A'ILLLSRATION HORTICOUE DARBUSAEAMION HORTIGORE, JOURNAL SPÉCIAL DES SERRES ET DES JARDINS, ou CHOIX RAISONNÉ DES PLANTES LES PLUS INTÉRESSANTES SOUS LE RAPPORT ORNEMENTAL, COMPRENANT LEUR HISTOIRE COMPLÈTE, LEUR ÉTYMOLOGIE, LEUR SYNONYMIE, LEUR DESCRIPTION COMPARÉE, LEUR FIGURE, LEUR CULTURE, ETC…s ETC.3 RÉDIGÉ PAR CH. LEWAIRE, Professeur de Botanique; Membre honoraire et correspondant de diverses Sociétés savantes, ET PUBLIÉ PAR AMBROISE VERSCHAFFELT, Horticulteur; Éditeur de la Nouvelle Iconographie des Camellias. — 3 à Seisième Volume. # (OU SIXIÈME DE LA DEUXIÈME SÉRIE.) GAND, IMPRIMERIE ET LITHOGRAPHIE DE E. ET S. GYSELYNCK, Rue des Peignes, 38. : 18569. Etb.Lith de L.Stroôbant, à Gand. ‘ | ‘THOMSON’S GOLDEN CHAMPION GRAPE. | dent — | Lee - LILLUSTRATION HORTICOLE, (Te XVI DE L'OUVRAGE ENTIER, OU VI DE LA DEUXIÈME SÉRIE.) ———"“mnots— Planche 578. RAININ CHAMPION DORÉ DE THONNON, (THOMSON'S GOLDEN CHAMPION GRAPE.) SARA PSS PAL D La Vigne, et conséquemment le Vin, ont été connus de toute anti- quité, comme le prouvent les livres qui ont survécu aux siècles (Zndous, Egyptiens, Chaldéens, Sanscrits, Hébreux, etc., etc.). Qui les a découverts? Personne et tout le monde ! ceci est logique. Il est remar- quable qu'en grec et én latin, et par suite dans les langues moder- nes, ce végétal et son produit aient reçu des noms différents. Chez les Grecs, la Vigne s'appelait œwrcaos; le Vin ses (prononcez ænos!); chez les Latins Vitis, Vinum; d'où nous avons fait Vigne et Vin (Étymologies restées inconnues). ‘Chez ces deux peuples, leurs livres abondent en citations; on y vante la fertilité de la Vigne, l'excellence de son produit, ses bienfaits et aussi les excès qui en résultent; on en cite les principales variétés, celles surtout du fameux Falerne, si vanté par le sensuel Horace. Nous devons forcément nous restreindre, car pour développer convenablement un tel sujet, un volume entier de l’Alustration horti- cole suffirait à peine; nous devons donc, à notre grand regret, nous abstenir, la nature de notre recueil ne permettant guère d'enrichir notre texte de ces citations poétiques, lesquelles, pour quelques-uns de nos lecteurs, auraient bien leur raison d'être, en leur rappelant leurs humanités ! Non omnes enim in Arcadia! Le divin Homère (1), _ décrivant les célèbres jardins d'Alcinoüs (dans l'ile de Corcyre, aujourd'hui Corrou), célèbre la fertilité de la Vigne qui y était cultivée (Voir Odyssée, Lib. VII. v. 122-126). Le plus épicurien de tous les poètes, le charmant Anacréon, pouvait-il ne pas chanter le produit de la Vigne? (Odes x1x. xxvI. XVII. XXXIX. XLI. etc.). Horace, son gracieux émule en sensualité, (t) Un de nos meilleurs poètes, Delille, a dit : Trois mille ans ont passé sur la cendre d'Homére, Et depuis trois mille ans, Homére respecté, Est jeune encore de gloire et d’immortalité. Paroles aussi vraies que bien senties. Et c’est ce grec que certains esprits superficiels voudraient rayer de l’enseignement rationnel (Proh’ pudor ! serait-ce parce qu'ils ne le savent pas?) ! TOM, XVI, — JANV, 1869. { RAISIN CHAMPION DORÉ DE THOMSON. a célébré le Vin (lire, par exemple, sa charmante ode xxt, lib. IT, ad amphoram suam !). cr Tous les poètes latins, anciens et modernes, ont chanté à l'envi la Vigne et le Vin; leurs littérateurs s'en sont également fort oC- cupés; et on lit dans Pline de longs détails sur les espèces de Rai- sins cultivés de son temps, sur les qualités diverses des Vins d'alors et les procédés de culture qui leur convenaient. Dans ses immortelles Géorgiques, le Prince des poètes latins, l'inimitable et inimité Virgile, en parle en maints endroits, et en conseille la cul- ture sur les ormeaux, é PARLE Ulmis adjungere vites, en tonnelles, etc.; ce qui se voit encore de nos jours en Italie. Il dit avec raison : Vitis ut arboribus decori est ut vitibus uvæ ; RES OS PRE, PE NE CE NTI EONER P AS ve MU Ne AN E e series es ss ses». . apertos Bacchus amat colles. : Elle se plait sur les collines au soleil exposées. Nous regrettons de ne pouvoir nous étendre davantage sur ce vaste sujet : récapituler, examiner, comparer tout ce qui a été _ écrit, serait un beau et grand livre à faire. Nous devons nous bor- ner à ce qui précède, et de citer un ou deux exemples authentiques de l'énorme développement que, dans de bonnes conditions clima- tologiques et locales, la Vigne peut acquérir, quelles quantités de raisins elle peut produire: et peut-être nos lecteurs auront-ils quel- que plaisir en lisant ce qui suit: On lit dans Pline (Zist. natur., Ub. XIV, cap. 1) : Una Vitis Rome, in Liviæ portibus subdiales in ambulationes umbrosis pergqulis opacat ; eadem duodenis musti amphoris fæcunda (1). Dans les Mémoires de l'Académie des Sciences de Paris (1837), on lit, qu'en 1720, un menuisier, nommé Billot, à Besançon, planta dans un coin de sa maison un sarment de Muscat blane, qui bientôt s'étendit sur les murs et sur le toit, où cet industriel construisit une galerie en bois de sept pieds de long sur neuf de large, pour en soutenir les branches; que de là, ce cep gagna les maisons voi- sines qu'il couvrit également de ses rameaux. En 1731, cette Vigne produisit 4206 grappes de raisins ; elle continua à se développer: et enfin prit un tel accroissement qu'elle fournissait au propriétaire tout le raisin dont il avait be : raisi L 1! avait besoin pour sa consommation (et certes pour celle d’autres) et en plus un muid de vin par année. Mais tout (9 « Une seule Vigne à Rome, sur les portiques du palais de Livie, ombrage sur des tonnelles les promenades publiques; elle fournit douze amphores de vin. » L’amphore contenait environ trente-huit litres de nos jours. Pline, en outre, dans de nombreux chapitres, s'étend sur les différentes espèces de Vignes et de Vins connus de son temps, sur leurs mérites divers, ete. RAISIN CHAMPION DORÉ DE THOMSON. ce qui précède n’est rien, en comparaison de ce passage de la Bible, où il est dit que Moïse, ayant envoyé des émissaires dans le pays de Chanaan (Palestine), Terre Promise (qu'hélas, il ne devait pas voir), deux d'entre eux rapportèrent une grappe de raisin, laquelle suspendue par une gaule sur leurs épaules, ils avaient peine à porter. EXAGÉRATION POËTIQUE, sans doute, mais qui exprime bien l'ex- trême fertilité de la Vigne dans ces contrées. « Le tronc des Vignes devient quelquefois très gros. Strabon rap- porte qu'il y avait dans la Margiane (contrée d’Asie, arrosée par le Margus, etc., et célèbre par ses monstrueux raisins !) des Vignes dont deux hommes ne pouvaient embrasser le tronc. Les portes de Ravenne (Italie) sont construites en bois de vigne, En eu planches ont plus de trois mètres de longueur sur quatre décimêtres d’épais- seur. Rosier, dans son Dictionnaire d'Agriculture, parle d'une Vigne dont le tronc au-dessus du sol mesurait plus d'un mètre. » « Le bois de la Vigne est extrêmement dur, d'un grain fin, uni et susceptible de recevoir un beau poli. Les industriels (tourneurs, ébénistes, etc.) s'en servent avec avantage; on prétend qu'il se con- serve pendant des siècles. Pline dit qu'il a vu à Populonia (aujour- d'hui Piombino) une statue de Jupiter taillée dans ce bois, qui existait _ déjà depuis plusieurs siècles, et était encore intacte de son temps; qu'un temple de Junon, à Métaponte (aujourd'hui Torre di Mare), dont les colonnes avaient été taillées dans des Vignes; qu'on arrivait, de son temps encore, à Ephèse, jusque sur le toit du temple de Diane par des degrés taillés dans une seule Vigne tirée de Chypre, con- trée, où elle acquiert ses plus grandes proportions, Etiam nunc scalis tectum Ephesiæ Dianæ scanditur vite una Cypria,.….. » (POIRET, Hist. d. PI. VI. 221. DesronT. Hist. Arbr. et Arbr., etc., cum nostris additam.). Etc. etc. Nous n’entreprendrons pas de nous lancer même dans le plus sommaire historique de la culture de la Vigne dans les temps mo- dernes; on sait qu'elle est cultivée aujourd'hui dans toutes les con- trées du globe, là même où ses produits ne mûrissent qu'à l'abri des serres et d’une chaleur artificielle ; qu ‘elle a fourni des variétés innombrables, etc., etc. L'Illustration horticole ne pouvait manquer de s’en occuper quelque peu; et déjà dans plusieurs volumes (IV. VIII. XII) elle à publié avec figures des notices sur d'excellents Raisins : Hambourg doré de Stockwood; Muscat de Bowood; nouveau Muscat noir de Hambourg; Royal de Hambourg; Raisin royal de Vineyard; aujourd’hui nous en publions un, véritablement extraordinaire par l'énorme grosseur de ses grappes (l), le volume extraordinaire également de ses grains d'un blond doré, et dont on vante l'exquise saveur, la maturité (1) Celle représentée dans la figure ci-contre est choisie past les moyennes. RAISIN CHAMPION DORE DE THOMSON. précoce et la longue conservation, à l'instar de l'ancien Frankenthal. Le Thomson’s Golden Champion Grape a été gagné, comme son nom l'indique, par M. Thomson, jardinier du duc de.Buccleugh, il y a cinq ans, au château de Dalkeith (Ecosse), et serait le produit d'une fécondation entre le Champion grape Hamburgh et le Bowood Muscat (ci-dessus nommés), et vient d'être mis dans le commerce par MM. Osborn et fils, de Fulham, près de Londres. M. A. Ver- schaffelt, dans l'intérêt de sa clientelle, s'empresse de mettre à sa disposition les individus dont il a fait provision. À ce sujet, nous ne pouvons pas ne pas annoncer, à cette occa- sion, que notre éditeur vient de faire construire une vaste serre, destinée spécialement à la culture des vignes, dont il a rassemblé, dans un but d'expérimentation, les variétés réputées les plus exqui- ses; et là, véritable école de raisins, les amateurs pourront, de visu et surtout de gustu, en apprécier et juger les qualités, pour ne point acheter chat en poche. RÉ : Glanures, NAN ,”, Sed fugit interea, fugit irreparabile Temps, a dit Virgile. Cependant le temps fuit et fuit irréparable ! Vérité, dont la jeunesse se rit, dont l’âge mûr fait peu de cas, dont la vieil- lesse, hélas! seule se soucie. LE . Donc le temps vole, et rappelons à nos lecteurs que la grande Æzxposition internationale d'Horticulture de St-Pétersbourg (Exposition, certes, d'une importance toute spéciale) s'ouvrira le 2/17 mai pro- chain, pour fermer le 10/31 du même mois. Elle est conçue dans des proportions grandioses, et dignes d'un pays tel que le grand Empire russe (Voir T° XV, 2° recto, PL. 568). Le nom du rédacteur de l’AUustration horticole figure un des pre- - miers parmi les jurés. : + Grande Exposition internationale d'Horticulture, qui aura lieu à Hambourg (1) du 2 au 12 septembre 1869 (et Congrès des horticul- teurs et fleuristes, des botanistes allemands; et, il est à peine besoin de le dire, des autres nations). Nous venons de recevoir le Rooms de cette extraordinaire Exhibition (nos voisins se piquent de la plus honorable émulation et font les choses…. au maximum de la grandiosité!). : Nous n'en dirons qu'un mot, mais il sera caractéristique : le dit Programme est formulé en huit pages in-folio, à trois colonnes ; 404 (et même 408) concours sont indiqués, et comprennent tout ce que com- ortent l'horticulture et les industries qui en sont le complément. uel déluge de médailles en métaux précieux. Il y a des prix de : Thalers : 500, 250, 100, 50, 25, 15, etc., etc. … Nous ne sachons pas que les jurés aient encore été désignés. (*) Nous en avons dit un mot, ci-dessus, Te XV, verso, PI. 57ÿ.. a — 4 P. Stroobant, ad nat. panx.in Horto Versch.. | | | ou. | | Etub. Lith. de L.Swrooant, à Gand. PÆONIA(OFFICINALIS) AUREO-LIMBATA | V0. pe. rs Fe 7. Resa UT SA de RER Be Planche 579. PAUNA OFPALN, van. AURBO-LINBATA. PIVOINE OFFICINALE, V. bordée de jaune d’or. ÉTYM. Voyez ci-dessus, Tome VIFS, sub PI. 236, une dissertation à ce sujet. RANUNCULACEÆ ( HELLEBOREZ. CHARACT. GENER. V. ibidem, ubi | menta in petala transformata numerosis- diffuse expositi fuerunt. sima adsunt omnia aurco-limbata. CHARACT. SPECIF, lidem ac Pæo- Pæonia officinalis L. v. aureo-lim- ni officinalis, cujns est genuina varietas | bata. Nostra tabula 379. floribus plenis quorum staminum fila- Le type de la magnifique variété qui fait le sujet de cet article, la P. officinalis de Linné, est, quant à son identité vraie, primitive, enveloppé des plus épaisses ténèbres; nulle plante, dans tout le système, ne présente au botaniste une incertitude spécifique aussi compliquée, aussi obscure! Nulle plante n'aurait produit autant de variétés, regardées comme autant de genres distincts par les auteurs, Pour nous résumer à ce sujet, De Candolle, dans son Regni vegetabilis Systema naturale (dont le temps et l'impitoyable mort ont interrompu la continuation ({)), énumère en synonymie une nom- breuse liste de variétés ou d'espèces qu'il a trouvées dans lés auteurs jusqu'à lui (1818). Spach (Véget. phanér. VIL. p. 401-405), qui nous semble avoir fait une étude sérieuse de cette espèce, adjoint au type (resté inconnu, il faut le dire!) plus de quarante espèces réputées telles, décrites et figurées par divers auteurs qu’il cite, mais sans critiques différentielles (ce qui est fort regrettable), et voici comment il les répartit : | LAN ee ER RARE A. FOLIOLES LOBÉES OU LACINIÉES, — P. officinalis æ& L. Ÿ sous-variétés : folioles vertes sur les deux faces. TT — folioles glauques sur les deux faces, soit seulement en dessous, Si FOLIÔLES INDIVISÉES. — P. officinalis £ L. (2). Nous renvoyons forcément nos lecteurs, pour juger de la question, à recourir à l'ouvrage d'En. Spacx, en fesant observer qu'il est re- grettable de n'avoir pas fait concorder, avec critiques au besoin, son (!) Pour une si grande œuvre, la vie humaine eût dû être néÉcurLée! Le (?) L'auteur ajoute en note (1. c. p. 405) une observation critique, dont il est bon de faire profit. « Malgré cette synonymie, dit-il, déjà si riche (plus de 40 espèces, nous l’avons dit), les amateurs trouveront encore dans les innombrables variétés du P. officinulis, ample matière à l'établissement de quantités d'espèces nouvelles, TOUT AUSSI VALABLES que celles que nous réunissons ci-dessus. » Fr PÆONIA OFFICINALIS, var. aureo-limbatu. * énorme synonymie avec celle rapportée par le savant botaniste franco-génevois. Quoi qu'il en $oit, la Pivoine, dite officinale, croît spontanément dans les prés boisés de l'Europe, dans les Pyrénées, la Provence, le Dauphiné, la Suisse, la Bavière, la Grèce, l'ile de Crête, etc., etc.: enfin dans toute l'Europe tempérée et surtout méridionale, L'épi- thète officinale fait allusion à des propriétés thérapeutiqués, tombées complètement de nos jours en oubli. Si nos lecteurs veulent bien se reporter à l'article que nous avons publié au sujet d'une fort belle Pivoine en arbre (Pæonia Mou-tan Alexandre II), ils trouveront là un article général historique et phi- lologique sur les Pivoines, qu'ils n'ont peut-être pas oublié et qui plaira, nous l’espérons, à ceux d’entre eux qui n'en auraient pas eu jusqu'ici connaissance (1. c. T° VII. PI. 236. Mars 1860 (1). # De toutes les variétés naturelles où hybridées de la Pivoine ofji- cinale, il n'en est aucune qui puisse être comparée, pour la beauté, à celle qui fait le sujet de notre article. Comme chez la plupart d'entre elles, toutes ces nombreuses étamines, propres à l'espèce, se sont chez elles transformées en ligules pétaloïdes (on sait que cette transformation, généralement complète, rend ces plantes pres- que toujours infertiles), du même coloris pourpre éclatant que les pétales normaux externes; mais, fait fort curieux et d'une haute importance physiologique, chacune de ces ligules, du milieu au moins au sommet, est bordé de jaune d'or, vestiges évidents des anthères dégénérées : circonstance qui fait de cette plante un objet jardinique de toute beauté et la laisse, nous l'avons dit, sans rivale parmi ses nombreuses sœurs. 2e | | Elle à été gagnée de semis par M. Arnould, pépiniériste, à Nancy, qui en a cédé le stock entier à notre éditeur: celui-ci la tient à la disposition de ses nombreux et honorables clients. Est-il utile d'ajouter qu'elle est tout aussi rustique que le type et ses innombrables variétés ? | (*) Aux citations d'auteurs et d’espé es, ctc., nous devons ajouter ici sur le même sujet, un article que nous avons omis par mégarde, article intéressant, dû à feu le Prince de Salm, grand amateur et connaisseur de Pivoines, V. Hort. Dyck, Annot, p. 564-371 (1834). RE ce TE : Den nn ee, 0 Re qe, d. à (an ant, a 00 de L.S À! ,Lith 1b PL Run e) Î € -C = € ae, VAR, GLAUCOPHYLLA. ae same ? (Set è )' LR j, ë Y te Gand. à . Hith. de L. Stroobant, a Êt CUPRESSUS MACROCARPA, FOLIIS VARIEGATIS. G EAN — OUT Pl C | + CUPRESSUS MACROCARPA, foliis variegatis. fères, où il se fait remarquer par l'élégance de son port. La variété à feuilles panachées, qui fait surtout le sujet de notre article, a été trouvée dans un semis en Angleterre, et envoyée pour la première fois, à ce qu'il semble, à M. Aug. Van Geert, horticulteur, à Gand. Groupe de fruits du Cupressus macrocarpa, empruntée au Journal de la Société d'Horticulture de Londres (1. c.). MISCELLANÉES. SLBLLOBGRAPEHLR PPPAAPPITS LES CACTÉES. Histoire, Patrie, Organes de Végétation, Inflorescence et Culture, ete. (1). Par Cu. LEMAIRE. Nous avons toujours appelé, sur nos travaux botaniques et hor- ticoles, une critique raisonnée, mais juste et impartiale, et par cela même bienveillante. Nous sommes profondément reconnaissant aux écrivains, nos honorables confrères, qui ont bien voulu en rendu compte. (t) Un petit volume in-18, 140 pages, avec 11 figures, fesant partie de la Biblio- thèque du Jardinier, ouvrage dont nous avons parlé maintes fois. Paris, librairie agricole de la Maison rustique (rue Jacob, 26). Fr. 1-25!!! MISCELLANÉES. Nous nous contenterons à ce sujet de reproduire le jugement w’en à fait notre savant confrère, M. TH. MASTERS, principal ré-. acteur de l'excellent Gardener’s Chronicle (février 6, 1869) : juge- ment un peu sévère, peut-être, mais équitable à la fois, un peu trop sommaire, et dans lequel nous aurions voulu voir l'auteur discuter, combattre nos opinions, et justifier sa critique. Nous traduisons lit- téralement : Tres « Pour un pe plus d’un shilling, nous avons un abrégé (epitome) » CAPITAL de l’état présent de nos connaissances en ce qui concerne » le genre Cactus et ses alliés; nous disons ceci en toute sincérité, » Sans nous associer entièrement à toutes les assertions de M. Le- » maire, et en protestant contre le nombre des genres qu’il admet. » Ceci, après tout, est une opinion individuelle, très nettement ex- » primée; et quant à ce qui concerne les besoins de l'Horticulture, il » est bon de posséder des sections bien marquées. L'auteur donne » un compte-rendu général de la conformation de ces étranges » plantes, y joint une classification des genres, avec leurs carac- - tères distinctifs, énumère les principales espèces, donne un cha- » pitre sur leur culture, sur les insectes qui leur nuisent, et enfin » une liste des principaux ouvrages publiés sur cette famille natu- » relle. Quand nous aurons ajouté que l'ouvrage est orné de quel- » ques vignettes, nous croyons en avoir dit assez pour engager tous » les amateurs de Cactées à dépenser un shilling pour se procurer ce » petit volume... » "PRE E Nous avons dit, et nous reconnaissons nous-même que le nombre de genres que nous avons admis est peut-être un peu trop granes nous fesons bon marché de quelques-uns; mais la plupart d'entre eux sont fondés sur des caractères botaniques s | nécessités de la Science, et ceux-là nous les 1 et rostro! Ils Sont INCONTESTABLES, BOTANIQUEMENT DIT. T par exemple: Melocactus, Mamillaria, Pelecyphora, Anh Echinocactus, Astrophytum, Echinocereus, Aporocactus, Cleistocactus, Pilocereus, Cereus, Schlumbergera, Epiphyllum, Hariota, Consolea. Quant aux autres, leur raison d’étre peut étre contestée : et c'est ce _ Que nous examinerons rigoureusement dans notre Cactearum Mono- nb Tentamen, si nous aurons ENFIN l'heureuse chance de le Au moment du tirage de cette feuille, nous parvient le numéro du 1° avril de la Revue horticole (p. 132), contenant un intéressant article de notre savant confrère, M. NAuDIN, intitulé :'Les Cactées en plein air, dont nous recommandons la lecture aux amateurs judi- cieux de ces plantes, et qu’il termine en appréciant ainsi le petit livre dont il vient d'être question : gr » « Puisque je viens de toucher aux Cactées, j'en profiterai pour rappeler aux ama- teurs de ce groupe de plantes, qu’ils ont aujourd'hui un excellent guide dans un petit volume récemment publié par la Librairie agricole. C'est court, substantiel, clair et complet, tant au point de vue de la Science qu’à celui de la pratique. Il n’en pouvait étre autrement, puisque ce volume a pour auteur M. Ch. Lemaire, l’homme le plus compétent de cg en Cactalogie. Sa lecture toutefois fait regretter qu'un ouvrage du même auteur, beaucoup plus vaste et plus savant, et qui est Ie fruit de plus de vingt ans d'observations, n’ait pas encore trouvé un éditeur. » LAN "#5 PRE. Sn + LUS M ST OT ER sérieux, conformes aux maintenons unguibus sont, MISCELLANÉES. a 17 M: n PLANPES RLCOUNMANDÉLS. (EesPècEs naREs ou NOUVELLES.) PAAPIPPPPISS Camptopus Mannii. Cinchonaceæ $ Psychotrieæ. Nous avons ici affaire à un bel et très curieux arbrisseau, dont M. Hooker fils a cru devoir former un genre nouveau, dont il donne, outre les caractères génériques, une description spéciale et une figure (très médiocrement exécutée) dans le Botanical Magazine (t. 5755, february, 1869). Comme il n’en existe encore qu'une seule espèce, nous croyons devoir en reproduire ici et la diagnose générique et la description : la plante en vaut la peine! s Camptopus : CHARACT. GENER. Flores involucrati hermaphroditi. Calycis tubus brevis obeonieus, limbi ultra ovarium producti subeylindrici 3-6-fidi lobis lanceolatis erectis ciliatis. Corollæt ubulosæ coriaceæ extus glabræ tubo paulo ampliato limbo calÿcis duplo longiore, fauce intus ad insertionem staminum oreque villosis, lobis 5 ovatis vulvatis. Stamina 5 fauci corollæ inserta, filamentis subulatis; antheræ exsertæ dorso supra medium affixæ lineares obtusæ basi breviter bilobæ. Discus epi- gynus magnus globosus apice depressus. Ovarium 3-4-loculare; stylus brevis validus, stigmatis 5-4-lobi, lobis erectis oblongis intus papillosis; ovula in loculis solitaria ereCUREE POCIOS à: » Frutex glaberrimus Africæ occidentalis tropicæ incola, ramis crassis cylindricis lævibus, Folia ampla opposita breve crasseque petiolata obovata coriacea , Costa sub- tus crassa, nervis divergentibus. Stipulæ magnæ bifidæ foliaceæ deciduæ. Pedunculi rubri solilarii axillaris longissimi cernui apice erecti floriferi capitulum compositum mulliflorum involucrato-bractealum gerentes, bracteis orbicularibus concavis rubris nilidis. Flores albi breviler exserti densissime congesti. » 3. D, Hook, L. c. Nous continuons la version de l’auteur. « Ce très singulier arbrisseau, de serre chaude, a été découvert à Fernando-Po, par M. Mann, pendant ses dangereux voyages bota- niques sur la côte occidentale de l'Afrique tropicale, au service des jardins royaux botaniques (de Kew) et introduit par lui en 1863. Il a aussi été trouvé au vieux Calabar, sur la côte opposée, à Fernando- Po, par un correspondant du D' Balfour, d'Edimbourg, et à quis l'herbier Hookérien en doit un exemplaire desséché. Comme plante ornementale de serre chaude, il est remarquable par les dimensions, la beauté de son feuillage vert foncé avec une nervure rouge en dessous, ses bractées et ses pédoncules brillamment colorés; ces derniers, après avoir atteint un pied de longueur, se courbent en dehors et inférieurement au-delà du feuillage, se renflent tout-à- coup et se redressent au sommet pour supporter un bouquet de fleurs écarlates et blanches, d'un aspect frappant et fort gracieux. » La plante est arrivée à Kew, en 1864, et y a fleuri pour la première fois en novembre de l'an dernier (1868). Elle constitue un genre étroitement allié au Cephaelis, et en diffère par le port, des étamines exsertes, un ovaire 3-4-loculaire. TOME XVI, MISC. — MARS 1869. RER Qi 18 MISCELLANÉES. « Descripr. Arbrisseau atteignant quinze pieds de hauteur. Bran- ches robustes, cylindriques, vertes. Feuilles opposées, obovées et obovées-lancéolées, aiguës, atténuées en pétiole (celui-ci long de deux ou trois pouces), extrêmement glabres, coriaces ; nervure mé- diane robuste, rouge en dessous; nervules divergentes. Stipules gran- des, foliacées, décidues au-dessus de la base. Pédoncules axillaires, solitaires, longs de 8-12 pouces, écarlates, recourbés en dehors, puis pendants, épaissis et remontants au sommet, et portant un fascicule subglobuleux, dressé, de deux à cinq pouces de diamètre, composé de fleurs blanches (1), munies de nombreuses bractées géné- rales et partielles, orbiculaires, concaves, d'un rouge brillant. Fleurs drument serrées, brièvement exsertes, presque sessiles; bractéoles subulées. Tube calycinal très court, limbe cylindrique 5-6-fide; seg- ments ciliés. Tube de la corolle blanc, coriace, d’un 1}, à 3/4 de pouce de longueur; lobes étalés; gorge et bouche (!) velues. Ætamines ex- sertes. Disque très grand, presque globuleux. Ovaire 3-4-loculaire; style robuste; stigmate 3-4-lobé. » De tout ce qui précède (un peu confus, peut-être, mea non culpa), on concluera, ce nous semble, que c’est là une plante hautement ornementale, et qu’il faut espérer voir bientôt figurer dans les serres du continent. KHsæmpferia Parishii. Zingiberaceæ (?). Le genre Xæmpferia (ou Kämpferia), fondé par Linné en 1737 sur une Zingibéracée (X. Galanga), contient aujourd'hui une quinzaine d'espèces, tellement voisines entre elles, que plusieurs pourraient n'ètre regardées comme des variétés de telle ou telle autre, ou appartenir même à d'autres genres. De plus, le type de ce genre linnéen, que nous venons de nommer (V. Bot. Mag. t. 850), n'appar- tient certainement pas au Xæmpferia des botanistes modernes : port, - feuillage, fleurs : tout est fort différent. Ainsi la plante type de Linné mous paraît devoir appartenir plutôt au Maranta bicolor KER (Bot. Reg. t. 786). On nous excusera, nous l’espérons, de ne pouvoir dé- montrer ici complétement le fait, les documents nous manquent : mais il suffira à tout botaniste, à tout amateur ou horticulteur, que la (1) Ex figura, lutescenti-albis, infra aurantiacis. (2) K. Caudice tuberoso, radicibus passim tuberiferis; scapis præcocibus pauci- floris, vaginis inferioribus brevibus late oblongis acutis fusco-reticulatis, foliis oblongo-retieulatis acuminatis basi acutis, costa valida; ovario piloso; perianthio externo spathaceo apice bi-caudiculato ; pctalis 5 (segmentis perianthii! in genere, ut in congeneribus, etc., calyce et corolla propriis dictis nullis) exterioribus anguste linearibus apice subulato-tereti, acuminatis albis, interiorum 2 supcrioribus oblon- gis apiculatis albis, inferiore bilobo lobis obovato-cordatis purpureis ; antheræ con- nectivo supero superne in laminam apice fissam dilatato; staminodiis filiformibus. J, Hook. L. i. c. (Except. parenth.) Kæmpferia Parishii J. D. Hook, Bot. Mag. t. 5763. March, 1869. MISCELLANÉES. 19 chose intéresse, de comparer et de juger (Voir les textes et planches citées dans : Enpzicx. Gen. PI. 1624. Meisx. Gen. PI. 388 (290), et surtout RœM. et ScxuLT. I. 3. 28. 556. 568. Mant. I. 32. 35. etc. passim. Roscos, Scitam. t. 8. 14. 31. 38. 62. etc.). Ces plantes sont, sous tous les rapports, si intéressantes qu'elles sont bien dignes d'un travail consciencieux et spécial. En général, les fleurs sont portées sur de très courts scapes radi- caux, paraissent avant les feuilles, sont assez grandes, belles et émettent une odeur agréable. Telle est, par exemple, la X. dite rotunda KER (Bot. Mag. t. 92), bien que les tubercules de son rhizome soient allongés-napiformes et non ronds; etc., etc. Quoi qu'il en soit de cet exposé, dont l'importance n'échappera pas à des botanistes compétents, et méritera de leur part un sérieux examen, l'espèce dont il s’agit, dit M. J. D. Hooker, a été découverte dans le Moulmein (1), par le Rév. Parish, dans des forêts épaisses, d'où il en envoya des graines aux Jardins royaux botani- ques de Kew, dans lesquels la plante vient de fleurir pour la pre- mière fois en juillet de l'an dernier. Elle est voisine, dit l'auteur anglais, de la X. diversifolia Linx (X. ovalifolia Rosco, Mus. PI. t.95). Comme chez ses congénères, les fleurs paraissent longtemps avant les feuilles, après l’entier développement desquelles la plante affecte un repos complet. C'est, d'après la description du rédacteur du Botanical Magazine, une plante herbacée (comme ses congénères?), glabre, dont le robuste rhizome émet de nombreuses fibres cylindriques, de la grosseur d'une plume, et portant çà et là (at intervals) des tubercules oblongs, de la grosseur d'une noix (dans la figure, ces tubercules terminent les fibres et ne sont pas plus gros qu'un pois). Les feuilles, avec les squames foliacées de la base, forment une fausse tige, et sont pétiolées-engai- nantes, courtes, robustes (gaine canaliculée, à bords élevés); lames oblongues-lancéolées, brièvement acuminées, parallélinerves; fleurs très jolies, discolores; les segments supérieurs blancs, nervés, ova- les, entiers; les inférieurs défléchis, obcordés-échancrés au som- ve met (avec un petit mucron intermédiaire entre les deux lobes. Rép), : d'un beau violet. Ovaire petit, ové, poilu; staminodes très grèles. Les deux ou trois squames qui enveloppent la base du tube floral sont jaunâtres, réticulés de brun. Etc. L'auteur ne nous dit pas que les fleurs soient ou ne soient pas odorantes. (1) Nous avons été dès longtemps habitué, d’après les voyageurs et les géogra- phes anglais, à voir ee mot écrit ainsi; nous ne savons pourquoi M. Hooker change l'orthographe de ce nom, Moulmayne, dont la prononciation est du reste la méme. ne ae TOME XVI, MISC, — MARS 1869. 20 MISCELLANÉES. Vanda insignis (l). Orchiaceæ $ Vandeæ SS Sarcanthæ. VANDA REMARQUABLE. Nous avons, à plusieurs reprises, prôné les mérites, les beautés de tous genres des plantes de l’admirable famille sui generis et sans rivale des Orchidées (lege Orchiées (2). Nous devons donc ne plus nous étendre à ce sujet. Mais belle entre les belles, nous citerons parmi mille autres (au minimum) celle qui suit, et dont le Botanical Magazine donne la description et une belle figure : « La magnifique Orchidée, figurée ci-contre, dit l’auteur (épithète bien justifiée!), est une des importations les plus intéressantes de ces dernières années. » Feu Blume, botaniste de grand mérite, à qui l'on doit de magnifiques ouvrages, entr'autres la Rumphia, la Flora Javæ, ete., etc., paraît avoir été le premier découvreur de cette plante, qu'il trouva sur les montagnes boisées de Timor (une des Moluques). L'il- lustre botaniste hollandais vante l'odeur exquise de ses fleurs, même à l’état sec. Voici la description qui en est donnée (BLUME, Hook.f.), mais que nous devons faire un peu plus complète. Tige subdressée, de la grosseur du doigt, feuillée (ut in congeneribus) ; feuilles équidistantes (distiques-con- tiqués), longues de dix pou- (1) V. foliis rigidis canaliculatis apice inæquali-abscissis v. dentatis; racemis folium æquantibus laxis 5-7-floris ; perianthii foliolis patentibus obovato-spathulatis rectius- culis, labelli basi bicarinati lobis lateralibus parvis adsccndentibus oblusis, inter- medio arrecto apice repente dilatato-rotundato undulato ad basin subhastatam utrinque calloso, calcari compresso conico obtuso recurvo. Hook. f. L. i. ce. Vanda insignis BLuMe (VERA! non azior. nec Honr.), Rumphia, IV. p. 49. f. 2 ct 197. A. Linoz. Paxr. FI. Gard. I. 19. ic. nigra xylogr. — Folia Orchid. Vanda, n°7. Reicus. f. Gard. 1868. p. 1259. Hook. f. Bot. Mag. t. 5759. March 1869. (2) Nous avons démontré qu’on devrait à l'avenir écrire Orchiaceæ, ORCHIEZ, Orchiacées, Orchices ; malheureusement, c’est en vain que nous signalons les barba- rismes et solécismes sans nombre qui maculent ct ridiculisent la nomenclature bota- niques ; les écrivains continuent leur routine, malgré le bon sens et l'évidence. Nous pourrions en citer des milliers d'exemples! à quoi bon? Ouvrez les recueils les plus modernes d’horticullure et même de noranique! Mais nous devons, par respect hu- main, par bonne confralernité, par indulgence, surtout, nous taire! Puissent les ayants-causes profiter de cet avis! MISCELLANÉES. 21 ces sur un pouce un quart de large, imbriquées-serrées à la base (below!), linéaires (Hook. f.) (!!! un pouce un quart de large!!!) cour- bées en demi-cercle, mais légèrement rétrécies aux deux extrémités ; sommet tronque, obliquement découpé dans une courbe de deux de chaque côté de la nervure médiane, d’un vert sombre, innervées, profondément carénées, à bords subrécurves, Racème court, axil- laire, plus court que les feuilles, pendant, 4-7-flore ; segments exter- nes, obovés-spathulés, obtus, charnus, d’un brun ochracé, panachés de macules arrondies, d’un brun sombre et blanchâtre en dehors; les internes semblables mais plus étroits. Labelle presque panduri- forme, auriculé à la base, avec deux lignes élevées sur le disque, puis se dilatant en un limbe semi-lunaire, concave, d'un pouce de diamètre. (Ci-joint, page 20, la figure d'une fleur.) Amomuam sceptruan (l). Zingiberacceæ. S'il faut se fier au Momenclator botanicus de STEUDEL, on énumé- rerait dans le système une trentaine d'espèces de ce genre; mais dans notre opinon, on doit réduire ce nombre à peu près à la moitié; ce sont en effet des plantes assez rares, même dans les herbiers, bien plus rares encore dans les cultures, dès lors fort peu con- nues, très négligées et qu'il serait pourtant intéressant de collecter vivantes, en raison de l'élégance de leur port et de leur inflores- cence, souvent même de la beauté et de la curieuse conformation de leurs fleurs. Les graines de quelques espèces possèdent un arôme fortement puissant et âcre, surtout celles de l'A. Grana-Paradisi WiLLp. (RHEEDE, Malab. IL. t. 6), qu'on fait infuser dans les liqueurs alcoo- liques pour leur donner du ton. L'espèce dont il s’agit ici, par la haute taille de ses tiges foliaires, les dimensions et le riche et frais coloris de ses fleurs, est bien cer- tainement la plus belle du genre. Nous en reproduisons plus bas la description telle que l’a donnée M. W. Hooker. « Celle très belle plante, dit-il avec raison, a été découverte par Gustav Mann, en 1861, lorsqu'il collectionnait au profit des Jardins royaux de Kew, sur les bords du Gaboon et de la baie d'Ambas. Elle a fleuri pour la première fois en Angleterre, chez un amateur, Daniel Hanbury, à Clapham, en janvier de cette année, qui dit l'avoir aussi recue du vieux Calabar, en 1863, et de l'Akassa, des bords du Nun, en 1865. () 4. Foliis petiolatis anguste oblongo-lanceolatis glabris, ligula scariosa; scapis simplicibus apice clavato-turgidis cirea 10-floris, bracteis superis (‘) dorso apiculatis tempore florifero transverse plieatis; labello amplo orbiculato undulato roseo; peri- carpio crasso; seminibus angulatis (Hook. f. [?] L. i. 4 À _ Amomum sceptrum OLiver et Hansurv, Journ. Linn. Soc. VIT. Bot. 1(9 (1865). Bot, Mag. t. 5761. March, 1869. (*) Cum de pluribus (ultra duobus) agitur comparativi non debent adhiberi! 22 MISCELLANÉES. « DEscRIPTION. Rhizome robuste, radicant, émettant de longs stolons écailleux. Tiges foliaires de cinq à six pieds de hauteur. Feuilles étroitement oblongues-lancéolées, longues de 8-10 pouces sur 1 1/, de large, inégales à la base (alternes-distiques et obliquement décurrentes, sur un très court et grêle pétiole, conné avec une gaine de 5-8 pouces de long, auriculée au sommet, d'où sort au milieu ledit pétiole, et submembranacée, finement striée; ligule oblongue, scarieuse, longue d'un demi-pouce; limbe foliaire striée d'innom- brables et fines nervules parallèlement divergentes; nervure mé- diane apparente. Scape floral haut de 6 pouces; en état de fructi- fication de 1 1; pied, dressé, grêle, d’un rouge brun, couvert de gaines appliquées, obtuses (bordées) d'un rouge brun, les florales distiques, graduellement plus grandes, rétuses ou échancrées, mou- chetées de brun et bordées de même. Fleurs subdressées, larges de 3 pouces, entièrement d'un beau rose pourpré vif. Périanthe spa- thacé ou externe (sic!) court, obliquement tronqué, subaigu. Pétale dorsal (segment!) étroit-oblong, obtus, arqué, très concave, deux fois aussi long que les étamines; les latéraux lancéolés, décurves; labelle de 2-2 1/, pouces de diamètre, orbiculaire, ondulé (c'est-à-dire avec de très nombreux et courts plis ondulés aux bords (ex figura!), pres- que plissés. Staminodes linéaires, obliquement tronqués. Anthère pubescente, dont le connectif partagé au sommet en deux cornes étalées, linéaires-oblongues, obtuses et courbes; filaments (sic!) pourvus de chaque côté d'un appendice basilaire, subulé, dressé; stigmate petit, capité, excavé; fruit en forme de flacon étroit, long de 3 pouces. Graines subpiriformes, en forme de cs de raisin (Grape stone!), etc. (Ztalic. nostr.). to Du genre ROCHEA DC., de ses sections et des espèces qui le € composent {et du genre DANIELIA Nob.). Ayant eu à nous occuper très sommairement de ce genre, dans un petit livre (PLANTES GRASSES, autres que les Cactées) que publie la Librairie agricole de la Maison rustique, dans son intéressante Biblio- thèque du Jardinier (1), recueil qui, par l'importance des petits volumes dont elle se compose, par leur rédaction compétente, leur belle exécution matérielle, leur bon marché fabuleux, s'impose à tous les amateurs, à tous les horticulteurs, à tous les gens du monde, nous nous proposons d'être ici au sujet dudit genre un peu plus ex- plicite. Examinons tout d'abérd l'étymologie. L'illustre botaniste franco- (1) Petite Encyclopédie horticole, publiée sous les auspices du Ministre de l’Agri- culture (France), et qui a mérité les éloges et les encouragements de la Presse hor- ticole ENTIÈRE, à l'exception d’un seul organe zoïiLE INTÉRESSÉ ad hoc! - MISCELLANÉES. 23 génevois, en créant rationnellement ce genre, l'a dédié au docteur De-la-Roche, auteur d'une monographie estimée des [ridées, père de François De la Roche, qui a si bien éclairé l'histoire des Æryngium, et l'écrit Rochea, parce que, dit-il, on ne dit pas Labillardiera, mais Billardiera, etc., etc. Nous sommes de ces botanistes qui pensent que les noms patronymiques ne peuvent ainsi estropiés, qu'on doit purement et simplement leur adjoindre une désinence latine, sans en altérer l'orthographe. Nous avons depuis longtemps, et dans nos livres, écrit et soutenu cette thèse, et nous citions exempli gratia : Fontanesia, pour rappeler le nom de Desfontaines; Candollea, même pour Decandollea; De Candolle, père et fils, signent ainsi leur nom; le De doit donc rester; etc., etc., etc. Il serait trop long de conti- nuer ici des citations de ce genre; mais dans quel but, dira-t-on, s'opposer à ces estropiations de noms? pourquoi? parce que, dans la postérité, Fontanesia ne pourrait rappeler Desfontaines, etc., etc. (1). Le genre Larochea (et avec Haworth nous adoptons cette ortho- graphe) a été partagé, avec raison, en deux sections par De Can- dolle, Danielia et Franciscea, dont les espèces, en effet, ne peuvent être confondues, en raison des grandes dissemblances que présen- tent les unes comparées aux autres; mais ce savant botaniste dit que ces deux sections lui semblent trop voisines pour oser et ériger la seconde en genre distinct. Il sera peut-être téméraire à nous de ne pas adopter l'opinion de De Candolle, et de regarder les deux sections (Rochea $ Danielia $$ Franciscea. Voir Prodr. III. 393. Mém. Crassulac. p. 21) comme genres distincts. Tout le monde horticole connait la splendidissime Larochea falcata DC., aux énormes feuilles connées-falciformes, aux immenses cymes florales, ombellées, composées de petites fleurs d'un rouge cinabre éclatant, aux étamines d'or, plante si éminem- ment populaire, et ce, toujours malgré la mode, qui n'a pu encore la démoder; les L. perfoliata et albiflora, plus modestes, mais non moins élégantes, à fleurs blanches, etc, Pour nous, ces trois plantes, les seules encore connues, composent le genre Larochea proprement dit ($ 1. Danielia DC.); et maintenant, si l’on jette un simple coup-d'œil sur celles de la seconde section (Franciscea), qu'elles différences? port, fleurs, tout est dissembla- bles ; leurs caractères botaniques mêmes les séparent nettement des premières. Et cela est si vrai, que Trattinick (Observ. bot. Tabu- lar. ete., t. 449, etc.) en avait fait un genre Dietrichia (non RÆUSCH.), Haworth, le savant commentateur des plantes grasses, un Aalosan- _thes (2?) (non BLUME). (!) Et nous-même, par mégarde, avons écrit Desfontainiæ, Desfontanesiaceæ, comme famille distincte (/lustr. hortie. 1. PI. 27, Voir encore à ce sujet le verso de la PI. 269, même recueil, etc., et ailleurs! (2) Affreux barbarisme pour Callianthes, et plus correctement Cullianthe. 24 MISCELLANÉES. D'un autre côté, ayant proposé le genre Franciscea (Illustr. hortic. I. PI. 24) comme rationnellement distinct du Brunsfelsia, nous ne pouvons donc l’adopter ici; mais pour ne pas forger un mot nou- veau, et ne pas en charger la nomenclature systématique déjà si embrouillée, nous adopterons le Danielia de De Candolle, qui avait donné ce nom à la première section, comprenant les trois espèces que nous avons dites. Du reste, il nous semble utile de reproduire ici les diagnoses des deux sections, telles que les avait établies l’illustre auteur : ROCHEA DC. x PI. gr. 103. Larochea Pens., Rom. et Scaucr., Haw., cte. (2). — Crassula AL1oR. $ {. Banielia DC. Corollæ tubus brevis limbo æqualis aut eo brevior. Stamina breviter exserta. Suffrutices succulenti subsimplices, folia basi connata crassa (mazrima elongata distantia, crassisissima!) albida. Florum corymbi cymosi terminales, bracteæ circæ flores subnullæ. R, falcata DC., perfoliata Haw., albiflora DC. $ 2. Franciscea DC. (etc. V. ci-dessus). Corollæ tubus cylindraceus limbo duplo triplove longior. Antheræ ad faucem tubi. Suffrutices succulenti (ramosi). Folia ovalia aut oblonga opposita connata plana (approzimatu exilia) cartilagineo-ciliata. Flores cymoso-umbellati aut capilati nu- merosi bracteati. DC. (Parenth. omnibus nostris.) L. coccinea DC., media DC., versicolor DC., odoratissima DC., jasminea DC., biconvexza DC., ls c. Espèces, auxquelles il faut en ajouter une charmante, la F. tini- fora No. (à fleurs semblables à celles du Laurier-Tin, Viburnum Tinus, d'où le nom spécifique), que nous avons décrite dans ce recueil (Te VIII. verso PI. 269), et que nous avait communiquée M. Beaucarne, vice-président de la Société d'Horticulture d'Aude- narde, et l'un des premiers amateurs du continent. s RE PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. Il est en Botanique de notoriété tellement banale, et tout le monde a pu-observer le phénomène, que dans un grand nombre de plantes, mais surtout chez les FABACÉES (Légumineuses-Papilionacées), les Mi- MOSACÉES et les CÉSALPINIACÉES, les feuilles, dès que le soleil baisse pour disparaitre à l'horizon, affectent une disposition toute différente que celle qu'elles offraient, tant que cet astre est à l'horizon (Voir à ce sujet tous les Traités de Botanique, et notamment : DUCHARTRE, Eléments de Botanique, etc. (2); tels sont les Casa es Robinia, les Lotus, les Amorpha, les Gleditschia, etc., , les € alliandra, les Mimosa, etc., etc. her (:) On voit que nous ne sommes pas le seul à écrire Lanocnea! o In-8° de 1088 pages, avec 506 figures dans le texte; 1867. dE J.-B. Baillère et fils. : MISCELLANÉES. 25 Mais jusqu'ici, que nous sachions du moins, on n'avait pas constaté que chez les Mimosacées, où les étamines sont disposées en fascicules libres, très saillants, celles-ci affectassent aussi un mouvement analogue à celui des feuilles de ce groupe. À ce sujet, dans une notice fort inté- ressante de M. Rivière, habile jardinier des jardins du Luxembourg (Journ. Soc. impér. et centr. d'Hortic., p.88, n° de févr. 1869), rapporte ce qui suit : « Le matin de bonne heure, dit-il, chez des Légumineuses- Papilionacées (Calliandra, Inga), qui sont cultivées au jardin du Hamma (2), près d'Alger, les feuilles de ces végétaux, le matin de bonne heure, sont repliées (comme après le soleil couché et pendant la nuit. R£p.), ont leurs folioles appliquées Les unes contre les autres, en un mot dans l’état qu'on a nommé leur sommeil. C'est seulement environ une demi-heure après le lever du soleil qu'elles se dévelop- pent, étalent leurs folioles, c'est-à-dire passent à l’état de veille, dans lequel elles persistent jusqu’à l'arrivée de la nuit. (Jusqu'ici rien de neuf! mais voici qui l'est, ET EN SENS CONTRAIRE :) »# D'un autre côté, pendant le jour, les nombreuses étamines de leurs fleurs sont rabattues, comme flétries, présentent en un mot la même apparence que si elles avaient été affaissées par une pluie abondante; elles dorment alors. La nuit, leur houppe se redresse, et prend à la fois cet aspect élégant et léger que rappèle la dénomina- tion générique de Calliandra. Ces Mimosées, ajoute l'auteur, présen- tent donc ce contraste remarquable que leurs feuilles dorment pen- dant la nuit et leurs fleurs pendant le jour. » Il serait, au point de vue physiologique, nécessaire que des obser- vations suivies et sérieuses vinssent constater un fait aussi intéres- sant : non que nous doutions de la véracité de M. A. Rivière, mais dans un but scientifique à l'abri de tout doute, et pour engager d'au- tres observateurs à diriger leur attention sur d'autres groupes de plantes analogues. ; Programme du Congrès agricole universel, qui aura lieu à CoPENHAGUE, du 6 au 11 juillet 1869. C'est un signe glorieux des temps pour l'Horticulture que ces Expositions internationales des produits de cette aimable branche des connaissances humaines, qui a nom Horticulture, et participent à la fois de la Science et de l'Art. Bien que l’objet du programme que nous citons n'ait trait (et par omission sans doute sur le titre) qu'aux produits de l'Agriculture (bestiaux de toute espèce, chevaux, etc, etc.) il est fait une très (:) Nous nous oceuperons bientôt, en ce qui concerne ce jardin, du nombre de végétaux exotiques qu’on cultive, de la vigueur, de la beauté, des dimensions extraordinaires qu’ils y atteignent, et qui de même pourraient réussir dans le midi _ de la France et de l’Europe, éd : Ra MISCELLANÉES. large place à l'Horticulture (légumes, fruits, etc., arbres, fleurs, ustensiles, etc.), et de nombreux prix de 150, 75, 50, 25, 10, 5 (le moindre) rirdalers (1) seront décernés aux vainqueurs. S adresser pour plus amples renseignements (envoisdeplantes, etc.) a MM. Zytphen, président; Rothe, membre de la commission géné- rale; Tyge, directeur du jardin royal de Rosenborg; Hansen et Holm, horticulteurs. (On peut prendre connaissance dudit pro- gramme chez M. A. Verschaffelt.) F2 ne à Glanures. PARPAAARI sx LÆLIA SUPERBIENS (2) var. grandiflora-rosea. Orchiaceæ $ Epidendreæ $$ Læliæ. É En entretenant ci-dessus nos lecteurs d’une Orchiée fort remar- quable (Vanda insignis), nous avons dit qu'il ne nous serait plus possible de trouver en français des épithètes apologétiques et assez différentielles entre elles, pour caractériser convenablement les mérites du plus grand nombre des membres de cette famille si anor- male, mais si splendide. Et tel est notre cas en ce moment! Louer l'espèce que nous citons _ en tête? Contentons-nous de dire qu'elle est admirable, et nous ne : re saurions être contredit. Le Lælia superbiens dont nous ne trouvons que des descriptions inexactes et incomplètes (3), et une seule figure (V. la note (?)) exé- = cutée pour le Botanical Magazine, par son excellent artiste ordinaire, = est bonne, mais ne rend pas encore justice à cette Orchiée hors ligne. Ayant eu l’occasion d'en examiner un spécimen, ou plutôt une _ admirable variété bien supérieure en beauté au type, présentée à la — dernière exposition d’Audenarde par M. BEAUCARNE (cité ci-dessus), nous avons pu à loisir l'étudier, grâce à cet honorable amateur, qui a bien voulu en sacrifier le scape floral et nous l'envoyer. Comme le sujet demandera quelques développements et que la place nous manque ici, nous nous en occuperons explicitement dans une livraison prochaine, (!) Le rixdaler vaut : fr. 2-88. (®) L. superbiens Linz. Bot. Reg. Misc. p. 46 (1840) et sub t. 62 (1842). Batew. Orchid. Guatim. et Mex. t. 58. Bot. Mag. t. 4090 (1844). Bletia superbiens Reicus. f. in War. (Muëucen). Annal. VI. 418. Lælia superbiens var. grandiflora-rosea Nor. (5) Nous ne sommes pas à même de consulter celle donnée par M. BATEMANN, ni la figure qu'il en a fait exécuter d’après le sec : ce qui n’en saurait prouver l'exactitude. —_ 0 RME Etib, Lith. de L. Stroibant, à Gand. Eur: A. Verschaftlt publ. | ALLAMANDA NOBILIS T.MASTERS. | | 1 | Bresil Serre - Planche 588. ALLANANDA NOBILN ©, ALLAMANDE NOBLE. ÉTYM. V. ci-dessus, Te XII, PI. 452. APOCYNACEÆ WILLUGHBELÆ $$ ALLAMANDÆ. CHARACT. GENER. V. ibidem. Quodad auctorum, operum figurarumque prolationes, V. ibidem.— Adde : Jllustr. hortic. XII. PI. 452, Mise. p. 71. ‘ Cujus conscriptor omnes huc usque cognitus descripsit et enumeravit. RRPAPRPPPPPRPRPRSIAIS Nous avons, dans un article précédent (V. IL. c.), examiné grosso modo ce beau genre, et démontré combien les espèces dites grim- pantes (et mieux sarmenteuses) différaient peu entre elles, surtout celles dites à grandes fleurs; et voici maintenant que la question se complique; ainsi, par exemple, l'A. HENDERSONI (/l. hort. 1. c.) diffère-t-elle réellement de l'A. Wardleana (ou Wardleiana?), plante récemment introduite de la Guiane anglaise. Aristote dit oui, mais Galien dit non. Adhuc sub judice lis est, et nous n'avons pas l'épée d'Alexandre! c'est-à-dire, toutes les plantes litigieuses, en fleurs sous les yeux pour décider la question; fesons remarquer de plus combien ces plantes, comme nous l'avons dit ailleurs, composent un genre parfaitement homogène, et se ressemblent par la forme, le volume même de leurs fleurs, le plus ordinairement jaunes, quelque- fois orangées, rarement violacées. Quoi qu'il en soit, l'espèce que nous figurons ci-contre, d'après un dessin dû à l'habile artiste du Botanical Magazine (), a été trouvée sur les. rives du Rio-Branco, sur les frontières du Brésil et du Venezuela, et de là adressée en premier lieu à M. Bull, de Chelsea, - TE — + (!) À. frutex sarmentosus (scandens AuCT. ANGL.?); ramulis robustis ; petiolis (fere nullis); foliis calycibus que pubescenti-pilosis; foliis oppositis (summis!) verticillatim ternatis v. quaternis basi attenuatis oblongo-lanceolatis abrupte acuminatis mem- branaceis ciliatis utraque fascie pubescenti-pilosis (infra præcipue, et ad nervum), penninerviis, nervulis conspicuis (0,25 longis + 0,09); glandulis duabus minutis, rotundatis; sepalis foliaccis ovato-lanccolatis ercctis; corollæ extus pubescentis tubo gracili mox dilatato campanulato, limbo amplissimo (0,15 in diam.) oblique expanso, lobis rotundatis margine subundulatis; floribus 6-8-racemosis vivide aureis ore in- tensiore extus et sæpe rubore suffusis odorem Magnoliæ grandifluræ redolentibus. Nonis ex auct. diversis. RS re É Ce Allamanda nobilis T: Masters, in Gard. Chron. p. 180. 918. cum ic. xylogr. bona ; in Flor. Mag. 25 (1869), febr. ic. bona ; Botan. Mag. t. 5764. april 1869. icone duplici (his trib. fiqur. Fitchianis). ve Drrie. (2) M. Fitch en a exécuté trois : l’un pour le Gardener’s Chronicle (dessin xylogra- phique), l’autre pour le Floral Magazine (celui reproduit ci-contre), le troisième, en planche double, par le Botanical Magazine (voir plus bas). TOM. XVI, — AVRIL 1869. SE 5 ALLAMANDA NOBILIS. horticulteur anglais fort distingué. Mais qui l'a découverte? qui l'a envoyée en Angleterre? Les auteurs anglais disent : imported by M. Buzz. Maintefois (1° c‘) nous nous sommes élevé contre cette criante injustice, qui indique le mandataire comme découvreur et importateur, en laissant dans l'ombre et le silence le voyageur qui en est l’auteur. M. Hooker, fils (1. c.), tout en la proclamant avec certitude comme l'une des plus belles plantes grimpantes connues dans les cultures; puis, parlant comme botaniste, ajoute : « Je doute très fort qu'elle soit distincte des A. Schottii (Bot. Mag. t.. 4411, par erreur 4911), grandi- fora (Ibid. t. 4351), Aubletii (Cathartica L.) (Bot. Mag. t. 338), Hen- dersoni (Flor. Mag. t. 363. V. Illustr. hortic. 1. ïi. c.).‘ » Nous sommes heureux de nous rencontrer sur ce terrein avec le savant auteur, et voir ainsi se confirmer les idées que nous avions déjà exprimées à l'occasion de l'A. Hendersonti (1. c.), et que nous venons de repro- duire. « Mais, encore, dit-il, comme acquisition horticulturale, elle diffère de toutes celle-ci, et les surpasse individuellement, par l'ha- bitus, par les grandes dimensions et le vert foncé de son feuillage, par ses très grandes fleurs plus nombreuses, aux contours réguliers, au vif coloris, leur odeur de Magnolia; en un mot, l’une des plus magnifiques (gorgeous !) plantes très florifères introduites depuis long- temps en Europe. » Que dire de plus pour en conseiller l'acquisition aux amateurs? L'auteur, et nous devons citer ce passage de son texte, dit en- suite : « Elle diffère de l'A. Schottii (t. 4351; lisez 4411) original (sic!); évidemment plus que de l'A. Hendersoni, par son calyce pubescent, ses feuilles plus grandes et plus abruptement acuminées, ainsi que sous d’autres rapports; mais en examinant (in my experience) des Apocynées sauvages et cultivées, elles me montrent des caractères très variables, et en en jugeant encore par des échantillons secs de formes non jusqu'ici importées à l'état vivant, je soupçonne que beaucoup de formes intermédiaires entre elles et d'autres peuvent être trouvées, les réunissant toutes à la vieille Allamanda Cathar- tica L. (Bot. Mag. t. 338, sub À. Aubletii PouL.). L'habitus dressé ou grimpant, caractère si frappant dans les espèces cultivées, est sin- gulièrement susceptible de varier à l’état de nature. » Cette plante a fleuri pour la première fois, dit-on, en Angleterre, en juillet 1868, chez MM. Glendinning et fils, horticulteurs à Chis- wick, et c'est là qu'ont été exécutés les dessins cités plus haut; elle portait douxe racêmes floraux à la fois. C’est un grand et robuste arbrisseau sarmenteux (1), entièrement couvert, à l'exception de la superficie des lobes de la corolle, d'une courte pubescence; rameaux élancés, verts, lavés de rouge; feuilles .() Et non grimpant (climber!); lui et ses congénères, tous sont dépourvus de cirres ou vrilles et ne sont pas volubiles. ALLAMANDA' NOBILIS. opposées ou verticillées par trois ou quatre, presque sessiles, oblon- gues ou oblongues-lancéolées, brusquement acuminées, d'un vert pâle en dessus, plus pâles ‘et plus pubescentes en dessous, longues de 0,15-25 sur 0,08-9 de largeur; glandes petites, orbiculaires, intra- pétiolaires (ut mos in genere). Fleurs 6-8, brièvement pédicellées, disposées en racèmes axillaires. Sépales très inégaux, ovés-oblongs _ou lancéolés, subaigus, herbacés, dressés, longs d'environ 0,02 1/4. Corolle de 0,14-35 de diamètre, d'un beau jaune d'or, avec une ma- cule pâle à la base de chaque segment, ce que n'indique aucun des trois dessins cilés, et qui, sous ce rapport, rapproche beaucoup encore cette espèce de l'A. Hendersoni; tube grèle, d'abord, puis bientôt campanulé fut mos) en ce large limbe oblique que nous avons dit, et dont les lobes imbriqués, largement orbiculaires-obovés, étalés, tri- nerves au milieu, légèrement ondulés aux bords, et bordés de rouge vif extérieurement*à l’état d'alabastre. Gorge, comme à l'ordinaire, d’un coloris pareil, mais plus intense. Il faudrait une figure quadruple de la nôtre, pour donner de cette plante une juste idée. - * L MISCELLARÉES. BDIBLLOGRAPRIR NUOYO GIORNALE BOTANICO ITALIANO, Nous venons de recevoir le premier Ne du Recueil dont le titre précède : fascicule in-8 de 64 pages, avec deux belles planches lithographiées. (Florence, 51 mars 1869.) L'éditeur se propose de le publier au moins quatre fois par an, par fascicules d’un nombre indéterminé de feuflles, accompagnées de planches ou de figures intercalées dans le texte, quand cela sera nécessaire; vingt feuilles formeront un volume avec table séparée. Les principaux articles que nous y remarquons sont : Un conspectus des Polygalées italiennes, par CanRuEL. Une note sur la ligule des Graminées, par De Noranis. Une note sur la CycLaNtTHER« EXPLODENS, dont est reproduite une description complète, empruntée à notre savant confrère Naudin (1), par CARRUEL. Une Bibliographie étendue d'ouvrages botaniques, ele. Une des figures (fig. 1) représente la curieuse Cyclanthera explodens Naunin; une seconde (fig. V, double), la Brugmansia Lowi, dont la description se trouvera sans doute dans un No subséquent (?). Cette nouvelle publication nous semble mériter l'attention de tous ceux qui s’inté- ressent à la Rei herbariæ, et qui sont mis au courant des publications botaniques par une Bibliographie générale des ouvrages nouveaux. S’adresser pour renseignements, souscriptions, ete., à M. Odoardo Beccari, éditeur- rédacteur, N° 48, Borgo Tegolaja, Firenze (faubourg de la Tuilerie, à Florenec). Prix pour l'Italie, 44 fr., 16 fr. pour l'étranger. SaLur et PROSPÉRITÉ à notre nouveau confrère. (1) Copiée de la: Revue des Cucurb.tacées, cultivées au Muséum, en 1859 (Annal. des Sc. natur. 4e série, Te X11). (2) Genre de Rarrusstacées, dont les espèces offrent une conformation extraordinaire, fantastique pour ainsi dire, Voir les divers Genera Plantarum, ete., et surtout les figures données de telles ou telles espèces. w . Planche 589. GRIFFINIA BLCMENAVIA, GRIFFINÉ DE BLUMENAU. < ÉTYM. Voir notre Jardin fleuriste, Te III, PI. 290 (sub G. Liboniana). AMARYLLIDACEÆ $ AMARYLLIDEÆ. CHARACT, GENER. V. ibidem (Grif- finia supra dicla; in specie in Jardin fleuriste descripta, abortu verosimiliter adsunt solummodo quinque stamina; at- tamen species genuina (!). V. quoque Kunrn, Enum. PI. V. 542). CHARACT. SPECIF. G. foliis subgra- thii foliolis oblongo-lanceolatis obtusis albis, quinque superis rosco-venosis, supero latiore, infero angustiore, sti- gmate 5-fido, lobis acutiusculis recurvis. J. D. Hook. GriMinia Blumenavia Koca ct Bou” CHÉ, ex CARRIÈRE, Rev. hortic. p. 32: 1867, Icone pessima ! ut dicitur in Bot- ciliter petiolatis oblongo-lanccolatis : flo- Ls RÉ ee Re AS Mag. t. 5666. sept. 1867, /cone optima! ribustriuncialibus ex diametro; perian-” PP SERRES SEPT Le charmant genre Griffinia n’est pas riche en espèces. Autant que nous sachions, il n’en renferme que six, en y comprenant celle qui fait le sujet de cet article; toutes se ressemblent beaucoup entre elles par la conformationdes fleurs, et sont exclusivement brési- liennes. En voici l'énumération : 1. GriMinia hyacinthina W, Here. Amer. append. 21. — Bot. Reg. t. 163. sub. Amarylil. Ete. 2. — intermedia Linoc. Bot. Reg. t. 990. Etc. 3. — parviflora GawL. Bot. Reg. t. 511. Etc. - 4. — Dryades VEeLLozo (sub Amaryll.), Flora flumip. HI, t. 117. Comm. ad F1. flum. Rozm. Amar. 52, Etc. | Espèce qui n'a pas encore été introduite. Se 5. — Liboniana Cn. Money, Annal. Soc. r. Agric. ct de Bot. de Gand. L. PI. 15. 1845. (Descr. tamen e fig. valde inexact.) Cu. Lÿr. Jard. fleur. LE PI. 290. Outre la grâce infinie de ses fleurs bicolores, cette dernière espèce offre des feuilles marmorées de blanc, sur fond vert foncé, ce qui la range parmi les plantes à la mode, dites à feuillage orne- mental. Fait botaniquement remarquable, cette espèce ne renferme que cinq étamines, et son ovaire, au contraire, trois ovules: le tout contrairement à la diagnose générique! Qu'est devenue dans les collections cette charmante espèce depuis vingt-cinq ans qu'elle y fit son apparition? Où sont les neiges d'Antan. O La Mone! ou plutôt ici peut-être négligence et oubli. 6. — Blumenavia Kocn ct Boucné, |. supra c. de qua agitur. 7. — purpurascens Nos. Nous reparlerons de cette espèce, “ PEPASAIR La G. Blumenavia à été, nous dit-on, découverte par le D’ Blu- menau (!!!), dans la province de St-Catherine (Brésil), d'où il en a envoyé des bulbes aux Jardins botaniques de Berlin. Au premier aspect, en ne considérant que superficiellement les fleurs blanches, lignées-veinées de cramoisi, on la prendrait volon- ubl. publ. haffelt A Verse atmd. Stroobant, del. Ætab Lit 2 UCHE GRIFFINIA BLUMEN AVIA n L2 B0 KOCH & / de & Xemperce) (Se # F: B GRIFFINIA BLUMENAVIA. tiers pour notre charmante PJacea grandiflora (V. ci-dessus XV, PI. 574), mais à l'exception de cette vague ressemblance, la plante dont il s'agit en diffère 4 toto -cælo, bulbe, feuilles, ete., et surtout par l’absence de lacinies coronales. : M. J. D. Hooker en donne (1. c.) une description un peu succincte, Mais que supplée suffisamment la belle figure qu'il y a jointe. « Bulbe aussi gros que celui d'une Hyacinthe sauvage, recouvert d'écaillles brunes. Feuilles nombreuses, oblongues-lancéolées, acu- minées, obsolètement nervées pendant la jeunesse, mais costées- nervées transversalement pendant la vieillesse, longues de quatre- cinq pouces. Scape (lisez hampe (1) dressé, cylindrique, solide, haut de six-huit pouces. Ombelle six-huit-flore, spathismembranacées. Pédicelles (la hampe étant un pédoncule commun !) longs d'un pouce. Périanthe blanc, de trois pouces de diamètre; segments oblongs- _ lancéolés,. obtus, tous les inférieurs traversés longitudinalement de larges et belles veines d'un rose pâle; les supérieurs très larges, . l'inférieur rétréci et pointu. Filaments grêles, tous déclinés; anthères Jaunes. Stigmate trifide, dont les lobes aigus. » Bonne serre tempérée, + _ Explication des Figures analytiques, Fig. 1. Pistil. Fig. 2. Coupe horizontale de l'ovaire. Glanures, Pa «, Ledenbergia roseo-ænea. Nous donnerons dans notre prochaine livraison la ‘figure et la description d’une plante nouvelle, splendidement ornementale par son ample feuillage bicolore; elle appartient, dans la famille des Acanthacées, au genre Ledenbergia, duquel elle constitue une se- conde espèce, dont nous citons ces 16 nom spécifique. a 8 LE NÉCROLOGIE. Re ë Le célèbre collecteur anglais, Pearce, qui a découvert tant de belles plantes, et a été assez heureux pour en introduire la plus grande partie vivantes, est mort à Panama, le 19 juillet dernier, tué par les fièvres paludéennes de ces parages. Il avait exploré endant neuf années l'Amérique centrale, le Guatimala, le Pérou, e Chili, etc. De retour en Angleterre, il en était reparti dans l'été de 1868, pour se livrer à de nouvelles pérégrinations:; mais la mort en avait jugé autrement! “pe NAS O les morts vont vite! dit la ballade allemande, et le martyrologe de nos naturalistes-voyageurs est aussi bien riche. (1) Encore une fois, une kampe n’est pas un scape. V. liuusrr. Hot. passim, la définition de l’un et de l’autre. € à x ù —— Planche 590. CAMELLIA PRINCIPENNA CLOTILDE, TERSTRŒMIACEÆ ( CAMELLIÆ. ÉTYM. et CHARACT, GENER. Voir {lustr. hortic., Te VI, PI. 306. X. PI. 549, el præcipue in hocce volumine XVI. PI. 581. DRAP PRRAPPPIPPPIAI Cette charmante variété, appartenant par ses fleurs à la $ des Imbriquées (ou Perfections), à la sous-section Caryophylloïdées (c'est-à- dire à fleurs striées et panachées, comme dans les Œillets [Dianthus] dits flamands) a été gagnée de semis, il y a quelques années, en Italie, et dédiée à S. A. R. la Princesse Clotilde, fille du roi d'Italie et épouse de S. A. R. le Prince L. Napoléon. Les fleurs, de grandeur moyenne, d'un éclat, d'une fraicheur re- marquable, formées de grands pétales régulièrement imbriqués, entiers ou à peine échancrés au sommet, sont sur fond blanc-rosé, striés-fasciés de cramoisi. Le port, la facilité et l'abondance florale ne laissent rien’à désirer. C'est une jolie acquisition pour les Camelliophiles. Glanures, *,* Etymologie spécifique de la Srsnnerti xXrMIOPTORA. ee Dans le Tome XV, Mise. p. 75 de ce recucil, nous avons cité et commenté ane: Stanhopea æytriophora, décrite et nommée ainsi par M. Reichenbach, tils, et dé- montré qu’elle n’était autre que notre S. deltoidea (Ibid. Te IX, verso de la PI. 340), laquelle doit avoir la priorité, l'espèce du savant orchiographe allemand ayant été publiée plus de six ans aprèsda nôtre (1862-1868). M. Reichenbach n’en ayant point expliqué l’étymologie spécifique, nous avons dû, more nostro, suppléer à son silence, et donné, d’après la langue à laquelle il l’em- pruntaïit, celle toute rationnelle qui en provenait, et qui exprimait le principal carac- tère spécifique, la petitesse de la partie principale du labelle (hypochilie), de là chy- triophora, de xérprey, pelite marmite; dans xurproy, il est évident que par faute typographique le % avait été remplacé par un x. Notre éminent confrère, qui sans doute avait oublié notre rectification, dans le Journ. de la Soc. imp. et centr. d’Hort. de Paris (févr. 1869, p. 141), au lieu d’une petite marmite, à voulu voir là une étrille (£urrpes), et écrit conséquemment xys- triophora ; mais le mot grec, fesant au génitif #vs, il fallait écrire æystridophora : dénomination du reste inutile, puisque rien dans l’espèce dont il s’agit ne ressemble à une étrille. Nous maintenons donc notre étymologie comme entièrement correcte, —— Æ Stroobant, ad. nat. p Cr il 7e x um Horto Ve rsch oo. CAMELLIA PRINCIPESSA CLOTILDE. oide/ Dam Male Sud … A Verschaffet pal. ” Etab. Läth. de L.Strocbant. à Gand. MISCELLANÉES. 27 PA LÆLIA SUPERBIENS var. grandiflora-rosea. (Voir ci-dessus, Misc. p. 26.) Nous avons, dans une note précédente (!. c.), promis à nos lec- teurs de leur faire non-seulement connaître l'admirable variété dont il s’agit, dont une description exacte, à part quelques différences individuelles, comme variété, rectifiera et complètera celle du type. Dans ce recueil, nous avons à plusieurs reprises, et notamment : Tome VI (PI. 193, in textu), examiné et discuté la question d'être ou de ne pas être soit du Cattleya, soit du Lælia; et fesant remar- quer que le premier ne diffèrait du second que par quatre pollinies, contre huit dans le second; que de plus, chez celui-ci, nous avions plusieurs fois mentionné dans telle ou telle espèce que le nombre huit, par simplification ou avortement, se réduisait à six; nous infé- rions de là, que si on considérait en outre que: port, feuillage, fleurs, tout était absolument semblable chez les plantes qui les composent, il était logique de les réunir et de les disposer ainsi: CATTLEYA. $ Æucattleya : 4 pollimies. S$ Lœlia : 8-6 pollinies. Fesons toutefois remarquer que de par M. Reichenbach, fils, les Cattleyæ sont réunies aux Epidendræ, et les Læliæ aux Bletiæ!!! etc. Singulier rapprochement qu'il ne nous appartient pas de discuter ici, et auquel nous préférons la classification de Lindley. La découverte et l'introduction en Europe de la Lælia superbiens sont dues à un célèbre et heureux voyageur-botaniste anglais, M. Skinner, en 1839 (1), qui la trouva dans les districts froids, dans les barrancas (fondrières) de Sachmarachon, près de Comalapa, à _ vingt lieues de Guatimala; elle y croit, dit-il, sur les arbres, en immenses quantités. Hartweg en a rencontré aussi de nombreux individus dans l'état de Quesaltenango, près de Chantla, localité _ très froide; etc. _ Tous deux s'accordent à dire que les Indiens civilisés la cultivent fixée sur leurs cases, et lui donnent le nom de Verge de Saint-Joseph (la Verga del segnor San José), allusion à l'extrème longueur du scape. Le scape floral, grêle, élancé, de deux, trois mètres de hauteur, subméplat, se termine par un bouquet de fleurs, souvent au nombre de dix-huit ou vingt, et plus, d'un coloris frais, vif, tricolore, sua- vement odorantes (V. 1° ce“, et surtout la planche du Botanical Ma- gazine, 4090 [1844]). (!) Nous sommes vraiment heureux de pouvoir donner, quand nous les trouvons dans les auteurs, tous les documents historiques qui se rattachent aux plantes dont nous traitons. Mais hélas! le plus ordinairement, chez eux, silence plus ou moins entier ! TOME XVI, MISC, — AVRIL 1869. 5 28 MISCELLANÉES. Notre variété grandiflora-rosea diffère de la précédente par des fleurs (0,20 de diam.), d'un tiers plus grand, des segments plus étroits, d'un rose plus tendre, par le lobe médian du labelle rose vif, et non cramoisi-sanguin, etc. En, voici une description exacte, laquelle, en même temps, est celle du type : Glaberrima ; segment lineari-lanccolatis obtusis; 5 externis sessilibus fere duplo quam intcrnis lalioribus, internis basi contractis; omnibus patulis pallide rosellis, intensius venatis ; labello robustissimo 0,06 longo, trilobo lætius roseo; lobis latera- libus ovato-acutis auriculiformibus crectis, de basi ad med. longit. aureis densissime longitud. chermesino striatulis; intermedio rotundato vivide roseo ; lamellarum (5) 2-externis per totum disum fere iisque ad lobi terminalis apicem currentium; cum disco connati parum prominentibus in venas desinentibus; tribus aliis elevatis cris- tatis suberosis, chermesino marginatis; cæterum omnibus ut discus aureis. Pedunculo ovariano (0,07 longo) robusto per totum longitudinum, præcipue ad summum punctis elevatis duris scaberrimo(charactere a descriptoribus præcedentibus omisso) ; bracteis linearibus applicatis scariosis 2/3 long. pedunculi attingentibus. Gynostemate oblongo (9,03 1 longo) subincurvo antice concavo : antheræ crista corniformiter biloba crassa; clinandrio trifido, lobis externis auriculiformibus den- ticulatis, intermedio porrecto augusto truncato ; etc. Comment se fait-il que la Lœlia superbiens ne soit pas plus répan- due dans les collections, où cependant on peut l'acquérir à des prix: excessivement minimes (fr. 10—15!)? L'individu de M. Beaucarne provenait d'Angleterre. Sous le titre de : LES CLOTURES FRUITIÈRES DES CHEMINS DE FER, nous lisons dans la Belgique horticole (n° de janvier-février 1869) un fort intéressant article, qu'accompagnent deux jolis bois, représen- tant les dites cultures en exploitation. Nous reproduisons ci-dessous le tout, avec l'agrément de notre confrère M. E. Morren. Mais qu'il nous soit permis auparavant de réclamer en cette oc- curence l'initiative du conseil de ces plantations, si utiles et si pro- fitables aux riverains, aux administrations de ces voies, etc., etc. Aïnsi, dans notre Tome IV, Mise. p. 9, sous le titre : Du défriche- ment des Landes et des Bruyères, etc., du Reboisement des Monta- gnes, etc., nous avons, dès 1857, agité et développé cette importante question, démontré l'utilité et les avantages qui résulteraient de de ces plantations, et notamment le long des chemins de fer. Tou- tefois, il n’entrait pas dans notre plan d'admettre seulement des clôtures d'arbres fruitiers en espalier : mais de planter, outre des essences forestières, des arbres fruitiers à haute tige, de sorte à “donner à la fois de l'ombre et des fruits; et dans ce cas, demandez aux voyageurs en chemin de fer, par exemple, rôtis par le soleil, s'ils ne béniraient ceux qui par de tels arbres les auraient protégés contre ses rayons brûlants. Il faut avoir voyagé en chemin de fer. pendant les mois d'été, pour savoir ce que la chaleur atmosphérique cause de malaises, de céphalalgies, etc., dont les suites sont quel- quefois mortelles! MISCELLANÉES. ' 29 « … L'Europe entière, disions-nous, ne serait bientôt plus par ses routes, réseau multiple et infini, serpent aux mille et mille replis, qu'un immense et riant jardin, où le voyageur charmé oublierait sa fatigue et la chaleur du jour par la vue des fleurs et l'ombre bienfaisante des arbres, où le suc d'un fruit, pendant au-dessus de sa tête, ou attaché à la haie, étancherait sa soif et lui ferait faire une étape de plus... Au pied de ces arbres, entre eux, laissez croître nos belles plantes indigènes. Quel voyageur, bota- niste, amateur ou horticulteur, n’apercevrait pas avec bonheur (le mot n’est pas de trop), bien que la vue en fût fugitive, instantanée, ces massifs de plantes en fleurs, Scabieuses, Millepertuis, Digi- tales, etc. Ne peut-on y joindre en mème temps quelques-unes de ces grandes plantes aux proportions grandioses, des Rheum, des Senecio, des Echinops, des.Asters, des Ferula, Silphium, Kitaibelia, Heracleum, etc. » On peut voir par la citation ci-dessus, et plusieurs autres (et tout récemment T° XV, p. %5), si c'est à bon droit que nous réclamons la priorité et l'initiative de ces conseils, que l'on commence à met- tre en pratique, non-seulement en Belgique, mais en Allemagne et en France : mais le sic non vobis du grand poète sera toujours vrai. Voici l’article de notre confrère, qui, lui aussi, comme d'autres, * ne se sera sans doute pas rappelé notre écrit ad hoc : ; « Les personnes qui voyagent en Belgique ont pu remarquer que le chemin de fer de Bruxelles à Louvain est bordé de chaque côté d'une haie d'arbres fruitiers : ce sont des Poiriers et des Pommiers établis en contre-espalier. La plantation a eu lieu il y a trois ans, à l'ouverture de la ligne. Le public a bien accueilli cette innovation et a suivi avec intérêt le développement des arbres. Ceux-ci sem- blent marcher fort bien : déjà ils forment une première palmette et au printemps dernier la plupart portait des fleurs. . » Cette plantation est établie d'après les bases suivantes : » Poteaux de 7 à 8 centimètres de diamètre. » Lattes de treillage de 2°t:50 de large sur 0"01 d'épaisseur. » Arbres plantés de 2 en 2 mètres. » Poteaux de 2 mètres de hauteur, enfoncés de 0"55 et espacés de 3 mètres. , Deux fils de fer sont tendus horizontalement, l'un à 20 centim. du sol, l’autre au faite de la clôture. | » Les arbres pourront être greflés les uns aux autres par approche de leurs branches. S'il en était un jour ainsi, on pourrait dire qu'un seul arbre s'étend de Bruxelles à Louvain. Cette greffe consoliderait la clôture. | é ï » L'administration du chemin de fer de l'État a montré, dans cette circonstance, l'accueil empressé qu'elle réserve toujours aux inno- vations sérieuses. On déplore souvent la perte pour la culture des TOME XVI. MISC. — AVRIL 1869. 6 D MISCELLANÉES. berges et des talus de chemin de fer. Ces terrains sont, en général, plantés en osiers, en aulnes ou d’autres arbustes dont les produits peuvent avoir quelque utilité. Au voisinage des aubettes ils sont cultivés par les gardes de la voie. Lies clôtures sont, en général, en épines, parfois en charmilles qui, par la persistance de leurs feuilles desséchées en hiver, présentent cet avantage d’opposer un obstacle efficace à l'envahissement de la voie par les neiges dans les tranchées profondes. | » On pourrait varier davantage la culture des chemins de fer. L'idée d'y développer la production fruitière pourrait être étendue et serait fructueuse. Ainsi, les Fraisiers, les Framboisiers et les Groseilliers pourraient donner des produits d'une certaine valeur. » Les clôtures en Poiriers et Pommiers ont coûté un franc par mètre courant. On évalue à 1 fr. 90 c. le prix de revient des haies en épines. Les variétés employées ont été, dit-on, bien choisies. On évalue le produit moyen, quand la fructification sera normale, à un millier de francs par kilomètre. Cette évaluation nous paraît trop élevée. » La maraude et le vol ne nous paraissent pas à craindre. Partout, dans les campagnes, les fruits sont à peu près confiés à la bonne foi publique. Les voies ferrées sont l'objet d'une surveillance inces- sante * il suffirait d’ailleurs de la rendre sévère pendant la période de la maturité. On peut y intéresser les gardes-barrières ou bien vendre la récolte sur pied. On évalue à dix centimes par mètre courant le prix d'entretien annuel des clôtures fruitières. Dans MISCELLANÉES. 31 certaines circonstances, la Vigne pourrait être a avec avantage. » Cette innovation nous paraît heureuse sous tous les rapports 1 les haies fruitières sont d'un bel aspect au printemps et d'un bon produit à l'automne : elles rendent à la production une partie des terrains que l'industrie et le commerce avaient réclamés : elles répandront les bons fruits dans les campagnes et, d’après les calculs qu'on nous à communiqués, elles doivent être une source de recettes pour les compagnies de chemins de fer. » On peut voir, en comparant cet article et le nôtre, à ne juger même de celui-ci que par la simple citation que nous en avons extraite, que nos idées sur cet intéressant sujet sont bien plus larges et plus généreuses et pour les choses et surtout pour les gens, et réalisent ainsi l’utile dulci de notre ami Horace. Re Rectification synopymique au sujet de deux espèces de TACSONIA. Nous avons dit précédemment, et personne ne contestera cette vérité : le botaniste qui rectifie justement des dénominations génériques ou spécifiques erronées, rend plus de service à la Science, que celui qui crée de nouveaux genres ou de nouvelles espèces. A ce sujet, nous avons pensé qu'il serait utile de reproduire ici un fort intéressant article, un peu long peut-être, mais dû à la savante plume de notre excellent confrère, M. T. Masters, que nous trou- vons dans le Gardener's Chronicle (10 april 1869) ; nous le traduisons in extenso : «“« Dans l'automne de l'an dernier, M. Drewitt, jardinier de M. Cubitt, of the Denbies, près de Dorking, envoya à l'une des Expositions du Comité floral, des fleurs de deux espèces de Tucsonia, l’une regardée comme une nouvelle espèce, élevée de graines, venant 32 MISCELLANÉES. du Pérou; l’autre, envoyée pour comparaison, sous le nom de 7. mollissima. Comme il était évident que l'espèce supposée nouvelle était réellement la 7. mollissima, tandis que la plante ainsi nommée appartenait à une autre espèce, il était naturel de penser quil y avait eu là une transposition accidentelle d'étiquette. Toutefois, après interrogation, M. Drewitt déclara, qu'il cultivait depuis 1852 la plante qu’il nommait 7. mollissima, qu'il l'avait reçue de M. Hen- derson sous ce nom, qu'un grand nombre de jardiniers, qui avaient visité Denbies, l'avaient toujours considérée comme la 7. mollissima. » Cétte affirmation nous conduisit à examiner avec soin les échan- tillons de M. Drewitt et les espèces alliées ; et le résultat de cette investigation fut de confirmer notre impression première, que la Tacsonia mollissima de M. Drewitt est une espèce non connue Jus- qu'ici dans les cultures, et que c'était là la véritable 7. quitensis ; de plus, que l'espèce supposée nouvelle par lui était la vraie 7. mollis- simu. On doit conclure de ceci, que l’on cultive deux espèces (si tant “est qu'on puisse les appeler ainsi) sous le nom de 7. mollissima. Elles se ressemblent tellement, que l'on peut les confondre immédiate- ment, à moins de les examiner l’une à côté de l'autre; mais en en signalant les caractères distinctifs, on peut promptement les recon- naître. Pour démontrer combien ces plantes sont étroitement alliées, il faut remarquer que le D' Hooker, dans un commentaire au sujet de la figure qu'il a donnée (t. 4187) d’une 7. mollissima, exprime le doute qu'elle ne représente pas plutôt le T. quitensis : et ce doute, nous ne saurions le partager : car les fleurs, relativement petites et spécialement la brièveté comparative de l'involucre, semblent nous indiquer que la plante du Botanical Magazine, 1. c., est bien la vraie T. mollissima (1). » Il y a une troisième espèce, ou, comme nous préférerions la nommer, une variété, la 7. eriantha (?), récemment figurée dans le Botanical Magazine (t. 5750. 1869), voisine également des T. mollis- sima et quitensis; et même dans notre opinion, la dernière n’est qu'une forme plus drûment pubescente que le 7. quitensis. » La comparaison suivante fait ressortir en quoi les formes des trois espèces si étroitement alliées, dont il est question, diffèrent les unes des autres : »* T. mollissima HB,. et K. DC. Prodr. LE, 384. Bot. Mag.t.4187. et Nos. in Flore d. S. et d. J. de l’Eur. IH, PI. V. févr. 1846. » Feuilles tomenteuses sur les deux faces, surtout sur l’inférieure ; lobes foliaires souvent oblongs-lancéolés ; tube bractéal ne dépassant guère un pouce de longueur; (1) V. aussi Nos. in Flore d. S. et d. J. de V'Eur. M. PI. V. févr. 1846. (?) Devant figurer et décrire prochainement dans ce recueil cette T. eriantha, nous passons ici sous silence, pour le reproduire alors, ce que dit de cette plante l’hono- rable auteur. MISCELLANÉES. + | sommets des bractées (parties libres) lancéolés; bords unis légèrement, fléchis vers la base; tube floral 2 1-5 pouces de long, glabre; tubercules (1) coronaux disposés autour de l'orifice (mouth), arrondis et presque égaux en dimensions, formes et couleurs ; fruit elliptique, long de 2 } pouces, jaune citron ou abricot, couvert d’une fleur glauque et d’un fin duvet. » T. quitensis Bexru. Pl. Hartw. 185 (?); feuilles presque glabres en dessus, tomenteuses en dessous; lobes souvent ovés-aigus; tube bractéal long d'environ deux pouces, dont les sommets (parties libres) ovés-aigus, non défléchis ; tube floral pres- que ou tout-à-fait long de deux pouces, tomenteux; fubercules (V. la note (1)) coro- naux épais, subulés, irréguliers de forme et de dimensions; fruit non observé (Voir Ja variété). » T. quitensis, var. eriantha (V. note (?) ci-contre). Poe Ainsi, on verra que la T, quitensis, qui a été si longtemps déguisée sous un faux nom, est réellement une plante (flower!) plus belle et plus digne de l'attention du cultivateur que la vraie 7. mol- lissima. Tous deux néanmoins sont belles, mais si l'on devait choisir entre elles, nous conseillerions au lecteur de préférer la première à la seconde. » Les trois formes paraissent être cultivées dans la Nouvelle- Grenade, le Pérou et l’Ecuador; et de cette circonstance, prise en considération, avec leurs stations plus ou moins élevées dans les montagnes, ainsi que l'extrême étendue de l’habitat (range!) de quel- ques formes en latitude, on pourrait inférer que les caractères des plantes varient vraisemblablement, même si les spécimens en ques- tion ne prouvaient pas le fait (3). Le fruit de la 7. mollissima, proba- blement celui de la T. quitensis, est édule (4); mais à moins que, sous l'influence du soleil des Andes, la saveur en soit plus décidée que chez nous, neus regarderions ces fruits plus ornementaux qu'utiles comme desserts de table (5). À ce sujet, nous voudrions appeler l'attention des collecteurs, qu'il y a encore deux ou trois autres (!) Plus correctement ligules; il n'y a rien là qui ressemble à des tubereules; c’est un lapsus calami de l'auteur. Û (2) Nous reproduirons de même la diagnose spécifique de cette plante, telle que l’a écrite Bentham, en traitant de la T. eriantha; celle-ci ne sert que comme terme de comparaison, (5) Tels sont aussi en général ceux des Passifloracées et des Cac’ées connues. (+) Véniré qui demanderait, pour être démontrée, des discussions passionnées, interminables peut-être; mais vérité indélébile! En botanique, le GENRE ExISTE, ct les Espèces n’en sont que des modifications plus ou moins vraies, plus ou moins supposées, selon les idées de tels ou tels auteurs, qu’influencent des différences exa- minées entre telles ou telles plantes: différences qui n’auraient aucune raison d’être, si les observations provenaient d’un point scientifique plus élevé. Conclaons cette note : dans notre conviction, l’espèce proprement dite n’existe pas comme espèce naturellement immuable. Et ces dites variétés ne sont que des modifications d’un type primaire, provenant des différences de climats, d'altitude, de station, ete. etc. Nous ferions un gros livre pour démontrer ect irréfutable axiome. . () Tel est le cas de tous les fruits exotiques, obtenus dans nos climats septen- trionaux. 34 MISCELLANÉES. espèces, croissant à de hautes altitudes sur des Andes, bien dignes d'être introduites, dont l'une même, non nommée encore, croissant aux environs de Quito, est, à en juger par des échantillons secs, supérieur par le volume et la beauté de ses fleurs, à toute autre connue jusqu'ici (1). Il est singulier qu'il y ait deux ou trois de ces belles formes encore non décrites, lesquelles paraissent avoir échappé aux observations du D' Jameson, qui, malgré des circon- stances fort désavantageuses, édite un Synopsis Plantarum æquato- riensium, dont deux volumes ont déjà paru. » Un autre fait plus important pour le cultivateur, et sur lequel nous appelons spécialement son attention, suivant en cela les indi- cations {wake!) d'autres botanistes, est que ces élégantes plantes grimpantes croissent dans les Andes sous des climats froids, nébu- leux, de 8000 à 13000 pieds d'altitude, et dont quelques-unes même s’avancent « jusqu'à la limite des neiges éternelles. » L'auteur termine en donnant le conseil de se procurer et ces plan- tes et les colibris ou oiseaux-mouches (Aumming-birds), qui les lacè- rent pour sucer le miel qui se trouve au fond des tubes, et qui par là assureraient la formation des fruits. Malheureusement ce conseil nous semble dans nos climats d'une exécution matériellement impos- sible : ces plantes doivent être cultivées dans des serres tempérées ou froides, presque toujours ouvertes! Que deviendraient et les colibris et les oiseaux-mouches? Et comment se nourriraient-ils en l'absence des fleurs? ad PLANTES RECOMMANDÉS. (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES,) Aglaonema Mannii (2. Aracee. Nous donnons la parole à l’auteur de la détermination : « Ceux qui cultivent les plantes de serre chaude connaissent bien la valeur des Aracées (Aroïdées) tropicales, en raison de leur bel et persistant feuillage, remarquablement non sujet aux insectes (3), la (*) Il serait bien aisé à notre éminent confrère d'en donner une description et une figure eæ sicco, s’il le fallait, et de nous autoriser par là à la nommer Tacsonra Mas- TERSH; hoc erat in votis ! (?) 4. foliis breviter petiolatis elliptica oblongis mucronatis luride viridibus ; va- ginis 2-5-pollic. viridibus marginibus anguste membranaceis; spatha breviter pedunculata 2 poll. longa oblonga acuta e basi breviter convoluta aperta sordide alba; spadice spatha paulo breviore cylindrico obtuso; ovariis ad 15 depressis bi- locularibus; stigmate sessili disciformi concavo; antheris 5-trigonis late truncatis 2-porosis. J. D. Hook. |. i. c. Aglaonema Mannii J. D. Hook. Bot. Mag. t. 5760. March 1869. (5) Il a d’assez nombreuses exceptions à cette règle : ainsi notamment les cochenil- les infestent fréquemment les spathes et les spadices, MISCELLANÉES. 35 forme singulière et souvent l'élégante disposition de leurs organes floraux (1):Sur plusieurs centaines, cultivées en Angleterre et sur le continent, où elles sont beaucoup plus hautement prisées que chez nous, une demi-douzaine à peine ont été importées de l'Afrique tropicale, où diverses sortes offrent des formes frappantes dans les forêts humides de la côte occidentale. Dans ce nombre est celle qui fait le sujet de cet article, et qui a été envoyée aux Jardins royaux botaniques de Kew, par M. Gustav Mann, des Monts Victoria, l’une des branches du Cameroon, que cet intrépide et excellent collec- teur à le premier explorées. Le genre auquel elle appartient a été connu jusqu'ici comme propre seulement à l'Inde (?), d'où il s'étend de la base de l'Himalaya oriental, à travers la péninsule malaise et ses iles jusqu'aux Moluques, donnant ainsi une nouvelle preuve de l'étroite affinité qui existe entre l'Afrique tropicale et la flore de la Malaisie. » La tige de l'A. Manni atteint environ 0,40-50 de hauteur et la grosseur du pouce, et est couverte des gaines foliaires dressées ; les feuilles elliptiques-oblongues, obtuses-mucronées, longues de 0,16- 20, d'un vert sombre luisant en dessus : pétioles robustes, profondé- ment canaliculés en dessus, renflés à la base, et comme articulés avec la gaine, et long de 0,03-4; celle-ci herbacée, très étroitement membranacée-bordée, non auriculée, mais arrondie au sommet, longue de 0,05-10. Le pédoncule extrèmement court, terminé par une spathe petite, d'un vert pâle en dehors, d'un Hhlanc de crême en dedans, lavé de rose pâle vers les bords (ex figura!), à peine en- roulée à la base, puis étalée. Spadice plus court que la spathe, étroit; fleurs femelles (base du spadice!) d’un rouge vif; les mâles à anthères blanches, trigones, tronquées, s'ouvrant par deux pores apicaux, etc. (ex auct. et fig.). : Cette nouveauté sera une agréable addition à nos Aroïdées de serre, mais, comme cellés de son genre, il faut le dire, elle sera laissée un peu dans l'ombre dans les collections, par une foule d’au- tres espèces alliées au feuillage si admirablement orné. Caryota Cumingii (>). Phœnicaceæ S Areceæ. Toutes les formules admiratives ont été épuisées en parlant des (1) C’est cette double considération qui a fait que l’Austration horticole a déjà payé un large tribut aux plantes les plus remarquables de cette famille sous le rap- port foliaire. * (2) Toutefois, mais est-ce par erreur que SWEET, STEUDNEL, cte., indiquent l'A .in- tegrifolium (ou simplex ! — Arum...) comme originaire de l'Amérique méridionale? () C. Trunco mediocri basi parce sobolifero ; foliis bipinnatis -6-pedalibus, vagi- nis glabris; petiolo tereti glabro ; rhachi superne ct rhachibus partialibus sparse nigro-furfuraccis compressis subquadratis superne sulcatis; pinnulis subcoriaceis sessilibus elongato-dimidiato-rhombeis extrorsum grosse eroso-dentatis; spadicis , 36 MISCELLANÉES. Palmiers, pris comme groupe général; mais ici comme les Orchiées, examinés individuellement, bon nombre sont assez imsignifiants sous le rapport ornemental; et ce dernier cas se présente surtout chez les secondes, bien que toutes les plantes de ces deux familles soient fort intéressantes sous les rapports botaniques. Quoi qu'il en soit, les Palmiers, les grandes espèces du moins, justifient bien et méritent la qualification que leur avait appliquée Linné : PRINCIPES PLANTARUM (1). Celle dont il s'agit ici est sans conteste l’une des plus jolies de toute la famille; on en doit la découverte et l'introduction (1840!) à feu Hugh Cuming, qui en envoya des graines de Singapour en Angleterre, à y a quelques vingt ans, à feus MM. Loddiges, qui en donnèrent quelques individus, issus de ces graines, aux Jardins royaux de Kew. Ici, dans le texte de l’auteur (J. D. Hooker), est rés cette assertion : « [l est fait allusion (V. la diagnose (!)) au grand ouvrage de Martius, où ce Palmier est défini par une courte description, transmise par M. Miquel (?), laquelle, toutefois, comme toutes les diagnoses spécifiques des Palmiers, ne suffisent pas pour en identifier les espèces; tant il est difficile d'exprimer les caractères de ces nobles arbres; Hélas! hélas! hélas! On peut en dire AUTANT ET PLUS de la généra- : ne. lité des plantes, énumérées dans nos Species Plantarum, GÉNÉRIQUE- MENT et SPÉCIFIQUEMENT parlant! » La critique du D' J. D. Hooker est donc ici parfaitement justifiée, mais non, selon nous, quant aux Palmiers décrits individuellement par Martius ex Natura. « C’est un très élégant petit Palmier, dit le savant auteur, diffé- rant de son grand congénère (Voir Zllustr. hortic. IV. PI. 148. Ré.) par la taille, ses pétioles presque glabres, et émettant de sa base _ des rejetons, ainsi que le C. sobolifera, mais beaucoup moins. On peut même le regarder comme identique avec ce dernier, croissant au Malacca, décrit postérieurement par Griffith à celui en question, mais les frondules en paraissent plus longues. » Comme ses congé- nères, il périt après avoir fructifié (« There is thus fruit at the top of. sk the tree, and buds at the bottom for a long period ; » stc!). Le caudex atteint à peine quatre mètres d'élévation, est de la grosseur du bras, ie pense couvert dès la base par les pi des- ramis pedalibus ; floribus Pile 1k poll. longs ; antheris elongao-inearibus apice bilobis. J. D. Hook. I. i. c. Caryota Cumingii Lonn. ee Manr. Hist. Palm. ut. 159. 4. D. Hoos. Bot. “s. t. 5762. March 1869. AU UE Le RE A — sobolifera? GRirriTu. re PR at RES EME POP EE (!) Rappelons ici que l'llustration horticole $ 'est déjà. maintes fois occupée dc ces s. a nobles plantes, et en a donné de bonnes figures et des descriptions. (2) Aujourd’hui professeur et directeur du Jardin botanique de Rotterdam, m mais Le ï alors à la tête de celui. 2er. ul ct l’un des Pare butanistes er aise ÆNEA (a xl un © PA 5 [me = Le] F2 Fa | “Planche 591. LÉDENBERGIA ROSEO-ÆNEA, .LEDENBERGE à feuilles roses et bronzées, ÉTYM. Dédicace patronymique à nous inconnue. PHyToLACCACEÆ $ RIVINEZ. CHARACT. GENER. lores herma- phroditi tribracteolati (1). Calyx 4-sepa- lus, sepalis herbaceis (?) subæqualibus, fructileris rotato-explanatis. Corolla nul- la. Staminibus 12 hypogyna libera, 4 ex- teriora cum sepalis alterna (5); filamen- tis filiformibus; antheris lineari-oblon- gis (*). Ovarium simplex uniloculare. Ovulum unicum basifixum amphitro- pum. S'ylus brevis crassus curvatus sub- lateralis (5); stigmate truncato-subcapi- tato papilloso-penicillato. Fructus (Achæ- nium) lenticularis subcoriaceus (f) reti- culato-nervosus. Semen verticale lenti-’ culare, {esta crustacea glabra. Albumen centrale farinaccum. Embryo annularis periphericus crassiusculus, radicula co- nica descendente; cotyledonibus sub- membranaceis, exteriore majore interio- rem interiorem involutam amplectente. Suffrutices (secunda adest species nos- tra) Americani; caules volubiles obso- letc angulati (7). Folia alterna petiolata inlegra penninervia; stipulæ méinultis- simæ ovalæ ($). Flores pedicellati in ra- cemos simplices dispositi ; racemis axilla- ribus solitariis v. geminatis approxima- tis pendulis valde fleœuosis (*); bracteolæ ad apicem pedicelli vixæ conspicuæ (1°). Ledenbergia KLioTzscn, msc.? in Herbar. KARsTEN, 1846. — Moquin-Tan- Don, in DC. Prodr. XII. p. 14. CHARACT. SPECIF. L. Glabra (v. ob- solete ad juniores ramulos et petiolos pu- bescens) suffruticosa succulenta robusta erccta ; caulis et ramis cylindricis; foliis alternis amplis (0,25 + 0,12 et ultra) basi subcordato-auriculatis apice abrupte acutis obovato-lanceolatis coriacco-cras- siusculis, ad margines integerrimis ob- solete undulatis, supra atro-viridibus æneo-micantibus infra intense violaceis v. vivide roseo-rubescentibus; venis su- pra altissime impressis subparallelis in- fra prominentibus; stipulis nullis; petio- lis basi infra inflatis supra penis 0,05- 4-5 longis; racemis axillaribus solitariis (an sempèr?) recurvato-pendulis, 0,50 longis gracillimis atrovirentibus decur- sione pedicellorum angulatis; pedicellis angulatis brevibus bracteola una versus medium minima dejecta munitis; flori- bus numerosissimis parvis densis; rubes- centi-albescentibus; segmentis 4 opposi- tis decussatis rotundato-concavis corol- linis subæqualibus; staminum 12 fila- mentis circa ovarii basim ordinatis albis planis; antheris sagittatis albis, ovario succulento rotundato in breve collum pro- ducto. Stigmate lobulatim papilloso. Nos. Certissime segmenta dua externa caly- cem verum supplent, sicut interna dua corollam. Ledenbergia roseo-ænea Nos. loco præsenti; tabula nostra 591. ? Phytolacca purpurascens Horr. (nous trouvons à l'instant ce nom dans le der- nier numéro de la Revue horticole, 4er mai 4869. C’est probablement la même plante, mais ne serait alors pas un PAy- tolacca). | (1) Vel bracteola unica sub pedicello posita. (2) V. coloratis, (5) V. in circulum regularem ovarii ad basim inserta et breviora. (*) V. sagittiformibus. (5) V. rectus cum ovario globoso continuus contracto:terminans in collum elon- gatus lageniformis. (6) Speciei nostræ fructum non vidimus; sed € tum esse suspicamur. (f) Caulis erectus robustus succulentus cylindraceus (8) In nostra specie nullæ. _(°) Axis rectus ex decursione pedicellorum angulatus, natura ovarii succulenti bacca- (1) Solitariam et subtus versus mediam longit. pedicell. vidimus, ut supra dic- tum est. _ Oes£RVATIONES hœc omnes nostræ ex specie nova viva redactæ. TOM. XVI. — MAI 1869. ie 6 LEDENBERGIA ROSEO-ÆNEA. La plante dont nous nous occupons ici appartient évidemment au genre Ledenbergia, établi par Klotzsch, dans l’Æerbier de Karsten, et adopté par Moquin-Tandon (qui en rédigea probablement la dia- gnose), dans son remarquable et difficile travail sur l’ensemble de . la famille des Phytolaccacées, dont il fait parti. Il ne se composait jusqu'ici que d’une seule espèce, la L. sequi- erioides KLoTzscx, découverte par le botaniste-voyageur Karsten, près de Caracas (Colombie), et par Plée à la Martinique, lorsqu'un . heureux hasard nous mit à même d’en reconnaître une seconde es- pèce, trouvée dans les parages du Haut-Amazone, par M. Baraquin, qui en envoya de beaux individus à l'établissement de notre éditeur. Il était présumable que, dans une seconde espèce, l’adumbratio de- vait, et c'est ce qui est arrivé, offrir des caractères dissemblables de ceux du type, mais caractères seulement spécifiques, sauf peut-être ceux de l'ovaire, quant à sa forme du moins, comme nous les avons fait ressortir par les notes précédentes, en les comparant à ceux-ci. La Ledenbergia roseo-ænea est une plante éminemment ornemen- tale au premier chef, par son port, son magnifique et ample feuillage d'un vert noir bronzé en dessus, d’un violet très foncé ou d’un beau rose en dessous. Les amateurs judicieux des plantes dites à feuillage ornemental, si fort en vogue de nos jours, voudront tous la posséder, et pourront s'en faire une juste idée en consultant la planche ci-con- tre, bien loin encore, en raison de son exiguité forcée, de pouvoir rendre complètement les mérites foliaires de notre plante. Nous ne jugeons pas nécessaire de reproduire, en la traduisant ici, la diagnose spécifique complète que nous en avons écrite ci-dessus ; nous nous contenterons d'y ajouter quelques détails. La plante est fort robuste, suffrutescente, ramifiée dès la base : : la tige et les rameaux sont cylindriques, succulents, glabres et luisants. Elle s'élève à environ un mètre (et peut-être plus?), bien touffue et d'un grand effet. L'inflorescence, bien qu'elle ne soit pas d'une apparence éblouissante, ne laisse cependant pas que d'ajouter son contingent à l'ensemble décoratif de l'espèce. Elle consiste en longues grappes simples recourbées, pendantes, portant de très nombreuses fleurs, petites, mais jolies, noires-pourprées et blan- châtres, extrêmement rapprochées-serrées sur l'axe. La figure ci- contre en donne une idée très exacte. Rien de plus facile que la culture de notre plante; serre chaude ordinaire en hiver; serre tempérée en été, ou mieux encore le plein air dans la belle saison, si celle-ci se montre clémente, chaude, enfin favorable. Multiplication facile par le bouturage des rameaux et le semis des graines, par lesquelles on pourra obtenir des variétés et des individus plus vigoureux. Enfin, et pour conclure, notre Ledenbergia roseo-ænea viendra rivaliser, selon le conseil donné plus haut, avec ces magnifiques LEDENBERGIA ROSEO-ÆNEA,. plantes à feuillage ornemental ou pittoresque, généralement brési- liennes comme elle, les Montagnea (pourquoi, s. v. p., Montagnæa) (1) heracleifolia, Wigandia macrophylla (caracasana Horr. non HB. et K..), Bocconia frutescens, Aralia papyrifera, Dicalymma fragrans (Ferdinanda ‘ eminens HorT. non LaAGasc. ())}, Nicotiana Wigandioides, Solanum hyporrhodium, robustum, crinitum, divers Coleus, etc., etc., lesquels, quelque soit leur beauté, n’annihileront pas notre espèce, qui, à l'air libre et en plein air, atteindra des dimensions plus grandioses que celles que nous avons énoncées, prises sur de jeunes plantes culti- vées en serre. La Ledenbergia en question sera mise dans le commerce l'automne prochain, et étalera tout à son aise, dans tous les jardins, ses ma- gnificences foliaires. Explication des Figures analytiques, La planche représente la plante réduite presque de moitié; le racème de grd. nat. Fig. 4. Une fleur, vue de profil. Fig. 2. La même, de face. Fig. 3. L'ovaire coupé transversalement (fig. 1 ct 2 légèrement grossies ; fig. 3 grandeur nat.). : rx BBGPLPIGCATIONM Un DERNIER mot sur l'Orthographe générique des noms de plantes. Nous sommes véritablement chagrin de lire, çà et là, malgré tant d’invitations bienveillantes de notre part, tant de noms de plantes génériques et spécifiques si étrangement estropiés, surtout en ce qui regarde l'accord grammatical. Ces quelques lignes seront notre dernier avis à nos confrères horticoles, et si nous y revenons ici, c’est que la chose nous touchait particulièrement. Tout récemment, nous voyons notre Cochliostema odoratissimum (V. Illustr. hort. VI. PI. 217) devoir C. odoratissima, en dépit de l’étymologie (stema est neutre); et à Cochlion (xexhior), spirale, substituer Cochlea (latin), dont le sens littéral est colimacon, et qui par extension forcée peut signifier vis de pére comme l’a fait l'écrivain. A notre première espèce s’en est assez récemment jointe une seconde, le Coch- liostema Jacobianum Kocn ({tustr. hortie. XV. Mise. p. 44. e. ic.); ce dernier nom est changé en Jaconrea; à l’article est jointe une vignette réduite, sous le nom de C. odoratissima, et qui représente en réalité le C. Jacobianum, ete. De même que nous avons renoncé à une polémique d’un genre plus élevé (la tâche est trop fastidieuse), nous renoncerons de même à relever toutes ces... négligences, invitant AMATEURS et HORTICULTEURS à n’admettre pour leurs étiquettes et leurs cata- logues, que les noms dont la correction leur sera garantie; et à ce sujet, nous som- mes fiers de le dire, très compétente en la matière, l’/llustration horticole peut leur servir de guide. En indiquant quelquefois ces faules, nous nous sommes FAIT BEAUCOUP D'ENNEMIS! Faillait done, pour nous concilier les coupables, lens à notre He de botaniste enté sur un humaniste ? (!) Feu Fes excellent botaniste-cryptogamiste. (2) Voir, pour la synonymie compliquée et erronée de cette admirable Composée, l'Illustr. hortie. Te Le Misc. p. 37, et surtout XII. Misc, p. 45. mes me Planche 592. EPIDENDRUM CONSPICUUN, ". ÉPIDENDRE REMARQUABLE, ÉTYM. Voir notre Jardin fleuriste, Te Ier, PI. 81. ORCHIACEZ EpipenDrez ($ LÆLIz. CHARACT. GENER. V. ibidem. CHARACT. fusiformibus costatis 1-2-articulatis 0,09-12 altis; foliis 2 anguste elliptice ligulatis apice obsolete oblique bifi- dis maxime coriaceis subcanaliculatis basi plicatis 0,15-20 longis, scapum basin obvolventibus; racemis pendulis gracil- limis 0,45-50 longis, 6-10-12-floris ; brac- teis brevissimis vaginantibus cito sca- riosis valde distantibus (bracteolas cito caducas non observavimus); floribus pallide roseis inodoris (0,05 in diam.), segmentis patulis longit. æqualibus, in- SPECIF. Pseudobulbis datis, externis spathulato-oblongis obtu- sis, omnibus unguiculatis; labello æquali v. vix paulo longiore trilobato; lobis la- teralibus arcte unoquoque latere cingen- tibus versus apicem in auricalas promi- nentibus ; lobo terminali brevissimo ro- tundato v. obsoletissime emarginato chermesino ad margines albo plicato ; gynostematis parte libcra in angulum promioula; carunculis nullis, sed ad me- dium fossula usque ad basim porrecta ; peduneulis sat robustis sordide violas- centibus 0,024 longis; etc. Ad nat. viv. Epidendrum conspicuum Nos, Tab, nostra 592. ternis paulo latioribus ad apicem rotun- PAPA PPS PPS PP APPATS \ L'Epidendrum et l'Oncidium sont les deux genres les plus vastes de la famille; le premier contient près de quatre cents espèces, aux- quelles M. Reichenbach a cru devoir réunir les Cattleya, comme il a joint les Lælia, les Brassavola, etc., aux Bletia, etc.; le second au-delà de deux cents espèces, auxquelles le célèbre orchiologue allemand a réuni les Brassia, les Brassavola, les Miltonia, les Odontoglossum, etc. Nous avons déjà dit précédemment quelques mots de cette révolution générique et spécifique. Quelle autre dénomination lui appliquer en “effet? Et nous ne pensons pas qu'aucun écrivain, aucun auteur con- sciencieux et un peu sévère, puisse adopter et suivre aveuglément le système de M. Reichenbach, qui nous semble ex abrupto trop radical, et détruit (à nos yeux, du moins) d'excellents genres, déterminés par feu le premier des Orchiologues du siècle (1). La plante dont nous nous occupons 1ci nous a semblé nouvelle, du moins nous n’avons pu la rapporter d'une façon satisfesante à aucune autre espèce connue; et le nom spécifique que nous lui avons donné exprime bien l'é élégance, le joli et frais coloris de ses fleurs. Nous ne savons malheureusement que bien peu de chose, ou plutôt rien de son histoire : on nous dit qu'elle a été trouvée dans les forêts des envi- (1) Consulter de ista ser Niréetions commutationeque præsingulari. WaLpers (MuëL- LER), Annal, VI, 309. 699, etc, à Gand. es F (a troobant, nn S &b. Lt. À La p ñn. Û $ Vel torto n | DIX. | dmat P.Strocbant, à À. Verschaffelt pub. EPIDENDRUM CONSPICUUM. rons de Bahia (Brésil), et envoyée de là à l'établissement A. Ver- schaffelt. C'est un véritable Æpidendrum, comme en témoigne la belle et exacte planche ci-contre. Nous en rappèlerons ici les principaux caractères. Les pseudobul- bes en sont fusiformes, renflés vers le milieu, cannelés avec deux articulations, hauts de neuf à douze centimètres; les feuilles étroi- tement ligulées, remarquablement coriaces, obliquement et briève- ment bifides au sommet, longues de quinze à vingt centimètres, plissées à la base; d'où sort un scape recourbé-pendant de quarante à cinquante centimètres de longueur et 8-12-flore au sommet. Les fleurs, de cinq centimètres de diamètre, sont inodores; les segments en sont inégaux en largeur, mais égaux en longueur; les externes, plus étroits, sont spathulés-oblongs; les internes arrondis au sommet; tous onguiculés à la base, nettement étalés, finement striolés de cramoiïsi, mais peu visiblement à la base; les premiers d’un rose extrêmement pâle; les seconds d’un rose plus décidé. Les pédicelles en sont robustes et d'un rouge vineux. L'individu qui a servi à nôtre deSCripUon prospérait fixé sur une planchette de bois tendre. Glanures. *, Exposition internationale d'Horticulture à Hambourg. SEPTEMBRE 1869. Nous venons de recevoir un nouveau document-programme descriptif de cette Société, qui n'a pas moins de huit pages in-fo autographiées. La splendeur de cette Exposition dépassera toutes les féeries des Mille et une Nuits, comme le nombre et la valeur des prix dépasseront de beaucoup tous ceux donnés jusqu'ici (quelques- uns sont même doublés). Quel Amateur, quel Horticulteur voudra briller là par son absence? Qu'ils prennent vite connaissance dudit document! —te— +", Exposition internationale de S'-Pétersbourg. Au moment où nous écrivons, tous les colis de plantes, amateurs et horticulteurs sont partis pour la belle et fière capitale des Czars! La Belgique paraît, entr’autres pays où prospère l’Horticulture, devoir digne- ment y être représentée; et Gand y consacrera de nouveau, nous n’en ar de pas, son ancienne renommée florale. Heureuse chance à tous!!! ct nous, quoique invité comme juré à “ectte FU floralie internationale, l’état de notre santé nous prive, hélas! du bonheur d'y assister. Planche 593. CLERODENDRON NPECIONUM cryBR1Du M. | CLÉRODENDRE ÉLÉGANT (hybride). ÉTYM. Voir ci-dessus, Te X, PI, 558. VerBENACEZ S Viniceæ $ Vinioæ (1). CHARACT. GENER. V. ibidem. CHARACT. SPECIF, Plantarum hybridarum nunquam explanamus. Clerodendrum speciosum (4ybridum) Honr. Tabula nostra 595. Ann: Nous avons, dans le Tome X de ce recueil, donné la figure (pani- cule dimidiée, quant au volume) et la description du magnifique Clerodendrum Thomsonæ, et (Tome XIII. Misc. PI. 489, 1 verso) celle de son élégante fructification. Or, on le cite, conjointement avec le Clerodendrum splendens G. Don (Bot. Reg. t. 7. 1842), comme parent du bel hybride de celui dont il est question, qui vient d’être _ mis dans le commerce par M. William Bull, horticulteur distingué, à Chelsea, près de Londres. Là se bérnént les renseignements qui _ sont à notre connaissance à son sujet. ie Comme hybride, il diffère assez peu des dites espèces, et, selon _ toute probabilité, du moins à en juger d'après la figure anglaise {dont nous devons ici réduire à moitié le volume de la panicule, pour la conformer à notre format), le Clerodendrum Thomsonæ en est le pied-mère : l'habitus est le même, les fleurs ont le même coloris _ floral; mais le calyce de l'hybride est cylindrique et plus petit, brunâtre et strié; les fleurs dressées et non pendantes: les étamines plus robustes, ete. | NOR ‘ Les deux plantes isolées ou groupées, et grimpant côte à côte, feront certes un effet hautement ornemental, et l'on peut de tous deux se procurer de jolis individus chez l'éditeur de l'Alustration 2 0 De Vitex, l’un des genres de la famille : il ne faut pas confondre avec Vitica- … ceæ, dont le type est le Vitis (la Vigne!). na me. Aie Eub. Hith. de L. Stroÿbant, à Gand. CLERODENDRUM SPECIOSUM (HYBRIDUM MISCELLANÉES. F4 séchées des frondes; celles-ci, longues d'environ deux mètres, sur un mètre un tiers de large, sont étalées, bipennées, à gaine très coriace, glabre, d'un vert foncé. Pétiole cylindrique, plus gros que le pouce ; rhachis cylindracé, jusque vers le milieu, ensuite comprimé latéra- lement, légèrement convexe dorsalement, canaliculé en dessus, pré- sentant par une coupe verticale une figure allongée, oblongue ; sommet et rhachis partiels, offrant latéralement un duvet furfuracé, noirâtre. Pennules subcoriaces, sessiles,. subfalciformes, oblique- ment cunéiformes d'un 1/4—1/; de longueur au-dessus de la base, longues de 0,20-25, sur 0,054-67 de large, dont le bord inférieur droit; le supérieur droit dans la portion cunéiforme, puis irréguliè- rement érosé pour les deux autres tiers; les pennules inférieures plus courtes et plus larges, les supérieures plus longues. Spadice long de 0,32-35, formé d'un fascicule de spadices partiels, simples, verts. Fleurs d' longues de 0,027, dont les segments externes, très larges et courts, ciliés, presque circulaires et en forme de coupe ; les internes très coriaces, dressés-étalés, oblongs, obtus, quatre fois aussi longs que les externes (0,007-9). Anthères étroites, bilobées au sommet; filaments très courts. Fleurs © …. (tacuit clr. auctor et tamen ut in congeneribus ; CARYOTA hæc est monoica). Palava (I) flexuosa @). Malvaceæ $ Malopeæ. Charmante plante, qui n’a qu'un tort, si toutefois c'en est un, celui d'être annuelle; on nous apprend qu'il y a quelque trente ans, qu'un M. M'Lean, de Lima, l'avait découverte dans la vallée de San Lorenzo, au Pérou, et l'avait envoyée (en échantillons secs, sans doute) à sir W. Hooker; et que depuis ce temps on n’en avait plus eu aucune nouvelle, jusqu’à ce que le collecteur de la maison Veitch le regrettable Pearce, en eût envoyé des graines à ses pa- trons, chez qui elle fleurit pour la première fois en juin 1868. On en connaît, ajoute M. Hooker, fils, cinq ou six espèces, les unes annuelles, les autres pérennes (?), toutes croissant sur les flancs occidentaux desAndes de l'Amérique méridionale, et toutes méritant réellement d'être cultivées. L'une d'elles, la P. rhombifolia, [2 (!) On écrit aussi Palavia; nous préférons le premier comme plus correct; en a effet, Cavanilles, en formant ce genre (1785), l'avait dédié à Don Antonio PALAU x VeroerA, professeur de botanique en ce temps à Madrid. 4 + LAURE à ? (?) P. Annua pilosa (ën figura nulli adsunt pilil); ramis ascendentibus superne flexuosis ; foliis oblongo-vel deltoideo-ovatis sub 2-pinnatifidis; lobis primariis pau- is oblongis lobulatis v. pennatifidis; stipulis subulatis; peduneulis folia superanti- bus; sepalis triangulari-ovatis (ciliatis) basi purpureis ; carpellis mamillatis (Diagnosi multo nimis breviore, quamque supplere, nalura viva v. sicca deficiente, nequimus). Palava flexuosa Masrens, Garden. Chron. 1866. …..? J. D. Hook. Bot. Mag. t. 5768. April 1869. Ve e TOME. XVI. MISC, — MAI 4869. 7 38 MISCELLANÉES. parait avoir existé quelque temps dans les Jardins; les Botanical Register et Magazine (1375; 3100) en ont donné la figure. Celle dont il s'agit est annuelle, à rameaux grêles, ascendants, hauts de 0,20-25, flexueux vers le sommet, POILUS (l); feuilles por- tées par des pétioles minces, longs de 0,027-50; lames foliaires de même longueur, larges, et dans leur circonscription oblongues-ovées, : ou triangulaires-ovées, avec une ou deux paires de segments étalés, lobés ou irrégulièrement pennatifides, obtus ou arrondis au sommet ; slipules étroitement subulées. Æleurs (solitaires) de 0,04-44 de dia- mètre, d'un beau rose lilacé, passant au centre en une sorte de couronne blanche, dont les parties supérieures semblent striées, et sur laquelle tranche l'orange vif de l'androphore, à la base duquel et étalé sur le fond paraissent cinq petites macules concolores (ex figura!). Les anthères, très nombreuses, sont divisées en cinq fasci- cules dressés. Les styles, au nombre de 25-30, surmontent des car- pelles renflés et mamillosés. PF NOTICE SOMMAIRE SUR LES ESPÈCES DE NEPENTHES. PAPAARAI Histoire, Caractères génériques et spécifiques , Étymologies, Liste raisonnée des espèces, Culture, ete. PPPPIPPPRAIS ETYMOLOGIE (?). Nyrerôys (de ”#, Sans; æeyd6s, chagrin), qui dissipe le cha- grin, la douleur que cause la perte de parents, d'amis. Jacopus BREynius, mercator Gedanensis (Gedanum, Dantzick des Modernes, 1657 + 1697), auteur de très esti- mables ouvrages botaniques, in-fe avec figures gravées sur cuivre, publiés en 1637- 1697, et aujourd’hui tout-à-fait oubliés ou négligés, a le premier employé ce mot, qu’il empruntait à Homère, pour dénommer une plante de ce genre, à l’eau des urnes de laquelle on attribuait de son temps des vertus exhilarantes et aphrodisiaques. Il est à peine besoin de discuter ici l’absurdité d’une telle assertion. C’est donc avec injus- tice qu’on a désigné Linné comme l’auteur du genre. Mais Juyénal n’a-t-il pas dit : Nil erit ulterius quod nostris moribus addat Posteritas ! Selon Homère (qui en employant cette dénomination n’avait en vue aucune plante, bien que certains auteurs aient dit le contraire, comme on va le voir) (5), la belle dessins et textes se montrent souvenr dans cet excellent recueil ; et il serait néces- saire que le botaniste contrôlät le peintre ! Nous l'avons déjà dit! (2) L'étymologie qui suit est d’une exactitude rigoureuse; nous l’avons déjà don- née dans la Flore (1. i. e.) dès 1847; et malgré cela, quoique BIEN coNNuE, il en a surgi de très droldtiques ! Nous avons dit devoir abandonner toute polémique, toute Crilique : CAVEANT consules ! Aussi nous n’en citerons aucune. (5) Aurix" dp els olvoy Baht DA'PMAKON Ebey Erwev, Numeybis 7 #x0h0y TE xux@y Er Ay0oy dréyrwy (xrà). Onvssés, livre IV. v. 220-1 et suivants. [4 MISCELLANÉES. 39 Hélène, fille de Jupiter, pour réconforter les esprits abattus des hôtes de Ménélas, son mari, mêla dans le vin qu’elle leur servait une drogue (@æpsæxer!), dont la. vertu était d’égayer le cœur ct de dissiper le chagrin. I est probable qu'il est là question de l’Opium, que les Grecs recevaient des Egyptiens par le moyen des Carthaginois, et dont ils appréciaient le pouvoir. Li NEPENTHACEÆ. Nepenthes, type et genre unique de la famille. CHARACT. GENER. ORsERvATION : jusqu'ici, depuis Endlicher, que nous sachions du moins, la diagnose du genre n’a élé refaite par aucun botaniste sys- tématique, et devra absolument l’être, en raison des nouvelles espèces que n’a certainement connues le botaniste alle- mand. Toutefois, à son adumbratio, nous avons dù en substituer une autre plus complète, et Surtout beaucoup plus cor- recle. Flores dioici. # Perigonium calyci- num profunde quadrifidum; s{amina in columnam centralem (Androphorum !) connata ; antheræ 16 in capitulum sub- sphærium congestæ biloculares longitu- dinaliter dehiscentes. © Perigoniurm ma- ris. Ovarium liberum subtetragonum quadriloculare ; ovulis plurimis septorum parictibus adscendentim aflixis anatro- pis. Stigma sessile discoideum obsolete quadrilobum. Capsula 4-locularis locu- licido-quadrivalvis, valvis medio septife- ris. Semina plurima setaceo-fusiformia adscendentia imbricata; (esta membra- nacea utrinque relaxata, nucleo centrali inverso subgloboso. Embryo in axi albu- minis carnosi cylindricus orthotropus, radicula brevi infera. Esouicu. Gen. PI. 2167. AoumgrarTio. Plantæ herbaceo-suffru- tiosæ in Asia tropicæ et in archipelugo China, Cochinchina et Insulis Sundaicis, et in Madagascaria indigenæ, elatæ erecltæ scandentes parcissime ramosa; foliis distantibus alternis elongatis basi subvaginantibus petiolatis vel subsessili- bus, et contractis moæ in laminam eæ- pansis ad apicem arclissime contratis in filiformem petiolulum quemdam cirroso- prehensilem productis ascidio ascendente apice opereulato-terminatis (Theorice lamina trilobata, lobis lateralibus tubu- loso connatis, terminali libero dimidia- to!); floribus mediocribus subpanicula- lis v. racemosis in amilem sublermina- lem dispositis. Nos. AUCTORITATUM PROLATIONES : BREYNIUS (V. I. c.!). Linné, Gen. PI. 1019. Jussieu, Gen. 444. GærTn. Fr. [. 18. t. 84. Eno- Licn. |. supra c. A. BronGx. Annal. Sc. nat. I. 42. t. 8 (fig. 5 certe investenda, ex Enpr.). Granam. in Edinb. n. philos. Journ. t. 6. 1850. Meisx. Gen. PI. 554 (246). Linoz. Veget. Kingd. p. 288. Cu. Len, Flore d. S. et d. Jard. de l’Eur. IE PI. 215-214. et Hilnstr. hortic. HF. PI. 65. sub Sarracenia flava ; deux arti- cles où le lecteur trouvera de curieux détails sur le même sujet, et qu'il serait trop long d’insérer ici. KonruaLs, in Ver- handel. over de Naturi. Geschied. der Nederl. etc. t. 1-4; 15-15; 21. 22. Ex Enpuicn. Suppl. I. p. 57. DucnarTre, Manuel des Plantes, IV. PI. 36 (delendæ Homero explicatio etymologi attributæ). Porrer, in Lamarck, Encyclop. bot. I. 458. Suppl. IV. 86. — Cantharifera Romra, Amb. V. 121. t. 59. Bandoera Burm. Thes. Zeyl. t. 17. Amrainatico Fuacourr. Madagasc. t. 45. Phyllam- phora Lour. Cochinch. 744. Utricularia PLuxen. Almag. 594. Etc. Confer infra prolationes alias. Genus Nepenthes Aris{olochiæ maxime afline. Dans le Cephalotus follicularis (seule espèce du genre), dans les diverses espèces de Surracenia, l'attention même des personnes qui restent le plus étrangères à l'attrait, à l'observation des plantes, cette admirable chevelure du globe (l'expression n'est-elle pas aussi exacte que poétique?), est attirée par l'étrange conformation de leurs feuilles, que terminent des sortes d'urnes, ou de cruches, comme les appèlent les Anglais (Pütchers); mais sous ce rapport, combien, par le grandiose et la beauté des mêmes organes, ne sont- elles pas éclipsées par celles des Nepenthes? TOME XVI, MISC, — MAI 1869, 8 40 MISCELLANÉES. Les botanistes ne sont pas encore entièrement d'accord sur les causes de la conformation insolite de l'organe foliaire terminal de ces plantes, auquel on s'accorde à donner le nom d’Ascidie (rider, petite outre), et ce sujet déjà, dans ce même recueil (II. PI. 63), à l'occasion de la Sarracenia flava, nous avons résumé l'opinion qui parait la plus vraisemblable. On regarde ces urnes, ces cruches (le mot est banade, mais juste) comme formées par une dilatation folia- cée-apicale des pétioles, l’appendice, ou couvercle, ou opercule, comme on voudra, comme l'expansion vraie du limbe foliaire lui- même, réduit aux plus étroites dimensions en raison de celles déme- surées des dites ascidies. Il est difficile de voir là autre chose, selon nous, théoriquement parlant, que la base d’un limbe foliaire, soudée, par une cause inconnue, par leurs bords externes (lobes latéraux), en une sorte de tube, et dont l’opercule, un lobe terminal, plus ou moins dimidié (1). Que voyons-nous dans les feuilles des Nepenthes (ce n'est pas ici le lieu de nous occuper de celles des deux autres genres comparés) ? rien qui s'oppose à notre supposition : d'abord un pétiole engaiînant plus ou moins sessile, se dilatant bientôt pour se contracter en une sorte de pédicule filiforme, prenant (fesant fonction de vrille ou cirre), se dilatant ensuite tout-à-coup en le tube, dit ascidie, puis enfin le terminant en l'appendice que nous avons dit, sessile ou pédiculé, le tout composé, comme nous l'avons dit, de trois lobes distincts; de plus, la nervation des franges même ailées ou déchi- quetées (vrais cils avortés), qui bordent longitudinalement les deux lignes dorsales élevées ; évidemment les deux bords de la feuille. La présence d’un liquide plus ou moins abondant dans les asci- dies des Nepenthes est incontestable » Mais n'a pas encore été expli- quée d'une manière certaine et plausible. On a dit, fait peu admis- sible, qu'elle était due à un mouvement ascendant de la sève, ou à l'action solaire, et qui de la tige des feuilles parvenait dans l’urne et y formait par son abondance le liquide en question; plus vrai- semblablement qu’elle était due à une sécrétion des parois externes : sécrétion due certes, non à la chaleur solaire, mais plutôt à la con- traction stomatique opérée par le refroidissement nocturne, avant le lever du soleil, par exemple. - Sans nier positivement cette sécrétion, nous ferons remarquer, et on nous accordera le fait, que quelqu'abondante qu'elle puisse être (et il n'en est nullement ainsi), le soleil doit l'épuiser complètement (1) « Le mouvement de cet opercule a été aflirmé et nié. Il n’est point spontané, mais serait météorique, causé surtou® par le phénomène ordinaire du jour et de la nuit; ainsi, dit-on, pendant la nuit l’ascidie est fermée par son couvercle : ce serait alors qu’elle s’emplit dudit liquide, dû alors à une véritable sécrétion ; pendant le jour, le couvercle se rouvre, et l’ascidie se vide en tout ou en partie, selon la plus _ Ou moins grande intensité du calorique atmosphérique. MISCELLANÉES. 41 LL pendant sa présence diurne. Il faut donc chercher ailleurs la cause de la présence de l'eau dans ces curieux organes. Or, dans ces con- trées, les rosées sont d'une abondance extrême; les grandes pluies, les orages plutôt, très fréquents ; n'est-il pas tout naturel de penser que telles sont là les véritables causes tout accidentelles de ces eaux, comme on le voit chez les urnes des Cephalotus et des Sar- racenias. Il faut ajouter que chez ces plantes, comme chez les Nepen- thes, l'opercule, une fois développé, ne se ferme pas, bien qu'on ait dit le contraire, et ne saurait par pe rat oi s'opposer à l'intro- duction d'une eau ambiante. On ne saurait non plus, comme on l'a dit, attribuer cette sécré- tion à une simple condensation atmosphérique : car cette cause n'en expliquerait suffisamment la quantité; mais si l’on admet avec nous que la principale cause de la présence de ces eaux sont les orages, tout se concilie, et la sécrétion pariétale et l'introduction forcée par des causes extérieures, et tout le monde alors a raison. Maintenant, nous devons nous hâter de conclure cette discussion, malgré toute l'importance et l'intérêt qu’elle comporte, et dirons auparavant, après en avoir discuté la formation, quelques mots sur la nature de l'eau contenue dans les ascidies des Nepenthes. On a émis diverses opinions; ainsi, elle aurait le goût de l'eau pure; une saveur sucrée-ou acide, mais toujours une odeur nauséa- bonde, etc., et ces opinions s'expliquent fort bien quoiqu'elles pa- raissent s'exclure l’une l’autre. Ainsi, l'eau peut être plus ou moins pure, quand l’urne vient de recevoir l'eau de pluie ; sucrée, lors- qu'elle est due à l'exsudation gländulaire des parois internes, et dans ce cas bientôt elle devient acide; elle a une odeur nauséa- _ bonde (1) : odeur qu'elle acquiert nécessairement par la putréfaction qu'occasionne un séjour plus ou moins prolongé dans ce récipient; ou plutôt encore par celle des insectes (mouches, termites, etc.) qui, y pénétrant pour en picorer les sucs, tombent dans cette eau et s'y noient, etc. Ces faits se passent à peu près de la même ma- nière chez les Cephaloti et les Sarraceniæ. Lindley (NEPENTHACEZ, Vegetable Kingdom, p. 288, article qu'il faut lire!) rapporte que le chimiste Turner recueillit, dans une _urne (non ouverte!) de Vepenthes qui avait fleuri dans le Jardin bota- nique d'Edimbourg, une eau qui émettait par l'ébullition une odeur de pommes cuites, qu'elle contenait une trace de matière végétale, et produisait par une lente évaporation de petits cristaux de super- oxalate de chaux. Claudite jam rivos, pucri, jam sata biberunt. (t) On consultera aussi avec intérêt, sur un cas analogüe, un grand article, inti- tulé : Ravenala madagascariensis, fusrn: nonric. VII. PI. 254, avec Planches, l’une coloriée, l’autre double, teintée en deux couleurs, pour analyses. 4 MISCELLANÉES. Li ÉNUMÉRATION RAISONNÉE DES ESPÈCES. OBSERVATION. (Comme dans aucun ouvrage systématique, publié jusqu’aujour- d'hui (?), nous ne trouvons une récapitulation complète et descrip- tive des espèces qu'on rapporte à ce genre, nous ne pouvons, à notre grand regret, être plus explicite dans la liste qui suit.) 1. NEPENTHES ampullaria (ou ampuilacea) W. Jack in Hook. Comp. to Bot. Mag. I. 271. Konru. L. c.t. 13. W. Hoo. Bot. Mag. t. 5109. Quoique très attrayante encore par son port et ses ascidies, c'est une des moins belles du genre. : Elle a été découverte dans les forêts de Singapour, ainsi qu'aux environs de Rhio, dans l'ile malaise de Bentang….! Dans sa partie inférieure (rhizome) elle est plus ou moins rem- pante; les feuilles de la base sont imparfaites: les caulinaires dis- tantes, sessiles, largement lancéolées, plusieurs nervures de chaque côté près des bords sont reliées entre elles par de nombreuses ner- vules horizontales pennées ; à l’état parfait, elles sont terminées par une ascidie (longue d'environ 0,08), partant de la centrale, qui est très robuste, verte, quelquefois lavée de rouge, membranacée, cylindracée-oblongue, obliquement striée-veinée, l'opercule très pe- tit, porte à la base une soie molle, denticulée; les deux lamelles ven- trales sont bordées par une frange très finement denticulée. Rameaux pubescents; fleurs vertes, en racème; pédicelles ra- mifiés. nes M.J. D. Hooker, en terminant, 1. e., la description de cette espèce, en annonce deux autres magnifiques, qu'a envoyées aux Jardins de Kew, Hugh Low, et que celui-ci avait découvertes sur le Kina Balloo (Bornéo); les ascidies de l'une n’ont pas moins de 0,35 de _long et d’une forme aussi remarquable que ses dimensions. 2. — Bongso Korruars, Flora (Bot. Zeit.) XXXI, 578; et probablement dans son ouvrage cité à la synonymie, Phyllodes sessiles, biauriculés à la base; ascidies infundibulifor- mes; inflorescence racémeuse, subpubescente ; pédicelles 1-2-flores ; ovaires stipités.…. Sumatra..….! 3. — gracilis Konru. ls cs, Phyllodes décurrents; ascidies radicales ventrues-tubuleuses, les caulinaires cylindriques-tubuleuses: inflorescence l'acémeuse, cou- (1) Korthals, avec raison, selon nous, L. c., considérait la lame foliaire du pétiole comme un phyllode, et l’urne avec son couvercle comme la vraie feuille; du moins à en juger par les courtes diagnoses que nous lisons de plusieurs espèces dans Walpers {. 1. c.). Nous n'avons pas l'ouvrage de Korthals à notre disposition; mais on voit ne les bons esprits se rencontrent; mais nous altons plus loin que l’auteur néer- andais, MISCELLANÉES. 43 verte d'une pubescence rousse; pédoncules uniflores ; ovaire sessile. Sumatra, Bornéo, Malacca. 4. — Boschiana Korru. Is cs. Phyllodes décurrents; ascidies radicales ventrues-tubuleuses ; inflorescence couverte d'une pubescence cendrée; pédicelles !-2-flores; ovaires sessiles.... Bornéo. 5. — cristata An. BronGn. Isis, Te XXI....? . La dénomination spécifique fait sans doute allusion à un plus grand développement chez cette plante des deux lamelles ventrales, puisqu'elles existent plus ou moins crétées dans toutes les autres espèces. Nous ne trouvons la description de cette espèce dans aucun ouvrage à notre disposition. 6. — destillatoria (distillatoria) L. — N. indica Porn. I. i. c. Bronx. Annal. Se. nat. 1re série, I. 42. t. 8. Bandoera Burx. Thes. Zeyl. 42. t. 17. Lonnic. Bot. Cad.:1...! CI Cette espèce est regardée comme ayant été la plus anciennement introduite (1789); nous ne dirons pas avec un auteur, le plus ancien- nement connue, puisque, comme nous l'avons démontré (W. ci-dessus), Breyn avait créé le genre, d'après une espèce que nous ne pouvons citer ici, parce que nous n'avons pas occasion de compulser l'œuvre de cet auteur. Nous la décrirons en partie d'après M. Duchartre, 1. ce. Tige droite, robuste, simple, glabre; phyllodes lancéolés, rétrécis infé- rieurement; côte médiane robuste (comme dans toutes les espèces); 4-5 nervures latérales, parallèles, confluentes à la base et au som- met, reliées entre elles par des nervules parallèles obliques, partant, ut mos, de la centrale; ils se rétrécissent brusquement en une longue vrille arquée, par laquelle, s'enroulant autour des branches des plantes voisines, elle s'élève et se soutient. Les ascidies de la base sont ventrues-tubuleuses ; les caulinaires en entonnoir (1), longues de 06-10. Pendant la jeunesse, elles sont revêtues de poils roux, bientôt caducs, munies de nervures longitudinales et transversales, dont trois très robustes, l’une dorsale, continuation du pétiole, et deux ventrales, disposées en lamelles élevées et denticulées vers le som- met; opercule assez grand, arrondi, avec une petite ligule au point d'insertion (2); l'orifice est un anneau finement torule#x-striolé; inflo- (1) Infundibuliformes! Dans la figure qui est sous nos yeux, la base est renfléc- ventrue, puis du {/; au sommet clle se rétrécit légèrement, de facon à ressembler parfaitement à un pol-à-eau. : - (2) Mais qu'est cette ligule, qui se voit dans toutes les espèces ? elle ne peut être un rolongement de la nervure centrale, puisque celle-ci se prolonge dans l’opercule! Elle n’a rien de commun avec les lamelles ventrales : car, bien frangée elle-même dans sa petite stature, elle est placée dorsalement à la base de l’opercule, ou, si l’on veut, au sommet de l’ascidie! Îl y a là une intéressante étude à faire. 44 k MISCELLANÉES. rescence revêtue d'un duvet soyeux, cendré; racème corymbeux : < fleurs jaunâtres…. Etc. Indes orientales; Ceylan. 7. — gracilis Korruars, ls cs, Phyllodes décurrents; ascidies basilaires ventrues-tubuleuses : les caulinaires cylindracées-tubulées ; inflorescence racémeuse couverte d'une pubescence soyeuse, rousse; pédicelles uniflores; ovaires ses- siles. Sumatra, Bornéo, Malacca. 8. — Gymnamphora Reixpw.….. Java. Nous n'avons à notre disposition aucuns documents au sujet de cette espèce, dont la description se trouve sans doute dans le Synop- sis Specierum, que Korthals a joint à son ouvrage, cité ci-dessus. Le nom spécifique signifie amphore nue! c'est-à-dire dépourvue de pu- bescence. Nous trouvohs dans Sprengel, Cur. post. 256, cette phrase tronquée et Sans Gfations : Feuilles pétiolées, oblongues, rugueuses en dessous sur la nervure médiane; canthares (1) radicaux, aphylles, nervés-réticulés, ovés, crêtés en dessus. 9. — madagascariensis Porrer in Lamk. Encycl. bot. IV. 459. Bronn. 1. c. 45. Amratico FLacourr, Hist. de Madag. 150. t. 43. DucnartRe, L. €. 37. Tige droite, simple, glabre, robuste: phyllodes pétiolés, rétrécis à la base, pubescents pendant la jeunesse seulement; nervures laté-. rales presque obsolètes: vrilles plus courtes que les phyllodes, pu- bescentes ; roussâtres pendant la jeunesse; épaissies au sommet ; ascidies glabres et lisses, à nervation réticulée; orifice non resserré (en entonnoir!); anneau large, toruleux-striolé transversalement (comme dans toutes les autres espèces), subarrondi, glandulifère en dessous; inflorescence corymbeuse, multiflore, couverte de poils mous et roussâtres. : Madagascar. ; 10. — phyliamphora Wiirn… Phyllamphora mirabilis Louremo. … _ Feuilles pétiolées, canthares ventrus, fleurs simplement racé- meuses, ex SPRGL. Syst. III. 84. Cochinchine: Moluques. 11. — maMesiana Jack. in Hook. Comp. to Bot. Mag, 270. KorruaLs, L. c. 55. Bot. Mag. t. 4285. Cu. Lem. in F1. 1. s. c. III. PI. 215-4. Cu. Morr. Annal. Soc. d'Agr. et de Bot. d£ Gand, III, PI. 405 (2). (1) Quelques botanistes donnaient ce nom aux urnes, auquel on a substitué celui d’ascidie, dont il avait la même signification ! et dès lors Pourquoi ce changement ? Serait-ce parce que cantharus, cruche, ressemblait trop à cantharis, la Cantharide des Modernes (Cantharis vesicatoria GEOFFROY), assez grand insecte coléoptère, d’un vert doré magnifique, à odeur àâcre et piquante, qui indique par là ses propriétés vénéneuses et vésicantes; il vit principalement sur le Frêne. (?) Feu cet auteur avait fait un travail spécial sur les Ascidies (Morphologie des — dans ses Prémices d’Anatomie et de Physiologie végétales [1841]), que matheureu- sement nous ne possédons pas et qui nous eût certainement fourni d’intéressants documents à insérer ici. Î | NEPENTHES VILLOSA, reduction & moitie. 46 MISCELLANÉES. Rhizome fibreux; tige ascendante dès la base et s’élevant en se cramponnant aux plantes voisines par ses pétioles prenants; pubes- cente pendant la jeunesse; feuilles (phyllodes) pétiolées; les infé- rieures rapprochées, lancéolées ; les supérieures distantes et oblon- gues, lisses dans l'âge mûr; nervules latérales obsolètes ; la médiane (ut mos) prolongée en un cirre, que termine une urne. Cirres des phyllodes inférieurs non tordus en spirale, mais pendant droit de leur sommet; ascidies amples, ventrues, brillamment marmorées de brun-marron sur beau fond vert: deux lamelles en ailes mem- branacés-ailées, denticulées-frangées, écartées sur la partie ven- trale; anneau finement toruleux-striolé, etc. {ut in alüis). Opercule longuement pétiolulé, ample, ponctué de brun; fleurs (s) en épi compact, très rapprochées, contiguës, d'un beau brun vif ; segments bordés finement de blanchâtre; androphore saillant, jaune, etc. Singapour. Magnifique espèce, qui rivalise avec la suivante sous le rapport de la beauté. Ses urnes atteignent jusqu’à 0,20-25 de longueur. f 12. — villosa J. D. Hook. Ic. Plant, rar. IX. t. 888 (sine ascidiis). Bot. Mag. t. 5080 (kic ejus ascidio uno diminuto apposito). Espèce entièrement couverte, surtout pendant la jeunesse, d’une villosité épaisse et roussâtre; phyllodes pétiolés, engainants à la base (u£ mos), puis oblongs-allongés, longs de 0,20-30, subcoriaces : nervules obsolètes: ascidies très grandes (0,25-30 et plus, sur un diamètre proportionné, 0,08-9, ex figura), cylindracées-ventrues, poilues, d'un vert clair, parsemé de petites macules irrégulières, - oblongues, roses ; les deux lamelles ventrales très grandes, fendues en de longues lacinies, bi- et tri-furquées au sommet, et elles- mêmes (les lamelles) rosâtres à la base. ER | _ C’est surtout le grand développement de son anneau terminal qui distingue éminemment cette magnifique espèce de ses congénères ; il est très allongé, très obliquement récurve, haut, sans la courbure, de 0,06, et large (de chaque côté) de 0,05, d’un beau rose vernissé, passant au verdâtre aux bords (1) externes, qui sont très finement denticulés : ici le bord, toruleux-striolé ordinairement chez les _ autres espèces, disparait, et est remplacé par de nombreuses ner- vures presque contiguës et parallèles; à l'intérieur de l'orifice sont de belles macules arrondies, d'un pourpre vif; atténué brièvement au sommet, il se termine par un opercule sessile, fermant d'abord l'ascidie (ut mos !), puis dressé, ové-cordé, apiculé, à bords rosés, et velu comme le reste; etc. M RO PEL Selon nous, cette espèce l'emporte en beauté sur toutes les autres, même sur la N. Rafflesiana. Elle a été découverte, nous l'avons dit, #.(t) Le D Hooker, fils, les compare : structure, dimensions, couleurs aux ouies d’un poisson. HN a À F - Ce b. Lith. de L.Strocbant, à Gand. 0 A Verschaffelt publ LASIANDRA MACRANTHA S£EMANN. 5 À } ‘ 6) HT), : ru Saw te— Cal Le € LIL” Jo te out , etvtre-cC ha uve, Planche 594. LANTANDRA MAGRANTIA, LASIANDRA à grandes fleurs. (Et mieux PLEROMA MACRANTHUM.) ÉTYM. fées velu; ævdpôs (d'érs), étamine. _ VIawspoua, plénitude, MELASTOMACEÆ $ LASIANDRE. CHARACT. GENER. Calycis tubo subcampanulato libero, limbi lobis quin- que angustis acuminatis. Petala quin- que calycis fauci inserta ejusdem lobis alterna obovata. Stamina decem cum petalis inserta; flamentis glabris vel sæpius pilosis; antheris elongatis brevi- ter rostratis (v, elongatis) uniporosis, connectivo basi intus varie biauriculato. Ovarium basi calyci subadhærens su- perne liberum setis coronatum quinque- loculare, loculis multiovulatis. Stylus filiformis. stigmate punctiformi. Capsula intra calycem libera v. leviter adnata quinquelocularis apice loculicide quin- que rimosa. Nemina plurima reniformi- oblonga punctata, umbilico basilari. Arbores vel sæpius frutices in Ame- rica tropica crescentes plus minus selosis strigosi, ligno molli fragili rurnis tetra- gonis, foliis opposilis vel verticillatis in- tegerrimis tri-quinquenerviis, floribus terminalibus paniculalis speciosis viola- ceis roseis rubris vel puniceis, singulis ante anthesim bractearum convexarum pari mox deciduo inclusis. Lasiandra DC. Prodr. II. 127. Mém., 1. 42, 0. 7. Manr. Nov. Gen. et Spec. IE, 95. t. 241-244. Meisnen, Gen. 116 (182). Enozicu. Gen. 6208. Cu. Naupix, Annal. Sciences natur. XIII. mars 1850. Mo- nogr. descr. 105. 125 ct seq. (mult, spec.). Boxe. Rhexiæ Mon. 1. 2. 56. Bot. Reg. et Bot, Mag. pluribus figuris et descr. — Etc. ete. Pleroma Nauo. !. c. J, D. Hook, et Benra. Gen. PI....? CHARACT. SPECIF. Voir ci-dessus, Illustr. hortie. XV. Mise. p. 82, Lasiandra macrantha |.Ss.c. Et mieux Pleroma macranthum, |.s. c. (Bot. Mag. t. 5721. august, 1868). Nous avons déjà dans ce recueil (V. ci-dessus, T° XV. Mise. 82) entretenu nos lecteurs de cette splendide espèce, la plus splendide du genre, jusqu'ici du moins, par le nombre et l'ampleur de ses fleurs (0,13 de diamètre) d'un riche violet, rose sombre en des- sous, etc. La figure, reproduite ici, a été empruntée à un autre recueil que le Botanical Magazine, et ne donne pas une aussi juste idée de la plante qui nous occupe que celle admise dans ce dernier, due à l'habile et savant pinceau de M. W. Fitch; ainsi, entrautres différences essentielles, les cinq nervures des feuilles transversales, par exemple, sont reliées par des nervules latérales et communiquant entr'elles par un très fin réseau de nervulines; les pétales au centre portent une macule pourprée, d'où rayonnent des stries concolores, ramifiées, visibles surtout en dessous (ce qui ajoute à l’ensemble un | je grand et bel effet}, s'allongeant jusque près des bords; enfin, caractère distinctif plus sérieux, les anthères sont penchées en faisceaux, comme dans la généralité des Mélastomacées, et non TOM. XVI. — JUIN 1869. 7 LASIANDRA MACRANTHA. divariquées ; et si nous citons ces faits, c'est pour apprendre aux lecteurs que la plante est plus belle que ne la présente la figure ci-contre, et leur inspirer l'idée d'en enrichir leurs collections. Nous en avons rapporté l'histoire, et nous les prions de consulter à ce sujet l'article que nous lui avons consacré (ci-dessus, L. c.). Rappelons seulement ici que, découverte par le regretté Libon, dans la province de Ste-Catherine (Brésil), elle a été introduite (graines) dans le grand établissement de Linden, à Bruxelles, qui en aurait cédé l'édition entière à M. Bull, horticulteur, à Chelsea. Dans le même article, nous avons discuté un instant, d'après les auteurs systématiques, quels caractères différentiels pouvaient séparer le Lasiandra du Pleroma, et nous avions conclu en faveur de leur distinction. Un examen postérieur plus sérieux nous a dé- montré qu'il ny avait réellement entre eux nulles raisons de les séparer, comme il est facile de s'en assurer en comparant les ca- ractères de l’un et de l'autre, tels que les donnent les auteurs sys- tématiques; il résulte donc de ceci que le Pleroma, antérieur de publication au Lasiandra, doit prévaloir dans le Système, et nous le reconnaissons ici. £ Glanures, «x BIBLIOTHÈQUE DU JARDINIER (1). La Librairie agricole de la Maison rustique publie, avec une louable activité, sa Bibliothèque du Jardinier, dont nous avons dit déjà quelques mots à nos lecteurs (V. Te XV. Mise. p. 93). Nous répétons ici, consciencieusement et avec confiance, qu’une telle collection est indispensable à tous amateurs, à tous horticulteurs, et surtout aux gens du monde, curieux de cultiver par eux-mêmes, ou de pouvoir commander et diriger en connaissance de cause leurs propres jardiniers. Une ving- taine de ces jolis petits volumes a déjà paru. Tous sont rédigés purement et simplement, avec clarté, et sans aucune prétention ni élalage scientifique inutile, par des praticiens bien connus, instruits, et qui ont fait leurs preuves depuis longtemps; et pour connaître ces ouvrages et les noms de leurs auteurs, nous invitons le lecteur à consulter la liste que contient le catalogue des éditeurs. : Nous avons sous les yeux, tout récemment paru: Le Rosier, Cullure et Multi- Plication, par J. Lacnaume (in-18; 168 p., 54 gravures). Ce petit livre vient de confirmer de tout point les éloges que nous venons de faire de tous les autres. I se borne seulement, mais avec clarté et simplicité, à expliquer, sans rien oublier, tout ce qui a trait à la culture du Rosier, et donne en terminant une longue liste explicative des variétés les plus modernes et les plus belles, choisies dans toutes les catégories. (1) Paris, Librairie agricole de la Maison rustique, rue Jacob, 26, Chaque volume grand in-18, avec figures, fr, 1-25, ——— bhaffeh publ. PSC (a += < = A NS = de Gand TACSONIA QUITENSIS ta LA de L Stroob Eüb. E . ERIANTHA ar / \ lerupe ’, —— a) dette v) ( Gquat eu Planche 595. TACSONIA QUITENNIN, var. ERIANTHA. TACSONIE DE QUITO, Var. & fleurs lomenteuses. ÉTYM. Voir ci-dessus, Te X, PI. 581. PASSIFLORACÉES (TACSONIÉES). CHARACT. GENER. V. {Uustr. hortic., 1. e. CHARACT. SPECIF. V. ZUustr. hortic., XVI. Mise. 4. Tacsonia eriantha BENTsAM, PI. Hartw. 485. War. Repert, V.775. J. D. Hook. Bot. Mag. 1. 5750. january, 1869. Tn. Masrers, Gard. Chron. april 10. 1869. Taesonia quitensis, v. eriantha Masr. Gard. Chron. april 10. 1869. eum Ade Phrasi specif. nova v. descript. liustr. hortic. ibid. ac supra, Misc. 51 (Rectifica- tion synonymique au sujet de deux espèces de Tacsoniu) : Foliis supra fere glabris, infra niveo-tomentosis intra nervos, sicut et bracteolarum tubo et florum. Nostra tabula 595, XVI. 4869. Misc. 4. En fait de la forme des lobes foliaires, des bractées, de la cou- ronne, la T. eriantha semble presque identique, sinon tout-à-fait, à la T. quitensis. Les fruits séchés de la 7. eriantha, dans l'herbier de Kew, sont piriformes, longs de deux pouces et demi, et couverts d'un duvet rouge pâle. Nous devons, pour.ne pas nous répéter ici, renvoyer nos lecteurs à l’article complet que nous avons publié sur les Tacsonia mollissima, quilensis et sa variété eriantha, dont # est ici spécialement question. Glanures. «, Exposition internationale de S'-Pétershourg. Tout est fini! Les plantes et leurs exposants ont rejoint leurs pénates, ceux-ci com- blés d’honneurs et de plaisirs, tant l'hospitalité leur a été généreuse et grandiose, Souverains, Princes, Seigneurs, Autorités ont fait les choses sur une grande échelle! récompenses honorifiques, pécuniaires, elc., rien n’a été épargné. O Floralie byper- boréenne! Afin de vous accueillir dignement pour une fois, se sont donc adoucis vos frimas si sévères sous une douce brise du midi! Nalla mihi statu ent finem te fata canendi. Mais l’espace manque! : $ SE Là, de rechef, comme il était facile de le À ssshest la Belgique, Gand surtout, ont brillé au premier rang; MM. Linden et Verschaffelt, en première ligne, comme horticulteurs, s’y sont particulièrement distingués. Et dès que le compte-rendu général nous sera parvenu, nous aurons encore quelques autres horticulteurs gan- tois qui devront être mentionnés à côté de ces deux maitres. — re +, Exposition internationale d'Horticulture à Hambourg. (Du 2 au 12 SEPTEMBRE PROCHAIN.) La publication des documents et programmes relatifs à cette grande solennité se succède sans cesse. Nous venons de recevoir de nouveau, rien moins que six page petit in-fo autographiées, d'avis divers, d’adhésions nouvelles, d'annonces de ré- compenses nouvelles de toutes sortes. Et dire qu'une simple ville va produire, presque avec ses seules ressources, des choses si grandes et si magnifiques! Que ne pourraient donc faire les grands états en ce sens! # ee ne Planche 596. CAMELLIA MADAME RUDOLPH ABEL, TERNSTRŒMIACEZÆ S CAMELLIÆ. ETYM. CHARACT. GENER. ? V. Illustr, hortic. Te VIII, PI, 306, X. PL. 349. XVI. 581. & SPECIF. APRARRPARANIS Belle variété, gagnée dans l'établissement A. Verschaffelt, qui l'a dédiée à l'épouse de son honorable correspondant de Vienne, M. Ru- dolph Abel. ” Elle appartient à la très nombreuse catégorie des Camellias im- briqués, dits Perfections, en raison de l'imbrication parfaite et serrée des pétales, et dont les variétés dites telles sont si voisines entr’elles. La fleur est grande, à pétales arrondis et oblongs, roses, à reflets violacés, fasciés largement au milieu de blanc indécis. Floraison facile et abondante. Glanures, .”, La priorité nominale, générique ou spécifique, est une chose depuis longtemps déjà consacrée en Botanique. De là Ja rectification que nous devons notifier ici à ce sujet: Se < CEREUS PERROTTETIANUS (lividus !). d Le Botanical Magazine donne, dûns son numéro de juin 1869, t. 5775 (double), une belle figure d'un Cereus, que Pfeiffer (Enum. diagn. Cact. 98; ex Orro, Al/g. Gart. Zeit, No 48. 1855) à affublé d’un bien vilain nom spécifique, lividus, bien qu'il connut celui de Perrotteti, qu'il mentionne. Pernorrer, cependant, dès 1825, avait envoyé ce beau Cierge au Jardin de Paris, où d’un commun accord il lui fut immédiatement dédié, Ni Orro, ni Prerrer, n'avait donc le droit de substituer à l'espèce un autre nom. SA “ira à M. J, D. Hooker, en donnant de ce Cierge une nouvelle figure, reproduit aussi en _ Synonymie Perrolteti (qu’il écrit à tort Perotteti) et le signe Horr.! I cite la com- bilation informe de Labouret; fort bien, mais par un oubli. (involontaire, sans doute!), il passe sous silence la magnifique figure et la description complète, que nous ” Made dans notre grande Iconographie des Cactées (Planche … , in-folio, aris), : Dans l'ouvrage anglais, il en est donné une belle et exacte figure de la fleur, dont le diamètre paraît être 0,25, tandis que dans le nôtre il n’en dépasse 0,18; en revanche, dans la première le tronc est grêle, de 0,06-7 de diamètre à peine; dans la nôtre, il en dépasse 0,10; et de plus, les aiguillons ont une robusticité et une Jon- gueur triples. ; Ar C’est une superbe espèce, que l’on peut cultiver dans une bonne serre tempérée, où son facies insolite, sa grande taille, ses amples fleurs blanches, qu’elle donne assez volontiers, forment un excellent effet, : —— PStroobant, ad.nat.px.m Horto Versch. a . _ Etab. Th. de L.Stroobant, à Gand. | CAMELLIA MADAME RUDOLPHE ABEL. e : Ç : CJ t urefroide/ À. Verschaffelt publ. MISCELLANÉES. 47 par Hugh Low, sur le mont Kina Baloo (Bornéo), à 2500 mètres d'al- titude supramarine; mais l'honneur de son introduction revient au célèbre collecteur M. Th. Lobb, qui leur en envoya des individus vivants, recueillis sur les montagnes près de Sarawak. SRRPRRPRPPPRPRPPS PRISE PS Nous trouvons encore citées dans un ouvrage horticole les W. lœvis, Hookeri (1), speciosa et Edwarsiana. Nous ne connaissons rien de ces espèces, et ne pouvons parler même de leur identité; et bien que nous n’ayons pu, fort malgré nous, être plus explicite et plus complet, il sera facile au lecteur de voir qu'il a là affaire à un genre extrêmement homogène, et que les descriptions des espèces, à peu de différences près, se rapportent étroitement les unes aux autres. Or, jusqu'ici, comme nous l'avons dit plus haut, pour la distinction réelle des espèces que nous citons, il manque une monographie com- plète des espèces connues. Il nous semble certain qu'elle se trouvera dans le prochain volume du Prodrome de De Candolle, et alors nous nous empresserons de revenir sur ce sujet, aussi intéressant qu'im- portant; à! n’en est pas dans toute la BOTANIQUE SYSTÉMATIQUE qui l'emporte sous ce rapport. : CULTURE. Les Nepenthes, on l'a vu, croissent exclusivement dans les Indes orientales, dans les Archipels qui en dépendent, les îles de ta Sonde, la Cochinchine, etc.; l’une d'elles habite la Chine. Ils aiment un ter- rein marécageux, à la fois chaud et humide; là ils s’accrochent par leurs vrilles aux plantes voisines, et s'élèvent ainsi jusqu'à deux mètres et plus de hauteur; ils se ramifient très peu ou point, et on peut facilement juger, par les descriptions précédentes, de l'effet curieux et pittoresque que leur présence imprime au paysage. On peut dans nos collections vivantes imiter assez bien, comme l'expérience le prouve, leur mode de station. On les plante dans des pots larges, mais peu profonds, parfaitement drainés par de gros gravier, ou à son défaut d'un lit de briques bien concassées. Nous disons des pots larges : on n'oubliera pas que, dans la jeunesse, la souche, ou rhizome, commence d’abord par ramper et ne se dresse que plus tard. On les remplira d'une terre de bruyère bien tour- beuse, non écrasée, ni passée au tamis, et à laquelle on mêlera des fragments de sphagnum, grossièrement hachés. Quelques horticul- (1) Au moment où nous écrivons ces lignes, le hasard place sous nos yeux une grande figure in-fol., très réduite, d'un Wepenthes, dit Hookeri, plante d’un magni- fique ouvrage, intitulé : les Promenades de Paris, par M. Alphand (publié par le libraire J. Rotschild), et qui n’est pas autre chose que le N. Rufflesiana. Nous äignorons la cause et l’auteur de ce changement de nom, qui probablement n’a pas raison d’être; il ne peut y avoir deux N. Rufflesiana! TOME XVI. MISC. — JUIN 1869. 9 48 MISCELLANÉES. teurs conseillent même d'ajouter quelque peu de terre dite franche, et de menus fragments de briques; ce dernier ingrédient ajouté pour donner au compost un plus grand degré de perméabilité. Le vase ainsi préparé est posé dans un plus large, une sorte de cuvette, dont les bords doivent presque atteindre ceux de cette der- nière, et qu'on remplira de mousses ou de sphagnum, tenu toujours très humide. Au fur et à mesure que la tige s'élève, on la soutient au moyen de joncs fendus en deux ou de fils de fer galvanisés, disposés en amples cercles autour d'elle; autour de ceux-ci elle enroulera ses cirres, au bout desquels paraîtront bientôt les asci- dies. La petite vignette ci-contre, que nous empruntons à l'article de feu Ch. Morren (L. s. c.), donne une juste idée de cet excellent mode de soutien, qu'il est facile d'allonger ou d'élargir selon les besoins des individus cultivés. On peut encore, avec l’âge de la plante, substituer aux dits cercles quatre tuteurs (à base brûlée ou goudronnée, en prévision d'une trop prompte pourriture, et s'éva- sant entre eux de la base au sommet !) Des arrosements modérés, ou même très peu fréquents, mais pen- dant la chaleur de très nombreux seringages d'une eau de pluie MISCELLANÉES. 49 bien pure, distribués par une seringue à mille trous : seringages d'autant plus ménagés que la température interne de la serre ou plutôt celle externe sera moindre. La multiplication des Nepenthes n’est rien moins que facile. Dans ce but, si dans l’âge adulte l'on en obtient quelques rares rameaux, on les coupera au point de l'insertion, puis on les plantera sur couche chaude et sous cloche, avec les soins usités en pareils cas. Il vaudrait beaucoup mieux les élever de graines, si l'on peut s’en procurer des pays natals : car ce serait une illusion d'espérer en obtenir d'espèces cultivées; le caractère dioïque de ces plantes serait là le principal obstacle: mais si l'on avait l'avantage de posséder les deux sexes de l’une des espècès, on pourrait les cultiver côte à côte, et même dans un vase commun, ou employer la fécondation artifi- cielle; dans ce but encore, il serait avantageux de laisser pénétrer dans la serre des abeilles, insectes qui jouent un si grand rôle dans la nature et dans nos jardins sous ce rapport. Les serres chaudes à température moyenne, celles à Orchiées ou à Fougères, conviennent parfaitement pour les abriter: mais une ventilation fréquente et parfaite est dans ce cas de première néces- sité. Explication des Figures analytiques (Voir p. 45). Une ascidie du Vepenthes villosa, réduite à moitié de la grd. nat. Fig. 14. Une fleur mäle du même. Fig. 1 bis. Une Fleur mâle du W. distillatoria. Fig. 2. Une fleur femelle du même. Fig. 5. Une capsule mûre du même. Fig. 4. Une graine très grossie, Pour en faire voir l'embryon. | Glanures, AAPAII + BEGPIFLGATLON. Dans le Ne d'avril (1869) de son excellent Garten-Flora, M. E. Regel donne, sous le nom de Telanthera amœnu, var. amabilis Rov., et comme synonyme de notre TELFIANTHERA ficoidea, var. versicolor, la figure d'une espèce qui n’a rien de com- mun ni avec notre plante, ni avec sa figure (1. e. pl. 440 et non 444). M. E. Regel, au lieu de Telcianthera, orthographe rectifiée avec raison par Endlicher, et que nous avons dû adopter, substitue celle de Roserr Brown, Telan- thera, répétée par Moquin-Tandon, en dépit de l'étymologie (V. sub nostra ta- bula 440). À cet égard, nous regrettons bien vivement de nous voir si rarement appuyé ou suivi par des confrères, aussi éminents que M. E. Regel, pond nous signalons et rectifions de tels BARBARISMES, qui. ridiculisent, comme nous l'avons dit maintes et maintes fois, la Nomenclature systématique. | : (Consulter l’article (1. c.) de M. Regel pour les espèces et les variétés qu'il énu- mère, = — MISSOURI . BOTANICAL GARDEN. 50 MISCELLANÉES. GENRE PLUMIERA. Histoire, Patrie, Description, Synonymie et Cullure des espèces de ce genre. ÉTYM. Plumeria, Plumieria, Divers; le premier de ces noms est incorrect ; le second plus encore, et choque surtout l'euphonie; mais écrivez Plumuera, et ces deux inconvénients disparaissent ; aussi nous l’écrivons ainsi avec Ruiz et Pavon (Aortic, univ. note (1) IV. 161). Franchipanier où Frangipanier des Créoles. Ce nom fait allusion au suc prove- nant des espèces qui en se coagulant ressemble à la franchipane que préparent les pâtissiers. Le Père Cnarces PLuMIER, religieux minime français, célèbre botaniste pour son temps, fit, sous Louis XIV, et sous les auspices de ses ministres, trois voyages aux Indes occidentales. 11 mourut d'une pleurésie, à Cadix (1704), au moment d'en entreprendre un quatrième. On peut encore consulter ses ouvrages avec fruit. Voir à ce sujet Prirzez, T'hesaur. Lilterat. botanic., p. 231. APOCYNACEÆ PLUMIEREZ. Plumiera. : CHARACT. GENER. (!). Calyx apice 5-lobus, lobis rotundatis rarissime inte- ger. Corolla tubus gracilis rectus v. in- curvus, fauce exappendiculata, lobis 5 dextrorsuin convolutis. Sfamina 5 basi corollæ inserta, filamentis brevissimis, antheris basi sæpe dilatatis obtusiuscu- lis. Ovaria 2 disco immersa; stytus 1, stigmale oblongo apice 2-bifido. Ovu/a co suturæ ventrali aflixa, Folliculi 2 poly- | spermi, sutura ventrali dehiscentes ex- terne carnosuli. Semina oblonga com- pressa hinc membranaceo-alata, hilo elongato, ala laciniata, albumine O ; coty- ledones ampleæ. Arbusculæ pleræque americanæ, ramis crassis cicatrisalis. Folia alterna am- pla (?); Flores ampli in cymas termina- les corymbosas disposili speciosi sœ (sua- viler) fragrantes. Plumicra (Plumeria!), genre créé par Tournefort, Inst. 2. Herb. édit. de 1719; repris par Linné, Spec. PI, 1755. Juss. Gen. PI. 145. Jaco. Amer. t. 174. Lamarck. Encycl. Bot. II. 540. Ilustr. t. 173. 1. 2. Poir. Suppl. 667. Ruiz et Pav. FI, peruv. t. 157-141. Enpuicu. Gen. PI. 3400. Meisn. Gen. PI. 263-172. DC. Prodr. VII. V. infra de figuris! (Ex investig. nostr.) Les Plumeriæ, assez nombreuses en espèces, constituent des ar- brisseaux peu élevés, à rameaux peu nombreux, cylindriques, épais et succulents pendant la jeunesse, portant en fossettes les cicatrices des anciens pétioles; à feuilles amples, ordinairement rapprochées vers le sommet des rameaux, alternes, entières, lancéolées, aiguës ou acuminées ; à fleurs nombreuses, belles et amples, émettant sou- vent un parfum agréable, et réunies en larges cymes, en corymbes terminaux, subombellés ; roses, incarnates, blanches, avec une large macule discolore autour de la gorge, ordinairement d'un jaune plus ou moins foncé. (?) Nous reproduisons ici cette diagnose d’après le Botanical Magazine; mais il eût été convenable de prévenir ses lecteurs que, bien qu'il la signât DC., il l'avait abrégé des trois quarts (V. DC. I. e.). (?) Fesons remarquer que, dans les diagnoses génériques des auteurs, il n’est nullement question des glandes que portent les pétioles chez ces plantes !!! L’omission de ce caractère important est inexplicable, L PRET. D UE LT CN CS De EU SEL MISCELLANÉES. 5l Ce sont TOUTES plantes hautement ornementales, par le port, le feuillage et les fleurs; et cependant fort négligées et rares dans les collections; et pourquoi? Nous ne saurions en exprimer véritable- ment la cause! Serrait-ce parce que, après avoir accompli dans nos serres leur période végétative, elles perdent leurs feuilles et rap- pèlent en quelque sorte certaines Euphorbes charnues, à l'état de repos également : mais ce dépouillement foliaire est rarement com- plet; il est souvent partiel, et même ne s'effectue pas toujours. Comme ces dernières aussi, elles sécrètent un liquide laiteux, assez abondant, sur la vertu duquel on ne sait pas grand chose; mais il est en général regardé comme suspect. Serait-ce d'un autre côté que la mode les repousse et les néglige pour mille autres nouveau- tés, qui ne seraient pas dignes de nouer les cordons de leurs souliers ! ” C'est notre conviction! Aussi nous prions nos lecteurs de consulter les figures que nous citons de plusieurs espèces du genre : figures incomplètes nécessairement, quant aux dimensions, pour se faire une idée de l'injuste discrédit, dans lequel sont tombées ces plantes. Des trente espèces, qu'énumère et décrit M. A. De Candolle, I. c., nous citerons ici les principales; celles que doit consulter l'amateur, qui, ne connaissant pas ces plantes, veut s'en faire une juste idée par lui-même et les rechercher (1). 1. Plumiera rubra L. Sp. 508. Lamarck, Ill. t. 175. f. 1. Bot. Mag. t. 279. Bot. Reg. t. 780. DC. I. c. 590. Feuilles de 6-12 pouces de longuéur sur 3-4 de large; pétioles longs de 1-2 pouces et portant en dessus à la base deux glandes ou cicatrices; rameaux, pétioles et pédoncules pubérules; ces derniers rougeâtres. Fleurs pourpres, très odorantes, de deux pouces et plus de diamètre, jaunâtres à la gorge. Follicules longs de 8 pouces. Elle s'élève à environ 12 mètres et fleurit toute l'année. On la cultive partout dans les jardins, pour la beauté de ses fleurs. 9, — purpuren Ruiz et Pav. 14e. 20. t. 187. DC. L. ce. 590. Feuilles longues de 4-6 pouces, sur un diamètre de 15-20 lignes de diamètre; pétioles longs de 8-12 lignes, biglanduleux au sommet; fleurs pourprées, légèrement jaunâtres à la gorge, très odorantes ; corolle un peu plus petite que chez la précédente, mais pubérules ultérieurement ; follicules longs de 3 pouces. (1) On nous croira à peine, quand nous dirons ici que, malgré l'IMMENSE mérite de on n’en trouve aujourd’hui aucune ou à peine une ou deux dans les cata- logues-marchands! et cependant Sweet, dans son Hort. brit., n’en enregistre pas moins de vingt-cinq, comme introduites et cultivées. Nous -omettrons les formes foliaires, telles que les décrivent les auteurs, parce qu'elles diffèrent trop peu entre elles dans toutes les espèces. TOME XVI. MISC, — JUIN 1869, ces plantes, 10 52 MISCELLANÉES. 3. — tricolor Ruiz et Pav. I. c. II. 20. t. 159. Ker. Bot. Reg. t. 510. PI, Kerri G. Dox. Syst. Gard. IV. 93. Feuilles de 8-10 de long sur 1 1/-2 de large; pétioles longs de 1-2 pouces, biglanduleux au sommet; fleurs très odorantes, larges d'un pouce, d'un blanc rosé (moitié rouge et blanche); follicules d'en- viron cinq pouces. Pérou, et là cultivée dans les jardins. 4. — bicolor Ruiz et Pav. 1. e. HE. 21. t. 141. A. DC. I. ce. 591. Bot. Reg. 480. Feuilles longues de 3-6 pouces, sur 15-20 lignes de diamètre; pétioles longs de 9-18 lignes, biglanduleux au sommet; corolle de deux pouces de diamètre et plus, d’un blanc de lait, avec macule . d'un jaune intense à la gorge et odorante; folliculaires de 0,30 et plus. Cultivée dans les jardins au Pérou. 5. — lutea Ruiz et Payon, Flor. peruv. Il. 21. t. 142. A. DC. I. c. 591. Bot. Mag. t. 5779 (juin 1869). de Feuilles, d'après la figure de la Flora peruviana, longues de 8 pou- ces, sur 3 de large (0,40 —L 0,11, selon la figure du Bot. Mag. (1); pétioles longs d'un pouce, biglanduleux au sommet; corolles larges de 0,10, odorantes, d’un blanc de lait, largement maculé de jaune au centre; plis de l'alabastre bordés de rouge, et pétales lavés en des- sous d'une teinte rougeûtre. \ Cultivée dans les jardins au Pérou, et introduite dans les jardins en Europe, il y a nombre d'années déjà. La figure anglaise, réduite à une feuille in-8°, est loin d'exprimer la beauté de la plante. DES 6. — alba L. Sp. Plant. 507. excel. syn. Plumier, Ie. PI. am. 227. t. 951. — Jaco. (P. Jacquiniana À. DC.). Amer. 36. t. 174. f. 12, une fleur seule. Exel. syn. Cow- MEL. et ed.picta 25. t. 38 (Lamarck, I. e. 541). Feuilles de 6-12 pouces de long sur 1 1-2 de large (2); pétioles longs de 9-18 lignes, biglanduleux au sommet: fleurs larges de 2 pouces, blanches, à orifice jaunâtre, très odorantes. Antilles. Dans son Histoire de S'-Domingue, le père Nicholson (p. 237, ex Lamarck, 1. c. 541) dit, que le suc laiteux de cette espèce est très abondant, blanc; qu'il tache et brûle tout ce qu'il touche; qu'on l'emploie pour la guérison des verrues (poireaux), des dartres, des ulcères malins, et même pour celle des Pians (3). Nous avons parlé plus haut (?)} Nous ferons observer, qu’en général, les mesures foliaires données par les auteurs sont moindres que dans la nature, comme on le voit par l'exemple que nous citons ici. (?) 6-12 lignes par lapsu calami dans le Prodrome ! (5) Eruption cutanée, chronique et contagieuse, produisant des tubercules granu- leux, que l’on compare pour la forme à des fraises ou à des framboises; maladie connue chez les nègres, surtout en Guinée et en Amérique, MISCELLANÉES. 53 de ce suc d'une façon vague; mais on voit par cet exemple, qu'il mérite d'être analysé par la chimie, et que la thérapeutique pourrait sans doute en tirer un produit utile à l'humanité? 7. — acutifolia Porrer. Dict. Encycl. Bot. suppl. II. 667. A. DC. 1. c. 592. —: Flos convolutus Rumpa. Amb. IV. 85. t. 58. — Plumeria acuminata Arrox. Hort. Kew. ed. 2. 70. Hook. Bot. Mag. t. 3952. Ch. L. Hortic. univ. IV. 461. c. t. B. M. et Herb. gén. amat. — alba Hort, paris. Feuilles longues de 8-12 pouces, sur 2-3 de large; pétioles long d’un pouce et demi, uniglandulifère au sommet. Vers le milieu de la feuille se dressent quelquefois deux petites feuilles cucullées et pé- tiolées. Fleurs nombreuses, extrêmement odorantes, dont le tube pubescent à l'intérieur, les lobes carnés à l'extérieur, blancs en des- sus, largement maculés de jaune pâle vers le centre, et là toujours ciliolés (A. DC.). Cultivée dans l'Asie méridionale, et là vraisemblablement spon- tanée; elle s’y élève à 5 ou 6 mètres de hauteur. 8. — Lambertiana Lino. Bot, Reg. t. 1378. — mexicana Lopn. Bot. Cab. t. 1024? — P. Gouuni G. Don. Feuilles ordinairement de 8 pouces de long sur 2 1% de large; pétioles longs d'un pouce, dépourvus de glandes ex icone!); fleurs inodores, blanches, à gorge jaunâtre, et large de deux pouces. Mexique (?). 9. — tubereulata Lonv. Bot. Cab. t. 681. A. DC. 595. De nombreux (10-20) tubercules, placés au-dessous de l'insertion foliaire, en forme de verrues lors de la chute des feuilles ; celles-ci oblongues, étroitement rétrécies en un court pétiole (dimensions non indiquées.…...); fleurs inodores, blanches... 10. — carinata Ruiz et Pav. 1. ce. LI. 91. t. 440. A. DC. 1. c. 390. Feuilles de 4-6 pouces de long sur 14-2 de large; pétioles longs d’un pouce (de 2 pouces et plus, selon Gasparini : Oss. PI. Ort. di Boccad. 21), avec trois glandes au sommet; fleurs de deux pouces de diamètre, odorantes, tricolores, jaunes au centre, blanches au milieu, rubescentes vers le sommet. Cultivée dans les jardins du Pérou. Etc. etc. 7. A. DC. I. c. | CULTURE. Il appert suffisamment de ce qui précède, et comme on peut s’en assurer au sujet des autres espèces non mentionnées ici, que toutes les Plumieræ appartiennent à la serre chaude moyenne, où elles devront rester toute l'année, à condition d'une aération raisonnée. Là, elles devront occuper les endroits les plus exposés à la lumière, et autant que possible aux rayons solaires, JR een tamisés par les moyens ordinaires. D4 ; MISCELLANÉES. Les vases, où elles seront plantées, seront un peu étroits, peu profonds, fortement drainés, remplis d’une terre riche et meuble. Compost de 2/; terre à blé (loam des Anglais), d'1K terre de bruyère ou des bois, mêlée de terreau de fumier bien décomposé, le tout bien mélangé et préparé à l'avance. La multiplication se fait aisément par l'ablation des rameaux, coupés au point d'insertion, et autant que possible portant encore quelques feuilles au sommet (conditions d'une reprise certaine), qu'on plongera immédiatement dans un sable bien sec, pour éviter la déperdition du suc dont nous avons parlé, et dont on couvrira de même les plaies du tronc. Ces boutures, bien sèchées à l'endroit de la plaie, seront plantées isolément dans de petits godets, couverts d'une cloche, et enfoncés dans une couche chaude, dans la serre à multiplication, où elles ne tarderont pas à s'enraciner. On peut aussi, cela va sans dire, les multiplier de semences; dont l'obtention est rare dans les serres; mais il ne serait pas difficile de se procurer du pays natal les follicules qui les renferment. Alors, semées dans d’étroites terrines, remplies comme il a été dit plus haut, et légèrement recouvertes de terreau fin (un centimètre d'épaisseur environ), on les plongera de même dans une couche bien chaude; là, la germination sera prompte, si les graines ont pu être obtenues dans de bonnes conditions de maturité. Les arrosements, généralement faits d'eau de pluie, de temps à autre mêlée à un bon engrais liquide, seront presque suspendus pendant la période de repos. — — PLANTES RECONMANDÉALS (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) AIN Adencealymmwa nmitidæem? MarT. (!l). (Herb. et Litterat, 1859. A. DC. Prodr. IX. p. 200. Bignonia unguiculata VE1L0Z0, Flora fluin. VI. t. 53 (sed cirrhi hac trifidi, ne simplices)? À. sepiarium Mar. Herb. var. minor.) Bignoniaceæ S Bignonieæ. Notre habile et zèlé confrère, M. B. Verlot, vient de donner une bonne figure et une description sommaire de cette belle Liane, que l'on cultivait depuis longtemps au Jardin des Plantes de Paris, sous le nom d'A. comosum À. DC. Nous devons dire qu'en comparant les (:) I y a bien des fois que nous rectifions dans ce recueil l'orthographe de ce mot générique, écrit par mn, au licu de mm, faute typographique certainement (Voir tout récemment encore à ce sujet, notre Te XV. Mise. 59, note (5), où nous en répé- tons l’étymologie). Mais la routine, quelle belle chose ! “ MISCELLANÉES. 5o descriptions données de ces deux plantes dans le Prodrome, et ne pouvant les confronter avec le vivant, nous hésitons à partager en- tièrement l'avis de M. Verlot, sur l'identité de l'espèce (V. le Pro- drome, 1. c.); et peut-être vaudrait-il mieux le laisser sous l’ancien nom; toutes deux diffèrent peu entr'elles, mais dans la seconde, les fleurs sont longues de deux pouces et ont à peine un pouce dans la seconde, etc. Toutefois, M. E. Bureau, qui s’est occupé (et s'occupe encore, que nous sachions du moins) des plantes de cette famille (V. la notice indiquée ci-dessus), considère l'A. comosum comme une simple variété de l'A. nitidum. Dans la figure indiquée, les fleurs, subsessiles, 5-6-12, ensemble, forment un gros bouquet compact, d’un beau jaune, à ample tube, de 0,03 1}, sur environ 0,02 de diamètre, à cinq lobes profonds, ré- volutés, plissés, et large de 0,05. Cobæn pendaliflora (l. Polemoniaceæ. C’est une des plantes les plus singulières que l'on puisse voir, en même temps aussi gracieuse qu'élégante, et qu'au premier coup on prendrait pour toute autre chose qu'un Cobæa. Aussi M. Karsten, dans son bel ouvrage sur les plantes de la Colombie, l'avait rappor- tée, au genre Rosenbergia, dans lequel se trouve une plante analogue, de l'Amérique méridionale. (Nous n'avons ni l'avantage de posséder, ni de pouvoir consulter cet ouvrage, et nous ignorons donc les carac- tères distinctifs qui en ont été donnés pour différencier le Rosen- bergia du Cobæa.) M. J. D. Hooker, en la rapportant au genre Cobæa, retient le nom spécifique de penduliflora, mais c'est un non-sens : tous les Cobæa ayant des fleurs pendantes. Aussi eût-il été mieux de lui donner, comme dans ces cas more botanico, le nom de M. Karsten lui-même (C. Karsteni), et c'eùt été juste autant que logique (?). (1) €. gracilis glaberrima, foliolis petiolulatis lineari-oblongis () acutis v. acumi- natis basi obtusis v. subcordatis; sepalis lineari-oblongis lanceolalis acuminatis ex icone; corollæ campanulatæ lobis loriformibus (rite lincaribus) pendulis longissimis undulatis apice breviter bifidis filamentis longissimis inter lobos corollæ longe exser- tis coécineis horizontaliter patentibus antheris submedifixis aureis stylo etiam mullo longiore, stigmatibus filiformibus basi pilosis (Nos. ex J. D. Hook.). Cobæa pendulifiora J. D. Hook. Bot. Mag. t. 5757. February 1869. : Rosenbergia penduliflora Kansrex. FI. Colombie, 27. t. 14. 4 () M. J. D. Hooker, en rejetant la dénomination générique de M. Karsten, jus- tifie son opinion, que nous ne pouvons que partager, en ce que, malgré ses impor- : tantes différences non génériques, mais seulement spécifiques, la plante en gestion, entr'autres choses, ne diffère essentiellement du Cobœæa macrostema (écrit par une regrettable faute typographique dans le Prodrome : macrostoma, qui implique à la plante une toute autre signification) que par ses lobes corolléens immensément longs et ses étamines très exsertes, comme dans ce dernier, se projetant horizontalement entre les lobes de la corolle; le tout démontrant combien est simple la transition de l'un à l’autre. (*) Rectius ovali-oblongis (0,02-24 latis!). 56 MISCELLANÉES. Les étamines, comme le fait remarquer l'auteur anglais, offrent la même disposition que celles de la Gloriosa (Methonica) superba, dont elle présente, aussi aurait-il pu ajouter la même disposition péta- laire; ces étamines, formant cinq rayons, sont sans doute arrangées ainsi pour assurer l’imprégnation par l'éloignement des anthères à une si grande distance des stigmates (1). Nous partagerions une telle opi- nion, si au moment de la fécondation le style pendant, et qui n’a pas moins de 0,16 de longueur, se relevait pour aller lui-même s'imprégner du fluide fécondateur. La plante en question croit, à 2000 mètres d'altitude, dans les montagnes de Caracas, où elle a été découverte par Fendler (....?) et publiée par Karsten, qui en donne une bonne figure (....?), en Les plantes grimpantes tropicales ou subtropicales sont extrê- mement nombreuses, et le choix en est fort difficile; d'autant plus, comme nous l'avons fait remarquer à plusieurs reprises dans ce recueil, qu'en général, quelles que soient leurs beautés souvent transcendantes, leurs mérites de toute espèce, les amateurs les rejè- tent, sous les prétextes spécieux qu’elles sont trop encombrantes, trop sujettes à la vermine. En fesant ressortir l'avantage immense qu'elles présentent d’un côté pour tapisser les murs, les cloisons, de l'autre pour s’enrouler autour des piliers, des colonnettes, courir le long des toits, nous insistions fortement sur leur culture, en en discutant leurs avantages et leurs inconvénients, en indiquant les moyens de palissages, de surveillance, de propreté, etc. (Consulter surtout, sur cet important sujet, l’Zlustration horticole, T° VII. 12. 87. X. 91. et supra passim). La seule objection valable, ce sont et leur grand nombre d'abord, et les dimensions qu'elles doivent (°) An arrangement doubtless intended to secure cross-impregnation by removing the anthers to the furthest distance from stigma. (®) Les Botanistes citent ainsi une foule de noms de voyageurs-botanistes qui nous sont inconnus, comme à bien d'autres sans doute. Nous sommes persuadé qu’ün auteur qui, dans un livre spécial, récapitulerait tous les noms de ces voya- geurs, hvec autant de détails biographiques que possible, et avec des détails suffi- sants sur les voyages, et les ouvrages où les plantes qu’ils ont découvertes ou re- trouvées, ferait non-seulement une bonne affaire, commercialement parlant, mais rendrait un service immense aux écrivains botanistes, qui, comme nous, peuvent être bibliographiquement peu favorisés. Puisse ce vœu être entendu, et Lassègue en a donné l'exemple dans le Musée botanique de Delessert; mais cet estimable ouvrage, quoique très bon à consulter, est aujourd’hui loin des besoins actuels, MISCELLANÉES. 57 atteindre avant de fleurir, l'étendue qu'elles doivent occuper avant cet acte, et enfin un choix bien difficile entre elles. À cet égard, nous recommandons un procédé fort simple, celui de la sélection; c'est-à-dire le choix de telles ou telles espèces choisies; les cultiver con amore, et après en avoir vu la floraison à loisir, les remplacer ensuite par d'autres. Tel était le procédé de Neumann, alors qu'il était de son vivant le chef des serres chaudes au Muséum d'Histoire naturelle de Paris (vulgo : Jardin des Plantes), et tout le monde, botanistes, amateurs et horticulteurs, s'en trouvaient, comme on le pense bien, fort satisfaits. Et nous soupçonnons que, quelque soit la grandeur des serres de Kew, il en est à peu près ainsi dans ce royal et unrivalled établissement. Complétons pour conclure la description de la plante qui nous suggère ce long préambule. Nous devons purement et simplement reproduire la description de l’auteur (specimen nullum v. siccum ante oculos adstans !). « Plante grimpante, grêle, glabre, d’un vert pâle. Feuilles de 3-5 pouces de long, membranacées; folioles géminées, pétiolulées, étroi- tement oblongues, aiguës ou acuminées, obtuses ou arrondies à la base, longues d’un pouce et demi à deux; le pétiole (et mieux le rhachis!) se terminant en une longue vrille filiforme, tortueuse, ramifiée. Pédoncules solitaires, axillaires, pendants, nus, uniflores, longs de huit-dix pouces. Fleurs longues de quatre à cinq pouces, de la base du calyce au sommet des lobes de la corolle. Tube caly- cinal dilaté, lobé et enfoncé-rentrant (intruse!) à sa base; segments longuement linéaires, acuminés. Corolle verte (ainsi que toute la plante, sauf les filaments staminaux et les anthères), campanulée ; tube long d'un pouce; les lobes longs de trois à quatre pouces, lori- formes, pendants, ondulés, larges d'un quart de pouce, bifides au sommet (nettement linéaires!!!!). Étamines étalées (mais contractées- tortueuses avant l'épanouissement total); etc. » Tout le reste a été dit. (Parenth. nostris.) Notre notice est plus longue que nous n’aurions voulu l'écrire; mais le sujet prêtait, et nous voulions mettre le lecteur à mème de bien connaître la plante pour en orner ses serres. Pelargonium Schottii (1). Geraniaceæ. Si le lecteur veut bien se donner la peine de consulter le texte de (t) P. totum molliter dense pilosum; caule suffruticoso robusto; foliis sparsis pinnatim 5-7-loliolatis, lobis lobulatis undulato-crispatis et crenato-dentatis, latera- libus cuneatis, terminali trilobo ; stipulis late ovato-cordatis acutis; peduneulis sim- plicibus vel ramosis; calycis tubo pedicello multo longiore basi tumido, segmentis erectis linearibus acutis; petalis oblongo-obovatis coccineis calyce duplo longioribus. J. D. Hooker, |. €. Pelargonium Schottii Honr. — J, D. Hook. Bot. Mag. t. 5777. June 1869. 58 MISCELLANÉES. notre PI. 39 du T° I* de l’llustration horticole (1), il sera mis au cou- rant de l'histoire du genre Geranium, réparti très naturellement en trois autres par Lhéritier, le Pelargonium, le Geranium proprement dit, et l'Zrodium (Voir DC. Prodr. I. 649; et notre article cité pour plus de détails). La plante dont il s'agit est-elle une espèce ou une hybride? Le Jardin royal botanique de Kew l'a recue du continent, sans aucuns renseignements à l'égard de son origine comme espèce ou de sa filiation comme hybride. En vérité, déjà maintes fois dans ce recueil, nous nous sommes élevé contre de si impardonnables négligences, en fesant remarquer combien de plantes introduites en premier lieu sur le continent, nous revenaient d'Angleterre toutes baptisées aux dépens de nos botanistes et de nos horticulteurs! C’est là, nous l'avons dit, un crime de léxe-Botanique, et surtout de lèse-Horticulture NATIONALE! Passons! mais si nous connaïssions les auteurs de tels faits, nous voudrions les signaler à l'animadversion de tous ceux qui s'intéressent patriotiquement à la gloire de notre Horticulture, en deçà du détroit. Il est heureux toutefois que la dénomination spécifique ait été ici respectée au-delà. « Ses affinités, dit l'auteur anglais, soit pour le feuillage, soit pour l'inflorescence, avec quelques vieilles formes jardiniques, se rapprochent du P. chærophyllum de Sweet (Gener. t. 257) que de toutes autres. Celui-ci était un hybride, obtenu en 1822 du P. fulgi- dum, fécondé par le pollen du P. sanguineum.…. » Hybride ou non, c'est une belle et désirable plante pour l’orne- ment d'une serre froide ou le plein air pendant la belle saison. La tige en est succulente, ramifiée, haute de 40 ou 50 centimètres, sufirutescente à la base, entièrement couverte, sauf les pétales, de poils étalés, blancs et mous. Les feuilles, portées par des pétioles de 0,10-25 de long, sont éparses, d'un vert pâle, molles, trois-sept fois pennées et foliolées, dont tous les segments sessiles, découpés- lobulés, à bords crispés, découpés en dents longues et aiguës. Pé- doncules simples ou ramifiés, subdressés, cylindriques. Ombelle six- dix flores, fleurs de 0,35-40 de diamètre, d'un rouge-sang cocciné, avec une macule noire, vers le sommet, trinervée plus bas; l'en- semble d'un très bel effet. Tube calycinal long de 0,027, grèle, cylindrique, gibbeux à la base. Pétales, tous à peu près, égaux, oblongs-spathulés, etc. D de ee () Ou notre article à ce sujet, dans la Flore des Serres et des Jardins de l'Europe, É _. e ein via point Sao pra Mit es Planche 597. POSOQUERIA MULTIFLORA, POSOQUÉRIE à fleurs nombreuses. ÉTYM. Avmara-Posoquent, nom caraïbe d'une espèce, parce que, dit Aublet (I. i. c.), le poisson Aymara (?) se nourrit de ses fruits : fait assez invraisemblable, CINCHONACEÆ $ GARDENIEZ. CHARACT. GENER. Calycis tubo cum ovario connato, limbo supero brevi- quinquedentato. Corollæ superæ infun- dibuliformis tubo tereti longissimo, fauce vix dilatata villosa, limbi quinquepartiti laciniis patentibus obtusis subæqualibus, alabastro hinc gibbo. Stamina quinque corollæ fauei inserta exserta; filumentis filiformibus brevissimis apice infracto geniculatis, antheris oblongis acutis. Ovärium inferum biloculare, disco cpi- gyno carnoso; ovulis in placentis disse- pimento utrinque adnatis plurimis.., Stylus filiforimis inclusis; s'igmate bre- vissime bifido, lobis gracilibus. Bacca ovata calycis limbo coronata succulenta bilocularis. Semina plurima..…..? Frutices vel arbusculæ quianenses el antillanæ (vel brusilianæ) grubræ ramis teretiusculis (?); foliis oppositis breve pe- tiolutis coriaceis; stipulis oblongo-trian- guluribus demum deciduis; floribus {er- minalibus atbis longissimis nutantibus (?); elc. : Ex Exoucs. Gen. PI 3308. Diagnosis neenon valde nune inexata! Quibusd. charact. specif. revisis sicut in nostra phr. specif. seq. Posoqueria AugrerT, Guian. |. 154. t. 51. Juss. in Mém. du Mus. VI. 389. Gencra, 201. DC. Prodr. IV. 575, non ALior. Meisx. Gen. PI. 163 (116). Wazr._ Repert., H, 520. VI, 76. Annal. IT. 797. HI. Eœd. cit. V, 156. — Porner, in La- Marck, Encyel. Bot. V. 576. II. Gen. 163. — PLancnon, in FI. d. S. et d. J. de l'Eur. VE. 169, 228 (analy). PI. 587. Ete. Tocoyenæ, Kirtanthi v. Cyrtunthi, Sole- næ, Posoriæ, ete., spec. QuoRUMD. Genus STANNIA KARST. _CHARACT, SPECIF. Arbuscula a basi jam ramosissima, ramis divaricatis elon- gatis per juventutem costuto-sulcalis | an _ Magnifique Cinchonacée, molliter villosulis, cortice mox tenuiter scabra dein griseo-rimosa ; stipulis intra- petiolaribus deltoideis brevibus mox de- siceatis deciduis; foliis late ovali-oblon- gis opposilis subcoriaceis basi subcordato- rotundatis apice abrupte acuto-mucro- natis margine integro recurvulo, subtus dense velutino-villosulis pallidis, supra intense viridibus (0,17-20 + 0,09-10) ; petiolis brevissimis (0,02) villosulis ad insertionem infra subinflatis supra cana- liculatis infra subteretibus. Floribus longe tubulosis albis erectis maxime fragrantibus in Cymas subum- - bellatas multifloras terminales dispositis speciosissimis; pedicellis externis 2-3- ternis, internis solitariis fere omnibus vix altis (0,004). Bracteis linearibus vix conspicuis cito deciduis. Calycis minimi cum ovario connati segmentis 5 appli- catis ovato-acutis. Corollæ tubo tereti glabri succulenti (0,124 + 0,004-5); limbi Segmentis ÿ magnis primo planis obion- gis apice cucullato-rotundalis mox mar- gine recurvo tunc angustis et convexis ; in alabastro imbricatis extus et præcipue basi globosulbs (flor. diam. 0,05 et plus); ore necnon valde barbato; stylo gracili os vix attingente; stigmatis bifidi segmen- tis linearibus villosis inæqualibus; sta- minum filamentis eum tubo coroliæ coad- unatis apice liberis robustis os non su- perantibus; antheris paullo exsertis ova- tis apice ovato-incurvis connexis ciliola- tis; ovario globoso; ovulis numerosis congestim in loculis axi centrali aflixis... Fructus..…..? Etc. (£x natura viva). Posoqueria multifiora Noe. Hoc in loco. Aflinis ?. fornosæ PLancn. FI, d. S. et d. J. de l'Eur. VE. PI. 587. p. 169. et præcipue P. revoluiæ N. ab Esenr…. sieut Linpzey, in Paxr. Flow. Gard. HI. Glean. 105. fig. 285. re SAPIN RPSITÉ envoyée, en 1866, à l'établissement A. Verschaffelt, par son honorable correspondant, établi à S-Ca- therine (Brésil), M. Gautier, qui l'a découverte dans cette province, TOM. XVI, — JUILLET 1869. 8 POSOQUERIA MULTIFLORA. et nous a procuré déjà diverses bonnes plantes, dont nous avons parlé dans ce recueil. Elle a fleuri, dès 1867, dans l'établissement précité, où nous avons eu l'avantage de l’admirer, de la décrire tout à notre aise, de visu. Haute à peine, à cette époque, de 0,80, sur un diamètre d'environ un mètre, très ramifiée dès la base, elle était couverte du haut en bas de nombreux corymbes, composé chacun de douze à quinze fleurs, longuement tubulées, à large limbe d'un blanc de neige, émettant un arôme puissant et particulièrement suave; ainsi, une de ces fleurs, placée isolément dans notre humble museolum, l'embau- mait entièrement; joignez à ces mérites celui d'un ample feuillage : et jugez, ami lecteur, si une telle plante mérite d'orner vos serres. La diagnose donnée de ce genre par De Candolle et Endlicher, est loin de caractériser désormais convenablement les plantes qu'il contient; et aux espèces admises par le premier de ces célèbres botanistes, sont venues se joindre quelques autres, récapitulées dans le Repertorium et les Annales de Walpers (Muëller); et peut-être décrites dans d’autres recueils non mentionnés encore dans ces der- niers ouvrages, qui devront bientôt modifier profondément ce ma- gnifique genre. Déjà M. Karsten (1. c.) en avait séparé plusieurs espèces pour en composer son Stannia, qui à tort ou à raison n’a pas été jusqu'ici adopté. En outre, cette révision, devenue nécessaire, apparaîtra clairement des diagnoses génériques d'abord, et spécifi- ques, que nous avons rédigées avec soin, au sujet de l'espèce qui: nous occupe ici particulièrement. Ici tout d'abord se présente une observation d’un caractère secon- daire, il est vrai, mais qui a bien son importance. Ainsi, Aublet décrit et figure les fleurs de l'espèce type comme courbées-nutantes dès La moitié de leur longueur; pour nous, nous voyons là une erreur : le dessin a dû en être fait lors de la phase déclinante de l'inflorescence de celle-ci; en effet, de toutes les espèces, décrites plus tard, aucune ne présente ce caractère; et de plus, plusieurs d’entre elles, encore inédites, mais que nous nous proposons de décrire prochainement, recueillies par Kegel dans la Guiane hollandaise, ont des tubes parfaitement dressés, et cependant longs de plus de trente centi- mètres (1). | (1) Cette longueur du tube corolléen de ces espèces nous a fourni un de nos meil- leurs arguments contre la théorie des BoyAUx POLLINIQUES ; BOuS en avions déjà parlé dans ce recueil (Te 11, Du mode d'imprégnation de l'œuf végétal, ou objections con- tre la théorie des Boyauæ polliniques, Mise. p. 49. — Bullet, du Congrès internat. de Botanique et d’Hurticulture d'Amsterdam; avr. 1865). À ce sujet, amis lecteurs, Le ce qu’on a répondu : Tour ceLa À ÉTÉ ir! Bien! mais par qui? et dans quel sens: Nous le répétons avec une conviction profonde, le mode de fécondation chez les végélaux, tel qu’il est admis, EST ABSURDE et fait HONTE à la Science moderne. Mais qui aura le courage, après nous, qui avons attaché le grelot, de le secouer de nou- veau, de se prononcer hautement comme nous; les uns doutent, quelques autres POSOQUERIA MULTIFLORA. L'espèce læ plus voisine à laquelle nous puissions la comparer est la P. revoluta NEEs ab ESENB. (LiNDL., PaxToN’s Ml. Gard. IIL. Glean. 105. N° 580. fig. 283): mais dont la nôtre diffère sous beau- Coup de*rapports, et que nous considérons comme absolument nouvelle et pour la Science et pour l'Horticulture. Serre chaude en hiver; serre tempérée où même air libre fombragé) en été; c'est dans cette dernière situation que nous avons vu et décrit le spéci- men dont il s'agit. Il serait oiseux, croyons-nous, après la des- cription diagnostique à peu près complète que nous en avons donnée ci-dessus, de la décrire de nouveau, et dirons, non sans conviction, qu'elle est peut-être la plus belle espèce du genre, si riche cepen- dant en notabilités de la même catégorie. C'est un arbrisseau très touffu, qui ne nous paraît pas devoir dépassér un mètre, un mètre et demi de hauteur, à amples feuilles de 0,25-30 de longueur, sur une largeur proportionnée, crassius- cules, rigides, etc. Les fleurs longues (tube) d'environ 0,09-10, d'un ‘blanc verdâtre de la base au tiers ou à la moitié de la longueur, sont ensuite d'un blanc pur, etc. Nous avons tout dit sur ce sujet. V. supra. Explication des Figures analytiques. Fig. À et 1 bis. Anthères vues dessus et dessous. Fig. 2. Stigmate. Fig. 3. Ovaire, elc., coupé verticalement. Fig. 4. Idem, coupé horizontalement. Glanures. AAAAII ', De la culture et de l'amélioration des plantes indigènes. Il n’est personne dans le monde horticole qui ne connaisse désormais les résultats des belles expériences de M. E. A. Carrière au sujet du Ra hanus raphanistrum L. (Brassicacées), par lesquelles il a su métamorphoser le rhizome grêle et pivotant de cette plante à l’état sauvage en de voLumineuses plantes potagères, de formes, de coloris différents, toutes propres à l'alimentation des hommes et des animaux. Quelque puissant que soit l'intérêt de ce travail, qui fait infiniment d'honneur à son auteur, chef des pépinières au Jardin des Plantes de Paris, nous regrettons de ne pouvoir le reproduire ici, à cause de son étendue et des nombreuses figures dont il est orné (V. Journ. de la Soc. impér. et centr. d’Hortic. de France, mai 1869, . 529 et seq.). ‘ À Dans un Li autre ordre de faits, nous avons maintes fois démontré les avantages qui résulteraient pour nos jardins de la mise en culture d'un grand nombre de Plantes indigènes, qu'on foule aux pieds. et dont la beauté, toute rustique qu’elle soit à l’état sauvage, attire néanmoins l'attention des promeneurs. Nous citions, entrautres, les Polygonatum Desr. (vulgo Sceaux de Salomon) : le vulgare, le mul- liflorum surtout; plantes d’une grande élégance par le port, le feuillage, leurs fleurs même, etc. Nul doute qu’on n’en puisse tirer un grand parti par les semis, en riches terreins, un peu ombragés. nient! Nous ne voulons pas cifer de noms propres. Mais répétons-le : dans le Règne organique, ANIMAUX et VÉGÉTAUX, quelque soit l'élévation des premiers, ou leur infimité duns léchelle des Êtres, le mode de fécondation chez les uns et les autres est ABSOLUMENT le méme. QU'ON NOUS CITE CONTRE CETTE VÉRITÉ UNE SEULE OBJECTION VALABLE, Ct nous baissons immédiatement PaviLLON. Ainsi, on le voit, la routine existe aussi dans la Science : on a vu! ON À CRU voi! eo — Planche 598. PEPEROMIX VERNCHARFELTI, PÉPÉROMIE DE VERSCHAFFELT. ÉTYM. Altération augmentative de mémepe (eus), piper (poivre) en latin. PIPERACEÆ $ PEPEROMIEZÆ. CHARACT. GENER. Flores herma- hroditi dense v. remote amentacei. racteæ peltatæ breviter v. longiuscule pedicellatæ persistentes v. deciduæ, pelta carnosa v. foliacea. Slamina 2 lateralia, filamentis teretibus v. subulatis, anthe- ris bilocularibus, loculis oppositis effœtis sursum confluentibus hine subunilocula- ribus. Ovarium sessile ovoideum v. oblongum aliquando in foveolis rhacheos subimmersum rectum v. obliquum. Sti- gma sessile penicillatum deciduum, pe- nicillis longioribus v. exilissimis v. in apice ovaril recti v. in antico paricete oblique acuminati, et tune plerumque minutissimum, Bacca sessilis fere ex succa. Pericarpium tenue; semen con- forme, testa membranacea v. coriacea ; albumine candido farinoso; embryo mi- nutissimus. D Herbæ carnosæ succulentæ aliq. minu- lissimo v. el suffrulicosæ erectæ v. sub- repentes basique radicantes ramosæ; ra- mis foliisque allernis oppositis v. verti- cillatis, his pres peliolatis succu- lenlis v. raro membranaceis glabris pu- bescentibus v. tomentosis costulatis v, mulli-nervi-venosis estipulalis viridibus v. coloratis non raro pellucido-glandu- losis cauleque aliq. odoratis; amentis pedunculatis axillaribus v. ex aæillis fo- liorum supremorum terminalibus v. op- positi-foliis longis v. brevibus rectis v. curvalis filiformibus v. carnoso-incras- satis, rhachi lœvi v, foveolato; floribus remotis v. densissime confertis, illis brac- leis plerumque foliaceis, his carnosis persistentibus instructis ; baccis insipidis v. acribus. Peperomiæ in Novi Orbis Sylvis copio- sissimæ v. terrestres v. supra arborum truncos vetustos rupesque madidas mus- cosasque luxuriantes, a planitie ad mon- tium cacumina ad semiliter, in India Orientali rariores, in insulis frequentio- res, minore quantitate in Oceaniæ insu- lis, mascarharis et Africa australi gi- gauntur. F. A. Guic. Miquez, Syst. Piperacea- rum, 63 (1). Pepcromina Ruiz et PAvow, Prodr. Flor. peruv. 8. t. 44-64. Micropiper et Peperomia Miquez, Comment? phytogr. 37. 39. Tildenia esusp. in Diar. Inst. reg. Nederl. 1842. — {lustr. Piperaceum (in-4o, e, xciv PI.). War. Annal. E. 596. III. 558. — Piperis spec. L. GÆRTN. Jaco. (lc. rar. t. 212-216). Etc. Dugrge- lia Gaunicu. Etc. CHARACT, SPECIF. P. Caule humili succulento flexuoso glaberrimo valde ra- moso (jam e basi); petiolis elongatis (0,08-10, et certe ultra (describimus ex- Jjuniore planta) cylindricis succulento- translucentibus rosellis (lineolis nume- rosissimis minutis verticalibus kermesi- nis ornatis) ad insertionem subinflato- geniculatis, utroque latere basi in lineam elevatam acutam super caulem decurren- tibus; foliis ovato-rotundatis supra con- cavis Ccarnosis apice obtusis, margine tenuiter attenuato-membranaceo subre- voluto recto; basi cordato-emarginatis 5-nervis inter se per nervulis transver- sis religatis subtus prominentibus. Facie supera inter nervos medianos macula vivide argentea longitudinali or- nala intra laterales interrupta: textura tota sub lente tenuissime granulosa; ma- cularum granulis paullo crassioribus + translucide erystallineque micantibus ; punctis nonnullis impressis intermixtis ; facie infera pallida granulosa quoque sed immaculata. Peduneulis folia vix æquantibus ut geo coloratis ; spadice brevi crasso…. ic, | L _Peperomia Werschaffeltii Nos. in Joco præsenti, tabula nostra 598. — Spe- cies distincta. (1) 1 faut consulter là aussi les Conspec breuses espèces, que, par leur étendue reproduire ici, tus dichotomiques des sections et des nom- (5 pages), nous regrcttons de ne pouvoir Ïl. PEPEROMIA 9 VERSCHAFFELT PEPEROMIA VERSCHAFFELTI. Qu'il nous soit permis tout d’abord de rendre hommage à l'un des Botanistes contemporains les plus illustres, à l’auteur de grands, superbes et savants ouvrages, entr'autres de la Monographie des genres et des espèces de Ficus (1), de la famille des PIPERACÉES (V. à la Syn. 1. c.), etc., des Stipes surinamenses, des Cycadées, etc., des Pipéracées surtout, œuvre qui présentait d'extrèmes difficul- tés botaniques à résoudre, et dont M. F. A. Guil. Miquel, professeur de Botanique à l'antique et célèbre Université de Rotterdam, s’est tiré avec tant de succès. Ce savant, adoptant et révisant le genre Peperomia (V. 1. c.), en énumère et en décrit cent quatre-vingt-dix espèces, parmi lesquel- les nous ne saurions reconnaître celle dont il s’agit, et qui en con- séquence nous semble inédite, comme l'est semblablement celle figurée et décrite assez récemment par M. J. D. Hooker, la P. mar- morata EJUSD. (Bot. Mag. t. 5568. march, 1. 1866), et à laquelle nous comparerons la nôtre (nous avons déjà entretenu nos lecteurs de cette plante; voir Te XIII. Misc. p. 32, et non 12, inscrit ainsi par erreur à la table); et toute gracieuse qu’elle soit par le charme des panachures d'un beau blanc qui en décorent les feuilles (l'auteur ne . dit rien de plus sur leur texture), la nôtre l'emporte certainement sur celle-ci sous le rapport ornemental. Me L'établissement A. Verschaffelt en doit l'introduction, au prin- temps de 1867, à M. Baraquin, qui l'a découverte dans les contrées du Haut-Amazone. Comparée à l'espèce de M. Hooker, fils, la nôtre s'élève beaucoup moins, est plus délicate, quoique plus ramifiée; tige, rameaux, pure et pédoncules sont beaucoup plus longs, succulents, trans- ucides, d'un rose pâle (et non verts), finement et délicaterhent . ornés de linéoles verticales très nombreuses, infiniment petites, presque cramoisies; sous la loupe, la texture des deux surfaces est très finement granuleuse : ce que ne peut exprimer la lithographie; chez la supérieure (quinquénerve), les superbes macules d'un blanc d'argent poli, entières entre les nervules principales intermédiaires, interrompues entre les intermédiaires, sont composées de granulines contiguës, cristallines : ce qui les rend d'un vif éclat; les parties vertes sont percées çà et là de petits points enfoncés; l'inférieure est d'un vert pâle immaculé. Re Le Enfin, caractère plus important : dans la plante anglaise, les lobes de l’échancrure basilaire sont arrondis, et se recouvrent l'un l'autre; ceux de la nôtre sont divariqués, etc., etc. De plus, taille, forme foliaire, dimensions des pétioles, des pédoncules, des spadices, etc., tout diffère. Quant aux spadices, bien que nous ayons pu décrire la plante de visu, nous n'avons point eu l'occasion de les voir en na- ture. Nous devons donc nous fier pour cet important objet à l'exac- titude de notre excellent artiste, et nous ne doutons pas que la plante dont nous traitons appartienne bien au genre Peperomia. _ N'est-ce pas là une acquisition forcée pour les vrais amateurs de belles plantes, surtout pour ceux qui collectionnent les plantes à feuilles ornementales? RARE ae Le \ (1) Prodr. Monogr. Ficuum, in Hook. Journ. of Botany, VI. VII. plur. in loc, e, fig. etanalyt, de Da Planche 599 PRIMULA CORTUNOIDEN, var. GRANDIFLORA. PRIMULACÉES. Erym., Cnanacr. Gener. et specir. Quando de hybridis agitur, nunquam explanamus. La plante dont il s’agit sera, nous n'en doutons pas, fort recher- chée pour l'ornementation des serres froides, des corbeilles à l'air libre et surtout des appartements. , : M. Corderoy, amateur (!), à Blewbury (Angleterre), qui l'a trouvée dans un semis de graines de la Primula cortusoides, en a envoyé le stock entier à l'établissement À. Verschaffelt. L'honorable obtenteur en établit la provenance, comme nous venons de le dire; mais nous soupconnons fort que la Primula sinensis LINDL. (Coll. bot. t. 7. 2 P. prænitens EJUSD. Bot. Reg. t. 539. — P. sertulosa KICKS, .…….. 2), si que peu accusée de coopération à l'enfantement de cette jolie variété. Quoi qu'il en soit, le grand nombre de ses jolies fleurs, en om- belle, leur triple coloris, ses amples feuilles fortement gauffrées, la villosité même des pétioles et des tiges, qui ajoute à l'agrément de l'ensemble, feront oublier le type, prétendu unique, et établiront une rivale sérieuse aux variétés de la Primula sinensis. La P. cortusoides est originaire des montagnes de l’'Oural({et autres en Sibérie) et du Japon (ex TirunB. Bot. Mag. t. 399); la P. sinensis, de la Chine, comme son nom l'indique; nous avons cité ci-dessus la Ynonymie et les ouvrages où elle a été figurée. Glanures. ». Des AROIDÉES (micux Anacérs), dites Choux-Caraibes, dans les Antilles françaises, à la Guiane, ete, Dans le No d'avril 1869, p. 211 (Journ. Soc. impér., ete.), M. A. Rivière, jardi- nier en chef du Luxembourg, et l’un des plus savants praticiens qui soient aujour- d'hui, dit qu’à Paris, comme aux Antilles, on donne aux plantes suivantes le nom vulgaire de Choux-Caraïbes : Colocasia esculenta, Antiquorum, cucullnta, et fait remarquer que, par leur port et l'énorme développement de leurs feuilles, elles sont les Principaux ornements des squares de Paris, et des grands jardins en par- ticulier. On sait que cuits, les bouquets foliaires terminaux de ces plantes forment dans les contrées tropicales un mets potager très recherché. M. An. BroNGNiar, président de la Société, dit, mais certainement par erreur, que le nom de Chou- Caraibe appartient seulement au Xanfhosoma sagittæfolium. Nous devons rectifier ici les noms botaniques des trois premières espèces, telles que les a définies Scnort (Synops. Aroid, 1856): ; E __ Colocasia Antiquorum Scnorr. — Syn. Coloc. esculenta esusp. — Cueullata SCHoTT. — Syn. Alocasia cucullata siUSb. 1 En outre nous citerons la synonymie d'une autre Aroïdée, omise ci-dessus, et qui leur dispute viclorieusement la palme de l'ampleur foliaire : | Alocasia macrorrhiza Scaotr. — Syn. Colocasia odora An. Bronx. et AL1oR. \ RAP R SPP PPSSPSI RS "1 à # ï S Var. GRANDIFLORA. RIMULA CORTUSOIDE P in Horto Versch. int, ad.nat. pinx ‘ € 00 MISCELLANÉES. 59 Glanures, Ar xx Un mot sur Île CATALPA KÆMPFERI. Dans le Tome IX de cet ouvrage (PL. 319), nous avons donné de ce bel arbre une belle et exacte figure du thyrse floral, avec les analyses nécessaires, et une description exacte et complète, son histoire enfin, auxquelles nous prions nos amés et féaux lecteurs de vouloir bien se reporter, pour se faire une juste idée de ce noble végétal, si par hasard ils ne le connaissaient pas. L’articulet qui suit a pour but de faire connaître la vigueur et la rapidité de sa végétation. Au mois de juin 1866, nous plantâmes un petit individu de cet arbre, alors en pot, haut à peine de 0,35, et que nous avait gracieu- sement envoyé M. À. Verschaffelt. Le terrein, où il fut placé, était extrêmement maigre et ingrat : sable argileux, mêlé à des débris de chaux, provenant de bâtisses, et sans terre végétale proprement dite. Trois ans après, aujourd'hui (10 juillet 1869), l'avorton, sur la vie duquel nous ne devions guère compter, est haut de plus de quatre mètres ; son envergure raméaire dépasse deux mètres et demi; son tronc à la base plus de 0,05, et déjà, dans toute leur beauté, se montrent ses fleurs en ce moment, 30 juillet. C'est véritablement là une merveilleuse croissance, malgré les causes ambiantes qui sem- blaient devoir s’y opposer. = Notre but, en publiant ces lignes, est de faire voir aux amateurs quel parti ils peuvent tirer d'un tel arbre, planté isolément dans des pelouses ou tenu dans des massifs. Un des avantages qu'il présente . Sur son congénère, le C. Bignonioides Wazr. (S. Syringæfolia Sims. Bot. Mag. t. 1094), au contraire de celui-ci, est un port bien fait, dressé, et non court, ramassé et divariqué. Si ses fleurs sont moins grandes et inodores, elles sont beaucoup pee nombreuses et plus élégamment otre à l'intérieur du tube. AE +, Floraison du LONICERA BRACHYPODA, Val. AUREO-RETICULATA. Dans le même volume (cité ci-dessus, IX, PI. 337), nous avons donné le portrait, sans fleurs, de cette magnifique plante ornemen- tale, la plus remarquable peut-être, la plus eue certainéient de toutes les plantes à feuilles panachées. ; _ À cette époque (septembre 1862), personne peut-être. que nous _sachions du moins, n'en avait encore observé ou décrit l'inflores- cence, et sans aucun doute elle a dû depuis se montrer dans beau- TOME XVI, MISC, — JUILLET 1869, LÉ Ma 60 MISCELLANÉES. coup de jardins. Ce n’est donc pas comme une chose nouvelle que nous en parlons ici, mais en décrivant les fleurs de ce Lonicera, notre but, comme nous nous y étions engagé, est de compléter l'article que nous lui avons consacré. Il paraît être très parcimonieusement florifère (?); ainsi, un très fort individu, âgé d'environ quatre ans, nous a offert cette année (4 juillet) seulement huit fleurs (et ce, sur une branche unique; dans l'une des quatre paires, une des fleurs manquait). Fleurs axillaires, géminées-opposées, rarement (?) solitaires, à peine pédicellées. Tube infundibuliforme, légérement subrécurve, très faiblement costulé, pubérule (poils glandulifères), de 0,02 de longueur ; limbe profondément bilabié; lèvre infé- rieure formée d’un seul segment oblong; la supérieure comparativement très large, carrée, brièvement quadrifide (segments contigus) ; filuments staminaux 5, robustes, glabres, exserts (aussi longs que les segments); anthères oblongues, médifixes; style égal; stigmate grosso-punctiforme, verdâtre. , Corolles de chaque couple opposées, en apparence bicolores sur le même rameau, c’est-à-dire : d’abord ircarnates à la base, blanches, ct passant ensuite au rouge indé- cis (rouge de brique), et alors dans celles-ci la limbe est jaune-buff Calyce très brièvement oblong, cupuliforme, très courtement contracté sur le limbe; cinq dents très petites Une bractée commune, cupuliforme, dont les lacinies oblongues ou foliiformes. Pour les bien rares amateurs, qui ne connaîtraient ou ne possède- raient pas encore la plante en question, nous les engageons, en pleine connaissance de cause, à la planter bien vite, soit en tonnelles, soit au pied des arbres, soit isolément sur les pelouses, etc. On peut aussi la cultiver en bordures, comme on le fait des Lierres, et ce nous semble le meilleur, le plus gracieux mode de culture à suivre. ta PLANTES RAECOMMANDAES. (ESPÈCES nARES OU NOUVELLES.) AAA Cymbidiam Dayanum. Orchiaceæ S Vandeæ S$ Brassieæ. « Feuilles très longues (4 pieds), étroites (larges à peine d’un quart de pouce), coriaces-parcheminées, tantôt inégales au sommet, l'un des côtés aigus; tantôt également bidentées, subéreuses en dessous ; racèmes pluriflores, engainés à la base par des gaines scarieuses, aiguës; rhachis anguleux; bractées triangulaires, acuminées, beau- coup plus courtes que les ovaires pédicellés; menton (éperon) à peine apparent {subevanido !); fleur un peu charnue: sépales linéaires- acuminés; pétales un peu plus larges, plus courts; labelle trifide jus- qu'au milieu; lacinies latérales semi-ovées, à angles aigus; l'inter- médiaire oblongue-triangulaire,acuminée; crêtes {carinis ! )géminées, parallèles, rapprochées, veloutées, plus hautes jusqu'à la base des lacinies latérales, puis plus petites et confluentes avant le sommet (sic!). martin ire ont dec na 2e luie.e nié : ditié MISCELLANÉES. 61 » Elégante espèce, émettant de très longues feuilles étroites; des fleurs d'un blanc jaunâtre, marquées de stries couleur de vin de Porto {Port wine) sur les lignes médianes des sépales et des pétales, et de même bordées de nombreuses petites stries sur le labelle. Elle a été importée d'Assam chez (nec By) J. Day, chez qui (to whom) elle est inscrite comme un nouveau témoignage (token!) d'une longue et très agréable connaissance (sic : sed non intelligimus!). » (Gardener's Chronicle, 3 july 1869, p. 710.) Il est regrettable que l'auteur de la détermination et de la des- cription.qu'on vient de lire de cette plante, le savant orchiographe M. Reichenbach, fils, ne nous en ait pas donné l'histoire. Geonoma Ghiesbreghtiana (1). Phœnicaceæ S Borasseæ. at Découvert dans le district de Chiapas (Mexique) par M. Guies- BREGHT (et non Ghiesbrecht, comme l'écrivent quelques auteurs), ce Palmier a été introduit en 1856 (?) en premier lieu dans la riche collection de Palmiers qui fait partie du vaste établissement _de M. Linden, à Bruxelles; et la figure qu'en donne le recueil que nous citons plus bas, a été exécutée d'après quelques individus, cultivés depuis plusieurs années dans les jardins royaux de Kew, et qui étaient en fleurs à ce moment. Sa petite stature, l'élégance et l'ampleur de ses frondes, les nom- breux et très longs pédoncules qui portent les spadices, en font un objet véritablement ornemental ; il faut ajouter, et ce qui est encore un mérite près des amateurs, qu'il s'arrange très bien de l'abri de la serre tempérée. Nous empruntons en partie, tout en la complétant, la description qui suit à celle de M. J. D. Hooker, d'après M. Wendland, I. c., pour donner de l'espèce une idée telle qu'elle puisse engager nos lecteurs à se la procurer. Caudex nul ou court, entièrement glabre, comme toutes les autres parties de la plante, et couvert entièrement dès la base par les ves- tiges persistants des pétioles; frondes (ou pennes) dans leur circon- scription totale, ovées, de deux à cinq pieds de long, dont les fron- dules (ou pennules) opposées ou alternes, sessiles, de largeur inégale, les plus étroites 1-2-, les plus larges 6-10-nerves, disposées par 6-12 (t) G. caudice brevi ant subnullo; frondibus elongato-ovatis 6 (9) (sicut dictum est in textu et etiam 12-) -juge pennatisectis; petiolo longo, segmentis inæqualibus oppositis suboppositisve remotiusculis alternatim anguste lateque lanceolatis lon- gissime acuminatis falcatis, duobus superioribus in quovis latere latissimis; spadici- bus simplicibus; rhachi eylindrica oblusa; alveolis margine nonnihil revolutis inte- gerrimis septem-novem farium imbricatis. — Lino. et WenpL. I. i. c. . Geonoma Ghiesbreghtiana LixD. et WexëL. in Linnæa.….. XX VII, 1856. 545. Calyptrogyne Ghiesbreghtiana WexoL. in Bot. Zeit. XVI. (1859). 72. TOME XVI. MISC. — JUILLET 1869. 12 62 ; MISCELLANÉES. (paires!) de chaque côté du rhachis; pennules distantes l'une de l'autre d'un pouce et demi à deux. Pétioles largement embrassants à la base, et longs de quelques pouces à un et un pied et demi. Pé- * doncules dépassant de beaucoup les feuilles (d’un 1/3 à 1}, ex figura}, dressés, terminés par un spadice simple, cylindrique, épais (),13-14), de. neuf à douze pouces de long, dont la spathe oblongue-linéaire, aiguë, cymbiforme en dessus, amplexicaule et rosée à la base, plus courte que le spadice, et longtemps persistante. Fleurs (monoïques, soit sur le même, soit sur deux spadices distints) rarement dioïques (sic in CHARACT. GENER.). Les © nombreuses et rapprochées, disposées par trois et immergées dans les dépressions (1) du spadice , et nette- ment exsertes lors de l'anthère. Périanthe double, dont les six seg- ments concaves, inégaux; six étamines soudées en un tube (urcéole) exsert, cylindriques libres à l'extrême sommet, dont les anthères ovées, étalées horizontalement. Les © exsertes; périanthe double ; l'extérieur trisépale; l'intérieur cylindrico-conique, fermée d'abord par une calyptre; bientôt caduque, et laissant à découvert les six dents de l’urcéole. Staminal abortif. Ovaire triloculaire, dont deux cellules abortives; style triparti, légèrement exsert. Etc... Dipladenia boliviensis (2). Apocynaceæ S Wrightiee. Charmante espèce, appartenant à un genre charmant (3), décou- verte dans la Bolivie par feu Pearce, en dernier lieu voyageur- botaniste au compte de MM. Veitch, chez lesquels elle fut introduite par ses soins, et chez qui elle fleurit pour la première fois en juin dernier 1868. M. J. D. Hooker, qui vient d'en donner une belle figure (1. c.), la dit avec raison très voisine de la D. urophylla W. Hook. (Bot. Mag. t. 4414. CH. Le. FI. d. S. et d. J. de l'Eur. V. PI. 000 et p. 425); mais chez cette dernière, les feuilles sont beaucoup plus (*) Recrius : èn foveolis extus gibhosulis, apice marginibus rotundatis hiantibus, linea chermesina ornatis. (?) D. scandens glaberrima; foliis (lanceolatis) acuminatis (petiolis subbrevibus supra canaliculatis) basi acutis; stipulis 0; calycis lobis brevibus ovatis acuminatis; pedicellis tortis, corollæ albæ tubo cylindrico (de busi ad 1/; long. constriclo, mox cylindrice amplicato), fauce elongato-cylindrico; ore flavo non constricto; limbi pa- tentis lobis late ovatis’obtuse acuminatis; glandulis ad basim sepalorum lobulatis, Squamis hypogynis semiorbicularibus. J. D. Hook. 1. i. c. (italic. nostris). Dipladenia boliviensis J. D. Hook. Bot. Mag. t. 5785. July, 1869. (5) Dont nous sommes aussi occupé. V. {lustr. hortic. H. Mis. 9-11, ce. ic. floris el analys. CyLicabeniA (genus novum et distinctum) Harmisit Nob. — Dipladenia Harrisii W. Hook. Omnino a Dipladenia ob glandulam maximam cupuliformem apice multifidam differens (approbavit in litt. cirss. A. DC.). Par lapsu calami, nous avons écrit à la table du dit Tome I : Asclepiadacées pour Apocynacées. MISCELLANÉES. 63 longuement acuminées (en veritable queue), le tube beaucoup plus dilaté ; les limbes (fleurs; -d'un rose vif. Voici la description de M. Hooker, fils : _« Parfaitement glabre dans toutes ses parties. Tige grèle, cylin- drique, volubile. Feuilles pétiolées, oblongues ou étroitement oblon- gues, rétrécies {au sommet) en une pointe obtuse, aiguës à la base, d'un vert luisant en dessus, pâle en dessous, longues de deux à trois pouces ‘et demi; glandes stipulaires nulles. Racèmes subterminaux ou axillaires, 3-4 flores; pédoncules courts, verts; bractées très petites, à la base des pédicelles courts, robustes, tors sur eux-mêmes. Lobes calycinaux courts, ovés-acuminés, verts, longs d'un quart de pouce. Glandes à la base des lobes calycinaux courtes, lobulées. Corolle presque cupuliforme; tube et gorge tous deux étroits et grèles; le premier cylindrique, long d'un pouce et demi; gorge (about twice as long and half as broad again!) d'un jaune d'or en dedans; limbe d'un pouce et demi de diamètre, d'un beau blanc de perle ; lobes largement ovés-acuminés, obtus au sommet. Etamines sagitées-linéaires. Ovaire étroitement oblong; squames hypogynes deux, opposées, presque semi- circulaires dans leur contour. Style très grèle; stigmate mitriforme. » On ne dit pas si les fleurs sont odorantes ou non. * Pierodiscas (1) Inridus (2). Pedaliaceæ. L'Amérique, avec ses Cactées, ses Agaves, ses Dasyliria, ses Beaucarneæ, etc., le sud du continent africain, avec ses plantes grasses innombrables (3) (Euphorbes charnues, Stapélies, Mésem- brianthèmes, Géraniacées, etc.; l'Australasie avec ses gommiers (Eucalyptus), ete., etc., offrent aux naturalistes une curieuse étude, comparés aux végétations des types réguliers des autres continents et d'une grande partie de ces continents eux-mêmes; étude d'un (t) Le genre Pterodiseus, bien qu'institué dès 184% par M. Hooker, père (Bot. Mag. t. AT. oct. 1844), a été omis par mégarde dans le Prodrome, dans le Gen. PI. d'Endlicher, C’est cependant un bon genre, très voisin du Martynia L. — Cu. Lew. Flore d. S. et d. J. de PEur. M. PI. vi Ware. Rep. VI. 519. (2) P. caude obconico (‘); ramis brevibus foliisque subtus pulvereis ; foliis vix pe- tiolatis lineari-oblongis semipinnatifidis, segmentis ovatis obtusis, sinubus latis rotun- datis; glandulis ad basim petiolorum sessilibus vertice depressis; corolla flavo-fusca ; tubo lato lente eurvo inferne gibbo; fauce paullo constriclo, ore transverse oblongo, lobie brevibus retusis. J. D. Hook. |. i. €. Pterodiseus luridus J. D. Hoox. Bot. Mag. t. 5784. July. (*) Aootrau : conico humili crassissimo basi late rotundato bulbiformis dein contracto obseurie eumellato vestigiis foliorum vetustiorum, cicatrisalo, tubo basi to, dein dilatat à (5) Voir:Les PLANTES GRASSES (autres que les Cactées), par Cu. Lewaure, petit volume grd. in-18°, 156 pages avec 13 vignettes. Paris, 1869, à la Librairie agricole de la . Maison rustique, 26, rue Jacob; fr. 1-25. . 64 MISCELLANÉES. haut intérêt philosophique, vaste sujet, indiqué ou traité déjà en principe par l’illustre de Humboldt, dans ses impérissables ouvra- ges, et par le célèbre et à jamais regretté de Martius (Palmarum Hist. — Flora brasil.). À ce sujet nous reproduirons aussi plus bas l'opinion de M. J. D. Hooker. Ce très intéressant genre ne contient jusqu'ici (?) que deux espèces, l'une à très belles fleurs, découverte au Cap de Bonne-Espérance, par Burke, jardinier du comte de Bonne-Espérance (district de Ma- calisberg), et introduite vivante par le même chez son patron, le comte.de Derby, en 1843, le P. speciosus W. Hook., I. c., type du genre. L'autre, celle dont il s’agit, offre sans doute des fleurs plus petites, moins splendidement colorées, mais fort jolies encore et plus nombreuses, et mérite de fixer l'attention des amateurs, ainsi qu'il constera de la description qui va suivre. Mais, malgré tous ses mérites floraux, ampleur et riche coloris, cette plante (la P. speciosus) existe-t-elle encore dans les collections, . même dans celles des jardins royauw de Kew! N'a-t-elle pas eu à compter avec la Mon? Les détails qui se rapportent à son origine, à sa découverte, etc., restent malheureusement fort obscurs; QUAND ponc les botanistes descripteurs voudront-ils comprendre, qu'il importe, pour l'histoire générale du Régne végétal, de rapporter exactement tous les docu- ments qui se rapportent à chaque plante découverte et introduite? Pourquoi mettre la lumière sous le boisseau? Cela est-il nécessaire? Que les lecteurs répondent! Voici tout ce qu'on apprend au sujet de la plante en question : « Cette forme de végétation (1) est native du district d'Albany (colonie anglaise du Cap), et a été envoyée aux Jardins royaux de Kew, de ceux de Graham Tow (ville de —), en compagnie de nom- breuses autres intéressantes plantes. Elle a fleuri dans les premiers en juillet 1868... N'ayant pas eu l'occasion de voir la plante en question, nous ne pouvons mieux faire que de reproduire la descrip- tion qu'en donne le savant auteur anglais. » Caudex robuste, tubéreux, long d'un pied (dans l'individu ob- servé), dont la partie supérieure conique (2), d'un diamètre de 2 1} pouces dans la partie la plus large, et de 3/4 de pouce au som- met, et recouvert d'une écorce pâle. Branches annuelles, étalées, robustes, subflexueuses, longues de 6-8 pouces, couvertes, ainsi que les feuilles, d’une pubescence poudreuse (sic!) ; feuilles étalées, linéaires- oblongues, subaiguës, pennatifides, au-delà du milieu du limbe “ (1) Un nouvel exemple de la végétation insolite de cette contrée! (2) Cylindroïde et dilatéc-tubéreuse à la base, d'après la figure. (V. notre note ci-dessus.) MISCELLANÉES. 65 foliaire, longues de deux à trois pouces; lobes étalés, triangulaires- ovés, obtus, tout-à-fait entiers, longs d’1/, de pouce; d'un vert sombre en dessus, pâle en dessous. Pétioles courts, munis de chaque côté d'une petite glande sessile, déprimée. Fleurs solitaires, axillaires; pédicélles très courts, biglandulaires à la base. Zobes calycinaux lancéolés-triangulaires, inégaux. Corolles d’1 1}, pouce de long; tubes d'1/; de pouce en diamètre, légèrement courbé, comprimé verticale- ment, gibbeuses en dessous vers la base, d'un vert pâle ; gorge trans- versalement réniforme, contractée; lobes rétus, étalés, d'un jaune orangé ou brun, plus ou moins indécis. Vacciniom reflexum (|), Vacciniaceæ. Cette espèce, nouvelle pour nos jardins, sinon pour la Science, à été retrouvée et introduite à l'état vivant dans l'établissement de MM. Veitch, de la Bolivie, par leur courageux botaniste-voyageur, Pearce, que nous a enlevé une mort prématurée. Elle y a fleuri pour la première fois, en janvier de cette année. En examinant le riche herbier de Kew, M. J. D. Hooker fait remarquer qu'on'y en trouve des échantillons découverts par le professeur Jameson, sur les collines entre Cuenca et Loxa# d'autres trouvés aux sources du Maragnon, par Warscewicz, et dans l'Ecuador, par Seemann. « Comme espèce, dit le savant botaniste anglais, elle est voisine du Vaccinium densiflorum BENTH., décrit comme ayant des anthères brièvement subulées, et comme une espèce beaucoup plus grande et plus robuste à feuilles à peine {slighily) dentées, et non réticulées, comme le sont l'espèce en quéstion. » Par son port ligneux, grèle, ses branches décombantes, émises dès la base, longues de 0,32-65, pendantes des rochers, etc., cou- vertes d'une pubescence courte, hispide (ce que n'exprime pas la figure); ses ramules d'un beau rose (comme cela a souvent lieu dans ce genre et dans les genres alliés) et feuillés dès la base, ses jolis bouquets de petites fleurs terminales d'un rose vif, cette plante mérite une place dans toute serre froide. Feuilles nombreuses, serrées, étalées horizontalement, ou plutôt redressées verticalement (en raison de la direction des rameaux), très petites, longues de trois quarts à un pouce el demi (0,01 1} ex figura), presque sessiles, lancéolées-oblongues, dentées-aiguëés du (!) F, Ramis elongatis flaccidis pendulis foliosis hirtellis; foliis parvis patentibus v. reflexis glaberrimis oblongo-vel ovato-lanceolatis acutis argute serratis rigide coriaceis nervoso-reticulatis; floribus parvis in corymbos breves densifloros dispo- sitis; calycis lobis ovatis acutis coriaceis ; corolla breviter urceolata pentägona , lobis quinque parvis obtusis erectis; antheris dorso muticis. 3. D. Hook. |. i. €, Vaccinium réflesum J. D. Hook. Bot. Mag. t. 5781. July 1860. 66 MISCELLANÉES. milieu au sommet, épaisses et coriaces, d'un vert sombre et pourpré- luisant en dessus, plus pâle en dessous, à nervures très proéminen- tes en dessus. Corymbes petits, courts, pauciflores ou multiflores, et alors subglobuleux, subterminaux et axillaires, longs d'environ deux centimètres, bractées et bractéoles caduques (1). Tube calycinal subglobuleux, dont les cinq lobes triangulaires-ovés, aigus, coriaces, rougeâtres. Corolle urcéolée ou presque globuleuse, coriace, sub- quinquéangulaire; lobes petits, obtus, contractés à la base. Eta- mines égales; filaments courts, larges, plans, blancs (ciliés!), an- thères lobées à la base, en devant; pores oblongs. Ovaire quinqué-- loculaire; style court, robuste, glabre, Eranthemum Andersowii (?). Acanthaceæ S Æchmatacanthææ $$ Ærantheme. L'histoire de cette plante est, comme il arrive trop souvent, fort obscure, et voici ce qu'on en dit dans le Botanical Magazine, 1. i. €. : Indigène dans l'Inde ….., elle a été envoyée, par le D' Anderson, des jardins de Calcutta aux jardins botaniques de la Trinidad, et de là à ceux de Kew par M. Prestoc, actif et intelligent directeur de ces jardins coloniaux, depuis longtemps établis et florissants. Elle a été d'abord déterminée et décrite par M. Th. Masters, d'après des individus en fleurs, appartenant à M. Bull (près de Chelsea’, et exposés dans les jardins de la Société royale en novembre de l'année dernière; « notre individu, » dit M. Hooker, « ne fleurit qu'en janvier suivant. » Se C'est une plante éminemment ornementale, et par son port élancé, son large feuillage, et par ses amples bouquets terminaux de nombreuses et, grandes fleurs blanches, ornées sur l'un des segments d'une foule de petits points cramoisis. Voici sa descrip- tion qu'en donne le directeur des jardins royaux de Kew :' « Grande plante (....?) suffrutiqueuse, de serre chaude, parfaite- ment glabre, peu ramifiée, d’un vert brillant. Tiges dressées, vertes, (1) Les dimensions des dits corymbes nous font supprimer partout dans leurs divi- sions le mot small (petits!!!) . (?) £. elatum glaberrimum; ramis subteretibus supra nodos leviter incrassatis; foliis oblongo-lancrolatis utrinque angustatis petiolatis obtuse acuminatis ; fasciculis florum subverticillatis in spicam strictam (!) densifloram dispositis (approximatis); bracteis minutis; calycis lobis subulatis. Corolla hypocrateriformi, tubo leviter curvo, calycem longe superante; lobis oblongis obtusis 5; 4-subæqualibus albis patulis, 2 erectis 3 amplis, mediano paulo majore violaceo-punctatis. J. D. Hook. (pauciss. mutatis) |, ji, ce. : Eranthemum Andersoni TH. Masters, Gard. Chron. 134 (1869). — elegans EJUSD, 1254 (1868). non R. Ba. — Hook. f. Bot. Mag. t. 5771, Mai 1869. MISCELLANÉES. 67 presque cylindriques, renflées au-dessus des nœuds. Feuilles oblon- gues-lancéolées, rétrécies en un court petiole (long de 0,04 et plan en dessus, ex figura!), acuminées au sommet en une longue pointe obtuse, d'un vert foncé, brillant en dessus, plus pâle en dessous, longues de six-douze pouces. Fleurs sessiles, fasciculées; fascicules verticillés sur un pédoncule commun dressé, haut de six-huit pou- ces, simple ou subramifié à la base; bractées plus courtes que le calyce. Calyce court à cinq lobes subulés-dressés, glabre; corolle cupuliforme (!); tube grêle, courbe, long d'un pouce; limbe large . d’un pouce un quart, formé de cinq lobes presque égaux, étalés, oblongs, obtus; les deux supérieurs ascendants, les plus petits, for- mant lèvre supérieure; les inférieurs étalés également, le médian le plus grand de tous, et orné comme nous l'avons dit; anthères sub- exsertes, oblongues, violacées; loges parallèles, mucronées aux deux extrémités. Ovaire ovoïde oblong, sur un disque oblique en forme de coupe; style très grèle; stigmate très petit, échancré au sommet. » x EXPOSITIONS INTERNATIONALES. Si ces solennités font progresser, indépendamment des Exposi- tions partielles, au plus haut degré l'HORTICULTURE, d'un autre côté leur fréquence nuit, sans doute aucun, au büt que l'on en veut atteindre; ainsi cette année, outre celle de S'-Pétersbourg, quies a devancées heureusement, voici, annoncées en septembre pro- chain, et à des époques semblables, les grandes Expositions inter- nationales de Hambourg, de Maestricht, de Tournai, du Cercle hor- ticole de Lille. A diverses reprises, nous avons entretenu les lecteurs de celle de Hambourg (du 2 au 12 septembre), fondée dans des proportions colossales, surtout en fait de récompenses pécuniaires. Pour elle, le temps avance : tant pis pour les retardataires. Celle de Tournai, fétant le cinquantième anniversaire de sa fondation, annoncée du 12 au 15 du même mois, généreuse aussi en belles récompenses, promet d'être fort riche en produits horticoles, surtout en fait de Pomologie, et à ce sujet tous les amateurs et producteurs de fruits y sont conviés. Tournai, on le sait, dont le sol fertile est propice aux Pomacées (Poires, Pommes, etc.), est heureusement situé pour cela comme un centre connu (1), et chaque année, vers cette époque, (?) S'adresser pour tous renseignements à M. Azr. ALLARD, secrétaire général Ge la Société, rue des Clairisses, No 11. 68 MISCELLANÉES. on y voit d'admirables fruits en tout genre, et cette fois 1l est cer- tain que Tournai se surpassera sous ce rapport; il en sera de même de Lille (26-27-28 septembre). L L'administration de l'importante Société de Tournai a eu une heureuse idée : celle de soumettre désormais le jugement des bou- quets à un jury composé exclusivement de Dames! Nous ne doutons pas que les autres Sociétés ne suivent un aussi bon exemple, qui intéresse si éminemment le beau sexe et cette gracieuse industrie. Il est juste encore de faire remarquer qu'à toutes les expositions qu'organise cette dernière Société, elle invite, comme celle de Paris, Tous les amateurs et horticulteurs des pays étrangers : mesure géné- reuse que nous voudrions voir imiter, sans un exclusivisme qui ne devrait plus de nos jours avoir lieu (1). Aussi que résulte-t-il de ce dernier fait? pénurie d'exposants et de plantes! à bon entendeur, salut! La discussion d’un tel sujet nous mènerait trop loin, et nous devons en soumettre l'opportunité à la saine appréciation de cha- cune des Sociétés d'horticulture. Nos abonnés seront eg possession de la circulaire qui leur annonce l'acquisition par M. Linden de l'établissement de M. Ambroise Ver- schaffelt, ainsi que de l'Zilustration horticole. La réunion des deux établissements dans les mains de M. Linden est un véritable évènement, dont les résultats ne peuvent être que favorables au développement de l'Horticulture. (1) Ne péiotet concourir, disent les programmes d’un très un nombre d’en- tr’elles, que les membres de lu Société, Mer megeenaenarersremm "| Fe if 7 me. té be res. RL ete D ET Lt. Lith. de L. Stroobant, à Gand. GUILFOYLEI. P. Stroobant, ad. nat. pinx.m Horto Versch. © D a Ver e_ to i. / CORDYLINE OLA le. Planche 600. CORDYLINE GUILFOYLEL, CORDYLINE DE GUILFOYLE, ÉTYM. Voir ci-dessus, {lustr. hortie., Te VIL, PI. 264. ASPARAGACEÆ. CHARACT. GENER,. V. ibidem. CHARACT. SPECIF. Quum nobis decst omnino inflorescentia, sicut et adulta jam speeimina, invitus tacebo. V. de reliquis textum gallicum nostrum. Cordyline Guilfoylei Horr. Lixp. Tabula nostra 600. — 1}, grd. nat. (et proba- biliter !/; et etiam paulo amplius ?). ARR RDA NT SN RRPRAARAIS al n'est pas un amateur de plantes à feuillage ornemental, appré- ciateur judicieux des beautés végétales par excellence, qui n'admire et ne désire celle que nous lui présentons aujourd'hui, qui réunit à un degré éminent les mérites affectés à cette catégorie de plantes. M. Linden se propose de la lancer dans le commerce dès le mois d'octobre prochain. Elle demandera simplement dans les collections l'abri d’une serre tempérée. | Son histoire ne nous est pas parfaitement connue; nous apprenons seulement qu'elle a été découverte dans la Nouvelle- Zélande par : - M. Guilfoyle, .…, à qui elle a justement été dédiée. Présentée par M. Linden à l'exposition internationale de S'-Pétersbourg, elle a conquis les suffrages de tous les visiteurs cosmopolites, qui se sont pressés à cette grande solennité florale. | Bien que nous n’en ayons point observé l’inflorescence, ni se de forts individus, nous ne doutons pas que la plante appartienne bien au genre Cordyline. Au sujet de ce genre, nous devons faire remarquer que quelques autres, créés dans cette petite famille, ou, comme l’on voudra, dans cette section des Liliacées, par M. Planchon (Flore des Serres et des Jard. de l'Eur., VL. 109. 132. 135), Dracænopsis PL, Calodracon PL., ne diffèrent peut-être pas assez du Cordyline et du Charlwoodia, et vice-versa (V. idem, de his: Beiträge sur Kentniss der Dr acæneen, VON D'H. R. Gogrperr, etc. Breslau, 1854, c. fig. in f°); ainsi, son Cordyline Sieboldi (1. c. 109, sine analysi. !) nous semble de- voir appartenir à un tout autre genre; et ce qui motive nos doutes, es c'est que le savant auteur a omis, fait essentiel, de faire ressortir les sn caractères différentiels, qui existeraient selon lui, entre les divers Fo genres, si voisins par leurs caractères généraux. Le plus distinct de tous, et qui sera généralement adopté, est le Dracæna Draco ni (V. Austr. hortic., AV 2 verso, PE 552, Misc. p. 29, etc.). : _ Peut-être les sspèces de Ja Nouvelle-Hollande, de Van Diemen, de “TOM. XYL — aoûr 1860. Re fs . ja L2 CORDYLINE GUILFOYLEI. la Nouvelle-Zélande et des archipels circonvoisins, appartiennent- elles exclusivement au Cordyline? Enfin, les D. surculosa maculata (Bot. Mag. t. 5662), phrynioides (Ibid. t. 5352), bicolor (Ibid. 5348), elliptica maculata (Ibid. t. 4767) ne sauraient appartenir au vrai Dracæna, mais au Calodracon de M. Planchon, si décidément ce genre doit être adopté! . L'espèce dont nous nous occupons, et dont nous avons mentionné la provenance et les mérites qui l'accréditent vivement près des amateurs, est pourvue d'un caudex grèle, ligneux, marqué de vesti- ges obliques, serrés; si nous en jugeons d’après celui que nous avons observé, ce caudex, haut alors de 0,12-15, présentait aux articula- tions d'assez nombreuses petites gemmules vertes, dont certaines doi- vent sans doute devenir des ramules: il était terminé par une belle touffe de feuilles longues de 0,60, sur une largeur. de 0,04-5, dort les pétioles dilatés-amplexicaules et disposés en spirale (ut mos in his generibus!) et comme étagés à la base, longs de 0,010-15, sont cylindriques en dessous, profondément canaliculés en dessus, à bords très élevés. membranacés, très ténus, très entiers: limbe multinerve, long de 0,50-60, large de 0,04-5, extrêmement allongé- acuminé au sommet: et à l'extrémité les bords se réunissent en un long mucron filiforme, mou (ce que n'exprime nullement la figure ci-contre). AE la place. Un C'est une admirable acq isition à faire. CULTURE DES BALISIERS (Canna!). Depuis quelques années, plusieurs horticulteurs se sont occupés de l'amélioration et de la culture des espèces du genre Canna, et ont sous ce rapport obtenu des résultats qui ont surpassé leur attente. J1 faut, pour apprécier ces succès, avoir vu, dans quelques jardins, et notammeut dans les admirables jardins publics de Paris (squares), les dimensions énormes, tigellaires et foliaires, de ces plantes pour se faire une juste idée de l'immense effet ornemental qu’elles produisent, surtout en groupe! Quatre et même cinq mètres de hauteur, des feuilles longues souvent de près d’un mètre, des épis de fleurs, aux couleurs éclatantes, de 0,50-55. On en connaît déjà un grand nombre de variétés. À ce sujet, on peut consulter, dans la Revue horticole (N° du 16 janvier 1869, P. 25) un intéressant article de M. le comte de Lambertye. Leur culture en été et leur conservation en hiver exigent des soins spéciaux, dont on est bien vite dédommagé par la beauté exceptionnelle de ces plantes. Ainsi, leurs tubercules, relevés à la fin d'octobre, pendant un temps sec, doivent être ressuyés, nelloyés ; on en retranchera, jusque dans le vif, les parties gâtées, et on les tiendra plongés dans un sable fin, très sec, qu’on gardera dans un endroit (tablettes) bien (Voir la suite au verso suivant.) 4 PT P. Stroobant, ad-nat.pinx.in Horto Versch. RESTREPIA ANTENNIFERA. 1.1. &K. a) 9 Ne. C olo brie VeTLe roiwde 6 À. Verschaïfelt publ. Planche 601. ER RENTREPIA ANTENNIFERA ep. ur k. RESTREPIA PORTE-ANTENNES. ÉTYM. Don M. Resrrera, Directeur de la Monnaie, à l’époque du voyage de Humboldt et Bonpland. OrcHIACEÆ $ MaraAcEz (1) $$ PLEUROTHALLIDÆ. CHARACT. GENER. Sepalum dorsale et petala (?) setaceo-acuminata libera cum sepalis lateralibus lineari oblongis productis cohærentibus multo latioribus parallela. Labellum planum basi exca- vatum cum columnæ (!) basi parum pro- ducta articulatum. Columna (lege Gynos- tema v. Gynostemium) elongata tenuis labello parallela et amplexa clavata ver- sus apicem in stigmale alato-margina- tum excavata; clinandrio cucullato in- diviso. Anthera subrotunda verticali- bilocularis. Pollinia …. (in £ elegante 4, subglobosa pedicellata; in #, cucullutu semi-pluriformia). Caulis nunc monophyllus nunc ramu- losus, ramulis monophyllis; squamis semper magnis membranaceis carinulis imbricatis vaginatus. Pedunculi elongati uniflori apice squama vaginante uucti. Flores sæpius maculati inter majores (Pleurothallidium ! Ren.). Lise. Fol. Orchid. part. VIII. Restrepis, pag. 1, sed tamen Charact. revisendi. Restrepia Kunra, in HB. et Bowpr. Nov. Gen. PI. et Spec. I. 567. t. 94. Lino. Orch. 14. Fol. Orchid. Restrepia (janv. 45. ge 4 Enoc. Gen. PI. 1529. EIsx. Gen. PI. .…. spec. Linoz. Fol. Orchid. 1. e. Wazr. Annal. VI. 205. et ubi Reichenbachianæ referuntur. Etc. Osservarion. Nous devons nous éton- ner delire une diagnose aussi incomplète, aussi tronquée que celle que donnent les auteurs; et pour ne citer qu'un seul fait : ni Kunth, ni Lindley, ni Reichenbach _basi punctis chermesinis ornatis À ru n’ont mentionné l'extrême petitesse du labelle. Enfin, pour prouver combien les ‘caractères génériques ont été peu étudiés, Lindley, £. c., décrivant la Restrepia dont il est question, dit : lubello..…. juxta ba- sim utrinque cirrnoso (dele n), rapportant ainsi les deux segments internes du pé- rianthe comme appendices au labelle, qui en est entièrement dépourvu, ete., etc. — Somme toute : les diagnoses du Res- trepia et des genres alliés (Pleurothallis, Stelis) sont à refaire. CHARACT. SPECIF. (Ex figqura! vivam non observavimus !). Caulibus sim- plicibus v. 1-2 (?) ramosis (0,06-12 et ultra ? altis) aggregatis gracillimis de basi ad apicem squamatis, squamis approxi- matis alternis obleæformibus : seilicet : tubuloso-vaginantibus mox tubo dilatato majore margine eroso gi ge longe fimbriato-setosis (aliquando una termi- nante longissimeque vaginante!) albis; lis solitariis brevissimis apice obtusis squama ultima involutis; foliis ovato- lanceolatis (crassis coriaceis) parvis lu- tescenti viridibus, marginibus sæpe late recurvis; peduneulis in axilla ultimæ squamæ sitis folio brevioribus; floribus inter generis majoribus; segmento ex- ternorum supremo de basi lanceolato mox coarctato-filiformi apice incrassato (sieut apicibus internorum) aliis in lim- bum latissimum longissimumque conna- tis apice solummodo liberis elegantis- sime densissime purpureo tenuissimeque punetulatis (0,04+-0,02). Gynostemio.…. (1) Nous avons déjà eu occasion de démontrer que le mot Malaxæ était un barba- risme, et que ses auteurs ont pris Un x pour un £ (Mana). (2) De même nous avons démontré, que les sépales et les pétales proprement dits n’existaient pas dans les Orchidées, et devraient être remplacés par les mots si bien appropriés de segments, lacinies, divisions externes, internes, etc., ete. Kunrua (in Huws. et Boe., ete., Gen. nov.) fesait cette distinction et disait : Ca/yx duplex. Gynostlemium…. : RESTREPIA ANTENNIFERA. labello minimo spathulato .. ? disco ma- Restrepia maculata Linor. Orchid. cula oblonga (foveata?) nigricante no- | Lind. N° 19, ex se ipso! sed in eodem tato.…..? textu discrepans! Restrepia antennifera (9) HE. ctK. An spec. nova? ct tunc Restrepia par- LL c. Hort. Lind, dina Nos. SPPPPPDS EDS IP TE ANE + Quelle que soit l'identité spécifique de cette Restrepia, ses grandes et élégantes fleurs, dont les segments supérieurs linéolés de pour- pre, les deux inférieurs comme tigrés de petits points drus, pour- pres, innombrables, dont l'ensemble rappèle quelque insecte inconnu, sa petite taille même, séduisirent tous les amateurs d'Orchidées qui ont eu l'avantage de la voir; et M. Linden en tient dès ce moment à leur disposition de jolis individus, reçus récemment du pays natal. _ Originaire de l'Amérique centrale, dans les forêts des hautes montagnes, où l'ont découverte Humboldt et Bonpland (Nouvelle- Grenade, Colombie, etc.), sur les vieux troncs d'arbres, entre Alma- guer et Pasto, à environ-9,000 pieds d'altitude; M. Linden l'a trouvée terrestre dans la province de Mérida, à 12,000; dans la province de Santa-Fé de Bogota, croissant sur les Chènes, à 7,740: M. Wagener, près d'Ocaña, à 6,000; M. Schlim, dans ces mêmes parages, à 10,500, etc. ; Il résulte de ces stations que, vivant à telles altitudes, cette espèce peut chez nous supporter la serre froide. ‘ (lanures. | cuLruRE DES BALISIERS (canne). _ (Suite; voir au verso précédent.) aéré de la serre tempérée, ou dans une chambre, bien à l'abri de la gelée et de l'humidité, De temps à autre, on les visitera pour en éloigner la pourriture, = Vers le milieu d’avril, on placera les tubercules, presque à nu, sur une bonne couche tiède, en serre chaude, où sous châssis chauds; là ils émettront bientôt de jeunes pousses ; et en mai, dès que l’état doux et chaud de l'atmosphère sera assuré, on pourra les diviser, si besoin, et la placer en plein air, mais avec les précautions suivantes : le sol aura dû être bien remué, et formé de bon fumier d’écurie bien consommé à l’état de terreau, et mélangé de terre de bruyère, et mieux de terreau de feuilles; de fréquents et abondants arrosements donnés à temps PRES les cha- leurs !.… et laisser faire la Nature. 11 va de soi que, dans le Nord, ces plantes n ’acquerront pas tout-à-fait les dim “ere sions dont nous avons parlé; nonobstant elles ne laisseront pas que d'être encore hautement ornementales. La multiplication est très facile par la division des ne He zomes, et le semis des graines qu’elles produisent très volontiers. + L'une des plus admirables que nous puissions citer, pour le nombre, les dirai sions, l'éclatant coloris des fleurs, est le Canna Jean Van Dael, cité par M. Chaté (Rev. hortic., N° du 1 mai 1869, p. 171, avec figure). D A A AT TES REC P Swroobant, ad-nat-pnx.m Horto Versch. ; Etab, Lith. de T,.Stroobant, à Gand. : CAMELLIA GIARDINO SANTARELLI. oh À. Verschaffek publ. Planche 602. GAMELLIA GIARDINO NANTARELLE CAMELLIA JARDIN DE SANTARELLI. ETYM., CHARACT. GENER. et SPECIF. V. Jlustr. hortic., Te VII, PI. 306. X: PE ANT. 6 8e | TERNSTRŒMIACEÆ $ CAMELLIEÆ. CSN NET Très belle variété, gagnée dans le jardin de M. SANTARELLI, grand amateur de ce beau genre de plantes, expérimentée depuis deux ou trois années, pour s'assurer de sa constance, dans l’établis- sement de M. A. Verschaffelt, avant qu'il la mit dans le commerce. On remarquera que les fleurs en sont de première grandeur; que les nombreux pétales, imbriqués d'une manière parfaite, sont, de la circonférence jusque près du centre, amples, | Mae ayec une légère échancrure au sommet; ceux du centre Tancéolés, entiers. Tous d'un rouge-cerise vif, sont çà et là mi-partis blanc et cerise, ou entièrement blancs et traversés par une bandelette cramoisie. MISCELLANÉES. PLANTES auaommaspéas, + (espèces RARES QU NOUVELLE.) Odontoglossum Krameri (l). Orchiaceæ $ Brassicæ. Le charmant et élégantissime genre Odontoglossum s'enrichit pour ainsi dire chaque jour de quelque nouvelle espèce, et semble bientôt sous ce rapport devoir égaler en nombre les grands genres ÆEpiden- drum et Oncidium; et M. J. D. Hooker fait observer que celle dont il est question est peut-être le plus aimable de tous les Odontoglossum, * rappelant un Phalænopsis plus qu'aucune autre de ses congénères; _et, ajoute-il, « elle est aussi remarquable, comme fleurissant très _{t) O. Pseudobulbis suborbicularibus valde compressis ancipitibus monophyllis ; foliis oblongo-lanceolatis; scapis adscendentibus, v. pendulis foliis brevioribus . _ flexuosis paucifloris; sepalis petalisque oblongis acutis; labelli ungue. bicalloso; _lamina subquadrata biloba pallide roseo-violacea, plaga "basi uriaque semi lunari _ alba aureo et purpureo-maculata. Hook. f. I. i. €. __ Odontoglossum Krameri Reicup. f. Gard. Chron. 98 (1869). cum ic. æylogr.; Bot. Mag. t. 5778. June 1869. MISCELLANÉES. facilement, et conservant ses fleurs pendant un laps de temps con- sidérable. » M. Reichenbach, qui l'a déterminée et décrite, la dit originaire de Costa Rica, où elle a été découverte par M. Kramer, collecteur pour la maison d'horticulture de MM. Veitch; elle y à fleuri en 1868, et se contente de l'abri d'une serre froide. Descr. (ex auct. cit.) Pseudobulbes presque orbiculaires dans leur circonscription, d’un pouce et demi de diamètre, fortement compri- més, aigus aux deux bords, d’un vert pâle glaucescent. Feuilles solitaires de sept à neuf pouces de long, sur un et demi à deux de large, carénées, lisses, ni costulées, ni plissées. Scapes longs de quatre à huit pouces de long, trois-cinq-flores, pendants, horizon- taux, ou ascendants, flexueux, verts; bractées petites, appliquées, Pédoncules ovairiens longs d’un pouce et demi. Fleurs d'un pouce et demi de diamètre. Segments subégaux, semblables, oblongs, aigus, d'un violet pâle au centre, à larges bords blancs. Labelle large d’1/ de pouce; onglet (neck!) court, robuste, carré, jaune, profondé- ment creusé en dessus, avec deux caroncules élevées; limbe presque carré, bilobé au sgmmet, à angles arrondis; lobes latéraux basilaires, petits, réfléchis, d'un rouge violacé pâle, ornés d’une double macule (patch) semilunaire, confluente, blanche, est une bande concentrique d'un rouge-brun et quelques points concolores sur un fond jaune d'or. Gynostème court, épais, sans ailes ni apendices. D'après la figure, la dite double macule est semicirculaire, bilobée au centre, d’un beau jaune d'or, bordée d'une ligne cramoisie et en- tourée d'un assez large cercle blanchâtre, tranchant sur le fond lilacé-foncé du limbe labellaire (1). (!) Il nous semble utile, et nous le fesons toujours, de contrôler les unes par les autres les figures et leurs descriptions données dans cet excellent recueil, dans le but d'illustrer plus avantageusement les plantes qui y sont données. ER RR PRRST NREE MISCELLANÉES. 69 HISTOIRE, CARACTÈRES, CULTURE ET ESPÈCES DU GENRE ANHALONIUM 0, CACTACEÆ MELOCACTEÆ Cn. L. (PHYMATOCOTYLEDONEÆ -TuBuLiFioRÆ Cu. L.) . Anhalonium. ÉTYM. À privatif : æy devant une voyelle ahavtoy, aréole (petite aire !) (quod qui- dem in texlu gallico sequento dissertatur). CHARACTERES GENERIS. Perigonium amplum campanulatum, tubo brevi carnoso lævissimo basi con- nata segmentoruwu formalo; segmentis subtriseriatis erecto-patulis, externis longioribus. Stamina inclusa spiraliter gradatim tubo inserta numerosa fascicu- lata; filamentis gracillimis. S/ylus supe- rans robustus sulcato-cylindraceus apice infundibuliformis ; stigmate 8-radiato v. amplius. Ovarium a principio immer- sum; bacca per fructificationem emersa oblonga Iævis subangulosa subpulposa perigonio diutius marcescenti superata ; seminibus subreniformibus multi-fora- minatis ; cotyledonibus globoso-acutatis. ADUMBRATIO GENERIS. Plantæ exclusive mexicanæ,” montes saxosos altissimos incolentes. Caudex ro- bustissimus crassissimus lactescens pro magna parte hypogœæus elongato-napi- formis (2) simplicissimus rarissime sub- ramosus; podariis (tubereulis AUCT.) crassisimis imbricatim spiralilerque ro- saceo-insertis basi unguiculato-planis subampleæicaulibus dein attenuatim pris- matico-pyramidatis triquetris patulis su- pra planis v. rotundatis rarius canali- culatis ; cuticula crassa cruslacea ; juven- tute prima \yleolas apice summo sœæpius minimas seluligeras persistentes v. cadu- cas plus minus gerentibus, setulis fere cito caducis; axillis maxime lanatis, lana floccosa persistente. Floribus paucissimis axillaribus magnis meteoricis subinodo- ris. — Habitus HAwoRTHIÆRETUSÆ. (Cha- ract. parlim revisis.) SYNONYMIA. Anhalonium Cu. L. Cact. Gen. Nov. Spec. G. Nov. etc. p. 1 (1859). Hort. univers. Î. p. 251. c. icone. Herb. génér. de l’Amat. 2e sér. IH. PI. 16. Les Cac- TÉes (Biblioth. du Jurd.)., 1869. p. 40. Sarm-Dver, Hort. Dyck. 1845. 1850. Laos. Veg. Kingd.748. Fürsrer, Handb. d. Cact. 255. Murrer, Taschb. f. Cact. I. Lapourer, Monogr. 150. War. Rep. V. 821. Etc. Ariocarpus Scueinw. Bull. Acad. Brux. 1838. Hort. belge, V. 577. 1859 (fig. anal. mendacibus); Stromato- cactus Karw. Mamillaria aloides (diu post. nostr. opus!) Monv. Catal. 18. Mi- que, Gen. Cact. 17. ENDLicH. Gen. PI. 5154. Waurers, Annal. (MuELLER). V. 58. AARAAAARRARI OBSERVATION. Quand, en 1839, Deschamps importa en France, en Angleterre et en Belgique, ses grandes et nombreuses collections de Cactus, parmi eux ne se trouvait aucune espèce d'Anhalonium; l'honneur de la (!) Article extrait de notre CACTACEARUM Monocrarmiæ TENTAMEN, inédit, ct inséré ici d’après la demande expresse de plusieurs zêlés amateurs des CacrÉes. Dans cet ouvrage, les caractères de la famille, des tribus et des genres sont en latin, les caractères spécifiques ou descriptions en français. (2) Quod quidem rhizoma est caudex verus; ergo vero exstant bæ plantæ caules- centes nec acaules ut dictum fuit; cum ætate enim sensim in terra alte descendentes. TOME XVI, MISC, — AOÛT 4869. 15 70 MISCELLANÉES. découverte du type et de son introduction reviennent à Henry Galeotti, qui la même année en adressa divers individus à MM. Van- dermaelen, de Bruxelles, ses patrons d’alors; c'est la même année, et immédiatement après l'introduction, que nous pûmes examiner et décrire le type dans la collection Monville; et dans aucun des indi- vidus envoyés, nous n'eûmes connaissance de tyléoles (aréoles!), dans l'espèce, prise pour type (A. prismaticum). De là l'appellation que nous appliquâmes au genre; mais des observations postérieures, l'introduction d’autres espèces, vinrent nous prouver que nous nous étions trop hâté, en prenant comme caractère essentiel l'absence d'aréoles (tyléoles). Dame NATURE se plaît souvent à donner aux natu- ralistes de tels démentis! En effet, arrivèrent plus tard d’autres indi- vidus d’icelui, recueillis vraisemblablement dans d’autres localités, et qui présentaient soit des vestiges de tyléoles, soit même des tyléo- les entières, mais plus ou moins oblitérées ; enfin de nombreux plants obtenus de graines se montrèrent pourvus de vraies tyléoles, munies elles-mêmes d'un véritable faisceau de petits aiguillons, bientôt ca- ducs, il est vrai. Puis furent successivement introduites plusieurs espèces différentes, plus ou moins manifestement tyléoligères. À la première apparition dans les jardins de l'A. prismaticum, le monde botanico-horticole fut frappé d'une surprise qui ayoisinait, pour ainsi dire, la stupeur (1); on crut à une véritable mystifica- tion de la part des premiers possesseurs (MM. Vandermaelen, de Monville); et nous avouons avec franchise que, de prime abord nous partageèmes ces sentiments; et ce n’est qu'après avoir vu et touché, que, comme S'-Thomas, nous crûmes à la réalité; et n'est-ce pas le cas de dire avec Virgile que la vieille Tellus Omnia transformat sese in miracula rerum! Nous ne connaissons encore que cinq espèces d’Anhalonia, dont nous donnons ci-dessous sommairement l'énumération et les diagho- ses spécifiques. $ MAJora. 1. ANNALONIUM PRISMATIOUM Cu. L. |° supra cs et ic. sicut et aucr. cit. Sazm-Dyck. Cact. in Horto Dyck. cultæ, 4850. p. 2 et adnot. (2). Derr: Caudex hypogé, comparable, pour le volume et presque pour la longueur à celui d'une grosse betterave, dépassant peu le niveau du sol, et là étalant en rosace ses podaires; émettant inférieure- ment quelques fibres radicales. Podaires d'un vert pâle glaucescent, très finement ponctués de blanc (stomates), trièdres, dont l'aire la plus large est la supérieure, le sommet et les angles obtus, dont l'inférieur courbe. Fleurs solitaires, axillaires (c'est-à-dire sortant () Les premiers individus d’Astrophytum introduits causèrent les mêmes sensa- tions (Voir {lustr. hortic. ci-dessus, VIIT. PJ. 292). MISCELLANÉES. 71 de l’aisselle des podaires et du centre d'une épaisse touffe de laine, ou*coton, comme on voudra), grandes, presque inodores, rougeâtres ou rosées en dehors, blanches en dedans, à segments linéaires- lancéolés, mucronés, très finement denticulés au sommet, d'une ténuité, d’une délicatese extrêmes. Anthères d'un orangé vif. Style blanc, robuste, infundibuliforme, à huit rayons stigmatiques, épais, papilleux, révolutés. Ces fleurs, de plus de 0,050 de diamètre, s'ouvrent, en face du soleil, vers dix heures du matin, se referment à son coucher, et durent ainsi pendant plusieurs jours. Les aréoles persistent quelquefois, mais très rarement, en forme d’une sorte de nectaire, formé de petits poils courts et immergés. Par une simple synecdoche, c'est-à-dire, en Rhétorique, la partie prise pour le tout, nous appliquions, en raison de la forme de ses feuilles (podaires), au dit type le nonf spécifique prismaticum. Cette épithète fut assez acerbement critiquée par quelques auteurs (le prince de Salm-Dyck entr’autres), qui se demandaient où se trouvait là un prisme? (ce n’en était que la pyramide! nous le savions fort bien!) de là, le changement de prismaticum en retusum SALmM-DYcx : appel- lation qui ne méritait même pas l'examen, puisque tous les autres espèces ont également des podaires rétus, à la façon des Æaworthiæ S Retusæ, dont le type est la fameuse Æaworthia retusa (1). Plus tard le prince de Salm, reconnaissant le peu de fondement de sa criti- que, rétablit notre dénomination première. H. Galeotti avait découvert cette plante, aussi remarquable qu'extraordinaire (en 1838, nous l'avons dit), dans les fissures de roches porphyriques, près de San Luis de Potosi, à 2,300-3,400 mè- tres d'altitude supra-marine. Il serait à souhaiter que nous pussions produire, à l'égard des espèces suivantes, des documents historiques aussi précis. Une dernière remarque nominale. Le nom générique, bien que contradictoire avec les caractères spécifiques des espèces, ne pouvait plus être changé, adopté qu’il était a principio par tous les auteurs. On donne vulgairement à cette plante les noms expressifs : pouce écrasé, pouce de savetier. 2. — AREOLOSUM Cr. L. ci-dessus, Illustr. hortic, VI. Misc. p. 55. Caudex..…. comme dans le genre... sans doute; podaires grands et robustes, très épais, convexes-arrondis en dessus et sur les côtés, aigus-carénés en dessus, atténués-arrondis également au sommet, et là, au-dessous des tyléoles, terminés par une pointe solide, mucro- niforme; tyléoles grandes, oblongues, persistantes, même chez les plus vieux individus; aiguillons nombreux, bifariés, ponctiformes, (1) Voir : Les PLANTES GRASSES, autres que les Cactées, par Cr. L., Biblothèque du Jardinier, ete. Lignairie norricoLe, 4869 (in-18, avec fig. — Fr. 1-25). TOME XVI, Misc, — AOÛT 1869. 14 72 MISCELLANÉES. et plusieurs autres centraux, tous absolnment rudimentaires, mais manifestes. Fleurs... fruits. a C'est une très belle et très distincte espècé, introduite, dit-on, par Galeotti, et perdue depuis longtemps. Nous n'en avons jamais observé qu'un seul individu, mort malheureusement, mais dont le cadavre, parfaitement conservé, est encore en notre possession. 5. — PULVILLIGERUM Cu. L. Herb. génér. de l'Amat. nlle sér. Misc. 43. — - elongatum Sarm-Dyck. Cast. Hort. Dyck: adm. 77, ete. (!). Mamillaria aloides pulvilligera Monv. |. c. Caudex, semblable à celui de l'A. prismaticum ; podaires à peu près semblables, mais beaucoup plus allongés, renflés-convexes et non plans en dessus, un peu plus distants, carènés-anguleux en dessous, glauques, rappelant assez bien par leur forme celle de la Larochea perfoliata, et munis à l'extrême sommet et en dessus d’une petite tyléole linéaire-allongée (0,004-6), toujours présente et remplie d’un duvet assez abondant; Ja cuticule est également crustacée, trans- : lucide. Fleurs... Introduite probablement aussi par Galeotti; mais vraisemblable- ment aussi perdue depuis longtemps. Chez ces trois espèces adultes, le diamètre de la rosace podarienne varie de 0,12 à 0,15; en hauteur 0,06-8; podaires étagés en spirale, longs, sauf chez l'A. pulvilligerum, de 0,02-3 1/,, sur une largeur basilaire de 0,03 1/2-4. $ MINoRa. 4. — KOTSOHOUBEYANUM Cr. L. olim in Catal. Celsianis, Bullet. du Cercle des Confér. hortic. du dép. de la Seine... 1842. Rév. Cn. L. — sulcatum Sa Dyck, I. c. ad not. 78. 1850. — fissipedum Monv. Catal. 4846. — Stromatocactum Kotschoubeyi Karw. Msc. Espèce assez semblable aux précédentes, mais tout-à-fait naine. Caudex en partie dénudé supérieurement de 0,027 de diamètre. Po- daires très petits, imbriqués de même, alternes, subtrisériés, atténués-foliacés à la base, à peine triquètres, ou plutôt comme arrondis en dessous, creusés en dessus d’un profond sillon longitu- dinal, qui les partage en deux parties égales, et est rempli d'un duvet persistant, abondant, floconeux; chacun de 0,007-8 de lon- gueur et comme hastés-arrondis à la base, au point où commence le sillon. Toute la plante est grisâtre, à test cartilaginacé, comme chez les précédentes. On en a comparé les podaires à des pieds de mouton. Nous n'en avons vu ni les fleurs ni les baies: on dit les premières rouges et très grandes. (1) Cet auteur a jugé de remplacer notre nom spécifique par celui-là! Sans doute, l’antithèse est forte! mais il aurait dû dès-lors changer ceux des trois espèces précé- dentes! Ce qui ne pouvait être fait sans inconvénient. MISCELLANÉES. 73 Nous rétablissons ici, d'après la loi de priorité, le nom spécifique que, d’après le baron de Karwinski, nous avons dû dès le principe appliquer à cette espèce, et qui, étant une dédicace méritée (1), ne pouvait être changé sans une raison fortement plausible. D'un autre côté, et par une raison de priorité encore, nous avons dû ne pas adopter le genre nouveau Stromatocactus du même, puisque nous avions affaire à un Anhalonium, que, sans doute, son auteur n'a pas connu comme genre. Il n’a jamais, à ce qu’il semble, existé dans les cultures que deux individus de cette espèce, introduite jadis du Mexique; dit-on, dans les collections Cels: l'une d'elle a été acquise par le prince Kot- schoubey, au prix raisonnable dés 1000 fr.; l’autre... Nous ne savons pas ce qu'elle est devenue. 5. — ENGELMANNI Co. L. — Mamillaria (\ Anhalonium) fissurata ENGEL. in United States and Mexican Boundary survey (Cactac. of the Boundary), 17, fig. XVI (2). Caudex épais, napiforme, simple, déprimé-globuleux ou applani au sommet, très drûment velu; podaires épais, triangulaires, dilatés- inérmes, au dehors et en dessus lisses ou crénulés-rugueux aux bords. Ici la description latine de l'auteur, rendue un peu obscure ‘par les ABLATIFS, ne saurait être traduite d'une manière claire en français ; la voici: a Tuberculis (podariis)... supra sulco centrali villoso lateralibusque 2 nudis profonde quadripartitis et sulcis transversalibus in fubercula (5) irregularia angulosa _numerosa multifidis. » Fleurs sortant du sommet d’une longue, épaisse et soyeuse touffe cotonneuse, brièvement tubulées; segments environ 20; les inférieurs linéaires-lancéolés, entiers, charnus, blanchâtres; les supérieurs spathulés, cuspidés; les intérieurs (pétales!) environ 12 (1, spathulés, intégriuscules vers le sommet (lequel est obtus-mucroné) ou déchi- quetés et rosés, tous étalés. Style saïllant. Etamines très nombreuses, fasciculées, en cercle involuté au sommet. Stigmates 5-10, dressés- étalés: baies ovées, d’un vert tendre, et cachées dans l'épaisseur de la laine, etc. Pour expliquer clairement la face supérieure des podaires, on peut dire qu'elle est boursoufflée-bullée (5), et traversée par 4 sillons longitudi- (:) Le prince russe Kotschoubey était un des promoteurs les plus distingués de l’'Horticulture. (2) Devarñt, secus methodum nostram, placer définitivement cette plante, inter Anhalonia, nous avons cru devoir la dédier à l’auteur du magaifique et savant ouvrage, où il l’a fait connaitre. : (5) Cir. auctoris lapsus calami tuberculis, lege : podariis : {ubercula, lege : gibbulos. (4) Sepatis 20! petalis 12! total : 32 segments! l'erreur en serait évidente, si l’auteur n’ajoutait : les 12 pétales unisériés. : Nous donnerons une figure de cette espèce dans notre prochaine livraison. (5) L'Académie écrit sourrLe et ses dérivés par deux FF; elle n’en admet qu’un dans soursourLé! Et son Dicrionnaire est censé le régulateur suprême de notre langue et de son orthographe!!! (V. aussi BescuereLLes, Dict, nal.). 74 MISCELLANÉES. naux, qui se réunissent près du sommet, et sont traversés eux-mêmes par d’autres plus petits, horizontaux, qui les relient entre eux. Le diamètre de la couronne podarienne ne dépasse guère 0,08-10; les podaires (non compris la base d'insertion) 0,02 — 0,02 1}; la fleur 0,04. Croït sur les collines sablonneuses, calcaires, compactes, près de Fairy Springs (Source des Fées), non loin de l'embouchure du Pecos, et entre ce fleuve et le San Pedro, à une altitude plus élevée, sur les rochers du Cañon du Rio Grande; là elle fleurit en septembre et octobre. On voit par ce qui précède, qu’à l'exception de la première et de la cinquième espèces, ces plantes sont fort peu connues : ce qui ré- sulte de leur extrème rareté dans les jardins, où toutes périssent peu de temps après leur introduction; par quelles causes? c’est ce que nous allons examiner : la cinquième n’a jamais encore été im- portée en Europe; mais en raison de leurs mérites divers, de la singularité, de l’excentricité du port, de leurs jolies fleurs, etc.; de leur prix élevé même, les naturalistes-voyageurs, ce nous semble, retireraient, outre la gloire de les réintroduire en nombre, en cela de bons fruits de leurs recherches en ce genre, outre la chance d'en découvrir de nonvelles espèces. CULTURE. Les Anhalonia ont été dans nos serres d’une conservation impos- sible, pour ainsi dire, jusqu'ici; et il en est de même des jeunes indi- vidus qu'on en obtient de semis (on trouve facilement des graines dans les individus importés du pays natal), et qui périssent succes- sivement, après avoir déjà acquis un certain volume. Toutes les autres Cactées, à l'exception de celles-ci, prospèrent assez bien chez nous, même dans le nord, à l'état cultivé ; pourquoi celles-là seules nous font-elles défaut? Nous avouons qu'il nous est à peu près impossible de résoudre convenablement la question; et l'horticulteur, qui, tenté par l'amour de son art et le fruit qu'il reti- rerait de leur culture, mériterait bien, en cas de succès, de l'horti- culture en général. Examinons un peu les faits. Toutes les espèces croissent sur des collines élevées, dans les anfractuosités de roches calcaires, com- pactes, etc.; là elles enfoncent en liberté leurs longs et épais rhizo- mes, imitant par leur forme et leur volume ceux de nos betteraves; leur habitat général est tempéré, en raison du voisinage de l'Océan. Serait-il donc impossible d'imiter leur mode de station? Non, selon nous ! le seul obstacle, c'est le Zong temps qui s'écoule entre l'arra- chage des plantes et leur arrivée en Europe : laps de temps qui est souvent de cinq et six mois; les individus perdent ainsi la plus grande partie de leur eau de végétation, leur rhizome se dessèche, se contracte, et ils arrivent demi-morts, par un emballage irraisonné; MISCELLANÉES. 75 et faute de soins intelligents, sans doute, bientôt les individus meu- rent tout-à-fait. On a cru devoir couper net ces rhizomes plus ou moins avariés par un si long voyage, et traiter les plantes comme boutures! succès nul! et cela devait être! Si, par d’heureuses circonstances, on peut s'en procurer des indi- vidus frais, on enfoncera leur rhizome jusqu'au sommet dans une terre argilo-siliceuse, entremêlée de briques et de platras (de chaux) finement concassés; on en remplira des vases étroits, bien drainés, dont la profondeur sera proportionnée à la longueur desdits rhi- zomes ; dans cet état, on enfoncera ces vases dans une bonne couche tiède, protégée contre les rayons solaires, et on les y laissera jus- qu’à reprise. En bon état de santé, pendant la belle saison, les Anhalonia seront conservés sous des chässis, parfaitement aérés de trois côtés, avec une légère protection (une toile à mailles claires) contre les ardeurs du soleil. Le jeune plant en sera cultivé relativement de la même manière. En hiver, on placera les vases sur les tablettes élevées, bien aérées (en cas de beau temps!) d'une bonne serre tem- pérée, ou plutôt demi-chaude. Il importe de ne pas omettre de dire quelques mots du mode de semis qu'on doit employer; c'est absolument le méme que celui dont en général on fait usage pour les semis de toutes les autres Cactées et de beaucoup d’autres plantes à graines ténues. C'est une petite terrine plate, creuse à peine de 0,08-10, qu'on remplit jusqu'à la moitié de tessons finement concassés, ou de gros gravier; on étale par dessus un compost, moitié terre de bruyère ou mieux terre de bois, mêlé par moitié de terreau de fumier entiè- rement consommé; on l'aplanit bien également; on éparpille les graines à la surface, sans les enfoncer; mais avec le bout des doigts, on les fait bien légèrement pénétrer ; on nivèle de nouveau, en ayant soin que le niveau de la terre soit à deux centimètres au moins des bords extrêmes du pot. La terrine ainsi disposée, est mise dans une autre plus grande et remplie d’eau, qu’on ne devra pas laisser tarir; le tout est ensuite placée sur une bonne couche tiède. Cette eau pénètrera par la capillarité suffisamment le lit de tessons, puis la couche de terre, de manière à ce que celle-ci soit constamment et légèrement hu- mide, jusqu'à ce que le jeune plant soit sorti de terre et ait bien développé ses deux cotylédons. Il est bon de couvrir l'appareil d une cloche, ou simplement d’une vitre essuyée chaque jour avec soin; et avec de fines pinces d'enlever toutes les conferves, mousses, mar- chanties, qui envahissent la surface de la terre et étoufferaient bien vite les jeunes plantes. | Celles-ci, parvenues jusqu'à la formation bien manifeste des jeu- nes podaires, seront enlevées avec soin au moyen d'une petite spa- 76 MISCELLANÉES. thule, avec une grande précaution, pour ne pas offenser les caudex et les petites racines, repiquées immédiatement dans de petits go- dets, et ceux-ci en certain nombre placés sous cloche, toujours avec chaleur. Lorsque la végétation sera bien établie, on les traitera comme plantes faites, et avec rempotage, s'il est besoin. Re DRANTES RECOMMANDÉS, (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) RARPRAPRRAI Griffinia (l} Dryadum (2. Amaryllidaceæ S Amaryllideæ. On nous laisse ignorer les documents historiques qui se rattachent à la plante en question : fait qui se reproduit sans cesse, nonobstant nos regrets exprimés cent et cent fois dans nos écrits, et qui prive l'Histoire des Plantes de documents précieux et absolument néces- saires. Quand donc nos réclamations sur un sujet aussi important seront-elles enfin écoutées, dans l'intérêt de la Science, et combien sont coupables, selon nous, les auteurs qui mettent ainsi la lumière sous le boisseau. C'est bien le cas de répéter avec Cicéron : Quousque tandem, Aucrores, abutere patientia nostra? Ainsi, le nom du découvreur de celle-ci reste inconnu : il l'a trouvée, dit le D' Hooker, fils, dans les forêts maritimes des envi rons de Rio de Janeiro, envoyée à M. W. Wilson Saunders, ad- mirable horticulturist, dans les jardins duquel, près Reiïgate, elle a fleuri en 1868. Notre savant confrère fait remarquer, qu'elle est beaucoup plus grande et plus belle qu'aucune des espèces intro- duites jusqu'ici, qu’elle en est fort distincte et d'un port très robuste. Elle à été primitivement décrite (et figurée! L. ï. ce.) par le père (1) G. elata robusta; foliis longiuscule et crasse petiolatis oblongo-lanceolatis ; scapo (lege : amite) crasso-multifloro; floribus 3-4 uncias diametro; perianthii foliis lanceo- latis lilacinis disco albo, inferiore minore; stigmato simplici. J. D. H. 1. i. c. Quam quidem ex pluribus jam cognitis speciebus hanc diagnosim esse multo nimis man- cam et brevem desiderantur, Amaryllis Dryades V£11070, Flora Flum. HI. t. 117. GriMinia Dryades Konru. Enum. PI, V. 544. (nomen tantum!) (Lib. I, 130). Hook. Bot. Mag. t. 5786. August 1869. (?) Roewer, Kunru et J. D. Hook. écrivent, d’après VELLozo, Dryades! mais Dryades est le pluriel de Dryas ! Qu'est-ce que signifierait : Griffinie les Dryaves ? Nous devons done, par-un léger changement de désinence (dryadrs, us : le gén. au lieu du nom.), rendre ce nom correct. Par là, il devient : Griffinie des Dryades, c'est- à-dire littéralement : des forêts, sa station naturelle; c’est certes ce qu'a voulu expri- mer Vellozo. Manrics a écrit : Sæpe sub hâc latuit rustica fronde (Platani!) Daxas. Lib. IX. Epigr. Lx. vers 14. De Platano Cæsaris! Selon la Mythologie, les Dryanes ou Hamaryanes étaient des Nymphes ou Demi- Déesses, dites aussi QuerquéruLanes (de Chénes!); elles présidaient, selon les uns, aux forêts, qu’elles ne quittaient jamais; selon d’autres, elles vivaient et mouraient en même temps que les arbres, avec lesquels elles naissaient, MISCELLANÉES. 77 Vellozo, en 1790, et dont les manuscrits ont été publiés à Rio en 1824-1827, par l'évèque ArRaABIDA, sous les auspices de l'empereur Don Pedro, I‘, qui paya de sa cassette tous les frais de l'impres- sion du texte et des 1140 planches! Personne n’ignore les péripéties de cette trois fois regrettable publication (1). Nous reproduisons ici la description de M. Hooker : « Bulbe presque de la grosseur du. poing, large-plat en dessous. Feuilles étalées, portées par de longs et robustes pétioles de la gros- seur du petit doigt et engaînants étroitement à la base (largement canaliculés en dessus); limbe coriace, d'un pied de long et plus sur six pouces de large; d’un vert luisant, oblongues-aiguës, bien distincte- ment marquées de nervures longitudinales, réticulées par des ner- vules transversales. Scape (hampe) @) plus gros que le pétiole, cylin- drique (plein?), haut d'un pied et demi; bractées 5-6, longues d'un pouce à un pouce et demi, peu à peu atténuées de leur large base et récurves. Fleurs dix à douze; pédicelles verts, longs d'un pouce. Ovaire petit, globuleux. Périanthe long de quatre pouces sur quatre et demi de large, lorsqu'il est entièrement développé; tube cylin- drique; limbe gibbeux à la base, largement (et obliquement) infundi- buliforme (bilabié!); lobes presque égaux (étroitement) lancéolés; les inférieurs plus étroits et plus courts; les trois supérieurs rapprochés, chacun de deux pouces et demi de long, larges de deux tiers de pouce, récurves, acuminés, d'un beau bleu-lilas, blancs au milieu et à la base. Étamines insérées à la gorge du tube; les supérieures dressées, les autres déclinées. Anthères d'ün jaune pâle (supra-basi- fices). Stigmate tout-à-fait entier. Fruit (baie) de la grosseur d'une noix, d'après le dessin de Vellozo. » (Phras. intra parenth. nostris.) Pescatorea Wallisii (3). Orchiaceæ $ Vandeæ SS Maxillariæ. OBSERVATION, — M. Reichenbach, f., dans sa vaste récapitulation des Orchidées (V. Wazprers [MuELLER|], T° VI. 167-923), avait réuni (t) Tiré au chiffre fabuleux de 3,000 exemplaires, ect ouvrage, quoique bon à consulter, malgré la RuDESSE des planches, a été vendu au poids du papier (quelques centimes la livre); les épiciers, les marchands de tabae, ete., etc., en ont fait des cornets! et bien peu de ces exemplaires ont été placés entre les mains des botanis- tes et dans les bibliothèques publiques. (2) Répétons-le encore une fois : le scape est feuillé (Agaveæ, Dasyliriæ, Brome- liaceæ, ete.), la hampe est nue : la plupart des Liliacées et des Amaryllidacées, etc. La routine est funeste aux progrès de la Science ! Espérons: Nous avons le bonheur de constater qué maintes de nos critiques en ce genre ont été, d’abord 1N PETTO, adoptées par des savants confrères, puis admi- ses dans leurs écrits. (5) P. sepalis oblongis obtuse acutis; petalis rhombeis obtusangulis ; labello bone unguiculato oblongo apice retusiuseulo, lateribus baseos elevatis, disco sulcato canali- culato in basi, callo septemlamellato in medio (!), callis approximatis quinis utrinque (callo et callis??), toto disco ceterum lævis, columna antice pilosula, ima basi apicu- 78 MISCELLANÉES. son genre Pescatorea comme section au Zygopetalum d'Hooker (. ce. 651 (1)); plus tard, comme on va le voir, il semble l'en dis- traire, pour le regarder désormais comme distinct. Il serait bien désirable que ce savant orchiographe établit enfin une Nomenclature générique et spécifique définitives, selon sa manière de voir, mais bien modifiée aujourd’hui, nous l'espérons; nous avons en effet précé- demment rapporté et signalé les singulières mutations qu'opérait l’auteur dans les genres de cette belle famille : genres parfaitement et solidement établis par Lindley, d'impérissable mémoire, quand il s’agit surtout d'Orchidées. Désormais M. Reichenbach seul, nous le constatons volontiers, parmi les botanistes contemporains, est compétent, et nous appelons de tous nos vœux un travail conscien- cieux, définitif, émanant de cet auteur et digne de la matière. DARAPAPISPINTSe Nous croyons devoir répéter ici l’article entier, que M. Reichen- bach a consacré à la plante qui nous occupe. (V. Phrasim specif. ci-dessus, p. 77, N° (5) : quam quidem duplicem fecerit clr. auctor ?). « C'est une très belle et très intéressante nouveauté, portant de larges fleurs (solitaires!) d’un blanc de crême, aussi grandes que celles de la Pescatorea cerina REicuB., ayant le tiers antérieur des sépales et des pétales, et la base de la colonne (2) d’un violet foncé. Elle est fort différente de l'ancienne P, triumphans Retous. f. (Annal. IL. c.), qui n'est connue encore que par un seul échantillon de la col- lection (herbier!) de l'auteur. Chez cette dernière, la partie anté- rieure est couverte de verrues. » Cette plante est une des découvertes de M. Wallis, qui proba- blement la trouva dans les forêts de l'Ecuador. Elle vient de fleurir pour la première fois dans les collections de M. Linden. » Cette circonstance, en raison de la fusion des établissements À. Verschaffelt et Linden, nous donne l'espoir de pouvoir incessam- ment en donner une belle figure et une description correcte dans ce recueil. | lata. — Pedunculus uniflorus ; sepala cuneato-oblonga obtuse acuta lactea apice vio- lacea ; petala subæqalia ; labellum unguiculatum basi utrinque angulatum foveatum antice oblongum : pars inferior alba carnosa, carinis parallelis 27, medianis medio clevatis; pars antice lævis violacea ; coumna trigona basi dilatata utrinque angulata alba, inferne antice pallide violacea puberula ; apiculus in ima basi columnæ me- dianus. Reicus,. f. 1, i. ce. Pescatorea Waïlisii Reicas. f. Gard. Chron. 5 july 1869. p. 710. Zygopetaium Wallisii rsusn....? (1) On a écrit à tort dans les Annales (1. c.) Pescatoria ! (?) Nous avons fait des vœux pour que ce mot disparaisse enfin de la Nomencla- ture, et en avons expliqué maintes fois le ridicule dans ce recueil. ERRATA, — Dans notre livraison de juillet dernier, Miscellanées, page 64, ligne 30, au lieu de Graham Tor, lisez Graham’s Town! - (and. d. CE {, 00bai 3 th. de L.. St il ab. Et fe ‘4 }. to Verst À nf at. pinx.] P St'oobant ad . CE D] — cs ÈN — DE D —__—. + “4 Q es 5 Sn ap > = ee = (PÈGEE Ÿ AT) 3 À SA ere _ct ect ) ( « DRYMONIA TURIALVEÆ.. À Planche 603. DRYMONA TURALVE, DRYMONIE DU VOLCAN DE TURIALVA. ÉTYM. Apooyia, habitante des bois; en général, les espèces de ce genre sont épiphytes dans les bois. GESNERIACEÆ $? DRYMONIEZ. PRPRARPPPPRIE PI PATS OBSERVATIONS IMPORTANTES. — Souvent, dans ce recueil, nous avons eu la male chance de devoir démontrer que nombre de genres, de familles mème, sont erronément limitées, définies, etc.; et s'il en est une parmi celles-ci, où les diagnoses des genres offrent au plus haut point le vague et la confusion, c’est celle des GesnÉRIACÉES. En effet, quels caractères essentiels produit-on pour différencier les genres : un ovaire libre ou infère; un fruit capsulaire ou baccien; un anneau hy- pogyne, nul ou présent, avec glande dorsale unique: ou des glandes isolées ; la présence d'une cinquième étamine rudimentaire ou nulle ; un stigmate bilobé (ou lamellé) ou entier et stomatomorphe! etc. Eh bien! analysez avec soin et sur le vivant les espèces rappor- tées aux prétendus genres, et vous verrez bientôt que dans beaucoup de caractères génériques ou spécifiques qui leur sont attribués, elles varient, et peuvent être rencontrées indifféremment dans tels ou tels d'entre eux. Nous allons, par la description correcte de la plante qui nous sugoère ces observations (ainsi qu'une autre, dont nous nous occuperons très prochainement), prouver ce que nous aVançons ; et tout botaniste consciencieux conviendra, que la MONOGRAPHIE DES GESNÉRIAOÉES, au point de vue de la Science moderne, est encore à faire, en dépit des travaux déjà publiés sur la matière (V. ci-dessous). Ainsi à quel genre rapporter notre plante, présentée sous la double appellation, que nous admettons pour ne pas charger la nomen- elature horticole(?): Chezelle nous ne trouvons pas trace distincte d'un disque annulaire, mais une glande bilobée dorsale; au lieu d'une cap- sule, un fruit baccien, une cinquième étamine rudimentaire; un stig- mate plan, entier, stomatomorphe, le facies mème diffère, etc. Ce n’est donc pas là une Drymonia? Mais quoi? Drymonia! Consulter les auteurs suivants : Mar. Nov. Gen. III. 57 (Besleriæ spec. Aucr.). DC. Prodr. VII. 543. Exouicn. Gen. PI. 4160. Mrisn. Gen. PI. 504 (214). Hawsrein, Gesner. in Linn. XXVI. 4-9. 145-216. c. ic. florum. War. Rep. bot. 11. 716. VI. 406. Annal. L. 474. IL. 4074-5. V. (Mueuer), 410. (Dans ces deux derniers ouvrages se trouvent cilés les noms des auteurs, les figures, les œuvres, ctc.) TOME XVI. — surT. 1869. 10 _ DRYMONIA TURIALVÆ. Quoiqu'il soit done des observations restrictives qui précèdent, quoi qu'il doive arriver génériquement de la plante dont il s'agit, nous croyons devoir ên donner une description complète et faite avec soin sur le vivant. Découverte sur les flancs du volcan Turialva, province de Veragua, par G. Wallis, elle a été récemment intro- duite vivante par lui dans l'établissement de notre éditeur, et pré- sentée à l'Exposition internationale de S'-Pétersbourg, elle y a été admirée, par son ample et magnifique feuillage, ses nombreuses et grandes fleurs d’un bianc tout virginal, relevé de quelques macu- lines roses : fleurs en grappes, sortant d'amples calyces rouge- brique. Les surfaces foliaires sont fortement gauffrées-bullées, vernissées ; les inférieures d'un rouge violacé-vineux, etc. Pour rendre justice à une telle plante, une grande planche ix-folio aurait à peine suffi... … SA ta DESCRIPTIO. Planta omnino glaberrima (solummodo sub lente potenti tenuissime puberula). Calycis liberi segmentis magnis basi sola coalitis valde obliquis auriculato-cordatis pro- minulis subæqualibus, mox lanceolato-acutis plus minus denticulatis, uno rite dorsali. Corolla ampla basi valde saccata mox subconstricta dein ventricoso-campanulata (!) venosa; lobis quinque rotundatis subæqualibus patulis, mediano infero labelliformi, omnibus denticulatis v. etiam denticulato-fimbriatis ; fauce latissime dilatata; ovario basi carnoso cum calyce connato et confuso, postice glandula magna bilobula suffulto. Staminibus 5; filamentis 4 ad foraminis partem anteriorem tubi (?) insertis de basi ad medium eum tubo coalitis dein liberis late dilatatis planis vix arcuatis pluries in Spiram tortis apice subconfluentibus; antheris subunitis : quinto plane abortivo mediano cum basilari tubo connato partem aliorum dilatatam usque attin- gente. Ovario subtetragono; stylo robusto; stigmate plano mediana transversa rima fisso-stomatomorpho ; placentis alte bifidis undique ovuliferis, …. bacca….. Suffrutex metralis, caule robustissimo subramoso erecto tetragono rubescenli ni- tido, verruculis numerosis obscure chermesinis sparsis munito; foliis amplis basi cordalis, lobis approzimatis late ovatis aculatis supra valde bullatis infra concavis; venis altissime impressis subpennatis (0,20 et ultra); margine crispatulo-crenulato; crispulis alfernatim erectis et demissis; petiolis robustissimis elongatis (0,10-12 + 06,006-7) supra planis canaliculatis infra valde prominentibus. Floribus numerosis magnis subracemoso-fasciculatis pendulis bracteatis bracteo- latisque; peduneulis axillaribus subsessilibus, pedicellis longioribus verruculiferis ; segmentis calycis basi carnosis; corollæ oblique hiantis inter venas numerosas pro- minulas globulis minutissimis numerosissimis interrupto-aggregatis translucidis - albis, inlus paucioribus ; filamentis apice setoso-antheriferis. Ete. Serre tempérée. Drymonia Tuarialvæ HansreiN. … Tabula nostra 605. (1) Caractère que n’a pas rendu notre dessinateur, dont le cinquième lobe est aussi manqué et trop allongé. De même. dans les spires des filaments Staminaux, les deux lobes du côté droit doivent s’enrouler de droite à gauche (Fig. 1}. RS ; . (2) Scilicet : prope partem tubi saccatam subtus apertam, per quam in corollam ti nseunt ova ium et sty POIRE JOSÉPHINE DE BINCHE. . ro ps DD: x 27/7777) _@ tiiche ae avt). A Verschaffelt publ. Etab. Lit. à 3 L. Stroobant, a Gand. Planche 604. POIRE JONÉPHINE DE BINCHE, ÉTYM. Voir ci-dessus, /Uustr. hortic., sub PI. 494, et V, PI. 191. MESPILACEZÆ (Pomaceæ vulgo!). AU Bien que l’Zllustration horticole ne soit rien moins qu'un recueil de PoMoLoGïtE, elle n’a pas laissé de faire une place comparativement assez grande aux produits de nos vergers (1), ainsi que le prouve la Poire dont il s’agit. Nous prions tout d’abord nos lecteurs de vouloir bien consulter les importantes observations que nous leur avons présentées, en dé- crivant et figurant la Poire Beurré de Fromentel (1). Ceci dit, occupons- nous de celle qui fait le sujet de cet article. ù La Poire JosEPHINE DE BINOHE a été trouvée dans un semis de Joséphine de Malines, fait en 1851, et a donné pour la première fois des fruits en 1864. C'est à M.-le chevalier Biseau d'Hauteville, pomologue distingué, à Binche, que l’on est redevable de ce beau gain, et dont l'établissement Ambroise Verschaffelt a acquis l'édition entière. de Voici les renseignements qui nous sont fournis à son sujet et que nous devons consigner ici : L'arbre est vigoureux, très fertile, même sur franc, chaque année. Le port en est régulièrement pyramidal, à branches robustes, légè- rement arquées en dehors, lisses, d'un jaune brun, ponctuées de len- ticelles grisâtres; les bourgeons, ou gemmes, sont gros, triangulaires, aigus et portés sur des renflements notables; ils sont bruns et d'un gris argenté au sommet. Les feuilles, lancéolées-aiguës (comme dans le genre), sont longues de 0,09 sur 0,05 de large, et portées par des pétioles longs de 0,07. Les boutons sont ovés, d'un brun marron foncé; les fleurs petites, d'un blanc jaunâtre. Les fruits, de grosseur moyenne (0,25 de circonf., haut. 0,08-5), pesant environ 260 grammes, « sont fortement renflés-globuleux et subdéprimés à la base, à peine atténués vers le sommet: l'œil en est grand, fortement enfoncé. La peau en est fine, lavée-réticulée de brun sur fond jaunâtre clair; la chair, après dégustation, nous a _ semblé demi-ferme, demi-fondante, d'une saveur exquise et parfu- mée ; l'eau très abondante et très sucrée. RÉD.» ds (1) Pomme (Calville) Garibaldi, IX. 535. | Poire (beurré) Jean Van Geert, XI. 416. Poire (beurré) de Ghélin, IX. 339. | — — de Fromentel, XI. 494. © =: Général Tottieben, V. 191. — — Joséphine de Binche, XVI. 608. = — Spae, XI. 401. | : Celle donit il s’agit. POIRE {Beurré) JOSÉPHINE DE BINCHE. C'est une Poire de toute première qualité, et qui murit de.la fin d'octobre à la fin de décembre. L'obtenteur ne l’a observée, greffée sur coignassier, que depuis un an; elle semble y végéter assez vigoureusement ; mais il ne con- seille cependant pas celui-ci comme sujet; le coignassier lui semble le bourreau des Poires nouvelles; il contribue à leur affaiblissement et à leur dégénérescence prématurée (1). MISCELLANÉES. PLANTES RECOMMANDÉS. (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) PAPRRAARAS Dorstenia argentata (?. HMoreæ S Ficeæ (Cu. L.). Découverte dans la province de St-Catherine (Brésil méridional), par le docteur Fritz Müller, qui en envoya des échantillons secs à l'Herbier du Muséum botanique de Kew. Récemment, le Jardin de Kew en reçut un individu vivant de M. Wilson Saunders, d'après lequel ont été exécutées la planche et la description du Botanical Magazine (1. c.); mais on nous laisse ignorer à qui l'on est redevable de son introduction. C'est une intéressante addition à la catégorie jardinique, déjà nombreuse, toujours et depuis longtemps à la mode, toujours recherchée par les amateurs de bon goût; et celle dont il s’agit nest certes pas, par la brillante panachure de ses feuilles, de nature à affaiblir cette vogue si justement méritée. La tige presque simple, selon M. Hooker, fils, est cylindrique, horizontale, radicante sur une longueur de 0,30 environ, et émet . (Voir la suite au verso suivant.) (1) Les Poiriers greffés sur francs ou sur coignassiers peuvent très bien réussir tous deux et donner de beaux et bons fruits, selon les terrcins, les climats, les expo- sitions. Rép. (?) D. Caule e basi radicante prostrato erecto puberulo folioso purpurescente; foliis alternis breviter petiolatis oblongis v. anguste lanceolatis, apice attenuato obtuso apiculato, obscure sinuato-dentatis; supra et subtus ad nervos patentes pube- rulis siccitate scabridis, disco supra late irregulariter argentatis; margine saturate viridi; petiolo brevi coslaque subtus fusco-purpureis; stipulis subulatis persistenti- bus (minimis decurvis) ; pedunculis axillaribus ; receptaculis orbicularibus pubescen- tibus leviter concavis margine brevibus subcapitellatis ornato; alveolis disei fœmi- neis, marginum masculis monandris, perigont lobis tribus. J. D. Hook. L. i. c. Dorstenia argentata J. D. Hook. Bot. Mag. t. 5795. September 1869. Etab. Lith de L. Stroobaut, à Gand. grotirfe our, Planche 605. CATTLEYA NUPERBA ( var. SPLENDENS. OrcHiIDACEZÆ EPIDENDREZ S$ LÆLIÆ. Cattleya superba Scaoms. ex Linpr. Bot. Reg. XXV. Mise. 4. — Epidendrum violaceum Reicus. Msc. in Wap. (MueL.) VI. 518. — Cattleya Schomburgkii Lonn. Lips. in Paxr. Flow.-Gard. E. sub t, 3. N°6, DR A A A AA re Il n’est pas un amateur d'Orchidées qui ne connaisse ou même ne possède la Cattleya superba (2), aux fleurs d’un rose éclatant, aux senteurs délicieuses. Elle a été découverte dans la Guiane anglaise (1837), dans l'Esse- quibo, au nord de l'embouchure du Roupounouny, où elle croit sur les arbres, etc., ete. Martius la rencontra en 1819 près de Tarouma, sur les bords du Rio-Negro, dans les bois et les forêts du Barra de Rio-Negro, près de Para. L'odeur des fleurs est exquise, mais -trop puissante dans un endroit limité. Il résulte de toutes les citations qui précèdent, que la plante est botaniquement suffisamment connue, et néanmoins nous ne Savons où en trouver une description complète et satisfesante ! Chose regret- table, il ne nous a pas été donné de l’observer vivante, ni même la magnifique variété dont il est ici question. La variété, qui fait le sujet de cet article, a été découverte dans le Rio-Negro par M. G. Wallis, et introduite par lui dans les collec- tions de M. Linden. Elle l'emporte sur le type par des dimensions florales beaucoup plus amples et d'un coloris plus vif. Ainsi, les cinq divisions du périanthe sont d'un rose éclatant; les deux lobes basilaires du labelle d’un rose violacé; le disque en est blanc, avec (‘) C. Pseudobulbis arete subfusiformibus sulcatis, basi tenuiter constricto apice vix contractis, internodiis distantibus; florentibus longe squamis vaginatis paucis; foliis brevissimis latis ovatis v. ovato-oblongis obtusis crassiusculis coriaceis ; spatha breviore tenui; floribus maximis; laciniis externis elliptico-lanceolatis obtusis, internis majoribus rhomboideis acutis; labello sublongiore, lobis basilaribus longe in tubum conniventibus ; terminali oblongo-rotundato... Venis quinque clevatis…. reliqua desiderantur. e () L'Ilustration a déjà décrit et figuré diverses charmantes espèces de ce genre : Cattleya Leopoldii À. Vensou. et Cn. | Cattleya amethystiglossa Lixo.et Reicns. L. IL. PI. 69; la Reine du Genre. XIV. PI. 558. — pumila var. major Ca.L. VI. PI.195. | — Dotwiana Barem. XV. PI. 525. — elegans Cu. Morr. XI. PI. 402. — quadricolor Lino. XV. PI. 514. Le lecteur trouvera dans les textes de ces diverses espèces des observations et des documents qui pourront l’intéresser. Fo CATTLEYA SUPERBA VAT. SPLENDENS. quatre ou cinq lignes élevées sur le disque et d’un jaune d’or. Le sommet oblong, arrondi (ou échancré!}, est d’un violet foncé, comme dans un grand nombre d'espèces voisines. Serre chaude. Nous avons voulu, à l'égard de cette plante, nous abstenir de toutes critiques génériques ou spécifiques, qui nous eussent en- trainé bien loin de notre sujet, et renvoyons ad hoc nos lecteurs aux autorités citées en synonymie, et surtout à celle de M. Reichenbach, qui a cru devoir non seulement faire de cette plante un Æpidendrum, mais en changer le nom spécifique, excellent de tout point, en celui de VIOLACEUM, qui n’a aucune raison d'être. MISCELLANÉES. ee À ee PLANTES RECOMMANDÉS (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) PDA AAA AA Dorstenia argentata. (Suite; voir au verso précédent.) des branches peu nombreuses, ascendantes, feuillées, de 0,15-30 de hauteur, à fleurs simples, cylindriques, d’un rouge vineux, pubes- centes, de la grosseur d’une plume d'oie. Feuilles nombreuses, alternes, oblongues ou étroitement lancéolées, apiculées, et atté- nuées à la base en un court pétiole, sinuées-dentées aux bords. La surface presque entière de ces feuilles est occupée par une ample macule argentee, qui se découpe irréqulièrement et d'une façon presque pennatifide sur un fond vert sombre. En dessous, la nervure médiane est de la même teinte que les branches. Les pédoncules, à peine plus longs que les pétioles (0,02-3), et violacés aussi, portent des syncones (réceptacles) peltés, orbiculaires et légèrement concaves, découpés aux bords par une série de nombreuses glandes globu- laires, stipitées, dont la disposition et la forme rappèlent en quel- que sorte les perles d'une couronne de comte. Les fleurs du disque central sont femelles, et immergées dans des alvéoles simples; l'ovaire est lagéniforme et se termine en deux styles récurves ; les mâles occupent la cireônférence, et présentent trois étamines autour d'une papille conique, qui n’est autre chose, comme le fait observer l'auteur, qu'un ovaire rudimentaire. EXPLICATION DE LA PLANCHE. — Plante encore jeune. e t Fig. 1. Un podaire de grd. nat. F ISSES. , encore raides et | (grossie), 1eS , avec sa touffe de so g. 2. Jeune podaire Fig. 3. Jeune podaire, portant un fruit non encore mür. F aine g. 4. Une gr li ANHALONIUM ENGELMANNI ChL. MISCELLANÉES. 79 PLANTES R2GOM: (ESPÈCES RARES ou NouvELLEs.) Steriphoma cleomoides (1). Cupparidaceæ N Capparideæ. Sprengel, en 1827, fondait avec raison son genre Steriphoma pour remplacer le Stephania de Willdenow, qui n'avait rien de commun avec le genre du même nom de Loureiro : genre de la famille des Ménispermacées, et généralement adopté. Tous les botanistes admi- : rent depuis l'opinion de Sprengel; mais pourquoi le nom spécifique cleomoides (SPRENG.! et plur.) fut-il changé en paradoxum? pourquoi la sacro-sainte loi de la priorité fut: en cela violée? C'est ce que nous n'avons pas à discuter ici; mais il nous a paru que nous de- vions faire droit aux ws et coutumes de la Nomenclature, ne fût-ce que pour faire honneur à la mémoire de Sprengel, qui certes a bien mérité. de la Science. C'est cette pensée qui nous a engagé à reviser et à compléter la synonymie générique et spécifique qu'en ont donnée les divers auteurs; quant à la diagnose générique, nous ferons remarquer qu'à ce sujet elle diffère notablement, selon tel ou tel, et devra être refaite, d'après les deux espèces que Sprengel et De Candolle ont signalées, et dont l’une est omise par les auteurs suivants. Etc. Nous nous arrêtons ! Cette discussion scientifique nous mènerait trop loin. Le Steriphoma cleomoides (2), (il en existe une seconde espèce (1) Cnaracr. GeNER. Calyx cylindraceo-campanulatus apice 2-4-lobus, irregulari- ter ruptus basi squamulis 4 auctus (intus? hac de re tacent ali auctores). Discus annularis. Petala 4 sessilia toro inserta 2 antica paulo majora. Slamina 6 cum peta- lis inserta ascendentia, 2 postica breviora ; flamentis longe exsertis. Ovarium oblon- gum v. cylindraceum biloculare, ovulis © biserialis, stigmale sessili. Bacca globosa angulata ; co/yledores spiraliter convolutæ. Frutices Americæ tropicæ; folia unifoliata, foliolo integerrimo. Racemi fermina- les, pedicellis apice refractis v. decurvis unifloris; flores speciosi aurantiaci. Steriphoma SrrenceLz, Syst. IV, Cur. porter. 150. 159. nomina fere sola. Scnuur. f. Syst. XII. v. 1504. Enpucu. Gen. PI. 5005. Inem, in Flora, IL. t. 5 (1822). Prancm. Flore des Serres, etc. XI. 97. Kansren, Ausw. neuer und schôn Blü- hend. ete. 40. c. ic. Hook. f. Bot. Mag. t. 5788 (ex esus et Bexrn. Gen. Plant.?). — Rœmeria Trarni. Gen. PI. t. 88. Stephania DC. Prodr. I. 252. Wizo. Spec. PI. H. 259. Meisn. Gen. PJ. 47 (16), non Stephania Lourerro. | Cnanacr. sPecir. Ÿ. SrrenceLn descriptionem — linea vix et Bot. Mag. L. c. Steriphoma eleomoides SPrenG. 1. c. ScuuLr. f. 1. c. (ex Jaco.). Sreuvez, Nom. — etc. Steriphoma paradomum EnoL. ex Kansr. I. c. PLancn. 1. c. Hook. Bot. Mag. le. — Stephania cleomoides Wuo. 1. c. DC. Prodr. I. c. Ken. Hort. Semperv. t. 186. — Capparis paradoæa Jaco. Hort. (Synon. a Nos. revisa). : CD es Cleomoides exprime bien la ressemblance des fleurs de cette espèce avec celles des Cleome ; mais le nom générique Srtp/£wuæ (appui, retranchement solide) TOME XVI. Misc. — SEPT. 1869. 45 80 MISCELLANÉES. (S. ellipticum SPRNG. 1. c. Steph. elliptica DC. 1. c.], que passent sous silence divers auteurs), est originaire de la province de Caracas, d'où il aurait été réintroduit, dit-on, dès 1823, et malgré cette date reculée, et malgré son haut mérite ornemental, il est aujourd'hui fort rare dans les collections. Nous disons réintroduit, car décrit et figuré dans ses Plant. rarior. Hort. Ces. Schænbr., T® I. I. c., dès 1797, par limmortel N. J. Jacquin, qui l'avait certainement rap- porté de ses voyages dans les Antilles, de 1754 à 1759. Il en est donc le découvreur et l'introducteur; planche pour planche, celle de la Flore en donne une bien meilleure idée! Il existait dans les jardins de Kew depuis une quarantaine d'années, où il fleurit abon- -damment chaque année, dit le Directeur de ces magnifiques jardins; et ce n’est toutefois que par l'envoi par le D' Moore, directeur du jardin botanique de Glasnevin (près d'Edimbourg), des beaux échan- tillons en fleurs que M. J. D. Hooker «a pensé à le figurer. C'est un arbrisseau ramifié, s’élevant à environ deux ou trois mètres; « à branches dressées ou ascendantes, grêles, cylindriques, ligneuses, couvertes, ainsi que toutes les autres parties de la plante, d'une pubescence furfuracée; à feuilles alternes, rassemblées à l’ex- trêmité des branches, étalées et défléchies, de 4-7 pouces de long (étroitement), oblongues ou ovées-oblongues, arrondies à la base, rétrécies en pointes grêles et acuminées, pubescentes-furfuracées en dessus, et en dessous pendant la jeunesse; pétioles grêles (allon- gés), un peu renflés au sommet. Le racème est terminal, court, robuste, densiflore, long d'1 à 3 pouces. Fleurs très rapprochées, comme imbriquées, brusquement défléchies au sommet des pédi- celles, d’un jaune orangé, comme eux; ceux-ci longs d'1-1}; pouce. Calyces fendus jusqu'aux 2/3 (... lobé? (!)), urcéoliformes, d’un beau Jaune orangé vif, longs de ?/; de pouce. Pétales linéaires-oblongs, appliqués sur le faisceau terminal, d’un jaune pâle, comme celui-ci. Étamines 5-7 (Hook.), horizontales-subascendantes, longues de 3-4 pouces (0,08-10), fasciculées, inégales; les deux supérieures plus courts (postica, sphalmate HooK.!). Ovaire cylindrique, surmon- tant un gynophore (stylo) brusquement coudé au milieu; stigmate subglobuleux. » Etc. La plante dont nous traitons est une des plus belles que l'on puisse cultiver; elle demande en hiver l'abri d'une serre chaude moyenne, où elle fleurit dès les premiers jours du printemps (avril). On devra la laisser se reposer dans la serre tempérée. (1) Nous avons dit que les diagnoses génériques d'Enouicnenr, de Scuuures (descr.) et de Kansten ne s’accordaient nullement entre elles! N'est-ce pas là un fait singu- lier? Une plante existe depuis 1767 et plus dans les serres, et on n’en a pas encore une description exacte!!! ; MISCELLANÉES. 81 Ceropegia Sandersoni (1). Asclepiadaceæ $ Stapelieæ. Félicitons tout d'abord notre savant confrère, de nous donner cette fois (suivie de bien d’autres, il faut l’espérer @) l'histoire com- plète de la plante dont il s’agit, et dont nous traduisons purement et simplement le texte qu'il lui a consacré. « Cette plante, au facies très frappant, aux fleurs remarquables, a été découverte en juillet 1867, par notre actif et habile correspon- dant, John Sanderson, au district de Port Natal, dans les buissons, sur les berges d'un cours d’eau, qui se jette dans la rivière Umgeni, à travers un sol rocailleux. L'année suivante, il men envoya un dessin, ainsi qu'à mon ami M. Decaisne, qui lui donna par provision le nom cité plus haut, hautement mérité, à l'excellent et libéral découvreur. En 1868, des échantillons vivants furent adressés dans une caisse à la Ward par le même aux Jardins de Kew; et qui se mirent à fleurir abondamment cette année, du mois de mai jusqu à ce moment; ce qui me mit à même de figurer la plante. » Par son facies, la C. Sandersoni diffère absolument de ses congé- nères, par sa tige robuste, semblable à celle d’une Vanille, ses feuilles succulentes, par la remarquable structure et le coloris de ses fleurs sémitransparentes, coiffées (capped) par un curieux capuchon, largement lobé, vert moucheté, qui porte vers ses bords une série de processus dres- sés, blancs, capilliformes. » DESCRIPTION. « Grand arbrisseau glabre : Tiges robustes, succu- lentes, volubiles, peu ramifiées, de la grosseur d’une plume d'oie. Feuilles petites, en comparaison de la taille de la plante, et distantes, ovées-cordées, obtuses, épaisses et succulentes, énerves, brièvement pétiolées, d'une pouce et demi à deux et demi de long, d'un vert foncé comme les tiges. Pédoncules (très) courts, courbés, axillaires (intra-aæillaires, d'après la figure !), robustes, cylindriques, 3-4-flores, d'un vert clair. Pédicelles (très) courts. Lobes du calyce subulés, verts, (1) C. glaberrima; caulibus robustis elongatis volubilibus; foliis crasse petiolatis ovatis v. ovato-cordatis subacutis obtusisve carnosis; pedunculis brevibus crassis paucifloris ; bracteolis parvis ovatis acutis; calycis lobis ovato-lanceolatis acuminatis ; corolla alviridi ampla, tubo basi modice inflato curvo sursum valde ampliato late infundibuliformi translucido, lobis remotis in laminam horizontalem basi bilo- bam ciliatam dilatatis, laminis in umbraculam latissimam quinquelobam quinque- suleatam connatis; coronæ stamine (‘) lobis exterioribus O, interioribus elongatis erectis apice recurvis. J. D. Hook. I. i. c. Ceropegia Sandersoni Decaisne, in litt. J. D. Hook. Bot. Mag. t. 5792. Sep- tember 1689. (*) Multo correctius androzonæ ; verbum aptissimum à nobis a longinquo propositum. (2) Serait-il téméraire de penser que M. Hooker, fils, s’est enfin reudu à nos regrets, tant de fois exprimés, au sujet du silence gardé sur les particularités historiques concernant les plantes qu’il décrivait : silence si préjudiciable à l’histoire générale des plantes? TOME XVI. Misc, — SEPT. 1869, 16 82 MISCELLANÉES. d’1/4 de pouce de long. Corolle de deux pouces et demi de long (trois, ex figura), courbe à la base, d’un diamètre de deux au sommet; à tube légèrement renflé et vert à la base, se dilatant en un limbe infundibuliforme, quinquangulaire, transparent, avec des veines ré- ticulées, d'un vert opaque; ce limbe offre cinq lobes brièvement distants sur son bord, qui porte les cinq curieux appendices horizon- taux, formant ensemble le chapeau (cap) ombraculiforme qui termine la fleur; ce bonnet est d’un vert de gris clair, ponctué (de vert plus 2 Fig. 1. Alabastre. — Fig. 2. Fleur ouverte. oncé) sur la surface, et composé de cinq lobes confluents, convexes, avec une papille centrale conique ; chaque lobe est bilobé à son bord extérieur, et les bords sont tournés en haut et portent une série de poils (hairs!) dressés, plats, transparents en dedans de la bordure (1). Couronne staminale jaune, terminée en cinq processus ne “maire bés au sommet. » Les fleurs offrent surtout un grand intérêt, par les mouchetures qui décorent les dits lobes, et sont disposées en quinconce, de façon à imiter un échiquier, et ce d'après la figure! 3} | (1) Description absolument inintelligible, si l’on n’a pas la figure sous les yeux! Aussi, d , ; sers “+ sp jrs dans le texte une figure de 1 alabastre, Ne 1, et de la fleur épa- 2 MISCELLANÉES. 83 Cypripedium Parishii (1). Orchiaceæ S Cypripedieæ. M. Hooker, fils, fait remarquer que la superbe espèce dont il s’agit appartient au groupe indien dont le Cypripedium insigne est le type, et a été longtemps le seul représentant connu, et renforcé maintenant par les C. lœvigatum et Stonei (Bot. Mag. t. 5508. 5349), et celle dont il s'agit. Elle a été découverte, en 1859, par le révérend C. Parish, dans les montagnes du Moulmein, et retrouvée par lui en 1866, époque à laquelle il en envoya à son jardin des individus, qui y fleurirent en 1867. Il en adressa un dessin et un beau spécimen sêché, por- tant cinq fleurs à la fois, au Jardin botanique de Kew, et auquel M. Reichenbach donna le nom du découvreur. Le dessin du Botanical Magazine a été exécuté d'après un individu fleuri chez MM. Veitch, et dont le scape n'avait pas moins de deux pieds de long! Voici la description qu'en donne M. Hooker : « Tige feuillée, de quatre à huit pouces de hauteur; feuilles coria- ces, exactement LINÉAIRES (lege loriformes!), longues de huit pouces, sur deux de large ! obliquement arrondies et bifides au sommet, d'un vert brillant. Scape d'un pied et demi à deux de hauteur, robuste, couvert de poils et trois-cinq-flores. Bractées amples, spathacées, ovées, aiguës, vertes. Ovaire et pédicelles longs de deux pouces, cou- verts de poils verts, mous. Sépales, d’un vert pâle, longs de deux pou- ces sur un demi de large (V. la diagnose). Pétales pendants, linéaires, tordus, longs de quatre à cinq pouces, pourpres à bords pâles dans les deux tiers de leur longueur inférieure; sommet arrondi; bords du tiers supérieur ondulés, verdâtres, portant çà et là des bouquets de poils pénicillés, très proéminents et pourprés. Labelle arrondi à la base, vert ou pourpré, long d’un pouce et demi. Gorge assez étalée, avec deux auricules dressées-aiguës. Staminode largement oblong, bifide, vert. » {Parenth. nostr.) C’est une belle addition à un genre bien homogène, si favori dans les collections, et dont on connaît déjà bon nombre d'espèces. LZ (t) C. Foliis distichis loriformibus coriaceis apice obliquo obtuso v. bifido imma- culatis; scapo elongato stricto pubescente 3-5-floro foliis multo longiore; bracteis late ovatis acutis ovario dimidio brevioribus; sepalis pallide viridibus lateralibus carinatis, dorsali late ovato subacuto; petalis sepalis 5-plo longioribus elongato- linearibus (subconcavis) tortis sordide purpureis basi viridibus penicillis ornatis, apicibus obtusis ciliatis; labello anguste oblongo basi rotundato ore paulo ampliato obliquo, auriculis subacutis prominulis ; staminodio bifido. : Cypripedium Parishii Reicun. f. in Elora, 522. 1869. Garden. Chron. 824 (1869). eum ie. xilogr. J. D. Hook. Bot. Mag. t. 5791. Septembre 1869. 84 MISCELLANÉES. Acer rufinerve var, albo-limbata (l). Aceraceæ. Déjà, dans notre Tome XIV, Planches 523 et 526, nous avons publié la figure et la description de deux belles variétés de l'Érable japonais, Acer polymorphum Ses. et Zucc., accueillies et recherchées de toutes parts pour l'ornement des bosquets et des massifs d'arbres. En voici une autre, qui ne le sera pas moins. C'est une variété bordée-marmorée de blane, de l'A. rufinerve de Siebold et Zuccarini. Mais n'ayant aucune connaissance de la plante, nous croyons devoir laisser ici la parole à M. Hooker, fils: « Les Érables japonais, dont on trouve maintenant un assez grand nombre à l'état jeune dans nos jardins, sont parmi les plus belles nouveautés introduites récemment dans l’Arboretum, en ce que la plupart d’entre eux s'y montrent aussi rustiques que leurs compa- triotes, les Salisburia, Sophora japonica et les Aucuba; ce qui est hors de doute désormais. Notre figure représente l'une des plus nobles en feuillage, très remarquable variété, montrant cette panachure, si fréquente parmi les plantes du Japon, où, dans les jardins et les cultures de plaisir, elles sont si soigneusement encouragées. » L'Acer rufinerve croît près de Nangasaki et de Yokohama, loca- lités largement séparées par des climats très différents. Il y en a des échantillons de la variété bordée de blanc, dans l’herbier de Kew, recueillis par l'éminent botaniste-voyageur Maximowicz, dans la ville de Yédo.. L'échantillon figuré provient des pépinières de M. Standish, et fut présenté à la Société d'Horticulture en mai de cette année. : » DESCRIPT. Grand arbre. Branches robustes; ramules, pédoncules, pétioles, et souvent nervure médiane des feuilles en dessous, d'un rouge pâle. Feuilles palmati-tri-cinq-lobées, cordées à la base, sur trois-cinq pouces de long et de large; rousses-pubescentes ou laineuses sur les nervures pendant la jeunesse, glabres ensuite ; lobes largement ovés ou triangulaires, abruptement cordiformes- acuminés, doublement dentés, d'un vert sombre, mouchetés le long du bord de blanc; pétioles longs d’un pouce et demi. Racèmes pen- dants; fleurs vertes, d’un quart de pouce de diamètre. Lobes du ca- (1) A. folïis e basi cordato palmato-5-5 lobis argute duplicato-serratis superne glabris subtus ad nervos rufo-lanatis demum glabratis; lobis deltoideis abrupte cau- dato-acuminatis, lateralibus brevioribus; racemis simplicibus multifloris; floribus breviter pedicellatis; sepalis oblongis; petalis obovatis paulo brevioribus ovarioque glabris ; samaræ alis late cultratis rotundatis adscendentibus. Hook. L i. c. Acer rufinerve Sir. et Zuccar. FI. Jap. 11. t. 158. Ined. ex FI. Jap. Fam. pat. $ 1. 47. MiqueL. Prolus. FI. Jap. 20, et « sur les Erables du Japon, » Archives néer- landaises, II. 1867. — — var. albo-limbata J, D. Hoox. Marginibus foliorum albo-marmoratis. Bot. Mag. t. 5795. MISCELLANÉES. 85 lyce obovés-oblongs. Pétales largement obovés, crénelés. Ætamines huit. Racèmes allongés pendant la fructification. Samares longues d’un pouce et demi au travers de la paire. Ailes légèrement falci- formes, arrondies au sommet. » Primula pedemontana (!). Primulaceæ $ Primuleæ. Miniature par les feuilles étalées sur le sol, grande et belle par son ombelle florale, c'est une plante du groupe des auricules des Alpes centrales dé l'Europe, dont elle est une des plus aimables productions. Elle a été communiquée au J ardin botanique de Kew, au printemps de cette année, par M. Backhouse, d'York. Rosettes foliaires de six-huit centimètres de diamètre, appliquées sur le sol. Feuilles oblongues ou obovées, à peine assez pétiolées pour être spathulées, obtusément sinuées-dentées, couvertes et frangées (ce que n'exprime pas la figure) de poils glandulaires-visqueux, d'un vert foncé, avec la nervure centrale plus pâle. Scape robuste, haut de deux-quatre pouces, multiflore, visqueux-pubescent. Feuilles involucrales très courtes, ovées ou oblongues, obtuses, appliquées. Fleurs nombreuses, formant ordinairement une épaisse tête; pédi- celles dressés, visqueux, beaucoup plus longs que les bractées de l'involucre. Tube calycinal oblong-cylindracé, visqueux; dents cour- tes, arrondies. Corolle d'un rose-pourpre, dont le tube beaucoup plus long que le calyce, d'un demi-pouce de long; limbe d’un pouce de diamètre ; gorge nue (pentagone), d'un blanc jaunâtre, sans farine ou squames; lobes obcordés, non profondément fendus. Etamines en forme de courts styles, brièvement insérés au-dessous de la gorge de la corolle. Ovaire globuleux. Capsule aussi longue que le calyce (ex J. D. Hooker). ‘ Richardia melanolenca (2. Araceæ S Dieffenbachieæ. Très voisine des Richardia albo-maculata (Bot. Mag. t. 5140) et hastata (ibid. t. 5176), cette nouvelle espèce en diffère par sa spathe PSS (1) P. foliis oblongis obovatisve obsolete repando-dentatis glanduloso-ciliatis junio- ribus convolutis subcarnosis lævibus; scapo (amite !) pedicellisque glandulis brevis- sime stipitatis viscosis adspersis, involueri bracteis parvis late oblongis obtusis pedi- cellis multo brevioribus; corollæ lobis obcordatis, fauce esquamata non farinosa ; staminibus sexus brevistyli paulo infra medium tubi insertis, capsulæ calycem : æquante. Primula pedemontana THomas. PI. exsice. Kocn. Synops. FI. germ. et helvet. ed. 2. p. 675. Hook. f. Bot. Mag. t. 5794. Sept. 1869. (2) R. scapo petiolisque inferne pilis rigidiuseulis sparsis; foliis hastato-ovatis acuminatis (mucronalis), maculis oblongis translucidis albis notatis; auriculis obtusis; spatha pallide straminea a basi aperta recurva marginibus revolutis; intus basi ampla atropurpurea notata; spadice brevi. Hook. f, Li, c. Richardia melanoleuea Hook. f. Bot. Mag. t. 5775. April 1869. 1 86 MISCELLANÉES. fendue jusqu’à l'extrême base, et montrant ainsi la macule pourprée sombre, qu'on ne voit dans l’autre espèce qu’en écartant la spathe; caractère suffisamment distinct, ajoute l'auteur, qui ne peut être déterminé sans l'examen d’un plus grand nombre d'échantillons de ces plantes, actuellement en état de culture. Sous d’autres rapports, elles ne présentent aucun caractère important. La R. melanoleuca à été introduite d'Afrique, et a fleuri chez M. Bull l'automne dernier. C’est une plante de serre froide. Elle est haute d'environ soixante-dix centimètyes et offre l'aspect de la R. maculata; mais les parties inférieures des pétioles et du scape portent quelques poils raides et sétacés. Les feuilles, longues sans les pétioles de six-neuf pouces, sont oblongues ou ovées-hastées, acuminées avec une pointe mucronée-filiforme; la base en est pro- fondément cordiforme, avec lobes étalés, obtus; la substance en est membranacée, d'un vert sombre, avec de nombreuses petites ma- cules oblongues, blanches, translucides, suivant la direction des nervures. La spathe, longue de trois pouces et aussi longue quand elle est étalée, est tout-à-fait ouverte dès l'extrême base, acuminée, avec un sommet filiforme, récurve, ainsi que les bords, d’une cou- leur paille pâle, avec une large tache basilaire interne, d'un rouge pourpre foncé. Le spadice, long d'un pouce et demi, est brièvement stipité; la portioh mâle est d'un jaune-orangé brillant; la femelle à quatre ou cinq rangs d'ovaires subglobuleux, verts (ex Hook. f.). Dendrobium crassinode (1). Orchiaceæ \ Dendrobieæ. C'est, comme le fait observer M. Hooker, fils, l’un des plus remar- quables Dendrobia introduits jusqu'ici, découvert en 1859 dans la province de Kiong-Koung, royaume de Siam, par le Rév. Parish, qui en envoya un excellent dessin à sir W. Hooker. Le colonel Benson la retrouva à 3500 pieds de hauteur, sur les monts Arra- kan, et en envoya à M. Hooker et à MM. Veitch le dessin et des individus vivants qui fleurirent simultanément en janvier de cette année. Les deux dessins diffèrent quelque peu des spécimens culti- vés; ainsi, dans celui de M. Parish, l'onglet du labelle est pourpre, ainsi que les ailes du gynostème; dans celui du colonel Benson, le gynostème est d'un pourpre sombre, et ce gentleman compta vingt- deux fleurs sur une tige seule. Comme espèce, le Dendrobium crassinode, ajoute l’auteur, approche, (1) D. Caulibus pallidis (pendulis !) robustis creberrime nodosis leviter sulcatis, nodis globosis internodiis duplo latioribus; floribus ad nodos solitariis v. binis; pe- dicellis basi bracteis scariosis vaginatis; sepalis lincari-oblongis subacutis albis apice roseis ; petalis consimilibus sed latioribus ; labello ovato-rotundato breviter unguicu- lato superne tenuiter velutino albo apice roseo, disco flavo, mento brevissimo. hovs:f, Lie Dendrobium erassinode Benson et Rricus, f. in Gard. Chron. 164. (1867). J. D. Hook. Bot. Mag. t. 5766. April 1869. fé Pa MISCELLANÉES. 87 par son facies, du D. nodatlih Rercms. f. (Bot. Mag. t. 5470), et par ses fleurs du D. Bensoniæ Hook. f. (Zbid. t. 5679); mais il diffère abondamment de tous deux par les tiges. Voici la description qu'il en donne : 4 « Larges touffes sans feuilles. Tiges pendantes, longues d'un à deux pieds, formées d'entrenœuds renflés, transversaux, sous forme de sphères déprimées d'un pouce de diamètre, dans le sens transversal et moins que cela dans l’autre sens; la partie contractée entre eux ayant la moitié du diamètre; nœuds et entrenœuds sillon- nés de rainures distantes ; partie supérieure de chaque nœud con- siste d'une squame scarieuse, appliquée; d'une couleur olivtre, pâle. Feuilles non développées dans nos échantillons, et en apparence confinces aux pousses de première année, à la base des tiges (sic!) (pro- bablement au sommet, comme cela a lieu généralement chez les autres espèces, qui fleurissent ordinairement sans feuilles). Fleurs solitaires ou géminées, de deux à deux et demi pouces de diamètre, abondantes sur les nœuds supérieurs, blanches avec une large tache rose sur le sommet de chaque segment, même sur le labelle, dont le disque est d'un large jaune. Sépales linéaires-oblongs, aigus 1 subaigus. Pétales semblables, mais beaucoup plus larges. Labelle très largement ové-oblong, obtus, indivis, brièvement onguiculé ; bords finement érosés et ciliés; surface supérieure couverte d'un fin duvet velouté. Gynostème court. ——— BIBLIOGRAPHIE. Nous le constatons avec bonheur, l’Aorticulture, depuis un quart de siècle, et plus, progresse d'une façon admirable, et pour ainsi dire au-delà des vœux que l'on pouvait si légitimement formuler à cet égard; et faut-il prouver, discuter un tel sujet? Les dernières grandes Expositions internationales répondent victorieusement à cette question. Mais ces progrès magnifiques, cette comparition simultanée de tant de produits horticoles de pays si divers, jugés, appréciés et récompensés, à qui sont-ils dus? Certes à la Presse horticole, qui partout et toujours milite en sa faveur! et chaque jour surgit un champion. En voici un nouveau qui se propose d'entrer en lice : JORNAL DE HORTICULTURA PRATICA;, Propriétaire : Jose ManQuES LOUREIRO, dont le prospectus est en ce moment sous nos yeux. Sous peu, l'éditeur se propose d'en publier le premier numéro à Porro (Portugal). Salut et prospérité à ce nouveau confrère. re 88 MISCELLANÉES. LE MICROSCOPE , L: sa construction, son muniement et son application aux études d'Anatomie végétale ; Par HENRI VAN HEURCK; Chevalier de la Couronne d'Italie; Professeur de Chimie à l'École industrielle et de Botanique du Kruidkundig Genootschap d'Anvers, etc., etc. DEUXIÈME ÉDITION, Remanïée, augmentée et contenant un résumé d’Anatomie végétale ; un volume in-18, de 224 pages, avec 4 planches et 60 figures dans le texte. Ouvrage couronné par la Société royale d'Horticulture. ANVERS, Félicien Baggerman (1869). Il n'est personne qui, naturaliste par profession ou par goût, botaniste surtout, n'ait besoin d'un bon microscope. Dans une pre- mière partie, M. H. Van Heurck traite du choix de ces instruments, eu aux divers grossissements nécessaires, et surtout à la limpi- dité, à la clarté, à la facilité de la manœuvre, au prix enfin : ce qui est d'une importance extrême. Notre auteur à ce sujet se montre fort explicite; il décrit minutieusement les divers microscopes en usage, en fait ressortir les avantages, en indique même les prix. Il est surtout clair et expert à la fois dans les indications précieu- ses qu'il donne sur l'emploi de ce précieux instrument, et sur les moyens d'éviter les erreurs d'optique. sE Sa seconde partie est toute entière consacrée aux préparations anatomiques végétales. C’est là surtout, de la part de M.Van Heurck, où brille le véritable entendement personnel de la: Science, par la démonstration duquel il rend un éminent service, non-seulement à la jeunesse studieuse, mais même aux botanistes, à qui d'autres soins font négliger les importantes études anatomiques. pe Nous souhaitons fort que dans une édition prochaine le savant auteur nous donne une série de figures des préparations anatomiques dont il nous entretient. —. ; . ASE AUS ; GE nr A ne der Dons 460 Ke : | . ; _. s PStroobant, ad.nat.piux.in Horto Versch. EPIDENDRUM AMBIGUUM.ZL/NDL, Etb. Lith. de L.Stroobant, à Gand. extque (Odette Les pe tee). À. Verschaffett publ. Planche 606. EPIDENDRUN AMBIGUUN EPIDENDRE DOUTEUX. ÉTYM. Voir notre Jurdin fleuriste, Te ir PE ft ORCHIACEZ S EPIDENDREZ $ LÆLIx. CHARACT. GENER. V. ibidem. CHARACT.SPECIF. E. Pseudobulbis parvis ovoideis ; foliis 3-4 lineari-oblon- is acutatis; panicula ampla flexuosa peu- dula viridi verruculis albidis sparsa; flo- ribus numerosissimis (0,031 latis) sua- viter fragrantibus viridi-albescentibus ; Jabello albo elegauter kermesino radiatim punctulato ; segmenta longit. æqualibus patula mox reflexa, 5 exter. latioribus, quorum supremo ovali-oblongo, 2 aliis oblongo-spathulatis; 2 inter. angustiori- bus de medioad basim unguiculatis; label- lo amplo trilobo; lobis basilaribus basin gynostema obvolventibus dein mox late- patis), mediano latissimo ovato valde ad margines crispato denticulalo, ad discum 6 lineis elevatis; gynostemate breviter auriculato. Nos. ex nalur. viv. Epidendrum ambiguum Lino, Fol. Orchid. EPipexpr. N° 56. — alatumn esusv. Bot, Reg.t. 53 (1847), nec Barew. (Orchid. mexic. t. 18) nec Lixoz. PI. Hartw. 92. Fo!. orch. 57 (£ trachychilum esvsr.). — nec ut dixit: long'pelalun EIusD. Paxrt. FL: Gard-RCE SE: — nec ut dixit : culocheilun Hook. Bot. Mag. t. 5898. Tabula nostra 606. auriculato-patulis denticulatis (non cris- APN NAN PT ENANE A AS NP Le nom spécifique, appliqué en dernier lieu à la plante dont il s'agit, indique l'embarras où s’est trouvé l’auteur, pour la placer convena- blement parmi ses congénères et l'avoir confondue avec les Æ. alatum, calocheilum, tongipetalum, dont elle diffère assez abondamment; et de plus, les tergiversations dont elle a dù être l'objet dans ces alterna- tives, ont sans doute empèché le savant orchiographe de nous en donner l'histoire. Il se borne à nous indiquer le Guatimala pour sa patrie, et sa floraison première (?) en 1847, dans la collection de M. Rucker. Perdue, peut-être, pour les jardins depuis cette époque, elle a été récemment réintroduite. Voisine par ses formes florales de notre Æ. conspicuum (ci-dessus, PI. 592), mais sans l'égaler pour la fraicheur et la grâce du coloris, _ celle-ci, d'un autre côté, s'impose au choix des amateurs, surtout : _ par l'odeur exquise de ses nombreuses fleurs paniculées, d’un blanc _verdâtre ou jaunâtre, à labelle blanc ou straminé, plus grand que les autres segments, fortement crispé aux bords, nuancé, très fine- ment rayé et ponctué de violet et de cramoisi : ce qui lui donne un aspect d'une élégance toute particulière. A Les pseudobulbes en sont petits, ovoïdes, fortement costés-crispés dans la vieillesse, longs d'environ 0,04 sur 0,03 de diamètre; les feuilles, au nombre de trois ou quatre, sont étroitement loriformes- roue x. — ocr. 1869. AE. EPIDENDRUM AMBIGUUM. oblongues, subaiguës au sommet (0,20-25 de longueur sur 0,02-2 1} de largeur). La panicule, composée, pendante, cylindrique, est par- semée de petites et nombreuses verrucules blanchâtres. C’est une plante bien désirable par le nombre de ses grandes fleurs (0,05 diam.) d’une teinte originale, de leur beau labelle, avant tout de l’arôme exquis qu’elles répandent, et, outre ces mérites, d'une longue persistance à l'état frais. Serre tempérée où mème froide. MISCELLAHÉES. RAA Etablissement horticole d’acclimatation du Hammn (près d'Alger). Nous appelons de nouveau et volontiers l'attention de nos lec- teurs sur les productions botanico-horticoles des pépinières et du Jardin d’acclimatation que nous venons de nommer en tête de cet article, fesant remarquer à nos lecteurs, combien nos jardins peuvent tirer de ressources en tout genre des nombreux végétaux, de toutes familles, de tous genres, rassemblés là et cultivés avec les _ résultats les plus heureux, quelque soient les différences climatéri- ques, sous lesquelles ils végètent dans leurs pays natals : circonstan- ces qui prouvent surabondamment que la plus grande partie des végé- taux peuvent, sans inconvénients majeurs, dépasser, soit au nord, soit au sud, bon nombre des degrés que leur a assignés la Nature. C'est encore à M. Aug. Rivière que nous devons les renseigne- ments suivants, au sujet des cultures exotiques du jardin du Hamma, et que nous copions du Journal de la Société impériale et centrale d'Horticulture dg France (septembre 1869) : LE : __ « À la suite des présentations, M. Rivière met sous les yeux de la Compagnie un grand nombre d'objets d'un haut intérêt qu'il à fait venir de l'établissement du Hamma, près d'Alger, et qui per- mettent de prendre une bonne idée des heureux effets qu'exerce sur la végétation le climat de l'Algérie. C'est d'abord une nombreuse série d'échantillons vraiment gigantesques de Bambous. Tels sont, | entre autres, le grand Bambou ordinaire (Bumbusa arundinacea), dont la tige atteint 15 et 16 mètres de hauteur en sept ou huit semaines, et se montre enveloppée à sa base d'énormes gaines lisses et fermes, qui sont employées pour la confection d'écrans à mains. Après leur troisième année de végétation, ses tiges sont coupées et fournissent alors de bonnes pièces de charpente légère; … le B. maxima, qui acquiert la même hauteur, mais dont la tige, un peu moins grosse, a le bois notablement plus épais et plus dur; le (Woir la suite au deuxième recto de la PI. 607.) ENTER *P, serre PA AÉONL TS D RES 1 EPISCIA | ???) TESSELLATA | JS RORT LMD, ee to ) : ) (@) Ua leart 0 derte chauc / À. Verschaffelt publ P Strocbant ad.nat pinx.m Hurto Versch. Planche 607. CENTRONOLENIA BULLATA, (EPISCIA TESSELLATA (1).) L ÉTYM. xévrpor, éperon; car, luyau. — érientes, ombrage — qui croît à l'ombre. GESNERIACEZ $ DRYMONIEZ. CHARACT. GÉNÉR. Observations importantes : L'intéressante plante, qui fait le sujet de cetarticle, a été présentée, sous le second nom qui précède, à diverses expositions nationales ou internationales, mais n'appartient pas, que nous sachions, au genre auquel elle a été réunie. C'est encore un exemple de la confusion dans laquelle est plongée la belle famille des Gesnériacées, quant aux genres qui doivent la composer : genres mal définis, mal limités, tout d'abord; quant aux espèces qui doivent à leur tour composer ceux-ci, comme nous l'avons fait remarquer ci-dessus, à l'occasion de la Drymonia (? Turialvæ, PI. 603), les caractères de telles ou telles peuvent indifféremment porter l'examinateur à la placer dans tels ou tels genres. Ainsi, la Gesnériacée dont nous traitons n’est pas une Æpiscia; elle s'éloigne du genre par un port a toto cœlo différent, par l'absence d'anneau hypogyne, par des étamines connées à la base, par un stigmate sto- matomorphe. Le genre dont elle se rapproche le plus est le Centro- solenia de Bentham (Bot. Mag. t. 4552. 4611. 4675): port, inflores- cence, sont les mêmes; mais la nôtre n’a qu'une seule glande dorsale, un stigmate stomatomorphe, ete. Notez, comme nous l'avons fait observer, que les trois espèces citées par W. Hooker, comme appartenant à ce genre, diffèrent entre elles, sinon précisé- “ment par le port, mais par la présence ou l'absence des caractères signalés (V. {S es et ic.). se se Il résulte pour nous de tout ceci, que le nombre des glandes, la présence d'une cinquième étamine, toujours rudimentaire (à l'excep- tion des Gloxiniæ {Ligeriæ) erectæ (2), la connexion basilaire ou nulle des étamines, la forme du stigmate, l'ovaire infère ou semi-infère, ou supère, le fruit baccien ou capsulaire, etc., ne sauraient, au mo- ment où nous parlons, constituer des genres proprement dits, etc; enfin, qu'une révision sévère, et des genres et des espèces de cette famille, appèlent l'intérêt et l'attention des botanistes, en raison pu la contrôler à temps. Du Le (2) V. ci-dessus, IN, PI. 84, ete. Là, le lecteur trouvera une dissertation sur ce caractère important, passé, à ce qu'il semble, inaperçu, et qui nous avait engagé à créer, à ce sujet, le genre Orthanthe, ete., l'un des meiLeuns de la famille, _(t) La planche porte cette double dénomination fautive, parce que nous n'avons = CENTROSOLENIA BULLATA. même des beautés que présentent les plantes qu'on doit y rapporter. Mais laissons ce débat, cet examen critique à de plus compétents critiques que nous, et, fesant bon marché de l'épithète tesselluta, qui, dans l'espèce, n’a rien d’exact (1), revenons à notre sujet. L'Episcia (?) tessellata Hot. (Tabula nostra 607) serait générique- ment et spécifiquement identique avec la Centrosolenin picta de W. Hooker (#ot. Mag. t. 4611), pour le port et l'inflorescence : mais contrairement à celle-ci, elle est dépourvue d'une glande ven- trale, d'une cinquième étamine (? figurée par le dessinateur et dont ne parle pas l'auteur), d'un stigmate dilaté-plan, ouvert par une rimule (stomatomorphe), et non simplement bilobé; avec la C. brac- tescens W. Hook. (Bot. Mag. t. 467; Nautilocalyx bracteatus LINDEN, Let non hastatus, comme l'écrit W. Hooker]), mais n’en diffère guère que par la forme du stigmate; de la C. glabra BenTx., type du genre (Bot. Mag. t. 4552. — Paradrymonia d'Hanstein), qui s'éloigne seu- lement de la nôtre par une double glande, et un stigmate à peine bilobulé. Or, malgré les différences spécifiques que nous signalons entre ces trois espèces et la nôtre, toutes quatre nous semblent appartenir au genre Centrosolenia (Diagnose générique à refaire). Notre plante deviendrait done botaniquement un Centrosolenia (2) et C. bullata, nom spécifique parfaitement justifié : les feuilles n'ayant rien de tessellé. CENTROSOLENIA BULLATA Nos. ÆEpisCia TESssELLATA [ort, Linb. (5). Nostra PI. 607. Nous n'avons pas cru devoir changer ici cette dernière dénomi- nation, sous laquelie la plante a été mise dans le commerce, L'Episcia tessellata (mieux Centrosolenia bullata) a été découverte par G. Wallis dans le Pérou oriental (Maynas), sur des souches vivantes, . d'où elle a été envoyée par lui à M. J. Linden, et nous pouvons en donner, d'après nature, une description exacte. Planta tota pilosula ; caule fruticoso tereti robustissimo ramoso succulento; foliis oppositis amplissimis distantibus lanceolatis breviter acuminatis basi in petiolum decurrentibus superne venis alte impressis 5-7-hexagonis anastomosantibus, inter- vallis globoso-elevato-bullatis atroviridibus vernicosis; inferne bu/lis excavatis, venis prominulis virescentibus rubro-venosis subconcavis, margine crenatis sub- reflexis ciliatis; petiolis crassissimis infra in angulum obtusis productis de medio ad basim late sulcatam limbo marginatis. (1) Tessellé, en effct, signifie quanrizzé, comme un Damier, un Échiquier, et ce n’est point ici le cas, puisque les bulles foliaires sont penta-heptagones à la base, et disposées sans ordre. (?) I est permis de faire remarquer que M. Hanstein, contre tout droit, repousse cette dénomination pour lui en substituer deux autres, Paradrymonia Hansr. et Nautilocalyx, cte., etc. (5) Dénominations employées sur la planche ci-contre, que nous n'avons pu con- trôler à temps. CENTROSOLENIA BULLATA. Floribus in fasciculos axillares aggregatis numerosissimis subsessilibus; calycibus maximis basi obliquis brevissimeg. pollicari-pedicellatis ; segmentis magnis breviter basi coadunatis, uno dorsali, denticulatis ovato-lanceolatis acuminatis venatis basi retrorsis, ad connexionem viscosis pallide virescentibus, limbum floris attingentibus v. paullo superantibus; corollæ tubo sursum basi saccato glabro mox contracto dein recto sulcato valde piloso luteolo, lobis fere æqualibus rotundato-glaberrimis imbrica- tis; staminibus, ut stylus, tertiam tubi partem æquantibus didynamis basi cum tubo connatis mox liberis subplano-teretibus circinatis; antheris dorso integris ventre biloculis, loculis separatis; s/ylo paullo superante robusto piloso, stigmate plano dilatato rima operto; ovario apice villosissimo eum calyce coadunato, glandula dor- sali supra sulcata minuto. Stamine quinto semper nullo, aliorum connectivo intra loculos elevato; loculis discretis..…. Etc. Quoiqu'il soit de tout ce qni préeède, la plante dont il s'agit est, sous le rapport foliaire, éminemment ornementale; feuilles longues d'au moins 0,30, sur 0,12-13 de large, d'un vert bronzé-noirâtre ver- nissé en dessus, pourpre vineux en dessous, là criblé de nombreuses cavités, ressortant en dessus en globules élevés, très rapprochés- arrondis au sommet, pentagones ou hexagones à la base, et sépa- rés entre eux par les lignes d’un tissu veineux, anastomosé-réticulé ; le limbe est décurrent sur de robustes pétioles, contenant supérieu- rement dans chaque aisselle de nombreuses fleurs d'un jaune pâle plus ou moins sessiles, disposées en gros bouquets, et flanquées de bractées et de folioles calycinales très grandes, veinées, aussi grandes à peu près que les fleurs, ete. Tube de celles-ci long de 0,04; ; limbe arrondi, étalé, dont les cinq divisions étalées, presque égales (Voir la diagnose latine). Serre chaude moyenne. * Explication des Figures analytiques. Fig. 4. Système staminal; V. la disposition des anthères. Fig. 2. Une anthère, vue dorsalement, Fig. 3. La même, vue par devant. Fig. 4. Style. MISCELLANÉES. RAA RAA Établissement horticole d'acclimatation du Hamma (près d’Alger). (Suite, voir verso PI. 606.) B. Thouarsii, de Madagascar, qui se montre aussi très vigoureux en Algérie, mais qui exige un peu plus de chaleur que les deux pré- cédents: le B. vittata, qui est très élégant, à l'état frais, par sa tige verte marquée de bandes longitudinales jaunes; le B. verticil- lata, qui croît avec beaucoup de rapidité, dont la tige, plus grêle que celle des précédentes et à longs éntre-nœuds, fournit la matière \ MISCELLANÉES. de très bonnes cannes; en un an, il atteint 9 ou 10 mètres de hau- teur, le B. spinosa, très curieux, parcé qu'il forme beaucoup de ramifications qui se coudert à leurs nœuds et produisent de fortes épines à tous ces coudes; on fait avec cette espèce des haies impé- nétrables aux animaux; le B. distorta, qui pousse en zigzag et qui développe des rhizomes superficiels : les B. mitis et nigra, qui peu- vent supporter le climat de Paris, et qui sont de proportions plus faibles, surtout le dernier, que les espèces précédemment nommées. Le B. nigra offre ce fait remarquable que, dans les parties hautes de l'Algérie, il devient beaucoup plus gros que dans les plaines, et fournit ainsi la matière de divers meubles. Les tiges de cette espèce sont tellement recherchées en Afrique qu'on ne peut encore fournir à toutes les demandes qui en sont faites. Enfin, M. Rivière men- tionne le Bambusa Simoni, espèce nouvelle, récemment introduite de Chine par M. Simon, dont la culture peut être faite à Paris et qui peut y atteindre 3 ou 4 mètres de hauteur. — Passant aux Palmiers, M. Rivière montre de nombreux échantillons des feuilles, des gaines, des spathes de plusieurs espèces, ainsi que des objets fabriqués par les Kabyles avec la matière des feuilles du Chamæ- rops humilis. Il insiste particulièrement sur ce fait que certaines espèces de Cocos, dont la distinction est très difficile tant qu'ils sont jeunes, deviennent faciles à reconnaître aussitôt qu'ils développent les gigantesques spathes ligneuses sous lesquelles s’abrite d'abord leur énorme inflorescence. Ainsi, comme le montre M. Rivière, la _spathe du Cocos Datil est bicarénée, laissant entre ses deux carènes une large surface plane; celle du ©. flexuosa n'a qu'une carène | médiane, et celle du C. botryophora est simplement arrondie dans sa coupe, sensiblement déprimée, toute semblable à certaines pe- tites nacelles, avec une longueur de 1",50 environ. — Enfin, après quelqnes autres détails également intéressants, M. Rivière rapporte “un fait curieux que lui a fourni le Pelargonium zonale Tom Pouce. En Algérie, une plante grimpante fréquemment cultivée c'est l'Ipomæa Learii. Un pied de cette plante s'étant enroulé autour de ce Pelargonium, qui doit son nom à ce qu'il reste toujours bas, la tige de celui-ci a commencé à s'élever pour dépasser de son sommet le lien végétal qui l'enlaçait; elle a fini pour atteindre ainsi la hauteur vraiment prodigieuse de 3 mètres. L'espèce de tube formé autour d'elle par la tige enroulée et, cnarnre de l’Zpomæa est mis. sous les yeux de la Compagnie. » Il résulte de ce qui précède, que la presque totalité des véiant introduits et en état de végétation heureuse dans le jardin du Hamma, peuvent être cultivés non-seulement dans le midi de la France, dans toutes les parties méridionales de l'Europe, mais encore non sans succès dans le centre et même le nord de notre continent. ee — PT pieis Fe 1. il chaffelt St * J er À à Gand. )Danrt, t00 tb. Lith. de L.S 15 e) CH.L auo / k INA Dore. uw / ii L CHIRITA LILAC V Ch Planche 608. CHIRITA @) LILACINA, CHIRITE A FLEURS LILAS. ÉTYM. xeipis (idees), gant; l'auteur du genre a voulu sans doute voir dans les formes florales celle des doigts d’un gant (bezE : etymologiam a nobis datam in Flore d. S. et d. J. de l'Europe, Te I, PI. II, avril 1846). CYRTANDRACEÆ.(?) 6 DIDYMOCARPEZ. CHARACT. GENER. Calyx tubulo- sus (!) sub-5-gonus 5-fidus, lobis per æsti- vationem subvalvatis. Corolla basi tubu- losa superne ventricosa campanulata, timbo 5-fido bilabiato, lobis subrotundis. Stamina 5; duo antherifera, 3 sterilia minima; antheris reniformibus nudis superne cohærentibus unilocularibus. Ovarium siliquosum. Stylus 1; stigmate bipartito, lobis oblongis. Capsula siliqui- formis stylo termina!a bivalvis septo valvulis adnato bipartito. Semina co mi- nuta calva subulata. Herbæ perennes (?) hirsulæ, nepalenses. Caules simplices (v. ramosi !) ; folia op- posita sœæpius disparia el basi vix inæ- qualia petiolata serrata. Pedunculi aæil- lares opposili bibracteati sæpius uniflori. Corollæ magnæ rubræ v. flavæ. Aupu. DC. Prodr. IX. 268. Chirita HawiLr. in Don, Prodr. FI. nepal. 89. Wazr. PI. as. rar. I. 45. R. Br. in Horsfield’. PJ. jav. rar. 117. Enouic. Gen. PI. 4157. Suppl. L. Meisx. Gen. PI. 502 (211). Etc. — Bot. Reg. I. 59 (1842). Bot. Mag. t. 4182. 4284. 4527. 4405. ete. Cn. Lew. in Flore d.S. et d. J. de l'Eur. lc. repet. descript. nostris, }. IE. II. etc. Calosacmes Wair., Henc- keliæ Drerr., Bonnayæ spec. Etc. _CHARACT. SPECIF. Quos quidem hocce in loco explanare hæsitavimus, quia primnm : plantæ solummodo extre- milatem florentem observare poltuimus ; secundo : quia ejus collocatio in Cyrtan- draceis (veris!) v. in Gesneriaceis est dubitativa v. potius ad has familias, ut Natura præbet, conjungendas concordiæ punctum ! L Habitus et florum adspectus CririTA- RUM, Stamina GESNERIACEARUM ; fructus… non observatus ex quo dependet hæsita- tio nostra. — Descriptio tamen sequitur gallica. Chirita (?) lilacina Nos, Tabula nos- tra 608. An Gloxinia? (G. lilacina). RABAT DNA EN Notre plante est-elle un Chirita? non! si nous en Jugeons par ses quatre étamines fertiles, et disposées comme dans les Gesnériacées; mais chez les Cyrtandracées, maints genres ont également quatre étamines fertiles, comme la nôtre! Est-elle une Gesnériacée? une Gloxinia, par exemple? N'ayant pu examiner de la plante que le sommet fleuri d’une tige, et surtout en l’absence du fruit, la solution de cette question nous est impossible, et laissée à un plus heureux que nous. Le descripteur est bien embarrassé.….., et pèche..… néces- sairement, quand il n'a pas, à sa disposition, tous les documents utiles, comme c’est malheureusement le cas d'un botaniste horticole ! En attendant, nous la rangerons, en raison de la forme de ses fleurs, leur coloris, le port de la plante, parmi les Chirita; et pour (:) Character bie non constans ! sic : in Ch. sinensi Linpt. Calyx brevissimus usque ad basin fissus, sicut et in planta de qua versamur ! : CHIRITA LILACINA. aider à l’élucidation du sujet, nous en donnons une description com- plète, pour faire ressortir les caractères tranchés qu'elle présente. Elle a été découverte par M. G. Wallis, sur les flancs du vol- can Chiriqui, et envoyée par lui à l'établissement horticole de M. Linden (Bruxelles-Gand); et c'est en août dernier que nous en a été communiqué l'échantillon dont nous parlons. Rien de plus élé- gant, de plus frais, de plus délicat que le coloris de ses fleurs, qui lui obtiendront une belle place dans la serre tempérée, parmi les Gloxinia, les Achimenes, les Tydea, etc., etc., ainsi que parmi les Chirita! : Tige simple? subflexueuse, cylindrique, pubescente, récurve au sommet (?)}, haute d'environ 0,30-35, brunâtre. Pétioles opposés ou alternes, cylindriques, légèrement renflés à la base, et à peine am- plexicaules, longs d'environ 0,02;-3; ligne médiane, descendante, entre eux, rouge, entière ou interrompue; feuilles fortement cordi- formes-inégales à la base, obliques, le côté externe presque deux fois plus large, le sommet aigu; rugueuses-bullées en dessus (veines enfoncées), glabres, couvertes de petits points élevés, d'un vert pâle, glabres également en dessous; veines parallèles très proémi- nentes; points opposés, immergés; bords largement crénelés-dentés. Fleurs peu nombreuses, disposées en grappes terminales ; pédon- cules bi-tri-flores (deux fois plus courts, avec la fleur, que les feuil- les), et munis de deux très petites bractées. Calyce court, obliquement renflé, pubérule; lacinies 5 linéaires- oblongues, fendues jusqu’à la base. Corolle ventrue dès la base, blanche, villosule; gorge ample; limbe étalé, quinquélobé; lobes supérieurs imbriqués, ceux-ci et les latéraux égaux, très entiers; le médian inférieur plus grand; élégamment lilacinés, puis blancs; disque à l'intérieur orné d'une macule jaune d'or, et autour des étamines d'une autre d'un noir rougeâtre, et de petites lignes dis- tiques, cramoisies. Ovaire libre, imposé sur un disque subquinquélobé à la base, glo- buleux, allongé légèrement en un style court, plan, largement étalé au sommet en un stigmate subbilobé, stomatomorphe, de moitié aussi court que les étamines; celles-ci, quatre, glabres (égalent à peine en longueur la moitié du tube), didynames, circinées: anthères conniventes...! Fruit... MISCELLANÉES. 89 TOXICATION DE L'EF. M. le professeur Clos, du Jardin botanique de Toulouse, s'étant occupé dernièrement de rechercher jusqu'à quel point étaient fon- dées les opinions énoncées avant lui, sur les propriétés toxiques de 'If, à reconnu, par ses expériences ad hoc, que les fruits en étaient d'une innocuité parfaite; et il a publié le résultat de son travail dans le Bulletin de la Société botanique de France. _ Sans doute, le fait n'était point nouveau, et avait été publié cent fois avant l'affirmation définitive du docteur Clos; mais des protes- tations isolées ne pouvaient prévaloir contre les récits des feuilles politiques et littéraires, qui racontaient, à qui mieux mieux, les accidents, la mort même, survenus chez des enfants qui avaient mangé des fruits de cet arbre. Il est donc maintenant surabondam- ment prouvé, que les baies et même les noyaux de l'If, par leur ingurgitation, ne peuvent faire de mal, sauf par la quantité, d'où résulteraient le vomissement et le dévoiement. Dureste, imitant les oiseaux (Bouvreuils, Rouge-Gorges, Bruants, etc.), friands de ces fruits, les enfants, attirés par la vive couleur pourpre des baies de l'If, et résistant à peine à leur insapidité, ne peuvent donc souffrir sérieusement pour en manger un certain nombre. Mais il n’en est plus de même, quand il s'agit des feuilles et même de l'écorce extérieure : là git un principe narcotique d'une grande puissance. Les animaux domestiques (espèces bovines, ovines, porci- nes, etc.) n’y touchent jamais (instinct naturel admirable); jetées dans des eaux dormantes, les poissons bientôt, s'ils n'en meurent pas, vien- nent enivrés à la surface de l'eau, et restent dans un long état de torpeur. Il faut rejeter aussi parmi les contes de nourrices, l'intoxi- cation narcotique au moins de personnes endormies à l'ombre des Ifs: elle n’est pas plus vraie que celle du fameux Mancenillier. L'If (Taxus baccata L.), livré à lui-même, est un des plus beaux arbres de notre continent. Il dépasse quinze et seize mètres de hauteur, sur une circonférence tronciale d'environ dit-huit mètres. Son bois, utilisé par tous les industriels, est préféré par eux pour sa dureté, son poids, ses veinures, ete. Mais notre article n’a point pour but de rappeler tous les services que peut rendre l'If, parvenu à une certaine grosseur, fruit des siècles, car l'arbre peut vivre cinq ou six cents ans (l), et plus. On sait quel immense parti on en tirait pour les jardins, dits français, où, se prêtant aux tailles les plus fantastiques, on leur fesait imiter des tours, des bastions, des portiques, des vases, des animaux, etc., ete., stupides imitations, dis- (:) On en cite des exemplaires de onze à douze cents ans, et même de deux ct trois mille! TOME XVI, Misc, — OCT. 1869. 17 90 . MISCELLANÉES. parues heureusement de nos jours, grâces à ces créations jardiniques, si naturelles, auxquelles on a improprement donné le nom de jardins anglais. | On l’emploie dans les cimetières comme ornement des tombes, en raison de sa longévité, de son port triste et sombre; mais on lui préfère dans ce but le Cyprès (Cupressus sempervirens WILLD), divers Thuyas (Consulter à ce sujet les articles : IF, de LoiSELEUR- DesLoNäcHamps, Dict. des Sc. natur., XXIII, p. 3, article du plus haut intérêt; En. Spacx, Végét. phanér., XI, 292, etc. Là on trou- vera des détails intéressants sur les qualités exceptionnelles de son : bois et les nombreux usages auxquels on le soumet). “ PLANTES RAGOMMANDÉES. (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) Les plantes dont nous allons traiter sont toutes trois éminemment ornementales, et par l'élégance du port, et surtout par celle des fleurs : titres par lesquels elles se recommandent au choix des amateurs. Elles seront du reste très vraisemblablement figurées prochainement dans l’/ustration horticole, et les lecteurs pourront dès lors juger si elles méritent de fixer leur attention; et nous ne les décrivons ici que pour prendre date. | Pitcairnia aphelandræflora. Bromeliaceæ $ Pitcairnieæ (1). Le nom spécifique exprime parfaitement l'inflorescence de cette plante; en effet, ses nombreuses fleurs sont dressées-rassemblées en épis terminaux, portées par des tiges grêles, subdressées, hautes d'environ 0,30-35, un peu renflées vers le sommet, couvertes dans toute la longueur par les vestiges des anciennes feuilles engainan- tes, et cespiteuses à la base. nos Les feuilles, longues de 0,20-25 sur 0,01 de diamètre, sont ras- semblées vers le sommet des tiges, linéaires-allongées, étalées- récurves, Canaliculées en dessus, d'un vert sombre, acuminées, bordées du milieu au sommet de petits aiguillons et distinctement (1) P. Caulibus fasciculatis fruticulosis assurgentibus pedalibus vestigiis foliorum veterum vestitis gracilibus de basi ad apicem paullo crassiuseulis; foliis imbricato- congestis lincari-elongatis patulo-recurvis canaliculatis versus apicem margine acu- leolatis acuminatis supra manifeste venatis; spica terminali; bracteis ovatis acutis furfuraceis ; floribus congestis erectis vividissime minialis ; calyce miniato tripartito æquali; corolla triplo longiore; tubo magno dorso arcuatim convexo vix lateraliter compresso, pelalis convolutis oblique apice patulis ad apicem subbarbatulis; stumi- nibus exsertis ; stigmatis tricuris lobis fere liberis..…. Etc. Pitcairnia aphelandræflorn Nos. MISCELLANEÉES. 91 4 veinées. Les fleurs sont d'un rouge minium très vif, ainsi que le calyce; et fait remarquable, les lacinies de la corolle, à peine éta- lées, sont barbulées à l'extrèmité. | Toute la plante ressemble à un petit Charlwoodia par le port, à un Aphelandra par l'inflorescence. Elle a été découverte dans l'ile de Se-Catherine par M. Gautier, qui l'a envoyée à l'établissement A. Verschaffelt, où nous l'avons observée en fleurs en juillet 1869. Vriesea Billbergiæ (!. Bromeliaceæ $ Pitcairnieæ. Très gracieuse plante, trouvée dans des forêts de Chènes au Mexique par M. Ghiesbreght, envoyée de là à l'établissement Ambr. Verschaffelt, il y a deux ou trois ans, ayant absolument, en l'absence de fleurs, tout l'aspect d'un Aillbergia, que dément bientôt l’inflores- cence d'un Vriesea. Elle est d'un effet tout particulier et bien digne de figurer dans nos serres. Comme chez les Billbergiæ, les feuilles sont rosulées, imbriquées, dilatées, amplexicaules à la base, superposées ensuite les unes aux autres, et figurant ainsi une sorte de tige, haute de 0,11-12 sur un orbe de 0,22-24 de diamètre; elles sont très minces, étalées- révolutées au sommet, ligulées-oblongues, obliquement et très brièvement, abruptement apiculées-récurves au sommet, Coriaces, longues de 0,15-16, larges de 0,03 1%, furfüracées seulement à la base en dehors. | Le scape, beaucoup plus long que les feuilles, est horizontal, relevé au sommet et cylindrique; renflé aux nœuds, d'où chaque foliole très étroitement appliqué-ernbrassante, atteint l'autre sur une lon- gueur de 0,25. L'épi distique se compose, comme dans le genre, de nombreuses squames contiguës, distiques, contenant des fleurs ses- siles, tricolores (vert, blanc, rose), à corolle dilatée en gobelet; à éta- mines égales, exsertes; dont le style beaucoup plus long; les filaments staminaux sont horizontalement ondulés. Les divisions stigmatiques (1) W. glaberrima, foliis rosulatis basi imbricatim-dilatato-amplexante sibi super- positis caulem mentientibus tenuissimis expansis paullo recurvatis oblongo-ligulatis oblique brevissimeque abrupte apiculatis subcorioceis pallide virentibus basi extus sordide furfuraceis; scapo resupinato-assurgente cylindrico nodoso foliis multo lon- giore; ex nodo unoquoque squama amplexicauli arctissime applicatà, apice acuto vix libero nodum sequentem attingente (0,023 long.); spica disticha, squamis conti- guis multis sessilibus latissimis margine tenuissime membranaceis amplexante apice recurvato-obtusis; alabastris trigonis ; segmentis externis arctissime sese invol- ventibus tota longitudine applicatis apice obtusis; basi extrema et internis basi eum ovario connais, internis basi ima glandala maxima rotundato-biloba tenuissima instructis, lobis sese invicem operientibus ; filamentis teretibus; stigmatibus cristatis- longe papillosis ; ovario trigono, ete. vriesea Billbergiæ Nos. in loco præsenti. 92 MISCELLANÉES. Gardenia hexagona (l). Cinchonaceæ S Gardenieæ. Belle et très intéressante espèce, découverte dans les forêts de l’île brésilienne de S'-Catherine, par M. Gautier, qui l’a envoyée, il y a deux ou trois ans, à l'établissement A. Verschaffelt, où nous l'avons observée en pleine floraison, à l'air libre, en septembre 1868. Elle forme alors un buisson compact, très ramifié, haut d'environ un mètre; rameaux eflilés, très grèles, bruns. Feuilles petites, ellip- tiques, très brièvement pétiolées, cunéiformes à la base, acuminées- obtuses à la pointe, d’un vert luisant, longues, avec le pétiole, d'en- viron 0,09-10 sur 0,02 1/4-3 de large. Fleurs terminales, fasciculées, subsessiles, d’un blanc de neige, à odeur très suave; calyces très petits, un peu renflés, verts, dont les six segments filiformes, étalés; corolle grande, contractée à la base, longue de 0,04-5; gorge nue, tubulée-campanulée, hexagone, à tex- ture charnue et fovéolée ; segments six, courts, ovés-obtus (estivation valvaire), étalés, très finement gaufrés, comme -le tube, avec un sillon le long des bords, et une nervure médiane élevée; étamines six, dressées, robustes, blanches, dont les anthères aussi longues que le tube, allongées, subfiliformes, introrses, basifixes et glabres, comme tout le reste de la plante. Style robuste, plus long, cylindracé- anguleux, tortueux, ainsi longuement jusqu’au sommet, et là à peine dilaté, en un stigmate très obsolètement trilobé. Ovaire latéralement comprimé, elliptique, costé, biloculaire ; ovules solitaires, etc. Botaniquement remarquable par ses parties florales sénaires, notre plante, par son port, ses fleurs, à odeur pénétrante et si déli- cieuse, se recommande aux choix de tous les amateurs. SE Vricsea (?) prodigiosa Nos. Bromeliaceæ $ Pitcairnieæ. Dans notre Tome dernier (XV, verso PI. 565), nous avons an- noncé à nos lecteurs, sous le nom d’Une merveille végétale, Yintro- duction à l'état sec d'une Broméliacée, que nous ne saurions rapporter (1) G. frutex lignosus parvus glaberrimus densissime ramosus erectus, ramis gra- cilibus brunneis; foliis ellipticis basi brevissime petiolatis basi cuneatis apice obtuse acuminatis ; inflorescentia valvate ; floribus terminalibus fasciculatis suaviter fragran- tibus niveis, subsessibus; bracteis minimis filiformibus; calycis brevissimi inflatuli viridis segmentis 6 filiformibus patulis; corollæ magnæ campanulatæ, tubulosæ sex angulatæ; segmentis 6 brevibus ovatis obtusis patulis sicut et tubus tenuissime rugo-reticulatis cum sulco ante marginum et intermedio subeleyatis; filamentis erectis robustis albis sieut et tota planta glabris; stylo robustiore superanti, cylin- draceo-anguloso tortuoso; stigmate obtusissime trilobato; ovario biloculari ovulo solitario.….. Etc. Gardenia hexagona Nos. in loco præsenti. MISCELLANÉES. 93 qu'au genre Vriesea, découverte, croissant sur les arbres, au Mexique, par M. Ghiesbreght, qui pourra sans doute en envoyer, à l'établis- sement Ambr. Verschaffelt (Linden), de bonnes graines, qui assure- ront à nos jardins la possession certaine de cette espèce extraordi- naire, et si digne d'attirer et de fixer l'attention de tous les botanistes, de tous les amateurs, de tous les horticulteurs. On nous rapporte qu’elle est épiphyte, acaule, et formée d'une grosse toufle multiple de feuilles rosulées, d'où sort un scape pen- dant, long d’un mètre vingt-cinq centimètres, sur un diamètre de quatorze à quinze centimètres (dimensions prises sur deux scapes desséchés, et d'autant plus desséchés, qu'ils étaient en pleine floraison au moment de leur ablation). Il est composé d’une trentaine (au moins !} d'épis, brièvement bractéolés, très brièvement pédonculés, alternes-distiques, enveloppés à la base par de très grandes brac- tées, longues de plus de 0,25, ovées-lancéolées de la base jusque près de la moitié de la longueur, puis très longuement acuminées, aiguës (?), non dentées aux bords (diminuant de longueur, cela va sans dire, de la base au sommet extrême du scape); épis longs d'en- viron 0,09, composées de bractées (vraies) alternes, distiques, très serrées, contiguës, très étroitement imbriquées par la base, scaphi- morphes, au nombre de dix-douze, et contenant chacune une fleur bractéolinée, dont le tube la dépasse... etc.; les étamines exsertes paraissent être ondulées.…..; les trois segments du calyce, enve- loppés par les bractées, sont épais, coriaces, longuement et fine- ment membranacés aux bords, très fortement comprimés, en vertu d'une pression étroite... etc... Nous ne saurions expliquer ici les couleurs du scape et de ses bractées, des bractéoles, des bractéolines de l’épi, des calyces et du tubé des fleurs! mais il est permis de présumer que les bractées, ou feuilles du scape, sont roses; celles des épis rosées ou blanchâtres ; les fleurs violacées, etc. C'est en réalité une admirable plante, et qui certes n'est pas _au-dessous du nom spécifique que nous lui avons appliqué; elle est, sous tous les rapports, la plus belle des Broméliacées connues, comme auraient pu en juger nos lecteurs par la vignette que nous en avions fait préparer, et que nous avons dû supprimer (1). (t) Cet article a été écrit en prévision d’une charmante espèce naine, que nous figurerons dans notre prochain numéro (Vrieseu Linden:). 94 MISCELLANÉES. L] Talbotia elegans (1). Zæmodoraceæ $ Hypoxidaceæ? (?). Malgré l'autorité que comporte botaniquement le nom de M. J. D. Hooker, si digne successeur de son père, auteur de tant et si beaux ouvrages botaniques, nous regrettons de ne pouvoir être de son avis, au sujet de la plante dont il s’agit, qu'il réunit au genre Vellozia (et mieux Vellozon!). Tout d'abord, ce genre, comme tant d'autres (hélas!), a besoin d’une régénération complète. Pour nous, les plantes de ce genre sont exclusivement américaines, croissant en général sur des roches très élevées, mouillées rarement par les pluies, mais par des brouillards ordinaires, dans les hautes stations, à fleurs solitaires, dont l'ovaire triloculaire, ovoïde ou oblong, rugueux, multiovulé; à étamines nombreuses, divisées par phalanges; à lon- gues anthères linaires, libres; à style plus long qu'elles, terminé par un gros stigmate, profondément trilobé, etc. Quelques espèces ce- pendant font exception à ce mode de station; telle, par exemple, la Vellozia candida, qui croît dans le voisinage de Rio, sur des roches granitiques, et y subit leS averses formidables de la saison pluvieuse. Or, que nous offre la plante du Botanical Magazine? Toui d abord, un ovaire ailé-tricosté, triloculaire, à placentaires largement bi-par- tis; des étamines au nombre de six, dressées-conniventes autour du style, dont le stigmate seul les dépasse, et est six-sillonné ….. etc., est-ce là un Vellozia? non, certes. Aussi M. Balfour avait-il eu rai- son de faire un genre nouveau de la plante en question, dont mal- heureusement, à ce qu'il paraît, il n'a pas décrit les caractères; mais quand même les caractères qui séparent cette plante des _ Vellozia sont tels, comme on peut le voir, qu'ils justifient la création générique de M. Balfour, etc., etc. Bref, une plus longue disserta- (1) T. Caule pedali gracili erecto, foliis ensiformibus racemosis carinato-compli- catis multinerviis acuminatis apices versus cartilagineo-serrulatis; scapis tri-quin- quefloris, pedicellis valde elongatis filiformibus; ovario triquetro glaberrimo ; perianthii albi foliolis subæqualibus oblongis obtusis demum excrescentibus viri- dulis ; staminibus sex subsessilibus; antheris lincaribus obtusis; stylo brevi ; stigmate. oblongo-cylindraceo sex-sulcato obtuso; seminibus teretibus elongatis curvis. J. D. Hook. |. i. c. Talbotia elegans Bazrour, in Trans. Bot. Soc. Edinb. IX. 192. (ex W. Hook. l. i. ©.) nomine tanto! Vellozia elegans Ouver, mse. ex Baurour, 1. c. IX. 79. 189. Bot. Mag. t. 5805. sept. 1869. Hypoxis barbacenioides Harv. msc. (?) Nous prions nos bienveillants lecteurs de consulter, avant lecture de l’article ci-dessous, celui que nous avons publié sur le genre Vellozia, avec commentai- res, etc., en raison des difficultés et des différences génériques qu'offre la plante dont il s’agit. (Voir : Observations sur le genre Vezvozia, ete. XII. Mise. juill. 1863). Vellozia est un nom altéré, comme tant d’antres, et qui doit rappeler VeLLozO, auteur de la Flora fluminensis (écrivez donc Vellozoa!). MISCELLANÉES. 95 tion nous entrainerait trop loin, et nous supposons que nous en avons dit assez pour prouver la différence générique que présentera la plante dont il s’agit. Revenons done à notre sujet, dont la description et l'examen des dessins cités prouveront certes la légitimité de notre assertion con- tradictoire. La Talbotin eleqans (Voir la synonymie) a été trouvée dans un semis de graines, provenues du Cap ou de Madagascar par M. Fox Talbot (....?), qui en présenta en 1866 un individu à l'Herbier de Kew. Le professeur Oliver la déclara être un Vellozia, IDENTIQUE avec l'Æypoxis barbacenioides HARw. msc. (sic! ce qui était, selon nous, PLUS exacil), et le nom de Vellozia elegans fut proposé pour elle (sic !); sous cette dénomination, elle fut présentée à la Société botanique d'Edimbourg, par le professeur Balfour, qui, un peu plus tard, la proposa sous le nom de Talbotia elegans; malheureusement il ne publia pas les caractères qui la différencient du Vellozia, et que nous avons tâché d'indiquer sommairement, M. J. D. Hooker fait remarquer que le genre Xerophyta de Com- merson (LAMARCK, Zllustr. des Genres, CCXXV, icone maxime rudi) concorde parfaitement avec la plante en question, dont elle diffère par son stigmate cylindrique, et la longueur des filaments stami- naux, etc. Nous ne croyons pas utile de prolonger cette discussion, et le lecteur, sauf à consulter les documents cités, adoptera avec nous l'opinion du docteur Balfour. Voici au reste la description de M. Hooker, fils : « Glabre. Tige rigide, flexueuse, haute de six pouces, feuillée vers le sommet, entièrement couverte plus bas des vestiges fibreux des feuilles. Feuilles tristiques, récurves, linéaires-lancéolées, caré- nées-aiguës, acuminées, denticulées vers le sommet, engaïinantes à la base, longues de quatre-huit pouces; nervures serrées. Pédoncule terminal, engainé à la base, divisé en trois ou cinq pédicelles grèles, longs de deux à cinq pouces. Fleurs d'un lilas pâle en bouton, puis d'un blanc pur, ébractéées, d’un pouce un quart de diamètre. Segments périanthiens ovés, étalés, subaigus, les trois externes un peu plus petits, tous s'élargissant et tournant au vert après la floraison. Étamines six, dressées; anthères subsessiles, linéaires, obtuses. Ovaire obovoïde, triquètre (largement ailé, EX FIGURA!); ovules nombreux sur deux placentaires épais dans chaque cellule ; style aussi long que les étamines; stigmate cylindrique, épais, obtus, sexsillonné. Capsule obovoïde, triangulaire-aiguë, longue d'un demi- pouce, à nombreuses graines. » ER: Certes, encore une fois, ce n’est point là un Vellozia. me 96 MISCELLANÉES. BIBLIOGRAPHIE. PAPARANAS LES PLANTES GRASSES AUTRES QUE LES CACTÉES (l). Nous sommes heureux et fier de dire ici que ce petit livre a été, de la part de la presse française et étrangère, l'objet de louanges bien flatteuses pour l'amour-propre d'un auteur (MM. MAxwELL T. MAsTERs du Gardeners Chronicle; En. MoRREN, Belgique horticole ; Dr Piceaux, Bullet. de la Soc. imp. et centr. d'Hortic., etc.). Mais il n'est point de roses sans épines! Epines pour nous peu offensives! Les voici toutefois : M. Maxwell T. Masters (Garden. Chron. Sept. 1869) a bien voulu consacrer à l'examen de notre livre une colonne de son excellent journal, en fesant un bel éloge de notre livre …, having indicated the general nature of the book, it will be seen that there is really not much room for criticism. The author has long been renowed for his special knowledge of this race of plants and his descriptions and informations may be trusted accordingly….. etc., et veut bien appeler notre attention sur le SAUNDER’S Refugium botanicum, publié, comme presque entière- ment dévoué à l’{ustration des Plantes succulentes, par M. Baker; cet auteur, dit-il, ramène l'Echeveria au Cotyledon, ainsi que plu- sieurs de nos genres. Ne connaissant pas l'ouvrage de M. Baker, nous ne pouvons apprécier la réunion de l’Echeveria et du Cotyledon, genres jusqu à lui adoptés comme distincts par tous les auteurs, etc.; depuis Haworth jusqu'à Lindley, le prince de Salm-Dyck, De Can- dolle, etc, etc. ne Le D' Pigeaux (1. c.), en rendant compte de notre ouvrage, en fait un éloge complet, avec cette restriction, bien singulière à nos yeux, que nous avons inséré plusieurs phrases en français-belge; et celui-ci (l'auteur), dit-il, est un savant qui sait, mais dont la dialectique, la teneur littéraire et la MODESTIE ne sont pas irréprochables.…. Depuis plus de trente ans que nous écrivons botaniquement et horticulturale- ment, c'est la première fois qu'on nous accuse de manquer de modestie; mais ne devant pas relever et discuter ces injustes reproches, disons que les éloges, donnés aux Plantes grasses autres que les Cac- tées, justifient la vogue qu’obtient ce petit livre, etc. | (1) Volume grand in-18 de 155 pages avec 15 gravures (1869), fesant suite aux Cactées, du même auteur (V. ei-dessus, {lustr. hortie. XV. Mise. 94. XVI. Recto, PI. 587 (1869). Librairie agricole de la Maison rustique, rue Jacob, 96. Paris (1868), prix fr. 1-25, fesant partie de la Bibliothèque du Jardinier, dont nous avons parlé déjà avec éloges mérités. 5 en — raie. & nd | LE Te ne nn, ESS a * A PEN RE - D. Etab. Lith. de L. Stroobant, à Gand. | | | À. Verschaffelt publ. ODONTOGLOSSUM TRIUMPHANS. RAICI. FIL. C loubie Verre 1, roide) | ° Planche 609. : ODONTOGLOSSE TRIOMPHANT, ÉTYM. Voyez notre Jardin fleuriste, Te ke, PI. 90. OrcHIACEÆ ( VANDEZÆ $S BRASsIæ. CHARACT. GENER. V. ibidem. CHARACT. SPECIF. O. Pseudobulbis ovato-ellipticis compresso-ancipitibus; foliis oblongo-lanceolatis ad basim atte- nuatis pseudobulbos obvolventibus ad apicem acutatis; racemo multo longiore flexuoso multifloro; pedicellis elongatis; floribus maximis (0,13 diam.) patulis lætissime quadricoloribus; segmentis æquilongis, internis paullo latioribus un- guiculatis ; omnibus subacuminatis mar- gine crispatulo-undulatis luteis læte la- teque brunneo-maculatis; gynostemate erecto ad medium bidentato, alis rotun- datis auriculatis ; labello mediam segmen- = torum longitudinem æquante basi ungui- culato mox dilatato-cordiformi albo un- dulato versus apicem constricto acumi- basi utroque latere denticulata ; in medio dentibus quatuor clongatis unguiformi- bus luteis.… (ex figura ! planta viva non observata !). Ê Odontoglossum triumphans REICHB. f. Bonpl. 11. 99. Pescatorea, PI. 46. Nec(ut suadetur!) Odont. Hallii Lips. Orchid. Linden. 15. folia Orchid. N° 6. non ejusd. Bot. Reg. sub t. 1992. Rerces. ‘in Gard. Chron. may, 18. 1867. c. ic. mala. fs Nec Odont. spectalissimum LiINDEN, Folia No 55, etc. (O0. triumphans Rercss. nec ©. Hallii Lanpz. Hlustr. hortic. XIV. Misc. p. 90). Quoad species ambas : F. War. (MuEL- LER) VI. 828. 851. nato roseo; ad discum caruncula magna Nostra tabula 609. RARAAPPPPRRPPPR PLIS Certes, le nom spécifique de la plante en question paraitra tout d’abord hyperbolique, exagéré! IL n'en est rien, et un coup-d'œil jeté sur la planche ci-contre, démontrera que M. Reichenbach à eu raison de l'appliquer à la plante qu’elle représente, qui offre de très grandes dimensions florales, un vif coloris quadruple, etc. L'auteur, en la décrivant sommairement d'abord dans le Gardener’s Chronicle (May, 18, 1867), avait indiqué la fausse synonymie d'O. Hallü du D: Lindley (dont le Garden. Chron. donne la figure p. 962, 1865), que nous avons reproduite (L. supra c.); la conformation et le coloris des fleurs, suffisamment différentes l'une de l'autre, les rendent en effet très voisines: mais dans celles de l'O. Halli, les segments sont un peu plus acuminés, plus petits {ex icone!); la caroncule du Jabelle multilobulée-denticulée; celle de l'O. triumphans est lobulée à la base, et au milieu quadriongulée, etc. Toutefois, les descriptioris des deux plantes concordent assez bien entre elles; mais plus tard, pour faire ressortir les différences qui les séparent, il sera donné dans ce journal, comme terme de comparaison, une figure de l'O. Hall. HE Ke L'O. triumphans est une plante admirable, comme on peut en 12 TOME XVI. — NOV. 1869. ODONTOGLOSSUM TRIUMPHANS. juger d’après la figure ci-contre, copiée d'après celle de la Pesca- torea (1. c.). Ses fleurs, de plus de 0,10 de diamètre, offrent le riche et varié coloris qu'exprime notre planche, c'est-à-dire splendidement quadricolore. 11 a été découvert par M. Linden, dans la province de Pamplona (Nouvelle-Grenade), entre 8 et 9000 pieds d'altitude, et collecté plus tard d’après ses indications par MM. Schlim et Wagner. Il demande à être cultivé en serre froide, comme la plupart de ses congénères, et réclame, de mème que toutes les Orchidées prove- nant des hautes régions de la Cordillère, une température qui ne dépasse pas en hiver 8 —- R., et qui ne descende pas en dessous de 4 R.; avec cela une atmosphère humide et une ventilation régu- lière. Les pseudobulbes en sont ovés-oblongs, subancipités ; les feuilles lancéolées-oblongues, aiguës ou subacuminées, se rétrécissant à la base pour embrasser les pseudobulbes; le racème, beaucoup plus long qu’elles, 8-10 flore, est grêle, dressé; les pédicelles ovairiens allongés, pourvus à la base d'une bractée, beaucoup plus courte, triangulaire-acuminée. Les trois segments floraux extérieurs plus longs que les intérieurs, subonguiculés à la base, sont lancéolés- allongés, acuminés; les intérieurs plus courts, plus larges, moins acuminés; tous ondulés-érosés aux bords, d'un beau jaune d'or, largement et élégamment maculés de brun marron; gynostème dressé, unidenté de chaque côté ; labelle onguiculé, puis cordiforme, blanc, ondulé, allongé-acuminé au sommet, là d’un joli rose, etc. Comme celle de tous les Odontoglossa, la patrie du nôtre {O. trium- phans) est l'Amérique tropicale; M. Linden l'a découvert à 7-8000 pieds de hauteur. On voit par ces altitudes que les Odontoglossum ne demandent chez nous que l'abri d’une serre tempérée-froide. CULTURE. Cette espèce, d'une grande rareté, croit dans les mêmes condi tions et presque dans les mêmes parages que l'Odontoglossum Pes- catorei, dont le mode de culture lui convient en tous points. Bien des années se sont passées depuis la publication de cette dernière espèce dans la Pescatorea, et l'expérience nous a prouvé depuis cette époque que le sphagnum frais, mélangé de terre fibreuse, de tessons et de charbon de bois finement concassés, constituent le meilleur compost que l'on puisse employer pour les Orchidées épiphytes des hautes régions de la Cordillère. | « L'insuccès avec lequel la plupart des Odontoglossum sont généra- lement cultivés, insuccès qui en a même fait abandonner la culture à un grand nombre d'amateurs, ne peut être attribué qu'à la tem- pérature beaucoup trop élevée des serres dans lesquelles ils ont cru ODONTOGIOSSUM TRIUMPHANS. devoir les tenir. Dans les régions élevées où l’introducteur a décou- vert les Odontoglossum nœvium, Pescatorei, revolutum, triumphans, etc., le thermomètre descendait fréquemment au-dessous de zéro. A la descente du Paramo de San-Urban, vers les anciennes mines d'or de Las Vetas (aujourd'hui abandonnées), à une altitude supramarine de 12,500 pieds, l’auteur de cet article traversa un pétit bois de Chênes (Quercus. Humboldtii?) sur lesquels se montraient par-ci par-là quelques exemplaires du brillant Oncidium cucullatum. Or, le sol était couvert d'un demi-pied de neige et, à Las Vetas même, petit hameau situé à 800 pieds plus bas, le thermomètre marquait 30 au-dessous de zéro. On concoit aisément, d'après cela, que les plantes de ces régions ne supportent pas plus la haute température de nos serres à Orchidées, que celles de la zone torride supporte- raient la rigueur de nos frimas. Au Jardin Zoologique de Bruxelles, les Odontoglossum et Oncidium de la haute Cordillère sont cultivés dans une serre basse et humide, où la température descend parfois la nuit jusqu'à 3° au-dessus de zéro. Nous engageons les amateurs à suivre cet exemple, et nous sommes convaincu que la réprobation qui pèse si injustement sur ces belles plantes disparaitra, pour être mise à charge d’une culture inintelligente. » (Pescatorea). MISCELLANÉES. PLANTES REGOMMANDÉES. (ESPÈCES RARES OU NOUVELLES.) ARRRPIAIANNT Mormodes Greenii (l). Orchiaceæ $ Vandeæ $$ Catasetæ. C’est incontestablement, par la richesse du coloris floral, la plus belle espèce de ce singulier genre. Elle est sans doute de prove- nance américaine, comme ses congénères, et à été achetée dans une vente d'Orchidées (à la criée), par M. W. Saunders, chez qui elle a fleuri en juin dernier. M. J. D. Hooker, qui lui applique avec raison le nom de noble espèce, l’a dédiée à Charles Green, l'un des plus habiles et des plus accomplis jardiniers, dit-il, de l'Angleterre, qui (!) M. Pseudobulbis ovoideo-cylindricis subancipitibus; foliis subtus glaucis, elongato-lanceolatis pedalibus ; racemo magno pendulo longe pedunculato multifloro; sepalis petalisque subæqualibus patentibus ovato-oblongis acutis subconcavis extus pallidis intus flavis creberrime rubro-maculatis; labello e basi linearti incurvo apice in Taminam cucullatam fimbriatam acuminatam dilatatis. Mormodes Greenii J. D. Hoox. Bot. Mag. t. 5802. November 1869. MISCELLANÉES. pendant de longues années à cultivé l'immense collection de plantes herbacées de feu M. Borrer, et depuis les collections bien différen- tes, beaucoup plus riches et plus variées du Mécène des jardiniers scientifiques, M. Wilson Saunders. Outre les dimensions et le nom- bre de ses fleurs, par l'élégante ponctuation pourpre sur fond jaune d'or, leur arôme puissant, elle est la reine du genre. Ces détails sont empruntés au Botanical Magazine (1. i. c.), où M. Hooker en donne la description qui suit (sauf nos annotations faites d'après la figure, et pour compléter le texte). « Pseudobulbes largement fusiformes, subbiaïlés (courts, arqués, convexes de deux côtés, surtout en dehors, annelés, aigus latéralement) ; feuilles étroitement lancéolées, longues d'un pied et demi (et plus), graduellement acuminées (nervées-plissées en dessous), d'un vert sombre en dessus, plus pâle et glauques en dessous. Racème très grand, pendant, multiflore; pédoncule long d’un pied. Fleurs hori- zontales de deux pouces et demi de diamètre (0,08), blanchâtres extérieurement; lobes du périanthe (1) ovés-subaigus (aigus!); les externes un peu plus petits, longs d’un pouce et demi, subconcaves, dont la face interne d’un beau jaune, et criblée de points d’un rouge sombre marron. Labelle incurve, un peu plus long que les lobes du périanthe, étroit, graduellement dilaté d’une base. linéaire, charnue, large d'un quart de pouce, en un sommet mucroné, orbiculaire, incurve, très concave, ou cucullé, irrégulièrement denticulé aux bords ; base d’un pourpre sombre, s'élevant d’entre deux cals; dont la surface interne jaune, striée de pourpre; l'externe couverte de points, comme ceux du périanthe, sauf le sommet dilaté d'un lilas sombre. Colonne courte, verte ventralement, incurve, de telle ma- nière que l’anthère, ovée-acuminée, is sous. le sommet concave du labelle. » (1) Cela vaut mieux rer rpats 7 pétales, @ comme nous l'a avons tant de fois fait | observer. ; P. Stroobantadnat.pinx.in Horto Versch. TILLANDSIA LINDENI, MORR. CP Zoiw Sept exe - Lemp= A Verschaffeit publ Planche 610. VRIENEA LINDENL (TILLANDSIA LINDENI.) … ÉTYM. Voyez ci-dessus, Te XIV, PI. 516. ! BROMELIACEÆ S PITCAIRNIEZ. CHARACT, GENER. F. ibidem. CHARACT. SPECIF. V. Acaulis bu- milis; foliis numerosis dense rosulatis basi dilatato-imbricatis mox attenuato-li- nearibus longe acuminalis supra canalicu- latis infra rubro-longitudinaliter venatis minutissime laxeque punctulato-lepidotis patenti-recurvis ; scupo simplice spitha- meo squamis (foliis decrescentibus) ves- tito; spica ovali rosea magna latæque, bracteis magnis densissime imbricato- Nos. ex figuris! Quamquidem plantem mihi nec vivam, nec siccum observare non contigit ! Vriesea Lindeni Nos. hoc in loci. Tiliandsia Lindeni E. Morr. mse. Lin- DEN, Catal. 40. 1869-1870, Nos 85-24. Re- ce, Index Seminum, Hort. bot. imp. petrop. 92. deser. optima (1868). — Lin- deniana (sect. Wallisia) esusn. Gart. Flora, t. 619 (1869). (ic. floris inexacta !). Cirss. auctor putat. ex hac planta genus novum constiluendum sub nomine WaL- distichis contiguis formata ; floribus axil- laribus maximis cæruleo-violaceis; petalis | 11514 (W. Linpeni). à subrotundatis apice mucronulatis late ex- Tillandsia cyanea Lin. Expos. univ. Paris, ete. PE sertis ; sfaminibus styloque inclusis (?)... Par son mode d'inflorescence la plante, dont nous donnons ici une bonne figure, est incontestablement une Vriesea; mais d'un autre côté, ici les pétales sont étalés, les organes génitaux inclus et non exserts, etc. ! Ainsi, par son port (V. ad calcem phras. specific. notul. italicam!}, notre plante est un Tillandsiu; par son inflorescence une Vriesea (1), dernière dénomination, qui doit prévaloir; mais qui démontre combien la famille à laquelle elle appartient, famille belle entre toutes, a besoin, pour son élucidation correcte et définitive, d'une plume savante et surtout compétente. (V. un compte-rendu sommaire d'un ouvrage ad hoc, Illustr. hortic. T° VI. Misc. 13) C'est une plante charmante, dans toute l’acception du mot, par sa gracieuse et fraîche inflorescence (bractées), d'un rose tendre, par ses grandes fleurs d'un bleu violacé d'aniline, de 0,05 de dia- mètre; hampe de 0,15 à 0,20 de hauteur, sortant d'une belle touife de feuilles radicales, rosulées, étagées, largement dilatées*amplexi- caules à la base, puis brusquement rétrécies, allongées en une longue pointe très acuminée, canaliculées en dessus, et de la base au milieu élégamment linéolées en dessous de veines d'un rouge marron. Par son port et son inflorescence, cette Vriesea est extrémement (t) Apud Tillandsias inflorescentia est spiraliter disposita, apud Vrieseas imbri- catim plano-disticha, etc., etc. He ie VRIESEA LINDENI. voisine de la Ÿ. anceps NoB. (Tillandsia anceps LoDD1G. Bot. Cab. t. 771), qui n'en diffère que par ses bractées d’un vert pâle, ses _ fleurs petites, tubulées, à peine exsertes. Elle a été découverte par G. Wallis, croissant sur les arbres dans les forêts du Pérou sep- tentrional. Elle réclamera en Europe l'abri d'une serre chaude moyenne, cultivée dans une touffe de sphagnum, entremèlée de brin- dilles de bois en décomposition et de terre de bois ou de bruyère, le tout bien mélangé et surtout bien drainé. BIBLIOGRAPHIE. AE ù {ous venons de recevoir un ouvrage intitulée a POMONE TOURNAISIENNE , par B.C. Du Morrier, président des Sociétes royales d'Horticulture de Tournai et de Botanique de 0 membre de la Chambre des Représentants, etc. Joli volume, publié à Tournai par X Me Ve Casterman, in-8 de . 50 pages de texte, et de 91 pages, sur le recto desquelles est figurée une Poire au trait, gagnée pe semis à Tournai, avec une courte 4 description d'icelle au bas. Dans l'état actuel de la no si général dllqut. encouragée et | + prônée de toutes par le gouvernement belge surtout, et non sans raison, le dit ouvrage, rédigé par une plume aussi éminente, habituée depuis de longues années à traiter de son sujet, sera le bien-venu parmi tous les pomiculteurs, tous les amateurs de bonnes Poires, qui peuvent être cultivées tant en Belgique que dans le nord, le centre et l'ouest de la France, de l'Allemagne, etc. L'auteur les _sépare en huit sections, d'après leurs formes, etc. Selon lui, la … Pomologie belge doit son origine à l'abbé Nicoras D'HARDENPONT, dont le nom, dit-il, vivra tant qu'on mangera des Poires, etc. Qu'on nous permette une observation : nous l'avons dit etr nous le répétons : nous blämons, en fait de représentation de Poires, les figures attrait; en effet, si déjà coloriées, ces figures donnent à peine une juste idée des fruits, que sera leur figure au simple trait, alors qu'on sait combien la forme et le fruit de telle ou telle espèce diffèrent sur lé même arbre, selon les localités, les modes de culture, etc., etc. Or, cette observation ne s “applique point seulement au beau livre de M. Du méruer, mais à une en ae traités de même nature. ” p FITTONTA GIGANTEA./LINDEN | TTON, auteurs de : SE oc de genere, € referta fucrit, gravis exeusator tationis causa legenda est, ete., et Mise. p. 55 (sub : Rectifications). CHARACT. SPECIF. et DESCR Suffrutez elatus ramosus, exceptis dense sericeo-villosus ; foliis basi s datis ovatis acutis aliquando ma _(infer.) supra punctis elevatis (vix cor lato-linearibus ad ?/; versus basim onnatis; corollis lutcolis fere triplo brac- eas excedentibus subrecurvis; infra gla- bris ad apicem villosulis bilabiatis; la- bello superiore lanceolato, angusto, in- feriore dilatata trilobata; filamentis stam. antheris sub medifixis, villosis, disco : grosse digitaliformi luteolo ; stylo gracil- mo kermesino incurvo sub persistente, emate vix punctiformis; ovariis bilo- ribus; ovulis abortivis (an s - nalibus simplicibus pla rectis, villosis (0,10-12 altis + 0,02 pedunculis robustis eylindraceis. Er on tion de la vénation cramois tranche vivement sur le fond : Chez notre plante, l'inflore 4 FITTONIA (Gymnostachyum) GIGANTEA. comme celle du Fittonia Verschaffelti; chaque rameau se termine par un assez long épi tétrastique (V. descript.), d'un beau vert tendre, sur lequel brillent, comme une foule de petits diamants, les globules crystallins qui terminent les nombreux poils qui couvrent et bordent surtout les bractées des épis, imbriquées sur quatre rangs, et qui ajoutent grandement à l'effet ornemental de cette inflorescence spé- ciale. ; . Maintenant, en raison des différences spécifiques, sinon généri- ques, qui la séparent de l'espèce comparée, notre plante est-elle bien une Pittonia? ou ce genre doit-il être définitivement admis? Adhuc sub judice lis est. Dans tous les cas, la plante dont il s’agit mérite à tous égards de fixer le choix des amateurs les plus difliciles. C’est une des nombreuses et belles découvertes de M. G. Wallis, qui la trouva dans les régions chaudes de la République de l'Equa- teur. | Glanures. Il manquait à la Botanique un ouvrage, ad usum Tironum, en rapport avec l'état actuel de la Science, où les mots techniques, les principes, les éléments fussent expliqués, discutés et démontrés ad majorem Scientiæ gloriam! Et c'est ce qu'il nous parait être fait dans un livre en cours d'impression dans l'excellente maison de la librairie Baillère, à Paris : sous le nom de Dictionnaire de Botanique, volume grand in-8 d'environ 2,400 pages, ornées de 1,200 gravures expli- catives, intercalées dans le texte. | L'auteur, M. Germain de St-Pierre, a lu plusieurs extraits de ce livre devant les membres de la Société botanique dé France, qui, paraît-il, l'ont jugé comme une œuvre d'une haute importance, où _ sont abordées clairement et discutées les plus difficiles questions de la Science. : UT DEA Nous ne connaissions rien, que nous sachions, sur cet importan sujet depuis l'estimable ouvrage de LecoQ et JuiLer (Dict. raisonné des termes de Botanique et des familles naturelles, mème librairie, Paris, 1831), maintenant excellent pour cette époque, mais en arrière de l'état actuel de la Science. : MISCELLANÉES. 97. ÉNUMÉRATION SYNONYMIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES DE LA FAMILLE DES CYCADÉES. PRRAA L'éloge des plantes de cette élégante famille n'est plus à faire; on peut le résumer en quelques mots : les Cycadées sont, par leurs formes, leur élégance, les émules des Palmiers. Un botaniste éminent s'est occupé, avec un zèle infatigable, de l'élucidation et des genres et des espèces de cette belle famille, travail bien difficile, quand on considère le manque plus ou moins complet de documents, qui incombe à l’auteur, en raison de la grande variabilité des espèces, selon leur âge et leur développe- ment, de la distinction des sexes, par le manque des cônes mâles et femelles, venus des pays natals, ou qui se produisent irrégulière- ment dans nos serres, et malheureusement le plus souvent en l’ab- sence des uns et des autres : circonstance qui n'en a pas permis la fructification. Mais quelques soient les difficultés physiques qui s'opposent à un travail complet et définitif sur ces sortes de plantes, l'amateur n'a pas à s'en soucier : il peut en orner ses serres tempérées ou froides, où elles rivaliseront, comnfe nous l'avons dit, avec les Palmiers, pour la grâce et l'élégance du port. Ces causes nous ont engagé à reproduire ici la classification énumérative des espèces connues des Cycadées, telle que vient de l'établir le savant auteur, qui a beaucoup écrit sur ces plantes, M. F. A. Miquel, et qui a bien voulu nous envoyer tout récemment son sixième fascicule (1) à ce sujet. Dans ce dernier ouvrage, M. Miquel s'est contenté de donner des Cycadées une énumération simple des espèces, et sans synonymie, sans citations des ouvrages où elles ont été décrites, et des figures qui en ont représenté telles ou telles. Nous avons pensé qu'en reproduisant la liste énumérative des espèces, telle que l'a donnée l'auteur, mais en la complétant par la synonymie sommaire et des documents spéciaux, omis par lui, nous serions agréables à nos lecteurs, en nous chargeant ici d'un travail. long et difficile (?). (t) Nieuwe Bijdragen tot de kennis der Cycadeën, ete , in-8v. Amsterdam, C. G. Van der Post, 1869. (2) IL paraîtra incessamment dans la Bibliothèque du Jardinier (Librairie agricole de la Maison rustique) un petit livre sur la matière. ; TOME XVI. MISC. — NOV. 1869. 18 ... MISCELLANÉES. CYCADACEZÆ (Voir Miquer, ouvr. cités, notamment Kennis, 1 à 6). TriBus I. — Cycadeæ. CYCAS L. $ 1. — Ovules tomenteux, émergés. 1. — revoluta Taums. FI. Jap. 229, et tous les auteurs (Voir Mig. Comment. Monogr.), espèce très répandue dans les jardins et cultivée désormais dans toutes les parties chaudes du globe; figurée bien des fois. Var. plani/folia, brevifrons, inermis (C. inermis esusn.!). Bot. Mag. t. 2965-2964. $ 2. — Ovules glabres; bords du carpophylle immergés à la base. a. Pétioles épineux aux bords. 2. — siamensis Mio. Bot. Zeit. p. 533 (1865). DC. Prodr. XVI. 528. 3. — dilatata Grirr. (nomen tantum !). 4. — Senkinsiana GRiFr. (nom. tant.!). 5. — pectinata Hamicr. in Grirr. Notul, IV. 10. t. 560. fig. 3 -— Wallichii Mig. Monogr. 52. — Rumphii Mig. Annal. IL. 32. t. v. fig. a. b. — De Vrigse, PI. rar. et nouv. IT. t. 1. n. 6, — eireinalis L. Spec. PI. 1658. Bot. Mag. t. 2826-2827. Ete., etc. La plus belle espèce du genre. Malabar. Assez commune dans les serres. 7. — medie R. Br. Prodr. Nov. Holl. 548. Mig. Monogr. 26. t. 1. fig. a.-p. t. 5. ::DG ke. 7. 8. — angulata R. Br. ibid. 548. Mio. Monogr. 26-27. t. 1. ur. DC, . ce. 527. Nouvelle-Hollande. 9. — macroearpa Grirr. (nom. tant.!). 10. — gracilis Mio. Kennis, p. 38. Nouvellé-Hollande. 11. — sphærica Roxs. FI. ind. III. 747. Mio. Kennis, p. 34. Mucuo. 12. — Rumphii Mio. Kennis, p. 55. Archipel de l’Inde. 15. — Thouarsii R, Br. — Mio. p. 40. DC. I. c. 528. Madagascar. 14. — Riuminiana Hort. Mose. — Illustr. hortic. t. 405 (1864). Iles Philippines. b, Pétioles inermes. 15. — Armstrongii Mio. Kennis, p. 59. Nouvelle-Hollande. TRriBus II. — Stangerisæ. 1. — paradoxa Tu. Moore. — Bot. Mag. t. 5121. TRriBus III. — Encephalartes. MACROZAMEA Mio. $ 1. — Eumacrozumia. 1. — Fraseri Mi. Monogr. 37. t. 1v. v. Kennis, III. 50. Zamia spiralis R. Br. HI. inéd. t. 587-591. Macroz. Preissii Leu. etc. Nouvelle-Hollande. 2. — Miquelii F. Mugiz. Fragm. Phyt. austr. sub Enceph. Mig. Kenn. I. c. 51. Nouvelle-Hollande. 5. — spiralis Mig. Monogr. 56. excl. tab. Bauer. Kenn. I. c. 52. DC. I. c. 535. Nouvelle-Hollande. 4. — Macdonelli F. Muezc. 1. c. 11. 170. Mio. Kenn. II. 55. DC. 1. c. 537. Nouvelle-Hollande. 5. — Oldfieldii Mio. Kenn. IN. 55. DC. I. c. 555. Nouvelle-Hollande. 6. — Macleayi Mio. Kenn. IL. 53. Catakidozamia Hortr. Nouvelle-Mollande. MISCELLANÉES. 99 $ 2. — Parazamia Mn. 7. — Pauli-Guilielmi Hizz et Muercer, ls ©. 55, Encephalartos — Muecu. — v. Zamia Mackennii, lanuginosus (non Leu.) Horr. $ 3. — Lepidoxamia Mia. 8. — Peroffskiana Mio. |. c. 56. — gigas, eriolepis An. Bronc. Lepidoz. Peroffskiuna Recez. Macroz. Denisonii Moore et F. Muezr. etc. DC. I. c. 556. BOWENIA Hook. f. 1. — spectabilis Esusn. Bot. Mag. t. 5598. DC. 1. c. 554. Mio. Kenn. II. 57. Nouvelle-Hollande. ENCEPHALARTOS (!) Len. $ 1. — Frondules linéaires. a. Bords révolutés. 1. — cycadifolius Leu. Pugill. VI. 14. Mio. Monogr. 43. DC. I. c. 551. — Ghellinckii Cu. Leu. Hlustr. hortic. XIV. Misc. 80. XV. PI. 567. Afrique australe. 2. — pungens Len. 1. ©. 14. M0. I. c. 42 (excel. synon. : Tillit). DC. 1. c. 555. Zamia pungens Horr. 3. — tridentatus Leu. |. c. 15. Mio. Monogr. 45. t. 6. Kenn. IV. 5. DC. L ec. 555. Zamia tridentata, occidentalis, unidentata, spirqlis, QuoruMD. Cycas inlerme- dia Hort. Van H. $ 2. — Frondules lancéolées. 4. — elongatus Len. in MiQ. Comment. Phyt. 60. t. xr1r. Monogr. 46. Tijdschr. Le. t. vin. fig. A. Kenn. IV. 5. Zamia pungens Lonnic. Catal. DC. I. c. 555. Afri- que australe. 5. — Lehmanni EckLon, in Leuw. |. c. 14. Mio. Monogr. 47. Kenn. IV. 6. DC. 1. ec. 5351. ReceL, Gart.-Flora, 197. t. 477. 6. — longifolius Len. 1. ©. 14. Mio. Monogr. 54. Kenn. IV. 6. DC. 1. c. 551 (excel. synon.). Zamia longifolia Jaco. Fragm. I. 28. t. 29. — caffra, cycadis, pun- gens Horr. Enceph. pungens Hort. — caffer Hook. Bot. Mag. t. 4905. Exel. synon. 7. — lanuginosus Leuw. |. c. 14. Mio. Monogr. 56. Kenn. 1V. 7. DC. L. c. 535. Synonymie trop longue pour être ici reproduite (V. Mig. I. c.).…. C’est une espèce, dit l’auteur, à examiner de nouveau, peut-être distincte, mais à comparer à l’£. elongatus. + 8. — eañfer Mio. Monogr. 54. excel. synon. DC. I. c. 532. DC. I. c. 532. £. bra- chyphyllus, etc. $ 3. — Frondules elliptiques ou oblongues, ordinairement dentées- épineuses de chaque côté. 9. — villosus Cu. Lem. Illustr. hortic. XIV. Mise. 79. XV. PI. 557. Mio. Kenn. IN: G 10. — Altensteinii Leu. I. ce. 41-15, t. un. 1v. Mi. Monogr. 51. Linnæa, t. v. fig. B. Kenn. IV. 9. DC. L. c. 552. $ 4. — Frondules lobées-dentées inférieurement, larges et glauques. 11. — horridus Leu. |. c. 14. Mio. Monogr. 45. Kenn. IV. 10. DC. 1. c. 552. Cn. Lew. Rev. hortic. 495 (1864). et Hlustr. hortic. X. Mise. 42. c. icon. (fructu!). (:) Correctius Encephalartus ! 100 MISCELLANÉES. 12. — latifrons Leu. Tijdschr. Nat. Gesch. IV. 424. De Vaiese, ibid. t. 1x. fig. A. B. Mio. VI. t. mr. Kenn. IV. 11. DC. I. c. 552. Toutes les espèces qui précèdent RppartiEUREn aux parties chaudes et sèches de l'Afrique australe. Trigus IV. — Zamieæ. DIOON Lixpi. 1. — eduale Linxnc. Miscell. Matt. p. 59 (1843). Mio. Prodr. 10. 22. Cu. Le. Ilustr. hortic. Il. Mise. 91. cum ic. duab, An idem ac D. strobilosum Cu. Lew. 1. c. X. Mise. 41. DC I. c. 537. Mexique. CERATOZAMIA AD. Broncw. $ 1. — Euceratoxamia. 1. — mexieana À. Bronex. Annal. Sc. nat, sér. nr. V. 5. t, 4. Excel. C. boli- viana Mio. Prodr. 10. 22. Recez, Bullet. Soc. nat. Mose. 185. t. 3. 4 (1857). DC. 1. c. 546. | 2. — Miqueliana Herw. Wenoz. …. Kenn. V. 11. DC. I. c. 547. Mexique. Pétioles inermes, frondules étroitement linéaires. 3. — Küsteriana Recez, |. c. 187. t. 5. f. 6. t. 4. f. 22, Mio. Prodr. I. 95. Kenn. IV. 10. DC. 1. c. 546. Mexique. ZAMIA L. Excl. spec. $ 1. — Pétioles aculéigères; frondules grandes. a. Glabres. 1. — Skinneri Wanscew. ….. Mio. Prodr. 12-28. Kenn. IV. 4. DC. I. c. 539. Veraguas (Panama), 2. — muricata Wizro. — Mio. Prodr. 12. — picta Horr. Kenn. V. 5. DC. I. c. 541. Colombie, Nouvelle-Grenade. 3. — Loddigesii Mio. Kenn. V. 5. DC. I. c. 541. Zamia Sieboldi M1Q. — cara- cassana, serrulala Lonp. — meæxicana MiQ. Eriozamia meæxicana Morr. ete. Mexi- que, Caracas. b. Frondules furfuracées en dessous. 4. — furfuracea Arrow. Mio. Prodr. 12-24. Monogr. 66. Kenn. V. 6. DC. I. c. 540. Bot. Mag. t. 1969. — vestita Hort. Van H. Vera-Cruz, etc. c. Frondules étroites, multijuguées. 5. — Lindleyi Wanrscew. Mio. Prodr. 13-24. Kenn. V. 6. — Lindleyana WenpL. — chiqua Segmani; DC, 1. ec. 559, Cap Darien, Veraguas. 6. — sparten A. DC. L. ce. 559, Mio. Kenn. VI. 13. nom. tant.! Mexique mérid. $ 2. — Pétioles inermes. a. Frondules larges ou assez larges. + /rrégulièrement et oblusément denticulees au sommet. $ ! 7. — fintegrifolia Airox, Mio. Prodr. 15. 25. Monogr. 67. Kenn. V. 7. A. DC. 1. ce. 541. Bot. Mag. t. 1851. Cuba, St-Domingue. 8. — debilis Wizzp. — Mio. Prodr. |. e. Kenn. V.7. — integrifolia Ci. Rice. Conif. et Cycad. 27. t, 27? — pumila Poin. non L. A. DC. |. c. 542 (article à con- sulter!1!). Inde occidentale, Hispaniola, Cuba, ete. MISCELLANÉES. 101 9. — media L. Wiczo. — Mio. Prodr. Is es. — Jaco. Hort. Schœænbr. II. t. 397- 398 (non Bot. Mag.). A. DC. I. ec. 542. Cuba, etc. 10. — pumila L. Mio. Prodr. ls e*. Monogr. 67. — media (non Waro.) Sims, Bot. Mag. t. 1858. 2006. Inde occid., Cuba, etc. . TT Frondules obtuses, on aiguës, ow acuminées au sommet, plus distinclement denticulées, dont la denticulation décurrente sur es bords. 11. — Pœppigiana Marr. ct Eicuz. Flora brasil. XXXIV. 414. t. 109. Mio. Kenn. V.8. A. DC. I. c. 540. Pérou oriental, Maynas, comme parasite sur les arbres. 12. — Fischeri Mio. Prodr, 14, 26. Kenn. V. 8. A. DC. I. c. 542. Amérique occidentale. 13. — Kickxii Mio. Prodr. I. c. Kenn. V. 8. A. DC. I. c. 542. Inde occidentale, Hispaniola, etc. 44. — Ottonis Mio. Prodr. |. ce. Kenn. V. 8. A. DC. 1. ce. 544. Cuba. 15. — pygmæa Sims, Bot. Mag. t. 1741. Mio. Prodr. 14. 26. A. DC. L c, 545. Inde occideutale. b. Frondules lancéolées. + Très entières. 16. — ealoeoma M1Q. Prodr. I. c. Kenn. V. 9. WMicrocycas calocoma A. DC. L. c. 545. Ile des Pins, près de Cuba. 17. — pseudo-paratica Yates, in Sezmax, Bot. Herald. 202. et ed. 253. Mig. Kenn. V. 10. Cuba, et archipel de cette ile. +1 frondules denticulces. 18. — Brongniartii Weopezz..…. Mig. l. ce. Eicauer, Marrn, FI. brasil. Cycad. et Cônif. 413. 414. t. 108. Ceratozamia ? boliviana A. Bronex. non Mig. Brésil, province de Masso Grosso et en Bolivie. 19. — tenuis Wivo. — Mo. Monogr. 72, in Linn. XIX. t: 428. t. 6. A. DC. 1. co. 544. c. Frondules étroitement linéaires. 20. — Yatesii Mio. Cycad. quæd. amer. 2. t. 1. f. ce. Prodr, 14. 27. A. DC. I. c. 545. — Verbruggeana Horr. 21. — angustifolia Jaco. — Mic. Prodr. 1. 26. A. DC. 1. ce. 544. Hes Bahama. 22, — stricta Mio. Prodr. 1. c. — ungustifoliu esusn. — Yatesii liort. Van H. Excel. syn. Cuba et archipel. 95. — angustissima Mio. Prodr. 15. 27. A. DC. I. c. 545. Cuba. Tel est l'ensemble des Cycadées établi tout récemment par M. Miquel (octob. 1869), et qui certes ne sera pas le dernier, en raison des études successives que détermineront la floraison des espèces et l'introduction de nouvelles. L'auteur en résume ainsi la géographie : Artérique..#"» » 82 MISCELLANEÉES. PLANTES RECOMMANDÉES (nouvelles, rares ou peu connues). Acer rufinerve var. albo-limbata . . . , . . . . . . . Mise page & RE DU » _D4 ARRONORN MaNOE p.00 RER + Une » # Androsace pubescens (Considérations générales). . . . . . .. » » 1403 Brassia Lawrenceana, var. longissima, , . . . . . . . . SN RE , . : . » » 4109 RE , : MD 2 D VithD SR ONE un dde se D: p.04 RS DORA A a AU do Qt. » » 55 à A 0 Ni. + @ , . » » 85 IR OR, es SE , » » 62 DR BTROTOS +0"Veesn PI Wii Breantenun AGE dd. ., 1 "SN page 66 RO RAR 2 2 D + nas DDR RUE. No à Games crubatge 0 SO nt à Lie GUN Roe DER nn ns dus à LS OS CRIS DRAM IOER EE 6 de ue +). à DRMDIETIS PAPE +, Cu enm » » 18 Lælia superbiens, var. grandiflora-rosea . . . . . . . . . » » 9% ü Mopopanaz. Ghiesbreghiti . , 6 dt "SUN 1 : Mormodes Greenil. "4, 4420, 0)" No Odentoglossum Krameri :. °°", 9%, , JO NET Pants PRO SE page 37 Pamiflort Vespertilion JU UN ET Palargonins Boot 0 So de d Renatorce VAE. SN Pilairnin aphelttiræelors ss 0. 2 US Primula pédemontans 2520 2 4 PU ti Ut DU Piarodiseus lurids #2" 500 D Bivhardis melanoieues 0, 0 8 Le Maiphotns cléomoides. 25 + 2 Lu à à à | | DORE OR 2 à » » 4 FADOUE-dlapans 2: 4 aude se ii ie à EN UT ie CC ON CE PU RD nn» 0103 TABLE DES MATIÈRES. 117 Vanda Bensoni. insignis, Vriesea Billbergiæ Mae ro ose Xanthosoma auriculatum —. PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. Sommeil des feuilles et des organes staminaux. MISCELLANÉES. Un mot sur les espèces de Loranthus; sur la possibilité de leur cuiture en EUrope.; 7, à en Un mot sur les Cucurbitacées. Les Orangers sont malades, les Orangers se meurént Du genre Rochea, de ses sections et des espèces qui le composent. où où à + or Ledenbergia roseo-ænea . . . Etymologie rer de la Stanhopea æyiriophora ses Chytrio- pAvro) 5 A Loœlia superbiens var. grandiflora rosea ; caract. spécif.; le Lælia et le Cattleya doivent être réunis. . . . . : Rectification synonymique au sujet de deux espèces de Tacsonté: — Un dernier mot sur l'orthographe générique des noms de plantes (Cochliostema odoratissimum et Jacobianum). . . . Notice sommaire sur les espèces de Mepenthes (Histoire, caract. génér. et spécif., étymologies, liste raisonnée des espèces) Genre Plumiera ; Histoire, patrie, description, synonymie et cul- ture des espèces . . . Retour du voyageur-botaniste Wallis * … Cereus Perrottetianus (lividus!). Rectification spécifique. Teleianthera amœna, var. amabilis. Rectification. . . ne Observation sur la culture raisonnée et successive,des Plantes grimpantes (texte du Cobæa penduliflora) . . . . . . . De la culture et de l'amélioration des plantes indigènes ASE Des Aroïdées (mieux Aracées), dites Choux-Caraïbes, dans les Antilles francaises, à la Guiane, etc. . . . . . . . . Un mot sur le Catalpa Kæmpferi . . . . + + . + + . Floraison du Lonicera brachypoda, var. aureo-reticulata . Histoire, caractères, espèces d’Anhalonium, leur culture . . . 0 . . . . . 0 . Culture des Balisiers (Canna). . . . . . Établissement horticole d’acclimatation du Hama, près d'Alger. Toxication de PIF. . . . . a ie Enumération synonymique des genres et des espèces de la famille des Cycadées . , . . . +. . “ Re Allamanda nobilis (Rectification de l auteur) D Ne do n 0 + Palmiers de l’'Amazone . . . . . nee Fructification en Europe de l'Encephalartus Lehmanni . Sa Eu ei ue rue BIBLIOGRAPHIE. Petites observations grammaticales . . . . . AP Les Cactées; Histoire, Patrie, Organes de végétation, etc., ete. Nuovo Giornale botanico italiano . . A dope Misc. page 109 » » 9 91 92 404 » » » » » » Misc. page 24 Verso PI, 580 Misc. page 9 » » 10 » » 9 » » 2% Recto PI. 589 Verso PI, 590 Misc. page 27 » » 51 2e recto PI. 591 Misc. page 58 50 » » . 5e recto PI. 581 Verso PI. 596 Misc. page 49 » nn ‘+ | 2e recto PI. 597 Verso PI. 599 Mise. page 59 » » 59 » » 69 Verso PI. 600 D. 900 Misc. page 89 » ARE: (à Verso PI. 612 Mise. page 110 » » 4112 114 » » . 3e recto PI. 581 Recto PI. 587 . 2e recto PJ. 588 118 TABLE DES MATIÈRES. Le Rosier; Bibliothèque du Jardinier. . . . . . . . . . Verso PI. 594 Les Plantes grasses, autres que les Cactées . . . . . . . . Misc. page 96 De TOO nn deu 4, à . « «0 Vers PI. 610 Pictionuelhe de Balihique 4 2. , +. us » O1 Jornal de Horticultura pratiea . . . . . . . . . . . . Misc. page 87 Le Microscope; Construction, Maniement, etc. . . ï Dune 88 Prodromus Systematis naturalis Regni crie etc “pars de- OR RS don vs OM Tes mo nn" 108 SRPRPPPPPPSPAPART SE Expositions horticoles de St-Pétersbourg, de Hambourg, etc., passim. PAAPAAPRNARANISS Adieux de l’Auteur aux Abonnés et Lecteurs de l’{{lustration Re dr, à à « . , . . Mise page tte RP PP SPRL Se Mendis et omissionibus auctoris parcite Lectores, et bene valete.