3), Polypogon (1), Sphærocaryon (1), Aristida (5), Arundi- nella (8), Eriachne (2), Gælachne (2), Oropetium (1), Tripogon (2), Microchloa (1), Cynodon (1), Chloris (4), Eustachys (1), Eleusine (2), Dactyloctenium (1), Leptochloa (2), Elytrophorus (1), Arundo (2), Phragmites (2), Eragrostis (24), Diplachne (3), Æluropus (1), Lopha- therum (1), Centotheca (1), Hordeum (1), Triticum (1), Lepturus (1), Sasa (1), Arundinaria (5), Phyllostachys (5), Thyrsostachys (1), Bam- busa (22), Oxytenanthera (11), Gigantochloa (4), Dendrocalamus (12), Melocalamus (1), Teinostachyum (1), Cephalostachyum (2), Schizos- tachyum (5); Dinochloa (1), Neohouzeaua (2). Les espèces figurées sont: Pennisetum compressum, Cenchrus inflexus, Stenotaphrum dimidiatum, Thuarea involuta, Spinifex littoreus, Perotis indica, Zoysia pungens, Leptaspis urceolata, Oryza Ridleyi, O. sativa Var: O. Meyeziana, O. latifolia, Zizania latifolia, Leersia hexandra, Hy- groryza aristata, Brousemichea seslerioides, Sporobolus pulchellus, S. indicus, Garnotia barbulata, Polypogon monspeliense, Sphæro- — caryum pulchellum, Aristida Boisii, Arundinella rupestris, A. setosa, Eriachne pallescens, Cælachne pulchella var., Oropetium Thomæum, Tripogon trifidum, Cynodon Dactylon, Chièrie virgata, Eleusine ver" — licillata, Leptochloa filiformis, Sprem erni articulatus, Arundo me h Fii REVUE BIBLIOGRAPHIQUE «341 dagascariensis, Phragmites Karka, Eragrostis unioloides, E. inter- rupta var., Diplachne serotina var., Lophotherum gracile var., Cen- thotheca lappacea, Lepturus repens, Sasa japonica, Arundinaria ci- liata, Thyrsostachys siamensis, Bambusa vulgaris, B. flexuosa, Oxy- lenanthera sinuata, Gigantochloa verticillata, G. Schribneriana, Den- drocalamus latiflorus, D. Brandisii, Neohouzeaua Dullooa, N. me- kongense, Cephalostachyum virgatum, Schizostachyum aciculare, Phyllostachys bambusoides ,Dinochloa Maclelandii. Ce fascicule sera- continué beaucoup plus tard par la table générale de l'ouvrage. Le prochain finira le tome II avec les Ombellifères, Araliacées, Cor- nacées et la table du volume. F. G. HARMS (H.).— Uber « Luetzelburgia », eine neue Gattung der Le- guminosen aus Brasilien. — Ber. d.d. bot. Ges., XL, p. 177-179, 1922. ` Ce nouveau genre est intermédiaire entre les quelques Légumi- neuses à étamines libres et à pétales égaux ou sensiblement égaux et les nombreux genres de cette famille oü la fleur est zygomorphe. FLORE DE L'AFRIQUE DU NORD MÉNARD (G.). — L'oasis saharienne de Laghouat. — Ann. Inst. ^. nat. agron., XVI, II, p. 53, 1922. Monographie dars laquelle nous signalerons comme intéressant la botanique les paragraphes relatifs à la répartition en surface et par étages des principales essences végétales, aux céréales, au Pal- mier-Dattier et aux cultures légumières. Lu SURCOUF (R). —- Reeherehes sur la biologie du « Pheenix dacty- litera ». Etude sur la eulture, les maladies et les parasites du Pal- mier-Dattier en Algérie. — Bull. Soc. Hist. nat. d' Afriq. Nord, . XIII, p. 262 et 293, 1922. Origine, ancienneté de la culture, usages, races et variétés, amé- nagement, plantation et maladies des Dattiers. Cet important travail complétement original met au point nos Connaissances actuelles sur les Palmiers-Dattiers. L'auteur s'est étendu sur les questions de technique culturale et y apporte une contribution personnelle des plus nouvelles. It étudie en outre les Prix de revient de la culture des Dattiers rm le Sud- Ape et * 312. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE met en évidence l'importance sans cesse croissante et rémunératrice qu'elle comporte. Un chapitre entier est consacré aux maladies des arbres et des fruits. pum BATTANDIER (J. A.). — Essai sur les raretés de la flore algé- rienne. — Note posthume publiée par les soins de M. R. Maire. — Bull. Soc. Hist. nat. Afriq. Nord, XIII, p. 280, 1922. L'auteur indique les origines possibles de plantes d'Algérie appar- tenant aux deux séries suivantes : A. Plantes jusqu'à ce jour spe- ciales à l'Algérie. B. Plantes rares en Algérie, mais connues ailleurs. De la 17* série l'auteur s'occupe principalement de Biscutella brevicalcarata Batt.; — Sinapis Aristidis Coss. ; — Podanthum ` aurasiacum Batt. et Trabut; — Campanula saxifragoides Dou- mergue; — Artemisia kabylica Chabert ; — Celsia pinnatisecta — Batt. ; — Rumex algeriensis et R. tunetanus Bar. et Murb. ; Salsola zygophylla Batt. et Trab. De la 2° série, les plantes qui méritent, une mention spéciale song, Thlaspi atlanticum Batt. ; — Dianthus tripunctatus Sibth. et Sm. ; — Rumex palustris Sm., R. limosus auctorum an Thuillier; — Hypericum hirsutum L. ; — Typha elephantina Roxb. ; — T. Ma- resii Batt. Cette note est suivie de remarques de Maire sur Paua maroccana Caball.; et Rumex palustris Sm. F. P. BRAUN-BLANQUET (J.). — Sur un « Erigeron » alpin du Grand - Atlas. — Bull. Soc. Hist. nat. Afriq. Nord, XIV, p. 25, 1923. Erigeron Mairei Br. Bl. ; E: P: ALLEIZETTE (Ch. d"). — Notes sur mes herborisations algériennes {deuxième série). — Bull. Soc. Hist. nat. Afriq. Nord, XIV, p. 37, 1923. Liste des plantes récoltées par l'auteur, avec localités et souvent remarques intéressantes. F. P. FLORE FRANCAISE BALLIOT, AYMONIN, GARDET. — L'exeursion du dimanche 12 juin 1921. Chalindrey, Noidant-Chatenay, Cohons. — Bull. Soc. ét. Sc. nat. de la Hte-Marne, V, 1, p. 123, 1922. Outre le relevé des plantes caractéristiques des principales sta- lions de la falaise bajocienne, l'article contient quelques observa- - REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 313 tions sur Sarifraga longifolia L., originaire des Pyrénées et des Alpes méridionales, Sedum spurium M. Bieb., originaire du Cau- case, Saxifraga Aizoon et S. hypnoides L. qui ont acquis droit de cité dans la flore de la Haute-Marne, car elles s'y propagent et s'y reproduisent depuis leur introduction. LE AYMONIN (V.). — Observations botaniques de 1914 à 1921. — Bull. Soc. ét. Sc. nat. de la Hte-Marne, V, 2, p. 133, 1922. Enumération d'espéces et variétés nouvelles pour la Haute-Marne et stations nouvelles de plantes rares. Un certain nombre d'entre elles sont adventices et apportées par les armées au cours de la guerre. Le travail signale en outre quelques disparitions de plantes adventices antérieurement implantées dans le département. L. ALLORGE (P.). — Les associations végétales du Vexin français. — Rev. gén. Bot., XXXIILI-XXXIV, 1921-1922. C’est une opinion assez courante chez les phytogéographes que les environs de Paris et en général toute région qui a subi l'em- preinte profonde de l'homme ne sont pas susceptibles d'offrir un champ bien propice à la recherche des associations végétales natu- relles, Ce travail est une belle réfutation de cette assertion gratuite. Le Vexin francais renferme « la plupart des associations reconnues dans l'Europe occidentale, associations maritimes et associations des hautes montagnes exceptées ». Ces associations sont, dans l'en- semble, bien caractérisées, et, si on les compare à celles que l'on reléve dans des régions moins modifiées par l'homme, on ne peut s'empécher d'établir un parallélisme étroit qui réduit à néant le doute des phytogéographes dont je rapportais plus haut l'opinion. C'est par la comparaison de nombreux relevés floristiques soi- 8neusement choisis que l'auteur arrive à établir l'homogénéité des groupements végétaux, à différencier l'existence des associations végétales, à révéler la constance des espèces qui les constituent et leur degré d'exclusivité par rapport à elles. A la place d'une sèche énumération de plantes rangées dans un ordre sociologique quel- - conque, on trouve, pour chaque association, la liste des espéces Constitutives classées par ordre de spécialisation décroissante : des exclusives, tout à fait caractéristiques, jusqu'aux étrangéres en passant par les électives, les préférentes et les accessoires dont la 314 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE fidélité sociologique est de moins en moins étroite. Ainsi la per- sonnalité de l'association apparait nettement dégagée. Cette méthode, qui s'apparente à l'école phytosociologique de Zurich et Montpellier, permet d'apprécier la valeur des groupe- ment étudiés et de ne pas placer sur le méme plan les associations hautement différenciées à caractéristiques nombreuses avec les asso- ciations appauvries ou mal définies oü, les caractéristiques ayant disparu, la différenciation du groupement s'efface. Par exemple, la pelouse calcaire à Festuca duriuscula avec ses nombreuses carac- téristiques ne devait pas étre traitée de la méme facon que les asso- ciations murales surtout constituées par des espèces de médiocre fidélité, et c'est précisément cette hiérarchisation des groupements — si adéquate à la réalité — qui est d'une constatation facile à la lecture du texte. La recherche inévitable des autres attributs de l'association ou de la station qu’elle recouvre a toujours sollicité l'attention de l'auteur. La plupart des relevés comportent l'indication de la fré- quence ou de l'abondance des espéces et la mention de leur type biologique suivant le systéme de Raunkiaer. A ce propos, l'auteur donne une importante documentation iconographique qui contri- buera à faire connaitre en France ce système commode, très em- ployé à l'étranger. Dans un travail de cette nature, il était à peu prés impossible d'entrer dans de grands détails relatifs aux stations. Néanmoins; des considérations suffisantes sur le sol, le climat et les conditions locales permettent de bien situer les associations dans les milieux "qui leur sont propres. t Mais, un des mérites de l'auteur, c'est, sans contredit, d'avoir introduit dans la considération des associations une préoccupation plus « dynamique » que n’en montrait jusqu'ici l'Ecole sociolo- gique. L'association végétale n'est plus considérée exclusivement comme un groupement immobilisé, mais comme un étre vivant dont elle a les prérogatives. On assiste à sa genése, à sa différenciation, à son évolution ; rien ne pouvait autant enrichir la sociologie, tou en la dépouillant de son caractère abstrait, que cet emprunt habile aux méthodes dynamiques qui faisaient le succès exclusif des écoles anglaise et américaine. Ce critérium dynamique a permis en outre de rattacher naturellement à des associations bien caractérisées des groupements floristiques moins bien définis qui ne représentent qu'une phase de l'ontogenése ou de la dégénérescence de ces a8507 — — ciations, On peut aussi par la méthode dynamique ranger les asso- — ciations en séries naturelles et établir leur phylogénie. | REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 315 « L'association est un groupement végétal caractérisé essentielle- ment par une composition floristique déterminée et relativement constaute dans les limites d’une aire donnée; toute association représente un stade plus ou moins stable et de durée plus ou moins longue dans une série, progressive ou régressive, d'associations. » Telle est la définition que donne Allorge de l'unité sociologique fondamentale. Les associations sont rapprochées en groupes d'asso- ciations, et non en formations, câr l'auteur n'admet pas ce terme à cause de son caractére ambigu. Je n'entrerai pas dans le détail analytique de chaque áseóeiitlon. Qu'il me suffise d'en donner la liste. Ce sont : les associations planc- loniques, les ass. d'Algues et de Muscinées-d'eaux courantes, les ass. submergées et flottantes, les ass. d'herbes aquatiques à base inondée, les ass. des vases et graviers fluviatiles, les ass. des tour- biéres à Hypnacées, les ass. des prairies mésophiles, les ass. des pelouses à Graminées xérophiles, les ass. des bois méso-hygrophiles, les ass. des bois mésophiles, les ass. des bois méso-xérophiles, les ass. des bois tourbeux, les ass. des landes et bruyères, les ass. saxi- coles, les ass. corticoles, les ass. murales, les ass. rudérales, les ass. des cultures sarclées, les ass. messicoles. On peut se rendre compte, par cette simple énumération, de l'ampleur du travail dont je n'ai pu qu 'exprimer les grands traits. Pour la premiere fois en France est exposé, avec grande envergure, un effort phytosociologique qui porte aussi bien sur les Muscinées et les Algues que sur les Plantes vasculaires et qui est présenté avec un luxe bibliographique, documentaire et T de la plus haute valeur scientifique. „M. LETACQ (A.). — Les parterres bas-normands à la fin du XVIe siècle. — Le Monde des Plantes, 3° s., XXIV, n° 25, p. 6 et 7, 1923. Les plautes d'agrément cultivées en Normandie ne pouvaient étre différentes de celles dont la nomenclature est bien connue pour la région parisienne horticole d'avant le XVIIe siècle. Deux còn- temporains : Riqueur (1550-1616) et Montchrestien (1570-1621), vivant le premier dans l’ Orne, le second dans le Calvados, ont poé- liquement célébré, sous leurs vocables francais, une vingtaine de plantes ornementales ou médicinales du pays normand, traduisibles Par les noms latins que voici : Lilium candidum, Dianthus Caryo- phylius, Thymus vulgaris, Calendula officinalis, Rosmarinus of fici- nalis, Salvia officinalis, Lavandula vera, L. Spica, Origonuni Majo- rana, Vinca major, Tanacetum Balsamita, Satureia hortensis, Ocy- e 316 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE mum Basilicum, Viola odorata, Asarum europæum, Bellis perennis, Matthiola incana, Rosa gallica et, c'est à croire, Fritillaria impe- rialis. Ces plañtes, dit M. Letacq, se voyaient encore, il y a soixante ans, dans la plupart des jardins de Normandie, où elles avaient dû étre importées, par les Romains, des régions méridionales de l'Eu- rope. R WALTER (E.) — Causerie sur la distribution géographique de quelques plantes vosgiennes. — Le Monde des Plantes, 39 s., XXIV, n? 25, p. 2-4, 1923. Dans les Vosges, la flore s'appauvrit en allant du sud au nord; nulle part Ja perte ne-devient plus sensible qu'à partir de la vallée de la Bruche, oit les roches granitiques et cristallines font place à des grès sédimentaires. Au sud de la vallée on trouve, par exemple, toute une série de plantes parmi lesquelles : Pulmonaria of ficinalis, P. montana, Digitalis lutea, Anemone Hepatica, Lunaria rediviva, Rosa pimpinellifolia, Dentaria pinnata, Geranium silvaticum ; Or plus au nord ces espèces disparaissent; tout ou plus rencontre- t-on, comme nouveauté, Pulmonaria tuberosa ; et, à titre de repré- sentants,à de bas niveaux, des hôtes de régions supérieures vos- giennes: Adenostyles albifrons, Senecio nemorensis, trois plantes qu'accompagnent l'Osmunda regalis, le Lycopodium annotinum et le Galium rotundifolium. Une autre frontière géo-botanique est constituée par la fàille de Saverne (vallée de la Zinzel) : c'est ici que viennent s'éteindre l Abies alba, le Digitalis purpurea et l’ Aspi- dium lobatum, laissant apparaitre: Thymus angustifolius, Wein- gærnineria canescens, Equisetum hiemale, Carex paniculata, Salix repens. A. R. COTTE (J.). — Le Thym à odeur de Citronnelle et les races phy- siologiques. — Riviera Scientifique (bulletin de l'Association des Naturalistes des Alpes-Maritimes), 9 an., n° 1, p. 5-14, 1922. La rencontre, mai 1921 et mars 1922, au col de La Gineste entre Marseille et Cassis, de pieds physiologiquement anormaux du Thy- mus vulgaris L., qui ont paru à M. Cotte identiques au « Thym sentant la Citronnelle » signalé en 1908, par feu Heckel, comme fort rare à Thorenc (A.-M.), fournit, en premier lieu, d'utiles consi- dérations sur le chimisme de l'essence de Thym. Le phénomène olfactif dépendrait des variations, au sein de ladite essence, de là quantité de thymol, de citral, de bornéol, etc. Quand, dit l'auteur, un sujet de Thym exhale une odeur de Citronnelle, c'est qu'il y 8 ^w REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 347. eu excés de production du citral; s'il sent le camphre (nouvelle curieuse odeur perceptible, paraít-il, à La Gineste), c'est probable- ment parce que l'essence contient une proportion exagérée de bor- néol. Le méme jour, au méme stade de développement végétatif, de nombreux pieds flairés entre Marseille et Cassis avaient des par- fums non semblables: les normaux avaient le thy mol dominant dans lear essence; quelques-uns, peu nombreux, se distinguaient par une odeur plus ou moins citronnellée ; d'autres enfin étaient presque inodores. Toutefois une des conclusions indirectes qui s'im- posent consiste en cette croyance: « La quantité respective des « composants de l'essence de Thym peut aussi osciller, dans une « certaine limite, suivant les saisons. » ; En second lieu, traitant des « Races physiologiques », M. Cotte ne considére pas comme sans appel les phrases du Philosophia Bo- tanica où Linné déconseillait de faire cas de l'odeur, dans la classi- fication. Pourquoi le « Thym sentant la Citronnelle », d'Heckel, serait-il non mentionnable, avec rang légitime, en un catalogue de Systématique provencale ? Par généralisation incidente, n'importe quelle Race physiologique (analogue à celles citronelliodorus ou camphoriodorus, si chez les deux l'odeur est reconnue- héréditaire) aurait droit à figurer à cóté méme des variétés courantes classiques oü seuls les détails d'anatomie externe sont tenus; de nos jours, pour valables. « Le temps est venu — revendique l'auteur — « de faire place large aux faits physiologiques, dans nos livres de « détermination, en botanique comme en zoologie... La classifica- « tion est un instrument de travail et rien de plus ; si cet instru- « ment devient gênant, c'est lui qui a tort, c'est lui qu'il faut chan- « ger!» A. R. LAURENT (L.). — Méthode et Signes adoptés pour l'établissement de Cartes à grande échelle indiquant les répartitions des Espèces forestières, agricoles et médicinales. — Publication de la Section de Provence du Comité interministériel des Plantes médicinales et à essences, 16 p., Marseille, 1923. En vue du prochain établissement, pour plusieurs portions de la Provence, de Cartes analogues à celle déjà publiée par l'auteur sur le massif de la Sainte-Baume, explication nous est fournie de quel- ques perfectionnements de pareils travaux graphiques. Ceux-ci seront améliorables au moyen de l'adoption des principes exposes Par M. le professeur Flahault pour mettre sous les yeux des natu- ralistes les associations végétales du Sud-Ouest de la France. M. Lau- ^, 318 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE rent dirige ses efforts vers la meilleure représentation possible des ` principales Espéces superposées sur le terrain provencal, qu'elles s'y montrent en peuplements ou en petits groupes clairsemés. Huit tableaux (dont le dernier polychrome), à la suite de l'exposé de la méthode, représentent les combinaisons graphiques choisies par lauteur afin d'arriver à bien faire ressortir les répartitions des plantes forestières, agricoles, médicinales, sur les futures Cartes. LE GENDRE (Ch.) — Plantain et Bouillon blane. — La Rev. scient. du Limousin, p. 210, 1922. Ces plantes peuvent étre des antidotes d'aprés certaines obser- vations faites sur les animaux. La question serait intéressante à résoudre. F- P: GARNIER (R.) et LARONDE (A.). — Contributions à la géogra- phie eryptoganique du Valais (Suisse) (suite et fin). — Rev. scient. du Bourbonnais, p. 88, 1922. Les familles citées sont: Lécidéacées, Graphidacées, Endocar- pacées, Caliciacées, Collémacées, EF, P. KREISS (A.). — Notice sur la culture des Orges de brasserie eB France. — Rev. scient. du Bourbonnais, p. 91, 1922. FP FLORE EUROPÉENNE MATTHEWS (JR). — The distribution of plants in Perthshire in relation to « Age and area ». — Ann. of. Bot., XXXVI, p. 321- 327, 1922. : Application au comté de Perth de la théorie de Willis d'après laquelle une espèce est d'autant plus largement représentée dans une région qu'elle y est depuis plus longtemps. d PAU (C.). — Las herborizaeiones del Sr. Gros por la region alme- riense, — Bull Inst. catal. d’hist. nat., 2e sér., II, p. 90-99 -. 1922, | Bp REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 319 Les espèces nouvelles sont: Coronopus Navasii Pau, Anthyllis lateriflora Pau, Withania Grosii Pau et Veronica Fontquerii Pau. OS CHIOVENDA (E.). — Le piante raccolte dal Dott. Ettore Bovone al Catanga nel 1918-21. — Nuov. Giorn. bot. ital. Nuov. ser., XXIX, p. 105-119, 1 fig., 1922. Les espèces nouvelles sont des Graminées : Brachyaria glyceroides Chiov., B. platyrhachis Chiov., Setaria thermitaria Chiov., qui forme en général l'unique végétation herbacée des termitières, et des La- biées : Orthosiphon minimiflorum Chiov., Bovonia diphylla Chiov., type d'un genre nouveau, Clerodendron humile Chiov. et Borreria hedræanthoides Chiov. J. O. LACAITA (C.). — Plante italiane critiche o rare. LXXIV-LXXXIII. — Nuov. Giorn. bot. ital. Nuov. ser,, XXIX, p. 174-194, 2 pl. et 1 fig., 1922. Dans cet article, qui fait suite à de précédentes observations de l'auteur sur le méme sujet et qui traite surtout de questions de synonymie, sont étudiées les espéces suivantes, dont plusieurs sont nouvelles : Centaurea Tenorei Guss. herb. ined. (C. dissecía var. glabrata Ten.), Knautia lucana Lac. et Szabo, espèce nouvelle des montagnes du Basilicate (anciennement Lucanie) (pl. III), Mala- baila hispida (Friv.) (Opoponax hispidus Griseb.), Opoponax garga- nicus Burnat (0. siculus Huet), Salvia Sclarea var. lucana Cavara et Grande (p. sp.), S. Thomasii Lac., espéce nouvelle de la Calabre (pl. IV), Stachys Heraclea var. nov. lucana Lac., S. italica Mill., espèce très controversée, Teucrium Polium L. (et T. Pseudohysso pus Schreb.), Acanthus spinulosus Host (A. mollis L. forma spinu- losus Hayek). 4,0; VUYCK. — Verslag de Zommerexeursie gehoudem te Areen van 25-30 Juli 1921 (Compte rendu de l'excursion estivale à Arcen du 25 au 30 juillet 1921). — Nederlandsch kruidkund. Archief, - P- 4, 1921 (publ. en 1922). LL KLOOS (A.-W.-J.). — Aanwinsten van de Nederlandsche Flora in 1920. — Nederlandsch kruidkund. Archief, p. 83, 1921. 320 . SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Description raisonnée de 28 plantes nouvelles pour la flore hol- landaise. Ld. KLOOS (A.-W.-J.). — « Agrostis alba » L. forma « subbiflora » Kloos nov. form. — Nederlandsch kruidkund. Archief, p. 113, 1921. Diflére du type par la présence d'un certain nombre d'épillets biflores entremélés à des épillets uniflores. Ls . COOL (C.). — Bijdrage tót de myeologische Flora van Nederland. — Nederlandsch kruidkund. Archief, p. 114, 1921. Contribution à la flore mycologique de Hollande. Au milieu d'es- pèces plus ou moins rares, citons deux nouveautés : Lepiota cristata A. et S. var. sericea, Collybia velutipes Curt. var. alba. i E I JANSEN (P.) et WACHTER (W.-H.). — Floristische Aantekenin- gen. XIX. — Nederlandsch kruidkund. Archief, p. 146, 1921. Etude des Hordeum chilense, H. comosum, H. jubatum et H. pu- sillum avec leurs variétés. Tableau de détermination des Hordeum hollandais. Lo DANSER(B.-H.). — De Nederlandsche « Polygomum » Bastaarden. — Nederlandsch kruidkund. Archief, p. 156, 1921. Etude critique des Polygonum hybrides de la flore néerlandaise : P. condensatum, P. Braunianum, P. hybridum, P. Wilsonii, P ë laxum et P. lenticulare. L E DANSER (B.-H.). — Bijdrage tot de kennis der Nederlandsche Ru- mices (Contributions à l'étude des « Rumex » néerlandais). — Nederlandsch kruidkund. Archief, p. 167, 1921. Etude critique des espéces, sous-espèces et variétés. A remarquer : la discussion du Rumex obovatus dont certains échantillons avaient été déterminés par Thellung comme R. paraguayensis Parodi, ce qui semble erroné à l'auteur qui voit plutôt dans le R. paraguayensis une forme de l'espèce globale R. pulcher. É L. L. DANSER (B.-H.). — De Nederlandsche « Rumex » Bastaarden. — Nederlandsch kruidkund. Archief, p. 229, 1921. I REVUE BIBLIOGRAUHIQUE 321 ` Description critique des R. conspersus, Rmaximus, R.platyph yllus, R. Rhumeri, R. Sagorskii, R. Schulzii, R. Weberi, R. Schreberi et R. Wettsteinii. Un hybride nouveau: R. Wachteri (R. obtusifolius X R. odontocarpus). I. OFFNER (J.). — A propos d'un Genévrier intéressant. Aire géo- graphique du «Juniperus thurifera » L. et du « J. thurifera » L. var. « galliea » de Coiney. — Parf. mod., XV, p. 181, 1922. L'auteur ne croit pas trés justifiée la distinction des deux types telle que de Coincy l'a envisagée. L'aire du J. thurifera type est le bassin occidental de la Médi- lerranée, principalement dans la péninsule ibérique. La var. gallica existe à St-Clément prés Embrun et à Vif prés Grenoble. D'autres localités sont groupées dans la vallée moyenne dela Durance : St-Crépin, Guillestre, Espinasse et Rabou. Cet isole- ment reste jusqu'à présent difficile à expliquer. L Le FONT QUER (P.). — En busea de un nuevo hibrido (A la recherche d'un nouvel hybride). Une exeursion botaniea a Sierra Ministra. — El Restaurador farmacéutico, LXXVII, n° 13, p. 321-326, Bar- celona, 1922. Récit d'une excursion botanique dans la Sierra Ministra (pro- vince de Soria) ; liste de 38 espèces ou variétés rares ou intéressantes pour la flore de cette partie de l'Espagne et recueillies entre 1.200 et 1.350 mètres d'altitude. Citons par exemple : Plilotrichum hali- mifolium Borzi (= Pt. Lapeyrousianum Willk.), Rosa pimpinelli- folia L. var. Ripartii Rouy, Genista Lobelii DC., Vicia pannonica Crantz var. striata M. B., Armeria alliacea Cav., Artemisia lanata Willd., Asphodelus cerasifer Gay, Poa ligulata Boiss., Festuca mari- tima L. Description d'un nouvel hybride: Sideritis Paui, hybr. nov. — Sideritis hirsuta L. x incana L.+Il a le port du S. in- cana, mais en diffère par les feuilles plus larges et plus vertes, velues, portant de 1 à 3 dènts sur chaque bord ; verticilles plus nombreux; corolle jaune. GUADAGNO (M.). — Note ed aggiunte alla flora dell'isola di Capri. — Nuovo Giorn. Bot. ital., Nuov. ser., XXIX, p. 44-66, 1922. En prenant pour base le dernier travail de Béguinot : La vegeta- zione delle Isole Ponziane e Napoletane (1905), l'auteur fait con- T. LXX —— ?1 322 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FR ANCE 5 naître 51 entités nouvelles pour l'ile de Capri, dont 35 espèces et 16 variétés, auxquelles s'ajoutent 20 espèces et 4 variétés, indiquées par d'anciens botanistes et négligées dans les publications posté- rieures. En revanche 42 espèces doivent être rayées de la flore de l'ile. : i La GRANDE (L.). — Note di floristiea. — Nuov. Giorn. Bot. ital., Nuov. ser., XXIX, p. 142-161, 1922. Notes critiques, relatives surtout à des questions de nomencla- ture et de distribution géographique. Les recherches de l'auteur, qui s'appuient sur une riche documentation bibliographique, con- cernent une quarantaine d'espéces, la plupart de la flore italienne, des genres Ajuga, Allium, Anthriscus, Anthyllis, Apium, Astragalus, - Biscutella, Blechnum, Chrozophora, Crepis, Dipsacus, Dryopteris, Marrubium, Myosurus, Ornithogalum, Prunus, Quercus, Rhamnus, Salix, Salvia, Scabiosa, Sempervivum, Sinapis, Stellaria, Taraxa- cum et Trifolium. J PAMPANINI (R). — Le « Spiræa laneifolia » Hoftmannsegg ý « decumbens » Koch. — Nuovo Giorn. bot. ital., Nuov. Ser., XXIX, p. 67-88, 1922. L'histoire de ces deux espèces, endémiques dans les Alpes et les Préalpes de Vénétie, est un vrai labyrinthe à travers lequel l'auteur 8 pu se guider en soumettant à une critique minutieuse toutes les interprétations et confusions auxquelles elles ont donné lieu. Il conclut à la division du Spirza lancifolia Hoffmannsegg (1825) en deux variétés : 19 var. tomentosa Pamp. (S. decumbens Bertol. p. P- et auct. plur., non Koch ; S. decumbens var. tomentosa Pöch ; ete.), qui présente plusieurs formes ; 29 var. decumbens Fiori p. p. (S. ulmt- folia Syiir. ; S. decumbens Koch, Bertol. p. p.; etc.), limitée à la province d'Udine. J O BÉGUINOT (A.) et ZAGOLIN (A.). — Rieerche sulla distribuzione geografica e sul polimorphismo della « Chamzerops humilis » L spontanea, eultivata et fossile. Saggio monografico, — Bull. del- l'ist. bot. della r. univ. di Sassari, II, fasc. 2, 1922. Gros travail, accompagné de vingt planches, qui ne vise à rien moins qu'à déterminer l'influence des facteurs écologiques dans la distribution géographique du Chamzrops humilis. Dans une pre — . miére partie sont relevées toutes les localités du bassin central s is REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 323 occidental de la Méditerranée où a été observé le C. humilis à l'état spontané (France méridionale, Italie, Malte, Sicile, Sardaigne, Pé- ninsule ibérique, iles Baléares, Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine). . Dans une deuxième partie, les auteurs envisagent l'aire de distribu- tion de la plante cultivée, les caractères et les limites de la zone de culture et retracent l'histoire de quelques individus remarquables, particulièrement celle du Chamærops du jardin de Padoue, connu sous le nom de Palmier de Goethe. Le polymorphisme des tiges, des feuilles, des fleurs, des fruits et des graines a permis de recon- naître, chez la plante spontanée, mais surtout chez la plante culti- vée, un grand nombre de variétés que les auteurs ont cherché à définir et à grouper de manière rationnelle. Une troisième partie est consacrée aux précurseurs du Chamarops dans les temps géologiques. Le genre fait son apparition dans l'oli- gocène avec trois espèces : C. Kutschlinica, C. celasensis et C. hel- vetica. Touchant l’action des facteurs édaphiques, on peut finalement admettre que le C. humilis, quoique non exclusivement lié aux sols calcaires, s'y rencontre cependant plus communément que dans les terrains siliceux, et ce fait peut étre invoqué pour expliquer quel- ques-unes des particularités de sa distribution actuelle. Les asso- ciations les plus communes seraient celles des garigues, celles des broussailles méditerranéennes appauvries de quelques types silici- coles. Les limites de la résistance écologique de l'espèce varient avec les localités. En Italie, la pénétration continentale est peu accen- tuée ; elle est plus grande en Espagne ; en Algérie et au Maroc elle se trouve encore plus étendue. Dans quelques secteurs du Grand: Atlas,elle atteint en altitude 1.600 m. sur le versant nord et 2.300 m. sur le versant sud ; à cette cote sont comprises les zones du Quercus Ilex Ballota et du Cedrus libanotica atlantica. R. S. BÉGUINOT (A. — Bibliographia botaniea della Sardegna. — Bull. dell'ist. bot. della r. univ. di Sassari, II, fasc. 2, 1922. Cette bibliographie comprend l'énumération des travaux les plus importants, historiques, géographiques et économiques, relatifs aux produits naturels de la Sardaigne ; elle comprend encore l'indication des notices les plus variées sur les plantes cultivées, sur les nrodes de culture, sur la distribution et l'utilisation des foréts. * BÉGUINOT &A.).—- L'orto hotanieo della r. università di Sassari. — Bull. dell'ist. bot. della r. univ. d! Sassari, H, fase. 2, 1922. 324 . SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Il s'agit de l'histoire du jardin fondé par Buscelioni et Terrac- ciano. Il devait d’après les premiers plans comprendre une école botanique destinée à la classification, une école géographique où les plantes devaieat étre groupées conformément à leurs associa- tions floristiques naturelles, et une école biologique avec les princi- paux types d'adaptation aux conditions extérieures. Mais, faute de place, une disposition d’après la systématique a pu surtout être réalisée. Le catalogue des graines récoltées ne peut donner une idée de la richesse réelle du jardin. L'auteur indique les principales es- - péces qui peuplent les plates-bandes, les bassins et les serres; il fait voir avec quel succés on a pu tenter la réunion des principaux représentants de la flore sarde et étudier les procédés rationnels de culture des plantes médicinales. IC MALSTROM (C.).— « Trapa natans» L. i Sverige. — Svensk bot. Tidskrift, XIV, p. 39-82, 1920. Le Trapa natans, qui n'existe plus actuellement que dans la Suède méridionale, avait, dans la péninsule scandinave, une exten- | sion vers le nord bien plus considérable lors du réchauffement cli- matique qui caractérise le début du quaternaire récent. E L'auteur étudie quelques dépôts lacustres où la plante a été ré- cemment retrouvée à l'état subfossile et donne, avec une carte à l'appui, l'énumération de toutes les localités où cette intéressante espèce a été rencontrée, sous les diverses variétés et formes distin- guées d'aprés les caracteres du fruit. JAHANDIEZ (E.). — Une herborisation dans la Sierra de Palma prés d’Algeciras (Andalousie). — Le Monde des Plautes, 3 S- > XXIV, n? 25, p. 6-8, 1923. En mai 1922, l'auteur fit un séjour d'une semaine à Algeciras, région déjà explorée par Boissier et d'autres voyageurs botanistes. La visite du premier vallon ouvert dans le versant sud de la Sierra de Palma procura à M. Jahandiez une trentaine de plantes diffé- rant peu, en somme, de la flore des collines de Provence ; mais l'ascension d'un éperon avancé de la montagne fournit environ 25 unités plus intéressantes, parmi lesquelles Drosophyllum lusi- tanicum Lam. Puis le thalweg d'une dépression à mi-hauteur de la créte permit la récolte de Macrodilug arenaria Kunth, Rhododendron bælicum Boiss. et Reut., ete. Enfin, durant le retour à Algeciras s’offrirent une vingtaine de plantes oü tenaient bon rang : Davallia canariensis Sm., Mercurialis Reverchoni Ry, etc. Au total: près REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 325 d'une centaine d'espèces ou variétés comme dédommagement de la fatigue. Ad HAYEK (A.). — Versueh einer naturliehen Gliederung des Formen- kreises der « Minuartia verna » (L.) Hiern. Wettstein und Jan- chen. — Œsterreich. Bot. Zeitsch., p. 89, 1922. Critique de cette espéce de Caryophyllacées et de ses formes; nombreuses localités européennes minutieusement indiquées. Fe TAXINOMIE BALL (C. R.). — Notes on willows of sections Pentandræ and Nigrze, — Bot. Gazet., LX XII, p. 220, 1921. Renseignements concernant l'origine, l'identification et les lo- calités des espéces suivantes: Salir serissima, S. lasiandra (var. nov. Abramsi), S. caudata (var. nov. parvifolia) S. lucida, S. læ- vigata (var. nov. araquipa), S. longipes, S. amygdaloides. R. S. MAIDEN (J.-H.). — A critical revision of the genus « Eucalyptus », vol. VI, part. 2 à 6, Sydney 1922. Lad. VUILLEMIN (P.). — Classification des Monocotylédones. — C. R. Ac. des Sc., CLXVI, p. 23, 1923. L'auteur expose les caractéres des Monocotylédones, Pape lesquels il y distingue six ordres: I. Hélobiées ; Il. Spadacinées ; III. Enantioblastées ; IV. Palmiers ; V. Joncinées ; VI. Smila- cinées. Il trouve une gradation dans les modifications du type flo- ral, ce qui contribue à éclairer l'enchainement des familles. | AL PFEIFFER (N. E.). — Monograph of the Isoetaeeze. — Ann. of the Missouri Bot. Garden, IX, p. 79-233, 19 pl., 1922. Quelques pages de ce mémoire sont consacrées à l'histoire du genre Isoetes, à la morphologie, à l'écologie, à la répartition géné- rale. La partie essentielle comprend la description de toutes les espèces connues, au nombre de 64, parmi lesquelles une espèce est nouvelle : J. lithophila Pfeiffer, du Texas. La distribution géogra- phique est donnée d'une facon trés détaillée, surtout pour les Etats- 326 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Unis, et un trés grand nombre d'exsiccata sont cités. Sur les plan* ches sont uniquement figurées les macrospores d'une quarantaine d'espèces, toutes photographiées à l'échelle de 21 diamètres, et aux- quelles l'auteur attribue une grande valeur diagnostique, ce qui ne parait pas toujours ressortir de l'examen de ces figures. Jur VILLANI (A.). — Sulla classificazione delle Croeifere. — Ann. di ^ Botanica, XVI, fasc. 1, p. 71-121, 1923. Aprés une étude critique des données sur lesquelles les botanistes se sont antérieurement basés pour établir la classification des Cru- - cifères, l'auteur fait remarquer qu'on a trop tenu compte des ca- ractères embryologiques et morphologiques et pas assez de ceux qui se rattachent à la biologie et à la physiologie. Aucune classifi- calion ne peut prétendre étre naturelle si elle ne fait état de tous les caractères, éliminant seulement ceux qu'une étude sérieuse fait apparaitre comme vraiment inutiles. Les Crucifères peuvent se divi- ser en deux grandes sections : les Eustaurophoræ à ovaire sessile et les Cleomopsidez à ovaire pédicellé : cette dernière section se rat- tache aux Cleome et fait transition aux Capparidacées. Les Eus- faurophoræ, d'après la nature du fruit, forment trois grands sous- groupes : Siliquosæ, Siliculosæ et Pseudosiliculosæ (Lunaria). Parmi les Siliquosæ, on distinguera les Heteromericarpæ et les Homomeri- carpæ selon que la silique se partage à maturité en deux pièces x dissemblables ou en parties qui se ressemblent par leurs formes, leurs dimensions et leur róle. L'auteur définit ensuite trés longue- ment les tribus et les genres en se basant sur tous les caractéres des piéces florales, des neotires; des fruits, la forme et la puer tion des graines. CORTESI (F.). — Osservazioni sistematiche su aleune specie del gen. « Convolvulus » Linn. — Ann. di Botanica, XVI, fasc. 1, p. 139-153, 1923., Le Convolvulus neglectus de Tenore n'est que le C. farinosus di Linné. Cette espéce est essentiellement différente du C. Scammonia Linn. avec Jaquelle on la confond dans beaucoup de jardins bota- niques. Le C. farinosus est également différent du C. hirsutus de Steven. Aux localités italiennes de cette dernière espèce il convient d'en ajouter une nouvelle (Torre Annunziata). Cette plante doit étre considérée comme Adventice dans da flore italienne. * REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 327 CHARBONNEL (J.-B.). — Menthæ exsieeatze ; fascicule E: juillet 1922. — Le Monde des Plantes, 3€ s., XXIV, n° 25, p. 5, 1923. L'auteur inaugure l'étude des « espéces élémentaires » devant se grouper autour des Mentha rotundifolia L., M. longifolia Huds., M. villosa Huds., M. viridis L. Il avertit ses lecteurs que les prin- cipes de l'école analytique présideront à un groupement sans rela- tion avec la valeur systématique des unités décrites. Sont ainsi présentées, suivant clé dichotomique latine, comme rattachables au Mentha rotundifolia : 1° la forme (espèce élémentaire) reticulata Charb., de Sérigné (Vendée), Charrier legit ; 20 la forme besosoides Charb., de Barcelone, Sennen legit ; 30 la forme Gilibertiana Gdgr, de Gleize (Rhône) ; 4? la forme ruralis Charb., de La Boulaye (Seine- - et-Oise), legit Chassignol ; et de Messillac (Cantal), Jordan de Puyfol legit ; 50 la forme opposita Charb., de La Boulaye (S.-et-O.), Chassi- gnol legit. L'étude sera continuée selon semblable marche. A. R. BATTANDIER (J. A.). — Un groupe de plantes difficiles à classer : les « Rupicapnos » Pomel.— Bull. Soc. Hist. nat. d'Afriq. Nord, XIII, p. 240, 1922; Dans cette note posthume, une courte analyse des recherches de Cosson, Pomel et Pugsley est donnée par Battandier. Les Rupicapnos, tantôt considérés comme genre distinct, tantôt comme section du genre Fumaria, ont été l'objet en 1919 d'une révision par Pugsley qui décrivit 20 espéces nouvelles et deux va- riétés. Mais des éléments de comparaison et en particulier l'herbier Pomel manquérent à Pugsley. Aussi Battandier se demande-t-il si les espéces décrites sont bien des entités spécifiques. Les Rupi- capnos par leur habitat sur des falaises rocheuses plus ou moins abruptes, leur peu de moyens de dispersion, leur autofécondation sont isolés chacun dans sa station, circonstance trés propre à la conservation et au développement de toutes les variations indivi- - duelles. Les caractères spécifiques employés par Pugsley n'ont ni la constance, ni la netteté désirables : une révision est i reprendre. P GINZBERGER (A.) — Zur Gliederung des Formenkreises von * Reichardia pieroides » (L.) Roth. Wettstein et Janchen. — Œsterreich. Botan. Zeitsch., p. 73, 1922. | Description, clef des variétés dont plusieurs nouvelles, remarques sur la synonymie de cette Composée. F. P. ri 328 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE KUBART (B.) — Ein Beitrag zur systematisehen Stellung von « Aemopyle Pancheri » (Brogn. et Gris) Pilger. Wettstein et Janchen. — Œsterreich. Bot. Zeitsch., p. 83, 1922. Etude anatomique de cette Conifére de Nouvelle-Calédonie et discussion sur sa position systématique. EF PALÉOBOTANIQUE CHANDLER (E.-J.). — « Sequoia Couttsiæ » Herr, at Hordle, Hants : a study of the eharaeters whieh serve to distinguish « Sequoia » from « Anthrotaxis ». — Ann. of Bot., XXXVI, p. 385-390, 1922. F. M. FLORIN (R.). — Einige chinesische Tertiarpilanzen. — Svensk bot. Tidskrift, XIV, p. 239-243, 1920. Il s'agit de quelques débris fossiles provenant de la province de Chili et appartenant aux genres Pinus, Carpinus, Phyllites, Comp- tonia. L'âge exact de ce gisement tertiaire n’a pu être déterminé. PA. JOHANSSON (N.). — Neue mesozoische Pilanzen aus Ando in Norwegen. — Svensk bot. Tidskrift, XIV, p. 249, 1920. Le gisement d'AndÓ (îles Lofoten) déjà étudié et considéré comme appartenant au Jurassique supérieur a fourni à l'auteur plusieurs plantes nouvelles parmi lesquelles trois Sciadopitytes. : E HALLE (T.-G.).— « Psilophyton (?) Hedei » n. sp. probably a land- plant, from the silurian of Gothland. — Svensk bot. Tidskrift, XIV, p. 258-260, 1920. Description et interprétation d'empreintes fossiles du silurien de Gothland, rapportées au genre Psilophyton. A. ERDTMAN (G.). — Einige geobotanisehe Resultate einer pollena- nalytischen Untersuehung von Sudwestschwedisehen Torímooren. — Svensk bot. Tidskrift, XIV, p. 292-299, 1920. En étudiant, au moyen des méthodes instituées par Lagerheim et von Post, la répartition et le pourcentage des pollens fossiles des différentes essences forestières des tourbières récentes de là Suède sud-occidentale, l'auteur montre l'extension vers le nord-est, à la période sub-atlantique, des forêts d'arbres feuillus aujourd'hui - REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 329 , E localisés dans le sud de la Suède suivant une ceinture côtière assez réduite, P. A. ONTOGÉNIE - MORPHOLOGIE ARBER (A.). — On the nature of the « blade » in certain mono- eotyledonous leaves. — Ann. of Bot., XXXVI, p. 329-351, 1922. Chez certaines Monocotylédones, le limbe se développe comme chez les Dicotylédones ; mais ailleurs il résulte de la modification de la région distale du pétiole. Une classification des feuilles de Monocotylédones est proposée, fondée sur la structure plus ou moins radiaire ou dorsiventrale du pétiole originel et la nature des modi- fications qu'il a subies : simple aplatissement, expansion, acquisi- tion d'ailes latérales, invaginations de la face dorsale ou de la face ventrale ou des deux à la fois. F. M. SINGH (K.). — Development of root system of wheat in different kinds of soils and whith different methods of watering. — Ann. of Bot, XXXVI, 353-360, 1922. Etude du développement de l'appareil radiculaire du blé dans des sols divers (sable, sable reposant sur fumier de ferme, poudre de brique, sol argileux, etc.) et dans diverses conditions d'arrosage (par la surface du sol ou par la partie inférieure du pot oü se fait l'expérience : on réalise ce mode d'arrosage en versant l'eau dans un petit pot à fond percé d'un orifice et plongeant dans la terre du pot en expérience).Le développement est favorisé par l'arrosage par le bas, par le sol sablonneux pourvu qu'il repose sur une couche de fumier ; il n'est pas bon dans la poudre de brique, méme si elle surmonte une couche de fumier; il est meilleur dans un mélange renfermant 1/3 de sableet2/3 de sol argileux que aans ce dernier Pur ou que dans un mélange des deux sols en parties égales. : F.M CAMPBELL (D.). — The gametophyte and embryo of « Botrychium simplex » Hiteheoek. — Ann. of Bot., XXXVI, p. 441-455, 1922. Botrychium simplex, la plus petite espèce du genre, est voisine de B. lunaria, bien qu'en étant spécifiquement distincte. Le gamé- tophyte du B. simplex ressemble par la taille et la structure à celui du B. lunaria ; il est beaucoup plus petit que celui des autres espèces 330 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE de Botrychium jusqu'ici étudiés ; il possède probablement une seulé cellule apicale; ses rhizoïdes sont moins développés que chez B. lunaria et le champignon endophyte y est moins important. Les organes sexuels ressemblent à ceux du B. lunaria, mais les anthé- ridies et les anthérozoides sont plus grands due dans cette espéce. La présence d'une cellule de canal est douteuse ; elle est peut-étre représentée par un noyau (?) qu'on trouve dans la cellule centrale de l'archégone. Plusieurs £rchégones d'un méme gamétophyte peu- vent étre fécondés, mais un seul sporophyte se développe. L'em- bryon se forme gráce à des divisions dont l'ordre est assez variable. La seconde feuille est un sporophylle. Avec ces caracteres, B. sim- plex se place tout prés de B. lunaria; ils forment un groupe de Botrychium que caractérisent la petitesse du gamétophyte et la prépondérance de l'appareil radiculaire comparé à l'appareil fo- liaire dans le jeune sporophyte. F. M. SINNOTT (E.-W.) et BAILEY (L.-W.). — The significance of the « foliar ray » in the evolution of herbaceous Angiosperms. — Ann. of Bot., XXXVI, p. 523-533, 1922. Réponse aux critiques adressées par Jeffrey et Torrey à la théo- rie des auteurs, d'aprés laquelle les Angiospermes herbacés dérivent d'ancétres arborescents ou frutescents. 1 F. M. FORSAITH (C.-C.). — Anatomical reduction in some alpine plants. — Ecology, I, n? 2, p. 124-135, 12 fig., 1920. L'étude des caractéres anatomiques chez des plantes alpines (Betula glandulosa, Betula alba var. cordifolia, Alnus crispa, Rho- dodendron lapponicum) comparés à ceux d'espèces voisines crois- - sant à des altitudes moins élevées, soumises à des conditions clima- tiques moins rigoureuses (Betula alba var. papyrifera, Alnus nitida, Alnus acuminata, Rhododendron nudiflorum, etc...), montre une - réduction ou une simplification des éléments constitutifs des tissus chez les premières. R. H. CIMINI (M.). — Note di teratologia vegetale. — Nuovo Giorn. Bot- Ital. Nuov. ser., XXIX, p. 29-43, 13 fig., 1922. Première série d'anomalies relevées dans lherbier tératologique de l'Institut botanique de Florence et concernant des Renoncula- — — cées, Magnoliacées, Papavéracées et Crucifères. J. O. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 331 SIBILIA (C.).— Di aleuni esemplari teratologiei di « Anemone apen- nina» L. — Ann. di Botanica, XVI, fasc. 1, p. 154-161, 1923. Les anomalies rencontrées peuvent étre groupées en cinq caté- gories : 1? pétalodie des étamines, des carpelles et des feuilles invo- lucrales; 29 variations dans le nombre des pièces de l’involucre ; 3? formation de plusieurs fleurs dans un involucre ; 49 concrescence de fleurs ; 5° dispersion de pétales sur le pédoncule floral. Certains auteurs ayant prétendu que de semblables anomalies pouvaient étre attribuées à l'époque de la floraison et à la nature du terrain, Sibilia ne peut confirmer cette manière de voir et observe que beaucoup des anomalies qu'il a rencontrées intéressaient des plantes attaquées par des parasites. Peut-étre l'anomalie serait-elle produite par le trouble apporté par le parasite dans les parties végétatives de la plante. R3 NICOLAS (G.). — Nouvelles observations sur les anomalies végé- tales résultant de la non-dissoeiation et de la concrescence des organes. — C. R- Soc. Biol, LXXXVIII, p. 324, 1923. Les anomalies, telles que synanthies, syncarpies, fascies, résulte- raient non d'un excès de nutrition, mais d'une nutrition insuffisante. Un Sophora secundiflora poussant à l'abri d'un gros Palmier qui le privait de lumière et des élémenis nutritifs du sol produisait régu- lièrement des inflorescences fasciées. Des Haricots cultivés dans un milieu minéral additionné d'hexaméthylenetétramine comme seule Source azotée présentaient deux folioles soudées complètement ; les conditions de nutrition défectueuses qui n'ont pas permis la dissociation de certains points végétatifs foliaires ont sans doute entraîné la concrescence de ceux-ci en un seul organe. R * COTTE (J.) et REYNIER (A.). — La diceie du Figuier et « Blas- tophaga psenes » (L.). — C. R. Soc. Biol. (Marseille), LXXXVIII, p. 500, 1923. D'aprés Giard, l'intervention de l'Insecte et la castration para- sitaire qui en résulte ont eu pour résultat de séparer le Ficus Carica en deux formes unisexuées : le Figuier domestique de sexe femelle et le Caprifiguier mále. Les auteurs n'acceptent pas cette maniere de voir et se représentent l'histoire du Figuier avec les étapes sui- Ventes probables: 1° fleurs hermaphrodites ; 2° fleurs unisexuées dans des figues monoiques; 39 fleurs unisexuées, figues dioiques dans une méme génération; 49 fleurs unisexuées, figues dioiques 332 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE dans des générations différentes. C’est cette quatrième étape qui paraît être sous la dépendance du Blastophage ; la dicecie du Fi- guier est antérieure à l'établissement du parasitisme et ce parasi- tisme, qui aurait pu ruiner l’espèce Ficus Carica et la faire dispa- raitre en entravant sa reproduction, lui a donné, au contraire, la faculté de se multiplier. R s $ PORSILD (Th.). — Griffelhaarene hos «Dryas octopetala » L. og « Dr. integrifolia » Vahl. (La pubescence des styles chez les Dryas octopetala et Dr. integrifola). — Bot. Tidskrift, 37, 2, p. 120- 124, Copenhague, 1920. Chez le Dryas octopetala la pubescence des styles est, en général, plus courte et plus dense que chez le D. integrifolia. Toutefois dans le nord-est du Groenland où les deux espèces coexistent, ces dif- férences dans la pubescence s'effacent. D'autre part, en Islande et aux iles Færoes où le D. integrifolia n'existe pas, le D. octopetala présente une pubescence différente de celle qu'il possède dans d'au- tres régions, par ex. les Alpes, les Pyrénées, l Eurasie septentrionale et l'Amérique. P; RIMBACH (A.). —- Die Wurzelverkürzung bei den grossen Mono- kotylenform. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 196-202, 1922. L'auteur, qui a déjà montré l'importance du raccourcissement . des racines chez quelques petites Monocotylédones bulbeuses, passe en revue un assez grand nombre de Monocotylédones de grande taille, à tige aérienne durable ou éphémère ou grimpante, dont certaines présentent le méme phénomène du raccourcissement des racines, tandis que chez d'autres il fait défaut. F. M. GLEISBERG (W.). — Vergleichende Blüten und Fruehtanatomie der « Vaccinium oxyeoeeus » - Typen. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 202-212, 1922. L'auteur étudie surtout, chez les Vaccinium du type V.oxycoccus, le dispositif anatomique de l'ouverture des anthéres, les nectalres; l'anatomie de l'ovaire et du fruit. F. M. CYTOLOGIE SANCHEZ Y SANCHEZ (M.). — Contribucion al estudio histofi- siologieo del tegumento de las semillas. — Bol. R. Soc. esp. de Hist. nat., XXII, 10, p. 456, 1922, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 333 Ce travail traite sommairement de la cytologie des téguments, des relations qui existent entre l'appareil de Golgi et les phéno- ménes d'oxydation protoplasmique et des processus par lesquels se produit la dégénérescence des cellules de l'épiderme tégumen- taire par suppression des oxydations. Il montre que l'épaississe- ment des téguments est dû à un phénomène d'asphyxie provoqué par l'invasion des cellules épidermiques par des composés pectiques recouvrant primitivement la surface de la graine et dont l'imper- méabilité entraîne, par cessation des oxydations, des modifications notables de l'architecture cellulaire et particuliérement de l'appa- reil de Golgi (cémentation du protoplasma). L'appareil de Golgi représente d'ailleurs un facteur extrémement important dans le mécanisme complexe des oxydations qui se pro- duisent au sein du protoplasma. E Az LUELMO (C. de). — Algunas observaciones sobre el aparato de Golgi en la plantula del garbanzo. — Bol. R. Soc. esp. de Hist. nat. XXIII, 1, p. 34, 1923 (avec 1 pl. hors texte). Le bourgeon de la plantule du Pois Chiche constitue un excellent matériel d'étude pour l'observation de l'appareil de Golgi, surtout aprés fixation au formol-nitrate de cobalt, suivant la technique de Drew, mordancage au mélange d'acides chromique et osmique et coloration à l'hématoxyline-alun de fer. L'appareil de Golgi tantôt constitue des cordons variqueux accu- mulés de préférence aux deux pôles de la cellule, tantôt se frag- mente en deux portions supra et infra-nucléaires, tantôt constitue un reticulum profusément entrecroisé et anastomosé (cellules sous- épidermiques), tantôt enfin se fragmente en un grand nombre de tronçons de longueur variable (couches profondes). Autour du cordon et en épousant en quelque sorte la disposition, se trouve une zone hyaline ressemblant assez aux vacuoles vérita- bles des cellules adultes, sans pouvoir cependant leur être entière- ment homologuées. ; IL. MANGENOT (G.). — Sur l'amidon des Algues Floridées. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, 183, 1923. La note de l'auteur présente une étude de l'amidon des Floridées aux points de vue morphologique, chimique et physiologique. Cet amidon se comporte comme l'amidon tyique aux points de 334 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE vue chimique et physiologique. Ses caractères essentiels sont d'ordre cytologique — son mode de formation est absolument différent de celui de l'amidon banal. Celui-ci naît dans les plastes, celui des Floridées dans le cytoplasme avec la participation probable du noyau. Ces divergences traduisent probablement des différences profondes, d'ordre moléculaire ou colloidal que les méthodes phy- sico-chimiques actuelles, encore trop grossiéres, ne peuvent appré- cier. A. d PUYMALY (A. de). = Nouveau mode de division cellulaire chez les Conjuguées unicellulaires (Desmidiacées sensu lat.). — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, 186, 1923. Tous les auteurs admettent que la division cellulaire des Conju- guées a lieu constamment dans la méme direction. Or, l'examen du Cylindrocyslis crassa de Bary a conduit l'auteur de la présente note à des conclusions bien différentes. L'éxposé de ses observations montre que la division cellulaire de C. crassa est d'un type tout à fait primitif et, en tout cas, moins différenciée que celle qui s'ac- complit suivant une seule direction de l'espace. Ce fait vient corro- borer la classification d'Oltmanns, que divers auteurs ont combat- tue. J. MIRANDE (M.). — Sur les organites élaborateurs particuliers (sté- rinoplastes) de l'épiderme des éeailles de bulbes de Lis blane. — - C. B. Ac. des 5c., CLXXVI, p. 427, 1923. ; L'épiderme des écailles bulbaires du Lis blanc présente une parti- cularité qui semble avoir passé inapercue jusqu'à ce jour et consti- tuer, dans les végétaux, un fait encore inobservé. L'auteur décrit les orgenites des cellules de l'épiderme des écailles de Lis, leurs transformations et leurs cristallisations et un phénoméne plus re- marquable encore: l'organite, avant de cristalliser lui-méme, et méme, semble-t-il, sans jamais cristalliser, est un appareil élabora- Leur de cristaux de tailles diverses, qui finissent par se disséminer dans toute la cellule. : L'auteur ajoute que le manteau de ces organites, auxquels 0" peut donner le nom de sférinoplastes, est en partie formé de ma- tiére protéique. Ces organites sont élaborateurs au sens propre du mot : sans diminuer de volume, par suite, au moyen d'apports exté- . rieurs, ils produisent un volume de calculs bien supérieur au leur propre ; et ensuite, à l'ébullition, ils fournissent encore une masse cristalline aussi volumineuse que celle fournie, par le méme moyen, — — par les organites à l'état de repos. A. J. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 335 . GRANDSIRE (A.). — Les mitochondries chez les végétaux. — Revue des questions scientif., 4e sér., II, p. 471-514, 3 fig., 1922. Louvain, 1922. Excellente mise au point de la question des mitochondries végé- tales, d’après le nom que leur a donné Benda. Ces organites semblent avoir été d'abord découverts en 1886 dans la cellule animale par Altmann qui les appelait des bioblastes, puis Meves les trouva en 1904 dans les cellules nourriciéres des grains de pollen des Nyniphæa. Plus tard Guilliermond, Beauverie,* Moreau, Emberger, Mange- not, etc. ont montré que le chondriome — nom sous lequel on dé- signe l'ensemble des mitochondries d'une méme cellule animale — était universellement répandu chez les végétaux. L'auteur étudie successivement l'origine des mitochondries, leurs relations avec les plastes, leur rôle élaborateur (formation d'amidon, de glycogène, de graisses, de pigments anthocyaniques, de corpuscules métachro- matiques), les altérations et la dégénérescence du chondriome. Il discute enfin les positions adverses prises sur la question par cer- tains auteurs, et surtout la conception de P. A. Dangeard, en pro- fond désaccord avec celle de Guilliermond. IU. BAMBACIONI (V.). — Osservazioni sulla struttura del citoplasma in relazione con le fibrille del Némee. — Ann. di Botanica, XVI, tic Lp1Z7 199 Chez les Angiospermes qui ont été examinées (Hyacinthus orien- talis, Allium Cepa) il n'a pas été observé la structure fibrillaire dé- crite par Némec. Les tractus linéaires qui se produisent dans le protoplasme sont simplement constitués par les parois des vacuoles allongées et leur correspondance assez rare avec ceux de la cellule voisine est sans doute tout accidentelle. Dans les cellules du cy- lindre central des Ptéridophytes on trouve toujours une structure fibrillaire nette; elle semble comparable aux formations réticu- laires, toujours en étroit rapport avec le noyau, que Némec décrit dans les éléments du plérome qui deviendront les trachéides cen- - ales. trales Cependant, dans aucun cas, on n'a pu observer une correspon- dance quelconque avec les mémes formations des cellules voisines. Ce défaut de continuité permet de penser que les cordons dont il s'agit ne peuvent avoir une fonction physiologique telle que celle de transmettre les excitations. Dans l'intérieur des cordons fibril- laires, l'auteur a remarqué, assez rarement, la présence de tout petits granules d'amidon. Comme ces cordons ont la propriété de 336 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE se colorer par les méthodes mitochondriales, on pourrait les ratta- cher à la catégorie de ces corpuscules désignés sous le nom de mito- chondries. R-S EMBERGER (L.). — Sur le système vacuolaire des Sélaginelles. — C. R. Soc. Biol. (Lyon), LXXXVIII, p. 218, 1923. L'auteur décrit le système vacuolaire, observé vitalement ou après traitement par la méthode de Regaud ; il montre comment on peut différencier les chondtiosomes des vacuoles dans les cellules méristémaliques et dans les cellules adultes. EMBERGER (L.). — Remarque sur la eytologie des Sélaginelles. — C. R. Soc. Biol. (Lyon), LXXXVIII, p. 225, 1923. En étudiant le chondriome de la ligule foliaire, on constate l'alté- ration du chondriome sous l'influence des milieux hypertoniques que les cytologistes ont déjà mise expérimentalement en évidence. Dans le sporange, l'évolution du chondriome est comparable à celle que l'on observe chez les Lycopodes : chez les Lycopodes cependant, le sporange se forme aux dépens de cellules contenant de petits chloroplastes, tandis que le sporange des Sélaginelles s'édifie aux dépens de cellules incolores. KR, + NIHOUL (J.). — Sur le chondriome du « Crinum capense ».— C. R. Soc. belge Biol., LXXXVIII, p. 295, 1923. Les observations ont porté sur l'embryon, le cotylédon, la pre- mière feuille et la feuille adulte. Elles ont permis d'établir : 19 l exis- tence de plastes se rattachant aux chondriosomes, ce lien ne s'éta- blissant pas nécessairement par l'intermédiaire de chondriocontes ; 2° la persistance d’une partie du chondriome dans les cellules adul- tes ; 3? enfin, l'indépendance des vacuoles et des chondriosomes. R. S. Ron (L.). — Observations sur les chloroplastes des Sélagi- nelles. — C. R. Soc. Biol. (Lyon), LXXXVIII, p. 513, 1925: L'auteur a suivi tous les détails de la formation des chloroplastes chez diverses espéces de Sélaginelles, telles que S. Martensii Var. compacta, S. pulcherimma, S. kraussiana. Normalement on trouve un chloroplaste par cellule ; mais ce chloroplaste unique est doué d'un polymorphisme remarquable. R. S. GUILLIERMOND (A.). — Quelques remarques nouvelles sur L strueture des Levures. — C. R. Soc. Biol. (Lyon), LXXXVIII, p. 917, 1923. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 337 Les observations de l’auteur se rapportent uniquement au Sac- charomyces Ludwigii. Sur le vivant les cellules présentent un pro- toplasme homogène avec une ou plusieurs vacuoles renfermant des corpuscules métachromatiques animés de mouvements browniens. Dans le cytoplasme, au voisinage immédiat des vacuoles on observe des granulations de graisses ou lipoïdes. La coloration vitale par le rouge neutre permet de suivre l’évolution des vacuoles pendant le bourgeonnement. Il est possible d'obtenir la coloration vitale du chondriome au moyen du vert Janus ou du violet Dalhia. Le réactif iodo-ioduré décèle la présence de glycogène. La fixation par le formol ou par les méthodes mitochondriales, suivie de coloration à l'hématoxyline ferrique, permet de mettre en évidence les chon- driosomes. R. S. MANGENOT (G.) — Notes sur la eytologie des Laminaires. — C. R. Soc. Biol. (Lyon), LXXXVIII, p. 522, 1923. Les cellules des couches assimilatrices du thalle produisent, chez le Laminaria jlexicaulis, une assez grande quantité d'inclusions graisseuses, formées par les phéoplastes. Sur les coupes, colorées par la méthode d'Altmann-Kull, on observe tous les stades de cette élaboration. D'autre part, l'auteur a pu réunir quelques nouvelles observations sur la structure des zoospores. Ce sont des éléments piriformes constitués par une masse de cytoplasme chargée de nom- breuses inclusions et renfermant, à cóté du noyau sphérique ou ellipsoide, un phéoplaste et quelques mitochondries. Ces zoospores ont donc une structure absolument comparable à celle des anthéro- zoides des Fucacées. R. S. MEYER (A.). — Die « Hulle » der Chromatophoren. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 161-167, 1922. Autour de chaque chromatophore s'étend une couche de proto- plasme qui répond à la définition du protoplasme métabolique de l'auteur et qui n 'appartient pas en propre au chromatophore. F. M. SCHREIBER (E.) —— Uber die Kutikula der submersen Wasser- pflanzen. Wettstein et Janchen.— Œsterreich. Bot. Zeitsch.,p. 87, 1922. Etude de la cuticule et de sa perméabilité aux colorants chez les plantes aquatiques submergées, F. P. T. LXX (séances) 22 338 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE PHYSIOLOGIE NICOLAS (E. et G.). — L'action de l'hexaméthylénetétramine sur les végétaux supérieurs. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 836, 1922. Les auteurs se sont proposé d'étudier quelle influence pouvait exercer l'hexaméthylénetétramine sur la végétation des plantes supérieures. Des résultats de leurs expériences ils concluent qu'aux doses de 0 g. 1 à 0 g. 3 par litre de solution l'hexaméthylénetétra- mine constitue un aliment pour le haricot. A. J. MOLLIARD (M.). — Influence des sels de cuivre sur le rendement : du « Sterigmatoeystis nigra ». — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 838, 1922. L'auteur présente le tableau des résultats de ses expériences de culture de S. nigra en présence et en l'absence du sulfate de cuivre et dit que le cuivre, en méme temps qu'il ralentit la croissance du mycélium, détermine constamment un rendement moindre; Ce dernier fait n'est vraisemblablement que la conséquence du premier et doit s'expliquer par une respiration plus intense correspondant à un entretien plus prolongé du mycélium. C'est ce que démontrent des expériences de mesure du gaz carbonique dégagé au cours de deux sortes de cultures. En présence du milieu normal, le Sterig* malocystis à dégagé dans les 3 premiers jours de son développement un poids de gaz carbonique représentant les 0,413 du sucre utilisé, alors que dans les 6 premiers jours il s'est produit en présence du sulfate de cuivre un poids de gaz carbonique correspondant aux 0,568 du sucre disparu. À. J. DAVY DE VIRVILLE (A.) et OBATON (F.). — Sur l'ouverture et la fermeture des ileurs météoriques persistantes. — C. R. Ac des Sc., CLXXV, p. 841, 1922. Les auteurs appellent « fleurs mètéoriques persistantes » celles dont les pièces florales présentent pendant plusieurs jours des mou- vements d'ouverture et de fermeture. Il y a 2 catégories de ces fleurs : « diurnes » et « nocturnes». Les expériences ont porté sur Taraxacum Dens-leonis, Bellis perennis, Leontodon hispidus et Ery- thr æa Centaurium et il en est résulté que les mouvements quotidiens REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 339 d'ouverture et de fermeture des fleurs météoriques persistantes dé- pendent presque uniquement de la température. L'abaissement de l'état hygrométrique de l'air favorise aussi l'ouverture de ces fleurs, mais trés peu. Par contre la lumiere n'a aucune action. En- core moins faut-il considérer ces mouvements comme le résultat d'une périodicité héréditaire. A. J. BOUGET (J.). — Sur les variations de eoloration des fleurs réali- sées expérimentalement à haute altitude. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 900, 1922. Les expériences exposées par l'auteur sont destinées à montrer qu'on peut obtenir des variations de coloris des fleurs, à une alti- tude donnée, par un simple changement dans les conditions phy- siques du milieu qui entoure la plante pendant la floraison. Les ré- sultats les plus importants ont été obtenus avec les Silene acaulis, Daphne Cneorum, Iberis spatulata et ils montrent l'influence trés grande sur la coloration des fleurs : 19 du milieu qui entoure la plante pendant la floraison et 29 de l'énergie que la plante recoit du soleil pendant ce temps. STOKLASA (J.). — Sur la respiration des racines, — C. R. Ac. des Se., CLXXV, p. 995, 1922. Les expériences sur une certaine quantité de plantes cultivées et sauvages ont été faites dans une serre, à une température de 209 à 22° et ont duré de 18 à 20 jours. Les plantes se trouvaient dans des vases cylindriques dans lesquels on faisait passer en 24 heures, 20 1. d'air pur et stérilisé avec ou sans radioactivité. L'auteur donne des tableaux des quantités d'acide carbonique expiré en 24 heures par les plantes cultivées et sauvages sous l'influence d'air radioactif et d'air non radioactif. Les racines des plantes sauvages respirent plus activement que les racines des plantes cultivées. L'air radioac- tif augmente l'intensité du phénoméne respiratoire et nulle part 9n ne trouve, parmi les produits de sécrétion, d'autre acide que l'acide carbonique. Il est remarquable que l'émanation du radium en milieu aéré n'agit favorablement que par ses rayons æ; les rayons f. produi- . Sent l'effet contraire, c'est-à-dire dépriment la respiration aérobie et excitent la respiration anaérobie ; ils activent surtout les phéno- mènes de réduction, tandis que les rayons æ favorisent, de préfé- Tence,les oxydations. A. 340 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE LESAGE (P.). — Action comparée de la sylvinite et de ses compo- sants sur les premiers développements des plantes. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 992, 1922. Pour faire ses essais l'auteur a admis un peu arbitrairement, mais pour avoir une base unique, que 100 gr. de sylvinite contien- nent 35 gr. de KCl, 55 gr. de NaCl, 0 gr. 5 de MgCl’ et 3 gr. 4 de SO'Ca. Il a expérimenté surtout sur des graines de Lepidium sativum enleslaissant se développer sur des solutions de sylvinite, de NaCl et de KCI, ainsi que sur le mélange des deux derniers. Ce qui frappe surtout dans les résultats, c'est que le mélange des sels est plus favorable que chacun d'eux pris isolément, mais aussi qu'il est moins favorable que la sylvinite. C'est que pour étre comparable à celle-ci,ce mélange devrait encore renfermer le MgCI* et le SO'Ca, méme dans les faibles proportions indiquées. L'allure générale du développement des graines de Blé et d'Avoine était comparable à celle de Lepidium. A J. NICOLAS (G.). — Influence du formol sur les végétaux supérieurs. — C. Ri Ac des Sc., CLXXV, p. 1437, 1922. L'auteur présente les résultats de ses expériences avec un ta- bleau récapitulatif d'une culture de Haricot : 19 sur Knop (témoin), 20 sur Knop + 0 gr. 321 de formol, et 3° Knop + 0 gr. 803 de formol. Il ressort de ce tableau que le formol, tout au moins à la dose de 321 mg. par litre de solution, quantité qui contient 125 mg. environ d'aldéhyde, correspondant à prés de 1 dg. d'hexaméthy- lènetramine, constitue un aliment pour le Haricot.On voit aussi que; tant qu'il n'y a pas ou qu'il y a insuffisamment de chlorophylle, lal- déhyde formique exerce une action toxique, dès que la chlorophylle peut jouer son rôle photocatalyseur, l'influence devient favorable (pour la dose indiquée — 321 mg. de formol par litre). COLIN (H.) et BELVAL (H.). — La genèse des hydrates de ear- bone dans le Blé. Présenee de lévulosanes dans la tige. — C. 5. Ac. des Sc., CLXXV, p. 1441, 1922. Dés le mois de juin, à partir du moment oü le Blé forme ses épis, il se produit dans la tige un phénomène remarquable ; bien que la proportion de saccharose augmente de façon continue, le pouvor ` rotatoire direct ne cesse de s'abaisser jusqu'à devenir négatif, e rélativement, l'hydrolyse par les acides libére des quantités crois- santes de lévulose. L'alcool à 65° -70* dissout encore la totalité des REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 341 substances hydrocarbonées, mais la sucrase ne produit plus qu’une inversion partielle. Le résidu est lévogyre ; les acides l'hydrolysent aisément avec production d’une grande quantité de fructose ; plus il est abondant, plus le pouvoir rotatoire direct décroit. Vraisembla- blement, disent les auteurs, il s’agit de la lévosine entrevue par Muntz et retirée des graines de Blé et de Seigle par Touret.Ces faits résultent d'un grand nombre d'analyses. Les auteurs donnent le tableau d'une série de ces analyses. A. J. SCHMITT (E.-M.). — Beziehungen zwischen der Befruchtung und den postíloralen Blüten-bzw. Fruchtstielbewegungen bei « Digitalis purpurea », « Digitalis ambigua », « Althzea rosea » und « Linaria Cymbalaria ». — Zeits. f. Bot., XIV, p. 625-675, 1922. La fécondation est la condition nécessaire des mouvements du pédoncule des fleurs âgées et des fruits du Digitalis purpurea, D. ambigua, Althæa rosea. La pollinisation par un pollen étranger dé- termine les mémes mouvements pourvu qu'elle soit suivie par une fécondation. Aucune action mécanique sur le stigmate ne les pro- voque. Aucun mouvement du pédoncule ne se produit si des tubes polliniques de la méme espèce que la fleur mise en expérience tra- versent seulement le tissu du style sans réaliser la fécondation. Les mêmes règles sont valables pour le Linaria Cymbalaria, où la fécon- dation provoque en outre la croissance de la partie apicale du pé- doncule floral, celle de sa région basale étant indépendante du dé- veloppement de la fleur. F. M. CZAJA (A.-Th.). — Die Fangvorrichtung der Utrieulariablase. — Zeits. f. Bot., XIV, p. 705-729, 1922. L'entrée des animaux dans les pièges des Utriculaires n'est pas le résultat d'une excitabilité spéciale ; c'est un phénomène purement mécanique dont l'auteur étudie les conditions de production; il est lié au fait que la paroi des pièges est perméable pour certaines substances qui, en y pénétrant, en accroissent la tension, et au. fait qu'une diminution brusque, momentanée de cette dernière, est due à la résorption du liquide de l'utricule par des poils spéciaux de sa face interne. F. M. KNIGHT (R.-C). — Further observations on the transpiration, 342 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE stomata, leaf water content, and wilting of plants. — Ann. of Bot, XXXVI, p. 361-383, 1922. Lorsqu'une plante commence à faner, un accroissement de la transpiration accompagne l'ouverture des stomates. Il n'y a pas de relation entre la température de l'air dans lequel une plante se fane et la grandeur de l'accroissement de la transpiration ou de l'ouverture des stomates. La transpiration et l'ouverture des sto- mates atteignent leur maximum à un moment précoce de la fanai- son, avant que la teneur en eau de la feuille qui fane ait diminué de plus de 1 95. Le début de la fanaison est annoncé par la flacci- dité de la feuille avant qu'on puisse déterminer expérimentalement , aucune perte d'eau. F. M. SALISBURY (E.-J,). — The soils of Blakeney Point; a study of soil reaction and succession in relation to the plant covering. s Ann. of Bot., XXXVI, p. 391-431, 1922. L'enalyse du sol d'une dune montre qu'au fur et à mesure qu'elle vieillit et que se développe la végétation qui la recouvre, sa teneur en carbonates diminue tandis que sa teneur en matieres organiques croit ; la réaction générale qui était alealine devient acide. BROWN (W.). — On the preparation and use of collodion osmome- lers. — Ann. of Bot., XXXVI, p. 433-439, 1922. Technique de la préparation de membranes de collodion de di- verses perméabilités et application à la fabrication d’osmomètres. F. M. MASON (T.-G.). — Growth and abseission in sea island Cotton. — Ann. of Bot., XXXVI, p. 457-484, 1922. La chute des boutons floraux, des fleurs et des fruits du Coton- nier, plus marquée dans les périodes avancées de la floraison, et surtout lorsque cesse la croissance de l'axe principal de la plante, est liée à deux facteurs opposés, la quantité de réserves formées par la plante et la proportion de ces réserves utilisées par la matu- ration du fruit ; tout obstacle au premier de ces facteurs rend la chute des fleurs plus fréquente. F. M. PRIESTLEY (J.-H.) et PEARSALL (W.-H.). — Growth stad IH. A « Volumometer » method of measuring the growth : roots, — Ann. of Bot., XXXVI, p. 485-488, 1922. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 343 Description d'un appareil destiné à apprécier la croissance des racines par la mesure de l'accroissement de leur volume. E M. THODAY (D.). — On the organization of growth and differentia- tion in the stem of the sunflower. — Ann. of Bot., XXXVI, p. 489-510, 1922. Etude anatomique de la croissance primaire et secondaire et de la différenciation de la tige de l'Helianthus annuus. F. M. REAFERN (G.-M.). — On the eourse of absorption and the posi- tion of equilibrium in the intake of dyes by dises of plant tissue, — Ann. of Bot., XXXVI, p. 511-522, 1922. Les courbes d'absorption des matières colorantes par les tissus végétaux s'élévent rapidement, puis deviennent presque horizon- tales ; l'équilibre (région de la courbe presque horizontale) est plus vite atteint si la solution colorante est concentrée qu'avec une solu- tion diluée ; les colorants basiques sont en général plus rapidement absorbés que les colorants acides; les tissus morts se comportent sensiblement comme les tissus vivants dans l'absorption des ma- tières colorantes ; l'absorption est accrue en solution très diluée. F. M. WILLIAMS (M.). — On the influence of immersion in eertain elee- trolytes upon cells of « Saxifraga umbrosa ». — Ann. of. Bot., XXXVI, p. 563-576, 1922. L'auteur rapporte des expériences faites pour étudier les change- ments produits dans la perméabilité cellulaire par l'immersion plus ou moins prolongée de lambeaux d'épiderme de la feuille de Sari- fraga umbrosa dans des électrolytes variés. La durée de l'immersion nécessaire pour obtenir un changement donné, par exemple la per- méabilité au bichromate de potasse en solution à 0,1 95, a été me- surée pour divers sels employés en solutions plus ou moins concen- trées ; le temps T nécessaire pour produire la modification précé- dente, la concentration C, exprimée en molécules-grammes par litre, de l'électrolyte en expérience sont unis par la relation log T + k(logC + 1) = K,valable à 25° et pour des expériences de 4 heures au plus, où K et k varient avec la nature de l'électrolyte. F. M. 344 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE COUDERC (G.). — Influence du greffage sur la résistance au froid des Aurantiaeées. — Parf. mod., XV, p. 147, 1922. Le greffage sur Triptera augmente notablement la résistance au froid de la plupart des Agráümes et permettra d'étendre la culture de plusieurs d'entre eux à presque toute la zone de l'Olivier et aux régions maritimes de l'Ouest. Les sujets greflés présentent d'ail- leurs une longévité tout à fait satisfaisante. L. L. WHERRY (E.-T.) — Plant distribution around salt marshes in relation to soil acidity. — Ecology, I, n° 1, p. 42-48, 1920. L'auteur étudie quelques types d'associations végétales dans les marais, les hauteurs et les sapinières de la côte de New Jersey et de Oak Island (Massachusetts) et en déduit que le degré d'acidité du sol joue un róle trés important dans la distribution des végétaux. Il considère : 19 les espèces qui semblent exiger un degré déterminé d'acidité ou d’alcalinité, 2° celles qui paraissent dépendre des pro- priétés physico-chimiques du sol en relation avec ce degré, 3° celles qui peuvent se fixer dans des aires possédant un certain degré d'aci- dité, au voisinage d'aires d'acidité différente oü certaines plantes ont pu s'établir vigoureusement et exclusivement. R. H. BURKHOLDER (W.-H.). — The effeet of two soil temperatures on the yield and water relations of healthy and diseased bean plants. — Ecology, I, n° 2, p. 113-123, 1920. L'auteur traite comparativement de l'influence de la tempéra- ture du sol sur le besoin en eau et la production des gousses chez les Haricots sains et chez ceux dont les racines sont attaquées par Fusarium martii phaseoli. D'expériences faites à 189, 269 et 330 C. il apparaîtrait que l'ac- tion pathogène du Fusarium sur les racines, en augmentant le pouvoir d'absorption en eau de celles-ci, provoquerait la libération de substances toxiques qui agiraient ensuite défavorablement sur les parties aériennes de la plante. La température du sol aurait peu d'influence sur la maladie elle-méme. Chez les plantes saines, on observe une diminution progressive dans le rendement des récoltes de 349 à 220 (Reddick), de 26? à 18° (Burkholder). L'auteur croit pouvoir en conclure que la tem- pérature ultima est située entre 229 et 260. Enfin, alors qu'à 260 C. les plantes parasitées demandent moins d'eau par gramme de semence que les plantes saines, à 18? C. ror servation inverse a été faite, R. H. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 345 DANGEARD (P. A. et P.). — Sur la vitalité des feuilles d' « Au- cuba» conservées dans le vide.— C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p.49, 1923. Les auteurs ont étudié une feuille d'Aucuba restée depuis six mois dans le vide par comparaison avec d'autres feuilles venant d'étre détachées de l'arbuste. Ils exposent leurs observations et concluent : une feuille adulte d' Aucuba placée dans le vide relatif et à la lumière pendant six mois conserve toutes ses cellules vivantes sans qu'aucune différence importante puisse étre décelée entre la structure de ces cellules et celle des feuilles restées sur l'arbre. À. d. MAQUENNE (L.). — A propos d'une communication de MM. P. A. Dangeard et Pierre Dangeard. — C. R. Ac. des Se., CLXXVI, p. 205, 1923. Au sujet des expériences de MM. Dangeard, sur la vitalité des feuilles d' Aucuba conservées dans le vide, l'auteur dit que la conclu- sion qu'on en tire entraîne un certain nombre de conséquences, qu'il lui paraít utile de mettre en lumiere parce qu'elles intéressent de prés la biologie végétale. C'est d'abord l'indépendance remarquable des feuilles d' Aucuba' vis-à-vis des autres organes de la plante. C'est ensuite la constata- tion de ce fait que la lumière, indispensable à l'accomplissement du . Phénomène chlorophyllien, n'a pas seulement pour effet d’exciter la fonction chlorophyllienne, nécessaire pour compenser les pertes dues à la respiration nocturne, mais qu'elle est en partie transformée en énergie mécanique, que la cellule conservée utilise à faire mou- voir son protoplasma : analogie évidente avec la cellule normale, sur laquelle MM. Dangeard insistent avec juste raison parce qu'elle porte sur l'un des plus importants caractères de la vie. Enfin l'au- teur trouve bon de rappeler, comme il l'a déjà fait en collaboration avec M. Demoussy dans une communication antérieure, que ces phénomènes ne peuvent s'accomplir que si le quotient respiratoire des feuilles se maintient au moins égal à 1 pendant toute la durée de la conservation. Les résultats de ces travaux provoquent de nouvelles questions auxquelles il est impossible de répondre actuelle- ment et que de nouvelles recherches seules pourront élucider. A. J. CRÉMIEU (V.). — La eroissanee des végétaux et les prineipes de la physique, — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 263, 1923. 346 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Le but de cette note est de grouper les faits connus et quelques faits nouveaux pour mettre en évidence la façon particulière dont la matière végétale en voie de croissance se comporte par rapport aux principes dé la physique. L'auteur expose ses expériences et en tire la conclusion suivante : la croissance des tiges végétales est due à une action caractéristique intérieure aux cellules initiales, indépendante de la masse pesante de ces cellules ; cette action est discontinue et dirige ses effets suivant la résultante des champs qui régnent au sein de la cellule, sans discer- ner entre les champs gravifiques ou les champs de l’inertie. A. J NICOLAS (E. et G.). — L'influenee de l'hexaméthylénetétramine et de l'aldéhyde formique sur la morphologie interne et sur le ehimisme du Harieot. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 404, 1923. Les auteurs exposent les résultats de leurs études, dont ils con- cluent que l’hexaméthylènetétramine et l'aldéhyde formique sont bien, à des doses faibles, des aliments pour le Haricot.Ces substauces provoquent, en effet, non seulement une augmentation du poids de cette plante et un grand développement des feuilles en surface, mais elles sont utilisées, en outre, pour la différenciation et méme la ligni- fication du bois et du péricycle, ainsi que pour la formation de l'amt- don. A. DOUGAL (D. T. M.). — The reaetion of plants to new habitats. — Ecology, II, n? 1, n. 1-20, janv. 1921. Afin d'étudier les modifications subies por les végétaux trans- portés dans des aires climatiquement nouvelles pour eux, l'auteur a introduit, depuis 1906, 192 plantes appartenant à 139 espèces, dans quatre stations convenablement choisies : 1? à 2.500 m. d'altitude, dans une forêt de Conifères des Monts Santa Catalina, dans l'Arizona ; : 29 à 1.700 m., dans la zone sclérophylle à Quercus et Platanus ; 3? à la base désertiqu® de la méme montagne (à 700 m. environ) ; 4? sur la cóte californienne, à Carmel. Les plantes ayant persisté dans ces stations comprennent respec tivement : 7 espèces sur 28, 7 sur 33, 6 sur 21 et 41 sur 100, ce qui correspond à 38 % pour celles plantées avec bourgeons, 30 % pour celles semées, 26 % pour les rhizomes et racines et 10 % pour les bulbes. Parmi les espèces transportées de la 1re à la 4 station, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 347 15 sur 18 ont survécu ; de la 2? à la 4, 15 sur 58. Aucune espèce littorale n'a pu vivre à la 3e station ; aucune des plantes provenant des 3 dernieres stations n'a persisté à la station supérieure. La moitié de celles introduites de la cóte atlantique ont pu s'adapter à la station côtière. D'importantes modifications morphologiques accompagnent les végétaux transplantés, notamment chéz ceux qui finissent par suc- comber. Les bourgeons, les racines et les fleurs différent notable- ment de ceux des habitats naturels. Les dégáts exercés par certains rongeurs sur les Opuntia en arré- tent l'extension. D'une maniére générale, l'adaptation est plus facile pour les es- pèces provenant de régions à conditions climatiques extrêmes et soumises ensuite à un climat plus uniforme. Il résulte de ce travail que l'habitat naturel d’une plante ne cor- respond pas nécessairement aux conditions de vie les plus favorables pour elle. H. EH ALLEN (W. E.). — Problems of floral dominanee in the open sea. — Ecology, II, n? 1, p. 26-31, janv. 1921. L'auteur attire l'attention sur l'intérét que peuvent présenter les problémes écologiques chez les végétaux et Diatomées marins. Dans le cas des surfaces rocheuses, on doit tenir compte des pou- voirs d'adhérence, d'endurance, d'assimilation, de reproduction et de défense des organismes. Les étres marins dépendent de la salure, lumière, densité et température du milieu, de sa concentration en ions hydrogène, des divers courants, chauds ou froids. Ces facteurs sont tout à fait analogues, dans leur complexité et leur importance, à ceux qui agissent sur les végétaux terrestres. R. H. RIGG (G. B.), — Some factors in evergreenness in the Puget sound region, — Ecology, IJ, n° 1, p. 37-46, janv. 1921. L'auteur passe en revue les différentes causes de la persistance des feuilles chez certaines Angiospermes et Gymnospermes et celles qui permettent à quelques espèces d'avoir leurs feuilles tantót per- sistantes tantót caduques (Rhamnus purshiana, Vaccinium parvi- folium). Les facteurs physiologiques ont été étudiés par Harvey, Meyer, Lidforss, Miss Karrer, Miss Tuttle. Ils sont relatifs notamment à l'aecumulation des sucres et graisses dans les feuilles en hiver, aux 348 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE variations de l’acidité et des protéines selon les changements; de température. Dans la région du Puget, on doit tenir compte des facteurs clima- tiques suivants : 1) Températures modérées du sol et de l'air. 2) Humidité du sol et de l'air, forte en hiver, faible en été. 3) Absence de neige. R.H: KORSTIAN (C. F.). — Effect of a late spring frost upon forest vegetation in the Wasateh Mountains of Utah. — Ecology, II, n° 1, p. 47-52, janv. 1921. Effets d'un froid printanier tardif, ayant provoqué un abaisse- ment maximum de 35? C., sur la végétation forestière. Pinus ponderosa n'a pas été atteint, Picea Parryana, Pinus con- torta, Pinus monticola, Pinus excelsa Vont été faiblement, Picea . Engelmanni, Pseudotsuga taxifolia, Abies lasiocarpa et Abies con- color l'ont été sévérement. L'exposition et l’altitude ont eu une influence marquée. Les ar- bres à feuilles caduques ont été, d'une manière générale, plus grave- ment endommagés que les Conifères. Les arbustes, sauf Pachytisma myrsinites, et les plantes herbacées ont été tués ou gravement atteints. Les arbres non détruits, après plusieurs semaines de passi- vité, ont repris une vitalité nouvelle et fourni des feuilles de dimen- sions tout à fait anormales, dépassant parfois de plus de 15 centi- mètres les dimensions ordinaires correspondantes. MAIGE (A.) — Influence de la température sur la décroissance, par inanition du noyau. chez le Harieot. — C. R. Soc. Biol. (Lille), LXXXVIII, p. 97, 1923. La décroissance par inanition des masses nucléaires et nucléo- laires est accélérée par la température comme la désassimilation, et se trouve ralentie par la présence dans la cellule soit de faibles quantités de sucre, soit trés probablement aussi de réserves pro- téiques. R. S. MAIGE (A.). — Croissance du noyau avee diverses températures en présence de sucre chez le Harieot. — C. R. Soc. Biol. (Lille), LXXXVIII, p. 530, 1923. L'activité de croissance du noyau des cellules de Haricot, cultivé en présence de sucre, varie avec la température, Il existe trois va- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 349 leurs critiques, un minimum voisin de 8°, un maximum voisin de 420 et un optimum voisin de 300. La température exerce une action directe sur les processus d'accroissement nucléaire et nucléolaire et une action indirecte en augmentant la pénétration du sucre, fac- teur favorable. R. S. TAMM (O.). — Beitrag zur Diskussion über das Ziel und die Ar- beitsmethoden der Pílanzen-Soziologie. — Svensk bot. Tidskrift, XV, p. 243-250, 1921 L'auteur se rattache à Nordhagen et à l'école d'Upsala pour la conception des groupements végétaux. Dans cette note, il insiste surtout sur l'importance qu'il y a à analyser trés exactement les propriétés des différents types d'humus particuliers aux associations végétales, principalement aux associations silvatiques et aux asso- ciations de landes. Pour l'auteur, l'analyse d'une association doit comprendre, en dehors de la liste des espéces et de la description minutieuse de la physionomie du groupement, une étude appro- fondie de l'humus et de sa formation. E.A. BOAS (F.).— Die Wirkungen der Saporinsubslatizen auf die pilanz- liche Zelle. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 249-253, 1922. La cyclamine et la digitonine en solution concentrée s'opposent à la fermentation ; en solution étendue, elles la favorisent ; cette action repose sur une combinaison chimique de ces substances avec la cholestérine des cellules du ferment. F. M. BERSA (E.) et WEBER (F.). — Reversible Viskositatserhohung . des Cytoplasmas unter der Einwirkung des elektriehen Stromes.— Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 254-258, 1922 Dans les cellules de l'axe épicotylé du Phaseolus mulliflorus, le courant continu élève la viscosité du cytoplasme ; la durée de l'ac- tion du courant doit, pour causer une variation appréciable de la viscosité dans les conditions de l'expérience, étre d'autant plus élevée que l'intensité du courant est plus faible. Les élévations de viscosité constatées sont telles qu'une durée de centrifugation triple de celle qui cause le déplacement des statolithes des cellules nor- males ne provoque pas ce phénomène. Au bout de quelque temps aprés le passage du courant, la viscosité du cytoplasme reprend sa valeur primitive. F. M. HABERLANDT (G.). — Zur Geschichte der physiologischen Pilan- zenanatomie. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 156-160, 1922. 350 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Lundegardh dans le Handbuch der Pflanzenanatomie publié par Linsbauer cite à plusieurs reprises, comme les fondateurs de l'anato- mie physiologique des végétaux, Sachs, Schwendener et Haberlandt. Haberlandt s'éléve contre le choix de ces noms. L'anatomie phy- siologique des plantes est, dit-il, vieille comme l'anatomie végétale. Haberlandt regrette l’oubli d'un certain nombre d'anatomistes, tels que Malpighi et Grew, puis plus tard Mohl, Unger, Schleiden, Nägeli ; il rappelle l’œuvre anatomo-physiologique de Schwendener ; mais il s'étonne de voir l'anatomiste Sachs placé parmi les fonda- teurs de l'anatomie physiologique et surtout de le voir cité en pre- - mière ligne. | F. M. KOTTE (W.) — Wurzelmeristem iu Gewebekultur. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 269-272, 1922. Des extrémités longues de 1 mm. de racines de plantules de Pois obtenues en cultures pures sont ensemencées sur milieu gélosé; en 10-12 jours elles atteignent une longueur de 25 mm. ; la coiffe ayant été écartée, la partie ensemencée est un pur méristème. Ses cellules se divisent, la coiffe se complète ; les tissus nouvellement formés subissent une différenciation ; un endoderme, des éléments vasculaires apparaissent. Des fragments plus petits donnent lieu à des développements irréguliers ; des fragments plus longs se dé- veloppent en organes plus longs; ainsi des extrémités d'une lon- gueur de 2 mm. atteignent 36 mm. chez le Pisum, 140 mm. chez le Zea ; dans ce dernier cas, des racines latérales se forment. BON ING (K.). — Uber den inneren Bau horizontaler und geneigter Sprosse und seine Ursachen. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 279- 282, 1922. i L'épitrophie (développement en épaisseur de la partie supérieure) et l'hypotrophie (développement en épaisseur de la partie inférieure) des rameaux horizontaux ne paraît pas le résultat de la pesanteur : des tiges souterraines, pour lesquelles la lumière, la chaleur, lhu- midité agissent également de tous les cótés, s'épaississent dans des directions diverses. Les facteurs atmosphériques paraissent auss! sans action sur l’excentricité des couches successives des bois des tiges ; mais celle-ci est en rapport avec des forces mécaniques, €n rapport elles-mêmes avec la pesanteur. Le bois de la face supérieure des rameaux horizontaux a des parois moins lignifiées, souven plus épaisses que celles de la face inférieure. | F. M. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 351 WEBER (F.). —— Reversible Viskositatserhohung des lebenden Pro- toplasmas bei Narkose. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 212-216, 1922. Les narcotiques produisent sur le protoplasme vivant une aug- mentation de sa viscosité ; le phénoméne est réversible. Cette modi- fication de la viscosité doit étre prise en considération dans une théorie de la narcose. F. MIRAMOND DE LAROQUETTE. — Expériences sur le retourne- ment phototropique des feuilles. — Bull. Soc. Hist. nat. d' Atriq. Nord, XIII, p. 223, 1922. Les feuilles artificiellement fixées dans une orientation anormale, puis soumises à la lumière, se redressent d'autant plus vite, écrit l'auteur, qu'elles sont plus jeunes. Dans les rares cas oü le redresse- ment est impossible, les feuilles ne tardent pas à se décolorer et mourir. En surchargeant les feuilles de petits poids, on peut avoir une approximation de la force employée. Le redressement de la feuille se fait à cóté du point de fixation et semble d'autant plus facile que celui-ci est plus près de la tige. Toutes les parties de la plante sont susceptibles de réaliser le redressement ou d'y partici- nh Les diverses lumières colorées n'ont pas la méme action, mais c'est la lumière verte la moins favorable à la plante vers laquelle pourtant la feuille oriente sa face supérieure. Des expériences sui- vies en laboratoire seraient désirables. E P. MOLLIARD (M.). — Nutrition de la Plante. HII. Utilisation des substances ternaires. — Un vol. de 306 p., G. Doin, édit., Paris, 1923. L'auteur a envisagé, dans deux volumes précédents, la nutrition minérale et la formation des substances ternaires chez les végétaux. Ila défini les plantes autotrophes capables de fabriquer des ma- tières ternaires à partir du gaz carbonique de l'air et les plantes hétérotrophes qui constituent leur matière organique aux dépens . de substances elles-mémes organiques. Dans les deux cas une partie des substances ternaires est utilisée à construire de nouvelles cellules et à réaliser des réactions fournissant de l'énergie, l'autre partie peut étre mise en réserve. C'est l'étude des transformations que subissent ces matières ternaires qui fait l'objet du présent volume. Dans la première partie, après avoir mis en évidence par des exemples appropriés la digestion et la migration des réserves ter- naires dans les plantes, l'auteur insiste sur la grande unité que 352 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE présente cette fonction dans le règne végétal. Puis il montre com- ment cette digestion est l’œuvre de diastases et peut se ramener au cas général de réactions catalytiques. L'auteur insiste sur la question importante du mécanisme des actions diastasiques et la réversibilité de ces phénoménes. La seconde partie traite des phénoménes d'oxydation présentés par les végétaux, en insistant surtout sur la respiration étudiée en détail et les oxydases. i Enfin la troisième partie est réservée aux fermentations sans fixation d'oxygène et en particulier à la fermentation alcoolique ainsi qu'au phénoméne de respiration intramoléculaire. L'ensemble de l'ouvrage est un exposé clair et méthodique, oü se reconnaît bien la manière habituelle du doyen de la Faculté des Sciences. HYBRIDITÉ. — GÉNÉTIQUE TRABUT (L.). — Sur les origines du Figuier. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 393, 1922. Il est vraisemblabie que le Ficus Garica cultivé ne provient pes d'une seule espèce sauvage, mais de plusieurs, et qu'il constitue une espèce artificielle créée par les premiers cultivateurs. LOTSY (J.-P.). — La botanique appliquée et l'hybridisme. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 313, 1922. Depuis la découverte par Mendel de la disjonction des éléments produisant les caractères antagonistes, diverses explications ont été proposées, notamment par Morgan, faisant intervenir les chro- mosomes comme cause originelle du phénoméne. Dans certains hybrides, tous les chromosomes sont groupés pat paires ou disomes et font échange de leurs qualités par le procédé dit « Crossing ower ». Depuis peu de temps on en connaît d'autres à nombre différent de chromosomes et dans lesquels un nombre plus ou moins grand de ces chromosomes reste désapparié faute de compagnons,ou bien dans lesquels tous les chromosomes se groupen en triades. | Si donc on prend les chromosomes comme point de départ, 07 pourra envisager deux grands groupes d'hybrides : les hybr ides E chromosomes hybrides, chez lesquels les chromosomes font échange de leurs éléments, et les hybrides à chromosomes chiméres chez ^ REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 353 quels ces corpuscules retiennent leur intégralité. Ces derniers peu- vent se former : 1? Par l'union de gamétes à nombre égal de chromosomes : hy- brides duplex (hybrides mendéliens, chiméres nucléaires (Œnothe- ra), pseudo-hybrides (Spinacia). ; ? Par l'union de gamétes à nombre inégal de chromosomes : , hybrides semi-duplex (Rosa) et hybrides pseudo-duplex (Saccharum). ? Chaque chromosome de l'un des gamétes formant une triade avec deux de l'autre: hybrides triplex (Canna). Rappelant ensuite la division nucléaire spéciale qui sert à ré- duire le nombre des chromosomes diploides des cellules végétatives au nombre haploide des gamétes, l'auteur lui applique le nom de . karyokinése restauratrice de préférence à karyokinèse réductrice. Il envisage alors la karyokinèse restauratrice complète dans le cas où le nombre des chromosomes des gamètes qui ont engendré l’hy- bride, ainsi que la garniture chromosomique de ces gamétes est entièrement restaurée, et la karyokinése restauratrice incomplète, dans laquelle le nombre haploïde des chromosomes est seul restauré, à l'exclusion de la garniture chromosomique. Dans ces conditions, parmi les hybrides duplex; on trouve les deux types de restauration : complète chez les hybrides mendéliens, par exemple, incomplète chez les Œnothères de de Vries. Quant aux formes aberrantes de l'Gznothera Lamarckiana que de Vries a appelées mutantes, elles s'expliquent soit par une distribu- lion un peu irrégulière des chromosomes, soit par un échange acci- dentel de chromosomes entre des complexes qui, régulièrement, restent rigoureusement séparés. Ces complexes étant les noyaux, les Œnothères en question peuvent être indiquées comme des chi- mères nucléaires. L'auteur relate ensuite les observations de van Overem qui a montré que, chez les (Enothéres triploides, on rencontre un trés grand nombre de formes aberrantes dissimulant les disjonctions mendéliennes et qui sont la suite d'une distribution inégale des chro- mosomes. JW Il étudie enfir les pseudo-hybrides chez lesquels les chromosomes - de chaque gamète se scindent, les moitiés ainsi formées s'accou- plant ensuite avec leurs moitiés sceurs, puis les hybrides triplex, dont le plus curieux est un hybride de Saccharum officinarum à 40 chromosomes et de’ S. spontaneum à 56 chromosomes, l'hybride en possédant non pas 96, mais 136, par suite de la scission en deux es 40 chromosomes du S. officinarum. T. LXX " (sÉANcES) 23 354 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE On voit donc en résumé que les hybrides mendéliens ne sont pas le seul type existant et qu’un examen cytologique est indispensable pour l'interprétation des résultats acquis par l'expérience. BÉGUINOT (A.). — Notizie su di un hibrido di origine spontanea ` fra « Brunella vulgaris» L. et « B. laciniata » L. — Bull. dell- Ist. bot. della r. univ. di Sassari, II, octobre 1922. L'attention de l'auteur fut attirée sur un individu provenant d'un lot d'achénes de B. vulgaris et présentant avec la corolle bleue du B. vulgaris, des feuilles plus ou moins divisées comme en possède le B. laciniata. Les descendants de la plante témoignèrent de son origine nettement hybride ; les produits de la disjonction purent, . en fin d'analyse, étre répartis en cinq combinaisons principales : deux correspondant aux chefs de lignée : B. vulgaris et B. laciniata ; trois présentant un mélange varié de caractères de l'une et de l'autre de ces deux espéces. L'une de ces trois combinaisons possédait des individus semblables à ceux du point de départ avec corolle bleue et les deux autres comportaient de nouvelles, combinaisons avec corolle blanche-et feuilles entières ou plus ou moins laciniées. Toutes ces combinaisons dérivent d'un unique mutant évidemment hété- rozygote ; les disjonctions ultérieures se sont faites aux dépens du B. vulgaris et d'individus à caractére d'un hybride (B. intermedia) conservant les uns et les autres leur caractere hétérozygote, tandis que l'individu B. laciniata, isolé dès l'année suivante, ne donne plus lieu à disjonetion étant devenu homozygote. Le caractère « corolle bleue » reste dominant par rapport au caractere « corolle blan- che ». La disjonction de l'hybride étudié se montre en somme plus complexe que la disjonction d'un hybride du type mendélien et rappelle les caractères particuliers de tant de produits de croise- ment signalés surtout par Naudin. R. S. CARANO (E.) e BAMBACIONI (V.). — Ricerche sul genere « Bel- lis » L., eon speciale riguarde alla « B. hybrida » Ten. — oe di Bona XVI, fasc. 1, p. 9-70, 1923. Il s'agissait de savoir si le Bellis hybrida était une espèce véri- table, une variété ou une forme du B. perennis, quelle était son origine, hybride ou autre. Le B. hybrida Ten. diffèrerait du B. pe — rennis par l'absence de tige. L'observation et les essais de culture ont démontré que le B. hybrida n'est ni une forme, ni une variété, — ni, à plus forte raison, une espèce indépendante, mais représente ae un stade du cycle annuel de végétation du B. perennis, stade £or- ES j i REVUE BILLIOGRAPHIQUE 355 respondant à l'époque où la plante produit de nouveaux rameaux fructifères et allonge plus ou moins ses entre-nœuds. Cette faculté de se ramifier et d'allonger ses rameaux se retrouve chez d'autres espèces, B. margarüæfolia, B. cærulescens, B. Bernardi, considé- rées également comme acaules. D’après Tenore, le B. hybrida serait un hybride de B. perennis et de B. annua ; d’après de Candolle, l'espéce résulterait du croise- ment du B. perennis avec le B. silvestris ; les auteurs ont reproduit expérimentalement ces deux sortes d'hybrides qui se sont montrés tout à fait différents du B. hybrida. L'observation directe,les essais de culture et d'hybridation établissent donc nettement que le B. hybrida ne saurait étre considéré comme une entité systématique distincte du B. perennis. R. S. MUNERATI (O.). — Sul probabile meccanismo della eredità nella odierna barbabietola da zuechero e sulle possibilità di un ulteriore ` perfezionamento del tipo. — Ann. di Botanica, XVI, p. 122-138, 1925. Etant donnés les travaux actuels de sélection, la Betterave peut- elle étre encore améliorée ; en d'autres termes, son contenu en sac- charose doit-il étre considéré seulement en fonction des conditions extérieures (climat et terrain) et non en fonction du type ? Il faut reconnaître que, depuis plus de dix ans, malgré les grands efforts dépensés, l'amélioration des races de culture n'a pas fait de pro- grès. L'auteur considère la question de la sélection sous trois as- pects : sélection physique, sélection en masse et sélection généalo- gique. Il résume son travail par des conclusions dont on peut citer les principaux termes: 19 Le mécanisme qui détermine l'hérédité chez la Betterave ne peut entrer dans aucun des schémas définis jusqu'ici ; 20 Expliquer l'inefficacité de la sélection, en disant que les individus à plus haute et à plus basse teneur en sucre équivalent aux fluctuations extrémes, maximales et minimales d'une lignée pure, est commettre une erreur ; 39 La Betterave pourrait pour le . Moment être considérée comme un système ou complexe de plu- Sieurs biotypes, à inter-relations bio-ambiantes, dans lequel les biotypes distincts qui forment l'ensemble se complètent nécessaire- ment l'un l'autre pour offrir en fait une moyenne relativement cons- tante et conserver au type les conditions d'hétérozygotisme perma- - nent qui empéche l'affaiblissement. Hn s. FRITSCH (K.). — Est « Cardamine bulbifera » als Abkommling eines Bastardes aufzufassen ? — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 193-196, 1922. 356 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Aucune des raisons invoquées par Ernst ne suffit à faire admettre que Cardamine bulbifera provienne d’une hybridation. E.M. HEINRICHER (E.). — Uber die Blüten und die Bestaubung bei « Maced erueiatum » Sieb. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 168- 173; L'étude de la fleur du Viscum cruciatum est plus favorable à l'idée d'une pollinisation anémophile qu'à celle d'uue pollinisation par les insectes. La fleur femelle est peu apparente et manque de nectaires ; la fleur mále dirige vers le bas l'ouverture de sa corolle au moment de la maturité du pollen, disposition propre à sa dissé- mination par le vent ; enfin les grains de pollen sont de petite taille. F. M. HEINRICHER (E.). — Kreuzungsversuche zwischen « Viseum al- bum » L. und «Viseum cruciatum » Sieb. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 174-177, 192. L'auteur émet un doute sur l'efficacité de l'hybridation de Viscum cruciatum et de V. album admise par von Tubeuf. Le doute persiste dans son esprit à la suite de ses propres expériences ; le croisement V. cruciatum 9 x album o" a été sans résultat ; le croisement inverse a bien fourni des baies, mais les rameaux qui n'avaient pas recu la pollinisation expérimentale en produisirent aussi. F. STOMPS (T.-J.). — Blattbecher, Sprossbecher, Stengelbecher. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 264-268, 1922. Passant en revue les différentes sortes d’ascidies, Stomps main- tient l'interprétation qu'il a déjà donnée des ascidies terminales d'un hybride d'Œnothera. F. M CHIMIE VÉGÉTALE JONESCO (S.) — Les pigments anthoeyaniques et les phlobata- nins chez les végétaux. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 904, 1922. A læ suite des recherches de l'auteur, si on considère l'anthocyane, c'est-à-dire l'ensemble des pigments rouges, violets ou bleus qui colorent divers organes, on distinguera dans cet ensemble: 1° des composés colorés en rouge, violet ou bleu qui ne passent pas dans l'alcool amylique et que Willstzetter appela anfhocyanines ; 2° des REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 357 composés colorés en rouge existant à l'état libre dans les organes, passant facilement dans l'alcool amylique et appelés anthocyani- dines; 39 des composés jaunátres qui passent aussi dans l'alcool amylique et qui, par chauffage avec de l'acide chlorhydrique, se transforment en une anthocyanidine. Ces composés sont des pseu- do-bases que l'on pourrait désigner aussi sous le nom de leucoan- thocyanidines. A. J.. BRÆCKE (Mlle M.). — Sur la présence d'aueubine et de mélam- pyrite dans plusieurs espèces de Mélampyres. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 990, 1922. L'auteur a fait ses recherches sur le Melampyrum arvense L., M. pratense L. et M. cristatum L. en vue d'en extraire de l'aucubine et de s'assurer de la présence dans les deux dernières de mélampyrite. Les résultats obtenus sont confirmatifs. A.J. GORIS (A.) et COSTY (P.). — Sur l'uréase et l'urée chez les Cham- pignons. — C. R. Ac. des Sc., CLXXV, p. 998, 1922. Dans ce travail les auteurs envisagent la localisation de l'uréase dans les diverses parties des Champignons et son mode de prépa- ration. Quel que soit le genre de Champignon auquel on s'adresse, c'est l'organe reproducteur qui est toujours le plus riche en uréase. Voici les espèces dans l'ordre décroissant suivant leur richesse en ferment: Boletus, Clitocybe, Trametes, Enloloma, Russula, Lacta- rius, Tricholoma, Polyporus, Cortinarius, Collybia, Hydnum, Tele- phora. A. J. MASSY. — L'essenee de bois de Cèdre de l'Atlas comme sueeédané de l'essenee de Santal. — Parf. mod., XV, p. 129, 1922. y E d ANONYME. — Sur l'essence de baies de « Juniperus phænicea ». — Parf. mod., XV, p. 183, 1922. Caractères et constantes de cette essence. La distillation frac- tionnée a permis d'en isoler les deux principaux constituants : pinéne et cadinéne. L4 NOTTIN (P.). — Saecharifieation et protéolyse du Mais. Appliea- tion aux fabriques de Levure,— Ann. Inst. nat. agron., XVI, II, p. 161, 1922, h. SM a SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Si l’on parvient pour l'opération de la saccharification à conserver les enzymes du Mais cru, on obtient une meilleure utilisation des protéines de cette céréale et une augmentation. du rendement en levure. On arrive à ce résultat eu traitant le Mais cru par de l'eau à 609, séparant le liquide, puis cuisant la dréche restante, remettant le liquide précédemment séparé et saccharifiant ensuite par l'extrait de malt. d LL REEB (E.). — Daueusine, glucoside amer des semences de Carottes. | — Journ. de Pharm. d'Alsace et de Lorraine, L, n? 1, p. 13 à 15, 1923. Les semences provenant de diverses variétés de carottes présen- tent, lorsqu'on les máche, une amertume trés marquée. En pilant ces semences, puis les épuisant par de l'éther de pé- trole, l'auteur a pu obtenir un produit blanc, cristallisé, qui est un acide gras, fondant à + 269, pour lequel il propose le nom d'acide daucusique. Par deux techniques différentes, il a extrait un gluco- side, qu'il nomme daucusine, amorphe, pulvérulent, jaune, trés amer, soluble surtout dans l'aleool. Des réactions colorées sont indiquées, tant pour ce glucoside que pour un nouveau produit qu'il fournit lorsqu'on l'hydrolyse par l'acide sulfurique dilué. R. W ISSOGLIO (G.). — La composizione chimica delle tuberosita dell” « Arrenatherum elatius » M. R., var, « tuberosa ». — Ann. - della r. Accad. d'Agric. di Torino, LXIV, p. 102-111, 1921. Les tubercules desséchés renferment encore 9,50 % d’eau, 2,75 de cendres, 4,30 de substances albuminoïdes, 0,59 de graisses, 9,05 de cellulose et 73,81 de substances extractives. Les cendres sont composées de silice, d'acide phosphorique, de chlorures et carbo- nates avec, comme bases, du potassium, du calcium, de petites proportions de magnésie et une quantité suffisamment appréciable de fer. Les substances extractives non albuminoides ont été l'objet de recherches toutes particulières. L'auteur en a isolé un hydrate de carbone du groupe des inulines, la graminine, donnant.par hydro- . lyse du lévulose, nettement identifié par ses réactions spécifiques. La graminine se caractérise par son point de fusion, son pouvoir rotatoire et son coefficient de solubilité ; elle se différencie de la sorte des autres corps analogues, inuline, fléine, triticine. C'est à la graminine qu'il conviendrait de rapporter les propriétés alimen- taires des tubercules. Mais ceux-ci renferment encore une substance - f REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 359 du groupe des saponines, la sapoarrénatérine, provoquant, même à la dose de 1 p. 10.000, l'hémolyse des globules rouges et par consé- . quent fort toxique. On s’en débarrassera par un traitement à l'al- cool à 95°, selon la méthode méme suivie par l'auteur pour l'ex- traction de ce produit. f R. S. EFFRONT (J.). — Influence de la pulpe végétale sur les conditions chimiques du milieu et sur la coordination du travail des eataly- seurs biochimiques. — C. R. Soc. belge Biol., LXXXVIII, p. 132, 1923. Les pulpes de légumes, débarrassées par cuisson et lavages suc- cessifs des substances extractives, fournissent, aprés dessiccation à 1009, des poudres qui dans l'eau forment des gels compacts. Avec 3 et 5 gr. de pulpe on peut fixer 100 gr. de liquide ; celui-ci ne s'écoule pas quand on place le gel qui en est imprégné sur un filtre. En remplacant l'eau par un acide ou un alcali dilué, ou par une solution de pepsine, on constate que le liquide qui s'écoule de la pulpe, par pression et à différents moments, ne possède pas une composition constante. La présence, dans les gels, de couches ayant une teneur trés différente montre les difficultés dela détermination de la réaction chimique du milieu colloidal. De plus, la réaction du milieu en présence d'un colloide n'est pas toujours influencée par les agents chimiques dans le méme sens que le seraient des solu- tions vraies : l'acidité augmente par addition d'alcali, l'alcali ayant pour effet de rompre l'équilibre entre l'acide retenu dans la pulpe et le milieu extérieur. Les propriétés des colloides d'absorber les enzymes et d'influencer la réaction du milieu peuvent expliquer, jusqu'à un certain point, la coordination dans le travail des cata- lyseurs, qui caractérise la cellule vivante. R x EFFRONT (J.). — Sur l'absorption de l'aleali, de l'acide organique et des enzymes par les pulpes végétales. — C. R. Soc. belge Biol., LXXXVIII, p. 129, 1923. Les pulpes de légumes, de salades et de fruits absorbent le suc gastrique. Elles absorbent aussi l'acide organique. L'acide acétique - est moins absorbé que l'acide chlorhydrique ; les acides organiques - à poids moléculaire élevé sont absorbés trés énergiquement. Les : alcalis sont aussi absorbés, mais, en raison de la transformation d'une partie de la substance organique en corps à fonction acidé, .. une portion de l'alcali libre se trouve neutralisée. L'absorption de la pepsine par les pulpes varie selon la proportion de pepsine dis- — soute dans un même volume de HCI n /10 ; il en résulte que l'absor- 360 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE bant doit automatiquement amener un équilibre entre le ferment et l'acide restant en solution : en solution diluée l'acide est surtout absorbé, la pepsine restant en solution ; en solution concentrée, le phénomène est inverse. ROTHLIN (E). — Sur l'action physiologique de l'ergotamine, principe actif de l Ergot de Seigle. — C. R. Soc. Biol., LXXXVIII, p. 470, 1923. Stoll a isolé de l'Ergot de Seigle une substance cristallisée chi- miquement pure et bien définie, différente de l'ergotoxine, et qui a été appelée ergotamine. L'auteur a étudié les effets physiologiques de cette substance sur l'utérus et sur le système cardio-vasculaire ; les expériences démontrent nettement qu'elle représente l'un des - principes actifs de l'Ergot. R. S. ROTHLIN (E). — Sur l'action toxique de l'ergotamine, prineipe actif de l Ergot de Seigle. — C. R. Soc. Biol., LXXXVIII, p. 472, 1925. Des expériences exécutées chez la grenouille, le rat blanc, le cobaye, le lapin, le chat, le coq, justifient l'opinion que l'ergota- mine est à la fois l'agent thérapeutique et toxique de l'Ergot. Ces résultats, d'autre part, corroborent l'opinion de Lasègue d’après la- quelle l’ergotisme convulsif et gangréneux sont de même origine, « les deux formes ne sont que deux degrés d'une même affection ». R. S. VOSKRESSENSHY (A.). — Etude des variations du pouvoir dias- fasique de l'uréase du « Soja hispida » suivant l'âge des grains. — C. R. Soc. Biol. (Marseille), LXXXVIII, p. 498, 1923. L'auteur ayant eu à sa disposition des semences ágées de 17 ans (1905) a pu les comparer, quant à leur teneur en uréase, à des graines non encore mûres de l'année 1922. L'activité de l'uréase de la ré- colte de 1922 s'est montrée plus faible. Les solutions d'uréase ont été préparées selon la méthode donnée par Nagasawa au sujet des semences de Jack Bean (Canavalia ensiformis) ; l'urée a été dosée par la méthode de Marshall, en employant comme indicateur colore le méthyl-orange et le bleu de bromophénol. Par la méthode au xanthydrol de Nicloux et Welter, les résultats ont été plus faibles, et les manipulations sont plus longues et plus coüteuses. R. S. PRIANISCHNIKOW (D.). — Ueber den Aufbau und Abbau des / REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 361 Asparagins in den Pflanzen. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 242- 248, 1922. Alors que les plantules étiolées d'Orge font aisément la synthèse de l'asparagine aux dépens des sels ammoniacaux, celles du Pois, de la Vesce ne la réalisent qu'en présence de carbonate de chaux. Toutes les Légumineuses ne se comportent pas comme ces dernières plantes ; ainsi chez le Lupin, méme en présence de carbonate de chaux, il n'y a pas synthèse de l'asparagine à partir des sels ammo- niacaux. L'auteur établit une relation entre cette synthése et la présence d'hydrates de carbone. En retirant les hydrates de car- bone aux végétaux qui réalisent aisément la synthèse de l'aspara- gine dans les conditions ordinaires, la synthése cesse. En placant les plantules de Lupin à la lumière, des hydrates de carbone y sont formés et l'asparagine se forme; il en est de méme si on fournit à la plantule directement du glucose. F. M. CRYPTOGAMES CELLULAIRES. PHYTOPATHOLOGIE BOURDOT (H.) et GALZIN (A.). — Hyménomyeétes de France. — Bull. Soc. myc. de Fr.,.XXXVIII, p. 179-185, 1922. Etude systématique des 8 espèces d'Hymenochzle de la flore mycologique francaise. F. M. A PATOUILLARD (N.).— Une anomalie eantharelloide de « Clitoeybe dealbata » Fr.— Bull. Soc. myc. de Fr., XXXVIII, p. 186-187, 1922: Cette monstruosité, marquée surtout par la présence sur la face hyménienne de plis rayonnants à tranche arrondie et obtuse, ra- meux dichotomes, plus ou moins crispés, parfois anastomosés, rap- pelant ceux d'une Chanterelle, rentre dans le groupe Phlebophora Lév., groupe comprenant les anomalies cantharelloides des Agarics leucosporés. Sa cause est inconnue. DUMÉE (P.). — Notes de Mycologie pratique (suite). — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXVIII, p. 188-199, 1922. Cortinarius torvus, C. variicolor, C. salor, C. præstans, C. Ber- keleyi sont des états d'une méme espèce. Amanita solitaria et À, 362 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE strobiliformis sont deux noms donnés à un méme Champignon. Il est possible que Tricholoma truncatum et T. militare constituent une espèce unique. Polyporus dryadeus est figuré à l’état d'exem- plaires encore jeunes et de forme régulière. Les « pieds bleus » comprennent deux espèces : Tricholoma nudum avec ses variétés T. sordidum, T. calathus, T. lilaceum et Tricholoma personatum | avec ses variétés T. amethystinum et T. sævum. Il convient de leur rattacher, bien qu'ils n'en aient pas la couleur, les Tricholoma iri- num et T. glaucocanum, bien voisins sinon identiques. g j JACZEWSKI (A. de). — Matériaux pour la flore myeologique de la Sibérie occidentale. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXVIII, p. 207-210, 1922. Description, d’après M. Mouraschkinski, de nouvelles espèces de Sibérie occidentale, appartenant aux genres Mycosphærella, Pleomassaria, Hendersonia, Septoria et d'une nouvelle variété de même origine du genre Rhabdospora. F. M. f CHAUVIN (E.). — « Amanita eitrina » Sch. (— « Mappa » Fr.) et sa variété « alba » Priee ne paraissent pas vénéneuses. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXVIII, p. 200-206, 1922. L’ Amanita citrina dont il est question est PA. citrina Sch. et non l'ancienne A. citrina parmi les formes de laquelle se range A. phalloides. A. citrina et sa variété alba ont été consommées par des chats, puis par l'auteur à l’état cuit sans causer d'indisposition ; les chats ont refusé les mémes Champignons crus ou les ont rendus immédiatement ; l'auteur en a absorbé à plusieurs reprises sans être incommodé. Les injections au cobaye et au chien de l'extrait de A. citrina et de la variété alba n'ont causé aucun malaise; la recherche des hémolysines et des agglutinines dans les mémes cham- pignons est restée vaine. Les A. citrina et A. citrina var. alba de nos pays ne sont pas vénéneuses ; elles ne sont pas toutefois des Champignons recommandables, à cause de leur confusion possible avec A. phalloides, à cause de leur goüt désagréable de rave que la cuisson ne fait pas disparaître complètement, et parce que, consom- mées en grande quantité, elles sont indigestes. : F. M. BRÉBINAUD (P.). — « Merulius laerymans » et mycélium en ye. s a néral. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXVIII, p. 211-216, 1922 : | — REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 363 Il semble que, dans bien des cas, le mycélium ne puisse se déve - lopper sans un substratum offrant des espaces libres, des anfrac- tuosités où l'air se sature d'humidité comme dans une cave. MARTIN-CLAUDE (A.). — Application du froid industriel à la conservation des Champignons. — Bull.Soc.myc. de Fr., XXXVIII, p. 217-218, 1922. Les Champignons se laissent conserver par le froid et l'utilisation du froid industriel peut de ce fait rendre service aux commerçants, aux consommateurs, ainsi qu'aux mycologues pour leurs exposi- lions de Champignons. F. M. AZOULAY (L.). — Les Champignons et le iroid industriel. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXVIII, p. 219-223, 1922. L'auteur indique l'usage qui a été fait du froid pourla conserva- tion des Champignons et étudie les conditions actuelles de l'emploi du froid industriel dans ce but, et spécialement l'emploi des trans- ports frigorifiques des Champignons. F. M. AZOULAY (L.). — La lutte eontre les empoisonnements par les Champignons. Le eontrôle des Champignons mis en vente, — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXVIII, p. 224-226, 1922. L'auteur propose un modèle de fiche à délivrer au marchand de Champignons par.l'inspecteur chargé de leur vérification, et por- tant, outre les indications usuelles (permis de vendre, quantité, date, etc.), une figure au trait du Champignon correspondant ; cette dernière facilite le tri des espèces comestibles par le marchand lui- méme, empéche la fraude, fait l'éducation mycologique du publie, et par suite l'invite à consommer davantage les Champignons, à renoncer, aux croyances populaires et rend plus rares les empoison- nements dus aux Champignons cueillis par les amateurs. . iVi. OFFNER (J.). — Une exposition temporaire de Champignons à Grenoble, — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXVIII, p. 227-230, 1922. BRÉBINAUD (P.). — La vérifieation des Champignons à Poitiers. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXVIII, p. 231-234, 1922. ANONYME. — Réglementation de la vente des Champignons sur 364 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE le marehé de Paris. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXVIII, p. 235- 238, 1922. - Texte de l'ordonnance du 12 juin 1820 qui réglementait jusqu'à ces derniers temps la vente des Champignons surle marché de Pa- ris et de celle du 11 septembre 1922 récemment substituée à la précédente. BROWN (W.). — Studies in the physiology of parasitism. IX. The effect on the germination of fungal spores of volatile substanees arising from plant tissues. — Ann. of Bot., XXXVI, p. 285-300, 1922. La germination des spores de Botrytis cinerea est favorisée par l'action des substances volatiles émises par des tissus végétaux tels que des feuilles et des fruits de pommier, des feuilles de Ruta, d' Eu- calyptus, etc.; d'autres tissus, tels que les tubercules de pommes de terre, les feuilles ou les écailles du bulbe de l'oignon, ralentissent la germination ou l'arrétent ; pareille entrave à la germination est causée par les substances volatiles émises par des organismes Se développant sur du papier filtre humide ; des substances chimiques simples comme l'acétate d'éthyle provoquent de semblables eflets favorables ou défavorables sur la germination. Les mémes remarques s'appliquent à d'autres Champignons que le Botrytis cinerea. Ces faits offrent de l'intérét au point de vue de la physiologie du para- sitisme. F. M. SMITH (E.-P..) — A note on conjugating in « Zygnema ». — Ann. of Bot., XXXVI, p. 301-304, 1922. Formation des zygospores par conjugaison scalariforme, mon- trant méme à matutité 4 chloroplastes distincts. Production occa- sionnelle d'azygospores à 2 chloroplastes. F., M. WORMALD (H.) — Further studies of the « brown-rot » tungi. I. A Shoot-wilt and canker of plum trees caused by « Selerotinia cinerea ». — Ann. of Bot., XXXVI, p. 305-320, 1922. Le Sclerotinia cinerea f. pruni cause sur le Prunier Victoria une affection qui débute par les jeunes tiges peu aprés la poussée des feuilles ; ces tiges sont tuées, le mycélium qui les envahit passe alors aux branches, où elles provoquent des tumeurs. Les partise infectées sont frappées de gommose et la gomme en sort par gouttes. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 365 De part et d'autre de chaque tumeur on observe la nécrose des jeunes éléments du xyléme. On trouve parfois les conidies (Monilia cinerea) sur les feuilles malades en été, on ne les rencontre sur les tumeurs qu'en hiver ou au printemps. Les conidies développées en été sur les fruits ont une taille supérieure à celle des conidies formées sur les tumeurs (16,8 x 12,5 u au lieu de 11,3 X 8,4 u). On peut provoquer la maladie en inoculant aux feuilles du Prunier ‘les conidies du Champignon obtenues en culture. F. M. WOODBURN (W.-L.). — Spermatogenesis in « Asterella hemisphze- rica » Beauv. — Ann. of Bot., XXXVI, p. 535-539, 1922. Le nombre haploide des chromosomes de cette Hépatique est de 8. Avant la formation du fuseau de la dernière division des cellules qui fournissent les anthérozoides, il apparait de part et. d'autre du noyau, aux places qu'occuperont les póles du fuseau, de petites masses de cytoplasme dense; elles se forment de novo, ce ne sont pas des structures permanentes, et elles ne sont point des centrosomes. Le blépharoplaste nait également comme un élé- ment de nouvelle formation. L'anthérozoide ágé comprend une par- tie recourbée, le noyau, qui se termine en pointe fine et se prolonge par un blépharoplaste filamenteux portant deux cils à son extré- mité antérieure. F. M. FRY (E.-J.). — Some types of endolithie limestone Liehens. — Ann. of Bot., XXXVI, p. 541-562, 1922. Les Lichens endolithiques calcicoles ont une structure semblable à celle des formes subaériennes ; leurs fructifications se forment à l'intérieur de la pierre. Dans les régions de croissance rapide, des hyphes renflés renferment de l'huile, et à leur voisinage la dissolu- tion du calcaire est plus rapide qu'ailleurs. Dans les espèces à déve- loppement lent, les hyphes. renflés renfermant de l'huile font dé- faut, mais on trouve de l'huile dans les hyphes ordinaires de toutes les formes. Cette huile n'est pas une substance de réserve pour le Lichen. L'auteur pense que la dissolution du calcaire est due au gaz carbonique de la respiration ; la solution aqueuse de gaz car- bonique attaque la pierre, forme du bicarbonate de chaux qui pré- cipite à la surface sous forme de carbonate de chaux ; ce précipité vaut une apparence granulaire à la surface des thalles endolithiques. LE * 366 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE LESNE (P). — Régime et dégâts des Coléoptéres xylophages du genre « Lyetus ». — Rev. de Bot. appl. et Agric. col., II, p. 418, 1922. Liste de bois coloniaux attaqués par les Lyctus brunneus et L. ajricanus ; aspect des dégâts, moyens de traitements curatifs et préventifs. L. E H DUCOMET et FOËX. — Note sur la dégénérescence de la Pomme de terre.— Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 325, 1922. Les anciennes méthodes de sélection ne permettent pas de conser- ver d'une maniére satisfaisante les formes actuellement cultivées, car elles ne tiennent pas compte des maladies de la dégénérescence. Le choix des plants doit donc s’effectuer non pas en magasin, mais au cours des visites des cultures. i L E ROLET (A.) — Le dépérissement des Agrumes eausé par les Té- tranyques. — Parf, məd., XV, p. 174, 1922. L. L KAYSER (E.). — Contribution à l'étude des « Azotobaeter ».— Ann. Inst. nat. agron., XVI, II, p. 11, 1922. L’ Azotobacter agilis est trés sensible aux radiations lumineuses, principalement aux rayons jaunes, bleus et violets, qui amènent sa dégénérescence, mais il est possible de retarder celle-ci en effec- tuant des cultures croisées par rapport aux diverses colorations du spectre. Les propriétés assimilatrices de ÉAuohedac sont moins pronon- cées pendant les premiers jours de culture que lorsqu'il se trouve à l'état adulte. Les sels d'uranium à faibles doses stimulent le pouvoir assimila- teur, vraisemblablement à cause de leur radioactivité. Il en est de méme des minerais monazités, en milieu liquide et mannité, tandis qu'en milieu solide (terre), ces minerais se sont montrés inopérants. Les marcs de pomme (source d'hydrates de carbone) fere notablement la fixation. D'une facon générale, l'addition à dose Wo dizi d'une CHE d’ Azotobacter à un ferment alcoolique gêne ce ferment dans sa tiplication et son développement ; elle peut activer son action zyma- sique et augmenter le rendement en alcool, mais l'áge de la culture REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 367 bactérienne, son état et son mode d'emploi avant ou après stérilisa - tion modifient plus ou moins ces particularités. Cela expliquerait la grande variabilité constatée dans l’assimilabilité de la matière azotée complexe élaborée par les fixateurs d'azote. L. L. GARDET (G.). Sur quelques Muscinées intéressantes des envi- rons de Lariviére (suite). — Bull. Soc. ét. Sc. nat. de la Hte- Marne, V, 1, p. 122, 1922. A signaler principalement : Fossombronia Wondraczekii (Cord.) Dum., Aneura multifida Dum. et Riccia glauca L. L AYMONIN (V.). — Causerie myeologique. — Bull. Soc. ét. Sc. nat. de la Hte-Marne, V, 2, p. 129, 1922. Revue rapide des principaux Champignons comestibles el. véné- neux récoltés en 1921 dans les environs de Chaumont. L'auteur consacre un chapitre à l Entoloma lividum et. aux accidents de gas- tro-entérite consécutifs à son absorption. ue P BAILEY (L-W.) — Some relations between ants and fungi. — Ecology, I, n9 3, p. 174-189, 18 fig., 1920. : Observations nouvelles sur les curieuses relations entre les four- mis et les Champignons. La cavité supralabiale de ces insectes ren- ferme souvent des grains de pollen, des débris de plantes ou d'or- ganes de Champignons (hyphes, spores, etce...). L'auteur en signale chez Lasius fuliginosus, L. umbratus, certains Crematogaster, Cu- viera, Plectronia, Myrmecodia, Hydnophytum, Atta. Mais il n'a ja- mais été prouvé que ces insectes étaient proprement mycophages, car on n'a pas pu déceler de débris végétaux dans leur estomac, Ils sémblerait plutót qu'ils triturent ou compriment les petites boules contenant des spores, des fragments de mycélium, etc... et qu'ils en absorbent le liquide ainsi extrait. | Ces intéressantes observations permettent de considérer les four- mis comme des agents actifs de dissémination des Champignons et notamment comme des propagateurs des maladies parasilaires des plantes. BR. H SAUVAGEAU (C.). — Sur l'état quiescent prolongé d'une Algue Phéosporée éphémère. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 478, 1923. La plante fistuleuse et ramifiée dont il s'agit, haute de 15 cm. à 30 em. et large de 1 mm. à 2 mm., n'ofirant, comme organes re- — 368 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE . producteurs, que des sporanges uniloculaires, appartient au genre Mesogloia, tel que Thuret le définit. Au début d’août 1918 et 1920, l’auteur a rencontré, à Roscoff, des individus adultes de ce Meso- gloia. Des cultures entreprises le 10 août 1918, dans l'espoir de dé- couvrir une alternance de générations, sont encore vivantes, sous un état trés réduit, et cette extraordinaire résistance à la mort laisse concevoir comment, en dehors de toute reproduction, sexuée, la plante peut tout à coup réapparaitre, dans la nature, si sa végé- tation est de nouveau favorisée. AC BEAUVERIE (J.). — Sur les rapports existant entre le développe- ment des rouilles du Blé et le elimat.— C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 529. 19023. Il s'agit d'observations comparatives faites en 1921 et 1922 en pleins champs ou au jardin sans l'aide de la méthode expérimen- tale qui eüt été nécessaire pour leur donner plus de précision. Ayant constaté la présence des trois rouilles, l'auteur est assuré qu'une large contamination fut permise. En résumé, il a essayé d'établir dans cette note: 1? les rapports des trois grandes rouilles du Blé et du climat ; 2? les sensibilités de diverses variétés de Blé vis-à-vis de ces rouilles. A. J VOGLINO (P.). — Il servizio di signalazione degli attachi della « Plasmopara vitieola » nel 1920. — Ann. della r. Accad. di Agric. di Torino, LXIV, p. 71-81, 1921. L'année 1920 s'est montrée particulièrement favorable à l'inva* sion du mildiou : en août l’ Oidium causa également quelques dégâts. A juger par les résultats obtenus dans la zone viticole oü furent suivis les avis de traitement transmis, on doit reconnaitre que la station de signalisation a rendu de véritables services pendant l'an- née. Là où les viticulteurs ont continué à suivre leurs vieilles Cou- tumes, les rendements ont été trés réduits, les traitements anti- cryptogamiques faits hors de propos et les dépenses en sulfate de cuivre très exagérées. R. S. VOGLINO (P.). — i funghi parasiti piu dannosi alle piante coltivate osservati nella provineia di Torino e regioni vicine nel 1920. — Ann. della r. Accad. di Agric. di Torino, LXIV, p. 124- 134, 1921. Aprés chats considérations générales sur le régime des pluies au cours de l’année 1920, l’auteur signale les principales espèces végétales qui se sont montrées tout particulièrement sensibles au A REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 369 maladies parasitaires et donne enfin la liste des Schizomycètes, Phycomycètes, Euascomycètes, Basidiomycètes et pns imperfecti qui ont été observés. A. SARTORY (A.) et MAIRE (L). — Les accidents provoqués par P « Amanita echinocephala » Vitt. — C. R. Soc. Biol. (Stras- bourg), LXXXVIII, p. 437, 1923. Les accidents provoqués par cette Amanite peuvent être rappro- chés de ceux que cause l Entoloma lividum. R. S. MAZZA (A.). — Aggiunte al saggio di Algologia oceanica. — Nuova Notarisia, sér. XXXIII, an. XXXVII, p. 1-31, 1922 Parmi les genres décrits, il faut citer: Leptocladia, Nitophyllum, Botryoglossum, Phitymophora, Schizoneura, Ptilonia, Bonnemai- sonia. DE TONI (G. B.). — Franeeseo Baglietto. — Nuova Notarisia, sér. XXXIII, an. XXXVII, p. 32-43, 1922. Notice biographique sur ce savant lichénologue qui fut élève à Gênes du prof. Giuseppe De Notaris. Rgs: GABRIEL (C.). — Note sur l'innoeuité du « Volvaria gloiocephala » DC. — C. R. Soc. Biol. (Marseille), LXXXVIII, p. 187, 1923. Le Champignon cueilli dans deux localités de la région de Mar- seille ne s'est pas montré toxique. L'analyse n'a pas permis de déce- ler la présence d'hémolysine dans l'intérieur de ses tissus. R. S OTERO (M. J.). — Rôle de quelques stimulants sur l’activité fer- mentaire de la Levure. — C. R. Soc. Biol. (Buenos-Aires), LXXXVIII, p. 375, 1923. La nicotine et la pyridine ont le pouvoir de stimuler la croissance de la Levure aux doses de 0,05 mgr. pour la pyridine et de 0,00005 mgr. pour la nicotine. La petite quantité de substance active rap- pelle le rôle de catalyseurs. Il n'a pas été observé de proportidh entre les variations d'activité et la dose de substance 2c DUFRÉNOY (J.). — Gommose locale et générale résultant des lésions baetériennes des feuilles. — C. R. Soc. Biol. (Bordeaux), LXXXVIII, p. 122; 1923. T. LXX (séances, 24 310 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Des Bactéries pénétrant par les stomates provoquent dans les feuilles de plusieurs plantes des lésions assez semblables : les cellules de chlorenchyme infectées, par la fonte des chloroleucites que rem- place une matière gommeuse ou graisseuse jaune enrobant les Bac- téries, acquièrent une transparence huileuse ; puis elles s'hypertro- phient pour donner un chancre. Au voisinage, les vaisseaux dégé- nèrent, se délignifient et se remplissent de gomme. La gommose, provoquée à distance par beaucoup de parasites dans le bois cau- linaire ou radical, parait donc également fréquente dans les vais- seaux foliaires. R. S NEGRI (G.). — Contributo alla briologia della Cirenaiea. — Atti de reale Accad. de scienze di Torino, LVII, 1922. Il s'agit d'une nomenclature de nombreuses Acrocarpes, dont beaucoup se trouvent également en Tripolitaine, et de huit Pleuro- carpes qui ne se trouvent pas dans ce dernier pays, ce qui s'expli- querait par ce que l'on connaît déjà de la topographie et du climat des deux régions. Ro KOLDERUP ROSENVINGE (L.). — Om nogle i nyere Tid indvan. drede Havalger i de danske Farvande (Sur quelques Algues ma- rines introduites récemment dans les eaux danoises). — Bot- Tidskrift, 37, 2, p. 125-136, Copenhague, 1920. Il s'agit des quatre espèces suivantes: Gigartina mamillosa (G. et W.) J. Ag., Trailliella intricata Batters., Codium tomentosum (Huds.) Stackh et C. mucronatum J. Ag. Cette dernière espèce sem- ble étendre son aire le long des côtes d'Europe. ; PA BOYE PETERSEN.— On «Pseudoflagella » and tufts oi bristles in « Pediastrum », especially « Pediastrum clathratum » (Sehroter) Lemm. — Botanisk Tidskr., 37, 3, p. 199-204, Copenhague, 1921. L'auteur montre que les pseudoflagellums décrits par Lemmer- mann chez le Pediastrum clathratum sont, en réalité, des soies qu'il a pu mettre en évidence par la méthode de Löffler. D’après les re- cherches de cet auteur, il résulte que l'extrémité des prolongements ` des cellules marginales des Pediastrum n'est jamais perforée. D'autre part, l'auteur a observé que dans les lacs danois le Pe- diastrum clathratum ne porte de soies que pendant la saison chaude, tandis que le P. Boryanum en possède toute l'année. : P.A REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 311 FALCK (K.). — Mykogeografiska anteckningar fran Medelpad (Remarques de géographie mycologique en Medelpad). — Svensk . bot. Tidskrift, XIV, p. 223-231, 1920. Liste des Urédinées récoltées par l’auteur dans la province de Medelpad (Suède centrale) et remarques sur la distribution géogra- phique de quelques-unes d’entre elles, en particulier Puccinia Ge- ranii, P. Morthierii, P. rubefaciens et Uromyces Geranii. P. RUHLAND (W.). — Aktivierung von Wasserstoffund Kohlensaüre assimilation dureh Bakterien. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 180- 184, 1922. Bref résumé de recherches, qui seront publiées in extenso ailleurs, portant sur les bactéries qui se procurent l'énergie nécessaire à l'assi- milation de l'acide carbonique en brûlant de l'hydrogène. F. M. WILLE (N.). — Phykoerythrin bei den Myxophyeeen. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 188-192, 1922. La phycoérythrine des Myxophycées est identique à celle des Floridées ; cette identité est. favorable à l'idée de l'origine des Flo- ridées aux dépens des Myxophycées par l'intermédiaire des Cyano- phycées, également pourvues de phycoérythrine. e GEITLER (L.). — Neue und wenig bekannte Blaualgen. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 283-287, 1922. Description de 2 nouvelles Chamæsiphonées : Dermocarpa cha- mæsiphonoides et Xenococcus minimus et présence en serre chaude de l'Aphanothece muralis et du Scytonema Julianum. F. BORESCH (K.). — Uber die Pigmente der Alge « Palmelococcus miniatus » Chod. var. «porphyrea» Wille n. v.—- Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 288-291, 1922. Outre la chlorophylle et la carotine, cette Algue renferme des pigments solubles dans l’eau et qui partagent bes caractéres de la phycocyanine et de la phycoérythrine. F. M. KOSTYTSCHEW (S.) — Uber die Ernäbrung der grünen Halb- sehmarotzer. — Ber. d. d. bot. Ges., XL, p. 273-279, 1922. SEE: SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Les hémiparasites réalisent la photosynthèse aussi activement que les plantes autonomes ; elles transpirent d’une manière intense, comme ces dernières dans les stations ensoleillées. Elles empruntent de grandes quantités d'eau à leurs plantes hospitalières, l'eau absor- bée par elles dans le sol étant insuffisante pour couvrir les besoins de la transpiration. F. M. NOC (F.) et JOUENNE. — Les myeétomes à grains noirs du Séné- gal. — Ann. Inst. Pasteur, XXXVI, p. 365-385, 1922. Ces affections des membres inférieurs de l'homme sont dues à un Champignon trés répandu en Afrique, Madurella mycelomi. F. M. CASTELLANI (A.) et TAYLOR (F.). — Observations sur une mé- thode myeologique pour la recherche et l'identifieation de certains sucres et autres hydrates de earbone. — Ann. Inst. Pasteur, XXXVI, p. 789-804, 1922. La Levure de bière, souvent employée pour caractériser le glu- cose, n’en est point un réactif spécifique, car elle fait fermenter aussi le lévulose, le galactose, le maltose, le saccharose, le lactose. Le Monilia balcanica est le seul microorganisme connu qui fasse fermenter uniquement le glucose ; nous ne connaissons pas d'orga- nisme qui fasse fermenter exclusivement un seul des autres sucres ; toutefois on peut caractériser ces derniers par l'emploi d'une « mé- thode mycologique conjuguée ou parallèle » qui consiste à utiliser 2 Champignons ou davantage. Par exemple Monilia krusei ne fait fermenter-que le glucose et le lévulose, M. balcanica ne fait fermen- ter que le glucose ; une substance qui fermente par le premier de ces deux organismes et non par le second doit étre du lévulose. De méme une substance qui fermente par Monilia Pinoyi et non par M. krusei, ou encore par M. tropicalis et non par M. macedo- niensis doit étre du maltose. Une technique analogue aux précé- dentes permet de caractériser mycologiquement le galactose, le lactose, le saccharose, l'inuline, d'analyser un mélange de plusieurs substances fermentescibles, ou de pratiquer une analyse d'urine en vue de la recherche des sucres. F. M. FRANCHINI (G.). — Essais d'inoculation aux souris blanches du atex parasité de différentes espèces d'Euphorbes. — Ann. Inst. Pasteur, XXXVI, p. 873-881, 1922. Le latex de différentes espèces d'Euphorbes, parasitées par des trypanosomes et de rares amibes, a été inoculé dans le péritolne REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 373 de souris blanches ; un certain nombre d’entre elles ont contracté une infection légère ; elles ont montré quelques parasites dans le sang périphérique, des organismes leishmaniformes ou allongés, parfois avec un court flagellum, ou d’autres assez gros avec plu- sieurs noyaux et centrosomes, dans les différents organes. Les para- sites étaient libres et plus rarement endoglobulaires. Le sang et les organes ensemencés dans le milieu de Noller en plaque ont donné lieu à de belles cultures. Les parasites des cultures peuvent causer l'infection de souris blanches. F. M. THÉRIOT (J.). — Reliquze Delessertianze. — Soc. hav. d'études diverses, p. 1-10, 1921. Les Mousses qui font l'objet de ce travail appartiennent au Con- servatoire botanique de Genève. 1° Mousses du Chili et de l'ile Juan-Fernandez. Liste de 25 Mousses (2 espèces et 2 variétés nou- velles) récoltées de 1828 à 1830 par Bertero et Gay. Ces Mousses font partie des collections Delessert et ont été revues par M. Thériot : sur la demande de M. Cárdot qui les avait déterminées en 1914. 20 Mousses du Mexique. Liste de 22 Mousses (1 espéce nouvelle) recueillies les unes par Galeotti en 1840, les autres par Andrieux en 1833. G. D. THÉRIOT (J.). — Mousses du Costa-Riea. — Soc. hav. d'études diverses, p. 307-315, 1921. Enumération de 23 Mousses dont 8 sont nouvelles, décrites et figurées dans le texte. La description de plusieurs de ces nouveautés est suivie d'observations critiques. G. D. THÉRIOT (J.). — Deuxième contribution à la flore bryologique de Madagasear. — Soc. hav. d'études diverses, p. 111-132, 1922. Cette seconde Note sur la flore bryologique malgache comprend l'énumération de 57 Muscinées. Les espèces nouvelles (1 Sphaigne et 15 Mousses) sont décrites et accompagnées de figures dans le texte. G. D. ARTARIA (F. A). — 1° Contribuzione alla flora briologiea Co- mense. — Atti della Soc. ital. di Scienze naturali, p. 35-48, 1922. Cet important et fort intéressant Mémoire comprend l'énuméra- tion de la plupart des Mousses que ce bryologue a recueillies dans la province de Cóme au cours de ses nombreuses recherches. L'au- teur fait observer qu'il s'est borné à signaler les espèces ou variétés à part quelques exceptions) qui ne figurent pas dans les travaux 374 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE de Garavaglio et d'Anzi, ainsi que dans « Enumerazione critica dei muschi italiani » de Venturi et Bottini. Comme il n'existe au- cune flore bryologique qui comprenne tout ce qui a été observé dans la province de Cóme, M. Artaria ne peut assurer que toutes les Mousses (129 espèces et 83 variétés environ) dont il est fait mention dans son travail soient réellement nouvelles pour la flore bryologique de Cóme. Parmi les espéces les plus remarquables indiquées dans ce travail je citerai: Eucladium verbanum, Campylopus Mildei, Dicranodon- tium aristatum, Grimmia calvescens, Schistostega osmundacea, Fon- tinalis hypnoides, F. dolosa, Neckera Besseri, Ptychodium albidum, Pseudoleskea Artariæ, Brachytecium tauriscorum, B. Rotæanum, Rhynchostegiella Teesdalei.. G. D. HUSNOT (T.). — Hepatieologia gallica. — Flore analytique et descriptive des Hépatiques de France et des Contrées voisines, 2e éd., avec 23 pl., environ 1.800 figures. M. Husnot, qui a tant contribué au développement en France des études sur les Muscinées, termine trés honorablement ses pu- blications bryologiques par cette 2 édition de son Hepaticologia gallica. Cet ouvrage de 163 pages viendra certainement prendre place, dans toutes les bibliothèques, à côté du Museologia gallica, dont il est le complément indispensable. | Dans la préface l’auteur fait remarquer que, depuis la publication de la 1re édition (1876), il a recu de nombreux renseignements dont il a tenu compte dans sa flore et que de plus il a utilisé les récoltes et les publications de ses correspondants, dont il donne d’ailleurs la liste. Cette préface est suivie de la bibliographie à laquelle succede l'introduction où M. Husnot consacre plusieurs pages à l'organo- graphie qui est divisée en chapitres: Organes de la végétation — Organes de la reproduction — De la fécondation et de la fructifica- tion — De la reproduction — Recherche et préparation — Etude — De l'espèce. Vient ensuite une clef des genres, puis la flore ht prement dite ou prés de 284 Hépatiques sont décrites et figurees. Chaque genre est accompagné d'une clef dichotomique des especes- Les dessins originaux de cette flore ont été offerts par M. Husnot au Muséum de Paris. G. D. SIM (T. R.) and DIXON (H. N.). — Bryophyta of Southern Rho- desia. — South African Journal of Science, XVII, n° 3 and 4, p. 294-335, june 1922 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 375 Ce mémoire de plus de 40 pages concernant les Muscinées de la Rhodesia du Sud est divisé en 3 parties. 1° Conditions relatives à la distribution des Muscinées dans la Rhodesia par M. Sim. —- Dans cette première partie, qui sert d'in- troduction, l'auteur donne de nombreux détails sur la topographie de la région ainsi que sur les conditions climatiques qui la régissent. .. Vl termine en faisant remarquer que la plupart des Mousses et toutes les Hépatiques qui font l'objet du présent travail ont été recueillies en 1920 pendant la visite de l'Association du Sud de l'Afrique pour l'avancement des Sciences. 29 Hépatiques. — Liste de 24 Hépatiques établie par M. Sim, 39 Contribution à la flore des Mousses de la Rhodesia du Sud et du Gaza-Land portugais par M. Dixon. - A. — Rhodesia du Sud. -— Enumération de 129 espèces de Mous- ses parmi lesquelles 23 sont nouvelles pour la bryologie et décrites par l'auteur. B, — Gaza-Land portugais. — Petite collection faite par le Rev. Junod et M. Sim dans le Mozambique, comprenant 12 Mousses dont 3 espéces sont nouvelles et décrites. Ce mémoire se termine par les « références », G, D. THÉRIOT (J.). — Le problème du « Leueobryum eandidum ». — Bulletin de la Soc. bot. de Genéve, p. 217-225, 1922. L'auteur rappelle que d'aprés l'Index de Paris le Leucobryum candidum (Brid.) — L. brachyphyllum Hpe, mais que par contre C. Muller dans le Synopsis renverse les rôles, Leucobryum brachy- phyllum Hpe reprend le rang d'espèce et L. candidum (Brid.) n'en est plus que le synonyme. M. Thériot, ayant pu examiner l'échantillon original du Leuco- bryum candidum (leg. Sieber) de la Nouvelle-Hollande, s’est aperçu qu'il se composait en majorité de deux espèces dont l'une est le L. candidum qui doit être signé de Schwægrichen et l'autre qui devra être libellé L. brachyphyllum (Hornsch.) Hpe. Suivent des précisions, accompagnées de figures dans le texte, sur chacune des espéces qui font l'objet de cette note. L'auteur termine par la description (figures daus le texte) d'une espèce nouvelle : Leucobryum confusum établie d’après un specimen provenant d'Océanie recu de MM. Cardot et Brotherus, sous le nom de Leucobryum candidum. G. D THÉRIOT (J.). — A propos du « Leueobryum candidum », — Rev. bryol., p. 32, 1922. j 376 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE M. Thériot rectifie sa conclusion relativement au droit de priorité qu'il avait revendiqué pour Schwægrichen dans sà note sur « le Problème du Leucobryum candidum ». Il reconnaît que la graphie Leucobryum candidum (Brid.) adoptée par les auteurs est correcte. AMANN (J.). — Les Mousses du vignoble de Lavaux. — Mémoires de la Soc. vaudoise des Sc. nat., n? 1, 1922. Dans ce gros mémoire de 77 pages l'auteur étudie les Mousses du vignoble de Lavaux aux points de vue biologique et phytogéo- graphique. Voici les titres des diflérents chapitres, avec leurs subdi- visions : Introduction (Conditions topographiques -— Géologie et pétro- graphie. — Conditions climatériques. — Conditions stationnelles générales).— La florule bryologique de Lavaux (Liste des Mousses de Lavaux, soit 148 espèces — Récapitulation et Statistique). — Formule histologique — Biomorphoses. — I. Ecologie des espèces. — À. Facteurs du climat (Chaleur — Lumière — Sécheresse — Humidité — Pluie — Vent). — B. Facteurs du terrain. — C. Fac- teurs biotiques (Concurrence vitale et défense du terrain). — D. Phénologie. — E. Répartition altitudinale. — F. Répartition re- gionale en Suisse. — G. Eléments géographiques. — H. Eléments historiques. — II. Synécologie ou étude des associations (Forma- tions et exemples d'associations bryologiques — Succession des associations). — Récapitulation. G. AMANN (J.). — Les nonvelles direetions de la bryologie moderne. — Rev. bryol., p. 17-25, 1922. L'auteur donne dans cette note l'explication des termes nouveaux que l'on emploie maintenant dans la bryogéographie, branche de la phytogéographie, avec ses subdivisions : écologie, biologie et S0- ciologie végétales. Tous ces termes sont longuement commentés et suivis d'intéressants développements. G. D. AMANN (J). — Le « Bryum Schleicheri » Sehnægr. — Rev. bryol., p. 25-28, 1922. Dans cette note M. Amann étudie la valeur du caractère relatif à la longue décurrence des feuilles chez le Bryum Schleichert indi- qué par certains auteurs et négligé par d'autres. L'examen des 5 échantillons originaux de Schleicher a montré à l'auteur que chez tous ces spécimens les feuilles sont trés brievement ou non REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 311 décurrentes. En résumé les deux caractères anatomiques princi- paux qui distinguent le Bryum Scheicheri des formes robustes du B. turbinatum sont,d'une part,la margination des feuilles et, d'autre part, leur tissu cellulaire notablement plus láche. M. Amann termine son étude par la mention de deux Mousses de provenance exotique: Bryum Wilezekii des Andes chiliennes trés voisin du Bryum Schleicheri et B. Schleicheri des Indes occi- dentales, qui ne doit pas étre rapporté à cette espéce. G. POTIER DE LA VARDE (R.). — Réeoltes bryologiques en Asie Orientale. — Rev. bryol, p. 28-31, 1922. Note établie d'aprés une petite collection de Mousses récoltées au Tonkin et en Chine par M. Demange. Sur 11 espèces 2 sont nou- velles pour la science que l'auteur décrit et figure dans une planche hors texte. G P. POTIER DE LA VARDE (R.). — Musei Madurenses (Contribu- tion à la flore bryologique de l'Inde méridionale). — Rev. bryol., p. 33-44, 1922. , Les Mousses qui font l'objet de cette note importante ont été distribuées à partir de 1912, sous le titre de « Musci Madurenses Indiz meridionalis exsiccati » par les Rév. Foreau, André, Roiné et Vallé. Toutes ces Mousses ont été déterminées par M. Cardot, mais, par suite de la guerre, elles sont restées à l'état de « nomina nuda ». M. Potier de la Varde, avec l'acceptation de M. Cardot, publie une première liste renfermant 23 espèces dont 13 sont nou- velles, décrites et représentées sur deux planches dans le texte. "Di AMANN (J.). — Le « Thamnium mediterraneum » en Franee. — Rev. bryol., p. 44-48, 1922. M. Amann dans cette note rappelle la découverte du T. medi- terraneum qu'il a faite en 1913 dans l'Estérel et qu'il a signalée dans sa Flore des Mousses de la Suisse, ouvrage, d’après l'auteur, peu connu enlFrance./ Dans ce travail mention est faite de l'indice cellulaire des diffé- rents Thamnium de l'Europe: T. mediterraneum, T. alopecurum, (P Lemani, T. angustifolium. Quant à la cinauieme espèce : T. cossyrense, M. Amann ne l'a pas encore vue. G. D, 318 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE EVANS (A. W.). — The chilean species of « Metzgeria ». — Pro- ceedings of the american Academy of Arts and Siences, p.271- 324, 1923. Dans cette monographie des Metzgeria du Chili, les cinq premières pages sont consacrées à l'historique du genre, puis vient une clef dichotomique. Le genre Metzgeria est représenté au Chili par 11 es- péces dont 2 sont nouvelles: M. divaricata et M. epiphylla que M. Evans décrit. Pour chaque espèce l'auteur indique la synonymie, puis il donne la liste des spécimens examinés et termine par des remarques critiques intéressantes. De nombreux dessins dans le texte viennent compléter ce travail. . EVANS (A. W.). — Notes on New England Hepatieze, XVI. — Rhodora, p. 281-284, 1921. Etude de deux Hépatiques : Nardia fossombronioides et Sca- pania hyperborea suivie d’une liste d'espéces pour le Maine et le Vermout. G à EVANS (A. W.). — Recent studies on eertain species of « Riceia ». — The Bryologist, p. 81-86, 1921. Cette étude porte surtout sur les Riccia suivants: R. fluitans et sa variété canaliculata, R. Huebeneriana et sa variété natans el R. pseudo-Frostii. pt M. Evans résume son travail en faisant remarquer que nos Con- naissances concernant le Riccia fluitans et certaines formes ter- restres du sous-genre Ricciella sont encore loin d'étre complètes et que les espèces qui constituent ce sous-genre sont extrêmement Var riables, L'auteur donne comme exemple le Riccia Huebeneriana,qu quoique très distinct en apparence du R. pseudo-Frostii, en est en réalité trés peu éloigné. Familler ayant montré par ses cultures que le typique Riceia pseudo-Frostii se transforme directement en R. Huebeneriana. Nicholson a d'ailleurs confirmé ces résultats. G. D. EVANS (A. W.). — Notes on North Ameriean Hepatieze, IX. — The Bryologist, p. 25-33, 1922. Note sur 10 Hépatiques de l'Amérique du Nord, dont 2 sont nouvelles pour la bryologie : Diplophyllum Andrewsii et Ptychoco” leus heterophyllus. La première espèce trouvée dans la Caroline du Nord et le Tennessee, la seconde dans le Nicaragua. Ces deux H patiques sont décrites et accompagnées d'une planche dans le texte. . LJ REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 379 BOTANIQUE APPLIQUÉE ROTTIER (le Capitaine), — Etude sur le Tibesti. — Bull. Com, Et. hist. et scient, de l'A. O. F., p. 26, 1922. Contient à la page 45 un court apercu sur les produits du sol et sur la végétation spontanée de cette région encore mal connue, LL. LEO ERRERA (Recueil d'CEuvres de). — Pédagogie, Biographies. ` — Bruxelles, Lamertin édit., 1922. Signalons parmi les travaux pédagogiques se rapportant à la Botanique : Le róle du laboratoire dans la science moderne, p. 1. Rapport présenté à la Société royale de Botanique par la Com- mission chargée de s'occuper d'un projet d'organisation de la salle de Botanique au Palais du Peuple à Bruxelles, p. 23 (contient des idées trés ingénieuses sur l'organisation d'un Musée botanique). Biographies de J. Scheiden, p. 115, Carl von Nägeli, p. 151, Stas, p. 158, Schübeler, p. 183, Bommer, p. 187, Clautriau, p. 201, Fran- çois Crépin, p. 239. Le Recueil contient en outre une liste chronologique des (Euvres complétes de Léo Erréra, p. 297. L L L. GATTEFOSSÉ (J.). — Le Pyrèthre de Dalmatie et sa culture. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 397, 1922. LoL JUILLET (A.) -- Essais de culture et cultures industrielles du Pyrèthre de Dalmatie. — Rev. de Bot, appl. et Agric. colon., II, p. 402, 1922. L. L. CHEVALIER (A.). — La eulture du Bananier en Afrique tropicale en vue de l'alimentation des Noirs.— Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 409, 1922. LL De TARLE (A.), NUMILE (L.-G.), CHEVALIER (A). v Enquéte sur l'utilisation des Orties. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 420, 1922. Possibilités d'utilisation des Orties comme textile, comme four- rage et comme source de cellulose. Il est d'ailleurs peu probable 380 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE que ces plantes reprennent jamais l'importance qu'elles avaient dans l'antiquité. L..L. LECOINTE (P.). — La eulture et la préparation du Manioe en Amazonie.— Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 331, 1922. LL CHEVALIER (A.). —- Observations sur le Noyer. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 338, 1922. Culture en France, production et exportation ; les meilleures va- riétés, la greffe, la préparation des noix, les maladies du Noyer, espèces exotiques de Juglans, la destruction des Noyers en France, les bois coloniaux à substituer au Noyer. em DE WILDEMAN (E.). — Quelques notes à propos de la eulture du Cocotier et de la préparation du Coprah. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 343, 1922. L. L. GABRIEL (C.). — La eulture du Tabac en Corse. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 351, 1922. Depuis 1905, des essais de culture du Nicotiana Tabacum ont été poursuivis aux alentours d'Ajaccio et de Corté. Ils ont donne des résultats trés encourageants et semblent devoir prendre une extension importante. Le travail passe en outre en revue les pro- cédés de culture, de récolte, de dessiccation et de fermentation MS en ceuvre. Le rendement est environ de 2.000 francs RR MARTIN (P.). — La culture du Tabac à Madagasear.— Bull. écon. Madagasear, XVIII, 4, p. 141, 1921. E L. L. LOUVEL. — Note sur les bois de Madagasear (suite). — Bull. écon. Madagascar, XVIII, 4, p. 255, 1921 (avec 20 pl. lithographiées)- : Dd ANONYME. — Une expertise du Sisal de Tuléar. — Bull. écon- Madagascar, XVIII, 4, p. 263, 1921. Ce Sisal se rapproche beaucoup des meilleurs similaires ameri- cains. Il est seulement plus long et moins fin. LL REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 381 COLAN CON.— Note sur la fabrication du papier dit « Antaimoro ». — Bull. écon. Madagascar, XVIII, 4, p. 267, 1921. Ce papier est fait avec les fibres d’un arbre nommé « Lavoha », et non encore déterminé botaniquemeut avec certitude. Les pro- cédés de fabrication indigènes sont exactement ceux que Flacourt décrivait vers le milieu du XVIIe siècle. LL, CHAUFFOUR. — Documentation concernant les échantillons de plantes susceptibles d’être utilisées à la fabrication de la pâte à . papier, envoyés à M. le Directeur de l'Agence générale, des colo- nies, Paris. — Bull. écon. Madagascar, XVIII, 4, p. 271, 1921, Ce sont le Satrabe (Medenia nobilis), le Satramira (Hyphæne coriacea) et le Matsia (Graminée non dénommée scientifiquement). Caractères, répartition géographique, exploitation. LL, ROLET (A.).— La culture des «Citrus» aux Etats-Unis. — Part. mod., XV, p. 153, 1922. Les vergers d'Agrumes aux Etats-Unis sont surtout répandus en Californie et dans les Etats bordant le golfe du Mexique. L'ar- ticle donne de nombreux renseignements sur les variétés cultivées et sur les diverses pratiques en usage dans ces deux régions. "du dA GAMET (C.). — L'organisation de l'exploitation méthodique de la Lavande en France. —— Parf. mod., XV, p. 169, 1922. L GUILLAUMIN (A.) — La Myrrhe et le Baume. — Part. mod., XV, p. 179, 1922. L. L. FOLCH (R.). — La Botaniea en Espana durante el siglo XVIII (La Botanique en Espagne au 18? siècle). — El Restaurador far- macéutico, LXXVII, nos 7 à 10, Barcelona, 1922. La Botanique a connu en Espagne un essor magnifique pendant le 17e et le 18e siècles. Beaucoup de savants espagnols de cette épo- que furent les éléves de botanistes francais, tels Barrellier, Magnol, Nissole, Tournefort et plus tard De Jussieu, ou du Hollandais Boerhaave. Citons les principaux, par ordre chronologique : Anto- nio Bolos, Cristobal Velez, José Quer y Martinez (1695-1764), Mi- 382 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE guel Barnades père (mort en 1771), José Ortega et C. G. Ortega (1740-1818). La premiére flore imprimée en Espagne le fut en 1762, tandis que le jardin botanique de Madrid était fondé en 1751, celui de Barce- lone en 1783, ceux de Séville, Carthagène, Saragosse, Pampelune un peu plus tard. Antonio Palau fut nommé professeur au Jardin botanique de Madrid en 1773. José-Antonio Cavanilles (1745-1804) est célébre par ses nombreux écrits et par ses controverses avec divers botanistes de son époque. Felix A. Brotero (1744-1828) est l’auteur, en particulier, de la Flora lusitanica (1804). Hip. Ruiz y Lopez (1754-1808) et José Pavon, qui lui survécut de beaucoup explorérent le Pérou et les régions voisines, en partie avec le Fran- cais Dombey, et éprouvérent toutes sortes de mésaventures, au cours desquelles presque toutes leurs collections furent égarées ou brülées. Plus tard Pavon écrivit une Laurographie et une Quinologie. J.-C. Mutis (1732-1808) décrivit les quinquinas et les autres plantes de la Nouvelle-Grenade. Les pharmaciens Antonio Sala et Juan Ametller publièrent en 1786 un mémoire sur l’ Arnica des montagnes. On doit encore noter, parmi les botanistes qui s'illustrerent à des titres divers : Martin Sessé (mort en 1809), V. Cervantès (1755-1829), J.-M. Mociño (mort en 1819), Andrés Hernández (1744-1817), F.-F. Maldonado et son fils Mateo Maldonado, Xavier de Arizagua (1750- - 1850), P.-G. Echeandia (1746-1817) et Juan Domingo y Arnna. Row. JALADE (E.) — La culture des Acacias tannifères dans nos pos sessions de l'Afrique du Nord. — Chimie et Industrie, VILI, n? 3, p. 696-700, 1922. ; En France, l'exploitatiou du Chéne et du Chátaignier, considérés comme sources de tanin, est devenue onéreuse et difficile. Pour diverses raisons, on importe maintenant des matières tannantes exotiques, parmi lesquelles les écorces et les fruits de diverses espèces et variétés d'Acacia. En Australie et dans l'Afrique du Sud, 9n trouve surtout l Acacia decurrens et l'A. pycnantha ; des essais de. culture ont été entrepris à Madagascar et aux Etats-Unis. Cette culture pourrait certainement réussir en Tunisie et en Algérie. AU Maroc, il existe des Acacia pycnantha, decurrens, saligna, cyano- phylla et Acacia (Albizzia) lophantha; ágés actuellement de quatre . à six ans. Pour les écorces des deux premières espèces, la teneur en tanin absorbable varie de 34 à 44 pour 100, à cóté de 7 à 9 de non-tanins. L’Acacia lophantha, plus commun et d'une croissance plus rapide, donne une moindre proportion de tanin. Les REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 383 de tannage sur peau de mouton ont donné, avec tous ces échan- tllons, des résultats satisfaisants. Les gousses, à part celles de ’ A, decurrens, sont nettement plus pauvres et contiennent, relative- ment, beaucoup de non-tanins. Elles donnent au tannage des colo- rations plus rouges que celles obtenues avec les écorces des mêmes arbres. Il y a intérêt à favoriser et à propager la culture des Acacias à tanin dans l'Afrique du Nord, en particulier pour PA. pycnan- tha, A. decurrens et sa variété mollissima. RITTER (W. E.) — Ellis L. Michael and his seientifie work. — Ecology, II, n? 1, p. 70-72, janv. 1921. Biographie et travaux de l'écologiste américain. HH. MATTIROLO (0.). — L/ « Epilobium tetragonum » L. erescente spontaneo in Piemonte, proposto come pianta da insalata. — Ann. della r. Accad. d'Agric. di Torino, LXIV, p. 3-10, 1921. L’ Epilobium tetragonum peut être employé en salade : ses qualités sont à peu près comparables à celles du Valerianella olitoria ; on fera surtout usäge des rosettes du printemps. L'auteur donne une description détaillée de la plante et fait connaitre les caractéres qui permettent de différencier ses jeunes feuilles des jeunes feuilles du Valerianella. Rs CHIEJ-GAMACCHIO ( C.). — La Santoreggia o Erba eerea e le sue coltivazioni nella provincia di Torino: — Ann. della r. Accad. d'Agrie. di Torino, LXIV, p. 112-123, 1921. Il s'agit du Satureia hortensis, plante universellement appréciée comme parfum et condiment, mais qui est, en outre, capable de rendre les plus grands services aux apiculteurs, aux herboristes, aux parfumeurs et méme aux fabricants de liqueurs (chartreuse, arquebuse, vermouth de Turin). Aprés avoir rappelé les caractères botaniques de la plante, l'auteur envisage les différentes questions relatives à sa culture. Un climat chaud et ensoleillé augmente la proportion d'essence dans les feuilles et celle d'anthocyanine dans les fleurs. Le terrain devra étre chaud, léger, suffisamment profond, fertile et pourvu d'assez d'humidité. Viennent ensuite des détails sur l'ensemencement et sur les soins à donner aux terrains, amen- dements, fumures. Avec la Sarriette, on cultive souvent la Laitue, mais une association avec le Salvia Sclarea ou l’ Artemisia pontica- autres plantes aromatiques, paraít préférable. Peu de maladie, attaquent la plante ; dans des terrains trés humides elle est quelques 384 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE fois atteinte du mal du pied attribuable à la présence d’un Rhi- zoctonia ; une maladie plus grave qui atteint l'individu tout entier et lui donne l'aspect d'une Conifère en miniature serait due à un Eryophytes. La récolte, la dessiccation et les manutentions que de- mande la vente commerciale se feront selon les excellents couseils que donne l'auteur. Le rendement par hectare et le prix de vente, quoique moins rémunérateurs que pendant la guerre, sont encore trés satisfaisants. R o. FUNK (G.). — Zur Geschichte botaniseher Forschung an der zoolo- gischen Station zu Neapel 1872-1922. — Ber. d. d. bot. Ges. XL, p. 221-241, 1922. Une longue liste de travaux marque le nombre élevé des recher- ches qui ont été faites en botanique à la station zoologique de Na- ples ou à l'aide des matériaux fournis par cette station. MENU aa Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin, R. SOUÈGES. ES Etablissements ANpRÉ BRULLIARD, St-Dizier. SÉANCE DU 11 MAI 1923 PRÉSIDENCE DE M. MarIN MOLLIARD Après lecture du procès-verbal de la précédente réunion, dont la rédaction est adoptée, M. le Président fait part du décès de nos très regrettés confrères, MM. Borzi et Posada-Arango. A la suite des P ERAT faites antérieurement sont proclamés membres de la Soci MM. LEBOIME TAS pharmacien de 17e classe, boulevard Rochechouart, 21, à Paris, IX*, présenté par MM. Guérin et Souèges. DELPONT (J.), directeur d'Ecole honoraire, à Laroque de Fa (Aude), présenté par MM. l'abbé Coste et Marty M. le Président annonce quatre présentations nouvelles. M. le Dr Henri Leclerc remercie la Société de l'avoir admis parmi ses membres et dépose sur le bureau un exemplaire de son ouvrage, ayant pour titre: Précis de Phytothérapie, déjà analysé en 1922, dans la Revue bibliographique. L'ordre du jour appelle ensuite communication des travaux ci-après. Développement de l'embryon chez le Myosotis hispida Schlecht. PAR RENÉ SOUÈGES Dés les premiéres lignes d'un travail publié récemment sur l'embryogénie des Solanacées (1) on a pu voir combien 1. Souèces (R.), Recherches sur l'embryogénie E Solanacées (Bull. ) Soc. bot. de Fr, LXIX, p. 163, 236, 352, 565, 192 (séances) 28 — 386 SÉANCE DU 41 MAI 1923 il est nécessaire, pour établir les véritables relations entre les familles qui composent l'alliance des Tubiflorales, de bien connaître leurs caractères embryogénétiques. Quelques résultats ont déjà été obtenus sur cette matière, à la suite d'observations dont un nombre malheureusement trop res- treint d'espéces ont été l'objet chez les Serofulariacées (1), les Labiées (2) et les Solanacées. L'esprit eüt été bien peu sa- tisfait si l'étude du développement de l'embryon, chez les Boragacées, n'avait été, à son tour, entreprise avec la méme rigoureuse méthode permettant de bien mettre en relief les analogies et les différences et de déterminer ainsi, entre les quatre familles, les plus intimes liens de parenté. Une seule espéce seulement a été examinée chez les Bora- gacées. Si cette étude est incontestablement insuffisante . pour donner une idée exacte et définitive des lois générales de l'embryogenése dans ce groupe, il n'est point douteux néanmoins que les données toutes nouvelles et particulié- rement précises auxquelles elle a conduit éclairent déjà l'opi- nion et pourront toujours servir de base à des comparaisons qui auront les plus grandes chances de ne pas rester stériles. On sait que l'ovule, chez les Boragacées, est épitrope, uni- tégumenté et innucellé. Guignard (3), en 1882, a montré com- ment se développe le sac embryonnaire chez le Borago offi- cinalis ; un peu plus tard, en 1893 (4), par l'étude des modi- fications qui interviennent au cours de la séminogenèse, il a pu établir la véritable structure dela graine adulte chez un assez grand nombre de représentants de la famille. Dans 1. Souèaes (R.), Embryogénie des Scrofulariacées. Développereer de l'embryon chez le Veronica arvensis L. (C. R. Ac. des Se, CLXXI p. 703, 1921). 2. Souèces (R.), Embryogénie des tabe Développement de l'em- n chez le Mentha viridis L. (C. R. Ac. des Sc., CLXXII, E 1057, , 1921). Développement de l'embryon chez le Glechoma hedera : le Lamium purpureum L. (Ibid., CLXXIII, p. 48, 1921). Recherches [cde des Labiées (Bull. Soc. bot. de Fr., LXVIII, p- 44 3. Guiexarn (L.), Recherches sur le sac embryonnaire des P. Ren Hellas che bapenss (Ann. Sc. nat. Bot., 6€ série, XIII p.1 xp ios ) 4. GUIGNARD (L.), EARE sur le développement de la g 04209 en particulier du tégument séminal (Journ. de Bot. de Moret, p. 5» 1893) R». SOUÈGES. — L'EMBRYON CHEZ LE MYOSOTIS HISPIDA 387 ce travail, il sera uniquement question du développement de l'embryon chez le Myosotis hispida. Après la fécondation, la cavité du sac embryonnaire se trouve occupée par un trés gros noyau secondaire et par une oospore de dimensions également assez notables. On n'observe pas de vacuoles dans l'intérieur de l'oospore ; le i de 15 5 add Fr. 1 à 16. — Myosotis hispida Schlecht. — Les premiers stades du dé-, veloppement de l'embryon jusqu'à formation du proembryon dodéca- cellulaire. oo, oospore; ns, noyau secondaire du sac embryonnaire ; ca et cb, cellule apicale et cellule basale du proembryon bicellulaire ; Let P, cellules-filles de ca ou les deux étages supérieurs du proembryon; m, cellule-fille supérieure de cb ou étage moyen du proembryon ; ci, cellule- fille inférieure de cb ; a et b, cellules-filles de 1; n et n’, cellules-filles de ci ou étages inférieurs du proembryon ; e, épiphyse ou cellule-mère du cóne végétatif dela tige. G.: 530. à ou moins épais, paraissant parfois strié longitudinalement, remplit sa portion inférieure (fig. 1). La première cloison, nettement transversale, sépare-la cellule apicale de la cellule basale (fig. 2) ; les deux parois suivantes, également transver- sales, s'établissant d'abord dans la cellule apicale, puis dans 388 SÉANCE DU 11 MAI 1923 la cellule basale, donnent finalement naissance à quatre cellules superposées, l, , m et ci (fig. 4). Il n'a pas été possi- ble de rencontrer des figures mitotiques permettant d'assister à la cytodiérése des cellules apicale et basale. Ce n'est qu'en se basant sur les caractères cytologiques du proembryon tricellulaire figuré en 3 qu'on a pu acquérir la certitude que la cellule apicale se divise avant la cellule basale. Dans cette forme embryonnaire, en effet, les noyaux des deux cellules supérieures présentent le méme aspect ; ils sont trés exacte- ment semblables, tant au point de vue de leurs dimensions que de la répartition des éléments chromatiques dans leur intérieur ; ils sont manifestement issus de la méme division. Le noyau de la cellule inférieure, au contraire, se montre plus gros, plus ágé ; tout indique qu'il appartient à la cellule basale du proembryon bicellulaire encore indivise. En régle trés générale, la tétrade proembryonnaire, chez les Angiospermes, comprend deux cellules supérieures jux- taposées et deux cellules inférieures superposées. Dans quel- ques cas seulement, chez les Solanacées, chez le Chenopodium Bonus-Henricus (1), chez le Sagina procumbens (2), et enfin, chez le Myosotis hispida, les quatre éléments se placent en série linéaire. Mais,si ces formes embryonnaires se ressemblent par la disposition de leurs cellules, elles se différencient par contre nettement par le róle histogénique des quatre blas- tomères qui les composent. On a pu voir ailleurs quelles étaient les destinées des éléments de la tétrade chez les Solanacées, le Chenopodium Bonus-Henricus et le Sagina procumbens, on pourra se rendre compte, au cours des descriptions Sul- vantes, que chez le Myosotis hispida, la cellule l donne nais- sance à la partie cotylée, que l engendre la partie supérieure et m la partie inférieure de l'axe hypocotylé, qu'au dépens de ci enfin vont se différencier les initiales de l'écorce au som- SouEcEs (R.), Développement de l'embryon chez le Chenopodium boi Henricus L. (Bull. Soc. bot. de Fr., LXVII, p. 233, 1920). 2. SovEcEs (R.), Embryogénie des Caryophyllacées. Les pr emiers re du doloppemeni de l'embryon chez le Sagina procumbens » CLXXV; p. 709, 1922) ; Les PA stades du dévelop- Peeni (Ibid. p. 894). - R. SOUÈGES. — L'EMBRYON CHEZ LE MYOSOTIS HISPIDA 389 met radiculaire, la portion médiane de la coiffe et le suspen- seur proprement dit. A la tétrade proembryonnaire succède, aux stades immé- diatement suivants, un proembryon hexacellulaire : les deux cellules inférieures, m et ci, demeurent pour le moment in- divises, tandis que les deux cellules supérieures, l et l’, se segmentent, celle-ci par une paroi méridienne, celle-là par une cloison toujours oblique qui sépare deux éléments, a et b, de forme et de dimensions nettement dissemblables. Les figures 5 et 6 démontrent que la cytodiérése de l précède celle de l ; en 7, on peut voir le proembryon hexacellulaire qui résulte de ces segmentations. Peu après, les deux cellules a et b entrent, à leur tour, en division. La premiére se cloisonne obliquement par une paroi normale à la précédente et donne ainsi deux nouveaux élé- ments à peu prés placés l'un au-dessus de l'autre (fig. 8 à 10). La deuxiéme se sépare verticalement par une paroi méri- dienne en deux éléments juxtaposés. Dans la figure 8, la segmentation de a précéderait celle de b; dans la figure 9 au contraire la cellule 5 serait déjà divisée avant que la caryo- cinése de la cellule a ne soit terminée. D'une maniére trés générale, les quatre nouveaux éléments engendrés par la cel- lule supérieure de la tétrade viennent occuper les quatre sommets d'un tétraédre s'appuyant par l'une de ses faces sur la paroi horizontale de séparation des deux étages l et l. Au sommet du proembryon se trouve ainsi placée une cellule, e (fig. 10), toujours trés distinctement reconnaissa- ble, qui va donner naissance au cône végétatif de la tige ou plus exactement aux initiales de l'épiderme et de l'écorce de cet organe. C'est la première fois, chez les Angiospermes, . qu'il est permis de rencontrer, dans cette région proembryon- naire, une cellule qui se spécialise d'aussi bonne heure et qui se trouve si nettement définie, aussi bien par sa position que Par ses processus de segmentation et le rôle qu'elle remplit dans la construction des tissus de l'embryon proprement dit ou de la plante. Par cela méme elle apparait tout à fait comparable à l'hypophyse, cellule qui, chez certains types embryonnaires, se différencie également de fort bonne heure, 390 SÉANCE DU 11 MAI 1923 à la base de l'embryon, et donne naissance d'une manière analogue aux initiales de l'écorce de la racine et à celles de ‘la coiffe ou épiderme composé. Si le terme d'hypophyse peut étre conservé pour désigner cette derniére cellule qui remplit des fonctions aussi bien déterminées, il est tout à fait rationnel d'appeler épiphyse la cellule qui à l'autre pôle embryonnaire se comporte de la méme maniére. Au moment de la différenciation de l'épiphyse, le proem- bryon se trouve composé de huit cellules. Comme on peut le voir par son mode de construction, cette forme octocellulaire diffère essentiellement de celle que l'on observe chez beaucoup de plantes Angiospermes, par exemple chez le Myosurus minimus, chez le Polygonum Persicaria, chez le Senecio vul- garis, ete. Chez ces plantes, en effet, le proembryon octo- cellulaire s'édifie par bipartition de chacun des éléments de la tétrade ; chez le Myosotis hispida, il n'en est pas ainsi, ` puisque la cellule supérieure l engendre quatre éléments, la cellule deux seulement et que les cellules m et ci ne se sont . pas encore segmentées. L'équipollence des blastoméres ne paraît done pas dépasser le stade de la tétrade. J'ai déjà fait remarquer ailleurs (1) que ce déséquilibre du dynanisme cellulaire peut étre interprété comme un premier indice de différenciation, comme un des effets trés précoce de l'accélé- ration génésique : les cellules de.la région supérieure du pro- embryon se multiplient plus vite parce qu'elles ont un róle de construction trés important à jouer, les cellules de la ré- gion inférieure tendent au contraire vers le repos, se réservant de simples fonctions de sécrétion ou de nutrition. Chez cer- taines plantes ces deux tendances opposées se reconnaissent, avec la plus grande évidence, dans les caractéres cytologiques ; , les cellules les plus voisines du póle supérieur ou póle germi- natif sont plus petites et plus plasmatiques ; celles qui Se rapprochent du póle inférieur ou póle nutritif sont plus gran- des et trés vacuolaires ; les premières correspondent à des microméres, les secondes à des macroméres. Les caracteres 1. Souèces (R.), Embryogénie des Œrnrases. es ppement de l'embryon chez l'O£nothera biennis L. (C. R. Ac. des 4 CEKK, p- 948, 1920). R. SOUÈGES. — L'EMBRYON CHEZ LE MYOSOTIS HISPIDA 391 des macroméres qui composent certains suspenseurs sont, à ce point de vue, particulièrement significatifs. Les deux cellules de l'étage l se cloisonnent ensuite ver- ticalement pour donner quatre cellules cireumaxiales (fig. 11, 12). A peu prés au méme moment la cellule m se sépare par une paroi méridienne en deux cellules juxtaposées ; plus tard ci se divise à son tour en deux éléments superposés (fig. 12 à 15). Quand ces segmentations sont effectuées, le proembryon comprend- douze cellules réparties en cinq étages : l, l,m n et n’. A cette méme période du développement, le proem- bryon des Nicoliana se compose également de douze cellules, mais il se distingue de celui du Myosotis hispida : 1° par la disposition rigoureusement symétrique des quatre cellules supérieures autour de l'axe ; 2° par la formation d'un sixiéme étage proembryonnaire, la cellule m se cloisonnant transver- salement au lieu de se diviser longitudinalement. Elage l. — Les quatre cellules de cet étage occupant les quatre sommets d'un tétraédre, deux d'entre elles, issues de b, sont disposées cóte à cóte dans un plan horizontal, les deux autres, l'épiphyse et sa sœur, issues de a, sont placées dans un plan vertical, l'une au-dessus de l'autre. C'est la cellule- sœur de l'épiphyse qui se segmente généralement la première par une paroi méridienne pour donner naissance à deux nou- veaux éléments juxtaposés. Ceux-ci, avec les deux cellules également juxtaposées issues de b, constituent au-dessous de l'épiphyse, quatre cellules cireumaxiales qui pourraient jusqu'à une certaine mesure représenter une véritable sub- division de l'étage l (fig. 19). Peu aprés, des cloisons verticales diversement orientées s’établissent dans ces quatre cellules. Vraisemblablement, la première cloison se forme dans l'une des cellules-filles de b ; les cinq cellules qui apparaissent, après cette segmentation, au-dessous de l'épiphyse se distinguent nettement dans les coupes longitudinales 20 et 21, ou encore dans la coupe trans- versale 29. Dans ce dernier cas, les quatre cellules circum- axiales sous-épiphysaires étant numérotées 1, 2, 3 et 4 ; c'est la cellule 2 qui se serait segmentée tangentiellement 392 SÉANCE DU 11! Mal 1923 pour donner les deux éléments 2' et 2". Dans la figure 18, les deux éléments issus du blastomére b se divisent en méme temps, mais il n'est pas possible de dire quelles directions prendront les parois qui vont les séparer. La figure 32, qui représente en coupe transversale l'assise sous-épiphysaire d'un proembryon analogue à ceux des figures 23, 24 ou 25, peut donner une idée des directions assez variables que pren- nent les parois verticales de segmentation dans cette région Fic. 17 à 34. — Myosotis hispida Schlecht. — Coupes longitudinales et , transversales du proembryon aux stades qui suivent la formation du roembryon dodécacellulaire. 1, l', m, n et s cinq étages du pro embryon ; e, épiphyse ; o et p, cellules-filles de n’ ; 1, 2,3, 4, les quaue premières cellules ou les quatre secteurs qui en dérivent, différenciées au-dessous de l'épiphyse ; X et 2", cellules-filles.de 2. G. : 400. proembryonnaire. La coupe est partagée en quatre secteurs 1, 2, 3 et 4, correspondant aux quatre cellules circumaxiales des figures 19, 28 ou 29. Dans les secteurs 2 et 3, les cloisons se sont disposées tangentiellement, et, selon toute apparence, ces deux secteurs correspondent aux deux cellules-filles de la cellule-seur de l'épiphyse. Dans les secteurs 1,et 4, les segmentations sont plus avancées, mais il est facile de Voir R. SOUEGES. — L'EMBRYON CHEZ LE MYOSOTIS HISPIDA 393 qu'elles ont procédé tout d'abord par une paroi verticale prenant insertion sur la membrane périphérique et venant tomber normalement sur la paroi méridienne commune. Cha- cune des deux cellules primitives s'est trouvée ainsi séparée en deux nouveaux éléments: lun quadrangulaire, voisin de l'axe, l'autre triangulaire, périphérique. Dans l'élément quadrilatére s'est ensuite établie une cloison verticale tan- gentielle, tandis que dans l'élément périphérique s'est formée une paroi radiale, plus ou moins inclinée sur le plan horizontal, qui sépare deux cellules occupant nécessairement deux ni- veaux différents. Les deux noyaux des cellules du niveau su- périeur sont visibles dans la coupe 31, à cóté de l'épiphyse qui ne se trouve pas exactement placée sur l'axe embryon- naire; leurs fréres occupent, dans l'assise sous-épiphysaire, des cellules ayant conservé l'aspect triangulaire. L'un de ces derniers noyaux montre un fuseau mitotique à direction radiale indiquant la formation prochaine d'une cloison tan- gentielle. A la suite de ces divisions tangentielles, le derma- togéne se trouvera trés vraisemblablement individualisé dans. toute cette région proembryonnaire. Les cellules ciréumaxiales, telles qu’elles apparaissent dans les figures 25 et 32, se segmentent encore verticalement, comme le montrent les figures 36 à 38 pour engendrer un plateau cellulaire peu étendu dont les éléments les plus éloi- gnés de l’axe ne tardent pas à se cloisonner horizontalement entraînant ainsi la différenciation du méristème cortical et du méristème vasculaire des cotylédons (fig. 36, 39 et 40). Les cellules qui demeurent voisines de l'axe continuent à se cloisonner verticalement durant toute la période proem- bryonnaire et, semble-t-il, pendant la croissance des coty- lédons; elles paraissent devoir donner ultérieurement nais- sance aux initiales du cylindre central du cóté de la tige. Il est assez aisé de se rendre compte de la marche des seg- mentations dans la cellule épiphysaire. D'une maniére géné- rale cette cellule se sépare par une paroi méridienne en deux cellules juxtaposées (fig. 23, 24, 25, 31). Celles-ci se seg- mentent ensuite tangentiellement et les quatre nouveaux éléments engendrés se divisent à leur tour verticalement pour 394 SÉANCE DU 11 MAI 1923 donner naissance à deux groupes de quatre cellules super- posées. On observe de nombreuses variations dans l'ordre . des segmentations qui conduisent à la différenciation de ces deux groupes cellulaires, les cloisons périclines pouvant ap- paraitre avant ou aprés les parois anticlines aux diverses étapes des cloisonnements. Souvent la cellule épiphysaire se segmente d'emblée tangentiellement (fig. 35, 37) et des cloisons cruciales méridiennes s'établissent ensuite dans les deux éléments superposés (fig. 38). Quoi qu'il en soit, au moment oü se produit la dépression apicale annoncant la formation prochaine des cotylédons, le tissu épiphysaire comprend toujours deux tétrades super- posées. Il n'a pas été observé de segmentations tangentielles dans la tétrade sous-épidermique, les deux groupes des quatre cellules cireumaxiales se cloisonnent verticalement en direc- tions rectangulaires, détachant ainsi à droite et à gauche de nouveaux éléments qui accroissent sans cesse le nombre des unités du dermatogène et du périblème. Ces deux tétrades qui constituent, d’une manière évidente, les quatre premières cellules de l'épiderme et les quatre premières cellules de l'écor- ce au sommet de la tige, se comportent dans la suite comme les véritables initiales de ces deux tissus fondamentaux. Etage l'. — Les quatre cellules que présente cet étage dans le proembryon dodécacellulaire se segmentent verticalement (fig. 17, 20) d'assez bonne heure par des cloisons dont là di- rection n'est pas nettement déterminée, ainsi que le démontre la coupe transversale 33. Ce n'est que lorsque cet étage compte dix-huit à vingt éléments dont six au moins sont nettement visibles en coupe longitudinale, que parait se différencier le dermatogène (fig. 25). Si, à partir de ce moment, dans 14 couche épidermique, les segmentations verticales sont uni- . quement radiales, elles n'offrent pas d'orientation bien définie dans les cellules centrales. Quand apparaissent les premiers signes de la naissance des cotylédons, les parois transversales commencent à se former dans les cellules de l'étage l (fig. 39) ; à cette même période les limites qui séparent cet étage de l'étage inférieur m s'effacent, mais, par contre, on peut déjà distinguer les éléments qui dans ces deux étages feront partie R- SOUÈGES. — L'EMBRYON CHEZ LE MYOSOTIS HISPIDA 3953 du. péribléme ou du plérome. Autant que permet de l'établir l'étude des segmentations pendant la vie proembryonnaire, on peut voir que l'étage l ne contribue à édifier que la région supérieure de l'hypocotyle. CES ES CT SD X f AXAN] SSL Frc, 35 à 43. — Myosotis hispida Schlecht, — Les derniers stades du développement de l'embryon. e, épiphyse ; l, partie cotylée ; l, portion supérieure de l'hypocotyle ; m, portion inférieure de l'hypocotyle ; n, hypophyse, o et p, suspenseur proprement dit ; iec, initiales de l'écorce ausommet radiculaire ; pe, péribléme ; pl, plérome ; co, coiffe, G. : 320 ; 32 pour 42; 160 pour 41 et 43. Etage m. — Dans le proembryon dodécacellulaire, cet étage comprend deux éléments juxtaposés. Ils se cloisonnent tous les deux par une paroi verticale radiale qui donne quatre cellules groupées autour de l'axe (fig. 21 à 23). Il est difficile de montrer comment se multiplient dans la suite ces quatre éléments. I] se forme tout d'abord des parois uniquement verticales et il y a tout lieu de croire qu'elles prennent, comme dans l'étage l’, des directions assez variables. Le dermato- géne semble cependant se différencier dans l'étage m plus tôt que dans l'étage l’. Les cellules périphériques de l'étage m des proembryons représentés en 35, 36, 37, 38, sont très vrai- semblablement des cellules de dermatogène dès ce moment individualisées. Les cellules de périblème et de plérome ne se distinguent avec certitude qu'après apparition des rudis 396 SÉANCE DU 1! MAI 1923 ments cotylédonaires et, comme on l'a déjà dit, lorsque des parois transversales assez nombreuses ont déjà effacé toutes traces des limites certaines de séparation des deux étages [ et m. Comme on peut aisément s'en rendre compte ce dernier étage donne naissance à la région inférieure de l'axe hypocotylé ; c'est aux dépens de ses cellules, de plérome les plus inférieures que se constituent les initiales du cylindre- central au sommet radiculaire. Plus tard, quand les cotylé- dons sont déjà bien développés, les cellules épidermiques de cet étage, les plus voisines de n, se segmentent tangentiel- lement pour engendrer les parties latérales de la coiffe. Etage n. — La cellule n du proembryon à douze cellules représente l'hypophyse au sens qu'on a déjà donné à ce terme lors des premiéres recherches embryogéniques chez les Cru- ciféres (1). Elle va donner naissance aux initiales de l'écorce au sommet radiculaire et à la portion centrale de la coiffe. Ses processus de segmentation sont tout à fait comparables à ceux que l'on a observés chez le Capsella Bursa-pastoris (2) ou chez l'Alyssum macrocarpum (3) et à ceux que l'on vient de décrire dans lépiphyse du Myosotis hispida. En effet, comme le démontrent les figures 21, 24, 25, 26, cette cellule se sépare le plus généralement par une cloison méridienne en deux éléments juxtaposés ; ceux-ci par de nouvelles pa- rois verticales normales à la précédente donnent quatre cel- lules circumaxiales (fig. 35) qui, se segmentant ensuite trans- versalement (fig. 37), engendrent deux tétrades superposées : la tétrade supérieure constitue les initiales de l'écorce au som- met radiculaire, la tétrade inférieure, par de nouvelles cloi- sons radiales et tangentielles donnera la portion médiane de la coiffe. Parfois, la cellule hypophysaire se cloisonne tout d'abord par une paroi incurvée en verre de montre s'insérant 1. Haxsreix (J.) Die Entwicklung des Keimes der Monokotylen und Dikotylen (Bot. Abhandl., 1, Bonn, 1870). : _2. Souèces (R.), Les premières divisions de l'œuf et les différencia- tions du suspenseur chez le Capsella Bursa-pastoris Mænch (Ann. Sc: 4: 4919). À 3. Rippze (L. C.), The embryology of Alyssum (Bot. Gazette, XXVI, R. SOUÈGES. — L'EMBRYON CHEZ LE MYOSOTIS HISPIDA 397 circulairement sur la paroi supérieure séparant m de n; les deux nouveaux éléments ainsi séparés par segmentations méridiennes cruciales engendrent deux tétrades cellulaires superposées. Comme on peut le voir, les modes de cloisonnements de l'épiphyse et de l'hypophyse sont analogues ; ils conduisent dans les deux cas à la différenciation de deux tétrades super- . posées; dans les deux cas également l'une de ces tétrades constitue les initiales de l'écorce, soit de la tige, soit de la racine, l'autre représente les initiales de l'épiderme, simple du cóté de la tige, composé du cóté de la racine. Etage m. — La cellule n’ se sépare transversalement en deux éléments superposés o et p (fig. 25). A peu prés au mo- ment de la naissance des cotylédons (fig. 39, 40), ces deux cellules se segmentent à leur tour transversalement. La série de quatre éléments ainsi engendrée représente le suspenseur. D'autres divisions, verticales ou horizontales, peuvent ul- térieurement se produire dans cette région, mais ni la forme, ni les dimensions rudimentaires du suspenseur ne se trouvent sensiblement modifiées. L'embryon adulte (fig. 42) occupe presque entiérement la cavité de la graine ; au-dessus de l'hypocotyle assez court se développent deux cotylédons charnus assez élargis. RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS 1° Les deux éléments du proembryon bicellulaire se seg- mentent transversalement, chez le Myosotis hispida, pour donner une tétrade de quatre cellules superposées, l, P, m et ci. 29 A cette tétrade succéde un proembryon hexacellulaire, par division verticale de la cellule l, et par segmentation oblique de la cellule l, qui donne ainsi deux éléments dissem- blables a et b. ! 30 Par bipartition des six éléments du proembryon hexa- cellulaire s'édifie un proembryon dodécacelluloire. Les deux | cellules a et b se segmentent par deux parois rectangulaires 398 SÉANCE DU 11 MAL 1923 lune à l'autre pour engendrer quatre éléments occupant les quatre sommets d'un tétraédre ; l'élément qui se trouve de la sorte placé au faite du proembryon a recu le nom d'épiphyse en raison des analogies qu'il présente avec l'hypophyse, autre élément qui se différencie à la base de l'embryon proprement dit. Les deux cellules juxtaposées issues de l se séparent par des parois verticales radiales en quatre cellules circumaxiales ; la cellule m se segmente par une paroi méridienne en deux éléments juxtaposés; enfin, la cellule inférieure ci donne deux cellules superposées n et m. 40 Le proembryon dodécacellulaire se trouve ainsi partagé en cinq étages : l'étage l donne naissance à la partie cotylée, l'étage l à la région supérieure et l'étage m à la région in- férieure de l'axe hypocotylé: La cellule n correspond à Fhy- pophyse et aux dépens de n° se différencie un court “T Les formules du développement résumant Vorigine, la dis- position et les destinées des éléments proembryonnaires pen. dant les quatre premiéres générations peuvent étre ainsi établies : I. Première génération Proembryon à deux cellules i. " qui misare peo + pet Ys phy P disposées en deux étages l5 phy + icc * iec+ cot II. bes génération. qui ai eh op + pt l Proembry on à quatre cellules | 7 l5 p di isposées en quatre étages. ] m — 15 phy + icc ei A iec + co +S II. Troisième génération. n P b 3 llul Ces quatre étages sont ceux que Er roem ry on à sıx Cellules observée. à la^ euxiéme générauo ; ispo qu dy sposées en quatre étages | leurs destinées sont les mémes. IV. Quatriéme génération. l qui qugendre ve x pet Proembryon à douze cellules hi | + icc ety) ne 2 Pg disposées en cinq étages. n An iec + co | n hits S 3? La multiplication cellulaire dans les trois cellules sous- R» SOUEÉGES. — L'EMBRYON CHEZ LE MYOSOTIS HISPIDA 399 épiphysaires de l'étage l et dans les éléments des deux étages l' et m procède par segmentations verticales à orientations diverses. La différenciation définitive des histogénes ne se produit qu'au terme de la vie proembryonnaire. 6° La cellule n représente une hypophyse tout à fait com- parable par son róle et ses processus de cloisonnements à celle que l'on rencontre chez les Cruciféres. Elle donne nais- sance aux initiales de l'écorce et à la portion médiane de la coiffe ou épiderme composé de la racine, de méme que l'épi- physe, au póle supérieur de l'embryon, engendre les initiales de l'écorce et de l'épiderme au sommet de la tige. E ko ok Comme on peut s'en rendre compte en comparant les for- mules ci-dessus du développement avec celles qui ont été établies au cours d'études antérieures, l'embryon du Mya- sotis hispida représente un type de développement bien dé- fini, se séparant nettement de tous les autres par des diffé- rences essentielles. En létat actuel de nos connaissances deux formes peuvent en être rapprochées, celle du Chenopodium Bonus-Henricus et surtout celle des Nicotiana. Chez le Chenopodium, comme chez le Myosotis, il se dif- férencie une tétrade de quatre cellules superposées dont les trois supérieures ont des destinées à peu près identiques, puisque dans les deux cas, l engendre la partie cotylée, P la moitié supérieure et m la moitié inférieure de la partie hypocotylée ; mais les processus des cloisonnements et les destinées de la cellule ci sont tout à fait différents, les ini- tiales de l'écorce au sommet radiculaire n'ont pas la méme origine, les directions des segmentations sont trés dissembla- bles dans l'étage l; enfin l'équipollence des premiers blasto- méres se maintient bien plus longtemps chez le Chenopodium. Chez les Nicotiana, comme chez le Myosotis, la tétrade est également composée de quatre cellules placées l'une au dessus de l’autre. Dans les deux cas cette tétrade donne naissance à un proembryon hexacellulaire à la troisième 400 SÉANCE DU 11 MAI 1993 génération, dodécacellulaire à la quatriéme ; mais là s'arré- tent les analogies, les différences commencent à apparaître dans la disposition que prennent les deux et les quatre pre- mières cellules de l'étage l; elles deviennent ensuite fonda- mentales quand se révéle le róle histogénique des trois élé- ments inférieurs, ’ m, et ci. Mais ce qui distingue surtout embryon du Myosotis his- pida de toutes les formes embryonnaires, qui ont été exa- minées jusqu'ici, c'est la différenciation au sommet du proem- bryon, dés le stade octocellulaire, d'une cellule qui donne naissance aux initiales de l'épiderme et de l'écorce du cóté de la tige ou d'une manière plus large au cône végétatif de la tige, si l'on veut bien admettre que cette région se com- pose de tous les rudiments foliaires procédant des segmenta- tions tangentielles des cellules du péribléme. Il n'est pas dou- teux que la différenciation d'une telle cellule, qui a été dési- gnée sous le nom d'épiphyse, constitue un phénomène par- ticuliérement digne de remarque. Il permet de jeter quelque lumiére sur l'organisation de ce groupe cellulaire qui repré- sente la partie cotylée et qui devient à une certaine période du développement d'une étude assez difficile, à cause de la multiplication active de ses éléments, de la verticalité le plus souvent incertaine des coupes longitudinales et surtout de la torsion que subit cette portion supérieure de l'embryon au moment de la naissance des cotylédons. L'épiphyse, d'au- tre part, rappelle la cellule qui, chez les Cryptogames vas- culaires, s'individualise dés les premiers cloisonnements de l'oospore et aux dépens de laquelle s'édifient les trois tissus fondamentaux de la tige ; mais elle s'en distingue essentiel- lement par son origine et par son mode de fonctionnement. Ce n'est pas seulement chez le Myosotis hispida, parmi les Dicotylédones, que s'observe une cellule épiphysaire ; elle a déjà été retrouvée chez d'autres espéces appartenant aux groupes les plus divers (1), et, comme ses processus de Seg" - 1. J'ai déjà fait remarquer, il y a plus de dix ans (R. SovEGES, d cherches sur l'embryogénie des Renonculacées. Bull. Soc. bot. de Fr. LI t p. 480, 1912) queles quatre cellules quadrants chez les Adonis pens e plus souvent une disposition tétraèdrique et que l’une d'elles vie? L. BLARINGHEM. — SUR LES CHIMÈRES DU CYrIsUS ADAMI 404 mentation,son róle histogénique, aussi bien que son origine peuvent étre variables, elle peut permettre d'établir des differences plus ou moins importantes dans les formes em- bryonnaires et de déterminer, dans toutes leurs modalités, les régles générales qui président à la génération des parties aériennes de la plante. Sur les chimères du Cytisus Adami PAR Louis BLARINGHEM . En présentant à la Société, d'une part, les pousses fleuries de plantes Cylisus purpureus Scop., d'autre part, quelques rameaux d'un broussin développé sur un Cylisus Adami de Bellevue (S.-et-O.) et actuellement en pleine floraison, j'ai l'intention de montrer quelques faits qui vont accuser la divergence d'opinions relatives à l'origine du fameux Cytise d'Adam. Naudin (1863) cite cette plante avec les Orangers Bizarria, avec ses hybrides de Dalura et de Linaria etc., comme un exemple trés net de la disjonction, sur l'hybride, des deux essences spécifiques qui ont contribué à former l'étre nouveau ; il la considére donc comme un hybride sexuel. Focke (1881) la présente aussi comme tel, mais il émet un certain doute en signalant: la rareté, chez les Légumineuses, d'hybrides entre plantes aussi distinctes que Laburnum et C. purpureus, l'absence presque compléte de cas analogues dans le régne végétal (il néglige les croisements de Naudin) et le fait, rare chez les hybrides stériles, que le pollen, de C. Adami ne ren- lerme qu'un petit nombre de grains avortés. occuper le sommet du proembryon ; mais la trés grande irrégularité des formes embryonnaires et la direction trés variable des segmenta- tions n'ont pas permis de reconnaître si cette cellule apicale possédait des fonctions spéciales, différentes de celles des trois autres. Chez le eum urbanum, le Sagina procumbens et l'Erodium cicutarium, jai pu rencontrer une cellule épiphysaire aussi bien définie à tous points e vue que celle du Myosotis hispida. xx (SÉANCES) 26 402 SÉANCE DU 11 MAI 1923 Néanmoins, J. M. Mac-Farlane (1895), C. A. Fuchs (1898), R. Laubert (1901), qui ont étudié avec beaucoup de soin l'anatomie du Cytisus Adami par comparaison avec les formes parentes présumées, n'hésitent pas à le regarder comme un hybride sexuel et j'ai moi-méme (1911) pris parti pour cette conception en étudiant les faits parallèles présentés par divers hybrides d'Hordeum et par Cylisus Adami dans ses retours au Laburnum. J'ai insisté, et depuis aucun fait ne me parait contredire cette opinion, sur ce que les retours au Laburnum n'étaient pas absolument des Laburnum types, tels que ceux que je posséde dans les mémes bosquets ; toujours leurs fruits et leurs graines présentent des avortements et des modifications corrélatives. L'arbre sur lequel j'observe cette année pour la premiére fois une grappe Laburnum détachée seule au milieu des grappes C. Adami en donne une nouvelle preuve remarquable. L'unique grappe retour à Laburnum a un rachis de 42 cen- timètres de long et porte 48 fleurs ; il est tout à fait excep- tionnel de trouver un développement aussi intense de l'axe des grappes et, cette année méme, les plus longues que j'aie observées, sur plus de vingt Laburnum, ne dépassent pas 30 centimètres de long. Un arbre Adami, de même origine que le précédent, ayant comme lui 12 ans de greffe et élevé dans les mêmes conditions, a donné des pousses Laburnum dès 1921 ; actuellement, il est pour moitié de sa couronne un retour à ce dernier; en même temps que la fréquence des grappes Laburnum augmente leur longueur diminue et, sur cet exem- plaire, toutes les grappes développées cette année ont un rachis inférieur à 28 centimètres. Ainsi, je constate que les premiers retours complets à Laburnum sont plus vigoureux, fournissent des grappes plus longues que les retours ulté- rieurs, règle constante dans les mosaïques disjointes gorl- gine hybrides sexuels. : En 1922, l'arbre qui porte actuellement la grappe longue de 42 centimètres n'a donné aucune fleur du type Laburnum. Je l'ai étudié avec le plus grand soin et n'ai méme pas r°- marqué des feuilles Laburnum sur la branche qui a donné le bourgeon latéral à fleurs jaunes en 1923. Par contre, sur Buzz. Soc. Bom, Fm. T. LXX (1923). Prancene II. 1.2 Banche d'un Cytisus Adami de 15 ans Uem un broussin de ,Crtisus 4 idami purpureus, photographié en mars 1923. épais 2 lanichu da C. AQ purpureus en fleurs ; remarquer l'épais- lodi vba ve des axes, la con lensation de# grappes, la taille des fleurs A de moitié). — En p, rameau do Cytisus purpureus en fleurs le 8 mai, L- BLARINGHEM. — SUR LES CHIMÈRES DU CYTISUS ADAMI 403 une branche opposée dela même couronne s'était développée, en plusieurs ramifications grêles et serrées formant balai de sorcière (fig. 1, Pl. ID, une branche qui était déjà évoluée en ' C. purpureus dés 1921. Je n'ai pas examiné le bourgeon cor- respondant dés 1920, mais, en 1921 et en 1922, les nombreu- ses brindilles formaient une touffe anormale à feuilles petites, : très petites mêmes, qui étaient toutes du type C. purpureus (fig. 2 a. p.) Le broussin est actuellement en pleine flo- raison et le fragment que je présente à la Société en a été dé- taché ; il comprend environ 20 branches de la taille de celle présentée (ramification de 20 centimétres de long à 3 bi- furcations s'étalant sur 15 centimétres) et l'ensemble porte plus de 400 fleurs purpureus, en partie épanouies ou dessé- chées. J'ai de suite cherché à féconder ces fleurs, soit avec de vrais purpureus en culture à Bellevue, soit avec des La- burnum et des Adami. En préparant les grappes de fleurs, puis en examinant les pollens, j'ai été frappé par différents caractéres qui sont apparents sur les échantillons présentés ici; le retour au purpureus de l'Adami se comporte comme une plante naine et compacte (fig. 2, a. p.) par rapport aux nombreux Cylisus purpureus (fig. 3, p) que j'éléve en pleine terre dans le méme jardin. Autrement dit, dans ses disjonc- tions en purpureus et en Laburnum, le plant Cylisus Adami en question développe les caractères Laburnum, avec gi- ganlisme, et pléthore des organes foliacés et floraux; par contre, il développe les caractères purpureus avec nanisme et réduction de toutes les parties. La lenteur d'apparition des fleurs sur la touffe purpureus est sans doute due à cette particularité ; elle s'oppose en tout cas à l'apparition subite, en un an, des feuilles et de la grappe trés longue de Laburnum. * *ok Pour faciliter la comparaison, je nomme, dans la suite, Labur- num ce qui est relevé sur des pieds Laburnum purs de Bellevue, Adami Laburnum les retours observés sur Adami avec caractères Laburnum, Adami purpureus le retour observé sur Adami avec Caractères purpureus, enfin purpureus ce qui est relevé sur les plants 404 SÉANCE DU 11 MAI 1923 d'une méme origine de Cytisus purpureus, cultivés dans une plate bande de Bellevue depuis 1912 et recus d'une pépiniére d'Orléans comme plants de deux ans : Comparaison des caractéres de rami fications, de feuillage et de grappes florales. Laburnum (pousses sur bois de 2-3 ans) : pétioles des plus grandes feuilles de la base des grappes 70 millimétres; foliole terminale correspondante 37 mm.; axe des grappes 180 mm.; nombre des fleurs 28; longueur des fleurs épanouies du milieu dela grappe18 mm. Laburnum (pousses sur bois de 1 an): pétioles 90 mm. ; foliole terminale, 42 mm. ; axe des grappes 25-28 mm. ; nombre des fleurs, 35 ; longueur des fleurs, 22 mm. ` Adami Laburnum (retours de 1921, accentué en 1922 et 1923) : pétioles 70-80 mm. ; folioles terminales 36-38 mm. ; axes de grappes 150-250 mm. ; nombre des fleurs 21 à 32; longueur moyenne des fleurs du milieu des grappes 20-22 mm. Adami Laburnum (retour unique en 1923): pétiole de la plus grande feuille à la base de la grappe 112 mm. ; foliole terminale correspondante 45 mm.; axe de la grappe 420 mm. ; nombre des fleurs, 48; longueur de la fleur moyenne 22 mm. Adami (plantes donnant les retours) : pétioles les plus longs 60 mm.; foliole terminale correspondante 32 mm. ; axes des grappes 120-200 mm. ; nombres des fleurs 20-28 ; longueur totale des fleurs moyennes 15 à 18 mm. Adami purpureus (retour de 1921 accentué en 1922 et 1923); pétioles des fleurs les plus grandes 6-10 mm. ; foliole médiane cor- respondante 8-10 mm. ; nombre de fleurs 3 à 5 ; longueur de la fleur épanouie 13 mm. i purpureus, pétioles des feuilles des bases des grappes 18 mm. ; foliole médiane correspondante 12 mm. ; nombre de fleurs 3 à 6; longueur de la fleur 20 mm. Ces données numériques montrent, avec moins de force que l'exa- men des objets, les différences en somme peu accusées des retours Laburnum avec les vrais Laburnum et les différences trés marquées des retours purpureus avec les vrais purpureus. Pour préciser ces dernières, j'ai fait des mesures portant sur les ramifications et les parlies des fleurs. Toujours les rameaux de méme áge (comptes à partir de la fleur, en remontant sür la charpente) sont plus gréles, plus courts et plus compacts sur les retours Adami purpureus que Ed L: BLARINGHEM. — SUR LES CHIMÈRES DU CYTISUS ADAMI 405 sur les purpureus. Ainsi l'épaisseur des axes fleuris est 1 mm. 5, leur longueur 6 à 10 centimétres avec 8-10 étages chez les premiers, alors qu'on trouve pour les seconds 2 mm. 5, 12 à 30 centimètres avec écartements de 15 à 30 mm. entre les étages. Les boutons floraux sur le point de s'ouvrir (pollen mûr dans anthères fermées) ont la méme épaisseur 3 mm. 5, mais ne dépassent pas 10 mm. chez Adami purpureus et ont de 12 à 15 mm. chez purpureus ; sur les fleurs épanouies, les parties composantes (étendard, ailes, ca- réne) ont chez le premier 13 x 11 mm.; 11 x 4; 10 x 3; chez les seconds, 20 x 14; 17 x 5 et 15 x4. Je relève en passant que les boutons et les fleurs de C. Adami sont toujours plus courts, mais aussi trapus, que les boutons et les fleurs de leurs parents présumés. Enfin, chez Adami, comme chez Adami purpureus, les piéces de la caréne n'enveloppent pas avec autant de süreté les jeunes stigmates et les étamines ouvertes. A ce signe, on reconnaît de suite la tendance à la stérilité propre de C. Adami,stérilité qui porte certainement sur le médiocre développement de l'ovaire, puisque le pollen Adami est presque complétement formé de bons grains de pollen. De méme en réalisant les castrations sur les grap- pes C. Adami purpureus j'ai noté au moins un tiers des stigmates en médiocre état de développement, ce qui n'a pas lieu chez pur- pureus, ni avec autant de fréquence chez Adami Laburnum et n'a lieu qu'exceptionnellement chez Laburnum. Les pollens donnent lieu à des observations intéressantes. Ils sont abondants dans toutes les fleurs et de méme colo- ration. Trés peu de grains avortés, 1 à 5 pour 100 chez C. Adami; le pourcentage devient sensible (22, 17, 33, 28, 31) Pour les fleurs choisies cependant parmi les mieux formées chez Adami purpureus; pour faire ces dénombrements, il faut avoir soin de prendre des fleurs non épanouies, car le pollen se desséche ou éclate facilement dans les fleurs en- tr'ouvertes des Cytises qui attendent la pollination croisée. A sec, les grains de pollen sains de tous les Cytises étudiés se ressemblent, mais en les gonflant par l'eau physiologique, j'ai noté des analogies, allant jusqu'à l'identité, entre C. La- burnum, Adami Laburnum, Adami purpureus et Adami avec grains arrondis conservant la trace du gonflement différen- tiel des fentes par une tendance à la forme oblongue, ou trian- Sulaire à angles arrondis ; par contre et toujours, les grains 406 SÉANCE DU 11 MAI 1923 de pollen prélevés sur dix plantes différenteş purpureus ont été nettement arrondis et légèrement plus petits et plus uni- formes. J'attache la plus haute valeur à la forme et au com- portement des grains de pollen pour la séparation des formes, ou même des lignées dans les espèces élémentaires. J’ai donc eu l'impression que le retour C. Adami purpureus pouvait étre distinct du lot de C. purpureus en culture à Bellevue. J'ai fait une étude trés soignée des poils qui recouvrent les dents et la gorge interne des calices, de ceux qui bordent la base de l'onglet des étendards et des carénes sans trouver aucune différence notable, si bien que j'attribue à des diffé- rences d'ordre physiologique, peut-être de maturation, les déviations constatées entre les divers types dans le gonfle- ment. Il ne peut être question, dans cette courte note, d'insister sur les caractéres anatomiques, dont l'examen, par compa- raison avec les travaux de Mac-Farlane, Fuchs, R. Laubert, et ceux plus récents de Buder (1911) qui donne les références bibliographiques, demande une discussion serrée. Mais je dois retenir l'attention sur le fait constant de la dimension réduite des cellules de la moelle des rameaux de C. Adami purpureus par opposition aux dimensions des cellules de la moelle de C. purpureus, qui sont doubles, linéairement, en coupe transversale, donc de volume huit fois plus grand. ets Les recherches de Daniel (1894, 1898, 1910 et suivantes) relatives aux modifications des tissus produites par des greffes hétérogènes, ont reçu des travaux de Winkler (1907 et suivant) sur les chiméres de Solanum une apparence de justification qui a déplacé, en quelque sorte, la position de la discussion relative à l'origine des chimères végétales, telles que les Orangers Bizarria, Cytisus Adami, et les mosaïques décrites récemment Cralægo-mespilus, Amandier-Pécher, etc. Il n'y a pas de preuve décisive à mon avis que l'opinion de Naudin relative à l'origine hybride sexuel du Cylisus Adamt doive étre rejetée, pas plus qu'il y en ait relative à l'identité L. BLARINGHEM. — SUR LES CHIMÈRES DU CYTISUS ADAMI 407 des processus de la formation de ces complexes. En réalité, lorsqu'on analyse les faits invoqués par Noll (1907), par Himmelbaur (1910), par Buder (1911) qui identifient la mo- saique du Cytisus Adami aux chimères des Solanum nigrum et Lycopersicum, on constate qu'il y a surtout des analogies dans le comportement des disjonctions, mais ces analogies se retrouvent avec autant de force lorsqu'on examine, comme Mac-Farlane (1895) et moi-même (1914) lanatomie des hybrides sexuels; les mosaiques n'existent, les pousses ne se développent que s'il y a une certaine régularité dans l'as- sociation et dans la ségrégation des tissus spécifiques distincts, L'objection la plus fondée contre l'hypothése d'une com- binaison sexuelle dans le cas du Cytisus Adami est que, jus- qu'à présent, on n'a pas réussi à réaliser l'hybride sexuel Cytisus Laburnum et C. purpureus ou l'inverse; mais on n'a pas donné la preuve de l'impossibilité de la réalisation. Or je soupçonne qu'il y a dans Cytisus purpureus, comme dans Cylisus Laburnum, de nombreuses formes, qui, sans doute, n'ont pas la méme valeur au point de vue génétique et se com- porteraient peut-étre«le facon différentes dans les croisements, Le Laburnum, qui vient de semis, a donné des formes di- verses plus ou moins vigoureuses et surtout à évolution flo- rale variable, qui sont connues dans les pépinières sous les noms : var. serotinus, autumnalis, à floraison hors de saison ; var. Carlieri, Wallereri à grappes de fleurs remarquables par leur compacité ou par leur longueur ; il en existe méme une forme sessilifolius qui se rapproche, au moins par les pétioles trés eourts, du C. purpureus. D'ailleurs, on a souvent émis l'hypothése que le véritable parent du C. Adami était C. alpinus Miller et non C. Laburnum L., à fleurs et à gousses plus courtes que le dernier; or,nous venons de voir que la taille des fleurs dépend en partie de l'àge de l'axe qui porte les fleurs. De méme, pour le C. purpureus, beaucoup moins répandu en France, les variations ne manquent pas; dans la plate- bande de Bellevue oü je cultive une soixantaine d'individus différents, jen ai une forme à fleurs pâles et une forme à fleurs pourpres assez foncées, Dans les collections horticoles, 408 SÉANCE DU 41 MAI 1923 on signale les variétés albo-carneus, atropurpureus qui y correspondent; on y trouve aussi, mais je n'ai pu me les procurer, la var. albus Sweet, et la variété superbus Ht. dé- crite comme ayant de belles fleurs rouges. La forme C. pur- pureus Stromboli, signalée encore sous le nom de variété ereclus H., serait à rameaux dressés, fastigiés et, sans doute, car je n'en ai aucune description détaillée, avec les caractéres de condensation des rameaux et des fleurs qui frappent dans l'examen de la mosaique disjointe sur le C. Adami de Belle- vue. Jusqu'à présent, dans les essais de croisements de La- burnum et de purpureus, on n'a pas cherché systématiquement à réaliser les combinaisons entre ces diverses formes. Mais il se peut aussi que les variations notées sur le Cy- tisus Adami de Bellevue résultent de la croissance particu- liére des rameaux purpureus sur une souche Adami. Les va- riations notéés dans les grappes Adami-Laburnum suivant qu'elles se développent sur une branche venant de se diffé- rencier en Laburnum, ou sur une branche différenciée depuis plusieurs années en Laburnum, rappellent exactement celles qui se présentent sur le Laburnum, selow qu'on compare entre eux des jets vigoureux jeunes ou provoqués par la taille, ou bien des rameaux âgés ramifiés. Il n'est pas sans intérét de faire des observations sur d'autres Meis et de les com- parer à ce point de vue. Enfin, les dissociations de C. Adami en Labuan que j “ai observées (elles sont jusqu'à présent au nombre de cinq: 3 à Bellevue et 1 à Angers que j'ai étudiées avec soin, une autre à Bourg-la-Reine en 1903 à une époque où mon atten- tion n'était pas encore attirée sur cette question), toutes ces dissociations en Laburnum étaient caractérisées par le déve- loppement excessif du Laburnum au détriment du purpureus, tandis que les dissociations des mêmes C. Adami en purpureus, notées deux fois à Bellevue (l'une décrite en 1911 sur un arbre d'une quarantaine d'années (1), l'autre décrite ici sur un ar- bre de quinze ans) se comportent exactement de méme, comme des broussins à vigueur limitée avec tendance mani- . Brarinenem (L.), Sur l’hérédité en mosaïque (1r? Conférence in ternatienale de Génétique, Paris, 1911). * H. CHERMEZON. — QUELQUES CAREX NOUVEAUX DE MADAGASCAR 409 feste au nanisme. Il est probable que la souche Adami est favorable à la plante Laburnum, défavorable à la plante purpureus, au méme titre que le Cognassier ou le Pommier Paradis limitent la vigueur du Poirier ou du Pommier or- dinaires, qui deviennent trés vigoureux lorsqu'ils sont greflés sur francs. Les essais de greffes combinés C. Adami purpureus ou C. purpureus, sur C. Laburnum ou C. Adami, et récipro- quement, peuvent fournir une solution expérimentale à cette question. . Sur quelques Carex nouveaux de Madagascar par H. CHERMEZON On connaissait jusqu'à présent à Madagascar une quinzaine de Carex, appartenant en majeure partie à la section Indicæ, et presque tous endémiques. Au cours de ses explorations, Perrier de la Bâthie a récolté un trés grand nombre d'échan- lillons, parmi lesquels il se trouve plusieurs espéces et varié- tés nouvelles, dont voici les diagnoses. Carex graminifolia n. sp. [ sect. Indice]. Rhizoma obliquum, lignosum. Caulis 35-70 em. long., medio 0,5-1 mm. diam., trigonus, levis. Folia basilaria caule breviora, 1,5-2 mm. lat., es Ea tre firma, glauca, scabra. Inflorescentia paniculata, 10-25 long. ; inflorescentiæ partiales 3-5, singulæ, spiciformes, densiuseule, ovatæ, 1,5-2 cm. long., ME ets suprema approxi- ia fort sterili Squamae foitaóa neg 4-4,5 ores ena cera latæ, glabræ, albidæ carina viridi, aristatæ. Vinea oblique patens, 4,5 mm. long. ., ellipticus, irigonus, glaber, tenuiter nervatus, stramineo- viridis, basi attenuatus, in rostrum 1/3 utriculi æquans rectum margi- nibus scabriusculum Ta re ben attenuatus. Po dn 3-fidus, basi haud incrassatus. Achænium trigonum, ellipsoide Manankazo (Perrier de la Bâthie, 2708). Diffère du C. alboviridis C. B, Clarke par ses feuilles plus 410 SÉANCE DU 11 MAI 1923 étroites, ses inflorescences partielles ovales, plus petites, plus serrées, à épis non divariqués, et par son utricule à bec plus court, Carex Rutenbergiana Boeck. var. g/omerata n. var. [sect. In- dica |. o differt caule breviore (20-40 cm. long.), inflorescentiis par- tialibus 1- 3 ovatis (infima 1-4,5 cm. long.), spicis densissime glomeratis. Ankaratra et notamment Mont Tsiafajavona (Perrier de la Báthie, 13002, 13389). Carex scabripes n. sp. [sect. Indice]. Rhizoma “eine lignosum, E REE Caulis 1-1,25 m. long., ge sterili, infimae remotæ. tigris fœmineæ 4-5 mm. long., nm ceolate, glabri, atropurpureæ, brevissime mucronatæ. Utrieulus sub- erectus, 6 mm. long. anguste ellipticus, onik, glaber, tenuiter : ent 3-fidus, basi haud incrassatus. Achænium trigonum, ellipsoideum. Mont Tsiafajavona (Perrier de la Báthie, 13390). Diffère du C. Rutenbergiana Boeck. par sa taille plus élevée, ses pédoncules longs et scabres, ses inflorescences partielles plus longues et moins denses, et ses utricules glabres. Carex andringitrensis n. sp. [sect. Zndicæ |. Rhizoma obliquum, lignosum, crassum. Caulis 25-60 em. longs medio 2 mm. diam., » imgonum levis. Folia basilaria E we antia vel breviora, 4-8 mm, lat plana, firma, apice scabra Inflorescentia pénieuata. 15-30 em. Ape rarius subabbreviata ; inflorescentia par” es 3-7, singulæ, spiciformes vel basi renas ramis erectis, densius. AN oblongæ vel ovatæ, usque ad 3-5 cm, long., 6- Horse supre? mæ approximatæ, infimæ distantes E levi d. . longo; vel infime subdistantes. Squamæ fæmineæ 4,5- lanceolatæ, glabræ, ferrugineo-rufescentes vel purpurascentes, muero- H. CHERMEZON. — QUELQUES CAREX NOUVEAUX DE MADAGASCAR 411 nate. Utriculus suberectus, 5,5 mm. long., ellipticus, po EAS tenuiter nervatus, stramineus, basi attenuatus, in rostr sublo rectum marginibus scabriusculum bidentatum ferrugineo- purpureum sensim attenuatus. Stylus 3-fidus, basi haud incrassatus. Achæni trigonum, ellipsoideum. Massif de l'Andringitra (Perrier de la Báthie, 14429, 14556). Diffère du C. Rulenbergiana Boeck. et du C. scabripes H. Cherm. par ses écailles femelles de couleur plus vive, ainsi que par ses utricules plus petits, à bec relativement court, Carex proxima n. sp. [sect. Indicæ]. Rhizoma obliquum, Bann. Caulis 50-75 cm. long., medio 1-1,5 mm. diam., ce ein lævis. Folia basilaria caulem æquantia, 3-4 mm. lat., plana, tenui , apice scabra. Inflorescentia paniculata, 25-40 em long. : RE NEENA partiales 4-7, singulæ, parea vel basi 1-2- m osæ ramis erectis, laxiusculæ, ovato-oblongæ, usque ad 3-4 em. long., MUonelaebyur suprema approximatæ, fidum longe distantes pedun- culo Iævi 1-5 em. ddp d rhachis hispida ; bracteæ foliaceæ, vaginantes, usque ad 25-40 cm. long. Spicæ androgynæ (pars mascula quam fæ- minea brevior), o ato- -oblongæ, 10-15 mm. long., erectæ, er dés prophyllo Aout tom sterili, infimæ bis tes. Squamae fœmi- nes 4-4,5 mm. lo ong., ovatæ, glabræ, fuscæ, aristatæ. due abi- culum bidentatum haud vel vix purpureum sensim attenuatus. Sue 3-fidus, basi haud inerassatus. Achænium trigonum, ellipsoide um. Bassin du Manampatra (Perrier de la Báthie, 12600), An- karano (Perrier de la Báthie, 19627). Diffère du C. andringitrensis H. Cherm. par sa tige plus grêle, ses feuilles plus étroites et plus minces, ses inflores- cences partielles moins denses, plus brièvement pédonculées, Ses épis plus longs, et ses utricules plus fortement nervés, légérement hérissés. Carex. euryphylla n. sp. [sect. Indicæ]. Rhizoma obliquum, lignosum, crassum. Caulis 60-75 em. long., medio 2 mm. diam. , trigonus, lævis. Folia dee caulem æquantia vel su- n m ap paniculata, 20-35 cm. long. : infiorescuntia- pu ales 4-6, singulæ, ra mosæ paz divaricatis, aea; Pre idales, polystachyæ, usque ad 5-8 em. lo ong. supremæ subapproxi adm imæ pedun- dé lavi. 26 em. longo ; rhachis vae T prato foliaceæ, v set minea brevior), ovato-oblongæ 0-15 mm. long., recta ngulatim vd lentes, subdensifloræ, “Ar citas Lue Pre utriculiformi sterili. Squamæ fœmineæ 3-3,5 mm. long., ovatæ, adpresso-hirtæ, purpureo- 412 SÉANCE DU 1l MAI 1923 rufescentes, aristatæ. Utriculus patens, 3,5-4,5 mm. long. a ellipticus, trigonus, glaber, valde nervatus, viridis, basi attenua tus. in rostrum sublongu m excurvum margi inibus scabesuscalum bidentatum subsen- sim attenuatus. Stylus 3- fidus, basi haud inerassatus. Achænium tri- gonum, obovoideum. Forét d'Analamazaotra (Perrier de la Báthie, 2528, 6337). Différe du C. Renschiana Boeck. par ses feuilles plus larges, planes, non coriaces, ses inflorescences partielles pyramidales, ses écailles femelles hérissées, et ses utricules fortement ner- VÉS, Carex Rensehiana Boeck. var. /aa/ssíma n. var. [sect. Indice]. differt inflorescentiis partialibus laxissimis oligostachyis, squamis fœmineis ferrugineis, utriculis stramineis rostro bre Montagnes du Sambirano (Perrier de la Báthie, 2633). Carex manongarivensis n. sp. [sect. Indica |. Rhizoma obliquum, lignosum. Caulis 25-35 em. long., medio 0,5 mm. diam., irigonus, lævis. Folia basilaria caulem Wc 2 mm. lat pad, mfimæ distantes pedunculo levi Dee mm. longo ; rhachis v culiformi sterili T mi foe : , ovatæ, glabræ, ferrugineæ, aristatæ. Utriculus pate m. long., elli tico-sub- globosus, trigonus, glaber, valde nervt tus, viridulus, : attenuato- substipitatus, in rostrum breviuscu ulum exeurvum inibus sca- n crassatus, Achænium trigonum, obovo Massif du Manongarivo (Perrier di la Bâthie, 2634). Bien distinct du C. hæmatosacca C. B. Clarke, outre ser feuilles longues et étroites, par son utricule bien plus petit, fortement nervé et brusquement terminé en hec court. Carex sambiranensis n. sp. [sect. Indicæ]. | Carex spicatopaniculata var. sambiranoensis Lév. in Bull. géogr. bot., XXVII (1917), 5. RER obliquum, lignosum. Caulis 10-15 em. long., medio 1 mm. , trigonus, levis. Folia basilaria 50-80 cm. long., caulem multo d superanta 6-8 mm. lat - plana vel À er sed ed firma, | j sentie i . H. CHERMEZON. — QUELQUES CAREX NOUVEAUX DE MADAGASCAR 413 partiales 4-5, singulæ, pue erecti, laxæ, oblongæ, 2-4 cm. long., breviter peduneulatæ, 4-7-stachyæ ; rhachis hispida ; bracteæ folia- ceæ, vaginantes, longissimæ, usque ad 25-50 cm. long. Spicæ andro- gynæ (pars mascula quam Îœminea multo brevior), ovatæ, 5-8 mm. utriculiformi sterili. Squamæ fœmineæ vix 3 mm ! long., "ees leviter hirtellæ, pallide rufescentes, aristatæ. Utriculus paten 3m long., potis; trigonus, apice leviter hirtellus, tinati nervatus, stramineo-viridu ilus, basi vix attenuatus, in rostrum breve haud vel vix excurvum marginibus scabriusculum bidentatum sensim attenuatus. Stylus 3-fidus, basi haud incrassatus. Achænium trigonum,obovoideum. Massif du Manongarivo (Perrier de la Bálhie, 2648), An- kaizina (Perrier de la Báthie, 2616). Trés voisin du C. Bathiei Lév., dont il différe par ses feuil- les plus larges et plus longues, ses épis.à partie mâle plus courte, ses écailles femelles un peu hérissées, ses utricules moins renflés, hérissés supérieurement et à bec moins excurvé. N'a aucun rapport avec C. spicatopaniculata C. B. Clarke. Carex heterodoxa n. sp. [sect. Heterodoxæ]. "inge repens, lignosum. Caulis 20-40 cm. long. medio 1 mm. | m u SEE 2-fidus), basi incrassatus. Achænium trigonum (rarissime . biconvexum), obovoideum. Ankaratra (Perrier de la Bâthie, 13340). Espéce de position assez ambigué et pour laquelle il m'a été nécessaire de créer une section spéciale. Dans les épis Supérieurs en effet, l'utricule inférieur, d'ailleurs fertile, est le plus souvent accompagné d'une rhachéole portant fréquem- ment un petit épillet mâle ; ce caractère, qui rappelle quel- 41% SÉANCE DU 1! MAI 1923 que peu le genre Schenoxiphium, écarte nettement notre plante de la section Hymenochlænæ,par ailleurs assez voisine. Carex hovarum n. sp. [sect. Hymenochlænæ]. longo; bracteæ foliaceæ, vaginantes, usque ad 6-12 cm. long. Spice androgyne (pars mascula cum feminea subæquilonga) vel laterales fæmineæ, subfasciculatæ, brevissime pedicellatæ, suberectæ, ovatæ fidus, basi incrassatus. Achænium trigonum, obovoideum. - Mont Lohavohitra (Perrier de la Bâthie, 12969), Ambohi- manga (Perrier de la Bâthie, 7068). Bien distinct du C. Renauldi Lév. par ses utricules bien plus petits, elliptiques, à bec presque nul et à peine bidenté. Carex masoalensis n. sp. [sect. Hymenochlænæ]. Rhizoma breve. Caulis 30-60 cm. long., medio 0,5-1 mm. diam., trigonus, scabriusculus. Folia basilaria caulem subæquantia vel bre- riora, 1,5-2,5 mm. lat., plana, tenuia, scabra. Inflorescentia 12-15 cm. mæ 9-19 em. long.; supremæ brevissimæ. Spicæ androgynæ (pars mas- cula quam feminea brevior), ovatæ, 4-8 mm. g., densifloræ, pau- cillorae ua femine m. long., lanceolatz, acute, glabræ, mineo-fuscescens, basi attenuatus, in rostrum sublongum bidentatum marginibus scabrum abrupte desinens. Stylus 2-fidus, basi incrassatus. Achenium plano-convexum, obovoideum. Masoala (Perrier de la Bâthie, 2576). Très voisin du C. brunnea Thunb. et surtout de sa var. minor Boott ; en diffère par ses épis plus petits, pauciflores, et par ses utricules plus petits, subglobuleux, moins forte- ment nervés et à bec plus long. Carex penduliformis n. sp. [sect. Mazimz]. Hhizoma breve, erassum, lignosum. Caulis 60 em.-1 m. long., m -3 mm. diam., trigonus, levis. Folia basilaria caulem superantia, edio 8-10 , L. MUGNIER. — SÉPIACÉES A PÉDICELLES GLANDULEUX 415 mm. lat., longe acuminata, plana, rigidula, urbes caulina inflo- rescentiam superantia ; vaginæ ferrugineæ. Inflorescentia spicis 5-7 singulis, supremis subapproximatis sessilibus, infimis subdistantibus eæ Ui] pedunculo svnbrigiould 2-4 em. longo erecto vel arcuato; braet foliaceæ, vaginantes, infima 25-35 em. long. Spica Dras mascula, 10-12 cm. long., 2 mm. lat. ; spicæ laterales fæmineæ (vel apice brevis- sime masculæ), 10-45 cm. long:, 4-5 mm. lat., cylindricæ, graciles, ar- cuato-reflexæ, densifloræ. Squamæ tone d mm, long., ovatæ, apice excisæ, glabræ, fuscæ, margine haud hyalinæ, dorso anguste luteolæ, breviter mucronatæ. Utriculus demum subpatens, vix 3 mm. long., ellipticus, trigonus, haud inflatus, glaber, vix eds dens iie dnd viridis, fusco-punctu latus, basi breviter stipitatus, in rostrum bre- viu seulum vix bidentatum subabrupte desinens. "Sous 3- fidus, ba- si haud incrassatus. Achænium trigonum, ellipso ideum, 2 mm. long. Forêt d'Andasibé (Perrier de la Báthie, 2535), Mei de l'Andringitra (Perrier de la Bâthie, 14554). Différe du C. pendula Huds., notamment par ses feuilles longuement acuminées, son épi mále plus gréle, ses écailles femelles égalant les utricules, non hyalines à la marge et à dos jaunâtre plus étroit, ainsi que par ses utricules plus petits, non enflés. Le nombre des Carex signalés à Madagascar se trouve ainsi porté à 26, déduction faite de quelques espéces à exclure ; sur ce total, 25 sont endémiques. La plupart des espéces sont localisées dans le Centre ; quelques-unes se rencontrent dans l'Est ou dans le Sambirano ; c'est dire que le genre ne dépasse pas les limites de la « Flore du Vent », telles n 'elles ont été tracées par Perrier de la Bâthie. Sépiacées à pédicelles glanduleux PAR Louis MUGNIER Le Rosa agrestis Savi souvent catalogué par les floristes sous le nom de R. sepium Thuill. est une espéce linnéenne. Normalement il se présente avec des pédicelles totalement nus, églanduleux et des sépales également déprouvus de glandes sur le dos. à présence constante de glandes assez nombreuses se 416 SÉANCE DU 11 Mal 1993 maintenant sur les pédoncules et sur le dos des sépales, chez certains individus, constitue un cas intéressant et plutót rare. Les monographes francais Gandoger (1), Rouy, ne pa- raissent pas avoir mentionné cette particularité chez les Sépiacées. Des Roses appartenant à cette catégorie qu’on pourrait appeler micranthoïdes ont été rencontrées sur divers points de l'Europe. En 1880 Borbas (Ros. Hung. p. 480) décrit le Rosa Gizellæ, Rose dédiée à son épouse. La diagnose de ce Rosa peut étre résumée ainsi : Rameaux robustes à aiguillons + crochus. Ramuscules florifères parfois inermes. Folioles médiocres (2 mm. 5 à 3,5 de long), ovales, brièvement atténuées à la base, glabres dessus, pubescentes dessous sur les nervures, plus ou moins glanduleuses sur les deux pages. Pédi- celles à glandes éparses, atteignant à peine 1 cm. de long. Urcéoles et fruits ovoides ou ovoïdes-arrondis, souvent un peu glanduleux à la base. Fleurs blanches, solitaires ou en corymbes. Sépales fortement glanduleux sur le dos. Styles glabres. Disque conique. Habitat: Autriche-Hongrie. Borbas distingue les variétés suivantes : b. neogradensis. Folioles fortement pubescentes sur les deux pages. c. longipes. Pédicelles longs. Fruits hispides-glanduleux. d. ditrichopoda. Pédicelles poilus et glanduleux. Folioles lancéolées, atténuées aux deux extrémités. Styles légérement velus. Habitat: Autriche-Hongrie. En 1890 Braun (Œst. Bot. Zeit. p. 321) signale R. sepium var. Haringiana. 5 Rameaux gréles. Folioles ovales, elliptiques à base + cunéiforme; glanduleuses sur les deux faces, pubescentes dessous sur tout le paren- chyme. Pédicelles poilus lâchement glanduleux.Urcéoles et fruits petits, ovoïdes, lisses. Corolle rose pâle. Styles glabres ou presque glabres. Habitat: Autriche-Hongrie. En 1898 Georges Gaillard dans sa « Contribution à l'étude des Roses du Jura », p. 409, écrit: Parmi les nombreuses for- 1. M. Ganpocer in Conspectus rosarum omnium, p. 441 : ,n9 1 classe le Rosa Gizellæ Borbas, dont il est question plus loin, dans les Rubigineuses. L- MUGNIER. — sÉPIACÉES A PÉDICELLES GLANDULEUX 417 mes de mon herbier,le n° 1602 du Pied du Suchet a les pé- doncules hispides-glanduleux. En 1895,1e Dr Crépin m'écrivit à son sujet: « C'est la premiére fois que je verrais un R. sepium Thuill. à pédoncules glanduleux et à sépales glandu- leux sur le dos. Mais est-ce bien un R. sepium ? Peut-être un À. micrantha Sm. à folioles sépioides ? à bien réétudier. » J'ai suivi le conseil et je ne crois pas à un R. micrantha Sm. La teinte du feuillage et la corolle d'un blanc jaunâtre sont bien d'un R. sepium Thuill. Serait-ce R. micrantha sepium Thuill ? Peut-être, mais je crois plutôt à une variété curieuse du R. sepium Thuill. En 1904, le Docteur R. Keller de Winterthur (Suisse), trai- tant le genre Rosa dans Lino Vaccari: Catalogue raisonné des plantes vasculaires de la vallée d'Aoste (extrait p. 13), indique: — Rosa agrestis var. Vaccarii R. Keller var. nov. Folioles largement ovales, briévement apicuiées au sommet, atté- nuées en coin à la base, à glandes nombreuses à la face Saléricdre, rares en dessus. Pédicelles Dus longs que les stipules supérieures, cà et là à glandes pédieulées. Sépales hispides-glanduleux sur le dos. Pétales d'un rose assez vif. Styles assez glabres. Montjovet (Vaccari !) En 1906, j'ai eu le plaisir de recueillir à 16 kilométres et au sud-est de Langres (Haute-Marne) une Sépiacée appar- lenant au groupe des Roses précédemment citées. Rosa Viaulotiana (1) Mugnier in Bulletin de la Société d'Etude des sciences naturelles de la Haute-Marne, 1913, p.109 et 110. La ram he es inermes ou presque inermes ; pétioles gebe ou trés fine t pubérulents, plus ou moins aiguillonnés ; folioles mé- diocres, églandnleuses dessus, shihe sur les deux foca AETAT eei atténuées à la base, peu ou point au sommet, la plupart obtuses ou arrondies ; pédicelles assez longs, glanduleux ; pos et fruits mé- iocres, Hs nettement ovoides, non contractés au sommet. Corolle blanche. Sépales glanduleux sur le dos. Styles über "Disque plan. Haute-Marne. — Violot : lieu-dit le Petit-Bois, sur grès 1. Il conviendrait d'écrire Viaulot plutót que Violot, à cause de NN igo vie, viaux. Les savants ofliciels ont violé l'ortho- gr e. ri (séaNcEs) 27 418 SÉANCE DU 11 MAI 1923 rhétien 5 août 1906. Monsieur l'abbé H. Coste qui a vu des échantillons de cette Rosela considére comme une forme rare du R. sepium Thuill. avec lequel il croît à la station indiquée. Cette glandulosité persistante, non accidentelle, de cer- tains organes des Sépiacées pourra sans doute s'observer dans d'autres régions de France, où le R. agrestis est géné- ralement assez fréquent. . Au sujet d'un « Faux-Cacao » PAR GEORGES NOACHOVITCH Des graines présentant avec celles de Theobroma Cacao des affinités apparentes ont été récemment importées sur la place du Havre, et M. Emile Prudhomme, Directeur de l'Institut national d'Agronomie coloniale, un des premiers, a été mis en possession d'échantillons de ce produit, qu'il a bien voulu obligeamment nous communiquer. : Nous tenons à résumer brièvement aujourd'hui les résul- tats d'une premiére étude que nous en avons faite: d'une part, divers courtiers en cacao se sont enquis de l'utilisa- üon éventuelle de cette denrée ; d'autre part, il est à crain- dre qu'à la faveur d'une ressemblance extérieure assez ac- cusée, des additions frauduleuses puissent étre tentées de cette graine à celle du Cacaoyer véritable. Nous nous réservons de publier dans une prochaine note la suite de nos investigations, complétées, nous l'espérons, au moyen de documents botaniques plus étendus. I. — Morphologie externe. La graine étudiée est, dans la trés grande majorité des cas, nettement aplatie (fig. 1, 2, 3 et 4), ovoide, avec des bords amincis, carénés méme sur le passage du raphé, lequel est trés prononcé. Son hile est le plus souvent largement dessiné en facette plane et rugueuse, ce qui la différencie du cacao vrai, où le hile est beaucoup moins visible, Sans méplat, et où, par ailleurs, les bords sont bien arrondis et G. NOACHOVITCH« — AU SUJET D'UN { FAUX-CACAO » 419 l'ensemble de la graine généralement symétrique par rapport ^ xL 1 à 3. — Graines telles que reçues. er re Graine après macération de 24 heures daus l’eau pure (vue de proti}. Fic. 5, — Graine après macération de 24 heures dans la potasse à 20 ° /o (vue de face). Fic. 6-— Amande (après macération de 24 heures dans l’eau pure). Fic. 7. — Portion de cotylédon (aprés macération dans la potasse). 420 SÉANCE DU 11 MAI 1923 au plan médian perpendiculaire à l'embryon. La tendance à la dissymétrie de notre graine s'accuse également dans la nervation du tégument externe qui forme sur sa surface des sortes d'arborisations, alors que celle du Theobroma Cacao est bien régulière. > La coloration de la graine est brun roux, avec des taches plus claires. Des fragments étendus d'endocarpe desséché adhèrent fréquemment au tégument externe. La surface est généralement mate. La graine vue de face est toujours sensiblement plus grande que celle du cacaoyer véritable. II. — Structure macroscopique. A la dissection les différences d'avec le cacao vrai s'avérent particuliérement . frappantes : Tout d'abord, l'amande est d'une nuance générale jaune ambré, parfois presque blanche, tout à fait différente de la couleur brun violacé de celle du Theobroma Cacao. Elle est parcourue de veines brunes trés légérement tracées, et porte des sillons profonds décelant par leur disposition des coty- lédons condupliqués (fig. 6 et 7). ; Le « germe » est relativement trés grand, ventru, bien dégagé dans une cavité à bords écartés, et est de coloration brune, rappelant celle du tégument externe (fig. 6). (Dans le Theobroma Cacao le germe affecte généralement. la forme d'un petit clou anguleux, logé dans une étroite ca- vité prismatique) (fig. 12). Des coupes et manipulations effectuées sur cette amande montrent (fig. 8 et 11) deux cotylédons fortement condu- pliqués, intimement enchevétrés l'un dans l'autre, d'épals-. seur presque partout uniforme. Cette disposition est surtout aisée à observer sur des graines gonflées par une macération dans la potasse diluée. Yr Les mémes opérations effectuées sur des graines de Cacaoyer montrent des cotylédons beaucoup plus ruminés que plisses, d'épaisseur trés variable selon le point considéré, et relati- vement peu engrenés l'un dans l'autre (fig. 9). HE L'albumen est trés net, rappelant beaucoup celui du Theo- Le G- NOACHOVITCH. — AU SUJET D'UN € FAUX-CACAO D 421 broma Cacao, mais peut-être plus uniformément développé : x iex. = alhumen i Sig M File. te Coupe transversale d'une portion de l'amande (aprés macération de 5 minutes dans la potasse diluée à chaud) (grossissement linéaire —4). Fro. 9; — Coupe transversale dans une amande de Theobroma Cacao (aprés macération dans la potasse) (gross. lin. — 4). : Fic. 10. — « Germe » fortement grossi (« faux-cacao »). Fic. 14. — Embryon étalé (« faux-cacao »). Fic. 12, — Germe et un des cotylédons (Theobroma Cacao). 492 SÉANCE DU 11 MAI 1923 il est constitué par une trés mince pellicule incolore ou blan- chátre, translucide, située à peu prés dans tous les interval- les que laissent les deux cotylédons entre leurs faces en regard. Le « germe » (tigelle, radicule et gemmule), trapu, assez court, ne se détache pas facilement du reste de l'embryon (fig. 10). Le mince tégument interne n'offre rien de bien remarqua- ble ; quant au tégument externe ou « coque », il n'est jamais. plissé et se brise difficilement, à la différence de celui du cacao véritable qui est friable et beaucoup moins épais. III. — Structure microscopique. Nous nous sommes surtout attaché, pour le moment, à rechercher les analogies et les différences de structure qu'of- fre notre semence avec celle du Theobroma Cacao. Les auteurs d'études sur le cacao véritable et ses succé- zd $cléveuse s Sig PA] * uu »* ^ JA i a < Fic. 13. — Assise de cellules scléreuses du tégument externe de la graine, vue en coupe pied: ersale Frc. 14. — Albumen examiné à plat: contenu cellulaire. dans ou falsifications signalent comme particulieren carac- téristiques des éléments anatomiques du Theobroma Cacao :. G- NOACHOVITCH- — AU SUJET D'UN € FAUX-CACAO ? 423 en premier lieu : la forme et les dimensions des cellules de la couche scléreuse du tégument externe (caractéres de grande importance pour la diagnose de toutes les graines ESS | | A Ji f 1 1 1 ) "- - WM uel &a45 æ 4} Fic. 15 à 17, — Poils cotylédonaires. et suffisamment précis pour permettre souvent de reconnaître l'espèce) ; d'autre part, la structure de poils cotylédonaires trés courts, quelquefois appelés « corpuscules de Mitscherlich ». Dans la présente graine : 1°) Les cellules scléreuses du tégument externe sotit très 424 SÉANCE DU 11 Mai 1923 fortement allongées (hauteur : 130 y !) et offrent un peu las- pect de hauts piliers; leur paroi tournée vers l'extérieur n'est pas épaissie, et on pourrait les comparer aux cellules scléreuses « en fer à cheval » du Theobroma Cacao qui se seraient longuement étirées selon leur axe de symétrie. 29) Les poils cotylédonaires, trés peu abondants, rappel- lent, eux, tout à fait ceux du Theobroma Cacao: ils sont pluricellulaires, généralement unisériés avec quelquefois les cellules terminales ou subterminales dédoublées, à membra- nes assez épaisses et cutinisées. Dans les cotélydons, les cellules tanniféres sont localisées dans le voisinageimmédiat des faisceaux cribro-vasculaires. L'albumen, examiné à plat, montre des cellules à parois à peine discernables, et contenant des cristaux de matiére grasse disposés en rosette, comme c'est le cas pour Ie Theo- broma Cacao. Nous signalerons enfin que le goüt de l'amande rappelle celui du cacao véritable, un peu plus âcre pourtant, avec quelque chose du goût dela graine de l'Amandier.— A la dis-- section comme aux réactifs les cotylédons, peu friables gail- leurs, se montrent très gras. IV. — Nous terminerons cette note rapide en indiquant les présomptions que nous pouvons avoir relativement à l'identification de cette graine. D'aprés les renseignements que M. Prudhomme a pu ob- tenir, ce produit provient de l'Amérique Centrale. Des cour- tiers l'ont désigné sous le nom de « bataste » ou « pataste » Or (1), les divers ouvrages et publications relatifs au cacan signalent que ces noms vernaculaires sont ceux attribués par les indigènes et les habitants de l'Amérique Centrale et des contrées voisines aux graines du Theobroma bicolor, décrit pour la premiére fois par Humboldt et Bonpland dans leur magistral ouvrage: « Plantes équinoxiales » (1808): 1. Nous sommes redevable de cette indication à M. C. Chalot, pro fesseur à l'Institut national d'Agronomie coloniale. * G- NOACHOVITCH. — AU SUJET D'UN « FAUX-CACAO ? 425 Précisément : d'une part, plusieurs des caractères que nous avons mentionnés nous montrent de sérieuses affinités avec le Cacaoyer véritable, donc avec le genre Theobroma ; d'autre part, la description et les dessins de l'ouvrage d'Humboldt et Bonpland offrent de remarquables conver- gences avec tous les caractéres que nous avons pu observer dans la graine étudiée par nous. Dans son ouvrage sur le Cacaoyer (1) M. Jumelle donne pour les graines du Theobroma bicolor des dimensions moyen- nes qui sont exactement celles de l'échantillon que nous avons eu entre les mains: 25 à 28 cm. x18 à 20 cm. Enfin la nuance jaune claire des cotylédons est justement celle du « cacao blanc », autre nom vernaculaire et com- mercial du Theobroma bicolor, encore appelé « bacao » dans la Colombie (son pays d'origine présumé), et « pataiste » (2) au Guatémala. Tous ces faits, en attendant que des échantillons botani- ques plus convaincants encore nous permettent d'asseoir plus définitivement nótre opinion, nous donnent à penser que nous avons affaire à ce « faux-cacao », trés apprécié dans certaines parties de. l'Amérique Centrale, et qui, s'il doit étre soigneusement écarté de tout mélange illicite au cacao vrai, pourrait faire l'objet d'une importation intéres- sante, en vue d'une utilisation soit alimentaire, soit phar- maceutique. Ce nous est un trés agréable devoir, en terminant cette note, d'exprimer notre reconnaissance à toutes les personnes qui ont contribué à nous en faciliter la réalisation, et notam- ment aux collaborateurs de M.le Professeur H. Lecomte, au laboratoire de Phanérogamie du Muséum, qui ont bien voulu nous permettre d'utiliser les précieuses ressources biblio- Sraphiques et carpologiques de ce laboratoire. SÉANCE DU 8 JUIN 1923 PRÉSIDENCE DE M. Emile PERROT, PREMIER VICE-PRÉSIDENT Lecture est donnée du procès-verbal de la séance précédente, dont la rédaction est adoptée. Par suite des présentations faites à la dernière séance, sont pro- clamés membres de la Société : MM. CERIGHELLI, docteur ès sciences, préparateur au Muséum d'Histoire naturelle, 61, rue de Buffon, à Paris, présenté par MM. Allorge et Robert Douin. le baron Surcour, docteur és sciences, chef de travaux au . aboratoire colonial du Muséum d'His- toire naturelle, 55, rue de Buffon, à Paris, présenté par MM. Molliard et Pellegrin. ; DE RIENCOURT DE LONGPRÉ, 53, rue de la Cité, à Troyes Aube), présenté par MM. Genty et Lutz. Scuixz (Hans), directeur du Jardin botanique et du Muséum de l'Université de Zurich (Suisse), pré- senté par MM. Delafield et Lutz. M. le Président annonce deux nouvelles présentations. L'ordre du jour appelle ensuite communication des notes sui. vantes, Le protoxylème centripète est toujours pri- maire. Le soi-disant protoxylème centri- fuge est souvent secondaire PAR GUSTAVE CHAUVEAUD Je soutiens, depuis longtemps, que les différentes forma- tions vasculaires correspondent à des phases différentes du développement. En particulier, la formation alterne ou am CHAUVEAUD. — PROTOXYLÈME CENTRIPÈTE ET CENTRIFUGE 427 tripète (fig. 1) correspond à la première phase ; tandis que la formation superposée ou centrifuge (fig. 3) correspond à une autre phase nettement postérieure à la première, En effet, quand ces deux formations sont réalisées à un même niveau, soit dans la tige (fig. 2), soit dans la feuille, elles y apparaissent successivement ; et c’est la différenciation cen- tripète qui précède toujours la différenciation centrifuge. Lorsqu'une seule des formations se trouve réalisée, on doit donc en conclure qu'une seule des phases de l'évolution vas- culaire est représentée au niveau considéré. La phase centripéte est représentée dans la racine de tou- - tes les plantes. Elle était représentée également dans la tige des Cryptogames fossiles, ainsi qu'en témoignent les Sphéno- phyllées et les Sigillariées. Elle est représentée aussi dans la tige des Phanérogames actuelles, mais seulement dans le trés jeune âge, car elle est supprimée par une accélération qui se montre de plus en plus grande à mesure qu'on s'éloigne de la base de la plantule, et a été appelée, pour cette raison, accélération basifuge, À une certaine hauteur, la formation centripète n’est plus du tout représentée, la première phase étant supprimée en- tiérement, et les vaisseaux qui apparaissent en premier lieu sont des vaisseaux de la phase suivante, c'est-à-dire des Vaisseaux centrifuges. Quand l'accélération est faible, la formation centripète persiste jusque dans le cotylédon. Quand l'accélération est grande, cette formation peut être suppris mée dés la base de l'hypocotyle. Enfin, l'accélération peut étre telle que le début de la phase centrifuge soit supprimé, à son tour, et dés lors les vaisseaux qui apparaissent en pre- mier lieu n'ont méme plus une origine primaire et provien- nent des cloisonnements secondaires. D'ailleurs, qu'ils soient centripétes ou centrifuges, primaires ou secondaires, les vaisseaux diflérenciés en premier lieu présentent toujours les mémes épaississements spiralés-anne- lés qui leur ont fait donner à tous le méme nom de trachées. Nous en avons donné jadis la raison. Les premiers vais- seaux qui apparaissent dans toute partie de plante en voie de formation sont soumis à l'influence des mêmes causes + : : 498 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 physiologiques. Ils subissent en conséquence des modifica- tions semblables, qui ont fait croire à des formations identi- ques. Les anciens anatomistes, trouvant toujours ces premiers vaisseaux différenciés en direction centripéte, dans la racine, tandis qu'ils étaient différenciés en direction centrifuge dans les parties de la tige qu'ils avaient l’occasion d'examiner, ont admis, sans autre contróle, que le protoxyléme est cen- tripéte dans la racine et centrifuge dans la tige. : C'est ce principe fondamental accepté par tous, comme un dogme, qui a paralysé l'anatomie végétale pendant plus d'un demi-siécle. J'ai montré à l'aide de nombreux exemples que ces deux protoxylémes sont différents, non point par ce qu'ils sont dans deux membres différents, mais parce qu'ils correspon- dent à deux phases différentes du développement. Aprés cela, je ne pouvais guère m'attendre à l'accusation qui vient d'étre formulée (1). On m'accuse, en eflet, de n'avoir pas fait intervenir la différence d'origine des diverses formations, afin de pouvoir les confondre. : Ainsi, je confondrais la formation centrifuge de la tige qui comprendrait toujours des trachées primaires et la formation centrifuge de la racine qui ne comprendrait que des vaisseaux secondaires. oris Cette accusation n'est pas plus fondée que les précédentes, car elle repose sur une ancienne croyance maintenant aban- donnée. : Dans une de nos derniéres séances, M. Dauphiné vous a montré (2) des vaisseaux centrifuges de la racine qui avaient une origine nettement primaire et contredisent par conse- quent cette affirmation que la formation centrifuge de la racine est exclusivement secondaire. i Je vais maintenant essayer de montrer que la formation centrifuge de la tige et de la feuille ne comprend pas toujours des trachées primaires. 1. Gravis (A.), Bull. de la Soc. bot. Fr., 24 novembre 1922. : 2. DavuiNÉ (A.) Sur pst de vaisseaux primaires super posés tr So c. bot, de Fr., LXX, p. 73, 1928)- of non Burr. Soc, nor. Fn. T. LXX (1923). Prancue III, Parietaria officinalis. Coupes transversales de tige, à la base : état jeune (fig. 1) ; état plus ágé (fig. 2), Coupe transversale de tige, au-dessus des cotylédons : état jeune (fig. 3). 1 CHAUVEAUD. — PROTOXYLÈME CENTRIPÈTE ET CENTRIFUGE 429 Examinons la coupe transversale faite dans la base d’une jeune tige de Parietaria officinalis. Nous constatons que les vaisseaux de la formation centripéte sont nettement diffé- renciés (fig. 1). Je dis que l’accélération basifuge est nulle ou trés faible, à ce niveau, parce que la premiére phase y est complétement représentée. Et, j'en trouve une autre preuve dans l'absence des cloisonnements secondaires qui correspondant à la phase suivante se montreront seulement plus tard, lorsque la différenciation vasculaire aura poursuivi sa marche en direction centrifuge. Sur une coupe plus âgée, on voit en effet (fig. 2) deux vaisseaux centrifuges encore incomplétement différenciés, de part et d'autre de la forma- lion centripéte, ainsi que les cloisonnements secondaires. Examinons ensuite la coupe transversale de la méme tige, faite à un niveau plus élevé, au-dessus des cotylédons, par exemple. Nous constatons que la formation centripéte n'est représentée par aucun de ses vaisseaux (fig. 3). Je dis que l'accélération basifuge est trés grande, à ce niveau, parce que la premiére phase y est supprimée entiérement. J'en trouve une autre preuve dans l'apparition hâtive de deux vaisseaux centrifuges (fig. 3) qui sont nettement différenciés dés le début, alors que, dans la base de la tige, ils sont diffé- renciés seulement en dernier lieu (fig. 2). Enfin, j'en trouve . encore une autre preuve dans l'apparition non moins hâtive des cloisonnements secondaires qui sont également visibles dés le début (fig. 3), alors que, dans la base de la tige, on peut voir la diflérenciation successive du premier vaisseau, puis du deuxième, du troisième, du quatrième, etc., avant que ces cloisonnements apparaissent (fig. 1). L'accélération basifuge n'est done pas « une théorie admise inconsidérément » comme le prétendent quelques auteurs. C'est un phénomène réel, facile à constater, puisqu'il se ma- nifeste avec une trés grande evidbliti, ainsi que vous pouvez en juger. Il se manifeste avec une évidence plus grande encore dans la feuille des Coniféres. Si l'on fait une coupe transversale dans la feuille trés jeune de Picea excelsa, on constate que les .cloisonnements secon- daires onf déjà produit plusieurs cellules disposées en un 430 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 certain nombre de files radiales caractéristiques. (fig. 4), l'ac- célération est donc trés grande dans cette feuille qui attei- gnait à peine quelques millimétres de longueur et était encore enfermée complétement par les écailles du bourgeon. De nom- breux tubes criblés déjà différenciés, aux dépens de ces for- mations secondaires, forment un massif médian assez épais ; tandis que deux vaisseaux centrifuges sont pareillement différenciés aux dépens de la file médiane (fig. 4). De nouveaux tubes criblés et de nouveaux vaisseaux vont se diflérencier de part et d'autre des précédents (fig. 5). En méme temps, les premiers tubes criblés et les premiers vais- seaux entreront en voie de régression et disparaitront fina- lement, laissant leur place occupée par des éléments demeurés à l'état de parenchyme. On aura donc alors (fig. 6) deux groupes libéro-ligneux sé- parés par une bande médiane de parenchyme et si l'on n'a- vait pas assisté au début du développement, dans cette feuille, on pourrait croire qu'elle posséde deux faisceaux libéro-ligneux placés cóte à cóte, erreur qui serait plus facile encore dans la feuille de la plupart des Pinus et des Abies où la bande-mé- diane de parenchyme est beaucoup plus élargie. C'est pourquoi, sans doute, l'Ecole anatomique dont se réclame M. Gravis attribuait à la feuille de ces Coniféres deux faisceaux et par suite deux pôles libériens et deux pôles trachéens. Or, les póles représentent les parties initiales des faisceaux. En particulier, les póles trachéens doivent représenter les premiers des vaisseaux primaires. Cette défi- nition se trouve donc en défaut, dans le cas présent, puisque les soi-disant póles trachéens ont été précédés par un groupe vasculaire unique et médian, qui ne représentait pas davan- tage les premiers vaisseaux primaires, étant formé lui-meme de vaisseaux secondaires. Les nouveaux vaisseaux, pris pour des trachées primaires, présentent en effet les épaississements spiralés-annelés caractéristiques et font suite cependant à d'autres vaisseaux secondaires. : J'ai choisi cet exemple, parce qu'il montre bien la confusion fâcheuse que comportent ces notions désuètes de trachées et de póles trachéens. Burr. Soc. nor. Fm. T. LXX (1923). Prancue IV. Picea excelsa. Coupes transversales de feuille : état très jeune (fig. 4) ; état un pou plus âgé (fig. 5) ; état adulte (fig. 6). F. GAGNEPAIN. — EUPHORBIACÉES NOUVELLES 431 La notion de protoxyléme a été appliquée d'une maniére non moins fâcheuse, puisqu'on l'attribue, comme vous savez, aussi bien aux premiers vaisseaux centrifuges de la tige et de la feuille qu'aux premiers vaisseaux centripétes de la ra- cine. Si l'on veut sortir du chaos anatomique, il faut réserver le nom de protoxyléme à la formation centripéte, qui re- présente la différenciation la plus primitive, et dont l'origine est toujours nettement primaire. En donnant le nom de protoxyléme aux premiers vais- seaux centrifuges de la tige et de la feuille, on maintient la confusion, car ce soi-disant protoxyléme ne représente jamais une différenciation aussi primitive que le précédent et les divers vaisseaux qui le constituent ont rarement la même origine primaire, tandis qu'ils ont souvent la méme origine secondaire. Enfin, je rappelle en terminant que les cloisonnements secondaires sont la manifestation la plus frappante de l'ac- célération basifuge et qu'ils fournissent un critérium pour apprécier l'intensité relative de ce phénoméne. En effet, leur apparition est plus ou moins hâtive, suivant que l’accéléra- lion est plus ou moins grande; et, si l'on veut préciser da- vantage cette corrélatio , on peut dire : quand l'accélération basifuge est nulle ou peu accusée, les cloisonnements secon- daires apparaissent aprés la diflérenciation des premiers vaisseaux ; quand l'accélération. basifuge est trés grande, les cloisonnements secondaires apparaissent, au contraire, avant la différenciation des premiers vaisseaux. Euphorbiacées nouvelles ( Baccaurea, Bridelia, Godefrova, Hymenocardia) PAR F. GAGNEPAIN Baccaurea oxycarpa Gagnep, sp. n. Arbor 6-15 m. alta. Ramusculi pilosi pilis appressis, mox glabri, apıce congestim foliosi, cicatricibus densis reniformibus. Folia obovata vel lanceolata, paullulo falciformia, basi acutissima, apice gradatim ES 432 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 acuminata, obtusiuscula, 9-15 cm. longa, 3-4 cm. lata, in sicco rufa, sub- chartacea, adulta glabra ; nervi secundarii 6-8-jugi,ad basin decurrentes, | obliqui, infra prominuli, ‘venulæ transversales et reticulatim dis spositæ, rete laxo, infra conspicuo efformantes epe 12-37 mm. longus, pri- mum . pilosus, pilis appressis ; stipu -6 mm. gu pilosæ, mox deciduæ. Inflorescentiæ trunco ii es s, purpureæ ; racemi laxiflori, dense puberulo-rufi — -16 cm. longi, bracteis "lencéclgi 2 mm. longis, patentibus, extus rufo-puberulis, pedunculo speciali 1 mm. longo rufo-puberulo, 1-3-floro, pedicellis perbrevibus, puberulis, floribus vix mm. latis extus pulv erulento- -pilosis, purpureis. Sepala 4, obovata, cucullata, 1,5 mm. et ultra longa, intus valde papillosa; extus pulve- 1 tamina 6-7, filamento brevi, glabro, e era 0,4 mm. lata, loculis ellipticis pis ue Pistillodium cylindrace 0, 6 mm. altum, apice dilatato, c -angulo concavo modice papilloso, pne dense piloso- papillosum. — E EN usque 16 cm. longs, puberulo-rufe, bracteis saga 2 im. di aes pedunculo 1-floro,3 mm. longo. Flores, calyx ovariumque ignoti. Fructus purpureus ovoideus, basi et apice - acuto attenuatus Bilorufasque. 22-23 mm. longus, 12 mm. crassus; loculi 3 (vel abortu ai. semina 1-2 (haud matura) 10 mm. longa -6 mm. crassa, purpur CAMBODGE : monts de Knang-krépeuh, elt. 600-1.500 m. - nos 614 et 6269 (Pierre). Espéce trés remarquable par ses fruits atténués, surtout au sommet aigu, par ses inflorescences, ses fleurs et ses fruits pourpres. Parmi les espéces décrites dans le Pjlanzenreich IV, 147, 15, une seule peut lui être comparée utilement : c'est le B. sarawakensis Pax et Hoffm. Notre espèce s'en distingue: 1° par ses feuilles plus étroites, à 6-8 nervures secondaires de chaque cóté ; 29 par ses stipules persistantes ; 3° par ses inflorescences sur le tronc ; 49 par ses sépales à poils trés courts sur le dos; 59 par le pistillode surbaissé dilaté en plateau à 3-4 angles au sommet. Bridelia cambodiana Gagnep., sp. n. , ; musculi validi, elongati, breviter velutini, mox glabri, p ; angulati. Folia oblonga, basi rotunda vel obt Lee em apice brevi ite - attenuata, obtusa, chartacea, subcoriacea, 9-16 c onga, ; e UN gatus, 5-8 mm er Inflorescentiæ glomerulatæ, axillares, floribus 9 numerosis, ad bas puberulis, pedicellis 2-3 mm. longis, puberulis, br 5, acuminatis, ciliolatis, puberulisque, floribus o” ignoti — 9 Sepa DFe peradulta 3 mm. longa, triangulo-acuminata, labre: Pili 5, oblonga: F. GAGNEPAIN. — EUPHORBIACÉES NOUVELLES 433 ovarium Werde: iA in Son dein laceratus. varium ovol- deum, glabrum, biloculare, in stylum attenuatum ; stylus 1, brevis, bis bifidus ; stigmatibus 4, oblongis ; disi 2, he c e carunculo unico descendentibus. Fructus drupaceus, nigrescens, globosus, 6-7 mm. diam., basi pallide zonatus ; des tenuis ; Value 0,75 mm crassus, corneus, seminibus plano-convexis CAMBODGE : Prey-kdey (Magnien, Corot etc...) vulg. Thmeng-trey. Cette espéce peut étre comparée à B. Pierrei Gagnep. Elle en différe: 19 par les feuilles plus allongées, oblongues, à pétiole plus grêle ; 29 par l'inflorescence toujours feuillée ; 3? par les pédicelles 2 fois plus longs ; 4? par les sépales trian- gulaires-acuminés ; 59 par les pétales plus élancés. Bridelia Harmandii Gagnep., sp. n. rbuscula 1-2 m. alt ta, interdum min or. Ramusculi graciles, elongati- diu oe villosi. Folia. elliptica, apice basique obtusa, utrinque brevi ter (infra magis) pubescentia, firma, etiam coriacea, integra sed mar- gine crasso undulato, 4-8 cm. longa, 3-4 cm. lata; nervisecundarii- 7-8-jugi, paralleli, margine abeuntes ; venulæ parallele transversales- que, ultimæ rete densum supra conspicuum efformantes ; petiolus 3-4 mm. longus, Auc M stipulæ lanceolato- -acum minatæ mm. longæ, crenalata, i mm. onga, dorso nios EE Discus oebicalaruc planus. Ståmiha 5; anthera Sharina; 0,9 mm. longa, 0,7 mm. lata. Pistillodium cylindraceum, obtusum, anthe ras lus epala 5, triangula, 2 mm. longa. Petala 5, obovata vel VA mm. longa. Discus exterior tr Er intimus 5 fidus (fide Thorel). Ovarium globosum, sericeum ; styli 2, liberi, ad medium bifidi, stig matibus Ekore. loculis 2, baylats, ovulis e carunculo ME Fructus drupaceus, mm. diam., gos us, vix pilosus ; nucleus crus- taceus, demum dehiscens : ;semina 2, solitaria, cotyledonibus tenuibus, - planis, basi bei Sram : Muong-pran, n° 193 (Pierre). — Laos : Stung-streng, Fes n° 2172 (Thorel). — CamBopce : Angkor, Préacan, - (Harmand) ; Pursat, n° 407 (Godefroy). — COCHINCHI- NE : vers eid (Pierre) ; Poulo-condor, n° 407 (Harmand, in herb. Pierr Espéce RTE par ses fleurs très velues en dehors et très reconnaissable à ce titre parmi toutes les espèces in- dochinoises, De plus ses feuilles, même adultes, sont velues sur les 2 faces. T. LXX . (séances) 98 434 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 Bridelia Pierrei Gagnep., sp. n. . Arbuseula 2-10 m. alta. Ramusceuli angulati, valde tomentosi, pal- ELO À Fm fem; nervi emer 12- dom. paullo (in- fimi magis) patuli, sæpe ad tertiam partem supremam ramosi, infra rominentes ; venulæ transversales parallelæque, 0,5-1 mm. remote ; petiolus 3-15 mm. longus, diu tomentosus ; stipulae caducissimæ. Jn- florescentiæ axillares, "spiciformes, simplices vel ramosæ, 3-10 c longæ, sspe sine folijs. vel folia bracteiformia, ovato-acuminata, to- oribus mentoso-pallida, valde deminuta ; tomentosis, paucis, glo- meratis ; bracteis 5 mm. longis, interdum oppositis, intimis breviori- bus (2-3 mm.), tomentosis. — epala 5, ovata, dorso tomentosa, 1-2 mm. longa. Petala 5, orbicularia, 0,7 mm. diam., apice crenato- lobata. Discus leo: orbiculatus. Stamina 5, antheris orbieulatis, 0,5 mm. diam. Pistillodium ovoideum, apice longe attenuatum trunca- t ue. — Ọ Sepala 5, triangula, 2 mm. longa, dorso tomentosa stylus . Fructus drupaceus, Bloboti 8 mm. diam. 2:5 sarcocarpus : sal crassus ; nucleus globosus mm. diam., reticulato-costatus ; semini- bus 2-3, solitariis, pendentibus. CAMBODGE : plaine et monts Knang-krepeuh et Rangcon, prov. de Thepong, n° 6287 (Pierre). — CocHINGHINE : Mi Cam, prov. de Chaudoc (Pierre). Trés intéressante “espèce, remarquable par ses glomérules floraux insérés en forme d'épis interrompus sur des ramus- cules aphylles, les feuilles étant remplacées par de courts organes bractéiformes, sans limbe. Bridelia Poilanei Gagnep., sp. n.;? B. parvifolia O. Kze Revis. dt pl. IL, P: 594 (1891). Arbuscula subrepens vel 3 m. alta. Ramusculi graciles, gabare dein Peter qu lenticdllus granulatis. Folia orbiculari el 1 liptica, interdum basi subcordata, apice subemargina ta, 2-6 € m. longa; 15-40 mm. lata, tenuia, firma, glaberrima ; nervi secundarii 6- Tigi te- nuissimi, ad marginem anastomosantes, basi decurrentes ; venulæ nume- pe ge reticulatæ, rete utrinque conspicuo efformantes ; v 2-4 m ongus, glaberrimus ; stipulæ lanceolatæ vel cent axil natæ, 2. 5m mm. longæ, glaberrimæ, valde deciduæ. Inflorescentiæ : a . lares, glomerulatæ, floribus paucis (1-4) 1-1,5 mm. tatis, is g ta sessilibus ; bracteis triangulis, 0,5 mm. longis, glaberrimis. Ud e obovata, modice A mr ne apice | ntieulato-crenata. ro dea, 1 mm. longa. Petala 5, rhomboidea, 0,7 mm. longa, integra. F. GAGNEPAIN. — EUPHORBIACÉES NOUVELLES 435 exterior planus, intimus 0,4 mm. longus, annularis, dein laceratus. Ovarium m globosum ; styli 2, liberi, ad medium bifidi ; stigmata obtusa ; ovato-compress ANNAM : i de la Tortue, n° 2903 et Dong-bo, n° 2761, prov. Nha-trang (Poilane) ; prés Nha-trang (Krempf) ; Tourane (0. Kuntze). Espèce très remarquable par ses feuilles presque rondes ou largement elliptiques, obtuses ou même cordées à la base, à réticulations très denses, également visibles sur les 2 faces. Il est possible que cette espèce nouvelle soit à réunir au b. parvifolia O. Kze ; mais la description de O., Kuntze est si insuffisante qu'on ne peut connaitre son espéce avec certitude. GODEFROYA Gagnep., n. gen. Godefroya rotundata Gagnep., n.sp.; Cleistanthus rotun- datus Jabl. in Pflanzenr. IV, 147, 8, p. 21. Arbor 6-8 m. alta. Ramusculi fulvo-velutini, graciles, dein glabri cilius Folia paullo remota (1 cm.), late elliptica vel ovata, apice rotunda, basi rotunda subemarginata, firma, — glabra, infra te- nuiter pilosa pallidaque, 2-4 cm. longa, 10-25 mm. lata ; nervi secundarii 6-7-jugi, ad marginem confluentes, basi giae h venu a deciduæ. Inflorescentiæ axillares, glomerulatæ, demum aphyllæ ; flores 2-3, dense PRINT sessiles, nA ovatis valde concavis, gd pilosis, margine scariosis. epala 5, ovata, extus pilosissima, mm. et ultra longa. Petala 5, crassa, obovata, apice truncato-emar- inata, 0 ,6 mm. longa. Diseus concavus, margine prominens. Stamina 5, apice an ndrophori verticillatis, antheræ prato op rt tum et ultra, pallide ee ; styh 3-4, conniventes, integri, ngi, apice emarginato-truncati, 0,5 mm. longi; 3 ?vula 2, e carunculo singulo pendentia, contigua. pe drupaceus, globosus, haud costatu us, pallide pilosus, 10 mm. pericarpio mm. crasso, ii es tenui, loculi 3 vel 4 ; semina $5 hau matura) OVoideo-tri. trigona CAMBODGE : mt de Pursat, juin 1815; Babo sur le Petit Lae, 7 juin 1815, n° 277 (Godefroy). 436 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 La plus récente monographie des Brideliæ, parue en 1915, dans le Pflanzenreich, IV, 147, 8, sous la signature de Jablonszky, n'admet dans ce groupe que les 2 genres Cleis- tanthus et Bridelia. Jablonszky réunit les Lebidiera H. Bn. et les Sfenonia du méme auteur aux Cleistanthus. Aux Bridelia, il réunit les Neogætzea Pax. Il caractérise ainsi, p. 8, briévement les genres Cleistanthus et Bridelia : À. Rd triloculaire fruit capsulaire, 3-loc. Cleistanthus B: e 2-loc ; fr. capsulaire ou souvent ; Moped: re dur ou charnu. Bridelia. Or l'espèce dont la description est donnée ci-dessus ne rentre pas dans les Cleistanthus, parce que son fruit n'est pas capsulaire, mais charnu. Elle ne rentre pas davantage dans Bridelia, puisque son. ovaire présente 3-4 loges. Elle offre en outre deux caractéristiques, qui sont, je crois, étrangéres aux deux genres: 1° ses styles sont entiers, sans aucune bifidité ; donc 3 stigmates au lieu de 4-6 ou plus. 29 ses graines, à raison de 2 par loge, se développent égale- ment, jusqu'à un certain état voisin de la maturité. Cepen- dant elle appartient bien aux Brideliées, telles que les comprend Jablonszky, à cause de ses 5 étamines sur un androphore en colonne, où elles forment candélabre, avec le pistillode central aux étamines et terminant l'androphore. Or cet auteur, à cause de sa connaissance imparfaite dU iruit et des styles, a placé notre espéce dans les Cleistanthus comme C. rolundatus, n. s On voit donc qu'il faut éttribuer à cette plante une autre place et une autre désignation. Je propose d'en faire le type du genre Godefroya, dédié au collecteur T a noan cette plante. Hymenocardia loatica Gagnep., sp. n. la- usculi villoso-lutei, dein glabrescentes, es ent 60 Ram ek 1 Folia elliptica, basi rotunda, apice vix acuminato-0 -pune- oo min. longa, 25-40 mm. lata, modice coriacea, supra sparse germs pu £i d: tulata, ad nervum pilosula, infra pilis scutellatis subtecta, ad ner DOP. — CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GENRE PREMNA L. — 437 villosa ; nervi basales 3, secundarii 3- SA a arcuati, npe impra de Hi. Phu pene mm. longæ, deciduæ. Inflores- centia 9 (fructigera) ; pedunculus communis 15-25 mm. longus, 2-4- florus; pedicelli remoti, 5-6 mm. longi, breviter villosissimi. Calyx ignotus. Fructus membranaceus, obcordatus, apice emarginatus, basi breviter villosus ; pars fertilis in medio sita, magis nervosa, nervis ascendentibus et beris n er notata, 20 mm. lata ; alæ mm. latæ, semina tota circumdentes ; semina solitaria, angulo interno pendentia, TRER aholi aHa, apice cordata, bası attenuata, 1 onga lataque Laos : Stung-streng, n° 1283 (Thorel). Par sa capsule obcordée, émarginée au sommet, un peu atténuée à la base, couverte d'une villosité courte, par ses graines nettement obcordées, cette espéce ne peut étre con- fondue avec PH. Wallichii Tul. Elle ne correspond par ces caractéres avec aucune des espéces de ce genre, décrites dans le Pflanzenreich, en 1922, par Pax et Hoffmann et, bien que insuffisamment connue, elle se distinguera facilement de toutes. C'est aprés PH. Wallichii, la seconde espèce asiatique de ce genre. Contribution à l'étude du genre Premna L. PAR PauL DOP Ce travail a pour but principal de faire connaître les espèces du genre Premna (Verbénacées-Viticées) de l’Indo-Chine, ainsi que quelques formes nouvelles ou mal connues de la Chine. Cependant, grâce aux nombreux matériaux contenus dans l'herbier du Muséum de Paris que M. le Professeur Le- comte a bien voulu me communiquer et aux échantillons qui m'ont été adressés par le Jardin botanique de Kew, il m'a été possible de faire quelques observations générales sur le genre et de discuter la valeur de quelques espéces des régions voisines. J'ai pu, en outre, étudier la structure ana- tomique de quelques formes. Ce travail peut en outre pré- } 438 SÉANCE DU 8 JUIN 1993 senter un certain intérêt économique, quelques Premna don- nant un bois assez apprécié. 19. — SYSTÉMATIQUE. Le genre Premna L. est un genre très homogène dans lequel les eoupures sont particuliérement difficiles à établir. Dans la fleur le calice seul présente des variations suffisamment étendues ; aussi est-ce la forme de cette piéce florale qui a été utilisée par la majorité des botanistes pour établir les sections de ce genre. Hasskarl (1842, 1844) a créé deux sec- tions : 1° Gumira. — Calice à 4 lobes ou à 4 dents, ou bilabié, l'une ou l'autre lévre entiére ou non. 29 Premnos. — Calice à 5 lobes ou à 5 dents. . Cette classification a été adoptée par Miquel (1856), Clarke (1885), King et Gamble (1909), etc... Briquet (1897) a divisé le genre en 5 Sections : 19 Holopremna. — Calice à deux lévres entiéres. 29 Odontopremna. — Calice à deux lèvres, une lèvre à deux dents, l'autre plus ou moins entiére. 39 Gumira. — Calice à 4 lobes ou à 4 dents. 49 Premnos. — Calice à 5 lobes ou à 5 dents. 5° Holochiloma. — Calice à 5 dents ; corolle avec une lévre antérieure, longue, trés concave. En somme Briquet a subdivisé la section GuMIRA (Hassk.) en trois sections, HOLOPREMNA, ODONTOPREMNA, GUMIRA s. str. Les nombreux matériaux que j'ai examinés m'ont mon- tré que cette classification de Briquet n'avait aucune valeur, la forme du calice étant extrémement variable dans une méme espèce. Dans la section HorornEMNa, Briquet range P. cordifolia Roxb.(calice à deux lèvres entières).Or, dans cette espéce si les deux lévres du calice sont généralement entières il arrive fréquemment que la lèvre supérieure soit 2-lobée; caractère qui classerait cette espèce dans la série ODONTO- PREMNA. Dans cette dernière section, Briquet classe P. m, tegrifolia L., il range au contraire dans sa section Gumira P. jætida Reinw. Or Lam (1919) a démontré, et je lai vérifié DOP. — CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GENRE PREMNA L. 439 aussi, que P. fœtida et P. integrifolia ne constituent qu'une seule et méme espéce. Je propose donc de revenir purement et simplement aux deux sections établies par Hasskarl, PREM- NOS et GUMIRA, en donnant à cette dernière la définition large de cet auteur. La section HoLocHiLoMa qui ne renferme qu'une seule espéce doit étre maintenue, à cause des carac- téres trés spéciaux de la corolle. Cependant, les deux sections de Hasskarl, PREMNOS et GuMIRA, n'ont pas une valeur absolue. Lam a en effet établi que P. integrifolia L. qui est rangé par tous les auteurs dans la section GumirA présente quelquefois un calice à 5 dents. Il est vrai que cette espéce a une aire d'extension considé- rable, de l'Afrique australe à la Polynésie, ce qui explique l'existence d'un grand nombre de micromorphes qui ont été élevés à tort au rang d'espéces. Mais à part cette espéce qui est àinsi intermédiaire entre les 2 sections, la classifica- tion d'Hasskarl parait tenir compte des affinités réelles des espèces. J'ajoute qu'aucun autre caractère ne m'a paru pouvoir être utilisé pour le sectionnement du genre ; la corolle, les étamines, n'offrent que des variations de détail peu cons- tantes, l’ovaire a partout la même structure et un caractère. qui dans certains genres a une réelle valeur, la pilosité de lovaire, est ici un caractère fluctuant ; dans P. pyramidata Wall, l'ovaire est presque toujours glabre alors que dans un échantillon de l'herbier de Kew recueilli par Láce en Birmanie (n9 6246), j'ai observé l'ovaire recouvert de poils étoilés. Quant aux coupures secondaires et aux clés à établir dans les deux sections, elles seront établies d'aprés l'inflorescence, le port, la forme allongée ou globuleuse de la drupe, le calice Slabre ou pubescent ou glandulaire, la pilosité de la corolle ; la forme des feuilles ne peut intervenir en aucun cas, car dans la majorité des espéces elle est extrémement variable Sur un méme échantillon. En tenant compte de ces faits, Voici la classification que je propose. A. PREMNOS (Hassk.) Briq. Calice à 5 lobes ou à 5 dents. z. EuPrnEMNos P. Dop. Arbres ou arbustes. 440 SÉANCE DU 8 JUIN 1993 * Corymbosæ. Inflorescences en corymbes larges, ombellés. 1. Poils tecteurs étoilés. — P. tomentosa, P. Cumingiana, P. stellata, P. cambodiana, etc.. 2. Poils tecteurs oies ou pas de poils. — P. latifolia, P. fulea, P. flavescens, P. Collinsæ, P. dubia, P. Fortunati, . yunnanensis, etc ya Thyrai fus: — EETA A en panicules thyrsoïdes ou subthyrsoïdes. P. Wigthiana, P. Thwaitesi, P. thyrsoidea. * * * Laxiflore. — Inflorescences en cymes composées, laxi- flores, coniques, à pédoncules gré — P. mero pne P. glabra, P. Bodinieri, P. Balansæ, P. Chabat ete.. 8. MicnoPnEu Nos. P. Dop. — Sous-arbrisseaux de très pad taille. lla, P. nana, P. herbacea, P. amplectens, etc.. — P. macrophy B.: ET ht ) Briq. Calice à À dobes, corolle à lèvre antérieure allon et très concave. — P. C. GUMIRA (Hassk). (non Briq.). : * Thyrsoidez, Briq. Inflorescence en épis ou grappes de cymes interrompues. — P. racemosa, P. interrupta, P.' bracteata, Derryana, etc.. * * Corymbiferæ. P. Dep (non Briq.) Inflorescences en corymbes. ae p. cordifolia, P. scandens, P. integrifolia, P. diearicata, P. Thorelii, etc. Espéces de l'Indo-Chine et de la Chine. PREMNOS EuPREMNOS; Corymbosæ ; poils tecteurs étoilés. Premna cambodiana P. Dop, sp. n. Arbor (Pierre), ramuli ju- glabri, akié cortice tecti: chartacea, cordata, ovato-cordata vel rotundata, apice big vel acuminata, supra glabra, subtus pilis stellatis instructa, 35 em. lo c 28 f ata, nervis ates rotundatis Corolla 6 iin eis extus et sursum Hi Males re denii hes calyce ; duplum longior intus glaber sed ad faucem pilosus ; labium Per osnan Sta n exserta, subæqualia. Ovarium obconicum vlla os Stylus 3,5-4 mm. longus, apice bass Phi idus, laber. Drupa globosa, 4-5 mm lata. MTS e — CAMBODGE : Monts Cam [Pierre Wer Monts Pursath [Pierre 1216]; Monts Ta Bec gere Nom Kmer: Lom S la Souan. Ep T c E red DOP. — CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GENRE PREMNA L. 441 Cette espèce est très voisine du P. Cumingiana Schauer des Philippines ; elle s'en distingue par la forme de l'inflores- cence, les dents du calice plus longues, le tube de la corolle deux fois plus long que le calice. Var. membranacea P. Dop. var. n. Folia membranacea, nervis subtus trigonis. INDO-CHINE. — CAMBODGE : delta du Mékong (Harmand 944, 553). P. tomentosa Willd. Indo-Chine (Pierre 353, sans localité). Var. Pierreana P. Dop. var. n. Folia membranacea. INDo-CHINE (Pierre sans localité). Il est regrettable que l'herbier Pierre ne renferme aucun renseignement sur, l’origine des échantillons que je rapporte à cette dernière espèce, dont l'existence devient donc dou- teuse en Indo-Chine. Cette espèce serait intéressante à re- chercher, car son bois est assez apprécié dans l'Inde Anglaise et à Ceylan. L'examen des échantillons de P. fomentosa Willd. m'a amené à comparer cette espéce à une forme voisine appartenant au méme groupe P. pyramidata Wall. Une grande confusion règne dans la délimitation de ces deux - espèces : P. tomentosa de Birmanie, de Kurz et de Gamble, est rapportée par C. B. Clarke et les auteurs qui l'ont suivi au P. pyramidala ; le P. pyramidata de Java, déterminé par King et Gamble, est pour Koorders et Valeton, un P. to- mentosa. Plus récemment Lam signale l'affinité de ces deux espèces qui pourraient bien n'étre que des variétés d'une méme espéce. Si l'on s'en rapporte aux diagnoses, les carac- téres distinctifs de ces deux espèces peuvent se résumer dans le tableau suivant : P. tomentosa P. pyrami Vows généralement glandulai- Feuilles sans glandes en dessous. essous Calice. bilabic à 5 dents dévelop- Calice à 5 dents wt et irré- pées et à 5 cótes distintes guliéres et non à 5c VIRIS densément velu, étoilé à Ovaire glabre. l'apex. 4 L'étude que j'ai faite de ces deux espéces montre le peu de s 442 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 valeur qu'il faut attacher à ces caractères prétendus diffé- rentiels ; comme l'a bien établi Battandier dans les espèces algériennes du genre Calendula, le développement plus ou moins grand des poils tecteurs ou glandulaires est un carac- tére qui dépend uniquement du milieu. Le calice jeune de P. tomentosa est dépourvu de côtes et dans la variété Pier- reana décrite plus haut il est tantôt bilabié, tantôt actino- morphe. Le caractère qui paraît le plus important est cer- tainement le revétement de l'ovaire ; or, c'est là comme je l'ai dit plus haut un caractére fluctuant. Dans un échantillon provenant du Jardin de Kew et récolté par Lace sous le n? 6246 en Birmanie, tous les ovaires de P. pyramidata étaient densément velus-étoilés au sommet, tout comme dans P. tomentosa. De cela je conclus que P.pyramidata n'est qu'une variété sans glandes foliaires de P. fomentosa. Comme d'autre part, P. bengalensis C. B. Clarke de l'Inde Anglaise ne me parait étre qu'une forme à feuilles étroites de P. pyramidata Wall, dont il a tous les caractères, même l'ovaire générale- ment glabre comme j'ai pu m'en assurer, voici comment doit s'établir la synonymie du P. tomentosa Willd. : P. tomentosa Willd., Sp. Pl. III, 314 ; P. flavescens Juss. in Ann. Mus. Hist. nat. VII. 77, non Wallich. ; Var. pyramidata P. Dop. var. n., P. pyramidata Wall cat. 1779. — Feuilles dépourvues de glandes en dessous. calice généralement sans cótes, ovaire généralement glabre. Var. benghalensis P. Dop. var. n., P. bengalensis C. B. Clarke in Hook. f. Fl. Br. Ind. IV. 577. Feuilles ovales où étroitement elliptiques acuminées, ovaire glabre. Var. Pierreana P. Dop. var. n., feuilles membraneuses. En résumé les Premna du groupe PREMNOS-EUPREMNOS" Corymbosæ, à poils tecteurs étoilés, paraissent représentés . en Indo-Chine par deux espèces : P. cambodiana P. Dop, qU* le grand développement des bractées et bractéoles rapproche du P. Cumingiana Schauer, des îles Philippines, et P. Lut meniosa Willd, où ces organes sont au contraire trés réduits. EUPREMNOS. — Corymbosæ, poils tecteurs simples ou pas de poils. DOP. — CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GENRE PREMNA L. 443 P. latifolia Roxb. INDO-CHINE. — CAMBODGE : Monts Krewanh (Pierre 1223). Var. glandulosa P. Dop. var. n. Folia supra glandulosa et glabra presertim in nervis. INDO-CHINE. — Laos (Perrot). Var. mollissima C. B. Clarke. — Iwpo-CuiNE. — CAm- BODGE : Monts Chereev (Prov. Samrong-Tong) (Pierre 1211) ; Herbier forestier du Cambodge (Magnan, Gourgaud, Cha- üllon). — Laos : Bassin d'Attopeu (Harmand 1266) ; Luang Prabang, Vien Chang, Xang Kay (Thorel sans numéro). Var. viburnoides C. B. Clarke: CAMBODGE : Monts Che- reev (Pierre 1211?) Les descriptions données par les divers auteurs dg P. la- lifolia sont en général suffisantes. Deux caractéres méritent cependant d'étre signalés: le lobe supérieur de la corolle densément villeux en dedans et la présence de poils simples et de glandes à téte pluricellulaire à l'apex de l'ovaire. P. fulva Craib. — INpo-CnuiNEÉ. — Laos : Lang Bian (Eber- hardt 4057) ; Pa Klai (Thorel 3315) ; — Tonkin : Kien Khé ; Monts Dong Ham (H. Bon 2948) ; — Sram : Xien Mai, Doi Sotep (Kerr 1085). ; Contrairement à l'opinion de Craib qui rapproche P. fulva du P. barbata Wall., je le crois voisin du P. latifolia Roxb. dont il se distingue par le lobe postérieur de la corolle glabre en dedans et l'ovaire sans glande à l’apex. P. flavescens Ham., var. rubens C. B. Clarke. INDO-CHINE. — COCHINGHINE : Dinh, Monts Lu, Bien Hoa (Pierre, Thorel 154). Lieux humides. Cette espéce présente un caractére important et mal dé- crit : la corolle est pubescente en dehors. Ce caractère n’est Pas mentionné par King et Gamble, et Lam dit, au contraire, que la corolle est glabre en dehors. Or j'ai trés nettement observé la pubescence dans les formes cochinchinoises et dans un type authentique provenant du Jardin de Kew [Griffith n» 6020.] P. dubia Craib. INpo-CurNE. — Laos : Ubon à Kemarath, Lakhou, Phuoc Than (Thorel 154). — Siam : Lakawn (Kerr 2562). Commun dans les jungles boisées. 441 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 P. Collinsæ Craib. INDo-CHINE. — Sram : Siracha (Collins unati P. Dop. n. Frutex, ramuli juventute fulvo-pu- bescentes, cortice tandem glabro rubro-brunneo obtecti. Folia cordata vel subro ata, apice obtusa vel acuta vel breviter acuminata, basi cordata vel truncata, membranacea, utrinque pilis flavis parce, sed in venis apprimis, instructa, supra brunnea in sicco, subtus pallidiora, 4-11 em. longa X 6-10 cm. lata ; venæ 5-6 utrinque conspicua. Petioli Cette espéce est voisine du P. fulva Craib., dont elle se distingue surtout par les feuilles cordées. N'est peut-étre qu'une variété. L'absence de fleurs ne permet pas de se pro- noncer. CHINE : Houa-Kiang, Prov. de Kouy Tchéou (Cavalerie et Fortunat 2036). u ulo brevior; stigma bifidum, lobis divaricatis. Drupa immatura CHINE. — YUNNAM : Che Tong, Ta pin tze (Delavay 4548). Cette espèce se rapproche beaucoup du P. Fordii Daum de Chine, elle s'en éloigne par la forme des feuilles et les di- mensions du calice. rig EuPREMNos-Thyrsiflore. — Ce groupe n'a aucun repré- sentant en Indo-Chine. Les espèces P. thyrsoidea Wight, P. Thwaitesi C. B. Clarke, P. Wightiana Schauer, sont loca- liées à Ceylan et dans l'Inde Anglaise. | EurnEMNos, Laxifloræ. La DOP. — CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GENRE PREMNA L» 445 P. Balansæ P. Dop n. Arbor 10-12 m., ramulis teretibus cor- tice griseo obtectis, VETAT Folia elliptica, vix cuneata ad basim, paulum inæqualia, longiter acuminata apice, membranacea, integra, supra glabra, subtus glandulosa, 6-12 em. longa X 2-3 cm. lata. Ve- Qu ad marginem arcuatæ, tenues. Dora gracile, glabrum, 15- 20 mm. longum. Cymæ terminales composi laxifloræ pyra- midatæ, 15 cm. longæ, 7 cm. latæ, pedonculis AR dichotomis, puberulis ; bracteæ minimæ lineares. Pedicelli 4 mm. lo ongi. Flores luteo-albidi 4-5 mm longi. Calyx puberulus 5-nervius, vix bilabia- tus, dentibus 5 obtusis brevis simis, 1 mm. longus et latus. Corolla 3-4 m longa, extus pubescen DS ; tubus ad faucem villosus ; lobi dm subérul : ; intus glabri, postieus retusus, alteri rotundati. Sta- a 4, didynama, inclusa. Ovarium glabrum ; vicies stamina excedens, eu bifidus. Drupa globosa 2 mm. in diam DO-CHINE. — Tonxix : Vallée de Lan Kok, Mont Bavi, ein 3830). Dans les bois. Cette espéce est trés voisine par la dimension de ses feuilles, des inflorescences et la structure de la fleur du P. microphylla Turez. Elle s'en "ium tout à fait par son port. P. Chevalieri, P. Do . n. Frutex ramulis teretibus puberulis tundata vel subtruncata, rarius acuta ad basim, inæqualia, apice acuminata, integra, vel rarius sursum sinuato-dentata papyracea, su- pra code subtus sparse ire iet 5-7 em. longa, , 5-4 em culis gracilibus deroa vix keeg 12-15 cm. ione x 5-10 c atr, bracteæ ad basim foliaceæ, sr lineares minimæ. Pedicelli 1 mm. longi. Flores luteo-albidi, 5-6 mm. longi. Calyx 1 mm. longus, den- mm. longus ; lobi rotundati. Stamina ynama, inclusa. Ovarium Sopra Baida stylus stamina æquans, apice bifidus. Drupa : nigra 5 mm. longa X 2-3 mm. lata. INDO-CHiNE. — Tonkin : Prov. de Phu Tho, Thanh-Ba et environs (Chevalier 32072, H. Bon 5372 et 9373). — AN- NAM. Prov. de Naghé Au, Qui Chau (Chevalier 32346). Var. caudata P. Do . n E : . . var. n. Folia —— minora, acuminata- caudata. 5 ToNkiN: Kien Khé, colline Doté Ham (H. Bon 2088). Cette espéce est voisine du P. microphylla Turez. Elle s'en distingue par le calice et la corolle yx en dehors et la gorge glabre en dedans. 446 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 P. Bodinieri H. Leveillé. — Cine : Kouy-Tchéou, gorges du fleuve Hoa Kiang (Bodinier 1583). Cette espèce a été décrite par H. Leveillé in Repert. Sp. nov. V. X, n° 27 et 29, 1912 p. 240, d'une facon tout à fait insuffisante et inexacte. Voici la diagnose complète. Frutex vel arbor parva, ramulis hornotinis pubescentibus pilis simplicibus, cortice tandem glabro. Folia late ovata, basi cordata vel mina inclusa, didyna Ovarium ovoideum, apice parce pilosum ; stylus paullo exsertus bifidus. : / (A suivre.) Mon 24° et dernier voyage en Espagne et en Portugal PAR MICHEL GANDOGER Avant de mourir j'ai voulu revoir cette Péninsule ibérique oü, depuis 1893, j'y exécutai un voyage botanique chaque année qui durait souvent trois mois. : Notre Bulletin a donné le compte-rendu de la plupart de ces voyages et, dans mon Calalogue des plantes d'Espagne el de Portugal, 1 vol. in-89, Paris 1916, jen ai fait connaitre les résultats : 7.400 espèces et plus de 80.000 localités. — Parti d'Arnas au commencement d'avril 1923, j'arriva à Bordeaux pour y prendre le Sud-Express qui me déposait à Lisbonne le surlendemain. Dans la capitale du Portugal, élégante, propre, j'avais à y traiter une affaire relative aux collections faites dans l'Angola (Afrique tropicale) par Wel- witsch vers le milieu du siècle dernier. J'étais ému en revoyant l'Avenida, Cintra, le Tage et, dans le lointain,lessierras da Arrabida, da Estrella, de Monsanto, M. GANDOGER. — MON 24° ET DERNIER VOYAGE EN ESPAGNE 447 d'Ossa, en parcourant ces landes embaumées par les Thyms, les Lavandes, les Cistes, toutes fleuries d'Ulex, de Genista, d'Helianthemum, de Linaria; végétation d'endémiques bai- gnée par les rayons d'or du soleil du Midi, que caresse la brise de l'Atlantique et que charme l'azur d'un beau ciel. Au delà du Tage la végétation change complétement : c'est l'Alemtejo, puis l'Algarve avec leurs charnecas (landes), leurs foréts de Pins à l'ombre desquels, dans un sable trés fin, végéte tout un monde de raretés: Armeria, Prolongoa, Soliva, Halimium, lonopsidium, Corema, Arclolis, Lepido- phorum, Chæturus. De Faro, trés riche localité botanique, j'ai salué Loulé, Portimáo, le cap St-Vincent et la serra de Monchique oü je récoltai, en 1904, une foule d'endémiques et découvris, sur le mont Foia, le Carex Guthnickiana qui n'était connu qu'aux Acores, ainsi que le Bellis azorica tous les deux nouveaux pour l'Europe. L'Algarve, continuation à l'Ouest de l'Andalousie, restera toujours une merveille pour le botaniste. Son exploration en est facilitée, maintenant, par le chemin de fer qui la longe de l'Est à l'Ouest. Partout on y trouve du confort, cordial accueil et bons services. A Villa Real de San Antonio (richissime herborisation dans les dunes) on quitte le Portugal pour entrer en Espagne en traversant la Guadiana et arriver à Ayamonte, province de Huelva. Me voici donc en Espagne et,pour la cinquiéme fois, à , Ayamonte, obligé de reparler la majestueuse langue castil- ne. Mais que les temps sont changés ! Avant cette monstrueuse et immonde ruée teutonne dont l'éternité sera trop courte Pour en punir les auteurs, on nous accueillait assez amicale- ment; car l'Espagnol, à l'encontre du Portugais et surtout de l'Italien, n'est pas hospitalier. Pendant le séjour prolongé que je viens de faire, j'ai pu me rendre compte que partout les Francais n'y sont plus regardés comme il y a dix ans. Qu'importe, Dans tous les cas,si la peseta vaut, momentanément,trois 448 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 fois plus que notre franc, le pays ne s'est ni enrichi, ni amé- lioré: partout, population minable, quémandeuse, ruffians crasseux, incurie, abandon, difficultés dans les communica- tions, absence de confort, même dans les meilleurs hôtels, tracasseries imbéciles aux douanes, etc. Je me tais sur les dépenses : il faut semer l’or sous ses pas. A Ayamonte on y récoltera Spitzelia Willkommii qui ne vient que là, mais trés abondant ; puis Halimium multiflo- rum, Spergularia fimbriata, Ulex Jussiæi, Carduus bælicus, etc. A Séville les rares Kalbfussia Mulleri, Triguera ambro- siacea, Carregnoa humilis. J'omets Cordoue et surtout Malaga, la perle de l'Europe, pour arriver à Grenade où je descendais pour la quatrième fois: ville poétique, enchanteresse, encadrée du site idéal que festonne à l'horizon, sous un ciel bleu, les crétes blanches et roses de la sierra Nevada. i La véga (banlieue) de Grenade n'ofire pas beaucoup de plantes rares quoiqu'à chaque pas le botaniste y rencontre une espéce qui ferait les délices d'un Parisien, d'un Lyonnais et méme d'un Marseillais. Ce sont surtout les hautes monta- gnes de la province qui foisonnent en endémiques et en raretés de premier ordre: sierra Elvira, de Alfacar, Tejeda, de Al- mijara, Nevada, sur lesquelles, dans ce Bulletin, j'ai donné autrefois amples détails. J'effleurai Alméria dont la végétation plus africaine qu'eu- ropéenne, les paysages plus lunaires que terrestres, feront toujours l'étonnement du voyageur, avec ses sierras de Gador, Alhamilla, de los Fiabrés, du cap de Gata et surtout la sierra Nevada orientale dont les pies dépassent 3.000 métres et le rare Ranunculus acelosellifolius. Que dire ensuite des classiques provinces de Murcie, d'Ali- cante, de Valence, de Jaén, d'Albacéte, les reines de l'An- dalousie orientale ? Les sierras d'Alcaraz et de Ségura que j'ai, il y a quinze ans, vainement tenté d'explorer, réserveront, à n'en pas douter, des découvertes sensationnelles à ceux qui auront le courage de les visiter. Bourgeau, Porta et Rigo, Rever- chon les ont à peine entrevues. M. GANDOGER. — MON 24° ET DERNIER VOYAGE EN ESPAGNE 449 Maintes fois j'ai écrit que pendant mes 23: voyages, dont la plupart duraient souvent plus de trois mois et accompagné d'un personnel qui m'aidait à herboriser, je n'ai pas vu la moitié du territoire. Il reste donc beaucoup à faire. Et, comme les indigénes ne font absolument rien, encore qu'ils ne sus- citent pas des difficultés, m'est avis que les étrangers ont chance de se tailler solide renommée. Je quittai l'Andalousie en passant par Despenaperros, dans la sierra Morena, localité unique des Dianthus crassipes, Buffonia Willkommiana, Genista polyanthos, Conopodium marianum, Jasione mariana, Digitalis mariana, Colmeiroa buxifolia qu'on récoltera tout prés de la venta de Cardenas. C'est l'une des meilleures auberges (posada) d'Espagne (avec celle de San Rafaël dans la sierra de Guadarrama, malgré qu'un œuf y coûte 2 francs. Heureux pays qui possède la poule aux ceufs d'or! Mais aussi quelles splendides herbori- sations !). A Cardenas, où je m'y suis arrêté plusieurs fois, les tenanciers, bonnes gens et vieilles connaissances, me trai- térent bien; ce dont j'avais grand besoin (1). Dans le voi- sinage sites grandioses, rochers verticaux, cascades, végé- tation ravissante primitive bien conservée, tout s'y réunit pour en faire une des plus agréables stations que je connaisse. Ces sites enchanteurs ne sont pas rares en Espagne. 1. Parmi les mets qu'il me servit, mon hótelier m'apporta des tran- ches de chévre de montagne conservées dans cette sauce délicieuse que les Espagnols préparent sous le nom d'escabéchée. Il ajouta qu'il ne donnait ce mets que dans les grandes circonstances parce qu'il était. très rare. Un de ses amis, intrépide chasseur, avait tué l'animal dans les sierras de - égura. me récriai contre l'authenticité du fait en répondant que la chèvre de montagne ou Cabra montanesa n'existait plus et que le dernier sujet avait été tué dans les sierras d’Hellin, il y avait.30 ou 40 ans. C'est, du MOINS, ce que j'ai entendu dire à Murcie. . , Cet animal, bien plus gros qu'une chévre ordinaire, avait des cornes . Cependant, l'Espagne avec ses immenses espaces inexplorés, ses Sierras abruptes, est un pays à surprises. Je me souviens qu'en T. LXX ; LI 450 SÉANCE DU 8 JUIN 1993 Madrid, que je connais depuis trente ans, ne s'est guére embelli non plus: les rues sont dépavées, pleines d'herbe et d'autres choses. Au Jardin botanique bien tenu, par exem- ple, et fort riche, j'y ai terminé une combinaison relative à des plantes récoltées autrefois par Blanco aux îles Philip- pines et par Mutis dans les Andes du Pérou et de la Bolivie. Les fructueuses herborisations ne manquent pas autour de la capitale: Aranjuez avec Hohenackeria polyodon, Lepi- dium ambiguum, Vella Pseudocytisus, Iberis subvelutina, Gypsophila tomentosa ; Villaviciosa oü j'ai retrouvé le Lupinus leucospermus. La Poveda avec Iberis Bouteloui, Reseda bipin- nata, Lavatera rotundata, Astragalus scorpioides, Sedum gypsicolum, Campanula matrilensis, Orobanche castellana, Desmazeria castellana sans parler de l'Escurial, des Carpé- tans, de la sierra de Guadarrama, etc. Une excursion dans les montagnes de Toléde à Navaher- mosa, San Pablo, cerro del Buey pour y récolter Biscutella megacarpæa, Alchemilla cornucopioides, Caucalis clongala, “Centaurea toletana, Jasione mariana, des Hélianthémes, des Linaires, des Armeria. : De Madrid j'allai à Saragosse. Au Sud de cette ville exin lent plusieurs chaînes de montagnes qui limitent la province avec celle de Teruel. Le chemin de fer, construit par une com- pagnie houillére, permet de s'y rendre facilement. Pendant plus de cent kilométres on traverse une région à peu prés dé- serte, aux paysages sahariens, presque lunaires, inconnue des botanistes. A Utrillas, centre houiller, beaucoup de bonnes plantes : Reutera catalaunica, Globularia valentina, Nepeta aragonensts; Biscutella laxa, Linaria Badalii, Saxifraga Willkommii, Del- phinium Loscosii, Centaurea tenuifolia, Galium aciphyllum. à lui donnerait la fortune s’il parvenait à s’en emparer. ue égende ou réalité, le souvenir de cet animal mystérieux est tont ancré parmi ces méridionaux. Et, à moins que ce ne soit du Mes ra f filet mariné de chèvre domestique, je pourrai toujours dire qu'à tar: : denas j'ai mangé de la Cabra montanesa. A. CAMUS. — NOTE SUR LE X CEPHALANTHERA SCHULZEI 451 Plus au Sud, dans la sierra de St-Just (1513 mètres), in- connue avant moi: Saxifraga Blancæ, Boleum asperum, Ono- - brychis matritensis, Astragalus turolensis, Arenaria Loscosii, A. querioides, Hieracium balsameum, Myosotis gracillima. De Saragosse à Barcelone puis à la frontiére francaise. La femme du Ministre du Pérou qui se trouvait dans mon compartiment m'avoua qu'en France on y respire un autre air. Je répondis qu'il y a aussi d'autres usages, ce à quoi elle adhéra pleinement. Note sur le x Cephalanthera Schulzei G. Camus, Bergon et A. Camus PAR Mlle A, CAMUS Le Cephalanthera Schulzei G. Camus, Bergon et A. Camus, Monographie des Orchidées d'Europe, p. 439 (1908), est un hybride peu observé jusqu'ici des C. ensifolia et pallens. Décrit d'abord par Max Schulze (1), comme Epipactis alba (C. ensifolia) x latifolia (C. pallens), cet hybride ne parait pas avoir été figuré. La rareté du C. Schulzei peut avoir deux causes : les C. en- sifolia et pallens se trouvent peu fréquemment dans les mémes endroits et chez le C. pallens il y a trés souvent auto-fécon- dation, d'aprés les observations faites par M. Godfery (2). € x C. Schulzei a été signalé en Haute-Savoie, au Saléve (Dutoit-Haller); dans les Alpes-Maritimes, à Vence, sous les Chênes, sur le Baou-des-Blanes, un peu au-dessous des ruines des Templiers (A. Camus) (3) et en Thuringe, à Eisenberg - (Ludewig). | En 1922, lai trouvé deux échantillons bien caractérisés de cet hybride, au milieu des parents, à Grimaud (Var), dans 1. M. Scnurzz in (Est. Bot. Zeitschr., XLIX, p. 299, 1899. 2. Goprery in Journ. Linn. Soc. Bot., p. 511, 1922 d'A. Camus, in Riviera scientifique: p. 19 (1919). 459 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 un bois de Chênes, à gauche de la route de la Garde-Freinet. . C’est un de ces individus que j'ai figuré ici. Fic.1.— X Cephalanthera Schulzei G.. Camus, Bergon et A. Camus. E.-L. GERBAULT. — PRÉCISIONS SUR LE VIOLA NANA DC. 453 Ces hybrides vigoureux ont des fleurs nombreuses. Leurs feuilles rappellent celles du C. pallens, mais sont un peu plus rapprochées, les inférieures ont tendance à se récurver, les supérieures sont plus dressées. Les quatre ou cinq bractées florales inférieures sont trés grandes, les autres assez courtes. Les fleurs sont un peu plus grandes que dans le C. ensifolia, à divisions du périanthe de forme bien intermédiaire, les externes plus obtuses que dans le C. ensifolia et un peu moins que dans le C. pallens, les latérales internes plus courtes et plus obtuses que les externes. L'ovaire porte quelques rares poils sécréteurs trés courts. C'est d'ailleurs à tort que l'ovaire des deux parents est parfois décrit comme tout à fait glabre. Il est toujours muni de rares poils courts, 2-3-cellulaires, à léte ovale ou presque arrondie et sécrétrice. Précisions sur le Viola nana DC. par E-L. GERBAULT Le Viola nana fut distingué par l'auteur du Prodrôme. Cette curieuse plante est confinée en France sur certains points des sables matirimes du N.-O. et de l'O. Drabble la signale aussi dans le Sud de la Grande-Bretagne, dans cer- taines localités, encore, des sables maritimes (1). On trouvera chez De Candolle (Prod.), Lloyd (Flore de l'Ouest), Corbière (Flore de Normandie), Drabble (loc. cil.), de bonnes descriptions de la plante. - Toutefois, ayant recu récemment du matériel frais et pur, — nous disons « pur » parce que des échantillons secs provenant de l'Ouest, vus en her bier, nous ont paru à peu prés sürement adultérés par des hybridations avec des Pensées ségéticoles — nous avons cru utile d'apporter des précisions qui ne figurent Pas dans les descriptions antérieures. Nos V. n. provenaient de La Hague (2). 1. The British Pansies, London 2.N , 1909. E ous remercions très vivaðent notre savant collègue M. Cor- 454 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 Additamentum ad descriptionem antecedentium aucto- rum (1). Sti ulæ + + ciliatæ, lobis mediis Die lobis externis 2- " e petali calcarati longior sepalis, alba + violaceo colore tincta, plicata, ad imum integra, truncata a ; caleare violaceo, appendicibus sepalorum longiore; macula nectarea lata, straminea et lutea ; striis nectareis 3, violaceis ; horreolo pollinis deficiente. — Granula pollinis pentagona, rarius tetragona. — Genu styli mediocre, nec curvatum. Collum pis- tilli maculà obscurà destitutum. sos stigmatis magnum, subro- tundum. Labellum stigmatis defic Rouy et Foucault (Flore £ pee III, p. 49) ont subor- donné de nombreuses Pensées au Viola Kilaibeliana Rœm. et Schultes. Il y aurait sans doute bien des critiques à appor- ter concernant un certain nombre de ces subordinations ; toutefois, les auteurs précités ont bien fait de mettre en relief les affinités du Viola nana DC. avec le Viola Kitaibeliana Roem. et Schultes de certaines stations xérophytiques des Balkans, avec le Viola parviflora Heyne de certaines stations, séches également, du Midi de la France et de la Corse, avec le Viola parvula Tineo de certaines stations sèches de l'Eu- rope méridionale. Il y aurait probablement lieu de mettre en évidence également des affinités avec le Viola Olyssopo- nensis Rouy des vignes et des plages de l'Hérault, des sa- bles maritimes de l'Espagne et du Portugal. On est en pré- sence d'une Pensée primitive et qui ne semble nullement dérivée et dater de l'àge humain, comme le paraissent les Pensées ségéticoles (2). Plusieurs observations nous semblent utiles à présenter : 1° Le Viola nana a le lobe médian des stipules nettement biére qui a eu l'amicale obligeance de nous faire parvenir des exemplai- ` res, récoltés par lui-même, et provenant de Viville prés de Cherbourg. 1. Pour la terminologie un peu spéciale concernant les détails « par- tium Heroum » consulter: V. B. Mp Acta Horti Bergiam, Band 2 No 1, Stóckholni, 1897, pas Cf. Préaubert, Reeision des Violariées de la flore du Maine-et- Loire. Angers, 1887. MOREAU. — DÉTERMINATION DES SORTES CHEZ LE HOUBLON-CULTIVÉ 453 foliacé, entier ou crénelé selon la position de la feuille sur la plante (feuilles inférieures, médianes, supérieures). 20 Nous n'avons pas vu chez le V. n. d'horreolum pollinis nettement constitué ; toutefois on constate, au bord du pé- tale éperonné, en face de l'ombilic, des poils unicellulaires, variqueux, épars, du méme genre que ceux des horreolum pollinis habituels. 30 Certains auteurs se contentent de parler d'une corolle plus courte que le calice. Ce n'est que partiellement exact. Seuls les pétales supérieurs sont plus courts que le calice. Les autres pétales sont plus longs. 49 Lloyd a noté (sur des exemplaires de l'Ouest ?) des « Stries brun foncé ». Sur les exemplaires de la Hague, les Stries sont peu marquées et violettes. Il semblerait, d’après cela, que le groupe linnéen du V. n. comprendrait au moins deux biotypes qu'il s'agirait de distinguer. 99 Il y a quelques années, nous avons cultivé le V. n. à l'intérieur des terres, loin des sables maritimes ; il a conservé Ses caractéres. Il est à noter que les Limaciens sont trés friands de la plante et la détruisent, tandis qu'ils épargnent à peu prés les Pensées ségéticoles, tricolores et montagnardes. Les éléments de la détermination des sortes chez le Houblon cultive PAR M. ET Mme FERNAND MOREAU Les Houblons cultivés en Europe sont assez voisins les uns des autres pour que leur ensemble présente une grande ho- mogénéité et mérite d'étre considéré comme constituant une espéce unique, Humulus Lupulus L. Cependant il est possible d'y distinguer des groupes sys- tématiques de moindre importance, races, sortes ou variétés, *n nombre assez considérable. Wagner (1) décrit plus de T Wacner (F.) Die bayerischen Hopfensorten. Stuttgart, Ulmer, | 456 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 vingt sortes spéciales à la Bavière, Percival (1) en décrit autant en Angleterre, nous-mêmes (2) avons distingué huit sortés principales en Lorraine et en Alsace. Nous sommes assez mal renseignés sur le nombre des sortes des autres ré- sions. Braungart (3) évalue le nombre total des sortes à trois cents. Nous avons fourni ailleurs l'énumération (2) et la deserip- tion détaillée (4) des principales sortes cultivées dans l'Est de la France, d’après nos observations de 1921 et de 1922; nous avons indiqué pour les plus importantes d'entre elles les caractères généraux des plantations qu'elles forment, les caractéres morphologiques de la plante vivante, ses carac- téres anatomiques, les caractères de ses cônes lorsque, séchés, ils sont livrés au commerce, enfin nous avons recueilli des documents relatifs à la biométrie de leurs feuilles et de leurs cônes. Sans revenir ici sur les diagnoses des sortes, nous vou- lons rechercher quelle est la nature des caractéres variétaux chez le Houblon cultivé, quelle est l'étendue des différences qui distinguent les variétés. Les praticiens établissent parmi les Houblons de chaque région de grandes coupures en se servant de caractéres d'ordre utilitaire et dont l'importance varie selon qu'ils sont envisagés par le cultivateur ou par le brasseur. Le brasseur attache la plus grande importance à l'arome, à la quantité et à la valeur de la lupuline fournie par les cónes ; nous avons mon- tré que ce caractère est lié d'une manière assez étroite à un caractére morphologique, la densité du cóne (5). Le planteur est plus frappé par des caractéres d'ordre cultural, comme le caractére précoce, semi-précoce ou tardif de la maturité du 1. PEncivar (J.), The hop and hs varieties (Journal of the Royal Re Society, LXI, p. 67-95, 1901). 2, M *. et Mme), Recherches sur le Houblon. Rapport pra à la Lobunssion du Houblon de l'Office agricole régional de l'Est sur les travaux eflectués pendant l'année 1921. Lons-le- -Saunier, hedas 3d Ha argan (R.), Der Hopfen. Munich et Leipzig, Oldenburg, 1901. 4. Moreau (F. et Mme), Nouvelles recherches sur le Houblon. Lons-le- Bun Declume, 66 p., : REAU (F. et Mme), bà densité des cónes, nouvel élément d'ap- préciation des Bob (Bull. Soc. bot. Fr., LXVIII, p. 306-310, 1921). MOREAU. — DÉTERMINATION DES SORTES CHEZ LE HOUBLON CULTIVÉ 457 cône ; il est très sensible également au caractère de produc- tivité faible ou abondante. Ces caractères, si importants qu'ils soient au point de vue pratique, ne sont pas ceux qui frappent le plus le botaniste qui cherche à séparer les sortes les unes des autres, beaucoup d'autres sont retenus par lui. Nous indiquerons ici les plus importants de ceux qui se dégagent de l'étude de différentes sortes de Houblon des récoltes 1921 et 1922. Aspect général des plantations. — Les caractéres différen- tiels les plus apparents sont ceux qui valent à une houblon- niére son aspect général. Certains Houblons, tels que le Pré- coce de Lorraine, doivent à leurs feuilles d'un vert sombre une teinte d'ensemble foncée, d'autres, comme l'Ordinaire de Lorraine, forment un ensemble plus gai grâce à leurs feuilles d'un vert plus clair. En outre la plantation parait touffue si les rameaux sont longuement développés et ramifiés (Ordi- naire de Lorraine), moins fournie s'ils restent courts et simples (Précoce de Lorraine). Tige. — La couleur de la tige offre, selon les sortes, diverses nuances de vert, pâle ou foncé, plus ou moins rougeâtre ou brunátre. Le Précoce lorrain a une tige d'un vert plus pâle que l'Ordinaire de la méme région. Elle présente six lignes longitudinales plus ou moins sail- lantes, garnies d'aiguillons. Ceux-ci peuvent être assez déve- loppés pour rendre la tige rugueuse, accrochante, et assurer Sa solide adhésion aux perches (Ordinaire lorrain), ou bien ils peuvent rester courts : la tige est alors peu accrochante et tient mal à la perche (Précoce lorrain). Feuille. — Il suffit de jeter un coup d'œil sur les figures 1 et 2 pour se rendre compte de l'étendue des variations qui - peuvent atteindre la feuille de sortes différentes. La figure 1 représente une feuille recroquevillée, à face inférieure concave, boursou flée, gaufrée entre les nervures ; le lobe médian y est bien développé, assez large, trapu, à base large ; le lobe mé- dian et ses deux voisins se recouvrent mutuellement ; les. lobes de la base présentent des oreillettes qui convergent et 158 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 arrivent même à se recouvrir : c’est une feuille de Précoce de Lorraine. La figure 2 montre une feuille plus plane à lobe Frc, 1. — Feuille de Précoce de Lorraine (Vie, M. Mangenot). — médian élancé, ordinairement bien distinct des lobes latéraux - : lai M. Thiry). Fic. 2. — Feuille/d'Ordinaire de Lorraine (Tomblaine, naire lorrain. í lorrain) ou ar- Quant au pétiole, il est anguleux (Précoce 460 SÉANCE DU 8 JUIN 1993 rondi (Tardifs de Lorraine); il porte sur sa face supérieure une gouttiére plus ou moins accusée, parfois un sillon étroit, à bords saillants, offrant au fond un angle relativement peu ouvert (Précoce lorrain), d'autres fois une gouttière large, évasée, à bords peu saillants [Ordinaire lorrain, Petit-Jaune de Lucey (Meurthe-et-Moselle)] . Cónes. — Les cónes sont en grappes plus ou moins four- nies, portées par des branches plus ou moins ramifiées. Dans les sortes trés productives, comme .l'Ordinaire de Lorraine | ou le Strisselspalter alsacien, les grappes de cónes sont por- tées en général par des ramifications des rameaux secondaires nés aux différents noeuds de la tige principale ; le pédoncule commun à tous les cónes d'une grappe est donc ici un rameau de troisiéme ordre de la tige principale. Chez des sortes moins productives, comme le Précoce lor- rain ou le Landhopfen d'Alsace, la ramification est moins riche et le pédoncule des grappes est seulement un rameau de deuxiéme ordre de la tige principale. L'aspect du cóne est assez variable suivant les sortes, il est d'ailleurs susceptible de se modifier chez certaines d'entre elles d'une année à l'autre, ce qui empéche de l'utiliser com- modément pour leur caractérisation. Sa couleur sur le frais est d'un vert plus ou moins intense, plus ou moins mélé de jaune. Les cónes séchés vont du vert au vert-jaunátre ou jaunâtre doré. Sa longueur est variable également: les sortes fines (Saaz par exemple) ont en général un cône plus court que les sortes ordinaires. Sa forme est arrondie ou quadrangulaire. à Ses bractées et ses bractéoles sont plus ou moins serrées, plus ou moins imbriquées. Parfois les bractées se distinguent nettement des bractéoles par leur nuance plus foncée et verte ; le cóne apparait alors distinctement rayé de quatre lignes vertes, séparant quatre plages plus jaunes. Les bractéoles sont plus ou moins recouvertes par les bractées ; l'étendue relative des parties visibles vaut au cóne sa couleur générale plus ou moins verte ou plus ou moins jaunâtre. Au sommet, " Buzz, Soc. nor. Fm. T. LXX (1923). PLANCHE V. Bractées de divers Houblons. MOREAU. — DÉTERMINATION DES SORTES CHEZ LE HOUBLON CULTIVÉ 461 les bractées et les bractéoles peuvent constituer au cóne une extrémité plus ou moins ouverte, plus ou moins effilée en pointe, ou arrondie. Bractées.— Les bractées (Planche V) fournissent un élément important du cône pour la caractérisation des sortes. Elles peuvent étre à nervures fines (Mittelfrüher Spalter Hopfen, Houblons fins de Saaz, Précoce de Lorraine, Lan- dhopfen alsacien) ou à nervures mieux marquées, à nervures secondaires dessinant un réseau net (Ordinaire lorrain, Stris- selspalter d'Alsace). Elles sont plus ou moins fermes, plus ou moins épaisses, et chez certains Houblons, comme dans les sortes Cagneau et Green Bell venus d'Alost (Belgique), elles sont minces et fra- iles. Mais c'est surtout la forme qui, dans les bractées, inter- vient pour la distinction des sortes. Wagner a montré toute son importance pour la caractérisation des sortes bavaroises ; Percival, sans lui avoir porté autant d'attention, signale deux formes opposées de bractées présentées par les Houblons anglais, Dans les Houblons que nous avons eu l'occasion d'examiner nous distinguons plusieurs types de bractées qui coincident avec plusieurs de ceux décrits par Wagner. Dans un premier type la bractée est arrondie ou arrondie- elliptique, à base rétrécie, à pointe courte ou très courte, brusquement formée au sommet de la bractée (Houblons lins de Saaz, Mittelfrüher Spalter Hopfen, Précoce de Lor- raine, certains Précoces de Bourgogne). Cette bractée n'est Jamais trés allongée ; le rapport de sa longueur à sa largeur reste faible: 1,42 à Spalt (d’après Wagner), 1,55 à Spalt en 1922 (d'aprés nos mesures), 1,62 en Lorraine la méme année, 1,75 en Bourgogne (1922). Une pointe courte, brusquement formée, parfois un peu longue mais jamais trés longue, termine les bractées d'un autre groupe de Houblons, auquel appartiennent en par ticu- lier l'Ordinaire de Lorraine, le Strisselspalter et un Houblon de Bourgogne venu de Hallertau (Bavière). La bractée y est 462 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 ovale elliptique, ou largement elliptique, rétrécie à la base. Le rapport de la longueur à la largeur est de 1,59 dans l Ordi- naire de Lorraine en 1922, 1,46 chez le Strisselspalter de la méme année, 1,56 pour le Houblon de Bourgogne importé de Hallertau (1922). Bien que ce rapport puisse s'accroitre cer- taines années (1,90 en Lorraine en 1921, 1,80 en Alsace la méme année), la bractée reste néanmoins une large bractée. Elle ne se laisse pas confondre avec un troisiéme type de bractées, les bractées à pointe longue, non brusquement for- mée, et étroitement elliptiques. : Celles-ci sont celles qu'on trouve à Hallertau dans le Mittel- früher Hallertauer Hopfen, qu'on rencontre encore dans le Landhopfen d'Alsace et chez certains Houblons de Bourgogne venus de Hallertau. La largeur est faible par rapport à la longueur. Le rapport de la longueur à la largeur est de 2,40 à Hallertau (d’après Wagner), 1,88 à Pfaffenhofen (pays de Hallertau) en 1922, 1,89 en Alsace, 2,08 en Bourgogne, la méme année. Ces trois formes de bractées, bractée de Saaz, de Spalt et de Précoce lorrain, bractée de l'Ordinaire de Lorraine et du Strisselspalter, bractée de Hallertau et du Landhopfen, se laissent donc en général aisément distinguer: la premiére est arrondie elliptique à pointe courte, la deuxiéme largement elliptique à pointe assez courte, la troisiéme étroitement ellip- tique à pointe longue. Nous y voyons, malgré les variations assez grandes dont les bractées sont susceptibles, suivant les conditions de sol et de climat, des caractéres importants pour la définition des sortes. Rachis. — D'autres caractéres susceptibles de retenir notre attention nous sont offerts par le rachis. Certaines formes, les meilleures, montrent un rachis trés dense (les bonnes sortes de Baviére, de Bohéme, le Précoce lorrain), nous entendons un rachis aux dents serrées, aux vu ges rapprochés. D'autres, comme certaines sortes anglaises belges, américaines, ont au contraire un rachis peu dense; aux dents écartées, distantes. Il y a lieu, dans l'appréciation de ce caractère, de tenir compte de l’action de la fécondation T. LXX (1923). Prançme VI. Burr. Soc. BoT, FR. > «x Étude anatomique des pétioles de divers Houblons (1922). MOREAU. — DÉTERMINATION DES SORTES CHEZ LE HOUBLON CULTIVÉ 463 qui diminue la densité. Il est soumis également à l’action des conditions climatologiques variables d'une année à l'autre. ous avons montré qu'il est en rapport avec la valeur du Houblon en brasserie. Certains rachis sont grêles, avec des apophyses gréles, sail- lantes ; d'autres sont trapus, avec des apophyses plus fortes, courtes, parfois empátées dans la masse du rachis. La couleur varie du vert clair, vert-grisâtre plus ou moins foncé au vert foncé et gris-verdâtre. Enfin la pilosité change d'une sorte à une autre. Biométrie. — Ce sont encore des caractères d'ordre biomé- trique qui séparent les différentes sortes de Houblon. Ainsi certaines sortes (Précoce lorrain) ont des courbes de densités très aiguës, trés étroites, témoignant d'une grande homogé- néité (fig. 3); d’autres (Ordinaire de Lorraine) ont au con- traire des courbes surbaissées, largement étalées (fig. 4). Les courbes de variation des longueurs des rachis affectent des caractères particuliers chez les Landhopfen. Au lieu de présenter deux branches, comme la plupart des Houblons, elles n’en ont ordinairement qu’une, descendante; ce sont des demi-courbes. Les Landhopfen conservent ce caractère quand on les transporte en Lorraine. Analomie.— Mais ce ne sont pas seulement des caractéres accessibles à l'observation à l'œil nu qui diflérencient les sortes de Houblon; elles se laissent encore séparer par des caractéres anatomiques. | Nous avons apporté une attention particulière à la struc- ture anatomique du pétiole et de la nervure médiane de la feuille. à La coupe transversale du pétiole des feuilles les plus déve- loppées (Pl. VI) montre, non loin du limbe, sept groupes de faisceaux libéro-ligneux. Deux dispositions principales sont réalisées suivant les sortes. Dans certaines, les sept groupes sont espacés, séparés les Uns des autres par des intervalles de parenchyme larges ; ils Sont rarement confluents, méme du côté de la gouttiére. Dans chaque groupe les faisceaux sont en files radiales, peu 464 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 nombreux, distants, parfois divisés en sous-groupes espacés. bEo4 34 34.9 2m HS A . é 5 Fic. 3, — Courbes de variation de'la densité des cônes de divers Précoce de Lorraine en 1. uud Fic. 4, — Courbes de variation de la densité des cônes de divers Ordinar e Lorraine en 1921. C'est ce type que nous appelons le type épars (Pl. VL fig. 4, Ailleurs, au contraire, les sept groupes de faisceaux sont b MOREAU. — DÉTERMINATION DES SORTES CHEZ LE HOUBLON CULTIVÉ 465 assez proches les uns des autres pour devenir confluents, sur- tout du côté de la gouttière. Dans chaque groupe les fais- ceaux sont en files radiales nombreuses, rapprochées, serrées, séparées seulement par une ou deux assises de cellules de pa- renchyme. C'est le type compact (Pl. VI, fig. 1, 2, 3). L'appareil ligneux du pétiole est compact chez le Précoce de Lorraine, le Petit-Jaune et, à un moindre degré, chez le Landhopfen. Il est épars dans l'Ordinaire de Lorraine, le Strisselspalter et le Sámling I (Alsace). De méme la nervure médiane de la feuille, étudiée en coupe transversale, à la base du limbe, dans le centimètre le plus proche du pétiole, offre encore suivant les sortes deux types opposés dans la maniére d'étre de son appareil vasculaire. Dans certaines sortes, l'arc constitué par la partie ligneuse du faisceau affecte la forme d'un demi-cercle ; fréquemment de petits faisceaux viennent se placer entre ses extrémités. Les divers faisceaux sont serrés, placés à peu de distance les uns des autres. C'est le type que nous qualifions de semi- circulaire et compact. C'est le cas du Précoce de Lorraine, du Petit-Jaune, du Landhopfen. © Chez d'autres, l'arc ligneux affecte la forme d'un U ma- juscule comprenant une partie centrale courbée que prolon- gent deux branches rectilignes paralléles. Les faisceaux li- gneux sont peu serrés: c'est le type de bois en U et làche. l en est ainsi chez l'Ordinaire de Lorraine, le pueri a le Sámling I. On voit quelle est la nature des caractéres qui distinguent les diverses sortes de Houblon les unes des autres et quelle est l'étendue des différences qui existent entre elles. Les caractéres qui différencient le mieux les sortes sont de ceux qui frappent le botaniste habitué à l'analyse morpho- logique, mais non le praticien ; ils sont en général indifférents - au brasseur ou au planteur. n ce qui concerne l'étendue des différences qui séparent les sortes, on peut dire que dans une région donnée les sortes Sont ordinairement assez distantes les unes des autres; elles - ne se rar JE Ce im pas rattacher par des intermé- (sÉANcES) 30 466 SÉANCE DU 8 JUIN 1923 diaires ; tant qu'on ne sort pas d'une région limitée, elles ne passent ordinairement pas les unes aux autres. Cela vient de ce que, en général, elles ne sont pas nées sur place et de ce que chaque contrée à Houblons a recu des individus d'ori- gines trés diverses. La principale source de l’origine des sortes dans une région donnée n'est pas la transformation de sortes déjà cultivées dans le pays ; c'est, au moins dans nos régions, la migration. Cette origine explique l'étendue relativement grande des différences qui séparent les sortes. Certaines d'en- tre elles pourraient étre élevées au rang d'espéces au méme titre que les Hieracium de Nägeli, dont les individus sont parthénogénétiques, c'est-à-dire, comme les Houblons cul- livés, reproduits par voie asexuelle. Les différences de forme, de. couleur, de rigidité des feuilles, les différences de forme des bractées, de pilosité et de couleur des rachis, pourraient étre élevées au rang de caractéres spécifiques, mais la con- naissance des Houblons n'en recevrait aucun avantage. Si des différences suffisantes pour justifier la création de sortes distinctes existent entre les Houblons d'un méme pays, nous avons vu que des ressemblances très grandes existent entre certains Houblons de pays différents ; elles sont encore en rapport avec la migration ; elles nous serviront à recher- cher les affinités des sortes et à tenter la reconstitution de leur arbre généalogique. EXPLICATION DES PLANCHES Prancne V : Bractées de divers Houblons. 1. Spalter, 1922. 9. Bourgogne, replant de Haller- 2. Saaz, 1922. à au, 22. 3. Précoce de Lorraine (Gerbé- — 10. Strissclspalter (Ittenheim, 1922). viller, 1922). 11. Strigselspalter (Ettenheim, 44921]. 5. Mittelfrüher" Hallertauer Hop- 12. Sämling I (Berstett, 1922) en (Pfaffenhofen, 1922). 13. Ordinaire de Lorraine (Dieu- 5. Seneki i (Olwisheim, 1922). louard, 1922). c: $. opfen(Küttolsheim,1921). 14. Ordinaire de Lorraine (Dieu - 7. Pa replant d'Alsace (Lu- louard, 1921). cey, 192 15. Alost Grœn Bell, 1922. 8. Petit-Jauhe (Lucey, 1922). 16. Alost Cagneau, 192». Prawcng VI: Etude anatomique des pétioles de divers Houblons (1922). 1. Précoce de Lorraine (Gerbé-- 4. Ordinaire Me Lorraine (Gerbé- viller). er). 2. Landhopfen (Oiwisheim). 5. Strdnel paltef (Haguenau). . 3. Petit-Jaune (Lucey). 6. Sümli ing I (Berstett). SÉANCE DU 22 JUIN 1923 PRÉSIDENCE DE M. MARIN MOLLIARD Lecture est donnée du procès-verbal de la précédente séance, dont la rédaction est adoptée. Par suite des présentations faites à cette séance, sont proclamés membres de la Société : MM. Hauman (Lucien), professeur à l'Université, Lima, 316, Buenos-Aires (Argentine), présenté par Mme et M. Allorge DEFLANDRE (Lucien), rue de la Goutte d'Or, 42, à Paris, présenté par MM. Mangin et Allorge. MM. Schinz et le baron Surcouf, récemment admis, ont envoyé des lettres de remerciements à la Société. Les notes ci-aprés sont ensuite communiquées par leurs auteurs ou lues par le Secrétaire général. Glanes floristiques autour de Montpellier PAR J. PAVILLARD Les lecteurs de ce Bulletin ont pu constater que notre « flore départementale » s'était récemment enrichie de quel- ques unités, l'une indigène, Dryopteris Oreopleris, d'autres adventices, Ranunculus macrophyllus, Malope stupilacea. Dans leurs considérations générales, les auteurs de ces dé- . Kün DC: (Bull. Soc bet Francs LXX, p.66, 4823. Romni (17) Nae id plantes d'un terrain inculte aux environs de Montpellier (Wbid., 168 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 couvertes (1) ont fait une part des plus honorables aux ten- dances évolutives de la nouvelle Ecole phytosociologique zuricho-montpelliéraine que M. Tansley €onsacrait, l'an der- nier, dans un commentaire trop bienveillant (1). Des fluctuations floristiques analogues sont toujours pos- . sibles, méme dans les territoires les mieux explorés par nos prédécesseurs. Autour de Montpellier, par ex., l'état actuel est loin de correspondre aux mentions contenues dans la derniére édition (1886) de la Flore de Loret et Barrandon. Conium maculatum, « rare, rencontré une ou deux fois... », pullule maintenant, depuis des années, le long du Lez. Veronica persica Poir. (— V.Buxbaumii Ten.), Orchis longi- bracteata, Yun et l'autre R. R. en 1886, abondent maintenant et se répandent de plus en plus, l'un sur les talus ensoleillés, l'autre dans nos garigues occidentales. Par contre, Lycium europæum, Siderilis scordioides, assez communs naguére, ont à peu prés disparu dans nos environs immédiats. Mais la disparition (définitive ?) la plus regrettable est celle de l'Asplenium septentrionale que nous pouvions recueillir, il y a une quinzaine d'années, sur les enrochements calcaires de St-Jean-de-Védas, le long des bords de la Mosson, dans les - mêmes fissures que l' Asplenium glandulosum, non loin du gite classique de l'Anagyris fœtida. Comment justifier la présence, à cette altitude («230 m.) et sur un tel substratum, d'une espéce réputée presque calcifuge, normalement répandue dans toules nos montagnes pauvres en calcaire, jusqu'aux limites | supérieures de l'étage alpin ? | C'est encore dans les garigues de St-Jean-de-Védas, « non loin de la station de l’ Anagyris fœtida », qu'a été récemment retrouvé, par nos amis W. Lüdi et J. Braun-Blanquet, le Gagea foliosa Rœm. et Schult., l'une des grandes raretés de notre végétation méditerranéenne (2). 1. TaxsrEv (A. G.), The new Zürich-Montpellier School. (The Journal of Ecology, X, p. 241. Cambridge, 1922). — : "m Bnaux-BraxQuzT (J.), Herborisations dans le Midi de la Fr Lon et dans les Pyrénées méditerranéennes (Annuaire Conserv. et Jard: om Genève, XXI, 1949). : J. PAVILLARD. — GLANES FLORISTIQUES AUTOUR DE MONTPELLIER 469 Cette espéce, antérieurement méconnue quoique déjà récol- tée par nos botanistes locaux, a été, comme on sait, signalée il ya vingt-cinq ans comme nouvelle pour la France par le Frère Sennen (1). Elle fut ensuite sommairement décrite et figurée par M. de hey-Pailhade (2), qui offrit à notre Institut de Botanique deux belles séries d'échantillons recueillis en 1901 et 1903 prés de Nissan (Hérault). Mais l'espéce était déjà, à notre insu, depuis longtemps représentée dans nos collections régionales. L'herbier Barrandon contient, en effet, deux échantillons, étiquetés à tort Gagea arvensis, et provenant de Pézenas, avril 1870. L'herbier méditerranéen de notre Institut a recu de M. Flahault, sous le méme nom erroné,une plante recueillie par lui en mars 1887 à St-Jean-de-Védas, c'est-à-dire dans la localité méme de Lüdi et Braun-Blanquet. Mes récoltes personnelles, volontairement discrétes (mars 1922, 1923), proviennent d'une garigue relativement fraiche, avec Romarin et Asphodèle, à quelques kilomètres au N.-O. de Montpellier. Ces diverses localités, et celle des Bouches-du- Rhóne, jalonnent vraisemblablement les limites septentrio- nales de l'aire de cette espéce méditerranéenne. Aux hótes fortuits signalés par M. Rodié (l. c.), quil me Soit permis d'ajouter quelques mentions personnelles : Lavatera trimestris L. — Prairies à Lattes, juin 1911. Lotus ornithopodioides L. — Cité par M. Thellung (3), comme récolté en 1852 par Touchy au Port Juvénal. — En mai 1920, il couvrait, sur plusieurs métres carrés, le talus ensoleillé de la voie ferrée Chaptal-Arénes, à Montpellier. Salpichroa origanifolia (Lam.) Thellung 1912. — Spontané dans l'Argentine et le Brésil méridional (4). — Plusieurs fortes touffes sur les décombres de P «ancien Jeu de Mail » à Montpellier, en mai 1922. 1. Lettre à M. Malinvaud, lue à la séance de la Soc. botanique, le 12 mars 1897. EY-Parrmapr (C. de), Gagea foliosa Ræm. et Schult. (La Feuille des Jeunes naturalistes, IIIe S. 28e ann. Paris, 1898). 3. rot (A. La Flore adeentice de Montpellier. Cherbourg, : de saisis l'occasion pour remercier ici M. J. Daveau pour sa tou- jours précieuse collaboration. 470 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 Que faut-il conclure de tout ceci ? — Rien, évidemment. Les spéculations écologiques ont un indiscutable attrait, mais leur fondement logique est bien précaire, en l’état actuel de nos connaissances. Les facteurs stationnels sont extrêmement nombreux et - l'enchevétrement de leurs réactions réciproques souvent indé- chiffrable. La suggestion récente de M. Yapp (1), concernant les fac- teurs fondamentaux (fundamental or basic factors), est à rete- nir, comme heureuse généralisation de la notion antérieure des facleurs différentiels (differentiating or master factors), due à l'initiative de M. Tansley. Quant à la recherche du facteur décisif (entscheidend), elle a i été récemment comparée par Einar Du Rietz à celle de la pierre philosophale (2). Espéces et groupements obéissent à des nécessités simi- laires et suscitent des problèmes analogues. Un point de départ extrêmement avantageux serait la dé- termination exacte de l'amplitude écologique (3), c'est-à-dire l'écart entre valeurs extrémes des facteurs stationnels compa- tibles avec le développement. normal des espéces ou des grou- pements. Un tel objectif est facilement réalisable ? Cela parait douteux. En tout cas, sa réalisation serait concomitante où subordonnée à la détermination de l'amplitude chorologique, c'est-à-dire de l'aire habitable pour l'espéce ou le groupement (Cf. Du Rietz, l. c., p. 246). Théoriquement celle-ci semblerait devoir dépendre seule- ment de la « loi du miniraum » (4). La question a été l objet d'une critique approfondie de la part de M. Brockmann- 1. Yarr (R. H.), The concept of habitat. (The Journal of Ecology; m X. Cambridge, p. 5, 1922). Dv Rrerz (G. E.), Zur methodologischen Grundlage der modernen Pflanzensozinlogie. Upsala, p. 244, 1921. 3 Gaus (H.), Prinzi pienfragen der Vegetationsforschung. Zurich, p- 9% -4. Ou loi de Liebig. Il est trés regrettable que M. J. Amar ait "n. PP d employer cette expression dans un sens tout different (C. P- cad. Se., Paris, séance du 12 février er : v - J. OFFNER: — OBSERVATIONS SUR LA FLORE DES ALPES 414 Jerosch (1). Il à montré que la loi du minimum est loin de pouvoir ici jouer aussi librement qu'en physiologie. En général, les espéces ou les groupements ne peuvent guére se trouver exposés aux conditions extrémes qui corres- pondraient aux limites naturelles possibles de leur aire, parce que celles-ci ne sont presque jamais atteintes. En effet, dans toute végétation assez cohérente, l'extension chorologique des espéces ou des groupements est, en quelque sorte, toujours artificielle, parce qu'elle est. limitée, non par les possibilités internes, mais par la concurrence. Dés lors, dans la zone de conflit, le cantonnement stationnel pourra étre le résultat d'une élimination aussi bien que l'indice d'une prédilection. Mais dira-t-on, à quoi bon s'embarrasser d'un tel monceau d'arguments restrictifs, voire méme négatifs ? Nos distingués confrères Marnac et Reynier (2) nous rappelaient naguère, non sans quelque ironie (?),la boutade de Descartes : «Ne cher- chez pas ce que l'on a écrit ou pensé avant vous ; mais sachez vous en tenir à ce que vous reconnaîtrez vous-même pour évident ». Ignorer ou négliger l'œuvre des devanciers est, sans doute, un moyen de développer sa propre personnalité ; mais une telle méthode de travail a, d'autre part, quelques inconvénients sur lesquels il serait superflu d'insister. Observations sur la flore THE Alpes a Dauphiné : PAR JULES OFFNER De nombreuses herborisations dans les Alpes du Dauphiné, faites à dés époques diverses, et dont les premières remontent à plus de vingt ans, m'ont fourni les matériaux de ces notes, Où j'ai réuni des faits qui m'ont paru présenter quelque intérét au point de vue floristique. 1. BRockwANN-JEnoscm (H.), Baumgrenze und Klimacharakter. RP p. 225, 1919. 2. Man RNAC (E.) et Reynier (A.), Nouvelles contributions à la flore du département du Var (Bull. Soc. bot. France, LXX, p. 45, 1923). =a 472 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 Aux renseignements provenant de mes explorations per- sonnelles, j'ai joint ceux que m'ont communiqués plusieurs zélés floristes dauphinois, notamment M.J.Cortey et M.L.Ros- set-Boulon, de Grenoble, M. G. de Bannes-Puygiron, ete. J'ai en outre relevé quelques indications inédites dans les herbiers de l'Université de Grenoble, spécialement dans celui de l'abbé Ravaud, et dans les carnets d'herborisation de Vil- lars (1). On peut s'étonner qu'à la suite de tant de recherches sur la distribution de la flore des Alpes francaises, nos connaissances sur ce sujet soient encore aussi imparfaites. L'insuffisance des résultats acquis dans ce domaine de la géographie botanique nous semble tenir pour une grande part à une méthode de travail que M. Ch. Flahault a souvent raillée en l'appelant d'un nom trés juste « la science départementale » et dont le principal, pour ne pas dire l'unique objet, consiste à cher- cher des espéces nouvelles pour la flore de tel ou tel départe- ment. M. Flahault a maintes fois encouragé les botanistes à étudier des régions naturelles et à ne plus choisir comme champs de leurs observations des circonscriptions adminis- tratives aux limites tout artificielles. Si certaines provinces | présentent assez d'homogénéité pour fournir le cadre d'une flore régionale, mieux encore « ces petites régions naturelles que sont les pays géographiques..., depuis quelques années retrouvés et remis en honneur », ou bien des massifs monta- gneux nettement individualisés, des territoires géologique- ment bien définis devraient servir de base aux études de géographie botanique. Mais les conseils de M. Flahault n 'ont pas été généralement suivis. C'est par départements que la flore de la France continue à être cataloguée et inventoriée; et fréquemment encore on peut lire l'annonce de la découverte d'une espéce nouvelle pour la flore d'un département : ! Aussi bien la connaissance de la localité où a été trouvée cette plante peut-elle étre un fait ipe rub si on le rapporte au s la communication de ces carnets d'herborisation à un dacat direct B beluis Dominique Virrams, l'éditeur ALBERT GAUTHIER-VILLA capitaine d'artillerie pendant la guerre, M pour la France ik. 14 juillet 1918, =- J. OFFNER. — OBSERVATIONS SUR LA FLORE DES ALPES 473 tracé de l'aire de l'espèce, mais que nous importe de savoir que la flore de telle circonscription administrative compte une unité de plus ! Dans d'excellents ouvrages floristiques francais et méme dans des travaux d'ensemble sur la flore alpine, les localités dont l'énumération forme ce qu'on peut appeler la diagnose géographique de l'espéce sont ordinairement classées par départements. Ce défaut des flores et des catalogues, qu'Al- phonse de Candolle a déjà blàméil y a longtemps, est en particulier critiquable, parce qu'il permet difficilement de déterminer l'aire réelle des espéces. Certes les renseignements géographiques, précis et authentiques, abondent dans nos meilleures flores françaises, mais comme ils y sont présentés .dans un ordre conventionnel,il faut, pour en tirer un parti utile, les classer de nouveau en prenant pour point de départ des limites physiques et non politiques. En repérant par exemple sur une carte les localités oü croissent deux espéces données, on pourra avoir la surprise de constater que ces deux plantes, auxquelles tel auteur attribue une distribution administrativement identique, ont en réalité une répartition géographique toute différente. Il y a aussi lieu de regretter que certains comptes rendus d'herborisation soient rédigés par des auteurs qui ignorent ou veulent ignorer la bibliographie de la région; le lecteur est ainsi obligé de déméler lui-méme les faits qui peuvent étre nouveaux dans les travaux qu'il est appelé à consulter, et trop souvent le résultat de cette investigation est négatif ! Je me suis surtout appliqué ici à compléter ou à rectifier la distribution encore insuffisamment connue de certaines es- péces. La présence dans un massif ou dans un district monta- £neux d'une plante qui n'y avait pas encore été observée ou qui y était seulement signalée comme une grande rareté m'a semblé en particulier un fait toujours utile à mentionner. Les localités nouvelles qui comblent des lacunes dans l'aire des espèces, les altitudes extrêmes qu'elles atteignent, nous ont Paru aussi des données intéressantes à consigner. 1. BRUNHES (J.), Géographie humaine de la France, I, p. 338. Paris, Plon, 1920, | : 474 SÉANCE DU 22 JUIN 1993 En comprenant dans ce travail sous le nom de Préalpes lensemble des chaines calcaires qui forment la zone exté- rieure des Alpes francaises, nous avons employé ce terme dans le sens que lui donnent habituellement les géographes et les géobotanistes francais (Ch. Flahault, Eug. Perrier de la Bà- thie, etc.). Pour les géologues, qui ont les premiers défini ce mot, les Préalpes désignent, d’une manière plus restreinte, des massifs très distincts des hautes chaînes calcaires par un faciès spécial et que des charriages ont transportés à leur place actuelle, comme le massif du Chablais (1). Tout en reconnais- sant que les géographes n’ont pas conservé au terme de Préal- pes sa signification primitive, nous les avons suivis, ainsi que dans nos travaux précédents, parce que l'emploi de ce terme avec cette extension est de plus en plus courant et qu'il ne nous a d'ailleurs pas paru utile de séparer ici les Préalpes des géologues de l'ensemble des chaines calcaires externes. . +. Trisetum distichophyllum P. B. Massif du Vercors, d’après l'abbé Ravaud qui l'a récolté entre la Fauge et le Col Vert (Guide du botaniste dans le Dauphiné, 4€ Excursion, p. 51) et à la Moucherolle (herbier Ravaud, inéd.).— Les flores locales ne mentionnent pas cette espéce dans les Préalpes du Dauphiné ; comme elle croit dans les Préalpes de Savoie et en particulier dans les Bauges (à la Dent de Rossanne, d'aprés le Pére Gave), on peut prévoir qu'elle sera trouvée dans le massif de la Chartreuse, intermé- diaire entre les Bauges et le Vercors. Festuca varia Hænke. Espèce des hautes montagnes siliceuses qui n'a été signalée pour les Alpes du Dauphiné, que dans les massifs de Belle- donne, des Grandes Rousses, du Pelvoux (au Lautaret seule- ment) et du Viso. David Martin, le regretté conservateur du Musée départemental de Gap, m'en a envoyé en 1913 des ^. 1. Voir à ce sujet une discussion récente entre MM. W. Kirtan e E. ng Martonne dans le C. R. sommaire des séances de la Soc. géolog de France, 1922. | | d J. OFFNER: — OBSERVATIONS SUR LA FLORE DES ALPES. 475 . échantillons qu'il avait cueillis au mont Chaillol-le-Vieil dans le Haut-Champsaur, et d'aprés lui la plante est abondante dans les parties élevées du Valgaudemar, oü les habitants la récoltent comme litiére d'hiver sous le nom de gresa (1). Eriophorum vaginatum L. Grandes Rousses (Villars, inéd.) : nouveau pour ce massif. — Cette espèce avait déjà été signalée dans le massif de Belle- donne, ce qui diminue d’une unité le petit nombre des espèces de cette chaîne qui manquent aux Grandes Rousses, à l’appui de nos conclusions déduites de l'examen comparé de la flore des deux massifs (2). Epipactis mierophylla Sw. Indiquée récemment en Dauphiné dans une note spéciale par Ed. Jeanpert (3), qui l'a trouvée dans le Vercors, cette espéce, dont j'avais déjà constaté la présence aux environs . de Grenoble (ainsi qu'aux environs de Chambéry avec M. M. Denarié), a en effet échappé à certains floristes, comme J.-B. Verlot, ainsi que le remarque Jeanpert. Cependant A. Mutel dans sa Flore du Dauphiné (2° édit. [1848], p. 599), la citant à titre de forme de PE latifolia All.,ajoute déjà comme distribution géographique : « Grenoble, etc. », et Cariot et Saint-Lager mentionnent aussi cette plante, mais sans indi- cation de localité, dans leur Flore descriptive du bassin moyen du Rhône et de la Loire (1897). : Cypripedium Caleeolus L. Répandue dans les Préalpes aux environs de Grenoble (Chartreuse et Vercors), cette Orchidée préfère les terrains calcaires : A, Kerner (4) la dit calcicole, et d'aprés J. Thur- mann (5) elle est propre aux « zones dysgéogenes », qui sont 1. OFFNER (J.), A propos de la Gresa, dans la user dos vr agr TA La Montagne, Rev. mens. du Club Alpin Francais, IX, p. 645, 1913. 2. OrrxEn (J.), La flore du massif des Grandes Rousses (Rev. gén. 476 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 le plus souvent calcaires. Elle croit cependant dans la chaîne granitique de Belledonne, oü elle n'a pas encore été indiquée. M. Rosset-Boulon l'a récoltée au mont Saint-Mury (vers 1300 m. d'altitude), oü des cargneules triasiques peuvent expliquer la présence du Cypripedium, ainsi que celle d'autres espéces calcicoles (1). J'ai récolté la méme plante avec M. Rosset- Boulon en un autre point moins élevé du massif, à Glapi- gneux, prés de Theys, sur le lias calcaire. Une remarque récente de M. l'abbé Coste (2), à qui le Cypripedium Calceolus « fait l'effet d'une plante qui tend à disparaître », surprendra tous ceux qui chaque année cueillent des bouquets de cette plante dans les bois des montagnes proches de Grenoble. Alnus viridis DC. Chaine de Naves dans le Vercors septentrional, vers 900 m. d'altitude (3). — L'Aulne vert n'était encore connu dans le massif du Vercors qu'à La Fauge prés du Villard-de-Lans, au Sud de cette nouvelle localité, d'aprés l'abbé Ravaud (loc. cit. 4€ Excursion, p. 53). Il eroit d'autre part à Chame- chaude dans le massif de la Chartreuse, mais n'est pas indiqué ailleurs dans les Préalpes du Dauphiné. Silene quadrifida L. (Heliosperma quadrifidum R. Br.). Versant Ouest du massif de Belledonne à Sainte-Agnés . (d’après Rosset-Boulon). — Cette espèce a déjà été signalée dans le massif : à Chamrousse, par Mutel, en 1848 (loc. cit), et entre Revel et le lac du Crozet par G. Lespinasse, en 1860 (5), indications que n’ont pas relevées les flores récentes. Les remarques faites plus haut à propos du up Calceolus 1. Lacamanx (P.), Sur la présence de plantes MEOS dans le massif | Aer de Belledonne (Ann. Soc - bot. Lyon, XIX, C. R. des Séances, : 116, 1894-95). . Coste et Sourié (abbés), Plantes nouvelles, rares ou critiq ir (Bull. Soc. bot. France, LXVI, 1919. Sess. extr. dans le npe V eus en 1922 ]). 3 OFFN J.), Remarques phytogéographiques sur les massifs du E et ds Dévoluy (C. R. Acad. des Sc., CLXIX, 1er déc. 1919). Sess. extr. à Grenoble en août 1960, in Bull. Soc. bot. France, — VII, p. 782 et Lacmmann (P.), loc. cit, * Je OFFNER. — OBSERVATIONS SUR LA FLORE DES ALPES 477 s'appliquent encore mieux au Silene quadrifida, qui est plus nettement calcicole. L'espéce est répandue dans les Préalpes du Dauphiné (Chartreuse et Vercors) comme dans celles de la Savoie, et rare dans les massifs centraux, oü les flores la signalent seulement à Saint-Christophe-en-Oisans dans le Pelvoux, au Chaillol dans le Champsaur et au Gondran dans le Brianconnais (1). Ranunculus Thora L. Entre Saint-Andéol et le Pas de la Balme, au pied de la Grande Moucherolle (Herbier Ravaud, inéd.) : seconde locali- té pour le massif du Vercors. — L'espéce n'est connue dans les Alpes du Dauphiné qu'au Charmant-Som (massif de la Char- treuse), au Mont Seneppe et dans le Queyras. R. parnassifolius L. Versant Est du col'de Chantelouve dans le massif de Taillefer sur le lias calcaire, vers 2400 m. d'altitude (d'aprés M. Hulin, inspecteur des Eaux et Foréts); nouveau pour ce massif. — L'aire de cette espèce est trés clairsemée dans les Alpes du Dauphiné : elle est signalée au Galibier et aux Trois- Evéchés, qui dominent le Lautaret, et en deux points du massif du Pelvoux ; je l'ai indiquée aux Grandes Rousses et on n'en connait qu'une localité préalpine, la Dent de Crolles, dans le massif de la Chartreuse. Anemone baldensis L. 1. Aiguille Rousse de Bramans, dans le massif des Grandes Rousses (herbier E. Didier) : nouveau pour ce massif. 2. La présence de cette espéce dans le massif de la Char- treuse semble avoir échappé à tous les auteurs récents. La . mention en est due à Villars qui, dans son Vogage de Grenoble — à la Grande-Chartreuse, mémoire manuscrit publié par J.-B. Verlot (2), la dit commune à Arpizon, dans une des 1. Le Silene quadrifida est une de ces espéces dont il est impossible de connaitre la répartition dans les Alpes françaises, en consultant par les cinq départements alpins où l'espéce a été rencontrée. | V. yage de Grenoble à la Grande-Chartreuse, le 8 messidor an XII 478 SÉANCE DU 29 JUIN 1923 chaines qui limitent le massif à l'Ouest. Si lon envisage la distribution de A. baldensis dans l'ensemble des Préalpes delphino-savoisiennes, on voit qu'il existe dans les Alpes Lémaniennes et les Alpes d'Annecy, manque aux Bauges,oü l'on peut s'attendre à le trouver, puis est jalonné plus au Sud par un petit nombre de localités seulement, en Chartreuse, dans le Vercors (Moucherolle et Grand-Veymont) et dans le Diois (Glandasse). Airagene alpina L. Non signalé en Chartreuse par la plupart des flores locales, cette espéce croit sur le plateau du Granier, d'aprés Songeon, et je l'ai en outre notée dans une liste inédite de plantes re- cueillies par Villars « en allant de la Chartreuse au Char- manson et de la Chartreuse au [ Grand] Son par la Bouvière » le 19 messidor an VIII. Rare dans les Préalpes de Savoie oü il n'est connu qu'au mont Andey dans les Alpes d'Annecy et au Pécloz dans les Bauges, l’Afragene est également tout à fait sporadique dans les Préalpes du Dauphiné. En dehors de la Chartreuse, on peut citer seulement deux localités dans le Vercors : le versant Est du Moucherotte, non loin de Saint- Nizier, oü l'espéce est connue depuis longtemps, et le Pas de la Ville, au Nord du Grand Veymont, oü M. L.-F. Tessier l'à découverte. Actæa spieata L. Villar-d'Arénes (Hautes-Alpes), lieu-dit Casserousse, Sur la rive gauche de la Romanche, vers 1700 m. d’altitude : € 'est à peu prés l'altitude extréme qu 'atteint cette espèce dans nos Alpes (1). Viola palustris L. Bords des lacs Besson, dans le massif des Grandes hows (herbier Ravaud) : nouveau pour ce massif. Drosera longifolia L. Sainte-Agnès (Isère) aux Mouilles, sur les premiers contre- Plus récemment, au cours de la session de la Soc. bot. de Franc? au Mont- Cenis, j'ai récolté I A. spicata à l Ecot au- -dessus de Bonneva” sur-Are (Savoie), vers 2100 m. d'altitude s J. OFFNER- — OBSERVATIONS SUR LA FLORE DES ALPES 479 forts du massif de Belledonne, versant Nord-Ouest : nouveau ' pour les Alpes du Dauphiné; signalé seulement dans les marais du Bas-Dauphiné. Polygala Chamæbuxus L. Theys (Isère), sur les collines de la rive gauche de l'Isère formant la bordure du massif de Belledonne, vers 600 m. d'altitude (d'aprés M. Rosset-Boulon); l'espéce a déjà été signalée par Mouton-Fontenille à Eybens (Isére), dans une station analogue. Geranium argenteum L. La Flore de France de Rouy, IV, p. 77, indique pour cette irés rare espéce quatre localités francaises : « Hautes-Alpes : mont Chaillol-le-Vieil, sur le col qui regarde Champoléon ; mont Quimpel prés de Saint-Bonnet. — Basses-Alpes : aréte et sommet de la montagne des Boules au-dessus de la forét de Faillefeu prés Digne ; Colmars (sec. Loret)». Faillefeu étant plus rapproché de Colmars que de Digne, il est vraisemblable que la localité de Loret n'est autre chose que la forét de Faille- feu. Quant au mont Quimpel, cité par Verlot, Cariot et Saint- Lager, Rouy, etc., c'est en vain qu'on le chercherait sur les cartes; il s'agit en réalité du mont Queyrel ou Queyron (2438 m. d'altitude), situé comme le Chaillol dans le massif du Champsaur, et qui héberge le G. argenteum sur les schistes de son versant Nord. A. Callot (1) a fait connaitre en 1904 une nouvelle localité de cette plante, un peu à l'Est de la précédente, entre les Barres de Tourond et Soleil-Beau (Soleil- Bœuf de la Carte de l'E.-M.). Anthyllis montana L. A l'Ouest du col du Lautaret (Hautes-Alpes), lieu-dit Les Sestriéres, sur un rocher exposé au Sud, où croit aussi Stipa pennata L. (d'aprés M. Marcel Mirande) : nouveau pour la vallée de la Romanche. Oxytropis montana DC. (Astragalus montanus DC.). Montagnes du Valentinois méridional à Rochecourbe (d'a- 4. Carror (Alph.), Les montagnes du Champsaur (Rev. des Alpes Dauphinoises, VI, 1904). 480 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 prés M. G. de Bannes-Puygiron). L'aire de cette espèce s'étend d’une facon à peu prés continue du Nord au Sud dans les Préalpes delphino-savoisiennes, mais elle n'avait pas encore été signalée dans le district dauphinois au Sud du Glandasse, quoiqu'elle atteigne plus au Sud le Ventoux. Potentilla nitida L. | Cette espéce ne croit en France d'une facon certaine que dans le massif de la Chartreuse et sur le Mont Grelle, qui en est trés proche, mais qui se rattache au Jura savoisien d’après : le Dr John Briquet. On la trouve sur presque tous les sommets - de la Chartreuse, oü je l'ai souvent récoltée : Chamechaude, | Charmant-Som, Dent de Crolles, Grand-Som, Otheran, Gra- nier, etc. D'autres localités, que citent plusieurs auteurs, semblent trés douteuses. L'indication du P. nitida au Mont Joli dans les Alpes d'Annecy, résulte probablement d'une erreur dé détermination, selon E. Perrier de la Bâthie; le Dr Saint- Lager qui avait cité cette localité dans son Catalogue de la flore du bassin du Rhône ne l'a plus maintenue dans la Flore du bassin moyen du Rhône et de la Loire. La présence de la méme espéce à la Moucherolle dans le massif du Vercors est encore plus incertaine, bien que cette mention ait été reproduite d'aprés Verlot et d'aprés Cariot par la plupart des auteurs. L'abbé Ravaud, qui a exploré si souvent la Moucherolle, s précisé dans une note manuscrite de son herbier : « Je n'al jamais trouvé cette espèce à la Moucherolle, où Cariot l'in- dique à tort. » En vain aussi j'ai cherché le P. nitida au cours | de nombreuses excursions dans le Vercors. v Enfin la Flore de France de Rouy indique encore le P. nitida au Galibier (d'aprés Salle) et à Puy-Vachier prés de La Grave sur la bordure Nord du massif du Pelvoux (d'aprés Chabois- seau). Ces deux localités tout à fait aberrantes et qui sont die relevées par Marret dans les Icones flore alpin devront étre vérifiées. (A suivre.) P GUÉRIN. — ÉTUDE ANATOMIQUE DU BIFORA RADIANS 481 Le genre Bifora ; étude anatomique du Bifora radians Bieb. PAR PavuL GUERIN Le genre Bifora est représenté en France par deux espéces, le B. testiculata DC. et le B. radians Bieb. Ce sont des plantes annuelles, glabres, à odeur fétide, de 20-30 cm., dont le fruit didyme est plus ou moins rugueux. Chez le B. testiculata DC., les ombelles sont à 2-3 rayons et les styles égalent le stylopode ; dans le B. radians Bieb., les fleurs sont en ombelles à 5-7 rayons et les styles sont trois fois plus longs que le stylopode. Le B. testiculata DC., des champs du Midi et de l'Ouest, ne semble pas avoir été rencontré dans la région parisienne. Au contraire, le B. radians Bieb., des champs et moissons du Midi, est signalé par Jeanpert, avec la mention rare, dans le Loiret, à Malesherbes, en Seine-et-Marne, à Auxy et à la Chapelle-la-Reine, en Seine-et-Oise, à Maisse. Il a fait son apparition, il y a cinq ans, dans ce méme département, à Orvilliers, où il est abondamment répandu depuis, sur une surface d'environ un demi-hectare (1). Le genre Bifora est classé par Drude (2) dans la tribu des Apioidées-Coriandrées, à cóté des Coriandrum, Furnrohria et Schrenkia. Si l'étude anatomique des divers organes du Corian- drum sativum L. a déjà fait l'objet de nombreux travaux dont plusieurs seront rappelés au cours de cette note, celle des Bifora semble avoir été presque totalement délaissée. Nous avons tenu à profiter de l'occasion qui s'offrait à nous Pour combler cette lacune. : Cette étude sera poursuivie tout d'abord sur l'ovaire et 1. C'est de cette localité que proviennent les échantillons utilisés Pour cette étude et qui nous ont été aimablement procurés par n ami, le er Coutière, auquel nous renouvelons ici tous nos re- merciemen Exc a (A) et PranrTz (K.), Die natürl. Pflanzenfam. (Umbel- liferæ, Davos, 1 re e (séances) 34 482 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 l'ovule, jusqu'à la maturité du fruit et de la graine, et ensuite sur la tige et la racine. Lorsqu'on suit, à partir des premiers stades de son évolu- tion, ovule du B. radians Bieb., on voit que, dans le bourre- let ovulaire, la cellule-mére définitive du sac embryonnaire n'est recouverte au sommet que par une seule assise cellulaire et, sur les côtés, par 1-2 assises de cellules, y compris l'épi- derme du nucelle. Ces assises cellulaires disparaissant trés DILE DLLD, å E L — Bifora radians. Coupe longitudinale de l'ovule. Le nucelle a complètement disparu et le sac embryonnair l rapidement, on n’en retrouve les vestiges, dans le fond du sac définitivement constitué, que sous la forme d’une sorte de coupe surélevée dans laquelle on peut compter jusqu'à six noyaux d'antipodes. Par suite de la résorption du nucelle, le sac embryonnaire se trouve, dans l'ovule adulte (épitrope pendant), au contact immédiat de l'unique tégument ovulaire qui est trés épais, et dont l'assise interne, avec ses cellules allongées radiale- ment et riches en protoplasme, est nettement caractérisée (fig. 1) (1) 1. Cette struc 51à si Á träge z. En- ick. ofic. Samen und Früchte nang. Diss., Dern, 100, 61-67 29 ib chez le Coriandrum sativum L., vient d’être observée, dans la même - plante, par A. Hakansson (Studien über die Entwick.der Umbellij Lunds Universit. Arsskrift., Lund, 1923). Semblable structure se Hs P. GUERIN- — ETUDE ANATOMIQUE DU BIFORA RADIANS 483 À ce stade, la paroi ovarienne comprend 25-30 assises de cellules, celles de la région moyenne étant beaucoup plus développées que les autres (fig. 2). Non loin de la périphérie, EF RRR RITI ATEN TRES & (| HA ET Xi is 3 pon RS i. = rre e Ae eT Ks je e RICE CET = Vaste UE L3 5 ms L^ qe LJ s gems. E pal (O) (HO OSR (1143 ere B C s S S S " T7 cos Les ; ‘4 LX 3 [ X up E Y) H Q M 9 OS * ar 4, "d "» ^ Ay E) f. 3 à re "» i i Sar 4 " , SS : ; f Q NT Vas TT UN au > a igi 2s Là 22 C1] Tj Ps. » EN S SX LU ES i de COL) A EM RN E 9s & ES ge" ‘a Gy CEJ (CT [> z . a $ CLS » LH D d Frc. 2. — Bifora radians. Coupe transversale de la paroi de l'ovaire, ov, et du tégument ovulaire, 4, au moment de la fécondation. Les poches Mee sont nombreuses dans la région externe de la paroi ovarienne. r.: 200. les poches sécrétrices, trés étroites, si on les compare à celles du Coriandrum sativum L. (fig. 3, A et B), sont excessivement nombreuses et chaque méricarpe n'en comprend pas moins d'une cinquantaine. Parcourant l'ovaire dans toute sa lon- contre, d’après l'auteur, chez le Bifora testiculata DC. auquel il consacre dequo lignes. Nos observations relatives à l'ovule du Bifora radians leb. sont en tous points identiques à celles du botaniste suédois dont le travail vient de nous étre communiqué au cours de la rédaction de cette note, 484 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 gueur, et fréquemment anastomosées, elles pénétrent jusque dans le stylopode et le style. Au-dessous de ces poches, le bois se trouve représenté par de rares trachées. Lorsque, à la suite de la fécondation, l'albumen n'existe encore qu'à l'état de noyaux libres tapissant la paroi du sac embryonnaire, déjà la zone interne du tégument ovulaire est entrée en résorption, cette derniére s'effectuant du centre vers la périphérie. A cette phase, la paroi ovarienne se détruit dans la région moyenne, tandis qu'ellesesclérifie au voisinage - interne des poches sécrétrices. Y > e - ` . PIG. 3, Å; Bifora radians. Coupe transversale de l’ovaire très jeune mon- trant, dans chacun des carpelles, les poches sécrétrices excessivement c Coria ativum. Ci ns S . versale de l'ovaire, au méme stade de développement que dans l'espéce précédente; les poches secrétrices y sont en plus petit nombre mais beaucoup plus larges. Gr. : 20. En définitive, à la maturité, on ne trouve plus que de rares vestiges de l'assise épidermique du tégument ovulaire qui peut être considéré comme résorbé, l'albumen venant ainsi s'appliquer directement contre le péricarpe (fig. 4). Les cel- lules de cet albumen sont pourvues de grains d'aleurone avec globoide ou mâcle d'oxalate de calcium. On ne trouve habi- tuellement qu'une seule mácle par cellule. La paroi du fruit est constituée, en son milieu, par une couche scléreuse excessivement dure séparant deux Zones parenchymateuses. Dans la région profonde, au voisinage de l'endocarpe formé de cellules à paroi peu épaissie quoique lignifiée, de faible diamétre mais allongées en sortes de fibres, on observe une à deux assises de cellules demeurées intactes, - tandis que les autres sont fortement comprimées et plus ou. P. GUÉRIN. — ETUDE ANATOMIQUE DU BIFORA RADIANS 485 moins résorbées. En dehors de la bande de sclérenchyme, le parenchyme est formé de cellules aplaties parmi lesquelles il est bien difficile de retrouver les poches sécrétrices primi- tives. Adossées à la face externe de l’anneau scléreux se ren- contrent d’assez nombreuses trachées. X C OCC Xr r * x qu SN T) jn À E eed p? 1 v "e a? des 3 ; 17) EY ULETE Z 2 x Z yper ter Gomme S T tt i 5 ks: Fic, 4, — Bi fora radians. Coupe iig cop du fruit et de la p Dans le Vrbis Le ér, on observe u uche scléreuse trés épaisse. Le tégu- men t ovulaire est totalement Niehe et l'albumen, alb, adhère à la paroi du fruit 200. La ue du Bifora radians Bieb. posséde (fig. 5), dans le péricycle, des canaux sécréteurs trés développés, protégés le plus souvent, à l'extérieur, par un amas de tissu collenchyma- teux. Ces canaux péricycliques ne sont pas les seuls organes Sécréteurs de la tige. Dans la moelle, au voisinage du bois primaire, on peut compter, dans les tiges les plus développées, une vingtaine de canaux plus petits que ceux du péricycle mais trés apparents. 486 SÉANCE DU 22 JUIN 1993 Les canaux sécréteurs offrent, dans les axes d’inflorescences, une localisation analogue à la précédente. Dans la racine, les canaux sécréteurs, assez nombreux, moins ad Dt * ' ^ eC WSL? aS TA lire ari zed n9 es e i D) t l (1 = F2 REC Cr © = OÙ > ED) ISOs. BOORG Ü f LL EIS y (e) CS 9 "RO ifora radians. Coupe transversale de la tige : csp, canal secre : 240. Fic. 5 csm, canal sécréteur médullaire. Gr.: 2 dg hi teur péricyclique ; développés toutefois que ceux des organes aériens, se trou- vent disséminés dans l'écorce, sans localisation bien définie, mais de préférence, cependant, à la périphérie. | MAHEU ET GILLET. — NEUROPOGON MELAXANTHUS NYL 487 Un examen comparatif de l'ovaire et du fruit, chez les Bifora et Coriandrum, montre que, dans le Bifora radians Bieb., les poches sécrétrices de la paroi ovarienne sont excessive- ment nombreuses et petites, tandis que celles du Coriandrum sativum L. sont relativement peu abondantes mais pour la plupart trés développées. Dans les deux espéces, la formation d'une couche scléreuse trés épaisse, dans la région moyenne de cette paroi, communique au fruit de ces Ombelliféres une dureté excessive. En dehors de cette couche, les poches sécrétrices, qui ont totalement disparu dans le fruit de Co- riandre, ainsi que l'a montré E. Perrot (1), ont toutes subi, ou peu s'en faut, le méme sort, chez le Bifora radians Bieb. Chez le Bifora radians Bieb., les cellules de l'albumen à oxalate de calcium ne renferment généralement qu'une mâcle, tandis qu'on en observe toujours plusieurs dans le Corian- drum sativum L. D'aprés E. Perrot les seuls organes sécréteurs de la tige de Coriandre sont des canaux péricycliques. De tels canaux se rencontrent aussi dans la tige de Bifora radians Bieb., mais il en existe, en outre, dans la moelle de cette plante. Station anormale européenne d'un Lichen rare : Neuropogon melaxantbus Nyl. PAR JacQUEs MAHEU et ABEL GILLET En étudiant, il y a quelques années un lot d'Algues, ré- colté à l'Est de l'Angleterre à Sanasend prés de Norwich, et qui nous fut remise par M. Baillon, pharmacien à Ste Me- nehould, nous avons été stupéfaits de rencontrer un Lichen des plus rares « Neuropogon melaxanthus Nyl. » Or M. Bail- lon nous garantissant l'authenticité de la récolte de cette plante sur les bords de la mer, cette découverte devenait des plus intéressante. 1. Perror (E.), Sur l'anatomie du fruit de Coriandre (Coriandrum sativum L.) (Bull. Se. pharm., IH, 1901, 385-392, 2 pl.). Le * i E £s E. EY »" PECIA aS 1° D CT ER e, 4 2 rSn se i: Y5 RE EE s shis aE T. LN S *j4 TL E CU LEGS EPOR TA EAU PRES A Ad A P ehe x n) d js uet ito. v7 F Neuropogon melaxanthus N IG; 1: thécie et paraphyse. — Frc. 4: Spores (gross. 300). 488 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 Nous avions en son temps soumis notre échantillon à l'exa- PET TD ASE M VT YI axe MES NU ni () () Ü Q OAA AATDAN i / « DIST AER l à Nx FS ADAE S y qf zug D: NN JA! X l f X Ü y J TA ; y | Ht do EL ; | Pil \ \ À E Er ad NU 4 ENT g a) Ciis ~r nN , t VE e O CA ` F 1° NE Y SP d, Cw ^, 2 EE ——3. 2 E ATIS rm DE EE yl. » . 300). Coupe transversale de la base d’un rameau principal prons; Apo- Frc. 2: Un fragement de rameau vu à la loupe. — Fic. 3: s MAHEU ET GILLET. — NEUROPOGON MELAXANTHUS NYL. 489 men de l'abbé Harmand et voici ce que le célébre lichéno- graphe de Docelle nous écrivait à ce sujet (1914). « Votre lichen est bien le Neuropogon melazanthus Nyl., Syn. I, p. 272 — Usnea melaxaniha Ach., Meth. p. 307. La localité que vous indiquez est à peine croyable, car personne n'a jamais signalé cette espéce en Europe. Vous pouvez si- gnaler cette nouveauté comme trés curieuse. « Votre plante est remarquablement orangée, ce peut étre le résultat du séjour en herbier, mais elle se rencontre encore en cet état sur des sujets frais. » Cette plante est signalée par Olicier. Lichens d'Europe, ler fascicule, p 10. Neuropognon Nees, et Flot. Neuropo- gon melaxanthus Nyl., Syn. I, p. 272. Syn.: Usnea sulfurea Th. Fr., Spitz. N° 9. Usnea melaxanthus Ach., Meth. p. 307. Espèce saxicole ; Islande (J. Wahl). Spitzberg. Rare dans la partie Ouest et toujours sur les sommets les plus élevés des Montagnes (J Wahl); plus fréquent dans la partie orientale où il se retrouve méme sur les rochers peu élevés au-dessus de la mer, comme dans le détroit de Waygat et le golfe de Ginevrabay (Th. Friés). : Nylander signale cette espèce comme commune dans l'ile Macloviani, Hooker au sud de Shetland et en Tasmanie ainsi qu'en nouvelle. Zélande. Il fut récolté par le Dr. Charcot lors de son voyage d'ex- ploration au póle sud. Sur les rochers de l'ile Booth-Wan- del et de l'ile Hovgaard prés l'ile Booth-Wandel en 1904. Notre maître regretté M.l'abbé Hue a donné de cette es- péce la description suivante (1). Usnea melaxantha Ach., Method. Lic. (1803) p. 307. Li- chénogr. univ. p. 618 et Synop., Lich. p. 303. Hue, Lich. extra-europ. N° 131, in Nov. Darbish, Lich. South Orkneys, P. 2in Transact. et Proceed, botan. Soc, Edenburgh. t. XXIII 1905, Usnea sulfurea var. normales Wain., Lich. 1903, p. 11 in Résultat du voyage du « S. Y. Belgica » en 1897-1898. Botan. Hue, Comptes Rendus Expédition, Charcot-Lichens, p. 3- Thalle composé de tiges d'un jaune soufré, mates ou un peu bril- lantes unies à la base et là d'un noir intense, puis un peu rougeátres, 1. Hue, Lichenes extra-europæi, n° 131, p. 54, 1904. 490 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 dressées et formant un buisson haut de 4 à 6 EUN épaisses de 1 à 4 millimétres, diversement et souvent aquo fois r mifiées, soit peu aprés la base, ue et plus rarement dans la se dide: moitié de la hauteur par des rameaux dressés ou penchés, ou.encore enchevétrés noirs et brillants, à Teria et plus bas, cette couleur noire alter- rarement et seulement en partie lisse, le plus souvent couverte de petites verrues et de nombreuses papilles, çà et là entremelées de courts rameaux spinuliformes et noirs Apothécies larges de 2 à 3 millimètres, d’abord concaves et entières, puis aplanies et souvent lobées, terminales d'aspect, mais en réalité nées sur un rameau géniculé, lequel persiste presque toujours et est ou deux ou trois contigués, excipule serobiculé, trés mgoa et même papilleux, marge assez épaisse, d’abord entière, puis rugueuse, dépas- sant peu le di v cod celui-ci d'un noir parfois intense, parfois bruni, nu ou peu pruine M. l'abbé Hue < a donné dans ses Lich. extra-europ. la des- cription anatomique (1). L'auteur cité considère cette espèce comme le plus souvent stérile, alors que Nylander signale un échantillon fertile dans l'herbier du Muséum de Paris. Il s'exprime ainsi au sujet des spores « spore weis id cns longit. 0,009-0,012 milli. crassit. 0,006-0,003 millim. ». Nos échantillons récoltés en Angleterre atteignent une hauteur de 8 centimétres,ils sont beaucoup plus développés que ceux d'autres localités que nous possédons en herbier, provenant, soit d'Islande, soit des terres Magellaniques. Leurs tiges trés trappues plutôt gauffrées que verruqueu- ses, sont trés fortement rouge orangé dans leurs plus grandes parties, seuls les brindilles et rameaux terminaux sont noirs. La coupe d'un rameau principal, montre la constitution suivante : Le cortex débute par une bande hyaline de 20 y, il est formé d 'hyphes perpendiculaires à l'axe, décomposés, formant un réseau à m i0 à épais de 4 à 4 u, sont brévement articulés, serré u L'axe est composé d'hyples verticaux que l'iode colore e 1. Hug, Lichenes extra-europæi, n? 131, p. 54, 1901. F. PELLEGRIN. — NOUVELLE LÉGUMINEUSE QUI TERRE SES FRUITS 491 en bleu violet. Il est limité n: une couche de 2 ou 3 rangées de grosses gonidies d’un diamètre de 20 y. KOH ne colore pas les parties rouges mais les parties noires du thalle deviennent bleues. La médulle se colore en rouge. Médulle + I — 0. Apothécie larges de 0,05 à 0, 06 mm Excipule rouge orangé, Ras ovoides pose 45-60 » X 14 à 16 y. Spores par huit ovoïdes hyalines 11-12-13, 5,5-6-6,5 y. Paraphyses Kgbrement dilatées au sommet, el "Hy ménium + I = bleu persistant, surtout le sommet des paraphyses. Nous avons cru intéressant de signaler ce fait de géogra- phie botanique cryptogamique. Une nouvelle Légumineuse africaine qui terre ses fruits PAR François PELLEGRIN De la région de Bambari, dans l'Oubangui-Chari, au centre de l'Afrique, le pére Tisserant a fait au Muséum, au service de M. le Professeur Lecomte, plusieurs envois de plantes inté- ressantes en 1913, 1919, 1922. Ce collecteur récolte avec beaucoup de perspicacité. Il poursuit lui-méme l'étude de certains des échantillons qui lui semblent les plus remar- quables, car il possède une bonne éducation botanique grâce aux conseils éclairés du pére Sacleux, ancien missionnaire en Afrique qui collabore depuis de nombreuses années aux tra- vaux du laboratoire de Phanérogamie du Muséum. Dans le dernier envoi du père Tisserant se trouvait une Légumineuse nouvelle intéressante. C'est une Papilionée- Phaséolée voisine des Dolichos, qui terre ses fruits lorsqu'ils mürissent. Cette herbe rampante se rapproche par son port, ses feuilles, ses fleurs mémes du Dolichos Baumannii Harms et, à premiére vue on pourrait confondre, mais les fruits sont bien différents. La gousse du Dolichos Baumannii Harms est allongée et contient 5 à 6 graines ; celle de la plante du pére Tisserant est réduite à un article sub-orbiculaire ou + oblique, s'aplatissant et se chagrinant + en se desséchant, long de 8-10 mm., large de 10-12 mm. porté à l'extrémité d'un earpophore grêle long 492 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 ` de 1,5 cm., qui sert à la plante à enfoncer le fruit dans la terre, comme le font d'autres herbes déjà connues en Afrique … comme l'Arachis et le Voandzeia. | Ce fruit trés particulier m'a permis de rattacher la plante de Bambari au genre Kerstingiella, trés voisin des Dolichos, décrit par Harms en 1908, et dont on ne connaissait jusqu'ici qu'une seule espéce. C'est donc la seconde espéce d'un genre monotype intéressant : er rs Tisserantii Pellegrin n. sp. Procumbens caule gracili breviter hirsuto. Folia pinnatim 3-foliolata, Bisita petiolata, petiolo circiter 8 mm. longo, supra canaliculato, sparse retrorsum piloso. Stipulæ vss gl ovata, striatæ, 2 mm. longs, margine pilosæ. Foliola brevissime (1,5-2 mm.) petiolulata, stipellata, stipellis subulatis, 2 mm. longis, obovata mere + obliqua) basi obtu- sa, apice retondata, subemarginata, vam mbriata, membranacea, — pilosa. vel subglab ra, 3-3,5 cm. longa, 2-2,5 cm. lata. Flores , gemini vel plures in axillis foliirqii subsessiles vel brevissime Sediceliut: Prophylla 2 ad basin calycis, lanceolata, 1 mm. longa, extus pilosa. Calyx cupuliformis, utrinque lanato-hirsutus, 3 mm. altus, ultra edium partitus, ess | superioribus 2 mm. ete in unum apice 2-denticulatum connatis, , lanceolatis, aeutis 2 tum, apice subemarginatu um, basi brevissime unguiculatum, 6 mm. longum, 5 mm. latum. Alæ oblon angustæ, vix unguiculatæ, apice rotundatæ, 6 mm. lon nga, 1,5 mm. pc Carinæ ie oblonga, angusta vissime stipitatum ; stylus curvatus subfiliformis, glaber, 4 mm. lon- gus ; stigma capitellate, terminale, breviter barbatum ; ovulum unum, ut videtur. Ca arpopodium subteres, glabrum, 1,5 cm. YT legumen glabrum, suborbiculare vel + obliquum, rugulosum, 8-10 mm. longum 10-12 mm. latum, {-spermum, in terram maturescens. Senn Ve deum paullo compressum, hilo laterali lineari oblongo, parvo- Plante appliquée sur le sol. Chemins, plantations. Fleurs jaunes. Le fruit s'enfonce en terre. Chemins prés Wamin, à 60 kilométres au Nord de Bambari —- p opangni Chil, le 5 décembre 1921 [R. P. Tisserant; m No 230]. | Outre les différences florales, le Kerstingiella Tisseraniii Pellegrin se distingue à première vue du K. geocarpa Harms —— par un port tout différent. Au lieu de feuilles grandes à s : MI 4. CAMUS- — LE GENRE ISEILEMA ANDERSS. 493 lioles de 5-7 em. sur 3-3,5 portées par un long pétiole de 13 à 3o centimétres, l'espéce nouvelle ci-dessus décrite a de petites feuilles à folioles de 3-3,5 cm. sur 2-2,5 cm. à pétiole court de 8 millimétres. Le genre Jseilema Anderss. PAR Mlle A. CAMUS Les espèces appartenant au genre Iseilema [ Anderss. in Nov. act. Soc. scient. Upsal, 2, p. 250 (1856)] présentent les ` caractéres suivants : Plantes vivaces, à feuilles linéaires, à gaines comprimées et carénées. Spathes propres aphylles, naviculaires, comprimées, plus ou moins herbacées dorsale- ment, scarieuses sur les bords. Inflorescence : panicule feuil- lée développée, à ramules souvent fasciculées ; grappes à pé- doncule articulé, en fascicules au sommet de la tige et deses rameaux, isolées dans chaque spathe propre, comprenant tou- jours : 7 épillets, dont ceux des 2 paires inférieures trés rap- prochés en faux-verticille tétramére, formant une sorte d'invo- lucre aux autres épillets et persistants, subsessiles ou briéve- ment pédicellés, égaux, mutiques, o” ou neutres; la triade Supérieure comprenant : 2 épillets pédicellés, o” comme les précédents,et un seul épillet $, sessile, aristé, non articulé avec l'article du rachis, ne se détachant pas de lui à maturité €t dépourvu de callus. Epillets involucrants oblongs ou lan- céolés-oblongs, trés comprimés dorsalement, mutiques, o” contenant 3 étamines ; glume inférieure papyracée, à bords étroitement carénés, impliqués, à caréne souvent ciliée, à dos hervé ; glume supérieure égalant l’inférieure, membraneuse, lancéolée; fleur inférieure à glumelle inférieure égalant les glumes ; fleur supérieure à glumelles inférieure et supérieure nulles ; glumellules petites. Epillet ÿ lancéolé ou linéaire- lancéolé; glume inférieure papyracée, pále, émarginée ou légérement bidentée, mutique, à dos presque plan, glabre, à 3-4 nervures plus marquées au sommet qu'à la base ; glume Supérieure membraneuse, à peine carénée ou sans caréne, 494 SÉANCE DU 22 JUIN 1093 égalant l'inférieure, glabre ; fleur inférieure à glumelle infé- rieure plus courte que les glumes, hyaline, linéaire-oblongue, obtuse, souvent bidentée, énervée ; fleur supérieure à glumelle inférieure étroite, hyaline, terminée en arête parfaite, à glu- melle supérieure nulle; glumellules petites, cunéiformes, glabres ; stigmates allongés, exserts au sommet de l’épillet, 2-3 fois plus longs que le style; caryopse oblong, comprimé dorsalement, non sillonné ; embryon dépassant ordinairement la moitié du caryopse. Epillets pédicellés de la triade supé- rieure à pédicelle filiforme, semblables aux épillets involu- crants, mais plus étroits ; glume inférieure non ciliée ; étamines rudimentaires. Ce genre est un des mieux caractérisés de la tribu des An- dropogonées. C'est le seul ayant des grappes isolées dans une spathe propre et comprenant : 4 épillets involucrants, g^ 0u neutres, paraissant verticillés autour d'un axe trés réduit por- tant 1 épillet 2, sessile et 2 épillets pédicellés, rudimentaires. Le genre Iseilema présente des affinités avec le genre The- meda, mais dans ce dernier, les épillets involucrants sont ses- siles et verticillés, ou disposés en deux paires rapprochées, dont l'un de chaque paire est briévement pédicellé, de plus, chez les Themeda, les épillets involucrants persistent aprés la chute des épillets fertiles, tandis que, chez les Iseilema, toute la grappe se détache au-dessous de l'insertion des quate épillets involucrants. Comme leur structure l'indique, Ce deux genres sont adaptés à un mode de dissémination diffé- rent. Dans le genre Themeda, les épillets involucrants stériles persistent sur le rachis, alors que les épillets fertiles se déta- chent et que le callus, très souvent développé et piquant, s'enfonce en terre ou s'attache aux poils des animaux. Pa le genre Iseilema, la dissémination doit s’opérer par le vent, les épillets involucrants scarieux, vides, légers, à pédicelle muni d'aigrette de poils, s'envolent facilement, entraînant au milieu d'eux, l'épillet fertile, plus lourd, avec lequel ils sont attachés. Tableau des espéees. A. Gaines florifères et spathes propres verruqueuses ou tuberculeuses. a. Epillet $ caché par les épillets involucrants,aigu mais non rostré ; T Mile À CAMUS. — LE GENRE ISEILEMA ANDERSS. 495 . spathe propre égalent environ le pédoncule verruqueux de la SIRDDO4 m uos uc IA PX En 1. I. prostrata À. Camus. b. Epillet 2 dépassant les épillets RUE terminé en bec; spathe propre 3-5 fois plus longue que le pédoncule non verru- queux de la gra « Epillets involucrants longs de 6 mm., réduits à 2 glumes ; épillet $ long de 8 mm. ; arête de 45-5 mm. .............. 2. I. arguta Anderss. 8 SEPE involucrants longs de 4,5-5 mm., formés de 2 prime t de 1 wal épillet ; eio de 5 mm.; aréte de 8- 3. 4. "Thorelii A. Ciné! B, Ten Sors; et pes propres non verruqueuses. a. Epillets ¥ cachés par les épillets involucrants. « Spathe propre 3-4 fois plus longue que le pédoncule un peu tuberculeux au sommet ; épillets involucrants formés de 2 glumes et de 1 glumelle . . . .. 4. I. lara Hackel. 8 Spathe propre 5-6 fois plus longue qe le pédoncule non tu- berculeux au sommet ; m involucrants formés seulement de 2 glumes.. .. 5. I. anthephoroides Hackel. b. Epillets $ Jipssciut di serian les uc involucrant bey Piu v PY x membranacea À. ouis. Synonymie et répartition géographique des espèces. I. eRosrRATA A. Camus; Andropogon ai d ors ES rd bs 2, p. p^ (1767) ; Pup es pube Willd., Spec., IV, S: Anth Cymbopogon glandulos us Spreng., Pug., 2, p. 14 (18 1813- 15) ; nthist. TA Anderss., l. c., p. 252 (1856) ; Anthist. arguta Nees ap. E bus. 1, p. 401 (1855). Lo I. Taorezir A. Camus in Bull. Mus. Paris (1918), p. 540. ao 4. ra xa Hackel, Monogr. Androp., p. 682 (1889). Inde, CORE ile Maurice. 5. L AwTHEPROROIDES Hackel, l. c., p. 683. Ir I. wEwBRANACEA A. Camus ; Anthistiria membranacea Lindl. ^h Trop. Austr., p. 88(1848) ; ‘Iseilema Mitchellii Anderss. in. Nov. s ARTEN Upsal. 2 (1856), p. 252. ustr. 496 SÉANCE DU ?2 JUIN 1923 Qu'est-ce que le genre Cleistanthus Hook. E — Paracleisibus, g. n. d'Euphorbiacées PAR F. GAGNEPAIN Hooker fil. est le créateur de ce genre d’Euphorbiacées, établi sur une plante mâle d'Afrique, le Cleistanthus polys- lachyus, publié dans les Hooker's Icones, tab. 779. Dans le Genera plantarum, en collaboration avec Bentham, Hooker se borne à affirmer en ce qui concerne la nature des ovules: « ovula in loculis gemina » sans rien affirmer de leur direc- tion. La nature des ovules n'est pas plus explicitement décrite par le méme auteur dans le Flora of British India, V, p. 274: « ovules 2 in each cell ». Le monographe du genre, Jablonszky, dans le Pflanzenreich (1915) IV, 147, 8, p. 9, n'est pas plus précis et rien dans ce qu'il dit, dans la description des graines, ne peut faire comprendre plus amplement la nature et la direction des ovules. Inutile de chercher davan- tage dans le Flora of Tropical Africa VI, 1, p. 611 et 621. Etudiant les Cleistanthus d'Indo-Chine, je devins assez perplexe. S'il m'était relativement facile de distinguer les Bridelia des Cleistanthus à cause du nombre des styles et de la nature drupacée ou. capsulaire des fruits, il devient beaucoup plus ardu de.dire si tout ce qui n'est pas Bridelia dans ce groupe est certainement Cleistanthus. En eflet tout ce qui porte un fruit capsulaire, un ovaire à 3 loges et à styles et que l'on est convenu jusqu'à ce jour de nommer Cleistanthus n'appartient peut-être pas uniquement à .ce genre. On accorde, avec juste raison, en général, une grande importance à la direction des ovules et, en ce qui concerne les Euphorbiacées, à la présence ou à l'absence d'un opercule à l'ovule. Or, dans ce soi-disant genre Cleistanthus, ĵ al pe servé, suivant les espèces deux sortes d’ovules : 1? ovules 2, insérés au sommet du placenta, sous une sene. d'opercule unique, en forme d'écusson, qui résulte sans doute F- GAGNEPAIN. — QU'EST-CE QUE LE GENRE CLEISTANTHUS 497 de la coalescence de 2 funicules épaissis ; ces ovules sont nettement pendants. 2? ovules 2, insérés vers la base du placenta, sans aucun opercule libre ou soudé ; ces ovules sont nettement ascendants. Donc double différence : présence ou absence d'opercule ; direction descendante ou ascendante des ovules. Il est intéressant de signaler les espéces qui appartiennent à l'une ou à l'autre catégorie. D'aprés mes observations, qui n'ont pu porter sur toutes les espéces, voici ces deux catégories : Ire CATÉGORIE : Cleistanthus eburneus (sp. n.) ; C. myrian- thus Kurz, C. decurrens Hook., C. elliplicus Hook., C. gra- cilis Hook., C. integer Robins., C. lanceolatus Muell. Arg., C. misamisensis Robins., C. ovatus Robins., C. parvifolius Hook., C. podocarpus Hook., C. stipidatus Muell. Arg. 2° CATÉGORIE : C. angustifolius Merrill, *C. Beccarianus JjabL.. C. patulus Muell. Arg., C. *Pazii Jabl., C. * Robinsonii Merrill, C. *venosus C. B. Robins., C. Blancoi Jabl., (no 2681 Ramos), C. *siamensis Craib, C. *Pierrei Gagnep. (sp. n.), C. tonkinensis Jabl., C. subgracilis Gagnep. (sp. n.), C. Eber- hardtii, sp. n. Fait extrémement remarquable, certaines espéces appar- tenant à cette seconde catégorie présentent des loges rem- plies de longs poils touffus que, sans un peu d'attention, on pourrait à la dissection, confondre avecceux qui cou- vrent l'ovaire. Ces poils internes persistent jusqu'à la dé- hiscence des capsules, époque à laquelle on peut les retrou- ver en les cherchant avec attention. Dans la 29 catégorie, j'ai marqué d'un (*) les espéces qui présentent certainement ces poils internes. Dans le méme ordre d'idées, le genre (d'a- près les uns) ou le sous-genre (d’après d'autres) Lebidier- opsis collina Muell. A. présente des ovules descendants (sub- Slobuleux, et bien partieuliers par leur forme) saus opercule d'aucune sorte. Mais ceci n'est qu'une parenthése qui ne nous retiendra pas davantage. Les espéces précédentes appartiennent toutes à l'Extréme- Orient. Il était élémentaire, le 1er Cleistanthus (polystachyus Vows (séances) 32 498 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 Hook.) étant africain, de rechercher à quelle catégorie ap- partiennent les espéces africaines. Je n'ai pu examiner que les suivantes: C. bipindensis Pàx, C. gabonensis Hutch. et C. Zenkeri Jabl. et toutes les trois sont de la catégorie 1. Enfin, grâce à M. Hill, directeur de Kew, j'ai eu un envoi obligeant de quelques fleurs de l'espéce princeps, C. polys- lachyus Hook., n° 54 du collecteur Aylmer, Sierra Leone, déterminé comme tel par M. Hutchinson, le monographe des Euphorbiacées dans le Flora of Tropical Africa. Tout incline à penser que cette détermination est exacte; cependant l'analyse que j'ai faite de ces fleurs présente quelque diffé- rence avec la fig. 9 G, p. 47 du Pflanzenreich, section des Brideliee : pétales non tronqués comme dans la fig. G.; stigmates plus allongés, par 4 toujours sur chacun des 3 styles. Mais le fait important, sur lequel il faut insister, c'est que les 2 ovules sont descendants, attachés à la partie inférieure d'un opércule unique, qui les recouvre légèrement sur leur partie micropylaire. Cet opercule est en forme d'écussom sans sillon sur la verticale médiane, aminci au bord inférieur recouvrant, attaché sur le placenta par un funicule unique qui s'insére vers le sommet au premier tiers de la hauteur sur cet opercule. Le C. polystachyus est done bien de la première catégorie avec ses congénères africains : C. bipindensis, C. gabonensts, C. Zenkeri. De méme qué ces espéces africaines, de méme que les espéces citées plus haut dans la premiére catégorie il se distingue par un caractère de toute première valeur des espèces de la seconde catégorie. ; Il est évident, en effet, que des ovules pendants d'un oper cule unique, à funicule unique, né peuvent appartenir au. méme genre que des ovules ascendants, $ans opercule, AVEC chacun un funicule distinct. Il parait au moins vraisemblable; sinon certain, que ces différences dans les ovules, doivent retentir sur l'orientation et la forme des graines et les bota- nistes ouront à préciser ces différences quand ils dispose- ront de matériaux suffisants. "tube ^ d Quant à présent, l'espèce nouvelle subgracilis d'Indo-Chine — F. GAGNEPAIN. — QU'EST-CE QUE LE GENRE CLEISTANTHUS 499 offre des graines ascendantes et émarginées presque cordées au sommet. Il en est de même des C. siamensis Craib, lonkinensis Jabl., espèces récentes. Il serait intéressant, si on avait des matériaux suflisants des espéces autres apparte- nant à ma 2° catégorie, de voir si elles n'échappent pas à cette régle. Enfin, on pourrait rechercher attentivement, par des analyses précises quelles autres espéces, appartenant quant à présent au genre Cleistanthus, ne pourraient pas grossir cette 2€ catégorie à ovules ascendants, sans opercule. Quoi qu'il en soit, dés. maintenant je propose de créer un nouveau genre pour cette 2? catégorie, et de lui donner le nom de Paracleisthus qui est en quelque sorte une contrac- "tion de Paracleistanthus, de Taoa, auprès de et Cleistanthus, genre d'Euphorbiacées-Bridéliées. Ce genre nouveau comprend donc les espèces suivantes : P. Eberhardtii, P. Pierrei, P. subgracilis, P. siamensis (Craib), P. tonkinensis (Jabl), P. anguslifolius (Merrill, P. Becca- rianus (Jabl); P. patulus (Muell. Arg.), P. Paxii (Jabl.), P. Robinsonii (Merrill), P. venosus C. B. Robins. et P. Blan- coi (Jabl.). On trouvera ci-aprés les descriptions des 3 espéces tout à fait nouvelles.de ce genre nouveau, ainsi qu'une espéce iné- dite du genre Cleistanthus. Paracleisthus Eberhardtii Gagnep., sp. n. Arbor 5-10 m. alta, glabra. Ramuseuli —Ó yam vix pus beruli, trigoni,lutescentes, dein teretes, pallide einerei. Folia ovato- oblong vr basi ie otunda etiam emarginata, apice TS obtusa, 6-9 em. lon 5-30 mm. lata, He pe eum (35x15 mm.) omnia tisque pallida. membranacea, margine undulata, glabra vel ad nervos inira pilis nonnullis notata ; nervi secundarii M infra prominuli, basi decurrentes, arcuatim ad marginem confluentes, arcis e margine mm, remotis; venulæ transversales utrinque et conspicue reticu- - m, ae, petiolus 2-3 m iei de vilae. gla aber ; nprs m tri iangulæ, pu keds “(are tæ ; flores 3-5, sessiles, extus glabri. — o” Sepala 5, ova- to-triangula, glaberrima, 45 mm. longa. Petala 5, orbicularia, 1 mm. et ultra diam., palmato-lobata. ideni. "a anthera elliptico-ovata, 0,7 d. longa. Pistillodium Els mam Hg uda attim, par- a 500 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 laris, 0,5 mm. altus, denticulatus. Ovarium globosum, hirsutum ; loculi 3, biovulati, ovulis 2, ascendentibus sine operculo ; styli 3, apice capitellati et emarginati, stigmatibus primo adspectü 3. Caprité ignota. ANNAM: prov. de Thua-thien, à Lang-co, n° 1706 (Eber- ardt). Par ses styles capitellés au sommet qui est à peine émarginé, cette espéce ne parait d'abord porter que 3 stig- mates. Ce caractère primordial constituerait pour le genre Cleistanthus une nouvelle section non prévue par le monogra- phe du Pflanzenreich, M. Jablonszky. Paracleisthus Pierrei Gagnep., sp. n. Arbor ? Ramusculi sat graciles, angulati, dense rufo-velutini, dein E UMS puberuli. Folia oblongo-linearia, basi obtusa, . apice obtusa vel acuminato-obtusa, 7-14 em. longa, 2-5 cm. lata, co- riacea, pre nitida lævisque, ad costam puberula infra ubique pube- rula, dein üluctercio glabraque ; nervi secundarii 13-15-jugi, arcuati, ad marginem confluentes et tenuiores, utrinque conspicul ; venulæ merulatæ, floribus sessilibus, bra cteis brevibus, acuminatis plor — Sepala 5, ovata, coriacea, glabra, 1-1,5 mm. longa. P ala 5, obovata, 1 mm. lata; 5-lobata, lobulis palmatis, acutis. cunas antheris _orbicularibus, - mm. diam. Pistillo dium apud x mm. tundaus, 12 mm. crassa, 8 mm. alta, puberula, atro-grisea ; epica tenue, endocarpium crassum, corneum, intus puberulum ; semina... CocHiNCHINE : mont Dinh, prov. de Baria, sans numéro (Pierre). Cette espèce nouvelle diffère du Cleistanthus siamensis Craib (Paracleisthus siamensis Gagnep.) : 1° par ses feuilles coria- ces, réticulées sur les 2 pages ; 20 par ses stipules plus Ca duques, non striées ; 39 par l'ovaire à poils roux et non blan- châtres ; 40 par les stigmates divergents. Paracleisthus subgracilis vs due n. Sp. Arbor 4-10 m. alta, Lage esed d e: Here primum € 8-15 em. lo onga, 30-55 mm. lata, floralia iis conformia sed valde demin d 25 X8 mm. ; nervi secundarii 7-jugi, subinconspicui, ad marginem dre F. GAGNEPAIN. — QU'EST-CE QUE LE GENRE CLEISTANTHUS 504 fluentes et tenuiores; venule reticulatim dispositæ, valde obscure ; petiolus 5-7 mm. longus, corrugatus ; stipulæ caducissimæ. Inflores- centiæ foliorum reductorum vel delapsorum axillares, glomerulatæ, Laos mérid. : Bassac (Thorel). — CAMBODGE : Pnom-penh (Magnien, Gourgand, etc.) ; Phu-quoc ; n° 6300 (Pierre). — CocniNcurNE : Point A (Thorel) et n° 252 (Lefèvre) ; Chaudoc, n? 81 (Harmand) ; Gia-ray, n? 172 et Sang-dinh, n? 165 (Poi- lane). Cette espéce rappelle par son aspect général le Cleistanthus gracilis Hook., mais elle en différe, outre les caractéres gé- nériques : 1? par les feuilles à réticulation plus nette ; 2° par la présence de 7 paires de nervures secondaires ; 4? parles sé- pales terminés par une brosse dorsale; 49 par les pétales 9 oblongs et courts; 5° par le pistillode glabre. Cleistanthus eburneus Gagnep., n. Sp. 502 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 pium corneum, sat crassum,seminibus obovato- -triquetris, apice emargi- natis subeordatis, rufis, pallide marpioratis, 6 mm. longis ; columna cum basi capsule persistens, 5 mm. long CAMBODGE: monts de nt, sans n° (Pierre). Var. sordidus Gagnep. ; an C. tomentosus Hance ? in Journ. of Bot. (1877) p. 337. — A typo differt : 1° ramusculis floriferis breviter hirsutis ; 29 ramusculis annotinis pallido-griseis ; *3? petalis o?" minute crenulatis. — © Sepala 5, ovato-oblonga, apice parcissime puberula, 1 mm. longa. Petala 5, obovata, integra, unguiculata, 1 mm, longa, 1,25 mm. lata. Discus intimus basalis, annularis, petala vix superans, 1 mm. et ultra alta. Ovarium ovoideum, hirsutum ; styli 3, supra medium breviter bifidi ; loculi 3, biovulati, ovulis ex operculo unico pendentibus. Capsula (haud matura) tricocca, puberula, 9 mm. diam. pedicello 8 mm. longo suffulta, seminibus igno- tis. CAMBOGDE : monts Dong-rek, prov. Kompong-soai, sans numéro (Harmand) ; haut de 12-15 m., Phu-quoc (Pierre). — COCHINGHINE : Cai-cong, n9 1496 (Thorel. Cette variété pourrait être le C. tomentosus Hance par la localité (Phu-quoc) et le collecteur (Pierre) et quelques ca- ractéres exprimés dans la trop courte diagnose, mais l'auteur dit les fleurs et les capsules sessiles et ce n'est pas du tout le cas. Le C. eburneus appartient à la section Pedicellati de Ja- blonszky, mais n'est aucune des espéces décrites par cet auteur dans le Pflanzenreich. Polytomie, polystélie et accélération vasculaire dans les racines traumatisées PAR ANDRÉ DAUPHINÉ Dans de précédentes notes (1), j'ai montré que si, à l'extre- 1. Daupminé (AJ, Production expérimentale. de- l'accélération un l'éeolution de l'appareil conducteur, (C. R, Ac. des Sciences, CLXX n° 22, 1921). Accélération pa du convergent dans une P PE 1: - A. DAUPHINÉ. — POLYTOMIE. POLYSTÉLIE ET ACCÉLÉRATION 503 mité d'une racine en voie de croissance, le cylindre central était le siége d'une lésion il pouvait en résulter dans le méris- téme terminal une nécrose cellulaire affectant, en particulier, les éléments destinés à former les xylémes primitifs. Dans ces conditions, les vaisseaux alternes ne peuvent se différen- cier et les premiers vaisseaux qui appáraissent peuvent âtre soit des vaisseaux intermédiaires, soit des vaisseaux superpo- - sés au phloéme, de sorte que des racines peuvent présenter dés le début des formations vasculaires comparables à celles de la tige. Bien que les modifications apportées par le traumatisme dans l'évolution vasculaire fussent l'objet essentiel de mes recherches, j'ai pu réunir de nombreuses observations sur quelques phénomènes en relation avec les lésions de la racine et qui ont donné lieu à un certain nombre: de travaux, notam- ment en Italie, Dans un Mémoire récent consaeré à une racine anormale d'Amygdalus communis, Buscalioni et Roccella (1) ont mis en évidence un certain nombre de problèmes auxquels mes ob- servations et mes expériences me permettent d'apporter quel- ques éclaireissements. Cette racine avait été le siège d'une lésion d'origine inconnue qui avait déterminé une polytomie la divisant longitudinalement en quatre racines secondaires, ainsi que de profondes modifications structurales telles que polystélie et formation de faisceaux à structure caulinaire.Bus- calioni et Roccella ont étudié cette racine dans toute son étendue et en ont donné une description minutieuse ainsi que de nombreuses mierophotographies. Ne possédant qu'un échantillon de ce cas pathologique et ne pouvant reconstituer la genése des modifications qui s'étaient produites, ces auteurs ont dû se borner à mettre en lumière les anomalies en présence desquelles ils se trouvaient; ils en ont fait la critique au point de vue des principales théories elassiques de l'anatomie aplogique de Féve. (Bull. Soc. bot. Fr., LXIX, p. 334, 1922). Sur leris- e de l'accélération proeoquée expérimentalement. (Bull. Soc. bot. Fr. EXIX p. 781, 1922). Bc USCALIONI et Rocc — Intorno al alcune eingir anomalie ilis x d una plantula di Amygdalus communis L . (Malpighia, 504 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 végétale et en sont arrivés à cette conclusion que ces anoma- lies ne peuvent être expliquées par aucune de ces théories, notamment ni par la théorie stélique de Van Tieghem, ni par la théorie du faisceau de Bertrand. Comme je le rappelais au début de cette note, les recherches que j'ai entreprises me permettent d'envisager sans étonne- ment la formation de faisceaux semblables à ceux dela tige dans une racine traumatisée ; de plus, l'examen des micro- photographies de Buscalioni et Roccella m'autorise à supposer que le processus réalisé dans leur racine est analogue à celui que j'ai déjà décrit. La microphoto. 1 (Pl. VII) est extraite de leur mémoire ; on y remarque des lignes radiales de destruc- lions cellulaires en rapport avec une lacune centrale et qui paraissent coincider avec l'emplacement des xylémes alternes. C'est un phénoméne que j'ai observé et reproduit expérimen- talement ; la microphoto.2 représente une jeune racine de Féve (Faba vulgaris) qui avait été sectionnée au-dessus de là coiffe; on y voit une lacune centrale résultant de la nécrose des éléments médullaires ainsi que le prolongement radial de cette nécrose dans la direction d'une partie des xylémes alternes. Les faisceaux à structure caulinaire observés par Buscalioni et Roccella dans une racine d'Amandier peuvent s'expliquer de la méme maniére que ceux que j'ai déjà décrits dans le Lupin et dans la Féve : les faisceaux alternes n'ont pu se différencier par suite de la destruction des éléments de méristéme destinés à les former, ils ont été remplacés dés le début par les vaisseaux qui leur font suite dans l'évolution normale, c'est-à-dire par des vaisseaux intermédiaires OU superposés ; en d'autres termes, le résultat du traumatisme à été une accélération de développement qui a produit les mêmes effets que l'accélération basifuge. - Ayant eu l'occasion de récolter à des âges variés des racines de Féve présentant une dichotomie à la suite de lésions aec dentelles, il me paraît possible de montrer comment la lésion terminale de la racine peut déterminer, non seulement la formation de faisceaux libéro-ligneux, mais encore la polytomi et la polystélie. : La figure 1 représente deux aspects d'une méme racine ` Burr, Soc. mor, Fn. T. LXX (1923). Prancne VII. 1 £ Amygdalus communis. Faba vulgaris. Racine anormale, d'après Buscalioni et Roccella. Jeune racine après sectionnement au-dessus de la coiffe. G. 65. Burr. Soc. nom. Fn. T. LXX (1923). Princa VIII. # LE * idee ae m Pu PALA E mats rige e ^ à , 4 M h v e T ( E P: Pes w "E^ P~ F P LAU NO, ; an A a Ju I ^ VN 3 4 ; Faba vulgaris. Racine anormale ; niveau a de la fig. 1 dans le texte. G. 33. Portion centrale de la même coupe. G. 65, Burr, Soc. BoT. FR. Faba vulgaris. Niveau b de la fig. 1 dans le texte. G. 33. Portion centrale de la méme coupe. G. 65, A- DAUPHINÉ. — POLYTOMIE, POLYSTÉLIE ET ACCÉLÉRATION 505 principale montrant à son sommet le commencement d'une division dichotomique. On y remarque deux sommets végéta- tifs trés nets pourvus chacun d'une coiffe ; sur une des faces que j'appellerai antérieure (A) se trouve un sillon longitudinal qui part du point de séparation des deux sommets et monte sur une hauteur de trois millimètres environ ; sur la face postérieure (B), ce sillon est trés atténué ; au-dessous du sillon la racine ne présente aucune anomalie extérieure. La coupe transversale des deux sommets ne montre dans igo 4 — Paba vulgaris ; racine anormale ; À, face antérieure ; B-f ce postérieure ; a, niveau des microphoto. 3 et ^ ; b, niveau des microphoto, 9 et 6. chacun d'eux que des tissus non différenciés. Un peu au-dessus du point de séparation, la racine présente une grande lacune qui la divise en deux parties encore réunies à la face postérieure et dont chacune correspond à un des deux sommets distincts (microphoto. 3 et 4, PI. VIII). Dansla partie gauche, l'appa- reil conducteur est constitué par un faisceau vasculaire alterne avec deux ares de phloéme ; aux extrémités de ces arcs les plus éloignées du faisceau vasculaire se trouvent quelques vais- seaux. Dans la partie droite une ligne radiale d'éléments en voie de destruction sépare deux flots d'éléments conducteurs présentant tous deux un arc de pbloéme fortement incurvé. Dans l'ilot antérieur quelques vaisseaux sont superposés au phloéme ; dans l'ilot postérieur on ne voit aucun vaisseau différencié, Les microphotographies 5 et 6 (PI.TX) représententun niveau un peu supérieur. Ici la lacune est restreinte à une partie du Cylindre central ; elle forme grossièrement un triangle dont 506 — . . SÉANCE DU 22 JUIN 1923 les sommets séparent les trois groupes d'éléments conduc- teurs décrits plus haut ; à la partie antérieure, une ligne radiale de destructions part d’un des sommets du triangle et aboutit presque à la périphérie de l’écorce. Les groupes d’éléments conducteurs ne présentent pas de différences sensibles avec ceux qui ont été décrits au niveau inférieur, sauf le groupe postérieur de la partie droite dans lequel quelques vaisseaux se sont différenciés aux deux extrémités de l'arc de phloéme. Au-dessus de la région intéressée par la lésion, cette racine comprend quatre faisceaux vasculaires alternes avec quatre arcs de phloéme, c’est-à-dire quatre convergents. En se repor- tant à mes publications antérieures, il est facile de comprendre le processus des modifications qui se sont produites dans l'appareil conducteur : une lésion terminale mais non rigou- reusement axiale a déterminé la destruction d'une partie des éléments de la moelle et celle des éléments destinés à former les xylémes alternes de trois des convergents. Ces xylémes n'ont pu se différencier et ont été remplacés par des vaisseaux d'un ordre plus avancé dans lévolution, intermédiaires et superposés (1). Si la destruction des éléments destinés à former les xylémes alternes détermine l'accélération vasculaire et, par suite, la formation de faisceaux libéro-ligneux dans une racine, elle apparait également, au moins dans certains cas, comme cause déterminante de la polytomie. En eflet, nous voyons très nettement sur les coupes déjà décrites que la destruction des xylémes alternes sert d’amoree à des destructions qui peuvent se prolonger radialement jusqu'à la périphérie de l'écorce, réalisant ainsi des divisions longitudinales de la racine. Ce phénomène est dès lors comparable aux résultats obtenus par A. DAUPHINÉ. — POLYTOMIE, POLYSTÉLIE ET ACCÉLÉRATION 507 Lopriore dans ses recherches sur la régénération des racines fendues artificiellement (1). Si on revient à la microphotographie 1 qui est une des plus caractéristiques du mémoire de Buscalioni et Roccella, on ne peut manquer d’être frappé des analogies que présente cette racine d'Amandier avee les racines de Fève dont je viens de parler. Il me semble permis d'admettre que le pro- cessus que j'ai décrit à l'aide de cas plus favorables a pu étre réalisé, au moins dans ses grandes lignes, dans la rácine des auteurs italiens. La présence d'éléments nécrosés ou de lacunes au sein des tissus explique également la différenciation d'endodermes spé- ciaux donnant l'apparence d'une polystélie. Ces endodermes doivent étre considérés comme un moyen de défense de l'or- ganisme : de méme que, dans les organes normaux, le systéme conducteur est protégé vers l'extérieur par un endoderme, il peut étre protégé de la méme maniére dans toute autre direc- tion oà un danger se fait sentir, et, en particulier, dans la direction de lacunes accidentelles. Je rappellerai à ce sujet les expériences de Lopriore sur les racines fendues (1), les observations de Buscalioni et Lopriore sur des racines anor- males de Phoenix dactylifera (2) et les expériences de Molliard qui a déterminé la dichotomie de la racine et la polystélie de l'hypocotyle par piqüre axiale de la radicule dans les plantules de Knautia arvensis (3). J'ai moi-même observé la différencia- tion d'endodermes de défense dans plusieurs cas de racines traumatisées, en particulier dans une racine de Féve analogue à celle que je viens de décrire et qui avait été récoltée à un âge plus avancé : des endodermes s'y étaient différenciés dans les tissus correspondant à la moelle et aux rayons médullaires 1. Lopriorr, Ueber die Regeneration gespaltener Wurzeln (Nova Acta Abh. der Kais. Leop. — Carol. Deutchen Acad. der Naturforscher, 1896). : 7 2. Buscarionr et Lopriore. Il pleroma tubulosa, l'endodermide midollare, la frammentazione desmica e la schizorrizia nelle radici della Phænix dactylifera L. (Atti Acad. Gioenia di Scienze naturali in Ca- tania. Sér. V, vol. III, 4909). : t 3. Morrraun (M.), Structure de l'axe hypocotylé du Knautia arvensis aprés lésion axiale de l'embryon (Bull. Soc. bot. Fr., LI, 1904). 508 SÉANCE DU 22 JUIN 1993 pour protéger les différents cordons conducteurs du côté de la lacune centrale et des lignes radiales de destructions. Sans vouloir entrer ici dans une discussion complète de la notion d'endoderme, il me parait utile d'insister sur ces faits qui constituent des arguments en faveur de la nécessité de modifier la définition classique de cette assise. Si dans la plupart des racines de Phanérogames l'endoderme coincide avec l'assise la plus interne de l'écorce, il n'en est pas toujours ainsi : Chauveaud a montré que dans les Fougéres la sépara- tion de l'écorce et du cylindre central n'est pas primitive (1) ; il a montré également que dans la tige et la feuille l'endoderme ne peut pas étre défini par son origine (2). Enfin, de nombreux cas pathologiques nous montrent que des endodermes peuvent se diflérencier dans la moelle ou dans tout autre tissu conjonc- tif. Les aspects si variés qui ont été observés ne doivent avoir qu'une importance purement descriptive, si on considére l'en- doderme au seul point de vue physiologique d'une gaine de soutien ou de protection dont la différenciation est souvent fort tardive. On voit maintenant comment des modifications structurales au premier abord inexplicables peuvent étre ramenées à un petit nombre de phénoménes étroitement reliés les uns aux autres et que nous pouvons interpréter logiquement par l'ap- plication des lois de l'évolution vasculaire et de l'accélération ainsi que par la notion du convergent tel qu'il a été défini par Chauveaud (3). C'est ainsi qu'il m'a été possible d'expliquer des anomalies en présence desquelles Buscalioni et Rocce reconnaissent l'insuffisance des anciennes théories classiques de l'anatomie végétale. Je suis heureux de constater que des faits observés loin de nous et décrits avec le plus grand som par des auteurs dégagés de toute idée préconcue m'aient permis cette application de mes propres recherches. 1. Cuauveaup (G.), Recherches sur le mode de formation des “ee criblés chez les Cryptogames vasculaires et les Gymnospermes es ied c. nat., 8e sér, XVIII). . spélée 2. CnauveauD (G.), La constitution des plantes va culaires Tee? par leur ontogénie, Payot, édit. Paris, p. 21-27, 1921. j 3. Cuauveauo (G.), ibid., p. 115-150, J. ARÈNES. — CONTRIBUTION A LA FLORE DE PROVENCE 509 . Contribution à la flore de Provence PAR J. ARÈNES Au cours des recherches botaniques que depuis 1912, j'ai entreprises dans la région provençale, j'ai personnellement observé, ou plus souvent récolté dans les environs de Toulon et de Brignoles — plus rarement dans l'extréme nord du Var — les plantes mentionnées ci-aprés. Ce sont des espéces, sous-espèces, formes ou variétés, rencontrées par moi dans des stations nouvelles (1). Dans cette liste (2), les noms des quelques variétés nouvelles pour la région sont imprimés en caractéres gras. Pour les plantes que j'ai seulement observées, jai indiqué la date à laquelle elles le furent. Le nom des plantes figurant dans mon herbier est suivi du signe !. *Clematis flammula L. forme fragrans Ten. ! Toulon : dans les haies, chemin de la Calade. Thalictrum exallatum Gaudin. subsp. mediterraneum Jord. ! Toulon: vallée de l'Eygoutier, canaux d'irrigation dans les prairies vers les Améniers ; trés rare. donis flammea Jacq. ! Ollioules : collines incultes à l'en- trée des Gorges. Brignoles : rives du Caramy, au Pré de Paques; peu commun (mai 1919). Ceratocephalus falcatus Pers.! Bandol: dans les cultures. "Ranunculus Lingua L.! Les Salles: bords du Verdon, rare (3). R. Tricophyllus Chaix. Ollioules: dans les gorges, cà et là sur les pelouses en bordure de la Reppe (avril 1922). 510 SÉANÓE DU 92 JUIN 1993 Ranunculus parviflorus L.! Toulon: aux Améniers et sur les rives herbeuses de l’Eygoutier ; assez commune. : R. bulbosus L. subspec. Aleæ Willkomm. ! Carnoules : dans les champs. Ollioules. Evenos. Helleborus fæœtidus L.! Camps les Brignoles : sur la barre de St Quinis; commun. Nigella damascena L.! Brignoles: collines incultes vers Camps les Brignoles ; commun. Corydalis solida Swartz.! Les Salles. Sinapis Cheiranthus Koch.! Le Revest: pentes rocail- leuses. Ee *Nasturlium officinale R. Br. var. siifolium Steudel = N: siifolium Heichb. ! Ollioules : dans les eaux de la Beppe; à la sortie du village, vers les Gorges. Toulon : lit de l'Eygou- tier et de quelques canaux voisins (Avril, mai, juin 1913, 1914, etc...). Arabis Thaliana L.! Hauteur du Destrier, entre le Brous- sau et Evenos; très commun. A. hirsula Scop. subspec. sagittata DC. Dans les prés. le long du Caramy, entre Brignoles et la Celle (Mai 1920). A. Turrita L.! Le Beausset. A. Turrita L. var. z leiocarpa Nob.! Avec le type vers le Beausset. : Biscutella lævigata L. subspec. coronopifolia L. forme apricorum Jord.! Les Pomets : sentier aride et rocailleux, en montant au Col du Corps de Garde. Iberis linifolia L. ! Brignoles : sous les pins, sur les collines au nord de la ville. Lepidium latifolium L.! Toulon: rives de l'Eygoulier, vers les Améniers; rare. - Helianthemum hirtum Pers. Collines arides entre Brignoles et le Val- (mars 1920). H. salicijolium Pers. Toulon: sur un promontoire cal- caire à la base du fort du Cap Brun ; peu commun (avril 1922). *H. montanum Vis. subspec. italicum Pers. forme clan. dicum DC. var. à obovatum Rouy et Foucaud ! Le Revest : pentes arides et rocailleuses ; région du Col du Corps de Garde. J. ARÈNES. — CONTRIBUTION A LA FLORE DE PROVENCE ll Fumana viscida Spach. forme Barrelieri Rouy et Foucaud ! pentes arides au Revest. Fumana procumbens GG. ! Collines arides : région du Re- vest. *Dianthus Carthusianorum L. ! Méounes : à Montrieux ; rare (1). * Gouffeia arenarioidés Rob. et Cast. ! Pentes rocailleuses des collines dans la vallée de Dardennes près Toulon ; non loin de la vieille route ; rare. Lavatera punctata AM. ! La Valette. L. arborea L. Toulon : pentes du Faron au-dessus de Si- blas (avril 1914) ; falaises vers la batterie basse du Cap Brun (juin 1914). Althæa officinalis L. Brignoles : rives du Caramy vers ia Celle (mai 1920). lhæa Cannabina L.! Brignoles : rives humides du Caramy vers la Celle. La Garde rives ombragées au Pont de la Clue (juin 1913) ; rare. Malva nicænsis Al. Brignoles: vers la ferme Rossolin (mai 1919). : *M. rotundifolia L. Brignoles : bords de la route en allant vers Flassans (mai 1919). Erodium cicutarium L'Hérit. forme dissectum Rouy var. a genuinum ! Evenos : bord des routes vers le Broussan ; assez commun. E. cicularium L'Hérit. forme fallax Jord.! Ollioules : Coteaux incultes à l'entrée des gorges ; rare. E. moschatum L'Hérit.! Le Broussan: bord des routes; assez commun. E. ciconium Willd.! Les Pomets : broussailles au bord de 1. C'est sans doute par erreur — les ouvrages parus depuis semble- raient en témoigner — que Robert a pu signaler en 1838, (Cat uer à Toulon, cette espèce très rare en Provence. Le Catalogue des Plantes de Provence de Roux (p. 71) ne mentionne plus 43 ans plus tard dans le Var, aucune station intéressant l'espéce visée par Robert. Plus récemment, en 1908, Albert et Jahandiez (Catalogue des Plantes du Var, p. ) indiquent pour le département du Var, l'unique station . de Pourcienx (Reynier). | B2 - SÉANCE DU 22 JUIN 1593 la route en allant au Revest ; trés rare. ! Vallée de Dardennes : landes à Spartium ; rare. Hypericum acutum Mœnch. = H. quadrangulum DC. Brignoles : rives du Caramy vers la Celle (mai 1920). Linum glandulosum Duby. Le Val prés Brignoles, dans les collines (juin 1919). Oxalis cernua Thunberg. ! Toulon*: falaises du Mourillon, de la Calade, du Cap Brun ; trés commun et complétement naturalisé. Ruta bracteosa DC.! Toulon: pente méridionale du fort du Cap Brun ; assez commun. ! Le Revest. Evenos : au pied du village; commun. Ollioules : escarpements des Gorges (avril 1922). Genista hispanica L.! Le Val prés Brignoles, sur les col- lines arides. Camps les Brignoles (juin 1919). Anthyllis Vulneraria L. forme communis Rouy var. Dille- nii Rouy.! Brignoles: collines arides au nord de la ville; commun. * Medicago orbicularis All. forme marginata Willd. ! Tou- lon: talus herbeux au chemin de la Calade. M. tribuloides Desrouss var. g vulgaris Rouy. ! Hyères. M. hispida Gærtn. subsp. polymorpha Willd. var. denti- culata GG.! Toulon: talus herbeux au chemin de la Calade. Melilotus elegans Salzm.! La Seyne: coteaux incultes. ! Camps les Brignoles : collines arides. Toulon : coteau du Cap Brun (avril 1922). . * Trifolium campestre Schreb. var. à brachypodium Albert. ! Coteaux incultes à Camps les Brignoles. *T. fragiferum L. var & pulchellum Lange ! Toulon : Chemin de la Calade. Brignoles : dans les sentiers, vers Flas- sans (avril 1920). Bonjeania hirsuta Reichb. forme incana Rouy. ! Bandol: rivages maritimes. Lotus hispidus Desf. ! Camps les Brignoles : dans les pois de pins. Vicia gemella Crantz subspec. gracilis Lois. ! Le Revest : dans les champs. | 1 Lathyrus Clymenum L. var. G latifolius GG. ! Toulon: J. ARÈNES. — CONTRIBUTION A LA FLORE DE PROVENCE 513 falaises de la Mître, du Mourillon. de la Calade et du Cap Brun; çà et là. : Lathyrus Ochrus DC. ! Toulon : au Petit-Bois ! La Seyne! Le Beausset. L. selifolius L.! Ollioules : coteaux incultes à l'entrée des Gorges. Les Pomets. Le Revest: vallée de Dardennes. *Onobrychis saxatilis Lam. ! Evenos : coteaux rocailleux. O. viciifolia Scop. var. 6 eollina St Lager. subvar. albiflora Rouy.! Le Beausset : dans les cultures. *Securigera Coronilla DC. — Bonaveria Securidaca Scop.! — Le Revest : vallée de Dardennes, colline aride à 800 m. envi- ron du barrage. Rubus tomentosus Borckhausen.! — Signes : sur les coteaux arides ; peu commun. Potentilla hirta L.! — Le Beausset : dans les champs ; peu commun. *P. argentea L. var. £ multifida Trattinick. — P. tenuiloba Jord. ! — Brignoles : sur les coteaux au nord de la ville. Pirus acerba DC. — Malus acerba Mérat: — Ste Anne- d'Evenos : sur les grés de la vallée du Cimay ; lit du torrent ; très rare (avril, août 1922). Lythrum hyssopifolium L. La Garde : rives ombragées au Pont de la Clue ; rare (juin 1913). Mesembrianthemum acinaciforme L. Naturalisé et très abon- dant sur toute la côte toulonaise, au flanc des falaises de pré- férence. M. cordifolium. Toulon : sur les falaises, au Mourillon et au Cap Brun (de 1915 à 1922). *Daucus communis Rouy et Camus. subspec. Carota L. var. č. microcarpus Timbal Lagrave.! — Toulon : chemin de la Calade ; peu commun. D. communis Rouy et Camus. subspec. gummifer Lam. ! — Le Pradet : en longeant la cóte vers Carqueiranne. Turgenia latifolia Hoffm. ! — Toulon : rivages maritimes. Chærophyllum temulum L. ! — Signes : autour du village. ! — Comps. “Bupleurum tenuissimum L.! — La Valette : dans la plaine. T. Lxx (sÉANcEs) 33 514 SÉANCE DU 22 JUIN 1993 Pimpinella magna L.! — Méounes : à Montrieux, dans la forêt. *Bulbocastanum Linnæi Schur. ! — Draguignan : coteaux incultes au nord de la ville. d Ptychotis heterophylla Koch. ! — Le Revest : pentes arides vers le Caume. Ferula communis L. ! — Toulon : sur les falaises du Mou- rillon ; trés commune. Galium selaceum Lam. — Toulon : falaises et chemins à la Mitre (avril 1922). Valeriana tuberosa L.! — Ollioules : coteaux rocailleux ; assez rare. Valerianella coronata DC. sübspec. discoidea Lois.! Bri- gnoles : le long de la route, vers le Val. Scabiosa maritima L. var. « typica Rouy = Sc. maritima L., (sensu stricto). ! — Toulon : chemin de la Calade ; commune. * Lactuca viminea Presl. ! — Belgentier : dans les champs Barckhausia taraxacifolia DC. var. e intybacea GG.! — Hyères : sur les coteaux. *Sonchus glaucescens Jord. Subspec. giganteus Shuttle- worth. ! — Evenos : coteaux rocailleux, arides. *Hieracium vulgatum Fries. var. ọ erubescens Rouy = H. erubescens Jord. ! — Les Salles : dans les bois. *H. murorum L. var. 6 aspreticolum Rouy = H. aspreti- colum Jord. ! — La Londe : éoteaux boisés ; rare. Urospermum Dalechampii Desf. ! — Brignoles : coteaux incultes vérs Le Val. Picris hieracioides L. forme. spinulosa Guss. ! — Le Revest : dans les champs. Hypocheris glabra L.! — Vallée de Dardennes prés Tou- lon ; coteaux incultes. *Hedypnois polymorpha DC. forme radiata Albert. var. æ- rhagadioloides Rouy = H. rhagadioloides Wild = H. far- faracea Reiċhb. ! — Toulon : aux Ameniers. | Cirsium monspessulanum All ! — Ste Anne d'Evenos : bord de la Reppe ; rare. *Carduus Sanciæ-Balmæ Lois. var. B spinosior Rouy. Lom Vallée de Dardennes prés Toulon : rives ombragées ; trés rare: C. nigrescens Villars. | — Touris. J. ARÈNES. — CONTRIBUTION A LA FLORE DE PROVENCE 9515 Centaurea Scabiosa L. — Le Val : talus herbeux au bord de la route; rare (mai 1919 C. aspera L. forme pseudo-sphærocephala Shuttleworth. ! — Toulon : chemin de la Calade ; rare. Bellis annua L.! — Ile des Embiez. *Erigeron quercifolius Lam. — Vittadinia triloba DC.! — La Crau : prés du village. Phagnalon saxatile Cass. ! — Toulon : flanc des falaises ; commun. * Helichrysum Stechas DC. var. 6 monspeliense Jord. et Fourreau.! — Brignoles : collines arides vers Le Val *Anthemis Triumfetti All. ! — Comps : dans les escarpe- ments d'Artuby. Achillea tomentosa L.! — Signes : coteaux arides. * A. millefolium L. var. y stricta Koch. — Toulon : dans les pâturages, au bord de l'Eygoutier. Artemisia selengensis 'Turczaninow.! — Le Pradet. * Xanthium italicum Moretti. — Toulon : rives de l'Eygou- tier ; trés rare (juillet 1914). C onipanula glomerata L. Brignoles : coteaux arides vers Camps; rare (juin 1919). : xe Anagallis phenicea Lam. = A. arvensis L. var. a p cea GG. ! — Toulon : chemin de la Calade ; rare. *Lysimachia Nummulária L. ! — Toulon : dans les canaux d'irrigation ; pâturages de la vallée de l'Eygoutier; trés rare (1). Samolus Valerandi L. ! — Toulon : Lieux humides, falaises du Cap Brun ; rare. — Vallée de Dardennes. Cerinthe aspera Roth. ! — Toulon : lieux herbeux et ombra- gés à La Calade. Myosotis hispida Schlecht. — Colline basaltique -du Des- trier entre Le Broussau et Evenos ; trés commune (avril 1922). Solanum nigrum L. var. , suffruticosum Moris. — S. suffru- 1. Es spèce rare en Provence dont on ne connaissait que les stations Vàroises suivantes : La Seyne. Le Revest (Robert, Catalogue des Plantes de Toulon. 1838, E 72). Fréjus (Roux, Catalogue des Plantes de Provence. 1881, 387). Toulon Huet): au nouveau champ de manœuvres. (Albert | et Jahandiez, n des Plantes du Var. 1908, p. 327). 516 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 ticosum Schousb. ap. Willd. ! — Toulon : falaises du Cap Brun ; très rare. Hyoscyamus major Mill — H. albus L. var. 8 pseudo-aureus Loret et Barrandon.! — Ollioules : murailles décrépites au bord de la route, dans les gorges. Lycium europæum L. — Toulon : chemin de la Calade, dans les haies (mai 1914). L. vulgare Dunal. ! — Toulon : falaises de la Mitre ; rare. Odontites viscosa Reich. ! — Méounes : à Montrieux, dans la forét. Bartsia latifolia Sibth. et Sm. — Toulon : lande à Spartium sur le coteau du Cap Brun ; assez rare (avril 1922). Rhinanthus minor Ehrhart. ! — Le Plan d'Aups. Nepeta Nepelella L. var. ò lanceolata Mill. ! — Evenos : Hauteur du Destrier — Ollioules : coteaux incultes à l'entrée | des Gorges ; trés rare. Teucrium Scordium L. var. scordioides Schreb. (pro sp.). — Vallée de l'Eygoutier à Toulon ; le long des canaux d'irriga- tion ; rare (avril 1922). Acanthus mollis L.! — Espèce trés nettement naturalisée sur la cóte toulonaise, sur les falaises, à la Mitre, au Mourillon, à la Calade, au Cap Brun. — Le Faron : au-dessus de Siblas. Lippia nodifiora Rich. — Toulon : bas côtés herbeux du chemin à la Calade ; rare (juin 1914). Statice minuta. L. var. ; mierophylla Boiss. ! — Toulon : sur les falaises de la Mitre ; assez rare. ! — Cassis (B.-du-R.) ; rochers à la calanque d'En Vau ; assez abondant. Salicornia macrostachya Moricand ! — La SENEC : isthme des Sablettes ; commun. Daphne Laureola L. ! — Camps les Brignoles : barre de st Quinis, dans la forêt ; commun. Aristolochia Clematitis L.! — La Crau — Brignoles :en allant vers La Celle ; rare. *A. longa L. ! — Méounes : au bord des champs ; rare. Salix purpurea L. ! — Le Revest : rives ombragées de la Dardennes ; très rare — avec S, incana Schrank. ; commun. Ornithogalum pyrenaicum L. — Camps les Brignoles : gu teaux rocailleux ; rare (mai 1919). A. GUILLAUMIN. — NOTULES TÉRATOLOGIQUES 517 La Seyne : Péninsule de Asphodelus microcarpus Viv. Sicié ; trés commune (avril 1922). Aphyllanthes monspeliensis L.! — Brignoles : collines ro- cailleuses en allant à Camps ; trés commun. Hermodactylus tuberosus Salisb. — Iris tuberosa L. — Camps les Brignoles : barre de St-Quinis ; cà et là parmi les ruines de l'ancien couvent (avril 1919). Crocus versicolor Ker. — Camps les Brignoles : barre de St-Quinis ; commun sur les pelouses cuminales, aux environs de l'ancienne chapelle (avril 1919). | Ophrys Bertoloni Moretti. — Toulon : coteau du Cap Brun — Ollioules : dans les Gorges — Vallée de Dardennes ; assez rare (avril 1922). Orchis longibracteata Bivona.! — Les Pomets : cultures abandonnées, sous les oliviers ; rare. Aceras anthropophora R. Br. — Toulon : coteau du Cap Brun ; rare (avril 1922). Juncus effectus L. ! — Toulon : rives de l'Eygoutier ; Le Revest : rives de la Dardennes. Anthoxanthum odoratum L. !, Phleum pratense L. ! — Jou- lon : prairies au bord de l'Eygoutier. *Deschampsia cæspitosa P. de B. ! — Signes. Vulpia ciliata Link. ! — Bandol : dans les champs. Osmunda regalis L. ! — La Londe. Scolopendrium officinale Smith. ! — Toulon : chemin de la Calade ; dans les fentes d’un vieux mur ; rare. Adiantum Capillus Veneris L. ! — La Celle, près Brignoles : rives ombragées ; peu commun. Notules tératologiques par A. GUILLAUMIN Streptoearpus Rexii Lindl. Un pied cultivé dans les serres du Muséum a la plupart de ses fleurs anormales. Une hampe fasciée se terminait par 2 518 SÉANCE DU 22 JUIN 1923 fleurs sessiles. La premiére avait un calice normal à 5 lobes, une corolle devenue réguliére par adjonction d'un 6* lobe semblables aux 5 autres, 4 étamines bien développées, une 5e libre, à anthére rudimentaire atteignant seulement le ni- veau où, normalement, les filets demeurent libres, une 6* ré- duite à la partie du filet soudée avec la corolle (comme les 2 étamines avortées, d'une fleur normale) et un ovaire normal. La deuxiéme fleur comprenait un calice à 9 lobes, une corolle fendue antérieurement dans toute sa longueur, à 9 lobes, dont 8 égaux et un 9° plus petit, 9 étamines, un ovaire formé évi- demment de la soudure de 2 ovaires dans toute leur longueur. Une autre hampe était fasciée sur presque toute sa longueur et se terminait par 2 fleurs pédonculées. La premiére avait 7 sépales, une corolle régulière par l'adjonction d'un 6€ lobe, 3 étamines bien développées et 2 normalement avortée et un | ovaire normal. La deuxiéme fleur était constituée par 12 sé- pales, une corolle à 13 lobes, 6 étamines bien développées, une 7* stérile, dirigée vers le bas et 5 autres mornalement avortées et 2 ovaires dont un normal et l'autre formé de la fusion de 2 ovaires sur toute leur longueur. ' Une autre hampe non fasciée portait une fleur à 6 sépales, une corolle à 6 lobes et 5 étamines bien développées. Enfin, une 4° hampe présentait deux fleurs dont une à 3 étamines normales et une 4€ normalement avortée. Ce Sireplocarpus présentait donc une tendance trés nette à la pélorie, à Ia fusion de 2 et méme 3 fleurs et au développement de toutes les éta- mines dont 2 avortent normalement, faits déjà signalés, par Bureau (1) et Laing (2). Campanula pyraversi Cayeux. Un pied de cet hybride provenant du croisement artificiel du Campanula pyramidalis L. par C. versicolor Sibth. et Sm. pré- sentait une fleur à 5 sépales normaux une corolle à 5 pétales à peine soudés à la base, un verticelle de 5 pétales complète- ment libres intérieurs aux premiers et superposés à ceux-ci, . 4 étamines normales au lieu de 5 et un style à 4 stigmates au . Bull. Soe. bot. France, VII, p. 708-710. » Gardn. Chron., sér. 3, XXIX, p. 351. A. GUILLAUMIN. — NOTULES TÉRATOLOGIQUES (7919 lieu de 3. La calycanthémie et la duplicature sont communes chez la Campanule mais si ce cas du x C. pyraversi rappelle la duplicature par corolles emboitées, il se double en plus de dialypétalie presque compléte de la corolle externe, totale pour la corolle interne. Normalement le x C. pyraversi a une corolle profondément divisée. Iris des jardins. Un Iris rhizomateux hybride var. Lady Lilford (Pogoniris) observé chez M. F. Cayeux, horticulteur à Vitry (Seine), pré- sentait une synanthie compléte avec 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines, 5 styles, un ovaire à 5 carpelles mais cet ovaire, au lieu d'étre à 5 loges, était uniloculaire avec 5 placentas parié- taux. Cette monstruosité, déjà signalée d'ailleurs, est particuliè- rement intéressante car le genre Hermodactylus ne diffère du genre Iris que par son ovaire uniloculaire à placentas pariétaux. Anemone fulgens J. Gay. Dans un lot récemment présenté à la Société nationale d'Horticulture de France, on pouvait remarquer un lobe de l'involucre coloré en rouge exactement comme les pièces de périanthe. Tulipes pluriflores. J'ai signalé (1) la fréquence au Muséum, en 1922, de la pluri- florie des Tulipes ; je n'en ai observé aucun cas en 1923 et M. Pitard, professeur à l'Ecole de médecine et de pharmacie de Tours, n'en a pas remarqué non plus, cette année, sur plus de i: 0 bulbes qu'il cultive, alors qu'il en avait noté 7 ou 8 en 22; . Il semble done qu'il y ait une relation entre cette monstruo- sité et les conditions atmosphériques. - 1. Bull. Soc. bot. France, LXIX, p. 213, 291. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE FLORE EXOTIQUE PEARSON (W. H.), GEPP, CARTER (N.), GROVES (J.), SMITH (L), WACKEFIELD, LISTER. — Compte rendu systématique des plantes récoltées en Nouvelle-Calédonie et dans l'ile des Pins par R. H. Compton ; III, Cryptogames : Hépatiques, Algues ma- rines, d'eau douce, Charophytes, Lichens, Champignons, Myce- tozoæ. — Journ. Linn. Soc., p. 13-70, 1922. Liste de nombreuses espèces, parmi lesquelles de nouvelles, par exemple : *Aneura pulchra, A. Comptonii, A. macrantha, Hymeno- phyton furcatum, Symphogyna neocaledonica, Haplozia Complonii, Plagiochila Comptonii, Pl. laciniata, Chiloscyphus Beesleyana, *C. Comptonii, Zoopsis rigida, *Nowellia Langii, *Lepidozia chzto- carpa, Trichocolea Comptonii, T. geniculata, * Balantiopsis neocale- donica, * Radula Farmeri, R. nigra, * Frullania Comptonii, F. mt- croscopica, Acrolejeunea Comptonii, Brachiolejeunea macrobracteola, Drepanolejeunea Comptonii, D. microcarpa, Leptolejeunea dolabri- formis, Eulejeunea denudata, Microlejeunea brunnea, * Leptocolea Comptonii, L. crenulata. Dans cette liste, les espèces marquées de (*) sont figurées dans les pl. 2-3. Faisant suite aux Hépatiques est une courte liste des Algues marines par Gepp (A.), p. 45-6, des Algues d'eau douce, par Nellie Carter avec une vignette comprenant les fig. A-J ; il faut signaler en outre les espèces suivantes qui sont nouvelles : Glæothece Vibrio, Mastigocoleus obtusus N. Carter, Rosaria N. Carter (n. g.), R. T4 mosa N. Carter et une pl. 4 qui figure toutes les nouveautés ainsi que quelques anciennes espéces. Dans le méme travail figurent les Charophytes par James Groves qui contiennent une espèce nouvelle: Nitella Compltonii figuree dans la pl. 5. Parmi les Lichens par A. Lorrain Smith, citons les espèces nou velles : Lecidea ferricola, L. Comptonii, Megalospora castanocar pa Bialorina intermixta (n. comb.), B. jusco-nigra, Bacidia crocynioides, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 521 B. glauco-areolata, B. albido-flava, Leprocollema nova-caledonianum, Synechoblastus nematosporus, Lepidoleptogium (g. n.) Montagnei, L. rugulosum, Parmeliella fulva, P. Comptonii, Lobaria subpinnata, Pertusaria citrina, Placodium griseo-virens, P. cinnamomeum, Rino- " dina peloleucoides. Dans la liste des Champignons par E. M. Wakefield citons les nouveautés : Clavaria flabellata, Encolia neocaledonica. ~ Enfin 10 espèces de Mycetozoæ, déterminées par G. Lister, ter- minent le travail. G. Curtis's Botanieal Magazine, parties 1 et 2, pl. 8934-8956, Londres, 1922. Espèces figurées et décrites en anglais et latin : Jasminum Rex Dunn, Rhododendron Williamsianum Rehd. et Wils., Podanthum floribundum Stapf (n. sp.), Mesembrianthemum fragrans Salm. D., 4Eschinanthus sikkimensis Stapf (n. sp.), Primula sinolisteri Balf. f., Stapelia tsomoensis N. E. Br., Philadelphus sericanthus Koehne, Rhododendron Baileyi Balf. f., Bulbophyllum triste Reich. f., Sym- phytum grandiflorum DC., Phellodendron Lavallei Dode, Rhodo- dendrum sulfureum Franch., Euphorbia anoplia Stapf (n. sp.), Ma- lus loringoides Hughes, Maxillaria Fletcheriana Rolfe, Amorpho- phallus coffeatus Stapf (n. sp.), Echinocactus undulatus Dietr., Draco- cæphalum Isabellæ Forrest, Rhododendrum planetum Balf. f., Cirrho- petalum tripudians Parish, Lachenalia convallariodora Stapf (n. sp.), Lonicera Griffithii Hook. et Th. G. : DIVERS. — Nouvelles espèces originaires du mont Everest. — Kew Bull., p. 149-155, 1922. Espèces nouvelles: Aconitum orochryseumäStapf, Tanacetum khartense Dunn, Androsace sessiliflora Turrill, Primula Buryana alf. f., Primula Wollastonii Balf. f., P. Younghusbandiana Balf. £., Gentiana stellata Turrill, Dracocephalum breviflorum Turrill. G. CRAIB (W. G.). — Contributions à la flore du Siam (XII). — Kew Bull, p. 165-174, 1922. | Nouveautés: Tetracera Loureiri, Manglietia Garrettii, Michelia Ker rii, Canaugium fruticosum, Goniothalamus Marcanii, G.desmoides, Mitrephora Collins, Sphærocoryne clavipes (comb. n.), Melodorum affine, Alphonsea lutea, Capparis auricans, Enonymus auriculatus, Crotalaria Kerrii, Indigofera changensis, Desmodium ru fihirtum, Itea puberula, Ehretia Winitii, Chirita tubulosa, Radermachera Pa- G. getii, Cinnamomum siamense. 522 , SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE HUGHES (D. K.). — Notes complémentaires sur les espèces aus- traliennes de « Stipa ». — Kew Bull., p. 15-22, 1922. Cette note compléte une autre du méme auteur, parue dans le méme périodique en 1921. Deux espèces nouvelles : Stipa bigeni- culata, S. effusa et des commentaires sur des espèces plus ou moins anciennes. G. DIVERS. — Diagnoses africanæ. — Kew Bull., p. 27-32, 1922. Les nouveautés sont : Crotalaria Hislopii Corbishley, C. Breyeri N. E. Brown, Ergthrophleum lasianthum Corbishley, Pteronia Foleyi Hutch. et Philips, Acocanthera longiflora Stapf, Brachystelma brevi- pedicellatum Turrill, Huernia Hislopii Turrill, Bowkeria citrina Thode, Acrocephalus erectifolius N. E. Brown, Englerastrum rhode- sianum N. E. Brown. G. RIDLEY (H. N.).— « Rigiolepis» et autres Vaceiniacées de Bornéo. — Kew Bull., p. 106-108, 1922. Plusieurs nouveautés : Rigiolepis lancifolia, R. Lobbii, Vaccinium sulcatum, V. monanthum. G. HUTCHINSON (J.). — Le genre « Heywoodia ». — Kew Bull, p. 114-116, 1922. Genre du Cap, représenté par une seule espèce, H. lucens, que l'auteur fait connaitre de manière plus précise par le texte et une planche. Les plantules portent des feuilles peltées, les rameaux florifères présentent des feuilles cunéiformes à la base. Cela souligne l'intérêt qu'il y a à connaître les états de jeunesse des plantes. BURTT-DA VY (J.). — Plantes du Sud africain nouvelles ou inté- ressantes (V.). — Kew Bull., p. 322-335, 1922. Parmi les plantes citées, au nombre de 30, signalons : Acacia Bor- lee, A. Galpinii, A. permixia, A. Rogersii, A. swazica, À. Woodii, Cryplocarya transvaalensis qui sont nouvelles. G. DIVERS. — Diagnoses afrieanæ (76). — Kew Bull, p. 193-198, 1922. Espèces nouvelles : Xylotheca Kotzei Phillips, Rhinopteryx angus- tijolia Sprague, Dialium Simii Phillips, Brunia albiflora Philips, B. Stokoei Phillips, Mussænda Dawei Hutchinson, Pteronia inter- media Hutch. et Phill., Brachystelma floribundum Tori B. lan- ceolatum Turrill, M imetes Stokoei Phill. et Hutch. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 523 BURTT-DAVY (J.). — Une revision des espèees de « Dianthus » dans le Sud-Africain. — Kew Bull., p. 209-223, avec 2 pl., 1922. Historique de la question, distribution géographique et clef des espèces au nombre de 17, énumérées avec des commentaires. Parmi elles se trouvent les suivantes qui sont nouvelles: D. Pearsonii, D. transvaalensis, D. Bolusii, D. junceus, D. Kirkii, D. basuticus. L'auteur M. Burtt-Davy est notre confrére à la Société botanique de France ; c’est le botaniste qui connaît le mieux actuellement la flore de l'Afrique du Sud ; il est animé d'un grand sens critique. CRAIB (W. G.). — Contributions à la flore du Siam (XI). — Kew Bull, p. 225-241, 1922. Nouveautés: Michelia Rajaniana, Talauma Kerrii, Artabotrys Vanprukii, Polyalthia viridis, Goniothalamus calvicarpa, Mitrephora - Winitii, Orophea siamensis, Stephania brevipes, Stephania erecta, S. Kerrii, S. oblata, Cyclea ciliata, C: varians, Capparis. adunca, C. Kerrii, C. latifolia, C. nana, C. siamensis Kurz, C. subhorrida, C. Winilii, Scolopia rhinanthera, var. siamensis, Polygala Kerrii, Xanthophyllum obliquum, X. siamense, Indigofera oblonga, Mas- liria euonymoides Prain, Pæderia linearis Hook., Primula siamensis, Androsace similis, Lysimachia Smithiana, Symplocos Rajaniana, Rivea Clarkeana, Glossocarya siamensis, Hymenopyramis cana. Toutes les espèces non suivies d'un nom d'auteur sont de Craih et nouvelles pour la science; les autres sont nouvelles pour l'Indo- Chine simplement. G. POISSON (H.). — Principaux facies biologiques de Diego-Suarez. — Bull. Acad. malgache, nouv. sér., VIT, p. 227, 1916-1917 (publ. en 1922). Cette région, essentiellement caleaire, donne asile à de nombreux représentants de la flore désertique tels qu'on Jes rencontre dans plusieurs contrées du sud de l'ile. Le travail étudie les principaux facies de la région avec les plantes les plus vpn ia POISSON (H.). — Notes sur un « Paehypodium » nouveau de la région de Diego-Suarez. — Bull. Acad. malgache, nouv. sér., VII, p. 235, 1916-1917 (publ. en 1922). C'est le P, Decaryi dont l'auteur donne la description avec fi- Sure et diagnose latine. - L. 524 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE POISSON (H.). — Notes sur un « Paehypodium » nouveau du Nord de Madagascar. — Bull. Acad. malgache, nouv. sér., VII, p. 237, . 1916-1917 (publ. en 1922). C'est le P. Windsori. L. L. POISSON (H.) et DECARY (R.). — Nouvelles observations biolo- giques sur les « Pachypodium » malgaehes. — Bull. Acad. mal- gache, nouv. sér., VII, p. 241, 1916-1917 (publ. en 1922). Distribution géographique, classification systématique, cycle évolutif, types morphologiques et leurs relations avec l'habitat et la constitution géologique du sol, altitudes de croissance, peuple- ments. LEM POISSON (H.). — Monographie de la Province de Tuléar (suite). — Bull. économ. Madagascar, I, p. 21, 1922. A signaler l'étude des principales cultures de la province, qui . sont, par ordre d'importance: le Pois du Cap (Phaseolus lunatus var. inamænus), le Maïs, le Riz, le Manioc, puis d'autres cultures telles que la Patate et la Canne à sucre. Le travail examine ensuite lhorticulture et l'arboriculture (peu développées), l'exploitation des plantes de cueillette (caoutchouc, orseille, gommes et résines) et enfin, trés brièvement, l'exploitation forestière. L. L. PERRIER DE LA BÂTHIE (H.). — La végétation malgache. — La végétation modifiée. — La Prairie. — Bull. économ. Madagas- car, I, p. 105, 1922. Extrait d'un travail publié dans les Ann. du Musée colon. de L5 Marseille, en 1921. PERRIER DE LA BÁTHIE. — Note au sujet des Palétuviers et de leur teneur en tanin. — Bull. économ. Madagascar, I, p. 113, 1922. Tableau des principales essences de la mangrove et de leur richesse en tanin. : Les peuplements des espéces riches étaient tous détruits en 1914. Par suite de l'arrêt de leur exploitation, ils sont en voie de recons- — titution. Les espèces les plus intéressantes sont Rhizophora mucronala Lamk, dont les écorces adultes contiennent de 31 à 44 % de tanin, Ceriops Boiviniana Tul. avec 28 à 35 % et Brugiera gymnorhiza 4 L. L. Lamk, avec 27 à 29 SUP Ru 4 ru e o (uU RO REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 529 AVIGNON. — Monographie de la Grande Comore (suite). — Bull. économ. Madagascar, I, p. 147, 1922. Débute par un paragraphe, malheureusement très sommaire, consacré à la flore. L. L. SCHULL (CHARLES A.) — Some changes in the vegetation of Western Kentucky. — Ecology, II, p? 120-124, 1921. Note sur la végétation de la vallée du Mississipi, aux environs de Kentucky. Les inondations et surtout les ruminants provoquent la disparition progressive de l'Arundinaria macrosperma. RH. HANSEN (ALBERT A.) — The terminology of the ultimate vege- : tation. — Ecology, II, p. 125-126, 1921. L'auteur propose d'appeler eschatophytes les espèces végétales appartenant aux associations qu'on rencontre à la limite altimé- trique extrême de la végétation montagnarde. RH CHRISTENSEN (Canr). — On a collection of Pteridophyta from Celebes leg. Dr. W. Kaudern. — Svensk bot. Tidskrift, XVI, p. 88-102, 1922. Parmi les 88 espèces de Ptéridophytes récoltées aux îles Célébes par le Dr W. Kaudern, l'auteur décrit cinq espèces nouvelles : Asplenium dicranurum, Diplasium acanthopus, Humata Kaudernii, omagramma sinuata, Polypodium scalpturatum. : ; PA URBAN (IGN.). — Plantæ Haitienses novæ vel rariores a el. Er. L. Ekman 1917 lectæ. — Svensk bot. Tidskrift, XVII, 1922. Deux genres nouveaux, Ekmaniocharis (Melastomacées) et Pera- tanthe (Rubiacées) sont décrits ainsi que 62 espèces nouvelles : Potamogeton pulchelliformis, Rhynchospora Ekmanii, Tillandsia Hotteana, Rajania pilifera, Renealmia densiflora, Microstylis His- paniolæ, Stelis Jenssenii, Epidendrum Blancheanum, Piper camp- tostachys, P. sulcinerve, Peperomia brachypoda, Pilea stenophylla, P. chloroclada, P. leptocardia, P. Ekmanii, P. distantijolia, P. Nor- lindii, P. radiculosa, P. gyrophylla, Phenex Ekmanii, Dendroph- . thora brachylepis, Hyperbæna Lindmanii, Fagara haitiensis, Bun- chosia haitiensis, Phyllanthus myriophyllus, Drypetes piriformis, Croton Lindmanii, Acalypha. platyodonta, Sapium haitiense, Me- liosma recurvata, M. abbreviata, Lunania Ekmanii, Samyda oligos- lemon, Psidium ? crispulum, Miconia subcon pressa, Mecranium 526 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE haitiense, M. plicatum, Ekmaniocharis crassinervis, Ossæa setulosd, Heonianthus oblongatus, Heliotropium uninerve, Cestrum bicolor, C. angulosum, Tabebuia densifolia, T. Ekmanii, T. conferta, Ges- neria Ekmanii, Rhytidophyllum bicolor, Isidorea brachyantha, Psy- chotria cclocalyx, Palicourea brachystign.a, Margaritopsis triflora, Peratanthe Ekmanii, Diodia perforata, Vernonia Ekmanii, V. sæ-" pium, Eupatorium Jenssenii, E. reversum, Senecio stenodon, Dryop- leris Ekmanii, Oleandra Urbani, Blechnum Ekmanii. P. A. VIGUIER (RENÉ) et HUMBERT (HENRI). — Plantes récoltées à Madagascar en 1912 (Suite). — Bull. Soc. linn. Norm., 7° sér., 5e vol, ann. 1922, p. 125-140, 1923. Troisième tranche du catalogue dont le début figure dans le 3e volume de la même série; cette partie comprend la suite des Composées. P. B. NOVOPOKROVSKY (I. B.). — Notes sur les Astérées. Nouveau - genre « Pseudolinosyris » Novopokrovsky. — Bull. du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, fasc. 1, p. 7, 1918. L'auteur établit un nouveau genre Pseudolinosyris (P. fruticosa), auquel il rattache deux espèces du Turkestan : Linosyris Grimii et L. Capusi. Distrib. géogr. : montagnes du Turkestan méridional, prov. Trans- caspienne, Fergana et Sémiretchensk. A. J. FEDTCHENKO (B. A.). — Notes sur les plantes nouvelles et rares. — Bull. du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, fasc. 1, p- 13, 1918. L'auteur décrit deux espèces nouvelles: 1. Zygophyllum buchari- cum n. sp. rapportée en 1916 par sa mission de Boukhara et se ratta- chant à la section Sarcozygium, dont on ne connaissait jusqu à présent qu'une seule espèce ; 2. Allium Margaritæ n. sp. rapP H^ du Turkestan en 1916 par Mme M. Sovetkine. Cette plante se pré- sente comme une forme intermédiaire entre les sections Sehæno- prasum et Macrospathum. : A. J. CHIPTCHINSKY (N. V.) — Note sur « Erodium tatarieum » Willd. — Bull. du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, p. 14 1918. L'auteur décrit un trés curieux exemplaire d' Erodium talar pore j REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 527 de la récolte de 1772 en Sibérie, présente quelques observations critiques et la description latine de cette plante. ÀJ. NEKRASSOVA (Mme V. L.) — Liste des plantes de la ville de Lipetsk, Dt de Tambov. — Bull. du jard. bot. de la Républ. russe, AVIIL p. 17, 1915. L'auteur présente la liste des plantes récoltées dans les rues, les jardins ét les parcs de la ville de Lipetsk. A. J. SPIRIDONOV (M. D.). — Notes sur la flore des steppes désertiques de Kirghiz. — Bull. du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, p. 26, 1918. | L'auteur décrit la flore des steppes de Tourgaïsk, présentant 5 asso- ciations : 19 Artemisia maritima Bess. ssp. terræ albae H. Krasch., Artemisia turanica H. Krasch.; 29 Art. marit. Bess. ssp. terre albe H. Krasch., Art. iuranica H. Krasch. Salsola arbuscula ; 39. A. mar. Bess. ssp. terræ albæ H. Krasch., Art. turanica H. Krasch., Anabasis salsa (C. A. M.) Benth. ; Anabasis salsa (C. A. M.) Benth., Nanophyton erinaceum (Pali.) Bgc. ; 5° Caragana grandiflora DC. B Steveni C. Schm. Avec tableaux et carte. AJ: HARVEY (L. H.). — Yellow-white pine formation at Little Manistee, Michigan. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 26-43, 1922. Le travail comporte dés considérations sur certains aspects de la formation de Gros-Pins à Little Manistee. Après avoir établi les limites géographiques de la formation, l’auteur examine l’action exercée par les facteurs climatiques, les facteurs écologiques (humi- dité du sol, lumière), les associations végétales diverses. Il essaie finalement de retracer l’histoire de la formation qui aurait été dé- truite il y a environ deux cents ans, peut-être par la foudre, et qui se serait reconstruite grâce à quelques individus échappés à la dé- Vastation. ee es TRELEASE (W.). — The peltate Peperomias of North Ameriea. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 133-147, 1922. Les plantes décrites, succinctement mais avec toutes références nécessaires, constituent quatre groupes naturels : Campylotropées, Tuerckheimiées, Cordulatiformes ét Hernandifoliées. Chacun des deux premiers groupes est en outre subdivisé en deux autres en S appuyant sur des caractères végétatifs ou floraux. Toutes les es- 528 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE pèces sont continentales, sauf cependant certaines du groupe bien distinct des Hernandifoliées. R. S. FLORE FRANÇAISE ROUX (C.). — Sur l'édaphisme du Buis, à propos de spécimens cen- tenaires vivant dans les gneiss de Riverie et de Saint-Christô- en-Jarez. — Anv. Soc. bot. Lyon, XLII, p. 104, 1921. Dans les deux localités sus-désignées, l’une des monts du Lyon- nais et l’autre du Forez, l’auteur a observé, en 1921, des spécimens de Buis très âgés et très gros : l’un d’eux, à Riverie (Rhône), est âgé de 300 ans et mesure 0 m. 50 de tour à 1 m. 50 du sol. L'auteur a remarqué que le terrain cristallophyllien sur lequel végéte la plante est riche en éléments calcifères (amphibolite à Riverie ; gneiss amphibolique à Saint-Christó). En outre, l'exposition des stations est chaude. A. L. MAGNIN (A.). — Herborisation dans le vallon de Jailleux (Ain). — Ann. Soc. bot. Lyon, XLII, p. 47, 1921. : Dans cette herborisation, effectuée le 12 juin 1921 sous la direc- tion de M. Magnin, ont été récoltées deux plantes rares de la flore lyonnaise : Chlorocrepis staticifolia (localité nouvelle) et Doronicum Pardalianches. A propos de cette dernière espèce, M. Magnin rectifie quelques données inexactes publiées au sujet de sa distribut;on _ géographique. AL. MAGNIN (A.). — Sur les « Arum » de la Côtière méridionale de la Dombes. — Ann. Soc. bot. Lyon, XLII, p. 43, 1921. Observations sur la station et sur les variations de forme des deux espèces d'Arum qui coexistent dans la Côtière: A. maculatum et A. italicum. AL. REVOL (J.). — Supplément au catalogue des plantes vasculaires du département de l Ardèche. — Ann. Soc. bot. Lyon, XLII, p. 51 à 103, 1921. Ce travail est divisé en deux parties: I. — Espéces et variétés non encore signalées en Ardèche. Cette première partie est un cata- logue de 242 espèces, variétés et formes hybrides, nouvelles pour REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 529 le département de l'Ardéche, depuis la publication du catalogue (du méme auteur) de 1910. On y trouve mentionnés, en particulier, les types suivants, découverts et décrits depuis cette date: Cistus Revolii (— alyssoides x salvifolius), Coste et Soulié; Medicago Revolii (— falcata x Lupulina), Coste et Soulié ; Hieracium Bo- reauanum Jordan, var. angustissimum Sudre ; Hieracium Revolii Sudre (intermédiaire entre H. divisum et H. cuspidatum) ; Hiera- cium abortivum (= H. umbellatum x firmum), Sudre; Verbas- cum Rouxii (— V. Lychnitis x sinuatum). Trouvé en 1914, non encore décrit. — II. — Stations nouvelles des plantes rares ou peu communes. À. L: ANONYME. — Au sujet des « Ophrys » du Gers. — Bull. vulgar. des Sc. natur., org. Soc. bot. et entomol. du Gers, V, p. 7, 1921. Commentaire d'une planche en couleurs de Mme L. Lemée, re- présentant les O. Scolopax, O. arachnites et O. apifera. LEMÉE (E.). — Notes sur quelques déformations de plantes, fas- ciations, galles et eécidies récoltées aux environs d'Auch. — Bull. vulgar. des Sc. nat.; org. Soc. bot. et entomol. du Gers, V, p. 8, 1921. L'auteur admet six catégories de fasciations : simples ou en crêtes, révolutives ou en crosses, en ruban, en éventail, hélicoi- dales et bifurquées. Il en mentionne quelques exemples récoltés aux environs d'Auch. Il décrit ensuite diverses cécidies observées sur Populus nigra, Ulmus campestris, Salix alba, divers Rosa, Solanum Dulcamara, Ononis repens et Poterium Sanguisorba. L. L. LEMÉE (A.). — Contributions à l'étude de la flore du département du Gers. — Bull. vulgar. des Sc. nat., org. Soc. bot. et entomol. du Gers, VI, p. 3, 1922. E signaler principalement : Impatiens Balfourii Hook. fil., ori- ginaire de l'Himalaya, échappé des jardins d'Auch et devenu sub- Spontané ; Peucedanum Cervaria, omis dans la florule de l'abbé upuy ; Erigeron mucronatus, originaire du Mexique et qui tend à se répandre en France et dans le Midi de l'Europe ; Ambrosia tri- fida L., originaire d'Amérique et trouvé sur le quai du Gersà Auch, pour la première fois en France ; Plantago lanceolata L. et Molinia cærulea Mœnch, omis tous deux dans la florule de l'abbé Dupuy ; T bii (séances) 34 | 530 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Orchis Weddelii E. G. Camus — Orchis militaris X Aceras anthro- pophora. LL. GARNIER (N.). — Flore intéressante de la région d' Are-sur-Tille. — Bull. Acad. Sc., Arts et Belles Lettres de Dijon, p. 157, 1922. Liste raisonnée des plantes rares de la région. L. L. DUCLOS (P.). — Notes de botanique. — Bull. Ass. nat. Vallée du Loing, V, 2, p. 63, 1922. Mentionne comme nouvelles dans la vallée du Loing : Cardamine amara L., Sisymbrium Columnæ Jacq., Matricaria discoidea DC. et Doble Hederæ Duby. Signale a plusieurs localités nouvelles de plantes rares pour la région EL. LITARDIERE (R. de). — Contribution à l'étude de la flore de Corse. — Bull. Soc. Sc. hist. et nat. Corse, XLII, p. 147, 1922. Signale et discute 173 plantes rares, récoltées pour la. plupart dans le massif du Rotondo. 5 variétés sont inédites: Aira provincialis Jord. var. biaristatus St. Y. et R. Lit., Festuca ovina L. subsp. alpina Hack. var. Briquelit St, Y., Linaria hepaticifolia Dub.var. glandulifera R. Lit., Scabiosa coluinbaria L. subsp. gramuntia Briq. et Cav. var. corsica R. Lit., Leucanthemum vulgare Lam. subsp. laciniatum Briq. et Cav. var. cgreneum R. Lit. 1 sous-variété est mimus Brachypodium ramosum Rom. et Sch. sub-var. pilosum Cous En outre, 7 espèces dont s hybride, 3 variétés et 1 sous-variélé . sont nouvelles pour l’île. L. L. ANONYME. — La eombe de Lavaux. — Bull. Soc. bourguign. Hist. nat. et Préhist., I, 1, p. 5, 1913. Botanique. — Dans cette combe encaissée de nature calcaire, les réverbérations solaires engendrent une flore vernale en par' ie méridionale. L'Acer opulifolium y trouve sa limite septentrionale. Une autre rareté est le Salix holoserica. L. L. DERONE. — La Courtavaux. — Bull. Soc. bourguign. Hist. nat. et Préhist,, I, p. 13, 1913. Cette source, remarquable par la constance de sa température et de son débit, renferme dans ses eaux et sur ses bords un certain REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 531 nombre de végétaux intéressants. Grâce aux libéralités de plusieurs établissements scientifiques, une cinquantaine d'espèces indigènes ou exotiques y ont été introduites, constituant ainsi un véritable jardin d'essais. nis. GENTY (P.). — De Lantenay à Málin, par Morceuil et La Chassagne’ — Bull. Soc. bourguign.Hist. nat, et Préhist., II, 2, p. 8, 1914. Compte rendu d'excursion cryptogamique, L, L. GENTY (P.). — Exeursion générale dans les combes de Fixin et de Brochon. — Bull. Soc. bourguign. Hist. nat. et Préhist., II, 2, p. 11, 1914. LL GENTY (P.). — Rapport (sur la flore de La Vaux de Gevrey et de Cháteau-Renaud). — Bull. Soc. bourguign. Hist. nat. et Préhist., X, 3, p. 19, 1922. Parmi les plantes les plus intéressantes, on peut citer :*Lathrza squamaria, Solorina saccata, Metzgeria pubescens, ainsi que Sedum dasyphyllumi qui fait l'objet de quelques considérations sur ses sta- tions naturelles ou adventices. DUFOUR et de SAINT AULAIRE. — Liste sommaire des plantes reeueillies (au cours de l'exeursion à Marsannay). — Bull, Soc. bourguign. Hist. nat. et Préhist., X, p. 26, 1922. i L. L. MATHEY. — Excursion au Val des Choux (Rapport). — Bull. Soc. bourguign. Hist. nat. et Préhist., X, p. 31, 1922. Cette vallée renferme un grand nombre de plantes rares ou inté- ressantes, parmi lesquelles le Cypripedium Calceolus. L. L, REYNIER (ArrnED) — Affinités du « Medicago littoralis » Rohde. — Le Monde des Plantes, 3° s., XXIV, n° 26, p. 7, 1923. Il peut exister entre le Medicago littoralis Rohde et le M. tornata Willd. des rapports de phylogénie qu'une étude ultérieure sur le vif est susceptible de mettre en relief ; en attendant, on se demande si la plante appelée par Lamarck et par Gussone « Medicago tor- nata », laquelle est une variété à fruits inermes du M. littoralis, fut confondue par Robert, à Toulon, en 1838, avec la véritable es- péce M. tornata du sud européen ; ou bien si le directeur du jardin | botanique de la Marine ne prit pas pour cette derniere Luzerne une orme à petits fraits et à spires jeunes écartées en tire-bouchon, du M. orbicularis L. oh 532 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE En ce qui regarde les affinités du Medicago littoralis avec le M. truncatula Gærtn., elles ont été, il est vrai, soutenues par Lowe, Manual Flora of Madeira ; toutefois M. Reynier croit impossible d'accepter l'assertion d'Hanry, botaniste varois, quand il fusionne le M. truncatula Gærtn. et le M. Braunii Gr. et Godr. ; celui-ci, sans conteste, rentre, à titre de synonyme, dans la variété longi- seta du M. littoralis, mais la Luzerne de Braun n'a aucun proche rapport avec le M. truncatula. Autre fausse affinité : feu Gautier, Catalogue de la flore des Cor- biéres, 1912-1914, rangea, par distraction c'est probable, comme variété du Medicago littoralis Rohde, le M. depressa Jord. qui est englobé aujourd'hui, à bon droit, par tous les morphologistes, dans le groupe M. Gerardi Wild. A. R. BLANC (Perre). — Notes sur la flore des environs d'Arles. — Revue horticole et botanique des Bouches-du-Rhône, LXVIII, n° 732-733, p. 42, et 734-735, p. 72, 1922. L'auteur continue ses remarques floristiques arlésiennes. L'in- dication, à la localité de Montmajour, de l'Orchis longibracteata Biv., par Jacquemin, est confirmée : cette plante y croit toujours. Des autres récoltes de M. Blanc la plus saillante est un Gagea, non rare sur le plateau du Castellet, dans le voisinage de Montmajour. Diverses opinions touchant les Gagea de France trouvent place sous la plume de l'auteur : l'abbé Coste nomme spécifiquement Gagea foliosa R. et S. la plante trouvée à Lambesc età Saint-Marc (B.-du- Rh.) par M. Delmas ; mais M. Blanc laisse la porte ouverte à des maniéres de voir différentes ; par exemple, feu Terracciano, profes- seur en Sardaigne, affirmait qu'il s'agit en Languedoc du Gagea Granalelli Parlat. (cette prétendue espèce a été considérée, par Ascherson et Græbner, comme une sous-espèce du Gagea arvensis | Sch.). Des remarques bibliographiques fournies dans les Notes de M. Blanc táchent de concilier le désaccord de MM. Rouy, Léveillé et Reynier : pour l'Hérault, les Bouches-du-Rhône et une portion du Var on aurait affaire au Granatelli ; pour Toulon il s'agirait du Granatelli var. obtusiflora Somm., cette dernière variété mimant le Gagea foliosa type. A. R. BAUBY (Pn.). — Le Cyprès chauve dans les marais des Bouches- du-Rhóne. — Rev. des Eaux et Foréts, LX, p. 1-10, 1 pl., 1922. Le Cyprés chauve est l'essence qui semble réunir les meilleures conditions pour être employée avec succès au reboisement des 8.000 hectares de marais des Bouches-du-Rhône. Tandis que les REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 533 essais faits avec les Eucalyptus dans la région d'Arles sont peu en- courageants, le Taxodium distichum résiste au mistral et prospère dans les terrains marécageux ; à Barbégal il fructifie régulièrement chaque année. Le reboisement servirait à la fois à l'assainissement du pays et à l'accroissement de la production des bois d'ceuvre en France. J? Q; CHODAT (R.) — La Linnæa. — L'Echo des Alpes, org. mens. du Club Alpin Suisse, p. 353-368, 1 pl. col. et 2 fig., 1922. Le Jardin alpin de Bourg-Saint-Pierre ou « Linnæa » est le plus ancien établissement de ce genre. Il est actuellement géré par la Société Académique de Genève comme d'autres œuvres universi- taires de cette ville. Un laboratoire de biologie alpine y a été annexé et cet « observatoire botanique » est des mieux placés pour étu- dier les associations végétales de la région, déterminer les voies de migration de la flore alpine, ete. Une 1iche collection d'espèces des massifs montagneux de tous les pays permet de faire des obser- vations de biologie florale, ainsi que l'auteur le montre par quelques exemples. F0: WALTER (E.). — Notes rectifieatives sur quelques plantes indiquées par erreur dans les Vosges. — Bull. Assoc. philom. d'Alsace et de Lorraine, VI, p. 104-113, 1922. L'auteur croit qu'une confusion avec d'autres espèces a fait citer les Linum tenuifolium, Asplenium lanceolatum, Myrrhis odorata, Lycopodium annotinurn par Gagnepain dans ses Herborisations en Alsace en juillet 1920. C'est à tort qu'ont été d'autre part indiqués dans les Vosges : Anerrone myrrhidifolia (V A. alpina type y existe seul), Salir hastata, Hieracium atratum, Hymenophyllum tunbrid- gense, Aspidium Braunii ; ce dernier croît cependant dans fa Forêt- Noire. J: O, POTIER DE LA VARDE (R.). — Le « Statiee occidentalis » Lloyd à Saint-Pair-sur-Mer. — Bull. Soc. linn. Norm., 7° sér., 5° vol., p. 53*, 1922, Apparition récente de l'espèce dans cette localité. DENIS (M.). — Esquisse de la végétation du Yeün-Elez (Finistére). — Bull. Soc. Linn. Norm., 79 sér., 5€ vol., ann. 1922, p. 13-27, 2 pl. hors texte, 1923. L'auteur décrit les types de végétation qu'il a distingués dans le 534 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE vaste marais tourbeux qu'est le Yeün-Elez ainsi que l'évolution actuelle de la végétation de ce marais sous l'influence du drainage, de l'exploitation de la tourbe et des incendies. A remarquer particulierement une liste d'environ 70 espéces d'algues récoltées dans les eaux tourbeuses, et dont la majorité est nouyelle pour l'ouest de la France; quelques espèces sont où rares en France, ou méme nouvelles pour la France. Pour expliquer la présence actuelle de certaines espèces, tant cryptogames que phanégorames, qui présentent des affinités mon- taghardes, l'auteur fait intervenir l'action de la période glaciaire dans l'évolution ancienne de la De étudiée. P: B: LETACQ (Abbé). — Excursions de la Société linnéenne de Nor- mandie aux environs d'Argentan (Orne), 4 et 5 juin 1922. — Bull. Soc. linn. Norm., 79 sér., 5e vol., ann. 1922, p. 39-60, 1923. On trouve, dans cet intéressant compte-rendu, un ensemble de données sur la flore (Plantes vasculaires et Muscinées) des marais et de Ia plaine de Sarceaux et sur celle des environs de Mesnilglaise et La Courbe. PA PORTE. — « Spartina Townsendi ». — Bull. Soc. linn. Norm., 7e sér., 69 vol., p. 15*, 1923. Nouvelle localité du littoral normand : embouchure de la Tou- ques, à Deauville. P: Be SENAY (P.). — Nouvelle station de « aa Townsendi ». — Bull. mens. Soc. linn. Seine maritime, 8 ann., p. 308-310, 1922. Nouvelle localité pour l'embouchure de la Seine : à la Pointe du Hoc, aux confins mêmes du Havre. P. B. SENAY (P.). — Observations botaniques sur quelques hangars à toit plat du Havre. — Bull. mens. Soc. linn. Seine maritime, 8e ann., p. 295-297, 1922. Muscinées et Plantes vasculaires observées sur des toits plats de vastes hangars, dans le port du Havre. — — P. B. BRAUN-BLANQUET (J.). — Etudes sur la végétation méditer- rànéenne. II. Herborisations dans le midi de la France et dans les Pyrénées méditerranéennes. — Annuaire Conservat. et Jard. bot. Genéve, XXI, p. 25-47, 1919-1922. Outre des localités nouvelles et des remarques relatives à la va- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 535 leur systématique de certains micromorphes, on relève dans ces notes la description de plusieurs espèces, formes et hybrides nou- veaux : Salix atrocinerea Brot. forma glabrescens Br.-Bl., Minuartia Diomedis Br.-Bl., espèce nouvelle prise généralement pour le M. (Alsine) laricifolia Crantz des Alpes, qu'elle remplace dans les Cé- vennes et les Pyrénées, Dianthus graniticus Jord. x monspessu- lanus L. (D. Flahaulti Br.-Bl.), Gentiana Clusii Perr. et Song. ssp. Costei Br.-Bl., endémique néogène des Cévennes, .Hieracium voge- siacum Moug. ssp. divaricatum Br.-Bl. et H, lesurinum Br.-Bl. 4. REMY. — La flore des massifs montagneux francais et en partieu- lier des Alpes françaises. — In-89, 32 p. Gap, Jean et Peyrot, 1922. : Brèves considérations sur l'origine des plantes alpines et les fac- teurs de leur répartition, suivies d'une liste d'environ 200 espèces croissant de la pleine à la montagne, avec l'indication de l'altitude maximum atteinte par les espèces alpines. J. O. FLORE EUROPÉENNE ROUY (G.). — Table alphabétique des noms des plantes déerites et reproduites dans les Illustrati Plantarum Europ:e rariorum. — Le Monde des Plantes, 3° s., XXII, n° 17, p. 3-4, 1921 ; XXIII, n° 19, p. 3-4, no 22, p. 4-5, n° 24, p. 2-3, 1922. Cette table alphabétique des plantes de l’Ilustrationes (ouvrage rare et épuisé qui parut entre 1894 et 1905) comporte, sous la signa- ture de l'auteur, des notules additionnelles afférentes à une tren- laine d’espèces ou hybrides : Achillea macedonica Ry, A. Tourne- fortii DC., Allium Rouyi Gaut., Anthemis macedonica B. et Orph., Astragalus umbellatus Bunge, Athamanta densa Boiss. et Orph., . Carduncellus Dianius Webb, Carduus marmoratus Boiss., Centaurea Diomedæa Guss., C. filiformis Viv., C. Fraylensis Sch. Bip., Cheli- donium fumarifolium DC., Coincya rupestris Ry, Eryngium terna- tum Poir., Globularia stygia Orph., Helichrysum Sibthorpii Ry, Hieracium gredense Ry, H. Scotium Ry, Jasonia camphorata Ry, Kochia saxicola Guss., Lathyrus neurolobus B. et Heldr., Malcolmia Cymbalaria Heldr. et Sart., Onosma taygetanum Boiss., Ranunculus aconitoides Ry, Rouya polygama Coincy, Scilla Hughii Tin., Se- necto æthnensis Jan, Serratula spaihulata Jka, Silene hifacensis Ry, Syniphyandra Hoffmanni Pant., Verbascum humile Jka. A. 536 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE THELLUNG (A.). — Herborisations à Zermatt (Valais), en juillet- août 1922. — Le Monde des Plantes, 3 s., XXIII, n° 23, p. 4-6, et 24, p. 6-7, 1922. MM. Braun-Blanquet et Thellung, dans leurs Observations sur la flore des environs de Zermatt (Bull. de la Mauritienne, Sion, 1921), avaient déjà mis en évidence la richesse nivale (tenant au climat 'sec) des hauteurs valaisiennes. En été 1922, M. Thellung vient de dresser un nouvel inventaire de cette florule. Il fournit deux listes, dont l'une contient des records d'altitude pour le Valais et souvent aussi pour la Suisse entière ; parmi 100 plantes vasculaires ou cellulo- vasculaires, quelques-unes montent, à Zermatt, jusqu'à 3.320 m. sur mer. La seconde liste énumère maintes espèces rares ou hybrides. Sont signalées (avec disgnose) comme nouveautés: Agropyrum apiculatum Tscherning forme aristatum Th., Euphrasia Jæggüi Wettst forme zermattensis Th., Erigeron Cavillieri Wilczek var. zermattensis Th., Leontodon pyrenaicus Gou. forme sulfureus Th. A R. - TURRILL (W. B.). — Contribution à la flore du Proche-Orient. — Kew. Bull. p. 291-298, 1922. Des herbiers provenant.de Macédoine, Asie mineure, ile de Lem- nos, déterminés à Kew, ont permis l'établissement d'une liste qui compte plusieurs nouveautés pour l'Europe et une espèce nouvelle pour la science: Astragalus Durhami Turrill. G. THELLUNG (A.) — L' « Erigeron politus » Fr. et ses hybrides en Suisse; une rectification. — Le Monde des Plantes, 3° S. XXIV, n? 26, p. 3-5, 1923. Comme l Erigeron angulosus des auteurs suisses a été divisé en deux sous-espèces : 1° subsp. angulosus au sens strict, 29 subsp. politus, lesquelles présentent une aire de distribution différente et caractéristique, il convient de passer en revue avec soin les hybrides de cette entité collective. Une récente revision a appris à M. Wilczek, de Lauzanne, et M. Thellung, de Zurich, que l'hybride trouvé à Zermatt (Valais) était inexactement déterminé ; à titre de rectifi- cation, il faut voir en cette plante valaisienne l Erigeron acer L. subsp. politus. X glandulosus, combinaison nouvelle, Wilcz. et Thell. Aprés le nouvel état civil de cet hybride viennent des explications relatives à deux autres produits de croisement suisses: Erigeron acer L. subsp. acer x subsp. politus, comb. nouv., Wilez. et Thell. ; E. acer subsp. politus X alpinus, comb. nouv., Wilez. et Thell; — REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 537 puis des essais d'interprétation touchant trois Erigeron acer pa- raissant des hybrides où le politus jouerait aussi son rôle. A. T. PROVASI (T.). — Storia e distribuzione geografica dell « Andro- sace brevis » (Heg.) Ces. — Nuov. Giorn. bot. ital., Nuov. ser., X, p. 120-141, 4 fig., 1922. L'Androsace brevis Cesati, plus souvent nommé A. Charpentieri Heer, a été pour la première fois reconnu en 1840 comme une espèce distincte par Hegetschweiler, qui l'appela Aretia brevis. C'est un remarquable endémisme récent (post-glaciaire) des Alpes Berga- masques (Monte Legnone, Monte Rotondo, etc.), d’où l'espèce s'est propagée à l’ouest du Lac de Côme (Monte Camoghé, où Heer la découvrit d'abord). Nettement silicicole, cette plante croit entre 1.600 et 2.700 mètres d'altitude ét peut être considérée comme une espèce vicariante de l Androsace alpina (L.) Lam., dont elle serait dérivée. 3 NEGRI (Grovannı). — Le colonie vegetali xerotermiehe della Val di Susa e l'ipotesi « lacustre » del prof. L. Busealioni. — Reale Accad. naz. dei Lincei, XIII, fasc. 18, 1921. D’après Buscalioni la formation des colonies des plantes xéro- thermiques dans les parties les plus profondes de quelques vallées alpines résulterait d’un adoucissement du climat local, à la fin de la période glaciaire, par suite de la multiplication et de l'exteusion exceptionnelle de bassins lacustres. L'auteur prétend que l'hypo- thése lacustre, non acceptable dans le cas spécial des colonies de la vallée de Suse, ne peut pas davantage expliquer le phénoméne général de la constitution des colonies xérothermiques endo-alpines. On rencontre en effet dans la vallée de Suse quatre catégories de colonies dont la distribution indique des exigences écologiques carac- téristiques et n'a pu se produire que par des moyens différents ou dans des circonstances diverses.Le groupereprésenté par les espèces propres à la vallée de Suse aurait demandé un climat stationnel chaud et à Caractère continental nettement accentué. D'autre part, l'exis- tence d'un lac post-glaciaire dans le bassin central de l'amphithéâtre de Rivoli west pas admise par tous les auteurs ; d'ailleurs les di- mensions de ce lac ne lui auraient pas permis d'exercer d'influence - sur la constitution des colonies xérothermiques ; en outre, le carac- tère océanique plus ou moins prononcé qu'il aurait déterminé dans le climat de la zone soumise à son influence est en contradiction avec le caractère nettement continental des espèces constituant les colonies, | R S. 538 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE ROMELL (L.-G.). — Voles as a factor in plant Ecology. — Svensk bot. Tidskrift, 15, p. 43-45, 1922. L'auteur a observé, dans une tourbière à Sphaignes des environs de Stockholm, la diminution, certaines années, des Graminées, et l'extension corrélative des Sphaignes. Il attribue cette modification à une rupture d'équilibre écologique due à l'influence des mulots ; (Arvicola terrestris et A. agrestis) qui en pullulant certaines années détruisent les racines des Graminées. En conséquence; la concur- rence vitale s'établit au profit des Sphaignes qui occupent alors les surfaces du sol laissées libres par la disparition des Graminées, i E.A DAHLSTEDT (H.). — Nya syd oeh mellansvenska « Hieraeia sil- vatieiformia » (Nouveaux Hieracium de la Suède méridionale et moyenne du groupe silvaticum). — Arkiv for Botanik, XVII, 1922. : Diagnoses et localités de 18 Hieracium nouveaux. P TAXINOMIE REYNIER (A.). — Nomenelature : Cas diseutables de graphie lin- néenne. — Le Monde des Plantes, 3e s., XXIII, n^ 24, p. 3-5, 1922. Les Congrés internationaux pour la nomenclature botanique. de Paris et de Vienne, ont recommandé avec raison, comme utile dans un but de clarté des binómes écrits, l'usage éventuel de la « grande lettre — majuscule ». Or, le Species Plantarum, 1751, de - Linné, varie répréhensiblement sous le rapport de l'emploi d'une majuscule chez tels ou tels qualificatifs spécifiques jugés dignes de cette distinction. D'oü nulle hérésie à ne pas se modeler strictement sur ledit Species ; et chacun demeure libre de faire usage de la ma- juscule, si elle est reconnue rationnelle, au lieu de la minuscule d'un substantif ou d’un adjectif qualifiant après le terme générique lespéce; par exemple Ansérine Ambroisine (non ambroisine), bi- nóme français, doit concorder avec « Botrys Ambrosioides mex- cana » (majuscule voulue dans le Pinar de Gaspard Bauhin), n0- nobstant « Chenopodium ambrosioides » (graphie moins logique linnéenne). y oA EE TURRILL (W. B.).— Notes sur les Cypéraeées (« Pyereus pumilus ” et «P. hyalinus»). — Kew Bull., p. 122-124, 1922. Historique et autonomie de ces espèces. G. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ; 539 PIPER (C. V.) et DUNN (S. T.). — Une revision du genre « Cana- valia ». — Kew Bull., p. 129-145, 1922. Considérations historiques, clef des espèces de l'Ancien Monde, énumération bibliographique de ces espéces parmi lesquelles se trouvent les nouveautés suivantes : C. regalis, C. africana, C. podo- carpa, C. ferruginea, C. plagiosperma. Le tout est suivi d'une liste des numéros des collecteurs et d'un index. G. DIVERS. — Decades kewenses. — Kew Bull., p. 183-188, 1922. Espèces nouvelles : Vochysia hondurensis Sprague, V. tabascana Sprague, Rhus costaricensis Riley, Acacia pseudo-eburnea Dunn, Vaccinium glaucescens Riley, Clethra tomentella Rolfe mss, Veronica . rigida Turrill, Zsotheca (n. g. Acanthacearum) alba Turrill, Leucas heliclerifolia Haines. . ROLFE (R. A.). — Nouvelles Orchidées, décade 49. — Kew Bull., p. 22-26, 1922. Dernière note de cet orchidologue avant sa mort. Nouveautés : Agrostophyllum seychellarum, Catasetum Rothschildii, Microstylis Whitmei, Bulbophyllum scandens, Microstylis Thomasseli, Anecto- chilus burmannicus, Maxillaria insignis, Camaridium vinosum, Cryptophoranthus Lehmannii, Megaclinium angustum. HUGHES (D. K.).— Le groupe «serrato-eiliata » du genre « Tropæo- lum », — Kew. Bull., p. 63-85, 1922. Ce travail contient une clef de 32 espèces parmi lesquelles 2 Matthewsii, T. papillosum, T. hirtifolium, T. Lehmannii, T. Dawet, T. tomentosum, T. parvifolium, T. pseudo-pubescens, T. adpressum, T. coccineum, T. maculifolium, T. integrifolium, Trid T. pentagonum, T. trilobum sont nouvelles et en partie figurées dans 4 grandes vignettes. A SPRAGUE (T. A.). — Une revision du genre « Amoreuxia ». mi oed Bull, p. 97-108, 1922, Deux clefs du genre se complètent heureusement. À citer BER espèces nouvelles : A. Gonzalei, A. columbiana, A. Schiedeana et à Signaler une belle planche des graines de 5 espèces. DIVERS. — peeades kewenses. — Kew Bull., p. 117-122, 1922. Nouveautés : Indigofera rubro-violacea Dunn, Tanacetum Kennedyi Dunn, Pulicaria insignis Drumm. et Dunn, Ligustrum travancoricum E 540 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Gamble, Toxocarpus Beddomei Gamble, T. palghatensis Gamble, Brachystelma Bourneæ Gamble, B. Rangacharii Gamble, Stereosper- mum augustifolium Haines, Premna calycina Haines. CHIPP (T. F.). — Les contreforts des arbres permettant leur iden- tifieation. — Kew Bull., p. 265-8, 1922. Quelques considérations sur la forme, la position des contreforts qui consolident les grands arbres des régions tropicales pluvieuses, ` en rapport avec les dimensions de leurs cimes, avec les genres auX- quels ils appartiennent. G. LAURENT (L.).— La feuille envisagée comme base d'une méthode de reconnaissance des végétaux. — C. R. Congr. Soc. sav., sect. des Sc. p. 59, 1922. L'étude minutieuse des caractères morphologiques subordonnée à celle des rapports que ces caractères présentent entre eux peut servir de base à une méthode de détermination des principaux ar- bres. L. L. CHARBONNEL (J.-B.). — Menthæ exsieeatze. — Le Monde des Plantes, 3e s., XXIV, n° 26, p. 5-6, 1923. L'auteur poursuit sa marche analytique et donne les diagnoses de 27 Menthes s'ajoutant à celles précédemment inscrites pour le fascicule I (groupe Mentha rotundifolia L.). Les noms de ces nouveautés sont: sous la plume de M. Char- bonnel : Mentha rotundifolia Charrieri, Grosi, soluta, arvicola, ulmi- cola, variabilis, amplispicatoides; Chassagnei, heterodons, pseudo- obtusifera, distributa, Girona, optatoides, viticulosa, villosiramet, Segreti, fagicola, viatoris, retribuatoides, lucorum, bimorpha, lavigata, praecepta, imparilioides, despecta ; — et sous l'autorité de M. Gan- doger: M. rotundifolia asperulosa. Les 9 collecteurs sont : MM. Charbonnel, Charrier, Sennen, Gan- doger, Chassignol, Jordan de Puyfol, Gros, Chassagne et Segret. Récoltes provenant de la Vendée, de la Catalogne, du Cantal du Puy-de-Dôme, du Rhône, de la Haute-Loire, de la Saône-et- Loire et du Cher. A. R. GERBAULT (Ep.-L.. — L'aeeeption du mot « forme » dans la taxinomie des Phanérogames. — Bull. Soc. linn. Norm., 7* SÉT., 5€ vol., pp. 45*-47*, 1922. L’auteur estime qu’on ne doit pas employer le mot « forme ? pour désigner un groupe systématique subordonné à celui de Va REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 541 riété ; il doit servir comme « une désignation provisoire d'une en- tité morphologique rencontrée qu'on se propose de fixer dans la nomenclature et de distinguer postérieurement ». P-B ILIINE (M. M.). — Notes sur quelques espèces de la famille des Malvacées. « Lavatera Cashemiriana » Camb. — Bul. du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, fasc. 1, p. 15, 1918. L'étude des publications sur le Lavatera Cashemiriana Camb. et L. thuringiaca L., ainsi que l'examen des exemplaires d'herbier et des plantes cultivées font conclure à l’auteur que ces deux plantes sont identiques ou que le L. Cashemiriana ne présente qu'une race orientale du L. thuringiaca. A. J. ILIINE (M. M.). — Note sur quelques espèces de la famille des Malvacées. — Bul. du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, p. 45, 1918. L'auteur décrit le Lavatera biennis M. B. et le L. punctata Al. et montre que le premier n’est que le synonyme du second. Il note aussi l’ Alihæa Ludwigii L. trouvé pour la première fois en 1916 en Boukhara, près Kaïrane. A. J ONTOGÉNIE - MORPHOLOGIE . 3 DELACROIX (J.) — Contribution à l'étude histologique du déve- loppement du pistil dans le genre « Euphorbia » L. — Thése oct. en pharmacie, Strasbourg, 1923. L'auteur a étudié d'abord la structure histologique et le déve- loppement du pistil d'E. segetalis, prise comme type. Le paren- chyme carpellaire, dont la structure est homogène dans le jeune áge, se divise bien avant la maturité du fruit, en deux régions nettement distinctes : 1? la région externe, qui comprend l'épicarpe et un parenchyme formé de cellules à parois minces et cellulosiques. Le carpelle ne subit done pas, ici, de différenciation bien sensible ; 2° la région interne, comportant trois zones sclérifiées : l'une, moyenne, dite assise sclérifiée palissadique, uniformément scléri- liée dans toutes ses parties et dont les fibres sont allongées dans le Sens radial, deux autres zones parallèles, Pune externe, l'autre in- terne par rapport à la précédente, formées de fibres allongées tan- gentiellement, mais dont les grands axes ont, dans la zone interne, 542 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCË une direction à peu près perpendiculaire à la direction des grands axes des fibres de la zone externe. Les zones sclérifiées sont limitées intérieurement par un endocarpe, dont un nombre plus ou moins grand de cellules s'allongent, vers l'axe du pistil, en poils plus ou moins développés. L'ensemble des trois zones scléreuses et de l'en- docarpe provient, exclusivement, de la multiplication et de la diffé- renciation des cellules de l'épiderme supérieur du carpelle et des deux assises qui lui sont directement juxtaposées. A la suite d'E. segetalis, l'auteur a étudié un certain nombre d'espéces du genre Euphorbia, ce qui lui a permis de noter des caractères histologiques différentiels, se rapportant surtout à la région interne du péricarpe. L'assise sclérifiée palissadique, eu gé- . néral simple, peut subir des cloisonnements tangentiels uniformes dans toute son étendue ou localisés dans la région voisine des points externes de suture des carpelles. Les cellules de cette méme assise, ordinairement trés hautes, peuvent rester trés basses et à section à peu près carrée. L'endocarpe est toujours plus ou moins pilifère. Les poils sont: ou très rares et localisés au niveau des nervures médianes et au voisinage de la columelle centrale, ou trés nombreux et répartis plus ou moins uniformément sur les faces internes des loges du pistil. Ces poils sont longs ou courts, parfois capités, ou irrégulierement mamelonnés, unicellulaires, bicellulaires ou pluri- cellulaires unisériés. On rencontre de l'oxalate de calcium dans un assez grand nombre d'espèces du genre Euphorbia. Les cristaux d'oxalate de calcium sont localisés de la facon suivante : une seule zone située à l'exté- rieur de l'assise sclérifiée palissadique ; une 2° zone peut exister à l'intérieur et au contact immédiat de l'assise sclérifiée palissadique ; enfin une 3* région oxalifère apparait parfois à l'extérieur de la zone fibreuse externe. La déhiscence du fruit des Euphorbes et la forme hélicoide des valves doivent être attribuées à l'existence et à la position respec tive des zones scléreuses de la région interne du péricarpe. À Les conclusions suivantes sont à retenir: l'existence des poils endocarpiques, jointe aux caractères morphologiques, accentue — la netteté des relations qui lient les Euphorbiacées aux Malvacées. ge C'est la tribu des Bombacées, par le genre Eriodendron, qui, parait | réaliser sur ce point le trait d'union entre les deux familles. Lin- -dley a également rapproché les Euphorbiacées des Rutacées e tout particulièrement des Aurantiées, en tirant parti du nombre et de la direction des ovules : la présence des poils endocarpiques établit un lien de plus entre les deux familles. ; REVUE BIBLIOGRAPBRIQUE 543 LAURENT (A.). — Formes anormales de eladodes de « Ruscus acu- .. leatus ». — Ann. Soc. bot. Lyon, t. XLII, p. 106, 1921. Description de cladodes anormaux, de forme plus ou moins com- pliquée, pouvant se ramifier en d'autres cladodes. D’après l'auteur, dans les cas décrits, le cladode se comporte comme une tige aplatie, portant, en disposition distique, des feuilles réduites à des écailles ; celles-ci ayant à leur aisselle, une tige qui est tantôt un pédoncule : floral, tantót un cladode. "X b MAGNIN (A.). — Polymorphisme, biométrie et hybridité des Prime- Véres. — Ann. Soc. bot. Lyon, t. XLII, p. 41, 1921. Sur 17 pieds d'hybrides de Primula officinalis et P. grandiflora, récoltés dans une méme station à Beynost (Ain), en 1921, l'auteur en a trouvé 10 à fleurs longistyles et 7 à fl. brévistyles; les pre- miers paraissaient plus vigoureux et plus florifères. Sur 400 pieds | de Primula grandiflora récoltés en 1921 à Beynost, M. Magnin a trouvé un peu plus de 56 9/ de longistyles. Ces résultats concordent très approximativement avec ceux tirés de l'examen de 2.720 pieds récoltés en 1911 et 1912 dans la méme localité. A&L PALM (B). — Das Endosperm von«Hyperieum». — Svensk bot. Tidskrift, 16, p. 60-68, 1922. Complétant les recherches de Schnarf sur la formation de l'en- dosperme chez les Hypéricacées, l’auteur montre que le type «en- dosperme cellulaire » est le type général du genre Hypericum. Par ce caractère, le genre Hypericum présente des affinités avec les Saxifragales. P A. DAHLGREN (K. V.). — Die Embryologie der Loganiazeengattung «Spigelia». — Svensk bot. Tidskrift, XVI, p. 77-87, 1922. L'auteur a particulièrement étudié des espèces appartenant aux genres Spigelia et Buddleia. Dans le premier de ces genres, l'em- bryon est dépourvu de calotte, l'endosperme est nucléaire, sans Suçoirs et ruminé. Le Buddleia avec son embryon muni d'une calotte et T endosperme cellulaire à sucoirs et non ruminé rappelle les Scrofulariacées, ce qui confirme l'étroite parenté des Buddléjacées avec cette famille. s Loganiacées vraies, à en juger d’après le Spigelia, présentent, en dehors de nombreux earactères morphologiques communs aux 544 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Rubiacées, des affinités étroites avec cette même famille au point de vue embryogénique. PA BUGNON (P.). — L'organisation libéro-ligneuse des eotylédons et de l'hypocotyle expliquée par la théorie du raccord, chez la Mer- euriale (« Mercurialis annua » L.). — Bull. Soc. linn. Norm., 7e sér., 5€ vol., ann. 1922, p. 69-106, 4 fig. dans le texte, 1 pl hors texte, 1925. L'auteur expose d'abord les données générales qui légitiment la théorie du raccord, tant du point de vue morphologique que du point de vue phylogénique, puis les diverses théories phylogéniques émises sur l'organisation libéro-ligneuse des cotylédons et de l'hy- pocotyle. Il décrit ensuite les faits qui lui paraissent justifier l'application - de la théorie du raecord à un cas particulier, celui de la Mercuriale, spécialement choisi pour une étude approfondie parce que ce cas a paru l'un des plus favorables à l'une des théories reposant sur l'hypothése de la continuité initiale des appareils conducteurs coty- lédonaire et radical, la théorie de l'accélération basifuge, créée par G. Chauveaud. Il montre enfin comment la théorie du raccord permet d'inter- préter tous les détails de la structure libéro-ligneuse des cotylédons et de l'hypocotyle chez la Mercuriale, et comment certains des faits observés sont en désaccord avec les autres théories proposées. Il présente notamment une critique d'ensenible de la théorie de d i PB G. Chauveaud. BUGNON (P.). — Sur le nombre des eotylédons de la Fieaire. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 766, 1923. Il apparait des recherches de l’auteur que la Ficaire possède deux organes foliaires ayant les mêmes connexions anatomiques avec la racine que les deux cotylédons des espèces dicotylées de la même famille. Aucun argument valable d'ordre ontogénique, morpholo- gique ou anatomique n'a pu être donné en faveur: 19 de la sup- pression d'un des cotylédons par atrophie; 29 de la concrescence latérale des deux cotylédons. L'hypothése actuellement la plus plausible est donc que la Ficaire est hérétocotylée : l'un des coty- lédons se développe avant l'autre et présente un limbe dichotome (caractèré ancestral) ; le deuxième prend l'aspect d'une feuille vége- tative ressemblant aux suivantes et si, à cause de cela, on lui refuse le nom de cotylédon, il en résulte que la Ficaire doit étre considérée comme monocolLylédone par hétérocotylie. A. J. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE je. 545 BLOMQUIST (H. L.). — Vaseular anatomy of « Angiopteris evee- ta ». — Bot. Gazette, LXXIII, p. 181-199, 1922. Celte espéce présente des variations importantes dans la struc- ture vasculaire. Les plus remarquables sont: 1° l'élimination de lendoderme; 20 l'apparition de faisceaux commissuraux et mé- dullaires et la complexité qui en résulte dans la structure de la région centrale; 39 la bifurcation successive des traces foliaires ; 49 les variations dans le point d'attache des stèles radicales. Beau- coup de ces variations tendent à la dissociation du cordon central, ce qui décèle une condition polystélique si caractéristique des types phylogénétiquement avancés des différents groupes des plantes vasculaires. HW SEARS (P. B.). — Variations in cytology and gross morphology of « Taraxacum ». IL Senescence, rejuvenescence, and leaf varia- tion in « Taraxacum ». — Bot. Gazette, LXXIII, p. 425-446, 1022. L'auteur aborde le probléme de la variation foliaire en étudiant la plante entiére extraite de divers habitats et en poursuivant ses Observations pendant une assez longue période. Par comparaison du développement de la racine, de la couleur et de texture de l'an- neau cortical, du nombre et de la nature des zones du pétiole dessé- ché et de l'état général des rosettes, l’âge d'une plante donnée peut étre décelé avec une grande exactitude. S'appuyant sur cette mé- thode, l'auteur s'est attaché à l'étude des détails du développement et aux modifications de la forme foliaire. Chez les Taraxacum vul- gare et T. lævigatum, la sénescence augmente le degré de découpure des feuilles et fréquemment leur pubescence; le rajeunissement ramène la forme juvénile entière des feuilles primordiales. Ces va- "lations sont indépendantes des modifications de la surface absolue de la feuille, de fà capacité conductrice du bois dans les feuilles successives, du rapport de cette capacité à la surface foliaire et du hombre de nervures par unité de surface. La sénescence est accom- Pagnée d'une augmentation marquée du rapport hydrates de car- bone-azote et le rajeunissement d'une diminution brusque. Les facteurs extérieurs n'exercent que peu d'influence ; une atmosphere humide entraîne l'allongement des feuilles. La majorité des carac- léres soi-disant spécifiques des Taraxacum sont sujets à de grandes fluctuations, qui, ajoutées aux modifications des formes foliaires Par sénescence ou par action des facteurs écologiques, sont assez T. LXx (SÉANCES) 35 546 om SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE fortes pour engendrer, aux dépens des deux espèces communes, des phénotypes doublant beaucoup de formes dites spécifiques. R. S. BROWNE (I. M. P.). — Anatomy of « Equisetum giganteum ». — Bot. Gazette, LXXII, p. 447-467, 1922. L'auteur s'est attaché à décrire le développement et le parcours des faisceaux du protoxyléme et du métaxyléme dans les noeuds et les entre-nceuds de la tige. Il conclut de ses observations que la continuité du protoxyléme des entre-nœuds dans les nœuds ne se trouve pas seulement chez l'E. giganteum et paraît être un carat- lére primitif du genre. La question de savoir si le métaxylème laté- ral a été, dans le genre, primitivement centripète, comme chez lE. giganteum, ou primitivement centrifuge, comme chez les autres espèces dont les détails anatomiques sont connus, reste en suspens. H. S. CYTOLOGIE MIRANDE (M.). — Sur la nature protéolipoidique des stérinoplastes du Lis blane. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 596, 1923. L'auteur a étudié la nature des organites, dont il a signalé 4 présence dans l'épiderme des écailles bulbaires du Lis blanc et qu il a nommés stérinoplastes. Le corps central des stérinoplastes est de nature lipoïde ; le manteau est constitué par une couche externe mince uniquement protéique, et une couche interne plus épaisse; formée de matières protéiques en stries concentriques granuleuses unies par de la matière lipoide ; il est limité, à l'intérieur, par une mince pellicule granuleuse plus dense, mais également, semble-t-il, protéolipoïdique. Toute la couche interne est disloquée par dissolu- tion de Ja gangue lipoïde et ses débris proiéiques restent au sem de la pellicule externe essentiellement protéique et qui eus intacte. vL ACER MIRANDE (M.). — Sur la nature de la séerétion des stérinoplastes — du Lis blane. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 769, 1923. Pour justifier le nom de sférinoplastes, donné aux organites des cellules épidermiques des bulbes du Lis blanc, l'auteur a fait des expériences en vue de démontrer que le corps central de ces organites contenait une cholestérine végétale ou phytostérine: Les résultats ont donné raison à son hypothèse. Pour ła premiere , REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 547 fois, dans le Lis blanc, on voit un organite élaborateur de stérine et finissant par la déposer, parfois, dans la cellule, à l'état figuré On est autorisé à penser que ce cas ne doit pas être isolé, et ces observations sur le Lis blanc ouvrent le champ à des recherches cytologiques nouvelles sur la question des phytostérines, dont la grande fréquence est indicatrice d'un róle physiologique important. Ai J. BECQUEREL (P.). — Observations sur la nécrobiose du protoplasme végétal avee l'aide d'un nouveau réactif vital. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, vp. 601, 1923. L'auteur a composé un réactif vital en mélangeant deux parties de bleu de méthylène, avec une partie de brun Bismark et une partie de rouge neutre, chaque colorant se trouvant dans l'eau de source en solution aqueuse au 1/ 10000. Ce réactif doit être constitué au moment de s'en servir. Il n'est pas trés toxique puisque les épi- dermes peuvent rester vivants dans une goutte entre lame et lamelle pendant plus de 24 heures. Lorsque les préparations sont réussies, la cellule par imprégnation présente une triple coloration. La mem- brane est verte, le protoplasme et le noyau jaune paille, la vacuole rose brun, les microsomes sphériques verdâtres, translucides. Cette coloration permet de faire des observations très intéressantes dont il se dégage que, quelle que soit la manière dont le protoplasme végétal est tué, son passage de la vie à la mort se traduit toujours par une transformation colloidale irréversible de la substance fonda- mentale du cytoplasme et du nucléoplasme. A d. LENOIR (M.). — Sur l'existence de deux variétés de chromatine dans le noyau des cellules des plantes vaseulaires. — C. R. Soc. Biol. (Nancy), LXXXVIII, p. 771, 1923. Pendant les périodes d'activité cinétique, les deux substances chromatiques (chromatine réticulaire ou réticuline et chromatine nucléolaire ou nucléoline) s'unissent étroitement, non en mélange, mais en juxtaposition et montrent l'une vis-à-vis de l'autre un flux et un reflux périodiques. A certains moments déterminés, la réticuline l'emporte considérablement, au point de vue quantitatif, sur la nucléoline ; à d'autres moments, cette dernière semble absor- ber la premiere presque totalement pour revenir ensuite à la pro- Portion primitive. Il y a donc fondamentalement unité entre les deux matières chromatiques puisqu'une variété donne naissance à - l'autre et réciproquement. R. S. 548 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE MAIGE (A.). — Variations du noyau pendant la digestion de l'ami- don, à diverses températures, chez le Harieot. — C. R. Soc. Biol. (Lille), p. 1149, 1923. - Dans une cellule qui ne s’accroît pas et digère ses réserves d'ami- don, les volumes du noyau et du nucléole varient avec la tempéra- ture; ils sont plus élevés à 109 qu'à 24? et 349. Le passage de la premiere température à l'une des deux autres détermine une dé- croissance et le passage inverse un accroissement de ces mémes volumes. La rapidité de la décroissance, à 249 et à 340, est augmen- tée et celle de la croissance, à 109, diminuée, quand on accélère la digestion de l'amidon, en facilitant la diffusion des produits de l'hy- drolyse. R-S SEARS (P. B.). — Variations in cytology and gross morphology of « Taraxacum ». I. Cytology of « Taraxacum lævigatum ». — Bot. Gazette, LXXIII, p. 308-324, 1922. Les phénomènes de maturation du sac embryonnaire et du pollen sont trés variables, mais ces variations ne sont pas anormales; elles intéressent la durée et la vigueur relative des chromosomes, du sexe et de la polarité. Au lieu d'une simple série uniforme de phénomènes, comme on la rencontre chez les autres espèces parthé- nogénétiques de Taraxacum, chez le T. lævigatum, on observe quatre modalités différentes : A. division de réduction presque typique, caractérisée par accouplement bout à bout des chromosomes uni- valents ; B. division qualitative avec formation de dyades à la suite de laquelle se constitue le sac embryonnaire et pour laquelle le terme d'ameiosis a été proposé ; C. division plus ou moins irrégu- lière avec accouplement variable des univalents et accompagnée d'un allongement précoce du noyau ; D. amitose avec allongement trés prématuré du noyau et persistance du filament chromatique donnant 26 chromosomes en X ou en Y. L'interprétation des phé- nomènes de maturation fournie par Juel, au sujet du Taraxacum officinale, ne s'applique pas dans le cas du T. lævigatum. R: RANDOLPH (L. F.). — Cytology of chlorophyll types of maize. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 337-375, 1922. Tous les types examinés présentent la même structure cellulaire initiale, avec « proplastides » de petites dimensions. Dans les plantes vertes normales, le premier proplastide apparaît dans la cellule comme un tout petit granule grossissant graduellement, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 549 produisant de la chlorophylle et devenant finalement un chloro- plaste adulte. Dans d’autres types de plantes (Mendelian white, Mendelian virescent), les caractères anormaux de la plante sont dus à l'absence des premiers proplastides qui doivent se transformer en plastides de couleur ou de dimensions normales. Les plastides verts et incolores trouvés dans les plantes différentes ne représentent pas deux types fondamentaux distincts, mais plutót les deux types extrémes d'une série continue qui comprend tous les intermédiaires. Les plastides adultes ou partiellement développés peuvent se mul- tiplier par division, mais, au moment oü le proplastide devient visible, il est si petit qu'il est impossible de déterminer le mode de son origine ; cette faculté de division confère aux plastides de tout âge une individualité distincte ; mais l'obscurité qui entoure l'ori- gine des minuscules primordia laisse en suspens la question de sa- voir si les plastides doivent étre considérés comme des organes per- manents de la cellule possédant une continuité génétique au cours du cycle vital. B. 5. PHYSIOLOGIE SCHWEIDLER (E. et SPERLICH (A.) — Die Bewegung der Primærblætter bei etiolierten Keimpflanzen von « Phaseolus mul- tiflorus ». — Zeits. f. Bot., XIV, p. 577-597, 1922. Contrairement aux résultats obtenus par R. Stoppel sur les causes des mouvements de sommeil des feuilles de Phaseolus multiflorus, les mouvements périodiques des feuilles primaires des plantules étiolées de la méme plante ne présentent aucun lien avec les modi- . fications de la conductibilité électrique de l'air; cela résulte de la comparaison des mouvements des feuilles et des mesures de la con- ductibilité électrique de l'air, et aussi de l'observation de feuilles ans une atmosphére dont on fait varier l'ionisation. C'est aux variations de la température que doivent étre rapportées les causes es mouvements des feuilles des plantules. Hu BACHMANN (E). — Zur Physiologie der Krustenflechten. — Zeits. f. Bol., XIV, p. 193-233, 1922. Recherches sur l'absorption de l'eau, à l'état liquide ou à l'état de vapeur, par les Lichens crustacés. ppm 550 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE STERN (K.). — Zur Electrophysiologie der Berherisblüte. f, Bot., XIV, p. 234-248. Etude sur l'excitabilité des étamines de Berberis par des déchar- ges de condensateurs,des courants d'induction et des courants conti- nus. Zeits. F. M. CHRISTY (M.) — La pollinisation des Primevères anglaises. — Journ. linn. Soc., p. 105-139, 1922. L'historique de la question est suivi des observations de l'auteur et d'autres naturalistes sur les insectes visiteurs des Primula vul- garis, P. veris, P. elatior, de considérations sur les profondeurs du tube de la corolle, sur les longueurs des langues des insectes visi- teurs ; suivent en dernier lieu un sommaire des observations sur les insectes qui visitent ces fleurs, des remarques critiques sur les observations ; enfin viennent les conclusions. Tout n'est pas dit sur ce sujet et d'autres observations doivent étre faites. Cependant il semble prouvé que l'idée de Darwin est fausse en partie quand il affirme que les Primevéres doivent être pollinisées par les papillons de nuit. Deux espèces ont la corolle . d'un jaune pâle et peuvent être pollinisées par ces insectes noct- turnes; une troisieme a des corolles jaune foncé qui doivent étre visitées le jour. Toutes possèdent des guides-nectar qui favorisent les insectes dans leurs investigations. La senteur de la plupart de ces espèces s'exalte à la chute du crépuscule, ce qui indiquerait un attrait pour les insectes nocturnes. On pourrait arriver à des observations plus certaines en engluant les corolles à la tombée de la nuit afin de retenir les insectes pollinisateurs. Un lot de plantes étant pris comme sujet d'expérience, on pourrait couvrir une mol- tié le jour et l'autre la nuit et cela pendant toute la durée de l'épa- nouissement des corolles. Les résultats de la fécondation guideraient vers la vérité. G. DALLIMORE (W.). — Fruetifieation du « Ginkgo biloba » à Kew — Kew Bull., p. 263-5, 1922. La fructification d'un pied mále greffé d'une branche femelle est l'objet d'une enquéte sur le méme objet dans divers jardins botaniques. C'est sans doute l'explication qu'il faut donner au fait qu'à Utrecht un pied mâle aurait porté des fruits aprés avoir en davantage de lumière. Il n'y a pas là une polygamie ou une inver- sion de sexes, mais bien une greffe oubliée qui commence à donner des fruits. G. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 551 RUSSELL (W.). — Sur la défoliation des arbres à feuilles eaduques au eours de l'hiver 1921-1922. — C. R. Congr. Soc. sav., sect. des SC- p. 56, 1922. La persistance anormale des feuilles pendant cet hiver a été la conséquence de la formation irrégulière des tissus de cicatrisation apres l'arrét de la végétation causé par les gelées. La nécrose ou la sclérification de la couche séparatrice a empêché celle-ci de jouer le róle qui lui était dévolu. L. POPOFF (M.). — Sur le système respiratoire des plantes. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 594, 1923. D’après l'hypothèse généralement admise les feuilles sont les organes presque uniques de la respiration des plantes. Cette hypo- thése se heurte à des difficultés presque insurmontables quand il faut expliquer le mécanisme de la respiration des cellules du tronc et des racines pour un arbre méme de dimensions médiocres, le mécanisme de l'aération étant trés insuffisant. Toutes ces difficultés disparaissent, dit l'auteur, si l'on admet que les plantes ont un système respiratoire qui présente beaucoup d'analogie, au point de vue physiologique, avec le système respiratoire des animaux. Les mêmes solutions minérales circulent dans les vaisseaux des plantes et dans ceux des animaux. C'est dans ce réservoir d'oxy- gène absorbé que les cellules végétales puisent l'oxygene nécessaire à la respiration. Pendant la circulation, l'eau qui a cédé au fur et à mesure son oxygene, se charge d'acide carbonique et des dérivés divers du processus vital et les amène jusqu'aux feuilles, où la plante se décharge de ces excrétions et puise de l'oxygène à l'air, le courant respiratoire est de nouveau oxygéné et devient descen- dant en suivant les vaisseaux du liber. Les deux courants (ascendant et descendant) communiquent par les rayons médullaires, de méme que les vaisseaux sanguins des animaux communiquent entre eux . par les vaisseaux capillaires. On se trouve chez les plantes en face d'un système circulatoire bien développé. L'analogie physiologique des fonctions respiratoires des sucs chez les animaux et chez les Végétaux est ainsi complètement établie et les idées sur l'analogie des fonctions végétales et animales énoncées par le génie de Claude Bernard trouvent de ce fait une nouvelle et éclatante confirmation. À; J. MICHAEL (E. L.) and ALLEN (W. E.). — Problems of marine ecology. — Ecology, II, p. 84-88, 1921. 95953 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Classification des divers facteurs dont dépend la distribution des organismes marins. Retk Mc HARGUE (J. S.). — Some points of interest concerning the cocklebur and its seeds. — Ecology, II, p. 110-119, 1921. Le fruit des Xanthium, notamment du Xanthium commune, con- tient deux graines de grosseur inégale dont on croyait différentes l'époque et la durée de la germination. L'auteur reprend la question et montre que le prétendu retard dans la germination de la petite - graine ne se produit pas quand les deux graines sont placées dans des conditions favorables. Les grosses graines produisent des plantes plus vigoureuses que les petites, mais leur composition chimique et leur structure cellulaire sont les mémes. RH. HE JOHNSTON (Eanr S.) — Undereooling of peach buds. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 93-98, 1922. L'auteur s'est proposé d'étudier expérimentalement les condi- tions de la résistance au froid des boutons de pécher. Par un pro- cédé thermo-électrique, il a pu déterminer l'abaissement de tem- pérature éprouvé par des boutons refroidis à l'aide de mélanges réfrigérants. Les données obtenues indiquent une diminution rela- live de la résistance à l'approche du printemps, diminution dont l'importance diffère avec la variété de pêcher étudiée. Ainsi, juste avant l'épanouissement de la corolle, les boutons de la variété Greensboro résistent à un refroidissement plus intense que ceux de la variété Elberta. D'autre part, des boutons humides sont moins résistants que des boutons secs ; une période de temps froid succé- dant immédiatement à une pluie doit donc étre plus dangereuse qu'une période de froid succédant à un temps sec. NEWCOMBE (F.-C.. — Significance of the behavior of sensitive stigmas. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 99-120, 1922. ~ Importante contribution à l'étude des stigmates qui exécutent des mouvements en réponse à certaines excitations. 25 espèces et variétés de plantes sont signalées comme ayant des stigmates Sen” sibles ; elles appartiennent toutes aux quatre familles des Scrophu- lariacées, Martyniacées, Bignoniacées et- Lentibulariacées ; quatre (Mimulus luteus L. var. punctatus, M. glabratus KBK var. J amest!, Digitalis purpurea L., Catalpa bignonioides Walt.) sont indiquées ici pour la première fois à ce point de vue. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 553 Les stigmates considérés sont formés de deux lobes linguiformes qui divergent de 909 à près de 360° quand ils sont prêts pour la pollinisation ; dans l Utricularia vulgaris seulement, il n'y a qu'un seul des lobes stigmatiques qui soit long et mobile, le lobe supérieur étant court et rigide. C'est la surface interne des lobes stigmatiques sensibles qui est capable de recevoir le pollen. Le stimulus naturel déterminant les mouvements des stigmates est la pression du corps de l'animal pollinisateur (insecte en géné- ral) ; les mouvements consistent en un redressement des lobes sen- sibles, qui viennent s'appliquer l'un contre l'autre par leur surface interne. Une certaine pression est nécessaire pour provoquer ces mouvements et le pollen peut étre déposé artificiellement sur les stigmates sans amener leur redressement. Les mouvements peuvent être également déterminés par l’action du courant électrique, et, chez le Catalpa bignonioides et chez le Mimulus glabratus var. Jamesii, par l'écrasement oule pincement du style. La plupart des espéces considérées manifestent de la sensibilité à la pression sur la surface stigmatique interne seulement. Chez le Catalpa bignonioides, la surface externe se montre sensible égale- ment, mais à un moindre degré que l'autre. La transmission du stimulus se fait, dans certaines espèces, d'un lobe stigmatique à l'autre (Olivier) ; par contre, elle n'a pas lieu pour d'autres espèces (Diplacus :glutinosus (Lloyd), Catalpa bignonioides, Mimulus punc- tatus, Torenia Fournieri). La rapidité de la réponse au stimulus varie avec la température et d’autres conditions, mais aussi avec les espèces. Le redressement complet des lobes stigmatiques peut être réalisé en quelques se- condes (Torenia, 2" ; Tecoma, 3" ; la plupart des espèces, une di- Zaine de secondes; Digitalis, réponse la plus lente). Ces mouvements stigmatiques favorisent la pollinisation croisée : les stigmates sont généralement en situation d’être excités par l'in- secte visiteur avant que celui-ci ait pris contact avec le pollen de la méme fleur et la surface stigmatique se trouve en général hors d'atteinte quelques secondes après l'excitation. L'auteur a constaté que la réouverture des stigmates sitót après la pollinisation, constatée par Lloyd chez le Diplacus glutinosus, est plus fréquente qu'on ne le supposait. Les stigmates se referment enfin 2 à 10 heures aprés leur réouverture, à moins que l'air ne soit très humide ; cette deuxième fermeture permet la germination du pollen ; celui-ci ne germerait pas, en effet, sur les lobes stigmatiques ouverts, à moins que l'air ne soit tout prés d’être saturé. Chez l'Utricularia vulgaris et le Mimulus glabratus var. Jamesii, qui ont 554 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE des fleurs closes, les lobes stigmatiques ne se referment pas une deuxième fois et le pollen germe sur les lobes étalés. —— Les auteurs antérieurs ayant indiqué comme cause probable de ces mouvements de fermeture la soustraction d’eau par le pollen aux lobes stigmatiques, Newcombe a tenté un certain nombre d'ex- périences de vérification dont les résultats semblent indiquer un déterminisme plus complexe pour ces phénomènes. Par exemple, une poudre inorganique (poussière d'émeri), du pollen tué par l'eau chaude et desséché ensuite, sont incapables de maintenir les stig- mates fermés. Le pollen humide agit comme le pollen sec. De la farine ou de l'amidon maintiennent fermés les stigmates du Tecoma à peu prés aussi bien que du pollen vivant, mais sont incapables de produire le méme effet sur ceux du Torenia et du Catalpa. La diastase connue sous le nom de taka-diastase, soit en poudre pure, soit en mélange avec de l'amidon, maintient la fermeture des stig- mates du Torenia et du Catalpa pendant 3 à 10 heures. Ce dernier mélange, fait aprés destruction par l'eau chaude du principe actif de la diastase, ne maintient la fermeture de ces stigmates qu'un temps plus court. | Ces résultats montrent comment il est impossible de généraliser d'après l'étude d'une seule espèce ou même de quelques espèces se comportant de façon semblable, En dehors du Tecoma radicans, aucune des espèces considérées ne maintient ses stigmates fermés aussi longtemps par l'effet. d'une des substances expérimentées que par celui du pollen vivant. H est possible qu'une diastase intervienne dans le phénomène. P-R. TELLEFSEN (MARJORIE A.) — The relation of age to size in certain root eells and in vein-islets of the leaves of « Salix nigra » Marsh. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 121-139, 1922. L'auteur, comparant des boutures du Salix nigra provenant d'arbres d'áges divers, a constaté notamment : 1? que les boutures provenant d'arbres jeunes s'enracinaient plus vite, produisaient plus rapidement des feuilles que celles provenant d'arbres âgés ; un rapport semble donc exister entre l’âge et l’activité de la crois- sance; 2° que les cellules épidermoidales et corticales des racines des boutures semblent étre d'autant plus petites que l'áge de l'arbre parent est plus avancé ; que c'est l'inverse pour les cellules xylé- miques et méristématiques des racines; que par conséquent l'âge de l'arbre parent semble avoir une influence sur la taille des cellules radicales des boutures qui en proviennent ; 39 que la surface moyenne REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 558 des mailles du réseau des veinules dans les feuilles est plus faible pour des boutures provenant d'arbres ágés que pour celles prove- nant d'arbres jeunes ; par conséquent, la sénilité du parent accroît la quantité de tissu vasculaire en réduisant la surface moyenne des mailles parenchymateuses des feuilles. D'autre part, la zone corticale des racines du Saule étudié fut trouvée pourvue de grandes lacunes aérifères, en nombre variable (4 en moyenne), mais égal à celui des cordons de bois primaire. PB. HOPKINS (E. F.). — Hydrogen-ion concentration in its relation to wheat seab. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 159-179, 1922. L'auteur a cherché à découvrir les relations qui peuvent exister entre la concentration du milieu en ions H et le développement d'une maladie parasitaire du blé due au Gibberella Saubinetii. La courbe de croissance du parasite cultivé sur divers milieux acidifiés (acides sulfurique, phosphorique, lactique) présente un minimum pour une ceftaine valeur de la concentration en ions H. Il en est de méme pour la courbe de l'infection des germinations de blé dans divers sols acidifiés (acides sulfurique, chlorhydrique) ainsi que pour la courbe de germination du blé lui-même. Ces deux . dernières variations se combinent pour déterminer l'importance globale de l'infection dans les diverses conditions de milieu étudiées. L'existence d'un minimum pour ces trois courbes reste d'ailleurs jusqu'à présent inexpliquée. Mais, au point de vue pratique, il semble possible d'obtenir que la réaction acide du sol corresponde au minimum de la courbe de l'infection. P. B. GERICKE (W. F.). — On the physiological balance in nutrient solu- tions for plant cultures. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 180-182, 1922. Afin de déterminer la constitution la plus favorable des solutions nutritives pour la cülture d'une plante donnée, l'auteur expérimente de la facon suivante: des germinations de blé, par exemple, sont alimentées pendant un jour avec une solution diluée de KNO*', e jour suivant avec une de MgHPO*, le 3 jour avec une de CaSO* ; puis, de nouveau pendant un jour avec la 17e solution, un jour avec la 2, un jour avec la 3*, et ainsi de suite pendant quatre semaines ; un lavage à l'eau distillée est effectué à chaque change- ment de solution. Les plantes deviennent aussi grandes et pro- . duisent approximativement autant de matière sèche que si elles } avaient été alimentées avec une solution complexe des trois sels. 556 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Mais les résultats varient notablement si les mêmes anions et cations (NO*, PO', SO', K, Mg, Ca) sont associés de manières différentes. Par exemple, les poids de matière sèche sont dans le rapport de 96 à 40 si l'on substitue à l'association ci-dessus indiquée celle à sulfate de K, phosphate de Ca et nitrate de Mg. Le mode d'association des mêmes ions paraît donc jouer un rôle considérable dans l'utilisation des éléments essentiels à la vie d'une plante et la méthode ci-dessus décrite permet d'étudier l'influence du mode d'association des ions mieux que l'utilisation de solutions nutritives complexes. pum FUNKE (G.-L.) -— Recherches biologiques sur des plantes à tiges rampantes. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 604, 1923. Les tiges rampantes poussent d'une facon générale dans une di- rection perpendiculaire à celle de la pesanteur, y sont soumises pendant toute leur vie, tandis que les tiges dressées se dirigent de bas en haut ; de plus, l'état hygrométrique est toujours de beaucoup plus élevé dans les couches d'air les plus rapprochées du sol, entre les herbes, là où poussent les tiges rampantes, que dans les couches d'air situées au-dessus, là où se trouve la plus grande partie des tiges dressées. Le but des expériences de l'auteur était de chercher si vraiment ces deux facteurs entrent pour quelque chose dans la différence de structure des deux sortes de tiges. Il a fait deux séries de recher- ches : d'une part, les plantes compar: bles, le plus souvent du méme pied,étaient cultivées dans une atmosphère sèche et dans une atmos- phère trés humide; d'autre part, il conduisait des stolons d'une - méme plante de bas en haut ou inversement et horizontalement, tous au méme état hygrométrique. : Les résultats de ces expériences, bien que provisoires, montrent trés clairement une grande capacité d'adaptation, peu soupcounée méme chez des parties adultes d'une plante, une adaptation qui peut aller jusqu'à la formation de tissus, qui n'existent pas dans les circonstances ordinaires. Les expériences ont été faites sur : Hieracium Pilosella — sto- lons —, Fragaria vesca — stolons, Potentilla reptans — internoeuds des stolons, pétioles, Pot. Anserina — longueur des feuilles, Lyst- machia Nummularia— stolons et Glechoma hederacea — stolons. A J. ISSATCHENKO (B. L.). — Quelques observations sur « Duna- liella salina » et sur le sel rose. — Bul. du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, fasc. I, p. 1, 1918, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 551 La coloration rouge des lacs salins et des marais salants a été expliquée par différents auteurs trés différemment : par la présence de certains organismes (Bactéries pourpres, Artemia salina, Micro- coccus rose, Dunaliella salina), de sels inorganiques, ou par d'autres raisons. L'auteur, qui a effectué ses observations sur plusieurs lacs salins du sud de la Russie, pense que la coloration rose de l'eau est due aux grandes accumulations de Dunaliella salina. Les di- mensions des cellules du D. salina sont variables, ce qui paraît dépendre de la concentration du milieu : plus elle est forte, plus les cellules sont grandes. L'auteur rattache cet organisme à la famille des Chlamydomonadacées (à laquelle il a déjà été attaché par Cohn, en 1865) se basant sur la coloration violette de l'une des couches de la membrane par le chlorure de Zn iodé. Les pigments extraits des cellules du Dunaliella sont la chloro- phylle et la carotine z (Lubimenko). L'examen spectroscopique de l'extrait de cette carotine par le sulfure de carbone présente les bandes d'absorption suivantes : I II À 530—500 ) 490—470 H >I | L'examen microscopique du sel rose permet de constater la pré- sence d'un trés grand nombre de cellules déformées de Dunaliella, desquelles dépend certainement la coloration du sel. L'examen spectroscopique de l'extrait alcoolique du sel rose (épaisseur — cm.) présente les bandes suivantes : I II III (?) ) 540—527 À 510—485 ). 470—460 Les extraits alcooliques du pigment, ainsi que le sel rose ont une odeur agréable de violette. A. J. BIALOSOUKNIA (V. V.) — Sur la nutrition des plantes supé- rieures en cultures pures avec diilérents composés azotés. — Bul. du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, fasc. 2, p. 1, 1918. L'auteur a fait son travail en partant de l'idée que les meilleures Sources d'azote pour la nutrition des plantes seraient non pas les sels de l'acide azotique, mais vraisemblablement les sels d'ammo- nium et les composés organiques, dans lesquels l'azote entre dans le groupe AzH et AzH?, c'est-à-dire les phosphatides et tous les amido-acides, polypeptides, peptone, gélatine et albumine. Les expériences ont été faites sur les cultures pures de Brassica Napus et de Sinapis alba et l'auteur en tire les conclusions suivantes : Te L'urée, comme telle, ne peut pas servir de source d'azote ; 29 Le glycocolle, l'alanine et la leucine, non plus; 3° La lécithine ue se 538 - SOGIÉTÉ BOTANIQUE DE FItÀNCE présente ni comme source d'azote ni de phosphore ; 49 L'urée, le glycocolle, l'alanine, la leucine et la lécithine en présence du sucre peuvent servir comme sources d'azote ; 59 Les sels de NO? peuven: être très bien employés comme source d'azote ; 6° Le sel d'ammo- aium n'est une bonne source qu'en présence de carbonate de Ca; 79 L'ammoniaque et le carbonate d'NH' ne sont pas des sources d'azote ; 89 L'asparagine est une bonne source d'Az ; 9? La peptone, gélatine et le blanc d’æuf, méme en présence du sucre, ne peuvent pas servir comme source d'azote ; 109 Les racines de Brassica Napus et de Sinapis alba n’éliminent ni acides, ni sucre, et 119 Les racines n'ont pas de pouvoir nitrifiant ni réducteur. A. J. STILES (W.). — Permeability. I. Introduction. If. The system ine volved. — New Phytologist, XX, p. 45-55, 1921. — HI. Surface phenomena. — Ibid., p. 93-106. — IV. Diffusion. — Ibid., p. 137- 149. — V. The permeability of membranes. — Ibid., p. 185-194 — VL Osmotie pressure. — Ibid., XXI, p. 1-14, 1922. — VIL The eell-wall. — Ibid., p. 49-57. — VIII. The plasma membrane. — Ibid., p. 140-162; — IX. The water relations of the plant cell. — Ibid., p. 169-209. — X. The influence of external conditions on the intake and exeretion of water by plant eells and tissues. “F Did, n. 233-294. Aprés avoir établi dans quel sens on doit prendre le terme de perméabilité quand il s'agit d'études cytologiques, l'auteur rappelle la structure de tous les constituants cellulaires (protoplasme, noyau, plastides, membrane). L'étude des phénomènes de l'absorption surtout quand il s'agit de liquides colloidaux fait l'objet du trot sième chapitre. Le quatrième est consacré à l'étude des coefficients de diffusibilité, à celle du coefficient de partage. La perméabilité des membranes est traitée très longuement dans le cinquième cha- pitre. Aprés avoir rappelé l'ancienne conception. des cristalloides et des colloides, l'auteur fait une revue critique des expériences effectuées avec les membranes de collodion et les membranes seme perméables au ferrocyanure de cuivre et au ferrocyanure de zin: il examine ensuite les diverses théories qui ont été proposées pour expliquer la perméabilité des membranes. Vient apres l'étude des méthodes employées pour déterminer la pression. osmotique, celle des rapports que présente cette pression avec la température et le Concentration des liquides, la pression osmotique des colloïdes, les théories relatives à ce phénomène. La composition, les modifica- tions de la paroi cellulaire sont ensuite envisagées. Cette parot peut étre considérée comme une charpente au milieu de laquelle diverses REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 559 substances, surtout la pectose et des lipoïdes, se tronveraient en suspension colloidale; cette structure colloidale permettrait à la paroi de jouer un róle actif dans les échanges. La membrane plas- matique, nom qui a été donné par Pfeffer à la couche superficielle du protoplasme, a été aussi appelée par de Vries ectoplaste quand elle limite extérieurement le protoplasme en contact avec la mem- brane ou tonoplaste quand elle se trouve au contact des vascuoles ; son existence est certaine, elle ressort des observations microsco- piques et ultra-microscopiques, de l'étude des lois physiques des surfaces, du mode de circulation des liquides dans la cellule et de nombreux faits de perméabilité sélective ou phénomènes analogues. : Les questions développées dans les neuvième et dixième chapitres se rapportent à la turgescence, aux solutions et aux coefficients isotoniques, aux différents facteurs qui règlent la pression osmo- tique dans les cellules végétales, à l'influence exercée sur l'absorp- lion ou l'exerétion par les divers agents, tels que la température ou les substances dissoutes (chlorure de sodium, alcool, cyanure de mercure, acide sulfurique et acide osmique, etc.). Le mémoire n'est pas terminé. Rx STOUT (A. B.). — Cyelie manifestation of sterility in « Brassica pekinensis » and « B. ehinensis » — Bot. Gazette, LXXIII, p. 110-132, 1922. Les différents types de stérilité dans ces espèces de Brassica indiquent une relation mutuelle entre la vigueur végétative et repro- ductrice. Leur succession régulière, leur apparition à des périodes définies dans le cycle du développement de la plante et surtout la manifestation cyclique de la self-incompatibilité, montrent que les différenciations morphologiques et physiologiques du sexe sont réglées et déterminées par ces processus internes et biogénétiques' qui déterminent en général le cycle de la croissance, du développe- ment et de la maturité dans la vie de l'individu. Re 5. KNUDSON (L.. — Nonsymbiotie germination of Orehid seeds. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 1-25, 1922. Aprés avoir décrit une méthode permettant de faire germer les graines d'Orchidées dans des milieux stériles, l'auteur examine l'in- fluence de certains sucres sur la croissance de l'embryon, l'action - des différentes concentrations de ces sucres, celle de certains ex- traits de plantes et de certaines Bactéries. Les idées de Noël Ber- hard et de Burgeff sont sévèrement discutées, l'intervention d'un 560 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Champignon dans la germination n'apparaissant nullement néces- . ‘saire. Re WOODARD (J.). — Sulphur as a factor in soil fertility. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 81-109, 1922. L'auteur a procédé à de nombreuses analyses du sol dans l'In- diana, le Kentucky, le Michigan, l'Ohio et le Wisconsin, au point de vue du soufre total, du phosphore total et de matière volatile ; il a également effectué des analyses aprés addition au sol de gypse, dans le but de déterminer si ce sel agit chimiquement sur les com- posés phosphorés ou potassiques pour libérer le phosphore ou le potassium. ; La teneur en soufre à la surface du sol varie de 0,0118 à 0,0905 pour 100, tandis que la teneur en phosphore varie de 0,0360 à 0,3407. En comparant la teneur du sol en soufre ou en phosphore avec les quantités de ces corps qui ont été nécessaires à des récoltes maximum de maïs, de blé, de trèfle, etc., l'auteur a observé que - le taux le plus élevé de soufre est seulement suffisant pour 139 an- nées de trèfle, 355 de blé et 232 de mais, que le taux le plus inférieur est seulement suffisant pour 18 années de trèfle, 46 de blé et 30 de mais. Des chiffres semblables ont été déterminés pour ce qui est du phosphore. Dans quelques sols, le tabac, le trèfle ont large- — ment bénéficié de l'usage du gypse. EB x GREAVES (J. E.). — Influence of salts on baeterial activities of soil. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 161-180, 1922. Beaucoup de sels ajoutés au sol en petites quantités accroissent l'activité bactérienne de ce sol. Le phénomène se manifeste par une augmentation d'ammoniaque, des nitrates, du phosphore soluble et organique et par une plus grande fixation d'azote. Ordirairement les sels qui deviennent toxiques aux concentrations les plus basses sont les plus grands stimulants bactériens. Il y a une corrélation étroite entre la toxicité des différents sels et la pression osmotique produite dans le sol, ce qui indiquerait - que la toxicité est due en partie à des perturbations osmotiques- Un autre facteur aussi important est le changement de composition chimique du protoplasme à la suite de la formation de sels d’albu- mine autres que ceux qui se produisent normalement dans le proto- plasme vivant, produits qui seraient incapables de remplir bini fonctions normales. : R. S. REVUE BILLIOGRAPHIQUE 561 EVANS (C. R.). — Effect of temperature on germination of « Ama- rantus retroflexus ». — Bot. Gazette, LXXIII, p. 213-225, 1922. Quand on étudie les effets de la températuresur la germination on envisage soit les effets sur la croissance, soit les délais de la ger- mination des graines. C'est à ce dernier point de vue que l'on se place au sujet de l Amarantus reflexus. Les coefficients relatifs au taux de germination (c'est-à-dire au pourcentage des germinations divisé par le nombre d'heures nécessaire à la germination) vont des plus hautes valeurs aux plus basses températures, aux valeurs les plus basses aux hautes températures. La série des coefficients ainsi obtenue est comparable à celle qui a été observée par Leitch, Lehenbauer et Balls au sujet des taux de croissance. La marche générale de ces coefficients est la méme pour les graines à post- maturation partielle et pour celles dont le tégument a été presque complétement enlevé par un traitement à l'acide sulfurique ou par abrasion à l'aide de sable. R. S. RAYNER (M. C.). — Nitrogen fixation in Ericaeeæ. — Bot. Ga- zette, LXXIII, p. 226-235, 1922. Dans les associations entre les plantes supérieures et les Cham- pignons, comme cela se produit chez les Orchidées et chez les Eri- cacées, il y a intérêt à savoir quelles sont exactement les relations nutritives qui existent entre les symbiotes. Pour ce qui concerne l'assimilation de l'azote, il est évident que l'endophyte des Erica- cées peut utiliser l'azote atmosphérique à des degrés divers. Cela ressort nettement des travaux de Ternetz qui put isoler des racines d'Oxycoccus palustris, Andromeda polifolia, Vaccinium Vitis-Idæa, Erica Tetralix et E. carnea, cinq formes de Champignons à pyenides rapportées au genre Phoma. Cela résulte encore des recherches ef- fectuées par Duggar et Davis sur la fixation de l'azote par les Cham- pignons et des observations anciennes et nouvelles de l'auteur. Des Serminations de Calluna vulgaris en cultures pures réussissent fort bien en l'absence de composés azotés. R-S: ROBBINS (W. J.). — Cultivation of excised root tips and stem tips under sterile conditions. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 376- 390, 1 » 1922. Personne n’a songé à cultiver dans des milieux artificiels et sté- tiles des portions de méristème des plantes supérieures. L'auteur décrit une méthode de culture des sommets de racines et de tiges de Pois, de Blé, de Cotonnier, qui consiste à traiter d'abord les T. LXX (séances) 36 562 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE graines par une solution d'hypochlorite de Ca pour les stériliser, à les faire germer sur de l'agar dans une boîte de Pétri, puis à préle- ver sur ces germinations un fragment de 1 cm environ au sommet de la racine ou de la tige et à transporter ces fragments dans diffé- rents milieux nutritifs. Les principaux résultats observés sont les suivants. Les fragments du sommet de racine du Pois, du Blé et du Cotonnier se développent considérablement à l'obscurité dans des milieux contenant des sels minéraux, du glucose ou du lévulose ; le développement est peu accentué quand les cultures manquent d'hydrates de carbone; il est plus marqué en présence de glucose que de lévulose. Les bouts de bourgeon de Blé et de Pois, dans les solutions sucrées, restent chlorotiques ; le Pois montre l'élongation de la tige et la réduction du développement foliaire caractéristiques des plantes poussant à l'obscurité. R. S. JONES (L. H.) and SHIVE (J. W.).— Influence of wheat seedlings upon the hydrogen ion concentration of nutrient solutions. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 391-400, 1922. Le but de ce travail est de comparer les diverses solutions nu- tritives, ordinairement employées pour la culture des plantes (Crone, Detmer, Knop, Pfeffer, Sachs, Schimper, Shive, Tollens, Tottin- gham, etc.) au point de vue des concentrations initiales en ion et d'étudier par cela méme les réactions qui se produisent dans leur intérieur sous l'influence des racines des jeunes plantes de Froment. Les solutions soumises aux expériences ont permis de déceler des différences assez marquées. R. S. HYBRIDITÉ. — GÉNÉTIQUE MARTIN-SANS (E.). — Graphique pour l'étude de deux earaetéres fluetuants. Champ de variation. — Bull. Soc. Hist. nat. Tou- louse, L, 1922. L'auteur expose les propriétés et les avantages pratiques d'une simple traduction graphique des tableaux à double entrée d'usage courant en biométrie, pour l'étude de rapports de 2 caracteres fluc- tuants. L'auteur étudie la variation des dimensions des feuilles d'un rameau de Gui.Sur 2 axes de coordonnées rectangulaires (lon- gueur et largeur), chaque feuille est représentée par un point. Les points représentatifs des feuilles de méme dimension sont alignés sur un 3° axe, axe des fréquences, à la suite du premier point ; pour une fréquence élevée il suffit d'indiquer sa valeur par un nom- bre placé au point représentatif. Un tel graphique peut servir de REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 563 diagramme auxiliaire ou étre utilisé lui-méme dans l'étude compa- rée de plusieurs matériels. Comme diagramme auxiliaire il permet d'établir le polygone de variation du rapport de 2 caractères et présente alors un avantage marqué sur les tableaux à double entrée. Il permet aussi d'établir et de figurer les moyennes partielles. Ce graphique a en outre une valeur propre qui lui permet de servir par lui-méme à la compa- raison des matériels fluctuants. Bien plus ce graphique est l'esquisse du « champ de variation ». Il permet donc de suivre pas à pas la corrélation de 2 caractéres et sert d'autre part à caractériser et à comparer les formes fluctuantes. P. D BLARINGHEM (L.).— Sur la pédogenése du Chanvre (« Cannabis sa- tiva » L.). — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 290-294, 1922. L'auteur a obtenu plusieurs lignées de Chanvre offrant des phé- nomènes de pédogenèse ; dans ces lignées, la plante produit des graines alors qu'elle n'a que 13 à 25 cm. de hauteur; plus tard, placée dans les conditions convenables, aprés une période de repos dans la croissance terminale au cours de laquelle la tige s'épaissit, la plante peut reprendre le développement et former de nouvelles graines. Les graines juvéniles sont plus petites que les graines four- nies par les mémes plantes adultes, elles sont moins lourdes ; elles sont pour une partie fécondes. COLLINS (d'aprés G. N.). — L'origine du Mais. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 652, 1922. Le Mais est la seule Céréale si profondément modifiée que son prototype sauvage est inconnu; il a été domestiqué vraisembla- blement au Mexique et résulterait probablement d'une hybridation entre le Téosinte et une autre plante inconnue à graines comestibles, vraisemblablement une Andropogonée. L. L. BCEUF (F.). — Deux eas de fécondation eroisée spontanée ehez le Blé dur « Tritieum durum » et le Blé tendre « Tritieum vulgare ». — Ann. Serv. bot.Dir. génér. de l'Agric., du Comm. et dela Colon. de la Rég. de 'Tunis, I, 1920-1921, p. 49, 1922. Ces hybridations ont été constatées sur des cultures expérimen- tales de Blé dur Huguenot. Etudiées par la méthode des lignées, elles ont montré que la régle de l'autofécondation, qui est presque absolue chez les Blés, comporte quelques exceptions et que c’est Probablement à des croisements spontanés qu'il faut attribuer le 564 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE grand polymorphisme des Blés. Des études ultérieures permettront d'apprécier la fixité des nouveaux types. L. L. BŒUF (F.) et GUILLOCHON (L.). — Observations sur la végéta- tion des variétés de Blés, indigènes et étrangères. — Ann. Serv. bot. Dir. génér. de l'Agric., du Com. et de la Colon. de la Rég. de Tunis, I, 1920-1921, p. 65, 1922. Portent sur la durée de la végétation et la résistance à la séche- resse et à la Rouille. L. L. BŒUF (F.). — Influence du choix des semences sur le rendement des Céréales. — Ann. Serv. bot. Dir. génér. de l’Agric., du Comm. et de la Colon. de la Rég. de Tunis, I, 1920-1921, p. 81, 1922. L'emploi de semences sélectionnées sous le rapport de leur poids, lorsqu'il concerne des sortes pures ne suffit pas pour assurer la con- servation héréditaire de cette qualité qu'il faut maintenir par ré- pétition indéfinie de la sélection. Il est trés important de doter chaque région de quelques sortes pures de Céréales adaptées aux conditions de milieu et présentant par elles-màmes le maximum de résistance aux agents pathologi- ques extérieurs. L.L. GUILLOCHON (L.). — Les earaetéristiques de végétation des arbres fruitiers et les tailles d'hiver et d'été qui en sont la conséquence. — Ann. Serv. bot. Dir. génér. de l'Agric., du Comm. et de la Colon. de la Rég. de Tunis, I, 1920-1921, p. 97, 1922. En Tunisie, les caractéristiques de la végétation des arbres frui- tiers sont très différentes de celles réalisées en France, par suite de la différence de climat. Les soins à donner aux arbres doivent donc être modifiés en conséquence. . Le travail étudie l'influence du milieu sur l'appareil souterrain et aérien des principaux arbres fruitiers cultivés en Tunisie et les suggestions qui en dérivent concernant la conduite et la taille de ces arbres. L. L. GERBAULT (E.-L.. — Hérédité chez la Cymbalaire (Deuxième et dernière contribution). — Bull. Soc. linn. Norm., 7e sér., 9° vol., aun. 1922, p. 3-9, 2 fig. dans le texte, 1923. : Relation des résultats obtenus en hybridant diverses Var” de Linaria Cymbalaria. Les caractères morphologiques considé se comportent selon les règles mendéliennes. P. B. riétés REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 565 BENEDICT (R. C.) — The origin of new varieties of « Nephro- lepis » by orthogenetie saltation. IL. Regressive variation or rever- sion from the primary and secondary sports of « bostoniensis ». — Am. Journ. of Bot., IX, p. 140-157, pl. 5 à 10, 1922. Au cours des 20 dernières années, le Nephrolepis exaltata var. bostoniensis a produit spontanément dans les établissements hor- ticoles, par mutations de bourgeons, plus de cent variétés nouvelles. Ces variétés se sont développées en trois séries orthogénétiques dans chacune desquelles l'un des trois caractères suivants se trouve progressivement intensifié : division du limbe (de une fois à cinq fois penné) ; plissement des pennes ; tendance au nanisme. Les formes nouvelles progressives ne sont pas fréquentes. Sur les millions de plantes de la variété bosfoniensis initiale produites pour ]a vente, on a signalé seulement 6 oi 8 mutations primaires ; si, en 20 ans, on a pu découvrir plus de cent mutations dérivées, C'est que, d'une part, l'attention des horticulteurs est attirée sur les formes nouvelles et que, d'autre part, le coefficient de mutation a été plus élevé dans quelques-unes des variétés dérivées. Les nouvelles variétés sont stables en ce qu'elles se reproduisent avec un pourcentage élevé de formes typiques. Mais, dans une série, quelques formes peuvent se présenter qui paraissent régressives Par rapport à la forme typique. L'objet spécial du présent mémoire est l'étude de ces formes régressives, de celles qui sont apparues dans les mutations primaires et secondaires à partir de la variété bostoniensis initiale. PB. TRABUT. Carpoxénie et mutations gemmaires chez les « Ci- trus » cultivés. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 772, 1923. C'est une notion bien acquise, en horticulture, que les mutations de bourgeons sont l'origine de nombreuses variétés adoptées par la culture. Mais, chez les Citrus cultivés, ces mutations gemmaires prennent une importance telle que, faute de les observer attentive- ment, on risque de perdre les meilleurs types avantageux à cultiver. Des observations faites par l'auteur sur les Cifrus, il résulte : 1? que les mutations par bourgeois sont très fréquentes chez les Citrus et spécialement chez le groupe des Navel à étamines stériles ; 2° que ces mutations sont parfois avantageuses et qu'il y a lieu de les fixer par la greffe ; 30 que trés souvent ces mutations donnent des fruits bizarres et sans valeur et qu'il est important d'éviter de les multiplier dans les cultures ; 4° que la pollinisation étrangère produisant la carpoxénie peut probablement déterminer aussi la 566 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE cladoxénie, qui serait l'origine d'üne partie des variations par bour- geons. D BLARINGHEM (L.). — Nouveaux faits relatifs aux hybrides de Blés et d « Ægilops ». — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 852, 1923. L'auteur expose les nouveaux essais qu'il a faits sur les croise- ments d'/Egilops avec le Blé. Il a réussi à obtenir des hybrides entre /Egilops ventricosa Tausch et divers Triticum. Ses essais mon- trent, de plus, que le pollen du genre Haynaldia est sans effet sur les ovaires d’Ægilops ; que celui du Secale au contraire agit, à cer- tain degré, comme les pollens des Triticum monococcum, T. vul- gare et T. Spelta fécondent difficilement, mais à des taux compa- rables, Ægilops ovata et Æ. ventricosa. La réussite la plus inattendue est celle de la fécondation presque totale des ovaires de Æ. ventricosa par le pollen de l'hybride de l'auteur de monococcum X durum, les résultats sont comparables à ceux qu'on obtient dans les croise- ments de deux Triticum vulgare entre eux. De plus, dans cette série, l'influeuce directe du pollen (xénie) sur l'embryon est mani- feste. A. J COLIN (H.) et TROUARD-RIOLE (Mlle Y.). — Dissociation de l'hybride : Orge noire à barbes lisses x Orge Albert. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 854, 1923. Les auteurs présentent un tableau dans lequel sont consignés les résultats de leurs expériences et concluent : Lorsqu'on dit que les caractéres noir et rugueux sont dominants et que les épis noirs et rugueux en F; (génération) se dissocient en F? en donnant des combinaisons prévues par Mendel, on ne fait qu'én"neer un résultat schématique propre à diriger le génétiste dans la recherche des types les plus remarquables. En réalité, les faits sont beaucoup plus com- plexes. On observe, dès F,, la disjonction des caractères, plus aceu- sée encore que dans l'exemple de Naudin, Datura Stramonium X Dat. lævis ; en Fs, la proportion des épis noirs lisses est écrasante et les combinaisons mendéliennes se trouvent disséminées parmi d'autres formes en grand nombre où l'on peut découvrir tous le types intermédiaires. A. J. BUCHHOLZ (J. T.). — Developmental selection in vaseular plants. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 249-286, 1922. La sélection du développement se produit durant les premiers stades, embryonnaire ou gamétophytique, dans l'intérieur des tissus de la plante mère dans des conditions uniformes pour la lutte des REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 567 individus. Elle ne doit pas être confondue avec la sélection natu- relle qui consiste dans la modification que subit l’organisme dans un milieu extérieur physique ou biologique, où les conditions de lutte pour l'existence sont trés complexes. La sélection du déve- loppement peut avoir lieu entre parties végétatives du gamétophyte ou du sporophyte, entre bourgeons ou entre rameaux devant donner naissance à des parties reproductrices»; elle peut être interovulaire, entre ovules, entre mégaspores, entre archéspores ; elle peut étre embryonnaire, entre embryons d'un méme ovule ou entre tissus du gamétophyte parent; elle peut être gamétophytique entre gamé- tophytes mâles ou femelles ; elle peut être enfin gamétique, entre gamétés mâles ou entre gamètes femelles. L'auteur passe en revue les grands groupements végétaux pour donner des exemples de ces formes de sélection; il cherche finalement à établir les rapports que cette sélection du developpement présente avec la sélection naturelle et la mutation. R. S. CHIMIE VÉGÉTALE DELAUNEY (P.). — Nouvelles recherches relatives à la présence ; de la loroglossine dans les Orchidées indigènes. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 598, 1923. L'auteur ajoute un nouveau genre, genre Epipactis, à ceux dans lesquels la loroglossine avait été déjà décelée. Cela porte à 17 le nombre des espèces d'Orchidées indigènes, desquelles la loroglossine a été isolée jusqu'à présent. Il est intéressant de retrouver le méme glucoside dans des plantes assez dissemblables par leurs appareils végétatifs tels que les Loroglossum, Orchis, Ophrys d'une part et les Cephalanthera et Epipactis d'autre part. A. 3. LESTAGE (J.-A.). — Sur une modification à la réaction de Born- træger pour la recherche des produits méthyloxyanthraquinoniques dans les aloiques et les rheiques. — Bull. travaux Soc. Pharm. Bordeaux, LX, n? 3, p. 110-111, 1922. Il faut tout d'abord décomposer par hydrolyse le glucoside an- thraquinonique. En remplacant ensuite les solvants usuels par de la Pyridine, il suffit de quelques centigrammes de produit pour obte- nir avec l'ammoniaque le coloration rouge intense iic ta R. 568 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE MAURIN (E.). — Le dosage des composés oxyméthylanthraquino- niques dans les drogues qui les renferment. — Bull. des Sciences pharmacol., XXVIII, n° 7, p. 373-376, 1921. L'auteur a ch2rché à réunir la rapidité du procédé colorimétrique de Tschirch à la précision de la méthode pondérale de Daels, afin de pouvoir facilement comparer, quant à leur valeur thérapeutique, divers échantillons de plantes à glucosides anthraquinoniques. Il traite par l'acide sulfurique au cinquiéme, en présence de chlo- roforme et au bain marie, 1 gramme de substance finement pulvé- risée. Les anthraquinones primitivement libres et celles libérées par l'hydrolyse passent dans le chloroforme. On agite ensuite avec une solution aqueuse à 5 % de potasse et on apprécie au colorimètre la teinte rouge produite. ^ | Alors que par la méthode de Tschirch, les chiffres trouvés ont été de 22 à 35 % inférieurs à ceux obtenus par la méthode de Daels, l'écart n'est plus, en suivant la technique de Maurin, que de 4 à L9. R. Wz. TECHNIQUE MICROSCOPIQUE NOEL (R.) et MANGENOT (G.). — Le formol, tixateur nucléaire, — C. R., Soc. Biol. (Lyon), LXXXVII, p. 1130, 1922. On pourra employer une solution de formol à 8 p. 100 dans le sérum physiologique. Pour les étres marins (animaux de petite taille, Algues) le sérum est remplacé par l'eau de mer ; pour les tis- sus végétaux par une solution aqueuse isotonique de saccharose à 7,9 p. 100. Avec ces mélanges, l'architecture du noyau se trouve fidèlement conservée ; dans la mitose, les aspects des chromosomes sont parfaitement détaillés. Ces solutions formolées constituent, en outre, des fixateurs indifférenciés, c'est-à-dire conservant la ce lule sans la modifier chimiquement ; d’où possibilité de pratiquer sur les coupes toutes les réactions histochimiques désirables. À ce point de vue, ces solutions seraient bien supérieures aux divers liquides couramment employés (Regaud, Flemming, Bouin, Zeu- ker, Lenhossek, Carnoy) qui renferment des substances salines ges nantes dans les essais microchimiques. RS PERRIN (L. J.). — Sur l'emploi du trichloréthylène en histologie comme liquide intermédiaire des inclusions à la paraffine. — G- ^** Soc. Biol., (Lyon), LXXXVII, p. 1132, 1922. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 569 L'avantage de ce liquide, bouillant à 885, plus lourd que la paraf- fine, est qu'il dispense de l'emploi de l'alcool absolu, étant directe- ment miscible à l'alcool à 959. R.S. LEBAILLY (C.). — Une loupe stéréoseopique pour travaux micro- graphiques. — C. R. Soc. Biol., LXXXVI, p. 573, 1921. L'appareil décrit remplace avantageusement la loupe d'horloger qui s'emploie comme un monocle, mais ne donne pas la sensation du relief et oblige à rapprocher l'objet trés prés de l'oeil. Il permet d'exécuter tous travaux fins, dissections botaniques ou zoologiques, prélévements de colonies microbiennes de petites dimensions, etc. R. S. CHATTON (E.). — Teehnique de double inelusion à l'agar et à la paraffine pour microtome, avee orientation ou en masse, d'objets trés petits, — C. R. Soc. Biol. (Strasbourg), LXXXVIII, p. 199, 1923. j , Les objets triés à la pipette capillaire, fixés et débarrassés du fixateur en excés sont réunis dans une goutte aussi réduite que possible déposée au centre d'un verre de montre paraffiné. Dans cette goutte on transporte une goutte de gélose à 12 gr. p. 1.000. On laisse le mélange se concentrer, pendant 6-12 heures à 209, ou en demi-heure à 459. On a alors un gáteau de gélose adhérent au verre de montre paraffiné ; sans l'en détacher, on le déshydrate et l'éclaireit. Dans le carbure ou l'essence, il ēst mis en liberté par dissolution de la paraffine. On reconnait facilement l'orientation de l'objet ; on peut tailler le gáteau et l'inclure dans la paraffine par rapport à cette orientation. H3 DOWSON (W.-J.) — A new method of paraffin infiltration. — Ann. of Bot., XXXVI, p. 577-578, 1922. Pour déshydrater un matériel en vue de l'inclusion dans la paraf- fine, abandonnez-le dans la glycérine à 10 95; remplacez ensuite la glycérine presque pure qui résulte de l'évaporation de l'eau par de l'alcool absolu. Pour l'inclusion, portez le matériel directement de l'aleool absolu dans un mélange, maintenu liquide à l'étuve, fait de paraffine additionnée de deux fois son volume de xylol et de 3 fois son volume d'alcool absolu; laissez 24 heures en tube bouché, puis 48 heures en tube débouché, l'alcool et le xylol s'éva- Porent (en tenir compte en utilisant une quantité suffisante du liquide paraffine-xylol-alcool) et le matériel se trouve plongé dans la paraffine pure. | F. M. 570 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE DOP (P.). — Sur l'emploi de la ehrysoidine en histologie végétale. — Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse, L, 1922. i L'auteur critique le réactif de Chodat dit réactif genévois (chry- soïdine+ rouge Congo) et propose de lui substituer le mélange, déjà signalé par Strasburger, de benzoazurine et de rouge Congo. Il pro- pose la formule suivante : 1° chrysoïdine 2 gr., dissoute dans 40 ce. d'alcool à 90° et étendue d'eau distillée à 100 cc. ; 29 benzoazurine 3 gr., dissoute dans 100 cc. d'eau distillée et additionnée de quelques gouttes d'ammoniaque. Le mélange est filtré soigneusement. Sur du matériel traité par les hypochlorites alcalins ou la potasse alcoo- lique, on obtient une triple coloration : lignine et cutine en jaune ou orange, cellulose en bleu clair, callose en bleu foncé. Cette colo- ration, qui ne nécessite aucun lavage à l'alcool, réussit très bien sur du matériel d'herbier. P: D: DENDROLOGIE FAUCHÈRE (A.). — Les forêts et les bois de Madagaesar. — Rev. d'Hist. nat. appliquée, III, p. 312, 1922. EOS BEAUPRÉ (J. de). — Les derniers Cèdres du Liban. — Parf. mod. XV, p. 123, 1922. Il n'existe plus au Liban que trois Cédraies, et encore l'une d'elles, située sur le versant occidental du Djebel Barouk, renferme-t-elle non le vrai Cèdre de l'Atlas, mais le Juniperus phenicea. La se- conde, située prés de Hadebh, compte environ 6.000 jeunes arbres. La dernière, sur les flancs du Makmel, contient les derniers vestiges de la grande Cédraie biblique dont les quatre arbres les plus anciens mesurent jusqu'à 25 m. de circonférence. Leur résine servait aux Egyptiens pour l'embaumement des corps. LE DOUGLASS (A.-E.). — Evidence of climatic effects in the annual rings of trees. — Ecology, I, n? 1, p. 24-32, 1920. L'examen des couches ligneuses annuelles de troncs de Sequotd gigantea et de Pinus ponderosa a conduit l'auteur à d'intéressantes conclusions sur les relations entre les facteurs climatiques et la croissance des arbres, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 571 HOFMANN (J.-V.). — The etablishement of a Douglas fir forest. — Ecology, I, n° 1, p. 49-53, 1920. Etude de l'association à Pseudotsuga taxifolia, Thuia plicata et Tsuga heterophylla. L'extension du premier de ces arbres est favo- risée par la rapidité de croissance de ses racines, par sa résistance vis-à-vis des incendies, par la vitalité et la germination précoce et rapide de ses graines. Les fruits sont souvent attaqués sur l'arbre, avant maturité, par un insecte (Megastigmus spermotrophus Wachtl), mais s'ils tombent à terre les rongeurs qui en font leur nourriture aident favorablement à la dissémination des graines. L'arbre sup- porte difficilement le manque de lumière, ce qui amène sa dispari- tion de la zone forestière inférieure au profit des deux autres com- posants de l'association. RH. PEARSON (G. A.). — Faetors eontrolling the distribution of forest types. — Ecology, I, n° 3, p. 139-159 ; n° 4, p. 289-308, 1920. L'auteur entreprend l'étude comparée des divers facteurs dont dépend la distribution des associations forestières, dans certaines montagnes de l' Arizona. I! considére les cinq associations suivantes : 19 entre 1.500 et 2.000 mètres: Juniperus monosperma, Juni- perus utahensis, Pinus edulis. 29 Entre 2.000 et 2.500 métres : Pinus ponderosa scopulorum. 39 Entre 2.500 et 2.900 mètres: Pseudotsuga taxifolia, Pinus flexilis, Abies concolor, Populus tremuloides. 49 Entre 2.900 et 3.500 mètres: Picea Engelmanni, Abies ari- zonica, Pinus aristata, Populus tremuloides. 59 Au-dessus de 3.500 mètres : formes naines de Picea Engel- manni et Pinus aristata. L'auteur étudie successivement les valitiond, selon l'altitude, de la température de l'air, des chutes de pluie, des vents et de l'éva- Poiation, du sol dans sa nature, son humidité et sa températur' , et le róle de ces facteurs dans la formation des différentes associa- tions considérées. Il montre l'importance de fortes chutes de pluie, d'une faible évaporation et d'an degré marqué de perméabilité du sol pour les associations à Pseudotsuga taxifolia et à Picea Engel- manni. Il insiste sur le rôle de l'humidité, dont l'utilité disparaît lorsque la température da sol descend au-dessous ard e. GAUSSEN (H.). — Les forêts de la moitié orientale des Pyrénées ráneaises. — Ass. franç. Avanc. Sc., coupés de Rouen, 1921, p. 583-588. Paris, 1922. 572 SOCIÉTÉ BOTANĪQUE DE FRANCE On peut distinguer dans la région étudiée trois types de climats : méditerranéen, aquitain et montagnard, dont les influences se pé- nètrent plus ou moins et permettent d'expliquer la répartition des foréts dans cette partie des Pyrénées. D'intéressantes remarques phytogéographiques, reposant sur des observations précises, sont réunies dans cette courte note. On a malheureusement des données climatiques encore trés incomplétes pour la partie montagneuse. J: 0: MATTIROLO (O.). - La collezione xilologiea del prof. Roberto Lorenzo di Alba, da lui donata al Museo del r. Orto botanico della Universita di Torino. — Ann. della r. Accad. d'Agric. di Torino, LXIV, p. 100, 1921. La collection comprend environ 280 espéces ligneuses de la pro- vince de Cuneo. Chacune se trouve décrite dans un petit tableau comprenant le nom scientifique, l'étymologie, les noms vulgaires et comportant, en outre, un échantillon du bois avec son écorce, - Ja section dans les trois sens, transversal, longitudinal et tangen- tiel, un fragment poli et verni, et un autre passé au tour. Chaque tableau est encore accompagné d'un dessin coloré donnant une idée de l'inflorescence et du mode de ramification. Ces tableaux, qui seront dorénavant conservés au musée du jardin botanique de l'uni- versité de Turin, pourront étre utiles aux agronomes, aux sylvi- culteurs, aux industriels et, d'une manière générale, à tous ceux qui voudront se rendre compte des richesses dendrologiques de l'Italie septentrionale. RS. BERTRAND (A.) et SCHNEIDER (E. E.). — Note sur I' identifiea- tion des bois eoloniaux. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 470, 1922. Le contróle d'identité des bois peut se faire en deux degrés: 1? En forêt et à l'atelier en examinant avec une forte loupe une section transversale soigneusement rabotée et en la comparant avec un album de photographies de sections transversales agrandies de. 10 diamétres. 29 Pour les espèces dont l'aspect diffère peu, par un examen microscopique. L'attention se portera sur le tissu ligneux, les rayons médullaires, la disposition, la forme et la taille des vaisseaux, les thylles, les canaux sécréteurs, les couches conceutriques de crois- sance et les rides. Ld. LOUVEL (M.). — Notes sur les bois de Madagasear (suite). — Bull. économ. Madagascar, I, p. 115, 1922, (avec 8 pl. lith. hors texte). E. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 573 Ce chapitre est consacré aux bois de construction. A signaler le Bois Ramy, fourni par divers Canarium, lesquels sont l'objet d'une étude détaillée d’après Guillaumin, avec caractères des six espèces malgaches. LL TRABUT (L.). — Documentation sur les Eucalyptus. — Bull. éco- nom. Madagascar, I, p. 169, 1922. L'auteur s'attache surtout à combattre la défaveur injustifiée du bois d'Eucalyptus, due à ce qu'au début on a procédé sans mé- thode à son utilisation. Il passe en revue les principaux usages du bois des diverses espèces cultivées, soit comme bois d'œuvre, d'ébé- nisterie ou de chauffage, soit comme producteur de tanin ou d'es- sences. Il rappelle les meilleures espèces à planter en Afrique du ord. Lok. HICKEL (R.) — Le Sapin de Douglas (« Pseudo-tsuga Dougla- sii ») (suite). — Bull. Soc. dendrol. Fr., 45, p. 95, 1922 ; 46, p. 5, 1923. Etude de la végétation du Douglas dans les divers pays de l'Eu- rope et principalement en France. Culture, création des boisements, exploitation: LE: ^ CRYPTOGAMES CELLULAIRES. PHYTOPATHOLOGIE GRIFFITHS (B. M.). — Le plankton de trois étangs du Berkshire. — The Journ. of linn. Soc., p. 1-11 avec une pl., 1922. Description des étangs, liste des Algues, différences des consti- tuants des trois étangs et considérations sur ces différences, espèces d'un intérét particulier, tel est le sommaire de cette note. A citer la nouveauté suivante: Peridinium Suttoni et la pl. contenant 12 figures, dont 1-6 pour l'espèce nouvelle. G. MAGNIN (A.).— Sur le Champignon des Mauves (« Puccinia Mal- | . Waeearum ») et l'historique de son apparition en France. — Ann. Soc. bot. Lyon, t. XLII, p. 49, 1921. Dans cette note, M. le Dr Ant. Magnin rappelle la contribution qu'il a apportée à l'historique de l'arrivée de ce parasite en France, en signalant (en collaboration avec Therry), dans les Annales de la Soc. bot. de Lyon (t. IL, 1873), sa présence à Lyon et dans le Jura ou printemps de 1873. Cette observation importante n'a été mentionnée que dans le Thesaurus litteraturæ mycologicæ de Lindau 574 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE et Sydow (1908), et a été omise par tous les autres auteurs qui ont traité de la question, notamment par Erickson, dans son ouvrage fondamental Der Malverost (1911). À LD MLADEN YOSSIFOVITCH. — Contribution à l'étude de l'Oidium de la Vigne et de son traitement. — Thése Doct. Univ. Faculté Sc., Toulouse, 1923. L'auteur étudie la structure du mycelium, des conidies et du périthéce. Il montre que l'eau provoque l'éclatement spontané des périthèces, ainsi que l'ouverture des asques:; elle est également indispensable à la sortie, à la germination et probablement à la propagation des ascospores. La pluie est seule capable de détacher et d'emporter les périthéces des organes oü ils ont pris naissance. Les fulcres seraient des organes qui retenant les périthèces près de la plante-hóte, facilitent la contamination de celle-ci au prin- temps suivant. Parmi les divers modes d'hibernation admis jus- qu'ici, seuls seraient établis la conservation par les périthéces et par le mycelium dans les bourgeons. L'auteur donne ensuite des résultats expérimentaux entièrement nouveaux sur l'influence des facteurs physiques sur le développement du parasite. La tempéra- ure minima nécessaire à la germination des spores est comprise entre 495 et 695 ; l'optima entre 25 et 289; la limite supérieure est voisine de 359. L'atmosphére complètement sèche est nuisible; saturée de vapeur d’eau, elle est très favorable au développement du parasite. Mais l'Oidium peut germer dans un air relativement très sec ; la vapeur d'eau atmosphérique, sans l'intervention de a pluie, étant suffisante au développement. L'auteur examine ensuite les altérations produites sur l'hóte par le parasite, son action Sur la transpiration d'oü il conclut que la présence d'Oidium amène une déshydratation, entraînant souvent la dessiccation des organes parasités. ; La deuxième partie de la thèse est consacrée à l'étude des tral- tements. Le soufre agit par les produits de son oxydation eb son action est déprimée par l'humidité. Le S le plus efficace doit être pur, très fin et adhérent. Les polysulfures alcalins ont une action plas intense que le S, surtout par les temps froids. La chaux vive n'a d'action que dans une atmosphère sèche. Le permanganote ne parait pas efficace. L'auteur termine son trés important mémoire en indiquant quelques essais très efficaces obtenus avec les vapeUs sulfureuses, projetées par la soufreuse Volcan des usines punc le. P. L, de Marseille REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 575 COTTE (J.). — «Polyphylla fullo» L. dans les vignobles du Var. — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 260-262, 1922. La larve hypogée du Polyphylla fullo cause des dégâts importants dans le Var aux vignes plantées sur le sable meuble, où l'ifisecte parfait peut déposer aisément ses œufs ; la lutte contre cet insecte à l'état ailé ou à l'état larvaire sera difficile. F. M. GARD (M.). — Sur le dépérissement des jeunes Noyers en 1922. — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 263-266, 1922. Des Noyers de la Dordogne, de la Dróme, du Cantal ont présenté des signes de dépérissement se traduisant par la mortification basi- péte des branches, qui voient leurs feuilles se dessécher, et du tronc ; les jeunes arbres, de moins de 20 ans, sont surtout atteints. La maladie parait due à un brusque abaissement de température sur- venu en pleine végétation. FM. BEAUVERIE (J.). — Influence de l'époque de maturation du Blé sur le développement du« Puceinia graminis». — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 255-256, 1922. Toute cause qui retarde l'époque de maturation du Blé (dans le Cas présent, la culture dans le champ de Blé, avant l'emblavage, de sainfoin qui Pa enrichi en azote) est de nature à l'exposer à la Rouille, à laquelle il échappe si les causes du retard de la matura- tion sont écartées (comme c’est le cas, dans un champ identique au précédent, où le Blé avait été précédé par des betteraves à sucre). F. M. PERRET (C.). — La dessiecation prématurée des pieds de Pommes de terre dans la Loire. — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 257-259, 1922. Cette affection est caractérisée par une dessiccation prématurée et progressive du feuillage des Pommes de terre qu'on observe dès la fin du mois d'aoüt; les plantes malades présentent de fortes incurvations, comme celles atteintes par le Rhizoctonia, mais elles offrent des signes particuliers : il n'y a pas de manchon blanc à la base, la tige cède à la traction, les tubercules aériens se montrent jusqu'au sommet de la tige; parfois une partie du pied seulement est atteinte ; les tubercules souterrains sont réduits, mais non for- lement agglomérés. F. M. 516 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE CRÉPIN (C.). — Une maladie grave de la Pomme de terre dans le Forez. — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 237-243, 1922. Cette nouvelle maladie de la Pomme de terre rappelle, quand on regarde de loin un champ qui en est atteint, la maladie de l'enroule- ment ; le: feuilles s'enroulent, mais au lieu d’être dures ei cassantes, elles restent molles et flasques ; au lieu de se redresser, elles se recourbent vers le sol ; de plus, l'enroulement, au lieu de commencer par la base, débute par le sommet. S'il survient un temps chaud et sec, la plante se desséche rapidement et meurt. Ces symptómes font penser à une lésion de l'appareil souterrain. Beaucoup de tuber- cules sont mous, beaucoup présentent de petites plages grises qui portent des sclérotes de Vermicularia (dartrose de Ducomet). Cré- pin propose le nom d'enroulement flasque pour désigner cette ma- adie. F. M. FOEX (E.). — La dartrose de la Pomme de terre en 1922. — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 244-250, 1922. La dartrose de la Pomme de terre n'est pas différente de la mala- die de l'enroulement flasque étudié ci-dessus. Elle a été répandue en 1922 dans de nombreuses régions de France et a causé des dé- gáts importants. Le parasite qui la cause, Vermicularia varians, observé dès 1908 par Ducomet, a trouvé cette année des conditions très favorables à son développement. M F. M. DUCOMET. — Observations sur le développement du Rhizot tone de la Luzerne. — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 312-316, 1922. La maladie du Rhizoctone de la Luzerne est une maladie des | milieux secs ; dans une luzernière dont le sous-sol est constitué Par une roche calcaire, la maladie est d'autant plus accusée que laroche | est plus voisine de la surface ; les plages non atteintes correspondent à des poches creusées dans le sous-sol; le développement du Rhi- zoctone est fonction de la vigueur de la végétation dont le facteur principal est un bon approvisionnement en eau. La recherche, par la sélection, de types de Luzerne résistants à la maladie est jusqu P restée vaine. Le problème de la défense de la Luzerne est avant tonk un problème alimentaire. 7 £d BALLINGS (Mlle M). — Le « Vermieularia herbarum » parasite (Eillets. — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 288-289, 1922. " REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 577 La présence du Vermicularia herbarum sur les (Fillets est connue depuis longtemps ; l'auteur fait connaître un cas où ce Champignon, en causant le desséchement des feuilles inférieures, amenait la dé- nudation de la base de la tige et une diminution de l'effet décoratif de l’Œillet. F. M. FEYTAUD. — Sur l'invasion du « Leptinotarsa decemlineata » Say dans la région bordelaise. — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 295-303, 1922. 3 Ce travail fait connaître les caractères et la biologie du Dory- phore de la Pomme de terre dont l'invasion dans le département de la Gironde a constitué en 1922 un véritable fléau ; il indique les différentes formes de traitement possible. F. M. LIENHART (R.).— «Polydesmus eompiatanus » L., parasite des frai- ses. — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 304-305, 1922. Le Polydesmus complanatus creuse dans les fraises des cavités où il s'abrite après en avoir mangé le content ; on peut lutter contre lui en placant au voisinage des Fraisiers des pièges constitués par des Pommes de terre coupées en tranches, qu'on renouvelle chaque soir et qu'on trouve le matin chargées de Polydesmus. F. M. MARIÉ (P.). — Influence des eoupes de bois faites en 1920-1921 et 1921-1922 sur le développement des Seolytidze propres au Chêne. — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 306-311, 1922. j : La sécheresse de l'année 1921 s'est exercée d'une facon défavo- rable sur les arbres de nos foréts, spécialement les Épicéas et les Chénes; parmi ces derniers,les arbres laissés en réserve dans les coupes faites pendant les hivers 1920-1921 et 1921-1922 ont parti- culièrement souffert. En outre, ces mêmes arbres ont été l'objet de l'attaque très fréquente par des Coléoptères de la famille des Scolytidæ, notamment le X yleborus monographus et le Platypus Clindrus. Le seul procédé efficace de lutte contre ces insectes est dans l'abstention pendant un ou deux ans de la pratique des coupes dans les régions les plus éprouvées en 1921. ic BLARINGHEM (L.). — Sur la résistance aux parasites eryptoga- miques d'un hybride d'Epeautre et de Seigle. — Bull. Soc. Path. Vég., IX, p. 267-276, 1922. T. XXX (SÉANCES) 37 578 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE L'hybride Triticum spelta var. T X Secale cereale est, au cours de sa période de croissance, beaucoup plus résistant que ses parents aux attaques des Rouilles. Les ergots développés à la place des ovai- res de l'hybride n'ont pas exactement la forme des ergots formés sur le Seigle, mais partagent les caractères des ergots de Blé ; il est remarquable que les ovaires de l'hybride, sensibles à l'action du Claviceps, sont réfractaires à l’action des pollens de Seigle et de Blé. F. M. DUFRÉNOY (J.). — Biologie de P « Armillaria mellea ». — Bull. Soc. Path. vég., IX, p. 277-281, 1922. - Cette note met en évidence le caractère polyphage de l Armillaria meéllea ; aux hôtes connus, elle joint les châtaigniers japonais dits Tamba, atteints du pourridié. F. M. GROVES (J.). — Sur les Charophytes récoltées à Ceylan per Th. Bates Blow. — Journ. linn. Soc., p. 97-103 avec la pl. 6, 1922. Liste de 8 Nitella et de 4 Chara. Espèces nouvelles : *Nilella leptodactyla, N. muscosa. G. HERDMAN (W. A.) — Sommaire des résultats d'investigations eontinuelles du plankton de la mer d'Irlande durant 15 ans. — Journ. linn. Soc., p. 141-170, 1922. Voici quelques conclusions de ce travail: le plankton vernal s'étend de mars à juin,il est constitué surtout par des Diatomées surtout Chætoceras et Rhizosolenia ; les Dinoflagellés sont au Les mum de mai à juillet ; les Copépodes, de juin à octobre. En avri mai, juin, il est végétal, en août il est plutôt zoologique. Une plan- che donne la variation dans le genre Biddulphia. G. WAKEFIELD (E. M). — Champignons exotiques. — Kew Bull., p. 161-165, 1922. À citer: Ganoderma simulans, Xexagonia sericata, Sebacina v tacea, Ustilago verruculosa, Uromyces pustulatus, Mycosphære! ia Tristaniæ, Diaporthe curvatispora, Phyllachora Proteæ, Henderson Osteospermi, Colletotrichum Pterocelastri. G. t VAN DE BIJL (P. A.). — Liste des hôtes des Polyporeæ se trouvan dans l'union du Sud Airique. — Kew Bull., p. 177, 1922 Les Dædalea, Favolus, Fomes, Glæoporus, Hexagonia, Laschia, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 519 Lenzites, Polyporus, Trametes sont passés en revue successivement quant aux espéces ligneuses sur lesquelles ils vivent. SMALL (W.). — Sur la présenee d'une espèce de « Fusarium » dans l'Uganda. — Kew Bull., p. 269-291, 1922. L'auteur a découvert ce champignon parasite sur des plantes malades appartenant aux genres Delphinium, Nigella, Cosmos, Anacardium occidentale, Grevillea robusta, Eugenia Jambos et Eriobotrya japonica. Il décrit la maladie, isole et cultive le Cham- pignon, figure les microconidies, les macroconidies, la formation des chlamidospores. Ila inoculé la maladie, s'est efforcé de porter un remède à l'infection par l'acide phénique ou le formol dilués ; a étudié les progrès de la maladie sur les plantules de plusieurs espèces, G. GROVE (W. B.). — Les espèces britanniques de « Cytospora ». — Kew Bull, p. 1-30, 1923. La liste raisonnée et descriptive renferme 62 espèces de ce petit Champignon corticole. Les espèces nouvelles sont: C. Hyperici, C. Loniceræ, C. Symphoricarpi. Une table des hôtes termine cette note. G. PEARSON (W. H.). — Note on « Jungermannia humilis ». — Kew Bull., p. 248-253, 1922. > Plusieurs espèces nouvelles sont décrites: Leioscyphus humilis (n. comb.), L, patagonicus, Lophocolea subretusa, Conoscyphus flac- cidus ; 4 vignettes illustrent le texte. G. CHEVALIER (A.). — Sur une maladie de la Lavande cultivée. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 482, 1922. Cette maladie, observée par l’auteur dans le massif de la Sainte- Baume, est une sorte de pourridié occasionné par le Pholiota præcox. à L. L. WILDEMAN (E. de). — Les maladies de l'Araehide. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 631, 1922. . Outre le Puccinia arachidis Speg. et le Septoglæum arachidis Racib. déjà signalés sur l'Arachide, il convient de citer le Bacillus sola- nacearum qui occasionne de graves maladies sur un assez grand nom- bre de plantes appartenant à des familles variées, notamment sur le Tabac (gommose). Cette Bactérie étant répandue aux Indes néer- 580 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE landaises et méme en Afrique, il y a lieu de généraliser les mesures préventives conseillées précédemment par Chevalier. BURGEAT. — Initiation à la Myeologie. — Bull. de vulg. des Se. nat., org. Soc. bot. et entomol. du Gers, VI, p. 19, 1922. Conseils aux débutants. id BURGEAT et LABORIE. — Liste des Champignons récoltés dans le département du Gers et prineipalement aux environs d' Auch. — Bull. de vulg. des Sc. nat., org. Soc. bot. et entomol. du Gers, VI, p. 31, 1922. L. L. HILLIER (L.) — Sur quelques Museinées d'allure méridionale et étude de la dispersion d’espèces rares ou nouvelles de Ja région inférieure du Jura. — Bull. Soc. ét. des Sc. nat. dela Haute-Marne, V, 3. p. 149, 4, p. 161, 1922. Considérations sur les causes de l'extension jurassique d'espèces dont l'habitat normal est plus ou moins éloigné et énumérat'on d’espèces rares d’allure méridionale observées dans cette region. lide GOLA (G.). — Le Epatiche raccolte dal Dott. G. B. De Gasperi nella Terra del Fuoco sud-occidentale. — Nuov. Giorn. bot. ital., Nuov. ser., XXIX, p. 163-173, 2 pl., 1922. Ces Hépatiques ont été récoltées au cours de l'expédition De. Agostini; les espèces nouvelles sont: Riccardia laminaris, Sole- nostoma fuegiensis, Jamesionella fuegiensis, J. glacialis, Anastro- phyllum Pampaninii, Lopho:ia magellanica, Plagiochila De Gas- perii, P. marginata, P. microdonta, Lophocolea atra, L. Baccarunt, Cephalozia magellanica, Blepharostomum acanthifolium, B. Piga- fettoanum, Schistochila spinosissima, S. De Gasperii, Frullania mt crocaulis. J. O. KIRCHENSTEINS (A.). — Sur la morphologie et le mode de dé- veloppement des formes atypiques des Baetéries. — C. R. Soc. a Biol. (Lettonie), p. 716, LXXXVIII, 1923. Dans les cultures pures, et parfois dans l'organisme, les Micro- coques, les Bacilles et les Vibrions peuvent donner naissance à die formes allongées. Chez toutes les formes bactériennes s on rencontre des formations granuleuses. Les formes ramifiées 507 moins fréquentes; on les rencontre dans les cultures du Bacille LI REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 581 tuberculeux et dans celles de microorganismes analogues du groupe des Mycobactéries. La localisation des granules nucléaires dans les formes atypiques rappelle, à tous égards, celle des formes normales. Les premières ne peuvent être considérées comme des formes de dégénérescence puisqu'elles recouvrent leur aspect normal dans un' milieu nutritif frais ou dans l'organisme. Ces formes atypiques évo- luant toujours dans une direction déterminée apparaissent comme des formes d'atavismes, et la production des formes allongées et ramifiées, ainsi que des granules libres, fait supposer que les Bac- téries ont des liens de parenté avec les Moisissures. Box SARTORY (A.) et SARTORY (R.). — Aetion eombinée du sul- fate de thorium et de l'agitation sur la eroissanee du «Phyeomyces n » Bainier. — C. R. Soc. Biol. (Strasbourg), LXXXVIII, p. 743, Le jit de thorium a une action antiseptique marquée sur la croissance du P. splendeus à partir de la concentration 1/200; il produit une action favorisante pour des concentrations allant de 1/5.000 à 1/10.000. Si la culture est soumise à l'agitation on observe uné combinaison de l'action chimique et de l'action mécanique, conduisant à des modifications profondes dans la structure et le développement du Champignon. R. S. KILIAN (C.). — Cultures d'une — C. R. Soc. Biol. (Stras- bourg), LXXXVIII, p. 746, 1923. Sur solution nutritive de Marchal (azotate d'ammonium 1 gr. ; sulfate de potassium 0,5; sulfate de Mg 0,5; sulfate de Ca 0,5; phosphate d'ammonium 0,5 ; sulfate de fer 0,01) additionnée de doses variables de glucose, de peptone, d'asparagine, de sels ammo- niacaux et de nitrates, l'auteur a pu cultiver trois espèces : Scapa- nia dentata, Cali ypogeia ericetorum et Lophocolea bidentata. Les ma- tières azotées au delà de 5/10000 retardent toujours la croissance. La peptone confère au Lophocolea une teinte jaunâtre. A 5/10000 de glucose, la croissance est affaiblie et ne redevient intense qu'à 1/10000, soit de glucose seul, soit surtout en mélange avec la peptone et l’asparagine. Les Hépatiques supportent donc des doses | moins élevées de substances organiques qu'on ne l'avait admis jusqu'à présent ; les espéces soi-disant saprophytes ne digi pas, à cet égard, des espèces aquatiques. R. S. PETTINARI (V.). — Sulla non velenosita degli estratti di « Ama- 582 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE nita eitrina » Pers. introdotti per via para-enterale. — Boll. della Soc. medico-chirurg. di Pavia, an. XXXV, fasc. 2, 1922. Les expériences biologiques et les recherches anatomo-patholo- giques permettent d'affirmer que F A. citrina ne possède aucun prin- cipe toxique thermostabile, soluble dans l'eau, l'alcool et l'éther. Des comparaisons effectuées avec des animaux empoisonnés avec l'A. phalloides, on peut déduire que l'on ne peut considérer ces deux Champignons comme identiques par l'action toxique qu'ils exercent. R. S. PETTINARI (V.). — Sulle « Amanita eitrina » Pers. e «mappa » Batseh. e sulla loro posizione tossicologica. — Boll. della Soc. medico-chirurg. di Pavia, an. XXXVI, fasc. 1, 1923. En dehors d'un principe hémolytique il n'existe chez les A. citrina et mappa aucune autre substance, thermostabile, thermolabile, volatile, à action toxique. On n'y remarque ni la toxine de Ford, ni la muscarine, ni le poison volatil de Reveil ; l'hémolysine s'y trouve en petites quantités. Ces Amanites, ótées du groupe toxicologique de l’ A, phalloides, devraient être réunies au groupe des Champignons hémolytiques purs du schema de Ferri, auquel appartiendrait aussi l'Amanita rubescens. R- 5. OFFNER (J.). — A propos de recherches récentes sur la foxieité du « Volvaria gloiocephala » — C. R. Soc. Biol. (Lyon), LXXXVIII, p. 801, 1923. . La présence d'hémolysines chez le V. gloiocephala a été tantót affirmée tantót niée ; il serait d'ailleurs illusoire et méme dangereux de se baser sur ce fait pour décider de la valeur alimentaire d'un Cham- pignon. L'action sur les animaux ne semble pas non plus fournir de erben valable: per os, on n'a observé aucun phénomène PTUS “par injections intrapéritonéales d: résultats ‘ont été contra- dictoires R. 5. RAYBAUD (L.). — Sur la flore mieroseopique de l'aeide citrique à diverses concentrations. — C. R. Soc. Biol. (Marseille), LXXXVIII, p. 803, 1923. L'auteur a cherché à déterminer quelles sont les doses d acne citrique que les microorganismes peuvent supporter. Jusqu'à 44 % d'acide le nombre des moisissures augmente, il diminue ensuite peu à peu jusqu'à 60 9$. Les microorganismes qui se développent dans ces conditions sont des Bactériacées (Planococcus, uo FÉ REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 583 et des Champignons: le Sferigmatocystis nigra et le Penicillium glaucum supportent jusqu'à 52 % d'acide citrique, l Aspergillus a été observé à une concentration de 56 95. Dans la solution à 16 et 32 95 a été observée une moisissure dont tous les caractères paraissent concorder avec ceux du Penicillium divergens. PETRESCU (C.). — Contribution à l'étude biologique de la flore de Moldavie. Associations biologiques avec parasitisme simple. — C. R. Soc. roumaine Biol., LXXXVIII, p. 951, 1923. Dans une association Uromyces Pisi sur Pisum sativum, si le Champignon pénétre dans les pétioles, les folioles, les vrilles, les rameaux, etc., la plante nourriciére donne des fruits, mais ceux-ci fournissent des graines qui ne germent pas ; si le Champignon enva- hit seulement les folioles, les graines peuvent germer. Dans le cas de Puccinia Pruni-spinosæ sur Prunus domestica, l'équilibre biolo- gique s'établit également sur les feuilles, les deux associés terminent leur évolution compléte, le Champignon produisant des téleutos- pores et la plante phanérogame donnant des graines capables de germer. Dans le cas de Ribes Grossularia et de. Sphærotheca mors- uvæ, léquilibre biologique se détruit en moins de deux ans, les fruits n'ont pas le temps de müûrir et la plante ideis cap tout entière finit par se dessécher. R. SHOWALTER (A. M.) — La fécondation ehez le « Riceardia pinguis » L. — C. R. Soc. belge Biol., LXXXVIII, p. 975, 1923. L'oosphére mesure 30 v; l'anthérozoide est aussi de grande taille comparativement à ceux des autres Hépatiques ; il a la forme d'un long bátonnet plus ou moins courbé, portant deux cils. Au cours de la fécondation la masse colloidale de chromatine concentrée qui compose l'anthérozoide passe sans se transformer dans le noyau de l’oosphère, où elle se résout progressivement et devient une par- te du noyau de l'œuf fécondé. HX DU RIETZ (E.-G.) — ED d pne fragment. — Svensk bot. Tidskrift, XVI, p. 69-76, 19 Remarques critiques sur le genre Cladonia. P. A MEDELIUS (SiGrri). — En bryologisk utflykt till Halland. — Svensk hot. Tidskrift, XVI, p. 9-34, 1922. Avec les espèces signalées précédemment par d'autres bryologues, 584 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE la flore muscinale de cette province de la Suède méridionale com- . prend 75 Hépatiques, 22, Spaignes et 181 Mousses. p. X. PIAGGIO (E.-E.). — Contribueion al estudio quimieo del « Cero-. vlastes Bergi » y su seereeion. — Anales de la Asoc. quimica Argentina, X, p. 178-189 (2 pl. h. texte), 1922. Le Ceroplastes Bergi est un insecte parasite de la famille des Coccidés, commun sur certains arbres, tels le Rapanea lactevirens (Myrsinacées), le Schinus Molle, certain Sapium, les figuiers, les péchers, etc. Ce céroplaste, avec sa sécrétion, forme des plaques cireuses de 9 à 11 millimètres de large, sur 4 à 6 d'épaisseur ; souvent les in- sectes sont groupés et donnent alors naissance à une plaque régu- lièrement arrondie. Isolé, chaque animal mesure 4 mm. sur 5 mm. ; il est coloré en rouge brun, riche en une matière colorante qui, avec l'eau ammoniacale, donne une solution rouge-amarante ; la sécrétion est surtout de nature cireuse. On voit communément, surtout au printemps, des arbres dont les jeunes rameaux sont entierement couverts par le Ceroplastes Bergi, ce qui les fait parfois mourir. Le produit total (insectes et sécrétion) contient 25,80 o, d'eau. Après dessiccation à 1009, on trouve 60,23 % de substances solubles dans le chloroforme. On n'a pu caractériser ni sucre, ni tanin. Les cendres sont riches en silice. La matière colorante est d'un rouge carmin ; l'áuteur indique l'action des différents mordants pour la fixer sur le coton, la laine et la soie ; les mordants acides donnent les tons les plus francs ; on peut aussi employer des mordants fran- chement alcalins. La cire, légèrement colorée, fond à 65-679. R. Wz. LETACQ (Abbé). — Liste de Champignons recueillis dans les bois — de Pouvray (Orne) et observations sur l' « Amanita virescens ? Pers. (A. à verrues jaunes). — Bull. Soc. Linn. Norm., 7* SÉT., 5e vol., p. 47*-48*, 1922. P, B: FREMY (P.). — « Azolla filiculoides » Lam. — Bull. Soc. linn. Nonn., Æ sér. 97 vol, p. 53%, 1922. : ; Apparition aux environs de Saint-Lô de cette espèce naturalisée. | P. B. POTIER DE LA VARDE (R.). — Le « Clathrus caneellatus » L- dans le Sud de la Manche. — Bull. Soc. linn. Norm., 7° Séf» - 5e vol., p. 54*, 1922. P. B. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 585 FREMY (P.). — Espèces nouvelles pour la flore algologique des Pyrénées. — Bull. Soc. linn. Norm., 7€ sér., 5e vol., ann. 1922, p. 37-38, 1923. 6 espèces indiquées. PB: FREMY (P.). — Algues croissant sur des Museinées de Madagascar. — Bull. Soc. linn. Norm., 7e sér., 5e vol., ann. 1922, p. 38-39, 1923. 4 espèces probablement nouvelles pour la flore malgache. POTIER DE LA VARDE (R.). — Contribution à la flore bryolo- gique du département de la Manche. — Bull. Soc. linn. Norm., 7e sér., 5e vol., ann. 1922, p. 61-68, 1923. Catalogue de 70 espèces de Mousses et d'Hépatiques dont 14 sont nouvelles pour la Manche. P. B. LETACQ (Abbé). — Observations myeologiques faites en 1922 dans le département de l'Orne et aux environs d'Aleneon. — Bull. Soc. linn. Norm., 7e sér., 5° vol., ann. 1922, p. 116-122, 1923. y P. B. eueillis dans les bois de la Lande à Sérans (20 juillet) et la forét de Gouffern (25 septembre). — Bull. Soc. linn. Norm., 7° sér., 5° vol., ann. 1922, p. 122-124, 1923. POR FREMY (Abbé). — Cyanophyeées du p em dg — Bull. Soc. linn. Norm., 7e sér., 6° vol., p. 8*, 2 espèces signalées : Scytonema poen A et Schizothrix pur- Purascens Gom. var. cruenta Gom. P-B. FREMY (Abbé). — Cyanophycées rares observées récemment dans le Cotentin. — Bull. Soc. linn. Norm., 7° sér., 6° vol., p. 14*, 1923. 7 espèces signalées : Schizothrix Lamyi Gom., S. Friesii Gom., Hydrocoleum Brebissonii Kütz., Microcoleus subtorulosus Gom., Phormidium tenue Gom., Dichothrix appa Born., Nostoc cuti- culare Born. et F1. P. B. SAVITCH (V. P.). — Quelques exeursions liehénologiques dans le Gouvernement d'Arkhangelsk en 1916 et 1917. — Bul. du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, fasc. 1, p. 19, 1918. L'auteur donne la liste de 96 espèces de Lichens, qu'il a trouvés 586 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE dans le Gouv. d'Arkhangelsk, ainsi que de 4 pre du dis- trict d'Arkhangelsk. sd: ELENEKINE (A. A.). — Sur les formes de « Physcia pulverulenta » (Sehreb.) Nyl. — Fi du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, BEC. D n, 46. 181 L'auteur se propose de publier les résultats de ses travaux sur : les espèces les plus rares et les plus intéressantes du genre poly- morphe de Physcia. Dans la présente note il décrit toutes les formes de Ph. pulverulenta (Schreb.) Nyl. trouvées dans la Russie centrale. Ad SAVITCH (Mme L.). — Liste des Mousses des environs de la ville de Kislovodsk. — Bul. du jard, bot. de la Républ, russe, XVHI, fasc. 1, p. 37, 1918. L'auteur présente la liste de 27 espèces de Mousses, qu'elle a trouvé en 1915 dans les environs de Ki-lovodsk du Gouvernement de Tersk, Caucase du nord. A ZINOVA (Mlle E. $.). — Sur une nouvelle Rhodophyeée. « Deles- seria rossiea » Zinova nov. sp., trouvée dans la mer Blanehe. — Bul. du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, fasc. 1, p. 40, 1918. L'auteur donne la description d'une nouvelle espèce des Rhodo- | phycées, qu'elle a trouvé en été 1916 dans la mer Blanche et qu'elle nomme Jelesseria rossica Zinova. A. J. DANILOV (A. N.). — Quelques remarques sur l'artiele de Teodo- resco : « Sur la présence d'une phyeoérythrine dans le Nostoe »- — C. R. Ae. des Se., CLXIII, p. 62-64.— Bul. du jard. bot. de la Républ. russe, XVIII, fasc. 2, p. 49, 1918. L'auteur critique la conclusion de M. Teodoresco, en disant que le pigment rouge, que cet auteur a étudié dans le Nostoc, récolté sur un endroit ensoleillé, et qu'il appelle phycoérythrine, n'est qu 'une modification rouge de phycocyauie dégradée. cd CROW (W. B.). — A critical study of certain unicellular Cyano- phyceæ from the point of view of their evolution ai critique de certaines Cyanophycées unicellulaires au point de vue de leur évolution). — New Phytologist, XXI, p. 81, 1922. Ce sont les caractères de certaines formes appartenant aux Chroo- coccacées qui sont étudiés, dans le but de déterminer leur impor" REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 587 tance au point de vue de l’évolution du groupe et dans l’espoir de pouvoir établir un système suffisant de classification, I. Forme des cellules : généralement sphérique, mais quelquefois polyédrique, soit par pression réciproque, soit en raison de la direc- tion des plans de segmentation. La forme est souvent allongée ; la cellule présente alors une polarité bien définie avec croissance prépondérante dans une direction, Le phénomène dépend du mode de division : l'axe de croissance étant toujours perpendiculaire au plan de segmentation, Quand les divisions sont moins rapides que la croissance des individus, les éléments atteignent une longueur considérable ; ils peuvent se courber. On trouve des formes en fu- seau chez les Dactylococcopsis, comme chez beaucoup d'Oscillaria- cées ; chez beaucoup d'espèces de Dactylococcopsis la cellule tend à se plier en spirale, Les cellules piriformes ou cordiformes des Gomphospharia représentent un autre type bien distinct. II. Dimensions de la cellule. Elles varient plus que la forme ; ces variations sembleut dépendre des actions exercées par les divers excitants cellulaires externes ou internes. III. Structure interne. En général, on distingue trois parties dans la cellule : la région centrale riche en granules; le protoplasme péri- phérique contenant le pigment et les particules de phycocyanine, enfin la membrane cellulaire. Dans quelques cas, ces trois parties ne sont pas distinctes ; ainsi dans le genre Myxobactron, d’après West, il n'y a pas de région centrale. La constitution du proto- plasme varie selon les influences extérieures ; il peut renfermer des glycoprotéides, du glycogène, des sucres, des graisses ; les particules de phycocyanine peuvent manquer. Il peut se différencier des pseudo-vacuoles sur lesquelles Lemmermann s'est appuyé pour séparer les différentes espèces de Macrocystis et de Cœlosphærium. La membrane correspond à une forme gélatinisée du protoplasme; . elle ne se colore pas d'une maniere différente et n'en est pas sépa- rable par plasmolyse. IV. Le mucilage, Il représente la véritable enveloppe cellulaire. D'aprés Lemaire il est analogue aux substances pectiques des plan- tes supérieures ; dans quelques formes filamenteuses il paraît cons- titué par un mélange de schizophycose et de cellulose. Virieux à trouvé de la callose chez l'Hydrocoleum heterotrichum. La consis- tance du mucilage varie avec le mode de développement de la colo- nie, avec les espèces, avec le milieu extérieur. Il peut ne pas étre homogène ; l'hétérogénéité se reconnait à des différences dans la consistance et dans les propriétés optiques des couches successives, V. Pigment. Trois substances colorantes se différencient dans le 588 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE plasma : la chlorophylle, la carotine, la phycocyanine, cette der- nière seule est en solution. La proportion de ces trois pigments est variable ; leur localisation est plus importante soit dans la région centrale, soit dans le protoplasme périphérique. VI. Les plans de division. Les directions des divisions, qui ont . servi généralement à distinguer les Algues bleues unicellulaires, peuvent varier dans une méme espéce. En terminant, l'auteur montre comment ces diverses données peuvent servir à la classification des Chroococcacées et permettent de se faire une idée de leur évolution. GARDNER (M. W.) and KENDRICK (J. B.). — Overwintering of Tomato mosaie. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 469-485, 1922. On peut admettre tout d'abord que le virus de la maladie se transmet, d'une année à l'autre, par les cultures de Tomate en serres chaudes, par les graines, par les herbes vivaces qui poussent dans les cultures et par les insectes. La transmission par culture en serres ne joue qu'un bien petit rôle; aucune transmission ne parait se faire par les graines. La maladie s'observe dans les champs sur les plantes vivaces suivantes qui se trouvent en rapport avec les Tomates dans l'Indiana: Physalis subglabrata, P. virginiana, P. heterophylla et Solanum carolinense. Chacune de ces espèces trans- met la mosaïque à la Tomate. Il a pu être prouvé que le virus con- serve ses propriétés pendant l'hiver dans les rhizomes du Physalis subglabrata. Les jeunes pousses atteintes de maladie apparaissent au printemps avant que les Tomates ne soient transplantées dans les champs. De ces pousses la mosaique passe aux Tomates. Le Physalis subglabrata et le P. virginiana sont les herbes prédomi- | ds nantes dans les cultures de Tomate. L'examen de ces herbes montre qu'un pourcentage considérable de Physalis est atteint de mosaïque la première année et de même la deuxième année après la culturè des Tomates. La maladie persiste parmi ces herbes, d'année en année, de telle sorte qu'elles servent de réservoir constant au virus — infectieux dés nouvelles récoltes. Les Aphidés et tous pucerons s peuvent contribuer pour une bonne part à la transmission de a is maladie. R. S. : STEVENS (Ni E.) — Rots of early strawberries in Florida wd southern California. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 204-211, 1922. — Tandis que la pourriture des fraises est due surtout au Rhizopus E nigricans en Floride, l'action de ce champignon est de minime eu portanee sur les fraises d'hiver en Californie. Leur ennemi principal E REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 589 est ici le Botrytis cinerea, champignon qui ne se rencontre commu- nément sur les fraises en Floride que dans des conditions d'extréme humidité. i P. B. ARTHUR (J. C.). — Uredinales eolleeted by R. Thaxter and J. B. Rorer in Trinidad. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 58-69, 1922. La liste dans son ensemble: embrasse 43 espèces de rouilles, com- prises dans 16 genres; elle représente une excellente introduction à l'étude des Urédinales de la Trinité et des iles voisines (Tobago). Sont décrites comme espèces nouvelles : Cerotelium minutum, Mara- valia pallida, Milesia Blechni, Puccinia corticola, Puccinia ignava. À R. $. HELLER (H. H.). — Classification of the anaerobie Bacteria. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 70-79, 1922. Deux opinions ont été soutenues au sujet de la classification des Bactéries anaérobies: les uus (Europe occidentale et Amérique) prétendent que les anaérobies ne sont pas profondément variables et peuvent être distingués ; les autres (Europe centrale) soutiennent que leurs caractères inconstants ne permettent pas de les classer. La cause de cette divergence d'opinions serait une question de pu- reté de cultures. En se basant sur les propriétés biologiques, l'au- teur établit une définition du genre, de l'espéce et du biotype (ou | sous-espèce) ; il groupe ensuite tous les anaérobies en deux sous- familles : 19 les Chostridioidées, dont le type serait le genre Rivol- lillus; 29 les Putrificoidées dont le type serait le genre Metchni- - kovillus. Ces deux sous-familles constitueraient la famille des Clos- tridiacées dont les caractères généraux seraient les suivants: Eu- bactériales en bátonnet, non en spirale, croissant à 7 mm. au-dessous de la surface d'un milieu à l'agar, contenu dans un tube de 12 mm. de diamètre ou plus; peuvent présenter ou ne pas présenter de cils périphériques, peuvent former ou ne pas former de spores endo- genes. La plupart des espéces du groupe sont caractérisées par leur action catalytique énergique sur les protéines ou sur les hydrates de carbone. R. S. MARTIN (G. W.). — « Rhizophidium polysiphonize » in the Uni- ted-States. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 236-238, 1922. — C'est sur une Algue appartenant au genre C lithamnion que fut observé ce Champignon parasite de la famille des Chytridiacées. — Ap és avoir décrit les sporanges, les zoospores, l'aspect du mycé- . 590 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE quelques espèces ont été signalées comme s'attaquant aux hôtes vivant dans les eaux salées ou saumâtres. Seul le R. pute ressemblerait à l’espèce décrite. S LUPO (P.). — Stroma and formation of peritheeia in « Hypoxylon ». — Bot. Gazette, LX XIII, p. 486-495, 1922. Les hyphes se différencient en trois catégories au moment de leur émergence du substratum : celles qui forment la partie la plus considérable du stroma, celles qui constituent le périthèce et les hyphes de Woronin (série de larges cellules trés plasmatiques et enroulées) enfin celles qui entrent dans les couches superficielles et qui engendrent probablement les conidiophores. Les cellules des ' hyphes sont primitivement binucléées, mais elles peuvent devenir . plurinucléées. Les hyphes de Woronin viennent se placer au centre du périthéce et donnent naissance aux ascogones. Les ascogones germent et engendrent les filaments ascogènes. R. S. BOTANIQUE APPLIQUÉE BRETIN (J.). — L' « Adonis vernalis » et ses falsifieations actuelles. — Thèse de Doct. en méd., Lyon, 1922. Dans ce travail, qui est une étude de matière édito la partie proprement botanique comprend principalement la description morphologique externe et interne de l’ Adonis vernalis et des gun annuelles du même genre (A. autumnalis, A. flammea, A. æsti A. microcarpa). A. L. GAMBLE (J. S.). — John Firminger Duthie. — Ron Hilo D 125- 127,:1922: Biographie et liste des travaux de ce botaniste Disi © dans la flore des Indes orientales et qui vient de décéder. BALFOUR (I. B.). — Notice néerologique. — Kew Bull., p. 30-35, 1923. G. CAMUS (Mlle A.). — Le « Zizania latifolia » Turez., légume eultiv en Asie orientale. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., Il, p. hes 1922. L. L. KOPP (A.) — Notes sur la culture de l'Ananas. — Rev. de Bot. appl. et Agric. éolon., II, p. 483, 1922. L. L. COUDERC (G.). — La création d'Agrumes résistant au froid. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 617, 1922. : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 591 Développement d'un article publié dans La Parfumerie moderne d'aoüt 1922 et analysé dans cette Revue. VILMORIN (L. de). — La Conférence internationale de la Pomme ` de terre, tenue à Londres en 1921. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., IT, p. 628, 1922. LE CHEVALIER (A.) — Les « Myriea's » asiatiques à fruits comes- tibles. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 633, 1922. L'un est le M. Nagi Thunb., plus connu sous le nom de M. rubra (Louv.) Sieb. et Zuccone (Yama moto des Japonais), très répandu en Chine. Un autre est une race du M. esculenta paraissant être le M. inte- grifolia Roxb., trés abondant en Annam ; il est d'ailleurs à peine comestible et devrait surtout étre employé comme porte greffe pour le M. Nagi. ; Ic de KOPP (A.). — Travaux récents sur la culture du Camphrier et la produetion du Camphre. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 636, 1922. LL CHEVALIER (A.), SOURSAC (L.) et VIATOR. — Utilisation du . bois de Mieoucoulier en France. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 643, 1922. L. L. DUPORT (L.) — Travaux de la Station entomologique de Cho- Ganh (Tonkin) relatifs au Borer du Caféier. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 648, 1922. L'action de la station s'est surtout portée sur l'étude des insectes parasites du Borer (Xylotrechus quadripes) et en particulier de Doryc- les strioliger, Sclerodesmus domesticus et ‘Pristaulacus nigripes. L. L VILMORIN (P. de). — La eulture du Cotonnier au Nyasaland et au Tangonyka. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., I, p. 659, 1922. L L. SWEET (C.). — L'application des lois canadiennes sur les semences. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 661, um A. C. — Les produetions végétales du Congo belge. — Rev. de Bot . appl. et Agric. colon., II, p. 668, 1922. L. L. BŒUF, GUILLOCHON et GERY. — Service botanique : années 592 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE culturales 1919-1920, 1920-1921. 1% partie; fonctionnement du serviee. — Ann. Serv. bot. Dir. génér. de l'Agric., du Comm. et de la Colon. de la Rég. de Tunis, I, 1920-1921, p. 1, 1922. I. — Organisation et installation. II. — Travaux culturaux et d'expérimentation. III. — Ventes de semences et de plantes. Lidx MARNAC (E.) et REYNIER (A.). — L'« Olea europzea » Linné. — Motifs d'incertitude pour la croyance à une patrie occidentale de eet arbre. — C. R. Congr. Soc. sav., sect. des Sc., p. 65, 1922. Bien que de Saporta ait pu croire que les gypses d'Aix consti- tuent une partie notable de la patrie originelle de l Olea europza, il semble que l'on ait souvent confondu les actuels sauvageons de cet arbre avec sa souche primitive. Par suite, le berceau exact d'oü est partie son extension cireumméditerranéenne demeure en réalité inconnu. Tout au plus pourrait-on avancer à titre hypothétique que l’Olivier existait dans 4a région aixoise aux époques chelléenne et moustérienne et qu'il aurait disparu au moment de l'extension glaciaire en Provence pour étre réimporté d'Orient aux alentours de l'ancienne Phocée. L.L ANONYME. — Au sujet de plantes de Madagasear susceptibles d'étre employées dans la fabrieation de la páte à papier. — Bull. économ. Madagascar, I, p. 165, 1922. Fiches récapitulatives de la valeur papetière du Herana (Cyperus latifolius Poir.) et du Zozoro (C. equalis Vahl.). Ces deux plantes contiennent environ 50 % de cellulose dont respectivement 27 et 26 % utilisable pour la papeterie. Le papier fabriqué à l’aide de ces deux plantes possède des qualités trés appréciables. 7 Le Secrétaire-rédacteur, gérant du Bulletin R. SOUÈGES. # «s x E s ^ Etablissements Anpré BRULLIARD, St-Dizier. SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 PRÉSIDENCE DE M. CORBIÈRE Cette séance est la première de la Session extraordinaire tenue dans le Cotentin, pendant les mois de juillet-août 1923. La Société, conformément au vœu émis par nos collègues lors des élections géné- rales de 1922, s’est réunie en session extraordinaire à Cherbourg le vendredi 27 juillet 1923 (1). Assistaient à la réunion : MM. Bois MM. Husnot Corbière Lutz Mlle Decary Noachovitch MM. Dumée Potier de la Varde. Heim Van Goor. Parmi les personnes étrangères à la Société et ayant assisté aux séances ou pris part aux excursions, citons : MM. L'amiral Le CANNELLIER, ancien président de la Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. L'amiral LEQUERRÉ, commandant l'escadre de la Manche et de la Mer du Nord, membre correspondant de la So- ciété nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. Le docteur HuBERT, ancien président de la Société na- tionale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. FAUvEL, professeur à l'Université catholique d'Angers. 1. Les membres du Comité local d'organisation, nommés par le Con- seil en conformité de l'art. u Règlement, étaient : M. CORBIÈRE, Président, MM. le Dr AnpoviN, l'amiral Le CANNELLIER, A. Liars, ERPIN, D? Hugerr, Dr Rexavurr, Dr Canuer, D' Doré, D! Saucer, P.F AUVEL, abbé Frémy, POTIER DE LA VARDE, VAUTIER, le comman- , GNIER, Favier, Martineau, le capitaine de frégate pg Masson D Aurumr, le capitaine de frégate Cnova, Mme Crova, M. An. Macé, T. LXX s (séances) 38 594 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 MM. Commandant LIGNIER. Commandant Cnova. Mme Crova. MM. Le Canxu (Jules), ancien pharmacien. Lrais, professeur au Lycée. HERPIN, professeur à l'Institut St-Paul. FAVIER, avocat. VAUTIER (Louis), ingénieur des mines en retraite. Membres de la Société nationale des Sciences naturelles et mathé- matiques de Cherbourg. MM. L'abbé FnÉwv, membre correspondant de la Société des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. Le GniN, avocat, directeur de la Société Académique de Cherbourg. Le Brun (Auguste), membre de la Société Académique de Cherbourg. l Gior, notaire honoraire, membre de la Société Académi- que de Cherbourg. Mlle DousLeErT, algologue. Mme Louis VAUTIER. Mlle Simone POTIER DE LA VARDE. LE Brun (Louis), vice-consul d'Italie. Mme Louis LE BRUN. Mlle Odette LE CANNELLIER. M. Pierre LE CANNELLIER. Mlle Paule G1B0N. Mlle Suzanne DE BEAUDRAP. MM. Le docteur MresrET, médecin principal de la Marine. L'abbé BourGer, d'Avranches. LE GovPir, notaire honoraire. Mlle Geneviève Le GouPir. La réunion préparatoire a eu lieu, avant la séance, dans la grande salle de la bibliothèque de la Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg, sous la présidence de M. D. PE cien président de la Société, délégué à cet eflet par le Conseil d'à ministration. M. Bois a adressé tout d'abord ses plus vifs remercieme Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de "d bourg qui a mis gracieusement ses locaux à la disposition de la u^ ciété botanique, ainsi qu'aux personnalités cherbourgeoises, nota nts à la SESSION EXTHAORDINAIRE TENUE A CHERBOURG 595 ment MM. les amiraux Lequerré et Le Cannellier, qui ont bien voulu rehausser de leur présence la solennité de cette séance. Il a transmis les remerciements de la Société botanique à notre émi- nent confrère, M. le professeur Corbière, pour l'inlassable dévoue- ment avec lequel il a préparé la Session du Cotentin. Ces paroles sont accueillies par les vifs et unanimes applaudissements de l'assemblée. Conformément à l'article 11 des statuts de la Société,il a été ensuite procédé à la constitution du Bureau spécial de la Session. Les noms suivants ont été proposés et adoptés à l'unanimité : Présidents d'honneur : MM. L'amiral LE CANNELLIER. L'amiral LEQUERRÉ. Président de la Session : M. CoRBIÈRE, directeur de la Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. Vice-Président : M. Le docteur ARbouIN, président dela Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. Secrétaire : M. R. HEm. Le programme de la Session a été lu et adopté tel qu’il est repro- duit ci-après : VENDREDI 27 JUILLET. — A 16 heures 15, ouverture de la session à Cherbourg. Visite de la ville et du Parc I iais. SAMEDI 28. — Excursion aux dunes de Biville-Vauville. Déjeuner à Biville. DIMANCHE 29. — Matin, repos ; après-midi, excursion algologique. Luxp: 30. — Excursion aux falaises de la Hague : Jobourg, cap de la Hague, anse Saint-Martin, falaises de Gréville. Marni 31. — 2e excursion algologique, promenade en mer, visite de propriétés cherbourgeoises remarquables par l'acclimatation en plein air de plantes étrangères. MEncREDI 1er Aour. — Excursion dans le Val de Saire : côtes de Fermauville, Gatteville, Barfleur. EUDI 2. — Visite de la région des Hymenophyllum, avec bois et Parcs plantés d'arbres rares acclimatés depuis longtemps (Conifères surtout) : Hermitage, Rochemont, Frémont, etc. 596 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 VENDREDI 3. — Matin, excursion aux marais de Carentan : vases à Spartina Townsendi. Soir, excursion à Port-Bail et Carteret : vases salées à Statice, Elymus arenarius, etc. et falaises. Diner et coucher à La Haye du Puits. Séance de clóture. SAMEDI 4. — Excursion finale à Coutances et au Mont Saint- Michel. Dislocation. M. Bois, président de la réunion préparatoire, déclare la Session ouverte et invite MM. les membres du Bureau spécial à entrer dans l'exercice de leurs fonctions. M. Corbière prend place au fauteuil de la présidence et souhaite la bienvenue à la Société botanique de France. Il donne lecture d'une lettre d'excuses de M. Flahault et transmet les regrets de M. le Dr Ardouin, président de la Société des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg, que des raisons de santé ont empéché d'assister à la séance. Il annonce le décès de notre regretté confrère, l'abbé Olivier. M. Lutz donne lecture du rapport de M. Lecomte sur l'attribution du Prix de Coincy pour l'année 1923. Rapport sur l'attribution du Prix de Coincy en 1923 PAR H. LECOMTE Botaniste herborisant et en méme temps botaniste de laboratoire, M. C.-J. Pitard est non seulement familiarisé avec la flore des diver- ses régions de la France, mais plusieurs voyages fructueux lui ont fourni l'occasion de publier des mémoires trés documentés sur la flore des Canaries et sur celle du Maroc. Personne n'était donc mieux préparé que lui pour aborder l'étude des Rubiacées pour la Flore générale de l'Indo-Chine en cours publication, | x Cette famille, si modestement représentée dans nos pays tempere? comprend, au contraire, dans les régions tropicales, un nombre con- sidérable de genres et d'espèces et, avec les représentants de la fa- mille des Légumineuses, elle contribue, pour une large part, à P pler la forét tropicale et surtout la forét équatoriale. : Dans les récoltes abondantes de nombreux voyageurs, accumulées \ LECOMTE. — RAPPORT SUR L'ATTRIBUTION DU PRIX DE COINCY 997 au Muséum national d'Histoire naturelle, M. C.-J. Pitard a reconnu, pour J’Indo-Chine seulement, 76 genres de Rubiacées, dont quelques- : uns comprennent un nombre considérable d'espéces, tel le genre 0l- denlandia qui en compte 70, dont plus de 20 nouvelles décrites par M. C.-J. Pitard. Les autres genres étudiés en ont fourni un contingent variable. Cette importante monographie régionale de la famille des Rubia- cées constitue un travail considérable, comprenant la description détaillée de toutes les espèces reconnues en Indo-Chine,une clef géné- rale des genres et, pour chacun des genres, une clef des espèces, avec de nombreuses vignettes destinées à faire mieux connaitre les carac- tères distinctifs des genres de la famille. C'est un travail de longue haleine dont l'élaboration a demandé non seulement beaucoup de temps, mais encore une connaissance approfondie de la famille des Rubiacées et un sens critique toujours en éveil. Pour aborder une telle étude et pour la mener à bien, il fallait un botaniste expérimenté et M. C.-J. Pitard, qui avait déjà publié plu- sieurs familles importantes dans la Flore générale de l’Indo-Chine, se trouvait tout spécialement qualifié pour entreprendre ce travail qui lui fait le plus grand honneur. La Commission propose de lui attribuer le Prix de Coincy pour l'année 1923. Ce rapport a été ratifié par le Conseil de la Société. En consé- quence, M. le Président proclame M. Pitard lauréat du prix de Coincy de la Société botanique pour l'année 1923. M. Corbière dit ensuite quelques mots sur les particularités de la végétation régionale, notamment sur les variations observées dans Sa composition floristique depuis le milieu du siècle dernier. Il cite quelques exemples de plantes apparues depuis et dont un grand nombre ont pu se fixer. Il donne quelques détails sur les caractères biologiques de la flore des dunes (Rosa: pimpinellifolia, Asparagus prostratus) et sur les espèces végétales les plus remarquables que les membres de la Session rencontreront au cours de leurs excursions. M. Corbière retrace ensuite l'histoire du Parc Liais, maintenant Propriété de la ville, et dans lequel la Société naturelle des Sciences de Cherbourg a établi son siège. Il résume l’œuvre des deux éminents savants Liais et Le Jolis qui fondérent respectivement le Parc et la Bibliothèque. Cette dernière, une des plus remarquables de France, renferme actuellement 95.000 ouvrages scientifiques. M. Lutz résume ensuite les deux communications suivantes ; 598 SÉANCE DU 27 JUILLET 1993 Rapports entre la végétation de la Norman- dieet du Massif Breton et celle de la Grande- Bretagne PAR Auc. CHEVALTER J'ai pensé qu'il serait intéressant, au moment oü la Société botanique de France se réunit à Cherbourg, c'est-à-dire dans la partie de notre pays qui, aprés le Pas-de-Calais, est la plus rapprochée de l'Angleterre, d'examiner les relations qui exis- tent entre la végétation du Nord-Ouest de la France et celle de la Grande-Bretagne. Ces rapports, comme nous le montre- rons, sont trés étroits. La flore d'Angleterre n'a pour ainsi dire pas d'individualité propre. A l'exception d'un trés petit nombre d'espéces qu'elle a recu de Scandinavie ou des régions arctiques et qui sont pour la plupart localisées sur les monta- gnes d'Ecosse, toutes ses espéces végétales les plus remarqua- bles lui viennent de l'Ouest du continent européen (voir ta- bleau I : Espéces atlantiques). Les espéces endémiques qu'elle posséde en propre sont toutes d'origine récente et elles sont trés peu différenciées. Ce sont tout au plus des espèces jorda- niennes (voir tableau IIT). Par contre, une quinzaine d'espéces paléoendémiques existent dans l'Ouest de la France et ne se retrouvent pas en Angleterre, à l'exception d'une ou deux, connues dans les Iles Anglo-Normandes (voir tableau 11) Une autre particularité de la Flore de Grande-Bretagne est qu'elle posséde une douzaine d'espéces phanérogames à aire extraordinairement disjointe, dont la plupart n'existent pas en France (voir tableau V). Enfin, les Iles Anglo-Normandes, bien que trés rapprochées du Cotentin, possèdent une vingtaine d'espéces qui n'ont pas été trouvées en Normandie, mais qui existent pour la plupart , en Bretagne (voir tableau IV). Une de ces espèces, le Salvia Marquandii Druce, serait endémique. | Quand on compare le peuplement végétal du Nord et du Nord-Ouest de la France à celui des Iles britanniques (où On CHEVALIER.— VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-BRETAGNE 399 connaît seulement environ 1.450 espèces vasculaires pour l'ensemble de la Grande-Bretagne), on est surpris de la pau- vreté de la flore de cette derniére contrée. Si l'on met à part les espéces spéciales aux régions alpine et subalpine de l'An- gleterre et les quelques-unes qui sont spéciales au Nord de l'Ecosse, on constate que la Normandie à elle seule héberge presque autant d'espéces spontanées ou naturalisées (environ 1.400 espèces sont citées dans la Flore de Corbiére) que l'en- semble de l'Angleterre, de l'Irlande et des Iles Anglo-Nor- mandes. Les différences actuelles de climat, bien légéres quand on compare par exemple nos régions cótiéres du Nord-Ouest à celles du Comté de Cornouailles, ou le climat de l'Artois et du Boulonnais à celui du Sud-Est de l'Angleterre, ne permettent pas d'expliquer cette anomalie d'une maniére satisfaisante. Il faut avant tout tenir compte des changements profonds qui se sont produits dans la configuration et la climatologie de l'Europe occidentale depuis la fin de l'époque quaternaire, probablement au début du néolithique, à une époque qui d'a- prés les géologues remonte à environ 10 millénaires. A la derniére période du refroidissement de cette contrée (époque rissienne), en France les glaciers descendaient jus- qu'au pied des Pyrénées et couvraient une partie du Plateau Central. L' Irlande tout entière, l'Angleterre en grande partie, étaient recouvertes par un immense bouclier glaciaire, s'éten- dant aussi sur la Scandinavie et une partie de l'Allemagne et de la Russie. Sur l'emplacement de la Manche, coulait jus- qu'au quaternaire moyen, en une trés large vallée, la Seine. Le détroit ne s'est ouvert que beaucoup plus tard et pendant la dernière glaciation, ainsi que durant l’âge du Renne, l'An- gleterre à l'Est était encore rattachée au Continent par la terre ferme, ce qui a permis l'extension en Grande-Bretagne de la flore des steppes. Le rivage de l'Atlantique était probablement assez diffé- rent de ce qu'il est aujourd'hui. Jusqu'à la fin du quaternaire la plupart des iles du littoral étaient reliées à la terre ferme e le continent Nord-Atlantique, depuis longtemps séparé de l'Amérique septentrionale et en grande partie ennoyé, présen- 600 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 tait cependant encore des terres ou des chaînes d'îles rappro- chées, reliant l'Irlande à la Bretagne et vraisemblablement à la Péninsule Ibérique et aux Acores, ce qui permettait la communication des flores et des faunes. Si l'on admet ces différentes hypothèses — et aujourd'hui les géologues les considérent comme trés vraisemblables — on arrive à expliquer avec une grande facilité, ainsi que nous le montrerons dans les paragraphes qui vont suivre, le genése du peuplement végétal des pays dont nous nous occupons. I. — Végétation de l'Ouest el du Nord-Ouest de la France. Le secteur phytogéographique armorico-aquitanien, com- pris entreles Pyrénées et la Somme, renferme la dition florale dont nous nous occupons ici. Dans une note récente (1), nous avons fait connaître ses limites et ses subdivisions. Il est essen- tiellement caractérisé par la présence d'un grand nombre de plantes atlantiques (189 espéces, dont 20 sont des paléoendé- miques). Il s'y ajoute, surtout au Sud de la Loire, un assez grand nombre d'espéces méridionales, dont certaines remon- tent jusqu'en Bretague et méme en Normandie. Dans le Nord- Ouest, un certain nombre d'espéces, paraissant dater de l'é- poque glaciaire, ont persisté dans les foréts et les tourbiéres. Quelques espéces remontant au peuplement de cette époque sont encore assez communes : Betula alba, Vaccinium Myr- lillus, Salix repens, Viola palustris, Eriophorum angustifolium, Nardus stricta, diverses Fougères. D’autres sont très rares et conservées dans quelques stations reliques : Oxycoccus palus- tris, Vaccinium Vitis-Idæa, Andromeda polifolia, Alchemilla vulgaris, Polygonum Bistorta, Veratrum album, Eriophorum vaginatum, Carex dioica, ete. A l’époque du Renne, un nouveau peuplement végétal a dù envahir l'Ouest. Les forêts ont peu à peu pris possession des vallées et des collines siliceuses,disputant le sol aux Bouleaux, aux Bruyères, aux plantes des marécages et des tourbières: 1. CHEVALIER (Aug.), Les espèces atlantiques de la Flore française et la genèse des peuplements végétaux actuels de l'Ouest et du Nord-Ouest de la France, A, F, A, $., Congrès 1923, CHEVALIER. — VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-BRETAGNE 604 En même temps, une association de plantes des steppes ori- ginaires de l'Est ou du Sud-Est a colonisé les plaines relati- vement séches à sous-sol formé de calcaire ou de limon des plateaux. Krasnow a publié (1) une longue liste de végétaux caracté- ristiques de la steppe russe dans laquelle nous avons noté la plupart des espéces qui dans l'Ouest et le Nord-Ouest carac- térisent aussi assez souvent les plaines et les coteaux calcaires: Thalictrum minus, Anemone Pulsatilla, Genista tinctoria, Coro- nilla varia, Eryngium campestre, Buplevrum rotundifolium, Li- banotis montana, Asperula cynanchica, Galium verum, Linosyris vulgaris, Inula squarrosa, Artemisia campestris, Centaurea sols- titialis, Tragopogon orientalis, Veronica Teucrium, V. spicata, Thymus Serpyllum, Teucrium Chamædrys, Stachys recta, Ajuga genevensis, Plantago media,Euphorbia Gerardiana,Poa bulbosa, Stipa pennata, Andropogon Ischæmum, etc. Toutes ces espèces sont des plantes de lumière et il ne nous parait pas douteux qu'elles sont chez nous les reliques de la flore des steppes qui a couvert une partie de la France après la fonte des glaces et la disparition des toundras. De plus, dans l'Ouest et le Nord-Ouest, elles caractérisent essentiellement les terrains calcaires, ce sont des calcicoles. Leur présence, sur ces terrains, ne tient selon nous ni à la composition chim que, ni aux propriétés physiques du sol. lles se maintiennent sur ces terrains parce qu'elles s'y sont adaptées depuis longtemps et qu'elles constituent à leur sur- face des associations fermées en équilibre depuis l'origine du peuplement. Mais dés que des graines de ces plantes sont ap- portées sur un terrain apte à leur servir de substratum : sol défriché, voie ferrée désherbée, littoral non encore complète- ment peuplé, elles peuvent pour la plupart, si la station leur convient, s'y établir aussi bien sur la silice que sur le calcaire. La question des plantes calcicoles et silicicoles est donc essen- üellement la conséquence d'une adaptation ancienne, résultant 1. Voir notamment Krasnow A.), Les steppes de la Russie méridio- nale (résumé dans Annales FA ann. 1893 et 1894, pp. 206-318). 602 SÉANCE DU ?7 JUILLET 1923 d'un peuplement primitif, ayant permis à certaines espéces, dans une région déterminée, d'occuper le sol en association et d'empécher d'autres espéces de s'y installer. Là oü il y a un en- semble de plantes calcicoles héliophiles, la steppe a existé anté- rieurement; par contre, les espéces silicicoles vivent dans l'Ouest sur l'emplacement des foréts et des landes ou des pe- louses primitives non conquises par la steppe. C'est ce qui explique que certaines espèces comme Linaria striata soient silicicoles dans un pays et calcicoles dans un autre. Le cas du Linaria striata DC. par exemple est bien curieux. En basse Normandie et en Bretagne, on le trouve exclusivement sur là silice ; en Angleterre au contraire il vit sur les terrains calcaires. Le repeuplement qui a commencé après le dernier glaciaire se poursuit encore de nos jours et certaines espéces du Midi sont actuellement en progression vers le Nord et vers l'Ouest. Les associations végétales ne sont pas immuablement fixes, on assiste à leur genése, à leur différenciation, à leur évolution. Elles se modifient, s'enrichissent ou s'appauvrissent, se trans forment méme sans l'intervention de l'homme, sous l'action de perturbations ou d'apports nouveaux. Certaines espéces sont en état de migration et tendent vers l'ubiquité alors que d'autres semblent en voie d'extinction. Depuis 30 ans par exemple, quelques espéces importées comme Senecio viscosus, Matricaria discoidea, Barkhausia setosa, Juncus tenuis, Gau- dinia fragilis, Spartina glabra var. Townsendi sont devenues irés envahissantes dans le Nord-Ouest, alors que certaines espéces des tourbiéres sont sur le point de disparaitre de la dition qui nous occupe. II. — Flore des Iles Anglo-Normandes. L'archipel des Iles Anglo-Normandes se compose de Jersey; Guernesey, Aurigny, Serck, et quelques îlots de faible étendue. Les îles Chausey et Tombelaine à l'Ouest du Cotentin et Saint- Marcouf à l'Est appartiennent à la France. On admet que toutes ces iles ont été détachées du Continent à une époque peu éloignée. Seule, l'ile de Guernesey possède une espèce en- démique Salvia Marquandii Druce. CHEVALIER. — VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-BRETAGNE 603 La flore des Iles Anglo-Normandes est aujourd'hui bien connue. Le travail le plus complet et !e plus récent qui les con- cerne est la Flore de Guernesey par Marquand (1). D'aprés cet ouvrage, la flore de l'ensemble des Iles Anglo- Normandes comprend 828 phanérogames et 29 cryptogames vasculaires. A Guernesey on connaît 809 espèces vasculaires (plusieurs sont déjà éteintes dans l’île) ; l’île d'Aurigny compte 903 phanérogames, Serck 410, l'ile Lihou 179 ; l'ile de Buthou, petit îlot inhabité, situé à l'Ouest d'Aurigny, ne renferme plus que 16 phanérogames et 2 fougéres. La flore des Iles Anglo-Normandes présente les plus grandes analogies avec celle du Cotentin. Cependant nous avons relevé une liste de 20 espéces vivant dans les Iles Anglo-Normandes qui manquent en Normandie (voir tableau V). Sur ces 20 es- péces, 12 existent sur les cótes de Bretagne,ce qui permet de supposer que les Iles Anglo-Normandes sont demeurées reliées à la Bretagne aprés avoir été séparées du Cotentin. Cependant la flore de Jersey, Guernesey et Aurigny a de grandes affinités avec celle du littoral du département de la Manche. Ces affi- nités s’expliquent non seulement par.le climat et la nature des terrains identiques, mais ces iles ont certainement recu les mémes peuplements végétaux que la Bretagne et la Basse- Normandie auxquelles elles étaient reliées encore au néoli- thique. III. — Angleterre. L'Angleterre et l'Irlande hébergent comme l'Ouest de la France un grand nombre de plantes atlantiques, mais les diffé- rences floristiques entre les deux pays sont suffisamment Srandes pour justifier la création pour les Iles Britanniques B n secteur phytogéographique spécial, Le secteur boréo-atlan- ique. La flore de ce secteur est relativement pauvre en espéces. Si l'on élimine les espéces spéciales aux régions alpine et sub- alpine de la Grande-Bretagne, régions pour lesquelles il y a 1. Manovaxp (Ern.-David), Flora of Guernesey and the leser Channel Islands, London, Dulau and Cô, 1901. 604 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 sans doute lieu d'admettre un secteur spécial, l'Angleterre tout entiére a une population végétale en espéces qui ne dé- passe pas celle de la Normandie, pays pourtant beaucoup plus petit. Contrairement à l'opinion d'Alphonse de Candolle, nous ne pensons pas que les causes météorologiques suffisent à expli- quer la pauvreté de cette flore. Les assertions de ce savant sur ce sujet sont inexactes (1). Un assez grand nombre d'espéces s'étendent en Bretagne et en Normandie jusqu'au littoral et ne se trouvent plus en Angleterre, ou bien elles n'existent qu'en de trés rares stations et l'on peut supposer qu'elles ont été apportées à une époque peu éloignée. Un assez grand nom- bre d'espéces sont dans ce cas; lessuivantes: Genista sagittalis, Phyteuma spicatum, Specularia Speculum, Globularia vulgaris, Verbascum thapsiforme, V. phlomoides, Orobanche cruenta,Eu- phorbia Cyparissias, Orchis laxiflora sont assez communes en Normandie et sont inexistantes ou rarissimes en Angleterre. Un assez grand nombre d'autres : Ononis Natrix, O. Colum- næ, Astragalus monspessulanus, Malva Alcea, Thlaspi monta- num, Dianthus Carthusianorum, Sedum sexangulare, Vince- toxicum officinale, Physalis Alkekengi, Heliotropium europæum, Digitalis lutea Brunella grandiflora, Stachys recta, Teucrium montanum, Ajuga genevensis, Quercus pubescens, etc., plantes venues du Midi et qui par la vallée de la Seine s'avancent en- core en quelques points (situés sur le crétacé ou le tertiaire) de l'Eure et de là Seine-Inférieure, ne se rencontrent pas sur les mémes terrains de l'autre cóté de la Manche. Les légéres différences de climat entre les deux pays ne suf- : 1. « Du cóté des Iles Britanniques, les limites actuelles des espèces s'expliquent toujours par des causes météorologiques sans que P , mai: espè | elle manque aussi au littoral voisin, surtout à la Bretagne dont le € PN est presque semblable; si elle existe sur le littoral du continent, ®° 0 existe aussi en Angleterre. Ou bien les graines ont été transp prx spèces végétales du côté du nord en Europe et dans les régions analogues, Ann CHEVALIER. — VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-BRETAGNE 605 fisent pas à expliquer l'absence de ces espèces, au moins dans le Sud de l'Angleterre. On sait aujourd'hui que l'aire naturelle d'une espéce ne coincide pas avec la région climatérique oü elle peut vivre et pour un pays déterminé, ce ne sont nullement les moyennes de température, d'humidité, etc., qui réglent la distribution des végétaux. Ceux-ci succombent surtout par suite d'intem- péries exceptionnelles survenant ordinairement à de longs intervalles. Les causes géologiques anciennes qui ont entravé ou favo- risé le peuplement doivent autant que le climat actuel, la na- ture du sol, les associations déjà constituées, entrer aussi en ligne de compte. Link le premier a attaché beaucoup d'impor- tance à la migration de proche en proche, insistant surla pos- sibilité des faits d'origine géologique. Jusqu'à la fin du glaciaire, la Graride-Bretagne faisait corps avec le Continent ; au Centre et à l'Ouest elle n'en était séparée que par une large vallée oü coulait la Seine avant d'aller se jeter dans l'Océan du cóté du continent Nord-Atlantique. Cette vallée n'était pas une barriére s'opposant à la dispersion des flores. Aussi les flores chaudes et froides qui se sont suc- cédé alternativement pendant le quaternaire sur le continent se retrouvent en Angleterre où elles ont été remarquablement étudiées par Clément Reid (1). Dans le Sussex à la derniére période interglaciaire vivait l' Acer monspessulanus, puis plus lard à l'époque du Mammouth, le Betula nana existait, sur l'emplacement actuel de Londres. La coupure entre l'Angle- tere et la France a dû se faire aprés la derniére glaciation, alors qu'une partie de la flore des steppes avait déjà pénétré en Grande-Bretagne, mais le peuplement d'espéces venant du Sud ou du Sud-Est n'était pas encore terminé lorsque la sépa- ration s'est effectuée (2). C'est ce qui explique que la faune de Grande-Bretagne est pauvre en mammifères et en reptiles et 1. The origin of thé British Flora, London, 1898. 2. Consulter sur les plantes méridionales émigrées en Angleterre le travail suivant : Srapr (Otto), The southern Element in British Flora 1n Engler Bot, Jahrb., L, pp. 509-525, 1913. 606 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 aussi qu'un certain nombre d'espéces végétales citées plus haut s'arrêtent à notre littoral de Normandie et de Bretagne. Toutefois, lorsque la coupure s'est faite, l'Angleterre possé- dait une grande partie des espéces végétales qui constituent sa flore. Quelques espéces ont disparu comme Papaver somni- ferum, Trapa nalans, Naias graminea, etc. Deux espèces sont méme éteintes Silene celata C. Reid pro- che parent du S. noctiflora et Linum præcursor Reid, ancêtre présumé du Lin cultivé. Pendant une grande partie du néoli- thique, le Pin sylvestre a été abondant dans le Sud de l'Angle- terre (Reid), ainsi du reste que dans la vallée de la Seine (Fliche), et il en a disparu, probablement à l'époque histo- rique, sans qu'on en sache la cause. Sa réintroduction par l'homme dans le Sud de l'Angleterre ainsi qu'en Normandie et en Bretagne remonte au XVIIIe siècle. Depuis 50 années, une dizaine d'espéces ont disparu d'Angleterre par suite surtout des défrichements, d'autres sont en voie de disparition (voir Bulletin de Kew, 1923, pp. 189-190). Par contre, un certain nombre d'espéces ont été introduites. En 1882, dans son Cybele Britannica, H. C. Watson a passé en revue la provenance des diverses espèces de la flore d'An- gleterre et ce travail a encore presque toute sa valeur aujour- d'hui. Il recense 1.425 phanérogames en Brande-Bretagne et il les divise en natives (spontanées), colonists (subspontanées), denizens (étrangères acclimatées), aliens (étrangères spora- diques), casuals (échappées de culture ou occasionnellement importées), extincts (espèces disparues). Malgré la coupure de la Manche, la flore des deux rivages présente les plus grandes analogies. Depuis le comté de Cor- nouailles à l'Ouest, jusqu'au Sussex à l'Est, les Côtes d'Angle- terre baignées par la Manche font face aux cótes de Bretagne et de Normandie. Les deux pays présentent au point de vue géographique de grandes analogies : les formations géolo- giques du Nord-Ouest de la France se retrouvent pour la plu- part de l'autre cóté. Au Sud-Ouest de l'Angleterre affleurent le dévonien et le granit, dans le Dorset, le jurassique recouvert par places de tertiaire, enfin à l'Est les divers étages du crétace- Sur ces terrains on retrouve des flores analogues, que ee CHEVALIER. — VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-BRETAGNE 607 soit en Normandie-Bretagne ou dans le Sud de l'Angleterre. Des deux cótés les mémes associations: des landes et des bruyéres, des foréts de chéne, des pelouses calcaires à faciés steppique s'observent là où l'homme n'a pas aménagé des champs et des páturages. La flore du littoral de Bretagne et du Cotentin se retrouve sur la Cóte de Cornouailles et du Devon. La plupart des raretés du Cotentin : Erythræa pratensis, E. capitata, E. littoralis, Maithiola sinuata, Trifolium Bocconi, T. suffocatum existent sur le littoral en face. De méme dans l'Est : Brassica oleracea, Pisum maritimum, Obione pedunculata existent sur les falaises ou dans les vases de l’un et l’autre rivage. Hippophae rham- noides vit dans les dunes de l'un et l'autre rivage dela Manche, mais manque sur le littoral de l'Océan. Cette plante, qui vit aux bords des fleuves allant à la Baltique ou descendant des Alpes, est probablement une relique de l'époque glaciaire. On pourrait encore citer un grand nombre d'espéces com- munes vivant de part et d'autre de la Manche. Méme dans les espéces jordaniennes quelques-unes sont connues sur les deux rivages : Pirus cordata Desv., connu d'abord en Anjou et en Bretagne, a été découvert plus tard dans le Devon par Syme; Brassica Bri ggsii Watson,découvert par Briggs dans le Devon en 1870, a été retrouvé par moi en 1921 à Cancale sur le littoral de Bretagne. j Toutefois, depuis l'ennoyement de la Manche, de légères différenciations ont pu s'introduire dans la flore des deux pays, d'oü l'origine des espéces microendémiques d'Angleterre signa- lées dans notre tableau III. Il existe aussi en Normandie quel- ques espéces microendémiques décrites dans la flore de Nor- mandie de Corbiére comme races ou variétés (1) ; nous en avons énuméré aussi un certain nombre spéciales à l'Ouest de la France (2). La végétation du Nord-Ouest de la France d'une part, celle du Sud de l'Angleterre d'autre part, présentent des analogies „1. La Normandie possède une seule espèce endémique de valeur lin- neenne : Viola rothomagensis Desf. ne Les espèces atlantiques de la Flore française et leur génèse, Congrès ., 1923 E] . A. F. A. S 608 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 non seulement quand on compare leurs flores anciennes, mais les espèces introduites depuis un siècle et qui se sont répandues au point de paraître spontanées aujourd’hui sont également les mêmes des deux côtés de la Manche. Le transport de ces espèces s'est fait par l'homme d'une manière passive, et peut- être aussi par les oiseaux. Citons les exemples les plus remarquables : l’ Elodea canaden- sis Mich. (pied femelle) fut importé en Irlande en 1836, peu de temps après, en 1841, il était apporté en Angleterre. Quel- ques années plus tard (vers 1845) il était introduit par Roberge dans le canal de Caen à la mer. De là il s'est répandu dans toute la Normandie et dans une grande partie de la France. Il a éga- lement envahi d'autres parties de l'Europe. Le Juncus tenuis Willd est une plante de l'Amérique cen- trale et méridionale, naturalisée depuis longtemps en Europe centrale, aux Acores, à Madére, en Australie et en Nouvelle- Zélande. En 1855 on ne le connaissait encore en France qu'en deux localités de la Loire-Inférieure. Il a gagné depuis tout le Nord-Ouest (Bretagne et Normandie), le Nord, etc. Enfin depuis quelques années, il commence à apparaitre dans le Sud de l'Angleterre. Dés son apparition, cette plante se montre dans les sentiers des bois, au milieu d'associations stables et prend l'aspect d'une plante spontanée. Le Matricaria discoidea DC. est une plante de l'Amérique du Nord, des cótes du Pacifique qui, par les voies ferrées, a gagné les Etats de l'Est. Vers 1850, il apparut aux environs de Berlin ; en 1861, il fut rencontré sur la digue du canal des Ardennes ; de 1880 à 1895, il se répand dans les départements du Nord ; à partir de cette date on le trouve sur des décombres aux environs de Caen. En 1900, il existe déjà autour des gares et aux abords des villes dans la Basse-Normandie. Aujourd'hui il abonde dans tout le N ord-Ouest, le long des routes, où il dis- pute la place au Matricaria inodora au point de paraître aussi indigéne que lui. Cependant, il ne s'est pas encore répandu dans les champs. On le rencontre aussi aujourd'hui en quel- ques points du Sud de l'Angleterre. | Le Spartina glabra Muhlb. var. Townsendi (Groves) Corb. et Chev. est une plante américaine du rivage atlantique appa" CHEVALIER.— VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-BRETAGNE 669 rue à Hythe dans la baie de Southampton, vers 1875. En 1905, Corbière l'observe à l'embouchure de la Vire, de l'autre côté de la Manche, et depuis il est devenu abondant dans la plupart des estuaires de Brest jusqu'au Pas-de-Calais. Sur le littoral Sud de l'Angleterre, sa distribution a pris également une trés grande extension. Nous pourrions encore citer quelques exemples analogues. En somme, les plantes introduites par l'homme à l'époque contemporaine et provenant de régions éloignées, lorsqu'elles réussissent à s'implanter d'un cóté de la Manche, ont aussi les plus grandes chances de se répandre sur l'autre rivage. Par contre, les espèces depuis longtemps fixées et bien indigènes, comme le sont par exemple les plantes des coteaux calcaires de l'Eure et la Seine-Inférieure, ont leur dispersion arrêtée. Un certain nombre d'espéces reliques datant probablement de l'époque glaciaire ou de la période des steppes sont méme en voie d'extinction d'un cóté comme de l'autre de la Manche et ce sont. généralement les mémes espéces dont les stations se raréfient dans les deux pays. IV. — Irlande. Ce pays appartient comme l'Angleterre au secteur phyto- géographique boréo-atlantique. Nous n'avons pas le chiffre exact des plantes vasculaires Spontanées en Irlande, mais nous savons qu'il est beaucoup moins élevé que celui des espéces vivant en Angleterre. Dans la 10° édit. du Manual of Bristish Botany de BABINGTON(1922), nous avons noté environ 350 espèces phanérogames d'Angle- terre qui manquent en Irlande. Parmi elles sont des plantes ubiquistes en France et assez répandues en Angleterre. Citons seulement : Teesdalia nu- dicaulis, Silene nutans, Malachium aquaticum, Mænchia erecta, Ulex nanus, Poterium muricatum, Mespilus germanica, Bryonia dioica, Viscum album, Sedum album, Torylis helvetica, Galium Cruciata, Matricaria Chamomilla, Cirsium acaule, Verbascum nigrum, Statice Limonium, Humulus Lupulus, Ta- mus communis, Convallaria maialis, Polygonatum multi florum, Festuca oraria, Bromus arvensis. T, LXX ; (séances) 39 610 SÉANCE DU 27 JUILLET 1993 La faune terrestre d'Irlande est également très pauvre par rapport à la faune anglaise. On sait qu'au dernier glaciaire, l'Irlande tout entiére était couverte de glaces. Il ne semble pas que les divers peuplements d'animaux et de plantes qui se sont effectués du continent vers l'Angleterre aprés la fusion des glaces se soient également déversés vers l'Irlande. Cependant cette contrée ne se serait pas séparée du Pays de Galles et de l'Ecosse au quaternaire puisqu'elle a recu le Renne, l'Elan et le Cerf Megaceros. Comment admettre ce- pendant que des plantes aussi ubiquistes et aussi peu exigean- tes sur la station que la Bryone, le Gui, le Houblon, la Mol- léne noire et le Sedum album n'aient pas pu coloniser cette ile ? D'autre part, l'existence en Irlande de quelques espéces atlantiques méridionales : Arbutus Unedo, Erica Mackayana, Saxifraga Geum, Habenaria intacta (cette dernière Orchidée n'est connue qu'en Irlande, en Algérie et aux Canaries) qui manquent en Angleterre,a fait supposer que l Irlande actuelle, bien qu'ayant été ensevelie sous les glaces, à la fin du quater- naire, avait pu se prolonger vers le Sud-Ouest par des terres non couvertes par ce glacier de l Inlandsis,terres ennoyées à l'é- poque actuelle,mais qui avaient pu conserver une partie de la flore atlantique pendant le glaciaire. Le peuplement animal et végétal del'Irlande serait venu de ces terres océaniennes et non de l'Angleterre. On peut admettre aussi qu'avant l'effondre- ment de l'Atlantide, des rapports ont existé entre l’Irlande et la péninsule Ibérique. En réalité, dans l'état actuel de nos connaissances, aucune hypothése ne s'impose plus que l'autre i pour le moment il est surtout essentiel de rassembler des aits. | CONCLUSIONS. I. Malgré de grandes analogies dans leur flore, l'Ouest e le Nord-Ouest de la France d'une part, les diverses parties a la Grande-Bretagne de l'autre présentent quelques différences dans leur végétation que les conditions climatériques actuelles assez semblables sur le littoral,de part et d'autre de la Manche; ne suffisent pas à expliquer. CHEVALIER. — VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-BRETAGNE 611 II. Nous avons montré que, contrairement à l'opinion de Forbes, Watson et Alphonse de Candolle, la mer a été un obs- tacle pour la pénétration de la flore du continent en Angle- terre et surtout en Irlande. La migration des espéces du Sud et du Sud-Est vers le Nord aprés la fonte des glaciers n'était certainement pas terminée lorsque la Manche et le canal de Saint-Georges se sont ouverts. Un certain nombre d'espéces de Normandie n'ont pu arriver en Grande-Bretagne. III. Par contre, quelques espéces atlantiques qui manquent en France, mais qui sont représentées plus au Sud, ont conservé des colonies, soit en Irlande, soit dans le Sud-Ouest de l'An- gleterre. Quelques autres espéces sont venues de Scandinavie en Grande-Bretagne, lorsque la Mer du Nord n'existait pas, mais elles n'ont pu atteindre le Nord et l'Ouest de la France. IV. Les Iles Anglo-Normandes, malgré leurs petites dimen- sions, ont une flore aussi riche que l'Irlande, pourtant beau- coup plus étendue. Elles hébergent une vingtaine d'espéces qui manquent en Normandie, mais 12 de ces espéces vivent en Bretagne. V. Les diverses parties de la Grande-Bretagne ne contiennent pas dans leur flore d'espéces paléoendémiques. On y ren- Contre tout au plus des microendémiques. Dans l’île d'Au- ny, on a signalé une espèce endémique le Salvia Marquandii Druce qui sera à rechercher en Bretagne et en Normandie. VI. Enfin, ce sont les mémes espéces étrangéres qui s'ac- climatent de nos jours de part et d'autre de la Manche et les mêmes espèces qui s'éteignent par suite de la disparition de leurs stations (tourbières, steppes, etc.). APPENDICE TABL. I. — ESPÈCES ATLANTIQUES DE LA FLORE FRAN- CAISE ET DE LA FLORE DE GRANDE-BRETAGNE Ranunculus hederaceus L. (Rég. occ. France, terr. silic.). Europe Occ, ; s Lenormandi F. Schlultz (Ouest). Anglet. Belg. Esp. Portug. tripartitus DC. (Ouest et Centre). Anglet. Belg. Esp. Portug. 612 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 Ranunculus Ololeucos Lloyd (Ouest et Centre). Portug. Esp. An- glet. Belg. Suède. R. Baudotii Godr. (Ouest et Midi). Anglet. Belg. Scand. Esp. Portug. Afr. N. R. parviflorus L. (Ouest et Centre). Anglet. Portug. Esp. Italie, Grèce, Afr. N. Madère, Canaries, Açores, Amér. sept. R. Alex Willk. (Basses-Pyr. et rég. médit.). Iles Anglo-Normandes, Finlande, Suéde, Esp. Portug. Tyrol, Afr. N. R. ophioglossijolius L. (Ouest, Midi, Centre). Esp. Ital. Grèce. Asie min. Ile Gotland. Afr. N. Canaries. R. nodiflorus L. (Ouest et Centre) Portug. Esp. Italie. Meconopsis cambrica Vig. (Pyrénées et Centre). Normandie occid. (disparu). Anglet. Espagne. Corydalis claviculata DC. (Ouest et Sud-Ouest). Anglet. Scandin. Belg. Allem. N. Esp. Portug. Barbarea praecox R. Br. (Ouest, Midi, Centre). Anglet. Suède, Allem. sept. occ. Belg. Esp. Portug. Ital. Canaries. B. intermedia Bor. (Ouest, Centre). Anglet. Allem. Belg. Ital. Esp. Portug. Lepidium heterophyllum Benth. (Ouest, Centre). Anglet. Belg. Esp. Portug. Asterocarpus purpurascens Raf. (Ouest, Centre). Esp. Portug. Ital. Afr. N. Cistus hirsutus Lamk. (Finistère). Esp. Portug. Helianthemum alyssoides Vent, (Ouest, Centre). Esp. Portug. H. guttatum Mill. (Ouest, Centre, Midi, etc.). Anglet. Belg. Allem. Médit. Syrie, Afr. N. Canaries. Drosera intermedia Hayne. (Ouest, Centre, etc.). Europe occ. et cent. du Portug. à la Scandinav. Allem. Lavatera silvestris Brot. (Littoral et îles de l'Ouest). Europe occ. m Portugal aux Iles Anglo-Normandes, Açores. Hibiscus roseus Thore. (Basses-Pyr. et Landes). Italie. Erodium Botrys Bert. (Ouest, Midi). Portug. Esp. Ital. Grèce, Afr. N. Canaries, Madère. ; Í E. maritimum Sm. (Littoral, Ouest). Anglet. Esp. Ital. Canaries. Une variété sur les montagnes de la Corse. Viola lactea Sm. (Ouest). Anglet. Hollande, Esp. Portug. Polygala calcarea F. Schultz. (Ouest, Centre, Midi). Angl. Belg. in lem. occ. Suisse occ. Esp. P. serpillaceum Weihe (Ouest, Centre). Anglet. Scandinav. Allem- etc., Esp. Açores. CHEVALIER. — VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-BRETAGNE 613 Spergularia rupestris Lebel (Gironde à Calvados).Anglet.Esp.Portug. Silene maritima With. (Littoral de Océan et Manche). Anglet. Is- lande, Belg. Scandin. Esp. Portug. S. portensis L. (Basses-Pyrénées et Finistère). Esp. Portug. Honckenya peploides Ehrh. (Littoral Océan et Manche). Europe occ. Allemagne. Régions arctiques. Tamaris anglica Webb. (Littoral Océan et Manche, naturalisé). Portug. Esp. occ. (spontané) Anglet. (natur.). Elatine hexandra DC. (Ouest et Centre). Angl. Scandin. Belg. Allem. Ital. Esp. Acores. Hypericum pulchrum L. (Terr. siliceux Ouest, Centre, etc.). Europe occ. et cent. H. humifusum L. (Terr.-silicieux Ouest, Centre, etc.). Europe occ. et cent. Acores. : H. linarifolium Vahl. (Ouest et Midi). Angl. Esp. Port. Madère. Elodes palustris Spach. (Ouest, Centre, etc.). Angl. Belg. Allem. occ. Ital. Acores. Ulex europæus L. (Ouest, Nord, Centre). Europe occ. du Portug. au Danem. Scandin. et Bav. (subsp.), Acores (spontané), Ceylan et Amér. (subsp.). U. nanus Sm. (Ouest, trés commun). Anglet. Esp. Portug. Açores. U. Gallii Planch. (Ouest, Littoral). Anglet. Esp. Portug. Genista anglica L. (Ouest, Centre, etc.). Europe occ. du Port. à la uède. Ornithopus exstipulatus Thore. (Ouest. Centre, Corse). Anglet. Port. Esp. Ital. Grèce, Afr. N. Madère, Canaries, Açores. O. compressus L. (Ouest, Midi, Centre). Portug. Esp. Ital. Médit. jusqu'à Syrie, Afr.N.Madére, Canaries, Açores. 0. perpusillus L. (abondant Ouest, commun ailleurs). Anglet. Belg. Holl. Allem. Russie, Ital. Açores. 0 roseus Dufour (Ouest). Portug. Esp. Acores. lus angustissimus L. (Ouest, Centre, Midi). Europe occ. Sibérie, Syrie, Afr. N. Madére, Canaries, Acores. L. hispidus Dest. (Ouest, Centre, Midi). Anglet. Portug. Esp. Acores. Trifolium suffocatum L. (Ouest). Anglet. Esp. Portug. Ital. Rég. Médit. jusqu'en Syrie, Afr. N. Madère, Canaries. sn nuum Brot. (Gironde et Landes, puis Var et Corse). Esp. Por- ug. T. Michelianum Savi. (Ouest, Centre). Esp. Portug. Ital. T. maritimum Huds. (Ouest et Midi). Grande partie d'Europe jus- qu'au Caucase et en Syrie, mais surtout Ouest, Acores. ^ 614 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 Trifolium micranthum Viv. (Ouest et Midi). Europe occid. et Midi, Afr. N. Canaries. Trigonella ornithopodioides DC. (Ouest surtout sur le littoral, Corse) Anglet. Danem. Portug. Esp. Ital. Açores. Astragalus purpureus Lamk. (Ouest, Littoral). Esp. Ital. occ. Pirus cordata Desv. (Anjou, Gironde et Bretagne). Angl. (Devon et Cornouailles). Potentilla montana Brot. (Ouest, Centre). Esp. Portug. Tillæa muscosa L.(Ouest, Centre, Midi). PERS occ. Afr. N. Cana- ries. Umbilicus pendulinus L. (Ouest, ARE Europe occ. du Portug. à l Anglet. Médit. Afr. N. Canaries Açores. Sedum rubens L. (Ouest, Centre, Midi). Europe occ. et Médit. Afr. N. Canaries. S. bcnc d DC. (Loire-Inf. Maine-et-Loire, Corse). Port. et Esp. S. milium Huds. (Ouest, Centre, Pyrén.). Angl. Scandin. Esp. S. in L. (Ouest, Centre). Europe occ. Rég. arct. Algérie. S. Forsterianum Sm. (Basses-Pyr., Est). Anglet. Belg. Allem. occ. Esp. Portug. Myriophyllum alterniflorum DC. (Ouest TC. terr. silicieux). Europe occ. du Portugal à la Laponie, Groenland. Eryngium viviparum J. Gay. (Morbihan). Portug. et Esp. occ. Buplevrum opacum Lange (Littoral, Océan et Manche). Angl. Esp. Italie. Daucus gummifer Lamk. (Littoral Océan et Manche). Médit. Esp. Ital. Peucedanum gallicum Latourr. (Ouest, Médit., Centre). Port. Esp. Conopodium denudatum (Ouest, Centre, etc.). Angl. Norv. Port. Esp. Italie. Crepis bulbosa L. (Littoral et patite iles de l'Océan). Médit. Barkhausia Suffreniana DC. (Gironde à Morbihan). Médit. Cirsium filipendulum Lange (Basses-Pyrénées, Landes). Esp. Port. Anthemis nobilis L.(Ouest, Centre). Angl. Esp. Portug. Açores (var. A. aurea Brot.). Diotis candidissima Desf. (Littoral Médit. et Océan). Médit. Portug. Canaries, Angl. Statice lychnidifolia Gir. (Gironde à Ille-et-Vilaine, Manche). P ortug. Esp. Maroc. S. ovolifolia Poir. (Charente-Inf. à Ille-et-Vilaine). Port. Esp. Maroc: Madère, Canaries. CHEVALIER. — VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-BRETAGNE 615 Statice Limonium L. (Océan et Manche). Angl. Allem. Belg. Médit. Port. Esp. occ. Acores. S. bahusiensis Fr. (Finistère, Morbihan). Angl. Scandin. Danemark. S. occidentalis Lloyd. (Océan et Manche). Angl. Esp. occ. Port. Armeria maritima Willd. (Océan et Manche). Angl. Islande, Eur. occ. A. plantaginea Willd. (Ouest, Centre, etc.). Eur. occ. et cent. Afr. N. Açores. A. crassifolia Thore (B.-Pyr. Landes, Gironde). Esp. Port. Afr. N. Lysimachia Ephemerum L. (Pyrénées, Dordogne). Esp. Wahlenbergia hederacea Rchb. (Ouest, Centre, Vosges, etc.). Angl. Belg. Allem. occ. Esp. Port. Lobelia urens L. (Ouest, Centre). Angl. Esp. Port. L. Dorimanna L. (Landes au Morbihan). Angl. Scandin. Belg. Holl. Allem. Russie occ. Erica scoparia L. (Ouest, Centre). Port. Esp. Ital. Afr. N. Madère, Canaries, Acores (race E. azorica Hochst.). E. ciliaris L. (Ouest et Centre-Ouest). Angl. Esp. Port. E. Tetraliv L. (Ouest, Centre). Europe occ. et cent. Esp. Portug. Anglet. E. cinerea L. (Ouest, Centre, etc.). Europe occ. de la Norvège au ortug. E. lusitanica Rud. (Landes, Gironde, Finistère), Port. Esp. occid. E. vagans L. (Ouest, Centre). Angl. Esp. Port. E. mediterranea L. (Gironde). Irlande, Esp. Portug. Dabæcia polifolia D. Don. (Basses-Pyrénées, Gironde, Maine-et- Loire). Irlande, Esp. occ. Port. Acores. Arbutus Unedo L. (Landes, Cótes du N. Médit., etc.). Irlande, Médit. r. N. Erythrza capitata Willd. (Manche, Finistère). Angl. Allem. Suède. E. littoralis Fr. (Océan et Manche). Anglet. Scand. Holl. Belg. E. conferta Pers. (Basses-Pyr. à Charente-Inf.). Esp. Port. E. portensis Hofïg. (Finistère à Manche). Angl. occ. Esp. Port. Aço- res, E. maritima Pers. (Basses-Pyr. à Finistère). Médit. Eur. occ. Açores. Cicindia pusilla Grisb. (Ouest). Esp. Portug. Iles Anglo-Normandes, Sardaigne, Alger. Chlora imperfoliata L. f. (Basses-Pyr. à Morbihan). Esp. Maroc, Tunisie. Echium plantagineum L. (Gironde, Ile de Ré, Noirmoutiers) Anglet. (Cornouailles et iles anglo-normandes). Médit. jusqu'à Asie-Mi- ‘heure, Afr. N. Canaries. 616 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 Lithospermum diffusum Lag. (Basses-Pyr. à Finistère) Port. Esp. occ. Anchusa sempervirens L. (Basses-Pyr. à Bretagne). Angl. Esp. Port. Ital. ; Eufragia viscosa Benth. (Ouest, Centre, etc.). Eur. occ. et Médit Asie Min. Canaries. Sibthorpia europza, L. (Basses-Pyr. à Bretagne et Normandie). Angl. Esp. occ. Port. Acores. Linaria commutata Bernh. (Basses-Pyr. à Morbihan). Port. Esp. édit édit. L. Spartea Hoffm. (Basses-Pyr. à Charente-Inf.).Esp. Port. Maroc, Canaries. Bartsia Trixago All. (Ouest, iles de Bretagne). Eur. occ. et Médit. jusqu'à Syrie, Afr. N. Cap Bonne-Espérance, Acores. Lathr æa clandestina L. (Ouest, Pyrénées). Belg. Esp. Italie. Pinguicula lusitanica L. (Ouest, Centre). Angl. Port. Esp. occ. Thymus Chamaedrys Fr. (Ouest, Centre). Esp. Angl. Scand. Eur. occ. Illecebrum verticillatum L. (Ouest, Centre, etc.). Eur. occ. Afr. N. Canaries. Herniaria maritima Link. (Littoral Océan). Angl. Holl. Allem. Esp. Portug. Corrigiola telephiifolia Pourr. (Gironde, Charente-Inf.). Port. Esp. ial. Afr. N. Atriplex Babingtonii Woods (Manche, Somme). Angl. Islande, Scan- din. Allem. A. Tornabeni Tineo (Océan, Manche). Médit. Europe occ. Salicornia perennis Mill. (Océan, Manche jusqu'au Cotentin). Angl. Suède, Esp. Médit. occ. Polygonum Rayi Babingt. (Manche). Angl. Scandin. Dan. Allem. N. Rumez rupestris Le Gall (Vendée à Manche). Angl. Eur. occ. Euphorbia Portlandica L. (Basses-Pyr. à Calvados). Angl. Esp. Port. Acores. Salix atrocinerea Brot. (Ouest, Normandie). Angl. Esp. Port. Quercus occidentalis J. Gay (Basses-Pyr. à Gironde). Esp. Port. Q. Toza Bosc. (Basses-Pyr. à Mayenne). Esp. Port. Simethis bicolor Kunth. (Ouest, Centre, Midi). Angl. Port. Esp. Ital. N. r. Narthecium ossifragum Huds. (Ouest, Centre). Eur. occ. du Portugal à la Suède. : Pancratium maritimum L. (Basses-Pyr. à Morbihan). Océan et Mé- dit. (Littoral). CHEVALIER. — VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-DRETAGNE 617 Endymion nutans Dum. (Ouest, etc.). Europe occ. (excl. Scandin.). ` E. patulus Dum. (Basses-Pyr. à Finistère). Esp. Port. Italie. Scilla verna Huds. (Ouest). Angl. Scandin. Esp. Portug. S. lilio-hyacinthus L.(Ouest, Centre). Esp. Narcissus intermedius Lois. (Basses-Pyr. et Landes). Esp. Ital. N. calathinus Redouté (Iles Glenans). Port. Esp. Potamogeton nitens Weber (Dordogne, Normandie, etc.). Eur. occ. Triglochin Barrelieri Lois. (Gironde, Morbihan, Finistère). Médit. et Afr. N. Althenia filiformis Petit (Loire-Inf., Charente-Inf.) Médit. Esp. Portug. Italie. Alisma ranunculoides L. (Ouest, etc.). Europe surtout occ. Maroc, Canaries. A. natans L. (Ouest, etc.). Eur. occ. et cent. ; Juncus striatus Schousb. (Char.-Inf., Deux-Sèvres). Médit. Esp. Ital. Afr. N. J. heterophyllus Dufour (Basses-Pyr. et Landes). Esp. Ital. J. capitatus Weig. (Ouest, etc.). Eur. occ. Médit. Canaries, Acores. J. pygmzus Rich. ap. Thuill. (Ouest, etc.). Europe occ. et mérid. Carex binervis Sm. (Ouest, etc.). Angl. Belg. Allem. occ. Maroc. C. lævigata Sm. (Ouest, etc.). Ang!. Belg. Esp. Port. Algérie. C. trinervis Degl. (Basses-Pyr. à Charente-Inf. Somme, Nord). Port. Esp. Belg. Holl. Allem. N. C. strigosa Huds. (Bretagne, Normandie). Angl. Belg. Allem. N. Ital. Esp. C. ligerina Bor. (Charente-Inf., Centre). Angl. Allem. Suède, Russie. hleum arenarium L. (Océan et Manche, Littoral) Médit. Eur. occ. du Portugal à la Suède. Milium scabrum C.Rich. (Gironde à Vendée). Médit. Esp. Iles Anglo- . Norm. Holl. Allem. sept. ses selacea Curt. (Basses-Pyr. à Manche). Angl. occ. Esp. occ. ort. 4. elegans Thore (Landes, Gironde, Var). Port. Esp. Ital. Afr. N. Airopsis agrostidea DC. (Ouest, de Vendée à Orne). Port. Esp. A. globosa Dew. (Sud-Ouest, Médit.). Esp. Port. Ital. Alg. Deschampsia discolor R. Sch. (Ouest, Centre). Angl. Scand. Allem. occ. Esp. Patagonie. dien albescens DC. (Océan et Manche, littor.).Angl. Holl. Belg. s Arrhenaterum Thorei Desv. (Basses-Pyr. à Eure). Port. sept. Esp. oce, 618 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 Avena ludoviciana Dur. (Basses-Pyr. à Vendée). Esp. occ. Ital; Grèce. A. sulcata J. Gay (Basses-Pyr. à Cótes-du-N.). Esp. Port. Festuca sabulicola Dufour (Océan et Manche, littoral). Belg. Esp. occ. Bromus hordeaceus GG. (Basses-Pyr. à Manche). Europe sept. occ. B. molliformis Lloyd (Océan, Manche, Médit.). Angl. Belg. Port. Esp. Médit. Spartina stricta Roth. (Océan, Manche). Angl. Belg. (introd.) Port. Esp. Maroc, Mauritanie, Cap Bonne-Espérance. Asplenium marinum L. (Océan, Manche, Médit.). Angl. Scandin. Esp. Port. Ital. Maroc, Canaries, Açores. ; A. lanceolatum Huds. (Ouest, Centre). Angl. Esp. Port. Maroc, Aco- res, Canaries, Sainte-Hélène. Aspidium aemulum Lowe (Bretagne et Manche). Angl. Esp. occ. Ma- dére, Acores. | Ophioglossum lusitanicum L. (Ouest). Angl. Europe mérid. Canaries, Cap-Vert, Sainte-Hélène, Angola. Chara fragifera Durieu (Landes à Bretagne, Orne). Angl. , Espèces prises à tort comme plantes atlantiques (à exclure). Nous rangeons dans ce paragraphe quelques espéces que divers auteurs ont regardées à tort comme plantes atlantiques. La plupart sont répandues dans louest- de l'Europe, mais elles existent aussi dans d'autres régions et méme en dehors de l'Europe, de sorte que nous ne pouvons les faire entrer. en ligne. Ce sont : Bulliardia Vaillantii DC., Senecio adonifolius DC., Iler aquifolia L., Doronicum plantagineum L., Arnoseris minima Koch., Myrica Gale L., Potamogeton polygonifolius Pourr., P. trichoides Cham. Par contre, nous aurions pu allonger la liste d'une quaran- taine d'espéces, ordinairement communes dans l'ouest de la France et qui se retrouvent également soit aux Acores, soit aux Canaries, mais comme ces espéces ont une aire trés vaste, il est préférable de les considérer comme ubiquistes. D'autres enfin comme le Dioscorea pyrenaica, bien que endémiques dans l'ouest des Pyrénées, sont montagnardes et nous les avons exclues aussi de la flore occidentale. | CHEVALIER. — VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-BRETAGNE 619 Ainsi réduit notre tableau des espéces atlantiques de France énumére encore 189 espéces (endémiques comprises, mais non microendémiques). Ce chiffre représente environ le dixième de la flore de l'Ouest ou 4,2 % des espèces de plantes vasculaires de toute la France. TABLEAU II. — ESPECES ENDÉMIQUES DE L'OUEST DE LA FRANCE (20 ESPÈCES) Silene Thorei Dufour. (Des Basses-Pyrénées à la Vendée, littoral.) Astragalus bayonensis Loisel. (Des Basses-Pyrénées au Finistére, littoral) Littoral du Calvados. ; Elatine Brochoni Clav. (Gironde, littoral.) Peplis Boræi Jord. (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Ain, Rhône, Aveyron.) Seseli Sibthorpii GG. (Basses-Pyrénées et rég. espagnole voisine). Ptychotis Thorei GG. (Basses-Pyrénées à Gironde, proximité du littoral.) i Angelica heterocarpa Lloyd. (Gironde, Charente-Inf. Loire-Inf.,lit- toral. | Conopodium pyrenæum (Lois). Miège v. (Basses-Pyrénées). Galium arenarium Lois. (Basses-Pyrénées à Morbihan, littoral.) Hieracium eriophorum Saint-Amans. (B.-Pyr. à Gironde, littoral). Omphalodes littoralis Mut. (Des Landes au Finistère , littoral.) Linaria arenaria (Poir.) DC. (Des Basses-Pyrénées à Barfleur (Man- che), littoral.) L. thymifolia DC. (Des Basses-Pyrénées à l’île d'Oléron et la Cha- rente-Inférieure, littoral.) ' Odontites Jaubertiana Bor. (Ouest et Centre de la France). Armeria pubinervis Boiss. (Basses-Pyrénées et chaîne des Pyrénées). A. cantabrica Boiss. et Reut. (Basses-Pyrénées et rég.espagnole voi- sine). Allium ericetorum Thore. (Basses-Pyrénées à Loire-Inf., chaîne des Pyrénées et rég. espagnole voisine). Potamogeton variijolius Thore. (Landes et Gironde). E Isoetes Boryana Durieu. (Landes, Gironde, Espagne N. W. littoral.) I- Delalandei Lloyd. (Gironde à Côtes-du-Nord. Iles Anglo-Norman- des, littoral.) i | 620 SÉANCE DU 27 JUILLET 1993 TABLEAU III. — MICROENDÉMIQUES DE GRANDE-BRETAGNE Depuis une trentaine d'années, divers floristes anglais : Ba- bington, Woods, Briggs, Townsend, Pugsley, Salmon, Linton, Roggers, Druce, etc., suivant l'exemple d'Alexis Jordan et de Boreau, ont tenté le démembrement de certains groupes lin- néens en petites espéces. La plupart de ces formes ne sont pas encore connues sur le continent et il est bien probable qu'un certain nombre sont réellement des microendémiques ou des espéces naissantes qui se sont différenciées depuis que l'Irlande et la Grande-Bretagne ont été isolées du continent. Des études comparatives seront naturellement indispen- sables afin d'établir si certaines de ces espéces affines ne se retrouvent pas dans des stations identiques, notamment en Bretagne et en Normandie (1). Nous donnons ci-aprés une liste de ces microendémiques pour laquelle nous avons adopté la nomenclature ternaire rarement employée par les botanistes anglais. Ranunculus (gramineus) scoticus Marshall. Brassica (asperifolia) Briggsii Watson. Cochlearia (groenlandica) alpina Watson. Fumaria (capreolata) occidentalis Pugsley. Fumaria (capreolata) purpurea Pugsley. Orobanche (caryophyllea) elatior Sutton. Euphrasia (nemorosa) curta Wettst. E. (nemorosa) occidentalis Wettst. E. (nemorosa) arctica Lge. Sedum (acre) Drucei Graebner. Calamintha (grandiflora) silvatica Bromf. Primula (farinosa) scotica Hook. Nous avons déjà rencontré en France deux des petites e de da liste suivante. Le Brassica Briggsii Watson est commun dans PA PA do ba appl. :1922, p. 697-785). rures aussi récolté en août 1923 à l'ile d'Ouessant Euphrasia occidentalis Wettst. ainsi que Brassica Briggsii Watson CHEVALIER. — VÉGÉTATIONS NORMANDE ET DE GRANDE-BRETAGNE 021 Statice (Dodartii) recurva Salmon. S. (bellidifolia) binervosa G. E. Sm. Salicornia (europ æa) gracillima Woods. Polygonum (aviculare) æquale Lindm. P. (aviculare) calcaratum Lindm. Allium (Ampeloprasum) Babingtonii Borr. Orchis (maculata) ericetorum Linton. O. (latifolia) purpurella Stephenson. O. (incarnata) praetermissa Druce. Carex (frigida) Salderi Linton. C. (saxatilis) Grahami Boot. Agropyrum (caninum) Donianum Wilmott. Poa (nemoralis) Parnellii Babingt. P. (cæsia) Balfourii Parn. On en a décrit un grand nombre d’autres, notamment dans les genres Rubus, Rosa, Hieracium. TABLEAU IV. — ESPÈCES VIVANT EN GRANDE-BRETAGNE A AIRES TRÈS DISJOINTES Arbutus Unedo L. — Killarnay ou Sud-Ouest de l'Irlande. Sur le continent vit dans la région méditerranéenne et remonte jusque dans le département des Côtes-du-Nord. Erica Mackayana Babgt. — Ouest de l'Irlande. L'autre habitat est en Espagne. Hypericum undulatum Schousb. — Sud-Ouest (Cornouailles et De- Von). Vit aussi : Espagne et Portugal, Madére, Maroc, Acores. Danna cornubiensis (DC.) Burnat. = Physospermum cornubiense DC. — Cornouailles et Devonshire. Se retrouve en Espagne, au Portugal et dans le département des Alpes-Maritimes ainsi qu'en orse. Ligusticum scoticum L. = Haloscias scoticum Fr.— Irlande, Ecosse, Angleterre, rochers maritimes dans le Nord. Vit en Suède et Nor- vège et en Islande. Sazifraga Geum. L. — S. elegans Mack. — Ouest de l'Irlande, Espa- 8ne du Nord, Pyrénées occidentales et Basses-Pyrénées au-dessus de Biarritz. edum Forsterianum Sm. — Sud-Ouest de l'Angleterre (dans le pays de Galles et le Somerset). Répandu dans le Portugal, l'Espagne, la Belgique, uné partie de la France, mais manque complètement dans l'Ouest, la Bretagne, la Normandie, etc. : 622 SÉANCE. DU 27 JUILLET 1993 Lamium molluccellifolium Fries. — L. intermedium Fr. — Commun en Ecosse, rare en Angleterre et en Irlande, Scandinavie, Dane- mark, Allemagne sept. Sisyrinchium angustifolium Mill. — S. anceps Cav. — Irlande. Se retrouve dans l'Allemagne septentrionale, dans les régions arcti- ques et dans l'Amérique du Nord. Spiranthes Romanzowiana Cham. — Irlande. Existe en outre dans l'Amérique du Nord et au Kamchatka. Habenaria intacta Hook. — Nestinea intacta Rchb. f. — Irlande. Vit aussi dans l'Afrique du Nord et aux Canaries. Eriocaulon septangulare With. — Hébrides (Ecosse) et Cóte Ouest de l'Irlande. Amérique du Nord. TABLEAU V. — ESPÈCES OBSERVÉES DANS LES ILES ANGLO-NORMANDES NON CONNUES EN NORMANDIE Ranunculus Aleæ Willk. — Jersey, Dunes. Fumaria Martini Clav. — Guernesey. * Herniaria ciliata Babgt. (var. angustifolia Pugsl.).— Jersey et Guer- nesey. * Lavatera sylvestris Brot. — Wareham et Iles Scilly. * Ononis reclinata L. — Jersey et Guernesey. * Ornithopus ebracteatus DC. — Jersey, Guernesey et Iles Scilly. * Buplevrum aristatum Barth. — Iles Anglo-Normandes. * Scabiosa maritima L. — Jersey (spontané ?). ; * Echium plantagineum L. — Jersey et Cornouailles. * Linaria Pelisseriana Mill. — Jersey. Orobanche arenaria Bork. — Aurigny. A Salvia Marquandii Druce. — Guernesey (Espèce endémique, serait éteinte). * Statice lychnidiflora Girard. — Guernesey. Allium Ampeloprasum L. — Guernesey : naturalis. Allium triquetum L. — Guernesey : naturalisé. Poa remotiflora (Hack.) Murb. f. exilis Murbk. — Iles Anglo-Nor- mandes. Milium scabrum C. Rich. ap. Merlet. — Guernesey. *Gymnogramma leptophylla Desv. — Jersey et Guernesey. * Ophioglossum lusitanicum L. — Guernesey. * Isoetes (Hystrix) Delalandei Lloyd. — Guernesey. ` Chara baltica Bruzel. — Guernesey. J. ARÈNES. — NOTES SUR LA FLORE PARISIENNE 623 Dans cette liste, toutes les espèces marquées d'un * sont connues sur le littoral de la Bretagne, de sorte que l’on peut se demander si les îles anglo-normandes ne se sont pas déta- chées d’abord du Cotentin, tout en restant liées plus long- temps à la terre ferme de Bretagne. Notes sur la flore parisienne (Stations et variétés ou sous-variétés nouvelles) PAR J. ARÈNES Melilotus altissimus Thuill. s. var. longiracemosus Nob. saint-Maur-des-Fossés, quartier du Pare : talus le long de la voie du chemin de fer de Vincennes (peu commune) : juin 1923, Veronica Chamædrys L. var. brevipes J. Ar. var. n. (1). Plante pubescente grise. Tiges de 2 à 5 dm, radicantes puis ascendantes, munies de deux lignes de poils opposées. Feuilles sessilles ou subsessilles, + ridées réticulées ovales, arrondies ou Subcordées à la base, inégalement dentées. Fleurs en grappes axillaires opposées dressées peu lâches, souvent plus courtes que l'axe central foliifère. Pédicelles pubescents à peine plus longs que le calice et à la fin égalant environ la bractée, celle-ci parfois un peu plus longue que lui. Corolle assez grande bleue. Calice velu plus long que la capsule, celle-ci obcordée comprimée Ciliée. Graine plate. Saint-Maur-des-Fossés, quartier du Parc : propriété boisée et en friche ; carrière abandonnée ; (rare) ; mai 1923. Notes sur le genre Salsola. Si l’on s’en rapporte à la Flore de France, de Rouy, les Sal- sola croissant en abondance dans la plaine St-Maur, au quar- tier d'Adamville doivent être rapportés au S. Gmelini Rouy E es caractères en italique sont ceux qui distinguent cette plante * l'espéce linnéenne. 624 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 ( = S. Kali L. var. tenuifolia G. F. W. Mey. = S. Tragus G: G. non L. nec AL.), race (?) signalée autrefois —- d’après Rouy (Fl. de Fr. — XII, p. 66) par Bécourt en cette station. Des travaux que nous avons entrepris en 1921 et poursuivis depuis sur cette station classique, des récoltes faites, de l'observation attentive des échantillons recueillis, il résulte que leurs carac- téres ne sont pas absolument uniformes ; ces caractéres, nous les avons réunis sous forme de tableau synoptique — révision générale succincte (1) du genre Salsola — mentionnant les variations subies par la plante de Rouy et par le S. Tragus L. . qui tous deux font plus spécialement l'objet de la présente note; au sujet de ce dernier formulons les deux remarques suivantes : 1? Nous avons consulté, pensant y découvrir quelque utile terme de comparaison avec nos récoltes, les collections du Muséum. Nous n'avons trouvé dans l'herbier de la Région parisienne aucun échantillon provenant de la plaine St-Maur. L'herbier général contient, récoltée par E. de la Saviniére,une part unique étiquetée : S. Tragus L. — La Varenne-St-Maur — 21'juillet 1872. Il est en premier lieu fort probable que se confondent cette ancienne station et la station actuelle d'A- damville, située en un quartier neuf qui englobe certainement une partie de ce qu'était La Varenne vers 1872 ; et cependant la plante du Muséum offre avec celles que nous avons recueil- lies des différences trés marquées : notamment, elle est beau- coup plus robuste et charnue. 20 Nous ne voyons guère la possibilité de considérer, ains que Rouy dans sa flore, le S. Tragus, espéce linnéenne, comme une simple variété (var. 8. Tragus) du S. Kali L. Nous croyons nécessaire (et en ceci, notre opinion concorde avec celle de plusieurs autres botanistes : Roux, Cat. des PL de Pr., P- 492. A. Albert et E. Jahaudiez, Cat. des Pl. du Var, p. 414. Coste Fl. de Fr., III, p. 193) de conserver intacte l'espèce linnéenne qui diffère du S. Kali rype (la forme la plus répandue dans les sables maritimes) par le port de la plante, dressée, peu 0U 1. En ce qui concerne les espèces françaises seulement. J. ARÈNES. — NOTES SUR LA FLORE PARISIENNE 625 pas charnue, par la conformation des feuilles finement linéaires. Dès lors, la sous-variété rubella Nob (décrite par Rouy, XII, p. 65) peut prendre dans le groupe spécifique LINNÉEN Tra- gus — dont elle a les caractères sauf la coloration de la plante et des ailes du périgone (Rouy) — la valeur que lui avait attri- buée Moquin Tandon dans le groupe spécifique Kali ; j'en- tends qu'eile peut être considérée comme une forme variétale rosacea du S. Tragus L. Quant à la plante décrite par Rouy comme une race sous le nom de S. Gmelini, elle présente avec le S. Tragus de telles affinités, qu'il parait difficile de ne pas la subordonner au titre de sous-espéce à celui-ci, auquel elle semble se rattacher par une variété pseudo-Tragus,variété nouvelle que nous décrirons ultérieurement. Tableau dichotomique des espéces, sous-espéces, variétés et sous-variétés francaises du genre Salsola. Feuilles à base ovale, semi- -amplexi- caules, apiculées par une soie fine et molle. Fleurs en épis trés lâches ies sessilles linéaires-triquétres, ées en épine ainsi que les brac- “hs Plúr en bas denses ou assez denses z R ti 3 ; 6 dm. Fleurs trés écartées cm) occupant n toute la re des rameaux . . S. Soda L. P Ti ca ir Partie eforifre ne dé passant S. Soda L. var. pumila Alb. Plante non charnue ; feuilles allongées subfiliformes L Mine hispida ou du bre. Tige diffuse S. Kali L. Plant pn Tige me ou DOTEM . S. Kali L var. hirta Ten. Fi 3 ; Plante charnue : ; feuilles charn 5 P rtt ue NC 2H Plante one Ln TEE T. LXX (SÉANCES) 40 626 SÉANCE DU 27 JUILLET 1993 Plante glabre, raide. Tiges gréles, dif- fuses ou étalées, ou radicantes inf. puis ascendantes. Ailes du pene FT non ou à peine colorées. . subspee. Gmelini Rouy var.pseudo- Tragus J.Ar. Plante glabre. Tiges gréles, presque dressées. Ailes du Quis d'un rose vifou purpurines . . . . . . . . S. Tragus L var. rosacea J. Ar. Tiges gréles dressées, glabres. Ailes du périgone dilatées ou très courtes rosées S. Tragus D- Tiges grêles, birds. jamais Dites 7 ameaux décombants. Plante lâche. ment hérissée-glanduleuse scabre, ou glabre. Ailes du périgone assez cour- tes, ordinairement d'un rose pâle nr Gmelini Rouy, sensu stric- Bou sv eu ( Tiges et rameaux glabres . . . . . . Subspec. Gmelini Rouy s. var. glabra J. Ar 8 Tiges et rameaux BEOS hérissés- glanduleux scabre Qu . . Subspec. Gmelini Rouy s. var. hirta J. Ar. Suivent quelques indications complémentaires concernant soit l'habitat, soit la diagnose ou la synonymie des variétés et sous-variétés nouvelles (1): S. Tragus L. var. B rosacea J. Ar. = S. Kali L. s. var. rubella Nob = S. rosacea Cav. non L. nec. M. B. — S. Kali var. S. rosacea Moq. S. Tragus L. subspec. Gmelini Rouy (pro forma). 1? S. var. glabra J. Ar. 1. Voici leur position exacte dans le groupe générique Salsola : S KALI EL. var. « hirta Ten. S. TRAGUS L. var. 8 rosacea J. Ar. Subspec. GMELINI Rouy (pro forma). s. var. glabra J. Ar. AE var. f$ noa Tragus J. Ar. S. SODA : var. f Suaia Alb. J. ARÈNES. — NOTES SUR LA FLORE PARISIENNE 627 saint-Maur-des-Fossés, quartier d'Adamville; le long des murs, sur les décombres ; commune. 29 S. var. hirta J. Ar. j Méme station et mémes lieux que la précédente ; commune. 30 Var. B pseudo- 7 ragus J. Ar. var. n. Plante non charnue, assez épineuse, raide. Tiges gréles de 1 à 3 dm., entièrement glabres, diffuses, ou étalées, ou radi- cantes inférieurement puis ascendantes, raides ainsi que les ra- meaux, striées de vert et de pourpre, rameuses dés la base pour- pre. Rameaux vert-clair, à stries peu apparentes, étalés, parfois réfléchis, jamais décombants. Feuilles aliernes, sessiles allon- gées (2 à 5 cm.) subfiliformes, allénuées en épine ainsi que les bractées. Fleurs solitaires ou 2-3 axillaires, formant des épis assez denses mais gréles. Bractées à base ovale triangulaire, scarieuses à la marge.Ailes du périgone non ou à peine colorées. Même station que les précédentes ; le long des murs. Trés rare, Rumex crispus L. var. 5 major Legr. Dans une propriété ; terrains boisés et en friche. St-Maur- des-Fossés : quartier du Parc ; assez rare (juin 1923). Le Rumex que j'ai observé et récolté, par sa haute tige (de 1 m. 25 à 1 m. 50), ses longues feuilles inférieures (30 em. et plus) lâchement ondulées, se rapproche beaucoup de la variété récoltée par Legrand dans le Cher, sur les bords de la Loire. Luzula eampestris D C. var. &eolina G. F.-W Mey = var. arenaria Kirschl. Les échantillons que j'ai recueillis de cette plante présen- lent les caractéres suivants qui permettent d'en compléter la diagnose donnée par divers auteurs. Plante gréle de 25 à 35 centimétres. Feuilles caulinaires2, Courtes, étroites à la base, à gaîne égalant le limbe ou plus Courte que lui. Epis 3, portés sur des pédoncules trés iné- Saux et gréles dépassant les feuilles florales. Saint-Maur-des-Fossés ; quartier du Parc; carriére aban- donnée (trés rare) mai 1922. Carex acuta L. var. y fluviatilis Hartmann ; — var. à strie- tifolia Ascherson. 628 SÉANCE DU 27 JUILLET 1923 J'ai eu l'occasion de recueillir en avril, mai et juin derniers, sur les bords de la Marne, entre La Varenne-St-Hilaire et Champigny, récoltés cà et là, divers échantillons se rappor- tant au genre Carex et provenant de plantes à rhizomes stolo- nifères de la section Prolixæ Fries.Je les rapportai par la suite à l'espéce acuta L., observée et récoltée déjà en cette station il y a plus d'un demi-siécle, ainsi qu'en témoignent les diverses parts figurant dans l'herbier du Muséum (1). De cette espéce, Rouy dans sa flore décrit pour la France (tome XIII ; p. 498- 499) 4 variétés (2). Quelques-uns de mes exemplaires se rap- portaient à la variété d'Ascherson par leurs épis femelles láches et leurs écailles femelles accuminées un peu plus longues que les utricules ; les autres, les plus nombreux, présentaient la tige concave sur deux faces et les deux bractées inférieures dépassant . . assez longuement l'épi mâle supérieur de la variété de Hartmann. J'ai cru intéressant de signaler dans la région parisienne ces deux variétés, fluviatilis Hartm. (trés rare) et 3. strictifolia Aschers. (rare) que Rouy indiquait en 1912 comme trés peu répandues en France (3). M. Corbière présente à l'assistance un remarquable herbier d'Al- gues de Cherbourg et deux magnifiques tableaux artistiquement composés au moyen d'Algues marines, dus à une botaniste de Cher- bourg, Mile Doublet. Il invite les membres présents de la Société botanique à apposer leur signature sur le registre des séances de la Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. Avant de lever la séance, M. le Président offre aimablement aux membres de les accompagner dans la visite du Parc, des serres et du musée. 1. Parmi ces échantillons, récoltés sur les bords de la Marne à Saint- Maur : 4 (don rapporté à une variété einens ?) l'ont été en 1842, (Herbier des environs de Paris, donné au Muséum par. M. A. Weddell, 1848) ; 2, le 17 mai 1846 (Herbier W. de Schenefeld). 2. B. stenophylla Nob. ; . y fluviatilis Hartm. ; à strictifolia Aschers- s graciflora Nob. oivent exister cem les iles situées au milieu de la divitis: ; Carex y sont abondant les SÉANCE DU 4 AOUT 1923 PRÉSIDENCE DE M. CORBIÈRE. Après lecture du procès-verbal de la précédente séance dont la rédaction est adaptée, M. le Président annonce une présentation nouvelle. Conformément aux usages et aucune opposition n'étant mani- festée, M. le Président proclame membre de la Société : M. POTIER DE LA VARDE (R.), Léz Eaux, par Saint-Pain-sur- Mer (Manche) présenté par MM. Corbière et Bois. M. Van Goor fait la communication suivante : Les Algues marines de la Hollande PAR À. C. J. VAN GOOR. La cóte de la Hollande n'est pas trés favorable à la crois- sance des Algues marines, parce quela plage et le fond sablon- neux de la Mer du Nord mus par les forts courants des marées ne permettent pas que les spores des Algues s'y attachent. Le” Zuiderzée est entouré de digues qui sont protégées du côté extérieur par des grands blocs de granit ou de basalte. Le fond mou ne porte pas de végétation et les Algues se trouvent seulement fixées aux pierres de ces digues et des ports, aux poutres des quais et aux grandes coquilles (Mya, Mytilus, etc.) dans le sable. Cependant à certaines places un peu protégées la Zostére a réussi à se maintenir dans le sable ou dans la vase di entre ces plantes et sur leurs feuilles se trouve une riche végétation. La différence entre les marées (sauf en Zélande) n'est pas 630 SÉANCE DU 4 AOUT 1923 trés grande: dans les environs de Helder un peu plus d'un mé- tre, dans le Zuiderzée pas plus de 3 à 5 dm. C'est par là que la région littorale est étroite et que, pour les recherches dans les parties supérieures de la région sublittorale, on est plus dé- pendant du vent d'est que du reflux de la haute marée. La salinité, surla cóte de la Mer du Nord, est d'environ 3 n ; dans la partie septentrionale du Zuiderzée, elle est de 2 95; et, sur les cótes méridionales et orientales, surtout dans le voisinage de l'embouchure de I Ysel, on trouve méme moins de 1%. Les moyennes mensuelles des températures de l'eau de mer à Hel- der oscillent entre 39,1 C. en février et 179,4 en aoüt ; dans le Zuiderzée entre 19,5 C. en janvier et 189,6 en juillet. Malgré ces circonstances défavorables, on trouve un nombre d'espéces qui n'est pas trop désappointant, savoir 127. Ce sont * Bangia fuscopurpurea (Dillw.) Lyngb. Porphyra umbilicalis (L.) J. Ag. Erythrotrichia ceramicola (Lyngb.) aar Goniotrichum elegans (Chaus.) Z Chantransia secundata (Lyngb.) Thur. » barbata a vu nospora pedicellata (Sm. ) Sol. NR RIA ee E ) Ag. m (Roth) H c wr Dip (Sm. / si Seirospora Men dien ) De Toni. | r. plumosa (Kütz. ) De Toni. r Compathinmnaidn Teo (Sm.) N ág VAN GOOR. —- LES ALGUES MARINES DE LA HOLLANDE 631 Antithamnion cruciatum (Ag.) JV dg. codem tenuissimum (Lyngb.) J. Ag. ear. Mach dbum (Ag.) J. Ag. » Déilongchamp Chawv. » rubriforme dip » E ctum Grev. Gloiosiphonia reb (H e) Carm. n. z Hildenbrandtia rosea Küt * Lithophyllum lichen oideé (E. et S.) Phil. Lithothamnion Lenormandii (Aresch.) Fosl. Melobesia Loi olisii Rosan. en offici s L. * Halidrys sliquos (L.) Lyngb. ? Fucus platycar s Thur. bois nodosum (L.) Le Jol. Pelvetia canaliculata (L.) Decne et Thur. * Ralfsia verrucosa (Aresch.) J. Ag. Chorda filum (L.) Lamour. Lam ARA Sg (L.) xci ccharina (L.) Lamo io mer (Horn. fiiio. Myrionema strangulans Grev. Chordaria flagelliformis (Müll.) Ag. Ela Eu flaccida (Dillw.) Aresch. s fucicola (Vell.) RS Striaria attenuata (Ag.) Gre Seytosiphon loricdid ius Lang. ) J. Ag. Phy llitis fascia (Müll.) Küt olpomenia sinuosa (Roth) Derb. ” Sol. * Asperococcus echinatus (Mert.). up se (Roth) Ag. * Clados tephus spongiosus (Lightf.) Ag. Pylaiella littoralis s (L.) Kjellm. var. 7. opposita Kjellm. r. firma (Ag.) Mn gar. rio Kjellm D Fetocarpus irregularis Kit. paradoxus Mont. F. 1. Dans le Zuiderzée se trouve encore un Fucus bien différent de ceranoides que je vais nommer F. interme: edius. 632 SÉANCE DU 4 AOUT 1923 Ectocarpus siliculosus (Dillw.) Lyngb. » confervoides (Roth) Le Jol. » arctus Kutz. T c fasciculatus ( Griff.) Hare. » granulosus (Engl. Bot.) Ag. » tomentosus (Huds.) Lyngb. * Sorocarpus uvæformis (Lyngb.) Pringsh. Isthmoplea sphærophora (Carm.) Kjellm * Ascocyclus orbicularis (J. Ag.) Magn. * Monostroma Wittrocku Born. x e L. f. lapathifolia (Aresch.) Hauck. x : Enteromorpha micrococca Kütz. Jürgensi Kütz. (1). » intestinalis (L. | Link. » linza (L.) » inima Nä » compressa (L.) Grev. » percursa (Ag.) J. Ag. » » var, ramosa J. Ag. » lumosa Kütz. » erecta (Lyngb.) J. Ag. » clathrata (Roth) J. Ag. » ramulosa (Engl. Bot.) Hook. * Hormiscia és (Kütz.) De Toni. Ulothrix flacca (Dillw.) Thur. * Endoderma viride (Reinke) L » Wittrockii (Wile) Tager. * Bolbocoleon piliferum Pring * Acrochæte repens Prings Urospora penicilliformis (Roth) Aresch. Chætomorpha tortuosa (Dillw.) Kütz. lin ll. » um (Müll.) Kütz. F » . crassa (Ag.) Kütz. » ærea (Dillw.) Kütz. melagonium (W. et M.) Kütz. TS riparium EE are. » ochianum dic es (Dillew.) Kite M osa (Griff) H » Enr a Küt Si vH Macallana Wars x UN penicillata Kütz. Pas » erystallina eut dui EE W utr. » nitida Küt » gracilis ( (Griff. Kütz. D pem id eruo (Wulf.) J. Ag. à, x aisi "Katz: Ard, f, longiarticulata ps VAN GOOR. — LES ALGUES MARINES DE LA HOLLANDE 633 Cladophora albida (Huds.) Kütz. MARRE ætevirens (Dillw.) Kütz. » rupestris (L.) Kütz. » hirta Kütz. arcta (Dillw.) Kütz. ole plumosa (Huds.) Ag. odium mucronatum J. Ag. Dans cette liste les espèces rares sont marquées d'un * ; quelques-unes peut-étre sont plus communes, mais ont été trouvées seulement une ou deux fois. Enfin, il n'existe, de quelques autres espéces, que des trouvailles anciennes ; elles semblent étre disparues et n'étre qu'éphéméres sur nos cótes. Quant à la biologie de ces Algues,on peut observer plusieurs associations. La plus répandue dans la région littorale est l'as- sociation des Fucus dans laquelle on trouve, outre les Fucus platycarpus, F. vesiculosus et F. serratus, l? Ascophyllum nodo- sum aux endroits protégés et, rarement, le Pelvetia canalicu- lata. Quand ils sont exposés aux vagues, les Fucus s'élèvent un peu au-dessus de la ligne de haute marée. Dans cette asso- ciation vivent un grand nombre d’épiphytes, surtout dans les parties inférieures. Au niveau de la marée basse, sur des pierres qui ne portent plus de Fucus, on trouve une association multicolore, qui se compose surtout de Polysiphonia urceolata ou nigrescens, Chæ- lomorpha ærea, Cladophora rupestris, Ceramium rubrum et Pylaiella littoralis. Ce sont toutes des espèces fines qui retien- nent l’eau pendant la marée basse, comme une éponge. On trouve cette association seulement aux endroits exposés aux vagues. Dans la partie peu salée du Zuiderzée, où manquent les Fucus, la région littorale est occupée par l'association des Chlorophycées, surtout l'Enteromorpha intestinalis qui forme une ceinture verte dans laquelle se rencontrent quelques au- tres espèces d'Enteromorpha et, dans la partie inférieure, de Cladophora. En quelques endroits très exposés on trouve, dans un niveau Supérieur aux autres Algues, une association pure d'Urospora Penicilliformis. Dans la région sublittorale, les Laminaria saccharina et L, 634 SÉANCE DU 4 AOUT 1923 digitata forment, dans l'eau bien salée, une ceinture au pied des digues trés exposées. Contrairement à ce qu'on observe ailleurs (Islande, Norvége), les Laminaires ne portent chez nous que peu d'épiphytes. Il est trés remarquable que le Lami- naria saccharina, aussi bien que le Fucus vesiculosus, qui ne ' se trouvent ailleurs que dans des endroits protégés, croissent également chez nous sur les digues les plus exposées, évidem- ment parce que le ressac est moins fort que sur les cótes d'Ir- lande ou des Füroer. Dans l'association de la Zostére croissent beaucoup d'Algues: dans l'eau trés salée, surtout des Rhodophycées ; prés des côtes et dans l'eau moins salée, surtout des Chlorophycées. Attachées aux objets flottants, aux vieux navires dans le port, aux bouées et aux radeaux, là où manque l'influence des marées, on trouve des Algues sublittorales. Les pierres sublittorales portent souvent un mélange d'es- péces : j'ai trouvé une fois 14 espéces sur une surface de deux décimétres carrés. Dans le Zuiderzée, le Cladophora fracta et le Chætomorpha linum forment une association migratoire ; les balles formées par ces Algues libres sont transportées par les vagues et les courants d’un endroit à l’autre et croissent sans être atta- chées. Parmi les Algues qui viennent à nos cótes en épaves,on peut compter plusieurs espèces qui manquent chez nous et quU n'y ont pas été trouvées à l'état fixé. K. Rosenvinge, Kjell- man et Sauvageau ont démontré que ces Algues viennent sou- vent d'une distance trés grande et la trouvaille de Sargassum nalans (— bacciferum) à Scheveningen en donne encore une indication frappante. Les espéces qui ont été trouvées le plus souvent en épave sont Himanthalia lorea, Halidrys siliquosa et Cystoseira fibrosa, en tout 31 espèces ont été signalées Sur nos côtes, qui n’appartiennent pas à notre flore algologique- Presque toutes ces espèces croissent en état fixé sur les côtes de l'Angleterre et dela France, 15 seulement se trouvent à rile de Helgoland et pas plus de 9 dans la Baltique, 7 manquent tout à fait dans la Mer du Nord, le Danemark, la Baltique, sur la côte occidentale de la Suède et sur la côte méridionale de VAN GOOR. — LES ALGUES MARINES DE LA HOLLANDE 635 Norvège. De ces 31 espèces seulement 3 ont une distribution géographique septentrionale ; au contraire, 12 sont évidem- ment méridionales, 6 espèces ne croissent même pas plus au Nord que la Manche. De ces faits qui sont en concordance avec notre connaissance des courants dans la Mer du Nord, se dé- gage certainement la conclusion que les espèces épaves sont des espèces plus océaniques, dont la plupart sont emportées par le courant qui entre par la Manche et le Pas-de-Calais dans la Mer du Nord. Quoique notre flore algologique soit pauvre et ne renferme que la cinquième partie des éspèces de l'Angleterre et de la France, elle est la plus apparentée aux flores de ces deux pays, car 96 et 97 % de nos espèces se trouvent sur leurs côtes, 85 % en Norvège, 73 % dans la Méditerranée. Enfin il est bien connu, mais certainement remarquable, que 86 % de nos Algues se trouvent sur la côte orientale des Etats-Unis de l A- mérique et seulement 48 % dans les régions arctiques. Ce fait ajoute une indication à la théorie que, dans l'époque chaude du tertiaire, ces deux continents étaient unis dans la partie septentrionale de l'Atlantique. La distribution géographique des Algues et surtout des Chlo- rophycées est souvent trés étendue : 22 9/ de nos espèces sont cosmopolites et seulement 29 % ne se trouvent pas au dehors de la partie septentrionale de l'Atlantique et des régions arc- tiques. Sur les côtes atlantiques de l'Afrique et de l'Amérique méridionale on trouve encore 50 % de nos espèces, et environ 40 % sur les côtes pacifiques de l'Asie et de l'Amérique. La composition de notre flore au point de vue de la distri- bution géographique démontre qu'elle contient beaucoup plus d'espèces méridionales que septentrionales. En particulier la flore de nos Rhodophycées est évidemment méridionale et renferme 42 % d'espèces méridionales contre 8 9, de septen- trionales, Les Chlorophycées aussi sont plus méridionales, mais parmi les Phéophycées ce sont surtout nos espéces com- Munes qui ont une distribution septentrionale ; les espèces Méridionales appartiennent sans exception aux espèces rares et, par là, la flore de nos Phéophycées a une apparence sep- tentrionale. | 636 SÉANCE DU 4 AOUT 1923 L'histoire de notre flore algologique se fait connaître grâce à ces faits avec une certaine probabilité. Notre flore fait partie de la flore atlantique-arctique, mais ce qu'on peut appeler actuellement la flore algologique de la Hollande doit étre une formation relativement jeune, car il y eut une époque pendant : le Diluvium où une grande partie de la Mer du Nord était séche et en outre, dans les temps historiques, la cóte hollan- daise était entourée d'une ligne de dunes ininterrompue, qui ne porte pas d'Algues. La plupart des espéces doit étre arri- vée aprés que l'homme eüt muni les digues de grandes pierres et la distribution géographique témoigne que la plus grande partie des espéces s'est répandue vers le Nord aprés que l'An- gleterre a été séparée du continent par le Pas-de-Calais. Quelques-unes sont probablement venues sous forme de spo- res, d'autres en épave et celles-ci se sont semées elles-mémes par leurs spores ; enfin, d'autres ont été apportées plus tard par des vaisseaux, comme Codium mucronatum. Au contraire plusieurs espéces, qui arrivent souvent en flottant, ne s'accli- matent pas sur nos cótes, peut-étre parce que l'eau est moins salée et moins pure. L'enrichissement de notre flore cependant n'est pas encore terminé, car dans les temps récents quelques espéces se sont acclimatées, savoir: Codium mucronatum, Antithamnion cruciatum, | Gloisiphonia capillaris, Spermo- thamnion Turneri et enfin Colpemenia sinuosa. A la suite de cette communication M. le Secrétaire général donne lecture de l’article suivant de M. et Mme Moreau : Essai de reconstitution de la phylogénie des Houblons de l'Est de la France PAR M. ET Mme FERNAND MOREAU C'est une question complexe que celle de l'origine des dif- férentes sortes de Houblon. Bien peu sans doute sont autoch- tones;le Houblon est depuis longtemps, au moins dans nos pays, reproduit par boutures et ses replants ont été fréquem- F. MOREAU. — PHYLOGÉNIE DES HOUBLONS DE L'EST DE LA FRANCE 631 ment un objet d'échanges. Toutefois les documents histori- ques sur l'origine des sortes font le plus ordinairement défaut. Beaucoup d'entre elles sont sur notre sol depuis un temps relativement long, peut-étre depuis plus d'un siécle; les planteurs de Gerbéviller, localité de Lorraine aux Houblons renommés, pensent que leurs péres et leurs grands-péres cultivaient les principales sortes qui sont en ce moment dans la contrée. Quant aux sortes plus récemment importées, le souvenir de leur origine s'est effacé également et ce n'est, sauf dans de rares cas, que pour des apports qui ne remontent pas au delà de 25 ans que les documents fournis par les plan- teurs méritent quelque crédit. Au premier abord il semble que certaines appellations trés généralement répandues désignent clairement l'origine des Houblons. Certains s'appellent Spalt, Saaz, Alost, Bohéme, Alsacien, Strisselspalter. On reconnait bien vite que ces dé- signations ne sont point des garanties d'authenticité ; le planteur a tendance à désigner un Houblon nouveau pour le pays d'un nom qui le flatte, parce que c'est celui d'un Houblon de bonne réputation: des Houblons probablement venus de Bohéme recoivent les noms de Spalt, Spalt-Ville, Demi-Spalt ; un pied de Houblon plus précoce que les pieds voisins est orné du nom de Saaz. Aucune créance n'est à apporter d'une maniére générale aux désignations usuelles des sortes pour la recherche des origines, surtout si elles sont empruntées à des Houblons de haute réputation. Toutefois certaines désignations nous paraissent constituer, non un brevet d'origine, mais un certificat de long séjour dans un pays : ce sont celles d'Ordinaire ou de Houblon-pays en Lor- raine, de Landhopfen en Alsace ; ne précisant pas l'origine primitive de ces sortes,elles ne les parent point, par une ap- pellation mensongére,des avantages de sortes plus appréciées, elles nous paraissent consacrer avec sincérité l'ancienneté de leur existence dans le pays qu'elles habitent ; le Landhop- fen et l'Ordinaire semblent constituer, l'un en Alsace, l'autre en Lorraine, le Houblon le plus ancien qui ait persisté dans ces régions. En l'absence de documents historiques précis, il nous reste, 638 SÉANCE DU 4 AOUT 1923 pour établir l'origine et la filiation des Houblons, l'étude de leurs caractéres ; les documents historiques, quand ils exis- tent,doivent d'ailleurs toujours étre contrólés par l'étude botanique des Houblons qu'ils concernent. Pour faire entiérement l'étude botanique comparée des sortes, il faudrait tenir compte de tous les caractères, aussi bien de ceux de la plante vivante que de ceux du cône séché, des caractéres de l'appareil végétatif comme de ceux des inflores- cences femelles ; or nous n'avons disposé jusqu'ici que des cónes pour les sortes étrangéres, aussi c'est aux cônes que doit se limiter notre comparaison. Elle portera sur des élé- ments qui ne sont point totalement comparables ; les cónes peuvent offrir des différences, en rapport avec la diversité des climats sous lesquels ils ont crü, qui voilent les ressem- blances et dissimulent les affinités ; d'autre part, des Houblons transportés depuis longtemps dans notre pays et ceux qui sont restés dans leur pays d'origine ont pu présenter des variations différentes qui ne permettent plus de les rappro- cher avec certitude. Une connaissance approfondie de la variabilité du Houblon permettra d'écarter la derniére diffi- culté; une longue expérience dira seule avec certitude les | cgractéres les plus fixes, seuls importants dans une compa- raison des sortes, et ceux dont les fluctuations faciles suivent les vicissitudes des conditions du climat et du sol. Cependant, de nos recherches sur les Houblons il nous parait que se dégagent quelques branches maîtresses d'un arbre phylétique encore incomplet. Dans la multiplicité des formes que nous avons eues entre les mains, certains groupe- ments se sont imposés à notre esprit. Dans cet essai de re- constitution de la phylogénie des Houblons de l'Est nous distinguerons trois groupes qui nous paraissent constituer trois lignées, trois phylums distincts. Le premier groupe comprend les Houblons fins de Spalt (Bavière), de Saaz (Bohême) et les Précoces de Lorraine. Le Houblon fin de Spalt auquel nous faisons allusion ici est celui désigné sous le nom de Mittelfrüher Spalter Hopfen ; , c'est l'ancien Houblon de Spalt, et non une forme qui para! prendre une importance croissante dans la constitution des F. MOREAU. — PHYLOGÉNIE DES HOUBLONS DE L'EST DE LA FRANCE 639 houblonnières du pays de Spalt si on en croit sa fréquence dans les échantillons authentiques de Houblon de Spalt, forme bavaroise venue de Hallertau et connue sous le nom de Mittelfrüher Hallertauer Hopfen. Le Houblon fin de Saaz et le Précoce de Lorraine possèdent, en commun avec le Mittelfrüher Spalter Hopfen, des cônes au rachis clair; tous ont des bractées se rapportant à la méme forme générale: elles sont ovoides arrondies, trés atténuées en bas, à pointe courte, à nervures fines. Toutefois certaines différences sont à signaler: le rachis des Houblons de Spalt est plus poilu, plus dense ; ses apophyses (lieux d'in- sertions des bractées) sont peu dégagées, plus empâtées dans la masse du rachis; le rachis du Houblon de Saaz et celui du Précoce de Lorraine sont plus voisins l'un de l'autre que du rachis de Spalt. Les mémes différences se retrouvent dans létude des bractées: celles du Houblon de Spalt sont plus arrondies que celles du Saaz et du Précoce lorrain ; les va- SE leurs moyennes du rapport des bractées expriment ces relations, ainsi que le montre ie tableau suivant : ORIGINE a OBSERVATIONS LARGEUR BE o s re 1,42 d'a pa Me (1) POS. ir ut 1,55 e 1922 Mak e n 1,59 i on NAERA T E E aa Gr 1,62 d'après T Saaz [a Ja. 1,71 róoolté 192 Saaz Ia, 1,89 Saaz i importé en PO tri ma 1020 ee ce Bu ee Li vom fee Précoce de Lorraine. . . 1,61 à 1,78 récolte 1921 Ces légères différences n'effacent pas les ressemblances 1905. 1. Wacxer (F. Die bayerischen Hopfensorten. Stuttgart, Ulmer, 640 SÉANCE DU 4 AOUT 1923 morphologiques trés grandes qui existent entre Spalt, Saaz et Précoce lorrain. Des ressemblances chimiques leur corres- pondent; leur lupuline, la substance aromatique produite par les cônes, qui vaut l'emploi du Houblon dans la fabri- cation de la biére, est chez tous d'un arome délicat ; tous trois sont des Houblons fins. Les Houblons de Spalt et de Saaz sont des plus estimés et le Précoce de Lorraine cons- titue l'aristocratie des Houblons de ce pays ; il partagerait sans doute l'estime en laquelle on tient les deux premiers crûs si une expérience culturale déjà séculaire n'avait appris aux planteurs de Bohême et de Bavière les soins qu'exigent | leurs Houblons pour garder leur finesse, si plus de soin était apporté chez nous à la présentation du produit commercial et si une réclame persuasive n'avait pas accrédité dans le monde, et jusque chez nous, l'idée que les Houblons fins ne sauraient venir d'ailleurs que de l'Europe centrale. En raison des ressemblances que présentent entre eux les Houblons anciens de Spalt, ceux de Saaz et les Précoces lorrains, nous admettons qu'ils constituent un méme groupe et que les Houblons Précoces de Lorraine tirent leur origine des Houblons fins de Baviére et de Bohéme. Un second phylum de Houblons est celui auquel nous fapportons le Mittelfrüher Hallertauer Hopfen et le Land- hopfen. . Le Mittelfrüher Hallertauer Hopfen ou Grünspalter est un Houblon de Baviére apprécié, dont le centre de dispersion, à l'époque actuelle, est le pays de Hallertau. C'est un Houblon au rachis clair comme les précédents, mais ses bractées sont d'un type différent : ce sont des bractées allongées, étroitement elliptiques, étroites à la base, terminées au sommet par une pointe longue. Leur forme allongée s'exprime par la valeur du rapport D celle-ci est en moyenne de 2,40 d'aprés argeur Wagner ; nous l'avons trouvée de 1,88, en 1922, dans un échan- tillon venu de Pfaffenhofen (Bavière, pays de Hallertau) que nous rapportons au Mittelfrüher Hallertauer Hopfen ; elle est d'ailleurs capable des variations qu'indique le tableau suivant F. MOREAU. — PHYLOGÉNIE DES HOUBLONS DE L'EST DE LA FRANCE 64 où nous réunissons les résultats de mesures effectuées sur des Houblons de Bourgogne ou de Spalt provenant, ou paraissant provenir, d'une importation de Hallertau. ORIGINE LONCUTUT | OBSERVATIONS LARGEUR Mittelfrüher Hallertauer Hopfen . 2,40 d’après Wagner I : n. 231 1,88 récolte 1922 Id. importé dans le pays de Spalt . 1,88 d'aprés Wagner Id. présumé importé à Spalt . . 1,87 récolte 1922 Id. présumé importé en Bourgogne 2,08 id. Debo /.....5. ... 1,90 récolte 1921 p "p equ Ro a ae 1,89 récolte 1922 A cette méme série nous rattachons le Landhopfen alsacien, au rachis également clair et dont les bractées sont allongées ; elles sont cependant moins longues que celles de Hallertau, leur pointe aussi est plus courte, mais leur forme rappelle beaucoup celle du Mittelfrüher Hallertauer Hopfen transporté dans le pays de Spalt, d'aprés Wagner ; la valeur du rapport de leur longueur à leur largeur, qui figure dans le tableau ci-dessus, est comprise dans les limites de la variation de la bractée de Hallertau. Nous considérons donc le groupe Mittelfrüher Hallertauer Hopfen et Landhopfen comme un groupe phylétique et nous rapportons l'origine du Landhopfen au Grünspalter de Haller- tau. C'est à un type tout différent, à un troisième type, que paraissent appartenir le Strisselspalter alsacien et l'Ordinaire lorrain. Ces deux Houblons possèdent un rachis de couleur sombre, vert foncé grisâtre ou gris ardoisé verdâtre. Leurs bractées sont largement elliptiques, rétrécies vers la base ; une Pointe généralement courte les termine brusquement ; dans les conditions les plus favorables au développement ces brac- tées s'allongent un peu, mais sans cesser d'étre largement T. LXX (séances) 41 642 SÉANCE DU 4 AOUT 1923 elliptiques ; leur pointe, moins brusquement formée, s'allonge également, mais elle ne devient pas une pointe longue. Le tableau suivant, relatif à des bractées d'Ordinaire lorrain et de Strisselspalter alsacien, renferme la valeur moyenne du rapport de leur longueur à leur largeur. ORIGINE ere OBSERVATIONS LARGEUR Ordinaire de Lorraine . . . 1,90 récolte 1921 id. 1.54 — 41922 Sirodspalter-. 7 02... 1,80 — 1921 id. 1,46 — 1922 Par la couleur de son rachis et la forme de ses bractées, l'Ordinaire lorrain reconnait une souche différente de celle du Précoce ; de même le Strisselspalter montre une origine dis- tincte de celle du Landhopfen. Cependant c'est peut-étre dans le pays des ascendants du Landhopfen, dans le pays de Haller- tau, qu'on pourrait trouver des formes rappelant les carac- téres du Strisselspalter et de l'Ordinaire de Lorraine : ON trouve des bractées largement elliptiques, à base rétrécie, à pointe courte, dans un Houblon dont Wagner représente les bractées et pour lequel il indique 1,55 comme valeur du rapport longueur — , à ; Nous "largeur ; cest le Alterfrüher Hallertauer Hopten. n'avons pas eu entre les mains de cónes de ce vieil Hallertau mais nous en rapprochons un Houblon de Bourgogne qui nous à a été présenté comme venant de Hallertau et qui partage avec le vieil Hallertau la forme de ses bractées pa aaa = 1,56 largeur en 1922) ; comme l'Ordinaire de Lorraine et le Strisselspal- ter, il a un rachis foncé. En l'absence de connaissances plus étendues sur l'Alter früher Hallertauer Hopfen nous retenons seulement à titre de suggestion qu'il constitue une souche possible de l'Ordi- naire lorrain, du Strisselspalter, et d'un Houblon de Bour- F. MOREAU. — PHYLOGÉNIE DES HOUBLONS DE L'EST DE LA FRANCE 643 gogne venu de Hallertau, ou au moins qu'on peut trouver en Hallertau des Houblons à rachis foncé, à bractées largement elliptiques, à pointe courte, dont paraissent provenir le Stris- selspalter et l'Ordinaire de Lorraine. Quelques-unes des idées que nous venons d'exposer trou- vent une confirmation dans les rares documents historiques que nous possédons. M. Schott, pére de M. Schott négociant en Houblons à Nancy, aurait, d'aprés les souvenirs de ce dernier, importé en Lor- raine des Houblons de Saaz et de Spalt. Une partie au moins des Précoces lorrains pourrait reconnaître cette origine. D'autre part, M. Meyer-Ferber, à la suite de notre travail, ayant fait des recherches dans les Archives de la Société des Planteurs de Houblons d'Alsace et de Lorraine, dont il est le Secrétaire, a trouvé cette indication catégorique sur l'ori- gine du Strisselspalter : « Der Strisselspalter hat in der Hallertau sein Mutterland und ist jedenfalls viel spáter in Elsass, in Lothringen und in Burgund eingeführt worden als der Landhopfen und die mittelfrühen Bayerischen. » De plus, M. Meyer-Ferber a pris la peine de faire une enquéte parmi les vieux planteurs alsaciens. Il en résulte que M. Stam- bach, ancien Secrétaire de la Société des Planteurs de Hou- blons d'Alsace et de Lorraine, s'étant procuré,peu après 1882, des cónes des Houblons de choix de différentes contrées de la Baviére, sema les graines qui s'y trouvent accidentellement, obtint plusieurs lignées et conserva la meilleure qu'il appela Strisselspalter. Celui-ci reconnaît done une origine bavaroise conformément à nos suggestions. Nous aurons terminé l'exposé de ce que nous savons Sur l'origine des principales sortes de Houblons cultivées en Lorraine et en Alsace si nous ajoutons que le « Petit-Jaune » a été introduit en Lorraine en 1880 par M. Paul, de Lucey (Meurthe-et-Moselle), dont nous tenons le renseignement, et que ses plants venaient, dit-il,de Saaz. Le Petit-Jaune partage en effet la pointe courte des bractées et le rachis clair des Houblons de Saaz, maisil n'en a pas la finesse, peut-être 644 SÉANCE DU 4 AOUT 1923 parce que trop graineux ; — il a l'anatomie des feuilles des Précoces lorrains, que nous rapportons à la méme série. Quant au Sámling I d'Alsace, nous savons qu'il a été obtenu récemment à partir d'une graine recueillie dans un cóne de Strisselspalter. Le tableau suivant résume les conclusions de cette étude sur la phylogénie des Houblons de l'Est de la France. | SOUCHE PROBABLE SORTES Houblons fins de Saaz (Bohême) et de Spalt (Mittelfrüher Spalter ; opfen Précoce de Lorraine. Mittelfrüher Hallertauer Hopfen-> Landhopfen alsacien. : Alter früher Hallertauer Hopfen ?—> Strisselspalter. --> Sümling I. héme ——— ————————.— > Petit-Jaune lorrain. Aucune autre communication ne figurant à l'ordre du jour, M. le Secrétaire général fait connaître l'état de préparation de plusieurs Sessions futures. Après ces explications, M. le Président met aux Voix un vœu en faveur de la tenue en 1924 d'une Session dans l'Ariège. Ce vœu est adopté à l'unanimité. M. le Secrétaire général propose ensuite à l'Assemblée de voter de chaleureux remerciements au comité local d'organisation et en particulier à son actif et dévoué Président, M. Corbière, à l'amiral Lequerré qui a ménagé la visite si intéressante du cuirassé « Dide- rot » aux membres de la Société, à la Société nationale des Sciencel naturelles et mathématiques de Cherbourg pour sa cordiale récep- tion et la part importante qu'elle a prise à la réussite de la Ses- sion, et enfin au Bureau de la Session. Ces remerciements sont votés par acclamations. L'ordre du jour étant épuisé, M. le Président déclare close la ses sion de 1923. SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 PRÉSIDENCE DE M. Mani MOLLIARD - M. le Président annonce une présentation de nouveau membre de la Société. A l'occasion du centenaire de Pasteur, un certain nombre de sociétaires ayant été nommés ou promus dans l'ordre de la Légion d'Honneur, les plus vives félicitations leurs sont adressées. M. R. Leboime récemment admis a envoyé une lettre de remer- ciements à la Société. M. le Secrétaire général donne quelques détails sur les deux ou- vrages suivants que leurs auteurs ont bien voulu offrir à la biblio- thèque : 19 Flore de Suisse, 4 édition, par H. Schinz et K. Keller ; 29 Plantes économiques et officinales, par A. Guillaumin. Les notes ci-après sont ensuite communiquées par leurs auteurs ou lues par le Secrétariat : Développement de l'embryon chez le Geum urbanum L. par René SOUÈGES On ne peut manquer d'être surpris de la multiplicité des affinités que les auteurs ont pu attribuer aux Rosacées. La grande diversité des caractères externes ou internes des organes adultes, qui a conduit à établir dans le sein de la famille des divisions assez nombreuses et assez profondément distinctes les unes des autres, a également permis de déceler des termes de rapprochement avec beaucoup d'autres groupes parfois passablement éloignés dans la classification. C'est ainsi que, par les Chrysobalanées, les Rosacées ont été A: 646 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 rattachées aux Légumineuses, par les Spirées aux Saxifraga- cées, par les Potentillées aux Renonculacées, par les Rosées aux Calycanthacées, par les Amygdalées aux Thyméléacées ; elles ont été encore rapprochées des Myrtacées, dont elles ne différeraient surtout que par l'absence de poches sécrétrices à huile essentielle ; les grandes similitudes qu'offrent entre eux les deux genres Neurada et Biebersteinia ont permis de reconnaitre entre les Rosacées et les Géraniacées d'assez inti- mes liens de parenté ; enfin, on a pu comparer les Rosacées aux Malvacées en se fondant sur les modalités de ramification des étamines dans quelques genres, par exemple chez les Rosa et les Rubus. Il faut avouer que tant de connexions avec des groupes si divers déconcertent quelque peu et l'on se demande si les bases sur lesquelles elles reposent méritent tout le crédit qu'on sem- ble vouloir leur accorder. Il parait d'ailleurs évident que le nombre et la variété des caractéres morphologiques de la fa- mille pourraient encore, si l'on ne gardait quelque mesure, donner matiére à beaucoup d'autres rapprochements, jetant le plus grand désarroi dans les classifications courantes et fai- sant ressortir tout ce qu'elles ont de provisoire et d'artifi- ciel (1). On voit ainsi combien se fait sentir l'insuffisance de nos connaissances embryogéniques sur ces questions fondamen- tales. L'étude des règles les plus élémentaires présidant à édi- fication des parties constitutives de la plante doit certainement nous fournir des données qui, homogènes ou hétérogènes, aide- ront à résoudre ce problème des origines et des parentés de la famille, ou tout au moins à le circonscrire dans des limites plus étroites et plus précises. Le travail publié par Péchoutre (2), en 1902, est incontes- tablement le plus important de tous ceux qui se rapportent à l'embryogénie des Rosacées. On y trouve, dès le début, un 1. Au cours des'observations qui ont été échangées en séance à la suite de cette communition, M. R. Maire a rappelé queles Rosacées avaient encore été comparées aux Platanacées. ion à T A > de l'oeule étude du développement XVI, R- SOUEGES. — L'EMBRYON CHEZ LE GEUM URBANUM L. 647 résumé très complet des diverses observations effectuées anté- rieurement (1) sur le développement ou la structure définitive du pistil, de l'ovule, du sac embryonnaire, des téguments sé- minaux et méme de l'embryon, normal ou parthénogénétique. Lesnotionsrelatives aux processus embryogénétiques pro- prement dits sont à peu prés nulles dans ces publications plus ou moins anciennes. Hanstein n'a pas du tout suivi avec ri- gueur la marche des segmentations chez le Geum urbanum ; il se contente de donner trois figures se rapportant à la période de la naissance des protubérances cotylédonaires ; elles lui suffisent pour affirmer que les lois du développement, chez la Benoîte, sont conformes à celles qu'il a déjà décrites chez l'Ginothera nocturna et chez le Capsella Bursa-pastoris. Au cours de son Mémoire, Péchoutre représente quelques lormes embryonnaires à des étapes trés diverses du dévelop- pement; mais ces documents épars et qui paraissent fournis accessoirement, ne peuvent en aucune facon nous renseigner sur les lois véritables de l'embryogenése chez l'une quelconque des espéces de la famille. Une réflexion de l'auteur mérite ce- pendant d'étre reproduite: « Dans certains cas favorables, dit-il (p. 156), lorsque les cellules du suspenseur sont trés dis- tinctes par leur taille des cellules de l'embryon, lorsque la limite des deux formations est trés nette, il semble bien que le suspenseur n'intervient en rien dans la constitution des or- ganes de l'embryon. » Si cela n'est point exact pour ce qui con- cerne le Geum urbanum, oü l'on voit la cellule supérieure du suspenseur, sensu lato, se différencier en une hypophyse sem- blable à celle des Cruciféres, rien ne s'oppose à ce que cette conjecture ne se trouve réalisée chez d'autres représentants de la famille, chez les Pirus ou les Sanguisorba par exemple. Dans les descriptions qui suivent, on a reproduit les divi- SIONS qui ont déjà été adoptées au cours des travaux précédents. prés avoir montré comment s’édifie une forme proembryon- naire, nettement caractérisée par la disposition réguliére et 1. Voir particulièrement les publications de Turasne (1855),de BRAUN (1860), de Haxsrrix (1870), de Warmine (1878), de Vesgue (1879), de ISCHER (1880), de GoprniN (1880), de GuricNAnD (1882), de Went (1887), de Mvnsrck (1901). 648 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 constante de ses éléments, dans le cas du Geum urbanum la forme octocellulaire, on suivra pas à pas la marche des seg- mentations dans chacun des étages qui la composent. La cellule embryonnaire (fig. 1) posséde dans sa région supé- rieure un protoplasme trés dense au milieu duquel se trouve le noyau ; dans la région inférieure, on observe toujours une trés vaste vacuole. La premiére division est transversale (fig. 2 et 3) et sépare une cellule apicale, ca, et une cellule basale, cb, de dimensions bien différentes. La cellule basale se cloi- sonne ensuite horizontalement pour donner deux cellules su- perposées, m et ci (fig. 4) ; peu après, la cellule apicale se seg- mente à son tour par une paroi toujours oblique séparant deux éléments juxtaposés, a et b,de taille et d'aspect nettement dis- semblables. En 5, on peut voir la direction inclinée de la figure caryocinétique qui précéde ce cloisonnement cellulaire ; la paroi oblique s'apercoit encore trés distinctement aux stades immédiatement suivants (fig. 7, 8, 10, 11). Parfois l'embryon se trouve orienté de telle maniére que cette paroi parait incli- née sur le plan méme de la figure ; dans ce cas, en section lon- gitudinale elle prend l'aspect d'une cloison transversale sépa- rant deux éléments superposés (fig. 9). La figure 6 représente la tétrade proembryonnaire ; cette forme est comparable à celle que l'on rencontre chez la plupart des Angiospermes, en ce qu'elle se compose de deux éléments inférieurs superposés et deux éléments supérieurs juxtaposés j mais elle s'en distingue essentiellement par l'orientation de la paroi séparant les deux cellules supérieures et par les carac- téres diflérentiels de forme et de dimensions de ces deux cel- lules. Si l'on cherche dés maintenant à établir les destinées des quatre éléments constitutifs de cette tétrade, on constate qu'elles sont en tous points identiques à celles des éléments de la tétrade du Senecio vulgaris ou de Y Urtica pilulifera. Chez ces deux plantes, en effet, comme chez le Geum urbanum, les deux cellules supérieures juxtaposées donnent naissance à la partie cotylée, la cellule intermédiaire, m, engendre la parte hypocotylée et, aux dépens de la cellule inférieure, ci, se déve- loppent les initiales de l'écorce au sommet radiculaire, la coiffe - R» SOUÈGES. — L'EMBRYON CHEZ LE GEUM URBANUM L» 649 et le suspenseur. D'autre part, si l'on compare cette tétrade à celle du Myosurus minimus ou à celle du Capsella Bursa-pasto- ris, on ne peut manquer d’être frappé des modifications qui apparaissent dans les fonctions de la cellule intermédiaire. Chez le Myosurus minimus, par exemple, cette cellule engendre l'hypophyse ; elle joue donc une portion du rôle attribué à la cellule inférieure, ci, chez le Geum urbanum. Dans cette der- niére espéce, la cellule intermédiaire donne naissance à l'axe hypocotylé ; elle remplit ainsi la moitié des fonctions dévolues, Fio. 1 à 44. — Geum urbanum L.— Les stades qui précédent la formation du proembryon octocellulaire, ca et cb, cellule apicale et cellule basale du proembryon bicellulaire ; m et ci,cellule intermédiaire et cellule inférieure si la tétrade ; q, étage supérieur du proembryon donnant naissance à la ue xh ; a et b, les deux cellules supérieures juxtaposées de la tétra- e Ur. : 0. chez le Myosurus minimus, aux deux cellules supérieures juxta- posées ou à la cellule apicale dont elles dérivent. Il y a donc chez le Geum urbanum une sorte de déplacement vers le bas du lieu d'origine, dans la tétrade, des régions médianes du Corps embryonnaire. Cette transposition des destinées des éléments primordiaux du proembryon constitue un phéno- méne dont les causes et la signification ne doivent pas étre indifférentes, quoiqu'elles ne puissent pour le moment étre déterminées, 650 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 La bipartition de chacun des éléments de la tétrade conduit à la formation d’un proembryon octocellulaire. C’est la cellule intermédiaire, m, qui se divise généralement la première par une paroi méridienne pour donner deux éléments juxtaposés (fig. 7 à 14); plus tard, la cellule inférieure, ci, se partage transversalement en deux éléments superposés, n et n' (fig. 13 et 14). Les deux cellules supérieures a et b de la tétrade se sont segmentées sur ces entrefaites. La cellule a se cloisonne obli- quement par une paroi normale à la précédente et donne ainsi deux nouveaux éléments à peu prés placés l'un au-dessus de l'autre (fig. 11 et 12) ; la cellule b se sépare verticalement par une paroi méridienne en deux éléments juxtaposés (fig. 10 à 13). Les formes observées sembleraient démontrer que la segmentation de 5 précéde généralement celle de a. Les quatre éléments issus de ces deux cellules viennent ot- cuper les quatre sommets d'un tétraédre s'appuyant par l'une de ses faces sur la paroi horizontale limitant supérieurement l'étage m. Au sommet du proembryon se trouve ainsi placée une cellule, e (fig. 12, 13), qui,par sa position, par les processus de division qui lui ont donné naissance et par son róle histo- génique, rappelle la cellule épiphysaire que l'on a déjà rencon- trée chez le Myosotis hispida (1). Mais l'épiphyse du Geum urbanum diffère toutefois essentiellement de celle du Myosolis : hispida par son origine. Chez cette derniére plante elle est une unité de quatriéme génération ;elle est issue d'une cellule petite-fille de la cellule apicale du proembryon bicellulaire et, si l'on veut lui trouver son homologue dans les autres types de développement, par exemple, chez le Myosurus minimus où chez le Capsella Bursa-pastoris, on doit la considérer comme correspondant à l'un des quatre octants dont se compose, chez ces plantes, l'étage supérieur l. Chez le Geum urbanum, l'épr physe est une unité de troisième génération ; elle est engen- drée par la cellule-fille de la cellule apicale du proembryo? bicellulaire et son homologue, chez le Myosurus minimus an le Capsella Bursa-pastoris, serait l'un des éléments désignes 1. Souèces (R.), Développement de l'embryon chez le Myosotis hispida Schlecht. (Bull. Sot. bot. Fr., LXX, p. 385, 1923). R: SOUEGES. — L'EMBRYON CHEZ LE GEUM URBANUM L» 651 ordinairement sous le nom de quadrants. I! n'y a rien chez le Geum urbanum qui puisse correspondre aux octants ; les deux étages supérieurs l et I" ne se différencient pas. A cet égard, le proembryon octocellulaire de la Benoite est comparable à celui du Senecio vulgaris ou de l Urtica pilulifera. 1l lui ressemble encore par la puissance égale de division des blastoméres qui lui ont donné naissance et par le nombre des étages * Aue 20 Fic, 12 à 21, — Geum urbanum L. — Le proembryon octocellulaire (en 13 et 14) etles premi loi ts q sa formation ; e,épiphyse ; q,étage supérieur d t à la partie cotylée; m,étage engendrant l'hypocotyle ; ci, cellule inférieure de la tétrade ; n et n',cellules filles super- . posées de ci ; a’ et a”, cellules-filles de la cellule-sceur de l'épiphyse ; 5' et b”, cellules-filles de b. Les figures 20 et 21 représentent deux coupes voi- sines d'un méme proembryon. G. : 530. qui le constituent. Il présente en effet très distinctement qua- tre étages, q, m, n et n°, dont on peut ainsi établir les desti- nées : q correspond à la partie cotylée, m à la partie hypocoty- lée; n engendre une hypophyse semblable à celle que l'on ren- contre chez les Cruciféres et généralement quelques unités du Suspenseur ; les éléments les plus inférieurs de cet organe se développent aux dépens de l'étage m. E . aui survent 652 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 Elage q. — Cet étage comprend quatre éléments : l'épiphyse et trois cellules sous-épiphysaires. Ces quatre éléments occu- pent les quatre sommets d'un tétraédre ; on peut les voir dans deux dispositions rectangulaires différentes en 13 et 14. La figure 16, dans laquelle la cytodiérése de la cellule a est en train de s'effectuer, se rapporte à un proembryon sensible- ment du méme âge et doit être interprétée comme l'a été la figure 9. Les cellules-filles de b se segmentent le plus souvent en pre- mier lieu comme le témoignent les figures 15, 17, 18 et 19. En 16, leurs deux gros noyaux montrent les premiéres phases de la caryocinése ; en 17, l'un d'eux est nettement en voie de division ; en 18, trois noyaux apparaissent trés distinctement dans la région primitivement occupée par l'élément b ; enfin en 19, dans la méme région, on observe quatre noyaux séparés par des parois qui ne sont pas visibles dans le plan de la figure. Ces parois peuvent étre tangentielles comme le démontrent les figures 22, 25, 27, 29, isolant ainsi vers l'extérieur les deux premiers éléments de dermatogéne ; mais le plus souvent elles s'orientent parallèlement ou perpendiculairement à la cloison précédente, séparant ainsi, aux dépens des deux premiers éléments issus de b, une cellule quadrilatère et une cellule trian- gulaire. On peut voir dans les deux figures demi-schématiques 33 et 34 les directions que prennent d'une maniére générale ces parois de segmentation, en méme temps la forme que revé- tent les deux cellules-filles engendrées aux dépens de b’ et b”. La cellule-fille inférieure de a, sceur de l'épiphyse, se partage par une cloison méridienne en deux éléments juxtaposés, d et a" (fig. 20, 24 à 29, 33 et 34), Ceux-ci se segmentent selon les mêmes processus que les cellules b’ et b”, mais beaucoup plus fréquemment toutefois par des parois tangentielles, séparant M UM deux nouvelles unités de dermatogène (fig. 30, Cet histogène se trouve, dés ce moment, trés nettement in- dividualisé dans toute la région sous-épiphysaire. Les cellules centrales sous-épidermiques se divisent encore verticalement par des parois tangentielles ou rectangulaires (fig. 31, 35, 36, 41) pour engendrer un plateau cellulaire dont les éléments les R- SOUÈGES. — L'EMBRYON CHEZ LE GEUM URBANUM L.» 653 plus extérieurement placés donnent naissance au méristéme cortical et vasculaire du cotylédon, tandis que les cellules voi- sines de l'axe deviennent les cellules-méres du cylindre cen- tral au sommet de la tige. La cellule épiphysaire se segménte assez tardivement. Par une paroi verticale méridienne, elle se divise d'une ma- nière à peu prés constante en deux éléments juxtaposés (fig. 26 à 30) ; ceux-ci, par de nouvelles cloisons verticales nor- segmentations dans fecta» Geum urbanum L. — La marche des ons le proembryon octocellulaire aux stades qui précédent la différenciation des r H t , histogènes. e, épiphyse ; q, m, + uatre étages du proembryon ; 7 et t, cellules-filles de n ; o et p, cellules-filles de n' ; a’ et a”, cellules-filles de la cellule-sœur de l’épiphyse ; b’ et 5", les deux secteurs originaires les deux cellules-filles de b ; h, hypophyse. Les figures 28 et 29 représentent les *ux coupes voisines d'un méme proembryon. G. : 380. males à la précédente, donnent naissance à quatre cellules cir- cumaxiales (fig. 31, 35). Dans ces quatre cellules s'établissent ensuite des parois horizontales tangentielles séparant deux Sroupes de quatre éléments superposés (fig. 32, 39, 43, 44). Le gr Oupe supérieur représente les premiéres cellules de l'épi- derme au sommet de la tige, le groupe inférieur, les premiéres 654 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 cellules de l'écorce. Quelquefois la cellule épiphysaire semble se segmenter d'emblée tangentiellement (fig. 36 à 38); des cloisons cruciales donnent ensuite naissance, aux dépens des deux éléments ainsi séparés, aux deux tétrades cellulaires, initiales de l'épiderme et de l'écorce de la stéle. Les figures 39 et 45 permettent d'assister aux premières segmentations radiales de ces cellules initiales ; peu après, c'est-à-dire au moment où commencent à apparaître les pro- tubérances cotylédonaires (fig. 47), les limites du massif cel- lulaire originaire de l'épiphyse disparaissent ; d'ailleurs les di- visions dans toute la partie cotylée deviennent trés actives et les processus selon lesquels elles s'établissent ne peuvent plus étre déterminés avec certitude. Comme on le voit, en somme, les régles qui président à la marche des segmentations dans la cellule épiphysaire, chez le Geum urbanum, sont tout à fait comparables à celles qui ont été observées chez le Myosotis hispida, et les fonctions que remplit cette cellule paraissent dans les deux cas identiques. Elage m. — Cet étage dans le proembryon octocellulaire (fig. 13, 14) comprend deux cellules juxtaposées ; elles se divi- sent par des parois verticales méridiennes pour donner quatre cellules cireumaxiales (fig. 15, 17 à 22). Celles-ci, par des cloi- sons généralement tangentielles, engendrent vers l'extérieur des éléments de dermatogéne (fig. 24, 25, 41) ; de nouvelles parois verticales, soit tangentielles, soit parallèles aux plans méridiens, séparent bientôt les deux histogènes internes, le péribléme et le plérome (fig. 35, 36). Peu aprés (fig. 37 à 39), les premiéres cloisons transversales se montrent dans les cel- lules du dermatogéne, puis dans les éléments du péribléme (fig. 43, 44), tandis que les cellules du plérome se segmentent longitudinalement pour donner extérieurement naissance aux premiers éléments du péricycle. Les unités primordiales qe trois histogènes ainsi différenciées continuent à se multiplier selon les règles ordinaires pour édifier l'axe hypocotylé (fig. 45, 46) ; au moment de la naissance des protubérances cotylédo- naires, à droite et à gauche de l'axe, il s'est généralement cons" titué, dans le plérome et dans le péribléme, deux à trois ran- R- SOUEGES- — L'EMBRYON CHEZ LE GEUM URBANUM L. 655 gées longitudinales comprenant trois à quatre assises cellu- laires (fig. 47). Les initiales du cylindre central du cóté de la racine tirent leur origine des éléments de plérome les plus in- férieurs. Les cellules épidermiques de l'étage m, les plus voi- sines de l'hypophyse, en se cloisonnant tangentiellement, con- ToL 4 Frc. 35 à 47.— Geum urbanum L.— Coupes longitudinales et transversales, du proembryon au moment de la différenciation des histogénes et de la naissance des cotylédons. e, épiphyse; q et m, les deux étages supérieurs u proembryon ; r et {, cellules-filles de n ; o et p, cellules-filles de n° ; h, hypophyse ; pe, péribléme ; pl, plérome ; a’ et a”, erige nl e . teurs originaires des deux cellules-filles de b ; iec, initiales de l'écorce au sommet radieulaire ; s, suspenseur. G. 350. tribuent plus tard à la construction des portions latérales de la coiffe. Dans certains cas, l'axe hypocotylé semble procéder d'une Cellule intermédiaire dela tétrade qui se segmenterait, non pas longitudinalement pour donner deux cellules juxtapo- sées, mais transversalement pour engendrer deux éléments 656 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 superposés. Chacun de ceux-ci, par des cloisons verticales mé- ridiennes, se séparerait d'abord en deux (fig. 23), puis en quatre cellules circumaxiales (fig. 32). Des segmentations ver- ticales, tangentielles ou rectangulaires, peuvent bientôt, aux dépens de ces huit éléments déjà répartis en deux assises, faire apparaître les trois histogènes de l'hypocotyle, par des pro- cessus analogues à ceux qui viennent d’être décrits. Etage n. — La cellule qui représente l’étage n dans le pro- embryon octocellulaire se divise transversalement comme le démontrent les figures 17 et 20 pour donner deux cellules su- perposées, r et t. Parfois, la paroi qui sépare ces deux cellules vient s'appuyer sur la cloison supérieure limitant les deux étages m et n ; dans ce cas, la cellule n se convertit directement en cellule hypophvsaire et le suspenseur tire tout entier son origine de la cellule n°’. Le plus généralement toutefois, la pa- roi de séparation se dispose de maniére franchement horizon- tale et vient s'insérer circulairement sur la membrane péri- phérique du proembryon ; dans ce cas, la cellule inférieure, t, entre dans la constitution du suspenseur et la cellule supé- rieure, r, se comporte à son tour comme l'élément n dont elle dérive. Elle peut devenir directement l'hypophyse ou se seg- menter horizontalement en deux nouveaux éléments cylin- driques (fig. 35, 37), dont l'un se différencie nécessairement en hypophyse, tandis que l'autre contribue à accroître le nom- bre des unités du suspenseur. Les processus de segmentation de la cellule hypophysaire sont identiques à ceux qui ont été décrits au sujet du Capsella Bursa-pastoris et qui ont été de nouveau observés, avec de simples variations de détail, chez - le Myosotis hispida. : : Etage m. — La cellule n° qui correspond à l'étage le plus inférieur du proembryon octocellulaire se partage toujours transversalement en deux cellules superposées o et p (fig. 25 . 28 à 38). Cette segmentation semble se produire le plus $077 vent aprés celle de la cellule n ; mais quelquefois elle la pre cède comme le démontrent les caractères cytologiques des jeunes noyaux visibles en o et p dans les figures 26 et 31. Quo! v R. SOUÈGES. — L'EMBRYON CHEZ LE GEUM URBANUM L. 657 qu'il en soit, toutes les cellules engendrées par segmentations transversales de la cellule n° contribuent, avec l'élément / ou avec la cellule-fille inférieure de r, à la construction. d'un suspenseur filamenteux de dimensions fort variables. Au mo- ment de la naissance des protubérances cotylédonaires, le suspenseur apparait parfois constitué d'une dizaine d'éléments assez larges et toujours plus aplatis au voisinage de l'embryon proprement dit. Résumé ET CONCLUSIONS 1? La cellule apicale du proembryon bicellulaire se cloisonne toujours obliquement chez le Geum urbanum, de sorte que la tétrade se trouve composée supérieurement de deux cel- lules juxtaposées, a et b, de forme et de dimensions trés dis- semblables. 29 Par bipartition des quatre éléments de la tétrade se cons- titue un proembryon octocellulaire. Les deux cellules a et b se segmentent par deux parois rectangulaires l'une à l'autre pour engendrer quatre éléments occupant les quatre sommets d'un tétraédre. L'élément qui se trouve de la sorte placé au faîte du proembryon représente une épiphyse tout à fait com- parable à celle qui a été observée chez le Myosotis hispida. La cellule intermédiaire de la tétrade; m, se divise par une paroi méridienne en deux éléments juxtaposés ; enfin la cel- lule inférieure, ci, se segmentant transversalement, donne deux éléments superposés n et n'. 39 L'épiphyse du Geum urbanum se distingue de celle du Myosotis hispida par son origine ; elle est une unité de trol- sième génération et correspond ontogénétiquement à un qua- drant, tandis que l'épiphyse du Myosotis est une unité de qua- trième génération et correspond à un octant. 4? Le proembryon octocéllulaire se trouve divisé en quatre étages, q, m, n et r. L'étage q donne naissance à la partie co- lylée, l'étage m à la partie hypocotylée ; aux dépens de nse diflérencie une hypophyse semblable à celle que l'on rencontre chez le Capsella Bursa-pastoris et souvent quelques éléments du suspenseur ; enfin, aux dépens de n° se développe la plus T. Lxx (séances) 42 658 SÉANCE- DU 12 OCTOBRE 1923 grande partie d'un suspenseur filamenteux. On peut établir, comme cela a déjà été fait dans d'autres cas, les formules de développement, résumant pendant les premiéres générations, l'origine, la disposition et les destinées des éléments proem- bryonnaires. Mais, à la quatriéme génération, le nombre des éléments dont se compose le proembryon ne parait pas bien défini, en raison de l'avance que prennent les segmentations au niveau de l'étage m et du retard qu'elles subissent, par contre, dans l'épiphyse et dans les cellules n et m. I. Premiére génération Proembryon à deux cellules ( ca qui engendre pco + pet disposées en deux étages cb — phy 4- icc 4- iec -- co 4-$ II. Deuxiéme génération Proembryon à quatre cellules os disposées en trois étages q qui engendre pco + pet m. as ci — iec + co II. Troisième génération q qui engendre pco + pst Proembryon à huit cellules } m — Lcc : disposées en quatre étages ) n — tec + co +s (en partie) n — s (en partie) IV. Quatrième génération Proembryon à douze-seize | ? qui engendre sre x P. cellules disposé i " T phy T1 : Site en six a HAE partio) z t + o + p qui engendrent s (en par ie 5° La différenciation des histogénes au niveau de l'hypo- cotyle a lieu selon des régles trés analogues à celles que ror a observées chez les Crucifères. Elle est toujours distincte- ment accomplie au terme de la vie proembryonnaire. Les lois générales de l'embryogenése chez le Geum ur id num ne ressemblent à aucune de celles qui ont déjà été dá blies au sujet d’autres espèces. Si l’on recherche les analog! R. SOUËÈGES. — L'EMBRYON CHEZ LE GEUM URBANUM L. 659 que ce nouveau type de développement embryonnaire pré- sente avec ceux qui ont été précédemment définis, on cons- late que, tout en offrant quelques points de ressemblance avec celui du Myosotis hispida, il se rattache surtout à celui du Senecio vulgaris ou de Y Urtica pilulifera. Comme chez le Myosotis hispida, en effet, il se différencie chez la Benoîte, une cellule épiphysaire qui donne naissance aux initiales de l'épiderme et de lécorce au sommet de la tige, l'étage m originaire de la cellule basale du proembryon bicellulaire entre dans la construction de l'hypocotyle et, aux dépens de l'étage n, il se constitue une hypophyse tout à fait comparable, par ses fonctions et ses processus de cloisonne- ments, à celle que l'on rencontre chez les Cruciféres. Mais au- cune de ces analogies n'est compléte ; elles portent toutes en elles-mêmes des points de divergence: l'épiphyse du Geum urbanum ne possède pas la méme origine que celle du Myosotis hispida ; l'étage m, chez cette derniére plante, ne donne nais- sance qu'à la portion inférieure de l'axe hypocotylé ; enfin, il est rare que chez le Geum l'étage n se différencie tout entier en tissu hypophysaire. Il existe en outre d'autres différences importantes : chez le Myosotis, le proembryon quadricellu- laire est composé de quatre éléments en série linéaire, l'équi- pollence des premiers blastoméres ne dépasse pas le stade de la tétrade et le suspenseur demeure excessivement réduit. Chez le Geum urbanum, comme chez le Senecio vulgaris ou l'Urtica pilulifera, la puissance égale de division des premiers blastoméres se conserve jusqu'au terme de la troisième géné- ration, les éléments de la tétrade et ceux du proembryon octo- cellulaire se répartissent en étages bien distincts qui jouent dans la construction des régions principales du corps de la plante des róles identiques. Il s'agit là, sans aucun doute, d'analogies vraiment fondamentales qui entrainent, par voie de conséquence, d'autres rapports intéressants déjà signalés à l'occasion de recherches antérieures (1). L'embryon du Geum urbanum se sépare toutefois nettement de celui du Senecio 1. Souèces (R.), Développement de l'embryon chez l'Urtica pilulifera L. (Bull. Soc. bot, Fr., LXVIII, p. 292, 13 mai 1921). 660 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 vulgaris ou de l Urtica pilulifera : 1° par les processus de divi- -sion et les destinées de l'étage n qui, chez ces deux dernières plantes, n'engendre que les initiales de l'écorce au sommet ra- diculaire ; 2? par les directions des segmentations dans la cel- lule apicale du proembryon bicellulaire et par la disposition vraiment remarquable des éléments qui en résulte. Le cloi- sonnement oblique de la cellule apicale, l'arrangement tétraé- drique des cellules-quadrants, la différenciation au sommet du proembryon d'une cellule épiphysaire, la marche générale des divisions dans toute la partie cotylée constituent des phé- noménes embryogénétiques bien distincts de ceux que l'on observe chez le Senecio vulgaris et chez l Urtica pilulifera. Les comparaisons qui viennent d’être établies sont pour le moment les seules que permette l’état des investigations. Il eût été vivement désirable que des observations multi- pliées, embrassant les différentes tribus des Rosacées, aient pu confirmer les données précédentes ou montrer dans quelle mesure varient les caractères tirés de l'embryogenése des plantes du groupe tout entier. Ce travail particulièrement étendu et assez ingrat devra nécessairement être entrepris tôt ou tard, si l’on veut se faire une idée définitive des affinités de la famille et déterminer sa place véritable dans une classi- fication naturelle. Les recherches dont les résultats viennent d'étre exposés marquent la premiére étape dans cette voie; les descriptions, aussi détaillées et aussi précises que possible, qu'elles ont permis de donner, pourront étre utilisées sans aucun doute avec profit dans toute ceuvre plus considérable d'embryogénie comparée. LE BRUN. — GRAMINÉE NOUVELLE POUR LA FLORE FRANÇAISE 661 Une Graminée nouvelle pour la flore fran- çaise et quelques localités inédites de plantes peu communes pour le Sud-Est de la France PAR PIERRE LE BRUN Depuis une dizaine d'années, je m'attache à parcourir les Alpes francaises à des saisons diverses, et dans le but — non pas de rechercher la « plante rare » prisée des collection- neurs — mais dans le dessein de retrouver au moins les espè- ces signalées avec certitude par S* Lager dans la « Flore du Bassin moyen du Hhóne » (livre de chevet de tout botaniste dans les Alpes), et de noter les associations dans lesquelles croissent les endémiques ou certaines plantes qui n'existent en France qu'en un petit nombre de localités. Cette facon de procéder améne évidemment de nombreuses déconvenues, résultant, les unes de la disparition de telle ou telle station, les autres d'indications erronées. En revanche le hasard peut réserver d'agréables surprises, parfois absolument inattendues. C'est ainsi que, le 24 juillet dernier, je me trouvais au col de l'Iseran ; c'était ma cin- quiéme excursion à cette localité, classique entre toutes, et visitée depuis prés d'un siécle par de nombreux botanistes. Je venais de parcourir les pierrailles et les abords des névés Situés à lw. de la selle du col, sous la cote 3100 ; et devant la menace du mauvais temps, je me disposais à regagner hâtivement Val d'Isére, lorsque mon attention fut attirée par une minuscule Graminée, haute de 25-30 mm., et offrant l'aspect d'un Colobachne ou d'une Sesleria caerulea absolu- ment nains et à feuilles filiformes enroulées. N'ayant pu dé- terminer la plante à l'aide des flores françaises, je pris le Parti de la soumettre à notre vénéré maitre, M. le chanoine Coste. Il me répondit aussitôt qu'il s'agissait du Sesleria mi- crocephala DC, (S. tenella Host.), espèce des Alpes orientales 662 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 (Lombardie, Tyrol, Bavière, Carinthie, Styrie), non encore signalée en France. N'en ayant ramené qu'un trés petit nombre d'échantillons, je me propose de retourner en 1924 au col de l'Iseran (et, au besoin, d'y bivouaquer), à seule fin de reconnaître l'étendue de la station, et aussi de visiter le.« Pays désert ». Malgré l'extréme petitesse de la plante, sa présence en un lieu aussi classique et fréquenté des botanistes, et visité par Perrier de la Bàthie, Songeon, Huguenin, Bonjean, le R. P. Gave, puis, plus récemment, par MM. Evrard et Chermezon, et enfin, en 1920, par les membres de la Société qui reve- naient de la session du Mont-Cenis, cette présence, dis-je, pourrait paraitre étrange, voire suspecte, si, au méme col de l'Iseran, le Crepis jubata Koch ne constituait pas un autre exemple de station disjointe. J'ai cru devoir signaler, en outre, quelques stations inté- ressant la flore du sud-est, stations relevées au cours des années 1922 et 1923 : Delphinium tissum Kit. — (Gorges du Verdon : buxaie, au-dessus de la route de Castellane à Moustiers, entre le pont de Caréjuan et la route de Rougon (B. A.) ; rare, 680 m, alt. ; en fleurs le 13-7-23. — Gap: A. C. le long du chemin montant de Corréo au Devez-de-Rabou, vers 1.300 m. ; sté- rile (30-7-23). Thlaspi alpinum Jacq. race silvium Gaud. — Vercors : pas de l'Inferney, au sud de la chaine du Montuez (1.600 m. env.; 29-6-22; determ. H. Coste). — Cette station, située sur l'Urgonien, est bien différente de celles de la Haute- Maurienne (Vallonet de Bonneval) et de la haute vallée du Guil, situées sur les schistes lustrés et la serpentine. Pour- tant les anthéres jaunes et la forme des silicules ne permettent pas de rapporter ces échantillons au T. montanum L. Au méme pas de l'Inferney, M. G. Hibon avait eu l'ama- bilité de me signaler la présence d'un Alyssum ressemblant fort à l'A. flexicaule Jord. Il résulte, d’après les échantillons prélevés et soumis à M. le chanoine Coste, que cet Alyssum est identique à l'espéce du Ventoux. Il faut noter d'ailleurs LE BRUN. — GRAMINÉE NOUVELLE POUR LA FLORE FRANÇAISE 663 que l'association des éboulis calcaires mouvants du Ventoux se retrouve partiellement au pas de l'Inferney, avec Ranun- culus Seguieri Vill., Androsace villosa L. et Iberis Candolleana Jord. Iberis Candolleana Jord. — M. Hustache, entomologiste à Lagny (S.-et-M.), de passage, en juillet 1922, à Saint-Martin- Vésubie, m'a présenté des échantillons fleuris et fructifiés d'un Iberis, qu'il avait récoltés dans les éboulis calcaires du Cheval-Blanc, prés Digne (montagne fort peu connue des botanistes). Cet Iberis, croissant vers 2.200 m. d'alt., est abso- lument identique à celui du Ventoux et du mont Saint- Honnorat. Iberis linifolia L. — Coteaux, le long de la voie ferrée, de Mondragon à Piolenc (Vaucluse), 28-9-23. Viola mirabilis L. — Versant N. du mont Chauffé, prés la Chapelle-d'Abondance (Haute-Savoie), entre les chalets de Cheverne et les chalets d'Ubine (1.400 m. ; fleurs pétalées et stériles le 23-6-22). Coronilla vaginalis Lamk. — Méme localité et méme date. Saxifraga controversa Sternb. — Haute vallée du Guil: trés abondant et de grande taille (0 m. 12-0 m. 15) sur la rive gauche du Guil, en aval du lac de Lestio (Hautes- Alpes), 6-7-22 ; vers 2.400 m. Seandix hispanica Boiss. — Vallée de l' Ubayette : champs cultivés, entre Larche et Malboisset (Basses-Alpes). Non si- gnalé dans le bassin de l'Ubaye (1.700 m. ; 17-7-23). Achillea tanacetifolia All. — Basse-Maurienne : Epierre, au-dessus du Plan-du-Tour, rive droite du torrent, vers 1.400 m. alt. (7-9-23). A. C. (Savoie). Carlina nebrodensis Guss. -— Même localité et méme date ; R Carduus Sanctæ-Balmæ Lois. — Bois de pins silvestres, le long de la route nationale n° 208, en montant de Thorame- 664 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 Haute à la Colle-Saint-Michel (Basses-Alpes) vers 1.350 m. (20-8-23). Atropa Belladona L. — Gorges du Verdon, dans la clue de Chasteuil : quelques pieds dans une buxaie, au, bord de la route de Moustiers à Castellane (Basses-Alpes), 13-7-23. Trés rare dans les Alpes de Provence. Euphorbia Canuti Parl. — Mont-Baudon, au-dessus de Peille (Alpes-Maritimes), bois d'Ostrya de l'hubac, en compa- gnie de Carex tenax Reut. — Flor. 21-5-23 ; vers 1.000 m. E. taurinensis All. — Vallée de l'Ubayette, entre Gleizolles et Meyronnes, au bord de la route nationale n° 100 : champs cultivés, entre Maisonméane et Malboisset,prés Larche (Basses- Alpes) ; 18-7-23. — Se trouve, sous une forme trés appauvrie et pauciflore, dans les balmes de la rive droite du Verdon, en aval de la clue de Caréjuan. Gagea foliosa R. et S. — Vauvenargues (Bouches-du- Rhóne): gazons pierreux du petit col dominant le Grand- Sambuc, au bord de la route de Jouques, vers 620 m. d'alt. (8-3-23). Déjà observé dans le Biterrois; puis prés d'Arles, par M. P. Blanc (1); enfin à Lambesc et à Saint-Marc par M. l'abbé Delmas ; doit exister sur toutes les crêtes des chal- nons calcaires situés au sud de la basse vallée de la Durance. — Dans la station ci-dessus, il croit en compagnie de Crocus versicolor Gawl. ; Narcissus juncifolius Req. et Iris Chamæiris Bertol. Kobresia earieina Willd. — Haute-Maurienne: Bonneval- sur-Arc : gazons humides, en face l'Ecot, au-dessus du sen- tier des Evettes (Savoie), env. 2.000 m. (7-8-22). Carex ustulata Wahlbg. — Haut-Queyras : extrémité e du lac de Lestio, sous le col de Vallante (2.523 m.), 6-7-22; trés jeune. Hieroehloa borealis R. et S. — Dans une petite sagne p la rive droite du ruisseau du Lauzanier, entre la cabane Dona- 1. Voir Revue horticole, n° 730 et suivants. GANDOGER. — UN PEU DE BIBLIOGRAPHIE ET D'ICONOGRAPHIE 665 dieu et le confluent de l'Oronaye, prés Larche (Basses-Alpes), vers 1.920 m. (17-7-23). Asplenium Jahandiezi R. Lit. — Castellane : rochers cal- caires, rive gauche du Verdon, à la sortie de la clue de Cas- tillon, vis-à-vis les lacets de la route de Soleilhas (env. 740 m., 13-7-23). Un peu de bibliographie et d'iconographie botaniques par Montt GANDOGER Les livres de botanique ne manquent pas ; ils sont même trop nombreux, car lorsqu'on veut écrire, on craint toujours : une omission. Il est clair qu'aucune bibliothèque ne les possède tous, méme Kew et le British Museum dont les richesses en his- toire naturelle sont hors de pair. Pour les grands périodiques il est même rare de les trouver absolument complets. Et cela se comprend : un certain nombre ont presque un siécle d'exis- tence et le préposé à leur garde a fort bien pu, par inadver- tance, en oublier quelques fascicules. Tels sont, par exemple, les suivants : Annales des Sciences naturelles publiées par notre Muséum depuis 1824, environ 330 volumes; Annals and Magazine of Nat. Hist. London, 110 vol; Botanisches Centralblatl, léna, 120 vol.; Botanische Zeitung, Berlin, 70 vol; Flora, le doyen des périodiques dont le premier volume parut en 1818 ; Gartenflora, dont les planches coloriées sont fort belles ; Journal of Botany, 60 vol. ; Linnæa, fondé en 1826 ; Linnean Society, 136 vol. ; Œsterreichiche Bot. Zeitschrift, 65 vol. ; Quarterly Journal of Microsc. Soc., 62 vol., etc. La plupart d'entreux coütent plusieurs milliers de francs. A ces périodiques il faut ajouter les Bulletins, Mémoires, etc. publiés par les nombreuses Sociétés savantes d'Europe, d'Amé- 666 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 rique et d'Asie, lesquelles, déjà anciennes, comme la Soc. bot. de France, ont édité de 60 à 70 volumes. Avant Linné les livres botaniques étaient peu nombreux. La plupart avaient des gravures souvent grossiéres, naives, inexactes, mais citées fréquemment par leurs successeurs. Parmi eux nommons : Barrelier, Bauhin, Boccone, Brunfels, Buxbaum, Cæsalpino, Clusius, Columna, Commelin, Dale- champs, Dillenius, Dioscorides, Dodart, Dodonæus, Fuchs, Gerarde, Gesner, Kæmpfer, Lobel, Magnol, Malpighi, Mat- thioli, Micheli, Morison, Parkinson dont la première édition (1629) de son Paradisus a été payée mille francs, Pline, Pluckenet, Plumier, Rauwolf, Ray, Rheede, les 12 vol. in- folio de son Hortus indicus forment la base de la Botanique asiatique avec l Hortus Amboinensis (6 vol. in-folio) de Rum- phius ; ces deux ouvrages ont ensemble 1.593 pl. sur vélin ; Rivinus, Ruellius, Scheuchzer, Tabernæmontanus, Théo- ` phraste, Tournefort, Vaillant, Vellozo, Zanoni. Les traités, les flores, les monographies, les brochures des auteurs modernes sont innombrables. Pour l'EsPAGNE et le PORTUGAL les ouvrages de Boissier, Brotero, Cavanilles, Col- meiro, Del Amo, Hoffmansegg et Link, Laguna, Lange et Willkomm sont devenus classiques. Quant aux autres pays de l'Europe, il faut énumérer les floristes suivants : IrALrE : Allioni, Arcangeli, Bertoloni, Bivona, Caruel, Ce- sati, Fiori, Gussone, Lojacono, Martelli, Moggridge, Moris, Nicotra, Nocca et Balbis, Parlatore, Savi, Tornabene, Todaro, Viviani. ANGLETERRE : Babington, Bentham, Curtis, Hooker, Hud- son, Lightfoot, Mackay, Moore, Purton, Smith, Watson et surtout Sowerby, English Botany, dont la première édition (1790-1814) forme 37 vol. in-89 avec 2.592 pl. coloriées. SCANDINAVIE : Anderson, Blytt, Fries, Hartman, Lange, Nyman, Schübeler, Walhenberg, Warming, auxquels il faut ajouter le superbe Flora danica commencé par Œder en 1761 et terminé par Lange en 1883, et 3.240 planches colorées ainsi que le Svensk Botanik, 1802-38, 11 vol. in-89 avec 774 pl. coloriées. GANDOGER. — UN PEU DE BIBLIOGRAPHIE ET D'ICONOGRAPHIE 667 Russie : Besser, Bunge, Demidoff, Eichwald, Gilibert, Gmelin, Jundzill, Klingg, Korshinsky, Lindemann, Marshall, Martius, Meinshausen, Pallas, Ruprecht, Schmalhausen, Ste- ven, Trautvetter, Zinger et surtout Ledebour, Flora rossica, 4 vol, avec ses Icones, 5 vol., Riga, 1829-34, et 500 pl. col. EUROPE BALKANIQUE: Adamovic, Barbey, Beck, Bory, Brandza, Chaubard, Formanek, Grecescu, Grisebach, Ha- lacsy, Heldreich, Maly, Olivier, Raulin, Unger, Velenovsky, Visiani et Pancie, Wettstein, enfin le Flora græca de Sibthorp et Smith, 10 vol. in-folio avec 966 pl. col. dont le prix varie entre 5 et 6.000 francs quand, d’aventure, il arrive sur le marché, ce qui n’a pas eu lieu depuis 1903. EUROPE CENTRALE: Ambrosi, Ascherson, Baumgarten, Beck, Celakowsky, Christ, Delogue, Crépin, Doll, Durand, Ettinghausen, Fiek, Freyn, Garcke, Gmelin, Godet, Gremli, Hagenbach, Haller, Hausmann, Hayek, Hegetschweiler, Heer, Hoffmann, Host, Jacquin, Kerner, Kitaibel, Koch, Koltz, Krocker, Maly, Marchesetti, Martens, Nees, Neilreich, Oborny, Oudemans, Pax, Petermann, Pokorny, Sauter,Schinz, Schkuhr, Schlechtendal, Schur, Scopoli, Sendtner, Simonkai, Sturm, Thomé, Trattinick, Waldstein, Weber, Winkler, et les Icones Flore Germanie de Reichenbach, 24 vol. in-49 (1835-1908) avec 3.281 pl. col. (1). En FRANCE, nos flores locales sont si nombreuses qu'il y a peu de départements qui n'en ait au moins une. i ASIE : La bibliographie et l'iconographie en sont très riches. Pour l'Inde sur laquelle les Anglais ont publié des ouvrages uniques dans leur genre, citons : Aitchison, Beddome, Blume, Îloræ Germaniæ de de Reichenbach qu'on pouvait se procurer pour 2.500 fr., il y a quelques années, ont quintuplé de prix. Passe encore pour cette majoration, puisqu'il en est ainsi de toutes choses mainte- nant, Mais un procédé nouveau imaginé par certains d’entre eux consiste à faire payer d'avance une somme bien supérieure à la valeur du livre allemand, sans avoir la certitude de recevoir sa commande. Aue done, après cela, faire instrumenter pour obtenir le remboursement ! 668 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 Cambessedes, Cattley, Duthie, Griffith, Hooker, Prain, Rox- burgh, Royle, Thwaites, Trimen, Wallich, Wight, livres chers et la plupart ornés de gravures. L'Archipel indo-malais ne le cède en rien à l'Inde avec Beccari, Blanco, Blume, Hasskarl, Burbridge, Junghuhn, Koorders, Korthals, Merill, Miquel, Reinwardt, Zollinger. Pour l'Asie orientale les livres sont plus rares bien que les auteurs japonais se hâtent d'en faire connaître la flore, con- curremment avec nos nationaux : Bentham, Debeaux, Diels, Forbes, Franchet, Hayata, Hemsley, Ito, Ker, Komarow, Léveillé, Loureiro, Makino, Matsumura, Maximowicz, Mid- dendorff, Miyoshi, Palibin, Regel, Ridley, Sargent, Savatier, Siebold, Thunberg, Yatabe et Pierre, dont la Flore forestière de Cochinchine est un magnifique ouvrage que compléte heu- reusement la Flore générale de l' Indo-Chine publiée par M. Ga- gnepain. Les principaux botanistes de l'Asie occidentale sont : Bois- sier, Bunge, Bushe, Decaisne, Deflers, Fenlz, Forskahl, J aubert et Sp., Kusnezow, Labillardière, Lehmann, Levier, Lipsky, Post, Radde, Sommier, Tchihatcheff, Trautvetter, Unger, Vahl, Vierhapper, Winkler. AFRIQUE. — La littérature botanique africaine est abon- dante, mais peu d'ouvrages somptueusement édités : Ascher- son, Baillon et Drake, Baker, Balfour, Barth, Battandier, Bolus, Bonnet, Bory, Carruthers, Cosson, Debeaux, Decken, Delile, Desfontaine, Dupetit-Thouars, Durand et Sch., Ehren- berg, Engler, Ecklon et Z., Guillemin, Harvey, Hiern, Hoo- ker, Jacob de C., Kotschy, Lowe, Maillard, Maire, Mellis, Munby, Murbeck, Nachtigal, Oliver, Palisot de B., Peters, Pomel, Révoil, Richard, Schlechter, Schweinfurth, Sonder, Thunberg, Trelease, Viviani, Welwitsch, Wildeman, Wood, Zahlbruckner. OCÉANIE et AUSTRALIE. — La plupart des auteurs sont anglais : Bailey, Balfour, Baker, Banks, Bentham, Brongniart, Brown, Cheesman, Diels, Drake, Engler, Forster, Hemsley, Hillebrand, Hooker, Kirk, Krieger, Labillardière, Lindsay, Maiden, Moore, Mueller, Raoul, Rodway, Schenck, Seemann, Smith, Spicer, Sweet, Tale et Watt. GANDOGER. — UN PEU DE BIBLIOGRAPHIE ET D'ICONOGRAPHIE 669 AMÉRIQUE. — Plusieurs volumes ne suffiraient pas à énu- mérer seulement les titres des ouvrages botaniques du Nou- veau-Monde. Pour l'Amérique du Nord, voici quelques noms : Barton, Bigelow, Brewer, Britton, Catesby, Chapman, Coulter, Elliot, Gray, Greene, Hemsley, Hooker, Mac Dougal, Macoun, Meehan, Michaux, Mohr, Muhlenberg, Nuttall, Orcutt, Penhal- low, Plumier, Porter, Provancher, Pursh, Rose, Sargent, Small, Torrey, Trelease, Walter, Watson. Avec l'Amérique centrale nous abordons les livres qui nous font connaitre les splendeurs des régions tropicales. Il convient d'en citer les principaux auteurs: Bentham, Conzatti, Des- courtilz, Duss, Eggers, Grisebach, Hemsley, Hughes, Hum- bold et B., Jacquin, Macfadyen, Maycock, Millspaugh, Pittier, Ramirez, Ramon de la Sagra, Sauvalle, Seemann, Sessé et Mocino, Sloane, Stahl, Swartz, Tussac, Urban, Urbina. Les botanistes pour l'Amérique méridionale sont nombreux et leurs ouvrages qui traitent de la végétation équatoriale et surtout de la chaîne des Andes jusqu'à la Terre-de-Feu sont extrémement intéressants. J'abrége et ne nomme que: Alboff, Arechavaleta, Aublet, Barbosa, Bates, Bertero, Dusén, Gay, Gibert, Grisebach, Hieronymus, Huber, Jameson, Jo- how, Karsten, Kunth, Kurtz, Lorentz, Micheli, Miers, Mikan, Moore, Moricand, Philippi, Pohl, Peeppig, Presl, Reiche, Rodrigues, Ruiz et Pavon, Rusby, St-Hilaire, Saldanha, Schomburgk, Sodiro, Spegazzini, Triana, Vahl, Vellozo, War- ming, Wawra, Weddell. ll convenait que les magnificences des régions tropicales fussent relevées par les deux plus superbes ouvrages qui, selon moi, existent en botanique: Humbold et Bonpland, Voyage dans l'intérieur de l'Amérique, Paris, 1808-35, 14 vol. in-folio avec 1.409 pl. col. ; Martius, Flora Brasiliensis, Mo- nachini, 1840-1912, 16 vol. in-folio avec 3.811 pl. Ces deux Ouvrages, subventionnés par l'Allemagne, la Baviére et la Belgique, coûtaient plus de 10.000 francs chacun, qu'aujour- dhui il faut tripler. Pour être quelque peu complet, à ces ouvrages de Bota- nique descriptive, il faudrait ajouter ceux publiés sur la Cryptogamie, l'Anatomie, la Physiologie, la Pathologie, la Géographie et l'Agriculture. 670 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1993 Je termine en citant quelques iconographies dont la richesse et la beauté est souvent sans égale : Andrew, Bot. Reposilory ; Bonelli, Hortus Romanus ; De Candolle, Icones selectæ ; Hill, Vegetable System ; Hooker, Icones; Jacquin, Oxalis, Slape- lia, etc. ; Lindley, Botanical Register ; Link, Icones ; Loddiges, Botan. Cabinet; Maund, Bot. Garden; Paxton, Magazine; Redouté, Roses, Choix; Reichenbach, Plantæ criticæ, Icon. exotica, etc.; Salisbury, Paradisus Londinensis ; Schrank, Pl. rariores ; Sweet, British flowers ; Ventenat, Jardin de la Malmaison. Dans la bibliothéque du Jardin botanique de Madrid, j'ai vu les Passiflores des Andes de l'Equateur, du Pérou et dela Bolivie peintes d'aprés nature sous la direction de Mutis au commencement du siécle dernier. C'est l'une des plus im- pressionnantes iconographies que je connaisse. Le genre Aponogeton L. f. PAR AIMÉE CAMUS APONOGETON L. f., Suppl., p. 32 (1781); Thunb., Diss., I, p. 73, t. 4; Endl., Gen., n° 1827 ; Benth. et Hook. f., Gen., IIL p. 1013; Engl. in Engl. et Prantl, Pflanzenf., IL 1, p. 218 ; Hook. f., FI. Brit. Ind., VI, p. 564; Baillon, Hist. pl., XII, p. 99 ; Krause et Engler, Das Pfanzenreich, IV, 13, Aponogelonaceæ, p. 9; A. Camus in Not. syst., II, p. 202 (1912). — Amogeton. Neck., Elem., III, p. 267 (1791). — Hydrogeton Pers., Syn., I, p. 400 (1805). — Uvirandra J. Saint-Hil., Expos. famil., I, p. 52 (1805). — Ouvirandra Thou, Gen. nov. madagasc., p. 2 (1806) et in Rœm., Collect., p. 196 (1809). — Apogeton Schrad. ex Steudel, Nom., ed. 2, I, p. 114 (1840). — Spathium Edgew. in Journ. As. Soc. Beng., XL p. 145 (1842), c. ic. ; in Calc. Journ. Nat. Hist., IIL p. 533, t. 15, 16; non Loureiro. — Limnogeton Edgew. in Lindl., Veg. Kingd., p. 210 (1847). Les Aponogelon sont des plantes vivaces, aquatiques, gla- y é, A. CAMUS. :— LE GENRE APONOGETON L. E. 671 bres, à rhizome tubéreux, parfois stolonifér&*Les tubercules sont globuleux ou ovoides, munis de racines fibreuses. Les feuilles, plus ou moins pétiolées, rarement sessiles, sont en- gainantes à leur base, leur limbe, parfois nageant, ordinaire- ment submergé, est oblong ou linéaire-lancéolé, muni de plusieurs nervures longitudinales et de nombreuses nervures transversales. Les pédoncules allongés sont assez épais, sou- vent un peu renflés au sommet. L'inflorescence, d'abord ei&- fermée dans une spathe membraneuse, est rarement dorsi- ventrale, souvent formée d'un ou plusieurs épis cylindriques. Les fleurs sont actinomorphes, $,trés rarement unisexuées, nombreuses. Le périanthe, caduc ou persistant, est formé ordinairement de 2 divisions (tépales), rarement de 1-3, égales ou un peu inégales, pétaloides, de texture délicate, obovales ou oblongues, blanches, jaunâtres, roses, violacées, rarement verdâtres ; il est parfois nul. Les étamines hypogynes, ordi- nairement au nombre de 6, sont disposées em 2 verticilles, rarement en plus grand nombre, en 3-4 verticilles. Les filets staminaux sont libres, filiformes ou épaissis à la base. Les anthéres, petites, subglobuleuses ou allongées, sont bilocu- laires et s'ouvrent par des fentes longitudinales. Le pollen jaune est formé de grains arrondis ou polyédriques-arrondis. Les carpelles sont libres, verticillés, ordinairement par 3 dans les fleurs $, rarement 4-5, dans les fleurs 9 6-8, tous sessiles, uniloculaires, ovoides ou lagéniformes, souvent contractés en'style gréle, persistant, sillonné en dedans et terminé en stigmate discoide ou linéaire, brièvement décurrent. Les car- pelles contiennent 2-8 ovules ascendants, anatropes. Les fruits déhiscents sont allongés ou renflés, rostrés, à bec plus ou moins latéral et contiennent 2-8 graines. Les graines sont dressées, oblongues ou cylindriques, sans albumen, à testa Mince ou épais, parfois muni de côtes ou d'ailes. L'embryon est droit, allongé, comprimé ou cylindrique. Le cotylédon est grand et épais. | Clef des espèces. A. Inflorescence cylindrique, non dorsiventrale ; fleurs disposées tout autour de l'axe (Sect. Euaponogeton A. Cam.). 672 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 a. Inflorescence formée d’un épi (Sous- s. Monac Cam. b. Spathe persistante ; périanthe verdâtr . Loris Martelli. bb. Épathe ieri ; périanthe blanc ou rosé. c. Graines lisse d. Style égalant presque la longueur de l’ovaire, testa continu. e. Testa épais (8-10 assises) ; feuilles à bords crispés . . - . : ispus Thunb. ee. Testa. mince (2-3 assises) feuilles à bords légèrement 3. A. undulatus Roxb. dd. Style nettement plus court que l'ovaire ; está formé de deux zones trés distinctes e. Style plus court quel'ovaire . 4. A. Stuhlmanni Engler. ee. Style extrémement court. . . 5. A. elongatus Muell. cc. Graines munies de côtes ou d'ailes. d. Feuilles i iageantes et longuement pétiolées ; épi lie graines à vies nom- bre ‘4 onostachyus L. dd. F saia toutes submergées, ‘les nee à pétiole éga- ant ou dépassant peu le limbe. e.Fruit à bec courbé, latéral; épi assez dense ; ; feuilles px guement atténuées à la báse : : graines à cótes peu no breuses . 7. A. lakhonensis À. Camu ee Fruit à bec épais, peu latéral ; ; épi assez lâche: feuilles EAE rétrécies à la base ; graines à ailes d breu : 8. A. luteus A. Cam aa. Inflorescence pues de E dun ai (Sous-sect. pem b. Testa formé de deux couches distinctes. . Fleurs B Embryon allongé, subcylindrique, épaissi à la base ; feuilles arrondies à la partie inférieure ou irisehsi blexieit con- ées. fud : Los 3 pma s: Dba du périanthe violacées ; ipu = hate submergées . 10. Bæhnii rs eee. Divisions du périanthe dian ehes oü r 1 f. Tubercules globuleux ; premiéres feuilles Ann or- eredi nageantes, oblongues,à ` Hee arrondie ou subcor ; épis atteignant 8 cm us ` ff. Tubércules ellipsoides ; lis pude “éroitement elliptiques, à base samba atténuée ; Sp teignant 3-4 cm. 12. A. natalensis O x dd. vd geh pan comprimé toiles: distinctement cordées à bas ua 44 A Heüdedoti Engler. cc. Fleurs unisexu£es : ... 44. A. Rehmanit Ohv, bb.Testa formé d'une cou ché co tnta tes i Feuilles à à nervures tétons vocales idi Listo ses proéminen es, à parenchyme plus ou moins tro A+ CAMUS: — LE GENRE APONOGETON L. F- 673 d.Feuilles à 5-8 paires de nervures longit., à parenchyme dis- paraissant entre les nervures ; épis 2. . . . . , . . . . E ATA AA TA RE VIR 15. A. fenestralis Hook. f. dd. Pisis à 2-3 nervures longit.,à parenchyme souvent wi Ko wer Visa Pur. 16. A. Bernierianus Hoo ec. Feuille à nervures ra peu marquées ou indistinctes, à pare d. hifiireacdfito formée de 4-5 épis ; ere court ; limbe S néaire- "ende JM Que uandragularis Baker. : j: wide allongé ; limbe boie 18. A.uleaceus Baker. AA. Kalar cenoo dorsiventrale ( Sect. Pleuranthus A. Camus a. Inflorescence formée d’un épi (Sous-sect. Monostachys A. Cam.). b. Inflorescence dense ; feuilles sessiles . 19. A. vallisnerioides Bak. bb. Inflorescence lâche ; feuilles longuement péuoléek 0. l Si A. gracilis Schinz. aa. Inflorescence divisée en 2 épis (Sous-sect. Dichostachys À. Camus). b.Divisions du périanthe 2, parfois 3, dans la fleur terminale ; ie Wo UCM T. Loue NDS CES Wo cec ibo iR uw Pre | étamines c. Epis den d. Pédofióule gréle ;limbe étroit, allongé, subulé ou linéaire- andéolé 2 es mined 21. A. spathaceus Meyer. dd.Pédoncule assez épais ; limbe se E a NOR 22. ren Oliv. & *i- car rdi Wo ME mo M UM Ce) MT DO ‘atteignant aD ni. a pA PIE Ait. -ee . Feuilles aor ciel de 2-5 em., à pétiole de 5-7 cm.. . . dos e 4 a Nes ii Le 25. A. gore k Coa bb. eere du pee ordinairement 1 ; étamines 6-12 . 26. A. FERA L. f. Bibliographie et distribution géographique des espéces. Les Aponogelon sont des plantes de l'Ancien Continent. L'aire géographique du genre s'étend en Afrique (de la Séné- gambie et de l Abyssinie au Cap de Bonne- Espérance et à Madagascar), en Asie tropicale orientale (de la Chine à l’ Indo- Chine et à l'Inde, jusqu'à Ceylan) et en Australie (dans le nord et le nord-ouest). l1. A. Lorræ Martelli in Nuov. Giorn. Bot. Ital, ser. IL, HI, p. 472 (1897). uinée, Queensland. . 2. À. crispus Thunb. Nov. gen., IV, p. 78 (1781); A. T, LXY i (SÉANCES) 43 674 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1993 undulatum Roxb. ; Spathium undulatum Edgew. ; Ouvirandra undulata Edgew. ; Limnogeton yes ond ` Ceylan. 3. A. UNDULATUS Roxb., Hort. bengal., p. 26 (1814) ; Ou- virandra undulata Edgew. Inde. 4. A. STUHLMANNI Engl. in Notizbl. Kgl. Bot. Garten Berlin, I, p. 26 (1895). Afrique occidentale. 9. À. ELONGATUS Muell. in Herb. Hook. ex Benth. Fl. aus- tral., III, p. 189 (1878); A. crispus Muell, Fragm., VIII, p. 216 (1869). Australie occidentale et septentrionale. 6. A. MONOSTACHYUS (monostachyon) L. f., Suppl., p. 214 (1781) ; A. Camus in Not. syst., II, p. 203 (1912) ; A. monos- lachys Edgew. ; Parya Kelanga Rheede ; Saururus natans L. ; Spathium monostachyum Edgew. ; Potomogeton indicus Roth. Inde, Ceylan, Chine, Indo-Chine. 7. À. LAKHONENSIS A. Camus in Not. syst., I, p. 273, f. 18 AQUA et II, p. 203 (1912). Lao 8. ju LUTEUS À. Camus in Not. syst, II, p. 204 (1912). Annam. 9 A. DiNrERI Engl. et Krause in Engler's Bot. Jahrb., XXXVIII, p. 92 (1905). Afrique méridionale. 10. A. Barr Engl. in Notizbl. Kgl. B ot. Garten Berlin, L, p. 26 (1895) et in Pflzw. Ost.-Afr. C. (1897), p. 94. Afrique orientale. 11. A. LEPTOSTACHYUS Meyer in Drége, Zwei pflanzengeogr. Documente, p. 165 (1844) ; A. desertorum Zeyer ; A. Erano sianus Hochst. | Afrique occidentale et méridionale. 12. A. NATALENSIS Oliv. in Hook., Icon., t. 1471 a (1884). Afrique méridionale. IL, 13. A. HEupELorr Engl. in Engler's Bot. Jahrb., VI p. 271 (1886) ; Ouvirandra spec. Dec. ; O. Heudelotit Kunth; A. subconjugatus Schum. et Thonning. A. CAMUS. — LE GENRE APONOGETON L. F. 675 Sénégal. 14. A. REuMaANNII Oliv. in Hook., Icon., t. 1471 d (1884). Afrique méridionale. 15. A. rENESTRALIS Hook. f. in Benth. et Hook. f., Gen., III, p. 1014 (1883) ; Ouvirandra fenestralis Poiret ; Hydrogelon fenestralis Pers. ; Quvirandra Mirb. Madagascar. 16. A. BERNIERIANUS Hook. f. in Gen., IH, p. 1014 (1883) ; Ouvirandra Bernierianus Dec. Madagascar. Nossi-Bé. 17. A. QUADRANGULARIS Bak. in Journ. Linn. Soc., XVIII, p. 279 (1881). Madagascar. 18. A. uLvAcEUs Bak. in Journ. Linn. Soc., XVIII, p. 279 (1881). Madagascar. 19. A. vaALLISNERIOIDES Bak. in Trans. Linn. Soc., XXIX, p. 158 (1875). Afrique orientale. 20. A. cRACILIS Schinz in Dur. et Schinz, Consp. fl. Afr., V, p. 492 (1894) (nomen nudum) et in Bull. Herb. Boissier, sér. 2, I, p. 763 (1901). Transvaal. 21. A. sPATHACEUS Meyer in Herb. Drège et in Drège, Zwei pflanzengeogr. Documente, p. 137 (1844). Afrique méridionale, occidentale et orientale. 22. A. Horusu Oliv. in Hook., Icon., t. 1470 (1884). Afrique méridionale. 23. A. EBERHARDTII A. Camus in Not. syst., III, p. 84 (1914). Annam. 24. A. ANGUSTIFOLIUS Ait., Hort. Kew., I, p. 495 (1810); A. angustatus Klotzsch. frique méridionale. 25. A. Rogrnsons A. Camus in Not. syst., IL p. 202 (1912). Annam. 26. A. pisrAcHYUs L. f., Suppl, p. 215 (1781). Afrique méridionale. 676 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 Espèces incomplètement connues. L’ Aponogeton pygmæus Krause appartient à la première section. Ses graines n'ayant pas été observées, il est impos- sible de le classer dans ce tableau. L'A. echinatus Roxb., Fl. Ind., II, p. 210, et PA. micro- phyllus Roxb., I. c., p. 211, sont deux espèces de l'Inde, trés incomplétement connues. Le genre Aponogeton, classé parfois, à tort, dans les Naia- dacées ou dans les Potamogétonacées, forme, à lui seul, une famille bien distincte, celle des Aponogétonacées Planchon. Cette famille, par l'ensemble de ses caractéres et surtout ses carpelles libres, a de grandes affinités avec les Potamogéto- nacées, les Alismacées et les Joncaginacées. Les Aponogéto- nacées ont à peu prés le méme port et le méme mode de vie que les Potamogétonacées, mais leur embryon est droit, leur périanthe pétaloide, à 2, rarement 1-3 divisions. Elles se dis- tinguent surtout des Alismacées par leur périanthe à divisions moins nombreuses, et des.Joncaginacées, par leurs feuilles, la présence d'une spathe, le périanthe pétaloide à 1-3 divi- sions. Les Aponogétonacées se différencient des Naiadacées par leurs fleurs moins réduites, à périanthe plus développé et à étamines ordinairement au nombre de 6 Le Castanea vesca heterophylla de Verrières PAR À. MEUNISSIER Nous présentons, au nom de Mme Philippe de Vilmorin, des échantillons, feuillage et fruits, du Castanea vesca forma heterophylla de Verrières. L'arbre en question est intéressant en ce sens qu'il possède à la fois des rameaux à feuilles entières et des rameaux à feuilles laciniées. C'est un arbre déjà âgé sur lequel I attention ne paraît pas avoir été attirée, tout au moins en ces dernières années. MEUNISSIER.— LE CASTANEA VESCA HETEROPHYLLA DE VERRIÈRES 677 Ce pourrait étre un cas de chimére comparable, dans une certaine mesure, à celui de l'Amggdalopersica Formonti, de Montreuil (Pécher donnant des rameaux d'Amandier), et qui a été signalé par MM. Riviére et Bailhache (C. R. Académie des Sciences, 26 octobre 1915, p. 497). Ici, un Chátaignier à feuilles laciniées auraitété greffé sur le type à feuilles entiéres. Tous les Castanea dits « heterophylla » existant dans: les pares ou les pépiniéres, ou ayant été décrits, paraissent étre simplement à feuilles plus ou moins laciniées et ne montrent pas le méme dimorphisme. Voir notamment : Mouillefert, Traité des arbres et arbustes ; Bean, Trees and Shrubs, etc... Ce sont les formes appelées : dissecta, dissecta nova, filipen- dulina, etc... Un Castanea heterophylla dissecta est décrit dans Gardeners Chronicle, 1872, p. 1289, comme ayant les feuilles de la base des rameaux laciniées presque linéaires, sSallongeant avec l'extrémité retombante. Cette description s'accorde assez bien avec celle de l'arbre de Verrières, ou des plantes de semis en provenant, .si l'on ne tient pas compte des rameaux à feuilles entiéres de l'individu original. | Nous donnons ci-dessous le relevé des notes prises concer- nant les semis qui ont été faits à diverses époques de graines récoltées sur cet arbre: 1899 (Semis 1380/99) (Graines de la forme à feuilles en- tières) : 6 plantes, toutes à feuilles entières. 1901 (Semis 1331/01) (Graines de la forme à feuilles la- ciniées) : 35 plantes dont 16 à feuillage lacinié et 19 à feuillage entier. Des plantes des deux formes provenant de ce semis existent au Fruticetum Vilmorinianum, aux Barres, et à l'Arboretum de Pezanin (Saóne-et-Loire). Un autre individu, en provenant (à feuilles laciniées), a été planté dans l'Arboretum de Ver- riéres. Toutes les feuilles sont plus ou moins laciniées et il n'y a pas de rameaux à feuilles entières. En 1909, on a récolté et semé séparément les graines re- cueillies sur les branches à feuilles laciniées et sur les branches à feuilles entiéres (ces derniéres beaucoup moins nombreuses). Une différence marquée entre les deux catégories, passée 678 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 probablement inaperçue jusque-là, fut alors observée; sur les rameaux à feuilles entières, les fruits paraissaient un peu plus gros, les épines un peu plus longues et surtout bien plus denses sur le fruit, donnant ainsi un aspect bien différent. Ces semis ont donné : N° 991/10 (forme à feuilles laciniées), 103 plantes dont: 44 à feuilles entiéres et 59 à feuilles laciniées. N° 992/10 (forme à feuilles entières) : 20 plantes toutes à feuilles entiéres. (Trois graines provenant de rameaux à feuilles entiéres, mais à fruits moins épineux, ressemblant à ceux de la forme laciniée, ont donné 3 plantes à feuilles entiéres). | En 1912, pour exclure les chances d'un croisement acci- dentel entre les deux formes, les fleurs de tous les rameaux à feuilles entiéres furent supprimées avant la floraison (l'ac- lion du pollen provenant des chátiagniers du Bois de Ver- riéres étant peu probable, en raison de l'éloignement et de la situation abritée de l'arbre). Les résultats ont été les suivants : 159 plantes dont : 67 à feuilles trés laciniées, 12 à feuilles intermédiaires (moins laci- niées), 80 à feuilles entiéres. Cette année, 1923, comme les années précédentes, les deux formes de l'arbre montrent la méme différence dans l'aspect des fruits comme on pourra s'en rendre compte par les échan- tillons présentés. Les résultats de ces différents semis sont assez difficiles à interpréter. La forme laciniée parait bien étre « hétérozygote ? au point de vue feuillage ; mais la proportion des plantes à feuilles entières (plus de moitié) qu'elle redonne est tout à fait anormale. D'autre part, les fleurs n'ont pas été isolées. Cependant la forme à feuilles entiéres n'a pas redonné de plantes laci- niées, Une étude cytologique pourrait sans doute apporter quelques éclaircissements. i Je OFFNER. — OBSERVATIONS SUR LA FLORE DES ALPES 679 Echantillons présentés. 19 Echantillon (1923): rameau à feuillage lacinié avec fruits (et graines). 29 Echantillon (1923): rameau à feuilles entiéres avec fruits (et graines). 39 Echantillon (1923) : rameau à feuillage lacinié portant une ramille à feuilles entiéres. Echantillons Herbier : 49 Forme laciniée (1903). 59 Rameau à feuilles laciniées portant une ramille à feuilles entiéres (1921). 69 Semis de la forme laciniée (N? 51/1913). Différents types de feuilles obtenues en 1915. Photographies : 7° Rameau à feuilles laciniées portant une ramille à feuilles entiéres (1921). 89 Port de l'arbre de Verriéres (1923). Observations sur la flore des Alpes du Dauphiné (suite et fin) (1) PAR Jurgs OFFNER Saxifraga euneifolia L. Cette espéce n'est connue qu'en Chartreuse dans les Préalpes du Dauphiné; elle abonde dans les chaînes granitiques du Mont-Blanc, de Belledonne et de Taillefer, mais semble plus rare dans les Grandes Rousses, oü j'ai signalé sa présence d'aprés Villars ; de là elle s'égréne dans le massif du Pelvoux, où une nouvelle localité a été découverte en 1919 par le colonel Gaillard, qui a récolté le S. cuneifolia dans le petit massif du Combeynot, au-dessus du Lautaret. 1. Voir plus haut, p. 471. 680 ' SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 Rhodiola rosea L. (Sedum Rhodiola DC.). Chaine de Naves, dans les montagnes de Lans qui limitent le Vercors au Nord : c'est exactement entre le Pas de la Clef et la Pyramide de la Buf, vers 1600 m. d'altitude, que j'ai trouvé cette espéce, nouvelle pour le massif du Vercors (1). Mon collègue, M. Pierre Lory, l'a revue plus récemment un peu au Sud-Est du point précédent, aux Subleaux. Elle existe aussi en Chartreuse, mais manque aux Préalpes de Savoie. Thompson (2) cite le Rhodiola au Galibier et sur le plateau de Paris, qui appartient au massif des Arves, compris lui- méme entre le massif du Galibier et les Grandes Rousses. On est surpris de voir mentionnées par le méme auteur dans cette localité classique, si souvent visitée, du Galibier, d'autres espéces dont la présence y parait assez surprenante, comme Phyleuma pauciflorum L. et surtout Aronicum Clusii Koch. Des confusions d'étiquettes n'auraient-elles pas.été commises par Thompson au cours de sa longue randonnée à travers les Alpes ? Empetrum nigrum L. Massif du Vercors, d'aprés l'abbé Ravaud, qui l'a récolté à la Moucherolle (herbier Ravaud, inéd.).— La Camarine a une grande extension dans tout le massif alpin et surtout dans les chaines granitiques. Les flores ne la mentionnent pour les Préalpes du Dauphiné qu'à Chamechaude dans le massif de la Chartreuse. Elle a été cependant déjà signalée dans le. Vercors par Antonin Macé (3) : l'Empetrum « que je n'ai 1. Orrxzn (J.), loc. cit, C. R. Acad. Sc., 1919. 2. Tuowpsow (Harold Stuart), Liste des Phanérogames et Crypto- 8. ? , sances floristiques de cet historien sont attestées par les récoltes per a faites au cours de ses excursions et qui ont été en grande partie CON. servées dans les collections de l'Université de Grenoble, pittoresque ; histoire et archéologie ; botanique, géologie, etc. Les connais” J- OFFNER« — OBSERVATIONS SUR LA FLORE DES ALPES 681 trouvé qu'ici sur les terrains calcaires », écrit l'auteur dans une publication peu connue des botanistes, croit sur le versant Ouest du col de l'Arc avec le Rhododendron ferrugineum. Angeliea silvestris L. var. montana Gremli (A. montana Schl.). Pas de la Clef dans la chaine de Naves (Vercors septentrio- nal): nouveau pour le massif du Vercors. Trochiseanthes nodiflorus Koch. Massif de Céüze (d'aprés J. Cortey); ce massif est le pro- longement méridional du Dévoluy, oü l'espéce existe en plu- sieurs points, Astrantia minor L. J'ai cité avec quelque doute cette espéce dans le massif du Vercors (1), d'aprés la relation inédite d'un « Voyage à Saint- Nizier » par Villars. D'autres plantes relevées par Villars au cours de cette excursion, dont l'itinéraire est mal indiqué, montrent qu'il a exploré le plateau de Saint-Nizier et la haute chaîne qui le prolonge au Sud, où pourra étre trouvé l'A. minor. Cette espéce croit d'ailleurs sur différents points du massif voisin de la Chartreuse. Eryngium alpinum L. Massif du Pelvoux : vallon du Lanchátra, prés de Saint- Christophe-en-Oisans (Isére), vers 1800 m. d'altitude (d'aprés . J. Bernard) (2) ; entre Valsenestre et la bréche de Valsenestre (d'aprés J. Cortey). Les pâturages de la combe de Maupas dans la vallée de l'Eau d'Olle,entre le col du Glandon et Le Rivier-d' Allemond (Isère), sont la localité la plus proche des précédentes où croit le « Chardon bleu » ; elle a été signalée Par l'abbé Ravaud dans son Guide du botaniste dans le Dau- phiné (12e Excursion, p. 28), mais n’a pas été relevée par les flores locales. : i L'E. alpinum, qui existe dans les trois sous-districts des 1. Orrner (J.), loc. cit., 1919. | ioc ds] 2. Le botaniste J. BEnNAnp, de Prunières (Isère), à qui Je LUE connaissance de cette localité, a son nom attaché au Rosą Bernardi, qui lui à été dédié par Mourix, 682 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 Préalpes savoisiennes (Alpes Lémaniennes, Alpes d'Annecy, Bauges), n'a pas en«ore été trouvé dans les Préalpes du Dau- phiné. E. Spina-alba Vill. Endémique dans les Alpes calcaires occidentales, cet Eryn- gium existe en France dans le Vercors, le Dévoluy, le Diois, les chaines de Lure et du Ventoux. Il atteint sa limite septen- trionale sur le versant Est du Moucherotte dans les montagnes de Lans, où Mouton-Fontenille (1) l'asignaléen 1798 et où je l'ai revu en 1914 avec l'abbé Poncin ; tout à fait clairsemé en ce point, on le retrouve plus au Sud sur le versant Est de la Moucherolle (herbier Ravaud) et il se montre trés abondant dans le Sud-Est du Vercors. C'est une espéce fréquente aussi dans les montagnes du Diois et des Baronnies (col de Grimone, mont Glandasse, montagne de Maraysse) ; sa limite extréme à l'Ouest est située dans les montagnes du Valentinois méri- dional, où elle m'a été signalée récemment par M. G. de Ban- nes-Puygiron : Pré-de-lAne au pied du Signal de Roche- courbe dans le massif de la Forêt de Saou (G. de Bannes et abbé J. Squivet de Carondelet) et ubac du Roc Couspeau (G. de Bannes et Josias Braun-Blanquet). Hors de France cette espéce n'a été trouvée que dans la partie italienne des Alpes Maritimes. Androsace alpina Lam. (A. glacialis Hoppe, Aretia alpina L.) généraux et particuliers du même auteur, a été l’objet d'une communi- cation de M. le D! Anr. MacxrN au Congrès de l'Assoc. fran l'Avancement des Sciences à Grenoble en 1885. Mouton- signale aussi l'E. Spina-alba au Mont-de-Lans ; mais la présence cette espéce dans le massif du Pelvoux, tout à fait en dehors de son aire préalpine, parait bien invraisemblable. On relève d LI . . * ^ " S ce mémoire d’autres indications sur lesquelles doivent être faites le ? , Je OFFNER. — OBSERVATIONS SUR LA FLORE DES ALPES 683 Mouton-Fontenille (loc. cit.) indique cette espèce au Lau- taret, oü elle ne semblait pas avoir été revue et oü aucun auteur ne l'a mentionnée aprés lui. En la trouvant il y a quel- ques années sur le versant Nord du petit massif du Combey- not, M. Ginet, l'architecte-paysagiste à qui l'on doit le tracé du Jardin alpin du Lautaret, a confirmé en la précisant l'in- dication de Mouton-Fontenille. Une lacune dans l'aire de cet Androsace, telle que l'a figurée Louis Vidal (1), se trouve ainsi comblée. Aretostaphylos alpina Spreng. Grandes Rousses (Villars, inéd.) : nouveau pour ce massif. Gentiana angustifolia Vill. | Sainte-Agnès (Isère), lieu-dit Orionde, sur le lias calcaire, au pied du versant Nord-Ouest du massif de Belledonne (d’après L. Rosset-Boulon).— Cette Gentiane,une des espèces les plus caractéristiques des Préalpes du Dauphiné, et qui manque aux Préalpes de la Savoie, est très répandue dans la Chartreuse et le Vercors. Sa présence en ce point est un fait de pénétration périphérique,qui peut s'expliquer par une com- munication ancienne entre les deux versants de la vallée du Grésivaudan, mais qui n'óte pas au G. angustifolia sa valeur d'« espéce géographique ». G. Clusii Perr. et Song. Remplace dans les Bauges et une partie du Jura l'espéce précédente. Goubert (2) a signalé G. Clusii dans le massif de la Chartreuse, au Grand-Som, ce qui n'a pas été confirmé ; bien que l'auteur donne exactement les caractéres de l'espéce, qu'il aurait trouvée à côté de G. angustifolia, cette localité, située tout à fait en dehors de l'aire du G. Clusii, semble trés douteuse. C'est d'autre part un lapsus qui a fait dire à J. 1- Vibar (Louis), Distribution géographique des Primulacées dans les Alpes françaises (C. R. Assoc. Fr. Avanc. Se., Congrès de Reims, 997, p. 418). . Gougerr (Emile), Rapport sur l'excursion scientifique de l Ecole Supérieure de Pharmacie de Paris, faite dans les Alpes du Dauphiné, t^ août 1858, sous la direction de MM. Chatin et Lory (Bull. Soc. bot. France, V et VI, 1858 et 1859). Cf. VI, p. 135. 684 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1923 Braun-Blanquet (1), à propos de la présence de G. Clusti ssp. Costei Br.-Bl. dans les Cévennes, que l'espéce type se ren- contre dans les Préalpes du Dauphiné. Gentiana bavariea L. Col Oddie, au-dessus des Adrets, sur le versant Nord-Ouest du massif de Belledonne (d'aprés L. Rosset-Boulon) : nouveau pour ce massif, que l'espéce ne dépasse pas plus à l'Ouest, manquant aux Préalpes du Dauphiné. Ajuga pyramidalis L. Peu répandue dans les chaines subalpines, cette espéce n'a été signalée, pour les Préalpes de Savoie, que dans les Alpes Lémaniennes et les Alpes d'Annecy. Elle est aussi trés spora- dique dans les Préalpes du Dauphiné. G. Beauverd (2) l'a comptée à tort parmi les déficits de la Chartreuse dans la comparaison qu'il a faite de la flore de ce massif avec celle de la Tournette, car l' A. pyramidalis existe au Grand-Som. On le retrouve d'autre part plus au Sud, d'aprés C. Chatenier, sur les confins du Vercors et du Bochaine, à la montagne de Jocon, A ` et à la limite du Diois et du Bochaine, à la montagne de Toussière (3). Mais existe-t-il dans le Vercors proprement dit ? Il est mentionné dans une liste inédite de plantes récoltées au cours d'un « Voyage en Gresse, Vercors et Lans » par Villars, qui ne précise pas où il l'a trouvé. D'autre part, Mouton-Fontenille (loc. cit.) indique l'A. alpina L. à Saint- Nizier; mais sous ce nom qu'a-t-il voulu désigner ? soit une variété de PA. genevensis L., soit peut-être l A. pyramidalis L., si, comme l'a supposé J.-B. Verlot (4) en s'appuyant sur des + Bnauw-BrawouET (Josias), Herborisations dans le midi de ^ France et dans les Pyrénées méditerranéennes (Annuaire Conservat. et Jard. bot. Genève, XXI, 1919-1922, p. 25 [1919 ]). j EAUVERD (Gustave), Considérations floristiques sur u "al de la Tournette (C. R. des séances de la Soc. bot. de Genéve, 1n pex Herb. Boissier, VII, 2e Sér., 1907, p. 626). ^ T 3. M. Constant CHATENIER a bien voulu me faire connait P lettre ces deux localités où il a trouvé A. pyramidalis,cité par Jui bx » son Esquisse de la flore de Lus-la-Croix-Haute (Drôme) (Bull. nid France, XLIV, 1897. Sess. de Barcelonnette, p. C : hiné pee (J.-B.), Catalogue des plantes vasculaires du Daupnir^i p. 281. J. OFFNER. — OBSERVATIONS SUR LA FLORE DES ALPES 685 raisons trés plausibles, la description de l'A. alpina qu'a donnée Villars s'applique à l'A. pyramidalis. Mouton-Fonte- nille a souvent herborisé sous la direction de Villars, mais les indications du disciple sont trop sujettes à caution pour qu'on puisse se faire une opinion définitive. Quoi qu'il en soit, la présence dans le Vercors de l'A. pyramidalis, qui existe en Chartreuse et dans le Diois, paraît très vraisemblable et sera probablement confirmée. Lavandula vera DC. (L. officinalis Chaix). Entre Brignoud et Sainte-Agnès (Isère), lieu-dit La Bour- geât, au pied des premières pentes du versant Nord-Ouest du massif de Belledonne, sur le lias calcaire, oü je l'ai récolté avec L. Rosset-Boulon. Cette petite colonie de Lavande forme une tache tout à fait isolée, comme celle que j'ai signalée avec Louis Vidal au Fontanil (Isére), sur la lisiére Sud-Ouest du massif de la Chartreuse (1). On sait que la Lavande est abon- dante au pied du versant Sud de la chaine de Belledonne dans la vallée de la Romanche, où elle apparaît aux environs de Livet vers 650 m. d'altitude, d'oü elle remonte jusqu'à 1500 m. prés de La Grave. Elle manque dans les vallées transversales des Alpes francaises situées plus au Nord ; on ne l'a jamais trouvée en. Tarentaise, où Cariot et Saint-Lager l'indiquent Par erreur en amont de Moûtiers. Adoxa Moschatellina L. Villar-d' Arénes (Hautes-Alpes),à la lisiére d'une forét de Mé- lézes dominant la rive gauche de la Romanche, vers 1700 m. — On a des données assez exactes sur la limite supérieure atteinte dans les Alpes par cette espéce de plaines et de basses monta- gnes qui, d’après Gaston Bonnier, « peut s'élever jusqu'à 1550 m. (2) ». L'abbé Ravaud la dit,dans son herbier, abon- dante au Roc Cornafion, cime du Vercors qui dépasse 2050 m. ; mais sans doute n'en atteint-elle pas le sommet. E. Steiger (3) I Viu (List Oum C , Les colonies de plantes méridionales LS q ) ors (ll So. Stat. Sc. nat. Isère, XXXIV, 1905). . BONNIER (Gaston), Flore complète illustrée en couleurs de France, Suisse et Belgique, V, p. 24. | | - STEIGER (Emil),Beitrüge zur Kentniss der Flora der Adulagebirgs- 8ruppe. Basel, 1906, p. 540. 686 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1023 a observé ľ Adora à 1650 m. dans le massif de l'Adula, Ch. Flahault (1) à 1800 m., au Schneeberg, dans les Alpes Orien- tales, E. Rübel (2) à 1950 m., dans le massif de la Bernina. Il est peu répandu dans les massifs méridionaux des Alpes francaises ; Briquet et Cavillier ne le citent, pour les Alpes Maritimes, qu'en Italie, où il s'éléve jusqu'à 2000 m. (3). . Phyteuma Halleri All. L'abbé Ravaud, dans son Guide du botaniste dans le Dau- phiné (5° Excursion bis, p. 28), cite cette espèce dans « les pelouses qui s'étendent à l'Est de la partie supérieure des montagnes de la Croix-Haute. » Le même auteur l’a récoltée à Gragnolet (Isère) dans les montagnes du Valjouffrey (herbier Ravaud). Ces deux localités, dont la seconde est inédite, sont à la limite occidentale de l’aire alpine de l'espèce. Artemisia glacialis L. Cette espèce, qui manque aux chaînes externes des Alpes françaises, est mentionnée par Grenier et Godron au col du Lautaret (Hautes-Alpes), où elle ne paraît pas avoir été revue depuis longtemps. M. Marcel Mirande me l'a signalée en 1920 sur les deux versants du col : prés de la Mandette et sur les pentes du Combeynot. Cariot et Saint-Lager l'indiquent sım- plement « dans la partie supérieure de la vallée de la Roman- che », c'est-à-dire vraisemblablement dans le massif du Pel- voux, auquel appartient le Combeynot. Leontopodium alpinum Cass. Généralement abondant et répandu dans les massifs ce traux des Alpes Occidentales, Edelweiss a une dispersion tout à fait sporadique dans les Préalpes du Dauphiné (Char- treuse, Vercors et Diois), où ne l'indiquent pas les auteurs de flores locales. ah Dans le massif de la Chartreuse, sa présence a d’abord été mentionnée au Saint-Eynard en 1786 par Villars (4), mas 1. Bull. Soc. Bot. France, DIE p. €; 1905. i es 2. Rvszr (E.), Pflanzengeographische Monographie des Bernin gebietes. Leipzig, 1911-1912, p. 435. ie, par 3. BURNAT (Emile), Flore des Alpes Maritimes, V, 2* partie, P Jonn Briquer et François CAVILLIER, p. ; í I 4. Histoire des plantes de Dauphiné. Cette indication figure au tome ^». J. OFFNER. — OBSERVATIONS SUR LA FLORE DES ALPES 687 cette localité n'a pas été retrouvée. Le Voyage de Grenoble à la Grande-Chartreuse de Villars, cité plus haut, nous apprend encore que « le Filago Leontopodium L. est commun à Ar- pizon ». Une troisiéme lócalité cartusienne est indiquée dans La flore de la vallée de Joux, par S. Aubert (1) qui, en étudiant l'origine des espéces alpines du Jura méridional, cite l'Edel- weiss au Charmant-Som ; l'auteur ne l'y a pas récolté lui- méme et n'a pu retrouver l'origine de cette citation, mais un touriste m'a récemment confirmé la présence de la plante au Charmant-Som. Dans le Vercors, les différents points oü croit l'Edelweiss sont du Nord au Sud : la chaine de Naves dans les montagnes de Lans (2), le col de l'Arc, localité mentionnée par Aubert (loc. cit.), mais non revue et à vérifier, car on ignore aussi à qui doit en être attribué l’« invenit » le Cornafion, d’après Villars (3), la Moucherolle au pied du sommet principal, d'aprés l'abbé Ravaud, le grand plateau du Vercors, où l'espéce est trés clairsemée (Gerlan, montagne de la Varéme) et oü L.-F. Tessier l'a fait récolter par plusieurs membres de la Société Botanique de France au cours de la Session de 1912, le Grand Veymont où Gaston Bonnier (4) l'a signalée d’après Adolphe Pellat ; c'est sur le versant Est de cette montagne, au-dessus de la fontaine des Bachassons, prés de la localité bien connue du Berardia subacaulis, que se trouve l'Edelweiss et je ly ai cueilli plusieurs fois ; enfin j'en ai vu un peuplement particuliérement dense, un peu plus au Sud, au col du Lau- pet (1650 m.), à l'Ouest du Mont-Aiguille. Dans le Diois,le L. alpinum est cité au Glandasse par J.-B. Verlot, d'aprés G. Fazende,et y a été retrouvé récemment Par F. Lenoble. ; Il y a lieu de remarquer que dans nos Préalpes calcaires, p. 271, dans la « Liste des plantes qui se trouvent aux environs de Grenoble ». : 1. Bull. Soc. vaudoise des Sc. nat., 4? Sér. XXXVI, 1900. 2: M. Couvar pu Ternin ma signalé cette localité. 3. Loc. cit., I, p. 271. ine d 4. BONNIER (Gaston), Quelques observations sur la flore alpine d Eu- rope (Ann. Sc. nat., 6e Sér., Bot. X, p. 5, 1880). Note dė la p. 14. 688 SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1993 l'Edelweiss est en général rabougri, de petite taille ; ses fleurs n'y atteignent jamais les dimensions qu'elles ont parfois dans les massifs centraux,oü l'espéce semble préférer les terrains granitiques. Saussurea discolor L. Grand-Replomb dans le massif de Belledonne (d'aprés L. Rosset-Boulon).— Dans les Alpes francaises cette espéce paraît limitée au Secteur granitique dauphinois (Belledonne, Taillefer, Grandes Rousses et lisiére Nord du massif du Pel- voux) ; quatre localités, peu distantes l'une de l'autre, étaient déjà connues dans la chaine de Belledonne. La présence du S. discolor au col de la Seigne dans le massif du Mont-Blanc est mise en doute par E. Perrier de la Báthie (1). Crepis grandiflora Tausch. Plateau de Brandes dans le massif des Grandes Rousses (herbier Adolphe Pellat) : nouveau pour ce massif, à l'Ouest duquel l'espéce ne paraît pas avoir été rencontrée. — Dans la partie occidentale du Secteur granitique des Alpes delphino- savoisiennes, on la trouve des Aiguilles-Rouges au massi d'Allevard, et on ne l'a pas signalée dans le massif de Belle- donne. Berardia subacaulis Vill. Versant Sud de la Roche du Grand-Galibier, sur des pentes schisteuses trés escarpées, vers 2.500 m., au-dessus du col du Lautaret (Hautes-Alpes). — Les deux points les plus rappro chés du Galibier, où avait déjà été signalée cette remarquable espéce endémique, sont le Goléon à l'Ouest (O. Meyran) et le col de l Echelle à l'Est (F. Brachet). La ligne jalonnée par ces trois points va rejoindre d'une part le massif des Grandes Rousses, où j'ai signalé le Berardia en 1909, d’après Gaston Bonnier, et se prolonge d'autre part vers le Sud par toute une série de localités situées dans les montagnes du Briançonnais, du Quey- ras et de l'Ubaye, où l'espèce est plus répandue. Si l'on T€" léve sur une carte tous les gites du Berardia dans les Alpes .. 1. M. l'abbé H. Coste m'a signalé dans une lettre la présence très inattendue du S. discolor dans les Hautes Corbières de T Aude. Je OFFNER. — OBSERVATIONS SUR LA FLORE DES ALPES 689 du Dauphiné, on voit que son aire principale longe le massif du Pelvoux, qu'elle entoure à une plus ou moins grande dis- tance, n'y pénétrant qu'en un point, au Mont-de-Lans (1). Nous ne tenons pas compte d'une localité tout à fait aber- rante et des plus douteuses, citée par Grenier et Godron, le Saint-Eynard, dans le massif de la Chartreuse, qu'aucun au- teur postérieur n'a cru devoir relever. 1. Localité mentionnée par Virrans, Hist. des pl. de Dauphiné, WI, p. 28. T. Lxx (SÉANCES) 44 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 PRÉSIDENCE DE M. Marin MOLLIARD Après lecture du procès-verbal de la précédente réunion, M. le Président fait part du décès de nos très regrettés confrères, l'abbé Letacq et L. Capitaine. Par suite de la présentation qui a eu lieu à la séance antérieure, il proclame membre de la Société : M. Petit (Albert), assistant au Service botanique de Tunisie, à l’Ariana près Tunis, présenté par MM. Flahault et Emberger. M. le Président annonce une nouvelle présentation. L'ordre du jour appelle ensuite lecture de deux notices ci-dessous et communication des notes suivantes : Notice nécrologique sur l'abbé Letacq PAR Auc. CHEVALIER. Le 13 octobre 1923, est décédé à Alencon, des suites d'une doulou- reuse opération, l'abbé Arthur L. Letacq, membre de notre Sociéte, aumónier à l’ Asile des Sœurs des Pauvres à Alençon depuis une tren- taine d'années. Il était né à Heugon (Orne), le 20 octobre 1855. —— Pendant cinquante années, l'abbé Letacq a consacré tous " Mr sirs que lui laissait l'exercice de son ministère à l'étude de l'histoire naturelle du département de l'Orne. Le nombre des notes qu'il a publiées sur la flore, la faune, culture de son département est considérable. Nous citeron ment le principal ouvrage : Inventaire des plantes phanérog l'horti- s seule- ames e CHEVALIER. — NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR L'ABBÉ LETACQ 691 cryptogames vasculaires du département de l' Orne, 1 vol. de 348 pages, publié par la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen, de 1906 à 1910. Il avait fourni à M. L. Corbière d'utiles indications de localités pour la rédaction de la Nouvelle Flore de Normandie. Il a consacré également de nombreuses notes à la géographie bota- nique, aux Mousses et aux Hépatiques et en dernier lieu aux Cham- pignons et aux Lichens de l'Orne. Lié par des relations d'amitié avec le mycologue Casimir Gillet, le bryologue T. Husnot, lelychénologue abbé H. Olivier, ses compa- triotes, il s'était initié,au contact de ces savants,à la connaissance de la flore cryptogamique de son département. Les diverses branches de la faune normande avaient fait en outre l'objet de ses études. D'une érudition trés avertie, il a publié aussi de trés intéressants documents sur l’histoire des sciences dans le département de l'Orne, en particulier sur les botanistes Guettard, Lefrou, F.-J. Labillar- dière, les de Brebisson, C. Gillet, ete. L'abbé Letacq était l'un des derniers représentants, pour la Nor- mandie, de cette pléiade de naturalistes locaux qui, au XIXe siècle, s’attachèrent à faire l'inventaire de la faune et de la flore du pays où ils étaient nés et grâce aux investigations desquels toutes les branches de la géographie biologique régionale ont progressé. Aussi, les travaux de l'abbé Letacq sur l'histoire naturelle du département de l'Orne devront étre longtemps consultés par ceux qui étudieront le département à quelque point de vue que ce soit. J ’ajouterai que l'homme était profondément sympathique. Je l'avais connu, il y a plus de trente années, au cours d'une herborisation faite aux marais de Briouze avec la Société linnéenne de Normandie et je le revoyais avec grand bonheur, chaque fois que mes voyages me permettaient de revenir au pays natal. À ses obsèques qui ont eu lieu le 17 octobre, j'ai salué sa mémoire àu nom de la Société botanique de France et j'ai pu dire notamment qu'il s'était révélé à ma jeunesse en 1892, «comme une de ces natures d'élite que l'on aime à suivre tout au long de la vie, car elles savent par leur désintéressement et par leur amour pour le vrai, le beau et le bien, enthousiasmer tous ceux qui les approchent ». 692 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 Notice nécrologique sur Louis Capitaine PAR AUG. CHEVALIER Le 1% octobre 1923, est mort, après une très longue maladie, M. Louis Capitaine, docteur ès sciences naturelles, membre de la Société botanique de France. Notre collègue était né à Paris, le 22 octobre 1883. Après avoir préparé la licence ès sciences natu- relles à la Faculté des sciences de Paris, Louis Capitaine avait éla- boré dans le laboratoire du professeur Gaston Bonnier, sur la graine des Légumineuses, une thèse de doctorat qu'il soutint avec succès en 1912. Il entra ensuite au laboratoire d'Agronomie coloniale de l'Ecole des Hautes-Etudes comme préparateur. Outre sa thése, on lui doit un autre ouvrage sur les Légumineuses (Etude analytique et phytogéographique des Légumineuses, 1912). Les phytogéographes consulteront avec intérét les remarquables cartes de ce travail. En 1913, il commença, en collaboration avec MM. C. Marret et Correvon, la publication d'une belle iconographie sur les plantes alpines dont la mise à jour interrompue par la guerre va être bientôt achevée par les soins de M. Marret (Icones Floræ Alpinæ, 1914 et années suivantes, Le Chevallier édit.). Notre collègue (toujours en collaboration avec M. Marret) a éga- lement attaché son nom à la traduction d'un ouvrage de vulgari- sation (G. Flemwell : Sur l Alpe fleurie, Payot et Cie, 1917) eue c fiquement illustré, consacré en partie à la géographie botanique alpine. Pendant la guerre, il fit don au Muséum de l'herbier Mouil- lefarine dont il s'était rendu acquéreur. Louis Capitaine laisse le souvenir, auprès de ceux qui l'ont cour , d'un naturaliste profondément désintéressé et d'un collègue tres serviable. Une maladie implacable et sa mort prématurée ne lui ont malheureusement pas permis de réaliser l'oeuvre que nous espérions de lui. Nous adressons à sa veuve et à ses enfants nos condoléances émues- ALLORGE ET DENIS. — UNE EXCURSION PHYTOSOCIOLOGIQUE 693 Une excursion phytosociologique aux lacs de Biscarrosse (Landes) PAR P. ALLORGE ET M. DENIS ` Parmi les multiples paysages de France, le paysage landais, avec ses dunes, ses lacs et ses vastes pineraies entrecoupées de bruyéres, apparait comme un des plus homogenes et des plus particuliers tout à la fois. Mais, sous cette homogénéité physionomique, on découvre vite que la flore est assez variée, riche en espéces rares, comme le révélait déjà, au début du XIX? siècle, Thore dans sa Chloris des Landes. L'intérét floristique de cette région, souligné par les recher- ches de Durieu de Maisonneuve, de Mottelay et aprés eux, par celles de nombreux botanistes bordelais, fut consacré par trois sessions de la Société botanique de France. C'est en par- ticulier dans le compte-rendu de la derniére, tenue à Bordeaux en 1902, que l'on trouve, pour la premiére fois, sous la plume de Pitard, une contribution un peu étendue sur la végétation des Landes. Mais il est difficile de se faire une idée concrète des Associations végétales d'aprés ce travail trés synthétique où l'auteur réunit dans un méme relevé des groupements visiblement distincts. Dans cette premiére étude, nous avons plus particuliére- ment fait l'analyse phytosociologique des groupements liés au lac de Biscarrosse et à l'étang de Navarrosse. En dehors des plantes vasculaires, cette analyse comprend les Musci- nées et les Algues : ce qui nous à permis de reconnaître des Sroupements cryptogamiques peu étudiés en France et de découvrir une vingtaine d'espéces nouvelles pour la flore algologique francaise. Dans ses notes sur la végétation des lacs landais, Belloc (1) ne signale que 132 Algues dont 80 Diatomées ; le nombre des ), Les lacs littoraux du golfe de Gascogne (Ass. Fr. 1. BezLoc (E.) Av, Se. Bordeaux, 1895). sur sol organique : 7h M arshi et Praa ars ; 2, grandes Tea. de M Sc idy tourbeux à Rhamnus Frangula ; 5, mottes de Sphaignes avec Erica Tetralix et DUEB à rabougris ; 6, Pineraie avec sous-bois d' Erica Scopar Cladietum ; A, t RR alba. Pin tail is ns T69 E76} "480100 9g NA HONVIS 2r ceri i E map la partie nord-occidentale du lac de Biscarrosse, Ceintures de vé- pren sur sable siliceu n dépôts organiques : 1, Myr violon et Lobelia Dortmanna ; 2, brosse d' Heleocharis ; 3, vie Cent Eu l, Corynephoretum sur sables secs ; 5, Pineraie sur la dune, avec Pteris aqui ilina 301019010100801AHd NOISYNOXA ANNA — ‘SINIJA LA 39uH0T1Y $69 696 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 espéces d'Algues que nous avons recueillies au cours d'une simple excursion s'éléve à 211 dont 43 Diatomées : cette sim- ple comparaison montre combien les études algologiques de ce limnologue devaient étre complétées. La nappe d’eau que nous désignons sous le nom de lac de Biscarrosse est appelée lac de Parentis par Delebecque (1) et lac de Biscarrosse par Belloc. Bien que les cartes d'Etat-Major la désignent sous le nom d'étang de Biscarrosse et de Paren- tis (2), nous ne pouvons refuser à cette masse aquatique d’une profondeur supérieure à 20 métres et d'une superficie dépas- sant 3.500 hectares le qualificatif de lac. Nous appelons étang de Navarrosse la masse d'eau que Delebecque appelle à tort lac de Biscarrosse. Il s'agit en effet d'une nappe d'eau beau- coup moins étendue que le lac et dont la profondeur ne dépasse pas 5 métres. Les deux masses aquatiques dont la végétation est étudiée ici font partie de la série des lacs qui s'alignent à l'intérieur du cordon de dunes du littoral gascon. Avant d'aborder l'a- nalyse phytosociologique des groupements, on peut esquisser à grands traits les principaux types de végétation qui se suc- cédent, lorsque l'on passe de la partie centrale des lacs jusqu'à leurs rives. Depuis le plancton jusqu'à la pineraie qui s'étend sur les dunes et dans l'arriére-pays, on observe une série de types de végétation disposés en ceintures plus ou moins continues; tout d'abord ce sont des prairies de plantes flottantes qui succèdent au tapis submergé des Myriophylles, puis, vers les rives, ap- paraissent de vastes rideaux de grandes Hélophytes qui se déploient amplement et derriére lesquelles s'avancent des peuplements denses de Cladium. Ainsi se développe sur un sol riche en matiéres organiques, une premiére série (fig. 1) qui occupe la rive occidentale de l'étang de Navarrosse, la partie ouest du lac de Biscarrosse et les rives du canal qui unit le lac à l'étang. l. DeLEBECQUE (A.), Les lacs francais, Paris, 1898. + M est curieux de remarquer que, par contre,les cartes d'Etat- Major appellent lac de Grandlieu (L.-Inf.) un étang très vaste, il est vrai, mais dont la profondeur ne dépasse pas deux métres, ALLORGE ET DENIS. — UNE EXCURSION PHYTOsOCIOLOGIQUE 697 Une seconde série (fig. 2), développée sur sol sableux pres- que dépourvu de matières organiques,se réalise dans la partie orientale de l'étang de Navarrosse et au pourtour du lac de Biscarrosse. Elle débute par la prairie à Myriophylles pour se continuer sous la forme d'un gazon de plantes amphibies oü les petites Cypéracées sont fondamentales. En arriére et plus haut, sur le sable sec, végétation trés ouverte de petites Graminées xérophiles, puis, brusquement, c'est la forét de Pins immense, la « pignada » rm se déploie sur tout le pays. Dans les « lettes » — dépreisivis comprises entre les dunes — une série progressive débutant par des groupements sub- mergés se développe également (P1. XII, phot. 1) ; elle abou- tit à une bruyère spongieuse dont nous avons essayé de fixer les caractéristiques. LES GROUPEMENTS VÉGÉTAUX PLANCTON A DESMIDIÉES Les pêches que nous avons pratiquées dans l'étang de Navarrosse et dans le lac de Biscarrosse nous ont donné deux types de plancton très distincts : un plancton à Desmidiées (Pl. X, phot. 2) dans l'étang de Navarrosse, un plancton à Diatomées (Pl. X, phot. 3) dans le lac de Biscarrosse, et cela, rv la présence d'un chenal qui unit ces deux masses eau Le relevé salvat: établi à la suite de ded péches dans l'étang (1), montre la grande proportion de Desmidiées, leur abondance et leur variété spécifiques. Myxophycées. Ceratium hirundinella (0. F. M.) Clathrocystis æruginosa (Kütz.) Schrank. à enf. Hétérocontes. sta clathrata W. et G. S. Botryococcus Braunii Kütz. Pat. Desmidiées. Flagellés. Micrasterias radiata Hass. C. Dinobryon divergens Imhof. — rotata (Grev.) Ralfs. 1. Température de l'eau : 23°, le 8 septembre, à 18 heures. 698 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1993 Cosmarium obsoletum (Hantzsh) Staurastrum brasiliense Nordst. einsh. CC. — variolatum Lund. — gracile Ralfs. — connatum Bréb. : — Arctiscon Ehrh. — reniforme (Ralfs) Arch. — Manjeldtii Delp. C Xanthidium antilopæum (Bréb.) Desmidium | Swartzii Ralfs. ütz. — pseudostreptonema W. et G.S. Staurastrum cuspidatum Bréb. West. W. et G. S. West ont étudié en Irlande et en Ecosse des types de plancton comparables au nôtre (1). Certaines dispositions morphologiques ou la présence de substances chimiques chez ces planctons sont considérées comme des adaptations à la flottaison : longs appendices (Staurastrum gracile, S. Manfeldtii, Micrasterias radiata, Ceratium hirundinella), filaments tordus en spirale (Desmi- dium), mucilages (Desmid. plur.), huiles (Botryococcus). PLANCTON A DIATOMÉES Le plancton du lac de Biscarrosse (2) est constitué par : Myxophycées. Clathrocystis æruginosa (Kütz.) Henf. C. Diatomées. Melosira italica Kütz. cco. Colosphzrium Nægelianum Unger. Tabellaria é enestrata (Lyngb.) Lyngbya ærugineo-cærulea (Kütz.) Kütz. Gom: Chlorophycées. cs: Kirchneriella lunaris (Kirchn.) Dinobryon divergens Imhof Mö Coratiim hirundinella (O. F. M.) Micrasterias radiata Has Schran Staurastrum brasiliense "Nordst. — cornutum (Ehr. ) Clap.et Lachm. RRR. On voit aisément ici, qu'à l'inverse de l'Association planc- tonique précédente, les Desmidiées sont très rares,tandis que les Diatomées et les Myxophycées forment le fond du phyto- plancton ; il en est de méme dans la plupart des lacs et des cours d'eau de l'Europe continentale qui ont aussi une micro- flore pélagique où dominent les Diatomées. 1. Wesr (W. ) and Wesr (G. S.), The British Freshwater Phgto E ton with special Reference S the Desmid Plankton and the Distribution of ride Desmids (Proc. Roy. Soc. B., 2. Température de l'eau : 219, le 8 septembre, à 17 heures. ALLORGE ET DENIS. — UNE EXCURSION PHYTOSOCIOLOGIQUE 699 ASSOCIATIONS D'ALGUES BENTHIQUES De nombreux prélévements effectués dans tout le lac, parmi les différentes associations d'Hydrophytes et d'Hélophytes vasculaires, nous ont donné les éléments d'une liste d'Algues trés riche et trés variée. Il y a une telle similitude entre ces relevés que nous serions enclins à considérer comme une seule Association l'ensemble de la population algologique du lac, plancton exclus, si l'insuffisance de notre documentation locale et générale ne nous interdisait de rien affirmer actuel- lement. Quoi qu'il en soit, il importe de souligner la fréquence, dans nos péches, de certaines espéces réputées irés rares. Telles sont : Cosmarium monomazum, C. obsoletum, C. vario- latum, Cosmocladium subramosum, Onychonema Nordsted- lianum, Hyalotheca undulata. A noter aussi l'abondance rela- live des Desmidiées filamenteuses. ; Myxophycées. Cocconeis Placentula Ehrenb. ue minutus (Kütz.) Naeg. Eucocconeis flexel : us (Kütz.) Naeg. Microneis microcephala Cl FRS A princeps Vauch. Diploneis ovalis Cl. Flagellés. Neidium A née dti Pfitzer. — lIridis Pfitz Phacus Pleuronectes (O.F. M. Duj. $i — longicauda (Ehrenb.) Duj. t pidodendron s rs Stein: Gyros — deg Pit Pralansterium digitatum Stein. F dei 1 T OR boides aces phanos TA pr bulifera Trach ac helomonas hispida (Perty.) 53 volvocina Ehrenb. eratium cornut Eh i diu Qu renb.) Clap. Diatomées. — pectinalis Kütz. Stauroneis phenicocentron Ehr. — Smithit Gru Navicula radioa Küti — bacilliformis Gr Pinnularia Prebiasonil Rabenh. — major — interrupta W. Sm — stauroptera Rabe nh. — mesolepta W. Sm. var. stqura- neiformis Cl. Gomphonema constrictum Ehr. — acuminatum Ehr — intricatum Kütz Cymbella maculata 'Kütz. — lis C Ahy cilis To pálodia lih 0. M. Epithemia: Argus Kütz. 700 Epithemia turgida Kütz. Surirella splendida Kütz. Cymatopleura elliptica W. Sm. Chlorophycées. Glæocystis ampla Kütz. a Niüg. Pandorina Morum (Müll) Bory. Ankistrodesmus falcatus | (Corda) Ralfs. Scenedesmus acutus Mey ephrocytium iste ste "Bohlin. Dictyosphærium pulchellum Wood. C nma Tetrapedia (Kirch.) W. t G. S. West. —- ad (A. Br.) G Tetraedron minimum . Hangs. — enorme P Ralfs.) Hansg. Hansg. Nip. (A. Br) as nulos Ts en Tetras (Ehrenb j Ralfs ütz tegrum Nag Docs elliptica gonium punctatostriatum de — tridulaum A. Br. A aunii Kütz. [x iiy Elu (Perty) A. == ariin Wolle. Desmidiacées, Gonatozygon Brebissoni de Bary. — monotænium de Bary. Cylindrocystis Brebissonii ; Mene gh. M Digitus bu. Itzigs. et the. hr. „Cleve. a Bréb. Fa y C neis ug didymotocun" d Corda. — angustatum Küt — juncidum Ralfs > SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 — juncidum var. brevior Roy. E nb. eurotænium Ehrenber gii (Bréb.) e By. — coronatum (Bréb.) Rabenh. etmemorus granulatus (Bréb.) a Euastrum VERAM Ralfs. h ré — elegans (Bréb.) Kütz. — binale (Turp.) Ehrenb. — insulare (Witt.) Roy. : Micrasterias pinnatifida (Kütz.) Ralfs. — truncata (Corda) Bréb. — lizigsohnii ise Bréb. — papillifera Bréb. — apiculata (Ehr. Menegh. — var. fimbriata (Ralfs) Nordst. ) Ralfs. — radiata Has — Cruz-M. attic (Ehrenb.) Ralfs Corporat obsoletum (Hantzsch) Reinsch. mer Plassblué Bréb., var. elevatum — pyramidatum Bréb. — pseudopyrami dns Lund. — viriba Lund. — moniliforme (Turp.) Ralfs. — viride (Cor W. Joshua. — connatum pma: etido i him Nordst. — Regnesi Reinsch. — rectangulare Grun. — plicatum Reinsch. ALLORGE ET DENIS. — UNE EXCURSION PHYTOSOCIOLOGIQUE Cosmarium exiguum Arch. — pygmaum Arch. — impressulum Elfv. — turgidum Bré — monomazum Lund. var.polyma- m Nordst. atum Ralfs. — reniforme (Ralfs) Arch. — Portianum Arc — margaritatum (Lund.) Roy et Biss. — Quadrum Lund. — amænum Ralfs. — prominulum Racib. var. sub- undulatum W. et G. S. est. Xanthidium antilopæum (Bréb.) Kütz Bréb. — cristatum Arthrodesmus Incus (Bréb.) Hass — var. validus W. et G. S. West. indentatus W. et G. S. West — bifidus Bréb. ~ convergens Ehrenb. Staurastrum dejectum (Bréb.) Men. — Dickiei Ralfs. MvRioPHyLLETUM 701 Staurastrum cuspidatum Bréb. armigerum eb. pseudofurcigerum Reinsch. teliferum Ralfs. — orbiculare Ralfs. Bieneanum | Rabenh. ERI FEE] T 3 [7] 4l S E E io») $ E — alternans Bréb. |] 3 à a EN & È 3 E @ < © B — vestitum furcigerum Bréb. læve Ralfs var. Clevei Wittr. — bibrachiatum Reinsch. Cosmocladium subramosum Schm. Onychonema Nordstedtianum Turn. Hyalotheca dissiliens Bréb. |] — undulata Nordst. Desmidium Swartzit (Ag.) Ralfs. — cylindricum Grev. — pseudostreptonema W. et G. S. West. — aptogonum Bréb. — Baileyi (Delp.) Nordst. Gymnozyga moniliformis Ehrenb. Cette Association recouvre presque tout le fond de l'étang de Navarrosse à la manière d’une vaste prairie entièrement submergée. Dans le lac de Biscarrosse, elle est également très bien représentée. On peut observer entre autres : Nitella transl Nitella sp. er. " confer- — acutifolius Link. Helodea canadensis Rich. Myriophyllum alterniflorum DC. — spicatum Utricularia minor L. — lecta Lehm. Littorella lacustris L. Lobelia Dortmanna Dans les parties les plus profondes, les Myriophylles domi- nënt alors que sur les beines sableuses du lac de Biscarrosse on observe des gazons presque purs de Lobelia Dortmanna. C'est 702 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 dans cette association qu'il faudrait placer l'/soetes Boryana indiqué surtout au lac de Cazaux, mais qui, d’après Belloc, se retrouve aussi dans la plupart des lacs landais. Cette plante constitue avec Lobelia Dortmanna et Myriophyllum al- lerniflorum l'une des espèces les plus importantes au point de vue de l'individualisation du groupement. Toutes les plantes du Myriophylletum sont des hydro- phytes submergées ; elles se répartissent en deux types : les unes ont les feuilles disposées en rosette «isoetoid type » de Warming (Lobelia, Isoetes, Lillorella), dans les autres, les feuilles sont disposées le long de la tige « myriophylloid et elodeoid types » de Warming. Cette association à Myriophyllum se retrouve au lac de Grandlieu avec presque toutes les espéces ci-dessus (1). Dans les lochs d'Ecosse (2) et dans les lacs de l'Angleterre septentrionale où W. H. Pearsall l'a particulièrement étu- diée (3), on retrouve également la méme association de plan- tes submergées. Ce type existe aussi dans le lac-étang gla- ciaire de Switez en Pologne (4). NYMPHÆETUM L'Association à Nymphæa, d'aspect si caractéristique, existe surtout sur les rives occidentales des lacs, lorsque la protection est assurée contre le vent par des rideaux de gran- des Hélophytes ou par la forme topographique de la rive.Par rapport aux types déjà décrits, par Magnin par exemple (5). le Nymphæelum de Biscarrosse est pauvre, encore que large- ment répandu. Il n’est en somme constitué que par quelques 1. GapEcEav (E.), Le lac de Grandlieu. Nantes, 1909. : 2. Wesr (G.), A Comparative Study of the dominant Phanerogamic and higher Cryptogamic Flora of Aquatic Habit in three Lake qm oc. Roy. Soc. Edimb., XXV, 1905). — Wesr (G.} : further Contribution to a comparative Study of the dominant eic..: VW? Scotish Lakes (Ibid., XXX, 1910). kes 9. PeAnsaLL (W. H.), The Aquatic Vegetation of the English Late (Journ. of Ecology, VIII, 1920). P É 4. Koronzesczyk (J.), Stosunki florystyczne jeziora Switezi (Prac Tow. Nauk. Warsz., 13, 1916). 5. Maewiw (A.), Végétation des lacs du Jura. Paris, 1904. ALLORGE ET DENIS. — UNE EXCURSION PHYTOSOCIOLOGIQUE 703 espèces : Nymphæa alba L., Nuphar luteum Sibth. et Sm., Potamogeton natans L. Sur la rive occidentale de l'étang de Navarrosse, les Nénuphars s'étendent en larges prairies flot- tantes (Pl. X, phot. 1). En eau moins profonde, c'est le Nym- phia minor DC.qui se substitue au type Nymphæa alba plus franchement aquatique. Avec lui, le Sparganium minimum Fries et des Utriculaires (Utricularia intermedia Hayne, U. neglecta Lehm., U. minor L.) s'installent sur les vases orga- niques (Pl. XL phot. 3). SCIRPETUM Comme l'association précédente, celle-ci n'est représentée dans les lacs étudiés que par un groupement pauvre en espé- ces. Les Scirpus lacustris L., Phragmites communis Trin., -Typha angustifolia L., en sont les seuls constituants. On observe des rideaux de Phragmites et de Scirpus qui s'avan- cent dans le lac de Biscarrosse prés du chenal, tandis que le Typha angustifolia, en peuplements plus clairs, forme des îlots sur la rive occidentale de l'étang de Navarrosse. Nous n'insistons pas sur l'effet plastique d'ailleurs bien connu de ces quelques espéces et que rappelleront les photographies 1 et 2 dela Planche XI. CLADIETUM Avec le Cladietum débute une série d'Hélophytes plus sou- ples vis-à-vis du milieu aquatique que celles des associa- tions précédentes. Dans la partie N. W. du lac, le Cladium Mariscus forme des tremblants marginaux qui progressent dans l'eau vers la scirpaie. Entre le lac de Biscarrosse et l'é- tang de Navarrosse, cette grande Cypéracée rude s'étend en peuplements serrés depuis l'eau du chenal jusqu'à un sol simplement inondable, assez loin vers l'intérieur. i L'Association à Cladium Mariscus comprend les espèces suivantes : Caractéristiques. G-H Calystegia sepium R. Br. (1) Grh Acrostichum Thelypteris L. H Lysimachia vulgaris L. H Osmunda re alis L. H Cisium anglicum Link. Grh Cladium Mariscus R. Br. | 1. Ces abréviations désignent le type biologique des espéces selon * Systéme de Raunkiaer. . 704 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1993 Accessoires. Ph Myrica Gale L. H Heleocharis multicaulis Dietr. H Ranunculus Flammula L. H Agrostis canina L. H Hydrocotyle vulgaris L. H Molinia cærulea Mæœnch H Ptychotis Thorei G. et G. Grh Phragmites communis Trin. H Mentha aquatica L Rares et épars dans le Cladietum typique, les arbustes forment localement des petits groupes, noyaux des futurs taillis tourbeux dans lesquels les espèces du Cladietum — la plupart plantes de lumière — s'effacent progressivement (Pl. XII, phot. 2). Voici, à titre d'exemple concret, la population végétale d'un de ces taillis tourbeux. Sphagnum Gravetii Russ. N Myrica Gale L. H Osmunda regalis L. Ph Alnus glutinosa Goertn. Grh Acrostichum Thelypteris L. H Hydrocotyle vulgaris L. H Carex paniculata L. Ph Rh angula L H Juncus supinus Mænch. H Scutellaria minor L. — effusus L. — galericulata L. H Molinia cærulea Mænch. H Lycopus europæus L. H Agrostis canina L. H Lysimachia vulgaris L. Grh Iris Pseudacorus L. H Veronica scutellata L. Grh Potamogeton polygonifolius G-H Calystegia sepium R. Br. Pourr. Ph Erica scoparia L. Sur les souches du Carex paniculata les Muscinées suivantes ont été observées : Calypogeia trichomanis (L.) Corda. Aulacomnium androgynum (L.) 3 ampylopus turfaceus Br. eur. chwægr. i ; Mnium hornum L. Stereodon cupressiformis (L.) Brid. Georgia pellucida (L.) Rab. ` Ce type de taillis tourbeux correspond à ce que les auteurs anglais (1) ont désigné du nom de « carr ». Dans le bassin de Paris entre autres, ce type se retrouve avec le méme aspect et les mémes constituants. Sous l'influence d'un pâturage intensif le Myrica Gale délaissé par les bestiaux domine localement. On a ainsi des buissons de Myrica séparés par des couloirs herbeux à Agrostis canina. Sur la rive orientale de l'étang de Navarrosse Par exemple, on remarque ainsi une pelouse fraîche dominée par l'Agrostis et parsemée de larges buissons de Myrtea 1. Tanszey (A. G.), Types cf british Vegetation. Cambridge, 191: ALLORGE ET DENIS. — UNE EXCURSION PHYTOSOCIOLOGIQUE 705 (Pl. XII, phot. 3). L'Eríca scoparia, le Rhamnus Frangula et l'Ósmonde accompagnent fréquemment le Myrica. HELEOCHARETUM Les grèves sableuses faiblement déclives qui sont soumi- Ses aux variatious saisonniéres du niveau aquatique se peuplent d'un gazon d'Hélophytes basses essentiellement ca- ractérisé par des Cypéracées aphylles dont l Heleocharis palus- lris est le type. ~ Caractéristiques. . Accessoires. Pilularia globulifera L. Phragmites communis Trin. cirpus pungens Vahl. Juncus lamprocarpus Ehrh. Heleocharis palustris R. Br. Heleocharis multicaulis Dietr. — uniglumis Rchb. isma ranunculoides Elatine hexandra DC. Ranunculus Flammula L. - Littorella lacustris L. Hydrocotyle vulgaris L. Au lac de Grand-Lieu un semblable Heleocharetum se re- . trouve. En continuité vers leau avec les gazons submergés à Lobelia Dorimanna (facies du Myriophylletum), Y association à Heleocharis palustris se prolonge, sur le sol émergé l'été, par Un groupement mixte (Cicendieto-Heleocharetum) où l'on obser- ve dans le gazon plus clairsemé des Heleocharis, des taches nues peuplées des Thérophytes estivales caractéristiques du Cicendietum typique tel qu'il a été reconnu et analysé dans le bassin de Paris (1). Thérophytes. Cicenda pusilla Griseb. Cyperus flavescens L. | Hémicryptophytes. Scirpus setaceus L, Carex Œderi Ehrh. Puno Tenageia Weig Drosera intermedia Hayn. p PY8nœus Thuil. Ment egium L Radiola linoides Gmel. Anagallis tenella Cicendia filiformis Delarb. Lobelia urens L. | En dehors de l Heleocharelum, à un niveau plus élevé et, Par suite, plus longtemps émergé, on observe cà et là — sur la 1. AtronGE (P.), Les Associations végétales du Vexin français (Rev. sn. Bot, XXXIIIL-XXXIV, 1921-1922). ; T LES (SÉANCES) 45 706 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 rive orientale de l'étang de Navarrosse, en particulier — un autre groupement d'Hélophytes amphiphytes assez voisin de I Heleocharelum, mais paraissant autonome. Les constituants essentiels de ce groupement sommairement analysé sont : Riccia fluitans L., Acrocladium cuspidatum (L. Kindb.), Am- blystegium riparium (Hedw.) Br. eur. Pilularia globuli- fera L., Glyceria fluitans R. Br., Scirpus fluitans L., Juncus supinus Moench, J. lamprocarpus Ehrh., Alisma ranuncu- loides repens, Potamogelon polygonifolius Pourr., Ranunculus Flammula L., Peplis Portula L., Helodes palustris Spach, Isnardia palustris L., Galium palustre L. Les Heleocharis et le Scirpus pungens sont ici exceptionnels. Malgré les rapports que ce groupement présente avec l'asso- ciation à Scirpus fluilans reconnue dans les mares siliceuses du bassin de Paris, il est difficile d'homologuer les deux grou- pements faute de relevés suffisamment nombreux. RHYNCHOSPORETUM Des tourbières à Sphaignes importantes s'étalent dans les dépressions mouillées ou «lettes » qui séparent les dunes ; on les rencontre également en arrière des associations de grandes Hélophytes qui ceinturent la partie occidentale de l'étang de Navarrosse. C'est là, en particulier, que nous avons constaté deux tourbiéres à Sphaignes bien typiques. Dans toutes ces tourbiéres on peut reconnaitre deux asso- ciations étroitement juxtaposées et liées dynamiquement, mais cependant bien distinctes : le' Rhynchosporetum qu occupe les dépressions inondées une grande partie de l'annee et l'Ericetum Tetralicis constitué par de grosses mottes de Sphaignes jamais submergées, où s'installent des Ericacées, l’ensemble constituant une bruyère spongieuse avee des parties basses fortement mouillées à Sphaignes hydrophiles. Le Rhynchosporetum comporte les espèces suivantes : Caractéristiques. Drosera intermedia Hayn. Sphagnum cuspidatum (Ehrh.) Menyanthes trifoliata L. uss. et Warnst. Accessoires. Rhynchospora alba Vahl. Aneura pinguis Du PE a TERM Heleocharis multicaulis Dietr. Sphagnum cymbifolium baa Potamogeton polygonifolius Pourr. Russ. s ALLORGE ET DENIS. — UNE EXCURSION PHYTOSOCIOLOGIQUE 707 Sphagnum Gravetii Russ. — recuroum . (P. B.) Russ. et Molinia cærulea Mœnch. Myrica Gale L. Nymphæa alba L. Hydrocotyle vulgaris L. Anagallis tenella L. Lysimachia vulgaris L. Utricularia intermedia Hayn. minor L. Parmi les Sphaignes de cette association, on observe une population d'Algues spéciales parmi lesquelles : Myxophycées. Chroococcus turgidus (Kütz.) Näg. Hapalosiphon intricatus W. et G. S. West. Bacillariées. Eunotia pectinalis Kütz undulata alfs. Frustulia saxonica Rabenh. Stauroneis Phænicocentron Ehrenb. Pinnularia subcapitata Gr — viridis Ehrenb. — major Rabenh. Chlorophycées. Eudorina elegans Ehrenb. ocystis solitaria Wittr. bdogonium ltzigsohnii de By. esotænium macrococcum (Kütz) Oy et Bis. 7 Var. micrococcum (Kütz) W. West Cylindrocystis Fiia de By. — Brebissonii Menegh. ` br Digitus (Ehr.) Itzigs. et x z interruptum (Bréb.) Lütkem. mum minutum (Ralfs) Cleve. — $Ptrostriolatum Barker 7-7 cucurbitinum Biss. . Closterium didymotocum Corda. 0 orda. statum — Dianz renb. — Lunula (Müll). Nitzsch. — juncidum Ralfs. — gracile Br turgidum Ehrenb — nb. Pleurotænium Ehrenbergii (Bréb.) de By. Tetmemorus granulatus (Bréb.) Ralfs. ; — minutus de B y. — Brebissonii Ralfs. Euastrum oblongum (Grév.) Ralfs. u e zd — pectinatum | Bréb. Micrasterias truncata (Corda) Bréb — denticulata Bréb. — rotata (Grév.) Ralfs. Cosmarium pyramidatum Bréb. — pseudopyramidatum Lund. — exiguum Arch. — sphagnicolum W. et G. S. West. — pygmœum Arch — Brebissonii Menegh. Staurastrum retusum Turn. var. boreale W. et G. S. West. Desmidium Swartzi Ralfs. — cylindricum Grev. — | Gymnozyga moniliformis Ehrenb. Comme on le voit, ce groupement algal est très différent du groupement d'Algues benthiques des lacs eux-mêmes. Les espèces suivantes différencient le mieux ce groupement : » r ustulia Saxonica, Stauroneis Phenicocentron, Œdogonium z1gsohnii, Mesotænium macrococcum, Cylindrocystis crassa, 108 C. Brebissonii, Tetmemorus minutus, T. Brebissonii, T. granu- latus, Cosmarium pyramidatum, C. pseudopyramidatum, C. sphagnicolum, C. pygmaum, C. Brebissonii. On notera aussi l'abondance des Pinnulaires ainsi que la rareté des Protococcales et des Volvocales. Tous ces caractéres se retrouvent dans la population algale des tourbiéres à Sphaignes du bassin de Paris (1) et de la Bretagne (2). SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 ERICETUM TETRALICIS Les quelques relevés que nous avons faits de cette associa- tion sont très homogènes. Ils nous permettent de donner la liste suivante : — subnitens Russ. et Warnst. Caractéristiques. i Odontoschisma Sphagni (Dicks.) m. Lepidozia setacea (Web.) Mitt. Cephalozia bicuspidata (L.) Dum. i Spruce. (Hook.) Lindb. Sphagnum tenellum (Schimp.) von Kling. g — medium Limpr. — acutifolium (Ehrh.) Russ. et Warn arnst. — papillosum (Lindb.) Russ. Calliergon stramineum (Dicks.) indb. Drosera rotundifolia L. Erica Tetralix L. Accessoires. Aneura multifida (L.) Dum. Sphagnum cymbifolium (Ehrh.) Russ. Pinus maritima C. Bauh. Eriophorum augustifolium Roth. yrica Gale L. : Calluna vulgaris Salisb. Dans les parties les plus élevées des mottes de Sphaignes . s'installent quelques espèces qui représentent le début d'un groupement de bruyère sèche : Cladonia rangiferina, Sieresdon cupressiformis, Dicranum scoparium, Molinia caerulea, cinered. Erica Il est intéressant de signaler que le Pin maritime se resème en abondance dans ces tourbières et forme localement ges peuplements. Soumis ici à des conditions biologiques deta- vorables, le Pinus maritima acquiert un port très différent de celui qu'il présente dans les parties sèches des dunes: 1. Arrorce (P.) op b. 2. Denis (M.), Esquisse de la végétation du Yeün-Elez (Bull. Soc» 1 À lin. Normandie, 7€ sér., t. V, 1922 ALLORGE ET DENIS. — UNE EXCURSION PHYTOSOCIOLOGIQUE 709 tronc tortueux longuement dénudé, couronne étalée, feuilles d'un vert jaunátre. On peut comparer cette morphose à celle que Früh et Schroeter (1) ont signalée à propos du Pinus unci- nala dans les tourbiéres à Sphaignes de la Suisse. La bruyère spongieuse à Erica Tetralix, groupement lié au climat atlantique, s'étend des Pyrénées jusqu'en Irlande et jusqu'à la cóte occidentale de Norvége, mais c'est dans le Massif armoricain et en Grande-Bretagne qu'on l'observe avec son cortége floristique au complet. Il semble que l'on ait affaire dans les Landes à un Ericetum T'etralicis relativement appauvri auquel manquent quelques-uns de ses constituants essentiels tels que Narthecium ossifragum, Oxycoccos palus- iris, Andromeda polifolia, Eriophorum vaginatum. L'abondance et le nombre relativement élevé des Sphaignes (8 espèces) dans ces bruyères tourbeuses est un fait qu'il faut souligner. On pourrait en effet s'étonner de rencontrer dans une région méridionale et à si basse altitude (quelques métres au-dessus du niveau de la mer), des tourbiéres à Sphaignes aussi bien développées. Renauld qui avait déjà fait une re-. marque analogue notait que l'abondance des Sphaignes dans les Landes n'était point surprenante si l'on se rappelle qu'en Floride, sous un climat plus chaud, mais aussi plus humide, on retrouve des tourbiéres à Sphaignes bien caractérisées(2). Rappelons aussi que Perrier de la Báthie, dans une note récente, a reconnu l'existence de tourbiéres à Sphaignes bien typiques au niveau de la mer dans la région orientale de Madagascar (3). Sauf dans les parties basses de la région méditerranéenne, les tourbiéres à Sphaignes se rencontrent à peu prés dans toute la France, du niveau de la mer jusqu'au-dessus de 2.000 mètres. Ce fait parait méconnu de certains phytoso- clologues ; ainsi, dans la partie générale d'une récente mono- 1. Frum (J.) und Scarœrer (C.), Die Moore der Schweiz (Beitr. zur Geol. der Schweiz., Zurich, 1904). - ReNaurp (F.), Les Sphagnum des Pyrénées (Rev. Bryol., 1883). - PERRIER DE rA Bármre (H.), Sur les tourbières et autres dépóts de matiéres végétales de Madagascar (Bull. Soc. lin. Normand., 7€ sér., 4* vol., 1921-1929), 710 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 19923 graphie, H. Osvald (1), étudiantlarépartition des tourbiéres à Sphaignes, signale que les « Hochmoore » sont trés rares en France et localisés dans le Nord-Ouest, les Vosges, le Jura et les Pyrénées. LA FORÊT DE PIN MARITIME OU « PIGNADA » Sous le couvert du Pin maritime (Pl. XIIT) se développe une végétation composée surtout de Phanérophytes scléro- phylles : Ph Pinus maritima C. Bauh. H Rubus fruticosus. Ph Quercus pedunculata Ehrh. Ph Erica cinerea L. (2) Ph — Tozza Bosc. Ph Rubia peregrina L. Ph — Suber L. Ph Lonicera Periclymenum L. Ph Arbutus Unedo L. Ph Hedera Helix L. ; Ph Rhamnus Frangula L. H Deschampsia flexuosa Griseb. Ph Ilex aquifolium L. H Galium Mollugo L Ph Erica scoparia L. H Teucrium Scorodonia L. Ph Ulex europaeus L. G Pteris aquilina L. Ph Cratægus monogyna Jacq. G Ruscus aculeatus L. La strate muscinale est composée de Leucobryum glaucum (L.) Hampe, Campylopus flexuosus (L.) Brid., Stereodon cu- pressiformis (L.) Brid., Hypnum Schreberi Willd., Scleropo- dium purum (L.) Limpr., Thuidium lamariscinum (Hedw.) Br. eur., Dicranum scoparium (L.) Hedw., Hylocomium splen- dens (L.) Br. eur. A l'exception de ces quelques mousses, la flore bryologique de la forêt de Pin qui avoisine le lac — la seule que nous ayons vue avec détail — se montre assez pauvre. En effet, sur l'écorce lisse des Pins on ne rencontre pas de corticoles et nous n'avons pas observé d'Hépatiques en dehors de la tourbière. Dans les parties basses de la pineraie, à proximité de la tourbiére ou du « carr », on rencontre des taches de Sphar gnes avec : 2. Cette espèce qui, dans le bassin de Paris, rentre plutôt Pe s Chaméphytes, acquiert ici une haute taille (> 1 mètre). E iut rie dae a aussi un développement remarquable (> 3 mètres qued ois). ALLORGE ET DENIS. — UNE EXCURSION PHYTOSOCIOLOGIQUE 744 Molinia cærulea Mcench. Lobelia urens L. Danthonia decumbens DC. Wahlenbergia hederacea Reich. Hydrocotyle vulgaris L. Erica Tetralix L. Scutellaria minor L. — ciliaris L. Enfin, sur la rive occidentale du lac de Biscarrosse, la forêt s'arrête brusquement sans transition aucune avec la végétation hygrophile (1). CORYNEPHORETUM Le Corynephoretum occupe tous les endroits sablonneux très secs, dénudés et découverts, qu'ils soient au bord des lacs ou dans les dunes. Les quelques relevés dont nous dis- posons sont forcément incomplets étant donné la saison tar- dive: toutes les Thérophytes vernales qui caractérisent le mieux l'association n'étant plus reconnaissables en effet, Les espèces suivantes ont été notées : Thérophytes. Hémieryptophytes. Digitaria sanguinalis Scop Corynephorus canescens P. B. h LH Helianthemum guttatum Mill. Silene portensis. Hypochæris glabra L. Thrincia hirta Roth. Gnaphalium minimum Willd. Géophytes à rhizome. — luteo-album L. Cynodon Dactylon Rich. Carex arenaria L. GROUPEMENTS RUDÉRAUX Les quelques relevés effectués dans le village de Biscar- rosse se répartissent en deux associations bien distinctes : lune, xérophile très nitratophile, localisée dans les lieux vagues, sablonneux ; l’autre, hygrophile et moins nitrato- Dhile, peuplant les fossés herbeux humides au voisinage des habitations. ma La première association comporte, en dehors dés ubiquistes de groupements anthropogènes comme Plantago major L., Polygonum aviculare L., Poa annud L., des constituants plus Spécialisés : Lepidium ruderale L., Amaranius retroflexus L., l. Sur la rive orientale du lac de Biscarrosse, vers le nord, on Observe les traces d'une forét submergée sur place par une avancee ux. des ea 712 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 A. deflexus Rafin., A. albus L., des Chenopodium (Ch. anthel- minthicum L., Ch. olidum Curt.,Ch. album L., Ch. opulifolium Schrad., Ch. murale L.), Datura Stramonium L., Malva rotun- difolia L., Ballota nigra L., Marrubium vulgare L., Phytolacca decandra L., Lappa mnior DC., Erigeron mucronatus, Xan- thium spinosum L. Il faut tout particulièrement signaler l'abondance du Phylolacea decandra qui forme de véritables haies le long des chemins sablonneux jusque dans la Pineraie. L'autre association qui peuple les fossés humides, le long des routes et des jardins, est essentiellement caractérisée par : Digilaria vaginata Magn., Oplismenus Crus-Galli Kunth., Polygonum Hydropiper L., Polygonum Persicaria L., Poten- lilla reptans L., Sagina procumbens L., Helosciadium repens- Koch., Mentha rotundifolia L., Bidens tripartita L., Inula dysenterica L., Xanthium Strumarium L. SUN A mesure qu'on s'éloigne des habitations, on constate la disparition progressive de ces espéces tandis qu'apparaissent des hygrophiles de groupements naturels comme Glyceria fluilans R. Br., Galium palustre L., Isnardia palustris L., Callitriche bernalis L., Juncus effusus L., Epilobium parvi- florum Schreb., Lythrum Salicaria L., L. hyssopifolia L., Ana- gallis crassifolia Thore. GROUPEMENTS CULTURAUX Dans les cultures sarclées du village — champs de Maïs et potagers à Cucurbitacées et Solanacées — quelques Théro- phytes estivales psammopbiles ont été rapidement notées, entre autres Portulaca oleracea L., Digitaria sanguinalis Scop. Malva rotundifolia L., Polygonum Persicaria L., Spergula arvensis L., Erigeron canadensis L. GROUPEMENTS MURAUX Ces groupements sont très pauvrement représentés, les clôtures étant faites de pieux ou de palissades ; seul un indi- vidu fragmentaire de l'association à Asplenium Ruta-murarta a été observé sur un des contreforts fissuré de l’église de Bis- carrosse, à exposition nord (Asplenium Ruta-muraria L., Asplenium Trichomanes L., Homalothecium ‘sericeum (L.) Br. eur., Tortula muralis (L.) Hedw.). ALLORGE ET DENIS. — UNE EXCURSION PHYTOSOCIOLOGIQUE 713 CRYPTOGAMES RARES OU OBSERVÉES POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANCE ALGUES. Les espèces marquées * sont nouvelles pour la France. Myxophycées. * Aphanothece elathrata W. et G. S. West. — Plancton de l'étang de Navarrosse. Espèce trouvée en Irlande seule- ment (1). * Hapalosiphon intricatus West. Flagellés. * Chrysostephanosphæra globulifera Scherf. Ceratium eornutum Ehrenb. Chlorophycées. * Ophiocytium parvulum (Perty) A. Br. * Ophioeytium capitatum Wolle. —- Considérées comme cosmopolites par Lemmermann,ces deux espéces sont proba- blement nouvelles pour la France (2). * Œdogonium punetato-striatum de By. * Œdogonium Reinschii Roy. (Edogonium undulatum (Bréb.) A. Br. Wittem. — Espèce connue seulement, en France, de Falaise et prés de Remi- remont (3). (Edogonium Itzigsohnii de By. — Espéce trouvée, en France, dans le Yeün Elez (Finistère) (4). Closterium turgidum Ehrenb. — Indiqué à Noyon et à Montdidier par P. Cozette, mais cet auteur ne mérite guére créance en tant que botaniste (5). 1. Wesr (W. et G. S.), The Plankton of some Irish Lakes (Trans. Roy. Trish. Acad., XXXIII, 1906). EMMERMANN (E.), Das Genus Ophiocytium Neg. (Hedwigia, XXXVIII, 189 99). Hinx (K. E.), Monographie und Iconographie der Œdogoniaceen (Acta Soc. Scient. T ob 1900). 4. Devis (M.), O 5. Cozerre (P), Pr des Algues terrestres et d’eau douce du nord de la France (C. R. Cong. Soc. Sav., Bordeaux, 1903). dt SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 e e E63. 1 Migrasterigs radiata Hass., gr. 360 ; 2, Stáurasirum bras tum Reinsch, gr. 86 j ma West, gr. 600 ; 4, Coins variolatum Lund., gr. 560 ; ae onomazum Lund. var. polymazum Nordst, gr. 660 ; 6, Coni cladium subramosum Schmidle, gr.660 ; 7, xi rnis undulata Turn. gr. * 8, Desmidium aptogonum Bréb., gr. . ALLORGE ET DENIS. — UNE EXCURSION PHYTOSOCIOLOGIQUE 715 Mierasterias Itzigsohnii Bréb. — Connue en France de Normandie seulement (1). Micrasterias radiata Hass (Fig. 3,1). — Indiqué en France par West mais sans localité précise (2). Cosmarium obsoletum (Hantzsch) Reinsch. — Indiqué aux mares de Glamondans (Doubs) (3). * Cosmarium prominulum Racib. * Cosmarium variolatum Lund (Fig. 3, 4). * Cosmarium formosulum Hoff. * Cosmarium monomazum Lund (Fig. 3, 5). Cosmarium sphagnieolum West. — Mares de Fontaine bleau (4), tourbière à Sphaignes au lac des Rousses (5) (Jura). Cosmarium exiguum Arch. — Lac des Rousses (Jura) (5). * Staurastrum bibraehiatum Reinsch. — (Connu d'Alle- magne, de Madagascar (6) et de l'Amérique du Nord. * Staurastrum striolatum (Næg.) Arch. — Staurastrum Manfeldtii (Delponte). — Vosges (Lemaire) (7). * Staurastrum brasiliense Nordst. Staurastrum aretiseon Ehr. — Lac des Settons (8), lacs des Pyrénées (9). * Staurastrum retusum Turn. 1. Brégisson (A. pe), Liste des Desmidiées Veg id en Basse-Nor- mandie (Mém. Soc. Imp. Sc. nat. Cherbourg, IV, P Wzsr (W.) et Wesr (G. S.), A monograph of ss british Desmi - laceg. 4 Denis (M.), Contribution à la Flore algologique des environs de Paris (Ass. Fr. Av. Sc., Strasbourg, 1920 (1921). 9. ALLORGE (P.) et Denis (M.), Sur la répartition des Desmidiées dans les Deep edid du Jura francais (Bull. Soc. bot. Fr., LXX, 1919). T (W.) and Wzsr (G. S.), A contribution to our knowledge T the s Pob: Algae of Madagascar (Trans. Lin: Soc. Bot., sér. 2, i. Tai AIRE (A.), Liste des Sapana geh observées dans quelques lacs des Vosges (Bull. Soc. Sc. Nancy, 1889, j Vieux (J.), Sur le Plancton du ^ des Settons (La Feuille des Jeunes paturalistea, n9 505, 1913). 9. Ber c (E.), Aperçu de la végétation lacustre dans les Pyrénées (Ass. Fr. Av. Se, 1892). 716 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 * Cosmocladium subramosum Schmidle (Fig. 3,6). — Trou- vé seulement en Allemagne et en Irlande (1). * Onychonema Nordstedtianum Turn. * Hyalotheea undulata Nordst (Fig. 3, 7). Desmidium Baileyi (Delp.) Nordst. — Connu seulement des lacs des Vosges (Lemaire). * Desmidium pseudostreptonema W. et G. S. West. — (Fig. 3, 3). Trouvé seulement à Ceylan (2) et en Irlande. MuscINÉES. Leptoseyphus anomalus (Hook.) Lindb. — Mélé à l'Odon- loschisma Sphagni, mais trés rare : grande bruyère spongieuse au Sud-Ouest de l'étang de Navarrosse. Nouveau pour la région landaise. St. Odontoschisma Sphagni (Dicks.) Dum. — Répandu dans l'Ericeium Tetralicis. St. Lepidozia setacea (Web.) Mitt. — Sur les mottes de Spha- gnum acutifolium, dans les parties les plus sèches de l Erice- lum Tetralicis. St. Sphagnum medium Limpr. — Trés abondant dans une des grandes bruyéres spongieuses de l'étang de Navarrosse. Cette Sphaigne qui n'est signalée ni dans le catalogue de de Loynes (3), ni dans celui de G. Dismier (4), est sans doute nouveau pour la région landaise. S. papillosum (Lindb.) Russ. — Avec le précédent. Nou- veau pour la région landaise. Callierzon stramineum (Dicks.) Kindb. — Méme localité que-les précédents; très rare et par brins isolés dans des mottes de Hr Eos tenellum. Nouveau po la rion Jan- daise, D i Wast (W (Irlande), 0 "Tod 2. West (W. "T S.), py o to the Freshwater. Algæ of Ceylon (Trans. Lin, Sec B. VI, 3, 1902). Bor- E Lovns. Les Sphagnum de la Gironde (Actes Soc. linn. deaux, XL,* 1886 , hon ISMIER (G.), Catalogue des Muscinées des environs d' Arcac (Bull. Soc. bot. Fr., XLVII, 1900). BurL. S )OT. LE. L. SOC. LOT. En. T.IXX HOM. PrascuEe X Lr DELEY, imp. A 2 LIORGE et Drsxrs, phot. Vegetation des lacs de Biscarrosse Buzz. Soc. BoT. FR. T. LXX (1923: PLance XI ALLORGE, phot. Le Derey, imp. Végétation des lacs de Biscarrosse Burr. Soc. por. Fn. T. LXX (1923). PLancHEe XII à Le DELEY, imp. ALLORGE, phot. Végétation des lacs de Biscarrosse ULL. Soc. nor. FR. T. LXX (1923). PrancHe XIII LE DELEY. imp. ALLORGrE, phot. Végétation des lacs de Biscarrosse BLARINGHEM. — ÉTUDES SUR LE POLYMORPHISME FLORAL 717 EXPLICATION DES PLANCHES Plan "a y — 1, d ag uon (Rive Mic s de l'étang de Nav rosse) ; n midiées (éta e ue Staurastrum [re en e brins s. 1: f eldtii, S gracile ; 3, Plancton à Dia mn (lae de Biscarrosse) : Melosira italica, Tabellaria inedia, Qi dli irundinella. ehe XI. — 1, Avancée € d vers le arges d au lac de Bis- carrosse ; 2, Ceintures de végétation dan anse de l'étang de Navar- osse: au premier plan la Scirpaie, au- “delà t N ym phiétunt en arriére le Cladietum, à gauche le taillis tourbeux à Rhamnus denn 3, Hots de Scirpus fluitans et d'Heleocharis multicaulis avec Nymphæa minor dans les couloirs d'eau peu profonde. Au fond, le Cladietum et la Pineraie Planehe XII. — 1, Grande lette au N. W. du Lae de Biscarrosse ; 2, Taillis tourbeux à Rhamnus Fra ngula avec Acrostichum Thelypteris, Carez pani- culata, Myrica Gale, Saliz cinerea ; 3, Pelouse à Agrostis canina avec buis- sons bas de Myrica Gale, prés du « port » ài Biscarrosse. Planche XIIL — 1, Pineraie avec sous-bois de Pteris, Erica M URP Ulex europæus. On remarque les « quarres » sur le tronc des Pin , Chêne liège dans la m 3, le lae de Biscarrosse vu à inihi ii. Pins de la dune occidental Etudes sur le polymorphisme floral. IV. Sexualité et métamorphose des épis de Planiago lanceolata L. PAR L. BLARINGHEM Depuis 1903, j'étudie en diverses stations des populations de Plantago lanceolata L. et j'ai trouvé souvent plusieurs indi- vidus donnant des épis ramifiés. J'ai signalé (Mutation et traumatismes, 1907, p. 113) la fréquence plus élevée des inflo- rescences dissociées dans les pelouses humides, à l'automne, aprés la fauche ; mais je n'ai pu obtenir, à partir de ces acci- dents, de races Pu en anomalies au sens de H. de Vries (1901). Des expériences commencées en 1919 ont plus de suc- cès ; la mutilation j joue un róle, dans certains cas, pour accen- tuer les anomalies, mais il me paraît nécessaire, avant tout, de posséder des lignées hétérozygoles, se comportant comme si elles dérivaient q’ hybridations récentes. Sans donner aujour- 718 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 d'hui le détail des ségrégations et des sélections, je présente à la Société des échantillons d'une culture de 172 plantes dont 130 présentent des altérations des épis, trés variées,et j expose, sur leurs caractéres et la biologie florale des Plantains, quel- ques documents préliminaires à l'exposé des circonstances qui m'ont fourni ces mutations. * *ock Caractères généraux de la sexualité de Plantago lanceolata. L. L'épi de cette espèce, allongé, 4-5 cm. sur 0,8, est couvert d'une spire hélicoïdale serrée de fleurs insérées sur un axe arrondi, séparé du scape par 4 à 5 bractées courtes, formant discontinuité. Il est facile de reconnaitre que les cótes saillantes longitudinales du scape sont en relation immédiate avec les bractées de la base de l'épi, fait qui apparait trés clairement dans un échantillon exceptionnel, pour- vu de réelles tiges arrondies et sans côtes (voir type f). Les fleurs du bas de l'épi s'ouvrent d'abord et leur épanouissement gagne pro- gressivement, en 2-3 semaines, la pointe qui s'épaissit. Les stigmates des fleurs hermaphrodites sortent d'abord, effilés et couverts de poils qui accrochent le pollen apporté par le vent ; ils sont réceptifs alors qu'il n'atteignent que quelques millimètres, circonstance défavorable pour les épreuves de fécondation artifi- cielle, car les scapes s'allongent et s'épaississent d'au moins 3 fois linéairement entre cette phase femelle précoce et l'épanouissement tardif des étamines de la pointe de l'épi ; cette évolution sexuelle est d'ailleurs lente et réguliére. J'insiste sur le fait que, tant chez les plantes hermaphrodites que chez les plantes femelles de cette espèce, on trouve dans une même population, très limitée, des différences individuelles considérables d'une plante à l'autre; certaines On leurs stigmates fécondés dés qu'ils paraissent hors des 4 pieces des périanthes, ils se fanent et les capsules grossissent rapidement ; sur d'autres, les stigmates s'allongent jusqu'à atteindre 18 mm., rouges et presque fanés à la pointe, turgescents et épais à la base, bien que couverts de pollen de bonne qualité depuis des semaines. Or, chaque individu a une tendance propre à la rapide fécondation et méme € la non-fécondation ; les symptômes présentés par un épi le sont par tous les épis de la méme plante, méme si elle vit et fleurit trois années. Les Plantago lanceolata à fleurs hermaphrodites présentent BLARINGHEM. — ÉTUDES SUR LE POLYMORPHISME FLORAL 719 une protérogynie très accusée. Ici encore les tendances pro- pres à un individu sont constantes pour tous les épis qui peu- vent être fournis par centaines; mais d'un individu à l'au- tre il y a des différences marquées. Le plus souvent les anthé- res des fleurs inférieures font saillie, portées sur leurs longs filets, à l'extrémité desquels elles oscillent, alors que les stig- mates des fleurs du tiers supérieur de l'épi sont encore récep- tifs, non desséchés ; l'isolement de ces épis dans des sacs de papier parcheminé montre qu'il peut y avoir autofécondation, mais elle est exceptionnelle et rare. Comme pour le Seigle, la possibilité de l'autofécondation est variable d'une population à l'autre, d'une saison à l'autre (plus marquée à l'automne) et surtout d'un individu à l'autre. L'examen des pollens mon- tre d'ailleurs de trés grandes irrégularités de taille et, presque toujours, beaucoup de grains avortés (chez les plantes réel- lement hermaphrodites, jusqu'à l'avortement des deux tiers). Les espèces dichogames à pollen médiocre ou partiellement avorté donnent toujours un pourcentage notable de plantes strictement femelles. Le Plantago lanceolata suit la règle comme lont reconnu divers auteurs (Ludwig, Delpino, Mac Leod et Knuth, 1899) ; d’après ` mes observations, le milieu joue un rôle et, sans doute, a contribué à former les sous-espèces locales auxquelles les botanistes descrip- teurs ont donné des noms de variétés. Ainsi, dans la plupart des stations à sol riche, argileux, bien irrigué que j'étudie depuis 4 ans [prairies du Bois de Meudon (S.-et-O.), pelouses de la Maulévrie (Sud d'Angers), Parc d'Hinges (Pas-de-Calais), bords des ruisseaux affluents de la rivière la Lawe (P.-de-C.) ] le pourcentage desindividus | strictement femelles est trés élevé, toujours plus de 5 et souvent 15 à 20 ; les anthéres sont formées dans la plupart des fleurs, mais restent à l'état d'écussons jaunes bruns, desséchés et vides et les filets s'allongent peu ou pas. J'ai utilisé pour mes études des plantes strictement femelles de ces diverses origines et j'ai constaté que l'unisexualité se maintient tout le cours de la vie qui dépasse trois ans. Entre les plantes hermaphrodites vraies et les plantes femelles, un pourcentage comparable à celui de ces dernières est formé de plantes morphologiquement hermaphrodites, mais à anthères vides, Jaunâtres, qui ne s'ouvrent que rarement et donnent uniquement du pollen avorté. Toutefois, sur les premiers épis de ces plantes, comme sur les derniers, épanouis en août, je trouve de temps à autre 720 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 des anthères parfaites, blanches, donnant du pollen partiellement fécond ; j'ai obtenu, après des isolements rigoureux, quelques bonnes graines de ces épis, mais toujours en nombre inférieur et de plus petite taille que celles fournies par les épis isolés hermaphrodites. Ici encore, il n'y a pas de règle valable pour une population, mais tendance propre à chaque individu. Les plantes des stations arides [gare de la Membrolle (Maine-et- Loire), prairies schisteuses du sud et de l'ouest d'Angers, Sablières de Beuvry (Pas-de-Calais)), étudiées de 1920 à 1922, n'ont jamais donné plus de 2 9/, d'individus strictement femelles. Il est possible, . d'ailleurs, que les plantes de ces stations doivent étre classées dans la sous-espèce sphærostachya M. et K. signalée par Rouy (Flore de France, X, p. 130) à cause de leurs feuilles petites et velues, de leurs scapes gréles de moins de 15 cm. et de leurs épis subglobuleux, tandis que les premieres formes décrites, croissant dans les prairies, sont à feuilles larges et luisantes, à scapes de 30-40 cm., donnant des épis allongés et doivent être classées dans la sous-espèce sylvatica Pers. Ces distinctions n'ont, d'ailleurs, qu'un faible intérét pour le géné- tiste jusqu'à ce qu'il les ait confirmées par des semis. Dans mes cultures, je posséde actuellement des lots suivis durant quatre générations (1919-1922) ; je n'ai utilisé, pour l'obtention de ma population tératologique, que le type syl- valica strictement femelle pour tous les porte-graines, fécon- dées artificiellement aprés isolement contrólé en 1921 et en 1922, c'est-à-dire au cours des deux générations où les formes tératologiques d'épis ont apparu en nombre considérable. La sexualité de ma lignée tératologique en 1923 donne, pour 172 plantes, 52 femelles strictes, dont les anthéres ne sortent pas des fleurs et 49 plantes à anthéres et pollens avortés malgré l'allohgement notable des filets. La sélection vers L'unisexua- lilé, réalisée en utilisant uniquement des plantes femelles comme porte-graines durant trois générations,a donc accentué notablement cette tendance, la portant à 28 pour 100 si l’on ne tient compte que des plantes morphologiquement femelles et à plus de 50 pour 100 en tenant compte de l'avortement du celles de toutes les populations observées, soit par d'autres auteurs, soit par moi-méme. D'autre part, le pollen utilise en 1921 pour féconder les femelles sélectionnées déjà provien BLARINGHEM. — ÉTUDES SUR LE POLYMORPHISME FLORAL 721 uniquement d'une lignée tératologique à épis digités que j'ai recue, en 1920, de M. Guffroy, président de la Société des Sciences de Seine-et-Oise, appartenant par ses caractéres au type sylvatica ; j'indiquerai ailleurs la constitution génétique complexe de cette lignée qui, cultivée à part, a donné naissance à quelques individus sphærostachya. * LEE Caractères généraux de la population mutante. Plantago lan- ceolata, en 1923. Tous présentent une vigueur excessive. Les graines semées en aoüt 1922 ont fourni au repiquage fin septembre, 250 plan- tules espacées de 25 x 25 cm., dont j'ai enlevé 75 pour facili- ter le développement en avril 1923. Leurs souches, charnues, épaisses au collet, émettent des rosettes de feuilles trés lon- gues [pétioles 35 cm., limbes 35 em. sur 6 à 8 de large, rare- ment 4 et exceptionnellement (a) 3]. Toutes sont des P. lanceolata typiques et leurs scapes, au nombre de 60 à 80 par plante, ont des tailles oscillant entre 60 et 120 cm., épis inclus ; la majorité est comprise entre 80 et 100 cm.,notablement plus élevés que ceux des lanceolata f. sylvatica, qu'on décrit dans les flores comme compris entre 30 et 50 cm. Les scapes sont d'ordinaire trés épais, raides, à section pen- tagonale, arétes saillantes et moelle creuse. Il est remarquable que cette vigueur exceptionnelle en taille et en épaisseur n'allére pas la régularité des saillies des scapes, toujours au nombre de 9, séparés par des creux profonds. On ne trouve qu'excep- tionnellement, et rares sur quelques pieds. des axes dont une saillie est dédoublée, portant à 6 les angles de la section trans- Versale ; méme alors, deux angles sont si rapprochés, qu'on ne Deut y voir qu'un dédoublement d'une des saillies, qui doit être précoce car il reste identique à lui-même, sans accentua- lion ni réduction, bien que le scape se rétrécisse régulièrement de la base où il atteint fréquemment 8 millimètres d'épaisseur Jusqu'à lépi où il varie, selon les plantes, de 4 à 1 mm. 5;À Jay saillie des scapes correspond une bractée basale de épi, T. Lxx (séancus) 46 122 SÉANCE DU 96 OCTOBRE 1923 Les feuilles sans exception présentent 5 nervures saillantes dont la médiane, plus forte, aboutit à la pointe toujours bien marquée ; les limbes elliptiques, 8 à 10 fois plus longs que lar- ges, sont bordés par des denticulations faibles, échelonnées de 12 à 20 millimètres ; les poils blancs caractéristiques de la base des feuilles sont aussi trés développés et j'en ai isolé ayant plus de 15 millimètres de long. Les limbes sont très fréquemment ondulés, alors que les nervures sont droites. Les épis sont aussi tout à fait du type lanceolata, allongés ; les bractées basales n'offrent que dans deux cas des dévelop- pements particuliers simulant la rosette ; les bractées de la base des fleurs, brunes ou noires, à bords scarieux, n'offrent rien de particulier; les fleurs elles-mémes sont de la taille ordinaire, sauf lors de la maturation des capsules qui sont rares mais trés grosses, renfermant une ou deux graines oblon- gues très volumineuses (certaines ont plus de 3mm. de long sur 1 mm. de large). La distribution des plantes, d'aprés la ramification des épis, donne 3 grands groupes et il y a, entre les plantes de chaque groupe, des analogies remarquables qui montrent que les caracteres, méme généraux, ne sont pas indépendants mais corrélatifs : à Les épis simples S sont. de formes variées, courts ou longs, cylin- driques ou coniques, épais ou minces. Bien que toutes les plantes soient très vigoureuses, en général les épis courts ou minces sont portés par des scapes gréles et sont toujours plus nombreux que les épis longs ou épais, portés par des scapes forts. Sur 42 S, 17 sont strictement femelles et 14 à anthéres avortées mais portées par des filets ; 11 sont hermaphrodites à pollen plus ou moins parfait. Les épis ramifiés R sont de différents types, épais (fig. 4) ou minces (fig. 7) ; souvent la ramification est localisée à la base (fig. 4), où 4 la base et dans le tiers supérieur (fig. 7). Les plantes de cette cate- gorie, au nombre de 59, se répartissent en 11 femelles, 25 à étamines avortées et 23 hermaphrodites. ett Enfin les épis prolifères P sont trés nombreux ; 71 plantes repre sentent cette catégorie où je note surtout des plantes stériles, peut- être par excès de développement, car un certain nombre évolue en ombelles (fig. 8 et fig. 9) fécondes. Réserve faite des possib ultérieures de développement tardif, je compte 24 femelles, anthères saillantes mais avortées, 15 hermaphrodites et 22 à ilités 10 à ete BLARINGHEM. — ÉTUDES SUR LE POLYMORPHISME FLORAL 123 chou-fleur, où le développement excessif des axes entraîne l’avorte- ment des épis secondaires et de leurs fleurs. C'est le degré extrême de la métamorphose, dont les figures 11 et 13 donnent l'aspect ; les scapes correspondants sont énormes, épais,raides, mais se dessèchent souvent à un ou deux centimètres au-dessous de l'épi prolifère qui s'incline et se fane. L’excès de développement entraîne l'avortement des organes sexuels ; mais il arrive que l'axe ne se fane pas et, dans ces cas, l'amas globuleux, représenté par la figure 13, se résout en une ombelle irrégulière d'épis courts du type P, eux-mêmes femelles (fig. 9) ou hermaphrodites (fig. 8). 4 un degré moindre, les déviations à anthères avortées (fig. 12 et fig. 3) ou strictement femelles (fig. 5) nous rapprochent des types à épis ramifiés sur toute la longueur de l'axe, représentés par les figures 1 et 6, qui forment passage aux types du second groupe R. On reconnaít que la classification des anomalies de l'épi, totalement indépendante de la sexualité, est arbitraire ; qu'il y a en réalité une suite de déviations particuliéres plus ou moins accentuées, localisées ou généralisées sur l'axe de l'épi prin- cipal. A cette notion de continuité dans les degrés de l'anomalie, qui est bien une el non multiple, se superpose le fait, inattendu et trés frappant, à savoir que chaque individu présente un degré défini de la métamorphose nettement distinct par ce degré. Les cent scapes du pied qui a fourni la figure 4 ne portent que des anomalies du type 4, et il en est de méme pour tous les degrés. Je n'ai trouvé de passages sur la méme plante que pour les types ex- trêmes représentés par les figures 8 et 9 et je me rends compte qu'ici le passage de 13 à 8 ou 9 peut étre provoqué par la suppression d'un nombre donné de scapes. L'épuisement de la plante limite la méta- morphose parfaite. Il en résulte que, à part lescas extrêmes, les bonnes condi- tions de nutrition ou même les mutilations qui déterminent l'ébranlement physiologique ne jouent qu'un rôle secondaire dans l'épanouissement de la métamorphose; elle es! foul entière, avec son degré propre, dans l'individu, c'est-à-dire dans la graine d’où dérive cet individu et c'est la vraie raison pour laquelle j'ai obtenu une race riche à tendances nettement héréditaires (1). C’est le caractère essentiel d'une mulalion 1. Les descriptions des épis tératologiques de Plantago lanceolata 124 SÉANCE DU %6 OCTOBRE 1923 sexuelle par opposition aux tendances peu accentuées et ins- tables auxquelles donnent lieu les mutilations appliquées à des populations qui ne sont pas en état de mutabilité ou d’al- térations sexuelles graves. k Xo Caractéres aberrants de quelques individus. — Une dizaine de plantes, distinctes par la pilosité des axes, par la couleur des bractées, par la condensation des spires de fleurs, etc..., doivent étre suivies pour mettre en valeur les multiples dé- viations observées au cours de 3 générations; je ne parlerai ici que de deux cas qui constituent des aberrations beaucoup plus importantes, affectant l'ensemble de l'organisme et non certaines particularités d'ordre mendélien. Une seule plante +, à épis prolifères, de petite taille (65 em.),est caractérisée par l'étroitesse de ses feuilles à pétioles longs de 20 cm., à limbes longs de 20 cm. et larges de 15 à 18 mm. Les nervures, au nombre de 5, sont droites malgré les ondulations excessives du limbe qui parait fripé. Le désordre manifeste dars la croissance des parties s'accuse dans la formation des épis qui présentent, par excep- lion, toutes les formes de passage entre les épis ramifiés du type fig. 4 et les épis proliféres du type fig. 12. Jusqu'à présent cette plante montre une tendance fácheuse à la stérilité ; quelques épis secondaires, qui ont donné des anthères blanchâtres, fournissent un: pollen presque complètement avorté (3 à 4 % de grains de taille normale); c'est une mutante undulata. s Une autre plante 6, qui, comme la précédente, doit être classée parmi les naines de la culture, est étalée, à feuilles grêles quoique de largeur moyenne ; elle donne uniquement des axes ou tiges, três différentes des scapes, en ce sens que leur contour est arrondi, avec échelonnements de 5 à 6 noeuds sur plus de cinquante centimètres de long oü se développent quelques feuilles bractées et,à leur aisselle, des scapes gréles de 1 à 2 mm. de diamétre, portant des épis du type prolifére avec tendance trés marquée encore à l'avortement. Ici, toutes les anthéres, quoique pédonculées, sont vides, mais je ne désespére pas d'en obtenir du pollen actif en fin de saison. Cette t nombreuses. Penzie (1894) en donne les références ; voir aussi L. PLanreror (1921, C. R. Ac. Sc., CLXX I); mais aucun de ces auteurs n'a insisté sur l'uniformité de la déviation fournie par un individu donné, qui est mise avec tant de force en évidence par mes cultures. T. LXX (1923), Prancne XIV Burr. Soc. nor. Fn. Métamorphose des épis de Plantago lanceolata L. BLARINGHEM. — ÉTUDES SUR LE POLYMORPHISME FLORAL 123 mutante, forme arbuscula, met en évidence le caractére propre aux scapes qui sont cannelés, à 5 arétes saillantes, alors que les portions d'axes, comprises entre les entre-nœuds foliacés, sont à contours arrondis, avec aplatissements locaux et présentent les torsions caractéristiques de tiges et non celles des pédoncules floraux. E # En résumé, la plupart des descriptions d'épis tératologiques de Plantago lanceolata correspondent à des altérations acci- dentelles où le milieu ambiant et le traitement de l'individu (fumure, fauche à contre-saison) jouent un róle marqué ; ces plantes donnent des descendances qui ne reproduisent qu'ex- ceptionnellement l'anomalie primitive et montrent, d'autre part, des transitions variées entre diverses dévialions, parce que dépendantes plus ou moins du milieu. En utilisant com- me porte-graines durant deux générations des individus fe- melles, mais normaux, de, Plantago lanceolata var. sylvalica, en les pollinisant avec des individus d'une lignée tératologique qui, isolée, a donné des formes P. lanceolata var. sphærosla- chya, j'ai obtenu une race riche donnant plus de 80 pour 100 de descendants à épis tératologiques, d'une vigueur exception- nelle, traduisant, par l'uniformité des anomalies sur le méme individu, que la déviation est ici manifestement en puissance dans la graine; en un mot,j'ai obtenu une descendance en état de large mutabilité portant surtout sur les épis, mais aussi sur les feuilles et les axes. EXPLICATION DE LA PLANCHE XIV Figures 1 à 12 représentant ivi A on épis de la population m 1. Epi type R à anthéres saillante es et deem Lyon e à la base et sur le milieu s l'axe ; — 2. Epi type R hermaphrodite à prolifération basale ; m. de e P intermédiaire R, à anthéres Milani tériles ; us ; Du type R pe pe Tr Te Don à filets courts ; hermaphrodite, femelle ; — 6. m pe R à Epio médiane nii fie, lon Li suffisance des scapes ; — 12. Epi type chou-fleur à anthéres avortées et évoluant en une masse épaisse d'épis occu eux-mêmes prolifères, à- Phrodite ; — 41 et 13. Epis P, type chou-fleur, qui se dessèckent par in- 726 SÉANCE DU 96 OCTOBRE 1923 Essai de filiation des Houblons de Bourgogne PAR M. ET Mme F. MOREAU L'étude d'échantillons de Houblons qui nous ont été aima- blement envoyés de Bourgogne en 1922 nous a permis d'y reconnaitre un certain nombre de sortes que nous nous propo- sons de décrire en les groupant d’après les caractères du rachis et surtout des bractées, dont nos études antérieures nous ont montré toute l'importance au point de vue de la recherche des affinités des sortes. 1]*' GROUPE. Dans un premier groupe nous placons des Houblons dont les cónes sont surtout caractérisés par des bractées étroite- ment elliptiques, à pointe demi-longue, rétrécies à la base et à nervures fines. Ce type est celui que réalise le Houblon de Hallertau (Baviére), dit Mittelfrüher Hallertauer Hopfen ou Hallertau semi-précoce. C'est précisément de Hallertau que vient, d'aprés M. Tor- tochaut de Mirebeau-s.-Béze quil'a introduit dans cette loca- lité, un Houblon de Bourgogne encore peu répandu, sans doute à cause de son importation récente, et auquel on conserve le nom de Houblon semi-précoce de Hallertau. La couleur de ses cónes est vert clair un peu jaunátre, l'arome en est bon, la lupuline abondante. Le rachis est de teinte claire, à insertions saillantes, bien dégagées ; les bractées ont conservé la forme L de Hallertau : le rapport de leur longueur à leur largeur +, est de 2,08 ; nous avons trouvé ce méme rapport égal à 1,88 chez un Houblon de Hallertau en 1922 et Wagner (1) lui attri- bue la valeur 2,40. (1) NE (F.), Die bayerischen Hopfenstudien, Stuttgart, Ul- mer, F. MOREAU. — ESSAI DE FiLIATION DES HOUBLONS DE BOURGOGNE 727 D'autre part, on cultive en Bourgogne sous le nom de Pré- coce un Houblon appartenant au méme groupe que le précé- dent. C'est un Houblon à l'arome fin, aux cónes vert clair, un peu jaunâtres, assez grands. Le rachis en est pâle et à densité élevée, de mode 9, de moyenne 8.77, si on ne considére que les cónes vierges; malheureusement, la fécondation qui avait atteint 30 0 /0 des cônes dans l'échantillon étudié en abaissait à la fois la densité et la valeur. La forme de la bractée est celle L de Hallertau ; T — 1,80. Un Houblon envoyé de Beire-le-Chátel (Cóte-d'Or) avec la mention Alsace présentait encore la méme forme générale de bractées, avec i = 1,75. C'est peut-être au Landhopfen qu'il convient de le rapporter ; le Landhopfen est en effet une sorte d'Alsace que nous rattachons au Mittelfrüher Hallertauer Hopfen. Si les ressemblances morphologiques sont la traduction fidèle des liens phylogéniques entre les sortes, le semi-précoce de Hallertau cultivé en Bourgogne, le Précoce de Bourgogne et l'Alsacien dé Bourgogne paraissent constituer un groupe naturel dont l'origine doit être recherchée dans le Mittelfrüher Hallertauer Hopfen. Le Précoce a sans doute été importé de Hallertau à une Un indéterminée ; quant à l'Alsacien, ce L ORIGINE "rr Dipukabe: Hallirtones Hopfen, g apie. Wagner. 2, 40 P ofen, en dex Le filie trénégórté en Bourgogne, 1922 . 2, Précoce de Bourvo e, 1922 (M. Boudrillet) . 1,80 Précoce de Écusgogue. 1921 (Echantillon du ébihierte) 1,81 Landhopfen g’ Alsace, 1921. * x Land dhopfen transporté en Lorraine, 4921. 1-75 Alsacien de Bourgogne, 1922 Fa IA , SR 728 SÉANCE DU 926 OCTOBRE 1923 doit être un Hallertau qui n’a pénétré sur le territoire bour- guignon qu'après avoir fait un séjour, peut-être assez long, sur le sol d'Alsace. Le tableau ci-dessus résumeles différentes valeurs du rap- L : : port I relatif aux bractées de ces divers Houblons. 2e (GROUPE. Une forme de bractées toute différente caractérise les cônes d'un Houblon qui nous a été envoyé de Arc-sur-Tille, sous le nom de Spatz, altération évidente de Spalt. Ce Houblon pos- séde une bractée ovale-arrondie, fortement rétrécie à la base, à pointe trés courte, à nervures fines. La méme forme de brac- tée est réalisée chez les Houblons de Spalt (Bavière) dits Mit- telfrüher Spalter Hopien, chez les Houblons fins de Saaz (Bohéme) et chez les Houblons de Lorraine désignés sous le L VESQ t nom de Spalt. Les valeurs du rapport Ü indiquées ci-dessous, traduisent leurs affinités. L ORIGINE T. MILLIUM a Th n———— S: Mittelfrüher Spalter Hopfen, d’après Wagner. . . : 1,42 Le méme, en 1922 . s cn s es : Der Wa e TR iu Uber 1,59 Houblon fin de Saaz, d’après Wagner. . . . + > 1, 62 e méme, en 1921 , E P s $e eb 2M ne pe d 1,72 Spalt de Lorraine, en 1901... 6 a ae e JE 1,78 Spalt de Bourgogne, en 1922. i 1, 75 Le rachis, clair, rappelle par ses apophyses saillantes le Spalt de Lorraine et le Houblon fin de Saaz. Le cône est pâle, jaunátre comme le cóne de Saaz. Il nous est difficile de pousser plus loin la comparaison en raison du caractére graineux trés accusé de notre échantillon de Bourgogne (95 0,0 de oS m graines). On peut croire que ce Houblon tire son origine des Houblons fins de Spalt ou de Saaz, peut-être par l'interme- F. MOREAU. — ESSAI DE FILIATION DES HOUBLONS DE BOURGOGNE 729 diaire du Précoce lorrain, et qu’il conserve en Bourgogne le nom de Spalt sous lequel on désigne également le Précoce de Lorraine. 3* GROUPE. D’autres Houblons de Bourgogne possèdent des bractées à pointe courte comme le précédent mais avec une forme dif- férente. Ce sont des bractées plus larges et peu rétrécies à la base, comme celles que Wagner attribue à l'Alter Hallertauer Hopfen et que nous avons retrouvées chez l'Ordinaire de Lor- raine et le Strisselspalter d'Alsace. Il en est ainsi d'un lot qui nous a été envoyé de Til-Chátel sous le nom de Haguenau ; aussi nous nous croyons autorisés à penser que ce Houblon, originaire d'Alsace, est issu du Stris- selspalter. Il a des cônes pâles, petits, ronds, bien fermés, à lodeur forte, au rachis foncé, caractères qui se retrouvent dans les cónes du Strisselspalter de 1922. Les Houblons désignés sous les noms d'Ordinaire de Bour- Sogne, de Commun de Bourgogne, qui possèdent la méme forme générale de bractées que le « Haguenau », sont encore - des Houblons de couleur vert-pâle jaunâtre et à rachis foncé, mais ils sont trés graineux, aussi leurs cónes sont longs, pau- vres en lupuline. Comme ils sont depuis longtemps dans le Pays, on peut penser que peut-être ils proviennent de l'Ordi- naire lorrain, ou qu'ils reconnaissent avec lui une même ori- gine que nous croyons devoir étre recherchée dans le pays de Hallertau, au voisinage de l'Alter Hallertau. . Un « Replant de Hallertau », que nous avons recu de Beire- le-Châtel, vient appuyer cette présomption. C'est un Houblon qui ressemble aux précédents: il a la méme bractée ; il est assez graineux, à odeur forte, à rachis foncé, mais il paraît à cônes mieux zébrés et à lupuline plus abondante. Il nous a été Présenté comme un replant de Hallertau qui a peut-être sê- journé quelque temps en Alsace ; il pourrait dans ce cas étre rapporté à un Strisselspalter. Au méme groupe se rattachent les Houblons de Bourgogne désignés sous le nom de Rambervillers. Ce nom, qui est celui d'une localité lorraine, jadis riche en Houblons, laisse supposer 130 SÉANCE DU 96 OCTOBRE 1993 qu'on peut trouver en Lorraine les ancétres des Houblons de Bourgogne qui portent cette désignation. Cesont des Houblons vert pâle-jaunâtre, aux pièces du cône bien imbriquées, «se tenant bien » malgré la présence de très nombreuses graines - (l'échantillon que nous avons étudié avait 95 0 /0 de cônes fé- condés). Le rachis parait foncé, ressemblant à celui de l'Ordinaire de Lorraine. Les bractées ont aussi la méme forme que les bractées de l'Ordinaire lorrain, mais elles sont moins fermes, à nervures plus fines. Ajoutons encore que l'odeur rappelle celle de l'Ordinaire lorrain. En raison de ces caractéres, nous attribuons pour souche au Rambervillers l'Ordinaire de Lor- raine encore aujourd'hui cultivé dans des plantations de plus en plus rares de la région de Rambervillers. Tous ces Houblons, aux bractées larges, à pointe courte et au rachis foncé que nous venons de décrire paraissent appar- tenir à un méme phylum. Leur souche commune serait dans le pays de Hallertau, au voisinage de l'Alter Hallertauer Hop- fen. L'Ordinaire de Lorraine, le Strisselspalter alsacien en pro- viendraient directement ; puis, en seraient issus, soit directe- ment, soit par l'intermédiaire des précédents, l’ Ordinaire de Bourgogne, le replant de Hallertau cultivé en Bourgogne, le Haguenau de Bourgogne et le Rambervillers. Les nom- bres qui suivent marquent la ressemblance des bractées de ces diverses sortes. ORIGINE L l 1,55 1,46 1,53 1,56 Alter -Hallertauer Hopfen, d’après Wagner . Strisselspalter, 1922 ? T ig a igne ` Haguenau de Til-Châtel, 1922. . Hallertau de Beire-le-Châtel, 1922. 2 - . . Li Ordinaire lorrain, 1929 ... 7. 405 o Xx 1, 54 60 Rambervillers de Bourgogne, 1922. . . . . . .|1,59 — b eb Ordinaire de Bourgogne, 192] |. . 0408 us 150 l; p 2. [4 34 1 S Indépendamment des sortes que nous venons d'étudier dan F. MOREAU. — ESSAI DÉ FILIATION DES HOUBLONS DE BOURGOGNE 731 les groupes ci-dessus, il existe certainement en Bourgogne des Houblons ayant d'autres origines. Nous avons recu sous le nom de Hongrois, un Houblon aux cónes petits, ronds, vert- jaunâtre, moins pâles que la plupart des autres, peu graineux L'odeur en est forte, le rachis serré et foncé, la bractée à pointe courte, à nervures non trés fines. Par les caractéres du rachis L et des bractées (T — 1,66) il se laisserait rattacher au 3* groupe mais son nom de Hongrois invite à rechercher son origine en Hongrie, bien que les Houblons réputés de Hongrie que nous avons examinés jusqu'ici se soient montrés pourvus de rachis du type clair. Les données qui précédent se laissent traduire par le tableau sulvant qui marque les ressemblances et les affinités possibles des diverses sortes dont nous nous occupons. SOUCHES ; SORTES INTERMEDIAIRES PROBABLES DE BOURGOGNE hn (— PNUEMRERURUIRSAITRE HNIITUST Bei EES EMUUNOMTY INEO INULDGIAM AIEEE SIL APORUCCK GUINEA TNNT. lertauer Hopfen. Hittelfrüher Spal- (> Spalt de Lorraine > er Ho pfen La d P dé Spalt. Mittelfrüher Hal-| > Hoglnt de Hallertau. -> Landhopfen alsacien -> Alsacien. -> Replant de Hallertau. Groupe de Rene «eB Ordinaire lorrain —>?} Ordinaire. Ee R fen i sp Ordinaire lorrain ~> Rambervillers. — Strisselspalter alsacien— Replant de Haguenau ? > Hongrois. 1323 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 Sur les homologies foliaires chez les Plantes à graines PAR P. BUGNON Quand on cherche à établir des homologies morphologiques entre les appendices auxquels on applique le terme commun de feuilles, on postule que ces organes, malgré leur variété de forme si étendue, correspondent aux diverses maniéres d'étre d'une seule entité primordiale, douée d'une plasticité considérable. L'importance méme de cette diversité explique le désac- cord qui régne au sujet non seulement du nombre de proto- types qu'il faut admettre, mais aussi de la constitution ini- tiale et du mode d'évolution qu'il faut leur attribuer. Il va de soi que les comparaisons poursuivies en vue de fixer des homologies entre feuilles n'auront de raison d'étre et de valeur interprétative que si les feuilles comparées pos- sédent bien un plan commun originel, que si leur dérivation à partir du méme prototype est vraisemblable. A-t-on le droit, méme dans un groupe qu'on peut regarder avec quelque raison comme monophylétique, celui des Plantes vasculaires, de considérer qu'une feuille de Lycopode, une feuille de Fougére, une feuille de Dicotylédone représentent seulement des formes différentes d'une méme feuille ances- trale ? A-t-on le droit méme de comparer entre elles, dans la méme Plante à graines, les feuilles cotylédonaires et les feuilles végétatives par exemple ? Parmi les auteurs qui ont admis la pluralité des proto- types foliaires chez les Plantes vasculaires, Lignier (1) et Vuillemin (2) (3) (4) (5) s'accordent pour y distinguer deux 1. Lrenrer (O.), Essai sur l’évolution morphologique du règne végétal (C. R. 37e Sess. À. F. A. S., Notes et Mémoires, p. 530, 1900). 2. VviLLEMIN Gore e placenta. Sa nature ligulaire (Bull. Soc. pot. 3. Vuizremix (P.), La fleur (C. R. Acad. des Sc., CLX, p- 227, 1915). 4. Vuizremix (P.), L'Amphigonelle et la phylogénie des Amentales (Ann. Sc. nat., 10e sér., Bot., I, p. 139, 1919). 558 192) ILLEMIN (P.), Le pétalostème (C. R. Acad. des Sc., CLXXV,p. 999 BUGNON. — HOMOLOGIES FOLIAIRES CHEZ LES PLANTES A GRAINES 133 catégories de feuilles sans rapports phylogéniques entre elles. Lignier a désigné sous le nom de phylloides les appendices du type lycopodinéen, réservant le nom de feuilles aux autres. Les phylloides seraient des appendices latéraux primitifs, qui auraient toujours présenté une forme et une organisation anatomique trés simples. Les feuilles, au contraire, auraient été à l'origine, dans une plante à ramification dichotome, de véritables branches ramifiées (mériphytes) qui se seraient peu à peu dorsiventralisées en prenant la position d'appen- dices latéraux. En raison de l'influence prépondérante attri- buée à la différenciation progressive des mériphytes sur l'évo- lution morphologique et anatomique de la plante, Lignier fut conduit à créer, parmi les Plantes vasculaires, deux grou- pes initiaux, celui des Phylloidées et celui des Phyllinées. Ce dernier aurait pu trouver son origine dans le premier, mais alors les phylloides auraient disparu totalement au cours de l'évolution. D'ailleurs, l'existence de Psilophytales dont le caractère aphylle paraît primitif (Rhyniacées) permet maintenant d'admettre l'évolution parallèle et indépendante des Phylloïdées et des Phyllinées à partir d’un ancêtre vascu- laire thallophytique, totalement dépourvu de toute espèce d'appendice foliacé. A l'encontre de Lignier, Vuillemin pense que les phylloides ont persisté dans le groupe des Phyllinées et que, par consé- quent, dans une Spermaphyte actuelle, il y a lieu de distin- Buer deux catégories tranchées d'organes foliacés: les uns, dérivés des phylloides, les autres, dérivés des mériphytes de Lignier et auxquels il applique le nom de frondoides, la fronde des Fougéres en étant l'un des premiers termes caractérisés. Restreignant le sens général du mot plujllome, il le réserve aux organes assimilables aux phylloïdes et il qualifie de fron- dome tout organe assimilable à un frondoide. Ainsi, les cotylédons, les étamines, seraient des frondomes ; les feuilles végétatives, les bractées seraient des phyllomes ; le carpelle serait une association intime d'un frondome et d'un phyllome ; les sépales seraient en général des phyllomes ; les pétales, par contre, seraient en général des frondomes. D'aprés cela, il serait donc vain, par exemple, de chercher y 734 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 des homologies entre les feuilles cotylédonaires et les feuilles végétatives d'une méme plante, puisque ces deux sortes d'or- ganes n'auraient aucun rapport évolutif commun. Or, dans diverses publications antérieures (1) (2) (3) (4), pour interpréter des feuilles cotylédonaires, j'ai précisément proposé des homologies avec les autres feuilles de la plante et notamment avec les feuilles végétatives. Je dois donc donner les raisons qui me paraissent justifier mon aq priori, à savoir que, chez les Plantes à graines, toutes les feuilles, tous les organes assimilables à des feuilles dérivent d'un méme prototype, le mériphyte de Lignier, que ce sont tous des frondomes pour employer le langage de Vuillemin. J'ai déjà indiqué ailleurs (5) (6) à quel trait de struc- ture (ramification nervuraire dichotome) on peut reconnaître le caractére évident de frondome chez certains cotylédons. Ce trait de structure est d'ailleurs beaucoup plus fréquemment représenté qu'on n'aurait pu le supposer au premier abord. Dans de nombreux cas, il est directement apparent sur les cotylédons adultes normaux (Mercurialis annua, Eschscholizia californica, Brachychiton acerifolium, Mirabilis Jalapa, Plero- cellis Tatarinowii, Cassia occidentalis, Cæsalpinia tinctoria, etc.); dans d'autres cas (Lupinus angustifolius, etc.), il peut étre révélé -par l'étude anatomique. ll existe sans doute, ainsi que je l'ai soutenu, chez la Ficaire et chez de nombreuses Monocotylédones (4) (7). 1. Buenon (P) La feuille chez les Graminées er Doct. Se. nat Paris, 1921, et Mém. Soc. linn. Norm., XXI, fasc. 2). : UGNON (P, $^oFgonisülion khroligcuse p cotylédons et t de l'hypocotyle expliquée par la théorie du raccord, chez la Mercuriale (Mer- curialis annua L.), (Bull. Soc. linn. Norm., 7€ sér., V, p. 69, : UGNON (P.), Sur les homologies des feuilles sotylédonastet (C. R. Acad. des Sc., CLXXVI, p. 1732, 1923). 4. Buenon (P.), L’ organisation libéroli gneuse du cotylédon n des Mono- cotylédones be cid grâce aux phénomènes de dichotomie cotylédonaire (Bull. Soc. linn. Norm., 7e sér., VI, p. 16, 1923). 5. Bucnon (P.), Sur la ramification dichotome dans les cotylédons (C. R. Acad. des Sc., CLXXIV, p. 1194, 6. Buenon (P.), Sur la posit dn ey eique des Euphor bi (C. R. oaa des Sc., CLX XV, p. 629, 1922). C. R 7. Bvexox (P.), Sur le nombre des cotylédons de la Ficaire (L- ^^ Acad. dui. Se. CLXXVI, p. 766, 1923). : jacées = BUGNON. — HOMOLOGIES FOLIAIRES CHEZ LES PLANTES A GRAINES 735 Chez les Dicotylédones, il reste malgré tout l'exception. Mais il y a suffisamment d'intermédiaires, normaux et téra- tologiques, entre les cotylédons à nervure médiane dichotome dés la base, ceux dont la nervure médiane ne se bifurque plus qu'à peine au sommet et ceux enfin où ce mode de rami- ficalion nervuraire ne se manifeste plus du tout pour que ces derniers puissent étre considérés comme des frondomes au méme titre que les premiers. Ce sont simplement des frondomes plus évolués, dans lesquels ce caractère archaïque de ramification dichotome a disparu. Or, entre ceux-ci et les feuilles végétatives qui les suivent immédiatement, il n'y a souvent que des différences morpho- logiques et anatomiques insignifiantes. Je ne vois pas d'aprés quel caractére, ni méme d'aprés quel argument on pourrait soutenir, par exemple, que la premiére feuille végétative d'une germination de Lierre n'est pas un frondome au méme titre que les cotylédons. Et, de nouveau, tous les intermédiaires existent entre cette première feuille et les feuilles végétatives de la plante adulte. Un autre exemple trés démonstratif a été décrit et figuré par Lubbock (1); c'est celui de l’ Oenothera bistorta. Ici, les cotylédons sont d'abord des lames arrondies et glabres nette- ment différentes des feuilles que la jeune plante portera par la suite; mais ces lames ne représentent que l'extrémité ter- minale des cotylédons adultes; ceux-ci présentent en eflet un limbe allongé et poilu exactement comparable aux feuilles végétatives suivantes, limbe qui s'est développé tardivement entre l'axe et la lame primitive. Les feuilles végétatives peuvent donc étre homologuées, dans ce cas, avec une feuille Cotylédonaire dont l'apex, partie ontogéniquement la plus primitive, ne se développerait plus, tandis que la région sous- apicale prendrait un développement plus important. C'est sans doute à la méme réduction dans la puissance de dé- Veloppement du point végétatif terminal dela feuille qu'il faut attribuer, chez les Plantes à grainés, la perte, par la nervure médiane, de la ramification terminale dichotome. Fréquente 1. Luspocx (Sir J.), A contribution to our knowledge of seedlings (London, 1, p. 574, 1892). ; 136 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 dans les feuilles cotylédonaires, cette évolution serait devenue la régle dans les feuilles végétatives et, seuls, quelques cas tératologiques viendraient rappeler, pour ces derniéres, leur propriété ancestrale. Ainsi, l'existence d'intermédiaires nombreux entre les feuilles cotylédonaires qui présentent, de la facon la plus marquée, une ramification nervuraire dichotome et les feuilles végétatives qui n'en portent plus trace, permet d'admettre qu'il s'agit là d'une série évolutive à partir d'un type foliaire unique. On montrerait aussi facilement que,si maintes étamines (Corylus Avellana, etc.) et maints pétales (Raphanus Rapha- nistrum, etc.) ont une nervation dichotome, il en est beau- coup d'autres qui n'ont plus ce mode de nervation; que, dans certains cas, tous les intermédiaires existent entre brac- tées, sépales, pétales, étamines (Chimonanthus fragrans, ete.) ; qu'on peut, en conséquence, considérer tous ces appendices comme faisant partie de la méme série évolutive que les autres feuilles de la plante. Je conclurai donc, avec Lignier et contre Vuillemin, que toutes les feuilles des Plantes à graines ont trés vraisemblable- ment une communauté d' origine, malgré leurs spécialisations si variées ; qu'il n'y a pas lieu d’ adopter, pour elles, la divi- sion en phyliomés et frondomes, ce dernier terme leur étant seul applicable, en ce qu'il rappelle le type mériphytaire pri- mordial; qu'enfin on-a le droit, pour interpréter telle ou telle de jos formes, de chercher à découvrir leurs homolo- gies réciproques, en tenant compte à la fois de leur ontogénie effective et de leur phylogénie présumable. Le genre Leptosaccharum (Hackel) A. Camus PAR AIMÉE CAMUS Le genre Lepiosaccharum peut être ainsi caractérisé : Inflorescence en panicule étroite, à rameaux courts, sim- ples; grappes subsessiles ; ; pédicelles gréles à la base, trés : ' Ae CAMUS- — LE GENRE LEPTOSACCHARUM (HACKEL) | 737 renflés au sommet ; articles du rachis articulés, mais tenaces, Epillets solitaires à chaque nœud du rachis, brièvement pé- dicellés, à la fin, se détachant du rachis, hermaphrodites, tous semblables. Le genre Leptosaccharum renferme une espèce : le L. fili- forme A.Camus ; Saccharum filiforme Hackel, Monogr.Androp., p. 127 Hackel décrivit cette espèce sur une plante du Paraguay, le n° 231 de Balansa,et créa, pour elle,le sous-genre Lepto- saccharum en admettant qu’elle constituait probablement un genre. L'examen d'un assez grand nombre d'échantillons, de l'herbier du Muséum, récoltés par Glaziou, confirme cette hypothése. Le genre Leplosaccharum A. Camus diffère des Eriochrysis P. B. et Saccharum L. par ses épillets solitaires à chaque nœud du rachis et tous pédicellés, enfin par le rachis tenace. Ce dernier caractère le rapproche du genre Sclerostachya A. Camus, mais, dans ce groupe, les épillets sont géminés à chaque nœud du rachis et l’un est brièvement, l’autre longue- ment pédicellé. Par ses épillets tous pédicellés, le genre Leplo- Saccharum se rapproche du genre Eccoilopus Steudel, mais en diffère par ses épillets solitaires et non géminés à chaque nœud du rachis. Leplosaccharum filiforme A. Camus ; Andropogon filiforme Hackel, Monogr. Androp., p. 127. Chaumes hauts de 40-70 cm., filiformes, à 2 ou 3 nœuds, longuement nus au sommet, fistuleux. Limbe foliaire peu distinct de la gaine, trés étroitement linéaire, large de 1,5- mm. et plan dans les feuilles caulinaires, celui des innova- tions filiforme ou sétacé, large de 0,8-1 mm., long de 20- 40 cm., un peu poilu au sommet et à la base, en dessous trés glabre, en dessus légèrement pubérulent, à bords lisses, à 2 nervures latérales primaires de chaque côté, plus proémi- Dentes que les secondaires à peine saillantes; gaines assez lâches, poilues aux nœuds et à la gorge, celles des feuilles Caulinaires plus longues que le limbe ; ligules ovales, longues e 1-1,5 mm. Inflorescence : panicule étroitement linéaire, T. LXX (séances) 47 138 SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 longue de 4-7 cm., à rameaux isolés ou géminés, peu nom- breux, simples, portant 2-4 épillets ; rachis articulé quoique tenace, à entre-nœuds deux fois plus courts que les épillets, ciliés de poils brunátres, plus longs aux nœuds. Pédicelles longs de 1,5-2,5 mm., claviformes, portant des poils roux clair sur le dos, les bords et surtout au sommet. Epillets solitaires à chaque nœud du rachis, brièvement pédicellés, se détachant à la fin du pédicelle, hermaphrodites, ovales- lancéolés, longs de 6-7 mm., entourés de poils roussâtres assez rigides, denses, égalant presque la moitié de l'épillet. Glume inférieure membraneuse-papyracée, obtusiuscule ou tronca- tulée, à bords infléchis et munis sur toute leur longueur de poils mous et roussâtres ; sur le dos, pourvue, à la base et souvent au-dessus du milieu, de poils roussâtres et courts; au sommet ciliée; à part les nervures carénales, manifeste- ment 4-nervée. Glume supérieure membraneuse, largement lancéolée, aigué, peu carénée, 5-nervée, munie, sur les bords et le dos, de poils roussâtres, courts. Fleur inférieure : glu- melle inférieure un peu plus courte que la glume inférieure, lancéolée-aigué, énervée, à dos et bords à peine poilus. Fleur supérieure : glumelle inférieure semblable à celle de la fleur inférieure ; glumelle supérieure trés petite. Stigmates longs de 2,5 mm., exserts vers le milieu de l'épillet. Paraguay : Caaguaza, prés humides (Balansa, n? 231). Sd Brésil : entre le Rio Torto et Paranana, bourbiers (Glaziou, n° 22.444). Emploi de la nigrosine dans l'étude des Algues inférieures PAR GEORGES DEFLANDRE À la suite de recherches sur la préparation des Infusoires ciliés, nous avons été amenés à expérimenter une technique trés simple qui nous a paru faciliter l'étude de certaines Algues inférieures. DEFLANDRE». — EMPLOI DE LA NIGROSINE 139 Le professeur Bresslau a publié en 1922 (1) un mode de préparation des infusoires basé sur l'emploi del Opalblau (bleu de gentiane à l'eau) et calqué sur la méthode à l'enere de Chine de Burri déjà connue et employée depuis longtemps en bacté- riologie. N'ayant pu nous procurer ce colorant — qu'il ne faut pas confondre avec le bleu de gentiane à l'alcool — nous avons essayé de lui substituer des colorants ayant des propriétés voisines : le rouge Congo, un bleu d'aniline (bleu de Lyon), la nigrosine, la fuchsine acide, proposés par Fischer (2) pour les Bactéries, le cyanochine composé par Eisenberg (3). La nigrosine (4) seule nous a donné quelques résultats intéressants que nous exposerons ici. Ce colorant, déjà utilisé en botanique pour la coloration des gaines gélifiées, et sous forme de picro-nigrosine pour l'étude des diatomées et des membranes lignifiées, est un colorant acide ayant peu d'affinité pour le protoplasme, ce qui explique Son application dans un procédé de coloration négative ; en effet, la nigrosine donne les mémes résultats avec les Bactéries, qui, évidemment, ne prennent pas les colorants acides, qu'avec les autres organismes dont le protoplasme, au contraire, pos- sède une affinité pour ces colorants. La méthode que nous avons employée avec la nigrosine est la méme que celle à l'encre de Chine. À une trés petite goutte d'eau, contenant le maximum d'organismes vivants ou fixés, on ajoute une goutte conve- nablement proportionnée d'une solution aqueuse de nigrosine à 5 ou 10 %. On mélange intimement à l'aide d'une aiguille &mmanchée, pour étaler ensuite, soit avec la méme aiguille, Soit avec un fil métallique recourbé à angle droit. Le frottis ainsi obtenu est mis à sécher le plus rapidement Possible : dans un courant d'air, prés d'un ventilateur ou en l'éventant avec un carton. 1. Mikrokos : . 130. A dade Pu on D IPSI Centralblatt f. Bakter. Ref. LI, 3. Centralblatt f. Bakter. Ref. Beilage z. Bd LIV, p. eda a S Nipishe à Pean i non nigrosine base (Microcolor, 76, rue Escu- dier, Boulogne-sur-Seine). 740 | SÉANCE DU 26 OCTOBRE 1923 Aprés dessiccation compléte, on dépose une goutte de baume du Canada et la lamelle couvre-objet, ou bien on obser- ve directement dans l'huile d'immersion. La rapidité de la dessiccation est un facteur important qui peut déterminer de la réussite, surtout pour ce qui regarde les organismes peu robustes. Le pourcentage de la solution de nigrosine et l'épaisseur du frottis sont deux autres facteurs qu'il importera de faire varier suivant la nature et la dimension des organismes. Ils déter- minent d'ailleurs à eux deux la teinte plus ou moins foncée du frottis, qu'il est plus facile de contróler. Quelques tátonne- ments permettront de trouver rapidement le point critique. Une teinte gris perle un peu foncé nous a donné de bons résultats pour Ankistrodesmus falcalus, Scenedesmus quadri- cauda, Menoidium incurvum, etc. Pour les Infusoires ciliés, qui sortent du domaine traité ici, l'épaisseur du fond est souvent beaucoup plus grande et d'une détermination plus délicate. Ainsi qu'on le voit, cette méthode est trés rapide et peut rendre des services dans des recherches cursives ou l'on désire conserver en préparation les organismes étudiés, soit sur le vif, soit fixés ; souvent, une préparation temporaire contient des espéces que l'on risque de ne point retrouver par la suite, mais on recule devant la longueur des manipulations pour la transformer en préparation définitive suivant les méthodes habituelles. En retirant la lamelle, rassemblant les organismes avec une aiguille pour les mélanger à la goutte de nigrosine et les étaler ensuite, on obtient en quelques minutes une préparation solide qui, si elle ne prétend pas les conserver intacts, en garde néanmoins la morphologie extérieure, souvent avec une gran e fidélité. | Ajoutons que, pour nombre d'organismes pourvus de fla- gelles ou d'ornements (perles, strics, cornes, cils), cue seront parfois mis en évidence avec une trés grande netteté, les rendant ainsi plus faciles à étudier qu'à l'état frais. Nous avons des préparations dans lesquelles on distingue parfaitement les côtes longitudinales de Scenedesmus Hystri®, - DEFLANDRE. — EMPLOI DE LA NIGROSINE 741 de Menoidium incurvum, les cornes parfois très fines de varié- tés ou de formes très jeunes de Scenedesmus quadricauda, les stries de Phacus pyrum, Phacus pleuronectes, etc... Un autre avantage réside en ce que les organismes se trou- vant tous dans un méme plan, la recherche en est grandement facilitée. Lorsqu'on étudie une récolte pour numérer les espéces qu'elle contient, on ne risque point d'en laisser passer de rares ou trés petites, qui pourraient se trouver en dehors des mises au point dans une préparation temporaire un peu épaisse et surtout dans une préparation à la glycérine gélatinée. Aprés avoir procédé à l'examen d'une préparation à la nigrosine, on peut donc ensuite, dans des préparations faites différemment, rechercher sciemment et étudier ces organismes. Dans les conditions où nous nous placons, la nigrosine ne colore pas les gaines gélifiées : celles-ci sont donc également mises en relief dans les préparations. On voit donc qu'il est possible de remplacer, dans de nom- breux cas, l'encre de chine par la nigrosine ; on obtient de plus belles préparations, offrant un contraste moins brutal, quoi- que toujours trés suffisant, plus agréables à l’œil et montrant les ornements superficiels presque toujours invisibles dans l'encre. Enfin, de nombreux objets desquels il est très difficile d’ob- tenir de bonnes microphotographies avec les préparations ordi- Es donnent aisément, montés à la nigrosine, de trés bons clichés, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE FLORE EXOTIQUE WATERMAN (W.-G.). — Development of plant communities of à sand ridge region in Michigan (Développement de commu- nautés de plantes d'une région de dunes dans le Michigan). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 1-31, 1922. La synécologie est cette partie de l'écologie qui s'occupe des con- ditions dans lesquelles se développent les communautés de plantes. Le sujet comporte une synécologie morphologique et physiologi- que, une synécologie géographique et une synécologie génétique ou dynamique. L'auteur s'attache à définir ce que l'on doit entendre par association, formation et complexe de formations. Le terrain occupé par une association est appelé une localité, celui qu'occupe une formation une aire et celui qu'occupe un complexe de forma- tions une région. La végétation étudiée est un complexe de for- mations, que l'auteur analyse selon les méthodes et les principes qu'il a préalablement définis. | R. S. BLAKE (S.-F.). — New south american Asteraceæ collected by E. W. D. Holway (Astéracées américaines nouvelles récoltées par E. W. D. Holway). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 414-430, 1922. Ces plantes furent récoltées en 1920 dans l'Equateur et la Bolivie ; quelques-unes seulement avaient précédemment été récoltées par J.-N. Rose. Toutes ces espèces sont largement décrites ; ce sont : Achyrocline glandulosa, A. hyperchlora, Polymnia eurylepis, Mono” pholis g. n., M. hexantha, M. pallatangensis, M. holway æ, M. jels- kii, Wedelia holwayæ, W. isolepis, Helianthus hypargyreus, Peryme” nium ecuadoricum, Steiraclinia rosei, Verbesina adenobasis, V. la- lisquama, Calea huigrensis, Gynoxys hypomalaca, Muttisia sagiltt- folia, Hieracium pazense. R. S. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 743 THONE (F.). — Eeologieal factors in region of Starved Rock, Illi- nois (Facteurs écologiques dans la région de Starved Rock, Illi- nois). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 345-368, 1922. Les facteurs étudiés ont été l'humidité du sol, le pouvoir évapo- rant de l’air,le pouvoir évaporant de la radiation solaire,la tempéra- ture de l'air et du sol.L'humidité du sol varie avec les saisons,la com- position mécanique du sol, la topographie et la densité du feuillage qui le recouvre. Le pouvoir évaporant de l'air varie à son tour avec la saison,augmentant jusqu'au milieu de l'été et décroissant ensuite ; avec l'état du feuillage des arbres, diminuant dès que les forêts se sont complétement revétues de leurs feuilles ; avecla topographie, étant le plus grand dans les stations exposées etle plus réduit dans les stations abritées. Le pouvoir évaporant de la radiation solaire va- rie dela méme maniere. Les températures maxima subissent les mémes variations que la puissance évaporante de l'air. Les tem- pératures minima de l'air sont influencées par la topographie à l'inverse des maxima, étant les plus élevées dans les stations bas- Ses et les plus faibles dans les stations élevées. R. S. FAWCETT (Wirr.) — William Wright, un botaniste de la Jamai- que. — Journ. of Botany, LX, p. 330, 1922. W. Wright, médecin, vécut à la Jamaique et s'occupa de botani- que de 1771 à 1785, envoyant des herbiers à Kew, à Joseph Banks, à Edinburgh. Il fut fait prisonnier par les Francais pendant la guerre de 7 ans. Il est cité par divers auteurs, en particulier O. Swartz, et a publié « Une contribution aux plantes médicinales de la Jamaique », qui parut dans le London medical Journal, VIII, pp. 217-295. Il mourut en 1819. G. BOWER (F.-O.) — Isaac Bailey Balfour, 1853-1922. — Journ. of Botany, LXI, p. 23, 1923. Notice nécrologique et biographique sur le regretté directeur du Jardin botanique d'Edinburgh, l'auteur de la Flore de Socotora, le savant professeur de Glasgow et d'Edinburgh. G. SPRAGUE (T. A). — « Apium leptophyllum ». — Journ. of Bo-, tany, LXI, p. 129, 1923. Historique de cette plante qui est originaire de l'Amérique (Texas, Floride, St-Domingue, Mexique, Colombie, Bolivie, Brésil, 744 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Uruguay, Paraguay), qui se répand sporadiquement dans l'Europe méridionale et l'Australie. L'auteur serait assez disposé à préférer le nom de Cyclospernum leptophyllum (nov. comb.) à ses nombreux synonymes. G. NORMAN (CEGIL).— Nouvelles Ombellitéres de l Afrique tropieale.— Journ. of Botany, LXI, p. 133, 1923. Il s'agit des Pimpinella favifolia et P.pseudo-caffra, originaires du Congo. G. GOOD (R.-»'O.) — Nouvelles Rubiacées d'Airique tropicale. — Journ. of Botany, LXI, p. 86, 1923. Ces nouveautés sont : Sabicea nobilis, S. fulvovenosa, Urophyllum cauliflorum, Urophyllum biloculare. G. Le M. MOORE (SPENcER).— Un nouveau genre de Lauraeées, ori- ginaire de Nouvelle-Guinée. — Journ. of Botany, LXI, p. 109, 1923. Il s'agit de Dryadodaphne, voisin de Endiandra (espèce nouvelle D. celastroides), récolté par Forbes sous le n? 724. LECOMTE, GAGNEPAIN, etc.... — Flore générale de l'Indo-Chine. — T. II, fasc. 2, 30e livraison, p. 145-288. Ce fascicule est consacré aux Rubiacées élaborées par M. J. Pitard et commence par la fin des Oldenlandia (71 espèces). Viennent en- suite Ophiorrhiza (13 esp.), Carlemannia (1), Keenania (3), Mus- - senda (23), Myrioneuron (3), Mycetia (7), Urophyllum (7), Hame- lia (1), Tarenna (20), Randia (26), Gardenia (16), Brachytome (1), Morindopsis (2), Hyptianthera (2), Petunga (1), Hypobathrum (1). Xantonnea (2), Xantonneopsis (1), Diplospora (5), Alleizettella (1), Scyphiphora (1), Guettarda (1), Timonius (1), Knoxia (5). Une men- tion particulière doit être faite des nouveautés qui ont dans cet ou- vrage leur diagnose princeps. Ce sont: Oldenlandia *labialis, 0. racemosa, O. dimorpha, Ophiorrhiza tonkinensis, O. *annamica,Kee- nania *microcephala, Mussænda *dinhensis, M. hilaris, M. Bont, M. Chevalieri, M. theifera, M. aptera,M. *saigonensis, M. *subses- silis, M. Thorelii, M. cambodiana, M. hoaensis, Myrioneuron tonkt- nense, M. pubifolium, Mycetia squamulosopilosa, Urophyllum argen- teum, U. tonkinense, U. Lecomtei, Tarenna tonkinensis, T. *cifrind, T. *Chevalieri, T. Thorelii, T, *baviensis, T.Harmandiana, T.hoaen- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 745 sis, T. Bonii, T. *capitata, T.latifolia, T.membranacea, T.annamen- sis, T. quocensis, Randia hoaensis, R. ovoidea, -R. Pierrei, R. *cauda- lifolia, R. exaltata var., R. attopeuensis, Gardenia *cambodiana, G. angkorensis, G. Philastrei, G. annamensis, G. Chevalieri, G. pandu- ræformis, G. tonkinensis, Morindopsis laotica,Hypobathrum *hoaense, Xantonnea (n. g.) *coffeoides, X. *quocensis, Xantonneopsis (n. g.), * Robinsonii, Alleizettella (n. g.), *rubra, Knoxia *congesta, K. vale- rianoides. Beaucoup de ces espèces sont de Pierre et restées manus- crites, mais la plupart sont de M. Pitard. Comme d'habitude une espéce au moins par genre est figurée dans les clichés. Ceux-ci, au nombre de 10, illustrent des espéces déjà connues et parmi les nou- velles, celles qui sont ci-dessus marquées d'un (*). Les dessins de ce fascicule sont de M. Pitard, pour la trés grande partie, et sont trés réussis. Id. T. II, fasc. 9, 31e livraison, pp. 1133-1213. Ce fascicule est le dernier du T. II ; il renferme la table des matiè- res, les titres et couverture de ce volume. Ainsi trois volumes sont terminés : I, II et VIT auquel il ne manque plus que la table générale de l'ouvrage. La fin du T. II comprend les Ombellifères de Chermezon, les Ara- liacées de Viguier, les Cornacées de Evrard. Dans les Ombellifères, 16 genres sont étudiés : Centella (1 espèce), Hydrocotyle (5), Eryn- gium (1), Sanicula (1), Bupleurum (2), Apium (1), Carum (1), Pim- pinella (2), Œnanthe (4), Seseli (1), Selinum (1), Anethum (1), Peu- cedanum (1), Heracleum (1), Coriandrum (1), Torilis (1). Les Araliacées comprennent 12 genres et,pour les faire reconnaître plus facilement, l'auteur a eu la bonne idée d'en donner deux clés di- chotomiques, la seconde surtout basée sur les caractères végétatifs. Citons : Aralia (2 espéces),Panazx (allusion), Tieghemopanax (1 esp-), Macropanax (2), Acanthopanax (2), Arthrophyllum (1), Tupidanthus (1), Heteropanax (1), Hedera (1), Schefflera (9), Trevesia (1), Gili- bertia (1). Quelques espèces nouvelles sont décrites ici pour la pre- pd miére fois : Schefflera Thorelii, Gilibertia Chevalier. Quatre genres de Cornacées sont décrits. Ce sont : Alangium (4 es- peces), Cornus (1), Mastixia (2), Nyssa (1). Les vignettes de ce fascicule sont au nombre de 10, savoir, 2 pour es Ombellifères, 5 pour les Araliacées, 3 pour les Cornacées. Deux tables terminent le volume II: 1° familles et genres, les Senres synonymes étant en italique ; 2° noms indigènes qui sont très Dombreux et ne sont pas sans utilité pour ceux qui habitent le pays 746 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE et ne sont pas suffisamment rompus à la connaissance des genres botaniques. ~ Les deux premiers volumes sont terminés ; le T. VII lest vir- tuellement ; le T. III s'imprime vite! Les autres sont amorcés ou poussés assez loin. Les auteurs tiennent à honneur de terminer vite et bien la première flore coloniale française. FLORE FRANÇAISE DESCOMPS. — Les arbres exotiques du pare du château de Poude- nas près Mézin (Lot-et-Garonne). — Le Monde des Plantes, 3° S., AXIV, n°27, p. 2, 1923. Dans l'arborétum d'amateur de ce cháteau il est à signaler un spécimen, de toute beauté et d'une vigueur extraordinaire, de Planera crenata Desf. Planté en 1789 par le comte De Dyon, il avait déjà, en 1831 : 25 mètres de haut, avec un tronc de 2 m. 08 de cir- conférence à un métre du sol. En 1912, mesuré par M. Descomps, la circonférence avait atteint 3 m. 65 ; et, en 1923, toujours à un métre du sol, la dimension du tronc mesure 5 m. 92. A TU LETACQ (A.). — Le Bananier et le Chamérops de Chine aux envi- rons d'Alençon. — Le Monde des Plantes, 3° s., XXIV, n° 21, p. 3, 1923. Ces deux végétaux, qui passent l'hiver en plein air dans le Midi de la France et y croissent avec vigueur, remontent quelque peu dans l'Ouest ; mais le Bananier (Musa sinensis Sag.) ne s'avance point au delà du parc de Fontaine prés Fresnay-sur-Sarthe, à 16 kilomètres au sud d'Alençon, On en voit là trois pieds plantés sur un talus, à l'exposition sud et garantis en outre contre les vente du nord par un rideau de Conifères. Depuis vingt-cinq ans is Pa tent aux intempéries de la mauvaise saison, à condition qu'en hiver le pied soit couvert de feuilles et la tige entourée de paille. Le Chamérops (Cham:rops excelsa Wendl.), lui, peut se passer de tout abri et il se montre d'une rusticité à toute épreuve. On en voit, aux environs d'Alencon, des pieds ágés de trente ans, mesurant 7 à 8 métres de hauteur, conservant toutes leurs feuilles. A. ROUY (G.). — Sur quelques plantes rares de Franee. — Le Monde des Plantes, 3° s., XXIV, n° 27, p. 6-7, 1923. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 747 . Lysimachia thyrsiflora L., Pseudoarrhenaterum longifolium Ry, Ruta divaricata Ten., Prunus prostrata Labill., Galium Rouyanum Bonn., Cortusia Matthiolei L., Linum reflexum Ait., Campanula corbariensis Ry, C. Oliveri Ry et Gaut., sont neuf plantes, soit de France continentale, soit de Corse, à propos desquelles cette Note - de M. Rouy fournit des remarques de diverse nature : tantôt nouvel habitat ; tantôt changement du vocable générique ; tantôt diagnose inédite d'un sous-genre ; tantôt érection en race d'une variété ; tantôt critique de graphie linnéenne (le grand botaniste suédois ignorait, paraît-il, ce qu'émende onomastiquement l’auteur) ; il faut, selon M. Rouy, en corrigeant d'office, écrire : Cortusia Matthiolei (à tort « Cortusa Matthioli» dans le Species Plantarum) ; tantót signalement d'espéces à rechercher à cause de leur rareté. A. REYNIER (ArrnEp).— Biologie : Fleurs braehystémones du Carou- bier. — Le Monde des Plantes, 3e s., XXIV, n° 27, p. 7-8, 1923. Feu E. Heckel, professeur de botanique à la Faculté des Sciences de Marseille, avait signalé, dans la Revue Horticole des Bouches-du- hóne, la présence au Castellet et à Ollioules (Var) d'un Ceratonia Siliqua L. qui, disait-il, « au lieu d’avoir les étamines à anthères « jaunes avec des filets filiformes, les avait sessiles, encapuchonnées « dans les sépales et de couleur lie de vin, couleur un peu plus foncée « dans les anthères que dans les sépales ». En 1922, de fin août à Mi-septembre, M. Reynier eut l'occasion d'apercevoir, autour de Toulon, un nombre incalculable de telles fleurs brachystémones, reconnaissables tout de suite grâce à la susdite fidèle description par Heckel ; mais cette non-élongation des filets et cette sessilité des anthères n'ont, chez n'importe quel pied de l'arbre à caroubes, rien de durable : le temps y met promptement terme ; un mois apres la fin de l'été, en période d’anthèse, les grappes florales ont gross! du double ou du triple, les filets staminaux sont devenus d'une longueur Proportionnelle et les anthères, quittant leur teinte lie de vin, ont Viré au jaune franc. Le premier état, brachystémone, du Caroubier constitue un Sénéral (partout dans l'aire géographique de cette espèce) stade transitoire évolutif : il ne s'agit d'aucune manière d'une anomalie à laquelle Heckel attribuait une existence rarissime aux environs du Castellet et d'Ollioules. A H CROZALS (A. de). — Lichens de la butte voleanique de La Garde. — 748 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Annales de la Société d'Histoire naturelle de Toulon, n° 8, p. 21-37, 1922. Pendant l'hiver 1922 l'auteur fit une douzaine de courses à La Garde prés Toulon, afin de récolter les Lichens qui végètent sur les rochers de basalte dominant le village, dyke émergé lors de la période permienne. La butte en question est livrée aux carriers, qui la démo- lissent peu à peu pour l'empierrement des routes. M. De Crozals mentionne uniquement les lichens pris par lui sur les rocs siliceux volcaniques ; il a négligé à dessein les espéces soit des murs, soit observables sur des matériaux calcaires introduits aux abords des escarpements de basalte. 79 espèces (accompagnées parfois de variétés et de formes) cons- tituent une liste au cours de laquelle figurent comme unités nouvel- les pour la science : Acarospora Crozalsii Bouly de Lesdain et Poro- cyphus volcanicus De Crozals ; ces deux Lichens paraissent spéciaux au basalte, de méme que Caloplaca cerina var. squamulosa Wed., Rhinodina Dubyana Hepp. Cinq espèces du genre Buellia sont assez abondantes. Mais ce qui frappe le plus dans la liste, c'est le nombre (16 espèces) des représentants des Collémacées ; ces végé- taux gélatineux pulpeux supportent trés bien la sécheresse du climat de la Côte d'Azur; l'auteur se propose de publier une étude parti- culiére de ladite famille devant intéresser les lichénologues toulon- nais. A. R. REYNIER (ALFRED). — Le« Calamintha Nepeta » variété « confusa », labiée provençale, notamment toulonnaise. — Annales de la So- ciété d'Histoire naturelle de Toulon, n° 8, p. 38-46, 1922. Le vocable confusa s'impose au choix de quiconque considère les méprises qui se produisirent d'abord au XVIIIe siècle, puis au XIX*, touchant la présence erronée, dans les provinces méridionales de la France, du Melissa cretica L. (aujourd'hui Micromeria marifolia Benth.). Aprés la description de son « Calamintha cretica » figurant à la 17e édition, 1778, de la Flore Francaise, Lamarck avouait que cette plante n'est pas suffisamment distincte du Nepeta et « pourrait lui être réunie comme variété » ; tel est le point d'appui de l'épithète confusa appliquée à une portion des exemplaires du « Thymus crê- ticus DC.», prétendu subspontané-naturalisé aux « environs de Montpellier » par A.-P. De Candolle, et à une portion aussi de ceux que Duby, Loiseleur Deslongchamp et Mutel citèrent, pour deux synonymes Thymus Barrelieri Spr. et Melissa fruticosa L., soit « eirca Monspelium », soit « circa Massiliam ». Le qualificatif varié- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 749 tal confusa devient donc obligatoire à la suite de la remarque mo- derne de Grenier et Godron : « Nous n'avons pas vu en France le Melissa cretica L. ». M. Reynier justifie la création de sa variété au moyen de rensei- gnements morphologiques relatifs aux cymes appauvries (uniflores ou triflores), etc., de non rares individus s'écartant du Calamintha Nepeta typique, observables en beaucoup d'endroits de la Provence, où Lamarck les aperçut quand, jeune, il était officier militaire à Toulon. AB. CHASSIGNOL (F.). — Sur la végétation anormale de l'automne 1921. — Ann. Soc. linn. Lyon, LXIX, p. 98-101, 1922. Observations faites, en Saóne-et-Loire, au cours de l'automne de 1921, de refloraisons et de retards anormaux dans la chute des feuilles. A ls LARBAUD (Mlle). — Strueture des fleurs de quelques plantes ubi- quistes à diverses altitudes. — Ann. Soc. linn. Lyon, LXIX, p. 188-196, 1922. Etude comparative de l'anatomie* florale dans les espèces sui- vantes : Fumaria officinalis L. ; Capsella Bursa-pastoris L. ; Si- lene inflata Sm. ; Geranium pyrenaicum L. ; Achillea Ptarmica L. ; Hieracium Pilosella L. ; sur des échantillons recueillis, les uns en plaine, les autres dans les Alpes et les Pyrénées, à des altitudes variant de 1.000 m. à 2.300 m. — De ces comparaisons, l'auteur conclut que l'influence de l'altitude se traduit par des modifications dans la structure des parties les plus externes de la fleur, tandis que les organes de reproduction (étamines et surtout pistils) sont les Parties les plus stables. A. L. BRAUN-BLANQUET (J.) — L'origine et le développement des llores dans le Massif Central de la France. 2° partie. — Ann. Soc. linn. Lyon, LXIX, p. 1-16, 1922. Suite d'un mémoire dont la publication a été commencée dans le Vol. de 1921. Le présent article comprend la 1re partie du 3* chap., traitant des « Eléments phytogéographiques du Massif Central de la France ». Ayant rappelé que trois grands territoires phytogéographiques Viennent se joindre sur le Plateau Central de la France, — les ter- 150 SOCIÉTE BOTANIQUE Dk FRANCE ritoires méditerranéen, atlantique et médio-européen, — l'auteur s'occupe d'abord de l'élément méditerranéen, qui domine dans les parties méridionales de la région. Un premier paragraphe traite des caractéristiques phytosociolo- giques et floristiques de la région méditerranéenne. Un deuxième éLudie l'extension de la région méditerranéenne dans les Cévennes méridionales : sa limite y est à peu prés celle de l'association du Chéne-Vert (Quercus Ilex), et ne déborde nulle part la ligne de faite, méme au niveau de ses dépressions les plus basses. Dans son exten- sion en altitude, le facteur limitatif de premier ordre est le climat local : c'est ainsi que cette limite s'abaisse progressivement du N.-E. au 5.-O., à cause de l'influence de plus en plus prédominante des courants atlantiques. Enfin, un troisième paragraphe (traité en partie seulement), est consacré aux « irradiations méditerranéennes dans le Massif Central et dans les contrées voisines ». L'auteur y passe en revue : les colonies méridionales du bassin du Rhône, les irradiations méridionales du domaine atlantique, et le róle de bar- rière joué par les Cévennes méridionales, pour arréter l'extension de l'élément méditerranéen dans le Massif Central. | A. L. LE GENDRE (Ch.). - Notice pour les récolteurs de plantes médiei- nales spontanées. — Revue Sc. Limousin, p. 229 et 248, 1923. F.P. COINDEAU. — Sur la dissémination des plantes. — Rev. Scient. Bourbonnais, p. 5, 1923. ; L'auteur a constaté la propagation très rapide d’ Ambrosia arte- misæfolia, Collomia glutinosa, Lepidium virginicum et aussi Cheno- podium Botrys dans les régions de Digoin ou de Chassenard. Il donne une liste de plantes transportées par la Loire ou par les graviers de la Loire employés comme remblai au ballast. 3 F. P. COINDEAU. — Les monstruosités du Plantain. — Rev. Scient. Bourbonnais, p. 7 et fig., 1923. Il s'agit d'un Plantago major à épi muni de bractées à la base,d'un autre prolifère, et d'un Plantago lanceolata virescent. FE LASSIMONNE (S. E.). — Etude sommaire de la flore du Bourbon- nais. — Notre Bourbonnais, n° 2, 1923. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 151 L'auteur esquisse les grandes lignes de géographie botanique du Bourbonnais, caractérisant les principales associations végétales de cette région avec dominante et accessoires de chaque étage, tant au point de vue formation de foréts, de landes, de páturages et prairies, de marais et cours d'eau, qu'au point de vue formations culturales. Il insiste en terminant sur les espèces adventices introduites invo- lontairement par l'homme, sur divers modes d'adaptation, sur les . Origines anciennes, dans la région, du lierre, du houx et du buis. F. LENOBLE (FéLix).— La légende du déboisement des Alpes.— Rev. de géogr. alpine, XI, p. 6-116, 1923. Grenoble, Allier. A la suite de nombreuses excursions dans les Alpes francaises et en s'appuyant uniquement sur l'observation et l'expérience, l'auteur s’est peu à peu convaincu de la fausseté de cette opinion, à peu près universellement adoptée, que les Alpes auraient été déboisées au cours des derniers siécles par l'action de l'homme et de ses trou- peaux. 3 Tout d’abord le coefficient de boisement des Alpes n’est pas infé- rieur à celui des autres parties de la France, à part les Landes et les Vosges, et de l'examen des documents historiques on ne peut tirer aucun argument sérieux en faveur d'une plus grande extension de la surface boisée à une époque antérieure ; on ne relève à cet égard dans un livre dont le succès dure encore, l’ Etude sur.les torrents des Hautes- Alpes, publiée en 1841, d'Alexandre Surell, dans Cézanne, Demont- zey, etc., que des affirmations sans preuves. Il ne semble pas que les différentes causes auxquelles a été attribuée la destruction des fo- rêts : ravages des armées, incendies, industries, défrichements, pâ- turages, etc., aient pu apporter des changements notables dans le taux de boisement. L'état de dégradation des Alpes du Sud, où do- Minent les taillis maigres, les landes pierreuses, état dont on ne soup- connait pas autrefois l'origine naturelle, a surtout contribué à créer la légende que l'homme aurait lui-méme contribué à dépouiller la Montagne de sa couverture végétale. Depuis la dernière période gla- claire, les Grandes Alpes n'ont jamais été boisées au-dessus de 1.900- -000 métres, de méme que les sommets des Préalpes au-dessus de 1.500 mètres, ce qui explique l’insuccès des essais de forestation pra- tiqués à ces altitudes. Il n'est méme pas sür que la limite supérieure de la végétation forestière soit en recul. Les nombreux arguments fournis à l’auteur par la phytogéographie, la géologie et la météréo- ogle, et qui font l'objet de la seconde partie de son étude, suffisent 752 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE à expliquer l’aspect actuel de la surface des Alpes, qui résulte en somme de lentes transformations « dont l’époque historique ne re- présente qu'une fraction insignifiante ». La thése exposée ici avec une belle conviction et qui heurte sur beaucoup de points des idées classiques, n'entrainera sans doute pas l'adhésion de tous les lecteurs ; les objections viendront surtout de la part de ceux qui ont une tendance naturelle, et l'on pourrait dire professionnelle, à exagérer l'importance de toutes les causes, susceptibles de modifier l'état de la forét qu'ils ont la mission de pro- téger. Si ceux-là sont ainsi conduits à fortifier par des observations plus précises l'opinion qu'ils défendent, l'auteur n'aura pas fait une J20; œuvre inutile. WALTER (E.). — « Buddleja japonica » Hemsley (nouvelle plante adventice). — Bull. Assoc. philom. d’Alsace et de Lorraine, IV, p. 226-230, 1922. Saverne, 1923. C'est sur les murs de l'église de Marmoutier, en Alsace, que l'au- teur a récolté le Buddleja japonica Hemsley, premier cas d'adventi- cité de cette espèce qui a dû venir d'assez loin, ctr elle n'existe p dans les jardins des environs. Le B. variabilis Hemsl. a déjà été trouvé à l'état subspontané sur des décombres et est particulière- ment abondant à Verdun (Meuse). La florule de l'église de Marmou- tier compte d'autres espéces murales ubiquistes. hd GARDET (G.). — Note sur quelques Spirogyres haut-marnaises. — Bull. Soc. ét. Sc. nat. Hte-Marne, V, 4, p. 167, 1922. Description, bibliographie et habitat de 14 espèces de Spirogyra récoltées aux environs de Larivière. ; L. L. AYMONIN (V.). — Observations botaniques en 1922. — Bull. Soc. ét. Sc. nat. Hte-Marne, V, 4, p. 175, 1929. Stations pour la plupart nouvelles de plantes plus ou moins rares de la flore haut-marnaise. Trois nouveautés pour cette flore: Eru- castrum obtusangulum Rchb., Lepidium virginicum L., Melilotus sul- catus Desf. LE MUGNIER (L.). — Nouvelles stations de « Rosa glauca » Vile — Bull. Soc. ét. Sc. nat. Hte-Marne, V, 4, p. 1779, 1922. Ces stations s'appliquent aux variétés suivantes du Rosa glauca : R. stephanocarpa Dés. et Rip., R. pseudo-coriifolia Rouy, R. unp ie Gren., R. subbiserrata Borb., R. lagenarioides Coste et Mugnier. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 153 Les R. glauca et R. canina sont reliés par une série de formes, dont l'une, récoltée par l'auteur et soumise au Docteur Keller, a été nommée par lui R. glauca var. sub-canina Braun. L. L. * FLORE EUROPÉENNE LITTLE (J.-E.) — « Alnus ineana » DC. — Journ. of Botany, LXI, p. 146, 1923. Par cette note l'auteur est d'avis que cet Aune est indigène dans le Royaume-Uni, bien que rare. PUGSLEY (H.-W.). — Un nouveau « Calamintha » anglais. — Journ. of Botany, LXI, p. 185, 1923. Il s'agit du Calamintha bætica Boiss. et Reut., qui a été trouvé dans une seule localité du Dorset et peut-étre à Guernesey. C'est une occasion pour l'auteur de parler des autres Calamintha anglais, qui sont : C. sylvatica Bromt., C. ascendens Jord., C. Nepeta Savi. G. LYLE (LiLrAN). — Additions à la flore marine des iles de la Man- che. — Journ. of Botany, LXI, p. 197, 1923. L'auteur ajoute soixante espèces au Prodrome de la flore des Algues marines des iles anglo-normandes et des cótes ouest de la France par Van Heurck. Elles proviennent de Jersey, de Alderney et de Guernesey. G. PEARSALL (W.-H.) et PEARSALL (W.-H.). — Les Potamots des laes anglais. — Journ. of Botany, LXI, p. 1, 1923. Cet article est plus qu’une distribution des Potamots dans les eaux anglaises; c'est un effort méritoire vers l'explication des di- verses formes de Potamots. Pour ces auteurs, toutes les formes sont dues à des différences dans la profondeur ou dans les éléments chi- miques des eaux; elles sont donc purement stationnelles. Ils exa- minent successivement Potamogeton perfoliatus L., P. prælongus Wulfen, P. Zizii Mert. et K., P.alpinus Balb., P. gramineus L., X P. nitens Weber, P. natans L., P. polygonifolius Pourr., P. cris- pus L., dans leurs rapports avec la profondeur des eaux, avec la teneur des mares en potasse ou en chaux. G. PUGSLEY (H. W.). — Notes sur les plantes du Carnarvonshire. — Journ. of Botany, LXI, p. 19, 1923. T. LXX (SÉANCES) 48 154 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Cette note peut être considérée comme la suite des travaux de G.-C. Druce, Rev. E.-S. Marshall, etc..., sur la méme contrée. RIDDELSDELL (Rev. H.-J.). — Les Rubi Europæ de Sudre. — Journ. of Botany, LXI, p. 75, 1925. Il est intéressant de connaítre le jugement du batologue francais par un Anglais qui semble étre trés averti. Sudre a des vues origi- nales, une logique qui n'hésite pas, mais des doutes persistent. Ses planches ne sont pas scientifiques, malgré les détails soignés. Son ceuvre basée sur l'observation des Rubus francais sera de peu d'uti- lité pour des commencants anglais.Il semble bien qu'il aurait donné différents noms à plusieurs échantillons prélevés sur un méme indi- vidu. Il a essayé de réduire completement les subtilités de la nature. à une classification sur le papier. Focke, qui a terminé son travail en 1914, un an plus tard que celui de Sudre, admet qu'il est impossible de mettre en harmonie les deux monographies ; les deux savants ayant en effet étudié des régions différentes, ne peuvent s'accorder, ni se compléter. Il y a un travail utile qui attend un autre mono- graphe. G. SALMON (C.-E.). —« Gentiana suecica » Frœæl. — Journ. of Botany, LXI, p. 88, 1922. Le G. suecica est noté en Islande, aux iles Feroe, en Norwège, en Suède, en Finlande, au Danemark, ,en Allemagne. Il a été trouve dans l'East Perth, et des formes intermédiaires entre les G. suecica et germanica ont été récoltées dans le comté d'Inverness et d'Ar- gyll. G. PUGSLEY (H.-W.). — Une variété sans épine du « Genista anglica ? L. — Journ. of Botany, LX, p. 201, 1922. Cette variété, qui paraît être la var. subinermis Rouy et F., a T trouvée par l’auteur en Ecosse à Inverness-shire, Forfarshire et ailleurs. Elle se retrouvera probablement en d’autres parties aes Iles anglaises. ki FRIES (TH.-C.-E.). — Die skandinavisehen Formen der « Euphras? salisburgensis ». — Arkiv for Botanik, XVII, 6, 1922. D'une étude géographique et morphologique tres précise, conclut que l'Euphrasia salisburgensis existe en Suéde, de Gothland seulement et que PE. salisburgensis du No l'auteur ans l'ile rd de la Le REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 755 Fennoscendie est en réalité une espèce distincte jusqu'ici mécon- nue : l'E. lapponica Th. Fr. jun. Ces deux espèces voisines différent par la forme et les dimensions relatives des capsules. D'E. lapponica, endémiqve, représente sans doute un type relictuel, appartenant à la flore glaciaire du Mecklembourgien. P. A. SENNEN (le Frère). — Une seconde semaine d'herborisation sur le littoral de Tarragone. — Ann. Soc. linn. Lyon, LXIX, p. 102-116, 1922. Enumération des plantes les plus intéressantes, récoltées par l'auteur en 1917 et 1918 aux environs de Tarragone, sur le littoral entre Cambrils et Salou, aux alentours de Cambrils, et dans la presqu'île de Salou. Ad. HAYEK (A.). — Versuch einer natürlichen Gliederung des Formen- kreises der « Minuartia verna» (L.) Hiern. (Essai d'une classification naturelle des formes du Minuartia verna (L.) Hiern). — Wettstein u. Janchen, Oesterreich. Bot. Zeitsch., p. 89, 1922. Etude détaillée des divisions naturelles de l'espéce Minuartia verna (L.) Hiern en sous-espéces et variétés et énumération trés com- pléte des aires de répartitions et localités nombreuses européennes. BOE. PAMPANINI (R.). — Una rara pianta nella Rep. di S. Marino. — Museum Rass. Scient. Rep. di San Marino, IV, p. 118-120, 1920 (pubbl. 1923). Il s'agit du Clematis Viticella L. var. revoluta f. scandens O. Kunze, découvert en Calabre en 1877 par Huter, Porta et Rigo, qui l'avaient dénommé C. scandens (nomen nudum). J. O. PAU (C.). — Nueva contribucion al estudio de la flora de Granada.— Mem. Mus. Cienc. de Barcelona, 1922. Mentionne 640 espèces, pour la plupart récoltées par Gros. 10 es- D*ces sont nouvelles, ainsi que de nombreuses variétés, formes et hybrides, de nombreuses localités nouvelles sont également indi- quées. Des notes critiques et une synonymie trés documentée, ainsi que 10 planches donnent à ce travail un caractère hautement scien- tifique. LE PRODAN (J.). — (Ecologia plantelor halofile din Romania, com- Parate eu cele din Ungaria si sesul Tisei din regatul S. H. S. — Bull. 756 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE de Informatii al Grâd. si al Muz. bot. dela Univ. din Cluj, II, 1, p:1:2,p:37 ; 9, p. 69; 4, p. 101, 1922. L'auteur étudie la formation et les caractéristiques des terrains salés de Roumanie, puis leur classification et les formations végé- tales halophiles qui s'y rencontrent. Ces sols peuvent se diviser en terrains salés secs (steppes, déserts), marais salés, qui sont répartis dans les régions cis- et trans-danu- biennes et enfin, lacs salés des cótes maritimes et des steppes. La ré- partition de la végétation halophile y est indiquée sous forme de tableaux. : La flore halophile de Roumanie est ensuite comparée à celle de la Hongrie et le reste du travail est consacré à l'énumération raisonnée des principales plantes de cette catégorie, à des considérations in- téressantes sur leur écologie et leur systématique et à leurs stations nouvelles. L. BORZA (A.). — Doua plante indigene ale Romaniei. — Bul. de In- formatii al Grád. si al Muz. bot. dela Univ. din Cluj, II, 3, p. 85, 1922. Il s'agit de la découverte du Sarothamnus scoparius dans les mon- tagnes du Bihor où il présente tous les caractères de la sponta- néité, ce qui étend considérablement vers l'Orient son aire de dis- tribution géographique, et de celle du Spiræa salicifolia dans les montagnes de Gurghiu (Transylvanie) oü il se présente en forma- tions étendues et certainement spontanées. L'existence de cette plante en Transylvanie rend trés vraisem- blable son indigénat en Autriche, en Bohéme, en Moravie et peut- ire méme en Russie méridionale. L. L. BORZA (A.). — Bibliographia botanica Romani:e. — Bull. de Infor- matii al Grâd. si al Muz. bot dela Univ. din. Cluj, IE, 3, p. 89, 1922. Lol RÖMER (1.). — Ein neuer Bürger der Siebenburgischen Flora « Lin- næa borealis ». — Bull. de Informati al Grád. si al Muz. bot. dela Univ. din Cluj, II, 4, p. 115. Le Linnza borealis a été trouvé à une altitude de 1911 mètres aU lieu dit « Piatra Cusmii », à l'extrémité des monts Câliman,au Nord de la Transylvanie et à l'Ouest de Bistritza. Cette plante circumpo- laire trouve ici sa limite méridionale. Elle est nouvelle pour là Tran- sylvanie. EL. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 757 RÖMER (L.). — Observatii la articolul despre « Sarothamnus seopa- rius » in Transilvania. — Bul. de Informatii al Grád. si al Muz. bot. dela Univ. din Cluj, II, 4, p. 116, 1922. Observations sur l'introduction du Sarothamnus scoparius en Transylvanie. La plante a probablement été apportée à l'état de graines. Lob. GUYOT (Hzexnv).— Le Valsorey. Etude de botanique géographique et écologique. — Comm. phytogéogr. Soc. Helvét. Sc. nat. Matér. pour le levé géobot. de la Suisse, 8, Zurich, 1920. Le Valsorey, situé dans le canton du Valais,est une vallée latérale dela Dranse d'Entremont. Sa partie inférieure se trouve à l'altitude de 1.700 mètres. L'auteur, après en avoir donné des aperçus orographique et topo- graphique, géologique et climatologique, fait une étude trés soignée des principales associations végétales, groupées suivant les types de végétation des forêts, des arbrisseaux, de la mégaphorbiée, des ro- chers, des prairies, des prairies marécageuses, aquatiques. Il passe ensuite à l'examen synthétique des résultats obtenus. Le nombre des espéces de Valsorey est de 497. Le facteur immi- gration y est trés peu important. L'adaptation et la répartition de la flore y subissent donc l'influence prépondérante des conditions éco- logiques. Comparée à celle de la vallée de Bagnes, du versant Sud des Alpes pennines, de l'Entremont et de Zermatt, la flore du Valsorey, n'ayant pas été favorisée par les grands courants de réimmigration post- glaciaires,ne possède pas de caractère floristique spécial, comme c'est le cas pour les autres vallées. Un autre facteur de la pauvreté systématique relative du Valsorey réside dans l'absence presque complète du calcaire. Le travail se termine par une intéressante statistique des spectres biologiques, suivant la méthode de Raunkiaer, puis des coefficients génériques, suivant celle de Jaccard, et enfin des espéces, au nombre de 98 qui dépassent en altitude leur limite connue pour le Valais et déterminée par Jaccard. L. L. TAXINOMIE P ALÉZIEUX (P. de). — A propos du « Ranuneulus aeonitoides » DC. — Le Monde des Plantes, 3 s., XXIV, n° 27, p. 2-3, 1923. C'est Gremli — soutient M. De Palézieux — qui, dans la 3* édi- 758 | SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE tion de sa Flore analytique de la Suisse, a fourni le véritable clas- sement systématique de la plante dont De Candolle donna une description sommaire en présence de la simple première hypothèse du croisement naturel. Le Prodrome présenta cette Renoncule du Grand-Saint-Bernard comme « variété aconitoides du Ranonculus glacialis L. », avec une justesse d'intuition telle (« ex Ranunculo glaciali et R. aconitifolio hybridus ? ») que Gremli, en soutenant qu'il s'agissait bien d'un aconitifolius x glacialis, reconnut comme légitime le nom d’aconitoides de 19 De Candolle, 20 Gaudin, Flora Helvetica. Quoique M. G. Rouy revendique la priorité, pour avoir, en ses Illustrationes de 1895, publié une description étendue de l'hybride non plus hypothétique mais mendélien, M. De Palézieux est d'avis que les régles dela nomenclature du congres de Vienne 1906 recon- naissent, en faveur de Gremli seul, le droit de parrainage de la for- mule « aconitifolius x glacialis = aconitoides DC ». A. R. BŒRNHART (J. H.). — Nomenclature botanique. — Journ. of Botany, LX, p. 256, 1922. L'auteur rejette le latin comme langue des descriptions, sinon des diagnoses, blâme les noms ridicules comme Cerastium cerastioides, Schweinfurthafra, Englerophænix, etc., n'admet pas les désinences voisines telles que Lysimachia Hemslegi et L. Hemsleyana, etc., recommande les appellations strictement binominales, etc., ceci en réponse à deux notes sur la nomenclature publiées par M. Sprague dans ce même Journal of Botany. n ALMQUIST (Enwsr). — Les espèces linnéennes à notre époque.— Journ. of Botany, LX, p. 292, 1922. Considérations philosophiques sur l'espéce telle qu'elle résulte des travaux de Linné, possédant des caractères constants, ou formée de groupes de variétés locales ou constantes, pouvant former entre elles des hybrides. Linné a parlé, comme Darwin, de luttes pour la vie : « bellum omnium in omnes »; il avait marqué à Darwin une voie que celui-ci a poursuivie longuement. L'auteur analyse ensuite le mendélisme, recherche la destinée des formes constantes. Fait singulier, il ne dit pas un mot de Jordan ni de son ad BLAKE (S.-F.) et T. A. SPRAGUE, — Sur l'espèce type de « Bigno- nia ». REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 759 Discussion entre les deux auteurs sur ce sujet ; ils ne parviennent pas à se mettre d'accord, Blake pensant que les types de Bignonia sont Doxantha dasyonyx Blake, D. exoleta Miers, D. unguis-Cati Rehder. G. SPRAGUE (T.-A.) et HITCHCOCK (A.-S.) — La nomenclature des plantes. — Journ. of Botany, LX, p. 313, 1922. Critiques ou appréciations de ces deux auteurs sur différents cas de nomenclature botanique. BRITTEN (James). — Friedrich Ehrhart et ses exsiceata. — Journ. of Botany, LX, p. 318, 1922. F. Ehrhart, Bernois, fut un disciple de Haller et plus tard de Linné à Upsal. Il devint trés habile au point de montrer à Linné ses propres erreurs.Herborisant, il a publié Phytophylaceum Ehrhar- lianum (9 décades); Plantæ officinales (46 déc.) ; Calamariæ Gra- mina et fripetaloideæ (14 déc.); Plante cryptogamz (34 déc.) ; Arbores, frutices et sufjrutices (16 déc.) ; Herbæ (16 déc.) ; Plante selectæ hortuli proprii (16 déc.). C'est en 1773-6 qu'il fut un élève de Linné, occupant trés méthodiquement et activement son temps. Par sa sagacité, il devint un élève favori du maître. Il se maria en 1780, vécut dans une grande géne, ce qui contribua sans doute à sa mort en 1795. Ses exsiccata se trouvent dans l'herbier de Candolle, à Kew, à Moscou, à Leipzig. Des détails sont donnés sur les différentes collec- tions de ce botaniste. G. MAXON (Wirr.-R.). — L'espèce type du genre « Pteris ». — Journ. of Botany, LXI, p. 7, 1923. La question de l’espèce-type d'un genre est très intéressante pour la systématique et la nomenclature; mais elle est souvent fort difficile à résoudre et plutôt pour les genres anciens. La difficulté est grande pour le genre Pteris, qui a été fondé par Linné sur dix-neuf espéces (qui depuis sont passées pour la plupart dans des genres distincts et aujourd'hui admis), sans élection spéciale pour l'une d'elles. Le Pteris aquilina, la plus connue, est devenu le type du Pteridium. D'autres espèces pourraient aussi bien être choisies l'une ou l'autre. L'auteur inclinerait assez cependant, pour que le P. aquilina reste décidément le type du genre Pteris, parce que plus anciennement connu, et indigène, et cela donne une impor- tance pratique à la liste des nomina conservanda. z 760 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE SPRAGUE (T. A.). — Notes sur les Théaeées. — Journ. of Botany, LXI, p. 17, 1923. M.Sprague poursuit,à son point de vue,la validité en nomenclature des genres Cleyera, Erotum et Freziera, Laplacea ou Lindleya. G. SALMON (C.-E.) — Notes sur le genre « Statice ». — Journ. of Botany, LX, p. 345, 1922. Une espèce nouvelle, le Statice anfracta, originaire de Dalmatie, est décrite et figurée dans une planche (aspect et analyse). Elle se place auprès du S. remotispicula. G. LE M. MOORE (Srexcer). — Le genre « Ptyssiglottis ». — Journ. of Botany, LX, p. 355, 1922. L'auteur fait tomber le genre d'Acanthacées Leda Clarke dans le genre Píyssiglottis Lindau de dix ans plus ancien. Il y réunit les Dianthera et les Strophacanthus Lindau. Le genre Ptyssiglottis est ainsi composé de deux groupes d'espèces basés sur l'inflorescence ; ces espéces sont au nombre de 12, sur lesquelles P. Zollinger l, P. tonkinensis, P. bantamensis sont nouvelles et décrites en latin. RENDLE (A. B.). — L'herbier de George Clifford et l Hortus Clif- fortianus. — Journ. of Botany, LXI, p. 114, 1923. L'herbier de Clifford est au British Museum of Natural History de Londres et se trouve dans l'état où l'ont laissé les anciens botanistes depuis Joseph Banks. Il y a une étroite correspondance entre l'her- bier et l'ouvrage de Linné. A noter cependant que le Grislea L. des tus Cliff. 146 n'est pas autre chose qu'un Combretum, bien que réu- quette de l'herbier soit de la main de Linné lui-même : il en résulte donc que le Grislea Lœfl. n'est pas celui de L. Hort. Cliff. : WILMOTT (A. J) — Le « Thymus lanuginosus » dans I herbier Miller. — Journ. of Botany, LXI, p. 136, 1923. Miller a décrit, dans son Gardener's Dictionary,le Thymus lanugt- nosus, comme étant originaire de Fontainebleau. Cette plante a probablement été récoltée là par un certain Houston, semee au jardin de Chelsea et c'est le spécimen du jardin que Miller aurait décrit. Mais le type se trouve parmi les plantes récoltées par Hous- ton et conservées dans l'herbier Miller, qui sont alors des syntypes. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 761 Une explication donnée par l'éditeur du Journal peut étre utilement répétée ici. Un seul type indiqué par l'auteur d'une espéce est un holotype ; s'il y en a plusieurs,sans choix spécial, ce sont des syntypes ; si un seul est spécialement désigné, il devient lectotype, les autres devenant des paratypes. Un néotype est celui qui est adopté de . préférence, le type vrai étant perdu. Un fopotype est un typé par la localité originelle oü il a été recueilli. Si parmi les topotypes, l'un d'eux est spécialement authentique, il devient un méfatype. Ces dési- gnations sont tirées d'un travail de S.-S. Buchman, publié dans Ann. Mag. Nat. Hist., XVI, p. 102-4 (1905) et intitulé la « Nomen- clature des types en histoire naturelle ». i G. STEPHENSON (T. et T.-A.). — « Orehis prætermissa » Druee. — Journ. of Botany, LXI, p. 65, 1923. Espèce voisine des O. latifolia et O. incarnata, souvent confondue avec cette dernière. O. prætermissa s'hybride parfois avec O. Fu- chsii et O. ericetorum, se trouve dans toute l'Angleterre, est trés abondant en Ecosse et se retrouverait en Irlande, en Hollande et sans doute en Europe ailleurs. Š GREGORY (E.-S.). — Une nouvelle variété de « Viola odorata ». — Journ. of Botany, LXI, p. 82, 1923. Cest le V, odorata, var. immaculata qui diffère du type par des pétioles et pédicelles dressés, des stipules plus herbacées, des fleurs entièrement blanches, Péperon lui-même toujours recourbé et très pérement teinté de violet. Cette variété est originaire du South evon. SPRAGUE (T.-A.). — Notes sur les Théacées, — Journ. of Botany, LXI, p. 83, 1923. M. Sprague fait quelques critiques sur la nomenclature adopté € Par MM. Fawcett et Rendle dans leur récent travail sur les Terns- træmiacées de la Jamaïque. Il préfère Théacées à Ternstreemiacées ; il reprend le genre Cleyera et se montre partisan de la méthode du type ; il ne peut admettre à la fois Eroteum et Frezeria. SALMON (C.-E.). — Notes sur « Statiee ». — Journ. of Botany, LXI, p. 97, 1923. L'auteur décrit une espéce nouvelle, le Statice vestita, originaire 762 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE de la Dalmatie méridionale. Elle est figurée par 2 photographies, accompagnées d'analyses. G. WILMOTT (C.-J.). — Quelques remarques sur la nomenclature. — Journ. of Botany, LX, n° 715, p. 196, 1922. L'auteur fait des remarques sur Nuphar, Hirschfeldia, Cardamine hirsuta, Polygala serpyllifolia, Melandryum, Saxifraga rosacea etc..., d'après le récent travail de Schniz et Thellung, paru dans Viertel- jahrschrift der naturf. Gesel. Zurich, 1921, p. 257. SPRAGUE (T. A.). — L'espéee type de « Bignonia ». — Journ. of Botany, LX, p. 236, 1922. D'aprés les conclusions de l'auteur il n'existe plus de genre Bignonia, le B. capreolata L. (type du genre) étant passé comme type du genre Anisostictis Bur. et le B. Unguis-Cati L.étant devenu le prototype du genre Dorantha Miers. BRITTEN (James). — G. Simonds Boulger (1853-1922). — Journ. of Botany, LX, p. 232, 1922. Professeur, G. S. Boulger a publié ou réédité d'importants ou- vrages de vulgarisation. On lui doit quelques notes botaniques: une forme à feuilles entières de Lamium ; une nouvelle variété schizopétalée d'Erica cinerea, un Convolvulus arvensis à pétales libres, des considérations sur Lathræa. G. ELFSTRAND (M.). — « Hieracia alpina » fran Dalarne. — Arkiv for Botanik, XVII, 17, 1922. Description et remarques critiques sur quatre-vingt-deux formes nouvelles d'Hieracium de la section Alpinum. P. A CAMUS (A.). — Note sur les genres « Lepturus » R. Br., et « Pho- liurus » Trinius. — Ann. Soc. linn. Lyon, LXIX, p. 86-90, 1922. Historique et synonymie de ces deux genres, avec la diagnose, la synonymie et la répartition géographique des espèces on, a composent, à savoir : Lepturus repens R. Br. ; L. cylindricus Ta. ; ` L. radicans A. Camus ; Pholiurus incurvatus A. Camus ; Ph. incur- vatus subsp. filiformis A. Camus ; Ph. pubescens A. Camus ; Ph. per- sicus A. Camus. A. L. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 163 PALÉOBOTANIQUE ERDTMAN (Gunnar). — Two new species of mesozoie Equise- tales. — Arkiv for Botanik, XVII, 1922. Equisetites intermedius du rhétien de Scanie et Neocalamites Nathorstii du jurassique de la côte du Yorkshire. P. A. ROUND (E. M.). — « Annularia » with « Paleostaehya » fruit. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 326-328, 1922. Les caractères des feuilles et des fruits ont permis de faire de ce fossile trouvé dans le carbonifère de Rhode-Island, une nouvelle espèce d'Annularia : A. clarkii n. sp. L'appareil reproducteur formé d'axes sporangifères naissant à l'aisselle de bractées stériles appar- tient au type des cônes de Paleostachya. L'auteur donne la diagnose latine de la nouvelle espéce. BENSON (M. — « Heterotheca Grievii » the mierosporange of « Heterangium Grievii » (Heterotheca Grievii, microsporange d'Heterangium Grievii). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 121-142, 1922. Parmi les restes d'Heterangium Grievii (organes végétatifs et graines), dans les dépóts de plantes calcifiées se trouvant à Pettycur, ont été rencontrés un grand nombre de types nouveaux de micros- poranges pour lesquels le genre Heterotheca a été créé. Leur structure est analogue à celle des pétioles d'H elerangium ; on y lrouve, comme dans les organes végétatifs, des zones scléreuses verticales et horizontales. Le tissu sporifère est divisé en 16 logettes, douze périphériques et quatre centrales. Les faisceaux vasculaires sont semblables à ceux des graines ; ils sont entourés au sommet par une paire de logettes, comme cela se produit dans la partie culminante de la graine. La structure, dans son ensemble, confirme nettement l'homologie de la graine et du synangium et est considérée comme fournissant la preuve manifeste de l'origine synangiale de - graine. R. S. BRITTEN (JAMES). — En mémoire de William Carruthers (1830- 1922). — Journ. of Botany, LX, p. 249, 1922. Carruthers, assistant au British Museum, contribua au «Flora Vitiensis » de Seemann, s'occupa des Algues de Grande-Bretagne, rédigea une nomenclature du genre Platycerium, mais se dévoua Surtout à la paléobotanique. G 164 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE ERDTMAN (O. Gunnar). — Pollenanalytisehe Untersuchungen von Torimooren und marinen Sedimenten in Siüdwest-Sehweden. — Arkiv for Botanik, XVII, 10, 1922. L'auteur a analysé, au point de vue du pourcentage des pollens d'arbres, la tourbe et les dépôts sédimentaires de 63 tourbières de deux provinces de la Suède méridionale. Deux types sont distingués, l'un renfermant en majorité du pollen de Conifères (70 % en moyen- ne), l'autre où domine le pollen d'arbres feuillus (82 °% en moyenne). Le premier type se rencontre dans les couches superficielles de tour- bières à Sphaignes et Chaméphytes, le deuxième type provient de prises faites dans les fossés et parmi des débris submergés.Ces dépôts contemporains des couches à gyttja de la mer à Tapes,montrent qu'à cette époque l'extension et la proportion relative des différentes essences étaient assez voisines de ce que l'on constate actuellement ; la divergence la plus marquée porte sur les peuplements de Chéne, qui montrait alors une extension vers le Nord beaucoup plus mar- quée, i PA JOHANSSON (Nirs). — « Pterygopteris », eine neue Farngattung aus dem Ræt Schonens. — Arkiv for Botanik, XVII, 16, 1922. En étudiant des échantillons plus complets de l'espèce décrite par Nathorst, sous le nom de Polypodites ? Angelini, l'auteur a pu faire de cette plante un genre nouveau, Pterygopteris, voisin de Laccopteris et de Woodwardites. Le Pterygopteris Angelini (Nathorst) nov. comb., a dû vivre durant toute la période rhétienne au moms. PLA HALLE (T.-G.). — On the sporangia of some mesozoie ferns. — Arkiv for Botanik, XVII, 1, 1922. Les genres Dictyophyllum, Hausmannia et Thaumatopteris sont généralement considérés comme appartenant à un groupe trés natu- rel de Fougères mésozoiques. Seward rapporte ce groupe aux Dip- térinées,du fait d'une ressemblance extérieure générale et de carac- téres tirés des sores.Chez les Diptérinées,comme chez les Polypodia- cées en général, parmi lesquelles le genre Dipteris était rangé autre- fois, le nombre des spores est trés constamment de 64. Dans le groupe fossile, ce nombre est trés variable. Tandis que Hausmannia For- chhammeri possède ce nombre typique de 64 spores, chez Diclyo- phyllum exile, à l'autre bout de la série, ce nombre est généralement de 512. Thaumatopteris Schenki avec ses 128 spores représente un - REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 765 type intermédiaire. Ces trois genres sont à peu près contemporains, mais Hausmannia, si abondant dans le crétacé inférieur, a eu cer- tainement son développement maximum, à une époque plus récente que les deux autres. P. A. ONTOGÉNIE - MORPHOLOGIE e YOUNG (W. J.). — Potato ovules with two embryo saes. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 213-214, 1922. Sur environ un millier d'ovules de Solanum tuberosum L. exami- nés, l'auteur a observé trois cas oü l'ovule contenait anormalement plus d'un sac embryonnaire ; des microphotographies représentent deux de ces ovules pourvus chacun de deux sacs, l'un de ceux-ci étant d'ailleurs mieux développé que l'autre. La rareté du fait chez les Gamopétales le rend particulièrement intéressant, quelle qu'en soit l'explication. P. B. WILSON (Cart L.). — Lignitieation of mature phloem in herba- eeous types. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 239-244, PI. XIII, 1922. L'auteur décrit, chez plus de cinquante espéces appartenant à 13 genres de Composées-Tubuliflores, la lignification du parenchyme libérien ; cette transformation n'affecte ni les tubes criblés, ni leurs cellules-compagnes. P. B ARBER (A.). — Leaves of the Farinosæ (Feuilles des Farinosées). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 80-94, 1922. L'auteur, en prenant de nombreux exemples, décrit, surtout au point de vue anatomique, les feuilles des Restionacées, Centrolépi- dacées, Mayacacées, Xyridacées, Eriocaulacées, Rapatéacées, Bro- méliacées, Commélinacées, Pontédériacées, Philydracées. Il essaie ensuite de donner une interprétation de leur morphologie en se basant sur la théorie du phyllode. Il divise ainsi les feuilles en six groupes : 1o phyllodes consistant en une base engainante et un limbe ensiforme, équivalent à un pétiole aplati dans le plan vertical (Anar- thria scabra) ; 29 phyllodes consistant en une gaine et un pétiole, LE - Sécartant peu d'un pétiole normal et contenant un arc ou un an- neau de faisceaux (Anarthria gracilis) ; 3° phyllodes semblables aux Précédents, mais avec limbe foliaire réduit à un simple point (Lep- locarpus peronatus) ; 49 phyllodes semblables à ceux de la troisieme Catégorie, mais réduits à des bases foliaires seulement (beaucoup j 766 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE d'Eriocaulacées et de Broméliacées); 59 phyllodes dans lesquels tout le pétiole (ou sa région distale) est aplati dans le sens horizon- tal en une pseudolamina contenant des faisceaux normaux ou inver- tis (Pontédériacées) ; 6° phyllodes avec limbe aplati en fausse lame horizontale, ne possédant pas de faisceaux invertis (beaucoup de Commélinacées). L'auteur compare ces structures foliaires à celles que l'on rencontre chez d'autres Monocotylédones, chez les Lilia- cées et les Hélobiées particulièrement. Hox DUPLER (A. W.). — Early embryogeny of « Reboulia hemisphæri- ea » (Premières étapes de l'embryogénie du Reboulia hemisphæ- rica). — Bot. Gaz., LXXIV, p. 143-157, 1922. On observe des variations considérables dans les processus du développement embryonnaire. La première division de l'ceuf peut étre transversale ou oblique; les deux cellules hypobasale et épi- basale se segmentent transversalement pour donner un embryon filamenteux de 4 cellules ; des parois verticales se disposent dans ces quatre cellules, sauf fréquemment dans la cellule basale ; des parois obliques peuvent se produire dans quelque partie de l'embryon et il est assez fréquent d'observer au sommet une cellule triangulaire, fonctionnant en détachant un certain nombre de segments ; le pied et le pédicelle dérivent probablement de la cellule hypobasale, la cellule épibasale donnant naissance à la capsule ; la cellule basale dans la rangée de 4 cellules peut rester indivise, dans ce cas elle est remplacée dans ses fonctions par sa cellule-sœur. Les variations observées dans les segmentations permettent de supposer que le Reboulia est une forme plastique qui peut de la sorte jouer un róle important dans la genése des autres formes chez les UH EK. S. HYDE (K.-C.) — Anatomy of a gall on « Populus trichocarpa » (Anatomie d'une galle sur Populus trichocarpa). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 186-196, 1922. Le bois possède des rayons médullaires unisériés ;dans les portions de bois attaquées, les rayons sont considérablement élargis et sou- vent se montrent constitués de cellules aplaties tangentiellement. Les éléments du xylème sont fortement tordus, les vaisseaux apla- tis radialement et les fibres souvent courbées à angle droit. Dans l'écorce on observe surtout une augmentation du nombre et des dimensions des cellules du parenchyme. Le phellogène fonctionne de manière plus active et le suber se développe considérablement. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 767 La moelle n’est pas très altérée ; le cambium est quelquefois tordu mais demeure toujours reconnaissable. Comme le Macrophoma tumefaciens s'est montré toujours présent dans les lésions, tout indique que ce Champignon serait la cause de la maladie. Hm JURICA (H.-S.) — A morphological study of the Umbelliterze (Etude morphologique des Ombelliferes). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 292-307, 1922. À L'auteur fait d'abord un exposé critique très complet de l'état de la question. Il étudie tout particulièrement l Eryngium yuccifolium, en le comparant fréquemment avec une autre espèce le Sium cicu- {æfolium. Il examine le développement floral, celui des carpelles, des ovules, du sac embryonnaire, de l'albumen et de l'embryon. Une cellule archésporiale sous-épidermique donne une rangée de quatre mégaspores ; le sac se développe aux dépens de la mégaspore inférieure, il est régulier, à huit noyaux, à sept noyaux apres fu- sion des noyaux polaires. L'embryon parait trés irrégulier, mais tous les stades de son développement n'ont pas été suivis. Les don- nées morphologiques fournies par l'étude de la famille montrent que les Ombellifères ne sont pas à leur place parmi les Archichla- midacées, qu'elles appartiennent plutót aux Sympétales, malgré leurs pétales séparés. Parmi les Sympétales elles auraient la méme origine que les Rubiales. VUILLEMIN (P.).-— Recherches sur les Cueurbitacées (type, ano- malies, affinités). — Ann. Sc. nat. Bot. 10° série, V, p. 5, 1923. Pour fixer les affinités de cette famille, l'auteur étudie le type de l'appareil reproducteur, rappelle l'opinion de A.L. de Jussieu qui la place parmi les Apétales, insiste sur les différences essentielles qui séparent le sépale, phyllome homologue de la feuille, du pétale qui comme l'étamine est un frondome homologue de la fronde des Cryp- togames, et conclut en plaçant les Cucurbitacées parmi les Aristolo- Chinées, à cóté des Aristolochiacées, Nepenthacées, Bégoniacées, Datiscacées, Rafflésiacées et Balanophoracées. e d COLE (L.-W.). — Teratological phenomena in the inflorescences of * Fagus silvatiea » (Anomalies dans les inflorescences de Fagus Silvatica). — Ann. of Botany, XXXVII, p. 147-150, 1923. L'auteur décrit des inflorescences à fleurs toutes femelles, mais au nombre de fleurs plus grand ou plus petit que normalement ; des 168 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE inflorescences portant avec des fleurs femelles, des fleurs herma- phrodites et des fleurs máles; des inflorescences ne présentant aucune fleur femelle normale et offrant une tendance marquée vers la structure des inflorescences mâles. F.-M. ARBER (A.). — On the « Squamuke intravaginales » of the Helo- bieæ (Sur les « squamulæ intravaginales » des Hélobiées). — Ann. of Botany, XXXVII, p. 31-41, 1923. Les « squamule intravaginales » des Hélobiées n'ont pas la valeur d'appendices des feuilles à l'aisselle desquelles on les trouve ; ce sont des excroissances superficielles de l’entre-nœud qui sépare la feuille la plus voisine de la feuille supérieure. F.-M. BUJOREAN (Ch.). — Doua eazuri teratologiee la « Croeus banati- . eus ».— Bul. de Informatii al Grád. si al Muz. bot. dela Univ. din Cluj, II, 4, p. 117, 1922. L'auteur signale deux cas tératologiques chez Crocus banaticus, consistant en tétraméries incomplètes de la fleur, représentant les formules : K; C3 A; Gs et K4 C3 As Ga. dada PHYSIOLOGIE BERGMAN (H. F.). — Observations on the effect of water-raking on the keeping quality of cranberries. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 245-252, 1922. La récolte des fruits de Canneberge se fait souvent, dans le Wis- consin, en inondant la tourbière et en recueillant par rátelage ie fruits qui flottent. De l'étude faite par l'auteur il ressort qu en prenant certaines précautions cette pratique n'affecte pas défavo- rablement la conservation des fruits. P. B. TRELEASE (Sam F.). — Incipient drying and wilting as indicated by movements of Coconut pinnae. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 253-265, 1922. Les segments découpés dans le limbe penninerve des feuilles de Cocos nucifera présentent, de part et d'autre de leur nervure m diane, deux ailes qui se rapprochent l'une de l'autre par la TA inférieure quand la teneur en eau de la feuille diminue et qui effec- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 769 tuent le mouvement inverse quand, au contraire, la teneur en eau de la feuille s'accroît. L'auteur a étudié les relations qui existent entre le sens et l'amplitude de ces mouvements et les variations de la teneur en eau de la feuille aux diverses heures d'une journée. Des mesures effectuées au laboratoire sur des segments foliaires détachés de la plante, l'auteur a pu déduire une formule algébrique de la forme y = M sin. A + L, où y est le nombre de grammes d'eau contenus dans 100 cmq de surface foliaire, A, la demi-divergence angulaire des deux ailes du segment foliaire, M et L, des cons- tantes. Sans avoir établi, pour les segments restés attachés à la plante, les relations quantitatives entre le contenu aqueux de la feuille et la position des ailes des segments, l'auteur admet que la méme loi s'applique; il a done suivi les variations de la teneur en eau aux diverses heures d'une journée en mesurant les divergences des ailes des segments foliaires : le maximum parait atteint en général aux premières heures de la matinée et le minimum dans les pre- miéres heures de l'aprés-midi. Comme la teneur en eau est un facteur important de la crois- sance, l'auteur pense que, dans la pratique agricole, les mouvements foliaires du genre de ceux qu'il a étudiés peuvent servir d'indica- teurs précieux pour déterminer l'opportunité des irrigations, soit qu'il s'agisse de la culture des plantes mémes qui présentent de tels mouvements, soit qu'il s'agisse de la culture d'autres plantes, parmi lesquelles on ferait croitre quelques individus des premières, à titre d'indicateurs. DARLINGTON (H. T.). — Dr. W. J. Beal's seed-viability experi- ment. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 266-269, 1922. Compte rendu des résultats obtenus en essayant de faire germer des graines âgées de 40 ans appartenant à une vingtaine d'espèces de plantes communes aux environs de l'Agricultural College à East Lansing, Michigan. Cet essai est le 8° d'une série commencée par Dr. Beal, qui récolta les graines; il les répartit en un nombre se lots suffisant pour qu’on puisse, tous les cinq ans pendant un Siècle, éprouver la faculté germinative des graines conservées. Parmi les espèces qui ont montré depuis le début des expériences la plus remarquable faculté germinative, il faut citer : Lepidium virginicum, Marantus retroflexus, Œnothera biennis, Brassica nigra et Rumex crispus. P. B. TOTTINGHAM (W. E.) et RANKIN (E. J.). — Nutrient solutions . Tot wheat. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 270-276, 1922. T. Lxx (sÉANcE:) 49 710 "e 11 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Les auteurs ont cultivé du blé de la variété Marquis dans des solutions nutritives à base de K H? P Of, Ca S O* et Mg (N 0°}. Ils présentent, dans ce premier compte rendu, les conclusions sui- vantes : la concentration en ions H qui assure l'optimum de nutri- tion n'est pas la même pendant la période de germination que pen- dant la période de croissance ultérieure ; celle qui peut étre suppor- tée par la plante cultivée dans une solution renouvelée seulement de façon intermittente ne peut plus l'étre quand la solution est conti- nuellement renouvelée. Certaines valeurs de cette concentration, qui restreignent l'éelongation de la tige et de la racine, paraissent au contraire favoriser la production de la matière sèche de ces mémes organes. ; PSE. RAINES (M. A.). — Vegetative vigor of the host as a faetor influen- cing susceptibility and resistance to certain rust diseases of the higher plants. — Am. Journ. of Bot., IX, 1922, I, p. 183-203, II, p. 215-238, pl. XI et XII. L'auteur se propose d'examiner si, dans les rouilles des céréales plus particulièrement, la vigueur végétative de l'hóte est ou n'est pas favorable à son infection et à sa résistance. À Dans la première partie de ce travail, il résume les données bi- bliographiques étendues qui se rapportent à cette intéressante ques- tion de physiologie pathologique, puis il aborde l'exposé de ses observations et expériences personnelles ; après avoir achevé cet exposé dans la deuxième partie, il conclut qu'une relation directe peut exister entre la vigueur de l'hôte et la virulence du parasite. Il peut sembler anormal qu'une résistance moins grande à l'infection corresponde à un accroissement de vigueur de l'hóte ; Pauteur pense que ce fait, vérifié par lui, est plus compréhensible si on l'envisage du point de vue spécial de la symbiose ; l’hôte et le parasite peuvent tirer profit tous deux de l'association pendant une phase plus ou moins longue de la vie commune, et notamment pendant ses débuts. P. B. EATON (S.V) — Sulphur content of soils and its relation to plant nutrition (Soufre du sol et ses relations avec la nutrition de la plante). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 32-58, 1922. L'auteur détermine d'abord les proportions de soufre, de anos phore et de matière organique que renferment les sols dans l Ala- bama, le Maryland et l'Oklahoma. La plus grande partie du se se trouve sous forme organique ; la surface du sol est généralemen plus riche que le sous-sol. Les essais effectués prouveraient que tes REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 111 terrains pourraient tout à fait bénéficier de l'emploi d'engrais sou- frés. La fleur de soufre, le sulfate de sodium, le gypse, ont pu faire augmenter le poids sec des grains récoltés, de 35 à 66 pour 94. Les grains ainsi fertilisés présentent une teneur plus grande en humidité. R. S ROBBINS (W.-J.). — Eïfeet of autolized yeast and peptone on growth of excised corn root tips in the dark (Effet de la levure autolysée et de la peptone sur la croissance à l'obscurité de som- mets de racines de blé excisées). — Bot. Gazet., LX XIV, p. 59-79, 1922. Les racines qui demeurent attachées au grain croissent beaucoup plus rapidement dans la solution de Pfeffer additionnée de 2 % de glucose, que les racines qui en ont été séparées. La peptone et la levure autolysée favorisent la croissance, la levure plus que la pep- tone; les effets de la levure autolysée n'apparaissent pas dans la première période de croissance : ces effets ne montrent pas de varia- lions avec la concentration. SINNOTT (E.-W.) — Inheritanee oi iruit shape in « Cueurbita Pepo » (Hérédité de la forme du fruit chez le Cucurbita Pepo). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 95-103, 1922. Le croisement entre un type possédant des fruits approximative- ment sphériques et trois races différentes à fruits discoides, a dé- montré dans chaque cas à la première génération le caractère domi- nant de la forme disque ; à la deuxiéme génération on obtint trois quarts de fruits discoides et un quart de fruits sphériques. Dans deux de ces croisements les sphériques étaient nettement plus apla- tis que les types purs et les discoïdes nettement plus épais que les discoïdes purs. Ceci peut s'expliquer par l'intervention d'un second facteur d'aplatissement, également dominant mais possédant une action beaucoup plus faible que le premier. Il parait évident qu'il existe des facteurs de détermination de la forme et que les faits rap- Portés ne sont pas dus seulement à la ségrégation de facteurs de dimensions, R. S. WILLAMAN (J.-J.) and DAVISON (F-R). — Biochemistry of Plant diseases, IV. Proximate analysis of plums rotted by « Sele- rotinia cinerea » (Biochimie des maladies des plantes. IV. Analyses de prunes attaquées par le S. cinerea). — Bot. Gazet., LXXIV, D. 104-109, 1922, 712 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Les tissus envahis par le S. cinerea sont plus riches en cendres, chaux, azote et extrait éthéré que les tissus sains. Les différences sont sans doute attribuables aux phénomènes de la respiration dans les individus attaqués. Les variétés résistantes possèdent beaucoup plus de fibres brutes que les variétés sensibles. Il n'est pas douteux que la qualité et la quantité des éléments anatomiques ne soient des facteurs importants de la résistance. Les cendres, la chaux et l'extrait éthéré sont plus faibles dans les variétés résistantes, mais pas suffisamment pour constituer des facteurs limitants dans la nutrition du parasite. Au cours de la maturation, il y a diminution : du contenu des cendres,de l'azote et du calcium, due probablement à l'emmagasinement des hydrates de carbone et des acides. 28 GERICKE (W.-F.). — « Magnesia injury » of plants grown in nu- trient solutions (Le mal de la magnésie des plantes croissant en solutions nutritives). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 110-113, 1922. Le terme de « mal de la magnésie » s'applique à ce phénomène de dessiccation, de flétrissement et de chute du bout des feuilles qui se trouve habituellement lié à de fortes concentrations d'ions de magnésium dans les solutions nutritives. D’après les expériences de l'auteur, le phénomène dépendrait surtout du manque ou de l'insuffisance du caleium et des proportions de phosphore. Le mal en effet ne se produit pas en présence de sels de Ca ni en présence de phosphate de magnésie; mais se produit avec le nitrate et le sulfate de cette dernière base. B. $9. TANNER (F.-W.) — Microbiology of flax retting (Microbiologie du rouissage du lin). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 174-185, 1922. L'organisme isolé qui apparaît comme spécifique du rouissage est le Clostridium amylobacter. C'est un anaérobie formant des spo res, qui hydrolyse complètement les hydrates de carbone, agents de soudure dans les tiges de lin. Il est présent en abondance sur les tiges et grandement répandu dans la nature. La symbiose de cet organisme avec des Bactéries aérobies communes ne paraît pas réduire le temps nécessaire au rouissage ou créer des conditions favorables au Clostridium. La température joue un róle important, l'optimum semble étre de 309. On peut réduire le temps du rouissage et Dee nir une fibre de meilleure qualité, en opérant dans des conditions de contrôle où les optima se trouvent réalisés. La stérilisation préa- lable du lin ne semble pas modifier la marche du rouissage. Le] REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 113 cultivé pour la graine est rapidement roui, quoique la fibre ne se trouve pas dans des conditions aussi bonnes que celles du lin cul- tivé pour fibre. R. S. GERICKE (W.-F.). — Proteetive power against salt injury of large root systems of wheat seedlings.— Bot. Gazet., LX XIV, p. 204-209, 1922. Dans ce travail, l'auteur cherche à déterminer l'influence que peut exercer le développement du systéme radical des germes de blé sur les valeurs physiologiques ou les facultés nutritives de cer- taines solutions salines. Les essais ont été effectués avec trois types de solutions renfermant du phosphate de K, du nitrate de Ca, du sulfate de Mg, du sulfate de K neutre, du phosphate de magnésie. Dans ces solutions ont été cultivés des germes ayant un systeme radical développé ou au contraire trés réduit. Il ressort que l'étendue du systéme radical constitue un facteur important affectant,dans de fortes proportions, la puissance de croissance que l'on peut obtenir des différentes solutions nutritives. BR. S. RUDOLFS (W.). — Effect of seeds upon hydrogen-ion concentration of solutions (Action des graines sur la concentration en ions- hydrogène des solutions). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 215-220, 1922. Dans tous.les cas les concentrations en ions-hydrogene des solu- tions ont été manifestement augmentées au contact des graines, méme en faisant usage de solutions fortement alcalines de carbo- nate de potassium. Les graines immergées dans des solutions d'un seul sel à différentes concentrations ont montré une tendance à Porter les valeurs PH des solutions à un degré constant pour une espèce donnée. La cause de ces changements de réaction ne peut étre déterminée avec certitude, mais elle tient, sans aucun doute, à ce fait que les ions d'un sel peuvent étre absorbés plus rapidement les uns que les autres. R. S ATWOOD (W. M.) — Physiological studies of effeets of formal- dehyde on wheat (Études physiologiques des eflets de la formal- déhyde sur le Blé). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 233-263, 1922. La formaldéhyde et le sulfate de cuivre ont été communément employés comme fungicides dans le traitement des grains de Blé, Le T : SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE L'efficacité de la formaldéhyde est restée douteuse. L'auteur, par des essais microchimiques et des expériences d'imbibition, a pu démontrer que le produit pénètre légèrement à travers l'enveloppe du grain. L'activité diastasique se trouve retardée ; la respiration est affaiblie et les catalases ne possèdent pas la méme faculté de décom- poser les peroxy des. Ex NEWTON (R.) and GORTNER (R. A.). — A method for estimating hydrophilie colloid content of expressed plant tissue fluids (Méthode pour apprécier le contenu colloidal des fluides extraits des tissus des plantes). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 442-446, 1922. Utilisant les données fournies précédemment par Gortner et Hoffman pour déterminer la teneur en eau des sucs végétaux, les auteurs ont imaginé une méthode qui permet de mesurer le contenu de ces sucs en substances colloidales. Cette méthode consiste som- mairement à prendre le point de congélation du suc fraichement exprimé, à déterminer l'extrait total par le procédé réfra ctométrique, puis à prendre un nouveau point de congélation aprés avoir ajouté au suc une quantité de saccharose juste suffisante pour faire une solution normale moléculaire. : R. 5. HARVEY (R. B.). — Growth of plants in artifieial light (Croissance des plantes en lumiére artificielle). — Bot. Gazet, LXXIV, p. 447-451, 1922. L'auteur a pu faire pousser un grand nombre de plantes id lumiere électrique, les amener à maturité compléte et obtenir des graines. La Pomme de terre, la Tomate, le Trèfle, etc., ont fleuri, mais n’ont pas donné de graines. La Pomme de terre a produit des tubercules de belles dimensions. Ces essais prouvent qu'il est pos- sible d'obtenir des graines des plantes en hiver, et sans de trop grandes dépenses. R. S. GORTNER (R.-A.) and HOFFMAN (W.-F.). — Determination of moisture eontent of expressed plant tissue fluids (Evaluation du contenu en eau des sucs de plantes). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 308-313, 1922. Il ést reconnu que les propriétés physico-chimiques des sues des plantes reflétent dans beaucoup de cas les conditions écologiques extérieures, et que la faculté que possède la plante de pousser don REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 715 des milieux grandement différents dépend pour une bonne part de sa faculté d'adapter les propriétés physico-chimiques de ses sucs aux nouvelles conditions. On comprend combien la connaissance de ces propriétés devient nécessaire dans toute étude écologique. Les déterminations jusqu'ici ont porté sur la mesure de la pression osmotique, du point cryoscopique, de la conductibilité électrique et de la concentration en ions-hydrogène. A ces déterminations il faudra ajouter l'index réfractométrique, surtout le dosage de l'humidité par le vide sulfurique et par dessiccation à 100? pendant 12 ou 6 heures. La connaissance du poids des matières fixes et celle du point de congélation pourra permettre de calculer la moyenne du poids moléculaire. H. 5. GODFERY (Colonel M. J.). — Notes sur la fécondation des Orehidées. — Journ. of Botany, LX, p. 359, 1922. L'auteur s'est efforcé, dans le Midi de la France, de découvrir quels insectes visitent les Ophrys arachnitiformis, O. apifera, Orchis lactea, Cephalanthera rubra, C. grandiflora et Limodorum abortivum. ll a capturé les visiteurs, a vérifié les stigmates pollinisés, les androcées privées ou non de pollinies, a donné la détermination des insectes pollinisants. G TAMS (W.-H.-T.). — La pollination des fleurs du premier printemps par les insectes. — Journ, of Botany, LX, p. 205, 1922. ; L'auteur donne une liste de 27 espèces d'insectes, les mois où elles volent, la longueur de leur proboscis et autant que possible les fleurs visitées par elles. G. RIVIERE (G.) et PICHARD (G.). — De l'influence négative du pincement des bourgeons feuillés des Poiriers sur l'aeeroissement des fruits. — Journ. Soc. nat. Hortic. France, 4e série, XXIV, p. 49, 1923. RIVIÈRE (G.) et PICHARD (G.). — Influence de la couleur des murs d'espaliers sur la hátivité de maturité des fruits des Péchers qui y sont adossés. — Journ. Soc. nat. Hortic. France, 4* série, XXIV, p. 79, 1923. La maturité est plus précoce sur le mur noir que sur 7 Dg blanc. DUBOIS (RAPHAEL).— A propos d'une note de M. A. Valdiguié in- titulée : Les sels de euivre peuvent agir à la fois comme oxydases et comme peroxydases. — C. R. Soc. Biol., LXXXIX, p. 10, 1925. 116 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Il résulte des recherches de l'auteur, publiées en 1913, et de celles de A. Valdiguié, communiquées à la Société de Biologie en 1923, que les sels de cuivre peuvent agir à la fois comme oxydases et comme peroxydases. L'auteur ayant montré, bien avant M. et Mme Ville- dieu, que le cuivre n'est pas toxique pour les moisissures, explique par l'action combinée de l'oxygène actif contenu dans la rosée dépo- sée sur les feuilles de la Vigne et des bouillies cupriques l'efficacité incontestable de ces dernières dans la lutte contre le mildiou et au- tres moisissures de la Vigne. R. S. MONTEMARTINI (L.). — Relazione tra lo sviluppo in superfieie delle foglie e la forza di assorbimento delle radiei nelle piante (Re- lations entre le développement en surface des feuilles et la force d'absorption des racines dans la plante). — Rendic. r. ist. lombar- dico di scienze e lettere, LXI, fasc. 6-11, 1923. En vue de confirmer des résultats antérieurs d'aprés lesquels il se manifesterait chez la plante une faculté d'autorégulation pour adap- ter la force d'absorption des racines aux besoins dela transpiration, l’auteur a cultivé, dans des conditions identiques, deux lots de Pha- seolus et de Trifolium, en enlevant cependant dans l’un des lots un certain nombre de feuilles pour réduire la surface de transpiration. La force d'absorption des racines a été mesurée par le dosage de l’hu- midité résiduelle et par la détermination de la concentration de la solution nutritive. Il résulte nettement de ces expériences que « à surface foliaire moindre correspond une moindre force d'absorp- lon ». R5. JONESCO (St.). — Recherches sur le rôle physiologique des antho- eyanes. — Ann. Sc, nat. Bot., 10° série, IV, p. 301, 1922 Ce travail, auquel M. Combes a déjà fait allusion dans ce Bulletin, conclut que les pigments rouges anthocyaniques sont des substances glucosidiques susceptibles d'intervenir dans l'ensemble des phéno- mènes énergétiques des végétaux. Ces anthocyanes évoluent comme les autres composés hydrocarbonés avec lesquels elles sont en étroite relation, se transforment et diminuent dans les organes rouges en - voie de décoloration. Ce ne sont donc pas des substances de déchet, ajoute l’auteur, mais des produits utilisables pour les végétaux. EE. Z/EPFFEL (Ep.). — Contribution à l'étude du géotropisme. — Ann. Sc. nat. Bot., 10€ série, V, p. 97, 1923. ; L'auteur rappelle la présence de grains d'amidon mobile dans les REVUE BIBLIOGRAPHIQUE . TT régions des tiges, des racines et des feuilles sensibles à la pesanteur, grains qui, d'aprés la récente théorie statolithique défendue par les zoologistes Verworn, Kreidl, etc. et appliquée aux végétaux par Noll en 1892, joueraient le méme róle pour les plantes que les oto- lithes dans le sens de l'orientation chez les Invertébrés. Ces grains d'amidon s'appuient toujours sur la paroi inférieure des cellules. Si l'organe végétal est déplacé de sa position normale, les grains parti- culiers tombent à l'intérieur des cellules qui les renferment. et s'ap- puient alors sur des parois longitudinales cellulaires au lieu de s'ap- puyer sur les parois morphologiquement inférieures. Or, l'auteur a pu mettre en évidence le róle de l'amidon mobile dans la perception de l'excitation géotropique. Elle correspond à une chute de ces grains, suivie d'une hydrolyse et de phénoménes d'osmose. «La transmission de l'excitation, écrit-il, résulte de l'établissement d'équilibres osmotiques, c'est-à-dire de phénoménes physiques. Enfin, la réaction géotropique provient de courbures mécaniques et de modifications, mécaniques également, de la croissance habi- tuelle ; il s'agit, tout compte fait, d'actions mécaniques. s Les diverses phases du géotropisme constituent donc une succes- sion de phénomènes purement chimiques, physiques et mécaniques. Pour comprendre pourquoi et comment les organes végétaux peu- Vent S'orienter par rapport à la direction verticale, sous l'action de la pesanteur, il est inutile de leur supposer des propriétés biologiques particuliéres : les lois de la chimie, de la physique et de la méca- nique, appliquées au protoplasme et à la paroi des cellules jeunes et en voie de croissance, suffisent pour fournir du géotropisme une explication logique. » Les nombreuses expériences qui permirent à l'auteur d'établir ces résultats sont exposées avec beaucoup de clarté dans son intéressant travail. F. SNOW (R.). — The eonduetion of geotropie excitation in roots (La conduction de l'excitation géotropique dans les racines). — Ann. ot Botany, XXXVII, p. 43-53, 1923. Si l'extrémité sectionnée d'une racine de Vicia Faba est remise en place à l'aide de gélatine, cette racine se montre capable, placée horizontalement, de se courber sous l'action de la pesanteur ; l'ex- Citation géotropique paraît donc pouvoir se transmettre à travers la gélatine. Une coupure étant faite au travers d'une racine à une distance de 2 mm. de l'extrémité, assez profonde pour intéresser "e moitié de la section transversale de la racine, une lame de mica 178 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE y est introduite, destinée à empêcher toute diffusion à travers la moitié de racine lésée ; la racine placée horizontalement se courbe néanmoins, l’excitation géotropique peut donc se transmettre par une moitié de racine seulement. Enfin si les deux moitiés d’une racine sont interrompues par des lames de mica, placées l’une à 2 mm., l'autre à 2 mm. 75 du sommet, la racine ne se courbe plus sous l'action de la pesanteur, l'excitation géotropique ne se trans- met pas par une voie sinueuse, : F.-M. RIDLER (H.-N.). — The distribution of plants (La distribution des plantes). — Ann. of Botany, XXXVII, p. 1-29, 1923. Etude des facteurs généraux de la distribution des plantes spé- cialement dans la péninsule malaise. F.-M. ADAMS (J.). — The effect on certain plants of altering the daily period of light (Influence sur certains végétaux de modifications dans la durée de l'éclairement quotidien). — Ann. of Botany, XXXVII, p. 75-94, 1923. Dans presque tous les cas, les plantes exposées le plus longtemps à la lumière ont un poids plus élevé, une hauteur plus grande et une floraison plus précoce que celles qui, soumises à l'alternance des jours et des nuits, sont éclairées pendant un temps erus LOBECK (AnNor»). — Contribution à l'étude des facteurs accessoi- res du développement (auximones). — Thèse Doct. Sc., Genève, 1922. Ce travail se divise en trois parties : la première traite de la phy- siologie du Bacillus bulgaricus, la seconde est l'étude du pouvoir vitaminique du lait et du yoghourt ; la troisième, qui nous ees plus particulièrement, s'occupe des vitamines du moût de raisin et de la levure. A cóté des vitamines dites curatives de Funk, il existe, on le pe des vitamines de croissance (Hopkins) ou facteurs accessoires de y croissance et de l'équilibre (Mac Collum et Davis), ou encore auxi mones. On a décrit jusqu'ici quatre de ces facteurs accessoires, mm quels l'un d'eux (le facteur B) est contenu en grande quantité la levure. : wi D’après William, ce facteur B, qui correspond au « bios » de parmi les- dans REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 719 diers, serait l'agent stimulant de la croissance de la levure. Cette théorie étant contestée par un certain nombre d'auteurs, Lobeck a entrepris des expériences qui lui ont montré que le bios est réelle- ment nécessaire au développement de la levure. Mais, si cette levure n'a pas besoin de bios étranger quand son dé- veloppement est lent, parce qu'elle en synthétise elle-même une cer- taine quantité, ou qu'elle en trouve dans les cellules mortes, elle en à besoin pour un développement rapide. i En chauffant le moût acide ou neutralisé, on enlève un facteur indispensable au développement rapide de la levure, mais on peut le lui restituer en grande partie par l'addition de moût non chauffé, par des extraits de vitamines de la levure, ou par l'hydrolyse. La modification du pouvoir vitaminique par la haute tempéra- ture n'est due ni à l'action d'acides, ni à celle du précipité formé, ni à une production de substances toxiques. La méthode d'évaluation des vitamines par le développement de la levure n'est pas suffisamment exacte, car elle peut étre faussée par la concentration et par les colloides du milieu. L. L. CHODAT (R.). — La Biologie des plantes. — I. Plantes aquatiques. Atar, édit., Genève, 1922. La biologie des plantes est assez peu connue du public instruit, aussi les éditeurs ont-ils entrepris la publication d'une série d'ouvra- ges de vulgarisation scientifique dont le livre du professeur Chodat est sans contredit l'un des plus intéressants. Les divers aspects de l’histoire biologique des plantes aquatiques, tant phanérogames que eryptogames, y sont passés en revue, ainsi que les principaux traits de la sociologie et de l'association en zones de végétation des plantes les plus caractéristiques. Concu dans un esprit éminemment original, illustré de nombreuses Sravures et planches, ce volume intéressera vivement ses d add L. POIRAULT (G.). — Germination non symbiotique des graines d'Or- chidées. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., HI, 17, p. 55, 1923. : Résumé des recherches de Knudsen montrant, contrairement aux idées de Noël Bernard, que la symbiose n'est nullement nécessaire et qu'on peut faire germer les graines d'Orchidées en leur fournis- Sant les sels indispensables et du sucre. i 780 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE HYBRIDITÉ. — GÉNÉTIQUE SPRAGUE (T. A.) — Variations méristiques dans le « Papaver dubium ». — Journ. of Botany, LX, p. 299, 1922. M. Sprague semble avoir établi que le nombre des rayons du stigmate est d'autant plus grand qu'il y a davantage de fleurs sur un méme individu. Des individus mal nourris donnent 4 rayons environ par stigmate ; des individus cultivés, au contraire, donnent une proportion de 7 rayons par stigmate. Il y a peut-étre des races de Papaver dubium ; ceci appelle d'autres expérimentations. SPRAGUE (T. A.). Variations florales dans « Veronica persiea ». — Journ. of Botany, LX, p. 351, 1922. M. Sprague a pensé faire ceuvre utile en faisant une statistique des variations florales du Veronica Buxbaumi, en cherchant à comprendre si ces variations sont des retours à la régularité ou si elles sont nettement tératologiques. 1.000 fleurs observées lui ont donné 73 fleurs anormales. Il compare les résultats qu'il a obtenus à ceux de Worsdell et de Jules Camus ; il propose d'autres expériences sur la méme espéce et semble d'avis que la fleur était pentamère dans le principe. Elle a passé de la formule K/C*A?G', hypothétique, à KCCA'G', à K'C'A*G*, qui est rare, par nombre d'intermédiaires observés. G. GRIFFITHS (B.-Mirr). — Cultures expérimentales sur « Sper- gula » et « Plantago ». — Journ. of Botany, LX, p. 228, 1922. Spergula arvensis L. a des graines lisses, S. sativa présente des graines plus ou moins papilleuses. Les graines soigneusement triées à la main ont donné 2 lots de 200 graines chacun, qui ont reproduit fidèlement les graines lisses de S. arvensis et les graines papilleuses de S. sativa respectivement, avec des différences constantes dans les caracteres des plantes. Ce sont donc là 2 espèces distinctes. L'au- teur a recueilli 5 formes de Plantago lanceolata, provenant de diver- ses stations et assez différentes d'aspect. En en semant les graines dans les mémes conditions, il a obtenu le P. lanceolata type De méme 2 variétés de P. major, semées dans des conditions roen tiques, ont reproduit une forme unique. Dans l'une et l'autre espèce; ce n'étaient que des formes stationnelles. G. RIDLEY (L. A. M.) — Variations méristiques florales dans les Galiées. — Journ. of Botany, LX, p. 230, 1922, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 781 La famille des Rubiacées est hétéroméristique, le nombre des pièces de la corolle variant de 4 à 6 pour les Naucléées, de 4 à 10 pour les Guettardées et les Chiococcées. Les Galiées sont de même hétéroméristiques. L'auteur s'en est convaincu en examinant 1.000 fleurs de 3 espèces d’ Asperula et de 7 espèces de Galium et il cite des pourcentages intéressants, ayant observé quelques fleurs diméres et 6-méres, davantage de fleurs 3-méres et 5-méres et une. proportion énorme de fleurs 4-mères. LACAITA (C.-C.). — La eaulescenee de « Bellis perennis ». — Journ. of Botany, LXI, p. 99, 1923. Bien que le Bellis perennis soit souvent décrit comme acaule, il est en réalité caulescent, les tiges étant à la vérité trés courtes et presque souterraines. Elles sont plus marquées dans de certaines formes des environs de Naples. M. Lacaita est d'accord en cela avec le Dr Enrico Carano, qui a publié une étude à ce sujet dans les Atti R. Acc. Lincei de Rome, XXXI, 1922, qui reconnaît que le P. hy- brida Ten. n'est qu'une variété de B. perennis, due à une région pluvieuse et chaude du sud de l'Italie, et qu'aucune hybridation quelconque ne peut étre dorénavant envisagée. G. DEBRAS (E.) — Les monstruosités chez les Dahlias. — Revue horticole, p. 269, 1923. Des fleurs ligulées sont devenues prolifères. A. G. MEUNISSIER (A.). — Dimorphismes chez le Pelargonium Lierre. — Revue horticole, p. 305, 1923. A. G. ANONYME. — Anomalies végétales. — Journ. Soc. nat. Hortic. . France, 4e série, XXIV, p. 142, 1923. Acalypha hispida à épis floraux blanc rosé, Pentstemon à corolle laciniée, Betterave virescente, Calathea Makoyana à panachures Simulant des feuilles. A.G. GÉRÔME (J.). — Au sujet des plantes à fleurs doubles. — Journ. Soc. nat. Hortic. France, 4° série, XXIV, p. 143. La duplicature est consécutive à une longue culture ou à une hybridation A. G. ANONYME. — Proliferation of pear. — Gardeners Chronicle, ?* série, LXXIII, p. 19 et fig. 8, 1923. 782 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE ENFER (V.). — Caprices du surgreilage, greffes qui tuent. — Revue horticole, p. 371, 1923. Des Poiriers écussonnés sur d'autres variétés déjà greffées ont amené rapidement la mort de ceux-ci. A. G. GÉRÔME (J.). — Au sujet des Glaïeuls et de leur reproduction asexuée (par eaieux). — Tourn. Soc. nat. Hortic. France, 4? série, XXIV, p. 154, 1923. à La difficulté de reproduire de caieux certaines variétés horticoles est peut-être due à la nature de la variété, à son ancienneté, à sa floribondité et à une multiplication intensive par bouturage. A. G. BERNARD (N.). — La culture des Orchidées dans ses rapports avec la symbiose. — Journ. Soc. nat. Hortic. France, 4? série, XXIV, p. 180, 1923. ; Réimpression d'une conférence faite à Gand en 1908. SMALL (J.). — Propagation by cuttings in acidie media. — Gar- deners'Chronicle, 3 série, LXXIII, p. 214, 1923. Un peu de vinaigre trés dilué facilite le bouturage (fig. 112-114). A. G. COSTANTIN et MAGROU. — Applications industrielles d'une grande découverte française, — Ann. Sc. nat., Bot., 10° série, IV; D I. La technique délicate et de caractère essentiellement scientifique qui a été inventée par Noël Bernard pour la culture des Orchidées a été adoptée par un certain nombre de praticiens en France et à l'étranger. Cultures pures, isolement aseptique de graines, isolement des pelotons de Rhizoctonia endophytes se font industriellement, mais avec une rigueur scientifique (en particulier en France par M. Bultel qui a organisé les serres d'Armainvilliers; de M. de d child) dans de grandes exploitations. Et les résultats confirment absolument les théories et vues de Noél Bernard, leur donnant ains! une portée pratique considérable. Fi P: COSTANTIN (J.). — La dégénérescence des plantes cultivées et rhé- LE V rédité des earaetéres aequis. — Ann. Sc. nat., Bot., 10° série, IV, p: 267. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 183 Aprés une révision et mise au point des récents travaux sur cette importante question d'intérét pratique considérable, l’auteur conclut : « En résumé, la théorie qui se trouve formulée dans le présent tra- vail envisage que la suppression des mycorhizes a jeté un grand trouble dans la vie de la plante cultivée. Habituée à former à l'état sauvage une association stable avec les Champignons dans sa patrie d'autrefois, elle ne se tire du mauvais pas oü la met la culture, qui la prive de ses associés,que par des transports fréquents en montagne, parce que l'action du froid est parallèle à celle des hôtes fongiques radiculaires normalement nécessaires. » BP COSTANTIN (J.). — Nouvelle remarque sur la dégénérescence et l'altitude. — Ann. Sc. nat. Bot., 109 série, V, p. 95, 1923. L'auteur signale l'intéressant travail de M. Easterby sur l'in- fluence de l'altitude qui rajeunit certaines variétés de canne à sucre en voie de dégénérescence, d'aprés les expériences faitesàla station expérimentale de South Johnstone (Innisfail) depuis 1913. F. HICKEL (R.). — Noyers hybrides. — Bull. Soc. dendrol. Fr., 45, p. 110, 1922. ; Des noix de Juglans Sieboldiana distribuées par la Société den- drologique en 1908 et 1911 ont donné des arbres dont les fruits res- semblent à ceux du J. cinerea.Il y a donc eu à l'origine une hybrida- tion du J. Sieboldiana par du pollen de J. cinerea. LL. LASSIMONNE. — La séleetion et la produetion des semences. — Congr. Agricult. région bourbonnaise, Montlucon, 1922. D'un exposé très clair de la question de l'hybridité et de la sélec- lion, l'auteur déduit cette conclusion qu'en matière de reproduc- teurs, il faut absolument recourir à la sélection scientifique et non un simple triage mécanique dont les résultats finaux sont tout à fait insuffisants. C'est seulement aprés que cette sélection aura permis l'obtention de sortes productives pures que l'on pourra songer à leur multipli- cation grandissante pour arriver aux quantités nécessaires à la grande culture LL 184 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE WIGGANS (R. G.) (traduit et annoté par Meunissier). — Classifica- tion des variétés d'Orge eultivées. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 568, 1922. i L'auteur admet 5 formes qu'il élève au rang d'espèces : 1° Le type sauvage (H. spontaneum G. Koch) à rachis fragile ; 29 Les H. vulgare, intermedium, distichum et deficiens, qui diffèrent par l'intensité de la fertilité, depuis H. vulgare chez lequel les six épillets sont fertiles jusqu'à H. deficiens dont les épillets latéraux sont complètement avortés. | Dans les quatre groupes, les principales variétés sont ensuite dif- férenciées par des caractères dont les principaux sont les grains vêtus ou non, la glumelle barbue ou encapuchonnée, la couleur des grains, la densité de l'épi, etc. 60 variétés ont été ainsi séparées, dont 29 pour H. vulgare, 3 pour H. intermedium, 20 pour H. distichum et 8 pour H. deficiens. Les groupes les plus précieux au point de vue économique sont ceux de H. vulgare et de H. distichum. LAVIALLE (J.-B.). — Le Noyer en Dordogne. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 571, 1922. Production, variétés, culture, industrie et commerce. KOPP (A.). — La greffe de l’ Hevea. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 580, 1922. L L: BLARINGHEM (L.). — Etudes sur la sélection du Lin. — I. tarar tères morphologiques utilisés pour la séparation et le contrôle des lignées pures. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., III, 17, p. 3, 1923. On peut pratiquement contrôler la pureté d’un lin en le cultivant dans un champ de sélection où l’on a réuni un grand nombre de li- gnées. Les Lins à fibres à septa non ciliés et à graines vertes sont récessifs Par rapport aux Lins à septa ciliés et à graines brunes. Les altérations dans la descendance résultant de la pollinisation croisée par les m- sectes ne sont pas apparentes, mais la sécurité n’est pas absolue sur ce point, surtout s'il s'agit de descendances hybrides dont le pollen est pour une partie avorté ou de qualité médiocre. Lo REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 185 CHIMIE VÉGÉTALE REEB (E.).— « Hortensia hortensis» Smith et son glueoside.— Journ. de Pharm. d'Als. et de Lorr., XLVIII, n? 12, p. 221, 1921. L'alealoide entrevu jadis chez cette plante par Bondurant et Schræter n'est autre que la choline. En partant des feuilles sèches, on peut obtenir 1 pour 100 d'un glucoside amer pourlequel est pro- posé le nom d’hortensénine. Il se présente sous forme de paillettes jaunes, solubles dans l'eau et l'alcool ; il fond à 1669 et se solidifie à 155°, possède diverses réactions colorées et ne semble pas doué de propriétés physiologiques. R. Wz. ROSENTHALER (L.). — Ueber Loganin. — Schweizer-Apoth. Zeitg., LXI, n? 31, p. 398, 1923. La loganine est un corps découvert par Dunstan et Short,en 1884, dans le fruit du Vomiquier ; ces auteursle considéraient comme un glucoside et lui attribuaient une des formules C^H?*O'" ou C*H**O". En reprenant son étude chimique, L. Rosenthaler lui trouve une composition élémentaire et des réactions analogues à celles de la méliatine, glucoside trouvé par Bridel en 1911 dans le Menyanthes trifoliata et conclut à l'identité des deux substances. Ce fait est des plus intéressants, car il établit le premier lien chimique entre deux familles botaniques trés voisines. R. Wz. VIEHOVER (Arno) et CAPEN (Ruru G.) — New sources of santonin. — Journ. Amer. Chem. Soc., XLV, n? 8, p. 1941, 1923. Poursuivant leurs recherches sur les espèces américaines ou accli- matées du genre Artemisia, les auteurs ont recherché la santonine dans 56 échantillons. Ils n'ont pu la caractériser que chez Artemisia Mexicana Willd., A. neo-mexicana Wooton, déjà signalés par eux l'an dernier, et chez A. Wrightii Gray. L'époque de la récolte des Capitules doit être prise en considération. du, Il ne semble pas que l Artemisia gallica Willd. et l'A. brevifolia Wallich, indiqués par d'autres auteurs comme contenant de la Santonine, aient jusqu'à présent été exploités ucc opu . WZ. ROTHÉA (p) Caroubier et earoubes. — Bull. des Sciences Pharmacol. XXIX, p. 369 et 443, Paris, 1922. Trix (s&ANcES) 90 786 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Le Caroubier est un arbre acclimaté dans toute la région médi- terranéenne, où il atteint, au Nord,la méme limite que le Citronnier ; il est plus sensible au froid que l'Olivier. Le bois est utilisé en ébénisterie, l'écorce et les feuilles en tannerie. Les graines ont recu des applications industrielles, pour la prépara- tion de colles, d'appréts et de teintures; elles donnent aussi de l'aleool. Le fruit sert depuis longtemps à l'alimentation des ani- maux, mais il ne constitue guére pour l'homme qu'un aliment de disette, bien qu'on lui attribue encore des propriétés pectorales et béchiques. Depuis quelques années, on a intensifié la consommation par les chevaux des caroubes concassées, dénoyautées et mondées. Les gousses contiennent, pour 100 : de 4 à 7,5 de matières azotées, de 30 à 47 de sucres, de 1,7 à 4 de cendres. Les graines renferment de 14 à 19 pour 100 de matières azotées, et très peu de sucres. Le principal point à surveiller est la bonne dessiccation des ca- roubes aussitót aprés la récolte. Tout fruit qui retient plus de 15 pour 100 d'humidité risque d'étre rapidement envahi par les moisis- sures et les parasites, qui détruisent les hydrates. de carbone et peuvent déterminer des accidents graves chez l'homme ou chez le bétail. R. Wz. MASSY. — L'essenee de Cédre de l'Atlas. — Bull. des Sciences pharmacol., XXIX, p. 361, juillet 1922. Les essences de Cèdre vraies sont souvent confondues avec celle du Genévrier de Virginie. Le Cedrus atlantica Manetti constitue une des richesses forestières de la région de l'Atlas. En distillant en présence d'eau des copeaux ou de la sciure du bois de cet arbre, on obtient jusqu'à 6 pour 160 d'essence avec les sciures de Cèdre « tout-venant » et plus de 13 en choisissant les Copeaux « gras ». Cette essence est limpide, d'un beau jaune, d'odeur balsamique ; densité 0,957 ; pouvoir rotatoire dextrogyre ; elle est soluble dans son volume d'alcool à 90*, mais incomplètement soluble dans 100 volumes d’alcool à 85°; distille presque entièrement entre 270 et 2900. , ; : Š a L'essence de Cedrus atlantica a donné, dans le traitement de " = r * 3 , blennorrhagie, des résultats supérieurs à ceux obtenus avec ra de santal. La matière première étant très abondante, on doit env sager l'emploi de cette essence en parfumerie et en savonnerie. R. Z. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 787 DEUMIÉ (J.) et MARTIN-SANS (E.). — Une intoxication par la Saponaire. — Bull. des Sciences pharmacol., XXIX, p. 379, 1922. Description d'accidents sérieux survenus chez deux époux à qui il avait été prescrit de boire chaque matin une tasse d'infusion de feuilles de Saponaire. Le cinquième jour, cette boisson avait été préparée 8 à 9 heures d'avance et la plante laissée en macération pendant tout ce temps. La quantité employée n'avait pas été supérieure à 1 gr. 50 de sommités sèches par tasse. Les symptômes observés (parésie de la langue, tremblements, agitation délirante, mélanopsie, mydriase, hallucinations de la vue) correspondent en partie à ceux de l'in- toxication par d'autres plantes à saponines : Agrostemma Githago L., Lychnis Flos-cuculi L., Stellaria helodes M. B., Quillaya Saponaria Molina, Lolium temulentum Li. ete. Il semble donc que les drogues à saponines peuvent encore être trés actives après dessiccation,mais leurs principes ne diffusent que très lentement dans l'eau, d’où une grande variabilité d'action selon que la durée du contact avec l'eau est plus ou moins longue. R. Wz. MAURIN (E.).— Augmentation de l'isosulfocyanate d'allyle dans la Moutarde noire par l’action fertilisante du soufre. — Bull. des Sciences pharmacol., XXIX, n° 2, p. 76-78, 1922. Se basant sur des expériences antérieures et sur une observation récente de M. Nicolas, l’auteur a trouvé que le myronate de potas- Sum était augmenté chez le Brassica nigra quand on ajoutait au terrain de culture 10 grammes de fleur de soufre par métre carré. Les graines recueillies ont donné 1 gr. 02 d'isosulfocyanate d'allyle pour 100, contre 0 gr. 91 pour des graines récoltées sur un terrain témoin. Il semble donc que l'organisme végétal peut réaliser la Synthèse de composés sulfurés complexes à partir des dérivés T'oxydation du soufre minéral. En méme temps, gráce au soufre, la végétation est plus luxuriante: la hauteur, le diamètre des tiges, le rendement en graines sont aug- mentés d'environ un quart ; les insectes parasites sont pour la plu- Part écartés. R. Wz. YOSHIMURA (K.). — Beiträge zur Kenntnis der stiekstoffhaltigen landteile der Früchte der Chayote (Constituants azotés du fruit de la Chayote). — Journ. of Biochemistry, I, n° 3, p. 347-351, Tokyo, 1929, On désigne, au Mexique, du nom de Chayote, une plante cultivée, 788 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE le Sechium edule Sw. qui est nommée Chouchou aux Indes occiden- tales et Hayato-Uri au Japon. Les fruits sont piriformes, longs de 10 à 15 centimètres, peu co- lorés et renferment seulement une grosse graine. La saveur est fade, mais après cuisson, les bonnes sortes ont un léger goût de noix et sont préférables à la citrouille et au concombre. L'analyse a porté sur 20 kilos de fruits frais ; ceux-ci renferment environ 4 pour 100 de substance sèche et près de 96 pour 100 d'eau. Pour 100 parties de substance sèche, il a été trouvé 16,264 de matières azotées, dont les 3/5 à l'état d'azote albuminoide et 2/5 à l'état d'azote non protéique. L'auteur a pu identifier de petites quantités d'adénine, d'argi- nine, de choline et de guanidine. R. Wz. WALTON (G. P.). — Speeifie acidity of water extraet and oxalate content of foliage of african sorrel (Acidité spécifique de l'extrait aqueux et contenu en oxalate des feuilles d'Oseille africaine).— Bot. Gazet., LXXIV, p. 158-173, 1922. Dans ce travail l'auteur décrit un procédé pour déterminer l'aci- dité spécifique des extraits aqueux et calculer, dans un but de com- paraison, l'acidité spécifique et la valeur de PH de solutions pures de la substance acide supposée étre la source de l'acidité. En beg parant ces valeurs on peut arriver à identifier, ou tout au mon g reconnaître, la principale cause de l'acidité. Deux composés de l'acide oxalique, l'oxalate acide de K et l'oxalate de Ca monohy- draté, existent dans les feuilles de Rumex abyssinicus Jacquin. Les proportions pour cent de ces deux sels ont été données par le dosage de l'acidité et de l'oxalate total. Les résultats de l'analyse cunque ont été confirmés par l'examen cristallographique. Cette méthode de recherche pourra étre appréciée des analystes pour l'examen des drogues ou des matiéres alimentaires de nature acide. Les feuilles du Rumex abyssinicus possèdent un indicateur naturel qui, SOUS l'action des alcalis, passe du jaune au brun puis au xb SPILLMANN (H.). — Nouvelles recherches sur l'uréase. — Thèse Doct. Sc., Genève, 1922. d Marshall, en 1913, a publié une méthode de recherche de ; pi basée sur sa transformation en carbonate d'ammoniaque sous là tion de l'uréase contenue en abondance dans les semences de pes méthode qui a été par la suite plus ou moins modifiée par Mer dc Van Slyke et Cullen et Pin Yin Yi. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 189 L'auteur s'est proposé de rechercher l'action exercée sur l'uréase du Soja par divers composés chimiques : eau, urée, carbonate d'am- moniaque, glycérine, acides minéraux et organiques, alcalis, cyanu- re et sulfo-cyanure de potassium, acétate de soude, ainsi que celle des corps chimiques normalement contenus dans l'urine. Il constate que les corps chimiques présents pendant la germina- tion du Soja n'exercent aucune action stimulante sur l'uréase. Il en est de méme pour ceux qui se rencontrent dans l'urine, le glycocolle excepté. Au bout de deux jours de germination, la quantité d'uréase atteint son maximum. D'autre part, Naosuke avait constaté que la solution d'uréase dia- lysée au travers d'une membrane semi-perméable perd une partie de son pouvoir ferment, mais qu'on peut lui rendre son activité par l'addition de quelques gouttes du méme liquide non dialysé. Nao- suke admettait par suite qu'il existe à cóté du ferment un co-ferment traversant la membrane du dialyseur, ce qui. rend inactif le liquide- erment, Les expériences de Spillmann ont montré que ce co-ferment est un phosphate et que le phosphate de soude, ajouté artificiellement au liquide-ferment inactivé par dialyse, lui restitue son pouvoir fer- mentatif. WYss (F.). — Contribution à l'étude de la tyrosinase. — Thèse Doct. Sc., Genève, 1922. Les expériences faites à l’aide de la tyrosinase doivent tenir compte de ce fait que les extraits aqueux ou glycérinés contiennent beaucoup d'impuretés, parmi lesquelles figurent des corps susceptibles d’être attaqués par le ferment. Il est donc nécessaire de n'utiliser que du ferment purifié par précipitation à l'alcool fort, ou par dialyse. L'alealinité du milieu doit être également titrée avec soin. En effet, à mesure que la réaction devient plus alcaline, la phase rose qui caractérise le début de la réaction enzymatique de la tyrosinase "ws à disparaitre, aprés quoi le noir, d'abord retardé,disparait à son ur. Ceci posé, la provenance du ferment ne joue aucun róle : tous pré- Sentent les mêmes caractères et ils ne diffèrent que par les impuretés qui les accompagnent. tyrosinase, contrairement à l'opinion de Bach, n'est pas com- Posée de deux ou trois ferments distincts : c'est un ferment unique à fonctions multiples pouvant agir sur des corps de constitution chi- £ 190 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE mique très variée, tout en restant compris dans les limites des deux grands groupes des amines et acides aminés et des phénols. Quant à la théorie des co-ferments de la tyrosinase, émise par Hæhn, elle n’a pu être démontrée. Bien au contraire, le zinc et ses analogues, loin de favoriser l’action du ferment, l’inhibent très net- tement. L'action que leur attribue Hæhn est le résultat d'une erreur technique due à la réaction plus ou moins alcaline du milieu. LL CRYPTOGAMES CELLULAIRES. PHYTOPATHOLOGIE WILLAMAN (J. J.) and SANDSTROM (W. M.). — Biochemistry oi plant diseases. IH. Elfeet oi « Sclerotinia cinerea » on plums. — Bot. Gazette, LXXIII, p. 287-307, 1922. Les auteurs se sont proposé d'étudier les causes biochimiques de la résistance de l'hóte au parasite et de déterminer pourquoi un Champignon peut parasiter quelques variétés d'un hôte et non pas d'autres. De leurs observations sur l'action du S. cinerea Sur les fruits à noyaux (prune), il résulte que les variétés les moins résis- tantes ont montré de nombreuses fructifications à la surface des fruits, que les sucs des variétés résistantes ont une densité spécifique plus élevée, une concentration en ions-H un peu plus grande, une acidité plus faible, et une teneur un peu plus forte en acide oxalique. Ces différences ne paraissent pas suffisantes toutefois pour pouvoir constituer des bases chimiques de résistance. Des cultures de Scler o tinia sur des sucs de fruits sur lesquels les divers facteurs pourraient être variés et contrôlés, serviraient à élucider certainement la ques- tion. Quand les sucs se putréfient sous l’action du Champignon, leur densité diminue, leur acidité vraie décroit, la teneur en acide oxa- lique augmente. Le Champignon empéche la production de tanin ; il convertit une portion de l'azote non protéique de l'hóte en azote protéique pour son propre mycélium. R. 8 POOLE (R.-F.). — A new fruit rot of tomatoes (Une nouvelle uA riture des fruits de Tomate). — Bot. Gazet., LXXIV, P; 210-214, 1922. La maladie affecte les fruits verts et mûrs: attribuable à des causes plus ou moins physiologiques, elle fut surtout grave en 19% L'Oidium ou l'Oospora lactis a été isolé des haies infectées €t les inoculations de fruits mûrs avec le Champignon donnerent des REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 191 résultats positifs.Sur la Tomate le mycélium se développe abondam- ment; dans certains cas il produit de nombreuses spores. Les trai- lements des jeunes rameaux par la bouillie bordelaise et par le sulfate de cuivre additionné d'arséniate parvinrent à arrêter la maladie. R. S. RAMSEY (G.-B.). — « Basisporium gallarum » Moll. a parasite of the tomato., — Bot. Gazet., LXXIV, p. 325-328, 1922. L'auteur a observé ce parasite sur des Tomates d'une récolte de Californie. Le Champignon isolé d'une lésion et cultivé sur agar, donna une abondante culture avec un grand nombre de spores. Les caractéristiques de ces spores permirent de rapporter le parasite au genre Basisporium. De nombreux essais d'inoculation ont montré que le Champignon est fortement pathogène pour les fruits de To- mate ; l'inoculation ne réussit pas sur les parois indemnes des fruits verts ou mûrs. RS: DUFF (G.-H.). — Development of the Geoglossaceæ (Développe- ment des Géoglossacées). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 264-290, 1922. Le développement de l'ascocarpe chez le Cudonia lutea et le Spa- thularia velutipes est remarquable par la formation d'une mem- brane, recouvrant l'hyménium tout entier et constituant un organe morphologiquement distinct du corps méme de l'appareil fructifere. C'est un des premiers organes de l'ascocarpe qui se différencie. Ce voile des Helvellinées permet de rapprocher ces plantes non des Pézizinées, mais des Bæomyces du groupe des Disco-Lichens. Les éléments de fructification du Cudonia lutea et du Spathularia velu- lipes se montrent tout d'abord sous l'aspect de filaments qui ont élé appelés « hyphes génératrices ». Ces hyphes prolifèrent avec les autres tissus de l'ascocarpe et donnent naissance au procarpe. Les procarpes du Cudonia sont irrégulièrement repliés et pourvus de trichogynes pluriseptés qui passent à travers le voile. Les pre- mières cellules du procarpe sont uninucléées, plus tard elles devien- „nent plurinucléées. Les hyphes ascogènes prennent naissance aux dépens des cellules du procarpe, après quoi le procarpe se vide de Son contenu et finalement disparaît. Les procarpes du Spathularia apparaissent plus tard que ceux du Cudonia ; ils sont irréguliers, ne Possèdent pas de trichogynes et présentent une structure manifes- tement réduite. Chez le Trichoglossum hirsutum il n'y a pas de voile, 192 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE ni de différenciation structurale d'organes sexuels. Les hyphes ascogènes se développent aux dépens de filaments qui ne différent pas, quant à leur forme, des filaments végétatifs. Chez le Leotia lubrica, les hyphes ascogènes représentant les organes sexuels pour- raient étre des procarpes dégénérés. On peut admettre que l'évolu- tion chez ces plantes est partie d'un type dans lequel la féconda- tion se faisait par le trichogyne et a graduellement progressé vers la réduction des organes sexuels. R-S, MILBRAITH (D.-G.). — « Alternaria » from California (Alterna- ria de Californie). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 320-324, 1922. L'auteur a observé sur des feuilles de choux et de choux-fleurs des taches dues à la présence d'un Alternaria nouveau, différent de PA. brassicæ. Ces taches sont circulaires, en légère dépression, noi- res avec une teinte purpurine, la partie centrale plus foncée que la zone périphérique. Le Champignon croît facilement dans les mi- lieux de culture habituels : les spores sont abondantes. La descrip- tion de cette nouvelle espèce est donnée avec les plus grands détails. En observant certaines précau tions,les expériences d'inoculations sur jeunes feuilles de choux peuvent parfaitement réussir. SPESSARD (E.-A.) — Prothallia of « Lycopodium » in America. II.« L. lueidulum » and « L. obseurum » var. « dendroideum ». — Bot. Gazet., LXXIV, p. 392-413, 1922. L'auteur se propose de décrire, aussi complétement que possible, les prothalles inconnus jusqu'ici de ces deux espèces et d'établir les comparaisons que l'on peut fonder sur ces descriptions. Les organes sexuels du L. lucidulum sont primitifs, étant fréquemment mélan- gés dans la nature. Le prothalle du L. obscurum var. dendroideum montre une forme de passage entre les types du L. amoticum et du L. complanatum. Les organes sexuels du L. obscurum sont envahis par un Champignon endophytique et conséquemment déformés. Ce Champignon n'est probablement pas un Pythium ; l'appareil repro- ducteur serait celui de ce genre, mais l'appareil végétatif est celui d'un Ascomycéte. 7 R © TAYLOR (W.-R.. — Recent studies of Ph:eophyeeze and their bearing on classification (Etudes récentes sur les Phéophycées et. leur rapport avec la classification). — Bot. Gazet., LXXIV, p. 431-441, 1922. . REVUE” BIBLIOGRAPHIQUE 193 L'auteur rappelle tout d'abord les principaux travaux qui ont été publiés sur les Phéophycées, et établit une classification en prenant pour base les résultats obtenus. Il distingue d'abord deux ordres : les Phéosporales et les Cyclos- porales. Les Phéosporales sont divisées en trois sous-ordres : les Ectocarpinées comprenant hvit familles (Ectocarpacées, Tilopté- ridacées, Sphacélariacées, Aspérococcacées, Chordariacées, Desma- restiacées, Stilophoracées, Ralfsiacées) ; les Dictyosiphoninées avec la famille des Dictyosiphonacées et les Cutlérinées comprenant la famille des Cutlériacées. Les Cyclosporales forment également trois sous-ordres : les Dictyotinées avec la famille des Dictyotacées, les Laminarinées comprenant la famille des Laminariacées et les Fuci- nées avec la famille des Fucacées. : RM RILSTONE (F.). — Les « Sphagnum » du pays des Cornouailles. — Journ. of Botany, LX, p. 263, 1922. La Cornouaille orientale et la Cornouaille occidentale ne se comportent point semblablement quant à la présence, à la fréquence des Sphagnum, espèces et variétés. L'auteur en cite divers exemples . €t termine sa notule par une liste d'espèces qui se trouvent dans l'un des deux vice-comtés ou dans les deux. ANONYME. — Hose (Georg. Fred.) (1838-1922), notice biogra- phique. — Journ. of Botany, LX, p. 272, 1922. Hose fut évêque de Singapore, réunit une importante collection de Fougeres de la Péninsule Malaise,de Bornéo, qui se trouve à Kew. Elle fut étudiée par Baker. H. N. Ridley a publié, en 1910, dans le Journal of the Straits Branch, une biographie détaillée de ce collec- tionneur, G. DIXON (H. N.). — Miseellanea bryologiea. — Journ. of Botany, LX, p. 281, 1922. C'est la 8e contribution à cette étude sur les Mousses, du méme auteur ; elle consiste surtout en critiques sur les genres,les espèces, Principalement en ce qui concerne leur nomenclature. CROW (w -B.). — Les Algues du planekton d'eau douce de Ceylan. — Journ. of Botany, LXI, p. 138 (suite), 1923. La liste comprend les genres Aphanocapsa, Aphanotace, Micro- Qslis, Merismopodia, Celosphzrium, Oscillatoria, Spirulina, Beg- 794 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE giatoa, Lepigbya, Anabæna, Cylindrospermum, Tolypothrix, Hapa- losiphon, Rivularia, Calothrix, Sphærella, Volvox, Chlamydomonas, Pandorina, Eudorina, Pleodorina, Glæococcus. Une figure représente le Glæococcus Schroteri. G. BRITTEN (JAMES). — Ehrhart et le « Supplementum plantarum » — Journ. of Botany, LXI, p. 148, 1923. L'auteur te comment Ehrhart, qui était chargé par Linné fils de surveiller l'impression du Supplementum plantarum, tenta d'y in- troduire plusieurs genres de Mousses dont il était le créateur. Cela au grand déplaisir de Linné, qui en supprima la composition et la rem- placa par un index à peu prés inutile. Les genres de Ehrhart, qui furent publiés sous ce titre « Meine Beiträge zum Linneischen Sup- plemento Plantarum », sont admis par la plupart des bryolo- gues. Ehrhart a d'ailleurs fait quelques substitutions au texte méme de Linné fils, et que celui-ci n'a pas apercues et non in- terdites par conséquent ; telles sont : Scirpus Bxothryon, Juncus Tenageia, Rumex nemolapathum, Mespilus xanthocarpus etc... etc... G. WATSON (W.). — William Henry Pearson (1849-1923). — Journ. of Botany, LXI, p. 194, 1923. 3 Hépaticologue trés sagace et de grande notoriété, il a publié les Hepaticæ Britannicæ avec Carrington et publié de nombreuses notes , sur cette famille, dans le Journal of Botany, The Naturalist, Bryo- logist, Revue bryologique, Kew Bulletin, etc... et un Catalogue of Hepaticæ (1910). Beaucoup d'espéces portent son nom. WATSON (W.). — Hépatiques du Spitzberg. — Journ. of Bot., LX, p. 327, 1922. Vingt-six espèces récoltées par Summerhayes sont énumérées par Watson, qui s'étonne de ne pas trouver bon nombre de plantes arc tiques, certains genres et enfin certaines espèces qui sont fréquentes dans les montagnes de Grande-Bretagne. G. DIXON (H.-N.). — Revision de la liste des Mousses britanniques du D* Stirton. — Journ. of Botany, LXI, p. 10, 1923. Une revision de l'herbier du Dr Stirton, aujourd'hui au British Muséum, a permis à M. Dixon de faire une addition de 20 pour cent environ. C'est dire l'importance, pour les bryologues, de cette note qui doit étre continuée. 2 i G. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 795 LYLE (Likan). — « Antithamnionella », un nouveau genre d'Al- gues. — Journ. of Botany, LX, p. 346, 1922. Genre voisin de Antithamnion, représenté par l'espéce A. Sar- niensis, recueilli à Guernesey en octobre 1921, et qui a toutes ses affinités avec les Algues de l'hémisphère austral. Cette espèce nou- velle est figurée dans son port et ses détails par de fort jolies figu- res (1-4). Une seconde espèce du méme genre est l'A. ternifolia, ancien Antithamnion ternifolium de Toni. G. SALMON (E. S.) et WORMALD (H.). — Un nouveau « Cereospora » sur le Houblon. — Journ. of Botany, LXI, p. 134, 1923. Cette espèce nouvelle a été trouvée sur le Houblon cultivé à Canterbury (Cantuaria), d’où le nom imposé Cercospora cantuarensis. Les auteurs profitent de l'occasion pour décrire une autre espèce japonaise du même genre, découverte par le professeur S. Horr et qui est publiée pour la première fois. G. DIXON (H.-N.). — Revision des Mousses de Nouvelle-Bretagne du Dr Stirton. — Journ. of Botany, LXI, p. 69, 1923. Commencée précédemment, cette revision se termine ici ; elle renferme des commentaires intéressants sur de nombreuses espèces, . G. PAULSON (Rogerr). — Les Lichens du Spitzherg, récoltés par Summerhayes en 1921. — Journ. of Botany, LXI, p. 77, 1923. Liste de 28 espéces, précédées de considérations sur l’état dé la collection, les stations et dates de récoltes. E DARBISHIRE (O.-V.). — Cryptogames de l'Antaretique. — Journ. of Botany, LXI, p. 105, 1923. Il s'agit des Lichens récoltés par les expéditions Shackleton, de 1907 et 1914. Ils sont au nombre de 16, dont un nouveau le Buellia pernigra est décrit et figuré. - ^ CROW (W.-B.). — Les Algues du planeton d'eau douee de Ceylan. — Journ. of Botany, LXI, p. 110, 1923. Ce travail qui comporte une suite, comprend presque uniquement. une introduction, une table des localités oü les prélévements ont été faits. La liste des espèces étudiées et qui commence par rau Chroococcus, sera publiée plus tard. G. 796 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE BRITTEN (JAMES). — Ethel Sarel Gepp. — Journ. of Botany, n° 715, LX, p. 193, 1922. Cette femme botaniste (1864-1922) se spécialisa dans les Mousses et les Algues, entra au British Museum en 1889, comme collabora- teur bénévole. Elle eut comme correspondants de nombreux algo- logues, parmi lesquels Edouard Bornet, écrivit beaucoup dans le Journal of Botany, publia des études sur Charitransia, Turbinaria, Halimeda et les Codiaceæ. PEARSON (W.-H.). — George-Alired Holt, 1852-1921. — Journ. of Botany, LX, p. 207, 1922. A publié une liste des Mousses et Hépatiques de Ashton-under- Lyne, a collaboré aux Hepatic: Britannicæ Exsiccate de Carring- ton et Pearson, et fit pour l'Angleterre des découvertes intéressantes. PEARSON (W.-H.). — Les Hépatiques des Indes occidentales. — Journ. of Botany, LX, p. 217, 1922. Cette étude est basée sur une collection faite par Eleonora Armi- tage, déjà nommée par Stephani et qui se trouve au Manchester Museum. L'auteur donne des commentaires intéressants sur chaque “espèce citée et propose les nouveautés suivantes : Odontolejeunea Armitagei, Herberta Armitagei, Metzgeria Armitagei. MOLLER (H.-J): — Lovmossornas utbredning i Sverige, VI et VH. — Arkiv for Botanik, XVII, 14, 1922. Suite d'une monographie de la flore bryologique suédoise, prin- cipalement traitée au point de vue chorologique et historique. Les genres Polytrichum, Pterygophyllum, Dichelyma, Fontinalis, sont étudiés dans ces deux articles. A i P. i AMANN (J.). — Le « Cinelidotus danubieus » en Suisse. — Rev. bryol., p. 49-50, 1922. L'auteur de cette Note signale la présence de cette Mousse nou- velle pour la Suisse, sur les bancs de poudingue, dans le lit du Rhin, à Bále et à Rheinfelden. En terminant M. Amann fait remarquer que ce Cinclidotus, connu seulement à l'état stérile, semble c6 médiaire entre le C. riparius et le C. aquaticus ; mais qu'il s'en dif- férencie nettement par l'indice cellulaire. i REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 191 AMANN (J.). — « Fissidens mnevidis » Amann, sp. nov. — Rev. bryol., p. 51, 1922. Description de cette Mousse trouvée en Egypte dans la vallée du Nil, par P. Jaccard (avril 1895). Elle appartient à la section Bryoidium C. M. et semblerait se rapprocher, d'une part, du F. tamarindifolius Brid. et, d'autre part, du F. crassipes var. immargi- natus Fleisch. et Warns. G. D. AMANN (J.). — La mesure des cellules par le spectre de diffraction. — Rev. bryol., p. 51-54, 1922. Méthode nouvelle, sur laquelle l'auteur s'étend longuement, qui permet d'obtenir rapidement, chez les Mousses, une mesure de la dimension des cellules en largeur ou, ce qui revient au méme, leur nombre au millimétre courant. G. D. NICHOLSON (W.-E.) — Mosses and Hepaties near Aviemore, East Inverness. — Rev. bryol., p. 54-58, 1922. Liste de Muscinées (34 Mousses et 8 Hépatiques), recueillies prés Aviemore dans l'Est de l'Inverness (Ecosse), par MM. Nicholson et Knight. Cette liste est précédée d'observations sur la physiono- mie générale, la constitution géologique et les conditions climati- ques de la région. G. D; PEARSON (W.-H.) — Swiss Hepaties. — Rev. bryol., p. 59-61, 1922. Enumération d'Hépatiques de la Suisse, collectées par le Rev. Rhodes au Grand-Saint-Bernard et déterminées par M. Pearson. Parmi les 14 espèces citées, les plus intéressantes, d’après l'auteur, sont le Scapania helvetica, une forme des marais du Lophozia Lyont et la forme alpine de l’Alicularia Geoscyphus. 812 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE ROLET (A.). — Observations sur le Camphrier, notamment à For- mose. — Parf. mod., XV, 11, p. 234, 1922 Les variations bien connues dans les proportions du camphre et de l'huile tiennent vraisemblablement à ce qu'il se forme d'abord des hydrocarbures de formule C!? H!5 (terpènes, camphénes, térébè- nes, terpinène, etc.),qui, par l'activité des cellules vivantes, S'oxy- dent et se transforment en camphre C!? H!* O. Toute cause agis- sant sur la santé et l'activité du Camphrier aura une répercussion sur la production du camphre. Entre autres, on a remarqué à Formose que le climat du Nord favorise la production du camphre et celui du Sud, la production de l'huile. L. L. MEUNISSIER (A.). — Nards antiques et modernes. — Parf. mod., XV, 12, p. 255, 1922 Importante étude Miia et monographique de ces plantes à parfums qui se rattachent à deux genres : mt bus: in- diens) et Valeriana (Nard celtique). VAYSSIÈRE (P.). — Propriétés insecticides de la chloropierine ; leur utilisation dans la désinfeetion des semenees de Coton. — Agron. colon., 7€ an., p. 249, 1922. S'emploie à la dose de 30 grammes par mètre cube et n'altére pas sensiblement le pouvoir germinatif des semences. : LE SERRE (Paul). — La eulture du Bananier au Costa-Riea. — Agron. colon., 7° an., p. 281, 1922-1923. L. L. PIERAERTS (J.) et DUCHESNE (F.). — Le Copal (suite et fin). — Agron. colon., 7€ an., p. 263, 294 et 326, 1922- 1923. Etude des Copals de la Nigerie et de Benguela, du Copal Kaurie de la Nouvelle-Zélande, du Copal de Manille et des Copals d'Améri- que. Propriétés générales, commerce, usages. L. L. ADAM (J.). — Généralités sur les corps gras végétaux. — Agron. colon., 7e an., p. 313 et 388, 1922-1932. L. L. JUMELLE (H.). — Les huiles végétales, carburant national. — Agron. colon., 7° an., p. 345, 1922-1932. LL CHILLON (d’après J.). — La eulture des Bananiers en Guinée fran- çaise, — Rev, Bot. appl, et Agric. colon., II, p. 537, 1922. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 813 L'espèce cultivée est le Bananier nain ou Bananier de Chine (B. nana Lour.). L'article donne tous renseignements relatifs à cette cul- ture. L. L. CHEVALIER (A.) — Les petites céréales. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 543, 1922. Ce sont les Graminées connues généralement en francais sous les . noms de Mil et de Millet. L'auteur reconnaît 12 espèces principales de petites céréales, presque toutes cultivées et appartenant aux gen- res : Penicillaria, Panicum, Setaria, Paspalum, Digitaria, Eragrostis, Eleusine et Coix. Il donne à leur sujet divers renseignements inédits d'ordre botanique, agricole et géographique. L; E GEZE (J.-B.). — Utilisation des « Typha » en France. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 551, 1922. Les feuilles de Typha se prêtent à des usages variés, principale- ment à garnir les joints des douves de futailles et à foncer les chaises communes. L'industrie textile semble devoir leur assurer un débou- ché avantageux. . On exploite dans les marais de Fos (Bouches-du-Rhóne) 7 va- riétés de Massettes : 1° 3 Pavies: blanche (Typha domingensis Pers. var. australis Schum. et Thonn. s. var. minor) ; noire (forme du T. angustifolia L. Subsp. eu-angustifolia Græbner) ; rousse (plantes variables, souvent hybrides T. angustifolia x domingensis). 2? 3 Boutards : blanc (T. domingensis Pers. var. australis s. var. major ) ; noir et roux (formes des Pavies correspondantes). 3° 1 Pavel (forme du T. eu-angustifolia Græbner). L'hybridation facile a été la cause de la production d'une foule de races plus ou moins différentes. Il existe en outre dans les mémes ré- ' gions deux autres espèces : T. minima Hoppe et T. Laxmanni Le- Pechin qui ont pu contribuer à compliquer le problème. À. C. — Une Graminée des bords de la Mer Rouge, fixatrice des riva- ges désertiques. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 584, 1922, C'est l’ Odyssea mucronata Stapf (Festuca mucronata Forsk. ==Ælu- Tus mucronatus Deflers — Triodia pungens Roem. et be DUBOYS (d’après). — La lutte eontre la dégénéreseence de la Pomme de terre dans l'ouest de la France. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 586, 1922. re LA 814 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE VUILLET (J.).— L'introduction du «Tamarix articulata» aux Etats- Unis. — Rev. de Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 589, 1922. Cette introduction a été faite par Thornber à Tuczon (Arizonä) et a donné des résultats extrémement remarquables. : LL VILMORIN (P. de). — Le Cotonnier à la Nigeria. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 590, 1922. ld KOPP (A.). — Situation actuelle des cultures de Cocotier dans le monde. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 592, 1922. L.L CHEVALIER (A). — Note complémentaire sur les «Vieia».— Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 595, 1922. Le Vicia hirsuta L. a pullulé dans les champs insuffisamment en- tretenus pendant la guerre. On ne peut s'en débarrasser qu'en cou- pant en vert les céréales trés envahies et en les utilisant comme four- rage, empéchant ainsi la Vesce de se réensemencer spontanément. LE CHEVALIER (A.). — Les Salicornes et leur emploi dans l'alimenta- tion. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, 16, p. 697. Etude historique, botanique et économique très complète de ce groupe de plantes. A mentionner : Espèce nouvelle : Salicornia Perrieri (sect. Annuæ), de Madagas- car ; Hybride nouveau: x S. Flahaullii — S. jruticosa var. intermedia Tenore ; Dénominations nouvelles : S. Duvalii A. Chev.— S. patula Duv. Jouv. pro parte non S. patula Buchenau nec S. europa f. patula Moss.; Arthrocnemum pachystachyum (Bunge) A. Chev. = Sali- cornia pachystachya Bunge, plante de Madagascar ; ; Trois espèces de Salicornia nouvelles pour la France ; S. pusilla Woods, S. disarticulata Moss, S. gracillima (Touv.) Moss. : Au point de vue alimentaire, les Salicornes peuvent étre employees non seulement confites dans le vinaigre, mais encore cuites el assal- sonnées à la manière des haricots verts. L. L. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 815 LEMESLE (E). — Appendice (au travail précédent). — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 777, 1922. Relatif à la vulgarisation de l'emploi des Salicornes dans l’alimeñ- tation. Li: BRETIGNIÈRE (L.). — La répartition des variétés de Blé en France. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 785, 1922. L L. BONNET (J.) et CORCELLE (A.).— La culture de l'Olivier dans le midi de la France et dans l'Afrique du Nord. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 792, 1922. L. L. WILDEMAN (E. de). — A propos du Théier. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., II, p. 804, 1922. Etude des conditions à réaliser pour obtenir un produit meilleur et se régulier que celui que l’on prépare actuellement en Indo- Chine Comité des plantes médicinales de Tunisie. La Manne. —Bull. Soc. Hort. Tunisie, XX, p. 158, 1922. FAES (H.) — La culture du Pyréthre « Pyrethrum cinerariæfo- lium ». — Bull. Soc. Hort. Tunisie, XX, p. 170, 1922. LL RIVIÈRE (Ch.). — Météorologie et plantations exotiques dans la Zone la plus tempérée du nord de l'Afrique (suite). — Bull. Soc. Hort. Tunisie, XXI, p. 14, 1923. L. L. BŒUF (E). — Entretien et restauration des arbres. — Bull. Soc. Hort. Tunisie, XXII, p. 27, 1923. SAGNARD (C.) — Les Mimosas sur la Côte d'Azur. — Bull. Soc. Hort. Tunisie, XXI, p. 44, 1923. Cet article est consacré à A. floribunda. L. L. BERTRAN D (G.). — Le Chou de Chine « Brassiea chinensis ». — Ann. Soc. Hort. , vigner. et forest. de l'Aube, XIV, p. T o CHEVALIER (A.) et MIEVILLE (R.). d'Extrême-Orient. Leur utilisation pour I acelimatation et la eréa- tion de variétés améliorées en Franee et en Indo-Chine. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., HI, p. 26, 1923. 816 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE La culture de la plupart des arbres fruitiers d'Europe, en particu- lier des Amygdalées, Pomacées, Ampélidacées, Juglandées et Cu- pulifères peut être étendue à certains pays chauds où, récemment encore, ils paraissaient impossibles à acclimater. Quant aux fruitiers indigènes spontanés ou demi-sauvages d'Indo- Chine, certains peuvent être améliorés ou servir de porte-grefles, ou encore étre utilisés pour la production d'hybrides destinés à amélio- rer certains fruits indigènes. L CHEVALIER (A.). — Porte-greffes pour les fruitiers d'Europe et espèces ou variétés à fruits améliorables spontanés ou demi-sauva- ges en Indo-Chine ou dans le sud de la Chine. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., III, 17, p. 28, 1923. L. L. SANDS (W. M.). — La eulture des arbres à Quinquina à Java. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., III, 17, p. 103, 1923. L MIEVILLE (R.). — La eulture des arbres fruitiers d'Europe sur les Hauts Plateaux de l'Indo-Chine.— Rev. Bot. appl. et Agric. colon., III, 17, p. 38, 1923. LE: aa a M EUN M Le Secrélaire-rédacleur, gérant du Bulletin R. SOUÈGES. PSS RS Etablissements Axpré BRULLIARD, St-Dizier. SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 PRÉSIDENCE DE M. Marın MOLLIARD Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance, dont la rédaction est adoptée. Par suite de la présentation faite à cette Séance, est proclamé membre de la Société : M. Jover (Paul), 19,boulevard de Stains, à Aubervilliers (Seine), présenté par MM. Allorge et Bu- chet. M. Cotillon ayant rempli les conditions prescrites par les statuts est proclamé membre à vie. M. Gagnepain dépose sur le bureau le 2 fascicule du tome III et le % fascicule du tome II de la Flore d' Indo-Chine. M. le Secrétaire général fait connaitre que M. Laurent a fait hommage à la bibliothèque de son ouvrage intitulé : Esquisse de géographie botanique du Massif de la Sainte-Baume. V lit ensuite ve lettre de M. Houard, heureux d'annoncer aux membres de la Société que l'herbier de notre ancien collégue Henri de Boissieua été gracieusement offert par le fils de ce dernier à l'Institut bo- lanique de la Faculté des Sciences de Strasbourg. ? | > À 5 ^ L'ordre du jour appelle ensuite communication des notes sul- Vantes : e Quelques plantes recueillies en Corse par M. Aylies PAR R. pe LITARDIERE Mon excellent ami, M. J. Aylies, actuellement Inspecteur to l'Enr egistrement à Montpellier, avait bien voulu, alors qu'il était à Corte, m'envoyer chaque année de nombreux maté- T, LAN (SÉANCES) 02 818 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 riaux provenant de ses belles herborisations. J'ai déjà publié dans ce Bulletin (1), en collaboration avec M. Simon, les résul- tats de ses recherches pendant les années 1917 et 1918. Aujour- d'hui encore, j'aurais à signaler daus les récoltes de M. Aylies, en 1919 et 1920, bien des plantes intéressantes à divers titres, mais je me bornerai à mentionner celles qui offrent le plus d'importance pour la connaissance de la végétation corse (2). Scirpus lacustris L. subsp. Tabernzemontani (Gmel) Briq. St-Florent, fossés humides, 27 mai 1 Cette sous-espèce n'avait encore été indiquée dans l'ile qu'à Rogliano (Reveliére, apud de Marsilly). Juncus bufonius L. var. ambiguus (Guss.) Husnot (J. rana- rius Perr. et Song). Corte, route de Venaco, vers 550 m., 4 juin 1919. M. Rouy (Fl. de Fr., XIII, p. 253, 1912) signale cette plante en Corse sans précisions de localités ; elle doit y être rare. M. Briquet (Prodr. Fl. corse, I, p. 251) disait en 1910 : « La var. ambiguus devra étre recherchée en Corse, oü elle existe trés vraisemblablement. » + Gagea prateusis (Pers.) Rœm. et Sch. (G. stenopelala Reichb.). Bocca Mandriola, rive gauche du Tavignano, N. W. de Corte, 1100 m. env., 2 mai 1919. Espéce nouvelle pour la Corse. C'est une plante principa- lement de l'Europe boréale, occidentale et centrale, plus rare dans l'Europe méridionale, où elle se retrouve dans la France méridionale (Aveyron, Hérault, Gard, Vaucluse, Var), l'Italie (Apennins) et la Sicile. G. fistulosa (Ram.) Ker-Gawl. (G. Lioliardi Rœm. et Sch-). Monte Piano Maggiore, limite des communes de Santa-Lucia di Mercurio et de Rusio, dans la hétraie, 1570 m. env., 15 mai 1919. ; Espèce nouvelle pour le massif du San Pietro, où seul était connu le G. bohemica var. corsica (Monte San Pietro). 1. Bull. Soc. bot. Fr., LXVIII, p. 24-41 et 86-116, 192 2M. 2. Les plantes dont les noms sont précédés de E: sont nou pour la flore francaise et de 4- pour la flore de Corse. velles R- DE LITAHDIERE. — QUELQUES PLANTES RECUEILLIES EN CORSE 819 Croeus minimus DC. Punta di Murato, prés Sartène, 595 m., 14 février 1920 ; Bocca d'Albitrino, prés Sarténe, 290 m., 21 février 1920 (1^ albiflorus). Le C. minimus n'avait pas encore été signalé dans la région comprise entre le col de St-Georges et Aleria au N., Santa Manza et Bonifacio au S. Romulea insularis Sommier (Vidit Prof. Béguinot). Pozzines. prés de la maison forestiére d'Alzo (limite de la forêt de Tavignano) vers lE., 1.600 m. env., 9 juin 1919. Le R. insularis n'avait été jusqu'alors observé qu'aux en- virons de Porto-Vecchio, puis dans quelques îles tyrrhéniennes (Capraja et archipel de la Maddalena). La présence de cette espèce dans les pozzines du plateau d'Alzo, au cœur de la Corse, est des plus curieuses, mais ne doit pas malgré tout trop nous surprendre, car, bien que la plupart des Romulea croissent sur le littoral ou dans la région basse, quelques espè- ces s'élèvent dans l'étage montagnard, parfois subalpin (R. Bulbocodium; R. Columna ; R. Battandieri, croissant au som- met de l'Haizer, dans le Djurdjura, et fleurissant à la neige fondante). + Gymnadenia albida (L.) Rich. (Bicchia albida Parl.) Pozzines au bord du lac de Melo, 1.800 m., 4 juillet 1919. Espèce nouvelle pour la Corse. Le G. albida est une plante du nord (aussi du Groënland) et du centre de l'Europe, rare dans la région méditerranéenne : elle manque aux sierras espa- gnoles, mais se trouve dans les Apennins depuis la Ligurie jusqu'aux Abbruzzes, puis au Monténégro.On sait qu'elle des- cend fréquemment dans la plaine et se rencontre ainsi dans les environs de Paris et en Normandie. Spergula arvensis L. var. Chieusseana (Pomel) Batt. M. Aylies m'a envoyé à nouveau de la localité du pont de Cortiechiato (vallée de la Gravona, commune de Mezzana) deux échantillons de Spergula arvensis, récoltés par lui, 7 mars 1919. 1] s'agit d'une plante assez développée (tiges atteignant 12 em.), d'un vert clair, avec glandes incolores, présentant sur tous les rameaux des entrenceuds infradichasiaux nuls, et des 820 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 graines, ayant environ 1 mm. de diamètre, parsemées de pe- tites verrucosités blanches ; c'est donc le var. Chieusseana tout à fait typique. Les exemplaires que M. Simon et moi avions recus en 1918 (1) ne constituaient certainement qu'un état stationnel réduit du var. Chieusseana et présentant une légére tendance vers le var. vulgaris Mert. et Koch, comme cela se produit souvent. Anemone Hepatica L. iai Monte Piano Maggiore, limite des Cnes de Santa-Lucia di Mercurio et de Rusio, sous les hétres et dans les rochers qui entourent le sommet, 1.450-1.580 m., 15 mai 1919 (fL). Les exemplaires que j'ai recus de cette localité ne me pa- raissent pas appartenir franchement au var. hispanica Willk. et Lge, variété sous laquelle M. Briquet (Prodr. Fl. corse, L, p. 603) englobe tous les A. Hepatica corses. Les feuilles adultes, qui existent en méme temps que de jeunes feuilles à divers états de développement, mesurent de 2, 3 à 4 cm. de long sur 3, 8à 6, 5 em. de large ; elles sont glabres et pourprées à la face inférieure (2), quelques-unes sont méme pourprées à la face supérieure, où existent presque toujours des taches blanches plus ou moins marquées. Les fleurs ont un diamètre de 2,1 à 2,5 cm., exceptionnellement 1,6 em. Il s'agit donc de formes de passage entre les var. fypica Beck et hispanica Willk.et Lge, certaines étant plus rapprochées du premier par leurs feuilles plus amples, d’autres du second par Jeurs feuilles plus petites, mais toutes rappellent le var. hispanica par la petitesse rela- tive des fleurs et la présence, en même temps que les fleurs, de feuilles en voie de développement. + Rorippa silvestris (L.) Sm. Bords du Golo, rive gauche, prés la gare de Casamozza, 23 mai 1919 (status vegetus) ; bords du Golo, rive gauche prés du confluent de l'Asco, 15 juin 1919 (status vegetus) ; lieux 1. Cf. LrranDrERE (R. de) et Simon (E.), in Bull. Soc. bot. Fr., LXVIIIL p. 37, 1921. - WirLkomm et Lance (Prodr. Fl. hisp., III, p. 948) disent a var. hispanica : « subtus pallide virente, nunquam (?) purpurasc R. DE LITARDIÈRE. — QUELQUES PLANTES RECUEILLIES EN CORSE 821 humides au bord de la route de Francardo à Ponte Castirla, à la hauteur du moulin Catarello, 10 août 1919. Espèce nouvelle pour la Corse. Le R. silvestris se rencontre dans presque toute l'Europe, dans l'Asie boréale et en Asie Mineure. Tetragonolobus siliquosus (L.) Roth var. genuinus Gr. et dr St-Florent, bord du chemin du phare, rive gauche de F Aliso, 20 mai 1920. | La plante de St-Florent était rapportée avec quelques dou- tes par de Marsilly (Catal., p. 48) au var. maritimus ( « Parties sablonneuses du marais; prés de l'embouchure de l'Aliso, en avril. Probablement la variété 6 maritimus DC. (C. Mar.) »). Les échantillons qu'a récoltés M. Aylies appartiennent au var. genuinus sous une forme trés typique. Je ne sais si les deux variétés existent ensemble — ou à fort peu de distance — à l'embouchure de l'Aliso, toutefois la présence du var. mariti- . Ius en Corse me parait jusqu'à présent assez douteuse, puis- qu'elle était uniquement basée sur les dires de de Marsilly. Coronilla Emerus L. Vallon d'Ellerato, entre Omessa et Tralonca, à l'ubac des rochers, 15 mai 1919. Cette Coronille n'avait encore été signa- lée qu'au Monte F elce, S. de Corte (Foucaud et Mandon ; revue en 1918 par M. Aylies) et prés de Vivario, route de Vezzani (Reveliére). Vieia benghalensis L. (V. atropurpurea Desf.) Route de Francardo à Ponte Castirla, 250 m. env., 29 mai 1919. Espèce non encore indiquée dans le centre de l’île. ++ Lathyrus Cicera L. subvar.tenuifolius Fouc.et Sim. (pro Var.) forma pubescens R. Lit., nov. f^. Vallon d'Ellerato, entre Omessa et Tralonca, vers 600 m., 15 mai 1919 (fl. ; jeunes fr.). : A Rami, folia stipulæque pilis albis satis elongatis præditi. + Thymelæa Tartonraira (L.) All. var. angustifolia (d Urv.) Willk. et Lge (Daphne Tarton-raira var. angustifolia d Um. Passerina T. var. angustifolia Boiss.) 822 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 Crête de l'Orianda, W. de Ponte-Leccia,vers 300 m., calcaire, . 9 mars 1920 (f1.). Cette variété, nouvelle pour la Corse, a été signalée dans les Bouches-du-Rhône, en Espagne (Provinces de Valence, Gre- nade, Malaga), Italie, Grèce et Syrie. Myriophyllum spicatum L. Marécages de la rive gauche du Golo entre Ponte-Leccia et Ponte-Nuovo, 190 m. env., 15 juin 1919. Le M. spicatum n’était connu que sur les bords du Rizza- nèse, près Propriano (Lutz, in Bull. Soc. bot. Fr., XLVIII, 1901). . Primula vulgaris (L.) Hill var. genuina Pax. Francardo, rive droite du Golo en aval du pont sur les ber- ges humides, abondant, 275-300 m., 20 mars 1920. Cette Primevére, rare dans l'ile, a été récoltée, pour la pre- miére fois, au Coscione par Soleirol (ex Caldesi, in Parlat.,Fl. ital.), revue à Piana de Renucci, massif de l’ Incudine, Lutz, 1901), entre Quenza et le Coscione (Maire, 1901), puis trouvée dans la forét de Zonza (Maire, 1901) et entre Vivario et Vez- zani (Saint-Yves (1), 1907 ; Forsyth Major, 1917, in herb. P. Cousturier et herb. R. Lit.). Elle a été mentionnée, mais avec doute, aux environs de Corte par Burnouf (Bull. Soc. bot. PT XXIV,.1877). T -F Myosotis Soleirolii Gr. et Godr. forma eserulescens R. Lit,- nob. f". Berges du ruisseau de Fontanaccia, au-dessous des berge- ries de Capellaccio, versant de la Restonica, 1.600-1.550 m., 9 juin 1919 ; haute vallée de la Restonica vers 1.100 m. (sen- tier des bergeries de Grotello), 4 juillet 1919. Les Myosotis Soleirolii recueillis par M. Aylies dans ces deux localités possédent des corolles bleues à la périphérie et blanches au centre. J'ai pu vérifier sur le vif (29 aoüt 1919) ce caractére dans la localité de Fontanaccia oü la plante est très abondante. Le M. Soleirolii avait jusqu'alors été décrit comme possédant des corolles blanches ; on devra donc dis- tinguer : , ` . . 4 D après une Communication verbale. P. FOURNIER, — DEUX COMPOSÉES ADVENTICES 823 Forma genuina : corolla alba ; — cærulescens : corolla cærulea, umbilico albo. ++ Lavandula Steehas L. var. maeroloba Briq. Forét de Polverella, rochers entre la Bocca Mandriola et la descente vers la Tasseta, 1.150 m. env., 20 juin 1919. Les exemplaires recueillis par M. Aylies correspondent à la description de la plante distribuée de Faro (Portugal) par Bourgeau, que M. Briquet (Labiées Alpes mar., III, p. 463, 1895) signale sous le nom de var. macroloba. Dans nos échan- tillons, les feuilles atteignent 2,7 cm. de long sur 0,35 cm. de large, les spicastres 5 cm. de long (bractées stériles comprises) sur 1,2 cm. de large, les bractées stériles, trés développées, mesurent 2,5-3 cm. x 0,7-1 cm. Cette variété n'avait pas encore, à notre connaissance, été signalée ailleurs qu'en Portugal. Centaurea conifera L. (Leuzea conifera DC.) Crête de l'Orianda, entre l’Asco et Piedigriggio, terrain cal- caire, 15 avril 1919. ette espèce n'avait été indiquée positivement qu'aux en- virons de Bastia, St-Florent et Corte. Deux Composées adventices: Telekia speciosa (Schreb.) Baumg. et Bidens connaius Mühlenberg PAR L'ABBÉ P. FOURNIER Voici deux plantes recueillies dans l'est dela France et qui ne figurent ni l'une ni l'autre dans la Flore de France de Rouy et Foucaud. Sont-elles vraiment nouvelles pour la France ? Jele suppose, car il n'en est pas fait mention non plus dans les récents fascicules de la. grande Flore illustrée en couleurs de Bonnier. Naturellement elles n'appartiennent pas à noire élément floral originel et n'apparaissent sur notre territoire qu'en qualité de plantes adventices (1). , , d 1. Depuis la communication de cette note, M. l'abbé Donnot m a si 824 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 - + k Telekia speciosa (Schreb.) Baumg. = Buphthalmum cordifo- lium Waldst. et Kit.— En septembre dernier, je recevais, aux fins de détermination, de M. Lagorgette, de Châtillon-sur- Seine, un petit paquet de plantes récoltées dans la Haute- Marne ou sur les limites de ce département et de la Côte-d'Or. Ev outre de Potentilla norvegica L. (indiquée à plusieurs loca- lités de la Haute-Marne, dans le Bulletin de la Société de Scien- ces naturelles de ce département, sous le nom invraisemblable et de fait erroné de P. inclinata, qui est une plante alpine el subalpine), — j'y trouvai une robuste Composée à larges feuil- les cordiformes et à grande fleur jaune assez semblable à celle de Buphthalmum,qu'une étude plus approfondie me fit recon- naitre comme étant T. speciosa. Une annotation manuscrite de M. Lagorgette indiquait que sa plante avait été recueillie quelques jours auparavant à Rouvres (Haute-Marne) et à Lesgoulles (Cóte-d'Or) « parmi les Saules ». Je ne puis recevoir de plus amples détails sur ces stations et sur les conditions oit y vit la plante, sur les causes d'importation qui sont ici en jeu, que dans le cours de l'été prochain. | Quoi qu'il en soit, c'est là une espèce originaire de l'Ukraine, naturalisée ensuite dans la Basse-Autriche, assez fréquemment cultivée en Allemagne dans les jardins, d'oü elle a tendance à s'échapper pour se répandre dans leur voisinage. Elle est con- nue ainsi en Silésie, en Thuringe et en Baviére. Aussi figure- t-elle dans toutes les Flores allemandes les plus élémentaires comme Schmeil ou Kræpelin, à plus forte raison dans Garcke. * + k Bidens connatus Mühlenberg. — Dans le canal de la ee du moins dans la région de Saint-Dizier, abonde, au bord de gnalé avoir trouvé B. connatus abondant le long du canal de la Marne à la Saône (sud de la Haute-Marne) et posséder des échantillons récoltés par M. Madiot dans la Haute-Saóne. P. FOURNIER. — DEUX COMPOSÉES ADVENTICES 825 l'eau, un Bidens d'origine nord-américaine, apporté chez nous probablement des pays de l'Est par la batellerie. . Ce Bidens atteint parfois une taille trés élevée, jusqu'à un métre ; il a l'aspect général du Bidens tripartitus. Ses principaux caractéres distinctifs sont : fruit quadran- gulaire (en coupe transversale), à quatre arêtes, à surfaces couvertes de verrues hérissées de soies dirigées vers la base, (caractére à vérifier à la loupe et plus visible sur le sec) ; en outre, fruit atténué régulièrement depuis le sommet jusqu'à : la base, de couleur jaune citron ou brune (dans B. tripartitus, les fruits sont aplatis comprimés, plans sur les faces, renflés sous la naissance des arétes). Les feuilles sont indivises, den- tées en scie, brusquement atténuées en pétiole largement ailé, de sorte qu'elles sont connées à la base ainsi que l'indique le nom spécifique. Les bractées extérieures de l'involucre sont beaucoup plus longues que le capitule et non ciliées sur les bords. Dans les plantes que j'ai récoltées elles sont entiéres ; dans les figures de Hegi, Ill. Flora, VI, 1, 520, elles sont den- tées comme les feuilles elles-mémes. Capitules assez longue- ment pédonculés, aussi hauts que larges, sans fleurs radiées. Les paillettes du réceptacle sont données par Hegi, ibid. p. 521, comme linéaires ; sur ma plante, elles sont elliptiques obtuses. Les plantes ainsi dépaysées ont parfois d'assez grandes varia- lions : ainsi P. norvegica qui a jusqu'à sept folioles. C'est à une cause analogue que j'attribue les légéres différences que je signale. Répandu dans le nord de l'Allemagne par les bois de flottai- Son Sur les rives des rivières et dans les ports intérieurs, ce Bidens y est connu depuis le milieu du XIX* siècle. Mais c'est seulement en 1896 qu'Ascherson parvint à l'identifier avec la plante américaine décrite en 1803. Jusque-là, les botanistes allemands 1e prenaient pour une espèce indigène nouvelle (B. decipiens Warnstorf — B. tripartitus var. fallax Warnst.) Il s'est à ce point répandu dans certaines régions de l'Alle- magne qu'il y a supplanté presque entièrement B. tripartitus, et en très grande partie B. cernuus. Ainsi dans le Brandebourg *t dans le Mecklembourg. Son principal moyen de conquéte St l'utilisation des bateaux et péniches pour le transport de 826 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1023 a ses graines. Dans la région de Saint-Dizier, il ne semble avoir rien perdu de sa puissance de multiplication, car sur les bords du canal de Saint-Dizier à Vitry il semble bien être arrivé également à remplacer partout les autres Bidens. Hegi compare justement ce phénomène de substitution à celui qui s’est pro- duit pour les différentes espèces de rats. Sans doute, cette plante est-elle implantée depuis des an- nées déjà dans la Haute-Marne, mais elle y est passée jusqu'ici inaperçue à cause de sa grande ressemblance avec le tripartitus. En effet, elle n'est pas assez localisée ni d'aspect assez dépaysé pour qu’on puisse y voir un apport des troupes alliées pendant la guerre, comme c’est le cas vraisemblablement par exemple pour Melilotus indicus que j'ai récolté cet été abondamment à Saint-Dizier (Hte-Marne), aux environs des quais de débar- quement et des anciens baraquements américains. Un autre Bidens voisin et également répandu dans l'Alle- magne du Nord dans les mémes conditions que le précédent est B. melanocarpus K. M. Wiegand. Originaire lui aussi d'À- mérique et trés envahisseur, il pourra bien finir par prendre pied chez nous à la suite de son compatriote et proche parent déjà naturalisé (1). Plantes de Chine du R. P. Chanet, 2° série PAR MicHgEL GANDOGER Dans notre Bulletin, LXVIII, (1921), p. 248, j'ai donné une première liste d'environ 800 plantes de Chine récoltées par le R. Père Chanet. Une nouvelle série d' espéces a été envoyée à M. l'abbé Charbonnel qui m'a demandé, comme précédem- ment, de les déterminer. J'en ai dressé la liste pour laquelle je réclame encore beaucoup d'indulgence, car ces plantes célestes sont trés différentes de nos plantes terrestres : la con- . Ces deux Bidens figurent également dans toutes les Flores ig mentaires de nos voisins de l'Est, mais aucun d'eux n'est signale dans nos plus grands ouvrages descriptifs. M. GANDOGER. — PLANTES DE CHINE DU R: P. CHANET 827 fusion qui régne dans la flore de cet immense empire, le manque de documents et de livres d'ensemble exposent à des erreurs que les plus habiles n'ont pas évitées et auxquelles, personnellement, je n'ai pas la prétention d'échapper. Les plantes des numéros 1 à 180 viennent de Tsing-Ming (province du Tché-Ly) ; les autres en majeure partie de Tching- Ting-Fou et des montagnes à l'ouest de Pékin. Pour abréger je cite seulement le nom des auteurs consul- tés : Beccari, Beddome, Blanco, Blume, Bentham, Boerlage, Bunge, Burbridge, Cambessedes, Cattley, Christ, Clarke, Cook, Debeaux, Diels, Duthie, Finet, Franchet, Gagnepain, Gmelin, Griffith, Hazata, Hasskarl, Hemsley, Hooker, Hors- field, Ito, Junghuhn, Ker, Komarow, Koorders, Korthals, Ledebour, Léveillé, Loureiro, Makino, Mason, Matoumura, Maximowicz, Merill, Middendorff, Miguel, Miyoshi, Nokai, Okomura, Palibin, Pierre, Prain, Rodde, Regel, Reinwardt, Ridley, Roxburgh, Royle, Savatier, Schmidt, Siebold, Som- mier, Thunberg, Trautvetter, Trimen, Thwaites, Urban, Vidal, Vriese, Wallich, Warburg, Wight, Zollinger. 5: A quilegia sibirica Lam. 61-62-63-64-1063- Le Acer trun- i tum catu 98422. Thalictrum simense Lour. 114-115. Vitis fcifolia Bge 1058. Corydalis pallida Pers. 116. Ampelopsis aconitifolia Bge. 166. Lepidium affine Ledeb. 117-119. tolia Bge 17. Roripa amphibia Bess. 70-73. Meliacen. 138. Arabis leptocarpa Wall. 1-30. Sapindac 1070. Cardamine lyrata ad 85. Lyn denticslals Sm. 18. Chorispora sibirica DC. . 25. Hipta 1061. Erysimum cheiranthoides L. 1030. Se radicans DC. 1028. Par 104. es parvifolius Bge. 1046. Viola multiida Willd. 79. globosus Bge. 179, = dactyloides R. S. 102. — dahurica Pall. 180. — Patrini DC. 97. — virgatus Rab. ; SL — prionantha Bge. ; — . Wigbtii W. Arni 152-168, … chinensis Don. 105. Pallasii F. M. T5. — imberbis Ledeb. 2. Taikai sp. W = japonica Langsd. 1002. Aeschynomene indica L. 100. Pol ygala tenuidolia. Willd. 88. Lathyrus japonieus Willd. 99, Stellaria i irrigua Bge. 89. roseus Stev. $ — . patens Don. 87. Indigofera anise ne Spergularia hálophila Bge. 90. Bungeana Walp. Lr Pittosporum pauciflorum 186. Lespedeza « chinensis Don. H ju * 22, Side alba h. 173. — rase Wall. 828 174. Vicia gigantea Bge 185. —— hlacina 126. Trigonella Retzii Spr. 1015. Caragana microphylla DC. 16. — Altagana Soir. 121. Crotalaria chinensis L. 1054. Rosa (grex alpinz). 4 0. arii. S. n. Cotoneaster uniflora Bge. 1047. Cerasus vulgaris D Am piia us suilinchinonais 146. Myriophyllum spicatum L. 188. arix chinense Lour. 113. par dubia Bge. io pedum cochinchinensis 108. Sed iim. Aizoon L. 141. parois erassitolia L. 1037. olia Haw. cor 1023-1024. “Hits Bodinieri Léel. 1044. Ribes graveolens 150. od mee dahurica yw 149. RS ETES i octoradiatum 40. Sambucus nigra L. chinensis Mill. 93-94. Daimi Telfairii Hook. 49. Viburnum plicatum Thunb, 0. chinense Hook. 59. — AD L. 83. fragrans Bge. 1020-1021. Ee Ld Ls 143. Rubia Munjista Roxb. 1027. i 37. Cirsium segetum Bge 58. Carduus desertorum F isch. 137. Serratula dissecta Ledeb. Y. — multiflora Lour. ; MM dioica Bge. i Lys obw cre L. Gerber À fol SANS DC. 11. Bidens leucorhiza DC. SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 135. Aster argunense DC. 163. Adenostemma viscosum DC, 162. Carpesium abrotanoides L. 53. Anaphalis polylepis DC. 50. Calimeris integrifolia T'urcz. 2 — ç sp.? Sonate radiata Fisch. ragopogon angustifolius L. . Adenophora latifolia Fisch. 0. Lobelia chinensis Lour. y 52. 1011. 5 &d. 21-66. Forsythia Ris Vahl. > viridissima Lindl. i; Linociera terniflora all. E Polsdipniiai vael Willd. à nano phares Bge. 109. chinense Lour. 110. — rh EE K: 144 ms versicolor Bge. . Asclepias sp. : — sp» . 5. Erythræa Meyeri se e te] 183. Calystegia hederacea Wall. 484. C oo vaiha Ledeb. 13. Ipomea Mar éel. 4, Cuscuta p aine — . Lithospermum albiflor Va 132-145. cantum davuri- m Le in 142. > [e EL. fa“) e Es M 2 = £e Linaria altaica x^ 26 . Pedicularis Bodinieri a 9.1 i k. 165. Ruellia pauciflora Rox 153. Asystasia japonica T hunb. DOP. — CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GENRE PREMNA L: 187. Plumbago rosea L. 164. Pupalia prostrata Mart. ? 1029. Phelipæa cærulea C. A. M 148. ulchella C. A. M 2 43. E sabulosum Le 29. Salsola sp. 60. Rumex microcarpus Campd 38. — chinensis Bge. 154. Elæagnus songarica Fisch. 59-56. Andrachne chinensis Bge. 39-170. Euphorbia lunulata B ge. 25: 09, — Vacheli Hook. Arn. 124. Croton tuberculatum Bge, I Bœhmeria Blinii Lée 128. 82. Pers. 1010. Betula utilis Micha. 86. Ulmus sp. b2 ca © E= et . [2 . un ua = 2 c FE un nel n 05 ; : - — pumila Willd. 1064-1081. Carpinus Turezanino- wu Hance. 1031-1065-1069. Salix sp. - Quercus mongolica Fisch. 1076. entata Thu nb. 1005. — serrata Thunb. ? 829 1006-1009-1013. Quercus chinen- sis Bgé ge. 144. Commelina sinica Spr. 31-32. Juniperus aquatica Roxb, 33. — cernua fiozb. 34. — chinensis L. 174. Dioscorea japonica Thunb. 24. Arum ternatum Thunb. 1056. Platanthera japonica Lindl, 1025. J Juncus sinensis Gay. 1068. — lanceolata Boott. 3. Scirpus maritimus L. 1038. Cyperus congestus L. 041. .— Haspan FL. 03. . — amurensis Maz. 75. Aristida sp. 1055. Festuca sp. 1035. Mühlenbergii Huegelii Trin. 74. Melica virgata Turcz. 82. Panicum miliare Lam. 1 102-1067. Calamagrostis aleutica 1039. Avena pratensis L. 1042. Oplismenus compositus f. ra Hack. 71. Selaginella remotifolia Spr. 76. suberecta Bak. 78. — plumosa Bak. Contribution à l'étude du genre Premna Le (suite et fin) (1) PAR PauL DOP MICROPREMNOS. Premna maerophylla Wallich non Lam. INDO-CHINE.— CAM- BODGE : Monts Aral, Samrong tong, Monts Pen Lower (Pierre 1206, 913). — Laos : Strung Streng (Thorel 2168); Ta Kon (Pierre 72). — Sram : (Pierre). Lam a récemment employé la binome P. macrophylla pour 1. Voir plus haut, p. 437. 830 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 désigner une espèce nouvelle de Java, Sumatra, Bornéo, appellation qui ne peut être maintenue. Premna herbacea Roxb. INDo-CHiNE. — CAMBODGE : Monts Aral, Monts Chereew (Pierre 1217) ; — Laos : Lakhon (Har- mand), Oudon (Thorel) ; — Annam : Hué (Harmand) ; Lang Bian, Dran (Chevalier 40541). — Sram : Xieng Mai, Doi Sotep (Kerr 1281). Savanes et jungles incendiées. P. nana Coll. et Hemsl. INpo-CuiNE. -— Sram : Xieng Mai, Doi Sotep (Kerr). Merrill (1910) a créé pour un Premna de Luzon dont le port est celui d'un petit sous-arbrisseau le genre Pygmæo- premna. La diagnose de l'auteur montre que ce genre ne dif- fére du genre Premna que par son extraordinaire petite taille. Il parait dés lors inutile de maintenir ce genre qu'aucun détail d'organisation florale ne distingue du genre Premna, et Pygmæopremna humilis Merrill doit devenir Premna humilis et prendre place dans la série MicRoPREMNOS,à côté des P.her- bacea et P. nana. SECTION II. — HorocHiLOMA. Cette section qui ne renferme qu'une seule espéce P. resi- nosa (Hochst.) Schauer, du Kordofan, n'a pas de représen- tant en Extréme-Orient. SECTION III. — GUMIRA. a. Thyrsoideæ. Ce groupen'a pas de représentant en Indo- Chine. B. Corymbifereæ. P. cordifolia Roxb. Ixpo-CuixE. — CocHINCHINE : Baria (Pierre 188), Dinh (Pierre), Long Thon (Thorel). — TONKIN : Monts Kien Khé (H. Bon), Ke So (roches calcaires) (Balansa 3823). — ANNAM : Hué (Harmand), Tourane (d'aprés 0. Kuntze). Il y a lieu de compléter la description de cette espèce €n- indiquant les variations de forme Cu calice : Calice glabre, DOP- — CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GENRE PREMNA L. 831 campanulé, plus ou moins bilabié, les deux lèvres, courtes, lar- ges et arrondies, entières ou la supérieure à 2 dents courtes. P.seandens Roxb. INDo-CHINE. — CocuiINGHiNE : Monts Dinh vers Baria (Pierre 196), Bao Chiang (Pierre 1866). Il régne entre cette espéce et P. coriacea C. B. Clarke une assez grande confusion. Le P. coriacea type parait différent du P. scandens par ses feuilles cordées, ovales ou orbiculaires, encore la question est-elle douteuse car je n'ai pas vu les fleurs de la première espèce. Mais C. B. Clarke a créé deux variétés de P. coriacea les var. oblonga et cuneata, qui d’après lui dif- férent à peine du P. scandens, le seul caractére distinctif étant la texture des feuilles. Or, dans P. scandens Roxb., la feuille est décrite par Kurz comme « rigidement membraneuse », dans les échantillons que j'ai examinés la feuille était subco- riace. La consistance de la feuille est un caractére purement adaptatif et il est étonnant de voir des botanistes de la valeur € C. B. Clarke fonder une espéce sur ce caractére. Comme d'autre part, P. coriacea, ses variétés oblonga et cuneata, P. scandens présentent un caractére commun qui les sépare nettement des autres espèces du groupe GuMtRA,à savoir une drupe oblongue et non globuleuse, je crois qu'il y a lieu de Supprimer l'espéce P. coriacea C. B. Clarke, qui tombe au nombre des synonymes de P. scandens Roxb. P. Thorelii P. Dop Sp. n. ; Frutex vel arbor. Ramuli puberuli mox glabri, teretes, lenticellati, Cortice brunneo-subrubra obtecti. Folia membranacea vel chartacea, elliptica, basi cuneata, apice acuminata, glaberrima, supra och 8 em. longa x 7,5 em. lata ; reticulationes subtus conspieuæ. Petiolum vm. longum. Corymbi terminales, fulvo pubescentes, densi, pedun- culis divaricatis, 8 cm. longi ; bracteæ lineares, 4-5 mm. latæ. Flores FéSsiles, Calyx conicus pubescens, valde bilabiatus, 2 mm. longus ; la- Stylus 4 mm. ongus, apice bifidus. Fructus ignotus. INbo-CuixE. — Laos : Lakhou, Xong Kay (Thorel). Cette espèce est voisine du P. scandens Roxb. Elle s'er distingue par les corymbes denses, le calice et la corolle pu- eScents en dehors. 832 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 Premna integrifolia L. INDO-CHINE. — COCHINCHINE : Bien Hoa (Thorel), (Pierre), Baria (Pierre 188 ?), Ti Tinh (Thorel, Baudouin). — CAMBODGE : Kampot Pnom (Lecomte et Finet 1675). — Tonkin : Cüa Bang (H. Bon 5600) ; Hao Nho, Monts Trui (H. Bon 668) ; Khang Thuong (au bois Ma Co) (H. Bon 517 et 1689); Huonh Thni, prov. Thua Tien (Eberhardt 2274). — ANNAM : Hanoi (Eberhardt 3416). Nom vernaculaire tonkinois : Cay vong khach. Var. angustior C. B. Clarke. — Sram : (Pierre 71). Le P. integrifolia L. est une espèce trés polymorphe dont l'aire d'extension est, comme je l'ai dit plus haut, considéra- ble; Lam a très bien étudié les variations de cette espèce et en particulier proposé de considérer comme synonyme P. fœtida Reinw. Ces deux espèces considérées comme dis- tinctes par les botanistes anglais C. B. Clarke, King et Gamble et par Briquet ne différeraient que par les caractéres suivants : P. integrifolia. P. jœtida. Corymbes petits, ne dépassant pas — Corymbes plus larges atteignant 9 cm. de diamétre. 12,5 em. de diamètre. Feuilles longues 7,5-12,5 em. Feuilles ayant un peu plus de Calice à deux lèvres, l'une à 2 7,5 em. de long. dents, l'autre plus ou moins Calice à 4 dents. re. Les caractéres relatifs à la dimension des corymbes et des feuilles n'ont aucune valeur systématique, les plantes appar- tenant à ces espèces pouvant vivre soit dans le voisinage de la mer (mangrove), soit à l'intérieur des terres. Quant au calice,sa forme est essentiellement variable, tellement, comme Lam l'a bien démontré, que P. integrifolia peut être classé soit dans la section GumirA, soit dans la section PREMNOS. P. fœtida Reinw. devient donc un synonyme de P. integrifo- lia L. Dans la Flore de Koh Chang (Siam) C.B. Clarke a signalé . dans une forêt littorale et dans la plaine de Lem Dan ^ présence de P. obtusifolia R. Brown. Cette espèce qui existe- rait à Timor et dans l'Australie tropicale n'est pas, d’après Ja diagnose princeps de R. Brown (1810), scientifiquement dis- tincte du P. integrifolia L., des feuilles obtuses au sommet ou à la base se rencontrant fréquemment dans cette espece DOP. — CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GENRE PREMNA L. 833 trés polymorphe comme Lam l'a bien établi. Déjà Schumann a mentionné P. obtusifolia comme devant être rattaché au P. integrifolia. Tout au moins pour la forme siamoise, il me paraît possible de considérer P. obtusifolia R. Br. comme synonyme de P. integrifolia L. STRUCTURE ANATOMIQUE. , Appareil pilifère. — L'étude des poils tecteurs et des poils sécréteurs des Premna et d'une facon générale des Verbéna- cées, ébauchée par Vesque et par Solereder, a été faite d'une facon trés compléte par G. Robert qui a étudié à ce point de vue plusieurs espéces de ce genre. Plus récemment G. Hubert a donné des renseignements trés précis sur l'appareil pilifère de P. integrifolia et P. tomentosa. Dans les espéces que j'ai étudiées je n'ai trouvé aucun fait nouveau à ajouter aux Observations trés précises des deux derniers auteurs. Les poils tecteurs droits ou ramifiés, les poils secréteurs à téte arrondie pluricellulaire, ne permettent guére par leur répar- tition de caractériser des groupes d'espéces. Ce n'est que dans la section PREMNos qu'il m'a été possible de fonder un groupe très naturel d'espéces à poils tecteurs ramifiés (P. tomentosa, P. Cumingiana, P. stellata, P. cambodiana, etc...) Feuille. — La structure de la feuille a été bien étudiée dans P. integrifolia et P. tomentosa par G. Hubert, puis, plus récem- Inent dans cette premiére espéce par Em. Perrot et G. Hubert. Dans toutes les espéces que j'ai étudiées la structure du limbe est parfaitement constante et je n'ai à signaler, en plus des faits cités par ces auteurs, que la présence fréquente d'un lypoderme au niveau des nervures, plus ou moins développé en épaisseur et en surface (P. scandens, P. coriacea, P. cam- iana). Cet hypoderme m'a paru provenir d'un dédouble- ment tangentie] de l'épiderme. Quant à la nervure et au pè- tiole, ils présentent dans leur appareil vasculaire une struc- lure trés particuliére, générale chez les Verbénacées et trés bien étudiée par Em. Perrot et G. Hubert, à savoir : la frag- mentation de l'arc normal amenant la formation d'ilots Cribro-vasculaires, entraînant avec eux des paquets de fibres T. LXX (séances) 93 834 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1993 périlibériennes. Ce processus de dislocation et de déforma- tion de l'are normal existe à des degrés plus ou moins ac- centués et variables avec le point de la nervure considérée, dans toutes les espéces de Premna que j'ai examinées. Tige. — La structure de la tige des Premna est normale, ej les seuls caractéres à signaler sont l'origine corticale du liége (dans toutes les espéces étudiées sauf P. herbacea), un péricycle renfermant des paquets de fibres, et un liber secon- daire contenant de nombreuses bandes fibreuses concentriques. Ces caractéres sont communs à la plupart des Verbénacées (Solereder). J'ai étudié spécialement la structure de l'axe du P. herbacea qui présente comme je le montrerai tout à l'heure une adap- tion intéressante. Dans cette espéce, le liége au lieu d'étre d'origine superficielle (corticale) se forme dans une région plus profonde, dans le péricycle, à l'intérieur des paquets fibreux qui définissent cette région. En outre, la tige âgée est un rhizome essentiellement dyssymétrique.Le développe- ment des tissus secondaires est unilatéral, la moelle est ex- centrique et finalement la partie la plus mince se détruisant, le rhizome est constitué par un cordon de bois secondaire à nu sur une face et enveloppé sur les autres faces par un liber secondaire épais possédant de nombreuses bandes de fibres stratifiées recouvert à l'extérieur par le liège péricy- clique. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ET ÉCOLOGIE. Une double affinité Indo-malaise d'une part, Sino-japo- naise de l'autre, se reconnait dans les Premna de l’ Indo-Chine. Au deuxième type appartient le groupe Laxifloræ de la section PREMNos. Ce groupe n'est représenté en Indo-Chine, au Ton- kin que par deux espèces endémiques, P. Balansæ et P. Che- valieri, cette derniére étant trés voisine du P. microphylla de la Chine, du Japon, etc... Tous les autres groupes que J 8! définis, aussi bien PREMNos que Gumira, ont des affinités Indo-malaises. P. cambodiana P. Dop, qui est spécial à l Indo- Chine méridionale, est en parenté étroite avec P. Cumingiana DOP. — CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU GENRE PREMNA L. 835 des iles Philippines. C'est en outre dans ces formes Indo- Malaises que se trouvent des espéces à grande aire d'extension. C'est ainsi que P. integrifolia, trés commun en Indo-Chine, s'étend de l'Afrique australe à la Polynésie. Au point de vue écologique on peut signaler que P. integri- folia se rencontre parmi les végétaux de la Mangrove. Mais le cas le plus intéressant est celui qui est représenté par le groupe des MicRoPREMNos dont une espéce, P. herbacea, est com- mune en Indo-Chine. Ces espéces habitent la jungle à feuilles caduques, qui est une modalité de la savane tropicale, jungle qui est annuellement incendiée par les indigènes. Ce sont des formes naines, réduites à un rhizome ne donnant que des rameaux annuels dont le développement ultérieur est arrêté Par le feu. C'est ce que C. B. Clarke a bien exprimé par ce Caractère « sending up flower-shoots ofter the jungles fires ». À. Chevalier qui a bien observé ce mode spécial de végétation dans le Sud-Annam à Lang-Bian, le décrit ainsi dans une note manuscrite de son herbier : « Petite plante poussant au Tas du sol aprés le passage du feu de brousse, rhizome épais ligneux » Cette adaption si curieuse à la vie dans la savane incendiée, adaption qui est la cause du nanisme de ces formes, n'est pas Spéciale au genre Premna. Kurz et Kerr ont montré que ce nanisme produit par les mémes causes se montrait sur Clerodendron serratum (Verbénacées), et sur des végétaux appartenant à d'autres familles : Brucea sumatrana, Desmo- ium longipes, Hisbicus cancellatus, etc... On peut se deman- der en outre si les caractères anatomiques spéciaux que j'ai MIS en évidence sur P. herbacea ne sont pas aussi en rapport avec cette adaption, particulièrement ce fait que l'assise Sénératrice subéro-phellodermique normalement corticale et Superficielle chez les Premna est ici profonde et péricyclique, ĉe Phénomène étant en rapport avec la vie du rhizome dans un so] périodiquement surchauffé par le passage du feu de brousse, Travail du laboratoire de botanique de la Faculté des Sciences de Toulouse. NOTE. — Le binôme Premna yunnanensis sp. n. que j'ai “mployé pour désigner dans la premiére partie de ce travail 836 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 une espéce nouvelle (V. Bull. Soc. bot. France, LXX, 1923, n° 5 et 6, page 444), ne peut être maintenu, car il a déjà été employé par M. William Wright Smith pour désigner une es- péce de Chine différente de celle que j'ai décrite [v. Diagnoses specierum novarum in herbario Horti Regii Botanici Edinbur- gensis cognitarum (Species chinenses) in Notes from the Royal Botanic Garden Edinburgh CLI-CCL,1916, p. 120)] .Je nomme dés lors la plante de Delavay : Premna tapintzeana sp. n., du nom de la province du Yunnam où elle a été récoltée. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE DES AUTEURS CITÉS. Systématique. 1842. Hass Kanr: Flora 25 (1842) et Hort. bog., 1844. 1856. Miouzr: Flora Indie Bataviæ, II. 1377. Kunz : Forest Flora of British Burma, IL 1835. Crarxe (C. B.) : in Hook f. Flora of British India, IV. 1897. res (J. A m Engler et Prantl : Pflanzenfamilien, 4 T. 3a. 1904. Crarke (C. B.): in Schmidt : Flora of Koh Chang. 1909. ise à GAMBLE : Mat. Flora ues Penins., n9 21. 1910. Pipe: Phil. As Sc. Bot 1912. KoonpEns: Excursions Flora von Java, III. 1919. Lam : The y vem uerit of the Malayan Archipelago (Thése docto- rat, Utrecht). Anatomie. 1912. Roserr (G. ): Re cherches sur apparel. pilire 4 de Ta famille des 1921. Husznr (G.) : Des Me buds utilisées à en He s midia (Thèse , Paris). 1922. Pennor (E.) et Hunxnr (G.) : Sur quelques particularités hi pu giques que l'on observe dans le pétiole et la feuille des Verben cées (Bull. Soc. bot. France, LXIX, p. 74, 1922). Ecologie. 1875. Kurz: Preliminary rapport on the forest and other vegetation of egu. 1885. Cranxz (C. B.) : in Hook f. Flora of British India, IV. K 1911. Kerr : Contributions of the Flora of Siam. — 1. Sketch. of the vegetation of Chieng-Mai T 3. Bulletin, 1911). BUGNON. — SUR L'ÉVOLUTION DU CONCEPT DE PHYLLORHIZE 837 Sur l'évolution du concept de phyllorhize PAR. P. BUGNON Parmi les critiques que j'ai adressées antérieurement à la théorie de la phyllorhize (1), il en est deux notamment qui ont dû paraître fondées à son auteur car, dans un article récent (2), il tente d'accorder ses déductions avec les faits auxquels je faisais allusion. 19 M. G. Chauveaud (3), ayant observé l'ontogénie des Plantes vasculaires actuelles, crut avoir réussi « à mettre en évidence l'unité fondamentale qui paraît avoir été (4) commune à toutes les plantes vasculaires ou plantes à racine » (loc. cit., 1921, p. 48). ll la définit et la désigna comme suit : « C'est une plantule en miniature, dans laquelle on reconnaît aisément deux par- lies distinctes : l'une, dirigée en haut, offrant la forme et la coloration d'une feuille; l'autre, dirigée en bas, ayant la forme et la coloration d'une racine. Nous donnons à la pre- mière le nom de phylle, à la seconde, le nom de rhize, et à la plantule entière le nom de phyllorhize » (loc. cit, 1921, p. 48-49). Il ajóutait (loc. cit., p. 49) : « La phyllorhize se reconnaît aisément dans certaines plantes qui ont un développement très peu accéléré et trés peu condensé. Dans ces plantes, les unités fondamentales sont complétement distinctes l'une de l'autre, au début du développement et, dans la suite, elles se montrent encore nettement reconnaissables. » Le Ceratop- 1. Buexox (P.), Bull. Soc. bot. Fr., LXVIII, p. 495, 1921. ^ Cmavvrgaup (G.), Dans le monde des plantes vasculaires le type untcotylé serait en voie d'acquérir la prépondérance (Rev. gén. de Bot., XXXV, p. 440-454, 1923). : ipélé - CHauveauD (G.), La constitution des Plantes vasculaires révélée Par leur ontogénie, Paris, , á. Je souligne ces deux mots qui ne l'ont pas été par l'auteur. 838 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 teris thalictroides lui parut, à cet égard, une Plante vasculaire très primitive (1). J'ai tiré la conclusion entraînée par ces prémisses : « Les Plantes vasculaires les plus primitives connues devraient montrer une séparation des phyllorhizes successives beaucoup plus nette et poursuivie beaucoup plus longtemps que chez le Ceratopteris thalictroides » (loc. cit., p. 499). Mais, consi- dérant les Psilophytales, que la théorie de M. G. Chauveaud n'avait certes pas conduit à prévoir, j'étais amené à dire (2) : « Il faut souligner ici également le désaccord profond entre la constitution du corps des Rhyniacées et celle de la phyllo- rhize, imaginée par G. Chauveaud comme étant l'unité ances- trale de l'appareil végétatif des Plantes vasculaires ; la feuille ét la racine, qui seraient pour cet auteur les seules entités constitutives du corps des Plantes vasculaires, font précisé- ment défaut toutes les deux chez celles de ces plantes qui sem- blent actuellement les plus primitives parmi les plüs anciennes connues » (loc. cit., 1921, p. 210). J'ai plaisir à constater que, depuis, M. G. Chauveaud a notablement rapproché son point de vue du mien. Il concède, en effet, que « le type végétatif de la plante vas- culaire primitive sera difficile à déterminer » (loc. cit., 1923, p. 450). La phyllorhize n'en aurait-elle donc pas été l'unité fondamentale ? C'est dire, en somme, que la « découverte » de la phyllorhize dans l'ontogénie des plantes actuelles est loin de suffire à retracer l'évolution phylogénique. Nous nous accordons maintenant sur ce point. : Mais l'aecord. va beaucoup plus loin. Témoin la citation : i.t eut s'étonner que le Traité de morphologie comparée de Velenovsky n'ait pas été cité par M. G. Chauveaud à propos du Cera- topteris thalictroides. Les faits d'ontogénie morphologique observés sur interprétés d'une maniére trés analogue par Velenovsky dés 1905. Cet auteur, tout en admettant la préexistence de la feuille et de la racine par rapport à la tige, n'a cependant pas créé le terme expressif de phyl- lorhize, pour lequel M. G. Chauveaud conserve le mérite de la priorite (Voir J. VgreNovskv, Vergleichende Morphologie der Pflanzen, partie, 1905, p. 180-181 et 2€ partie, 1907, p. 553). 2. Buenon (P.), L'origine phylogénique des Plantes vasculaires d'aprés Lignier et la nouvelle classe des Psilophytales (Bull. Soc. linn. Norm., 7e sér.. IV, p. 196, 1921). BUGNON. — SUR L'ÉVOLUTION DU CONCEPT DE PHYLLORHIZE 839 suivante : « parmi les plus anciennes des plantes vasculaires que les découvertes des Paléobotanistes nous ont fait con- naître, on trouve côte à côte des formes dont la phylle est encore réduite à sa caule et d'autres formes dont la phylle est déjà diffé- renciée en caule et feuille. C'est ainsi que des plantes sans feuil- les, telles que les Rhynia, et des plantes pourvues de feuilles, telles que les Asteroxylon, se montrent dans les mêmes blocs du vieux grès rouge silurien » (1) (loc. cit., 1923, p. 450-451). La caule, subordonnée à la feuille et à la rhize dans le con- cept primitif de phyllorhize, prend donc ici une importance prépondérante ; elle aurait préexisté, chez ces plantes ar- chaiques, à la feuille et à la rhize. Je ne pense pas que l'auteur refuse à cette caule initiale l'organisation d'une tige. Il affirme donc, à la terminologie prés, que l'appareil végétatif des Plan- tes vasculaires qui paraissent actuellement les plus primitives parmi les plus anciennes connues était formé uniquement des cauloides de Lignier et que c'est aux dépens de ces cauloides primordiaux que se sont différenciées plus tard feuilles et ra- cines. Mais la théorie de Lignier avait permis de prévoir l'existence des Psilophytales ; sa terminologie a donc non seu- lement la priorité chronologique, mais aussi celle que confére à une théorie le succés dans les prévisions. M. G. Chauveaud n'a pas cru pouvoir négliger le fait de l'existence des Psilophytales. Mais, en voulant mettre sa théorie en harmonie avec lui, il a dà faire subir à son concept de phyllorhize une évolution significative. 2° La conséquence logique de la théorie d'ensemble de M. G. Chauveaud est que les Monocotylédones, parce que leurs premiéres phyllorhizes sont distinctes, doivent représen- ter un stade évolutif plus primitif que les Dicotylédones, oü les premiéres phyllorhizes sont fusionnées dés l'origine. Or, dans son article récent, tout en rappelant (loc. cit., 1923, P. 452) que « les attributs caractéristiques du type pluricotylé, c'est-à-dire l'accélération et la condensation du développement Initial », constituent bien « un critérium de perfectionne- Le texte souligné ne l'a pas été par son auteur. Un lapsus, sans a 1. doute, a fait écrire silurien au lieu de dévonien. 840 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 ment », il admet néanmoins la dérivation des Monocotylé- dones à partir d'un ancêtre dicotylédoné. Certains carac- téres de l'appareil conducteur libéroligneux, qui contredisent ceux du développement morphologique, lui paraissent l'em- porter, comme indicateurs d'évolution, sur les données de la morphologie ontogénique. Serait-ce qu'il ne faut plus se fier à la considération des phyllorhizes méme pour déterminer les rapports phylogéniques réciproques des plantes actuelles ? Et cependant, des zéla- teurs, plus enthousiastes certes que clairvoyants, n'avaient-ils pas affirmé que la théorie dela phyllorhize était le fil conduc- teur suffisant désormais pour résoudre tous les problémes de la morphologie végétale ? Or, non seulement son auteur là croit capable d'induire en erreur en ce qui concerne la des- cendance relative des deux grands groupes d'Angiospermes, mais elle ne lui permet pas davantage de prendre parti entre la théorie de la syncotylie et celle de l'hétérocotylie dans la dérivation des Monocotylédones à partir des Dicotylédones. M. G. Chauveaud, qui admet donc cette dérivation, pense justifier l'évolution qu'elle traduit en démontrant que le type unicotylé est, malgré tout, le plus perfectionné « pour la con- servation de l'espéce » et qu'il « serait en voie d'acquérir la prépondérance ». Ses postulats sont ici singuliérement hasardés et singuliéres sont les conséquences qu'on en peut tirer. En premier lieu, l'existence de formations libéroligneuses secondaires importantes étant considérée par lui comme l'apa- nage exclusif du type pluricotylé chez toutes les plantes Vi vantes, il en infére qu'il a dà en étre de méme chez les plantes fossiles ; cela lui permet de rapporter les Sigillariées à ce type et de ranger jusqu'aux Psilophytales dans le type unicotylé. Sans insister sur cette audacieuse extension de la notion de feuille cotylédonaire méme à des plantes pour lesquelles on ne connaît ni feuilles, ni racines, il est peut-être utile de rap- peler à M. G. Chauveaud que, chez les plantes à graines. la corrélation entre le nombre des cotylédons et la présence o l’absence des formations libéroligneuses secondaires est iom d'étre aussi absolue qu'il ne l'admet. Méme dans la nature BUGNON. — SUR L'ÉVOLUTION DU CONCEPT DE PHYLLORHIZE 841 actuelle, l'application de son principe à l'étude anatomique de la Ficaire, du Cyclamen, etc., conduirait à des erreurs de classification bien grossiéres. Que serait-ce en l'étendant aux Cryptogames vasculaires, à des plantes qui peuvent trés bien avoir divergé en plusieurs séries dès l'origine xylothallophy- tique commune et dont les appendices foliacés ne sont peut- étre pas homologues (1)? M. G. Chauveaud n'a pas réfuté l'argumentation de Lignier à cet égard. De quel droit étend- il, alors, le terme de cotylédon à toutes les Plantes vasculai- res ? En le faisant, ne confond-il pas sous un méme vocable des organes qui ne sont pas du tout comparables En second lieu, si l'indépendance relative des parties est, pour un organisme végétal, un critérium de perfectionnement ; si, par exemple, une plante du type unicotylé est supérieure à cé point de vue à une plante du type pluricotylé parce que * chacune de ses phyllorhizes peut subvenir seule à ses be- soins et vivre d'une manière indépendante aprés destruction des parties voisines » (loc. cit., 1923, p. 453), on doit en con- clure que les végétaux les plus perfectionnés « pour la conser- vation de l'espéce ; et les plus aptes à conquérir le monde sont ceux chez lesquels les derniers éléments en lesquels ils sont réductibles, les cellules, se trouvent le plus indépendants l'un par rapport à l'autre. Alors, les Schizophytes ne seraient-elles pas le dernier mot de l'évolution ? Ce raisonnement par l'ab- surde suffit à montrer que M. G. Chauveaud se fait une idée Un peu trop simpliste des rapports biologiques des êtres vi- vants. I] ne voit dans l'association, dans la division du tra- Vail, poussées si loin chez les organismes les plus différenciés, que les inconvénients qui en résultent ; et méme si ces in- Convénients l'emportaient sur les avantages, cela suffirait-il à expliquer la descendance d'étres moins différenciés à partir de plus différenciés ? * o En résumé, la théorie de la phyllorhize, de l'aveu méme de 1. Buenon (P.), Sur les homologies foliaires chez les plantes à graines (Bull. Soc. bot. Fr., LXX, séance du 26 oct. 1923) 842 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1993 son auteur, est à la fois incapable de fournir des indications sur le type primitif des Plantes’ vasculaires et d'apporter les éléments d’une solution à des problèmes comme celui des rap- ports évolutifs entre Monocotylédones et Dicotylédones. Cette théorie, qui fut présentée au grand public scientifique comme l'une des plus remarquables et des plus fécondes, serait-elle done caduque avant d'avoir servi ? Si elle continue à se mon- trer aussi stérile, la conclusion s'imposera que ses bases sont bien précaires. Les observations qui constituent son point de départ sont beaucoup trop fragmentaires, elles se rapportent à des faits ontogéniques déjà beaucoup trop tardifs pcur don- ner un fondement solide à une généralisation aussi vaste. C'est ce que vient de faire ressortir Bower (1), en s'associant à mes précédentes critiques. Notes lichénologiques, XXI] PAR LE Dr M. BOULY pe LESDAIN Sphinetrina microcephala nov. var. c/avata B. de Lesd. Abbé Faurie: Lichens du Japon n° 6454. Insula Nippon, Dake prope Hirosaki. Octob. 1904. Sur thalle stérile d'un Pertusaria lignicole. . Apothecia nigra, semper clavata, nitida. Paraphyses libere, graciles, simplices, leviter septatæ, asci cylindrici, cirea 90 y longi ; spore 8 næ, fusce, simplices, ellipsoideæ, episporio crassiusculo, 12-15 X 6, 5-9 p elat. hym. I + obscure dilute que cærulescit Ne diffère du S. microcephala que par ses apothécies tou- jours claviformes et non subglobuleuses. Parmelia soredians Nyl. Obs. Lichenolog. Pyreneis Orient., p. 5 et 63. ; Italie. Liguria, Varazze, sur écorces, leg. C. Sbarbaro 1923, n° 241, même localité sur les pierres ; dans ce dernier exem- plaire une partie de la médulle est normale, l’autre présente une teinte saumonée légèrement rougeâtre. C’est une forme 1. Bower (F. O.), The Ferns, vol. I, p. 315-316, Cambridge, 1923. BOULY DE LESDAIN. — NOTES LICHÉNOLOGIQUES, xxi 843 pathologique, que j'ai déjà signalée (Quelques Lichens du Pas-de-Calais, p. 219) sur un Parmelia suleata var. pruinosa Harmand, recueilli sur vieux bois à Sangatte ; la médulle de presque tous les exemplaires présentait une teinte saumonée. Ce Parmelia nouveau pour l'Italie se rencontre en France dans les départements suivants: Gard, Hérault, Pyrénées-Orien- tale, Deux-Sévres (Harmand: Lich. France, p. 517), Var, Alpes-Maritimes (de Crozals in-litt.), Nord et Pas-de-Calais (ipse), Gironde (leg. La Brie). Il a été récemment découvert au Portugal par M. Sampaio. N'a pas encore été rencontré à l'état fertile. Parmelia dueia nov. var. cæsio-cinerea B. de Lesd. Italie. Flora Sabatia : Spotormo n° 410, sur un mur, leg. Sbarbaro sept. 1923. Thallus K +3 C + R, Cæslo-cinereus, circa 6-7 cent. latus (ut vide- tur) membranaceo lobatus ; lobæ dense imbricato-congeste (fere pul- vinato-congestæ) convexæ, ambitu latiores, rotundatæ, integræ vel crenatæ, supra leves, surdæ, punctis albis non adspersæ, sed dein (ætate) sorediis granulosis demum confluentibus ornatæ. Subtus pallide fuscæ vel ochraceæ, rhizinis minutis concoloribus que usque ad oram instructis, Sterilis. Parmelia revoluta var. Olivieri B. de Lesd. P. revoluta var. relicina Scheer.: Enum. p. 43 sec. Olivier : Exposé systémati- que ...... I, p. 123, et Lich. de l'Orne n? 367. Ainsi que le fait remarquer l'abbé Harmand : Lich. France, P. 527, le P. sinuosa f relicina Schoer., est le méme que le P. relicina 8 de Fries. L. E., p. 70, et que le P. Despreauzi Del., lesquels sont synonymes du P. sinuosa Nyl. : Harmand cite avec doute le n° 367 de l’exsiccata d'Olivier recueilli sur les Mousses (rochers de Torru, prés Fougères : Ille-et-Vilaine) comme appartenant au P. revoluta. L'aspect extérieur de ce lichen est en effet bien différent de celui du P. revoluta, et répond bien à la description d'Olivier (loc. cit.) * Laciniures étroites, discrètes, élégamment centrifuges et fortement ciliées au bord ». Un exemplaire de mon herbier, recueilli (sans date) par le Dr Brin, sur des Mousses à Pont- Réan (Ille-et-Vilaine), m'a permis de mieux étudier cette va- riété, En plus des caractères indiqués par Olivier, il faut noter que le bord des lobes est très légèrement bordé de noir par la 844 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 face inférieure du thalle ; cette marge qui ne s'observe que sur quelques-unes des laciniures du n? 367, est au contraire bien visible dans l'exemplaire du D" Brin ; dans ce dernier, les la- ciniures plus développées, mesurent jusqu'à 6 millimétres dans leur plus grande largeur, au lieu de 3 millimétres dans le n° 367. Dans les deux exemplaires, les rbizines noires trés abondantes sur la face inférieure, et jusque sur les bords, de- viennent plus rares à l'extrémité des lobes. Les sorédies sont peu abondantes. Thalle K+ J C= p. Physeia tribacia nov. f. cæs/ella B. de Lesd. Italie. Flora Ligustica : Varazze Leg. Sbarbaro N^? 306, sur une pierre, juin 1923. Thallus K +3, C = cæsio-glaucus, pruinosus, intus albus, rosulas 1-1,5 mm. latas efficiens, subtus albidus vel leviter ochraceus, rhizinis albidis munitus, laciniatus ; laciniæ imbricatz, parve, 2-3 mm. longe, planæ vel subconvexæ, leves, 1 mm. latæ, apice sat profunde crenatæ. Apothecia sessilia, nigra, nuda vel cæsiopruinosa, 1,5-2 mm. lata, nu- Différe principalement du type par son thalle bleuátre et pruineux, et par l'absence de sorédies granulées. : Pyxine endoehrysina Nyl. Lich. Japonie p. 34, Hue Lich. extra Europæi N° 358. Ce lichen, qui est assez commun sur les rochers au Japon, n'a pas le thalle (flavido-cinerascens vel flavido-cinereus) comme l'indique Hue : loc. cit., mais bien, comme le décrit Nylander « cinerascens vel olivaceo-cinerascens ». Ce Pyxine qui n'était jusqu'à présent signalé qu'au Japon, m'a été envoyé des pays suivants par l'Abbé Faurie (Lichens de Formose N° 252 bis) (Lichens de Quelpaert No* 685 et 868) (Lichens de Corée Nos 4076, 4284, 4445, 4715). Squamaria erassa nov. var. crenulata B. de Lesd. Italie. Genua : sur les rochers à Pontecarrega. Leg. Sbar- baro N° 281, juin 1923. Thallus virenti-cinereus, crassus, squamosus ; squamae subrotundæ, crenatæ, albo-marginatæ, nudæ, intus albæ, subtus fuscæ aut or Apothecia 3-4 mm. lata, adnata, rotundata, primum concava Cem BOULY DE LESDAIN. — NOTES LICHÉNOLOGIQUES, XXI 845 plana, disco rubro-fusco nudo que, margine thallino erenulato sepe albo sat tenui que ornata. Epith. luteolo granulosum, thec. et hypoth. Leeanora præpostera Nyl. in Flora, 1873, p. 19. Iles Canaries. Hierro : Riscos de Sabinosa 4-500 m. Alt., sur roches basaltiques. Leg. Dr Pitard. Thallus albidus, K primum flavescens dein que intense sanguineo- ubens, ,^ — tenuissime areolato-rimosus, circa m. crassus. Apothecia C — nigra, numerosa, 1- ,4 mm. lata, nuda vel glauces- centia, adnata, margine albido sat crasso integro vel subcrenato cincta, primum plana, dein leviter convexa. Epith. olivaceum, thec. et ypoth. incolorata, paraphyses graciles, arcte cohærentes ; spore 8 næ ellip- soidez, 10-12 x , Tu. Gelat. hym. I + cærulescit. 'Spermogonia nigra, numerosa ; spermatia arcuata, 12-18 x O, 9 y. Var : environs de Toulon, sur roches siliceuses, leg. A. de Crozals No 13, janvier 1923. Thallus albidus, sat profunde rimoso-areolatus. Apothecia nigra, nuda, adnata, persistenter plana, margine suberenulato sat crasso que «neta. Spore 13-16 x 6 — 6,5 Espéce nouvelle pour la France ; Harmand : Lich. France P. 1001, ne signale que la var. ferruginea, recueillie dans les Vosges, | Le Lecanora Marci B. de Lesd. Notes Lichénolog. No XVIII bis recueilli par F. Marc à Amélie-les-Bains, dans les Gorges de Mondoni et aux Cascades, est bien voisin du L. præpo- stera ; il en diffère principalement par son thalle cendré-jau- nâtre, plus uni, et par ses apothécies qui, dans certains exem- Plaires, restent parfois innées jusqu'à la fin. ? Lecanora intricata nov. var. /ec/deoides B. de Lesd. . Suisse. Suchet, 1.150 m. leg. Ch. Meylan N° 117, sur roches Siliceuses, juillet 1923. Thallus allide virescenti-luteus, hydrate kalico vix Rp e " dispersis vel aggregatis formatus, hypoth llo . Sro. Apothecia primum innata, nuda, plana, nigra, margine tenuis t x crassati ; sporæ 8 næ, ellipsoideæ, 11-12 x 6-6,5 pu. Cette variété dont l'aspect rappelle celui d'un Lecidea, 846 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 diffère principalement du type, par ses apothécies de suite immarginées convexes ; ce n'est que dans les trés jeunes apo- thécies que l'on observe une marge thalline peu distincte. Aspicilia Meylani B. de Lesd. nov. sp. Suisse. Suchet, 1.150 m. Leg. Ch. Meylan N° 114, juillet 1923, sur roches siliceuses. Thallus mguso reagentibus solitis immutatus, 5-6 cent. latus (ut videtur) ambitu ?, areolato-squamulosus, diffractus, circa 3 mm pe margine integro sat crasso que persistenter cincta, dein convexa, disco conferte papilloso-rugoso. Epith. smaragdulum vel olivaceum, thec. et hypoth. incolorata, paraphyses arte nl ft Ga spore - 8—6 ? næ, ovoideæ 30 x 18 u vel globosæ 15 a Gelat. hym. I + cærulesċit. Spermogonia à ra, numerosa; s Mus ecta, 9-11 X 1 (vix) p. Species singularis, colore thalli, aides que papillosis, primo intuitu dignoscenda. Aearospora rufiduloeinerea Hue. Lich. Morphol. et Anatom 0 524 Italie. Ligurie : Varazze, leg. C. Sbarbaro N° 257, avril 1923, sur roche siliceuse. Nouveau pour l'Italie. Hue (loc. cil.) bien qu'indiquant cette espèce (saxicola in Gallia tota) ne signale pourtant que le N° 60 de l'exsiccata de Nylander : Lich. Pyren. Orient. exsicc).Je posséde cet Acaros- pora des localités suivantes : Hte-Saóne : Luxeuil (ipse legi 1906); Hérault : route de Roujan à Ste-Marthe, sur roches basaltiques (leg. Lappart 1912) ; Agde, roches volcaniques (leg. F. Marc 1906): Lot-et-Garonne : Pujols, sur destuiles (leg. Jeanjean 1921) ; Var : Le Brusq, sur des schistes (leg.^- de Crozals 1923); Algérie. Province de Constantine, route de Fdoulés à Djidjelli, sur un bloc de grés (leg. Flagey 1895). Toninia meridionalis B. de Lesd. nov. sp Var. Six fours prés La Seyne, leg. A. de Crozals N° 73, avril 1823, sur des Pres, BOULY DE LESDAIN. — NOTES LICHÉNOLOGIQUES, XXI 847 incrassati; sporæ S næ, hyalinæ, subfusiformes, 1-3 sept., recte vel leviter curvatæ, 14-18 (20) x 4-6 p. Gelat. hym. I -+ intense cæru- escit. Cette espèce est voisine du T. syncomista dont elle diffère principalement par ses squames plus grandes, plus distinctes, jamais soudées en une croûte plus ou moins granuleuse, et par ses spores plus petites. Buellia Duarti Samp. nov. sp. Liquenes ineditos p. 1. Italie. Flora Sabatia : Spotorno, leg. Sbarbaro N° 420, Sept. 1923, sur roches siliceuses. Thalle K J, C —, KC —, cendré glauque, squameux aréolé, à squames lisses, anguleuses, plus ou moins contigués, larges de 1-2 mm., bordées d'une maree mince articulées, à tête brune ; spores 8 nées, 1 sept., brunes, ellipsoid 1 u. Gelat. hym. I -+ bleu. Spermogonies noires, punctiformes, immergées ; spermaties bacillaires, droites, 6 X 1 p. Cet exemplaire est identique à celui que m'a envoyé M. Sampaio, provenant du Portugal : Povoa de Lanhosa. Les Spores de ce dernier sont pourtant un peu plus grandes 1-2 19 x 7-9 u, etles squames thallines sont plus dispersées sur le substratum. Buellia einereo-marginata B. de Lesd. Notes lichénolog. N° XX — Rhinodina buellioides Metzl. in sched, 1867 (Lich. Hyères N° 103) Arnold. N° 495. Opegrapha demutata Nyl. in Flora 1879, p. 358. Nord. Cassel, à la base (trés ombragée) de quelques peu- Pliers cultivés en tétards, le long de la voie ferrée prés de la Bare. Ipse legi, avril 1922. halle blane, mince, insensible 848 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1423 Endopyrenium hepaticum nov. var. corcavum B. de Lesd. Suisse. Chasseron 1.500 m. leg. Ch. Meylan N° 107, sur la terre, juin 1923. Thallus fusco-hepaticus, in umbrosis, olivaceo-fuseus, squamosus ; squamæ 1,5-3 mm. latæ, disperse aut contiguæ, rotundæ, integra, nude, concave, state planiusculæ, persistenter rotunda aut varie elongate, rarius lobulatæ, primum sessiles, dein plus minus ve adnata. Subtus ad oram nude nigricantes que, in centro, rhizinis numerosis munita. Apothecia nigra, minutissima,in squamis plura,solo apice visl- bilia. Perithecium dimidiatum. Paraphyses nullæ, asci numerosi, cylin- drico-elongati ; spore-8 næ, hyalinæ, simplices, ellipsoideæ, 15-20 X 6-7 v. Gelat. hym. I + dilute vinose rubet, cito que fulvescit. Acrocordia alba (Schrad.) nov. f. carnea B. de Lesd. Verruca- ria alba Schrad. Spicil. Flor. Germanis vol. 1, 1794, p. 109. Arthopyrenia alba A. Zahlb. Catal. Lich. p. 315. Acrocordia gemmata (Ach) Mass. Var. Montrieux, sur chéne vert, leg. A. de Crozals, N? 79, avril 1923. Thallus cinereus, tenuis. Apothecia convexa, sspe fere globulosa, pallide carnea, nitida, umbilicata. Spore 1 sept., hyalinæ, 18-24 x 9- 12 u, dense tenuissime que verruculosæ Gelat. hym. I —. Cette forme, probablement pathologique, se trouvait à cóté du type. Dans ce dernier, les spores sont également trés densément et trés finement verruculeuses, particularité que j'ai déjà signalée : Lich. environs Dunkerque Supplem., p. 54, pour des spores de Sphinctrina et pour celles d'un certain nom- bre de Calicium. Porina earpinea nov. f. fvsca B. de Lesd. Var. Dardennes, leg. A. de Crozals, N° 108, sur Æseulus, juin 1923. Thallus albidus, sub lente vix rimulosus. Apothecia fusca, minutis- sima, circa 1 mm. lata, basi immersa. Pyrenium dimidiatum. per physes liberæ, simplices, numerosæ, flexuosæ ; sporæ hyalinæ, 3 sept: fusiformes, 15-18 X 5-6 x. Polyblastiopsis myrticola B. de Lesd. nov. sp. Var. Carqueiranne, leg. A. de Crozals N° 65, avril 1923, sur Myrius communis. Thallus albidus, effusus, hypophleodes. Apothecia nigra, minute, numerosa, dispersa, subconvexa, non papillata, epidermide Ley tenussime velata, circa basim areola nigricante cineta. Asci clava A+ CAMUS. — LE GENRE DIGASTRIUM (GRAMINÉES) 849 inflati, circa 120 y longi, apice vix incrassati. Spore 8 næ, hvalinæ, polyblastæ, septis longitudinalibus sepe leviter constrictæ, 21-33 x 12-13 x paraphyses numerosæ, simplices, flexuosæ. Perithecium dimi- I —. B diatum. Gelat. hym. Différe des P. lactea et Nægelii par ses paraphyses simples et par ses spores toujours au nombre de 8 ; du P. sublactea par ses paraphyses simples et par son pyrenium dimidié. Leptogium (Homodium) Crozalsianum Harmand. Coudere et Harmand : Notes lichénolog. Espéces et localités nouvelles de Collémacés, p. 239. Harmand : Lich. rariores N° 13. Italie. Flora Ligustica : Capo Noli, leg. Sbarbaro N° 421, sept. 1923, sur la terre argileuse. 5 Cette espèce n'avait jusqu'à présent été signalée qu'en France, dans le département de l'Hérault. Le genre Digastrium A. Camus (Graminées) PAR AIMÉE CAMUS Le genre Digastrium (Hackel) A. Camus in Bulletin du Muséum de Paris (1921), p. 372, peut ainsi étre caractérisé : Inflorescence en grappes spiciformes solitaires ; articles du rachis et pédicelles subcontigus, obovales-ventrus, presque émisphériques, trés épais, à face dorsale hémisphérique- convexe, à face ventrale presque plane, garnie d'une mem- rane scarieuse, à disjonction droite. Epillets géminés, l'un Sessile, fertile, l'autre pédicellé, réduit à deux glumes vides. Epillets sessiles : glume inférieure coriace, papyracée au som- Met, bidentée, 5-nervée, à bords fortement infléchis vers le aut, à peine à la base, à carénes membraneuses-ailées au T. LXX (sEANGE-) 04 850 SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1923 sommet ; glume supérieure dépassant presque l'inférieure, membraneuse, cymbiforme, très brièvement et imparfaite- ment aristée, 5-nervée, à caréne scabre et trés briévement ailée sous le sommet. Fleur inférieure : glumelle inférieure membraneuse, à bords hyalins ; glumelle supérieure l'éga- lant, plus étroite, presque semblable. Fleur supérieure : glu- melle inférieure courte, hyaline, bifide, aristée, à aréte par- faite ; glumelle supérieure égalant l'inférieure, hyaline. Epil- lets pédicellés à callus légérement poilu ; glume inférieure 7-nervée, d'un côté à bord étroitement impliqué, à flexure un peu ailée ; glume supérieure 3-nervée ; le reste nul. s Ce genre se rapproche du genre Ischæmum L., mais sen distingue par ses grappes spiciformes isolées et ses épillets pédicellés réduits aux deux glumes. Par ses grappes spici- formes solitaires, il présente des affinités avec le genre Sehima Forsk., mais en diffère par ses épillets pédicellés neutres, re- duits aux glumes, enfin par les articles du rachis trés épais, ventrus, à face dorsale hémisphérique-convexe et non linéai- res ou cunéiformes. Ce genre comprend une espèce : Digastrium fragile A. Camus; Ischæmum fragile R. Br, Prodr., p. 205 (1810) ; Benth., Fl. Austr., VII, p. 522; An- dropogon infirmus Steudel, Synops, I, p. 369 (1855). Australie : Queensland (Banks, Solander). : Notules tératologiques, l PAR A. GUILLAUMIN - Fleur monstrueuse de Cypripedium. Une fleur de Cypripedium x Crossianum Reichb. var. supe ^ bum épanouie dans les serres du Muséum, présentait de curieux phénoménes de torsion compliqués de division et de soudure de certaines pièces. Le sépale normalement supérieur (S5) était divisé en deux moitiés, celle de droite (en regardant la fleur de face) rejetée A+ GUILLAUMIN. — NOTULES TÉRATOLOGIQUES, II 851 de 459 dans le sens inverse du mouvement des aiguilles d'une montre, celle de gauche, de 2259, ce qui l'amenait à étre laté- rale à droite et juxtaposait les deux bords externes (« et C). Le sépale normalement inférieur (S!) avait conservé exacte- ment sa forme mais avait été entrainé de 3159, ce qui l'ame- nait à étre latéral à gauche, faisant pendant à la moitié gau- che du sépale supérieur. On sait que, chez les Cypripedium, ce sépale inférieur provient, en réalité, de la soudure des deux zs 2. ie / rer N F 14 sj U AR d du Sépales latéraux. Les pétales n'avaient subi aucune torsion, mais les deux latéraux, au lieu d'étre plus ou moins horizon- taux, étaient presque dressés et celui de gauche s'était soudé ord à bord avec la moitié droite du sépale supérieur. Le gy- nostéme, par contre, avait été tordu dans le méme sens que le calice : le plateau stigmatique était en dessus, le staminode (5) s'était fendu en deux, une moitié se trouvant sous le stig- mate alors que l'autre était sur le cóté droit ; quant aux deux étamines (e) elles étaient rejetées sur le côté gauche. SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1923 PRÉSIDENCE DE M. Mani MOLLIARD Après lecture du procès-verbal de la précédente réunion, dont la rédaction est adoptée, M. le Président fait part du décès de notre très regretté confrère, M. Gerbault. Il annonce ensuite une présentation nouvelle. M. Rodriguez ayant rempli les conditions prescrites par les sta- tuts est proclamé membre à vie. M. Georges Maire, ancien membre de la Société, qui, au cours de la guerre,avait été fait prisonnier par les Turcs, sollicite sa réinté- gration. Il se met à la disposition des sociétaires pour leur communi- quer tous documents et échantillons concernant la flore de l'Ana- tolie. La réintégration de M. G. Maire est prononcée à l'unanimité. M. le Secrétaire général fait savoir que le 57e Congrès des Sociétés savantes se tiendra à Dijon, en avril 1924. Il donne ensuite la lec- ture du compte-rendu financier de l’année 1922. Etat des recettes et dépenses pour l'année 1922 PAR J. pE VILMORIN _ RECETTES Chap. L Cotsatienbannuddles . .:. à . . TAB — . IL COR se LV ees 2.400 —— IV. Dp o s ee 50 — V. Ventes de volumes et abonnements . 8.967 95 — VE Excédents de papa. ne 9 20 — . VH. Subvention du Ministère de l'Instruction ] publique. .. ; v s 700 — VIII. Subvention du Ministère de l'Agriculture . 500 zo IX Rentes el capons- 1. 5 v at 3.902 in c X. Intéréts du dépót au Comptoir d' o 2 nu — XI. Recettes extraordinaires . . . : ee Total des recettes 4. . . : . 24.419 9» ARBRES OU ARBUSTES DE VERRIÈRES-LE-BUISSON DÉPENSES Chap. I. Impression du Bulletin . . . . . . . 26.850 40 — II. Revue bibliographique (honoraires de 1921) 446 95 E HL Frais de BPAVUIS a 1 D uA 110 55 Ec. VI. Impressions diverses à ep 378 25 7— VIL Loyer et impositions =a v4 ame 2.185 40 = VII. Chauffage ét éclairage o 1 42 200 ~ IX. Dépenses diwverss 27; 9. 2.331 70 — XII. Honoraires du secrétaire-rédacteur 1.800 — XIV. Gages du garçon de bureau . . . . . . . 400 Dépense extraordinaire : remboursé abon- nements à Bœrsenverein de Leipzig. . 630 Total des.dépensé$ . — .— —— . + #39 :335 29 L'excédent des dépenses sur les recettes est donc de 10.913 29 L'avoir en caisse se répartit comme suit : AU au 31 décembre 1021... 4... S e 127.769 99 Dép de 1999 oc mur, I 24.519 96 Total... . 9. ada ni ou 152.289 95 Buses de1922. .— . 52 0x 0894 s 35.333 25 Reste en caisse au 31 décembre 1922 . . . . . . . 116.956 70 Cet avoir se décompose de la manière suivante : Numéraire trésorier . secrétaire général i Comptoir d'Escompte 10 obligations Orléans 3 % ayant coûté Rentes nominatives sur l'Etat 3 % Rentes porteur . — 5 % amortissable. 4 Xe ur e cem c E. oc Cul P ii M T A SAP LC UE NES beo quei. quo abus CO eV) cS en MU wes Raw dM. Mor APE Alice ME AS C CE c Me c (ol. (Nm LEN. aw ono Le 9o Ue RE PT NUS ONECO A ot AR AR TOM CUT M MICA CE EE OD Total égal -» 7x8 0109 UNE COM - Wo. P b. COWON Il est présenté, au nom de Mme Philippe de Vilmorin, des rameaux Coupés d'une cinquantaine d'espéces d'arbres ou arbustes à florai- Son ou fructification automnale, provenant de l'Arboretum de Verrières-le-Buisson : Abelia grandiflora Rehd. (A. chinensis X ramiflora) mm Arbutus Andrachne L. — Europe méridionale (fleurs). 854 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1923 Berberis pruinosa Franch. — Chine (fruits). Berberis subcaulialata Schneider. — Chine (fruits) Berberis Wilsonæ Hemsl. — Chine (fruits) Betula luminifera Winkler. — Chine (chatons Chænomeles cathayensis Schneider. — Chine (fruits) Choisya ternata Humboldt. — Mexique (fleurs Citrus trifoliata L. — Japon (fruits Clematis cirrhosa L. — Région méditerranéenne (fleurs). Cotoneaster Francheti Bois. — Thibet (fruits). , : Cotoneaster horizontalis Desne var. perpusilla Schn. — Chine (fruits). Cotoneaster pannosa Franch. — Chine (fruits). ratægus Carrierei Vauvel. — Orig. hyb. (fruits Diospyros virginiana L. — Etats-Unis (fruits) ; < æagnus angustifolia L. — Europe méridionale, Asie occidentale (fruits). Elæagnus pungens Thunb. var. Simoni Rehd. — Japon (fleurs). Fuchsia gracilis Hort. — Amérique australe (fleurs) Fuchsia Riccartonii Hort. — A Hamamelis virginica L. — mérique Nord-Est (fleurs). Iex Aquifolium L. var. Wilsoni Hort. (fruits). Leonitis Leonurus R. Br. — (fleur Nandina domestica 'Th — Japon (fle Osmanthus Aquifolium Siebold. — Japon : Osmanthus Aquifolium Sieb. var. myrtifolius Bail. (fleurs). — Paliurus aculeatus Lamarck. — Asie occidentale, Europe méridio- Pernettya rupicola Philippi. — Chili (fruits). da Pyracantha angustifolia C. K. Schneider (Cotoneaster angustifolia Franch.). — Chine fruits). Pyracantha crenulata Rœmer. — Himalaya (fruits). : : yracantha crenulata Rœmer var. yunnanensis. — Chine (fruits). Pyracantha crenulata Rœmer var. 6257 M. V. — Chine (fruits) Pyracantha coccinea Rœmer. — Europe méridionale, Asie Mineure var: Lalandei Dippel (fruits) Rosa longicuspis A. Bertoloni: — Chine (fruits). Ruscus racemosus L. — Europe méridionale (fruits). Salvia Grahami Benth. — Mexique (fleurs). j Securinega ramiflord Mueller. — Asie orientale et septentr. (fruits). Senecio scandens Buch-Hamilt. — Région Himalaya (fleurs). Skimmia japonica Thunb. — Japon var. Foremanni Hort. (fruits). CHEVALIER. — ORIGINE ET MIGRATIONS DES BRUYÈRES 855 Symphoricarpus racemosus Michx. — Amérique septentrionale var, lævigatus Fernald (fruits). Trochodendron aralioides Sieb. — Japon (fruits). Viburnum Davidii Franch. — Chine (fleurs et fruits). Vitis brevipedunculata Dipp. — Chine, Japon (fruits). Vitis megalophylla Veitch. — Chine (fruits). Zanthoxylum planispinum Sieb. — Chine, Japon (fruits). M. le Président, au nom de la Société, adresseses plus vifs remer- ciements à Mme Ph. de Vilmorin. L'ordre du jour appelle ensuite communication des notes ci-après : L'origine géographique et les migrations des Bruyeres PAR AvGUSTE CHEVALIER La grande famille des Éricacées a été divisée par les systé- maticiens en quatre sous-familles : les Rhododendroidées, les Arbutoidées, les Vaccinoidées et les Ericoidées. Nous ne nous occuperons ici que des Ericoidées ou Bruyères véritables. Alors que les représentants des trois premiers groupes ont une dispersion pour ainsi dire universelle, ce qui indique une grande ancienneté, toutes les espèces de la sous-famille des Ericoidées vivent exclusivement en Afrique (Madagascar et îles Mascareignes inclus) et en Europe (y compris les iles nord- atlantiques et les parties de l'Asie qui confinent à l'Europe). Il n'existe pas de Bruyéres spontanées ni en Asie proprement dite, ni en Océanie, ni en Amérique. Le nombre des espéces actuellement connues dans la tribu des Ericoidées est d'environ 750, non compris une centaine de formes douteuses décrites comme races horticoles ou considé- rées comme des hybrides (1). Toutes ces plantes constituent un groupe extrémement ho- mogéne et les systématiciens ne sont point d'accord sur les : 1. Jusqu’à ces derniers temps, on ne connaissait qu'une Bruyére indigéne hybride, l Erica Watsoni, mais les horticulteurs avaient obtenu avec les Erica du Cap un grand nombre d'hybrides se rattachant aux différentes sections du genre Erica (Cf. Focke). 856 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1923 coupes génériques à faire. Linné n’avait différencié que les deux genres Erica et Blæria considérés aujourd’hui encore comme les types des deux sous-tribus entre lesquelles se répar- tissent toutes les Ericoïdées. Dans le Prodrome (1838), Ben- tham en s'appuyant surtout sur les travaux de Klotzch distin- guait déjà 20 genres. Ce nombre a été ramené à 13 par O. Drude dans les Pflanzenfamilien (1897). Bolus et Guthrie ayant conservé les genres de Klotzch, ré- partissent les Bruyéres du Cap en 20 genres ; quatre des genres du Cap ont aussi des représentants en Afrique tropicale. Enfin le genre Calluna et les sous-genres Pentapera et Bruckenthalia sont spéciaux à l'Europe et à l'Afrique du Nord. Toutes les Ericoidées, méme celles qui vivent dans les tour- bières (et il en existe au Cap comme en Europe) sont des xéro- thermiques avec un port constamment éricoide (1). Beaucoup d'espéces, notamment celles des montagnes de l'Afrique tropicale, vivent dans un milieu qui n'est nullement sec à la période actuelle ; le caractére xérothermique dans ce cas résulte d'une hérédité lointaine. Il est également admis que toutes les Bruyères vivent dans l'humus ou dans les tourbiéres en association symbiotique avec des Champignons. ; : Les Champignons qui entrent dans la constitution des my- corhizes des Bruyéres appartiennent au genre Phoma et d'a- prés les études récentes de Mlle Cheveley-Rayner la symbiose Calluna-Phoma est une symbiose obligatoire, l'hóte Ericacée obtenant une bonne partie de l'azote qu'il utilise,par l'intermé. diaire du Phoma endotrophe, capable de fixer l'azote del'air (2) 1. Malgré les caractères phylogéniques qui les différencient, certains genres appartenant souvent à des groupes trés éloignés les u des des adaptations analogues et à se ressembler morphologiquement sous t se £ » H . l'influenee de conditions écologiques semblables. C'est ainsi que le D de la sous-famille des Ericoïdées, mais il est aussi l'apanage de plu- sieurs genres aberrants appartenant aux trois autres sous-familles. 4. RAYNER-CHEVELEY, Nitrogen fixation in Ericacæ (Bot. Gaz., LXXIII, p. 326-335, 1922). CHEVALIER. — ORIGINE ET MIGRATIONS DES BRUYÈRES 857 L'origine des Bruyères d'Europe, leur dispersion actuelle, leur biologie encore trés mal connue, soulévent une foule d'au- tres problémes intéressants. Alors que quelques espéces sont en voie de pullulement dans l'ouest de l'Europe, un nombre considérable d'autres espéces sont menacées d'extinction au Cap de Bonne-Espérance. Un espace immense sépare les deux centres de distribution géo- graphique de ces plantes, constituant aujourd'hui un hiatus infranchissable dans leur dispersion. Néanmoins, ces plantes, vivant dans des parties si éloignées du globe, sont trés proches parentes. Notre Calluna vulgaris a son analogue dans le Mac- nabia du Cap et quelques-uns de nos Erica sont si voisins d'es- péces de l'Afrique du Sud qu'on les a parfois confondus. La plupart des espéces ont une aire relativement peu étendue. Par contre, notre Erica arborea existe jusqu'au centre de l'Afrique (sur les montagnes) sans présenter de variations ap- préciables et il est voisin d'espéces de l'Afrique australe. De méme l'Erica carnea de nos Alpes se rapproche beaucoup de quelques espéces du Cap. | C'est pour éclaircir la question de l'origine de ces plantes que j'ai entrepris l'étude de leur dispersion actuelle. J'ai éga- lement entrepris des recherches sur leurs variations et jai eu la bonne fortune de découvrir plusieurs mutations trés remar- quables permettant de modifier l'opinion généralement admise que les Bruyéres d'Europe sont trés peu variables. Les espéces linnéennes de ce groupe n'ont pas été démembrées en effet par les botanistes systématiciens (1) et jusqu'à ce jour leur étude n'a tenté aucun disciple de Jordan. Nous verrons cependant qu'il existe déjà de nombreuses variations décrites et méme des hybrides. Ce sera l'objet d'une prochaine étude. espèces et si on mélangeait les échantillons, M. Gandoger serait 1nca-- pable * reconnaitre à l’aide de ses tableaux ceux quil a nommés ansi avec une grande légèreté. La science ne peut vraiment en tenir Compte, { 858 SÉANCE DU 93 NOVEMBRE 1993 I. — DISPERSION DES BRUYÈRES EN EUROPE. Il existe en Europe 17 espèces linnéennes de Bruyères répar- ties dans les quatre genres ou sous-genres : Calluna (1 espéce), Erica (14 espéces), Bruckenthalia (1 espéce) et Pentapera (1 es- péce). Ces plantes couvrent de trés vastes espaces, au moins dans l'ouest où l'on connaît 14 espèces ; trois seulement sont spéciales à l'Europe austro-orientale. : Sur les 14 espéces de l'ouest, 12 se rencontrent en France. Comme elles seront passées en revue dans un prochain travail, nous nous contenterons d'énumérer ici les autres espéces d'Eu- rope. Deux vivent dans la péninsule ibérique : Erica australis L. [avec ses deux sous-espèces E. aragonensis Willk, et E. occi- dentalis Mérino (non DC.)] et E. umbellata L. On les connait également au Maroc : ce sont des espéces atlantiques. Les trois autres espéces sont spéciales à la région méditer- ranéenne centrale et orientale: ce sont E. verticillata Forsk. (Italie méridionale, Gréce, Asie Mineure), Bruckenthalia spi- culifera Rchb. — Erica spiculifera Salisb., Macédoine, Tran- sylvanie, Banat, Asie-Mineure, enfin Pentapera sicula Klotsch. E. sicula Guss. (sur les rochers calcaires de Sicile, de Chypre et de Cyrénaique). Une espéce est adaptée aux montagnes de l'Europe centrale, c'est E. carnea L. Ce qui frappe le plus quand on étudie la distribution géo- graphique des Bruyéres en Europe, c'est l'extréme abondance du nombre des individus de quelques espéces dans l'ouest. Elles forment souvent des associations presque pures couvrant de vastes espaces désignés sous le nom de bruyères ou landes. L'écologie de ces associations a été étudiée par P. Farrow, C. Ostenfeld, Hardy, Pethybridge et Præger, Focke, etc. On admet généralement que ce sont des formations végétales xérophiles récentes résultant de la destruction d'associations anciennes naturelles. i Elles vivent dans les clairiéres des bois et sur les terrains siliceux en friches. Les Bruyéres sont des envahisseurs de forét en voie de décadence, non des membres originaux essen- tiels (Hardy). Elles se sont établies notamment sur les terres CHEVALIER. — ORIGINE ET MIGRATIONS DES BRUYÈRES 859 défrichées et déboisées dont la vocation n'était point à la cul- ture et elles ont d'autant mieux prospéré que l'homme ayant réduit le potentiel du sol, elles ne se trouvent en lutte avec aucun autre envahisseur. A la longue cependant, leurs débris reconstituent.un sol qui devient apte à donner asile à d'autres plantes, mais en coupant tous les 4 ou 5 ans les Bruyéres ou bien en pratiquant l'écobuage, ou encore par suite d'incen- dies involontaires, l'homme empêche la régénération d'une végétation plus élevée et maintient indéfiniment cette asso- ciation. En Bretagne et dans les parties du Bas-Maine et de la Nor- mandie adjacentes, les landes et les tourbiéres à bruyéres oc- cupent encore le quart de la superficie totale du pays. « Elles font à travers les terres cultivées un réseau d'incultes, aux mailles tantôt lâches, tantôt serrées » (Valleaux) (1). Les Bruyères sont bien cependant des plantes indigènes en Europe, mais elles n’y semblent pas très anciennes. Certaines espèces (Calluna vulgaris, Erica cinerea) occupent à l’état na- turel les parties les plus arides des terrains siliceux, les ter- rasses des rochers, les clairiéres des forêts ; d'autres (Erica Tetralix, E. ciliaris) vivent dans les tourbiéres hautes et se : montrent au dernier stade d'évolution de la tourbiére. L'homme depuis l'époque néolithique a créé involontaire- ment dans l'ouest des milieux favorables à l'extension de ces plantes devenues sociales et elles se sont considérablement multipliées ; deux d'entre elles au moins, Calluna vulgaris et Erica cinerea,ont étendu leur aire et sont en progrès vers l'est. Toutefois, bien avant la fin de l'époque glaciaire, elles devaient déjà exister en Europe, et sur le continent Nord-Atlantique En grande partie effondré. On pourrait croire d'aprés cela que les Bruyéres ont une origine atlantique. Cependant, nous pensons qu'elles sont ve- nues d'une toute autre région, trés probablement de l'Afrique tropicale, au delà de l'équateur. II. — Les BRUYÈRES DE L'AFRIQUE AUSTRALE. Tandis qu'il n'existe dans l'Europe et l'Afrique du Nord que t VaALLEAUX (G.), La Basse-Bretagne, Thése, Paris, 1906. 860 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1993 : 17 espéces d'Éricoidées réparties dans deux genres, on en con- nait dans l'Afrique du Sud plus de 700 espéces réparties dans 20 genres, soit prés de 40 fois plus d'espéces vivant sur une aire quatre fois moins grande que celle occupée par les espéces d'Europe et d'Afrique méditerranéenne. Dans la Flora Capensis (Vol. IV, 1909) H. Bolus et F. Gu- thrie ont en effet décrit 469 Erica endémiques au Cap ; ils ont mentionné en outre 90 autres espéces imparfaitement con- nues et une centaine de formes considérées comme hybrides. Les 19 autres genres d'Ericoidées du Cap comprennent 140 es- . péces. ; La plupart des espéces d'Eríca du Cap, d'aprés Bolus et Guthrie vivent sur une largeur de 50 à 60 milles entre Olifant Rivers à l'Ouest et Van Stadenberg Range à l'Est ; elles dimi- nuent beaucoup en nombre en dehors de ces limites ; la plus grande concentration est la péninsule du Cap oü 92 espéces d'Erica ont été observées sur un aire de 198 milles carrés. Toutes les espéces mentionnées par les deux auteurs anglais sont des types linnéens trés tranchés séparés par des caractéres stables, par conséquent ayant une origine héréditaire lointaine. Ce sont toutes des espéces endémiques et un grand nombre vivent sur une aire trés restreinte. On en cite méme quelques- unes qui se sont éteintes depuis l'époque de leur découverte remontant à un siécle à peine (1). La plupart se présentent, non comme des néoendémiques, mais au contraire comme des espéces anciennes qui ont subsisté à l'état de reliques, aprés s'étre réfugiées sur des territoires trés restreints, chassées par d'autres végétaux mieux adaptés aux conditions climatiques et édaphiques actuelles : aussi, un grand nombre de ces espe- ces sont menacées d'extinction. Ces Bruyéres ne peuvent étre venues que de l'Afrique tropicale, car comme nous l'avons os on ne connaît d'Ericoidées, ni en Australie, ni en Indo-Malaisie, ni dans l'Amérique du Sud. FRE La plupart des Bruyères du Cap vivent en associations 1€ Viri ro- 1. Il convient de dire que la culture des Erica du Cap en oran fut trés à la mode dans la première moitié du xıx® siècle et une v table rafle de ces plantes fut faite par les collectionneurs. C'est P bablement ce qui explique la disparition de certaines espéces. * CHEVALIER. — ORIGINE ET MIGRATIONS DES BRUYÈRES 861 xéromorphiques très semblables au maquis méditerranéen, mais constituées par des plantes différentes. Pendant l'hiver qui va de mai à octobre le sol est saturé par les pluies et les plantes sont souvent mouillées. C'est l'époque de leur crois- sance. Quand survient l'été sec (de novembre à mars) ces : Bruyères fleurissent pour la plupart. D'autres espéces d'Erica du Cap sont chasmophytes, d'au- ires psammophiles. Enfin il en est qui vivent dans les tour- bières à Sphagnum. Ces plantes ont donc des adaptations analogues dans l’un et l’autre hémisphères. III. — Les BRUYÈRES DES RÉGIONS MONTAGNEUSES DE L'AFRIQUE TROPICALE ET DES ÎLES MASCAREIGNES. En Afrique tropicale les Bruyéres se rencontrent exclusi- vement sur les montagnes de 1.400 m. à 4.000 m. d'altitude. Or, comme ces montagnes sont trés éloignées les unes des au- tres, l'aire de ces plantes est extrêmement disjointe et mor- celée. Les quatre genres Erica, Ericinella, Philippia, Blæria y sont représentés, mais ils n'ont pas la méme distribution géogra- hique. | Le genre Philippia Kl. est le plus répandu et celui qui pré- sente le plus grand nombre d'espéces (prés de 40, en comptant les 28 de Madagascar). C'est aussi celui qui couvre l'aire la plus vaste. On le rencontre non seulement sur les principales Montagnes du Continent noir, mais également à l'Ouest dans le Golfe de Guinée (Ile de San-Thomé) et à l'Est à Madagascar €t dans les iles Mascareignes (Comores, Maurice, Réunion). Ericinella Kl. (genre connu aussi au Cap, voisin des Philip- Dia, mais à étamines moins nombreuses) est représenté par l'unique. espéce tropicale E. Mannii Hook. connue sur des Sommets trés éloignés les uns des autres (Abyssinie, Came- roun, Fernando-Po). ; Le genre Blæria L. est spécial au continent africain oü il est représenté par une trentaine d'espèces, dont 15 dans l'A- frique du Sud, 5 espèces sur les montagnes de l'Afrique orien- tale, 3 espèces dans l'Angola; une espèce a été découverte 862 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1923 dans ces dernières années aux Comores. A l'exception du B. spicata Hochst qui couvre une aire assez vaste (Abyssinie, Cameroun, Fernando-Po), les autres espéces sont des endé- miques localisées à certaines cimes. Jusqu'en 1892, le seul Erica connu en Afrique tropicale était E. arborea L. signalé, d'une part dans l'Abyssinie, de l'autre dans l'Ugueno et au Kilimandjaro (Engler) jusque sous l'Équa- teur (1). L'exploration des hautes cimes de l'Afrique orientale allait bientót permettre d'y ajouter dix autres espèces d' Erica vivant au sud de l'Équateur et formant ainsi une chaîne rat- tachant les Bruyéres de notre hémisphére à celles de l'Afrique du Sud. Ces espéces sont les suivantes : Erica Johnstoniana Britten Transact. linn. Soc., 1894, p. 23. — Euerica. Voisin de E. Solandra Andr. du Cap. — - Monts Milandji par 15° de lat. S. E. Whyteana Britten Transact. Linn. Soc., 1894, p. 24. — Appartient au méme groupe que E. arborea L. Monts Milandji par 15? de lat. S. E. lanceolifera S. Móore. Journ. linn. Soc., 1911, p. 126. — Euerica, sect. Ceramia. Voisin de E. planifolia L. du Cap.— Gazaland : à 7.000 pieds d'alt. E. pleiotricha S. Moore. Journ. linn. Soc., 1911, p. 3A a Eucrica, sect. Ceramia. Voisin de E. trichoclada Guthrie et Bolus du Cap. Gazaland à 7.000 pieds. E. Suynnertonii S. Moore. Journ. linn. Soc., 1911, p. 128. — Euerica sect. Hermes. Voisin de E.Whyteana Britten. Gazaland sur les rochers de 5.000 à 7.000 pieds d'alt. E. thryptomenoides S. Moore. Journ. linn. Soc., 1911, p. 126. — Euerica sect. Ceramia. Voisin de E. thymifolia du Cap. — Gazaland à 7.000 pieds. E. rugegensis Engl. Bot. Jahr., XLIIL 1909, p. 345. — Arbuste de 0 m. 50 à 2 métres de haut du groupe de E.arborca. — Afrique centrale à l'ouest du Kiwu et du Ruwenzori vers 1.800 métres d'altitude (Mildbraed, 1907). E. Princeana Engl. Bot. Jahr., XLIII, 1909, p. 363. Nord 1. EwaLEn (A), Hochgebirgs Flora des tropischen Afrika, p. 324. CHEVALIER. — ORIGINE ET MIGRATIONS DES BRUYÈRES 863 du Nyassaland à 1.600 mètres d’alt. Se rapproche de E. Oatesii Golfe du Natal. E. kingænsis Engl. in Engl. Bot. Jahr. Ancienne Afrique orientale allemande. E. milanjiana Bolus. Monts Milandji par 15? de lat. S. Du reste les Philippia et les Ericinella dispersés en Afrique tropicale et australe sont eux-mêmes voisins des Erica et en différent par des caractéres moins importants que ceux qui séparent ce dernier genre du g. Calluna. Ils paraissent aussi beaucoup plus anciens. Ce sont ordinairement de petits arbres et les fleurs trés réduites et sans coloration vive sont organi- sées pour être fécondées par le vent. Leur mode de vie est un peu différent de celui des Bruyères d'Europe. Toutefois, il ^ doit rappeler l'association climatique de ces plantes avant que | sous l'action de l'homme, par la dégradation des foréts pri- mitives, se soient constituées les landes, habitat le plus fré- quent aujourd'hui des Erica et des Calluna. Les groupements de Philippia ont été particulièrement bien étudiés par H. Perrier de la Báthie, à Madagascar, et nous- méme avons observé en place, au cours de nos voyages, l'espéce africaine la plus occidentale, P. thomensis Henriques, endémique à I' Ile de San-Thomé. Cette espéce vit exclusivement sur le sommet du Pic de San-Thomé vers 2.300 métres d'altitude, sur les 50 derniers métres de la cime. Là existe une steppe buissonnante certaine- ment primitive, ^ petits arbres espacés parmi lesquels la Bruyére forme 20 %, du peuplement. Les rameaux des arbres, plus ou moins tordus par le vent, laissent pendre de longues franges de lichens (Usnea sp.). Le sommet du Pic est souvent plongé dans le brouillard. Les plantes sont alors baignées d'humidité et soumises à un très faible éclairage; le sol est Couvert de mousses, de lichens et de plantes herbacées qui appellent celles d'Europe : Lycopodium clavatum L., Alche- milla Chevalieri De Wild., Carex sp. laissent suinter de l'eau de toutes parts et rappellent la tourbiére haute à Sphagnum dans les foréts-clairiéres de l'Europe occidentale. | Madagascar, sur les hauteurs, les Bruyères appartenant au genre Philippia sont trés nombreuses. 864 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1923 H. Perrier de la Báthie en a observé 28 espéces (c'est-à- dire le double du nombre d'espéces de Bruyéres qui vivent actuellement en France). Ces plantes habitent exclusivement les régions montagneuses de la Grande Ile et chaque cime a pour ainsi dire son espéce endémique dérivée d'un ou de quel- ques types plus anciens introduits d'Afrique tropicale. Les différentes plantes montagnardes d'aprés cet excellent observateur sont ou des espéces à graines lourdes provenant d'en bas ou des espéces à graines fines et légéres provenant d'en haut; il attribue l'introduction de ces dernières (qui comprennent les Philippia) aux oiseaux. « Les graines s'a- massent dans les boues oü se posent les oiseaux ; le transport doit arriver rarement, une fois tous les siécles, une fois tous les dix siécles si on veut, mais il peut arriver. Les oiseaux aménent ainsi les graines trés fines conservant longtemps leur pouvoir germinatif dans les endroits exposés à la ]umiére qu'aflectionnent ces plantes (rocailles et bords des mares temporaires). Tous les types de Madagascar communs aux montagnes de l'Afrique sont des plantes de lumière et à peti- tes graines. Ils peuvent rester invariables (Viola abyssinica) ou se modifier à peine (Plantago, Epilobium, Geranium, Ero- dium) ou au contraire donner naissance à une longue lignée d'espèces endémiques à aires excessivement restreintes. Elles sont très affines entre elles et sont manifestement formées par isolement aux dépens des descendants d’un même type amené par hasard sur un des sommets de l’île. Parmi ces plantes r exemple le plus probant est je crois celui des Philippia. J'en ai séparé 28 espéces (1) trés affines et très polymorphes se subdivisant en un grand nombre de races géographiques. Ces 28 espèces constituent une série linéaire continue et les carat- téres qui servent en Afrique australe à les diviser en sections (concrescence ou non des filets staminaux) ne peuvent méme pas servir ici à caractériser les espéces » (2). Dans son ouvrage sur la Végétation de Mad M. 1. M. H. PERRIER DE LA Barse fait aussi rentrer, dans le genre Phi- lippia, Y Ericinella gracilis Benth. de Madagascar qui a 4 étamines Sur certaines fleurs, mais en a toujours 7 ou 8 sur a utres fleurs. 2. H. Pennen pe ra Barnie in litt. ad auc CHEVALIER.. — ORIGINE ET MIGRATIONS DES BRUYÈRES 865 H. Perrier de la Bâthie indique spécialement l'existence des Philippia sur les montagnes de la région centrale où ces plan- tes entrent dans la constitution de la silve des lichens d’une part et des broussailles éricoïdes des hautes altitudes d’autre part. « Cette brousse ne dépasse jamais 6 m. de hauteur et reste encore plus basse sur les cimes et dans les endroits plus arides...ce sont surtout des Éricacées, des Rubiacées, des Com- posées, des Vaccinées à port éricoide... » (1). Les Philippia vivent aussi sur les pelouses à xérophytes entre 800 et 2.000 m., station oü les plantes « sont admirablement organisées pour résister à des alternatives de forte humidité et d'intense sécheresse » (2). Enfin, sur les pentes dénudées de la région centrale, là oü la silve à lichens et la brousse éricoide ont été détruites par l'homme, « le sol aprés l'incendie se couvre presque instanta- nément par les Savoka à Philippia, végétation épaisse de Fougéres et de Bruyéres, avec cà et là quelques rejets de sou- ches. Ces Savoka à Philippia bien plus inflammables encore que la formation détruite flambent dés la premiére occasion, c'est-à-dire dés qu'un indigène passe dans ces parages. Ils ne résistent pas à 2 ou 3 feux consécutifs et sont vite remplacés à leur tour par une prairie de plus en plus appauvrie » (3). Ces associations paraissent bien analogues à celles qui ont été signalées dans les régions montagneuses de l'Afrique orien- tale et sur les rares pies élevés de l'Afrique occidentale. Il existe en effet en Afrique tropicale une zone de Bruyè- res (comprenant des Erica, l'Ericinella Mannii, des Philippia et des Blæria) qui commence vers 1.200 m. d'altitude (Blæria et Philippia de l'Angloa) va de 1.300 à 4.000 m. au Cameroun (Ericinella Mannii) et de 1.400 à 4.000 m. au Kilimandjaro et au Ruwenzori (Erica et Philippia). Ces plantes s'accompagnent de toute une flore spéciale aux montagnes de l'Afrique tropicale qui a été étudiée en détail Pàr A. Engler. | Depuis longtemps nous avons montré que cette flore des 1. Loc. cit., p. 149. : Loc. cit., p. 168. - Loc. cut., p. 170. (séances) 55 866 SÉANCE DU 93 NOVEMBRE 1993 montagnes de l'Afrique tropicale était constituée en grande partie par des plantes réfugiées (1). Pour expliquer la pré- sence de Myricacées, d'Éricacées, etc... sur les hauts sommets de l'Afrique tropicale orientale et de l'Afrique occidentale, régions séparées par un intervalle de plus de 2.000 kilométres oü manquent ces plantes, il faut admettre qu'une flore de steppes et de tourbiéres à caractére xérothermique a vécu à une époque antérieure sur une grande partie de l'Afrique tro- picale, de sorte que le climat devait étre trés différent de ce qu'il est actuellement. ; IV. — BRUYÈRES DE L'AFRIQUE DU NORD ET DES ÎLES ATLANTIQUES. .. Au Maroc on connait 6 espèces d'Erica vivant toutes éga- lement en Espagne ; on y rencontre aussi le Calluna vulgaris. C'est la partie de l'Afrique du Nord la plus riche en Bruyères. Ces plantes aux environs de Tanger constituent, mélées aux Cistes, des associations analogues aux Bruyéres du Sud-Ouest de l'Europe. Ce sont du reste les mémes espéces qu'en Espagne. Dés qu'on passe en Algérie et en Tunisie on ne trouve plus que E. arborea, E. scoparia et E. multiflora. En Cyrénaique existe le rare E. sicula également connu en Sicile et à l’île de Chypre. : : En Égypte, de méme que dans les régions sahariennes, il n'existe pas de Bruyères, mais sur le versant oriental de la Méditerranée quatre espèces de l'Europe méridionale attei- gnent leur extrême limite orientale en Asie Mineure. De l’autre côté de la Méditerranée, dans les îles de l'Atlan- tique (Madère, Acores, Canaries), trois ou quatre espèces de Bruyères (Calluna et Erica) entrent dans la composition des maquis et des landes et l'une d'elles Erica azorica Hochst. est endémique aux Acores et aux Canaries. V. — ESSAI DE RECONSTITUTION DES MIGRATIONS DES ERICOÏDÉES. Il faut chercher l'origine des plantes constituant la tribu des 1. Cuevazier (A.), Monographie des Myricacées. Cherbourg, 1901. CHEVALIER. — ORIGINE Ef MIGRATIONS DES BRUYÈRES 867 Éricoidées dans une contrée située entre les divers centres de dispersion compris dans l'aire actuelle de la sous-famille. Cette contrée intermédiaire est l'Afrique tropicale. Le continent africain, méme dans les régions équatoriales, a présenté antérieurement à l'époque quaternaire un climat excessivement sec et chaud qui nous est révélé par l'existence de déserts fossiles, de véritables hamadas encore apparentes formant des plateaux plus ou moins étagés, climat qui s'est opposé à la formation jusqu'au quaternaire de grandes foréts analogues à celles qui vivent aujourd'hui dans les contrées tropicales à pluies abondantes et permanentes pendant de longues périodes annuelles. Il existe en Afrique des preuves nombreuses de l'existence de ce climat et nous nous proposons de les exposer dans un autre travail. Un grand nombre de genres de plantes xérothermiques adaptées les unes aux terrains arides, les autres aux tour- biéres temporaires (dont l'existence n'est pas incompatible avec un climat sec), vivaient sur l'emplacement occupé actuel- lement par les savanes et la forét de l'Afrique tropicale. Les plantes qui constituent aujourd'hui les associations fores- tières de l'Afrique tropicale étaient probablement établies pendant le tertiaire les unes en Europe, les autres sur certains massifs montagneux d'Afrique pour la plupart différents de Ceux qui existent actuellement et dont le climat était chaud et humide. D'autres émigrants sont venus de l’Indo-Malaisie où de l'Amérique du Sud. Par contre, sur les plateaux étagés, arides, de l'Afrique tropicale, ainsi que dans les tourbiéres qui recouvraient les tables pierreuses dans les parties les plus *Xposées aux pluies ou situées à la base des montagnes se développait une flore xérothermique endémique qui a laissé des descendants nombreux sur presque tout le continent afri- Cain, représentants qui sont pour la plupart réfugiés dans l'Afrique du Sud ou dans l'Afrique du Nord, contrées où ces plantes trouvent aujourd'hui des conditions climatériques et édaphiques sans doute assez analogues à celles qui existaient antérieurement jusque sous I'Équateur. D'autres descendants se sont établis sur les montagnes de l'Afrique tropicale dans les parties les plus arides. C'est ainsi que l'aire d'un grand D 868 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1923 nombre de genres et méme d'espéces xérothermiques a été disloquée puisque certains groupes ont des représentants vivant à des milliers de kilométres les uns des autres. H. Christ est à notre connaissance le premier botaniste qui ait insisté sur l'existence en Afrique tropicale d'une flore xérothermique trés ancienne, origine d'une partie des plantes xérophiles de l'Afrique australe et de la région méditerra- néenne. Dans le Supplément à son ouvrage sur « La Flore de la Suisse et ses origines », supplément publié en 1907, il expose que l'horizon d'Afrique a fourni à la flore alpine l Erica carnea, tandis que I Erica arborea est passé d'Europe en Afrique tro- picale (1). Nous allons beaucoup plus loin que ce savant puisque nous admettons que toutes les Bruyéres sans exception viennent de la partie de l'Afrique située au Sud du Soudan, c'est-à- dire de la partie ancienne du Continent Noir, non recouverte par la meraucrétacé. . Pour ces plantes il est assez facile de faire l'histoire des migrations qui se sont effectuées à la suite des modifications dans le climat africain. La plus grande partie des genres et des espéces ont été rejetés vers l'Afrique du Sud et parvenus au Cap ils n'ont pas pu étendre leur aire au-delà puisque le continent africain était déjà séparé des lambeaux du conti- nent austral. Le genre Philippia, probablement trés ancien, a persisté en Afrique tropicale sur les montagnes ainsi que dans l'Afrique du Sud. On le trouve aussi sur les hauts som- mets de Madagascar (2) et des iles Mascareignes du cóté est, 1. Aperçu sur les récents travaux géobotaniques, Bâle 1907, p. 86. 2. Dans un remarquable travail récent sur les Composées de ipi. . , 1923) cite un certain nombre de genres de Synanthérées qui ont une distribution analogue. Par exemple les Helichrysum sect. Xerochlæna, r « groupe fort important dans l'hémisphère sud qui s'égréne en quelque survécu aux grands événements géologiques de l'ére tertiaire ». bee contre, les Ligulflores sont venues hém è rd et se son voire jusqu’au Cap après avoir traversé tout le continent (Lactuca, CHEVALIER. — ORIGINE ET MIGRATIONS DES BRUYÈRES 869 et sur le Pic de San-Thomé du côté ouest. On sait que ces terres ont été rattachées jusqu’à une époque tardive au con- ünent. Du reste les graines très légères ont pu être transpor- tées par les oiseaux. Le genre Erica est celui qui s'est étendu sur l'aire la plus vaste et qui a produit le plus grand nombre de variations spé- cifiques (on les répartit aujourd'hui en 48 sections), les unes probablement fort anciennes, les autres comme E. carnea ne remontant probablement pas au delà du quaternaire. Ce genre a laissé un certain nombre d'espéces témoins en Afrique tro- picale méme, sur les montagnes de la partie orientale où ses représentants forment une chaine qui va de l'Abyssinie au atal en passant par le Kilimandjaro, les monts Milandji, les hauteurs du Gazaland. La trés grande majorité de ses repré- sentants (environ les 19/20) a trouvé un refuge dans l'Afrique du Sud. Enfin les autres représentants ont pu s'étendre vers la dépression méditerranéenne, lorsque le Sahara ne formait pas encore une barriére infranchissable pour la plupart des plantes et ont pu passer dans l'Afrique du Nord. Par l'est et par les terres situées sur l'emplacement actuel de la Méditer- ranée orientale trois espéces ont méme pu arriver en Asie Mineure, tandis que par l'ouest 17 espèces ont atteint l'Eu- rope ou le continent nord-atlantique. Au quaternaire l’Erica arborea était déjà arrivé à Madère, mais il a laissé des colonies anciennes jusqu'au cœur de l'A- frique, D'autres espéces ont pénétré dans la région méditer- ranéenne austro-occidentale et au delà ont gagné l'Europe ainsi que le continent nord-atlantique effondré en grande partie au quaternaire, sauf les iles Acores et Madére sur les- quelles des Bruyéres ont subsisté. On en trouve aussi mix Canaries, restées en relations avec l'Afrique du Nord jusqu'à une période peu ancienne (1). A l'époque actuelle un grand nombre d'espéces d'Éricoidées de l'Afrique du Sud paraissent en voie d'extinction. Quelques espèces d'Europe se sont au contraire remarquablement adap- 1. GERMAIN (L.), Le problème de l' Atlantide et la zoologie (Annales Géogr., p. 209-226, 1913). 870 SÉANCE DU 93 NOVEMBRE 1923 tées aux nouvelles conditions climatériques et leur aire est actuellement en progression. Nous verrons aussi dans un pro- Chain travail qu'elles sont en voie d'évolution et certaines espéces montrent une tendance à produire des formes nou- velles. La plus remarquable à cet égard est le Calluna vulgaris qui s'est adapté à presque tous les climats de l'Europe et a débordé sur l'Asie occidentale et sur les régions polaires. Enfin ses graines trés fines ont été portées involontairement au loin par l'homme et l'espéce se répand aussi dans l'Amé- rique du Nord ainsi qu'en Nouvelle-Zélande. Dans l'exposé que nous venons de faire, il y a une part d'hypothése, mais comme cette hypothése est également appuyée par des constatations portant sur la distribution actuelle d'un grand nombre de végétaux et d'animaux elle est non seulement vraisemblable, mais il ne semble pas qu'il y ait une autre explication plausible rendant compte de la distribution géographique actuelle de certains genres dont les représentants se trouvent actuellement les uns en Europe, les autres dans l'Afrique du Sud, alors qu'ils manquent ailleurs. Nous ajouterons que la paléobotanique ne contredit pas cette hypothése. Les seuls restes fossiles anciens rapportés à des Bruyéres sont des empreintes de petites feuilles éricoides trouvées dans les couches d'CEningen en Allemagne (miocéne tortonien) et décrites sous les noms de Erica deleta Heer, E. nitidula A. Br., E. Bruckmanni A. Br. Or, il résulte de l'examen des planches qui ont été publiées sur ces empreintes que rien ne permet de les attribuer aux Erica. Elles peuvent méme appartenir à une toute autre famille. Par contre c'est bien à Erica arborea que se rapportent les empreintes trou- vées dans les dépóts de St-Georges (quaternaire) à Madère, mais la présence de cette espèce au quaternaire dans une partie des terres atlantiques est très normale. * F. GAGNEPAIN. — EUPIIORBIACÉES NOUVELLES 871 Euphorbiacées nouvelles ou critiques (Acalypha, Excæcaria, Gelonium) PAR F, GAGNEPAIN Acalypha Evrardii Gagnep., n. sp. Marginem arcuatim confluentes; venulæ reticulatim dispositæ ; pe- uolus 2-10 mm. longus, supra canaliculatus pilosusque ; stipulæ trian- basi pilosuli, pinnatifidi, laciniis 7-8, subulatis, firmis. Ce psum (denu- data) 4 mm, diam. ; seminibus ovatis, apice acutiusculis, 2,5 mm. longis j £ Laos : Luang-prabang, Nong-kay (Thorel).— ANNAM : Nha- trang et environs (C. B. Robinson) ; sur le Song-cao, de Bong- tráng à Binh-loi, prés Nha-trang, nos 512, 680 (Evrard) ; ile Tre, près Nha-trang, no 2842 (Poilane). — COCHINCHINE : Jardins (Germain, Thorel, Talmy) ; Thu-dau-mot et Saigon, 1^5 1123, 1573 (Pierre) ; Condor, n° 726 (Harmand). Cette espéce appartient à la section $ 21 du Prodrome XV, 2, p. 857, à pétiole 2-6 fois plus court que le limbe et se place Près des espèces 153-155. Diffère de A. eremorum Muell. — Arg. (p. 857) : 1° par les Stipules non lancéolées ; 29 par les bractées 9 à nombreuses 7- 2 fois plus grandes ; 3° par l'ovaire à pointes dures et , iem EN : d 1 Velues. L'A. eremorum est d'ailleurs originaire d'Australie. 872 SÉANCE DU 98 NOVEMBRE 1923 L'A. Evrardii a été envoyé en 1865 des serres de Kew (d'oü il avait été apporté du Siam), au Muséum d'histoire naturelle. En 1903, il était vivant dans les serres,venant de Cochinchine où la plante est cultivée sans doute pour ses propriétés médi- cinales. Elle est nommée en l'honneur de notre confrère, M. Fr. Evrard, botaniste de l'Institut scientifique de l Indo-Chine, collaborateur à la Flore générale de cette colonie, qui l'a récoltée en deux localités voisines de Nha-trang. Acalypha Delpyana Gagnep., sp. n. vata, pubera, valde echinato-cristata, 3 mm. longa; styli 3, 6 mm longi, pinnato-laciniati, cruribus 10, sepe bifidis. Fructus ignotus. CAMBODGE : vers le fleuve Pursat, n° 6283 (Pierre) ; Angkor (Pierre) ; Pnom-penh, no 42 (Godefroy). — Laos: Oudong, Kompong-luong, n° 2004 (Thorel). Cette espèce appartient à la section des Hypandræ du Pro- drome XV, 2, p. 803, à cause de ses fleurs máles situées vers la base de l'inflorescence, les fl. 2 occupant le sommet de l'épi. Dans cet ouvrage, 5 espéces seulement appartiennent à cette section, parmi lesquelles 4 sont du domaine sud-africain et la 5* des Philippines. Le nom donné à la nouvelle espece rappelle les mérites du bon dessinateur, M. Delpy, qui a laisse tant d'excellentes analyses dans l'herbier Pierre. Acalypha gemina Spreng.; sa synonymie. — On trouvera dansle Prodromus de De Candolle,sous la plume du monogra- F. GAGNEPAIN. — EUPHORBIACÉES NOUVELLES 873 phe Mueller-Argoviensis, une synonymie qui n’est pas de tous points exacte. En voici la critique : 1° A. australis L. Spl. pl. ed. 1, p.1004, n'est certainement pas cette espèce, Linné écrivant involucris femineis integerri- mis, ce qui ne saurait convenir. Mais la plante qui figure dans l'herbier Linné est bien elle, au dire de Mueller. Lequel vaut de l'herbier, remanié par le botaniste à la fin de sa vie, ou de la diagnose princeps ? Je suis pour la diagnose. 29 A. sessilis Poir. Je viens de voir le type dans l'herbier de Jussieu ; il ne convient pas à l'espéce en question. 3? Le premier vocable spécifique est de Loureiro, sous le binôme Urtica gemina. Prioritaire pour le binôme entier, je choisirai ACALYPHA PAUCIFLORA Hornem. (1815) qui est vrai- ment identique, le préférant à A. gemina Spreng. (1826) de 11 ans plus récent. Acalypha Harmandiana Gagnep., sp. n. Herba annua, gracilis, simplex vel parce ramosa, circa 40 cm. alta. Caulis et rami breviter pilosi, subfiliformes. Folia rhombea, basi pilosus, 3-4 em. DART ad flexuosus ; dine i mm. uar deciduæ. ne axillares, spicatæ, 1 em. vix longæ, apice o” (2-3 n basi 9, sessiles ; flores 9 acid 2-4.— SG lomen! 5- 6. flori loita ad axillam bracteæ disposi br ovata, 1 mm. longa, longe ciliata ; ; pedicelli ad basin os hirsuti ; alabastrum subglobosum, mm. iam., ad apicem verrucosum: Sepala 4, glabra, subacuminata. Stamina cirea 8, SEETI validulo, loculis sinuatis, apice insertis, pentibus, — 9 Bractea 1-flora, subreniformis, 2 mm. lata (tandem 5) -9-dentata, dentis deltoideis, ciliata, pilis acicularibus cum pilis apice capitatis epp Sepala 3, ovata, subacuminata, valde ciliata. Ovarium 3-coc cum, coccis valde convexis, apice hirsutum, 1 mm. iam. ; Styli 3, 1-5 mm. ies qiiis 3-laciniati. Capsula pilo sa, conspicue tricocca compressa, 3 mm. diam., seminibus ovatis, basi rotundato- fruncatis, apice acuminatis, 1,2 mm. longis. CAMBODGE : sans localité (Harmand). Espéce comparable à A. decumbens Muell.-Arg. in D C. Prodr. XV, 2, p. 864, ou du moins appartenant au méme groupe ; mais en diffère : 1° par le pétiole un peu plus long que le limbe ; 2o par ses épis sessiles, à partie o” courte et dense ; 3? par les bractées 9 à 5-9 dents. Enfin lA. decumbens est une espèce du Cap de Bonne-Espérance, 874 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1923 Acalypha heterostachya Gagnep., n. sp. Arbuscula. Ramuseuli angulati, puberuli pilis sparsis brevibusque, dein teretes, glabri et parce | lenticellatim punctati. Folia ovata, basi obtusa, apiee acuminata, 4-7 em. longa, 2-4 cm. lata, tenuia, infra pallida, utrinque adulta glabra, translucide punctata, margine serrata, dentibus obtusiusculis ; nervi basales 3-5, majores 2. limbo 2-plo brevio- res ; n. secundarii 4-jugi,ad marginem arcuati ; venulæ rete conspicuum efformantes ; petiolus gracilis, parcissime pilosus, 10-15 mm. longus; ape pallidæ, 1 mm. longæ. In orescentiæ axillares, gracilimæ, spi- catæ, 2-5 cm. longæ, puberulæ, basi vel ap ice 9, cæterumo”. —9"Glo- meruli sat densi, primum subeonfluentes, 5-6-flori ; bractea suborbieu- laris, ovato- cordata, 0,6 mm. longa, ciliolata ; ; pedicelli hirsuti, alabastro quadrangulari, 0,5 mm. vix diam. Sepala x glabra. Stamina 7-8. — © Bractea integerrima, cordato- bordel pilosa, ciliata, 1,2-2 mm. l lata ; bracteolæ lanceolatæ, pilosæ, ciliatæ, 0,7 mm. longæ. æ. Sepala 3, bracteolis similig et qualia Oran plerum, cum spinis mollibus armatum (nonnullis ad basin spicæ, numerossissimis ad apicem) ; sty li 3, Eres longi,7-9-laciniati. Capsala (busilaris) pubeseens,sublevis 5 mm. iam TowxkKIN : Vo-xa, flanc du mont Chua-hac, n° 2961 ; prov. de Ninh-binh, rochers arides du mont de la Croix à Hao-nho, nts 676 et 725 (Bon). Curieuse espéce à fruits situés indifféremment à la base et au sommet de l'épi. D'aprés Mueller-Argoviensis (Prodr. XV, 2, p. 802) elle appartiendrait à la fois aux sections Hypandræ et Acrandræ, Deux conclusions ressortent de ce caractère : 1° l'espèce ne saurait figurer dans le Prodrome ; 2° les 2 sec- tions citées sont artificielles, sont en défaut et doivent tomber. Comme l'A. heterostachya présente à la fois des inflorescences femelles à la base et mâles au sommet, d'une part, et mâles à la base et femelles au sommet, d'autre part, cette TT. mérite bien le nom qui lui est attribué. Acalypha siamensis Gagnep., n. sp. Arbuseula 1-2 alta. Ramuseuli graciles, subglabri, sulcati dein homb teretes VMbseriniquE. Folia Manet subrhombea, basi modice, apice magis attenuata, utrinque / subobtusa, 4 cm. longa, 2-2,5 em. lata, longus, subcapillaris, RE breviter TES ms ; scs ur 3-4 cm. longs, tenuiter ad axin pubescentes, toto p flore. —5* Glomeruli confluentes, tandem distincti, 12- AT- flori ; pe F. GAGNEPAIN. — EUPHURBIACÉES NOUVELLES f 8175 celli hirsuti, alabastris subquadrangulis, glabris, 0,5 mm. diam. Sepala , ovata, 0, . longa. Stamina 7-8 ; loculis patentibus, — > Bractea l-flora, reniformis, vel suborbicularis, basi vix auriculata, 1,2 mm. diam., integerrima. Sepala 3, minuta. Ovarium pubescens, echinatum, spinis subrigidis, apice bifidis,vel bisetosis ; styli 3, 5-9-laciniati, 3 mim. longi. Fructus ignotus. SIAM : mont Cao-lay, dans la prov. de Petchabouri, n° 6291 (Pierre). Espéce trés remarquable par ses feuilles minces et molles, ses pétioles longs et flexueux et surtout les bractées femelles, qui sont trés petites et sans aucune dent. Ce dernier caractére . parait trés rare dans le genre si méme il n'est pas nouveau. Excoecaria Poilanei Gagnep., sp. n. ru : dem corrugato suberosoque. Folia alterna, obovata, apice rotundata vel vix acuminata, basi attenuato-acuta, 2,5-7 em. longa, 15-35 mm. lata, infra pallidiora, sat firma, margine integra punctibus nigris sparsis notata ; nervi secundarii 5-7-jugi, ascendentes, prope marginem. areuati furcatique, utrinque pæne prominentes, venuli subindistineti ; petiolus 4-8 mm. longus, ad apicem decurrente-alatus, glandulis nullis ; Stipulæ lanceolato-acutæ, fimbriatæ, 2 mm. longa. Inflorescentiæ ter- minales, spiciformes, omnino vel ad basin florem 1 gerentes, 2 cm. et ultra longæ, fl. densis ; bracteæ obovatæ, 1 mm. late, costa decur- rentes,unifloræ, glandulis 2 ellipticis, lateralibus comitatis ; bracteolæ 2, lanceolato-acutæ sepalis consimiles.— og?"Sepala lañceolato-acuta, 1 mm. longa, margine denticulata. Stamina 3 ; antheræ orbiculares, extrorsis, rimis longitudinalibus dehiscentes. — Ọ Bractea more g^,sed acutius- cula ; pedicello 2 mm. longo. Sepala 3, triangulo-acuta, 1 mm. longa, pæne denticulata. Ovarium globoso-trigonum, post fecondationem mm. diam. ; loculæ 3, 1-ovulatæ, ovulis pendentibus operculo minuto ; styli 3, liberi, e basi patentes. Capsula trigona, 7-$ mm. diam., latior quam longior, lzvis, nitida, apice concavo, coccis 3 medio longitudina- liter carinatis, seminibus globosis, 4 mm. diam., pallide-pulverulentis, lirunneo-marmoratis. ANNAM : ile Tre, prés de Nha-trang, n° 2926, (Poilane). Cette nouvelle espéce étant à trois étamines, à feuilles al- ternes et presque entières, à bractées uniflores vient se placer naturelle ment auprès des E. philippinensis, E. Grahami et E. guineensis de la monographie de Pax et K. Hoffmann, pa- rue dans les P flanzenreich, IV, 147, 4, p. 158. Ce n'est aucune € ces espèces d'ailleurs étrangères à l'Asie. Gelonium cicerospermum Gagnep., Sp. n. a . Arbuseula 1,50 m. alta (? vel arbor 4-20 m. alta). Ramuseuh sinuati, 876 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1923 sat elongati gracilesque, virides dein grisei. Folia lanceolata, apice acuto et mucronulato acuminata, basi attenuato-acuta, 9-16 cm. ' longa, 25-55 mm. duis membranacea subconcoloria, utrinque nitida ; nervus , , I ? primarius supra planus, subtus prominens striatusque ; nervi secundarii 9-11-jugi, basi dedi iuted ne marginem afeuato-Ponfidentel ; venulæ liformes, caducissimæ. Inflorescentiæ glomerulatæ, oppositifoliz, ses- siles, vel breviter pedunculatæ, floribus 4-8, Re pedicello 2-3 mm. longo. —g^ Sepala 9, obovato-oblonga, 2 mm. longa, apice rotundata, glabra, sed margine ciliolata, itis breviora. Stamina 20; anthera 0,7 mm. longa, unilocularis ; filamentum basi re cylindrica, brevi, comitatum. Pistillodium nullum. — Ọ Sepala 5 , obo- vata, margine ciliolata , o" consimilia. Discus annularis, basin ovarii cingens, denticulatus. Ovarium globosum ; stign subcordata. Capsula 10 mm. alta, 16-18 mm. diam. tricocca, coccis subglobosis, Sia uninervatis deciduis, ab apicem fissis ; endocarpium siccum, 1,5 mm. crassum ; stigmata x patentia, ad medium bifida, cruris Mat ; semina solitaria, globo sa, 7 mm. diam., grosse foveo- lata, griseo- argentea, apice rostrata, dorso linea hilaris semicineta. ANNAM : prov. de Nhatrang, à Phu-luu, nos 5440 et 5441 (Poilane). Cette espéce nouvelle tire son nom de la forme de sa graine qui rappelle par sa corne apicale celles du Cicer arietinum. En employant la clef dichotomique de Pax,poursituer cette espèce, on arrive au G.lanceolatum de Willd.Mais elle en diffère : 1° par les ramuscules jeunes non anguleux, simplement comprimés aux nœuds ; 2? par les feuilles acuminées, aiguës et mucronées, plus minces, à nervures páles, les secondaires plus nombreuses ; 3? par la capsule plus haute (10 mm. et non 7) et plus large, atteignant 16 mm. (et non 10). Enfin, les graines avec leur bec et leurs fossettes paraissent trés particuliéres dans le genre. A propos de la systématique des Péridiniens PAR J. PAVILLARD La planctologie méditerranéenne s'est récemment enrichie de deux contributions remarquables, respectivement élaborées par E. Jœrgensen et par A. Forti, | PAVILLARD- — A PROPOS DE LA SYSTÉMATIQUE DES PÉRIDINIENS 877 Le Mémoire de Forti (1) nous révèle la composition systé- matique et la phénologie du phytoplancton (sensu lato), pendant l’année 1915, dans le golfe de Gênes, au large de la Station scientifique de Quarto dei Mille. D’après les conclu- sions mêmes de l’auteur, « la flora pelagica di Quarto dei Mille è da ritenersi della stessa natura di quella del vicino Golfo del Leone ». . L'euvre de Jœrgensen, dont les deux premières parties, d'ampleur trés inégale, sont publiées (2), est consacrée aux Péridiniens loriqués (ou testacés) recueillis en hiver (1908- 1909) et en été (1910) dans la Méditerranée pendant les deux croisiéres du navire spécial danois« le Thor», sous la direction scientifique de J. Schmidt. Comme il fallait s'y attendre, de la part de l'éminent mono- graphe des Ceratium, l'élaboration systématique est poussée ‘très à fond et complétée, autant que possible, par un aperçu de la distribution géographique générale et des conditions spéciales de séjour ou de pénétration (immigration) de chaque espéce dans la Méditerranée. La présente Note a surtout pour but de prendre position à l'égard de certaines innovations systématiques introduites par Jœrgensen ; ces changements seraient légitimés, selon l'auteur, soit par les précisions nouvelles tirées de l'étude du matériel méditerranéen, soit par une application plus correcte du principe de la priorité et des régles de la nomenclature. La famille des Dinophysiacées pourrait bien étre la plus primitive, parmi les « Diniferæ », malgré la richesse orne- mentale extraordinaire de quelques-uns de ses représentants. (Ornithocercus, Histioneis). ves La délimitation réciproque des deux genres principaux, Phalacroma et Dinophysis, est certainement «somewhat arbi- trary », comme dit Jœrgensen, mais son regroupement spéci- 1. Forti (A.), Ricerche su la flora pelagica (fitoplancton) di Quarto dei Mille [Mare Ligure]. Venezia, 1922. ; : 2. Jærcensen (E.), Mediterranean Ceratia, 1920 — Mediterranean Dinophysiaceae, 1923. Report on the danish oceanographical Expedi- tions 1908-10 to the Mediterranean and adjacent seas, H, Biology. 878 SÉANCE DU 93 NOVEMBRE 1953 fique parait le mieux approprié à nos connaissances actuelles. Le sectionnement établi, pour la premiére fois, dans le genre Phalacroma, à linstar de celui que j'avais proposé naguère pour les Dinophysis, représente un sérieux progrés; il pourrait toutefois, semble-t-il, être remplacé par un démem- brement à deux degrés, sur les bases suivantes: G. Phalacroma. — argus Joerg. > — podophalacroma Jærg. II. — Subg.: Paradinophysis. Sect. rotundati. — urophalacroma Joerg. Ces deux derniéres sections offrent, en effet, l'une et l'autre, d'incontestables affinités avec les Dinophysis. — Phalacroma acutum Pav. et Phalacroma mitra Schütt. Bien que n'appartenant pas à la même section, ces deux espèces seront avantageusement rapprochées dans la discus- sion, où doivent également intervenir quelques autres formes, à savoir Ph. minutum Cleve et Ph. dolichopterygium Mur- ray and Whitting. Le Ph. minutum, représenté par une grossière ébauche et par une diagnose rudimentaire (Cleve 1900), a été accepte par Paulsen (1908) et mentionné par Okamura (1907), puis par Jœrgensen (1923) : c'est un document inutilisable. Le PR. dolichoplerygium est caractérisé avant tout par le développement exceptionnel de la créte ventrale longitudinale gauche, qui descend jusqu'au póle antapical. Si le dessin et la description sont exacts, aucune synonymie n'est acceptable ; s'ils sont inexacts, l'espéce s'identifie beaucoup mieux avec le Ph. acutum qu'avec le Ph. mitra. | Mon Ph. acutum est parfaitement représenté, de profil par le dessin Pl. III, fig. 17 (!) de Schütt (1895) et très probable- ment par la figure 42 a de Okamura (1907). Contrairement à la suggestion de J g „il ne ressemble en rien à son PA. elongatum, auquel appartiennent, par contre, certains échan- PAVILLARD. — A PROPOS DE LA SYSTÉMATIQUE DES PÉRIDINIENS 879 tillons attribués naguère par moi au PA. operculoides Schütt. Je crois devoir maintenir intégralement mes conclusions de 1916 concernant le PA. mitra ; j'admets, avec Jærgensen, que la figure originale de Schütt est équivoque, et que Murray et Whitting se sont trompés dans leur propre détermination ; mais le dessin de Okamura (1907, fig. 43) n'a rien de commun avec le Ph.rapa et le rapprochement établi par Jœrgensen est inadmissible. — Phalacroma reticulatum Kofoid 1907. Non signalé par Jœrgensen ; rencontré par moi dans le matériel de la Station 186 (Vertic. 1.145 m.). Fic. 1.— Phalacroma elongatum Jcergensen. Valve droite. Gross. : 600. — ? Phalacroma favus Kofoid et Mitchener. Mes échantil- lons, conformes au dessin de Joergensen,devraient être attri- bués à cette espéce et non au Ph. Hindmarchii, qui n'existe- rait pas en Méditerranée. — Phalacroma hastatum, Dinophysis hastala, D. uracantha. Encore un rapprochement justifié par les suggestions véri- lablement étranges de Jeergensen. : Le Phalacroma hastatum Pav. décrit par moi dans ce Bulletin, en 1909, est incorporé par J. dans le Dinophysis hastata Stein, dont il ne constitue méme pas une variété ! Or, pour Dinophysis hastata, la figure princeps de Stein, trés artistique, est probablement un peu « arrangee » dans Ses contours; le dessin récent de Forti et Issel (1923) (1), : 1 | ; rari osservati nel micro- ahe a e e do a a AEAT, Padova, 1923 880 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1023 quoique plus rudimentaire, répond bien mieux à la réalité ; c'est le type méditerranéen authentique, non représenté par Jeergensen, tel que je l'ai récolté bien des fois, avec profil nettement ovoide et dard postérieur assez court, porté par la . valve droite, en dehors du plan de symétrie. Aucune confusion n'est possible avec mon Ph. hastatum, trés constant dans ses formes et ses dimensions. Enfin la coexistence constante, quoique méconnue jusqu'ici, de « pores et de poroides » chez le D. hastata établit une démarcation infranchissable entre Fic. 2. — A. Dinophysis hastata Stein. — B. D. uracantha Stein. — C. D. Pavillardii Schreder. Gross. : : cette espèce et le Ph. hasiatum dont l'ornementation est par- faitement homogène. Il est vrai que, selon Jœrgensen, le Dinophysis hastala présente, de temps en temps, une variabilité extraordinaire, se traduisant surtout, dans la Méditerranée, par des formes « luxuriantes » apparentées au D. uracantha. Des formes analogues ont été déjà représentées par Okamu- ra (1912) (1) sous le nom de D. hastata. Il paraît beaucoup plus rationnel de les considérer comme des formes dégradées du D. uracantha, dont elles possèdent le dard postérieur très - allongé, presque toujours incurvé et consolidé par un bourre e spiniforme, et le grand développement de la créte longitu- dinale gauche. Il est vrai, encore, que Joergensen, qui réunit sous le même nom spécifique ses propres figures 40 et 4}, 1. Okamura (K.), Plankton-organisms from Bonito fishing Pare Report of Imp. Bur. of Fisheries ; Scient. Investigations, I, 1912. ^ cité par Jeergensen. PAVILLARD: — A PROPOS DE LA SYSTÉMATIQUE DES PÉRIDINIENS 881 hésite à accepter l'identité spécifique des deux dessins consa- crés par Stein à son D. uracantha ! — Dinophysis Fortii, nom. nov. Syn. : D. intermedia Pav. 1916, non Cleve 1902 (1). Le nom de D. intermedia étant préoccupé par Cleve, je me permets de dédier cette espéce au trés distingué algologue et planctologiste de Vérone, Ach. Forti. — Dinophysis dens Pav. Serait peut-être identique au D. truncata Cleve (1900) (2). — Dinophysis sacculus, D. Pavillardii, D. acuminata. Aucune espéce ne m'avait donné autant de souci que le D. sacculus ; je suis heureux de constater que le croquis de Jœrgensen correspond exactement à mon dessin de 1916. Il y a lieu, à mon avis, d'y incorporer, comme synonyme, le D. ellipsoides (Kofoid, avril 1907), mais de maintenir l'auto- nomie du D. Pavillardii Schroeder, dont la concavité dorsale et la forme (en haricot) est tout à fait caractéristique. Quant au D. acuminata, il existe peut-étre en Méditerranée ; en tout cas la présence des protubérances antapicales n'a rien de spécifique; elles sont extrêmement fréquentes dans le D. sacculus, le D. Pavillardi et d'autres encore. — Dinophysis caudata Kent (1882). Syn. D. homunculus Stein (sec. Joergensen). a revendication de priorité au profit de Saville Kent Paraît justifiée, malgré l’absence de figures, par la netteté de la description de l’auteur anglais ; toutefois la dénomination nouvelle aura quelque peine à supplanter un binôme aussi familier que celui de D. homunculus. Quant à la discussion sur la variabilité du D. caudata et Sur ses rapports avec le D. diegensis et var., elle manque un peu de vertu démonstrative. J'ajouterai seulement que ma lorme D. diegensis var. caudata ne donne pas du tout l'impres- sion d'un type dégénéré, et, conformément à l'une des sugges- 1 CLreve (P. T.), Additional notes on the seasonal distribution of atlantic plankton organisms. Goteborg, 1902. 2. CLEVE (P. T.), Plankton from the southern Atlantic and the southern Indian Ocean. Oefvers. af Kongl. Vet. Akad. Fohrhandl., n° 8. Stock- holm, 1900. T. LXX (sÉANCES) DG 882 SÉANCE DU 93 NOVEMBRE 1923 tions de Jœrgensen, je lui concéderais volontiers la valeur d'espéce autonome, sous le nom de D. Kofoidi Jœrgensen. Dans une prochaine Note j'examinerai les modifications introduites dans la systématique du G. Ceratium. Espèces et localités nouvelles de Styracacées de l'Asie orientale (D PAR À. GUILLAUMIN Styrax agrestis G. Don. — ANNAM: Tourane (Gaudichaud), Linh-chien, Bana (Poilane, 1588), province de Nha-trang, massif du Hon-ba (Chevalier 38,674 ?), province de Thua- Thien Hoi Mit (Poilane, 1010). Les dimensions de la fleur sont sensiblement plus grandes que celles données par Perkins (Styracaceze, p. 27) qui a vu le type recueilli en Annam (et non en Cochinchine) par Loureiro mais n'a pu l'analyser. L'échantillon de Chevalier a aussi un fruit rostré, mais l'aspect des veines de la feuille est assez différent. Nom annamite : Cay lim. Styrax annamensis Guillaumin sp. nov. Arbor parva, usque ad 10 m. alta ; rami teretes, primum stellate Pen deinde glabri. Folia ovato-lanceolata (5-10 cm. x 2-4 em.), levi : ; : : à : sa infra vix conspicuis, petiolo 3-5 mm. longo. orescentia ipee sepe foliata, us a em. longa, griseo stellato vestita, bra 13 bracteolisque linearibus, cito eaducis; flores 5-9, albi roset, mis, 4-5 mm. altus, membranaceus,extra minute griseo stel P G 5 pilis majoribus, brunneis stellato sparsis, intus glaberrimus, "i pics brevibus, late triangularibus et sepe vix distinctis ; corolla 9-1: E : i griseo alta, tubo 2,5-3,5 em. longo, extra in suprema parte minute $ . 1. Un certain nombre de localités indo-chinoises viennent. e hu signalées dans la publication VII de l'Agence économique de Chine : Note sur le Benjoin d’ Indo-Chine dit « Benjoin de Siam ». GUILLAUMIN.— ESPÈCES ET LOCALITÉS NOUVELLES DE STYRACACÉES 883 stellato vestito, intus glabro vel ad supremam partem pilis simplicibus apicem versus penicillatis sparso, lobis 5, æstivatione valvatis, lanceo- latis (7-12 cm. x 2-4 em.), extra minute griseo stellato vestitis, intus glaberrimis ; stamina 10, eorollam subæquantia, filamentis geniculatis, parte libera tubo non coalitis, basin versus leviter dilatatis et stellato pilosis, apicem versus angustatis glabrisque, antheris linearibus, parte libera filamentorum circa 2-plo longioribus,loculis stellato sparsis, con- ne b ovoideum, albo stellato vestitum, loculis 3, circa 6 ovulatis, stylo gracili, stamina superante, glabro infima parte stellato-vestita excepta. s. Fructus ignotu ANNAM : province de Thai nyuyen : Choi moi (Eberhardi 3952); province de Bac kein : Phu thong hoa (Eberhardt 4715) ; province de Thua-thien : Muong an, Phuong-thien (Bauche 34), environs de Hué (Eberhardt 3296) ; — Tonkin : province d'Hanoi: Ninh thai (Bon 4303). Noms annamites : Cut sal, Cay ton trau, Espéce voisine des S. agrestis et virgalus, mais s'en dis- lingue par les lobes de la corolle moins étroits et non acumi- nés et par le style plus long. : S. Benzoin Dryand. — CocniNcHiNE : province de Thu dau mot (Chevalier 20 393) ; — ANNAM : Belle vue (Hayata 716), Krong pha (Hayata 803), province de Nha-trang : Ninh hoa (Poilane 6471) ; — Laos : (Massie) Pak lai, Luang Pra- bang (Thorel 3424). Nom laotien : Kum yan. Craib (Kew Bulletin 1911, 409) aprés avoir déterminé comme S. Benzoin les plantes recueillies au Siam par Kerr, les consi- dére ensuite (Kew Bulletin 1912, p. 207) comme une espéce nouvelle sous le nom de S. benzoides à cause « des fruits plus petits (1 cm. au lieu de 1 cm. 5), à péricarpe beaucoup plus mince (0 cm. 5 au lieu de 2 cm. 5) et par les fleurs et les fruits à pilosité moins épaisse ». Je n'ai pas vu les fruits du type de Craib mais j'ai constaté l'identité de l'organisation florale et ai recherché vainement une diflérence dans Ja pilosité. Styrax bracteolata Guillaumin sp. nov. 884 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1993 reticulatis, in utraque pagina conspicuis, petiolo brevi (2-3 m Flores albi, solitarii, raro 2-ni, 11-13 mm longi, bracteolis persistentibus, calyce longioribus, lanceolatis, leviter denticulatis, extra ute stellato vestitis et pilis majoribus stellato sparsis, intus pilis simplicibus erectis sparsis, pedicello 7-8 mm. longo ; calyx cupuliformis, 3-4 m altus, coriaceus, extra minute fulvo stellato vestitus et pilis majoribus i stellatis x endet intus apicem versus tantum pilis simplicibus erectis sparsus, dentibus 5, pro genere satis magnis, triangularibus, æqualibus vel 1-4 ma arius corolla 11-12 mm. alta, tubo 1- 4,5 5 mm. longo, extra minute stellato vestit: intus glabro, lobis æstiv dione valvatis vel -- 1mbrica- tis, ovato lanceolatis (10 mm. x 3 mm.), extra minute albido vestitis, intus glabris suprema parte pilis simplicibus apicem versus fasciculatis coroll ato sparsis, connectivo basin versus parce stellato sparso ; ovarium pilis maximis stellatis erectis vestitum, loculis 3, 6-ovulatis, stylo Vis cili, stamina vix superante, glabro. Fructus ignotu YUN-NAN : Tchen fong chan (Delavay, bailou 2137). Espèce remarquable par ses fleurs isolées, rarement par deux, et par les bractéoles persistantes relativement grandes. S. Henryi Perk. var. microcalyx Perk. — FoRMosE : Oka- saki (Faurie 51, 89), Korishe (Faurie 188), Arisan (Faurie 187). S. Hookeri Clarke var. yunanensis Perk. — YUN-NAN : préfecture de Tchao-tong : Tang lang pa (Mey in Duclouz S. Tanobougensis W. W. Sm.— Yux-NaN: Mt. Hee chan men, prés Tali (Delavay 2536, 2782), Mt. Che tcho tze, prés Tali (Delavay 1017), Sin tien, prés Pin tchouan (Duclouz 4627), près de Kiang yn (Delavay 4354). S. odoralissimum Champ. — Hong kong (Bodinier 109, Bon 338, Styrax rubifolia Guillaumin sp. nov. ker ex a arbor parva ; rami teretes glabri. Folia obarik i ve ata e x 2-5 em.), FARMER dentata, basi rot tunda ta re el us ers ribus, caducissimis ; flores numerosi Ibi, graveolentes, 15- t altus longi, pedicello 1 em. longo suffulti ; calyx cupuliformis, 4-5 mm. iius GUILLAUM!N.— ESPÈCES ET LOCALITÉS NOUVELLES DE STYRACACÉES 885 coriaceus, extra minute flavescente stellato vestitus et pilis stellatis majoribus sparsus, intus glaber, pilis simplicibus erectis ad marginem fasciculatis exceptis, dentibus 5, brevissimis sed bene distinctis ; co- rolla 13-15 mm. alta; tubo 2-3 mm. longo, extra minute albo stellato vestito, intus glabro, labis 5, æstivatione valvatis, lanceolatis (11- 12 mm. X 9-4 mm.) extra minute albo stellato vestitis, intus glabris pilis simplicibus erectis sparsis exceptis ; stamina 10, corolla breviora, filamentis in parte libera tubo non coalitis, leviter geniculatis, subu- latis, dimidio inferiore stellato hispidis, dimidio superiore glabris, an- theris linearibus, filamentis longioribus, loculis stellato sparsis, con- nectivo minute stellato lepidoto ; ovarium pilis maximis stellatis albis vestitum, loculis 3, 6-8 ovulatis, stylo gracili stamina leviter superante, glabro. Fructus ignotus. YUN-NAN : Tchen fong chan (Ducloux 2138, 2213). À placer dans la clef de Perkins entre S. dasyanthus et S. philadelphoides, diffère du premier par les fleurs plus gràndes et les inflorescences glabres ou seulement parsemées de petits poils écailleux, du second par la pilosité des inflorescences également trés différente et la forme des feuilles toute autre. S. suberifolius Hook. et Arn. — FonMosE: South cape (Henry 592°). Var. Fargesii Perk. — Formose : Kushakee (Faurie 437) ; — Yuw-Naw : Tchen fong chan (Ducloux 2093). S. tonkinense Pierre in herb. Mus.Par. (Anthostyrax tonki- nense Pierre, Styrax macrothyrsus Perk.). — TONKIN : pro- vince de Tuyen Quang (Gilly 152), réserve forestiére de Nui la (Fleury 37 970); province de Phu-Tho: réserve forestière de Trung giap (Fleury 37 553); — Laos: Xieng Kouang (Spire 420, 432). Noms annamite: Bodé; laotiens: Ko mane, Kok phun; man: Nui koa deng ; tay : Ko nanh. Alniphyllum Eberhardtii Guillaumin sp. nov. i Arbor parva, 6-8 m. alta ; rami teretes partim stellato lepidoti. Folia ovato-elongata (11-15 em. X 4-7 em.), integra dentibus glandu- losis aliquis apicem versus exceptis, basi cuneata, apice late acuteque . Spe falciforme acuminata, supra glabra, infra stellato vestita, griseo-glaucescentibus in lamina et brunneis in nervis, membranaceo- rigida, nervis lateralibus 11-13, supra conspicuis, infra prominentibus, venis parallelis et in nervos perpendicularibus, petiolo 1-1,5 cm. longo, Sparse lepidoto. Inflorescentia brevis (1,5-3 cm.) dense spicata, floribus presertim basin versus interdum fasciculatis ; flores 10-30, albi, 15 mm. longi, sessiles vel sub-sessiles, bracteis bracteolisque linearibus, caducis ; calyx minutissimus, 2 mm. altus, extra stellato vestitus, intus pilis simplicibus erectis præditus, dentibus 5, triangularibus, distinctissimis, 886 SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1923 stellato vestitum, loculis 5, circa 6-ovulatis, stylo glabro aliquis pilis stellato-lepidotis exceptis, sat valido, corolla æquilongo, stigmate capi- tato, 5-lobulato. Fructus ignotus. TONKIN: province de Tuyen-quang: Tuyen-quang (Eberhardt 4021), province de Bac Khan : Siam Khong (Eberhardt 4625). Voisin d'A. hainanense Hayata ; s'en distingue par le tube de la corolle plus long et les lobes de la corolle feutrés de poils étoilés écailleux en dehors et couverts de poils étoilés simples en dedans tandis que la description d'Hayata (Ic. Pl. Formos., V, 120) ne dit nullement que l'A. hainanense a des poils diflérents sur les deux faces des lobes de la corolle. A. Fortunei Perk. — Tonkin : province de Bac khan: Phu thuong hon (Eberhard! 4728). Pterostyrax Cavaleriei Guillaumin sp. nov. i Rami teretes, juniores stellato lepidoti demum glabrescentes, Folia . hastato-ovata (6-8 cm. x 5-6 em.), basi subrotundata, apice tricus- pidata, quoque dente acuto, supra pilis stellatis dense prædita, deinde glabrescentia, infra dense albo-stellato vestita et pilis stellatis majort- bus sparsa, nervis lateralibus 6-7, marginem petentibus, venis in utra- que pagina sub inconspicuis petiolo 1-1,5 mm. longo, superne canalr culato, stellato-hispido. Flores 14 mm. longi, in axillis foliorum supe- riorum et terminalibus, in paniculas multifloras, 8-13 em. longas, sub- corymbosas dispositi, subsessiles vel pedicellati, pedicello 1-2 mm longo, ealycem versus articulato ; rachis inflorescentiæ albo-stellato hirsuta, bracteæ et bracteolæ minutæ, cito caducæ ; calyx campanu- latus, 2 mm. altus, ovario adnatus. dentibus 5, bene distinctis, lanceo- latis, nervis 5 prominentibus, cum dentibus alternantibus ; corolla decidua, utraque facie albo stellato vestita is 1 uper coherentibus, elliptico-spathulatis : stamina 10, inæqualia, 5 longiora, filamentis in i ! Kovv rcuÉov : Lofou (Cavalerie 2993). Trés voisin du P. corymbosus Sieb. et Zucc., mais s'en dis- tingue à première vue par les feuilles hastées-tricuspides, complétement feutrées en dessous, méme à l'état adulte, de petits poils étoilés parsemés de grands. SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 PRÉSIDENCE DE M. Mani MOLLIARD Lecture est donnée du procès-verbal de la précédente séance, dont la rédaction est adoptée. À la suite de la présentation faite à cette séance, est proclamé membre de la Société : M. HÉE (A.), licencié ès-sciences, préparateur à la Faculté des Sciences, Institut botanique, 7, rue de l'Uni- versité, à Strasbourg (Bas-Hhin), présenté par MM. Chermezon et Pellegrin. M. le Président annonce deux nouvelles présentations. M. le Secrétaire général donne lecture du passage suivant d'une lettre de M. Guffroy : Var. aristatus GG., appartient à notre confrére. » app Les travaux suivants sont ensuite communiqués par leurs auteurs ou lus par le secrétariat : 888 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1993 Les cellules à anthocyane des pétales d Anagallis PAR MARCEL MASCRÉ Les cellules à anthocyane des pétales d'Anagallis ont été peu étudiées. On sait, depuis Courchet (1) et Molisch (2), que l'on y rencontre, à cóté de pigments rouges, violacés ou bleus, dissous, un pigment bleu solide, sous forme de cristaux ou de sphérules ; la constitution chimique de ces divers pigments nous est complètement inconnue. Il m'a paru que l'étude microchimique des cellules qui les renferment n'était pas Fic. I. Anagallis arvensis L. — Etamine et pétale, vus de face et de profil. À : cellules incolores ; B : cellules à pigment violacé dissous et pigmen P. s.: poils staminaux. bleu cristallisé ; C: cellules à pigment orangé. P. m. : poils marginaux TUNE 42h sans quelque intérêt et je l'ai entreprise chez l’ Anagallis ar- vensis L. et chez l'Anagallis caerulea Lamk., considéré trés généralement comme une variété du premier. 1. Courcner, Rech. sur les Chromoleucites (Ann. Sc. nat. Bot., 7° sér., VII, p. 263, 1888). i 2. Morıscu, Über amorphes und kryslallisiertes Anthokyan (Bot. Zeit., LXIII, p. 145, 1905). MASCRÉ. — CELLULES A ANTHOCYANE DES PÉTALES D'ANAGALLIS 889 L'étamine, chez les Anagallis, est opposée au pétale et s'y rattache au niveau de l'onglet, par la base élargie du filet (fig. 1). Lorsqu'on observe, au microscope, le pétale de l' A. arvensis, disposé à plat, on y distingue trois régions (fig. I). A la base, l'onglet (A) est formé de cellules incolores, à parois rectilignes. Au-dessus, le limbe se montre d'abord formé (B) de cellules polygonales allongées : la plupart renferment un pigment vio- lacé dissous et, dans beaucoup d'entre elles, on observe de fines aiguilles, groupées en rosette, d'un pigment bleu cris- tallisé. La plus grande partie du limbe (C) est occupée par des cellules allongées, à parois plissées, colorées en rouge orangé par un pigment dissous. Sur les bords du limbe, on observe de nombreux poils (poils marginaux) dont les cellules sont remplies d'un pigment dissous, rouge carmin ou rouge gro- seille. Enfin, le filet staminal est orné de nombreux poils (poils staminaux) dont le suc cellulaire est coloré en violet ou en rouge carmin. Chez l'A. cærulea, la structure du pétale est la méme, mais toutes les cellules, celles de l'onglet exceptées, renferment uniquement le pigment bleu, en partie dissous, en partie sous forme de corpuscules arrondis, rarement sous la forme cris- talline. Les pigments des poils sont identiques chez les deux fleurs, mais la forme des poils est différente (fig. II).Chez l A.arvensis, les poils marginaux sont formés de trois cellules (cellule basi- laire comprise), les poils staminaux, de cinq à huit (le plus Souvent six ou sept) ; chez A. cærulea les poils marginaux sont toujours à quatre, les poils staminaux à dix-treize cellules (généralement onze ou douze). De plus, la cellule terminale des poils est sphérique, renflée, chez la première variété, al- longée elliptique chez la seconde. Cette différence entre les poils des deux variétés mérite d’être signalée à cause de sa constance. - ; Que sont les divers pigments observés ? Leur composition chimique nous est inconnue. À en juger par leur seule nuance, 9n en pourrait distinguer cinq, avec teintes intermédiaires. En se basant sur leurs solubilités dans divers solvants organi- 890 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 ques, on en distinguera trois groupes. Ces solubilités ont été établies en traitant directement les pétales frais, entiers, par les solvants employés. Les pigments violacé, orangé, du limbe, chez l'A. arvensis, se dissolvent complètement dans les alcools : : méthylique, Fic. IL. Anagallis arvensis L.— 1, Sommet du pétale : poils pun en et cellules à pigment orangé ; 2. Poils staminaux. — À. cerulea Lame . Poils marginaux ; ^. Poils staminaux (G. — 90). éthylique, butylique, amylique, dans l’acétone, dans l'aniline et la pyridine. Le pigment bleu, solide ou dissous, que l'on rencontre chez les deux espéces étudiées, se dissout dans les alcools méthyli- que, éthylique, dans l'aniline et la pyridine. Il se différencie MASGRÉ: — CELLULES A ANTHOCYANE DES PÉTALES D'ANAGALLIS 801 trés nettement des précédents par son insolubilité dans les alcools butylique et amylique et dans l'acétone. Je reviendrai plus loin sur la signification possible de cette différence. De tous les solvants énumérés, seule la pyridine dissout. complètement les pigments des poils staminaux et marginaux. Tous les autres solvants, quelle que soit la durée du contact, ne les décolorent que très incomplètement. Existe-t-il donc, ici, à côté de pigments analogues à ceux du pétale, un autre pigment, soluble seulement dans la pyridine ? Je ne le crois pas, et je rapporte l'insolubilité relative des anthocyanes des poils au fait qu'elles sont combinées à des matiéres protéiques. En effet, aprés traitement des pétales par la pyridine et la- vage à l'eau, les cellules des poils, qui ne renferment plus trace de tannoides, donnent une réaction positive avec les réactifs des matiéres albuminoides (réactifs de Millon, de Bouchardat, réaction xanthoprotéique). A cette combinaison des pigments et des protéiques, les premiers ne peuvent étre complétement enlevés par les solvants organiques autres que la pyridine, ni méme par la soude diluée. Des faits analogues sont connus pour les « cellules à ferment » des végétaux, de- puis Guignard (1) et je rappellerai plus particuliérement l'ob- Servation de méme ordre que j'ai faite l'an dernier pour les * cellules à ferment » des Primula (2). L'action des dissolvants permet donc bien de distinguer trois groupes de pigments chez les Anagallis : pigments vio- lacés et orangé des pétales, pigment bleu, pigments des poils. Les acides dilués (HCl et acide acétique à 1-2 %) ne modi- fient pas le pigment bleu; la teinte des autres pigments est d'abord avivée, puis s'affaiblit, par suite de leur dissolution trés lente, L'action des alcalis sur les pétales d'A. arvensis et d'A. cærulea est particulièrement intéressante. La soude (à 0,5 95); l'eau ammoniacale, les vapeurs d'ammoniac, colorent en dans les Amandes et le Laurier * 1. Gure sati NARD (LJ, Sur la localisation, Journ. Bot., DA 90» principes qui fournissent l'acide cyanhydrique ( - Mascré (M.), Sur les « cellules à ferment » des Primula et eur. M ignetion iv pigments anthocyaniques (Bull. Boh bot. de Fr., LXIX, » 892 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 jaune vif les cellules incolores de l'onglet et de la base du filet staminal; cette teinte persiste longtemps. Dans toutes les cellules colorées, on observe, avec la dissolution du pigment bleu solide, une coloration verte, puis jaune ; celle-ci dispa- rait assez rapidement ; elle persiste cependant, de maniére indéfinie, dans les cellules colorées des poils. La coloration jaune persistante des cellules de l'onglet est obtenue aussi avec l'eau de baryte ou la solution de carbonate d'ammoniaque. Des réactions analogues sont données par divers principes végétaux (quercitrine ou rutine, chrysine, scutellarine, xanthorhamnine, hespéridine, etc.), dont plu- sieurs sont des dérivés flavoniques. Il y a donc lieu d'admettre, dans les cellules considérées, la présence de principes de ce groupe (ou, au moins, trés voisins). Dans les cellules colorées, la teinte verte transitoire obte- nue avec les alcalis peut étre considérée comme résultant du mélange de la teinte préexistante à la teinte jaune, due à l'action du réactif sur les composés flavoniques, au moins au début de la pigmentation. Lorsque la soude agit sur les cel- lules d'A. arvensis encore incolores, chez lesquelles existent déjà quelques cristaux de pigment bleu, en méme temps que ceux-ci se dissolvent, le suc cellulaire se colore en jaune. Cette coloration jaune finale est moins marquée et plus fugace chez les cellules où la pigmentation est achevée. Si elle persiste indéfiniment dans les cellules colorées des poils, c'est sans aucun doute parce que les flavones qui se colorent sont fixées par les albuminoides et ne peuvent se dissoudre entièrement dans le réactif. Ainsi, les réactions des flavones s'affaiblissent à mesure que la formation des anthocyanes se poursuit. J'ai expérimenté, enfin, un certain nombre de réactifs des lanins : réactif de Courtonne, bichromate de potasse, acide osmique, molybdate d'ammoniaque, réactif de Brzemer (ace- tate et tungstate de Na). Avec le réactif de Courtonne, toutes les cellules colorées donnent une coloration ou un précipite verts. Toutes les cellules incolores du pétale ou des poils Jeu- nes donnent les réactions des tanins. Ces réactions sont encore positives dans les cellules qui commencent à se colorer. Elles sont nulles dans les cellules du pétale oü la formation de Pan- MASCRÉ. — CELLULES A ANTHOCYANE DES PÉTALES D'ANAGALLIS 893 thocyane est achevée. Il existe toujours une petite quantité de tanins dans les articles des poils et qui, comme les flavones et les anthocyanes, ne sont enlevés complétement que par la pyridine. En résumé (fig. III), les cellules incolores de l'onglet et.de la base du filet staminal, dans la fleur épanouie, renferment : Fi HI 4 arvensis L.— Base du pétale. A, B, C : voir fig. 1 ; t f, eric es flavones ; igment violacé dissous ; p be, pigment bleu cristallisé ; P 0, pigment orangé dissous (G. = 120 tanins et flavones. Il en est de méme de toutes les cellules du pétale jeune, encore incolore. A mesure qu'apparaissent les Pigments, les réactions des tanins et des flavones s'affaiblis- Sent; celles des tanins ont complétement disparu dans les cellules pigmentées du pétale adulte, et les réactions des fla- 894 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1993 vones y sont, au plus, légères. L'évolution est la même pour les poils marginaux et staminaux, avec cette différence que tanins et flavones n'y disparaissent jamais complétement et qu'ils y sont combinés, comme le pigment lui-méme, aux ma- tiéres albuminoides. Le fait intéressant est cette évolution du contenu cellulaire : tanins et flavones, dans les mémes cellules. n effet, si, en dépit de quelques travaux récents que Combes (1) a sévérement critiqués, les chimistes sont d'accord pour considérer que les pigments anthocyaniques dérivent des flavones par réduction, les cytologistes, en général, expli- quent différemment leur genése. Ils constatent que, dans la cellule, les pigments sont précédés par des composés phénoli- ques ou tannoidiques incolores et concluent que ceux-là pro- viennent de l'oxydation de ceux-ci. J'ai dit déjà (2) combien cette conclusion me paraissait insuffisamment fondée. Les observations que j'apporte aujourd'hui sont précisément en faveur de la coexistence des flavones et des tanins, non seule- ment dans les mémes tissus, comme les recherches chimiques l'avaient démontré, mais dans les mêmes cellules, où leurs réactions s'affaiblissent et disparaissent quand se forme l'an- thocyane. Ainsi, les observations microchimiques s'accordent avec les résultats des chimistes. A cóté de ce fait, on retiendra que les composés antho- cyaniques et les flavones, comme les tanins, peuvent former avec les albuminoides des combinaisons qui modifient leurs solubilités. Malheureusement, les recherches microchimiques ne nous apprennent rien sur la constitution des pigments des Ana- gallis, en particulier sur les relations du pigment bleu et des , autres pigments. Nous en sommes réduits, sur ce point, aux hypothéses. Peut-étre le pigment bleu, en raison de son 1n50- lubilité dans l'alcool amylique ou butylique, peut-il être con- sidéré comme une anthocyanine, les autres pigments apparte- nant à la série des anthocyanidines ? Peut-étre est-il un dé- a formation 222 et 263, 1. Couses (R.), A propos de publications récentes sur l c MA em anthocyaniques (Bull. Soc. bot. de Fr., LXX, p. 2, Mascré (M.), loc. cit., p. 330. DANGEARD. — LE CYTOPLASME DANS L'ALBUMEN DU RICIN 895 rivé alealin d'un pigment rouge ? Peut-étre enfin ces pig- ments diflérent-ils entre eux par le nombre ou la position des groupements oxhydrilés ou méthoxylés ? Seules, des recher- ches chimiques proprement dites permettraient de résoudre le probléme. Remarques sur l'état du cytoplasme observé «in vivo » dans l'albumen d'une graine de Ricin, à l'état de vie ralentie PAR PIERRE DANGEARD Dans une note récente (1), j'ai exposé quelle était l'orga- nisation cellulaire dans l'albumen du Ricin, àu moment où la graine est müre et se trouve à l'état de vie ralentie. J'ai mon- tré que la disposition des diverses parties de la cellule est,dans Ses grands traits, la méme, au moment oü la graine est au repos, que dans les périodes qui précédent ou suivent cet état de maturité. Le cytoplasme, trés peu abondant dans ces cel- lules d'albumen, mais rempli d'inclusions étrangères, telles que l'huile et les grains d'aleurone, se présente comme un réticulum trés délicat, aussi bien dans une observation vitale que dans un examen de préparation fixée. Ces remarques étaient destinées à préciser des descriptions de cellules d'albumen, faites ailleurs plus longuement, mais qui venaient d'étre remises en cause par une note de MM. Man- 8enot et Policard (2). Ceux-ci sont arrivés, à propos du Ricin, à une interprétation nouvelle de la structure des cellules oléagineuses, de laquelle ils déduisent une hypothése d'ensem- ble, susceptible de s'appliquer à tous les tissus riches en huile qui passent par une période de vie ralentie. En effet, n'étant pas parvenus, malgré de nombreux essais, + DANGEARD (PIERRE Br op sur l’état de l'huile à l'intérieur = Pier su ul s Ac. , CLXXVII, 2 juillet 1923). 2. Poricanp (A.) et MaxGENOT G. ), Sur l'état de l'huile dans la cellule di réserve des graines PES (C. R. Ac. Se., CLXXVI, 1923). 896 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 à découvrir de réseau cytoplasmique dans les cellules d’al- bumen d'une graine mûre de Hicin, ils considèrent comme démontré que l'huile remplit totalement les cellules, que les grains d'aleurone sont suspendus dans cette masse. oléagi- neuse compacte et indivise et que le cytoplasme demeure in- visible. D’après eux, il existe alors un véritable effacement, une sorte d'intégration du cytoplasme dans l'huile, sous forme de micelles que nul microscope ne peut révéler. On voit qu'il s'agit là d'une interprétation de la cellule d'albumen toute différente de la nótre et elle aurait à coup sür une grande portée en cytologie générale si elle se trouvait vérifiée. Il y aurait alors possibilité pour le cytoplasme d'exis- ter sous un état dispersé, d'ordre micellaire, au milieu d'un produit inerte tel que l'huile. Bien que, a priori, un pareil mélange du cytoplasme et de l'huile que contient une cellule ne soit pas inadmissible, ce phénomène serait cependant en désaccord avec l’idée usuelle que l’on se fait des rapports er- tre le cytoplasme et les produits étrangers à sa constitution et, pour cette raison, il mérite qu’on lui accorde un peu d’at- tention. Afin d'obtenir une démonstration complète dans le cas pré- sent, j'ai voulu reprendre l'étude de la graine mûre. Déjà aprés fixation (méthode de Regaud), j'avais observé un ré- seau cytoplasmique parfaitement net et il me semblait évident que cette structure n'était pas due à la fixation" employée car il eüt été bien extraordinaire que du cytoplasme primiti- vement dispersé sous un état micellaire se fût aggloméré pr éci- sément en forme de réticulum sous l'influence du fixateur. Mais une preuve décisive ne pouvait être donnée que par l'observation vitale et comme je désirais obtenir la certitude que celle-ci ne provoquerait aucune perturbation de structuré, j'ai procédé de la facon suivante : des coupes minces de 1 al- bumen d'une graine mûre ont été observées directement os sec, sous lamelle. Avec ce procédé, qui représente à coup z une technique ultra-simplifiée, il est facile, au moyen dun éclairage convenablement réglé, d'apercevoir le réticulum cytoplasmique, objet du litige. En le dessinant, on note que la dimension des mailles correspond à celle du réseau que les DANGEARD. — LE CYTOPLASME DANS L'ALBUMEN DU RICIN 897 fixateurs et les colorants permettent de distinguer. Dans les cas favorables, le noyau s’observe avec son aspect étoilé bien connu et les filaments de cytoplasme qui se détachent à son niveau (fig. 1). Ce réticulum cytoplasmique est très délicat, la minceur des trabécules est extrême et je considère que l’on atteint pour les voir la limite du pouvoir de nos instruments. Il n’est donc pas surprenant qu'il soit resté inaperçu méme à d'excellents obser- vateurs. Il est remarquable que ce réticulum ne soit pas dénaturé par les réactifs fixateurs et c'est là un témoignage de valeur en faveur du mélange formol-bichromate (mélange de He- gaud). L'hypothése d'aprés laquelle il y aurait un changement d'état physique au moment de la maturation de la graine, uné disparition à nos yeux du cytoplasme qui deviendrait incorporé dans l'huile à l'état de micelles invisibles au micros-- - cope, me paraît insoutenable dans ces conditions. Au lieu d'un bouleversement rapide, d'une trañsformation profonde de Structure, motivée par la déshydratation de la graine, nous Constatons une continuité complète entre les états successifs qui précédent la maturité ou qui la suivent. ; La conception du cytoplasme se mélangeant à de l'huile Me paraît d'ailleurs presque incompatible avec les neunees actuelles si précises que nous avons maintenant sur l'archi- tecture cellulaire. T. LXX (sÉANcES) 57 898 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1993 Sous son apparence moderne, elle rappelle l'époque où les histologistes ne faisaient pas la distinction entre le suc des vacuoles ou suc cellulaire et le cytoplasme, où l'on croyait que l'aleurone pendant la germination des graines finissait par se mélanger au cytoplasme. Les faits connus actuellement montrent que la cellule ren- ferme en réalité des systémes d'éléments jouissant d'une cer- taine autonomie et n’ayant pas entre eux de rapports grossiers du genre de ceux dont il est question plus haut. . Contribution à la flore algologique de la Haute-Savoie PAR GEORGES DEFLANDRE Hormis la liste donnée par M. Le Roux pour le lac d'An- necy (1), la Haute-Savoie n'a fait encore l'objet d'aucune autre note algologique. Les nombreuses récoltes que j'ai faites depuis 1920 dans la région avoisinant la partie haute de la vallée de Thonon-les- Bains, autour de Morzine, et dans la vallée des Gets, m ont fourni un matériel assez varié, qui m'a permis d'établir une liste comprenant 203 espèces et variétés, dont quelques-unes nouvelles pour la France. Ainsi qu'on devait s'y attendre, j'ai retrouvé bon purs d'espéces signalées par MM. P. Allorge et M. Denis dans F Jura (2) ou dans la Haute-Maurienne (3). Pour les Desmidiées en particulier, 47 sont communes avec la Haute-Maurienne el 95 avec le Jura. : Mes prises sont échelonnées entre 895 et 2.300 m. d'altitude. Les ruisseaux, sources, fontaines et bassins ont été explores : UE Le Roux (M.), Recherches biologiques sur le lac d Annecy (Ann. de 2. TN et Dzxis (M.), Sur la répartition des Desmidices qu les tourbières du Jura francais (Bull. Soc. bot. de Fr., LXVI, 1 inne 3. Hemarques sur la distribution des Algues dans la Haute-Maur (Bull. Soc. bot. de Fr., LXVII, 1920). DEFLANDRE. — FLORE ALGOLOGIQUE DE HAUTE-SAVOIE 899 mais les récoltes les plus intéressantes proviennent surtout de la tourbière à Sphaignes des Gets (1.300 m.), des tourbières de transition de la Mouille (1.250 m.), du Praz de Lys (1.504 m.), de Nabor (1.536 m.), des marais tourbeux du Plateau d'Avo- riaz (1.820 m.), de la Combe (950 m.), de mousses humides surle Plenay (1.320 m.) etles Hautsforts (2.300 m.) et, enfin, du Lac de Montriond (1.049 m.) (1). MYxOPHYCEÆ. Coccogoneæ. 1. — Merismopedia glauca (Ehrenb.) Næg. — T. à Sphaignes Les Gets ; T. de transition : La Mouille. 2. — M. elegans A. Br. — T. à Sphaignes : Les Gets. 3. — Chroococeus turgidus (Kütz.) Næg. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille, Praz de Lys, Nabor. 4. — Synechococcus æruginosus Næg. T. de transition: La Mouille. 5. — Microcystis flos aquæ (Witt.) Kirchner. — T. de tran- sition : La Mouille. Hormogoneæ. 6. — Anabæna oseillarioides Bory. — T. de transition : La Mouille, FLAGELLATEJE. Chrysomonadineæ. 7. — Mallomonas alpina Pascher et Ruttner. — Mousses humides : Le Plenay. 8. — Dinobryon sertularia Ehrenb. — Plancton : Lac de Montriond. Eugleninea. 9. — Euglena viridis Ehrenb. — Mares de purin : Les Gets, Montriond, Essert Romand. 1. Je dois une reconnaissance toute particulière à M. P. rra dont les conseils éclairés et l'obligeance inlassable m'ont grandement facilité l'exécution du présent travail. 900 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 10. — Euglena spirogyra Ehrenb. — Mousses humides : Le Plenay. 11. — Lepocinelis ovum (Ehrenb.) Lemm. — T. à Sphaignes: Les Gets. 12. — Phaeus eaudata Hubner. — Ibid. 13. — Phacus pleuronectes (O. F. M.) Duj. — Ibid. 14. — Traehelomonas volvocina Ehrenb. — T. à Sphaignes : Les Gets; T. de transition : La Mouille ; Marais tourbeux : Plateau d'Avoriaz. : Var. subglobosa Lemm. —- T. de transition : La Mouille. 15. — Tr. oblonga Lemm. var. truneata Lemm. — Marais tourbeux : Plateau d'Avoriaz. Lo 16. — Tr. hispida (Perty) Stein. — Mousses humides : Le Plenay ; T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Monille. Var. coronata Lemm. — T. à Sphaignes : Les Gets. Var. eylindrica Klebs. — Ibid. Peridineæ. 17. — Peridinium cinctum (Muller) Ehrenb. — T. de tran- sition : La Mouille ; T. à Sphaignes : Les Gets ; Marais toum beux : Plateau d'Avoriaz. : 18. — Ceratium hirundinella O. F. M. var. Scottieum Bach- mann. — Plancton : Lac de Montriond. BACILLARIEJE. Centricæ. . 19. — Cyelotella opereulata Kütz var. radiosa Grünow. — Plancton du lac de Montriond. Pennatz. Fragilarioideæ. ilit 20. — Tetraeyelus Braunii Grün. — Mousses humide Les Hautsforts. — Source de la Combe Atzor, Morzine. r p 21. — Dentieula (Grunowia) sinuata W. Smith. — T. transition : Praz de Lys. a Nabof'; 22. — Meridion eireulare Ag. — T. de transition : DEFLANDRE. — FLORE ALGOLOGIQUE DE HAUTE-SAVOIE 904 Mousses humides : Les Hautsforts ; Marais tourbeux : La Combe (Le Quouard). 23. — Diatoma vulgare Bory, — Trés commun dans toutes les eaux courantes. 24. — D. elongatum Ag. — Ruisseau alimentant le lac de Montriond ; Source de la Combe Atzor (Morzine) ; Fontaine : route de Montriond au Lac. 25. — D. (Odontidium) hiemale (Lyngbye) Heiberg. — Mousses humides : Les Hautsforts ; Fontaine : route de Mon- triond au Lac; Source du Chaumiau (Le Plenay) Var. genuina Grün. — Source du Chaumiau (Le Plenay). Var. turgidula Grün. — Ibid. Var. mesodon (Ehrenb.) Grün. — Ibid. 26. — D. (Odontidium) anomalum W. Smith. — Source du Chaumiau (Le Plenay). Var. longissima Grün. — Ibid. 27. — Synedra ulna Ehrenb. var. splendens Kütz. — T. de transition : Nabor. — Source de la Combe Atzor (Morzine) ; Fontaine : route de Montriond au Lac ; Bassin : Le Turchais ; Bassin : Les Granges de Morzine. 28. — S. vitrea Kütz. — Ruisseau alimentant le lac de Montriond. 29. — S. acus Kütz. — Lac de Montriond. . 90, — S. radians Kütz. — T. de transition : Nabor. 31. — S. amphicephala Kütz. — Ruisseau alimentant le lac de Montriond. 32. — Ceratoneis arcus Kütz. — Ruisseau alimentant le lac de Montriond. — Ruisseau Bochard des Gets. 33. — Eunotia diodon Ehrenb. — T. de transition : Nabor. 34. — E. (Himantidim) arcus Ehenb. — Ibid. 35. — E. (H.) gracilis Ehrenb. — Marais de la Combe (le Quouard). Achnanthoideæ. 36. — Cocconeis pediculus Ehrenb. — Dranse de Montriond. 37. — C. plaeentula Ehrenb. — Ruisseau alimentant le lac de Montriond ; mousses humides : les Hautsforts. Fontaine : route de Montriond au Lac ; Dranse de Montriond. 902 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1993 38. — Cocconeis (Eucocconeis) flexella K ütz. — Marais de la Combe (le Quouard) ; T.de transition : Nabor, Praz de Lys. Naviculoideæ. 39. — Navieula (Diploneis) ovalis Hilse. — T. de transition : Praz de Lys, Nabor; Mousses humides : les Hautsforts ; Marais de la Combe (le Quouard). Var. pumila Grün. — Marais de la Combe (le Quouard). 40. — N. (Diploneis) didyma Ehrenb. — Fontaine : route de Montriond au Lac ; Lac de Montriond. Espéce rare dans l'eau douce (signalée seulement prés de Münich) et donnée jusqu'ici comme halophile. d 41. — N. (Neidium) amphigomphus Ehrenb. — Marais tourbeux : Plateau d'Avoriaz. 42. — N. (N.) affinis Ehrenb. — Fossé : les Granges de Morzine. 43. — Amphipleura pellucida Kütz. — T. de transition : Nabor, Praz de Lys ; Fontaine : route de Montriond au lac. 44. — N. (Anomoioneis) exilis Kütz. — T. de transition : Praz de Lys. ; 45. — N. (A.) serians Bréb. — Mousses humides : les Hautsforts. 46. — N. eineta Ehrenb. — Marais tourbeux : Plateau d'Avoriaz. 47. — N. viridula Kütz. — T. de transition : Praz de Lys; Fontaine : route de Montriond au lac. 48. — N. rhynehocephala Kütz. — Marais tourbeux : Pla- teau d'Avoriaz. 49. — N. radiosa Kütz. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : Praz de Lys ; Marais tourbeux : Plateau d'Avo- riaz ; Plankton : Lac de Montriond ; Bassin : Le Turchais ; Marais de la Combe (Le Quouard). i 50. — Pinnularia interrupta W. Smith. — T. à Sphaignes: Les Gets. : 51. — P. daetylus Ehrenb. — Marais de la Combe (Le Quouard). 52. — P. viridis Ehrenb. — T. à Sphaignes : Les Gris T. de transition : Praz de Lys, La Mouille ; Mousses humides : les Hautsforts ; Marais de la Combe (Le Quouard). DEFLANDRE. — FLORE ALGOLOGIQUE DE HAUTE-SAVOIE 903 929, — Stauroneis Phœnicenteron Ehr. var. amphilepta Ehr. — Mousses humides : le Plenay. 54. — St. anceps Ehr. var. amphicephala Kütz. — Mousses humides : le Plenay.- Var. linearis Ehrenb. — T. à Sphaignes : Les Gets. 55. — Gyrosigma acuminatum Kütz. — Lac de Montriond. 96. — G. attenuatum Kütz. — Lac de Montriond ; Fontaine : route de Montriond au lac. 97. — Gomphonema constrictum Ehrenb. — T. de transi- tion : Praz de Lys, Nabor ; Bassin : les Granges de Morzine. 98. — G. aeuminatum Ehrenb. — T. à Sphaignes : Les Gets ; Mousses humides : les Hautsforts. 29. — G. laneeolatum Ehrenb. — Fossé : les Granges de Morzine. | 60. — G. subelavatum Grün. — Ruisseau alimentant le lac de Montriond. | 1. — G. olivaceum Lyngbye. — T. de transition : Nabor, Praz de Lys ; Mousses humides : les Hautsforts. 62. — Cymbella affinis Kütz. — Ruisseau alimentant le lac de Montriond ; Bassin : les Granges de Morzine. 63. — C. eistula Hemprich. — Lac de Montriond. 64. — C. laneeolata Ehrenb, var. eornuta Ehrenb. — T. de transition : Nabor. 65. — C. helvetiea Kütz. — Ibid. 66. — C. aspera Ehrenb. — T. de transition : Praz de Lys, Nabor, La Mouille. 67. — C. prostrata Berkeley. — Fontaine : route de Mon- triond au Lac. 68. — C. ventricosa Kütz. — S* de la Combe Atzor : Morzine ; Bassin : le Turchais. — Bassins et fontaines : les Granges de Morzine. — Fontaine: route de Montriond au Lac, ete. Commune au goulot, aux fuites des fontaines et dans les bassins. 69. — Epithemia Mülleri Fricke. — T. à Sphaignes : Les Gets; T. de transition : Nabor. 70. — Rhopalodia gibba O. M. — Fossé à Essert Romand ; T. de transition : Nabor, Praz de Lys; Mousses humides : le Plenay. 904 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 71. — Rhopalodia ventricosa O.M. — Marais de la Combe (Le Quouard). T. de transition : Nabor ; Mousses humides : le Plenay. 72. — Nitzschia stagnorum Rabenh. — T. à Sphaignes : Les Gets. 73. — N. dissipata (Kütz) Grün. — Fontaine : route de Montriond au lac. 74. — N. Heufleriana Grün. — Marais tourbeux : Plateau d'Avoriaz. 79. — N. palea Kütz. — Fontaine : route de Montriond au Lac. : Surirelloideæ. 76. — Cymatopleura solea Bréb. — Fossé à Essert Romand. Lac de Montriond. 77. — C. elliptiea Bréb. — Fossé à Essert Romand. 78. — Surirella saxoniea Auerswald. — Lac de Montriond. 79. — S. spiralis Kütz. — Fossé à Essert Romand ; Lac de Montriond ; Mousses humides : les Hautsforts ; T. de transi- tion : Praz de Lys. CHLOROPHYCEJE. Isokonteæ. í Protococcales, 80. — Ocystis Nægeli A. Br. — T. à Sphaignes : Les Gets. 81. — Nephroeytium Aghardianum Näg. — Ibid. — 82. — Eremosphæra viridis de By. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille, Praz de Lys. ; 83. — Tetrædron minimum (A. Br.) Hansg. — T. à Sphar- gnes : Les Gets. 84. — Ankistrodesmus falcatus (Corda) Ralfs: — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille. ; 85. — Scenedesmus obliquus (Turpin) Kütz (1) — T. à Sphaignes : Les Gets ; Bassin : les Granges de Morzine. 86. — Se. dimorphus (Turpin) Kütz. — T. à Sphaigrs * Les Gets. E Fat la nomenclature de G. * SurrH ries MANS Me Sr aki of Wisconsin-Maeey 1920, sauf pour S. serratus (Süsswasser flora Deutschand, u. $. &-, ? DEFLANDRE. — FLORE ALGOLOGIQUE DE HAUTE-SAVOIE 905 87. — Scenedesmus dentieulatus Lagerheim. — Ibid. 88. — "Se. serratus (Corda) Bohlin. — Ibid (1). 89. — Se. acutiformis Schroeder. — Ibid. 90. — Se. quadrieauda (Turpin) Bréb. + typieus. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille ; Mousses humides : le Plenay. 91. — Se. bijuga (Turp. ) Lagh. — T. à Sphaignes : Les Gets. 92. — Se. arcuatus Lemm, — T. de transition : La Mouille. Var. eapitatus G. M. Smith. — Ibid. 93. — Kirehneriella eontorta (Schmidle) Bohlin. — T. à Sphaignes : Les Gets 94. — Dictyosphærium Ehrenbergianum Næg. — Ibid. 95. — *Steiniella Greevenitzii Bernard. —- Ibid. 96. — Cœlastrum mieroporum Næg. — Ibid. 0 QUI. Fic, 1 à 3, 1, SE à quo n serratus x 1250 ; — 2, S, P E E X 1500 ; S. acutiformis X 1150 97. — €. proboseideum Bohlin. — Ibid. 98. — Sorastrum spinulosum Næg. — Ibid. 99. — Pediastrum angulosum (Ehrenb.) Meneg. — T. à Sphaignes : Les Gets. Var. rugosum Racib. — Ibid. 100, — P. tetras (Ehrenb.) Ralfs. — Ibid. Volvocales. 101. — Pandorina morum Bory. — T. à Sphaignes : Les Gets; T. de transition : La Mouille ; Marais tourbeux : Pla- teau d Avoriaz. Tetrasporales. 102. — Glæocystis ampla Kütz. — T. à Sphaignes : Les ts. + Ce signe indique les espèces nouvelles pour la France, 906 SÉANCE DU l4 DÉCEMBRE 1923 Ulothrichales. 103. — Ulothrix zonata Kütz. — Chute d'eau de Scierie : Morzine. À 104. — Draparnaidia glomerata Agh. — T. à Sphaignes : Les Gets. ; 105. — Chætophora elegans (Roth) Agh. — Ruisseau tour- beux : route des Gets. 106. — Chætophora pisiformis (Roth) Agh. — T. à Sphai- gnes : Les Gets. ; Heterokontæ. 107. — Ophiocytium cochleare (Eichw.) A. Br. — T. à Sphaignes : Les Gets. : Akontæ. Desmidiaceæ. Saccodermæ. 108. — Cylindrocystis Brebissonii Meneg. —- T. à Sphaignes: Les Gets. : 109. — Netrium Digitus (Ehrenb.) Itzigs. et Rothe. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille, Praz de Lys, Nabor. 110. — N. oblongum (de Bary) Lütk. — T. de transition : La Mouille. Placodermæ. : 111. — Penium navieula Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gets. 112. — P. margaritaeeum Bréb. — Ibid. 113. — P. libellula (Focke) Nordst. — T. de transition : Nabor. : : 114. -— Closterium striolatum Ehrenb. — T. à Sphaignes * Les Gets. à 115. — C. intermedium Ralfs. — T. à Sphaignes : Les Gets; T. de transition : La Mouille. 116. — C, angustatum Küiz, — T. à Sphaignes : Les Ge 117. — C. Dianæ Ehrenb. — T. à Sphaignes : Les Ge) T. de transition : La Mouille, Praz de Lys ; Marais tourbeux : Plateau d'Avoriaz. DEFLANDRE. — FLORE ALGOLOGIQUE DE HAUTE-SAVOIE 907 118. — Closterium Venus Kütz. — T. à Sphaignes: Les Gets; T. de transition: Nabor; Marais tourbeux: Plateau d'Avoriaz, La Combe (Le Quouard). 119. — C. Cynthia de Not. — T. à Sphaignes : Les Gets. 120. — C. lunula (Müll. Nitzsch. — Ibid. 121. — C. moniliferum (Bory) Ehrenb. — Ibid. 122. — C. Ehrenbergii Menegh. — Mare de Morzine ; Fossé à Essert Romand. 123. — C. lanceolatum Kütz. — Bassin : Granges de Mor- zine ; Fossé à Essert Romand ; Marais de la Combe (Le Quou- ard). 124. — C. aeerosum (Schrank) Ehrenb. — Marais de la Combe (Le Quouard). Var. minus Hantzsch. — Ibid. 125. — C. rostratum Ehrenb. — T. à Sphaignes : Les Gets. - 126. — C. Ralfsii Bréb., var. hybridum Rabenh. — Ibid. 127. — Pleurotænium truncatum (Bréb. Neg. — T. à Sphaignes : Les Gets. T. de transition : Praz de Lys. 128. — P. eoronatum (Bréb.) Rabenh. — T. à Sphaignes : Les Gets. 129. — P. trabecula (Ehrenb.) Neg. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille, Praz de Lys ; Lac de Montriond. RO es Tetmemorus levis (Kütz) Ralfs. — T. à Sphaignes :- Les Gets. 131. — Euastrum oblongum (Grev.) Ralfs.— T. à Sphaignes: Les Gets ; T. de transition : La Mouille. 132. — E. elegans (Bréb.) Kütz. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille, Nabor, Praz de Lys. 133. — E. ansatum Ralfs. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille. 134. — p. pulchellum Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gets. 135. — Micrasterias pinnatifida (Kütz. Ralfs. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille. 136. — M. truneata (Corda) Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T, de transition : La Mouille, Praz de Lys, Nabor. 137. — M. papillifera Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille s 908 SÉANCE DU l4 DÉCEMBRE 1923 138. — Micrasterias apieulata (Ehrenb.) Menegh. var. fimbriata (Ralfs) Nordst. — T. de transition : Nabor. 139. — M. erux melitensis (Ehrenb) Hass. — T. à Sphaignes: Les Gets ; T. de transition : La Mouille, Praz de Lys. 140. — M. rotata (Grev.) Ralfs. — T. à Sphaignes : Les Gets; T. de transition : La Mouille. 141. — Cosmarium paehydermum Lund. -— T. à Sphaignes : Les Gets. Var. 2. — T. à Sphaignes : Les Gets; T. de transition : La Mouille. A ma connaissance, cette variété n'est figurée que dans Wolle (1) sans autre indication. Elle différe cependant assez du type, par ses dimensions moyennes (100/120y-71 [80u), par son isthme plus fermé et par les angles inférieurs de chaque demi-cellule presque droits pour mériter une dénomi- nation particulière. 142. — C. eyelieum Lund. — T. à Sphaignes : Les Gets. 143. — C. undulatum Corda var. minutum West. — Ibid. 144. — C. subeueumis Schmidle. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille, Praz de Lys. p 145. — C. depressum (Næg.) Lund. — T. de transition : Praz de Lys. 146, — C. tinctum Ralfs. — Mousses humides : les Hauts- forts. 147. — €. Hammeri Reinsch. — T. de transition : La Mouille. iE 148. — C. granatum Bréb. var. elongatum Nordst. — T. à Sphaignes : Les Gets. 149. — C. tribobulatum Reinsch. — T. à Sphaignes : Les Gets ; Fossé à Essert Romand. à 150. — C. pyramidatum Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille. : i 151. — C. Holmiense Lund. — T. à Sphaignes : Les Ge y T. de transition : La Mouille, Praz de Lys, Nabor ; Mouss? humides : les Hautsforts. pe 152. — C. eymatopleurum Nordst. — T. de transitio Mouille, Nabor, Praz de Lys. | Lh Worrr, Desmids of the U. S., Béthléem, 1884, n : La DEFLANDRE. — FLORE ALGOLOGIQUE DE HAUTE-SAVOIE 909 *Var. tyrolieum Nordst. — T. de transition : Nabor. 153. — C. venustum (Bréb.) Arch. — T. de transition : La Mouille. 154. — C. connatum Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille, Praz de Lys. 155. — C. aneeps Lund. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille. 156. — C. de Baryi Arch. — T. à Sphaignes : Les Gets. 157. — C. eueurbita Bréb. — Bassin : Les Granges de Mor- zine. 158. — C. Thwaitesii Ralfs. — Ibid. 159. — *C. subaretoum (Lagerh) Racib. — T. à Sphaignes : Les Gets. o mene) o a9 © e ^o^ o* o 2, "2-0 "oO. Qo 50° e: CE Ovo- 0 0"0! o a e SEE e) RSS x NS) o9569. = 5200 6 e z Fora 95056 a 80 a © e 070-0: 0 z- e eo. E 5 Fic. 4 à 6. — 4, Cosmarium cymatopleurum var. tyrolicum X 333 ; + 5, Cosmarium striolatum x 300 ; — 6, Cosmarium pachydermum var. X 320. 160. — C. pygmæum Arch. — T. à Sphaignes : Les Gets ; Marais tourbeux : Plateau d'Avoriaz. n 161. — *C, striolatum (Næg.) Arch. — T. de transition : La Mouille. Je crois utile de donner un dessin de cette espèce qui ne se trouve pas dans W. et G. S. West British Desmids. 162. — C. turgidum Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : Praz de Lys. i S 163. — C. impressulum Elfring. — T. à Sphaignes : Les Gets. 164. — ©. cælatum Ralis. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille. 910 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 165.— Cosmarium reniforme Ralfs.— T.de transition : Nabor. 166. — C. portianum Arch. — T. à Sphaignes : Les Gets. 167. — C. punetulatum Bréb. var. subpunetulatum (Nordst) Berges. — Ibid. 168. — C. Bœckii Wille. — Ibid. 169. — C. speeiosum Lund. — T. à Sphaignes : Les Gets; T. de transition : La Mouille, Praz de Lys. *Var. biforme Nordst. — T. de transition : Nabor. 170. — C. nasutum Nordst. — T. à Sphaignes : Les Gets. 171. — C. tetraophthalmum Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : Praz de Lys. 172. — €. Botrytis Menegh. — T. à Sphaignes : Les Gets; T. de transition : La Mouille, Praz de Lys, Nabor; Marais tourbeux : Plateau d'Avoriaz ; Bassin : Les granges de Morzine; Fossé à Essert. Romand, Lac de Montriond. 173. — C. oehthodes Nordst. — T. de transition : La Mouille. 174. — C. eonspersum Ralfs. — T. à Sphaignes : Les Gets; T. de transition : La Mouille, Praz de Lys. 175. — €. quadrum Lund. — T. de transition : La Mouille, Nabor. 176. — C. elegantissimum Lund. — T. à Sphaignes : Les Gets. 177. — Arthrodesmus eonvergens Ehrenb. — T. à Sphaignes: Les Gets. 178. — Staurastrum brevispinum Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gets. 179. — St. spongiosum Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille, Nabor. 180. — St. orbieulare Ralfs. — T. à Sphaignes : Les Gets. 181. — St. punctulatum Bréb. — T. de transition : Nabor ; Marais tourbeux : Plateau d'Avoriaz ; Lac de Montriond. 182. — St. eapitulum Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gel 183. — St. dilatatum Bréb. — T. de transition : La Mouille. 184. — St. Diekiei Ralfs. — T. à Sphaignes : Les Gets. 185. — St. eristatum (Næg.} Arch. — Ibid. 186. — St. teliferum Ralfs. — T. à Sphaignes : Les Gets; T. de transition: La Mouille. , 187. — St. polymorphum Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gels: T. de transition : La Mouille. DEFLANDRE. — FLORE ALGOLOGIQUE DE HAUTE-SAVOIE 914. 188. — Hyalotheea dissiliens Bréb. — T. à Sphaignes : Les Gets ; T. de transition : La Mouille. : 189. — Desmidium Swartzii Ralfs. — T. à Sphaignes : Les ets. A cette liste, j'ajouterai quelques remarques sur les diffé- rentes stations visitées. Ruisseaux. À part quelques Algues filamenteuses — Cladophora glome- rala, Spirogyra sp. Zygnema sp. ster.— la flore algologique des ruisseaux se réduit aux Diatomées usuelles : Diatoma vulgare, D. elongatum, D. hiemale, Ceraloneis arcus, sur les rochers et Cocconeis pediculus épiphyie sur Cladophora, Sources. Fontaines. Bassins. Ici encore, ce sont les Diatomées qui prédominent presque exclusivement, sauf dans les vieux bassins rarement nettoyés et bien éclairés, où s'implantent quelquefois Œdogonium sp., Mougeotia sp., Zygnema sp. ster., Cosmarium botrytis. Mais l'examen des listes se rapportant à ce genre de station fait ressortir un groupement de Diatomées dont la constance et l'abondance méritent d’être signalées ; il est constitué par : Cymbella ventricosa CCC. Diatoma vulgare C. Synedra ulna splendens CC, Odontidium hiemale C. Tourbières à Spaignes. Les Desmidiées habituelles des T. à Sphaignes, signalées par MM. Allorge et Denis dans le Jura et la Haute-Maurienne, se retrouvent presque toutes dans la Tourbiére des Gets qui est caractérisée par Sphagnum Gravetii et S. cymbifolium (1). L'ensemble du groupement algal hébergé par cette tour- bière est d'ailleurs fort peu différent de celui de la Haute- Maurienne. Tourbiéres de transition. Les tourbiéres de La Mouille, de Nabor et du Praz de Lys Correspondent à ce type. 1. Ces Sphaignes ont été déterminées par M. P, ALLORGE. 912 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1993 Les Desmidiées qu'on y rencontre sont assez peu caracté- ristiques puisqu'elles appartiennent soit au groupe des T. à Sphaignes soit à celui des T. à Hypnacées. Par contre, les Diatomées qui les accompagnent le sont davantage. En effet, jai trouvé, surtout dans les deux derniéres tourbiéres, sen- siblement les mémes diatomées que celles qui appartiennent au groupement signalé (1) dans les fossés des marais à Hyp- nacées de la Haute-Maurienne. On se trouve, par conséquent, en face d'une liste comprenant à la fois une bonne partie des espéces formant le groupement précité, auxquelles sont juxtaposées des desmidiées Mrs des T. à Sphaignes : : DIATOMÉES DESMIDIÉES Eucocconeis ene Netrium digitus. Diploneis ova Euastrum elegans. Amphipleura pelucia ; Micrasterias truncata. Pinnularia viridis. Cosmarium pachydermum. Gomphonema constrictum. C. connatu G. olivaceum. C. cymatopleurum Cymbella aspera C. Holmiens Epithemia Mülleri C. subc Hhopalodia gibba C. tetraophthalmum. . ventric C. quadru Surirella- spiralis. C. conspersum. C. speciosum. Creux de tourbières récents. La comparaison de plusieurs récoltes faites dans les petites mares remplissant les creux produits par l exploitation récente de la tourbe, alors que ni mousses, ni plantes vasculaires ne sont encore apparues, permet de faire quelques constatations intéressantes. D'abord, on y retrouve presque invariablement un groupe ment composé d'Eugleninez et de Protococcales : EUGLENINEÆ PROTOCOCCALES . Phacus caudata. Scenedesmus ebliquus. P. pleuronectes. Sc. bijugatus Lepocinclis oy Sc. serratus. Trachelomonas valoon, Tetrædron minimum T. hispida Kirchneriella contorta T: oblo Ankistrodesmus falcat Steiniella grævenitzii. 1. Azrorce (P.) et Dents (M.), loc. cit. DEFLANDRE. — FLORE ALGOLOGIQUE DE HAUTE-SAVOIE 913 dans lequel les Desmidiées, si abondantes parfois très près de ces mares, sont extrêmement rares. En outre, ce groupement présente de grandes analogies avec celui que j'ai observé dans certaines mares siliceuses riches en humus de la région de Rambouillet (1). La composi- tion de l’eau de ces mares (teneur élevée en matières orgàni- ques, faible minéralisation) est d'ailleurs trés semblable à celle des mares de tourbiéres visées ci-dessus. Heleoplancton. J'ai effectué en 1921 et 1922 (août-septembre) quelques récoltes pélagiques dans des mares temporaires de 0 m. 30 à m. de profondeur des tourbiéres de La Mouille et des Gets ; les organismes rencontrés d'une maniére constante sont les suivants : Peridinium cinctum. Trachelomonas hispida. Trachelomonas volvocina. : La monotonie de ces péches ne m'a pas engagé à pousser plus loin ces investigations. Limnoplaneton. Les péches répétées que j'ai faites en aoüt-septembre 1921- 1922-1923 dans le lac de Montriond ne m'ont permis d'établir qu'une liste dans laquelle, à part les trois premiéres espéces qui sont vraiment pélagiques, la plupart des autres sont acci- ie et n'y apparaissent que d'une maniére trés irrégu- 1. Voici à titre de comparaison un relevé dela Bonne Mare prés de Rambouillet EUGLENINEÆ PROTOCOCCALES Phacus EERE : puce obliquus. p a Sc. acum A hispi « tula. Se. usa P. orbicularis, Sc. quadricauda. Trachelomonas volvocina. Tetraedron minimum. Tr. his ida. T. caudatum. Tr. inter media. Kirchneriella contorta. Ankistrodesmus | falcatus. Dimorphococcus lunatus. Tr bx (séances) 08 914 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 Ceratium hirundinella var. scotti- Gyrosigma attenuatum R. cum C. 1 Dinobryon sertularia R. Surirella spiralis AR. Cyclotella operculata radiosa CC. Pleurotænium trabecula RR. Navicula radiosa C. Cosmarium botrytis AR. Cymatopleura solea R. Staurastrum punctulatum R. La pauvreté de ce plancton — au moins à l'époque de l'année où les pêches ont été faites — peut s'expliquer par le régime de ce lac. Les variations considérables de son niveau, non seulement au cours de l'année, mais aussi d'une année à l'autre, se sont opposées complétement au développement des plantes vascu- laires et des mousses marginales, flore qui eüt favorisé Péta- blissement d’un plancton plus abondant. A propos de la systématique des . Péridiniens LE note) PAR J. PAVILLARD Dans le volumineux Mémoire (110 p.) consacré par Joergen- sen au G. Ceratium, un peu d'ivraie s'est, fatalement, mélé au bon grain ; je me propose de l'établir en discutant d'abord la validité des raisons qui ont conduit Joergensen à supprimer dans la section Tripos toutes les dénominations spécifiques nouvelles introduites dans mes travaux antérieurs (1905- 1907) et partiellement maintenues dans sa Monographie de 1911. 2 Examinons tout d'abord le cas de mon Ceratium Karslentt (1907), dont l'individualité est exceptionnellement tranchée. Au dire de Jœrgensen, cette espèce devrait, dorénavant, porter le nom de C. arcuatum Cleve 1900, sous prétexte que; conformément aux lois de la nomenclature « the first specific name is to be used instead of the first name at all » et que cette individualité spécifique « is the first C. arcuatum, established as a species ». Quelques mots d'historique sont donc ici nécessaires. En 1883, P. Gourret décrivait et figurait, sous le nom de PAVILLARD. — A PROPOS DE LA SYSTÉMATIQUE DES PÉRIDINIENS 915 C. tripos var. arcuatum, une forme nouvelle, méditerranéenne, entiérement inconnue avant lui. En 1900, P. T. Cleve signale à son tour, dans l'Atlantique, et figure un Ceratium auquel il donne le nom de Ceratium (tripos var. ?) arcuatum Gourret, parce que l'organisme, an- térieurement décrit par Gourret,lui parait, « quoique avec quelque hésitation, identique avec la forme atlantique ». Dans les publications ultérieures de Cleve, cette dénomi- nation devient C. tripos var. arcuata Gourret en 1902, puis C. arcuatum Gourret en 1903. Je laisse aux Oedipes de la Systématique le soin de décider à quelle date remonterait, réellement, une priorité que Jœær- gensen fixe proprio motu à 1900 ; et je rappelle seulement avoir démontré ici-méme, dans une Note présentée le 22 mars 1907, l'erreur de détermination de Cleve et la nécessité de séparer définitivement, à titre d'espéces distinctes, la forme méditerranéenne de Gourret et le type « atlantique » de Cleve, trés commun, du reste, dans la Méditerranée. A ce der- nier je proposai d'attribuer le nom de C. Karstenii, en l'hon- neur de l'auteur qui en a donné les dessins les plus caracté- ristiques. E i: Cette manière de voir a été entièrement approuvée et adop- tée par Jœrgensen dans sa Monographie de 1911 ; j'ai men- . tionné ci-dessus son opinion actuelle. L'interprétation subtile d'un « article de Code » suffirait done, aujourd'hui, pour assurer à Cleve, malgré l'erreur avérée de sa détermination, le bénéfice de la priorité ? Cette sorte de prime, attribuée à l'erreur, serait déjà, en soi, presque con- traire aux bonnes mœurs ; mais il y a plus. Le Ceratium arcuatum Cleve (1903 ou 1900 ?) n'est pas « the first C. arcuatum established as a species » ; car il existe un C. arcuatum Vanhoeffen 1897, que Joergensen connaissait en 1911 (Monogr., p. 47) et auquel devraient donc s'appliquer, mutatis mutandis, toutes les restrictions formulées par Joer- Sensen en 1920. De toute facon la validité de mon C. Karstenii est désor- mais hors de cause ; il est la seule dénomination légitime de l'espéce définie par moi en 1907. l 916 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1993 D'autre part, si l'on admettait, en général, la justesse du raisonnement de Joergensen, la forme décrite par Gourret ne pourrait, en aucun cas, conserver le nom de C. arcuatum ; aussi Joergensen lui attribue le nom de C. euarcuatum. Or l'étude approfondie du texte et des dessins de Gourret paraît pouvoir conduire à une toute autre solution. Il existe, comme on sait, une différence profonde entre la Planche I et les trois autres Planches du Mémoire de Gourret ; la premiére fourmille de fautes grossiéres ; la plupart des dessins ne sont que des ébauches infidéles, qui ont entraîné une foule d'erreurs bien connues des spécialistes. Ainsi le soi-disant Ceratium depressum, représenté PI. I, fig. V, à l’aide A. Ceratium coarctatum Pav., non C. gracile Jœrg. nec C. tripos em gracile Gourret. — B. Ceratium gracile Joergensen | C. tripos, nad 20 . Ceratium carri arcuatum Gourret ; C, euarcuatum Joerg. 1920). — G. : A et B, 150 ; C, 75 var. volans form. parallela nov. f, — de l'objectif 2 de Nachet, se retrouve PI. IV, fig. 68, sous le nom de C. dilatatum, dessiné avec l'objectif 5. De méme le C. obtusum (Pl. I, fig. 12, objectif 2) se retrouve PI. IV, fig. 58 et 99, sous le nom de C. pentagonum (obj. 5). D'autre part, la lecture attentive des diagnoses de Gourret PAVILLARD- — A PROPOS DE LA SYSTÉMATIQUE DES PÉRIDINIENS 917 montre qu'il n'existe aucune différence morphologique nota- ble entre ses deux types C. tripos var. gracile, et C. tripos var. arcuatum. En effet, dans la var. « gracile »,il n'est pas rare que la corne antérieure (postérieure in Gourret) soit rectiligne, de méme que, d'aprés mon propre matériel, il n'est pas rare que dans la « var. arcuatum » ladite corne soit arquée. En conséquence le dessin de la Pl. I, fig. 1, n'est, probablement, qu'une mauvaise image, trop réduite (obj. 2), de l'organisme correctement représenté PI. II, fig. 42, à une échelle plus consi- dérable (obj. 5). La premiére « variété » ayant été, néanmoins, élevée au rang d'espéce autonome par Jæœrgensen (1911), sous le nom de C. gracile, ce nom doit étre maintenu, en application des prin- cipes mêmes de l'auteur. Mais sa synonymie doit être totale- ment transformée et prendre pour point de départ le C. tripos var. arcualum de Gourret, qui en est inséparable par la lon- gueur relative de la corne antérieure, malgré l'inégalité, plus ou moins accusée, de ses deux cornes postérieures. Cette iden- tification est d'autant plus légitime que Gourret est muet sur la provenance et la fréquence de sa var. gracile. Inversement, mon C. coarctatum (1905) doit en être abso- lument exclu, malgré l'égalité approximative de ses cornes postérieures, parce que sa corne antérieure n'atteint jamais des proportions comparables à celles du C. gracile (Gourret), et demeure méme souvent plus courte que les cornes posté- rieures (teste Jærgensen, 1911, fig. 92, 93) ; l'opinion contraire de Jœrgensen, à laquelle je m'étais rallié en 1916, me parait devoir étre définitivement abandonnée. Enfin, comme en 1916, je maintiens l'autonomie et l'indé- pendance du C. symmetricum Pav., l'une des espèces les plus répandues dans la Méditerranée occidentale et les plus cons- tantes dans la forme et les dimensions. Dans la section Macroceros, l'analyse des récoltes du Thor aura eu un résultat salutaire, en atténuant le chaos créé par Cleve, Karsten, Kofoid et Jœrgensen lui-même, trop enclins à souligner, par une dénomination spécifique distincte, les moin- dres différences dans la longueur ou dans la direction des cor- . 918 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1023 nes (postérieures). C'est ainsi que, selon Joergensen 1920, les C. intermedium, C. molle, C. inclinatum, C. buceros, C. tenuis- simum et C. tenue doivent être désormais englobés dans une seule espèce «linnéenne », le C. horridum Gran 1902. Je ferais volontiers exception pour le C. molle (inclus C. claviger Ko- foid), nettement individualisé dans la Méditerranée où Schræder l'avait figuré dés 1900 (Pl. I, fig. 17 l, inexactement rapportée au C. contrarium par Jœrgensen [1920], qui, d'au- ire part, attribue la fig. 17 m du méme auteur successivement au C. massiliense et au C. Pavillardii). Je crois devoir maintenir mes réserves de 1916 sur les déno- minations choisies par Jœrgensen (C. massiliense, C. carriense) pour les grands Ceratium estivaux. Le choix de l'auteur repose uniquement sur deux arguments particuliérement légers : 1? L'erreur commise par Gourret, englobant sous le méme nom (C. fripos var. massiliense) deux espéces distinctes ; et, en conséquence, la priorité attribuée, par Joergensen, à la fig. 2 de Gourret, malgré ses multiples défauts, sur la figure 2 a du méme auteur. 2? L'identification par Joergensen de cette méme fig. 2aau C. carriense de Gourret dont la diagnose est équivoque, et le dessin original (fig. 57) énigmatique. —r Il serait, en outre, peut-étre plus rationnel de maintenir comme espéce distincte le C. carriense var. volans au sens de Jergensen (C. patentissimum Ost. et Schm.), que j'ai déjà figuré dans ce Bulletin (t. L IV,1907,p. 227),et dont l'envergure varie beaucoup, jusqu'au parallélisme ou méme la conver- gence légére des cornes postérieures. Parmi les rectifications de moindre importance, signalons que mon C. contrarium (Gourret) de 1905, transformé naguère (Jeergensen 1911) en C. inflexum Kotoid, redevient C. contra- rium Pav., en raison de l'interprétation donnée par Joergensen aux lois dela nomenclature. Chose curieuse, cette rectification est repoussée par A. Forti (I. c., p. 73) qui cependant accepte toutes les innovations introduites dans la section Tripos par Jeergensen pour les mêmes raisons. GANDOGER» — LA FAMILLE DES STRYCHNACÉES 919 La famille des Strychnacées PAR Micuez GANDOGER L'administration des herbiers de Kew m'a encore demandé, en communication, une plante qui ne se trouve que dans l'her- bier de Sonder, acheté par moi en 1898. Il s'agit du Nuxia con- gesta var. brevifolia Sonder in Linnæa, vol. XXIII, p. 83 (1850) distribué de l'Afrique australe par Zeyler sous le n. 1327. Cet arbuste est assez différent du N. congesta R. Br. d'Abys- sinie (Schimper éd. IL n. 1159!) pour que Hochetetter en ait fait un genre particulier Lachnopylis ternifolia dont le .N. floribunda Benth., Wood Natal pl. I, p. 48, pl. 59! en paraît voisin. Le genre Nuxia classé tantôt dans les Verbénacées, tantôt dans les Scrophulariacées, semble avoir enfin trouvé sa place définitive parmi les Strychnacées. Cependant, cette famille des Strychnacées a été elle-méme trés diversement interprétée : les uns la rapportent comme simple tribu aux Apocynacées, d'autres la classent parmi les Loganiacées, ou méme les Potaliacées et les Solanacées. En fin de compte, il semble bien qu'on doive, d'aprés De Candolle, Théorie élémentaire, p. 207, lui conserver son autonomie et la disposer de la maniére suivante que j'em- prunte à Post et Kuntze, Lexicon gener. phaner, p. 687 et à Progel, STRYGHNACEÆ DC. a) Stryehneze Endl. 1. Strychnus L., environ 70 espéces. Région tropicale. 2. Gardnera Wall., 1 espéce. Indes Orientales. 3. Pseudogardnera Raciborsky. 2 espéces. Indes Orientales, apon. 4. Couthovia A. Gray. 3 espèces. Océanie. b) Gelsemieæ DC. 5. Gelsemium Juss. 2 esp. Région tropicale. Me S oW 20. 21. 22. 23. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 Cænochlamys Bth. Hook. 3 esp. Afrique tropicale. . Mostuea Didr. 7 esp. Afrique trop. ; Guyane. c) Loganieæ Endl. Logania R. B. 26 esp. Australie, N. Zélande. Geniostoma Forst. 40 esp. Malaisie, Australie, etc. d) Spigelieæ Meisn. . Spigelia L. 36 esp. Amérique tropicale. . Mitreola L. 5 esp. Région tropicale. . Mitrosacme Sab. 28 esp. Océanie ; Asie trop. . Usteria Willd. 1 esp. Afrique trop. . Bonyania Progel. 2 esp. Guyane ; Brésil. . Antonia Pohl. 1 esp. Brésil ; Guyane. . Norrisia Gardn. 2 esp. Bornéo ; Malacca e) Fragrææ Meisn. . Fagræa Thunb. 16 esp. Indes or.; Océanie. . Potalia Aubl. 1 esp. Amérique tropicale. . Anthoclista R. Br. 8 esp. Afrique trop. ; Madagascar. f) Buddleæ Soler. Buddlea L. 82 esp. Région trop. Polypremum L. 1. esp. Amérique. Peltanthera Bth. 1 esp. Pérou. Nuxia Lam. 15 esp. Afrique trop. Gomphostigma Turez. 2 esp. Afrique australe. Chilianthus Burch. 3 esp. Afrique australe. Emorga Torr. 1 esp. Texas; Mexique. Adenoplea Radlk. 2 esp. Madagascar. Adenoplusia Radlk. 2 esp. Madagascar. Nicodamia Ten. 3 esp. Afrique orientale. Plocosperma Bth. 2 esp. Guatémala ; Mexique. Desfontainea Ruiz Pav. 1 esp. Andes. Retzia Thunb. 1 esp. Afrique australe. J'ai en herbier la plupart de ces genres, mais, évidemment, pas toutes les espéces. Parmi celles-ci, il y en quelques-unes qui me paraissent nouvelles. En voici la description : GANDOGER. — LA FAMILLE DES STRYCHNACÉES 921 Fagræa Ridleyi Gdgr. — Arbor glabra, rami teretes cicatricosi, folia oblonga acuminata basi longe attenuata, petiolo canaliculato, in- tegra sæpius undulata, cymæ triternatæ laxæ, péduneuli subin flat sepala obtusa alba marginata, petala acuta, stamina corollam muito superantia, dm lus capitatus 2 cm. longus. H a ad Singapoore (H. Ridley oe F. fragrans F Roxb. — Folia opaca 1o em. longa 3 em. lata res 10 mm. lon p n ejusdem nominis ex Horto Bogcr. n. 4019 | ! (Java) foliis ea differt cum stylo longiore et calyce 1 minus marginato. Insuper tres novas species novas ex eodem genere in Bull. Soc. bot. de France (1917) descripsi, nempe : Fagræa re a Pulo Penang), F. birmanica (e ARR € et F. Prainii (ex Ass Spigelia domingensis Gdgr.— A.S.Anthelmia recedit E cor- datis longioribus minus acutis, sepalis tenuioribus duplo brevioribus, capsula ovato- attenuata. ab. Antille, in insula S. Domingo (Bory !). Herba erecta glabra, foliis ad apicem Pauli 3-4-nis, rou linearibus corolla 5 mm. longa, e matura 5 mm. ata Mitreola Tracyi Gdgr. — E copia specim. americanorum differt a M. petiolata Torr. deis folis majoribus oblongo-lanceolatis 2-3-plo dece egenos basi contractis, racemis densifloris, calyce breviore. sept., Miss. us Ocean Springs (Tracy n. 590 !) ; Louisiana ad Bs (Tracy n. 7535 . Herba intense virens 1 ? pedalis rel flores cymoso-ramosi fere Scorpioidei, minute subdichotomi. Affinis est M. petiolatæ T. G. a qua foliis multo longius (10-14 mm.) petiolatis AT distinguitur. Rami recti breves, folia obtusa recta 1 1; cmt. longa, cymæ multifloræ dense. Australia mend: (Walter). oe ia u^ io: (m UD La A It LocANIA ORTHOPHYLLA Gdgr Rami patuli elongati flexuosi,folia acuta falcata 2 emtlonga,cymæ paucifloræ laxæ. Australia, Victoria ad Buffalo Mts AED LoGANIA FALCAT gr. Ambæ affines sunt L. lanifoliz Schlecht. a qua ue cis alteræ formæ describi potuissent cum typus admodum sit variabili J'ai consulté de nombreux ouvrages exotiques sur la famille . des Strychnacées. Pour abréger, je n'indiquerai que les Flores générales : Hooker, Griffith, Wallich, Roxburgh, Pierre pour l'Asie ; Blume, Miquel, Beccari pour la Malaisie ; Oliver, Harvey et Sonder, Baillon et Drake pour l'Afrique; A. Gray, Martius, R. de la Sagra, Philippi, Johow pour l'Amérique: Blanco, Bentham, F. von Müller, etc., pour l Océanie. Cette Note était écrite lorsque Kew fit un nouvel appel à ma complaisance pour lui communiquer les Restiacées de l'herbier de Sonder. B 922 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 D’après ces incessants appels, il semblerait donc que nous serions plus riches que nos voisins d'Outre-Manche dont la . puissance s'étend sur l'univers entier et les Musées hors de pair, étayés par une monnaie trois fois supérieure à la nôtre. Dans tous les cas, leur activité scientifique nous invite à les imiter, car, chez nous, les vrais botanistes sont rares. La famille des Restiacées, sorte de Joncs ou de Roseaux, est exclusivement cantonnée dans l'hémisphére austral. Fondée par R. Brown, Prodr. fl. N. Holl., I, p. 243, elle se divise en deux sections, les Restiées Barth. et les Elégiées Desv. Son étude en est difficile parce que les espèces sont dioiques, disséminées, affines et peu caractérisées. Il faut une trés grande attention pour les distinguer sans avoir la certi- tude de réussir. La Monographie la plus récente est celle que Masters a publié dans les Suites au Prodromus de De Candolle. Cà et là, quelques Notes éparses des auteurs sud-africains et australiens auxquelles il convient d'ajouter celle de notre confrére, M.Cher- mezon, sur Madagascar. Voici l'énumération méthodique des genres : RESTIACEZÆ R. Bn. a) Restiées Bartl. . Restio L. 125 esp. Afrique australe et Australie. Dovea Kunth. 6 esp. Afrique austr. Ascidiosperma Steud. 1 esp. Afrique austr. Sehoenodum Labill. 1 esp. Australie. Ecdiocoloa F. v. Müll 1 esp. Australie. Anarthria R. Br. 6 esp. Australie Lepyrodia R. Br. 15 esp. Australe; N. Zélande. NOEL Nm b) Elégiées Desv. 8. Elegia L. 13 esp. Afrique austr. 9. Leptocarpus R. Br. 21 esp. Afr. austr. ; Cochinchine ; Australie; N. Zélande ; Chili. 10. Lorocarya R. Br. 17 esp. Australie occid. 11. Lepidobolus Nees. 3 esp. Australie. HENRY. — ADDITIONS A LA FLORE BRYOLOGIQUE VOSGIENNE 923 12. Chætanithus R. Br. 1 esp. Australie. 13. Onychosepalum Steud. 1 esp. Austr. occid. 14. Thamnochortus Berg. 10 esp. Afrique austr. 15. Staberohia Kunth. 6 esp. Afrique austr. 16. Colorophus Labill. 17 esp. Afr. austr.; Australie; N. Zélande. 17. Lepidanihus Nees. 11 esp. Afr. austr. 18. Cannomois Desv.:3 esp. Aff. austr. 19. Willdenowia Thunb. 10 esp. Afr. austr. 20. Phyllocomos Mast. 1 esp. Afr. austr. 21. ? Telraria P. Beauv. 4 esp. Afr. austr. Rapportée par d'autres aux Cypéracées. Mon herbier contient à peu prés toutes ces espéces lesquelles, avec les Protéacées, caractérisent si singuliérement la végé- tation de l'hémisphére Sud. Pour la bibliographie des Restiacées, consulter : Harvey Er Sonper, Flora capensis, 10 vol. R. Browx, Prodomus flore Novæ Hollandiæ. BentHam et Fr. Mürrrn, Flora australasica, 7 vol. CurrsEMAN, Manual of New Zealand Flora, 2 vol. Masrzns in DC., Suites au Prodromus, etc. Additions à la flore bryologique vosgienne par RENÉ HENRY Depuis la publication en 1912 de mes recherches sur les Sphaignes des Vosges (1), je me suis attaché particulièrement à la récolte des Mousses et des Hépatiques dans cette région. Au cours de mes herborisations, j'ai recueilli plusieurs es- péces qui ne me semblent pas encore avoir été signalées dans les Vosges et sur lesquelles je désirerais attirer l'attention de la Société botanique. Le nom de ces espéces est précédé d'un astérisque dans la liste qui suit. De plus, j'ai ajouté quelques remarques et indiqué des localités nouvelles pour un certain = 1. Henry (R.), Contribution à l'étude des Sphaignes vosgiennes (Rev. bryol., p. 53, 62, 77, 97, 1912). 924 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1993 nombre de Muscinées intéressantes à divers titres ou dont la distribution géographique reste encore à préciser (1). MOUSSES. Andreæa petrophila Ehrh. — Descend jusqu'à Epinal, vers 400 m. d'altitude sur des rochers de grés vosgien exposés au sud, à demi-ombragés : vallée de Bénaveau, entre les vallées d'Uzéfaing et de Margotte ; Deyvillers au Void des Roches. Ditrichum flexieaule (Schleich.) Hampe. — Côte de Virine et route de Saint-Vallier sur les marnes irisées moyennes. Dieranoweisia eirrata (L.) Lindb. c. fr. — Epinal, chemin de la Justice au sommet d'un mur. Dicranum Bergeri Bland. — Tourbière à l'Est du lac de Lispach parmi les sphaignes. D. viride (Sull. et Lesq.) Lindb. — Circourt et Saint-Lau- rent sur les troncs d'arbres. . Fissidens pusillus Hedw. c. fr. — Aydoilles, Epinal et Xertigny : sur les grés siliceux humides. *F. exilis Hedw. c. fr. — Donciéres, Epinal, Thaon, Bouze- mont, Circourt et Hennecourt : sur l'argile dans les haies et les bois. : Espéce probablement assez répandue, plutót méconnue que rare, à rechercher en hiver et au printemps par temps humide. Elle croît fréquemment en compagnie du Weisia rutilans et du Fissidens bryoides dont elle se distingue facilement sur place par sa fronde beaucoup plus réduite et le petit nombre de ses paires de feuilles et, sous le microscope, par ses feuilles non marginées, à bord finement crénelé. De plus, les fleurs sont en forme de petits bourgeons qui naissent de la base ou, quelquefois, isolément parmi les rhizoides. Le F.cæilis a été signalé jusqu'ici dans un grand nombre de régions francaises appartenant principalement à la zone silvatique inférieure. F. eristatus Wils. (F. decipiens De Not.) — F ructifie abon- damment à Rupt-sur-Moselle dans les fissures des rochers gneissiques à la cascade du Saut-du-Loup. ue vosgienne Disurzn, qui a lui-même enrichi la flore bryologiq échantillons $. M. de plusieurs espèces intéressantes, a bien voulu revoir mes e critiques, je lui renouvelle ici mes remerciements. HENRY. — ADDITIONS A LA FLORE BRYOLOGIQUE VOSGIENNE 925 C'est à tort que Coppey (1) dit que cette Mousse manque sur les grés à poudingues triasiques, elle croit fréquemment dans les environs d'Epinal sur le grés vosgien. *Weisia rutilans (Hedw.) Lindb. (W. mucronata Bruch) c. fr. — Donciéres, Epinal, Vaudéville, Circourt, Bouzemont et Hennecourt : sur l'argile dans les haies et les bois, dans les mémes conditions que le Fissidens exilis. Espèce à distinguer soigneusement du W. viridula avec lequel elle a été maintes fois confondue. Elle en différe par ses feuilles à bords plans, plus longuement mucronées, son péristome rudimentaire et ses spores plus grosses atteignant 20-26 Le W. rutilans a été indiqué dans les environs de Paris, l'Alsace, la Meuse, la Haute-Saône, le Jura, le Doubs, l'Allier et le Var. Eueladium vertieillatum (L.) Bryol. eur. — Epinal à l'an- cien ermitage de Saint-Ogé en pleine zone du grés vosgien : belles touffes compactes non incrustées de calcaire sur le mur extérieur de la chapelle au-dessus de la source. . Didymoüon rigidulus Hedw. c. prop. — Epinal : murs près de la maison Horne et batterie de la Justice ; ancienne car- ' rière Hingray (grés bigarré) et escarpement de muschelkalk du Saut-le-Cerf. Cinelidotus riparius (Host.) Arn. c. fr. — Epinal : rochers granitiques au bord de la Moselle. *Phaseum mitræforme (Limpr.) Warnst. c. fr. — Epinal : sommet du Point-de-Vue, prés du cimetiére militaire et de la batterie dela J ustice, environs de la ferme de Failloux, batte- rie en montant à Razimont ; Golbey : près du pont de 20 m. ; Xertigny : aux Fosses. Croit sur les sols argilo-sablonneux en compagnie des P.acau- lon, Acaulon mulicum, Pottia truncatula, Enthostodon Mmi laris, ete.. Tortula latifolia Bruch. — Doncières : au pied d’un Frêne, au bord de la route de Xaffévillers. Cette espèce croît habituel- lement à la base des arbres près des cours d'eaux. Ici, la 1. Corpey (A.), Etudes phytogéographiques sur les Mousses de la Haute-Saône (Rev. bryol., p. 18, 1911). 926 : SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 bande de terrain gazonné quilonge la route est entaillée en cuvette autour des Frénes permettant ainsi aux eaux météo- riques d'y séjourner plus ou moins longtemps. Raeomitrium protensum A. Br. — Descend jusqu'à Xerti- gny, dans la vallée du Frais-Baril, sur un rocher trés incliné et humide de grés vosgien. Leptobryum piriforme (L.) Wils. c. fr. — Xertigny : mur de souténement du cimetière. Pohlia sphagnieola (Bryol. eur.) Broth. — Environs de Longemer : lac de Lispach, dans les touffes de Sphagnum fuscum (leg. Henry et Lemasson). P. annotina (Hedw.) Lindb. c. prop. — Epinal, Deyvillers et Saint-Laurent : assez fréquent dans les endroits sablonneux humides, un peu herbeux, principalement au bord des che- mins. *Var. decipiens Loœske. — Deyvillers, Epinal et Jeuxey : anfractuosités et fissures des parois humides exposées au nord des anciennes carriéres de grés bigarré. Se distingue du type par ses bulbilles allongés et arqués, simulant le P. proligera. Cet aspect semble dà aux conditions particulières dans lesquelles ce Pohlia végéte. Jusqu'à présent, sa présence a été signalée dans les Ardennes, la Haute-Marne, la Haute-Saône et les Basses-Pyrénées. *Bryum Sehleieheri Schwægr. var. latifolium Schimp. — Saint-Maurice-sur-Moselle aux Roches de Morteville, belles touffes stériles. C'est à un botaniste vosgien, M. Balay, que nous devons cette intéressante trouvaille faite en septembre 1922. Cette variété n'a été signalée jusqu'ici en France que dans les ré- gions suivantes : Pyrénées, Alpes, Plateau-Central et Jura. B. eyelophyllum (Schwægr.) Br. eur. — La plante 9 existe toujours « sur les bords gramineux et vaseux du lac du Frankenthal: » où elle a été signalée par l'abbé Boulay i y a plus de 50 ans. Par contre, M. Dismier a recherché vaine- ment cette espéce au lae des Corbeaux oü elle avait été indi- quée également. : B. affine (Bruch) Lindb. (B. cuspidatum Schimp.) c. ir. — Chavelot : prairie Gérard, sur la paroi interne d'une citerne (al- HENRY. — ADDITIONS A LA FLORE BRYOLOGIQUE VOSGIENNE 927 titude environ 318 m.). Cette localité est d'autant plus inté- ressante à signaler que le B. affine est une Mousse franchement montagnarde dont la présence dans les Vosges n'avait été constatée qu'à la Schlucht, au Rotabac et à Saulxures-sur- Moselotte. Bryum palleseens Schleich. c. fr.— Epinal: surles murs du tunnel au-dessus des Roches d'Olima (altitude environ 420 m.). Aulaeomnium palustre (L.) Schwægr. var. polyeephalum Br. eur. — Deyvillers dans des anciennes fosses d'extraction de terre glaise. Philonotis ezspitosa Wils. — Deyvillers, Saint-Laurent, Le Tholy, Xertigny : rigoles des prairies et fossés humides. P. fontana (L.) Brid. var. adpressa (Ferg.) Loeske et Monk.— Rupt-sur-Moselle à la cascade de Grandrupt oü elle forme de larges touffes pendantes constamment humides mais non submergées. Forme probablement due aux conditions spé- ciales dans lesquelles elle végéte. P. seriata Mitt. — Saint-Maurice-sur-Moselle : fossé de la route montant au Ballon d'Alsace. Espéce déjà signalée au Hohneck (Blind et Billot) oü elle existe toujours, puis à Gerba- mont (Pierrat) et à Rochesson (Dismier). J'en ai récolté de belles touffes stériles dans les escarpements du Frankenthal et du Wormspel. Diphyseium sessile (Schmid.) Lindb. var. aeutifolium Limpr. (D. foliosum Mohr. var. acutifolium Boul. et Card.). — Epinal, vallée d'Olima, versant sud, sur la face verticale d'un rocher de grés vosgien à la lisiére de la forét (1). : = Buxbaumia aphylla L. — Epinal, vallée de Saint-Antoine : talus d'un chemin creux, une seule capsule ! Catharinea augustata Brid. (Atrichum angustatum P. B.). isl Circourt sur le grés infra-liasique et Saint-Laurent sur le grés Vosgien. gamie pour un genre de la famille des Rubiacées. Le nom de genre Diphyscium Ehr. a l'avantage de ne se préter à aucune confusion. - 928 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 Platygyrium repens (Brid.) Bryol. eur. — Epinal, Relanges .et Renauvoid : sur les troncs d'arbres. Thuidium delieatulum (Dill. L.) Mitt. — Xertigny : vallée trés humide du Frais-Baril. Echantillon trés bien caractérisé par ses feuilles périchétiales longuement ciliées. T. Philiberti Limpr. — Doncières et Jeuxey : friches et lieux incultes sur le muschelkalk. Hygroamblystegium fluviatile (Sw.) Loeske. — Golbey : sur un barrage de la Moselle un peu en amont du pont-canal. Isopterygium elegans (Hook.) Lindb. — Epinal, vallée de Saint-Antoine : sur rocher ombragé de grés vosgien. Rhaphidostegium demissum (Wils, Schimp.) de Not. c. fr. — Xertigny : bois de la Chapelle et du Fays-hichard ; Saint-Laurent, bois des Coteaux. *Cirriphyllum Vaueheri (Bryol. eur.) Loeske et Fleisch. — Domrémy : sur une pierre calcaire à droite du chemin allant à la basilique du Bois-Chenu (altitude 260 m. environ). Cette espéce est nouvelle pour les Vosges, car Limpricht (1) rapporte au C. germanicum (Greb.) Loeske et F leisch., la variété fagineum H. Muel. de l' Eurhynchium Vaucheri Bryol. eur., signalée par l'abbé Boulay (2) à la base des troncs d'ar- . bres et rochers siliceux, au-dessus du lac de Blanchemer. Le C. Vaucheri est une Mousse montagnarde qui, en France, est connue des Pyrénées, des Basses-Alpes, du Var, des Alpes du Dauphiné et de la Savoie ainsi que du Jura. En outre, Coppey (3) le dit assez commun dans les endroits les plus chauds des bois du calcaire jurassique à Nancy dont l'altitude ne dépasse guére 400 m. Dans de telles conditions il devenait donc possible de retrouver cette Mousse sur le méme étage dans la région de Neufcháteau. | . SPHAIGNES. Sphagnum fuseum (Schimp.) V. Klinggr. et S. Dusenii C. Jens. *var.majus (Russ.) Jens. — Tourbière de Gazon-Martn- 1. Limpricur (K. G.), Die Laubmoose, MI, p. 173, 1896. 1884 2. Borir (l'abbé), Muscinées de la France. I. Mousses, p- 109, ini oPPEY (A.), Sur quelques Mousses nouvelles, méconnues ou rà de l'Est de la France (Bull. Soc. bot. de Fr., p. 199, 1911). HENRY: — ADDITIONS A LA FLORE BRYOLOGIQUE VOSGIENNE 929 Sphagnum papillosum Lindb. — Depuis ma publication sur les Sphaignes vosgiennes (loc. cit.), j'ai récolté cette espèce sur plusieurs points des environs d'Epinal et de Saint-Laurent. S. medium Limpr. — Saint-Laurent aux prés Maigrot : dans une callunaie, par brins isolés dans les touffes de S. acu- . lifolium. C'est sa station la plus basse en altitude dans les Vosges. HÉPATIQUES. Aneura sinuata (Dicks.) Dum. — Deyvillers, Epinal, Saint- Laurent c. per., Xertigny : rigoles négligées des prés humides. signalé seulement aux environs de Saint-Dié par l'abbé Boulay qui en a recueilli également une forme gréle à Dinozé au retour d'un court voyage dans les Vosges, fin septembre 1903. Blasia pusilla L. c. prop. — Jeuxey : dans une carriére de grés bigarré. Indiqué autrefois par Mougeot à Epinal et à Padoux. Fossombronia pusilla Dum. c. fr. — Donciéres : fossé humide au bord d'un chemin en forét. Dans sa flore, l'abbé Boulay (1) dit que cette espéce a été maintes fois confondue avec le F. Wondraczekii, c'est sans doute la raison pour laquelle il passe sous silence les localités Vosgiennes citées dans un précédent travail (2). *F. Wondraezekii Dum. c. fr. — Donciéres et Epinal : prairies artificielles; Dogneville, bois dela Voivre : sur la terre argileuse. Non encore signalé comme espéce distincte dans les Vosges. L'abbé Boulay dans ses Hépatiques de la France (loc. cit.) le dit A. C. en Lorraine. En somme, il semble plus répandu en France que le F. pusilla. *F, Dumortieri (H. et G.) Lindb. c. fr. — Saint-Laurent à l'ancien étang d'Uriéfaing : sur la vase humide entre les touffes de Juncus; Xertigny à l'ancien étang des Aulnouses : sur la vase hamide dans les endroits dénudés en compagnie des Drosera et du Pellia epiphylla. 1. Bouray (l'abbé), Hépatiques de la France, p. 161, 1904. 2. Bovrav (l'abbé), Flore cryptogamique de l'Est, p. 839, 1872. T. LES (séances) 59 930 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 Cette espéce n'est encore connue en France que dans les régions suivantes : Bretagne, Normandie, Beauce, Anjou- Maine, Limousin, Champagne et Vosges saónoises. Alieularia geoseypha De Not. (A. minor (Nees) Limpr.). — Hohneck : escarpement du Frankenthal, sur la terre entre les rochers. N'était connu dans les Vosges que de l'escarpement du Castelberg oü il a été signalé par Boulay et Pierrat. Haplozia pumila (With. Dum. — Epinal au-dessus du Saut-le-Cerf : paroi humide d'une carrière de grès bigarré. H. lanceolata (Schrad.) Dum. c. per. — Saint-Laurent : sur un rocher ombragé de grés vosgien. Lophozia lyeopodioides (Wallr.) Cogr. — L’abbé Boulay le dit nul dans les Vosges (loc. cit.) mais M. Husnot (1) l'indique au Hohneck. C'est Mougeot qui l'a signalé le premier sur ce sommet oü je l'ai trouvé moi-méme croissant sur les rochers granitiques parmi les Mousses dans les CATENIS du Fran- kenthal et du Wormspel. *L. Kunzeana (Hüb.) Evans forma plicata avt ) Lindb. — Hohneck, escarpement du Wormspel, sur un rocher grani- tique peu élevé (2). L. excisa (Dicks.) Dum. c. per. — Epinal, côte de la J ustice : sur la terre dénudée. ; Lophocolea minor Nees. — Doncières : sur un mur ombragé et recouvert de terre (muschelkalk). Geocalyx graveolens Nees. — Saint-Laurent au-dessus du bélier de Bouffrot : sur le grès vosgien ; Relanges en dessous de la « Belle Roche » : sur le grès bigarré. Dans les 2 localités, cette Hépatique croît à la partie supé- rieure d’une des parois verticales d’un rocher ombragé dont le sommet plus ou moins horizontal est maintenu dans un degré constant de fraîcheur par une couche d'humus et de feuilles mortes. Le G. graveolens n’est plus une rareté pour la partie infé- rieure de la chaine des Vosges oü sa présence à déjà été cons- 1. Husxor (T.), Hepaticologia gallica, 2° éd., p. 99, 1922. 2. Henry (R.), Le Lophozia kunzeana (Hüb ) Evans dans les 1921 et liste des Muscinées recueillies au fldineck (Rev. bryol., p- 60, HENRY. — ADDITIONS A LA FLORE BRYOLOGIQUE VOSGIENNE 931 tatée sur le grès vosgien à Bruyères, à Saint-Dié, à Preyé et à Bitche; mais, fait digne de remarque, il n'a jamais été signalé dans la haute-chaine dont l'ossature est granitique. L'influence de la nature chimique du support ne pouvant étre mise en cause, à quoi attribuer cette préférence du G. graveolens pour les grés, sinon à leurs propriétés physiques ? Leurs surfaces offrent de trés nombreuses et fines aspérités qui fournissent à cette plante un support idéal auquel elle adhère étroitement par ses abondantes radicules. Les parois des rochers granitiques présentent des rugosités beaucoup plus accentuées qui me semblent peu convenir au dévelop- pement de cette Hépatique. Dans le reste de la France, Geocalyx graveolens est rarissime, il a été récolté par l'abbé Ravaud (1) dans la forêt des Touches prés Villard-de-Lans (Isère) et le frère Héribaud (1) l'indique sur les rochers du Pas-de-Roland dans le Cantal, mais, comme le faisait remarquer récemment M. Culmann (2), ni Boulay, ni M. Husnot ne mentionnent cette localité dans leurs der- niéres flores. Cephalozia media Lindb. — Saint-Laurent aux roches de Bouffrot (grès vosgien), par brins isolés parmi les mousses. Odontosehisma denudatum (Mart. Dum. — Epinal et Saint-Laurent : sur la terre ou les rochers humides, en mélange avec d'autres muscinées. La seule localité vosgienne connue pour cette Hépatique est le Hohneck oü ellea été signalée par Mougeot. Ce botaniste l'a distribuée dans ses Stirpes cryptogamiques vosgeso-rhénanes sous le n° 629 en mélange avec l'O. sphagni, l'étiquette de ce numéro n'indique pas de localité mais porte simplement : * In paludosis Vogesorum in Sphagna. » Diplophyllum obtusifolium (Hook.) Dum. c. per. — Zone silvatique inférieure à Renauvoid : dans une ancienne car- riére de grés bigarré. Seapania eurta Dum. — Epinal, bois de la Voivre : sur la terre argileuse au bord d'un sentier. i Indiqué seulement au Grand-Ventron par M. Méline. Frullania fragilifolia Tayl. — Epinal, Saint-Laurent et Xertigny : assez fréquent sur les troncs d'arbres, principale- lement les Hétres. 932 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1993 Lejeunea ulieina Tayl. — Epinal, Jeuxey et Saint-Laurent : sur les troncs d'arbres où il accompagne très souvent le Frulla- nia fragilifolia. RÉSUMÉ. La Note que j'ai l'honneur de présenter à la Société bota- nique de France, et que je résumerai briévement ici,se rapporte aux recherches que j'ai faites au point de vue bryologique, dans la chaine des Vosges depuis 1912. Parmi les 59 Muscinées (36 Mousses, 4 Sphaignes et 19 Hépa- tiques) qui font l'objet de cette communication, il me suffira de citer d'abord les 9 espéces suivantes qui sont nouvelles pour la région vosgienne. Mousses : Fissidens exilis, Weisia rutilans, Phascum mülræ- forme, Pohlia annolina var. decipiens, Bryum Schleicheri var. latifolium, Cirriphyllum Vaucheri. Sphaignes : Sphagnum Dusenii var. majus. Hépatiques : Fossombronia Wondraczekii, F. Dumortieri, Lophozia Kunzeana. ; J'appellerai ensuite l'attention sur : Dicranum Bergert, Bryum cyclophyllum, Alicularia geoscypha et Geocalyx graveo- lens ; ces espèces sont à distribution géographique trés res- treinte, tout au moins en France. Remarques sur Ja présence du Dumortiera irrigua Nees, à Bagnéres-de-Bigorre, €t sur Ja flore d'un ruisseau d'eau thermale PAR ADRIEN DAVY DE VIRVILLE Le Dumorliera irrigua Nees a été signalé à Bagnères-de- Bigorre, en 1849, par Richard Spruce (3). Le célèbre bryolo- 1. HéniBAvD (frère), Muscinées d'Auvergne, p. 491, 1899. : 2. Cuzmanx (P.), Contribution à la flore bryologique du bassin supe rieur de l' Alagnon (Cantal) (suite) (Rev. bryol., p. 37, 1923). Spence, The Musci and Hepaticæ of the Pyrenees (Ann. a Magat. of Natur. Hist., 1849). ; ; DAVY DE VIRVILLE.— DUMORTIERA IRRIGUA A BAGNÈRES-DE-BIGORRE 933 gue l'indique « sur les bords du ruisseau qui naît aux Ther- mes-de-Salut avec Pellia calycina et Fegalella conica ». La présence de cette Hépatique, en cette station, me semble digne de remarque, ainsi que je le signalais en 1922, à une séance de la Société Ramond (1). En eflet, le D. irrigua a d'abord été trouvé en Irlande, en 1820, par Taylor (j'ignore : dans quelles conditions stationnelles). Mais, d'aprés Stephani et Schiffner, cette espéce ne serait qu'une simple variété du Dumorliera hirsuta Nees, espéce incontestablement tropicale qui croit à la Jamaique, dans les Antilles, au Mexique, etc. Le Dum. irrigua ne serait donc qu'une forme propre aux ré- gions tempérées du Dum. hirsuta. D'ailleurs toutes les espéces du genre Dumortiera sont tropicales et le Dum. irrigua n'est connu en France que dans cette unique station, au pied des Pyrénées. Depuis lors, il a été retrouvé par Massalongo, en 1884, à Florence, dans un herbier de Mousses recueillies dans les « Alpes Apuanes » par le Dr Beccari (2). Il a été signalé également dans les Etats du Sud de l'Amérique du Nord. Le Dumortiera irrigua est donc, comme le Ramondia pyre- naica Rich., une endémique des Pyrénées. Comment expliquer la présence de cette espéce à affinités tropicales, dans la zone forestière, vers 550 mètres d'alti- tude ? Cette station parait trés naturelle lorsqu'on sait que le ruisseau de Salut, aux bords duquel se développe le Dumor- liera, est un ruisseau d'eau thermale, ainsi que le rappelle du reste, son nom patois: Aygue Tébye, ce qui veut dire: Eau Tiède (3). Le température de l’eau est, en moyenne, de 22° ; mais elle peut s'abaisser exceptionnellement jusqu'à 16°, lorsque la pluie est abondante et persiste pendant plusieurs jours. Aussi voit-on trés souvent un brouillard s'élever du ruisseau, le soir ou le matin, lorsque la température de l'air S'abaisse suffisamment pour amener la condensation de la 1. Bull. Soc. Ramond, 1922, p. 21. — On peut voir de ERE échan- tillons de cette Hépatique ls: l'herbier d'Auguste de Massarowco (E.), Sur la erede du Dumortiera on AP (Wils.) Nees. , en Italie (Rev. bryol., 1884, n° 1, p. “La sp urce de Salut est dius iua Void i Bagnéres-Thermal par le Dr Lacoste, 1879. 934 SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1923 vapeur d’eau par suite des différences entre la température de l'air et la température de l'eau, et des variations consécu- tives de l'état hygrométrique, suivant les lois physiques bien connues. On conçoit que dans cette atmosphère perpétuelle- ment humide et tiéde, cette espéce trouve des conditions météorologiques locales en partie analogues à celles des ré- gions tropicales : c'est-à-dire une lumiére assez faible, et une température et un état hygrométrique relativement cons- tants et toujours élevés. Cette curieuse station est à rapprocher de celle du Fonti- nalis Durizi Schimp. récemment signalée, à la Sociélé bota- nique, par mon ami Allorge, dans les Hautes-Alpes (1). Cette Mousse méditerranéenne se trouve au voisinage des sources dont la température atteint 200 ; et c'est évidemment dans cette particularité qu'il faut chercher l'explication de cette station aberrante. Il serait utile de réunir les faits analogues actuellement connus en géographie botanique. Les Muscinées sont très sen- sibles aux variations des facteurs physiques. Aussi dépendent- elles étroitement des conditions écologiques auxquelles elles se trouvent soumises et dont elles enregistrent fidélement les variations. i : L'étude biologique des plantes supérieures qui se dévelop- pent le long du ruisseau de Salut est également digne de remarque, Dans les vapeurs d'eau tiéde, un certain nombre d'espéces prennent un développement luxuriant ; ainsi : Ge- ranium Robertianum L., Epilobium palustre L., Helioscia- dium nodiflorum Koch., Galium silvestre Poll., Valeriana officinalis L., Cirsium palusire Scop., Scrofularia aquatica L., Rumex conglomeratus Murr., Scirpus silvaticus L., Carex per ludosa Good., Glyceria fluitans R. Br., Baldingera arundinaced Dumort., Holcus lanatus L. Leurs feuilles sont très grandes, leurs tiges élancées, et leur taille toujours supérieure a fu taille moyenne de l'espéce. En un mot, ces plantes présenten , plus ou moins, les caractères des végétaux développés en atmosphère saturée. 1. Pierre Arroncr, Le Fontinalis Duriæi Schimp. dans les Hautes- Alpes (Bull. Soc. bot. de Fr., 1923, p. 254-255). DAVY DE VIRVILLE.— DUMORTIERA IRRIGUA A BAGNÈRES-DE-BIGORRE 935 D'autres espèces, par contre, se localisent autour des sour- ces d'eau froide qui se trouvent dans le voisinage et dont l'eau est à une température constante de 120. Ainsi en est-il pour Caltha palustris L., Spiræa Ulmaría L., Lythrum Salicaria L., Lysimachia vulgaris L., Carex remota L., Blechnum Spicant Roth., Pleris aquilina L. Sous l’action de la température constante et relativement élevée, la floraison des diverses espèces, le long du ruisseau de Salut, est toujours plus précoce que celle des mêmes es- pèces développées normalement sous le climat de Bagnères- de-Bigorre. Ainsi le Chrysosplenium oppositifolium L., par exemple, fleurit dès le début du printemps. D’autres espèces, comme le Ficaria ranunculoides Moench, fleurissent même pendant tout l’hiver. Enfin les colorations des végétaux: racines, feuilles ou fleurs, y subissent les modifications particulièrement bien étudiées par M. Joseph Bouget (1). Ainsi la Ronce (Rubus frulicosus L.) se comporte là comme un arbuste à feuilles per- sistantes alors que, dans les conditions habituelles, ses feuilles rougissent, puis tombent, au cours de l'hiver. Les racines développées dans l'eau ou « queues de renard » sont diverse- ment colorées suivant les espéces et l'époque de l'année oü on les observe. Du reste les expériences trés remarquables de M. Joseph Bouget sont ou vont étre décrites dans le Bullelin de la Société Ramond, en 1923. On voit donc qu'un ruisseau d'eau thermale en modifiant, le long de son cours,les conditions météorologiques locales, détermine, par suite, des changements curieux dans la répar- tition des végétaux, ainsi que dans leurs fonctions physiolo- Siques. Dans cette station peut se développer une variété d'Hépatique qu'on ne rencontre, ailleurs, que dans la région tropicale. D'autre part, le développement, la coloration et ‘époque de floraison des plantes supérieures sont modifiées Sous l'action propre des facteurs physiques du milieu ambiant. 1. M. Joseen Boucer m'a constamment accompagné dans mes her- : borisations aux environs de Bagnéres-de-Bigorre. C'est avec lui qu ont été faites toutes les observations sur les plantes supérieures consignées ans cette note. Je lui exprime ma trés vive reconnaissance. SÉANCE DU 28 DÉCEMBRE 1923 PRÉSIDENCE DE M. MarIN MOLLIARD Lecture est donnée du procès-verbal de la précédente séance, dont la rédaction est adoptée. M. le Président souhaite la bienvenue à notre confrère M. Knoche, présent à la séance. Il met ensuite aux voix l'admission de deux candidats présentés dans la séance précédente : | MM. Forwrn (Henri), Quartier Bérard,3, à Briancon (Htes-Alpes) présenté par MM. Pons et Lutz. le Dr Bose (R.-A.), professeur au Collège des Sciences de Calcutta (Indes Anglaises), ac- tuellement 13, rue du Sommerard à Paris, Ve, présenté par M. et Mme Allorge. Ces deux admissions sont votées à l'unanimité. M. le Président annonce ensuite quatre présentations nouvelles. L'ordre du jour appelle le scrutin pour le renouvellement partiel du Bureau et du Conseil d'administration pour l'année 1924. Le rou- lement porte cette année sur le Président, les quatre V ice-Présidents, le Secrétaire général, un Secrétaire, un Vice-Secrétaire et trois membres du Conseil. Les votes émis par correspondance étant réunis et les membres présents ayant été invités à déposer dans l'urne leur bulletin de vote à l'appel de leur nom, M. le Président déclare le scrutin clos et le dé- pouillement est effectué sous sa direction par MM. les Secrétaires et plusieurs membres présents. - Les résultats du dépouillement sont proclamés ensuite par le Président. ; an Nombre de votants : 179 ; suffrages exprimés : 177 (1) ; majorité absolue : 89. 1. M. Alleizette (d’), Mme Allorge, MM. Allorge, Alverny (d^), ^3 Bie- Arénes, Arras, Bach, Beauverie, Benoist, Bertrand (Paul), Billiard, Pr SÉANCE DU 28 DÉCEMBRE 1923 937 M. E. PEnnor, Vice-Président sortant, est élu Président pour l'an- née 1924, par 156 voix ; M. Blaringhem obtient 4 voix, M. Chau- veaud, 3 voix, MM. Costantin et Dode, chacun 2 voix ; MM. Fron, Gandoger, Genty, Guilliermond, Lecomte, Mme Lemoine, MM. Lutz et Radais chacun 1 voix. Sont ensuite élus avec les suffrages ci-après : Premier Vice-Président : M. L. Lurz, avec 166 voix ; M. Hickel obtient 4 voix ; MM. Allorge, Blaringhem, Colin, Combes, Danguy, Guilliermond, Hibon, Hickel, Perrot chacun 1 voix. Vice-Présidents : MM. Fron, HiBoN, PELTEREAU, par 170, 171, 175 voix; MM. Maheu et Pavillard obtiennent chacun 5 voix ; M. Combes, 3 voix ; M. Chevalier (Aug.), 2 voix; Mme Allorge, MM. Bois, Buchet, Carpentier, Costantin, Gadeceau, Guinier, Hickel, Langeron, Lutz, Mangin, Viguier, chacun 1 voix. Secrétaire. général : M. F. PELLEGRIN, par 174 voix ; M. Allorge obtient 2 voix ; M. Souèges, 1 voix. í ret, Blaque, Blaringhem, Bois, Boissy, Bouly de Lesdain, Bouvet, Boyer, Brocadet; Broyer, Carpentier (abbé), Cerighelli, Charras, Char- rier, Chassagne, Château auveau hermezon, Chevalier (Aug.), Chouard, Churcheville (de), Col, Conill, Copineau, Corbière, Costantin, Coste (abbé), Coupeau, Creton, Mme Daigremont, MM. Danguy, Dau- phiné, Daveau, Davy de Virville, Debaire, Decrock, Degagny, Delafield, Delpont, Denis, Depape, Desmaisons, Despaty, Dismier, Dop, Douin (1.), Douin (R.), Duffour, Dumée, Evrard, Faure, Félix, Flahault, Fournier (abbé), Fron, Gadeceau, Gagnepain, Gandoger, Garnier, Gaussen, Gé- rard (colonel), Gèze, Gillet, Goffinet, Goris, Guérin, Guffroy, Guignard, Guillaum», Guillaumin, Guinier, Heim (R.), Henry, Hibon, Hickel Jahandiez, Jeanjean, Joéssel, Mlle Joukov, MM. Kerville (G. de) Kühnholtz-Lordat, Lamcthe, Lang, Langeron, Larcher, Lassimonne, Lavialle, Lebard, Lebiot, Lecomte, Legendre, Mme Lemoine, MM. Le Monnier, Leroy, Lesage, Ligneris (des),Luizet, Lutz, Madiot, Maheu, Malmanche, Mantz, Maranne, Marçais, Marnac, Marty, Mascré, Meunis- sier, Molliard, Mme Moreau, MM. Moreau, Morel ( Francisque) , Morquer, Morvillez, Mugnier, Negri, Neyraut, Nicolas, Noachovitch, Nobécourt, | finer, Pâquet, Pascalet, Pavillard, Pellegrin, Peltereau, Peneau, Per- rot, Pitard, Pons, Potier de la Varde, Prain, Puymaly (de), Queva, Ramond, Raphélis, Réaubourg, Reynier, Rey-Pailhade (de), Ricóme, Riencourt (de), Rodriguez, Rouy, Saintot (abbé), Schinz, Segret SANE , 3 mon, Souèges, Surcouf, Tallon, Tessier, Thezée, Thomas, Ton de), Touzalin (dej, Van Goor, Vergnes (de), Verguin, Viguier, Vilmorin ide Vuillemin, Walter, Weitz; deux bulletins annulés pour manque de Signature, | 938 SÉANCE DU ?8 DÉCEMBRE 14923 Secrétaire : M. R. Hemm, par 171 voix ; M. Gaume obtient 4 voix ;. MM. Douin et Rodriguez chacun 1 voix.. Vice-Secrétaire: M. Gaume, par 175 voix; MM. Guillaumin, Heim et Lutz obtiennent chacun 1 voix. Membres du Conseil: MM. ALLORGE, BLARINGHEM, MOLLIARD par 172, 165 et 177 voix: M. Mascré obtient 4 voix; MM. Dode etBuchet chacun 2 voix ; MM. Benoist, Chermezon, Coste, Danguy, Guilliermond, Maheu, Patouillard, Perrot, Viguier, chacun ] voix. Membres de la Commission du prix de Coincy : MM.Guillaumin et Danguy, par 176 voix ; MM. Bouly de Lesdain, Denis, Genty et Lutz obtiennent chacun 1 voix. M. le Président proclame les élus. En conséquence le Bureau et le Conseil d'administration de la Société seront composés en 1924 de la maniére suivante : Président : M. E. PERROT. Premier Vice-Président : M. L. LUTZ. Vice-Présidents : MM. FRON, HIBON, PELTEREAU- Secrétaire général : M. F. PELLEGRIN. Secrétaires : Vice-Secrétaires : Mme Allorge. MM. Gaume. M. R. Heim. : . Rodriguez. Trésorier. Archiviste. M. J. de Vilmorin. M. R. Souéges. Membres du Conseil : MM. Allorge, MM. Guérin, Blaringhem, ickel, Chevalier (A.), Mme Lemoine, Dangeard, MM. Mangin, Dismier, Maublane, Gagnepain. Molliard. M. Lutz demande la parole. Au nom de la Société il adresse de i x ts chaleureux remerciements au Président et aux membres sortan SÉANCE DU 28 DÉCEMBRE 1023 939 du Bureau et du Conseil pour le dévouement qu'ils ont témoigné à la Société au cours de l'année 1923. La Société s'associe par de vifs applaudissements aux paroles de M. Lutz. M. le Président prend à son tour la parole. Il remercie la Société du témoignage d'intérét qui vient de lui étre si cordialement ex- primé. Il propose de renouveler cette manifestation en faveur du Secrétaire général sortant qui a consacré une longue période de son activité à la gestion des affaires de la Société. Cette allocution est également applaudie. . Billiard dépose alors une motion demandant que le titre de Secrétaire général honoraire soit décerné à M. Lutz comme témoi- gnage de la gratitude de la Société. Cette motion est renvoyée au Conseil. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE FLORE EXOTIQUE WILDEMAN (E. de). — Documents pour une monographie des espèces africaines du genre « Vangueria » Juss. — Bull. du Jard. bot. de l'Etat, VIII, p. 39-66. Bruxelles, 1922. On a peut-étre à tort séparé les deux genres Vangueria et Plec- ironia. N'ayant pas les matériaux lui permettant de faire une mono- graphie compléte des Vangueria, l'auteur donne la distribution géographique et la bibliographie d’espèces connues et décrit les nouveautés suivantes : V. beniensis, V. Bequærti, V. bomiliensis, V. bulaguensis, V. Clæssensi, V. glabrifolia, V. gracilipetiolala, V. ituriensis, V. ruwenzoriensis, V. squamata. 5 J. O. HUMBERT (Henri). — Les Composées de Madagascar. — Thèse doct. sc. nat., Paris, 1923, et Mémoires de la Soc. linn. de Nor- mandie, XXV, 1923. E Important mémoire in-40 de 336 pages, avec de nombreuses fi- gures dans le texte et six planches en phototypie. L'auteur a ains! fixé le plan (p. 4-5) et les principaux résultats (p. 277-278) de son travail: « Le premier chapitre est consacré à la systématique ; c'est le plus étendu à cause du nombre considérable d'espéces an- ciennes qu'il a fallu réviser, et d'espéces nouvelles qu'il a fallu dé- finir. Il est cependant allégé d'un genre énorme, Vernonia, comptant ~ à lui seul plus de 100 espèces, qui sera l'objet d'un mémoire sépare. Il est rédigé de telle sorte que le lecteur puisse à la fois se rendre compte de la position rationnelle des espèces nouvelles par rapport aux autres, et déterminer toute Composée malgache. : Le chapitre II comporte l'exposé de la distribution géographique, établie d'abord espèce par espèce ; pour chacun des genres represen- tés par des espèces endémiques, un résumé et une carte mettent " relief les particularités de sa répartition, Puis est envisagé le róle REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 941 que jouent les Composées dans la végétation des diverses subdivi- sions phytogéographiques de l'ile, tant au point de vue statique qu'au point de vue dynamique. Dans le chapitre III, sont développées des considérations relatives à la variation, tantót trés faible, tantót considérable, selon les es- pèces et selon les conditions écologiques, et à l'adaptation, ancienne ou récente, de ces espèces à ces conditions. Après l'étude de la famille dans l'ile, il y a lieu d'exminer par quels liens elle unit la flore malgache à celle des contrées extérieures : la recherche des affinités génériques et spécifiques des endémiques, le relevé de l'extension générale des non endémiques permettent de . préciser ces rapports actuels (chapitre IV). Il est possible enfin, en s'appuyant à la fois sur les données pré- cédentes et sur celles que fournit la paléogéographie, d'essayer de relier le présent au passé, autrement dit de chercher à reconstituer tout au moins les dernieres phases de la colonisation de l'ile par les Composées : c'est là l'objet du dernier chapitre. Outre un résumé général des résultats obtenus et des vues déve- loppées au cours de ces cinq chapitres, quatre annexes complétent le mémoire. La première est constituée par les diagnoses latines ori- ginales des espèces nouvelles ; la deuxième est le répertoire des noms vernaculaires, la troisième est l'index des noms latins de genres et d'espèces (y compris les synonymes), la quatrième est l'index bi- bliographique, à la suite duquel sont placées les tables des matières et des figures ». p « Àu point de vue de la botanique systématique, une révision compléte des Composées déjà connues à Madagascar a été opérée ; elle a abouti au remaniement de divers genres et à la mise en syno- nymie d'un grand nombre de noms se rapportant à des espèces dé- crites à tort comme distinctes par leurs auteurs; par contre, la flore générale a été enrichie de 6 genres nouveaux et d'une centaine d'espéces nouvelles, ce qui porte à 78 genres et 416 espèces le nom- bre des représentants de la famille actuellement connus dans la grande ile. DAR : Au point de vue phytogéographique, l'étude détaillée de la ré-: partition des Composées à Madagascar a permis de préciser, pour la famille considérée, les différences que. présente la composition flo- ristique des grands territoires naturels, et le rêle que jouent. les . Composées tant dans les groupes de formations constituant la végé- tation autochtone que dans ceux constituant la végétation modifiée directement ou indirectement par l'homme, laquelle gagne sans cesse du terrain aux dépens de la précédente. Pd 942 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Dansla lutte entre ces deux grands types de végétation, les espéces endémiques succombent pour la plupart et sont en voie d'extinction. Certaines cependant, suffisamment plastiques, s'accom- modent des conditions nouvelles parfois au prix de modifications biologiques retentissant plus ou moins sur la morphologie. Quelques- unes méme présentent, dans la végétation modifiée, un polymor- phisme considérable, indice, au poinv de vue de l'évolution, d'une phase d'activité annoncant la fragmentation ultérieure de l'espéce en rameaux distincts. Le relevé de la distribution géographique générale des genres re- présentés à Madagascar par des espèces endémiques, et la recherche des affinités unissant les Composées malgaches à leurs congénéres des autres parties du monde, ont montré que, pour la famille consi- dérée, les rapports floristiques de beaucoup les plus étroits et les plus nombreux s'établissent avec l'Afrique australe et les hautes montagnes de l'Afrique tropicale; il existe en outre quelques rap- ports av.c les iles Mascareignes, les Comores, la région méditerra- néenne, l'Australie, la Tasmanie, la Nouvelle-Zélande, "Amérique du Sud. Les affinités souvent très étroites, unissant des espèces qui, dans la nature actuelle, sont strictement localisées à la grande íle, à des espèces habitant des contrées aussi éloignées,ne peuvent s'expliquer que par une ascendance commune remontant à ds époques ou Madagascar était uni à ces contrées par des connexions territoriales. Après la rupture de ces connexions, une évolution parallèle, sur des territoires désormais séparés, a scindé les souches ancestrales en tronçons devenus avec le temps des espèces distinctes. Ce parallé- lisme est particulièrement évident en ce qui concerne une foule de Composées malgaches et africaines, qui se correspondent de part et d'autre du canal de Mozambique, ce qui confirme l'hypothèse d'une dernière connexion entre Madagascar et le continent voisin au cours des temps tertiaires. L'immigration en Afrique australe des Liguliflores, venues de l'hémisphère Nord, serait postérieure à la rupture de cette derniére connexion, cette sous-famille n'étant représentée à Madagascar par aucune espèce endémique, contraire- ment à ce qui était indiqué jusqu'ici. » P. B. FLORE DE L'AFRIQUE DU NORD FRODIN (J.). — Recherches sur la végétation du Haut-Atlas. — Lunds Universitets Arsskrift, N. F. Avd. 2, XIX, n° 4,25 P- 7 phot., 1923, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 943 Sur la meseta marocaine se développe l'association à Chamærops humilis ; des steppes dégradées par le pâturage forment la végéta- tion du Haouz et jusqu'au pied de l'Atlas au sud de Marrakech. Dans le Haut-Atlas de l'oued Nfis, la forêt de Quercus Ilex est tantôt primitive, tantôt consécutive à la disparition du Cèdre. Les associations étudiées sont : l'association à Lavandula dentata surtout sur calcaire, celle à Thymus, celle des Cistes, l'association xérophile à Stipa tenacissima et la végétation d'arbustes à Pistacia Lentiscus. Une description détaillée de la végétation cactoïde à Euphorbia resinifera complète cette étude. Dans une deuxième partie, l'auteur compare les types de végéta- tion étudiés avec ceux de l'Afrique du Nord et de l'Espagne. 1l dis- lingue quatre séries de tapis végétaux: steppe, prairie, lande et marais. Les associations décrites au Maroc appartiennent surtout à la série des steppes. Il y a lieu de distinguer la lande de la steppe. La lande forme de l'humus acide et croit sur cet humus, la steppe n'en forme pas. Les associations à Lavandula et Thymus, les garr- gues, sont donc des formes de steppes. Quand le climat devient plus humide la steppe disparaît et il ar- rive que la lande la remplace. Un exemple pris dans les Pyrénées espagnoles (Sierra de Cadi) montre cette transformation et l'auteur se demande si en Haut-Atlas on ne trouverait pas un phénomène analogue, HG: FLORE FRANÇAISE ARBOS (Ph.). — La vie pastorale dans les Alpes française. Etude de géographie humaine. — Bull. Soc. Scient. Isère, XL ILp.l- . 720, 54 fig., 14 pl. et 2 cartes hors texte, 1922. Ce gros livre, qui est une thése de doctorat soutenue devant la Faculté des Lettres de l'Université de Grenoble, doit étre signalé ici, surtout pour ses premiers chapitres, où sont traitées plusieurs questions touchant à la phytogéographie. A propos des conditions de la vie pastorale, l'auteur étudie sommairement le sol et le climat, Si différent dans les Alpes du Nord et les Alpes du Sud;il indique les Caractères de la prairie alpine, les limites supérieure et inférieure des páturages, etc. Les autres grandes divisions de l'ouvrage consa- crées à l'exploitation, aux genres de vie et d'habitat dans les diverses régions des Alpes, à la transhumance, renferment aussi de nombreux aits et observations qui ne sont pas sans intérét pour le botaniste, 944 SOCIÈTÉ BOTANIQUE DE FRANCE On voit d’ailleurs, par la bibliographie de plus de 400 numéros qui termine le volume, que l'auteur. n'a pas négligé de consulter de nombreux travaux botaniques où il a trouvé une utile documentation Jr O: LAURENT (L.). — Esquisse de géographie botanique du massif de la Sainte-Baume, Marseille, 1923. La Sainte-Baume a fait l'objet de travaux déjà nombreux, ‘mais dont beaucoup ne sont que des compilations et qui presque tous renferment bien des lacunes, ou des inexactitudes, notamment en ce qui concerne la liste des plantes récoltées, M. Laurent s’est livré à une étude infiniment plus complète, plus approfondie, plus cons- ciencieuse surtout, de cet intéressant massif, et en a tiré des con- clusions extrêmement intéressantes au point de vue phytogéogra- phique. Le premier chapitre traite du milieu et de l’histoire de la Sainte- Baume ; les considérations historiques sont ici fort importantes, car elles expliquent notamment les différences — exagérées toutefois dans plusieurs travaux antérieurs — qui existent entre la forét domaniale et le reste du massif. Le second est consacré à la réparti- lion des essences et à la description détaillée des nombreux itiné- raires suivis, avec liste des plantes observées pour chacun. Le cha- pitre III traite des rapports qui existent entre la répartition des essences forestières de la Sainte-Baume et les différents facteurs qui règlent cette répartition. Un premier point, capital, est que les condi- tions physico-chimiques sont trop extrémes, les différences d'alti- tudes pas assez grandes, le relief trop heurté par rapport À l'étendue du massif, pour que les associations végétales s'étagent en zones correspondant à la température, à l'humidité et à la luminosité. Ce sont donc les facteurs physiologiques, météorologiques, physico- chimiques et biologiques qui expliquent la répartition des espèces: C'est ainsi que les conditions de la reproduction par graines, fa- vorables, en général, pour les Chénes, les Tilleuls,les Érables et les Pins, sont défavorables le plus souvent pour le Hétre,d'oü son recul ou sa disparition sur un grand nombre de points. L'aptitude à rejeter de souche agit dans le méme sens, favorisant encore le maintien de l'If. Enfin, l'aptitude à résister à des condi- tions de milieu très diverses favorise certaines espèces, le Chéne-vert notamment. La température joue un róle assez important ; c'est elle . qui règle notamment la répartition des Lonicera xylosteum, Cerasus Mahaleb, Sorbus Aria, Lavandula vera, Viburnam Lantana. in midité du sol et de l'atmosphère influent sur la distribution de rit A REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 9415 (uniquement), du Noisettier, des Saules et Peupliers et, en sens in- verse, sur celle du Juniperus phenicea et de Cistus albidus ; l'hu- midité atmosphérique agit surtout pour cantonner certaines es- pèces (Tilleul, Hêtre) sur les versants Nord. La fertilité du sol joue un rôle important,restreignant par exemple l'aire du Fréne,des Era- bles, tandis que le plus ou moins de compacité du sol intervient dans la répartition d'autres (Erica scoparia et arborea, etc.), la teneur . en chaux réglant celle de l'Arbousier, du Chéne vert, du Pin d'Alep, du Pin maritime, du Chátaignier. En un mot, l'influence de la sta- tion est souvent prépondérante. Ce sont surtout les facteurs biologiques dont l'importance a été méconnue dans les travaux antérieurs, et que l'auteur met excel- lemment en relief. Dans ce domaine, indépendamment de la concur- rence vitale, c'est surtout l'action de l'homme qui intervient. A elle est due la différence si nettement tranchée entrela forét domaniale et le reste du massif. La partie domaniale, protégée depuis près de 2.000 ans, conserve intactes les associations végétales typiques. Ce n'est ni une forc{ vierge, ni un fossile vivant, c'est une forêt respec- tée, dont les limites sont d'ordre cadastral. En dehors, davantage à l'Ouest qu'à l'Est, les exploitations plus ou moins abusives ont plus Où moins modifié l'association primitive : les essences d'ombre ont reculé, le Hêtre surtout, l'If se défendant mieux; les essences de lu- mière au contraire gagnent du terrain (Pins; Chênes). Les incendies agissent dans le même sens. Malgré cela, les associations de la Sainte-Baume n'en sont pas Moins très complexes, et le massif constitue un coin vraiment excep- tionnel. ; Le travail de M. Laurent se termine par un chapitre consacré aux plantes médicinales et aux cultures et par une bibliographie très complète, | : Il est illustré de nombreux croquis donnant l'orographie, un pa- Dorama du massif, le plan de la forét domaniale, et des profils mon- trant la répartition des espéces, et enfin d'une carte au 90.000” TS laquelle les stations des diverses espèces sont figurées à l’aide d'un Système de signes de couleur extrêmement ingénieux. FLORE EUROPÉENNE LAURENT (L.). — Une ade botanique aux iles du Frioul. — : ). — promen ! Mém. Acad. Sc. Marseille, 1921-1922, p. 199-213, Marseille, 1922. Les iles du Frioul étaient couvertes de futaies à l'époque quater- P ox (séances) 69 £46 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE naire et des documents historiques attestent qu'au XIV? siècle elles étaient encore boisées, La flore qui y persiste aujourd'hui compte environ 150 espèces, parmi lesquelles les unes se retrouvent sur les cótes voisines, tandis que les autres sont celles qui suivent l'homme dans ses migrations; des « végétaux exceptionnels » forment un | troisième groupe, entre autres le Papaver glaucioides H. Roux, dont l'auteur retrace l'histoire et qu'il considère comme une variété du P, dubium L., résultant de la vie insulaire et del'adaptation à un climat spécial. Jj. 0. PAMPANINI (R.). — Contributo alla eonoscenza della « Artemisia Verlotorum » Lamotte. — Bull. Soc. bot. ital, p. 76-90, 3 fig., 923. Observé pour la première fois aux environs de Grenoble vers 1875, l Artemisia Verlotorum a été identifié à tort, d'abord avec À. um- brosa Turez., puis, et récemment encore dans un travail de Defillon, avec A. selengensis Turez. ; ces deux espèces sont originaires de Sibérie. On a aussi fait de ’ A. Verloforum une simple variété del A. vulgaris, quoiqu'il en. differe par de nombreux caracteres. En re- montant à 1863, date de l'introduction de l A. selengensis au Jardin botanique de Pétrograd, et passant en revue tous les jardins où cette espèce a été successivement cultivée jusqu'en 1921, l'auteur a cons- taté que les régions où l'A. Verlotorum croît à l'état adventice sont en dehors de l'aire de culture de l'A. selegensis ; d'autres faits mi- litent encore en faveur de l'autonomie de la plante de Lamotte. JE ONTOGÉNIE - MORPHOLOGIE SOUÈGES (R.). — Embryogénie des Valérianaeées. Développement de l'embryon chez le « Valerianella olitoria » Poll. — C. R. Ac. des Sc., CLX XVI, p. 1081, 1923. L'auteur expose ses observations sur le développement de l'em- bryon chez le Valerianella olitoria. Les lois générales selon lesquelles : se succèdent les parois de segmentation chez le Valerianella oliforta présentent certaines analogies avec celles qui ont été observées chez le Senecio vulgaris, Y Urtica pilulifera et le Malva ront A+ SOUÈGES (R.). — Embryogénie des Géraniaeées. Développement de l'embryon chez P « Erodium eieutarium » L'Hérit. — C- R. - Ac. des Se., CLXXVI, p. 1565, 1923. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 947 Les observations de l’auteur montrent que l'origine, la com- position cellulaire et les destinées des quatre étages du proembryon octocellulaire sont semblables chez l Erodium cicutarium et chez le Geum urbanum, avec cette légère différence que l'hypophyse peut très bien ne pas contribuer à l'édification du suspenseur. Chez les deux espèces on observe la différenciation d’une épiphyse dont l'origine et les fonctions sont absolument identiques. BUGNON (P.). — Sur les homologies des feuilles cotylédonaires. — C. R. Ac. des Se., CLXXV I p, 1732, 1923, : L'auteur présente une étude sur les feuilles végétatives des Papilionacées et particulièrement du Lupinus angustifolius. Il ré- Sulte de cette étude que chez le L. angustifolius et chez toutes les espéces de Lupins qui présentent un nodule de tissu recloisonné au dos de la nervure médiane cotylédonaire, au-dessous de la pre- miére dichotomie, les cotylédons peuvent étre interprétés comme des phyllodes d' ébauches foliaires. A. J. CYTOLOGIE HEILBORN (O.). — Cytological studies on « Cariea ». — Arkiv for Botanik, XVII, 12, 1922. L'auteur décrit deux nouvelles espèces de Carica, C. chrysopetala et C. pentagona. Chez ces deux espèces, comme chez C. Papaya, le sac embryonnaire est du type Lilium, mais ne posséde que 5 noyaux ; les antipodes manquent. Le nombre (somatique) des chromosomes est de 18 chez toutes ces plantes et la réduction chromatique est normale, sauf chez C. pentagona, où l'on observe à la fois la réduc- tion normale et la réduction aberrante. Les C. chrysopelala et C. pentagona sont dioiques et les individus máles manquent. Ces deux espèces sont presque entièrement parthénocarpiques et leurs Iruits ne renferment qu'un trés petit nombre de graines. Cette par- thénocarpie indique peut-être, suivant la théorie de Ernst (1918), lorigine hybride de ces espéces, mais aucune preuve tirée de la Laxinomie ou de la cytologie n'a pu étre produite pour appuyer cette hypothèse. : P. A. GEITLER (L.). — Ueber die Verwendung von Silbernitrat zur Chro- - matophoren-Darstellung (Sur l'emploi de nitrate d'argent pour la production de chromatophores). — Wettstein u. Janchen, Oester- reich. Bot. Zeitsch., p. 116, 1922. 948 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE L'auteur préconise l'emploi de solutions de nitrate d'argent pour mettre en évidence les Chromatophores, dans les préparations mi- croscopiques. . PSP: KNOLL (F.). — Fettes (El auf den Bluetenepidermen der Cypripe- dilinze (Huile grasse sur l'épiderme des fleurs des Cy pripédilinées). — Wettstein u. Janchen, Oesterreich. Bot. Zeitsch., p. 120, 1922. Etude de l'enduit gras qui recouvre l'épiderme des fleurs des Cypri- pedilinz et plus particulièrement de Paphiopedilum insigne (Wall.) Pfitzer et Cypripedium Calceolus L. EE. GEORGEVITCH (P.). — Sur le rôle du centrosome dans la einése.— C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1084, 1923. L'auteur a fait quelques observations sur les Algues marines: Padina pavonia et Stypocaulon scoparium qui permettent de com- prendre la différence qui existe entre les plantes supérieures et les Algues au point de vue de la formation de la plaque d Ai LITARDIÈRE (R. de). — Remarques sur la fixation au liquide de Merkel et sur certaines structures nucléaires soi-disant provo- . quées par les fixateurs à base d'aeide osmique. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1495, 1923. Etant donnée l'importance des questions concernant les modifi- - - Cations apportées par les fixateurs sur la manière d’être des struc- tures nucléaires, l'auteur a vérifié l'effet de la solution de Merkel en utilisant comme matériel les jeunes racines de Podophyllum pel- latum, plante trés favorable pour les recherches cytologiques. Il s'est rendu compte une fois de plus qu'il est inexact de considérer le tassement polaire comme produit uniquement par le liquide fixa- teur, ainsi que l'a soutenu Lundegardh (1912) et le prétend encore Overton. L'auteur répète que le tassement polaire des chromo- somes, marquant la fin de la période anaphasique, est un phéno- mène absolument normal, mais exagéré naturellement par les fixa- teurs gonflants, ceux entre autres contenant une forte proportion d'acide acétique. A. J. DANGEARD (P.). — Remarques sur l'état de l'huile à derunt des graines oléagineuses. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVIL P. hs 1923. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 949 La note présente une étude de la disposition que présentent les inclusions d'huile à l'intérieur des cellules. Dans les cellules d'une graine müre de Ricin, on trouve un cytoplasme dont les alvéoles contiennent un noyau plus ou moins central, des grains d'aleurone qui représentent le système vacuolaire et un très grand nombre de globules d'huile distincts qui constituent la réserve oléagineuse de ces graines : on peut donc conserver, en ce qui concerne l'huile, la notion classique d'une trés fine émulsion cytoplasmique. A . POLITIS (J.). — Sur l'origine mitoehondriale des pigments antho- evaniques dans les fleurs et dans les feuilles, — C. R. Ac. des Sc., CLXXVII, p. 137, 1923. Les expériences de l'auteur lui ont permis de constater que l'an- thocyane apparaissait dans un cyanoplaste unique par cellule. Dans les cellules des feuilles de Brassica oleracea Botrytis aspara- goides violacea, l'anthocyane s'élabore au sein d'un cyanoplaste unique par cellule. Dans les fleurs, l'anthocyane se forme de trois maniéres suivantes : 1? au sein d'un cyanoplaste unique par cellule ; 29 au sein de nombreux chondriontes; 39 au sein de nombreuses mitochondries granuleuses. A. J. FARR (Crirronp H.). —The meiotie eytokinesis of « Nelumbo ». — Am. Journ. of Bot., IX, p. 296-306, 1 fig. dans le texte et 1 pl., 1922. Les observations de l'auteur ont été surtout dirigées vers la diffé- renciation des membranes au cours de la formation des grains de pollen dans leur cellule-mére. Comme l'auteur l'a déjà indiqué pour quelques autres Angiospermes et comme d'autres observateurs l'ont également signalé depuis dans d'assez nombreux cas, les nouvelles membranes ne dérivent pas de plaques cellulaires formées à l'équa- teur des fuseaux, mais elles se constituent simultanément en direc- tion centripète à partir de la membrane de la cellule-mère des grains de pollen ( « quadripartition by furrowing process »). T Il y a formation d'une plaque cellulaire incomplète et transitoire à la fin de la mitose hétérotypique ; elle a complètement disparu quand commence la mitose homéotypique, au cours de laquelle aucune plaque cellulaire n'apparaît. C'est seulement à partir du Stade tétranucléé que la quadripartition cellulaire s effectue. L'auteur compare ses observations à celles qu'ont faites Lubimenko et Maige sur d'autres Nymphéacées et interpréte différemment Certains faits décrits par ces auteurs, (v 950 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE PHYSIOLOGIE COLIN (H.) et BELVAL (H.). — Sur les prétendues dextrines de réserve des Monoeotylédones. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1493, 1923. Les auteurs ont exécuté leurs expériences sur les bulbes de Ja- cinthe. Ils ont aussi examiné d'autres Monocotylédones. Le fait essentiel, que leurs travaux mettent en évidence, est que, dans tous les cas, il s'agit de lévulosanes et non de dextrines ; du coup s'éva- nouissent les considérations d'ordre général sur le róle des dextrines en tant qu'hydrates de carbone de réserve et sur la genèse de la- midon à partir des dextrines; les processus de synthèse sont à ce point condensés dans la Jacinthe, que les dextrines ne subsistent jamais à cóté de l'amidon. A. J. GUILLAUMIN (A). — Le vide comme moyen de prolonger la fa- eulté germinative des graines. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1737, 1923. L'auteur a fait des essais de germination avec des graines de plan- tes utiles conservées à l'abri de l'air pendant 12 ans et 4 mois. C'étaient des graines de Radis, de Blé, de Laitue et Cerfeuil mus- qué. La germination a toujours été excellente et régulière quand il s'agissait des graines conservées dans le vide, elle a toujours été médiocre et irréguliére pour les graines conservées à l'air. Ces faits laissent entières les deux hypothèses : « vie suspendue » ou « vie anaérobie intracellulaire » émises pour expliquer la vie la- tente. Ils confirment que sans suivre une technique qui ne peut en- trer dans la pratique courante, mais en employant des procédés sim- ples et facilement réalisables, on peut prolonger le pouvoir germinaltf des graines. A.d: OBATON (F). — Recherches expérimentales sur le rougissement des cerises. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1824, 1923. L'auteur expose ses expériences sur le rougissement des cerises. Ses recherches prouvent que le rougissement des cerises dépend de la température et que la lumière n'a aucune action directe sur Ce phénoméne ; d'autre part, l'étude du quotient respiratoire montre que les fruits qui rougissent sont le siège d'une fixation d'oxygène A 4. DANGEARD (P. A. et P.). — Seconde note sur la vitalité des feuil- les d' « Aueuba » conservées dans le vide. — C. R. Ac. des Sc CLXXVI, p. 1855, 1923. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 951 Les auteurs disent que la feuille d' Aucuba n'a aucunement souffert d'être isolée de son rameau : elle mène depuis un an une vie indé- . ,Pendante sans qu'aucune de ses fonctions soit entravée ou ralentie : cette vie indépendante a été avantageuse pour elle, au point de vue de sa longévité et de sa vitalité, puisque les feuilles du même âge restées sur l'arbre commencent depuis plusieurs semaines à se dessé- cher et à tomber. Les deux tubes qui restent en expérience permet- tront de se rendre compte des limites extrêmes de cette longévité ainsi prolongée dans des conditions artificielles. X. 4. LUBIMENKO (V.) et SZEGLOFF (Mile O.). — Sur l'adaptation des plantes à la durée de la période claire de la journée. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1915, 1923. Les auteurs se sont proposé de déterminer l'influence que peut avoir le raccourcissement de la période claire de la journée sur la croissance et la production de la substance sèche chez les différentes espéces. Les expériences qu'ils ont faites leur permettent de tirer les conclusions suivantes : 19 Les plantes vertes montrent une adap- tation spécifique à la durée de la période claire de la journée ; 29 Cette adaptation se manifeste dans la marche générale du déve- loppement, dans le développement relatif des principaux organes et dans la phoduction de substance sèche ; 39 C'est seulement à une durée optima dela période claire que la plante atteint le développe- ment le plus fort dans toutes ses parties et produit une quantité maxima de la substance séche ; 49 La lumiére, servant de force mo- trice dans la photosynthèse, retarde en méme temps d'autres réac- tions chimiques, nécessaires à l'utilisation des substances hydrocar- bonées, accumulées dans la feuille. C’est pourquoi l'énergie assi- milatrice, exprimée par la production de la substance sèche et cal- culée pour l'unité de poids sec des feuilles ou pour l'unité de la chlorophylle, s'accroit quand la durée de la période claire diminue ; 50 Il est très probable que la variabilité de l'éclairement naturel qui existe dans les régions de différentes latitudes du globe pen- dant la saison de végétation est la cause directe de l'adaptation des plantes à la durée de la période claire de la journée. 1:4 RICÔME (H.). — Croissance et héliotropisme. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVII, p: 135; 1923, i 9d L'auteur a fait ses expériences sur des plants de Fève, exposés à | un éclairement latéral de facons diverses. Elles montrent que la t 952 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE déviation de la tige de sa position normale verticale, obtenue par l'héliotropisme, permet d'apprécier l'action de la pesanteur sur la croissance. Ac Ji TERROINE (E. F.), BONNET (R) et JŒESSEL (P. HI — Influence de la température sur le rendement énergétique dans la germination. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVII, p. 212, 1923. Les résultats des expériences des auteurs répondent à la question avec une remarquable précision : Si la température agit, ce que l'on sait bien, sur lo vitesse du développement, elle n'exerce par contre ri- goureusement aucune influence sur le rendement énergétique des pro- cessus de la germination. Les phénoménes observés dans ces expé- riences confirment une loi qui vaut pour tous les phénoménes biolo- giques et que Terroine et Wurmser ont exprimée en disant que « l'énergie utilisable des réactions impliquées dans ces phénomènes ne varie pas sensiblement dans l'intervalle de la température com- patible avec la vie ». A. J. COUPIN (H.). — Sur la prétendue formation de la ehlorophylle à l'obseurité. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVII, p. 2/9, 1923. L'auteur a cherché à vérifier les résultats des expériences de Kraus, qui dit,et d'autre auteurs le répètent, que les plantes élevéesà - l'obscurité peuvent fabriquer un peu de chlorophylle. La vérification a abouti à un résultat négatif et l'auteur se croit en droit de conclure. qu'il est inexact de dire que les plantes étiolées peuvent fabriquer de la chlorophylle à l'obscurité lorsque leur liberté de croissance est entravée: Aid. TANSLEY (A. G.). — Practical Plant Ecology. — London, 1923. Nul mieux que le professeur Tansley n'était qualifié pour pré- senter sous une forme à la fois scientifique et pratique un manuel d'Ecologie végétale. Fondateur de la British Ecological Society et du Journal of Ecology, l'auteur est parmi ceux qui ont le plus acte vement contribué au développement de cette nouvelle discipline des sciences biologiques qui étudie les rapports des étres vivants avec le milieu. Dans la première partie de cet ouvrage, l'auteur, sous une forme familière, expose ce qu'est l'Ecologie et quelle est sa place parm! p autres branches de la Botanique. La seconde partie est consacrée à l'étude des groupements de plantes (association, consociation, d REVUE BIBLIUGRAPHIQUE 953 ciété), à leur succession sous l'influence des différents facteurs cli- matiques, édaphiques et biotiques. Une rapide esquisse des princi- paux types de végétation des Iles-Britanniques illustre ces considé- rations. Les méthodes qui permettent l'étude précise de la végéta- tion sont exposées dans la troisième partie : relevés analytiques, établissements de cartes botaniques, méthodes quadratiques, profils, etc... Dans la quatrième partie, l'auteur passe en revue les diffé- rents facteurs écologiques et les techniques qui se rapportent à leur étude précise. Il faut signaler ici le chapitre consacré aux facteurs biotiques et plus particulièrement ce qui concerne l'interaction des divers facteurs. Préoccupé d'introduire des notions d'Ecologie dans les différents degrés de l'enseignement, l'auteur indique dans la dernière partie de son Manuel comment on peut organiser des travaux pratiques sur le terrain et développer ainsi le goût de ces intéressantes études. Un appendice dans lequel sont exposées diverses techniques con- cernant entre autres la photographie sur le terrain, l'analyse des sols, la détermination de la concentration de l’ion-hydrogène, com- pléte cet excellent Manuel. Les débutants aussi bien que les écologistes expérimentés y trou- veront de précieuses suggestions. A IRWIN (Marian) et WEINSTEIN (MancaRET). — Comparative Studies on respiration. XXI. Acid formation and decreased pro- duetion of CO? due to ethyl aleohol. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 277-282, 1922. ; Le but de ces recherches était de déterminer l'effet de l'alcool éthylique sur la production de CO? par des germinations de Radis (Early French Breakfast). La respiration de celles-ci fut étudiée comparativement en présence d'eau du robinet et d'une méme quantité d'eau alcoolisée à diverses concentrations. L'alcool dimi- nue la production de CO?; son influence s'intensifie rapidement avec la concentration. Une courte immersion préalable des germi- nations dans de l'eau alcoolisée produit toujours une diminution de la production de CO? sur des plantules qu’on fait respirer ensuite dans des conditions normales; la diminution s'accentue trés vite avec la durée d'immersion, pour une eau. alcoolisée de concentration donnée. L'effet de l'alcool doit donc toujours être de méme sens, méme au début de son action. Les germinations qui ont subi dans - les conditions précédentes l'influence de l'alcool manifestent un re- tard dans leur croissance, ou méme cessent de croître si la concen- 954 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE tration a été suffisante, quand on les remplace dans les conditions antérieures. En méme temps qu'il provoque une diminution dans la production de CO*, l'aleool détermine la formation d'acides organiques. P-B SMITH (Epiru Priite).— Comparative studies on respiration. XXII. The effect of lactic acid on the respiration of wheat. — Am. Jour. of Bot., IX, p. 307-310, 1922. Les expériences de l’auteur reposent sur l'hypothèse que, si l'acide lactique est un des produits intermédiaires dans les réactions respiratoires, en en fournissant un excès à la plante, la production de CO? doit étre augmentée. Or, si des solutions trés diluées (0.0025 M) d'acide lactique four- nies à de jeunes germinations de blé accélèrent d'abord la produc- tion de CO*, elles la ralentissent ensuite. En augmentant progres- sivement la concentration, l'accélération du début devient de moins en moins marquée; à partir d'une certaine concentration, la pro- duction de CO* se ralentit dés le début. Cependant, méme lorsque cette production a été rapidement réduite à 25 %, par une solution concentrée d'acide lactique (2 M), la plante ne parait pas mise en danger car, replacée ensuite dans des conditions normales, elle re- prend son activité ordinaire. Pour l'auteur, ces effets seraient dus à une action spécifique de l'acide lactique et non pas surtout à la pression osmotique où à l'acidité. L'auteur conclut en définitive que l'acide lactique n'est pas une substance intermédiaire dans le métabolisme respiratoire du Blé. P. B. MUENSCHER (Warrer C.).— The effect of transpiration on the absorption of salts by plants. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 311- 229, 1922. i i L'auteur a expérimenté sur des plantes appartenant à une méme lignée pure d'Orge. Leur transpiration fut réduite soit en augmen- tant l'humidité atmosphérique, soit en diminuant l'intensité lumi: neuse, soit en accroissant la concentration de la solution nutritive. Le poids total de cendres des plantes étudiées varia avec le mode de réduction de la transpiration. Ainsi, pour une méme concentration de la solution nutritive, ce poids diminua trés peu lorsqu'on aug- mentait l'humidité atmosphérique de facon à diminuer la transp ration de plus de moitié ; il diminua au contraire notablement en REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 955 réduisant la transpiration par affaiblissement de l'intensité lumi- neuse, car l'activité photosynthétique se trouvait elle-méme dimi- —nuée. La diminution de transpiration entraînée par l'aecroissement dea concentration de la solution nutritive ne produisit qu'une fai- ble réduction du poids total des cendres. ` Le pourcentage du poids total de cendres par rapport au poids sec total des plantes entières ne varia d'ailleurs que faiblement sous l'influence des variations de la transpiration, par quelque maniere que ces variations aient été produites. L'auteur conclut qu'il n'y a qu'une faible relation, ou qu'il n'y en a peut-étre aucune, entre la transpiration et l'absorption des sels par l'Orge. P.H HANSON (Herserr C.).— Prairie inclusions in the deciduous forest elimax. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 330-337, 2 fig. dans le texte, 1922. L'auteur a cherché à déterminer les causes de la persistance des petites prairies incluses dans certaines foréts américaines. Son étude à porté sur deux prairies de ce genre situées dans une forét prés de Péru, dans le sud-est du Nébraska. Durant le printemps et l'été de 1917, il a recueilli des données comparatives sur l'intensité de l'éva- poration et sur le degré d'humidité du sol dans ces prairies et dans la forét environnante. Les principaux facteurs qui empécheraient l'invasion des prairies par les buissons ou les arbres avoisinants seraient le grand pouvoir d'évaporation de l'air, dà à l'exposition au soleil et aux vents do- minants, et la faible teneur en eau du sol, conditions particulière- ment défavorables aux espèces arborescentes. ~ = DARWIN (Fraxcis). — Studies in phænology, n° 3, 1921, — The New Phytol., XXI, p. 34-40, 1922. Tableaux donnant la date et l'ordre de floraison d'environ 250 es- pèces d'Angiospermes au cours de l'année 1921, les observations ayant été faites les unes prés de Cambridge, les autres prés de Goms- shall (Surrey), ou de Gloucester, ou de Hereford. La remarquable précocité des floraisons en 1921 est rapportée aux conditions météorologiques de l'année (température générale- ment supérieure à la moyenne, chutes de pluie en-dessous de la l normale). x ) P. B. 956 SOCIÉTÉ BUTANIQUE DE FRANCE DARWIN (Francis) et SHRUBBS (A.). — Records of autumnal or seeond flowerings of plants. — The New Phytol., XXI, p. 48, 1922. Tableau donnant la date et l'ordre de floraison d'environ 75 es- pèces d'Angiospermes qui ont fleuri une seconde fois au cours de l'automne 1921, les observations ayant été faites aux environs de Cambridge ou de Gloucester, ou dans le Sussex. Cette seconde flo- raison est attribuée à une température généralement supérieure à la moyenne, au cours de la saison considérée. PB. HYBRIDITÉ. — GÉNÉTIQUE DANIEL (L.). — Régénéreseenee de la pomme de terre par la greffe. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 857, 1923. L'auteur expose les résultats de ses expériences sur la greffe de pomme de terre; il en conclut que le greffage de la Fluke sur 5o- lanées jeunes est un moyen de régénérer, pendant un temps dont la durée est à déterminer expérimentalement, cette variété de pomme de terre et de l'aider dans la lutte contre les maladies qui l'attei- 'gnent; c'est aussi un moyen d'obtenir accidentellement des va- riétés nouvelles. À. DANIEL (L.). — Variations des parfums sous l'iniluenee du gref- fage. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 999, 1923. Au cours de ses recherches sur la greffe, l'auteur a opéré sur des plantes qui sécrètent des produits odorants de nature variée. Il cons- tate qu'en greffant entre eux des végétaux dont les parfums sont différents ou encore des plantes odorantes sur d'autres qui n'ont pas d'odeur, les produits essentiels fournis par les épibiotes varient sul- vant les hypobiotes employés et sont, dans certains cas, modifiés es quantité et en qualité. Parmi les exemples les plus caractéristiques de ce genre d'influences, on peut citer la Vigne francaise, greffée sur quelques vignes américaines ou hybrides, le Chenopodium Vulvaria sur le C. album, les Tanacetum et les Artemisia sur le Chrysanthe- mum frutescens ou Pâquerette arborescente. Il y a des greffages ame: liorants et des greffages détériorants. : Au point de vue de l'industrie des parfums, il y a d'intéressantes recherches théoriques et pratiques à faire dans cette voie essentiel- lement nouvelle, A. J. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 957 BLUM (Mlle L.). — Modifieation des végétaux soumis à la eulture en serre. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1085, 1923. L'auteur a étudié pour certaines plantes, formant en automne des rosettes, les modifications apportées par la culture parallèle en serre et en plein air, qui se traduisent par des agencements différents des tissus protecteurs et profonds. Les organes de sécrétion se com- portent d'une facon propre. La plante en serre paraît stabilisée dans un stade infantile par la réduction de formation secondaire du parenchyme libérien, par la réduction et la non-différenciation dans la gaine des faisceaux. Localement, on a désagrégation des tissus. Les organes de sécrétion suivent, au contraire, une autre règle : ils sont toujours plus abondants chez la plante de serre et à pora tum A. 4. COUPIN (H.). — Sur la nature morphologique de la « pomme » des choux-fleurs. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1176, 1923. L'auteur présente des observations sur la « pomme » des choux- fleurs, desquelles il déduit que cette « pomme » est formée, non comme on aurait pu le croire, par des fleurs, mais par des tiges arré- tées dans leur développement. Cet arrét est d'origine tératologique et non parasitaire. A. J. BLARINGHEM (L.). — Sur l'hérédité en mosa’que de la duplica- ture des fleurs de « Cardamine pratensis » var. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1734, 1923. Dans la présente note, l'auteur veut surtout mettre en relief une régle dont il a donné de nombreux exemples. La duplicature de méme que la pélorie sont des aberrations graves, altérant l'exercice de fonctions physiologiques importantes de l'espèce ; elles échappent, dans leurs croisements avec l'espèce, aux règles ordinaires du reni selon les lois du calcul des probabilités, règles de Mendel qu » appli- quent rigoureusement dans le cas des croisements de variétés, alté- rations superficielles et sans gravité pour l'avenir de ove BLARINGHEM (L.). — Sur la mosa^que des sexes chez un hybride d'Oseilles sauvages (« Rumex Acetosa » X « seutatus » L.). — C. R. Ac. des Sc., CLXXVII, p. 69, 1923. En faisant des croisements artificiels entre Rumex Acelosa (fe- - Melle) et R. scutatus (polygame), l'auteur a observé que le Eure de R. scutatus féconde exceptionnellement les ovaires de R. e osa . femelle isolés; dix bonnes graines ont donné 7 hybrides, très vi- 958 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCÉ goureux, du type Acelosa ; c'est un exemple trés net d'hérédité uni- latérale maternelle. La proportion des hybrides femelles l'emporte sur celle des mâles. Les individus mâles portent sur les verticilles moyens des ramifications, un petit nombre de fleurs hermaphrodites, semi- persistantes, dont quelques-unes fournissent de bonnes graines. La répartition en mosaique des fleurs hermaphrodites parait liée à la pléthore localisée dans la portion moyenne des axes. À, J. LHOSTE (M.). — Notes sur quelques anomalies observées à Ver- riéres. — Rev. path. vég. et entom. agr., X, p. 162-163, 1923. Etude d'un Pentstemon hybride à grande fleur et corolle laciniée, d'une betterave virescente propagée par boutures, d'un Calathea Makoyana à feuilles panachées. F. M. BLARINGHEM (L.. — Sur la pseudoeléistogamie, le polymor- phisme floral et la prolifération centrale de l'ovaire chez le « Car- damine pratensis » L. — Rev. path. vég. et entom. agr., X, p. 141- 150, 1923. L'inondation persistant trois semaines et recouvrant d'un métre d'eau une population de Cardamine pralensis a déterminé chez toutes les plantes les caractéres d'une pseudocléistogamie, au sens de Hansgirg. La population étudiée renferme environ 80 % d'indi- vidus protérogynes, 20 % d'individus homogames ; ceux-ci sont caractérisés par la lenteur relative du développement de l'ovaire ; un seul individu sur plus d'un millier, de la catégorie des homogames, montre la prolifération ovarienne avec déformation des carpelles (métamorphose des ovules en pièces sépaloides) avec des caractères de transition qui indiquent que la mutation, si elle se maintient dans la descendance, a été déclenchée par les circonstances exceptionnel- les qui ont affecté la floraison de la population. CHIMIE VÉGÉTALE SHOHL (A.-T.). — Analysis of the Jerusalem Artichoke. — Journ. of the amer, chem. Soc., XLV, n° 11, p. 2754, 1923. L'artichaut de Jérusalem n'est autre que notre topinambour, Helianthus tuberosus. On connaît sa richesse en inuline, hydrate de carbone dont l'hydrolyse produit du lévulose. A ce titre, Bouchardat le proposa dès 1851 pour le traitement du diabète. La partie COME* tible de tubercules récoltés en décembre et janvier a donné à l'ana- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 959 lyse : humidité, 79 % ; protéines totales, 3,1 ; protéines vraies, . 0,9; graisse, 0,2; hydrates de carbone (inuline), 15,5 ; cellulose, 0,8 ; cendres, 1,1. Sur l'azote total, 71,5 % est soluble dans l'eau. Le topinambour ne contient que de faibles quantités de vitamine B. Les faits actuels s'accordent pour établir que l’artichaut de Jérusalem est un acces- soire appréciable dans le traitement diététique du diabète. R. Wz. JODIDI (S.-L.) et MARKLEY (K.-S.). — The occurrence of po- lypeptides and free amino acids in the ungerminated Wheat kernel (Présence de polypeptides et d'amino-acides libres dans le grain de Blé non germé). — Journ. of the amer. chem. Soc., XLV, n? 9, p. 2137, 1923. Parmi celles cultivées aux Etats-Unis, l'étude a porté sur les qua- ire variétés: Fultz, Marquis, Kanred et Kubanka. Dans les grains non germés ont été dosés : l'azote total, l'azote soluble dans l'eau les polypeptides, les amino-acides libres et les acides amidés. Les peptides forment, selon les variétés, de 26,86 à 37,76 % de l'azote soluble dans l'eau, soit 3,89 à 5,13 de l'azote total. Pour ces quatre variétés, les amino-acides libres forment respec- tivement, en chiffres ronds, 11; 11; 16 et 10 par rapport à l'azote soluble, ce qui correspond à 1,8 ; 1,8 ; 2,3 et 1,4 par rapport à l'azote otal. La proportion d'azote des acides amidés constitue respectivement ! 8,76 ; 12,33 ; 12,99 et 12,61 de l'azote soluble, soit 1,46 ; 1,91 ; 1,88 et 1,72 de l'azote total. : La présence de peptides dans le grain de Blé est une preuve de la synthèse des rotéines, à partir des amino-acides. 4 : j R- Wi. BRIDEL (M.). — Etude biochimique sur la composition du « us notropa Hypopitys » L.: obtention d'un glucoside gens a monotropéine. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1742, 1923. Sur 5.200 gr. de Monotropa Hypopitys L.,récoltés au Vt mois de juin 1921, l'auteur a obtenu, à l'état pur et T isé, 2 gr. de glucoside qu'il a cherché et pour lequel il a proposé le rang de monotropine. La découverte de monotropine suggère ga a flexion d'ordre général. Ele montre, encore une fois, qu'il fau nécessairement extraire un glucoside à l'état pur pour Ker. sa nature exacte. Certains auteurs ont affirmé la présence n erri a dans plusieurs plantes en se basant sur la formation d'un précipité 960 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE noir sous l'action de l'acide sulfurique. Si cette méthode avait été employée pour le Monotropa Hypopi!ys L., on aurait conclu à la pré- sence de l'aucubine dans cette plante, alors que le glucoside qu'elle renferme est absolument différent de l'aucubine. A. Jf. GORIS (A).— Sur la eomposition chimique du « Monotropa Hypo- pitys » L. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1826, 1923. Dans sa note l'auteur confirme la récente découverte de M. Bri- del sur le Monotropa Hypopitys L. et apporte quelques faits nou- veaux à l'étude chimique de cette plante. AE DENDROLOGIE . LOUVEL. — Note sur les bois de Madagascar (suite).— Bull. économ. Madagascar, 2, p. 128, 1922. Etude de deux variétés ď’ Afzelia bijuga (Hintsy), utilisables comme bois d'ébénisterie et de plusieurs bois de construction. Un paragraphe important est consacré au Copalier (Hymenea verrucosa). L. L. DROUHARD (E). — Situation actuelle des reboisements en Mimo- sas de la région de Vakinankaratra. — Bull. économ. Madagascar, 2, p. 143, 1922. Lo E LEGAT (C.-E.) — Acacias à tan dans l'Union Sud-africaine. — Bull. économ. Madagascar, 2, p. 151, 1922. La grande majorité des plantations sont faites avec c l Acacia mol- lissima dont l'écorce contient 30 à 40 % de tanin. LLE IMMINK (H.). — A Tijdsehriften. — Tectona, XV, 2, p. 105, 1922. Essai d'établissement d'une liste générale de la littérature fores- ; tiére périodique ou publiée en série. LLE CRYPTOGAMES CELLULAIRES. PHYTOPATHOLOGIE ‘GRINTZESCU (I.). — Sur l'Oïdium de Chêne et ses périthéees.— Bulet. Soc. de Stiinte din Cluj, I, p. 497, 1923. L'auteur a trouvé un grand nombre de périthèces sur un Quercus REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 961 pedunculala à Gurghiu (Transylvanie). Il a pu en faire une bonne étude qui lui a montré que les asques renferment de 4 à 8 ascos- pores, alors qu’Arnaud et Foéx n'en avaient trouvé que 1 à 4 dans les formes qu'ils ont examinées. Les fulcres qui entourent les périthéces, au nombre de 10 à 20, sont remarquables par leurs ramifications eR disposées dans le méme plan et s'étendant sur une surface de 35 En Roumanie ce sont surtout les Quercus hate et Q. sessi- liflora qui sont atteints grièvement par le parasite. L.L. GRINTZESCU (J.). — Le Noir des Blés en Roumanie. — Bull. Soc. de Stiinte din Cluj, I, p. 292, 1922. : Cette maladie, inconnue jusqu'alors en Roumanie, est occasionnée par le Fusarium avenaceum (Fr.) Sacc. Elle se manifeste par l'arrét de croissance des épis et dela plante . elle-même, qui prend une coloration brun-noirátre, due à un nombre plus ou moins grand de taches allongées, jaunes, à bordure irrégu- liére noirátre. Chez un grand nombre de plantes atteintes, les épis sont totalement stériles. Sur les caryopses, le Fusarium est associé à Cladosporium graminis Cda et Alternaria tenuis Nees, mais ces derniers sont simplement saprophytes. L. L. MARIE-VICTORIN (le Fr.). — Les Filicinées du Québec. — Contrib. Labor. de Bot. de l'Univ. de Montréal, n° 2, 1923. L'étude des Filicinées du Québec présente cet intérét de s'adresser à une florule constituée en dehors de l'aire optimum de répartition de cette classe. Le territoire du Québec a été soumis plusieurs fois à la glaciation et l'ampleur de ce phénomène a pour ainsi dire annulé tous les autres facteurs historiques de la constitution de la flore de ce pays, de telle Sorte que l'histoire de cette flore commence réellement avec le retour définitif de la chaleur et la rentrée des types végétaux que. le glacier avait chassés vers le Sud. Les Filicinées du Québec renferment 62 espèces distinctes des- quelles dérivent un certain nombre de variétés géographiques ou écologiques remarquables. Leur groupement resalte de facteurs très complexes et comprend : 1349 Un groupe d'espèces cosmopolites telles que Cystopteris hs: gilis, Asplenium Trichomanes, A. viride, V erai vulgatum, -Botrychium Lunaria, etc. ; b T. LXX | (SÉANCES) 61 ÿ62 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCË 29 Un groupe d’espèces circumboréales : ex. : Woodsia ilvensis, W. alpina, W. glabella, Cystopleris montana, Thelypteris divers, Athyrium alpestre, etc. ; 39 Un groupe d'espéces communes à l'Asie orientale et à l'Améri- que orientale : ex. : Osmunda cinnamomea, O. Claytoniana, Polgpo- dium virginianum, Athyrium thelgpteroides, Adiantum pedatum, Cryptogramma Stelleri, Botrychium virginianum, ete. ; 49 Un groupe d'espèces propres à l'Amérique du Nord. Dans ce groupe se trouvent d'abord quelques types dont la parenté avec les espèces eurasiatiques est si intime qu'il faut les considérer comme des espèces circumboréales plus plastiques, ayant fixé au cours de leur migration certains caractères les distinguant du type eurasia- tique qui a probablement divergé en sens inverse: ex.: Pterelis nodulosa, Athyrium angustum, Pteridium latiusculum. : Deux espèces seulement sont transcontinentales : T'helypteris mar- ginalis et Botrychium silaifolium. Au point de vue écologique, les mésophytes comprennent 32 es- pèces, les xérophytes, 21; les hydrophytes, 9. II n'y a pas d'halo- phytes. Le travail est continué par un traité systématique des espèces, avec clefs analytiques, caractères, distribution et notes critiques. L. L. LŒSKE. — Bryologische Notizen. — Herbarium, 61, p. 121 ; 62, p. 129, 1922. : Notes sur les Physcomitrella patens, Hymenostylium curvirostre et Gymnostomum rupestre le genre Leptobarbula,les Grimmia du groupe Doniana— sessitana — subsulcata — alpestris,les Tayloria acuminata, Physcomitrium acuminatum, Tortella inclinata, Dicranum strictum, Pohlia gracilis. Observations sur la capsule du Polytrichum formosum, sur le degr é de variabilité dans la direction des feuilles des Drepanocladus Sendt- neri et Amblystegium riparium et sur la flore bryologique des Alpes bavaroises. L. L. GROUITCH (VÉRA). — Contribution à l'étude de la flore baeté- rienne du lae de Genève. — Thèse Doct. Se. nat., Genève, 1918. Six des Bactéries étudiées réduisent les nitrates en nitrites : Bac- terium pseudo-mesenteroides, B. brachycoccum, Micrococcus lacustris, Streptocoecus lacustris, Sarcina aurantiaca, Pseudomonas oligotricta, mais aucune d'elles ne pousse la réduction jusqu'au terme azote, méme en anaérobiose, REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 163 - Les Algues sont susceptiblés, comme les Bactéries, d'assimiler les nitrites, mais il semble que cette action ne puisse avoir lieu que dans l'obscurité. Aucune des Bactéries étudiées ne sécrète d'uréase et ne provoque la formation d'indol. Quelques-unes possèdent un faible pouvoir fixateur d'azote ; enfin les Bactéries PURO sont rares dans l'eau du lac. L.L. CHODAT (R.). — Algues de la région du Grand Saint-Bernard. — Bull. Soc. bot. Genéve, p. 293, 1918, publ. en 1922. I. — Algues rares ou nouvelles du Plan de Jupiter. Quatre genres nouveaux: Cyanospira, Chrysosphæra, Bernardi- hella, Pseudomallomonas. Espèces nouvelles : Chlamgdomonas cylindrica, C. bernardinensis, C. pteromonoides, C. polydactyla, Chlorogenium bernardinense, Lobo- monas bernardinensis, Cyanospira æruginosa, Chrysosphæra bernar- dinensis, Bernardinella bipyramidata, Pseudomallomonas bernardi- nensis Variété nouvelle : Prachelomonas bernardinensis W. Vischer vår. granulosa Chodat. A signaler encore la récolte du rarissime Euglena elongata Sche- Wiakoff signalé jusqu'ici en Nouvelle-Zélande seulement. * H. — Sur la place à attribuer aux genres « Tetraedon » et « Po- lyedrium ». 1 : - Jusqu'à plus ample informé, il faut réserver le genre Tefraedron pour les espéces T. regulare, T. minimum, T. caudatum, T. muticum et T. trigonum. Les espèces sans pyrénoïde, à contenu huileux et à Contenu carotinique doivent être groupées dans le genre Pseudostat- rastrum (Hansg.) Chodat. Comnie il est douteux que chacune des lormes du groupe représente réellement une espèce distincte, il vaut mieux les décrire comme des états de l'unique espéce P. enorme (lRalfs] Hansg.) Chod. Quant au genre Polyedrium, il doit tomber dans la synonymie, ayant comme type le P. tetraedricum qui est, en vertu de la loi de Priorité, le T'efraedron regulare Kütz. L. L. CHODAT (R.). — La « Linnæa ». — Echo des Alpes, n° 12, 1922. LE CHODAT (R.). — Matériaux pour l'histoire des laes de la Suisse. — Ball. Soc. bot. Genève, p. 66, 1922. 964 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE I. CHODAT (R.) et TOPCELI (C.). — Un paradoxe algologique. — p. 66. Les auteurs décrivent sous le nom d’Interfilum paradoxum une Ulotrichiacée voisine des Radofilum Schmiedle, dont elle diffère par l'absence d'une gaine mucilagineuse continue, sa ramification précédée d'une vraie division de la cellule (et non d'un bourgeonne- ment) et par sa disposition dorsiventrale. La multiplication de ses cellules se fait bien dans une seule direc- tion, comme chez les Stichococcus, par exemple, mais la libération des cellules filles, au lieu de se faire par une dissolution régulièrement équilibrée de la lamelle moyenne, a lieu tout d'abord d'un seul cóté, ce qui amène l'écartement des deux cellules qui laissent entre elles un espace angulaire. Mais, pendant que se développe l'auréole de gelée qui entoure chaque cellule, celles-ci restent réunies par une anastomose filiforme plus ou moins allongée dont la formation n'est pas encore expliquée d'une manière satisfaisante. II. CHODAT (R.). — Sur les Algues de la neige rouge dans le massif du Grand Saint-Bernard. — p. 75. A l'occasion d'une chute de neige rouge en 1919, l'auteur a cons- taté que les Scotiella qu'elle renfermait étaient de deux types diffé- rents : S. nivalis (Chodat) Fritsch et S. cyanophila Chod. sp. nov. à cellules fusiformes. Il a également trouvé le Chodatella brevispina Fritsch qui n'était connu jusqu'ici que dans les neiges de l’Antarc- tide. ; Il décrit enfin le Sfichococcus nivalis Chod. de très grandes dimen- sions, le Cryodactylon glaciale Chod., de situation systématique 1n- certaine, et le Trochiscia cryophila Chod. III. CHODAT (R.). — Sur la formation accidentelle de symbioses aquatiques ou aériennes. — p. 80. On trouve assez communément dans les eaux bourbeuses de mon- tagne des Algues (Mesotænium ou voisines des Heterococcus) agre- . gées par des mycètes qui ne paraissent pas les altérer sérieusement. On trouve aussi souvent, dans la région de Bourg-St-Pierre, le Botrgdina vulgaris sur des Mousses aériennes et l'auteur confirme ; les observations d'Acton que la gonidie dont il s'agit est bien un Coccomyxa. IV. CHODAT (R.). — Sur le groupe des Chrysostomataeées.— p.81. x L'auteur classe dans ce groupe nouveau les Chromulinées à cel- lules habituellement isolées dont le protoplasma est entouré par um T REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 965 . coque adhérente, lisse ou sculptée et munie d'une perforation ou- . verte ou fermée par un obturateur. . Ily incorpore les genres Chrysostomum (esp. nouv. : C. simplex), Phæocitrus (esp. nouv. : P. colliger), Selenophza (esp. nouv. : S. gra- nulosa), Clathrostomum (esp. nouv. : C. perlatum), Chri ysastrella (esp. nouv. : C. paradoxa, C. minor et C. breviappendiculata). V. CHODAT (R.). — Quelques nouvelles espèces de Flagellées eolo- rées et d' Algues vertes. — p. 87. Genres nouveaux : Phæoglæa (Chrysocarpacées) et Cælastrella. Espèces nouvelles : Phæoglæa mucosa, Ochromonas vallesiaca, Gle- nodinium alpestre, G. inzquale, SE os dote alpina, C. loricata, Cœlastrella striolata. Combinaison nouvelle : Botryosphæra sudetica (Botryococcus sude- licus Linn.). VI. CHODAT (R.). — « Pediastrum tricornutum ». Etude et critique. -——s p K Cette espèce réalise normalement dans la disposition de ses cel- lules tous les arrangements qui vont de la forme célastroide (Cælas- irum microsporum N æg.), correspondant à une agrégation de spo- res arrondies, aux spécialisations célastroides, et, finalement, à la production d'un cénobe en plan. Elle réalise ainsi, dans ses varia- . lions, tous les états connus des Autosporées (Cytosporées Chod.). VII. CHODAT (R.). — Sur une Cytosporée à zoospores et sur l'ori- . gine des autospores. — p. 102. Cette Algue appartient au genre nouveau Fernandinella (F. al- pina). 3 Elle est intermédiaire entre les Autosporées et les Protococcacées Zoosporées. Son étude,faite d'une manière très détaillée et comparée à celle du Pediastrum tricornutum, a montré que les formes zoospo- rées peuvent passer aux états autosporés par augmentation de la Concentration du liquide nutritif. Une deuxième cause du phéno- méne paraît être la richesse du milieu en matières organiques et la sélection par les Bactéries et les Mycétes. VIII. Sur les Algues d'une terre de forêt de Sapin, Bourg-St-Pierre. Dire: La terre de forêt de Conifères renferme une florule algologique non encore rencontrée dans d'autres stations. xe Dans la terre examinée (montagne de Tzouss à 1.800 m. d'alti- 966 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE tude), l'auteur a décelé, outre le Fernandinella alpina étudié dans le précédent travail, le Geodinium terrestre Chod. nov.gen.nov. sp., assez voisin des Hemidimium, le Chlamydomonas sylvicola Chod. nov. sp. rappelant un peu le C. cylindrica, une Cyanophycée aberrante appar- tenant au rare genre Hyella (H. terrestris Chod. nov. sp.), etc. . Nomina mutanda et eorrigenda. Cyanospira Chod. est à changer en Paulinella Laut. ; Chrysos- phæra Chod. en Aurantiella Chod. ; C. bernardinensis Chod. en À. bernardinensis Chod. L. LE MOULT. — La destruction des insectes nuisibles par les e végétaux.— Rev. Bot. appl. et Agric. colon., III, 17, p. 81, 1923. Les Entomophtoracées ne semblent pas devoir donner de bons . résultats en raison de l'ignorance oü l'on est des conditions de leur culture. L'avenir paraît appartenir aux Ascomycètes dont on utili- sera les formes conidiennes. L'auteur a ainsi expérimenté sur sept espèces: Penicillium anisopliæ Metchnikoff (Muscardine verte), Spicaria farinosa Vuillemin (Muscardine de la Cochylis de la Vigne), S. verticillioides Fron (M. de Fron), Beauveria densa Vuillemin (M. du Hanneton), B. Bassiana Vuillemin (M. du Ver à Soie), B. globulifera Picard (M. du Chinch-Bug), B. effusa Beauv.(M.rouge du Ver à Soie). Il cultive ces organismes sur moût de bière stérilisé ou, s'il s'agit de préparer la composition destinée à disséminer et à entretenir les parasites dans le sol, sur des Pommes de terre cuites dans des jus acidulés ou sucrés. Cette méthode s'applique à tous les insectes, à condition de choi- sir leur parasite spécifique. L. L. GHESJ UIERE (d’après J.). — Quelques ennemis du Caeaoyer dans Ouest africain. — Rev. Bot. appl. et Agric. colon., III, 17, p- 117, 1923. L'apoplexie ou coup de Soleil serait une manifestation tardive de la maladie vermiculaire causée par le Tylenchus radicicola Greef. L'auteur étudie ensuite les Punaises du genre Helopeltis, puis le Carciomma astrologus Bergr et la teigne du Cacao (Achrocercops cra- merella). L L JANET (C.). — Sur l’ontogenèse du « Volvox aureus » Ehr. — C- R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 997, 1923. L'auteur présente les conclusions d'une étude des 10 stades dt conduisent le développement du Volvox aureus jusqu'à son éta final, qui comporte ordinairement 1.024 cellules. . J. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 967 COUPIN (H.). — Quelques remarques sur la locomotion des Oseil- laires. — C. R. Ac. des Se., CLXXVI, p. 1491, 1923. En étudiant les Oscillaires en cultures « demi-pures », l'auteur a fait quelques observations relatives à leur locomotion. Les mou- vements sont d'allers et de reculs dans le sens de la longueur sans aucun rythme régulier. Il y a synchronisme absolu entre les mouve- ments des deux extrémités d'une méme hormogonie. Il semble probable que le glissement des Oscillaires est dà à des modifications de leur tension superficielle causées, peut-étre, par leurs échanges osmotiques. A. J. HAMEL (G.). — Sur la limite de la végétation dans la Manche, d'a- prés les dragages effectués par le « Pourquoi pas ». — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI. L'auteur présente la liste des Algues recueillies dans les 39 dra- gages faits dans la Manche à différentes profondeurs de 15 à 150 mè- ires. Les sondages effectués à une profondeur au delà de 45 métres n'ont montré aucune trace de végétation. Or, comme la Manche a une moyenne d'environ 80 mètres, on peut en conclure que toute végétation (à l'exception des Diatomées et des Algues du plancton). en est absente et que les Algues sont limitées à une zone litto- rale supérieure à 45 métres environ, formant une bande plus ou moins étroite le long des cótes. A. J, PUYMALY (A. de). — Adaptation à la vie aérienne d'une Algue verte du groupe des Volvocales (« Chlamydomonas fungicola », n. sp.). L'auteur a récolté aux alentours de Bordeaux, sur une souche de Chéne, à 30 centimétres environ au-dessus du sol, quelques Champi- gnons lignicoles du genre Lenzites Fr., dont la surface, revêtue d'un enduit vert, offrait, entre autres espèces, le Chlamydomomas. L'étude de cette Alguea permis de dire qu'on se trouvait en pré- sence d'une Volvocale franchement adaptée à la vie aérienne. Cette adaptation a eu pour résultat de rendre éventuel et éphémère le stade cilié el motile, qui est au contraire habituel et persistant chez les Chla- mydomonas aquatiques et, inversement, de donner auc stades, qui chez ces derniers sont transitoires, l'importance d états id dr KILLIAN (Ch. ). — Coefficients d'utilisation et vitesse de eroissanee chez les Champignons. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1828, 1923, : 968 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE Terroine et Wurmser ont récemment démontré que l Aspergillus niger est d'une indifférence complète envers les variations qualita- tives et quantitatives du milieu de culture. L'auteur s'est posé la question si les autres Champignons se comportent de la méme facon et il a repris l'étude principalement sur les Penicillium glaucum et Cladosporium herbarum. Les expériences montrent qu'aucune pro- portion n'existe entre le coeíficient d'utilisation et la rapidité de croissance. Il s'ensuit que ni l'un ni l'autre n'est un critérium de la valeur nutritive d'une substance. Il existe entre les divers consti- tuants d'une solution nutritive un état d'équilibre qui ne permet pas de définir leur valeur absolue. On ne peut parler que de la valeur d'une solution tout entière. Ces mémes résultats ont d'ailleurs été obtenus en physiologie ani- male. : A.J.- MOLLIARD (M.). — Sur le déterminisme de la formation des eoni- dies chez le « Sterigmatoeystis nigra ». — C. R. Ac. des Sc., CLXXVI, p. 1857, 1923. L'auteur s'est proposé de préciser la manière dont la formation des spores est liée chez une Mucédinée à la composition chimique du milieu nutritif. Les expériences faites, il conclut que la formation des conidies est déterminée chez ces Sferigmatocystis nigra par deux conditions qui doivent être réalisées simultanément : 10 Une inani- tion en phosphore et en l'un quelconque des éléments nutritifs autres que le potassium ; 29 Un excès de potassium vis-à-vis de l'élément qui vient à faire défaut. À. LOUBIÈRE (A.). — Sur un nouveau genre de Pyrénomycétes. — C. R. Ac. des Sc., CLXXVII, p. 209, 1923. L'auteur présente l'étude d'un nouveau Champignon auquel il donne le nom de Nephrospora Mangini. AE DACLIN (A.) — L'art de mouler les Champignons.— Gr. in-8, 22 p. 10 fig., chez l'auteur à Cormatin (Saóne-et-Loire), 1922. La méthode consiste en principe à couler de la gélatine fondue Sur le Champignon, puis à verser du plátre liquide dans le moule ains! obtenu ; le pied sera moulé à part et soudé ensuite au chapeau. La technique des opérations est décrite avec soin et chacun est à méme de les reproduire ; il y suffit d'un peu d'habileté manuelle. On ter- | $ minera par la coloration très exacte du moulage auquel on peut He. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 969 donner l'aspect mat, pelucheux, brillant, etc., suivant les cas, par des procédés d'une grande simplicité, 3. O. MATTIROLO (O.). — Un nouveau Champignon hypogé du Congo belge « Seleroderma Bovonei » Mattirolo. — Bull. du Jard. bot. de l'Etat, VIII, p. 23-37, pl. 1I. Bruxelles, 1922. Après avoir décrit la nouvelie espèce qui se distingue surtout du Scleroderma vulgare par ses spores à surface toujours lisse, l'au- teur passe en revue les opinions assez diverses qui ont été émises sur les propriétés alimentaires de cette dernière espèce. Il semble que les .. Scleroderma, quoique largement consommés en Allemagne et en Russie, ne doivent être considérés comme inoffensifs que lorsque la glébe est encore blanche ou jaunátre ; la question de la toxicité de ces Champignons devrait étre reprise. J- 0, BEELI (M.). — Enumération des Champignons signalés au Congo belge. — Bull. du Jard. bot. de l'Etat, VIII, p. 67-101. Bruxel- les, 1922, On ne connait encore que 593 espèces de Champignons dans l'im- mense territoire du Congo belge. Plusieurs espéces sont nouvelles : Sphærostilbe Vanderystii P. Henn., Hypocrea rubro-nigrescens Torrend et Fomes (Amauroderma) versicoler Bres. à : I U. BEELI (M.). — Notes myeologiques. — Bull. du Jard. bot. de l'Etat, VIII, p. 1-22, pl. I. Bruxelles, 1922. I. Contributions à la flore mycologique du Congo. Les espèces nouvelles sont: Schizothyrium congoensis, Micropellis congoensis, M. Wildemani, M. dubia, Triphragmium graminicola, Ustilago Hyparrheniæ, Sorosporium chlorodicola, S. Aristidæ-amplissimæ, S. Panici. ; ; IL Relevé des Ustilaginées récoltées dans le bassin du Congo. HI. Relevé des Ustilaginées d'Afrique et de leurs pe à MERRIMAN (MasEL L.).— A new species of « Spirogyra » with unusual arrangement of the chromatophores. — Am. Journ. of Bot., IX, p. 283-284, 1922. Il s'agit d'une espèce nommée S. rectispira, voisine de S. crassa, _ 8€ distinguant de celle-ci notamment par la disposition longitudi- Male et parallèle des chromatophores dans les cellules végétatives 970 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE des filaments en conjugaison. Elle a été récoltée dans Van Cortlandt Park, New-York City, en 1920. P. B. DUPLER (A.-W.) — The male reeeptaele and antheridium of « Reboulia hemisph:eriea ». — Am. Journ. of Bot., IX, p. 285- 295, 24 fig. dans le texte, 1 pl., 1922. ; L'auteur résume ainsi ses observations : 1. En règle générale le réceptable mâle de Reboulia hemisphæ- rica occupe une position dorsale, en arriére du réceptacle femelle qui termine la branche. 2. Le réceptable mále est habituellement plus ou moins en forme de croissant ; mais il peut étre aussi circulaire, ou de forme irrégu- lière. Il est généralement sessile ; rarement, il est porté sur un court pédoncule. 3. R. h. est monoique, les organes sexués formant des groupes séparés ; mais des réceptacles bisexués peuvent se rencontrer. 4. Les anthéridies manifestent une tendance à se former en di- rection centrifuge. Leur développement se fait habituellement sui- vant le type marchantiacéen ; mais des variations se présentent, comme par exemple la formation d'une cellule apicale en coin à la face inférieure et la formation accidentelle de seulement 2 cellules spermatogénes primaires par segment. 5. Le réceptacle mâle est un organe plastique, représentant pro- bablement un stade élémentaire d'un organe de la valeur d'une branche et offrant des transitions entre les deux types d'organes . dont l'un n'est qu'une « excroissance dorsale » et l'autre un « sys- . tème complexe de branches ». Pu PERRET (Cl.). — Flétirssement des pieds et filosité de la pomme de terre. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 168-171, 1923. Il semble que le Vermicularia varians, agent de la dartrose, n'in- tervient pas dans le flétrissement des pieds de pomme de terre ; les tubercules des pieds atteints de cette dernière maladie offrent di- verses anomalies, dont la filosité, qui paraît bien résulter d'un trou- ble apporté par une attaque parasitaire. F. M. ARNAUD (G. et Mme). — Notes de Pathologie végétale, II. — Rev- Path. vég. et entom. agr., X, p. 154-161, 1923. Liste des parasites recueillis fin mars et début d'avril sur la Cóte d'Azur et dans le Gard. F. M. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 971 VINCENS (F.). — Observations sur le « Selerotium Oryzæ » faites en Cochinchine. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 112- 131, 1923. Le Sclerolium Oryzæ est fréquent en Cochinchine où il produit quelques-unes des maladies du Hiz confondues sous le nom de « tiem ». Aucune fructification autre que les sclérotes et apparte- nant au même parasite n'a pu être mise en évidence d'une facon certaine. En culture, les sclérotes paraissent donner parfois des spores internes ; ils sont accompagnés d'un Fusarium qui rend dans la suite le mycélium du Sclerotium stérile.Sur des sclérotes alternati- vement ensoleillés et humectés, il s'est formé un Beauveria patho- gène pour le Riz, un second Fusarium et un Acremonium. F. M. CHABROLIN (C.). — Sur la toxicité du cuivre. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 132-137, 1923. L'auteur discute les expériences de M. et Mme Villedieu sur la toxicité du cuivre; il compare l'action des bouillies cupriques à celle des bouillies sulfocalciques, dont il conseille l'essai et réprouve l'emploi actuellement généralisé. F. M. CAVADAS (D.) — Sur la biologie de « Vermicularia varians » Ducomet. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 138-140,1923. Le Vermicularia varians devient un vrai parasite pour la pomme de terre à laquelle il cause des dégáts sérieux, si son action s'exerce au début du développement de la plante. F. M. CHABROLIN (C). — Traitement contre la «loque du Pêcher (« Exoaseus deformans ») dans la vallée du Rhóne. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 194-201, 1923. Les bouillies bordelaises trés alcalines, en pulvérisation, fin no- vembre, ont une efficacité absolue contre la cloque du Pécher. Les bouillies au verdet neutre ou les bouillies- sulfocalciques en pulvé- risation fin novembre sont efficaces contre la cloque; les essais effectués ne permettent pas d'indiquer dans quelle mesure elles le sont. Les bouillies sulfocalciques sont nettement inférieures aux bouillies au verdet neutre, en traitement en février, lorsqu' il s'agit de Péchers trés sensibles à la cloque. Les traitements effectués aprés le début de mars, c'est-à-dire moins de 3 semaines, un mois, avant la pleine floraison, sont seulement partiellement efficaces; ceux X 972 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE effectués avant cette date le sont entièrement. Il y aurait peut-être intérét à faire le traitement contre la cloque au début de l'hiver, courant novembre ou décembre, cette époque étant généralement indiquée pour lutter contre le Coryneum (Clasterosporium carpo- philum). Un seul traitement agirait alors contre ces deux parasites du Pécher. F. M. BATAILLE (F.) — Flore analytique et descriptive des Hyménogas- tracées d'Europe. — Bull. Soc. myc. Fr., XXXIX, p. 157-196, 1923. Aprés avoir fourni les caractères généraux du groupe, l'auteur donne une clef analytique des genres, et dans l'étude de chacun de ceux-ci, une clef analytique des espèces. ; : F. M. MARTIN-SANS. — Deux empoisonnements par des Champi- gnons. — Bull. Soc. myc. Fr., XXXIX, p. 199, 1923. Description de deux cas d'empoisonnements, le premier non mor- tel attribué avec doute au Tricholoma spermalicum ou à une variété de T. lascivum, le second ayant causé en quelques heures la mort d'un vieillard, peut-être dû au Cl‘tocybe rivulosa. MALEN CON (M.). — Sur un eas de parasitisme de « Panus concha- tus ». — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXIX, p. 153-155, 1923. Panus conchatus est ordinairement trouvé sur des troncs languis- sants ou récemment coupés : l'auteur le signale sur un Hétre du bois de Meudon, qu'il envahit à la suite d'une blessure causée par un ouragan. BUCHET (S.). — Une curieuse station de « Retieularia Lycoperdon » Bull. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXIX, p. 156, 1923. . Reticularia Lycoperdon se développe à Bourges dans le jardin de l’Aréhevêché sur une embarcation, restée immergée pendant 14 siè- cles dans le lit du Cher, et dont le bois conservait encore assez d'élé- ments nutritifs pour permettre le développement de Bactéries assez abondantes pour assurer l'évolution de plasmodes étendus. F. MAUBLANC (A.). — Rapport sur la session générale organisée en octobre 1522 aux environs de Lyon par la Société mycologique de Franee. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXIX, p. IX-XXH, 1935. CSN REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 973 JOACHIM (L.). — Notes sur les principales espèces récoltées pen- dant les excursions de la Société myeologique de 1922, à Lyon. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXIX, p. XXIII-XXV, 1923. PEYRONEL (B.). — Fruetifieation de l'endophyte à arbuseules et à vésieules des myeorbizes endotrophes. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXIX, p. 119-126, 1923. Les endophytes des mycorhizes endotrophes appartiennent à deux groupes bien distincts ; les uns, comme celui des racines d'Or- chidées, forment des pelotons intracellulaires ; ils relèvent sans doute du cycle de développement des Basidiomycètes ; les autres, ceux de la plus grande partie des Phanérogames, forment dans les assises corticales des racines des organes désignés sous les noms d'arbus- cules et de vésicules. A ces derniers se superpose fréquemment un Champignon du premier type, aisément cultivable. Les Champi- gnons du second type au contraire ne se sont pas laissé cultiver jusqu'ici; ils végètent cependant en saprophytes dans le sol où ils développent de nombreuses vésicules ; ils ressemblent alors beau- coup à des Phycomycétes. Les vésicules en sont les sporanges, pro- ducteurs de spores limoniformes. F. M. LAGARDE (J.). — Sur quelques Champignons comestibles aceiden- tellement vénéneux. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXIX, p. 127- 130, 1923. Des espèces comestibles peuvent en dehors de tout état de mala- die apparente ou de vieillesse manifeste fabriquer des produits toxiques et devenir plus ou moins nocives : c'est le cas de Boletus granulatus et de Collybia fusipes. ; F. M. MAGNIN (A.). — Aperçu d'une histoire de la mycologie dans la région lyonnaise. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXIX, p. 131-152, Etude des mycologues lyonnais depuis le XVII siècle, et parti- culièrement de Hénon (1830-1872), auteur de nombreuses herbori- - sations dont un compte-rendu succinet est fourni. ae PINOY (P.-E.). — L'œuvre de Pasteur et les progrès de la myeolo- gie. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXIX, p. 89-92, 1923. Bien que Pasteur n'ait pas été un mycologue au sens habituel de 974 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE ce terme, son œuvre a exercé une influence féconde sur les progrès de la mycologie. Ses expériences sur la génération spontanée sont àla base de la technique des cultures pures, des cultures en goutte pendante, qui a donné le moyen de résoudre la question du polymor- phisme des champignons, des cultures dispermes, origine de la dé- couverte de l'hétérothallisme chez les Mucorinées, les Myxomycètes, les Basidiomycétes, des cultures pures doubles, employées pour la recherche de la constitution des Lichens, pour l'étude des mycorhizes et pour la culture des Myxomycètes. Les recherches de Pasteur sur les Levures ont fait connaitre les fermentations causées par des Champignons et leur développement a conduit à fixer les conditions de la nutrition des Champignons et le róle des infiniment petits chimiques dans leur alimentation. F. M. MOLLIARD (M). — Gaston Bonnier (1853-1922). — Bull. Sóc. myc. de Fr., XXXIX, p. 93-95, 1923. Notice nécrologique où est mise surtout en évidence l’œuvre mycologique de G. Bonnier. F. M. BOURDOT (H.) et GALZIN (A.). — Hyménomyeétes de France, IX. Merulius. — Bull. Soc. myc. de Fr., XXXIX, p. 96-118, 1923. Etude systématique des genres Phlebia, Plicatura, Merulius, Gyrophana, Coniophora, Coniophorella, Jaapia. ; F. M. KILLIAN (Ch.). — Le « Polythrineium Trifolii » Kunze, parasite du Trèfle. — Rev. de path. végét. et entom. agr., X, p. 202-219, 1923. L'auteur étudie les caractères de la maladie du Trèfle causée par le Polythrincium Trifolii, la manière dont elle se propage, EHMONE du parasite,dont l'étude des fructifications ascosporées permet l'at-. tribution au genre Plowrightia. F. M. BLARINGHEM (L.). — Notes sur la biologie des Rouilles et des Charbons. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 172-182, et p. 224-234, 1923... I. — Le Puccinia Malvacearum parasite tous les individus du ' Lavatera arborea, appartenant à une lignée verte et à une lignée REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 975 panachée ; l'attaque de la lignée verte a été bénigne, celle de la lignée panachée a été violente ; sur les plantes panachées, les sores sont trés nombreux sur les plages blanches, rares ou absents sur les plages vertes. II. — Différentes lignées de Triticum sphærococcum et T. mono- coccum se comportent trés différemment au point de vue de la résis- tance au Puccinia graminis ; les lignées introduites de la région du Touat, au climat trés chaud, directement dans les environs de Paris présentent une augmentation de sensibilif& à la rouille. Bien que T. monococcum soit trés résistante aux rouilles, une lignée T. mo- nococcum zagrabensis introduite directement dans la région pari- sienne est atteinte. Les hybrides de T. monococcum et de divers Blés sensibles à la rouille sont eux-mêmes trés sensibles. M. QUANJER (H. M.) — Un nouveau chapitre de la pathologie végétale reliant cette science à la pathologie animale. — Rev. de Path. vég. et entom. agr., X, p. 22-40, 1923. Les maladies des végétaux sont le plus souvent des maladies de parenchymes, et, contrairement aux maladies des animaux qui se propagent dans les diverses parties de l'organisme gráce à l'appareil circulatoire, elles sont ordinairement trés localisées. Certaines ce- pendant sont des maladies généralisées, parce que le parasite qui les cause habite l'appareil vasculaire, l'appareil libérien, ou les lati- cifères. C'est le cas de la verticilliose du Concombre et dela Pomme de terre, du plomb des arbres fruitiers, dont les agents, le Verticil- lium albo-atrum dans le premier cas, un Stereum dans l'autre, se pro- pagent par les vaisseaux ligneux ; c'est surtout celui des maladies de dégénérescence de la Pomme de terre et celui de diverses mosai- ques, qui sont les maladies de l'appareil libérien, ou encore celui de maladies des laticifères, comme la flagellose des ee BIERS (M.). — Le « Sehizophyllum commune » Fries sur châtaignes du Japon. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 151-153, 1923. Le mycélium qui entourait à leur arrivée au Muséum des chátai- gnes du Japon soigneusement emballées, a fructifié en donnant des chapeaux de Schizophyllum commune. Cette espèce est trés poly- morphe tant dans la nature que dans les cultures. F. M. FOËX (E.. — Maladies à virus filtrants Mosaïques. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 88-93, 1925. Mise au point. 976 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE FOEX (E.) — Les flagelloses des plantes à latex. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 93-99, 1923. Mise au point. CAVADAS (D.). — Notes sur la « dartrose » de la Pomme de terre et ses conséquences. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 67- La dartrose est due au Vermicularia varians dont le nom spéci- fique rappelle la diverfité des formes qu'il revét; parmi elles, la forme chlamydospore est celle parlaquelle le Champignon se main- tient dans le sol; aussi, sans négliger l'élimination des tubercules dartrosés dans le choix des semenceaux, il convient de pratiquer la stérilisation du sol par des liquides fongicides ou par l'incinération. F. M. MARIÉ (P.). — Note complémentaire relative à une récente com- munication sur les effets néfastes de la sécheresse de 1921 pro- duits sur les Chénes de certaines régions. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 76-77, 1923. En 1921, les Chénes ont conservé leurs feuilles vertes et séches jusqu'à leur chute ; les réserves nutritives d'hiver n'ont pu passer des feuilles dans les branches et sont tombées sur le sol sans avoir quitté les feuilles ; les chênes ont dû utiliser jusqu'au printemps 1922 leurs ultimes réserves éventuelles et n'ont pu par suite élaborer un feuillage normal en 1922 ; le feuillage insuffisant de 1922 ne pourra sans doute pas suffire à la mise en réserve des matériaux qui per- mettraient à l'arbre de franchir l'hiver jusqu'au printemps 1923. F. M. MIEGE (M.). — Sur une maladie du p des céréales. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 53-54, 1 Un Champignon, qui n’est aucun de ceux qui causent le piétin, attaque le collet des Blés au Maroc, rend fragile la tige qui se brise — à la moindre traction, entraîne la dessiccation et noie à des E. épis. F. M. GARD (M). — E/« Armillaria (« Armillariella » Karst.) mellea » Vahl. et le pourridié du Noyer. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 55-56, 1923. Le pourridié du Noyer est bien dû à l Armillariella mellea. ll y à — lieu pour le E de faire choix pour le Noyer de porte-grefles We résistants, F. M. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 977 CREPIN (Cr.). — Dartrose (« Vermicularia varians » Ducomet) et galle argentée (« Spondylocladium atrovirens » Harz) du tubereule de Pomme de terre. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 63-66,1923. Il convient de bien distinguer ces deux maladies dont l'auteur - expose les caractères et qui sont dues à deux parasites différents. MAGROU (J.). — Virus filtrants et ehlamydozoaires. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 42-43, 1923. On a décrit sous le nom de chlamydozoaires des corpuscules de formes diverses et dont le caractère le plus général est de se rencon- trer dans les cellules des organismes atteints par des maladies dues à des virus filtrants ; les corpuscules de Negri de la rage en sont le type. La nature parasitaire des chlamydozoaires a été soutenue, mais n'est pas établie; il en a été trouvé en effet dans les cellules nerveuses au cours d'intoxications variées ; ils représenteraient un mode de réaction assez général de ces cellules contre des poisons de diverses natures. F. M. QUANJER (H. M.). — Essais de résistanee de variétés hollandaises de Pomme de terre vis-à-vis de la maladie des taches en couronne et de la galle noire. — Rev. Path. vég. et entom. agr., X, p. 51-52, 1923. La susceptibilité de la pomme de terre à ces deux maladies est variable avec les races, ainsi qu'il résulte d'expériences étendues poursuivies sur environ 40 races néerlandaises et quelques races de l'étranger. F. M. BOTANIQUE APPLIQUÉE COMMISSION DES IRIS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D'HORTICULTURE DE FRANCE. — Les Iris eultivés, 1 vol. 224 p., 2 fig., 10 planches, Paris 1923. Cet ouvrage renferme les actes et comptes-rendus de la première Conférence internationale des Iris, tenue à Paris en 1922. En dehors des mémoires surtout botaniques : Gérome (J.) : Introduction à l'étude des Iris, p. 44 et fig. ; Guillaumin (A.) : Les caractères bo- laniques du genre Iris, p. 47 ; Dykes (W.-R.) : L'hybridalion : les Iris, p. 68 ; Bliss (A.-J.) : Some results of hybridization of beard Iris, p. 74 ; Mottet (S.) : Classification des variétés ď Iris des jardins, T Et (séances) 62 978 SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCË p. 100 ; Ricketts (Miss H.-E.): The use of Iris in medecine and per- fumery, p. 175; Guillaumin (A.): Les monstruosités chez les Iris, p. 197 et Pl. X ; Foéx (Et.) : Les maladies des Iris,p. 203 ; Lesne (P.) : Quelques insectes nuisibles aux Iris, p. 219 ; on trouve dans les mé- moires surtout horticoles de nombreux renseignements sur l'histoire des espèces, variétés et hybrides d’Iris cultivés, la date de leur in- troduction ou de leur obtention, leur mode de culture, leurs emplois dans les arts, etc... À. G. GUILLAUMIN (A.). — Guides aux collections de plantes vivantes du Muséum national d'Histoire naturelle. I. Plantes économiques et offieinales. 1 vol. 196 p., Paris, 1923. . Ce guide est le premier d'une série qui comprendra : II.Les plantes Dinementáles herbacées de plein air (en cours d'impression), II. Les arbres et arbustes utiles et d'ornement, IV. Les plantes utiles, ornementales ou curieuses de serre. Aprés un court historique des collections de plantes utiles du Muséum et quelques aperçus sur l'origine de la culture et l'emploi des plantes dans la thérapeutique, vient le Catalogue des plantes mises sous les yeux du public dans le « Carré officinal » du Jardin des Plantes. Pour chaque plante on trouve, avec les noms scientifique et vulgaire, la répartition géographique, la famille, la date de mise en culture et d'introduc- tion en Europe, le nom des produits et leur emploi. Dans chaque catégorie (céréales, légumes, plantes fourragéres, plantes industrielles, plantes officinales), la classification suivie est celle de Bentham et Hooker déjà appliquée au Fruticetum et qui est appelée à remplacer celle de Brongniart à l'Ecole de Botanique. À. G. NOUVELLES Sous le titre de Bryotheca gallica, M. Dismier, 19, rue Aline à St-Maur (Seine), distribue des exsiccata des Muscinées de France (Mousses, Sphaignes et Hépatiques). La re série de 25 numéros est en vente : 7 fr. pour la France, 8 fr. pour l'étranger, franco. TABLE ALPHABÉTIQUE T DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME LXX Nora, — Les noms de genres nouveaux, d'espéces, de variétés ou de formes nouvelles sont imprimés en caractères gras. À Absorption. Courbes d' —, 343 ; Développement en surface des .. feuilles et — par les racines, 776. Acacias à tan, 382, 960, 811 Aealypha Evrardii, 871: A. Del- pyana,872 ; A. Harmandiana, 873 : E heterostaehya, A. siamensis, Acarospora Crozalsii B. de Lesd,, Acide cu Floré microscopique à diverses concentrations, dés. Acidité du sol, 344. Acmopyle Pancheri. Position systé- matique Acrocordia alba n. f. carnea, 8^8. Apams (C. C.), 306. Apaws (J.), 778, 812.. Admission de MM. Bons (Pierre), 222; Bose (BR. A.), 936; CER- F1 c me COURT de Loncr dei 436 ; SeHINZ (H.), 426; Senkcukn (A.de), 1 SuncoUr (baron), 426; Tuowas (C.), 248. Adonis vernalis: L’ — et ses falsifi- cations actuelles, 590. Æ gilops. Hybrides de Blés et d' — 566. Africans diagnoses, 522. Agar. Double inclusion à l — et à i ine, 569. Agricole, Flore — de la France, 79. Agrostis alba f. subbiflora, 320. M sert o des —, 366; istant au Ail. Etude rifetochiniqué du bulbe, Aldéhyde formique. Influence de r la morphologie et le chi- 4 — sur les végétaux synthése chlorophyllienne, i Voir formol et formaldéhyde. Algérienne. Raretés de la flore —, 312. Algériennes. Herborisations —, 312. Algues marines de la = "pnt 629. Pie qoe Arren (W. E.J, 347, s. posee de M. Morr ArtonGE (P.). Le Fontinalis Duriæi es- Alpes, 18 sion phytosociol de ee Linde 693 ; 13. peii (E.), 7 Alniphyll D Eberharätit Guillaum., Alnus incana D C., 753. 980 Aloïques. diee pii Ese xy anthra quinones 567. E OEE Got ;AT1, ed Alpes ficituiion, Flore des 3, "335; — La vie pastorale dans les —, 943. Alpines.Réduction anatomique dans quelques plantes —, 330. Alternaria de Californie, 792. Althæa rosea, 34 T Amanita citrina Sch.et sa var.« alba » duce echinocephala. Accidents causé 69. d oa virescens. Observations sur 3, , 984. Amann (J.), 376, 377, 796, 797, 799. . Amarantus retroflexus. Gétmination e | —, 561. Kmáryiiagés Feuilles des —, Pese Amoreuzia. Revision du genr Anagallis. kari à anthocyane des pét Toas Culture de r —, 590. Anatomie des Plantes, 349. Androsace brevis. Distrilottoh géo- graphique de l —, 537. ida. L' — Mariz nou- veau Spare la France, 28. apennina L. Exemplaires bPatolog quas, 331. Angiopteris evecla. Anatomie vas- culaire chez P —, 5 Angiospermes hate Evolution es —, 330. Anneaux de croissance annuels des arbres, 5 270 ; — chez une Monoco- — dans les bois du e, 150. bec avec fruit de Paleosta- chya, 763. innen Baer résultant de la EUR datei e la concres- cence des organes, 3 P Co de l' — 795. Anthocyane. Cellules à — des péta- les d’ Anagallis, 888. Le anes, Rôle physiologique 76. pd AufhotyknitE Relation avec les oxy- 3 Anènes ( TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX he avec laeidité relative des tissu Anthocyaniques A propos de publi- tions récentes sur la formation i 292. 203 dos pigments —, 22 — Les pigments — et les dai. 396; — Origine mitochondriale des pigments —, 9 - Anthyllis nn var. eroceiflora P. Four Antidesma annamense Gagnep., A. cambodianum Gagnep., À. Chon- mon ne. A. cochinehinense Gagnep., A. Eberhardtii Gagnep., A. deem cemi A. Poilanei Gag , A. Rec Gagnep., A. sub- kieolor- Gagnep., A. Thorelianum Gagnep., A. tonkinense Gagnep., 117. Antithamnionella, nouveau genre d'Algues, 795. ANCUS. Emergences — , 154. Apium leptophyllum, 743. agnep., zem A. S. var. cordata Ga- gnep., 239. Appareil réticulaire de Golgi, 159, 160. Arachide. Les maladies de l' —, 579. ARBER (A.), 151, 329, 765, 768. Arboretum de Verr NIU TS Annos (Ph.), 943. Ansosr (J.), 147. Arbre à Chilté. L' —, 191. : Arc-sur-Tille. Flore de la région d' — i Are nr à —, 319 Lich Plantes de puis 528. ^ Ardéchoise. Note sur la "is —, 1 J.). Contribution à la flore de Pd e, 509 ; Etude sur la zone halo phile e en Provence. Vé- gétation des falaises, 238 ; — No- tes sur la flore ret ii 623. AnEvaLo (C. : Argentan. Excürsioh aux environ "—, 534. Ariège. Vœu en faveur d’une Session dans | — Arkhangelsk. Excursions lichénolo o- giques dans le gouvernement 585. TABLE ALPHABÉTIQUE DES Arles. Flore des environs d' —, 532. stat mellea. Biologie de T ;— et pourridié du Noyer, 976. PN D (G. Dir in UNAM elatius. Composition >» des tubercules, 358. ARTARIA (F. A.), 373. Artemisia Verlotorum Lamotte, 946. ARTHUR (J 7 isem de Jérusaleni, 958. Ar le Ode: Ascidiés, 356. Asie orientale. Récoltes bryologiques js —, 377. agine chez les plantes, 361. Aspicilia mediterranea B. de Lesd., . Me ni, Asplenium pr Géotropisme chez | — Astéracées américaines récoltées par E. A D. Horway, 742. Astérées. Notes sur les —, 526. Asterella hemisphærica. Spermato- P —,; 365 En 713. Aucuba. Vitalité des feuilles d' — 45. 950. 3 Aucubine us Ue dod sir Vei de Mélampyres, 357 ; ccha- ose dans les graines Wa Bhinàn- thus CR 475 ; — Rhinan- hin t e et — Aurantiacées. Cond en graeci 11 ;— Résistance au froid des — Autospores. Origine des — , 965. acteurs aceessoires du AFNOR. 595. Ayes. Plantes recueillies en Corse par M. —, Avmonin, 312, 313 “867, 152. Azolla filiculoides Lam., 584. Azote. Fixation de Pa chez les Eri- cacées, 561. A toto bacteF. Etude des 366. AzouLay (L.), 183,363, 800, ves 804. B Baccaurea annamensis Gagnep., B. ndii Gagnép., 235 ; B. oxy- Gagnep., 431. ca Bacnmanx (E.), 549. Bactérienne. Activité — du sol, 560. MATIÈRES DU TOME LXX 981 Bactéries. Classification des — anaé- robies, — Formes atypiques - —, 580 : — Position phylogé- tique des Bagnères-de “Bigorre Colonie de Cy- clamen s de —, 198 ; — Pré- sence do; didis a irrigua Nees ee y (L. "W.), 330, 367. ou (I. B.), 590, 743. B C. R.), 325. x environs d' Alençon, 746. Brie: Domaine national des — 190. Bannrixcrox Moore, 306. Basisporium gallarum, parasite de la Tomate, Barairrr (F. BATTANDIER ; 972. J. A.). Notice biogra- 312, 327. AD Ov © = Bavsv (Ph.), i Baule. Champignons récoltés à la BEAUPRÉ (J. de), 570. Beauvenrie (J.), 172, 368, 575, 805. BecouerEez (P.), Bret (M.), Bécuinor (A.}), 322, 323, 354. BzrrarwoG (J. de), 804, 805. Bellis. Recherches sur le genre —, Bellis perennis. Caulescence du —, 1. Bervar (H.), 340, 950. R ; 909, x (M.), 3. Berberis, Excitabilité des étamines , 990. meroak (H. F.), 151, 768. f Brenwanp (N.), Bersa (E.), 3 BerrranD (A.), 572 BerrranD (G.), 815. BerrrAND (P.), 150, Betterave. Mécanisme probable de l'hérédité chez la 55. BiarosoukwiA (V. V.), 587. Bibliographie botanique Bidens connatus reos 823. Biens M), 9 Bifora radians Bieb. Etude anato- , 982 BrrriarD (G.), 803. Bignonia. Espéce type, 758, 762. Biologie des plantes == Biorer (G.), 802. Biscarrosse, Excursion Music logique aux laes de —, Biscaye. Rapidité de croissance de 6. BLAQUE. Les plantes à thymol, 222. BLARINGHEM (L de us Adami, 401 ; 173, 363. 966, 577, 784, 957, 958, 974. Blastophaga psenes L., 331. Blé. Effets de la formaldéhyde sur le —, ; — Influence de l'é épo- que de "e sur le dévelop- pemen u Puccinia graminis, 975 ; — Influence du systéme ra- dical du — sur les facultés nutri- tives des solutions, 77 - Blé dur. Fécondation croisée s spon tanée chez le — et le Blé tede: 63. Blés. Hybrides de — et d" /Egilops, 966 ; — Noir des — en Roumanie, 961 ; m Visbution de variétés de DrowQv: T (H. L.), 545, Brum iie m 957. Boas (F.), 3 BERNHART D H.),. 755. Bœur (F.), 563, M 591, 815. Bois (D.), 185, 189, 191. Bois coloniaux. Identification des Bois de Madagascar, 380, 572 Borssigv (H. de el H ethier de 817. Bonn (Pierre). Ars , 229. mee -Satan. Sur FER ses affines, Bolivie. Plantes de —, 304. Boxixc (K.), 350. Bonner (J.), 815. ONNET (H.), 952. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX Bonner (G.). None 974. Borer du caféier, Borescn (K.), EAS Bornéo. Vacciniacées de —, 522, M odification à la bords nées réaction de —, Borraginées. “amine des —, 156. BonzA hs 7 orzi. Déc 23 Doshbouw- Toda 960. Bose (DT R. A.), Admission, 936. lex. Gamétophyte Botrychium simple et embryon, 329, Boucer D). 339. Bouillon blane, Plantain c et —, 318. OULAY — et lé tude des Sphaignes Françaises 798; —,174. Bou E Lespain. Notes Ms rte XX, 271; — XXI, 842. ourbonnais. Flore PE —, 750 Bovnpor (H.), 361, 974 OWER ( RB oxE PET TU. BRÆCKkE (Marie), 1175, 177, 357. Brassic ca chinensis, 8 . Défense du — con- Brassica pekinensis. Manifestation de la SEPA chez et 1), 312, ; 534, 749. , 363. BnipEL (M.), 1 5,177, 959. Bridelia Ab na Gagnep., 432; Harmandii Gagnep., 433 ; Pierrei Gagnep., B. Poilanei 'Ga- nep., 43^. Barrow (J.) 759, 762, 763, 794, 796. Brown (E.), 187. Brow s (Wj, 342, 364, 807. PE TERG. Br ers vulgaris. Hybride entre — et B. laciniata, 354. Bruyéres. L'origine géographique et les D des, Bryologica, Miscellanea —, 9793. Bryum Seheicheri Schnægr., 370. Bucuer (S.). Clad sime Res astra- ton ak orar de Reseda “lutea L. , 3014 Bucauozz (J. T.), Buddleia etes b Hemsley, 7 d Buellia cinereoma gate B.de Les " 281; B. Duarii, & TABLE ALPHABÉTIQUE DES Buaxox (P.). Sur l'évolution du con- DE x iren n 837 ; — Sur es toligires: chez les à p nes, 732; — 149, 9AT. Buis. Edaphisme du —, 528. Buissonneuses. Franges — sur les éboulis, 167. BusonEAU (C.), 768. Buxrine (R. H.), 805. Bureau de la Session extraordinaire tenue dans le Cotentin, 595 ; — ostii (W. Hn 344 Burzer, 803 Burns (G. P.), 3 rd ds Observations sur a Mercuriale annuelle, 250 ; Sur gregues géophytes du Sahel de Sou Burrr-Davy (J.), 106, 522, 529. BuscaLroxt (L.). Hypothèse lacustre Siti —, 537. Busourr (H.), 174. Byttnériacées de l'Afrique australe, 200. G Cacaoyer. Ennemis du —, 966 ; TEPA an fruit du —, 805. Café. La question du —, 191. Caféier. Maladie es fruit du —, 805 ; orer du —, 591. Nov — anglais, Palam intha. 75 Calamintha Nepeta. Le — var. ton- fusa, 748 CAMBLE (J. S.), 590. Cambodge. Herborisations mycolo- giques au —, 803. CamPBELL (C.), 166. E dae. e Di- ur le x Cephalanthera Schulz G. Camus, Bergon s, 451 ; — 590, 762 Canes [ (F.). Nécrologie, 798. 983 - gi pue Revision du genre —, MATIÈRES DU TOME LXX (ay N (R. G3. 4 oo (L.). Décès, 690 ; tice nécrologique, 692. Capri. Flore de l'ile de —, 321 Capucine, La — et la piérido du Chou, 800 on Nas Canawo (E.), 354. Cardamine bulbifera ess d'une hybridation ?, 3 Cardamine pratensis. Duplicature des fleurs de —, 957 ; — Polymor- phisme ee "ei rends , 958. CaAnpor (J.), 1 Carex andriiglrensis A euryphylla, C. graminifolia, C heterodoxa, C. hovarum, C. manongarivensis, C. masoalensis, C. penduliformis, M C. sambiranensis, C. sea- bripes, j lanea des e du —, 947. Carica Papaya. Fruits intra-ov ariens, 151. shire. Plantes du —, 753. Carottes. Daucusine, glucoside amer emences de —, Caroubier. Pun brachystémones e —, — et caroubes, 785. CARPENTIER ) erte de "B 5 c genre Tempskya Kidston et Vaughan) à Glagenn (Nord), Carpoxénie chez les Citrus, 565. NE (V 63. Canrrn (N.), 520. Cart. Méthode et signes pour l'é- tablissement à grande échelle, 317. CanrLEDGE (J. L.), 178. : Cars alba. Etude morphologique, Coryophyllactes. Embryogénie des 55. Castanea vesea heterophylla de Ver- rières, CASTELLANI (A. h CAYADAS (D.), n. jon Cèdre de l'Atlas. Essence de —, 357. Cedrela. Emploi des — te les plan- tations d'alignement, 185. Cédres du Liban. Lor dernier -—, Célèbes. Ptéridophytes des "C iaa 595. - à 984 Centauréine. Glucoside nouveau,177. ORT Rôle — dans la ci- 8. Cephalanthera Schulzei. Note sur le — G. Camus, Bergon et A. Camus, ; Cercospora. Nouveau — sur le Hou- blon Céréales. =i F: ra 564. CERIGHELLI, Admis Cerises. Sar ler re S des —, 950. Ceroblastes Bergi. et sécrétions, 58 Ceylan. Plancton d' eau douce de —, Etude chimique, 4. CuafnoLIN (C.), 9 en Ec is du Mu- m, 189. Chaliudrey: geeet à —, 312. hamærops hum Distribution di phique e polymorphisme, CHAMBERLAIN (C. Jj, 151. Chamérops de Chine aux environs 42:928. bte (R. P.). Plantes de Chine é: dure vre. Pédogenèse du —, 563. Celan n, 578. Cnasser (L.), 170. CnassiaNor (F.), 749. Châtaignes. EN yi commune sur — du Japon, 975. Cuarron (E.), 569 Cháteau-Renaud. Ft de —, 531. Cnuaurroun, 381. G.). Le protoxyléme e — Nouvelle réponse à Cnauver (J.), 190. Cnavvrw (E.), 185, 362. Chayotte, Constituants azotés du fruit » 487 .), 803. Cnermezon (H.). Scleria et Schæ- noriphium nouveaux de Madagas- TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX car, 297 ; — Sur quelques Carex e Madagascar, 409. CHEVALIER phique et les migrations des Bruyè- res, 855 ; — Note sur les Spartina de la flore française, 54 ; — Rap- n — 190, 379, 380, 579, 591, 813, ' 844, 815, 816. Chicorée. Régénératio on de bour- geons chez les racines de —, 170 ; — Pourriture du collet, 808. CHIEJ -Gaacem | ch seh de Chine. Plantes de — du R. P. Cua- NE ^, 826. Cuire (T. F.), 5 Cnuipercniwskv (N. V.), 526 CniovenpaA (E.), 319. d dris ime Adapta- ion aé , 967 Chlamydozoaires. uror. filtrants et Chlorophylle. Formation à l'obscu- rité, Chloropierine utilisée dans la désin- fection semences de Coton,812. Chlorose der arbres fruitiers, 800. Cnopar (R.), 533, 779, 963, 964, 965. inum capense, 336. CHRIS : CnunisTv (M.), Chromatine. Sur l'existence de deux variétés de —, Chromatophores, 337 ; ;— Em nitrate d'Ag pour la Pam Aie tion des — Chromogène des fleurs de Medicago falcata, : Chromosomes chez quelques Renon- culacées, 158; — du Cono cepha- lum conicum, 157 ; ; — Sur linser- tion fusoriale des — somatiques, ot ot 193. Chrysalidocarpus Baroni, beau pal- Madagascar, 8 loi en histologie Chrysoïdine. Em végétale, 570. Chrysomonadines. Etude des —,181. qe Cr Sur les —, 7964. 1 (M.), Cindlidatus danubicus en Suisse, 796, uc TABLE ALPHABÉTIQUE DES Citrus. Re te chez les —, 565 : — Culture des — aux Etats-Unis, 384. Cladodes. Formes anormales de — Ruscus aculeatus, 543. Clathrus cancellatus dans le sud de la Manche, 584. Cleistanthus. ur est-ce que le genre 496. Hoo Cleisthauthus. eburneus Gagnep., 501. Crirronp (G.). L'herbier de —, 760. Clitocybe dealbata. aSsviialie. can- Corr (L. W.), 767. Coriw (H.), 340, 566, 950. Collection xylologique du Prof. Ro- erto Lorenzo di Alba, 572. Corrrws (G. 40 Coloration. Varii Goki de — des fleurs, 339. Couses (R.). A propos de publica- tions récentes sur la formation des pigments anthocyaniques, 222, 25] 69. Paena ae on —, 378. Commis s plantations d'ali- ssi de ERA de M Hos de Pari m Le Composé adventices : Telekia : ne a Pn ) Baai et Bidens connatus Mühlenberg, 3 Congo. Champi 69 ; vs roductions végétales ^n — belge, 91. Congrès international pour la pe tection de la nature, 106 ; our Pesic ment des sieniin Did Conjugaison sexuelle, Les 4 étapes 15 dels — onjuguées, Nouveau mode de divi- sion bare chez les — s. Conocephalum conicum. Chromoso- mes du —, Conomitrium Julianum Montagne, E. 798. E Conran (Wh 181. MATIÈRES DU TOME LXX 985 Conseil d'administration pour 1924, 938. Conservation des Champignons,805. Contrôle des Champignons, Convolvulus, M PLE cer espéces ‘du genre — rah. ration du —, 38 Corallina, "olinicalis var. mediter- a, 17 Coté: Réintégratióri, 6. ConcELLE (A.), 815. Corse. Flore de —, 530; — Plantes recueillies en — par M. AvriE ConrEsI (F.), 326. Corticium cæruleum Peu ) F.,801. CosrawTIN (J.), 782, 783. Costa Cosrv (P. COUDERC (G.), da, ms Covrremn (J. M.), 1 Courix (H.), 811, 955; d wit Courant direct. Effe e cellules du sommet ‘radicalaire, ica. Mousses de —, 373 Cou urge de Siam. La —, 190. Courtavaux. La — 530. Cóte d'Azur. — n Aa au Re de la — Flore exoti- q —, 1 Cent Su toñué dans le —, Ce: LLON, membre à vie, 817. Coton. Désinfection de RERURE de Cotonnier ecd e du — au Nyasa- land e S Tired: 5913 a= e — te Nigéria, 814. Corte (J.), 316, 331, 575. PASEET re 2 des feud- les 947. CRAIB | (W. GJ. + à 523. CRÉ ÉMI CnÉ PIN (C.), 576, : OTT. E rinum capense. Chondriome du —, 336. Crocus banaticus. Cas tératologiques s Champignons dans les cultures, 807 ; — pes antes lumière mp es 114; im et rincipes de la physi Cno 3 w.(W. V . B.), 586, 793, 795, 306, * 986 Cnozars (A. de), 747. Crucifères. Sur la classification des Cuir bita uc Hérédité dela forme du fru putes Un Recherches sur les Culte des arbres en Chine, 811. Culture de sommets de racine et de tige dans des conditions stériles, 561. Cultures de ees 999, 007 Cunningham Dimorphisme sexuel, Curtis's Bop Magazine, 521. Cuticule des plantes aquatiques, AP Cuivre. Action des sels de — sur le Sterigmatocystis nigra, 338 : 5 — Sels de — agissant comme oxy- ases et peroxydases, 775; — Toxicité du — T Cyanophycées nouvelles ou peu con- nues, 371 ; — du Haut- DUbonghs du Cotentin, 585; — Etude tique de certaines hall Ten 5 Cyclamen, Sur l'existence d'une pe- tite colonie de — aux environs de Bagnéres-de-Bigorre, 1 Cymbalaire. Hérédité chez la — , 964, Cypéracées. Notes sur les — , 538. s des Bou Cypripdlidinéss ed Le — dans den ma- ches-du-Hhóne, 532. Huile dans [Ap urs des Cyr ue, rates del la == 370, Cytisus STR Sur les RARES du Cvtoplasme. Viscosité du —, 349, CVO Espèces britanniques de 579. ES tosporée à pd 965. Czagsa (A. T.), 3 D Daczin (A.), 968. . DanrcnewN (K, V.), 543. Dahlias. Monstruosités chez les —, 170, 781. DAHLSTEDT | (H.), 538. Darrimore (W.), 550. DANGEARD (P.). Rim marques sur l’é- tat du cytoplasme observé « in vivo» dans l'albumen d'une graine de Ricin, à l'état de vie ralentie, 895: E KE, 948, 950. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX Dancearp (P, A.), 345. Danek (L.), 173, 956, DaxiLov (A. N.), 586. Danoises. Algues marines dans les Dartrose de la pomme de terre, 976, 977. Daucusine, glucoside des Carottes, 358. DAUPHINÉ (A.). Polytomie, paaka lie et accélération vasculaire dans Jes rac ges ITA DATE 502; Tom Sur la pré e de vaisseaux pri- maires, Hao et centrifuges, dans la racine, 73. Dauphiné.Flore em Alpes du —,679. Davisox (F. R.), Darwin (F.), 955, 956. Déboisement. La légende du — des Alpes, Degras (E.), 781. Décès de CarrrAixE (L.), 690 ; Dur- FORT, 277 ; DuvERNOY, ior AR- RAUD, 73; GERBAULT; ; Z Taco (abbé), 690 ; OL abbé), > é}, 596 ; Roux (Nisius), 248. DEFLANDRE G. E Cenina à la ute-Sa- e" EST + ne dans T étude des Algues infe sede 738 ; — 467. T Défoliation des arbres, 55 Dégénérescence des plantes cultivées et her édité des caractères sedin — Remar sur la — et Drracnorx (3). 541. Drraron-RouriEr, 165. Ueesowit tf. 567. Ted rossica, N phycée, 586. pire nr . Admission, 385. Denis (M. }, 533, 693. Dépenses. Recettes et — née 1922, 852 DERONE, 530. Dzscowrs, 746, ouvelle Rhodo- pour Fanz * " UM PPT T. TUER UM E M cQ dU SNE e i MN E TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX proesastique. Déplacement —, 154. Deuuié (J. d. Dextrines de rése 5 èces, malt. Présence de deux E eur amylolytiques dans la —, 164 Diego-Suarez. Principaux facies bio- logiques de —, 523. un Le genre — A, Camus, 9 Digitalis purpurea, 341. IGUET (L.), 191. Dimerocarpus Brenieri Gagnep. Dé- hiscence des fruits et germination dede ; 204. m ph ecus Fritschii, 806. Disen iR (G.), 797, 978 Diode du Fig plantes. La —, 778. genre Premna — Re- ROUHARD (E.| y 960. Dryas. La pubescence des styles f 23 chez les —, 33 Dusoris (Raphaël), 775. Dvsovs, 813. Ducnesxe [F.), 812 Dvcros (P.), 53 Ducomer (V.), 182, 366 FF (G. HJ, UFFORT, Décès, 277. Dvrovn (534. sà Bagnéres- de-Bi ep Dunaliella saline: Sur le — et sur le sel rose, 55 Dunn (S. T.), 539 Ducomer, 576. Durrer E bos 766, 970 POR 591 0 É. G:), 583. DvvzgnNoy. Décés, 248, 937 E Earox (S. V.), 770. Eclairement. Influence de modifica- n dans la durée de | —, Eéologió, Manuel d' — végétale, 952. Ecologiques, Facteurs — dans a ré- gion de rved Rock, Edaphis 5 d et le Supplementum plan- ^ Electic ions, 936. Ele Si, Expériences d' —, 191. Electrolytes. Influence de l'immer- sion dans certains —, 343 ELENEKINE (A. A.), 586. ErrsrRawD (M.), Er LLIS L. Michaëz. Son œuvre scien- , 336. Ca aryophyllacées, es Géraniacées, 946 ;— de y Home vulgaris, 15! von des Malvacées, — du Reboulia h emispheri ica, 766 : s Valé- rianacées, 946. Embryologie des Loganiacées, 543. Embryon. Développement de l' — de Botrychiuni simpler, 329 Euzrnsox (F. W.), 163. Empoisonnements par les Champi- g ren (V, 782. A Entoloma Hividim Intoxications dues à l’ —, 800. Endopyrenium, hepaticum n. var, concavum, Re ARE: del Hypericum, 543. Pi stérile d’ — et om Epitropie et hypotropie 50. ges atn nouyelles espéces . 763. d zoique Equiset fas on g pecie 153. Equisetum giganteum, Anatomie de r— ERDTMAN TRES 328, 763, 764. Ergotamine, principe actif de l'Er- got de Seigle, 360. Ericacées. Fixation de l'azote chez e 56 983 Erigeron aipin du. Grand- her 312. rer purs s. L'— et ses hybrides n Sui e, 536 ore (M, \, 15 Erodium aodain Développement de l'embryon chez l'— Erodi d e Sur Pa 526. Eschatophytes, 525 Espagne. de do otanique en — XVIII? siécle, 381 ; — Vie o en —, 446. Espagnole. a pee parasites s Mousses de la flore —, 148 ; Lichétológie; — 181. Espèce. Notion de l'—, en biologie, * Espéces linnéennes à notre époque, Essence de bois de Cèdre de ' Atlas, 357, 786. Essence d' Estragon. Emploi de l'— Estragon. Emploi de l'essence d'— 811. Etamine des Borraginées, 156. Ernez SAREL Gerr, 796, 801. I Bovoxe. Plantes récoltées 4:919. Encalyplus Revue critique du genre, 325 ; Sur les Euphosbes EN ose aux souris du latex parasité de ma Euphor bia. Etude histologique du dévelop pps ent du pistil dans le genre —, 541. Pubs nouvelles, 117, 232, s a 871; — Position systé- e des —, 149. Eure asia Salisburgensis, Formes scandinaves, 754. vis (A. "NW. y 378. Evans (C. R.), 561. Everest. Nouvelles espèces du Mont mbre à vie, 106. Exédéarfs. Poilanei, 8 875. Exoasrus üaformans dans la vallée du Rhône, 971. F Faes (H.), 815 æa Ridleyi Gdgr, 921. Fagus silvatica. Anomalies des inflo- rescences, 767. Farck (K.), 371, TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX Fanwv (J. L. Farinosées. Feuilles des —, 765. NY ( +. Farr (C. H.) FAUCHÈRE A, an 191, 570. Faure (J.), Faux-Cacao. Au sujet d'un—, 418. Fawcerr (W.), 74 Feprcnenxo (B. A.), 5 Feuille. La — c e d'une méthode de reconnaissance des végétaux, 540 ; — Persistance des —, 347 ; Retournement photo- tropi XE Ferments Existene de deu amylolytiques ide la Missae du malt, 164. Festuca ovina L. subsp. alpina Hack. evision du groupe, 287. FE Fibrilles p Némec C 209: Ficaire. Nombre des cotylédons de ja Figuier. Diccie du — et Dianne ga aie 331 ; — Origines du — iguig. L'oasis de —, 189. Filicinées de Québec, 961. Fisner (E.), 172, 182. Fissidens mnevidis Amann Excursion a les p de t de Brochon, 5 Fla me colorées, Piagolloscs des plantes | à latex, 976. Fleurs € wm Plantes à — Fro Floridées, ‘333, 800. Fro R.) 8. ; "Etude de deux carac- redeas tères —, Fluides. Contest enion des — E des plantes, 774. Foex (E.\, 180, 181, "366, 576, 975, Forcu (R.), 3 Former (H.). os 936. | Fontinalis Duriæi Schimp. dans les Rauter por M Fonr-Quer (P.), 321, 807. TE Foréts et bois de acte 579 ; — Facteurs dont dépendent les - e 57 Écrans 1 E ffets de la — sur le Blé, i Forme. E accepti ion du m la taxinomie des, mn Formol, fixateur nucléaire, 568 ; prints į TABLE ALPHABÉTIQUE DES e du — sur les végétaux 40. 0.5, 330. T rnb eite de enre Temps- Wes et Fougéres fossiles, fragme nts de — du kya Corda ter Vaughan) à Glageon (N Sord), 6 Relations entre — Vari haut-marnaise, + Jor L. var. tes P. Fournier, 284. Fraises. Polydesmus complanalus pa- asite des —, 577 ; — Pourriture es —, 568. FRANCHINI (G.), 372. Francesco BaAcrierTO, 369. François (E.), 809. Fraxinus KtColaiok. Chancre du —, FrémY ( (P.), 5 585. FRIEDRICH pa et ses exsic- du sac embryonnaire du Fnrrscn (K.), 355. Froid. Application du — à la conser- vation des De SES Effet d'un — printanier tardil, 348. FnopiN (J.), 942. Fruits d -ovariens chez le Carica pas Poder. État hygrométrique de l'air 'un —, 165. et ES "i e : 815 um e des — d'Europe en iem Eh. “816. Fnv (E. J.), 365. F km ceranoides L. Sur l'état sexuel Hc Funáriácées nouvelles, ,7 798. Fuxx (G.), 384. Funke TA Ma, 156, 556. Fusarium. Une espèce de — dans l'Uganda , 919. MATIÈRES DU TOME LXX 989 G GABRIEL (C.), Tr GAGNEPAIN (F.), Déléisenio des fruits et AS tes du D carpus Brenieri Gagnep., 204 ; Euphorbiacées nouvelles, 117, 232, imero- 431, ; — ‘est-ce que genre Cleistanthus Hook. ? Para cleisthus g. n 'Euphorbiacées, 496 . Garn (E.), 1 Galiées. Variations méristiques dans les —, 780. Galle de ]a Pomme de terre, 181 ; de Fr fret en nt 76 e de terre, 977. Galles t écidies tin les aux envi- rons d' Auch, 5 Gallica. Hepaticologia —, 374, 974. Gazzin (A.), 361 GAMET , 381. GANDOGER (M.) La famille des trychnacées,919 ; — L’ Anemone albida Mariz nouv pour la France et ] nre one, 28 ; — Les Byttnériacées de l'Afrique australe, ;— 4e et der- nier voyage en Espagne et en Por- tugal, 446, — Plantes de Chine du R. P. Cuaner, 2 série, 826 ; — u de bibliographie et d’ico- Garp (M. Fucus ceranoides I., ob ey bis 976. RDET Sii T c0) "em 798. asia W. 5 GavussEN (H.), 5 GrrrLER (L.!, $71; 947. ice gene anglica. Une variété sans nes du —, 75 Gerröti (W FA, i parien suecica E 754. GEN Cartes du Sahel de Sousse, 6, 990 GEorGeviren (P.), 948. Géotropisme. Etude du —, 168, 776, TE Grrr (E. S.), 520, 796,801. Géraniacées, Embryogénie des — GERBAULT (M.).. Co ——Á la sis de BOREAU, 4 e récisions ur le Viola nana DC., 453 ; 540, 564, 852 C ERIGKE (W. CARRS TIS: Germination, 161, 162, 163, 168, 779, 950-952. CÉROME (J.), 170, 187, 781, 782. "Gers. Champignons récoltés dans le departement du —, 580 ; — Flore du —, 529. — Société botanique et entomologique du —, 192. GEry, 591, Geum urbanum. Developpement de wr chez le —, 645. , 813. zt Ginkgo biloba, Fructification du —, Gibbereila Saubinetii, 555. GINZBERGER (À.), 327 éoglossacées, Développement des Glaïeuls, reproduction asexuée, 782. Glæotænium Loitlesbergerianum. Re- cher sur le —, 182. Godefroya rotundata PES 435. Goprznv (M. J.), 7 Gora (G.), 580. Gorpniwa (W.), 150. Gori. Appareil réticulaire de M 159, 160, 333. ommose résultan t de lésions bac- 369. , GonTNER (R. A.), 774. Gorris (A.). Sur P existence d'une pe- tite colonie de Cyclamen aux en- virons de Bagnéros-de-Bigorte, 198 ; — 357, 960. Graines. Acton des — sur la concen- tion du ions H, des solut tions, — de Grand Soleil. Plantules PETE issues ad — sts uoi duin. par 166 ; > e s les fruits « Verts Viabilité des = 409, TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX Graminée fixatrice dés rivages dé- pe Lo 813 ; — nouvelle pour lore francaise, 661. Ga ANDE Grande- “Bretagne. “Rapports entre la végétation de Normandie et celle Grande Comore. Monographie de la Ce 25; Grand Saint-Bernard. Algues du —, GRANDSIRE (A.), 335. Grand-Soleil. Plantules issues de graines de —, Graphidées corticoles, 802. xmphie linnéenne, Cas discutables carencées e CAS (A. }. " Nouvelle réponse à M. G. CHAUvEAUD, 286. Greaves (J. E.), 560. Greffage. Tn flue nce du — sur la ré- CiairITBA (B. M.), 573, 780. GniwTzESCU (l.), 960, 961. ros. Herborisations de 18. Groseillers. Maladie des — ne our la France, 181. Grouircu (V.), 962. erte en France du "Folypelia hispanica Nordst., 77 ; 520, 578. GRUBB (V. M. ), 806. Guapacno (M.), 321. Guérin (P.). Le genre pe étude anatomique du Bif radians Bieb., 481 ; — Les iei : cel- lules à mucilage, lano ares et ca- : naux sécréteurs, 125, 55. Gui des aux collections p plantes GUILLAUMIN Espèce lités nouvelles de ne cées de l'Asie orientale, 882; — Notules : iques, 517, 850 ; — 170 381, 645, 809, 950, 978. | QUILLIERMOND t, 336. Guirrocnuow, 591. $4 ed Me > RCE tho Vo TR e DONS A TURN TT x 3 s TABLE ALPHABÉTIQUE DES Guirrocnon (L.), 564. Gurrnov (C.). La vi agricole de la France : I. L RE ES her- bes » des terres sise II. Les nU des rca et e átu- es, Notes sur la flore Brdécheise, 12; — Lettre de M. — 887. Guyor (H.), a Hérédité de ré- ceptibilité pour les —, 172. Gyroweisia ou Weisiodon- 2,7909. H HanrEnLANpT (G.), 349. Habitats. Réaction des plantes aux nouveaux —, 346 Haitienses Plante, 525. Härre (T , 928, 764 Harrier (H.), 304. AMEL (G.). 184, 967. Hankinson (T. L.), 306 Haxw£vanr (G.), 175. Hansen (A. A.), 525. Hanson (H C.), 955. Harus (H.), 311. Harper (R. M. ), 306. HannixcToN (G. T.), 4 AUMAN (L.), 467. Haut-Atlas. Sur la végétation du wo, DE. Haut-Marnaise. IM nouvelles a flor Beat: Duke re tee du Biete: Sav oie. Contribution à la flore algologique de la —, 8 Haute-Marne vos Pt variétés nouvellement ous dans la TEILBORN (O.}, 947 Tetnricner (E.), 356 léliotropisme. (iani et —, 951. lkrrtEn (H. lélobiées. Fena des — -a54 pre intravaginales des —, bd host kun hi LS Ur Hzxnanp (J. T.), 304, 305. Hrsuv (R.. Additions à la flore MATIÈRES DU TOME LXX 991 pal Atos dt vosgienne, 923 ; Admission, 248 — 189, 798. Hee quae Canes d' —, 58f; du Spitzberg, 794 ; -amé- ricaines, 378 ; — de la Terre de Fe eu, HERDMAN (w. A.}, 578. Hens (J.), 811 Ignzoa (T.), 3 Heterotheca. Grievii "iore e d'Heterangium Gricsii, 763. Hevea. Greffe de P —, 7h. Heywoodia. Le genre — pones tétrarnine. Action ur les végétaux supé- ce rieurs, 338 ; e rla momka et le chimisme Ment "e 6. Hinon (E.), 8 Hickez (R.), 186, 573, 783. Hieracia alpina a, 762. | Hieracium. Nouveaux — dela Suéde Lt aies sur rl — —, 454. Nj, 8h Hollande. Algues marines de la — — ; — Flore mycologique de $. W. D.), 742. Homologies foliaires. Sur les — chez Plantes à grainés, 732, HorkriNs "i E. Hordeum hollandais, 320. Hortensia reset e son glucoside, Hortus mW ti 760. Hovanp (C.), 807, 8 Houblon. Nouveau Cercospora suf le Hs "Essai de filiation des — ; — Essai de VEM ALCUN de la phylogénie l'Est de la Frances 636. es de OUZEAU DE I2 Howe (C. G.), Huser (G.), Js 182. Hvcnuzs (D. K.), 522, 539. Huile dans l'épiderme des fleurs des Cypripédilinées, 948 ; — Etat de 992 à l'intérieur des graines, 948. ids RTE 188 2 Hybri entre Brunella vulgaris ct lacini ata, 35^. Hybridisme. La botanique appliquée &f — Hyde (K. C.), 766. Hydrates de Wr ren. bosse cem dans le Blé, 340 ; uand m rent les feuilles 169. | Hydrodictyacées de Jav , 800. Hyienoexrdii loatica re a t ad a HA E. es ore des d'Eu 042. Hyménomycbtes de France, 361; 974. uber opes de Soleil et de Topi- nambou Pons. Endosperme de l —, 543. Hypoxylon. Stroma et formation de périthèces chez l —, 5 I Iconographie botanique, 665. Ile des Pins. Plantes récoltées dans , l* —, 520. Iles de la Manche. Flore marine des 5d; bus (M. M : Hlustrationes "Plantarum Europe rariorum, 53 Fiere (H.), 960. Indes occidentales. Hépatiques de —, 196. Indo-Chine. Flore générale de | — Tnfforescé ces. Anomalies des — de Fagus soute a, : e truction des — ruisi- Po Patbónation: des rs par les —, 77 jore de fusoriale des chromosomes matique Inspection dé nee 80^. Inu — visqueuse, 139 TM Distribution prorrep que : Ephémérides de l Les — hollandais, 809 ; — TEE = culti és, 97 Inwi (M IssarcuENKO ( - Jh 556... Iseilema. Le — Anderss., 493. en Isoétacées. Métiagraghié des —, 225. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX s la Moutarde noire par Fg fertilisante du souíre Íssoa5io. (G.), honte d' Als Augmen- ation de E JO. J JaAccanp (P.), 168, 191. Jaczewski (A. de), nen JANSEN (P. f^ 320. Jardin botanique de l'Université de : 323; — botanique de . ; — d'expériences Jatropha (ey aset. 791. JE N (M.), 190. Jarani (L.), Sy. Jopipi (S. L.), 9 Jæssez (P. H.), ARE 6% ; — 52. JOHANSSON (N.), 328, 764. Joun Firmincer Duruer, 590. Jouwsow (D. S.), um 163. Jonwsrow (E. She Te Hh Joe (S, 175, ^356, 716. Jover (P.). Admission, 817. Juglans regia. Etude morphologi- que, Jurtikf (A.), 379. JuwELLE (H.), 812. Jungermannia humilis. Sur le —, es Juniperus th thurifera. Aire géographie — e du —, 321. fuss: Champignons du —, 804, Jurca (H. Sj; ; Juvéniles. Formes —, an. K AvsER (E.), 366. Krrremn (K.), 645. Krxpnick (J. B.) , 988. gredi Végétation aux envi- Kerstingiella Tisserantii Pellegrin, - es. Decades —, 539 s (A.), 580. Up Kirghiz. Flore PAN. de —, 54e s ut TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX Kislovodsk. Mousses des environs de —, 586. Kroos (A. d 319, 320. Kwicur (R. C.), 341 oLpERUP ROSENVINGE (L.), 370. Kownap (P.), 804. i Kore (A.), 590, 591, 784, 814. KonsriAw (C. F.), 48. Kosrvrscugw (S.), 371. /.), 350. RDAT (Gi). À propos du Polystichum Oreopteris DC.,64. L pes 580. Lac de Geni vé. Flore bactérienne, 9. LACAITA (C.), 319, 781. Lacroix (A.), 188. LacaAnpk (J.), 973. Laghouat. Oasis de — Laitue, Pourriture du collet, 808. Laminaires. Cytologie des —, 337. Lano (W. J.), 149. LAPÉDAGNE (H.), 800. Larsaup (Mlle), 749. E > Le] © zZ g A.), 318. D (S. E.), 750, 783. Lauracées. Nouveau genre de —, Tah. LAURENT (A.), 543. Laurent (L.), 317, 540, 817, 944, an Lariviére. Muscinées des environs de Lavande. Exploitation méthodique e la —, 381 ; — Maladie de la — cultivée, ss Lavaux. La combe de —, 530, 531 ; - Mousses rs eas oble hs 376. Lavatera Cashemir mb., N (P.). Une Graminée nou- velle pour la flor e francais et quel- ques localités inidité e plantes peu communes la France, 661. Lecanatis pour nov. var. convexa B. de Lecanora intricata n. Y lecideoides de Lesd., 845. s pour le sud-est de T.LXX | Li queens Physiolo s, 549 : 993 Lecidea italica B. de Lesd., 280. ECLERC te Henri). Admission, 222: Précis de phytothérapie, 385. Lacon (P.), 380. LECOMTE Un 309, 744. Lecar (C. E.), 960. LEGENDRE (G.), 318, 750. égumineuse africaine qui terre sez fruits, 491. Lemasson, 804. Lemée (E.), 529. LEMERCIER (R.), 585 Lemesre (E. ) 191, 815 Lemorme (R.). Ferre 385. Lr Moore (S. ), 744, 760. Le talit 966. Lexosre (F he etes (M.), 1 2, 547. Léo ERRER "dus ueil d'(Euvres, Lepidostrobus américain homosporé, Leptinotarsa "eie ne dans la ré- gion bordelaise, 577. Lapiobéjuim Estoméli Thér., 800. mice x eb Le genre — (Ha- mus, 736. Le apii Natës sur le genre —, 762. Leray (C.), 809. Leroy (Dt E.), Admission, 64. ÅJ, 567. LrrAcQ (Abbé), 315, 534, 585, 585, 0, 746. d Carthusianum Tul. Sur Leucolr; hei rv “candidum. Le probléme du —, 375. Lévilusanos dans la tige du Blé, 340. Levure. versé fermentaire de la — sad ; — autolysée, Effet de la — sur la reed: Levures. - StPuctel LuosrE (M.), 958. bud. Lichénologie espagnole | | Has Notes — 277, 842. chenologiska fragment, 583. gie des — crusta- ;— décoriió eurs d'églises, ar les —, 179 ; — endolithiques calcicoles, 365. LieNnanT (R.), 577. Lilies, 810, (séances) 63 994 Limbe foliairé chez les Monocotylé- dones, 329 Limites de végétation dans le nord et l'est d a n. Effets sur la sélection du iti ; — Microbi eue "m ronis- TABLE ALPHABÉTIQUE DES ge du. ees Cymbalaria, 341. Linnæa. » 963. Linnæa bor sis , 496. Lipetsk. Plantes le la ville de 5927. Liqueurs nutritives. Concentration en ions H des —, 562. Lis. Anthocyanine ‘dans les écailles u bul 76. LirARDIÉRE R. de). Revision du groupe Festuca ovina L.subsp. al- pina Hack., 7i. Quelques plantes recueillies en Corsë par I. Avrigs,; 817 ; — Sur l'insertion fusoriale des chromosomes soma- tiques, 193 ; — 530, 948 Lrrrie (J. E.), LosECK (A.), 778 Lorske, 962. Loganiacóes. Embry ua. des — du genre Spigelia à, 043 ; Remar- ues sur les —, 136. Logahine. Sur je. 24.290 Lonwaa (H.), Lois cübadiénnes - sur les semences, Ih Nc (W. HJ, 177. wir Fra les Orchidées in- digènes, 567, 8 oupe stéréoscopique, 569. Louve, 380, 572, 960. LusrueNxo (V.), 951. c-sur-Mer. Flore . algologique de eo r là structure des PRESS ig 4167. Eure (P.}, 590, Lvovrr, 185. Luzerne. Rhizoctone de la 576. Mrevpudindes homosporées. "Cytolo- e des —, 1 Lycopodium: Prothalles de — en mé Lyctus. Binmas i Son des —, 366. Lre (L.), 753, 795 MATIÈRES DU TOME LXX M , 585 : Bois Madagasc de 7 570. $72. 960 ; nouveaux de —, Les Composé — Plantes de —, 526 Magnésie. Le mal de la —, des plan- tes, 772. Macxix (A.), 528, 543, 573, 803, 804, Magnolias nouveaux, 809. Macrou (J.), 977. Mahernia caput felis Gdg. z M. nis Cde, si > M lodes Gdg., M. Sonderiana Gir, MAHEU (J.), 181 ;— et GILET (A.J. Station E européenne d'un Lichen rare : Neuropogon mela- ones Nat. 487. MaiLLEFER (À.)., Mainz (G.). Réintégration, 852. 0 Maire (L.), 369, 8 ; Maire (R.) et Trasur (L.), Jules- imé BATTANDIER, 1 Mais. Origine du —, 563 ; — Saccha- MALENCON z: Malgache. Végétation —, 306. MazsrroM ( Malvacées. C.), 324 Embr ijo génie des — Espèces de a | famille des Manche. Flore bryologique du dé- partement de —, 985, 799 Hei (G.), 333, n. 568. angrove. La —, 306. Manioc. Culture et préparation en Amazonie, 380. 14-50 M : 9. Maz (E.). Admission, 64. M ). 345. Marchés aux Champignons. Rap- die sur les —, ; Liste des es- ces vendues sur he Misi (P.), RIE- -VICTORIN (Fr.), 964. Morte v (K. S.), 959. ME Re (E. ) et Revnier (A. }. velles contributions à la flore du TABLE ALPHABÉTIQUE DES département du Var, 34, 95, 215 ; 992 ER : Marsannay. Excursion à —, 53 Em > z EZ ep un > 2 qu. GE , 962, 787, 912. Les cellules à entho- cyane des pétales d’Anagallis, 8 e, 156 Mason (T. G .), 342. Massart (J.), 147, 148, 159, 166, 167, 474: Massif re Origine et rt ve pement des flores dans le —, 749. Massif atta Végétation iin =— et de Grande- -Bretagne, 298. Massy, 357, 786. , 531. «sa "ah R Meperius (S.), 583. x Ne elpad. Giügraphie mycologique Mati qu eau. eu or des eurs Medicago “tira ‘Affinités du <, Mren (H. F.), 161; Méiotique, Cinèse — du Nelumbo, 949. non chez quelques Mélam- yres, Mina (G.), 311. Menthæ exsiccatæ, 327, 540. Mercuriale, Différenciation vascu- laire basipète chez la —, 155 ; — L'organisation libéro«ligneuso des €otylédons et de l'hypocotyle chez la —, 544; — Observations sur la —, 250. Merket, Fixation au liquide de — 969. à —, 328, Métamorphose des épis de Plantago lanceolata L., 717. MATIÈRES DU TOME LXX 995 Météoriques. Fleurs — persistántes, 338 Met:geria du Chili, 378. MEUNISSIER (A.). Le Castaned vesca fiie ey de Verrières, 676 ; , 781, 812, Mtas (A.), 337. Micnagr (E. L.), 551. Micngrs (H.), 168. s Anh aree win ian du bois de n France, 591. Mietoblbadtdn- de l'Adriatique, 801, Mièce (M.), 976. MizgvirrE ( (R), 815, 816. MILLER. hymus lanuginosus dans l hébiig oc ari Mimosas de la Côte d’ Azur, 815 ; Reboisements en —, 960. Minuartia verna L. ; Miramo AROQUETTE, 351 3 pner ciue Les — chez les végé- Mitreola agi Gdgr, 921. MLADEN YossiFovirTCH, 574, - Moisissures. Culture des —, 803. Moldavie. Sur la flore de —, 583. Morrer (H. J.), 796. Morrragp (M.). Allocution, 1; — chens ipie. a églises, 236; — 338, 351, 968, Marca rr at aAa, 325. ie ad Hypopitys. Etude bio- chimique, 959, Monotropéine, glucoside nouveau, 959. ne ss de PR 803. NTEMARTINI (L. Montpellier Glanes floristiques au- ur de —, 467 ; — Plantes d'un tera inculte aux environs de v (M. me F,). Essai de filiation des ey ons de Bour- blons de J'Est de la France ments de la abierit. nation des sortes chez le Houblon eultivé, 455. Morez (M.), 804 Mosaique de la Toinats, 588 ; — hé- adipi chez le Pois, 173 ; — Sur — des sexes chez un hybride d'Oseilles sauvages, 957 ; —À l'hérédité en — de la duplieuture 996 des fleurs de Cardamine pratensis, 957 ; — Maladies à virus filtrants, 975. Mossert (V. M.), 188. Mouler. Art de — les Champignons, 968. Mount Marey.Plants and animals of 06. sat À = Chêne. Commerce. de la ‘Egypte ancienne, 811. RE Distrita, par les Lichens 179 ; — bri pu s du Dr Srt TON, 794, 795. Moutarde noire. Augmentation de l'isosulfocyanate d'allyle dans la — par a:tion fertilisante du sou- fre, Morrer (S.), 809. ucors, Technique de culture, 178. Muenscner (W. C.), Muenter (L.), Sépiacées à pédicelles PT jid 415; — 752. MC asas (0-) 355. s (E. Murs er Influence de la hau- teur des — sur la maturité des fruits, 775 Musei Madurenses, 377. Muscinées d'allure méridionale dans le Mycétomes à grains noirs du Séné- gal, 372. Myosotis hispida. Développement de l'embryon chez le 385. Myrica. Les — asiatiques à fruits comestibles, 591, Myrrhe. La — et le Baume, 381. Nandina qu 809. Naples. Travaux de la station zoo- logique "res 3 Nards antiques et moderne es, 812. Nécrobiose. Observations sur la — 557 otice — sur l'abbé Néerlandaise. Additions à la flore —, 319. Necn: Seisa 64, 370, 537. Nrknassova (V. Nelu mu fr Mee méiotique du Nuke. RATS du cytoplasme en ee n avec les fibrilles de —, 35. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX ee one de nouvelles ariétés de Noto gon ndlakatibus Nyl. Sta- tion ahormale européenne, 487. Newron (R.), 774. NicHorsow ded E.), 797. Nicoras (E. et G.), 165, 331, 338, 340, 346. Niez Davip. Envoi, 222. Nieuport. Flore ne ruines de —, 14 Nigrosine. Emploi de la — dans l'é- des dure nione, 738. Nrinovr (J.), 336 Nitrate e d'Ag. Em mploi du — pour caractérisation des irae res, 947. Le NoacnovrTCH (G.). Au od d'un « Faux Cacao », 418. NEN TP 801. Noc (Fr.), 3 Noëz (R.), ptf. Noidant Chatenay. Excursion à —, Noix du Brésil. Corruption des — 179. Nomenclature botanique, 758, 759, 762 Mime (C.), 744, MAN Tavron, 306. Normandie apports entre la vé- gétation de la t du Massif- Br ton di celle de TUM Grande -Bre- tagne, 598. Normands. Les parterres — à la fin du xv1? siècle, 315. Nossi-Bé. Monographie de —, 305. Norrin (P.), 3 Mores (J.), dae Nouvelle-Calédonie. tées en — NovoPoKROvsKY (L B.), 526. Noyau. Influence de la nutrition organique sur le — ; — Crois- — à diverses ’ tempéra- Plantes récol- —— n Dordogne, d Pee Observations sur le —, 380 Pourridié 976. 1 a Noyers. Dé eant sement des je rà 184, 575; — hybrides, 783. 3 Nucléoles pendant la prophase, 159. #97 ternair res, 351 ; TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX (8) Oasis de Figuig. L’ —, 189. OnaTox (F.), 169, 338, 950. Odonlopleris genuina en Rhode-Is- lan Œillets. Vermicularia herbarum pa- rasite des —, ; Communication d'une es ves sur la Dauphiné, 471, 679 ; — 321, 363, 582. Onrssow (E.), 164 Orrvier. Décès de l'abbé —, ., 596. Olivier. Culture de l' — dans le midi de la France, 815; — Observa- tions biologiques sur l' — Ombelbféres. Etude morphologiqu e, — nouvelles de l'Afrique tro- onte: p 45, Opegrapha betulinoides B. de Lesd., pa. y du Gers, 529. es. Cu si des —, ,; dans ses graines d'—,5 glossine dans les — - indigènes, 567; — nouvelles, 539 ; — Sur la fécon- ——, 779. Orchis prztermissa Druce, 761. Orge. Variétés d' — cultivées, 784. cree noire à barbes lisses. Hybride oues. Culture des — de brasserie en France Ormes. Maladies des —, 181. rne. Observations mycologiques faites en 1922 dans l’ —, 585. Orties, Utilisation des — E 9. Oscillaires. Locomotion des —, 967. Oseille africaine. Contenu en TERNE ` des feuilles nn Mosaique” des sexes chez n hybride d' —, 957. Done de collodion,. 342. Orero (M. J.), 369. 997 Ovules de Solanum tuberosum avec deux sacs E Oxalate. Con des fe uilles d'Oseille eiae, 788. Oxydases. Rela tion entre l'antho- cbe et les —, 1 — Sels de uivre vere comme — et per- aiya Déni Ent RU DBo nes. Dosage des — 568. P Pachypodium nouveau de la région de Diego Suarez, 523 ; — de Ma- dagascar, 524 Pacx (D. A.), 16 hus of Riviera, 18 Palétuviers. Au sujet des —, 524. Parézieux (P. de), Parm (B.), 543. deg rte minialus var, porphy- igments du —, 371. Palmiers de fos Riviera, 810. Pampanini (R.), 322, 755, 946. Panus cohekatiia, Parasitisme de —, 972. (poti dubium. Variations méris- 80. tique s dans le — Papier. Plantes susceptibles d'étre utilisées à la fabrication de la páte —, 3 A 592; — dit « Antai- moro », 381 Päquer {J À L'Inule visqueuse, 139. — Eberhardtii Gagnep., 499; P. Pierrei Gagnep., P. sub- grac eilis Ga gnep., Paradoxe algologique, 964. Paraffine. Inclusion à la —, . Deux nouvelles Grami- C e es —, 3 Parc Liais. Histoire du —, 597. PARDÉ 0. Parfum. Culture des plantes à — en Tunisie, 811. Parfums. Variation des — sous l'in- fluence du greffage, Parisienne. Notes sur la lob — 623. Parmelia dueia n. var.£ psg B. de Lesd s. Parmelia Sbarbaronis B. de PY 278. Pascarer (M.!. Admission, 73. Paspalum hydrophy lum, Passifloracées des îles de la ‘Sonde, PASTEUR. Centenaire de — 645 ; et les progrès de la mycologie, 973. 998 os (N.), 361, 803. Pâturages. Les Fes des prairies et des —, 79. pr opos de la sys- tématique des Péridiniens, 876, 914 lanes floristiques autour de Montpellier 467. Pearsrar (W. H.), 342, 753. PEARSON Le A.), ce de la couleur des murs d'e mies sur # fruits des —— 7 Pectiques Substances — dans les s radicaux, 174. aurin clathratum. Pseudo-fla- gellums du —, Pine tricornutum, 965: Pédogenèse du e, 563. Pelargonium-Li ierre. S Dimorvbiónes eż le 81. ton verts et panachés, 170. PELLEGRI . Une nouvelle Légu- AERA africaine qui terre ses fruits, 491, | Poroa de l'Amérique du Nord, Peptone. Effet de la — sur la crois- sance, Péridiniens, A propos de la systéma- tique des —, 876, 914. Perméabilité, 558. + es Sels de cuivre agissant com Ve eo) ot TIG Pris. i (C.), 575, 970. Perrier de " Bárurr, 306, 524, 811. Perrin (L. J.), 568. Perthshire. Pili. dans le —, 318. Pétalostème, Perit (Albert). Ki 690. Perrescu (C.), Perrinart (V.), 581, 582. "den: Culture de quelques —, 1 PEYRONEL (B.), 973. Preirrer (N 3 02. Are ‘cultivés et leurs hy- brides, 809. Phaesitus multiflorus. nn. des feuilles primaires Phaseolus vulgaris. tissu foliaire et teneur en eau 161. i bservations — sur Oo les végétaux, 168, 955, 956. TABLE vict a DES MATIÈRES DU TOME LXX Phéophycées. Etudes récentes sur es, 792. Phéosporée Etat quiescent prolongé kis Phloé Signifie 765. Phoeniz. dactylifera. “Recherches sur a biolog I ET des shë d genre —, 762. cgi sme chez les Champi- enons, 801. Phycoérythrine chez les Myxophy- ées, ans le Nostoc, idees Phyeomyces sple ndens. Acti ulfate de thorium et de l'agiia: ü ion sur la croissance du —, 580 Phyllorhize Evolution du concept de —, 8 Phyllostach, ys aurea, 809 iis scia pulver ulenta. Sur les formes 86. Physcia (ributia n. f. cæsiella, 844. Phytopathologie. L'histoire de la — 805. Praccio (E. E.), 5 ICHARD us ig rs 800. 188, 1 aies du "Palmellococcus minia- r. porphyrea, 371. Pirola rotundifolia var. Chloranthoi- des P. Fournier, | Pistil. Dév eloppoment a — dans Parsienus. NE sur Ja re —, ' 623. Plancton d'eau douce de Ce: an, 793, 795 ; — de la. mer d'Islande, 578 ; — de trois étangs de rks- ariations dans le — des ide Madrid, 808 Plantain et "Bouillon Blanc, 318 ; — Monstruosités du —, 750. Plantago. Cultures expérimentales sur —, 7 decor go lanceolata. Sexualité et mé- amorphose des épis de —, 71 Pistons d'alignement de la ville de Paris, 185, 186 Plantes économiques et officinales, hire, 5 Plantes aerem rem Notice Ad aere récolteurs d 50; — de nisie, 815, TABLE ALPHABÉTIQUE DES Plasmopara viticola. Service de si- m) ; Poa trivialis var. agrostoides P. er, 33. —, 715 . Mosaique héréditaire chez Je Nisiox (H.), 805, 306, 523, 524. Polarité. Sur la — des organes vé- étaux, 166 Porrris (J.), 949. Pollens dans la tourbe et les sédi- ments, Pollinisation des fleurs par les In- secte Polyblastiopsis myrtieola, 848 oh Ad complanatus parasite des fra 571. re Place du genre —, 963. Polygonum héhé 320. Polyphylla fullo dans les vignobles du Var, 575 i Iypod lg VP 162. Pol E Hôtes des — du Sud de l'Afriq 8. Polybbrder: Réflexes des —, 167. Polystichum Oreopteris. A eren du — DC., 64. Polythrincium Trijolit parasite du Trèfl Polytomie, polystélie et accélération vasculaire dans les racines trau- matisées, 502 omme de terre. Conférence inter- —"D “ie nuits de la — par la greffe, 5 Pommes de terre. Dessiecation pré- , 551. Populus trichocarpe. Anatomie d’une galle de —, 7 Paini carpinea n. $. fusea, 848. P orphyra os MiBcalis: ee as de 6. xa Ponsirp (T.), 332. RT Portugal. Voyage en —, 446. MATIÈRES DU TOME LXX 999 Posapa Aranao. Décès, 385 graines de Genévrier, 161. Potamots. Les — des lacs anglais, 3 753. Porter de la Varpe (R), 377, 533, 58^, 585, 629, 799. Poudena as. Arbres exotiques du pare du cháteau de —, 746. Pourquoi-pas. Dragages du 967, Pousses supplémentaires estivales, 5 Prairies calcaires de Wileox-County, 306 ; incluses dans certaines forêts, "955; — Les pede des — et des pâturages, ote Contribution: à l'étude du nre —, 829. Priesrzey (J. H.), 164, 342. Pamerin Pollinisation des — Polymorphisme, bismi- trie et hybridité des —. 5 Prix de Corncy en 1923, 596. Proche-Orient, Contribution à Ja flore —, Propan (J.), 755. Programme de la Session dans le Cotentin 5, 555. Protox yléme. Ds centripète est touiours primaire. Le soi-disant protoxyléme centrifuge est sou- t Poe Provası (T,\, 537. Provence. BO MAE don à la flore de —, 509 ; — Zone halophile en — Végétation des falaises, 238. Prunes. Analyses de — attaquées par le Ore sim cinerea, 17 — Effets du Selerotinia binerea sur les —, d Laurocerasus. Maladie de au, 182. Pseudocléistogamie chez le Carda- mine pratensis, 9 Pseudoflagellums du Pediastrum 1000 Psora opaca nov. var Lesd., P. testac licola B. de I Pteris. Espéce type, 759. Pterocarya Ae P plantations d'a- lignement Pterostyrax Cris . crocea B. de a nov. var. argil- 281. Guillaum., LS Fougéres, 76 Ptyssiglottis. Le genre uccinia coronota. Gersültation des éci M se urédospores et té- leutospor 78. Puccinia Ponens Développement 5915. nouveau genre de ^. Buda Malvacearum. Historique e son apparition en France, 573. Pucsiey (H. W), 753, 754. es. Influence sur la composition chimique du milieu, 59. Puymazy (A. de), 184, 334, 967. Pycreus pumilus et P. hyalinus m Pyrénées, 571 Flore algologique des 5; méditerranéennes. Hórboitsn ond dans les —, 534. Pyrénomycètes. Nouveau genre, 68 ; — Sillon p nati des as- — de Dalmatie, 3 Pyrophosphate de fer citro- -ammo niacal contre la chlorose des ar- bres fruitiers, 800. à Quanser (H.). 975, 977. Québec. Pda de —, 961. Quinquin na. Culture des arbres à — à Java, 816. R Raccord. Théorie du —, bs Racine. Méristéme de la 0. Racine accourcissement des chez certaines Monocotylédones, ; — respiratoires. Recherches c anatomiques et physiologiques sur : es — Radiculaire, Apparet — du Blé, 329. Rarwzs (M. A.), 770. retra calicaris nov. var. pyre- ea B. de d Ht icta (G. BJ, 7 Rhi ak Up FOE polysiphoniæ Unis, 58 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX Ranpozrx (L. F.), 548. Rankix (E. J. Ranunculus aconitoides. A propos du TO (A.), 801. Rapport sur l'attribution du Prix de CorNcx en 1923, 59 Rayner (M. C.), 561. Mte (L.), 582. G. M. Fsboulia hemisphærica. Anthéridie du —, 970; mbryogénie du ET BRecettés et dépenses pour lannée 1922, 852. SONNE sagitlifera, 181. \ 8 (E. Rifle exes des Polyporées, 167. Régénération de bourgeons chez les racines de Chicorée, 170. Se pots picroides. Clef des varié- be Delessertianæ, 373. EMY, À Rrwpnrr (A. B. ), 760. die E pucr ^. pes chez Heseda edm LET pcm ^ cas- es graines en vie ra- — Etudes sur la —, Re 98 Système — des plantes Due préparatoire de la Session, Reviviscence des végétaux, 168. A.) 84, 95, 215, 331, 531, Rhéiques. det herche des méthyl- oxyanthraquinones dans les —; Ridadnthino et aucubine, 171. Rhinanthus Crista Galli. pe et saccharose dans les graines — 5: 1 Rhizoctone de la Luzerne, 576. aux icai h; de 374. Ka Bryop ytes Rhodymenia palmata. Reproduction e —, 806. Rhododendron. mi ras Nouveau s id Recordiad pinguis La fécondation | chez le —, 5 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX Riccia. Etudes sur certaines espèces de —, RICHARDSON (A. D.), 800. Ricin. Cytoplasme de la graine du 895. Moine (EL), 951, Dr. E dek 754; RIENCOURT de LoRdSexE Admission, ^26. Rice (G. B.), 347. Rigiolepis et autres Vacciniacées de Rirrer (W. E.), 383. arier (G4, 165, 775, 800, 815. . Le Ronmixe ( (W. J RoBErTSON. PROCHOWSKY (A), 187, Ropi£ (J (J.). Note sur les plantes d'un terrain inculte aux environs de Vieh Sii ln Ropric mbre à vie, 852. Rorrer (A) 366, 381, 812. Rorrr (R. A.), 539. Romer (1.), 756, 757. Rosa glauca Vils. Nouvelles stations, 752. Rose. La — dans le cantique des can- tiques, dans l'Egypte ancienne, 811. Rosenrnazer (L.), 785. Rotateur grand modéle pour l'étude u géotropisme, 168. Roru£a (F.), 785. Roruzix (E.), dum RorrizEn (Cap.!, 379. Apo Erpe des cerises. Sur le —, 950. Rouilles. Biologie des —, 974; spèces rares ou nouve elles de — 177 ; — Rapports avec le climat, — Vigueur végétative de. l'hôte, 770. Rouissage. Microbiologie du — du in, Roumaine. Bibliographie botanique Roumanie. Ecologie en —, 755. 3. Roux» (E. M.), 150, 76 Rovv (G.), 535, 746. n ( Gi x (N.). Décès, 248. 1001 Rubi Europæ de Supre, 754. Rubiacées nouvelles de l' Afrique tro- picale, 744. Ruporrs (W.), 773. 74. X sculatus L., 957. Rumez néerlandais, à Rupicapnos Pomel. Les —, 327. Ruscus aculeatus. Formes anormales , 951. ii. Rapprochement des feuillets, 183. S Saccharose dans les graines de Rhi- nanthus Crista Galli. e Sacs embryonnaires. Deux — dans les ovules de Solanum POPE e Sagina procumbens. Développement de l'embryon chez le —, 155. SacnArD (C.), Sahel de Sousse. Géophytes du —, bota- Sainte Baume. Géographie E (de) Saint Malo. Flore algologique, 184. 0, 191, 814, 815, SALIsBURG (E. ih 325. pe des sections Pentandræ et Ni- cu Solis nigra phas 554. Sarmon (C. E.), 754, 760, 761. pren (E 8.5, 795. Salsola Richteri. Acclimatation dans le Sud algérien, Salsola Tragus var. pseudo-Tragus J. As, 02 SANCHEZ. y Saxcuez (M.), 159, 160, 22. Sanps (W. M.), 816. SANDSTROM (W i Santonine. Nouvelles Sources de —, Sapin de Douglas. Le —, 186. Saponaire. Intoxication par la —, Saponines. Action des — sur la cci- le, 349. Saprolegnia. nod nucléaires dans le mycélium, 806. Sardaigne. Bibliographie Don de la —, 323. Sarothamnus scoparius en | Teansjl- vanie, 1002 Sarre. Flores ve de la —, 150. 581, 801 TABLE ALPHABÉTIQUE DES E ose rci botanique de l'Uni- si Site hortensis, Culture du +—, — dans la province de Turin, 383. SAT E aoi (C.), 367. SAVITCH (V. E, 585, 586. n (E ), 9 549. Seleria andringitrensis, S. Baroni, errieri, S. rosea Seleroderma vbs Botivuau Cham- pignon du Congo, 969. Sclerotinia vinered. tion sur le runier, Victoria, 364 ; Ana- lyses de prunes attaquées par le Lo ; — Effets du — sur les prun 7 A abaia, Ory=æ, en Cochinchine, 1. Scolytidæ. Développement des — propres au kou) 577. SEARS (P. B.), , 048. Seigle. Hybrids PEN d'Epea et de Seb 173 : — Rés Misi a au parasites, 577. Séla laginelles, sip big e iind des 158 ; e vacuolaire = 27 pt des des TÜS 336 ; to du dév es plantes vasculaires — sur l’ aourié Semences. Sélection et production des. Coutsi, 328. SERRE (P.), 812 Serre. es en —, 957. Mei tope dana 5 > MATIÈRES DU TOME LXX Session de la Société mycologique, 972, 973. Session ae bcc tenue dans le t les mois de juil- SuovrEDEN-Wznv, 170. SuowarrER (A. M,), 157, 583. SHRUBBS 95 iam. Contributions à la flore du —, 4. 523. Sibérie occidentale. Flore mycolo- gique de la à 362. Me (Gi); Sierra de ER Herborisation dans sies] Ministra. Excursion à —, 321. Sım (T. R.), 374. Simonps Bovrazn (G.), 762. Siu an (K,), 329. r (E. W.), 330, 771. léar, Situation des graines. Influence la ur leur pouvoir ups Sit (33, 782. Smart (W.), 579, ise (E. es ie 954. n (F. Here ra ves Sxow (R.), 777. Soja. Essais de culture en France, 194. Soja hispida. Uréase du —, 360 Sol Acidité et températur e du —; : Fertilité, activité baeté- rienne du — — Invasion un — dans les tropiques, 163 ; pr Réactions du —, 342. Solanum tuberosum. Ovules avec deux sacs embryonnaires, 765. Souices (R.), Développement de r embryon chez le pue ur iden — Dévelo r embryon chez le Mubsotit hispida Schlecht., 385 ; — 154, 155, 156, 94 6. Soufre. Action fertilisante du ~> — du sol et nutrition de la plante, 770; 7> fa cteur de la fer- Plo p^ sol, 560 ôle du — dans la culture, 165. Soursac (L.), 591, 808. TABLE ALPHABÉTIQUE DES Spartina. Note sur les — de la flore française, 54, Spartina Tow nsendi, 534. Spectre de diffraction. Mesure des SPERLICH (A.), 549. SPEssARD (E. A.), 792. Sphagnum du pays des Cornouailles, 793. Sphaignes francaises, Sphinctrina microcephala n. var. ela- vata, 842, Spigelia. Embryologie du —, 543. os iie domingensis Gder, 921. SPILLMANN un lancifolia Hoffmannsegg, 322. SpPinipoxov (M. D.), 527. Spirogyra uvelle espéce, 969. No Spirogyra orbicularis. Variation du 801. haut-marnaises, 752. oori 794 ; comi SPT du —, 3s s du —, 795. pides. d quelques Fougères mé- sozoïques SPRAGUE (T. A), 539, 743, 758, 759, 760, 761, 762, 780. SPRECHER (A. de). Admission, 106. iUvPi E crassa n. var. erenulata, 4 Squamulæ intravaginales des Hélo- biées, 7 Statice. Sur Te genre. —, 760 ; notes sur les —, 161. Statice occidentalis Le — à Saint- Pair-sur-Mer, 533. STEPHENSON (T. Sterigmatocystis nigra. Action des sels de cuivre sur le —, 338 ; — Formation des conidies chez le —, , 546 Stérinoplastes. epp bise ent SG -— des — Sécrét tion d ; JUD. e des —, 552. W.), Porna abilité, 059 : Stipa. Ded australiennes de —, STirron. Mousses du Df —, 794, : 795, ; MATIEHES DU TOME LXX 1603 STokLAsA (J.), 3 Stomates et idea cnitok: 341, Sromrs (T. J.), 356. SrouT- (A. B]. 059, Strychnacées. La famille des —, 919. Styracacées. Espèces i localités nou- ientale Styrax annamensis Guillaum. 882: S. uillaum., 883 ; S. ru ode mycologique pour la recher che de certains —, 372. Supre Rubi yum. 79^. Suéde. Bryologie de la —, 1 796. Sues, decas en eau — des plant Suisse. Flore. de par H. Scnixz et K. Krrrrm, 645; — Hépatiques e —, 97. Sulfate de thorium. Action du la E E du Phys ati dens Bai 81. Suprlóegon tim RU sorge 794. Suncovr (R.), 311, 426. Surgreffage. C he du —, 782 ; Effets du —, SWEET T (C), 591. Sylloge fungorum de SAccAnD0,192, Sylvinite. Action de la — sur le dé- veloppement des plantes, 340. Pine (Mile O.), 951. T Tabac. Culture du — en Corse, à Madagascar, 380. Tagon (R. J. ), 805. Tamariz articulata aux Etats-Unis, 814. Tamm (O.), 349. Taus (W. H: T.), 775. Tanin. Teneur en — des Palétu- Taratacum vulgare. acini du 9 Tanrx (A. de), 379. Tavrom (F.), 3 TAvLon LW. R.), 792. à Tchécoslovaquie. Mycologie en —, 804. : 1004 Téguments. Cytologie des —, 333. Telekia speciosa (Schreb.) Baumg. f 823 TELLEFSEN (M. A.), dui empérature, Influence de la — la décroissance, hores le fact — du sol, 344. Tempskya. Découverte de fragments de Fougéres fossiles du genre 68 Spots 4390, 391] HF Trnsv (J. RL 168, 170. iron . Herborisation sur le lit- toral as —,; 195. TERROINE (E.] Y, 952. Tesxnier (F.), 809. Tetraedon. Place du genre 6 Textiles. Plantes — délaissées, us. Thamnium ES END um. Le — France, 377. Théacées. Notes sur les —, 760, 761. Théier. À propos du —, 815. Theiidium prasimum B. de Lesd., THELLUNG (A.), 536. Theobroma bicolor, T. Cacao, 418. Tuéoporesco. Rema aries sur l'ar- " de —, 586. Taérior (J. L 373, 375, 799, 800. Thevetia puer ah Glucoside ex- rait du — Thiosulfate de alos dans Achro- matium oxaliferum, 175. THopay (D.), 343. Tomas d. Admission, 248. Tuone (F.), 743. m. Le — à r de Citronelle et les races physiologiques, 316. Thyméléacées. Description des — hamis lanuginosus. Le — dans lherbier Mirirn, 760 e yis Tiges rampantes. Plantes à —, 556. Tolypella hispanica Nordst. Décou- verte en France du —, 77. omate, Vespa o gallarum pa- rasite de la —, 791; — Nouvelle ie des fruits de —, 790. Tox: (G. B. de), 369, 801. Tonini2 meridionalis, B. de Lesd., ToTTINGHAM (W. E.). 769 Tourbiéres. Plantes des —, 163. Tours. Champignons des environs de Naasor (L.], 406, 352, 565, 573, 798. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX RS re se a et absorption des sels, 954. Trapa natans en Suède. 324. TRELEASE (S. F.), 768. TRELEASE (W.), 5 Trichloréthyléne. Emploi du — en histologie, 568. Triticum durum. Fécondation croi- sée spontanée chez le — et le T. vulgare, 563. Tropæolum. Le groupe SR 5 liata » du genre —, Tnaovanp RIOLE d 566. LIE Bron E heleroph ylla, 571. Tuléar. De angobory et Be- noky , 306 ; — S Mor cbr ai de la province de = 5. Turin. Champignons parasites de la 8 1 nce, 813. Tyrosinase. Contribution à l'étude U Ursan (T.), 525 Uréase du Soja hispida, 3850 Nouvelles be sur l’ - Que let Turce pro pe Char nons / 357. Urédinales Cubilia dans la Trinité, 589. Urochloa nouveau indien, 304. Urticées. Les — : cel ales à à i mucilage, laticifères et canaux sécréteurs, Ülricularia: Urnes des —, 341. V Vacciniacées de Bornéo, 522. Vaccinium ox)coccus. Anatomie des fleurs et fruits, 332. Vaisseaux arks Sur la présence de —, superposés et centrifuges, dans la racine "13. M des Choux. ' Excursion au > VO. o deg cryptogamique "x VarpicuiÉ (À LT A propos d’une note M. —, 77 Valérianacées, Embryogénie des —;. 946. Vallée de Suse. Les sol. onies végétal xérothermiques d SUR NS La C c ar TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES DU TOME LXX Valsorey. Le —, 757. Van DE Bur (P. A.), 578. VANDERLINDEN (E.), 168. Vangueria Juss. Espèces africaines ge T Van Goon (A. È, 3). Algues marines de la Hollande, 629. Van Over (P.), 800. ar. Nouvelles contributions à la flore du département du 95,21 ~ MayssrtgE (P.), 189, 812. VE erii i d herbarum parasite des Œillet es varians. Biologie du —, Viri icatetira de Champignons, 803. Veronica Chamædrys var. Veronica persica. Vaste florales, 780 Verrucaria Sampaiana B. de Lesd., V. viridiolivacea B. de Lesd., 28 3. Verriéres le Buisson. Arboretum de —, 248, Vexin. Associations végétales du — français rosoe tuam sur la — des gr icia. Notei complémentaires sur les —, Vide. Le — comme mora de pro- longer la erb germinative des graines, — Vit alité des feuil- les d' Alan roy le —, 950 Vieuover (A.), 7 Vigne Etude de ` Oidium da Ja —, Vivre (R.), 526. Virran (A.), 326. Virwoniw (L. de), 591. VILMORIN M de), 248, 814. . Vinca major L. var. nummulariæ- folia P. NEDRE, 284. Vixcens (F.), 971. Viola meduanensis. Contribution à la connaissance du — d e BOREAU, Viola nana. Précisions sur le Viola odorata. Nouvelle serve 5 irus filtrants. Maladies à —, 74. Viscuniac (C.), 1 Viscum docu en 1 Fleur et pollini- sation chez le —, 356 ybri- dation avec V. "album; 356. brevipes 1005 Vœu en faveur d’ uw PA dans l'Ariége, en 1924, VocriNo (P.), 368. Td méthod r la ance des racin Vétviria Pres ala. In tipduité du —, 369 ; — Toxicité du — d apa mesu- 582, Volvox aureus. Ontogenèse, 966. dones Champignon nouveau pour , 804 ; — Plantes indiquées sed erreur dans les Vosgienne. Additions à ila flore bryo- logiqu | 92 Vosgiennes. i Bur quelques plantes —; 31 VOSKRESSENSUY (A.), 360. VUILLEMIN gu Suis 325, 767. peus ET (J. Vuy , 919. WwW Wacurer (W. H.), 320. 0. Waicur (F. e. 806. Wuerry (E. T.), WuHETZEL. L’ toire ds a phy pod thologie d'aprés le pro 805 Wiccans (R n Wilcox-County. Prairies calcaires de —, 306. Wanna (E. del, 248, 380, 579, | 7, Wyss (F.), 789. X Xanthium. Fruits de — 552. 1006 TABLE ALPHABÉTIQUE DES 5 Yamanoucni (S.), 177 Yser. logie des inondations de P’ —, 148. Z ZxPFFEL (E.), 776. Zacorix (A.), 322, MS DU TOME LXX att. Herborisation à —, 536. Zitova (E. S.), 586. Zizania latifolia. Le , légume cul- tivé en Asie dope. “ les plantes du jardin botanique de Nancy, 804. Zygnema, Conjugaison chez — "TE rie Adaptation à ] e aé ne, 184. Zusódon. feri ns Sur le —, 197. ERRATA DU TOME LXX (1923) Page 78, ligne 10 (en remontant), au lieu de 100, lire 700. — 435, dernière ligne, au lieu de 1815, lire 1895. — 467, au lieu de DEFrLANDRE (Lucien), lire DEFLANDRE (Georges). — 472, ligne 10 (en remontant), après honneur, ajouter (2) et reporter à cette page la note de la page suivante en lui donnant le numéro (2). — 476, ligne 3 (en remontant) au lieu de (5), lire (4). — 751, ligne 10 (en remontant), au lieu de « contribué à créer », lire « été la source de ». CLASSEMENT DU TEXTE Le tome LXX comprend : : 19 La liste des membres de la Société au 1*' janvier 1923, XXXII pages. c 29 Les comptes-rendus des séances, la Hevue bibliographique, intercalée sans pagination spéciale et la table générale des matières, 1006 pages. 30 Les rapports de la Session extraordinaire, tenue dans le Co- tentin. N. B. — Les comptes rendus de la Session sont insérés dans le corps du Bulletin, avec les comptes rendus des séances ordinaires et à leur place chronologique. Les rapports d'excursions feront l'ob- jet d'un fascicule séparé, muni d'une table particulière. Ce fasci- cule qui sera publié ultérieurement pourra être relié à part, AVIS AU. RELIEUR Les planches peuvent étre réunies à la fin du volume ou dis- posées prés des textes qu'elles illustrent. Dans ce dernier cas elles seront insérées : PI. Ien regard de la page 74. | Pl. VIII en regard de la page 504. PE IE" — ess A0 FELIX: 2 — 504. P II — — ' 42D8.] P. X — — 7416. PL IV — — 430.|]PL. XI — — 716. Po Vool "400 TL PL XII — — 716. PL. VIS — -—— ^ 462. | PL XIII — — 716. PE VI = — 504. | PL XIV — SENS C Mas. Le Secrélaire-rédacleur, géranl du Bullelin R. SOUÈGES. Etablissements Anpré BRULLIARD, St-Dizier.