L'ILLUSTRATION HORTICOLE, DIBBUSERANION MDRAIEURS, JOURNAL SPÉCIAL DES SERRES ET DES JARDIN, OU CHOIX RAISONNÉ DES PLANTES LES PLUS INTÉRESSANTES SOUS LE RAPPORT ORNEMENTAL: COMPRENANT LEUR HISTOIRE COMPLÈTE», LEUR DESCRIPTION COMPARÉE», LEUR FIGURE ET LEUR CULTURE: RÉDIGÉ PAR CH. LEMAIRE, Professeur de Botanique; Membre honoraire et correspondant de diverses Sociétés savantes ; ET PUBLIÉ PAR AMBROISE VERSCHAFFELT, Horticulteur ; Éditeur de la Nouvelle Iconographie des Camellias. nf — Cinquième Volume. r] TS GAND, IMPRIMERIE ET LITHOGRAPHIE DE F. ET E. GYSELYNCK, Rue des Peignes, 36. 1855. À ; + + UV} Brianum ( HYBRIDUM .) JS todo den deu v L ; EE, HYBRIDUM Serus U de 1 L'ILLUSTRATION HORTICOLE. Planche 159. RHODODENDRUN BYLSIANUN (aveu). Ericaceæ 6 RHODODENDREZ. ErymoLoGra : é : : V. supra (Ts I-IV.) passim notulas quoad hybridas CHARACTERES GENERICI : À È varietatesque spectaverit! CHARACTERES SPECIFICI : LPPLPPPPS PPS PISE Toute plante est belle, quand elle est bien cultivée! et cette assertion est désormais un axiome, quand on considère l'amélioration immense que tant de plantes ont acquise entre les mains de nos habiles horticulteurs : plantes, à l’état de nature, sur leurs montagnes rocheuses ou dans leurs plaines arides, chétives, grêles, à petites fleurs d’un coloris vague, et qui bientôt, transportées dans les jardins, ont subi par leurs soins sagaces une trans- formation complète, se sont élancées, ont déployé un ample feuillage, des fleurs plus nombreuses, plus grandes et plus vivement colorées ! Pour justi- fier ce fait, des milliers d'exemples se presseraient sous notre plume ; mais à quoi bon? ils sont à la connaissance de tous ceux qui s'occupent de jar- dinage, et le moindre amateur lui-même les voit chaque jour surgir sous ses yeux. Parmi les genres de plantes qui ont le mieux profité des progrès de Yhorticulture (progrès tels que dans ces derniers temps elle est devenue, pour ainsi dire, une science positive, par une heureuse association de la pratique et de la théorie), et se sont le mieux prêtés aux améliorations que suggéraient l’une et l’autre, il faut citer en tête le Rhododendrum, dont l'hybride, dont il va être question, réalise, au plus haut point, tout ce que nous venons de dire. Nous ne voulons parler ici que du Rhododen- drum pouvant supporter nos hivers à l'air libre et sans abri, et non de ce Rhododendrum, dont récemment l'Inde nous a enrichi de tant de mer- TOM. v. — Janv. 1858. {1 RHODODENDRUM BYLSIANUM. veilleuses espèces, lesquelles malheureusement exigent au moins chez nous autres, du continent, l’abri d’une serre froide. Quel est le type vrai du premier? Est-il unique ou multiple? La réponse à la première question est aujourd’hui, parmi des milliers de variétés si diverses, à peu près impossible; celle à faire à la seconde est facile; les variétés que nous possèdons doivent le jour à plusieurs espèces, réputées distinctes par les botanistes, le R. ponticum en tête; puis les R. maxi- mum, purpureum, cCalawbiense, caucasicum, punctatum, ferrugineum, dahuricum, arboreum, campanulatum, barbatum, ete., appartenant aux parties tempérées des deux hémisphères. C’est au mariage adultérin de ces diverses espèces, que nous devons ces admirables massifs que l’on admire dans les grands jardins (1), au printemps tout d’abord, en raison de leurs innombrables et immenses bouquets de fleurs, si richement et si diversement colorés; ensuite, pendant toute l’année, même en hiver, par Teur magnifique et épais feuillage persistant, Et si l'on devait établir une comparaison entre toutes les plantes cultivables à l'air libre dans nos jar- dins, nous dirions, et tout le monde, vraisemblablement, partagera notre opinion, que si la Rose est la reine des fleurs, le Rhododendrum est le roi des arbrisseaux (2). Mais toutes ces variétés, quelque belles qu’elles soient, ont, hélas! fait leur temps : sic transit gloria ….. florum!!! Depuis quelques années se sont montrées, fières et glorieuses, chez plusieurs habiles horticulteurs (en Belgique principalement, nous devons le proclamer), des hybrides ou va- riétés bien autrement élégantes, et incontestablement supérieures, par l'ampleur, le coloris et le nombre des fleurs ; et ces nouvelles venues ne tarderont pas à remplacer successivement les anciennes. Or, ce ne sera pas là une affaire de mode, comme malheureusement cela se voit trop fré- quemment en horticulture, où tant d'anciennes et belles plantes ont dû céder la place à de moins méritantes, bien certainement, et qui n'avaient guère d'autre intérêt que celui de la nouveauté; mais une préférence bien justifiée par le mérite supérieur des nouveautés en question ; quant aux anciennes variétés, que l’oubli leur soit léger ! L'amateur impartial sera de notre avis, quand il examinera par exem- (1) Nous citerons particulièrement ceux du jardin de la Société botanique du Casino, à Gand. (2) Au sujet de la culture des Rosiers, nous exprimerons un vœu, se réaliser! A quoi bon en effet cultiver ces charmants arbrisseaux, greflés sur de grèles baguettes nues, surmontées d’une maigre, chélive et ridicule tête! Pourquoi ne pas les tenir en huissons : et alors quelle différence d'aspect entre cet églantier efflanqué et ce groupe haut d'un mètre et plus, convert à la fois de feuilles, de boutons et de fleurs, pendant presque toute l’année (Hybrides remontants)! Si l'intérêt pécu- niaire du commerce exige un prompt greffage, l'intérêt ornemental du jardin, lui, exige le prompt affran- chissement des greffes ! que nous serions heureux de voir RHODODENDRUM BYLSIANUM. ple les superbes variétés ou hybrides de Rhododendrum qu'a publiées l’Illustration horticole, dans ses quatre premiers volumes (1). Quelles an- ciennes variétés pourraient leur être comparées, soit pour la beauté du feuillage, soit pour l'ampleur et la diversité du coloris des fleurs? Parmi ces magnifiques nouveautés vient se ranger, au premier rang, le bel Hybride qui fait le sujet de cet article et nous a suggéré le long préambule ci-dessus. On le doit aux soins intelligents de MM. les frères Byls (2), à Gand, qui ont su acquérir dans la spécialité de cette culture une réputation d’habileté et de bonheur justement méritée. La belle figure ci-contre (planche double), faite avec le plus grand soin sous les yeux de notre éditeur et les nôtres, ce qui en garantit l'exactitude, peut donner au lecteur une satisfaisante idée de sa valeur : valeur d’autant plus grande, hâtons-nous de le dire avant tout, que la floraison en est tardive, et qu’il peut impunément braver nos hivers à l'air libre. C'est, comme en témoigne notre planche, un arbrisseau vigoureux, d’une croissance rapide, et des plus florifères que l’on connaisse. Le feuillage en est superbe, ample, ovale-elliptique, d’un riche vert foncé. Les fleurs, réunies en nombre indéfini, forment de gros et nombreux bouquets compacts, et sont très grandes, à fond blanc pur; chaque lobe (oblong) est bordé d’un rose carminé vif, et les deux supérieurs sont ornés en dedans de quelques points d’un jaune olivâtre. Les étamines, au nombre de huit ou dix, sont d’un rose violacé. L'établissement Verschaffelt, qui a acquis la propriété exclusive de ce Rosage, le mettra dans le commerce à l'automne prochain (1858). Ca. L. CULTURE. (Ain Libre.) Voir à ce sujet diverses notices écrites à l’occasion des Rhododendrum, déjà décrits dans ce recueil (1). À, V: (1) Te ler, PI, 1, Rhododendrum album speciosum ; Te II, R. Prince Camille de Rohan, PI, 46; Te HI, R. Madame Wagner, PI. 66; À. Madame Picouline, PI. 84; Te IV, R.-acutilobum, PI. 149. À ces plantes on peut encore ajouter, comme de beauté supérieure, les R. concessum, Fleur-de-Marie, Duchesse d'Orléans, Favorite, Reine Amélie, Elfride, Adèle, etc. (Voir A. Vensonarrecr, Cat. No 64), (2) Voir Te IV. Mise. p. 64, la notice nécrologique que nous avons ée à la mémoire de l’un d’eux, enlevé trop tôt à l’horticulture gantoise, dont il était l’une des gloires. Planche 156. GRENADIER DE MADAME LEGRELLE, van. à PLEURS PLEINES, (Punica Granatum Legrelliæ, var. flore pleno auranliaco-coccineo). Érym. Punica (sous-entendu malus ou arbor), nom du Grenadier chez les Latins, dérivé de punicus, carthaginois; ils donnaient à sa fleur celui de Balaustium, balauste, que lui conserve la science moderne; et à son fruit celui de Puni- cum malum où simplement de granatum (granatus, a, um, grenu), que les botanistes lui adjoignent comme nom spécifique (Confer Pzin. Nat. Hist. lib. XHL. Cap. xIX.). Grenadier, on le voit facilement, est une aïitération de Granatum. Puxicaceæ Nob. (1) Granateæ D. Don, DC., Endlich. ete. Myrtaceæ Lindl. CHARACT. GENER. (Hic exponuntur quia genus hoc speciem unam possidet) Calycis colorati coriaceo-subearnosi tubo turbinato (exactius oblonge-campanulato v. turbinato) inferne cum ovario con- nato supra ovarium ampliato 5-7-fido, lobis æstivatione valvatis. Petalu 5-7 ca- lycis fauci inserta ejusdem Jaciniis al- terna elliptico-lanceolata æstivatione im- bricata. S{amina plurima calycis tubo multiseriatim inserta inclusa, filamentis filiformibus liberis, antheris introrsis bilocularibus ovatis dorso supra basim inserlis longitudinaliter dehiscentibus. Ovarium inferum e carpidiis biseriatim superpositis, serie infcrioris 5- v. 9 an- guli centrali basi , super. 5 versus parie- tem placentiferis compositum, loculis multi-ovulatis. Stylus filiformis simplex, stigmate capitato. Bacca sphærica coria- ceo-subcarnosa calyeis limbo coronata multilocularis, loculis biseriatim super- positis, dissepimentis membranaceis se- Junctis. Semina plurima in pulpa succosa pellucida inclusa. Embryonis exalbumi- nosi orthotropi cotyledones foliaceæ spi- raliter convolutæ, radicula oblonga bre- vis acuta. Arbuseula in Mauritania indigena….. ramulis spinescentibus armata, foliis op- posilis verlicillatis v. sparsis sæpe in aæillis fasciculatis integerrimis impunc- latis glabris ; stipulis nullis; floribus ra- mulos terminantibus subaggregatis totis coccineis (variant : luteolis v. albidis v. aurantiacis, duplicibus v. plenis). Exouicu. Gen. PI. 6340. (Excepl. parenth.) Punica (CxsaLp. 1583. J. Joxsr. Hist. de Arb. 98. 29. c. ic.) Tourn. Inst. 401. Linx. Gen. 618. GærTN. I. 185. t. 58. Scakuur, Handb. t. 51. Porr. et Turr. Arbr. fruit. 22. Trew. le. pict. t. 71. Ehret. f. 5. Bot. Mag. t. 654. 1832. Nees, in N. A. N. C. XL. 410. t. I. D. Don, in Jameson, Edinb. New philos. Journ. 1. 154. DC. Prodr. IL. 5. Wicur. et Ann. Prodr. 1. 527. Meisx. Gen. PI. 107 (75). Spacu, Vég. phanér. IV. 288, Lemaour, Atl. élém. bot. 147. c. fig. anal. infra expressis. Lamarcx, Encycl. HE. 30. Ilust. t. 415. (pessima). F1. græc. t. 476. Anpr. Bot. Rep. t. 96. Duuaw. Traité des Arbr. et Arb. IL. 1953. c. ic. ed. nov. IV. t, 11 et 11bis, etc. etc. CHARACT. SPECIF. Unicæ speciei adsunt infra et supra expositi! Punica Granatum L. et omnes auct. sequentes (supra partim citati). Punica foliis lanceolatis, caule arbo- reo, L. Mie. Dict. No 1, Scor. Carn. I. No 585. Lunw. Ext. 1. 15. BLackw. t. 97. 145. Gans. t. 561. Punica sylvestris Tourx. 656. Malus punica sylvestris Baun. Pin. 458. Punica Hazzer, Helv. No 1098. B eadem minus spinosa : Puniea quæ Mmalum granalum fert Tours. 1. e, Du- Ham. id. t, 44, Malus punica Camer. Epit. 151. 152. — — sativa Baux. 1. c. Matus punica J. Baun. E. part. [. 76. Ras. Hist. 1462. Malum punicum Los. Ic. IL. 130. Le Grenadier sauvage, le Grenadier (1) Genus Granatum non exstat, sed Punica : ergo familiæ nomen Puxicacex more botanico dicendum, Lit de LStrobant à Cund. À. Versthaf lit raël € . D, une Liroirabunr, var, Kegrelliæ: GRENADIER { ArLEURS PLEINES } MADAME LEGRELLE Elats-Unis (Orangerte.) GRENADIER DE MADAME LEGRELLE. cultivé, le Balaustrier, etc. (4. — — ru- £ — — flore aurantiaco et coccineo, brum DC. I. c.). pleno, de qua agitur, nostra tabula 156. Variétés à fleurs doubles, ou pleines € Punica nana L. — foliis linearibus, (— — flore pleno DC. I. c.). caule fruticoso L. Mir. 1. c. N° 2. — ame- y Punica Granatum, flore atbo. Anpr, | 7274 nana se humillima Tours. LR 1. c. t. 96. simplici v. pleno (— — albes- “Es S F (Bot; Mag. 054, Tuxw- cens AnDr. 1. €. et flore pleno DC. 1. c.). | fre ruine). den flore luteolo. Etc, etc. Benevole lector, si en considération de l'importance et de la popularité du grand arbrisseau dont il s'agit, comme ornement dans nos jardins, par la beauté de ses fleurs, la saveur délicieusement acidule et rafraichis- sante de la pulpe de ses fruits, l'utilité des uns et des autres pour la tein- ture des étoffes et la préparation des cuirs fins, enfin leur emploi favora- ble dans la Thérapeutique, vous voulez bien nous suivre à son sujet dans une petite débauche mythologico-littéraire, pharmaceutique et indus- trielle, peut-être ne vous en repentirez-vous pas et y trouverez-vous quelque intérêt ? Le Punica Granatum croît spontanément dans toute la Barbarie, et s’'avance dans l'Asie tempérée occidentale, jusqu’à Caboul, dit-on. De temps immémorial, il a été introduit, et par les Romains, vraisemblablement et à l’époque de leurs guerres puniques, en Italie, d’où il s’est bien vite répandu, dans le midi de l’Europe, dans la péninsule ibérique, la Grèce, le midi de la France, où il s’est bien naturalisé et où on le cultive surtout pour son fruit. Par les considérations que nous avons précédemment émises, il a été connu et estimé de toute l'antiquité. Ainsi, les anciens livres hébreux nous apprennent que dans certaines cérémonies les prêtres de cette nation ornaient de Grenades leurs habits sacerdotaux. Des mé- dailles phéniciennes et carthaginoises représentent Proserpine (ou Per- séphone) tenant à la main une Grenade, fesant ainsi allusion à l'aventure mythologique que voici : Cueillant un jour des fleurs dans une prairie, près d’un bois sacré, sur le bord du Caïstre, en Sicile, Proserpine, accompagnée de la nymphe Cyane, fut enlevée par Pluton (1), malgré l'opposition de celle-ci, que le Dieu furieux changea en fontaine pour l'en punir, Diane, sa mère, la cherchant partout, apprit par la nymphe Aréthuse quel était le ravisseur ; pour se faire rendre (PS Ur cs . quo dum Proserpina luco Ludit, et aut violas, aut candida lilia earpit : Dumque puellari studio ealathosque sinumq Implet, et æquales certat superare legendos, Pæne simul visa est, dilectaque raptaque Diti. Ov. Metam. V. GRENADIER DE MADAME LEGRELLE, sa fille, elle recourut à l'autorité souveraine de Jupiter, qui s’y engagea, à la condition qu’elle n'aurait encore rien mangé depuis son entrée dans les Champs-Elysées (partie de l'enfer des Anciens). Elle court aux enfers, voit sa fille et s'apprête à l'emmener, mais les destins s’y opposent : Ascala- phe, fils d'Ophné ét de l’Achéron, l'avait vue cueillir une Grenade et en sucer quelques grains (1), tandis qu’elle se promenait dans les jardins de Pluton. Il revèle le fait, et Proserpine, folle de douleur, prend, pour se venger de ce vil délateur, de l’eau du fleuve Phlégéton, la lui jète au visage, et le change en Hibou (2). Jupiter, pour consoler la mère, décida que sa fille passerait tour-à-tour six mois sur la terre et six mois dans les enfers. De plus, le dit Hibou, comme on sait, devint l’un des attributs de Minerve, qui le prit sous sa protection, en qualité d’espion nocturne. Les Anciens, qui n’y allaient pas de main morte en fait de métamor- phoses et des plus excentriques, attribuaient également au Grenadier une orginaire aussi extragante que merveilleuse. Nous allons la raconter. L'île d’Eubée possèda longtemps une statue de Junon, tenant de la main droite un sceptre et de la gauche une grenade. Celle-ci, sans doute, était un présent de son époux ou une allusion à l'aventure suivante, que rap- portent l'historien Pausanias et le philosophe Arnobe, contemporain de Dioclétien, et plus tard converti au christianisme : Il existait un rocher (loco...?) d’un volume extraordinaire, des frag- (1) Non ita fata sinant, quoniam jejunia virgo Solverat, et cultis dum simplex errat in hortis Puniceum curva decerpserat arbore pomum ; Sumptaque pallenti septem de cortice grana Presserat ore suo. Solusque ex omnibus illud Viderat Ascalaphus . . , . . . Ov. Ibid. Septem, dit ici Ovide; mais dans ses Fasres, il raconte autrement le fait: ce sont seulement trois grains qu’elle mange, et ce n’est plus Ascalaphe qui la dé , mais bien Mercure, envoyé exprès sur les lieux pour vérifier le fait : Tartara jussus adit sumptis Caducifer alis ; Speque redit citius, visaque certa refert, Rapta tribus, dixit, solvit jejunia granis, Punica quæ lento cortice poma tegunt. Fastorum, lib. 1V. Gette double et intéressante contradiction ne nous parait pas avoir été signalée par les Mythologues. (2) Que le lecteur nous pardonne cette dernière citation, en faveur de la beauté des vers et de la fidélité du portrait : Ingemuit regina Erebi, testemque profanum Fecit avem : sparsumque caput Plegethontide lympha In rostrum, et plumas et grandia lumina vertit. Ille sibi ablatus fulvis amicitur ab alis : Jnque caput crescit longasque reflectitur ungues, Vixque movet natas per inertia brachia pennas ; | Fœdaque fit volucris, venturi nuncia Juctus, Ignavus bubo, dirum mortalibus omen. Ov. Ibid. GRENADIER DE MADAME LEGRELLE, ments duquel, jetés par Deucalion et sa femme Pyrrha, naquirent les hommes qui repeuplèrent la terre après le Déluge; ce rocher, connu sous le nom d’Agdus, était d'une beauté telle que Jupiter s’en éprit, le changea en femme et en eut un fils, qui recut le nom d’Agdestis. Celui, monstre hermaphrodite, terreur à la fois des Dieux et des hommes, se retrancha, on n’en dit pas la raison, l’attribut du sexe masculin; et du sang qui en coula naquit le Grenadier, dont les fruits, par leur couleur, rappèlent la sanglante origine. Le père Rapin, après avoir décrit en beaux vers (Hort. lib. 2. vers. 595-615) cet arbre, sa fleur et son fruit, vers que nous passons ici à regret, lui donne une origine bien différente, et probablement tirée de son poétique cerveau. Il raconte (/bid, vers. 615-630) qu’une jeune maure, d'ancienne famille et d’une grande beauté, nourrissant dans son sein une ambition démesurée, était allé consulter les oracles de Dieux, dont la ré- ponse ambiguë sembla lui prédire un trône; que, rencontrée par Bacchus, qui revenait de conquérir les Indes, celui la trompa sous la promesse du mariage ; mais qu'’abandonnée bientôt, elle fut ensuite changée en un arbre (le Grenadier), dont la couronne de fleurs et de fruits, par leur beauté et leur coloris, rappèle la beauté et les belles formes de la jeune africaine. Nous ne nous ferons pas l'écho de toutes les contes que débite, çà et là, Pline dans divers chapitres de son Histoire naturelle, au sujet des vertus mirifiques de toutes les parties du Grenadier (V. præcipue lib. XXIIL. c. vi, où il insiste pour en faire cuire le jus dans une marmile neuve, comme devenant alors plus efficace); on sait que, selon lui, toutes les plantes qu'il cite étaient des panacées universelles; mais par contre, ce qu'il rapporte des usages qu’on en retirait de son temps, est encore vrai de nos jours. Après en avoir assez exactement décrit le fruit et les saveurs diverses de ses noyaux, il dit (Hist. nat. lib. XII. cap. x1x.) qu'on en employait l'écorce pour achever la préparation des cuirs (corticis major usus ex acerbis ad perficiendia coria); que sa fleur, sous le nom de balauste, qu’elle conserve encore aujourd’hui dans les pharmacies, est utile en mé- decine et pour la teinture des vêtements (flos balaustium vocatur et me- dicinis idoneus et tingendis vestibus). Nous trouvons dans le même cha- pitre (1. c.), un passage important pour l’histoire de la Botanique, et passé sous silence par les commentateurs et même par les naturalistes qui se sont occupés de la botanique des Anciens (à ce qu’il semble, du moins, car nous ne le voyons cité par aucun d’eux), et qui indique clairement qu’ils connaissaient la variété à fleurs blanches : Samia et Ægyplia, dit-il, parlant d’après les auteurs grecs, distinguuntur erythrocomis et leucoco- GRENADIER DE MADAME LEGRELLE, mis. Les Anciens distinguaient aussi un Grenadier apyrenon (sans pépins), qu'on mangeait comme des poires; mais sans aucun doute, il s’agit là de tout autre fruit que de celui du Grenadier (V. Pline, 1. e.; Jonston, 1. c.). Ajoutons, pour terminer ces généralités, déjà, malgré nous, peut-être un peu longues, qu'il est probable, que la ville et la province de Grenade (Granada), en Espagne, tirent leur nom de la grande quantité de Grena- diers qu'on y cultivait (et qu’on y cultive encore), et qui y avaient sans doute été importés par les Maures, lors de la conquête. Il n'existe en réalité qu’une seule espèce de Grenadier : celle, en effet, que quelques botanistes en ont citée comme distincte, sous le nom de nana, et comme indigène dans l'Amérique méridionale, ne diffère en rien du type, et surtout de sa variété à fleurs jaunâtres ou blanchâtres, que par sa petite stature et ses fleurs de ces dernières nuances, ou rougeâtres : altérations qu’elle doit vraisemblablement au climat de ces contrées, où l'ont jadis introduite les Espagnols et les Portugais, pour jouir là encore d'un fruit qu’ils aimaient. Dans les jardins, toutefois, sous l'influence de la culture en grand, elle a produit diverses variétés sous le rapport du coloris des fleurs et de la multiplicité des pétales. Ainsi, les fleurs sim- ples et rouges du type sont devenues semi-doubles, doubles ou pleines; ou blanchâtres, ou jaunâtres (1), ou lavées plus ou moins de rouge, et de même semi-doubles, doubles ou pleines, Sous le rapport du fruit, on a constaté les mêmes variations de coloris ; il est extérieurement ou rouge, ou rose, ou violacé, où vineux, ou même jaunâtre; quelquefois strié de plusieurs de ces nuances sur un fond différent ; la saveur de sa pulpe elle-même a également varié; elle est plus où moins douce ou acide, ou mélangée de ces deux qualités ; elle est à la fois astringente et rafraichis- sante; on en fait des confitures et des boissons fort agréables. Elle est fort utilisée en médecine, ainsi que l'écorce du fruit, qu'on emploie comme un puissant astringent, sous le nom de malicorium (pomme, cuir) : dénomination provenant sans doute de l'emploi qu'on en fesait pour la préparation des cuirs ; pour ceux surtout, et probablement, dits cuirs de Cordoue, si longtemps célèbres et recherchés encore de nos jours par les amateurs d’antiquités. Aujourd’hui, également, cette écorce est employée au grand et au méme usage par les habitants du littoral méditerranéen africain, qui en teignent leurs cuirs fins en jaune ou en brun. Enfin, on en prépare une fort bonne encre, et on sait combien elle est efficace pour la destruction du ver solitaire (Tænia). (1) Ces deux variétés ont été, dit-on, introduites de Ja Chine, dans les premières années de notre siècle (1810). Elles sont beaucoup plus sensibles au froid que le type et ses variétés directes. GRENADIER DE MADAME LEGRELLE. Dans les pays où cêt arbre abonde naturellement, on en fait des haies, qui deviennent impénétrables par la multiplicité de leurs rameaux devenus épineux et cent fois entrelacés, et qui, en outre, en raison sans doute de leur amertume extrême, présentent l'avantage immense de n'être broutés par aucun animal. Dans le midi de l’Angleterre, non loin des bords de la mer, comme sur les côtes occidentales de la France, il peut sup- porter les hivers à l'air libre, mais il n’y fructifie pas (1). Dans le centre et le nord de l'Europe, il exige impérieusement l'abri de l’orangerie (2). On le tient donc en pot ou en caisse, et tout le monde sait quel bel effet il déploie encore ainsi; tout le monde connaît ces énormes Grenadiers, qui font, pendant la belle saison, la décoration des grands jardins privés et publics, tels, parmi ces derniers, ceux du Luxembourg, des Tuileries et de Versailles : Grenadiers dont bon nombre ont plusieurs centaines d'années d'existence; et qu’on alterne pour le coup-d’œil avec des Lauriers- Roses et des Orangers, Si le Grenadier offre le grand inconvénient de perdre tôt ses feuilles et de les renouveler tard, en revanche, la beauté de ses fleurs, qu’il donne en quantité, en dédommage amplement l'amateur, qui peut en jouir même sur des individus très jeunes et hauts à peine de quelques centimètres. Il ne s'élève guère à plus de 5 ou 7 mètres; le tronc en est robuste, tor- tueux, court; ses branches sont nombreuses, entortillées, divariquées ; ses ramules, innombrables, grêles, filiformes, pour ainsi dire, deviennent épineux et portent des feuilles très nombreuses, subcoriaces, caduques, très glabres, variant beaucoup de forme, mais toujours elliptiques ou lancéolées, obtuses ou pointues, ondulées, très brièvement pétiolées, le plus ordinai- rement éparses, quelquefois opposées ou même verticillées, longues de 5 à 6 centimètres, sur un diamètre proportionné, d’un vert gai et luisant. Les fleurs (calyce et pétales) d’un rouge vif, jaunâtres ou blanchâtres, ete., comme nous l'avons déjà dit, sont ou solitaires ou disposées par deux, trois et plus, terminales, très brièvement pédonculées. Le calyce est tur- biné-oblong, charnu, et se découpe au sommet en 5 ou 7 lobes deltoïdes, calleux au sommet ; plus tard il devient un fruit sphérique, gros, à l'état sauvage, comme une forte noix, comme une grosse orange dans les indi- vidus cultivés, et renfermant alors une foule de graines nidulantes, dans (1) Nous lisons à l'instant dans le No du 5 décembre 1857 du Gardener’s Chronicle, qu’un individu de la variété à fleurs jaunes, haut de treize pieds, planté contre un mur au midi, et sans aucun abri en hiver, y fleurit abondamment et a donné cette année (mais sans doute à cause des chaleurs exceptionnel- les que nous avons eues) des fruits parfaitement mürs, d’un diamètre de deux à trois pouces, jaunes du côté de l'ombre, roses et rouges du côté du soleil ; grâce aux soins de W. Scorer, jardinier de M. H. Spen- cer (Woodlands, Havant, Hants). (2) On peut même, en hiver, le conserver dans une eave. TOM. V. — JANV. 1858. 2 GRENADIER DE MADAME LEGRELLE,. une pulpe d’une saveur un peu stiptique, mais for® agréable au goût. Dans la fleur simple, les pétales, plus petits que le calyce (celui n’a pas moins de 5 ou 4 centimètres de long), sont en nombre égal aux divisions du ca- lyce, orbiculaires, plissés et insérés à leur bord. Les étamines, extrême- ment nombreuses, partagent le coloris de la fleur, sont rouges ou jau- nâtres, etc., comme elles. Le style est solitaire, simple et a son stigmate capité (ete. — V. CHARACT. GENER.) Les botanistes ne sont pas encore unanimes sur la place que doit occu- per définitivement cette belle plante dans la série des êtres végétaux. En général on est d'accord pour en faire le type non seulement d’un genre, mais même d’un groupe particulier, que les uns regardent comme distinct, en le rapprochant des Myrtacées, et que d’autres y joignent, en en fesant seulement une tribu séparée; et cependant un caractère différentiel de premier ordre, nous semble devoir trancher souverainement la question, la structure particulière de l'ovaire (fruit) (1). Chez les Myrtacées, comme on sait, l'ovaire pluriloculaire est simple, formé de carpelles juxtaposées ; chez le Punica, il est double, à deux étages, pour ainsi dire, différemment constitués, séparés chacun par un épais diaphragme horizontal, et dont le supérieur est 5-9-loculaire, à placentaires centraux ; l’'inférieur 3-locu- culaire, à placentaires pariétaux seulement. Chez les premières, les graines sont des nucules à test membranacé ; chez notre plante, ce sont des baies dont la pellicule (test) externe, mince et translucide, couvre une pulpe abondante et aqueuse, etc. Des caractères secondaires appuient encore celte séparation, comme la non ponctuation du feuillage, des cotylédons foliacés et enroulés, etc. Du reste, pour aider à l’élucidation de la question, nous joignons ci-dessous les analyses de la fleur du Grenadier, dues au savant crayon de M. Decaisne, et que nous empruntons à l'ouvrage de M. Lemaout (I. c.) Il est bien temps, pensons-nous, d'arriver enfin à l'objet véritable de notre article, l’'élégante variété de Grenadier, dont nous donnons ci-contre une belle et exacte figure. Elle est originaire de l'Illinois (États-Unis), d'où elle a été envoyée, il y a sept ans, à Madame Legrelle-d'Hanis, amateur distingué à Anvers, par une dame belge de ses amies, Madame Parmentier, établie dans cette contrée, et grand amateur de plantes elle-même, en l'assurant que l’exem- plaire qu’elle lui adressait était Le seul de son espèce. Elle lui en donnait en (1) M. Lindley, d’une opinion contraire, la corrobore de raisonnements et d'exemples, d’une grande valeur sans doute, mais qui ne nous paraissent pas absolument concluants (V. Veget. Kingd, 735) GRENADIER DE MADAME LEGRELLE. même temps la description de la fleur, qui s’est trouvée exacte, cette année même, où cet exemplaire a fleuri, chez Madame Legrelle, pour la pre- mière fois depuis son introduction en Europe. Elle est aussi vigoureuse et aussi florifère que le type; ses fleurs, gran- des, absolument pleines, dans toute l’acception du mot, sont admirable- ment panachées de rouge et de jaunâtre, dont la première teinte occupe toute la base de chaque pétale, et la seconde le sommet. On voit par là que ce nouveau produit horticole provient du croisement d’une variété à fleurs rouges avec une autre à fleurs jaunâtres. Ce sera une agréable et importante addition aux végétaux qui décorent en été les terrasses, les perrons, les marches d’escaliers, etc. L'établissement Verschaffelt possède une partie de l'édition de cette variété, dont MM. Jacob-Makoy et C° ont acquis de Madame Legrelle la propriété entière. Il est donc à même d’en céder de jolis individus au même prix et à la même époque que celles que fixeront les acquéreurs. Cu. L. Explication des Figures analytiques (Voir ci-après.) Fig. 1. Une fleur du Grenadier sauvage. Fig. 2. Diagramme d'icelle; a, segments calycinaux; b, pétales; c, étamines; d, ovaire. Fig. 3. Coupe verticale d’icelle ; a, ovaire supérieur ; b, ovaire inférieur. Fig. 4. Deux étamines. Fig. 5. Coupe horizontale du premier étage. Fig 6. Coupe horizontale du second. Fig. 7. Une graine (baie); la semence au milieu. Fig. 8 et 9. La même, plus développée et cou- pée horizontalement et verticalement ; le centre montre les cotylédons. CULTURE. (OrANGERI£.) Dans toutes les parties du nord de l'Europe où le Grenadier, et surtout ses variétés à fleurs blanches, jaunes ou panachées (comme celle dont il s’agit), ne peuvent supporter les hivers à l'air libre, on devra le tenir en pot ou en caisse, qu’on abritera pendant les gelées dans l’orangerie ou dans une serre froide. On le plantera dans une terre compacte, bien substantielle, qu’on entretiendra humide pendant toute la phase de la vé- gétation, mais comparativement sèche, dès que les feuilles commenceront à jaunir et à tomber. Dans quelques situations bien abritées, on peut le palisser en espalier, en l’abritant cependant par de doubles paillassons ou des châssis volants, en compagnie de beaucoup d’arbres et arbrisseaux précieux et frilleux comme lui. On le multiplie facilement de boutures, faites en mai et en juin, ou par la séparation et l’empotage immédiat-des drageons du pied. Les belles variétés, indiquées ci-dessus et celles dont il s’agit, peuvent être facilement multipliées par le greffage sur sauvageons ou sur la variété commune, pendant les mois de juillet et d'août. À: Y. 2 ST 2 NE EE. re | æ Æyrore rte ll jpuus dit Pnicx RP Æ. lype > / . € ; Sn RE ANT an AAuT AE eee P Stroobané, aa. rat pire tn Æ'orlo Verschaffei. : Litk de L.Streob @ GATE Ah M P b. 2 ) TAÔ Kærup Le A”. SIEB. Japon (Chassis froids.) À. Verschaffele pub. Planche 157. IRIS KÆMPFERI, IRIS DE KÆMPFER. Évyrm. Des, «dos V. 105 (hs = Iris, idis, f. Iris, messagère de Junon (4), fut méta- morphosée par cette déesse, en récompense de ses services, en l’arc-en-ciel, qui porta son nom : nom que l’on a ensuite appliqué au genre de plantes qui nous occupe, en raison de la multiplicité et de la vivacité des couleurs qui décorent les fleurs de ses diverses espèces, et rappèlent celles de ce phénomène météorique (2). IriDACEÆ S ELEUTHEROSTEMONEZ. CHARACT. GENER. Perigoni co- rollini 6-partiti superi {ubo brevi, limbi 6-partiti laciniis exter. sæpissime re- flexis et basi barbatis (intus ad margi- nes sulci oriuntur cristæ duæ barbatæ) v. rarius nudis; inter. erectis (cum ex- ter. alternantibus) sæpe minoribus v. nonnunquam minimis. Sfamina 3 peri- gonii lac. exter. basi inserta (5), flamen- lis filiformibus v. subulatis, antheris oblongis basifixis (extrorsis). Ovarium inferum obsolete trigonum 5-loculare; ovulis plurimis in loculorum angulo cen- trali biseriatis (superpositis v. alternatis) horizontalibus anatropis. Stylus trique- ter basi sæpius cum perigonti tubo con- natus, stigmatibus 5 (sæpe) petaloideo- dilatatis supra carinatis subtus canali- culatis plica apicali transversa bilabiatis staminibus oppositis(£). Capsula coriacea 3-6-hexagona 5-locularis apice loculi- cido-trivalvis. Semina plurima horizon- talia (V. quid diximus de ovulis) com- presso-plana marginata, rhaphe tenui intra testam laxam libera. Embryo axillis albumine carnoso multo brevior, eætre- milale radiculari umbilicum attingente infera. Herbæ perennes in hemisphæræ borea- his temperatis obviæ, nonnullæ aquaticæ; rhizomate tuberoso (sæpe repente-pro- ressivo ramoso radicante v. etiam fi- roso) v. rarius bulboso, foliis grami- neis interdum quadrangularibus sæpis- sime ensatis equitantibus; caule (scapo) sæpius compresso ramoso; floribus spe- ciosis magnis terminalibus solitariis v. spicatis (corymbosis, v. paniculatis, v. eliam radicalibus diversissime splendi- dissimeque coloratis), spathis 1-multi- floris. Exouicu. Gen. PI. 1226. (phrasib. italic. inter parenth. nostris). ris (Tneopur., Diosc., Puix.; Fucns, Marnioz. et omn. veter. bot.!) L. Gen. 57. GæÆnrtTn. Fr, 1. 58, t. 15. Lamx. Hlustr, t. 53. Dict. III. 295. Scaxuur, Handb, ss ste. mie Irim de cœlo misit Saturnia Juno. Vins. En. pis d'avt H'Aby Aeuxa tra &yyEAoS fade, () Ay200 d'irrapirr rporiQy môd'us axée Vus. (”) RS RE Van eds et Howène, Iliad. 111. 121. 129, induitur velamina mille colorum Iris, et arquato cœlum eurvamine signat. 0x. (3) In Jridibus ipsis : eisque opposita dein sub brachiüis stigmatosis styli petaloideo-dilatatis celata. (4) Revera : hæc sunt ut supra diximus, brachia styli vera dilatata; prope articulationem apiealem et bifidam, et infra, unum quodque lamellulam (stigma verum) stigmatosam præbet. (*) Mais la messagère Iris se présenta à Hélène aux bras blancs... (**) Æt la véloce Iris, se tenant debout près d'elle, lui dit + IRIS KÆMPFERI. t. 5. F. Ness, Gen. F1. Germ. fase. V. t.18. Juss. Gen. 57. Anazs. Scanzz. Fam. nat. Ordo ett. 61. Meissn. Gen. PI. 392 (294). ete. — DC. in Rep. Lil. t. 48. 256. 263. 295. 556. 560. Bot. Mag. t. 1. 9. 16. 21.50. 56. 58. 61. 91. 187. 412. 551. 540. 615. 669-71. 679. 681. 685-7. 693. 705. 787. 870. 986. 1113. 1193. 1130. 1151. 1261. 1595. 1405. 1496. 1504. 1514. 1515. 2259. 2596. 2551. 2455. 2598. 2861. 2886. Bot. Reg. t. 246. 549. SOI. S1S. 1218. 1404. 1876. t. 1. Mise. 42. 62 (1840). Misc. 79, t. 55 ee t. 10. 59 (1847). Ture. Dict. Sc. nat. XXII. 456. t. 61. Rercus. F1. ex. t. 38. 39. Len. in Linn. V. 577. Rove, Himal. t, 90. 91. Hoox. et Dec. Ann. Sc. nat. IL. p. 237 (1834). Anx. Bot. Bercn. 595. Spacn. Ann. Sc. nat. 5es. V. 89. Engl. bot. t. 2818. Lonp. Bot. Cab. t. 685.1081.1843. 1861. SWEET, Brit. F1. Gard. t. 41. 68. 74. 96. 110. 118. 255. 274. s. 9,1. 56. 254. 321. 146. STEINH. Ann. Sc, nat. 2%s, XI. 49. Fiscu. ibid. 512. Savr, ibid. XII. 139. Wap. Annal. I. 816. ILL. 611 (Conr. de citat. auct. î multis et subgen.). etc. etc. — Iris, Xyphium, Hermodactytus et Sisy- rinchium Tour. Inst. t. 186-7. SWEET. Br. FI. Gard. t. 146. — Jsis TKATTIN. Tab. 668. CHARACT. SPECIF. Rhizomate Tota glaberrima, foliis lineari-angustatis ensiformibus læte erectis subacuminatis, margine brevis- sime membranaceo ancipiti, nervo medio utraque facie consimili acuto prominente, sæpe 1-2 nervis etiam elevatis concomi tantibus, aliis plus minus elevatis (0,30- 60 + 0,01-1); scapo cylindrico subglau- cescente paulo superante simplici (an semper?), foliis basi vaginato, superis distantibus multo minoribus; spatha bi- flora (an amplius?), valvis lanceolatis oppositis subglaucescentibus ; floribus amplis: segm. extern. lælissime lilacinis, creberrime tenuissime clegantissimeque purpureo reticulato-venulatis, limbo la- tissimo oblongo-rotundato deflexo pa- tulo ad basim auream maculam præ- bente; intern. violaceis late longeque unguiculatis canaliculatis, dorso crassis- simo viridulo (marginibus elevatis te- nuissimis violascentibus) intus auratis, mediana linea crassa maxime elevata concolore; angustissimis sensim versus apicem dilatatim rotundatis, apicibus sese invicem imbricantibus; filamentis brevibus applanato-lineari-oblongis, lo- culis antherarum filam. longioribus mar- ginesque occupantibus, polline aureo ; ligulis stigmatosis (stigmata) 5 basi coadunata (membrana tenui adhærente suffulta) in pedicellum trigonum desi- nentibus angustissimum, stamina celan- tibus segmentaque externa curvatim con- comitantibus late petaloideis carnosis dorso rotundatis intus sulcatis apice articulato-bifidis, divisionibus ovatis re- curvulis. Ovarium oblongo-trigonum, angulo tenuiter unoquoque sulcato, ovu- lis numerosissimis biseriato-alternatis. Nos. ex vivo. . ris Kæmpferi Sies, ]....? an adhuc Msc.? (Catal. 1856). tot ne UT Tout enthousiasme et toute hyberbole à part, est-il un second genre de plantes dont la Nature, de son inépuisable et fertile palette, se soit plu à peindre les fleurs de couleurs plus variées et plus éclatantes ? Si cette question nous était posée, nous n ment; mais nous conviendrions que, tres genres il est des plantes aussi “hésiterions pas à répondre négative- si dans un très grand nombre d’au- admirables pour Ja diversité et la splendeur du coloris floral, il n’en est aucun qui offre, sous ce rapport, un aussi magnifique ensemble, Aussi les Anciens, nos maîtres toujours en poésie, quoiqu’on fasse ou qu’on dise (poésie d’ailleurs si facilement supérieure par l'agencement har- monieux de leur admirable idiome, ou grec ou latin), nos maîtres encore en imagination, avaient-ils, Comparaison aussi juste qu’ingénieuse, assimilé l'iris fleur à l'Iris arc-en-ciel, et en avaient-ils donné le nom aux espèces qu'ils en connaissaient, et en tête, l’Iris germanica des modernes, nom de IRIS KÆMPFERI. la messagère des Dieux, à l’écharpe multicolore, fixée ensuite par Junon dans les Cieux, sous celui d’Are-en-Ciel, comme le dit notre étymologie. Floret (Iris) diversi coloris specie, sicut arcus cœlestis, unde et nomen (Pain. Hist, nat. lib, XXI, cap. 7). Et ce nom charmant, les modernes, depuis la renaissance des sciences, se sont à l’envi empressés de l’'adopter. Adrien Van Royen, auteur hollandais d’un poëme élégiaque sur les amours et les mariages des plantes (1), et botaniste distingué pour son temps, dit, sur le même sujet, dans une épitre à son célèbre compa- triote Boerhaave : Iris cœlesti sortita est nomen ab arcu Et vario florem tincta colore micat. Le père Rapin, dans son poëme des jardins : Tunc et cœlesti quæ dicitur ab arcu Splendebit, flores variata coloribus illis, Quos pluvia accipiunt adverso nubila sole ; Iridis at species varias variosque colores Distinguet, variis pro tempestatibus annus. Hort. lib. I. v. 222-6. Mollevaut, dans son poëme des fleurs (chant L), compare et caractérise ainsi, en quelques vers rapides et charmants, les fleurs suivantes, parmi lesquelles il cite favorablement l'Iris : La Renoncule s’environne De l'éclat d’un riche manteau, Et la Tulipe se couronne D'un diadème encor plus beau. L'OEillet étale ses nuances, Le frais Jasmin l'or le plus pur, Les Iris leurs magnificences Et la Pervenche son azur. Nous devons, en raison de notre cadre et pour ne pas abuser de la bienveillante attention du lecteur, borner enfin nos citations. Nous ne dirons donc plus qu’un mot. Dans le langage des fleurs, l’/ris bleue (E. ger- manica) signifiait confiance ; la blanche (J. florentina), ardeur ! (2). Si l'Iris a été tant admirée des Anciens, elle ne l’est pas moins des Modernes ; et quel jardin de nos jours n’en renferme pas un certain nombre d'espèces et de variétés? Dans ces derniers temps, on en a vu surtout cultiver certaines espèces, pour les croiser entre elles et en obte- (1) Carmen elegiacum de amoribus et connubiis plantarum, etc. Lugd.-Batay. in- 4o, 1732. (2) Nous donnerons Prat croyant être agréable surtout à nos aimables lectrices, la liste com- plète des plantes qui I t le langage des fleurs. IRIS KÆMPFERI. nir des variétés, lesquelles, pendant plusieurs années, ont été recherchées avec un certain engouement; mais, il faut le dire, les espèces types, choi- sies sans grand discernement, avaient produit un assez grand nombre de variétés, sans doute bien variées, mais dont bien peu rappelaient le coloris splendide des parents et avaient, pour la plupart, des couleurs indécises ou ternes. Cette hybridation reste à faire, et puisse-t-elle tomber entre les mains habiles et sagaces d’un horticulteur, ayant suffisamment la science de l'opposition des couleurs, pour marier artistement les sujets, dont il espèrera tirer une brillante progéniture. Les botanistes admettent un assez grand nombre d'Iris. Steudel, dans son Vomenclator botanicus, en éaumère cent vingt-deux, qu’il accompagne d’une synonymie très considérable. L’Hortus botanicus de Sweet (der- nière édition) en indique quatre-vingt-deux, comme ayant été introduites et cultivées dans les jardins, mais qu’il faut comprendre dans le nombre précédent, auquel nous devrons ajouter une vingtaine d'espèces nouvelles, indiquées et décrites par différents auteurs (V. Wazr. Annal. I et HI). On peut donc estimer la totalité des Iris connues, sauf quelques doubles emplois, à environ cent trente espèces distinctes. M. Spach (1. c.) les répartit en quinze sous-genres, longuement et minutieusement caractérisés, que le défaut d'espace nous empéche de reproduire ici et auxquels nous ren- voyons le lecteur studieux (V. également, Waur. Annal, 1, 816); mais, comme l’auteur malheureusement n’a pas embrassé la totalité des espèces connues, il résultera nécessairement de ces omissions, que ces sous-genres devront être révisés et amendés, L'importance ornementale des plantes de ce genre nous a engagé à citer le plus grand nombre de figures qu’il nous a été possible (1), afin que l'amateur püt en les consultant se renseigner sur la valeur jardinique de chacune d'elles, et à en enrichit ensuite son jardin en connaissance de cause. Nous lui recommanderons spécialement toutefois, comme absolu- ment belles: les Jris sambucina, squalens, pumila (et var.), biflora, fœtidissima, lutescens, aurea, setosa, germanica, neglecta, spuria (et var.), longispatha, ochroleuca, Monnieri, pallida, cristata, desertorum, furcata, lurida, Pallasi, graminea, prismatica, florentina, virginica, halophylla, zyphium, xyphioides, brachycuspis, versicolor, persica, tuberosa, sibirica (et var.), susiana, ete., etc., et celle dont il s’agit, Toutes ces belles plantes habitent les parties tempérées de l'hémisphère (E) Nous avons passé sous silence, comme peu exactes, toutes les figures donné ; ; par les anciens bota- nistes : Fuchs, Mathiole, Daléchamp, Camerarius, Dodoens, De l’Obel, Tabernæmontanus, les deux Bau- hin, Sweert, etc., etc. IRIS KÆMPFERI. boréal, et quelques-unes s'avancent même jusque près du pôle. Elles se plaisent en général dans des endroits frais et humides, dans les près, sur la lisière et dans les clairières des bois, sur les bords des eaux; plus rarement dans les endroits secs et exposés à toutes les ardeurs du soleil, sur les décombres, les vieux murs, les toîts de chaume, etc. Les rhizômes de quelques-unes d’entr’elles, comme celles des J. germanica, florentina, pseudo-acorus, ete., sont employés dans la Médecine, la Parfumerie et la Teinturie. Dans le commerce, outre les fris à rhizôme tubéreux, rampant et pro- gressif, dont les feuilles sont planes, ensiformes et distiques, et les fleurs barbues ou non, on cultive en grand deux espèces à rhizôme tuberculeux, à feuilles cylindracées, les Z. xyphium et xyphioides, qui ont produit par la culture un assez grand nombre de charmantes variétés, que l'on dis- tingue en deux catégories, les ris anglaises et les Iris d’Espagne. On les reconnaît au premier aspect par la sveltesse et la hauteur des scapes, la richesse et la vivacité des coloris floraux. Nous les recommandons spé- cialement à l'attention des amateurs. Mais il est bien temps de conclure et d'arriver enfin à celle qui doit surtout nous occuper ici spécialement. L'Iris Kæmpferi, comme le démontre la figure ci-contre, dont nous pouvons garantir l'exactitude (elle a été exécutée sous nos yeux el sous notre contrôle), peut lutter pour la beauté et le riche coloris de ses amples fleurs avec toute autre espèce connue. Parmi ses nombreuses congénères, elle se montre parfaitement distincte par ses caractères spécifiques et de- vient donc une charmante addition aux collections de plantes de plein air. (V. la notice de culture). Elle est encore fort rare, et nous regrettons bien vivement de ne pouvoir en consigner ici l’histoire. Nous ne savons à ce sujet que ce qui suit : elle est originaire du Japon, d’où elle a été très ré- cemment introduite par l'initiative de M. Siebold. Nous l'avons vue, pour la première fois (et en fleurs), au mois de juillet de 1857, dans l'établisse- ment Verschaffelt, où nous avons pu la décrire et la faire figurer d’après nature, et à qui les amateurs pourront s'adresser pour se la procurer. En face de notre belle planche, et en raison de la phrase spécifique dé- taillée que nous en avons donnée ci-dessus, il serait oiseux d'en donner ici une description botanique. Cu. L. ot TOME V. — JANV. 1858. IRIS KÆMPFERI. a po rer Î Explication des Figures analitiques. Fig. 1. Stigmate pétaloïde; a, superficie stigmatique; b, coupe basilaire dudit ; e, divisions pétaloïdes apicilaires incurves. Fig. 2. Coupe basilaire d’un segment périanthien interne. Fig. 5. Une étamine; a, a, loges latérales de l’anthère. Fig. 4. Coupe verticale d’une loge pour montrer l'alternance des ovules. Fig. 5. Coupe transversale de l'ovaire. CULTURE. (Cm. Fr. Pc. Aïn.) Il est vraisemblable que cette belle espèce pourra, comme tant d’autres, supporter nos hivers à l'air libre, moyennant tout au plus une couverture de feuilles et l'abri d’une double tuile inclinée, pour en éloigner les eaux glaciales de l'hiver ; mais en attendant que l'expérience ait prononcé à ce sujet, il sera prudent de la cultiver en compagnie d’autres plantes bul- beuses ou tuberculeuses (Lis, Amaryllis, Antholyzes, Ixia, Alstræmè- nes, etc., etc.), sous châssis froids, ou en pots qu'on rentrera dans Ja serre froide ou l’orangerie, bien à l'abri des gelées ou de l'humidité, Terre légère, mais riche en humus; bon drainage. Multiplication par la division des rhizômes. AOL | HYBRIPA.) chaude . 7 | Ê J de. Dés Prune fé Semis ( À. Versch.) À Verschif” - Planche 158. sauna PRINCE TROUBETZKOÏ ( CU Fe + Nes de BrcoNaGe. er Ervu. Cranacr. GENE. et sur. More tite” quando de ‘Hybridis versatur, non exponimus ! Begovia hæc per. fééondetianert Smitu) et B, œanthina W. Hook, (Bot. adulterinam ex Z Griffithii W. Hook. | Mag.t. 4685) var. marmorata Horr. in Bot. Mag. t. 4984; B.picla Honrtuz. nec horto Verschaffeltiano gandavensi enata. SR PP PP PRIT SDS SR . re Il ne faut rien moins que l'apparition dans les cultures de ce superbe hybride de Begonia, pour que nous excusions quelque peu l'hybridation, selon nous, intempestive et tout-à-fait inutile dans un genre si nombreux, si richement et si magnifiquement doué par la Nature. Au premier aspect, et sans avoir besoin de s’enquérir quels en sont les parents, on voit qu'il est né de la B. Griffithii W. Hoox. 1. s. e. (B. picta Honr.), fécondée par la 2. xanthina W. Hook. Bot. Mag. t. 4683 (Cu. Len. Jardin fleur. IV. PI. 572. Jllust. hort. I. Misc. 51), var. marmorata Horr., et par la charmante B. rubro-venia W, Hook. Bot. Mag. t. 4689. Une seule fleur a été fécondée par le pollen de ces espèces, et des grai- nes fertiles qu’elle a données ont été obtenues trois hybrides : celle dont il s'agit, la B. madame Wagner, que nous allons figurer aussi très prochai- nement, et la B. miranda, plus belle peut-être encore que les deux pre- mières. En vérité, tout hybridophobe que nous sommes, nous sentons, malgré nous, notre aversion s’amollir à l'aspect d'objets si splendides! Notre plante a en effet l'ampleur et la forme foliaire de la première, et la riche panachure des deux autres. Comme toutes trois, elle est acaule, robus- _te; ses feuilles très amples, cordiformes, inéquilatérales, aiguës, sont en des- sus d’un riche vert brillant, nuancé-reflété de plus foncé, lavé de rouge, et parsemées de quelques poils blancs ; en dessous, d’un vert plus pâle, relevé de rouge cocciné au centre et le long des nervures principales ; finement réticulées-nervées de même, elles sont en outre largement bordées sur les deux faces de rouge cocciné ; les pétioles sont longs, velus et de cette der- nière teinte, ainsi que les pédoncules; lesquels sont radicaux, nombreux, plus courts que les pétioles, ct 4-5 flores au sommet. Les fleurs assez grandes, tétrapétales, blanches et roses, sont d'un joli effet. Elle a été gagnée dans un semis provenu des sources indiquées , en TOM. V. — FÉVR. 1858. 4 ri BEGONIA PRINCE DE TROUBETZKOÏ. 4857, dans l’établissement Verschaffelt, où elle sera mise dans le com- merce dès ce printemps. Ce sera, sans conteste, un superbe ornement de plus pour les serres chaudes. M. À. Verschaffelt a dédié ce noble gain au prince Teoubélskoï, l'un des plus éclairés et des plus nobles promoteurs de lhorticulture; aussi nous associons-nous de grand cœur à cette heureuse dédicace, car il est bon de perpétuer la mémoire des bienfaiteurs de cette belle branche des connaissances humaines, Ce. L. CULTURE. (S. Cr.) V. ci-dessus diverses notes à ce sujet (T° I à IV), à l'occasion de congé- nères.. A. V. 18 de L.Strocë : Fan A. Verschaffelé puël. ; re FÉES PORN ec ‘ AA 1 Li de L.dtrecôan£t & Cars C Hthia, pufchella ANA È AX , Planche 159. CLARKIA PULCHELLA, van. MaRgINaTA. CLARKIE JOLIE, variété à fleurs bordées de blanc. Érym. Daniez Crank, capitaine américain, compagnon de M. Lewis, dans une exploration botanique des Montagnes rocheuses (Rocky-Mountuins, Am. sept.) en 1803; ne pas confondre avec le Dr Edouard-Daniel Clarck, voyageur-bota- niste en Russie et en Orient (1799-1800), ni avec Abel Clarke, naturaliste de l'ambassade de lord Amherst, en Chine (1846). OEXOTRERACEZ ( EPiLoBieæ. CHARACT. GENER. Calycis tubo in- ferne subcylindrico 8-costato cum ovario connato breviter supra ovarium produc- to, limbi 4-partiti laciniis æqualibus in- terdum per paria cohærentibus. Petala 4 summo calycis tubo annulo glanduloso quadrilobo marginato inserta longe un- Laser unguibus apice sæpissime bi- entatis, laminis rhomboïdeis indivisis v. profunde trilobis. Stamina 8 (1) cum mes inserta, alterna iisdem opposita reviora, antheris cffætis sterilia; fila- menlis filiformi-subulatis, antheris in- trorsis bilocularibus oblongis longitudi- naliter dehiscentibus, Ovarium inferum 5-4-loculare, ovulis in loculis plurimis angulo centrali insertis uniseriatis ad- scendentibus. Stylus filiformis, stigmate 3-4-partito. Capsula coriacea 3-4-locula- ris apice 5-4-valvis. Semina (V. ovula): lesta Seth , Chalaza faciali lata mar- gine fimbriata. Embryonis exalbuminosi cotyledones carnosæ plano-convexæ, ra- dicula brevis infera. Herbæ boreali-umericanæ annuæ v. biennes, foliis alternis breve petiolatis inlegerrimis v. dentatis, floribus axillu- ribus solitariis sessilibus æstivatione nu- tantibus, petalis purpureis v. lilacinis. Exoicu, Gen. PI, 6119, Clarkia Pursu, Flor. bor.-amer. I. 260. Norraz, Gen.f. 249. DC.(Clarckia!) Prodr. HT. 52. Mrisx. Gen. PI. 120 (86). Linor. Bot. Reg. t. 1100. — ete. Torr. et Gray, F1. nord-amer. I. War. 5. 515. Rep. IE. 89. — Opsianthus Lusas. Ann | 2e sér, IL t. 157) : Petalorum lamina je a. Phœostoma Spacn (ut genus a se- quenti distinctum !), Vég. phan. IV. 592. Nouv. Ann. Mus. IV. 594: Petalorum lamina indivisa. (Stam. 8; 4 pelalis op- posila breviora ; 4 alterna triplo longio- ra, omnia fertilia; sec. Spacu!) — Bot. Reg. t. 1575. 1981. Bot. Mag. t, 5592. SwEer, Brit. Fi. Gard. IE. t. 209. b. Clarkia Sracn (ut genus!), 1. c. t. 55-595 (Pursu, L. c. t, 11. Bot. Reg. t. 1100. Bot. Mag. t. 2918. Swger, L. c. funde triloba. (Stam. 8 : uniseriata, 4 pe- talis opposita sterilia minima, 4 fertilia vix unguibus longiora ; sec. Spacu !) Div. a et b Enpuicu. 1. c. (parenth. omnibus nostris !). CHARACT SPECIF. C. 6 Euclarkia!) foliis lincaribus v. lanceolatis; petalis magnis late cuneiformibus in unguem longum attenuatis, ungue prope medium utrinque dente angusto reflexo munito, lobis patentibus denticulatis; staminibus alternis abortivis, fertilibus basi squama landnlosa auctis; stigmatis lobis valde ilatatis glabris; capsulis pedicellatis..…, Tonr. et Gray, 1. €. (?) (ex Wap. de- sumptis !). Clarckia pulchella Pursu, 1. ce. I. 260. t. 11. DC. L. c. Bot, Reg. t. 1100. Wap. I. c. 89. No 1. Bot. Mag. t. 2918. 2 Gart. Mag. IL. t. 211. Sracn, L, c. 395. Si l'on devait adopter la manière de voir de M. Spach (sans même tenir compte de l'opinion contraire d’Endlicher, de Lindley, de Walpers, ete.), (1) 12-16, see. Laxou. Bot, Reg. Is es, sed tune 4-8 abortivn, et staminodia clrss. auctor adnumerat. ! CLARKIA PULCHELLA, Var, Marginala. son genre Phæostoma, créé aux dépens du Clarkia, ne renfermerait encore que deux espèces : la C. Douglasii Seacu (Cl. elegans Dove. ex Linoz, |. c. Dow, etc.; CL. rhomboidea Dove. in Hook. FI. bor. am. I. 214; Cl. gau- roides Dove. Msc. ex Sweer, Br. FI. gard. 2° sér. t. 579), et celle dont il s’agit. Il en serait toutefois une troisième, la C. unguiculata Lino. (Bot. Reg. sub. t, 1981), que M. Spach a passée sous silence, faute sans doute d’avoir remarqué la note du PBotanical Register, dans laquelle elle est mentionnée. Or, tout bien examiné, il vaut probablement mieux, avec les auteurs que nous avons cités, et MM. Torrey et Gray, qui le plus ré- cemment se sont occupés de ces plantes ({. c.), regarder le genre Clarkia, comme composé de quatre espèces, dont trois ont les pétales indivis, les C. elegans Doucs., rhomboïdea (et gauroïdes !) Douc., unguiculata Lanv. (genre Phæostoma Srac), et une quatrième, dont les pétales sont trilobés, celle dont nous allons parler, la C. pulchella Pursu, type du genre, et qui en est aussi Ja plus remarquable. Elle fut originairement découverte dans le nord-ouest de l'Amérique par Lewis et Clark (V. l’étymologie), retrouvée plus tard dans le nord de la Californie, le long des fleuves Kooskoosky et Clark, par M. Douglas, à qui lon en doit l'introduction en Europe, en 1827. Depuis, elle orne pendant tout l'été les parterres à l'air libre, pendant la belle saison, de ses grandes el nombreuses fleurs, si curieusement découpées et d’un rose éclatant. La plante dont nous traitons spécialement ici, en est une simple variété, mais qui l'emporte en beauté sur le type, par l’ample bande d’un blane de neige, laquelle borde les sinuosités trifides de ses pétales. Cultivée côte à côte avec celui-ci et sa variété, depuis longtemps déjà connue, à fleurs entièrement blanches, elle leur opposera un contraste charmant et d’un grand effet ornemental.. Elle a été trouvée dans un semis; et ce sont MM. Carter et C°, marchands-grainiers, à Londres, qui, en ayant la pro- priété, ont cédé la moitié des graines obtenues à M. Haage, horticulteur, à Erfurt, de qui l'établissement Verschaffelt, à son lour, en a acquis une bonne partie. Toutes trois constituent une petite plante herbacée, annuelle ou bisan- nuelle, entièrement tomenteuse-pubérule, très touffue, haute de 56 à 40 centimètres et plus. Les rameaux en sont ascendants, flexueux ; les feuilles linéaires-lancéolées, très entières aux bords, subacuminées, d’un vert glaucescent. Les fleurs ne mesurent pas moins de 4 à 3 centimètres et plus ; elles sont, comme nous venons de le dire, ou d’un rose vif, relevé de cocciné au centre des pétales, ou entièrement blanches, ou, seulement, comme celles de la nouvelle venue, largement bordées de blanc. CLARKIA PULCHELLA, Var, Mmarginala. Comme l'espèce est parfaitement connue et bien répandue dans les jar- dins, nous nous dispenserons d’en donner ici une plus longue description, et nous contenterons d’en recommander vivement la culture aux amateurs, qui ne les possèderaient pas, surtout de celle du nouveau et brillant gain dont nous venons de les entretenir, CE + CULTURE. {PLEIN Air.) Culture ordinaire des plantes annuelles, c'est-à-dire semis des graines sur couche tiède et sous cloche, en mars, pour le plant, être repiqué en place, vers la mi-mai, dès que la température chaude est assurée. On peut encore en semer les graines, en septembre ou octobre ; en abriter le jeune plant en serre tempérée, afin d’en obtenir la floraison dès avril ou mai; ou en faire des boutures, en juillet et août, que l'on gouvernera de la même maniére. : *. REA 5 Planche 160. VARIÉTÉS HYBRIDES DE TYDÆA, Ervw. Cuaract. eevën. et specir. V. supra, Tum If. PI. 41. IE. PI. 98. GESNERIACEZ À GESNERIEZÆ $ AcuiInENx. NRA AARARS Depuis la création du T'ydæa, par l’une des illustrations de la botanique moderne, M. Decaisne (V. ci-dessus primo L. c.), dont le type est l’Achi- menes picla, ce charmant genre s’est accru de plusieurs espèces d’un haut intérêt ornemental, dû aux explorations dans l'Amérique centrale de MM. Warscewiez et Triana, telles que les T. elegans, ocellata, Warsce- wiczii el amubilis, lesquelles, mélées aux Achimenes, aux Gloxiniæ, aux Treviraniæ, aux Mandirole, aux Dircææ, aux Gesneriæ, aux Sinningiæ, aux Ligeriæ, aux Negeliw, aux Niphææ, etc., etc., forment dans nos serres chaudes, quand elles y sont groupées avec goût en nombre, la déco- ration la plus riche, la plus brillante que l’on puisse voir, et dont la suc- cession florale est d’une fort longue durée, Nulles autres plantes, comme celles-ci, ne se prêtent mieux à l'hybrida- Lion ; aussi en a-t-on obtenu de cette facon dans ces derniers temps des cho- ses véritablement admirables, et qu’il serait trop long d’énumérer, L'éta- blissement Verschaffelt, qui a largement contribué par ses riches gains à cette ornementation hybride, et tout d’abord par ses délicieuses Gloxinies (Ligeriæ) à fleurs dressées (genus Onruanrug Non., et merito! V. T° HI. PI. 81), vient aujourd'hui y apporter un nouveau et non moins brillant contingent, par la mise dans le commerce des quatre Tydæa, dont notre planche ci-contre offre une fidèle représentation, et obtenues dans ses serres de semis, de graines récoltées sur des plantes hybridées, et dont la mère, nous avons à peine besoin de le dire, car au premier aspect notre planche l'indique, est la belle Tydœæa amabilis Paca. et Linp. Quant aux pères, ce sont évidemment d’autres Tydæa, des Nœgelia, ete., etc., le beau N. Zebrina (Gesneria Zebrina) à leur tête. M. À. Verschaffelt les a dédiées, et nous le félicitons fort de ce choix, aux augustes enfants de S. M. le Roi des Belges, tous fervents amis de l’hortieulture et des fleurs, et dont le père est non seulement un amateur distingué, mais un botaniste fort zêlé pour les progrès de la science. Qui ne connait les belles serres et les riches collections végétales du château de Laeken, résidence favorite du roi Léopold ? Nous ne dirons rien de plus ; la figure ci-contre est assez éloquente par elle-même, pour tenir lieu de commentaires plus explicites. Cu. L. CULTURE, Consultez à ce sujet les notices publiées sur les diverses plantes de la méme catégorie dans les volumes précédents, et citées ci-dessus. A Ve 2. + _‘sasf 9. PTAIN pe PAT = se FRE. # * { dat LC é 4 Ve à je UE Le DS AT a, nil PRIX IN, ; d'obee { Par } } Gydœæa (G: LC. de JA ab tal. 2 PO + PAT ER PPS LA 2 uchefse de J3 qi aba ul. Ce re TD. : © J, 5, Corte de 4 Hlaudte Piégee ; 4 A) NE tuuice 92€ CE au oLLe. F ,) TT FN 7 Verschaffelé pub ms T:L7 JLith de L Strocbaré à Gand. * ÆStroobant ot.nat pins. in Horte. Rerschaffele j JD egot | Lyner. (HYBRIDE .) ajell.) Serre chaucte . Planche 161. BEGONIA MADAME WAGNER, BEGONIACEZÆ, t Erym., Cuaracr. GENER. et specir. Vide notulam supra sub t. 158. Begonia hæc simili modo ac præcedens enata et in eodem horto, V. I. c. PP PPPP SPP PPS SE SES Nous avons relaté ci-dessus (1. c.) les particularités historiques qui re- gardaient la belle hybride Begonia Paixce Trourerzkoï, ct promis l’appa- rition prochaine et la portraiture de la seconde des trois sœurs, obtenues de la façon que nous avons dite. Nous tenons aujourd’hui notre parole. Or, les deux portraitures données, rendent aussi heureusement qu'exac- tement les plantes que nous avons observées et comparées dans l’établisse- ment Verschaffelt. Celle dont il s'agit ici particulièrement a été dédiée, par notre éditeur, à l'épouse de l’un de ses plus honorables et plus zélés correspondants, M. Wagner, de Riga. En examinant avec quelque attention cette belle hybride, on remarque bientôt que le feuillage, par sa forme et son coloris général, rappèle celui d'un de ses parents, la B. xanthina var. marmorala, mais l'emporte, et de beaucoup, par la teinte générale d'un blanc d'argent mat, qui en revêt la face supérieure, et la marmore (qu'on nous pardonne ce mot, qui rend si bien le fait) à son tour de vert léger et de rouge, surtout au centre, “auprès de la maîtresse nervure, tandis qu’en dessous cette teinte est d’un vert clair, presque doré et métallique, richement peint de rouge vif aux bords et surtout le long des nervures, dont elle décore et dessine plus nettement la réticulation. L’attrait d’un coloris si riche et si varié (notons bien vite qu'il est encore beaucoup plus chaud chez les jeunes feuilles, et qu'il s'étend, se délaie, pour ainsi dire en suivant les développements du limbe foliaire), est doublé encore par celui si brillant des pétioles, des pédoncules et des calyces, d'un rouge cocciné vif, et hérissés de poils serrés d’un ton plus décidé encore. Avec notre sincérité et notre franchise habituelles, et cédant à une conviction résultant d’une comparaison attentive et générale des espèces, variétés ou hybrides de ce genre; connues jusqu'ici dans les collections, du moins parmi celles que nous avons 5 nous avouerons qu'aucunes autres, TOM. V. — Mans. 1858. BEGONIA MADAME WAGNER, examinées, ne pourront, pour la richesse du feuillage, être comparées aux trois hybrides dont nous parlons ici; et sous ce rapport encore, nulles autres parmi celles dont on vante avec raison la beauté et la pana- chure des feuillages, ne sauraient l'emporter sur elles. A ces attraits presque sans rivaux, elles joignent de gracieuses fleurs, qu’elles donnent en abondance et avec facilité : fleurs qui participent à la fois, par la forme et le coloris, de celles de ses ascendants. Nous rappèlerons aux amateurs, que l'établissement Verschaffelt a l’in- tention de les mettre toutes trois dans le commerce dès ce printemps. Ca. L. CULTURE. (S. Cu.) Voir la note qui suit le texte de la Begonia Prince TRouBETzKOÏ. AY. 2 F ) (X ur 0 to ue da OUUUOYÏX- WALL ? : Le . Wepaul . ( Serre froide.) 41. VersChaff ei pult.. Planche 162. ANDROMEDA q FORMOSA (Horr. Lovnic.?). ANDROMÈDE ÉLÉGANTE. (comanosrarayLzis? ronmosa Non). L 1 jt [2 ! 7. : Éryu. Kowaæpos, & (6, 1), arbrisseau que l’on rapporte à notre Arbousier ; Li \ . Era@uis, idvs, #, raisin; grappe de —. Sipmonanpraceæ À Ansureæ Klotzsch, L. à. c, (Ericacez S ArButez Auct.} PES PPS EN SP IS CHARACT. GENER. Calyx hypogy- nus 5-partitus persistens. Corolla calyci inserta urceolata 5-loba. Sfamina 10 ca- ph basi aflixa libera, filamentis basi ilatatis sursum attenuatis glabris aut barbatis, antheris ovalibus compressis primum retro-demum intro-flexis. Ova- rium disco hypogyno 10-angulari impo- situm liberum globosum granulato-pa- pillosum v. læve (2) à-loculare, ovulo solitario in quovis loculo. Stylus cylin- dricus, stigmate truncato 5-dentato (3). Drupa glo carnosa extus granulato- papillosa v. Zœvis (4) et monopyrena. Pyrenum parvum globosum osseum 5- loculare penta- v. abortu 1-4-spermum ; seminibus solitariis pendulis obovato- oblongis. Arbusculæ v. frutices habitu Arbuti, in Mexico et Guatimala sponte nascen- tes, foliis persistentibus oblongis integer- rimis v. dentato-serratis coriaceis, flori- bus racemosis v. paniculatis terminali- bus bractleatis. ( Kiorzsen, in Linn. XXIV. 73. Comarostaphylis Zuccar. PI. nov. v. min. cognit. fase. II. Abhandi. d. Ma- them.-physik. Klasse d. Kœn. baierisch. Akad. etc. — 183. 1856, II. 551. (Nov. Stirp. fasc. II. 24.). Enpc. Gen. PI. 4528. Kzorzseu, 1. ce. Wazp. Annal. II. 1105. Arctostaphylidis (5) spec. Aucr. DC. Prodr. (6 D85. Benrs. HB. et K. Nov. Gen. et Sp. t. 258-9. (Arctostaphyli sp.). etc. (Wap. Repert. IL. 726. etc.). CHARACT. SPECIF. C.? frutex gla- ber nitidus ramoso-dumosus, foliis alter- nis ellipticis breviter acuminatis supra tenuiter denseque reticuloso-nervosis, in- fra pallidioribus margine subtiliter ser- ratis; petiolis brevibus subcanaliculatis junioribus (et summis ramulis !) sub lente furfuraceo-griseo v. rosello-puberulis; floribus alternative secunde numerosissi- meque racemosis, racemis simplicibus v. 1-2-3 rameatis paniculatis curvato-pen- dentibus confertis sordide atroque ru- bentibus ; pedicellis brevissimis basi uni- bracteatis, versus medium bibracteolatis (bracteolis oppositis); calycis segmentis 5 ovato-lanccolatis basi gibbosis applica- tis sub lente squamulis sparsis; eorolla 10-costato-globosa glaberrima apice con- stricta, segmentis brevissimis rotundatis suberectis; filamentis dorso rotundatis (1) ‘Ardpoutdy, Andromeda, fille de Céphée, roi d'Ethiopie, et de Cassiopée; ayant eu Ia témérité de disputer le prix de la beauté aux Néréides (Nymphes de la Mer), Neptune suscita contre elle un mon- stre marin ; enchainée à un rocher, elle allait en être dévorée, lorsque Persée, monté sur Pégase, survint et, ébloui par ses charmes, la délivra et devint son époux. (Voir toute cette aventure racontée longue- ment, mais en beaux vers, par Ovide (Wétam. lib. IV.). (2) Apud nostram plantam decem-costatum glabruw! Qua de causa an huic generi rite adjungenda ? Imo Clarss. auctor generis C. bicolorem suam drupas glabras lævesque habere dicit : 1. c, p. 87. L . # ! (3) Apud eamdem : D à LRU (4) Maturam in nostra non observavimus, sed sine dubio lævis esse debet ! (5) Arctostaphylos Anans. et aliorum barbarismus est ; verbum illud est seribendum Arctostaphylis (V. etym. nostram) ; etenim in græca lingua æræ@vAos non reperiendus est! ANDROMEDA FOKMOSA. intus planis basi dilatatis ciliatis intus puberulis; antheris ovalibus rima ovali magna obliqua verticaliter debiscentibus dorso longe filiformiterque aristatis, aris- 1is dejectis; ovario decem-costato glaber- rimo lævi 5 loculari, loculo unoquoque uniovulato, ovulo ex apice pendulo; ARARRARPIINI stylo cylindrico, stigmate subeapitato. Nos. ad nat. viv. Comarostaphylis? formosa Nos. Andromeda formosa Horr. Lonnié.? an War. Catal.? an eadem an Wicur, Je. PI. t. 1200, ?quæ Pieris formosa D. Dox. PAPA ARE On connaît dans les collections, depuis quelques années déjà, sous le nom d'Andromeda formosa …., une plante fort remarquable par la beauté de son feuillage persistant, et surtout par le nombre, l'élégance et le frais coloris de ses fleurs, d’un blanc de neige virginal et quelquefois maculé de rose, en forme de grelots ouverts au sommet ; et cependant cette plante n’est nullement une Andromeda. Quoique ancienne déjà dans les collec- tions, comme nous venons de le dire, elle ne nous paraît pas (fait singu- lier!) avoir jamais été décrite ni figurée dans aucun ouvrage systéma- tique ; elle est cependant assez méritante, sous tous les rapports, pour obtenir une mention honorable dans tout recueil iconographique; et l'Illustration horticole acquitte ce devoir avec empressement, en en don- nant ci-contre une belle et exacte figure. Respectant la rubrique commerciale qui l’a fait nommer Andromeda (formosa), nous devons néanmoins faire observer, que par son ovaire 5-loculaire, à loges uniovulées, son fruit évidemment baccien (toutefois nous ne l’avons observé), elle n'appartient ni au genre Andromeda, ni même à la tribu dont celui-ci est le type (Andromedeæ) ; elle vient par les mêmes causes se ranger dans la tribu des Arbuteæ et, comme nous le supposons, dans le genre Comarostaphylis. Au reste, l'analyse fidèle que nous en donnons ci-contre, et notre phrase spécifique, suffisamment dé- taillée, confirmeront ou feront rejeter cette assimilation : car nous devons l'avouer, nous avons hésité sur le genre auquel nous devions la réunir, ainsi que nous le dirons tout-à-l’heure, Quoi qu’il en soit, l'Andromeda formosa Comarustaphylés formosa Nos.) mérite, ainsi que nous l'avons démontré en quelques mots ci-dessus, toute l'attention des amateurs qui ne la connaîtraient ou ne la possèderaient pas encore. C’est un arbrisseau touffu, paraissant s'élever à un mètre, un mètre et demi de hauteur, ayant bien le port et l'inflorescence, le feuillage et les fleurs d’une congénère, assez répandue également dans les jardins, la C. arguta Zuccar. (Arctostaphylos (4) arguta DC. Prodr. VII. 2° part. 585. — discolor DC. ibid. Arbutus discolor W. Hook. Ic. (1) V. supra, not. (5). ANDROMEDA FORMOSA, PI. I. t. 29. Arctostaphylos nitida Benru. PI. Hartw. 66. Bot. Reg. t. 52. 1845), dont elle diffère suffisamment par ses pédicelles tribractéés, son ovaire lisse et costé, son stigmate presque obtus et simplement capité, les appendices des anthères défléchis, très longs; enfin les pores très grands, oblongs et sublatéraux d’icelles, non arrondis et apicaux, etc. Les feuilles sont elliptiques, glabres, rapprochées, coriaces, réticulées- nervées, subacuminées, d’un beau vert luisant ct finement denticulées aux bords, longues sans le pétiole, d'environ 0,12+0,053 de large. Les fleurs, conformées et colorées, comme nous l'avons dit, sont très nombreuses, alternativement unilatérales sur des grappes rapprochées, penchées et for- mant une ample panicule terminale, dont les divisions, les pédoncules, les pédicelles et les bractées sont d’un rouge obscur, teinte qui tranche agréablement avec le coloris des fleurs; l’ensemble floral est d’un effet charmant, Un caractère qui nous embarrassait fort pour décider à quel genre appartenait cette belle plante, était son ovaire nettement costé et glabre : disposition en dissidence avec la diagnose générique de MM. Zuccarini et Klotzsch, mais qui, selon nous, ne doit pas exclure notre plante du Co- Marostaphylis : car alors il faudrait done baser un nouveau genre sur cette exception? De plus, seconde cause d'embarras, les deux auteurs attribuent au Comarostaphylis, un ovaire et une baie granuleuse! toute- fois M. Klotzsch, dans une note postérieure (1. c.), décrivant une nouvelle espèce, le C. discolor, n'hésite pas à la lui réunir, malgré une baie lisse : et l'exemple a été pour nous déterminant. Nous regrettons, en terminant cet exposé contradictoire, de ne pouvoir relater ici les renseignements historiques qui concernent la plante en uestion. J Cu. L. RP PER RPPPPPPPRTs Figures analytiques et Explications (ci-derrière). ANDROMEDA FORMOSA. Explication des Figures analitiques. : Fig. 1. Une étamine, vue de face. Fig. 2. La même, vue par derrière. Fig. 3. Ovaire et style. Fig. 4. Coupe horizontale du premier. Fig. 5. Coupe verticale du même, pour faire voir l'insertion ovulaire. CULTURE. (S. Fr.) 4 On appliquera à cette plante les mêmes soins qu’on donne à d’autres plantes de la même famille, comme les Clethra, les Pernettya, les Rhodo- dendrum, etc. On la multipliera par le marcottage, ou par le bouturage des jeunes ramules. due AN, MAO , UŸ AM 1 ein air.) Æ £ PL { Fr puni rooban£ à Cand. 7 ra # + » EE Li. PAT: Z Planche 163. LUPINUS INSICNIS cnvonmus) LUPIN REMARQUABLE. Érym. V. Jardin fleuriste, t. Ier, PL. 100. Fasacez © Loreæ Ç$ Genisræ-Croraraniæ Lindl. (Leguminosæ- Papilionaceæ Auct.). CHaRAGT. GENER. (V. ibidem) et specir. Planta hybrida dicitur, ct in horto V. notulam de hybridis, supra PI. 158. | quodam anglico enata. PPS PPS PP PPS LES PS LS # M. Ambroise Verschaffelt a fait l'acquisition d'une partie des graines de cette espèce, en compagnie de celles de la charmante Clarkia pulchella v. marginatla, que nous avons tout récemment figurée dans ce recueil (PI.159). Elle provient de la même source; on la dit hybride, ce que nous n'avons point de peine à croire, et nous regrettons fort de ne pouvoir en établir ici la filiation, que nous ignorons absolument, et qui nous eût fait connaître l'espèce dont elle tient le brillant coloris de ses fleurs : coloris, au reste, qui est l'apanage de plusieurs congénères. La fidélité de la belle figure ci-contre est garantie par les honorables horticulteurs et m* grainiers qui ont mis la plante dans le commerce, MM. Carter et C°, à Londres. Comme cela a eu lieu pour la Clarkia pulchella, M. F. A. Hange, horticulteur, à Erfurt, a acquis de ces Messieurs une partie de graines, dont il est par arrange- ment particulier le seul dispensateur pour le continent; c’est donc de lui que M. A. Verschaffelt tient celles qu'il met à la disposition de ses com- metltants. Elle est annuelle, et cultivée, depuis plusieurs années déjà, en Angle- terre, où elle s’est montrée constante, et devient par là un riche orne- ment de plus pour les parterres à l'air libre, Les fleurs en sont grandes, groupées en verticilles serrés autour d’une très longue grappe terminale ; blanchâtres en naissant, elles acquièrent bientôt une riche teinte rose vif, que relève encore le macule d’un jaune d’or, qui orne la base interne de l’étendard, Le genre Lupin compte dans les jardins au-delà de cinquante espèces, introduites à diverses époques. La plupart, et les plus belles, sont origi- LUPINUS INSIGNIS (hybridus). naires de l'Amérique, où elles brillent dans les grandes plaines de la Colombie, du Mexique, et surtout de la Californie et du Texas. De là elles s’avancent bien avant dans le Nord, jusqu’au détroit de Nootka. Quelques- unes croissent dans le midi de l’Europe, en Orient et en Égypte. Ces sont des plantes herbacées, annuelles, bisannuelles, ou vivaces, ou suffrutiqueu- ses, ou même frutescentes. Les feuilles en sont très élégamment ombellées- digitées, longuement pétiolées; les fleurs, verticillées en grand nombre autour d’une grappe allongée, terminale, sont ou bleues, ou blanches, ou lilas, ou pourpres, ou jaunes, le plus souvent de deux de ces couleurs réunies, avec une macule centrale de teinte différente. Leurs graines, qu’elles donnent très volontiers et en grand nombre, sont comestibles, mais servent surtout à la nourriture des bestiaux, ainsi que les fanes, qui leur fournissent un assez bon fourrage. Ces plantes, malgré l'élégance rare de leur feuillag® et la beauté variée de leurs fleurs, ne sont pas aussi communes dans les jardins qu’elles mérite- raient de l'être; clles se contentent à la rigueur du sol le plus médiocre, pourvu que l’exposition en soit chaude et bien aérée. Elles se multiplient avec une facilité extrême, par la division des rejetons et par le semis de leurs graines; au besoin même par boutures ou par greffes herbacées. Nous profitons de cette occasion pour rappeler les Lupins au souvenir des amateurs, et leur en recommander la culture, £ Cu, L. CULTURE. (PL. Ain.) Voyez à ce sujet la note de culture de la Clarkia pulchella marginata, ci-dessus. Mêmes recommandations. À: V: = = 2 Lee | = AIT 5 + Fr « S Ÿ — ©ÿ Un à sd $ £ \ Re Q Ÿ à Les. -«ne" R CRU nn a à .. \ a Le Ne eus D = ous om = T se {ne or - à CET à) J ( Planche 164. DENDROBIUM CHRYSOTOXUR, DENDROBE À ARC D'OR. ÉryM. GÉNÉR. V. Jardin fleuriste, Te Ier, PI. 11. Éryw. srécir. The Golden-arch Dendrobe! (xporés, or, rébov, arc). Il faut comprendre sans doute par cette dénomination non expliquée, la disposition du racème, dont l’auteur dit : racemis luleralibus laxis gracilibus arcuatim decurvis, ct la couleur des fleurs. Oncuinaceæ $ MaraxeæÆ SS Dexnromx. CHARACT. SPECIF. V. ibidem. CHARACT. GENER. D. (\ Dendro- coryne): pseudobulbis junioribus clavatis compresso-ancipitibus articulatis multi- costatis, adultis elongatis flexuosis sub- Cylindraceis basi attenuato-pediculatis (0,20-30 et ctiam, 0,45 + 0,02); squa- mis maximis apice acuminatis artieulum omnino amplectentibus scariosis nervo- sis albidis; foliis 2-5 (2-4 Lixnz) basi breviter amplexicaulibus terminalibus in nervos elevatos coloratosque desinentibus in articulationcs decurrentibus : juniora ovato-lanccolata basi subcordata, nervo dorsali carinato, unoquoque latere 3-4- nervia, vetustiora lanceolato-oblonga co- riacca intense viridia, omnibus brevis- sime mucronatim acuminatis; racemo pendulo oppositifolio 8-20 floro , bracteis Minimis; ovario insigniter ad dorsum curvato inflato alte sulcato glaberrimo ; floribus speciosis debiliter fragrantibus; segmentis longitudine fere æqualibus la- titudine formaque diversis : supremo (ex externis) erecto sublanccolato-oblongo , lateralibus (ex internis) obrotundatis basi late attenuato-unguiculatis, externis infimis paululo latioribus longioribus oblongis subfalcatis basi lata coadunatis calear grossum gibboso-rotundatum ope- rientibus; omnibus ketissime ochraceis insigniter reticulato-venatis; labello (ju- cunde aurantiaco intus basi maculis pur- pureis et ad os eleganter purpureo li- neato) integro ovato marginibus in tu- bum deorsum ventricosum dein ascen- dentem extus glabrum intus densissime breviter puberulum approximatis, ore rotundato parum constricto ejus mar- gine reflexo fimbriatulo, disei lamellis 5 obsoletissimis. Nos. ad nat. viv. Pendrobinm chrysotoxum Linps. Bot. Reg. sub. t.119 ct t. 56. 1847 icone valde mediocri, War, Annal. 1. 778. — Nos. sub præs. tab. 164, PAP PPPR PPRPP LEP Encore une plante dont nous devons regretter de ne pouvoir consigner dans nos pages ni le nom du découvreur, qui en est probablement aussi l’importateur, ni l'époque où sa découverte et son importation ont eu lieu ! Nous nous sommes déjà bien des fois élevé contre le silence que gardent les auteurs descriptifs sur ces importantes particularités; non seulement c’est là un impardonnable oubli, mais encore une révoltante ingratitude envers ceux qui, dans des pérégrinations lointaines, risquent à tout instant leur santé et leur vie, bravant à la fois l’insalubrité des climats et les attaques des animaux de proie, pour enrichir et la Botanique ct l'Hor- ticulture de leurs précieuses découvertes. Pour ce qui nous regarde, chaque fois que cela nous a été possible, nous nous sommes acquitté avec empressement de ce que nous considérons comme un indispensable devoir. TOM. V. — AVRIL 1858. 6 DENDROBIUM CHRYSOTOXUM. Ainsi encore, à l'occasion de la charmante espèce dont il s’agit, M. Lind- ley, le savant rédacteur du Botanical Register, ouvrage dont nous déplo- rons la discontinuation (il a cessé, fin décembre 1847), se contente (1. c.) de dire (cette même année) qu’elle a été importée des Indes orientales par MM. Henderson : nous adoptons comme exact le renseignement donné sur sa patrie, mais nullement au sujet de son importation; les honorables horticulteurs en question ont pu en effet la provoquer par leur initiative, mais ils n’en sont pas.les introducteurs directs, mais bien par intermé- diaires ; ils n’ont jamais, que nous sachions du moins, voyagé dans l'Inde, dans le but de collecter des plantes (1). En examinant en pleine floraison l'Orchidée, cause de cette disgression, (laquelle, nous l’espérons, pourra amener enfin le résultat que nous en attendons), en février dernier, dans l'établissement Verschaffelt, nous eûmes, en la déterminant, quelque peine à reconnaitre en elle le D. chry- sotoxum du docteur Lindley, non d’après la description de ce botaniste, description exacte, mais d’après la figure qui en a été donnée dans le Botanical Register, et exécutée vraisemblablement d’après un chétif indi- vidu, Nos individus vivants étaient bien plus élégants, à fleurs plus nom- breuses et beaucoup plus richement colorées, surtout le labelle; celui-ci nous a paru plus nettement tubulé, et non aussi ouvert à l'orifice que le représente la planche anglaise ; toutefois, les deux plantes comparées sont bien identiquement l’espèce de M. Lindley; mais nous pouvons, nous, garantir et vanter l'exactitude et la beauté de notre figure, faite avec soin sous notre sévère contrôle. so M. A. Verschaffelt avait reçu ladite plante quelque temps auparavant dans un beau lot d’Orchidées, très varié en belles espèces de divers genres et arrivé directement chez lui de l’Inde. Nous pouvons donc la recom- mander de confiance au choix des amateurs. La planche ci-contre, fort éloquente par elle-même, et notre phrase spécifique détaillée nous évitent le peine d’en donner ici une seconde des- CHPROEe | Cn. L. CULTURE. (S. Cr.) Même traitement que celui qu’on applique aux Orchidées épiphytes, et que nous avons déjà décrit à plusieurs reprises, à l'occasion de plantes de ce genre. AV: (1) Cette inexactitude est souvent commise par les écrivains botanistes ou horticoles anglais; ils disent fréquemment pour désigner le premier possesseur de telle ou telle plante : imported by... et ce posses- seur, le plus ordinairement n’a jamais mis le pied ‘hors d'Angleterre. Nous devions appeler l’attention de nos lecteurs sur ce fait, qui nous semble d’une sérieuse importance ! A tout seigneur, tout honneur! C'est de droit commun! C9 ) + | | # * é e€c É, ec” Flers + ent 6 ec r: œ € | lahkouyourra (y brida.) lt € KENNEDYA MAKOYANA //7l,. . . e\- à ‘ CIS Lire j {Serre frorde ne HARDENBERGIA MAKOYANA. grandes et d’un coloris plus délicat et plus frais. Nous ne pensons pas qu’il faille la décrire ici botaniquement, et un regard jeté sur la belle et exacte figure ci-contre, dira tout au lecteur, qui, sur notre conseil amical et tout désintéressé, voudra en enrichir sa serre froide, où ses gracieuses et nombreuses fleurs, d’un bleu de ciel violacé, se montrent au printemps. Ca. L. CULTURE. (S. Fr.) Comme cette plante s'élève peu et se ramifie beaucoup, elle fera un joli effet, palissée sur un treillis métallique, soit en pyramide ou boule, soit en éventail, soit enfin autour d’un pilier ou d’une colonnette de la serre froide. Terre légère, sablonneuse, un peu fraîche; seringuages fré- quents sous les feuilles, pour en chasser les insectes suceurs; sortie à mi-ombre, en été, si on la tient en pot. Multiplication facile par le bouturage, sur couche un peu tiède ou sous cloche. AY. Planche 180. BRASSAVOLA FRAGRANS, BRASSAVOLE A FLEURS TRÈS ODORANTES. Erym. Anronio Musa Brassavoza (ou Brusuvolu?), médecin et botaniste italien, né à Ferrare en 1500, OncuinaceÆ Epinenpreæ $$ Læuix. CHARACT.GENER. Perigoni foliola subæqualia libera acuminata, externis in- ternisque conformibus. Labellum cuculla- tum integrum gynostema involvens. Gy- noslema clavatum marginatum, stigmule infundibuliformi ; clinandrio postice tri- dentato. Antheru 4-locularis, septis mar- got loculis semipartitis. Pollinia subæqualia, aliis minoribus inter- mixtis. Herbæ À merice tropicæ epiphytæ cau- lescentes apice mono- ». oligophyllæ ; fo- liis cylindricis (rarius planis) carnosis supra sulcatis apice subulatis; floribus terminulibus magnis speciosis. (Charac- teribus nunc plane revisendis!) Esouicu Gen, PI. (ex Lispz.!) 1378 (except. parenth.). Brassavola (v, Brasavola ?) R, Bn. Hort. Kew. V. 216. W. Hook. Bot. Mag. t. 2878. 3098. 5229. 5722. 5761. 5782. 4021. 4053. 4754. Lino. Bot. Reg. t. 1461. 4914 €. 5 (1859). t. 59.44 (1840). Misc. 67 (1858). 14. 67 (1859). t. 55(1846) in Paxt. FL Gard. 11. Glean. n° 498. fig. 216. Orch. 11£. Porpe. et Enpz. N. G. et Sp. Chil. t. 104. — Epidendri spec. L. et Jaco.. Cymbidii spec. SWARTZ, et Murer. in Mém. Soc. hist. nat. Strasb, [IL 9. Meisn. Gen. PI. 375 (280). CHARACT, SPECIF.B. caule rhizoma- toso gracili ramosissimo articulato, ramis (pseudobulbis) confertis gracillimis eylin- dricis 2-53-articulatis squamis elongato- convolutis marcescentibus vestitis ætate nudis et sulcatis (1); folio unico termi- nali cylindraceo supra canaliculato ramo duplo longiore acuminatimque pungente; Scapo e basi folii orto ramis quidem graciliore multo breviore bifloro etiam- que 5-6-7 floro, rarissime unifloro. Ova- rio pedunculari longissimo cylindrico pedicellis erassiore bracteola parva acu- minata suffulto; segmentis perigonii æqualibus elliptico-linearibus, supremo exter. erecto, later. exter. falcatim de- jectis inter. subfalcatis angustioribus, omnibusacuminatis; labello amplo æquali ovato basi unguiculato, marginibus basi- laribus gynostemati lateraliter applicatis (non involventibus), apice acutissimo sub- elongato recurvo, ad discum linea elevata plana notato, limbi reticulatis venis ele- vatis, margine integerrimo undulato; gynostemate brevi valide alato apice an- tice bidentato postice bicristato fim- briato. Nos. ad nat. viv. Brassavola fragrans Cu. Leu. in Jard. fleur. HE. Misc. p. 78. c. ic. nigra et p. 88 (quoad patriam veram !). CLP LL PS PP PSS LPS SEE « En recevant l’intéressante plante dont il s’agit et dont nous devons la bienveillante communication à M. Ambroise Verschaffelt, nous l’avions prise tout d’abord, en raison de l’extréme ressemblance des fleurs, pour le B. Perrini Lixor. (Bot. Reg. t. 1561, mediocri; Bot. Mag. t. 3760, meliore); mais un examen plus attentif nous a prouvé qu’elle en différait assez notablement, pour pouvoir en être regardée comme distincte. En effet, ses pseudobulbes gréles et très allongés, ses très longues feuilles (1) L'artiste a oublié de joindre à sa belle planche un de ces singuliers pseudobulbes et une portion du rhizôme, Pour donner une idée complète de la plante en question, le lecteur peut à ce sujet consulter la figure du Jardin fleuriste, citée à la diagnose. AXMAO . Ch Zen. a Gand, Catherine. [ Serr Z Slrocbant Sc. & lié » c aude / PRET TR: is nneentt D Le SJ oiniasales f Ca OL, Shuf f el£ Din « Se LT Fun BRASSAVOLA FRAGRANS. cylindriques, ses scapes biflores (très rarement uniflores) et même 3-7 flo- res, ses fleurs un peu plus grandes et exhalant une odeur exquise et puissante, justifient, ce nous semble, cette séparation spécifique. » D’un rhizôme (fig. 1) rampant et très ramifié, sortent une foule de tiges ou plutôt de pseudobulbes très grèles, très allongés, entièrement engainés pendant la jeunesse par 2-5 squames apiculées-aiguës, absolument amplexicaules ; ces squames sont marcescentes, et de vertes et lisses qu’elles étaient, elles deviennent blanchâtres et striées, pour disparaître plus ou moins absolument dans la vieillesse des pseudobulbes, qui sont alors sillonnés (fig. 2). Les feuilles sont solitaires, terminales, cylindriques- canaliculées, longuement acuminées, pungentes ; sous la loupe, elles sem- blent criblées de très petits points blancs enfoncés, et de chaque côté du sillon est une costule peu apparente (fig. 3). Le scape, sortant de la base des feuilles, est beaucoup plus court et plus grêle que les tiges et les feuilles, et ordinairement biflore ; dans ce cas, l’une des fleurs est sessile, terminale; l’autre est pédicellée et insérée plus bas. Le pédoncule ovairien est cylindrique, plus long et plus gros que le scape. Les six segments du périgone sont égaux en longueur (ou le labelle à peine plus court). Des trois externes le supérieur est dressé; les deux latéraux falciformes- défléchis; les deux internes plus étroits, subfalciformes, tous d’un vert jaunâtre. Le labelle est d’un blanc pur, avec une macule verte et jaune au centre. » Toutes les parties herbacées de la plante, squames et feuilles, sont souvent maculées ou même marmorées de petites taches d’un pourpre sombre, mais assez grandes sur les segments du périgone en dehors. Ainsi que nous l'avons expérimenté, l’arôme suave et puissant qu’exhalent les fleurs de cette espèce, est nul ou à peu près pendant la nuit et dans la matinée; mais dans après-midi et pendant la soirée, il s'étend au loin, et deux ou trois fleurs sufliraient pour parfumer un grand appartement. » Tel est le compte-rendu que nous avons donné en 1852 de cette plante, dans notre Jardin fleuriste (1. c.); le temps a confirmé, et bien au-delà, nos éloges et nos prévisions : ainsi, les années suivantes, nous l'avons vue refleurir chaque fois avec plus de luxuriance, et en 1855, nous avons compté au-delà de 80 fleurs épanouies à la fois sur un seul individu. La Brassavola fragrans a été découverte dans l'ile S*-Catherine (Brésil) par le collecteur de M. A. Verschaffelt, M. Fr. Devos, qui lui en a apporté plusieurs individus en 1847. Cu. L. CULTURE. (S. Cu.) Cette plante prospère et fleurit parfaitement, fixée sur une branche d'arbre, dans les interstices de l'écorce de laquelle elle fait filer ses longues racines entremêlées ; chaleur et seringuages fréquents pendant la période de végétation; sècheresse et température assez basse pendant le A. V. 2e, Planche 191. RHODODENDRUH AZALEOIDES vin. CRISPIFLORUN, EricaceÆ S RuoDODENDREZ. Ervu. et Cuanacr. GeNeR. v. specir. Lege passim notulas, cum de varictatibus v. hybridis versatur. Hybrida ex Rhododendro vero hybrido et ipso et ex Azalea indica quodam in borto quodam Gandavensi enata. na Nous regrettons de ne pouvoir consigner ici les noms des parents de la remarquable plante hybride, dont nous donnons ci-contre une belle et exacte figure. Nous savons seulement qu’elle a été gagnée de graines obtenues par le croisement d’un ARhododendrum hybridum quelconque avec une Azalée de l'Inde (probablement la variété dite Reyndersiana), par un horticulteur de Gand, M. Louis Delmotte, À l'exception des corolles, toute la plante est couverte d’une pubescence courie et scabre, un peu ferrugineuse, Les feuilles en sont elliptiques, : assez molles, glabrescentes en dessus avec l’âge, brièvement pétiolées, aiguës, mucronulées, d’un vert gai, Les fleurs, d’une bonne grandeur, en beaux bouquets multiflores ter- minaux, sont d’un beau rose vif, ponctuées intérieurement de cramoisi, surtout sur les lobes supérieurs; tous sont auriculés-imbriqués à la base, fortement et largement ondulés-crispés et révolutés aux bords. Les éta- mines, variant en nombre de 3 à 8, sont blanches, pubérules; le style glabre, rosé; le stigmate capité-globulé, L’ovaire est velu. Cette plante, par son port et ses fleurs, prouve bien son origine hybride; car elle est absolument intermédiaire entre le Rhododendrum vrai et l’Azalea de l'Inde. Ce sera pour les collections de ce genre une excellente acquisition, et nous pouvons de confiance la recommander de visu aux amateurs. Cu, LE: CULTURE, (S. Fr.) V. ci-dessus, les divers articles, publiés à ce sujet en traitant d’autres espèces, variétés ou hybrides. Û te 4 JC roooa rnb & (TARA : T7 7, -QCTO00anc aa. TA P UILAC LIL Zi to. Versclu L£ 2 RP Labeoides van “eropiflouum Fo Hbododeu di nt. AZALeOLUES VAR. le k Senus Ganc. ( Serre froude.) 17 4 hf, - + , )0 ? / D » pr n &. aitetes uouv-e{les Ô CX zaleeo de { Uude’. ( AZALEA INDICA ) VAR, : : ; . x ; } Les P © PO ne . .. OC) UL” d e S3 ta 6 œurE . “. 6 Loi Le de ( x md, } R CALLE Ô 29 pa q rachées ; € rechafeie. Serre froide ( Semi -Gand. ) A Planche 182. VARIÉTÉS NOUVELLES D'AZALÉES DE L'INDE. Ericaceæ $ RHODODENDREZ. Érym., Caaracr. Gener. et srecir.! Confer, lector benevole, notulas quoad varietates genuinas et hybridas passim supra conscriptas. Trois genres de plantes se disputent surtout la palme du mérite devant le monde horticole moderne, et opèrent pour ainsi dire une scission pro- fonde parmi les amateurs exclusifs : nous voulons parler des Camellias, des Rhododendrum et des Azalées de l'Inde. Mais auquel de ces trois magnifiques genres donner la préférence? Le choix est sinon impossible, du moins fort difficile, En effet, aux Camellias, un port élégant, un superbe feuillage, toujours persistant, de grandes fleurs au splendide coloris ; aux Rhododendrum, un port buissonnant, un beau feuillage égale- ment persistant, de très nombreuses et grandes fleurs vivement, riche- ment et surtout diversement colorées; aux Azalées, si elles ne peuvent lutter avec leurs rivaux par le port et le feuillage, au moins des fleurs plus nombreuses encore, généralement plus grandes, aussi richement, aussi vivement, mais surtout plus diversement colorées ! On voit par ces derniers mots qu'un certain faible nous fait pencher un peu la balance en faveur des Azalées de l'Inde, et nous pensons que maint amateur, et amateur de bon goût, partagera notre manière de voir. Jettez, en effet, un regard sur les magnifiques variétés de ce genre, déjà figurées dans ce recueil : considérez surtout les quatre nouvelles, dont nous donnons ci-contre une belle et exacte figure, et malgré votre opinion différente peut-être, vous vous direz, ami lecteur, que la nôtre a du vrai! Du reste, ces quatre Azalées, de l’aveu de tous les amateurs qui les ont vues en fleurs dans l'établissement de notre éditeur, ont à l’envi déclaré qu'elles étaient les plus belles qui aient été jusqu'ici obtenues de graines dans ces derniers temps, et que chacune en son genre souffre peu ou point de rivales. Chez Léopold E:* (C. Van Loo), N° 1, les fleurs sont de première grandeur (10 à 11 centimètres de diamètre), à très amples lobes oblongs, ondulés aux bords, d'un beau rose vif, avec virgules cramoisies sur les supérieurs ; au centre est un cœur serré, formé de petits pétales, étamines transformées. TOM. V. — OCT. 1858. 15 VARIÉTÉS NOUVELLES D'AZALÉES DE L'INDE. Le Duc de Brabant (C. Van Loo), N° 2, le cède à peine à la pre- mière variété pour les dimensions des fleurs. Les siennes, à lobes arrondis, sont d’un beau rose métallique (cuivré), entièrement virgulé de cramoisi au centre, où se développe aussi une seconde fleur, pour ainsi dire, formée par la métamorphose des étamines. L'Étoile de Gand (Spa), N° 5, est, selon nous, la plus gracieuse Azalée que nous croyons avoir jamais vue : c'est une véritable merveille horticole, par la remarquable disposition de son double coloris : ainsi, ses amples fleurs rondes, d’un beau blanc, présentent, chacune, au cen- tre, une grande étoile distincte, à cinq larges rayons roses, avec fine ponctuation coccinée à la base des lobes corolléens supérieurs. La Reine des Panachées (DE Wirre), N° 4, justifie parfaitement son nom, tout d’abord par le triple coloris de ses fleurs, par les belles et nombreuses stries cramoisies qui se détachent en vigueur sur leur fond blanc, et dont le centre offre une ample macule, d’un jaune de miel, richement ponctué ou virgulé de plus foncé, tandis qu’en outre les étamines et le style sont roses. Ces quatre charmantes Azalées ont été gagnées de semis à Gand, et justifient de tout point la haute renommée que se sont acquise les horti- . culteurs de cette ville dans ce genre de culture ; et M. A. Verschaffelt s’est empressé d'en acquérir l'édition entière, qu’il vient de céder à MM. Hen- derson, père et fils, horticulteurs, à Londres, qui les mettront en vente, par souscription, le 1°* avril 1859. (Voir, pour les conditions, le Catalo- gue N° 65 de l'établissement Verschaffelt, automne 1858 et printemps et été 1859 (1). Cu. L. (1) Il sera peut-être agréable à quelques-uns de nos lecteurs de trouver ici ces conditions : les souscriptions sont recues dès à présent chez ces Messieurs, ou chez M. A. Verschaffelt, à Gand, au prix de deux guinées les quatre (soit 52 fr.). Les souscripteurs recevront, d’après leur ordre d'inscription, de beaux et sains individus. # Venschafielt Las ln. de L Strocbant à Gard. D ; : vu pp [ : runs FR PORECO THUNB. love al bo - pLesto . CU © (P. SINENSIS DESF/ET HORT | * d Zlaport Chine (Fleur ir.) A. Versehaff ele puët. Planche 183. PRUNUS JAPONICA, rLoRE aLo PLENO. (PRUNUS SINENSIS.) Éryw. æpoivos, Chez les Grecs; prunus, chez les Latins (chez qui lv se pronon- çait ou, ainsi qu’il en est encore chez les Espagnols, les Italiens et chez la plupart des peuples de l’Europe, sauf les Français). AMYGDALACEÆ, .CHARACT. GENER. et SPECIF. Va- | Visit to China, in The Journ. of Hort. rielatum, ut non semel supra jam dixi- | Soc. I. 224, nomen tantum ! Traduct. in mus, non exprimuntur. Ann. Soc. Agr. et Bot. de Gand. II. 502. Prunus japonica Tauns. F1. jap. idem! : $ 201. Wirzo. Spec. IL. 994. Sprnez, Syst. Prunus japonica Ker, Bot. Reg. t. 27. Veget. IL. 476. Porn. Encycl. V. 675. Prunus humilis Buxce, Mém. Sav. étr. Linoc. Bot. Reg. t. 1801. Sies. et Zuccar. | Pétersb. II. 97? FL. jap. I. 172. t. 90. Waze. Rep. Il.9 | Amygdatus pumila L. Fil. Mant. 74. (nomine tantum !). Sims, Bot. Mag. t. 2176. (Excel. syn. Prunus sinensis PLur. Alm. t. 11, f. 4. | PLUk.!). sec. Desr. Catal. H. par. p. 297 (1829). Cerasus japonica DC. Prodr. II. 539. Pers. Ench. IL. 56 (sec. Linos..). Forrune, | Lois. Desconccu. Nouv. Duh. 53. Adsunt ejus in hortis tres varietates : Typus, floribus albis simplicibus. PRE » » plenis (8 multiplex, SERINGE, Msc. sic. DC.). 2» » roseis simplicibus. 3. » » » plenis. Illa de Lee hic agitur est earum prima sed floribus majoribus et rite magis plenis! (tabula nostra 185!). SIEBOLD ! 2 L'illustre Decandolle, dans son excellent Prodrome, indique une variété à fleurs pleines de la plante type, comme répandue dans les jardins ; nous ne la connaissons pas, et certes elle n’a rien de commun avec celle dont nous nous occupons ici, dont l'introduction dans nos cultures est due à M. Fortune, qui la trouva, au Nord de la Chine, dans les districts de Foo-Chow-Foo, de Chusan et de Ningpo, et l’importa en Angleterre, en mai 4846. Personne n’ignore de combien d’intéressantes nouveautés nos collections de plantes vivantes sont redevables à cet heureux et zêlé voyageur-botaniste. C'est un très petit arbrisseau, haut d’un à deux mètres au plus, très touffu, glabre, à écorce rougeâtre, luisante dans la jeunesse, d’un vert cendré plus tard. Les feuilles en sont petites, alternes, impressi-nervées, ovales-acuminées, très brièvement pétiolées (pétiole robuste, canaliculé en PRUNUS JAPONICA, flore albo pleno. dessus), bordées de doubles dents fines et rapprochées. Les pédoncules, trois fois aussi longs que les pétioles, sont solitaires, géminés ou même ternés, sortent d’une pérule multi-squameuse, ainsi que les bourgeons, et sont situés un peu au-dessous ou à la base des rameaux. Les fleurs, pleines, dans le sens absolu du mot, et d’un blanc de neige, garnissent en grand nombre les ramules terminaux et paraissent dès les premiers jours du printemps. En vertu de leur complète métamorphose pétalaire, il ne reste nulle trace des étamines, ni du style. C’est un charmant arbrisseau, trop peu répandu encore dans les jardins, dont il est l’un des plus remarquables ornements, comme nous venons de le dire, dès l’abord du printemps, et où il n’a rien à redouter de la rigueur de nos hivers. Toutefois, dans le Nord, il sera prudent de le tenir en pot, pour le rentrer dans lorangerie avant les grandes gelées. Au mois de janvier, février et mars, comme il pourra facilement se laisser forcer au préalable, il sera d’une ressource fructueuse pour la confection des bouquets. Cu. L. CULTURE. (Pc. Air ou On.) À l'air libre, dans les parterres, on plantera cet arbuste à bonne expo- sition, dans une terre fraiche et substantielle. Tenu en pot, de crainte des gelées, en raison de la latitude. sous laquelle on l’élèvera, on lui donnera de même une terre forte et riche en humus; on le seringucra souvent pour en chasser les acurus, les cochenilles et autres insectes su- ceurs; on le pincera plusieurs fois pendant la jeunesse, pour l’obliger à se bien ramifier; ct on le multipliera facilement par le marcottage, le bouturage herbacé des jeunes ramules, et par le séparage des rejetons qu'il donne quelquefois du pied. À, 3 LÆ ét 7 / . CR TR | ad.rnab pirx in Forte Verschaffell Trop. Jith.de 1, Stroobant à Gand. { oi Ÿ : | : ñ à k i ù es SORTE P alerts , Var. SOPHIA, Î lore pP lerno: VON SIEBOLD' . | | Japon (Plein air } : ; + Ar à 17 bi sai . : , , : ; sé Planche 184. CLEMATIS PATENS var. SOPHIA, PLoRE pLeno, CLÉMATITE A FLEURS ÉTALÉES Var. SOPHIE, à fleurs pleines. Érvm. V. Jardin fleuriste, Te Il. PI. 198. Rawuncuzeæ S CLemarinez. CHARACT. GENER. V. ibidem. CHARACT, SPECIF. V. ci-dessus, Ilustr. hortic, Te Ier, PI. 21. SYNONYMIA, tbidem. La belle Clematis patens Dcsne, ou eœrulea Line. (Bot. Reg. t. 1955 [1835]) a déjà fourni à l'horticulture trois variétés, non moins belles qu’elle, les C. p. grandiflora, Helena et Sophia, désormais bien popu- laires, à juste titre, dans tous les jardins. De plus, la seconde nous a fourni une sous-variété, dite monstrosa; et la troisième, également la sous-variété dont il s’agit particulièrement ici, dite flore pleno (et exactius semi-pleno !); toutes directement originaires du Japon, et introduites dans nos cultures soit par l'initiative de M. Von Siebold, à qui elles ont été adressées par M. Textor, collecteur de la Société royale néerlandaise, pour l’encouragement de l'horticulture dans le royaume des Pays-Bas, soit par lui-même à son retour du Japon. Comme ses brillantes sœurs, à aucune desquelles elle ne le cède en beauté et en splendeur florale, et l'emportant peut-être sur elles sous ce rapport par la multiplicité de ses pétales, disposition qui y ajoute du reste considérablement, elle peut braver nos hivers à l'air libre et se contenter de tout terrain. « Groupées et palissées toutes cinq, soit ensemble, soit en compagnie de quelques autres espèces, également intéressantes, et qui leur feraient Opposition, par la diversité du feuillage et des fleurs, elles offriront, bien cultivées et par conséquent bien développées, le plus beau spectacle horticole dont puisse jouir l'œil d’un amateur, quelque habitué qu'il soit aux pompes florales les plus splendides. Qu'on se figure, en effet, per la pensée, une tonnelle, un mur, un contre-espalicr, couvert de _— centaines de fleurs de ces cinq variétés et de leurs diverses congénéres, ouvertes toutes à la fois, et offrant toutes les phases gracicuses de leurs CLEMATIS PATENS Var. soPgia, flore pleno. coloris variés! ne serait-ce pas là un admirable, un grandiose spectacle ? et ce spectacle, cependant, il est facile de se le procurer à peu de frais et par quelques soins, qui n’impliquent ni sujétion, ni dépenses (Nos. /.s. c. paucis mul. v. add.). » Nous venons de parler des phases que subit le coloris des fleurs de ces plantes : nous devrions, pour être plus exact, dire plutôt les nuances variées qu’elles offrent dans Les différentes phases de leur vie : chez Sophia, par exemple, comme dans sa sous-variété à fleurs pleines, celle dont nous nous occupons, les fleurs d’abord à peine rosées, deviennent bientôt d’une teinte rose plus décidée, puis lilacée-pâle, et enfin blanches en vieillissant : toutes nuances qui, entremélées par le fait du rapprochement immédiat des variétés, ajoutent un charme infini à l’ensemble du lieu où elles se produisent, Avis à un amateur de goùt. Les diverses variétés de la C. patens, que nous venons d’énumérer, peuvent être obtenues en beaux et forts individus, chez l'éditeur de ce recueil, où nous avons eu maintes fois le plaisir de les admirer en fleurs pendant ces dernières années. Cu. L. CULTURE. Voir à ce sujet la notice publiée à l'occasion des C. patens, Sophia ct Helena, dans ce livre, 1. c. Planche 21 du Tome premier. BUY: TT © © © nine N< de, ) : 20. « re br Cala drum Chaœntinu Da e ) ) : DIE : À + Vetochaffelti NO 1 CA ‘a ” it { EU. NOR NOB sad md cpatatastiardhérlaussesttSasrsrsslannnsinthsst Planche 185. Espèces et Variétés nouvelles de CALADIUM. Érym. Dans les chapitres LXXXIV et LXXXV (Liber VIII) de son Herbarium amboinense (p. 313-318. t. CIX et seq.), Rumph désigne par ce mot, dont il n’explique pas la signification, deux espèces d’Aracées; il est évident, qu’il n’est qu’une légère altération du mot grec xæaælioy, petite corbeille, fesant allusion à l’enveloppe qui recouvre et cache l'appareil floral des plantes de cette famille. ARACEÆ Dicuines $$ CaLaDieæ S$ Synconix. CHARACT. GENER. Spatha convo- luta (circa sexœualia, dein aperta) recta. Spadix interrupte androgynus (fragrans ScxorT.), genitalibus rudimentariis infra stamina, appendice sterili nulla. Antheræ uniloculares plurimæ (stipitellatæ Scnorr) connectivis clavatis truncatis verticilla- tim adnatæ discretæ poro apicis dehis- centes. Ovaria plurima conferta libera (plerumque superne connata ScuorTr) bi- locularia; ovulis in loculis 2-4 dissepi- mento aflixis e funiculis brevibus adscen- dentibus orthotropis. Stigma terminale sessile discoideum. Baccæ 1-2-loculares oligospermæ. Semina angulata, testa co- riacea crassiuscula, umbilico basilari lato (ex tereti-oblonga utrinque obtusata apice sulcato-striata. Scuorr). Embryo in axi albuminis antitropus, extremilale radi- culari umbilico et diametro opposita su- pera. Herbæ Americæ tropicæ, rhizomate tuberoso, foliis simultaneis peltatis has- tatis (diverse viridibus sæpe eleganter irregulariterque albo v. roseo pictis v. maculatis, maculis aliquando transluci- dis) supra lœævigatis i. e. costa venisque ad superficiem haud productis (sed infra prominentibus), venulis sublus reticula- tim anastomosantibus ; scapis cbracteatis (igitur adsunt his in plantis amitibus veris !) solilariis elongatis ; spatha albida (v, varie colorata !). Exouica, Gen. Plant. 1684. (Parenth. rom. lit, Scuorr, italicis v. nec signatis Nos. !) Caladium (Ruwrs, l.s.c.) Venr. Hort. cels. t. 50. excel. reliq. Scuorr Melet. 18. Wien. Zeitscher. LIL. 780 (1829). Linnæa, VI. Litt. 53. Oest. Bot. Wchbl. HI. IV. V. Le 1855-4. Kocn, App. (...?) 1853- 4 (1826). er ve Aroid. 50. DC. 4e not. PI. rar. jard. Genève, 58. Kuntn, Enum. HI. 42. Mers. Gen. PI. 561 (270). Hook. Exotic. F1. t. 26. Bot. Mag. t. 820. 2545. 5728. Browex. Nouv. Annal. du Mus. HE, 156. Lonr. Bot. Cab. t. 255. 281. War. Annal. I. 759. CHARACT. SPECIF. Specierum v. varietatum, de quibus infra disserendum, foliis solummodo observatis, exponere ne- quimus. No 1. Caladium Chantinii Nor, An varietas major verosimiliter C. pellucidi v. bicoloris v. hœæœmatostigmatis ? No2. Caladium Verschañfeltit Nos. Species certe genuina! No 3. Caladium argyrites Nos. Spe- cies quoque distineta ! Tabula nostra 185. PARA RP PAPER Parmi les dix espèces de Caladium dont nous avons sommairement et seulement décrit les magnifiques feuilles (Voyez ci-dessus, Mise. p. 56-61), puisqu'il ne nous a pas encore été donné d’en observer les fleurs, lesquelles vraisemblablement différent peu entre elles, nous en avons choisi, un peu au hasard, trois, dont les figures fort exactes, annexées ci-contre, pourront donner au lecteur une juste idée de leur beauté, en même temps qu'il pourra rejeter ou adopter les éloges que nous en avons faits. TOM. v. — Nov. 1858. 14 ESPÈCES ET VARIÉTÉS NOUVELLES DE CALADIUM. Nous rappèlerons que, comme leurs congénères précitées, elles ont été découvertes dans les forêts ombreuses qui bordent le fleuve des Amazones, dans la province de Para, au Brésil, par MM. Barraquin et Petit, voya- geurs-naturalistes, qui les ont de là envoyées, vers la fin de 1857, à M. Chontin, horticulteur, à Mont-Rouge, lez-Paris, chez qui nous avons eu le plaisir de les admirer en vigoureuse végétation, en juillet 1858, et cultivées en pleine terre dans un coin ombragé de sa grande serre à Palmiers. A peine avons-nous besoin d'ajouter que notre éditeur s’est empressé d'acquérir un certain nombre d'individus d’entre les plus belles, et notamment de celles dont nous nous occupons ici plus particulièrement. De ces trois plantes, deux nous semblent devoir être considérées comme espèces distinctes, les Caladinm argyrites (N° 3) et Verschaffeltii (N° 2). Le premier semble une espèce naine, à en juger par les feuilles que nous en avons observées et dont nous avons fait figurer une des plus grandes; notre exact dessin fait voir suffisamment quel charmant effet déploie une touffe vigoureuse de telles feuilles, dont le derme, d’un vert sombre, est plus qu’à demi occupé par des macules, plus ou moins larges et irrégulières, formées d’un blanc d’argent mat. Le second nous parait également une espèce, et même fort distincte, - par l’ample forme de ses feuilles cordées-rhomboïdales, fortement ombili- quées à l'insertion pétiolaire; leur beau vert clair, mat et satiné à la fois, leurs macules multiformes, éparses, d’un rose vif, lui donne l'aspect le plus attrayant. Le troisième enfin, figuré ci-contre (N° 1), le €. Chantinii, par l'am- pleur de ses feuilles, la richesse de sa fine et dense maculature bicolore et diaphane, l'emporte sur toutes les autres espèces ou variétés, connues jusqu’à ce jour, pour la beauté de leur feuillage; nous en avons dit précédemment toute la splendeur ; faute d’en connaître les fleurs, nous hésitons encore si nous devons le considérer, ou comme espèce, ou comme variété; toute- fois, la forme de ses feuilles et leur maculature même nous font pencher pour celte dernière manière de voir; alors ce ne serait qu’une forme nouvelle du C,. bicolor, comme les C. pellucidum, hæmatostigma, et quelques autres vraisemblablement, Quoiqu'il soit de leur identité spécifique, ils seront toujours une admirable addition à cette belle catégorie de plantes, que l’on collectionne avec quelque ardeur sous le nom jardinique de plantes à feuilles pana- chées, parmi lesquelles ils brilleront au premier rang, Quant à la fleur, dont les différences, légères du reste, peuvent seules, abstraction presque entière faile des formes foliaires, constituer les es- ESPÈCES ET VARIÉTÉS NOUVELLES DE CALADIUM. pèces, elle doit peu varier chez les espèces ou variétés qui nous occupent, Dans la plante, que nous regardons comme type du genre, le C. bicolor, la hampe (et non le scape (1)), affectant la forme et le coloris des pétioles, et aussi longue qu'eux, se termine par une ample spathe, dont la moitié (environ) inférieure est ovée-enroulée, d’un vert pâle, l’autre ouverte, cucullée ou cymbiforme, ou en oublie, comme on voudra, est blanchâtre; dans la première sont contenus les organes sexuels, les mâles (anthères) en haut, les femelles (ovaires) en bas: tous agglomérés-contigus, et pres- que sessiles sur un spadice, dont la partie stérile, agréablement odorante, occupe la cavité de la moitié supérieure libre de la spathe. Tel est, grosso modo, l'inflorescence des Caladia; on comprend dès lors que cette spathe, seule, peut offrir quelques différences, plutôt dan le coloris que dans la forme, selon les espèces ou les variétés. Toutefois, nous nous empresserons de les signaler à nos lecteurs dès que nous aurons pu les observer; en attendant, nous ne pouvons que lui conseiller en ami d'acquérir au plus vite, tout ou partie, des magnifiques plantes, dont nous nous sommes occupé ici et dans les N° précédents de ce recueil. Cu. L. CULTURE. (S. Cu.) On peut cultiver les Caludia, soit en pot, soit en pleine terre; dans les deux cas, le terrain devra être copieusement drainé, afin d'éviter la stagnation de l'humidité autour de leurs tubercules; humidité qui leur serait bientôt funeste. Il faut remarquer toutefois, que pendant toute la durée de la période de végétation, la terre devra être tenue un peu humide, mais comparativement sèche, dès que la fanaison des hampes et des feuilles s’annoncera. Tous les trois ou quatre ans, on relèvera les tubercules, quand toute végétation aura cessé, pour en séparer les bul- biles, qu'on traitera immédiatement comme les pieds-mères. Le sol, dans lequel on les plantera, sera léger et sablonneux (terre de bruyère, terreau de feuilles, etc.). En pleine terre ou en pot, elles demandent de la chaleur, de l'ombre et de l'humidité; ainsi la serre chaude à Orchidées ou à Fougères, leur convient parfaitement; à défaut de celle-ci, une bonne serre chaude ordinaire. Ke: (1) V. pour la nécessité de la distinction botanique de ces deux organes, la Note, Misc. p. 142, Te V. Planche 186. PELECYPHORA ASELLIFORMIS (*, PÉLÉCYPHORE A CLOPORTES, Érym. æéhexvs, hache; @opés, porteur; allusion un peu forcée à la forme des podaires. Cacraceæ S PuymarocoryLenoxeÆ $$ MeLocacrEez. CHARACT. GENER. Perigonii tubo carnosulo subelongato angusto cylindra- eco-costulato glaberrimo plane nudo; segmentis paucis sub-4-seriatis, externis. sepsim elongatis brunneo-cinereis dorso convexulis, seriei internæ duplicis ex- teriora alba, interiora vivide rosea bre- viora cum præcedentibus alternantia, omnibus patulis obovato-lanceolatis spa- thulatis acutis ct etiam mucronulatis, margine integro tenuissime membrana- ceo. Stamina numerosissima limbo multo breviora gradatim {ubi ad faucem inserta patula, filamentis gracillimis albis, an- theris comparative grossis basifixis ovato- rotundatis lætissime aurantiacis, Stylus vix superans rosellus, stigmatibus 4 bre- vibus oblongis papillosis albis. Ovarium e principio profunde immersum... Bacca… Caudices cæspitosi globosi v. suboblon- go-globosi ex uno primario œtate late irrequlariterque rhizomatoso-tuberculato orti cinerascenti-virenles, verlice parum depresso et umbilicato; podariis (2) nu- merosis spiraliter dextrorso-sinistrorsum insertis (5), distanti-interruptis crassis, inferiore alio summo superius imum aliud paulo antecedente, versus apicem lateraliter compressis dein usque ad ba- sim extremam rhomboideo-inflatis, sed antice posticeque oblique angustatis, ver- tice truncatim plano repando, sulco lon- giludinali ad medium notato, extremi- tate supera obtusa, infera acuta; utro- que sulci latere corpusculis (aculeis veris!) cum podario coudunatis 56-40 lineari- oblongis basi rectis apice aculis arctissi- me contigquis planis rigidis membrana- ceis podarium paulo excedentibus (unde apparet serrulutum) et sic Aselli cjus- dam supini effigiem necnon rile referen- tibus primo albis dein cinereis (4) ; axillis junivribus floccose-lanatis, mox nudis, lana alba. Flores 1-12 (sic in individuo tricephalo e patria sua recenter advecto validissimo observato) pre statura plantæ magni læte bicolores (V. supra) inodori, delicatissime meteorici (ad solem altum eæpandenles sub nimbis intervenientibus claudentes, paulo fugaces e centro verticis extremo fasciculatim orientes. Nos. Pelecyphora EHRENB. in SCHLECHT. und Mou, Bot. Zeit. 1. 757. Ware. Re- ert. V. 822. Sazm-Dyck, Cact. in Hort. yck. Cult, 5. et adn. 78 (ed. 4850). Fôrsr. Handb. der Cacteenkunde, 257. Lapour. Monogr. des Cactées,148. — Nos. 1. in nota (1) c.et hiccum excellenti icone. Manillariæ spec. quorundam. CHARACT. SPECIF. Unius hucusque speciei sunt supra infraque expositi ! Pelecyphora aselliformis EHRENS. L. e. ete. Vide synonymiam generis. C’est la seule espèce jusqu'ici connue de ce curieux genre, qu'il faut bien adopter (à l'exemple de nos devanciers, du reste) en raison de la (1) Cet article est en entier extrait de notre Cactearum Monographiæ Teutamen, lequel sera mis sous presse très incessamment. (2) Si, nt in opere futuro probaverimus, mamilla (v. tuberculus) auctorum nihil aliud sit petiolus verus, verbo isti non apto aliud omnino congruens erat substituendum; unde nostrum podarium (rodupior, Parvus pes) cujus significatio eadem est ae petioli. (3) Ex plantæ latere dextro ad sinistrum versantibus ! (4) M. Ehrenberg, et aprés lui le Prince de Salm-Dyek, qui reproduit purement et simplement la des- cription du premier, disent de ces corpuscules : fimbrillis cartilagineis : or, ce sont là non des franges, mais de véritables aïguillons bifariés. Zmy. Lith de LStrocbart à Gard ) ) DD « . Pel ec } P 5 OL 0e LL fo CAVLO EHRENB. : Mexique (Serre froide ) PELECYPHORA ASELLIFORMIS. forme tout-à-fait exceptionnelle de ses podaires, de l'insertion adnée de scs nombreux aiguillons bifariés. Nous en avons donné ci-dessus une des- cription détaillée et fort exacte (1), en nous étendant surtout sur la forme des podaires : description que nous résumerons ici en peu de mots. L'immersion originelle de son ovaire, son inflorcscence axillaire, son tube floral absolument nu, mais un peu allongé en col, le rangent néces- sairement dans la tribu des Mélocactées ; tandis que la disposition de ses podaires en côtes interrompues, est celle des cyrtomes de quelques Echi- nopsides, et ses fleurs, à la fois celles des £chinocacti et de quelques Mamillariæ (M. clava, erecta, Lehmanni, ete.). Le bel et robuste individu que nous en avons examiné en fleurs, nous a été obligeamment communiqué (en mai 1858) par M. Auguste Tonel, amateur-marchand très zêlé de Cactées. Il est tricéphale : ses trois cau- dex sortent d’une souche tuberculeuse, qui avait été nécessairement un caudex elle-même, Caudex globuleux ou oblong-globuleux, légèrement déprimé et à peine ombiliqué au sommet, d’un vert cendré. Podaires comme disposés en côtes interrompues, obliques (de droite à gauche), dilatés-rhomboïdes à la base, ensuite légèrement comprimés latéralement, et obliquement contractés en haut et en bas (c’est-à-dire, base verticale étroite, sommet élargi), plans et sinués au sommet ; ici un sillon longitudinal sépare deux rangées de corpuscules (aiguillons!) contigus, linéaires, aigus au sommet, adnés abso- lument par leur face inférieure aux podaires, qu’ils dépassent un peu (ce qui rend ceux-ci comme denticulés) ; blancs pendant la jeunesse, ils affec- tent ensuite une couleur cendrée. Aisselles floccoso-laineuses d’abord et bientôt nues. Fleurs nettement bicolores (tricolores, devrions-nous dire), grandes en comparaison de l’exiguité de la plante, sortant en nombre indéfini (sur les trois têtes de notre individu, l’une nous a offert 12 boutons à la fois, la seconde 2, la troisième 4), du centre même de l'ombilic, et axillaires, cela va sans dire. A l’état d’Alabastre (celui-ci globuleux, aigu), elles sont d’un brun cendré pâle ; le tube en est nu ; les segments, à peine 4-sériés, sont entiers, lancéolés, mucronulés ; des deux séries pétaloïdes, l’extérieure, la plus longue, est blanche, l’intérieure d’un rose vif, passant au violet au déclin de la fleur. Les élamines sont nombreuses et étalées, plus courtes (1) Nous devons avouer, bien malgré nous, que celles des précédents auteurs, et de M. Ehrenberg lui- même, laissent beaucoup à désirer sous ce rapport, En outre, aucun d'entre eux n'en avait encore observé les fleurs. PELECYPHORA ASELLIFORMIS. que le limbe, et ont des anthères d’un riche orangé. Le stigmate se com- pose de 4 (3-4) rayons blancs. Ces fleurs sont essentiellement et très délicatement météoriques, et s'ouvrent soit le matin, soit même l’après-midi, ainsi que nous l'avons observé, vers deux heures, et durent deux ou trois jours ; elles se refer- ment tout-à-coup, dès que des nuages obscurcissent le soleil, sous les rayons seuls duquel elles s’'épanouissent,. C’est en somme une charmante petite plante, que nous sommes heureux d’avoir pu le premier illustrer complètement. On a critiqué, non sans raison peut-être*le nom générique de cette plante; en effet, comme le Prince de Salm-Dyck, par exemple, l’a fait observer, ses podaires (tubercules de cet auteur) ressemblent plutôt à des maillets (malleus) qu’à des haches; et malgré leur forme hétéroclite, on comprend au premier aspect l'identité analogique qu’ils présentent avec ceux des vraies Mamillariæ. Aussi regardons-nous, et sans craindre d’être taxé d'erreur, comme de véritables aiguillons, les corpuscules linéaires bifariés qui en occupent en si grand nombre la surface. La patrie, ou plutôt la localité exacte de cette remarquable plante, n’est pas jusqu'ici suffisamment connue, et l’auteur du genre l’ignorait lui-même. Elle habite le Mexique, et MM. les frères Tone], à Mexico, en reçoivent quelquefois des indivus récoltés, dit-on, dans le nord de San-Luis de Potosi, en compagnie des Anhalonia prismaticum et pulvilligerum. Ca, L, CULTURE. La Pelecyphora asselliformis est très rare encore dans les collections, où cependant, dit-on, on avait pu en élever des individus de graines. Néanmoins elle ne paraît pas être très délicate, car les individus que nous en avons observés à Gand, chez M. A. Tonel, sont cultivés purement et sim- plement à l'air libre, en pot, au pied d’un mur au midi, pendant la belle saison, En hiver, il les rentre en serre tempérée, sur une tablette bien éclairée et bien aérée. Il les plante dans une terre, composée par parties égales, bien mélangées, de terre d’alluvion et de terreau de feuilles (terre de bois). La multiplication a lieu facilement par le semis, lorsqu'on à l'heureuse chance d’en obtenir des graines, ou par le bouturage des jeunes ” individus, poussés sur la souche principale; mais ce moyen est assez délicat, périclitant, et demande autant de précaution que de vigilance, pour éviter la pourriture et faciliter la reprise des sujets, BV. Dr cs Re. 0 LU Vous ete" C7 ) CAR He s auda Ühibeest 1 | LINDEL n Himal Sikkim. (Serre chaude |) Planche 187. VANDA CATHCARTHL, VANDA DE CATHCART, É1 OncmDaceæ À Vannez ÇS Sancanrux. CHARACT. GENER. Sepala expla- Data, Omnia æqualia ct angustata sæpius petaloidea. Petala sepalis conformia sæ- pius basi torta. Labellum basi saccatum V. calcaratum cum basi columnæ (lege ÿynoslemalis) apodæ continuum carno- sum sæpius sepalis multo brevius sub- trilobum aut integrum ante calcar sæ- ius Callosum, auriculis nanis v. obso- elis. Columna (Gynostema !) crassa nana _libera apoda ; cüinandrio verticali ; stigma “transversum ; rostello obtuso v. retuso. Pollinia cereacea plano-convexa gemina- ta v. 2 alte bipartita, caudicula lorata aut Cuncata polliniis longiore ; glandula mag- na subrotunda v. triangulari. Anthera ovata bilocularis, valvulis semiliberis. Herbæ epiphytæ Asia tropicæ, foliis Coriaceis distichis apice obliquis ; floribus Sœpius racemosi conspicui, pedunculis lateralibus.Linp, 1.i.e. (charact. revis.). Vanda R. Br. in Bot Reg. t. 506. Linz. Orch. 215. Collect. t. 38. exel. Syn. Gaupicu. Fol. Orchid, part, IV (1). Vanpa, p. 8. Bot. Reg. t. 1809, ibid. Misc. No 125 (1858). No 94 (1859). No 32 (1844). t. 48, et No 25 (1842). No 42. 57 (1844). t. 59 (1846). t. 50 et sub t. 59 (1847). Bcome Rumphia, IV. 48. Bot. Mag. t. 5416. 4504.4414. 4452. Cn. Lem. Jard. fleur. £. t, 102. IL. t. 136. INL. Mise. 48, c. ic. Meisn. Gen. PI. 574 (280). Paxr. FI. Gard. L t. 56. IE. t. 42. III. No 6%. 512. fig. 255 ? Kunr. et Hass. Orchid. ed, Breda, t. 13. Expz.. Gen. PI. 1472. War. Annal. 1. 790. IL. 563. — Fieldia Gau- picu. Freyc. Voy. 424. t. 56. Angræcum [ulvum Rumpu. Amb. VI. t. 46. f, 1. ete, CHARACT. SPECIF, V. ({ Lamellaria) longe caulescens, foliis oblongis planis subundulatis apice rotundatis oblique bi- lobis racemo laxo erecto paucifloro bre- vioribus; sepalis petalisque oblongis rotundatis sessilibus æqualibus; labello coriaceo basi mutico cuniculato auriculis nanis rotundatis lobo intermedio cordato obtuso margine elevato tomentoso rugoso per axin bicostato ante cuniculum carno- sissimo. Lanprz. L. i, c. Yanda Cathcarthi Linz. Fol. Orch. 1. c. 8. J. D. Hook. and Tuows. Illust. PI. Himal. PI. XXII. Cette magnifique Orchidée est désormais introduite et bien vivante dans nos cultures; toutefois, comme nous: n'avons pas encore eu occasion de l’observer en fleurs, au moment où nous écrivons, force nous est de nous contenter de répéter ici ce qu'en ont dit et son découvreur, M. Hooker, fils, et son déterminateur, M. Lindley. Elle a été découverte à 2400 et 3000 pieds de hauteur supramarine, dans les vallées chaudes du Sikkim-Himalaya oriental, où elle fleurit en avril. « Aucune Orchidée plus remarquable, » dit M. Lindley, « n'a été trouvée dans le nord de l'Inde; aussi a-t-elle été choisie pour porter le (1) Clarssms auctor"genus dividit in sectiones 5 : Fieldia, Euvanda, Lamellaria, Anota et Cristatæ (eur hie adjectivus? lege Cristaria! Divisiones ex auriculis mullis labelli v. præsentibas, Jabello varie lobato, Y. integro, ete. VANDA CATHCARTHI. nom de J.-F. Cathcart, qui fit exécuter une noble collection de dessins (de plantes !) dans le Sikkim..... » « C'est en apparence une très belle plante grimpante, ayant l’habitus de la Renanthera coccinea. Les feuilles ont dix-sept pouces de long sur un et demi de large, ou un peu moins. Les-fleurs, de trois à quatre pouces de diamètre, sont charnues et disposées en un racème bi-quadri- flore (6-7-flore, d'après le dessin cité); les sépales et les pétales sont blanes en dehors, jaunâtres (en dedans!) et marqués d’étroites bandes (lignes!) d’un brun cannelle (rouges d’après le dessin!). Le labelle qui ressemble à une auge (tray) est blanc, avec un bord relevé, tomenteux et jaune; ses oreillettes sont piquetées de rouge, ainsi que le cal formé par la jonction de deux fortes côtes qui courent le long du milieu et se divise en deux moitiés; à la base, au lieu d'éperon, est une cavité hori- zontale, profonde, pratiquée dans l'épaisseur du labelle et atteignant à peu le tiers de sa longueur. Le gynostème est vert, maculé de rouge; l’anthère est d’un jaune brillant, Les masses polliniques, que je n'ai pas vues, paraissent être au nombre de quatre. Linoz. » « Et bien qu’elle ne soit pas aussi brillante (showy), dit M. J. D. Hoo- ker, que les splendides (gorgeous) Dendrobia : Devonianum, Farmeri, ete., parmi lesquelles elle croît, elle les surpasse pee sa nulorité sa chaste (chaste) et élégante apparence... » Le beau dessin, de grandeur naturelle, ainsi que le fruit qui y est joint ci-contre (dessin moitié à peine de celui du bel ouvrage ci-dessus indiqué), complètera aux yeux les lacunes que laissent les citations qui précèdent et que nous n'avons pu remplir, par la raison toute préremptoire que nous avons émise, et engagera sans doute l'amateur judicieux à se hâter de posséder une aussi magnifique plante, malgré le jugement, un peu dépréciateur, qu'a émis sur son compte, le. second des deux auteurs anglais que nous avons mentionnés. Cu. L. CULTURE. (S. Cn.) Cette superbe plante réclamera le même traitement que les Dendrobia, décrits et figurés dans ce recueil, Voyez T° 1-V passim. A. V. * pére Ra EN GE Pie à 2 EN Fetf. : Horto Verschaf trè2c 71 L Axe OOar Frot 4 7/ VEILUOTLOC Line. Ü (Serre chaude.) NL rat LAS l Jrui À Verschaffell puël. Planche 188. BURLINGTONIA VENUSTA. BURLINGTONIE BELLE. Érym. V. Jardin Fleuriste, Te W, PI. 188 (15 Janvier 1852). Orcuinacez Ÿ Vanoez S Jonorsz. CHARACT. GENER. V. ibidem, sy- nonymiæ adde : PLancu. Flore des Ser- res et des Jardins de l'Europe, Te VII. p. 195. No 716. Linpr. in Paxr. Flower- Garden, HE. Glean. p. 100. icone nigra. W. Hook. Bot. Mag. t. 4854 (1855). Spe- ciebus in Jard. Fleur.i.c. nominatis ad- dendæ sunt : B. maculata, fragrans, obtusifolia, pubescens, granadensis Linnz.. et scinlillulans Cn. L, Jard. Fleur. Misc. p. 66. c. ic. floris! CHARACT. SPECIF. B. Pseudobul- bis minimis elliptico-ancipitibus, apud adultos latera alia valide costata, basi ramoso-substipitatis, stipite communi radicante; foltis basilaribus distichis, vagina longa ad margines attenuato- membranacea eroso-lacerata, folio ter- minali multo longiore basi plicata insi- dente, omnibus lineari-loratis extus va- lide carinatis crassiusculis coriaceis apice obliquo inæqualiter emarginato indurato- mucronato, venis obsoletissimis ; racemo basilari pendulo plurifloro (observavi 8-florum); bracteis medium pedicellum vix æquantibus triangulari-acuminatis scariosis applicatis. Floribus niveis magnis (pro gencre!) persuaviter fragrantibus; segmentis valde inæqualibus, omnibus carnosulis textura scintillulantibus : supremo externo om- nium minimo lanceolato scaphimorpho extus carinato acuto, #nfimo deflexo ah aliis abrupte remoto oblongo de basi la- teraliter aretissime plicato subconstricto, marginibus elevatis basique extrema sac- culum quemdam celausum eflicientibus, de medio ad apicem scaphimorpho (cu- cullato!) apice recurvo omnium præter labellum longissimo; lateralibus (inter- nis) sursum oblique lanceolatis acutatis subrecurvis extus carinatis. Labello pandurato maximo basi ungui- culato canaliculato, marginibus antice elevato-cuniculiformibus, sensim dila- tato expanso de canaliculo ad medium limbum transverse undulatim plicato, ad apicem alte emarginato, lobis rotundatis tenuiter undulatis; ad summum canali- culum lineis minimis elevatis purpuratis quarum duabus internis in discum aura- tum intra lobos mucronatim desinen- tem panduratim longe projectis medium- que labellum æquantibus; gynostemate minimo tetracornuto, cornubus posticis minoribus margine violaceis, anticis la- tioribus intus aureis; clinandrio crasso cucullato antice ad apicem bipartito. Nor. ad naturam viventem! Burlingtonia venusta Livpc. in Bot. Reg. nota sub t. 1927. cum his ver- bis solis : Racemis pendulis, sepalo ante- riore integerrimo supremo acuto, labello infra medium transverse plicato. Nos. sub præsenti tabula! Il n’avait encore été donné jusqu'ici, que nous sachions du moins, aucune figure de cette gracieuse plante, ni même une description à peu près complète. Ainsi, elle ne nous était connue que par Îles quelques mots que M. Lindley lui avait consacrés, en la publiant, il y a déjà plus d’une vingtaine d'années (1857. Vide I. e.). Comme ses congénères, à la tête desquelles elle se place, en compagnie de la 2. candida Lino. (Rodri- guezia — Barem.), par sa beauté supérieure, elle est originaire de l'Amé- rique tropicale ; mais nous regrettons de ne rien connaître des particula- rilés qui se rattachent à son histoire; seulement son introduction en TOM. vV. — DÉC. 1858. 15 BURLINGTONIA VENUSTA, Europe paraît pouvoir être fixée à l’époque que nous avons citée ci-dessus. Elle est, comme ses sœurs, épiphyte, et se plait dans les forêts ombreuses, où, fixée dans les enfourchures des ramifications des arbres, par ses courtes mais fortes racines aériennes, elle puise dans les airs l'humidité nécessaire à son évolution vitale. En 1856, l'établissement A. Verschaffelt en reçut de son correspondant au Brésil, M. Pinel, un certain nombre de beaux individus, que nous eûmes le plaisir de voir luxuriamment fleurir l’année suivante, pendant les mois de mars, avril et mai : circonstance qui nous a permis d’en donner ici une belle et exacte figure, et une description que nous avons cru devoir faire complète, en raison du mérite incontestable de l'espèce, rare encore dans les jardins, et que les amateurs pourront maintenant se procurer avec facilité, pour jouir à leur aise de ses charmantes fleurs ct de l’odeur exquise qu’elles exhalent en abondance. M. Pinel l'avait envoyée sous le nom erronné, croyons-nous, de Z. candida, plante dont elle est en effet extrêmement voisine, mais néanmoins assez distincte par ses segments supérieur et inférieur entiers, et non bifides, un gynostème quadricornu, et non seulement bicornu, etc. Nous pensons pouvoir, sans crainte d'erreur, la rapporter à la B. venusta de M. Lindley, qui ne nous est toutefois connue, comme nous l'avons dit, que par la trop courte phrase spécifique citée, Un stipe (ou tige) commun, très ramifié, radicant, émet de très petits pseudobulbes stipités eux-mêmes, elliptiques-comprimés, et fortement costés, dans l’âge adulte, sur les côtés opposés, Pendant la jeunesse, ils sont enveloppés par des feuilles distiques, et plus tard terminés par une seule ; toutes sont linéaires-loriformes, longues de 0,08-10-12, sans la gaine (longue elle-même de 0,03-4, et érosées aux bords), sur un diamètre de 0,013-25. Elles sont fortement carènées en dehors, coriaces, assez épaisses, très obsolètement veinées, à sommet oblique et endurci-mucroné. Les fleurs, disposées en un racème pendant et au nombre de huit en- viron (plutôt plus que moins), sont grandes, d’un blanc de neige, à disque d’un jaune orangé, avec quelques fines stries pourpres à la base du limbe labellaire et le long des trois lamelles centrales. Tous les segments en sont subconfluents, peu étalés, à l'exception du limbe, qui est plan, et deux fois aussi ample qu'eux, x. E. CULTURE. 8. Cr. Nous n'avons rien de particulier à signaler ici dans la culture de cette plante, que l'on traitera absolument de la façon indiquée pour celle des plantes épiphytes de cette catégorie, c’est-à-dire en corbeilles ou sur branche d'arbre suspendue, AS Tmp. Lith de L. Stroobant à Canal ET Loba Var. HUNTSU(HORT .) Po] 7 7 7 schaffel£ publ re PA Atos, À. Ver Mouv Holl. (Serre lemperee / 0, : COCHEILAUL Swan River à Planche 189. LESCHENAULTIA BILOBA, vu. HUNTSUL, LESCHENAULTIE à fleurs bilobées, var. de nunrs. Érvm. Louis-Théodore Leschenault de la Tour (1), voyageur-naturaliste français de l'expédition du capitaine Baudin (an X, etc.). 11 visita la côte sud de la Nouvelle-Hollande, Timor, Batavia, Samarang, Java, Philadelphie, etc., revint en France, en 1807. - » Goopenoviacez (2) S:Goopenoviez. CHARACT. GENER. Calycis tubo oblongo v. lineari cum ovario connato, limbi superi 5-fidi laciniis æqualibus. Corolla supera tubulosa postice fissa, limbi 5-partiti laciniis subæqualibus con- niventibus v+ inæqualibus, 1-2-labiatis, labii superioris connatis v. distincetis, omnibus alatis æstivatione induplicatis. Stamina 5 eum corolla inserta ; filamen- tis liberis, antheris sub anthesi cohæren- tibus. Ovariwm inferum biloculare; ovu- lis juxta dissepimentum utrinque bise- riatis.…. Stylus simplex, stigmate in fundo indusii horizontaliter bilabiati ob- soleto. Capsula prismatica 2-locularis 4-valvis, valvis oppositis medio septife- ris. Semina cubica v. cylindracea nuca- mentacea. £mbryo.… Fruticuli ericoidei in Nova-Hollandia indigeni, rarius Herbæ, foliis angustis integerrimis, floribus axillaribus v. ter- minalibus subsolitariis rubris (v. croceis v. cœruleis), pollinis granulis e sphæru- lis 4 coalitis compositis. Expuicuer, Genera Plantarum, 3048. (except. pbr. ital.). Genus divisit elrssmus beat. auctor, characteribus secundariis subincer- tis : A. Latouria; B. Leschenaultia. V. 1. e. Leschenaultia R. Br. (Lechenaullia !) Prodrum 581. DC. Prodrum VII, 518. G. Dow, Gen. Syst. IL, 727. Meisx. Gen. PI. 259 (146). — Bot. Reg. t. 916 et infra 1. c. Bot. Mag. t. 2600, 4265. Benru. in Hüg. En. PI. Nov. Holl. 70. Sweer, F1. austr. t. 26. 46. Waze. Repert. I. 715. VI. 594. Annal. [. 471. I, 1065. Lino. Swan River Bot. (App. to Bot. Reg. 1839). p. xxvi-vri, No 112-115. etc. De Viiese, Goodenoviaceæ ….! CHARACT. SPECIF, L. Frutex hu- milis ramosissimus strictus rigidissimus glaberrimus glaucescenti-virens, foliis confertissimis spiraliter insertis lineari- bus carnosulis articulato-sessilibus (basi subinflata discolore decurrente), curvato- erectis supra planiusculis infra carina- tim convexulis apice obtusis (vix 0,01 + 0,001); floralibus paulo latioribus, mar- gine tenui diaphane membranaceo; flo- ribus (lætissime cœruleis) numerosissi- mis terminalibus solitariis subgeminis (uno vere terminali, alio ramulum late- ralem contiguum terminante) sessilibus, sed sicut ob ovarii longitudinem pedun- culatis ; ovario elongato applanato-8-cos- tato, ovulis multis evalibus distanter septo centrali erecto-aflixis ; calycis, tubo nullo, laciniis 5 foliis conformibus et æqualibus oblique insertis; petalis 5 cœ- ruleis ad ungues albido-flavidis corollam alte bilabiatam formantibus, tubo dorso fisso late aperto, transeunte stylo, mar- ginibus (superis) nudis; omnibus postea ad ungues inter se connatis et cristatim pilosis, lamina inferiorum latiore bicos- lala (super. tricostata), utroque latere alatim semiovali apice alte oblique emar- ginato (hic serrulatis Linoz. et DC.! vi- dimus solum tenuiter plicatim undulata! imo b. et cirss. DC. addit ciliatis ! vidi- mus nuda : forsan de unguibus hic locu- tus est!!!) et in sinu mucronato ; filamen- tis gracillimis albis glabris vix medium unguem æquantibus, antheris basifixis flavidis; stylo vix faucem adæquante robustissimo subulato arcuato, stigmate capitato bilobo gulam hiantem imitante, lobo superiore elegantissime piloso-fim- briato. Nos. eæ nat. viv.! Leschenaultia biloba Lixpz. Swan- River, etc. 1. c. N° 115. Bot. Reg. t. 2 (1841). Wap, Rep. 1, c. 715. No 2. Pa- rad. Vind. fase. X. c. ic. Paxr. Mag. of Bot. VIIL. 151, c. ic. Leschenaultia grandiflora DC. Prodr. 1. c. 519. non Line. Leschenaultia biloba, var. Huntsii Hort. — floribus majoribus lætioreque colore, nostra tabula 189. (1) Nec ergo, ut seribunt quidam, Lecnexaur v. Lecnenaur, ia!) barbarismus Smirnn singularis!! etenim (2) Goonexoviæ R, Br.; ex genere Goodeni (Good: genus dicatum cuidam Goovexoven!!! ergo scribendum fuisset Goonexoventa (sais bonus, anglice !), LESCHENAULTIA BILOBA var. Huntsü. M. Lindley, qui le premier, en janvier 1841 (1. c.), a donné une figure de cette gracieuse plante et une simple phrase spécifique, nous a Là loutes les particularités historiques qui la concernent et qu'il devait certainement connaître. Il se contente de nous dire qu’elle a été élevée de graines en premier lieu par MM. Low et C°, horticulteurs à Clapton, et qu’elle a fleuri pour la première fois (en Angleterre) chez MM. Veitch et fils, horti- culteurs, à Exeter. D'un autre côté, De Candolle, d’illustre mémoire, nous apprend (I. c.) qu’elle a été découverte par James Drummond, qui la trouva dans la colonie anglaise de Swan-River (Rivière des Cygnes, Nouvelle-Hollande). Présentée en fleurs (en 1840!) par MM. Veitch, à l’une des expositions de la Société d’horticulture de Londres, elle y a obtenu une grande mé- daille d'argent. Cette date fait remonter nécessairement celle de l'intro- duction des graines citées à deux ou trois ans auparavant. La variété dont nous nous occupons plus spécialement ici, ne différe du type que par des fleurs plus grandes et d'un coloris plus brillant. Elle a été trouvée en Angleterre dans un semis de graines du type et commu- niquée par M. Alexis Dallière, horticulteur, à Ledeberg, lez-Gand, à notre éditeur, qui s’est empressé d’en acquérir de jolis individus. Le type et sa variété constituent un petit arbuste, dressé, robuste, très ramifié, entièrement glabre, à l'exception des onglets pétalaires et du stigmate, et d’un vert glaucescent. Il affecte absolument l'habitus d’une bruyère (Erica), a, comme chez les plantes de ce genre, de très petites feuilles fort serrées, linéaires, insérées spiralement et chez lui un peu charnues, planes en dessus, convexes et même légèrement carènées en dessous, obtuses au sommet, sessiles et articulées à la base, laquelle est discolore (jaunâtre), translucide et décurrente; les florales ou bractées, sont un peu plus grandes, et offrent plus apparentes les dispositions que nous signalons sur celles des ramules, Les fleurs sont fort nombreuses, grandes, d’un beau bleu d'outre-mer, comme géminées au sommet des rameaux, mais en réalité solitaires, l'une terminant de fait le rameau, l'autre un petit ramule contigu. Elles sont sessiles, mais paraissent pédonculées, en raison de l'allongement grêle de l'ovaire et nettement bilabiées ; les deux pétales supérieurs (latéraux par position), un peu plus petits que les trois autres, sont dorsalement séparés, de la base au sommet, mais contigus et traversés par le style; les trois autres ont leurs onglets connés; dont les intermédiaires sont connivents avec les bords des deux pétales supérieurs : de sorte qu'ils présentent quatre crêtes ciliées-velues. La lame de chacun de deux est LESCHENAULTIA BILOBA Var. Junlistü. sémi-ovée-ailée de chaque côté et porte, celle des supérieurs trois côtes, celles des inférieurs deux, qui la partagent en deux parties; au sommet est une grande échancrure oblique, dans le sinus de laquelle est un mucron blanchâtre. Rien de plus gracieux, de plus ornemental pour une serre froide, que ce petit arbuste quand il est couvert de ses grandes fleurs, du bleu le plus charmant, et tellement nombreuses, qu’il semble un gros bouquet arlistement confectionné. Il fleurit chaque année en avril-mai. CULTURE. (S. Fr. ou Cu. Fr.) On plantera ce petit arbuste dans une terre légère et un peu sablon- neuse, parfaitement drainée en dessous. On en pincera souvent les ra- meaux, pour le rendre touffu, et lui faire produire cette abondance de fleurs, dont on parle ci-dessus. On le multipliera facilement en juin ou juillet, en bouturant les jeunes ramules, à la façon de ceux des bruyères, sous cloche, à l'ombre, dans une serre tempérée. En été, on le sortira, à l'air libre, dans une situation bien aérée et un peu ombragée contre les rayons du soleil, A. Y, Planche 190. ERICA CERINTHOIDES, vu CORONATA. BRUYÈRE À FLEURS DE CÉRINTHE, Var. à couronne!!! Éryy. épelxy, crice, noms grec et latin de notre bruyère commune, Calluna (Erica) r . Ê ! . : vulgaris; Linné en a fait Erica : «ypvé, Cerintha ou Cerinthe, plante des Anciens que l'on rapporte à notre Mélinet, plante européenne de la famille des Boraginacées, cultivée quelquefois dans les jardins. Entcacez Enicez $ Enicæ. CHARACT. GENER. Calyx æqualis v. imbricatus 4-partitus v.rarius 4-fidus. Corolla hypogyna tubulosa, hypocrate- morpha, urceolata, campanulata v. glo- bosa, limbo brevi rarius maximo 4-fido connivente erecto patente v. revoluto. Stamina 8 rarius 6-7, disco hypogyno glanduloso inserta ; filamentis liberis, ra- rissime submonadelphis; antheris inclu- sis v. exsertis terminalibus ad insertio- nem filamenti appendicibus duabus aris- tatis v. cristatis v. omnino muticis poro orbiculari v. oblongo v. rima longitudi- nali dehiscentibus. Ovarium 4-loculare rarius (in £. concinna, nec in E. Ber- giana) 8 loculare, loculis 2-0 -ovulatis. Stylus filiformis, stigmate obtuso capitato v. peltatim dilatato sæpe breviter 4-lobo. Capsula 4-rarius 8-locularis loculicide 4-valvis, dissepimentis demum fissis par- tim valvulis partim columellæ adhæren- tibus. Semina placentis axilibus affixa ovoidea v. compressa, {esta adhærente reticulata læviusceula v. nitida rarius in membranam tenuem expansa. Frutices europæi v. maxima parte austro-africani rigiduli ramosissimis rarius flaccidi; foliis sœæpissime lineari- bus acerosis, marginibus omnino revolu- tis et sub folio cohærentibus paginam in- feriorem veram omnino occultantibus, nonnunquam latioribus pagina inferiore planis, verticillatis v. rarius alternis v. sparsis; floribus in pedicellis unifloris axillaribus v. terminalibus, solituriis, verticillatis, capitatis, v. umbellatis ple- rumque cernuis; bracteis in pedicello sœæpissime tribus, 2 oppositis, tertia infra sila rarius deficiente. Bexruam, in DC. Prodr. VII. 613. Erica L. Gen. PI.192 (de Erica, 1770). Jussieu, Gen. PI. 160. Enozicu. Gen. PI. 4515 et suppl. LL. Meisx. Gen. PI. 244 (152. 564). Wenor. Collect. 1798. Ericar. Icones et Descript. fase. I-XXVII. 162. tab. col. Sans. Trans. Soc. Linn. Lond. VI. 5316. et auct. (excl. sp. pauc.) Kuorzsen, in Linnæa, IX. 559. 611. X. 512. XIL. 500. Tauscn, in Flora, 481 (1837). Taungere, De Erica (1785). BAUER, Thirty Plates of Erica (1791). D. et G. Dox, Gen. Syst. II. 790. Aleksandr. de Familia PI. Éric. St-Pétersb. (1844). AN- prews, Coloured Engrav. of Heaths, etc., 4 vol. fo, cum 288 PI. color. The Hea- thery, 6 vol. 8°, cum 500 PI. color. Wacr. Repert. I, 728. VI. 419. Annal. L. 481. IL. 1078. — Bot. Mag. passim cum multis iconibus. Bot. Reg. 1. 6. 65. 115. 601. 1698. t. 17 (1858). Lonnic. Bot. Cab. re cum pluribus tab. — SWEET, Hort. rit. confer de nomin. spec. et variet.! et Bexrnam, de specierum descript. et plus minusve evidente, rarius omnino | fig., ete. in pc. Prodr, 1. e. etc. etc. OBSERVATION. D'après l'excellent et savant travail de M. Bentham, cet immense genre a été partagé en quatre grands sous-genres : Eclasis, Syringodæa, Stel- lanthe, Euerica, subdivisés eux-mêmes en quarante-neuf sections, ren- fermant en tout 416 espèces, non compris environ une douzaine d’autres douteuses ; à ces 416 espèces, on devra joindre, après examen, celles qui “i dite Le: + UT * TETE Se RATE amer À À, oualt cot . ° toi VAR | CELA * ACA S 6 di à cha fel . orlo Vers 7 A UT À V7 7 TA 7 ba r£, ad D 2: angeric v 4 N'ernus À nq lelerre [O7 À. Verscha, slt pub. ERICA CERINTHOIDES, Var. coronata. ont été décrites après l'émission du VII volume du Prodrome (en 1859), et dont Walpers a donné la récapitulation (l° c*). 11 serait beaucoup trop long d’énumérer iei l'immense synonymie des genres, des sous-genres, des subdivisions de ces genres et celle des espèces : synonymie aussi variée que les caprices et les diverses manières de voir des nombreux auteurs qui se sont occupés de ce genre, et dont nous avons avec soin nommé ci-dessus les principaux ouvrages, auxquels nous renvoyons for- cément le lecteur studieux. La complication étendue de cette synonymie n’a rien qui puisse étonner; aucun genre de plantes en effet n'offre autant de formes florales aussi diverses, aussi heurtées, et de contours et d'insertion et de coloris! Voici à ce sujet la remarque qu'a faite M. Bentham (1. e.) : « Ce genre est très beau, immense, polymorphe, mais ne saurait être par- tagé en plusieurs autres fondés sur des caractères distinctifs. Des sous- genres et des sections que j’admets, formés d’après la forme de lacorolle et celle des anthères, d’après le mode d'inflorescence, et rarement d’après le calyce ou l'habitus du feuillage, plusieurs, déjà indiqués par Salisbury ou limités par Klotzsch, paraissent naturels, et cependant ils doivent être réunis en raison de caractères intermédiaires. » Nul genre au reste, n’a autant occupé et divisé les Botanistes. La mul- tiplicité extraordinaire des formes florales, dont la plupart offrent entre elles des diversités du contraste le plus frappant, devait nécessairement causer leurs différentes manières de voir ; de là donc aussi ce nombre peu ordinaire de coupes, de surcoupes génériques ou spécifiques et de dénominations de toutes sortes. En résumé, le lecteur peut, selon nous, se fier, quant à la répartition botanique au travail de M. Bentham; et pour juger du mérite des espèces, il lui faut consulter les descriptions et les nombreuses figures données par Andrews, le Botanical Magazine, le Botanical Cabinet et les fascicules de Wendland. CHARACT. SPECIF. E. (f Ecrasis $$ Syringodea SSS Dasyanthes) foliis 4-6- nis lineari-convexis rigidis erectis recur- visque ciliato-hispidis pectinatisve; flo- ribus umbellato-capitatis cernuis ; sepalis lanceolato-linearibus hispidis; corollis inflato-tubulosis viscidis hispidis; anthe- ris minutissime aristatis v. muticis ; OVa- rio villoso. — folia subtus sulcata lon- giora et breviora setis numerosis plu- mosa v. breviter tantum ciliato-serrata; corollæ rubræ 8-12 lin. sub limbo brevi constrictæ. Bent. L. i, €. Erica cerinthoides L. Spec. PI, 505. Bauer, Ie. Hort. Kew. t. 50. ANDREWS, | Heaths, t. 207. WewpL. Eric. fasc. VII, c. ic. Bot. Mag. t. 220. Loop. Bot. Cab. t. 1699. Herb. de l’Am. fre sér. t. 108. Benru. 1. c. 656. n° n1.— Tab. nostra 190, fig. media ! Erica pe SarsB. 1. c. 567, — Icon. nostra, figuræ central, PI. 190. a. — — v. coronata Hort. Icon. nos- tra, figuræ dextra sinistrorsaque, PI. citata 190! Aucun genre de plantes, et celle assertion ne saurait être contestée, ne ERICA CERINTHOIDES, Var. Coronala. présente autant d’attrails réunis que les Bruyères; une taille fort peu élevée, buissonnante, pyramidale ou fastigiée : des rameaux sveltes et élancés : un feuillage dense, mais pour ainsi dire microscopique, diver- sement inséré, spiral ou verticillé : des formes florales très variées, ct souvent d’un contraste frappant, comme la coupe, l’urcéole, le tube, la massue, la cloche, le grelot, l’entonnoir, etc. : les coloris les plus divers, le bleu, le jaune, le rouge, le violet, le vert même, seuls ou souvent com- binés, depuis les teintes les plus délicates jusqu'aux plus denses et aux plus vives : d’une texture très différente encore, et souvent céreuse: telles sont en somme et grosso modo les Bruyères! On en connaît environ 425 espèces sans les variétés; mais espèces, les- quelles bien qu’admises comme distinetes, présenteraient vraisemblablement quelques doubles emplois, si elles étaient observées vivantes et groupées en un seul tenant devant les yeux de l'observateur. Quelques-unes se trou- vent en Europe; mais la plupart, et les plus belles surtout, habitent le continent austral africain, : L'Erica cerinthoides dont il s'agit ici spécialement, est certes l’une des plus belles du genre pour l'ampleur et le riche coloris de ses fleurs, comme on peut en juger par la figure exacte que nous en donnons ci-contre (figure du milieu). Elle est commune sur les collines des envi- rons de la ville du Cap, sur les limites de la frontière de la province de Worcester. Là se bornent les documents historiques qui sont à notre connaissance; et sans doute, les nombreux ouvrages où elle a été figurée avant nous sont plus explicites sous ce rapport, les ouvrages anglais surtout; malheureusement ils ne sont pas à notre disposition au mo- ment où nous écrivons; force nous est donc d'y renvoyer le lecteur, curieux de connaître les détails qui concernent sa découverte (de bien ancienne dale, puisque Linné l’a déterminée le premier) et son introduc- tion dans nos cultures. , La variété coronata qui représente aussi notre planche (à droite et à gauche du type), ne diffère du type que par le coloris de ses fleurs, lequel est blanc, lavé et comme ligné du même rouge qui teint celles de sa mère, Elle a été trouvée dans une semis de graines d’icelle, par feu Fairbain, horticulteur, à Clapham, près de Londres. Nous les avons toutes deux observées en fleurs dans l'établissement Verschaffelt, en juillet et août 1857. L'une et l’autre constituent un petit arbuste dressé, bien ramifié, à rameaux un peu Tâches, eflilés, un peu divariqués; à feuilles serrées, Cparses, plutôt que quaternées ou sénées, linéaires, convexes, rigides, ERICA CERINTHOIDES, Var. coronala. canaliculées et poilues en dessous, à côtés longuement ciliés-poilus (poils annelés), à bords fortement révolutés ; à épiderme (sub lente) granuleux, luisant (long. 0,008-9 avec le pétiole, long d’à peine 0,001! diam. 0,001). Les fleurs, grandes et belles, sont disposées en une ombelle capitée, terminale, au nombre de 42 à 20. Le calyce est à cinq dents deltoïdes, très profondes, appliquées, colorées, garnies de poils glanduleux au som- met. La corolle supère est tomenteuse, tubuleuse, costulée, atténuée à la base, contractée au-dessous du limbe et renflée-fusiforme au milieu ; à limbe court, de 5 petites dents deltoïdes, étalées ou à peine révolutées. Les étamines, au nombre de 8, ont leurs filaments grêles, plans, non subulés, insérés (fléchis !) sous l'ovaire; les anthères, introrses, cordiformes, mutiques , atténuées-acuminées au sommet, atteignent presque le limbe corolléen. Le style est robuste, subulé; le stigmate capité. L'ovaire est supère, très velu, subglobuleux, cyathiforme en dessus, quadriloculaire ; creusé en dehors de huit petits sillons, dans chacun desquels se niche la base d’un filament ; la partie interne de l'ovaire est charnue ; le derme en est libre et couvre quatre placentaires chargés d’ovules. En général ce beau genre est fort négligé sur le continent; on a assigné pour cause de cet abondon, l'extrême difficulté, sinon même l'impossibilité de la culture des plantes de ce genre, et on a prétendu qu’en Angleterre, seulement, cette culture était pratiquable, en raison du climat humide de ce pays. On ne considère pas, en avançant une telle assertion, qu’au contraire les Bruyères, tant en Europe que dans l'Afrique australe, se plaisent dans des endroits secs, sablonneux, sur le revers des collines exposées à toutes les ardeurs du soleil; et dans cette occurence, pourquoi cette humidité et cet ombrage continuels adoptés communément pour la culture de ces plantes? Ce mode, bon peut-être pendant le jeune âge, ne convient plus pour des plantes adultes, qui n’ont, si on les y accoutume peu à peu, rien à craindre du soleil de nos climats. Nous reviendrons incessamment sur ce sujet, < Cu. L, Explication des Figures analytiques. Fig. 4. Une feuille, vue en dessous. Fig. 2. Coupe de la même. Fig. 5. Un poil cloisonné. Fig. 4. 5. Une étamine, vue derrière et devant. Fig. 5. L'’ovaire : le graveur a omis divers charactères qu’indique du reste suflisamment la diagnose ci-dessus. CULTURE. (S. Fn.) Une serre à deux pentes, fesant face l'une à l'est, l'autre à l'ouest, haute de deux mètres environ à son point culminant, et partagée en TOM. v. — DÉC, 1858. 46 ERICA CERINTHOIDES, Var. coronala. deux bâches desservies par un sentier central, convient parfaitement à la culture de ces arbrisseaux. Point de feu en hiver, à moins que des gelées, fortes de 4-6 dégrés et plus, menacent de pénétrer dans la serre; couvrir dans ce cas les châssis avec un lit épais de feuilles sèches, retenus par des volets; et n’allumer le fourneau qu’en cas de danger. Donner le plus d'air possible en foule saison, et même en hiver, chaque fois que la température n’est pas au-dessous de zéro. Tenir les plantes dans des pots assez étroits, mais dont on renouvèlera la terre deux fois par an, avant la pousse et après la floraison ; cette terre sera formée, non de terre de bruyère pure, comme on le fait trop souvent, mais on mélera à 2/5 de celle-ci, ou à du terreau de feuilles absolument consommées, un tiers composé par parties égales de terre franche (vraie, loam des anglais) et de terreau de fumier de cheval entièrement con- sommé! Pincer de temps en temps pour faire ramifier ; veiller à ce que la terre ne reste pas longtemps sèche; seringuer souvent pendant les chaleurs, sortir à mi-ombre pendant la belle saison; voici à peu près toutes les exigences des jeunes bruyères. Bouturage de jeunes ramules, sous cloche et en serre tempérée ombragée, et à froid ou sur couche un peu tiède. à: V; En in ‘à: AE ts tr ant ail. ral. nina. ur Hor T mp. léth de L. Stroebank & Earno. ; De } et al re otle b CLE Semis. Mons .) / FONTAINE DE GHÉLIN.) Planche 194. POIRE GÉNÉRAL TOTLEBEN (rovraine). 1 Mesriracez Nos. (1) (Pomaceæ Avcr.). PAP RRRE PP P PPS L'Illustration horticole a pour mission spéciale l'Horticulture dans toutes ses parties, et surtout la vulgarisation des plantes ornementales, les plus méritantes, rares ou nouvelles ; fière d’un but si noble et si vaste, elle ne doit pas, elle ne désire pas empiéter sur les domaines de l’Agriculture, de la Sylviculture et de la Pomologie, ses sœurs : à chacun son métier ! et le sien, ainsi défini, lui offre un champ assez vaste, pour ne pas vouloir l'agrandir. Néanmoins considérant que la seconde et la troisième de ces catégories des sciences humaines sont très essentiellement liées à l’horti- culture proprement dite (quel jardin ne possède pas quelques arbres frui- tiers? Quel pare ne possède pas quelques grands arbres indigènes ou exoti- ques ?), l’{llustration horticole se propose de temps à autre d’entretenir ses lecteurs soit d’un bon fruit, soit d’un arbre ornemental forestier, indi- gène ou exotique, soit de tous les deux à la fois, quand l’expérience a décidé de leur mérite et de leur valeur. Ce préambule explique l'admission dans notre recueil d’une Poire, dont l'excellence a été proclamée. Notre éditeur s'étant rendu acquéreur de toute l'édition, a prié M. Adolphe Papeleu, horticulteur-pépiniériste, à Ledeberg-lez-Gand, d'émettre sur ce fruit un jugement consciencieux. Voici son rapport : + Vers la fin de 1857, M. Ambroise Verschaffelt me communiqua quel- ques échantillons d’une Poire de semis, afin de savoir si je connaissais un fruit qui pouvait avoir de l’analogie avec elle; n’en trouvant aucune, je lui conseillais d'en faire l'acquisition. Voici la description de ce beau fruit : Époque de son origine. Semis de 1839. Ses premiers fruits ont été dégustés en 1855. Obtenteur. M. Fontaine de Gheling. (1) Genere Pomo non exstante, lege bolanica nomen familiæ mutandum erat. POIRE GÉNÉRAL TOTLEBEN, Époque de maturité du fruit. Décembre à février (1). Qualité. Première. Grosseur. Hauteur 0",12,5; circonférence 0,27. Forme. Pyriforme. Couleur. Jaune tacheté et pointillé de brun à sa maturité. Dégustation. Chair rosée, très fondante, peu granuleuse, parfumée ; eau très abondante et très sucrée. Arbre. Vigueur moyenne; branches de grosseur moyenne; très fertile. Port. Pyramidal. Bois. Vert, rougeâtre du côté du soleil; lenticelles petites, nombreuses, d’un jaune rougeâtre. Boutons. Courts, pointus, très écartés de la branche. Feuilles. Petites, ovales-lancéolées ; dentelures très fines, peu nom- breuses; pétioles longs de 0",02. Boutons à fleurs. Courts obtus ; lambourdes courtes. Fleur. Ordinaire. » Culture. T1 conviendra de cultiver cette variété en espalier ou pyra- mide, car la grosseur du fruit serait un obstacle à la conservation de l'arbre et du fruit en plein vent. Nom donné au fruit. GénéraL TOoTLEBEN. Ce nom illustre nous rappèle les mémorables paroles de M. Millet, Pré- sident du Comice horticole de Maine et Loire, et qui nous ont engagé à ajouter à cette phalange de héros, le défenseur de Sébastopol, légal de ces grands capitaines qui dans l’adversité ont su acquérir tant de gloire et d’admiration. « Sous l'impression que donnent les succès de nos armées, chacun s’in- génie pour glorifier à sa manière le courage et la bravoure de nos guer- riers ; et tandis que la Victoire leur tresse des couronnes, l’horticulteur à son tour s'empare de leurs noms pour en former la nomenclature de ses fleurs et de ses fruits. » C’est ainsi que le Comice horticole de Maine-et-Loire vient aujour- d'hui, dans son recueil de 1855, d’enregister cinq noms de héros appar- tenant à notre armée, en les donnant à cinq Poires nouvelles, savoir : (1) M. Fontaine de Gheling a assuré à M. Verschaffelt qu’il avait conservé de ces Poires, avec toute leurs qualités, jusque dans les premiers jours de mars. Ch. L. La perfection d’un fruitier ainsi que l’influence de l'été sur le fruit hâte ou retarde sa maturité. An, P. POIRE GÉNÉRAL TOTLEBEN, Lieutenant Poitevin, Général de Lourmel, Général Bosquet, Général Can- robert et Maréchal Pélissier. » L'usage de donner des noms d'hommes aux fleurs et aux fruits, est emprunté des botanistes, qui se servent souvent de ce moyen lorsqu'ils ont à créer des genres ou des espèces. Les horticulteurs, en agissant ainsi, ne font donc que suivre une route déjà tracée, qui les conduit, au reste, à rendre hommage aux personnes, pour lesquelles ils éprouvent des sen- timents de respect, d'amitié ou de reconnaissance, ou bien encore d’ad- miration ; comme ici, par exemple, en prenant parmi les illustrations de notre armée, des noms dont l’histoire gardera toujours un glorieux sou- venir, » AD PAPELEU. (00000 ——— DZ 7 707) 1 / 7 17 7. 19 d-] 4 NES (PES LES LS = == ET 1 ESS = me Ras = RS FRERES W, UN) DU HUE) : LÀ LILLY LLSLÉ N - TN WI TR NIIIL HIHI: S LIMIT 1V/1 2 TT ï MMM LILI LILEL = TNT ait TEL QUE HAE = ES N 7 7 11 TN 1 NÈ / KO 1) À N\ \| AN NN le pl | RARE A HITS Te [{l } Æ ES NYAEP )) AN Ù DR ne Ne TEE Er De PSE S ANSE 2 NH + = Ne FE ie ARE ES ae === — RSS S Sa cu QU LE, Vo Fa Y ste © SR M Een D. Ses rail pee TRES E NME SSSS Lith de fu NL pa Mu HI | 11l Ë Ses TT € = de ha ES Ses “à Re ee Kg Le ARTS FFE, RSNE SES 4 en 2 ë ART £ » 5 Sr TE RER PRE = NU SU à ae FR ss ESS SON NES] Mines re 1) \9 VE, RSS Se Are à pe . { Î pa jifit D n-VRr DS RAR PRO A TRS ee Sp LANY RASE ST LS 4 DR Pal SNS cr À e \ J'Y FASPEN SERRES : NS ire A, ANNN Ÿ CD NY PR D) FO S Dr Lee CHE are a ou Gi PRE D HMNAIUE SES Vs Eh + RAC re +: EST on ÉLRRS Ê ER PS AUS Les PUIS uses 2% Usa RD RTE j sn NY) re à CIRE A D = \ z p EEE = — le = LS Se y ON RD PES 2 = ESS £ 4 5 es > > e— pet = De, SR RSR re b Z. pr ÿ HER RS É x ES S ES EI = - RÉ ES PINS MISCELLANÉES. Serre à Palmiers du Jardin royal botanique de Kew. Le Jardin royal botanique de Kew, placé sous la protection immédiate de la Reine d'Angleterre, qui en est la seule propriétaire et pourvoit géné- reusement et amplement à son entretien, est de tous les jardins de ce genre l’un des plus vastes et des plus riches en végétaux d'ornement, arrivés à, en forts exemplaires, de toutes les parties du monde (1). Personne de plus n’ignore qu’il est dirigé, chance heureuse, par l'un des premiers botanistes contemporains, avec l’aide de son fils, qui promet un digne successeur aux talents et à la science du père. Qui ne connaît les beaux travaux, et les magnifiques ouvrages édités par l’un et l’autre. Notre vignette (2) donne la perspective de la Serre à Palmiers, construite, il y a peu d'années, dans ce jardin, et l'une des plus grandes en ce genre que l'on connaisse, après celle du jardin impérial de S'-Pétersbourg, et le fameux conservatoire de Chatsworth, édifié jadis par les soins et sur les dessins de l’habile M. J. Paxton, et dont nous parlerons plus bas. Ces proportions sont (en pieds, comme mesurent encore les Anglais) (5) : Longueur totale du vaisseau, dans œuvre. . : 362 p. 6 p —. de la partie centrale élevée. . .. . 157 p. 6 p. Largeur d'icéllé....,. 7 6e ose. 100 p. Houteur die: + + se en he r«, we po: _— de la lanterne (tout le long du bâtiment). 6 p. Longueur de chaque aîle. . . . . + . : 112 p. 6 p. Largeur idem M us ns ‘0 De Hauteur idem (sans la lanterne). . . 27 p. C’est donc une superficie totale d'environ 24,700 pieds carrés. ici surtout au point de vue de la botanique ornementale: car sous un autre rapport, AU a pure le plus riche x végétaux de tous genres et de toutes espèces est celui de Paris, qui renferme en outre les collections zoologiques et . les plus riches qui soient au monde, et porte en conséquence le nom de Muséum d'Histoire naturelle. C’est par son « n u M unique, merveilleux, dont chacun peut, avantage précieux et inappréciable, visiter. librement et gratuite- ment toutes les collections. Malheureusement les serres, restées non achevées depuis plus de 20 ans (et le fussent-elles !), sont loin de répondre, par leurs dimensions mesquines, à la grandeur et à la richesse de ce Temple de la Nature! Il en est au reste de même pour toutes les autres collections , auxquelles l’espace manque; elles sont en effet entassées dans un regrettable pêle-méle, qui en empêche l'étude, ou même reléguées en masse dans les caves et les greniers du trop étroit bâtiment qui les contient et qui de plus menace ruine depuis longtemps. Aussi tout ami des sciences naturelles déplore-t-il amérement l'état de négligence profonde où les précédents gouvernements ont laissé cet établissement, et fait-il des vœux ardents pour que l'Empereur Napoléon 111, dont la haute et heureuse volonté a créé cette grandiose et magnifique asormation que subit le vieux Paris, et terminé, complété Je Louvre, ce «cr per aujourd'hui le plus vaste et le plus magnifique palais qui soit dans l’univers, jette ges un regard pro- tecteur sur le Muséum, qui alors, tant pour grandir sa renommée de souverain et la genre pu- blique, que pour la gloire de son admirable capitale, comme pour la gloire de Ja pag de entière, em drait alors le Louvre des sciences ont gp comme le Louvre actuel est le Louvre des beaux-arts antiques ! ces lignes tomber sous ses yeux: £ ee : PRE RAR Vignette Sie est empruntée à un grand ouvrage anglais, qui vient de paraitre, sur l'horticulture (2 v. très compacts, gr. in-8, avec planches et À 5e (3) Le pied anglais diffère en moins de quelques lignes de l’ancien pi çais, TOME V. MISC. — JANV. 1858. LE] MISCELLANÉES, Le conservatoire de Chatsworth offre, lui, d’après l'ouvrage anglais que nous avons cité, les dimensions suivantes : Longueur totale. . . . . 282 pieds (1). Largeur D en Hauteur of eu era 00. Sa superficie entière est donc de 35,840 pieds ; supériorité en sa faveur 9,140 pieds carrés. La serre à Palmiers du jardin à Palmiers du jardin impérial botanique de S'-Pétersbourg (où toutes les serres sont construites d’après le plan le plus grandiose et le plus vaste), a 750 pieds de long (2); elle est divisée en cinq parties de hauteur inégale ; celle du centre a 77 pieds de hauteur, les deux latérales 30 pieds, etc. Dans la première sont des Cannelliers, de quarante-huit pieds de hauteur et plus; des Arenga, à frondes de 50 pieds de long; des Cocos plumosa (Syagrus), de 40 pieds de hau- teur, etc., etc.; un Strelitzia augusta, dont le tronc, de 50 pieds d’éléva- tion, est couronné par l'éventail foliaire gigantesque que l'on sait; des Pandanus, sous les racines duquel un homme peut facilement passer ; etc. La grande serre royale anglaise est toute en fer et construite sur des blocs de granit. Les colonnettes qui soutiennent l'édifice sont en fer creux, sur lesquelles s’appuie, dans la partie centrale, un balcon circulaire. Les colonnes de cette partie seulement sont au nombre de vingt; elles servent de conduit aux eaux pluviales, qui de là se déversent dans un étang, où se rendent également toutes celles de l'édifice par le même moyen. Le tout est chauffé par douze chaudières, dont les tuyaux, les étangs et les récipients offrent une superficie de 28,000 pieds carrés, placés sous des dalles de pierre, qui servent de passage, et sous un plancher en fer, qui laissa çà et 1à échapper la vapeur par des valves ouvrant sur les étangs. Cette suberbe serre est élevée sur une belle et large terrasse, et dans laquelle on pénètre par quatre entrées; deux terminales et deux latérales; elle a été construite sur les dessins de M. Decimus Burton, et d’après les indications pratiques de M. William Hooker, directeur, et de M. Smith, jardinier en chef. Nous nous proposons de revenir sur ce sujet, et d'indiquer les princi- pales productions végétales qu'offre cette royale construction à l'admiration générale, et spécialement à l'attention des botanistes et des amateurs. (1) Et non 400 pieds, comme l'ont écrit plusieurs écrivains horticoles. Les mesures qu’assigne er À "D. 135 de di ou 37,475 pieds carrés), ans ce nombre ne sont pas comprises beaucoup d’autres serres particulières et isolées de ce Le on Fe premiéres, dit M. Regel, directeur actuel de ce niegiitique établissement, élévé sous pe et Spa gée et si ingrate, composent un rectangle formé de quatre lignes longitudinales, “es e l'est à l’ouest, longues chacune de 750 pieds (243m628), relices entr’elles par deux autres de 500 pieds (162419). Ces six lignes n’ont done, réunies, pas moins de 4 . L n pu More longueur (1300). (V. Ducuanrus, trad. Gartenflora, févr. 1857, Journ. Soc. imp. et re # MISCELLANÉES. 3 PRANDTES RUGONMANDÉARS. (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) Uroskinnera spectabilis Linpi. (1). Scrophulariaceæ. — « Nos jardins, dit M. Lindley (1. e.), sont redevables de cette belle plante à M. G. Ure Skinner, le plus généreux des marchands, le plus zélé des col- lecteurs, celui à qui ou par l'assistance de qui la Botanique du Mexique occidental et du Guatemala doivent plus qu'à tous les voyageurs qua ont visilé ces contrées ! Aucune plante ne méritait mieux de porter son nom : car non seulement, en effet, elle est très rare, mais encore très belle, et désormais sûrement acquise à nos jardins. » Elle constitue une plante herbacée, molle, mais robuste, ayant le facies d’une Gesnériacée, et couverte de poils serrés, grisâtres. Les feuilles sont oblongues, ovées-lancéolées (d’après la figure), pétiolées ; (pétioles canalicu- lés) dentées ; les fleurs disposées en épis serrés, sessiles, terminaux, lon- gues d'environ trois pouces, et soutenues chacune par une bractée velue, plus longue que le pédicelle, lequel est fort court. Le calyce en est petit, cupuliforme, velu, quadridenté; la corolle, longue d’un pouce et demi, est lisse, infundibuliforme, d’un violet pâle (lilas), et terminée par un limbe 5-lobé, bilabié, tomenteux sur la face supérieure (d’après la figure, couvert de petits points élevés sur le côté interne, qui est étalé-récurve). Étamines comme chez les Pentstemum, c’est-à-dire la cinquième stérile, linéaire-spathulée, plus courte que les fertiles (et insérée beaucoup plus bas, toujours d’après la figure). Stigmate bifide. Cette plante, véritablement remarquable, a donc été découverte dans l'ouest du Mexique ou du Guatimala, et introduite par M. Ure Skinner; mais sans déprécier les mérites de ce voyageur-botaniste, nous ne voyons pas comment il serait aussi incomparablement supérieur que le déclare M. Lindley, aux Hartweg, aux Linden, aux Schlim, aux Funk, aux Warscewiez, ele., ete., qui ont enrichi ou enrichissent encore tous les jours la Science de tant de nouvelles et admirables plantes, recueillies précisément dans les mêmes contrées! Suum cuique! (2). (1) Cmanacr. cener. Æstivatio imbricato-bilabiata Calyx eyathiformis 4-dentatus. Corolla et stamina Pexrsremonis, stylus planus, stigmate furcato. Capsula calyce arctissime vestita loculicido-dehiscens. Se- mina scrobiculata membrana cineta. Herba facie Gesneri®, floribus spicatis violaceis. Lixr. 17e Uroski p bilis (unica species!) Lixoz. in Gard. Chron. January (1857), p. 36. col. b. W. Hoox. Bot. Mag. t. 5009 (Octob, 1857). (2) A sa notice descriptive, M. Lindley croit devoir ajouter « nous croyons que les Pédants verbaux (VEnBAL PEDANTS) ne nous chercheront pas chicane (wii NOT QUARREL) sur la manière que nous avons imaginée d'éviter la difficulté, que nous offrait déjà dans le champ botanique (oTaNICAL FIELD) un genre 2 TOM. V. MISC. — FÉVR. 1857. k . MISCELI ANÉES. Epigynium acuminatum Kiorzson (1). Vacciniaceæ. — « L'une de ces belles Vacciniacées qui abondent dans les régions subtropicales et tempérées des montagnes humides de l'Inde, ct dont un très petit nombre a été jusqu'ici introduit dans les jardins européens! Celle dont il s’agit a été découverte originairement par les collecteurs de M. Wallich, dans les montagnes près de Silhet (Khasia), et là recueillie abondamment depuis par Griffith, par les docteurs Hooker et Thompson, à unc altitude de 3-,000 pieds, et croissant en général sur les arbres. Le premier la aussi trouvée dans la province de Moalmaque. L'individu figuré (dans le Bota- nical Magazine, 1. e.) nous a été communiqué par notre ami, M. Nuttall, à qui l’a envoyé son collecteur, M. Booth, qui en a récolté des graines sur les montagnes du Boutan. » Bot. Mug. |. c. C’est un très bel arbuste, haut de deux à quatre pieds, très ramifié, à branches peu nombreuses, verruqueuses, feuillées surtout vers le som- met. Feuilles alternes, avec une tendance faible ou nulle au verticille, étroitement lancéolées-acuminées, très coriaces, persistantes, longues de 4 à 40 pouces, bordées de dents distantes et obtuses, d’un vert foncé, opa- que en dessus, päles et souvent pourprées ou violacées en dessous; pétioles courts et portant au sommet deux glandes opposées mamilliformes. Pédon- cules de longueur très variable. Fleurs fort nombreuses, disposées en co- rymbes très rapprochés, penchés, sortant sur les tiges, en dessous des touffes des feuilles. Pédicelles longs d’un pouce, d’un rouge de corail, ainsi que les calyces et les corolles; l’une ct l'autre très petits; celle-là globulcuse ct obsolètement pentagone. Étamines ciliées latéralement (ex figura), non aristées. : Le beau feuillage bicolore de cette plante, ses fleurs, très petites, mais très nombreuses, d'un rouge de corail, en feront un riche ornement pour les serres tempérées. Saint ; mais seront d'accord avec nous pour dire que les noms Une Skinnen peuvent fort bien être réunis en un seul mot, pour rappeler, sans crainte de méprise, les travaux d’un homme, qui ne doit jamais être confondu avec aucun autre Sxinxen. » Nous partageons certes ici l'opinion du célèbre botaniste * anglais ; mais pourquoi cette intempestive sortie contre les verbal pedants ? Si dès avant et depuis Linné, ceux-ci eussent été plus nombreux (nous nous honorons d'en faire partie) et plus unanimes, la nomen- clature botanique ne serait pas de nos jours si ridiculement maculée, de toutes parts, de barbarismes et de soléeismes grecs ou latins, et de mots hybrides gréco-latins ! Or, on peut être un fort bon botaniste, sans être Jatiniste on helléniste ; et dans ces cas, pourquoi avoir recours, pour la création de noms, à lan ou à l’autre de ces deux idiomes ? Et dans l’espèce, tout d’abord, pourquoi uro pour une? L’altéra- tion des noms patronymiques est désormais, d’après la Presque généralité des botanistes, une faute que n PPT , RS . 5 : l’on doit éviter, comme nous l'avons fois démontré (Desfontainea, Hamelia, Stransvæsia, Cates- bœa, Pereskia, ete., ete., ete.). (1) E. foliis alternis petiolatis lanceolatis acuminatis remote serralis, floribus ramvis corymbosis, pedi- a clavatis elongatis corollisque ampullaceis puberulis, antheris muticis. Kiorzsen, L. i. €. Pniérers 2cuminatum Kiorzson, in Linnæa, 51, XXIV. — W. Hook. Bot. Mag. t. 5010, Oct. 1857. gapetes acuminata G. Dos, Syst. 111, 862, Dexar, in DC, Prodr, VII. 554. Thibaudia acuminata Wais. Cat. 6297. MISCELLANÉES. 5 Agapetes buxifolia Nurraz (1). Vacciniaceæ. — Très bel arbris- seau, ainsi que l’appèle avec raison, selon nous, M. William Hooker, dé- couvert sur les monts Duphla, qui le séparent de l’Assam (frontière orien- tale du Boutan), par M. Booth, qui lenvoya (graines, vraisemblablement) à son patron, M. Nuttall, tous deux déjà mentionnés, à plusieurs reprises, dans ce recueil. Il le trouva croissant sur les arbres, à une altitude supra- marine de 2 à 5,000 pieds. Il forme un petit buisson, haut de 4 à 5 pieds, dont la tige principale sort d’un large rhizome tubéreux, lequel, comme dans beaucoup de ses congénères de l'Inde, adhère étroitement, par de nombreuses radicelles fibreuses, aux troncs moussus des arbres, dans les forêts humides. Les rameaux en sont étalés, effilés, poilues, brunâtres. Les feuilles assez ser- rées, coriaces, obovées-cunéiformes vers la base, subaiguës au sommet, obsolètement dentées au-dessus du milieu et brièvement pétiolées. Les fleurs sont solitaires ou géminées, mais groupées vers le sommet des ra- meaux, axillaires, assez brièvement pédonculées. Calÿce obconico-campa- nulé, petit et à dents deltoïdes; tube corolléen cylindrique, glabre, d'un beau rouge écarlate, long d’un pouce environ (comme les feuilles), à 5 seg- ments étroits, très étalés. Style et étamines subexserts. (Serre chaude, sinon bonne serre tempérée.) Dillenia speciosa Tauns. (2). Dilleniaceæ. — C'est certainement l'un des plus beaux arbres de l'Inde, dit M. W. Hooker, et bien certaine- ment aussi, ajouterons-nous, l'un des plus beaux du monde entier, et par l'ampleur de son noble feuillage, lequel rappèle, par sa forme, celui du châtaignier de nos forêts européennes, et ses fleurs, qui rivalisent en grandeur et en beauté avec celles des Magnolias ! Elle est aussi, et de beau- coup, la plus belle du genre. Ancienne habitante de nos serres, où elle a été, dit-on, introduite dès la première année de ce siècle (3), elle ne parait pas, que nous sachions du (1) A. ramulis calyce pedicellisque pilosis, foliis (pollicaribus) breve petiolatis obovato-cuneatis acutius- culis subserratis glaberrimis; floribus axillaribus solitariis binisve, pedicellis folio brevioribus ; corollæ tubo strictiusenl folio æquilongo ter longiore quam lato, lobis patentibus ovato-lanceolatis, antheris rugulosis basi apieulatis apice in tubulos loculis quadruplo longiores connatos productis. Nurrauz. 1. i. c. Agapetes buxifolia Nurraiz, Msc. Sec, W. Hook. Bot. Mag. t. 5012. Oct. 1857. blongis v. | latis acutis argute serralis, floribus coætaneis solitariis maximis, (2) D. foliis petiolatis carpellis sub 20-polyspermis …...? Dillenia speciosa Tongs. in Trans. of Linn. Soc. 1. 200 Sxirr, Ex. bot. I. 3 f. 2. 3. Roxs. FI. Ind. 11. 650. DC. Syst. Veg. I. 425 Prodr. 1. 76. Waur. Cat. No 943. excel. C. Wicur et Ann. Ï. 5. Waicar, le. t. 823. Hook. f. et Tuous. FI. ind. 69. — W. Huox. Bot. Mag. t. 5016 (Nov. 1857). Dillenia elliptica Tuuns. ibid. DC. ibid. ls es. — indica L. Sp. PI 745. Syalita Rugeoe, Malab. 11. 39. t. 28. 39. (3) Le premier individu en fut, dit-on, envoyé vivant, par le docteur Roxburgh, à Lady Amelia Hume, TOME V. MISC. — FÉVR. 1858. 5 6 ._ MISCELLANÉES. moins, y avoir jamais fleuri, ni sur le continent, ni en Angleterre; mais M. W. Hooker, en constatant de son côté cette absence générale de florai- son jusqu'ici dans les jardins, nous apprend que tout-à-coup une jeune bouture, récemment plantée, haute à peine de 0,60, et tenue dans un petit pot, vient de fleurir chez M. Osborne, horticulteur à Fulham (Angle- terre), en août dernier (1857); « il est plus que probable, dit-il, que le » temps d'arrêt (check !) causé (à celte bouture), lui a imprimé un plus » rapide développement foliaire, et l'a encouragée à fleurir. En effet, » beaucoup d’horticulteurs doivent avoir remarqué, comme cela nous est » arrivé à nous-mêmes, qu’un grand nombre de plantes ont bien fleuri, » peu de temps après avoir élé reçues de leur pays natal, qui depuis » n’ont plus refleuri ou rarement. Ce défaut de floraison ne serait-il pas » dû au dégré presque uniforme de chaleur renfermée, auquel nous sou- » mettons nos plantes de serre chaude? Il est peu de plantes, en effet, » qui n'aient, dans leurs contrées natales, une période de repos, qu'amènent » tantôt le froid, tantôt la chaleur et la sècheresse, — lesquels contribuent » chacun à la santé et au bien-être des plantes. » Les amateurs et les horticulteurs eux-mêmes ne sauraient trop méditer ces sages paroles, que de bons esprits déjà ont fait entendre, et tout d’abord feu Delaire, qui, le premier peut-être, a mis en pratique ce grand principe, alors qu’il était sous-chef des serres au jardin des plantes de Paris, et l'a surtout appliqué à ses propres cultures, quand il devint jardinier en chef du beau jardin botanique d'Orléans : pratique qui, combinée avec un excellent système de chauffage (aérotherme), produisit des résultats de végétation et de floraison merveilleux, et qui se trouvent relatés, partiel- lement dans le journal de la Société (royale alors!) d’Horticulture de Paris et l’Horticulteur universel. Revenons à notre plante, Elle constitue dans son pays natal un arbre robuste, de moyenne hau- teur, à bois d’un grain fin et dur, dont on fait d’excellents bois de fusil. Les branches en sont nombreuses, étalées-ascendantes. Les feuilles, ras- semblées surtout vers l'extrémité des rameaux et portées par de courts pétioles amplexicaules et canaliculés en-dessus, sont oblongues ou oblon- gues-lancéolées, atténuées à la base, brusquement acuminées vers l’extré- mité, bordées de grandes dents subspinescentes, à nervation serrée-pinnée, très enfoncée, parallèle. Les fleurs sont terminales, solitaires, portées par de très courts pédoncules (la figure et la description, données par M. Hoo- ker, père, signalent ce pédoncule comme obliquement incliné; mais ne serait-ce pas là un accident résultant de ce que la bouture en question provenait d'un rameau latéral ?). Calyce formé par 5 très grands segments MISCELLANÉES, 7 arrondis, concaves, charnus, à bords membranacés, d'un vert pâle, croissant avec le fruit qu’ils enveloppent en persistant, Pétales 5, alternant avec les sépales, et trois fois aussi grand qu'eux, obovés-cunéiformes, subcoriaces vers l'extrémité supérieure, subondulés aux bords, finement veinés, d'un blanc pur. Étamines très nombreuses, réunies et serrées, appliquées en une boule compacte d’un beau jaune, du centre ombiliqué de laquelle s'étalent, en s'appliquant dessus en étoile, les rayons blancs d’un stigmate multiparti. Anthères linéaires, s’ouvrant au sommet par deux pores. À cette magni- fique fleur succède un fruit comestible, quoique très acide (on l'édulcore avec du sucre), ayant le volume, l'apparence et le coloris d’une de nos pommes (rouges). Il se compose de nombreuses capsules bacciennes, oblon- gues, adhérentes entre elles et attachées à une masse centrale charnue, contenant une pulpe juteuse, qui entoure également les semences; celles-ci sont très nombreuses et plurisériées près de l'enveloppe baccienne. Nous souhaitons que la lecture de cette article engage les amateurs et les horticulteurs à s'occuper de cette noble plante, en lui appliquant une Culture raisonnée, d’après les données qui précèdent. Oncidium Limminghei Cu. Monnen (1). Orchidaceæ. — M. Ch. Morren, à qui échoit la succession scientifique de son père, et à la hauteur de laquelle il se maintient dignement, ainsi que le prouve la rédaction des trois derniers volumes de la Belgique horticole, nous a fait le premier connaître cette plante, par une excellente description et une belle figure, publiées dans ce recueil (1. c.), mais parvenues trop tard entre nos mains, pour que nous ayons pu en parler plus tôt dans le nôtre. C'est une petite, mais très belle espèce, par son joli feuillage cordiforme- Ové, strié-maculé transversalement et irrégulièrement de brun rougeàtre, porté par de petits pseudobulbes arrondis-cordiformes et comprimés ; par de grandes fleurs (plus de 0,04 de diamètre), dont les 5 segments sont richement et largement fasciés de brun sur fond jaune, dont le labelle, d’un jaune d'or, est élégamment ponctué de rouge écarlate. Le labelle en (1) O. caule rhizomatoso repente epiphyto : pseudobulbis oblongo-cordatis compressis parvis mono- phyllis; folio sessili ovato-oblongo obtuso mucronato plano basi inæqualiter cordato maculis fuscis trans- verse crebreque strialis ; scapo tenui erecto vix spithamæo simplici bracteato 1-3-floro ; segmentis perian- thianis æqualibus subeonformibus patulis concoloribus (infimis pallidioribus) obovatis bosi attenualo-ungui- culatis, supremis 3 paulo latioribus; labelli trilobati lobis basilaribus magnis oblongis divarieatis apice auriculiformibus, lobo terminali rotundatim quadrato apice marginato basi (isthmo) unguiculato ; intra lobos basilares erista biloba, lobo infer. majore, utrinque tubereulata (Morn.); Bynostematis alis 4 : 2 apicalibus latis ovatis ineurvis tenuiter fimbriatis, 2 aliis irregulariter altcque fissis. Ex descript. figuraque clar. 5 ‘+ cit, : os Va loue Ca. Monn. Belg. hortice. VI. Sept. 1856. p. 353. c. optima icone, — Lino. Fol. Orchid. fase. VI. VII. 56. No 198 (Oncidia/). Planta adspectu jucundissima, foliis brunneo pictis, floribus magnis auratis late brunneo vagiegatis et rubro intus punctulato. 8 MISCELLANÉES. est curieusement conformé, ainsi et surtout que les ailes du gynostème (1), séparées en quatre parties distinctes et singulièrement incisées-frangées. Elle a fleuri pour la première fois, en août 1855, dans le jardin botani- que de Liége, qui la reçue, ainsi que le suppose M. Ch. Morren, de la province de Caracas, par l'entremise du consul belge pour cette contrée, M. Van Lousberghe. Le jeune et savant auteur l'a dédiée à M. le comte Alfred de Limminghe, amateur fort distingué de plantes, promoteur éclairé de la botanique et de l’horticulture lex Fortunei (2) Livps. (5). Ilicaceæ (4). — Découverte en Chine, dans un lieu nommé Æwuy-Chou (sic !), où elle forme un bel arbre (qui se trouvait en décembre 1853 chargé de grosses baies) par M. Fortune, qui la rapporta (ou l’envoya ?) en Europe, cette plante se trouve en la possession de M. Glendinning, de Turnham Green (Angleterre). Dans son jeune âge, dit M. Lindley, à qui nous empruntons ces détails, elle ressemble beaucoup à l’£. cornuta; mais dans une condition adulte, elle acquiert une toute autre apparence, et ressemble à un Houx d'Europe, à très grandes feuilles entières. Les fleurs en sont encore inconnues, et l'individu qu’en examina ce savant botaniste était seulement en fruits. Dans cet état, on remarque dans l’aisselle de chaque feuille une ombelle sessile, divisée en 6-10 pédicelles, longs chacun de à de pouce : de telle sorte que lorsqu'elle “est chargée de ses baies, la plante doit avoir une apparence superbe (glorious). 11 la considère comme distincte, et l’a dédiée à son découvreur, (1) En fait d'Orchidées, nous nous servons toujours de ce mot, tout imparfait qu'il soit, au lieu de celui de colonne!!! quand done les Orchidographes voudront-ils comprendre la trivialité plus que ridicule de ce dernier mot, par lequel on veut entendre la réunion sur un même pédicule des étamines et du style chez ces plantes? mais nous sommes un Verbal Pedant! nous allions l'oublier ! (2) M. Lindley écrit constomment Fortuni (comme plus haut il a écrit Limminghii, bien qu'avec raison M. Ch. Morren ait écrit Limminghei) ; or, le célèbre voyageur en Chine s’appèle FonruxE ; pourquoi cette inutile altération de son nom ? Il est bien temps que les botanistes se montrent enfin unanimes pour ne plus altérer ainsi les noms patronymiques, (3) I. foliis coriaceis sempervirentibus oblongis marginatis utrinque acutis subsessilibus apice mucronatis, umbellis multifloris sessilibus, peduneulis (lege pedirellis! ?) validis quartæ folii longitudine æqualibus , baccis subrotundis 4-pyrenis. Lino, 1. i. c, (parenth. nostr.). Xlex Fortunei Lixoi. Garden. Chron. 26 Déc. 1857, p. 868. col. c. (4) Ut non semel diximus, genere Agquifolio non exstante, nomen familiæ Jlivaceæ (Ilicineæ seripsit 1. A. Brongn.), dicendum. MISCELLANÉES, & = CACTÉÈES VOUVALLES. Mamillaria inclinis Nos. (1). Cactaceæ S Phymatocotyledoneæ. — Le nombre des Mamillaires introduites déjà dans les collections devient immense, et un bien plus grand nombre encore reste probablement à importer. Toutefois, un examen comparatif sérieux démontre bien vite que la plus grande partie de ces prétendues espèces ne sont réellement que des variétés plus ou moins caractérisées, se rapprochant ou s'éloignant plus ou moins des types par une foule d’intermédiaires. C’est une remarque que nous avons faite surtout cette année (octobre), en examinant la belle ct nombreuse collection d’un amateur distingué de ces plantes, M. F. Schlum- berger (au château des Authieux, près Pont-de-l'Arche; France) (2) : remarque qui était aussi de son côté le résultat de ses observations quoti- diennes. Ainsi, de semis authentiques, faits par lui-même, de graines re- cueillies sur telle ou telle espèce, sont sorties bon nombre de variétés, considérées auparavant soit comme espèces distinctes, soit comme prove- nant de toutes autres que de leurs propres mères. Cela est vrai, mais cela est renversant; c'est à n’y rien comprendre! Nous y reviendrons ailleurs et bientôt! La plante qui nous suggère les réflexions qui précèdent, est-elle dis- tincte comme espèce ? oui, si son caractère principal, l'inclinaison pronon- cée de ses mamelons est normale ct se perpétue dans sa progéniture; non, s’il en est autrement, si elle n’est qu’accidentelle. Nous en devons la communication à un horticulteur de Bruxelles, M. De Jonghe, qui n’en possédait que deux exemplaires, dont l’un est devant nos yeux, en écri- vant ces lignes. C’est une plante voisine de la M. Prælii (v. viridis), par la forme des mamelons et la disposition des aiguillons ; mais elle est dressée-cylindrique, se ramifie à peine ; les aisselles, non laineuses, porte de rares soies ; les mamelons sont serrés, plus longs et plus allongés que ceux de l'espèce comparée ; tétraèdres à la base, ils sont bientôt pentaëdres et fortement (1) M. oblongo-eylindrica vertice vix impressa landem ramosa lactescens virens, axillis parcissime setosis nee Janatis; mamillis confertis basi tetraedris, sensim pyramidat dris (latere dextro triedro, sinistro diedro) apieeque valde attenuatis, junioribus porrectis dorso curvatis versus basim ventre auto breviter inflato-gibbosis mox notabiliter inelinato-deflexis et tune valde dorso eurvatis; areolis parvis obliquo- ovalibus, vetustis subnudis, junioribus lanatis; aculeis 4-6 (numero dispositioneque variantibus) substellatis ætate deflexis albis apice nigris subæqualibus ; floribus.…. (Planta deseripta, 0,007 +- 6; mam. 0,01, basi diam, 0,007; aeul. 0,003 1—4 1). : Patria ?.. Benevolenter communicata a Dom. Ds Jonçur, hortic. bruxellensi (1857). Affinis M. Præli et var. ejus viridi/ . ns (2) Nous saisissons celte occasion pour lui témoigner publiquement ici toute notre gratitude pour ! obli- geance extrême et toute aimable avec laquelle il a bien voulu mettre toutes ses plantes à notre disposi- tion, et dont lexamen nous mettra bientôt à même, nous l’espérons, de publier une fievue nouvelle et aussi plète que possible des plantes de cette curieuse et intéressante famille {Cactacearum Monogra- phiæ huc usque cognitarum Tentamcn). 10 MISCELLANÉES. amincis au sommet (acuminés, s’il est possible d'employer ici cette ex- pression) ; dressés d’abord, au vertex de la plante, ils sont bientôt forte- ment courbés et inclinés ; ils portent 4-6 petits aiguillons blancs, variant assez par le nombre et la disposition. Nous n’en avons pas encore vu les fleurs, que nous proposons de décrire, dès que nous les aurons observées, ose Outre les belles et nouvelles espèces d'Euphorbes charnues que nous avons observées et décrites (V. ci-dessus, IV. Misc. p. 98), grâce à l'obli- geance, en premier lieu, de notre illustre ami, M. Decaisne, professeur de botanique appliquée à l’Horticulture, au Muséum impérial d'Histoire naturelle et en second, de MM. Neumann et Houllet, chef et sous-chef des serres de ce grandiose établissement national, nous avons examiné et décrit également trois très remarquables espèces de Cactées, rapportées du Pérou et de la Bolivie, la même année (1857), par M. Duledevant. Ce sont : Les Cereus elegans et Duledevanti Nos. msc., belles et robustes espèces, très voisines du C. panoplæatus. Et l'Echinocactns hemifossus Nos. msc., plante extrèmement remarquable par la disposition de ses nombreux et longs aiguillons bifa- riés-pectinés, intriqués, comme chez l'E. pectiniferus, insérés sur la moitié inférieure de ses mamelons en forme de crête, et dont l’autre est nue et creusée jusqu’à l'extrême sommet par une profonde fossule remplie de coton blanc ; le sinus médian des aiguillons en montre 2-3-4 autres dres- sés, plus robustes, mais plus courtes que les latéraux, qui s’entrecroisent de manière à couvrir toute la plante. Nous en avons également déterminé une variété très voisine (£. hemi- fossus gracilispinus), mais à aiguillons beaucoup plus longs, plus grêles, et de même entrelacés et couvrant les tiges. Nous devons nous borner ici à ce peu de mots, nous proposant d'exa- miner de nouveau ces plantes, nouvellement arrivées au Muséum, et d'en publier alors une description plus complète dans l’ouvrage que nous méditons. D'un autre côté, l'établissement Verschaffelt a reçu directement cette année de la Havane, plusieurs individus parfaitement caractérisés d'un cierge, que nous rapportons sans hésitation au Cereus trigonus d'Haworth, plante presque inconnue aujourd'hui, parce qu’elle est fort rare dans les collections, ou plutôt parce qu’elle en est probablement disparue. Nous en donnerons l’exacte description suivante (1). Le principal individu nous a offert, nées sur un chicot, deux branches (1) €. rämis robustissimis longissimis recte continuis (an semper ?) rigidissimis fere per se stantibus radicantibus 3-4-gonis, faciebus planis v. obsoletissime eanaliculatis (diam. 0,04) ; angulis vix acutis_repandis ; MISCELLANÉES, 11 très robustes, très rigides, absolument continues, sans étranglement, ram- pantes-ascendantes, radicantes, longues d’1",55 et tronquées net au som- met (sans doute pour la commodité de l'emballage : section qui indique que ces branches doivent atteindre, dans la contrée natale de la plante, une longueur indéterminée), trigones et tétragones, à pans droits ou très obsolètement canaliculés, de 0,04 de diamètre et à angles subaigus. Les aréoles, distantes de 0,04, portent un duvet peu abondant, brunâtre, et sont portées par un léger renflement oblique et défléchi. Les aiguillons, au nombre de 8-6-4, plus communément de ce dernier chiffre, sont longs à peine 0,005-4, fortement renflés à la base, divariqués, noirs. Cette espèce diffère absolument de ses congénères, dont elle est fort voisine, les C. triangularis, Ocamponis, Uhdeanus, Napoleonis, ete., et sera une bonne acquisition pour les amateurs des Cactées. Selon Plu- mier (si notre espèce est bien celle de cet auteur?), la fleur en est blan- che, le fruit cocciné et comestible. : Il règne dans la Science, au sujet des Cierges rampants à 5 ou # angles, une si déplorable confusion, que nulle collection ne saurait aujourd’hui posséder d’elles une synonymie exacte. Nous ferons tous nos efforts pour chereher à l’éclairer dans l’œuvre en question. L'établissement Verschaffelt possède encore une autre plante de cette famille, qu'il est bien temps enfin de ne plus passer sous silence : c’est une espèce inédite et bien distincte de Peirescia, découverte par son collecteur dans l'ile S'e-Catherine (Brésil), M. Fr. Devos, qui la rapporta vivante en 1845. Nous lui donnerons, d’après son caractère principal et prononcé, le nom de Peirescia undulata (1). Selon ce que nous rapporte M. Devos, elle croit sur les berges des ravins de l'ile, y forme d’épais buissons, de deux à quatre mètres d’élévation, a très longues branches sarmenteuses, eflilées, garnies dans toute leur longueur terminale de nombreuses fleurs, dont la forme et la couleur rappéèlent à l'esprit certaines roses sauvages, à grandes fleurs semi-doubles. ” areolis oblique deflexis in angulorum gibbulum insertis 0,04 distantibus ; aculeis 8-6-4 sæpissime 4-5 bre- vissimis basi maxime inflatis divaricatis nigris 0,003-4 longis). Cereus trigonus ? Hawonrn, Syn. 181 (nec Cactus triangularis B folioso insipido Jaco. Am. 152. ete, Pium. Am. L. 200. f. 2, Pue - a { | PER | P. frutex, ramis numerosis sarmentosis virgatis longissimis divaricatis, foliis lanceolato-ellipticis V4 acuminatis viridibus nitidis crassiusculis margine undulatis supra sulcato-venatis, 0,8-12 -+ 2-4 long; petiolo brevissimo robusto supra suleato infra folium in nervum medium robustum elevatum continuo, 0,003-6; nervis aliis immersis; tomento axillari brunneo, lana floccosa alba dependente dpodus ; aculeis primo binis basi subulatis hamatis, ætate elongatioribus sed dein e à ibus et lis un ibus rectis fasciculatis et brevibus (comparative his alior. specier.) tandem suppletis ; aculeis geminis, 0,004-8 ; adul- tis….) ; floribus (ut dicitur) numerosissimis forma coloreque rosas referentibus totam Jlongitudinem ramorum terminalium oceupantibus. … Peirescia undulata Nos. loco præsenti. Affinis P, aculeatæ B lanceolatæ Prewr. (P. brasiliensis H. Hawn.). 12 MISCELLANÉES. Cultivée en pleine terre, et mieux dans les interstices d’un rocher fac- tice, dans un conservatoire, cette espèce y deviendrait certainement un ornement remarquable. Fructification du CEREUS MARTINS Las. Un jeune individu du singulier Cereus Martini, a donné dans les serres du Muséum d'histoire naturelle de Paris, sous l'influence bicn- fesante des hautes chaleurs qui se sont produites cette annéee, un fruit que nous” avons pu examiner tout à loisir : car parvenu à toute sa matu- rité, il nous est tombé dans la main en le touchant. Ce fruit était fort beau, globuleux, atténué en col au sommet (col résultant de la chute du périan- the, lequel, comme chez toutes les Cactées, est promptement cadue, et non persistant chez cette espèce, comme le dit M. Labouret), d’un rouge coc- ciné vif; il ne mesurait pas moins de 0,07 sur 0,18 de circonférence. Il portait des tubérosités peu saillantes, très distantes, disposées en spirale, et munies à la base d’une squame assez large, tronquée au sommet et décidue. Dans l'aisselle de chaque squame était un duvet blanchâtre, court, assez abondant, d’où sortaient 5-6 très petits aiguillons, à peine exserts, mais très piquants et subulés à la base, Les semences, comparativement grosses el conformées comme celles des congénères, sont noires, innombrables et nidulantes dans une pulpe très abondante, d’un blanc translucide, cristallin, et d’une saveur très sucrée. Nul doute que, cultivé ad hoc, ce cierge ne fournisse à nos tables un très bon fruit de plus, qu’on dégusterait, à l'instar des grenades, en su- çcant la pulpe qui en enveloppe les graines. Comme espèce, il ne ressemble à aucun de ses congénères, parmi les- quelles il constitue évidemment une section à part. Il a absolument l'aspect d'un Opuntia à tige cylindrique (O. exuviata, par exemple) ; sa tige est en effet cylindroïde, d’un vert pâle, porte des gibbosités disposées en #4 ou 5 séries spirali-verticales, et sur le point culminant desquelles sont insérées l'aréole et les rares aiguillons. Nous ne concevons done pas pourquoi l’auteur en a dit les tiges penta- ou tétra-gones, et le range, d’après les conseils du prince de Salm, dit-il, parmi les C. angulati pruinosi (de sa monographie !), avec lesquels # n’a certes rien à faire! Nous reviendrons plus amplement ailleurs sur ce sujet. Quant aux fleurs que nous avons également eu le plaisir de voir chez M. Cels (oct. 1857), elles sont blanches, très grandes, inodores et presque absolument semblables à celles des C. peruvianus, Perrollelianus Hort. par. et Cu, Lem. con. Cact. c. ic. (— lividus Prerr.), obtusus, cte. 6 — MISCELLANÉES. 45 NÉCROLOGELE. Mort du Docteur RoYLE. Le Docteur Royle, secrétaire de la Société d'Horticulture de Londres, est mort subitement le 2 janvier dernier, dans sa résidence à Acton. « Peu d'hommes, dit M. Lindley (Gardener’s Chronicle, 9% january 1858, p. 20), ont contribué plus activement à augmenter nos connaissances sur les pro- ductions naturelles de l'Inde, ou ont étudié plus soigneusement les faits importants qui se rapportent à la végétation du climat de ce pays. À lui appartient le mérite d’avoir fait connaître au gouvernement indien que certains districts de l'Himalaya seraint propres à la culture du Thé de la Chine. Sa Botanique des montagnes de l'Himalaya, en 2 vol. in-4°, avec un admirable Index, fut un modèle de recherches dans une branche, alors peu étudiée, de l'Histoire naturelle, et ses divers rapports sur les produits industriels de l'Inde, que terminent sa dernière brochure sur les progrès de la culture cotonnière, sont de remarquables exemples de l'application de la science à la pratique. » Le Docteur Royle fut nommé aide-chirurgien au service médical du Bengale, en 1820, et servit en cette qualité dans divers régiments d’infan- terie, de cavalerie ou d'artillerie indigènes ou européens, jusqu'au com- mencement de 1825, où il fut chargé de la direction du jardin botanique de Saharunpore, jusqu’en décembre 48531. En mars 1839, après un séjour de douze ans dans l'Inde, il revint en Angleterre, dans le but de publier les résultats de ses investigations et d'assurer la priorité de ses décou- vertes, Les plus importants ouvrages du Docteur Royle, sont : Plantes fibreuses de l'Inde. Culture et commerce du Coton dans l'Inde et ailleurs. Ressources productives de l'Inde. Antiquité de la Médecine indoue. Essai sur l'éducation médicale. Manuel de matière médicale et thérapeutique. Revue des mesures adoptées dans l'Inde pour l'amélioration de la eul- ture du Coton. Ce dernier en addition au grand ouvrage sur la botanique de l'Himalaya, cité plus haut. Pendant un azzez grand nombre d'années, il avait été chargé par la Com- pagnie de l'Inde orientale, de l'examen des produits de toute espèce prove- nant de cette contrée; et sa perte sera vivement sentie par les Directeurs, TOME V. MISC. — MARS 1858. 4 1% MISCELLANÉES. qui trouveront difficilement, pour lui succéder, un homme aussi versé dans les connaissances locales de l'Inde, aussi habile et aussi industrieux. Mort du Duc 2x DEVONSHIRE. L'Horticulture et la Botanique en particulier viennent de faire une perte immense, irréparable : l'un de leurs plus nobles, de leurs plus généreux promoteurs, M. le duc de Devonshire, est mort le 17 janvier dernier, dans sa résidence de Hardwick Hall (Derbyshire), d'une paralysie, dont les premières attaques remontent à cinq années. Il était né en 1790 à Paris, et n'avait par conséquent de soixante-huit ans à peine; il n'avait jamais été marié. Possesseur d’une des plus grandes fortunes de l'Angleterre, il en fit toujours le plus noble usage ; et pour donner une idée de son faste princier, il suffira de dire, que nommé ambassadeur à St-Pétersbourg, en 1896, à l’occasion du couronnement de Nicolas I°, outre les sommes que lui alloua grandement le gouvernement anglais, il consacra à cette mission 50,000 livres sterlings de plus (1,250,000 fr.). Ce fut ce noble personnage qui, comme on sait, fit construire, d’après les dessins et sous la direction de son jardinier en chef, M. J. Paxton, ce magnifique palais végétal, si connu dans le monde horticole sous le nom de conservatoire de Chatsworth (nous en avons dit un mot, ci-dessus, T° V. Mise. p. 1.). Ce fut lui, on le sait encore, qui envoya, sur un navire frêté tout exprès ad hoc, un autre jardinier fort intelligent, M. Gibson, pour lui rapporter, entr'autres belles cet rares plantes, le fameux Amherstia nobi- lis (1), le plus beau et le plus rare des arbres du globe : car on dit qu’il n’en existe dans l'Inde que quelques individus, croissant dans un cimetière de la province de Martaban, près d’un couvent de prêtres bouddhistes. Qu'on juge de ce qu’a dû coûter l'individu, qui fut introduit de là dans le conser- vatoire du noble Duc! Et cependant il n’eut pas le plaisir de le voir fleurir chez lui, pour la première fois en Angleterre, comme nous le dirons ailleurs. Par une chance plus heureuse cette fois, c'est dans l’une des serres chaudes du jardin de Chatsworth, que fleurit, en novembre 4849, pour la première fois en Angleterre et en Europe, la Reine des eaux, la fameuse Victoria regiu, dont des graines avaient été apportées de la Bolivie, en 1847, dans le jardin royal botanique de Kew, par M. Bridges, collecteur zêlé et intelligent, auquel la Botanique et l'Horticulture sont redevables d’une foule de raretés et de nouveautés végétales (2). (1) Nous publierons, dons une de nos prochaines Miscellanées, l'histoire et la description de cet arbre. (2) Nous eiterons entr’autres une charmante plante de la famille des Acanthacées, perdue, mais mo- MISCELLANÉES. 15 M. le Duc de Devonshire était président de la Société d’Horticulture de Londres, depuis la mort de Thomas Andrew Knight, et cette société subit par là une perte à peu près irréparable ; car il était pour elle un protec- teur généreux et puissant, M. Lindley, dans le Gardener’s Chronicle, I. c., qui nous fournit quelques-uns des faits que nous venons de rapporter, termine sa notice nécrologique par les paroles suivantes, qui peignent l’homme, et nous ont pour notre part profondément touché. « Jusqu'au dernier moment l'amour des fleurs s’est vivement manifesté chez ce regrettable gentilhomme ; on peut dire qu’elles étaient devenues une nécessité de son existence. Depuis qu’une triste attaque de maladie (paralysie) avait amené une incurable débilité, son plaisir était de se faire rouler dans le conservatoire de Chatsworth, si bien disposé et peuplé, pour se placer vers quelques objets (plantes!) dont il püt considérer encore la beauté, » Puisse la Providence susciter ainsi à la Botanique et à l’Horticulture de nouveaux Ducs de Devonshire, tant en Angleterre que sur le continent ! —— Nouveaux PÉTUNIAS, M. Boucharlat, aîné, horticulteur, à Lyon, se dispose à mettre ce prin- temps dans le commerce une douzaine de Pétunias nouveaux, dont la collection a obtenu un prix-d’honneur (médaille de vermeil), comme plan- tes obtenues de semis, à l'Exposition universelle de Lyon, en septembre dernier. Ce sont : Léororn PREMIER. Rose vif, nuancé de blane et lilas, passant au bleu cendré. L’Impérarrice. Blanc, nuancé de lilas bleuâtre. Lioey. Fleur de 6 centim., rouge carminé, nuancé. Mapame Miezez. Blanc de crême, relevé de rouge et de violet, passant au bleu clair (8 centim.!). Naporéon III. Fleur de 10 centim., violet foncé, pourpré, nuancé de blanc et de lilas rougeâtre, passant au bleu ardoisé. Reine BLancue. Fleur de 8 centim., blanc pur. Reine Vicrorta. Fleur de 10 centim., lilas superbe, relevé de violet et de blanc. Revecuu. Fleur de 7 centim., blanc, et rose vif au centre. Van Hourrer. Rose vif, relevé de blanc, passant au lilas bleuâtre. Venscnarrecri. Rose lilacé superbe, passant au bleuâtre; fleur de 8 centim. Wazciam Rozuissox. Fleur de 7 centim., beau rose passant au bleu de ciel. Toutes ces plantes ont un port vigoureux , des fleurs bien pleines, très mentanément, il faut l’espérer, pour nos jardins, et dont nous avons fait le type d'un genre bien distinet (Androcentrum multiflorum Cu. Lew. V. Flore des Serres et des Jard. de l'Eur. HI. Juin 1847. À 12. — N. ab Esexr. in DC. Prodr. XI. p. 725). 46 MISCELLANÉES, grandes, vivement colorées et portées par de robustes pédoncules, et on assure que leur durée n’est pas moindre que huit ou dix jours. Nous rappèlerons volontiers que, ménagées d’une certaine manière, les Pétunias seront pour la serre chaude une grande ressource en hiver pour faire des bouquets et orner les appartements, où l’on jouira et de la beauté de leurs fleurs, de coloris si variés, et de la délicieuse odeur qu’elles émettent. Nous saisirons cette occasion pour rappeler au lecteur les belles variétés de ce genre, que nous avons nous-même décrites et figurées dans ce re- eueil (T° IE, PI, 53, T° HE, PI. 108. T° IV, PI. 157). Priorité dans la culture €t l'hybridation des GLAYEULS. Il n’est pas un de nos lecteurs qui n’ait encore présent à l'esprit le beau bouquet de Glayeuls hybrides, dont nous avons composé notre planche 154 (IVe vol.). A l'occasion de ces magnifiques gains nous disions : « Parmi les horti- eulteurs qui se sont occupés avec le plus de persévérance et surtout de succès de son éducation (du Gladiolus gandavensis), nous devons citer en première ligne MM. Truffaut, à Versailles, et Eugène Souchet, chef des cultures du palais impérial de Fontainebleau. » Nous n’en savions en vérité pas plus long au sujet de ce genre de culture. Toutefois, notre éditeur a bien voulu nous communiquer, sur ce même sujet, une réclamation que lui adresse M. L. Courant, de Guebwiller (Haut-Rhin, France), et où nous lisons ces mots : « M. Ch. Lemaire, en fesant l'historique de cette belle plante (le Gladiolus des jardins!), n’est pas juste pour tous ! En 1859, bien avant de connaître la variété Ganda- vensis, je me suis occupé de féconder artificiellement le natalensis avec les ramosus et cardinalis. Du premier semis des graines que j'en ai obte- nues, j'ai gagné les Courantii fulgens et Courant carneus, etc. » Nous répondrons, sensible à ce reproche, tout peu mérité qu’il soit, que, dès 4839, nous avons rédigé l'Horticulteur universel, journal qui, de cette année jusqu’en 1843, a obtenu quelque vogue, et que jamais M. Courant ne nous a, pendant ce laps de temps, adressé aucune commu- nication; qu’il en a été de même depuis 4845 jusqu’en 1858, nouveau laps de temps pendant lequel nous avons rédigé la Flore des Serres et des Jardins de l’Europe (5 premiers volumes), le Jardin fleuriste (4 volumes), et enfin l’Illustration horticole (4 volumes, et le 5° en cours de publication), qui jouit aussi, nous aimons à le constater, de toute la faveur du monde botanico-horticole. Et certes, müû toujours par un sentiment de justice et MISCELLANÉES, 17 de bienveillance inaltérables envers les amateurs et les horticulteurs, nous nous serions empressé de faire droit à une réclamation fondée; mais jamais, comme nous venons de le dire, M. L, Courant ne nous en a donné l'occasion. Nous accueillons donc ici sa tardive réclamation, et admettons volon- tiers que ses gains en Gladiolus, hybridés entre le gandavensis, le nata- lensis (psittacinus) et autres, sont très méritants, et nous désirons qu'il nous mette à même de bientôt en juger. PLANTES ABCOMMAMNDÉES (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) Cypripedium Fairieanum Linp.. (1). Orchidaceæ $ Cypripedieæ. — Encore une belle espèce à ajouter à ce beau genre, extrêmement voi- sine de ses congénères et cependant assez dissemblable pour que M. Lindley l'en ait regardée comme distincte. Elle provient de l’Assam; du moins, et c’est fort probable, elle a été achetée, dit-on, dans un lot de plantes venant de cette contrée. Elle ressemble beaucoup au C. insigne et aux espèces voisines; elle est, comme elles, acaule, a des feuilles distiques, oblongues, loriformes, obli- quement aiguës au sommet, concolores (vertes); le scape est velu, et porte une fleur solitaire, dont le pédoncule-ovaire est gros, allongé, violacé, glanduleux-poilu ; le pétale supérieur (dressé) est très ample, subarrondi- récurve au sommet, puis concave, cordiforme, sur un fond blanchâtre, et d’un vert pâle au centre. Il est richement veiné-strié et réliculé de violet; les deux latéraux sont oblongs-lancéolés, aigus, obliquement défléchis, puis récurves, comme les cornes d’un bujfle (W. Hook.), ciliés aux bords, dont le supérieur est crispé; ils ont le fond jaunâtre, rayés et bordés de violet ; les deux inférieurs, beaucoup plus petits que les autres, sont soudés en un seul ové et obtus, et d’un coloris plus pâle; le soulier est coloré et de plus pointillé de même. M. Lindley a dédié l'espèce à M. Fairie (amateur?), de Liverpool, qui (4) GC. foliis loriformibus eoncoloribus apice obliquis apiculatis; scapo piloso, bractea brevi pallida api- eulata; ovario glanduloso piloso ; sepalis glanduloso-pilosis, dorsali erecto subrotundo apice recurvo antico breviore coneavo oblongo obtusissimo ; petalis lanceolatis obtusis decurvis reflexis margine crispis et basi intus fimbriatis ; labello sepalo antico duplo longiore glabro oblongo basi convoluto ; stamine sterili lunato, proboscideo piloso margine antico utrinque unidentato. Lixpz. L'i,c. Cypripedium Fairi Luno. Gard. Chron. 740. c. 1857. W. Hook. Bot. Mag. t. 5024. Déc. 1857. 18 MISCELLANÉES. en avait envoyé un bel individu en fleurs à une récente exposition de la Société d'Horticulture de Londres (Salles Willis). Cosmanthus grandiflorus Beta. (1). A yaraphylicee — Voici sans contredit la plus belle plante de la famille, si l'on n ’en considère que l'ampleur des fleurs, lesquelles mesurent plus de 4 centim. de diamètre et sont lilacinées. Découverte dans la Californie, par W. Douglas, avant son départ pour l'ile fatale où il a trouvé une mort si lamentable, elle ÿ fut retrouvée par le célèbre collecteur M. W. Lobb, qui en envoya des graines à ses patrons, MM. Veitch, et à lui revient ainsi le mérite de son intro- duction. Elle supportera vraisemblablement nos hivers à l'air libre, mais à bonne exposition, dans un sol léger, au-dessus d’un bon drainage, avec couverture en hiver, pour en éloigner l'humidité. C’est une plante robuste, vigoureuse, à rameaux herbacés, cylindriques, ascendants, atteignant dans son pays natal un mètre, un mètre et demi et plus de hauteur, entièrement couverte de poils courts, simples, auxquels s’en mélent d’autres glandulaires et visqueux, d'où résulte, selon M. Nut- tall, quand on la frotte entre les doigts, une odeur grave, résineuse, assez semblable à celle de la Rue. Feuilles amples, rudes, brièvement pétiolées, ovées, subcordées à la base, quelquefois rhomboïdes ou triangulaires, bi-dentées aux bords, lesquels sont presque lobés; nervures pennées, très proéminentes. Fleurs terminales ct disposées en une panicule feuillée, à divisions scorpioïdes. Calyce de cinq segments linéaires, dressés. Corolle rotacée, formée de cinq pétales arrondis, lilas; avec un cercle blanc à la gorge, qu’entoure ensuite un anneau formé de petites stries très serrées et d’un violet foncé (caractères qui rendent ces fleurs tout particulièrement attrayantes). Cinq étamines très exsertes, poilues à la base. Ovaire pyra- midal velu ; style court, fendu en trois longs segments filiformes, stigma- tiques au sommet et aussi longs que les étamines. Encore une fois, belle plante, et excellente acquisition pour les jardins. Salvia candelabrum Boissier (2). Lamiaceæ. — Si l'on nous ac- corde que les richesses végétales du continent européen tout entier ne (1) Le adscendens, foliis Jato-ovatis dentatis basi subcordatis rugosis uti caules et calyces hispidis, racemis| ad apicem pluribus circinatis, calycibus subsessilibus, placentis ultra 50-ovulatis, Benrn. L. i € Cosmanthus grandiflorus Brxru, in DC, Prodr, IX. 297. W. Hoox. Bot. Mag. t. 5029, Jan. 1858. ÆEutoca grandiflora esusn. Trans. linn. soc, XVII, 278, Eutoca speciosa Norraur, Plant. Gambel. 158, (2) S. caule basi fruticoso villoso Oliose, foliis Far (margine crenulatis !) petiolatis oblongis rugosis utrinque villosis et sublus canescen tosis; panieula elongata laxa, verticillastris remotis, cymis utrinque peduneulatis laxe 3-5- res) (6-9 in icone!); calycibus pedicellatis campanulatis subbilabiatim 5-dentatis viscoso-pubescentibus. Bexrn. 1, i, €. (parenth. except.). Salvia ($ Eusphace) delabrum Boss. Elench. 72. No 156. Voy. en Esp. 480. t. 136. Benru. in DC. Prodr, XII, 263, Wazr. Rep. III. 601. W, Hooxc. Bot, Mag. t. 5017 (nov. 1857), MISCELLANÉES,. 19 sont pas encore complètement connues, à plus forte raison bon nombre d’entre elles, parfaitement ornementales, n’ont pas encore été introduites dans les cultures à l'air libre de nos jardins, si pauvres encore sous ce rapport, comparativement à celles des différentes catégories de serres. Telle est la plante qui fait le sujet de cet article, et qui avait échappé aux investigations des botanistes qui ont précédé celles de M. Boissier. « Des quatre cents espèces de Sauge (Sulvia), décrites par M. Bentham, parmi même celles du Mexique, dont les fleurs sont le plus vivement colorées (gaudy coloured!), nulle peut-être n'est plus belle (panachée ou marmorée, si je puis m’exprimer ainsi, sur leurs corolles de riche pour- pre et de blanc) que celle dont il s’agit. » Tel est l'éloge que M. W. Hooker fait de la Sulvia candelabrum : éloge que nous adoptons, mais avec cette restriction que le beau coloris en question ne se voit que sur l’ample lèvre inférieure de sa corolle; c’est là, en effet, une restriction que nous devions faire dans l'intérêt de la vérité, mais qui ne diminue pas le mérite réel de cette très belle espèce. Elle a été découverte par M. Boissier, dans le sud de l'Espagne, sur la lisière des vigneraies, croissant parmi des Cistes, sur la Sierra de la Nieve (montagne de la Neige), au-dessus de Yunquera, à une élévation de 2,500 à 3,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Les habitants la connais- sent sous le nom de Selima basta. Elle exhale de toutes ses parties un arôme très puissant. Nous en donnerons une description sommaire. Tiges subquadrangulaires, dressées, velues-blanchâtres, suffrutescentes à la base et ramifiées inférieurement, très feuillées, atteignant, y compris la panicule, d’un mètre à un mètre 35 centimètres de hauteur. Feuilles oblongues-lancéolées, obtuses, velues et glanduleuses-ponctuées, très rugueuses, crénelées aux bords et longues de 5 à 4 pouces, portées par des pétioles longs d’un pouce et canaliculés en dessus. Panicule terminale dressée, à rameaux opposés-décussés, portant des cymules 5-9 flores, et divisées en pédicelles bractéés. Calyce campanulé, bilabié, costé; corolle (hors du calyce!) longue de 5 centim., velue, blanchâtre, à côtes d’un violet pâle et indécis ; lèvre supérieure (formant les 2/5 de la longueur de la corolle) concolore, presque droite, comprimée latéralement; l'infé- rieure très ample, trilobée; lobes inférieurs dressés, auriculiformes, en- tourant la gorge; le terminal arrondi, profondément échancré, le tout d’un riche violet, avec large macule blanche à la gorge, et des stries vio- lettes à l’intérieur. Style très exsert. On peut voir par ce court exposé, si une telle plante est digne de figurer dans nos jardins. Là, toutefois, elle demandera une exposilion chaude, un bon drainage et une couverture en hiver. 20 MISCELLANÉES. Eichornia tricolor Seuserr (1). Pontederiaceæ. — Élégante addi- tion à nos plantes aquatiques de serre chaude, et rivale heureuse de VE. azurea (Pontederia azurea), plante connue de tous nos lecteurs, par son curieux feuillage, dont le pétiole est renflé en une sorte de vessie, gonflée d’air (ce qui lui permet de flotter sur les eaux), et ses très grandes fleurs d’un bleu céleste, mais dont elle est malheureusement fort avare dans nos aquaires, tandis que la nouvelle venue les donne facilement et en abondance pendant la plus grande partie de l'été. Elle est originaire de Bahia (Brésil), d’où l’a introduite M. James We- theral, arrivé récemment de cette contrée (late of Bahia!)..... Là se bornent les renseignements historiques qu’en rapporte M. W. Hooker, à qui nous empruntons les détails qui la concernent. D'un rhizome oblong, émettant de nombreuses racines (sic !), s'élèvent plusieurs tiges, hautes de 32 à 40 centim. et plus, droites, cylindriques, herbacées, enveloppées inférieurement par les bases stipuloïdes et membranacées de feuilles radi- cales, et par quelques autres dont le limbe avorte complètement; se ter- minant ensuite en une panicule ou plutôt en un épi subcomposé, muni à la base d’une feuille unique, à pétiole engainant, court, dilaté-concave. Feuilles (long. 0,24+-diam. 0,022) radicales, longuement pétiolées (pétioles creux), cordées-acuminées, entières, striées-veinées. Fleurs au nombre de 10 à 20 (ex icone !); périanthe coloré, bilabié : lèvre inférieure de trois segments roses-pourprés ; l’inférieure de trois également violets ; le mé- dian orné à la base d’une large macule jaunâtre ; six étamines didynames : les trois longues insérées à la gorge du tube (lèvre infér. !); les trois autres, très petites, à la base du tube et opposées; filaments et style poilus- glanduleux. ; (1) Æ. foliis late cordato-ovatis acuminatis; panicula (revera spira etiam composita!) erecta laxa mul- tiflora folium eaulinum superante, spatha lineari-lanceolata, Manr. L i, c. (parenth. except.). Eichornia tricolor Sevgent. Mise. in Herb. Mart. — Manr, Flora brasil. Ponted, 92, t. XI. — W. Hoox. Bot. Mag. t, 5020 (Décemb. 1857). Pontederia tricolor Manr. Msc. ? — paniculata Spnxes, Neue Entdeck. III. 18. Syst, Veg. 11. 42. Rom. et Scnucr. Syst. VII. 1144. Koxrn, Enum. IV. 127 (Sec. Manr.!). Au moment du tirage de cette feuille, nous apprenons la mort de M. Anpré Don- KELAAR, père, jardinier en chef du Jardin botanique de Gand, qui, on le voit, n’a pas tardé à suivre son fils. Dans notre prochain Numéro, nous consacrerons à cet horticulteur distingué et homme de bien à la fois, une notice nécrologique spéciale. Rappelons Ici que nous avions précédemment dédié au père et au fils un très curieux et très distinct genre de plantes, de Ja famille des Cinchonacées (Don- kelaaria dichotoma). (V. Wlustr. hort. IL. Mise. 74. e. fig. anal). nl LÉ na à Gé Sin th déc TT NS leets ET PRES EE Rs PT LE arbre, j'o MISCELLANÉES. 21 Découverte du TorReEys GRanDiS en Chine (!), par $ M. Fortune. (Extrait du Gardener’s Chronicle, du 21 Novembre 1857.) « Lors du dernier voyage de M. Fortune en Chine, il fut assez heureux pour trouver un bel arbre toujours vert, et voulut bien nous favoriser à ce sujet de l’intéressant récit suivant : » «« Ce bel arbre vert fut découvert sur les montagnes de Chékiang, en Chine, pendant que j'étais à la recherche des cônes du Pin d'or (Abies Kæmpferi). Je résidais à cette époque dans un temple bouddiste, situé à une grande élévation dans les montagnes. La description qui suit de cette partie de la contrée et de ses productions est tirée de mon récent ouvrage, intitulé : Un séjour parmi les Chinois (A residence amongst the Chinese). »» «« Après avoir fait un déjeûner matinal, nous gravimes le sentier der- rière le temple et atteignimes bientôt la vallée de Pooinchee et le petit village de ce nom. Là, je remarquai pour la première fois deux individus d’un très bel If (2), qui sont probablement tout-à-fait nouveaux. Ils sont évidemment très voisins du Cephalotaxus, genre parfaitement rustique et hautement prisé en Angleterre. Mais ils étaient trop jeunes encore pour porter des cônes et trop grands pour être arrachés et emportés. Tandis que mes domestiques et moi-mème étions en train de les considérer, la personne à qui ils appartenaient vint à nous et nous fit gracieusement connaître Jeur nom et leur histoire. Il nous dit qu’il en avait reçu les graines d’un endroit situé à environ 40 ou 45 milles de distance dans les montagnes, où ces arbres acquièrent un grand volume et donnent chaque année des fruits en abondance. Les indigènes lui donnent (Jt is called!...) le nom de Fee-Shoo (Fi-Chou), et on en trouve les graines à l’état sec dans toutes les boutiques de pharmaciens (Doctor’s !) des villes chinoises. On les considère comme efficaces contre le rhume, l'asthme, et les maladies de Fort désireux de me procurer des graines fraiches de ce précieux ffris une somme considérable à l’un des villageois, à la condition e nous et de nous servir de guide à travers les montagnes. »» de venir ave «« La route nous conduisit sur les crêtes les plus élevées, à au moins poitrine. a famille des Taxaceæ Enouics. Nous regrettons de n’en pouvoir don- i tient à | Pre mise le journal anglais auquel nous emprun- ner, comme à notre habitude , la diagnose spécifique, qu'a 0 et qui a dù être publiée, mais nous ignorons où. quite new. Thery were evidenty neary related 10 une seule espèce, comme on va le voir plus bas, tons cet article, (2) Two very fine yew trees, which apparently were ; Cephalotazus —. Malgré ce pluriel, il ne s’agit ici que d et c’est celle dont il s’agit. K TOM. V. MISC. — AVRIL 1857. 5 29 MISCELLANÉES, 3,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Le froid sur ces hauteurs en hiver est si intense, qu'il n’y peut exister qu’une végétation alpine; les étranges formes tropicales, telles que le Bambou, le Palmier de Chusan, et autres plantes de cette sorte, que l’on rencontre plus bas, sont rempla- cées par de basses Graminées, des Gentianes, des Spirées et autres végé- taux semblables. Cà et là, dans ce voyage, nous trouvâmes de beaux exemplaires du Pin d'or (Abies Kæmpferi), croissant un peu plus bas sur les versants des montagnes. Le Cephalotaxus Fortunei et le Cryplomeria japonica furent aussi observés à de grandes altitudes. »» «x Le voyage fut long et pénible; tantôt nous nous trouvions sur les crêtes des montagnes les plus élevées ; tantôt il nous semblait descendre aussi bas que le niveau de la mer. Mais les aspects du paysage, qui chan- geait à chaque pas, étaient toujours extrêmement grandioses et nous dédommageaient amplement de nos fatigues. Tandis que sur les sommets des monts les plus élevés nos regards erraient sur les montagnes stériles qui nous entouraient, semblables aux vagues d’une mer agitée par la tempête, çà et là, par quelques échappées, nous voyions au loin la fertile plaine de Ning-po qui se perdait à l’est. Dans d’autres moments, la route nous fesait traverser de riantes vallées écartées, dont chacune semblait un petit monde, entouré d’âpres montagnes qui la séparaient entièrement du grand. »» «« Vers quatre heures de l'après-midi, nous atteignimes la vallée des. Neuf-Roches (Wine Slones), but de notre excursion. De nombreux et beaux individus du nouvel If croissaient sur les flancs de la colline, au-dessus de la ville. Beaucoup d’entre eux mesuraient de 60 à 80 pieds de hauteur, avec de belles cimes arrondies, et offrant à la fois un aspect frappant et ornemental. Aucun d’eux ne portait de cônes, mais notre guide nous informa qu'on les avait tout récemment ceueillis, qu’ils étaient encore dans la ville, où nous pourrions en acheter. Quelques nobles indi- vidus du Pin d’or croissaient aussi en cet endroit, et à ma vive satisfac- tion, ils étaient chargés de cônes mürs. »» «« Nous achetâämes à un vieux fermier une bonne quantité de graines du nouveau Torreya, et nous revinmes grandement satisfaits de notre voyage à la vallée des Neuf-Roches. Ces graines ont germé et paraissent végéter avec facilité dans l'établissement de M. Glendinning, à Chiswick; et l'espèce bientôt formera sans doute dans nos parcs et dans nos jardins d'agrément un objet attrayant, à ajouter à ceux que nous devons au Céleste Empire. Quelque belles que soient les deux espèces de Cephalo- taxus introduites auparavant de la Chine, elles doivent céder la palme au MISCELLANÉES, 923 Torreya grandis. Celui-ci est sans doute aussi rustique, sinon davantage, et prospèrera dans quelque endroit que ce soit de l'Angleterre. »» A cette intéressante notice, le savant Secrétaire de la Société d'Horti- culture de Londres, M. Lindley, ajoute ce qui suit : « Des échantillons sauvages de l'individu femelle en fleurs et en fruits sont devant nos yeux. Sous quelques rapports, le feuillage en est sem- blable à celui de la plante bien connue dans les jardins sous le nom de Cephalotaxus drupacea, que nous soupconnons ne pas être un Cephalo- taxus, mais bien le Taxus cuspidata de Siebold et de Zuccarini. Ses feuilles sont linéaires, longues de 3 de pouces, terminées abruptement par une petite pointe, et placées sur deux rangs, de telle sorte que la face supérieure de chaque feuille se tourne vers le ciel, et l'inférieure vers le sol. Sur celle-ci se remarque l’étroit sillon ordinaire de chaque côté de la nervure médiane. Les fruits lâches (loose) sont ovales, longs d’un pouce à peine, pointus, et couverts d’une pulpe molle. Leur noix a une coquille assez molle, et l'umande n’en est pas ruminée (comme chez les espèces de Myristica), comme il l’est dans le Torreya myristica (1). » « À la première vue, on pourrait le prendre pour le Torreya nucifera, figuré dans Kæmpfer, sous le nom japonais de Fa ou de Xaja, grand arbre commun dans les provinces septentrionales et qui lui ressemble sous beaucoup de rapports par la structure. Kæmpfer dit que les amandes (de son Fa!) en sont molles et huileuses, mais remarquablement astrin- gentes, au point de ne pouvoir être comestibles quand elles sont fraîches. On dit cependant qu’elles sont très saines, bien qu’un peu purgatives. L'huile qu'on en tire par la pression est employée pour les usages de la cuisine, surtout par les moines chinois de Nangasaki. Mais en comparant la plante de M. Fortune avec un échantillon authentique du Fa, qui nous a été envoyé par feu le professeur Zuccarini, et qui répond bien à la figure de Kæmpfer, on remarque les différences suivantes : les feuilles du Fa sont plus distantes, plus charnues et plus luisantes, et au lieu d’être brus- quement terminées par une courte pointe peu visible, elles s’atténuent graduellement en une sorte de griffe courbe. Ces dissimilitudes donnent un aspect différent à l'arbre japonais, lequel de plus est, selon Kæmpfer, très élevé dans le nord du Japon : expression qui n’est pas applicable à la plante de M. Fortune, laquelle, bien qu’elle eroisse dans une province de la Chine, aussi méridionale que Chékiang, ne s'élève pas plus haut qu’un de nos Poiriers anglais (2). » (1) Ruminé ; c'est-à-dire creusé de très petits sillons qui s’entrecroisent tortueusement et irrégulière- ment. Traduct. (2) Ceci ne s’accorde plus avec l’assertion de M. Fortune, qui attribue à sa plante, comme on l’a vu plus haut, 60 à 80 pieds de hauteur ! 2% MISCELLANÉES, « Une autre question est de savoir si la plante chinoise n'aurait pas une station dans l'Himalaya oriental. En fait, le docteur Wallich a décrit et figuré dans son Tentamen (1) un Taxus nucifera, du Thibet, de Siri- nuggur et de Sheopore. De ce qui peut en être, les documents nous man- quent pour en juger; l’un des échantillons de Wallich, dans notre herbier, est mâle, et peut bien être la plante de Kæmpfer ; mais un autre, du Kamaon, n’est pas autre chose qu’une forme indienne de l'If commun, ainsi que le prouve un fruit attaché à l’une de ses branches. » « Telle étant l'actualité de nos informations sur ce sujet, nous adoptons le nom de M. Fortune, en ajoutant seulement que si la plante, nommée dans les jardins Torreya nucifera, l'est correctement, cette espèce (de M. Fortune) se reconnaîtra plus tard aux deux sillons parallèles situés en dessous de chaque feuille. » Schlumbergera (2). (Nouveau Genre de lu Famille des Cactées.) Les recherches que nous sommes obligé de faire pour la eomposition d’une Monographie des plantes de cette famille, nous mettent nécessaire- ment à même d'étudier minutieusement les caractères de chacune de celles qui lui appartiennent, et cette étude, mürement et scrupuleusement faite, nous conduira à une œuvre absolument nouvelle et offrant des différences complètes avec tous les autres ouvrages publiés sur le même sujet, et avec les opinions de leurs auteurs. Aurons-nous raison? Ce n’est pas à nous de préjuger la réponse à cette question. La notice présente est un exemple de nos futures innovations, et cet exemple, nous pensons qu'il sera suffisamment justifié, comme on va le voir. (1) Tent Floræ napalensis illustratæ, fig. fase. 1. 11. Calcutta et Serampoor, 1824-1826, in-fo. (2) Perigonium pluriseriale caducum, tubo brevissimo fere stalim late squamato, segmentis eodem modo ut in aflinibus evolventibus lineari-lonceolatis; ovario eupuliformi 4-5-alato lævissimo; staminibus diadelphis exsertis, externis eum tubo longe coadunatis, internis basi monadelphis stylum totum anguste tubuloseque cingentibus, omnibus rectis de medio ad apicem liberis. Stylus robustus superans, Stigmatis radiis 7 latis ovatis cupulatim basi connatis. Bacea truncato-umbilicata 4-5-alata pulposa. Schlambergera Nos. Mse, et in nota præsenti. Epiphylli Cereique sp. auct. Frutex metralis poly- dichotome articulatus erectus, Epiphylli truncati facie, articulis brevibus obovato-oblongis apice truncatis planis latere quoque 1-2-d { tis, in sq brevissima piligeris; floribus solitaris termina- libus roseis jucundissimis. Schlumbergera epiphylloides Nos. — Cereus Russelianus Ganox. et Cu. Len. in FI. d. S. et d. Jardins de PAngl. fase. IV. avril 1839. c. ie. Hortie. univ. H. p. 31. e. ic. et Herb. génér. de l'Amat, 2e sér, 11. PL. … Epiphyllum Russeliauum W. Hook. Bot. Mag. t. 3717, Sauu-Dvcx, Hort. Dyck. Cac- teæ, p. 57, et Adn. bot. p. 226. etc. MISCELLANÉES,. 925 En 1856, M. Gardner a trouvé, à une grande élévation, dans la Serra dos Orgaos (Montagnes des Orgues), près de Rio de Janeiro, croissant sur les arbres, buissonnante et haute d'un à trois pieds, une plante chargée de grandes et charmantes fleurs, qu’il envoya en Angleterre sous le nom de Cereus Russelianus, la dédiant ainsi à son noble patron, Lord Russel, Duc de Bedford, en l'accompagnant d’un excellent dessin par M. Miers. M. Hooker, en publiant ce dessin dans son Botanical Magazine, fit du Cereus de M. Gardner un Epiphyllum, dont cette plante a en effet le port (mais non les fleurs! tant s’en faut!), en y joignant l'excellente description de ce botaniste. Étudiée de près par nous, elle nous a offert tout d'abord un caractère différentiel, inoui jusqu'ici dans la famille : des étamines nettement diadelphes, caractère seul qui suffirait au besoin pour justifier l'élévation de cette plante au rang de genre (et de genre distinct !), indépendamment de divers autres, plus secondaires, qui ont bien aussi leur valeur, ainsi qu’on en jugera par la diagnose ci-contre. Malgré la beauté de ses nombreuses fleurs, la Schlumbergera epiphyl- loides (nom spécifique qui en rappèle le port) est fort rare dans les jar- dins, où elle mérite bien certainement une place, avec autant de raisons que le gracieux Epiphyllum truncatum, qui y est, à juste titre, si po- pulaire. Elle est dressée et se compose d’un grand nombre d'articles poly- dichotomes, obovés, courts, plans, avec une ou deux dents de chaque côté, très petites, portant dans leur aisselle un bouquet de petites soies. Les fleurs, très semblables, mais plus petites, à celles du Phyllocactus phyl- lanthoides, et régulières comme elles, sortent solitaires du sommet tronqué des articles, Elles sont d’un beau rose, et portées par un ovaire court, eupuliforme, quadri- ou quinqué-ailé. Les étamines sont biparties; les unes soudées dans une partie de leur longueur avec le tube floral, les autres entre elles à la base et enveloppant le style tout entier comme d’un tube spécial, ete. Nous avons dédié ce genre à un amateur aussi instruit que zêlé, et collecteur des plantes les plus remarquables, soit par la beauté de leurs fleurs, soit par celle de leur port (Cactées, Orchidées, Broméliacées, Begonia, ete., etc.). 26 MISCELLANÉES: NÉCROLOBLEB Mort de M. Avpné DONKELAAR, Nous avons indiqué par quelques lignes à la fin de notre dernière li- vraison (Mise. p. 20), la mort de M. André Donkelaar, jardinier en chef du Jardin botanique de Gand, et promis alors de lui consacrer plus tard une notice spéciale. Nous remplissons aujourd’hui ce devoir, et résumons en peu de mots le discours prononcé sur sa tombe, le 24 février dernier, par M. D. Spae, secrétaire-adjoint de la Société d'Agriculture et de Bota- nique de Gand, André Donkelaar, naquit le 9 mars 1783 à Vleuten, province d'Utrecht (Hollande). Familiarisé dès son enfance, d’après de bons principes, avec les pratiques de l’horticulture maraichère ou forcée, il fut successivement jar- dinier chez M. De Smet, qui possédait dès lors un jardin renommé à Duren, près d'Anvers, puis jardinier en chef du Jardin botanique de Louvain, et enfin de celui de Gand, place qu'il obtint à la mort du regret- table Mussche, arrivé en 1855. Bien que peu versé dans les arcanes si compliqués et si vastes de la science proprement dite, néanmoins observateur profond et sagace, il étonnait les érudits par des remarques frappées au bon coin, et les horticulteurs de profession par des hybridations fort bien réussies, d'une grande valeur jardinique, et toujours par des succès dans les cultures les plus difficiles. D'un abord peut-être un peu revêche, André Donkelaar était néanmoins bon et affable, mais seulement envers ceux qui lui étaient bien et favo- rablement connus. Intègre, scrupuleux observateur de ses devoirs, mais il cultiva toutes les plantes et les aima, pour elles et non pour leur plus ou moins de mérite horticole : qualité rare, encore trop rare dans ceux qui comme lui sont préposés à la conservation des plantes d'un jardin botanique. Heureux par ses plantes, il fut frappé dans ses enfants, il perdit suc- cessivement ses fils et plusieurs petits enfants; et la mort préma- turée du dernier (V. T° III. Misc. p. 81), son aide et son soutien au Jardin botanique de Gand, a certainement hâté la sienne. Le Roi, pour récompenser ses bons et loyaux services, l'avait nommé Chevalier de son ordre; et l’auteur de ces lignes, pour l’honorer et signaler son mérite, lui avait, outre différentes dédicaces spécifiques (1), dédié un bel et curieux (1) Begonia Donkelaariana Nos. Mise. I. Jard. fleur. 1. Misc. p. 34. Gesneria Donkelaariana, hy- brida, Abid. AV, t, 382 (icone gxacrissima). Msc. etc. M. le Prinre de Salm-Dyck lui avait également MISCELLANÉES. 27 gcnre de Cinchonacées, le Donkelaaria (D. dichotoma), dont on peut con- sulter les diagnoses générique et spécifique ci-dessus, T° II. Mise. p. 72. Oct. 1855 (cum fig. analyt.), et l'échantillon anthentique que nous en conservons. Sa mémoire est donc impérissable et dans la Science et dans l'Horticulture, laquelle a fait en lui une véritable et bien sensible perte. Nous terminerons cette notice en citant ici une des cultures qui lui ont fait le plus d'honneur par leur réussite; celle de la Victoria regia, à laquelle il avait su faire passer plusieurs hivers, au lieu de la perdre, à cette époque, comme cela ne manque pas d’avoir lieu généralement, André Donkelaar est mort le 22 février, à l’âge de 74 ans 41 mois et quelques jours. Mort de M. GALEOTTrI, Directeur du Jardin botanique de Bruxelles. Henri Galeotti est né à Versailles, près Paris, en 1814, année néfaste pour son pays et signalée par tant de trahisons et de calamités de toute nature, Nous manquons complètement de documents sur ceux des évène- ments de sa vie, qui se passèrent de 1824 à 1855, époque où nous le voyons partir au Mexique, comme naturaliste-voyageur, géologue et miné- ralogiste, sous le patronage de MM. Vandermalen, de Bruxelles. Parti de Hambourg en septembre 1855, il arrive à la Vera-Cruz en décembre suivant, visite successivement Xalapa, las Vigas (dans les Cor- dillières), Pérote, Puebla, la chaine de l'Iztaccihualt, Mexico, Ayotla, Chalco, etc., ete., et s'élève souvent jusqu’à 10 et 15,000 pieds d'altitude au-dessus de l'Océan, près de la limite des neiges éternelles. Enfin, après cinq années de pérégrinations longues et périlleuses, mais fructueuses pour la Science, il revient en Europe en 1840. | On lui doit d'excellentes observations sur la constitution physique, la géologie et l’etnographie des vastes contrées qu'il a parcourues, Mais outre ses recherches sur ces diverses parties, la Botanique, si riche et si variée sous ce ciel privilégié, lui est tout particulièrement redevable. L'herbier qu'il y a collecté se compose d'environ 7 ou 8,000 espèces, dont un grand nombre étaient entièrement nouvelles pour la science, Malheu- ierge eflilé, rampant, que Donkeluar avait trouvée parmi des mousses édié jolie et curieuse espèce de C mi d . rss : arrivées directement d'Amérique (Cereus Donkelaarii S.-D. Cact. enveloppant des toufles d’Orchidées, Hort. Dyck, Adn. bot. p. 215). î (1) Pour plus de détails on peut consulter l'excellent livre de lessert, p. 209 (in-8v, Paris, 1845). M. Lasègue, Musée botanique de M. De- 28 MISCELLANÉES. reusement une faible partie seulement en à été publiée, soit par d’autres botanistes, soit par lui-même en communauté de nom. Ainsi, Achille Richard a publié les Orchidées (partie iconographique restée inédite), el Trinius les Agrostacées; M. Martens, de l'Université de Louvain, a publié, avec Galeotti, les Fougères (Mémoires de l'Acad. de Brux., in-4°, pp. 99 et 25 pl.) et une assez bonne partie des Phanérogames (Vacciniées, Éri- cacées, Gesnériacées, Lobéliacées, Graminées et Cypéracées, Dioscoréacées, Hæmodoracées, Conifères, Quercacées, etc., ele., dans les bulletins de l'Académie de Bruxelles, du T° IX au T° XII, ensemble 18 fascicules, petit in-8°). Nous mêmes, nous avons décrit et figuré de nombreuses Cactées, absolument inédites et d’un haut intérêt pour la science, qu'il a eu le mérite d'introduire vivantes en Europe (V. Cact. alig. nov. etc. Hort. Monv., in-k°, 1858. — Cact. genera nov. el spec. Hort. Monv., in-8°, 1839, et Cact. Iconogr. in-f°, fase. I. IX, cum 48 tab. f° color.). Galeotti avait été nommé à son retour, comme récompense de ses mé- rites, membre correspondant de l'Académie de Bruxelles et administra- teur de la Société royale de Flore. Il créa alors un établissement d'horti- culture qui ne prospéra pas; mais en revanche, la société dont il était administrateur lui confia, pour le mettre à l'abri du besoin, la direction du jardin botanique de Bruxelles, dont elle est propriétaire. Malheureuse- ment le pauvre Galeotti ne jouit pas longtemps de cette honorable siné- cure; il vient d'être enlevé par une maladie pulmonaire, à l'âge de #5 ans et 6 mois, laissant une veuve et un enfant, âgé à peine de 13 ans. DLANTES RECOMMANDÉS, (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) Sonerila speciosa Zexker (1). Mélastomacées. -— Par les dimen- sions et le vif coloris de leurs fleurs, l'espèce dont il s'agit, ainsi que la S. elegans, dont nous avons parlé ci-dessus (T° IV. Misc. p. 57), sont certainement les deux plus belles de ce joli genre, comme la S. marga- ritacea, que nous avons aussi décrite (et figurée le premier! V. T° I, PI. 40), en est la plus remarquable, par son charmant feuillage, criblé de (1) S. herbacea ereeta, ramis obtuse tetragonis, foliis longiuscule petiolatis cordato-ovatis acutis argute serratis 5-7-nerviis serratis glabris, petiolis versus apicem villosis; peduneulis terminalibus solitariis dicho- tomis, ramis demum elongatis scorpioideis ; floribus secundis, ealyce urceolato glanduloso-piloso, petalis subrotando-ovatis mucronulatis earina dorso villosa ; staminibus stylum æquantibus, antheris basi cordatis longiuscule acuminatis, dorso basi medio obtuse calcarato, W. Hook. |. c. s Îla speci Zenxex, PI, ind. Nilgh, 18 t. 18. Ann. Se. nat. Nouv. sér. VI. 151. Wicur, ec. PI. ind, or. t, 2952. War. Rep. 11. 123. W. Hoox: Bot. Mag. 1. 5026. Janv. 1858. MISCELLANÉES. 29 perles d'argent. Elle appartient, comme ses congénères, à l'Inde orientale, où, entr'autres localités, le collecteur de la maison Veitch l'a trouvée dans les monts Nilgherries, en même temps que celle que nous venons de citer en premier lieu. Nous regrettons d'ignorer le découvreur origi- paire de l’une et de l’autre. Le docteur Wight l'a également rencontrée en abondance et en fleurs dans le mois de février, sur les berges humides des ravins, au-dessus de l'Avalanche Bungalow (sic!), aux Kaitie Fall (Chütes du Kaitie!). Elle s'élève à peine à 0,55 de hauteur, et porte un petit nombre de branches herbacées, obtusément quadrangulaires, glabres; des feuilles opposées, pétiolées, cordées-ovées, aiguës, dentées, 5-7-nervées. Le pé- doncule est terminal, très allongé, glanduleux-velu, ainsi que ses divi- sions, les pédicelles et les calyces : le tout d'un rouge brique assez vif. Les fleurs sont disposées en une petite cyme bifide, dont chaque division est circinée. Les pédicelles sont courts, le calyce oblong-turbiné, les trois pétales ovés-lancéolés, ciliés et poilus sur une carène prononcée. Colletia cruciata Hook. et Ann. (1). Rhamnaceæ. — C'est l'une des plus singulières plantes que l'on connaisse, et, à nos yeux, elle repré- sente en Amérique, assez bien par le port, la curieuse Euphorbiacée, que nous avons fait connaître précédemment sous le nom d’E. macroglypha, et offre un rapprochement de plus, à joindre à notre Parallèle morphologi- que, entre les Cactées et les Euphorbes (V. ci-dessus, T° IV. Misc. p. 98); toutefois la plante en question appartient à une toute autre famille que ces plantes. M. W. Hooker en la décrivant, démontre, avec beaucoup de vraisemblance, l'erreur commise par M. Lindley (1. e.), qui, sur la foi d’un jardinier, avait déclaré qu’elle était née d'un semis à Bicton, et provenait de la C. spinosa. Dans ce cas, elle n’eût plus été qu’une forme applatie du type, au lieu d’être, comme lui, cylindrique. De plus, M. W. Hooker l'avait, vingt-huit ans auparavant, décrite correctement dans son Botanical Miscellany. I est donc assez singulier que M. Lindley, en ne faisant de ladite plante qu’une simple variété, ait ignoré le travail du savant directeur du jardin de Kew. Cette plante est une des découvertes et des introductions du ” Gillies, qui la recueillit dans une rapide visite du navire qu'il montait sur les côtes de la Banda oriental, près de Maldonado (Amérique du sud). C'est un arbrisseau d’un mètre et plus de hauteur, très ramifié, et dont l’en- {1) C. fruticosa, ramis viridibus cauleque spiois magnis ovato-triangularibus lateraliter compressis aeu= Pre horridis; foliis rarissimis minutis elliptieis deciduis ; floribus lateralibus fasciculatisve. W. Hook. I. i. e. Colletia eruciata W. Hooc. et Anx. Bot. mise. 1830. p. 152. Bot. Mag. t. 5033. Febr, 1558. — bictoniensis Linos. Journ. Hort. Soc. V. 31. c. ic. nigra. TOM. V. MISC. — Mai 1857. 6 50 MISCELLANÉES, semble paraît composé de larges épines owées-triangulaires, opposées et décussées, latéralement comprimées, vertes et néanmoins ligneuses, très piquantes, et notablement décurrentes à la base. Ça et là, et surtout sur les jeunes branches ou petites épines terminales, se remarque une paire de très petites feuilles opposées, elliptiques, dentées et très promptement caduques. Les fleurs sont petites, mais nombreuses, d’un blanc de crème; solitai- res ou fasciculées, penchées, très brièvement pédonculées, elles sortent de la base des épines, et consistent en un simple tube (1) court, cylin- drique, un peu renflé à la base, et découpé au sommet en cinq segments ovés, oncinés à la pointe. Cette curieuse espèce demandera chez nous l'abri de la serre froide. Exposée par l'établissement Verschaffelt, à la dernière exposition d'été de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, sous le nom erronné de C. Bicloniensis, elle y a été jugée digne d’un premier prix. Gaultheria discolor Nurraiz, Msc. (2). Ericaceæ (Syphonandraceæ Kcorzscn!) — Très élégante petite espèce, découverte dans le Boutan (Himalaya) par M. Booth, et élevée de graines par M. Nuttall, à Nutgrove (Rainhill, Lancashire), très voisine de la G. fragrantissima, de la même contrée, et de laquelle, ainsi que de toutes ses congénères, elle diffère principalement par la nuance d'un beau blanc argenté, qui revêt la face inférieure de ses feuilles. Elle est presque glabre, à rameaux anguleux (angled), grêles, portant des feuilles brièvement pétiolées, obovées-lancéolées, acuminées et atté- nuées à la base, distantes, colorées, ainsi que nous l'avons dit, bordées de petites dents très aiguës et à nervures peu nombreuses, partant de la base et parallèles, comme chez les Mélastomacées. Les fleurs sont petites, fort jolies, en grelots, blanches, bordées de rose et réunies au nombre de six, huit (et plus) en petites grappes axillaires, plus courtes que les feuilles (celles-ci longues de quatre à six centimètres avec le pétiole. Étamines (1) Les botanistes ne sont pas d’accord sur l'appellation à donner à l’enveloppe florale, quand elle est unique; ils disent tantôt calyx o, corolla o. Ne serait-il pas plas simple, puisqu'on est convenu de nommer conoure, l’enveloppe la plus immédiate des organes sexuels, de regarder comme telle cette enveloppe lorsqu'elle est unique, et de dire alors : calyx 0; corolla .….! Dans ce cas on avait adopté le mot périgone de De Candolle; mais on parait ne plus guère l’appliquer qu’aux fleurs des Monocotylédones ; de même qu’on parait aussi avoir abandonné, et à tort, la dénomination de périanthe simple ou double, selon que le calyee et la corolle étaient présents ensemble, ou l’un de ces organes seulement. (2) G. ramulis glabratis, foliis obovato-lanceolatis acuminatis subserratis subtus argenteis, nervis paucis margine subparallelis ; racemis brevibus 6-8-floris, pedicellis ciliatis bracteol parvis oblong acutis; sepalis ovatis acutis ciliolatis; corollæ fauce barbata, lobis roseis; filamentis setulosis, antheris apice bicuspidatis; ovario villoso, disco 10-dentato. W. Hoo. L i. c. é " Aî Gaulth lor Nurrais. Mse, W. Hooger, Bot. Mag. t. 5034. February, 1858, n FREE 7 is, Dr MISCELLANÉES. 51 ciliées; anthères à deux pointes apicales; ovaire velu, ceint d’un disque dix-denté, (Serre froide.) Cordia ipomææfiora W. Hook (1). Boraginaceæ. — Cultivée de- puis longtemps dans la serre chaude du Jardin royal botanique de Kew, et dont on ignore la patrie et l’époque d'introduction, cette fort remar- quable plante vient enfin d’y fleurir pendant l'été dernier. M. W. Hooker la présume originaire du Nouveau-Monde (et du Brésil probablement), ou de l’Ancien, comme le sont toutes ses congénères de la même section (S Sebestenoïdes, v. Cordiæ macranthæ Cnaw.), et la signale comme très voisine, mais suflisamment différente de la C. superba (Bot. Mag. t. 4888), que l’on suppose brésilienne, Tenue en pot, elle avait atteint près de cinq mètres de hauteur avant de fleurir. Elle est très ramifiée et entièrement couverte, sauf le dessus des an- ciennes feuilles, d’un duvet fin et brunâtre. Les feuilles en sont obovées- lancéolées, bordées du milieu au sommet, lequel est aigu ou brièvement acuminé, d'assez grandes dents spinescentes ; la surface supérieure en est d’un vert opaque; elles varient en longueur de 52 à 45 centimètres et plus, sur un diamètre proportionné. Le pétiole en est cylindrique, et long de 0,54 à 0,81. Les fleurs en sont sessiles, disposées en une ample panicule terminale, de 0,41 et plus de diamètre, infundibuliformes-campanulées, d'un blanc de erême, à limbe plissé et divisé en cinq larges lobes arrondis. Le calyce est urcéolé-cylindracé, et découpé au limbe, extrémement court, en deux ou trois segments inégaux. Les cinq filaments staminaux sont poilus à la base; le style a son stigmate bifide, dont chaque segment est trilobé. Somme totale, c'est une très belle plante, et l’une de celles, trop nom- breuses, qui ne fleurissent jamais, ou presque jamais, dans nos serres chaudes. A cet égard, comme nous l'avons maintes fois dit, nous et d'excellents praticiens, nous recommanderons encore ici, de sortir à bonne exposition, pendant les trois ou quatre mois les plus chauds de l’année, tous, ou presque tous, les arbres et arbrisseaux de serre chaude, en employant préalablement les précautions d’aérage nécessaire. Là, ils acquerraient une vigueur de constitution remarquable, d'où résulterait certainement une propension à fleurir plus fréquente et plus certaine. (1) C. (S Sebestenoides), arborea, ramis teretibus, petiolis elongatis peduneulis calycibusque subtus minute pul ti-scab lis; foliis pedalibus-sesquipedalibus late obovato-lanceolatis acutis vix acu- minatis, dimidio superiore sou pinul dentatis; panicula terminali ampla laxa pluries dichotoma floribus sessilibus : calyce urceolato-cylindraceo apice 2-3- fido (siccitate substriato) ante anthesin apice conico -mueronato ; corollæ (albæ) amplæ infundibuliform panulaiæ plicatulæ lobis rotundatis ; staminibus 5, filamentis inferne hirsutis. W. Hook. L. i. e, Cordla ipomææflora W. Hook. Bot. Mag. t. 5027. Janvier, 1858. 32 MISCELLANÉES. Eugenia Luma Benc. (1). Myrtaceæ. — « Entièrement égale en beauté (plus belle encore et de beaucoup, selon nous!) à notre myrte commun, dit M. W. Hooker, ce charmant arbrisseau n’a pas besoin d’autre apologie, pour être recommandé comme arbrisseau ornemental et toujours vert. Il fleurit pendant l'été, et ses rameaux alors sont littéralement char- gés de fleurs blanches, cachant presque le feuillage; celui-ci ressemble à celui du myrte commun, mais il est plus large et brusquement apiculé en pointe piquante. » Il habite les parties les plus froides du Chili, de la Conception à l'ile de Chiloé, et a été introduit en Angleterre, chez MY. Veitch, par leur zélé collecteur, M. W. Lobb (2), qui l’a découvert dans la vaste contrée que nous venons de citer, et dont les habitants, dit-il, lui donnent le nom d'Arroyan. Sa hauteur varie beaucoup, d’un mètre à deux mètres ou plus? Très ramifié; les ramules, les pétioles et les nervures sous les feuilles sont couverts d’un duvet ferrugineux. Les feuilles sont serrées, presque sessiles, opposées, ovées-orbiculaires et aiguës, comme nous l'avons dit, distincte- ment veinées pendant la jeunesse, avec une nervure marginale. Les fleurs, solitaires, ou ternées, ou quinées sur un pédoncule commun, sont groupées en très grand nombre, d’un blanc de lait (quatre pétales); du centre rayonnent cireulairement plusieurs rangs d’étamines serrées, régulières, à anthères jaunes, et dont l'effet est fort élégant. Ovaire biloculaire, loges biovulées. Rustique en Angleterre, en raison de la position insulaire de ce pays, ce bel arbuste demandera chez nous l'abri de la serre froide ou l’orangerie. Dans quelques localités privilégiées, cependant, il pourra être cultivé à l'air libre. Dasylirium glaucophyllum W,. Hoor (3) Asparagaceæ. — Dans sa planche 5050, M. W. Hooker décrit et figure le Dasylirium acrotrichum Zuccar., assez répandu aujourd’hui et connu dans les jardins, où il fleurit (1) E. ramulis foliisque novellis ad petiolum costam mediam et marginem pedunculisque puberulis; foliis petiolatis rigide coriaceis ovalibus v. ovali-oblongis cuspidato-acuminatis basi acutis adultis glabris vix punctatis supra aveniis subtus pallidioribus venosis limbinerviis; peduneulis axillaribus folio longioribus 1-2-nis aut omnibus 3-5-floris aut altero unifloro altero trifloro aut summis omnino unifloris; germine biloculari; sepalis subrotundis ciliolatis glabris. Bene, Li, c. Eugenia Luma Benc. in Linnæa, XXVII, 251. Bot. Mag. t. 5040, Mars, 1858. — apiculata DC. Prodr. 111. 273. Hook. et Anx. Bot. Misc. III. 321, Cu. Gay. F1. chil. 11. 398. Myrtus Luma Mouina, Chil, I, 289, (2) V. ci-dessus notre observation au sujet du prénom. (3) D. caulescens, foliis longissimis e lata basi lineari-subulatis insigniter glaucis apicibus integris (fasci- eulo fibrarum emarcidarum non terminatis) planiuseulis striatis marginatis rigide serrulatis spinosisque; spinis (aeuleis!) subulatis sursum eurvatis; spica longissima composita, spiculis seu racemis eylindricis copiosis dense compactis mullifloris; bracteis e lata basi subulatis; floribus dense imbricatis, masculorum filamentis longe exsertis. W, Hook. 1. i, c. Dasylirium glaucophyllum W, Hoox. Bot. Mag. t. 5041. Mars 1858. MISCELLANÉES,. 33 quelquefois, pour ne pas en entretenir en ce moment nos lecteurs; mais voici une espèce nouvelle de ce eurieux genre, dont l'aspect floral est plus attrayant, en raison du coloris un peu plus décidé des organes floraux. On sait loutefois que ce que l’on doit rechercher dans les Dasyliria, c'est la pittorescité du port, de l’inflorescence, qui rappèle, par sa disposition et sa hauteur, celle des Agavés, Tous les voyageurs s'accordent pour dire combien l'effet de ces singu- liers arbrisseaux est frappant dans le paysage. Ils habitent en grand nom- bre dans le Mexique, de vastes plaines montueuses, dénudées et arides, en compagnie d'Agavés, de Cerei et d’Opuntiæ, très diversifiés d'espèces et de port. Celui dont il s’agit, est considéré par le savant directeur des jardins royaux botaniques de Kew, comme absolument nouveau. Il a été envoyés en compagnie du D. acrotrichum, à Kew, de Real del Monte, par M. Repper. L'individu décrit était mâle (mais cependant avec quelques fleurs femelles, dont l'ovaire toutefois était abortif) et a offert un caudex d’envi- ron 0,55 de hauteur, plus gros qu’un bras d'homme, et couronné, comme dans le genre, d'innombrables feuilles rayonnant dans toutes les direc- tions, longues de plus d'un mètre, rigides, étalées et dressées; les infé- rieures à peine recourbées; la base en est dilatée, puis linéaire-subulée; elles s’atténuent en une longue pointe efilée, entière, et non divisée en un bouquet fibreux, comme- dans l'espèce comparée; elles sont, comme chez celle-ci, striées, à bords cartilaginacés-dentés, avec des aiguillons de distance en distance robustes, quoique courts, oncinés et très déchirants, le tout d’une teinte glauque très prononcée. Le scape s'élève du centre des feuilles, atteint quatre mètres de hauteur, dont la moitié supérieure au moins est occupée par la panicule, tandis que l'autre est hérissée de petites feuilles défléchies, subulées; celle-ci se compose d'innombrables épis cylindriques, multiflores, ternés ou quaternés dans l’aisselle d'une grande bractée, très élargie à la base. Chaque fleur (on ne saurait les compter) à peine pédicellée, se compose d'un périgone sex-parli, dressé, d'un blanc verdâtre, relevé de violet au sommet ; les six étamines en sont très exsertes, jaunes. M. W. Hooker critique avec raison la dénomination générique de ces curieuses plantes (not very appropriale name, dit-il); mais en traduisant Dasylirium par lis épais ou succulent, il se trompe lui-même : durus, en effet, signifie dru, fourré, poilu, ete., et épais dans ce sens, mais non succulent! Enfin, nul Dasylirium ne ressemble à un Lis et n'est velu- fourré. 54 MISCELLANÉES. Pentstemon Jaffrayanus W. Hook. (1). Scrophulariaceæ. C'est un vif plaisir pour nous que d'annoncer l'apparition toute récente dans nos jardins d’une telle plante, véritable bonne fortune pour les amateurs dans leurs cultures à l'air libre : plante éminemment belle, par le port et surtout par le gai et double coloris de ses fleurs. Elle a été découverte en 1853 sur les bords d’une petite baie (la crique Clear), dans le nord de la Californie, par M. Jaffray (Quis....?), qui en envoya dès lors des graines en Angleterre, où, à ce qu'il paraît, elles ne germèrent pas. MM. Veitch furent plus heureux, et réussirent à obtenir une nombreuse progéniture de celles que leur envoya plus tard M. W. Lobb; et c’est d’après l’un de ces individus qu'ont été faites la figure et la description qu’en donne M. W. Hooker. Ce savant la compare au P. speciosus Doucras (Lixp. Bot. Reg. t. 1270), dônt il la dit voisine, mais beaucoup plus belle et très distincte. Le coloris, dit-il, offre dans la fleur un mélange inusité : c’est à la fois un bleu et un rouge, comme on en voit des exemples chez les Bugloses et quelques autres Boraginacées. Elle est vivace, dressée, ramifiée seulement à la base, entièrement gla- bre, et haute de 0,40 à 0,50; les jeunes rameaux rougeâtres ; les feuilles très entières, tout à fait glauques ; celles de la base spathulées, brièvement pétiolées ; les intermédiaires oblongues-elliptiques, un peu obtuses, nulle- ment atténuées à la base; enfin les sommaires cordées-ovées, peu-à-peu plus petites, aiguës et sessiles. Les pédicelles de la panicule sont opposés, bi-tri-flores ou davantage. La corolle, de plus de 0,055 de long, con- formée comme dans le genre, est d'un rouge cocciné à la base, puis d’un bleu vif et clair sur le tube et au limbe ; celui-ci bilabié, à lobes arrondis, est d’un rose assez vif à la gorge, où se montrent les anthères d’un rouge brun. Ce Pentstemon sera bientôt dans tous les jardins. Hydrangen cyanema Nurrair, Msc. (2). Hydrangeaceæ. — Très belle et très intéressante plante, découverte dans le Boutan (Monts Himalaya), par le collecteur de M. Nuttall, M. Booth, dont nous avons (1) P. perennis erectus glaber glaucus, foliis omnino integerrimis, radicalibus spathulatis in petiolum brevem attenuatis, intermediis oblongo-cllipticis, supremis sensim minoribus sessilibus bracteisque cordato- ovatis; floribus pseudo-verticillatim paniculatis majuseulis, calycis lobis late ovatis acutis, corollæ pulcher- rime cœruleæ basi fauceque rubræ limbo bilabiato, filamento sterili elongato imberbi. W. Hook. kSke _Pentstemon Jafirayanus VW, Hook. Bot. Mag. t. 5045, Avril, 1858. (2) Æ. ramulis corymbosis petiolisque pubescentibus, foliis late ovatis grosse serrato-dentatis utrinque pubescentibus margine ciliatis; floribus imperfectis : sepalis 3-5 albis (kermesino venalis !) cuneato-ovatis grosse sinuato-crenatis : stylis 3-5 liberis brevibus. W. Hoox. 1. i, c. (phras. parenth. excepta). Hydrangea cyanema Nuorrair, Msc. W. Hook. Bot. Mag. t. 5038. Mars, 1858. MISCELLANÉES. 35 déjà plusieurs fois mentionné les heureuses explorations dans l'Inde. « Comme espèce, dit M. W. Hooker, elle est absolument intermédiaire entre les A. robusta et stylosa de MM. Hooker, fils, et Tomson, toutes deux indigènes dans une province voisine (le Sikkim) ; et peut-être, n'en est-elle qu’une variété, car les espèces arborescentes d'Aydrangea, aux- quelles vient se joindre celle dont il est question, sont difficiles à distin- guer pendant le jeune âge, et plus tard l'un des caractères les plus diffé- rentiels est la capsule, que nous n’avons pu encore examiner dans la plante en question. » dc La tige en est en apparence sarmenteuse (comme chez les jeunes individus de quelques espèces), pubescente, ainsi que les deux pages des feuilles et toute l'inflorescence. Feuilles brièvement pétiolées, ovées-aiguës, grossière- ment dentées, ciliées, de 0,12-15 et 0,20 centimètres de long sur 12 de diamètre ; pétioles non ailés. Corymbe étalé, dont les ramifications rouges. Fleurs abortives, formées de 5 ou 5 segments sessiles, cunéiformes-arrondis, sinués-dentés, d’un blanc de erême, strié (varié) de cramoisi, de 0,5:-47 de diamètre; les fertiles très petites, glabres, à pétales ct étamines bleues. Ovaire à trois styles robustes, libres dès la base, à stigmates obliquement étalés, oblongs, papilleux. Dendrobium pulchellum Hexs.. (1)? Orchidaceæ Ÿ Malaxeæ $$ Dendrobiæ. — M. W. Hooker, en décrivant et figurant la gracieuse espèce dont il s’agit, tout en affirmant qu’elle est bien celle qu'ont figurée sous ce nom le Botanist de Maund (1. c.) et le Botanical Cabinet de Loddiges (1. e.), émet le doute qu'elle soit identique avec le D. pulchellum de Roxburgh et de Lindley, dont en effet les fleurs sont réunies en racèmes latéraux, dressés et multiflores, tandis que chez elle les fleurs sont soli- taires. Il fait remarquer encore que dans le Botanist la figure et la des- cription sont en désaccord : celle-ci dit les fleurs en racème, celle-là les représente isolées! Quant au Botanical Cabinet, il ne donne de sa plante ni caractères ni description. Quoi qu'il soit de cette controverse, la plante dont nous nous occupons ici est, comme nous l’avons dit en commencant, fort gracieuse, l’une des plus gracieuses de ce genre, dont toutes les espèces sont si éminemment Re PAT Re dulis, foliis obl } latis subplicatis; pe- è (1) D. ($S Eudendrobium). Caulibus teretibus striatis p u : « e : duneulis unifloris (racemis lateralibus striatis mullifloris Roxs.), bracteis brevibus ovatis obtusis, sepalis patentibus oblongis apieulatis, sepalis patentibus, petalis triplo mojoribus ovalibus obtusis striatis, labello basi obtuso breviter calcarato unguieulato cochleariformi striato villoso pulcherrime fimbriato-ciliato, ungue lobis 2-involutis. W. Hoor. |. i. c. Dendrobium pulchellum Roxeur Mauno’s Bot. L. t. 5. Loop. Bot. Cab. t. 1935. W. Hoos. ce? FL ind, IH. 486. Linot.? Gen. Sp. Orch. 82. — Hexss. in Bot. Mag. t. 5037. Mars, 1858. 56 MISCELLANÉES. belles et ornementales. C’est une petite espèce épiphyte, comme la géné- ralité de ses congénères, à tiges ou pseudobulbes courts (0,12-16), fasci- culés, gréles, articulés, radicants, striés. Feuilles alternes, oblongues, aiguës, charnues, embrassantes à la base, longues d'à peine 0,50, fleurs grandes (0,054 diam.), belles, portées par des pédoncules (solitaires dans la plante observée!) plus longs que les feuilles, et sortant des articulations caulinaires. Segments externes beaucoup plus petits que les internes, étalés comme eux, oblongs, d’un lilas päle, blanchâtre au centre, avec 2 lignes de points plus foncés; les internes ovales, d’un riche lilas avec deux lignes de points foncés au centre (tout ceci ex figura !). Labelle ample, en coquille (orbiculaire, concave), velu, élégamment cilié-frangé au bord, d’un riche jaune orangé au centre, bordé ensuite de blanc, et au bord extrême frangé de lilas! (ex auct.). L’habitat précis n’en est point connu ; mais si elle est bien celle de Roxburgh, elle se plait, dit cet auteur, sur les rochers et les arbres, dans les forêts montagneuses du Silhet. Camellia rosæflora W,. Hook. (1). Ternstræmiaceæ S Camellieæ. — M. W. Hooker nous apprend que cette intéressante plante a été long- temps cultivée dans les jardins royaux botaniques de Kew, sous le nom impropre de C. euryoides Linpr., espèce dont elle diffère abondamment ; ainsi, tout d’abord, le port en est plus robuste, absolument glabre dans toutes ses parties, et les fleurs beaucoup plus grandes. Sous quelques rapports elle est voisine du C. assimilis Cnamp. (Hook. Kew. Gard. Misc. 510; et Seeu. Bot. of H. M. S. Herald (2)); mais chez celle-ci les fleurs sont solitaires et terminales ; le stigmate en est petit et obscurément trilobé; le pistil très velu, ainsi que les filaments slaminaux, qui sont tous libres (ex auct.). Le célèbre auteur ignore l’histoire dudit Camellia, dont la patrie, toute- fois, est vraisemblablement la Chine ou le Japon. « C'est, dit-il, « un arbrisseau d’un mètre de hauteur, dont les branches (habit ! port) sont beau- coup plus läches et plus divariquées que celles du C. japonica, si connu; ces branches sont un peu sarmenteuses, étalées, à écorce brune et en- tiérement lisse. Feuilles ovées; acuminées (assez longuement et finement, ex figura), brièvement pétiolées, subcoriaces, légèrement convexes, un (1) €, romis pateniibus glabris, foliis ovatis neuminatis argute serratis subcoriaceis glabris; floribus axillaribus solitariis declinatis, peduneulis brevissimis bracteatis ; petalis obcordato-marginatis ; ovario stÿ- loque glaberrimis, stigmatibus elongatis. W. Hook. |. i. c. Lu ia r fi W. Hookx. Bot Mag. t. 5044. Avril, 1858. LS Re of her Majesty's Ship, the Herald.) Campagne du navire de sa Majesté (Victoria !), le érault ! ii AE 7 ic ant? did due Sul | Sté de dt gs ï 1 è Ë MISCELLANÉES. 57 peu ondulées aux bords. Fleurs axillaires, solitaires ou rarement gémi- nées, beaucoup plus grandes que celles du C. sasangna (sic!), beaucoup plus petites que les fleurs moyennes du C. japonica, paraissant sessiles, en raison de la grande brièveté des pédonceules, lesquels sont couverts de petites squames imbriquées, finement tomenteuses en dehors et passant bientôt à l'état de sépales; pétales en général 6, obcordés, eunéiformes à la base, rétus ou échancrés au sommet, bisériés et disposés en tube à la base, jamais complètement étalés, d’un beau rose, Filaments staminaux (25-50) dressés, soudés en un tube charnu, dans la plus grande partie de leur longueur; anthères jaunes. Style aussi long qu'eux, robuste, à stig- mate profondément triparti, dont chaque segment canaliculé en dedans et un peu dilaté-plan au sommet (ex aucl.). Kefersteinia graminea Reicu. f. (1). Orchidaceæ $ Maxillarieæ. — Cest une petite et jolie plante, découverte par Hartweg, sur le versant occidental des Andes, aux environs de Popayan, et retrouvée depuis, successivement, dans la province de Caracas, par MM. Linden, Funck et Schlim. L'élégante moucheture de ses fleurs rappèle celle de certaines Stapeliæ (S. bufonia, planiflora, varieqata, ete.), et selon l'auteur anglais, le tout rappèle assez bien la forme et le coloris d’une grande Aranea diadema (2). Feuilles toutes radicales (sans pseudobulbes), distiques, plissées, arti- culées vers la base, longues d'environ 0,20, dressées, ligulées-lancéolées, légèrement acuminées, faiblement striées, carénées dorsalement. Pédon- cules radicaux, 3 à 5 par chaque fascicule foliaire, penchés, beaucoup plus courts que les feuilles, grêles, presque filiformes (longs de 0,04-6), sortant d'une bractée (feuille abortive) radicale, unibractéés au milieu et bi-oppositi-bractéolés vers le sommet; fleurs d'un jaune verdâtre (0,04 de diam.), à cinq segments étalés, presque égaux, le supérieur externe, dressé, et le plus large; les deux internes les plus étroits, obliques; tous ponctués de pourpre. Labelle ample, ovale, très obsolète- ment trilobé, gibbeux à la base en dessous, concave en dessus, au centre, et dont la moitié supérieure se courbe brusquement vers le bas et est échancrée au sommet, à bords crispés et fortement denticulés; la face ce retuso dimidio. anteriore denticulato seu lacero fimbriato, callo (1) Æ. Labello transverso rhombeo api (p aucidentato a basi diseum versus. Reicus. F. 1. 1 €. (Phras. specif. rhomheo seu triangulo antice bilobo seu p mulio minis manca sed descriptione hic adhibita suppleta !). Kefersteinia graminea Recus. f. in V. Mons. u. v. t, 25, HI. F. 2-11. Bot. Mag. t. 5046. April 1858. Zygopetalum gramineum Linos. Bot. Reg. Mise. 15 (1844). Huntleya fimbriata Mort. Petrop.! (2) Ou mieux £peira Diadema : c’est celte araignée, à abc mune dons les jardins en automne. TOM. V. MISC, — JUIN 1858. Sencecnt. Bot, Zeit. X. 634. Xenia Orchid. lomen énorme et élégamment maculé, si com- 7 58 MISCELLANÉES. supérieure est jaune, criblée-pointillée de pourpre foncé, et bordée étroi- tement de rose; au centre est une large glande charnue, quadrilobée et maculée comme le reste, Myrrhininm sarcopetalum Nos. (1) Myrlaccæ S Myrteæ $S Myrrhineæ. — Découverte au Brésil (loco...) par M. Mathieu Libon, collecteur intelligent et zélé, dont nous avons eu plusieurs fois l'occasion de mentionner les belles introductions (V. Jardin fleuriste, 1-IV passim.), cette plante vient de fleurir ce printemps et pour la première fois dans les serres de son patron, M. De Jonghe, où elle existait sous le nom de Myrtus species? C'est en apparence un assez grand arbrisseau, très ramifié, très touffu, à beau et moyen feuillage ovale-oblong, serré, lui- sant, finement ponctué en dessous, long d'environ cinq centimètres; à rameaux subtétragones, verts, un peu velus, pendant la jeunesse, plus tard cylindriques, glabres et brunâtres. L'inflorescence est une petite cyme ombelloïde, dont les fleurs peu nombreuses (du moins dans l’unique cymule qui nous en ait été communi- quée), sont d’un double coloris d’un effet attrayant, et dont l’un surtout, celui des pétales, est unique jusqu'ici, nous le croyons du moins, parmi les plantes connues : ce coloris est d’un gris de porcelaine chinoise ou japonaise, tandis que les longues étamines et le style sont d'un rouge cocciné vif : le tout d’un effet aussi sngbiier qu’attrayant, comme nous venons de le dire. C'est une quatrième espèce à ajouter au genre Myrrhinium, fondé par H. Schott (in Spnenc. Syst, Veg. IV. app. 404) et adopté récemment par M. Berg, dans sa Revue monographique des Myrtacées (Linn. 437. 1855), et qui, cultivée de manière à fleurir aisément et plus abondamment, deviendrait en réalité un ornement pour la serre tempérée : nous disons serre tempérée, car, comme les rameaux sortent d’une pérule, nous sup- posons qu'elle est originaire des parties élevées et par conséquent tem- pérées du Brésil. (1) M. frutex? nitidus ramosissimus, ramis jauioribus subtetragonis villosulis dein eylindricis glabris brunneis; foliis confertis oppositis, ex gemmis perulatis orientibus, ovali-oblongis coriaceis infra glaber- rimis pallidis obsolete punctatis supra vix pubescentibus margine subrevoluto PhROEtReee erenulato apice acutatim obtuso, nervis subparellelis anostomosantibus ante marginem areuato fl ibus, petiolis bre- vissimis puberulis supra canalieulatis (pet. 0,004 ; lam. 0,04 L-5 + 0,02). Cymis ombelloideis brevissime peduneulatis axillaribus (unam solam observavi), peduneulo ad medium bibracteato-paucifloris; alabastris globosis valvatis; pedicellis vix ullis basi libracteolatis, flore interno sessili; calyee oblonge urecolato glaberrimo nitido, dentibus 4 brevissimis subdeltoideis dorso inflatulis ciliotis; petalis 4 (in uno flore abortn 3) ovatis unguiculatis carnosissimis glaberrimis supra maxime convexis griseo-albidis infra eoncavis rubro lineolatis margine aento recurvo (0,006 + 0,003) patulis cum calyeis dentibus alternis basique ejus affixis : staminibus 4-5 robustis maxime exsertis coccineis petalis oppositis cum eis insertis; stylo eliam superante concolore Rares stigmate capitato albido rite subbilobo ; ovario bilaculari; placentis ineurvis: ovulis paucissimis ; fruetus… My rehiat ini Nos, in nota præs. LE … à * A erschaffelk publ, Im. Lith de I: Stroobant à Gand, Woflastout 10% eme oit de la Mousoch Redu g MISCELLANÉES. # 39 Aperçu de la Végétation autour des Cratères des vallons de l'ile de Java, Par M. H. Zourncer (1). Dans une récente séance de la Société botanique d’Edimbourg, M. le professeur Balfour a donné lecture de la notice suivante, dont on vient de lire le titre. C'est une communication qui intéresse au plus haut point la Botanique et toutes les personnes qui s’en occupent, en même temps qu’elle est une importante addition à l'excellent ouvrage de M. Alp. De Candolle, sur la Géographie botanique (2), et qu’elle ajoute à nos connais- sances botaniques sur l’ensemble de la végétation de cette grande ile, si riche en végétaux de toute espèce et si peu connus encore. Il est regrettable toutefois que cette notice soit aussi sommaire et aussi sobre de citations; on va en juger. « On compte dans l'ile de Java plus de soixante cratères, tous isolés et environnés par de vastes forêts vierges. Dans l’Archipel de l'Inde, les cratères sont caractérisés par l'absence de toutes plantes parasites ou épiphytes, ainsi que de plantes grimpantes ou volubiles. Des plantes ligneuses seulement se montrent; mais à une distance considérable des cratères. Nous pouvons aisément partager la végétation cratérique de Java en trois zônes distinctes : une interne, la plus rapproche du centre de l'action volcanique; une intermédiaire, entourant la première ; une troisième externe, entourant les deux autres. Zône interne. Elle offre principalement de petites espèces, éparses çà et là, et appartenant aux moins élevées des familles de plantes et à celles qui n'ont point de corolle. Nous citerons les suivantes : Oscillaria lubyrinthiformis Ac.? dans les sources d’eau chaudes. Cladonix macilenta Horr. Bacillaria obtusa Scuæn. | Quelques Champignons, appartenant au genre Polyporus ; un Marchantia; deux ou trois espèces de Mousses; quelques Fougères, telles que Selliguea .Feei Bory; Polypodium triquetrum B:.; Asplenium macrophyllum BL; — mucronifolium BL.; Gleichenia vulcanica BL. Parmi les Cypéracées, le Phacellanthus multiflorus Sreuv. Une seule dicotylédone, le Polygonum corymbosum Bi. Zône intermédiaire. Nous y trouvons plusieurs Fougères vivant en société ; quelques dicotylédones, dont la plus grande partie consiste en petits arbustes. Parmi les premières, nous remarquons : Polypodium Horsfieldii R. Br., à l'altitude supramarine de 3000 à 8000 pieds; Pteris (1) Extrait du Gardener's Chronicle, April 1858, p. 315. (2) V. sur ce livre modéle et indispensable notre compte-rendu ci dessus, Te HE. Misc. p.36 (1856), 40 MISCELLANÉES. aurita BL; Blechnum pyrophilum B1.; Gleichenia ferruginea BL.; Mer- tensia longissima Kze; Lycopodium speclabile BL.; — trichiatum Bon. Nous y retrouvons le Phacellanthus multiflorus ; puis un Carex, le Poly- gonum corymbosum, lImperata arundinacea. Parmi les Composées se montrent une espèce d’Antennariu et d’Anaphalis; plusieurs Ericacées ; un Leontopodium; YElsholtzia elata; le Wahlenbergia lavandulæfolia DC. ; les Ophelia javanica et cœrulescens Zour.; les Melastoma setigerum BL. (dont les cellules, au dire de M. Zollinger, contiennent des cristaux de soufre pur); la Medinilla javensis BL.; le Rubus lineatus Reinw.; ainsi que d’autres genres et espèces. Zône externe. La végétation de cette région se fond peu à peu dans celle d'une forêt ordinaire. Quelques rares espèces de Mousses, des Fou- gères et des Orchidées sur la lisière extérieure. Parmi les autres plantes, nous citerons la Synœcia (Ficus) diversifolia Mio.; le Rhododendrum javanicum Renw.; l’Agapetes elliptica Don, etc. Dans Îles espèces arbo- rescentes communes, on peut mentionner les Agapetes varingæfolia Don et myrloides, fœm.; la Myrsine avenia BL.; la belle Albizzia montana, _ plante vivant en société; les Casuarina montana Lescu. et Junghuhniana Mio. se montrent sur l’autre lisière, Nous y trouvons un Bœhmeria arborescent et un Æpilobium nain. Quelques végétaux volubiles forment une transition, tels que le Vepenthes gymnamphora BL. et quelques va- riétés du Polygonum corymbosum. La famille des Ericacécs y est pré- dominante ; ce sont, outre les espèces déjà mentionnées, Rhododendrum album BL.; Agapethes floribunda Don, et d’autres espèces du même genre; la Gaylussacia lanceolata BL.; la Pernettia repens Zour.; la Gaultheria punclata BL., plante odoriférante d’une grande beauté; la Gaultheria leucocarpa, et autres ; diverses espèces de Clethra. Le genre Rubus y est bien représenté; la Dodonæa viscosa est commune vers la partie Est. L'Orchidée qui approche le plus du cratère est la Thelymitra java- nica BL. » Telles sont, selon M. Zollinger, les plantes les plus communes et les plus caractéristiques des trois régions cratériques de Java. A De la plantation dans les Colonics intratropicales d'arbres à GUTTA-PERCHA. Dans la séance, dont nous avons parlé ci-dessus, on a lu également une notice du professeur Bleckrode (1), de l'Académie de Delft, sur le Gutta- (4) Et non Bescnon, ainsi qu'il est écrit dans le Gard, Chron.! MISCELLANÉES, 41 percha de Surinam (non celui connu dans le commerce, mais un autre, dont il est question plus bas), dont nous donnerons ici un résumé rai- sonné, au point de vue des colonies françaises des Antilles, de la Guiane, et de l’ile de la Réunion. Le professeur établit tout d’abord que, bien que le Gutta-percha soit déjà depuis une douzaine d'années connu en Europe, et qu’il soit d’un usage général, néanmoins il reste encore beaucoup à connaître en ce qui le regarde, soit sous le rapport de ses divers emplois, soit sous celui de ses provenances. Selon lui, le gouvernement hollandais prend des mesures Pour transporter dans cette colonie le célèbre arbre indien et l’y cultiver en grand, en vuc de sa disparition imminente dans sa contrée natale, à cause de la destruction générale qu'on en fait, dans un but de lucre inin- telligent et avide, Le climat de la Guiane hollandaise serait très favorable à la culture de l'arbre qui le produit (l’Zsonandra gutla W. Hook. V. notre Jard. fleur. I. Mise. 79, avec figures; ou W. Hook. Lond. Journ. of Bot. VI. 465. cc.) L’Isonandra quitta, originaire des montagnes de l'ile de Singapoor, des forêts de Johore (péninsule malayenne), des iles de la Sonde et de la Malaisie, etc., réussirait vraisemblablement à la Guiane, à la Martinique, à la Guadeloupe, dans l'ile de la Réunion. Sa plantation dans ces pays serait à la fois un acte de prévoyance et une bonne affaire; car l’usage de la substance qu’il produit se généralisera chaque jour davantage. En attendant, on a découvert à Surinam une espèce de Sapota (S. Mul- leri BL.), grand arbre, qui fournit un sue absolument identique à celui de l’Zsonandra gutta. Cet arbre y croit en abondance, dans des situations légèrement élevées. Pour en extraire le suc, on entoure le tronc d’un anneau d'argile à bords élevés; et on y pratique ensuite une incision qu'on fait pénétrer jusqu’au liber. Un sue laiteux en découle immédiate- ment et remplit le réservoir argileux. Sous quelques rapports ce suce ressemble au Jait de vache; il se forme à sa surface une pellieule qui se renouvèle, si on l’enlève. Par l'évaporation, on en obtient 13 à 44 parties sur 100 de Gutta-percha pur. Six parties (volumes !) d'alcool absolu ajouté à dix de jus séparent à la fois tout le Gutta-percha qu'il contient. L’éther sulfurique agit plus rapidement encore. L'acide acétique ne le fait pas coaguler. M. Bleckrode ajoute que le Gutta-percha de Surinam se vend à Amsterdam au même prix que le meilleur Gutta-percha du commerce. Voici donc de compte-fait deux essences d'arbres, fournissant la pré- 49 MISCELLANÉES. cieuse substance en question, qu’il faudrait multiplier et chercher à natu- raliser partout où faire se pourra, en prévoyance de l'avenir. Fesons observer, que le Sapota Mulleri n’est vraisemblablement pas confiné dans la Guiane hollandaise, mais qu’il doit croitre dans les autres Guianes, sinon même dans les contrées circonvoisines. Mais la naturalisation, la plantation et la culture en grand de ces deux arbres ne devraient pas faire négliger celles des arbres qui fournissent le Caoutchouc, substance qui a tout autant de valeur industrielle que le Gutta-percha, mais qui depuis quelque temps tend à devenir plus rare. Or ici, on n’a que l'embarras du choix, car on sait qu'on en lire un excellent d’un assez grand nombre de figuiers; tels que les Ficus indica L., toxicaria L., religiosa L,, et surtout elastica de l'Inde (1); ainsi que des F. radula Wavo., elliplica HB. et prinoides HB., de l'Amérique tropicale, tous arbres qui réussiraient certainement dans les colonies indiquées, et quelques-uns même en Algérie, surtout les deux derniers. re — Physiologie, Morphologie végétale, Chez les Adromischus (genre très naturel de Crassulacées que nous avons établi aux dépens du Cotyledon et en y comprenant les espèces à feuilles alternes, à fleurs en épi, sessiles ou presque sessiles, dressées, elc. (V. Jardin fleuriste, WI. Mise. 38, et fig. anal. et Illustr. hortic., IV, Mise. 4), le pédoncule commun de l'épi se dessèche complètement et persiste ainsi plus ou moins longtemps. Une exception curieuse à cette disposition est en ce moment sous n08 yeux : chez un À. clavifolius Nos. (Cotyledon clavifolia Haw.), qui à bien fleuri en 1857, l'un des pédoncules, au lieu de sécher, a continué de végéter, a grossi et développé au sommet un jeune rameau. Le fait est d'autant plus intéressant que l'espèce, est simplement cespiteusc et absolument acaule. —. + —— Du choix des Églantiers comme sujets. Un fait qui nous a toujours frappé et choqué en même temps, est la disproportion, souvent très considérable, qui existe en général entre l'Églantier et la greffe qu’on y insère. Ici la routine et le défaut de raison- (1) Et mieux Urostigma elastieum Mio: V. ci-dessus (Te HI. Mise, p 55. cum figuris) l'article intéres- sant publié sur ce colosse végétal. MISCELLANÉES. 45 nee A PAT CA AS an nement ont beau jeu. Le praticien veut des sujets solides, se tenant bien et sans le secours de tuteurs ; il semble ignorer, ou plutôt il ignore, que pour obtenir un greffage normal, d’une longue durée, et d'où résulte pour la greffe une végétation vigoureuse, il doive exister un équilibre diamétral, équivalent entre le sujet et celle-ci : c’est-à-dire, que le dia- mètre du sujet ne devrait jamais, ou presque jamais, dépasser plus du 1/5 ou 1/6 celui de la greffe qu’il doit recevoir (1); mais, dira-t-on, le sujet alors ne sera pas assez solide, il se déjètera deci-delà, il nécessitera un tuteur! Eh bien, où est le mal? Mettez un tuteur (que vous retirerez plus tard), mais au moins, le sujet et Ja greffe, ayant réciproquement les proportions qu'indiquent la Nature et la Physiologie végétale, végéteront de concert, grossiront ensemble et acquerront une vigueur, un développe- ment luxuriant, une floraison large, copieuse, une durée surtout, qu’elles n'atteignent samais dans les conditions ordinaires. En outre, on ne verrait plus, ou bien rarement, ces morts si fréquentes de l'Églantier et de sa greffe, qui dans les Roseraies attristent tant à la fois et l'œil et l'esprit, . soit de l'amateur, soit de l’horticulteur. Il est une observation plus importante certainement encore, que nous devons présenter aux horticulteurs-cultivateurs de Rosiers : observation que suggèrent tout simplement les lois de la végétation. Et tout d’abord, à quoi attribuer cette immense mortalité qu’on remar- que dès la première ou la seconde année de plantation dans ces myriades d'églantiers achetés à si grands frais? A l'arrachage? au changement de sol? Ni à l’un, ni à l’autre : mais à ce procédé INCROYABLEMENT ABSURDE, qui consiste à les étêter absolument et à en retrancher de même la plus grande partie du rhizôme et des racines! Puis on ligature les bétons qui furent des Rosiers sauvages, par trente, cinquante, cent même, en bottes, qu’on livre aux Rosistes ; et les bons Rosistes achètent fort cher et sans examen ces bâtons, qu'ils plantent de confiance; et dont un 1/4, 1/5, et souvent même la 1/2, crève infailliblement, malgré leurs soins! Une chose nous étonne profondément! C'est que dans le grand nombre d’horticulteurs et d'amateurs, qui se livrent à ce beau genre de culture, et qui en général sont des gens de sens et d'intelligence, aucun jusqu'ici n'ait fait les réflexions qui précèdent, et dont la rationalité, selon nous, ne saurail être contestée. Quel horticulleur, par exemple, devant fournir un arbrisseau quelcon- (1) Nous avons mesuré tels de ces greffages, dont le sujet n'avait pas moins de 0,04 de diamètre, tandis que la greffe avait à peine 0,002! h4 MISCELLANÉES. que, s'aviscrait avant de l'expédier de lui couper ainsitête et pied? Quel horticulteur, quel amateur, recevrait ledit pied ainsi mutilé, sans récrimi- nation, et le planterait, comptant sur se prompte et normale reprise? Aucun, n'est-ce pas! D'où vient done qu’on achète les églantiers traités ainsi? Objectera-t-on que les longues et sarmenteuses branches de la têle et les longues racines du pied nuiraient à l’embottillement et à la commo- dité de l'expédition? Mais l'objection manquerait même de plausibilité : rabattez en partie les branches de la tête et celle des racines; embottillez ensuite; et pour plus de sûreté encore, enveloppez les rhizômes de mousse humide et de paille par dessus la mousse, et expédiez. Ces colis seront plus volumineux, plus embarrassants, coûtcront davantage de port au destinataire ! soit : mais au moins celui-là, ne faisant plus annuellement qu’une perte insignifiante dans ses plantations d’églantiers, récupérera sa dépense au centuple. Il y a là quelque chose à faire. Si nous devions développer convenablement le double sujet que nous ne venons que d’effleurer : la concordance diamétrale du sujet et de la greffe, la préparation rationnelle des églantiers, au moment de leur arra- chage dans les forêts, force nous serait de disposer dans ce recueil d'un plus grand espace, qu’il ne nous est donné de le faire ; néanmoins nous avons été assez explicite encore, malgré nos restrictions forcées, pour appe- ler l'attention des Rosistes et des Rosomanes sur ce double et important objet, et nous nous estimerons heureux si notre appel aura été entendu ! Floraison de la PELECYPHORA ASELLIFORMIS. Nous avons eu, pendant une partie du mois de mai dernier, le plaisir d'observer, tout à notre aise, grâce à l’obligeante communication de M. Aug. Tonel, amateur, à Gand, une abondante floraison de la jolie et rare Cactée que nous venons de nommer. Ces fleurs, très grandes, si on les compare à l’exiguité de la plante qui les porte, sont nettement discolores, blanches et d’un rose vif, et s'étalent en disque sur le sommet du caudex, du centre duquel elles s'élèvent. Nous en avons compté douze à la fois sur une seule Lige, haute de 0,65-6 sur à peine 0,05 de diamètre. Comme nous devons la figurer incessamment dans ce recueil, nous nous abstenons d'en donner une description complète et surtout exacle; ee qui n'a pas encore élé fait, tant s'en faut, même par l'auteur du genre! MISCELLANÉES, 45 Fructification de l'ASTROCARYUM ROSTRATUM (MEXICANUM). Nos lecteurs n'ont certainement pas oublié la belle illustration et la description, scrupuleusement exacte, que nous leur avons données de ce joli Palmier, dans notre tome V, pl. 138 (et Mise. ejusd. p. 9). Cette année, comme les précédentes, il a donné dans l'établissement Verschaffelt d'excellentes graines, aussi belles, aussi bien caractérisées que celles du pays, et qui ont parfaitement germé : circonstance qui permet à leur possesseur de fournir de jeunes et jolis individus à la portée de toutes les bourses. 2 0 NÉCROLOBLE, Au moment de mettre ce numéro sous presse, nous apprenons une nouvelle bien fâcheuse, et dont la science ressentira bien douloureusement le coup. Robert Brown, le premier et le plus illustre des botanistes contempo- rains, depuis cinquante ans l'ami intime du plus célèbre des naturalistes du monde (Alexandre de Humboldt), vient de mourir, il y a quelques jours, en Angleterre, sa patrie, plein d'années et plein de gloire. Il était né à Mont-Rose, non loin d'Edimbourg (Écosse), en novembre 1775; il avait par conséquent 85 ans et 7 mois environ. Nous consacrerons très prochainement dans ce recueil une notice spéciale en l'honneur d'une des plus grandes illustrations de la science moderne. PRANTES REGOMMANDÉZS. (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES,) Cattleya granulosa Linoz. Bot. Reg. t. 1 (1842). Bot. Mag. t. 5048. (May, 1858). Orchidaceæ $ Epidendreæ $$ Lælieæ. — Cette espèce, découverte dans le Guatemala, par M. Hartweg, qui en a envoyé, en 1840, des individus à la Société d'Horticulture de Londres, sous le patronage de laquelle il voyageait alors comme botaniste-collecteur, n’est donc pas nouvelle dans les collections d’Orchidées, où on la voit fréquem- ment fleurir, et si nous la rappelons ici au souvenir des amateurs, c’est seulement pour leur faire remarquer les merveilles qu'opère une culture bien appropriée. Ainsi, en janvier 1842, M. Lindley figurait dans son Botanical Register TOM. V. MISC. — JUILLET 1858. 8 46 MISCELLANÉES. défunt, hélas! depuis 1847) un individu de cette espèce, et le seul exem- plaire qui existât alors en Europe, lequel venait de donner une unique fleur dans le jardin de la Société d’Horticulture, dont il est le Vice-Président. Celui qui a fleuri récemment dans le Jardin royal botanique de Kew, a développé à la fois sur chaque scape six et huit fleurs, de 0,15 de diamé- tre; on sait que les segments de ces fleurs, à odeur si suave (et chose étonnante, les auteurs passent ce mérite sous silence), sont d’un vert olivâtre, plus ou moins mouchetées de brun pourpré, et que son labelle, en forme d’une sorte de langue pendante, est d’un jaune d’or, rayé de rouge à la base, blanc à son, sommet élargi, et là littéralement criblé de petits points coccinés (wnde nomen!). Chez cet individu, les tiges ou pseudo- bulbes, si chétifs et si grêles dans le type arrivé en premier lieu du pays, n'avaient pas moins de 0,32 à 40 de hauteur sur 0,02 de diamètre; les feuilles de leur côté ont subi une transformation équivalente; elles mesu- rent au moins 0,20 + 0,05 et plus. Ces exemples de luxuriante végétation chez les Orchidées, et nous même, à plusieurs reprises, nous en avons signalé de semblables dans ce recueil, due à une culture attentive et sagace, doit fort encourager les amateurs, les engager à y appliquer tous les soins : car tel individu, qui leur paraît aujourd’hui chétif et maigrement fleuri, pourra en peu de temps, sous l'influence de soins appropriés, devenir tout aussi vigoureux, tout aussi florifère, qu'il s'est montré d’abord misérable sous ces rapports. Polygonatum roseum Kunru (1). Smilacaceæ. — Originaire de la Sibérie altaïque, où elle croît le long des rives du Kurtsch, et de la Songarie chinoise, sur le bord du lac Saisang-Nor, cette gracieuse plante est une bonne acquisition pour les jardins à l'air libre, où l’on n'aura qu'à en protéger les rhizômes contre la longue humidité stagnante de nos hivers. Elle paraît dans ses stations natales varier fort sous le rapport des dimensions et de la tige et des feuilles. Voici, toutefois en termes plus sommaires, la description qu’en donne M. W. Hooker, d’après les individus cultivés dans le Jardin royal botanique de Kew, qui les avait reçus du professeur Bunge. (1) P. Caule teretiusculo subsuleato, foliis oblongo-linearibus v. lineari-l latis acutiuseulis apice retusis glabris, inferioribus subternis (lineari-lanceolatis elongatis) superioribus sparsis (angustioribus) margine sublusque in nervis subtilissime seabriusculis ; peduneulis axillaribus plerumque bifloris (floribus) cernuis purpureo-roseis (tubo oblongo recto, limbi segmentis 6 ovatis palulis apice denticulatis ; stigmate truneato-papilloso). W. Hook."l. i. e. (sed phras. parenth. nostris). Polygonatum roseum Korn, Enum. V, 144, W. Hook. Bot. Mag. t. 5049. May, 1858. Convallaria rosea Levre. Fi. alt. I. 41. Ie, PI. ross. t. 1. Sonuur, Syst. VII. 1669. MISCELLANÉES. 47 « Rhizôme horizontal, charnu, vivace, atteignant quelquefois une grande longueur. Tige dressée, annuelle (comme dans le genre), sillonnée ; feuilles en général verticillées, mais rarement dans le sens rigoureux de ce mot, çà et là même alternes, surtout à la base et au sommet du stipe, linéaires-lancéolées, les supérieures légèrement acuminées, striées, en- tières (0,12-07 + 0,02-1). Pédoncules axillaires, courts (0,01), biflores. Tube floral oblong, un peu globuleux à la base (0,01 de long.). Limbe de six petils segments ovés, finement denticulés au sommet, et étalés en roue; le tout d’un rose lilaciné, » Rhodendrum argenteum J. D. Hooker (1). Ericaceæ S Rhodo- dendreæ. — Croissant sur les sommets du Sinchul, du Suradah et du Tonglo, à 8 et 10,000 pieds d'altitude au-dessus du niveau de la mer, dans le Sikkim-Himalaya, ce Rosage est certainement, dit avec raison M. W. Hooker, l'une des plus belles découvertes du D: J. D. Hooker, son fils. © Sauf le feuillage, qui diffère très notablement, les fleurs (circonstance remarquable et que ne mentionne pas le texte anglais), par le volume, le coloris, la conformation des étamines et du style, ne diffèrent point, ou à peine, de celles du R. Falconeri; on y remarque jusqu'à la macule noire, qui est au fond de la corolle de celle-ci; et cette ressemblance est telle qu'au premier aspect, nous eussions pris la première pour une simple variété de la seconde, si l'extrême différence des feuilles, chez les deux espèces, ne détruisaient ce rapprochement (2). Selon le déjà célèbre botaniste-voyageur que nous avons nommé, c’est, dans sa patrie, un arbre de trente pieds de hauteur. « Même en l'absence de ses fleurs, c'est une noble plante, en raison de ses feuilles, souvent de 0,50 et plus, sur une largeur proportionnée, el toujours en dessous d’un blanc d'argent. Une autre circonstance intéressante, est, au premier prin- temps, lorsque les bourgeons se forment ; ils sont allongés et recouverts de larges squames imbriquéces, colorées, qui la font ressembler, selon la remarque de M. Hooker, fils, aux cônes de certaines espèces de Pins : squames dont les extérieures ou inférieures sont larges, coriaces, glabres, (1) R. foliis amplis coriaceis oblongo-ovatis acutis in petiolum cerassum attenuatis utrinque glaberrimis subtus argenteis, costa nervisque prominulis; bracteis deciduis dense sericeis; floribus capitatis, pedunculis brevibus crassis puberulis, calyce brevissimo obscure lobato, corollæ d albæ majusculæ tubo campa- nulato, limbi lobis 8 breviuseulis bilobis, staminibus 10-15, filamentis basim versus glanduloso-put ti- bus ; ovarii pubescentis Joculis 10-16, stylo flexuoso crasso, stigmate dilatato. W. Hook. |. i. c. KRhododendrum argenteum J. D. Hook. Rhod. Sikk. Himal, 10. t. 9. W. Hoox. Bot. Mag. t. 5054, June, 1858. ; (2) Dans la figure que donne M. Hooker, fils (1. c.), de cette espèce, figure dessinée par Jui sur les lieux mêmes, cette macule, circonstance remarquable! manque absolument ! 48 MISCELLANÉES. d'un brun rougeâtre; les plus internes oblongues-spathulées, pubes- centes.…. » Les fleurs se montrèrent, et probablement pour la première fois, en Europe, dans une serre froide des jardins royaux (de Kew !) en mai 1858. » Les individus dont parle M. W. Hooker, sont dressés et ont au-delà d'un mètre de hauteur (4 à 3 pieds). Feuilles fasciculées, principalement au sommet des branches, belles, obovées-oblongues, coriaces, penninerves (nous en avons dit les dimensions et le coloris). Boutons à fleurs réunis en un corps capité, compact et, comme les bourgeons, recouvert d’écailles amples, brunes, obtuses (semi-circulaires, ex figura!). Calyce absolument nul, à moins de regarder comme tel, les bractéoles (environ 6), qui se trouvent à sa base et se réfléchissent sur le pédicelle. Boutons à fleurs (alabastres) d’un beau rose, passant, en s'épanouissant, au blanc jaunâtre, et formant alors une ample corolle tubulée-campanulée, latéralement un peu comprimée, 8-sillonnée, et offrant à la base en dedans une large macule à huit rayons et d’un pourpre noir; de près de 0,06 de long, sur autant de diamètre, et à huit lobes arrondis, profondément échancrés. Etamines 16, blanches, velues à la base. Anthères petites et d’un beau brun. Ovaire tomentaux; stigmale gros, carné. Xyphidium floribandum Swanrz (4). Wachendorfiaceæ. — Nous n'avons point l’idée, bien au contraire, d'entretenir ici nos lecteurs d'une nouveauté végétale, puisque sa découverte et son introduction dans nos jardins remontent aux dernières années du XVII siècle, et cependant bien que très élégantes, très belles toutes deux, l'espèce type à fleurs bleues, et sa variété à fleurs blanches, toutes deux encore douées d’un port fort remarquable, elles seraient difficilement trouvées dans les collections d'amateurs, et les trouverait-on tout au plus, dans quelques jardins botaniques, fidèles à leur mission principale, l'élève et la conser- vation de toutes les plantes connues, QuELLES qu'ezces soisnr ! Or, malgré le long laps de temps qui s’est déjà écoulé depuis leur apparition en (4) 1 est utile de donner ici la synonÿmie un peu compliquée de cette plante, unique espèce du genre, dont nous ne donnerons par conséquent la diagnose spécifique, puisqu'elle n’est autre que celle du genre lui-même (V. auctis. eit.). Voici cette synonymie, que nous empruntons au Botanical Magazine : Xyphidium floribundum Swanrz, Prodr, 17, F1. ind. oce, 1, 80, t. 2, Vaur, Enum. II. 162. Roëx. et Sonuir. Syst. Veget. IL. 487. — — floribus albidis Swanrz, ibid. Bot. Mag. t. 5055. June, 1858. — albidum Laux. Hlustr. LE. 131. Spexc. Syst. Veg. L. 170. — album Wiuv. Sp. PL IE. 249. — cœruleum Avez. Guian. EL. 33. t. 11. Wauo. |. c. I. 24. — giganteum Lin. Bot. Reg. XXXII. sub t. 60 et XXXIII, sub t. 1. Ixia æyphidium Lourrc. It. 179. — — 8 cœruleum, floribus intus cœruleis Swartz, |. €. MISCELLANÉES. 49 Europe (1). M. W. Hooker n'hésite pas à en donner, en juin 1858, une figure et une description, dont l'excellence ne laisse rien à désirer. Aussi croyons-nous devoir limiter, en répétant au moins la notice que cet illustre botaniste lui consacre. « Cest une plante peu connue, particulière à l'Amérique tropicale, remarquable par ses feuilles équitantes et par son port d'/ris, dont les fleurs à trois étamines seulement, mais ayant un périgone régulier de six segments et un ovaire supérieur, comme chez les Asphodélacées. Son affinité naturelle la rend voisine du Wachendorfia, et ces deux genres ont été généralement placés parmi les Hæmodoracées; mais feu le Révérend Herbert a établi pour elles l’ordre naturel des Wachendor- fiacées, qu'a adopté M. Lindley, quoique la place de cet ordre ne soit pas très clairement déterminé. L'espèce a également en apparence été multipliée sans nécessité ; car il est généralement reconnu que les espèces à fleurs bleues et blanches ne sont que de simples variétés l’une de l’autre, tandis que le X, giganteum de M. Lindley, étant identique à notre plante et dé- rivé de la même source (Santa Martha, M. Purdie), est simplement un exemplaire plus développé que d’habitude, avec des feuilles obsolètement denticulées en scie. Outre les localités qu’assignent à cette plante Aublet et Swartz, la Guiane française, Vera Cruz, les iles de Tabago et de S'-Christophe, je puis citer, d’après mon herbier, la plaine de Dapour (...?), Surinam, la Guiane anglaise, Antioquia, la Nouvelle-Grenade (Halton), Mecapulco, Mexico et les îles Dominique, S‘-Vincent et la Jamaïque. » Voici maintenant la description du même auteur : « Rhizome allongé, descendant, articulé, radicant et prolifère, de la grosseur d’une plume de cygne. Tige en apparence annuelle, herbacée, atteignant 0,50 à 0,40, dressée, comprimée, glabre, feuillée, non ramifiée, mais assez souvent prolifère dans les aisselles des feuilles, à la place des fleurs. Feuilles alternes, équitantes, ensiformes, à base plane et formant une courte gaine sur la tige (comme chez les Iris), de 0,20-27 à 0,50 de long sur 0,027-0,54 et plus de large; membranacécs, serrées-striées, plus ou moins distinctement, mais finement dentées-épineuses, sur- tout vers le sommet acuminé. Pédoncule (Scare!) terminal, bractéé, portant un thyrse oblong ou un racème, composé de 0,15 à 0,25 de long; à racémules étalés, subscorpioïdes ; 6-8 flores ; fleurs unilatérales (en dessus), velues ou glabres. Pédicelles bractéolés, courts. Périgone de 6 segments réguliers, ovales-oblongs, étalés, blancs (ou bleus!) Étamines aussi longues que le pistil, glabres; anthères orangées. Ovaire globuleux, subtrilobé ; style aussi long que lui ; stigmate obtus. » « Soit dans les échantillons cultivés, soit dans ceux en grand nombre (1) Le type a été introduit en 1793, mais la variété dès 17875 MISSOURI BOTANICAL GARDEN. 50 MICELLANÉES. de leurs pays natals, dans l’herbier, les ovaires tombent sans venir à maturité ; force est done de multiplier l'espèce par les rejetons. » Disons en terminant, qu’on peut juger par ce qui précède, si une telle plante mérite qu’on la néglige aussi absolument qu’elle le parait être ; que son beau port, son beau feuillage, ses fleurs, petites (0,01), mais très nombreuses, et d’un agréable coloris varié, formant un long thyrse dressé et compact, devraient la faire réintégrer dans les collections, où elle peut se contenter de l'abri de la serre froide, au défaut de la serre tempérée. Œableau emblématique, on Langage des Fleurs. Ainsi que nous nous y sommes engagé, nous donnons ci-dessous aux aimables lectrices de notre recueil un tableau complet du langage floral, tel qu’il a été admis jusqu'ici. Nous l’extrayons textuellement des notes de feu C. L. Mollevaut, dans son poëme des fleurs; mais comme cet auteur n’a cité que les noms vulgaires français des fleurs, et que ces noms, pour beaucoup de personnes, seraient trop vagues, sinon même inintelligibles, nous les accompagnons d’un court commentaire et de leur nom botanique, pour lever tous les doutes. Le langage symbolique des fleurs, personne ne l'ignore, nous à été apporté de l'Orient du temps des Croisades, et par les Maures lors de leur conquête de l'Espagne.’ Il est encore en grand honneur, sous le nom de Selam (Salut), chez les Orientaux, en Barbarie et dans quelques contrées du midi de l'Europe. C'est un moyen tacite et charmant de correspondance, à l'usage des Amours et de la galanterie, en faveur desquels nous le rapportons ici. Honni soit qui mal y pense! NOMS VULGAIRES. SIGNIFICATION. COMMENTAIRES. ABsiNTHE . . . . .| Amertune (du cœur) .| Artemisia absinthium L. AcCaACIA . . | Inquiétude, . . . .| Robinia pseudo-Acacia L. AconIT. . . . . .|Remords . . . . .| Aconitum Napellus L. AMARANTE (1). . . .|Indifférence . . . .| Amarantus sanguineus et cauda- tus L. ANÉMONE . . . . -.| Candeur : . .: . .| Anemone pulsatilla, sylvestris et nemorosa L. (1) Un grand nombre d'écrivains et de botanistes écrivent encore, en dépit de sa véritable étymologie » * (æpeagarros, qui ne se flétrit pas ; Amarantus Puis. ete.) ce mot avec un H (Amaranthe, Amaranthus, Amaranthacées). - MISCELLANÉES. 51 NOMS VULGAIRES, SIGNIFICATION. COMMENTAIRES. Anagosis . . . . .|Oubli éternel. . . .|Cette plante, malgré toutes nos recherches, nous est parfaite- ment inconnue; elle nous sem- ble une faute; peut-être faut-il lire Anagallis, le mouron-rouge (4. arvensis). ANGÉLIQUE. . . . -|Extase . . . . . :|Angelica syluestris L. et non l'A. à officinalis Horrm. (A. archange- lica L.). ARGENTINE, . . . .|Fierté . . . . . .|Potentilla americana L. AuBÉPINE . . . - .|Courage . . . . .|Cratægus oxyacuntha L. BALSAMINE. . . . .|Prévoyance . . . .|/mpatiens Balsamina L.; la Bal- samine des jardins; à son dé- faut, celle des bois, B. Noli- Tangere L. Basic. . . . . .|Haine, souvenir. . .|Ocimum basilicum L. Banpeau (bleu!). . .|Délicatesse. . . Centaurea jacea L. Baume, Menthesauvage. | Vertu . : . . . . Mentha rotundifolia L. Berze-pe-voun . : .|Infidélité, Coquetterie . | Convolvulus tricolor L. Berxe-De-Nurr . . :|Timidité . . . .:.|Mirabilis jalappa L. BELvÉDÈRE (La) . . .|Guerre. . . . . Chenopodium scoparium L. et mieux Kochia scoparia SchRAD. Breuer ou Biüer . .| Mélancolie. . . . .|Centaurea Cyanus L. Bouron-5’on . . . .|Richesse ; , . . .|Ranunculus repens L., vulg. le us Bassinet, variété à fleurs pleines. Nœud indissoluble . .|Acanthus mollis L., A. spinosus . L,, etc. : |Humilité . . . . .|Calluna vulgaris; Erica scoparia, vagans, etc. Carvae . . . .|Discrétion. . . . .|Tropæolum majus L. et autres espèces. Cueveux DE Vénus. . | Sympathie. . . . .|Adiantum Capillus-Veneris L. Caivre-reutcce . . .|Lien d'amour. . . .|Lonicera periclymenum L., ou } tout autre. Cnéuinoine. . . . .|Émotion d'amour . .|Chelidonium majus L. .| Félicité, jouissance. . | Absinthium abrotanum L. Bavardage. . . . .|Campanula rapunculus L., rotun- difolia L., ou tout autre. . BRANCHE-URSINE . BRUYÈRE . . CITRONNEELE . : . CLOCHETTE. ; + + Coquecicor . . -. .|Reconnaissance . . . Papaver Rhœas L. Covcoti 5 7557 Re ss Primula officinalis L. Couronne impériaze. .| Majesté, gloire + .: Fritillaria imperialis L. Cyprès . Le . .IRegret. .. . : :-.|Cupressus sempervirens L. Dovece FEUILLE . . .|Consolation . . + : Ophrys ovata L. Ervévone (Hellébore) .| Folie . + + -+ - : Helleborus niger L. » Éping (Awb-), . «+ . Flèche d'amour , . .|Cratægus oxyacantha L. 1 nom > : + | Mélañoblie "+ 1. Prunus spinosa L. (Prunellier des haies). = winerré : . .|Désespoir . + :+ - : Berberis vulgaris L. ErennELLE ou Immon- ne TER + . | Constance, fidélité éter- ; nelle 4). - + + .|Diverses espéces de Xeranthemum et d’'Helichrysum. (La suite incessamment.) Immortelle et, à Immortelle, Constance éternelle. . (1) Mollevaut a écrit par erreur Eternelle, TOM. v. MISC. — AOUT 1858. 9 - 52 MICELLANÉES,. Cu, FRE». Paix, VON MARTIUS, SA VIE ET SES OUVRAGES ({). Hâtons-nous de dire, et nous en sommes bien heureux, que nous allons parler d’un contemporain vivant! que Dieu le conserve bien longtemps encore à ses nombreux amis et à la Science, dont il est l’un des gloires, malgré quelques déclamateurs curieux et passionnés! les grands hommes seuls ont ainsi des dépréciateurs jaloux, qui s’attaquent en zoïles à leur renommée, comme l’impuissant Rémora s'attache aux flancs du roi des Océans, pour en entraver la marche rapide et majestueuse. Karl Friederie Philipp Von Martius, dont nous donnons ci-contre un portrait (fait sous ses yeux), à l’occasion d’un beau genre de Palmiers, dont il est l’auteur (V. ci-après Syagrus cocoides), naquit à Erlangen (Bavière) en 4794, d’une famille dont les ascendants n’ont pas laissé de marquer aussi dans les sciences. Ainsi, l’un de ses ancêtres fut, en 1428, le bibliothécaire du célèbre Mathias Corvin, roi de Hongrie; son père, décédé en 1849, dans un âge avancé, a été l’un des trois fondateurs de la Société botanique de Ratisbonne, et publia, jusque dans ses dernières années, divers ouvrages estimés, scientifiques et littéraires. Le jeune Von Martius, passionné pour les sciences naturelles, étudia la Botanique sous Schreber, élève lui-même de Linné; la Zoologie sous Goldfuss ; la Chimie sous Hildebrand ; nous passons sous silence les lettres et la Philosophie (science creuse, trop souvent bouteille à l’encre de la raison humaine, surtout en Allemagne!). Sa réputation, comme natura- liste et botaniste s’étendait déjà, lorsque le roi Maximilien, qui l'avait maintes fois apprécié en cette dernière qualité, dans ses diverses pro- menades au Jardin botanique de Munich, lui fit proposer un voyage scientifique au Brésil, à l’occasion d’une expédition, qui transportait dans ce pays une princesse autrichienne, l’archiduchesse Léopoldine, accordée comme épouse au souverain de cette vaste contrée, Don Pédro de Bra- gance. Le 10 avril 1817, Martius s’embarquait à Trieste, en compagnie de Spix, zoologiste du voyage, sur la frégate autrichienne qui portait la fature impératrice. Ils arrivèrent à Rio de Janeiro en juillet suivant. Pendant quelques mois, ils explorèrent d’abord les environs de cette ville, Tijuca, Porto da Estrella, Piedade, Mandioca, etc. ; puis, le 8 dé- (1) Nous empruntons quelques-uns de ces intéressants détails à Ja notice, publiée sur oet illustre per- Es par à A. res dans la Bibliothèque universelle de Genève (janvier 1856), et à celle de - Lassègue (Musée botanique de M, B, Delessert), qui do - l ne Mr ), q nne un compte rendu rapide du voyage de ce 1 MT du», à chalet pu, CA? 4 Rn … ER C7 padlaus-s inf A e LA DIATI STILL LI LIT AE avenue F, Lu Lei. Éroobaré à +. + % “ s. À = « P | | 4 ‘ <-# ' * k, & 4 . 4 A MISCELLANÉES. 53 cembre, ils se dirigèrent vers la province de St-Paul, etc., etc, 1] ne saurait entrer dans notre cadre de suivre plus longtemps les deux na- turalistes, et même celui qui nous intéresse ici particulièrement, dans leurs longues, pénibles et dangereuses excursions, à travers les provin- ces de S'-Paul, le district des Diamants, de Minas novas, de Bahia, de Pernambouc, des Iheos, de Piauhi, de Maranham, jusqu'au fleuve des Amazones, qu’ils remontèrent jusqu'aux frontières péruviennes. Ils accomplirent heureusement cet immense et périlleux voyage de 13 à 1400 lieues, en quatre années et demie à peu près; car ils étaient de retour vers la fin de 4824 à Munich, apportant d'immenses et nou- velles richesses naturelles en tout genre : Von Martius seul avait collecté au moins 6,500 espèces de plantes! et fait bien remarquable, qui prouve le désintéressement et l'abnégation des deux naturalistes, plus enthou- siastes de science et d'honneur que d'argent, l'expédition au total, en près de cinq ans, n'avait coûté que 60,000 fr., soit 6,000 seulement Par an et par chaque naturaliste! En regard de ce voyage, nous en pour- rions citer d'autres, trois el quatre fois plus coûteux et dont cependunt les résultats n’ont pas été aussi fructueux pour la Science ! Or, on n’ignore pas combien la vie, et la main-d'œuvre surtout, le louage des guides et des animaux de transport, etc., sont chers au Brésil. Nous regrettons de devoir dire que M. de Spix succomba peu d’années après son retour, des suites des fatigues et des privations (si dures à un Européen!) subies pendant l’expédition. Il serait trop long d’énumérer ici tous les ouvrages écrits par Philipp Von Martius, et dont un seul, l'Histoire des Palmiers, suflirait pour lui assurer un rang éminent parmi les botanistes contemporains. L'Historia naturalis Palmarum forme trois volumes très grand double in-f° carré (Munich, 1825-1850), avec texte latin, et 245 pl. noires ou coloriées. Il faut ajouter à cette grande et magnifique œuvre, le Palme- tum Orbignyanum, 140 pages et 52 pl. in-4°, décrivant dans le voyage d’Alcide d'Orbigny (dont la science déplore la mort récente) les intéres- santes espèces de Palmiers, découverte pendant la longue pérégrination de ce savant naturaliste au Brésil (1826-1853) (1). Nous devons encore mentionner sa magnifique Flora brasiliensis, éditée avec la collaboration de savants distingués, et dont il n’a paru encore que 18 fascieules, in-f° texte, et environ 560 planches noires, supérieure- (1) Dans cette absence de huit années, dit-il, dans l'aperçu de son voyage, j'ai parcouru 14,780 lieues, y compris mes voyagos par terre, sur les rivières et par mer, et j'ai vu l'Amérique méridionale en sens divers de Ile au 43e dégré de L. 4. D4 MISCELLANÉES. NE EE =. PP ARTE DER ARE COR ER EE ment exécutées en creux sur pierre, avec d'excellentes analyses. Ce qui ajoute, outre l’incontestable mérite des descriptions et des figures des plantes, un attrait immense à cet ouvrage, sont les Tabulæ physiognomice, au nombre d’une quarantaine, lithographies admirablement exécutées à plusieurs teintes, et représentant les diverses sites et stations natales des plantes, et qui sont autant de charmants tableaux pour la décoration d'un salon. À ces excellentes planches est joint un texte descriptif latin, écrit avec une verve, un talent, un esprit d'observation et de science qui décèlent le grand naturaliste et l'écrivain érudit et facile. M. Von Martius a fait voir là qu'il était botaniste et philologue distingués à la fois. Nous aurons occasion de revenir sur cette belle partie de son grand ouvrage. Les convenances nous forcent à interrompre ici celte notice sur un botaniste contemporain. Ajoutons seulement que Karl-Friederic-Philipp Von Martius est non-seulement l’un des botanistes modernes les plus émi- nent, mais un homme de cœur et un. homme du monde. Aujourd’hui, ayant abandonné les fonctions actives du professorat, il se livre dans là retraite à l'exécution des grands ouvrages qu’il a commencés, et dont nous hâtons de tous nos vœux le prompt achèvement. ca 24 0: Pois DE SENTEUR. . . PRIMEVÈRE. . . . PRINTANIÈRE (1) . . . PYRAMIDALE : … , . PommE-D’Amour . . , Passe-nose (Rose tré- Miére} .:. 08 RexoncuLe (des jardins) Rink TT UE ee .| Toujours heureux . .| Horreur . . OR ORE = PÉRIRIGEE CRÉPE. , .| Étourderie, , . . ESUTPISS "5" 75 55 MAO 2. 0 à SIGNIFICATION. Regrets, Tristesse . . Splelieut ;:....; Passion violente. . MODS. 2, Légèrcté, Fatuité . . Amour, Tendre retour. Amour trahi, . . . Amour-propre . . ROGUE. =; 11: Fidélité: ,-, DORE. Encouragement , . Réciprocité-_ . : .., SEUUCHON : : . ; RO |: LARBUOUT . . 2, DOUDOU 5.0. NE , . ONE Souvenir expressif. . Amitié éternelle. . Timidité, Ingénuité. . elnt 5 : ; Plaisir délicat. . . SOUS , , VIRE 5... à ii en Plaisir doux, calme. . Impatience _. . _.:; Douceur, Jouissance . Bonne foi, Franchise COMMENTAIRES, Bellis perennis L. . | Callistephus sinensis N£es (Aster sinensis L.). . | Origanum majorana L. .| Pyrethrum Parthenium Sx. Verbascum thapsus L. Convallaria maialis L. Myrtus communis L. (en fleurs). — — .| Narcissus poeticus L. Juglans regia L. . | Dianthus caryophyllus (albus). (coccineus). (luteus). (roseus). (variegatus) (OEillet flamand). (carneus). Tagetes erecta, patula. — — . | Olea europæa L. Primula auricula L. Rumex patientia L, Papaver somniferum L. duplex. album (fl. pleno). variegatum (id.). roseum (id.). rubrum (id.). Viola tricolor Lamx. .| Vinca major; minor L. Delphinium Ajacis L, Pæœonia officinalis L. (fl. simpl.). ({. pleno). .|Zathyrus odoratus L. . | Crédulité, Espérance . Primula veris (officinulis) L., elatior Jaco. .|?Anemone nemorosa ou sylves- tris L. Campanula pyramidalis L. Solanum pseudocapsicum L. Allhæa rosea Cavan. Ranunculus asiaticus L. Reseda odorata L. .| Rosmarinus officinalis L. (1) Nous n'avons pu découvrir à quelle plante convenait spécialement cette dénomination; c'est vrai- semblablement à celle que nous citons. MISCELLANÉES, 87 NOMS VULGAIRES, SIGNIFICATION. COMMENTAIRES, RoNCE . . :..::.°4 So: sd Res fruticosus L. Rose (des jardins) . . Fraîcheur, Tendresse .| Rosa centifolia L. . BLANCEE: | Iniérét, Innocence . : |: = 2 dx. RER HOME = | à berberidifolia Parz. ou micux sulphurea Arr. = NAINE (Pompon) .|Chagrin . . . . .| — Pomponia Horr. 2 «DES CHIENS, , .|Prétention, , |. . | — canine L. TT SAUVAGE, . . .|Simplicité. . , , .| — arvensis Hups. SCABIEUSE . . . . .|Mystère . . . . .|Scabiosa atropurpurea L. SENSITIVE , . . . .|Sensibilité, Estime. .| Mimosa pudica L. SERINGAT . . . . .|Mépris. . . . . .| Philadelphus coronarius L. SERPOLET . . . . .|Étourderic, . . . . Thymus serpyllum L. Sotbr 0. |Pèine : : "| Cééie officinalis L, PALAseT (If 2 5 Coke ©: . | Jberis umbellata, sempervirens, semperflorens L. + à ide ,. , … . Thymus vulgaris L. TournEsor. . . . .|Intrigue . . . . | Helianthus annuus L: Tue (des jardins) .| Honnéteté. . . . . Tulipa Gesneriana L. — DOUBLE. . . .| Amitié. , , .., .| — — flore pleno. TUuBÉREUSE. . . . .|Indifférencee . . . . Polyanthes tuberosa L. VIOLETTE . . . . .|Pudeur, Modestie . .| Viola odorata L. DEANCHE" + «| Innocence. : . | = — alba, Viozier (Giroflée des murailles) . . . .|Attachement . . . .|Cheiranthus cheiri (sauvage !). a — PLANTES REGOMMANDÉES. (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) Orchis foliosa Soran. (2). (Orchidaceæ $ Ophryeæ). — Croissant spécialement et spontanément dans les bois de l'ile de Madère, où la découvrit Solander, en 1768, introduite vers 1853 dans les collections de plantes vivantes en Angleterre, et de là probablement dans celles de l'Europe continentale, cette belle plante en était, à ce qu’il semble, disparue, lorsqu'elle fut réintroduite, dans ces derniers temps, par divers voyageurs, entre lesquels il faut nommer MM. Fraser et Lowe (3). (1) Mollevaut, bien que l’Académie, a écrit Talaspie ; on écrit de même, par barbarisme, Téraspie, et Taraspie. (2) 0: foliis oblongo-lanceolatis acuminatis laxe vaginantibus; spica oblonga multiflora; sepalis ovatis acutis; labello latiore quam longo obsolete trilobo plano, laciniis lateralibus emarginatis intermedia acuta multo majoribus, calcare pendulo cornuto labello duplo breviore; bracteis herbaceis acuminatis flore sæpe Jongioribus; tuberculis palmatis. Lixpe. L. i. e. Orchis foliosa Socaxpen, Msc. in Herb. Banks. Lowr, Primit. FI. mader. 13. Linz, Bot. Reg. t. 1701. Sert. Orch. t. 44. W. Hook. Bot. Mag. t. 5074, Sept. 1858. (3) Ne pas confondre avec M. Low, fils de l'horticulteur distingué de ce nom. 88 MISCELLANÉES. Les individus qu’en possède le Jardin royal botanique de Kew, pro- viennent du premier, qui les y envoya en 1857, et où ils ont fleuri, en serre froide, en mai 1858. Elle est fort voisine de notre belle Orchis latifolia L., que l'on trouve communément dans les prés un peu humides en Europe, mais elle en diffère suffisamment, selon MM. Lindley et W. Hooker, d’abord par des dimensions générales plus grandes, des feuilles immaculées, un labelle distinctement trilobé, plat, et non rhomboïde et convexe, un éperon plus court et plus gréle. Dans son pays natal, elle atteint 65 à 70 centimètres de hauteur, telle que l'a rencontrée M. Lowe, à 4000 mètres de hauteur, sur les bords rocheux du Ribeiro Frio. Le tubercule en est palmé; la tige et les feuilles sont celles de l'espèce comparée, mais plus grandes et immaculées, comme nous l'avons dit; _les bractées sont plus courtes que les fleurs; celles-ci composent un épi ové, ou ové-oblong, d'environ 0,08 de diamètre sur 0,15 à 18 de hauteur, et composé de nombreuses fleurs très serrécs, lilas foncé ; à labelle d’un riche violet ligné-ponctué de plus foncé; les segments en sont dressés- étalés, ovés-obtus, presque pleins ; le labelle pendant, très ample, cunéi- forme-arrondi, dont le lobe médian beaucoup plus petit; l'éperon beau- coup plus court que le labelle, appliqué le long du pédoncule ovairien, pourpre et moucheté de plus foncé, comme lui. Les feuilles n’ont pas moins de 0,20 de longueur sur 0,07 de diamètre, Châssis froids, en terre franche, légèrement sablonneuse. Isotoma senecionides (1) DC. (2) var. subpinnatifida W. Hook. Lobeliaceæ. — L'Isotoma senecionides, découverte aux environs de Ba- thurst, Nouvelle-Galles du Sud (Nouvelle-Hollande), dans des fissures de rochers granitiques, par Allan Cunningham, et introduite par lui dans le Jardin royal botanique de Kew, en 1824, serait, pensons-nous, bien difficile à rencontrer aujourd’hui dans les jardins, dans ceux mêmes dits botaniques, puisqu'il est malheureusement et absurdement d'usage de sacrifier à la Mode, en jetant au fumier d’anciennes bonnes plantes, les- quelles, comme ils disent (pardonnez leur, Seigneur, ils ne savent ce (1) Scribitur sphalmat ioïdes ; senecio, SENECIONIS ! (side, forme), (2) Z. subpubescens, caule erecto anguloso , foliis lineari-lanceolatis subdecurrentibus irregulariter pin- natifidis, lobis alternatim brevioribus; pedunculis axillaribus erectis gracilibus longissimis unifloris, folio duplo triplove longioribus, calyeis tubo obconico, lobis lineari-acuminatis patentibus tubo corollæ qua- deuplo brevioribus, laciniis corollæ lanccolatis acutis duplo triplove brevioribus. W. Hoox. L. i, c. Isot ionides DC. (senecioides!), Prodr. VII, 412, Lobelia senecioides Auz, Cunx. Mse, W. Hook. Bot. Mag. t, 2702, Isotoma axillaris Lixos, Bot. Reg. t. 964, Lonn. Bot. Cab. t. 1508. Gaumicu, Freye. Voy. Bot. t.. 455, t. 70. 8 foliis subpinnalifidis W, [oox. Bot. Mag. t. 5073, Sept. 1858. MISCELLANÉES,. 89 qu'ils font!), ont fait leur temps, pour faire place à des nouveautés, fort souvent bien moins méritantes qu’elles au point de vue ornemental ; et celle-ci, malgré son élégance, a probablement subi ce sort, du moins dans la plupart d’entre eux. La variété, dont il est plus particulièrement ici question, ne diffère absolument du type qu’en ce que les lacinies de ses feuilles sont plus allongées, et quelque fois laciniées elles-mêmes; ceci dit, nous donnerons du type une courte description, laquelle, encore une fois, sauf la légère différence indiquée, s'applique entièrement à sa variété, C’est une plante annuelle, à tige dressée, anguleuse, zigzaguée, pubes- cente; à feuilles distantes, longues de 0,06-10, décurrentes à la base, linéaires-lancéolées, étalées ou récurves, à peine pubescentes, très pro- fondément incisées-pennatifides, à segments linéaires, alternativement plus courts. Pédoncules axillaires, très longs (0,10-15), grèles, dressés, uni- flores, glabres. Calyce court, obconique, à cinq segments très courts, linéaires-récurves, dentés à la base. Corolle grande, à tube allongé (0,05), courbe, blanchâtre; segments cinq, lancéolés, aigus, étalés, d’un riche violet (diamètre floral, 0,04 au moins). Étamines connées, adnées au tube vers son milicu ; anthères saillantes, pourpres-violacées, légèrement poilues, les deux inférieures se terminant en une pointe sétacée. Style poilu ; stigmate capité, bi-lobé, dépassant les anthères. Culture des plan- tes annuelles. Inga macrophylla HB. et K. (1). #imosaceæ. — M. W. Hooker déclare qu’il a reçu vivante, en 1849, pour le Jardin royal botanique de Kew, la plante dont il s’agit, de M. Linden, sous le nom d’Z. macrocephala, « à laquelle plante de MM. HB. et K. (sic.!) du moins, M. Bentham rapporte l'Z. calocephala de Pœppig et d’Endlicher ; toutelois, je trouve, dit-il, que les caractères donnés des deux plantes diffèrent quelque peu, et que notre plante se rapporte mieux à la dernière qu’à la première! » Tout d’abord Humboldt et Kunth n’ont donné à aucune espèce d’Inga le nom spécifique demacrocephala, et l'auteur anglais a sans doute voulu écrire 1. macrophylla, laquelle, en effet, a été ainsi nommée par ces deux savants (1) L. ($ Euinga), ramulis tetragonis ferrugineo-villoso-tomentosis; foliis junioribus parce bhirtellis de- mum glabratis supra nitidis; petiolo rhachique lato-alatis, foliolis 2-3-jugis subeoriaceo-membranaceis ovatis obovato-lanceolatisve brevi acuminatis villosis demum glabratis supra nitidis subtus venis prominen- tibus basi obtusis vix subcordatis; stipulis lato-lanceolatis; peduneulo axillari solitario monocephalo petiolo longiore; capitulo globoso; florihus flavis sericcis; calyce tubuloso; corolla infundibuliformi calycem duplo excedente, Staminibus longissimis. W. Hook. I. i. c. Inga macrophylla HB. et K. Gen. et Spec. Am. IV. 1015. Bexru. in Hook. Lond, Journ. of Bot. V. 410. Waur. Rep. V. 638. : Fnga calocephalo Porre. et Enoz. Nov. Gen. et Sp. PI. Peruv. HI. 78, Sicut. Benrn. L. i. c. 90 MISCELLANÉES. botanistes. D'un autre côté, M. W. Hooker ne cite ni la localité précise, ni même la patrie; mais si le rapprochement spécifique est correct, comme nous devons le supposer d’après de telles autorités, l'Z. macrophylla croît, en compagnie de l'J. ciliata Porrr. et Enoz., au Pérou, dans les forêts de la province de Maynas, où elle fleurit en décembre (Pospr.). Nous devons faire observer encore que le nom spécifique n'est rien moins que bien exact : bon nombre d’Znga, en effet, ont des feuilles deux fois plus amples que celle-ci. Ce n’en est pas moins une plante remarquable et vraiment digne de figurer dans les collections. L'individu qui a fleuri (pour la première fois !) en avril dernier, dans le jardin de Kew, n'avait que dix à douze pieds de hauteur. La tige et les branches en sont cylindriques, très ramifiées; les rameaux pendants, quadrangulaires; les plus jeunes couverts de poils drus, laineux, d'un rouge ferrugineux. Les feuilles sont composées de 2-3 paires de folioles sessiles (sans impaire), opposées, coriaces-membranacées, luisantes, légèremeut velues, ovées ou obovées, à peine pétiolées, brièvement acu- minées, à veines penninerves-serrées, anastomosées, et saillantes en des- sous; enfin elles sont longues de 8 à 10 pouces. Le pétiole en est largement ailé, comme obové ou spathulé, ainsi que les divisions du rhachis, lequel se termine en une pointe spiniforme. Entre chaque paire de folioles et sur le rhachis est une large glande sessile, orbiculaire et creuse. Les stipules en sont assez grandes et sublancéolées. Les fleurs sont très nombreuses, sessiles, réunies en un capitule globuleux, d’où elles rayonnent de tous côtés ; elles sont jaunes et portées par un pédoncule axillaire, deux fois aussi grand que la première partie du pétiole et velu comme les rameaux : à calyce bilabié, velu, cylindrique; à corolle infundibuliforme, 5-lobée ; à étamines très nombreuses et très longuement exsertes, jaunes comme la corolle. Serre chaude ordinaire. Ouvirandra Bernieriama Dosxe. (1). Juncaceæ. — Bien des per- sonnes ont pu admirer à leur aise, dans quelques serres privilégiées, la (1) O0. foliis immersis anguste oblongo-ligulatis planis v. plerumque pertuso-fenestratis (parenchymate seriatim porosis, poris quadratis) ; scapo (lege amite/) superne inflato, spicis 3-5 fasciculatis gracilibus, floribus laxis (et pallidissime ! ex icone anglica!) roseis. W. Hook. L i, e. © Ber Desne. Deless. Ie. HI, 62, t. 100. (icone mediocri). Kuxru. Enum. HI. p. 592. W. Hoo. Bot, Mag. t. 5076 (october 1858). Except. parenth. ital. NÉCROLOGIE. Au moment du tirage de cette feuille, nous apprenons la regrettable mort de M. Déonar SPar, horticulteur, secrétaire adjoint de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, ct celle de M. NeuManx, jardinier en chef des serres au Muséum impérial d'Histoire naturelle de Paris. Nous reviendrons sur ce double et triste sujet dans un prochain numéro. | MISCELLANÉES, 91 singulière Ouvirandra fenestralis, sur laquelle nous avons, dans ce recueil déjà (Te II. Misc. p. 5 et 13), donné d’amples et complets détails. En voici une seconde espèce (1), également intéressante, ayant le même habitat, la même station, les lacs de Madagascar. Nous avons dit (1. e.) l’histoire de l'O. fenestralis. Voici celle de sa congénère, qu'aurait bien dû relater M. W. Hooker. Elle a été découverte en 1855 par M. Bernier, dans la partie septen- trionale de Madagascar, d'où il en envoya, au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, des échantillons secs, qui servirent à la détermination de la plante; mais son introduction, à l'état vivant, est due au même person- nage, à qui nos jardins sont redevables de la première, le Rév. Henry Ellis, qui la trouva lors d’une seconde visite dans les mêmes localités. M. W. Hooker en doit la communication à MM. Jackson, père et fils, horticulteurs à Kingston (Angleterre), qui la lui envoyèrent en fleurs. Abstraction faite de quelques légères différences, le savant anglais n'hésite pas à assimiler la plante, qu'il eut sous les yeux, à l'O. Bernieriana Desne : différences, dont la principale consiste en ce que les feuilles ont été décrites par l’auteur français comme pleines, et qui sont, suivant l’auteur anglais, perforées-fénestrées (2) ; mais cette différence, selon nous, n’est que spécieuse ; ainsi l'échantillon, décrit par M. Decaisne, a probablement été recueilli eroissant peu ou point submergé ; et dans ce cas, comme tout le monde le sait, certains végétaux aquatiques portent, hors de l'eau, des feuilles pleines, tandis qu'immergées ou natantes, leurs feuilles sont ré- duites ordinairement aux simples nervures (Ranunculus tripartitus, circi- natus aqualilis, fluitans, ete.). De plus, comme d'ailleurs le fait observer M. W. Hooker (en d'autres termes!), les feuilles qu'il a sous les yeux sont, en naissant et pendant la première jeunesse, tout-à-fait pleines, à nervation fénestrée ; mais en grandissant et en s’étalant sur l'eau, le pa- renchyme en disparaît et ne laisse plus à découvert que le squelette nervural. Enfin, le fait est confirmé par une observation de M. Bain, qui, entre les individus qu’il obtint en bouturant des fragments de rhizômes de l'Ouvirandra fenestralis, en remarqua un qui donna une feuille abso- lument entière (Gardener’s Chronicle, N° 25. 1858). Nous reparlerons de ce fait dans notre prochain numéro. Voici, au reste, la traduction exacte de la description que le savant botaniste anglais donne, d’après le vivant, de la plante en question : (1) Le genre ne renferme réellement encore que ces deux espéces ; la troisième, indiquée par M. Decaisne (O Heudelotii Kowra, V. supra (Nota 1), Is es), est t Il t peu nue, qu'on peut !a considérer comme douteuse. - : ionne s étroi s ligulées; scape 2) Ensuite : feuilles plus longues et proportionnellement beaucoup plus étroites, presque lig ; scap reblé supérieurement ; dois 4 ou 5; fleurs lâches, ete. N'oublions pas que M. Decaisne décrivait es le sec. TOME V. Misc. — DÉC. 1858. 16 92 MISCELLANÉES, « Feuilles toutes radicales, fasciculées, submergées, oblongues-ligulées, très légèrement atténuées à la base (arrondies ou subcordées à la base, ex Desxe!), obtuses au sommet, longues d’un pied et demi à deux, for- mées de fibres (veines !) longitudinales et transverses, constituant un beau réseau de chaque côté de la côte médiane, et longues d’un pied et demi à deux, y compris le pétiole, long lui-même de quatre à six pouces; aréoles (mailles du réseau) souvent ou plus généralement partiellement remplies par le parenchyme, laissant au centre des ouvertures quadran- gulaires, dont les plus grandes avoisinent la côte médiane et sont carrées, devenant plus petites et seulement en lignes transversales près des bords. Le coloris en est d’un vert plus brillant que celui des feuilles de l'Ouvi- randra fenestralis. Pétioles subtétragones, canaliculés. Pédoncule, ou plutôt scape, radical, renflé au-dessus de la partie médiane et resserré de nou- veau précisément au-dessous de l'inflorescence. Épis 3 ou 4, comme om- bellés ou fasciculés, et étant des rhachis grêles, ne portant que peu de fleurs. Bractées 2, souvent trois, oblongues-spathulées, soustendant chaque fleur. Périanthe propre nul (1). Étamines 6; filaments robustes, subulés ; anthères subglobuleuses, biloculaires. Ovaires 5, manifestement soudés à la base, atténués en styles courts et épais. Le sligmate est une pointe déprimée, » (1) Nous préférerions considérer, avec d’autres botanistes, et entr’autres M. Lindley, les deux ou trois bractées comme les parties d’un périanthe vrai. FIN DU CINQUIÈME VOLUME, TABLE DES MATIÈRES CONTENUES Dans le Tome cinquième de VELLUSTRATION HORTICOLE. PLANCHES COLORIÉES. (Plantes décrites avec notice de culture pour chacune d’elles.) Nombre Ordre général des Planches de des ce volume. Planches. 1. Æschynanthus tricolor W. Hook. . . . bei ss + El 30 2. Amygdalus persica, var. sinensis Camelliæfloræ ne + % 100 3. Andromeda (Comarostaphytis?) formosa Horr. . . . . . . » 162 4. Azalea indica (hybrida) gigantiflora . 4 . . . . . . . . » 178 5. — — (id) Grande Duchesse Hélène. . . . . . » 170 6-7. Azalées de l’Inde (variétés hybrides nouvelles d’) (double) . . . » 182 8-9. Begonia Madame Wagner (hybrida) (double) . . . . . . . » 161 10-11. — Prince Troubetzkoï (id) (double) . . . . . . . » 158 12 Grasavols fragrans Ci Le: . . . . . ... 4 . . . 10 15. Burlingtonia venusta Linpz. . . Rd ee 14-15. Caladium (Espèces et variétés de) (double) ar mag idee ES — argyrites Cu. L. — Chantinii Cr. L. _— Verschaffeltii Cu. L. 16. Clarkia pulchella Punsm, var. marginata. . + + + + + + : ? 159 17. Clematis patens Desnr, var. Sophia, flore pleno . . . . + + » 184 148. Clianthus Dampieri Az. GUNN. + : + + + + + + + + «+ 175 4 Cotis Voiliers On LL: 75 2 RS SU 7 20. Dendrobium chrysotoxum Linps. . : + + + + + + + + : 164 91, Embothrium coccineum FonsT. . . + + + + + + + + + + ” 172 99. Erica cerinthoides L. var. coronata . - + + + + + + + :+ ” 190 93. Ficus cerasiformis PARMENTIER :+ + + + : + + + + + + + 168 94. Grenadier de Mwe Legrelle d’Hanis, var. à fleurs pleines . . » 156 95. Hardenbergia Makoyana (hybrida) . . + + - + + + + + + ” 179 + ape SD. à es se + +. 157 37. 38-59. 40. 4. TABLE DES MATIÈRES, . Leschenaultia biloba Linpz. var. Huntsii . Lupinus insignis (hybridus) . . Musschia Wollastoni R. T. Lowe . . Passiflore Impératrice Eugénie (hybride) . Pelecyphora aselliformis Enrens. . Pétunias variés (Bouquets de) (double) . Poire Général Totleben : RÉ EN de . Prunus (sinensis) japonica Tauxs., dors AO PO. «+ 1% . Rhododendrum azaleoïdes, var. crispiflorum — Boothii NuTrazz. : _ Bylsianum (hybridum) (double) Swainsona Lessertiæfolia DC. Tydæa (Variétés hybrides de) 42, Vanda Cathearti Lino. è 43, Wisteria sinensis DC. var. albiflora 5 Ensemble ble 43. Pi, au lieu de 36! PI. 489 » 163 » 471 » 175 » 166 » 167 » 191 » 181 » 174 » 155 ». 176 »_ 160 » 187 »_ 166 PLANCHES NOIRES ET VIGNETTES, Vue de la Serre à Palmiers du Jardin royal de Kew . Portrait de M. de Martius. Port de la Musschia Wollastoni. _— du Syagrus cocoides . Figures analytiques dudit . _ de l’'Andromeda fo : — du Costus Verschaffeltianus . — du Punica Granatum . — de l'Jris Kæmpferi . PLANTES RECOMMANDÉES. Agapetes buxifolia Nurrazr 6 : Anthacantha (Euphorbia) Desmetiana Cu. + Azalea ovata Linpz. Begonia Schlumbergeriana Cu. L. Caladium argyrites Can. L. argyrospilum Ca. L. Brongniartii Cn. L. Chantinii Cu. L. hastatum Ca. L. . , Houlletii Cu. L. Neumannii Ca, L. . subrotundum Cu. L. thripedestum Cu. L. Misc. face page 1 » » » 52 Texte PI, 171 Misc. face page 54 » » » 56 Texte PI 162 » FT Texte, 6° verso, » 156 Texte, 9e verso, » 157 Misc. page 5 ” » 64 » » 7% ” » 61 » » D7 » » 59 » »n 58 » n 1 » » 61 » ». D9 » » 58 ‘ » » 60 » » _D9 TABLE DES MATIÈRES, Caladium Verschaffeltii Cu. L. Camellia rosæflora W. Hook. Campanula strigosa Russez. Cattleya granulosa Line. Cereus elegans Ca. L. — Duledevanti Ca. L. — trigonus Haw . . . . Cœlogyne Schilleriana Reicus. f. Colletia cruciata Hook. et AR. Cordia ipomææflora W. Hoox. Cosmanthus grandiflorus BeNnT. Cypripedium Fairieanum Linpr. Dasylirium glaucophyllum W. Hook. Dendrobium pulchellum HEnst, à Dillenia speciosa Tauns. Fa Echinocactus hemifossus Ca. L. . . Eichornia tricolor SCUBERT. Epigynium acuminatum KLorzsen . Eugenia luma Berc. Euphorbia Hermentiana Cu. L. . - . . . - Gaultheria discolor NurTraiz . ; Gesneria Donkelaariana (hybrida) Cu. L. Gustavia insignis Lainp.? Hydrangea cyonema Nurraiz. lex Fortunei Lip. . . . _ Inga macrophylla HB. et K. . Ismelia Broussonetii SCHULTZ. Isotoma senecionides DC. Kefersteinia graminea Reicus. f. . Mamillaria inclinis Cu. L. . . . . . . Myrrhinium sarcopetalum Cu. L. . Oncidium Limminghei Evo. Morr. 3 Orchis foliosa SOLAND. . . Ouvirandra Bernicriana Dcsxe. Peirescia undulata Cu. L. . . Pentstemon Jaffrayanus W. Hook. . . . . Polygonatum roseum Kunra . . Philadelphus californicus Benru. Philodendrum erubescens G. Kocu. Rhipsalis Houlletiana Cu. L. Rhododendrum argenteum J. D. Hook. 653 —— Griffithianum ver. Aucklandi W. Hook. Misc. page » » » » » » » » » >» » » » » ” » » » > » » > » » » » » » » » » > » » » » » » » » » » Ê] » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 96 /_ TABLE DES MATIÈRES, Salvia candelabrum Boissier . : Saxifraga purpurascens J. D. Hook. et Pour. Schlumbergera epiphylloides Ca. L. Sonerila speciosa ZENKER Syagrus cocoides Marr. Uroskinnera spectabilis LinpL. Xyphidium floribundum SwarTz. Misc. page 18 NOMENCLATURE BOTANIQUE ET HORTICOLE. » 76 (Linguistique, Synonymie, Genres nouveaux, Révision des Genres, elc.) — Amélioration des plantes sauvages par la culture — Quel est le type vrai de nos Rhododendrum d’air libre? — D'après la coutume botanique qui doit désormais faire loi, le nom de la famille doit être dérivé de l’un de ses genres les plus vulgaires. Donc Punicaceæ au lieu de Granatées (il n’y a pas de genre Granatum). — Généralités botaniques, littéraires et industrielles au sujet du Grenadier (1). — D’après la nature de son fruit, le Grenadier doit consti- tuer une famille distincte. . . . . . — Généralités littéraires, horticoles et inétattiiles au + des Fra: — Le genre Phæostoma (S Cartia) de w. Spach doit-il être doper. . ": , — L'Andromeda formosa Hoëk. doit-il denis le Coañs- staphylis formosa Nos. Dissertation à ce sujet . — Étymologie mythologique de l'Andromeda — Arctostaphylos Apaxs. est un barbarisme. — Généralités botaniques du genre Lupin . — On doit considérer seulement comme éintroducteur d’une plante celui qui l'envoie du pays natal, et non celui qui la reçoit le premier. . . . . — L'Hortus europæanus universalis ([ustr. hort. IV. Mise. . Texte PI. 165. Note(1). . Texte PI. 166. Observ. Texte PI, 167. p. 8) attend un MÉcÈèe, 4 — On doit écrire Wisteria et non Wistaria . . . — Vicissitudes des modes en Horticulture Texte PI, 155 verso. ibid, PI, 156. Eryw. tbid. Texte. ibid. 4e verso. Texte PI, 157. Texte PI. 159. Texte PI. 162. ibid. Note (1). ibid. Note (5). Texte PI, 165. Texte PI. 164. Note (1) verso. (1) Nous avons omis de dire que le fruit du Grenadier avait été pris comme emblème dans divers corps de nos armées anciennes et modernes. On sait qu’autrefois les Grenadiers étaient armés de petites bombes portatives, qu'ils Jançaient sur les ennemis et qui éclataient en tuant ou en blessan! ceux-ci; à sa malu- rité, la grenade végétale éclate de même , se fend et laisse éparpiller ses graines; de là sans doute l’allu- sion guerrière, TABLÈ DES MATIÈRES. 97 — Quelle est l’histoire et la pue es ” Ficus cerasr- formis ? . : — L'enveloppe flotte: unique des Prôtéoss doit être con- sidérée plutôt comme une corolle qu'un calyce !. — Les Césalpiniées et les Mimosées diffèrent assez des Faba- cées, pour être adoptées comme familles distinctes. — Quelle est la vraie nature des filaments ou ligules des Texte PI. 168. . Texte PI, 172. Note(t). . Texte PI.173. Note({). Passiflorées? . . . . . + . « Texte PI. 175. Note (1) fin. — Les botanistes ne sont pas encore Re sur la nature des parties constituantes florales des Zingibéracées. Texte PL, 177. Note (1) recto. Texte PI, 185. ibid. Note (1) recto. — Étymologie du genre Caladium . a — Encore une fois un scape n’est pas une hampe — Chez certains genres de Cactacées, le mot tubercule (ma- milla de quelques auteurs) doit être remplacé par le mot Podarium; pourquoi ? 6 — Nature vraie des corpuscules bifariés des M (po- daires !) de la Pelecyphora aselliformis . — Goodenia, Goodenovia, etc., sont des barbarismes ; ortho- S'EPRO US CE RE ne ie sx. + … … — Généralités botaniques et horticoles du genre Erica — Un mot sur le pédantisme en fait de nomenclature bota- nique et horticole à l’occasion du nom générique Uroskinnera . Eee — Pour désigner l'appareil génétal des Orchidées, pourquoi employer le mot trivial colonne, au lieu d’un autre plus approprié, comme gynostème, par exemple — Fructification du Cereus Martini . . . . . ee — L'Androcentrum multiflorum Cu. L. est une des princi- pales introductions de M. Bridges . . . . . . — Découverte du Torreya grandis en Chine . . . . . — Caractères génériques du Schlumbergera, nouveau genre de la famille des Cactacées, et histoire du type . — Un mot sur la distinction du calyce et de la corolle. . . — Observation critique sur le mot Dasylirion où Dasylirium. — Quatrième et jolie espèce à ajouter au genre Myrrhinium (M. sarcopetalum Cu. L.). . . ‘ ‘es — Aperçu de la ne — autour des Cratères üe l'ile de Java . — De la plantation ds jus colonies terrains d'ébrés à Gutta-percha — Floraison de la Pelecyphora aselliformis W. Teate, pi. 186). — Fructification de l’Astrocaryum rostratum — Synonymie complète du Xyphidium floribundum . Texte PI.186. Note (2). ibid. Note(#). Texte PI. 189. Note (2). Texte PI. 190. Misc. p. 5. Note (2). p. 8. Note (1). p. 12 p. 14. Note (2). p.21. p. 24. p. 50. Note (1). p. 55. p. 58. 98 TABLE DES MATIÈRES. | Tableau emblématique des fleurs (leurs noms vulgaires et botaniques, leur signification) . . . . . . , Misc. p.50 el 84. — Notice sur M, de Martius. . . . : : sp 0z — Le nom de la famille des Palmiers doit être priééniss et non Palmacées, puisqu'il n’y a pas de genre Palma OS RE OU M rs eus on eo » _p.b4. rs" RADOURE GE RUES SYOP » p. 54-55. — M. Schott I. c. a adopté comme espèces diverses variétés I D à 1 ann: # D: bl — Le Caladium picturatum de M. Linden est une espèce , RS Sr pp: bi. — L'auteur appèle l'attention des bétinistes sur la valeur de son genre Anthacantha (Euphorbiacées), formé des cspèces céréastres d'Euphorbia, chez lequel le pédon- cule persiste et devient un aiguillon . . . + +. pP:bt — Caractères spécifiques du Philadelphicus nds: à » _p. 65. PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE, Persistance et végétation du scape chez un Adromischus; ce curieux fait est équivalent au développement de bul- billes dans l’aisselle des bractées chez quelques Mono- cotylédones (Agave, Lilium, ete.). . . . . . . Misc. p.42. Métamorphoses des Céréales . , . . ,. . . rs D ÿ/1. Rare et curieux exemple de Morphologie végétale ir nm D. 70 Ovaire et ovules du Costus . . . . Charact. specif. Texte PI. 177, et note (1). HORTICULTURE. — 11 scrait préférable d'élever les Rosiers francs de pied, plutôt qu’en tête sur sauvageon à tige nue . Texte PL. 155 verso, nole (2). — Quelques mots sur la Serre à Palmiers du Jardin royal de Kew et sur les Serres. du Jardin botanique de StPétersbourg . . . . : sis vo M D. — Vœux pour l'achèvement des ne du pee impérial d'Histoire naturelle de Paris. . . . . . . . . ibid. note (1). PE PO à 5: v ; . ss AU. 1. Eh — Priorité réclamée dans l'hybridation des Glayeuts us Nr M 10 — Du choix des Églantiers comme sujets . . . . » p.42, (Voyez la note (2) du texte de la Planche 153). — Des contes de la Mère POie en horticulture, à l’occasion de la floraison de l’Agave americana . . . ; » p.67 et 74. — Absurdités horticoles qu’admettent trop nn Fes journaux politiques ou littéraires . . . , . . . » p.68 ct 69. TABLE DES MATIÈRES. 99 = Ours GS OFrGales . +. 4. . +. . NU D I — Avis important ct essentiellement national aux horticul- teurs belges RS ide cn » p.78, note (l). — Le mérite des Aroïdées (Aracées !) n’est pas assez connu. » p.79. Culture mer. ER, 2 To EE 18, fn. TR ROM. 5: Ve sur s s » 157, » » de la Clarkia pulchella (marginata) . . * . . » » 4159, » » d6 lAndromada, formes: : : 507 € Gin » » 4162, » ” de l'Amygdalus persica, ele. . . .. . . . » +» 165, » » de la Wisteria sinensis flore albo . . . . . . » » 166, » AR DS RG ER | » » 168, » » Malo Moi o 5: ui". ” NT ” do Choniés Dent" =. eu. : » » 473, » » de la Passiflore Impératrice Eugénie . . . . . » ». 173, ». ” de la Swainsonia Lessertiæfolia. . . . . . . ” » 176, . ” du Costus Verschaffeltianus . . . .. .. . .. » nos lz fs 0 » du Prunus japonica fl. albo pl. . . . . . . » » 185, » » des Cole 1 es ch 6 à 0 » » 185, » » de la Pelecyphora aselliformis . . . . . . . » » 186, » » de la Leschenaultia biloba, var. Hunts. . . . » » 189, » » des ris: 5 00, cop ie ons Res en » 190, » BIBLIOGRAPIE (!). Septième et huitième Mémoires sur la famille des Fougè- res, cie, par M, À. L. FER... . , . . . Misc. page 55, Catalogue méthodique des Fougères et des Lycopodiacées DU ANEIQUU, JET 10 MEME 7: © « + + « » ibid. NÉCROLOGIE. Mort du Docteur Royce (Notice) . . . . . . . . . Misc. page 15. » du Duc ps Devonsaime (Notice). . . . . . . . » » 44 » de M. Anpré DonreLaar (Notice) . . . . . . . » » 20 et %6. » de M. Henry Gazsorri (Notice). , . . . . . . » N 21. Ne Me ROM ROM Ne ie en + » » 45 SE EE RE 5 ee + + ” r 90 DNS M D us à ne ni x . » » - (1) Nous ne pouvons rendre compte que des ouvrages que nous adressent direc- tement leurs auteurs! et nous devons faire observer que la grande publicité de ce recueil leur est extrêmement avantageuse. Un seul exemplaire suffit. ERRATA, “ Texte, PI. 166. Cnanacr. GENER. à l'alinéa, au lieu de scandenles, lisez scandentes. Misc. p. 7. Oncidium Limminghei Cu. Monren; lisez En. Monren (Edouard). »__p. 55, ligne 16. Au lieu de 0,31-41, lisez 0,034-41. » pp. 56, ligne 4. Au lieu de 0,50, lisez 0,050. » p. 57, ligne 18. Au lieu de varieqata, lisez variegata. » p. 57, ligne 27. Après fleurs, ajoutez solitaires. » pp. 44, ligne 51. Au lieu de 0,65-6, lisez 0,05-6. » p. 47, ligne 22. Au lieu de détruisaient, lisez détruisait. : » _p. 49, ligne 50. Au lieu de 0,027—0,54, lizez 0,027 —054. » p. 52, ligne 4. Au lieu de curieux, lisez envieux. » _p. 56, ligne 11. Au lieu de dans, lisez sans. p. 87, note (1). Au lieu de bien que l’Académie, lisez bien que de l’Académie. Etc. Etc. L'auteur réclame humblement l'indulgence de ses bienveillants lecteurs pour toutes les autres fautes typographiques qui ne seraient pas signalées ici; quant aux fautes scientifiques, qui lui seraient échappées invita Minerva, IL SERA BIEN HEU- REUX, qu’on veuille les lui signaler pour les corriger AU PLUS viTE !!! Ca. L.