BILLUSTRATION HORTICOLR. Le dépôt exigé par la lei a élé fait. L'ORBUSAANION HOBMIEOBE, JOURNAL SPÉCIAL DES SERRES ET DES JARDINS, ou CHOIX RAISONNÉ DES PLANTES LES PLUS INTÉRESSANTES SOUS LE RAPPORT ORNEMENTAL, COMPRENANT LEUR HiSTOLRE COMPLÈTES, LEUR DESCRIPTION COMPARÉE, LEUR FIGURE ET LEUR CULTURE} RÉDIGÉ PAR / CH. LEMAIRE, Professeur de Botanique; Membre honoraire et correspondant de diverses Sociétés savantes ; AT PUBLIÉ PAR AMBROISE VERSCHAFFELT, Hortieulieur; Éditeur de la Nouvelle Feonographie des Gamellias. — Premier Volume, L GAND, SMPRIMERIE LT LITHOGRAPHIE DE F. ET E. GYSELYNCK, Rue des Peignes, No 36. comment l'art embellie les ombrages, L'eau, les fleurs, les garons el les rochers sauvages ° égales 4 Ut UML À ) ou ) ? arbore VAL. (EU € od00deud RP LE » de rot iv é Jerré L  1} 4 el L'ILLUSTRATION HORTICOLE. Planche 1. RHODODENDRUM ALBUM-SPÉCIOSUX caverne. Érvu. V. Jardin Fleuriste (1), Te ler, PI. 41. Ericaceæ $ Rhododendreæ, . CHARACT. GENER. V. ibidem. adulterina ex varietatibus hybridis ipsis’ dictis R. cinnamomeo et R. Woulerii, in CHARACT. SPECIF. R. fœcundatione | Horto Verschaffeltiano exorta. Chaque année, sans doute, voit éclare dans les jardins plusieurs varié- tés de Rhododendrum, issues de fécondation croisée, soit entre des espèces exotiques et des espèces indigènes, soit entre les unes et les autres; mais bien peu, ‘par leurs mérites foliaires et floraux, sont dignes de fixer l'at- tention des amateurs, et sont oubliées presque aussitôt que parues. C'est qu'entre ces nombreuses variétés, il en est bien peu de méritantes; el qu'entre ces dernières elles-mêmes, le choix est difficile et ne peut être fait que par un tact exercé, un goût délicat, une connaissance parfaite de ce qui peut, en horticulture, plaire surtout aux Anthophiles. M. A. Verschaffelt s'occupe depuis longtemps et avec prédilection de l'éducation de ce beau genre de plantes, et ses nombreux succès, en cette partie, sont assez connus pour que nous ne les rappelions pas iei, dans Y'intention surtout où nous sommes de figurer de temps à autre, dans ce nouveau recueil, les variétés les plus brillantes obtennes par ses soins. (1}. Pour les étymologies, les caractères génériques et spécifiques des plantes déjà décrites dans le Jar= din flouriste (& vol. trés gr. in-Bo, avec plus de 420 pl. enloriées, do 200 vigneltes, ete., ete.), et dont nous aurons à nous occuper dans l’Iliwstration horticole, noas renverrons chaque fois au premier de ces recueils, À cause des détails que nous avons donnés sur ces divers sujets, détails comparatifs, historiques “et critiques, besucoup plus complets que dans quelque ouvrage ques ce soit. TOM. I. — JANVIER 1864, 1 RHODODENDRUM ALBUM-SPECIOSUM. Celle dont il s’agit, due également à ce jeune et habile horticulteur, est née du Rhododendrum Woulerii, fécondé par le R. cinnamomeum : plan- tes hybrides, également estimées dans nos jardins; et, comme celles-ci, elle y montre dès le premier printemps ses très gros capitules de grandes fleurs, dont la blancheur et les jolies macules deltoïdes tranchent sur son ample feuillage d'un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous. Par une disposition heureuse, ses corolles, de première grandeur, en ce genre, sont entièrement parsemées des macules signalées, toutes d’un violet pourpré. La plante elle-même est douée d'un port superbe, d'une vigoureuse végétation et fleurit abondamment, Elle a montré ses pre- mières fleurs en 1851. C'est une variété de premier ordre, et nous pou- vons garantir de visu la fidélité de la belle planche ci-contre, due à lhabile pinceau de M. Bernard-Léon. Cu. L. CULTURE. (5. Fn.) Terre légère un peu sablonneuse; du veste, culture ordinaire et bien connue des Rhododendrum de serre froide. À. V. GSevereyns Lith. ét imp. Le tn CR trait Mexique (Serre chaude), Æ Verschaftele publ, Planche 2. a —_ ONCIDIUM BARKERI ONCIDIE DE BARKER. Étym. V. Jardin feuriste, Te Ier, PI, 99. Orchidaceæ $ Vandeæ $$ Brassiæ, . CHARACT, GENER. V. tbidem. CHARACT. SPECIF. O. pseudobul- bis ovatoancipitibus valde eompressis lateraliter 2-3-costatis; foliis 2 lineari- oblongis utroque latere 4-venosis (1) sub- membranaceis supra basim obsolete ar- tieulatis et hic amplexantibus, dorso carinatis; scapo nutante subpaucifloro ; floribus maximis suaveolentibus; sepalis petalisque fere æqualibus lineari-lanceo- latis patentibus margine undulatis acu- minato-reeurvis debasi ad medium dorso insigniter carinatis præcipue inferiori- bus; labello maximo expanso carnosulo, lobis infer, integris rotundato-auriculi- formibus v. parum obliquis, ungue sub- tus canaliculato; tubereulo B-dentato, dentibus oblongis, uno intermedio, 2 api- calibns ia limbum decurrentibus; limbo rotundato utroque latere valde unipli- cato, apice alte emarginato; gynostemate brevissimo, alis rotundatis, ultra cavita- tem gynostematicam canaliculato, margi- nibus elevatis (Nos. ad vivum). Oncidium Barker: Linns. Mise, Bot, Reg. Ne 174. P- 81.(1841}. On ne possédait encore aucune figure de cette belle espèce d’Onci- dîum, décrite pour la première fois en 1844 par lo D’ Lindley, lorsque, en 1853, plusieurs beaux individus, arrivés du Mexique, sa patrie, en fleurirent la même année (d'octobre à décembre}, chez M. A. Verschaffelt, qui s'empressa de la faire figurer et de nous en communiquer ur pied pour en faire une description nouvelle destinée à ce recueil. Malgré quelques légères différences, entre la phrase spécifique du savant anglais et la nôtre, différences provenant sans doute de la manière diverse d'examiner sous un même aspect plus ou moins attentivement ou com- plètement les choses, plutôt que de différences spécifiques, la plante que nous avons observée est bien la même que celle du Bofanical Register {L s. e.), Elle paraît avoir été découverte originairement par M. Barker; mais M. Lindley n’en a pas indiqué la localité précise, et à ee sujet nous n'en savons pas plus que lui. Elle est très distincte de toutes ses congénères, tout d'abord par:ses très {1} Vensrum numeros spud Orchideas, sententia nostra, non est nulli momenti ad specics distinguendas et tamen nsque ad hanc diem ab Orchidographis omuino neglectus! ONCIDIUM BARKERI. grandes fleurs, agréablement odorantes, au nombre de cinq ou six (dit M. Lindley, beaucoup plus disent les voyageurs), sur un racème penché. Leur aspect, quant au coloris surtout, rappèle à l'idée quelque espèce d'Epidendrum à grandes fleurs. Toutes les lacinies externes du périanthe sont en effet d'un vert jaunâtre et richement maculées de brun-pourpre; le labelle remarquablement charnu et le gynostème sont d’un beau jaune, variant d'intensité dans les divers individus, e’est-à-dire passant du jaune d'or au jaune pâle blanchätre. Les feuilles, au nombre de deux, sont vertes, dressées-recourbées, linéaires-plissées (carènées dorsalement), assez nettement articulées près de Je base, qui est engainante, Les pseudo- bulbes qui les portent sont ovales ou ovés-ancipités, et tricostés de chaque côté, long de 0,07 sur 0,04 de large. M. A. Verschafelt l'a reçue directement du Mexique, par Les soins de MM. Tonel frères, ses correspondants, en compagnie d'une foule d'autres belles Orchidées, dont nous aurons souvent occasion, nous Tespérons bien, de nous occuper dans ce nouveau recueil. Ca. L, CULTURE. (5. Cu et T.) Culture ordinaire des Orchidées épiphytes, désormais trop conaue pour être détaillée iei. Pour cet Oncidium, toutefois, il faut beaucoup moins de chaleur que pour celles des tropiques proprement dites; elle peut, à l'exception de 5 ou 4 mois en hiver, se contenter de la serre tem- pérée où d’une serre chaude ordinaire. ° A. V. É XX”, » O buuxi( LX Les: ) ) Le Detroit de Magellar .(/leine terre.) | CP Planche 58. PHILESIA BUXIFOLEA. PHILÉSIE à feuilles de buis. Éryu, de @rAis, j'aime! Commerson, selon Lamarck (1. i. e.), donna ke nom à l'arbrisseau dont il est question, en raison de l'élégance de son feuillage (ou plus probablement de ses fleurs !). Philesiaceæ LinoL. (Veget, Kind. 217). Familia distinceta, et merito quidem, Philesiam typum una cum Lapageria huc usque complectens.—£Lapagerieæ Kunru! Quam ob causam ista nominis mutatio? CHARACT. GENER. Flores herma- phroditi. Perigonium 6-phyllum corolla- ceum regulare deciduum? fofiolis ima basi connatis campanulato-conniventi- bus (Juss.) subreticulato-nervosis, exter, {calyx) oblongis mucronulatis; énfer. (co- rolla) duplo longioribus obovato-spa- thulatis obseletius mucronulatis superne patentibus basi intus glandula oblongo- depressa munitis. Sfamina 6 ima basi fo- liolorum inserta erecta interioribus vix breviora ; fflamentis filiformibus elonga- tis versus basim ultra medium inter se connatis; antheris bilocularibus supra basim bifidam insertis versatilibus, Ova- rêum liberium uniloculare, placentis tri- bus parietalibus brevibus ad basim sutu- rarum (Enpz.); ovulis… Stylus filiformis stamina subsuperans, stigmate capitato- trilobo (on). Bacca ovali-subglobosa mucronata, ovulis numerosis. Er Acer, is i. cs, et præcipue ex descrip- tione el. W. Hooxsmi ad vivum! Philesia Couurssos, ex Jess, Gener, 41. Lawnce, ll. v. 248. Lune. Introd. ed, 2. p, 860. Seauer. Syst. VIL pan et 314, Evoucu. Gen. Pl. 1398 (cum? de geners distinctol} Mess. Gen. PL 402 (305). Kuxrn, Enum. V. 284. Lanor. Veg. Kingd. L #, c. e ie, J. D. Hoosse, FL. antarst. 11. 355, com optimis commentariis de genere ipso. W. Hoor. Bot. Mag. Lie. Capia Doms, ex Juss, spud Poiner, Suppl. Eucycl. V. 269, CHARACT. SPECIF. Unicæ speciei sunt supra infraque explanati. Philrsia buzifolia Laanez, IL Le, Wiuv. Spee. 11, 281. et auct.s. citati. W. Hoos. 1. 5. e. t. 4788 (Sepe.) 1853), P. Magellantea Raeuses. Nomenel. On peut s'étonner à bon droit qu'un aussi charmant abrisseau, connu longtemps même avant la fin du XVIII siècle, n'ait été introduit que dans ces dernières années. En effet, decouvert sur les côtes du détroit de Magellan (54° 1. S.), par Commerson, qui accompagne M. de Bougainville, lors de son voyage autour du monde, de 1766 à 4769, en qualité de bo- taniste (1), et publié par Laurent de Jussieu, dans son excellent Genera, en 1789, il ne parvint cependant en Europe que dans ces derniers temps, . (1) Commerson mourut à l'Ile Boucbon cinq ans aprés (1774). PBILESIA BUXIFOLIA, comme nous venons de le dire, et grâce à l'activité ot au zèle admirables, à nuls autres pareils, de M. W. Lobb, le collecteur des heureux MM, Veith. Il paraît occuper un habitat assez étendu ; ainsi, peu de temps après sa découverte par Commerson, il fut trouvé également par Banks et Solander, lors du premier voyage de Cook autour du monde, de 1768-1771, à la Baie de Bon Succès {Good Success Bay); puis le long de la côle sud-ouest de FAmé- rique antractique, jusqu’à Chiloé et même Valdivia, par divers naturalistes €t navigateurs. Bridges, entr'autres, rapporte qu’il croît dans des endroits marécageux, à l'ombre des Alerses (Alerze en espagnol, Alerse tree en anglais ; Libocedrus tetragona Enpcicu.), au sommet de la Cordillière, aux environs de Valdivia. Présenté en fleurs, lors de l'exposition des plantes à Chiswiek, en juin dernier (1853), il attira tous les regards et conquit tous les suffrages des nombreux visiteurs. On put le voir également en fleurs, à peu près à la même époque, dans les serres de M. Amb. Verschaffelt, qui s’est empressé, nous avons à peine besoin de le dire, de multiplier ce char- ment arbrisseau pour l'offrir Le plus promptement possible aux amateurs de belles et bonnes plantes. Le lecteur, en jetant un coup-d'œil sur la belle planche ci-contre, exécutée d'après l'an des individus de M. A. Verschaffell, nous dispensera d'en décrire Pensemble et d'en faire un plus long éloge. Il constitue l'unique espèce du genre ; et comme jusqu'ici, il était peu connu, les auteurs systématiques ont dû varier sur les caractères qu'ils lui attribuaient, La diagnose générique, qui est en tête de cet article, a été refaite d'après la description complète que M. W. Hooker a rédigée sur la plante vivante, et comme un oubli regrettable nous a privé de l’avan- tage de l’observer en nature; nous devons nécessairement et sans contrôle reproduire ici cetle description : Desch. « Arbrisseau ou sous-arbrisseau dressé, très touffu, s’élevant à trois ou quatre pieds, dans sa contrée natale. Nous en avons sous les yeux des individus en flcurs, variant de quatre pouces à un pied et demi de hauteur, et très ramifiés; à branches alternes, dont les principales, ainsi que Ja tige, nucs inféricurement, cylindriques, couvertes aux articulations d'écailles lancéolées, brunes; à rameaux anguleux, verts, squamifères ça et là. Feuilles alternes, variant, sclon les individus, d'un pouce à un pouce et demi de long; pétiolées, linéaires-oblongues, coriaces, persistantes, penniverves, glabres, mucronées, glauques en dessous, réfléchies aux bords. Pétioles courts, articulés au sommet et persistant après la chute du limbe foliaire. Pédoncules extrêmement courts, terminaux, bractées à la base des fleurs. «— Fleurs solitaires, nutantes, grandes, Calyce long d'environ à de pouce, formé de trois sépules ©blongs, subobtus, imbriqués, appliqués, concaves, scarieux. Co- rolle longue de deux à deux pouces 4, droite (erect}, campanulée, formée de {trois} Pétales obovés-oblongs, mucronulés, égaux, concaves, soudés à la base (veinés par dessiceation), d'une apparance céreuse, et d'un rose-rouge brillant; chacun d'eux PHILESIA BUX)FOLIA, porte à sa base interne une glande, ou nectaire, oblongue, déprimée, rude, Étamÿnes s'élevant de la base des pétales; à filaments soudés en tubes au-dessous de leur partie moyenne, puis libres, égaux, ua peu plus courts que les pétales; anéhères droites (erecti}, subsagittées. Ovaire petit, ovale-trigone, uniloculaire; à trois pa cenfaires pariétaux, courts, portant chacun plusieurs ovules (#! est regrettable que M. W. Hooker n'ait pas décrit ces organes, si essentiellement caractéristiques ! Style un peu plus long que les étamines ct assez robuste; sfigmate déprimé-capité, obsolè- tement trilobé-récurve. Baie ovale-subglobuleuse, mucronée, à pellicule rude, en raison des nombreuses graines (un peu saillantes, alors) qu'elle contient, » (Parenth. except.). Les botanistes curieux de s'édifier sur ce genre et ses affinités, peuvent consulter d'abord le Vegelable Kingdom, et surtout l'excellent article que lui consacre M. Hooker, fils, dans sa belle Flora antarctica (L. 8. c.) : article que nous regrettons de ne pouvoir répéter ou analyser ici, en raison de sa longueur. Disons seulement qu'après avoir comparé le gcnre Lapageria au Callixene, dont il diffère génériquement à peine, le premier lui semble aussi tellement voisin du Philesia, qu'il doute de sa validité; et que les principales différences qu'il remarque entre eux sont, chez le Lapageria : « un périanthe presque également divisé, un stigmate plus nettement trilobé, une baie oblongue, des branches volubiles, une nervation dissem- blable, tous caractères qui en font plus évidemment un genre de Smilacées que le Callixene ou le Philesia. » Or, le Callixene est avec raison réuni aux Asparagées (S Liliacées), et le Philesia, nous l'avons dit, est le type d'une petite famille suffisamment distincte, établie par M. Lindley (4. c.). Cu. L, Explication des Figures analytiques (empruntées au Bof. Mag. 1. c.) Fig. 4. Feuilles, Fig. 2. Étamines s'élevant de la base de la corolle, et pistil. Fig. 3. Base d’un pétale pour faire voir le nectaire. Fig. 4. Pistil, seul, Fig. 8. Section transverse d’un ovaire (fig. plus ou moins grossies). Fig. 6. Baie (grossie). CULTURE, PL. T. Dans plusieurs parties de l'Angleterre, dans le comté d’Exeter, entre autres, le Philesia buxifolia se montre tout-à-fait rustique ; et sur le con- tinent, où la température en général est plus sèche et plus froide, néan- moins, en raison de la latitude avancée où il croît spontanément, il ne sera pas plus délicat. On le plantera de préférence dans les massifs de terre de bruyère, dont il sera sans contredit le principal ornement, et dans lesquels on le cultivera comme les Ledum, les Kalmia, les Andro- meda, ete, et où il montrera ses fleurs, haut de quelques centimètres à peine. Multiplication par le marcottage ou le couchage. A, V. ee : ds » >» + » « TT 17 F FL pré L/e7r j " 72 LLOÉ, L'eT: DL du LAC AAA fa CPEOPELTLS LA: LEE AA). ME Épideudrun \ frais us { Je 27/21 te. _ (Serre lernperee cl Serre charte), # 7 AE, Planche 4. EPIDENDRUX VITELLINUM, - ÉPIDENDRE à fleurs couleurs de Vitellus (jaune d'œufl). , Érva. V. Jardin fleuriste, Te er, PI. 81, Orchidaceæ $ Epidendreæ-Læliæ. CHARACT. GENER. V, ébidem. CHARACT. SPECIF. £. (Encyctium $ Holochile) pseudobulbis ovatis acumi- natis di-{tri-) phyllis, foliis oblongo-ligu- latis acutis basi vaginantibus racemo erecto mullifloro brevioribus, scpalis æqualibus patulis, labello lineari apice angustato abrupte acuto infra medium callosum bifoveato semilibero. Linz. li, ce. Æpüdendrum vitellieum Liou, Gun, et Sp. Orchid. 97. Bot. Reg. 1840, t. 45. Sert, Orehid. t. 45. Foi. Orchid. fase, 11. Epidendr. p. 4. W. petalisque ovato-lanceolatis acutis sub- Mag, t 4107. Découverte, en premier lieu, vers 4830, dans les hautes montagnes, près de Jalapa, au Mexique, par le D" Coulter, puis par Karwinski (1827 4832), elle fut encore trouvée, en 1839, dans la Sierra d'Oaxacs, par M. Galeotti, qui la recueillit sur les chênes, à B-6000 pieds d'altitude, et à peu près à la même époque, sur le Cumbre (cime) de Tetontepee, à 9000 pieds au-dessus de la mer, par M. Hartweg; enfin, dans Je Guati- mala, par M. Skinner, sur le sommet de montagnes toujours couvertes de nuages, parmi les Jungermanes et les Lichens, etc. De ces diverses altitudes, de ces différents habitats, il résulte que ect Épidendre varie assez considérablement dans les dimensions et l'intensité du coloris de ses fleurs. Ainsi, M. Lindiey dit expressément à ee sujet (Bot. Reg. l, c.): Ce n'est qu'à Ia réception des individus recueillis par M. Hartweg (V, ci-dessus), que j'a pu avoir quelque idée du superbe effet de cette espèce. Lun des échantillons que j'ai sous les yeux montre un racème portant quinze fleurs orangées, toutes ouvertes À la fois, sur une longueur de plus de six pouces, et formant un fort remarquable objet, » Il ajoute que les fleurs de ce spécimen sont trois fois aussi grandes que celles représentées dans la figure qu’il donne et qui ont néanmoins déjà quatre centimètres de diamètre; les racines da même échantillon portait, comme ceux collectés par M. Skinner, des fragments tenaces d’une espèce de Jungermannia et d’un Lichen foliacé : signes certaines d’une station TOME 1, — PÉVRIER 1854, 2 EPIDENDRUN VITELLINU. bumidé, froide et ombragée, et qui peuvent mettre sur la voie de a cul- ture qui convient le mieux à cette espèce. M. Ambr, Verschaffelt, ayant reçu du Mexique, l'an dernier (1853), de fort beaux individus de cet Épidendre, qui est devenu très rare dans les collections, nous profitons de celte heureuse conjoncture pour rappeler aux amateurs une aussi belle Orchidée, et dans ce but, nous leur en offrons, ci-contre, une exacte figure faite sur le vivant par un habile artiste. Les échantillons secs et vivants que nous en avons sous les yeux confirment l'assertion du docteur Lindley, quant aux dimensions florales, et nous permettent d'en donner la description sommaire suivante : Dsscr. Pseudobnlbes fasciculés, ovés-oblongs, légèrement comprimés, atténués au sommet, et portant deux, plus rarement trois feuilles oblongues-ligulées, sub- aiguës ou subobtuses, engainantes à la bose, coriaces, étalécs-réeurves, canaliculées en dedans, 5-nerves, vertes ou légèrement glaucescentes. Scape dressé, s'élevant du milieu des fenilles, haut de 30 ou 35 centimètres, y compris le racème, portant quelques courtes bractées subengainantes, distantes, et terminé par dix à quinze grandes fleurs d'un bel orangé vif, dont la fraicheur dure fort longtemps. Seg- ments périgoniaux égaux, très étalés et même récurves plus tard, tous oblongs, aigus, les deux internes plus larges. Gynostème très court, semi-cylindrique dorsa- lement, plan par devant et inappendiculé. Labeïle plus court que les autres seg- ments, subpanduriforme-oblong, défléchi, subaigu, et portant en dessus, un peu au-delà du milieu vers la base, deux cavités, à bords renflés en avant. Cs. L. CULTURE. {S. T. et 5. Cu} Bien que de ce qui précède on puisse inférer que cet Epidendrum ne doive pas appartenir à la serre chaude, l'expérience nous a prouvé que si pendant sa période de repos (c’est-à-dire, une grande partie de l'été) il doit être relégué en serre tempéréc (ombragée), néanmoins pour le faire fleurir, il a besoin de chaleur et d'humidité, Aussi, dès qu’il montre signe de végétation, doit-il être rentré en serre chaude. On en fixera les pseu- dobulbes entre de petits fragments de terre de bruyère tourbeuse, entre- mêlée de brindilles de bois pourri, de sphagnum vivants, autant que possible, et de fougères naines; le lout placé dans un vase bien percé à jour, de manière À laisser promptement écouter les bassinages, qu'on pro- diguera à la plante, en raison de l'élévation de la température. À. V. pr AS (Pleine. terre), orriute- 7 La , 274 (XG Les 6 tacteato. Don. f Planche 5. ee ABIES BRACTEATA, sapin à grandes bractées. Errw. Abies, nom de ces sortes de Conifères chez les Latins. De Théis attribue à = ". ES PS — ee " Fr ee LA LE: 2 « » à means » Æ C Planche 15. mn — RS SKIMMIA JAPONICA. SKIMMI DU JAPON. Érva, Skimmi, nom japonais de la plante dont il s’agit (Miami Skimmi). Citraceæ (1} CHARACT. GENER. Polygama. ue 4x hypogymus persistens quadrifidus. Corolla &-petala decidua, pefalis exun- guiculatis. Flores À : Stamina 4-3 hy- Pogyne calycis laciniis opposita, anthe- ris. dorso aflxis anticis. Discus 4-lobus carnosus ovarium cingens. Ovarium su- perum £-loculare; ovulo solitario pen- dulo anatropo in quovis loculo. Stylus simplex cylindricus, stigmate crasso 4- lobo (Zobis fetragonatiter in stylum de- currentibus). FI. ©: Omnia ut in Ÿ €xceplo ovario, cujus rudimentum par- vum conieum, FI, © : Stamina abortiva. Drupa supera primum carnosa demum sicca tetrapyrena; pyrenis cartilagineis pendulis monospermis. Semen pendulum albuminosmn, £esta membranacea tenui, embryone axili erecto, cotyledonibus crassis planis sibi impositis, radicula brevi cylindrica hilum spectante, Fratices, ramis adscendentibus, cortice fusco œque ac reliquæ plantæ partes oleo œthereo scatente; foliis simplicibus alter- Anis petiolatis éntegerrimis coriaceis pel- lucide punetatis per iriennium persisten- tibus exstipulatis; floribus post fotia Provenientibus polygamis in paniculas terminales thyrsoideus et subdichotomas disposilie albis v. ochroleucis fragranti- bus, drupa supera carnosa tetrapyrena. Zuce. !. i, e. Stimmia Tavws, FI. jap. à, 62. Juss. Gen. 435, DC. Prodr, Il, 18. — Zuce. in Zuce. et Ses. FI. Jap. L.127, 1. 68. Meren. Gen. PJ. 252, 161. (365.359). Ware. Rep. V. 405. Lino. veget, Kingd. et 1.4 €. {V. Jard. fleur. Miscell 11, p. 2.) -— Mijami Skimmé Kawr, Amen. 779, Bancs, ic, Kæee. t. 5. — ete, CHARACT. SPECIF. S. foliis alter- nis breviter petiolatis obovato-oblongis oblongisve utrinque attenuatis acutis in- tegerrimis coriaceis pellucide glanduloso- punctatis glabris, paniculis terminalibus thyrsoideis multifloris, drupis globosis. Zuccar. : Skimmia japonice Tauns. Le, et Aucr. supra eitati, — W, Hooc. Bot. Mag. t. 4719 (Jane 1853). Tex Skimmia Svaunc. Syst. veg. I, 403, Sin San vulgo Mijami Skimmi Kemer, Aman, exot. |, €. Bancs, L. 0. ete. ? Limonie Laureola Wa, Pl, ns. var. NI, 23. & 245 (SE, Laurenla Sws. et Zuc. Moc) sieut Clrss, Lion. À e. Le place de cet intéressant arbrisseau (et non grand arbre, comme l'a éerit par erreur Kæmpfer) dans le système naturel a été jusqu'ici fort con- troversée; toutefois, nouspensons avec MM, Wallich, Lindley, Walpers, ete., et, tout récemment, M. W. Hooker, qu’il doit être réuni aux Citracées, platôt qu'aux Illiacées ou aux Rutacées (2), mais n'en ayant à notre dis- position d'échantillons ni secs ni vivants, nous ne pouvons en juger que {1} Auranfiaceæ Aucr.: Genere vero Aurantio non existante, nomenclatura appellationers istam logice repellit, | n {2) «I nous semble plus parliculiérement allié uux Aurantiacées, dit Zcccantwr, et en même temps voisin des Rutacdes, surtout par son endocarpe cartilagineux, se séparant du sorenearpe lors de Ja motu- tité du fruit, par la dispôsition de la graine dsns la loge; bien que par ses semences albumineuses, il s'éloigne de l’une et de l'antre famille, » Fi SKIMNIA JAPONICA. d’après les figures et les descriptions des auteurs, dont nous ne saurions conséquemment critiquer ni corroborer les diverses opinions. s Le Sk. japonica eroît naturellement dans la Chine et le Japon, où Font découvert, le premier Kæmpfer (1690—9), et après lui Thunberg (1775— 4776). Depuis eux, M. Siebold (1823—1850) l'a retrouvé dans cette der- nière île, sur le mont Kawara, à plus de 3,000 pieds au-dessus de la mer; il forme, à l'état sauvage, selon ce voyageur, un buisson de 3 ou 4 pieds de hauteur; mais il s'élève davantage dans les jardins japonais et chinois; les feuilles en sont persistantes, les fleurs nombreuses, disposées en tyrse et exhalant un délicieux arôme, qu’on peut comparer à celui du Daphne odora. Le mérite de son introduction dans nos jardins était réservé à un bota- niste-voyageur, dont le nom, à force de mérites du mème genre, est désormais populaire dans nos jardins : M. Fortune, qui, dans ces derniè- res années, en à importé des graines dans le bel établissement horticole * de MM. Standish et Noble, à Bagshot (Angleterre), Il fleurit au printemps et donne en automne ses jolies drupes, d’un rouge cerise écarlate. Deser. Branches subverticillées, cylindriques, inclinées, ou dressées-étalées, plus ou moins verruculeuses. Feuilles serrées, alternes, souvent comme verticillées, brièvement pétiolées, sublancéolées-oblongues, acuminées, coriaces, entières, pen- ninerves, pellucides-ponctuées, exhalant, quand on les froisse entre les doigts, une odeur aromatique et quelque peu piquante (acrid). Fleurs blanches, bordées de rougeâtre en dessous, ct disposées en une eourte panicule thyrsoïde, multiflore; elles ressemblent assez bien à celles des Jleæ, pour la forme et la grandeur, et sont en général hermaphrodites (dans les échantillons qu’en a examinés M. W. Hoo- ker). Pédicelles munis de petites bractées opposées, subulées. Ga/yce court, formé de 4-5 segments arrondis. Pétales 5, oblongs-laneéolés, étalés, aigus. Étamines 5, dressées, presque aussi longues que les étamines. Ovaire subglobuleux, atténué en un court style, terminé par un stigmate renflé, 4-lobé. Drupe globuleuse, d'un écarlate vif, et contenant quatre pépins osseux (ex aucfor. !). La belle planche ci-contre, représentant la plante en fruits, B, a été exécutée d’après un individu de la collection de MM. Standish et Noble, Nous y avons joint un fragment en fleurs, À, emprunté à celle du Bota- nical Magazine (|. c.) ’ Cu. EL, Explication des Figures sunalyilques. Fig. 1. Calyce et Pist. Fig. 2. Jeune fruit. Fig. 8. Portion de feuilles. Fig. 4. L'ovaire coupé transversalement. Fig. 8. Une fleur hermaphrodite (B. M.). CULTURE, (Pr. An) Le Skimmia japonica a passé sans encombre, en Angleterre, en plein air les hivers de 1830-1851, de 1851-1852, de 1852-1853 et de 4853- 4854. Par conséquent, il n'aura rien à craindre des froids de nos contrées, sartout lorsqu'il aura acquis un certain développement. Planter en un sol téger et exempt d'humidité; multiplication par boutures. A. Y. mn ER } 9 é ) ,. Creer lauuquiosa Arbie c Clune. _ (/leirne lerre.) Planche 14. CLEMATIS LANUGINOSA, CLÉMATITE @ fleurs laineuses, Érva. V. Jardin fleuriste, Te Il, Pl, 428. Ranuneulaceæ $ Clematideæ. CHARACT. GENER. V, ibidem, natura sedulo in horto Standishiano de- lineata! CHARACT, SPECIF, V. ibidem; sod | Clemaiie lonnginose Lino. in Paxr, Fi. Gard. + . ; = V1. 107. t. 94; in FI, d. S. et d. J. de l’Eur, floribus in nastra icone nova duplo ma- | Vis, & 811), ét in Jard. fleur, 1V. (4.368) odhi- joribus, sient et foliis : Icon tamen ex bite. Pour tous ceux qui connaissent cette plante, d’après la figure qu'en a donnée M. Lindley (L. c.) et qu'ont répétée d’après lui la Flore et le Jardin fleuriste (L. c.), les dimensions florales que lui assigne notre planche ci- contre paraîtront démesurées et peut-être fabuleuses, quoique exactement copiées sur la nature vivante : dimensions que garantissent MM. Standish ct Noble, premiers détenteurs de cette véritable merveille végétale (et personne n’est en droit de suspecter en quoique ce soit l’honorsbilité de ces horticulteurs, par les soins de qui ladite planche a été exécutée sous leurs yeux et d'après les individus qu'ils en cultivent!) ainsi que M. Ambr. Ver- schaffelt, qui a vu cette belle plante en pleine floraison, dans l'établisse- ment de ces Messieurs, lors d'un voyage à Bagshot, pendant l'été der- nier (1853), De toutes les plantes recueillies dans le Céleste Empire et introduites par M. Fortune vivantes en Europe, cette Clématite est, selon nous, la plus belle, la plus méritante pour nos jardins, où elle sera tout aussi rus- tique que sa congénère la C. azurea-grandiflora, du Japon, si justement populaire, et qu'elle laisse si Join sous le rapport de la vigueur de ses tiges et de l'ampleur qu’on peut appeler extraordinaire de ses fleurs d'un bleu lilacé-azuré, . Comme le constate la notice que lui a consacrée M. Lindley, d’après M. Fortune, elle a été découverte par ce célèbre voyageur, en 1850, sur les monts Chékiang, « dans un endroit nommé Tein-tung, près de la ville » de Ning-Po. Elle eroît spontanément sur le versant des collines, et en » général dans un sol léger et pierreux, aux pieds de petits arbrisseaux TOM. 5. — Mar 1854. . . ë CLEMATIS LANUGINOSA. » dont les tiges lui servent de support. Avant l'époque de sa floraison, » elle atteint le sommet de ces buissons; alors ses belles fleurs en » étoiles d'azur sè-voient de très loin et s'élèvent orgueilleusement au » dessus des branches qui ont aidé à l'ascension de ses tiges. Dans cet » état, son aspect est plein de charmes et dédommage bien le voyageur » qui s'est donné la peine de gravir In montagne, à travers les broussailles » pour la voir de plus près. Fonr. » Elle & fleuri, pour la première fois, chez MM. Standish et Noble, an printemps de 4852 {et non de 1854, comme nous l'avons écrit par erreur dans le Jardin fleuriste). M. Lindley ajoute : « Elle est sans doute très voisine de la C. azurea, mais elle en diffère par des feuilles corinces et non minces, couvertes en dessous de poils blancs et non finement soyeuses, cordées et non ovées ; par ses boutons, ses jeunes feuilles et ses pédoncules enveloppés de laine et non légèrement pubescents ; par les plus grandes dimensions de ses fleurs, dont les segments sont plus larges et plus aigus, » N'ayant point encore eu l'occasion de lobserver en nature, nous ne saurions en rédiger une description botanique, qui suppléerait à la trop courte phrase spécifique de M. Lindley (V. Jard. fleur.); et nous devons nous contenter de soumettre au lecteur les documents un peu brefs qui précèdent, mais qui suffisent, avec la belle et exacte figure ci-contre, pour donner à tout amateur de goût le désir d’en orner son jardin. Cr. L. CULTURE. (Ps. Am) La station de cette Clématite, sur des collines et dans un sol pierreux, dénote suffisamment combien peu elle se montrera difficile chez nous sur le choix du terrain. On la palissera sur les murs et on la cultivere absolu- ment comme la C. azurea, dans un sol un peu léger, ai maïgre ni gras, entremélé de quelques gravats bien concassés, lesquels, tout en le drai- nant, reproduiront à peu près sa station naturelle. Tenue en serre froide, elle sera pour les hortieulteurs une excellente plante à forcer, A: V. ) dis LLUtAt ÉE.., ÈS ). LEtt » os riétasa Cat Chr ne /ndes ortentales.. 2 VSerre chaude.) Planche 15. DENDROBIUM FIMBRIATUM (van. OCULATUS. pExDRoBE à labelle frangé (var. à ocule), Érvu. V. Jardin fleuriste, Te Lr, PL: (l, Orchidaceæ $ Malaxeæ $$ Dendrobiæ. CHARACT, GENER. V. ibidem. CHARACT,. SPECIF, D. Pseudobulbis elongato-erectis artienlatis cylindraceo- sulcatis striatisque, ætate aphyÿilis et tune floriferis, foliis oblongo-lanceolatis acu- minato-acutis basi amplexicauli-vagi- nantibus eoriaccis nervosis; racemo sub- apicali multifloro cernuo; segmentis pa- tulis longitudine subæqualibus latitu- dine variis, 3 extern. apice-callosorum basi quadratorum supremo ovali, later, ff DR [4 Æ FER X [ico OC’. LÉ Ootce de & Del é”/ OU ue. Fe Verne de e AMACheed. ( (Serres. ) Planche 26. a PENSÉES, GLOIRE DE RELLEVUE 57 REINE DEN PANACHÉES. {Viozæ rhicororrs L. Varietates hortenses.) Qui pourrait jamais penser, sans en avoir vu les diverses transformations s’opérer sous ses yeux, que l'art aît pu vaincre la nature au point de former l'humble Viola tricolor, que l’on rencontre si fréquemment à l'état sau- vage, dans les prés secs, les mMoissOns, les lisières des bois, etc., aux fleurs jolies, mais comparativement si petites, au coloris peu décidé, à produire les gigantesques fleurs que nous figurons exactement ci-contre, fleurs aux teintes si éclatantes, aux si riches bigarrures ? Les anciens botanistes donnaient à la Pensée des modernes les noms po- - pulaires d’ÆZerbe de la Trinité, de Fleur de Jupiter (Herba Trinitatis, Flos Jovis (1)s et expliquaient la première de ces deux dénominations par la pré- senee dans cette fleur de trois couleurs, qui représentaient, pour eux, la S"-Trinité, On serait plutôt dans le vrai, selon nous, en disant que ces deux dénominations font ailusion au triangle discolore que forme au centre de Îa fleur la réunion en un court tube des cinq onglets pétalaires et dont la figure imite le À des Grecs: lettre qui, chez les Grecs et les Romains, était Je monogramme de Jupiter, ainsi qu’il est devenu depuis, chez les Juifs, le signe du Très-Haut ou Jexovan, et chez les Chrétiens, enfin, le symbole de la Trinité, La nature, en épuisant sa palette pour prodiguer à la Pensée les nuan- ces les plus riches et les plus diverses, et fatiguée sans doute, lui a refusé le plus doux de ses bienfaits, l'odeur, qu'elle avait accordée à un haut degré à son humble sœur la Violette (Viola odorata L.), C'est là un fait bien regrettable; car, en voyant ses éclatantes fleurs, on est aussitôt tenté d'y aspirer un parfum, hélas! absolument nul chez elle, A ce sujet se pré- sente à notre esprit une réflexion toute simple : Comment n’a-t-on pas songé à féconder la Viola tricolor par la Viola odorata ou vice versa? ou si on l'a tenté, n'a-ton pas réussi (nous ne savons !)? Or, pour opérer ce croisement, fort difficile, nous ne pouvons le dissimuler, en raison et de la petitesse des orgnnes sexuels, et surtout de leur disposition (2); mais ‘ (t) Flosque Jovis verius foliitricoloris, et ipai ° Par Viokæ, nulloque tamen spectatus odore Crescit et Idaliæ Veneri ploratus Adonis, Barin, Hort. 1. v. 384 8. (2) Chez ces plantes, Jes anthèros, par exemple, sont introrses, conniventes el étroitement appliquées sue Le pistil. PENSÉES. des botanistes et d’habiles hortieulteurs ont déjà exécuté un tour de force tout aussi difficile en fécondant des Orchidées, des Apocynées et des As- elépiadées; comment ne réussirait-on pas dans celte nouvelle expérience? Sans doute, les produits laisseraient d’abord à désirer, pour le volume flo- ral, peut-être; mais le perfectionnement, sous ce rapport, ne saurait tar- der, et tout d’abord on aurait conquis un fait considérable, des Pensées * parfumées ! Nous ne saurions entrer ici dans les détails longuement nécessaires que comporterait l’histoire de la Pensée des Jardins, telle qu'on l'a vue dans ces dernières années, non seulement fricolore, mais pluri-mullicolore, à facies souvent bizarre et grimaçant, à circonscription tendant toujours à dévier de la forme triangulaire originelle pour atteindre la forme circulaire. On semble aussi abandonner maintenant les variétés à masque, et leur préfé- rer celles à macules, à stries, à bandes, etc, Sans doute, ces dernières ont des charmes ; mais est-ce que les premières sont moins belles? Les Pensées, à masques ou sans masques, à coloris plus ou moins nom- breux, plus ou moins diversifiés, sont la plus éclatante parure d’un par- terre, et quelque belles que soient toutes autres plantes, nulles ne sau- raïent être aussi éminemment ornementales. On se rangera aussitôt à notre avis, en considérant les deux variétés figurées ci-contre, gagnées par les soins judicieux de M. James Odier à Bellevue, à qui l'on doit également ces Pelargonium, qui depuis deux ou trois ans font la con- quête générale du monde horticole. Elles ont été admirées, pendant toute cette saison, dans l'établissement de M. Miellez, à Esquermes-lez- Lille, qui en a acquis la propriété et se dispose à les mettre dans le com- merce dès l'automne prochain. Elles paraissent plus vigoureuses et plus fiorifères qu'aueunes de celles qui les ont précédées. M. À. Verschaffelt est également en mesure de les procurer aux nom- breux amateurs de ce beau genre. Cs. L. CULTURE. (6. Fi) Sol frais, mais non humide, meuble, consistant en une terre un peu forte, mélangée avec deux tiers de terreau de fumier et de feuilles bien consommées et de sable de rivière très fin; le tout bien remué et di- visé à la fourche. Exposition au levant ou au couchant. Arrosements et bassinages assez fréquents, mais peu abondants : les Pensées craignent la prolongation de l'humidité. Multiplication par boutures, qui passent l'hiver en serre froide et mieux sous châssis froids, ou par semis, au prin- temps, en terrines ou en place. Avoir soin de cueillir les capsules au moment où elles se dressent; un peu plus tard elles éclatent et les grai- nes se trouvent perdues. À. Y. É 3 O X M. et de.) rot Ô V A 114 O0 D Serre / outaruia OU. — ( ) € / Desf Planche 27. DESFONTAINIA SPINOSA. DESFONTAINIE à feuilles épineuses. Érrx. Réné Desronraines, ancien professeur de botanique au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, auteur de la Flora atlantica, ete. ILeut été plus correct d'écrire Desfontainesia! Solanaceæ? (? $ Desfontainieæ ; v. potius Desfontainiaceæ? familia distincta! ! !}. CHARACT. GENER. Calycis persis- tentis laciniis 5 lanceolatis erectis. Co- rollæ tubulosa subimmersa subeartila- ginea, xbo calycem duplo superante nervoso; nervis per medias Zmbi paten- tis æqualiter 5 partiti lacinias ovatas æstivatione imbricatas decurrentibus. Stamina B fauei corollæ inserta ejusdem Maeiniis alterna inelusa, flamentis brevi- bus complanatis, antheris lanceolatis acu- tis basi afixis bilocularibus longitudina- liter dehiscentibus. Ovariem ovali-glo- bosum %-loculare, placentis carnosis in loculorum angulis interioribus; ovulis numerosis subquadriserialibus pendenti- bus. Bacca glohosa calyee persistente munita. Semine plurima parva ovato- oblonga nitida angulata, esta coriacea hinc rhaphe prominula. callosa wmbili- cum basilarem chalazæ apice dilatatæ jungente percursa. Embryo in basi albu- minis dense carnosi copiosi prope mbi- licum minimum subglohasum, cofyledo- nibus brevissimis. Frutex peruvianus chilensis; foliis op- positis denfalo-spinosis petiolatis coria- ceis amaris, petiolis cum ramo articula- |. tis; floribus axillaribus et terminalibus sokitarits peduneulatis, peduneulis bi- bracteolatis; corolla coccinea, limbo dufco. WP. Hoorzn, ex Dur, sed charact. partim rivisis. Desfontainia R. et P. Prodr, 29, t. 5, Pi, per. 47. +. 186. H.et B, PL. æg. I 158. (situ stam. erroneo). 1.45, 6. Don. in Edinb. Phil. Journ. july, 1831, {sie Domi; octob, p, 274. sie Euz.) Gen. Syst. IV. 218. Enoucu, Gen. PI. 3875, (aitu sem. in baccn et Stan. in corolla perperam exhibito), Muss. Gen. PL. 252 (161. 885.) Duuar et Auen, DC, in Prodr, XII. 675, W. Hoon. le, PL. t. 33, et Bot. Mag. sub te. 4784. — Desfontaines K, H.etB. N.G. VII.278 et Syn. IV. 266. Hook. f..in FI. ant, 4. 332. Linkia Pass. Enchir. IL. 219, R. et Sen. Syst. 1V. 19, et 682. Las, Il. 928 (nec avr), CHARACT. SPEC. Unieæ species (so- eund. elrss. Hookerium) sunt supra et ihfra expositi, Desfontainia spinosa R. et P. 1. e. et ali auct. supra citati, — splendens HB. et B. PL. æquin. L. 157. t. 45. — Hookeri Dana, in DC. Prod, 1. e. 676 (D. spi- nose W. Moon. I. c.). — séutanguln Donas. L ce. Quas hs tres species ultimas distinctas habet Clrss, Dusr, synonyme vero si prime refert, et imiliter, W. Hour. 1. 6. el in le. PL. Bevania élivifolia Bees, in Herb, nostro. — 8. parvifolia (Desfontuinia parvifolia Des, in Ediob. Pbil. Journ. 1831. 275.) Encore aujourd’hui la place, dans lo système naturel, de la plante dont il s’agit, nest rien moins que fixée; les botanistes sont loin d'être d'accord, et émettent à ce sujet les opinions les plus opposées : opinions que nous TOME 1, — SEPT. 854. 9 DESFONTAINIA SPINOSA, allons ici résumer en quelques mots, sans les accompagner de commentaires ou d'explications, bien nécessaires sans doute, mais que ne comporte pas la nature très sommairement descriptive de ce recueil, Kunth (1. c.) en fesait une Myrsinacée, en la disant très voisine du Théophrasta; Don, une Gentianacée; M. Lindley et M. Meisner (l' c‘), avec doute, il est vrai, une Ilicacée (famille avec laquelle cependant elle n’a, selon nous, rien de com- munt}; M. Hooker fils (L. e.), la regarde comme alliée aux Solanacées et aux Diapensiacées ; mais la structure staminale chez elle diffère de celle de . eæette dernière famille à toto cælo; M. Alph. Decandolle, dans une excel- lente note (Prodr. }. e.) la dit avec raison, par le feuillage et l'habitus, assez voisine des Polémoniacées (Cantua); mais elle s’en éloigne immédiatement par sa baie 8-loculaire. « Par la structure de sa fleur et de son ovaire, ajoute ce savant botaniste, elle semble très alliée aux Cyrtandracées bacei- fères, si dans ce dernier organe se trouvent deux placentaires pariétaux bifides, comme le donnent à entendre les descriptions imparfaites des auteurs; mais le feuillage, ainsi que la patrie diffèrent essentiellement ; par son port et son ovaire, dont la structure n'est point suffisamment connue toutefois elle s'éloigne des Solanacées. » Endlicher la place dans sa classe des Tubiflores, à la fin de cette dernière famille, mais sans l'y comprendre etla propose comme le type d'un ordre distinct. (Desfontaineæ). M. Dunal et Alph. Decandolle, partagent l'opinion d’Endlicher, admettent le genre, avee doute, parmi les Solanacées, et comme type de la tribu des Desfon- toiniées, M. Miers (in Lt. sec. W. Hook. 1. e,), à qui l'on doit de savantes recherches sur les Solanacées, la dit tout-à-fait étrangère à celte famille, en raison de ses feuilles opposées et de l’estivation de sa corolle, ainsi qu’à celle des Atropacées, si étroitement alliée à la première, et qu'il établit à ses dépens. Enfin M. W. Hooker, dans l'article qu’il lui consacre, lai qui a pu l'étudier vivante et en décrit l'ovaire, avantage que n'avait pas M. De Candolle pour se prononcer, se contente de la dire voisine des Solanacées, et ne statue nullement sur le famille à laquelle elle doit appartenir. Que conclure de toutes ces dissidences? Que le Desfontainia doit sans nul doute, selon nous, former le type d’une famille distincte, assez voisine des Solanacées, si l'on veut; mais de quelles autres dans la série linéaire? Quoi qu’il en soit, la Desfontainea spinosa (1) est une magnifique acqui- (1) Qu'on nous pardonne encore cette observation grammatieo-critique: n'est-il pas choquant à l'oreille de maseutiniser en français tous les noms féminins latins des plantes, ainsi que le font si généralement es botanistes qui écrivent dans la première de ces iangues? Pourquoi dire un Aralée, un Conlfère, un Cou fe) Ross, ur Pæonia, ete, etc», sauf les cas où fon sousentend le moi genre, comme dons notre alinéa ci-dessus! DESFONTAINIA SPINOSA, sition pour nos jardins, pour son curieux feuillage persistant, rappelant celui du Houx, ses très grandes et longuesfleurs écarlate à limbe d’or. Les bo- tanistes la connaissaient depuis longtemps en herbier, et par les descriptions et les figures qui en avaient été données, lorsqu'enfin l'excellent botaniste- voyageur, M. William Lobb, en recueillit aux environs de Valdivia (Chili) des graines qu’il envoya à ses dignes patrons MM. Veitch, d'Exeler et de Chelsea, chez qui les individus qui en provinrent fleurirent pour la pre- mière fois, dans l'été de l’année dernière (août), et servirent à l'exécution de la figure ci-jointe, que nous empruntons au Bonatical Magazine (|. c.). Nous répéterons nécessairement ici, nous qui n'avons pas eu l'avantage de l'observer en nature, la description de M. W. Hooker : ‘ Dsscr. « Arbrisseau dressé, rigide, à branches subangulaires, opposées, ainsi que les feuilles. Celles-ci ovales plutôt qu'ovées, ondulées, fermes, luisantes, lobées aux bords, brièvement pétiolées, longue d'un à deux, deux et demi pouces ; lobes variant beaucoup en nombre et se terminant, ainsi que le sommet de la feuille en une épine dure et piquante. Pédoncules solitaires, axillaires et terminaux, épais, uniflores, plus longs que les pétioles et portant chacun à la base une braciée verte, oblongue, déflé- chie. Fleurs grandes, pendantes. Caiyce -partite, à lobes obiongs, obtus, dressés- étalés, glabres ou légèrement tomenteux, finement ciliés aux bords, persistants- desséchés Corolle infundibuliforme, angulaire, longue de deux pouces, d'un riche écarlate et jaune au sommet; fobes limbaires à peine étalés, obtus. Anthères presque sessiles, linéaires, insérées à l’orifice du tube, et plus cour- tes que les lobes de la corolle. Ovaire ové-cylindrique, glabre, 3-loculaire; dans l'angle de chaque loge est un large réceptacle charnu, portant dorsalement (on he Back) de nombreux ovules pendants, disposés en quatre (environ) séries ou rangs lon- gitudinaux. Séyle aussi Long que le tube corolléen; séigmate à peine dilaté, obsolète- ment #-lobé. Baie globuleuse, de la grosseur d'une merise : je n’en ai pas observé avec des graines mûres. » M. Dunal admettait dans cc genre quatre espèces (D. spinosa R. et P., splendens HB. etB., Hookert Dun. (spinosa W. Hook.) et acufangula Dun.); mais M. W. Hooker pense que, dans la distinction de ces quatre espèces, lanteur a été plutôt guidé par la diversité des localités que per la diffé- rence des formes; et comparant soigneusement entre eux les individus qu'ilen possède dans son vaste herbieret venus là de divers points de l'Amé- rique du sud et même de la Terre-des-états, il est amené à déclarer qu’il ne trouve entre eux aucune différence sensible, et que les variations en hauteur, dans les dimensions du feuillage plus ou moins épineux, et dans la vestiture du calyce, dépendent uniquement de la diversité des localités et des altitudes, Nous avons donc adopté, en réunissant à la synonymie les quatre espèces de M. Dunal, le sentiment du savant Directeur des jardins royaux botaniques de Kew. DESFONTAINIA SPINOSA. Explication des Figures analytiques. Fig. 1. Section du calyce et pistil. Pig. 2. Section transverse de l'ovaire. Fig. 3. Corolle ouverte. Fig. 4. Baie, à peine mûre (grand. nat.) CULTURE. &:72) Voyez ci-dessus, PI, 48, culture du Ceratostema longiflorum. dou Poe pet." À, Fe 0 PRICE ETES Pb den 0 \ MTS etage Be Cr D ANHILAILCACO . be | e D 5 Cf J ) suuene (JDaucraluunt € rotde.) {Lerou DS ( Serre € ' Planche 28. ISMENE AMANCAES. ISMÈNE AMANCAËS. Érvu, Zsmène (d'icur, esprit), fille d'OEdipe; V. la Myth. (1) Amancnés, nom péruvien de l'espèce. Amarvllidaceæ $ Narcisseæ. CHARACT. GENER, (2) Perigonium superum corollaccum mareescendo-per- sistens, {ubo elongato superne curvato trigono, fauce infundibulari-ampliata, Bimbo 5-partito, laciniis subæqualibus gustis stellato-patentibus interdum re- Aexis; corona fuuciali infundibulari- campanulata G-loba, lobis lacerato-den- “tatis aut interstamineis profunde emar- ginatis aut interne sub apice leviter emarginato staminiferis (corona 12-den- tata, dentibus alternis emarginatis sinu stamiuiferis. Enpz.). Stamina 6 introflexa, exterioribus paulo longioribus ; flamen- tis subulato-filiformibus decurrentibus ; antheris linearibus dorso medio affixis incumbentibus. Ovarium inferum ab- breviatum trigonum 3-loculare, ovutis 2-5 in quolibet loculo ejus fundo imme- diate afixis collateralibus erectis ana- tropis. Stylus fliformis subtrigonus de- clinatus, stigmate globuloso-integro (sti- gmat. 3 brevibus. GawLen!). Capsula… semine pauca bulbiformia viridia sub- rotunda earnosa (ex Herb.). Herbæ americanæ, rhizomate tuni- cato-bulboso scapigero, foliis coætansis béfariis lanceolato-oblongo-elongatis stri- ato-multinervibus inferne fistuloso-longe- vaginantibus, scapo ancipite solido apice uni-bi-v. umbellato-piurifloro, spatha diphilla marcescente-v. caduca ; floribus amplis breviter pedicellatis subcernuis fragrantibus albis v. luleis, bracteolis marcescentibus. Ex Aucrou. et ex noslr, investig.! Asmone Satise. Trans, Hort: Soc. 1. 842. W. Heu msn, Bot. Mag. t. 2685. 3675. Id. in Amar. 222. Bot, Reg. 1. 1685, cie. Kunrm, Enum, V. 681. cie. Pancratii sectio ant, spes. v, etiam Aarcissi spec- consule : B. eu P. Pl. per. t. 281, € a. Rroovté, Li. £. 362, Bot, Mag. t. 1224, 1561. eu præcipue, de auct, Hibris at fig. citatis, Ronu. et Souvur, VIL, 929. Exv- au, Gen. PL 128 et supp. 1, Mnsx. Gen, PI. 394 (297). Kenza, À. 0. ete. CHARACT. SPECIF. Z. (v. sp. $ Pan- cratiil) Bulbo tunicato sübsphærico pu- gai magn.; scpo acute ancipiti lineis papillosulis subelevatis longit, pereurso versus basim longissime foliis vaginan- tibus amplexo caulemque tune mentien- te, folits oblongo lanceolatis 6-7 seapum subæquantibus bifariis recurvis subacu- minato-obtusis carinais margine recur- vo; spatha (caducam non observ.}; pe- dicellis 2 (in indiv. observ.) brevissimis robustis cylindraceis; bracteis.… tubo elongato angusto trigono-cylindraceoeur- vato decursu lacin. sulcato ad apicem subinflato; {aciniis perianth. 6 æquali- bus apice intus pulvinuliferis (pulvinutis papillosis) extus trigono-mucronatis mar- gine introflexis, corona carnosula lutea [0] ° sue inchoat Ismene, . . , et longe sileatia rursus see Se {2} Bien que nous partegions l'opinion générale des botanistes qui réunissent les genres Hymenoenllie uns , Schisostephantum Ruicn, p., lemens Henv., Chorotis Henv., Elisenc Hans. et Cailichawma lsas., au genre Poncratium, comme aulant de sections où sous-genres, néanmoins, nous admcttrons ici provisoire- ment, avec Kunlh, et seulement pour {a coiwinodité de noire livre, le genre fsmsns, ISMENE AMANCAES, maxima dilatato-campanulata apice 12- fida, margine lacerato etiamque fimbria- to, extus 12-sulcata intus costis munita robustissimis carnosissimis viridibus stel- latim patulis marginem non attingenti- bus ad apicem gibbulum effingentibus ex quo oritur filam. stam. breve abrupte introflexum luteum basi dilatatum an- thera oblonga prope basim dorsifixa ter minatum; sfylo subgracili declinato cy- lindrico viridulo, stigmate integerrimo lævissimo; ovario brevissimo subgib- que 2-5-ovulato, ovulis adscendentibus brevissime funiculatis. Nos. Ex vivo. Jamene Amancate Hans. App. Amar. 48, in Bot. Reg. t, 1665, Amar. 222, 4. 34, f. 33, £ 35, f. 3. Pazr. Mag, 111.287. Kouru, |. 0, 682. Pancratium Amancass (seu om, $ Paner./) Gaw- sea, in Bot, Reg. 5. 1224. In. in Joura, of Se, III. 823. Hort. Kew. ei a et b Lonn. Bot. C: 930. Cu. Lex, in PI. 449 ete. Narcissus Amancaes R. et P.]. 0. EI. 58.1. 281. f. a. Pour, Enoycl, supp. IV. 60. Æsnene crinifolia Sauss, l. +. boso-trigeno 5-loculari, {oculo unoquo- Bien qu’on assigne à l’introduetion de cette plante dans nos jardins une date déjà bien éloignée de nous, et qu’elle y ait été réintroduite à plu- sieurs reprises, elle est cependant toujours rare dans les collections : cir- constance qui nous a engagé à la rappeler aux amateurs de belles plantes bulbeuses, en profitant de la floraison de beaux individus que nous avons remarqués récemment dans l'établissement Verschaffelt, qui venait de les recevoir directement de leur pays natal. On sait que cette belle Amaryllidacée croît spontanément au Pérou et notamment sur les collines et les montagnes qui environnent Lima (1). Pour la jeunesse liménienne, l’époque de sa floraison {le 24 juin) est, dit-on, une fête qu’elle célèbre avec pompe. On peut lire dans le Botani- cal Magazine (1838) le récit. animé que fait de lune de ces fêtes un voyageur anglais qui en fut le témoin oculaire et participant. L'Ismene Amancaes mérite de tout point la vogue dont elle est l’objet. Son scape robuste, haut d'un mètre environ, se dresse majestueusement d’un gros bulbe arrondi de la grosseur du poing, et s'accompagne à la base de grandes et longues feuilles d’un beau vert, qui se dressent et se re- courbent ensuite de deux côtés ; il est terminé par plasieurs (2-6) très gran- des fleurs, d'un jaune d’or foncé, à 6 segments élalés-récurves; au milieu d'eux s'élève horizontalement une large coupe à bords frangés, au centre de laquelle rayonne une étoile à six rayons, dont le riche vert tranche agréablement sur le fond d'or de cette double corolle. Nous croyons inutile de la décrire ici botaniquement après la diagnose spécifique presque complète que nous en avons donnée ci-dessus, et dans laquelle nous avons pu consigner quelques détails curieux échappés à nos (1) On la dit aussi du Brésil; mais il est probable qu'alors elle y « été introduite. ISMENE AMANCAES, devanciers, tels que les coussinets papilleux qui terminent en dessus les six segments externes du périanthe, leurs mucrons distincts, la gibbosité sur laquelle sinsèrent si singulièrement les étamines, toutes égales et réfléchies vers le fond de la fleur, la présence assez fréquente dans cha- que loge ovairienne de trois ovules, elc.; et nous terminerons en disant qu’indépendamment de la noblesse du port et de la beauté des flcurs de cette Amaryilidacée, son mérite le plus transcendant est l'odeur snave et Puissante qu'émettent au loin ces mêmes fleurs. Ce. .L. CULTURE. (En. Fe. ou 8. Fn.). Pour permettre à cette plante, ainsi, en général, qu’à une foule d'autres plantes bulbeuses, d'atteindre tout son développement et de montrer une splendide floraison, il faut la mettre en pleine terre, sous un châssis, ou même au pied d'un mur au midi; on l'y place dès que les gelées nesont plus à craindre, et là, bientôt elle montrera son scape floral qu'accompagne les feuilles. LA encore elle pourra après la floraison (juin-juillet) mieux aoûter ses bulbes, qu'on relève à l'automne pour lesreplanter au printemps, comme nous l'expliquons. On peut également la tenir dâns un pot large et surtout profond, où elle puisse allonger librement ses longues fibres ra- dicales, On emplira ce pot d’une terre riche et substantielle, telle, par exemple, que celle que l'on prépare pour les Orangers. En relevant le bulbe de la pleine terre, pour lempoter et lui faire passer l'hiver au sec et à l'abri de l'humidité (sur Ja tablette d’une serre froide), on a aussi grand soin de ne point en endommager les fibres radicales, ni le plateau d’où elles sortent; ear dans ce cas la pourriture s’y mettrait et aménerait la perte de la plante, A. V. 0 . ( . hoérirened oupet iLti . Dow Nouvelle Hollande. _ (Serre frere ) Sd DE S SE © A où Planche 29. CHORIZEMA SUPERBEM, CHORIZÈME SUPERBE, Érru, Voyez Jardin fleuriste, Te IV, PI. 383, la véritable étymologie, si long- temps inconnue et altérée d’une manière plus où moins étrange par les auteurs ({). BL faut écrire Chorizema et non ChoroZ ou Sema, ou ChoriSema. Fabaceæ $ Podalyrieæ-Eupodalyriæ-Australasicæ, CHARACT, GENER. V. Jard. fleur. Te Ier, PI. 13. CHARACT. SPECIF, Ramis fascicula- tis elongatissimis gracillimis frmis, ju- pioribus virescentibus (viridi punctula- tis, sub lente, pilisque brevissimis spar- sis}; foliis approximatis erectis (quasi applieatis) basi cordatis oblongis sensim attenuatis vix acutis sed mucronatis re- ticulato-nervosis infra pilis brevissimis sparsis, margine undulato membrana- ceo, dentibus plus minus distantibus vix tibus, petiolo brevissimo robusto rugu- loso, stipulis parvis subulato-filiformibus scariosis ; racemis numerosissimis erecto- gracillimis multifloris, rhachi dense (sub lente) verruculosa et pilosula; bracteis parvis ovato-subulatis ; pedicellis brevis- simis apice bibracteolatis; dentibus caly- cis subpilosi super. brevibus divaricatis, infer, subulatis; filamentis inæqualibus, supéro gracillimo, 9 supra basim inflato- torto-subulatis; carina rotundata apicu- lata ciliolata.…, Nos. ex vivo, Chorisema superbum Honr, An. et Nos. prominulis, aculeis minimis subpungen- L'épithète superbum donnée à la plante doat il s'agit n’a certes rien d'exagéré, quand on la compare aux congénères, Ia plupart déjà si jolies, sur lesquelles elle l'emporte sans contredit pour l'élégance de son port, le nombre et la disposition en longs racèmes dressés de ses fleurs brillam- ment colorées. L'établissement Verschaffelt, dans lequel nous avons pu Fobserver vivante et en fleurs, ce printemps (1854), l'avait reçue, sous le nom ci-dessus, que nous adoplons, de feu M. Cunningham, horticulteur à Edimbourg, qui l'avait élevée de graines reçue de la Nie Hollande. Elle est voisine du C, cordatum Linor, (Bot. Reg. t, 10 1858); mais en diffère abondamment par des feuilles plus étroites et dressées, des racèmes beaucoup plus florifères et cfilés, ete., ete. La forme de ces (} Eatr’autres versions absurdes, Smith {et plusieurs auteurs aprés lui) éorit sérisussment que es mot vient de deux termes grecs, qui signiflent danse et boisson; que Labillardière, en commémoration de cs que son équipage, lourmenté par la soif, venait de découvrir une source d'eau fralche, autour ‘de laquelle 1 s'était mis à danser de joie, donna ce nom à Ia plante qu’il découvrit non loin de là. TOM. 1, — 8EPT, 1854 140 CHORIZEMA SUPERBUM, mêmes feuilles la rapproche aussi du €. favum Herr. (Jard. fleur. I. P1. 45), dont elle s'éloigne pour le reste, On la reconnaît tout d’abord parmi les espèces congénères à ses très longs rameaux gracieusement effilés, chargés de feuilles nombreuses spi- rales-dressées, tellement appliquées et rapprochées par leur base de la tige qu'on les dirait sessiles et amplexicaules ; par ses longs racèmes égale- ment effilés et multiflores, fermes et dressés, etc. Les jeunes rameaux sont, sur un fond vert clair, criblés de petits points d'un vert foncé et parsemés çà et Ïà de quelques très petits poils rares, ainsi que le calyce et le dessous des feuilles. Celles-ci, cordées à Ja base, sont oblongues, peu à peu atténuées vers le sommet, lequel est à peine aigu et terminé par une petite épine. Les bords en sont ondulés, mem- branaeés, et portent plus on moins distancés de très petits aiguillons | piquants terminant une dent à peine saillante. Les fleurs, richement tri- eolores, n’offrent rien de bien distinet sous le rapport botanique, sauf la torsion suprabasilaire et renflée des neuf filaments staminaux eonni- vents, tandis que le supérieur est filiforme. Le Chorizema superbum est une gracieuse acquisition pour la décora- tion des serres froides. Cs. L. CULTURE. (8. Fa) Culture des arbustes et arbrisseaux de la Nouvelle-Hollande, trop con- nue pour être détaillée de nouveau. €, PR. © PR. 2 2 dent 2 0 « . * # np Rs: + ee, “n :2 er ne A , "0 ? CE ue" Odoutog HER LL CC hieuberqu Kotssch. ( [e , Wexigiie: _ {Serre chatte ) Planche 36. ODONTOGLOSSUX EHRENBERGIT, ODONTOGLOSSE D'EHRENBERG. Érvm. Voyez Jardin fleuriste, Te Ier, PI, 90. Orchidaceæ $ Vandeæ $$ Brassiæ. CHARACT. GENER, V. ibidem. CHARACT. SPEC. O. ({ Leucoglos- sum). Pseudobulbis confertis ovato-com- pressissimis ancipitibus lævissimis, se- nescentibus longitud. rugosis ; foliis soli- tariis ovali-oblongis coriaceis multinerviis acutis basi in petiolum plicatis et hic acu- tissime dorso carinatis ; scapo radicali tri- floro (v. etiam plus); floribus magnis sua- veolentibus : segm. 3 extern. ovali-ellip- ticis subacuminatis viridulo-albescenti- bus undique maculis brunneis sparsis, posticis paulo angustioribus longioribus ; tim maculatis, ad cæter, niveis; labelli ungue plicato in cucullum carnosum di- latato dein antice subelongato et bifido luteo intus purpureo lineato, lamina di- latata deltoidea margine valde delicate- que plicata nivea apice mucronata; gy- nostemate cylindrico mutico, cavitate ovali, Nos. ex vivo, Odontoglossum Ehrenbergii F. Krorsecu, in L. K, et ©. le. PI. rar, H.r. b. ber. [. No 16. p. 88. ie. 16, ex debili specimine delin.! — List. in Paxt, Fi, Gagd. III. Glean. p. 27. ic. 247. (ie. operi præ- ced. mutuaial), et in Fol, Orch. Odontogl, p. 8. No 19. — Prance. in FI, &. 5, et d, 3, de l'Eur. VIE. ic. 846, 2 inter. latioribus basi subunguiculatis superne late dilatatis oblongis subobli- quis acuto-mucranatis ad basim cireula- Ÿ Idem ac Od. Rossi Linoc. Sert, Orchid. sub t. 2%. ex Bot, Reg. t. 48 (1849). La plante dont nous nous occupons ici est tellement intermédiaire, par les caractères et le coloris de ses fleurs, entre les O. Rossit et Ehrenbergit, qu'elle pourrait être regardée facilement et sans inconvénient, comme étant Fun ou l’autre. Si l'on considère maintenant que M. Lindley, lui-même a hésité à les séparer, et n'a dans ce but signalé que des caractères varia- bles, comme il appert de notre plante, tel que le nombre des fleurs (soli- taires, dans l'O. Ehrenbergü; géminées, dans l'O. Rossi), l'acuité ou rotondité du labelle, les processus d'icelui blancs ou jaunes, unis chez l'un, bifides chez l'autre, on concevra notre embarras, puisque la plante en question est triflore, a un labelle acuminé, un processus cueulliforme bifide, jaune, ete. Si on ajoute enfin que le savant orchidologue avoue qué les deux plantes ont une même patrie, un port et un facies entièrement semblables, l’on pensera avec nous qu’il serait convenable de ne regarder l'une que comme une simple variété de l'autre. Les beaux individus que nous en avons observés, en janvier dernier, toux 1, — OCT. 1854. . 1 ODONTOGLOSSUM EHRENBERGII, portaient chacun des scapes triflores, et l'établissement Verschaffelt les avait reçu directement de ses correspondants mexicains, MM. Tonel, M. Ch. Ehrenberg avait découvert la plante, que lui a dédiée M. Klotzseh {L. e.), croissant sur le tronc des chênes, près de San Onofro, sur les bords du Zimapore. | Dans la nôtre, les pseudobulbes sont fasciculés, ovés, comprimés-anci- pités, très lisses, mais longitudinalement rugueux en vieillissant (0,04 — 0,02 !}). Les feuilles sont solitaires, ovales-oblongues, coriaces, aiguës, multinerves, plissées en pétiole à la base, dont le dos est très aigu. Le scape est radical, garni de bractées allongées, amplexicaules, appliquées, carènées, dorsalement aiguës. Les fleurs sont grandes, blanches, agréable- ment panachées de brun et de jaune, et exhalent une odeur agréable, quoique faible (c'était en hiver!). Les trois segments externes sont ovales- elliptiques, concaves, subaeuminés, d’un blanc verdâtre, les deux infé- rieurs défléchis, plus étroits, tous criblés de petites macules brunes; les deux intérieurs plus larges, subonguiculés à la base, largement et subobli- quement dilatés ensuite, oblongs, aigus-mucronés et seulement maculés - de brun en rond à la base, le reste d'un blanc de neige. L'onglet du lahelle est plissé en un saccule charnu, un peu allongé en avant et bifide, jeune, ligné de pourpre; la lame est dilatée-deltoïde, aiguë-mueronée au sommet, d'un blanc pur; le bord en est fortement mais délicatement plissé-ondulé. Le gynostème, allongé-recourbé est mutique, dilaté-renflé au sommet, et la cavité gynostémalique en est ovale, L'Od. Ehrenbergit (ou Rossä) est une gracieuse plante, aux grandes et délicates fleurs d'un coloris tendre, d’une odeur agréable, se montrant très volontiers chaque année; c’est done pour les orchidophiles une gra- eieuse et indispensable acquisition. Ca. L. cuLrure. (5. Ca) Voyez ce qui a été dit au sujet de l'Oncidium Barkeri, PI, 4. — Cette espèce, toutefois, est plus délicate, craint plus le froid et l'humidité, et demande un léger ombrage contre les rayons directs du soleil. On la tiendra indifféremment en pot à la manière indiquée, ou sur une branche d'arbre garnie de son écorce. | A. V. ——""26000——— L À fi L1LO LL. C sir: $ Rs agi ge > af AArLeHt 4 9 ee ee eo Planche 31. CYCLAMEN ATKINSIL CYCLAMEN D'ATKINS. !Érva, V. Jordin fleuriste, Te III, PL 297. © Primulaceæ $ Androsaceæ. Cyclamen Atkineït (hybridum!) Ta. Moone, Gar- CHARACT. GENER. et SPECIF. De den Companion,L. p. 88. c. ie. — Jardin fleuriste, |, e, hybridis, non exponuntur. M. Th. Moore, directeur du Jardin botanique de Chelsea, près de Lon- dres, a le premier fait connaître et figuré ce Cyclamen, remarquable, entre tous les congénères, par l'abondance toute particulière et le joli coloris de ses fleurs, tranchant agréablement avec le ton sombre, mais richement zoné de blanc de ses feuilles cordiformes. Il rapporte que c’est un hybride obtenu du C. Coum, fécondé par le C. persicum, et gagné par un M. At- kins, qui s'occupe, à Painswick (Angleterre), avec prédilection de l'éduca- tion et de l'amélioration de ce genre, et à qui il l'a dédié. Le beau dessin ci-contre nous a été communiqué par MM. Hender- son ct fils, horticulteurs (Wellington Road, près de Londres), qui l'ont fait exécuter d'après nature dans leur vaste établissement et se proposent de lancer cette plante sous peu dans le commerce. Ces honorables correspon- dants ont chargé la maison Verschaffelt de la vendre sur le continent, « Nous nous abstiendrons donc de nous oceuper ici botaniquement de cette plante, et notre but, en en traitant, est d’abord de lu signaler et de rappeler ce gracieux genre à la mémoire oublieuse et fantasque des amateurs, Disons-leur, en passant, que la culture de ces plantes est aussi facile qu'attrayante; qu’à un charmant feuillage panaché elles joignent de nombreuses et gracieuses fleurs, qui se succèdent longtemps et qu'on ob- tient dans diverses saisons, selon les différentes espèces. On cultive com- munément, par exemple, dans les jardins, les C, europæum, hederæfo- dium, neapolitanum, vernum, Poli et persicum; et tel est le nombre des variétés qu’on en a obtenus, en les croisant entre elles, qu'il est fort dif- ficile aujourd’hui d'y reconnaître les types, sans avoir recours aux plantes spontanées, L’espèce la plus commune, le C. europæum, est connue vul- gairement sous le nom de pain de pourceau, parce que ces animaux en sont très friands et savent fort bien fouiller le sol pour en tirer les tuber- CYCLAHEN ATKINSI. eules. Ceux-ci, malgré eela, sont d’une nature très suspecte, et leur inges- tion, même comme médicament, a souvent occasionné des désordres gra- ves, sinon la mort. On doit donc également suspecter à bon droit les tu- bercules des congénères. » (Jard. fleur. 1. e.) Toutes croissent dans les parties chaudes et tempérées de l'Europe, où elles se plaisent dans les bois humides, surtout sur le versant des monta- gnes bien exposées au soleil. On les rencontre en France, en Allemagne, en Halie, en Suisse, en Espagne, en Grèce, en Turquie, elc., jusque dans FAsie mineure et en Algérie. Aux espèces que nous avons citées, et qu'adopte, en en donnant une synonymie assez compliquée, M. Duby (DC. Prodr, VIIL. 56), M. Moore en ajoute une huitième, le €, ibericum, qu’il décrit et figure également {L cet J. fl. Le), que le premier regarde comme douteuse ; une neu- vième, et qui semble fort distincte, est le C. africanum Bois. (macrophyl- lum HorruL), introduit de l'Algérie, récemment dans nos jardins, où on le reconnait à ses énormes (comparativement !) feuilles non panachées, à ses grandes fleurs rouges, portées par de très longs pédoneules. Nous avons remarqué cette belle plante dans l'établissement Verschaffelt, et nous la figurerons prochainement (1). L'hybride en question portait, lorsqu'il a été présenté pour la première fois à l'une des expositions de la Société d’horticulture de Londres, soixante- dix fleurs ouvertes à la fois! N'oublions pas de mentionner ici que chez la plupart des espèces, les fleurs, outre leur forme insolite (aux pétales si curieusement retroussés) et leur frais coloris, exhalent une odeur suave, Ca. L CULTURE. (Cu. Fn. ou S, Fa }. Les Cyclamen se contentent, pour l'hiver, de l'abri d’une serre froide ou mieux encore d’un chassis froid, en leur donnant autant d'air que le per- met la température extérieure. On en plante les tubereules, en pot, dans une terre légère et sablonneuse, tenue légèrement humide; on peut, ” pour en exciter la végétation, placer les vases sur une tablette élevée d’une bonne serre tempérée; et après l'achèvement de la période végétative, on doit sortir les vases, à l'air libre, au pied d'un mur au midi, pour en faire aoûter les tubercules . : A: Y. (tj Linné a indiqué un Cyelamen indieur {de Ceylan); cette plante est restée inconnue; mais d'après la description, c'est évidemment tout autre choss qu'un Cyelamen. ° 0 D J . )0 LE a Co [Het pe ILCCLEX Éota j: y AE. SR C Colombre._ (Serre. froide.) La Planche 32. SALVIA GESNERIÆFLORA, SAUGE A FLEURS DE Gesneria (Dircæa). Érem. Voyez Jardin fleuriste, Te Il, PL. 155. Lamiaceæ $ Monardeæ Ç$ Salviæ, CHARACT. GENER. V. ibidem. CHARACT. SPECIF. S. suffruticosa odorifera, ramis numerosissimis tetra- #ono-sulcatis glanduloso-pilosis (pilis rec- tis translucidis apice punctiferis); foliis ovato-cordatis brevi-acuminatis (lobis basil. alio alium contegentibus)crenulato- dentatis, supra puberulis ciliatis rugoso- plieatis (nerv. immers.) infra longius densiusque pubescenti-caneseentibus, pe- tiolis brevibus cylindraceis, aduitis im- perspicuc supra 4-lineatis ; floribus : ver- ticillastris 5-6-floris, pedicellis brevissi- mis, cal yce tubuloso dilatato-hiante bifido sulcato, lob. sup. integro acuto, infer. brevissime bifido 1}s fere part. cor. at- tingente; eorolla basi {in cal.) globoso- inflata, dein later, valde compressa sur- sum etrvata infra subventricosa ad la- bium inferius rostratim coaretata grossis pilis ereberr. undique vestita; lab. sup. elongato recto compresso-eucullato bre- viss. emarginato, margine Jævi; infer. tri- Lobato, lobis later. anrieulatis, medio lon- giore subdilatato rotundato bifido; style præeipue ad apicem lateralit. piloso, sub- exserto, compresso, brachio altero stigm. multo Jongiore; filam. stam. basi tenui- ter puberulis.… Appendice unoquoque (stam. steril, ?) transverse coroile affixo. Nos. ad Naturam! Saluia gesneriaffora Lun. in Pat, FI. Gard. IL. PI. 47, et Hour, — Cu. Le in Jard, Fleur, HI. Pl. 179 (um ie. Lindl,). Nous avons observé en pleine floraison, en mars dernier, dans l'établis- sement de M. Alexis Dallière, horticulteur à Ledeberg-lez-Gand, cette belle Sauge, dont la distinction spécifique, comme l'a fait remarquer notre illustre confrère, et nous-même (I. e.) après lui, ne peut être nettement admise, quand on la compare à la Salvia fulgens Cav. (Ic. X, 15. t. 25. Brit. FL Gard. 8. 2. 1. 1. 59, S. cardinalis Korea, in HB. N. G. I. 501. t. 451, ete.), si justement répandue et populaire dans Les jardins. M. Lindley, toutefois, la considère comme espèce; et pour nous, n'ayant pas en ce moment l'occasion de la comparer ex natura avec la congénère citée, nous nous sommes, en attendant, contenté d'en donner ei-dessus une diagnose spécifique détaillée, qui pourra plus tard permettre de signa ler les différences qui pourraient exister entre elles, Comme la figure du Paxton’s Flower-Garden, que nous avons reproduite dans le Jardin fleu- riste, laissait beaucoup à désirer sous le rapport de la correction et de la fidélité, séduit en outre par l'effet magnifique du grand et bel individu de cette Sauge, que nous avons observé, nous avons pensé qu'il serait à pro- pos de la figurer et de la décrire plus exactement d nouveau, afin d'édifier nos lecteurs sur les mériles réels d’une telle plante (1). (1) Par une regrettable méprise, l'artiste, peut-être pour no pas eurcharger son dussin, n'a copié qu'un des plus faibles rameaux floriféres ; les autres, boaucoup plus vigoureux, donnent quairs ou aix fuis autant de fleurs! SALVIA GESNERLÆFLORA. L'individu, en question, âgé de trois ans environ, était haut d'un mètre sur un de diamètre, et portait plus de cent cinquante grappes de fleurs; chaque grappe longue de 0,25 à 0,50 et plus ; fleurs au nombre de 30-40 et du rouge écarlate-cocciné le plus vif! Voulant expliquer la remarquable et insolite insertion staminale dans ce beau genre, les botanistes (1) regardent (V. n08 fig. annal. 1 et 2) aa comme les filaments staminaux, bb comme les prolongements basilaires du connec- tif, et c, le petit processus, comme une seconde loge abortive! Ne serait-il pas plus philosophique, et en même temps plus logique et plus conforme à la nature de considérer aa comme deux filaments staminaux abortifs, bb comme des filaments d'étamines fertiles? Raisonnement que n'infirmerait en aucune manière le processus €, qui pourrait en effet être considéré = / y 727 |! 4 \ Un 'Ee 1 \ oo 1111 11 à * NS ; à De + a = il D: || ; N * F # LE KO c 4 , (ra r AN 4 À 1 EAN = à Se TN SR NN SSCN Ÿ 2 \ Q - 1 CA D Æ | de DEP | PAP» . A f] TS calé ! Le SOLLLLE PTT CHE e é C4 1e [3 De" ) æ) 7 P. D ? É (E LLC LCiItO re uusulata CE UE LA IL icifo [RQ Le « | RRMeE 1 € 7% de ; ? [ Plein ar ) NU ERP aude). EITE tt PA | «que (5 loué 1 Planche 33. LACÆNA BICOLOR van. GLABRATA, LAGÈNE BICOLORE!, Var. glabre. Érrs. L'auteur du genre {4 i. e.) a donné à celui-ci le nom de Lacæna » épithète qu'avait appliquée Virgile (1), par rapport au lieu de sa naissance, à [a fameuse Hélène (Adeævs, la lacédémonienne). 11 ajoute par erreur qu'on peut aussi en dériver l'étymologie de Raxis (déchirure) par allusion aux divisions du labelle, oubliant tout d’abord que le génitif de ce mot est Auxidvs; ce qui la rend impossible. Orchidaceæ $ Vandeæ $$ Maxillariæ. CHARACT. GENER. Perianfhium cernosum patens, sepalis subæqualibus basi subconnatis; petalis conformibus minoribus. £abellum cum gynostemate et in medio articulatum, hypochitio un- guiculato cuneato biloho apice pulvinato, epichilio integro. Gynostema crectum se- mitercs. Pollinia 2 postice fissa, caudi- cula setacea, glandule minuta. Lasour, Bot. Reg. Mise. l0T. p. 68. 1843 et ibid. t. 50. 1844. Herbæ guatimalenses el mexicanæ pseudobulbosæ saxicolæ, el super trun- cos arborum verosimiliter eliam vigentes, scapo radicali pendulo multifloro… Non. ex docum. incompl.! CHARACT. SPECIF. Pseudob. ovato- subtetragonis alte sulcatis (9-10) exarti- culatis, foliis (3) elliptico-lanceolatis sub- ecoriaceis extus tri-costatis, intervallis subplicato-venosis apice vix acuminstis; pedicellis sat brevibus, bracicis median. longit, eorum æquantibus oblongo-acu- minatis eito brunneo-siccantibus gibbu- lum terminantibus; floribus earnosulis : segm. ext. inæqualibns, 2 posticis lanceo- latis apice acutis subplicatis concavis basi obiique-rotundatis, supero (3°) breviore ovato plicatim apiculato concavo-forni- calo; 2 later. tribus alüis brevicribus ovatis acutatim retusis incurvis oblique insertis; labello omnibus minore 3-lo- bato : lobis later, rotundatis erectis (sec. axim!}, callo mediano gibboso antice fisso villoso (kypockilio), terminali un- guiculato (metachilio) eurvate puberulo, limbo (epickilio) subquadrato-rotundato margine undulato apice subacuto recurva subemarginato crasso epnvexo extus in- tus margineque nudato; gynostemate spathulato dorso convexo ventre subcon- cavo nudo.... Lacæna bicolor Lino. 1e dite, — var. glabrata Nos. Vai-dessus, Mise. p. 38 et sub pras. teb. M. Lindley rapporte (le) que l'espèce, qui lui a servi de type pour établir le genre, a été découverte par M. Hartweg, dans les montagnes de Salama, province de la Vera-Paz, et près du village de Semil et de Que- zaltenango, au Guatimala, où elle croît sur les rochers, à une élévation de 7000 pieds, au dessus de la mer. La plante, dont nous nous occupons ici, vient, nous l'avons dit (l. e.), du Mexique, d’où elle a été envoyée directe- a) Non tihi Tynderidis lacles invisa Leeænse, Vire, Æneid. TO, I. — NOV. 1854. 12 LACÆNA BICOLOR, Var. Ylabrata. ment, par MM. Tonel, à l'établissement Verschaffelt, en compagnie d'une foule d’autres belles Orchidées, parmi lesquelles quelques intéressantes nouveautés, que nous avons déjà mentionnées ou que nous mentionnerons prochainement, Là, elle oceupe vraisemblablement la même station, et probablement aussi, mais plus rarement peut-être, le tronc des arbres, à l'instar de ses alliées, les Peristeria, les Acineta, les Catasetum, les Mor- modes, ete. Ainsi que nous l'avons fait observer, les différences qu’elle nous a offer- tes, en la comparant au type, ne nous ont pas paru suffisantes pour l'en regarder comme distincte, à en juger du moins par la figure qu'en a don- née M. Lindley et les quelques mots qu'il en a dits: car selon sa regret- table coutume il en a omis la deseription. Le genre contient en ce moment deux espèces, dont la seconde a été décrite par M. Reichenbach, fils (Boxz. april 4854), sous le nom de L. spectabilis : laquelle, découverte par M. Warscewiez, nous est absolument inconnue, mais doit être plus belle encore que .sa congénère, si nous devons nous en rapporter à l'épithète que lui applique (avec raison nous n’en doutons pas!) le savant Orchidologue allemand, L'individu en question, par le nombre de ses fleurs, le coloris plus dé- cidé d'icelles, l'emporte en beauté sur le type. Ainsi, M. Lindley attribue 9 ou 40 fleurs à celui qu'il a observé : fleurs d'un jaune verdétre sombre (dull greenish yellow); le nôtre en portait 48, toutes d'un blane de crême, avec une simple macule d'un riche violet, et entièrement glabres, sauf la villosité du cal qui distingue l’hypochilie du labelle. La Lacæna bicolor glabrats est une belle et bonne plante, encore fort rare {le type a disparu des collections anglaises), et qui mérite, sous tous les rapports, l'attention des amateurs judicieux de ces sortes de plantes, dont la collection est devenue aujourd’hui indispensable pour "tout homme de goût, Ce. L. CULTURE. {S. Cr.) On la eultivera absolument à la manière des Sianhopea, en corbeilles ou en vases de terre suspendus, les uns et les autres ouvragés de ma- nière que les scapes puissent sortir aisément par les trous ou les mailles, et pendre à leur manière aecoutumée, On peut aussi les fixer sur des bran- ches d'arbres, encore revêtues de leur écorce, On seringuera fréquemment pendant sa période active; mais on la laissera à peu près sèche pendant son repos. À cette dernière époque, il conviendra de la garder en serre tempérée, pour en faire aoûter les pseudobulbes jusqu'au renouvellement de la végétation. A. V. f'obelix C uesbreghtu fout? Ü Herique FREE dd Serre frotde),. La Planche 34. LOBELIA GHIESBREGHIL. LOBÉLIE DE GUIESBREGET. Érrs. Matthias de Lobel, médecin et botaniste du XVIs siècle, né à Lille, mort à Londres à soixante-dix-huit ans (1658-1716). Lobeliaceæ. CHARACT, GENER. V. Enouicuer, Genera Plantarum, Ne 3058; et generis divisionum diagnoses (Xanthomeria, Stenotium, Dortmanna, Sphærangium) et ébidem, de figuris ac de operibus. Lobelia L. Gener, 1006. excl. sp. plur. non Poe nec Passe. — Rapuntium Totan. Inst, 51. Gaara. L AS. Pazar. Blonogr. IL. ele. CHARACT. SPECIF.. Z. (Sphæran- gium Pres). Caule suffruticoso parce ramoso suflexuoso acute anguloso (de- cursu duplici petiol.), sueco denso lu- teolo; petiolis parvis suleatis, foliis ovato- seu cuneato-lanceolatis subacuminatis grosse irregulariterque dentatis pauci- nerviis infra vix puberulis; inflorescen- tia tota imperspieue puberula; floribus numerosis axillaribus apicali-racemosis læte roseis ore albo notatis; pedicellis sulcatis brevissimis prope basim bibrac- teolatis ; calyce parvo gibboso urecolato, dentibus 5 angustiss. linearibus applica- tis, inferis 3 v. #4 versus basim bidenti- culatis v. etiam omnibus; corollæ tubo de ore ad medium fisso sed tubuleso- connivente; limbi lobis 8: 3 infer. majo- ribus tridentim expansis ovali-oblongis subacutis medio 1-nerviis subtus carina- tis, 2 sup. abrupte replicato-adpressis conformibus gynostegium brevius me- dienum contegentibus ; steminibus 3 basi corollæ affixis : filam. liberis, 2 infer. barbatis, dorsali libcro ab aliis distante, antheris puberulis coalitis styli apicem aretissime cingentibus; stylo non exser- to, stigmate obliquo lobulato excavato versus basim ventre bisquamato; ovar. biloe, ovulis numerosiss. placent. orbi- cul. affixis…. Non, ad vivum. ste. Ghicbreÿhtii Hone, et Nos. sub pres tab.! En juin dernier nous avons eu connaissance d’une espèce de Lobelia, qu'a bien voulu nous communiquer M, Aug. Van Geert, l'un de nos prin- cipaux horticulteurs gantois, et qu'il cultivait sous le nom que nous adop- tons ici: nom qui consacre une fois de plus les nombreux services rendus à Yhorliculture et à la botanique en particulier par M. Ghiesbreght, par se$ intéressantes découvertes et ses introductions de plantes nouvelles et vi- vantes recueillies au Mexique, au Brésil, etc, Ce célèbre voyageur-botaniste l'a trouvée dans la province de Michoa- can et en a envoyé des graines, dans ces dernières années, à M. Linden, qui a mis récemment dans le commerce les individus qui lui en sont nés. Nous la présumons nouvelle et pour la science et pour les cultures ; du moins nous ne trouvons dans les auteurs aucune phrase diagnostique d’es- LOBELIA GHIESBREGHTII. pèces qui puissent s'y rapporter identiquement. C'est une plante assez éle- vée (0,60-80), suffrutiqueuse, pauciramifiée; à branches un peu flexueu- ses, anguleuses-aiguës, en raison de la double décurrence des pétioles, et d'un rouge sombre. Elle est entièrement glabre, sauf l'inflorescence et le dessous des feuilles, lesquelles sont revêtues d'une pubescence extrême- ment courte et qui n’est guère appréciable qu'avec une loupe. Ces feuilles, en outre, sont brièvement pétiolées, ovées ou cunéiformes-lancéolées, et bordées de dents grosses et irrégulièrement placées. | Les fleurs sont nombreuses, d'un rose lilacé, avec un ocule blane, et disposées en grappes terminales les pédicelles qui les portent sont très courts et bibractéolés vers la base. On peut consulter, pour le reste des caractères, notre phrase spécifique suffisamment détaillée, La Lobelia Ghiesbreghtit mérite de figurer dans toutes les collections de plantes de serre froide, et fera parmi ses congénères, dont le coloris floral est en général bleu, un joli effet par le sien, d'un rose lilas, comme nous l'avons dit. Cu. L. Explication des Figures analytiques. Fig. 1. Style; &.... Squames. Fig. 2. Ovaire, eoupé transversalement. Fig. 3. Le même, coupé verticalement. cuzrune. (8. Fa, où T.) On tiendra cette plante, d’une nature assez délicate en raison de la nature un peu ligneuse de ses liges, en serre tempérée ou même froide, mais à bonne exposition, près des jours. On la plantera dans une terre légère, un peu sablonneuse et bien drainée, Comme elle tend un peu à s'allonger, on la pincera à diverses reprises, pour l'obliger à buissonner et à donner par conséquent une plus grande quantité de fleurs. Multipli- cation par boutures. A. Y. | » : ) ) A apoteou 111 (Muellezx). 2.e (Ladaue Venuicher, (Odeur). , à. € geste (Duval (Odiet eo {0 ) . : » ) ) . tuteol (Duval (Ooie:). et odelto10(Ooiex). je Vec plus ultra (Oaiet ( D Pr { . d » ) ° ) At 6 4 oi OC CLLX (NMielles), F3 84 Planche 35. EEE NN GERANIUX (PELARGONIOM) : VARIBTATES NOVÆ HORTENSES. NOUVRELES VARIÉTÉS DE GERANIUM (mieux Pelargonium), Qu'il y a loin aujourd’hui de ces magnifiques spécimens de l’industrie horticole, qu’on admire avec raison, quand on les compare aux pre- miers essais tentés, il y a peu d'années encore, en fait de Camellias, de Dahlias, d'OEüllets, de Primevères, d'Oreilles-d’ours, de Chrysanthè- mes, de Reines-Marguerites, ete., toutes plantes qu'on voit de nos jours dans les plus humbles parterres, où désormais on rejèterait avec dédain et leurs types et les premiers enfantements de leur perfectionnement forcé. Pour ne parler ici que des Pelargonium (Geranium), dont nous offrons ci-contre de superbes et orgueilleux représentants, quels immenses progrès a réalisés ce genre de culture : quelle perfection en volume (4), en coloris variés, ont acquise, par les habiles et industrieuses combinaisons de quel- ques fleuristés, ces fleurs, aux yeux de eeux qui, comme nous, se rappè- lent les timides tentatives et les chétifs succès que présentait cette culture, il y a vingt ou vingt-cinq ans, chez les plus habiles d'alors. sous Quaatum mutatus ab illo! U nous semble voir encore les humbles Pelargonium {humbles, si on les compare à ceux de nos jours!) que nous envoyaient de 4820 à 1825 les hortieulteurs anglais (ce sont les Anglais qui les premiers se sont oc- eupés du perfectionnement [style jardinique!] de ces plantes), et que recevait dès lors feu Lémon, le premier qui, à Paris, ait essayé, et non sans succès, cette belle culture! C'est aujourd’hui sur le continent (chacun son tour!), si l'on veut avoir de beaux Pelargonium, qu'il faut venir les chercher; et nul hortieulteur peut-être ne peut disputer sous ce rapport à MM. James Odier, à Bellevue- Jez-Paris, Miellez, à Esquermes-lez-Lille, la palme du mérite : tous deux connus, dans ces dernières années, par les gains véritablement merveil- leux qu'ils ont obtenus dans cette culture, ainsi qu'on peut en juger par {) Fesons remarquer que, de la forme delloïde-arrondie, on oblige ici la Naiure à sécter la forme cireuloire, comme Îe mec pus ultra de la perfection cher les Pelargonium: ahsolumeni comme op est parvenu à obtenir chez les Camellias une disposition pétalaire géamétriquement imbriquéo. NOUVELLES VARIÉTÉS DE GERANIUM. les quelques échantillons figurés ci-contre, et dont nous devons la com- munication bienveillante au dernier, dont la collection en ce genre est une des plus riches et des plus belles que nous connaissions. M. Miellez est le seul possesseur de ces sept variétés nouvelles, ot il se propose de les mettre dans le commerce dans le courant de 1855. Quelles perfections de formes dans toutes : mais quelle richesse, quelle vigueur de tons dans les numéros 4 et 7 (Wapoléon LIT et Nec plus ultra}! Quel chaud coloris dans le N° 4 (Roë des feux)! Quelle charmante variété dans le N° 5 (Ernest Duval)! Enfin, quelle vigueur et quelle chasteté de tons à la fois, dans le N° 2 (Madame Lemichez)! Nous prédisons, avec la persuasion que notre prédiction n'aurs pas le sort de celles de Ja pauvre Cassandre, une vogue d'enthousiasme aux beaux gains de MM. James Odier et Miellez; en foi de quoi nous signons volontiers : Cu. L. CULTURE. (8. Fa.) Voyez ci-dessus, Misc., p. 48, —_f" na . £ É . 49 pesliara rs otlumueæit o 1. Dock , ré Nord de la Chine _ (?lein air). Planche 36. GENTIANA FORTUNE. GENTIANS DE FORTUNE. Érrs. loriæ, Drosc.; Gentianam invenit Gexrius, rex Ilyriorum ….... Usus in radice et succo. Pine, Natur. Hist. Lib. XXV, Cap. V. Gentianaceæ $ Gentianeæ. CHARACT. GENER. Calyz 5-4-par- titus v. 5-£-fidus hinc dimidiato-spatha- eus valvaris. Corolla marcescens v. in- fundibuliformis v. hyprocratcrimorpha V. rotata v. clavata v. campanulata, ra- rius glandulifera, nuda y. corona v. pli- cis sæpius exsertis acuta, foveis epipeta- lis destituta, imbo 8-4-partito (hinc flore 6-8-mero) v. plicis spurie 10-partitis. Stamina 5-v. 4 corollæ tubo inserta, Flam. basi æqualibus; anfheris incum- bentibus v. ercctis hinc in tubum con- natis et extrorsum dehiscentibus. Ouae- sium disco spurio interrupto basilari plerumque cinctum {-loculare, ovutis juxta suturam seriatis. Stigmata 2 ter- minalia revoluta v. si contigua infundi- bularia, stylo nullo v, eum infundibulo stigmatico stigmatibusve persistente. Capsula bivalvis scpticida 1-locularis, placentis membranaceis areæ juxta su- turam extensæ insertis. Semine placentis immersa. Herbæ perennes habitu variæ (Europæ Asiæ Americæ borealis australisque el Australiæ [raro] parties femperatas ha- bitantes prœæcipue monticolæ, ex Africa eæsules),. caule erecto (1) ». abbreviato, foliis oppositis, cyma racemiformi .v. floribus ferminatibus. Ludunt hine flori- bus 4-7-moris. Gewrx. in DC, Prodr, IX. 86, ÆExcept. parenth. Ga: L. G: iana (auet, omn. bot. veter.} Tours. Inst, 40. 19. exel. pl. Gants, JE. 149. t. 115. Gen, PI, 141. Law, I, . Bones, Mém. De M. VIE. 209. [n Scamvr, in Rosx. Arch. L 8. Bone, 26. Don, in Line. Teans. XVII, bserv. Là. ëtc. cte, — Enpucn. Gen. Bot. Mag. et —Rocs, FL Confer etiam de oucu. et pe, Eurgthalia, CHARACT. SPECIF. G. ({ Pneumo- nanthe). Caulibus subcæspitosis crectis v. adscendentibus, foliis lato-lanceolatis Gnfimis ovatis 3-nerviis margine seabris, floribus in axillis solitariis terminslibus glomeratis sessilibus, ealycis tubo cam- panulato Jacinlis & linearibus recurvis, corollæ intense cœruleæ albo-maculatæ apcrtæ pentameræ lobis cordata-ovatis plicis brevibus inæqualiter 3-dentatis vix exsertis, antheris liberis. W. Hoox. Li.c. Gentiana Fortunei W. Hoon. Bot. Mag. 4. 4776 (April 1854), ee bic, eum icone propria! Des nombreuses espèces (153) décrites et caractérisées par M. Grisebach, dans son excellente révision des Gentianacées pour le Prodrome de De Can- dolle, espèces toutes belles et toutes intéressantes et pour le botaniste et pour lhortieulteur, aucune ne surpasse ou n'égale même en beauté {1} Soribitur ia DC. Prode, recto, errato typogrophieo! Tom. 1, — néc. 1854. 15 GENTIANA FORTUNEN, celle dont il s'agit. Telle est l'opinion de M. W. Hooker, qui nous fait connaître cette plante, et chncun avec nous partagera probablement cette opinion, en jetant les yeux sur la belle et exacte figure ci-contre, qu'ont bien voulu nous communiquer les premiers possesseurs de cette Gentiane en Europe : figure exécutée d’après nature dans leur établissement. Elle a été découverte dans le nord de la Chive (localité non désignée) par M. Fortune, qui l'envoya (en graines probablement), en 1849, à MM. Standish et Noble, horticulteurs à Bagshot, chez qui elle a fleuri pour la première fois en décembre de l'année dernière (1853). Voisine, comme le fait remarquer le savant anglais, de notre G. pneu- monanthe, commune dans les prairies humides de l'Europe, et de la G. seplanfida (surtout de sa var. maculala) de la Sibérie, de l'Arménie, du Caucase, ete., elle s'en distingue par une taille plus élevée, des feuilles plus distantes, des fleurs plus grandes, et surtout, par les plis et les squa- mes dentieulées et incluses qui caractérisent ces dernières. Aussi son beau port, ses grandes et nombreuses fleurs plissées, d’un bleu azuré et pique- tées de blanc en dedans, ln feront-ils rechercher dans tous les jardins. N'ayant point encore eu l'occasion de l'observer en fleurs, nous rapporte- rons ici la description qu’en a faite M. W. Hooker : Desca. « Du collet radical sortent deux ou trois tiges (ou plus vraisemblablement) éressées ou ascendantes; cylindriques, glabres, simples. Feuilles opposées, assez distantes, les inférieures petites et ovées; les autres, d'14-2 pouces de long, lan- eéolées, glabres, trinerves, scabres aux bords, à basc atténuée et s’unissant à celle de la feuille opposée. Fleurs axillaires, solitaires; Jes supérieures, en raison du rapprochement des feuilles, agglomérées : toutes grandes, sessiles, accompagnées en général de deux petites feuilles à la base. Cafyce B-fide; tube campanulé ; seg- ments limbaires linéaires, acuminés ct récurves. Corolle infandibuliforme, légére- ment ventrue; limhe de 3 lobes cordés-ovés, étalés, d'un bleu intense (1}, ainsi que l'intérieur du tube, et moucheté de blanc. Étailles de la corolle courtes, obtuses, à peine saillantes au-dessus de la base des sinus du limbe et inégalement dentées. Étamines 5, incluses, insérées au-dessous du milieu de la corolic; anthères libres, linéaires. Ovaire subeylindrique, un pou renflé au milieu. Séyles ou plutôt stigma- tes 9, linéaires, récurves. » (Parenth, except.) CULTURE. (Ca. Fa. où S. Fa.) En raison de sa floraison tardive, on devra tenir cetie plante en serre froide ou sous châssis froids. IL est probable cependant que par le moyen des semis, on pourra l’amener à supporter notre climat à l'air libre. On la plantera en terre de bruyère ou de bois, bien mélangée avec un tiers de terre franche, et tenue humide; au moins pendant sa période végéta- tive. En attendant qu'on en obtienne des graines, on la multipliera facile- ment par le séparation des jeunes pousses du collet. A. V. (1) Ceci n'est pas d'accord avec la figure, dont le bleu est clair ou azuré où lilaciné. dance. YA) PU mia avé PA 1: ; à 1 à r À 4 4: ù 4 Prigent Ja iLtO (ia Éd e Dubiide ), Ç le y € Ltalie (Semrs )= Plein arr. Planche 37. MAGNOLIA oe LENNÉ (uvenme) Yulania Lenneana Non. (hybrida). Magnoliaceæ, Nous avons observé en fleurs, dès les premiers jours d'avril, dans le jardin de notre éditeur, un superbe Magnolia, qui lui avait été adressé par M. Alfred Topf, à Erfurt (Prusse), sous le nom spécifique que nous citons en tête de cet article et qui est celui d’un botaniste allemand contemporain fort distingué. Il a été trouvé à Vicence, dans le beau jerdin de M. Joseph Salvi, qui en a cédé la propriété entière à l’hor- ticulteur que nous venons de citer et qui l’a mis dans le commeree, il ÿ a deux ou trois ans. Selon lui, la plante est une hybride, obtenue d’un croisement (artificiel ou naturel?) entre les Magnolia obotata (Yulania Japonica, v. purpurea Sracu, $. à B, Phanér. VII, 462) et conspicua (Y. conspicua Spacn, ibid. 464) (1) : ce que semblent pleinement confirmer les caractères de ses feuilles et de ses fleurs. Que notre plante soit hybride, on ne saurait en douter? Mais est-elle le produit d'un croisement opéré par une main humaine ou par les insectes {ou les vents)? nous ne savons, et quoiqu'il en soit, c'est, nous le répétons volontiers, une superbe acquisition pour nos jardins, où elle n’a rien à redouter de nos hivers. Nous croyons en devoir donner la deseription, comme point de comparaison entre elle et ses parents ou ses congé- nères. Descr. Buisson élevé, robuste, touffa. Jeunes rameaux cylindriques, couverts d'une pubescenee courte, plus bas sur l'écorce (verte) de verrucules blanchôtres, marquées à l'opposite du pétiole d'une cicatrice semi-cireulaire, laissée par les (1) On no fire pas sans intérèt la synonymie des deux espéess généreirices, dont i! forme un genre nouveau { Fulania}, en y joigaunt une troisième espéce, tello que le donne M. E. Spach, dans ses Pha- nérogames (S. à B. VII. 464. 666). Fularia conspicua Sraen, — Magnolia conspioua Bauiss. Parad. 1, 38, Bot, Mag. t. 1621. Goiur, et Barn. Fremd, Hols. 1. 72. — Magnolia Yulan Dasrowr, Arb, EI, 6. Boxe. Nav. 1, 20, Yularia japonica Sracn. Var. À. — purpurea (type de l'hybride en question). — Afagnalis obovata Tuvas. Act. Soc. Line. M. 438, Guise. et Hozz, D. e, t, 52. — Mognolia purpurea Coar. Bot. Mag. t. 890. Jause St-His. FL. et Pora. rt 454, Dunax, Aeb. ed. 2. II, €. 68 bis. Magnolia discalor Ver. Maïm, 1, 24, Magnolia denudata Lave. Hiuste, Var. B. candida. — Magnolia lilitfiora Lau. [. 6, Hanks, Le, Kæmpl, t. 44, Var, C, inceraata, — Aaguolis Soutangiana Swerr, Brit, Flow, Gard, 1. 269. Dot, Reg, 1, IL. 66. MAGNOLIA DE LENNÉ (hybride). stipules, Stipules opposées au pétiole (celles d'icelui sont déjà tombées, comme tomberont un peu plus tard celles en question lorsque se développera le pétiole supérieur), oblongues-canaliculées, se dédoublant d'abord, divergeant ensuite, puis très promptement eaduques, lisses, longues de 0,08-9. Pétiole renflé à la base, robuste, court (0,02), canalieulé en dessus. Feuilles amples, surtout sur les jeunes rameaux (0,24-25 long. — 0,12-16 D. — les plus petites, 0,12-16 de h. sur 0,10-11 de large}, suboordiformes à la base, brièvement acuminées au sommet, pubérules sur les deux faces, crassiuscules, largement ondulées aux bords, d’un beau vert, plus pâles en dessous ; à nervures subparallèles, proéminentes en dessous.‘ Fleurs très grandes, très belles, cantractées au-dessus de la base, laquelle est arrondie (caractère principal de son parent, le M. Yulan), d’un blanc de crême, : très largement relevé d’un beau rose violacé en dehors, à odeur suave et Puissante. Segments 9 (an semper? flore uno observ.!) trisériés : 5 extérieurs {sdpales) étroite- ment oblongs, aigus, subconvaves, blanhâtres, insérés carrément sur un très court pédoneule (0,07 long. — 0,02 lat.); 3 suivants (péfales) beaucoup plus grands, obovés-arrondis, alternant avec les précédents, plus étroits vers Ia base, puis briè- vement tubulés-gibbeux, enfin dilatés. étalés, erassiuscules, obsolètement veinés, à bords très entiers, entiers également au sommet ou légèrement échancrés ou sub- mucronulés, blancs en dedans (et là les veines immergées, plus distinctes); 0,10 long. sur 010$ lat.; les 5 plus intérieurs (ergo, sex petala!) conformes, alternes égale- ment, subonguiculés à la base et plus épais, d’un rose violacé plus intense en dehors. Filaments staminaux nuls; anthères très nombreuses, sessiles, insérées en spirale très serrée, décroissant de grandeur des plus basses aux supérieures, déhisecntes par deux loges latérales linéaires; connectif épais, large, cuspidé au sommet. Fruit La belle et exacte figure ci-contre a été exécutée, d’après nature, dans Vétablissement Verschaffelt. Cu. L. CULTURE, (ram) Planté dans une terre de bruyère {ou de bois) un peu profonde, ec Magnolia bravera impunément nos hivers du Nord. Comme sa floraison est assez précoce, il est très propre à étre forcé, et dans ce but on peut le tenir en caisse ou en pot dans la serre tempérée. On le multipliera facile- ment par le placage et le couchage. La plante, d’après Inquelle le correct dessin ci-contre a élé exécuté, a passé l'hiver 1853-54 sans avoir aucune- ment souffert des intempéries de cette saison, de si rude mémoire. A. Y. ) Î ) DO raté HALO LCA ne Aus 4t ta à ernas (Verre froide). Planche 38. ——_— EL ATALEA ALBA ILLUSTRATA. AZALÉE à fleurs blanches ornées. Érvu. V. Jard, fleur., To LI, PL. 957. Ericaceæ Rhododendreæ. L CHARACT. GENER. et SPEC, V. not, | schaffeitiano nupcr exorta, supra, st. 8. À. (Rhododendrum & Tausia) alba illusirain Aus. Planta kybrida e semina in horto Ver- | Veusen. in Cat. L'aspect en fleurs de In variété d’Azalée dont il s'agit suffirait seul pour justifier la vogue toujours florissante dont jouissent ces aimables plantes, chez un si grand nombre d'amateurs. La Nature, en effet, à l'exception d’une odeur aromatique qu'elle leur a refusée, les a traitées en bonne mère, en les douant d'un port agréable et peu élevé, d’un feuillage touffu et moelleux, de trés nombreuses et très grandes fleurs, aux couleurs les plus éclatantes ou les plus délicates, passant du blanc le plus pur au cramoisi le plus riche et le plus intense : fleurs qu'elles produisent avec profusion, dès les premiers jours du printemps, ct hautes à peine encore de quelques centimètres. L’A. alba illustrata est un gain obtenu par M. À, Verschaffelt, qui, outre les soins judicieux et incessants qu’il donne à ses diverses cultures, s'occupe, avec une grande prédilection, de la culture et de l'amélioration . des Azalées et des Rhododendrum, et nos jardins lui doivent déjè de fort belles choses en ces genres. Elle se distinguera au milieu de ses nom- breuses congénères, par des fleurs de première grandeur èt d’un blane de neige, tilustré de larges et belles stries roses ou violacées : fleurs qui se montrent avec une abondance toute particulière, même sur de très jeunes individus. Cette superbe variété est mise, dès À présent, dans le commerce par son beureux obtenteur, qui s’est empressé avec raison de la faire figurer, au printemps dernier, pour en enrichir ce recueil, Elle sera bientôt dans toutes les collections de ce beau genre. Ca. L. * . CULTURE. (S. Fa.) Voyez la nole -ci-dessus, PL 8. 9 * n } à » ” sv" J 5. }outse « lie Ce » { Melle), 9. Vau louttes (4 Miellez). ) ) 9 » 0 ; : ) F ) ie. Versehaffe lt (Hiellez) 4. Oro violaceuu (Oai > ° » 9 { (” , 10 a à ‘ ‘ nn PAL ; {7 , + 4 / N, “ À FU > nd 12 DAT des pou p tee (auetles) . 13, Scataiuo uche (Odier). t/}.COOURELO Vie le rx (Voret ). Planche 35. RS GERANIUN (peLaRGoNIUN) : VARIETATES NOVÆ HORTENSES. NOUVELLES VARIÉTÉS pk GERANIUM (micux Pefergonium)}. Pour compléter le tribut qu'en notre qualité de botaniste et d'antho- phile nous devions, d'après le désir éclairé de notre éditeur, payer à un genre de plantes aussi recherché, aussi en vogue que les Pelurgonium, nous joignons ci-contre une seconde planche des nouvelles variétés les plus remarquables, gagnées dans ces derniers temps, présentées par les mémes obtenteurs et offertes par eux, dans les mêmes conditions, au public horticole. Leurs figures exactes, admises ci-contre, nous dispen- seront de tout éloge ultérieur, D'un autre côté, pour compléter aussi l’article que nous avons donné ci-dessus (Mise. p. 48) sur la culture des Pelargonium, nous répèterons ici les quelques généralités que nous avons écrites autrefois sur ce beau genre (V. Flore d.$. et d. J. de l'Eur. IV. sub t. 519. Févr. 1848), dans l'espérance que les amateurs ne les liront pas sans quelque intérêt, « Vers le commencement du XVIITe siècle, Burmann divisa le vieux genre Geranium, et en forma, à ses dépens, un nouveau qu'il nomma Pelargonium (PL, afr. Dec. 89. msaapyos, cigogne, capsule en bec de —). Linné (1738) les confondit sous l'ancienne dénomination; mais quarante ens plus tard, Lhéritier révisa de nouveau les Geranium, en forma trois nouveau genres, adoptés depuis, mais non sans conteste, par Jes botanis- tes: ee sont le Pelargonium, le Geranium proprement dit et l'Erodium. Hi paraît que le travail de Lhéritier est resté inédit, et que quelques planches seulement en ont été publiées; ce travail était, dit-on, entre les mains de feu De Candolle. C'est toutefois cet illustre botaniste qui consacra les droits de Lhéritier à l'établissement de ces genres, en les adoptant dans son Prodrome (I. 649) : genres dont la distinction est in- .… contestable. » Plus tard (postérieurement à Lhéritier) MM, Sweet et Lindley, son collaborateur, publièrent (1820-1850) une Monographie des Gerantum (Pelargonium!} avec de belles figures, et le subdivisèrent en plusieurs sous-genres nettement établis, pour faciliter la répartition et la distine- NOUVELLES VARIÉTÉS DE Geranium. tion des nombreuses espèces qu'on en connaissait dès lors (1). De Can- dolle les adopta dans son immortel ouvrage et en augmenta même le nombre... ‘ » Le savant Génevois énuméra 369 espèces, dont 45 douteuses; la plu- part remarquables par la beauté de leurs fleurs, et dont un très petit nombre seulement ont été introduites dans les jardins, En 4839, Sweet, . dans la dernière édition de son Hortus britannicus, enregistra 730 Pelar- gonium, sans compter un grand nombre de variétés. Mais de ce nombre le tiers au moins doit étre retranché; ce ne sont que des variétés ou des hybrides obtenues par des fécondations adultérines successives, et aux- quelles les horticulteurs ont depuis beaucoup ajouté encore. Les espèces, proprement dites, sont en très petit nombre dans les eollections et cela est bien regrettable. » La plupart des Pelatgonium habitent la partie australe de l'Afrique {le Cap). Quelques rares espèces croisent dans l’Australasie et la Nouvelle- Zélande. Une ou deux ont été découvertes dans l'ile S-Hélène et dans les Canaries. » En général, ce sont des sous-arbrisseaux ou arbustes à bois mou, à rameaux herbacés, charnus pendant la jeunesse et quelquefois articulés, Quelques espèces ont des rhizômes tubéreux ou fibreux, sont acaules et à feuilles radicales. Leur feuillage est extrémement diversifié : il varie depuis la forme ovale ou elliptique entière, ou à peine lobée et incisée, jusqu’à la forme laciniée ou pennatifide, ou même décomposée. Il est ordinairement couvert d’un duvet court, tomenteux ou soyeux, plus rare- ment de poils rudes et glanduleux, sécrétant un liquide visqueux et odo- rant. Froissé entre les doigts, il exhale des odeurs fort diverses, très sua- ves dans quelques espèces, désagréables dans d’autres. C’est tantôt une odeur de muse, de citron, de rose, ete.; tantôt celle du boue, de la téré- benthine, ete. Toutes ant un port agréable, de jolies fleurs: fleurs souvent très grandes et d’un coloris aussi varié qu'éclatant. Ces quelques mots sur l'ensemble des espèces inspireront, il faut l'espérer, aux amateurs Je goût de les colliger. » Comme pour les précédentes variétés, la maison Verschaifelt a été char- gée de la vente de celles-ci en Belgique. Cu. L. CULTURE. SR) Voyez ci-dessus, {. 8. c. () On peut aussi éonsuller vite répartition avec les enractäres généraux et la liste des espêces, dane l'Hortus britannieus de feu Loudon, de regretiable mémoire. Cypripedinm rapeauum La Lil. et Lex. MISCELLANÉES. PLANTES RECOMMANDÉES. 4. Cypripedium irapennum La Lrave et Lex (1). (Orchidaceæ). Le père de la botanique moderne, poëte par l'expression et l'élévation des idées, sinon par un rhythme formulé, et plus poëte que bien des poëtes, savait, d'un simple coup-d'œil et d'un seul mot, caractériser heureusement un objet d'histoire naturelle; de là son Cypripedium, mot-h-mot Chaus- sure de Vénus, que nous traduisons, c'est-à-dire que nos anciens botanis- tes ont traduit un peu trop grossièrement par Sabot on Chausson de Vénus (Cypris, on le sait, était un des noms de cette déesse). Toutefois; comme on le verra tout-à-l'heure, l'idée première ne lui en appartenait pas. Toutes les espèces de ce singulier genre {mais quel genre d’Orchidées n'est pas singulier! sed hoc singulare inter singuluria), ont en effet un la- belle fortement renflé en forme de sac ou de poche, qui leur donne un aspect tout particulier, L'espèce en question est appelée, à cause de cela, flor del pelicano par les Méchoacaniens, dans le pays desquels elle est com- mune, parce qu'ils en comparent, non sans justesse, le labelle à la poche que les pélicans portent sous leur énorme bec et dans laquelle, pour les besoins futurs de leur avide estomac, ils font provision de poissons. Avant Linné, Dodoens (Dodonœus) mû par une pensée plus religieuse, avait aussi donné à l'espèce indigène (C. calceolus) le nom de Soulier de Marie (Calceolus Mariæ). On ne sait trop pourquoi le premier « débaptisé la plante du second, en lui prenant toutefois son tdée-mère! Selon M. Lindley, un échantillon qu’il en possède, recueilli près d'Irapeo {unde nomen), présente deux fleurs deux fois aussi grandes que celles de Pindividu figuré ci-contre, ouvertes à la fois, et deux autres prêtes à s’épa- nouir, Nous en avons un également sous les yeux en décrivant ces lignes, {1} ©. caule folioso piloso multifloro, foliis ovatis acuminatis amplexicoulibos, stamine sterifi orsto aeu- minato subirilobo, sepalis petalisque oblongis æquelibus basi barbatis antico spice biportito labello chorale ore constricto brevioribus. Laxon. Li, e. Cypripsdium érapeanum La Lure et Lisanca, Orchid. mexie, I]. 10. Lui. Gen, et sp. Oreb, 258 Bot, Reg. € 58 (1846). Ca, L. in FI. d, S, et d, 3. de l'Eur. VIE, No 186, 0, ie, anglica citate. TOME 1. MSC. — JANVIER 4864. 2° MISCELLANÉES. mais qui n'offre rien de ces gigantesques dimensions; il a néanmoins six centimètres de diamètre. Aussi pensions-nous que lemore than twice the size du botaniste anglais, n'était qu'un lapsus calami, lorsque nous apprimes d'un correspondant de M. Verschaffelt, l'un des frères Tonel, Fexistence réelle de cette plante, qu'il a remarquée, en grand nombre et mêlée à l'autre, dans des prés buissonneux et bien exposés à tous les rayons solaires! Or, cette variété aurait done des fleurs de 12 centimètres et plus de dia- mètre!!! Mais ce scrait vraisemblablement alors une autre espèce? Au reste nous espérons bien ne pas tarder à être fixé sur cet intéressant sujet. Nous venons de remarquer, dans l'établissement de M. A. Verschaffelt, ‘ bon nombre de beaux individus en fort bon état de la pelite variété, si variété il y a, arrivés directement du Mexique, et qui se disposent à végé- ter avec luxuriance. Quoi qu’il en soit, le C. érapeanum, füt-ce le pelit, celui en question, mérite, sous tous les rapports, qu’on lui fasse les honneurs de nos serres tempérées. Sa tige, assez élevée, est velue ainsi que les feuilles, et se termine au sommet par plusieurs très grandes fleurs, d’un riche jaune orangé, velues elles-mêmes, du moins sur ses lacinies internes. Il réussira parfaitement bien aussi sous châssis froid. 2. Cattleya sulfurina. Nos. an C. lufeola Horr.? (1). (Orchidaceæ). Le quinze juillet dernier (1853), nous publiâmes, d'après un dessin exécuté d'après le vivant sur les lieux, le dessin d’une Orchidée importée, cette année-là même du Mexique, dans l'établissement de M. Ambr. Verschaffelt, et que l'absence d’échantillon sec ou vivant nous empécha dé décrire com- plètement. Nous la rapportämes, avec doute toutefois, au genre Cattleya, en raison de sa grande ressemblance avec le C. cêtrina Hoox. Or nous trouvons dans le Journal of Horticuliural Society (VIIL. fas. IV. 4853) et dans le Gardener's Chronicle (n° 49, 1853), sous le nom de C. luteola, Honr. et Line, un Caïlleya dont la description (phrase spécifique, v. ci-dessous) semble se rapporter assez identiquement à notre plante; et sil en est ainsi, ce dont nous ne tarderons pas à nous assurer, nous en réclamerons en notre faveur la priorité nominale, {1j C. Pseudobulbis ovolibus anciphibus euteaiis monophyllis, foliis oblongis v. ovato-oblongis floeibus longioribes (out drevicribus ui in nostra/); spalha angusa membranacea paucillera, sepalis petolisque æqualibus concoloribus angustis ovalibus obtusis planis, labello eucullat indiviso apice rotundato ereulato Aatus plano velutino, gynostemnte utrinque unidentato. Lunou. le 5. es. Catileya lutsola Houroz. sieut Lixou. ls 5, ce, An Cattieya sulfurina Cu, L. Jard, Fleur, IV. Mise. 66. 6. ie. MISCELLANÉES. 5 Comme complément de notre notice nécessairement tronquée, nous re- produirons ici celle du savant botaniste anglais, en supposant toujours. qu'il s’agisse de la même plante! « Nous devons le specimen de cette très jolie et très curieuse petite » espèce à M, Robèrt Hanbury, à qui l'envoyèrent comme plante brési- » Bienne MM. Backhouse, d'York, Nous remarquons qu'elle est nommée » ainsi (C. luteola) dans quelques jardins. Ses plus grands pseudobulbes » n'ont pas plus de deux pouces de long. Ses feuilles, fermes et planes, ont environ six pouces de long ; ses fleurs, les plus petites du genre » ont tout-à-fait Ia teinte jaune du Zælia flava ; l'aspect de la plante et » ses pollinies sont ceux d'un Cnttleya, le duvet velouté du labelle est » délicat et particulier. Le Cattleya citrina, du Mexique, est une espèce n totalement différente, et c’est avec celle-ci, les seuls Cattleya jaunes » connus jusqu'ici, Il n'y a aueune différence dans l'intensité du jaune, » dans aucune partie de la fleur, sauf le bord du Ilabelle qui est plus » pâle. » Si nous ne nous trompons, il s’agit vraisemblablement, comme on le voit, de la même plante; et cette notice complète et confirme ce que nous en avons dit. La seule différence, et elle est assez importante pour nous faire douter de leur identité complète, c'est que, comme le C. cürina, ln nôtre est mexicaine, tandis que celle des anglais paraît être du Brésil. Les individus qu'en possède M. À. Verschaffelt montrent déjà leurs boutons ; ce qui nous permettra d'en donner incessamment une belle et exacte figure coloriée, et pourra résoudre la question. 5 Curieux exemple de Morphologie végétale. Nous possédions depuis plusieurs années, grâce à la gracieuse libéralité de M. À. Verschaffelt, parmi diverses curiosités végétales, une production de nature ligneuse, si singulièrement conformée, qu'on l’eût dite faile à plaisir, en ne tenant aucun compte du temps immense qu'eut demandé à un sculpteur la multiplicité des lignes creuses concentriques ou latérales et opposées, qui en sillonnent toute la face interne, tandis que l'externe est lisse, polie et branchue, chaque branche coniournée en une sorte de volute ou de feuille d’acanthe architecturale. Nous ne savions que penser 4 | * MISCELLANÉES, d'une telle monstruosité, que l'un des frères Tonel avait coupée sur un Ficus, aux environs de Jalapa (in tierras calientes), où, dit cet honorable correspondant, elle se montre très communément sur ces arbres, lorsque deux figures d'objets semblables insérées tout récemment dans le Garde- ner’s Chronicle (N° 49, cité déjà ci-dessus), sont venues heureusement nous tirer de notre perplexité et nous expliquer cette curieuse énigme. M. Skinner avait remarqué dans les forêts, au nord-ouest du Volcano del Fuego (Volean de feu), aux environs du village d'Alotenango (?), et dans beau- coup de districts montagneux des alentours de la ville de Guatimala, de nem- breuses productions semblables, à l'état vivant, c'est-à-dire, sur les arbres mêmes. « Elles sont dues, dit-il, à deux espèces de plantes parasites qui s'at- » tachent aux branches des arbres; ces plantes parasites ont des feuilles » charnues, très fermes (strong), d’un vert foncé; leurs fleurs sont de longs » tuyaux jaunes et écarlates, comme celles du chèvre-feuille, D'après mes » observations, elles s’attachent à une branche, près de son extrémité, et » là forment leur nid, si je puis m'exprimer ainsi, car telle est la forme pro- » duite par leurs racines. Au fur et à mesure qu’elles pompent les sues de » la branche, le nid grossit et alteint souvent un volume considérable ; » car dans ce cas le parasite devient un gros buisson; mais lorsque la » branche (épuisée) meurt, ce qui arrive avec Île temps, le parasite meurt » également, et, cn très peu de temps, en raison de la nature du climat, » il se corrompt, tombe du nid et abandonne la branche, qui montre » alors (d nù) ces très fanastiques bobèches dont nous parlons. » Il est aisé de voir d’après les paroles de ce voyageur, que ces singu- lières déformations sont dues à la présence de deux sortes de Loranthus, végétaux essentiellement parasites à l'instar de notre Gui (Viscum album). Il cite, comme arbres qui en sont plus particulièrement attaqués, le Cres- centia Cujette (l'arbre à calebasses), les Chrysobolanus, et une espèce de Frêne (4shtree). Les Pins et les Chênes semblent n’en être jamais infestés. M. Lindley a pris soin de faire figurer (L, c.) deux de ces curieuses produetions : la première est simple, c’est-à-dire que tous les lignes creu- ses en sont concentriques et divergent du centre (canal médullaire). On. dirait assez une rose de Jéricho (Anastatica hierochuntica L.) étalée et ligneuse, La seconde est ramifiée; et M. Lindiey attribue ces ramifica- tions à la présence à la fois de plusieurs parasites ; mais comme le centre médullaire en paraît aussi unique, nous pensons, contrairement à cette opinion, et d'après l'examen attentif de notre propre specimen, que ces ra- mifications doivent naissance à un âge plus avancé du parasite, qui s’étalait de-cà, de-là : ramifications d'ailleurs qui se remarquent déjà dans la pre- TT TERRE REA » 6 A a MD SR 4 ! 5) gi x, 1#49) ad}}} 4 : CL A RE FEU A PR AN ART DE OM NE AA AE hier) dE don = = 79 pt à An Pre ME a bu APE PAM] <— MISCELLANÉES, - 5 mière. L'exemplaire que nous possédons est incomparablement plus beau, et bien plus compliqué que ceux du Gardener’s Chronicle; le centre médullaire en est unique (d’où l'observation ci-dessus), et ses nombreuses ramifications se recourbent gracieusement de manière à former un véri- table nid; extérieurement leurs découpures lisses et bordant une robuste côte, ressemblent très exactement aux feuilles d'acanthe des chapiteaux corinthiens, dans les dessins d'ornement. [] ARCHITECTURE JARDINIQUE. PLANTATION ET ORNEMENTATION DES JARDINS. On nous saura gré, nous le pensons, d’inaugurer cette division de notre nouveau recucil par l'admission du beau plan de jardin {très réduit} ci-contre, dû à M. Van Damme-Sellier, architecte dé jardins, fort expert dans cette matière, où il a fait ses preuves, et exécuté par lui, il y a quelques années, à Oostacker, près de Gand, sur une propriété accidentée et d'une superficie de trois hectares, Ce plan a été honoré d'une médaille spéciale, par le jury de la grande exposition florale gantoise, en juin 1853, sur la proposition expresse du rédacteur de ce recueil, et après examen préalable et comparatif des autres plans exposés. Plan fguratif (extrmement réduit) d'un Jardin anglais (Jardin mixte). LÉGENDE. CONSTRUCTIONS, ù PLANTATIONS, No 4. Maison de campagne, sur une élé- | a. Arbres d'essences variées, Châlai- vation de 20 à 25 pieds au-dessus “gniers, etc. du niveau de la grande route. |}. Groupes mélangés, Chênes, Châtai- » 2. Chälet. Maison du jardinier. gniers, Bouleaux, Peupliers blancs »*. 3. Remise, écurie. Basse-cour., . et autres. » 4. Potager (partie la plus basse de la | &, Marronniers, Chênes, Érables et Or- propriété.) mes panachés, Catalpas, Hétres #* 3, Entrée de la basse-cour. noirs, ete, entourés de Buis, de » 6. Grille en fer. Entrée principale. Lauriers amandiers, etc, 6 MISCELLANÉES. Ne 7. Boulingrin, ou jardin fleuriste. » 8. Places réservées pour divers jeux. » 9. Bassin d'agrément (poissons rou- ges). » 40. Pavillon rustique, élévation de 45 pieds au-dessus du niveau de la grande route, » 41, Petite montagne, surmontéed'une charmille en Gigcine sinensis. » 12. Belvédère, sur une élévation de 35 à 40 pieds, C’est la partie la plus élevée de la propriété; de là on aperçoit la ville ct diffé- rentes commünes des environs. » 15. Places réservées pour statues. » 44. Berceau en tilleuls, avec arcades sur le jardin, » 15. Jeudehboules; lesolen cet endroit est de niveau, au-dessus del’écu- rie, avec un premier étage qui sert d'un salon de billard. ». 16. Chambre verte. * 17, Partie basse de Ja propriété. » 48. Parties plus élevées de la pro- priété. » 19. Place réservée pour l'orangerie et les serres. d. Larix, Pins et autres Conifères. e. Pommiers, Poiriers, Noyers, etc, f. Rhododendrum, Kalmias, Azalées, et autres plantes d'ornement à feuilles persistantes. g. Groupes d'arbres et d'arbustes à feuil- les diversement panachés : Houx, Cèdres, Thuyas, Lauriers de Por- tugal et amandiers, etc. h. Grands Sapins d'espèces variées, ä Ormes panachés et Hôtres noirs. &. Houx panachés. 4. Boulcaux blancs, #a.Tulipiers de Virginie. n. Arbres de cent écus (Ginkgo biloba). 6 Chênes toujours verts. p. Catalpas et Paulownias. g- Chênes et Hêtres noirs. r. Pins du Canada. 8. Magnolias d'espèces variées. & -Cèdres du Liban. “. Mêtres, Saules et frénes pleureurs. +. Parterres de fleurs variées. Les murs qui entourent en partie la propriété, sont garnis d'arbres fruitiers de toutes espèces. Cattare des Végétaux parasites. A la suite de Ia notice que nous avons analysée ci-dessus, dans notre article Morphologie végétale (p. 3), M. Lindley rapporte quelques obser- vations, dues au D° Berthold Seemann, sur la culture possible des végé- taux parasiles dans nos jardins. Nous avons nous-mêmes, il y a longtemps déjà, dans notre Jardin fleuriste, à l'occasion de l'introduction dans le Jardin botanique de Gand du Lathræa clandestina L. (I. Mise. 442. c. an. ic.), et plus récemment du compte-rendu d’un mémoire de M. De Vriese, sur les Ra/fesia Rochussenii et Patma (IV. Mise, 41), conseillé cette culture et démontré qu'elle était possible. Nous citions, comme plantes indigènes ou exotiques, superbes par leurs fleurs, ou curieuses par leur conformation, entr'autres, les City- MISCELLANÉES. ' 7 nus, les Helosis, les Langsdorfiu, les Hydnora, les Hypolepsis, les Aulaya, les Harveya, les Hyobanche, ete. : auxquelles il ne faut pas oublier de joindre nécessairement les Loranthus, aux nombreuses fleurs richement colorées, souvent pourpres et longues de six à huit pouces, Serait-il donc en effet si difficile de récolter des graines normales dé ces plantes et de les semer dans nos serres sur les espèces de végétaux qu'elles préfèrent, en introduisant, par exemple, ces graines dans une lé- gère incision pratiquée dans l'écorce ou de la branche on de la racine {selan la nature du parasite), incision qu'on tiendrait légèrement humide, jusqu'à parfait développement? Nous ne le pensons pas. Ainsi, pour les Lo- ranthus du Brésil par exemple, rien de plus facile sur les grands végé- ‘taux de no$ serres chaudes. Ainsi, James Drummond écrivait de Swan River, il y a quelque temps, que ces plantes, en Australie, se plaisent sur les Acacia acuminata, stereophylla, Heisneri; mais que les plus belles, pour les dimensions ct le brillant coloris de leurs fleurs écarlates, se fixent sur l'A. cycnophylla : toutes espèces que nous possédons dans nos serres tempérées. Selon M. Seeman, dans quelques jardins botaniques en Allema- gne, on sème le Viscum album et Loranthus europœus, qui végètent tout aussi bien alors qu'aucune autre plante cultivée: Dans celui de Gœllingue, le professeur Bartling a cultivé avec succès toutes les espèces d'Orobanche et d’Orobanchaceæ, dont il a pu se procurer les graines... À bon en- tendeur, salut! REVENDICATION DE PRIORITÉ NOMINALE. Napoleona Wäitfeldii (Wapoleonaceæ Non. nec Belvisiaceæ, genere Belvisia non admisso. Dans notre dissertation au sujet du Vapoleona imperialis Pa. Beauv. {Flore d. 8. et d, J. de PEur. I. p. 2. c. ice". Janvier 1845), nous avons le premier, dès lors, distingué trois espèces de Napoleon : Napoleona imperialis Pa. Beauv., flore cœruleo. — Heudelotii À. Juss., flore purpurco. _ Whitfeldii Cu. Leu, flore aurantiaco. Ce dernier avait été regardé par M. Lindley (Misc. Bot. Reg. 77. 1844. et Gard, Chron. 780. e. ic. ed. anno) comme étant purement et simple- ‘ ment Je même que celui de Palissot de Beauvois; ainsi, la distinction 8 : MISCELLANÉES. comme espèce du dit Vapoleona, en 4845, est donc bien nôtre, comme on peut facilement s’en assurer, en consultant l'ouvrage indiqué. Plus tard, en août 1848, M. W. Hooker, en en donnant une bonne figure dans le Botanical Magazine (t, 4387), la rapporta également au N. imperialis et lui joignait en synonymie le N. Heudeloti A. Juss., qui cependant en diffère suffisamment. La même année, l'éditeur de la Flore citée ci-dessus, répéta l'article, et reproduit la planche, de M. Hooker, en y joignant une note de M. Decaisne, qui confirmait la distinction des trois espèces, distinction admise aussi par M. Lindley, in litferis (selon ledit éditeur); mais de Y'auteur réel de cette distinction, pas un mot! L'année dernière enfin, août 1853, le savant botaniste belge, qui. occupe la chaire de culture au Muséum impérial d'Histoire naturelle de Paris, M. Decaisne, par ignorance sans doute de notre travail, consacre involontairement cette injustice, en sigaant (Revue horticole, IL. 2° sér, 801. c. ie.) notre plante du nom de M. Lindley. Déjà tant de plantes nouvelles déterminées par nous portent dans des ouvrages systématiques d’autres noms que le nôtre (Rigidella orthantha, Cantua bicolor, Hillia prasiantha, ete., ete.) que nous nous devons à nous mêmes de réclamer ici encore notre juste droit de priorité. Aux trois espèces de Wapoleona citées dessus, il faut aujourd'hui en joindre une quatrième, le A, Vogeli, découverte par M. Vogel, aux environs du Cap des Palmes, nommée ainsi, décrite et figurée dans les Hooker’s Icones {t. 799-800) par M. Planchon. De ces quatre espèces, une seule jusqu'ici existe vivante dans les collections, notre N. Whitfieldi, que l'on y cultive sous le nom impropre de N. imperialis. Nous devons faire observer, au point de vue ornemental, que la figure qu'en donne la Revue horticole, d’après un individu qui vient fleurir deux années de suite dans les serres du Muséum, est à peu près fantastique et ne donne qu'une idée très fausse de la natüre; tout d'abord la fleur en est représentée pentagone, et le procédé chromo-lithographique dont on s'est servi en a fait une sorte d'empélement qui ne permet aucunement de distinguer les curieux et multiples organes qui la composent, La figure du Botanical Magazine, répétée par la Flore, est de tout point excellente. Nous saisissons cette occasion pour recommander aux amateurs qui ne la posséderaient pas encore, l'acquisition de cette magnifique plante, dont la floraison facile est désormais assurée dans nos serres. Le prix en est extrémement modique, et M. A. Verschaffelt peut leur en procurer de beaux individus. MISCELLANÉES, 9 Culture des Nélomhos à l’atr libre. Dans une petite brochure qu'il vient de publier tout récemment, M, P. Tourrès, pépiniériste à Machetaux, près Tonneins {département de Lot-et-Garonne), affirme avoir, après plus de dix années de soins persé- Yérants et de chances diverses, réussi parfaitement à cultiver les Nelum bium à l'air libre « J'en suis venu, dit-il, à considérer le genre Welum- bium comme aussi rustique et d’une culture aussi facile à l'air libre que nos plantes aquatiques les plus vulgaires, » Un tel fait, si l'expérience le confirme décidément, aura une portée immense pour la décoralion des eaux de nos jardins. Or, bien que 5 ou 6 degrés géographiques séparent le nord de la France et la Belgique du lieu où opère (1) M. Tourrès, cette culture nous semble, sauf quelques précautions de plus, possible égale- ment dans ces contrées. Selon cet horticulteur, quinze bassins ou ruisseaux sont dan son éta- blissement consacrés à cette culture. Là végètent et fleurissent avec luxn- riance les . luteumn, speciosum et caspicum ; puis les variétés nommées : pekinense, asperifolium, Novæ-Hollandiæ, et une autre dite AN. nova species. On sait que les elumbium (voir quelques généralités sur ce genre, dans notre article W. caspicum, FI. d. S. et d. J. de Eur. II. PI. 265-6) offrent un aspect éminemment pittoresque, et en même temps ornemental au plus haut degré, par la disposition dressée au-dessus de Ja surface de Peau de leurs longs pétioles terminés par une très large feuille peltée, de leurs pédoncules plus longs encore et qui soutiennent chacun une fleur, pouvant rivaliser d'ampleur et de frais coloris avec celles de Ja fameuse Victoria regia et émettant aussi une odeur suave. M. Tourrès tient ses Nélombos soit en pleine eau, soit en grands pots ou cavelles, qu'il remplit, jusqu'à 4-5-6 pouces des bords, d’un compost passé au crible et formé d1/3 marne argileuse écobuée (brûlée), d'4/3 marc de raisin, d'1/5 terreau de feuilles, | D Il est évident que tout autre compost, pourvu qu’il soit un peu compact et riebe en humus, peut remplir le même but que celui-ci. Il place, en {2} Ainsi, Tomnelns est à peu prés par les 44 degrés Æ de latit. et le ler de longit. bordales; e1 Gand, que nous eiterons comme exemple, est par les 5le L de lat, ét le 1-1/8 de Jong, borésles, NOM. FE MISC, — PÉVRIER 1854, F1] 40 | | MiScELLANÉES. rai, ses vases, enfoncés jusque près des bords dans le sol, à l'exposition du midi (de préférence). 11 plante alors les rhizomes de ses Nélombos en les fixant sur le sol préparé au moyen de crochets en bois, et les recouvre de deux pouces de sable de rivière; il arrose ensuite avec une pomme d'arrosoir à trons très fins, de manière à faire déborder l'eau, et recommence eelte opération trois ou quatre fois pendant le printemps et l'automne; beau- coup plus souvent pendant la belle saison, et de façon à ce que l'eau des cuvelles reste toujours püre et limpide. Les Nélombos ainsi gouvernés fleurissent dès la deuxième année. En hiver, quand la glace des euvelles acquiert l'épaisseur d’une pièce de cinq francs, il les eouvre d'un lit de feuilles, de mousse ou de paille, qu'il fixe avec des brins de fagots. On pourrait encore couvrir avec des châssis, qu'on enlèverait au printemps. Rien de plus facile et de plus commode qu'une telle culture dans quelque jardin que ce soit, et rien de moins coûteux que de l’expéri- menter, Dons les grands jardins, où il existe des eaux vives ou des pièces d'eau, ete., ou même des fossés pleins d’eau, M. Tourrès, d'après son expé- rience, conseille d'agir de la même façon. Il déblaie la place choisie, quel que soit la profondeur de l’eau (deux à trois pieds), des herbes qui y eroissent ; si le limon en est riche et fertile, il y fixe purement et simplement ses rhizomes, comme nous l'avons dit ; sinon, il pratique une fosse qu'il remplit du compost indiqué, et qu'il recouvre de sable, après y avoir fixé les rhi- . zomes des Yélombos, de la manière indiquée ci-dessus. On voit par ce qui précède que, sauf quelques modifications laissées à la sagacité de nos horticulteurs, la culture des Welumbium est praticable sous nos latitudes, puisque déjà on a su y conserver à l'air libre, et en tout temps, les Nymphea cœrula, VAponogetum distachyum, le Pontederi cor- data, ete., etc. Il suffit done, avant tout, d'en protéger les rhizomes contre ‘le gelée, et pour cela une eau profonde ou une bonne couverture semblent des moyens efficaces. De la rusticité da Lilium giganteum! Salut au Roi des Lis! Roi par sa haute stature, par ses immenses fouilles (cordiformes), par ses nombreuses (et très grandes) fleurs, à l'odeur suave et puissante! » Ces paroles, du rédacteur du Jardin fleuriste, dll Gi LI [} fil ne } ph | _ MAT] 7 NUM y 1 il a ler = JA 7 £ y a W LU AW” : D * VAT A SR ANA / > 4 Se” Ÿ ! r 2 NS NX NS NX 42 : MISCELLANÉES. * n'aurons rien d’exagéré, nous le croyons du moins, pour tous ceux qui ont vu en fleurs, l'année dernière, ce Lis dans les serres de M. Ambr. Verschaffelt, à qui il appartenait, ou à l'exposition d'été de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, dont le jury lui a décerné un premier prix spécial, On peut en consulter une belle et exacte figure, refaite sur nature, dans le Jardin fleuriste (T° IV, PI. 409-410), et l'his- toire complète, que nous en avons donnée d'après les auteurs anglais : histoire que nous rappèlerons ici en quelques mots. Le L. giganteum croît sur les monts Himalaya, à 7500-9000 picds d'al- titude superocéanique, dans les forêts épaisses et humides, où, d'un riche humus noir, il élève sa noble tige de six à dix pieds environ de hau- teur. Il a été découvert par le D' Wallich et introduit en Europe (de graines), il y a cinq-ou six ans seulement, par le major anglais d'artillerie, M. Madden. Le robuste individu dont nous venons de parler a produit 42 fleurs, qui toutes se sont montrées fertiles et ont parfaitement müri leurs my- riades de graines dans l’une des serres froides de l'établissement de M. Verschaffelt, en janvier dernier. Cette heureuse circonstance, en permettant de mettre bientôt ce Lis à des prix très modérés dans le com- mérce, le rendra plus populaire encore que le Lilium speciosum (luncifo- lium), su lequel il l'emporte du tout au tout. De plus, de la hauteur de sa station et de sa facilité à fructifier dans nos serres, on peut conclure qué ce magnifique lis sera, sinon tout à fait rustique, du moins pas plus délicat qu'un grand nombre d’autres Liliacées exotiques, qui chez nous se con- tentent de l'abri d’une Orangerie ou d’an châssis froid, ou passent même en plein sir, à bonne exposition avec une couverture de feuilles. La figure ci-contre reproduit, à l’état floral, un individu entier, mais très réduit; et une fleur, de grandeur naturelle, le tout d'après le pied vivant dont nous venons de parler, Nouvelle plante textile. Signaler, après des expériences suffisamment constatées, l'existence de plantes utiles à l'homme, sous quelque rapport que ce soit, est une mission que l'Hlustration horticole s'empressera toujours de remplir. Bon nombre de plantes, appartenant à des familles différentes et sou- MISCELLANÉES, 43 vent fort éloignées botaniquement les unes des autres, enrichissent l'in- dustrie de fibres plus ou moins solides, dont on fait des cordages, des tissus de toute nature et du papier. En voici une qui, sous ces rapporls, ne le cède peut-être en rien à ses devancières, et peut dans tous les cas rendre de grands services là où ellè sera cultivée en grand. C'est une espèce de AMalvacée, famille qui nous ‘a déjà fourni beaucoup d'espèces, dont la thérapeutique, les arts et l'industrie ont su utiliser les produits. Un pied d'Abutilon venosum Cu. L., c’est son nom, belle plante que nous avons le premier fait connaître et figurée (Hort. univ. et Herb. Génér. Amat., 2e sér. c. ic. et Flore des S. et des J. de l'Eur. IL. PI. V. mars), bien qu'on la trouve dans les ouvrages systématiques signée d'un autre nom que le nôtre (Wau. Anna. II. 158. Bot. Mag. t. 4463), fut adressé, par M. Ambr. Verschafelt, à l’un de ses correspondants mexicains, M. Sanchez, amateur distingué, qui Le planta dans son jardin à l'air libre. En quatre années, l'individu montrait déjà un tronc de plus de 0,30 centimètres de diamètre et émettait en un an des pousses de deux et trois mètres de longueur. Cet ho- norable amateur, en en élagant quelques branches, remarqua les longues fibres que produisait l'écorce, et eut l'idée d'essayer si l'on pourrait en ti- rer parti, en les tordant en cordages. Il en enleva donc de longues bandes, . qu’il fit macérer pendant un certain temps, battre ensuite, et en tira une filasse épaisse et tenace qu'il fit tordre en cordes de diverses grosseurs. L'une de ces cordes, dit-il, (et nons rapportons le fait sans le garantir, puisque nous manquons d'éléments dans ce but}, attachée à un arbre et tirée par six mules, ne se rompil pas! Nous répétons, que cette-filasse, dont on peut examiner'un échantillon dans notre cabinet ou chez M. Verschafelt, presque blanche, enlevée et préparée à la hâte, est encore sans doute très grossière; mais nous ne dau- tons pas que, traitée d’après les procédés industriels en usage, elle doive offrir une grande puissance de ténacité, et se montrer propre à divers usages, Nous croyons donc qu'il serait avantageux de planter cette Malvacée dans le midi de la France, et surtout en Algérie, pour l'essayer convenable- ment et la cultiver ensuite en grand, si nos prévisions se réalisaient. Dans le cas contraire, ce serait toujours un fort bel arbrisseau, et même un petit arbre d'ornement dont on doterait ces contrées, ainsi que Yitalie, l'Espagne, la Grèce, etc. Nous devons ajouter que le correspondant en question peut dès à présent fournir une certaine quantité de filasse d'Abutilon, à tout industriel qui, sur la vue de nos échantillons, jugerait à propos de l'expérimenter: 44 . HISCELLANÉES. PLANTES RECOMMANDÉES. - a Des. Conifères. Nous avons, ci-dessus dans notre article Abies bracteata (PI. 5}, émis très sommairement quelques particularités au sujet des magaifiques Co- nifères que renferment en si grand nombre et en tant d'espèces différentes les hautes montagnes de l'Inde, celles des Andes ou Cordillières, ete. , où ces végétaux atteignent des dimensions plus ou moins colossales, et offrent par la dureté et l'incorruptibilité de leur bois tant de ressources pour nos Constructions navales ou civiles : ressources réalisables dans un avenir assez prochain, en en rehoïisant sans retard nos montagnes et nos landes, en compagnie, si l'on veut, de nos Chénes, de nos Hëtres, de nos Ormes, etc., en même temps qu’ils seraient pour l'ornement et la décoration des grands jardins, l'acquisition la plus méritante et la plus précieuse qu'on pût füire. « Après l'Araucaria imbricata, ditM. Lindley, les plus intéressantes Coni- - fères que produise l'Amérique du Sud pour notre pays, sont Je Saxe-Gothæa conspicua Lino, le Fits-Roya patagonica W. Hoox., le Podocarpus nubi- gena Lino, le Libocedrus tetragona Exvi.» Endisant cela (Journ. of Hort. Soc. VL. 265), le savant anglais perdait de vue, sans doute, les Conifères de Amérique du Nord, qui ne le eèdent en rien, sous le rapport des dimen- sions à celles du Sud, à commencer tout d’abord par uneespèce qu'il vient de décrire lui-même tout récemment et dont nous parlerons tout-à-l'heure, Outre la Chaîne de l'Himalaya et ses grandes ramifications, outre les Andes et les Cordillières, la Terre de Feu, la Nouvelle-Hollande australe, la terre de Van Diemen, la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie, ete., produisent également de grandes Conifères, qu’il ne serait pas impossible, non plus d'ucclimater suffisamment dans nos contrées, dans le double but que nous avons dit. Pour aider, autant qu'il est en nous, à cette noble tâche,que devrait entreprendre tout gouvernement judicieux et prévoyant, tout grand propriétaire éclairé et jaloux d'augmenter sa fortune, nous pu- blierons successivement sur ces plantes une série d'articles descriptifs et historiques, en les #fustrant, autant qu'il nous sera possible, par d’exae- tes figures, et nous commencerons tout d'abord par les espèces que nous avons mentionnées, Wellingtonla gigantea Linoi. (Garden. Chron. Déc. 94 from NISCELLANÉES, : 45 p. 819. c. et 823 c.), Voici peut-être de toutes les Conifères connues ln plus remarquable et la plus gigantesque. Douglas l'avait observée, lors de san exploration en Californie, en 18513 et voici ce qu'il en écrivait à M. W. Hooker : « Mais la grande beauté de la végétation californienne est ‘» une espèce de Taxodium qui donne aux montagnes un aspect très par- » ticulier, ee je ne sais quoi qui vous dit clairement qu’on n’est plus en Europe. J'ai à diverses reprises mesuré des individus de cet arbre, longs de 270 pieds sur une circonférence de 32 à 5 pieds au-dessus du » sol. J'en aï vu quelques-uns de plus de 300 pieds de hauteur, mais » dont le diamètre n'était pas plus considérable. » ° Malheureusement Douglas n’en rapporta ni cônes ni échantillons et l'ar- bre fût sans doute bien longtemps encore resté inconnu aux Européens, si le voyageur-botaniste, par excellence, M. W. Lobb, ne leût retrouvé et n'eût eu le bonheur d'en rapporter des échantillons et des cônes mûrs. Il l'appèle le Monarque des forts californiennes, et dit que les indivi- dus qu'il en a observés varient en hauteur de 250 à 320 pieds, sur 40 à 20 pieds en diamètre! Les graines qu’en possède MM. Veitch, pa- raissent excellentes ; « et c'est pour nos contrées, dit M. Lindley, une ac- quisition prodigieuse! » Ce n'est ni un Taxodium, comme le croyait Dou- glns (il en a toutefois assez bien l'aspect; mais plutôt encore celui d’un J'uniperus!}, ni un Sequoia, genre auquel le réunissait Endlicher, ni un Sciadopytis, comme l'ont cru quelques autres. C'est un genre nouveau, ainsi qu'en a jugé M. Lindley. Comme nous allons trés incessamment en donner la figure et une description complète, nous n’en dirons pas davan- tage ici et terminerons cette courte notice par l'évaluation arithmétique qu'a faite M, Lobb de Pun des individus qu’il a observés ; ce qui, avec la notice qui précède, suffira provisoirement pour donner à nos lecteurs une juste idée de la valeur et de l'importance de cette nouvelle acquisition. © «Un pied récemment abattu mesurait: longueur 300 pieds ; 29 pieds 2 pouces de diamètre, à 3 au-dessus du sol; à 18 pieds plus haut le dinmètre était de 44 pieds 6 pouces; à 100 pieds de 14; à 200 pieds enfin, de 3 pieds 5 pouces... etc. » #axe-Gothæn consplena Lino. in Paxr, Fi, Gard. 11. Glean. N° 580, et in The Journ. of Hort. Soc. VI. 2B8. c. eisd. it, — et Ca. Leu. ex CI. auct. in Jard, fleur. II. Misc. 67. Nous avons, dans le Jardin fleuriste, donné, d’après M. Lindley, une description très détaillée de cette élégante Conifère, et y avons joint une figure copiée sur celle qu'en avait aussi admise ee savant botaniste (l* c’). Tout en renvoyant # Ml LC nn Hé he 0: dde Pilte dite.) pt Ne à efaxe - Gothæa COUSpPLeUuX Zindley. MISCRLLANÉES, 47. nos lecteurs à notre premier travail, nous en donnérons ici une ana- iyse reisonnés, et nous l'accompagnerons d’un nouveau dessin, emprunté à une notice spéciale, publiée par MM, Veitch : dessin qui rend mieux le facies de la plante que celui du Journal of horticultural Society. Le S. conspicua èst un arbre monoïque, toujours vert, eroïissant dans les hautes montagnes de la Patagonie et dans l'ile de Chiloé, où il n'est pas rare d'en rencontrer des individus de trente pieds de hauteur, Le bois en est fort estimé pour les constructions. Voici ce que M. W. Lobb, & qui lon en doit la découverte et l'introduction, dit des lieux où il Fa observé « Tout le pays, des Andes à la mer, est formé d’une succession de rangées de montagnes, s'élevant graduellement des bords de l'Océan à la chaîne cen- trale, ct toutes couvertes de bois épais jusqu'à la limite des neiges perpé- tuelles. Dans mon ascension aux Andes de Coman, je remarquai que, du rivage jusqu'à une élévation considérable, la forêt est composée d'arbres divers et d’une sorte de roseaux si fortement entrelacés qu'il en résulte des J'ungles presque impénétrables, Plus haut, parmi les neiges fondantes, la végétation devient si rabougrie que, des arbres que plus bas vous avez vus hauts de 100 pieds sur 8 de diamètre n’atieignent là que six pouces de hauteur ! Sur le sommet, nulle végétation n'existe; on ne voit que des rochers stériles, épars, sortant du sein de la neige qui, là, a 50 pieds d'épaisseur, est si fortement gelée, que le pied n’y laisse qu’une très légère impression. À l'est, aussi loin que la vue peut s'étendre, elle paraît parfai- - tement unie, Vers le sud, se voit la chaînc centrale des Andes, s'étendant au loin à une immense distance et couverte de neiges étérnelles. À l'ouest, toutes les îles qui s'éparpillent de Guaytecas à l'Archipel se distinguent très bien à l'œil nu, » « Un peu au-dessous du sommet, la scène est curiense et grande, Des précipices rocheux se dressent, comme des murs perpendiculaires de 2-300 pieds d’élévation, et par dessus roulent les eaux provenant de la fonte des neiges, en formant à l'œil eomme des filets argentés. Quelque- fois ces eaux s'élancent avec une telle force, que des roches, du poids de plusieurs milliers, sont précipitées de leur station élevée à 2000 pieds de profondeur. Dans les forêts plus bus, tout paraît calme et tranquille, À peine y entend-on le bruit d'un animal; quelquefois l'œil rencontre voletant quelques papillons, quelques coléoplères ; mais prs une maison, pas un homme. Sur le bord sablonneux des rivières, on observe fréquem- ment le lion d'Amérique, ou Pouma; mais cet animal est parfaitement inoffensif, à moins qu’on l'attaque. » | TouE L. MISC. — MARS 1854 : «8 18 | MISCELLANÉES. ‘Une description, si éloquente ct si simple à la fois de ces lieux sau- vages et désolés, aura sans doute autant d'attraits pour le lecteur qu’elle en a eus pour nous. Aussi, avons-nous cru devoir la lui mettre sous les yeux. C'est Jà que craissent beaucoup d'autres belles Conifères, et parmi elles sur- tout le Saxe-Gothæa en question, le Podocarpus nubigenu, Je Fütz-Roya patagonica, le Libocedrus telragona, ‘que nous décrirons successivement, ainsi que quelques autres, plus importantes encore sous le double rapport ornemental et industriel. L Pour la description botanique (description d’un hant intérêt scientifi- que) de celle en question, nous renverrons, comme nous l'avons dit, soit au Jardin fleuriste, soit aux articles même de M. Lindley ; et, du reste, la planche ci-dessus suppléera parfaitement à une inutile prolixité. Esplication des Figures analytiques. Fig. 4. Un rameau de grandeur naturelle, Fig. 2: Chaton de fleurs mâles. Fig. 8. Une anthère isolée. Fig. 4. Jeune eône. Fig. 5. Une squame d'icelui, vue en dedans ct montrant l'ovule renversé, dont le foramen fongiforme fait saillie hors de la primine, ou tégument externe (phrase en italique, à corriger ainsi dans le Jardin fleuriste, où elle a été typographiquement manquée, p. 72. L. c.). Fig. 6. Cône en état de maturité. Fig. 7. Un fruit mûr isolé (Gg, 2-7 gross.). Wellingtonta gigantea (ci-dessus, Misc. page 14 (1). L’heureux possesseur de cette reine des Conifères venant, depuis l'apparition de notre première notice, d'en publier une grande et superbe planche physiogno- tique, in-folio, d’après un dessin exéeuté sur les lieux, nous croyons être agréable aux lecteurs de l'Ilustration horticole, en revenant dès mainte- nant sur le compte de cet arbre, et en en reproduisant fidèlement ici jadite planche réduite seulement à demi, Quelque réduite qu'elle soit, elle peut donner encore, si l'on prend pour échelle comparative les personnes à pied ou à cheval qui sont à a OR WELLINGTONIA GIGANTEA, Érne, Arthur Wellesley, duo de Wellingion. Abietaces $ Cunninghamieæ (Esouicn, Sye.!). CHARACT. GENER. Sirobilus oblongus ligaeus, Wellingtonia gigantes msn. ibid. p. 819. — Squamis numerosis euneslis tranestis per apophysim | — Ibid, 40. (1854. jonv.). transverse (ob bracteemæquilongam omnino sdnatam) | Siguois gigantea Ennuce, Syn. Conif. 198 (sed sulcatis, muerome in medio. Semina 7 euique squomæ | non Taxodium sepersirens Hooë. et Aan. (Hooe. supra medium pendule eompressa utrinque alatn. |: Is, t. 379) quod est eiiam Aôies religiosa ronoup, Foliis allernis juniperinés. Lubt. lie Hæc planta, valde diversa à Wellingionis eat bodie Wailingronia Lun. (Charact. multo nimis ebbre- | Abies bracieata. V. supra PL. nostra V, sub qua = vistist) in Garden. Ghron, 24 décemb, 1853, p. 822. |. synonymia flla omnis est collocunde. \N N ELCT A SIVelliuigte UL q tgJ atile Zi. [Ca dforriie.. Pleire Tèrre. lait 2.90 Pres. Drarnr. «x La base 3 jpreas, ac F000 anis NISCELLANÉES. LS : 49 base du tronc, une juste idée des dimensions eolossales qu'acquiert ce végétal dans sa patrie : dimensions qu'il atteindra également dans nos -cantrées, dans des situations équivalentes, si la hache inintelligente et avide n'y vient pas porter obstacle, : . Voici en quels termes M. W. Lobb raconte sa découverte ? Ce magni- : - » fique arbre vert, en raison de sa hauteur extraordinaire et de ses gran- » des dimensions, peut être appelé le Monarque des forêts de la Californie. » IX habite un district solitaire sur les hauts versants dela Sierra Nevada, » près des sources des rivières Stanislau ét San Antonio, par 58° lat. N. » et 120° 40° W, long. (Mérid. Greenwich); à une altitude supramarine * » de 5000 pieds. Là, éxistent 80 à 90 de ces arbres, variant:en liauteur de » 250 à #20 pieds, et en diamètre de 40 à 20 (et 50. même, comme on » Fa dit ci-dessus!). Leur facies est très semblable à celui-du Sequoie | » (Taxodium) sempervirehs ; quelques-uns sont isolés ; quelques autres sont » réunis par paires; souvent encore on les. voit par groupes de lois et » même quatre { « nous avons ci-dessus donné les dimensions de l’un de ces arbres abattus, et la légende de notre planche porte eelles de l'individu figuré. »}. «'L'écorce d’un brun jaunâtre, a 42-15 pouces d'épaisseur. © à Les rameaux sont cylindriques; presque pendants «et ressemblent. à » ceux d'un Cyprès ou d'un Genèvrier. Les feuilles sont d’un vert pâle; » celles des jeunes arbres sont élalées et terminées en pointe allongée. « » Les cônes ont environ 2 4 pouces de long sur 2 de diamètre dans teur 20 : MISCELLANÉES. ©» plus grande épaisseur (V. la vignette ci-dessus). Lé tronc dé l'individu » abattu était parfaitement solide de l'aubier au centre; et à en juger, par » le nombre de couches annulaires, on peut évaluer son âge trois mille » ans(n ce qui le fait contemporain de Samson el d'Héli (3); 4,150 ans environ avant J. C. Quelques individus sont vraisemblablement encore plus âgés »). » Le bois en est léger, mou (soft!), et d’une teinte rougeâtre, .» comme elle du Taxodium supervirens. L'écores de cé monstre végé- » tal, coupéé vers la base (sur 21 pieds de long et 30 pieds de diamètre) » de l'arbre, a été transportée, dans son état naturel, à San Francisco, » pôur Ia faire voir. On en fit une salle spacieuse, tapissée, contenant un » piano et des siéges pour 40 pérsonnes. Un jour on y admit 140 enfants, » qui y furent à l'aise, » | D'après les cônes et les branches qui lui en furent soumis, M. Lindley - jugea que l'arbre devait constituer un nouvénu genre, qu'il nomma Wel- lingtonia; et voici comment il justifie cette détermination (nous deman- dons pardon au lecteur de l’aridité technique de ce passage nécessaire) : « C'est ‘un arbre à feuilles squamiformes, imbriquées comme celles de » quelques Juniperus, attachées au ramenu par une large base, et, ainsi » que cela a lieu dans les pousses vigoureuses, lorsque les feuilles acquièrent “» un développement inusité, ce sont toujours des corps sessiles, à section » triangulaire et sans aucune tendance à former une lame plate; mais elles » sont alternes et non opposées. Dans les genres Sequoia et Sciadopitys, » les feuilles sont également alternes et s’étalent comme celles d’un » Taxus où d'un Podocarpus. Les cônes, par le volume et la forme, sont » semblables à ceux d'un Sciadopytis ; mais les bractées, au lieu d'être à » moitié libres, se sont si complètement consolidées avec les écailles strobi- » Jairés, qu’elles ne forment avec elles qu’un eéérps, dont la double nature » ne peut être reconnue que par un sillon transverse le long du milieu » des sommets (terminations) tronqués, par un mueron appartenant évi- » demment aussi à une bractée, situé dans le centre du sillon, et par la » double couche de matière ligneuse dont on trouve formée chaque écaille, » quand on la divise longitudinalement. Sous ce rapport, le Wellingtonia » répond au Sequoia; mais chez celui-ci les écailles strobilaires sont peu » nombreuses, onguiculées, presque peltées et attachées légèrement à un » axe faible, tandis que les écailles du Wellingtonia sont de vrais coins €) Alors que Samson, sjoate M. Lindiey, tueit les ee sue mdchoëre d'âne!), que Pris enle- vsit Hélène, qu'Énée portait le bon pére Anchise sur ses épaules. MISCELLANÉES, ° 21 » {weüges) dont le double intérieur ligneux communique avec un axe si - » robuste et si dur, qu'il faut pour les séparer employer la force et l'aide » d’un cisenu bien aiguisé. | » Les graines du Wellingtonis répondent à la figure et à la description » qu'en a données Zuccarini, celles d’un Sciadopitys, ‘pour la forme, le » nombre et leur place d'insertion sur les écailles. Celles du Sequoia sont » moins nombreuses, beaucoup moins. minces, ont un bord subéreux » plutôt que membranacé, et sortent précisément du bord intérieur » d’écailles onguiculées. » Ces considérations semblent ne pas laisser de doute sur la question de » savoir si le Wellingtonia est une forme conifère entièrement nouvelle ; » et il est possible, lorsque les fleurs mâles en auront été observées, qu'il » se distinguera davantage encore par la structure de ces organes, Au » point de vue horticultural, on ne saurait faire chez nous un trop » grand cas d’un tel arbre, d’une rusticité complète, d'une eroissance cer- » laine, rapide pendant sa jeunessé et de l'aspect le plus majestueux (most » imperial aspect!)! » . L'article qui précède, littéralement traduit, n'a pas besoin de commen- taires, Tout amateur, tout propriétaire voudra enrichir son jardin ou son pare d’on arbre si précieux, si magnifique, et nous pouvons dire, dès ce moment, que M. Ambr. Verschaffelt ‘s'est mis en mesure de le leur pro- curer dès l'automne prochain. Des Jardins d'hiver. Un vaste emplacement, complètement vîtré en dessus et sur les côtés, régulier ou irrégulier, de 420 à 150 mètres de diamètre au moins, à voû- tes étagées et cintrées, soutenues par d’élégantes et frêles colonnettes : un sol aceïdenté : des eaux courantes et se jouant en cascadelles : des allées sinueuses : un sol riche et bien -drainé en dessous : emplacement partagé en deux ou trois sections diversement chauffées : de hauts végétaux exoti- ques de toutes espèces, Palmiers, Bananiers, Dracæna, Ravenala, Anona, Uvaria, Bixa, Sphæralcea, Pavonia, Pachira, Bombax, Eriodendrum, Sterculia, Saurauja, Laplacea, Astrapæa, Grewia, Luhea, Orangers et Citronniers, Camellias, Clusia, Garcinia, Marcgravia, Byrsonima, Ca- ryocar, Plumeria, Amherstia, Geoffroya, Lecythis, Jambosa, Jonesia, 22 | MISCELLANÉES, - Acacia, Tabernæmontana, Mimosa, Inga, Calliandra, Eucalyptus, Podo- carpus; des Conifères de tout genre, ete., etc., elc., des myriades d’avbris- seaux, de plantes grimpantes d'un haut effet, Banisteria, Bauhinia, Hiræa, Passiflores, Beaumontia, Echites, Dipladenia, ete., ete.; dans les eaux, la Vicioriaregia, l'Euryale ferox, les Nelumbium, les Nymphæa, les Colocasia, lesCrinum, les Caladium, ete., ete; des statues, des rochers, des grottes, des chutes d’eau, des bancs de repos, ete., ete. : voilà ce que nous entendons par un Jardin d'hiver. En existe-t-il de tel? Non, que nous sachions, © à l'exception de celui de Chatsworth! Car profanera-t-on ce nom, en le donnant à certains jardinets à peine plus grands qu'une serre ordinaire et mesurant quelques mètres carrés. La création d’an jardin d'hiver, tel que nous le concevons, égal ou méme supérieur en étendue à celui de M. le duc de Devonshire (4), est-elle donc une chose impossible, ruineusé? Non, certes! elle est digne d'un gouver- pement, pour lequel elleserait unegloire; pour un capitaliste, dont elleserait Porgueil; ce serait le plus grandiose et en même temps le plus gracieux, le plus agréable detous les monuments. Quelles jouissances immenses, infinies, indicibles présenterait en effet un tel jardin ! Plus d'hiver tout d'abord ! Arrière les neiges, les frimas, les vents tempêtueux, la bise glaciale, les froides pluies, les arbres dénudés, les pelouses flétries! Ici, toujours une température douce et uniforme, de la verdure, des fleurs, des fruits, le chant mélodieux des oiseaux, leur vol imprévu, leur brillant plumage ! Oh! si le riche savait! si le pauvre pouvait! Mais, sans rêver même une - si grandiose, une si féerique création, ne peut-il à ses désirs et à sa for- tune proportionner un jardin d'hiver, le sage désireux de contempler les merveilles végétales et de jouir de leur développement, si ineffablement suceessif, de feuillaison, de floraison, de fructification ? Quelles douces ré- veries, quels suaves épanchements de l'âme sous l'ombrage de ces magnifi- ques végétaux des tropiques, dont nous n'avons indiqué qu'une bien mi- nime liste! Et lorsque autour de vous gronde et siffle la bise glacée du nord, que tombe la neige à gros flocons, quelles délices ineffables de res- pirer les parfums si divers et si enivrants de myriades de fleurs aux multiples et brillants coloris; d'observer dans les eaux de vos bassins, lorsque durcit en dehors en glace épaisse celle des rivières et des ruisseaux, les grandes feuilles natantes et les fleurs des ymphæa et de la gigantesque (2) 98 métres de long (à la. base}; 45 de large, eL 10 dans sa partie centrale (soit : 280 -pieds de long i 135 de large et 60 de hauteur). à MISCELLANÉES. : 25 a — Victoria, les énormes feuilles dressées des Colocasia, les boucliers suspendus des Nélumbos!!1! ete., ete, ! Existe-t-il, dites, riches et grands de la terre, existe-t-il de plus pures, de plus grandes, de plus douces jouissances! Jouissances toujours inces- santes, toujours nouvelles ! : Or, ce que pent faire un prince, un riche capitaliste, une société de spéeulateurs ne le peut-elle également? Nous avons l'intime conviction qu'un jardin d'hiver, conçu dans de vastes proportions, richement orné et planié, comme nous l'avons dit, serait pour les constructeurs une excellente affaire, en y admettant un public choisi, à tant l'heure, le jour, le mois, l'année, elc. Et quel spectacle égalerait celui d’une telle pro- menade, la nuit, aux feux étincelants du gaz? Mais, hâtons-nous de le dire, proscrivez de votre jardin d'hiver les bals et les redoutes; car alors sous les flots de la poussière, soulevée par les pas des sauteurs, par Vinfluence méphytique de tant d'odeurs mélées et nauséabondes, des émanetions piquantes des sueurs animales, les plantes Janguissent bien- tôt, se flétrissent, s’atrophient et meurent! Voyez ce qu'on a fait de ce prétendu Jardin d'hiver aux Champs-Élysées de Paris, cette grande guin- guette végétale vitrée ! Non! un Jardin d’hiver veut le calme, la tranquille promenade, l'in- time causerie, les épanchements de l'amitié, et... pourquoi ne le dirions- nous pas... de l'amour! : Divers projets de jardins d'hiver ont été, nous ne l'ignorons pas, propo- sés (sur le papier), et notamment à Paris (1); mais aucun n'a été réelle- ment étudié, ni n’a reçu même un commencement d'exécution. Et cepen- dant, peu de villes peut-être présentent sous ce rapport à une société sérieuse plus de chances de succès. Supposons un instant un tel jardin, créé et planté comme nous Favons dit! Scrait-il téméraire de supposer que dix à quinze mille personnes aw moins dussent le visiter par mois? Soit à un franc par visite et par personne, soit à tant par abonnement, admel- tons par mois un chiffre mensuel de 15,000 fr., et ce ne serait pas exorbi- tant, ce serait par année un roulement de 180,000 à 200,000 fr. au moins, soit la rente de 3-4,000,000 fr., somme que ne coûterait pas, bien s'en faut, un jardin d'hiver, créé même sur une très vaste échelle! Et ce ne + (1) Tont récemment les journaux de cette ville ont annoncé trés sérieusement qu'une société se propo- sait do convertir la place de la Concorde eu jardie d'hiver Qui du publie où d'eux a-t-on voulu mystifer? Un eutre projet, plus sérieux, consistait à disposer la belle terrasse du bord de d'eau, aux Tui- leries, en un veste jardin ; il est bien regrettable qu'il n'ait pas dt exécuté! » CR MISCELLANÉES. serait pas 1à une belle, une très belle affaire? Oui, sans doute nous Paffir- mons, sans nous dissimuler cependant ce que eoûteraient et la construc- tion et l'entretien journalier et mensuel d’un si grandiose établissement (1). Tout ce qui précède (et pour quoi nous avons prêché çà et là dans nos écrits, depuis longues années déjà, mois hélas, dans le désert!) nous est suggéré par un projet d'établissement de ce genre à exécuter à Bordeaux, et dont le plan et les conditions sont sous nos yeux en ce moment. Un honorable horticulteur, M. Barillet-Deschamps, a conçu l'idée de faire jouir Bordeaux d’un jardin d'hiver, en attendant que la Société d’Horticulture de cette ville fasse exécuter celui qu’elle projète depuis longtemps. Selon le plan, ce jardin est une vaste serre, formée au centre d’une rotonde élevée, avec Aquarium au milieu, où trônera la reine des eaux, la Victoria regia; cette rotonde sera flanquée de deux ailes : l'une destinée aux plantes de serre chaude, l'autre aux plantes de serre froide ou tempérée. Chacune n'aura pas moins de 28 mètres de longueur sur. 42 de largeur (hauteur non indiquée). Elles seront eonstruites en fer et ne recevront que des plantes types et susceptibles d'y atteindre tout leur développement. Deux eeñt cinquante personnes pourront y circuler à l'aise; ces serres seront chauffées, ainsi que la rotonde, au moyen d’un thermo- siphon {hydrotherme). D'après Le coupe et le plan, chaque serre possèdera un bassin; où sera placée une belle fontaine, dont l'eau rejaillira sur plu- sieurs vasques ; toutes seront ornées, le long des vitrages, de plantes grim- pantes, ornementales, ete. -On voit par ce court exposé que le projet de M, Barillet est bien conçu et ne manque ni de grandeur, ni d’à-propos; aussi en souhaitons-nous . bien cordialement la parfaite réussite! Les conditions apportées à la pro- menade de ce jardin d'hiver, ainsi que dans les autres serres de l'établisse- ment horticole de M. Barillet-Deschamps, sont fort modérées : malgré les frais immenses que devra entrainer une telle construction, l'abonnement annuel pour une famille est fixé à 925 fr., remboursables en plantes au choix de l’abonné! chaque visite partielle de non-abonné à 50 cen- times ! Nous fesons des vœux bien sincères pour voir la généreuse initiative de l'honorable horticulteur bordelais stimuler le zèle des horticulteurs et (1) Nous nous proposons de donner incessamment dens es recueil nn plan de jardin d'hiver (coupe, élévation, ornements, plantation, elo.), et tel que nous Le concerons, c'est-b-dire digne d’une grande ville et d'une grande nation 7 “ -MISCELLANÉES, 25 . des propriétaires des autres grandes villes, et les engager à faire dans les leurs, en commandite, s'il le fallait, d la rigueur, ce que seul il a projeté et exécuté. Nous nous permettrons, à l'endroit de son plan, un seul mot de eriti- que. Il est regrettable que, construisant en fer, M. Barillet-Deschamps n'ait pas adopté la toiture curviligne, si légère et si gracieuse à l'œil, même temps qu'elle donne plus de capacité au vaisseau qu’elle est des- tinée à couvrir. Rien de disgracieux, de lourd comme un toit aigu, à l'extérieur comme à l'intérieur, dont il restreint les proportions, gêne la perspective et s'oppose à l'effet ornemental ainsi qu'au développement normal des plantes, Société royale d'Agriculture el dé Botanique de Gand. 99e EXPOSITION. La doyenne des Sociétés d’horticulture du continent et par conséquent du monde entier (4), la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, en est encore l'une des plus florissantes, grâce à ce goût pur et élevé pour le culte des fleurs qui a toujours si éminemment distingué les habitants de cette grande ville, surnommée avee justice la Ville de Flore. Aussi est-ce pour nous un légitime sujet d'orgueil d'appartenir à. cette honerable Société, en qualité de membre honoraire. Elle vient, les 5, 6 et 7 mars dernier, d'offrir au pablic la première de ses deux expositions annuelles, son exposition printanière {dite d'hiver), et malgré les rigueurs hivernales, desquelles la température des années précédentes semblait vouloir nous déshabituer, jamais exhibition peut-être n'a été plus brillante et plus fleurie! Les Azalées de l'Inde, par leurs mil- liers de fleurs splendides, éblouissaient les regards ; les Camellias et les Rko- dodendrum étalaient à l'envi leurs larges fleurs variées; les Hyacinihes embaumaient l'atmosphère : en un mot, l'élégante et vaste salle du Casino offrait le plus charment aspect, surtout à l'œil appréeiateur des amis de Flore {vieux style!}. Plus de deux mille plantes présentaient le luxe de leur feuillage et de leur floraison. 1j Cette Sosiôté a été fondés en 1808, sous l'empire, au moment où it était le plus florissant, TOME 1. MISC, — MARS 1964. 4 26 NISCELLANÉES. Vingt-trois concours avaient été proposés par l'administration de Ja . Société; voici quelle a été leur composition et les jugements qu'en a émis le jury, composé de 41 membres, dont 2 seulement de Gand : 4° Collection de 50 plantes (au moins) fleuries. La médaille d'or de ce concours a été gagnée à l'unanimité par M. J. Verplancke, amateur, à Gand, dont le lot se composait de 108 plantes variées, 2 Belle culture. Le premier prix a été accordé à un superbe individu de Dendrobium nobile, chargé de fleurs, appartenant à l'éditeur de ce recueil ; le second à M. À. Van Geert, horticulteur à Gand, pour son Rho- dodendrum javanieum, dont chaque branche portait un bouquet de fleurs magnifiques, d’un beau jaune orangé foncé, Quelques plantes ont encore été fort remarquées sous ce rapport ; entvautres un Æalmia latifolia, exposé par M. De Cock-Speelman, l'Hebeclinium tanthinum, par M. À. Verschaffelt, etc. 3° Collection de 60 Camellias en fleurs. La médaille en or, à l'unanimité octroyée à M. J. Delimon-Papeleu, amateur, de Gand. &e Collection de 45 Camellias en fleurs, les plus distingués par leur culture. Les trois médailles ont été gagnées par ordre de mérite, par MM. C. Van den Bossche, De Kerckbove-d'Ousselghem, 3.-B. D'Hane-De Potter, amateurs, de Gand. Bo Collection de 10 Camellias nouveaux. Concours annulé; une seule mention honorable aux deux eollections de M. Ad. Van Hoobroeck, ama- teur, à Gand. 6° Camellias de semis, présentés en fleurs. Concours annulé. T° Camellia en fleurs, le plus distingué par sa Yeauté et sa belle culture. Le N° 507, Augustina superbu, de la collection de M. Delimon-Papeleu, amateur gantois, obtient le prix. 8 Collection de 45 Rrododendrum arboreum (hybrides) en fleurs. Le premier prix à M. Haentjens ; le second à M. J. B. Cardon, horticulteur, à Gand. 9 Collection de 6 Rhododendrum à fleurs jaunes. Concours annulé. 40° Collection de 20 Azalea indica en fleurs. Premier prix à M. le chev. Heynderyex, président de la Société, Pas de 2 prix. Mention honorable à M. A. Pathé, horticulteur, à Gand. 44° Collection de 12 Erica et de 12 Epacris en fleurs. Prix à M. Alexis Dallière, horticulteur, à Ledeberg-lez-Gand, AISCELLANÉES, 27 4% Collection de 25 Amaryllis en fewrs. 49 prix à M. De Loose, le 2° à M. Van de Woestyne-Van den Hecke, tous deux amateurs, de Gand. 13° Collection de 75 Hyacinthes, Crocus, Tulipes, et Narcisses en fleurs. Prix gagné par M. A. L. Rossel, fils, amateur, à Gand. 1% Collection de 15 plantes forcées. 1° prix à M. Van de Woestyne- D'Hane; le 2° à M. J. De Cock-Speelman, amateurs, à Gand, 45° Collection de 15 Orchidées en fleurs. Prix à l'unanimité à M. le chev. Heynderyex. 16 Collection de 30 Coniféres. 1® prix, médaille en vermeil, à M. À. Van Geert, horticulteur; 2%, argent, grand module, à M. D. Spae, secrétaire-adjoint de la Société, et horticulteur, à Gand. 17° Collection de 30 Palriers. Les deux collections présentées per M. A. Verschaffelt ont remporté les deux prix affectés à cette magnifique catégorie de plantes. - 48° Collection de 25 Fougères. Le 1° prix accordé à M. À Verschaffelt, le 2°à M. A, Dallière. 1% Fougère (la plus belle) en arbre. M. À. Verschaffelt a gagné le prix pour son superbe Cibotium antarcticum (1). 20° Plante forcée (Phlox paniculata). Concours annulé. 91° Collection de plantes remarquables nouvellement introduites. Mé- daille en vermeil à M. À. Van Geert. N°22, Collection les plus belles et les plus variées de 50 Rosiers forcés. Prix, à M. À. Tonel, de Mexico. N°25. Collection des plus beaux bouquets au nombre de 6. 4° prix à M. J. Verschaffelt ; 2° à M. F. Leys; 3° à M. F. Vanderhaeghen. Outre les prix affectés au vingt-trois concours dont nous venons de donner l’'énumération, le jury a jugé à propos de décerner les cinq sui- vants : - 49 A la riche et belle collection de Cactées, de M. A. Tonel, (de Mexico). 2 À Ia collection d’Agave, Dracæna, Yucca, de M. J, Verschaffelt. 3° Aux OEillets remontants de F, J. Spae. {A I n'est pas inutile d'indiquer ici le nom défnitif que doit désormer porter dans la nomenciaiure œœtse belle fougère en arbre de serre froide, connue dans les jerdins sous ceux de Cibotiom Billardieri et aniarctiour, de Balantium anterctéoum ; M. W. Hooker, dans son bel et utile ouvrage, intitulé Species Filieurs (1. 67.), le réunit, à l'exemple de Labillardiére, aux Dicksonta (S Balantium}, sous le nom de Dikionis antarotica Lamt, (V. Nour. Holl. 11. 100, t, 249). 28 | MISCELLANÉES. 4° À une remarquable collection de plantes diverses, exposées par | M: À. Dallière. : 5° Aux fruits conservés de M. A. Capeinick, de Gand. Une mention honorable a été accordée aux outils horticoles de M. Mo- tagu, à Gand. Dendrobium nobile Paxr. Mag, of Bot. 7. c. ic. 1840. Lanoz. Sert. Orch. t. 3. {Orchidaceæ). Nous avons eu le plaisir d'observer sous ce nom en fleurs, tout récemment, dans une des serres de l'éta- blissement Verschaffelt, deux individus qui semblaient, au premier aspect, fort différents par leur volume floral relatif et les dimensions de leurs tiges (pseudobulbes); maïs qui, cependant, considérés botanique- ment, ne présentaient aucuns caraclères assez tranchés pour être séparés spécifiquement. Le premier, celui qui pour la forme des fleurs répond exactement à celui figuré et décrit par M, Paxton, offre {parce qu'il est très jeune encore sans doute) de courts pseudobulbes fusiformes (de 0,55 environ), et porte des fleurs à très larges segments ; le second, des tiges très allongées, gréles (0,70 environ), et chargées de fleurs à segments étroits. Celui-ci, présenté à l'exposition gantoise, dont nous rendons compte ci-dessus, a obtenu, comme on l'a vu, en raison du buisson con- sidérable qu’offraient ses nombreuses tiges et ses centaines de fleurs, toutes épanouies à la fois, le premier prix de belle eulture, La planche du Magazine of Botany est loin de rendre le coloris floral si vif et si varié de ces deux individus, chez lesquels le fond général est un blane pur, bordé et apiculé largement d’un riche vivlet; le labelle en velours d’un jaune d'or, avec un large ocule d’un violet très foncé. La vénation des segments (extérieurs surtout) est fort remarquable; elle est celle que les botanistes appèlent fenestrata; à ce charmant et quadruple eoloris, ces fleurs joignent une ampleur (0,08,9), très grande, égale en diamètre chez l'uné et l'autre, ‘et exhalent une fraiche et sunve odeur de cannelle. On pourrait les distinguer horticulturalement et botaniquement ainsi : 4 Dendrobium nobile Par. macropetalum (typus!). D — — streptopelalum {var.). MISCELLANÉES. | 29 Fitz-Roya patagonien 3. D. Hook. (1) (Cupressaceæ). Découverte sur les côtes de la Patagonie, baïgnées par l'Océan pacifique, par le natu- raliste Ch. Darwin, pendant un voyage d'exploration (1832-1856), cette élégante Conifère fut dès lors étudiée et déterminée, d'après les échantil- lons transmis à son père, par M. Hooker, fils, qui en fit un genre nou- veau, qu’il dédia au commandant de cette expédition, M. Fitz-Roy. Cette détermination, toutefois, était restée inédite, jusqu'à ce que M, W. Lobb, le botaniste-voyageur, par excellence, chargé d'une mission botanique dans l'Amérique australe, par MM. Veitch, eût retrouvé la plante, crois- sant abondamment sur les mêmes côtes, et eût pu en envoyer à ses hono- rables patrons de bonnes graines, desquelles sont nés les individus dont l'un a servi à exécuter la figure ci-derrière. On n’en possède encore en Europe que l'individu femelle (?}. Tous les pieds en prospèrent dans l'établissement de MM. Veitch, à l'air libre, fleurissent et fructifient (fruits infertiles, nécessairement !}, dit M. W. Hoo- ker {. c.}, hauts à peine de 0,35 à 0,45. Selon M. Lobb, c'est un arbre magnifique; mais par uu singulier oubli, ni lui, ni les auteurs qui en ont traité, ne nous apprennent quelles dimensions cet arbre atteint dans son pays natal. Comme genre, selon les observations de MM. Hooker et Lindiey, le Fitz-Roya ne diffère du Thuiopsis de Zuccarini que par ee que ses cônes n'ont que six écailles, dont trois fructifères, portant chacune trois graines (2). Le feuillage toutefois est fort différent de ceux du Thuia . et du Thuiopsis : il est uniforme et étalé de tous les côtés. Les rameaux en. sont nombreux, effilés ; les feuilles quaternées-déeus- sées, petites, oblongues ou ovées, subaiguës, concaves, carènées en dehors, bordées de deux lignes glaucescentes, décurrentes sur les rameaux; d'abord étalées, ces feuilles se dressent et s'imbriquent dans lêge adulte du rameau. Les jeunes cônes, par leur couleur d'un jaune verdâtre et orangé à l’intérieur, offrent l'apparence de fleurs et ajoutent grandement ° (1) CRARACT. GENER. Fu. mac? Fi. von. Amenta solitaria cessilia globosa ramulis brevibus terminaïin. Squame 6 (3 lie abortivæ terminales miutæ tubercaliformes) imbrietæ fn dues series in- éerte ovato-orbieulares erassæ coriacuæ, dorso supra medium spina brevi récurveta; $ exleriores minores magisque patentes steriles; interiores erectæ ovuliferæ. Ouule 8 ad basin ainguiæ squemæ, Fructus/ strobilus amentum æmulans, squamis fructiferis trispernds, Semina orbieulari-subbiloba afeto-compressa. 4. D. Hoon. Li. ce. Adumbratio unieæ speciei adhue congnitæ supra exponitur. Fits-Roya Hoos, (3, D.) fil, in herbar, W. Hoor. — Lixos. ju. (he Journ. of Hort. Soc. VI. 264. eu ‘'ead, nota in Paxr. FL. Gard, 11, Glean. 115. No 387. — W. Hoon, in Bot. Mag. aub. 1. 4516 (Nov. 1851), CHARACT, SPECIEN, Unicæ speciei sunt supra relati. Fits-Roya patagonica Hoos. Gil, 1. 8. c. Eunoz. et W. Hoon, le, 5. or. (2) Mais en réalité cef écailles sont au nombre de 9; dont 3 extérieures stériles, 3 intérieures fertiles et 3 enfin apicilaires, abortires et tabereuliformes ! - Tom. L NISG, — AVRIL 1864. F N à SX, c a / SDS) NS SX N > - 77 È= R=— à Se or LIL? JALZ- LRO y œ puagomca WW /look.. l' Andes patagonterutes. Pleur-air]. SKK S S RKS SSSSSSSSS RSS ? MISCELLANÉES. 51 à l'effet ornemental de cette plante, l'une de ces Conifères exotiques déjà nombreuses qui peuvent supporter nos hivers à l'air libre. Le Fitr-Roys commence déjà à se montrer dans nos jardins, et près de lui on y verra bientôt trôner le fameux Wellingtonia gigantea, que ses heureux possesseurs, MM. J. Veitch et fils, de Chelsea, près de Londres, se proposent de lancer dans le commerce, l'automne prochain; et nous comptons bien, à cette époque, le voir ex nomibre dans le jardin de notre actif éditeur. Explication des Figures analytiques, La figure centrale représente de grandeur naturelle un rameau femelle en fleurs. Fig. 1. Rameau adulte, grandeur naturelle. Fig. 2. Faisceau de feuilles un peu grossi. Fig. 5. Un cône. Fig. £. Le même, dont on a retranché les 5 squames infé- rieures stériles, l’une des supérieures, et l’une des 3 petites écailles terminales ou tubereules. (Vide notut. 2in prœced. pag.). Fig. 5. Une écaille fertile et ses 5 graines. Fig. 6. Une graine (2. 5, 4. 5. 6. plus ou moins grossies), Seladocalyx Warszewiezii Recez (Gesneriaceæ) V. ci-dessus, PL 6. Comme nous l'avons dit dans l'article consacré à cette intéressante plante, le dessin que nous avons donné avait été exécuté d'après un jeune indi- vide, fleuri en décembre dernier ; et en raison, sans doute, de son faible développement et de la saison avancée dans laquelle il fleurissait, il ne nous a offert que quelques rares et chétives fleurs. Nous venons d'en observer, en mars dernier, dans les serres de M. A. Verschaffelt, un grand et bel individu, dont la tige robuste se ter- minait par douze ou quinze bouquets, presque dressés, porté par de très longs et très fermes pédoncules, et comptant chacun 6 ou 8 grandes fleurs richement colorées ! Notre dessin et, par contre, notre première description sont donc bien loin de rendre justice à la beauté que peut déployer un tel végétal, lorsqu'il est.bien cultivé et qu'il se trouve dans son état normal. Nous aurons occasion, dans ce recueil, de figurer et de décrire d'autres nouvelles et belles Gesnériacées, également découvertes par M. Warsze- wiez, entr'autres très prochainement une brillante espèce d’Isoloma (I. Dryanä Reest) et une autre, également fort remarquable, de Tydæa {(T. Warszewiezii Recer), ete. Morphologie végétale (Curieux exemple de). Nous avons, sous ce titre, dans nos Miscellanées (page 3), traité d'une singulière transformation 52 + MISCELLANÉES, ligneuse d’un rameau lerminai en une sorte de chou frisé, et avions attri- buée, d’après une donnée inexacte, elle que nous possédons à une espèce de Ficus; mais, comme la grande dureté du bois nous inspirait à ce sujet de légitimes doutes, le correspondant qui l’a apportée, interrogé à ce sujet, nous a dit, ce qui est infiniment plus vraisemblable, par la raison allé- guée, l'avoir recueillie sur une espèce de Goyavier (Psidium spec.), dant on mange les fruits au Mexique. De la multiplication des Arbres fruitiers, On lisait, dans le courant de mars dernier, dans plusieurs jouraaux politiques, l’article suivant : + Un journal agricole signale une découverte assez importante en horticulture. li + s’agit d'une manière nouvelle et bien simple de reproduire les arbres à fruits sans + employer la greffe, On prend un beau rejeton de pommier, de poirier, ete., qu'on + plante dans une pomme de terre ; on enterre l’un et l'autre, de manière que 5 ou + 6 centimètres seulement du rejeton restent visibles. Bientôt ce dernier prend » racine, se développe, pousse ct finit par devenir un bel arbre qui porte les plus » beaux fruits, » Il est fâcheux qu'on ne cite pas le nom du dit Journal agricole, afin que nous lui adressions personnellement les observations qui vont suivre ; mais comme cet article, répété par des journaux honorables et sérieux du peys, peut induire en erreur beaucoup de propriétaires et d'amateurs, et leur causer de graves et amers désapointements, il est de notre devoir de signaler l'ignorance absolue des plus simples notions d’arboriculture que révèle ces quelques lignes, et de rétablir le plus succinetement possible les faits dans toute leur exactitude pratique. Tout d'abord, un rejeton, dans l'acception de ce mot, est une pousse du pied; or, cette pousse, bouturée ou greffée, au lieu de devenir un bel arbre portant les plus beaux fruëls, ne produirait qu'un sauvageon, comme le pied d'où il proviendrait. Pour planter (bouturer) un tel rejeton, il est absolument inutile de le ficher dans une pomme de terre; il sufit de l'enfoncer dans le 40), au moyen d'un plantoir, De plus, la pomme de terre, en pourrissant, entraînerait le plus souvent la perte du rejeton lui-même par une cause semblable, L'auteur de l'article, ignore-t-il donc que les pépiniéristes font voyager, ainsi fichécs dans des pommes de terre, les greffes qu'ils expé- MISCELLANÉES. 53 dient; et n'a-t-il pas pris ces greffes pour des rejetons à planter ainsi? C'est probable! Notons, pour l'édification des horticulteurs novices, que des boutures d'arbres fruitiers, plantées en pleine terre, périssent pour . Ja plupart, à moins de soins spéciaux et habiles ! Mais admettons que ledit rejeton, planté avec (ou sans) la pomme de terre, prenne racine : combien d'années s'écouleront avant qu’il devienne arbre, soit pyramide ou espalier, soit quenouille ou paradis ? Il est donc beaucoup plus certain, beaucoup plus profitable pour un propriétaire, de planter, ainsi que le démontre chaque jour la pratique dans toutes les pépinières, de jeunes arbres, tout faits, tout greffés, achetés chez des pépiniéristes honorablement connus; ou, s'il veut jouir bientôt des fruits de son jardin, s'il veut se donner le plaisir de faire ses arbres lui-même, d'acheter de bons et beaux sauvageons, et de se procurer pour les greffer de bonnes greffes chez les mêmes, qui les lui enverront /ichées dans des pommes de terre, à la manière accoutumée. NOUVELLE PLANTE DE LA FLORE BRÉSILIENNE. Didymopanax emarginatam Nos. (4raliaceæ) (1). Dans le bel herbier recueilli dans diverses provinces brésiliennes par M. Libon, eollee- ieur patroné par M. De Jonghe, l'un de nos hortieulteurs les plus distin- gués, nous avons remarqué une fort belle Araliacée, croissant sur la lisière des forêts, dans les provinces de St-Paul et des Mines, et notamment dans la première, nou loin de Villa Franca, où elle s'élève à environ deux mètres de hauteur. En toute apparence, elle devra appartenir au genre Didymopanax, que viennent de créer MM. Planchon et Decaisne (Revue horticole, 109, 16 mars 4834), malheureusement encore sans diagnose complète, À en juger par le bel échantillon que nous en avons sous les yeux, c’est une plante digne {1} Suffratex bimétralis cauls (petiolisque) striolato, fobiis eonfeeis, pstiolis longissimis (0,15, 0,25) impérspicue tomentosis best in ocbream brevem cucullaiom sursum dilatatis, folielis 8 peltatim umbelletis euneato-oblongis basi longe attenuatis brevi-petiolulatis, splce rotundato-emarginatis et mueronatis, supra gliberrimis infra dense sed brevissime Lomentosis, nerois infra prominentibus, margine integerrime revo- late (0,08-10 long., 0,011-0,022 lat.); inforsscentia panieulato-racemosa lérmineli tota brevissime fecru- ginco-comentonuln, racemie elongatis areuato-s l mis (0,30 0,85) subelongotis subdistantibus (10 exstant in spes. observ.), braciea grosse brevi icellis brevibus fosciculatis multifloris pilosalis bracteolatis, padicoliulis brevissimis eum oribus co: 3 floribus (alabastris solummodo visis) herme- phroditis aumerosissimis echinato-ceplulatis, culyre corcllaque villoaulis pentoïneris, paalis v minibus 5 brevissimis, stylis 2... Reliqua desidérantur .… ex sicco! Didymopanss emarginctam Non. — an species distinete ? 84 MISCELLANÉES, d'être admise dans nos cultures en raison de la beauté et de l'élégance de son port et de son feuillage, en même temps que son inflorescence termi- nale, ses nombreux et longs racèmes, chargés chacun d’un très grand nombre de capifules, lui impriment un certain caractère d'originalité, Elle nous paraît voisine des Didymopanax parviflorum PL. et Dosn. (Panax — Manr. et Zucc. et sericeum PL. et Dosn. (Panax — Pour), et peut-être est-elle identique soit avee le Panax chrysophyllum de Walh, soit avec celui du méme nom de Pæppig (D. chrysophyllum et Pæppigü PL. et Desn); mais nous ne trouvons la description de ces deux espèces, ni dans le Prodrome de Decandolle, ni dans le Reperlorium ou les Annales de Walpers, ni dans l'Enum. Plant. de Vahl, ni enfin dans les Pova Gen. et Spec. PL. de Pæppig et Endlicher (seuls ouvrages de Pœppig et de Vahl que nous ayons en notre possession !} Il appartiendra done à MM. Planchon et Decaisne, plus riches en docu- ments que nous, de statuer définitivement sur notre plante, que distingue d'ailleurs un caractère tranché, la forme des feuilles, toutes arrondies et assez profondément échancrées au sommet, avec un mucron apparent au milieu des deux lobes. Ces feuilles sont très longuement pétiolées et for- mées de 8 folioles peltées-ombellées, d’un vert jaunâtre, très glabres en dessus, et couvertes en dessous d’un duvet :très serré et très court, d’un roux ferrugineux clair (chrysophyllum !) C'est en somme, nous le répé- Uns, ce qu’on peut appeler une bonne plante, que M. De Jonghe, à Bruxel- les, possède vivante. RECTIFICATIONS SENONEMIQUES. Epidendram floribundum HB.etK. Nov. Gen. et Spec. I. 553. t. 86. (S Euepidendrum! Liv.) W. Hook. Bot, Mag. t. 3637. — Eos. Gen. et Sp, Orch. 65. Fol. Orch. Epidendr. N° 293. — Rocn. f. Linn. XXIL, 840. Epidendram densiflorum ($ Euepidendrum) W, Hook. Bot. Mag. 1. 3791.) Epidendram ornatum Cu. L, {$ EFuepidendrum ; nec $ Amphi- glottium, ut errore scripseramus). | Dans ses excellents et utiles Folia Orchidacea, M, Lindley réunit en une seule, sous la première dénomination (£. floribundum), les trois plantes que nous venons de citer. I] y a là une erreur évidente échappée MISCELLANÉES. 33 au savant Orchidographe. Nous reconnaissons avec lui que notre E. orna- tum est absolument identique avec l'E. floribundum. Notre erreur, en distinguant le premier comme espèce, provenait de la comparaison que nous en avions faite avec l’£. densiflorum et non avec le floribundum, que * nous avions bien à tort négligé d'examiner. Or, un heureux hasard venant de nous offrir en pleine floraison, dans les serres de M. Ambr. Verschaf- felt, l'E. densiflorum de M. Hooker (L. e.), et nous ayant ainsi fourni une excellente occasion de comparer entre elles les trois plantes susdites, nous nous sommes convaineu que ce dernier peut et doit être séparé, comme espèce particulière, de l'E. foribundum (orratum!}. En effet, Port, tiges, feuilles, coloris floral, et surtout bractées et labelle, etc., diffèrent su/i- samment dans les deux plantes; comme on peut s’en assurer, en consultant les planches et les descriptions que nous avons citées et surtout la nature vivante. Telle a été nécessairement aussi l'opinion de M. Hooker, en déeri- - vant et en figurant, en avril 1840, son Æ. densiflorum, dans la notice duquel il ne mentionne même pas l'E. foribundum, qu’il avait cependant deux ans auparavant (janvier 1858), décrit et figuré aussi dans le même ouvrage. M. Hooker dit sa plante originaire du Mexique, d'où l'a rapportée M. Parkinson. Les beaux individus qu’en possède M. Ambr, Verschaffelt Jui ont été apportés de l’île de S‘-Catherine (Brésil) par son collecteur M. De Vos. ° ° De la Végétation erchidéale dans les Monts Khasia (1). Rien de ce qui peut éclairer d'un jour nouveau la pratique en ce qui concerne la culture des plantes, et en particulier de celles de ces charmantes . filles de l'air, qu'on appèle Orchidées, ne saurait être négligé par l'Ilus- tration horticole. Aussi nos lecteurs nous sauront-ils gré, nous l'espérons, de la traduction du petit article suivant, qui démontre et prouve surabon- damment, une fois de plus, combien les Orchidées sont peu délicates, et même les Orchidées de l'Inde, réputées jusqu'ici si difféciles, si rebelles aux soins des horticulteurs. à Le docteur 3. D. Hooker, dans ses pérégrinations à travers les monts () Les Anglais paraissent désormais fixés sur l'orthographe de ce nom, qu'ils ont écrit de tant de * manière (Khoses, Ehasjia, ete.) On suit que les Monis Khasia oppartiennent à là grande chaîne de l'Himoleye, , 36 : MISCELLANÉES. » Khasia, mentionne des Eria, des Cœlogyne (C. Wallichit, maculata, » elata,) des Cymbidium, Dendrobium, Sunipia, et autres belles plantes » aériennes, comme croissant et fleurissant ea profusion au sommet da » mont rocheux Kolleng. Là, quoique exposées librement au soleil et aux » vents, à la rosée et aux gelées, aux pluies et aux sècheresses, toutes sont » vigoureuses, fraîches, d'un beau vert, et bien différentes de ce qu’elles » sont dans nos serres-étuves (steamy-sioves), malsaines et humides. » On y remarque en abondance le Vanda cœærulea, balançant à tous les » vents ses panicules de fleurs azurées; et comme cette belle Orchidée, en » raison de sa beauté, de la difficulté de sa culture et de son prix élevé, » fixe en ce moment l'attention de tous les amateurs, je ferai ressortir la » différence considérable qui existe entre ses habitudes naturelles et la cul- » ture à laquelle on la soumet dans nos serres. Les collines herbeuses » sèches qu’elle habite ont une altitude de 3-4,000 pieds; les arbres y sont » petits, rabougris, très peu feuillés ; de sorte que les pieds de ce Vanda » qui s'attachent à leurs branches, sont en plein exposés au soleil, à la pluie » et aux vents. Aucunes mouches, aucuns lichens ne cohabitent avec eux, » et leurs racines s’étendent librement à nu sur l'écorce ridée de ces ar- » bres. En général, l'atmosphère est humide, surtout pendant la saison » pluvieuse; mais la chaleur n’y est jamais humide, et l'air n’y est pas » stagnant; à l’époque de la floraison, le thermomètre varie entre 60° et » 80° degrés (12—20 +. 0 R.). Le soleil y darde ses rayons en liberté, et » pendant le jour, l'air et l'écorce des arbres sont sees ; en juillet et août, » pendant la saison des pluies, la température s'élève un peu plus, mais » baisse en hiver bien au-dessous du degré indiqué, et des gelées blanches » couvrent alors le sol. Chez nous nous avons soin, au contraire, de » soustraire nos Orchidées aux froids de l'hiver, aux chaleurs de l'été, aux ‘ » sècheresses de l'automne, et principalement à une exposition constante à » l'air libre et au souffle du vent: Cest, cependant, dans de telles condi- » tions que eroissent les plus belles Orchidées de l'Inde, parmi lesquelles » nous trouvons les Dendrobium Farmeri, Dalhousieanum, Devonia- » num, ete., le Varda cœrulea; tandis que les plus remarquables espèces » de Cœlogyne, de Cymbidium, de Bolbophyllum et de Cypripedium, » habitent les régions froides, à des altitudes de 4-5,000 pieds dans le » Khasia, et même de 6-7,000 dans le Sikkim.»(Dooæan, Garden. Chron. mars, 25, 1854), Les conséquences À tirer d'un tel article sont extrémement faciles, pour peu qu'on soit doué de quelque perspicacité ! MISCELLANÉES. | | 37 . be la construction des Serres. Ainsi que dans notre société moderne, le piano est devenu l'indispen- sable ornement du plas modeste salon, de même une serre est le compiè- tement obligatoire d'un jardin, Or, quelque petit que soit ce dernier, # peut el doit recevoir une petite serre. On à longtemps regardé la posseision d'une serre comme une sorte de luxe princier, comme absorbant chaque année des sommes considérables. En outre, le mode disgracieux et lourd qui présideit autrefois à sa con- strustion devait inspirer peu de penchant à en ériger, ct #’ajoutait né- . tessairement à la supputation des dépenses en matérianx et en main- d'œuvre. Enfin, une autre cause d'éloignement et de dégoût pour les serres étaient, dans ces temps, la pénurie de bonnes plantes, l'impéritie des an- ciens horticulteurs à faire produire des fleurs au peu qu’on en possédait, Aujourd’hui tout cela est.bien changé! Partout des serres se construisent comme par enchantement, et se peuplent de même de milliers de végétaux divers qui se eouronnent, en toute saison, en tout temps, au milieu de l'hi- ver même, de myriades de fleurs les plus gracieuses, les plus attrayantes par leur coloris varié et les suaves parfums qu’elles émettent, Comment . donc a pu s'opérer ce changèment tout féerique? C'est que des esprits gé- néreux ont su, grâces aux bienfaits d’une longue et heureuse paix (Dieu nous la conserve {1)!), dans le second quart de’ ce siècle et de nos jours, donner une impulsion immense à l'hortieulture languissante et pauvre, en envoyant à grands frais, des collecteurs intelligents, sur tous lés points du globe pour y ravir leur plus belle parure et l'importer chez nous. Énu- -mérez et repassez en imagination les merveilles végétales innombrables, : découvertes et introduites par les Von Siebold, les Griffith, les Purdie, - les Fortune, les Libon, les Linden, les Lobb, ete, ete.l Comptez, dé- taillez ee qu'ils nous ont apporté des deux presques iles de l'Inde, de Y'Archipel indien, des îles de la Sonde, du Cap, de Port-Natal, de Sierra- Leone, du Sénégal, de l'Australie, du Brésil, des Guianes, du Vénézuela, de la Colombie, du Guatimala, du Mexique, etc., etc., ele. : toutes formes nouvelles, inouies, plus admirables les unes que les autres, et dont l'œil charmé ne saurait distinguer la plus belle, l'esprit subjugué acelamer la plus méritante : Liliacées, Orchidées, Gesnériacées, Mélastomacées, Ericacées, Conifères, Palmiers, ete., etc. | :. 41) Ceci étoie écrit avant le déclaration de guerre des puissnces occidentales à ia Rusio;. nous difons done maintenant: Dieu nous le rends bientôt! TONE I. MI8C. — MAI 1854. : ô 7 | — ; : 1 Ni) : SS | DU -Ù j | l : | | Ÿ _Ztchelle : Ur Centirrètre x rnetre. Linsstiggubosiodisnglainelinnilionlissilirnlint] 7 2 3 « E 6 111e/7S. EL s | ULev-alioué topechveo le LAVWLAOED é/_0 Tic . | | | , à ù he tft \ = < Q é à L en + ait hs VA : Cédn iud dess PO RSR TT TERRE SU Éd > A ARR PR OR PRO RE SAR ON PEN RE PER CON A NE REED DT ag F F7 . À nr di EAN NA AE SES ES LL née * RE PR NS NSP PARLONS ET ÉD à Pme dd Éd dé à) re RE US FA OP MENTOPR ST Gt LÉ de D di. dt dé dé Qi, à, à Dhs cit Fe RTS Se PS A SP one dt ei CRE M NL PAROLES CAR EU dé dé bus jé MISCELLANÉES. 39 Aux gouvernements, aux princes, aux riches particuliers, qui ont, par leurs encouragements et leurs dons, donné cette vaste impulsion à YHorticuiture moderne, il faut ajouter plusieurs horticulteurs qui, malgré leur fortune relativement modeste ou médiocre, ont pris néanmoins cou- rageusement la même initiative généreuse. Tout ce que mous avons attribué d'éloges, de graces, de charmes, de prestiges à un jardin d'hiver, peut se dire nécessairement, et sans hyper- bole, mais seulement d’une façon plus restreinte, d’une éerre, quelque pe- tite qu'en soïent les dimensions. Supposons que cette serre n'ait que 4 mè- tres de long sur % ou 2 # de large et autant de hauteur! Eh bien, elle pourrait encore contenir facilement plusieurs centaines de plantes en pots, et quelques-unes même en pleine terre, pour garnir les petits murs £t le vitrage de leurs tiges grimpantes et de leurs guirlandes de fleurs ! À défaut de jardins proprement dits, une cour, une terrasse peut rece- voir une serre qui l'embellira, tout en fesant les délices de son proprié- taire. Or, la fortune la plus mince, le revenu le plus modique peuvent, sans le moindre inconvénient, permettre cette douce jouissance, sans en ressentir ni gêne, ni privations pour la famille, si lon sait gouverner sa- gement et économiquement une petite construction de ce genre, et la peu- pler d'une foule de charmants végétaux, qu’on trouvera à fort bon compile et de confiance chez d’honcrables horticulteurs : végétaux dont la eulture vous intéressera et vous charmera, 6 Amateurs, et auxquels vous vous attacherez d'autant plus que leur développement et leur brillante floraison seront le prix de vos soins! Experto crede Roberto!!! Nous préchons ici d'enthousiasme et en connaissance de cause; car nous avons expérimenté nous-même, et avons vu surgir de tous côtés des mil- liers d'exemples qui corroborent et prouvent tout ce que nous venons d'alléguer en faveur de ces constructions, Dans ce but encore nous don- nous ci-contre sept modèles de serre, dont une portalive (fig. 7) pour abri temporaire; toutes les autres sont à toit eurviligne, Toutes peuvent être appropriées aux divers genres de culture, selon le goût du propriétaire, et leurs dimensions peuvent être ad lbitum plus ou moins exiguës, plus ou moins considérables, selon sa fortune et le prix qu'il veut y mettre, Nous avons indiqué, pour échelle linéaire, le centimètre pour mètre. On remarquera sur-le-champ que d’après celle échelle la longueur des figures 3, 4, 5 ot 6 n'est pas proportionnés à la largeur; mais en res- treigaant arbitrairement ainsi la première, nous avons eu pour but de mettre un plus grand nombre de vues sur la même planche : ce qu'une longueur proportionnelle ne nous eût pas permis de faire. 40 MISCELLANÉES. Nous nous proposons, dans divers articles prochains, de traiter de la construction des serres des trois catégories, de leur orientation, des maté-- riaux qui doivent servir à leur édification, des plantés diverses qu'on ! peut y admettre, ete, (1). Nous finissions d'écrire ces lignes, lorsqu'on nous a communiqué la note suivante, commentaire éloquent de ce qui précède : On lit dans le journal : PIndustriel alsacien : « L'admiration générale » de notre ville est fixée sur la serre vraiment ingénieuse de M. 3° Kæp- » pelin, 50-32, rue de Didinheim, à Mulhouse, vis-à-vis des élablisse- » ments Ch. Naegely et C°), d'un système nouveau, garnie d'un rocher »* artificiel imitant à s’y méprendre le naturel et composé de plusieurs » groltes, cascades, réservoirs, volière, jets d'eau, ete., ete. Tous les étran- » gers qui visitent cet établissement admirent ce chef-d'œuvre; qui a mis »- l'inventeur déjà en relation pour plusieurs constructions de ee genre en: » France et en Angleterre, » # PLANTES RECOMMANDÉES. Sabbatia campestris Nurr. (2) (Gentianaceæ). Celle gracieuse Gentianée, dont M. Regel vient de donner une figure (Gartenflora, Il. PI. 75), croît spontanément dans les prés secs de la Louisiane, du Texas et de PArkansas. Introduite récemment cn Allemagne, nous ne savons par qui, M. F. A. Haage, junior, d'Erfurt, l'a cultivée et mise dans le commerce; M. À. Verschaffelt, séduit aussi par la grâce et de son port et de ses fleurs tricolores, s’est empressé à son tour de l'acquérir pour l'offrie aux amateurs. Nuttal, qui l'a le premier décrite ({ c.), en est vraisembla- blement le découvreur. Elle est bisannuelle, forme de belles touffes à tiges grêles, subtétrago- (1} Les serres dont nous donnons ei-contro l’élévation ont été construites dans diverses propriétés ou établissements, notamment ehez M, A. Verschoffelt, par M. Uyttersprot, serrurier-méeanien, à Gand, rue de ls Caverne, Elles réunissent l'élégance, Ja solidité el ja modicité du prix de revient, On peut donc s'adresser en toute confiance à ces honorable industriel, ou à M, À, Verschalfelt, qui donnera tous les renseignements nécessaires {2) S. Caule tetragono dichotome 050, ramulis unifloris, foliis ovatis inferiorihus obtusis, enlyeis dubi snturis slatis, segmentis lancéol, ovollam æquantibus, eorollæ 5-partitæ roseæ Jobis obovatis ob- tusis. Nutr, Pl. Arkans. 197, Guns, in DC. Prodr. [X. 60. MISGELLANÉES. 4 nes, ramifiées, hautes de 0w,25-50 environ, et garnies de feuilles opposées," séssilles, lancéolées, Les fleurs sont nombreuses, très grandes, eu égard à l'exiguité de la plante; elles ont près de 5 cent. de diamètre, et sont. disposées en élégantes étoiles roses, à fond jaune, entouré lui-même d’une macule coccinée, sur laquelle tranchent les prolongements bifides du fond, disposition et coloris qui rappèlent beaucoup ceux de la S. siellaris, pour laquelle au preraier abord nous prenions celle dont il s’agit. Elle se multi- plie facilement de graines et demande chez nous l'abri d’un châssis froid. Gentiana Fortunel W. Hooc..(1) (Gentianateæ). Le savant direc- teur des jardins royaux botaniques de Kew vient sous ce nom de décrire une espèce qu’il regarde comme nouvelle, et égalant, dit-il, en beauté, si même elle ne les surpasse sous ce rappart, toutes les congénères, si belles en général, que M. Grisehach a déerites dans le Prodrome de De Candolle (au nombre de 153). On la doit à M. Fortune, qui la découvrit dans le nord de la Chine (localité non indiquée), et l’envoya en 1849 (des graines vrai- semblablement), à ses honorables patrons MM. Standish et Noble, dont l'établissement est déjà riche en plantes remarquables introduites de cette contrée par le même voyageur. Sa floraison paraît tardive et ne s'est montré qu’en décembre : circon- stance qui a dû nécessiter le transport de la plante dans une serre tem- pérée, et qui semble démontrer qu'il faudra à l'avenir la conserver en serre froide on en crangérie. Du collet rhizomatique vivace, s'élèvent deux ou trois tiges assez robustes, dressées ou ascendantes, simples, glabres, garnies de feuilles opposées lancéolées, et terminées par cinq ou six fleurs (et plus) grandes, à tube vert, à lobes azurés-violacés en dessus, piquetés de blane, d’un très bel cffet. Du Pissenlit, comme plante d'ornement. Dans une notice insérée dans la Revue horticole (N° du 4° mars 4854, p. 94), nous lisons qu'aux environs de Nancy, et des principales villes du département de la Meurthe, on cultive depuis longtemps le Pissenlit (Leon- (1) G. ( Preumonanthe), Caulibus aubespitosis erectis v. adscendentibus, foliis lato-lancectatis (infimis cebris, foribus in is solitariis terminolibus glomeratis sessilibus, enlycis 5 Jincaribus recurvis, eorollæ intense cæruleæ allo-maculstæ apertæ pentamerg lobis eordnto-ovatis, plicis brevibus fuæqualiter 3-dentatis vix exsertis, ancheris liberis. W. Hook. Do. Mag. t. 4776. April, 1854, 42 MISCELLANÉES. todon Taraxacum L., maintenant Taraxacum dens leonis Desr.), comme planté culinaire. Personne n'ignore, que là, comme partout ailleurs, de pauvres femmes et des enfants vont le recueillir dans les prés, sur les berges des cours d’eau, et sur la lisière des bois pour le vendre dans les villes, où on le mange en salade. De leur côté, les bestiaux le recher- chent avec avidité, Considéré sous le rapport ornemental, il ne mérite pas l'abjection dans laquelle on le laisse, le dédain avec lequel on le traite. Tout d’abord, quoi de plus beau qu’une pelouse rase, où ses fleurs d'or, élevées sur des pédon- cules qui se dressent du sein de touffes de feuilles élégamment lacinées, se marient si harmonieusement à celles d’un blane d'argent des pâquerette, ou petites marguerites (Bellis perennis L.)? et au milieu des renoneules des trèfles, etc. Pourquoi done dans beaucoup de jardins l'extirpe-t-on avec un soin extrême? Il ne saurait cependant nuire en rien, aux plantes voisines, par sa petite stature d'abord, ensuite par son vhizôme longue- ment pivotant et peu gourmand de sa nature, Nous avons pensé à écrire cette apologie horticole du Pissenlit en voyant plusieurs touffes de cette humble plante perdues dans une pelouse sèche, et produisant chacune, indépendamment de nombreux boutons, cinquante à soixante fleurs (calathides), toutes ouvertes à la fois et étalant aux rayons du soleil leurs larges disques frangés, d’un beau jaune d'or au mi- Jieu, d'un jaune citrin au rayon, ne mesurant pas moins de cinq centimètres de diamètre, et exhalant une odeur douce et agréable, L'aspect de ses fruits méme, est encore fort attrayant, en raison de leurs légères aigrettes réunies en boule, que la brise la plus légère enlève et balance au loin dans les airs; sur lesquelles les enfants aiment tant à souffler, pour les disperser et les voir voltiger dans toutes les directions. Des animaux réputés nuisibles en horticulture., Plus un préjugé est ancien, plus profondément il est enraciné, et plus il est difficile de le détruire chez certains esprits, non seulement per le rai- sonnement, mais même par des preuves probantes et manifestes, Cette vérité s'applique parfaitement en Agriculture et en Horticulture en ee qui regarde une foule d'oiseaux et d'autres petits animaux, seulement énsectivores et non granivores, non frugifores, mais carnivores, aux- quels l'agrieulteur et l'horticulteur font une guerre continuelle, et aussi MISCELLANÉES. | 4 acharnée qu'irrationnelle, Tous, à bien peu d'exceptions près, oiseaux et réptiles, sont utiles, éminemment utiles au contraire à la prospérité de nos champs et de nos jardins, par la chasse incessante qu'ils font aux chenilles, aux limaçons, aux limaces et autres mollusques, aux vers (larves (1), aux insectes de toute espèce, ete. Leur conservation, leur propagation, quand celle-ci n'est pas surabondante, importent donc aux cultivateurs et leur sont plus profitables que ne l'est leur destruction. Démontrons ceci par des faits irrécursables : . Qu'un cultivateur {nous voulons entendre par ce mot toute personne s'occupant de culture, grande ou petite) rencontre une couleuvre (la e. à collier, le Coluber natrix L.) dans son bois, dans sa haie, dans un fourré de son jardin, il s'empresse de la tuer, sans réfléchir, ignorant que ce reptile, d'une innocuité parfaite pour l'homme, détruit une grande quantité de souris, de loirs, de mulots, etc., mammifères rongeurs et éminemment déprédateurs, comme on sait; elle fait aussi la chasse aux oiseaux, qu’elle surprend au nid, aux crapauds et surtout aux grenouilles. Si la couleuvre, en dévorant les mammifères que nous venons de nom- mer, rend service aux cultures diverses, laissez la vivre, et surmontez dans ce but l'horreur et le dégoût qu’elle vous inspire, sans aucun motif légitime ou plausible : car non seulement la couleavre ne peut faire aueun mal, mais elle est même susceptible d’être apprivoisée, de reconnaître et de suivre son maître; maints exemples le prouvent, et l’auteur de cette notice l'a expérimenté par lui-même. A la vérité, elle détruit aussi les crapauds et les grenouilles, qui sont également utiles aux cultures; mais la Providence, en créant les êtres qui mangent les autres et ceux qui sont mangés, avait un but, un parfait équilibre numérique, Or, c’est là, tou- tefois, une haute question de Philosophie naturelle que nous n'avons pas mission d'aborder ici. (La couleuvre atteint d’un à deux mêtres de long.) Un autre ophidien (c'est le nom scientifique des Serpents}, l'orvet (4n- guis fragilis), plus innocent encore, joli, aimable, dont on serait tenté, en voyant For brillant de ses fines écailles, de se faire des bracelets (2}, se nourrit de lombries, de toutes sortes de larves, et d'insectes à l'état par (E) Les vers de terre, où mieux les lombrics (Eumbricus tervaitris), ne.se nourrissent que de terre; ile ne sont nuisibles que lorsqu'ils peuvent s'insinuer dans les veses de plantes délicates ; outrement leurs galeries souterraines, éteoiles et cylindriques, élablissent la circulation de l'air extérieur dans le so! et autour des raeines; ils Le rendent en même lemps plus meuble ; sont done plutôt utiles que nuisibles, Quend ils se montrent trop nombreux on peut les jeter aux poules qui en sont très friandes. (2) Dons se premiére feanssse, l'orvel semble un véritable Alet d'or bruni. 4 Le MISCELLANÉES, fait. Il est également susceptible d’attachement, et celui qui écrit ces lignes en a élevés qui venaient prendre les sauterelles et les vers qu'il leur présentait du bout des doigis. Les orvets pourraient rendre de grands services dans les jardins et surtout dans les arbres à Orchidées, On les trouve dans les bois, sous la mousse, au pied des serres, sous les pierres ; ot quelquefois, couché au pied d’un arbre, sur la mousse, au bord d'une clairière, il vous arrivera, comme à l’auteur, de voir tout-à-coup surgir de la verdure sa gracieuse petite tête, aux yeux vif, nuancés d'or et de pourpre! Et cependant il est tué sans pitié! ! ! (Long. 0,50 à 0,35.) Le crapaud, malgré sa hideur et l'horreur profonde qu'il inspire, si in- justement, car tous les contes qu’on a échaffaudés à grands renforts de superstitions sur son compte, sont tout bonnement absurdes, détruit les vers, les limaçons et autres petits mollusques, les insectes, etc.; ehassez-le, repoussez-le, mais ne le tuez pas, Les grenouilles, plus agréables à l'œil, et dont quelques espèces sont réellement belles {la Rainette [| Zyala communis (1)], entr'aulres, qu'on se plaît à élever, pour indiquer, ce qu’elle ne saurait faire, le bon ou le mauvais lemps, dans un bocal plein d’eau, dans laquelle plonge une petite échelle}, comme les crapauds, se nourrissent des mêmes petits animaux. Il vaut donc mieux surmonter le dégoût qu’elles peuvent in- spirer et les laisser vivre; d'ailleurs leur nombre est toujours limité par de plus grands animaux, les couleuvres, divers oiseaux, et l’homme lui-même. On sait que dans quelques pays les cuisses de certaines gre- nouilles {celles de la Rana esculenta, par exemple) sont un mets recher- ché (à Paris notamment). Sur la lisière des bois, dans les buissons, se trouve un animal, agile et joli entre tous, le lézard dit des buissons (Lacerta stirpium), au dos brun, aux flanes verts, si diversement piquetés et bigarrés de noir (bigarrures figurant quelquefois des caractères hébreux neltement dessinés (2); dans les vieux murs, les ruines, s'en niche un autre, moins joli peut-être, mais plus vif encore, d'un gris argenté rayé, le lézard des murailles (L. agilis). Ces deux petits lacertiens, parfaitement incapables de nuire, ne se aour- rissent que d'insectes, de vers et de larves, rendent par conséquent de (1) Toute la partie supérieure {le dos) est du vert Je plus suave, le dessous d'un blanc plus on moins pur ; on la erouve souvent sur les arbres, où elle va surprendre sa proie au repos et sans défisace. (2) Ceci est littéralement exact, st nous en avons nons-mêmes souvent pris de tels, dans les environs de Paris, et notamment au bois de Boulogne {de 1820 à 1830). MISCELLANÉES. 43 grands services aux cultures; demandez alors au pralicien qui peut ics atteindre, pourquoi il les tue? Z{ les ue parce qu’il en a peur ! Dans les eaux stagnantes, peu profondes, les fossés, les ruisseaux bour- beux, vit ce qu'on appèle vulgairement le lézard d'eau (Triton cristaius}, au dos noir, granulé, au ventre orangé, maculé de noir, dont le mâle porte en dessus une longue crête sur Je dos et la queue; on l'élève souvent. comme la reinette, en bocal pour le même usage. Un autre, plus petit, appelé communément la petite Salamandre (Lissotriton punctatus), d'un jaunâtre maculé de brun, est plus volontiers terrestre ; il vit dans les endroits herbus et humides, sous les pierres, ete.; enfin Ja grande Sala- mandre (Salamandra maculosa), longue comme le lézard d'eau (environ 0,15-16), est d'un noir de jais, bordé en dessus de lignes on de macules aunes; elle a les mêmes habitudes (1); et tous trois, aussi innocents que les précédents, ne se nourrissent également que de vers, d’inseeles, de larves, de petits mollusques aquatiques. Pourquoi les tuer? Si du domaine de l'Erpétologie (science qui traite des reptiles) nous passons au domaine de 1 Mammalogie, nous voyons tout d'abord un petit et fort intéressant mammifère, au corps couvert de piquanis qu'il hérisse en se roulant en boule au moindre danger; c’est le Hérisson (Erinaceus europœus L.), extrêmement commun dans toute l'Europe, dans les haies, les bois, ete. Gelui-là aussi est immolé sans pitié, quoiqu'il rende de grands services aux cultivateurs. En effet, le Hérisson n’en veut qu'à d’autres petits mammifères, tels que les loirs, les rats, les souris, les musarai- gues, ete, très grands déprédateurs, comme on sait, des vergers et des jar- dins. 1 attaque même les jeunes lapins, et en cela il a tort, nous en convenons volontiers; mais en cas de domesticité, c’est-à-dire si on le Jais- sait en liberté dans nos enclos, il serait facile de mettre ces derniers à l'abri de sa gourmandise. Là, dans quelque coin, il se creusera des terriers, où -il dormira tout l'hiver, à l'instar des marmottes, La Taupe (Talpa vulgaris) est, comme le hérisson, très carnivore et inséetivore; elle se repait des mêmes petits mammifères, et de plus elle dévore les vers blancs (larves de hannetons), les courtillières, les iules et les autres insectes qui vivent dans le sol, sous les pierres ou au pied de souches d'arbres. Sauf le désagrément des longs boyaux qu'elle soulève sur {1) Au moment où nous écrivons ces lignes, nous possédens un individu de cette espèce, pris à Melle, Jez-Gand, Fitiéralement bordé, et non maculé de jaune en dessus des deux eôtés, de l’exträmité du museau. à la queue. Si le sujet était en rapport aveo La nature de notre livre, nous aurions beau jeu à amuser nos lecieurs en les entretenant de lous fes eontes absurdes qu’on a débilés et accrédités scrieusement sur ce curieux et bien inoffensif animel. Tom, 1. disc. — Juin 1804, 7 6 | MISCELLANÉES. le sol dans les champs et les prés, elle est donc éminemment utile aux intérêts agricoles et horticoles. Comme le hérisson, elle mange encore les limaçons, les limaces, les hannetons, les lombrics, etc. 11 vaut done mieux, lorsqu'elles ne se montrent pas en trop grand nombre dans une propriété, supporter leurs galeries souterraines que de les tuer, Mais nous abandonnons très volontiers et sans serupule aucun, à la bêche du jardinier, à la houe du laboureur, et aux pièges de tous deux les petits mammifères frugivores et herbivores déjà nommés ; tels que : le rat (Hus Ratus}, la souris {Mus musculus), le surmulot (Mus decumanus), le mulot (Mus sylvaticus), le campagnol (Mus arvicola), le loir (Myoxus Glis), le lérot (Myoxus Nitela), le muscardin (Myoxus muscardinus), la musaraigne ou musette (Sorex araneus), etc., tous essentiellement destruc- teurs de grains et de fruits; et nous demandons grâce pour les reptiles, non-seulement innocents, mais utiles, dont nous avons donné l’énuméra- tion; nous demandons grâce surtout pour la gent ailée, qu'un plomb inin- telligent va chercher dans l'air, et pourquoi, pro sola gula ! Quel régal, en effet, que ces pauvres petits oiseaux dits : linolles (Fringilla cannabina), pinsons (F. cœlebs), fauvettes (Sylvia hortensis, orphea et prolonotaria), mésanges (Parus major, ete.), verdiers (F. Chloris), roitelets(S. regulus et Troglodytes), rossignols (Wotacilla Luseinia}, tarins, chardonnerets (F. spi nus, carduelis), rouge-gorge (Motacilla rubecula), ete., ete.; et fait-on une bouchée d'un de ces charmants habitants de nos bosquets et de nes bois? Nous voudrions, nous, dans l'intérêt bien entendu de nos orcilles et de nos jardins, que les Préfets des départements, les Gouverneurs des provinces, les Maires ou les Bourguemestres défendissent sévèrement et sous peine d'amende toute chasse de ce genre, soit au fusil, soit au piége, défendissent surtout l'enlèvement des nids dans les bois au printemps, et apportassent des restrictions prohibitives à la vente des oiseaux chanteurs. Ce serait à à la fois un acte d'utilité pour les cultures en générel, et un acte d’huma- nité. En effet, sous ce dernier rapport qui n'a vu les tortures infligées à ces malheureux petits animaux par les enfants qui en achètent dans ce but aux oiseleurs de nos marchés pour quelques centimes, les laissent mourir de faim et de soif, les tourmentent de mille manières, les mutilent, leur crèvent les yeux pour les faire chanter : nous garantissons ce fait de visu, et que pourraient au besoin attester des témoins également oculaires, Or, la grande généralité des oiseaux qui peuplent nos bois et nos forêts sont insectivores ; un petit nombre d’entre eux sont à la fois insectivores et granivores. Parmi ces derniers, on compte plusieurs de ceux que nous avons nommés et qui ne s'atlachent qu'aux graines de plantes sauvages ; et d'au- MISCELLANÉES, - 47 tres, tels que les pies, les genis, les grives, les merles, les étourneaux, les . alouettes, ete. Les corneilles (Corvus cornix), les corbeaux (Corvus corax), eux-mêmes, pour quelques grains qu'ils volent dans les lieux cultivés, rendent de grands services, en dépegçant les cadavres, en avalant les vers, les limagçons, les mulots, les erapauds, ete. Les grives (Turdus musicus), les étourneaux (Sturnus vulgaris), les merles (Turdus Merula), s'ils pil- lent un peu les fruits de nos vergers, leur sont bien plus nécessaires par da grande consommation d'insectes et de chenilles qu'ils font incessamment ; et tous, sauf cet effronté pillard, appelé Pierrot (ou Moineau frane, Frin- gilla domestica), dont les lareins en tout genre méritent une dure répres- sion, sont beaucoup plus utiles que nuisibles. Les gros-becs {Loxia coceo- thraustes), les bouvreuils (Pirrhula vulgaris) font un peu plus de dégâts, il est vrai, en mangeant les bourgeons des arbres fruitiers au printemps; mais chassez-les, par des coups de fusil (à poudre), par des épouvantails; mais ne les tuez pas ; à quoi bon? Nous savons que nous demandrions en vain grâce pour les bruants (Emberizæ, plur. spec.) ou ortolans, pour les cailles, les perdrix, ct même pour celte pauvre alouette (Alauda arvensis) qui gazouille si gentiment, en plansnt immobile au haut des airs, et qu'attire pour être frappée plus sûre- ment le miroir fallacieux de l'oiseleur! Ventre affamé, ou plutôt gourmand, . ma pas d'oreilles ! Le divin Horace a parfaitement peint les gourmands : Herpyis gula digna rapacibus! et plus justement encore un poëte, nous ne rappelons plus lequel, a dit : .… demisso in viscera censu! Nous prolongerions démesurément encore cette notice déjà longue, en traitant en particulier de tous les animaux nuisibles ou utiles à nos champs et à nos jardins ; mais alors ce scrait presque un traité de Zoologie générale {Mammalogie, Ornithologie, Erpétologic, etc.). Toutefois, pour terminer, mais sans entrer non plus dans Îe domaine vastissime de l'Entomologie (Hist. nat. des Insectes), il est cependant un genre d'insectes dont nous devons dire ici quelques mots. ° - On voit avec une grande rapidité courir dans les jardins, ou se tapir promptement sous les touffes des. plantes au moindre danger, certains in- sectes, que l’on nomme dans quelques contrées des couturières (nous ne saurions expliquer la bizarrerie d'une telle appellation) : ce sont des cara- bes, les Carabus hortensis, auralus, cafenulatus, violaceus, cie. » des entomologistes. Les deux premiers sont remarquables par un corselet et des élytres d'an vert doré métallique; les autres d'un violet à reflets TOM, L. MISC. — JUIN 1854. : 8 48 MISCÉLLANÉES, métalliques plus ou moins brillants. Tous sont des carnassiers très voraces ; ils poursuivent leur proic avec acharnement, se nourrissent de larves et d'insectes parfaits plus faibles qu'eux, et font particulièrement une grande consommation de vers blancs. Le C. auratus est surtout fort commun dans les jardins et les vergers. Pourquoi l’écraser sans pitié? Notre but en éerivant cet article a été de détruire quelques préjugés invétérés et absurdes au sujet des animaux prétendus nuisibles aux inté- rêts horticoles. Nous pensons avoir démontré que tous en général rendent bien plus de services qu'ils causent de dommages ; aussi appelons-nous avec canfance, et dans leur intérêt même, l'attention des amateurs et des horticulteurs sur la nécessité de laisser vivre et de protéger même ces petits animaux, lorsque toutefois leur propagation ne devient pas génante ; et dans ce cas encore, il faudrait nser de discernement et de ménage- ment pour en réduire le nombre dans de convenables proportions. Ed e— Curture des GEnaniux (et mieux PELARGONIUR) (1). Les Pelargonium (Geranium) bien cultivés, rivalisent de splendeur flo- rale avec Ics Camellias, les Rhododendrut, les Azalées ; et un amateur, en présence de ces quatre catégories de plantes, au moment de leur luxuriante floraison, ne saurait à Jaquelle donner la palme. Comme les Azalées de l'inde, en effet, les Pelargontum tenus en boule par exemple, se couronnent d'une telle profusion de fleurs que, comme chez ces dernières, on en aper- çoit à peine le feuillage. La culture de telles plantes, en raison de ses ma- gnifiques résultals, avait donc droit à une mention spéciale dans ce livre. Les anthophiles s’attachent avec raison à ces splendides hybrides que l'habilité des fleuristes produit chaque jour, et nolamment à Paris, où ce genre de culture a atteint l'apogée de sa perfection; mais il est regret- table de ne rencontrer nulle part une collection d'espèces, lesquelles, si elles n'ont pas en général les grandes fleurs brillamment colorées de ces hybrides, présentent néanmoins autant d'attraits que de singularités dans les formes foliaires et florales ; citons entr'autres les P, quinguevulnerum, triste, daucifolium, sanguineum, tricolor, ardens, quercifolium, etc, ete., {E) On peut consulter aussi à ee anjet un ouvrage spécial Traité de la eullure des Geraniüme, par Le. maire et Chonriëre. Paris 1842, MISCELLANÉES. 49 ———— dont on trouve à peine quelques chétifs individus dans les collections bota- piques. Revenons à notre sujet. Une serre lempérée ou froide convient à celte culture. Elle peut étre adossée à un mur avec un gradin au milieu, ou isolée, mais alors à deux pentes et à double gradin intérieur; elle sera construite en bois, de pré- férence au fer, en raison de la plus grande facilité de manutention, de panneautage, de dépanneautage, d’aérage, ete., qu’elle présentera de cette façon. Elle fera face au midi, si elle pose sur un mur; à l'est si elle est isolée, de manière à recevoir les rayons du soleil en enfilade dans toute sa ‘longueur à l'heure du midi. Les conditions essentielles à la prospérité des plantes de ce genre, sont dans l'admission d’une abondante lumière, dans la sécheresse parfaite et dans l’aérage constant et facile de la serre qui doit les renfermer, serre dont les dimensions seront calculées sur le nom- bre d'individus à y admettre, sur plus ou moins de facilité dans le ser- vice, etc. On chauffera de préférence avec un petit bydrotherme {thermosiphon), ou simplement par un fourneau de briques, dont le tuyau passera devant le mur de devant et sous la tablette qu’il supporte ; mais comme les Pelur- gonium n'ont besoin d'aucune chaleur en hiver, chaleur qui les ferait végéter et s'étioler, on ne devra allumer que lorsque la gelée menacerait de pénétrer dans Ja serre, où lorsque la température externe serait depuis longtemps déjà humide et le temps sombre (1); et autant que possible, avant d'user de ce moyen, on calfeutrera bien toutes les ouvertures, fentes, etc., et on couvrira les panneaux de nattes ou de paillassons, Si l’on est obligé de chauffer, la chaleur devra être douce, constante et ne jamais faire monter le thermomètre de l'intérieur à plus de 4-6 + OR, On brûler ad libitum, du bois, du charbon de terre ou du cokc. On ménagera de même les arro- gements; la terre des pots restera done relativement sèche; car il importe, comme nous venons de le dire, d'empêcher les Pelargonium de végéter en cette saison. : Au printemps, dans l'ancienne pratique, on fermait toutes les ouver- tures de la serre, pour y concentrer le plus de chaleur possible, dans le bat d'activer la floraison; mais dans ce cas, les pousses s'allongeaient, les pédoneules restaient faibles, les fleurs étaient moins nombreuses et moins vivement colorées. Maintenant, on sort les Pelargonium, aussitôt que la température externe le permet; on les expose à l'air, au pied d’un mur au midi, eb dès que l'inflorescence se montre et paraît bien établie, on (1) Dans ce dernier cas une petite chaude serait utile pour assécher la serre intérieurement. MISSOURI BOTANICAL GARDEN. 50 - MISCELLANÉES. peut les rentrer dans la serre, dont on ombrage légèrement les chdssis avec une toile à grandes mailles; on donne peu d'air; on seringue, on arrose un peu copieusement et on obtient par ces soins une floraison solide, abondante et admirablement colorée. Au déclin de cet acte, en juin environ, on sort de nouveau, à l'air libre, à l'abri d’une haie, ou même en plein soleil. Là le jeune bois s’aoûtera, et on guettera l’ou- verture des capsules pour la récolte des graines, espoir de gains futurs, _surtout si l'on a eu le soin de féconder artificiellement soit par le croi- sement entre elles, de belles variétés contrastant par leurs coloris divers, : soit par la fécondation spéciale d'un individu sur lui-même. Dans le mois d'août ou en septembre au plus tard, le bois du Pelar- gonium est suffisamment aoûté. On taille, on rabat fortement {à deux yeux de la base même, au besoin), en ne laissant que 2-5 ou quatre bran- ches aux individus de deux ou trois ans, 4-8 à ceux de quatre ou einq ans (1). Au-delà de cet âge, le Pelargonium est jardiniquement cadue, il ne donne plus que des pousses maigres, des fleurs petites et souvent mel conformées. Il doit donc être renouvelé et remplacé par une jeune et vigoureuse progéniture, issue de semis ou de bouturage. Parlons d'abord du premier moyen. Les grains des Pelargontum étant extrémement téaues, on les sème aussitôt la récolte en en saupoudrant finement la surface d'une terrine, remplie d’une lerre de bruyère {ou de bois) sableuse, passée et tamisée. On bassine aussitôt légèrement, pour les tasser, en évitant de les couvrir : ce qui est au moins inutile (comme d’ailleurs pour toutes les graines ténues, Azalées, Rhododendrum, etc.), et on place les vases dans une bonne serre tempérée, un peu ombragée, à bonne et chaude exposition ou sous châssis, Au bout de huit ou quinze jours, le jeune plant se montre, et dès que la végétation en est bien établie, c’est-à-dire lorsque les pre- mières feuilles se sont bien developpées, on sort à l'air libre, et à l'abri d'une haie. Séparées et bien traitées, les jeunes plantes fleurissent en général dès l'année suivante, Le bouturage se pratique au printemps et en automne, et de préférence en cette dernière saison, en raison d’un grand nombre de boutures que procure forcément le rabaltage, Il peut avoir lieu à froid ou à chaud, avec ou sans cloche, en serre et même à l'air libre, à l'ombre. La tranche du rameau &1) Laissé à lui-même, le Pelargonium s'allonge, reste grêle at ne donne que quelques fleurs maigres. On en voit trop souvent de tels dans certains marchés aux fleurs et même dans certaines expositions d’Aortieuliure ? PRES MISCELLANÉES, 5} doit être nette; on le dépouille avec la serpette des feuilles inférieures, ct on le plante dans une terre légère et sableuse, ‘ On se sert encore avantageusement du greffage en fente pour conserver ou multiplier des variétés précieuses qu'on ente sur de vigoureux individus. On greffe encore au besoin sur tronçons de racines, Enfin on peut encore multiplier le Pelargonium, en en bouturant les feuilles : mode bien lent, sans doute, mais qui peut être fart utile dans certains cas, (Voir pour plus de renseignements, l'ouvrage ci-dessus indiqué.) (et Ca. Leu, Traité rais. d'Hort. pra, Jaman. Bruxelles, 1854. Encycl. popul: —_— PLANTES RECOMMANDÉES, Dans une visite toute récente que nous avons faite à l'établissement horticole de l'éditeur de ce recueil, nous ayons distingué parmi une foule d'autres, toutes en un parfait état de végétation et de floraison, quelques bonnes plantes, dont l'aspect luxuriant nous a frappé et qu'il n'est pas inopportun de signaler aux amateurs, Ce sont : Tropæolam azureum Mens (Travels in Chile, app. — Laws. Bot. Reg. t. 65. 1842. Cr. L. FL d. 8, et d. S, de l'Eur, II. vi. mai 4846. — Rixen cœlestie Morr. Ann. Soc. r. Agr. Bot. Gand. I. PL 29) (Tropæolaceæ), Nous ne connais- sons rien, sans en excepter même ses congénères, les Tropæolum brachy- ceras, tricolor, rhomboïdeum, etc., rien d'aussi mignard, d'aussi gracieux que celte petite capucine, aux feuilles stelliformes si ténues, aux grandes fleurs (grandes comparativement à l'exiguité de la plante) arrondies- lobées, d'un charmant bleu lilacé ou azuré, à oeule blane ou jaunêtre. Groupée dans le même vase avec les autres petites Capucines que nous venons de nommer, et palissée sur un treillis métallique spérique ou hémis- phérique (en parasol}, elle présenterait, ce nous semble, le plus attrayant aspect. Aussi recommandons-nous vivement celte disposition, On sait que toutes ces jolies petites plantes croissent naturellement dans les montagnes du Chili et du Pérou. Begonia xanthina W. Hook. (Bot. Mag. t. 4685. et Ce. L. c. eadem ic. in Jard. fleur. IV. PL 372) (Begoniaceæ). Par l'ampleur de son feuillage d'un beau vert en dessus, d'un rouge assez vif en dessous, ses nombreuses et grandes fleurs nutantes, d’un jaune safran, lavé de rouge en dehors, ee Begonia est l’un des plus beaux connus, II est acaule, hérissé de gros poils; il végète et fleurit avec une vigueur remarquable, On en doit la 32 MISCELLANÉES. découverte et l'introduction à M. Booth, qui la trouva dans le Boutan {nord de l'Inde) en 1850. Les individus qu’en possède M. Ambr. Ver- schaffelt ne laissent rien à désirer sous le double rapport de la force et de santé. Gardenia Stanleyana W. Hook. Bot. Mag. t. 4188. — Lino. Bot. Reg. t. 47. 1847. Cu. L. e. ic. Mookeriuna, in F1. d. S. et d. 3. de l'Eur. PL. LTI, 1846) (Cinchonaceæ). On se rappèle quel enthousiasme de bon aloi excita cette plante lors de son apparition dans le monde horticole, en 1845, Si, tout naturellement, depuis plus de huit ans, la vogue qui s’y est attachée s'est ralentie, du moins ne s'est-elle point encore éteinte, malgré l'oubli dans lequel tombe bien vite toute nouveauté, quelqu'en soit le mérite, Or, toute personne, qui aurait eu le plaisir, nous dirons volontiers le bonheur, de voir (commie nous l'avons vu chez M. Verschaffelt}) un in- dividu de ce Gardenie, haut de deux mètres, sur autant de diamètre, et portant cent cinquante à deux eents fleurs, ouvertes à la fois ou prêtes à s'épanouir, pour peu que la nature lui ait départi ce sixième sens, par lequel nous percevons ce qui est essentiellement beau et bon, ren- chérirait peut-être sur nos éloges. On sait qu’indépendamment de l'élégance toute particulière de son port et de son feuillage, ce Gardenia offre de lrès grandes fleurs, véritables trompettes végétales (dit M. Lindley}, au long tube violacé, au limbe blanchâtre, parsemé de macules violettes, disposées en quinconce comme dans un échiquier, et exhalant un arôme aussi suaye que puissant, Ces fleurs n'ont pas moins de 0,25 de long, sur 0,09-10 de diamètre au limbe. On sait qu'on en doit la découverte et l'introduction à M. Whitfield, qui le trouva dans la Sierra-Leone. Comment se fait-il qu'une telle plante, dont le prix est désormais modique ne se trouve pas encore dans toutes les collections ? Lilium Loddigesianum Roëx. et Scuour. (Syst. VII. 416 (observ.). Kunra, Enum. PI. V.261. Srae, in Ann. Soc, r. Agr. Bot. Gand. Il. 365. PI. 85 4848), ct inMém. Genre Lis, p. #0. LinoL. in Paxr. FL. Gard. IL, PL. 58. Ca. Len. €. cad. ie. Jard. fleur. Hf, PI. 204. — L. monadelphum Horr. quorumd. non M. Bis- sensr. Fl. taur, cauc, I. 267; sed Gawer, in Bot. Mag. t. 4405. L. Szovitzianum Fisos et Laucem. Ind. sem. H. petr. 4840. et Honr.-Prancuon, in Fi. d. &, et J. de l'Eur. V. PL 807-509. L. colchicum Honr, nonnull.)} (Liliaceæ). La vue de plu- sieurs individus de ce beau lis, portant chacun 6-8 fleurs au moment de notre visite dans l'établissement en question, nous a inspiré, non seulement MISCELLANÉES. 53 l'idée de le rappeler à nos lecteurs, mais d'en établir enfin exactement la synonymie plus ou moins erronnée et contradictoire dans plusieurs des ou- vrages cités ci-dessus : ouvrages que nous avons fous compulsés et vérifiés avec soin, et dans l'intérét de la nomenclature ct dans celui des nombreux amateurs de ce magnifique genre. Peu de plantes, au reste, ont autant que les lis, une synonymie plus compliquée, plus faulive, et qui, cha- que jour, paraît devoir s'embrouiller davantage, en raison des nombreux croisements qu’opèrent entre eux les praticiens, en vue de Jeur commerce. Le L. Loddigesianum — monadelphum — colchicum — Szovützianum croit spontanément dans la Crimée, le Caucase, ct dans les autres con- trées que baigne la Mer noîre, MM. Loddiges, les premiers, le produisi- rent dans nos jardins, après l'avoir élevé de graines reçues de Russie. I! s'élève à un mètre et plus de hauteur; a des feuilles ovales-lancéo- lées, subobtuses, fortement nervées, ciliées et poilues sur les nervures en dessous; des fleurs grandes, penchées, jaunes, finement pontuées de rouge-brun en dedans, Ce beau lis mérite d'être plus répandu dans nos jardins qu'il parait l'êlre jusqu'ici. Desfontainia spinosa R. et P. (F1. per. II, 47. t. 486. W. Hoox. le. PL. 1.253. et Bot. Mag. t. 4781, mai 1854,] J. D, Hoox. FI. ant. IL. 332. Dunaz, in DC. Prodr. XIIL 675, — splendens HB. et B. PL. æq. I. 457, t. 65, et Donaz. L ec, sient et ejusd. — Hookeri et acutangula 1. c. Synon. bæc ex W. Hook, L c.) {Solanaceæ?). Bien que connue dès longtemps déjà des botanistes (1799), cette plante n’en est pas moins une nouveauté, et hâtons-nous d'ajouter une exeellente nouvesuté, pour nos jardins. £lle croît dans la Nouvelle Grenade, le Pérou, le Chili, ete., avance même vers le sud, jusque dans la Terre des États, suivant ainsi tout le litoral de l'Amérique du Sud, jusqu’à sa limite extrême. On en doit Fintroduclion dans nos jardins à M. W. Lobb, qui en recueillit des graines aux environs de Valdivia (Chili) et les envoya à ses heureux patrons MM, Veitch. Ces messieurs en pré- sentèrent des individus en fleurs, dès août 4855, À l'exposition de Chis- wick. ‘ “ Elle a absolument le feuillage de notre Houx (mais opposé) et de très longues fleurs tubulées, pendantes, d'un rouge écarlate, varié de jaune d'or aux plis du limbe, C’est une plante de serre froide, mais qui vraisem- biablement pourra, par des semis successifs, supporter notre climat à l'air libre. Nous la figurerons dans un de nos prochains numéros. 54 BISCELLANÉES. LÆLIA PURPURATA Los. In Paxr, Flow. Gard, IIL. PI. 96. — (Orchidaceæ). Nous sommes encore, en écrivant ces lignes, sous le coup de l'admiration que nous avons éprouvée, en voyant ces jours-ci (5 juin), la splendide flo- raison de celte reine des Orchidées, dans une des serres de M. Ambroise Verschaffelt. Rien ne Jui fait défaut, ampleur extréme, riche et frais coloris, odeur suave; et la vignette ci-contre peut donner au lecteur une juste idée de la beauté transcendante de cette espèce, dont nous nous proposons de donner très prochainement une belle et exacte figure coloriée, et sur le eompte de laquelle alors nous nous étendrons nécessairement davantage. En attendant, nous devons rendre à César ce qui appartient à César, en disant dès aujourd’hui que l'honneur de l'introduction de cette magnifique Orchidée revient tout entier à M. Ambroise Verschaffelt, qui l'a reeue en 4847, de son intelligent collecteur, M. François De Vos, lequel l'avait découverte au’ Brésil. Cette circonstance, était connue de MM. Back- house, d'York, qui, en avaient reçu des individus de M. A. Verschaf- felt lui-même et en avaient présenté un en fleurs à l’une des expositions de la Société royale d'Horticulture de Londres, en 4852 : individu d’après lequel, cependant, M. Lindley, a constitué et décrit l'espèce (£. e.), sans en mentionner aucunement l’introducteur, que probablement il a ignoré. Quelque ample que paraisse la fleur représentée ci-contre, nous pouvons en garantir les dimensions. Elle est toute entière, sauf le labelle, d'un blanc légèrement teinté de rose, et celui-ci est à l'extérieur d’un riche violet foncé, avee une macule lilacée au sommet ; l'intérieur du cornet formé par lenroulement de l'onglet est d'un jaune d'or, élégamment ligné de cramoisi, À cette espèce, nous joindrons en synonymie, mais comme variété assez distincte, notre Catlleya Brysiana, provenant de la même eontrée, pu- blié à peu près en même temps, mais un mois avant la plante de M. Lindley, et dont nous fesions un Caftleya, pour ne pas avoir songé préalablement à examiner le nombre de ses pollinies (V. Jard. Fleur. NL. P1. 275-276). J) ) D Ÿ ; NS À | {/ UN, NY) MINI Wa MISCELLANÉES, ” 5ÿ Torreza myristica W. Hooz. (Coxiren. Taxaceæ). Une des plus belles Conifères connues, découverte dans les parties élevées de la Sierra Nevada (monts neigeux), en Californie, par M. Lobb, le grand collecteur, qui en envoya des échantillons vivants et des fruits (graines) à ses pa- trons MAL. Veitch et fils! Elle s'y élève à trente ou quarante pieds et diffère de ses deux autres congénères, la T. nucifera S. et Z, (F1. Jap. t. 129) et taxifolia Ann, (Hoo. Ie. t, 232-3), par de très longues feuilles (2 pouces de long et plus) linéaires, longuement mucronées, planes sur les deux faces; des fruits ovés-elliptiques, longs d'environ un pouce et demi, L'épithète myristica, qu'applique à cette plante M. W. Hooker, faitallusion à la forme de l'endosperme, qui chez elle, comme au reste chez les congé- nères, présente des circonvolutions enfoncées et ramifiées, comme les lobes du cerveau, telles qu’on les observe chez le Muscadier (M. eromatica Laux.). Cest une précieuse acquisition pour nos jardins, qui chaque jour senri- chissent de quelque nouveauté appartenant à cette belle famille. Le T. myristica pourra vraisemblablement supporter le plein air, dans nos climats, en raison de la nature de sa station dans son habitat naturel. Onciditum jancirense Reica. f. in litt, (1). (Orchidaceæ). Cette plante a été découverte dans l'île de St*-Catherine (Brésil), par le collecteur de M. À. Verschaffelt, qui lui en a envoyé de là divers individus. Nous la présumons nouvelle, et le nom spécifique que nous lui appliquons fait allusion à la suave et puissante odeur d’Aubépine (Oxyacantha) que ré- pendent au loin ses fleurs. Ces fleurs, telles que nous les avons observées en juin dernier, sont grandes, ‘belles, jaunes et maculées de brun, comme chez un si grand nombre de ses congénères. Elles sont disposées par deux sur chaque scape, ainsi que nous l'avons observé chez beaucoup d'individus ; mais les scapes sont en revanche très nombreux el fasciculés, comme les pseudobulbes, Botaniquement, elle est très voisine de l'O. ciliatum et surtout de l'O. barbatum Linou. (2) et diffère suffisament de tous deux. Nous la décrirons pluscomplètement en en donnant prochsinement lafigure. : (1) 0. Pseudob. parvis aubancipitibus subfusiformibas costatis € caule brevi ramoso emergentihes ; fotiis 1-2 seapo longioribus Unearibus erassiuseulis enerviis obluse mucronuletis ; scapis brevibas terminalibus bifloris, ad ulter floris articulationem rudimento terti (v. plur.?) adsiante ; segmentis prianih. vaide inæ= qualibus; uno supremo lineari-Janecoloto andulata eanalieuto anguste unguiculoto ; later, 2 multo latior, obli… que lanceolato-faleatis süpremo brevioribus; iafer, 2 multo alis longioribus defexis Jabett acttum formentibus (45e) de medio ad basin canalieulatim anguste unguicutato-conn parvis suricoletis patulis, intermedio futé cordato subunguiculato hastatim apic: toberculato, tuberculo mediana apicali rostriformi, lateribus (disci) Embri rotondalis engustissi ete disjunciis (n6e ut more connalis) denticulatis.…. Nos, O. jancirente Reieu. f. in Bonpl, avr. 1854. p. 90. ©. oxyacanthosmum Non. In mso.! {2} ln Paxe. Fi, Gerd. Il. Glean. 296, om ie, floris TOME 1, MISC. — JUILLET 1854. : 9 56 | HISCELLANÉES. Lacsena bicolor Linz. (Bot, Reg, t. 50. 4844), var. glnbrata Nos, (Orchidaceæ). L'établissement A. Verschaffelt a reçu, l’année dernière (1853) de MM. Tonel, ses correspondants mexicains, une Orchidée, que son propriétaire a bien voulu nous communiquer en pleine floraison, le 22 juin dernier, Nous l'avons reconnue comme appartenant au genre Lacæna, dont une seule espèce a été décrite jusqu'ici et est encore fort rare dans les collections, bien qu’introduite en Angleterre, dès 4840, du Guatimala, où l'a découverte M. Hariweg. La plante, que nous avons sous les yeux, présente avec le type £L. bi- color quelques différences, qui nous ont semblé toutefois trop peu impor- tantes pour l'en regarder comme distincte. Ainsi, au lieu de poils que M. Lindley signale sur toutes. les parties externes de la fleur, nous n'avons remarqué, sur celles de notre plante, que de rares et presque impercepti- bles squamulines (1) couvrant également l'ovaire, Ces fleurs sont d’un blanc de crême et non verdâtre ; leur labelle est glabre et non pubérule, sauf sur le disque, et n'offre aucune autre maeule que celle placée au centre de ect organe ‘et qui est commune aux deux plantes, Devant prochainement donner une figure de cette variété, nous nous réservons d'en donner alors une description complète; mais nous pou- vons dire, dès aujourd'hui, qu’elle sera pour les collecteurs d'Orchidées une. excellente acquisition, en raison de sa beauté réelle et de son intérêt botanique. Son port et son inflorescence sont ceux d'un Peristeria. L'in- dividu que nous avons observé, portait dix-huit fleurs disposées en un racéme assez dense, long de plus de 0,33 : toutes, comme nous venons de . le dire, d’un blanc de crême, relevé sur le labelle par une large macule d'un violet foncé. Présentée tout récemment par M. A. Verschaffelt à la grande Exposition horticole de Malines, le jury l’a honorée d'une distinction spéciale. Cheysoscias floribunda Nos. (2) (Fabaceæ 6 Phaseoleæ $$ Cajanæ). (1) Quelque riche qu'elle soit, la Terminologie hotanique n'a pas encoré de mots pour déterminer nettement ces pelits poils on squames avortées, qui revétent Je rhachis et les pédoncules-ovairiens d’on grand nombre d'Orchidées. (2) €. Tota, corolla excepto, pilis mollibus glanduliferis puberulo-hirsuta volubilis ramosissime; stipu- lis basi data ovatis vix acutis venosis persistentibus ; foliis petiolatis distantibus trifoliaris, foliolis fere ses- silibus estipellat subeordata ovalo-janceolatis insquilateris, terminali petiolulato lamina conformi sed ani regularl, omaibus vix -muerenuletis subtu tis aureis param. eonspieuis sparsis, longit. æquelibus, mergine integersimo subandulato, venis paucis immersis, peduneulo axillari longissimo 2-6 flore, spathæ segmentis cilo eaducis; calyee et petalis ut in genere; filamento Jibero sd basim in angü- Lam brevem plicato, sequentibus duobus ad apicem liberis; overio villoso ovali biovalato, oralis suture ventrali fxis gtohosis ; legomine… Chrysoscies floribunda Non. (an ,spee. nova ?)}. Fagolia bitwminoss Mont, non DC. MISCELLANÉES, 37 N'existe, depuis plusieurs annéès, dans le commerce, où néanmoins elle est rare, une plante désignée, dans les catalogues marchands et envoyée d'Angleterre, sous le nom de Fagelia bituminosa, Ayant eu tout récem- ment occasion de l'examiner en fleurs dans une des serres froides de M. A. Verschaffelt, nous avons pu nous convaincre de analysi qu’elle n’a rien de commun avéc le genre Fagelia, mais que, par les Slandes jaunes - qui en recouvrent certaines parties, et surtout par son ovaire seulement biovulé, ete, elle appartenait bien au genre Chrysoscias E. Meyer (Comm. PL. Afr. austr, 1.159), où elle pourra peut-être constituer une espèce nou- velle : car nous n'avons pu la reconnaître suffisamment dans les quatre espèces que cet auteur range dans ce genre, et dont les phrases diagnos- tiques sont aussi courtes que vagues ; malheureusement, en autre, nous ne sommes pas à même de compulser aucun herbier du Cap, patrie de notre plante (?) # Elle mérite, certes, les honneurs de la culture, par son port volubile, son feuillage trifoliolé, ses ombelles, formée de 2 à 6 fleurs assez grandes, d'un jaune d'or, d’une odeur faible, mais assez agréable, L'erreur nominale que nous avons signalée provient sans doute de l'odeur grave et résineuse qu'exhalent ses feuilles; lorsqu'on les froisse entre les doigts, et qu'on remarque dans Fagelia bituminosa, plante qui a au reste assez de ressemblance avec celle dont il s’agit. Nous en donnerons bientôt la figure et la description. Catasctum mentosum No. (Jard, fleur. IIL Misc. p. 65. c. ie. floris n (Orchidaceæ). Cette Orchidacée, si remarquable par le nombre, lam- pleur, la forme singulière (toutes celles des Catasetum sont singuliè- res, même. dans cette famille!), l'élégante et fine ponctuation de ses fleurs, est en pleine végétation et se dispose à fleurir splendidement dans l'une des serres chaudes de M. A. Verschaffelt, Nos lecteurs peuvent con- sulter la desériptioi complète et la figure d’une fleur (vue sur les deux faces) que nous en avons données (15 juillet 1852) dans le Jardin feu- riste (L:e.) Elle a été découverte dans l'ile S'-Catherine (Brésil) par le collecteur de l'établissement de cet honorable horticulteur, appartient au sous-genre Myanthus, et est très voisine du C. ($ Myanthus) Trulla Livor. Les fleurs dans l'individu que nous citons, étaient au nombre de trente sur un scape pendant, long de plus de 0,65, offraient plus de 0,05 de diamètre et étaient d'un jaune verdâtre pâle, entièrement et très finement ponctuées de pourpre, sauf le labelle, lequel était concave et d'un jaune plus décidé ct bordé d’une frange ; le sommet renflé en forme de menton de galo- 58 NISCELLANÉES. che (unde nomen!}. Le tout exhale une odeur grave, mais qui est loin d'être désagréable. Nous en donnerons bientôt la figure. Miltonia moreliana Honr. (Orchidaceæ), La plus belle espèce de ce beau genre et par conséquent l'une des plus belles Orchidées connues ! M. A. Verschaffelt en possède un des plus forts pieds probablement qui existent en Europe. Au moment où nous parlons, il se prépare à déve- lopper cinquante ou soixante fleurs à la fois. Nous reviendrons done sur son sujet, aussitôt que nous les aurons observées, et nous en donnerons la figure incessamment dans ce recueil, Caladium marmoratuna Horr. (Araceæ), Plante fort voisine du Caladium pictum Honr. (C. bicolor, var, pictum DC.), mais qui en diffère - suffisamment par la forme et la disposition de ses marbrures blanches, plus ou moins nettes et vives; celte espèce (ou plutôt cette autre variété) du C. bicolor a été découverte par M. Warscewicz, près de Guyaquil, et introduite par lui en Allemagne. Nous en avons observé plusieurs indivi- dus dans les serres de notre éditeur, et elle nous a paru mériter l'attention des amateurs, qui jouiront d’un joli coup-d'œil en la groupant avec le €. bicolor et ses belles variétés dites : pictum, pellucidum et hæmalos- tigma. Nous en donnerons prochainement une figure. Lilium gigantenum War. (Liliaceæ). Encore le Lilium giganteum! Oui, sans doute! Et comment ne pas rappeler au souvenir oublieux des amateurs un aussi admirable végétal que celui-ci, nous surtout qui venons de le visiter et de l'admirer de nouveau, haut de trois mètres ef portant en ce moment (20 juin) treize fleurs, toutes épanouies à la fois et 1/6 plus grandes encore que celles que nous avons fait figurer fidèlement et d’après nature (et mesurées cependant alors scrupuleusement}, dans le Jardin fleuriste (T° 1V, PI. 409-410), Or, ces fleurs paraissent devoir suivre vraisemblablement, en fait de dimensions, la progression de celles qu'acquèreront successivement les nouvelles tiges! Ainsi, voici trois fois que nous sommes témoin de cette progression! Pourquoi une quatrième, une cinquième fois, le bulbe observé devenant plus fort, la tige plus haute, les fleurs ne deviendraient-elles pas aussi à leur tour plus grandes en- core et plus développées? C'est un honneur pour M. A. Verschaffelt d’avoir le premier amené à floraison, en Belgique {et probablement sur le continent) ce Roë des Lis, et nous espérons que les multiplications qu'il en obtiendra iront bientôt enrichir loutes les serres froides des amateurs dignes de ce nom! (Voir la figure coloriée Jard, fleur. 1. c., et ci-dessus, Aisc., une vignette et une notice sur le même, p. 40-11.) NISCELLANÉES, ‘ 39 ———_———— BECTIFICATION NOMINALE, La belle ct curieuse Broméliacée que nous avons figurée et décrite le premier (Jardin fleuriste, IV. PL. 411), sous le nom de Midularium ful- gens, ayant été tout récemment présentée en fleurs à l’exposition d'horti- culture de Chiswick, avec une étiquette où ce nom était altéré en celui de Nidularia, un correspondant écrit au rédacteur en chef du Gardener's Chronicle (N° 23, 1854) que, « comme il existe dans la Cryptogamie un genre Widularia, il importe que ce nom soit changé, avant que la plante se répande dans les collections. » Or, nous avions eu soin {L. ce.) de citer nous-méme en nole ce genre cryptogamique (inter Fungales), pour justifier et expliquer notre nouveau genre Ninuranivx, dénomination bonne et juste de tous points! Ceci est un exemple, entre des milliers, de l'inconvénient de l'altération des noms dans les étiquettes jardiniques ! —+— BIBLIOGRAPHIE. ” Albums Vilmorin. À cause du double ouvrage dont il s’agit, nous n'’apprendrons rien au lecteur en disant que la maison Vizwonix (Vilmorin- Andrieux et C-) jouit depuis un demi-siècle, de père en fils, d'une répu- tation toute européenne, toute de probité et d'honneur pour le commerce de graines de toutes espèces {arbres forestiers et fruitiers, arbrisseaux et plantes annuelles et vivaces d'ornement, de serre ou de pleine terre, de plantes potagères, légumières, fourragères, céréales, etc., etc.) Un rédacteur est véritablement heureux, quand il a comme nons, en celte conjoncture, l'occasion de rendre compte d'ouvrages aussi éminents, aussi utiles, aussi magnifiquement exécutés que ceux que nous avons sous les yeux, sous le nom d'Album Vilmorin. Le premier — Fleurs rustiques, annuelles et vivaces, se compose jus- © qu'iei de quatre planches très grand in-folio, avec quatre feuilles de texte descriptif; elles représentent des bouquets très artistement agencés des fleurs de cette catégorie, admirablement groupées et disposées, supérieu- rement coloriées, de grandeur naturelle. L'exécution lithographique de ces planches et leur coloriage surtout font un grand honneur à l'artiste qui les a exécutés, Mt Elise Champin. Le second — Légumes et Plantes fourragères, contient jusqu'ici cinq - planches, format encore plus grand, sans lexte, représentant, de gran- deux naturelle et coloriés supérieurement, les légumes (rhizomes potagers), 60 MISCELLANÉES betteraves, carolles, oignons, radis, ete., ete., les meilleurs et les plus nouveaux, choisis parmi ce que les différentes contrées du globe offrent d’excellent en ce genre. L’exécution de ces planches, où chaque objet est aussi figuré de grandeur naturelle et avec les couleurs qui lui sont parti- culières, honore de même éminemment les deux artistes à qui on les doit, Mäe Champin et M'e Coutance, ‘ Nous ne craignons pas de le dire, chaque planche de l'album des fleurs ferait un fort joli tableau de salon ou de salle à manger; et chaque plan- che de légumes devrait figurer encadrée dans toutes les fermes, chez tous les cullivateurs, chez tous ceux qui s'occupent de grandes cultures, chez les bourgeois, ou petits propriétaires mêmes, désireux de connaître et de cultiver ce qui est préférable en ce genre. Quelque excellente que soit l'exécution matérielle de ees planches, leur coût est pour l'acheteur relativement fort minime ; une planche (ou livraison ) de fleurs coûte 4 francs ; celle de légumes, 5 fr. L'honorable maison qui édite ces deux ouvrages se propose, autant que l'immense roulement de ses affaires grainières le lui permettra, de hâter l'apparition des livraisons subséquentes; et nous eroyons savoir que, dès maintenant, et dans un but de haute utilité, elle réunit les éléments nécessaires pour publier prochainement les meilleures graminées fourra- gères, et en même temps des groupes de fleurs de plantes ornementales de plein air les plus nouvelles et les plus méritantes, provenant de ses cultures et souvent de son initiative. Nous terminerons ce compte-rendu sommaire, élogieux sans doute, mais strictement juste, en conseillant aux éditeurs d'ajouter un court texte ex plicatif à leurs planches légumières, ainsi qu’ils l'ont fait pour leurs fleurs rustiques : ce texte est absolument nécessaire, et peut d’ailleurs être réduit aux plus simples notions (origine, culture, etc.), Nous aurons nécessairement occasioh de revenir sur ces magnifiques albums, que l'on peut voir et consulter à la librairie Muquardt, à Gand et à Bruxelles, ainsi que chez l'éditeur, à Paris, Du Collodion (1). Éminemment ingénieux dans la découverte de procédés essentielle ment meurtriers, procédés qui, par leur nature même, rendront, il faut {1} Du grec A Add ys, colient, gluent, à RISCELLANÉES, 61 Yespérer du moins, dans un prochain avenir, toute guerre impossible, notre siècle, entre mille autres découvertes, a trouvé dans le doux ct innocent coton, au moyen d’une certaine préparalion, un procédé de des- traction humaine, en lui communiquant une propriété fulminante à un aussi haut degré que la poudre. Pour contrebalancer cette terrible puissance du coton, qui du reste, Dieu merci, semble déjà vouée à la désuétude sinon à l'oubli, un ingénieux pharmacien anglais, a trouvé en lui, au contraire, un moyen de guérir les plaies, faites soit avec les armes à feu, soit avec le fer, et cela en fesant purement et simplement infuser ce terrible cofon-poudre dans de l'éther. Il en est résulté une matière visqueuse, collante, éminemment imperméa- ble à l'eau, impénétrable à l'air, presque instantanément siccative, et d’une grande ressource en chirurgie, pour le pansement des blessures. - Comme du domaine pharmaceutique, cette matière paraît devoir passer avec succès dans le domaine horticultural, et que d'ailleurs plusieurs jour- naux horticoles en ont entretenu leurs lecteurs, l'Alustration horticole, à son tour, croit devoir en dire aussi quelques mots. Ges journaux rapportent, comme nous le ferons nous-même, d’après le Gardener’s Chronicle, l'expérience qu'en a faite M. Lowe (qu’il ne faut pas confondre avec les honorables horticulteurs de ce nom, Low) : expérience tout-à-fait décisive, probante, en faveur d’un procédé qui assurera et faci- litera la reprise des boutures. Le collodion rendra surtout service aux horticulteurs-praticiens pour assécher instantanément et permettre le bou- turage immédiat des plantes grasses ou à chair molle ou ferme, et des plan- tes à suc laiteux, On bouturera, du reste, À ehaud ou à froid, sous cloche ou à l'air libre, selon les occurrences et la nature des plantes. Le collodion enfin remplacera avantageusement, comme le fait observer avec raison M, Decaisne (Rev. hortie. 1e avril 4852) les masties divers employés dans le greffage, seul, ou mieux encore, avec laide d’une fine lanière de gutta-perea, afin de mieux consolider le sujet et la greffe. Les expériences, tentées par M. Lowe, ont eu lieu pendant l'automne, saison peu favorable, comme on sait, au bouturage, et n’en sont par con- séquent que plus décisives; nous en donnons dans le tableau ci-contre, p. 65, l'énumération telle que la rapporte M. Lindley, dans l'article cité du Gardener’s Chronicle, : Les boutures énumérées dans ce tableau pour les trois catégories, ont été plantées (celles des deux premières sur couche chaude et sous cloche, eela va sans dire) le 1° septembre (1853); et examinées le 4°" octobre sui- vant, elles donnaient à l'expérimentateur les beaux résultats que nous 62 MISCELLANÉES, récapitulons. El est à peine besoin de dire que le bouturage au collodion sera beaucoup plas expéditif, quand on le pratiquera en saison convena- ble, c'est-à-dire au printemps et en été, L'immense avantage de cette sub- stance est par.son essence de préserver la plaie de le plante bouturée de toute pourriture, jusqu'à ce que les nouvelles racines qu’elle doit déve- lopper aient pu acquérir la force nécessaire pour pénétrer au travers de la mince couche qu'elle forme, ou mieux la repousser, la déborder, afin de s'enfoncer dans le sol. On comprend que, pour collodier (1) les boutures, il suffit d’en tremper, pendant urie seconde à peine, l'extrémité dans ce li- quide, de manière à n’en induire que ia tranche, Apeliqué à des plantes coupées et mises dans l'eau, le collodion a donné les preuves suivantes de son imperméabilité, et à ce sujet personne n'ignore quelle quantité d’éau pompe une plante herbacée, De deux ra- eaux, aussi semblables que possible par leurs dimensions, du Reseda odorata, du Tropæolum majus, du Tagetes erecta et du Senecio erubes- cens, l'un fut seulement collodié et tous plongés dans l'eau. Les rameaux ‘collodiés se fanèrent en trente-six heures et moururent en trois jours, alors que les autres étaient encore pleins de vigueur, : (Le tableau annoncé à la livraison prochaine.) ERRATUM IMPORTANT. Dans la belle figure du Lælia autumnalis, que nous venons de donner, il s’est glissé, par une inattention du dessinateur, une erreur dont les botanistes et les ama- teurs se stront immédiatement aperçus, et qu’une absence de l'éditeur, en l’em- péchant de contrôler lui-même le dessin et l'épreuve, et de les faire contrôler également par le Rédacteur avant bon à tirer, n'a pas permis de rectifier à temps : ainsi, la languette, qui dans cette planche (fig. de droite) semble pendre du som- met du gynostème, devrait être attachée au disque du labelle : ce sont les rois lamelles que signale la description (PI. 47, texte au verso). (1) Le verbe collodier deviendra nécessairement français, comme Pest devenu drainer (et drainage) que nous avons introduit le premier dans cette langue. . MISCELLANÉES | 63 or Nombre Nombre Nombre Nombre NOMS DES PLANTES. des des des boutures|des boutures boviures boutares non rot eollodiées. | enracinérs. | collediées. | enracinées, ———— qq qe Plantes de Serre chaude. Ixora coecinea . . . . . . . 1 1 Î 0 Tacsonia miniata . . . . . . . 1 1 1 { Franciscea Hopeana , . . . . . 5 5 8 0 — Pobliana. . . .….. 3 3 3 0 Gloxinia Marie Van Houtte ... 2 0 2 { Begonia inearnata ., . . , . . , 2 2 2 1 Achimencs patens . . . . . . 8 7 8 6 Hoya bella . . . . . . . . 2 2 2 { Rondeletia speciosa . . . . . 2 2 2 1 Allamarida neriifolia . . . . . 2 2 2 1 Plantes de Serre tempérée, Boronia serrulata . ee 6 ÿ 6 8 Polygala Dalmaisiana, , . . . . 3 1 3 0 — grandifora , . , . , , . 6 5 6 2 Verbena Luna . . , . . . . 6 6 6 6. Chorizema cordatum . . . . . . 1 1 1 0 Epacris pallida . . . . . . , . 1 0 1 0 Leschenaultia formosa , : , ,: . 2 2 2 1 Swainsonia astragalifolia, . . , .. 1 4 1 0 — galegæfalia . . , . . , . 1 0 1 ] Abelia rupestris. . . . D 2 2 2 (3 Plectrantbus concolor {pictus) , 4 2 4 2 Plantes de plein-air (1), k Garrya elliptica. . , , . . . . 12 ë 12 4 Erica vagans, . . . , . . , . 12 7 42 4 Bupleurum longifolium . . . . . 48 ô 48 0 Laurus-fœtens . . . . . . , . 42 40 42 7 Rose souvenir de la Malmaison . , 6 4 6 5 Taxus baccata, fol. aureo-var. . . 42 8 42 4 Récapitulation. N Serre chaude et Serre tempérée , . 59 46 59 25 Plein-air . . . ... . . . , . 72 4 72 49 (1) Il est désireble que désormais pleine ferre ne soit plus dit pour plein air? par cette simple 6 irré= futable raison qu'une plsine lerre peut être établie m serve comme à l'air libre. TOM. 1. MISC. — AOUT 1854. : 10 64 : HISCELLANÉES. . FEU D'ARTIFICE VÉGÉTAL. Pilea callitrichoides L. (RLOTIFICATION SENONTMIQUE.) Par une belle matinée, sous l'influence des rayons d’un beau soleil ‘et d’une fine ondée artificielle (ou naturelle!), chacun peut être témoin, comme nous-même, comme tant d’autres, d’un des phénomènes les plus curieux et les plus rares que puisse offrir le Royaume de Flore (style rococo-Dorat!}, dan véritable feu d'artifice végétal, et ceci à la lettre! Qu'on se figure, en effet, dans les circonstances susdites, des centaines de petites étamines se détendant tout-à-coup, comme mues par un ressort, ouvrant, avec une certaine crépitation, parfaitement appréciable à l'oreille, leurs jolies anthères, qui au même instant à leur tour lancent comme autant de fusées, dans loutes les directions, leurs myriades de grains polliniques, sous une forme de fumée ou de nuage, avec le bruit que nous venons de qualifier. : Ce phénomène est exécuté par le Piles callitrichoides Konra, petite plante brésilienne, dicïque (et non monoïque, ut dicitur), annuelle, qui n'a rien de commun avec le Pilea muscosa Linpr., espèce que le savant auteur de la Revue des Urticacées (Urticinées; in Manrivs, Flora brasil. fase. XII, p. 205), lui réunit à tort. Celle-ci, en effet, est une petite plante basse, rampante, gazonnante, en larges louffes; celle-là est une plante dressée, haute de 0,25-0,50, à branches très nombreuses, rap- prochées, alternes (et non dichotomes, comme l'écrivent les auteurs), anguleuses-aiguës, suceulentes, presque diaphanes, comme chez les Bal- samines, et toutes dirigées, en avant, tandis que la tige principale est dirigée en sens contraire, de manière que les premières forment une sorte d'angle obtus avec la seconde; les ramules, cxtrémement nombreux et chargés de cymules florales, sont presque unilatéraux, mais alternes. Ces eymules sont pédonculées, axillaires, binées ou ternées, 5-8-flores. L’in- dividu que nous avons observé ne portait que des fleurs mâles. Elles sont rouges, et la blancheur des étamines, au moment de l'explosion signalée, fait sur cette couleur un joli cffct, par la disposition de celles-ei en croix. Nous en devons la communication à MM, Donkelaar, jardiniers en chefs du Jardin botanique de Gand. Une plante aussi éminemment intéressante, bien qu'elle ne soit rien moins qu'ornementale, au point de vue jardinique, mérite toutefois la cul- ture; aussi l'élablissement Verschaffelt la possède-t-il dans ce but. On . la propage de boutures, à défaut de graines. NISCELLANÉES, .. 65 PLANTES RECOMMANDÉES, Spiræa grandifora W. Hoou. (1). (Rosaceæ). On ne se Mouterait guère, au premier aspect, que la plante dont il s'agit appartienne au genre Spiræa, dont les espèces, en général, sont si aisées à reconnaître, à leurs nombreuses petites fleurs en cyme, en grappes, en épis composés, ete. On dirait volontiers quelque espèce de Mespitlacées (Pomacées Aucr.} (2), de Philadelphus, où mieux le Lindleya mespiloides, | Elle a été découverte, dans le nord de la Chine, par M. Fortune, qui l'a introduite chez MM. Standish et Noble, à Bagshot (Angleterre), dans l'éta- blissement desquels elle supporte nos hivers sans encombre, et fleurit en mai. Elle sera bien vite recherchée pour l'ornement de nos bosquets, en raison de ses très grandes fleurs blanches, d'un volume insolite parmi ses fort nombreuses congénères : fleurs probablement odorantes; toutefois M. W. Hooker, à qui nous empruntons ces détails, se tait complètement sur un point aussi important en horticalture. ° : C'est en toute apparence un arbrisseau peu élevé, à branches un peu tomenteuses, couvertes d’une écorce brune; à feuilles alternes, lancéolées, subcoriaces, entières, glabres, aiguës-apieulées, longues de 2-3-pouces. Stupules non observées. Fleurs en racème terminal (ou axillaire) 6-8-flore (ou plus}, assez brièvement pédicellées, bibractéolées sous le calyce, Celui- ci turbiné, à cinq segments arrondis, denticulés-ciliés, étalés. Pétales (4-5) beaucoup plus grands, onguiculés, obcordés ou arrondis. Ovaires 5, li- bres, mais connivents, biloculaires, biovulés, stigmates subeucullés ré- curves. Fruits... Buddieia crispa Bevre (5) (Scrophulariaceæ). C’est un arbrisscau, () S. fôliis lanceolatis mueronulato-apieolalls intégerrimis, floribus in racemis plurifloris erectis termi- nalibus, eslycis tubo late turbinato (disco toto carnoso) basi contracto ore expanso subrecurvo eztus be bracteolato, limbi Iobis rotundato-avatis (dentieuleto-) ciliatis, petalis megnis rotundatis (unguieulatis), ovariis 5 liberis biovalatis, stigmate dilatato (rotundato-eucallato reearvo). W. Hobk, Li. c. (Parsnth. exerpi.) Spiræa grandiflora W. Hook. Bot. Mog. t. 4795, (July 1854). : Amelanchier racemosa Fonrons, Msc, (2) Fesons remarquer en passant que, comme il n'existe point de genre Pomum dans cette famille, elle doit prendre son nom d'un des genres les plus eonnus; nous proposons iei celui de Mespilacées (Mespi- dacews, Afespilus), Une réforme nomenclaturale, basée eur des désinences désormais immuable et noa sur le caprice, est d’une absolue nécessité dans J'intérét de ja botenique. (Voyez à ce sujet notre érticle: De la Nomenclature fotanique actuelle, considérée sous le rapport grammatical at maémoiechnique, Janp. + Feue. Mise, 1. 117, G) B. ($ Glomeratæ). Tomento denso ferrugineo v. canescente, foliis plerisque potiolatis margine êren natis inferioribus basi cordatis swpe crassis rugoois utrinque tomentosis, capitlis densie pluriforis pedun enlatis, paaicula oblonga v. subracemosa, corollæ tubo ealyeem subcempanulatom doplo superante. Bsnra. Lÿ.e, Buddleis orispa Benta. Seroph, Ind. 43. ot in DC. Prodr. X. 444. W. Hook. Bot. Mag, €. 4793. Joly 1856, 11 66 MISCELLANÉES. haut dans son pays natal de 4 à 5 mètres, découvert par le D' Wallich, et introduit récemment, par le major Madden, de graines recueillies de 5B00 à 7500 pieds d'altitude, dans l'Himalaya occidental, aux environs d'Almorah. En Angleterre, notamment dans le Jardin botanique de Glas- nevin, près d'Edimbourg (Écosse), il se contente, en hiver, de l'abri d'un mur, sans autre protection, et fleurit du commencement de mai au com- mencement de juin. Sur le continent il est évident qu’il se contenters de la serre froide ou de l’orangerie. Des fleurs très nombreuses, réunies sur des eapitules multiflores, for- mant une panicule conique, dressée : fleurs lilas, avec un oeule blanc où tranche l'orangé des étamines, répandant au loin une odeur suave; un feuillage blanchâtre ou jaunâtre, tel est grosso modo le Buddleia crispa, qui certes deviendra bientôt une de nos plantes favorites et pour sa beauté et pour sa presque rusticité, En voici une description très sommaire : Branches opposées, obtusément tétragones, couvertes d’un épais duvet brun ou ferrugineux. Feuilles brièvement pétiolées, opposées, ovées ou oblongues, cordées ou cunéiformes à la base, acuminées au sommet, cou- vertes, comme les rameaux, d’un épais duvet, surtout en dessous, à bords crispés et fortement dentés en scie. Calyce ovale, tomenteux, À quatre dents ovées, obtuses, appliquées. Corolle hypocratérimorphe, à tube cylin- drique, tomenteux ; limbe comparativement ample, étalé, profondément quadrilobé; lobes largement obcordés, ondulés-crénulés. Étamines très courtes, incluses, insérées vers Je milieu du tube et le dépassant à peine. Ovaire avé, velu. Siyle claviforme, plus court que les élamines; stigmate continu, bifide, | Cassiope fastigiata Don (1) (Ericaceæ). Au premier aspect, celte charmante plante, comme lappèle avec raison M. W. Hooker, cette fort curieuse plante, sjouterons-nous, ressemble en l'absence des fleurs, à quelque Zycopodium, à la Crassula lycopodioides, à quelque Conifère à feuilles squemiformes imbriquées-serrées, Ces feuilles examinées à la loupe, offrent une conformation fort insolite et qu'exprime fort bien la phrase U) €. Poliis dense 4-fariam imbrieatis ovatis subtrigonis dorso profunde erasse corinatis, enriaa longitu- dinaliter suleatis, marginibns scarionis albis sulcis lobiïsque polcherrime ciliatis, “toribus (apicileribas) eube verticillatis, pedicellis villosis, corollis lato-campanulatis albis, ealgcis obis lonceolatis ciliato-serrotis. W. Hoos. Li e. Casriope fastigiata Don. Gard. Dict. Il, 829. DC. Prodr, VII, 611, W, Hooz. Bot Mg. ::. 4796 Joly 3854, Andromeda fanigiats Wauu. Trans. asiat. So, XII. 804. Pl. as. rar. IL. 1, t, 284. Roue, Nil, Him 240. 1. 63. f. 1. : Andromeda cupresiformis Waur, Msc, D. Dox, Verner. Trans, 111, 407. MISCELLANÉES. 67 diagnostique de M. W. Hooker, Imbriquées par quatre, elles sont ovées, obtuses, subtrigones, concaves, carënées dorsalement ; les bords sont mu- ais d'une longue et belle frange d’un blanc d'argent; la carène s'ouvre en deux lèvres frangées également, En raison de la disposition foliaire, les rameaux sont tétragones ct portent chacun vers le sommet 4-8 fleurs assez grandes, eu égard à la ténuité des rameaux, campaniformes, B-lobées nutantes, d’un beau blanc. Cette Éricacée, croit en abondance, comme la plante qui précède, dans le nord-ouest de l'Himalaya, à une élévation de 12 à 13,000 pieds, d’où le major Madden, en a recueilli de graines, données par lui au Jardin bota- nique de Glasnevin, dont M. Moore, le jardinier en chef, a pu er obtenir les individus qui viennent d'y fleurir en mai dernier. Bien auparavant le major, feu le D° Wallich l'avait trouvée dans le Gossain-Than, à 10-1400 pieds d'altitude, et tout récemment le Dr J. D. Hooker, fils du célèbre directeur du Jardin botanique de Kew, l'a rencontrée à la même hauteur, dans les montagnes de Sikkim. Le peu de mots que nous lui consacrons suffiront pour prouver au 1ec- teur-amateur, qu'une telle plante viendra s'imposer d'elle-même à ses col- lections de serre froide, sinon même de plein air. Alonson Warscewiczii Rscez (1) Scrophulariaceæ). Découverte tout récemment dans les montagnes du Pérou, par M. Warscewiez, bota- piste-voyageur polonais (?), qui en a envoyé des graines à M. Regel, direc- teur du Jardin botanique de Zurich, eette plante est tout-à-fait nouvelle pour la science et vient ajouter par sa beauté à Fornementation de nos serres froides et de nos parterres. Cest un petit arbrisseau, entièrement glabre, à rameaux nombreux, ascendants ou dressés, effilés, tétragones, portant des fouilles lancéolées, aiguës, subcordées ou cunéiformes à la base, petites, brièvement pétiolées et diminuant encore de grandeur en avançant vers le sommet des ramules, où elles atteignent à peine 0,005-6 de longueur. Elles sont gauffrées, dou- blement dentées, ct rappèlent assez bien celles de certains Lantana. Les fleurs d’un écarlate vif, sur lequel tranche au centre l'or des étamines et (} 4. Erecta +, adecendens ramosissima, ramis tetragonis glabris, foliis peliolatis e hasi subeordain v attenuate ovalo-lanceolatis simpliciter v. duplicato-dentatis glabris supra lute viridibas subpfies didioribus nervis prominentibus; calycis lobis ovatls, corollæ lablo anlico calyce 4-5-plo lo: , lobis 8 suparioribus ad faucon interdum appendicibus dusbus parvis, antheris Momunto 3-4-plo brerioribus stylo doplo brevioribas. Rec, L. i. ç. Alonsos Warssewiesii Ruom, in Gart, Flors, fase, VII. 1896, 4 91. 68 - HISCELLANÉES. 7 le blane d'argent du style, sont très grandes, solitaires, portées par des pédoneules plus longs que les pétioles, el disposées en un racème pauci- flore au sommet des ramules. Le calyce est fort petit, à 5 dents ovées- * aiguës, étalées. La corolle, obscurément bilobée, est presque plane; les trois lobes supérieurs plus grands, portent souvent deux petits appendices près de la base. Planté, à l'air libre et en pleine terre, pendant toute la belle saison, cet | Alonsoa décorera richement les parterres par ses nombreuses fleurs rou- ges. On le relèvera à a fin de l'automne, on les rabattra et on l’abritera dans la serre froide ou dans l'orangerie. Cattleya Leopoldii Horr.Versc, (Orchidaceæ), Nous appelons ce nou- veau Catileya, ne sachant dans notre enthousiasme quelle épithète lui appli- quer, pour exprimer nettement ses mérites à nuls autres pareils, le roi des Cattleya. Qu'on se figure en effet des bouquets de 18 à 50, à 60 fleurs et plus, chacune d’un diamètre de 0,11 cent. ef plus, où sur un fond olivâtre verni s'étale une riche marbrure pourpre, à labelle d’un beau rose dont le lobe médian, du violet cramoisi le plus vif : bouquets, dont une seule fleur suffit pour parfumer tout un appartement d’un arôme de vanille, et surmontant des tiges bi-trifoliées au sommet, longues de 0,40-50 et garnies de grands squames blanches! tel est en somme, grosso modo, le Cattleya Leopoldi, ainsi nommé par feu À. Verschaffelt, qui l'a dédié au roi des Belges, comme au digne promoteur de l'horticulture et de l’agritulture, et certes ici, la plante dédiée n'est pas indigne du nom qui lui a été appliquée : aucune autre Orchidée ne saurait lutter de mérite et de beauté avec elle! Ceci ad litteram! Comme ses fleurs sont en outre d'une durée extraordinaire, beaucoup de nos lecteurs pourront encore avoir le plaisir de les voir, à partir du moment de l'émission de cette livraison (15 août). Nous la décrirons complètement et en donnerons une belle figure dans un très prochain numéro. BIBLIOGRAPHIE, Innex Palmarum, Cyclanthenarum, Pandancarum, Cyea- dearum, quæ in hortis europæis coluntur, synonymis gravioribus inlerpositis; cura Hermann WenDianD. Sous ce titre à paru au commencement de cette année, une brochure de 68 pages in-8&, fort bien imprimée à Hanovre, et rédigée par M. Herman 4 Ë MISCELLANÉES. 69 Wendland, directeur du Jurdin botanique d'Herrenhausen, (près de cette ville} : brochure destinée à rendre, pour les plantes dont lés noms précèdent, aux botanistes et surtout aux hortieulteurs les mêmes services que leur rend pour les Fougères l'excellente brochure de M. Baumann, de Bollwiller (4). L'Index proprement dit, outre une préface, contient 54 pages et énamère 286 espèces de Palmiers, 49 de Cyclanthées et de Pandanées, et de 53 de Cycadées, avec la synonymie la plus répandue, Il passe en revue dans un supplément les 42 espèces connues de Chamædores, dont il décrit plu- sieurs nouvelles et une de Ceratozamia. L'ouvrage de M. Herm. Wendland, aussi érudit par le fait que con- seiencieux par les nombreuses et difficiles recherches dont il a dû être l'ob- jet, nous paraît méritér l'honneur de figurer dans toutes les bibliothèques des amis des plantes ainsi que dans eelles des botanistes de profession. Xenia Orchidacea, — Beitrége zur Kenniniss der Orchideen (2), von Hewricx Gustav Reicuenpace, fil. — Leipzig, chez Brockhaus, fase. I. 1852. M. Gustave Reichenbach, au père (3) de qui l'on doit de grands et ma- gnifiques ouvrages iconographiques édités à très grands frais, sur la Botanique, et dont un seul suffirait pour asseoir la réputation d’un auteur, s’est fait très avantageusement connaître lui-même par des œuvres con- sciencieuses sur les Orchidées : œuvres qui révèlent un savant émule au célèbre Orchidographe anglais, dont il semble reprendre les travaux en sous-œuvre, en les éclairant d’un jour tout particulier par des apprécia- tions neuves, judicieuses et surtout utilement critiques, | Ces deux éminents auteurs, écrivant chacun de leur eûté et se contrôlant nécessairement l'un par l’autre, créent une heureuse concurrence pour la Science en général et pour la connaissance d’une famille fort difficile, peu connue encore, qui lui devra ainsi une élucidation complète. Pour nous, nous nous en réjouissons fort et souhaitons vivement que ces quelques lignes puissent encourager M. Reichenbach à persévérer dans la voie qu’il s'est ouverte, si large et si honorable déjà. {1} Gurav: Korzi Index Filieum (sensu lattisimo) in hori. enrop. eult. syuonymis interp. auelus, eura Ave. Bagaxm. Strasbourg, 1853. {2} Mot-à-mot: Oncnioëss exorigues. — Contribution à [a connaissance des Orchidées. (3) Hewnica Gorruss Luowre Rsicnsmnacr. Jecnographica bolanica, tou plante criticæ, ete, Tes 1-X. — Jeones Flore Gormanieæ, eto, Tes VX, — fconogr, botanies exotica, cle, Ten IV, — cle, cie, — Ces trois ouvrages seuls renferment prés de deux mille planches (coloriées). ‘ 70 MISCELLANÉES, Le nouvel ouvrage, in-&°, dont nous annonçons le titre, justifie ce que nous venons de dire sur le compte de ce jeune auteur. Le premier fasei- cule, que nous avons sous les yeux, se compose de 24 pages de texte et de 40 planches gravées au trait sur pierre eL partiellement coloriées. Les diagnoses sont en latin et les descriptions, malheureusement, en aile- mand, riche idiôme, sans donte, mais que peu de botanistes possèdent (et nous sommes du nombrel), On y trouve plusieurs genres nouveaux établis par l’auteur : Selenipedium, Crocodeilanthe, Meïracyllium, AL tensteina, Porphyrostachys, Aa, Myrosmodes, Sigmatostalix et Po- nerorchis. Comme espèces ornementales nouvelles, nous pouvons citer TEpistephium Frederici-Augusti Reicx. f., grande et belle Orchidée, dé- couverte par M. Warscewiez, dans les Cordillières (4-8000 pieds) du Pérou, de Ia Bolivie ct de la Nle Grenade, à grandes fleurs roses, plante haute de 0,70, à rhizôme fibreux ; le #asdevallia elephanticeps Reic. f., plante dont l'unique et énorme fleur jaune et violette (0,10-14 de long.) justifie parfaitement la dénomination, découverte de même par M. Wars- cewiez; le Renanthera bilinguis Reice. f., de la Chine, à fleurs jaunes, bordées de violet; le Crocodeilanthe xiphizusa Reicn. f,, plante éminem- ment singulière, trouvée au Pérou, par M. Warscewiez ; et le Trichopilia hymenantha Rein. f., à labelle curieusement frangé. Cette espèce, ainsi que le Renanthera bilinguis, ont été introduites par M. le Consul Schiller. Les Xenia Orchidacea, par leur mérite seientifique et leur exécution matérielle, s'imposent d'eux-mêmes à toutes les Bibliothèques, et nous aurons nécessairement occasion d'en reparler, lors de l'apparition succes- sive des livraisons suivantes, —+— De la nullilé ou de l'insuffisance radicales de la plupart des procédés indiqués pour la destraclion des insectes nuisibles. On ferait un bien gros volume, si l'on compilait tous les procédés qu'on a inventés, plus ou moins pratiqués et fort vantés, depuis quelques années seulement, pour la destruction des hannetons (vers blancs), chenilles, fourmis, limaces, altises, cochenilles, rougels, etc., ete., ces fléaux des jerdins : procédés, dont pour la plupart l'expérience a démontré pleine- ment ou l'insuffisance ou même l'inefficacité. Ouvrez telles Annales ou recueils horticoles ou sylvicoles que vous voudrez, chaque tome est gros de procédés indiqués par tel ou tel praticien, procédés MISCELLANSES. - 71 vantés comme d’une puissance certaine, immanquable ; mais exécutez-les à votre tour, en en suivant même les perscriptions à la lettre, et vous vous apperceyrez bien vite à vos dépens, que l'expérience n'en sanction- nera nullement l'efficacité. Est-ce à dire, néanmoins qu'aucun de ces procédés n'a de valeur? Nullement! mais très souvent un jugement trop hdté a prôné tel ou tel procédé; et tel ou tel autre est tout simplement empirique et charlatanesque ! On n’attendra pas de nous sans doute que nous récapitulions iei eés procédés pour en démontrer l'inefficacité ou en vanter Pexcellence ; mais ” dans une série successive d'articles sur eet important sujet, nous signale- rons sans commentaires ceux d’entre eux, dont une longue expérience à sanctionné La valeur. DESTRUCTION DES INSECTES NUISIBLES. . $ I, Destruction des Hannetons. Malgré les primes annoncées par les autorités, aucune recette ne s’est trouvée efficace pour la destruction de ces terribles ennemis de nos jar- dins, de nos champs et de nos forêts, quand ils sont à l'état de larves {vers blanc). En effet, les ingrédients qu'on conseillait d’enfouir dans le sol en Hbourant étaient souvent plus funestes qu’utiles. Quatre ou cinq espèces de Hanuetons (Myxoaërty) se disputent en Europe le privilége de décimer nos plantes et nos arbres; ce sont: les Helo- dontha, Fullo, vulgaris, villosa, Vitis et solstitialis. Le premier et le plus grand, fort bel insecte par les marbrures de ses élytres, ne se trouve guère que dans le midi; les deux suivants, que l'on confond trop généralement, se trouve parlout et sont les plus funestes aux cultures, surtout aux jeunes plantations d'arbres. Les deux derniers, fort petits, et très voisins l'un de l'autre par leurs formes, sont également dangereux, lorsqu'ils se montrent en très grand nombre, comme cela a lieu dans certaines années. Le M, villosa diffère principalement du M. vulgaris, en ce que d'abord il apparait plus tard, qu’il est d'une teinte beaucoup plus claire, enfin qu’il est entièrement couvert de très petits poils blanchâtres et cadues, plus longs sur les flancs en dessous, . Il n'est qu'un moyen de se défaire de ces insectes, dont on redoute avec tant de raison les ravages dans les grandes cultures, dans les pépinières, les pares, les potagers, etc. ; et ce nioyen, c'est la récolte à la main! Voici comment on opère : 72 . MISCELLANÉES, Le matin, avant que le soleil soit au-dessus de l'horizon, de quatre à six ou sept heures par conséquent, les hannetons, engourdis par la frai- cheur sont immobiles alors sur les branches des arbres, On étend au- dessous de ceux-ci un grand linge, et on applique aux arbres une ou deux secousses brusques qui les y font tomber, On les ramasse et on les entasse dans des sacs où grands paniers, hermétiquement fer- més. On peut prolonger cette chasse jusque dans la matinée; mais au fur et à mesure que le soleil s'élève à l'horizon, les hannetons dégourdis par la chaleur se réveillent, résistent alors plus ou moins à la secousse, se cramponnent fortement aux branches, ou s’envolent souvent en bourdon- nant, comme pour narguer les chasseurs dont ils rasent la figure de leurs ailes rapides, Vers le crépuscule, la chasie devient impossible ou inutile, c'est le moment surtout où ces insectes voltigent de toutes parts et se re- cherchent pour s’accoupler. En réitérant plusieurs jours de suite avec persévérance et précaution une chasse ainsi exécutée, on a bientôt purgé toute une propriété de ces insectes malfesants; et comme leurs larves restent sous terre trois ou quatre ans avant d'arriver à l'état parfait, on recommence, s’il le faut, ces chassés, aussitôt que se montrent de nouveau les hanuetons, au moyen d'une femme et de deux ou trois enfants pauvres, auxquels on allouerait une prime de quelques centimes par chaque hec- tolitre rempli. On voit combien ce procédé de récolte est efficace et peu dispendieux; maïs.il offre encore un avantage, celui de procurer un en- grais, peu abondant sans doute, mais excellent. Voici comment : Quelque copieuse que soit une récolte de hannetons, il importe surtout de les détruire. Dans ce but, on creuse de très grand matin, une fosse, dont les trois dimensions soient proportionnées à la masse récoltée. On en rem- plit le fond de broussailles bien sèche; on vide dessus les sacs ét les pa- niers ; on couvre la masse des hannetons de mottes de gazons un peu serrées et foulées, ou plutôt encore d’un autre lit de broussailles et de très menus fagots, et on met ensuite le feu dessus et dessous. En peu de temps tout est consumé, el les cendres peuvent être mélées au sol avec avantage. Il importe de bräéler les hannelons et non de les écraser ; car alors, des œufs déjà fécondés pourraient échapper; à moins que dans le dernier cas, on ne se serve d’une meule, dans le but de tirer des hannetons une huile, dont l'emploi pourrait être utile dans certaines industries, mais nous ne sachons pas que jusqu'ici on ait tiré parti d'un tel ingrédient, par la raison surtout de la trop petite quantité qu'on en obtiendrait. .. Les M, Vitis et solstilialis se montrent vers la fin de l'été; dans les an- nées chaudes, leur nombre, celui de la seconde espèce surtout, est quel- BISCELLANÉES, 73 quefois prodigieux. On peut les prendre pour ainei dire à poigne-mains. Mèmes procédés de chasse et de destruction. Aux hannetons, on doit joindre, également, comme funeste aux plantes et aux jeunes arbres, quand il est à l'état de larve, un grand et bel insecte, au corselet ef aux élytres d'un vert brillant métallique, interrompu çà et là par quelques crévés blanchätres, la Cétoine dorée (Cetonia aurate), qu’on voit au printemps et en été sur les fleurs. Malgré sa beauté et son éclat, il ne faut point lui faire grâce, et comme on en voit beaucoup moins que de hannetons, on peut se contenter de l'écraser sous le pied, chaque fois qu'on en saisit un ; mais comme il est fort vif et s'envole prestement, il faut mettre quelque adresse à s'en emparer. Les larves des hannetons vivent, comme nous l'avons dit, trois ou quatre ans sous terre avant d'acquérir leur état parfait. Pendant les grands froids elles s'enfoncent à 0,60, 0,80 et plus dans le sol; au printemps, elles re- montent vers la surface et détruisent alors tout végétal au pied duquel elles se nichent. 1 importe donc, dans les labours de petite culture, à la houe ou à la béche, de ramasser à la main et d’écraser avec soin tout ver, ayant forme d'une chenille, que rencontrera le fer. Dans les potagers, les vergers, les jardins de quelque catégorie qu'ils soient, on se trouve bien de planter, au printemps, un grand nombre de pieds de salade à racine pivotante (Laitue, Romaïne, ete.), disséminés dans les plates-bandés. Dès qu'on en aperçoit faner, sans que la sécheresse en soit la cause, car il importe au contraire de les mouiller, on enfonce avec : préeaütion et uñ peu profondément, la bêche ou la houlette, on soulève la motte et dedans, au pied même de la plante, vous découvrirez son ennemi et Le vôtre que vous tuerez sans rémission. S'il fallait donner une idée de l'immensité des ravages que causent, en certaines années, les hannetons, pour démontrer une fois de plus la néces- sité de leur destruction en grand, nous citerions un fait dont nous avons été témoin et que toute l'horticulture parisienne contemporaine peut se . - rappeler. L’habile et actif jardinier en chef du domaine royal de Neuiliy, M. Jacques, avait planté, par ordre du roi, une immense quantité de jeu- nes arbres, lesquels avaient végété ensuite, pendant deux ou trois années, avec une vigueur extraordinaire, En 1835-6 (?), année fatale aux cultures, en deux nuits plus de 10,000 pieds périrent, coupés aux racines par les larves des hannetons ! It importerait done, lors d’une annde à hannelons, qu'à une époque fixée à l'avance, sur tous les points d’un territoire envahi par eux et sous la TOME I. MSC. — SEPT, 1854. 42 LE MISCELLANÉES, surveillance des autorités, avec primes convenues à l'avance, une chasse monstre füt faite à ces insectes, avec destruction complète, telle que nous venons de l'indiquer, et telle que nous l'avons vue pratiquer par le jardi- nier que nous venons de nommer. Au bout de quelques vingt ans, le han- neton serait alors une rareté. Nous nous occuperons successivement, comme nous l'avons dit en com- mençant cet article, de la chasse et de la destruction des principaux in- sectes nuisibles, Floraison de la Vicronia REGIA en plein air. Gand, la ville de Flore, comme on se plait et comme nous nous plai- sons à la nommer; est la première ville du Continent où ait été cul- tivée la Victoria regia, et où elle ait fleuri. Qui n’a pas admiré ses gigantesques feuilles natantes à bords relevés en coupe, ses énormes fleurs blanches et roses suavement odorantes, au Jardin botanique de cette ville, où l'élève avec tant de prédilection et de succès, depuis trois ou quatre ans, M. Donkelaar, jardinier en chef de ce bel établissement ? Jusqu'ici, dans la persuasion générale qu’une chaleur factice considé- rable et concentrée {sous verre) était nécessaire pour obtenir dela Reine des eaux une végétation vigoureuse et une floraison certaine, on chauffait fortement, hiver et même été, l'eau du bassin dans lequel on l'élevait, Eh bien! des expériences heureuses et décisives viennent de démontrer plei- nement l’inutilité relative de la concentration de cette chaleur, et ces ex- périences sont dues encore à des Gantois. M. Donkelsar eut le premier l'idée, et celte idée fat heureuse, de tenter cette culture à l'air libre, en profitant des eaux chaudes des usines. Dans ce but, au mois de janvier dernier, il sema quatre graines de Victoria regia, dans l'aquarium (provisoire) du Jardin botanique et donna ensuite tous ses soins aux jeunes plantes qui s'en développèrent. Eu mai, ces jeunes individus montraient une végétation vigoureuse; leurs feuilles atteignaïent déjà 0,16 de diamètre. Sur son invitation expresse, quatre honorables in- dustriels de la ville acceptèrent l'offre qu’il leur fit & chacun d'un individu pour en essayer la culture dans les eaux chaudes qui sortent de leurs usines et coulent à l'air libre, Des quatre jeunes pieds, M. Donkelaar en plenta lui-même trois, en en laissant la culture ultérieure aux bons soins de ces Messieurs ; mais de ces trois un seul prospéra, planté chez M. De MISCELLANÉES. 75 Smedt, filateur aussi à Gand, où il végète et fleurit fort bien en ce moment, nous assure-t-on, nous ne l'avons pas vu; les deux autres, négligés très vraisemblabiement, périrent. Le quatrième échut à M. A. Rosseel, un des plus honorables filateurs de Gand et en même temps amateur distingué. Il Je planta lui-même, en mai dernier, dans un petit étang artificiel de son beau jardin, alimenté par un petit canal souterrain en maçonnerie, qui y apporte l’eau de l'usine, situé à plus de deux cents pas de là. Pendant ce long trajet cette eau perd nécessairement une partie de son calorique, et cependant la température moyenne dans l'étang marque encore 20—22 + OR. Elle en sort par un canal d'égal calibre dont la décharge a lieu dans un bras de la Lys qui traverse pittoresquement la belle propriété dont nous parlons. Ainsi done l'eau de l'étang est constamment renouvelée et eonserve la température indiquée. Dans ces conditions et par le triste été que nous avons traversé, l'in- dividu, au moment où nous écrivons (20 août) ces lignes, et que nous venons de visiter, est dans un état de végétation le plus luxuriant possible, a donné déjà quatre fleurs d’un volume et d’un éclat supérieurs à ce que nous avions observé, et promet de ne pas en rester là. Ses feuilles, portées par des pétioles natants, longs de plus de quatre mètres, mesurent 49,70 à 1,77 de diamètre. Une particularité qu’il n’est pas inutile de noter iei, c'est que l’eau où elle végète, provenant d’une chaudière à vapeur, contient des sels et des matières huileuses qui, en théorie, sembleraient devoir nuire à sa végétation : il n’en est rien, On doit féliciter sincèrement et M. Donkelaar, fils, MM. Rosseel et De Smedt, le premier de son heureuse initiative et les seconds de leurs succès plus heureux encore au point de vue horticole; et cette expérience démon- tre et confirme, comme nous l'avions fait observer (F4. des S. et des Jard. de l'Eur, II, 265-266), que les eaux, quelque soit le climat, conservent une température relativement plus élevée et plus uniforme que le sol en- vironnant et surtout moins susceptible d’une décroissance calorique aussi prompte. Il ne sera done plus besoin d'une construction dispendieuse pour élever ce noble végétal; et moyennant un léger et mobile abri vitré, il sera facile en outre de se procurer toutes les jouissances que peut présenter la végéta- tion aquatique : il sera facile, en utilisant ainsi les eaux d’une usine, de se faire à bon marché un bel et vaste aguarium, où les Nymphæa, les Lotus, les Euryale ferox, et avant tous leur maitresse, la Victoria regia, étaleront à l'envitous les charmes que leur a prodigués l’inépuisable Nature. Nous reviendrons sur ce dernier objet dans un très prochain article, - sr 76 MISCELLANÉES, NOUVELLE PLANTE DE LA FLORE BRÉSILIENNE, - Billhergia marmorata Nos. {1). Nous figurerons et décrirons prochainement une nouvelle et très dis- tincte espèce de Billbergia, doublement intéressante et au point de vue scientifique et au point de vue horticole. Elle vient de nous étre commu- niquée par M. De Jonghe, de Bruxelles, qui l'a reçue l'an dernier seule- ment (1853) de ses collecteurs. Elle est fort remarquable par son beau feuillage dressé-enroulé, richement marbré de macules d'un brun rou- geâtre et dont le sommet, curieusement terminé en cœur, porte un mucron dans le sinus ; par son scape dressé, terminé par une panieule d’un rose glaucescent ainsi que ses divisions, lesquelles sont munies chacune d’une ample bractée coccinée ; ses fleurs sessiles, d’un bleu d’outremer, disposées en épis ébractéolés et dont l'épanouissement ne suit pas l’ordre d'évolution ordinaire. Nous n’en dirons pas d'avantage, nous réservant, en la signa- lent simplement ici aux amateurs, d’en traiter bientôt d'une façon eom- plète. Une des causes de Ia maladie des plantes . alimentaires ! 1 serait oiseux de rappeler et discuter ici tout ce qui a été dit con- tradietoirement sur la maladie des pommes de terre. Malheureusement dans ces dernières années, outre ce précieux tubercule, alimentation presque unique de tant de millions d'hommes, beaucoup d’autres plantes alimentaires ont également montré des symptômes d’altérations morbides, et les céréales elles-mêmes n’en ont pas été exceptées, (1) 8. foliis 4-6 insæqualibus erectis imbriento-convolutis latis Hgulatis basi (attenueta) non inflatis coriaceo- firmissimis spies snbrevoluto-cordato-retuso, in sinu blicato robusle mueronaio rubro marmoratis, margine de medio ed apicem denticuleto-spinuloso; sespo erecto eylindrito rameso-panieulate, ramis pauifloro- spicatis, squamis amplexicaulibus distantibus bracteis amplis cymbiformibus patulo-dejectis lineatis ; rhacht compreses basi snbfloribusque dilatata ebracteolata, floribus in dilatationibus rami sessilibus; calycis bre isslmi cam overio continui lacinils applicatis subpeteloideis ; petalis convolutis triplo longioribas apice subelausis ; staminibus inclusis basi nudis, 3 membrana bifda velalis cum pealo connatis apies lberis; stylo grecillimo æquente stigmatibus pauci-spireli-tortis echinatis; ovario brevissimo æubrotuadato, ovulis numerosissimis horirontalibus funiculo distincte placenta hemisphæricæ biparitæ afixis… Nos. ad vivum. Billborgia marmoratz Nos, sub pres. lab. ! An Geaus noyum? et tune Libonia, D ere RATES RU (its Ale a Ve » PTT 1 PP : LL , 20 7 LR? TE , L 27% . n T Cl . V4 (2 3 Stroobant. lithi & sr. a Carr. : : T'SCLATS EL AzéOk HISGELLANÉES. 77 ————_— Maïgré les écrits et les travaux de tant de savants récommandables, la cause ou les causes de ces altérations, de ces maladies n’a pu être établie, démontrée d'une manière évidente et incontestable. De là l'inefficncité plus Ou moins complète des remèdes proposés et essayés, Nul doute, pour nous du moins, que la principale cause de ces déplorables affections ne doive étre attribuée aux perturbations atmosphériques et à l'humidité constante dont nous sommes sffigés depuis plusieurs années consécu- tives : humidité qui a dû nécessairement amener la destruction plus ou moins partielle des végétaux, surtout celle de leurs parties placées sous le sol ou plus près du sol, Mais il en est, toujours éelon nous, une autre, à l'existence de laquelle nous croyons qu'on n'a Pas songé ; et cette cause nous l’attribuons, dans beaucoup de localités, à cette foule d'engrais factices, vantés par le charlatanisme, engrais plus ou moins falsifiés par cupidité {le guano surtout) et composés par lui d'ingrédients plus ou moins malfesants et délétères, plus où moins contraires à la na- “ture des végétaux qu’on prétendait multiplier et fortifier. C'est Ià une grosse question sans doute! Nous la soumettons à qui de droit : nous la soumctions aux méditations des Agronomes et des Chi- mistes; parce que nous croyons qu’il y a là quelque chose à faire, dans Fintérêt de l'agriculture et dé Fhorticulture par conséquent. 28 us » : CBNEMENTATION DES SERRES, ; . ROCBER ARTIFICIEL. Si dans une serre de quelque dimension on se contente d'aligner les plantes par rang de hauteur, cette disposition, utile sans doute à leur santé, en leur permettant l'accès d’une plus grande somme de lumière et d'air, offre d'un autre côté une monotonie qui lasse à Ia longue. Aussi, désormais, tout en conservant cet utile alignement, a-t-on soin de grouper çà et là des plantes d'un port pittoresque, des Palmiers, des Cycadées, des Broméliacées, ete., pour rompre l'uniformité que nous critiquons. Mais au groupement plus ou moins pittoresque et diversifié des plan- . tes, ne devrait pas se boruer l'effort d'imaginative des amateurs et des constructeurs, nous voudrions des bassins, des grottes et des rochers mêmes, avec ou sans cascatelle! Or, une petite serre chaude ou froide peut avoir son bassin, construit pitloresquement, son rocher, sa petile cas- 78 MISCELLANÉES, Tr ————— catelle! Là, dans les interstices, vous plantez une foule de plantes grim- pantes ou radicantes, des Fougères, des Lycopodes, des Cactées rampan- tes, etc., dont la croissance couvrira bientôt les pierres et fera le plus charmant effet par lentrelacement si diversifié des tiges, des feuilles et des fleurs ; joignez à cela un filet d'eau limpide, tombant de pierre en pierre, en nappe, en ruisselet, avec un doux murmure ! N'est-ce pas quel- que chose de charmant ? Nous donnons dans la vignette ei-contre, d'après une épreuve daguérro- Lypée, un modèle de rocher, construit par M. Joseph Kœppelin (à Mui- house), qui s'est fait une spécialité de ces sortes de constructions, qu’il entreprend de placer soit en France, soit à l'étranger, soit d'après ses propres modèles, soit d'après ceux qu'on voudrait faire exécuter. Le rocher figuré ici est plus que simple et peut être aussi compliqué, aussi orné que nous le donnons à entendre. Effets de l'hiver de 1854-1854 sur la végétation exotique à l'air fibre en Angleterre. Personne n’ignore combien sa situation insulaire donne relativement à l'Angleterre un climat plus doux et plus constant que celui du continent ; il est eurieux de suivre sur sa végétation exotique à l'air libre les effets produits par le désastreux hiver que nous venons de traverser, et dont les résultats constatés par des documents authentiques, peuvent être consultés avec fruit pour être comparés à ceux dont ont souffert les jardins du con- tinent. Nous empruntons ces intéressants documents à the Journal of the Horticultural-Society, et nous suivrons, comme lui, un ordre alphabétique, pour la plus grande commodité du lecteur, en disposant toutefois le tout d’une façon synoptique. PLANTES. OBSERVATIONS. LOCALITÉS. Abies rupestris. .| Sain et sauf . . Bicton. Abelia foribunda . Q abrité per un mur sud-est : Ê — uniflora . .|Tué . . + + + + + , | Acton. _— . [N'a pas goufférts ©! Le eo | Bagshot. Abics Pinsapo . .| Sain et sauf. . . . . . . . . .|Chiswick, Acton Green, Alton, ete. .| Légérement atteint . . Rolleston. : «|A dix pieds de hauteur, ül parait plus rustique que le P. cephaloniea > AUX froids printaniers . . . , . + lBicton, PLANTES. Abies nobilis, . Webbiann | intl jezoensis . . cephalonica . Smithiana D Fill 11 Morinda . . — oxientalis, . — amabilis . . .[16 pieds de hauteur, bel arbre sauf”. » -| Légèrement attaqué . . -[ A souffert . . . . . KISCELLANÉES. OBSERVATIONS. .[Sain et sauf... . . Feuillage un peu bruni, mais reverdi Sain et sauf. . . ses jeunes pousses souffraient des gelées tar! ives, quand il était jeune Sain et sauf . 4 , + , . . . . Sain et sauf. . . . . À deux pieds de haut un peu attaqmé; à 418 où 20 pieds sain et sauf . Sain et sauf . . . + . . . . . Entièrement sain et sauf. Sain et sauf . 179 LOCALITÉS. Chiswick, Bagshot Allons ête, o . | Ware, Exeter. : - | Bicton. sr + = + + « + +] Chiswick, Bagshot, -] Jeunes pousses légèrement attaquées. . -| Haut de 27 pieds, en état parfait, mais Alton, . | Bicton. Bagshot, Congleton, ingleton. Alton. : Nottingham. -[ Jeunes pousses légèrement attaquées : . | Alton, Grand nombre d'individus brunis Kew. Sain et sauf . . Chiswick. Bicton. . | Chiswick, Nottingh. . | Bicton, Singleton, Alton, - | Chiswick, Bagshot , Congleton,Exeter. .{Ghiswick, Bagshot, Alan, Exeter. — religiosa . .[Tué . . , . .., . . . . . .|Chiswick. _ + | Flêche tuée jusqu’à deux pieds de 1on- gueur .-. . , . . . . . . .|Exeter. — grandis . .|Sainetsauf. . . . . . | Bagshot, Alton, Con- : . gleton, Excter. Pindrow-. | » » . . | Nottingham. til Kbutrow: : — Menziesii. . Z Dougusit: — canadensis — Brunoniana . Le — Nordmanniana. obovata . . archangelica . elegans . . Pichta. . . Hudsoni . . {Cedrus) Deo- dara . . | Jeunes pousses attaquées. : : -|[ Ne réussit jamais à -| Parfaitement intact Deux pieds de haut, atteint par les gelées du printemps. . . . . . . . . Saïn ét sauf . . . Sain et sauf (un peu bruni, dans les ter- rains bas dans la seconde de ces villes). Resté sain et sauf . . : : : « Plus ox moins attaqué, ou même tué, ou ayant presque toutes ses feuil]. perdues Alton, Bicton, Bicton. es ... | Nottingham, Chisw. .] Vingt-deux picds de hauteur . . . , .[ Feuillage très bruni . Bicton. Exeter, Chiswiek, Alton, Os- sington. . . | Singleton. +. | Alon, Nottingham. . | Bayfordbury , Shiff- nal, Southampton, Singleten. Kew, Ware, Ghis- wick, Alton, Oul- : ton, Congleton.ete. Sain et sauf. , . . . . . . . .|Chiswick, Bagshot, Alton, Notting.ete. » » . + + + | Bagshot, , » . . » Ê CE . +. | Alton. Jeunes pousses attaquées . . Alton, Bicton. Sain et sauf . . . . . . . . ..-.|Alon. x * 4.4 à ù . 2 < « -.|Chiswick, Bagshot, " Acton Green, Exe- ter, Bayfordbury, Windermere’, ete. LES Tow. 1. — serr, 1854. 80 HISCELLANÉES. PLANTES. OBSERVATIONS, LOCALITÉS. mn Abies (Cedrus) Deo- ‘ dara. — (Ged.) Deodara viridis. — (Ced.) Deodara . robusta. — (Ced.) atlantica. — (Ced.) Libani . Z (Larix) Griffithii Z'{arix) sp. n. f Ghine P ‘ — {Lar.) pendula. Acacia Brownii . . Feuillage bruni, tombé en tout ou en partie, branches tuées plus ou moins complétement . . . . . . . . Échappé déve ru eos Bruni, quelques pousses tuées . .-. . Échappé . . . . « , . . « Sein el sauf Dose us ee Attaqué " Sain ét sauf!!! LL | Vieux arbres très dépouillés , . . . Souffert plus que Le Deodar. , . . » un une Kew, Alton, Rolles- ton, Shiffnal, ete. Exeter. Ware. Excter. Chiswick, Shifnal, Sipgleton, Nottingham, Chiswick. hot Rollesions er? Kew. . | Bayfordbury. Echappé . , . . . . . + + «| Bagshot. Jeunes pieds tués en pots, d’autres peu attaqués en pleine terre . , . . .!Kew. Tué . . . . . . . . . . . .|Cbiswick. .| Sain et sauf . . . . . . . . . .|Bagshot. » » eu ee + + - + |] Nottingham. » PE . | Bicton, .| Plus ou moins souffert . . ., . . . — dealbata . Southampton. — moilis. A Tué . . . , 4. «+ . .|Kew. — affinis. .| Tué jusqu'au sol. . . . .°. . .| » _ — . | Individu de 20 pieds de haut. très atta- qué, maïs repoussantsur le vieux bois, | Exeter. — dJulibrissin .| Tué jusqu'au sol on 1838, mais légère- ment atteint l'hiver dernier . . - [Kew. — melanoxylon.| Tué jusqu'au sol, quoique protégé par un mur au midi. . . . . . . .|CGhiswick. — prostrata. .| Tué; il avait végété et fleuri avec luxu- riance à l'abri d’un mur sud-est pen- dant plusieurs années.. . . , . | Ware. — Diverses es- pêces . .|A labri d'un mur au midi, et malgré de grosses nattes temporaires, ont beau- coup souffert, . . . . . + + | Edimbourg. Acer eandatum . .| Sain ét sauf. . . . . . . . . .|Chiswick. — palmatum. .| Grand et vieux arbre, a perdu tous ses rameaux de l'an précédent et quel- ques anciennes branches , . . . » — villosum . .[Tué . . . . . . . . . . . . » Adenocarpus inter- x - medius. .|Sain et sauf (beau buisson) . . . . .| Bicton. Akebia quinata . .|Sain et sauf . . , , . , . . . ..|Chiswick. Alaternus. . . .|Particllement atteint . . . . . . .|HRolleston. — + + + .| Atteint, quoique protégé par un mur à . l'ouest, par des bâtiments ct des arbres au nord, à l'est par des arbrisscaux. | Shiffnal. — + . - -ITué jusqu'au tronc, bien que palissé sur un mur à l'est . . , . . . .|Liverpool. — variegatus .| Mémes observations que pourle précédent | Shiffnal. Alstræmeria aurea .| Variétés de jardins, pas atteintes, . .|Chiswick. Aloysia citriodora .| Tué, quoique planté à l'air libre depuis cinqans . . . . . . , . . .|Bromley. _ _— Haut de 20p. près de la maison, nonattaq. | Singleton. LL LOC, ER MISCELLANÉES, RE PLANTES. leona . . Amygdalus angusti. folia. , — inceana, . . Andromeda flofi- bunda . , — formosa . Anémones. . . , Araucariaimbricata. — brasiliensis . Ridolfi. . —. Cunninghami Aralia spinosa — jäponica . Aralia (divers) . . Arbutus procere. ;| Andrachne Unedo. : | I j .| Mort . , . . . » -| Tué jusqu'au sol, à l’est d’une maison . .[Les extrémités mortes seulement, à ‘OBSERVATIONS, Tué jusqu'au sol, mais repoussant vi- goureusement , , . . , . LOCALITÉS. a ——————_—_— ‘ Ampelopsis Roy- + | Chiswick, -[ Non attaqué, sur un mur sud , . . . » » * CR L » » » DC » » nm. « . . .|Exeter, » En état parfait. . . , . . Non attaqué. ... . . . . Fortement attaqué, une partie du feuil- lage perdu. . . . . . . . . . Fortement altaqué ct plusieurs jeunes individus morts. , . . . : . . Un bel individu de 10 pieds de hauteur, à l'est d'une maison, échappé à peu près sans dommage. sors Branches inférieures brunies, quelques- unes tuées, 4 . . . . , . , , Beaucoup d'individus morts . . . Exposé à la brise de mer, sain et sauf UÉ 4 + + 0 à + + + Un bel individu de 43 pieds de haut, pro- tégé, légèrement atteint, mais rétabli. Tné , ... . . . , . . Mort . . l'ouest de la même, . . , . , . Ont beaucoup souffert, malgré des cou- vertures de nattes, sur un mur au midi, Bords des feuilles brunies et détruits, mais Sans ecla non attaqué ct florissant . -| Vigoureux,mais pincéseulement en avril. .] Saïn et sauf. , . «| Tué jusqu’au sol -| Tué entiérement , .| Sain etsauf . . Tüé jusqu’au sol en 4838, mais légère: ment attaqué cet hiver. : . . .] Sain et sauf . . , . . . . . . . .| Feuilles fortement tachées et attaquées . Mort , . . . . . . , . . . . Tué jusqu'au sol . -| Tué, quelques individus étaient âgés de 30 ans; écorce fendue par Ie froil Fortement pincé, feuillage bruni . yvidus de 5 pieds de h. quelques-uns tués, les autres non attaqués, . . . Fortement pincé; quelques individus âgés de 4) à 60 ans n'avaient jamais été attaqués, ete, , : . . : . . Mort... .... . . . - | Windermere, - | Chiswiek, Bayford- bury, Alton, Con- gision, Exeter, icton, ete, Rolleston. Kew, Shiffnal. Shiffnal. Ossington. Nottingham. - | Singleton, Bicton. Singleton. . | Chiswick. South Devon. Alton. Shifinal. Edimbourg. . | Chiswick. Shiffnal. Singleton. - | Shitfnal, - { Ouiton. Exeter, Singleton. .[Kew. Chiswick. Ware. Rolleston, Oulton. Shiffnal. . Nottingham. + { Liverpool, Exeter. . Très. endommagé ; parmi de jeunes indi- Drupmore. Ossington. Shiffnal. 82 MISCELLANÉES. PLANTES, OBSERVATIONS. LOCALITÉS. pe Arbutus hybrida. . — Unedoc: ineo — salicifolia, — photinifolia . Acrostaphylos pun- gens. IT... 4444... tomentosa, . Aristotelia Maqui Mort... ., Tué jusqu'au sol . , . . . . . . Mort . ‘ Sain et sauf . recu , mais repoussant vigoureusement . Ua autre couvrant un espace de 8 mè- tres, ayant 4 ou 5 tiges de £ pouces de diamètre, dans une situation abritée, . | Shiffnal. » Exeter. Kew. I {Un grand individu tué presque jusqu’au sol » tué jusqu'au sol. 4 . . . , . Liverpool. Auricules . . | En parfait état. . 4 . , . à . | Windermere, Armeria formosa .|Tuë . , . . . . . . . . + | Bromley. Asparagus acutifolr.| Saia et sauf, sur un mur au midi. . | Chiswick. Aucuba japonica. » Ô » » . » _ — Partiellement attaqué. . . . . . .|Rolleston. — _ Fortement attaqué; quelques individus } tués jusqu'au Sol. . . . . . . .|Nottingham. Azalea ovata. . .|Intact. , . . . . . . . . . .|Chiswick. — californien |,» . . . . . . . . . . . » — indica alba .| Élevédepuis6ans à l'air libre, demi mort. | Warrington. _ — — Sain et sauf . . . . 4 - - < …|Southampton. Azara dentata . .| Attaqué jusqu’au vieux bois, mais rétabli. | Chiswick. Bambou (?} . . .{Rustique, de l'Himalaya; tué jusqu’au sol, mais repoussant . vec » — — Tué . . . . . . . . . . . ,|Oulton. Bambusa falcata. .| Gelé jusqu'au sol . : . | Liverpool. — — . .|Pincé, mais non tué. . . | Southampton. Bedfordia salicina .| Tué. , . . Kew. Benthamia fragifera Berberis Fortunei . l DIdti glumacea . trifoliata . nepalensis fascicularis = hybride! .| Sans protection, tué . Sain ct sauf sur muraille; tué, dans d’autres situations . , : . . . : portement attaqué au nord, mais repouss. DÉ 4... + + Sain et sauf . . . . . . . . . Tué . . . . . Sain et sauf . . . . . . . . . . » palissé sur un mur au midi. .} Au pied d'un mur, ou près d’un mur, et environné de lauriers, ou légèrement abrité, non attaqué, . . . . . . Sain et sauf, sur un mur au midi. .| Tué jusqu'au sol , . . , . . . . .| Légèrement atteint, abrité par un mur sud-est. , . , . . , . . . . Sain et sauf . . . . . . . Éloigné d'un mur, presque tué . . . Dans une situation sèche, abritée, sur des rochers artificiels, épargné . . .| Sous verre, derrière un mur au nord, non attaqué . .| Abrité par un mur sud-est, légèrem. pincé .| Sain et sauf . . . . . . . . .[ Attaqué jusqu'au pied Abrité par un mur sud-est, ‘sain ct sau°. Intact . . . . . . , . . . . . Chiswick, Bromley. . | Ware. Singleton. : | Chiswiek, Oulton. Alton, Kew. Chiswick. Chiswick, Shiffnal, Southampton. Chiswick. Sbiffnal. Southampton. Bicton. Kew. Chiswick. Acton Green. Southampton. Chiswick. Shiffnal. Southampton. Chiswiek. DEPPTIIHI DHAT PLANTES. Biota orientalis . aurca , grardiflora Bletia, sp. de La * di DPIHT ne . Bridgesia spicata Broussonetia Kæmp- feri. . papyrifera cosum . Brachyglottis re- anda …. BuddleaLindieyana.} Attaqué . . . . . globosa MISCELLANÉES, OBSERVATIONS. .| Sauf, croissant près d'un mur et pro- iégé par des lauriers, . . . . -| Légérement attaqué . . . . Sauf ... Bignonia capreolata. Partiellement atteint, sur un mur sud. «| Sauf, même exposition . . . . . . .] Pas atteinte. . . . . . .] Sauf, sur un mur au midi D » DC 1] Attaqué, quoique abrité par un mur à Tonesk, En nard par des bâtiments et des arbres, à l’est par des arbrisseaux. -| Sauf Bupleurum fructi- JTuné 4. Tué . . . . , . 83 EL LOCALITÉS, Cm Berberisintermedia.| Intact. . . . . . . . . . . .|Bagshot. Bealit. . | » . sos [os japonica . CE repens, Does e . . | Alton. aquifolium .| = . . . . . . . . . | Windermere. dulcis . .]Tout-à-fait sauf . . . . . . . .|Alton. — » abrité par un mur sud et sud-est. | Chiswick , Sout- bampton. — . . | Légèrement attaqué, sans abri. . . .1]Chiswick. — rotundifol.| Sauf, à l'abri d'un mur sud, . . . » asiatica, aris- tata, etc. .| Tous sains et saufs . . . . , . .|Acton Green. — — IToustués . . . . . . . . . .|Shiffnal. Kaigthi . .|Tué jusqn’au sol, à l’ouest d'une maison. » — + | Sauf, à l'est de la méme . . . . , » tinetoria . .|Tué . . . . . . . . . . . .|Kew. _ . | » jusqu'au sol, mais repoussant . .|Chiswiek. Darwini. [Sauf . . . . . . . . . . . .] + Bagshot,Cou- : geton Exeter, : uthampton. _ Attaqué . . . . . , . . . . .|Shiffnal. glauea. . .|Tué . . : . . . . . .:. . .[Kew. empetrifolia .| Pas atteint . . , . . . . . . .{|Chiswick. Wallichiana .| Mort jusqu'au sol, mais repoussant . » Shiffnal. — Légèrement attaqué . + 4 + + | Southampton. cuneata -[ Dépouillé, sans autre mal . . . -|Chiswick. _ . | Sans aucun dommage. . . . | Warrington. rvyiflora. .| Sauf, sur un mur au midi . | Chiswick. ypoleuca .| Jeunes pousses tuées et feuitles atta- quées, sur un mur au midi, . . . » dealbata . .| Sauf, même situation . . . . . . » coriaria .] Tout-à-fait sauf . . . . . . . .|Alton. flexuosa . .| Nouvelle espèce du Pérou, sauve . | Exeter. Lycium . . | Shiffnal. . | Ouiton. Exeter. Chiswick. » . | Bagshot. . | Chiswick. ” Shiffnal. . | Ghiswiek. Kew. : Windermere, War- rington. Gelé jusqu’au sol. . . . | Bicton. Sauf, sur un mur nord. . . .| Chiswick. .| Tué en 1858, sauf cet hiver . .| Kew. . [Tué . . . . . . . . . . . .| Rolleston. . 41 Rameaux tués, sur un mur à l'ouest . | Liverpool. 84 MISCELLANÉES. EE LELELELELELELELELELELELELELELELELELELELELE PLANTES. OBSERVATIONS, LOCALITÉS. PS Buxus balearica . .| Fortement atteint. . . . . . . .|hRolleston. . — — Tué jusqu'au bas. 4 + + + + + | Qulton. — argentea. . gtiaqué se . +. . *+ . +] Nottingham. — chinensis. .|Tué EE . > — — . : Sauf . . . . . . . . . . . .|]Acton Green. Calycanthus occi- : dentalis . . | » . . . . . . . . . . . .|Chiswick. ga cotome spinosa.| Tué, sur un mur au midi. . . . . ” Callitris quadrival- vis . . .| Mort . . . . . . . . .°. . .|Kew. — cupressiformis | Sauf . . . . .. : . . . . . .|Bicton. — macrostachya . eue — australis : .|Tué.. sl — pyramidalis .| Sauf . Exeter. Calysiegia pubescens| Végète vigoureusement prés d'un mur sud, . Warrington. Callistemonsalignum| Fuéen 1850, légèrement atteint cethiver. | Kew. Camellia sasanqua .|'Fué, sur un mur est. . » : Camellins (divers) .| Placés dans des situations diverses et sur un mur nord, pas atteints. . Chiswick. — double blane .| Planté près d’un mur sud, en pleine fleur, 7 avril . Windermere, — double rouge .| Planté à l'air libre parmi d'autres arbris- seaux, en automne (1853), couvert de . fleurs, 7 avril . . » _ _ Sur un mur nord-est et en plate-bande, fortement pincé. . ee Southampton. _ _ Considérablement souffert . . Singleton. — Warratah. .| Planté en automne (1853) parmi d'autres - |”. arbrisseaux, a un peu jauni. . Windermere. Catalpa Bungeana .| Sauf, à l'exception des sommités non encore aoûtées . . Chiswick. Cantua dependens . Entièrement péri, quoique dans un coin chaud et doublement couvert . . | Worcester. _ _ Entièrement péri, sur un mur sud-est : Southampton. _ _ En-fleur, 25 mai, contre un mur et sans : protection. . . . . . . . . .|South Devon. — bicolor . . » » » » » » pyrifolia . | Tué jusqu'au 501. . ... . . . .| » » Caprifolium japoni- eum. . .| » » » sur un œmur sud . ./|Chiswick. — flexuosum .| Sauf, sur un mur sud . . _ — © Tué à l'est, peu souff. au ‘sud et l'ouest. | Kew. Cestrum paraui . | Tué jusqu'au sol . . . . . . . .| » Cerëis, sp. du nord ke l'Inde .| Jeunes pousses tuées, mais repoussant, sur un mur sud . . . Chiswick. — japoniea . ÎTué . . .. . : LI: Cercocarpus, sp. de la Californie.| Fortement endommagé; mais repoussant . Cerasus lusitaniea .| Foriement attaqué en 1858; cet hiver les uns entièrement sauis, les autres légé- rement atteints . . . . . .|Kew. . — _ Jusqu'au sol, tué . . . . . . . .|Shiffnal, Nottinghr. _ — Plus ou moins atteint . . . | Rolleston. — — » » vieux individus _: Ware, Warrington. Ossington. laurocerasus.| Fortement atteint. . . . + =. | Rolleston, Warringt. — Sans apparence de dommage . + + + 1Windermerce. MISCELLANÉES. OBSERVATIONS, ‘85 SR Cerasus ilicifolia. .| Fortement attaqué, surtout dans les jeu- Des pousses . , , 4 « : « . . — © — . .|Tué jusqu'à rez-terre (très endommagé per l'humidité de 1852-1853). . . . — . | Presquetué, . , . . . . , . , _ -| Attaqué, malgré un mur à l'est, des bà- timents et des arbres au nord, des arbrisseaux à l’est . . . . . . . — + .| Sommités gelées, mais repoussant bien . — ,. | Légèrement atteint . - . . . . , Capollim. . » » surun mur. . Carokiniana .| Attaqué; même situation que C. 5à Pril Chiswick, Alton. Acton Green. Bagshot. Shiffnal. Exeter, Southampton. Chiswick. folie. 4... Shiffnal. Ceanothus pailidus .| Sauf, sur un mur au midi . + + | Chiswick. _ _ Tué jusqu'au tronc, même situation . . | Liverpool, — cuneatus . Mort . . . . . . . . . . . ,.|Kew. — — + «| » en plein air; mais a échappé par l'abri d’une serre tempérés voisine. | Chiswick. — dentaius . .| Tué jusqu'à terre . . . - . . . .|Kew. _ _ . | Tué tout-à-fait; ou une partie du feuil- lage seulement bruni, à l'abri d'un : mur sud , , : . . . . . . Chiswiek. _ — . | Tué jusqu'au sol, sur un mur est. . Shiffnal. _ — « -| A échappé contreun mur . . . . .|Exceter. _ _ « 3 à l'abri d'un mur sud . . , Southampton. — rigidus Mort . . . . . . . . . . . .|Kesw. _ _— + +] Très lépèrement attaqué, même dans des endroits très exposés . + + + Chiswick, _ — + +} Fort bien fleuri, dans une clairière . . | Aiton, _ — + «| Epargné, près d'un mur. . . . , .|Exeter, Souihampt. _ _ . » en plein air. . . , , , . » Bicton. _— _— . | Tué jusqu'à terre, sur un mur est . .|Shiffnal. — integerrimus.| Epargné . . . , . . . . . . .|Chiswick. _ _ Tué jusqu’au sol, sur un mur à l'est. . | Shiffnal, {Ge dernier est probablement une autre es- péce; sole du rédact. anglais.) — azureus -| Fortement endommagé, un individu tué, malgré l'abri d’un mur au sud . . +. N'a pas souffert, palissé sur un mur sud, Tué jusqu’au sol, sur un mur à l’est. QE: . » » Sur un mur sud . .,. — .| Échappé, sur un mur sud-est . pallidus » » sud . , americanus .| Tué, presque jusqu’à terre . on thyrsiflorus .| Jeunes pousses un peu atteintes . , . _ » » tuées, mais repoussant vi- our, SUF UN Ur au sud. . + . Très grand individu, fortement atteint, toutes les jeunes branches et plusieurs vicilles mortes . , . . , . . . _ Tué jusqu'au sol, sur ur mur à l'est . — Epargné . . , . . . . . . . , _ » sur un mur au sud-est , -. Mort jusqu'au pied. , . .'... . . _ Non atteint, contre un mur. . . . _ Jeunes pieds très endommagés. . . _ Non atteint, sur un mur au midi, , DITEUIET I ( 5 £, da ä Tué jusqu’au sol, sur un mur à l'est Sain et sauf . , . . . . .- VTFFITIIT + | Chiswick, Alton. + | Shiffnaï, Liverpool. * | Southampton. Chiswick. » Kew. . Chiswiek, © » Shiffpal. Bicton, . | Southampton. Kew, Chiswick. Exeter, 5 Chiswick. Shiffnal. Bicton, 86 PLANTES. MISCELLANÉES, OBSERVATIONS. LOCALITÉS. QE ns Ceanothuspapitlosus| Sain et sauf, sur un mur sud-est . . .| Southampton. — VelrTucosus + » su a ss à + à < | Chiswick. Jeunes pousses un peu attaquées . . Kew. Cephalotaxus Fortu- nei . . .| A un pied d'un mur à l’est, non attaqué. Acton Green. — — En bon état . ns . | Bagshot, Alton, Con- gleton, South De- von, Bicton. — adpressa . .|Nonatteint . . . . | Chiswick. — es » à un pied d'un mur à l'est: . | Acton Green. _ — |} D'un beau vert soit greffé, soit franc. .| Alton. — Harringtoni .| Sain et sauf. . . . + « + | » et Congleton. — pedunculata . » noue son 4 + + + «| Bagshot. drupacea. . È so Congleten, Exeter. Chanærops bumilis.| Fortemeént atteint, mais ‘repoussant ; planté au pied d'un mur, , . . .|Chiswick. — excelsa (Pal- mier de Chusan).| Au nord, non attaqué. eee » _ _ Sain et sauf . . « : : : : à Bogsh., South Devon Chimonanthus _ fra-| grans ct ses var. » sur un mur au midi . Chiswick. Cineraria, semis. .| Couvertes de tannée, vivantes eten belle végétation. , . . .:. . - | Worcester. Cistus formosus . .| Non attaqué. . . . . + + | Southampton. — ladaniferus . » ses . » et Bicton. — cymosus . [Mort . . 4 . . . . . . . -|Kew. — Clusii. . | » 4. . : . oE — Jatifolius . | » . ee | — incanus ” . . sl — popalifolius | » ‘ . « so — oblongifolins.| » .,. . . . . . - . . . «| » — creticus . . Un peu élevé au-dessus du sol, sans mal. | Action Green, — cyprins .| Entièrement mort. . Warringt., Shiffnal. Cistus . . . . .|Presque toutes les espèces très exposées, tuées . . Chiswick. — . . . [Une on deux délicates “individus peu nombreux}, tuées . . . . + | Southampton. Citharexylum ilici-, folium . . . .| Attaqué soso . + |Kew. Clematis Gebleri .|Tué . . + - + «| Bicton. — Grahami. . Epargné sur un mur au midi : : Chiswick. — grata . . . » sos » — _ polymorpha . » ® ss ” — mentana . . ® % eo ñ — €alyeina . . ? ». . » — nepalensis .[Tué jusqu'au sol » . » Clethra div. sp. .| Toutes fortement atteintes . Liverpool. Cleyera j japonica. .|Tué Kew. — . .|Atta algré Vabri d’un mur à l'ouest, de bâtiments et d'arbres au nord, d'ar- brisscaux à Pest, . . + + « | Shifinal, Colletia horrida . .| Tué, sur un mur au midi : : : . Chiswick. — — |» jusque rezterre. . . . | Oulton. — — . .| » jusqu'à la sciure dont on l'avait entouré pour le protéger, mais repoussant des branchts . Shiffnal. — Ephedra . .| Très légèrement atteint, croit vigoureu- sement sur un mur au midi. . . Chiswick. — serait . .lEpargné . . , . . . . . . . » MISCELLANÉES, 87 PLANTES. OBSERVATIONS, LOCALITÉS. oo mm Colletia Coriaria nepalensis : Cornus sp. du Mexi-| .| Atteint légèrement jusqu’au pied, mais — wmacrophylla. Cotoneaster denti- culata : nea. que spinosa . Colquhounia cocei-| Roylei. . microphylla . « .| Sain et sauf , . . . . .. Cratægus Layii . crenulata . mexicana . Cryptomeria japon. Cunninghamia nensis . -Attaqué . , 4 0... . . . .| Sain et sauf, mur au midi . . . . : Très grand individu fortement atteint, : ©: [Chiswick, Bayford- Tué jusqu'au sol . . . . . . . . Tüé jusque près du sol, mais repoussant vigoureusement, sur un mur au midi. repoussant, sur un mur au midi . . Partie des jeunes pousses tuées jusqu’au bas, sur un mur au midi. , . . . .| Tué jusqu’au sol . . , . Fevillage seulemt attaqué, mur au midi, Atteint , , , , . + . . « » » sur un mur au midi. : : sur un muraumidi . . , Sain et sauf . Quelques flèches tuées, ainsi que quel- ques branches sur d'autres, quelques- “uns entièrement saufs. . . . . . Dans un endroit exposé flèche tuée; mais dans des endroits abrités, pas même brunie. . . + . . . . . Dans des localités basses, fortement en- dommagé; les branches de la tête en- tièrement détruites. . . . + Légèrement atteint Individus de 3-4 eds fortement ‘en- | dommagés ; de 10-12 p., dans un en- droit, flèche gelée de 3-4 p.; daus un autre, même hauteur, sains et saufs. Bien portant, baeut'de 20 p., et couvert de cônes . . . . . . . . . . Sain et sauf. . . . . . . . : «+ À conservé son incomparable verdure, tandis qu’à côté de lui celle du type a tout-à-fait bruni, . Dome Petits individus non atteints, ainsi que quelques autres hauts de 40-15 p. . + .| Sain et sauf . Près d’un étang, flèches tuées; d'au- tres endommagées seulement par la neige . . . - + + +! + + Bruni, comme d'ordinaire, après les ge- ES 4 où où + + Atteint et feuillage très bruni, mais s’é- tant remis, . . . . . . . Hauts de 18 p. et de 32 p. abrités par de plantations, sommet légérement atteint. . . . . . . . . … Tom. 5, — ocr. 1854. : . | Bromley. Kew. Chiswick. » " Kew, Chiswiek. Chiswick. . » . | Shiffnal. Chiswick. 0 bury, Rolleston, Ossington, Nottin- gen, Congleton, outhampton, Sin gleton. Bagshot. Dropmore. - | Alton. Oulton Windermre. Exeter. Ce. Congleton. Exeter. Chiswick. Dropmore. Alton. , . | Excter. Singleton.. 14 88 PLANTES, HISCELLANÉES. OBSERVATIONS, LOCALITÉS. a Canningh. sinensis. Toutes les parties basses brunies, mais Bicton. fesant maintenant de jeune bois. . Cupressus elegans .|Tué . . , . . . . . . . . .|Congleton. — — Flèches de quelques-unes tuées ; d'autres ayant des branches mortes; d’autres entiérement saufs . . . . . . .|Bagshot. — expansa . .|Tué . . . . . . . , . . . .|Alon. _— — . {Sauf - . . . . . | Chiswick. — funebris . CE » Acton, Green, South Devon, Exe- ter, Southampton, Singleton. _ — + .| Flèches tuées; d'antres ayant eu des branches mortes; quelques-uns entiè- rement saufs. . . . , . , . .|Bagshot. _— — . | Trèsendommagés dans divers. situations. | Alton, Nottingham. — — + .[Tné . Oulton, Congleton. — — . | Pousses du sommet attaquées . . . Windermere. — Uhdeana . .[Tué . . . . . . . , . . . .}Rolleston,Congleton _ _— . .| Quelques individus tués, d’antres peu atteints, . . , + « + « -|Kew. _ _ .| Épargné . . . . . . . , . . .|Chiswick. _— — .| Endommagé. . . . . . . * . .|Bayfordbury. _— _ «| Feuillage très bruni sur les deux faces, beaucaup de pousses tuées . .i Ware. _ _— .| Sévèrement atteints . . . . . . | Ossington. _ — -| Flèche d’un grand individu tuée ; d'au- tres plus petits, dans d’autres situa- tions, non atteints . . . . . . .|Exeter. _ — . | Haut de 20 p. non atteint . . . . .|Bicton. — sempervirens.| À échappé . . . . . . . . . .!Chiswick. — — La tête détruite. . . . . . . . .}Alton. _ _— Jeunes individus fortement atteints; de grands, 15 p. de h., sains et sauf . .|Exeter. — _ Légèrement attaqué . . . . . . .|Oulton. — Goveniana. |Tué , , . . . . . . , . . .|Ossington, Oulton. _ _ Sauf . . . . . . . . , . . Singleton, Chiswick, ActonGreen,Exeter. _ _ Peu endommagé . . . . . . . .|Kew. _ _ Quelques flèches tuées; quelques-uns ayant des branches mortes, d’autres e_ tout-à-fait sanfs . . . . . . . .|Bagshot. _ — Légèrement abrité du nord, sauf . . .|Southampton. — macrocarpa .| Sain et sauf. . . . . . ,. . . .|Chisw.ActonGreen, Exeter, Singleton. _ — Tué . . . , . . . . |Rolleston. _ _ Haut de 46p.,tué. . . . . . . .|Shifinal. _ _ Dans six beaux individus, la flèche tuée d'un p, à 18 pouces de longueur; quel- ques-uns atteints plus ou moins, mais L encore aucun tué . . . . . . .|Ossington. _ _ Légèrement atteint . . . , . . .|Oulton. _ _ Douze p. de hauteur, sain et sauf. . .|Bicton. _ _ Un peu abrité au nord, sauf . . . | Southampton. — torulosa . .| Fortement endommagé . . . . . .|Kew, Exeter. — _— + «| Grand individu, dans une situation élevée et très exposée, sauf; d’autres plus ps- tits, plus ou moins attaqués . . . .|Chiswick. _ _ «\Légèrement bruni. , . , . . . .!Alton. MISCELLANÉES, 89 M PLANTES, a —— Cupressus torulosa . religiosa : . Iusitanica. . Tournefortii. Corneyanus . majestica . mexiçana. . Kuiïghtit . sinensis . variegata. . horizontalis . 1ttIHINI Cytisus nubig nus . Dacrydium Fran- Klini .. — Moyi . . Daphne Auckland ! — Fortunei. . — japoniea rubral _ pontica . —, variegaia, . Deeringia Amber- stiæ. . Desfontainia spinosa Deutria gracilis . _ sabre. . — cromata : : — staminer . Dammara australis . «| Éresque mort Lili iii -| Sain et sauf. . . : .| Très légèrement atieint : -| Sain et sauf. . . ve | Non attaqué. . :] Sain et sauf, abrité par un mur au sud : OBSERVATIONS. LOCALITÉS, Les uns partiellement attaqués, les au- tres morts. , . + + + + { Rolleston. De diverses hauteurs, tués : © ! : :|Shiffnal Nottingh=, Con; gleton. Cinq tués, trois attaqués, trois saufs. . Oaltor, Sain et sauf. . . . + + +. |Singleton. Haut de 24 p., sauf + 4 + « + + «| Bicton. Tué . . . . .. +. + + «+ .< -|Rolleston, Nottin- Quelques petites branches légèrement at- taquées. . D .| Un peu élevé, fortement endommagé. , Des flèches tuées, d'autres ayant des branches mortes; quelques-uns entiè- rement saufs. . , « : Endommagé, ou plus ou moins “bruni Haut de 55 p. 5 pouces, mort . . Mort . . pe ? ere . Tué . . uses : St P. de Hauteur, sauf « Très légèrement aticint iii Endommagé. . Presque mort . . Très endommagé . Tué . . . . Sain et sauf, . . Parfaitement rustique Tué . . . Comparativement seu; quelques ‘extré- mités seulement détruites; a été cou- vert de quelqi ques Branèhes de sapin, pendant l'intensité de la gelée . + . Avec abri, sauf. . . . . . . . . Tué sus es ga 11111: 1: Ta iii iii lili: | Très grand individu, sur un murau midi, taéi jusqu'au sol, mais repoussant très bi ment, . . Atteint seulement par ‘la (gelée d'avril CR 3 mois sur un mur à l'est DOS ressens +| Légèrement attaqué . . . . . . . Tué, jusque près du pied . . Presque mort sors gham, Congleton. Chiswick. Acton Grecn. . | Bagshot, « Baÿfordbury, Ware, Alton. Shiffnal. Kew. Exeter, Kew. Exeter. Bicton. Shiswick. shot, Beordbury, » . | Ossington. Exeter. : Nottingham. Warringlon. Chiswi : | South Devon. Kew, Chiswick. Alton. Bicton, ! | Ghiswiek. :| Shiffnal. , - | Chiswick. . | Exeter. Chisw., Southampon : | Shifnai, Chiswick, Bicton, Southampton. Alon. Chiswick. » . lBictou. 50 PLANTES, MISCELLANÉESe OBSERYATIONSe LOCALITÉS. Dicksonia antarctica Diclytra spectabilis. Diotis ceratoides. Discaria Toumatou. Dracæna indivisa Duvaua dependens . — dentata . — longifolia. — ovala , - Echeveria retusa | Edwarsia ehryso- phylla . grandiflora . 1tIi microphylla . chilensis . Ehretia serrata . Eleagaus reflexus . parvifolius . Elsholtzia polysta-| chya . . Empetrum nigrum. Erica arborea. . mediterranea. muhtiflora. . Eriobo à japonical Éseallonts rubra. , .| Sain et sauf, mur au midi . . . . À Tué sur ua mur au sud. . Mort . . . . . . + 4 - . . Sain et sauf . . . . . . . . . A passé les trois derniers hivers dehors ; KE leurs brunies par les dernières gelées. Attaqué . . . +[ Deux grands individus ; tués” jusqu’ au sol, quoique dans une ’situation sèche où is avaient passé l'hiver précédent, mais repoussant du pied . Gelés de même. . Deuxautres grands individus, qui avaient passé dehors plusieurs hivers, tués jus- quer réz-terre; Pan parait repousser du Le: . ns ee Etièrement : sauf : Un peu distant d'un mur, légèrement atteint. . , - Sauf, abrité par un mur au midi : Sain'et sauf. . . . -[ Tué jusqu'à terre, surun mur. : . .| Extrémités fortement atteintes, maïs re poussant avec vigueur; mur au midi, Sain et sauf . . » s abrité par un mur au midi, CE] Élevé au-dessus du sol et “protégé par ‘des pierres, périt ler lorsque ie thermomètre marqua ... . Très légèrement atteint au sud” . Sain et sauf . . ee Tué en 1838; légèrement attaqué : . Les jeunes branches tuées, sur un mur au sud . . . ee gain et sauf, sur un mur au sud | Légèrement atteint, sur un mur au sud : clé jusqu'au au vieux bois, sur uB œur au Gain ef sauf! Lit ii L) Boss . » » ,vœur au sud. CE Tué . . ‘Tué en 1838; légèrement attaqué: : Très endommagé, à distance d'un mur . » esse Tué on . Tué en 1858; légèrement attaqué: ….. Intact . . : Sein et sauf, abri d'un mur au sud : : Tué jusqu'au sol, non loin d’un mur. . -| De petites branches mortes, sur un mur alest , . Sain et sauf, abrité par un mur au sud . South Devon. Warrington , Chis- wick, Southampr. Shiffnal. . | Chiswick, Kew. Chiswick. Shiffnal, Congleton. Snelstone Hali. Exeter. Kew. Chiswick. Bicton. Kew. Chiswick. Bicton, Chiswick. Bicton. . | Acton Green. . | Liverpool. » : | Singleton. Kew. Liverpool. Chiswick. » et ActonGreen , # » , Warrington. Kew. . Nottingham. Qulton. Kew. . | Chiswick. Kew. Liverpool. : | Grise. Tué jusque rez-terre. . . . . . .:Shiffnel. NISCELLANÉES. 91 PLANTES, OBSERVATIONS. LOGALITÉS. Escallonia rubra. .{Fortement atteint, . . Southampton. — — viscosa .| Sur un mur à l'est, ‘tué j jusqu eux grosses branches , . . . . . . . . .|Liverpool. — montevidensis| Attaqué . . . Kew. —_ _ Aueint jusqu” au vieux “bois, mais repous sant vigoureusement . . Chiswick. — macrantha .| Entièrement dépouilié, et Branches for tement atteintes, mais repoussant vi- - oureusement . . # — _ Légérement attaqué . . . . . . .|Kew. _ _ Fortement atteint , , . Bagshot. _ _ Sain et sauf, comme une praminée, nulle ment souffert. Alton, Singleton. _ _ Tué jusqu’à un pouce dans le sol : : | Worcester. _ _ » jusqu'au sol . . , , . , Shiffnal. — _ Non attaqué contreun mur; mais en jein air, perdu sa téte et ses jeunes bran- ches; repousse bien, . : . | Exeter, _ — Tué j jusqu'à la moitié de sa hauteur : | Southampton. — pulverulenta.| Tué jusqu'au sol. . . . . . .[Kew, — ppigiana . Entiérement sauf . . . Exeter. — pubesens .| Sur un mur à l'est, tué jusqu’ au sol : Liverpool. _— ne espèces)| Toutes tuées jusqu'au sol . . Kew. £Eucalyptus sp. . .| Deux individus, hauts de 20 p., san tué l'autre légèrement atteint. CP DE) — montana (E. coccifera?). | Sain et sauf . . . . . | Bicton. . — robusta . .| Sur un mur, tué j jus fau tronc « Kew. — coccifera . .| Bel individu, à l’air libre, tué; contre un Mur au midi, légèrement aîteint . | Chiswick. _ — . | Haut de 20 p., à l'air libre, entiérement s sauf. . . 4e + « + + + +] Excter. — amygdalina .| Tué jusqu'à terre . ! Kew. — globulus .| Plusieurs grands individus, luésj jus u'au sol, où ils Yégétaient depuis plusieurs années. . « | Chiswick. — sp. . . | Sur un mur au l'sud, beaucoup souffert, . malgré unc couverture de paillassons. | Edimbourg. Eugenia Ugni .[ Sauf, contre un mur au nord-ouest, jus- l'à la gelée d'avril. . Excter. Euonyrausjaponicus| Sain et sauf . . Chiswick. — — Sur un mur à l'est, tué jusqu’ au sol : Sbiffnal. _— _ , » au sud, presque tué .. . … | Liverpool. _— _ Perdu ses pousses de la t . . | Bicton. — — Légèrement pincé. . Southampton. — — aureus .| Sur un mur à l’est, tué j jusqu au sol | Shiffnal. — — argenteus ” 0 co 2. — _angusiifolius.| Sain et sauf . . . . « + | Chiswick. — Hamiltonianus| Sur un mur au sud, épargné er | _ _ 2 » tué jusqu qu’au tronc. | Liverpool. — fimbriatus . » à l’est. sé jusqu'à terre. . | Shifinal. — échinatus, . » au si » . | Liverpool. — sarmentosus. » > Û x Eurybia alpina . .| Non attaqué CE Exeter. — Guvoniana. . Endommagé - Dome Kew. Fr re icifolie se Lég tune | Lu » abiana imbricata . rement attaqué . . . : . . » — _ Mort . . . " . noue se Shiffnal, Warrington Non alleint : : à + : +: < - à Éxeter. 92 MISCRLLANÉES. PLANTES, OBSERVATIONS. LOCALITÉS. pr Fabiana imbricata . Fagus antarctica . — Cunninghami Ficus virgata. . . — (divers) . . Fitz-Roya patagon. Forsythia viridis- _sima. Fuchsia (divers). . Garrya elliptica . ! l laurifolia ! macrophylla . DiTITITII Gaulthiera nummu- — Shallon . . — procumbens . Genista candicans Geranium (Pelarg.) écarlate. Glycine sinensis. . — — alba. Glyptostrobus pen- dulus . . Gordonia pubescens Grabowskia boer- baaviæfolia. .] Sain et sauf; parfaitement rustique . Près d'un mur sud-est, sain et sauf . . Parfaitement rustique . . . . . . Tous tués jusqu’au sol . . . . . . Élevé sur un rocher artificiel, tué jus- queu niveau des pierres; intact au- ESSOUS. 4 . « , « + + + + Assez délicat. 4 . . . . . . . . Tué jusqu'à terre, mais repoussant avec vigueur sur un mur au sud . . . Tous tués jusqu'au sol . . . . . . N'a pas souffert. , , . . . . . . Gelé jusqu'au trone, mais repoussant Légrrement atteint . . . . . . Flèche gelée; regardé comme rustique . Prés d'un mur au sud-est, flèche gelée à 5-6 pouces de longueur . . . . . chappé avec une faible protection . , » »* ,surunmuràl'est . , . Tous tués jusqu’au sol, mais revégétant avec vigueur. + . + + « + + Quelques extrémités des pousses de la tête mortes, ainsi que quelques fenil- les alentour , . . . . - . . . Attaqué plus ou moins gravement . . .| Entièrement bruni, quelques branches mortes . + . . . . . . + Presque mort . . . .« . . . . Sain et sauf . . . . . . . . . . » ,surunmursud-est , |» .Tué , . . Sur un mur au sud, sauf, : | | | : En plein air, très fortement atteint . . Dans une situation abritée, épargné . Légèrement attaqué . . . ; . ‘ San et sauf, . , . . . . . , .| À peine touché . . . . Entièrement sauf . . . . ” » . -[ Sur un mur au sud, nullement attaqué Au pied d’un mur à l'ouest, couvert de tan, sauf et végète bien . . . , . Sur un mur au sud, sauf. . . . . . » rs Sain et sauf . . . . . . . . . . DR sn en ne + D D eo ns 0 + 6 0 + Tué . . ....., 4, .. Southampton. Bicton. Kew. Acton Green. Bicton. Chiswick, Shiffnal. Chiswick, Bagshot, Ware, Rolieston, Exeter, Singleton. Acton Green. Congieton. Alton. Southampton. Bicton. Chiswick, Alton, Warringion,Sout- hampton. Shiffnal, Chiswick. » Ware, Rolleston, Bromley. Shiffnal. . Nottingham. Windermere, Bicton Southampton. Rolleston, Nottingh. Chiswick, » . | Congleton. Exeter. Bicton. Congleton. Windermere. 2 Chiswick. Worcester. Chiswick, » » Shiffnal. Kew. NISCELLANÉES, 93 PLANTES, OBSERVATIONS. LOCALITÉS. Grovillea rosmari-| ifolia. .|'Tué . . . , . . . . + + | Sbiffnal, — — Légèrement atteint . . , . . . Exeter, — _ Entièrement sauf . . . . . . . .|Southampton.Bicton — sulphurea » CR » Exeter. Gynerium _ argen- teum (Graminée| . : de Pampas). .|Poussant vigoureusement, à peine les anciennes feuilles bruniés . . . .}Chiswick,Congleton. Habrothamnus co- rymbosus .| Tué jusqu'au sol . . . . . . . .|Kew. — fascieulatus .| Sans protection, près d'un mur à l'est, a superbement fleuri. . . , . . .|South Devon. Hedera helix . .} Entièrement sauf . . , . . . . .!Rolleston. — — . . .}Attagné . . . . . . . . . . .| Nottingham. — canariensis .|(/rish Ivy). Fortement atteint dans quel- ques localités. . . . . . . . .|Rolleston. Heiïnsia selicifolia .| Tué jusqu'au sel . . , . . . . .|Kew. _ _ » dans une situation sécheet abritée . | Chiswiek. Helianthemum for-| ; mosum. .| Mort . . . . . . , . . . . .|Kew. — Libanotis. Doors ss , — balimifolium| + 4 - .. 4. 4 . 4 + «| » Hovenia dulcis . .|Tué jusqu'au sol, mais repoussant vi- goureusement , . . : . + + | Chiswick. Hydrangea quercif.| Épargné . . . . . . . . . » , involucrata . Don ee 0 + st ee » Ilex latifolia . «| Très légérement attaqué à l'air libre, . | Chisw.,Southamptn. _ — . .| Échappé à l'abri d’un mur au sud. , , » _ = . . .| Assez fortement attaqué. . . . .|Shiffnal. — . .| Feuillage bruni. . , , . . . . ,|Ossington. _ — . J'Tué . - . . . . . . . + + | Ouiton. _ — ,. [Sauf . . . . 4 - . . . . | Exeter, *— fureata. . .| Parfaitement rustique . . . . .°.|Bagshot, Alton. — cornuta. . . » » . - + +] » Southampton. — — . . ATué . . . : + + | Aclon Green. — Perado,. - .| Sauf . . . . . . . . - | Chiswick. — — . . -}Attaqué . . es . - | Ouiton. — opaca . | Sauf . . . . - | Chiswick. — — . . [Tué . 4. 4 + + + + , + « | Qulton. — aquifolium. .|Sainetsauf. , . . . . . . , .|Rolieston. _ _ . | Fortement atteints et perdu presque tou- tes leurs feuilles. . . . . . . .]Shifinal. —_ _ .| De vieux et robustes individus, hauts de 50 p., ont beaucoup souffert, perdu beaucoup de branches, et ont leurs feuilles brunies, etc.; d'autres partiel- lement attaqués; les variétés panachées et beaucoup de communs non atta- quées . . . . . + . . : . .|Ossington. _ _ . -|Tués en grand nombre; tous plus ou moins attaqués ; la plupart de ceux au- dessous de 6 p. morts, presque tous pour sujets . . . + : + + . *| Nottingham, _ _ . .{ Beaucoup de variétés tuées. . .« | Rolleston. — vomitoria . .| Fortementatteint. . . . . . . .|Kew. — Targa. . | Épargné. . . . . . ... . . .| Bagshot. — leptacantha CR ess — » en CC » microcarpa . Jasminum nudiflor. Southampton. — revolutum .| Tué jusqu'au sol, en plein air, mais re- poussant vigoureusement ; palissé sur ° un mur au midi, épargné. ou Chiswick. _ _ Mort . . . . Oulion. — affine . . .|Sur un murau midi, épargné : Chiswick. — Wallichianum, » » Ê ou s Juniperus Gossain- thaniana .| Endommagé. , . . . . . . . . Bayfordbury, Alton. = Bedfordiana .| Tué . . . . . . . . . . . .|Aïton. _ _ Échappé . . . . . . . . . , .|Shifinal, Singleton, Bieton. — phœnicea. .! Quelques menues branches mortes, mais . pas plusque dans leshivers ordinaires. | Chiswick, Alton. — chinensis. .| Épargné . . . voue Shiffnal, Nottin- . gham, Chiswick. — faccida .| Menues branches légèrement atteintes; sur une éminence à l'abri des vents du * nord-est, échappé sue + | Chiswick. _ _ _— . [Tué 4... Alton. — _— . | Sauf . . . =. + + . |Bicton. — excelsa . .| (Crimée) sain et sauf : ©: à. à à Chiswick, Shiffnal, Nottingham. : Lycia . .| Intact, un peu élevé . . . . . | Acton Green. _ . Légèrement attaqué . . Alton. _ macrocerpa :| Quelques petites branches légèrement atteintes . - . . +. . . - + |Chiswick. _ _ Tué 0 0... Alton. — bermudiana .| Mort . . Kew. — — Intact, au pied d'un murau sud : Chiswick. — jeponica . Dee es » — mexicana. | » . . . . » Bicton. — sphæriea . | » + . . . ,. . . . . . . .{Bagshot. — tétragona. .| Mort . . . . . . . . . . . .|Chiswick, Congle- ton, Shiffaal. _ _ .| Légèrement attaqué Alton. _ — + -|Intact, . , , . Singleton. — Squamatà . D se « Chiswick, Shiffnal. — echiniformis.| Tué . , , .:, . . . . Alton, Bicton. — communis .|Souffert . , . . , . . . . . .|Nottingham. — — canadensis| Tué . . . . . . . . . . . .|Bicton. — FeCUrVa intact. , . . . . . . . . . .|Nottingham,Chisw., À diverses expositions, palissé sur des murs, OU NON, a Été épargné. . . . % MISCELLANÉES, . : , PLANTES. OBSERVATIONS. LOCALITÉS. 0 on Îlex microearpa . .|Tué . . . 4. « « . + .] Acton Green. Iicium religiosum .| Légèrement atteint ©! . : . : : | Exeter. _ — Sauf. sucres eee . | Bicton. — apisatum. . dora cr res » — floridanuns , unes es » Indigofera decora . Mort j jusqu au 0! ! |: : | Chiswiek. Dosua . os » , mais repoussant avec eur, sur un mur au sud, . . . » _ sp. de la Chine Entigrement sauf . . . Bagshot. — Australis . .| Sur un mur au sud, beaucoup souffert, ! mate une couverture de Paillassons. | Edimbourg. Iris susiana . .| Superbement fleurie . . . . . . .}South Devon. Ixia (diverses) . Toutes sauves . D » Chiswiek, Acton Green, Shiffnal, Singleton, Bicton. PLANTES, Juniperus Sabina , — oblonga pen- dula. . — oxycedrus . — —?. Kalmia (divers) Loeurus regalis . Lagerstrærmia indica Lardizabala biter- . nata . , . Lavande . . . . Leycesteria formosa Libocedrus chilensis Doniana . . PItTI Ligustrum ovalifol. _ jeponieum — dlucidum . — vulgaré — speciosum , Lilium (lancifotium) aibum . . [Sauf . +... . . . .. .| Perda ses feuilles, mais vivant. d.. . « . | Nottingham. MISCELLANÉES. Très endommagé . . . . . . Tué 4 eo + + + + + Bleu, de l'Himalaya; porte des noix ou baies du volume et de la couleur des groseilles à maquereau. .j En aussi bon état que si cet hiver nest pas passé sur eux . . . .| Feuilles partiellement attaquée, ou Bru: .| Chiswick, Bagshot, .[ En bon état. , . . . . , , . nies. . , + + + Beaucoup de morts . . . . . . . Tué jusqu'à la base en 4825, 1858 et à peine attaqué cet hiver . . . . , Tué jusqu'au got . . . . . . . . -| Feuillege un peu décoloré, à moitié dé- truites . , . . Presque tué. . . . . . . . . Tué se ee + Lépérement pincé, mais non gravement. Échappé . . . . . . . . . Échappé . . . . , . . » + . Tué jusque sur le vieux bois, sur un FAUF au sud % . + + . . . . Jatact. . . + . . . . . . . , Tu jpsrà la base, mais repoussant le ee + + + ee 0 Couvert de feuilles et sans mal, contre un mur au nord-ouest. , . . . , Considérablement souffert . . . Sauf _. . . . . . . . . . Tué jusqu'au 50] . . . .. . . . Intact, . . . . . . . . n Bruni du côté du sud. ,-. . . . . Légèrement atteint . . . . . . Attaqué . . . . . . . …. . . Entiérement sauf . . . . . . . . » protégé par des broussailles Sain et sauf. , . . . . . . . . .| Très légèrement attaqué, mais perdu presque toutes ses feuilles . Tué . . ei Attaqué . . . . . . : Sain et sauf dans les plates-bandes de terre de bruyère . . . . . , . Fort bien passé l'hiver, couvert seule- ment par des volets, et de cendre de gharbon de terre répandue sur ses bul- ES , + + . + TOME 1. Misc, — OCT, 1854. OBSERVATIONS, - Nottingham. 95 LOCALITÉS, - | Congleton, Bicton. Bicton, Congleton. Windermere. Bagshot, Congleton. Nottingham. 8 Kew. Aîton, Ossington, Warringt., Sbiffnal Cliswick, Acton Green, Liverpool. Rollest.. Congleten. Nottingham, Oulton, Southampton. - ['Watnal, Nottingham Shiffnal. Chiswick. Bagshot. Shiffnal. Excter. Warrington. Chiswick. Shiffnal. Chiswick, Bagshot, Alton, South De- von, Exeter, Sin-" glet., Southampt, Ware. + [Rolleston, Congleton . | Nottingharn, Alton. Singleton. Chiswick, » Exeter. » Rolleston, Ossingtort » Chiswick. Congleton. 45 96 MISCELLANÉES, OBSERVATIONS. LOCALITÉS, PLANTES. RE Lilium Wallichian®| Paraït plus délicat que les autres lis; il a péri, quoique placé avec d'autres es- pêces sous des volets de bois ouverts aux extrémités et une couverture de cendre comme ci-dessus . . . . .|Congleton. — ealifornicum .| Intact, protégé comme ci-dessus . . . Û — sanguineum.| » » , , sou — Catesbæi. | - « » »” Û « . » — tenuifolium . o s » , so » — Thomsonianum] » » , » . , — colchicum. » » Ê ” . » — testaceum. . % » » 5 . » — venustum. - L] » s » D 0] — giganteum . » Ê » » . » Liriodendram tuli-| : piferum. : . . Légèrement attaqué ... . © + « | Nottingham. Lomatia longifolia .| Tué . Kew. — ferruginea. .| Gelé en tête sur denx pieds de long, en plein air, mais sain et sauf au milieu |* d’autres arbrisseaux . . . . . .|ÆExeter. — tinctoria . | Tné . . . . . . . . . . . .|Kew. Lonicera discolor .| Sain et sauf. . . . . . . . - .|Chiswick. — diversifolia | » » ,murau midi. . . . . » — angustifolia À » » dense em ve » — fragrantissima| » Ê sous ere » Lycopodium Willde- nowii . | » >» eu ue à + + + + | Bagshot. Maclura aurantiaca .| Menues branches tuées, sur un mur au sud. . . . . . + . . . . | Liverpool, Magnolia grandiflora| Intact, près d’un mur au midi. . . .|Chiswiek. — — mn. . - . +. + + «+ + . |Exeter. _ Bel individu de 10 p. de hauteur sur 27 de diam. à la tête, paraît mort . . .| Shiffnal, conspieua. .| Intact, près d’un mur au midi. . . .|Chiswick. — Does ee + à + + + «à . -|Excter. — fuscata : . » présd'unmur . . . . . .|Bicton. — macrophylla. » surunmurà l’est . . . . .|Shifinal. — aurieulata . » .. . . 4 . . : + . « .|Exeter, Chiswick. — purpurea. Sur un mur, est en pleine floraison . . | Shiffnal. obtusifolia .| En aussi bon état que par les hivers pré- cédents, sur ue fur au sud . » Soulangiana .| Intact, . . . ,. . . . . . . .|Exeter. Thompsoni . Does so … «+ à « … «+ -|ÆExeter, Chiswick. (divers) . .| Plus souffert qu'à l'ordinaire, bien que Îcs intempéries n'aient pas été perma- nentes. . . . . . . . . . .|South Devon. Maytenus chilensis .| Légèrement attaqué . . . . . . .|Kew. — _ Branches partiellement gelées, sur un h mur au midi. . . . . . . . .|Chiswick. Medicago arborea .| Beaucoup souffert. . . . . . .|Kew. tTI — — Tué, sur un mur au midi. . . . .|Chiswick. Menispermum Jau-| rifolium .|Tué . . . : . . , . . . . ,.|Kew. Metrosideros tomen- tosa, . | # , . , . . . + + + + » — florida. . | » , . , . . . . ... . . | » — saligna . .| Petites branches mortes, . . . . .| » Morina longifolia .| Entièrement intact . . ... . . .|Chiswick, Acton Green. Moutans (Pivoines en arbre). Myrica californica Myrsine africana Myrtus communis Nandina domestica Neillia thyrsiflora Notelæa ligustrina Olea, sp. du Japon NISCELLANÉES, OBSBRVATIONS. | Épargnés. . . . , , . . . . . .| Sauf, à l'exception des sommités des jeunes pousses non aoûtés. . . . . Intact. . . . . . . + . . + … Feuilles attequées dans de jeunes indivi- dus plantés en automne . . . « Tué . . . . 4 +. + à | Tué jusqu'au sol, mais repoussont vi- UPEUSEMENT 4 + + + + + - .| Tué en 1838; feuilles brunies . . . . Gelé jusqu'au vieux bois, mais repous- sant vigoureusement près d'un mur au midi . . «4 « + 4 + + + Sur un mur au midi et malgré des pail- Jassons, beaucoup souffert . . . . Feuillage mort, bois intact, près d'un mur au sud-est , . . . , . -|Souffert . . . . . : - . + . Tué, sur un mur au midi . . . +. .[ Tué jusqu'au sol, mais repoussant ayec vigueur . . . . .| Beaucoup souffert . . . . . . . . .| Grand et bel individu, à feuilles persis- tantes, planté en plein air depuis plu- sieurs années, tué jusqu'au sol, mais repoussant prés d’un mur au midi. . — (de Nikita, Cri-| mée). . Oraus floribunda | Mort jusqu'au vieux bois . . .{ Sain et sauf, mur au midi . . . . . Légèrement attaqué , . . - . . . Ozothamnus rosma-| rinifolius Panax horrida Passiflora eœrulea . Pavia californica. — indica. . . » CE Paulownia imperial,| Perdu les branches du sommet, . . Pêcher, fleurs dou- bles rouges, de Ja Chine . — fl. d. blanc, del Ja Chine . Pernettya eiliaris — mucronala spe- ciosa . Philadelphus mexi-| canus + — triflorus . Pbilippodéndron re- gum Phillyrea cblique .| Tué jusqu'au sol, mais repoussant . Intact . . . . . . + . . + .| Tué jusqu’au sol . . . . . . . » ss » . .| Entièrement sauf . . . . intact... 4. + Le en ss .| Jeune bois partiellement attaqué, dans une plate-bande de terre dé bruyère, mais repoussant bien . . . . . . intact. 4 , . . . . . . « . -| Tué presque jusqu'à térre, mais repous- sant vigoureusement prés d'un mur au sud 4 . 4 + + +, + + + + .k intact, ou gelé jusqu'au tiers de sa hau- teur. . «| Passé l'hiver près d'un mur. . . . Intact, : . . . . . . “ 97 LOCALITÉS. Chiswick, Bagshot. Chiswick. Acton Green, Bagshot. Alton. . | Chiswick, Kew. Chiswick, Edimbourg. Southampton. . | Kew. Chiswick. » Kew. Chiswick. Kew. . | Exeter. Bicton. : | Chiswick. . | Oulton. : | Chiswick, Exeter. N . | Bicton. . LChiswick. » . 'Exoter. Chiswick. . [South Devon. . [Exeter. . FRolkeston. 98 NISCELLANÉES, EEE PLANTES, OBSERVATIONS. LOCALITÉS, aq Phillyrea media, . _ angustifolia . Z latiflia . . — (divers) . Phormium tenax Photinia glabre . . — arbutifolia — dentata . . Phyllociadus asple- nifolius. . — trichomanoides Pinus Cembra . . — Elaveana. . Ï Devoniana . Gerardiana . trTHI Grenvile fifa | tuberculaia . palustris . Sabiniana. PI DIT longifolia . leiophylla. Viltti apuleensis 111 til .| Individus de 20 ans, tués .| Gelé jusqu'au sol . . Alntact,. . . . . Partiellement attaqué, Tué 4 + 4 + + + Individus de 20 ans, tués , . Tué , ,. . . . . Intacts. , . . . . Gelé, mais non tué tout-à su Non gaqé, quoique loin d'un mur au sud . + . + « + + . + » . Attaqué, quoique abrité par un mur à l'ouest, par des bâtiments et des ar- bres, au nord, à l'est par des arbris- à eux pese eeeese au sus see ee Tué”. EE Attaqué, dans les mêmes conditions que ci-dessus, à côté du précédent . . . Non attaqué, mais abrité légèrement. . » » » Intact. . . . . . . . . . . . Bruni. . . Très légèrement attaqué dans quelques- uns des plus petits rameaux, . . . Parfaitement vert. . . . . . . . Feuilles brunies : Feuilles brunies Intact. . . . . Mort, . . . . . 4. -| Ne résiste pas depuis quelques années , , Feuilles brunies, flèche gelée . . . Intact. . . . . . . . , ., Intact. . . . . . . Feuilles attaquées . . . Intact . . : . . . . . . . . Branches inférieures toutes mortes, e les du sommet intactes. Tué, . » CCC + jusqu’au so], mais drageonnant ntact. . . . . . , . . . . Beaucoup d'individus déformés . . . Très endommagés; presque toutes les pe- tites branches tuées, mais repoussant . Ne résistant pas depuis plusieurs années. UÉ ee. 4 4 0 4 + + os « o Très bruni . . . . . . . . . . Rolleston, Nottingham. Rolleston. Nottingham. Oulton. Chiswick, Shifinal. Exeter. Chiswick.. Shiffnal. Bromley. Chiswick. Shiffnal. Bicton. » Ossington, Notting. Kew. Chiswick. Alton, Oulton, Sin- gleton, AH Tué . . . . . . . . . . , .|Congleton. Mort . . . . . . . . . . . .|Kew. -| Presque mort . . . . . . . . .|Chiswick. Détruit chaque fois depuis plusieurs an- nées. . . + + + + + | Dropmore. Alton, Singleton. Exeter, Kew, Alton, Singies Chiswick, Bayfordb. Kew, Chiswick, Alton, Bicton. Dropmore. Exeter. Kew, Chiswick. Alton, Bicton. Chiswick, Bayford- R bury, piton, a yfordbu: ton. Ghiewick. 7” » Alton. Dropmore. Kew, Ware, Bieton. Ware. Chiswick. Bicton. Kew. Chiswick, Bayfordb. Dropmore. Rolleston. Ware. MISCELLANÉES . 99 PLANTES, OBSERVATIONS. LOCALITÉS. Pinus apuleensis. .! Parfaitement vert . . . . . . . .|Alton. — Hartwegii | Mort , . , , . , , . , . . + ke Bsyfordbury, âre. — — Tné jusqu'au sol, mais repouss. du pied. | Chiswiek. _ Ne résiste pas depuis plusieurs années . | Dropmore. _ —. Feuilles brunies , . . . . . . .|Singleton. _— _ Sain et sauf . . . « + « « « … . Bogshot, Alton, Con- gleton, Bicton. d — macrophylla.| Tué . sous Béyfardbury, Ware. _ — Feuilles brunies, : : - Singleton. _ Feuilles un peu endommag, par la neige. Chiswiek. — patula. . .|Les uns tués, les autrés à peu près Kew. _ _— . | Fortemt endommagé, maïs se remettant. | Chiswick. — — . - .{Fortement endommagé, bel arbre, fesant face à l'est. . . Dropmore. — — .| Légèrement ‘eudommagé, dans un ‘en: roit abrité ... . . . , — — - Entièrement mort et noirei jusqu'à l souche, à l'intérieur de l'écorce. . - Bayfordbury. — — + « +|Extrémités attaquées ou mortes et feuil. lage très bruni . + ... . . . . Ware, Exeter, Sin- : gstons Bicton. - | Tué . . Reileston, Congleton — radiata |’ Extrémités des feuilles seulement légère ment attaquées . . . | Chiswick, — — . + .| Feuilies bruniès + , . -|Singleton. — — . . .fSainetsauf. . . . . | Bagshot, Alton. — — . . .| Attaqué . . . . . . * | Ouiton. — macrocarpr .| Sain et sauf. . - . , . . . 'Exeter, Alton, Chis- ° wick. _ — » , bel individu de 46 p. de h. | Bicton. _ — quel ues branches inférieures mortes, + feuilles très brunies. + Dropmore. — Pine. . . Jeines arbres de 6-8 p., non attaqués ; , de vieux, attaqués en 4838, ont eu de nouveau leurs feuilles brunies . - » — _— + | Attaqué . . . + « + + | Nottingham. — ose » fortement, presque mort. . [Chiswick. _ —... Té . . Gon leton. —- Benthamiana | Sain et sauf . . . . . . . ... .|Bagshot, Alton,Con- : “éme Exeter. pe ordbury,Singl leton — —. Seulement les sommités des feuilles bru- pies, . , + + . : . - «| Chiswick. — insignis .| Sain et sauf . . , . . . . . . .!|Bagshot, Bavforb., Beaucoup ont eu leurs feuilles brunies , Les uns presque tués, les autres peu en- dommagés. . De vieux pieds n ont pas « eu une seule feuille brunie, mais de jeunes, hauts d'un à trois pa ont perdu leur flèche Tout-à-fait tué, dans une situation basse. De dix pieds de haut, tué .| Fortement endomma, Hauts a ads Ps ont plusieurs fois perdu leur flèche . . . fon, Ossin tons ‘Windermere,Exe- ter. Kew, Singleton. Chiswick, Congleton Dropmore. Alton. . | Shiffnal. Rolleston. Bicton, 100 PLANTES, MISCELLANÉES, " OBSERVATIONS. LOCALITÉS. Pinus Teocote . . PLLOIITIT ! PITUOE HITI Lambertiana! execlse . Lindieyara : Russeliana . canariensis . tuberculata (?) Massoniana . Wincesteriana Fremontiana. muricata. . Montezumæ . Tué ,, 4... , , «| Légèrement attaqué dans quelques-unes le ses plus petites branches . . . . À l'est, légèrement attaqué. . . . . Présente le même aspect quele P. pu- tula, dont le tronc est complètement mort et noir à l'intérieur de l'écorce, jusqu'à la souche . . , . , . . Sain et sauf. . . . . , . . . . Ombragé et gretté sur le P. Cembra, non attaqué. . , 4 4. , . , , . En état parfait. . . . . . . . . Légèrement atteint à l'est . . . .[ Non attaqué, mais quelques extrémités foliaires brunies. . , . . . . . .| Légèrement attaqué . . . . . Sain et sauf. , : : : . |: : Entièrement sain et sauf, . . . . . Quelques extrémités foliaires ont souffert au nord-est , .., . , . . . . Sain et sauf . , , . . . . ... . Fortement attaqué, surtout au nord-est, mais se remettant ; feuilles très endom- magées. . . , . . , . . . , Feuilles légèrement brunies. . , . . Pousses tuées, surtout à l’est dans des situations exposées, mais peu attaqué daus des situations abritées . . . Tué . . . . . . . Flèche attaquée, mais repoussant . Tué, jusqu'au sol . . . , . . . . Sain ét sauf. , . . . . . :°, . Quelques branches seulement attaquées, l'un des individus entièrement intact. Les uns tués, les autres échappés. , . Feuilles brunes, . . . . . . , . Hant de 25 p , parait aussi rustique que le P, insignis, . , Celui-ci êst revenu {refarned!) sous le nom de P. californira. Es D chappé . . . . . . . . , ., Tué ,.,........., Fortement endommagé ; on doute qu'il se remette jamais . , , . , , . Feuilles brunies . . . . . . . , Sain et sauf. , . . . . .:. . . Haut d'un pied, échappé, . . ‘ Sain et sauf . . . Dans i dernière do ces villes on 19 nomme P, Fdjarians. Sain et sauf. . . . . . Kew, Alton, Congle- ton. Chiswick. * Dropmore. Bayfordbury. Er y Dropmore. Bagshot, Alton, Con- leton, Exeter, hiswick. Dropmore, Notting. Chiswick, Alton. Nottingham. Ossingion. Bagshot, Bayfordb., Âlton, Congleton. Chiswick. Ossington, Bicton. Chiswick. Bagshot, Bayford- ury, Singleton. Dropmore. Congleton. Exeter. Kew, Alton. Bagshot, Alton. Dropmore, Congleton. Singieton. Bicton. Kew. Congleton. Kew, Chiswick, Bagshot, Alton. Ware. Exeler. Chiswick, Congleton Exeter. Chiswick, Bagshot, Bayforb., Alton , Congleton, Exeter. Chiswick, Bagshot , Bayford., Alton, Congleton,Exeter. WISCELLANÉES, OBSERVATIONS, « LOCALITÉS. PLANTES. Pinus Montezumæ . montieula . Ayaeahuite . eembroides Gordoniaua . [Entièrement sauf | 401. Feuilles brunies . . . «+ | Singleton. Périt depuis plusieurs années : : : : Dropmore, Tué . . ne à «à « « + | Rolieston, Shiffnal. Sain et sauf. : | + 0 +] Bagshot, Altou, Con- Feuille e légèrement attai mé . Sain cie jesremer u . Feuilles légèrement ain Li Sicton, Chiswick. | Ch iswick , Alon. Bagshot, Congicton. : h Alton, Gongleton. Chiswick, Singleton. _ Taé . . sus » Bicton. : _ — Entièrement sauf . : . . : . : .|Alon, : — halepensis .[Tué . . . . | Bagshot, Oulton. — _ Très endommagé {iné en 1858). Kew, _ — Les uns tués, les autres à peu près Chiswick. — — Feuilles un pen brunies . . . ... .|Alton. | _ — Sauf . . Singleton, — Banksiana . Parfaitement” vert, n'a rien à souifert dé la gelée . Alton. — sinensis .[Tué . . Kew. — osteosperma .| Sain, excepté les pointes des feuilles an peu brunies . . . . . . . . .|Chiswiek, — Peuce. . .|Sainetsauf, . . . ... . . » — sylvestris ge-| : « nevensis .| Perdu toutes ses feuilles, sauf cela en bon état . . : os ses s — Orizabæ , .| Presque entièrement mort : * — persien . .[Sainetsauf. , . . . s — Fordi. . .|Échappé. . . . . Bagshot. — sp. inconnue, du Mexiq. | Agée de 15 ans, fort endommagée, Bayfordbury. — pseudo-strobus! Tué , . use Ware, Chiswick. 2 ‘occidentalis .| Entièrement saïn et sauf. : © : : :|Alion. _ _— que ae: ns - | Bicton. — oocar .[ Non atta . » _ nivesr . -| Mort Te ee . Aïton. — Brutia. . .|Sainetsauf, . . + sh » Chiswick. — ponderosa ” Doors ss ee » — pinaster . L) 2... . : Nottingham. — Larieio . » D oo eus - | Chiswick. : Légèrement attaqué . . . | Nottingham. É Piptantbus : nepalen-| sis . . .|Attaqué . . . . . . . . . . Oulton. _ Tué . . Chiswick. Pistacia Terebinthus| Tué jusqu” au sol en 4858; 1égérement atteint cet hiver. , . Kew. : — sautica. . .|Tué, sur un mur au midi . . . | Chiswick. — vera et Len- tiseus . .| Très endommagé . . . ... Bicton. Pittosporum tenui- folium . .!Tué … . Kew. — bicolor .| Feuilles seulement légérement endom- Le magées. « Ghiswiek. — glabratum .|Tué; il avait résisté, pendant deux hi- : vers, dans une situation sèche . — tobira. . .|Sainetsauf. . , . . . . . . . Singleton. _ _ Toé jusqu'au so , , , . . , ...)Bicton. Podocarpus mucro-| nu ‘ nata, . .[Sainetsauf, . . . . . .. .. .|Chiswick. _ _ Bicton. Tué ss 402 HISCELLANÉES, | PLANTES. OBSERVATIONS, LOCALITÉS, a Légèrement atteint, sur un mur au midi, | Chiswick. Podocarpus Totarra nubigena. . Makoyi . . chilina, . . montana . — Purdieana Polyanthus (Tubé- reuses). . Polygonum implexm Prunus nepalensis . — sinensis, flore rubro pleno. — — flore sim- plici . Psoralea bituminosa Punica granatum . ZOO = a doubles. s vestita. . . — variolosa . Quercus, div. esp. du - Mexique — selcrophyila . Ïex . . . gramuntia — inversa . . LOT. — suber. . . Branti et au- tres, du Kour- distan . . . » . .| Attaqué . Jus. nero ue .[ Toutes tuées. . . . . . . .| Attaqué . . Sauf, sous un léger abri . . . . Chappé . , + . , « , . .| En excellent état , . 4 , . . . . Tué jusqu'au so . . , , . , . . Sain et sauf . . : . . . . , , . Tué, sur un mur au sud . , . . .| Fortement atteint jusque vers le bas, même exposition sum ee L'un tué, l'autre à demi. . .., . . Tué jusqu'au sol en 1858; légèrement atteint cet hiver. . . . , . . . Sain et sauf, sur un mur au sud . . . Attaqué . , . . . : . . . . Non atteint . . , . . a. .| Fortement endommagé, sur un mur au sud... . , . ,, Tué 4 4... » jusqu'au sol, . , . , . , Attaqué . . . ... . . . . . . Fortement atteint en 1838; les uns sains etsaufs, les autres légérement atteints, Attaqués et feuilles détruites . .| Individu de 32 p., 6 p. de hauteur, 4 de diam. à la cime, g: de circonf, à 8 p. au-dessus du sol, fortem.t atteint. .| Feuilles toutes tombées . . Beaucoup d'individus tués, quelques-uns âgés de 50 ans, morts également . . Tué 4.4... . . . Épargné . . . . . . . . . . . Tué 4.4... PATÉ à 4 ee + + 0 + Feuilles fortement brunies et tombant en partie . . . . . . . . . » fortement, . . . . . , Atiaqués seulement, mais fortement par la gelée du 2avril . . , . : . _ = — Sain et sauf , . . . . . . , . . — Xaigpensis .! Tué, sur un mur au sud, , . . . . — deatbata . .] Partiellement endommagé dans le fcuil- lage, même exposition. . . . . . _ + «] Snin cb sauf. . . , . , , . . . australis . » . . Cookii. . insignis , . tit :] Feuilles légèrement atteintes Grand individu, tué . . . . . Bicton. Bagshot. » » » Bicton. Windermere. Kew. Chiswick. » Kew. Chiswick. . | Shiffnal. Chiswick. » - | Acton Green. Congleton, Bicton. Bagshot, Kew. Rolleston. Shifinal. » Liverpool. Nottingham. Rollcston, Oulton. Chiswick. Acton Grecn. Bagshol. . | Chiswick. Bromley. . | Nottingham. Chiswick. QOulton, Congleton. Chiswick. Û Bicton, Chiswick. MISCELLANÉES. 103 en PLANTES. OBSERVATIONS. LOCALITÉS, SR SR Quercus giabra . . pacrophylla - laurifolia. . mongolica palustris . coccifera . — Lucombeane. Retinospora squa- DIPTHII — céricoides , Rhamnus olcæfolius — croœus . . Rhus, sp. de l'Inde. — Jobata, . . Rhododendr. Thom-| soni . — ciliatum . fulgens Le — niveum . glaucum . . — Falconeri. — cinnabarinum — campylocar- UM. . . Edgeworthi . . écarlates . .| Sain et sauf . . . . . . . . .[ Tué jusqu'à terre . . . . .HAttaqué . . . . . . . .| Petit individu, échappé . . . . . Entiérement échappé. . . , . , . Feuilles fortemt tachées etendommagées. Tué jusqu'au sol . . . . . . . Végétant bien . . . . . . . . | Deux tués . . : . . : . . . .| Entièrement échappés . . . . . Tué 4 0 ee es Extrémités des ramules attaquées. . arfaitement rustique. . . . . . happé, sur un mur au sud . . . » ». » se -| Du Sikkim ; peu souffert. : . . . , Complètement échappé res ee À bien supporté l'hiver en terre de bruyère, mais mort en terre franche . -| Du Sikkim; peu souffert. , . . ... .| Boutons à fleurs seulement atteints par . | Chiswiek, les gclées printanières. . . . . Sain et sauf. , . . . . . . . , Échappé en terre de bruyère, mort dans Ja terre franche . . . . , , . . Du Sikkim ; peu souffert. .: . . , , «| Parfaitement échappé. . . . . . . .| Aussi rustique que le R. ponticum, en terre de bruyére, mais mort en terre Du Sikkim; bien résisté. . . . . . Tué; avait résisté les hivers précédents. Tous tués. nn sn en so Parait se rabougrir sous notre froide et humide atmosphère; se refuse positi- vement à vivre chez nous, dans tel sol et dans telle situation que ce soit . . -[ Du Sikkim; entièrement sauf , . . , Li 5 mortdansdesbéches froides. » résisté en terre de bruyère, à peine échappé et ne réussit certes pas en terre franche. . . . . . . . row, 1, — DÉC. 1884. Bagshot, Exeter, icton. Ware. - | Shiffnal. , » Qulton. Shiffnal, » Chiswick. Bagshot, Chiswick. » South Devon. Chiswiek. » Kew, Bagshot. Canterbury, Kew. F Bagshot. Canterbury. Kew. - Bagshot. franche, . . . . , . . . . .!Canterbury. -| Du Sikkim; échappé aux diverses varia- . tions du climat . . . . : . . . » Congleton. Du Sikkim; peu soudert, ... .°. .|]Kew. -| Bien résisté . . . . . . . . . .|Bagshot. » sans autre abri que la neige, | Canterbury. » et conservé ses boutons, mal- gré les gelées de janvier et d'avril. .| Congleton. -| Du Sikkim; peu souffert. . . . . . Parfaitement intact . , . , . ., ot. Du Sikkim; peu souffert. . . . . .|Kew. Entiérement intact . . , , ,.. .|Chiswick, Bagshot. Bagshot. Canterbury Chiswick. Bagshot. Canterbury. » » - » 16 40% MISCELLANÉES. EEE orme PLANTES. OBSERVATIONS. LOCALITÉS. PR EEE eee Rhod. calyculatum . barbatum. , lancifolium . anthopogon . setosum . cinnamomeum ponticum. . PIPIIATAT lepidotum TEUM, Camphellie . æruginosum . Pt cordatum . ( lanetum . campapulat, DITT sp. div. hybrides . . — ‘& r'Ar. boreum. scarlethy bybrid Ribes besace — Sp eciosum. . — glutinosum . — glacinle . . — malvaceum 4 Rosmarique officina- is Rosa Banksiæ — — fl. aibo: Rosier Macartney . Z de le. Chine, et Thés Rubus trilobus (Mexique). [Mort . , . . vues .| Sain et sauf . . . ses . Beaucoup de tués. . . . , . . Du Sikkim; parfaitement intact . Sain et sauf . . Du Sikkim; sain a. sauf. ! : : Mort en terre de bruyère Li ii: Mort en bâche froide . Échappé . . Quelques individus ont souffert, ‘à Pair libre . . Attaqué en général; et quelques indivi dus tués . . ru. «| Du Sikkim; parfaitement intact ! : » complètement mort dans quelques endroïts du jardin . . . Attaqué, mais non tué . . . . Du Sikkim; peu souffert. . . . » ien résisté, sans autre eou- verture que la neige . . Entièrement sauf aussi . . . -| Du Sikkim; résisté en terre de bruyé êre; mais est” à peine encore vivant et ne prospère certainement pas on terre néhe, , , . . - Du Sikkim ; arfaitement résisté . : : Feuillage en ommagé. soso Échappé . -| Beaucoup de tués, et “d'atiaqués, même parmi les variétés du R. ponticum. . -| Beaucoup souffert; quelques grands in- dividus tout-à-fait tués . $ -| Aussi bien portant que : s'il n” Ye eut | pas eu d'hiver, . . . + ee Attaqués . . . Tous plns ou moins! attaqués | en “plein air. Pasund'attaqué . . Sans protection, parait” en bon état et donne maintenant ses fleurs, 7 avril , Non atteint, sur un mur au sud, . . » ét fleurissant avec luxuriance. » eus Tué jusqu'à terre . . . -| Fortement atteint (tué en 1838) . «| Tué j ee au sol en 1838; légérement alta enhiver. . . . Or Jeanes branches attaquées, mur au sud : Non atteint, sur un mur au sud, . . Sur un mur au sud, tué jusqu'à un pouce du sol, . ss Non attaqué. . . . . . . -| Beaucoup de tués . . . . . . . . Épargné, sur un mur au süd . . . . .Bagshot. » » Canterbury. » Bagshot. : Canterbury. Exeter, Liverpool. Cbatsworth. Bagshot, Kew. Exeter. Kew. Canterbury. Bagshot. Canterbury. Bagshot. Chiswick. Exeter. Nottingham. Warrington. Windermere. Oulton. Liverpool. .|Kew. Chiswick. Windermere. Chiswick. » » . » Shiffnal. Kew. Ü Chiswick. » Worcester. . | Chiswick. Nottingham. Chiswick. HISCELLANÉES, 405 oo PLANTES, OBSERVATIONS. LOCALITÉS. RAR SE nm nn nette Ruscus racemosus Salix j japoniea . Sambueus glauca Santolina chamæcy- Ji ornie) épargné . . «+ . . .| Épargné . . . ses Foriement atteint: ! | argné, contre un mur au midi : arissies .| Epargné . . . . . .°. , . , . Saxe-Gothæa con- spieua . .| A peine vivant, quoique non tué, mais Skimmia japonica , Smilax, de a Chine. — maculata . Solanam crispum — jasminoides . Sparaxis . . Spartium ætnense . Spiræa Reevesiana . Lindicyana . Z pubescens can . . Blumei . . vaccinifolia , tIT prunifolia Stauntonia latifolia . Swainsonia galege- folia. Swammerdamia an- tennaria . Symplocs japonica. Syringa Ê Emodi . ‘asmannia aroma- tica. . Taxodium semper- virens . «ATous saufs . . + Non atteint . . .] Feuilles brunies. . 4, . . . . , sans espoir . . . eu. Gelée jusqu'au trone, mais repoussant . Entièrement épargné. . . oo... Nullement atteint, our au sud. Ê . Légèrement atteint Li iS é jusqu'à terre - . Fa mités des jeunes “pousses tuées, point d'autres Pramages - esse . Pas attaqué . Tué j: jusque près de terre, mais is répous- sant avec vigueur . . . Gelé jusqu'au sol, ‘mais reposssant ‘des racines, . . . Sauf, contre un mur au sud, : : : : «| Tué jusqu'à terre . . . . ..,. . Quelques branches mortes; point d'autre mal, . , . . . seu Epargné : ones ons se » vus . Epargné . . . . . . . . . ,, Chiswick. Nottingbam. Chiswick. » » Acton Green. Bagshot, Ware, AI- ton, Rolleston, Exeter, Singleton. Paraît aussi rustique que l'K . Bicton. Légèrement atteint . . . | Congleton. Nuflement atteint jusqu'au 95 avril . : | Bagshot. » abrité dy nord et de l'est, | Southampton. » sur un mur au sud . Chiswick. .{ Assez maltraité, mais r'epoussant vigou- reusement, même situation . . . . » | Fortement attaqué. . . . | Kew. Tué, sur un mur fesant face au sud : Liverpool, Non’ attaqué, méme exposition Chiswick. Bicton. L'un tué usqu'au sol, l'autre abrité, non atta né. sh l . Kew. Tné, l'écorce fort endommagée, sur un . mur au sud . . . . . . . . | Chiswick. Non atteint . : . . . . . . | Bicton. South Devon, . | Chiswiek. * Acton Green, , ! l'Aeton Green. Shiffnal, Chiswick. » » . » Acton Green. Shiffnal. Excter, Oulton. Chiswick. Bagshot. | Chiswick. Bicton. .| Kew, Ossington. Chiswick, Bayford., Bicton, Rolfeston. 106 PLANTES. MISCELLANÉES. OBSERVATIONS. LOCALITÉS. Taxodium semperv.| Légèrement atteint . . . . . til DIS Taxus baceata . _ clegantissima — Dovastoni. . Z monstrosa . Then Assamica . — viridis . . . Thuya aurea . pendata : orientalis . — striata. — variegata. . — neépalensis — flagelliformis Torreya nucifera . Trollius chinensis . Ülex europæus . Z fi. plno: _ srictus, ou hibernieus, Un peu élevé, très peu atteint . Flèche et sommet des branches gelés . Quelques branches du haut un peu -at- teintes, intact vers le bas, . . Feuilles brunies, extrémités de “beau: coup de jeunes pousses tuées. . . Bel individu, de 47 p. de h. et autres pe tits comparativament non attaqués, feuilles seulement un peu brunies, ex- position est . . Fortement atteint, feuillage mort, mais quelques bourgéons végétant mainte- nant; exposition ouest. . Feuilles brunies; flèches tuées chez d'au tres . | Légèrement ‘atteint dans quelques ‘en . | Rolleston. . | Nottingham. . | Alton. roits . . ss Fun n individus attaqués ….. leunes pousses perdues Durs Épargné . . sn es jeunes usses ÉUÉES : « + + : » Éparga . voue » eutièrement ses ee Tué ju l'an i sol, sur un mur à l'est. | AT. un mur nord-est, non attaqué. Grand dos de 8 p. deh. sur autant de diamètre, non attaqué. -| Non atteint . . . . . . . . Le uelques branches atteintes. . . . . uelques pieds tués . . . . . - an atteint . » très bel individu de ù p- de haut, , : Quelques branches tuées. : : . ‘| Jeuncs individus fortement atteints : : Sain et sauf . . 5” très bel individu à de 10 à 15 p-.dehaut. . . . . . Épargné does . , iisicuc 7 ” . . . . » ses . . » | Tué jusqu au sol dans beaucoup d'en droits . . usure Beaucoup de pieds lus : : : : Tué jusqu'au sol . . . . .-. . . Quelques pieds épargnés. . . . . . Epargné . . vue Tué jusqu'au soi partout. sus . [Oulton, Singleton, Southampt., Not- tingham. Acton Green. . | Bagshot. Dropmore. Ware. Sbiffnal. » Exeter, Alton. Singleton, . | Aton. . | Singleton, Chiswick. Bagshot. Chiswick.. ° Shiffnal. Southampton. Bicton. Chisw., Alton, Shiff. nal, Singleton, Southampton. Bagshot. . | Rolleston. Chiswick, Bicton. Bagshot. Exeter. Chiswick. Bicton. . F Bagshot, Singleton. . | Alton. . | Shiffnal, Singleton. . | Alton. Bogshot. Rolleston. Shiffnal, Outton. Nottingham. Rolleston, Shiffnal, Ossington. Nottingham. Chiswick. - Shiffnel. . MISCELLANÉES, 407 PLANTES. Vaccinium myrsini-| tes , © Veronica saliciolia . — Lindleyana . — speciosa . — sp. div. fru- tiqueuses . Viburnum tinus. . .| Endommagé. OBSERVATIONS. Ta res ecicree Does ue Tout-à-fait rustique. : Sur un mur au midi, beaucoup souffert LOCALITÉS, EEE Bromley. Kew, Chiswick. .|Bromley, » :]Bicton, ” » \ South Devon. malgré des nattes . . . . - . .|Edimbourg. Aucune de ses variétés atteinte . . .|Chiswick. Feuilles fortement tachées et endomma- gées. . . . . , + . - . »* .|Ware. Un peu atteint . , - . . . . . .|Alton. Tué en général jusqu'au sol; un où deux pieds atteints, mais non tués et végé- tant derechef + . . . | Ossington Tué . . . Oulton, Shiffnat. Presque tous tués, l'écorce äu tronc brülée . . . . | Nottingbam. _ __ Fortement atteint en plein air . Liverpool. _ _ Non atteint . , . . . . . . . .|Southampton. — _ grandiflorum | Tué jusqu'au sol, mais repoussant . .|Chiswick. — dilatatum. .[Tué . ,. . . 4. . 4 +. - » — cassinoïdes .| Jeune bois très endommagé. . . . » — eotinifolium .| Epargné, sur un mur au sud . . - - » odoraturm. .| Gelé jusqu'au bas . . . . . + | Bicton. — plietum . .| Épargné . . : Bagshot. — macrocephal® CE « » — suspensum .|Légèrement attaqué . . . : . . .|South Devon. — rugosum . .| Bouts des branchés tués, sur un mur au ! sud. . . : . + : . « . . .|}Liverpool. Vitex Agnus-Castus.| Tué jusqu'au sol , . 4 . . . . .|Chiswick. Weigela rosea . . Eparen partout 4 4 4 . . « . » Witheringia superba] Tué jusqu'au sol . . . . . . . .|SouthDevon,Chisw. Yucea filamentosa .| Attaqué . . . . . . . . ... .|Rolleston. — gloriosa . . CP » — — . | Fortement attaqué; toutes les branches tuées, ainsi qu'une partie de la tige . | Nottingbam. _ .| Beaucoup souffert . . Warrington. — sp. div. Zizyphus vulgaris . .| Epargnées, à l'exception d'une espèce de la Californie, dont les feuilles ont été légèrement brunies. . . . . . .|Chiswick. Tué . . . . tee . Bicton. PLANTES BDECOMMANDÉES. Phyllocactus strictus Nos, (1) (Cactaceæ $ Phyllariocotyledonez). Nous venons de recevoir ces jours derniers (25 septembre) de MM. Don- (1) P. ramis numerosis vertiealiter erectis srictis firmissimie longissimia aubersesis obsolete glancescenii- viridibus plus mines anguslis, Goribus mognis subdiurnis (?) albis dore levé necnon ingrato; fere nudo (4-6 squamis parvis sparsis), 0,19-47 longo al recurvis viridulis, intern. 2-8-seriatis lineari-elongalis, acumine longo concavo, squamis retusis pellueide membranaceis (0,80-75 et etism 1,00 ; 0,04-5 Jus.) ; tubo recto eylindraceo obsolete costutate bido, vix ad apisem dilatnio ; sogm. extern. parvis textara tenuissime oblongo= 108 NISCELLANÉES, kelaar, jardiniers en chef du jardin botanique de Gand, la bienveillante communication d'une belle et distincte espèce de Phyllocactus, qu'ils ont reçue dans le temps de Cuba (?} fgraines). Le jardin botanique en question en possède deux forts individus, hauts chacun de plus de deux mètres, à rameaux nombreux, très rigides, étroits, érigés verticalement, très longs, d'un vert pâle ou à peine glaucescent, Les fleurs sont très grandes, d’un blane pur, à style cocciné et dont les stigmates sont d'un jaune d'or. Les étamines sont curieusement et insolitement dis- posées : beaucoup plus courtes que les segments (linéaires), elles sont très grêles, très nombreuses, étalées régulièrement autour du limbe, et décrois- sent insensiblement de longueur des plus extérieures aux plus intérieures. Cette plante constitue certainement une espèce distincte, fort voisine des P. Hookeré, latifrons et stenopetalus, mais suffisamment distincte de tous trois, tout d'abord par sa disposition staminale, Nous espérons bien en donner, l'année prochaine une bonne figure, ainsi que du grandiose et très distinct P. grandis, dont nous n'avons pas encore donné de description complète (Voir F4, d. S. et d. J. de Eur. IL. p. 255). : | Ceanothus floribundus W. Hook. (1} (Rhamnaceæ). Voici, avec l'espèce suivante, deux belles et importantes additions à ce gracieux genre! Mais pour qu’on n’accuse pas notre enthousiasme phytologique d'exegération, nous laisserons parler à leur sujet ici M. W. Hooker, qui vient de les décrire et de les faire figurer (}° c) : ce savant ne peut pas être soupçonné, lui, d'un enthousiasme érréfféchi. « Parmi d’autres intéressantes espèces de Ceanoïhus de la Californie, celle dont il s'agit a été élevée de graines par MM. Veitch (à Exeter et à Chelsea}, envoyées par M. William Lobb, et est certainement la plus belle des espèces à fleurs bleues que nous connaissions jusqu'à ce jour. Les feuilles sont nombreuses, compactes, luisantes; et les fleurs, quoique réunies réellement en corymbes, sont si serrées qu'elles paraissent par- faitement globuteuses-capitées, sessiles (en quoi l'espèce diffère remarqua- blement du C. dentatus Tor et Gnav), et ces capitules, rassemblés à l'extrémité de nombreuses et courtes branches, sont du plus riche bleu fenestrata, margine recto (0,06-7 long. — 0,008-10 lat.) ; stam. nümerosissimis multo quam segm. brevio- ribus conspieue pecullariterque de exter, ad intern. sensim longitudine decrescentibus : flam, gracillimis, antheris longis linearibus basifixis ; siylo jongissima æquante robuste, stigmatibus 14 (in 2 (.!) linearibus cramis couspiene papillosis; ovario brevissimo 5-angulalo ere nudo (vix 5 squam.). Non. ad vivum. (1) G. piloso-senbridus , folüis brave petiolotis oblongis coriaceis undulatis aeutis margine {et paulo intra mMarginem) dentato-glandulosis apiceque scutiusculo reflexis subius venosis pubescel mentosis, Cry bis densifloris globosis aggregatis sessilibus, W. Buoc. L i, e. Caanothis fiorisundus W, Moon. Bot. Mag. t. 4806. September, 1854, MISCELLANÉES. . 109 mazarin qu'on puisse voir. Ce qui ajoute encore à ses charmes, MM. Veitch l'ont trouvée tout-à-fait rustique sous notre climat. Elle ÿ fleurit en juin. » La belle figure qu'en donne l'auteur confirme pleinement la citation qui précède et dans laquelle nous relèverons seulement unc légère inexactitude qui s'y est glissée (calami evidenter lapsu!) : les fleurs ne sont point sessiles; elles sont nettement pédicellées, mais si serrées entre elles, et les corymbes capités qu’elles forment si serrés et si compacts À leur tour que ceux-ci. paraissent sessiles. Les pédicelles sont rouges; les fleurs bleues, les étami- nes (anthères) jaunes ; triple eoloris qui ajoute encore à l'effet général, Ceanothus Lobhianns W. Hoor. (1) (Rhamnaceæ), L'histoire de cetie espèce est absolument la même que celle de la congénère cilée ci-dessus, et jamais dédicace n’a, certes, été mieux méritée. Aucun bota- niste-voyageur n’a jamais rendu autant de services à la botanique et à l'hortieulture en particulier que M. William Lobb, par ses nombreuses découvertes et ses importantes introduetions. Ce n'est donc qu’une striele justice à lui rendueque donner son nom à plusieurs d'entreelles. Mais, nous laissons encore ici, comme noës Favons dit, la parole à M.W. Hooker {L. c.). « Cet autre joli et rustique Ceanothus appartient au groupe dont les feuilles sont tricoslées et s'éloigne done besucoup de notre C. floribundus. Il ressemble assez au C. tyrsiflorus Escus., mais chez celui-ci les bran- ches sont rigides, dressées et anguleuses; les feuilles beaucoup plus gran- des, et les fleurs d’un blane pâle, Il mérite, sous tous les rapports, In eulture, et est tout-à-fait attrayant par ses eapitules pédonculés de fleurs serrées et d’un bleu clair brillant, se montrant en juin et juillet. » Outre les trois côtes que signale M. W. Hooker dans les feuilles de cette espèce, il faut aussi citer, comme caractère distinctif, les dents qui les bordent et dont chacune est terminée par une petite glande globuleuse. Les fleurs sont d'un bleu clair métallique, qui rappèle le bleu dit de Smalt ou d'Azur, et cette belle teinte, si différente de celle plus ou moins pâle ou plus ou moins terne des congénères (à fleurs bleues, cela va sans dire), la fera avantageusement distinguer parmi elles dans les groupes où on l'admeitra, | Nous avons à peine besoin d'ajouter que les deux plantes, que nous venons de mentionner, ne tarderons pas à enrichir les collections du con- tinent. (1) € amis patentibus teretibus, foliis elliptico-oblongia tricostatis rigidis birsatolis, marginibus recur- vis grosse ginaduloso-dentatis, stipulis lato-subulatis petioli longiludine, pedunealis subterminafibus pudis v. ubifoliolatis, racemis eapllatis subrotundo-ovatis, doribus densis (aswreis), W. Hooc. 1. i. 6. (parent, except). Crancthus Lobbianus W. Hoon, Bot. Mog. £. 4610. Octob. 1854, 410 MISCELLANÉES. Rhododendrum Maddeni 3. D. Hook, (1) (Ericaceæ $ Rhododen- dreæ). « Ce Rhododendrum, dit M. W. Hooker, voisin du R. Dalhousie, est peut-être da plus noble des espèces de ce genre qui ait dédommagé le docteur Hooker de ses recherches dans l'Inde septentrionale. Ses fleurs, presque aussi grandes que celles de celui-ci, sont odorantes et ressemblent beaucoup, en général, pour la forme et les dimensions, à celles du Lilium candidum, mais la corolle en est délicatement teintée de rose. » Après cet éloge que justifie suffisamment Ja belle figure qu’il en donne, combien agréablement tranche sur le vert sombre de son ample feuillage le coloris délicat de ses grandes fleurs : agrément auquel il faut ajouter celui de ses feuilles d’un vert brillant en dessus, d’une belle teinte ferru- gineuse en dessous, et portées par des pétioles violacés ! Elle est rare dans son pays natal, el n’a été trouvée (par M. Hooker, fils!) que dans les montagnes intérieures du Sikkim-Himalaya, dans des bouquets de bois le . Jong des rives du Lachen et du Lachoong, près de Choongtam, à 6000 pieds d’élévation au-dessus du niveau de la mer. Rusticité de la DESFONTAINIA SPINOSA. D'après le texte da Botanical Magazine, nous avions dans le nôtre (V. ci-dessus, PI. 27) indiqué cette plante, comme devant être abritée dans la serre froide pendant Thiver; mais MM. Veitch font rectifier cette indication comme une erreur et décla- rent que cette belle plante s'est montrée daus leur jardin parfaitement rustique pendant quatre hivers consécutifs ct notamment pendant le dernier, de si rude mémoire. ——t00—— Fécondité de la VICTORIA REGIA. Après tant de descriptions, de notes et de figures, il semblerait que tout doive avoir été dit au sujet de cette plante. Un fait important, néanmoins, a été omis par les auteurs qui en ont traité, ou plutôt leur a échappé, le suivant : À ses énormes dimensions foliaires et florales, cette Reine des eauæ joint une notable fécondité, Ainsi, MM. Donkelaar, dont le nom est désormais inséparable de celui de cette plante, en raison des succès remarquables qu'ils ont obtenus dans sa culture et dans sa propagation sur le continent, ont compté 300 à 450 graines dans chacun des nombreux fruits mürs qu'ils en ont recueillis; et comme chaque année un individu de cette plante leur donne au moins 40 fleurs, c’est donc, en moyenne, 3,800 graines, qu'ilsen obtiennent par an, en la fécondant artificiellement eux-mêmes. ()_R. frutex erectus virgatus, ramulis peduneulis peridlis folfisque subtus ferrugineo-lepidotis, foflis pe— tiolatis elliptico-lanceolatis utrinque sentis aeurm: ve marginibus planis superne nitidis viridibns; pedun- eulis 3 terminolibus brevibus erassis, ealycis brevis 5-fidi lobis inæqualibus (supremo nune elongato), corolla estus lepidota ample, tubo elongata subinfundibuliformi, Himbl potentissimi Jobis roximis rotunda- is integris; staminibus 18-20, flamontis gläbris, stylo longissimo ovarioque lepidotis, eapeula 10-loculari lignoss, W. Hoou, |. 9. Rlododendrum Madden J. D. Hook. ja Rhod. Sikk, Him, 19. t, 18. — . Arr) od. Sikk. Him. 19. t, 18. — W. Hooz. Bot, Mag. t. 4805. * Joe: } . be t 10 SET /lybride (Plein air.) Lu Æoruk. Séal oéé de mes et à 2 HISCELLANÉES. at PLANTES RECOMMANDÉES. Berberis Neuberti Honr. (Berberidaceæ), et Observations sur lhybridité et la spontanéité des plantes dans leurs’ sites natals. L'établissement Verschaffelt possède depuis peu de femps, et nous y avons examiné une plante fort intéressante, et par sa beauté et par sa rus- ticité parfaite, pour l'ornement des hosquets et des grands parterres, où elle n’a rien à craindre, ainsi que l'expérience l'a prouvé, de la rigueur de nos hivers : c’est le Berberis Neuberti, dont nous donnoïis ci-contre une figure exacte. - — Il a été trouvé, en 4880, dans un jeune plant, issu de grainès recueillies sur un Berberis atropurpurea et sur un Berberis (Mahonia) aquifolia, croissant tous deux l’un près de l'autre, par M. Aug: Nap. Baumann, hor- ticulteur à Bolwiller (France), et est évidemment le.résultat d'un croise“ ment srtificiel entre ces deux espèces, si diverses par le port : croisement opéré par quelque insecte butineur. , En examinant cette production hybride naturelle, certes, tout botaniste non prévenu, la considèrerait comme une ‘espèce très distincte par ses feuilles amples, ovales-niguës, atténuées à la base, très finement réticu- Iées-nervées, bordées réguliérement de grandes dents spinescentes et por- tées par de grands pétioles articulés à Ja base et au sommet, et non accompagnés de stipules ou d’épines. Elle nous est une preuve, cntre des milliers d'autres, qu’en raison de la promiscuité des genres et des espèces, ni l'espèce, hotaniquement parlant, ni même le genre n'exis- tent dans la nature, parce que chaque jour les insectes, les vents, el homme Ini-même invlontairement, créent l’un et l'autre çà et là, De là ces milliers de Mélastomacées, d’Orchidacées, de Léqumineuses, de Myrtacées, de Lauracées, etc., ete.;: &t lout récemment cette foule d'in- téressantes Gesnériacées, découvertes, par MM. Funk, Schlim et Warsce- wiez: toutes. plantes à la fois si diverses et si semblables entre elles. Cela | est si vrai, comme nous l'avons fait observer ailleurs, que tel botaniste, passant vingt-cinq ou trente ans après dans des localités bien détermänées, où l'avaient précédé dès lors d’habiles et vigilants explorateurs, trouve des plantes que ceux-ci n’y avaient point observées, parce qu'elles n’y existaient point alors; ce fait se renouvelle sans cesse et est superabondamment prouvé. Ainsi donc, des plantes nouvelles (espèces et même GENRES) se - eréent chaque jour, tandis que d’autres disparaissent à jamais par des TOME 1. MISC. — NOV. 1804. 17 412 MISCELLANÉES. causes quelconques; et d’un autre côté, telles, de même, existent dans des herbiers qu’on ne retrouverait probablement plus dans les lieux où elles avaient été recueillies, bien que non détruites par l'homme, mais par des causes toutes locales, Avant de revenir à notre sujet, dont nous ont fort éloigné les observations qui précèdent, terminons-les par un fait d'hybridisation extrémement intéressant et peu connu, Il existe dans quelques collections d'Orangers (collections malheureuse- ment très rares de nos jours, malgré la mérite immense de ces plantes, auxquelles ja Nature a cependant prodigué tous ses dons) un Citrus, connu sous le nom d’Oranger bizarrerie ou Oranger hermaphrodite, dû égale- ment au hasard, et dont Gallesio a donné l'histoire dans son excellent Traité du Crraus (Paris, 1844, in-8°), C'est un Bigaradier qui porte tout à la fois des bigarades, des limons, des cédrats, des oranges, ete., et des fruits mélangés de ces diverses espèces; les fleurs, les feuilles sont également diversifiées et présentent les caractères des uns et des autres, soit isolés, soit entremélés; rien de plus eurieux, de plus bizarre. II a été trouvé dans ur semis d'Orangers, en 1644, par un jardinier florentin (1); or, il a donc fallu, qu’une seule fleur d’un Citrus quelconque ait reçu, apportés par quelque abeille, les divers pollens des espèces d'Agrumes que nous venons de mentionner! En vérité, ce fait est prodigieux et bien digne de fixer l'attention des Physiologistes! Revenons à notre Berberis! Le B. Neuberti, dédié par son honorable obtenteur à M. Neubert, pro- fesseur de l'Université de Tubingen (Wurtemberg}, est doué d'un beau port dressé, bien ramifié, d’un bel et ample feuillage glaucescent, élégam- ment denté : et fera, nous Favons dit, un excellent effet dans les jardins, Nous n'en connaissons point les fleurs, qui participeront nécessairement des caractères de celles de ses parents. Whitlavia grandiflora Hanv. (2) (Bydrophyllaceæ). Le nom géné- rique de cette plante suggère tout d'abord une réflexion justement eriti- que, et témoigne une fois de plus de cette manie déplorable d'altérer les noms. L'auteur du genre a dédié deux plantes, découvertes en Californie, par M. Coulter, à M. Francis WuirLa, en reconnaissance de l'appui qu’il a prété au jardin botanique de Belfast, dont les progrès et l'état prospère (} Un tel arbrisseau ne mérite-t-il pas de figurer dans toutes Les collections? Eb bien, il serait aujour- d'ui fort difficile de se le procurer, en raison de son extrême rareté, {2) W. coule (annuo) diffuso flexuoso, foliis subdeltoideis, eorallæ tubo ealycs triplo fongiore, squa- malis oblongis obtusis, genitalibus breviter exsertis. Hanv. 1 e. ei W, Hooc. 1. e. Whitlavia grandiflora Haav. Lond, Journ. of Bot. V. 812. &. IL, W, Hooz. Bot. Mag. €. 4813. Octo- ber 1854 (phrasis amborum hic relala multo nimis manea!}. Clematis spec. of Himalaya, Quotxe. MISCELLANÉES. 115 loi sont dus (V. Lond. Jours. of Bot. 1. e.). Pourquoi ee ÿ malencontreux, qui défigure à jamais la dédicace? Pourquoi pas Whitla (@, am) tout sul, ou tout au moins Whilæa? On pourrait au premier aspect prendre li plante dont il s'agit pour quelque Campanule à grandes fleurs, si son inflorescence circinée, ses étemines exsertes, son style bifide et surtout son ovaire uniloculaire, ete., ne venaient démentie l'analogie présumée, Découverte en premier lieu par feu Coulter, en 1832, elle était restée, à ec qu'il semble, innommée dans son herbier, lorsque des graines en furent recucillies par M. W. Lobb, ainsi que celles d’une seconde espèce (W. minor Hanv.), et adressées, en 1853, à MM. Veitch, qui en obtinrent des individus, lesquels furent pré- sentés en fleurs aux expositions d'élé de Chiswick, et « attirèrent, dit M. W. Hooker, l'attention de tous les amateurs d’horticulture. » C'est une bonne acquisition pour nos parterres en été. Elle est annuelle, à branches diffuses, subflexueuses, glanduleuses-pubeseentes ; à feuilles alternes, presque deltoïdes, ou ovées-deltoïdes, longuement pétiolées (pé- tiole plus long que la lame), à fleurs très grandes, nettement campanulées, mais à limbe réfléchi, d’un beau violet, et disposées en grand nombre en grappes circinées, C’est vraisemblablement la plus belle plante de la fa- mille à laquelle elle appartient. Clematis amplexicaulis Encewonta (1) (Ranunculaceæ S Clema- tideæ). On possède depuis quelques années, dans quelques rares jardins du continent, où on la connaît sous le nom de Clematis Buchananiana, une : grande Clématite, remarquable surtout par l'ampleur de son feuillage, et que nous venons d'observer en pleine floraison {1° novembre) dans l'éta- blissement Verschaffelt, où elle se montre parfaitement rustique et brave impunément nos hivers, L'examen que nous en avons fait nous a bientôt démontré qu’elle n'a rien de commun aver l'espèce sous le nom de laquelle elle est cultivée, mais qu'elle répond parfaitement à la description qu'a (1) €. ($ Flammule) labre, eaulibus altissimis gescillimis eylindraceo-tenni-snleatis atro-rubentibus ; £ollis longissimis valde distentibus S-foliolatis deflexis, peliotis oppositis scutetim amplexieaulibus cylindri- ei supra temaiter canalieulatis, plis (sub lente!) vis perspicuis sparsis; foliolis longe petiolulatis distanti- bus basi cordato-auriculslis insquilsteralibus hustetis plus minus 3-4-tobatis acominatis velde lateque bul- - feio-rugosis margine grosse dentato-mucromntls, termineli basi regulari-cordata; panicola axillari arieho- toms pauciflors (constanter in indiv. obsers. 9-flora] foliis multo breviore, ramulis infer, trifloris, super, at term. unifloris, bracteis brocteolisque (for. term, nullis) 2-3-dentatis, his et pediecllis pedieelluliaque imperspicue puberalis; floribus medivcribus segm. À crassis extus papilloso-micantibus isius papil- Losis , morgine attenueto-membranaceo; staminïbus barbatis, atylis bac villosis dein globris. Nos, ex vive. Clematis amplexisaulie Encawonra, Trans, of Linn, Soe, XX, 34, Waur, Aun, I. 8. Cematis Buchananians Hour. 18 444 | HISCELLANÉES, donnée de sa Clematis amplexicaulis, dans les Transactions of Linnean Society (1. e.), M. Edgeworth, qui probablement l'a découverte pendant sa pérégrination botanique dans le nord de l'inde et introduite en Europe (4858, +. serius?), Nous rapportons done sans aucune hésitation notre plante à la sienne, Selon ce voyageur, elle croît danis les forêts de l'Himalaya, à 7 ou 8,000 pieds de hauteur, au-dessus de l'Océan. A l'état cultivé, c’est une grande et belle espèce, bien digne d’être introduite dans tous les jardins pour garnir de ses hautes tiges et de ses longues feuilles, à cinq amples folioles, et de ses nombreuses fleurs d'un blanc de crême, les berceaux et les ton- nelles, Nous nous proposons d’en donner prochainement la figure et une description plus complète. Il était urgent de signaler dès lors l'erreur synonymique dont elle est l’objet, avant qu’elle se répandit davantage dans le monde horticole. Cereus Lemairit W, Hoox, (1) (Cactaceæ $ Phyllariocotyledoneæ). Qu'on ne soit pas amateur de Cactées, nous le conccvons aisément, malgré l'intérêt immense que présentent ces plantes (en raison de la multiplicité de leurs formes, si étranges et si anomales, malgré la beauté et le riche coloris de leurs fleurs, qu'elles prodiguent même sous nos froids climats sous l'influence d’une culture bien appropriée), et ce, en raison sans doute, des redontsbles défenses dont les a armées la Nature et dont il est cepen- dant si facile de se défendre, car seulement Qui s’y frotte s’y pique! Nous concevons done jusqu’à un certain point la rareté des collections de ce genre, collections auxquelles on est libre de préférer les cultures spé- ciales de telles ou telles plantes ou plutôt de leurs innombrables variétés et hybrides! A chacun son goût! Mais que ce goût, certes, peu logiquement justifiable, aille jusqu’à exelure des collections de plantes de serre chaude ou de serre tempérée, indifféremment, certaines Cactées que leur port gran- diose, leurs énormes et superbes fleurs, feraient trôner parmi celles-ci : serres où leurs longues tiges, toujours aux énormes et superbes fleurs, serpenteraient si pittoresquement sur les murs et les piliers, ou se dresse- . (1) €. Repens, ramis longissimis flexaosis oblnse trigonis, engulis subremote dentatis, dentibus parvis obtusis in axillis pulvinatis, neuleis 1+3 perbrevibus subulatis rectis, floribus maximis speciosissimis, eoly= ds glabe: bo elongalo squamis maximis oblongis imbricatis appressis subfoliaceïs obtecto, sepolis numerosis erecto-patentibus (flava-rubris) plerisqe petala oblonga ercela obtusa æquantibus , stylo stami- nibus densissime compaetis longiore, stigmalis (fetulosi) radis numerosis magnis bifidis, W. Hoou. 1. i. e. . (poremtk, except.) Cereus Lomaërié W. Hoos. Bot. Mag. t. 4814. November 1854, non C. rosiratus Cn. Leu. ut Clarss. auctor ponit sed cum? Hic enim a priore differt a toto cælo. MISCRLLANÉES. - 45 ————— raient en vastes branches ramifées et penniformes, nous le comprenons d'autant moins, que chez toutes ces Cactées les épines sont absolument nulles ou à peine saillantes : nous voulons dire les Phyllocactus et les Cereus rampants. Parmi ces dérniers, qui ne connaît le Cereus grandiflorus, aux gigan- tesques fleurs, dont l'odeur puissante surpasse en finesse la vanille? Parmi les premiers, citons (en belles espèces!) le P. grandis, que nous avons fait connaître, il y a quelques’années, après l'avoir observé dans le jardin botanique de Gand (V. Flore des Serres et des Jardins de l'Europe, Te HE, sub t. 25B. Août 1847). Cette dernière plante surtoul a un port éminem- ment grandiose et de l'effet le plus pittoresque. Elle paraît s'élever à quinze et vingt pieds de hauteur; ses larges et longues branches planes se ramifient d’une façon pennatifide, et se couvrent de grandes fleurs blanches à tube coudé, comme une pipe allemande; les P. latifrons, crenatus ; notre Ph. an- quliger, ete. ; enfin, nous avons fait tout récemment connaître aussi, du même jardin, un autre Phyllocacte (V. ci-dessus, Misc, p. 107 : P. siric- tus), fort remarquable également par ses grandes fleurs, à étamines sin- gulièrement graduées et disposées en éventail, et portées par de longs rameaux rigides dressés et glauqués. Citons encore, parmi les Cereus rampanis, les C. nycticalus, Napoleonis, triangularis, tripleris, extensus, selaceus, ete, ele., tous aux colossales fleurs richement colorées et par- fumées (en général!) et qu’elles donnent volontiers chaque année en grand nombre : toutes plantes demandant peu”ow point de soins, loutes d’un mérite transcendant! Encore une fois, ne fût-on pas amateur de Cactées, pourquoi ne pas les admeitre parmi les autres plantes des collections, au -milieu desquelles leurs formes singulières feraient le meilleur effet (1)? Ces réflexions nous sont suggérées par une magnifique et nouvelle espèce de Cereus rampant, que vient de faire connaître tout dernière- ment (novembre, 1. e.) M. W. Hooker, en en donnant une belle figure, sous le nom de €. Lemairit, nous fesant ainsi l'honneur de nous la dédier (honneur qui de la part d'un botaniste si particulièrement illustre nous est infiniment sensible), en rappelant nos humbles, mais consciencieux tra- vaux sur cette belle famille de plantes ! (Justitia! %)) : . …+... que sera tamen respexit inertem Candidior postquam tondenti barba cadebat ; Respexit tamen, et longo post tempore venit! (1) On peut encore trés facilement faire cireuler (serré) les branches des Creus rampants, sutour de à ou 8 tuteurs plantés vertiealement, si l'on ue vent pas les laisser serponter sur les murs ou les piliers de la secre, {23 « « + « dedieating ons of 1be most superb of ihe Costes to M. Lemaire, who has renderod no small … servies la the investigation of this family. #16 NISCELLANÉES, —_—— ——————— ——_—_—_—_— Le savant directeur des jardins royaux botaniques de Londres lui Pap- porte en synonymie, mais avec doute il est vrai, d'après le jardin botani- que de Hanovre, duquel il l'avait reçu sous ce nom il y a deux ans, notre bel et éminemment distinet C. rostratus, qu'il ne connaît pas et qui dif- fère du sien a tolo cælo, par les singulières gibbosités rostrales sur les- quelles sont placées les aréoles florifères, et très probablement aussi par les fleurs, que nous n’avons point encore eu occasion de voir (1). Dans le Cereus de M. Hooker, les côtes sont continues ou à peine interrompues par les légers renflements qui supportent les aréoles. De plus, elles sont arrondies-trigones; dans le nôtre tétragones-subcanaliculées pendant la jeunesse; et rarement. trigones. Les fleurs du G, Lemaïri {2) sont très agréablement odorantes et sur- tout spécialement distinctes de celles des congénères, non par le coloris, mais par la forme des segments, le nombre prodigieux et l'aggloméra- tion des étamines, et surtout par un style fort robuste, dont le stig- mate, de sept centimètres de diamètre, est formé par 25 à 27 gros et Jongs rayons papilleux, tous profondément bifides et jaunâtres, ainsi que les étamines. Le tube est très gros, robuste, couvert de grandes squames imbriquées, vertes, bordées de rouge; les segments extérieurs sont d'un jaune d'ocre largement lavé de rouge; les intérieurs, beaucoup plus lar- ges, sont blanes et oblus. En vérité, d’après ces données, ne doit-on pss désirer Ja possession d’une telle plante, donnant en si peu de temps des fleurs de 0,50 cent. de diam., rouges et blanches, à odeur suave, et si curieusement eonformées, quant à ses organes génitaux? Comme il paraît qu'à Hanovre, aïnsi que dans d’autres jardins en Al- lemagne, on possède, sous le nom de C, rostratus, tout autre chose que le nôtre, nous nous ferons un plaisir d’en adresser des boutures {le vrai!) à tous les directeurs de jardins botaniques, ou autres, qui désireraient se le procurer et nous en feraient la demande. . (1) Les avis que nous avons reçus sont contradictoires ; Is uns les disent blanches, les autres tooges, mais tous, 1rés grandes, de la dimension de celles du C, grendifiorus. Nous verrons Lien, car nous en pos- sédons un trés forl pied qui ne saurait tarder à fleurir. (2) Celle que représente le Botanicai Magasine eat évidemment prise ou moment de l’enthèse, et ne mesure pos moins déjà de 0,20 en diamètre ; elle doit en mesurer au moins 0,50, «a moment de son épa- noulssement to1al. 1 : j . x HISCELLANÉES . 417 nOnvEGUETURE. De l'aménagement (!) d'ane Serre à Orchidées. Ce qui dépleit à l'œil dans une serre à Orchidées, il faut bien J'avouer, en l'absence des admirables et odoriférantes fleurs de ces plantes, e’est, outre la monotonie do leur port, presque toujours le même, l'aspect peu gracieux des vases qui les contiennent, Il serait donc avantageux do les dissimuler à l'œil, et le moyen est, selon nous, très facile, Tout d'abord, le premier soin d’un amateur doit être de rendre l'aspect d'une telle serre agréable et pittoresque, en évitant de ranger ses plantes en lignes droites, et en les groupant diversement à des hauteurs cal- culées, en forme de petites collines et de pelites vallées, pour ainsi dire. Non seulement au toit seront suspendues des corbeilles en treillis métalli- ques, en bois de grume, ou des vases de terre percés à jour et ouvragés de diverses manières, à façons plus ou moins élégantes, où l'on cultivera certaines espèces, mais çà et Jà devront s'élever des troncs d'arbre, bien ramifiés, bien rabougris, bien tortueux, revêtus encore de leur écorce, et fixés d’une façon un peu inclinée. Alorssur leurs troncs, dans les enfourchu- res des branches, l'on fixera celles de ces plantes qui se plaisent dans une telle station. Les murs seront construits en pierres de roche, en meulière, par exemple : c’est celle qui se prête le mieux et le plus aisément à des com- binaïsons du genre dont nous occupons, Ceux de ebté et de fond présen- teront des crevasses, des enfoncements et des élévations, de manière à simuler la nature. Dans ces creux, sur ces éminences, une foule d'Orchi- dées trouveront un gîte approprié à leur station naturelle. Les murs de soutènement, construits un peu plus uniformément, forme- rônt une allée légèrement sinueuse (nous supposons une serre à toit curvi- ligne ou rectiligne, avec un sentier au milieu, et appuyée sur un grand mur), et leur sommet, à hauteur d'appui, sera dissimulé par des roches semblables à celles des murs, mais plus petites. Le plancher qui soutiendra nos petites collines et nos pelites vallées (qu'on ne rie pas trop!), formées par la disposition spécisle des vases, se composera de fortes lattes qua- (1) Améhagé, disposé avec ordre, selon Bescherelies (Diet. nai}, qui n'admel Je substantif aménagement qu'en termes des eaux et forêtal I y a là une omission regrettable ; aménagement doit évidemment signi- fier disposer avec ordre, et nous lemployons dans ce sens. 418 MISCELLANÉES. —— drangulaires en bois bien goudronnées, où si l'on ne regarde pas à la dépense, en tringles de fer fondu, arrangées en forme de grille, et espacées entre elles de trois à cinq centimètres : intervalles nécessaires pour l’écou- lement des eaux d'arrosement, pour l'aérification souterreine, enfin pour la circulation facile de la chaleur artificielle nécessaire. Voici, comme nous le concevons, l'aménagement en gros d’une serre à Orchidées. Maintenant il s’agit de cacher les pots, objets en effet fort peu gracieux par eux-mêmes. Pour disposer les dits vases en ces pelites éminences ondulées, que nous recommandons, il suffira, nous avons à peine besoin de le dire, de les exhausser plus ou moins par d'autres vases placés en sens contraire, ou par des rondelles de bois, ou même par des fragments de briques ou de pierres plates. Pour masquer tout ceci, on pourrait sans doute facile- ment y faire croître différentes espèces de Sélaginelles, dont les formes gracieuses et la jolie verdure récréeraient fort les yeux : oui, sans doute, mais cette charmante verdure serait en même temps perfide : elle donne- rait asile aux plus funestes ennemis des Orchidées, les cloportes! Eh bien, chaque jour vit-on de jeunes pousses, de jeunes inflorescences (hélas!) imprudemment tronçonnées par cette infime engeance, osernit-on, pour lui faire la chasse, arracher, détruire, ce gracieux entrelacis végétal, qui tapisse si agréablement et recouvre et les pots et les vases? On hésiterait sans doute, et larrachät-on, combien de temps devrait s'écouler avant de voir s'étendre de nouveau ces gais et verdoyants tapis! Or, il faut cepen- dant que Ja chasse se fasse; il faut aussi, pour le plaisir des yeux, que ceux-ci ne soient pas blessés par l'aspect des pierres et des vases laissés à nu. Ïl est une matière végétale, extrêmement commune dans les grands bois, au pied des arbres et sur la terre autour d’eux, ce sont diverses espèces de mousses; ce sont elles que nous proposons ici pour remplir le but que nous avons indiqué, Nous avons à peine besoin d'ajouter qu'employé à l'état de nature, le remède serait pis que le mal : car ces cryptogames recèlent elles-mêmes une foule d'insectes destructeurs, et dans la serre ceux-ci alors y pulluleraient d’une manière énorme; les cloportes sur- tout s’y prélasseraient en masse. Pour parer à ce grave inconvénient, on devra faire non seulement sècher la mousse au grand soleil, mais encore au four, afin de tuer tous les insectes qu'elle pourrait contenir; et pour Jui rendre Ja couleur verte qu'elle aurait perdue, on la trempera dans une dissolution plus ou moins concentrée de sulfate de cuivre. Par là, la mousse non seulement acquérerait une riche teinte verte, mais en raison des principes vénéneux qui lui seraient communiqués, elle serait inatta- quable et inhabitable par quelque insecte que ce fût. HISCELLANÉES. ais Rien ne s'opposerait en même temps à ce qu’on plantät çà et là quelques Sélaginelles, dont la douce verdure eontrasterait slors avec eelle de la mousse, et ne présenterait plus l'inconvénient de devenir une retraite sûre pour les cloportes et les autres flibustiers entomologiques. Rien ne s’oppo- serait non plus, pour plus de sûreté encore, à ee qu'on plaçât sous la mousse (on ne saurait prendre trop de précautions!) des pommes de terre creusées et posées du côté de la section pour attirer les cloportes, s'ils s’en trouvait, et leur servir de demeure, d'où il serait facile de les déloger. Dans tous nos écrits sur la culture des Orchidées, nous avons toujours recommandé, pour déguiser la monotonie un peu générale du port de ces plantes, de cultiver péle-mêle (en plus ou moins grand nombre!) des Fou- gères herbacées et en arbre, des Aracées, des Bégoniées, des Marantacées, des Broméliacées, des Gesnériacées (1), toutes charmantes plantes dont le feuillage, finement découpé, ou ample, souvent richement coloré, et fré- quemment la magnifique inflorescence, se méleront harmonieusement à ceux des Orchidées, en même temps qu’elles en déguiseront le port, Ainsi, sur les murs, les rochers et les troncs d'arbres, serpenteront des Philodendrum et des Anthurium grimpants, des Lycopodium, des Sélagi- nelles, des Gesnériacées et des Fougères rampantes ; du milieu des Orchi- dées surgiront des Caladium, des Gesnériacées dressées, des Bromélia- cées, ete., et même quelques Palmiers nains. Qu'on se représente en idée une serre à Orchidées ainsi aménagée, ainsi peuplée, parfaitement soignée (lavée, peignée, tirée à quatre épingles, en un mot!), et qu'on se demande s'il peut exister en ce bas-monde quelque chose de plus beau? Pour ajouter encore aux moyens de sûreté à prendre contre les déprédations des insectes, on pourrait introduire dans la serre, comme nous l'avons conseillé ailleurs, et d’après l'expérience heureuse que nous en avons faite nous-même, quelques petits animaux inoffensifs, agréables à la vue, lorsqu'on a surmonté la répugnance qu'offre (à certaines personnes) leur premier aspect, Lels que les lézards à la robe bigarrée, les orvets aux yeux d'or (2), et même la jolie rainette, à la robe d'éméraude ; ces petits reptiles, tout en animant la scène par leurs évolutions rapides, leurs sauts, ete., apporteraient le bienfait d’une chasse active et incessante aux ennemis des Orchidées. {13 Aarquelles on ponrrait même sjonter quelques Pipéraeées, ant amples feuilles, telles qu'une belle espèce de cette famille, que nous avons, reninrquée dans l'établissement Verscherelt, où l'a introduite de StCatherine M, Devos, soû collecteur au Brésil, et que nous svons reconnue être la PotomorpAs sidefo- dia de M. Miquel (Syst. Piper. 209). . (2) Anguis fragilis L. Ce petit serpent est long à peine de 25 à 30 centimôtres; il est de coaleur de evivee rouge ; dens 18 jeunesse, 51 est de couleur d’or pur: rien de doux, de joli comme son regard, On de tronve communément par toute l'Europe dans les bois, sous la mousse, Voyez ei-dessus, Mése., p. 48. 120 NISCELLANÉES. Culture des Jacinthes (Æyacinthus orientalis). Aueun peuple jusqu'ici, sauf les Hollandais, n’a pu réussir dans Ja eul- ture de ces charmantes filles de l'Orient, qu’on appelle vulgairement des Jacinthes; et de nos jours encore cette question horticole est mise sur le tapis et vivement débattue, Essayée à diverses reprises par plusieurs praticiens, cette culture n'a jamais répondu à leur attente; et après quel- ques succès contestables et des revers plus certains, elle a toujours été abandonnée. Or, on ne saurait guère évaluer au juste, Pénorme tribut annuel que tous les peuples de l'Europe paient à la Hollande pour les milliards de bulbes qu'ils en tirent tous les ans. C'est en présence de ces chiffres formidables, qu'ils voudraient conserver an monde horticole, sfin d'en agrandir la sphère d'opérations, que quelques bons esprits tentent de nou- veau de rétablir, d'introniser définitivement cette belle eulture dans les autres parties du continent. Or, qu'on nous permette de consigner ici, à ce sujet, ce que nous avons vw, ce que peuvent sans doute se rappeler quelques contemporains. - Feu Lémon, qui marchait sans contredit de son temps à la tête de Vhorticulture parisienne (nous aimons à rendre cetle justice à sa mé- moire), dans tous les genres de culture : feu Lémon, disons-nous, enlevé si prématurément à cette belle profession, fesait porter, chaque prin- temps, dans les dernières années de sa vie (et de sa vie intellectuelle, hélas!) des Jacinthes cultivées en plein air dans Fun de ses jardins (rue du Buisson S'-Louis, à Paris), et plus belles, ou {ouf au moins aussi belles que celles de Hollande, . Voici ce qu'il fesait, ou plutôt comment il s’y prenait : Après avoir caleulé la capacité cubique d'une plate-bande donnée, il se ménageait; deux ans à l'avance, un sol factice, ainsi préparé : 4/3 de terreau de bruyère et de feuilles bien consommées {feuilles de chëne de préférence, et par parties égales). 4/5 de vase et de limon d'étangs et de fossés bourbeux. 4/6 de terre franche normale {terre de bié forte), - 4/6 de tourbe bien pulvérisée et de bois pourri, bien écrasé, par égales quantités, * Le tout, de temps en temps, en plein air, était rémué à fond et arrosé d'eau de pluie on d'eau bien oxygénée, Au mois de novembre de Ia deuxième année, il fesait défoncer la dite plate-bande, à 0,50 (environ) de PE RÉEL Ds 2 000 TA PE ne AA ER #1 prenne RRERERR C1 , . L' )' ) P: ) , \ - Ù < 0 cd patrie de (? Ex LE PANNES" oc tico Le à at FA . RTE 7 Pete? £ { lue. ais eus. cote. Sul À MISCELLANÉES, 431 profondeur; fesait à cette profondeur étaler un lit de gravals et de tuileaux grossièrement concassés, de 0,16 d'épaisseur, et remplir le reste par le compost indiqué. : Dans eet état il enfonçait ses bulbes, jeunes ou vieux, ou buibilles, - à 0,16 au-dessous de. la surface; puis couvrait le tout d'une Jégère couche de feuilles sèches, pour le préserver des atteintes des gelée, les- quelles dans un sol si léger et si meuble eussent pu plus facilement attein- dre les bulbes. Vers la mi-mars il enlevait cette couche, et läissait ensuite faire la nature. | Tous les deux ou trois ans il renouvellait ce sol factice en tout ou en partie; et nous pouvons affirmer que les jacintbes qu'il obtenait par ce moyen, soit de semis ou par la séparation des bulbilles, égalaient en force et en beauté celles qu'on fait venir à grands frais de la Hollande, lesquel- les, arrivant dans leur troisième ou quatrième année, en général, dégénè- rent chez nous dès Ir deuxième année de leur importation. Nous ne voudrions pas affirmer, car le temps dont nous parlons est déjà loin, et nous ne pouvons que consulter et notre mémoire et les notes pri- ses alors, que le traitement que nous rappelons soit absolument efficace et ! seul à employer; non, sans doute; mais en le mentionnant ici, notre but est surtout d'appeler l'attention des praticiens sur un objet si important pour l'horticulture en général, en disant ici les succès qu'obtenait un an- cien confrère, dans une culture qu’il affectionnait, Établissement horlicole d'Ambr. Verschaftelt. Fondé vers 4825 par M, Alex. Verschaffelt, qui mourut en mars 4850, cet établissement, continué par le fils de cet honorable horticulteur, compte donc aujourd'hui environ trente années d'existence. ‘Cet établissement se fait remarquer par son étendue, le nombre de ses serres, la variété de ses cultures et l'importance de ses collections en tout genre, surtout dans ceux que préfère la mode. : Trente serres au moins (sans compter nombre de coffres et bâches), in plupart de très grandes dimensions, sont consacrées aux cultures des plan- tes de toutes catégories, serre chaude-étuve, serre chaude ordinaire, serre tempérée, serre froide, pour élever et abriter les végétaux de toutes les contrées du globe. Ainsi, les Palmiers, ces princes des végétaux, occupent trois grandes serres ; les Orchidées deux; les Conifères deux ; les Fougères et les Cactées deux ; les plantes de la Nouvelle-Hollande trois, etc, ; etc, TOME 1. NISC. — DÉC. 1854. 149 422 MISCELLANÉES, Les Camellias, les Azalées, les Rhododendrum, dont M. Ambr. Ver- schaffelt s’oceupe avec une prédilection toute particulière, en ne recher- chant que les premiers choix, occupent six serres au moins; les premiers, eu nombre d'environ 1,000 variétés, offrent aux amateurs ce qu’il y a d'extra beat en ce genre, si justement et si généralement recherché. © Nous remplirions plusieurs pages en fesant la simple énumération des genres de culture admis dans l'établissement Verschafelt; mais l'espace nous manque, et nous devons nous contenter de dire que les amateurs, quelle que soit la spécialité de culture qu'ils préfèrent, peuvent là s’ap- provisionner à leur convenance et à des prix extrémement modérés. De plus, à dix minutes de l'établissement, dans une vaste pépinière, créée au lieu dit la Nouvelle Promenade (et à Gand même) sont cuiti- vées les meilleures et les plus nouvelles variétés et espèces d'arbres frui- tiers, d'arbres et arbustes d'ornement, de plantes de pleine terre, etc. PLANTES RECOMMANDÉES. Erodium guttatum Wizin. (1) (Geraniaceæ). Si, comme l'indique notre synonymie, cette plante n’est point nouvelle pour la science, elle l'est du moins pour nos jardins, dans lesquels, avec une légère couverture de feuilles en hiver, elle n'aura rien à craindre de la rigueur de nos froids. Elle a été découverte près de Blideh, en Algérie, par feu Desfontaines, et décrite, par lui le premier, dans son bel ouvrage sur les plantes de cette contrée (4. à. c.), et nos cultures en doivent la possession à M. E, Bois- sier, qui en envoya tout récemment des graines sur le continent. C'est une plante vivace, acaule, mais à rameaux couchés ascendants ; les feuilles radicales sont très longuement pétiolées, les raméaires très brièvement ; toutes pubescentes-blanchâtres , cordées-lancéolées, obtuses ou aiguës, plissées, plus ou moins nettement tri- ou plurilobées, dentées aux bords. Les pédoneules sont triflores, axillaires; les fleurs très grandes, compa- rativement À l’exiguité de la plante, d’un rose ‘lilacé plus ou moins foncé, avec un ocule au centre d’uu pourpre noirâtre, C'est une jolie addition (t) E. enale prostrato, foliis cordatis oblongis subirilobis dentatis incanis, peduneulis subirifloris, ealy- cibus longe orisatis.…. petala magna violacea basi maculals obtusa. DC. Prodr. 1. 648. (Phr. volde manes quem supplere nequeo, spec. non adst.!) ÆErodium guttatum Wituo Sp. 1W. 636. — Gortendora, 111. 245, um bona icone nigra. August. 1854, Geranium guéiotum Dasr, Fl. Atl. D. 118, 1. 260. CORSA Eee MISCELLANÉES, 423 à la décoration de nos parterres, Nos lecteurs peuvent à son sujet consul- ter la figure qu'en a donnée M. E. Regel, le savant directeur du jardin botanique de Zurich, dans son excellent Gartenflora (l. in Syn. cit). Bejaria æstuans Muris (vera) (4) (Ericaceæ). Cette espèce, la plus belle du genre, où toutes cependant sont déjà si ornementales, en raison du volume de ses fleurs que l’on peut comparer, sous ce rapport, et surtout pour la forme, à celles des Rhododendrum, ses alliés, a élé découverte dans le principe par Mutis, vers la fin du XVIIE siècle, près de Gonzanama, province de la Nouvelle-Grenade. Elle a élé depuis re- trouvée par divers voyageurs naturalistes, notamment par Bonpland ; et enfin introduite vivante en Europe, chez MM. Veitch, par leur célèbre et heureux collecteur, W. Lobb, qui la trouva, dans la province de Chacapoyas Pérou), à une élévation de 8,000 pieds au dessus du niveau de la mer. ’ Cest, selon Bonpland, un arbrisseau de deux à trois mètres de hauteur, couvert partout, surtout sous les feuilles, d'une pubescence ferrugineuse et visqueuse, variant beaucoup à l'état de nature de lon- gueur et d'épaisseur, et disparaissant en partie à l'état cultivé. Comme le fait remarquer M. Lindley (£. c.) son nom spécifique æstuans (brülant) fait sans doute allusion à la teinte vive du duvet qui la couvre et à l'éclat de ses fleurs. Ses feuilles sont brièvement pétiolées, ovées-oblongues, ai- guës; ses fleurs, nombreuses, disposées-serrées en grappes terminales, sont subcampanulées, d’un rose, dant l'intensité paraît varier, comme la tointe de son duvet. Dans la figure du Botanical Magazine, elles sont d'un beau rose clair. C'est là sans contredit une plante ornementale de premier ordre, Nous avons à peine besoin d'ajouter qu'elle est déjà entre les mains de l'éditeur de notre journal. Acroclinianm rosenm W,. Hoox. (2) (Asieraceæ S Gnaphalieæ). (2). remis peduneulis calyeibasque septemfidis forraginco-tomentosis, follis ablongo-ovouis seutis planis subtns glaueis ferrgineo-tomentosis, 1omento dermum obyoleto, racemis terminalibus, floribus amplis, pelo- lis 7 obovato-spathulatis erocto-patentibus, stamiuibns 7-14 corolla brevioribus, stylo corolm sæquanie. W. Hoos. L ie, Béjaria (ace Befaris ut seribant nonnulli, æstuans Mer ex L. f. Mani, 242, Suppl. 247. Ver, Choix de PL, sub no 52, Bow, Pl, æq. I. 120. 18. DC. Prodr. VII. 791, Linos. in Paxt. FL Gard. L. 8S. Saez. Sat. veg. IL. 458, — W. Hoos. Bot. Mag. t. 4818. Noremb, 1854. Acunna oblonga R. et P. Fi. per. Syst. 128. Befaria oblonga Pens. Ench. 6, no 2. {2 4. aléberrimum, eaulibus suleatis (oylindricis in figural), (Colis lincaribas aeuminatis (angusts oblongis obtusis, es figura), involueri squamis exterioribus subappreste patentibus, receptaculo planiuseuls pilosinsculo, W. Hoos, 1 5. 0. (Phrsis nimis brevisime, eu figura necnon male quadrans, nt cu figura citsta bona conslat). Acroclinium rom W, Hoos. Bol. Meg. 1. 4801. Ang. 1854. 424 MISCELLANÉES. Charmante nouveauté, rivale des plus beaux Gnaphalium, Helicry- sum, ele., connus jusqu'ici, Elle a absolument le port de certains Dian- thus, est annuelle, très glabre, émet de nombreuses liges cylindriques (sillonnées, W. H.), hautes de 0,50 à 0,50, à feuilles opposées vers le haut, alternes supérieurement, étroites-oblongues, ou même subspathu- lées (ex figura), subobtuses, d'un vert pâle; chaque tige se termine par une large calathide (14 à 2 p.!) d’un beau rose, à œil d'un jaune d'or, Elle a été découverte dans la partic intérieure sud-ouest de l'Australie {Nouvelle-Hollande), entre les rivières Moore et Murchison, par M. James Drummond (17. N° Herb.), qui en envoya en 1855 au jardin de Kew des graines, dont les individus qui en parvinrent fleurirent avec profusion dans le courant de cet été, C'est la quatrième espèce de ce genre, établi par M. Asa Gray (in Hook. Journ. of Bot. IV. p. 270, 1852); elle formera une charmante addition à nos plantes annuelles de pleine terre; nous disons de pleine terre, bien que M. W. Hooker la cite comme une plante de serre tempérée. On comprendra, dès lors, d'après lui, que les graines doivent en être semées dans le courant d'une année, le jeune plant conservé en serre froide l'hiver suivant, puis confié ensuite à la pleine terre au printemps qui suit; mais il est infiniment plus probable, que, semée sur couche tiède, comme on le fait pour les plantes annuelles exotiques, elle pourra parachever sa période végétative dans le courant de la même année. Floraison du Cereus rostratus (1). En mentionnant ci-dessus (p. 414) le beau Cereus qu'a bien voulu nous dédier M. W. Hooker, nous démontrions que ce savant botaniste avait eu raison de ne lui rapporter qu'avec doute, notre Cereus rostratus (), qui en diffère, disions-nous, en effet, à toto cœlo ! et nous disions enfin que les * . fleurs en étaient peu ou point connues, À ce sujet, nous apprenons, par une note insérée dans l'excellent Bul- letin de la Société d'Horticulture de la Seine (10° livraison, Oct. 1854, et rédigée par M, Fn. Gers, horticulteur, si avantageusement connu des Cactophiles, par son zèle incessant pour collectionner et faire introduire en Europe les plantes de ce genre, que ce Cierge vient de (1) Cereus rostratus Cu, Lex. (Cactacem S Phylleriocatyledoneæ) in Cact. alig. nov. ae inauel. in Horto Monv, Cult. ace. Doser. p. 29. Lutet. Por. in de 1838. — Caur. Gener, n, spec. q. n. ee, 76. — Sas-Drer, in Cet. in H, D. culs. 1850, p. 81. 218, — æ, Monogr, 389, — F, Cnes, Bull, Soc. d'Hort, de ln Seine, p. 193. 1. 1854. — Non Cereus Lemairii, V supra Mise. 11. Cereus homatus Scutiow….., 1. ? — Fongren, Hondb, d, Cact, 416. Doit E 1 MISCELLANÉES, 425. fleurir chez l'honorable M. Corbay, trésorier de ladite Société. M. Cels pense que c’est la première fois qu'il fleurit en France; du moins il ignore s’il a fleuri ailleurs qu'à Paris, et il donne de la fleur une des- cription sommaire, que nous analysons ici (pawc. mutat.). Nous nous proposons, quand nous l'aurons vu fleurir à notre tour, de rédiger et de Ia plante (encore assez imparfaitement décrite) et de la fleur une description complète: honneur, qu'elle mérite sous tous les rapports, et par se distinction spécifique et par la beauté de ses fleurs. On la reconnaît lout d'abord à ses très longs et vigoureux rameaux quadrangulaires, portant sur chaque angle des gibbosités en forme d'épe- rons de navire (rostru#), saillants d'un centim. au moins de longueur et distants de 5 ou 6, placés horizontalement, légèrement défléchis, et por- tant.en dessus une aréole, très peu distinete, fermée par une squame mi- anime et d’où sortent 5 à 6 très petits aiguillons plus ou moins cadues. Elle est d’une vigueur extraordinaire et donne, sous nos froids climats, même à Pair libre, dans une seule année des jets d’un mètre, un mètre et demi de long. NH résulte de cette puissante végétation, qu’il faut vraisemblablement en pincer les extrémités et en contrarier la vigueur pour la faire fleurir chez nous. La fleur, dit M. Cels, a 0,30 et plus de Iongueur, sur un diamètre de 0,25 à 0,28. Les segments extérieurs sont jaunes en dedans et rouges en dehors ; les intérieurs d'un beau blanc de crèrce (coloris qui est à peu près aussi celui des espèces voisines); le style est très gros (0,01) et se termine par un stigmate à 19 rayons aigus. Le tube est garni de faisceaux de crins noirs (sic) de 0,01 à 0,02 de long. L'odeur en est peu agréable; cependant il ajoute : légèrement vanillée! Encore une fois, une telle plante ne mérite-t-elle pas la culture, soit en liberté sur un mur, soit palissée en pyramide sur des tuteurs, parmi les autres plantes d’une serre chaude ou fempérée ou même froide? Elle n'est pes difficile sous ce rapport et ne craint que la gelée. RORTIGULEURS. De !a Colle-forte (Gélatine), employée comme engrais et observations générales sur les engrais animaux. On lit dans le même numéro du Bulletin, que nous venons de nommer, un intéressant article, communiqué à la Sociélé par M. E, Lierval, horti- 426 MISCELLANÉES. eulteur à Passy (Seine), sur l'emploi de la colle-forte comme engrais. Ce praticien, en la comparant au guano, au sang, à la corne, à l'urine, n'hé- site pas à lui donner la préférence, comme produisant des effets plus efñ- caces et plus durables. Quant au premier de ces engrais, il en signale les désastreux effets, qu’il atiribue, en toute vraisemblance, à sa composition, variant à l'infini, selon sa provenance, ou selon la falsification plus ou moins étendue, dont cette matière est l'objet, « C’est une substance très active, dit-il, quiopère d’une manière instan- tanée. On peut la comparer à du fumier neuf, qui chauffe comme unc espèce de combustion, force les plantes à végéter, sans'leur donner par lui-même une nourriture durable. Ces plantes ont une ‘vieillesse préma- turée. Aussi arrive-t-il souvent que les personnes qui achètent des végé- taux, traités par le guano, éprouvent de grandes déceptions. Quelques jours seulement après avoir acquis ces plantes, on est tout étonné d'en voir les feuilles jaunir et mourir. En an mot, les plantes tombent dans un état languissant, à moins que l'on continue le même traitement...» Mais le continuer, alors, n'est-ce pas tuer les plantes dans un temps plus ou moins prochain? | M. Lierval signale les excellents effets de la colle-forte, dissoute dans une quantité d’eau donnée, sur une collection nombreuse de Lilium specio- sum (lancifokum Honr.), et surtout sur les nombreux Pelargoniuwm qu'il cultive. « Ces lis, dit-il, (ainsi traités), ont acquis un développement et une végétation extraordinaires, Quelques arrosements (sur les Pelar- gonium) ont suffi pour faire développer chez ces plantes une végétation des plus luxuriantes.. Un seul arrosement fait avec une solution très con- centrée de colle-forte, m'a procuré sur quelques plantes de merveilleux résultats. » . Voici le mode qu'il emploie et pour la dissolution et pour l'administra- tion de cet agent : DISSOLUTION DE LA COLLE=FORTE. Il en fait tremper la veille la quantité voulue, par exemple, un kilog. dans 40 ou 45 litres d’eau; il fait chauffer le tout le lendemain jusqu'à dissolu- tion parfaite, en ayant soin de remuer (pendant quelques minutes); puis il mêle avec la quantité d’eau à employer, en remuant pour opérer le mé- lenge complet. Pour arroser les plantes en pots, il emploie un 4/2 kilog. de colle par 400 litres d’enu. OR MISCELLANÉES. 427 Pour arroser celles de pleine terre, un kilog. de même pour 400 litres d'eau, « Un des avantages importants de la gélatine, dit-il encore, dans la eul- ture des plantes, est l’économie du temps, en rendant moins fréquents les arrosements ordinaires, par suite de la propriété qu'elle possède, de main- tenir l’hamidité de la terre pendant un assez long espace de temps, » Ce dernier point nous semble fort contestable, en ce que l'humidité factice (par ce moyen !) et la sécheresse dépendent surtout de ces deux états dans l'atmosphère ambiante. À l’article de M. Lierval, le comité de rédaction ejoute quelques sages observalions que nous analyserons également. I y a longtemps déjà qu'on a songé à utiliser les débris animaux comme engrais d'une grande puissance. On a pu en apprécier les effets luxuriants sur une foule de plantes, telles entr'autres que les Pelargonium, les Mimu- &s, les Pensées, les Verveines, ete. « Arrosées avec de l'eau gélatinée, dit-il, les premières de ces plantes se sont développées en pousses très fortes, nourries, assez courtes; leurs feuilles, d’une ampleur tout-à-fait extraordi- naire et d’une intensité de ton très remarquable, vert-noir, ont offert un contraste parfait avec la couleur blonde ou vert-jaunâtre que prennent tous les végétaux qui reçoivent des arrosements de guano, quelles que soient les précautions que l’on emploie pour les donner. Les fleurs ont été très nombreuses, d’une très forte dimension ; leur coloris d’une grande vivacité, » . Aux engrais qu'il compare à la colle-forle, M. Lierval, ajoute le comité, a en omis deux des plus puissants, les déjections humaines solides ou délayées dans Peau et le purin, ou liquide qui coule des fumiers amoncelés : liquide encore généralement et si déplorablement perdu en France et ailleurs, Or, quelque soit la puanteur du premier, il est d'un usage général en Belgique (dans les Flandres surtout), mais dans les champs seulement, Ne pourrait-on, comme nous le fesons entendre ailleurs ({. à. c.) en neutrali- ser l'odeur, sans rien lui faire perdre de son efficacité? A tout ce qui précède et qui est d’un si grand intérêt en horticulture, nous ajouterons ce qui suit et que nous empruntons à notre pelit Traité raisonné d'horticulture pratique (1). Des Engrais. Engrais, — Toute matière animale ou végétale en décomposition est un engrais. Hl est d'autant plus efficace que sa décomposition approche plus de l'état poudreux (1) In-i8. Cher Janus, à Bruxelles (1854); lesont partie de l'Eneyelopédie populaire, pnbliée sous les auspices du Gouvernement. : . 128 . MISCELLANÉES. ou liquide, et qu'il renferme surtout plus d'azote ou d’ammoniaque. Aussi, sous ce rapport, l’engrais animal l'emporte-t-il sur l'engrais végétal, en raison même de sa composition organique; mais en revanche it dure moins longtemps et doit être renouvelé plus fréquemment, L'horticuiteur doit, comme l'agriculteur, avoir pour principe que rien dans son exploitation et dans son ménage ne doit se perdre ou se jeter, que fout est utile: mauvaises herbes, tonte des arbres, feuilles, fanes des plantes et des fleurs, cendres, épluchures des racines, sciure de bois, intestins des animaux, fiente des poules et des pigeons, fumiers, pailles des lits, eaux de vaisselle ct de savon, ete., etc., et avant tout les déjections solides et liquides de l'homme, fout trouve son emploi. Dans ce but, une fosse doit être pratiquée dans un coin du jardin, fosse dérobéc aux regards par une haie d’arbrisseaux (lilas, troëne, seringat, ete.) qui est en méme temps un ornement, et dans laquelle on vient chaque jour jcter ces débris. De temps en temps, on les retourne à la fourche ou à la pelle, on les arrose copieusement d'urine, d’eau de savon, ete. ; et bientôt la décomposition s’en opère, au point qu'ils peuvent être employés et enfouis par le labonrage dans les plates-bandes, au pied des arbres, ete., où leur désorganisation s'achève au grand profit de la végétation, On distingue naturellement les engrais en engrais végélaux et en engrais animaux. Engrais végétaux. — On entend par les premiers, les déchets naturels ou arti ciels provenant des plantes : les feuilles tombées en automne dans les bois et les pares, les tiges mortes à cette époque des plantes annuelles ou vivaces, le marc où résidu de la pression du raisin, des pommes et des poires, des olives, des gro- selles, ete, etc., les fourtcaux (mares séchés et moulés) de colza, de lin, de madia ; d'arachide, ete, le résidu des pommes de terre-venant des féculeries, la pulpe des betteraves provenant des fabriques de sucre, les fruits pourris, l'orge cuite et Îr dréche des brasseries, le fumier des étables et des écuries, cte., ete: tous ces objets deviennent d'excellents engrais, après un commencement de fermentation, qu’on excite et qu'on active par la manutention et les arrosages, comme nous venons de le dire, Plusieurs de ces matières, nous avons à peine besoin de l'indiquer ici, servent aussi à la nourriture des animaux domestiques (notre objet n'est pas de les eonsi- dérer sous ce rapport). Les mures des raisins et des graines oléagineuses sont les plus efficaces. Engrais mixtes. — Comme le nom l'indique, ecs engrais consistent dans le mé- lange de matières végétales et animales; ce mélange peut avoir lieu facilement dans une fosse commune; il participe nécessairement des qualités propres aux unes et aux autres. Engrais animaux. — Les fumiers des animaux domestiques (litières et déjections alvines), des chevaux, des vaches, des cochons, des lapins; les fientes des poulaillers et des pigconniers; la chair bouillie ou non, et dépécée, des animaux morts-nés ou morts par maladie; le sang, les poils, les plumes, les raclures des cornes et des pieds; les résidus de la fonte des suifs, etc.; et avant tout les déjections solides et liquides de l'homme constituent cctte catégorie d'engrais, la plus importante des deux, comme nous l'avons dit, A ces divers engrais, il faut joindre encore In suie des cheminées et des poëles. Ainsi, comme il résulte de l'énumération ci-dessus, la liste des engrais est longue; et chacun peut donc plus comme moins, selon ses besoins ct l'étendue de ses cultures, en faire usage et ajouter par là, à Ja vigueur, à la beauté de ses cultures. FIN DU PRENIER VOLUME, TABLE DES MATIÈRES CONTBNUES Dans le Tome premier de L'ILLUSTRATION HORTICOLE. PLANCHES COLORIÉES ET BÉCRITES. Abies bracteata (descriptions et cultures) . . . . Pi, 16 Azelea alba illustrata (Ayérida) » . su. #8 — Bei Ga.) , , » _$ — vittato-punctata (d.) " » . » Barkeria elegans » " c.. » Ceratostema longiflorum » » . » {8 Chorizema superburm . * .. . » Clematis patens var. Sophia ef Helena » » . +. + s À — lanuginosa » » (double. » 14 Cyciamen Atkinsii (kybridum) , » +. » 81 L Dendrobium fimbristum (ocuiatum) » » . .. + 4 Desfontainea spinosa , » - er % Epacris densiflora (Aybrida) * » e. . * 49 Epidendram vitellinum L » . » #4 . Franeiscea macrantha , » +. » 2% : Geatiana Fortunei » Ê .e » 56 1 Geranium (Pelargonium) var, hort. » » +. . 58-59 . Gloxinia Princesse de Pruss È » ou + {6 : Iiex cornuta - » » + +» 40 Impatiens Jerdoniæ » , , ++ + 9 Ismene amancaës » » ‘ 4. » 2% Eacæna bicolor ver. glabrata » Ù « +. 5 Lelia autumnalis » 0 se + À .Lobelia Ghiesbreghtii " È . s 54 Magnolia de Lenné (hybride) » Q cos + Maronta Warscewiezii » » (donble). ‘» 7 Monochætum umbellatam , " CE || Mormodes pardinum var. unicolor » à sus s Odontoglossum Ehrenbergii » ” +. » 30 — (membranaceum) Cervantesii » s +1» 4 Oncidium Barkeri ” s ... ss 2 Pelargonium (Gerenium) hederæfolium var. kermesinum , es 2 . » — (variet. novæ hortenses). (Voir Geranium}. . 430 TABLE DES MATIÈRES, #— Pensées (Gloire de Bellerue et Reine des Panachées) . . . . . . Pi 26 Philesia buxifolia . . . 1 Rbododendrum album spociosum eoce ste oo oo + (double), » 1 Salvia gesneriæflora . . . . . . . . . ... . . . . . . . »* 32 Sciadocalyx Warscewiczii ». , sr. » 6 Skimmie japonica » » (double). » 13 PELANORES NOIRES ET VIGNETTES. Berberis Neuberti . . . . . . . . . Face à ln page des Miscellanées 111 Cypripedium irapæanum . . . + » » 1 Dendrobium fimbriatum (Port réduit dv) . + « « » Verso de ta Planche 15 Étévations perspectives de dâverses serres . . Verso de la page des Miscellan, 38 Fitz-Roya palagoniea . .°. ous » » 50 Jrapations Jerdoniæ (Analyses æ P) ss . + … Verso dela Planche 3 Lælia purpurala . , . , + . 4 . 2 . Face à à la page des Miscellanées 54 Liliam gigenteurm (Port réduit et une fleur grand. nat). . . Misc. page 11 Lobelia Ghiesbreghtii (Analyses). . . . . . . . . Texte dela Planche 34 Plan d'un Jardin mixte . . + . . . . Face à la page des Miscellances 6 Rocher artificiel . . . . +. » » 47 Salvia Gesneriæflora (Andlyses de to . ... . * =. Teste de la Planche 5“ Quereus flicifolia, var. . , . . . . . . . . . . . Aueverso Saxc-Gothæa conspicua . . . « . . , + + + + Misc. page 16 Vue d’une partie de l’établissement Verschaffult. Face à la page des Mise. 121 Wellingtonia gigantea . . . . . . . (double) » ” » 18 — — (cône ef jeune branche). . » » » 49 MISCELLANÉES. $ 1. Plantes recommandées (nouvelles ou peu connues). Acraclinium roseum . . . . . . . . . . . . . . . . . Pag. 125 Alonsoa Warscewiczii , . , 4 « . . . ee ss en » 67 Begonia xanthina . . . . . . . . . .. see wi Bejaria æstuans . . . . . . - + . . ss es se » 135 Berberis Neuberti . . . | Bülbergia marmorata (nouveauté brésilienne) . . . . . . . .". » % Buddleia erispa . . . . . . . . . - . . vie 4. .s 63 Caladium marmoratum 4 4 4 . + . «+ , . . 4 . . . Êl ës Cassiope fastigiata . . . . . . . « . . . . . . . . » 66 Catasetum mentosum . . . . . . . + . . . . . » . » 57 Cattleya Leopotdii . . . . . . . . . . . . . . . . . . » 6 — suléurina fluteola?). . . . . . . +. 4 , , . . . . » 2 Ceanothus floribundus. , . . . , , . . « . , . , . , . + 108 — Lobbianus. 4 4 . . . . +... 4 . . « » 109 Cereus Lemairit, . . , . ses ess » A4 — rostratus (Floraison do. sers ss un su » 12% Clematis amplexicaulis (Clean. Buchaniana Mont). . . . . . . » 415 Chrysoscias floribunda (Fagelia bituminosa [lonr). . . . ee 56 TABLE DES NATIÈRES, 451 Dendrobium nobile ({ype ef var. stenopetalum mm rss « + Page Desfontainee spinosa . . . . . . . sure , 55 Didymopanex emarginatum (nouv. pl. Brésil) dresse + Erodium guttatum . . . . . . . . . . . + . . . . : » 12 Fitz-Roya patagoniea , . 4 . . + . . . «4 + « . + + + s 2 Gardenia Stanleyana . . , . . . . . . . . . ... . . . » 2 Gentiana Fortunei . . . sum sussres se % # Lacæna bicolor var. glabrata | A | | Lælia purpurata, . . . 4 4 4 4 4 4. + + + CS Lilium giganteum . , . Dose se se »* 8 — Loddigesianum Ga synonymis um » 2 Miltonia Morcliana, , - . . . . , . « . . . . *. . , LE Oncidium janeirense (oxyacanthosmum) . . . - + . : + . . * 65 Phylloeactus strietus . . . . . . . . . . . +: . . . . » 107 Quereus filicifolia (par) . . . . . . . . . . . Toxte dela PL 32 Rhododendrum Maddeni . . . . . . . . . . . . . . . . Page 110 Sabbatia campestris . . . « « . . , . « . . . . « . . » 4 Saxe-Gothæa conspieua . . . . . . . + - . . . + CS Seiadocalyx Warscewiezil . . . : . . +. . + »s Spiræa grandiflora . dé ceerere eee @ Torreya myristica . . . . . . . + + . + + «+ + ee os BB Tropœolum azureum . cs » Bi Wellingtonia gigantea. . © . . : . . . . , » 18 Whitlavia grandiflora : . . . . . . . . . : » 4112 $ 2. Horticulture. Admission des Cierges. grimpants etdes Phyllocactes dans toutes les serres +» 114 Culture des Geranium {et mieux Pelargonium). . . . . . » 48 — des Nélombos à l'air libre . . . . : . . . . + , » 9 — des Jacinthes . . . . . . + . « « . . . . . . » 420 — des Végétaux parasites . . . + 4 4 + + + 4 + + + 6 De la construction des Serres. . . . . . . . . . . . . . » 87 Du Pissenlit, comme plante d'ornement . . . . . . . . . . » 41 Des Animaux réputés nuisibles en horticulinre. » 4 De la nullité ou de l'insuffisance radicale de la plupart des procédés indiqués pour la destruction des insectes nuisibles (S 4. Des- truction des Hannelons) . , 4 . . + . . . . . . . » 70-71 Des Jardins d'hiver . . . .. » A De la Colle-forte (Gétatinc), employés comme ‘engrais, a Observa- tions généraïes sur les engrais animaux . . + . . . . » 125 Du Coilodion . . . : s. » 60 Importance de la plautation des ‘Conifères exotiques. Teate de la Planche 5 . Floraison de la Victoria regia en plein air. . . . . . . . . pag. 74 Plantation et Ornementation des jardins . . . . . 4 + . . + >» ë Une des causes de la maladie des plantes alimentaires . . : . . » 76 De la rusticité du Lilium giganteum . . . . , . . . . . . .» 40 — — dela Dosfontainiæspinosa. . . . . . + . +. » 110 {1) Ge mot « été écrit par calami lapeu : treptopatalum ;'ee qui implique un non sens, Prière au lec- leur de corriger. 432 TABLE DES MATIÈRES, Des Cons Les ttes: Pa dé Ornementation des Serres . . . vies eee 7 De l'Aménagement d'une serre à Orchidées | se +. + 17 Éffets de l'hiver de 1885-54 sur la végétation à 'air “libre en Angleterre, . . ses eee ee ss v. 78 De ia multiplication des arbres fruitiers . . . . ‘ .n 52 YOme Exposition de la Société royale d'Agriculture a de Botanique de Gand . . . duos eos voue cn 28 Établissement horticole d'Antr. Verschatelt : eos eus + + » {21 Observations générales sur les engrais animaux . s +125 . $ 3. Nomenclature botanique Rectifications synonymiques (Æpidendrum oribundun ornatam et : densiflorum . . . . . . . + 54 Rectification nominale (Widularium faïgens nec ‘Nidularia... 4) . . » 59 Revendication de priorité nominale et Espèces du genre Napoleona . » 7 (Mespilaceæ nee Pomaceæ) Note 2 . . . . . . ... . , » 65 Desfontainiaceæ, familia proprie . . . moon ‘Sub PB, 7 Caiîtleya Brysiana devient le Lœlia Brysana. + + « =. Texte, Misc., pag. 54 Citraceæ nec Aurantiaceæ. , . . . ss... … PI 12 Distinction et Admission définitive du genre Franciscen, Note 4. » % Pilea muscosx n’est pas le P. callitrichoïdes . . . . , . Misc. png. G4 $ 4. Physiologie végétale. Curieux exemple de Morphologie végétale . . . . . .. . Mise, pag. 3-31 Fécondité de la Victoria regia . . . . » » 4110 Observations sur l'hybridité et la spontanéité des plantes dans lours sites natals . . . . . . . . . . . Ê » it Feu d'artifice végétal . . . , . . . . . . . . . . » » 64 $ 5. Statistique végétale. De ja Végétation orchidéale dans les monts Khasia . . . Mise., pag. 38 Des Conifères exotiques . . . . 4. + + + <. Texte de la Planche 56 Généralités du genre Pelargonium . + +. + + < Texte de la Planche 39 $ 6. Industrie. | Construction de serres (et planche) , . . . . . . . . Mise, pag. 37 Nouvelle plante textile (Abutilon venosum). . . . . . . Ê » 42 Rocher artificiel Ne planche) CE » » 7 87. Bibliographie. Albums Vilmorin. , . . Mis, pag. 50 Indez Palmarum, Cycianthcarim: Pandanascarum, Guea- . dearum, ete... 4, 4 4. Lo » 68 ÆXenia Orchidaceæ . . . . » » 69 Erratum important , . , . . . . . . . . . . . pag. 6