pôt exigé par la loi a été Ris ti ter Ne Le L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES SERRES ET DES JARDINS COMPRENANT LA FIGURE, LA DESCRIPTION, L'HISTOIRE LA CULTURE EN SERRES, EN PLEINE TERRE ET EN APPARTEMENTS DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES LES INTRODUCTIONS NOUVELLES L'INDUSTRIE HORTICOLE LES EXPLORATIONS BOTANIQUES, L'ARCHITECTURE DES JARDINS L’ARBORICULTURE, LA CULTURE MARAICHÈRE LE COMPTE RENDU DES GRANDES EXPOSITIONS ET DES OUVRAGES NOUVEAUX SUR LA BOTANIQUE ET L'HORTICULTURE, ETC. PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE Administrateur délégué de la Compagnie continentale d'Horticulture ADMINISTRATEUR SECRÉTAIRE DE LA RÉDACTION LUCIEN LINDEN | ÉMILE RODIGAS Collaboration de Botanistes et d'Horticulteurs éminents VINGT-NEUVIÈME VOLUME FE .OU SECOND DE LA QUATRIÈME SÉRIE nf / MO, DOL, UAaiUUi, GAND AU SIÉGE SOCIAL DE LA COMPAGNIE CONTINENTALE D'HORTICULTURE EUR DU CHAUME, pe SOCIÉTÉ ANONYME) 52 1882 HE es FRE A NOS LECTEURS L'Illustration horticole n’a pas abusé des préfaces. Les quelques lignes qu’elle adresse à ses lecteurs au moment d'ouvrir une année nouvelle, sont motivées par le désir de leur indiquer les améliorations que nous comptons introduire dans notre publication : connaissant mieux notre programme, ils sauront justement apprécier notre œuvre et lui conser t sans aucun doute leurs vives sympathies. à À Arrivée à son vingt neuvième volume, l'Ilustration horticole n'a pas à rappeler ce que fut son passé. Ses lecteurs savent ce qu’elle a fait, depuis sa fondation, pour contribuer au développement de l’horticulture et si elle a réussi à faire aimer et grandir l’art auquel elle a rivé son existence. En deve- nant l'organe de la Compagnie continentale d’horticulture, l’{Uustration hor- ticole ne reniera rien de son passé; elle ne fera que mieux accentuer la part qu'elle prend aux progrès des sciences botaniques et horticoles. Ses lecteurs apprendront avec satisfaction que notre publication sera dirigée comme auparavant par M. J. LiINDEN qui a su donner à l’{ustration le caractère particulier de la nouveauté et lui imprimer la puissance irrésistible du véritable intérêt. À ce double caractère qu’elle saura conserver, l'Æustration ajoutera le mérite d’une grande régularité dans la publication : elle paraîtra désormais exactement le 15 de chaque mois. Pour arriver à ce résultat, elle est heureuse de pouvoir compter sur la collaboration suivie des spécialistes les plus émi- nents et pour la partie descriptive des plantes nouvelles, elle s’est assuré le concours des botanographes les plus distingués. En outre, le secrétariat de la rédaction est confié aux soins de M. Ém. Ronrcas, bien connu dans le mônde horticole par ses nombreux écrits et son active collaboration aux prin- cipaux organes de l’horticulture. Grâce à ces éléments réunis, l’Uustration horticole offrira plus de variété encore que par le passé; elle ne négligera aucune branche de l’horticulture, M A côté de la partie florale et botanique, elle ouvrira une place à la culture maraichère, à l’arboriculture fruitière, à la pomologie, à l'architecture des jardins, à la construction et au chauffage des serres. Son texte sera aussi varié que ses planches. Celles-ci continueront d’être exécutées avec un soin artistique réel auquel nos lecteurs rendent hommage. A ces planches superbe- ment coloriées, l'administration ajoutera les vignettes nécessaires à élucider le texte. Chaque livraison contiendra une chronique horticole qui sera l’objet des soins particuliers de la Rédaction et qui tiendra les lecteurs au courant des faits intéressants révélés ‘dans le jardinage. Pouvant puiser, en dehors du centre où la Compagnie continentale d’horticulture a son siége, dans les établissements d'une importance considérable, que celle-ci possédera à Paris notamment et dans le midi de la France, des renseignements continuels , l'Uustration sera à même d'offrir à ses lecteurs des données certaines sur les cultures les plus diverses. La Rédaction mettra également à profit les correspondances que la Compagnie possède dans toutes les parties du monde; grâce à elles, on con- naïîtra les conditions climatériques des pays d’origine des plantes nouvelles dont il sera question dans ce recueil que la collaboration des explorateurs envoyés dans les régions lointaines viendra enrichir à son tour; en même temps les introductions de M. J. LiNpEx, dont il serait superflu de faire ressortir les mérites, seront continuées et les portraits fidèles en seront successivement communiqués aux lecteurs. L'Iustration horticole répandue aujourd'hui dans le monde entier, à vu cette année le nombre de ses abonnés s'accroître sensiblement : elle saura demeurer digne des sympathies qu'elle rencontre et justifier la confiance de ceux qui ont à Cœur, comme elle-même, l'avancement de l'horticulture générale. L’ADMINISTRATEUR. CHRONIQUE HORTICOLE Janvier 1882 Le Pritchardia filifera Linp., si difficile à cultiver dans nos serres du nord, est, dans le midi, une plante d’une beauté imcomparable. Nous venons d’y voir des exemplaires de 3 à 4 mètres de hauteur, portant une trentaine de feuilles, et ces plantes n'étaient âgées que de 4 ans! Aucun autre Palmier n’a une végétation aussi rapide, aucun ne produit un aussi grand effet. Nous en avons vu notamment chez M. le vicomte VrGrer, dans son merveilleux jardin de Nice, toute une avenue, et rien ne saurait rendre l'impression produite par la magnificence de cette plante qui est destinée à changer complétement l'aspect des jardins sur le littoral de la Méditerranée. Aussi la rencontre-t-on déjà dans toutes les villas, et partout elle est robuste et de grande beauté. # + Les Agaves, si raides dans nos serres, forment également, dans le midi de la France, des plantes éminemment décoratives et y acquièrent des dimensions que rien ne fait prévoir sous le climat de Belgique. Pour se donner une idée de la suprême beauté de ces plantes sur le sol enchanteur du littoral de la Méditerranée, il faut les voir chez Sir JonnsrTow, dans sa ravissante villa de Monte-Carlo. C’est là que les À. applanata, ferox et d’autres belles espèces sont dans toute leur splendeur, au milieu de Palmiers vigoureux, de Rosiers et de Mimosa en fleurs. Nous nous proposons de publier prochainement dans l’Zlustration horticole quelques notes sur l’horticulture dans le midi. Nous ne nous étendrons donc pas aujourd’hui sur ce sujet. x" % Le Tillandsia Lindeni vera. — Cette charmante Broméliacée était jus- qu'ici excessivement rare dans les serres. Une importation de jeunes pieds va permettre aux amateurs de se la procurer à un prix peu élevé. La hampe florale est beaucoup moins élancée que celle du 7. Lindeni Regeliana ou T. L. Morreniana, mais le spathe est entièrement rose et les fleurs sont d’un bleu un peu plus foncé. C’est un type distinct et que bien des connaisseurs préfèrent à ceux qui sont déjà si répandus aujourd’hui; il fit sensation à l'Exposition universelle de 1867 à Paris, où il était exposé par M. J. LiNDEN, qui avait alors ses collections de plantes nouvelles à Bruxelles. 4" x Le goût des fleurs se propage de jour en jour; partout, aussi bien dans le nord que dans le midi, les serres et les jardins se multiplient. Les nou- veaux théâtres mêmes suivent cet exemple. Après l’Éden de Bruxelles, voici l'Éden de Paris. Celui-ci, en construction près de l'Opéra, aura deux jardins a d'hiver de 25 mètres de longueur sur 15 de large et ouvrira ses portes au public le 1° octobre prochain. : *X _% La Compagnie continentale d'horticulture vient de joindre à son magasin de vente, 5 rue de la Paix, à Paris, un bureau de renseignements et un salon de lecture où sont déposés les principaux journaux d’horticulture de tous pays. : * _% La Chambre syndicale des horticulteurs à Gand étudie, en ce moment, un projet de wagon chauffé qui permettra l’expédition des plantes en toute saison. Une tapissière chauffée par un petit thermosyphon a jusqu'ici la préférence. < * #% Fruits adoptés par le Congrès pomologique de France. — Dans sa dernière session, tenue à Orléans, le Congrès a prononcé l'admission des variétés suivantes : Cerise : Bigarreau de Trie. Figue : Dauphine. Groseilles à grappes : Hâtive de Bertin et Victoria. Pêche : Amsden. Poires : Bergamotte Hertrich, Docteur Jules Guyot, Marguerite Marillat. Prunes : Englebert, Reine Claude d'A lan, Reine Claude d'Ecully. Raisins : Clairette Mazel, Hardy, Musqué Talabot. Dans cette même session, le Congrès, revenant sur une longue série de décisions antérieures , a prononcé la radiation d'un grand nombre de variétés admises successivement depuis 1856. Que diront les amateurs qui, pleins d’une respectueuse confiance envers les décisions du Congrès, ont planté les variétés aujourd'hui déclassées ? Le Jardin botanique d'Adelaïde (Australie du Sud) continue à pros- pérer sous l’habile direction du D R. SCHOMBURCK. En 1880 ce jardin a poursuivi ses utiles expériences au point de vue agricole et horticole, L’at- tention a été spécialement dirigée sur des céréales nouvelles pour ces régions, telles que le Sorghum vulgare Pers, le Pensilaria spicata Win, le Rheana luœurians (Euchlæna), et d'autres plantes comme le Cyperus esculentus Linx., Cytisus proliferus Linn., ces dernières espèces destinées à remplacer les herbes fourragères qu, suivant le D' SCHOMBURCK, entrent en décrépitude. De nombreuses plantes médicinales ont été l’objet d’études sérieuses et on signale plus particulièrement le Verbascum thapsus DEsm. comme un remède contre la phthisie et l’Zwphorbia bilulifera comme un remède contre l'asthme. La serre aux Palmiers, la serre à Victoria, la serre à Orchidées se sont enrichies d’introductions nombreuses. Le J ardin lui-même a acquis une impor- tance plus grande par l’adjonction d’un Musée de botanique industrielle établi dans les meilleures conditions. Dans la seule année de 1880 ce Musée, grâce aux efforts persévérants du directeur, a reçu plus de 2500 objets intéressants. % * * De ee Gynura aurantiaca. — De nombreuses demandes nous sont adressées au sujet du Gynura aurantiaca figuré dans la dernière livraison de 1881 de l’ZlUustration horticole. Cette admirable plante pour massifs, qui sera avant peu aussi populaire dans nos jardins que l’Zresine Lindeni, n’est pas encore au commerce. Nous sommes heureux d'annoncer à nos lecteurs que son émis- sion est fixée au 15 avril prochain et que son prix sera très bas (‘), afin qu’elle puisse se répandre avec toute la promptitude qu’elle mérite, car c’est bien la plante « for the million » des Anglais. Isolée sur les pelouses ou groupée en corbeilles et dans les srosaiques, elle sera partout d’un effet prodigieux. Rentrée en serre l’hiver, elle sera également très utile car elle y conserve toute sa vigueur, tout son coloris; c’est donc une plante éminemment ornementale et dont l'apparition sur la scène horticole ne saurait être assez signalée. ‘ +" * Serres nouvelles. — La Compagnie continentale d’horticulture fait con- struire en ce moment, à Gand, une série de serres établies d’après un nou- veau système. Ces constructions sont destinées au rétablissement des plantes provenant des importations. Nous en reproduirons le plan, dans l’Zustration horticole. Elles seront remarquables par la simplicité des appareils de chauffage et d’aérage, ainsi que par la distribution de l'humidité. LE X %*% Programmes d'Expositions. — Nous prions MM. les Secrétaires des Sociétés d’horticulture de nous transmettre les Catalogues des expositions qu’ils voudraient voir renseignées dans cette chronique, et de bien vouloir nous tenir au courant des faits concernant leur Société et qui pourraient intéresser le public horticole. : : * * Une heureuse innovation est celle que va mettre à exécution, cette année, la Société nationale et centrale d'horticulture de France. Son éminent président, M. A. LAvVALLÉE, nous a fait part ces jours-ci à Paris que le conseil d'administration avait décidé d'ouvrir trois expositions dans le cou- rant de l’année. La première au printemps, la seconde en été et la troisième en automne et celle-ci, plus particulièrement pour les fruits. Ces Expositions auront un local magnifique : le pavillon de la ville de Paris aux Champs Elysées, derrière le Palais de l'Industrie. Nous formons des vœux ardents pour la bonne réussite de ces festivités horticoles. LE 4 %X * Myosotis variegata elegantissima. — Ce Myosotis à feuillage rubané d'argent n’est pas un gain obtenu de semis, c’est un enfant du hasard, comme c'est le cas pour beaucoup de panachures. Cette variation de couleur fut (‘) Le pied : 10 francs ; la douzaine : 80 francs. La liste de souscription est ouverte à la Compagnie continentale d’horticulture à Gand. * re T0 —— remarquée dans le nord de l'Irlande, à Newberry, dans le jardin de M. La FoucxE. On y remarque une plante présentant ce dichroïsme, la partie panachée fut bouturée et la variété, fixée par le bouturage, était conquise pour les jardins. * se CE Un droit d'auteur pour les plantes nouvelles. — Les fabricants de plantes artificielles ont-ils le droit de copier une plante nouvelle avant la mise au commerce de celle-ci et de la divulguer avant son émission ? Nous avons vu maintes fois aux expositions d’horticulture, à Paris, des industriels dessiner les nouveautés, surtout les plantes à fleurs, et celles-ci étaient, peu de temps après, reproduites artificiellement en grandes quantités et exposées dans les magasins. N'y a-t-il pas là un droit d'auteur à protéger, tout comme c’est le cas pour un tableau qui ne peut être reproduit sans l'autorisation de l'artiste? car n'est-ce pas enlever tout son prix à une plante nouvelle, qui ne serait plus ainsi une plante rare puisqu'elle devient commune par limitation ? Luc. Lixpex et Ém. Ronrcas. NÉCROLOGIE M. Jules Putzeys. — Un homme qui consacra sa vie entière à l4 chose publique en donnant l'exemple de l’assiduité au travail et qui voua tous ses loisirs à l'étude des sciences naturelles, vient de s'éteindre inopinément à Bruxelles, le 2 janvier, à l’âge de près de 73 ans. JuLEs Purzes était une intelligence d'élite : il fut docteur en philosophie à 18 ans et docteur en droit à 20 ans. En 1840 il entra au Ministère de la Justice en qualité de chef de bureau et il en devint secrétaire général en 1858. Membre de la Commission centrale de statistique, président de la Société entomologique de Belgique. membre du Conseil de surveillance du Musée royal d'histoire naturelle, ancien membre de la Commission administrative du Jardin botanique de l'Etat, Purzeys rendit de grands services à son pays et comme fonctionnaire esclave de ses devoirs et comme savant aux connaissances sérieuses et étendues. Botaniste, il attacha son nom au Begonia Rex qu'il décrivit avec un talent réel dans la Flore des Serres, et, il y un an à peine il traça dans l’ustration horticole, à cette même page, un de ces tableaux qu’on revoit toujours avec plaisir. C'était un « Voyage dans une forêt-vierge, » ou mieux le récit d’une excursion qu'il fit à l'établissement de son ami M. J. Linpex. Comme l'a dit, auprès de son cercueil, M. J. SAUVEUR, secrétaire général au Ministère de l’Instruction publique, à défaut de palmes académiques que, dans sa modestie, Purzeys n’a pas recherchées, les fleurs qu'il aimait tant, orneront sa dernière demeure. : Ém. Ronraas. USTR UD n { bb Le ms PI. CCCCXXXIX ALOCASIA PUTZEYSE x. £. 5rowx : ALOCASIA À PUTZEYS AROÏDÉES ETYMOL. et CHARACT. GENER. — Voir Iustr. hort., vol. VIIL, pl. 305. CHARACT. SPECIF. — Petiolus 1-2 ped. longus basi :/, poll. crassus, teres, levis, pallide rubro-purpureus, maculis parvis linearibus fuscis indistincte irregulariterque zonatus, apice pallidissime virescente immaculato. Lamina peltata, ovato-sagittata, levissime repanda 1-1 :/, ped. longa, 6-7 ‘/, poll. lata, supra atro-virens (junior pulehre metallico-violacea), costis nervisque primariis pallide viridibus late albo-limbatis, venulis marginibusque albis, subtus omnino intense purpureo-violacea (costæ basi glandulisque in axilis nervi primarii sitis pallide viridibus exceptis) ; lobo antico triangulari acuminato, longiore quam lato ; lobis posticis elongato-deltoideis, obtusis, retrorsis, ad 1/;-1/, con- natis, lobo antico multo brevioribus, sinu subparabolico sejunctis. Nervi primarii utrin- que 2-3 a costa patentes, leviter curvati; costæ rami postici angulo acuto divergentes, e latere exteriore 2 (interdum 3) nervos primarios rectos laterales emittentes ; omnes supra prominentes subtus plani. Inflorescentia mihi ignota. Hab. Java. Le genre Alocasia tel qu’il est représenté dans nos collections, renferme déjà un nombre considérable de plantes d’une haute valeur ornementale ; ce groupe vient de s'enrichir par l’adjonction du superbe À locasia Putzeysi qui, au point de vue de la beauté, ne doit le céder à aucun de ses congénères . L'aspect général de cette espèce rappelle l'Alocasia longiloba MrQ., mais elle s’en distingue parfaitement par la brillante coloration de son feuillage, de ses jeunes feuilles surtout; la feuille diffère également de forme et les veines sont plus distantes entre elles. L’A/ocasia longiloba, en effet, a des feuilles hastées sagittées, tandis que dans l’Alocasia Putseysi qui est plus beau, les feuilles sont ovales sagittées. L’inflorescence de la nouvelle espèce nous est encore inconnue, mais il est probable que celle-ci fournira des caractères différentiels dans les organes floraux. L'Alocasia Putzeysi a été introduit récemment par M. LINDEN de l’ile de Java et dédié à la mémoire de Juzes Purzeys, ancien secrétaire général au Ministère de la Justice à Bruxelles et grand promoteur de botanique. Son apparition à la dernière exposition d'Anvers, au mois d'août de 1881, où il figurait sous le nom d’A. Lindeni, excita vivement l'attention des amateurs. On peut dire sans exagération que c’est une plante à feuillage de premier ordre pour l’ornementation des serres ; c'est une heureuse rivale de la brillante espèce A. Thibautiana, figurée planche CCCCXIX de l'Æustration horticole. N. E. Browx. PI. CCCCXL PERSICA VULGARIS wuz. VAR, NECTARINE PEACH (PÊCHE NECTARINE) rx. Rivers AMYGDALÉES Le magnifique fruit dont nous mettons le portrait sous les yeux de nos lecteurs, est peut-être le produit le plus remarquable du semeur heureux de Sawbridgeworth, Tomas Rivers, qui dota les jardins fruitiers d’une série de variétés hautement appréciées. Il serait superflu de faire précéder la courte description de ce fruit d’une diagnose du genre Pêcher : celui-ci est connu dans le monde entier. Il sufüra de dire avec M. Ép. Martens, que le Pêcher considéré comme originaire de Perse, ainsi que son nom l'indique, à très probablement la Chine pour patrie. Cet arbre est connu dans ce pays depuis des temps immémoriaux et il y est l’objet d’une culture très étendue. Et chose curieuse : selon la tradition chinoise, l'arbre « d'intelligence, » comme s’exprime le Li-Tchouen, qui fut dans l'Éden l’occasion de la première faute de l’homme, était un Pêcher. Chez les Chinois, les pêches figurent le plus souvent parmi les présents d'étrennes ; on les voit dans les ornements de peinture et de sculpture des appartements. Ils ont le Pêcher en grande vénération ; ils lui attribuent le pouvoir de conjurer les mauvais génies et de procurer une longue existence. Sans lui accorder ces prestigieuses propriétés, nous reconnaissons volontiers à la pêche d’éminents mérites ; sa succulence, son goût exquis, sa saveur ne sont surpassés par aucun autre fruit, et si les Chinois des temps antiques ont possédé des types comparables à la variété figurée ci-contre, on concevrait sans peme qu’ils aient préféré la Pêche à la Le nombre des variétés connues est très considérable. M. P. px MorriLLErT, dans son Arboriculture fruitière (!), évalue ce nombre à plus de seize cents. Ceux qui ont voulu faire une étude spéciale du genre ont cherché des bases de classification. Les premiers caractères fondamentaux sont précisés par Dunamez en 1768. Il divise les fruits du Pêcher en quatre grandes classes suivant que la peau est duveteuse ou lisse, suivant que la chair est adhérente Où non au noyau. Cet auteur constate également la différence de grandeur des fleurs, mais il néglige ce caractère. RE - (°) P. ne MorriLzer. — Les meilleurs fruits, ete. Trois volumes in-8° ayec nombreuses gravures. — PRUDHOMME et Grrou», libraires ; à Grenoble. \ 10 copyright reserved Li) il æ, sm — | Œ _Sæ, | 5 1e Fra | . | ET ‘6 æ + (e2) sex | nl un 21 > Œ “> É- Lu] QC T be O | Z Li] (ep) n À LL) “x O LL] Q- Le pomologue DesprÈs, juge à Alençon, observe en 1810 que la base des feuilles est caractérisée, dans chaque variété, par l’absence ou la présence de petites glandes et il reconnaît que celles-ci sont ou globuleuses ou réniformes. En outre, il constate que les fleurs, eu égard à leur grandeur et à leur forme, peuvent toutes être rapportées à trois types. Depuis lors ces caractères réunis ont servi de base à la classification et, sans être d'accord sur tous les points, les auteurs admettent généralement une série de groupes permettant de se guider dans le dédale des variétés. En somme, le type Pêcher comprend deux catégories dont l’une renferme toutes les variétés à épicarpe pubescent, et l’autre celles à épicarpe glabre. La pre- mière catégorie se divise en deux groupes, suivant que la chair du fruit est adhérente au noyau ou est détachée de celui-ci. Ces quatre groupes sont : 1° Les Pêches proprement dites, à peau duveteuse, à chair non adhérente. 2 Les Pavies, à peau duveteuse, à chair se 3° Les Pêches lisses, à peau lisse, à chair non adhérente. 4° Les Brugnons, à peau lisse, à chair adhérente. Chacun de ces quatre groupes est sous-divisé en trois sections, suivant que les fleurs sont grandes, moyennes ou petites. Ces douze sections sont partagées à leur tour chacune en trois sous-sections selon que les feuilles portent des glandes globuleuses ou réniformes, ou bien sont dépourvues de glandes. Cela fait au total trente-six divisions ou parentés, comme les appelle M. ne Mor- TILLET, soit neuf parentés par groupe (!). Ces parentés portent les mêmes noms dans chaque groupe, ce qui est foncièrement regrettable, non seulement à cause de l’allongement fàcheux des noms, mais encore de l’aliment inévi- table que ces noms fournissent à de nouvelles confusions. Les explications qui précèdent nous ont paru nécessaires pour faire com- prendre une fois pour toutes la distinction qu’il convient d'établir parmi les fruits de Pêcher. C’est donc à tort que la Nectarine Peach à été répandue dans le commerce sous le nom de Brugnon; c'est une Pêche lisse. Notre variété partage cette condition avec les excellentes Pêches lisses Æ?ruge et Hunts Tawny, toujours signalées à tort comme étant des Brugnons. La Pêche lisse Nectarine est issue de semis d’une autre Pêche lisse connue sous le nom inexact de Brugnon noir. La PEORIERS fructification en eut lieu en 1864. Le fruit paye de mine : un coup d’œil jeté sur la planche suffit pour s’en convaincre. C’est là une première qualité d’une incontestable valeur, surtout si elle est alliée à la bonté. Or, tel est le cas pour ce fruit qui a la chair fon- dante, d’un goût relevé vineux, délicieusement parfumé. Il est très grand, légèrement aplati aux pôles et terminé par un mamelon aigu. L’épicarpe, lorsque le fruit est mûr, est d’une belle couleur dorée, lavée de rouge sang, strié et maculé de pourpre noirâtre. Il est entièrement glabre : (:) Les noms proposés pour chaque groupe sont ceux de : 1° Mignonnes , 2 Pourprées, 3° Madeleines à grandes fleurs, 4° Admirables, 5° Chevreuses, 6° Madeleines à moyennes fleurs, 7° Galandes , 8° Chartreuses, 9° Madeleines à petites fleurs. nb à parfois cependant il porte vers son milieu quelques taches faiblement pubes- centes. Le sillon est nettement marqué. La chair est tellement juteuse qu’on la dirait transparente ou glacée; elle est de couleur blanc verdâtre, sauf vers le centre qui est rouge plus ou moins oncé. Les fleurs sont grandes et bien roses. Les feuilles sont munies de glandes réniformes. Elles sont grandes et d’un beau vert. D’après ces données, la variété doit porter, en adoptant la classification dont nous avons parlé ci-dessus, les noms de Péche lisse Pourprée Nectarine. L'arbre est d’une végétation vigoureuse. La maturité a lieu vers le milieu de septembre. Nous avons eu l’occasion de déguster ce fruit à trois reprises, et chaque fois nous l'avons trouvé excellent. Cependant nous devons à la vérité de dire que la Nectarine Peach n’a pas donné partout la même satisfaction. Ainsi notre ami M. Jaco. CH. Puzs qui a cultivé un des premiers en Belgique, avec M. le notaire Tymax et M. DE GHELLINCK DE WALLE, les meilleurs semis de Rivers, a fini par supprimer l'arbre en question parce que chez lui le fruit était devenu cotonneux. On sait que certaines nouvelles variétés s’amé- liorent successivement (!), tandis que d’autres déclinent : serait-ce le cas de celle qui nous occupe? Ou bien des greffons mal choisis donneraient-ils lieu à des fruits médiocres? Et pourquoi le Pêcher n'offrirait-il pas, comme le Camellia, comme l’Azalea, des exemples de dimorphisme? À toutes les qualités déjà mentionnées la Mectarine Peach en joint encore une autre qui n’est pas à dédaigner : en effet, d’après l’éminent pomologue anglais, le D° Ro. Hoca, la consistance ferme de sa chair la rend apte à résister au transport, C’est donc un fruit de commerce par excellence. Ém. Roprcas. LE CHIONODOXA LUCILIÆ Bien que cette jolie plante printanière, bulbeuse et vivace, ait été introduite d'Asie Mineure en Europe, il y à quarante ans, elle n’est connue dans les cultures que depuis trois années. Bientôt on la verra trôner dans nos jardins parmi les gracieux Scilla bifolia et sibiriea avec lesquels elle à le plus d'affi- nité. Cette espèce fleurit en mars; elle est franchement rustique sous no8 climats. Éx. R. ST ( Nous avons vu à l'exposition pomologique de la Société Impériale d’horticulture à Vienne, en septembre 1881, des fruits de M. GRÉGOIRE-NéLis modifiés par le ciel du Tyrol à tel point que le semeur belge lui-même aurait eu de la peine à les reconnaître. * D à - PE RME Or CR SR ennemie | copyright reserved | HIBISCUS ROSA-SINENSIS . va LUCIEN LINDEN . 2 FIN ANNE LÉ SAS ste = mn SMS à T7 NU Ve SAS —— — rente nn EE UOTE PI. CCCCXLI HIBISCUS ROSA-SINENSIS 2. var. LUCIEN LINDEN KETMIE ROSE DE CHINE VARIÉTÉ A LUCIEN LINDEN MALVACÉES HARACT. GENER. — Bracteolæ indefinitæ, rarius 3-5, sæpius angustæ, liberæ vel coalitæ. Calyx 5-fidus, vel 5-dentatus. Columna staminea infra apicem truncatum vel 5-dentatum (rarius antheriferum) filamenta æ exserens. Ovarium 5-loculare, loculis 3-00 ovulatis; styli rami 5, patentes vel rarius erecto-subconnati, superne sæpe incrassati, nune brevissimi, apice in stigmata capitata vel spathulata dilatati. Capsula loculicide 5-valvis, endocarpio rarius membranaceo-solubili vel in dissepimenta spuria per dehis- centiam fissa producto. Semina reniformia, subglobosa (vel rarius obovoidea?), glabra tomentosa vel lanata. —— Herbæ frutices vel arbores, nunc elatæ hispidæ vel tomentosæ, nunc humiliores vel glabræ. Folia varia, sæpe partita. Flores colore vario, plerumque speciosi, petalis sæpe macula discolori notatis. Bracteolæ persistentes vel caducæ Species ad 150, pleræque per regiones tropicas utriusque orbis dispersæ, cstirtios perpaucæ in America boreali, Europa vel Asia obviæ, in America australi, Africa, vel Australia numerosiores. — Benrx. et Hook., Gen. Plant. 1, p. 207. CHARACT. SPECIF. — Caule inermi suffruticoso vel subarboreo; foliis ovatis acu- minatis, glabris, basi integerrimis , apice grosse dentatis vel subincisis, petiolatis; pedi- cellis folii longitudine, involucello 7-phyllo, calyce 5-lobo, corolla expansa, speciosa. Variat flore purpureo albo et flavo, sæpius in hortis pleno. H. rosa-sinensis DC. Prod. I, p. 448. Hab. in India orientali ? CHARACT. VAR. — Floribus plenissimis pallide luteis pulcherrime rubro variegatis. Dans ces derniers temps, nos serres se sont enrichies de plusieurs belles variétés de cet arbuste d'ornement qui a su conquérir une popularité bien justifiée. La variété dont l’ZUustration horticole publie le portrait ci-contre, est sans contredit une des plus brillantes et des plus distinguées. Elle a été introduite à l’Établissement LINDEN en 1881. A cause de la splendeur même de cette forme, il m’est agréable de la dédier à M. Lucrex Line, directeur de la Compagnie continentale d’horticulture. Les fleurs sont grandes et bien doubles, d’un coloris jaune pâle superbe- ment panaché de macules et de stries rouge éclatant. Groupée avec d’autres belles variétés à fleurs doubles, telles que la très jolie forme A. rosa-sinensis puniceus, la nouvelle venue présentera le plus gracieux contraste ; aussi sommes-nous persuadé qu’elle sera accueillie avec faveur dans les collections, N. E. Browx. 16 — UN PALMIER D’APPARTEMENT Un très grand nombre de végétaux se prêtent sinon à la culture en appar- tement, du moins à l’ornementation plus ou moins prolongée de nos demeures. Plusieurs Palmiers de serre froide sont, sous ce rapport, d’une facilité extra- ordinaire : ils se contentent de vivre avec nous dans nos habitations, pourvu que la chaleur ne soit pas trop grande ni l’air trop aride. Un beau spécimen de Livistona australis R. Br. peut constituer le centre d’un groupe ou d’une Fig. 1. — Livistona australis R. Br. grande corbeille ; il peut aussi être isolé sur un piédestal et produit ainsi un effet saisissant. Voici comment s'exprime à son égard M. Oswazp DE KERCHOVE DE DENTERGHEM, dans son remarquable ouvrage sur {es Pal- miers : « Ce magnifique Palmier est essentiellement approprié à la culture en serre froide. Il nous vient de la Nouvelle Hollande. Dans sa patrie c’est un arbre de toute beauté. Dans nos serres c’est un Palmier des plus robustes et des plus gracieux. Ses feuilles flabelliformes sont arrondies et larges, d’un beau vert foncé, à reflets métalliques; elles sont supportées par de longs pétioles (2 à 3 m.) qui présentent cette particularité, de prendre en vieillissant us AD une magnifique teinte rouge brun. » L'auteur lui fait l'honneur d'une des quarante planches coloriées de son beau livre, et il ajoute que ce Palmier est, avec le Zivistona sinensis MaRT., un des plus recherchés pour la culture en appartements. LE JARDIN BOTANIQUE DE BRUXELLES Depuis quelques années, le Jardin botanique de l'État, à Bruxelles, a acquis une très grande importance. Nous estimons qu’il est de notre devoir d'appeler l'attention du public sur cet établissement de premier ordre et sans entreprendre la description détaillée de ses diverses parties, nous allons en nous plaçant au point de vue horticole, jeter un coup d'œil rapide sur les collections de plantes de serres, confiées aux soins intelligents du chef des cultures, M. L. LupBers. La collection d’Aroïdées est des plus riches. Elle occupe plusieurs serres. Parmi les espèces remarquables par leur développement, nous citerons tout particulièrement les Anthurium egregium, Hookeri, Augustinum, Regeli, Miquelianum, Galecttianum, Beirichianum, regale, magnificum, glaucescens, coriaceum, lucidum, cucullatum, etc.; les Philodendron pertusum, pinnati- fidum, acuminatum, cannaefolium, bipinnatifidum, Fontanesi, calophyllum, …asperatum, etc. : es Palmiers forment une collection très complète. Plusieurs sont d’une dimension hors ligne, entre autres: Phœnix sylvestris et dactilifera, Cha- maerops stauracantha, Livistona olivaeformis, Sabal Blachburniana et umbra- culifera, Chamaerops humilis et excelsa, Thrinax brasiliensis, ainsi que le groupe des Kentia qui jouissent d’une vogue méritée. La famille des Broméliacées est représentée par un grand nombre d'espèces, parmi lesquelles se trouvent les introductions les plus récentes. Un grand exemplaire du Vriesea Glaziouana fait l'admiration des connaisseurs. Les Cycadées et les Pandanées se rencontrent en grands et beaux sujets. Nous citerons notamment le Ceratozamia Altensteini, les Zamia Caffra et Van Geerti, \' Encephalartos horridus, le Pandanus furcatus, etc. La collection des plantes officinales exotiques et celle des arbres fruitiers des tropiques a pris un grand développement et renferme la plupart des espèces cultivées. Toutes ces plantes offrent un aspect de santé que l’on rencontre rarement. Les serres chaudes et tempérées renferment, outre les nouveautés de ces dernières années, un grand nombre d'anciennes plantes que l’on trouverait difficilement ailleurs et qui présentent beaucoup d'intérêt, soit au point de vue scientifique, soit au point de vue de leur mérite horticultural. La collection des plantes de l'Australie et du Cap est des plus complètes. Elle renferme de précieuses espèces de Protéacées, d’'Ericacées, de Légumi- neuses arborescentes, toutes dans le meilleur état de santé. Les plantes dites carnivores, malgré la difficulté que présente leur culture, y prospèrent. Les — 18 — Sarracenia et le Darlingtonia californica sont tenus en plein air pendant tout l’été et infiniment plus vigoureux que lorsqu'ils sont cultivés en serre. La serre aux plantes aquatiques renferme, outre le Victoria regia qui y atteint des dimensions colossales, les Nymphéacées exotiques les plus remar- quables. Des Lianes garnissent les arceaux et y fleurissent avec profusion. Le groupe des Agave et celui des Cactées s’enrichissent continuellement et forment déjà un ensemble des plus satisfaisants. La collection des Fougères est l’une des plus riches et des plus complètes qui existent en Europe. Parmi les Fougères arborescentes, plusieurs excitent l'admiration par leur vigueur et leur développement. Nous citerons surtout : Alsophila armata, À. ferox, Balantium antarcticum, Cyathea princeps, C. me- dullaris, Cibotium regale et C. Schiedei, Alsophila elegans et plusieurs espèces non déterminées. Certains troncs mesurent plus de dix mètres de haut. La plupart sont d’origine brésilienne. CHARLES DE BossCHERE. UNE COLLECTION DE BROMÉLIACÉES SUR UN ARBRE Les Broméliacées peuvent être cultivées très aisément comme épiphytes. Nous conseillons aux amateurs qui recherchent le côté pittoresque dans l'arrangement de leurs serres — spécialement dans celles destinées aux Orchidées ou dans les jardins d'hiver — de choisir des arbres morts, bien branchus, de préférence des pommiers, et de les revêtir de différentes espèces. Il sera bon, en les fixant sur ces arbres, d’entourer le pied de la plante d’un peu de sphagnum vivant pour conserver l'humidité. On peut avoir ainsi Sur un arbre toute une collection de belles Broméliacées, des espèces à fleurs brillantes ou remarquables par la coloration du feuillage ! Ju’on se figure un arbre semblable: orné de Ziandsia Lindeni et ses différentes variétés, de Massangea musaica et Lindeni, Tillandsia tessellata, Vriesea fenestralis, Enchotirion Saundersi, etc. si l'on désire cacher en partie la nudité du tronc de l'arbre, il sera facile d'y faire grimper des Cissus, des Passiflores, des Aristoloches et d’autres belles plantes sarmenteuses. En poussant la fantaisie plus loin, on entremélerait aux Broméliacées de belles Orchidées, de préférence des Oncidium Krameri et papilio et des Phalænopsis. Un _ semblable, quelque peu fleuri, serait féérique ! et quelle facilité de culture ! qu'on essaye : c'est un conseil que nous donnons à tous ceux qui possèdent des serres qui s’y prêtent. Ce sera en tous cas, une diversion aux vulgaires tablettes. Luc. L. Li rat LE JARDIN POTAGER CULTURE RATIONNELLE DE L’ASPERGE La culture de l’Asperge n’est ni coûteuse ni difficile et malgré les efforts des publicistes, la méthode encore généralement suivie n’est pas du tout celle que la nature indique pour cette plante. L’Asperge ne demande qu’une bonne terre de jardin bien meuble, plutôt sablonneuse qu'argileuse et la station naturelle de l'espèce type, Asparagus officinalis LIiNN., qui croît sponta- nément dans les dunes des côtes occidentales de l'Europe, ainsi que le mode de végétation qui lui est propre, indiquent suffisamment les soins que l’'Asperge réclame. Cette plante redoute l'humidité ; plus que d’autres, elle veut que l’air par- vienne à sa souche, et que les premiers rayons du soleil activent sa précoce croissance. Elle rapporte en proportion des fumures annuelles qu’on lui donne et nullement en raison de la masse de fumier que, suivant l’ancien procédé, on dépose au fond des planches. La plante étend ses racines horizon- talement jusqu'à 0"75 et même 1 mètre de son centre. Ces données doivent être le point de départ du système de culture. Le sol doit être préparé comme pour les choux ou toute autre plante pota- gère ; 1l doit être bien défoncé avant ou pendant l'hiver et recevoir une bonne fumure ordinaire. On plante au printemps, à la fin de mars, en se servant de plants de deuxième ou troisième année et en ayant soin de ne pas endom- mager les jeunes racines, sinon il faudrait les couper nettement et les faire sécher. Le terrain est divisé en tranches de 1"20. Au milieu de chaque tranche on ouvre à la bêche une fosse de 1"40 de large sur 0"15 de profondeur. La terre de ces tranchées est distribuée à droite et à gauche. Le fond de celles-ci reçoit une couche de fumier bien consommé ou de terreau à l’épais- seur de 0"07 à 0"08. Sur ce lit, on ajoute de la terre de jardins à une épais- seur de 005. On marque ensuite l'emplacement de chaque plante à 0"70 de distance dans les lignes; nous avons dit que celles-ci sont à 1”20 l’une de l’autre. Chaque point de plantation est indiqué par une baguette contre laquelle on dépose une griffe en étalant les racines presque horizontalement, puis on remplit les tranchées de terre bien meuble. Le terrain offre donc de nou- veau une surface unie, quelque peu rehaussée par l'addition de fumier con- sommé. Les griffes elles-mêmes sont recouvertes tout au plus de 0"10 de terre. Au printemps de la deuxième année, les plants morts ou souffreteux sont remplacés par des griffes plus robustes. On ajoute un peu de terreau et l’on donne une fumure d’engrais liquide. En été, chaque plante reçoit un tuteur autour duquel on attache les jets, à moins qu’on ne lie ceux-ci en faisceaux. Il ne faut pas perdre de vue que chaque tige renversée par le vent constitue une véritable perte pour la suite. La troisième année, au commencement d'avril ou déjà à la fin de mars, quand la surface du sol est réchauffée et que les Asperges reprennent leur végétation, on butte les lignes suivant leur longueur au moyen de la terre ameublie, antérieurement retournée et déjà réchauffée, des espaces intermé- diaires. Cette troisième année, ces buttes ne devront avoir que 0"50 de lar- geur, parce que les griffes elles-mêmes n’ont pas encore pris de grande extension. Les années suivantes, les buttes seront élargies successivement. . La récolte peut commencer la troisième année, mais elle n’est importante que la quatrième. Le point le plus remarquable de ce mode de culture c’est que, après la récolte, au milieu ou à la fin de juin, il faut enlever de nouveau la terre qui recouvrait les griffes, de façon que le terrain se trouve encore une fois nivelé. Au mois de février on donne une bonne fumure d'engrais liquide et l’on continue à tuteurer les tiges ou à les préserver contre le vent. Est-il nécessaire d’ajouter que, durant les premières années , les intervalles pourront être consacrés à diverses entrecultures ? L’Asperge ainsi cultivée ne demande que les soins ordinaires de toute cul- ture : sarclages, binages et même arrosements durant les sécheresses. La récolte commençant plus tôt, il serait imprudent de la prolonger au delà de la fin de juin. : Em. Roprcas. Encre pour écrire sur le zine. — Une des meilleures encres pour les étiquettes en zinc est sans contredit le nitro-muriate de platine qui donne une écriture ineffaçable et noire comme jais. La Revue horticole en fait connaître une autre due à M. LavGrer, répétiteur de chimie au laboratoire des Hautes-Études, à Paris. En voici la composition : À 100 parties encre ordinaire on ajoute 10 parties chlorure de cuivre. On agite le mélange. Il convient d'écrire au moyen d'une plume d’oie ou d’un poinçon de bois. Le zinc doit avoir été décapé. * ; * Mousse bien verte. — On nous demande comment on peut conserver la verdure à la mousse sèche qu’on emploie, par exemple, dans les salons pour cacher la terre des pots. Réponse : il faut la teindre comme font les Allemands pour la mousse et les Graminées. Un mélange d’indigo carminé et d'acide picrique produit le plus beau vert, On l’obtient aussi en faisant bouillir 206 grammes d’alun dans 2 litres d’eau et en y faisant dissoudre 200 grammes de bleu minéral. CHRONIQUE HORTICOLE Février 1882 Les hivers extraordinaires. — Nous subissons une température assez peu ordinaire pour étonner bien des gens. L'hiver de 1881-1882 prendra rang très probablement dans la liste des hivers chauds que l’histoire météorolo- gique à dressée. Partout on signale des phénomènes de la température douce et chaude dont nous jouissons en ce moment. Cette température si élevée de l’hiver est sur- prenante, mais elle n’est point un phénomène sans exemple. En 1172, la douceur de l'hiver permit aux arbres de se couvrir de feuilles en janvier; les oiseaux couvèrent et eurent des petits e en février. L'année 1289 n'eut point d'hiver. à En 1421, les arbres fruitiers fleurirent au mois de mars et les vignes en avril; les cerises mürirent dans ce dernier mois et les raisins en mai. En 1538, les jardins furent émaillés de fleurs en janvier. L'année 1572 offrit les mêmes faits que celle de 1172. Il y eut des épis en 1585 à Pâques. Les années 1607, 1609, 1613 et 1617 sont remarquables par leurs hivers très doux. Il n’y eut ni gelée ni neige en 1659. On n’alluma pas de poële en Allemagne en 1692. Enfin la douceur de la température de l'hiver de 1781, celle des-hivers de 1807 et 1823 sont citées comme exceptionnelles dans tous les traités de météorologie. en est de même de 1866, l’année de la grande inondation de la Seine. On voit par là que la nomenclature des hivers chauds est aussi facile à éta- blir que celle des hivers rigoureux. "x Gynura aurantiaca. — Nous sommes à même de constater que le : succès que nous avions prédit au Gynura aurantiaca, dans notre dernière chronique, se réalise en tous points. Les demandes affluent. Nous pouvons donc espérer voir l'été prochain, dans beaucoup de jardins, de belles cor- beilles de cette nouvelle introduction, On verra si nous avons eu raison 4” sister sur son mérite exceptionnel. x *X % Jardin botanique de Bruxelles. — Nous apprenons que les riches collections de Cactées et autres plantes grasses délaissées par feu l'amateur montois G. DEmouzin, viennent d'être offertes au Jardin botanique de Bruxelles. La veuve du célèbre Cactophile ne pouvait rendre à la mémoire de son époux un plus bel hommage, qu’en assurant par ce don généreux, TOME XXIX 1882, 2€ LIVR, la conservation de ces collections que M. Demourzin avait mis cinquante ans à réunir. . Les fleurs coupées de plantes bulbeuses, Jacinthes, Tulipes, Nar- cisses, Renoncules, Anémones et Glayeuls, ces spécialités des cultures de Harlem, n’iront plus à l’avenir inonder les marchés des grands centres pour nuire ainsi au commerce local des bulbes à fleurs. Les membres de la Société pour l'avancement de la culture des oignons à fleurs, à Harlem, ont décidé de ne plus expédier de ces fleurs coupées, si ce n’est comme échantillons, en envois ne dépassant pas cinq kilogrammes, ou comme apport gratuit destiné à des expositions. %k * _* L'Azalea Fürstin Bariatinsky, une des bonnes variétés à fleurs striées obtenues par le semeur allemand M. C. Scnurz, serait le résultat, d’après l’Iconographie des Azalées, d'une fécondation croisée entre un A zaea indica fécondé par le Rhodôdendron Edgeworthi. Il est assez curieux que cet À zalea Fürstin Bariatinsky se dépouille de son écorce ainsi que cela a lieu chez beaucoup de Rhododendron de l'Himalaya. Toutefois, le croisement entre espèces ligneuses appartenant à des genres différents est considéré par les savants Comme demeurant stérile. * ; : La Société d'Horticulture de Brême (Allemagne) fêtera cette année le vingt cinquième anniversaire de son institution. A cette occasion, elle organise une grande exposition florale qui aura lieu du 25 au 28 août 1882. Des médaïlles d’or et d'argent ainsi que des primes en espèces seront mises à la disposition du jury. % * * L'Alocasia Putzeysi, dont la planche qui parut dans la précédente livraison de l’Austration horticole fait bien valoir imposante beauté, sera mis au commerce pour la première fois à partir du 15 avril prochain. On nous demande si la plante diffère beaucoup de celle qui avait attiré l'attention en août dernier à l'exposition d’horticulture d'Anvers, sous le nom d'A. Lindeni. Réponse : C’est la même espèce qui a été débaptisée en souvenir de notre regretté collaborateur, M. Jures Purzrys. * *X *% Douane et plantes. — On nous écrit de Lille que les colis de plantes provenant de la Belgique et qui sont visités par la douane dans cette ville, sont soumis à un traitement vraiment scandaleux. Pour s'assurer de ce que les paniers ne contiennent pas de tabac (il paraît que le fait s'est trouvé), les douaniers passent les sondes à travers ceux-Ci, sans s'inquiéter des dégâts qu'ils peuvent commettre, Les principaux établissements d’horticulture de Gand se sont émus d’un pareil état de choses et se sont empressés d'adresser à qui de droit d'éner- giques réclamations. Il est à souhaiter que de semblables actes de vandalisme ne se repro- duisent plus. + "+ Le Dracæna Massangeana exposé à Hambourg (!) comme une plante d'introduction nouvelle de premier ordre, avec indication qu’elle provenait de la province de Goyaz, Brésil, ne serait, d’après la Gartenzeitung, qu'un jeu ou lusus obtenu par M. Wacxa, jardinier en chef du duc de Schwar- zenberg à Frauenberg, qui l'avait déjà exposé à Vienne en 1880 et en avait obtenu une médaille d'argent. Dans cette propriété seigneuriale, beaucoup de plantes ne sont cultivées que pour l’ornementation des appartements durant les grandes chasses d'automne et sont jetées au fumier quand ces fêtes sont terminées. Une tige d’A letris (Dracaena) fragrans jetée ainsi au fumier a été retrouvée quelque temps après avec une pousse panachée. Ce jet a été bouturé et multiplié et donné en cadeau à des amis. Cette plante très répandue depuis lors, dit encore la Gartenseitung, est une plante décorative par excellence et dotié la culture en grand est très recom- mandable. Il faudrait donc rectifier son nom et l'étiqueter Aetris fragrans foliis medio pictis. Ce sera plus long, mais plus correct. * X %* Les serres de la Compagnie continentale d'Horticulture. — Rien de parfumé, rien de joli comme les serres à forcer de la Compagnie conti- nentale d'Horticulture à Gand, pendant le mois de janvier. Il y avait con- stamment en fleurs plusieurs milliers de tiges de Muguet et des centaines | d'Azalea. L'effet produit par ces quantités de fleurs était ravissant. La plupart de ces fleurs étaient destinées au magasin de vente que la Compagnie possède à Paris, et qui après trois années d'existence, s’est fait une réputation et une clientèle déjà considérables. * . * Un engrais à recommander pour beaucoup de plantes. pie infuser quatre à cinq tourteaux de colza dans un hectolitre d'eau. Il sera bon d'y ajouter un peu de bouse de vache. Laisser ce mélange se aire pendant trois à quatre jours. Il ne sent pas la rose, mais il est excellent. Gélera-t-il en mai? — La douceur exceptionnelle de la température du » mois de janvier fait redouter les effets de gelées tardives. « Verte journée de Noël annonce blanches Pâques, » dit le proverbe. Dira-t-il vrai cette année? À ce propos, on rappelle les ‘observations faites, dans la Charente, par M. le colonel Le Fèvre. Depuis plus de quarante ans, il a noté que (*) Cette plante figurait également, l'été dernier , à l'exposition de Liége, __ chaque jour de brouillard constaté pendant le mois de mars, est un pronostic de gelée blanche pour chaque jour correspondant du mois de mai, soit un jour auparavant, soit un jour suivant. Phthisie de la Violette. — Une maladie épiphytique décime, à ce qu'il paraît, les plantations de Violettes dans la Provence. Une tache presque impercepüble atteint les pétales de l’'humble fleurette qui s’étiole et se dessèche avant d’avoir pu donner son parfum. La Violette à fleur pleine dite de Parme n'échappe pas à la maladie. Celle-ci est attribuée à l'invasion d’un insecte microscopique. N'est-ce pas bien plutôt le résultat de la multipli- cation et de la culture intensives auxquelles la pauvre plante est soumise là-bas sans trève ni merci? x * 4 Étiquettes solides. — Un bon moyen de préserver les étiquettes en bois contre la pourriture est le suivant. On fait tremper les étiquettes dans une solution de sulfate de fer; quand elles sont. bien sèches, on les plonge dans une forte solution d’eau de chaux qui donnera lieu à une formation de sulfate de chaux dans le tissu du bois. Ces étiquettes peuvent être peintes à l'huile et résistent longtemps. * + %* Prix destinés à l'Horticulture. — L'Administration de l'Agriculture, déférant au vœu émis par la Société centrale d'Horticulture de France, a compris l'horticulture dans les spécialités pouvant prétendre aux prix d'honneur dans tous les concours régionaux. Dans les concours agricoles, l’horticulture et l’arboriculture formeront désormais une catégorie spéciale. Cette mesure atteste la sollicitude que M. Trrarp, Ministre de l'Agriculture en France, porte à l'Horticulture. à ES * *% Un grand Meeting horticole est annoncé à Gand en coïncidence avec les floralies quinquennales de 1883. À ce meeting se rencontreront sans nul doute tous les horticulteurs marquants de l'Europe. La Chambre Syndicale des Horticulteurs belges, qui résume en elle les forces vives de l'industrie horticole, s'est chargée de l'exécution de ce vaste projet. M. Édouard Otto, l'infatigable rédacteur du recueil hambourgeois ge und A a été l’objet d'une distinction bien méritée. e 25 Janvier dermier, à l’occasion du 70" anniversai naiss une députation de la Société d'Horticulture de Hits E allée Qui offre une grande médaille d’or en reconnaissance des services rendus par lui à la Société en sa qualité de bibliothécaire. FA + _X Fruits nouveaux de 1881. — Parmi les fruits méritants de l’année dernière, le Gardeners Chronicle (p. 107) mentionne les suivants : ne. Sn Beurré Welton Hall, obtenu de semis par le Col. Trevor CLARKE. Fruit moyen, verdâtre, chair et goût exquis; recommandable pour les contrées septentrionales. Cerise Guigne d'Anonay, remarquable par sa précocité. Cassis Black Champion, obtenu par M. Duxxerr. Très grand et excel- lent fruit. Groseillier rouge Fay's New Prolifie, variété américaine dont on dit grand bien. Melon High Cross Hybrid (Hopkixs), excellente variété réticulée, à chair verte. * - * La Chambre Syndicale des Horticulteurs belges a tenu le 30 janvier dernier, à Gand, au local de la Société royale d'Horticulture et de Botanique, son assemblée générale annuelle et statutaire. Après la lecture du rapport sur les travaux et la situation de la Chambre Syndicale pendant l’année 1881, il s’est engagé une longue discus- sion au sujet de l'attitude à prendre en présence de la nouvelle Convention internationale phylloxérique de Berne. De l’avis unanime de l'assemblée, il y a lieu de solliciter du Gouvernement l'institution d’une commission de sur- veillance et de garantie des établissements horticoles et l'application de toutes les mesures de prévoyance réclamées par la Convention du 3 novembre 1881. Procédant ensuite aux élections statutaires, l'assemblée a maintenu dans leurs fonctions de commissaires permanents : MM. Ocr. Bruneez, Louis Desmer, Ép. Pyxagrr et L. SPAE-VANDERMEULEN, et dans celles de commis- saires ballotteurs : MM. Juzes DE Cock, L. Decaruye, B. MaenHour et J. VERVAENE. M. A. Vax GgERT a été réélu président, M. Lucien LINDEN, vice-président, M. Ocr. BRuNEEL, secrétaire, M. Louis Desmer, trésorier. Les autres membres formant le bureau sont : MM. Louis Vax HourTE, An, D'HAENE, Ép. PyNAERT et SPAE-VANDERMEULEN. * * _* Le Delphinium Kashmirianum est signalé parmi les plantes vivaces nouvelles comme étant destiné à contribuer dans une large mesure à l’em- bellissement de nos jardins. La plante est rustique sous nos climats; elle se contente de n’importe quelle terre en préférant toutefois la terre franche assez riche en engrais. Ses fleurs d’un bleu violet se montrent dès la fin de mai et se succèdent durant trois mois. Le L'Andromeda japonica fol. var. est recommandé par M. CARRIÈRE pour sa beauté. Cette plante se distingue du type en ce que ses feuilleS sont bordées de blanc pur. On dit que cette variété a été introduite directement du Japon, le pays par excellence des feuillages panachés. % * * Un Cœlogyne cristata, aux proportions colossales, a été vendu récem- ment chez Srevexs à Londres. Ce beau spécimen mesurait plus d’un mètre et demi de diamètre et présentait une masse compacte de pseudobulbes d'où s'échappaient des faisceaux de tiges garnies de six à neuf ravissantes fleurs. *k sd * Les Phalænopsis. — Nous avons vu récemment au château de Gouville une serre remplie de Phalaenopsis Schilleriana dans un état de végétation incomparable, M. Ronpeau , ‘l’habile chef des cultures de M. le comte ADRIEN DE GERMINY, a bien voulu nous promettre une notice sur la culture qu’il a adoptée pour ce genre magnifique. Nous la publierons prochainement. 3 * _* Les Vanda également sont admirables de culture au château de Gouville. Nous croyons que rien de semblable n'existe nulle part, ni sur le continent ni en Angleterre. Il y a là une quantité de spécimens ayant plusieurs tiges de deux à trois mètres de hauteur et garnies de feuilles depuis la base. Et que dire des immenses Azaléa, dont un certain nombre ont des couronnes de plus de 1°50 de diamètre! Et des Anthurium, des Begonia, des Caladium, des Leptopteris, des Cattleya! En parlant de Gouville il faudrait tout citer. Aussi comptons nous y revenir et en parler avec plus de détails. CS ss * La collection d'Orchidées réunie à Blackburn, par M. F. YarEs, vient de passer sous le marteau du commissaire priseur. On a commencé par vendre une centaine de lots parmi lesquels de très beaux spécimens. Au nombre de ceux-ci 1l y avait un fort pied du rare Cypripedium Spicerianum, cédé à 2500 fr.; un Dendrobium Ainsworthi, 525 fr.; Dendrobium Falconeri gigan- teum, 750 fr.; une belle plante de Dendrobium Wardianum présentant vingt et un pseudo-bulbes et ayant donné l'an dernier plus de 300 fleurs, 475 fr. Tous les spécimens ont atteint de bons prix, tous aussi étaient en parfaite santé. A * *% Le Jardin botanique de Glasnevin a été visité en 1881 par 249,911 personnes, Le nombre des visiteurs qui se sont rendus en 1881 aux jardins de Kew, près de Londres, se monte à 836,676. Soit plus d’un million de visiteurs pour les deux jardins! Ces chiffres sont plus éloquents qu'un long discours et témoignent hautement du goût que professent nos voisins d'Outre Manche pour les plantes et les fleurs. *k * * Les Azalées de l'Inde, abondamment fleuries dès les mois de janvier et de février, dans les cultures de beaucoup d'amateurs , offrent la plus précieuse ressource pour le décor des salons et des jardins d'hiver. C’est bien en ce moment, au milieu ou vers la fin de nos longues saisons d’hiver, que ces énormes bouquets procurent le plus vif plaisir. Les fleurs d’Azalées déposées parmi la mousse humide se conservent une huitaine de jours et produisent ainsi un effet charmant. Luc. LINDEN et Ém. Roprcas. | S | O | | > L2 Le = = Ÿ TL L : À | ap à | ir = N$ | “ | SR BE | 107 DE E an Li Le > [e] | O = TV : : 2 e E F Z "à Œ + a 7 = ue Ca e Œ me Q LL] 3 | =] | =] | PI. CCCCXLI NEPHRODIUM RODIGASIANUM r. voor NEPHRODIUM DE RODIGAS Foueères ÉTYMOLOGIE. — Du grec »:#99:, rognon, de la forme des indusies. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Venae pinnatæ indivisæ, subtus prominulæ, supra immersæ, infima rarius plures inferiores superior cum infima inferiori proxima in angulum plus minus acutum anastomosans, venula ex angulo superiore in sinum angulorum superiorum vel sæpius in sinum laciniarum excurrente. Sori medio dorsi venarum inserti, globosi. Indusium reniforme sinu affixum. AÆRhizoma subglobosum [vel repens]. Frondes fasciculatæ herbaceæ vel tenuiter coriaceæ, pinnatim divisæ. Fasciculi vasorum in stipite duo mediocres lateraliter compressi. Sori subinde margini laciniarum paululum approximati, nonunquam in lineam plus minus interruptam confluentes. Species intratropicæ, plerumque indieæ et terrarum adjacentium, paucæ americanæ. Anastomosis venarum infimarum in angulum et origo venulæ ex apice anguli in filicaceis pluries obvenit, et hocce genus ab omnibus a Aspidiacearum distinguit. — PRESL, Tentamen Pteridographiæ, 80. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Frondibus elatis erecto-patentibus herbaceo-mem- branaceis, lanceolatis basi attenuatis, pinnatis ; pinnis sessilibus basi subtruncatis alternis lineari-lanceolatis profunde-pinnatifidis apice integro attenuatis, infimis parvis triangulis distantibus fere ad basem stipitis repetitis ; lacinïis oblongis on. rachidibus prima- riis utrinque dense-villosis , secundariis supra pubescentibus; venulis simplicibus infimis conniventi-anastomosantibus; soris parvis globosis circa 4-5 paria ad venas inferiores cujusque laciniæ insertis; indusiis parvis integris reniformibus ; caudicibus erectis ; stipi- tibus villosis ante trisulcatis. Nephrodium Rodigasianum T. MooRe , ante. Aspidium Rodigasianum Hort. LiNpen, 1881. k Has. in Ins. Samoa, Cette très remarquable Fougère de serre chaude est originaire des îles de Samoa, d’où elle a été introduite à l'Établissement J. Lixpex, à Gan et par suite transmise à la Compagnie continentale d'Hérticaltare. Elle fit sa première apparition aux floralies internationales d'Anvers, au mois d'août 1881, et y excita une vive admiration à cause de la courbe gracieuse que décrivent ses frondes. C’est une belle plante qui mérite bien l’attention des amateurs de Fougères. En voici la description. La tige est épaisse, dressée, quelque peu touffue. Les feuilles sont d’un vert pâle qui devient glauque pendant l'été ; elles se dressent au sommet de la tige et atteignent une longueur de 0"90 à 1"20; elles sont élégamment recourbées, d’une texture herbacée-membraneuse, pinnées presque jusqu’au sommet qui est*pinnatifide, lancéolées et atténuées vers la base, où les pin- nules inférieures sont petites, distantes et triangulaires. Le stipe est robuste, marqué de trois sillons, velu à poils serrés, et muni à la base de petites pinnules qui vont en diminuant. Le rachis primaire res- semble au stipe en ce qu'il est velu comme lui; chez les rachis secondaires, les poils sont moins rapprochés. Les pinnules sont sessiles, un peu tronquées à la base, lancéolées-linéaires, profondément incisées offrant des lobes oblongs obtus rétrécis au sommet; ce sommet atténué est entier. Les nervures dont il existe sept ou huit paires, sont pinnées; la paire inférieure, qui procède des côtes latérales, s’anastomose pour former une seule arche costale de l'angle de laquelle se projette une veinule jusqu’au sinus; la deuxième paire de nervures s'étend jusqu'au même sinus; les nervures restantes se prolon- gent jusqu'au bord du segment. Les petits sores, au nombre de 8 ou 10, qui se trouvent sur chaque lobe, sont disposés en deux rangées un peu plus rapprochées de la nervure que du bord; leurs indusies sont réniformes et entières, | Le Nephrodium Rodigasianum est une espèce voisine du Nephrodium trun- catum PRESL. où Aspidium truncatum GAupicHAuD (Voyage de Freycinet, t. 10), et du Nephrodium Hudsonianum BRACKENRIDGE (partie botanique de « United States Exploring Expedition, » t. 25). Cependant notre espèce se distingue de celle-ci en ce que les bases des frondes se rétrécissent gra- duellement, tandis que celles du Nephrodium truncatum se raccourcissent brusquement, à tel point que les pinnules inférieures se trouvent réduites à des proportions à peine plus grandes que celles des oreillettes.: Quant à l'espèce dont nous nous occupons, les pinnules situées plus bas que le milieu de la fronde se raccourcissent peu à peu jusqu'à ce qu’elles atteignent la forme auriculée; et pour autant que nous puissions en avoir la certitude d'après les spécimens que nous avons sous les yeux, ces pinnules auriculi- formes se répètent à de grands intervalles presque à la base du stipe. Un autre caractère distinctif c’est que le stipe et les rachis du Nephrodium Rodi- gasianum Sont couverts de poils serrés, tandis que ceux du Mepkrodium truncatum, qui habite la Polynésie, sont lisses ou rarement couverts de légères pubescences. Enfin, l'espèce indienne que l’on rapporte quelquefois au Nephrodium truncatum en diffère sensiblement, d’après nous, parce que les pinnules sont moins divisées et que les nombreuses veines s’anastomosent presque toutes. L'espèce est dédiée à un écrivain horticole bien connu M. Ém. Ronraas, professeur à l’École d'Horticulture de Gand Cette Fougère exige la température de la serre chaude et se développe parfaitement dans une terre à base tourbeuse et dans un pot bien drainé. Ses racines réclament beaucoup d'espace. Janvier 1882. P:- odlie. ; É VE mn ee C5 Ts Pen a a nu _ ire L'ILLUSTRATION HORTICOLE PLAN RENVOIS DU es s ; : FA D Le. PARC DES GLACIS de l'ancienne citadelle à Gand tel qu'il a été exécute de 1875 à 1881, 3 Kiosque 4 La Anadtopue. 7 4 Entrée D mou. ge. Botanique. F4 5 € d'eaxw. $ . 6 Monusmeuts Divers. 7 Mouticule RE re ee * 8 . pavillons ; : à $ ÿ 9 as fonda PROJET DE PLAN * haus rofke . A D'UN eu NOUVEAU JARDIN BOTANQUE œ créer au cenlre Jde ce pare apreés Lx Héôparation ® des occupewt actuellement Le pentaoyone. Éxécute et projeté par H.J. Van Hulle art Inspecteur des plantations. * Nouveau jardin botanique : a Entrée. dd Jardiue S'hroee. à - E Musee Botanique et faforakorre: mf Eole d'horticulrure : 8, Gramde seine Proide/. d0 MÊTRES 4 L boul L L seures chaudes DA Âroides. A Œq 'Râcheoconehes, chxdose. 4 ? T école d'expériences . S Dépot de terres, fuuers; jrots D Hetonrant on cote dorbouenft. U Oruements Divers. pousse. 1461Ad09 PRÉ IR I PRR LT 4er pen apes sat J. Linden, publ. Pol P. De Pannemaeker, Chromolith. ( Gand, PI. CCCCXLII # NOUVELLES PLANTATIONS PUBLIQUES A GAND Partout où la civilisation progresse, les jardins publics prennent des pro- portions plus considérables et leurs aménagements répondent bien mieux qu’autrefois au goût plus raffiné des promeneurs et à l’état plus avancé de l’horticulture. Pour ne parler que de notre pays, n’y voit-on pas tous les grands centres rivaliser entre eux sous ce rapport et offrir aux populations de larges et spacieuses promenades? Bruxelles avec son Bois de la Cambre, Anvers avec son Parc en harmonie avec son vaste port, Liége avec ses squares charmants qui se déroulent sur les rives de la Meuse, n’ont rien à envier aux plus riches capitales. Gand, que l’on se plaît à nommer la « ville des fleurs, » ne pouvait demeurer en arrière, et les anciens glacis de la citadelle, aujourd’hui démantelée, ont été convertis, avec un rare bonheur, en un jardin aux lignes gracieuses et bien tracées, aux plantations harmo- nieusement groupées et suffisamment variées. Le plan qui accompagne ces lignes permet à nos lecteurs de se rendre par- faitement compte des parties déjà exécutées et des difficultés que l'architecte, M. H. J. Vax Huize, inspecteur des plantations de la ville de Gand, a su vaincre d’une façon magistrale. Les plantations, dont quelques unes re- montent à six ans, sont en pleine voie de prospérité; la plupart ont parfaitement résisté aux rudes épreuves que leur ont fait subir les hivers exceptionnels de 1879-1880 et 1880-1881. Tout est planté et terminé sauf le pentagone intérieur dont les sombres murailles sont masquées en été sous un épais manteau de verdure. Ce pentagone est occupé par un immense corps de casernes auquel le projet substitue un nouveau Jardin botanique dont la création, vivement désirée, achèverait la transformation complète du quartier de l’ancienne citadelle. Malheureusement il est à craindre que les partisans de ce projet viennent se heurter vainement, en dépit des meilleures raisons, à la résistance inerte de la chose existante. Cela serait regrettable au point de vue du Jardin botanique lui-même dont l'emplacement actuel est depuis longtemps considéré comme défectueux et dont les installations, déclarées insuffisantes déjà en 1865, répondent d'autant moins aujourd’hui aux conditions de l’horticulture moderne , qu’elles doivent servir maintenant à la fois à l’enseignement univer- sitair ee à à l’enseignement professionnel puisque, depuis 1870, l'École d'Hor- ticulture de l'État est annexée au Jardin, Comme le répète M. Van HuLLE, dans une brochure qui parut en 1881 (‘), «le Jardin de Gand est incapable de remplir convenablement sa mission. L'espace y manquant, toute extension étant impossible et par dessus tout l'air s’y viciant de plus en plus, au lieu de pouvoir prospérer encore, il restera stationnaire, si toutefois il ne rétrograde pas : telle est la perspective et elle est loin d'être encourageante. » Quoi qu'il en soit, l’idée du déplacement du Jardin botanique a fait depuis peu de temps des progrès sensibles et la réalisation du projet élaboré par M. Vax Huzue est considérée comme pratique. Rapproché du nouveau palais de l'Université et des nouvelles constructions destinées à la Faculté des sciences, le Jardin-École aurait le grand avantage d'être spacieux, parfaite- ment aéré et découvert; il serait en outre à l'abri des vents dominants qui, en passant au dessus de Gand , déposent sur les feuillages les émanations des nombreuses cheminées de la ville industrielle. Un coup d'œil jeté sur le plan du nouveau Jardin botanique prouve non seulement que celui-ci est conçu selon les règles de l'architecture paysagiste, : que le tracé constitue un ensemble des plus gracieux, mais qu'il répond à toutes les conditions que doit réunir un établissement spécial de ce genre. Bien mieux encore, le parc des Glacis, avec ses groupes, ses accidents, sa vallée suisse, son belvédère, ses enrochements, sa grotte, ses larges allées et ses points de vue, tel qu'il est aujourd'hui, aidera à donner une idée plus nette de ce que serait le Jardin botanique, digne complément du pare en voie de développement. Ém. Roprcas. NOUVEAU CATALOGUE DE PLANTES VIVACES Notre confrère The Garden, cédant au désir de plusieurs de ses correspon- dants, serait disposé à publier un nouveau Compendium des plantes vivaces. Le nombre des amateurs de plantes vivaces grandit tous les jours et les nouveautés de toute nature qui ont surgi depuis quelques années ont assez d'importance Pour justifier la publication d'une liste plus complète. Le Garden demande aux amateurs s'ils veulent assurer le succès de la publication en souscrivant au nombre d'exemplaires voulus, et l’aider dans ce travail en lui communi- quant leurs notes. Il demande également si les noms des plantes devraient être accompagnés des noms d'auteur et si la liste comprendrait les arbres. Il nous semble que l'addition des arbres compléterait très utilement le travail. La valeur de celui-ci serait augmentée par la citation des autorités botaniques. Nous Voudrions, en outre, voir indiquer autant que possible les Synonymies : Ex. Platycodon grandiflorum À. DC. (Syn. Campanula L.). Nous sommes persuadé que le projet du Garden rencontrera le sympathi- que appui qu'il sollicite : nous lui promettons le nôtre. RS LE nn ous do da (') Déplacement du Jardin botanique de Gand, etc. me édition. Laibr. An. Hoste, Gand, — Prix: fr. 1-25, L'ILLUSTRATION HORTICOLE var. FL. ALBO BARK. INCURVUM ONCIDIUM peuesei }46uAdo9 OI PI. CCCCXLIV ONCIDIUM INCURVUM van. van FL. ALB, ONCIDIUN A PÉTALES ARQUÉS ORCHIDÉES ÉTYMOLOGIE et CARACT. GÉNÉR. — Voir Ilustration hort. 1870, p. 15. CARACT. SPÉCIF. — Pseudobulbis oblongo ligulatis ancipitibus costatis, foliis cuneato lineari ligulatis acutis, panicula effusa amplissima erecta, ramis subæqualibus divaricatis, sepalis tepalisque linearilanceolatis undulatis liberis, labelli pandurati auri- culis baseos ligulatis obtuse retusis brevissimis, isthmo antrorsum constricto, lacinia antica transverse cordata antice emarginata seu apiculata, callo subquadrato vulgo biseriato, postice quadricarinato, antice tricarinato, columnæ auriculis, triangulis obtusis, nunc subnullis, tabula infrastigmatica supra basin columnæ abrupta. Oncidiun incurvum Bark. in Linpz. B. Reg. 1840, Misc. 174! B. Reg. 1845, t. 64! — Bat.Orch. Mer. Guat. t. 721 — Lixp. Fol. Orch. Oncid. n° 72! — Rcus. Fr. WaLP.Ann. VI, 736! Oncidium alboviolaceum A. Ricx. Gal. O. Mex. in Ann. sc. nat. 1845, p. 37! CARACT. DE LA VARIÉTÉ. — Flores albi purpureo picti odorati elegantissimi. 8. album nov. var. floribus albis (tantum vidi ex manibus cl. LiNDEx). Cette espèce a fleuri en premier lieu chez M. Barker, de Birmingham, et la variété chez M. Linpex dès 1853. Ses feuilles très étroites et sa grande panicule de fleurs blanches ornées de bandes et macules pour- pre, lui donnent un aspect tout particulier. Dans la nombreuse cohorte des Oncidium il n’y a que l’Oncidiwm tricolor et une espèce inédite qu’on puisse lui comparer, — car pour l’Oncidium ornithorrynchum, très voisin du pyramidale, on ne s'explique pas bien comment on ait pu le lui comparer. La plante est originaire du Mexique et elle paraît n'avoir jamais été introduite en grandes quantités. Si elle portait le nom d'Odontoglossum, elle serait une favorite, mais un Oncidium.… Je la trouve dans mon herbier et la tiens de Sig , qui probablement l’a ue J'ai également un exemplaire de nidecéor qui me fut donné ar M. J. Linnen, et un autre de JÜRGENSEN (GaLEOTTI, 5021). GHIESBREGHT ee l'espèce en compagnie avec le majestueux Stanhopea tigrina, le Coatzonte Coxoahill, et il assure qu’elle demande beaucoup d'humidité. La plante reçut de Barker le nom d'incurvum à cause des sépales et surtout des pétales réfléchis. Par un étrange qui proguo, après l'avoir très correctement décrite parmi les « pentapetala micropetala, » l'illustre maître en orchidologie, le docteur Linpzey, l'a placée dans ses Folia au nombre des « tetrapetala micropetala. » L'espèce est assez polymorphe, et quant aux callus du labelle et aux ailes de la colonne, après l'avoir observée durant quarante années, j'ai vu. des variations bien prononcées. Quelle ne fut pas la surprise des orchidophyles lorsque l’Oncidium ornithorrhynchum à fleurs blanches fit son apparition! Eh bien! j'ai été très agréablement surpris à mon tour, en recevant de M. LINDEN une partie d'une inflorescence de cette espèce offrant des fleurs blanches. Félicitons les possesseurs de cette grande rareté. Il n’y en aura jamais trop. Janvier 1882, H. G. REICHENBACH. DE L'OBTENTION DES VARIÉTÉS On est généralement disposé à attribuer à une chance heureuse l'obtention 4 des nouvelles variétés ; on ne tient pas toujours compte du rôle prépondérant de la fécondation artificielle. A ce propos, je pense faire chose utile en disant comment je procède dans mes semis de Bégonia tubéreux. Le point capital est le choix de la plante porte graines. Celle ayant l'aspect | le plus sain et des fleurs de forme parfaite aura la préférence. Le coloris, d'après moi, importe peu; car il m'est arrivé de semer des graines récoltées sur une variété à fleurs rouges et fécondée par une autre également rouge, et d'obtenir dans mes semis des sujets à fleurs blanches. Le moment le plus favorable pour opérer la fécondation est celui de l'épanouissement complet de la fleur. Alors on choisira la fleur la plus belle et la plus grande; on verra si le pollen se détache des étamines au moindre mouvement, puis on enlève celles-ci pour opérer à l'heure la plus chaude de la journée et de préférence par un beau soleil. La plante fécondée sera mise ensuite dans un endroit clair et traitée comme auparavant, sans diminution d’arrosement. Il sufhrait de laisser la plante se dessécher pour voir jaunir la capsule et provoquer la stérilité des graines. Si l’on désire obtenir des variétés d'un coloris déterminé, il est essentiel de choisir d'avance les couleurs à marier, comme ferait un peintre sur sa palette et en tenant compte des observations suivantes. En fécondant un Bégonia à fleurs rouges avec un Jaune, la plupart des semis seront à fleurs oranges ; d’autres seront jaune plus foncé ; d’autres rouge brique. Le rouge foncé fécondé par lui-même donnera du rouge plus foncé encore. S'il s'agit de Bégonia à feuillage, en fécondant par exemple le B. discolor ec le B. Louise Chrétien ou une autre variété du Rex, on peut être assuré que les semis reproduiront à peu près indentiquement le feuillage du père. On opère donc à Coup sûr en laissant bien peu de marge au hasard. Les graines ne sont cueillies que lorsqu'elles sont bien mûres. Règle générale pour toute loppes naturelles jusqu'au moment de les semer. av J. MoExs. “ ETES Dre s les graines, on fait bien de les laisser dans leurs enve- : RUE Re RE ra dl aie Re Sue La " PR RE ES Den OT AE CVS EUR AR. VDO Ce nee M ner DV 2 pute 00 ee Ver DEC UOD NS ae AMT UM NE PAGES CT RE QUE POS Gr ET NE Goe EENANES # LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER LES MEILLEURS FRUITS POUR LE JARDIN ET POUR LE VERGER Le Congrès de Pomologie et d'Arboriculture qui s’est réuni à Bruxelles en 1880, s’est occupé d’une manière spéciale du choix des variétés fruitières les plus recommandables. Nous mettons sous les yeux de nos lecteurs les listes des variétés de fruits adoptées par le Congrès pour la culture en jardin. Beurré Giffard , Bon Chrétien William, Clapp’s favourite, Beurré perpétuel , Louise Bonne d’Avranches, Durondeau , Soldat Laboureur, Beurré superfin, Lady Sufñeld, Calville St-Sauveur, Empereur Alexandre, Reinette grise haute bonté, Reine des Reinettes, Early Béatrice, Early Hale’s, Belle Beauce, Grosse Mignonne, Abricot précoce d'Oullins, Monsieur hâtif, Belle de Louvain, Reine Claude dorée, Royale hâtive, Bigarreau Elton, Madeleine royale, Tokay des jardins, Poires Délices Cuvelier, Beurré Dumont, Fondante du Panisel, Beurré Bachelier, Beurré Sterckmans, Zéphirin Grégoire, Beurré d’Hardenpont , Passe Colmar, Joséphine de Malines, Pommes Comte Orloff, Reinette Ananas, Reinette Descardre, Reinette du Canada, Borawinskji, Pêches et Brugnons Belle de Vitry Brugnon de Féligny, Brugnon Galopin, Belle impériale, ? Abricots Abricot-pêche, Prunes Coë’s golden drop, Reine Claude d’Altan, Washington, Cerises Courte queue de Bruges, Griotte de Portugal, Raisins de plein air Chasselas de Fontainebleau, Bruxelloise, Doyenné d'hiver Bergamotte Fortunée, Passe Crassane, Bergamotte Esperen, Jules d’Airoles(Léon Leclerc), Président Drouard, Bergamotte Hertrich. Cox’ pomona, Linneous pippin, Cellini , Reinette Burchardt. Brugnon hâtif de Zeelhem, alande Madeleine rouge. Abricot royal. Kirke’s plum. Griotte du Nord. Chasselas Vibert, Muscat de Saumur. nn Raisins de serre Serre tempérée Frankenthaler, Foster’s white seedling, Muscat d'Alexandrie, Lady Downe’s seedling. Serre chaude Black Alicante, Golden queen, Duchess of Buccleugh. Framboises Blanche des quatre saisons, Surpasse Falstaff. Groseilles Grosse de Hollande, Blanche de Hollande, Versaillaise, Fertile de Palluau, Macrocarpa , Cassis royal de Naples. Les « Actes du Congrès » qui viennent de paraître, renferment les dis- cussions qui ont amené le choix des variétés précitées. Le même Congrès s'est occupé du choix des meilleures variétés d'arbres fruitiers à planter dans les vergers en vüe du commerce et de la grande consommation. Voici les variétés auxquelles le Congrès a donné la préférence. Poires Durondeau , Calebasse Bose, Marie Louise, Double Philippe, Fondante des Bois, Beurré d’Amanilis. Pommes Court-pendu, Belle fleur de France, Rambour Papeleu , Belle fleur de Brabant, Gravensteiner, einette grise de Versailles. Prunes , Monsieur (jaune), Reine Claude verte, Bleue de Belgique , Victoria. Cerises Anglaise hâtive, Lemercier, * Bigarreau Esperen , Montmoreney à courte queue, 0 : . L'époque de la plantation des arbres fruitiers ce moment, nos lecteurs pourront sans nul qui précèdent. étant des plus favorables en doute tirer parti des indications # Em. KR. APPAREILS D'ARROSEMENT Dans les cul : ne condition d’ Ge se quelque étendue, la facilité des arrosements est une se . para be majeure; la distribution de l'eau doit pouvoir . aire à tou : : : : üene ser | Chaque Jour, partout où elle est nécessaire et bien is A8 His doive présider à tous les travaux, il ne pourra jamais € question d'économiser l’eau. Moins l'arrosement exigera de main-d'œuvre et mieux cela vaudra. Dans les grands établissements d’horticulture, on se borne souvent à amener l’eau dans un réservoir et à relier celui-ci à de moindres bassins disséminés dans les jardins et les serres. À l'établissement de la Compagnie continentale, rue du Chaume, à Gand, l’eau du canal de la Coupure est élevée dans un réservoir, au moyen d’une machine mue par l'électricité, et de là répartie dans toutes les serres et dans le jardin où in | A y Se 4 Fig. 2. — Pompe d'arrosement « Model, » il suffit d'adapter aux orifices des tubes souterrains une lance à jet pour répandre au loin une pluie abondante et bienfaisante. Le tonneau d’arrosement en tôle suspendu par son milieu entre deux roues est d’une utilité incontestable dans toutes les cultures où l’on ne possède pas d'autre mode de distribution. Il est d’un maniement facile, ne fatigue pas l'ouvrier et il est d’une grande solidité. Les pompes mobiles pour les jardins ont été, dans ces derniers temps, l’objet de nombreux perfectionnements. Elles permettent de prendre rapi- en D dement l’eau à l'étang ou à la rivière, et de la distribuer à jet continu et avec la plus grande régularité, grâce au réservoir à air dont elles sont munies. La pompe dite « Model » se distingue par sa construction simple et soignée. La figure 2 qui accompagne ces lignes donne une idée d’un appareil qui fonctionne avec la plus grande facilité. Il peut se démonter complétement en enlevant quelques boulons. Nous dirions que ce système est parfait si le récipient était suspendu par le milieu au lieu de devoir reposer sur les bras de l’ouvrier quand il s’agit de mettre la masse en mouvement. Nous aimons Fig. 5. — Tonneau d'arrosement à jet continu (1). moins encore ce même système muni d’une seule roue, parce qu'il présente alors tous les inconvénients des broucttes défectueuses qui donnent toute la charge à l’ouvrier. Un excellent appareil est le tonneau d’arrosement dont la figure 3 présente les divers fonctionnements. Il est muni d’un tuyau d'aspiration permettant de prendre l'eau au premier bassin venu; il porte ensuite une puissante pompe avec réservoir à air et par conséquent à jet continu donnant une distribu- tion régulière en pluie plus ou moins fine à volonté. Un tube fixé au bas du tonneau permet d’arroser les pelouses et les allées du jardin. Un point parfois négligé est la largeur des bandages des roues. Dans les deux systèmes que nous figurons, les bandages ont une douzaine de centi- mètres de largeur, ce qui permet un roulage facile sans défoncer les chemins. Ém. Ron1cAs. ee M Ne Pin ir pi on SA FRA () Ce S pompes et tonneaux sont déposés à la Compagnie continentale d'Horticulture sand, - 4 CHRONIQUE HORTICOLE Mars 1882 Plantations de Paris. — On s'occupe depuis un mois du remplacement des arbres morts pendant l'hiver, sur les boulevards et les diverses prome- nades de Paris. Il peut être intéressant, à cette occasion, de donner quelques détails sur les pépinières que la ville de Paris possède pour l'élevage des arbres et arbustes. Ces pépinières sont au nombre de trois. Les deux premières sont établies au bois de Boulogne , l’une près de la porte d'Auteuil et l’autre dans la plaine de Longchamps. La troisième est située à Bry-sur-Marne. La pépinière de la porte d'Auteuil, dont la création remonte à 1859, couvre une superficie de 32000 fiètres: Elle produit les arbres et itGustés à « feuilles persistantes. » La pépinière de Longchamps, qui étend sur une surface de 45000 mètres, produit les arbres et arbustes de toute nature à « feuilles caduques. » Elle est établie sur un sol très propre à la végétation de ces arbres Quant à la pépinière de Bry-sur-Marne, la plus considérable des trois, puisqu'elle ne couvre pas moins de 185,000 mètres-.carrés , elle sert à l'élevage des plus grands arbres, de ceux que l’on transplante en mottes et qui prennent le nom d'arbres d’alignement. La création de cette dernière pépi- nière remonte à 1869. # ; + Nouveautés de Begonia. — M. Bruaxr, l’infatigable semeur, vient de livrer au commerce une nouvelle série de 2. discolor-Reæ, fort remarqua- bles et qui surpassent en beauté toutes les variétés connues. On annonce de tous côtés des nouveautés dans ces types, c'est à croire que les jardiniers de campagne se sont donné le mot pour inonder les cultures de leurs pro- duits faciles à obtenir. Abondance de biens nuit. Nous pensons qu'il y a assez de variétés dans ce genre et qu'aujourd'hui les Discolor-Reæ sont aussi variés que les anciennes variétés de Rex et suflisamment nombreux. Que les semeurs se reposent donc, ou mieux qu'ils aient recours à de nouveaux types : le Begonia Diadema, cette merveilleuse introduction de l'île de Bornéo, figurée dans cette livraison, et les Begonia Teuscheri, trois variétés, dont l’ZZustration a publié une jolie planche en 1879. Voilà def types qui donneront du neuf. Ces variétés seront mises au commerce cette année par la Compagnie continentale d'Horticulture. Ombrages des serres. — Nous ne saurions assez recommander l’em- ploi des claies en bois pour l’ombrage des serres. Ces appareils se vendent TOME XXIX 1882, 3mMe LIvR, D aujourd'hui à très bon marché, sont d’un emploi commode et conviennent bien mieux que n'importe quel autre système pour mettre les plantes à l'abri de la trop grande lumière ou des rayons du soleil. Ces claies sont en châssis qui se déplacent facilement ou simplement en forme de stores, pouvant se rouler et se dérouler pour ombrer ou désombrer. On les fixe alors au sommet de la serre et il suffit de retenir ou de lâcher une corde pour donner plus ou moins de lumière. *% * * La Société royale de Flore de Bruxelles annonce pour le 30 avril prochain l'ouverture d’une grande exposition d’horticulture. De beaux prix sont offerts pour des collections de plantes fleuries, Orchidées, Palmiers, plantes ornementales, Azalea, etc. S'adresser pour les programmes à À UBBERS, secrétaire de la Société, “ La Société nationale et centrale d'Horticulture de France annonce également une exposition qui s'ouvrira du 23 au 29 mai prochain au local de là Société, 84, rue de Grenelle Saint-Germain, à Paris. %k * _* Brahea dulcis. — La Compagnie continentale d’'Horticulture vient de recevoir une importation de graines de ce magnifique Palmier si rustique sous le ciel de la Méditerranée. Ces graines sont en parfait état et pro- mettent de beaux semis. x Hybridations. — Nous ne partageons pas l'opinion de notre collabo- rateur, M. J. Moexs, sur l'obtention des variétés () par semis, quand il dit que le coloris importe peu dans le choix des porte-graines. La couleur des espèces à marier est, selon nous, d’une grande influence sur le résultat des hybridations. Aïnsi, féconder entre elles des plantes à coloris défectueux, telles que le Spatyphyllum heliconiaefolium, par exemple, avec le Spatyphyllum (Anthu- rêum) Dechardi, serait compter sur un hasard par trop providentiel pour espérer un résultat satisfaisant et tenter un semeur intelligent. La fleur verte de l’une de ces espèces et celle à moitié verte de l'autre ne peuvent rien produire de bon. Cela est de toute évidence. Mais féconder un AntAu- rium Andreanum par un À. ornatum serait une toute autre affaire ! Nous croyons que M. Moss est du reste de notre avis, car après avoir dit que le coloris importe peu, il écrit plus bas : « Si l’on désire obtenir des « variétés d’un coloris déterminé, il est essentiel de choisir d'avance les « couleurs à marier. » C’est un conseil que nous donnons également à nos lecteurs, + #7 *% EUR ER pe EE (') Zlustration Horticole, 2e livraison 1882, page 32. 0e Les arbres fruitiers en espalier exigent à la fin de l'hiver un abri contre les gelées tardives, d'autant plus redoutables que la température a été plus douce, comme c’est le cas cette année. Le 28 février, nous avons vu à Gand des abricotiers sur le point d’épanouir leurs fleurs. Si l'on dispose de châssis vitrés ou de serres mobiles, on les place et tout est dit. A défaut de ces abris. de loin les meilleurs, on peut recourir aux chaperons qui placés au dessus des arbres, garantissent suffisamment ceux-ci contre les effets désas- treux du rayonnement nocturne. Les claies à jour peuvent être employées aussi, de même que des branchages de sapin. Il est imprudent de se servir de paillassons. Tout annonce une floraison abondante. x" x L'hiver de 1881-1882, succédant à deux hivers d'une rigueur exCep- tionnelle, aura été d’une douceur extraordinaire. À la station de météorologie établie au Jardin Zoologique de Gand, les thermomètres comparés n'ont pas marqué une seule fois — 3° c. de tout le mois de janvier; il y a eu une seule fois — 5° c. en février, le 2. D’autre part, les maxima ont été de+11°2 c. le 6 janvier, et +155 c. le 18 février. Il n’est donc pas étonnant qu’une série de plantes vivaces n’ont pas interrompu leur végétation et que bien des arbustes reverdissent dans les jardins. Les Helleborus olympicus, H. abshasicus, H. niger ont fleuri durant tout l'hiver; les Anemone Hepatica étaient en pleine floraison le 18 février, ainsi que les Scilla bifolia, lOmphalodes verna et bien d'autres. Nous avons vu le 28 février une planche de fraisiers offrant de nombreuses fleurs en plein jardin et des boutons de Clematis azurea extrême- ment gonflés. *% : * L'Alocasia Putzeysi a été signalé comme étant originaire de Java. Notre savant collaborateur M. N. E. Browx nous prie de rectifier cette assertion et de mentionner que l'espèce provient de ‘Sumatra. L *% * Plantations d'arbres. — Ceux dont les plantations d'arbres ne sont pas terminées, feront bien de se hâter s'ils ne veulent s’exposer à de grands déboires. La végétation avance rapidement et il importe que les radicelles aient le temps de se refaire pour que la reprise des arbres déplantés soit assurée. Les arbres replantés ne peuvent subir aucune taille. Les opérations de la taille d'hiver des arbres à demeure doit être terminée au plus tôt. Pour transplanter les Conifères, on peut attendre jusqu’au mois d'avril. "+ Destruction des pucerons. — Un de nos abonnés nous demande le remède le plus efficace contre les pucerons. — C'est l'emploi du tabac soit en fumigation, soit en arrosement, soit en fine poussière. La fumigation est préférable partout où elle est possible et elle l'est même en plein air. Pour cela, on entoure l'arbre d’une toile mouillée et on place sous celle-ci un petit fourneau avec des cotes de tabac. L'emploi de l'acide phénique, 1 partie d'acide sur 100 parties d’eau, nous a aussi réussi en aspersion. On recom- mande encore le jus de tabac dont il existe actuellement des fabriques. % *X * Gynura aurantiaca. — Les multiplications de cette plante nouvelle, tant recommandée par la presse horticole pour corbeilles-parterres pendant la bonne saison, sont assez avancées pour permettre à la Compagnie continentale d'horticulture d’en commencer les expéditions à partir du 25 mars. C'est une nouvelle qui sera reçue avec satisfaction par les nombreux souscripteurs. * . * Phénologie végétale. — Ceux qui s'intéressent à l’étude des phénomènes périodiques de la vie des plantes, s’empresseront sans nul doute de répondre à l'appel de deux savants, MM. le Prof. H. Hormaxx et le D' Ec. Inxe, de Giessen (Hesse), qui ont l'intention de publier des cartes phénologiques d'Europe. Ils demandent aux observateurs de vouloir leur faire connaître la date exacte de la première floraison et de la maturation du premier fruit des plantes suivantes dont ils nous communiquent le tableau. A) Épanouissement de la première fleur 1* Ribes rubrum . . . . 14 Avril. 12 Crataegus oxyacantha . 9 Mai. 2. Rues vint. 2: 719 :» 13 Cytisus Laburnum . . 15 » 3* Prunus spinosa . : . . 90 » 14 Sarothamnus vulgaris. . 14 » 4 Prunus Cerasus . . . . 22 » 15 Cydonia vulgaris 1 » Ge Pronos Pains . + . . 94 » 16 Sorbus aucuparia 153 6 Pyrus communis. . . . 93 » 17* Sambucus nigra : 28 » 7 Pyrus Malus . ue 265 18 Secale cereale a 8* Syringa vulgaris. . . . 4 Mai. 19 Atropa Belladona . . . 29 » 9 Lonicera tatarica . . . » 20: Vitis-vihéiem ,; © -:. 15 Juin. 10 Narcissus poëticus . . . 5 » 21 Tilia europaea (grandiflora) 22 » 11* Aesculus Hippocastanum. 7 » 22* Lilium candidum . . . 1dJuillet. On insiste particulièrement sur les observations des plantes dont le numéro est marqué d’un astérisque *. B) Maturation du premier fruit 23 Ribes rabram + , 91 Juin. 27* Sambucus nigra . . 11 Août. 24 Lonicera tatarica. . . 1 Juillet. 28 Aesculus Hippocasta - 25 Sorbus aucuparia Fe » num 17 Septembre. 26 Atropa Belladona . . 2 Août. Ho : Les dates indiquées dans ces listes sont celles de la date moyenne des obser- bone faites à Giessen pendant une série d'années. Il est important de noter que les plantes doivent étre en plein jardin, isolées autant que possible et nullement cultivées à l’espalier. Luc. Linoex et Ém. Ronrcas. M ET Ur ES Il | ; 10 copyright reserved amas ae KUNTH DESIGN PI. CCCCXLV AGLAONENA PICTUM Kuvrn AROÏDÉES ÉTYMOLOGIE. — Des mots grecs y), brillant, et vu, fil, par allusion aux étamines blanches de la fleur. CHARACT. GÉNÉR. (emend). — Spatha inferne plus minusve convoluta, superne hians; tubo subnullo vel distincto sed non constricto, limbo late aperto concavo vel cucullato, a tubo non distincto. Spadix androgynus, densiflorus, sessilis vel stipitatus, spatha brevior vel longior; parte feminea pauciflora cum neutra vel mascula cylindrica vel clavata arcte contigua et 3-4-plo breviore. Ovarium 1-2-loculare, ovulum solitarium anatropum subsessile basifixum. Stylus crassus perbrevis. Stigma magnum discoideum vel infundibuliforme-excavatum. Antheræ compresso-cuneatæ truncatæ ; connectivum crassum; loculi oppositi vel suboppositi in vertice poro vel rimula transverse reniformi dehiscentes. Baccæ ellipsoideæ vel oblongo-ellipsoideæ, croceæ vel coccineæ, 1-2-spermæ. Semen ellipsoideum, erectum; embryo macropodus, albumen nullum. — Fructiculi humiles erecti; foliis petiolatis, petiolo vaginato, lamina oblonga, elliptica, vel oblongo- lanceolata, integra, penninervia, nervis primariis lateralibus adscendentibus vel paten- tibus, curvatis, usque ad marginem excurrentibus. Pedunculi solitarii vel plures ex una axilla. Species ad 15, Indiæ orientalis, Archipelagi Malayani, et Africæ tropicæ incolæ. Aglaonema, Scmorr, Meletemata, 1, p. 20; Gen. Aroid. t. 59; Prod. Aroid., p. 300. uxru, Enum. II, p. 54. Enezer in DC. Monog. Phanerog. IT, p. 456. . CHARACT. SPÉCIF. — Caulis erectus, teres, levis, annulatus, 5-6 lin. crassus. Petiolus 1 :/,-2 ‘/, poll. longus, usque ad 1/,-°,, vaginatus. Lamina subinæquilatera, elliptica elliptico-ovata oblonga vel oblongo-lanceolata, sensim vel subabrupte acuminata, mueronata, 4-7 poll. longa 2-2°/, poll. lata, velutino-atroviridis maculis nebulosis albidis vel alboviridibus pulcherrime irregulariterque picta; nervis primariis lateralibus utrinque 4-6, adscendentibus, prope marginem sursum curvatis. Pedunculus 1 :/,-2'/, poll. longus, teres, 1 1}, lin., crassus, viridis. Spatha alba vel albo-virescens 1-1‘/, poll. longa, inflato- ellipsoidea (sacciformis) cuspidata , usque ad ‘/-*}, convoluta, ore elliptico. Spadix stipi- tatus, clavatus, spathà longior, per os spathæ protrusus ; parte feminea 3 lin. longa cylindrica, ovariis viridibus, stigmatibus subsessilibus pallide aurantiaco-brunneis ; parte neutra 3-4 lin. longa, cylindrica, alba, organis neutris compresso-cunealis, truncatis , levibus ; parte mascula 6 lin. longa, fusiformo-clavata , obtusa , alba. Habitat in Sumatra boreali prov. Atchin. Aglaonema pictum KunTH, Enum. PL. III, p. 55!; Scnorr Synop. p. 122, Prod. p. 305 parte (excl. specim. in Herb. Hooker-Wallich n° 8960 B); Miquez, F1. Ind. Bat. II, p. 217 ; Exczær in DC. Monog. Phanerog. 1, p. 457 (parte). Calla picta, Roxs. F1. Ind. IX, p.516! ; Wicur, Zcones, III, t. 804! Cette charmante nouveauté est de loin la plus belle espèce du genre parmi celles qui ont été introduites jusqu'à ce jour dans nos cultures. La seule nn 4 espèce à feuillage panaché que l’on possédait dans les jardins est l’A glaonema commutatum SCHOTT, originaire des îles Philippines, de beaucoup inférieure en beauté à la plante que nous décrivons. L’Aglaonema pictum est une brillante Aroïdée de serre, à tige arrondie assez fine. Les feuilles, de forme variée, tantôt elliptiques, tantôt oblongues ou oblongues lancéolées , sont arrondies à la base et graduellement sinon brusquement acuminées au som- met, longues de 4 à 7 pouces, larges de 2 pouces à 25/,. Elles sont d’un beau vert foncé velouté, agréablement panachées de larges macules et de points irréguliers blanchâtres. La nervure médiane est quelque peu proémi- nente et légèrement canaliculée au-dessus, proéminente et arrondie en dessous, munie de chaque côté de 4 à 6 nervures principales latérales, enfoncées supérieurement et ressortant à la face inférieure. Lorsque la plante est fleurie, ses blanches inflorescences la rendent plus attrayante encore. La spathe de cette espèce est remarquable par sa curieuse forme en pochette et son spadice noueux se faisant jour à travers l’orifice étroit au sommet. Nous connaissions cette intéressante espèce par la description que fit RoxeurGx d’une plante introduite de l’île de Sumatra au Jardin botanique de Calcutta, au commencement de ce siècle, Mais depuis cette époque jusqu'à nos jours il n’en fut guère question en Europe, si ce n’est d’après la descrip- tion et le dessin tracés par RoxBurGn : en effet, la planche dans les Zcones de Wicnr n'est qu'une copie de ce dernier! La description donnée par _ScHoTT dans son Prodrom. Aroid, page 305, a été faite en partie sur les documents qui viennent d’être cités, et en partie sur un spécimen (Waz- LICH n° 8960 B) de l’herbier de Hookgr (maintenant dans l'Herbier de Kew); ce spécimen est originaire de Chappadong et semble être une espèce entière- ment différente. Sans avoir vu ce spécimen, EnGzEr adopte la description de Scnorr et l’unit à VA glaonema gracile Scott. Nous n'avons pas vu de spécimens de ce dernier et par suite nous ne pouvons affirmer s’il s’agit ou non de la même espèce que l'A. pictum. Quoi qu'il en soit, l'Aglaonema pictum vrai a été introduit avec succès l'année dernière de Sumatra à l'Établissement Linden. Nous le répétons, c’est une charmante espèce dont la valeur ornementale sera bientôt appréciée; elle pourra entrer en lice avec le Joli Schismatoglottis Lavalleei dont la planche 418 de l’Æustration horticole à donné le portrait. Il semble exister deux variétés de l'espèce, l'une aux feuilles un peu plus grandes, plus allongées et plus acuminées que chez l’autre, mais elles sont les mêmes sous les autres rapports. La culture est en tous points semblable à celle du Schismatoglottis ou du Dieffenbachia ; 1] se multiplie comme ce dernier. N. E. Browx. . Linden, publ L'ILLUSTRATION HORTICOLEN * | BEGONIA DIADEMA horr. uno. k Chrom. P. De Pannemaeker. pousse. 146uAd0o9 Lu 0 6: 8 LE 7 — » 0 se Resa se Rec ha a Pc TT CPP Eee Le PI. CCCCXLVI BEGONIA DIADEMA nor. uno. BÉGONIACÉES ÉTYMOLOGIE et er SALUE : Voir Illustration Horticole, 1875, p- 170 et DC. Prodrom. XV,S$. I, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : din nobis hucusque dubia ; nondum flores neque fructus , plantam nempe parvulam vidimus. .R La plante dont la chromolithographie ci-jointe pourra donner une idée, mieux qu'une longue description, a été introduite de l'Ile de Bornéo, lan dernier, par l'établissement Linden. C’est sans conteste une forme typique de plus venant s’ajouter à toutes celles qu'à déjà présentées le genre Begonia. De sa tige courte et charnue partent des feuilles nombreuses portées sur des pétioles arrondis, érigés, vert tendre, marqués de quelques macules blanches allongées. Les feuilles sont profondément digitées-lobées; les lobes sont irréguliers, ovalaires acuminés, à bords irrégulièrement dentés; les feuilles sont légèrement bulleuses, entièrement glabres et luisantes. Le fond du coloris est vert clair; sur ce fond se détachent des macules blanches, disposées sans régularité par bandes ou séries longitudinales comprises entre les nervures secondaires. De petites villosités marquent le centre de chaque macule. Ces macules blanches et brillantes ont motivé la dénomination peut-être provi- soire de la plante. La page inférieure de la feuille est marquée autour de la base d’une zone rougeâtre; quelquefois le bord prend cette même coloration qui se trahit alors jusque sur la page supérieure. Les stipules sont lancéolées, terminées par une longue pointe; elles sont blanchâtres. Cultivée en boule, la plante acquiert une hauteur d’une trentaine de centimètres. Aujourd'hui que les efforts des semeurs sont dirigés vers la ie de croisements caractérisés — tel est le cas surtout pour les Begonia — le nouveau venu apportera sans doute son contingent comme élément pour l'hybridation et pourra augmenter ainsi les exemples de polymorphisme déjà si nombreux dans le genre qui nous occupe. Les semeurs feront bien de se souvenir de ce que les hybrides sont généralement intermédiaires entre les parents, mais que souvent ils se rapprochent davantage du père, c’est à dire du sujet dont le pollen a servi à la fécondation. La culture du Begonia Diadema est celle des Begonia à feuillage; ce sera une plante à ajouter dans la jardinière des appartements. Ém. Ronrcas. BIBLIOGRAPHIE Maxvez DE LA FLork ne BezGique. — M. Fe. CRÉPIN, directeur du Jardin botanique de l’État à Bruxelles, vient de faire paraître, à la librairie Mavozez, la quatrième édition de ce manuel dont la réputation est depuis longtemps solidement assise. Aujourd’hui que l’enseignement de la botanique fait partie de l’enseignement officiel des écoles primaires et moyennes, ce livre sera de la plus grande utilité aux professeurs et aux instituteurs. Ils y trouveront des indications précieuses concernant la confection des her- biers et la description des familles et des genres disposés d’après la méthode dichotomique. * *% BuzLETIN DE LA FÉDÉRATION DES SOCrÉTÉS D'HoRTICULTURE. — Le volume de l’année 1880 qui vient de paraître renferme plusieurs documents d’une réelle importance ; ce sont : une relation de l'exposition nationale d’horti- culture, de pomologie et de culture maraîchère d’après le Moniteur belge, et les journaux politiques. Cette relation est accompagnée de deux planches qui pourront donner une idée de l’ensemble et de la grandeur de cette partie de nos fêtes nationales. Ensuite viennent les actes du Congrès horticole d’An- vers. (78 pages). Puis la neuvième édition de la liste des jardins, musées, revues, et botanistes du monde (188 pages), liste dressée par M. MORREN et dont l'utilité est appréciée de plus en plus. Ce volume se termine par un mémoire du D' H. Wawma sur les Broméliacées brésiliennes découvertes par lui en 1879 (76 pages). À notre point de vue, la pagination de ce Bulletin est défectueuse. Cette observation concernant la forme ne vise en rien le . mérite incontestable de cette publication. * + _* ACTES DU CONGRÈS DE POMOLOGIE DE 1880. — Le Bulletin de ce Congrès tenu à Bruxelles en 1880 (192 pages) vient de paraître. Il renferme indépen- damment des séances du Congrès des mémoires sur les meilleures variétés de fruits pour la culture en jardins , Sur les meilleurs fruits de grande production js ke Consommation , sur les procédés pour hâter la fertilité des arbres Tru ., # Li . D L2 . i es sur les variétés fruitières perdues à la suite de l'hiver 1879-1880, sur celles qui ont résisté au même hiver, etc. Il est fâcheux que cette publi- cation ne soit pas dans le commerce. * * %*% D: Neuserr's MAGazix. — Cette publication, arrivée à la 35° année de son existence, est rédigée désormais par M. Max Kozs, inspecteur du Jardin botanique de Munich et le D'J.E. Wruiss, botaniste, Fe vaillant éditeur qui demeura depuis de si longues années sur la brèche, avait acquis des droits serieux au repos. Entre les mains expérimentées de deux hommes jeunes et instruits, dont l’un, M. Wars, fut l'assistant du célèbre Nice, de Munich cette utile publication sera dignement continuée. : Ém. R. A] EE "4 à £ HS PS NE MP A ET SD CUS dde DE KERCHOVE DE DENTERGHEM LE COMTE CH Q 1819-1828 pousse. 1461Ad09 OI 6 8 L ans Pret Ms be ee PAT dur D PE AE Ve à DIU stay à ES LE COMTE CHARLES DE KERCHOVE DE DENTERGHEM Le souvenir du Comte CrARLES DE KERCHOVE DE DENTERGHEM demeurera comme celui d’une des grandes figures de l’horticulture contemporaine. Tous ceux qui ont assisté depuis trente ans aux floralies quinquennales gantoises, se rappelleront les traits de l’homme affable et distingué qui fut pendant de longues années, comme président d'honneur d’abord, comme président effectif ensuite, à la tête de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand et dont la mort, survenue le 21 février dernier, 4 été considérée avec raison comme un deuil public. C’est que par son caractère il avait su conquérir d’universelles sympathies; c’est que, en outre, ses connaissances étendues en horticulture et la création de ce monument floral connu sous le nom modeste de jardin d'hiver le rendirent célèbre dans le monde entier : aussi tous les organes de la presse horticole, les uns après les autres, aiment à rendre hommage à sa mémoire. CHarces ConsranT Gxriszain ComTrE pe KERCHOVE DE DENTERGHEM naquit à Gand le 4 Juin 1819. A peine eut-il terminé ses études à l’Université de sa ville natale, à l’âge de 20 ans, qu'il prit à cœur tout ce qui touche aux progrès des arts et des sciences, au développement moral et intellectuel du peuple, au progrès de toutes les industries don le chef-lieu de la Flandre était alors le siége. Son amour des fleurs, la grande passion de sa vie, le porta de bonne heure à donner tout son appui à ceux qui s’occupaient d’horti- culture. Ses riches collections acquirent bientôt cette haute renommée qu’elles justifièrent à nos grandes expositions florales et que son goût éclairé sut leur maintenir toujours. Depuis l’année 1848 il fit partie de la Commission administrative de la Société royale d'Horticulture et de Botanique de Gand; en 1859 il en devint le président d'honneur ; à la mort du président DE GHELLINCK DE WALLE, il consentit à devenir le président effectif de la Société du Casino, la plus impor- tante du pays, et contribua dans une large mesure à lui conserver sa prépon- dérance. À la même époque, il accepta la présidence du Cercle d’Arboriculture de Belgique dont il encouragea la fondation et le développement et qu’il aimait à ranger parmi les œuvres véritablement utiles à la patrie. Dans une cir- constance récente, lorsque le Comité central de ce Cercle vint lui remettre le diplôme d'honneur que lui vota l’assemblée générale du 18 décembre dernier, l'estimé président promit au Cercle un concours plus actif et plus dévoué que par le passé, alors que ses fonctions administratives ne lui permettaient pas toujours de satisfaire à ce qu’il appelait ses plus chers désirs. Hélas ! on était loin de songer alors au fatal dénouement qui à jeté la consternation dans le cœur de tous ceux qui connurent cet homme de bien. Dans les importantes fonctions électives auxquelles l’appelèrent ses conci- toyens, il se distingua par sa droiture, sa fidélité à ses devoirs et sa mansué- tude. Conseiller provincial, bourgmestre de Gand durant vingt-cinq années, tour à tour membre du Sénat et de la Chambre des Représentants, le Comte DE KERCHOVE DE DENTERGHEM rendit d'éminents services à sa ville natale et à son pays et, malgré sa position de fortune, il ne songea au repos que lorsque la maladie ne lui permit plus de remplir toutes les fonctions dont il était revêtu. Ses traits que nous reproduisons d’après le Gardeners Chronicle _trahissent le mal qui depuis plusieurs mois donnait de vives inquiétudes à sa famille. Les funérailles du Comte ne KercHove De DENTERGHEM ont eu lieu le 25 février, au milieu d’un concours immense de monde appartenant à toutes les classes de la société. Des députations des corps constitués, de nombreuses écoles, les sociétés les plus considérables formaient à sa dépouille mortelle un imposant cortège, et parmi elles les sociétés horticoles, le Casino, le Cercle d'Arboriculture de Belgique, la Fédération des Sociétés d’'Horticul- ture dont il était Vice-Président, la Chambre syndicale des Horticulteurs belges, la Compagnie continentale d’Horticulture, portant de splendides couronnes funéraires, disaient assez haut de quelle reconnaissante sympathie l’horticulture entourait celui qui n’est plus. Cette sympathie, elle saura la reporter sur sa famille et spécialement sur son fils aîné, M. le Comte Oswazn DE KERCHOVE De DENTERGHEM, gouverneur du Hainaut, connu par ses nom- breux écrits horticoles et botaniques. L'horticulture a consacré le nom du Comte ne KerRCHOvE en lui dédiant des plantes parmi les plus durables; elle conservera toujours le souvenir de sa grande affabilité, de l'élévation de son caractère, de la générosité de son cœur. LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER LES GROSEILLIERS EN ARBRE Dans un des derniers numéros des Bulletins d'arboriculture, M. le pro- fesseur Fr. BuRvENICH appelle l'attention des amateurs sur la culture du Groseillier épineux et en particulier sur la formation de cet arbuste en petit arbre d’après le modèle ci-joint que l’auteur a bien voulu mettre à notre disposition. Voici comment s'exprime M, Burvenron : « Le Groseillier épineux ne prend que difficilement la forme arborescente et quand on y parvient, l’arbuste se met constamment en insurrection contre cette allure anormale qu’on lui impose, en rejetant des drageons en grand nombre; c’est la lutte de la nature contre l’art. Pour obtenir les Groseilliers à tige, 1l faut les greffer sur un pied vigoureux à hauteur de couronne, hauteur qui peut varier de 1 à 2 mètres, mais il est bon de ne pas exagérer l'élévation Se Te des tiges. On se sert comme sujet du Ribes aureum, un Groseillier d'ornement qui produit une petite grappe de fleurs jaunes. C’est le sujet employé en Allemagne, où ces Groseilliers tige sont très en vogue. » Un ancien élève de l’École d’horticulture de Gand, M. R. Mosiscx, pratique cette culture sur une très grande échelle, à Treptow. Les tiges plantées en pots sont greffées en terre où les greffes reprennent très facilement. M. Bur- VENICH signale encore un Groseillier épineux semblant participer du Cassis et Fig. 4. — Groseillier en arbre, du Ribes uva crispa; cette forme est, dit-il, un bon sujet pour le greffage des Groseilliers épineux. L'auteur à vu chez M. le baron Enc. DE HEusCH, à Maestricht, une culture considérable de Grosseilliers épineux conduits en touffes évasées. Une de ces touffes a produit au-delà de seize kilos de gro- seilles mûres. La culture du Groseillier épineux est trop négligée; elle pourrait cependant être très lucrative. DÉCORATION DES SERRES-SALONS ET JARDINS D'HIVER. D'APRÈS LE STYLE PITTORESQUE Avec la marche ascendante de notre civilisation, se développe le goût de la culture en serre des plantes tropicales, que l’on emploie de plus en plus pour décorer les salons, surtout les espèces à grand feuillage ornemental, dont l'effet est si majestueux dans les appartements; on commence même à adopter beaucoup le genre serre-salon et jardin d'hiver annexés aux appar- tements, ce qui est préférable aux anciennes serres que l’on construisait loin des habitations et dans les coins les plus obscurs du jardin. Cette heu- reuse transformation dans le but et la disposition des serres procure aux vrais amateurs de plantes, les plus douces et paisibles jouissances ; surtout à ceux qui ont le feu sacré et qui savent apprécier comme elles le méritent, les merveilles renfermées dans le trésor de Flore. Les architectes chargés de la construction des hôtels riches et même des maisons bourgeoises devraient réserver dans une aile de ces habitations un emplacement pour élever un petit temple à la déesse des fleurs, où les plantes tropicales à feuilles ornées et colorées en même temps que les fleurs les plus variées et les plus suaves viendront suppléer à celles des jardins de plein air, à cette époque de l’année, pendant laquelle dit GrorGes SAND « l'hiver étend ses voiles gris sur la terre attristée, le froid siffle et pleure autour de nos toits. Le branchage des plantes se dessine en noir dans l'air chargé de gêlée blanche. Le soleil vient de faire ses adieux à la terre et les roses du Bengale tombent effeuillées sans avoir pu éclore et s'épanouir. » C’est surtout dans les villes que les serres-salons et jardins d'hiver offrent de l'agrément pour varier les distractions qu'on est obligé de se procurer à l’intérieur pendant toute la durée de la saison froide, neigeuse et pluvieuse; si on passe facilement sa soirée au théâtre ou dans les salons en compagnie de nombreux amis, que faire pendant la Journée et surtout dans la matinée ou la plupart du temps, on ne sait, comme on dit vulgairement où porter ses pénates. Dans une serre annexée à l'appartement on peut s'y rendre à chaque instant sans s’exposer aux changements brusques de la température extérieure, et s'y procurer tous les Jours de nouvelles distractions en voyant se développer les plantes et s'épanouir les fleurs aux coloris riches et écla- tants, qui s’y succèdent continuellement, si le choix des sujets a été fait de façon à avoir des plantes dont la floraison se succède pendant tout l'hiver. L'automne avant de s'éloigner, n’a pas manqué non plus de détruire les plantes de serre momentanément plantées dans nos jardins; nous avons encore l'avantage, en leur procurant un abri à l'intérieur, de les faire échapper à une mort certaine et de continuer à en avoir la jouissance en les remettant de nouveau à l'air libre au printemps suivant et prolonger ainsi leur existence. Parmi les hôtels où maisons particulières, où ce genre de serre-salon et jardin d'hiver à été appliqué avec succès , nous citerons : l'hôtel de la reine Isabelle d'Espagne, 19, avenue Kléber, à Paris, où se trouvent deux pavil- lons vitrés annexés bts et à gauche de a dios à la hauteur du premier étage et rs de plantes tropicales qui les transforment en déli- cieux jardins d'hiver. Passy on voit également, mais dans des proportions plus modestes, des serres-salons annexées au rez-de-chaussée des habitations, parmi elles nous citerons : celles de l'avenue d’Eylau, n° 141, communiquant avec l’appar- tement par un couloir vitré; celle de l'avenue du Trocadéro, n° 133; celles du boulevard de Courcelles, n° 40; celles de l’avenue Friedland, n° 17 et 59: celle de la place de l’Étoile à l'angle de l'avenue des champs Élysées et bien d’autres, formant de jolis pavillons vitrés communiquant directement avec le salon ou la salle à manger et qui sont également remplis de plantes tropicales. Dans un petit volume sur la culture des plantes de serre chaude et tem- pérée, que nous avons publié à la librairie agricole, 26, rue Jacob, à Paris, nous avons donné, page 24, la vue intérieure d’une serre-salon disposée dans le style naturel, auquel nous renvoyons le lecteur que cette question intéres- serait et pour de plus amples renseignements sur la culture des serres et jardins d’hiver en général. n ne choisira donc plus, lorsqu'on voudra se donner le luxe d’une serre, un emplacement éloigné de l'habitation. Il est vrai que ces serres n'étaient autrefois que de simples refuges de plantes, mal rangées sur des gradins, avec leur vilaine poterie exposée à tous les regards; des tuteurs dépassant les plantes mal fagotées et emprisonnées dans des vases étroits, périssant d’épuisement faute d’une nourriture suffisante, ravies à leur pays et à la liberté. Les pots et les gradins n’ont de raison d'être que pour les horticul- teurs qui font profession d'élever, dans le plus petit espace possible, le plus grand nombre de plantes pour leur commerce. Mais quand il s’agit des amateurs qui considèrent la serre comme un luxe et une distraction amusante, qui veulent un jardin d'hiver pour remplacer les douces jouissances de leur maison de campagne, interrompues pendant toute la saison des frimas, on comprendra qu'ils veulent autre chose que des serres-remises et qu’il leur faut non seulement les fleurs qui leur sont refusées momentanément par la nature endormie de leurs jardins, mais encore un véritable bosquet tropical, quelque coin du paradis terrestre, ce qui peut être facilement obtenu au moyen de ces jolies plantes tropicales à feuillage orné et coloré et autres, dont l’horticulture dispose aujourd’hui en si grand nombre d'espèces et SrÈte charmantes. Pour obtenir ce résultat, ils n'auront qu'à substituer aux anciennes serres dont nous venons de parler les serres- salons et jardins d'hiver, communiquant directement avec l'appartement du rez-de-chaussée autant que possible, parce que le service y sera plus facile, en remplaçant aussi les anciens modes de culture en pots et sur gradins par un jardin paysager et pittoresque dans le style naturel et mouvementé. Nous avons organisé autrefois une serre de ce genre au château de Fumay (Ardennes) avec de vieilles souches de chênes à moitié consommées dans la MISSOURI BOTANICAL GARDEN. terre, et que nous avons employées à la construction d’un rocher qui était dis- posé contre la muraille du fond de la serre et qui avait près de quatre mètres de hauteur ; ces vieilles souches d’arbres abattus depuis longtemps, dont on peut se procurer des quantités dans la forêt des Ardennes, se relient facile- ment entre elles et constituent un genre de rocher en bois très difforme, où il serait impossible de voir la main de l’ouvrier. Sur toutes les parties sail- lantes et dans les creux, nous avons planté toutes sortes de plantes tropicales dans du sphagnum, où elles ont acquis un développement et une vigueur extraordinaires. Un bassin rempli de poissons rouges et de plantes aquati- ques avec chute d’eau, dont le trop plein alimentait un petit ruisseau torren- tiel descendant en cascatelles (dans des bacs en zinc garnis sur les côtés intérieurs de pierres rocailleuses et au fond de sable de rivière afin de dissi- muler le zinc) faisant le tour de la serre, complétait ce genre de décoration. Quant aux espèces grimpantes, au lieu de les palisser sur les murailles qui étaient revêtues de rocailles garnies de plantes, nous les avions fait monter Jusque sous les vitres de la serre, où elles se suspendaient accrochées à une charpente de baguettes suspendue sur des fils de fer tendus à quinze centi- mètres du vitrage. Là, les Cissus discolor, Echites nutans, Bignonias, Passi- flores, Clerodendrons, etc., formaient une délicieuse verdure en ombrageant ce petit bocage tropical couvert de vitres. Parmi les autres matériaux employés pour la construction des rocailles dans les serres et jardins d'hiver, il y a les pierres poreuses, aussi difformes et perforées que l'on puisse trouver ; le ciment, que l’on travaille aujourd’hui très bien et avec lequel on peut faire des rochers artificiels, et enfin les gros morceaux de machefer qu’on peut se procurer dans les usines qui ont des fourneaux alimentés au charbon de terre; ces scories s’attachent facilement sur la muraille au moyen d’un peu de ciment, de façon à la recouvrir com- plètement , avec des parties saillantes ou renfoncées pour y nicher les plantes, soit dans le sphagnum, soit dans Ja terre de bruyère. Lorsque les serres-salons ou jardins d'hiver tropicaux sont placés à un premier étage, la première chose à faire est de rendre le sous-sol imper- méable en cimentant le fond sur lequel on place encore, si c'est nécessaire, pour empêcher l'infiltration, des feuilles de plomb soudées ensemble et recou- vrant toute la surface souterraine, avec des gouttières drainées et un tuyau pour éconduire les eaux d'arrosage à l'extérieur, afin d'avoir un sous-sol constamment perméable qui ne retienne pas trop l'humidité et qui ne pour- risse pas la maçonnerie qui le supporte. Après avoir pris ces précautions et placé l'épaisseur de terre voulue dans les plates bandes et les massifs, pour y planter les végétaux en pleine terre, on nivèle le terrain pour lui donner la forme d’un jardin paysager et pittoresque. (A continuer.) G. DELCHEVALERIE. . Epidendrum stramineum, Ldl., Lind . Epistephium amplex ? ‘ mr yes . Evelyna Cllantius) capitata, Pôpp. Ldl., Orch. 51 PLANTES INTRODUITES ET MISES POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS LE COMMERCE PAR J. LiINDEN (!) (Suite des Orchidées) Bonpl. II, 282, Colom- bie, 1849. — tigrinum, Linden, Orch. Lin- denianae, Venezuela, 1842. — tipuloideum, Rchb., Vene- zuela , 1846 — torquatum, Ldi. , PL Hartweg., Colombie, 1843. — tricolor, “ia Cat., Colom- bie, 1868. — vaccinioides, Rchb., Vene- zuel 4 4 = I, Venezuela, 1870. xicaule, Rchb., Colombie, 1867. Frederici Guilielmi, Rchb., Colombie, 1867 sessilifolium, Rchb., Colom- Ldl., Pescatorea, ce 1847, Colombie, Lind., Sue a, 1842 columnaris, Ldl. Te Lind., Vire , 1842. coriifolia, Rchb., Schlech. B. Z. Colombie, 1848. bractescens, Ldl.,Orch. Lind., Venezuela, 1848. ensata, Ldl., Orch. Lind., Ve- nezu cr 1842. ire Lind., Orch. Lind., Vénessilé: 1842. 496. Evelyna furfuracea, Ldl., Orch. Lind., Venezuela, 1843. 427. — graminifalia, Pôpp. et Endl., Caracas, 1846. 428. — Lente Hobbs. Colom- bie, 1848. 429. — kermesina, as ar Lind., Colombie, 430. — Lindeni, PE ot: 1; Venezuela, 431. — lupulina, Ldl., Dh. Lind., enezuela, 1843. 432. — simplex, Rchb., Bonpl. IT, Co- 433. Ferdinandezia (Lockhartia) longifolia, dl., Orch. Linden, Vene- zuela , 1842. 43 obtusa, Ldl., Colombie, 1844. 435. Galeandra Funckeana, Linden et Rch "Colombie, 1848. 436. Galeottia fimbriata, Lind. et Rchb., Bonpl. II, 280, Colombie, 0, 437. 1 — grandiflora, Mart. et Gall. Illustr. 1871, Mexique, 1852. 438. Godyera velutina, Lind. Cat., Japon, 1872. 439. Sobene aureo-pu 440. rpurea cochila, Ldl., Bot. Reg. “XXII, None. 1841. 441. — macrantha, Lind. Cat., Ecua- 449. — odoratissima, Ch. Lem., Flore des serres III, Venezuela, 1842. 443. — porte jee ps et Rchb., fil. ns 1871. AH. — rétrors ma Bonpl. IT, 19, ni "1854. () Voir Illustr., année 1881, p. 96. 445. Gongora scaphæphorus,Rchb., Bonpl. 1866. . Govenia fasciata, Ldl., . Habenaria ue . Jonopsis tenera, ER Pax IT, 218, Ecuador et Pérou, 865. _ Sea ue Bonpl. II, Ve — superflua, nu: éE Rchb. f., Xenia tab. 170, Ecuador, Bot. Reg. 1843 ui Frot Vene- _ _— de sn. fil., G. alba Mart. et Gal. Mexique, 1839. Ldl., Orch. Lind., reel 1841 Oh — margaritacea, Éd Cat. Co- lombie, 1844. = ds iate, Lind. Cat., Mexi- que . Helcia Diéta Lind, Rchb. f., Co- lombie —— SR Ldl. , Bot. Reg. I, Ecuador 1866 X . Houlletia antidquensis ind. Tue. ‘olombie, 1871 — traits. Le et Rchb. f Illustr., Colombie, 1871. — Lans Habèeg, Leur Rchb. f., Venezuela , 1 — odoratissima, nd Past: FT: Pescatorea, Illustr., 1870. — picta, Lind. et Rchb. f., Co- lombie. 1850. -tigrina, Linden, Illust., Paxt. F1. G. à Éoiombie : 1850. reh. és +. FI. G. Colmbis, 1845. . Hochilus amor, Ldl., 1845, Colombie, 1844. — Elias: Rich. et Gal., Ann. se. nat., Mexique, 1839. — latibracteatus, Rich. et Gal., Ann À Ketrstn graminea, Ldl., Lind. Orch t. Reg XXX, Ve- nezuela, 1842. — leucantha, Rchb,, Venezuela; 1866, 491. 492. . Laelia Lindeni, XXV . Laddemannia Pescatorei, rida, 1842. . Lycaste barhifrons, ot. , Masdevallia affuis, . Kefersteinia sanguinolenta, Reichenb. il ., Bonpl. IT, Caracas, 1842. ; re res L. et Rchb., Pér LE — lnétiann ae , Bonpl.Il, -Colonibie, 4 1848. Ldl., uba , 1844. —— pue. Leopoldi, » Brésil , 1856. Orch. Lind., Linden 0. Linden et Rchb. f., Pescatorea, Me- Ldl., in Taylor, at. Hist., Pérou, — chrysoptera, Morr., Ann. de nd, Ldi. Paxt. F1..G., Mexique, 1839. . — costata, Ldl., Bot. Reg. XXIX, Pérou, 184 — fulvescens, Hook, Bot. Mag, 4193. : Orch. nd Vene- zuela — ions pe Orch. Lind., 1842 — Loitses: _. , Bot. Reg. XXIX, Ecuador, 1866. — 2 RTE Rchb., Idl., Paxt. F1. G. Colomb 1844, — macrophylla, Ldl., Bot. Reg. XXIX, Colis. 1844. — Reichestgehs Nooud, ,Bonpl. IV, Ecéador: 1854. — Skinneri, Ldl., (Maxillaris virginalis Linden 1840), Gua- temala, 1840 — xyriophore : Lind, et Rchb. 66. . Macradenia Brasavolae, Rchb., f., Zeït., Mexique, 1849. Ldi., Rchb., Bonpl. IT, Colombie, 1844. — amabilis, Rchb. f., Bonpl. I, Pérou; 1865. —— amanda Rchb. f., Bonpl. Il, , Rchb. fil., Bonpl. 283, Cbiombie, 1850. — atropurpurea, Rchb.f. Bonpl. II, Colombie, 1848. (A continuer.) CHRONIQUE HORTICOLE Avril 1882 Les Imantophyllum sont en vogue en ce moment. Certains amateurs et horticulteurs les collectionnent avec passion et en possèdent de nombreuses variétés. Nous ne sommes pas partisans d’une nomenclature exagérée. Il suffit souvent d’une différence imaginaire pour créer une variété nouvelle ! Les Begonia, les Caladium, les Gloxinia en comptent un nombre inimaginable. A notre avis, il faut qu’une variété soit bien tranchée, absolument distincte, pour mériter les honneurs d’un qualificatif spécial. Les Clivia ou Imantophyllum ont donné quelques vraies nouvelles variétés; celles-ci étaient très bien représentées dans le magnifique lot exposé à Lou- vain les 26 et 27 mars dernier, par la maison Van HouTre. La palme dans le concours du plus bel Imantophyllum a été remportée par M. Grzsox de Louvain avec son magnifique Z. Lindeni, le 2° prix par M. Van HourrEe avec un Z. Van Houttei et le 3° prix par M. VANAERSOHODT aîné avec un /. Van Houttei. L'Imantophyllum Lindeni peut donc être, une fois de plus, considéré comme la plus belle variété existante aujourd'hui. L’Austration Horticole en a donné une belle planche en 1879. *# : * Un magnifique Palmier. — Dans une visite que nous fimes, le 1° octobre dernier, au Jardin botanique de Munich, dont les installations sont considé- rables et fort bien tenues par M. Korg, nous remarquâmes un très bel exem- plaire de Livistona austratis R. Br. M. Kozz nous apprit que ce pied avait été envoyé en 1826 par Arrow, alors directeur des jardins de Kew, à MaRTIUs, le célèbre palmographe. Aujourd'hui la plante a pris un développement consi- dérable : elle a 18 ‘/; mètres de hauteur; la circonférence à la base est de 190. De ce tronc élevé s'élancent près d’une centaine d'immenses frondes d'où émergent sept larges spadices. C’est le joyau du Jardin botanique de Munich. +" + Les Dragonniers de Cadix. — Cette ville possède plusieurs exemplaires fort remarquables du Dracaena Draco. Il en existe un à l'hôpital des femmes, un autre à l’hôpital militaire, un troisième au couvent des Capucins. Le plus considérable est celui du Jardin botanique; il est signalé dans le Jornal de horticultura pratica, de Porto, par M. D. ne Ourverra J'. Le tronc droit et élancé de cet exemplaire a une hauteur de cinq mètres avant de se diviser en trois branches garnies de ramifications nombreuses dont l’ensemble constitue un dôme touffu de feuilles qui s’entrecroisent. C’est un des plus beaux exemplaires connus. + * TOME XXIX 1882, 4me L1vr. 0 Plantes convenant aux sous-bois. — On nous demande notre opinion sur les plantes convenant le mieux à garnir les sous-bois. Il nous faut distin- guer pour répondre : S'agit-il d'établir un simple tapis végétal dans les lieux ombragés par de hautes futaies, ou bien cherche-t-on à fournir des abris au gibier ? Dans le premier cas, on pourra recourir aux Lierres, aux Pervenches, aux Fougères, à certaines Graminées; mais dans le second cas, il importe d’avoir des végétaux dont le gibier ne soit pas friand. Il y a une douzaine d'années, nous avons vu réussir parfaitement, sous ce rapport, les Rhododen- drons, les Ifs et les Buis. Au domaine de Ferrières, les Mahonia et le Ribes alpinum ont aussi donné d'excellents résultats. On pourra essayer également les Hydrangea et les Aucuba. * + Fécondation artificielle des plantes. — Peut-on affirmer avec quelque certitude qu’une fécondation artificielle faite même avec le plus grand soin, donnera un résultat indiqué à l'avance? — Telle est la question que nous pose un de nos lecteurs. Nous lui répondons : Rien n’autorise à formuler actuelle- ment avec certitude une déduction concluante, et les savants ne sont nullement d'accord sur cet objet. Des expériences assez nombreuses permettent de dire que les métis ressemblent à leur père par les organes floraux, et à leur mère par le feuillage et la tige ou les organes de végétation. On ne saurait davan- tage affirmer quelle est l'influence dominante dans les caractères du produit de la fécondation croisée. Dans cette importante question, il reste beaucoup d'observations à faire et nous persistons à dire que, dans bien des cas, le hasard bien plus que le génie humain, joue un rôle dans la production des nouveautés. *# ; *# Forçage de Rosiers aux États-Unis. — Veut-on connaître le bénéfice net que peut produire une forcerie de Rosiers aux États-Unis ? Il s’agit d’une serre pouvant contenir 5000 plantes en pots. Voici les renseignements fournis par M. J. An. TôPpFer. D'abord les dépenses : Achat de 5000 plants : . , . 500 dollars Intérêts 12 p. °/, des frais de ton de 7 serre (à. 6000). 720 » Gages d’un ouvrier par an . . . . . : RS CR , 480 » Ensemble . . . 2200 Recettes : < Fleurs vendues sur place durant l'hiver . . . . . . . . 3600 » Bénéfice . . . , 1400 » Le bénéfice est done de 6000 francs environ. 11 peut s’accroître encore de la vente des jeunes pieds, boutures ou greffes. Ce résultat serait réduit d’un tiers, qu'il faudrait encore le considérer comme très important. % + _* La lumière est-elle indispensable à la coloration des fleurs? — La science répond affirmativement à cette question , l'expérience elle-même donne chaque jour raison à la science; voici pourtant un fait étrange qui semble la contredire. Un amateur de plantes, M. À. Smge, de Wallington, a communiqué à la Société d’horticulture de Londres un curieux exemplaire de Jacinthe. Une série de bulbes de ce genre avaient été plantés, en automne dernier, dans les conditions ordinaires. La croissance de l’un d’eux se faisant trop attendre, le jardinier sonda l'endroit et découvrit que la tige, ayant rencontré une pierre, s'était détournée et avait continué son développement par en-dessous. Les feuilles étaient entièrement blanchies, mais les fleurs avaient non seulement conservé leur forme normale, mais encore leur coloris pourpre foncé et cela à dix-huit centimètres sous la surface du sol, à tel point qu'il fut possible de déterminer la variété. * 6 * Géologie et Botanique. — Des géologues ont récemment exploré le delta du Mississipi et ont établi l'existence de forêts de grands arbres superposés en couches séparées par les sables. Dix de ces forêts se sont succédé dans ces parages. Quelques-uns de ces arbres, ce sont des Cupressus, ont 25 pieds, soit 8 mètres de diamètre, et l’un d'eux montrait 5700 zones annuelles. Chaque forêt a donc dû avoir une durée moyenne de 10,000 années; l'existence des dix forêts, en succession, les unes à la place des autres, suppose donc une période de mille siècles. On sait que l'observation du delta du fleuve Amazone a donné lieu à des conclusions analogues et a démontré la haute antiquité du Nouveau Monde. | ; * > * Les Forêts du district de Knysna, Afrique australe, sont menacées d'une destruction complète. Quelque 9000 quintaux de bois furent expédiés de là en 1881 ; et pour enlever un seul arbre, on en détruit jusqu’à deux cents. Que deviendra la rivière, quand les forêts auront disparu ? N'est-ce pas un véritable crime ? x" # Le Pêcher pleureur est une variété déjà ancienne, mais toujours inté- ressante au point de vue de l’ornementation et de la production. Dans son € Arbre généalogique du groupe Pecher (!),» M. E. À. Carrière place ce bel arbre en tête de la série des Albergiers. Il est franchement pleureur, tellement que la jeune tige abandonnée à elle-même, rampe sur le sol, au lieu de s'élever verticalement. A une robusticité à toute épreuve, il joint une très grande fertilité ; par malheur, les fruits sont de médiocre qualité. La variété se reproduit identiquement de noyaux. + * Les jardins royaux de Herrenhausen conservent leur éminent (') Paris, rue Jacob, librairie de la Maison rustique. directeur, M. H. WenpzAnD, dont on avait annoncé, à tort, le déplacement au Jardin botanique de Carlsruhe. k % Quelques erreurs se sont glissées dans les notices figurant sur la cou- verture du dernier numéro de ce journal. Il y a été dit que l’Alocasia Putzeysi avait été découvert par M. LiNDEN, tandis qu'il faut lire que c’est par un de ses collecteurs. Il faut lire également Araucaria Mülleri au lieu d'A. Muleri. Au lieu de Caraguata cardinalis Horr. Lanp., il faut lire €. cardinalis AxDr£. C'est à ce dernier qu’en est due la oo. * > * Le Catalogue illustré spécial des plantes nouvelles de la Com- agnie continentale d'Horticulture a paru le 1* avril dernier. Les éditions anglaise et allemande sont sous presse et seront publiées le 1° mai prochain. * . *X Les plantes nouvelles mises au commerce cette année par la dite Compagnie sont les suivantes : Aglaonema pictum, Alocasia Putzeysi, Aralia reginae, Araucaria Mülleri, Begonia diadema, trois variétés de Begonia Teuscheri, Caraguata cardi- nalis, Croton magnificum, Gynura aurantiaca, Hibiscus rosa sinensis Lucien Linden, Heliconia triumphans et Piper metallicum. _ Plusieurs de ces plantes ont été primées aux grandes expositions de l’année passée et presque toutes ont paru dans ce recueil. Luc. Lien et Ém. Ronrcas. NÉCROLOGIE Charles De Moerloose, chef des plantes de serre froide à la Compagnie continentale d'Horticulture, est mort le 12 mars dernier à l’âge de 66 ans. Il a été employé au même éebliiement pendant 46 ans et a toujours servi ses différents propriétaires, MM. Azex. VERSCHAFFELT, AMBR. VERSCHAFFELT, J. LiNDEX et en dernier lieu la dite Compagnie, avec intelligence, zèle et dévouement. C'était un travailleur modèle. De MoERr00$E avait la décoration ouvrière de 1"° classe. À son enterrement son cercueil a été porté à bras par six de ses anciens collègues qui ont chacun plus de 40 ans de service dans le même établissement, Chrom. P. De Pannemaeker. 8 3 10 copyright reserved PI. CCCCXLVII CODIAEUM (CROTON) MAGNIFICUM no. CROTON MAGNIFIQUE EUPHORBIACÉES ÉTYMOLOGIE, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES et SPÉCIFIQUES. — Voir Justra- tion Horticole, 1867, pl. 534 CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ. — Fruteæ latecompactus ; folia longa acuminata, pallide viridia, imprimis roseo, deinde sanguineo latemaculata. Ex insulis Salomonis. — Em. Ron Voici une ravissante nouveauté qui vient allonger la liste déjà longue d’un genre qui a donné à nos serres une série de végétaux d'ornement des plus pré- cieux. Le Croton ou Codiaeum magnificum èst en mesure de venir disputer la palme à bien des brillantes variétés qui l’ont précédé. Ses feuilles sont longues de 035; elles sont larges et acuminées; la coloration du fond est vert sombre richement diapré de jaune pâle vers la nervure médiane et maculé de taches d’abord roses passant ensuite au rouge sang, à mesure que le développement de la plante s’accomplit. Dans les feuilles anciennes, la panachure rouge passe même au pourpre, tandis que fréquemment les jeunes feuilles sont totalement Jaunes. Cette coloration multiple se traduit également dans le pétiole, qui est brusquement redressé. La tige porte aussi des traces de coloris jaune et rouge. Cette plante introduite par M. Linnen des Iles Salomon, justifie ample- ment le qualificatif qui lui est donné. Elle est d’une forme parfaite, son port est régulier, son feuillage se présente fort bien et elle se distingue par une panachure des plus nettes et des plus remarquables. C’est en réalité une plante magnifique qui sera certainement recherchée et qui rehaussera la splendeur des collections. Ém. Roprcas. Convention de Berne. — Le Gouvernement belge a décidé, en principe, que la Belgique adhère à la Convention Pay Hosérique signée Co le 3novembre 1881.11 s’occupe des mesures à réaliser cette adhésion Un projet de loi sur cet objet est soumis actuellement aux Hs législatives, JOSEPH DECAISNE Joserm Decaisne, professeur administrateur du Jardin des Plantes, est mort à Paris, le 8 février 1882. | I1 naquit à Bruxelles, le 9 mars 1807, et fut l'exemple de ce que peut le tra- vail persévérant uni à l'intelligence. Il entra au Muséum comme garçon jardi- nier à l’âge de dix-huit ans : il prenait, sur ses nuits, le temps nécessaire à SOn instruction ; bientôt remarqué par ADRIEX DE J'USSTEU, il devint chef des semis, puis aide-naturaliste attaché à la chaire de botanique rurale ; il occupait en- core cette modeste position quand ses importants travaux lui ouvrirent, en 1847, les portes de l’Académie des Sciences ; enfin, en 1851, il remplaça au Muséum M. »e Mrrgez, dans la chaire de culture. Joserr DecAISxE rendit de grands services à l’horticulture et forma de nombreux élèves qui profitèrent largement des leçons exposées par le maitre avec un rare esprit de méthode. Aidé par ses éminents collègues MM. NauDIN, CARRIÈRE, VERLOT, etc., DECAISNE à contribué puissamment à conserver au Jardin des Plantes OnRe à à sa dir ection, la renommée que cet établissement sut acquérir. Ses goûts particuliers semblent avoir entraîné plus spécialement J. De- CAISNE vers la botanique descriptive. Collaborateur de la Revue horticole, _ de la Flore des Serres de 1846 à 1859, du Gardeners’ Chronicle et d'autres publications périodiques, il trahit cette prédilection presque partout dans ses écrits. De nombreux travaux attestent son savoir et son activité. Le Manuel de l Amateur des Jardins qu'il publia avec le concours de son savant collègue M. Cæ. NaUDIN, est un monument qui fera connaître aux générations qui suivent, combien l’horticulture a progressé dans la France moderne. En collaboration avec Le Maovr, il publia la Flore des Champs et des Jardins et le remarquable Traité général de Botanique. Connu dans le monde savant par ses études anatomiques et physiologiques sur le Gui, sur la Garance, sur les Algues, et par ses écrits sur la Flore du Japon et celle de l'Arabie, DECAISNE a surtout conquis un grand renom par la publication de son œuvre pomologique, le Jardin pates du Muséwm (!), qu'il commença en 1858 et qu'il acheva en 1873. _Drcaïsne a légué au Jardin botanique de sa ville natale ses notes bota- . niques et son herbier. Ce souvenir est une preuve. évidente du désintéresse- ment du savant botaniste, bien digne de l'éloge qu’adressait récemment à sa mémoire l'honorable Président de la Société centrale d'Horticulture de France. ! La .r ; (‘} Neuf beaux volumes in-4°, avec planches coloriées par RIOCREUX. LIND. TRIUMPHANS « Z O Se Al Lui ms + LUI copyright reserved PI. CCCCXLVIIL HELICONIA ©) TRIUMPHANS uno. HÉLICONIE TRIOMPHANTE MuSsACÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Hericonra Linn. Perigonii epigyni foliala exteriora æqualia, basi inter se concrescentia, interiora lateralia subconformia, approximata, genitalia amplectentia, posticum nanum. Stamina 5, sexto postico abortiente, basi peri- gonii adnata. Ovarium inferum, triloculare. Ovula in loculis solitaria, e basi excos adscendentia, anatropa. Stylus filiformis, stigma depressiusculum, obsolete sexlobum- Capsula subdrupacea, tricocca, coccis osseis, indehiscentibus. Semina in coccis solitaria, obovato-globosa, basifixa, testa ab endocarpio vix solubili. Embryo orthotropus, linearis, in axi albuminis farinaceo-carnosi, extremitate radiculari umbilicum attingente, infera. — Herbæ americanæ tropicæ; foliis longe petiolatis, petiolis basi vaginantibus, scapum radicalem sæpe velantibus, spathis pluribus, distichis, in axilla floriferis. Heliconia, ENDLICHER, Genera plantarum , 1649. Cette belle Musacée fut l'objet de l'admiration des amateurs de plantes décoratives aux expositions de Bruxelles et de Gand, l'année dernière. Elle a été introduite par M. Line de l'Ile de Sumatra. Notre plante est-elle réelle- ment un Heliconia? Son habitus, son port, sa manière d'être, tout permet d'établir la présomption de cette afliliation; mais l’absence des caractères floraux n'autorise pas d'affirmation définitive à cet égard. C'est pourquoi nous n’indiquons pas les caractères spécifiques. Qu'elle doive appartenir au groupe des Marantacées ou à celui des Héliconiées, que ce soit un Marania ou un Heliconia, toujours est-il que l'avenir lui appartient comme plante ornemen- tale et même comme plante d'appartement. Elle forme, ainsi que l'indique la planche, une magnifique touffe et rappelle le port du Maranta zebrina. Les pétioles sont cylindriques et ont une longueur de Om95. Les feuilles, larges de 0"15 et longues de 0m30, sont lisses, à fond vert clair, lignées dans le sens des nervures d’un vert presque noir. Les jeunes feuilles sont entièrement rougeâtres à leur page inférieure. C’est une des belles introductions faites en 1881. : Ém. Ropr@as. La Société centrale d'Horticulture de France dispose d’une série de prix qui honorent leurs fondateurs: Les prix LAISNÉ sont destinés à récompenser le travail et la moralité des garçons jardiniers. Les prix de M. A. Lavazrée, président de la Société, seront décernés en 1883, aux meil- leurs travaux sur les noms vulgaires des plantes principalement cultivées. a NOTICE SUR L'ILE DU TITAN OU DU LEVANT ‘île du Titan est la plus orientale et la plus grande des îles d'Hyères, les Stoechades des anciens. PLINE raconte qu'on y faisait depuis la plus haute antiquité la pêche du corail, dont les Gaulois ornaient leurs épées et leurs boucliers. Dioscoripe les appelait S#ichades insulae du nom d’une herbe aromatique très abondante dans ces îles, le Sricha, qu'il indique comme étant une espèce de Thym; probablement le Lavandula Stoechas. A la renaissance, les trois îles principales de Porquerolles, Port-cros et Titan étaient connues sous le nom poétique d’iles d'or, sans doute à cause de l'éclat que jettent leurs rochers de mica-schiste, Quelques auteurs modernes leur ont maintenu cette dénomination. Avant l'ère chrétienne, ces îles étaient visitées par les Phéniciens et les Phocéens, qui y formèrent des établissements. Les Romains s’y installèrent à leur tour. Pendant les premiers siècles du christianisme, les pieux céno- bites de Lérins cherchèrent un refuge à l’île du Titan. Les Maures vinrent ensuite s'installer dans cette île, d’où ils ravagèrent toute la côte provençale. Ils en furent définitivement chassés sous le règne de FRanÇoïs I. En 1549, Herr IT érigea l’île du Titan en marquisat, en faveur de CHRiSToPHE, comte de Roquendorf, baron de Molemburg. Napozéon y fit construire le fort des Arbousiers aujourd’hui déclassé. Depuis, l'île a appartenu à divers propriétaires dont un des derniers, le comte px PourrTaràs y fit exécuter de grands travaux et y établit un pénitentier et des plantations de vignes d’une grande étendue. Un seul clos entouré de murs a une conte- nance de cent hectares. L'ile appartient depuis quelques années à M. ÉpouarD Orrer, gendre de l’auteur de cette notice. L'ile du Titan à une superficie d'environ 1,400 hectares, son sol est mon- tagneux, très élevé dans les parties septentrionales et s'étendant en pente vers le midi. Dans la partie orientale, on rencontre, sur les hauteurs, des dépressions de terrain qui se transforment plus bas en vallons parfaitement abrités et couverts d’une épaisse végétation, tels sont les vallons du Ser- pent, du Javieu, du Cagnet et du Titan. À l'abri du mistral et du vent d'est, qui sévissent avec violence sur les crêtes de l'île, ces localités jouissent d’une température semi-tropicale, particulièrement propice à la culture des Palmiers et autres plantes des régions chaudes du globe. Ce sont ces vallons, où jamais le thermomètre n’est descendu à zéro, qui ont été choisis pour y établir les grandes cultures que la Compagnie continentale d'Horti- culture se propose de créer dans le midi. Au fur et à mesure que les terrains seront défrichés et défoncés à une certaine profondeur, ils seront livrés à la culture et de grandes plantations de Palmiers appartenant aux genres Areca, Brahea, Chamaerops, Cocos, Kentia, Livistona, Phoenix, ete., y remplaceront la végétation primitive. Quelques parties particulièrement chaudes seront réservées pour l’acclimatation de certains arbres fruitiers exotiques et dans les dépressions des hauteurs s'établiront les grandes cultures Mt de Rosiers, de Gardenia et autres plantes à fleurs destinées à alimenter le nord pendant les périodes d'hiver. Les fleurs n’y seront pas exposées, comme à Cannes et à Nice, aux gelées qui font manquer si fréquemment leur récolte. L'île du Levant est aussi remarquable par sa flore que par sa constitution géologique. Il y à cinq ou six ans, l’île était encore couverte de forêts de Pins d'Alep (Pinus halepensis) et de Pins pignons (Pinus pinea), dérodées en grande partie. Sous la forêt comme dans les parties découvertes, le sol est couvert de maquis épais, composés d’Arbousiers gigantesques (Arbutus Unedo) ayant parfois des troncs de 50 centimètres de circonférence et mesurant jusqu'à 8 mètres de hauteur, de Bruyères arborescentes, Ærica arborea, de 3 mètres de hauteur avec des troncs de 25 centimètres de circonfé- rence, de Myrtes (Myrtus communis), de Lentisques (Pistacia lentiscus), de Daphne, de plusieurs espèces de Cistes, etc. Ces maquis forment des fourrés impénétrables sous lesquels les lapins, très abondants dans l’île, peuvent cir- culer à l'aise sans avoir à redouter l'œil perçant du chasseur. Dans les parties jachères, les Cistes apparaissent en grand nombre, tandis que dans les endroits découverts et incultes on rencontre l’Ewphorbia dendroides, les Teucrium marum et massiliense, le Lavandula Stoechas, le Coronilla juncea , les Genista linifolia, candicans et spinosa, le Jasminum humile, YEuphrasia linifolia, le Vitex agnus castus, le Thrincia tuberosa, etc. Dans le sable, sur le bord de la mer, croissent le Pancratium maritimum, VA bsinthium mariti- mum, et sous les rochers les Juniperus phænicea et Sabina, le Statice minuta, l'Echinophora spinosa, quelques espèces d'Euphorbes, etc. Nous devons à la complaisance de M. le docteur BernarD de Porquerolles les renseignements minéralogiques et géologiques suivants : A l’île du Levant se trouve un véritable lit de roches granatifères. Dans la partie E. et S., vers le NO. au centre de l’île, partout le schiste micacé, en se délitant et s’effeuillant aux impressions atmosphériques, jonche la terre de ses grenats. On peut, d'après M. Dexis, reconnaître leur cristallisation dodo- caèdre ou trapéziforme ; ils sont en général d’un rouge-brun tirant sur le noir, quelquefois rouges, violacés et d'apparence terreuse, d’autres fois légèrement vitreux dans certains endroits. Vers l’E., sur le bord de la mer, ils se trouvent mêlés aux grenats prismatiques. Le mica-schiste, dans lequel cette substance est empâtée, est contourné ou anguleux et les cristaux prismatiques du disthine, élargis comme d'habitude sur deux faces opposées, s’allongent d’une manière remarquable, se recourbent, se redressent, et suivent exactement les mouvements de la roche sur laquelle ils sont appliqués. Il existe aussi un gisement d’asbeste ou amianthe, à un endroit appelé la mine, où l’on ne peut arriver qu'au moyen d’une barque. L’asbeste se trouve dans les fissures d’une roche magnésienne. Elle affecte plusieurs formes et plusieurs couleurs, ses fibres sont le plus souvent d’un blanc d'argent, assez soyeuses mais dures et compactes. Un peu au-dessus du gisement d'asbeste, on trouve une actinote de couleur vert tendre, légèrement nacrée et châtoyante. Cet amphibole calcaréo- ferrugineux est basillaire, mais non pas à fibres droites; il s'offre en outre sous forme de petites lames assez étroites, irrégulièrement superposées ou divergentes. C’est sans contredit une des substances les plus remarquables de l'île, après toutefois les cristallisations des tixanoyides et des titaniates; le titaniate de fer se trouve dans le mica-schiste, il est solide, noir, métalloïde et cristallisé en octaèdre. Les grosses roches, qui font saillie dans les parties centrales de l’île, sont formées de quartz hyalin, parfois d’une blancheur éblouissante. J. LINDEN. UN ESSAI D'ACCLIMATATION À FAIRE Le Pin parasol ou à. pignons (P. pinea) est un des ornements les plus pittoresques des jardins et des paysages des régions méditerranéennes : il ne supporte pas les hivers de nos climats. Pourquoi; et ne peut on l'y acclimater ? C'est une variété du Pin Sylvestre qui supporte même les hivers de la Russie; mais le Sylvestre type et presque toutes ses variétés connues, autres que le P. pinea, donnent en quelques semaines au printemps, leur pousse annuelle qui s’aoûte et forme ses bourgeons terminaux. Le Pin à pignons au contraire est en végétation pendant toute la bonne saison, et quand notre hiver arrive, sa pousse de l’année est encore molle, herbacée, sans bourgeons terminaux : elle périt. Le Bon jardinier de 1859, page 1350 (il est utile parfois de relire les vieux livres), constate que « dans un terrain froid au nord de Paris, où le « Pin à pignons franc de pied ne résiste pas aux hivers rigoureux, des « individus greffés sur le Pin Sylvestre ont déjà passé un grand nombre « d'années sans souffrir. » Ce fait s’explique physiologiquement parce que le sauvageon communique sa constitution à la greffe. Il serait intéressant de renouveler ces essais en greffant par approche le P. pinea, à une hauteur de quelques mètres, sur des P. Spies communs, sur des Laricio ou des Pins noirs d'Autriche. Si, comme nous n’en doutons pas, l'essai réussit, ce sera une conquête précieuse pour nos jardins d’ agré- ment. Les amateurs qui voudraient tenter l'expérience au res prochain, feraient bien de mettre immédiatement en cuvelles les sujets destinés à être greffés. S'ils veulent faire connaître à la Compagnie continentale d'Horticul- ture, à Gand, le nombre de Pinus pinea qu'ils désirent recevoir, celle-ci leur fournira en temps utile des plantes âgées de 5 ou 6 ans. J. MALOU. NE ee APR ae — my pa Dole UC" ANR SRE (ue Ne LR copyright reserved ENTRÉE DE LA SERRE DE HERRENHAUSEN GROUPE DE PALMIERS LA SERRE AUX PALMIERS DE HERRENHAUSEN Sans avoir l'étendue ni l'élégance des formes des jardins d'hiver de $. M. le Roi des Belges, à Laeken, et du comte ne KERCHOVE DE DENTERGHEM, à Gand, la serre aux Palmiers du Jardin royal de Herrenhausen jouit dans le monde d’une renommée parfaitement justifiée par la beauté, la grandeur et la rareté des exemplaires qu’elle abrite déjà depuis longtemps. Cette renommée avait grandi encore en raison même de la place éminente que M.H. WENDLAND, directeur du Jardin et botanographe, a su prendre dans le monde scientifique. Les bâtiments, élevés en 1848 d’après les plans de l'architecte LAves, étaient devenus insuffisants. Quelques Palmiers, tels que le Livistona australis, le Livistona sinensis, avaient atteint des hauteurs de quinze et dix-sept mètres et de même qu'il avait fallu au Jardin botanique de Gand, creuser le sol à une grande profondeur pour y descendre la cuve de l'immense Sabal Blackbur- niana, de même il avait fallu à Herrenhausen descendre jusqu’au niveau des eaux et y déposer ces géants de la flore exotique, afin de les empêcher de briser avec leurs têtes le vitrage de la serre. Un projet nouveau vit le jour en 1875, il fut exécuté cinq années plus tard et l’achèvement de cette construc- tion reliée à l’ancienne donne à celle-ci un agrandissement considérable et prête à l’ensemble un cachet de majestueuse grandeur. L'édifice par la har- diesse de son élévation et ses détails ingénieux, dans lesquels rien n’a été négligé, fait le plus grand honneur à M. AUHAGEN, architecte de la Cour. On se fera une idée de l’importance de la serre en apprenant qu’elle est longue de 3360, que la hauteur de la coupole mesure 30"20 et que les bâtiments latéraux ont 24"44 jusqu’au faite. La surface est de 981 mètres carrés et l’in- térieur cube 19200 mètres. Au lieu d'adopter les toitures curvilignes qui ajoutent tant d'élégance aux constructions de ce genre, il a fallu, pour mettre le nouveau bâtiment en rap- . port avec l’ancienne serre et aussi pour éviter un surcroît de dépenses, établir des toitures de forme rectiligne. Cette disposition moins agréable pour l'aspect extérieur, présente cependant cet avantage qu'il est plus facile d’y procéder au maniement des couvertures. Du reste, le poids de la ferraille employée atteint déjà 510200 kilogrammes. Partout on a eu soin d'admettre le double vitrage et d'employer en même temps du verre double ou demi- double selon l'exposition. Du côté du sud et de l’ouest, le vitrage est composé de carreaux à lignes mates. Le chauffage de cette immense serre est obtenu au moyen d' ipatebi à à eau chaude et à vapeur; toutefois la vapeur est employée spécialement au chauf- fage du sol dans lequel les végétaux se trouvent plantés. On y a recours éga- lement pour donner à l'air un degré d'humidité indispensable, Les chaudières sont placées dans un bâtiment à part, elles sont au nombre de sept dont deux à vapeur. Ces dernières ont 22 mètres carrés de surface de chauffe, tandis que les thermosyphons ont chacun 8 mètres de surface de chauffe. Les tuyaux de chauffage en fer de fonte sont disposés le long des murs de la construction ainsi que sous les chemins, leur longueur est de 2733 mètres, plus 223 mètres pour les tuyaux de retour ; leur diamètre est de 10 centimètres. Les tuyaux à vapeur ont 5 centimètres de diamètre et leur longueur totale est de 407 mètres. La ventilation est obtenue au moyen de tuyaux d'aérage ménagés dans les fondements, et de châssis à bascule disposés dans les toitures et dans la coupole, de façon à en rendre le maniement toujours facile au moyen de chaînettes et de poulies. Une machine permet d'élever l’eau à toutes les hauteurs du bâtiment. Cette eau passe à volonté le long des tubes à vapeur et se trouve par suite suffisamment chauffée durant les mois d’hiver. Les dépenses totales, défalcation faite de la vente d’anciens matériaux, se sont élevées à la somme de 341,890 mk. Voici comment elles se répartissent : DANS HO DELIASSOMEONL En. . tee + Le 3130 mk Construction de mures, 0 2h. . . . 298207» COTE LIRE MES D te . .. ,. 172010 Charpenterie 10845 » Serrurerie 2035 » Ferronnerie 4180 » Peinture 6990 » DR Le Du de cire, Ne ve die 0 DV CSS 5. : . ,. . 49010: 2 A 0 nu ul 3 2205 » Conduites d’eau, fontaines et canaux . . . . . . . 4890 » SORA du 3840 » no... 1040 » D Si él à... ON RS nee à à 9,0 ce 3130 » NACRE, DEN, El à 0, . . , . |. . .. , 1600 : PR nu ue, nue, à." © SSD 0 A défalquer pour vente de matériaux . . 5500 » Abe 1oble |: SN à L'ensemble de la construction est divisé en deux grandes parties et chacune de celles-ci à son tour en trois sections. Le sol de la moitié donnant vers le nord ainsi que celui de la section centrale de la moitié située vers le sud, a été remué à un mètre et demi de profondeur; la terre sableuse a reçu un bon mélange de terre très substantielle, Les grandes plantes ont été directement plantées dans ce sol; les deux autres sections ont reçu un grand nombre de végétaux des tropiques en cuves et en pots. Les deux planches que nous devons à l’obligeance de l'excellent organe de la presse horticole rédigé par M. le docteur Wirrwacx et publié par M. Paux Parey, à Berlin, sous le titre de Garten-Zeitung (Monatsschrift für Gürtner und Garten- freunde), peuvent donner une idée, sinon de la beauté des exemplaires qui se trouvent groupés dans cette enceinte, au moins de la variété des massifs et de l’heureuse disposition de l’ensemble, ù tu | li} (INA \ Cv O È D | © AA s F2 £ f Lu pus À | Q. Q sf" O VUE INTÉRIEURE DE LA SERRE AUX PALMIERS A HERRENHAUSEN L’une des planches donne la vue de la serre en face de l'entrée principale. Le Palmier dominant de ce groupe est le beau Phœnicophorium Sechellarum, ainsi dénommé pour fustiger un collecteur que l’on supposa avoir agi avec peu de délicatesse. L'autre planche, la deuxième, qui fait voir en même temps une partie des galeries d’où l’on domine tous les groupes, montre à gauche au fond un Arenga saccharifera, à droite un Livistona australis et, sur le premier plan, un Livistona sinensis, exemplaire d’une grandeur colossale. Ce dernier à plus de 11 mètres de hauteur sans compter les frondes. Le Phænicophorium porte douze feuilles et a une tige 185 de haut. À gauche, se trouve un Acanthor- rhiza Warscewiczi; à droite, un À strocaryum latisectum. Derrière le Livistona, on remarque un fort pied d'Angiopteris evecta, puis un Livistona Jenkinsi, ensuite un Chrysallidocarpus lutescens et un très grand nombre d’autres Pal- miers dans les genres Geonoma, Chamædorea, Morenia, Rhapis, n’atteignant pas des proportions aussi considérables. Ces derniers sont entremêlés d’Aroï- dées, de Scytaminées et de Fougères. Le tout est entouré d’une bordure de Selaginella dans laquelle ont trouvé place de nombreuses petites espèces de Fougères, des Bertholonia, tels que Van Houtteana, guttata, marmorata, des Aphelandra, des Broméliacées, des Ixora et des Graminées à feuillage panaché. Les quatre colonnes du milieu sont garnies de Lianes, telles que Calamus equestris et Nicolai, Korthalsia Junghuhni et autres. On le voit, les Pspoxitions ne sont pas celles d’un jardin d'hiver propre- ment dit dés lequel on cherche à produire un effet paysager. Il a fallu espacer ici des groupes considérables, des collections d’espèces nombreuses et rares ayant besoin d’un abri, et ce but a été parfaitement atteint. Ém. RoprGas. LE CHAUFFAGE DES SERRES Dans une précédente livraison de l’Æustration horticole, j'appelai l'atten- tion sur un très bon travail de M. Vax HULLE, traitant de l’ombrage des serres. Aujourd'hui j'ai à signaler un excellent rapport de mon collègue et ami M. Lupgers sur le chauffage des serres, rapport présenté au Congrès d'horticulture d'Anvers. Le travail de M. Luggers porte sur une question d'importance primor- diale pour l'horticulture. Cette question a fait bien du chemin depuis 50 ou 60 ans; il reste encore des progrès à réaliser, mais la voie est trouvée, et les inventions que l'avenir nous réserve porteront moins sur le procédé de chauf- age en lui même que sur les moyens de le rendre plus économique et d’un emploi plus facile. La supériorité du thermosyphon sur les autres modes de chauffage n’est plus en question; les magnifiques résultats constatés incessamment, dans nos cultures chaudes surtout, ne pourront guère être dépassés; mais chaque constructeur a son système. La forme des chaudières, le diamètre des tuyaux, le métal à employer, le degré de chaleur auquel il convient de porter l’eau circulante, la surface de chauffe nécessaire, tout ce qui peut donner le plus de chaleur avec le moins de dépense et de surveillance, tous ces points ne sont pas suffisamment étudiés, et M. Luggers a dit là dessus des choses fort sensées. Si je reprends à mon tour ce sujet, c’est d’abord pour engager tous les inté- ressés à méditer le rapport de mon collègue ; c'est ensuite parce que j'ai, de mon côté, quelques observations personnelles et d'expérience qu'il n’est pas inutile de publier. Sur la question des incrustations, je ne ferai que répéter un conseil ancien mais trop négligé : n’employez que de l’eau de pluie et la plus propre: elle ne contient point ou très peu de matières incrustantes ; évitez de la renouveler sans nécessité: ne souffrez aucune fuite, ne chauffez jamais jusqu'à l’éballi- tion. L’eau peut attaquer, oxyder la surface du métal, mais une fois saturée ce sera tout, et plus longtemps la même eau servira, plus le métal aura de durée Autre question : la pente continue que l’on donne habituellement aux tuyaux de circulation est-elle nécessaire pour faciliter la marche du liquide ? Je ne le crois pas, et je dirai tout à l'heure sur quoi je me fonde, mais elle est très utile pour faire écouler complètement l'air enfermé dans les tuyaux quand on les remplit. On y supplée d’ailleurs au moyen de petits tuyaux d’évent en nombre suffisant. Mais M. Lussers soulève une autre question qui n’est pas neuve non plus, et dont la solution erronée a fait commettre bien des fautes. On a dit que pour faciliter la circulation, là surtout où l’eau a de longs trajets à parcourir, il était nécessaire de la soumettre à une certaine pression, en élevant autant que possible le point de départ de cette circulation. Je ne puis pas comprendre ce que la pression à à faire là dedans. C’est une force sans nul doute, mais elle s'exerce simultanément sur tout l'appareil, et si elle agissait particulièrement sur la marche de l’eäu, ce serait pour lentraver, puisqu'elle pèserait beaucoup sur le fond de la chaudière et sur le tuyau de retour. et très peu au point de départ. Le fait est que cette pression agit sur les parois de la chaudière et des tuyaux, sur les raccords, qui peuvent avoir des défectuosités, et que, portée au-delà du nécessaire, elle n’est que nuisible. I faut certainement qu’il y ait une différence de niveau entre le point de départ de l’eau et celui de son retour, puisque c’est en raison de la différence de densité entre l’eau qui part et celle qui rentre que la circulation s'opère, mais il n’y a que cela. J'ai, depuis cet hiver, un nouveau thermosyphon à chaudière cylindrique verticale et à foyer intérieur. J'en reparlerai. La chaudière n’a que 0"75 de hauteur et les tuyaux s’y emboîtent latéralement, côte à côte, deux en haut et deux en bas. Il n’y a donc, les tuyaux ayant 0"10 de diamètre, que 0"55 de différence de niveau entre le départ et le retour, pour un parcours de 23 mètres en tout. Comme je leur ai donné un peu de pente dans tout le circuit, il en mers BU résulte qu’au bout de la serre opposé à la chaudière, il n'y a plus entre le haut et le bas qu’une distance de 0"10. Il est difficile, on le voit, de méconnaître plus complètement le principe de la pression. Cependant mon chauffage marche avec la plus grande rapidité, et il ne me serait pas difficile, en moins d’une heure, d’amener toute la masse d’eau bien près du point d’ébullition. Je dois seulement faire remarquer qu'au lieu d’un départ unique j'en ai deux, et que la rentrée se fait de même par deux tuyaux contigus et à même hanjour, Je ne doute pas que cette double communication avec la chaudière, qui fait de mes quatre longueurs de serre de tuyaux un double système indé- pendant, ne facilite beaucoup la circulation en diminuant de moitié les frottements. (À continuer.) P. E. DE Puxpr. PLANTES INTRODUITES OU MISES POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS LE COMMERCE PAR J. LiINDEN (‘) (Suite des Orchidées) 498. ee us Rchb. f., Co- 505. Masdevallia Tr des Rchb., fil., 848. Bonpl. II., Pérou, 1865. 494. — . Rchb. f., Bonpl. IT, 506, — sida Re. ki , Bonpl. III : Colombie, 1848. Colombie 495. — caudata, LA Bonpl. Il, 507. — Lindeni, . £. Ilustr. , Chèque - 184 Colombie, 1867. 496. — Chimaors, Rob i, IBabt.: 508. — maculata, KI. Karst. Bonpl. II, Colombie Caracas, 1842. 497. — civilis, ta . Bonn. H:;, 509. — mastodon, Rares , Bonpl. IT, Pérou , 1865. Colombie, 185 498. — ones, Lind., Orch. Lind., 510. — militaris, kan, , Bonpl. II., Colombie Colombie, , 499. — echidna, Rchb. f. , Bonpl. IL., 5ll. — ste Mn. Rchb. Cane nie, 1848 ê., Bonpl.Il., Colombie, 1848. 500. — elephanticeps, Rchb. f.,Xenia, 512. — nycterina, Rehb. f., Illustr., Colombie, 1847. Colombie, 1872. 501. — ensata, Rchb. f., Bonpl. II., 513. — rene are . , Bonpl. Il, Colombie , 1848. Colom 502. — ephippium, Rchb. f., Xenia, 514. — poly Fast Fe ee Lind., Colombie, 1871. Cétoesbie 1 1844. 503. — fenestrata, Lind. Cat., Colom-- 515, . — pores Rene f., Illustr., bie, Pér 504. — bhians, Laden Kchb. LE, 516. — racemosa, PA Bonpl. I, Bonpl. 283, Goiombis. 1849. Rodin. 1866. (*) Voir page 51. 517. Masdevallia cop ou f., Xenia, Col 518. 531. — Fi vers da Ra Rchb. f., Bonpl. II Colon 1848. — Schlimi, La D, :Rchh: L, Bonpl. II, Veueruala, 1846. — tovarensis, Rchb. (M Lind.),Illustr.,Caracas,1842. trochilus, Lind.et And.,[llust., Colombie, 1872. verrucosa, Rchb. f., Bonpl. Il, Caracas, 1846. | Wagenérians.. Linden “Past. FI. Gard. pl. 267, Ckracus, . Maxillaria acatipetal, Hook., Bot. ., Mexique , 1840. = de Ldl., Orch. Lind., Ve- nezuela, 1848. runnea, Linden, Rchb corrugata var. Wagen Rchb. f., Bonpl. IT, Merida, 1842 — clongeis, Fe IT, Merida — grandifors, LA, On. , Lin- rs F1. G. — Jancifolia, Rchb. 5 FE re” 5 — leontoglossa, Rchb. f. , Bonpl. IT , Colombie, 1867. — leptosepala, Hook. , Bot. — , Venezuela , 1 — Lindeniana, ,; Orch. Lin- den , Venezuela, 1842. lutéo-alba, Ldl. rh Linden, Venezuela, 1842 luteo-rubra | Lal. , Orcl Lin- a) @ = S E La Ë » Orch. Linden, Venezuela, 1842. .candida, 08 — 551. . Miltonia 548. _Maxillaria platypetala, Ruizet Pavon, ou, 1865. — pulla, Linden, Rchb.f., Bonpl. IT, Colombie, 1852. _ ment, re f. (Camari- dium), Merida, 1842. — sec Rchb. f., Colombie, 1868. — scabrilinguis Ldi., — venusta, Linden Le Pescatorea, Colombie, 1842. nériana. Wage ; Mesospinidiurn aurantiacum, Rchb. Ada , Ldl., Orch. Lis Co- Doubie. 1849. — nnsbèriron, Rchb. f. (Bras- sia, Ldl. “Pol, Colombie, 1852. — radiatum, Rchb. (Abola, Ldl. Fol. O Oh, }, Colombie, 1852. — sanguineum, Rchb. f., Lind. # ; Sani er gemma, Rchb. f., nia, Mexique, 1839. _…— nu Rchb. f., Lind. Cat. à ce pe . Mormodes Dérioel; Ho ok., ‘ ” . Nanones RES sa Cat. Med ho, Brésil , 1873: — spectabilis var. virginalis, Lind. Cat., Illustrat. hort., Brésil, Bot. Mag. -, Orch. Lind., Colombie, 1844. — convolutum, Ldl., Paxt., F1. G., Colombie, 1847. — _histrio, Linden, Rchb. f., Otto Hamb. G. Z.,Colombie, 1850. — leucochilum, Rchb, f., Bonpl. II, 19, Venezuela. — Oconæ, Lind., Rchb., VI, Colombie, 1854. — speciosum, Linden, Paxt., F1. G. III, Colombie, 1844. Walp. — variabile, Rchb., Xenia, Ecua: d * or Ilustr. Ecuador, °? . Nasonia DM, Ladl. ut Hartw. E or, 1865 : — sanguinea, Ldl., Orch., Lin- den, Colombie , 1844. (A continuer.) sea, Lind. De CL RUE ACER GS CNET SEE CT de 22 "2 ; | ; È t CHRONIQUE HORTICOLE Mai 1882 Les introductions de M. J. Linden. — L'//ustration horticole publie depuis l’année passée les plantes découvertes ou introduites et vulgarisées par le.directeur de ce recueil. Trois mille espèces environ proviennent de ses introductions ou de celles de ses collecteurs ! Elles appartiennent spécia- lement aux familles des Orchidées (plus de 800 espèces et variétés dont : 66 Odontoglossum, 93 Oncidium, 62 Epidendrum, 36 Masdevallia, etc.), Palmiers (228 espèces), Cycadées, Fougères, Aroïdées, Gesnériacées, Bro- méliacées, Mélastomacées, Marantacées, etc. En cédant ses établissements à la Compagnie continentale d'Horticul- ture, M. J. Lip s'est placé sur un champ d'exploration plus vaste que par le passé et à donné une impulsion vraiment considérable aux voyages d'exploration et à l'introduction des plantes ,.dont profitera l’horticulture générale. ë * * Un excellent moyen pour détruire les insectes est de faire bouillir sur des réchauds de l’eau dans laquelle on infuse du tabac. La vapeur qui s’en dégage aura bientôt tué les thrips, araignées rouges et autres vermines. * ; * L'Exposition de la Société royale de Flore s’est ouverte les 30 avril, 1 et 2 mai, avec un grand succès, au palais des Beaux Arts à Bruxelles. Le local convient parfaitement à ce genre de festivités et promet pour l'avenir, quand toutes les salles seront disponibles, un ensemble réelle- ment none Les collections les plus remarquées étaient les Azalées de M. Prerers, les Roses et les Orchidées du même exposant; les Broméliacées, les Cycadées et les plantes ornementales de M. VAN DEN Wouwer; les plantes diverses exposées par M. D'Harxe, les Palmiers de M. Vax per Meuex et de M. Tasson et, plus spécialement encore, les grands Palmiers de la Compagnie continentale d'Horticulture ainsi que les plantes panachées, les plantes nouvelles et les Agaves du même étahlis- sement. L’Exposition était arrangée avec le goût habituel de M. Fucus, dont la réputation comme architecte n’est plus à faire. + + + Une singulière maladie sévit depuis quelque temps, chez un amateur de nos amis, parmi les Dieffenbachia. Vers le milieu de la feuille, sur la grosse nervure médiane, se montre, le matin, une petite moisissure. Le soir, TOME XXIX 1882, 5me L1vr. ne D cette tache a déjà atteint la grandeur d’une pièce de cinq francs, et vingt quatre heures après, la plante n’est plus qu'une pourriture dégageant une odeur infecte. Il n’est pas à notre connaissance que cette maladie se soit montrée ailleurs, et vous, cher lecteur, en avez-vous déjà entendu parler? Espérons que non, car si elle devait s'étendre, ce serait la destruction d’un des genres les plus décoratifs et les plus recherchés par les amateurs de plantes de serre chaude. + LOL Le goût des Orchidées se répand de plus en plus et la culture de ces plantes a déjà atteint sur le continent une réelle importance, tant chez les : amateurs que chez les horticulteurs qui les cultivent pour la fleur coupée, En Angleterre, la passion des plantes de cette famille est poussée tellement loin que certains amateurs possèdent quelques mille exemplaires d’une seule espèce. Nous avons vu récemment chez un lord une serre spacieuse qui ne contenait que des Odontoglossum Alexandrae et Pescatorei , Splendidement fleuris, entremêlés de Masdevallia Lindeni et Veitchi et d'Epidendrum vitellinum! Aucune autre famille ne pourrait produire autant d'éclat, de fraîcheur et de grâce! ; Malheureusement sur le continent les amateurs sont encore bien loin d'égaler les Anglais; un pied de chaque espèce leur suflit et la culture des Orchidées cause chez beaucoup une crainte que rien n'’explique : nous l'avons déjà dit tant de fois et nous le redisons encore, aujourd'hui, les Orchi- dées sont les plantes qui se cultivent le plus facilement. Un exemple : nous connaissons un amateur suisse qui possède une très jolie collection d'Orchi- dées et que ses affaires appellent à l'étranger au moins quinze Jours tous les trois mois. Chaque fois qu'il voyage, 1l ferme la serre à clef et personne ny met le pied. Les plantes ne sont pas arrosées pendant toute son absence et, à son retour, il les trouve en parfait état de santé. Y a-t-il beaucoup de plantes dont on pourrait en dire autant ? # ES Fruits admis. — [Le Congrès pomologique d'Orléans a été fort réservé dans l'appréciation des variétés fruitières soumises à ses études. Voici les fruits dont l'admission à été prononcée : Cerise : Bigarreau de Trie. Fique : Dauphine. Groseilles à grappes : Hâtive de Bertin ; Victoria. Péche : Amsden. Poires : Bergamotte Hertrick; Docteur Jules Guyot; Marguerite Marillat. | Prunes : Englebert: Réine Claude d’'Althan: Reine Claude d'Écully. Le Congrès a conservé un très grand nombre de fruits à l'étude. Il ne tient aucun Compte des mérites pouvant être reconnus en dehors du territoire français. Les fruits adoptés semblent donc réservés uniquement à la France, se MN ns SRE L'Anthurium Schertzerianum en appartement. — Nous avons vu, chez un amateur de nos amis, un Anfhurium Schertzerianum cultivé dans une chambre depuis une année et offrant trois grandes fleurs. Cette belle espèce peut donc décidément revendiquer une place parmi les plantes dites d'appartement. À - ; +. _* Un baromètre naturel, — Que d'indices du temps ne trouverait-on pas dans le règne végétal, si l’on observait les organes des plantes avec plus d'attention ! L'JUustrirte Garten-Zeitung de Vienne signale sous ce rapport l'intéressante disposition que l’on remarque dans le Pinus strobus ou Pin de Lord Weymourx, qui orne les grands jardins, Lorsque les rameaux qui se sont développés les deux dernières années pendent vers le sol, c’est un signe de pluie ou de neige prochaine; les rameaux se relèvent et reprennent leur position normale lorsque le ciel s’éclaircit. * * _* Prix des Orchidées. — La valeur que l’on accorde aux Orchidées ne semble guère devoir diminuer; au contraire. Voici en effet les chiffres atteints par quelques exemplaires à la vente de la collection de Jonx Russe, le 10 mai, chèz STEVENS. Dendrobium thyrsiflorum, 20 pseudobulbes, 1565 fr.; — Cattleya Mendelli, belle variété, 6 bulbes, 790 fr.; — Cattleya elegans alba, 19 pseudobulbes, 1095 fr.; — Cattleya Russelliana, 22 pseudobulbes, 1943 fr.; — Vanda suavis, 40 feuilles, 482 fr. ; — Vanda formosa, 30 feuilles, 654 fr.; — Odontoglossum Anderson, 7 pseudobulbes, 430 fr.; — Odontoglossum polyxantum, 6 pseudo- bulbes, 385 fr.; — Cæœlogyne Lemoiniana, assez fort exemplaire, 670 fr., etc. + *k * . Plantations fruitières le long des routes. Le Congrès pomolo- gique de France dans sa dernière session, tenue à Orléans, a émis le vœu que les essences fruitières occupent le premier rang dans les plantations des routes. Ce vœu est fondé sur l'utilité des plantations au bord des routes, sur l'importance de la production fruitière au point de vue de l'alimentation publique, de la fabrication des boissons, des intérêts du commerce, de l'accroissement des revenus territoriaux et des résultats obtenus dans les pays étrangers. Ce vœu a été émis à l’unanimité des membres du Congrès. Il est encore à formuler en Belgique. d +. * Exposition jubilaire à Brême. — La Société d'horticulture de Brême vient de faire paraître le programme de l'exposition florale, fruitière et maraîchère par laquelle elle fêtera, du 25 au 28 août 1882, le 25" anniver- saire de son existence. Cent concours sont ouverts aux producteurs dans les e diverses branches de l'horticulture. De nombreuses médailles d'or et d'ar- sent ainsi que des primes, dont quelques-unes d’une importance relative, ARRET 3 PSS sont affectées à la plupart d’entr'eux. Les intéressés pourront s'adresser à M. H. Orrargs, membre de la commission de la Société. % + * Le Zygopetalum Mackayi Hook. — Le Neubert’s Magazin, dont la continuation est poursuivie avec une parfaite compétence par MM. Kozs et Wass, consacre un intéressant article à la variété Z. M. crinitum' Lop»., qui se distingue du type par un feuillage plus lancéolé et une villosité plus prononcée du labelle. La culture de cette belle Orchidée n’est pas plus difficile que celle du Cypripedium insigne : c'est assez dire que l'avenir lui est assuré. La jolie planche qui accompagne l'article du Magasin, nous aimons à le signaler, est l’œuvre de Son Altesse Royale la Princesse Louis de Bavière qui a bien voulu peindre la plante pour la publication précitée. x" 4 Pronostics du temps. — Dans notre Chronique du 15 février dernier (voir page 23), nous nous demandions si le dicton : « vert Noël, blanches âques, » devait avoir raison cette année. Il n'en a pas été ainsi. Mais en même temps nous rappelions que des expériences déjà longues permettent d'établir que chaque jour de brouillard constaté en mars est un pronostic de gelée blanche pour chaque jour correspondant du mois de mai, soit un jour avant, soit un jour suivant. Ce pronostic s'est pleinement confirmé. Malgré une journée chaude, celle du 10 mai, il y a eu gelée blanche le 11; il en a été de même le 13, comme on l’a constaté entre autres à la station de météoro- logie du Jardin Zoologique de Gand. Or, il y avait eu un brouillard épais le 11 et le 13 mars. + d *# ’ Bouvardia « Alfred Neuner. » — Des doutes ont été émis sur la facilité de la multiplication de cette variété par le bouturage. Nous ne craignons pas de dire que ce mode de multiplication est aussi facile et aussi certain que le bouturage des Fuchsia. La seule condition essentielle, c’est de ne pas mouiller les feuilles lors des arrosements et de placer les boutures hors de l'atteinte des rayons solaires. On nous assure que les boutures prises sur des pousses latérales ne donnent que des fleurs simples et que les bou- tures des axes principaux donnent seules des fleurs doubles. Ceux de nos lecteurs qui auraient expérimenté ce fait, nous rendraient service en nous renseignant à cet égard. k % *# La transplantation des Conifères se fait le mieux en ce moment et Jusqu'au commencement de juin. Les seules précautions à prendre, c’est de conserver la motte le mieux possible, de préserver les radicelles contre la sécheresse, lors de la déplantation et du transport, et, si le temps est sec, de maintenir le sol humide. mp Luc. Linpex et Ém. Roprcas. ER = Snntsen L'ILLUSTRATION HORTICOLE Le © Ê © n © Ln +— OO = mn 1e À e, O > Fi si “Æ ARAUCARIA MULLERI AD. BRONG. & A. GRIS J. Linden, publ. Chrom. P. De Pannemackher. PI. CCCCXLIX ARAUCARIA MULLERI AD. BRONG. & A. GRIS ARAUCARIA DE MULLER CoNIFÈRES ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Jlustration horticole, 1875, p. 9%6. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Arbor magna ramis patentibus. Folia ovata, imbricata, coriacea, subplana, dorso plus minusve carinata, nitida punctulis albis longitudinaliter multiseriatis undique conspersa 3 cent. longa, 2 cent. lata Amenta mascula cylindrica 20-25 centim. longa, 3-4 cent. lata, basi bracteis imbricatis, involucrata, inferioribus triangulari-lanceolatis, paulo concavis, arcuatis, dorso carinatis, apice incrassato obtusiusculo incurvis, 3 cent. longis, superioribus sensim angustioribus, basi paru versus apicem angustato-subulatis. Stamina connectivo ovato, coriaceo, o lucido, medio carinato, apice obtusiuscula, 7-8 millim. longa, 5 millim. lata, lobis - polliniferis Fans 20; lobi inaequilongi, fere omnes patentes, appendicique subulata, incurva apiculati, alii filamenta consigni concavi, vel spas incurvo cucullati, vel etiam uncinata reflexi. Strobilus ovoideus, 14 cent. longus, 9 cent. latus; squamae obovato-cuneatae, 5 ‘4 cent. longae lataeque, parte superiore coriacea externa convexa, in appendicem rectam planam subulatam acutam flexibilem pungentem 10-12 mill. longam sensim productae lateraliter in alam scariosam fulvam fragilem 1 cent. latam expansae, medio inflatae, squamula trian- gularis acuta, apice tantum libera, margine subtiliter fimbriata. Habitat in Nova-Caledonia versus apicem montium ; PANCHER in monte Congui. L'Austration horticole a décrit et figuré, il y a quelques années (!), l'Arau- caria Balansae, une des espèces les plus remarquables de ce beau genre, dont la valeur ornementale est universellement appréciée. L'espèce SPORE figu- rons aujourd'hui est peut-être plus élégante encore que sa congénère, et la planche ci-contre, copie fidèle d’après nature d’un jeune pied cultivé à léta- blissement de la Connaue continentale d'Horticulture, à Gand, peut donner une idée du port gracieux, du caractère distingué, de la chaude coloration que montrera cette superbe plante quand elle aura atteint un développement plus considérable. L’Araucaria Mülleri est un arbre d'avenir qui prendra rang parmi les Conifères les plus estimés. Il a été découvert par PANCHER, au mont Congui, dans la Nouvelle-Calédonie, d’où l’horticulture à retiré déjà tant d'espèces précieuses. Introduit à l'état vivant à l'établissement de M. J. Linnen, il est (*) Loc. sup. cit, devenu la propriété de la Compagnie continentale et, bien que les exemplaires en culture ne soient pas encore entièrement caractérisés, il attire vivement l'attention des connaisseurs. L’altitude relativement considérable à laquelle cet Araucaria croît dans son pays natal , permet d'affirmer qu’il ne sera guère difficile quant aux conditions culturales. Ses feuilles sont ovales, imbriquées et presque planes; elles sont marquées dans le sens de la longueur de petites ponctuations blanchâtres disposées en séries. D’après Brox@nrarr, les châtons mâles sont cylindriques, larges de 0"03 ou 0"04 et longs de 0m20 à 0"25. Le cône est de forme ovoïde, large de 0"09 et long de 0"14; les écailles sont larges et longues de 3 !/, centimètres. Év. Ronicas. ÉTIQUETTES EN ZINC L'encre pour écrire sur le zinc la plus simple peut être facilement obtenue en mélant dix parties, soit 5 grammes de chlorure de cuivre à 100 parties ou 50 grammes d’encre ordinaire. Le mélange fait, il convient d’agiter cette encre. Le chlorure de cuivre, étant presque déliquescent, fond tout de suite “quand on le met dans l'encre, de sorte que la préparation est presque instan- tanée. Cette encre coûte peu : le chlorure de cuivre revient à 5 francs le kilo- gramme. Il faut pour écrire se servir d’une plume d’'oie ou d’un poinçon en bois ou en os; si on employait une plume métallique, celle-ci serait rapi- dement détruite par l'acidité du chlorure de cuivre. — Une autre encre pouvant être employée utilement pour écrire sur le zinc est à base d'acide chlorhydrique. Dans un petit flacon de 30 à 60 grammes bouchant à l’émerie, on fait dissoudre 2 grammes de bichlorure de platine et 2 grammes de gomme adragante dans de l’eau d’égoût. Cette encre, écrit M. Naver aux directeurs de la Revue horticole, tient si bien que même frottée avec du sable sur le bout du doigt, c’est à peine si on peut l’effacer ; quelle que soit l'encre dont on se sert, le zinc doit être préalablement décapé, c’est-à-dire. qu'on doit enlever la couche brune (oxyde de zinc) qui le recouvre, en le frottant avec un papier de verre, du vinaigre ou avec de l'acide muriatique ou chlor- hydrique (esprit de sel) étendu d'eau; puis on passe le zinc dans l’eau et on le laisse sécher. C'est là une des conditions essentielles de la réussite. Une excellente étiquette est celle inventée par M. Horse, de Duren. Sur la languette de zinc, préalablement enduite d’une couche de céruse épaisse telle qu’elle sort du mortier, on frappe le nom ou le numéro au moyen d'un alphabet en acier. La couleur demeure solidement gravée dans les creux et cette étiquette est très durable, L'ILLUSTRATION HORTICOLE BROWN ui - = us Q à oO ss je == 2e ssl ul >= Es CL ss 5 Le T af on) peuese. ]45u1AdoO9 PI. CCCCL SPATIHIPRYLLUM HYBRIDUM x. prowx AROÏDÉES ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Yustration horticole, vol. XXI, p. 154. CARACT. SPÉCIF. — Petiolus 6-8 poll. Zlongus, 1 !/, lin. crassus, teres, sulcato- striatus, usque ad medium vaginatus. Lamina 8-9 poil. longa, 2 :/,-92 3/, poll. lata, late lanceolata vel oblongo-lanceolata, acuminata, basi sensim in geniculum angustata. Spatha 4}, poll. longa, 1 !/, poll. lata, lanceolata acuminata, utrinque alba, extus venis viridibus notata. Spadix stipitatus 2 poll. longus 1/4 pol Crassus ; tips 4 Tin. longus. Perianthii datum , haud exsertum, vertice subtruncatum; triloculare, loeulis 2-ovulatis, Stylus Hÿbrida inter S. Dechardi (S. cannaefolii formam), et S. Patini. Ce n’est que depuis quelques années que les horticulteurs ont fait des essais de croisements parmi les Aroïdées et nos jardins ne comptent. encore, je pense, qu’un ‘petit nombre d’hybrides dans cette famille; cependant de cer- tains faits qui sont venus à ma connaissance , je crois pouvoir m’autoriser à prédire que d'ici à peu d'années nos collections d'Aroïdées s’enrichiront de nombreux hybrides à la fois intéressants et remarquables. La plante nouvelle dont la planche ci-jointe reproduit le portrait, peut être considérée comme un ayant coureur de ces nouveautés. Le Spathiphyllum hybridum est un intéressant produit du S. Patini (voir lustration horticole, vol. XX VIH, pl. 397) croisé avec le S. cannaefolium aux Spathes plus blanches, mieux connu dans les jardins sous le nom de Anthurium Dechardi(1) (voir AUustr. hortie., vol. XXIV, pl. 269), et obtenu dans les serres de la Compagnie continentale d'Horticulture à Gand. Par son feuillage l’hybride ressemble au S. cannaefolium, seulement le pétiole est plus grêle et les lamelles sont plus étroites eu égard à sa longueur; il est également hors de doute que le port de la plante sera moins robuste que celui du S. cannaefolium. La spathe est intermédiaire entre les deux; elle est beaucoup plus grande que dans le S. Patini et, quant à la forme, se rap- proche de celle du S. cannaefolium, mais elle a les deux faces plus blanches Que celle de ce dernier. Le spadice est blanc, les segments du périanthe ont + ia () J’ai passé en revue plusieurs centaines de plantes du Spathiphyllum Dechardi, or 1- ginaire de Colombie, et du S. cannaefolium provenant des Indes occidentales, et je ne puis les considérer comme constituant des espèces distinctes, Ne TS les marges étroitement bordées de vert, ce qui donne au spadice l'apparence d'être recouvert d'un délicat réseau vert. Par son ensemble, le S. Aybridum constitue un grand perfectionnement du S. Patini et sera une excellente addi- tion aux Aroïdées naines à spathe blanche qui sont actuellement choyées dans nos cultures. N. E. Browx. RE LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER DU ROGNAGE OU PINCEMENT Au moment où paraîtra ce fascicule de l’ZZustration, ce sera la pleine saison du rognage ou pincement; pour beaucoup d'arbres, il sera même déjà un peu tard. : On ne saurait assez le redire, le pincement est la plus importante de toutes les opérations arboricoles. Mais peut-être précisément à cause de cela, est-il arrivé et arrive-t-il malheureusement encore trop souvent qu’on en abuse. Longtemps on a cru que plus on pinçait sévèrement, plus vite l'arbre se mettait à fruit; c’est d'habitude l’inverse qui est vrai. Qu'on ne l’oublie pas, le pincement ne mène qu'indirectement à la fructification. Son but prin- Cipal pour ne pas dire unique, c’est de maintenir et de rétablir l'équilibre, point de départ d’une bonne réussite ultérieure. Si donc nous disons qu'à la mi-mai il sera déjà un peu tard pour faire le pincement, cela n’est pas rigoureusement exact. Cette année surtout que le bourgeonnement général a été beaucoup plus précoce que d'habitude, les bourgeons environnant la flèche et ceux qui se trouvent près des prolonge- ments des branches-mères auraient en effet pu être pincés avant le 15 mai; mais il n’y a rien de perdu encore : pincez-les donc et sans retard. Pour les autres bourgeons au contraire, ne vous pressez pas trop de les rogner, en admettant même que leur force , leur longueur dépasse notablement certaines limites ; en d’autres termes, ne rognez que dans l'intérêt de l'équilibre. En pinçant dans un autre but, on arrive peut-être à des formes plus correctes ; mais la fructification — chose essentielle dans la culture des arbres fruitiers — y gagnéra-t-elle ? Non, car le pincement provoque plus souvent des faux-bourgeons que de solides boutons, tandis que ceux-ci se formeront vou ours plus vite et avec plus de certitude sur des rameaux qu’on n’a pas dû air êter et qui par conséquent ont mieux su aoûter leur bois. Ajoutons que si par un pincement sensé on a obtenu des rameaux fruitiers bien constitués, mais un peu longs peut-être pour les puritains, il ne faut pas gâter ce résultat l’hiver prochain par une taille trop courte de ces rameaux. H. J. Van HuzLE. KENTIA (KENTIOPSIS) 7 LUCIANI 8 9 copyright reserved LIND. 10 PI. CCCCII KENTTA (KENTIOPSIS) LUCIANT uno. KENTIA DE LUCIEN PALMIERS ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES, — Voir ZUustr, hort., vol. XXIII (1876), p. 98 En attendant que la lumière soit faite définitivement sur le beau groupe des Kentia aujourd’hui démembré, puisqu'il est divisé déjà en Kentiopsis, Rhopalostylis, Hedyscape, Cyphokentia et Grisebachia , nous nous bornerons à faire ressortir spécialement la valeur ornementale hors ligne du beau Palmier dont nous reproduisons le portrait, d'après un exemplaire exposé par la Compagnie continentale d’horticulture à la dernière exposition de la Société royale de Flore à Bruxelles. Les connaisseurs y retrouvent le gracieux habitus du Æentia (Kentiopsis) Lindeni qui est une forme du Æentia macrocarpa BronGT. Le Kentiopsis Luciani, dédié à M. Lucrex LiNDEN, est une autre forme remarquable de cette belle espèce dont il rappelle le facies ; il s'en distingue par ses magni- fiques frondes vert clair; la face inférieure FT celles-ci est parfois teinte d’une nuance brunâtre; les pétioles, dans le jeune âge, sont légèrement jaunâtres. M. E. Fournier, en décrivant dans l’ustration horticole ('), le Kentia gracilis (Kentiopsis divaricata BRoNGT.), faisait ressortir l'élégance extrême de cette espèce ayant l’immense avantage d'être de serre froide. Le K. Luciani n'est pas moins gracieux; il provient également de la même patrie, la Nouvelle Calédonie dont l'exploration, pour compte de M. Linden, a fourni de nombreux Palmiers de serre tempérée-froide aux cultures euro- péennes. Le Kentia macrocarpa, type du X. Lindeni et du X. Luciani, habite, dit M. ne KERCHOVE DE DENTERGHEM, dans son bel ouvrage Les Palmiers, « les bois près de Kanala, où il atteint une altitude de 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, le mont Arago, le mont Nekou et l'ile Ouin. C’est une belle espèce, qui se distingue par la couleur rougeâtre de ses jeunes frondes. Plus tard ces frondes deviennent vert foncé, et les pétioles brun vernissé. Le port de cette belle plante est des plus vigoureux. » Le Kentia (Kentiopsis) Luciani introduit par graines en 1877, est donc une excellente acquisition pour nos serres tempérées-froides ; c'est, en outre, un ornement précieux des appartements. ; Em. RoniGas. (:) Vol. XXIIT, page 98. PAS 75 io NÉCROLOGIE Charles Darwin. — Le célèbre naturaliste CHARLES DARWIN est mort à Londres le 19 avril 1882. Petit-fils du médecin ÉRasme Darwin, il naquit en 1809 à Shrewsbury, dans le comté de Cambridge. Après avoir fait de bonnes études aux écoles élémentaires de cette ville, à l'Université d’Édim- bourg et à l’École navale de Cambridge, où il prit tous ses grades, il fit ses premières armes de naturaliste en accompagnant l'expédition du capitaine Frrzroy en 1831. En 1839, Darwin fit paraître ses premières œuvres, pure- ment naturalistes. Ce voyage lui permit de faire de nombreuses observations. Doué d’un esprit éminemment curieux, il put constater des faits les plus intéressants de la flore et de la faune du Brésil, des îles de l'Océan Pacifique et des côtes occidentales de l'Amérique. Frappé de la théorie cellulaire de Scæwanx, il l’étudia avec soin en la faisant concorder avec ses propres observations. C’est ainsi que CH. DARWIN commença le grand œuvre de sa vie, la détermination du principe des diffé- rences entre les espèces des êtres vivants. Ses premières études l’avaient amené à reconnaître l'insuffisance des classifications admises jusque là. Il arriva à établir une théorie nouvelle d’après laquelle les animaux et les plantes dérivent tous d’un petit nombre de formes primitives, voire d’une forme unique, et que toutes leurs modifications successives dépendent d’une loi constante de transformation, d’un choix régulier de races et d'individus les mieux adaptés aux circonstances de lieu et de temps. Il appela ce choix d’un nom désormais acquis à la science la sélection naturelle et il exposa sa théorie d’une façon remarquable dans le livre célèbre : De l'origine des espèces par voie de sélection naturelle. Le retentissement de cet.ouvrage fut prodigieux; il ouvrait à la science d'immenses horizons nouveaux et excitait par la nouveauté de ses aperçus cette fermentation d'idées grandes et sérieuses qui a fait faire aux sciences naturelles d'importantes découvertes. Non seulement Darwin excellait à observer les faits et à en tirer tout ce que pouvait y découvrir sa sagacité naturelle, mais encore sa pensée toujours active cherchait, dans un groupe- ment judicieux de faits bien étudiés, à saisir l’ensemble de la création et à pénétrer les secrets les plus mystérieux de la nature. Depuis 1862 à 1878, il fit paraître un grand nombre d'ouvrages ayant pour tendance la confirmation de la théorie du transformisme. Rappelons les recherches savantes consignées dans ses ouvrages plus spécialement consacrés à la botanique : De la fécon- dation des Orchidées, des Plantes grimpantes, les Plantes insectivores, Effets de la fécondation croisée et de la fécondation directe dans le règne végétal, Faculté motrice dans les plantes, auxquels nous ajouterons le dernier de tous: La Formation de la terre végétale. Dans toutes ses œuvres, il réunissait des faits nombreux, les étudiait avec l’attention la plus soutenue et avec la bonne foi la plus be et tirait de ces faits primordiaux avec une vigueur admirable, les plus merveilleuses conséquences, DARwIN a eu le rare bonheur — 79 — d'être discuté de son vivant : il a vu les théories qu’il émettait combattues avec une vivacité inouïe, et, grâce à son génie patient, laborieux et profondé- ment honnête, il a tracé dans la science moderne un sillon lumineux. Comme ceux de LINNÉE et CuviER, son nom est à tout jamais inséparable de l’histoire de la science. Les conséquences de l'œuvre de Darwin sont immenses. Elle établit entre tous les êtres vivants un lien qui va des formes les plus humbles, les plus rudimentaires de la vie aux plus complexes et aux plus sublimes. Elle à donné aux sciences naturelles une grandeur et une poésie admirables, elle y a mis un intérêt et une émotion inconnus jadis. Lorsque le temps aura passé sur elle, lorsque, débarrassée des préjugés qui l'enserrent encore, la science jugera d’une manière impartiale le savant naturaliste anglais, on ne saura ce qu'il faudra le plus admirer ou de la netteté de la théorie nouvelle, ou de la puissance du génie de son créateur, ou de la douceur et de la bonté du caractère de Darwin. Sa vie fut douce et calme, paisible et tranquille comme celle de l’homme de bien. Jamais une parole amère ne tomba de sa bouche et ne vint répondre même aux sarcasmes les plus violents d’adversaires aveuglés par leur envie ou leur Impuissance. NOTICE SUR QUELQUES VÉGÉTAUX D'ORNEMENT D'ABYSSINIE NOUVELLEMENT ACCLIMATÉS DANS LES JARDINS D'ÉGYPTE Les espèces suivantes introduites depuis douze à quinze ans dans les jardins du Caire, contribuent aujourd’hui à leur ornementation; elles y. ont fleuri et fructifié. Elles ont en outre supporté pendant l'hiver de 1874 un froid de deux et trois degrés sans souffrir, et pourraient, croyons-nous, pros- pérer dans les stations les mieux abritées du littoral méditerranéen, où elles viendraient augmenter le nombre d'espèces d'ornement déjà si considérable, _acclimatées dans cette région privilégiée. Le Zizyphus abyssinicus Hocusr., Avettéré des Abyssins, introduit dans le jardin de Kasr-Nouza au Caire, y à fleuri et fructifié. Le fruit légèrement sucré et charnu est comestible. Le Xigelia abyssinica No8., arbre spontané dans le Mareb, est cultivé avec succès dans les jardins du Caire où il fleurit et fructitie. Son fruit, de la longueur et de la grosseur du bras, suspendu à un pédoncule de deux mètres de longueur, n’est pas comestible, mais très ornemental. L’Anôgeissus leiocarpa Gui. et PERROTT., joli arbrisseau commun dans le Tigré, est isolé sur les pelouses du parc de l'Ezbekieh au Caire, où il fleurit pendant l’hiver et fructifie en été; ses fruits ailés sont rouges. Le Cordia subopposita D. C., spontané sur les bords du Taccazé, est cultivé dans plusieurs jardins du Caire sous le nom de Moquette où il fleurit et fructifie abondamment. . L’A cacia spirocarpa Hocasr., commun aux environs d'Adoua, est cultivé en clôtures au jardin de Kasr-Nouza et isolé à l'Ezbekieh. Cette espèce a les épines très longues, les feuilles petites et les gousses étroites roulées en spirale. L'Acacia mellifera BENTH., spontané dans le Choa, est également cul- tivé avec succès dans les de égyptiens, et convient comme la précédente espèce pour la formation des haies défensives. Le Cailliea dichrostachys Guis. et PerRoTT., joli arbrisseau commun entre Massaouah et Adoua où il porte le nom de Connäk, produit dans les jardins du Caire, où nous l'avons beaucoup propagé, de fortes touffes à ramifications dictée. très épineuses, se couvrant de jolies fleurs roses le matin et passant au blanc dans l'après-midi. Fleurit et fructifie abondam- ment dans les jardins du Caire, notamment à Ghézireh. Le Gomphocarpus abyssinieus Done, spontané aux environs d’Adoua, est cultivé avec succès dans les jardins du Caire et d'Alexandrie, où il fleurit et fructifie à l'automne. Le Grewia corylifotia À. Ricr., espèce à grandes feuilles ressemblant à celles du Noisetier franc et spontanée dans le Choa, est cultivée comme arbuste sur les bords des massifs des jardins de l'Ezbekieh et de Ghézireh, ainsi que le G. trichocarpa Hocusr. et le G. membranacea NoB. du même pays. Le Securinega abyssinica No8., spontané dans le Tchelatchekanné où on l'appelle Hermazo, est cultivé avec succès isolé sur les pelouses du jardin de l'Esbekieh au Caire, où il forme de fortes touffes à feuillage fin et très élégant. Le Dalbergia melanoæylon Gurux. et PerRorT., arbre spontané sur les bords du Mareb où on le nomme Zoppi, a été cultivé avec succès au jardin de Choubrah et à l'Ezbekieh, où nous en avons fait planter un fort spécimen, provenant des premiers sijéts introduits au jardin de Mémemer ALYy. I] a fleuri et produit des graines en abondance à Choubrah et à l'Ezbekieh. Son bois noir et très dur est identique à celui que l’on voit figurer sur les monuments d'Égypte de l'antiquité, sous le nom d’ébèné d'Éthiopie, On fait aujourd’hui avec son bois des massues, dont sont armés les boabs (concierges) des maisons du Caire, qui sont presque tous des noirs du Soudan. Le Balanites aegyptiaca Denixe, arbre fruitier commun entre Massaouah et Adoua, était anciennement cultivé dans la nome thébaïque à l’époque pha- raonique, et était vénéré des anciens Égyptiens, parce que cet arbre avait la propriété de croître jusque dans le désert, sans arrosements artificiels; ses racines qui s'implantent profondément dans le sable, suffisaient à l’entre- tenir en végétation. Cet arbre qui avait presque diapatu des jardins de la basse Égypte, a été réintroduit par nous au jardin d'Ezbekieh, où il a fleuri et fructifié dans ces dérnières années. G. DELCHEVALERIE. ee FUUDY — out wunqu i *osu99 . Parmi les Fougi accompagne ces li ct revêtu d’écaille — $1 — ADIANTUM ANEITENSE res d'introduction récente, la jolie Capillaire dont la figure gnes, est une des plus gracieuses, Le rhizôme est ramparnt s de couleur brun noirätre ; ses frondes sont deltoïdes et à nombreuses divisions. Celles-ci sont rhomboïdales, presque sessiles, d’une = 6 2 robuste structure. La face supérieure des pinnules est glabre et presque glauque en dessous. Les sores sont réniformes arrondies et disposées au milieu des lobes extérieurs. Cette Fougère de serre fut très remarquée à la grande exposition de la Société royale d'Horticulture de Londres en 1880. LE CHAUFFAGE DES SÊRRES (') J'ai essayé jadis, alors qu'on préconisait le chauffage des serres chaudes humides au moyen de gouttières ou de conduits où l'eau courait à découvert (Frank’s system), d'en employer une réduction concurremment avec mon foyer de conduit de fumée, Un petit bouilleur, de 0"20 de haut, placé à l'endroit le plus ardent et emboîté dans la voûte du fourneau, était surmonté d’un petit tuyau vertical qui allait, à 0"50 plus haut, déverser son eau chaude dans une gouttière horizontale, allant jusqu’au bout de la serre, d’où une autre la rame- nait au bouilleur par un second petit tuyau dirigé vers le fond. Comment se faisaital que cette circulation se dirigeait tantôt dans un sens et tantôt dans un autre, c’est à dire que souvent l’eau montait d'en bas, et après Sa course, rentrait par le haut? Je n'ai pu que constater le fait, mais j'ajoute que soit dans un sens soit dans l’autre, elle n'avait pas moins de régularité et d'activité. A ce propos, il n'est pas inutile de dire qu'un flotteur, mis à plusieurs reprises sur l’eau en marche, m'a accusé une vitesse moyenne d'un mètre par minute. Cette donnée d'expérience peut avoir sa valeur. M. Lugeers ramène à quelques données pratiques les calculs tentés pour mesurer rigoureusement la surface de tuyaux nécessaire pour obtenir un degré déterminé de température; il a parfaitement raison. Les théoriciens qui ont aligné, sur cette question, des X et des Y, sans parler des A, B, C, ont tous, ou négligé certains éléments ou tenu pour fixes des données essentielle- ment variables. En tout cas, ils ont perdu leur temps à compliquer ce qui est simple, pour aboutir à des résultats dont la pratique ne peut se servir. En effet un tuyau de chauffage, partant de la chaudière, doit y revenir après avoir parcouru là serre jusqu’au bout, si elle est adossée, ou l'avoir contournée si elle est à deux versants. Si ce tuyau, parcourant deux fois la longueur de la serre, ne suffit pas, on en met deux, quatre, etc. Il n’y a pas là à calculer ni à fractionner: la pratique ne peut sortir de là. Ce qui peut varier, c’est le diamètre des tuyaux. Mais outre que ce diamètre est subordonné, de son côté, à des nécessités de pratique, qui songera à faire couler des tuyaux d’un diamètre exactement établi par une formule algébrique ? L'expérience à prouvé depuis longtemps que les tuyaux du diamètre de huit centimètres et préférablement de dix, sont de beaucoup les plus avanta- veux; que si les longueurs et les diamètres adoptés ne répondent pas exacte- ment à une théorie quelconque, le jardinier en sera quitte pour activer plus (‘) Suite, — Voir page 65, Re ou moins le tirage du foyer et la consommätion du combustible, ce qui revient à dire qu'il devra tenir l’eau à quelques degrés de plus ou de moins. La théorie nous dit encore : « Le cube _d’air à chauffer ne signifie rien, ne calculez que sur la surface vitrée. » J'en demande bien pardon à la théorie, mais elle n’a pas tout vu ce qu'il fallait voir. Si l’on agrandit une serre dans le sens de la longueur seulement, on prolonge de même les tuyaux, dont la proportion avec le cube d’air contenu ne change pas; mais plus les tuyaux s'éloignent du foyer et moins ils chauffent ; il arrive done un point où cette proportion, très exacte au départ, cesse de l'être à l'extrémité. 1 c'est dans le sens de la largeur que la serre s'agrandit, une nouvelle donnée, tout au moins, vient compliquer le problème, c’est la hauteur au faîte ; mais il se peut que l’on soit porté à augmenter de beaucoup cette hau- teur, et alors surgit une difficulté sérieuse, dont la théorie des surfaces vitrées ne tient nul compte, c’est l'accumulation de la chaleur dans le haut de la serre, L'usage constant des praticiens éclairés de nos Jours, est de ne donner aux serres que tout juste la hauteur nécessaire pour une culture déterminée. Les très grandes plantes vont dans des serres spéciales, jardins d'hiver ou quelque chose de ce genre. Dans une serre basse, dont la toiture, au faîte, ne dépasse pas trois à quatre mètres au-dessus du sol, les couches d'air se mélangent rapidement et assez également, mais il en est tout autrement si l’on double, par exemple, cette hauteur. J'ai essayé à plusieurs reprises, de mesurer la différence de chaleur obtenue par le thermosyphon, à partir du sol jusqu’au haut de le serre, et J'ai trouvé que la chaleur s’accroissait, de bas en haut, à raison d'environ un dégré par chaque mètre d'élévation. À ce compte, Si l’on à, près du sol, une température de cinq à six degrés, à sept mètres de hauteur il s’en trouvera au moins douze. Serre froide au pied des plantes, serre tempérée à la tête. Pour obtenir dans les couches d'air inférieures une chaleur suffisante, on devra donner au calorifère un surcroît de puissance bien supé- rieure à l'accroissement de la surface vitrée. (A continuer.) Re - Din Puxpr. PLANTES INTRODUITES. OÙ MISES POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS LE COMMERCE PAR J. LiNDEN (!) (Suite des Orchidées) : dr 568. Neottia (Stenorynchus) aurantiaca, ave, nov. veg., Mexique, 8 571. Notylia replicata, Lind., Cat. ; Rio- 65 egro, - 572. Odontoglossum angustatum, Ldl., 1838, 569. — maculata, Lind., Cat., Co- Bot. Reg., Ecuador, lombie, 1858, : D, 70. Notylia amazonica, Lind., Cat. » | 78e rar fans integram, Rchb. A Amazone, 1865, | Il. hort. Ecuador, 1865. (!) Voir page 67, 574. LE rt Arminü, Rchb. onpl. I ah es I, Colombie , 1858. Pre É; Bonpl. II, Colombie et Ro: zuela , 1846. bicioniense. var. albiflorum , Mexique ous , 1862. brevifolium, Ldl., Benth. PI. rtw., Il. hort., Ecuador, 1865. cirrhosam, Ldl., Orch. p.211, Ilust. hort., 1878, Ecuador. constrictum, Ldl., Bot. Reg., 1843. cordatum, Ldl., Bot. Reg 1879, Mexique, 1838 Bénbié ; 1847. var. miniatum, Lind., Cat., Colombie, 1872. costatum, Ldl., Fol. Orch., Funck et Schlim, 1028, Ve- nezuela , 1846. crinitum, mr f. Xenia, “6 Hartw., Il. hort. * Chlombie: 1844. cristatum, Ldl., Benth., PI. Horn. Ti. hort., Due. — var. Argus Lind., Catal. Ilust. hort., Ecuador, 865 var. Canaria, Lind. Catal. Cat., Ecuador, 1866. densiflorum, Ldl., Orch. Lin- denianæ , n° 88, Colombie, 1848. dipterum, Ldl., Orch. Lin- enianæ, n° 87, Colombie, 1843. distans, Rchb. à Linnæa , Epidendroides, Humb., Kth., Bonpl. II, Colombie, 1844. forcipatum, Linden, Rchb. f., Bonpl. JI, Colombie, 1852. 84 — 597. 612. 613. 617. 618. Odontoglossum gloriosum, Linden, R 4 | onpl. IT, 278, Colombie, 1852. gracile, Ldl., PI. Ecuador, 1865. Halli, Ldl., Bot. Reg. 1992, Lien 1263, 111. hort. 1871, Ecuador, 1844. a Ldl., Orch. Lin- en., Pecoitosfea Colombie, 43. Hartw., leucopterum, Rehb. f., Lind. Cat. ou 1867. Lal. Fo, Colom- bie 1948. Lindleyanumn, Rehb. f., Bonpl. 11, 99, 1845. luteo- ALLER Ldl., Orch. Linden., Colombie, 1843. — var. costs Rchb. f., I. hort. 1871, Colom- bie, 1868. PA La Lave, Orch. ex, Pescatorea, Mexique, 1839. megalophium , Ldl., Orch. inden,, n° 83, Venezuela, 1842. myanthum, Ldl., PI. Hart., Ecuador, 1865. Hire Ldl., Paxt. F1. Gard. 'Pustatorés! 1843. nd Ldl., Sert. Orch., re Illust. hort. Colom- ie , Re, Ldl., Orch. Lind., n° 86, Verde: 1842. var. tati maculatum, Lind., Llust. hort. 1870, Colombie, 1868. pardinum, Ldl., Sert. Orch., Ecuador, 1865. Pescatorei, Linden, Paxt. F1. , Pescatorea, Illust. hort., Colombie, 1847. Phalænopsis, Linden, Rchb. : 5 Et Hil. hort. Co- lombie, pra BH inlitt.Lind., ts verts: Rchb. f., Bonpl. H, 99, Cotombie, 1854. (A continuer.) dr SE PRE RSS CHRONIQUE HORTICOLE 15 Juin 1882. Le mérite des plantes dépendrait-il de leur nationalité? — L'hor- ticulture française a fait des progrès immenses, nous sommes heureux de le constater. La dernière Exposition universelle & Paris et celle du mois dernier aux Champs Élysées ont montré sur leurs aînées une supériorité considérable et nous ont signalé des spécialités arrivées à la perfection; parmi celles-ci nous eiterons en première ligne les Caladium de.M. Bzevw et les Gloxinia de MM. VarreRrAND et Duvar, ainsi que les hybrides de Croton et de Dracæna, gains admirables de M. CHANTRIER, si souvent cités dans ce recueil. A ce propos, nous déplorons certaine manie de jouer de la trompette devant: chaque gain nouveau et de s’écrier : cette rss ci, cette spécialité là est bien française, Dieu merci! L’horticulture a-t-elle des frontières? Voyez-vous les étrangers suivre cet exemple et dire de chacune de leurs plantes : celle-ci est bien belge, celle-là est bien anglaise ! L’horticulture française n’a pas besoin d’un instrument de musique pour s'affirmer, car elle excelle dans assez de spécialités pour marcher de front avec celles de ses voisins du nord ou d’Outre-Manche. Que chaque horticulteur, sans distinction de nationalité, apporte à l'hor- ticulture générale son appoint suivant ses capacités et sa position sans s'arrêter à ces questions étroites qui ne peuvent que ralentir le progrès de cette belle science, en créant des rivalités nationales absolument stériles. * * * Aroïdées hybrides. — Depuis quelques semaines un intéressant croi- sement fleurit dans les serres de la Compagnie continentale d’Horticulture à Gand. C’est un gain obtenu par fécondation de l'Anthurium Andreanum (mère) par lAnthurium Veitchi (père). Les feuilles comme les fleurs ont pris les caractères des parents. Celles-ci ont la forme du père et presque le coloris de la mère; quant à celles-là, elles sont courtes comme chez la mère et quelque peu gaufrées comme de l'Anthurium Veitchi; les jeunes feuilles sont bronzées comme celles de cette dernière espèce. Nous en donnerons très prochainement le portrait dans ce mue k % La Compagnie continentale d'Horticulture ouvre, parmi les construc- teurs français, un concours pour la construction du jardin d’hiver qui fera le milieu du grand établissement qu’elle va créer à Paris. S'adresser pour TOME xXxIX 1882, 6e LIvVR. sn DR les dimensions et autres renseignements, au siége social de la Compagnie à Gand. M. Thomas Moore, le célèbre botanographe de Chelsea, a été le 25 mai dernier, l'objet d’une manifestation des plus flatteuses. Il aura goûté le bon- * heur assez rare de voir ses contemporains reconnaître les services rendus durant une longue carrière. Un comité s'était chargé de réunir les fonds nécessaires pour offrir à M. THomas Moore un sympathique souvenir. Celui-e1 s’est traduit en une belle pièce d’argenterie accompagnée d’une bourse conte- nant 7,500 francs en or. * *% Les plantes vivaces de pleine terre, malgré les efforts de quelques-uns qui s’imaginent que le progrès consiste à faire autrement que leur père, sont chaque jour mieux appréciées et reconquièrent, dans les jardins des contrées tempérées et septentrionales, la place que d’éphémères rivales leur disputent en vain, Parmi les plus jolies espèces gazonnantes et qui peuvent former d’ad- mirables parterres unicolores, il convient de mettre au premier rang les Phlox rampants, tels que PAlox frondosa, P. verna, P. setacea, P. subulata, P, stolonifera. La plupart de ces espèces ont des variétés aux nuances ravis- santes allant du rose pâle au rose vif et au violacé. N'oublions pas de citer le Phloæ Nelsoni aux fleurs du blanc le plus pur. + Rusticité des Cycadées. — M. le baron vox MuELLER écrit de Melbourne au Gardeners Chronicle pour signaler diverses espèces qui résistent parfaite- ment à des températures assez basses, même à 0°, si celles-ci ne se prolongent pas trop longtemps. Tel est le cas pour le Cycas siamensis. Il en serait de même du beau Cycas media, si Von prenait soin de l’abriter contre les coups de vent. Le Cycas revoluta résiste bien au plein air an Jardin botanique de Melbourne. Les Macrozamia sont plus solides encore ; tous supportent un peu de gelée, sauf peut-être le M. Denisoni. M. voN MUELLER rappelle qu'un Zamia est originaire de la K loride; un autre, le Z. Chigua, atteint, dans l'Amérique centrale, des altitudes supramarines dépassant 2000 mètres. L'Æn- cephalartos caffra résiste fort bien aux gelées nocturnes de Melbourne. + Là ’ *# Effets du greffage. — L'influence du sujet sur la greffe demeurera long- temps encore une source d’intéressantes études. L'illustre DARwIN s'occupa plus d'une fois de cette question et reçut, vers la fin de sa vie, communication d'un fait connexe attribuant à l'influence combinée du sujet et de la greffe une énergie telle qu’elle pourrait donner lieu à la création d'hybrides. Un planteur brésilien en pratiquant la greffe à double bouture, c’est-à-dire en coupant dans leur sens longitudinal deux boutures de deux variétés de Canne à sucre, et en les réunissant aussi étroitement rapportées que possible, puis les trai- tant comme une simple bouture , aurait obtenu non seulement la parfaite sou- dure des deux variétés, mais un produit hybride des deux, entièrement différent. Ce fait étrange est confirmé par le D' GLasr,, directeur du Jardin botanique de Rio de Janeiro. * à * Parterres d'automne. — Au lieu de représenter le Temps une faulx à la main , n'aurait-on pas tout aussi bien fait en lui donnant les attributs du jar- dinage? Qui donc sait mieux que le jardinier se rendre compte du temps qui passe et fuit ? Il vient d'achever à peine ses parterres d'été que déjà les fleurs d'automne doivent le préoccuper. Voici un parterre d'automne que nous re- commandons avec le Gardeners Chronicle et qui aura le rare avantage de satisfaire à la fois les adeptes et les détracteurs de la mosaïculture. Il ne se compose que de deux sortes de plantes; c’est un massif isolé de Chrysan- themum fruticosum avec une bordure d’Zresine Lindeni. Ces deux plantes font bonne figure aux beaux jours et à la pluie, et elles fournissent un contraste qui de loin surtout produit un effet charmant. k + La ville des fleurs en Italie, Florence, aura très prochainement son École d'horticulture. Celle-ci sera établie sur le plan de l'École d’horti- culture de Gand, c'est-à-dire qu’elle sera à la fois théorique et pratique. Comme cette dernière, la nouvelle École devra sa création aux trois pou- voirs, l'État, la Province et la Vi k + La floraison des plantes peut servir à mesurer les sommes de tem- pérature. En effet, on sait que la plante, avant de parvenir à épanouir ses fleurs, à dû avoir un certain nombre de calories. Le mois d'avril 1881 fut relativement froid et suivit à une saison très rigoureuse ; le mois d'avril 1882 a été plus chaud et a suivi à un hiver fort doux. M. Sapzer, dans son Rapport sur la température et la végétation au Jardin botanique d'Édim- bourg, constate que sur le rock-work de ce jardin 231 espèces ont fleuri en avril 1882, tandis qu'en 1881 on n’en compta que 52. Ce nombre s’est élevé à 346 espèces la première semaine de mai, tandis que, à la même date de l'an dernier, on n’en comptait que 158. * *k * - Glycine sinensis. — Parmi les végétaux remarquables par un développe- ment d’une longueur extraordinaire, il n’en est peut-être pas qui puissent rivaliser avec la Glycine. Nous connaissons un exemplaire qui en 1842 avait une tige courant sur le faîte d’un mur (!) sur une longueur de 52 mètres! Le Gardeners Chronicle cite un exemplaire ornant le potager du château de Luscombe, dans le comté de Devon. Le pied de cettte liane a 130 de cir- {*) Dans l’ancien jardin du D' Ropicas, à Saint-Trond (Limbourg). conférence et ses tiges tortueuses atteignent un développement total de plus de 46 mètres. Le même journal cite un autre exemplaire non moins considérable. Il croît à Oakwood, Chichester, dans le Sussex. La tige principale a une longueur de 33 mètres ; douze autres branches, conduites en divers sens, ont ensemble un développement de 58 mètres, ce oi donne un total de 91 es. Enfin, à Llechryd, près de Cardigan, un pied de cette belle liane couvre les quatre faces de l'étage d’une maison, les deux branches principales ayant ensemble une longueur de plus de 30 mètres. * _* Une grande Exposition agricole, horticole et industrielle, s'ouvrira à Bordeaux, le 1 juin 1883, sous les auspices de la Société Philomatique. nt horticole se suivra par séries de quinze en quinze jours, durant cinq mois. Les Ru de tous pays sont invités à prendre part à l'Exposition; seulement... les prix sont réservés aux exposants français, espagnols et portugais ! Plante chasse-mouches. — De même que certaines plantes, comme l'Artemisia vulgaris, attirent les mouches, de même d’autres sont antipa- thiques à ces hôtes incommodes, Le Pedicularis patustris, Scrophularinée assez commune dans les prairies, les bois humides et les tourbières de nos contrées, peut être utilisé pour éloigner les mouches. A l’époque de la forai- son de cette plante, il suffit de l’infuser comme du thé commun et d’enduire les bois des lieux à préserver. La Hamburger Gartenzeitung signale encore l'emploi efficace de l'huile de laurier utilisée dans le même but par les bouchers en Italie. * 2 # Rosiers à fleurs jaunes. — On nous demande une liste de quelques bonnes Roses jaunes. Dans ce coloris, les variétés sont plus nombreuses qu'on ne pense. En voici une série encore incomplète, bien que suffisante pour satisfaire au désir de beaucoup d'amateurs. ROSIERS HYBRIDES REMONTANTS : Émilie Plantier, Johanna Gray. Rosrers NoïseTre : Bouquet d'or, Céline Forestier, Chromatella, Claire Carnot, CS de Beaumetz, Lit die. Mad. Caroline Kuster, Mad. Miolan Carvalho, Ophire, Rêve d'or, Triomphe de Rennes, Unique. Rosiers THÉ : Auguste Vacher, Belle Lyonnaise, Boule d'or, Gloire de Dijon, Jean Ducher, Mad. Bérard, Le Niel, Souvenir de Paul Neyron, Vicomtesse Decazes. Luc. Lien et Ém. Roprgas. je mésité L'ILLUSTRATION HORTICOLE AZALEA INDICA var GARDENIAEFLORA uno. D L J. Chrom. P. De Pannemackher. pousse. 1461Ad09 OL “a ER a | publ. d en, p in PI. CCCCLII AZALEA INDICA van GARDENIAEFLORA uno. AZALÉE A FLEUR DE GARDENIA ÉRICACÉES ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir ustr. hortic., 1870, p. 76. Jusque dans ces derniers temps, si les Azalées nouvelles ont produit les nuances les plus variées de la coloration des fleurs, depuis le blanc le plus pur jusqu'au rouge intense, il faut bien en convenir, chez elles la force de l’atavisme a conservé toute sa puissance quant à la forme, comme chez les Roses et les Camellias. Et selon l'expression de M. V. CuveLiER, dans l’/Zcono- graphie des Azulées, « la forme de la corolle est demeurée constante. » Ce Spécialiste toutefois signale une exception, que l’on rencontre dans la variété Comte de Forceville dont la corolle rappelle la fleur de l’Abautilon. L'Azalea gardeniaeflora, comme son nom l'indique, présente également une forme caractéristique ; elle fait naître, au premier coup d'œil, l’idée de la fleur tubiforme du Gardenia. Cette variété a été obtenue de semis, il y a trois ans, à l'Établissement Linden et a passé avec celui-ci à la firme nouvelle de la Compagnie continen- tale d'Horticulture. I1 n’en existe donc pas encore de forts exemplaires; toute- fois ceux que nous avons vus et la floraison qui s’est succédé chaque année, nous permettent de lui prédire un avenir brillant. Comme le montre la planche peinte d’après nature, la fleur est plutôt grande que moyenne; elle est d’un blanc pur à onglets verdâtres avec papilles blanches au centre; la corolle, malgré sa duplicature, est ouverte en tube et les pétales sont nettement réfléchis. Le feuillage est assez petit, ovale-lancéolé et vert pale. La croissance est vigoureuse sans être exagérée et les têtes se forment aisément sans exiger trop de rognages. Plusieurs plantes ont été soumises cette année à la culture forcée ; elles se sont parfaitement prêtées à ce mode de culture. On a même remarqué que les fleurs obtenues par cette voie ont étalé une blancheur plus pure. Les fleurs sont bien étoffées et ne se fanent pas vite : elles conviennent donc d’une façon spéciale à la confection des bouquets. Dans les conditions normales, cette Azalée fleurit au mois de mai. Ém. Roprcas. LE CHAUFFAGE DES SERRES (!) Une dernière abservation que je tiens pour très utile : M. Lugsers mentionne, pour le chauffage des petites serres, un poêle éco- _nomique ou chaudière verticale à double enveloppe de cuivre entourant d’eau un foyer portatif. Ce genre de poêle, moins l’enveloppe d’eau, est aujourd'hui très employé dans les ménages sous le nom de « diable. » Pour les serres. même avec l'enveloppe d’eau et le reste, il a le très grave défaut de s’alimenter et de s’allumer par le haut et dans la serre même, et d'y répandre, chaque fois qu'on lève le couvercle, ou que le tirage est insuffisant, une fumée délétère, En outre, c’est l’air de la serre que ce poêle consomme et qui doit y être remplacé par de l'air froid du dehors. Un calorifère quelconque, offrant ce double dé- faut, ne peut être accepté que comme auxiliaire temporaire, et jamais dans une culture normale. Mais ces défauts ne sont pas difficiles à corriger, et alors le poêle en question devient d’un excellent usage. Il s’agit de l'alimenter par le dehors, aussi bien d’air que de combustible. Ce n'était pas bien difficile à concevoir, mais encore y fallait-il quelque étude, et l'appareil dont je me sers maintenant résout le problème de la ma- nière la plus commode, la plus sûre et la plus économique. La chaudière, je l'ai dit, est cylindrique et verticale, avec double enveloppe. Entre les deux il y a six centimètres d'eau. J'ai dit comment les tuyaux s’y emmanchaient. Elle est placée dans l'épaisseur du mur (pignon), les deux tiers et au-delà dans la serre même, grâce à une niche ménagée au dehors dans l'épaisseur du mur. Dans cette niche s'ouvrent la porte d'alimentation et le cendrier, par où entre l'air nécessaire à la combustion. Le dessus du poêle est également à enveloppe d’eau, sauf un trou cylin- drique au centre, par où la fumée du foyer gagne directement la cheminée. L’enveloppe intérieure est en cuivre comme l'extérieure, mais d'épaisseur à peu près double. C’est dans celle-là qu'on fait le feu, exactement comme dans le plus simple poêle de corps de garde. Je ne connais rien en ce genre qui se manœuvre avec moins de peine et donne une chaleur plus prompte et plus énergique avec les plus médiocres combustibles. L'appareil doit être muni de clef, de registre ou d'obturateur bien construits pour en modérer : l'action et prolonger la durée du feu. P. E. De Puxor. a () Suite. — Voir p. 82. SE AR Re DR GA EP D DR AN MSN sense einem Sr 5e El trs ED de ar REA Et ED TD A TR A RNA ; in nn eme } ! & È nee ny k à ; i . L Î ! £ Done ne rs, rs, ù à ii Î | ; j : î Î Î î N | : Î Î ! ! $ H Î i $ i S i ê il à j ë ë Î h î $ à F] Ê È Î 4 : À Ÿ Ë ñ Î à H Î F F J ; n i ! È ; | { i Ï ; : H È : Î { ras ae à AR \ | | LL rt ë | Û î ! Le) } : © } | d ; Le À l © n j É O x he ! Î ei | Le Û O) Î “pd ( den > U ; Q ; O l Ë ! ; ! Ë | î 1 | ; . | | : | Î : Là É | ; F j { Î j î i UN JARDIN DE VILLE PI. COCCLIII UN JARDIN DE VILLE Créer un parc dans un site charmant, dans un endroit heureusement doué par la nature, où l’on peut mettre à profit des vallonnements, des bois tout faits, un cours d’eau, quelques points de vue peut-être, est déjà une œuvre difficile qui exige une conscience parfaite de l'esthétique, le sentiment du beau, une connaissance profonde de la nature; car, selon l'expression de SHAKESPEARE, l'art lui-même est la nature : À « The art itself is nature, » et plus l'œuvre de l'architecte s’écarte de la nature, plus elle sera défectueuse. Lorsqu'il s'agit de créer un Jardin quand le cadre naturel fait défaut, lorsqu'il s'agit d'observer les règles du bon goût, quand on est resserré dans des limites d’une étroitesse désespérante, le rôle de l'architecte est . plus difficile encore : ici l'art doit être tout, il doit suppléer à la nature absente; c’est le tableau de l'artiste reproduisant le coin d’un riant paysage. Chaque conception peut varier selon les circonstances, selon les exigences du lieu et nous dirons aussi d'après le goût plus ou moins raffiné du proprié- taire. Si nous mettons sous les yeux des lecteurs de l'ustration horticole un plan tracé par M. Lussrau, exécuté par lui, rue Jouffroy, à Paris, derrière la demeure de M. B.., et dans lequel on voit une pièce d’eau, une Cascatelle, un rocher et un parasol, cela veut-il dire qu'il faudrait dans chaque jardin de ville un parasol, un rocher, une cascatelle et une pièce d'eau semblables? nullement. Mais nous montrons ainsi tout le parti que l'architecte a su tirer des conditions spéciales dans lesquelles il s’est trouvé. Le petit plan du jardin, la coupe du rocher, le dessin plus développé de celui-ci permettent de se faire une idée assez nette de l’ensemble de la création (!). Tous les murs sont complètement cachés, Aux endroits où les groupes d’arbustes et d'arbrisseaux ne pouvaient avoir assez d'épaisseur, On à eu soin de tapisser les murailles avec des plantes grimpantes aussi variées que possible. L'un des angles du jardin en face de l'habitation est occupé par une rocaille garnie de plantes. L'eau qui s'échappe du rocher forme une petite rivière avec passage à gué; cette nappe d’eau s’allonge Jusqu'au milieu de la pelouse. Un jardin d'hiver, placé dans un autre angle, communique avec la salle à manger et achève de donner à l’ensemble un cachet séduisant. Ém. Ronicas. () Nous avons vu cette création et nous aimons à déclarer qu’elle nous a fait un grand plaisir. : | Luc. Line. der LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER LES ENNEMIS DU GROSEILLIER Chaque plante a ses ennemis et plus la culture prend de l'extension dans un endroit, plus le nombre des ennemis tend à s’accroître. Voici quelques détails sur ceux qui attaquent le Groseillier, notamment le Papillon, la Tenthrédine et l’Aphide du Groseillier. Le premier est un papillon nocturne, une phalène, l’Abraxas grossulariata. Les quatre ailes en dessus sont d’un blanc légèrement roux, les supérieures sont traversées par deux bandes d’un jaune fauve avec taches d’un beau noir. Le dessous ressemble au dessus ; toutefois les deux bandes jaunes manquent. Le corselet et l'abdomen sont jaune fauve et tachetés de noir. La chenille est blanchâtre, excepté sur les trois premiers anneaux qui sont jaunes, et les trois derniers qui sont verdâtres. Sur le dos règne une série de taches noires inégalement espacées, et de chaque côté du corps on voit une bande jaune interrompue. Cette chenille fait les dégâts en attaquant _les feuilles ; le nombre en est parfois si considérable que tout l’arbrisseau se trouve dégarni. Le plus sûr moyen de détruire cette chenille, est de se défaire des feuilles tombées où elle reste engourdie, mais cette opération doit être faite avant que le vent ait éparpillé les feuilles et que les chenilles aient eu le temps de rentrer dans les crevasses du terrain. Ce nettoyage est très facile lorsque les groseilliers sont cultivés sur tige, mais il devient presque impossible sur des plantes en touffes, les épines ne permettant pas ce nettoyage total. On à encore proposé comme remède de saupoudrer les plantes de fleur de soufre, de chaux vive, de suie; cette opération doit être faite le matin, avant que la rosée qui se trouve sur les feuilles, se soit dissipée ; il est alors _plus efficace que s’il est pratiqué dans le courant de la journée. La Tenthrédine du Groseillier, Emphytus grossulariae, est le plus nuisible de tous les ennemis; sa larve se rencontre annuellement. * La femelle apparaît déjà en avril; on la voit voltiger aux heures de soleil, pour aller pondre ses œufs sur la nervure médiane, ou une des principales nervures latérales des feuilles. Une semaine à peine se passe que les larves éclosent déjà et même quelquefois plus tôt encore. Elles commencent par manger et forent de petits trous ronds aux feuilles dans la partie tendre. Quelquefois on trouve jusque quatre-vingts larves sur une feuille, Comme les feuilles sont attaquées par la surface inférieure, on reconnaît leurs ravages aux petits trous qu’elles percent. Une bonne précaution, lorsque pendant la saison les plantes ont été forte- ment attaquées, c’est de renouveler la terre sous les groseilliers pendant l'hiver, on détruit ainsi la plus grande partie des cocons. Au printemps On Le O É © o O Le _— hs D Le F > ©. e, QO > NN NL ù NN N N NN N L N \ KR \ À NI | \ ANNNO \ \ ù N N À NT N À \ \N p \ À NT LUN k \ | p/1! N ANS \ SR EE \ Ÿ ( VI À N IEEE /] À N 4/1) N (7) N\ W/}) N (///77/01 N NW N AN NX N\W A N \/#//// ANT NU S NN N UN] Ÿ /////, N U//) 1/4) N Y 1) 1] À W / YN)) \ W V}) ' // \ NT N à NY À te N \ S K ( à | SS à NIK À NN À W 1} N RNR " N // N NS — f//,, N NS S W/ N 1/ / SY//11// /1//f} \ NS S///// 1 SI (90) N R(///// N À 19) K ATEN) Ÿ / [111 / SN À 11/11) 111,1 7/11, 1// { [j/ 1 // V1, Ÿ /} / N///////) ], N/, #/1 11 1 19) W//// {/ J) / } f Î #11 1} 1 l } W/) 1} fl) } 1} fl 1) /) / JB 111// j[} 71) / {HP 11 1H / 4 1/11) 1) /) NN! / [l WIR (11 1H! TITI ) ; / , ! HOTTE) /) } 4} / 1) / / j OIL 1 / 11 | HIEf1 ) / JIM] D'AITUIN h /!/ }) | YHILHUE / ro ENTER) 1) f [/ hé [| 11 h / J /IH /j//18 [IE 1) 11119 | 1 //1//f4 ol 1 M; TR 1 / 1] j \ ] EI 4 } I À /}) CHIHAN IA HAN; } ; LIL Un pi) nn M1) QU IAA # 1 ] ! / VF / / l an } {l l } }} WI ! / II: fs }, fl f fr à | NIET ÿ ! HE pl | 4] FLTHR 1 vi 4 4 1h fit } 41 11/1 [ SA Fr Arme tan i fil 1 TUITIIE , (AL HHE AI AAA TAN MS En js HINTÉ | | 14 J ff J) | 1) 101) nn / ÿ er I RE WI) H jo, ] HU HN, RE = = = EE M = EE ANTHURIUM SCHERZERIANUM SCHOTT Le) (®) 4 ILLUSTRATION HORTICOLE MAXIMUM se ‘he saupoudre de chaux vive le terrain. On examine de temps en temps les groseilliers afin d'enlever les feuilles présentant les indices décrits plus haut, on détruit ainsi immédiatement et en une fois toute une colonie: ; plus tard la chasse à la main ést le moyen à employer. Le plus petit, mais l’insecte le plus commun et qui apparaît annuellement sur les jeunes pousses après quelques jours de sécheresse et de vents àpres du nord-ouest est l’Aphis grossularine. L’aptère est ovale, vert herbacé ou foncé, rayé de bleuâtre, les pattes sont jaunes ainsi que la tête. L’ailé à la tête et le corselet noirs, l'abdomen vert à stries plus foncées, les pattes Jaunes et tarses noirs. Cet insecte vit en colonies aux têtes des Jeunes pousses qui se développent au printemps; elles se trouvent sous les feuilles, qu’elles crispent par leur présence, et empêchent le développement de " branche qu'elles attaquent aussi, On aperçoit facilement à première vue, les parties attaquées. Le meil- leur remède est de seringuer le soir, de bas en haut , pendant quelques jours avec du savon noir délayé dans de l’eau. J: C:-Puis. PI. CCCCLIV ANTHURIUM SCHERZERIANUM scnorr s MAXIMUM ANTHURIUM DE SCHERZER A TRÈS GRANDE FLEUR AROÏDÉES ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Iustr. hortic., tome IX, pl. 314. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Voir ibid., 1878, p. 40. Que ceux de nos lecteurs qui ne connaissent point l’admirable A nthurium Adriani veuillent bien ouvrir le 26° volume de l’ZUustration horticole et 4 rencontrer, p. 104, la description qu’en fait M. Lucrex Lanpex en regard de la planche RER et peinte par M. DE PANNEMAEKER ; ils pourront ainsi se faire une idée vague de la variété nouvelle qui nous occupe. La planche noire reproduite ci-contre complétera cette idée en permettant de juger de la gran deur des spathes, qui mesurent plus de vingt centimètres de longueur avec une largeur de dix centimètres. Le spadice est en proportion de ces dimensions. La chromolithographie eût été impuissante à rendre le coloris écarlate brillant qui distingue cette fleur colossale. Aussi cette nouveauté sera remar- quée aux expositions comme une des plus riches parmi les Aroïdées. Ém. Ronrcas. EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE FLORE À BRUXELLES Les 30 avril, 1 et 2 mai 1882 L'année dernière, nous avons pu dire que la 103"° Exposition de la Société royale de Flore avait été une des plus belles que cette Société eût organisées. Cette année-ci nous sommes obligé de renchérir encore sur les mérites de l'exhibition printanière de la Flore et de constater l'immense progrès réalisé par la plupart des exposants. Tous ont envoyé des collections de choix; nous n'avons guère à en excepter qu'un seul qui a trouvé trop d'indulgence auprès des membres de la Commission chargée de l'admission des produits destinés à l'Exposition. Un grand groupe de plantes fleuries et non fleuries n'avait d'autre valeur que le nombre de ses exemplaires; ils étaient cent _et c'était tout leur mérite. Dans l'intérêt même des exposants, les sociétés devraient tenir la main à la stricte exécution d’un certain article du règle- ment qui exclut les envois indignes. Le fait seul d'être admis au salon devrait constituer un titre aux yeux du public. Avant d'aborder la critique des envois, nous devons faire remarquer la sévérité avec laquelle le Jury a procédé dans son examen. Nous ne nous en plaignons pas; cette sévérité ne peut qu'augmenter la valeur des distinc- tions accordées. Vu l'importance réelle de l'Exposition, nous suivrons pas à pas les opéra- tions du Jury et imitant son exemple, nous joindrons la sévérité à lim- partialité. PLANTES NOUVELLES. — Introductions. — Semis. — M. Lucrex LINDEN, directeur-gérant de la Compagnie continentale d'Horticulture, à Gand, à obtenu le 1* prix pour les douze plantes nouvelles introduites en Europe depuis 1880. Le Begonia diadema, dont Y'Uustration a publié une chromo- lithographie, est une plante d'avenir. Le Gynura aurantiaca, introduit de Bornéo, est une bonne plante pour la mosaïculture et mérite les éloges que lui décerne le savant botaniste anglais, M. N. E. Browx. Nous la recommandons à la plus sérieuse attention des amateurs; le Schismatoglottis Robelleni, une très bonne plante; l'Anthurium Andreanum, magnifique espèce dont la vogue va s'agrandissant et le Dracaena Lindeni, d'une pana- chure superbe. Ces cinq spécimens constituent à notre avis, les plantes les plus méritantes de cet envoi. M. Vax CoPpENOLLE, de Gand, a exposé un très curieux Araucaria sp. nov. comme plante non fleurie nouvellement introduite et ne se trouvant pas dans le commerce. Le Phalaenopsis tetrapsis de M. An. D'HAEKE, de Gand, a remporté le 1° prix pour l'Orchidée nouvelle en fleurs. Cette nouveauté doit être consi- dérée comme une bonne espèce. Deux exposants se sont disputé le prix du Palmier nouveau. C’est M. L. Linnex qui l’a enlevé avec un Kentia glaucescens de la Nouvelle- Calédonie (1882), remarquable spécimen de la riche série de ce splendide genre; M. D'HAENE est arrivé second avec le Geonoma sp. (Brésil) qui se rapproche du G. gracilis. Le même exposant a présenté, comme Aroïdée nouvelle, une bonne variété de l'Anthurium Scherzerianum : VA. Scherzeria- num maximum Hort. Buzz. 1882; une Fougère nouvelle : Adiantum Vic- toriae, espèce naine de serre froide; un Croton nouveau, le C. Hawkeri, dont le centre des feuilles est presque blanc; une Broméliacée nouvelle : Cryptanthus Beuckeri, curieuse espèce à feuilles tachetées. Une jolie plante fleurie, obtenue de semis, a été exposée par M. Buquer, de Groenendael, c'est l'Œillet Mad. Pynaert, très remarquable et d’un coloris GER E AES Il faut espérer que cet hybride du Souvenir de la Mal- maison blanc et du Souvenir de la Malmaison rouge conservera son brillant coloris. COLLECTIONS GÉNÉRALES. — Le 1° prix pour les cinquante plantes choisies de serres, fleuries et non fleuries, en beaux exemplaires, bien cultivés (Mis- cellanées) à été remporté par M. Vax Rrer, de St-Gilles. Cet envoi renfermait quelques plantes ornementales et quelques plantes fleuries assez jolies. n concours important a été celui des vingt plantes ornementales variées en grands exemplaires. Trois concurrents étaient entrés en lice. M. Azs. VANDEN Wouwer, d'Anvers, à cueilli la palme avec un splendide groupe, incontestablement un des plus beaux de l'exposition. Toutes les plantes étaient des exemplaires de choix; parmi les plus belles il faut ranger : le Sabal Blachburniana, VAlsophila contaminans, le Zamia Lehmani, le Vriesea Glazioviana et un Zamia Katzeri? Zululand (1881), qu'il faudra revoir dans quelques mois pour juger de son mérite réel. ne très bonne collection de douze plantes ornementales de M. D'HAENE à obtenu la médaille d’or du 21° concours. Un des plus beaux lots de l'exposition, composé de plantes d’une culture irréprochable, remarquables au point de vue du choix des espèces et de leurs dimensions, à valu à M. L. LinpeN la médaille d'or pour les vingt-cinq plantes de serres à feuillage panaché, coloré, strié ou maculé. COLLECTIONS SPÉCIALES. — Plantes à feuillage ornemental. — M. D'HAEXE ouvre la série de cette division du programme, avec un lot de vingt-cinq Dracaena et Cordyline en petits exemplaires. Le concours des Broméliacées à réuni deux exposants : MM. vaNDEN Wouwer et D'HAExE, qui ont remporté respectivement le 1° et le 2° prix. Les plantes du Président du Cercle Floral d'Anvers sont bien cultivées et présentent un choix des meilleures espèces : les Ananassa penangensis fol. var, Hoplophytum giganteum, Tillandsia staticeflora, Tillandsia argentea et Vriesea tessellata ont excité l'admiration des connaisseurs. La collection de M. D'Hagxe était une de celles que le critique le plus sévère doit qualifier de bonnes. Le concours des Begonia à feuillage ornemental a été faiblement rempli. Il n’en est pas de même du concours suivant, celui des Agave, Yucca, ete. M. L. LiNpex a exposé une très rinarddubie: collection qui lui a valu la De médaille d’or. Ses exemplaires de dimensions extraordinaires et d'une santé robuste ont ramené un peu les sympathies à un genre de plantes qu'on semble dédaigner depuis quelque temps. Deux collections de vingt-cinq Echeveria se sont partagé les prix du 34° concours. L’envoi de M. vanpex Wouwer renfermait des spécimens splendides; celui de M. G. Wizxems, d’Ixelles, était une bonne col- lection. Palmiers, Cycadées, Pandanées, Fougères. — Cette section était une des plus imposantes de l'Exposition; elle Rose les plus beaux spécimens de la luxuriante végétation des pays tropicau Il à été donné au public d'amateurs et hotodlitnrs d'admirer un des plus beaux lots de Palmiers en grands exemplaires qui aient jamais été exposés. La vigueur, la fraîcheur, les dimensions exceptionnelles de ces plantes en faisaient un lot hors rs pair, qui a remporté par acclamation l'Objet d'art alloué comme 1‘ prix. Les amateurs se rappelleront avec satis- faction l'incomparable Kentia Lindeni, le Chamaerops stauracantha, le Rhapis flabelliformis, le Brahea conduplicata, le Hyospathe chiriquensis et le Verschaffeltia melunochaetes, qui à eux seuls, constitueraient un lot d’un prix inestimable. Cette merveilleuse collection appartenait à la Compagnie conti- nentale d'Horticulture. Le concours suivant pour 12 Palmiers d'espèces différentes a offert un intérêt spécial. Trois exposants ont pris part à la lutte. MM. VANDERMEULEN et Tasson ont obtenu les 1° et 21 prix comme amateurs, M. D'HAEXE, le 1° prix comme horticulteur. Leurs envois étaient tous des plus remar- quables. M. AcBerr vANDEN Wouwer a remporté le 1er prix avec dix Cycadées, une des spécialités de cet amateur distingué. Parmi ces dix belles plantes, il convient de mentionner spécialement l’Encephalartos Altensteini, le Zamia corallipes et le Zamia Frederici Guillielmi. jury n’a pas décerné le 1° prix aux trois Fougères arborescentes de M. D'Haexe; elles avaient malheureusement eu à souffrir du transport. Celles de M. L. Harxix étaient de bons exemplaires : Cyathea medullaris, Cyathea dealbata et Cibotium Schiedei; ce dernier offrait plusieurs têtes. M. Hazxkin à obtenu le 2 prix pour ses vingt-cinq Fougères herbacées de serres. Cette collection, quoique formée de jeunes plantes, était bien cultivée, mais ne renfermait aucune espèce rare ou nouvelle. Les douze Fougères herbacées du même exposant, présentées au 42° concours, n'ont pas été primées; les plantes étaient trop petites, trop ordinaires pour un concours où on demande des spécimens. Orchidées. — M. PeETERs, de St-Gilles, a remporté la médaille d’or pour son splendide lot de vingt Orchidées exotiques en fleurs, une des principales attractions de l'exposition. Les Cypripedium superbiens, Cymbidium Lonwi, Dendrobium Devonianum, Masdevallia Harryana et M. Lindeni, Odontoglos- sum Cervantesi et Oncidium Weltoni, telles sont, parmi toutes ces remar- quables beautés, les plus belles et les plus recherchées. 5 Do Le concours suivant, ouvert pour dix Orchidées exotiques de serre froide, a été rempli par une très bonne collection exposée par M. Ars. Goor, de Louvain, qui a remporté la médaille d’or. Le Cypripedium villosum et le Masdevallia ignea var. Goori sont des plus distingués. COLLECTIONS SPÉCIALES DE PLANTES DE SERRE FROIDE, D'ORANGERIE ET DE PLEINE TERRE. — Plantes fleuries. — Les collections de cinquante Rosiers variés, de trente Rosiers et de vingt-cinq Rosiers Thés et Bengales de M. PERTERS ont remporté, haut la main, les 1" prix dans les trois grands concours ouverts pour la « Reine des fleurs » et consistant en des médailles d'or. La culture, la floraison, le choix des variétés, le groupement, en un mot, ce qui fait d'une collection d'élite un groupe au-dessus de tout éloge, se trouve réuni dans ces superbes spécimens. Les Rosiers aux fleurs si fraîches et odoriférantes formaient un digne pendant aux Palmiers au port majestueux et aux frondes brillantes de vie. Le 2° prix du concours ouvert à trente Rosiers est écha à M. HALKIN, dont l'envoi mérite des éloges. Un 3° prix a été accordé à quinze Rosiers variés de M. Harxin. Les 62° et 63° concours ont fourni à M. Peerers, de St-Gilles, l’occasion de former trois parterres d'A zalea indica en fleurs en grands exemplaires. Pas moins de soixante-cinq Azalea abondamment fleuris, et choisis parmi les variétés les plus distinguées, lui ont valu une médaille d’or. Parmi tant de belles variétés, nous citerons : le Roi des Blanes (2 mètres de dia- mètre), Souvenir du Prince Albert, Baron de Vrière, Flambeau, Jean Ver- vaene, le Conquérant, Alba monstrosa. M. Jean VERVARNE a été primé pour ses dix À zalea indiea nouveaux. C’est un choix des meilleures variétés. M. VANDERCRUYSSEN, autre spécialiste gan- tois, a obtenu le 2 prix pour quelques belles variétés, mais n'offrant cepen- dant rien de transcendant. Les Rhododendrons ne se voient plus à nos floralies ; c’est dommage. Ce sont pourtant de bien beaux échantillons d’une flore qui nous procure tant de plantes de valeur. Ceux que M. Hazxin a présentés au 67° concours étaient médiocres et n’ont remporté qu'un second prix. Le concours suivant demandant vingt-cinq Résédas, a été rempli avec distinction par M. E. Boaarers, de Schaerbeek. La culture des Résédas, per- sonne ne l’ignore, est des plus ingrates. M. BocaERrs a réussi parfaitement ; ses Résédas sont superbes de culture et de floraison et figurent avec hon- neur parmi les plantes d’une valeur intrinsèque plus élevée. Une médaille de vermeil, grand module, a été décernée à ces intéressantes plantes vul- gaires. ., Trois prix ont été décernés aux Pensées. M. Cozson, de Schaerbeek, est arrivé premier avec de très belles fleurs dont quelques-unes d’une colora- tion remarquable. es Primevères de M. Van Parys, de Louvain, formaient une très jolie collection qui a mérité un 1* prix. Ce sont des plantes que l’on devrait cultiver davantage, el ee Plantes non fleuries. — Vingt-cinq Conifères variés en grands exemplaires ont valu à M. Van Sreene, de Laeken, une médaille d’or. Très bonne col- lection, bien composée, bien cultivée. Dans le concours des vingt Aucuba variés en beaux exemplaires, trois collections briguaient la médaille de vermeil; une, très variée, celle de M. Parernosree-Van Campexnour, de Molenbeek, l’a emportée. Les vingt-cinq Pelargonium zonale à feuillage panaché, du même exposant, très remarquables comme culture et panachure, ont décroché le 1° prix. . (A continuer.) CH. DE BosscHERE. PLANTES INTRODUITES OU MISES POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS LE COMMERCE pAR J. IANDEN (') (Suite des Orchidées) 619. Odontoglossum ramosissimum, Ld., 630. Odontoglossum spilotanthum, Rchb., Rchb., Bonpl. IT, Venezuela, Mss. Lind., Cat., Colombie. ; 631. — stellataum, Ldl., Bot. Reg. 620. — ramulosum, Ldl., Fol. Orch., 1841, Chiapas, 1840. Colombie, 1847. 632. — stenochilaum, Lind., Rehb. 621. — retusum, Ldl., PI. Hartw., f., Gardn. Chr. 1872. Colombie , 1543. 633. — triumphans, Rehb. f., Bonpl. 622. — Reichenheimi, Lind., Rchb. IE, 99, Pescatorea, Colombie, f., Pescatorea, Mexique,1852. 1843. 623. — revolutum, Ldl., Orch. Lind., 634. — ulopterum, Lind., Rehb. f., Colombie, 1848. Colombie, 1867. 624. — rigidum, Ldl., Orch. Lind. et 635. — vexillarium, Rchb. f., Illust. Bot. Reg. 1845, Colombie, hort. 1873, Xenia, Co- 1843. lombie, 1867 625. — roseam, Ldl., Pl. Hartw., 636. — — 0 , Lind. Hlust. hort. 1871, Ecuador, 637. — Wallisi, Rehb. f., Hlust. hort. 865. 3 1871, Colombie, 1867. 626. — Schlieperianum, Rehb. f., 638. Oncidium abortivum, Rehb. f., Mexique, 1856. Bonpl. II, Venezuela, 1842. 627. — Schlimi, Lind., Rchb. f, 639. — abruptum, Lind., Rchb. f., Bonpl. IF, Colombie, 1849. Lind. Cat., Colombie, 1848. 628. — spectatissimum, [Ldi., Fol., 640. — acinaceum, Ldl., Sert. Orch., Linden 147, Colombie, Pérou, 1865. , 1543. G41. — æmulum, Rehb. f., Bonpl., 629. — — var. leucoglossum, Ldl., Ldl., Fol. Orch., Colombie, 1847. è Fol., Colombie, 1845. (:) Voir page 53. 642. Oncidium andigenum, Lind, et Rchb. 643. l & æ | 659. 660, , [ustr., Ecuador, 1865. anomalum, Rchb. f., Linn. XXII, Bonpl. 11, Colombie, 1852. auriferum, Rchb. f., Bonpl. IT, Colombie, 1852. aurosum, Rchb. f., Bonpl. I, Ilustr. 1870, Ecuador, 1865. Boothianum, Rchb. f., Bon- plandia, Venezuela, 1846. brachypterum, Lind., Rchb. End. Gaté, Colombie, 1872 brevifoliufn, Rchb. f. in litt., Lind. ae Ecuador, 1866. calanthum , ae Lind. | calobulbon, Lind., Rchb. f., Lind. Cat castaneum, Rchb. f. in litt., Lind,. Cat, Colombie, 1869. Cheiri, Rchb. f. in litt., Lind. Cat., Colombie; 1866. cimiferum, Rchb. f., Linnæa, convolvulaceum , Ldl., FI. G. > OGésthiet rynsphorim, Ldl., Sertum, Orch., Pérou , 1865 crsptocopis, Rchb. f in litt., Co pers Ldl., Sert. Orch., Orc hide: Paxt. FI G., Colombie et Ecua- don à maculatum, Ldl., Ilustr. Cat., Ecuador, 1865. cuneatum, Schdw., Bot. Reg. 1843, Brésil, 1856. cyonicolle, Rechb. f. in litt., Lind. Cat., Colombie, 1868. dv Rchb. f. in litt., . Cat., Colombie, 1870. Eu A Ldl., Orch. Lind., Colombie, 1843. flabellulatum, Rchb. f., Lind. Cat., Brésil mérid., 1852. Li] 667. SA rer Ldl., Paxt. b 6. 669. — | 681. — [er] es] nn | bles, ni _. h.Lind., Colonité, 4 Hartwegi, He un Hartw., Paxt. F1. Can, , Ecua- dor, 1865. — micranthum, Rehb. f, a Cat., Ecuador, Ssthért LA > FÉER FL 0 Mécique 1 heteranthum, es et Endl., Ldl., Sert., Pérou, 1865. pos , Rchb. f., Lind. Cat., Pérou , 1865. ne Rchb. f., in ind. Cat. Ecuador, Kramerianum, aa f., Ilust. hort., Ecuado 65 Lemonianun, La. ; Bot. Reg., Cuba, 1844. tonte Ldl., Fol. Orch., Pérou, 1864 lepidum , Lui Robhb..:f., : Lind. Cat. | Holembie 1869. 0: nn Ldl., dobétan: 183 linguiforme, Ldl., Orch. Lin- enianæ , Vitres 1843. acrinilins Ldi., G:5 Tébadoe. var. hastiferum, Lind. , Hlust. hort., Pérou, 1865. var. Sarre Lind. , Pérou, 1 nine Rchb. f., Colombie, 1855. maculatum, var. + ra ‘ol. Orch., ol pe müselolium : Li. , Orchid. Lindenianæ Ciidenbie, 1844. Martianum, Ldl., Orch. Lind, Colombie imandibulage, cs f. > Bonpl., Colombie meirax , ich. RE H, Venezuela, microchilum (0. Ghies- breghti, Hs, Chiapas , 841. 691. Res murinunn, Rchb..f., in litt., 692. 693. 701. . Cat. Cune, 1870. se Bat., Bot. Reg., Vene- zuela , 1845. nubigenum, Rehb., Illustr. hort., Ecuador, 1865. — var. Batemanianum, Lind. Cat., Ecuador, 1865. — var. Lindleyanum, Lind. orgyale, Rchb. f., Bonplandia, Colombie, 1847 obertnnss Rehbr Lin lité Colombie , 1869. ornithocephalum Ldl., rch., Colombie, 1842 ee ‘hum, H. B. K., Ldl., Bot. Reg., RS 1838. Fol. oxyacanthosmum, Rchb. f., in litt., Lind. Cat. Golcmible, 1867. panchrysum, Ldl., in Journ. Hort. S., Colombie, 1843. pardothyrsus, ae f.,in litt., Lind. Cat., Péro 1865. ge. Rob, #. in litt., Lind. Cat., Celémbie, 1870. Phalænopsis, Rchb. f., Ilustr. planilabrum, Ldi., G., Brésil, 1854. plyglossun, Rchb. f., in litt., Colombie, 1869. M Rchb. f., Bot. Reg. XIV, Mexique, Le reflexum, Ldi., te Reg: à Mexique, 1839. ; refractum, Rchb. f., Bon- rusticum, Rehb. f., in litt., Lind, Cat., Colombie , 1868. 100 rage scansor, Rchb. f., i a X | ee , Rchb. n Lin- 10. dan ceum, Ldl. Cokéartie 1843. Schlimi, Lino spilotantham, Rchb. f., in litt., Lind. Cat., Colomhie, 1818. Sprucei, Ldl., Fol. Rio Negro, 1864. a Rehb. f., in Lin- a XXII, Ldi., Fol. Orch., Colombie, 1846. SRE es et Rchb. f., Colombie, tetrapetalum, La Re Orch., Venezuela, RARE . . Ilust. ., Mexique, 1852. Orch., Rs 1 Bon- plandia, Colombie, er alopterunn Lind. et Rchb. L Lind. Cat., Ecuador, 1871. unguieulatum, Ldl., Lind. ard., Cuba, 1844. ventilabrum, Rehb. f., in onpl., Pérou, 1865, vernixium, Rehb. f., in litt., in Venezuela, 18 (A continuer.) Re RS | CS). OA ai EE ne ma nt Een) SERRES net NT nn de SSL LE nés Gide: ant dr cu der dre 0 AU Er her ca: Dali in cate lol . — 101 — . CHRONIQUE HORTICOLE 15 Juillet 1882. Plantes à feuilles panachées et fleurs doubles. — Aujourd'hui il est généralement admis en science que la panachure blanche ou jaunâtre indique un état de faiblesse, tandis que la duplication dans les fleurs est considérée comme l'indice d’une exubérance de vigueur. En effet, la pana- chure blanche n’est autre chose qu’une débilitation des substances amylacées qui président à la formation de la chlorophylle. On était arrivé à conclure de là que la panachure des feuilles et la production des fleurs doubles ou pleines, preuve évidente de pléthore, ne se produisaient pas simultanément dans la nature, encore moins dans les cultures. Nous avons été le premier à signaler une exception à ce qui fut donné jadis comme règle; cette exception était le Cheiranthus Cheiri : elle fut longtemps considérée comme la seule. Depuis lors l'attention a été portée sur cet objet et le nombre des exceptions va grandis- sant. La Gartenseitung contient aujourd’hui une longue liste dressée par M. Buoue. Si nous en écartons les Bellis, Dahlia et Helianthus, parce que ces genres appartiennent à la famille des Composées, nous trouvons encore les deux phénomènes réunis dans les espèces suivantes : Aquilegia formosa, Cheiranthus annuus, Cheiranthus Cheiri, Fuchsia hybrida, Hemerocallis Kiwanso, Hibiseus syriacus, Ipomoea hederacea, Kerria Japonica, Lilium can- didum, Pelargonium peltatum, Pelargonium zonale et Tulipa hortensis. Plusieurs de ces espèces sont représentées par une série de variétés; le Pelargonium zonale en compte à lui seul au moins vingt-quatre. * *k % Culture des plantes alpines. — La richesse et la variété des fleurs des plantes qui croissent spontanément dans les Alpes et leur nombre, d’ailleurs considérable , ont depuis longtemps attiré l’attention sur ces jolies et intéres- santes espèces. Maintenant on les juge dignes de soins spéciaux, d'installa- tions spéciales. Après Vienne, Munich, Copenhague et autres lieux, les Jardins botaniques de Bruxelles et de Kew leur consacrent des rock-works d’une réelle importance et d’un effet charmant. Lors de notre récent passage à Kew, plus de trois cents espèces alpines y étaient admirablement fleuries. * sa * La galerie de M‘ M. North à Kew. — Les Jardins royaux de Kew se sont enrichis récemment des tableaux de plantes et fleurs, au nombre de 627, peints à l’huile par M°" Marranne Nortx, dans ses nombreux voyages. Toutes les plantes sont peintes d’après nature, sur le vif, avec une telle vérité que toutes peuvent être déterminées facilement par les botanistes, presque comme des spécimens d’herbier. Les plantes sont reproduites dans leurs stations natu- TOME XxIxX 1882, 7me rrye. — 102 — relles, souvent avec les milieux, paysages, oiseaux , papillons, etc., qui les entouraient. Placée à proximité du célèbre herbier de Kew, cette collection de plantes peintes dans les contrées les plus variées, Teneriffe, le Brésil, la Jamaïque, les États-Unis, la Californie, Ceylan, l'Inde, Singapore, Bornéo, Java, le Japon, la Nouvelle-Zélande et l'Australie, acquiert une importance d'autant plus grande qu’elle offre un champ d’études plus vaste, plus sérieux et plus facile à explorer. Non seulement la généreuse artiste a fait don de ses tableaux au Jardin de Kew, mais elle a élevé à ses frais la très élégante construction dans laquelle ils sont exposés. Elle a rendu à la science botanique un service immense. La galerie a été inaugurée le 7 juin dernier. Un catalogue descriptif dressé par M. W. B. HemsLEY, avec une préface de Sir Jos. Hooker, le savant directeur des Jardins de Kew, sert de guide au visiteur. + *X ve * Remède contre le puceron laineux. — Un correspondant de la Revue de C'horticulture écrit les lignes suivantes dont nos lecteurs sauront faire profit : « J’ai fait cette année, dans une petite serre où je cultive des Coleus, la triste expérience de la rapidité incroyable avec laquelle se développe le puceron laineux que nos jardiniers, dans un langage moins exact, mais plus expressif, appellent le pou blanc. En quelques jours, cette laide et malfai- sante cochenille (Coccus adonidum L.) avait envahi les quelques pieds de Dracaena, de Coleus et de Fougères que je cultive. Les fumigations de tabac que j'avais essayées restaient sans effet sur l’insecte, et certaines plantes, les Fougères notamment, souffraient même plus du remède que de l’insecte. Alors je m'avisai de recourir à l'emploi d’un remède indiqué par BorSDUVAL et il me réussit parfaitement; aujourd'hui mes plantes sont toutes délivrées de leur vilain parasite. Ce remède est simple et peu coûteux. Il m'a sufh de badigeonner les plantes infestées au moyen d’un pinceau trempé dans l'esprit de vin. Le liquide s’évapore promptement sans nuire aux plantes , tandis que tous les pucerons qu'il a touchés meurent immédiatement. » * ss *# f Singulier effet d'un greffage. — M. Carrière rapporte dans la Revue horticole un fait qui mérite d’être signalé. Ayant greffé un Topinambour sur la tige d'un Helianthus, il constata bientôt la naissance de tubercules sur la tige du sujet à quelque distance au-dessus du sol. Ce fait confirme de nouveau l'énergie de l'influence de la greffe sur le sujet. * The Gardeners’ Royal Benevolent Institution. — Sous ce titre, il existe en Angleterre une société de prévoyance dont le fonds est entièrement constitué par des dons, des legs et des souscriptions annuelles et qui a pour but d'assurer à de vieux jardiniers ou à leurs veuves une pension qui leur procure quelque aisance dans leur vieillesse. Cette institution fondée il y à 39 ans, à Londres, possède aujourd’hui une réserve de plus de 250,000 francs. — 103 — Elle a payé en 1881 à 43 jardiniers une pension de 400 fr. et à 42 veuves de jardiniers 300 fr. Le nombre des pensionnés est actuellement de 93. Une institution de cette nature devrait exister ailleurs encore qu’en Angleterre. Elle honore ses fondateurs et elle relève mieux que bien des distinctions la position du jardinier. Il sait que cette récompense est dé- cernée, non à l'intrigue, mais au travail ct à la parfaite honnêteté. Les lettres de Ch. Darwin. — Dads le but de pouvoir produire une bio- graphie complète du célèbre naturaliste, le fils de celui-ci, M. Fr. DARWIN, Down, Beckenham, prie instamment tous ceux qui auraient en leur pos- session des lettres de Cx. Darwin, de vouloir les lui communiquer afin qu'il puisse en prendre copie. Aucune lettre ne sera publiée sans l’assen- timent des correspondants. *X % _*% Exposition de culture maraîchère à Gand. — Le Cercle d'Arboricul- ture de Belgique rappelle aux intéressés qu'il ouvrira à Gand, au mois de septembre prochain, une exposition nationale de produits tinratéhers: Les sociétés, les maraîchers de profession, les jardiniers et les amateurs sont invités à y prendre part. % Excursion horticole en Angleterre. — Les professeurs de l'École d'horticulture de l'État à Gand, de concert avec l'administration du Cercle d'Arboriculture de Belgique, ont organisé une excursion botanique et hor- ticole à Londres, à la fin de juin. Les excursionnistes, au nombre de dix-huit, ont trouvé chez nos amis d'Angleterre un accueil aussi cordial que distingué. Guidés par MM. Masrers, RicHarps, Wynne, Baixes, Wizsox et plusieurs autres notabilités de l’horticulture , ils ont suivi un programme conçu de ma- nière à permettre aux excursionnistes de se rendre compte d’une manière complète de l’état actuel des diverses branches de l’horticulture en Angle- terre. Ils ont visité des établissements horticoles de toute nature, des parcs publics et privés. Ils ont rencontré en même temps chez nos confrères anglais la plus sympathique hospitalité : lunchs offerts par M. CANNELL, par M. Wiczrams, par MM. Masters et RicHaRps, par les membres du Conseil de la Société Royale d'Horticulture unis à ceux de la « Pelargonium Society; » dîner offert par M. H. Verrox, banquet présidé par le Lord Maire, spectacle à l'Alhambra, rien n’a été négligé pour rendre le séjour des Belges aussi agréable qu'instructif. Ils garderont de leur excursion un excellent souvenir. * _* Exposition et Congrès des Rosiéristes d'Anvers. — Le Cercle des Rosiéristes d'Anvers organisera une grande exposition internationale de roses, les 13 et 14 août prochain, à l’occasion des fêtes communales de cette ville. Ün Congrès des rosiéristes et rhodophiles de tous les pays aura es à la même époque à Anvers. Les principales questions qui seront traitées au Congrès sont : 1° Du meilleur mode d'organisation d’une exposition de roses ; 2° Moyens les plus efficaces pour propager la culture des rosiers ; — 104 — 3 De la synonymie des roses dans les catalogues ; 4 Des moyens les plus efficaces pour réagir contre la mise au commerce de rosiers nouveaux d’un mérite secondaire ; 5 Formation d’un Cercle international de rosiéristes et de rhodophiles. Nous engageons vivement tous les amis des roses, à prendre part à ce Congrès. S’adresser à M. J. B. Lexarrrs, président du Cercle des Rosié- ristes, 60, rue des Fortifications, à Anvers. * FA Le Musa Ensete prend dans sa patrie, l’Abyssinie, des proportions grandioses; dans nos régions, il constituera toujours un riche ornement des grandes serres et même de nos jardins durant l'été. Il semble d’ailleurs pou- voir résister à quelques degrés de froid; en voici une preuve. Notre regretté confrère M. JEAN NUYTENS Vis avait expédié, à la fin de 1876, à M. Vax Gooz qui a repris au Mexique les plantations de M. TonEz,, un exem- laire du Bananier Ænsett mesurant 0"75 de hauteur. Ce pied fut planté en février 1877. Il a maintenant près de 9 mètres. Nous en avons vu chez Mr veuve NuyTExs VERSCHAFFELT une photographie qui permet de juger de la beauté de ce Musa. Ses nombreuses feuilles, larges de 0"70, mesurent 540 de longueur depuis leur naissance, à 3"37 au-dessus du sol. La plante à résisté en plein air, sans couverture, à une température de T° c. de gelée, le 29 novembre 1879. Sa première floraison eut lieu en avril 1880. + *%X * Les Expositions florales en Angleterre. — À notre récente excursion en Angleterre, nous avons eu l’occasion de visiter deux Expositions horti- coles, l’une dans les jardins de la Société Royale d'Horticulture de Londres, à South Kensington, l’autre dans l’ancien pare aux cerfs de Richmond. Cette dernière était organisée par la Société Royale d’'Horticulture de Richmond et offrait beaucoup de richesse et de variété. Les plantes, fleurs et fruits étaient simplement disposés sur des tables ou groupés à terre sous plusieurs tentes. Ce qui nous à frappé le plus, c'était le nombre très considérable de « table decorations, » bouquets, milieux et bouts de table, arrangés avec un goût exquis, une élégance, nous allions dire une sobeiéé charmante que nous ferions bien d’imiter. L'autre exposition était double : elle émanait en partie de la Société Royale d’Horticulture de Londres, en partie de la « Pelargonium Society. » Ce nom indique que cette dernière était réservée uniquement à des Pelargonium. Pelargonium nouveaux, Pelargonium zonale, Pelargonium à feuilles de Lierre, Pelargonium de fantaisie, d'exposition, d'ornement, tous ces groupes étaient représentés en nombre respectable et en spécimens d’une grande beauté. En spécialisant leurs cultures, les Anglais arrivent à des résultats surprenants, c'est un point que nous devrions comprendre sur le continent. Se figure-t-on ici qu'il y a autour de Londres vingt expositions de Roses durant le mois de Juillet ? Toutes ces expositions ne durent généralement qu’un jour. Luc. Linpex et Ém. RoniGas, L'ILLUSTRATION HORTICOLE AU T0 ill AERIDES HOULLETIANUM rcue. r. | 6 7 8 9 10 copyright reserved — 105 — PI. CCCCLV AËRIDES HOULLETIANUM nom. r. AERIDES DE M. HOULLET ORCHIDÉES ÉTYMOLOGIE. — Le Père Lourgrmo, auteur du genre, dit : « Aërides dicitur, quod aëris filia, in quo nascitur et nutritur. » La plante s'appelle Aërides, parce qu’elle est la fille de Pair, dans laquelle elle est née et nourrie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Distichifolia sarcanthoidea. Racemi axillares vis- cosi subdensiflori. Mentum evolutum. Sepala paulo inaequalia, tepala minora, labellum rifidam bene calcaratum, calcari varie calloso, cum columna articulatum. Columna tri- gona rostello bene rostrato basi sub trianguli forma exarata. Anthera rostrata. Pollinia globulosa postice fissa. Caudicula linearis. Glandula rotunda. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Aff. Aëridi falcato Linz. (Larpentae Hort. Angl.) labelli carina in lacinia media statim in basi coalita, callo in calcaris ostio tumido ; sepalis tepalisque ochroleuco brunneis apice violaceo purpureo uniguttatis _ Aërides Houlletianum Rens. f. in Gardeners Chronicle, 1872, p. 1194, 7 sept. — Ibid. 1876, L. 756, 19 jun. — Rous. f. Xenia, III, p.4, tab. 204. Aërides Mendeli Hort. Angl. nec WiLrtams. Aërides Ellisi James ANDERsON in Garden. Chron. 1880, XIIT, p. 520, col. 8. « Habitus, folia, radices exacte Aëridis virensis Linz. » (Sir TREvVOR LAWRENCE in Lit. maj. 18, 1876. ) Racemus multiflorus, densiflorus, grandiflorus, carnosiflorus, rhachi pallide viridi. Ovaria pedicellata alba roseolo aspersa. Mentum porrectum ma impar oblongum obtusum apice vulgo ciliatum. Sepala lateralia multo latiora asie triangula obtusa hinc apice paulo membranacea denticulata. Tepala cuneato oblonga obtusa acutiuscula hinc denticulata. Labellum trifidum ; laciniae laterales late sigmoideo semifalcatae, apicem versus unidenticulatae; lacinia media subrhombea usque rotundato trullaeformis antice subbiloba seu subbifida limbo lacero fimbriato; carina de calcaris ostio duplex statim in unam coadunata; caleari conico labello suppresso, laminam dimi- diam subaequanti. — Sepala et tepala ochroleuco brannea (« buff colour, brun Bismarck ») macula apicali violaceo purpurea punctis hinc quibusdam ejusdem coloris. Labelli lamina candida, antice pulchre purpureo violacea striis quibusdam ejusdem coloris additis bre- vibus. Calcar aquose brunneum maculis purpureis. Columna flaveola basi purpureo prae- texta utrinque. J'ai reçu la première inflorescence de cette magnifique espèce de M. G. Lünpemanx, célèbre horticulteur parisien et depuis trente ans mon Correspondant, qui m'a comblé de preuves d'amitié et a toujours témoigné d’un vif intérêt pour l'orchidologie. La plante ayant été importée de la Cochinchine, M. LüppeManx, excellent connaisseur d’Orchidées, et prévoyant la nouveauté de celle-ci, exprima le désir qu’elle portât le nom de notre ami — 106 — M. Hovzzær, du Jardin des Plantes, un des hommes les plus estimés dans le monde horticole. Ce ne fut qu’en 1872 que grâce à de meilleurs matériaux arrivés cette fois en parfait état, je pus décrire la plante. Je l'ai reçue depuis lors de Sir Trevor LAWRENCE, et finalement de M. Linpex. La belle inflorescence obtenue de la Compagnie continentale d’Horticulture, en mai de cette année, était un peu moins mouchetée sur les sépales. Espé- rons qu’une ample provision permettra de répandre cette belle espèce. H. G. REICHENBACH. HO EL— BIBLIOGRAPHIE Lemmsuca pee BaumeRANKHBITEN. — Le D' Rorerr HARTIG, professeur à l'Université de Munich, vient de faire paraître (chez J. SPRINGER, à Berlin un ouvrage très intéressant sur les maladies des arbres. C'est le résultat d'études laborieuses et persévérantes poursuivies durant une dizaine d’an- nées. Le livre comprend quatre parties : les dégâts causés par les plantes parasites, les blessures, les maladies produites par l'influence du sol, celles qui sont l'effet d’influences atmosphériques. De nombreuses planches et figures accompagnent le texte. Ce livre a le grand avantage d'être écrit pour tout le monde. * * - EucazverocrapmrA. — M. le Baron vox Muerzer, de Melbourne, pour- suit son excellente publication sur les Eucalyptus de l’Australie. La 87° é- cade vient de voir le jour; elle renferme la description et les planches des espèces suivantes : Æ. cordata, erythronema, gamophylla, macrocarpa, Preissiana, pruinosa, pulverulenta, pyriformis, santalifolia et sepulchralis. CE Les merceurs BLés. — Tel est le titre d’un beau volume in-4° publié à Paris par MM. Vimorn-Anprreux et C*, et contenant la description et les planches chromolithographiques des meilleures variétés de froment. Augmenter la récolte sans augmenter la mise, tel est le but poursuivi par les recherches et le travail de sélection bien comprise que les auteurs se sont imposés. Ce livre dont l'utilité ne doit pas être démontrée sera con- sulté non seulement par les agronomes, mais aussi par ceux qui s'occupent de physiologie végétale. Toutes les variétés sont rapportées à sept types, savoir : Triticum sativum, T. turgidum, T. durum, T. polonicum , T, Spelta, T. amyleum, T. monococcum. Ém». R. ge NE LA LOOERES +: L'ILLUSTRATION HORTICOLE KOCH & AUGUSTIN REED ANTHURIUM LINDENIANUM c. D ta te ne LAS me tn NAN E Re a Un à 1 BD a LL _. — _ RER EE ponus9se1 146uAd OL EE PI. CCCCLVI ANTHURIUM LINDENIANUM c. room « aveusnin ANTHURIUM DE M, LINDEN AROÏDÉES ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Illustration horticole, vol. IX, p. 314. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Anthurium Lindenianum foliorum petiolis quam lamina paulo longioribus, geniculo subincrassato instructis, lamina cartilaginea ex ovato late cordiformi, apicem versus linea sat arcuata subrepentino angustata, cuspide abrupta triangulari instructa, lobis posticis late semiovatis antici '/, aequantibus, sinu rotundato sejunctis nervis lateralibus e basi nascentibus utrinque 3-5, inferioribus in costulas breves conjunctis, intimis inferne aperte patentibus assurgentibus, extra medium laminae in . nervum collectivum continuum progredientibus, vicinis inferne subretrocurvis apice valde prolongato sursum areuato ad lobi antici medium margini junctis, reliquis retro-arcuatis, demum sursum curvatis, nervis costalibus 5 patentibus ; pedunculo quam petiolus longiore ; spatha nivea oblongo-lanceolata, apicem versus sensim angüstata, summo abrupte et lon- gius euspidata, basi amplexa ; spadice breviter stipitato, crassulo, niveo quam spatha quinta parte breviore. — ScHorT Prodr. 501. Caudex brevis. Foliorum petiolus 5-6 dm. longus, geniculo 2 cm. longo instructus , lamina 4-5 dm. longo, 3-3, 5 dm. lata, primum dependens , serius patens. Pedunculus tenuis vix 4 dm. longus. Spatha 8-9 em. longa, 3 em. lata, cuspide 1 em. longa instructa. Spadix 5-6 em. longus, albidus. Costulae posticae in sinu longe denudatae. — ENGLER in De Cawp. Prodr. Continuatio, tom. 2, p. 178. A. Lindenianum C. Koom et Auausrin in Allgem. Berl. Gartenseit. 1857, p. 234. — A fraternum Scmort in Oesterr. Botan. Wochenbl. 1857, p.293. — À. Quindiuense SCHOTT in Oesterr. Bot. Zeitschr. 1858, p. 293. — À. Lindigi Horr. Paris. Habitatio Nova-Granata. Quas in Horto Lindeniano vidimus vivas plantae, an varietatis specimina, spatham atque spadicem primum albidos, nec quidem niveos, postea pulchre roseos, spadicem denique brunneum monstrarunt. Ex. Cette belle Aroïdée, trop peu répandue, fut introduite en 1856, par les collecteurs de M. J. LiNDEN, à son établissement de Bruxelles; c'est par erreur qu’elle fut indiquée comme originaire du Brésil. Elle fut successive- ment trouvée dans la Nouvelle Grenade par SCHLIM, HoLToN, PURDIE, MM. Lai et Anpré et doit conserver.le nom sous lequel l’a désignée le botaniste Karz Kocx en la dédiant à son premier introducteur. Sa tige est courte et dressée. Ses pétioles grêles atteignent une longueur de 60 centimètres. La feuille, longue d’un demi mètre et large de 0"30 environ, est d’abord réfléchie, puis disposée horizontalement lorsqu'elle a acquis son — 108 — entier développement. Elle a la consistance du cuir. D'une teinte brunâtre à son jeune âge, elle devient d’un beau vert à mesure qu’elle grandit. Les ner- vures, trois de chaque côté de la médiane, sont proéminentes; les deux externes se prolongent dans les lobes basillaires qui sont grands et droits. Le pédoncule est cylindrique et long de 0"30 à 0"40; il porte une fleur relative- ment grande, la spathe mesurant de 008 à 009. Celle-ci est d’abord blan- châtre pour passer au rose, tandis que le spadice est rosâtre et passe finale- ment au brun. Cette espèce, à cause de la coloration et de la grandeur de l’inflorescence, doit être considérée par les semeurs comme offrant une ressource réelle en vue des hybridations. C’est d’ailleurs une plante d’une valeur ornementale incontestée. & : Em. RoprGaAs. EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ ROYALE D'AGRICULTURE ET DE BOTANIQUE DE GAND L'Exposition florale ouverte dans la vaste salle du Casino le 2 juillet, sans offrir les nombreuses collections et toutes les richesses qu’on voudrait y ren- contrer toujours parce qu’on les y a vues une fois, était cependant charmante sous bien des rapports. Elle renfermait quelques lots d'élite qui comman- daient l'attention du publie et des amateurs. Nous citerons en première ligne les Orchidées de M" BopparrT et surtout son splendide Odontoglossum vexillarium; celles de M. Beaucarwe, de M. Van Geerr père et de M. Mozxs. Nous mentionnons ensuite les nouveautés de 1881 présentées par M. DALLIÈRE, ses Anœctochilus et ses Croton; les Palmiers de M. DE GHELLINCK DE Waze, les Agave de M. L. DE Smer, les Aucuba de M. Ép. PynareT, les plantes ornementales de M. SPAr-VANDERMEULEN , les Fougères de M. VAN GeertT, les Pelargonium de M. DE Bocx, et nous aurons passé en revue ce que le salon renfermait de remarquable. On le voit, cette rapide énumération laisse entrevoir de nombreuses et ficheuses abstentions; mais ne l’oublions pas, quelques mois à peine nous séparent des floralies quinquennales qui verront se révéler au grand jour tout ce que nos amateurs, tout ce que nos établissements horticoles ont de richesses en incubation. C’est pour le mois d'avril 1883 que la plupart se réservent. fac. R. L'ILLUSTRATION HORTICOLE NN À Ÿ < copyright reserved D ES APHELANDRA PUNCTATA norr. — 109 — PI. CCCCEVII APHELANDRA PUNCTATA nonr. APHELANDRA A FEUILLES PONCTUÉES ACANTHACÉES ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir IUlustr. hortic., 1874, p. 42. Il existe dans les cultures plusieurs espèces d’Aphelandra très recherchées pour leurs qualités ornementales. L’A. fuscinator, VA. Leopoldi, l'A. nitens brillent au premier rang. Voici une forme nouvelle qui vient accroître le genre et conquérir une place distinguée parmi ses rivales; en effet, elle Joint la panachure de son feuillage à la riche coloration de ses fleurs. La tige est droite, cylindrique, atteignant la hauteur moyenne dés autres Aphelandra. Les feuilles sont opposées, elliptiques, acuminées, à mérithalles courts. La nervure médiane est verte comme dans l’A. fascinator, ainsi que les nervures secondaires, et toutes sont entourées d’une zone blanche qui se fond vers les bords du limbe en un pointillé blanchâtre dont l'effet est re- marquable. L'inflorescence est un long épi à bractées réfléchies, dentées sur les bords et terminées en pointe; ces bractées sont jaunes sauf le sommet qui est vert. Les fleurs d’un jaune brillant comme les bractées, sont grandes et belles ; leur tube va s’élargissant vers le limbe où la corolle se divise en cinq lobes. La plante est originaire de l'Amérique du Sud. ; Em. RopiGas. LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER LES BONNES FRAISES Dans une exposition récente, nous avons vu remporter le premier prix pour la collection la plus nombreuse de Fraises par un lot se composant de quatre-vingt dix variétés : sans doute l’exposant n'avait pas voulu en mettre cent. Ces variétés étaient-elles toutes très méritantes? Aux yeux du collecteur, évidemment oui. Nous ne sommes pas du même avis. On peut apprécier les qualités d’un fruit en se plaçant aux points de vue les plus divers, suivant le but qu'il est désirable d'atteindre. S'il s’agit de la culture — 110 — en grand, du transport au loin, du forçage, d'une succession de fruits pour la table, il faudra prendre en considération des qualités spéciales que chaque variété ne saurait réunir, et se borner à choisir les fruits convenant le mieux aux conditions dans lesquelles on cultive. Nous avons parcouru récemment dans le comté de Kent les vastes cultures de Fraisiers pour l'alimentation du marché de Londres ; nous avons vu des hectares entiers, à Swanley notamment, consacrés à une seule variété, la Fraise Sir Joseph Paxton, bonne, belle et productive. Pour donner une idée de l'importance de ces cultures, nous dirons qu’un seul cultivateur possède ainsi plus de cent vingt-cinq hectares plantés en Fraises; qu'il en fournit en un seul jour quatorze mille kilos au marché de Londres, et qu'il ne cultive que trois variétés, celle que nous venons de citer, plus la Fraise Ananas d'Elton, très productive aussi, et la Fraise Comte de Paris. Nous avons vu également des champs de British Queen, bien que celle-ci nous ait paru moins productive. Voilà donc des variétés convenant à la grande culture. A l'amateur nous conseillons de cultiver les suivantes, sans oublier les per- pétuelles : Marguerite (LEBRETON), Vicomtesse Héricart de Thury, Sir Joseph Paxton, Louis Vilmorin, Sharpless et la Constante. Pour la culture forcée on Fig. 6. — Fraise Reine Marie Henriette. fera bien de donner la préférence aux Fraises Comte de Paris ou Reine Marie Henriette, et Louis Vilmorin. La Fraise Reine Marie Henriette, dont nous reproduisons la figure d’après — 111 — le Bulletin d'Arboriculture, est un notable perfectionnement de la Fraise Comte de Paris. Ce n’est pas une variété dans le vrai sens du mot, mais une forme obtenue par M. HA#CK, par voie de sélection successive, dans ses cul- tures de Termeere, près de Gand. Cette forme est plus précoce et aussi plus belle que le type. La Fraise Sharpless (fig. 7) est la variété des grandes cultures américaines. Notre collègue M. Ép. PynaErT à bien voulu nous en communiquer le por- Fig. 7. — Fraise Sharpless. trait, et M. J. Cn. Puzs en fait le plus grand éloge. Le fruit est grand, de forme variable, souvent aplati. Il est rouge, à surface lisse. La chair, blanc rosé, douce, aromatisée, est excellente. Cette variété est d'un rendement considérable. Ém. Roprcas. EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE FLORE A BRUXELLES Suite () Plantes remarquables par leur développement, leur floraison ou leur cul- ture. — Woici une série d'exemplaires réservés aux dilettanti de l'horti- culture, En premier lieu quatre Palmiers de M. L. LINDEN, exemplaires uniques, d’un effet saisissant. Les prix ont été remportés respectivement par l'Areca Baueri, le plus robuste parmi les forts, le Livistona australis et le Xentia rupicola, le plus beau de tous sous le rapport de l'élégance. Me Tassox-Snez, de Bruxelles, a obtenu un 2° prix avec un Corypha australis, élevé avec sollicitude et répondant aux soins qui lui ont été prodigués. (*} Voir page 94. —:112 — Le Cycas revoluta de M. D'HAENE a distancé celui de M. vaxDENx Wouwen, le premier superbe, le second assez beau. e Pandanus Pancheri de M. D'HAENE a obtenu un 2% prix. L'Anthurium Veitchi et l’Alocasia macrorhiza varieg. de M. L. LINDEN ont remporté les prix pour la plus belle Aroïdée. Le premier est une des plus belles espèces, c’est une plante rare et nouvelle, un magnifique exemplaire. Le second une superbe Aroïdée avec feuilles maculées et striées de blanc. Citons encore le Pferis crispa grandis de M. HarxiN, bel exemplaire (1* prix); le Dracaena lineata du même, exemplaire hors ligne (1 prix); le Maranta Kerchovei de M. D'HAENE, qui avait perdu de sa fraîcheur (2° prix); le Croton Andreanum du même, splendide spécimen (1* prix); le Rhopala Corcovadensis de M. F. Bocazrrs, très bel exemplaire et le Vriesea tessellata de M. vaxpenx Wouwer, admirable exemplaire (1* et 2 prix pour une plante non fleurie autre que celles comprises dans les concours précédents). Le Medinilla magnifica de M. VANDERMEULEN, bel exemplaire mais peu fleuri et l’Zmantophyllum splendens de M. HazxiN, bien fleuri mais trop päle, complètent la série des plantes les plus remarquables. RTS ET INDUSTRIES HORTICOLES. — Dans cette division, nous signalons rapidement ce qui mérite d’être mentionné. Ce sont les bouguers de noces et de bal, ainsi que les coiffures en fleurs naturelles de Mad. DE BAEKER, de Bruxelles, remarquables par leur légèreté; les plantes de même espèce, livrables au plus bas prix et en grandes quantités, les Kentia, bonnes plantes, Latania, très bons, Aspidistra, très beaux, Aralia, bons. Le 112° concours était ouvert aux plantes variées pouvant être facilement cultivées en appartements. Sous cette rubrique « plantes d'appartement » ont été exposées des espèces qui exigent une bonne serre et des soins spéciaux. Cette question est une des plus importantes pour l'horticulture. Un des vétérans de la presse horticole y a consacré, dans l’ustration, une étude des plus intéressantes. Nous la recommandons à MM. D'HAëKE, F. Bocagrrs, Buquer, Hazxin, VeRmEersc et DEBARRDEMAEKER qui, par leurs envois, bn prouvé qu'ils Re sérieusement la solution du problème. Les re de M. le baron DE Vixcx, les Fraises de M. PATERNOSTRE et particulièrement les Raisins et les Votes de M. De Goss, de Schaerbeek, ont excité l'admiration et un peu aussi l’envie des nombreux visiteurs. Ses fraises sont une variété nouvelle très productive. Les fabricants de meubles de jardins n’ont exposé rien de bien neuf. Les châssis cloches de M. Carpexrrer, de Doullens (Somme), sont très pratiques pour les amateurs qui veulent semer ou bouturer; les claies à ombre très simples et d’un prix très peu élevé de M. A. D'Honpr , de Gand, sont recom- mandables, ainsi que celles de M. Duvivrer, de Schaerbeek, qui sont plus solides, mais aussi plus coûteuses. De bonnes étiquettes en zinc, gravées en creux avec des lettres rouges, méritent d’être signalées. C’est M. AUBERT, de Paris, qui en est le fabricant. Il nous reste à dire un mot des collections exposées hors concours. Une médaille d'or a été décernée à la collection très belle, très nombreuse — H3 — et très variée d'Araucaria de M. VaxDERLAAN, horticulteur, à la Haye (Pays-Bas). Des médailles de vermeil grand module sont décernées aux tableaux de fleurs de M. Lap : les Adiantum qui servent de cadre aux fleurs d'Orchidées sont remarquablement reproduits ; — au groupe d'Anthurium Scherzerianum de M. vanpex Wouwer, très beau lot, comprenant de belles variétés; — à la collection de trente plantes variées de MM. Auc. Dr Bosscxere et fils, horticulteurs, à Anvers, lot bien composé, renfermant des espèces de choix, d'une culture excellente. Signalons un Xentia Lindeni, un Billbergia gigantea, un A/sophila Van Geerti, un Curculigo recurvata fol. var. et un Pandanus Veitchi; — au plan du parc de M. L. Fucxs fils et à la collection de vases et cache-pots de Mad. VEeRMEIREN-Cocné. Les Rosiers de M. Peters, les plantes pour garniture de vases de M. Harxin, les Dracaena lineata de M. DE Cocx, les fruits artificiels de M. CHaRLtER, propres à l'étude de la nomenclature pomologique dans les établissements d'nstrictidi ont obtenu une médaille de vermeil. armi les envois qui cit obtenu une médaille d'argent, il faut citer les Asperges de M. LescoT, d'Argenteuil, superbes, mais nous nous demandons si la qualité répond à la beauté; les Sempervioum de M. Wiczems, jolie petite collection, et les Lilas à fleurs doubles de M. LEMOINE, de Nancy. Ces fleurs coupées sont très remarquables. DiSTINOTIONS SPÉCIALES. — MM. vanDEN WouwEr et VANDERMEULEN, parmi les amateurs, MM. L. Lixpex, A. Peeters, An. D'HAENE et L. HALxkIN parmi les horticulteurs, se sont particulièrement distingués par le nombre et le mérite de leurs envois. A eux revient en grande partie l’éclatant succès de l'exposition. Deux d’entre eux cependant brillent au premier rang par un mérite spé- cial. L'un a exposé plusieurs lots de plantes ornementales d’une valeur supérieure, l’autre, des plantes fleuries de toute beauté. Tous deux méritaient une distinction spéciale ; le Conseil d'Administration a décerné un objet d'art de la valeur de 300 francs, à titre de souvenir, à M. LiNDEx pour ses lots de plantes ornementales, et à M. PERTERS pour ses collections de plantes fleu- ries. Ces deux distinetions ont été ratifiées par tous les visiteurs de l’expo- sition et ceux-ci ont été des plus nombreux. C’est dans le palais des Beaux Arts que s'est ouvert le salon de Flore. La magnifique halle avec deux de ses dépendances a fourni à l'architecte M. Fucs l’occasion de donner aux riches envois le cadre qui leur convenait. Rarement, une exposition a été plus imposante : le cachet artistique de la grande salle à rehaussé la splendeur des groupes de Palmiers et de plantes ornementales et relevé singulièrement l'ensemble des envois. CHARLES DE BossCHERE, — 114 — DÉCORATION DES SERRES-SALONS ET JARDINS D'HIVER D'APRÈS" LE STYLE PITTORESQUE Suite (:) Les chemins dans le jardin d'hiver relié aux appartements seront séparés des massifs par des bordures de pierres rustiques peu apparentes, le long des surfaces gazonnées, et rattachées entre elles par du ciment de façon à isoler la terre, pour pouvoir tenir les sentiers aussi propres que possible. La surface des chemins pourra être pavée de petits cailloux enfoncés dans un bain de ciment, comme cela se pratique dans les jardins de Constanti- nople où l’on fait très bien ce genre de mosaïque. Après avoir étalé la couche de ciment délayé sur toute la surface du chemin et bien au même niveau, on trace le dessin que l’on veut imiter et on enfonce des cailloux choisis, de la grosseur d’une petite noix, de même forme et de même cou- leur, jusqu'à la moitié de leur épaisseur à un niveau parfaitement égal, imitant des dessins en arabesques, en bouquets ou en gerbes enguirlandées, et toutes sortes de figures dont les différents tons sont formés avec les diver- ses couleurs des cailloux. De cette façon on évitera de salir l'appartement par le sable qui s'attache toujours sous les pieds lorsque les chemins sont sablés par le procédé ordinaire. Le bassin de la serre sera alimenté par un tuyau d’eau formant jet ou cascade suivant les circonstances ; une bouche d’eau sera également disposée dans un coin de la serre afin de pouvoir y visser un tuyau en caoutchouc avec une lance pour bassiner le feuillage des plantes. À défaut d’une pression d’eau, on pourra obtenir pour les petites serres le même résultat, en serin- guant les plantes au moyen d’une hydronette à jet continu, qui s’alimente dans un seau d’eau et qui projette le liquide en pluie fine sur les feuilles des plus grands végétaux. Les jours de réception, on pourra fleurir la serre au moyen de Br uyères du Cap, de Primevères de Chine, d'Amaryllis, de Tulipes, Jacinthes, Nar- cisses, Crocus, Azalées, Camellias et autres plantes à floraison ee — qu’on nn toujours se procurer facilement. Dans une serre disposée d’après le style naturel, si petite qu’elle soit, on pourra placer un grand nombre d'espèces parmi + plus belles et les plus décoratives, parce que toutes les parties d’une telle serre seront utilisées et qu'aucun espace ne sera perdu. Il n’y aura, là, ni dessous de gradins ni des- sous de tablettes inoccupés: les pots, les gradins et les tablettes étant exclus des serres disposées dans le style paysager et pittoresque ; les tuyaux mêmes du thermosiphon seront placés dans la terre ou sous les sentiers et recouverts de dalles à jour pour laisser passer la chaleur, ou dissimulés de toute autre façon. {‘) Voir page 48, SIA —. 115 — Les plantes seront disposées sur des rocailles entrecoupées de sentiers pittoresques et tortueux, ou exhaussées sur de vieux troncs d'arbres aussi difformes que possible, sur le bord des eaux ou dans les parties les plus élevées, ou les plus sèches de la serre, sur des monticules bombés ou sur les pentes des vallons artistement disposés ; ce mode d’arrangement aura pour avantage, outre celui de supprimer la poterie toujours désagréable à l'œil, de placer les plantes dans une situation plus naturelle et mieux en rapport avec leur mode d’existence à l’état sauvage; elles contribueront davantage à la décoration intérieure. Les saillies des rochers ou des vieux troncs d'arbres seront garnies de végétaux plantés dans le sphagnum, qui se main- tient mieux que la terre dans les endroits escarpés ; d’autres plantes, comme les Orchidées, pourront être plaquées sur le tronc même au moyen de sphagnum soutenu par des cercles en fil de fer tournés autour de l'arbre ; d’autres enfin pourront être plantées dans des trous creusés exprès au sommet des branches, à l'extrémité des troncs. Toute la surface non plantée et formant pelouse, sera garnie de Éyoopodsé et de Sélaginelles. De petites pièces d’eau remplies de plantes lacustres et de petits animaux aquatiques, ou une chute d’eau viendront encore donner la vie au paysage. (A continuer.) G. DELCHEVALERIE. PLANTES INTRODUITES OU MISES POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS LE COMMERCE PAR J. LiDE (!) (Suite des Orchidées) 736. Oncodia glumacea, Ldl., Fol. Orch., 743. Ornithidium vestitum, ss olombie, 1847. Bonpl. II, Venezuela, 1842. 737. Ornithidium miniatum, Ldl., Bot. 744. Omithosentetss Loterie Rchb. Reg. XXXI, Colombie: f., Lind. Cat., Ecuador, 1865. 738. — niveum, Ldl., Orch. Linden, 745. — iridifolius, Rchb. f., Miss. Venezuela, 1842. 1854, Mexique, 1839. 739. — nubigenum, Rchb. f., Walp. 746. Pachyphyllum erystallinum, Ldl., Ann., Colombie, 1846. Orch. Lind., Colombie, 1843. 740. — ruberrimum, Rchb. f., vide 747. Pescatorea fimbriata, Lind., Rchb.f., Scaphyglottis. Ecuador, 1865. 741. — sanguinolentum, Ldl., Orch. 748. — és Rchb. f., Ecuador, Linden, Venezuela, 1842. 742. — sophronitis, Rchb. f. » Bonpl. 749. ere Bohillerianté, Rchb. f., Venezuela, 1842 Il. hort., Philippines, 1858. (:)} Voir page 98. 750. Physurus chiriquensis, Er f., in litt., Chi 751. riqu É — Ps PAS FE RE Colombie 3 -- SRE, Lind. et PI. Lind. Cat., Mexique, 1838. — each Ldl. Es Linden, uela, 18 . Pilumna RER Ladl. ou Lind., Merida, —. Jaxa, Li Venezuela, — nobilis, Rchb, be, 1871 — Wageneri, Rchb. f. , Bonpl. IT, Venezuela, 1842. 1842. ; pu _. XXX, . hort., . Pleurothallis aspasicensis, Rchb. f., B id chamensis, Ldl., Orch. Lind., Venezuela, — chloroleuca, Ldl. Di. Lind., Colombie. 1843 — crocodiliceps, Rchb. , Bonpl., Venezuela, ë — cyclochila, Éd, Colombie. — dendrophila, Rehb. f., Lin- naea, Venezuela. — erinacea, Rchb. f., Bonpl. IT, Colombie _—_ fruténta. Lind., Rchb. f., Bonpl. Il, Colon bie, — harpophylla,Rchb., Bonpl. II. — hemirhoda, Ldl., Paxt. F1. Gard., Colombie; 1844. — ininérés: Ldl., Bonpl. IT, Colombie. — intricata, Ldl., Orch. Linden, Colombie, 184 — Lindeni, es FOich. Linden, Venezuela, —— macrocardia, tr. f., Bonpl., Colombie, 1846. — Magdalenae, Rchb. f., Bonpl., Colombie, 1848. — Mathewsi, Ldl., bogotensis, Orch. Lind., Colombie, 1844. —— pme Re f. Linnaea, Venez — ne Rchb. f., Bonpl., Colombie, 18 1848 — moOnocardia, Rchb. f., Bonpl., Colombie, 1847 116 778. Pleurothallis nittioryncha, Ldl., Fol. rch bie, 1847. 779. 780. 781. 782. 783. 784. 785. 786. 794. 795. 796. 797. 798. 799. 800. 801. 805. onp Re maculita, +4 — pedunculata, Rchb. f., Lin- Lin 2, — ruberrima, Ldl., Orch. Lind., Colombie, 18438. — semiscabra, Ldl. es Lind., Hessrnels 10 — Lirae nd LA Fo. Orch., Colombie, — maléiés, S f., Bonpl., 846 Crcb, Linden, 2. — verrucosa, Rchb. f., Bonpl., A ta Les pv Ho SoC., 847. De me f., Lind. Cat., AGiotu 18 7. — muscifera, Rchb. ping: musciferum), Re F1. Colombie G., , . Ponera leucantha, ue É Fe . II, Venezuela, 1846. — “ele Lind., Rehb.f., 1. II, Colombie, 1848. Ldl., Orch. de Cane, 1842. Restrepia antenne Hi, mbie, — — trs Kar — Lousbergi, Eat f., Lind. Cat., Caracas, 1842. maculata, 8 bu” Linden, | Colombie, — parvifolia, Pr “D Linden, Colombie, 18 — vittata, Ldl., ue Linden, Yeneruelé: 1842. xanthophytalma, Rchb. f. Rdirigussis carnea , Ldi., Bot. Reg. XXIX, Coleinbie, 1843. — roffabts: Rehb.”f,, E. Ch — rat Ldl., Orch. me 1862. Mer 804. Sarcanthus Late Bu. f., Lind. Cat ., Philippines, 1856. (A continuer.) — CUT es CHRONIQUE HORTICOLE 15 Août 1882. Un groupe d’horticulteurs gantois a adressé au Comité de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand (Casino) une pétition pour que la Compagnie continentale d'Horticulture soit exclue des concours à l’Expo- sition quinquennale du printemps prochain. Cette demande invoque pour motif que cét établissement, vainqueur dans toutes les grandes luttes hor- ticoles sous son ancienne ee J. Linpex, le serait encore davantage en étant devenu une société anonyme! C’est le plus bel éloge que l’on püt adresser aux cultures de la Compagnie et une excellente réclame. Mais que les pétitionnaires se rassurent; la Compagnie n’a pas grand intérêt à concourir au Casino; elle à l’intention Ponte. à la même époque, dans son établis- sement, rue du Chaume, une Perche générale. Des locaux seront préparés pour donner aux collections toute la place nécessaire et permettre aux visi- teurs de circuler parmi elles avec plus de facilité que dans les étroits sentiers des serres. * . * Le Dracaena Lindeni et le Dracaena Massangeana. — La Revue de l’'Horticulture belge et étrangere, dans son dernier numéro, a donné une belle planche du Dracaena Massangeana (!), planche trop belle cependant. La variété n’a pas cette brillante couleur jaune qui est l'apanage du D. Lindeni. La panachure du D. Massangeana est infiniment moins vive que celle de son concurrent. Cultivées de la même manière et placées, l'une à côté de l’autre, dans les serres de la Compagnie continentale d'Horticulture à Gand, les âcie variétés diffèrent énormément l'une de l’autre, et la principale distinction est la grande beauté du D. Lindeni qui éclipse entièrement le D. Massangeana. Mettre les deux variétés au même rang, comme valeur ornementale, est une assertion de plume qui tombe d'elle-même devant une seule pit des plantes. Nous engageons l’auteur de l'article à examiner ces plantes soumises aux mêmes conditions de eulture et à revoir les descriptions publiées sur le D. Lindeni dans l'Aästration horticole (juin 1880), ainsi que dans les cata- logues de J.Lixpex de la même année. Il verra que le pays d’origine de cette brillante introduction n’est un mystère pour personne. — La Garten Zeitung, d’un autre côté, a indiqué de quelle manière le D. Massangeana s'est produit. _ La Revue mentionne avec gratitude MM. Jacor-Makoy et C'°, pour avoir (} Aletris fragrans fol. var. TOME XxIX 1582, 8me LIvR. 1118 — bien voulu mettre à sa disposition un spécimen afin d'en prendre le portrait. Ces remercîments ne seraient-1ils pas dus avec bien plus de raison à l'ustra- tion horticole ? la planche en question n'étant qu'une réduction de celle du Dracaena Lindeni publiée en 1880 dans ce recueil; le peintre a même poussé la complaisance jusqu'à reproduire la brillante couleur jaune qu'il n'aurait pu découvrir sur le D. Massangeana. % * *X Une importation considérable de Fougères en arbre vient de par- venir dans les serres de la Compagnie continentale d'Horticulture à Gand. Elle comprend spécialement des Cyathea Dregei, Balantium antarcticum, Alsophila exæcelsa et autres belles espèces arrivées dans d'excellentes condi- tions et représentées par des troncs de différentes hauteurs. Plusieurs .Broméliacées et Orchidées du plus haut mérite sont également arrivées dans un état de conservation excellent. Les plantes nouvelles à feuillage décoratif, de même que les Palmiers nou- veaux, sont aussi supérieurement représentés parmi les introductions faites cette année et qui seront mises au commerce prochainement. * “ *# La Société régionale d'Horticulture du nord de la France organise pour le 2 septembre prochain une Exposition importante d'horticulture au palais Rameau, à Lille. Ce sera le début de cette jeune société, à peine fondée il y a deux ans, et qui est déjà une des plus importantes de France. Les renseignements que nous obtenons, permettent d'espérer que cette expo- sition sera un véritable succès et affirmera les progrès réalisés en horticul- ture dans les départements du nord de la France durant ces dernières années. % + *% Une Exposition internationale d'horticulture sera ouverte dans le courant de l’année prochaine à Berlin et aura un développement considérable. Étant données les ressources de l’horticulture allemande et ses progrès constants , il y à tout lieu d'espérer une réussite encore plus complète que celle des expositions de Hambourg en 1873 et de Cologne en 1875, lesquelles avaient donné déjà une haute idée de la puissance de l’horticulture alle- mande, qui comprend certaines spécialités traitées comme nulle part ailleurs. * ” * A Moscou s'ouvrira également l’année prochaine une grande Exposition internationale d'horticulture. # * *% Le Jardin botanique de Bruxelles. — Ce Jardin, dont les riches her- biers et les collections vivantes s’accroissent chaque année, vient de s'enrichir d’une partie très intéressante. Depuis quelques semaines il possède en effet une installation spéciale pour le groupe important des plantes alpines. Désormais l'amateur et le botaniste pourront y étudier, sans peine, un grand nombre d'espèces soumises à un mode de culture particulier. L'emplacement 9 = qui leur est réservé au Jardin de Bruxelles, comprend une plate bande rocailleuse où sont réunies les nombreuses espèces de végétaux dont il s’agit. Des appareils spéciaux d’arrosement, établis à demeure, fournissent aux plantes qu’on y cultive, l'atmosphère brumeuse et froide des altitudes alpines, qui leur est indispensable. * s * L'Edelweiss. — On sait que la Suisse, avec ses glaciers et ses Alpes couvertes de neiges éternelles, possède une flore aussi belle que variée. A côté des jolies Gentianes bleues, des Silènes roses, des Geum aux fleurs dorées, des Rosages à fleurs pourpres, des Cyclamen parfumés, croît le gra- cieux Leontopodium alpinum, connu de tous les touristes sous le nom d’Ædel- weiss. Cette plante qui couvre les sommets des montagnes de brillants tapis de velours blanc, est propre à la Suisse et au Tyrol. Elle est inconnue dans les Pyrénées. Un touriste anglais, M. GREEN, membre du Club Alpin, qui à exploré la Nouvelle-Zélande accompagné de guides suisses, y a trouvé l'Edelweiss et en a rapporté récemment des exemplaires en Europe. Les capitules du Leontopodium trouvé sur le mont Cook en Nouvelle-Zélande, ne diffèrent en rien de l'Xdehwveiss des Alpes; mais tandis que les tiges du type alpin sont simplement tomenteuses, celles du type néo-zélandais sont entière- ment garnies de folioles argentées. %k * _*X Nos saisons. — Si l’hiver dernier à été le plus doux de ce siècle, le prin- temps de 1882 comptera parmi les moins cléments et l'été menace à son tour d’être un des moins chauds connus dans nos régions tempérées. : La Mer Baltique n’a pas été gelée plus de 120 jours, alors que bien des fois elle reste prise plus de 170 jours. On ne se souvient pas d’une débâcle plus précoce de la Newa. Jamais il n’est tombé si peu de neige. Aussi, comme nous l'écrit M. P. DE WoLKkENSTEIN, la pénurie de neige a été désastreuse pour une quantité de plantes qui es succombé au froid du printemps : la Pâquerette elle-même n’a pu résister. En juin, notamment le 15, nos Ardennes et même le Condroz ont eu de la neige. À la même date, l'Express de Mulhouse écrivait : « La température continue à s’abaisser et il fait ce matin une véritable température hivernale. Les phénomènes les plus bizarres sont signalés. Ce matin, onze wagons qui venaient du canton de Vaud (Suisse), sont entrés dans notre gare, les bâches recouvertes de plusieurs centimètres de neige. Tous les points culminants de la vallée de Wesserling sont également poudrés à blanc. » D'autre part, à pareille date, le Journal d'Alsace recevait de Sainte- Marie-aux-Mines la rrnobdance suivante : « On n'a pas été peu surpris, à mi-juin, de voir le Brezouard, le Haycot et toutes les crêtes de nos environs Couverts de neige. Un vent boit d'ouest souffle toute la journée et les bour- rasques alternent avec les averses. Le mois du solstice d'été nous apparaît jusqu'à présent comme un des plus maussades et des plus incléments de l’année, » — 120 — En juillet, la température a été généralement basse. Le mois d'août ne s'annonce guère mieux : jusqu'au 15 le maximum n’a atteint qu'une seule fois 25° c.; il était seulement de 15° c. le 10 août, à Gand. *% + Une forêt fossile. — A des époques reculées, des cataclysmes géolo- giques ont englouti des forêts entières dont on a retrouvé les débris dans diverses contrées. En France, en Écosse, en Allemagne, en Autriche, en gypte, existent encore de ces forêts souterraines. On y voit des Chênes, des Ormes, des Hêtres, des Bouleaux, des Palmiers, les uns entiers, les autres brisés. Les arbres de ces forêts souterraines sont renversés les uns sur les autres, couchés dans une direction régulière, ordinairement de l'Est à l'Ouest. Ils sont tantôt pétrifiés, tantôt presqu’entièrement carbonisés. Quel- quefois, ils sont assez bieu conservés pour que leurs fibres apparaissent ser- rées ainsi que leurs nodosités. Une de ces forêts souterraines vient d’être découverte en Angleterre, près de Crowland, dans la propriété de lord Normanron. En creusant le sol, on à mis au jour, à une profondeur de 3 mètres environ, un hectare et demi de bois ensevelis depuis des siècles. Quelques uns des arbres sont dans un admi- rable état de conservation. Un Chêne mesure 18 mètres de long. C’est le Sapin qui paraît être le plus abondant dans la forêt souterraine de Crowland. Le bois en est si dur que les Sapins peuvent être retirés de l’argile avec toutes leurs branches et leurs racines. Des herbes, des Fougères, des plantes diverses entourent ces ärbres fossiles. * È * : École d'Horticulture de l'État à Gand. — Après des examens publics, subis devant un jury spécial, huit élèves qui ont suivi durant trois années les cours théoriques et pratiques de cette institution annexée au Jardin bota- nique de l'Université de Gand, ont recu le diplôme de capacité. Un des réci- piendaires à subi les diverses épreuves avec grande distinction. Les examens d'admission à cette École auront lieu le lundi 2 octobre prochain. Le Tillandsia tessellata, introduit, nommé par M. J. Linpen en 1872 et décrit en 1874 dans l’{Uustration horticole, sans que l'inflorescence fût connue, est en fleurs depuis plusieurs semaines chez M: SP4E, horticulteur à Gand. On signale encore la floraison de cette belle Broméliacée de divers côtés et notamment à Liége, Moscou, etc. Luc. Lipex et Ém. RoprGas. L'ILLUSTRATION HORTICOLE copyright reserved ALSOPHILA CONTAMINANS wa. à Chrom. P. De Pannemacker. J. Linden, publ. * PI. CCCCLVIII ALSOPHILA CONTAMINANS wa. ALSOPHILE TACHANTE FouGÈèREs ÉTYMOLOGIE. —— Des deux mots grecs #2:9:, bois épais, forêt, et piles, ami : aimant à croître dans les bois. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — A/sophila Br. PRest., sori in medio dorsi venarum simplicium, aut in ima basi (ala) furcaturae venarum, globosi, nudi. Receptaculum glo- bosum vel elongatum, pilosum. Sporangia densissime imbricata, pedicellata, parva. Ar- bores praecipue tropicae. Caudex teres aut irregulariter angulatus. Cicatrices stipitum in ordine spirali senario (1/6), remotae, ovato-oblongae, in apicem acutum productae, concaviusculae ; verrucis externis in orbem, internis in arcum semilunarum dispositis, superioribus binis, lacunis infra eicatricem maximis. Frondes herbaceae, supra decompo- sitae, amplae. Venze pinnatae, infra prominulae, inferiores ini-biftoste superiores sim - . plices aut omnes simplices, venis divergentibus. Capsulae in soris adhuc clausis arctissime imbricatim incumbentes, quemadmodum squamae coni Coniferarum. Pedicelli capsalarum _demum excrescentes. - CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — A/sophila contaminans Wazs. aculeolata, fronde bipinnata coriacea subtus glauca, pinnulis oblongo-lanceolatis acuminatis valde pinnati- _ fidis , Segmentibus oblongo-falcatis, fertilibus angustioribus plus minusve obtuse crenu- _ latis , Soris supra furcatis venis ae dorsi costam sequentibus atque segmentum vestientibus. — (Sec. Hook. fil., in Spec. Filie. tom. I, p. 52, t. XVII.) Alsophila contaminans War. Cat. — A. glauca J. SM. Gen. Fil. — Chnoophora BLUE. Parmi les Fougères arborescentes qui ornent aujourd’hui les grandes serres et les jardins d'hiver de nos contrées, les genres Cyathea, Cibotium et Also- phila constituent une trinité majestueuse, dans laquelle il serait peut-être difficile de désigner celui qui mériterait la première palme. Tous les trois, en effet, renferment des types d’une ineffable beauté et l'éloge des Cyathea _ Mmedullaris, C, princeps et C. dealbata, des Cibotium regale et Schiedei n’est plus à faire. L'A/sophila contaminans est pour ces superbes espèces une redoutable concurrence. La planche peinte d’après un exemplaire du jardin d'hiver de la Compagnie continentale d'Horticulture, à Gand, peut en donner une idée. _ Cette belle espèce se distingue de ses congénères en ce que les folioles, oblongues, lancéolées et acuminées, sont découpées jusque près de la nervure médiane ; les divisions sont falciformes, celles qui portent les fructifications ont iécies- les capsules entremêlées de poils sont réunies en sores disposés Sur les veines en lignes parallèles ; elles recouvrent presque entièrement les . divisions, 100. © Le stype ou tronc acquiert plusieurs mètres de hauteur, il est parfaitement cylindrique, rugueux, les vestiges des anciennes frondes formant des macules ou taches. Le sommet de la tige est entièrement poilu; les rachis ont une teinte brun violacé qui contraste avec la nuance glauque du feuillage vu d’en dessous. Mais il faut voir la plante pour en apprécier la magnificence, s'arrêter sous ces frondes élégamment réfléchies et découpées en fine dentelle pour saisir cette beauté, cette grâce infinies qu'on ne cesse jamais d’admirer. Comme les A/sophila australis, A. Ghellinchi, A. villosus, et toutes les espèces arborescentes indigènes des régions tropicales de l'Ancien et du Nouveau Monde et de l'Australie extratropicale, l’AZsophila glauca exige l'atmosphère humide de la serre et de fréquentes seringages ; il est bon aussi de lui donner une place à demi ombragée. Durant nos hivers ces Fougères ne demandent ni une température élevée, ni beaucoup d’humidité. Ém. Roprcas. HSE EE c— BIBLIOGRAPHIE L'Ize pu Levant (‘). — Nous venons de lire d’une traite et sans la dé- poser une brochure de 39 pages sur un sujet signalé déjà à nos lecteurs par M. J. Linpex (?). Elle est signée : PauL OrLer, et renferme des renseigne- ments fort curieux sur l’histoire, la situation, l'aspect, la végétation, la météorologie, la géologie, la faune, la pêche, la chasse, les sites, les condi- tions culturales de l'Ile du Levant, une des îles d’Hyères, dans la Méditerranée. Un chapitre final est consacré aux cultures de vignes et de chênes-liéges éta- blies ou reconstituées et aux voies de communications en projet entre cet archipel et le continent et laissant voir la possibilité de créer un jour dans ces parages une station hivernale. Tout cela est écrit d’une façon charmante, avec une grande simplicité de style et un véritable talent d'exposition qui étonnent avec d'autant plus de raison que le jeune auteur n’a pas quinze ans. PAR (*) L'Ile du Levant, par Pauz OrLer, br. in-8°. Bruxelles, 1882. () Voir Illustration, 1880, p. 60. L'ILLUSTRATION HORTICOLE GUILIELMI FREDERICI j i OLIUS zenm. ce ENCEPHALARTOS CYCADIF poM9s91 1461AdO9 DL: 6 9 2 9 6 pp > : EE ee nemuaeken D PI. CCCCLIX ENCEPHALARTOS CYCADIFOLIUS un. 5 FREDERICI GUILIELMI ZAMIER DE FRÉDERIC-GUILLAUME CYCADÉES ÉTYMOLOGIE. — Nom composé des deux mots grecs £yrè»2)04, cervelle où moëlle , et äpros, pain, par analogie à la matière féculente contenue dans le stype et que les Cafres torréfient pour s’en nourrir. Me GÉNÉRIQUES. — Encephalartos LEenm. Flores masculi : antherae apertae, 1 ilum terminalem pedunculatum collectae, undique rachi communi insertae, ni oblongo-cuneatae apice incrassato obtusae vel acuminatae, acumine sursum flexo, connectivo plus minus distincto. Flores feminei : carpidia plurima monophylla, aperta, in strobilos terminales pedunculatos collecta, rachi communi undique inserta, singula basi in stipitem attenuata, apice in peltam rhomboïdeam dilatata, pelta subtus utrinque ovulo unico, inverso, foeta. Fructus syncarpinus, e carpidiis laxiuscule coalitis. Semina ovoidea, testa ossea, saepius carpidii processu fungoso copulatim excepta. Embryo inversus, in axi albuminis carnosi, radicula respectu racheos communis centripeta. — Arbores in Africa australi subtropica (regione Caffrorum) et in Nova Hollandia extratropica obviae. — ENDLICHER, Gen. Plant, 705 CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Encephalartos cycadifolius Lenm. (Cyc. p. 13); foliolis linearibus, planis, 7-9 nerviis, dense dispositis, interstities eorum ad rachim quam folioli latitudo angustiore vel aequilato. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ, — E. ce. 8 Frederici Guilielmi; trunco apice dense tomentoso demum glabro, foliorum rachi foliolisque margine basique cinereo-lanuginosis. Cette Cycadée est-elle une espèce dans le vrai sens scientifique du mot, ou bien doit-elle conserver le rang de variété bien définie? Il est certain que pour les organes principaux, les fleurs et les fruits, il est difficile de la distraire du type générique, l’Encephalartos cycadifolius LEHMANN, et que si l’on ne tient compte que de la valeur de ces organes, comme le veulent beaucoup de botanistes sérieux, il n’y a pas lieu d'élever cette plante au rang d'espèce. D'autre part, tandis que la tige du type est glabre, celle de la plante dont l’ZYustration présente une planche, reproduité d’après nature, est cou- verte de poils laineux de même que le rachis; celui-ci est tétragone, celui du du type au contraire est presque cylindrique. Les folioles et les graines de VE. cycadifotius sont glabres; les folioles de l’'Æ. Frederici Gulielmi sont pubescentes et les graines sont couvertes comme d’un épais coton. Ce qui distingue cette dernière plante n’est pas seulement la pubescence, mais c’est ee Ie aussi un facies tellement caractéristique que, à première vue, on se rangerait bien plus volontiers du côté de ceux qui croient pouvoir lui donner le rang d'espèce. Quoiqu'il en soit, espèce ou variété, l’'Encephalartos Frederici Guilielmi qu'on à même admis parfois sous le nom de Zamia Van Geerti Horr., est une plante d’un cachet ornemental de premier ordre. Sa tige épaisse peut atteindre une hauteur de 2 mètres et développe à son sommet un admirable . faisceau de feuilles glauques au reflet pruineux, et dont les folioles au nombre de 100 à 200 pour chacune d'elles, sont linéaires, mucronées et d’une régularité parfaite. Comme ses congénères, cet Encephalartos est propre à l’Afrique australe où il habite le pays des Cafres. Ces plantes vivent plusieurs siècles et les stigmates laissés sur les tiges : par les frondes qui se succèdent, peuvent donner une idée de l’âge avancé de certains exemplaires, sans permettre toutefois de déterminer celui-ci d’une façon même approximative. Un jour S. M. la Reine, guidée à l’une des expositions quinquennales du Casino de Gand par M. pe GHELLINOK DE. ALLE, président de la Société, s'arrêta auprès d’une riche collection de Cycadées, une des spécialités de ce promoteur distingué de notre horticulture, et lui demanda quel pouvait bien être l'âge d’un des grands exemplaires que Sa Majesté désigna. — «Oh! Madame, répondit l'honorable président, on m'a assuré qu'il a plus de deux mille ans! » — « Quel dommage, répartit la Reine en souriant, qu'on ne vous en ait pas remis la lettre de baptême ! » Ém. Ronicas. LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER PLANTATION DU FRAISIER La fin du mois d'août et le commencement de septembre sont l’époque la plus propice pour la mise en place des jeunes Fraïsiers, Il a fallu pour cela préparer le plant au moyen de stolons dont les racines ont plongé dans de petits pots pleins de terreau et enterrés sous les rosettes ou gemmes. Le plant traité de la sorte peut être même simplement.relevé et passer l'hiver sous panneau froid où mieux encore abrité contre les fortes gelées par une légère couche de feuilles ; en ce cas, la mise en place se fera fin de mars. Après la plantation, on donne immédiatement une mouillure s’il fait sec, ce qui, hélas! ne semble pas devoir se produire cette année; ensuite il est procédé au paillage. Il est plus commode de pailler avant la plantation. Ce paillis est enfoui au printemps, puis renouvelé, La Fraisière ne produisant guère la première année, il faut y faire une entre-culture, telle que des Haricots semés entre les lignes de Fraisiers, Ér.R. ON © poussa 146u1Ado9 TTL, 5 2 1 9 € + © EE nd Li —J (a) ‘ee, Li 2 ‘es 2e (es O re << [e —- Ca 5) ea | 15, 3) HORT. NEPENTHES LAWRENCIANA HORT. NEPENTHES HENRYANA PI. CCCCEX NEPENTHES HENRYANA nonr. ane, © NEPENTHES LAWRENCIANA mont. nc NEPENTHES À HENRY ET À LAWRENCE NÉPENTHACÉES ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Zllustration horticole, 1876, p:192. DESCRIPTION DES HYBRIDES : La vogue est aux Nepenthes comme aux autres plantes à ascidies et l’horti- culture s’est si bien emparée de ces végétaux étranges, qu’elle semble vouloir arracher à la nature ses derniers trésors, surpasser les types merveilleux offerts par celle-ci et l'étonner elle-même. En opérant successivement des fécondations croisées aussi heureuses qu'habiles, on a obtenu des résultats remarquables sinon imprévus. L’ZlUustration horticole à eu l’occasion déjà de faire connaître plus d’une espèce (!), plus d’une forme curieuse. Les deux hybrides dont notre planche reproduit les portraits, sont d’un mérite incon- testable. Le Nepenthes Henryana a été obtenu de graines provenant du croisement de N. Hookeri fécondé par le pollen du N. Sedeni. Le produit est donc un hybride - qui, sous certains rapports, rappelle les ascendants, mais il les surpasse de beaucoup par ses qualités distinctives. La forme des urnes ou ascidies est obovale et leur couleur dominante est le pourpre rougeâtre avec des taches et des macules vertes de toutes les formes. La gorge de l’urne est d’un vert plus pâle marqué de ponctuations brun violacé. Le bord de l’opercule est d’un riche cramoisi nuancé de violet. Le couvercle, de forme arrondie, est vert marqué de quelques macules brun rosé. Les ascidies sont grandes, plus grandes même que ne les porte la planche : elles mesurent souvent 20 cen- timètres de longueur sur une égale circonférence. Le Nepenthes Lawrenciana est un hybride du N. phyllamphora fécondé par le N. Hookeri. Celui-ci a donc cette fois fourni le pollen fécondateur tandis que, pour le Zenryana, il à joué le rôle inverse. Les ascidies, tout en ayant la moitié de la longueur, ont à peu près le même circuit. La couleur du fond est vert pâle abondamment maculé de cramoisi foncé, couleur que la planche ne () Entre autres, vol. XX VIII, 1881, p. 9 et p. 88. — 126 — reproduit qu'imparfaitement, à cause du jeune âge de l’exemplaire pris pour modèle. La gorge est vert pâle et le rebord de l’opercule est entièrement vert; c’est à peine si le couvercle à quelques traces brunâtres. Le feuillage des deux variétés trahit la même origine. Tandis que le port du N. Henryana est plus élancé, celui du N. Lawrenciana est plus trapu. Si les urnes de ce dernier sont plus petites, par compensation elles sont bien plus nombreuses, 4 Em. RoprGas. Eee — DE LA BEAUTÉ DES FOUGÈRES Les Fougères occupent une place marquante dans le règne végétal. Elles se distinguent par l'élégance de leurs feuilles très découpées et par leur ver- dure longtemps persistante. Sous le rapport de l’ornementation naturelle, elles peuvent en quelque sorte entrer en lice avec le groupe des Palmiers dont elles rehaussent la majestueuse immobilité par la légèreté de leurs frondes toujours mobiles. Elles impriment au tapis végétal de plus d'une contrée ce cachet particulier que les types bien caractéristiques donnent seuls au pay- sage. Elles n’ont pas, il est vrai, l'éclat des fleurs pour briller; mais la conformation de leurs frondes et leur admirable structure sont faites pour attirer les regards du profane aussi bien que du naturaliste. En outre, leur fructification tout à fait insolite et qui, jusque dans ces derniers temps, était demeurée plongée dans un impénétrable mystère, mérite à elle seule qu’on attire l'attention sur elles. Aucun groupe de végétaux composé d’un aussi grand nombre d'espèces ne réunit la variété dans l'unité au même degré que celui des Fougères ; aucun n'a une aire de dispersion géographique plus étendue. Tour à tour terrestres, aquatiques où même épiphytes, herbacées ou arborescentes , les Fougères sont répandues par tout le globe, dans toutes les zones, sous toutes les latitudes : elles abondent dans les bois accidentés et frais. s’implantent dans les fissures des rochers humides, se faufilent parmi les broussailles, s’attachent aux vieux troncs des arbres et peuplent jusqu'aux ruines. Peu leur importe la nature du sol : pourvu qu’elles puissent y poser le pied, elles s’y fixent ; et, : si la terre se refuse à les nourrir, n’ont-elles pas leurs innombrables racines adventives, recouvrant, dans les espèces arborescentes, leur stipe sombre et rugueux, qui contraste si bien avec leur gai feuillage ? Ces racines semblent démontrer assez clairement qu’elles savent se contenter de peu, que l'air et l'humidité, joints à une température variant selon les espèces, suffisent à la vie de leurs frondes aériennes. Quelques Fougères ont des dimensions gigantesques, d’autres sont presque microscopiques; il s’en trouve de toutes les grandeurs. Qui ne connaît ces superbes Cyathées, devenues l’ornement obligé des serres, dont le stipe s'élève à trois mètres et dont les frondes, qui atteignent jusqu’à quatre mètres de longueur, déroulent au loin, suivant une courbe des plus gra- cieuses, les dentelles de leur élégant feuillage. Sous le ciel humide et chaud — 127 — des Indes occidentales, leur patrie, ces plantes forment des tiges s’élevant à une hauteur plus grande et leurs frondes développent une envergure encore 4 N IN ONZE NE = WW, : ANA © N \ = Ÿ << SS Fig. 8. — Davallia fijiensis. plus puissante. Les botanographes affirment qu'il existe des espèces qui atteignent jusqu'à vingt mètres; et, malgré ce développement en hauteur, tout y est encore harmonie et beauté, parce que les proportions entre toutes les parties demeurent constamment exactes. Qu'on place à côté de ces géants l’un ou l’autre type mignon — comme les Doradilles (Asplenium L.), hautes à peine de quelques centimètres, qui aiment à vivre sur les vieilles murailles, ou l’humble Ophioglosse (Ophioglossum L.), si bien caché parmi l’herbe de nos prairies qu’on l'y découvre assez difficilement, ou le gracieux Davallia des îles Fiji (fig. 8), ou la gentille Capillaire (Adiantum Capillus Veneris L.), qui habite les grottes humides des contrées méridionales de l'Europe, et qui, dans nos régions, décore à merveille avec certaines Aroïdées les rocailles artificielles disposées auprès des bassins des serres, — et l’on sera frappé de l'élégance et de la variété des formes autant que du contraste des dimensions. Entre ces extrêmes, la nature a échelonné une longue série d’intermédiaires. Les espèces arborescentes appartiennent toutes aux régions intertropicales, ou du moins s'étendent fort peu au delà, aidant ainsi à confirmer cette loi de la géographie botanique, que les espèces ligneuses augmentent à mesure qu’on s'éloigne des pôles. Mais il y à aussi, dans nos régions tempérées, des espèces herbacées remarquables par leur hauteur : l’Aigle impériale (Pteris aqui- ina L.), qui habite nos bois montueux et nos bruyères, lOsmonde royale (Osmunda regalis L.), qui croît dans les bois marécageux et les tourbières, présentent des dimensions relativement considérables. Ce qui augmente encore la beauté des Fougères, c’est la diversité de leurs formes. Naïssant au sommet du rhizome ou éparses sur celui-ci, presque toujours enroulées en crosse dans leur jeunesse, leurs feuilles sont tantôt ovales ou triangulaires, tantôt elliptiques ou lancéolées ; les unes sont dis- posées comme une main ou une langue, les autres pilou la configuration d’une lancette, d’une scie, de la corne d’un élan. Cependant, à cause de leur port et de l'agencement de leurs divisions, peut-être aussi par suite de leur nervation toute spéciale, simple ou mie. et tranchant toujours sur le limbe, elles ne manquent pas de faire naître à l'esprit une idée fondamen- tale unique, celle d’une plume ou d’une aile d'oiseau. C’est la conception de cette idée qui fait que la connaissance d’une seule Fougère mène à la notion de toutes. C’est elle aussi qui inspira à l’illustre Linné le nom de Pteris donné par lui avec tant de justesse à l’un des principaux genres; c’est elle enfin qui explique cette désinence de Pteris (du grec rr:pèv, aile ou plume), rappelant ce facies, et qu'on rencontre dans un grand nombre de genres. Dans son /Zndeæ Filicum, M. Tnomas Moore détermine entre autres quarante-cinq groupes d'espèces dont les noms finissent en Pteris : Orni- thopteris, plume d'oiseau; Séruthiopteris, plume d’autruche ; Chrysopteris, plume d’or; Melanopteris, plume noire, el ainsi de suite. On compte aujourd'hui au moins 3 «000 espèces de Fougères décrites et déterminées. Sur ce nombre, environ 2,600 appartiennent exclusivement à la zone intertropicale; les ile soit un septième, sont indigènes des régions tempérées et froides des on hémisphères. Parmi ces dernières, il s’en trouve beaucoup qui pour la grâce de leur port, la délicatesse de leurs formes et l'élégance de leur feuillage, ne doivent aucunement céder le pas Fe jure — 129 — à leurs sœurs des tropiques. Afin de s’en convaincre, il suffirait d’aller voir l'établissement de la Compagnie continentale d'Horticulture, à Gand, où les Fougères des régions chaudes et celles des régions tempérées sont traitées avec un soin égal. Ceux qui en visitant, au mois de juillet 1880, notre Expo- sition nationale, ont voulu détacher un instant leurs regards des merveilles de l’industrie humaine répandues à profusion autour d'eux, et les porter avec un peu d'attention sur les produits vivants du règne végétal, ont dû être frappés de la beauté du coup d'œil offert par un groupe de Fougères herba- cées, au nombre d’une centaine d'espèces, appartenant toutes à nos latitudes, en magnifiques exemplaires et présentant un ravissant ensemble. Les espèces des contrées chaudes ont en général un plus grand développement, mais cette règle compte de nombreuses exceptions, et, sous le rapport de l'esthétique, les unes sont aussi parfaites que les autres. On pourrait dire qu’elles servent à se compléter mutuellement, comme le prouverait le parti qu'on sait tirer de toutes pour décorer les jardins d'hiver. Quoi de plus doux à l'œil que ces gazons de Selaginelles vert d’'émeraude, émaillés de Ptéris aux petites feuilles panachées des plus riches couleurs ? Comme la vue se repose avec complai- sance sur ces touftes de Fougères plus élevées, artistement groupées, qui simulent de délicieux bosquets ou cachent à demi les rocailles d’où tombe un brillant filet d’eau ! C'est dans ces jardins d'hiver, féerique création de l’horticulture moderne dont ils sont la gloire, que les Fougères peuvent se développer dans toute leur beauté, parce que, à l'abri des intempéries de nos capricieux climats, elles y trouvent la chaleur et l'humidité qui conviennent à leur nature. Par- tout où ces conditions climatériques sont réunies, ces plantes se développent et se multiplient rapidement. C’est pour cette raison qu’elles sont si nom- breuses dans les îles, et que celles-ci nourrissent quelquefois des espèces arborescentes, malgré leur position en dehors des tropiques. En effet, au delà de leurs normales limites, on les trouve encore aux îles Bonino d’une part, à la Nouvelle-Zélande et à l’île de Juan Fernandez d'autre part. Ce fait doit être attribué à la régularité persistante de la chaleur humide qui y règne. Sur les continents étendus qui ne subissent point l'influence modératrice du voisinage des mers, où la température va brusquement d’un excès à l’autre, et où la sérénité du ciel rend si facile le rayonnement vers l’espace, les Fougères ne contribuent à la formation du tapis végétal que dans la proportion d’un 20° à un 60° seulement des autres plantes. Dans la plupart des îles, aux Antilles par exemple, cette proportion est d’un 10°; elle irait même jusqu’à un quart où un tiers dans quelques petites îles isolées. Les Fougères fournissent une preuve très remarquable de la persistance du même type. Depuis des milliers de siècles ce type a été également beau et est toujours demeuré conforme à lui-même. Si de nos jours les zones tempérées et froides ne présentent plus que des Fougères herbacées, si les espèces arborescentes sont refoulées entre les tro- piques , il n’en était pas ainsi dans les premiers âges de la terre, notamment à l’époque qui à vu se former la houille. En effet, durant la période carboni- fère, sous tous les climats, ou pour mieux dire à toutes les latitudes, — car il n’y avait pas encore alors de zones climatériques comme aujourd'hui, — à la surface de toutes les terres anciennes, îles plus ou moins étendues qui, pareilles aux oasis du désert, surgissaient du sein des vastes plaines océani- ques, il existait de nombreuses Fougères arborescentes mêlées à une multi- tude d'espèces herbacées. En ces temps-là, le développement de ces végétaux a été réellement prodigieux : la paléontologie en fournit des preuves certaines et irrécusables. C’est surtout sur les schistes servant de parois aux couches houillères, que le géologue découvre, sous forme d'empreintes, d’innom- brables vestiges de frondes de Fougères magnifiques. L'imagination peut aisément les reconstruire tout à fait, et ces empreintes rappellent d’une façon étonnante les belles formes de beaucoup d'espèces actuelles encore vivantes. Çà et là on retrouve des stipes de Fougères arborescentes entièrement fossi- lisés. A cette époque de désolante monotonie, sous un ciel toujours voilé, au milieu du plus sinistre silence, la forêt primitive, à en juger par les vestiges qui nous en restent, devait revêtir un cachet de sombre et mystérieuse grandeur. La flore de quelques îles australes, plus spécialement celle de la Nouvelle- Zélande, pourrait seule en offrir aujourd’hui l’image encore éloignée. Hors de là, il est impossible d'en voir reproduite l’idée même approximative. Ce n’est pas qu'on ne retrouve en détail et disséminés la plupart des types des végé- taux acotylédonés ou autres de la période carbonifère, mais quelques-uns manquent à l'appel ; ce sont surtout les Lépidodendron, les Sagillaires, ces géants des forêts primitives, et qui en constituaient probablement une bonne partie. À cette époque de formation, qui remonte peut-être à des millions d'années, non seulement les types de Fougères étaient aussi beaux que de nos jours, mais ils étaient aussi perfectionnés, pour ne pas dire plus parfaits. Ce groupe avait atteint dès lors l'apogée de sa puissance, de sa perfection et de sa beauté ; et les temps qui se sont succédé depuis et qui ont vu se modifier si profondément la surface de notre planète, n’ont rien ajouté à leur merveilleuse structure. Ém. Ropr@as. DÉCORATION DES SERRES-SALONS ET JARDINS D'HIVER D'APRÈS LE STYLE PITTORESQUE Suite (1) Un aquarium avec jet d’eau dans une niche de la ‘muraille, une volière garnie d'oiseaux exotiques gazouillant sous le feuillage tropical ; une table, un banc et quelques chaises, le tout de forme rustique et de construction légère seront le mobilier de la serre-salon. Quelques glaces sur les panneaux EEE (‘) Voir page 114, — 131 — des portes donneront de la perspective à ce délicieux petit jardin d'hiver et agrandiront le paysage. Les murailles plutôt que d’être recouvertes de treillages en bois auxquels on attache le plus souvent les plantes grimpantes, devront être plaquées de pierres grossières, disposées en rocailles avec des niches avancées et des renfoncements, ainsi que des parties très saïllantes aussi bien arrangées que possible, mais de façon à n’y pas apercevoir la main de l’ouvrier.-Les cavités seront remplies de sphagnum, dans lequel on plantera toutes sortes de végétaux à feuillage panaché et coloré, et de fleurs ornementales comme les Begonia, Gesneria, Tydæa, Achimènes, Tradescantia, Eranthemum, Broméliacées, Fougères, Orchidées, etc., qui garniront admi- rablement ces rocailles. Les groupes et les massifs des plantes tropicales, dont le feuillage offre de si belles formes et de si élégants coloris, mélangés avec les fleurs, contribue- ront tour à tour à l’embellissement de cet éden en miniature. Les Orchidées surtout exhaleront pour la plupart les parfums les plus exquis par leurs jolies fleurs disposées en grappes et ressemblant à des volées de papillons aux couleurs les plus variées et les plus éclatantes ; telles sont les Phalaenopsis, les Vanda, les Oncidium, etc. Quant aux Pire. dont l'effet ornemental est si majestueux, ils devront dominer dans la serre et garnir les espaces les plus élevés concurremment avec les Fougères arborescentes, dont il existe également aujourd’hui un grand nombre de belles espèces dans les serres en Europe, et dont quelques unes, comme le Cibotium princeps Linp., acquièrent la hauteur des grands Palmiers avec des frondes de cinq à six mètres de lon- gueur sur deux à trois de largeur, et produisent le plus bel effet, quand elles sont isolées dans un grand emplacement sur une pelouse près d’une pièce d’eau, non loin d’un rocher et d’une cascatelle. Les Palmiers et les Fougères en arbre seront placés sur les pelouses, et si on n’en possède pas de sujets assez élevés pour garnir le faîte de la serre, on pourra les exhausser et leur donner l'aspect arborescent, en élevant les caisses sur des piédestaux en roches, ou sur de vieux troncs d'arbres, en dissimulant les bacs par des plantes à feuillage, comme les Aroïdées épiphytes, dont les racines aériennes s’accrochent aux caisses garnies d’une couche épaisse de sphagnum, main- tenue également au moyen de fils de fer tournés autour de la caisse et dans lequel ces racines s’implanteront pour y puiser leur nourriture. Au pied de ces troncs d'arbres vermoulus en partie, on pourra placer des pierres perfo- rées et aussi difformes que possible, avec les cavités bourrées de sphagnum et de terre de bruyère brute, pour y planter de petites Fougères herbacées, des Gesnériacées, des Broméliacées, des Orchidées et des Lianes qui s’en- chevêtreront autour de ces vieux troncs d’arbres et des caisses où elles pro- duiront tout en les dissimulant à la vue, un très bel effet. Les Népenthes suspendus au sommet des branchages, les urnes remplies d’eau, se mettront en mouvement au moindre souffle ou courant d'air dans la serre-éden. Des Orchidées suspendues dans des paniers construits en bois rustique ou à jour, ou quelques autres plantes dans des vases en tiges de Bambou, en noix de Coco, en morceaux de vieilles tiges de Fougères en arbre ou autres vases rustiques, que l’on fait aussi très bien avec de petites pierres assemblées avec du ciment ou des morceaux d’écorce de liége, ete., pourront également être placées le long des escaliers et dans les fentes &es rochers. Des Sarracenia, des Darlingtonia, Dionaea et autres plantes curieuses nichées dans la mousse entre les pierres seront également d’un charmant effet. Le bassin s’il est assez grand, pourra recevoir un Victoria regia ou toute autre plante aquatique d’un grand cachet ornemental. Les bords des eaux et du ruisseau surtout pour- ront être disposés en ravins pittoresques remplis de plantes nichées entre les roches, au-dessus desquelles planeront les belles frondes des Fougères en arbre et des Palmiers. Les grandes plantes dont on voudrait limiter le développement, pourront être maintenues dans des caisses emprisonnées par leurs racines ; ces caisses devront être enterrées ou cachées par des groupes de petites plantes disposées à leurs pieds. Pour les plantes que l’on voudrait maintenir en pots, afin de pouvoir les transporter de temps en temps dans les vases situés dans les appartements pendant les jours de réception, il conviendra de les tenir tout le reste du temps dans la serre-salon, où elles seront mieux, mais placées de façon à ne pas laisser voir leur poterie ou les bacs. Dans une grande serre ou jardin d'hiver, nous conseillons également d’adop- ter le genre paysager et surtout le genre pittoresque. Le fond de la serre dans ce cas pourra être occupé par une véritable grotte, ornée à l'intérieur de stalagmites et de stalactites, aussi naturels que possible et que l’on imite très bien aujourd'hui avec du ciment coulé, soutenu à l’intérieur par des morceaux de fils de fer accrochés au plafond pour les stalactites, ou de tiges de fer enfoncées dans le roc pour les stalagmiites. Une cascade laissant tomber l'eau du fond de la grotte, alimentéra la pièce d’eau et le ruisseau qui sera traversé par un pont rustique, dans les endroits les plus escarpés, et à gué, dans les bas fonds. Cette grotte également recouverte de plantes tropicales, parmi lesquelles figureront les plus belles espèces de Cactées, Mammillaria, Cereus, Pilocereus, Echinocactus, Epiphyllum, Euphorbia, etc., aura une plate-forme à sa partie supérieure, en haut de laquelle on pourra monter par des escaliers tortueux, et sera garnie de bancs et chaises rustiques d’où l’on pourra admirer le panorama du jardin d'hiver. Une grande serre de ce genre disposée dans un style bien mouvementé, pourra recevoir un grand nombre d'espèces exotiques, chacune dans la station qui lui convient le mieux et constituer un véritable éden tropical. (A continuer.) G. DELCHEVALERIE. 6 coin défi RTS OMES PORTES + 44e CHRONIQUE HORTICOLE 15 Septembre 1882. Les jardins dans les gares... en Amérique. — La Compagnie du chemin de fer de Boston et Mayne alloue aux chefs de gare 10 dollars par an pour leur permettre l'achat de graines, plantes, ete. En outre, elle accorde des primes de 20, 30 et 50 dollars à l'agent dont la gare est le mieux tenue au point de vue des plantations. C'est encourager le jardinage d’une manière pratique et sérieuse. Un tel exemple . des imitateurs. + Culture des Fraisiers en Angleterre. — D'après un rapport publié dans le Bulletin d'arboriculture, la culture des Fraisiers occupe des champs entiers dans le comté de Kent. Un seul cultivateur, M. Vinsox, possède trois cents acres (135 hectares) de Fraisiers en plein rapport. Un autre cultivateur a fourni en un jour quatorze mille kilos de Fraises au marché de Londres. Le prix de ces fruits variait alors de 6 pence à 1 shelling la livre; le produit moyen pour ce Jour là fut donc de 10,000 francs. Les variétés généralement cultivées sont Sir Joseph Paxton, Elton Pine, Comte de Paris et British Queen. Une mission japonaise chargée € l'étudier l’état et les ressources de lhorticulture en Belgique a visité à différentes reprises les jardins et les serres de la Compagnie continentale d’horticulture à Gand. La mission se compose de MM. Masaxa-Maïpa et SAKURADA. Ces messieurs ont examiné avec un vif intérêt l’organisation de l'établissement de la rue du Chaume et les nombreuses installations qui abritent ses riches collections. Ils ont visité également l'École d'Horticulture de l'État, au Jardin bota- nique, où ils ont été reçus par le directeur, M. le prof. Kickx, qui leur a donné des renseignements complets sur l’organisation de cette école. Le gouverne- ment du Japon à l'intention d'organiser un enseignement semblable dans le but de donner plus d'extension à son horticulture et surtout à son commerce horticole. * . * Les Vignes américaines sont considérées comme offrant une plus grande résistance au Phylloxera, ce terrible fléau des vignobles. L'année dernière, le Gouvernement italien a fait établir à Monte-Cristo de vastes pépinières au moyen de cépages américains. Cette année, on a constaté que près d’un dixième des jeunes plants étaient infestés et l’on a, par mesure de précaution, détruit et brûlé sur place toute la plantation au nombre de 80,000 sujets. * TOME XxIX 1882, 9e LIvR. — 134 — Le nombre des espèces végétales aujourd'hui scientifiquement connues est évalué à environ 150,000 et s'accroît encore chaque jour à mesure que les explorations se multiplient. En moins de 30 ans, le chiffre des espèces dénom- mées évalué à 92,920 par LanDzey, en 1853, s’est donc accru de 57,000. Au commencement de notre ère, on n’en connaissait pas 800. La comparaison de ces chiffres peut donner la mesure des progrès de la botanique. + * * Bouquets Makart. — Avez-vous entendu parler des bouquets Makart? Dans toutes les villes balnéaires, on en parle : c'est léger, c’est gracieux! — Léger, nous le voulons bien, car cela pèse très peu de chose; mais gracieux, ceci dépend des goûts. Le célèbre peintre viennois Hans MAKART aime à décorer son atelier, comme c’est la mode chez les peintres, d’une foule de riens dont l’ensemble doit former un tout plus ou moins artistique. Chez Hans MaKkarr, les Graminées desséchées, les panaches de Gynerium trouvent leur place avec les frondes de Phœnix et autres Palmiers analogues également desséchées au soleil. Tout cela réuni en faisceau constitue le bouquet Makart, aux teintes essentiellement indécises et mornes. Le nom est nouveau voie et le bouquet? — nous l'avons vu il y a quelque vingt ans! *# , * _* La Société impériale d'Horticulture de Russie célèbrera en 1883 le 25"%* anniversaire de son existence par une grande exposition internationale. Elle aura lieu à St-Pétersbourg dans la deuxième semaine du mois de mai et coïncidera avec un Congrès de botanistes et d’horticulteurs. * * _* Encore les Roses jaunes. — Nous avons énuméré, à la page 88 du présent volume, les principales variétés de Rosiers à fleurs jaunes. Nous complétons cette liste par les suivantes : Rosrers NoISETTE : Cloth of Gold, Narcisse, Solfatare, Wilham Allen * Richardson. Rosiers THÉ : Amazone, Isabella Sprunt, Jean Pernet, le Pactole, Louise de Savoie, M"®% Falcot, M Margottin, M°Y% Cécile Berthod, M. François Jamin, M. Furtado, Perfection de Monplaisir, Perle de Lyon, Perle des Jardins, Shirley Hibbert. © RosreR BANKS : Banksiana lutea. RoSA LUTEA : Harrisoni, Persian Yellow. Cette liste n’est pas complète encore, mais elle permettra amplement aux amateurs de faire un bon choix. * + _* Les fourmis fuient le Cerfeuil annuel. — I] suffit pour faire déloger les fourmis souvent fort incommodes, de couper ou de hacher du cerfeuil annuel frais, À nthriscus cerefolium Horr. et de le répandre assez dru dans l'endroit hanté par ces insectes. — 188 > Une nouvelle Société d'Horticulture vient de se constituer à Mons sous le titre de Société centrale d'Horticulture de l'arrondissement de Mons et elle affirme sa naissance en ouvrant une grande exposition florale, fruitière et maraichère qui aura lieu du 24 au 27 septembre. Cinq médailles d’or et un objet d'art offert par M. le Gouverneur de la province de Häinaut, constituent les principales récompenses des 103 concours auxquels la jeune Société montoise convie tous les amateurs, horticulteurs et jardiniers du pays et de l'étranger. *X ÿ * La Société pour l'avancement de l'Horticulture en Prusse a célébré le 29 juin 1882 le 60% anniversaire de son existence. À cette occasion, M. le D' L. Wrrrmacx, professeur à l’Université de Berlin et secrétaire général de la Société, a présenté un rapport très intéressant sur les travaux de celle-ci durant la dernière période décennale. L'importance des expositions florales, le nombre croissant des membres, l’incontestable mérite de l’organe de la Société, Garten-Zeitung, les conférences données aux jeunes jardiniers, la fondation Wüthehn und Augusta en faveur de jeunes jardiniers et d’orphe- lins, la bibliothèque, les réunions, tous ces éléments concourent à placer la Société berlinoise au premier rang parmi les institutions similaires. * + _* Le Bananier d'Abyssinie ou Musa Ensete, dont nous avons parlé dans notre avant dernière Chronique, p. 104, se développe avec une remarquable rapidité quand il est soumis à une culture bien soignée. L’Zlustrirte Garten- Zeitung, organe de la Société impériale d'Horticulture de Vienne, rédigé par MM. RosexrHAL et BERMANN, donne le portrait d’une pliante en pleine floraison et âgée seulement de 18 mois. M. Dregz, chef de culture à Maria - Enzersdorf, avait procédé de la manière suivante pour obtenir ce résultat : Rempotements fréquents jusqu’en mai; passage en serre froide, puis planta- tion en plein air, par un temps us et doux, dans une tranchée profonde de 1"30 sur 1"60 de largeur, remplie à mi-hauteur de fumier de cheval et le reste d’un mélange de terreau, charbon de bois et sable, de façon à former un cône de 060 au-dessus du sol. Durant l'été, arroser fréquemment. La plante fut mise en cuvelle dès octobre et rentrée en serre tempérée, non loin du foyer. L’inflorescence se fit jour au mois d'avril. k k *% Le Jardin Flora à Cologne a donné pour l’année 1881 un boni de 13,324 Marks sur un revenu total de 102,205 M. Les collections de cette Société ont, en outre, une valeur de près de 124,000 M. Ce résultat et cette situation prospère honorent M. NrepraTsCH, directeur de l'Établissement. * * _* Convention phylloxérique. — Le Gouvernement belge a adhéré à la convention de Berne. Les plantes en destination des divers pays signataires de 1 — cet acte international pourront donc être expédiées conformément aux condi- tions édictées par la convention. % *X * Begonia hybrides. — Si les semeurs voulaient ne pas faire mystère des voies qu'ils suivent dans l'opération des fécondations artificielles , sur- tout des fécondations croisées, ils rendraient souvent de grands services à l'horticulture générale en indiquant ainsi à leurs confrères comment ils doivent s’y prendre à leur tour pour produire des variations nouvelles. Nous signalons, pour ce motif, l’origine des variétés suivantes : VARIÉTÉS OBTENUES DU BEGONTA FÉCONDÉ PAR LE POLLEN DU Begonia Acme intermedia Sedeni. — Admiration excelsior Davisi. — Chelsoni boliviensis Sedeni. — Emperor arkei À: — excelsior Chelsoni cinnabarina. — + Kallista Sedeni ï — Miss Constance Veitch Davisi Seedling. — M'A. Potts » » — Mr Bennett » » — Mrs Ch. Scorer Viscountess Doneraile » — Model Sedeni Pearcei. — Monarch » intermedia. — rosa superba rosaeflora Seedling. — Sedeni boliviensis species. — Stella Sedeni Veitchi. — Vesuvius Clarkei Sedeni. Plantes à fleurs vénéneuses. — Des moissonneurs aux environs de Rodosto (Turquie) ont ressenti des symptômes d'empoisonnement après avoir mangé du miel évidemment récolté par les abeilles sur des fleurs véné- neuses, On cite, à ce propos, un passage de l'Anubase, dans lequel XÉNOPHON dit que quelques soldats, après avoir mangé du miel, ont ressenti, les uns le vertige, les autres des atteintes de folie, que quelques-uns sont morts et d’autres, au contraire, sont revenus rapidement à la santé, selon la quantité qu'ils avaient mangée. Cette particularité du miel se remarque surtout dans les contrées dont la flore renferme des RAododendron ponticum lesquels forment, dans les der- niers mois d'été, la principale nourriture des abeilles. k + * L'Echeveria metallica glauca, une des plantes les plus distinguées des corbeilles mosaïques, est un hybride obtenu par l’habile semeur M. J. SEDEN. Ayant fécondé l'E. secunda par l'E. metallica, il cueillit des graines fertiles qui donnèrent quelques sujets parmi lesquels un pied fut remarqué à cause "108. de son coloris glauque. On le multiplia et nos parterres comptent désormais un ornement de plus. % *X * Importance des reboisements. — L'absence des forêts non seulement donne lieu à des excès de température, mais encore elle a une influence considérable sur la diminution des eaux des rivières. Le gouvernement de l'Australie méridionale comprend tellement bien l'utilité des plantations forestières qu'elle encourage celles-ci par tous les moyens, elle va même jusqu’à donner les plants aux planteurs. Ses pépinières renferment de nombreuses espèces indigènes et exotiques en quantités plus ou moins CONSi- dérables ; c’est ainsi qu’on dispose actuellement de 162,090 jeunes Eucalyptus globutus, 123,000 E. rostrata, 100,000 £. carynocalyx, etc. + x * Deux nouvelles plantes médicinales. — Dans une précédente Chro- nique (page 8 de ce volume), nous avons mentionné les recherches faites par le Dr. R. ScxomBurek, directeur du Jardin botanique d’Adélaïde (Australie du Sud), en vue de faire connaître les plantes utiles. Citons encore deux espèces médicinales, le Sarcostemma australis R. Br., famille des Apocynées, dont le suc laiteux est considéré comme un remède contre les maladies de la peau ; et le Duboisia Pituri Bxxr., de la famille des Solanées, dont les feuilles séchées et réduites en poudre renferment la piturine, substance analogue à la nicotine, et constitueraient un remède efficace contre les maux d’yeux. Les Australiens fument ces feuilles en guise de tabac et leur reconnaissent les vertus enivrantes de l’opium. «4 Le Victoria regia, la splendide Nymphéacée de l'Amazone, attire en ce moment les visiteurs au Jardin botanique de Gand. La gigantesque reine des eaux est en pleine floraison. * + _* La Compagnie continentale d'Horticulture exclue des concours aux Expositions. — Nous avons, dans la dernière Chronique, mis nos lecteurs au courant de la pétition étrange adressée par un groupe d’horti- culteurs gantois à la Société du Casino, à Gand, demandant l'exclusion de la Compagnie à la prochaine exposition quinquennale. Nous apprenons que des demandes de ce genre ont été adressées à d’autres Sociétés de Botanique et d'Horticulture, tant du pays que de l'étranger. Il ny a rien là qui doive nous étonner, et nous avons déjà dit que c’est une excellente réclame gratuite que l’on fait à la Compagnie. Si nous y revenons aujourd’hui, c'est qu'il nous paraît amusant de divulguer le biais auquel on à eu recours pour ne pas s'exclure soi-même des concours, en excluant les sociétés (plusieurs des principaux établissements de Belgique étant commandités). — On mettra dans les règlements que les Sociétés anonymes ne sont pas admises à con- courir. Pourquoi les anonymes plutôt que les autres? Pourquoi, c'est qu'il un. 12 — y aurait bien peu de plantes d’horticulteurs belges au Casino, l’année pro- chaine, si toutes les compagnies indistinctement étaient exclues. * Le *# Les grandes vignes. — On connaît généralement les vignes colossales de Hampton Court, de Cumberland Lodge et de Finchley. Le Florist and Pomo- logist signalait récemment une autre vigne très remarquable croissant à Speedock près Bumfries. Ce cep compte aujourd'hui quatre-vingts ans et remplit une serre de vingt mètres de long sur sept mètres de large et d’une élévation proportionnée. Les rameaux sont dirigés de l’est vers l’ouest, par conséquent exposés en-plein midi. Il y a deux ans, cette vigne à fourni trois cents kilos de raisins d'excellente qualité et d’un goût exquis. Cette année, ce rendement à été surpassé d’un septième. Chaque grappe pesait en moyenne un kilogramme. Les grains sont gros et du plus beau noir. C’est probablement un Frankenthaler. * F # < Dix-sept chaudières alimentent les 7,125 mètres de tuyaux qui chauffent, aujourd'hui, les serres de la Compagnie continentale d'Horticulture à Gand. Dans quelques semaines, quand le nouveau Jardin d'hiver et les nouvelles serres seront venues s'ajouter aux autres, elles couvriront le formidable espace vitré de plus de 100,000 pieds carrés, chauffés par plus de 8 kilomètres de tuyaux ! Nous pensons que rien de pareil n'existe ailleurs ? * *X * Une entrée principale sur la Coupure, beau boulevard, mettra pro- chainement l'établissement de la Compagnie continentale d'Horticulture à deux pas du local de la Société Royale de Botanique et d’A griculture de Gand. C’est dans ce local, nommé Casino, que se tiennent les expositions d’horticul- ture, des beaux-arts et de l’industrie. A partir du 1° janvier prochain, les visiteurs de l'établissement seront priés d'entrer par ce côté. Les bureaux restent à l’ancienne entrée, rue du Chaume. *k * * La fausse miellée. — Le Peronospora viticola pr B. qui cause de grands ravages dans toutes les régions viticoles du sud de l'Europe et qui avait épargné Jusqu'ici l'Allemagne, fait a son apparition en Alsace, Ce champignon se répand avec une rapidité indicible. Il importe d’extirper le mal dès qu'il se fait jour. Les palliatifs ne sont guère recommandables. Luc. Lixpex et Ém. Ropreas. A na L'ILLUSTRATION HORTICOLE pou9s91 1461Ad09 OL RS RS sm ul Be AFRIDES JAP FIL. ET RCHB. LIND. ONICUM — 139 — PI. CCCCEXI AËRIDES JAPONICUM uno. « nom. r AERIDES DU JAPON ORCHIDÉES ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Iustr. horticole 1882, p. 105, pl. CCCCLV. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Labelli laciniis posticis triangulis plicatis cirea dentem supra calcaris antrum erectum, lacinia antica cuneato unguiculata, subito hastato oblonga, limbo vriurte erearlata, cochleata, inferne in medio carunculo caririforum onusta, calcari conico laminae inferne adpresso, vix ejusdem dimidium aequante. Aërides japonicum Laxo. et Rens. F. in Orro Hamb. Gartens., 1863, 210. Hook. Bot. Mag. 5798. FE Soo-Mok Dru-Sets, vol. 18. tab, 8! — Awwawi.… fid. MIQuEL (oid. ic. in Mas. Lugd. Bat., quae probabiliter haec planta) « Dendrobium japonicum Laxpt., » Miquez, Herb. Lugd. Bat., Cat. Mas. Bot, Lugd. Bat. p. 101. Prolusio (in Ann. Mas. Bot. Lugd. Bat. 11, 203, certe distichifolia, probabi- . liter haec planta). Oeccoclades falcata Rec. FRANCHET et SAVATIER Enum. Plant. in Japonia sponte cresc. p. 28, exp. (Cl. auctores citant : S6 mokou Zoussetz, vol. 18, fol. 25, sub. Fouran). Planta humilis, raro ultra LUEUR Folia oblongoligulata obtusa emarginata. Pedun- culus secundiflorus, pluriflorus. Flores illos Aërides odorati aequantes. Sepala ligulata, tramineo-viridula demum nune alba, alia fasciis in basi quibusdam brunneis. Tepala crueato oblonga obtuse acuta. Labellum candidum maculis striisque amethystinis. Columna gracilis. Anthera umbonata, rostrata. Pollinia globosa, postice falcata. Caudicula lato linearis. Glandula retrorsum sagittata. pute Parmi les huit cents Orchidées introduites par M. J. LiDE, celle-ci fut une des plus surprenantes. Un Aërides du Japon! Ceux mêmes qui en con- naissaient les représentations japonaises, étaient bien incrédules. Encore nous manque-t-il les détails sur la provenance de la plante. Nous savons que les Japonais sont horticulteurs; mais sous ce rapport, les récits des voyageurs ne sont pas d'accord. Feu James VAsTEs assurait qu'on trouve des horticulteurs japonais excellents. D’autres assurent que les envois ne sont pas le fruit de la culture, mais le produit de razzias qui finiront par détruire la belle flore du pays. Et quant aux indications des voyageurs mêmes, il faut souvent les accepter cum grano salis, vu que souvent une plante dise d’un petit amateur, ou prise dans un jardin colonial est finalement vantée au patron comme la récompense d’un voyage dangereux. Bion des découvertes ont été faites dans des bouquets, qui garnissaient la table d’une hacienda ou ornaient l’image d'un saint! — 140 — J'ai obtenu de M. Caarses KramER un bel échantillon de cet Aërides venant du Japon, en septembre 1869, mais malheureusement sans aucun détail; on ne disait pas s’il venait d’un jardin ou de son véritable lieu natal. Il paraît que c’est bien la même plante, qui est représentée dans le fameux livre japonais Soo-Mok Dru-Sets vol. 18. C’est la table 8, selon mon énuméra- tion; c’est une plante à cinq feuilles bien étroites et d’une inflorescence de trois fleurs et de deux boutons. A la gauche se trouve une caricature d’un pollinaire et de la colonne. Les Orchidées du bel herbier de Leyde ont été classées par feu Miquez. Comme M. BenrHam se sentait la force d'embrasser par son génie toutes les plantes vasculaires, on y trouve sous le nom de Dendrobium japonicum INDL., une distique sans fleurs venant du Japon par l'intermédiaire de : SIEBOLD et puis une planche tirée d’un livre japonais, qui correspond assez bien à notre espèce, mais qui à plus de bandes sur la fleur qu'il ne s’en trouvait sur nos échantillons. M. Miquez,, dans son « Prol. florae japonicae » dit « prostat specimen tantum foliiferum atque icon libri japoniei kwawi foliis similis, florentem herbam referens probabiliter ad hanc speciem referendum. » Ajoutons que, selon SrepoLp, la plante distique se trouverait en quantité «à Oki. » Les îles d'Oki sont situées à la latitude de l’île de Malte. Il serait très désirable de savoir si cette indication est fondée. Espérons d’avoir des rensei- gnements par une très haute autorité, celle de M. pe Maxrmowrcz. … La plante n’est pas grandiose, mais elle est charmante et mérite une place dans toute collection de plantes aëriennes. Les hampes à fleurs blanches ou ochracées ont sur les sépales latéraux des bandes brunes ou brun-pourpre. M. Frrcx en a aussi représenté sur les pétales. Le labelle spatulé a le disque antérieur étalé garni de macules et de stries violettes ou pourpres. Souvent son centre porte une légère teinte ochracée. Nous tenons la plante avec les Odontoglossum. Elle nous paraît une de ces espèces qui n’accélèrent jamais leur développement. H. G. REICHENBACH. LE KENNEDYA MARYATTAE LINDL. Je ne connais pas de plus gracieuse liane de serre froide que cette jolie Papilionacée du groupe des Glycines. C’est un arbrisseau à tiges et feuilles velues, à folioles oblongues et fleurs d’un très beau rouge. Il y a de longues années de cela, je plantai dans une serre au jardin de mon père, contre un pilier, une plante de Kennedya Maryattae qui végétait maigrement dans son pot parmi d'autres végétaux la plupart de Nouvelle Hollande. Dès l’année sui- vante, elle avait atteint 4 mètres de hauteur et, au mois de juin, ses rameaux pendants offraient un splendide rideau de fleurs rouges sur une surface de plus de 10 m. c. Plantée dans du terreau de feuilles en mélange avec du sable, cette liane n’a cessé d’être, durant une série d'années, un des plus ravissants orne- ments de la serre, Une année, j'en ai récolté près d’un kilogramme et demi de graines. Ém. RoniGas. ER ln 5 7 — 141 — PI. CCCCEXII SONERILAE VARIETATES norr. uno. SONÉRILES NOUVELLES MÉLASTOMACÉES ÉTYMOLOGIE, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES et CARACTÈRES SPÉCIFI- QUES. — Voir Illustration horticole, vol. II, tab. 40 et année 1876, p. 11 CARACTÈRES DES VARIÉTÉS. — Foliorum forma, amplitudine atque colori varietates valde distinctae. Il y a quelques années, nous fumes frappé de l'observation que fit ici- même notre savant confrère M. Eu. Fournier, quant à la relation existant entre le groupe des Sonériles , de la famille des Mélastomacées, et la famille des Bégoniacées. Nombre ternaire des parties de la fleur, placentation iden- tique, fréquente absence d’albumen dans les graines, séparation également fréquente des loges des anthères par suite du développement du connectif, tout cela semble rapprocher les Bégoniacées de la famille des Mélastomacées et surtout du genre Sonerila. Mais, n’y a-t-il pas d’autres rapports plus visibles encore? Ces feuillages diaprés, comme semés de pierres précieuses, ces panachures inimitables que nul pinceau de peintre ne saurait rendre avec leurs reflets métalliques, ne rappellent-ils pas chez les Sonériles les variations multiples du Begonia Rex, ou bien chez les Begonias à feuillage, ces Sonériles que l’art de l'horticulteur à su extraire de quelques types plus ou moins vieillis? Voyez plutôt la planche artistique et vraie pourtant qui accompagne ces lignes. Elle ne représente que six variétés; mais que de perfectionne- ments, que de variations ! N° 1. Sonerila Comtesse de Flandre. — Cette variété est un perfectionnement notable du Sonerila Mamei dont l'AUustration a naguère donné le portrait. Les pétioles de la nduvelle venue sont beaucoup plus rouges, les bords du limbe sont également rouge pourpré. Le port de la plante a un caractère dégagé particulier ° 9, Sonerila Madame Alfred Mame. — Feuillage au limbe d'argent avec quelques pointillés verts et les nervations plus foncées. Les jeunes pousses sont fortement marquées de rose, C’est à coup sûr une des plus belles variétés que l’on connaisse. N° 3. Sonerila Madame Charles Heine. — Ses feuilles vert pâle avec leurs nervations foncées ont un cachet de rare distinction. A mesure que la plante se développe, il se produit sur le limbe des feuilles de nombreux hiéro- glyphes. N° 4. Sonerila Madame Legrelle. — Cette charmante nouveauté rappelle le Sonerila Madame Ed. Otlet; seulement le vert des réticulations est beaucoup plus foncé, le limbe est comme couvert d’un réseau d'argent et d'émeraude et ces nuances sont disposées toujours suivant la nervation des feuilles. N° 5. Sonerila Madame Secrétan. — Le pétiole et les tiges sont rougeâtres, il en est de même de la page inférieure des feuilles dans les jeunes pousses. Le limbe est panaché à la face supérieure de macules blanches disposées en lignes régulières, mais irrégulièrement sur ces mêmes lignes. Le bord du limbe est marqué d’une ligne régulière de perles d'argent. ° 6. Sonerila Princesse Mathilde. — Cette variété est un perfectionne- ment considérable du Sonerila Hendersoni argentea que l'Ilustration publia en 1876. La plante est beaucoup plus trapue et à mérithalles plus serrés. Le bord des feuilles est brun foncé et pointillé de vert de pré sur blanc verdâtre. La nervure médiane seule est nettement marquée de vert foncé. Sous la protection de noms bien connus en horticulture, ces brillantes variétés choisies parmi des semis fort nombreux, seront sans aucun doute bien accueillies partout et feront, comme leurs aînées, leur rapide chemin dans le monde des fleurs. Elles sont le produit de fécondations croisées habilement pratiquées à l'établissement Line et elles se rapportent par leurs caractères essentiels à des types méritants tels que : Sonerila Marga- rétacea et surtout Sonerila Hendersoni dont on connaît la grande propension à fleurir. M. Lucrex Linpex en parlant du Sonerila Madame Victor Atesch a donné en quelques lignes() le mode de culture qui convient le mieux aux Sonériles. I n’y à rien à ajouter à ces indications. : Em. RoprGas. LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER CULTURE DES CORNICHONS À RAMES En lisant le titre de cet article, on pourrait s'attendre à la description d’une nouvelle variété de Cornichons ; mais détrompez-vous, lecteur, il s’agit sim- plement des variétés connues : les Concombres verts, petits de Paris, verts longs anglais, Man of Kent, etc., et de les conduire sur les rames comme on le fait pour les pois. Quoique les Concombres soient généralement considérés comme plantes A 4 () Zlustration horticole 1876, page 177. 56 9 copyright reserved NE q.\\\‘S À LL Te 5 FE à p222 == (ll \ WT ( = \ À y | À Ki VW > ne) nd, a Z \ I) = | === Æ — (NO LNRKKS 3 to S - 714 \ K - } SELS, H IN NS Z / & | Lee À NA Ni £Z a \ / à 7 ! à NE \ è = RS Û TE j f/ A 0) LD # N 4 2 MIX 4 À LS RON NN ZE IXORA SPLENDIDA Ru rampantes, la nature les a pourvus de vrilles ; preuve évidente qu'on peut en faire des plantes rampantes; du reste, conduits sur rames, ils s’'accommodent parfaitement de ce traitement. Les Concombres ainsi traités offrent plusieurs avantages qui payent ample- ment le surplus de soins que ce genre de culture exige. D'abord les tiges étant mieux exposées à l'air et au soleil, les fruits nouent avec plus de facilité ; ils sont plus verts (qualité précieuse pour la conserve), ils sont moins exposés à la pourriture, et ils restent beaucoup plus propres ; ensuite la cueillette est plus facile à faire en raison du passage laissé entre les lignes. Vers le 15 ou 20 mai, on les sème en lignes espacées de 0"75, dans de petites fossettes pratiquées à 0"30 de distance sur les lignes. Lorsque les plantes ont poussé leurs premières feuilles au-dessus des cotylédons, on fait choix du plus beau pied qu’on laisse seul à chaque touffe, et dès que les plantes com- mencent à ramper, il suffit de planter deux rangées de rames assez fortes et hautes de 0"75 à chaque côté de la ligne. On aura soin, dès le principe, de conduire les jeunes tiges verticalement et de les attacher au besoin; lorsque les tiges se ramifient, elles se maintiennent ordinairement d’elles-mêmes dans les rames. Il ne reste plus qu’à faire la récolte au fur et à mesure que les fruits ont atteint la grosseur voulue. (Bull. d'A rbor.) J. FASSOTTE. PI. CCCCLXIIT IXORA SPLENDIDA Parmi les arbrisseaux d'ornement que l’on rencontre dans les serres, les Ixora, de la famille des Rubiacées, occupent une place distinguée. Les premières espèces introduites datent déjà de deux siècles; ce n’est cependant que dans la première moitié du siècle actuel que le nombre des introductions s’est accru rapidement. Souvent on les confond avec les Pavetta qui s’en distinguent par le style longuement saiïllant et le stigmate entier. L’Zxora splendida dont nous donnons ci-contre la planche noire se distingue par la grandeur de son immense corymbe de fleurs d’un riche coloris orange cra- moisi brillant. C’est une des plus remarquables acquisitions faites récemment en horticulture. Comme ses congénères, tous doré équinoxiale, cet Ixora se plaît dans une chaleur constante et humide et demande un sol de. terre de bruyère et de terreau. Durant la végétation, les arrosements peuvent être re R — ]44 — NÉCROLOGIE Le D' Carl Eduard Lucas, propriétaire et directeur de l’Institut pomolo- gique de Reutlingen (Wurtemberg), est mort dans cette résidence le 24 juillet dernier à l’âge de 66 ans. Il voua sa vie entière à la Pomologie dont il était l'autorité la plus considérée de l'Allemagne. 11 publia en collaboration avec OBERDIECK l’Alustrirtes Handbuch der Obsthunde ainsi que les Pomologische Monatshefte. I] était l’auteur d’une série d'œuvres arboricoles et pomolo- giques, telles que Auswahl werthvoller Obstsorten, Pomologische Tafeln zum Bestimmen der Obstsorten, qui lui survivront longtemps et conserveront sa mémoire. * s * Germain de S'-Pierre, président de la Société botanique de France, l’auteur bien connu d’une Flore des environs de Paris et d’un Dictionnaire de botanique, est mort à Hyères le 26 juin 1882. * James Vick, un horticulteur renommé de Rochester (New-York), est mort le 16 mai dernier à l’âge de 64 ans. Il naquit à Portsmouth (Angleterre) en 1818. Le Gardener's Monthly raconte qu'après avoir été compagnon d'imprimerie à New-York, il vint s'établir à Rochester où il fonda en 1860 son établissement horticole qui eut un succès merveilleux. Il recevait Jusque 3,000 lettres par jour, il payait à la poste plus de trente mille dollars par année et son Floral Guide était tiré à 200,000 exemplaires. « Il exerça, dit M. Thomas M£EHAN, une immense influence sur l'avancement de l’horticul- ture en Amérique. » * | * Santo Carovaglio, professeur de botanique à l’Université de Pavie et directeur du Jardin botanique de cette ville, est mort à l’âge de 77 ans. Sa modestie était aussi grande que sa science : il était universellement estimé. * è * . H. Hardy. — Tous ceux qui ont visité Alger, et les Européens qui vont y passer quelques semaines de nos hivers deviennent chaque année plus nom- breux, connaissent le jardin du Hamma et la magnifique avenue de Livistona australis aujourd’hui trentenaire. M. H. Harpy qui vient de mourir, était le fondateur de ce bel établissement et le créateur de cette plahtation. Il était très versé en horticulture. Rép. LA PREMIÈRE EXPOSITION INTERNATIONALE DE LA SOCIÉTÉ RÉGIONALE DU NORD A LILLE Le 2 septembre s'est ouvert à Lille, au palais Rameau, la première Exposi- tion internationale d'Horticulture de la Société Régionale du Nord de la France. Cette Exposition a été aussi remarquable par le nombre des belles plantes exposées que par le goût qui a présidé à son arrangement. Jamais exposition française ne nous à paru arrangée avec plus de talent. La place nous fait défaut pour citer toutes les collections, nous ne les passe- rons qu’en inspection sommaire, en ne signalant que celles qui ont le plus spécialement attiré notre attention. Les plantes nouvelles sont peu remarquables, en dehors de la collection de M. De LEaAU qui était supérieure (quoique par un caprice inexplicable du jury elle n’ait obtenu que le 3° prix); elle contenait des plantes de tout premier ordre : Nephrodium Rodigasianum, Schismatoglottis species nova, Kentia sp. nova, Thrinaxæ Mayendorffi, une nouvelle espèce très distinguée. Pas une plante à retenir dans les deux autres collections primées. Les plantes d'introduction récente de M. DazLièRE étaient très jolies. Voilà des plantes dignes d’être exposées. Les Leea amabilis, Colocasia gui- neensis, Dracaena Lindeni, Begonia diadema, etc., étaient des demi spécimens parfaitement traités et faisant un aimable contraste avec les deux collections primées dans le concours des six plantes nouvelles. A citer également les semis de Sonériles obtenus par M. DE Leaw. Il y avait dans le nombre des variétés absolument distinctes et qui ont fait plaisir. Les fleurs coupées de Bégonia à fleurs doubles, exposées par M. CRousSE de Nancy, étaient étonnantes tant par leurs dimensions colossales que par leurs vifs coloris. Les Palmiers nouveaux et les nouvelles variétés de Croton de M. DALLIÈRE formaient de gentilles collections. Une petite question cependant : Le Phoenicophorium Sechellarum aureum est-il bien une nouveauté ou seule- ment un jeu comme il s'en présente toujours parmi chaque semis un peu nombreux de ce Palmier ? Les grands Palmiers sont admirablement représentés, chaque collection de culture remarquable Citons en première ligne les 25 Palmiers de M. DE CoUSSEMAEKER qui contenaient de vrais exemplaires d'exposition des espèces suivantes : Æentia Balmoreana, spécimen de belle venue; Areca Baueri, Areca sapida, Jubaea spectabilis, Wallichia densiflora, Pritchardia grandis, Kentia Luciani, etc. Les plantes sont groupées avec goût et toutes de culture parfaite. M. BruYERRE expose également une collection de Palmiers supérieure- ment cultivés, mais d'espèces moins recherchées. Les Palmiers de M. Vicror DESQUIENS, chef des cultures de la Préfecture du Nord, sont de santé luxuriante. Ceux de MM. SÉRaPHIN VANDEN HEEDF — 146 — et fils forment une collection bien choisie, très bien cultivée et disposée avec art. Plantes à feuilles panachées de serre chaude : Deux collections d’amateur vraiment belles attirent beaucoup l'attention, ce sont celles de M. DE Lau et de M. BRUYERRE. Dans la première, qui tenait la corde, nous remarquons spécialement les plantes suivantes : Phyllotaenium Lindeni, Alocasia Sedeni, Curmeria picturata, Colocasia macrorhisa var., Schismatoglottis Lavalleei, Dracaena Lindeni, ete. — La seconde renferme des plantes plus communes, mais égale- ment de belle culture. Les Dracaena de M. De LEau sont réussis comme culture et arrêtent les connaisseurs. Ce sont des ZLeopoldi, Reali, Lindeni, Goldieana, Elisa- bethae, Walsoni, etc., en exemplaires de grande beauté. La collection de Dracaena de M. Pynarrt-Van GEERT était également très distinguée et montrait de beaux exemples de Dracaena rares. Mais ce qui était absolument supérieur.et ce qui restera comme un des succès de cette ravissante exposition, ce sont les Coleus de semis exhibés par M. Bruyerre. Rien de semblable n’a jamais paru à une exposition. Presque toutes ses plantes avaient des feuilles ayant une longueur de 030 sur 0"25 de large, superbement panachées de rouge, de jaune et de brun. A citer aussi les plantes de culture du même exposant; son Tillandsia tessellata et son Adiantum Farleyense sont de dimensions et de culture incomparables. Anthurium Veitchi de M. De LEaAu méritait une distinction spéciale. C'était un exemplaire de belle culture et d’énorme dimension, sans un défaut, avec des feuilles de plus d’un mètre de longueur. Les Fougères translucides de M. De Leav étaient également de très bonne culture et bien exposées. Ses Fougères herbacées sont très jolies et d'une fraîcheur peu commune. . Les plantes ornementales et fleuries, ainsi que les Fougères, les Broméliacées et les Cycadées de MM. SéRaPHiN VANDEX HEeRDE et fils leur ont valu de nombreuses félicitations très méritées. C’étaient des collections de tout pre- mier ordre. Îl en est de même de leur collection de Phormium et de celle de M. BRuYERRE. M. BRuYERRE expose également une très bonne collection de plantes fleuries. Remarquons les Fuchsias de M. CLaEys, les Pelargonium de MM. DELA- SALLE frères et ceux de M. Hexr1 Deunace. Ce sont des collections admira- blement cultivées et que nous n'avons pas l'habitude de voir aussi bien trai- tées, en Belgique. Nous avons encore à signaler de bonnes collections de plantes grasses, de Begonia, de Conifères, de plantes fleuries ou ornementales, de fleurs coupées mais sans nom de propriétaire malheureusement (!). PE 1 1 +] A « L : À 4 . . .. + 1 (‘) La jeune Société fera mieux l’année prochaine : elle imitera les sociétés belges où les — 147 — Puis quelques plantes isolées, un Cyathea australis à M. BRUYERRE, un Cocos Bonneti à M. SPAE, un Lapageria alba au même, etc. ete Enfin nous arrivons au groupe de 100 plantes Miscellanées exposées par le Directeur de la Compagnie continentale d’horticulture à Gand. Jamais à aucune exposition il nous a été donné d'admirer rien de pareil. Les visiteurs, tant profanes que connaisseurs, se pressaient devant ce groupe. C'était aussi le nec plus ultra de la culture : 100 plantes rares ou nouvelles, 100 spécimens arrangés avec un goût parfait! C'était plaisir à voir la fraicheur de ces plantes délicates : elles avaient l'air d’être dans leur serre habituelle — pas une feuille flétrie, pas une tige déplacée! Puisqu’il faut citer des plantes dans chaque compte-rendu qui se respecte nommons les : Nepenthes (8 espèces) ayant chaque plante de 25 à 40 ascidies. Phyllotoenium Lindeni, 2 mètres de diamètre! Alocasia Putzeysi, cette magnifique espèce nouvelle, les Thibauti et Johnstoni, Pothos aurea, Prit- chardia macrocarpa et aurea, Kentia Luciani et Lindeni, Cyathea Dregei et dealbata, des Sélaginelles énormes, des plantes officinales, des arbres fruitiers _des tropiques, un Colocasia macrorhiza variegata, de 3 mètres de hauteur sur autant de diamètre!! Ronnbergia Morreniana, Dracaena Lindeni (quatre spécimens admirablement panachés), des Sarracenia énormes et de culture parfaite, des Crotons, des Fougères en arbre, des Palmiers, des Sonériles, des il faudrait tout citer, car c'étaient 100 spécimens d'élite. Je n’achèverai pas ma tournée au Palais Rameau sans comprendre dans mes félicitations le comité de la Société régionale du Nord de la France pour son amabilité à recevoir ses invités et la vaillance dont, toute jeune Société, elle a fait preuve en organisant une floralie qui restera dans les fastes de l'horticulture française. Voilà une exposition réussie et un début qui promet! À. BERNIER. DÉCORATION DES SERRES-SALONS ET JARDINS D'HIVER D'APRÈS LE STYLE PITTORESQUE Suite (1) Les jardins d'hiver dans le style naturel réclament moins de soins que les serres dans lesquelles les plantes sont cultivées en pots sur des gradins, qui demandent toujours des arrosements copieux et fréquents, en même temps que des lavages réitérés, pour les débarrasser de la vermine qui se multiplie à l'infini sur leur feuillage. Quand les plantes sont cultivées en pleine terre, inscriptions des prix sur les collections et les catalogues se font la nuit qui suit le visite du jury. Ces détails, qui ont leur importance, sont en règle lors de l’ouverture, () Voir page 130. — 145 — le contraire a lieu; elles végètent plus vigoureusement et comme elles sont toujours ainsi en meilleure santé, les insectes s’y développent beaucoup moins; car, il est à remarquer que ceux-ci s’attachent d'autant plus aux plantes, qu’elles sont plus souffreteuses et mal cultivées. La fumée de tabac suffit pour faire périr la plupart des insectes dans les serres, notamment les espèces aïlées. C’est pourquoi on pourra les utiliser comme fumoirs, ce qui permettra de supprimer dans l’appartement la pièce affectée à cet effet. Les plantes ainsi disposées en pleine terre, demandent moins d’arrosages que celles cultivées en vases ou en caisses, ils se réduiront à quelques serin- gages sur les feuilles. L'eau qui retombe sur le sol suffit à le maintenir dans un état d'humidité convenable, surtout pendant l'hiver. Les serres tempérées et les serres froides uniquement destinées à la culture des Camellias, Azalées, plantes de la Nouvelle Hollande, Bruyères du Cap, etc., gagneront également à être arrangées dans le style naturel; les plantes y seront plus vigoureuses, plus ornementales et moins attaquées par les insectes. Il va sans dire qu’une telle serre sera dépanneautée pendant l'été et seulement couverte d’ombrières. Toutes les plantes que nous venons de citer fleurissant pendant l'hiver, constitueront, si la serre est annexée aux appartements, un lieu de promenades et de distractions des plus attrayants pendant la mauvaise saison. L'éclairage de la serre-salon pendant les soirées de réception sera nuisible aux végétaux, s’il est fait au moyen du gaz de houille. On a proposé de le remplacer par le gaz de pétrole dont la combustion dans la serre sera beau- coup moins nuisible aux végétaux. Pour les serres-salons de petite dimension, on construit aujourd'hui à Paris, de petits thermosiphons, chauffés à hui par un appareil spécial, placé dans le mur, absolument comme un compteur à gaz et qu'un amateur qui n'aurait pas un jardinier constamment à sa disposition, peut régler lui-même, sans se donner d’autre peine que celle de remplir sa lampe d’huile toutes les vingt quatre heures. Le chauffage des petites serres par ce système n’a pas l'inconvénient des thermosiphons chauffés au gaz et les frais d'entretien sont, dit-on, moins élevés que pour ceux qui sont chauffés par le charbon de terre. Pour les serres d’une plus grande dimension, on devra avoir recours au thermosiphon plus puissant, chauffé au coke. car jusqu'à présent, ce système de thermosiphon chauffé à l'huile, n’a pas encore été appliqué aux grandes serres, G, DELCHEVALERIE. L'ILLUSTRATION HORTICOLE SONÉRILES NOUVELLES 1 SONERILA COMTESSE DE FLANDRE 3 SONERILA MaDpamE CHARLES HEeINE 5 SonERILA MADAME SECRÉTAU Mont. De Pannemacker, 2 DONERILA MADAME ALFRED MAME 4 SONERILA Mapame LEeGRELLE 6 SoxERILA PrincessR MATHILDE J. Linden, publ. 0 LL 6 9 copyright reserved "AN ne CHRONIQUE HORTICOLE 15 Octobre 1882. ss Un pare modèle est celui de M. Secréraw, le richissime industriel, à Chatou, près Paris. C'est certainement une des plus belles propriétés qu'il soit possible de voir. Le parc a été tracé avec art par M. Ozaxwe, l'intelligent chef de culture, qui a montré qu’il est non seulement un jardinier de tout premier ordre, mais encore un architecte praticien de grand talent. Nous venons d'y voir plusieurs corbeilles-parterres qui sont de vrais modèles à suivre. Nous aurons la bonne fortune de les reproduire prochainement dans _ ce recueil et de revenir sur cette magnifique propriété. _ Une Irésine à feuilles énormes. — La Compagnie continentale d'hor- ticulture vient d'acquérir l'édition entière d’une Irésine à feuilles vraiment . colossales qui fera, nous n’en doutons pas, une des meilleures plantes à feuillage coloré pour la confection des corbeilles-parterres. Elle sera mise au commerce au printemps prochain. Elle a été obtenue par fécondation entre les Achyranthes Verschaffelti (père) et Zresine Lindeni comme porte graines. .X Ca * . * Un certain nombre d'hybrides de l'A nthurium Andreanum fécondé par l'Anthurium ornatum sont en fleurs, en ce moment, au domaine de Fer- . (+ rières, appartenant à Mvwe James De Rorascnrn. M. BERGMAN, aidé depuis ++ quelques années par son fils, est depuis longtemps l'intelligent directeur A : de ces cultures; celles-ci sont aujourd’hui plus belles que jamais. On y = construit encore de nouvelles serres; le tout formera un ensemble incom- +? parable, digne en tous points de ces rois de la finance. M "+ Je S. M. le Roi de Bavière vient de faire l'acquisition du plus beau + … Seaforthia elegans robusta existant, aujourd’hui, en Europe. La caisse d'em- __: Pallage a mesuré douze mètres de longueur! Ce colosse va Orner le jardin 3 d'hiver de Sa Majesté. Ce jardin d'hiver, placé sous l’habile direction de M. von Errner, est arrangé avec un goût extrême et tenu dans la perfec- Compagnie continentale d'hor- + : Q n _* tion. Ce Palmier unique sort des serres de la # je eo B ‘L . « ticulture. Pendant ces dernières semaines, il était placé au milieu de la nef irait l'attention À: Le _ Principale de l'exposition des arts industriels à Gand où il att #. se <> des nombreux visiteurs qui se pressaient au Casino. - TOME xxx 1882, 10me Live. + 10 — Une excellente manière pour débarrasser les serres des insectes nui- sibles, thrips et araignées rouges spécialement, est de faire bouillir de l’eau, dans laquelle on aura fait infuser des feuilles de tabac, et qu'on place sur un réchaud en pleine serre. La vapeur qui s'en dégage débarrasse, en peu de temps, les serres de ses hôtes incommodes. * *X * Le Pritchardia nobilis est un Palmier nouveau appelé à faire sensa- tion. Les Allemands l'ont dédié à leur grand homme d'état, le prince de Bismarck, et le nomment Bismarckia nobilis. Il n’en existe qu'un très petit nombre d'exemplaires en Europe. Ceux-ci ne sont encore que de faibles plantes; mais il ne faut pas être grand connaisseur de Palmiers pour voir dans cette plante une brillante introduction, un rival au Licuala (Pritchardia grandis) et aux Pritchardia macrocarpa et aurea, divulgués ces dernières années seulement. * . * Un Rhododendron arboreum monstrueux. — La Compagnie conti- nentale d’horticulture à acquis, cet été, à la vente de feu le prince FRÉDÉRIC des Pays-Bas, un Rhododendron arboreum qui est certainement unique, en Europe, comme dimension. Il mesure 455 de hauteur, la tige a 1"25 de hauteur sur 0m82 de circonférence; le diamètre de la couronne est de 450 et sa circonférence de 14 mètres environ. La Compagnie possède des exem- plaires de dimensions à peine moindres et des Clethra arborea qui ne le leur cèdent guère en force et dimension des couronnes. «+ : Comme bordure de pâturage, choIsBes le Mélèze : le lait, la crême et le beurre des vaches qui ont accès à cet arbre ont une qualité supérieure. De même la caque faite de bois de mélèze donne aux harengs, sardines et autres salaisons, un goût qui est très apprécié. * * _* Orchidées qui ont fleuri pendant le mois de ER dans les serres de la Compagnie continentale d’horticulture à Gan Aerides Houlleti. Batemania ineltigre — Klabochoru — Lalindei. . species nova. ollea cœlestis. Caitiaye amethystiglossa . Cattleya aurea. — Eldorado splendens. — Harrisoniana. ssiae en variétés. Coelogvne furfurascens. — speciosa. Catasetum species nova. >ymbidium Mastersi. — eburneum Cypripedium barbatum. — hirsutissimum. — Harrisonianum. — Lowi. — Roezli. — Stonei. Dendrobium densiflorum. — Farmeri. Gongora odoratissima. Laelia Perrini. — purpurata. — praestans. * 6 — 16 — Laelia Day Odontoglossum grande, Phalaenopsis amabilis. sde Calhenden. — AVI. — rosea. — Chi — maculatum. — Schilleriana — ri — roseum. Pilumna fragrans. — Lindeni — Rossi majus. — nobilis — maculata — triumphans. Saccolabium cinsie, — ochtodes — vexillarium. — Blumei itc Oncidium Cavendishianum. — retusum Maxillaria nigrescens — incurvum. Veitchi. — squalens — Marshalleanum. Stanhopea en variétés. — venusta. — ornythorynchum Restrepia antennifera. Miltonia ee Papilio majus Vanda coerule — virginalis. roseum — Ssuavis. DR ein — tigrinum — tricolor en variétés. — cordatum Phajus maculatus. Nous reprendrons parfois la publication de ces listes d’Orchidées en fleurs. Les amateurs pourront ainsi se rendre compte des Orchidées qui fleurissent à diverses époques de l’année. * . * Tératologie végétale. — Dans les conditions normales, les grappes de raisins naissent latéralement sur les sarments et ceux-ci continuent de se développer jusqu’après la maturation du fruit. M. le D' Cauver, professeur à la Faculté de médecine de Lyon, a présenté à la Société de Botanique de cette ville une vigne dont chaque sarment ou rameau ne s'est allongé que de quelques centimètres, n’a émis que trois ou quatre feuilles et s’est terminé par une belle grappe de raisin. s * se *% Le Gymnothrix latifolia est une des plus belles Graminées indigènes du midi de la France: elle est d'une rusticité parfaite dans nos régions, puisque les hivers les plus rigoureux respectent sa souche. C’est une plante ornementale par excellence. Récemment nous en avons vu une admirable touffe dans le jardin de l’intendance militaire au camp de Beverloo. Ce développement énorme avait pour cause probable le soin que l'on prend de rentrer la plante en orangerie durant l'hiver. Il en résulte que la végéta- tion recommence plus tôt et que les chaumes floraux acquièrent une hauteur bien plus considérable, cd + _*X L'Aristolochia Goldiana peut prendre une place parmi les végétaux Ë “ke . EUR à à fleurs colossales. Une fleur mesurée au Jardin de Kew avait près d'un demi mètre de diamètre. # k *% L'été qui vient de finir comptera parmi les plus maussades que nous ayons eu à subir depuis longtemps. On ne se souvient le mieux, dit un vieux dicton , que du temps qu'il fait. En réalité, quelques jours de beau soleil font vite oublier les journées pluvieuses qui les ont précédés. Mais l’année 1882, on ne l’oubliera pas de sitôt. — 152 — Durant tout l'été, la température a été constamment au dessous de la tem- pérature normale. D’après les observations de la station météorologique du Jardin Zoologique de Gand, le maximum du mois de juillet n’a atteint qu’une seule fois 23°2 c., tandis que le minimum a été de 1/2; au mois d'août, le maximum a été une seule fois de 25° et le minimum de 7°8; en septembre, le maximum, toujours à 8 heures du matin, n’a pas été au-dessus de 220 5, alors que le minimum est tombé à 5°2. En outre, l'état hygrométrique de l'air a été très souvent voisin de la saturation. L'eau tombée à Gand, en juillet, a atteint une hauteur de 77Mm9 en 17 jours; l’eau recueillie en 16 jours en août a été de 107mm2: enfin en septembre, il est tombé 116mm1, dont 54mm dans la journée du 13, ce qui fait 030 en trois mois! En somme, sur 90 jours, il a plu au moins 60 fois. Le ciel n’a été d’une sérénité absolue, sans aucun nuage, qu’une seule fois au mois de juillet, le 3; pas un seul jour au mois d'août, et une seule fois en septembre, le 14. D'autre part, le ciel à été constamment nébuleux et très souvent entièrement couvert : 13 fois en juillet, 16 fois en août, 19 fois en septembre. | L'été de 1882 prendra place parmi les étés les plus froids et les plus humides. x" + Dahlias à fleurs simples. — Vous qui aimez les Dahlias doubles, versez des larmes amères; sachez que leur gloire est en train de passer et de faire place à celle des Dahlias simples, ces fleurs nouvelles venues auxquelles la mode accorde maintenant tous ses sourires. Nous aussi nous aimons ces formes si parfaites dans leur raideur compassée, ces admirables coloris et ces douces nuances. Nous nous souvenons même avec plaisir avoir vu un jour les douze cents variétés que cultivait le chevalier DE Knyrr, à Waelhem! Mais ces temps ne sont plus, il faut évidemment du neuf et, reconnaissons-le, dans ce neuf il y a des fleurs originales et des couleurs distinguées. Seulement nous nous le demandons avec crainte : les Roses doubles devront-elles disparaître aussi pour faire place aux Roses simples ? * ie * Congrès international d'horticulture à Gand. — La Chambre syndi- cale des Horticulteurs belges, désireuse de seconder les efforts de la Société royale d'Agriculture et de Botanique et de les rendre fructueux, a décidé qu'un Congrès international d'horticulteurs sera tenu à Gand au mois d'avril 1883. Cette réunion coïncidera avec la grande exposition quinquennale interna- tionale d’horticulture et fournira aux représentants de l’industrie horticole de tous les pays l’occasion d'étendre leurs relations commerciales et de discuter leurs intérêts communs. Plantes cultivées dans la mousse. — À la dernière exposition de la Société d'Horticulture du Massachusetts, on remarquait de nombreuses espèces ‘de plantes toutes dépourvues de terre et plantées simplement dans de la mousse pure. C’étaient des Pelargonium, des Hibiscus, Coleus, Lobelia, Hélio- tropes, Verveines, etc., tous magnifiquement fleuris. M. Dum£sxiL a imaginé de tremper la mousse dans des engrais liquides afin que les végétaux trouvent dans le nouveau milieu de leurs racines une nourriture d'autant plus abon- dante. N'’est-il pas plus simple et tout aussi facile de faire comme on l'a fait toujours, d’arroser avec des engrais liquides les plantes diverses au fur et à mesure de leurs besoins ? La culture dans la mousse permet de grouper aisément les plantes dans les corbeilles de nos appartements et de les déplacer quand on le désire. * : * : Distinctions et récompenses nationales. — M. W. SonüLe, directeur des cultures à l’Institut de Hohenheim, a été nommé chevalier de l'Ordre de Frédéric de Württemberg. — M. Henrt ViLMoRIN, de Paris, a reçu la croix de la Légion d'Honneur. — M. le Dr ReGeL, de St-Pétersbourg, a reçu la haute distinction de l'Ordre de Ste-Anne de Russie. — M. G. SCHIRNHOFER, secrétaire général de la Société impériale et royale d'Horticulture de Vienne, a été nommé chevalier de l'Ordre de François Joseph. — M. À; DE LA DEVANSAYE, président de la Société d'Horticulture de Maine et Loire, vient d’être nommé Chevalier de l'Ordre de Léopold. Toutes ces récompenses nationales sont hautement justifiées et les pays s'honorent en reconnaissant les mérites de ceux qui travaillent et se dévouent au bien général. L X *% Les larves de hannetons causent souvent de grands dégâts dans les plates bandes. Les laitues et les fraisiers sont spécialement l'objet de leurs déprédations. Voici un remède simple et facile contre. cet ennemi. Le sol de la plate bande étant remué à sa surface, on le mouille au moyen d'un mé- lange d’eau et d'acide phénique cristalisé, dans la proportion de cent grammes d'acide sur un hectolitre d’eau. L'application de ce remède a donné itéra- tivement les meilleurs résultats. * ; * Le Sorbier des Oiseleurs. — Le Sorbus aucuparia L., tout en étant indigène de nos contrées, est loin cependant d'être utilisé comme il pourrait l'être pour la beauté de ses fruits. Planté le long de quelques routes de nos Ardennes, cet arbre ne peut y acquérir, dans un sol souvent ingrat, son déve- loppement normal; et pourtant comme, à cette époque de l’année, il égaye le paysage par les innombrables grappes de ses baies de corail! Nous avons vu dernièrement, au jardin de l’intendance militaire du: Camp de Beverloo, le centre d'une pelouse occupé par un grand Sorbier entièrement chargé de ces baies rouges; le rebord extérieur de la pelouse, au delà du chemin, était planté de Conifères : cette énorme boule de feu d’une régularité parfaite au milieu de la verdure avait quelque chose d’insolite et produisait un effet charmant, Luc. Linpex et Ém. RopiGas. UNE RECTIFICATION La Revue de l'Horticulture belge et étrangère a, dans son dernier numéro, publié un article signé O. K. dans lequel l’ZXustration horticole est vivement prise à partie. Nous avions préparé une réponse à cet article et aux insinuations qu'il contenait. Au moment de mettre sous presse, nous recevons de la rédaction de la dite Revue a note suivante : À « La Rédaction de la Revue de l'Horticulture belge et étrangère reconnaît « que la planche du Dracaena Massangeana qu'elle a publiée, rend avec trop « de fidélité la forme et le coloris de la planche du Dracaena Lindeni, publiée dans l’ustration horticole. « La Rédaction de la Revue de l'Horticulture belge et étrangère déclare éga- lement que l'article paru page 223, n° 10 de ce Journal, n’a contenu aucune insinuation malveillante à l'égard du directeur et des rédacteurs de l’Austration horticole avec lesquels la Revue est heureuse de conserver les meilleurs sentiments de bonne confraternité. « La présente déclaration paraîtra dans le prochain numéro de la Revue de l'Horticulture belge et étrangère. » Il y aurait mauvaise grâce à insister davantage: l'incident ‘est donc clos. UCIEN LINDEN. À À À AR & AR NÉCROLOGIE La mort sape parmi nos vieux serviteurs. Nous avons encore à déplorer la perte d’un des vétérans de l'Établissement. JosePpx TAVERNIER, le « vieux JEF » comme nous l’appelions familièrement, est mort le 14 octobre d’une pleurésie. Dans une couple d'années nous devions célébrer le cinquantenaire de son entrée à l'Etablissement. Josepx TAvVERNIER, décoré de 1re classe, était âgé de 71 ans et était, malgré son grand âge, un des plus habiles emballeurs de plantes connus. Depuis de longues années il était chef des emballages à l'établissement. Beaucoup de nos lecteurs se rappelleront ce brave homme, à l'aspect d’un vieux militaire, qui accompagnait nos envois de plantes aux grandes exposi- tions internationales de l’Europe et était chargé de les remballer. On l’a vu à St-Pétersbourg, à Hambourg, à Vienne, à Florence, à Londres, à Cologne, à Paris, à Amsterdam et récemment à Lille. Nous perdons en Josepx TAVERNIER un de nos plus fidèles serviteurs : le «vieux JEF » était l'honnêteté et le dévouement mêmes, Luc. L. AUREO STRIATA #orr. 6 7 8 9 10 copyright reserved PI. CCCCLXIV HELICONIA (©) AUREO STRIATA nonr. HÉLICONIE A STRIES JAUNE D'OR MUSACÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Æustration horticole, tom. XXIX, 1882, p. 59. Il y a peu de mois, en décrivant dans cette publication le bel Æeliconia (?) triumphans LiNb., nous eûmes à nous demander s'il s'agissait réellement d'un Heliconia. Aujourd’hui nous sommes obligé de faire les mêmes réserves, et bien que l’œil exercé du botaniste ou de l’horticulteur soit guidé par une sorte d’intuition à classer les plantes de prime abord dans le groupe naturel dont elles se rapprochent le plus par leur facies et leur manière d’être par- ticulière, néanmoins ce groupement ne saurait être que provisoire et doit attendre une consécration scientifique. Jusque là, conservons à la brillante Musacée dont le portrait accompagne ces lignes, le nom d'Heliconia et bor- nons-nous à faire ressortir le caractère ornemental hors ligne de cette belle plante, originaire des Iles Salomon, d’où elle parvint en 1879 à l'établisse- ment Linden, par l'intermédiaire du savant directeur du Jardin botanique de Sydney. A la même époque, MM. Verrca et Buzz introduisaient la même plante en Angleterre et l'avaient reçue de la Nouvelle Galles du Sud. L'Heliconia aureo striata se distingue par ses feuilles ovales acuminées dont le limbe vert clair est magnifiquement marqué de jaune sur toutes les nervations, Cette coloration est accompagnée d’un pointillé de même couleur et de nombreuses petites macules comme l'indique parfaitement notre planche. Ses feuilles sont d’une texture bien consistante et portées par des pétioles cylindriques et engaînants dont la base est nuancée de brun violacé, Souvent le bord du limbe est marqué d’une légère bande de la même couleur. Cette plante s'ajoute à celles que l’on peut recommander avec certitude pour la culture en appartements: en outre, les expériences faites à l’établis- sement de la Compagnie continentale d’horticulture permettent de croire ae cet Heliconia résistera parfaitement en pleine terre durant l'été. Ém. RonrGas. — 156 — LE GYNURA AURANTIACA (!) L'été pluvieux que nous venons de traverser a été néfaste pour la plupart des plantes confiées à la pleine terre. Le Gynura aurantiaca, que nous avons recommandé à différentes reprises, comme plante de corbeilles notamment, n'a pas produit, dans certaines localités, tout l'effet que nous étions en droit d'en attendre, Parmi les louanges que nous en avons reçues il s’est donc glissé quelques dépréciations; à celles ci nous répondons qu'il convient d'attendre une année meilleure, pour mieux juger du mérite d'une plante qui a absolument besoin des rayons chauds du soleil pour prendre tout son déve- loppement et tout son coloris. En Angleterre, le Gynura aurantiaca a parfaitement réussi; voici ce que nous lisons à son sujet dans le Gardeners’ Chronicle, page 435, numéro du 30 septembre dernier : « On peut voir,-en ce moment, cette plante nouvelle à feuillage décoratif, « en parfaite condition, en plein air, dans le « Gunnersbury Park ». Ses « grandes feuilles revêtues de laine, sont d'un vert sombre , nuancé de violet, « donnant à la plante un aspect en même temps magnifique, remarquable et « unique (very handsome, striking and unique). Elle forme une plante splen- « dide pour les jardins semi tropicaux et conviendra, sans aucun doute, partout. ne à « On dit la plante absolument rustique. Il est probable que si elle résiste à la pleine terre pendant l'hiver, elle aura de la peine à conserver son vif coloris. Nous croyons que si les plantes étaient enlevées de la pleine terre, pendant l'hiver, et placées en pots, elles formeraient un ornement très remarquable pour les jardins d'hiver durant la mauvaise saison. Ce sera sans aucun doute une plante splendide pendant les étés très chauds. À « Gunnersbury Park » on la cultive en plein soleil. Il reste à savoir si la multiplication sera aisée. » Nous pouvons rassurer notre confrère à cet égard : le Gynura aurantiaca est d'une multiplication des plus faciles. Au mois de janvier de cette année, au moment où nous avons commencé à le propager, nous ne possédions que quelques plantes mères qui ont produit plus de 7000 sujets. Nous en aurions eu le double si le besoin s'en était fait sentir. Nous sommes certain que dès que la plante sera appréciée partout, comme elle le mérite, elle sera multipliée par nombre fabuleux, comme le sont, aujourd’hui, les Coleus, Irésines et autres plantes qui servent à la confection des corbeilles mosaïques. Nous n'avons pas essayé le Gynura aurantiaca en pleine terre pendant l'hiver : nous ne savons donc pas encore s'il sera rustique; mais ce sera une plante décorative pour appartements et serres de tout premier ordre : ses riches feuilles ayant l'apparence de velours violet y seront très remarquées. Lucien LINDEN. R. A: MER A à A A (} Voir Iustration Horticole, tome XX VIII, page 173. — 157 — PI CCCCEXV RAISIN ALICANTE Dans une excursion, faite il y a peu de temps, en Angleterre, avec quelques amis de l'horticulture, nous avons vu partout le Raisin Alicante cultivé sur une grande échelle; nous avons même constaté que l’on consacre exclusive- ment à cette variété des serres entières, comme d’ailleurs le fait en Belgique M. le baron OcrAve Pycxe, à St-Georges près de Bloemendaal (Flandre Occi- dentale). Cette préférence accordée au Raisin Alicante provient non seulement de ce que la grappe de cette variété acquiert des proportions considérables et que le raisin est d’une incomparable beauté, mais en outre, qualité précieuse pour un raisin de serre, de son aptitude toute particulière à se conserver longtemps. Parmi les raisins noirs, l'Alicante a le droit d'occuper une première place dans les serres; aussi l'Uustration horticole lui consacre-t-elle volontiers une planche double reproduite fidèlement d’après une grappe sortie de la serre de .J. On. Pucs, amateur gantois bien connu, et peinte pour le Bulletin d'arbo- riculture (*) par M. DE Panxemarker. La grappe telle qu’elle est représentée, pesait 1 kilo 310 grammes. Elle fut cueillie le 15 novembre. Le Raisin Alicante noir, répandu même chez nous sous sa dénomination anglaise de Black Alicante, n'a absolument rien de commun avec un Alicante cultivé dans les vignobles de Tarn et Garonne et qui répond au vrai nom de Grec rouge, variété de troisième ordre; il n’a rien de commun non plus avec un Alicante, cultivé dans le nord-est de la France et confondu avec le Gre- nache noir. Cette confusion explique suffisamment l’hésitation de ceux qui connaissent l’un ou l’autre de ces faux Alicantes ou ont entendu parler de ceux-ci avec fort peu d'estime. Nous le répétons, le Raisin d'Alicante dont nous donnons le portrait, est un fruit de tout premier ordre. Voici comment M. Puis décrit la variété dans la publication précitée : « Cette variété est déjà reconnaissable dès le bourgeonne- ment; les premières jeunes feuilles sont fortement duveteuses au point de paraître blanches avec un rebord rouge. « La feuille, lorsqu'elle a pris son développement, n’est que très peu échancrée, le sinus pétiolaire est arrondi et les deux lobes inférieurs se touchent. La face supérieure est glabre, la page inférieure fortement ara- néeuse, ce qui rend la feuille épaisse au toucher. « La grappe est très grosse, serrée, conique; le grain très gros, ellipsoïde, d'un beau noir bleuâtre foncé mat, pruineux, ferme. (:) Voir Bulletin d’arboriculture, 1879, p. 353. — 158 — « Le pédoncule est très fort, c’est le plus robuste parmi ceux des variétés que je possède, avec le 15 Pearson qui en est un semis. Ce pédoncule est recouvert de duvet. Les pédicelles sont courts, robustes, recouverts de verrues rouges au point d'attache du grain. Le bois de l'année est également très caractéristique, il est brun marron et couvert de laine blanche. » Cette description, très exacte malgré sa concision, permet de distinguer le véritable Raisin Ahcante des variétés qu’on a le tort immense de vouloir faire passer pour lui. M. Puis à fait connaître le mode de culture qu’il applique avec un succès réel à la belle et bonne variété qui nous occupe. Il voudra bien nous permettre d’en faire part à nos lecteurs dans une prochaine livraison. Ém. RoniGas. LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER Conservation du Céleri. — Un procédé simple et facile consiste à relever le Céleri avec motte, fin octobre, pour le remettre près à près dans un coffre; cette opération faite, on arrose les plants, après quoi on les couvre de pan- neaux. Il convient d’aérer quand il fait doux et de poser les paillassons sur les panneaux par les gelées intenses. Traité de la sorte avec quelque attention, le Céleri se conserve parfaitement : il blanchit sans se gâter. Deux nouvelles variétés de Framboisiers. — Le Gardener’s Monthly de M. MEEHAN signale deux nouvelles framboises : Æansell et Churchman’s Superb. Churchman’s Superb à été obtenu par M. Joux Caurcaman, de Burlington, et commence à mûrir le 30 juin. On dit que c’est un très heau fruit. Hansell est un semis de hasard trouvé à la ferme des frères HANSELL près de Beverly. La cueillette générale pour le marché eut lieu cette année le 11 juin. D’après les affirmations d'hommes très compétents, c'est une excel- lente variété pour le marché et peut-être bien la plus précoce des Framboises rouges. Conservation du plant d'Artichaut. — Le Bulletin d'arboriculture indique pour conserver en hiver le plant d’Artichaut, un moyen que nous aimons à reproduire. À l'approche des gelées de fin novembre, on coupe les grandes feuilles et on butte le pied de la plante; cette butte a 030 de hauteur sur 0m50. Quand les gelées surviennent, on couvre la partie feuillue au moyen de coulants de fraisiers, de fanes de pois ou de haricots, à l’exelu- sion du foin, de la paille et des feuilles mortes. On découvre par les temps doux; on recouvre si la gelée reprend en ayant soin de donner moins d'épais- seur à la couverture du côté du midi. Vers la fin de février, on diminue graduellement les buttes; à la mi-mars, on laboure; à la fin du mois, on KZ no 10 9 L Le) O a O [4 p) O LE o € O FSS > Q. [®) O ) 9 : L'ILLUSTRATION HORTICOLE be œ © Z T 5% L— T Q. on O = O | on) 2e be O —| O O fus T — on) 5 æ D (ep) — 159 — déchausse tout à fait et l’on donne du fumier à demi consumé, puis deux ou trois fois de l’engrais liquide au cours de la croissance. Les Mulots, quel jardinier l’ignore, sont les plus redoutables ennemis des primeurs en général, des plantes bulbeuses et surtout des pois. Le Wiener Garten Zeitung indique un bon moyen de s'en débarrasser. Il est préconisé par M. M. LercHrun, l'amateur bien connu de Lis et autres plantes bul- beuses. On prend des navets dont on enlève la racine avec une partie conique de la base du navet ainsi creusé, on agrandit ce creux à l’intérieur et on le remplit de pâte phosphorée; on referme le creux au moyen du cône avec la racine et on replante les navets dans les galeries des rongeurs qui ne man- quent pas d'entamer les racines : ils sont promptement détruits. Ex. R. PI. CCCCLXVI SCHISMATOGLOTTIS LONGISPATHA nonr. SCHISMATOGLOTTIS A SPATHE ALLONGÉE AROÏDÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Ilustration horticole, tom. 38, p. 71. Comme le Schismatoglottis Lavalleei dont l'Ilustration a eu déjà l’occasion d'entretenir ses lecteurs et dont elle a publié le portrait, le Schismatoglottis longispatha est également originaire de Bornéo, cette terre fertile en perles végétales de toute nature. La plante est de taille peu élevée et a un port très gracieux, comme l'indique d’ailleurs la planche qui accompagne ces lignes. De ses rhizomes assez courts s'élèvent des tiges érigées et courtes disposées par touffe et portant des feuilles obliquement ovalaires, longues d’une dizaine de centimètres. La page supérieure du limbe, d'un coloris vert clair, est marquée d’une large bande gris argenté, ayant l'aspect d’un panache blanc, sur lequel se détache admira- blement la nervure médiane d'un beau vert. Les pétioles grêles et au moins aussi longs que les feuilles, s'élargissent à la base. Comme l'indique la dénomi- nation spécifique, l’inflorescence est remarquable par la longueur de la spathe et par le petit spadice vert jaunâtre. C’est une bonne acquisition qui vient enrichir le genre Schismatoglottis, un des plus curieux groupes de la famille si nombreuse et si variée des Aroïdées. Ém. RopiGas. — 160 — LE PARC DE LA PLACE DE L'ACCLAMATION À RIO DE JANEIRO Ce parc magnifique occupe une superficie de 17 hectares dont 6 sont plantés ‘de plus de 65,000 arbres et arbustes appartenant en grande partie à la richis- sime Flore indigène, mais les espèces exotiques y figurent néanmoins en grand nombre. Les familles de plantes les mieux représentées sont les Palmiers et Cycadées, parmi lesquels nous citerons diverses espèces d’Asérocaryum, l'Arenga Bonneti, les Attalea speciosa et compta, plusieurs Caryota, tels que le C. excelsa et le C. javanica, les Ceroxylon andicola et niveum (Diplothemium caudescens),les Chamaerops elegans, tomentosa et stauracantha, les gracieux Co- cos brésiliens, tels que, C. coronata, C. capitata, C. fleæuosa, C. Procopeana, etc., les Glaziova insignis et Martiana, le Kentia australis, le Martinezia disticha, les Pritchardia Martiana et pacifica, le Tritrinax brasiliensis, les Cycas circinalis et revoluta, les Zamia amazonica et mexicana, etc.; de grands exemplaires de Myrtacées, de Mimosées, Caesalpiniées, Euphorbiacées, Apo- cynées, Protéacées et un grand nombre d’autres végétaux précieux apparte- nant à d’autres familles. Les lacs, d’une profondeur moyenne d’un mètre, occupent une surface de 24,200 mètres et sont alimentés par un volume de 120,000 litres d’eau par jour. Nous devons ces renseignements à l’amabilité de $S. E. M. le comte DE VILLE- NEUVE, ministre plénipotentiaire de S. M. l'Empereur du Brésil à Bruxelles. J. L DU CHAUFFAGE DES SERRES Système H.J. PIRON Il n'entre pas dans nos vues de traiter le sujet de ce chapitre à tous les égards, ni d'en faire l'historique, ni d'exposer la description de tous les appareils connus. Nous voulons nous borner à attirer l'attention des hor- ticulteurs sur les qualités de air où végètent les plantes de serres. On sait que les plantes présentent des phénomènes analogues à la res- piration des animaux. Elles meurent quand elles sont privées d'air; elles languissent, si l'atmosphère qui les entoure ne réunit pas les conditions voulues ; elles cessent rapidement de vivre sous l'influence de certains gaz. Les conditions de salubrité de l'air ne sont pas différentes pour les plantes et pour les animaux. Si les plantes à une époque antérieure à l’époque actuelle, à la période houillère, par exemple, ont pu vivre, ainsi qu’on l’admet généralement, dans une atmosphère surchargée d’acide carbonique, ce n’est pas une raison pour en inférer qu’elles pourraient encore s’accommoder de ces conditions. Aujourd’hui, à la suite d’une longue série de siècles, elles ont été soumises à un autre régime; leurs conditions d'existence sont changées; elles y sont ai = faites, et une modification trop brusque dans leur atmosphère les anéantirait. La conséquence à déduire de cette observation, c’est de faire en sorte que l'air d’une serre ressemble autant que possible par la composition à l'air qui nous entoure. Celui-ci, d’une manière générale, est partout semblable à lui-même quoiqu'il présente un nombre illimité de variétés. Ainsi l'air de la plaine diffère de celui de la montagne; l'air des forêts a d’autres caractères que celui des marécages; mais ce fluide, par son inap- préciable mobilité, tend sans cesse vers l'unité de composition. Nos efforts devraient donc tendre à fournir à nos plantes des éléments analogues à ceux que leur offre la couche aérienne qui nous enveloppe. Sous certain aspect, les serres sont comparables aux salles d'écoles, aux hospices où de nombreux individus sont renfermés dans d’étroites limites. Dans ces établissements, comme dans les serres, le point délicat est non de chauffer — on y arrive aisément — mais de renouveler suffisamment l'air, tout en maintenant une température donnée. Le chauffage par le thermosyphon, qui est généralement adopté pour les serres, présente incontestablement de grands avantages. Il est inutile de les énumérer ici; tous les horticulteurs ont pu les apprécier. Cet appareil cependant ne remplit pas d'autre office que de donner de la chaleur ; il dessèche l’air, et ne le renouvelle en aucune façon. On n’a guère eu en vue, jusqu'ici, que le côté économique de la question. Témoin le concours proposé un jour par la Société centrale d’horticulture de France, qui demandait le meilleur appareil de chauffage au thermosyphon pour les serres grandes et petites. Lorsqu'il s’agit de l’homme et des animaux, les prescriptions hygiéniques sont rigoureuses et précises; l'air pour être respirable doit être pur, tiède, légèrement humide. On connaît la population d'une serre; on sait que les sujets qui en font le- plus bel ornement proviennent des régions les plus chaudes du globe; il faut qu'ils jouissent sur le sol natal d’un air tiède et humide. Ces conditions s'imposent aux horticulteurs; leur oubli est immédiate- ment suivi des effets les plus désastreux. Ni chez les animaux, ni chez les plantes, les effets résultant de l’altéra- tion de l'air ne sont, en général, aussi rapides. Nous disons en général, parce que l’on connaît des exemples où de mauvaises installations de chauf- fage ont donné issue à des gaz délétères, tels que l'acide carbonique et l'oxide de carbone, qui ont amené très promptement des pertes irréparables. Ilya, dans les serres, diverses causes d’altération de l'air, et la principale est la présence de plantes nombreuses. Celles-ci respirent, et il est bien probable que l'air absorbé, puis exhalé, se trouve dépouillé de certaines qualités, et qu'il ne peut pas, une seconde fois, remplir le même office. De l'air pur doit le remplacer. n hiver, lorsque les plantes sommeillent ; lorsqu'elles sont privées des rayons solaires, elles ne peuvent guère exhaler que de l'acide carbonique. Celui-ci, par sa pesanteur spécifique, finit par envahir toutes les parties 100 — basses de la serre. N'est-ce pas à cette cause qu'il faut rapporter l'impression désagréable, pénible et quelquefois insupportable que l’on éprouve dans une serre ? | Les plantes sont moins sensibles que nous; elles résistent mieux aux in- fluences extérieures, parce que l’impression de celles-ci est bien moins pro- fonde; mais cette impression n’en existe pas moins, et, à la longue, elle produit ses effets. Sans doute, à force de soins, de persévérance et de sacrifice, on a obtenu des résultats dignes de toute notre admiration. Mais, ces résultats si mer- veilleux, ne sont-ils pas encore bien au-dessous de ceux que nous offrent ces plantes dans leur état de nature ? Quoi qu'il en soit, on compte aussi des insuccès. Combien ne connaît-on pas d'espèces qui ne veulent jamais fleurir ? Combien d’autres qui ne donnent jamais de fruits ni de graines ? Cette stérilité ne peut guère être attribuée qu'au milieu défectueux où nous plaçons nos plantes, et parmi les conditions de ce milieu, la plus fâcheuse assurément est l’altération de l'air de la serre. Car, si nous donnons de la chaleur et de l'humidité, nous nous préoccupons, en réalité, fort peu de la pureté de l'air. Celui-ci n’est jamais renouvelé. Si, dans certaines circonstances, lorsque la chaleur dépasse une limite donnée, on ouvre les ventaux pour quelques instants, comme ceux-ci sont situés dans la partie la plus élevée, ce n’est pas l'acide carbonique, ni l'air vicié qui se déplacent, mais seulement l'air le plus chaud. Il faudrait pouvoir donner aux plantes, ur air tiède, humide et pur. Le système d'appareil de chauffage de M. H. J. PrRoN est parfaitement apte à remplir ce but. Toutes les serres, quelles que soient leurs dimensions, peuvent recevoir cette nouvelle application de chauffage et de ventilation. Il va sans dire que les appareils doivent être proportionnés au cube d’air à chauffer ou à renou- veler. Ces poëles de différents volumes sont munis de prises d’air à l'extérieur, dont l'effet ne peut pas devenir préjudiciable aux plantes les plus délicates. Cet air pur remplace au fur et à mesure l'air vicié qui s'échappe par la cheminée avec les gaz de la combustion. ; Pour les serres de grandes dimensions, et pour les jardins d’hiver, les calo- rifères sont nécessaires. Ces appareils , d’une grande puissance, déversent à flots un air pur chauffé au degré voulu et chargé d’une humidité dont on peut, à volonté, diminuer ou augmenter la quantité. Que de jouissances nouvelles pour les amateurs! Quelle bonne fortune pour les horticulteurs, si, par la réalisation de meilleures conditions hygiéniques, on met les plantes en état de produire tout ce qu’on attend d’elles. D' F. CHarputis. . Sarcoglottis picta, Ldi., . Schlimia jasminiodora, PI. Paxt. F : RD Hugueneyi , M PLANTES 163 INTRODUITES OU MISES POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS LE COMMERCE PAR J. Ian (‘) (Suite des . Sarcochilus unguiculatus, Rchb. f., ilippines, : Orch. Lin- la , 18435. den, Venezue : iso nbanatié Ldl., Orch. Li nden, Venezuela, 1843. . Scelochilus angustifolius, Rchb., Equateur, 1865 Lindeni, Edl, Paxt. F1. G IT, Venezuela, 1842. et Lind., 1. Gard., Cdi. Linden, Grosso, 1882 — rosea, re Bot. Reg. XXXI, ie , 1844. , Lind., Cat., Rio Reg. Bot. es Pesctiorez: Vene- 42. ela, , Selenipedion. albo-pictum, Lind., Cat. , Equateur, 1865 candécit roseum, Ldl., catorea, iso, 1860. — Cserwiakowianum, Rchb. f., Xenia, Ecuador, 1865 — Jongifolium, Rchb. f., Costa Pes- ica, 1868. — ser Ldl., Fol. Orch., ….. Schlimi, Lind., Rehb. f., Illust. hort., Colombie, 48 1848. — — albiflorum, Lind., IMustr. hort., 1874, Colombie, 1871. Orchidées) 823. Selenipedium vittatum, Vellozo, Ill. ort., 1876, Brésil, 1872. 824. — Wallisi, Rchb.f., Xenia, tab 181, Equateur, 1865. 825. Sobralia candid, ni , Cat., Vene- zuela 826. — se LA Orch. Lind., Colombie 827. — fragrans "RTE Cat. Colom- 828. — lilacina, Lind., Cat., Colom- bie, 1843. 829. — paludos, mA Cat., Co- lombie 6. 830. — sin Rchb., Colom- bie, 1850. 831. — foie, Lind., Cat., Venezuela, 1846. 832. — ne Lind., Rchb. f., Co- lombie 833. — violacea, Tati Orch. Lind., mbie , 1843 834 — — var. albiflora, Lind., Cat., Colombie, 1843. . Solenidium racemosum, Ldl., Orch. ind., Venezuela, 1844. à Séries Fagsta: Lind., (Cat., Mexique _— margaritacea, Lind., Cat., Colombie, 1852. . Stanhopea carnea, Linden, Cat. , Equateur, 1865. css Rchb. f. Ve teur, 18 plis csras Rchb. f., Equa- . Stelis dE He Oro Lind., Ve- nezuela, 18 — ie Je Cat. Colombie, 1852. A SA DORA en (:) Voir p. 115. 843. 844. 845. 846. 847. 848. 863. Stelis capillipes, Rchb. f., in Bonpl. II, Equateur, 1866. _— is Fol. Orch., Mexique, 1 1838. — florea, Ldi., Fol. Orch., Vene- zuela, — grandis, Rchb. ., Bonpl. I, Venezuela, 1846. — Jindeni, Ldl. , Orch., Linden, Venezuela, 1842. — phyllargyros (spathulata,Popp. et Ends), Orch., Linden, Vénezuela, 1842. — sesquipedalis, Ldl., Orch., Linden, Venezuela, 1842. — tichorraohi, Fa in Bonpl. III, Gôlombiey 1850, —- ons Ldl., Orch., Linden, cbaëls, 1842 en . Stenia fimbriata, Rchb. f., Ilustr. hort., Equateur, 1865. — pallida, Ldl., Bot eg., Venezuela et bb, 1843. . Stenorynchus xs do a la Llad. Nov., Orch. art mi . Thelymitra neo-caledonica, is Cat., Nouv. Calédonie, 1876. k Trichocentrum be Sarèn, Lin- den, Illustr. hort., Amazone, 18 obecob ee. Rchb. f., Gard., — tigrinnm, Linden, Illust. ort., Equateur, 1856. Trichoceros muralis, 1, Fol, rch., Equateur, 1865 — parviflorus, H. novy., Gen., Equateur, 1865 — platyceros, Rchb. f., Xenia, quateur, I8 me albida, Wendl., Bers., g., Gart., Caracas, 1842. 164 864. ones a Rchb. litt., Lin , , Cat ! Eassieit, Z., Venezuela, 1842. (A continuer.) . re Linden, Cat., Vene- 865. — zuela, 1843. 866. — euophylla, Rchb. f., in litt., ÉrOU, 867. — Galeottiana, Ri ch. Gal., n.Sc. Nat. Me 1838. 868. — Drheuiiié Rchb. f., Bonpl. II, Colombie, 1852. 869. — picta, Rchb.f., in Lätt., Lind., Cat too. 1865. 870. — RER “Rchb. £, 1 Lite, Equ valeur 1865. 871. Uropedium Lindeni, Ldi., Orch., Lind., Pescatorea Vensrédlé olombie, 1853. 872. Vanda hastifera, tu Cat. 873. Vanilla amaryllidiflora, Linden, Cat., Amazone, 1863. 874. — angustifolia, Lind., Cat., Rio Branco, 1863. 875. — Papantla, Schiede, Lind., Cat., Mexique, 1838. 876. — Pets Linden, Cat., Séchelles 877. — Wallisi, re La. Rio Ne- ro, 1863. 878. Warrea cyanea, Ldl., Bot. Reg., Ca- as, 1e 879. — [Lindeniana, Henfr., Gard. Mag., Colombie, 1843. 880. — tricolôr, var. ampla., Lind. et chb., Colombie, 1865 881. Warcewiczella marginata, Rchb. f., Pescatorea, Colombie, 1843. 882. Zygopetalum coloratum, Lind. et Rchb. f. | Walpers ann., Co- lombie, 1848 883. — (Gautieri 884. — on Ldl., Bot. Reg. XXX, Venezuela, 1842. 885. — sanguinolentum, Rchb., Bot. EN MR ENS EE TT LC Le Rae A I PES LR Tr tr Le BB A RER EE lé 17m SES D dé és NE SR PET A QE Eee: CHRONIQUE HORTICOLE 15 Novembre 1882 Fleurs d'automne en plein air. — Tandis que les dernières Roses quel- que peu pâlies sourient aux derniers beaux jours, novembre nous offre encore une série de jolies fleurs prêtes à se pencher mourantes dès les premières gelées. Ici des Asters et des Chrysanthèmes, les fleurs d'automne par excel- lence ; là le Veronica spicata et surtout sa variété corymbosa, et les Hydrangea hortensis ; ailleurs les À nemone coronaria, les Pensées, les Primula sinensis, des Lis variés, les derniers Dabhlia et les derniers Begonia tubéreux. D'autre part s’'épanouissent déjà les premières fleurs d'Æelleborus. * ; * %* Artemisia laciniata. — Cette espèce au feuillage gracieusement découpé a été introduite récemment du nord de la Chine dans les jardins de Kew où elle fleurissait en octobre. Bien que les capitules floraux soient petits et de couleur peu apparente, cette plante sera reçue avec faveur parmi nos espèces vivaces de plein air à cause de l'élégance de ses feuilles aussi jolies que les plus gracieuses frondes de Fougère. + r. Nouvelle classification des Aquilegia. — Le D' VIxCENT DE BoRBAS, de Pesth, vient de publier une nouvelle classification du genre Aquilegia. Le Gardeners Chronicle du 28 octobre en contient une analyse. L'œuvre du savant botaniste hongrois dénote une connaissance parfaite de ce beau genre qui, d’après l’auteur, comprend 78 espèces bien caractérisées. Il les range en deux grandes sections, les espèces naines et les espèces élevées, divisées chacune en sous-sections et groupes suivant la nature et la disposition de l'éperon de la fleur. Parmi les plus belles espèces, nous notons les suivantes : Aquilegia thalictrifolia ScHorr. Aquilegia aurea RoEzz. e — py ica DC. © — canadensis L. (dont une variété — glandulosa Frscn. à très grandes fleurs). F, — formosa Fiscx. jucunda E — sulphurea ZImw. — Skinneri Hook. _ i — coerulea JAMES. pina L. — atropurpurea WizLp. Toutes ces espèces sont parfaitement rustiques dans nos régions. k * * Publication d'un Hortus belgicus. — L'idée de faire paraître un ouvrage indiquant toutes les espèces végétales qui ont été ou sont encore cultivées dans les jardins et les serres en Europe, avait été soumise naguère au Congrès botanique de Bruxelles, et malgré l'incontestable utilité de pareil travail, il n’a pu jusqu'ici y être donné aucune suite. Mais l'idée a été reprise en sous œuvre au sein de Ja Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique 4 TOME xXxIX 1882, 11me LIvR. RS etelleest en voie de réalisation pour l'étendue de notre pays. MM. Ép. MorrEx et A. Devos ont terminé le manuscrit de leur Æortus belgicus et la Fédération en a autorisé la publication. Élaboré d'après les documents les plus complets réunis dans la riche bibliothèque botanique et horticole de M. le Professeur Morrex. ce livre sera attendu avec impatience par ceux qui s'intéressent à l'horticulture nationale. * + * Le Cypripedium cardinale Horr. est le produit d’un croisement opéré par M. Sepex entre le Cypripedium Schlimi et le C. Sedeni. La fleur n’est pas tout à fait aussi grande que celle de ce dernier, mais le labelle est plus arrondi, les sépales sont plus étroits et plus courts et d’un coloris pourpre vineux plus clair, tandis que le labelle est pourpre vineux très foncé. Les . deux parents n'étant pas des espèces dans le sens scientifique de ce mot, le nouveau venu n'est pas un Aybride, mais une simple variété. *# * * M. Hippolyte Rolin, avocat et ancien ministre des Travaux publics, a été nommé président de la Société royale d'Agriculture et de Botanique (Casino) de Gand. M. H. Rorax succède en cette qualité au comte CH. DE KERCHOVE DE DENTERGHEM. *k * _* La Convention phylloxérique. — Les mesures préventives commandées par la convention internationale à laquelle ont adhéré aujourd’hui l'Alle- magne, l'Autriche, la Belgique, la France, le Luxembourg, le Portugal et la Suisse, ont été l'objet d’une discussion au sein de l'Assemblée de la Fédération des Sociétés d'Horticulture, à Bruxelles. On y à exprimé le regret de ce que ces mesures ne tiennent aucun compte de l'absence complète du Phylloxera dans notre pays. Il suffit qu'un établissement possède une seule vigne pour que toute exportation quelconque de plantes, n'importe lesquelles, lui soit absolument interdite. M. le D' En. ReceL fait des observations analogues dans le Gartenflora. « Que l'on fournisse d'abord la preuve, dit-il, de ce que des Camellias, des Azalées et autres plantes de serre froide ou serre chaude, aient propagé une seule fois le Phylloxera, et que l’on prenne ensuite des mesures entravant le commerce de ces végétaux. » Des choux, ajoute-t-il, ou autres légumes, crois- sant peut-être au pied d'une vigne ou parmi des vignobles, sont exempts de toute mesure prohibitive. Avouons que cela est pour le moins étrange. Les Chrysanthèmes en Angleterre. — Ces splendides fleurs d'automne qui peut-être à cause de Ja facilité même de leur culture, n’ont pas encore chez nous leurs adorateurs, sont autrement choyées par les Anglais. Ceux-ci les traitent en effet comme elles le méritent pour la beauté et la variété du coloris de leurs grandes fleurs. Les Chrysanthèmes ont acquis une telle importance, non seulement à Londres mais partout en Angleterre, qu’on leur accorde L'ILLUSTRATION HORTICOLE æ FF prog re | & Mrampago sens RAISIN AIICANTF o D OS copyright reserved se @ * Ke à L) —. 167 — l'honneur d'expositions spéciales. Voici l'indication de quelques-unes de ces floralies : Le 13 novembre, à Stoke Newington; le 14, à Southampton ; le 15, à Bristol et au Wstiniditel Aquarium ; le 16, à Kingston et Surbiton ; le 18, à Leicester; le 21, à Manchester; le 22, à Lémrpost: le 22 et le 93. à Brighton et à Birmingham ; le 93, à Staines : le 25, à South Shields. Cette énumération dit suffisamment de quelle estime jouissent les Chrysanthèmes ; mais elle dit en même temps que, par delà le Détroit, les Sociétés horticoles comprennent parfaitement les intérêts généraux de l’horticulture et savent s'entendre pour fixer leurs floralies à des dates différentes et échelonnées. û + À Les Orchidées du château de Baillonville, près Marche en Belgique, appartenant à M. DIEuDONNÉ MaAssANGE DE LOUVREX, sont, en ce moment, admirables et justifient la haute réputation qui leur est faite dans le monde horticole. Cette collection ne se fait pas remarquer par la grande diversité des espèces, mais par le choix judicieux des variétés et par l'excellence de leur culture. Les exemplaires ne sont pas énormes : ce sont plutôt ce qu'on est convenu d'appeler des «lemi-spécimens représentés par des centaines d'Odontoglossum Alerandrae, triumphans, Pescatorei et blandum couverts de tiges florales d'une vigueur peu commune; de nombreux Cattleya Mendeli, gigas, Mossiae, labiata vera, etc., presque tous en boutons et promettant une luxueuse floraison pour le printemps; des Masdevallia de culture incompa- rable, surtout les macrwra et trochilus. Les Vandées et Cypripedium sont nent des exemplaires superbes; mais ce qui nous à particulièrement frappé, dans une visite toute récente que nous venons de faire aux collections de Baillonville, c’est un Restrepia antennifera admirablement fleuri et portant plus de 150 feuilles! Ce spécimen est unique en Europe et il n’en existe probablement pas le pareil dans son pays d'origine. Le grand Coeto- gyne Massangeana, couvert de fleurs, qui trône à l'entrée de la serre tempérée, est également un exemplaire unique et qui atteindrait en Angleterre, où on raffole de cette plante, un prix phénoménal. Nous souhaiterions de voir en Belgique queues collections d'Orchidées aussi bien cultivées que celle du château de Baïll e goût des plantes de cette famille se répandrait davantage parmi les un car on ne crée le beau qu’en montrant du beau. % * Une nouvelle plante textile. — Le consul des États-Unis à la Vera-Cruz vient d'attirer, par un rapport détaillé, l'attention des industriels de son pays sur une nouvelle plante textile, originaire du Mexique. Cette plante est le Pita, de la famille des Cactées; ses fibres, fortes et soyeuses, atteignent quatre et cinq mètres de longueur. Il y a quelques mois, une maison de commerce de la V'aricCi envoya en Angleterre une certaine quantité de cette fibre pour la tisser en serviettes. La toile obtenue est d'une grande beauté et d’une solidité remarquable. Le Pita est très répandu au Mexique, où il croît à l'état sauvage. Les résul- — 168 — tats obtenus jusqu'à ce jour permettent d'espérer qu’il deviendra une impor- tante source de revenus pour le pays. M. Browx, ingénieur mécanicien, a inventé une machine spéciale pour l'extraction de la fibre de cette plante; il a fait des expériences devant un public nombreux, et il paraît qu'une compagnie se chargeant de l'exploitation du nouveau procédé est sur le point d’être constituée. LS * * Les Broméliacées de M. Éd. Morren. — Nous ne parlerons pas ici des collections botaniques en herbier, ni des aquarelles que possède le sympa- thique directeur du Jardin botanique de l’Université de Liége si connues du monde savant; mais bien de la collection de Broméliacées vivantes qu'a réunie, chez lui, l'éminent professeur. Cette collection est réellement admirable et de culture exemplaire. Elle est contenue dans quatre serres de différentes températures. Groupées comme elles le sont sur des roches ou étagées sur des trépieds élégants, ces plantes forment un ensemble qui produit un effet vraiment décoratif; il est rare de les rencontrer dans un état de santé aussi parfait. Outre diverses espèces nouvelles de grand mérite, nous avons surtout remarqué, ces jours ci, quelques spécimens tranchant par la. beauté des exemplaires ou par leur mérite comme rareté : Tillandsia tessellata, fenestratis (voir [lustration horticole, tome XXI, p. 123, introduite en Europe par J. LiNDEN en 1869), Massangea musaica, Schlumbergeria (Massangea) Morreni, Ronnbergia Morreni, Tillandsia Lindeni, Bromelia Fernandae en ‘ fleurs et une espèce voisine inédite, des quantités de Broméliacées gigantes- ques ou liliputiennes, toutes de belle venue, dont la nomenclature serait trop longue. M. Ér. Morrex possède également quelques belles Orchidées, qu'il cultive en épyphites et qui, mélangées aux Broméliacées, paraissent très satisfaites de leur traitement à en juger par leur floraison abondante. + + Quelques spécimens de Caraguata cardinalis sont en pleine floraison, en ce moment, dans les serres de la Compagnie continentale d’Horticulture à Gand où elles produisent un grand effet. Nous engageons les amateurs de Broméliacées, si nombreux aujourd’hui, à les visiter. Ils yverrontégalement : en fleurs une autre introduction de l'Établissement, une admirable et gigantesque Broméliacée nouvelle, l'A echmea Lalindei, Celle-ci est tout simple- ment une merveille. * * Le grand prix de la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique pour 1883 est mis à la disposition de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, à l'occasion de l’exposition quinquennale du Casino. Ce prix, d’une valeur de 500 francs, est réservé au plus bel apport de quarante plantes d'ornement fleuries ou non fleuries, dites miscellaneous plants. * - * Suworowi RGz. — Cette jolie Plumbaginée, publiée par le r EH Y . + : Ep Recez dans le Gartenflora, est une espèce annuelle voisine du Statice — 169 — plantaginiflora Faus. et dont l’inflorescence rose pâle rappelle celle de l'Acantholimum glumaceum. Elle a été découverte par M. A. ReGEz dans le Turkestan occidental. * . # Terre à Pelargonium. — La terre qui convient le mieux à la culture en pots des Pelargonium peut être préparée de la manière suivante. On étend des lits de gazons d’une ancienne prairie, dont le sol ne soit ni trop argileux ni trop sablonneux; entre les lits de gazons, on dépose une légère couche de fumier d’étable. Six mois plus tard, on retourne le tas en y ajoutant du sable, de telle manière que ce dernier forme à peu près un tiers du compost. * + *# Comité directeur de la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique. — L'assemblée générale des délégués des Sociétés fédérées, réunie à Bruxelles le 28 octobre dernier, a renouvelé le mandat des membres sortants : MM. Fr. ne Canwarr p'Hamaze, Ém. Ronrcas, P. E. De Pcypr et Dumox- ve Mexrex. Elle à élu M. Amgr. VERSOHArFELT en remplacement de feu le comte CH. pE KERCHOVE DE DENTERGHEM. + * * Le Jardin botanique de l'Université de Liége se transforme com- plétement et deviendra un établissement scientifique possédant des installa- tions remarquables. On y construit en ce moment de nouvelles serres, faites sur un système nouveau, qui nous paraissent devoir être excellentes et qui sortent des chemins battus. Celles-ci sont spacieuses et de formes élégantes. Les bâtiments destinés aux herbiers, l’amphithéâtre pour les cours de botanique et ses annexes sont parfaitement compris et feront honneur à l'Université de Liége. Les travaux sont très avancés : le tout sera prêt pour le printemps prochain. E + x + Le Cypripedium Spicerianum est depuis quelques semaines en fleur dans les serres de la Compagnie continentale d'Horticulture à Gand. C'est une espèce distinguée, très jolie et qui sera une des plus goûtées de ce genre si estimé. Nous en avons fait prendre le portrait et le publierons dans un des prochains numéros de l’Austration horticole. #" * Encre pour écrire sur le zine. — Cette encrè est pour ainsi dire indé- lébile et a l'avantage de coûter fort peu. Elle se compose de 9 dizièmes encre ordinaire à laquelle on ajoute 1 dizième de chlorure de cuivre. Il convieut toujours de décaper le zine et d’agiter le mélange lors de l'emploi. Société de secours à des jardiniers. — L'/lustration (1) a signalé der- nièrement l'existence de la Gardeners’ Benevolent Institution qui ASSUPé quelque aisance à de vieux jardiniers. Nous disions alors : « Une institution D Re AC Re RE ner à (*) Voir ci-dessus p. 102, — 170 — de cette nature devrait exister ailleurs encore qu'en Angleterre. » Ce vœu semble avoir été entendu par le comité de la Fédération des Sociétés d'Horti- culture qui a proposé à l'assemblée générale du 28 octobre la nomination d'une commission chargée d'examiner tous les éléments concernant cet objet et d'élaborer un avant-projet d’une institution de ce genre. Ro L'Aster bicolor, aux grandes fleurs d’un beau coloris blanc lavé de bleu ? É, purpurin, est une des plus belles variétés naines que nous connaissions. Elle fut obtenue de semis, il y a plus de 40 ans, par le D° RopiGAs de S' Trond. Le + L * _% Histoire du Raisin Chasselas. — Les Bulletins ampélographiques (Ampelographische Berichte) publiés à Geiseuherm, par M. le Dir. R. GOETHE, contiennent l'historique des principales vignes. Une des plus anciennes est le Chasselas, Gütedel des Allemands, Goededel des Néerlandais. Elle est, en effet, décrite par CoLuMELLE sous le nom de Vitis eugenia, dont les noms allemand et flamand sont la traduction. Ce raisin est un des plus répandus et lun des meilleurs pour la table. *% . * : Les Dahlia à fleurs simples. — Rien de neuf sous le soleil. Ces Dahlia dont il a été question dans notre précédente Chronique, ne seraient-ils qu’une rénovation? Le Gardeners’ Chronicle cite un catalogue publié au printemps de 1834 par un M. $. Arrzegy, de Doncaster, et mentionnant un Dahlia simple, couleur marron et cramoisi. Cette description est aussi celle du Dahlia simple Paragon. 11 est remarquable que parmi les nombreuses variétés à fleurs simples ayant vu le jour dans ces dernières années, c’est à peine si l'on peut signaler un perfectionnement sur la variété prérappelée. Notre confrère anglais mentionne une variété obtenue de semis se rapprochant beaucoup du Paragon ; toutefois la fleur est plus petite, plus inclinée sur son pédoncule et la couleur en est cramoisi plus vif. * - 3% ë L'hélianthe. — Nous apprenons que de grands cultivateurs vont entre- prendre la culture en grand de la plante appelée soleil, tournesol; ce végétal — adoré des Chinois, — étant un des plus utiles que la terre nourrisse. De ses Tree tire une huile et un savon sans égal pour adoucir la peau: L'huile assaisonne aussi bien les laitues, qu’elle brûle avec éclat dans une lampe. Ke : fleurs offrent aux abeilles la meilleure desfnourritures, et les tein- eat s'en servent pour obtenir le beau jaune, qui est la couleur impériale au Céleste-Empire. Les bestiaux adorent les tourteaux de graines d'hélianthe, Ve > tige fournit une belle fibre utilisée en Chine, pour faire la soie, mélangée au cocon du ver élevé dans les magnaneries. On voit que cette belle plante est une source de richesses. Lucrex Linpen et Ém. RopiGas. AN PR n # "e Le 9M9S91 146u1AdO9 OL VRIESEA RODIGASIANA Éo. MORREN — 171 — PI. CCCCEX VII VRIESEA RODIGASIANA en. mornex VRIESIE RODIGAS BROMÉLIACÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Zlustration horticole, vol. XVI, pl. 610. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Folia radicalia subtriginta membranacea, brevia (0m17-18), arcuato-patentia, vagina latiori, fusca, lamina angustiori (0m095), loriformi, subcanaliculata, rotundato-cuspidata, loeve, viridi, maculis sanguinolentis conspersa. Scapus elongatus (0"25), erectus, gracilis, bracteis angustis, lanceolatis circumplectus. - Panicula laxa, elongata (030), elliptica, ramis patentibus paucifloris (4-5), subsessilibus, basi spatha coriacea, ovato-lanceolata, breve, coccinea fulcatis. Flores distichi, remoti {Om0 1-2), subsessiles, patentes, tubulosi, sensim arcuati, elongati (0m048), bractea ovata, breve, rude, striata, basi cincti. Sepala duplo longiora, obtusa, luteola. Petala iteram duplo longiora, ligulata, citrina, limbo arcuato, ungui basi squamis 2 integris instructo. Genitalia exserta. Capsula calyce tanto longior. — Ep. Mx. La plante est de petites dimensions : sa rosace foliaire mesure 030 de diamètre et 0"15 de hauteur : elle est de forme évasée et très fournie. Les feuilles, au nombre d’une trentaine, sont membraneuses, courtes (0"17-18), arquées, à gaine très large (0°05 au moins), brun-noir et elle passe à la lame plus étroite (0"025), en forme de courroie, plane ou un peu canaliculée, arrondie-cuspidée, verte et lisse sur les deux faces, mais en outre, parsemée, surtout au sommet, de quelques macules rouge de sang. L'inflorescence s'élève beaucoup au dessus du feuillage (ici à 0"56). La hampe est allongée (0"27), grêle (0"003), cylindrique, lisse, à nœuds assez éloignés (0m04-5), portant, dans un ordre spiral, chacun une bractée plus courte que l'entrenœud, convolutée, herbacée, lisse, d’un vert rosé. Panicule lâche, allongée (0"30), assez large (0153-16), grêle, dressée. Rachis lisse, à nœuds distants (0"045 et moins) portant chacun (ils sont ici au nombre de 7), une bractée quelque peu coriace, lancéolée, canaliculée , étalée, courte (0"02-3) rouge, et un rameall grêle, étalé, lisse, vert, sur lequel se développent, dans une disposition distique, 4 à 5 fleurs notable- ment éloignées l’une de l’autre (0"010-20). Chaque fleur est sessile, tubuleuse, un peu arquée, allongée (0"04S) et sessile à l’'aisselle d’une bractée courte (0"012), moitié moins longue que le calice, large, ovale-lancéolée, condupliquée, mate, striée et d'un jaune vif. Sépales un peu coriaces, courts (0"018), droits, ligulés, arrondis au sommet, canaliculés, jaune pâle. Pétales de longueur double (0"030), ligulés, jaune ti) — citron, à limbe un peu étalé, arrondi au sommet, à onglet portant 2 écailles assez grandes et entières. Étamines adhérentes à la base des pétales, qu'elles dépassent. Anthères adnées, courtes, un peu arquées, Style plus long, à stigmate trilobé. Capsule double du calice. La gracieuse Broméliacée que M. [anne vient d'introduire en Europe est originaire du Brésil méridional, Elle a fleuri dans les serres de la Com- pagnie continentale d'Horticulture à Gand, pendant le mois d'août de cette année. À première vue, quand elle nous a été communiquée, nous avions cru reconnaître le Vriesea gracilis de GAUDICHAUD, figuré sur une des planches de l'Atlas botanique du voyage de la Bonite. La plante de M. LINDEN a tout à fait l'allure genérale de ce Vriesea gracilis, ses feuilles courtes, son inflorescence dégagée en panicule lâche soutenue par une hampe droite et grêle, ete. Mais un examen attentif et minutieux nous à fait voir des différences assez importantes pour nous permettre de la considérer comme une espèce nouvelle, que nous avons dédiée, sous le nom de Vriesea Rodiga- siana à notre confrère M. Émxe Ropraas, rédacteur de l’Æustration horticole et l’un des plus zélés promoteurs de l’horticulture nationale. Il se distingue du Vriesea gracilis par ses rameaux plus courts, donnant 4 ou 5 fleurs (au lieu de 6 ou 7) et surtout par la briéveté des bractées florales qui atteignent seulement la moitié du calice et qui, de plus, sont larges, mates et striées, tandis que celles du Vriesea gracilis sont lisses, luisantes et à peu près de la longueur du calice. Le Vriesea Rodigasiana est intermédiaire entre le Vriesea gracilis et une autre espèce que nous avons désignée sous le nom de Vriesea billbergioides et qui a été récoltée par M. Gzazrou dans la province de Rio et mise en herbier par lui (sous le numéro 3630). Il appartient à la section des Vriesea qui a l’inflorescence en panicule lâche et qui comprend le Vriesea procera de Marrius et le Vriesea Philippocoburgensis de WAwRa. Nous pouvons faire remarquer à cette occasion que le Vriesea gracilis de GaupicHaup et le Vriesea procera de Marius ont été confondus bien a tort par quelques auteurs modernes. Après avoir vidé cette question de nomenclature, il nous reste à constater que le Vriesea Rodigasiana introduit et propagé par la Compagnie conti- nentale d’'Horticulture est une des plus gracieuses espèces de la famille des Broméliacées. Il appartient à ce groupe le plus estimé composé d'espèces de petite taille, d’allure dégagée et produisant de jolies fleurs. La plante pros- père dans la serre chaude ordinaire et se cultive exactement comme les Vriesea brachystachys et psittacina. Liége, le 4 novembre 1882. Ép. MoRREN. Chrom. P. De Pannemaeker. SCHISMATOGLOTTIS LAVALLEEI var. LANSBERGEANA unoen D 8 9 10 copyright reserved J. Linden, publ. : + + Les fruits du Tyrol. — Ceux qui ont visité le Tyrol savent combien sont riches certains districts fruitiers de cette belle contrée ; tel est surtout le — 173 — PI. CCCCLX VIII SCHISMATOGLOTTIS LAVALLEEI var. LANSBERGEANA unoen AROÏDÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES et SPÉCIFIQUES. — Voir l’Uustration horticole, vol. XXVIII, t. 418. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ. — Petiolus purpureus ; lamina supra immaculata, subtus purpurea. Hab. Java. Au point de vue simplement horticole, cette plante offre des caractères d'une distinction remarquable; toutefois il est impossible de la séparer spécifiquement du charmant Schismatoglottis Lavalleei figuré dans le volume XXVIII, planche 418 de l'{Uustration. La différence essentielle consiste dans la coloration des feuilles; or, ce caractère, chacun le sait, est fort variable. Cette variété se distingue du type en ce que la page supérieure de la feuille est vert foncé uniforme, sans macule, et que le pétiole et la page inférieure de la feuille sont entièrement couleur de pourpre vineux. L'inflorescence est la même que celle du type. La découverte de cette remarquable nouveauté est due à Son Excellence M. van LansBerGe, ancien Gouverneur général des Indes Néerlandaises. Ia bien voulu l'envoyer à M. LINDEN qui lui a dédié la variété. N. E. Browx. cas pour les environs de Botzen, dont les fruits favorisés par le soleil ne connaissent point l'influence des froids du nord et acquièrent une indicible beauté. En 1881, il a été expédié de la seule gare de Botzen 41,200 kilos de cerises, 31,500 k. de prunes, 11,400 k. de pêches, 69,700 k. de poires précoces, 614,550 k. de pommes et poires tardives, 41,700 k. d’abricots, 23,150 k. de noix, 273,300 k. de châtaignes, 700 k. d'amandes et 746,000 k. de raisins. Cela fait le poids total de 1,852,200 kilos. — 4 — BIBLIOGRAPHIE ÉTUDE POPULAIRE DE LA FAMILLE DES GÉRANIACÉES (1). — M. Cu. DE BosscHere, l’auteur de cet ouvrage, n’est pas un inconnu pour les lecteurs de l'Austration. Les connaissances horticoles qu'ils lui ont reconnues dans ses communications , se retrouvent dans cette Étude populaire, alliées à une grande science pédagogique. Dans cette 2"° édition que nous avons sous les veux, l’auteur prouve qu'il possède à fond son sujet et il le traite de main de maître au double point de vue de la botanique et de la méthodologie. C'est en réalité un petit cours de botanique dont l'emploi serait très utile aux élèves des écoles primaires. M. Cn. De BosscHerE vient d’être nommé pro- fesseur de sciences naturelles à l'École normale primaire de l'État à Lierre. VIiNES AT LONGLEAT (?). — ose ‘est la résidence du marquis de Bath. Les vignes cultivées dans ce domaine par le jardinier M. Wizriam TAYLOR sont connues en Angleterre par leurs superbes produits. Celui-ci à fait connaître dans un petit livre de 80 pages les procédés qu'il suit aujourd'hui et auxquels l’ont conduit les essais successifs qu’il a tentés. On peut dire que c’est un traité pratique complet de la culture de la Vigne en serre. L'auteur passe en revue, dans un langage simple et souvent humoristique, tout ce qui concerne la pratique de cette culture : la ventilation, la préparation du s0, le chauffage, la plantation, la taille aux diverses époques, la température, le cisellement, les insectes nuisibles, la conservation du raisin. | Le petit livre de M. W. Tayror sera publié en français dans le Bulletin de la Fédération. : +" ORIGINE DES PLANTES CULTIVÉES (5). … Déjà dans sa Géographie botanique, M. ALP. DE CANDOLLE avait traité cet immense et intéressant sujet. Aujour- d'hui il le développe dans un ouvrage magistral et passe en revue environ 250 espèces généralement cultivées dans diverses contrées du globe et expose le résultat de ses recherches concernant leur patrie et la forme type, telle qu'elle a dû exister à l'état spontané. De plusieurs le type a disparu. Quelles sont les transformations que les végétaux ont subies pour arriver à constituer les races cultivées? De vastes régions n’ont rien produit pour la culture générale. La patrie de beaucoup d'espèces a été fixée erronément. Le Maïs ou Blé de Turquie, n'est pas un Blé et il est d'origine américaine. M. Dr CANDOLLE examine tous ces points, en élucide un grand nombre et fournit en somme un ouvrage d’un intérêt incontestable. Éx. RoprGas. () Joli volume de 122 p. ir:-16 avec 22 figures. — Bruxelles, Office de Publicité. () Vines at Longleat : their History and Management. — Vol. de 84 p. in-16.— London: Journal of Horticulture Office, 171, Fleet-street. () Origine des Plantes cultivées, par A. 6 Canpozze. — Vol. in-8. Paris, Germer; Baillière et Cie, copyright reserved «| ELEGANTISSIMUM eut (CROTON) CODIAEUM D LD. PI. CCCCLXIX CODIAEUM (CROTON) ELEGANTISSIMUM ur CROTON TRÈS ÉLÉGANT EUPHORBIACÉES. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES et SPÉCIFIQUES. — Voir Zustration horticole 1867, pl. 534 Dans la collection de nouvelles espèces exposées à Bruxelles, par M. W. Buzz, lors de l'Exposition internationale d'Horticulture de 1876 organisée par la Société royale de Flore, les connaisseurs admirèrent une charmante variété de Croton dont le feuillage étroit se distinguait en outre par une longueur peu ordinaire. C'était le Codiaeum elegantissimum dont nous reproduisons ci-contre l'image. Il ne s’agit donc pas ici d’une haute nouveauté, dans le vrai sens du mot; mais, bien que sept automnes aient passé sur son apparition, ce Codiaeur mérite d’être rappelé au souvenir de ceux qui le connaissent et d'être signalé à ceux qui ne l'ont pas encore vu. En effet, outre les caractères déjà indiqués, cette variété est remarquable par la richesse de sa panachure jaune d’or bril- lant qui s'étend souvent sur toute la moitié de la feuille et qui parfois se projette le long de la nervure médiane en taches et macules séparées. Le plus souvent les pétioles sont d’un rouge assez vif qui produit un contraste très heureux avec le jaune de la base des feuilles. n somme, c’est une des plus jolies variétés du groupe et elle est réellement recommandable. Em. RopiGAs Ù M. « Le Godetia Duchess of Albany est peut-être une des meilleures acquisi- tions que la série des plantes annuelles de plein air ait faites depuis quelque temps. Nous avons vu fleurir ce Godetia en Angleterre où il obtint cette Anñee plusieurs certificats de première classe. La plante à une trentaine de centi- mètres de hauteur, elle se ramifie depuis la base et se couvre de nombreux bouquets de fleurs d’un blanc soyeux rappelant la forme des Oenothera. On les prendrait à quelque distance pour des fleurs d'Azalées. Cette annuelle est parfaitement rustique. — 176 — LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER CE QUE PEUT PRODUIRE UN CARRÉ DE 25 MÈTRES Le Bulletin d'A rboriculture rapporte un cas de culture intensive tellement remarquable, que l’on serait tenté de le regarder comme incroyable, s'il n'était relaté par un journal aussi digne de foi. | Voïci comment M. Le BLox raconte cette merveilleuse culture, dont il est l’auteur. Sur une planche de 25 mètres carrés, soit 5 m. de long, sur autant de large, j'avais, dit-il, une plantation d'asperges que j'avais condamnée comme devant disparaître. Cette aspergerie avait reçu une bonne fumure avant l'hiver et avait été bêchée à la fourche. tant en possession d’un nombre suffisant de châssis vitrés, je les posai de bonne heure, en février, au-dessus des plantes d’asperges; je les encadrai de vieilles planches et d’un banc de fumier en réchaud pour hâter l'entrée en végétation. Celle-ci marcha vite et bien, à tel point que les asperges purent être coupées en mars. À cette saison l'asperge, on le sait, se vend cher. Tel fut le premier produit. Au commencement d'avril, le carré fut défoncé et reçut une forte dose d'engrais liquide, mais j'y traçai des sillons à 50 centimètres de distance l’un de l’autre. : J'étais en possession de plants de choux-fleurs qui avaient été semés en Couche et repiqués, de sorte qu’ils étaient munis de bonnes racines. J'avais également des plants de cardons, que j'avais semés isolément dans de petits pots à fleur de 8 centimètres de diamètre, et que j'avais élevés sous verre afin de les tenir prêts à être plantés de bonne heure pour éviter toute perte de temps. C’est un soin que tous les amateurs devraient avoir, non- seulement pour les cardons, mais pour beaucoup d’autres plantes. Ces plants semés isolément en pot sont mis en terre avec une motte intacte, et de la sorte ils ne souffrent pas de Ja transplantation. Maintenant voici comment mes choux-fleurs et mes cardons occupèrent le carré primitivement planté d’asperges. Je plantai mes cardons au fond des sillons précités, mais seulement dans un sillon sur deux, car les cardons n'ont pas trop d’un mètre d'espace en tout __ tellement ils se développent vigoureusement dans un terrain bien préparé et bien fumé. Chaque ligne contenait donc cinq cardons, soit vingt-cinq pour le carré; en un mot, autant de cardons que de mètres carrés. Et les choux-fleurs, dira-t-on, quelle place occupèrent-ils? Voici : je les entreplantai, €’est-à-dire que Je plantai un chou entre deux cardons dans le sens de la longueur, soit cinq par ligne; le sillon d’entre deux, où il n'y avait pas de cardon, reçut dix choux, distants de 50 centimètres, par conséquent dix par ligne: il y eut donc en tout septante-cinq choux-fleurs, — 177 — La culture en sillon de ces deux légumes est un moyen de les faire végéter d’une manière luxuriante. Cela se conçoit du reste; les sillons font profiter mieux des arrosages, entretiennent la fraîcheur, facilitent le buttage, etc. Les choux-fleurs et les cardons poussèrent done à l’envi, et tellement vite que les choux donnèrent leurs produits au mois de juin. Ils disparurent alors et laissèrent ainsi plus de place aux cardons; ceux-ci en avaient besoin dès lors. Ce second produit n'était pas d’une mince valeur, car les pluies abondantes et fréquentes qui nous sont tombées cette année, au grand détri- ment de beaucoup d’autres plantes, favorisèrent singulièrement le développe- ment des choux, aussi bien que celui des cardons. Comme les cardons pouvaient encore se contenter pendant quelque temps d’un écartement de moins d’un mètre, je trouvai moyen de prendre encore une récolte entre les lignes, et voici comment : J’ouvris une tranchée au milieu de l’espace de terrain qui séparait les lignes de cardons, et je fis servir la terre extraite de ces tranchées au buttage des cardons. On sait que cette plante doit être buttée fortement à la manière des céleris, pour en faire étioler les côtes; on finit même par les envelopper de paille pour arriver à un étiolement complet. Au fond des tranchées, je plantai du céleri contre-plauté d’endives et de scaroles, dont j'avais aussi des plants suffisamment forts, préparés de longue main en pépinière. Grâce à l’engrais liquide, dont il ne faut jamais se montrer chiche, et aussi aux pluies fréquentes, il faut l'avouer, céleris, endives et scaroles crûrent rapidement et purent être récoltés en septembre en même temps que les cardons. Je laissai jusqu’en octobre quelques-uns de ceux-ci pour la provision d'hiver. Ce précieux légume se conserve longtemps au cellier, à la condition qu'il ait été rentré par un temps sec et que l'empaillage n'ait pas été trop serré, ni trop épais. de Ces quelques cardons épars ne m’empêchèrent nullement d'utiliser mon terrain pour lui faire produire une cinquième récolte. Pour cela, j'y semai de la mâche entremélée de laitue. Je jouis dès à présent de la laitue; la mâche me donnera d'excellentes salades durant tout l'hiver. En résume, j'ai obtenu la même année et sur le même carré de terre : l°une superbe récolte d’asperges forcées ; 2 une récolte de choux-fleurs ; 3 des endives, des scaroles et des céleris; 4° vingt-cinq cardons superbes ; 5° enfin, de la mâche et de la laitue. L La valeur de ces cinq produits successifs sufñrait à payer plusieurs fois le prix d'acquisition du terrain occupé. : On m’objectera que tout le monde n’a pas à sa disposition de quoi couvrir de châssis un carré de vingt-cinq mètres, et que l'acquisition en serait coûteuse. J'en conviens. Mais, supprimant même la récolte d’asperges, les quatre suivantes Constitueraient encore des produits bien supérieurs à Ceux que la plupart des Cultivateurs parviennent à retirer de leurs jardins. Le BLON. — 178 — COMMENT SE REPRODUISENT LES FOUGÈRES ? Jusqu'à ces dernières années, on ne possédait pas le secret de la reproduc- tion sexuelle des Fougères. On savait seulement que leurs séminules, en ger- mant, donnaient naissance à une plaque foliacée, et que de cette plaque s'élevait la jeune plante. Mais de quelle façon s'opérait ce phénomène, c'est ce qu'il avait été impossible de découvrir. L'organe sexuel femelle, quelque chose d’analogue au pistil des plantes phanérogames, on voulait le trouver dans les sporanges, sortes de petites pochettes, souvent pédicellées, rarement sessiles, réunies le plus fréquemment en groupes de formes variées, nommés sores, et tantôt étroites et linéaires, tantôt arrondies ou réniformes. Ces sporanges sont placés d'ordinaire à la face inférieure des frondes, et ren- ferment le plus souvent les petits granules appelés séminules ou spores. Dans beaucoup d'espèces, les Ssporanges sont recouverts d’une membrane mince, blanchâtre, s'ouvrant diversement pour mettre au jour les organes de la reproduction asexuelle : cette membrane se nomme indusie. Mais où étaient les organes mâles, ce qui pouvait répondre aux étamines des végétaux supé- rieurs? On les recherchait au voisinage des sporanges, et on prenait pour tels les productions les plus diverses, Ce n’est qu'en 1844 que les véritables organes mâles, appelés anthéridies, ont été découverts, et l'honneur de cette belle découverte revient à M. NArGEzrI. Ils se trouvent non pas sur la plante adulte, comme toutes les analogies devaient le faire supposer, mais, chose étrange, à la face inférieure de cette plaque foliacée, désignée sous le nom de proembryon où prothaile, dont il a été question plus haut, et qui est produite par la germination de la séminule, Deux ans plus tard, en 1846- 1847 seulement, les organes sexuelles femelles ont été découverts par M. Les- ZEZYE-SUMINSKI. Ceux-ci se trouvent aussi sur la plaque proembryonnaire, et Ce au voisinage des anthéridies. On les nomme archégones. La fécondation des Fougères ne se produit donc pas, comme on avait pu le supposer d’abord, sur les plantes adultes mêmes, ainsi que cela a lieu pour les Phanérogames, mais bien sur un végétal rudimentaire et tout à fait dif- férent d'aspect et de structure. A la face inférieure du prothalle se développe un grand nombre d'anthéridies. Chacune est constituée par un très petit sac sphérique à l'intérieur duquel sont pressées les unes contre les autres une quantité considérable de petites cellules qui se sont développées dans son sein, Chacune de ces cellules renferme un corpuscule hélicoïde muni d’une couronne de cils vibratiles. Ces corpuscules qui sont mis en liberté par l'ouverture de l'anthéridie et par la rupture de leur propre cellule, se meuvent très rapidement dans l'eau et peuvent se transporter d’un endroit à l’autre. On peut les assimiler en quelque sorte aux spermatozoaires des animaux; aussi les a-t-on nommés par analogie phytozoaires. Les archégones ne se trouvent pas en aussi grand nombre sur le même prothalle que les organes mâles. Ceux-ci sont pour la plupart situés en arrière, tandis que les organes femelles sont disposés en avant vers l’échan- crure antérieure du prothalle, Chaque archégone se compose d’une très à ÉLUR Ro — 10 + petite cavité creusée dans le tissu inférieur du prothalle, La cavité est sut- montée d'une petite cheminée dont les parois sont formées d'un petit nombre de cellules. C’est par cette cheminée, qu'on pourrait regarder comme une sorte de canal stylaire, qu'un phytozoaire ou anthérozoïde se met en commu- nication avec le globule mucilagineux, nommé endogone, qui se trouve au fond de la cavité de l’archégone : il le féconde en se confondant avec lui. L’endogone une fois fécondé se recouvre d’une membrane solide et devient une cellule. Cette cellule est le véritable embryon, qui ne tarde pas à s'ac- croître en multipliant sa première cellule. Bientôt il crève l’archégone pour s'allonger en axe ou tige vers le haut et en racine vers le bas. C’est le dévelop- pement de ces deux organes qui donne la plante sur laquelle naîtront plus tard les séminules contenues dans leurs réceptacles ou sporanges. Dès l'instaut que cet axe s'est produit, le prothalle à fini son rôle biologique; aussi, dans beaucoup de cas, il disparaît. Quand une séminule germe, son épispore ou membrane externe s'ouvre, et l'indospore, gonflée, s'allonge au dehors pour se partager en deux cellules. L'une de ces cellules devient la radicule; l'autre devient une petite lame cellulaire, le prothalle, d’abord de forme triangulaire, puis en cœur renversé ou même échancré aux deux extrémités. Ainsi qu'il a été exposé plus haut, cette lame porte les anthéridies et les archégones. Les Fougères présentent donc ce curieux phénomène de la génération alter- nante qui est commune à certains animaux inférieurs. Pour parcourir le cycle entier de son développement, toute Fougère a besoin de passer par deux états distincts : l’état prothallien ou proembryonnaire et l'état adulte, c'est à dire par la génération sexuelle, qui seule produit un individu parfait semblable à celui ou à ceux dont il est issu, et la génération asexuelle, celle qui ne donne naissance qu'aux sporanges et aux séminules. Mais, on le conçoit, l’une ne saurait se manifester sans l’autre ; elles sont réciproquement indispensables et se complètent mutuellement. Pour étudier la reproduction des Fougères, il faut se servir d'une forte loupe ou mieux du microscope. Ce sont les progrès du microscope, cet utile auxiliaire des sciences, qui ont fait bien connaître l'anatomie et l’organogénie de cette nombreuse et intéressante classe de végétaux. À ce propos, il nous sera permis de recommander chaudement le petit microscope d'école de Frezp. Cet excellent appareil, malgré ou peut-être à cause de l’extrème modicité de son prix, à peine 15 à 20 francs, est appelé à rendre les meilleurs services. Conve- nons, ceci soit dit en passant, qu'un tel objet, donné en prix aux élèves des classes supérieures de nos athénées et collèges, serait autrement profitable à la jeunesse que certains ouvrages plus ou moins littéraires ou historiques qu'on retire pour la circonstance de l’arrière-boutique du libraire. D’après ce qu'on vient de voir du mode de fructification des Fougères, il ne saurait être question, au point de vue pratique, du moins dans l'état actuel de nos connaissances, de songer à la fécondation artificielle de ces plantes dans le but de produire des variations, métis ou hybrides, suivant une direction déterminée, Tout ce qu’on pourrait faire, c’est d'augmenter — 180 — les chances de l'accès des phytozonires de certaines espèces où variétés dans les archégones de certaines autres. Pour cela, il faudrait d’abord semer en mélange les spores des unes et des autres. Il n’est pas besoin de dire qu'il serait inutile de semer les sporanges ou réceptacles vides, quand les spores se seraient déjà échappées; à quoi servirait de semer les enveloppes ? Ce qu’on pourrait faire ensuite, lorsque les prothalles seraient assez avancés pour voir s'ouvrir les anthéridies, état que l’on constaterait bien au moyen du microscope, c'est de baigner momentanément, d'inonder même les plaques de tourbe sur lesquelles les spores ont été jetées. Animés d'un mouvement très rapide dans l'eau, les phytozoaires libres et cherchant à accomplir leur fonc- tion biologique pourraient pénétrer dans les cavités ouvertes où se trouve l'endogone. En réalité, on ne peut que condenser les éléments de reproduc- tion, en laissant à la nature, pour ne pas dire au hasard, le soin du choix et de la fécondation. | Ém. RonrGas. QUELQUES NOUVELLES ROSES Est-il possible que, malgré le nombre si considérable de brillantes variétés de Roses connues aujourd'hui, on produise encore dans ce genre des fleurs nouvelles et non moins belles? IT en est pourtant ainsi. Voici quelques nouveautés méritantes. Mne Fanny Forest, hybride de Noisette; plante vigoureuse, fleur bien formée, très pleine, blanc sanmoné passant au rose pâle. Marguerite Roman, hybride remontant; fleur grande, bien faite, blanc carné, centre rosé. André Schwartz, Thé; fleur moyenne, pleine, cramoisi foncé: la plus brillante des Roses Thés. Me Vivian, hybride de Ayrshire; plante très vigoureuse, sarmenteuse; fleur moyenne, pleine, rose carminé: le revers des pétales est violet blan- châtre. Me Fanny Giron, hybride remontant: plante très vigoureuse, fleur grande, pleine, très bien formée, rose carné satiné, revers des pétales blanc. M. Joseph Chappaz, hybride remontant; plante très vigoureuse, fleur très grande, pleine, forme parfaite, beau rose lilacé. Lady Mary Fitzwilliam, hybride remontant; plante vigoureuse, fleur grande et pleine, pétales bien étoflés, rose pâle satiné. Her Majesty, hybride remontant: plante très vigoureuse, fleur bien faite, très pleine et des plus grandes, d'un beau coloris rose incarnat. DETECTOR. SE CHRONIQUE HORTICOLE 15 Décembre 1882 Durée de l'existence de quelques arbres. — Nous supposons natu- rellement que les arbres dont il va être parlé, se trouvent dans des terrains qui leur conviennent et dans des climats favorables. Le Bouleau vit de 80 à 90 ans; le Charme jusqu'à 150 ans; le Châtaignier plusieurs siècles; le Chéne rouvre plusieurs siècles; les Érables Sycomore et le Platane de 150 à 200 ans; l'Érable champètre autant; le Hêtre 300 ans; le Méléze plusieurs siècles; le 7remble 50 à 60 ans; le Pin sylvestre 200 ans; l'A cacia (Robinier faux Acacia) 100 ans; le Sapin 300 ans; le Saule marceau 60 ans; le Saule blanc 50 à GQ ans; le Sorbier cormier 200 ans; le Tilleul 500 ans. * : * Effet négatif d’une fécondation artificielle. — Le rédacteur du Aura New Yorker, M. E. S. CarmaAx, rapporte une curieuse expérience démontrant qu’un pollen étranger ne modifie pas nécessairement le produit du croisement et que l'influence maternelle peut être prépondérante, Il avait soigneusement enlevé toutes les anthères'encore imparfaites des fleurs de plusieurs Æibiscus Moscheutos dès avant l'épanouissement de celles-ci. Cinquante fleurs furent fécondées avec du pollen d'Aibiscus syriacus; tous les autres boutons furent successivement supprimés. Sur cent plantes provenant de cette pollinisation, pas une seule n’offrit la moindre variation, la moindre différence avec la plante mère, x” à Clematis flammula hybrida. — Cette Clématite a été obtenue de semis par M. Crieps, de Tunbridge-Wells, de eroisement du ©. flammula fécondé par C1. viticela rubra. Ce sera peut-être le point de départ d’une série nouvelle de ces gracieuses lianes si utiles pour garnir les tonnelles et ayant à la fois pour elles le coloris et le parfum. La couleur pourprée et veloutée de la nouvelle venue n’est pas des plus brillantes, mais en revanche l’abondance des fleurs est considérable. Tr + °c Moyen d'améliorer les pommes de terre. — Un amateur nous signale un fait digne d'attirer l'attention. En septembre dernier, il faisait la récolte d’un champ de pommes de terre; celles-ci étaient dures, mauvaises. Aussi résolut-il de s’en défaire et il les plaça en attendant sous la tablette d'une serre chaude. Il lui prit la fantaisie de les goûter de nouveau ces jours-ci < quelle ne fut pas sa surprise d’avoir sous la dent une pomme de terre fari- neuse, excellente! La raison est facile à expliquer : en septembre, la pomme TOME XxIX 1882, 12m Live. — 182 — de terre n’était pas mûre, la serre chaude lui avait donné toute sa maturité. Combien de pommes de terre jugées mauvaises deviendraient bonnes si on pouvait les remiser une partie de l'hiver dans des endroits chauds, au lieu de les hiverner dans des caves humides et froides ? Nous ne voulons pas dire qu'il faudrait les conserver toute la mauvaise saison dans un endroit chaud, mais bien une couple de mois seulement après la récolte, le temps de leur donner toute leur maturité. * bs * Conservation des Orchidées en fleurs. — Beaucoup d'amateurs se plaignent du peu de durée de la floraison de leurs Orchidées et spécialement de celles de serre chaude. Les Orchidées en fleurs doivent être traitées d’une toute autre façon que celles en culture et placées dans une serre sèche en évitant avec soin de bassiner ies fleurs. En Angleterre, les amateurs font construire des pavillons spéciaux pour l'exposition de leurs Orchidées en fleurs. La température y est modérée et les arrosements peu fréquents. Leurs plantes ont alors une durée de floraison parfois surprenante et rien de gracieux comme ces pavillons qui sont fort élégants. Les Orchidées fleuries y sont placées avec goût au milieu de jeunes Fougères et forment ainsi un bouquet qui ne fane jamais, les Orchidées défleuries étant immédiatement remplacées. * # * Le prix des Orchidées ne fait qu'augmenter, malgré les importations colossales et les ventes publiques qui ont lieu presque toutes les semaines en Angleterre. C’est que les Anglais sont vraiment collectionneurs et ne se contentent pas d’un seul exemplaire de chaque espèce, On cite tel amateur d'Orchidées en Angleterre, qui possède plus de 10,000 Odontoglossum Aleæandrae et en achète ou en importe encore constamment! Une variété, extraordinaire, il est vrai, de l'Odontoglossum vexillarium, ayant 3 à 4 bulbes et deux fleurs, a été payée, ces jours-ci à Londres en vente publique, près de 2000 francs. Certaines variétés de l'Odontoglossum Aleæandrae atteignent fréquemment chez STEvENS 20 livres sterling (500 francs). On ne connaît pas encore sur . le Continent le mérite d’une variété supérieure; pour beaucoup d'amateurs, un Cattleya Mossiae est toujours un Cuttleya Mossiae et sa valeur reste toujours la même. Et pourtant quelle différence dans la beauté et le prix de certaines variétés! Un amateur nous disait, ces jours-ci, qu'il avait acheté un Cattleya Trianei d'importation pour 30 francs, et que, quelques mois après, la plante ayant fleuri, il en avait refusé cinquante guinées ! % + * Les déchets de légumes. — Les jardiniers ont parfois une détestable habitude. Is jettent dans un coin du jardin tous les trognons de choux, quand 1 RTE De TROT te EN PRRTIe — 183 — ils nettoient les carrés où ces légumes ont été cultivés. Or, ces trognons sont tous couverts, plus ou moins, de gales qui portent en elles des vers blancs vivants. Ces vers se développent en insectes parfaits, prêts à dévorer la prochaine récolte. Tous les trognons de choux, toutes les fanes possibles — chaque végétal ayant sa maladie et l'insecte qui le ravage — devraient être brûlés très rapidement. * sé * Orchidées qui ont fleuri pendant le mois d'octobre dans les serres de la Compagnie continentale d'Horticulture à Gand : Acropera Loddigesi. Masdevallia octodes. Aerides RS — Tovarensis — odoratun Trochilus. imerinern, Maxillaria picta. — + Odontoglossum Alexandrae (en var.). re en — Andersoni. — sesquipedale. — hastilabium. Calanthe vestita. — Insleayi. — — :rosea. — : Rossi (en var.). — Veitchi. — vexillarium. Catasetum Tru Oncidium carthaginense Cattleya Mae — cucullatum. — pen (en var... — incurvum. labi — nubigenum. Cynibidivi RS SEP — papilio majus. — endulum. — reflexum. Cycenoches chlorochilum. — roseum. — sarcodes. Cypripedium barbatum. Harrisonianum. — tigrinum. — insigne ou rt — Lowi. — andiflora. — niveum — owi. — Roezli — Porteana. — Schlimi. : — rosea. — Spicerianum. — Schilleriana. — Stonei. Pilumna nobilis. Gongora sp. nova Saccolabium giganteum — odoratissima. — Schrüderi. Laelia mer . Re — fur he ya RE _—— suavis (en var.). — tricolor (en var.). VAY Aa Mackayi. Gauthieri, etc. ri ne inneri (en var.). — = alba. Masdevallia macrura. ‘ 2 * + Congrès pomologique; fruits adoptés. — La Société pomologique de — 18 — France a tenu cette année son 24"° Congrès. Il s’est réuni à Bordeaux le 12 septembre. Le Congrès a prononcé l'admission des fruits suivants. Poires. — Beurré de Mortillet, obtenu par M. Foueère, à Saint Priest (Isère). » Beurré Gambier, GamBier, en Belgique. Claude Blanchet, » » BLANCHET, à Vienne (Isère). Comte de Chambord, » » E. nes Nounes, à Nantes. Professeur Willermoz, » » _ Joaxon, à St Cyr lez Lyon. Poumes.— Belle de Boskoop. Calville de Maussion. Si le Congrès a usé d’une sage réserve dans ses admissions, il n'a pas été non plus trop absolu dans ses condamnations. Les fruits suivants ont été Le r rejetées. CERISES. — Cerise Eugène Fürth; Guigne de Zeisberg. GROSEILLES À GRAPPES. — Belle de Fontenay; Grosse rouge de Boulogne. PoIREs. — Bergamotte Grolier ; Beurré rouge; Passe Colmar Delanos. Pommes. — Pearmain rouge d'hiver; Reinette musquée ; Rouennaire hätive. PRUNES. — Reine Claude Schuyter. La pluie et la sécheresse. — Tandis que toute l’Europe occidentale se plaint de l'humidité excessive des saisons que nous venons de subir, tandis que toutes nos rivières débordent et donnent lieu dans les vallées à des inondations désastreuses et répétées, de vastes territoires des État-Unis d'Amérique ont eu à supporter de longues sécheresses. Depuis le 4 juillet jusqu’au 4 septembre, le ciel a été d’une remarquable sérénité et il n’est pas tombé une goutte d’eau; Ja température a été très chaude et la rosée extrême- ment rare. Beaucoup de plantes se sont desséchées sur place; d’autres, par contre, ont admirablement prospéré; tel a été le cas surtout pour plusieurs espèces de Lilium. # * % : Le Lapageria rosea et sa belle variété à fleurs blanches ne sont pas répandus dans les serres comme ils le méritent. Ce sont des lianes vraiment ornementales qui depuis longtemps ont fait leurs preuves, dont les fleurs sont fort belles et toujours recherchées par les bouquetiers. Le mode de culture le plus simple et le meilleur consiste à planter directement les pieds en pleine terre, riche terreau et sable, dans la serre, à leur donner de l’espace et de la lumière et à tenir le sol humide. Locrex Line et Ém. Ronraas. RÉ AS x EMILE BERTRAND r . MADAME VAR SCHOTT ANTHURIUM SCHERTZERIANUM copyright reserved 4 SE a las. tés RS El 2 1 + Se ETES JEANS PEER Ale HORDE A Er à TEA Mes ee de Ci - — 185 — PI. CCCCLXX ANTHURIUM SCHERTZERIANUM sonorr ve MADAME ÉMILE BERTRAND Les croisements opérés parmi les Anfhurium Schertzerianum ont, depuis l'introduction de cette belle plante, beaucoup tenté les semeurs; aussi, que de variétés à grandes et à petites fleurs ont été obtenues ! Le plus souvent, il faut bien l'avouer, ces semis n'étaient pas des plus heureux, les semeurs arrivaient à reproduire plus ou moins le type avec un allongement ou un raccourcisse- ment des spathes et des spadices ; mais la couleur de la fleur ne variait guère. Les semeurs y voyaient des améliorations excessives ; mais le coloris, plus ou moins foncé, demeurait toujours du rouge et c'était à sortir de cette couleur minuscule, rouge pointillé blanc. Le rêve des semeurs s'était réalisé! La fleur ne signifiait alors, toute petite qu’elle était, pas grand chose; mais la culture devait l'améliorer et en faire, après quatre ans, la superbe variété que représente la planche ci-contre et qui a été fidèlement reproduite par notre peintre ordinaire, sur un échantillon obligeamment communiqué par l’heureux obtenteur, avec les renseignements suivants. « Vous savez que j'ai chez moi une assez grande quantité d’Anthurium ; jai «voulu faire des semis, et comme j'avais à choisir, je me suis attaché à ne « laisser venir à graine que les fleurs ne laissant rien à désirer comme force, « coloris et perfection de forme et fécondées par d’autres fleurs ayant les « mêmes caractères. « Je connaissais l'Anthurium Williamsi, mais. « l'avoir chez moi; sans doute le coloris a son avantage, mal € qu'il faut avant tout avoir des plantes vigoureuses, et qu’une plante mala- « dive, ne poussant pas, ne pourra jamais donner un résultat satisfaisant ; Anthurium Williamsi m'a toujours paru fort peu recomman- de plante et surtout comme tenue de la fleur, et je par une fleur qui g de PAnthurium je me suis bien gardé de s il me semble ” «en un mot, l « dable comme vigueur « n'aurais jamais consenti à semer des graines produites «aurait eu une goutte, aussi légère qu'elle fût, du san « Williamsi. me « J'ai obtenu par mes semis de bonnes plantes, mais toujours avec le coloris « du Schertzerianum; j'aimais mieux attendre et je ne le regrette pas, car je « crois avoir obtenu une plante qui pourra parfaitement rivaliser comme « coloris de la fleur, avec celles que l’on à obtenues à l’aide d’une fécondation «avec le Williamsi, mais qui sera autrement vigoureuse et de bonne tenue, « lorsque le pied sera parfaitement caractérisé; vous pouvez au-surplus vous « faire une idée de ce que seront les fleurs, par celle que vous avez eue, et « qui est venue sur un pied qui est encore loin de donner ce qu'il promet. » D’autres variétés rouges pointillées ou maculées de blanc ont, depuis lors, paru sur la scène horticole : les Anthuwrium Schertzerianum var. Rothschil- dianum; Anth. Sch. Rothschildianum var. Devansayanum et une autre variété due également à l’habile semeur M. DE LA DEVANSAYE, l’Anthurium Schertzerianum var. AÀndegavense dont on dit le plus grand bien. Maintenant de ces quatre variétés, laquelle est la plus brillante? L'avenir en décidera. Celle que nous publions aujourd’hui est en tout point merveilleuse, comme on peut en juger par la planche ci-contre qui en dit plus que toute description. Ce ne sont pas seulement les À n#hurium Schertzerianum qui ont produit de belles fleurs par l’hybridation ; mais les A nthurium ornatum, Lindeni, Veitchi, Andreanum et un genre très voisin des Anthurium : les Spathiphyllum. C'est ainsi que nous avons obtenu, dans nos serres, le premier hybride d’Anthurium Andreanum, pax le croisement de cette espèce avec l'Anthurium Veitchi, croisement que nous avons signalé, il y a quelques mois, dans la Chionique horticole de cette Revue. Nous avons en ce moment un grand nombre de semis prêts à fleurir qui promettent également beaucoup. . BERGMAN exhibaïit, avec grand succès, à la dernière exposition de la Société centrale d'Horticulture de France, une autre variété provenant de ’Anthurium ornatum fécondé par l'A. Andreanum et qu’il a nommé Anfhu- rium Ferriereanum. Par le croisement du Spatiphyltum cannaefotium (t) (Anthurium De- chardi(?) dont notre éminent collaborateur, M. N. E. Browx à rétabli le vrai nom) avec les Spathiphyllum Patini, nous avons obtenu maintes belles variétés, notamment le Spathiphyllum hybridum qui a paru dans un des récents numé- ros de l’ZZustration horticole. Nous croyons être parvenu à croiser les Spathiphyllum Patini et cannae- Polium avec l'Anthurium Sthertzerianum ! Du moins les semis levés nous le font espérer. Leurs feuilles sont très étroites et d'une contexture épaisse ; il nous semble y reconnaître le mélange des deux parents. Serait-ce une illusion de semeur ? On nous a souvent demandé quelle culture convient aux Anthurium Schert- (:) Voir = oé horticole, 1882, page 75. Q)] 1877, page 28. ee LS MERE ir À Su L — HT zerianum. Celle-ci est difficile à indiquer. Non pas que la plante soit de nature capricieuse. Tout le contraire; mais nous l'avons vu traiter de tant de manières et à tant de températures différentes, dans des composts et des terres si rariés, que nous ne savons quelle culture préférer. Presque partout le résultat était magnifique. Quant à l’Anthurium Andreanum, nous recommandons spécialement la culture en serre chaude; les feuilles ne sont peut-être pas aussi belles que Jorsqu'il est cultivé en serre tempérée et la plante a l'air plus filé, ce qui du reste était son aspect naturel, lors de l'introduction; maus les fleurs sont infiniment plus grandes, nous dirions volontiers plus brillantes. Nous en avons fait fréquemment la comparaison. Le compost que nous employons pour cette dernière espèce, est celui, presque commun chez nous pour toutes les Aroïdées, formé de terre fibreuse, de sable; de sphagnum, de charbons de bois, de tessons et un fort drainage. La plante rempotée, nous la recouvrons d’une couche assez épaisse de sphagnum vivant, qui conserve à la terre une bonne humidité et appelle les jeunes racines qui viennent sur les tiges. Les racines des Aroïdées ont besoin de s'amuser, comme dit un de nos meilleurs praticiens, c'est à dire qu’elles. aiment un compost où elles trouvent des mottes de terre ou des tessons de,briques qu’elles puissent contourner et un mélange de nourriture. Dans le fond duvase, immédiatement au-dessus du drainage, nous mettons une couche, peu épaisse, de bouse de vache séchée au soleil. C’est ainsi que nous obtenons, en quelques mois, ces magnifiques spécimens qui font l'admiration des coutiaisseurs Aux EXpositions. Nous avons en ce moment (commencement de décembre) des Anthurium Andreanwm en fleurs (7 sur une plante), lesquels proviennent de multiplica- tions faites au printemps. Il serait difficile, nous semble-t-il, d'arriver plus vite. Chez quelques amateurs et horticulteurs, nous avons vu ces Anthurium réussir, cultivés en épiphytes sur des blocs de bois comme certaines Orchi- dées. Nous ne recommanderons cependant pas cette culture; le manque ou le peu de nourriture ne peut donner à la plante, traitée de cette façon, la vigueur nécessaire pour qu'elle puisse résister longtemps à l'épuisement que produit toujours une longue floraison. D'autres cultivateurs les ont placés à l'air libre en pleine terre durant l'été et ont obtenu ainsi, comme ils l'affirment, des plantes magnifiques. Nous avons soumis quelques plantes à la même culture, mais jusqu'à présent sans succès : les fleurs avortaient ou se développaient mal et la plante avait un triste aspect. Un été chaud donnera peut-être, espérons-le, de meilleurs résultats. Lucrex LINDEN. — 188 — PI. CCCCLXXI PESCATOREA LEHMANNI ren. r. PESCATOREA DE LEHMANN ORCHIDÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir Zustration horticole, vol. XXVIIT, 1881, p- 155. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Pescatorea Lehmanni, nova species. Foliis linearibus acutis ultra pedalibus usque pollicem latis ; floribus maximis, sepalis tepalisque cuneato- oblongis obtuse acutiusculis, labelli laciniis basilaribus parvis erectis triangulis, callo interposito obtusangulo undecim carinato, lacinia antica oblongo retusa revoluta hispidis- sima. « Flores violacei, basi albo striati. Sepala et tepala alba densissime lilacina venosa. Labellum profunde lilacinum. » Zygopetalum Lehmanni H. G. Roms. F., in Gard. Chron. Nov. Ser. t. XI, p. 424. Tandis que certains genres de la brillante famille des Orchidées sont repré- sentés dans les cultures européennes par des espèces nombreuses, il en est d’autres qui comptent peu de représentants : tel est le cas pour le Pescatorea. Aussi est-ce une bonne fortune pour les amateurs et pour les botanistes de voir ce genre s’accroître itérativement. L'an dernier, l'{Zustration donna la description et le portrait du beau Pescatorea Klabochorum ; aujourd'hui nous signalons une espèce recueillie dans les Andes de l’'Équateur par M. LEHMANN, bien connu des Orchidophiles par ses heureuses explorations. C’est à lui que M. REICHENBACH à dédié cette espèce. Cette Orchidée épiphyte, aux larges feuilles vert clair, lancéolées, longues de plus de 0"30, se distingue par ses grandes et superbes fleurs portées sur des hampes ayant à peu près la moitié de la longueur des feuilles et naïssant à l’aisselle de celles-ci. Les pétales et les sépales sont blancs entièrement mar- qués de stries pourpres, contiguës et courbes. Les uns comme les autres sont arrondis, obtus et terminés par une pointe assez aiguë mais courte. Le labelle, de couleur mauve, a les segments de la base triangulaires et est couvert de nombreuses papilles ressemblant à des poils. La gorge est entourée partielle- ment comme d’une collerette plissée de couleur marron. Dans son ensemble, la fleur est très remarquable, Nous reviendrons sur le mode de culture qui convient le mieux à cette espèce. Ém. RoprGas. PRET WAVE î AA Q Le] Le. < ea À Q = ] + Lun | O no O è ur Q. RE RTE Ré Z. Linden, oi. pa qe { { 1 A | DITS IRIENE NET Me tisser see sr sretsrere! D _ à shrRT. = E me US er a L ;] _i\ À À Ni A] ( Ta | æ. _ + OSTHATION HORTICOLE L'FCE ONM9S91 1 OL BROWN e N. PELLIONIA DAVEAUANA ee PI. CCCCEXXII PELLIONTA DAVEAUANA x. €. BROWN PELLIONIE DAVEAU CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Flores dioici vel monoici, cymosi vel subcapitati. FT. J': Perianthium 5-rarius 4-partitum, segmentis obtusis membranaceis imbricatis sub apice dorso mucrone vel cornu appendiculatis. Stamina 5, rarius 4. Ovarii rudi- mentum parvum. F1. $ : Perianthii segmenta 5, rarius 4, aequalia vel inaequalia, nuda vel in flore sterili dorso appendiculata. Staminodia squamiformia, inflexa, nune minuta vel nulla. Ovarium rectum; stigma sessile, penicillatum , ovulum a basierectum. Achaenium compressum vel subteres, perianthie persistente immutato stipatum vel aucto vestitum; pericarpum membranaceum. Semen conforme, testa membranacea; albumen parcissi- mum ; cotyledones ovatae. — Herbae basi sacpe repentes, rarius suffrutescentes. Folia specie alterna, disticha, breviter petiolata vel subsessilia, basi valde inaequalia, latere minori apicem rami spectante, integerrima vel dentata, addito saepius altero nano subla- terali saepe altius affixo, vix vere opposito; stipulae intrapetiolares indivisae, parvae vel obsoletae; folia omnia perfecte opposita in speciminibus nostris non deteximus. Florum cymae ad axillas solitariae, sessiles vel pedunculatae, laxe vel dense floribundae, nune in capitulum depressum contractae, nunc divergentim ramosiores, rachi vix dilatata nec in receptaculum disciforme expansa. Flores g' et ® in iisdem vel in diversis cymis ; steriles evidentius pedicillati, sepalis appendiculatis, in capitulis foemineis cum floribus fertilibus subsessilibus saepe mixti; in speciebus nonnullis flores g' in cymas laxas ad axillas superiores pedunculatas depositi, in axillis inferioribus dense capitati, capitulis arcte sessilibus. Bextx. et Hook. Gen. pl. ITT, p. 385. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Monoica, glabra, herbacea, repens, radicans, folïis alternis breviter petiolatis, ovatis vel ovato-lanceolatis, basi oblique cordatis, apice obtusis vel obtuse acuminatis, integris vel erenato-dentatis, 4-3 poll. longis, 5-14 lin. latis, supra viridibus late atro-aeneo-limbatis vel toto atro-aeneis, stipulis membranaceis lanceolatis acuminatis, basi subcordatis vel semisagittatis, cymis masculis longe peduneulatis laxe flori- bundis ebracteatis, floribus pedicillatis 2 lin. diam., segmentis 5, dorso carinatis, viridibus, antheris albis, cymis foemineis subsessilibus parvis densis, loribus minutis breviter pedieil- latis, achaeniis subcompresso-ovoideis, tuberculatis. — Cochinchina, ins. Phuquoc in montem Bay-Doc. P. Duveauana N. E. Brown, in Gardeners’ Chronicle, 1880, XIV, p. 262. Begonia Daveauana CARRIÈRE, in Revue horticole, 1880, p. 290 cum icone. Cette charmante plante de serre a été introduite par un ancien élève de l'Établissement Linden, M. Gongrroy-Leseur, qui la découvrit dans l'ile de Phuquoc où elle croît à l'ombre des rochers sur le mont Bay-Doc. Elle fut figurée d'abord dans la Revuè horticole et imparfaitement décrite sous le nom erroné de Begonia Daveauana. — 190 — Le Pellionia Daveauana est une belle plante herbacée, rampante. Ses feuil- les, rappelant celles des Begonia, ont un coloris bronze foncé avec une large bande médiane d’un vert brillant; parfois elles sont entièrement bronzées et cette teinte est souvent lavée d’une nuance violette. Les fleurs mâles sont disposées en cymes làches sur des pédoncules allongés et, bien que chacune d’elles considérée isolément n’attire guère l'attention, néanmoins les anthères blanches de ces nombreuses fleurs produisent un gracieux et charmant effet. Les fleurs femelles, en petits bouquets, ne sont pas remarquables ; on pourrait ne pas se douter de leur présence, car elles sont presque sessiles et placées dans les aisselles des feuilles. Au point de vue horticole, le Pellionia Daveauana sera parfaitement accueilli des amateurs. C'est une plante très ornementale, d’une croissance vigoureuse et dont la multiplication par voie de bouturage est des plus faciles. Cultivée en bordure sous les tablettes ou au bord des pelouses dans les jar- dins d'hiver, elle produit un grand effet : c’est là que ses feuilles acquièrent tout leur développement. Cependant elle convient admirablement aussi à être traitée comme plante de corbeille et suspendue dans un endroit bien clair. En ce cas, telle est du moins notre manière de voir, la plante est bien plus jolie; ses feuilles, dans ces conditions, sont plus petites, il est vrai, mais leur coloration est beaucoup plus riche. Nous n'hésitons pas à dire que c’est une des meilleures plantes de suspension existant actuellement dans les cultures. N. E. BRowx. LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER CÉLERI A FEUILLES PANACHÉES Il n’est pas rare de rencontrer, parmi les nombreux semis de Céleris, des plants à feuillage panaché de blanc et constituant ainsi des sujets d’un aspect franchement ornemental. Toutefois, on n’a guère songé à fixer ces formes et en général on a négligé de les reproduire. M. CH. Lorewz, l’habile semeur d'Erfurt, a trouvé dans ses semis une variété très remarquable, à feuillage bien robuste, d’un vert foncé panaché de bandes gris d'argent ; chaque foliole a le limbe bordé de blanc de crême s'étendant quelquefois sur la page entière. Vers l'automne, les pétioles des feuilles prennent une teinte rougeâtre violacé qui donne à la plante un cachet particulier. L'ensemble de la panachure justifie parfaitement la dénomination de tricolor que l’obtenteur a donnée à cet À pium graveolens. Cette panachure, avons nous besoin de le dire? n’ôte rien aux qualités culinaires de la plante ; celle-ci demeure, comme le type, une plante potagère | | — 191 — estimée; elle peut être utilisée, en outre, comme plante d'ornement pour former un groupe au sein d’une pelouse, tandis que les feuilles peuvent servir à décorer certains plats. L'obtenteur à donné à cette variété un autre mérite encore, la presque fixité. Fig. 9. — Géleri tricolore. Par la sélection successive, il est parvenu à produire, dit-il, 80 à 85 plantes nettement panachées sur cent pieds qui lèvent. Ce résultat est digne d'être signalé et bien des amateurs de jardinage voudront, sans nul doute, en faire également l'essai et unir l'agréable à l’utile. î Em. Ronrcas. UNE PÈCHE NOUVELLE Un cultivateur de Montreuil, M. GusTavE Guyor, a présenté, au mois de septembre dernier, à la Société centrale d'Horticulture de France, une corbeille de très beaux exemplaires d’une pêche qui à été trouvée d’excel- lente qualité et qui est due à un semis de hasard, né au milieu d'une planche de Pivoines. Cette pêche porte le nom de Belle Henri Pinaut. Le fruit par sa 193 — beauté, sa forme et son coloris rappelle la Grosse Mignonne; toutefois les parties insolées est plus pourpré et plus velouté. La chair est très fondante, se détache bien du noyau et est remplie d’une eau abondante et sucrée. 902. . Cattleya Lindleyana, Ilu ; Crenichis Mere Ldl., Lind PLANTES DETECTOR. INTRODUITES OÙ MISES POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS LE COMMERCE PAR d. * Janv (9) (Suite des 1 SUPPLÉMENT : os Rchb., Xenia, bie, 1847 . Acræa nn Lal. Oia Linden, Colombie 1844 . Altensteinia fimbriata H. B.K., Orch. Li iden, Colombie, 1844. e, . Bolbophyllum Malacadenia, Rchb. f. 0. Brachionidium parvifl sat à Orch. Lind., Colombie, 1843. — tuberculatum,Ldl.,Fol.Orch., Colombie, 1847 . Brassia guttata, var. hyeroglyphica, Rchb., Illustr. hort., Mexi- que . Calanthe bractesa Rchb. f., Gard. Chroni e, îles Soirée 1882. . Catasetum miam, Rchb. f ilcatum, Rchb “ar f. Xenia, str. hort., Brésil, 1856 . Cirrhopetalum glutinosum, Rchb. f. . Cleistes. rosea, Ldl. , Orch. Lind., enezuela, 1843. . Cleisostoma Guiberti,Lind., Rchb. f., Illus . hort., Assam, 1856. , ne assamica, Lind à Rchb., Cat., : Orch. enianæ Vinci, 1843. — parvilabris, Ldl., Orch. Lin- denianæ, V nl. 1843. 903. 905. 914. 915. 904. | 906. . Epistephium sessiliflorum, Orch. Orchidées) str. hort., Assam, 18 Dialissa pulchella, Rehb. f., hort., Assam, 1863. Didactye meridensis, Rchb. f., in a Li nd. Cat., Vers tn Boothianum, Ldl., Bot. Reg., Orch. Lind., Cuba, 1844, — fimbria, Lind., Rchb. f., onpl. IT, Combi, 1850. — Ruckerae, Ldl.. Colombie. — socorrense, Rob. Bonpl. IT, Colombie, 1849. — Sophronitis, re Rehb. f., Gardn. Chro ; Fauateur, 1865. — virens, Ldi., Paxt. FI. Gard., Guatemala, 1840. xanthinum, Ldl., Bot. Reg, 1844, Venezuela, 1842. H:B;k;; Linden, Colombie, 1844. Gongora minax, Rehb. f., Bot. Zeit., io-Negro, 1863. Ghiesbreghtia calanthoïdes, Ldl., Orch. Lindenianæ, Cuba, (A continuer.) (:) Voir ci-dessus, p. 163. DANS TABLE DES MATIÈRES CONTENUES L’'ILLUSTRATION HO ARS. VOEU M KE HORTICOLE Textes et Planches coloriées et noires Pages. 455. Aerides Houlletianum 105 ‘461. Aerides japonicum 139 445. Aglaonema pictum al 439. Alocasia Putzeysi . 11 451. Aphelandra punctata. 109 459, Alsophila contaminans 121 456, Anthurium Lindenianum . 107 454. nes rs Schott maximu 470. Anthurium Res var, Me Émile Bertrand . . . . 185 449. Araucaria Mülleri 73 452. Azalea indica var. “e iii. 89 446. Begonia diadema . 43 469. Codiaeum (Croton) elgantissimunn . 19 447. Codiaeum (Croton) magnificu 57 459. Encephalartos sl Frederi Guilielmi) ee 464. Heliconia? aureo triata. . 155 448. Heliconia? triumpha 59 441, Hibiscus rosa-sinensis var. Lacie Linden 15 . 463. Ixora biadile D 451, Kentia (Kentiopsis) Laciant es 77 renciana . Nephrodium Hodigasiaaun . Nouvelles 14 bla à Gand : Didi incurvum var. fi. ab. . Pellionia Daveauana. ; . Persica vulgaris var. Noise Pescatorea Lehmanni . Raisin Alicante À . Schismatoglottis avale: var. Lau | ergeana. g ‘ - . Schismatoglottis ongipatua < 2. Sonerila varietates . , . Spathiphyllum hsbridum > . Un jardin de ville E . Vriesea féétpasans : Entrée de la serre de Herrenhausen. — Groupe deb PORN ne + nue ee » + Vue intérieure de la serre aux Palmiers de Herren Dente ausen Portrait du RARE Chetles “#e bre de erghe Pa . Nepenthes Henryana Pr Law- — 194 — Table alphabétique des Matières. A. Pages. PA ERA à faire (un mi. 62 Adiantum aneitens 81 Aerides Houlletianum Re hb. 105 Aerides japonicum Lind. et Rchb. 139 Agaves (les ‘ RC à Aglaonema pictum Kunth > 41 Alocasia Putzeysi N. E. Brown 4, 2, 39 Alsophila ee Wall. . 121 A Moscou. : à . 118 Andromedaj is fol. var. e. (1) : #9 A nos lecte Anthurium ; HÉGEEER C. Kod et Ace 107 Anthurium Schertzerianum en ne Feria NUE re ium Schertzerianum var. Mme E . nd . 185 ie riu m Schertrerianum Schott 82 maximum . Aphelandra punctata Hor do Appareils d'arrosement : Appartement (PAnthur urium dau Ü eur Aquilegia (nouvelle classification des à Arbres fruitiers en espalier (les 39 Arbre (les groseilliers e 46 Arbres (Plantation d’) 39 Aristolochia Goldieana (l') 151 Aroïdées hybrid 85 Arrosement (appareils d') 34 Artemisia laciniata 165 Artichaut (conservation ln lus d. 158 Asperge (culture rationnelle de 2 : 19 Aster bicolor ; 170 Automne (fleurs d') en . air. 165 Automne (parterres d') 87 Azalées de l'Inde ne Azalea Fürstin Baria tinsky. Pr Azalea indica var. RENTE de Load. 89 B. RER d'Abyssinie où Musa Ensete (le) . 135 Baromètre naturel (un 71 Beauté des Fougères (de la) 126 Begonia diadema Hort. Lind. . 43 Begonia hybrides . 136 Begonia (nouveautés de) : 37 Bibliogr. se ss Le Gong ès ds Potnoléiié ne À à Fédérètion Fe 44 Manuel de la Flore de Belgique 44 Lehrbuch der Baumkrankheiten 106 Dé ge Eee cs Ile du Levant (l) . . 122 Étude nr de la famille es: Géraniacées . 74 Origine des plantes euldvése . 174 Vines at Lon ‘ 174 Blés (les meilleurs) 106 Bordure de päturage . à 150 Botanique 55 Bouquets Makar . 134 Bouvardia . sine 1e Brahea dulcis 38 Broméliacées de M. Éd. Mat s). . 168 Broméliacées sur un arbre (une cotiedhot de) : €. Caraguata cardinalis (quelques spécimens de). 168 Catalogue de plantes vivaces (nouveau illustré spécial des pie souveles (le 56 Céleri à feuilles panachées * . 490 La scies n du). 156 Ce q eut produire un carré É 251 mè es ps Gerfeuil out (les fourmis fuient le) Chauffage des serres (le) 65, 82, 2 Chauffage des serres (du) Chambre syndicale (la) Chambre syndicale des Horiculteuce beles tu) . ante) . Chionodoxa Lucil 4 Chrysanthèmes en ps (les) 166 Clematis flammula hybrida 181 Codiaeum (Groton) elegantissimunn 175 Codiaeum (Croton) mag ; 57 Cœlogyne cristata (un) 25 Collection d'Orchidées (la) 26 Collection de Éoéhinotes ! sur un ace tabs. 18 Coloration des fleurs (la lumière est-elle in- “ dispensable à la). ne jomment se reprodaisent lé Fougères 178 Comité directeur de la Fédératio A Compagnie continentale Re 8, 85, 137 Compagnie continentale nn ae bis ‘ serres de la) . Gongrès des Rokériatos aciers (apodtiot et) 103 Congrès international d'horticulture à Gand . 152 Congrès pomologique de France Se adoptés ar le). : 8, De Conifères Gransplantation de) Ta Convention de , 435, 166 Conservation ste Orchidées en .. he Conservation du Cél De a RE TRE We " re Te DR GE Se EN AL Les et nl cas OO PORN DÉS à ; Pages Conservation du plant d'Artichaut . . . . 158 _- Cornichons à rames ie. : 142 Croton très Sn : 175 Culture des Corniel à rames ! 142 Culture des Fraisiers en Augistorrs ; 133 Culture des plantes alpine ; 101 Culture maraïchère à sn (exposition de) : 103 Culture rationnelle de l'asperg 19 Cycadées Loges des) . 86 Cypripedium cardinale Hort. 166 Brion Spicerianum (le) . 169 D. ÿ Dahlia à . simples (os 170 Dahlias urs simples. . a 152 Darwin de tirs . M. Ch. |. 103 Déchets de légum . 182 Décoration des serres- “lois a De diver d'après le style pittoresque . 48, 1 130, 147 Delphinium Kashmirianum (le) 25 Destruction des pucerons : 39 Deux nouvelles plantes médicins jek é 137 Deux nouvelles variétés de Framboisiers : 158 Distinctions et DHRpenses nationales . 153 Douanes et plantes INR PRE Dracaena Mass gen a(l Je ; 23 e Dracaena Lindeni et le Drétasns Massangeana (le ft à - | irons & Cal (le n: ane = Dürée de l'existence de qudlases arhtss 181 E. Echeveria metallica glauca . 136 École d horticulture de l'État à end 120 Edelweiss (l') 4I0 ._ Effet ds Éune A artifcielle à 181 | Effets du greffag 86 ; rte cas | Lane: . Pradérié | __ Guiliel 128 _ Encore 4x . . 134. : Encre pour Ln sur le. zinc . 20, 169 . Engrais à den (UMA ee. LL 20 L _ Erreurs (quelqu 56 Espalier (les as troitiqrs sn 39 . Espèces végétales (le nombre des) . 134 _ Essai d’acclimatation à faire 0 : 62 Été qui vient de finir. 151 _ Étiquettes en zinc 74 _ Etiquettes solides : | 24 Excellent moyen po les insectes 69 Excursion horticole en Angleterre 103 . Exposition de culture maraïichè 103 Exposition de la Société royale d” pére et de botanique de Gand. . 108 Exposition de la Société royale de Flore, à Bruxelles . 69, 94 Exposition naliensle is x Société régio- nale du nord à Lille (la première) . Exposition internationale d’horticultu Exposition et Congrès des Rosiéristes a Ans Expositions florales en Angleterre (les Exposition jubilaire à Brême . A Expositions (programmes d') . . + + Exposition (une grande) . . + + + + ‘ Fr. Fédération (comité directeur de la) Fédéralion (le grand prix de ae k Fécondation artificielle des plan Fleurs coupées de plantes À pe le) a. œ np REaRe en Re ne Faure en Italie (la ville des) Fleurs jaunes (Rosiers à) Fleurs (le goût des Fleurs (la lumière dut elle indispsnsable à il coloration des RS A ne de Fleurs simples (Da abilia à) L'opEn Fleurs vénéneuses (plantes à) . . + Floraison des plantes (la) Fôret fossile (une). Forêts du district de Koreus (les). ; Forçages de Rosiers aux États-Unis . Fougères (de la beauté des) . Fougères (une impo ortation conidérabie de) Fourmis fuient le Cerfeuil (le Fraisiers en Angleterre cute des): Fraises (les bonnes) . Fraisier (plantation du) ; EE (deux nouv dia cite de) . : Fruits a Ë Fruits sons pe un Congrès pomologiqne gs cs Fran . Fruits da Tyrol de à RS Fruits nouveaux de 1881. Fruits pour le jardin et bone b vases fes meilleurs). . + : Us ; G. Galerie de Mie North à Kew. . . èlera-t-il en mai a Géologie et nues Glycine sinensi Dre Godetia Pac _ Aider le). a Goût des fleurs (le) . Grand neuine horticole (ou). dis Greff. du) re asile effet d'un). : Pages. Groseilliers en arbre (les) . 46 Groseillier (les ennemis du) 92 Gymnotbrix latifolia (le) ee Gynura aurantiaca 9, 21, 40, 156 H. Hannetons se. larves de) 153 Hélianthe ; 170 Heliconia aureo pr e Hort : 155 Heliconia se Lind. 59 Heureuse innovation 9 Hibiscus rosa-sinensis L. var. Luis ie 15 Histoire du Raisin Chasselas 170 Hiver dé 1881-1882 (l') 39 mie ina qi 21 h PA | EU \ 55 7 Horticulteurs gantois (un grou 17 pe d') . -1 Horticulture à (congrès international Là) 152 à l'). 4 Horticulture (prix ee 2 Hortus belgicus (publication d° 165 Hybridations 38 Hybrides (un certain nombre d' 149 IL. Imantophyllum (les) sont en vogue :5:88 Importance des reboisements . 37 Inscont ( J1 rs \ p 214 L 1 0 150 Introductions de M. J. Linden (les) . 69 Iresine à feuilles énormes So 149 Ixora splendida, . 143 J. Jardin botanique d'Adélaïde (le) . . Jardin botanique de Bruxelles (le) {7, 21, . Jardin botanique de Glasnevin (le) 26 Jardin botanique de l'université de Liége (le) . 169 Jardins dans les gares en Amérique (les) . . 133 Jardins d "Égypte ( (notice sur quelques piinns d'ornement d'Abyssinie nouvellement accli- matés dans les Jardins d'hiver (doatation des serres nos et des) d'après le style pi er 48, 114, 130, 147 Jardin de ville { | Jardin (les tieitièurs suite pour jé 33 Jardin Flora de Cologne (le) 135 Jardins royaux de Herreubansen (les) 6H) Jardiniers (société de secours à des) . 169 Kennedya Maryattae Lind]. a 140 Kentia (Kentiopsis) Luciani 77 Ketmie rose de Chine variété Ladies is 10 L._ La Compagnie continentale d'Horticulture exclue des concours aux expositions …. 196 Pages. La fausse miellée.. . . ... . 138 Lapageria (le) rosea . . . 184 La première exposition iilersaticnsié de la Société régionale du Nord de Lille . 145 Larves de hannetons (les) Fe . 153 La ville des fleurs en Italie . 87 Le goût des Orchidées 70 Le grand prix de la Fédér : Le mérite des ir dont il ds jus nationalité? . : . 85 Le nombre des espèces végétalés 134 L'été qui vient de finir . 151 Lettres de M. Ch. Darwin to - 103 Les bonnes frais 109 Les ennemis du sde 92 Les grandes vignes. 138 Les meilleurs Blés. . 106 Lumière est-elle usesahe à la Golotstion des fleurs (la)? : - A M. Magnifique Palmier (un). 53 Maladie (une singulière) . 69 Meeting horticole (an grand) . 24 (les) 33 M. Edouard Otto . 24 M. Thomas Moore 86 M. Hippolyte Rolin 166 fousse bien ve 20 Mousse (plantes citivéis dan s: 152 Moyen d'améliorer les pommes de terre 181 Muller (M. Félix) . : 183 Mulots (les ë 159 Musa Ensote (le) 104 Musa Ensete (le bonnes d "Aby ssinie ef 1e 135 Myosotis variegata elegantissima . . 9 N. Nécrologie : Charles Darwin . 78 Germain de St- rene. 144 H. Hardy . 144 James Vick 144 Lucas (Dr aierd). 144 Santo Carovaglio 144 Joseph Tavernier . 154 le comte Ch. de arr Denterghem 45 Charles De Mosroosé 56 Jules Putzeys 10 Joseph Docsiine : 58 Nephrodium Re F- our ‘ 27 Nepenthes ; 125 Sr net Hort. ue 125 os sais : 119 Notice sur l'ile és Titan ou du Lévant : 60 JE NEC) St Pages. Notice sur quelques végétaux d’Abyssinie nou- vellement acclimatés dans les jardins d'Égypte 15 Nouveau catalogue de plantes vivaces . 30 Nouveautés de Begonia . . D a Nouvelle classification des Aquilegia Se LU Nouvelles plantations publiques à Deus. 29 Obtention des variétés (de : 32 Oncidium à pétales arqués 31 cidium incurvum Ba Ar: He À 31 Orchidées du château de Hall ille. 167 Orchidées (le goût des) . . Re Orchidées (prix des) . M MR à | ‘Orchidées qui ont Bent à à Gand “ 150, 183 à P. . Palmier d'appartement UAT 16 Palmier (un magnifique 53 Palmiers (la serre aux) 36 Hérrénhausen ‘ 63 Parce de la place de l’acclamation à Rio de Janeiro (le) 160 Parc modèle (un) 149 Parterres d'automne Sons Pâturage (bordure de) : Ne Pelargonium (terre à (ie + a Pêche Nectarine Th. AT k 12 Pêche Re s AJL Pêcher pleureur (le) - . 55 Pellionia Daveauana N. E. Br 189 Persica vulgaris Mill. var. . 12 orea Lehmanni Rehb. f 188 Phalaenopsis (les) 26 Phénologie végétale 40 Phthisie de la violette 24 hylloxérique (la con ntiéit 166 Pincement (Rognage ou). 76 Plantations d'arbres 39 Plantation de Fraisiers . 124 Plantations de 37 Plantations fruitières le ue en r'ou ns. 71 lantations pabP nent à Gand (nouvelles) 29 . 88 Plantes à feuilles panachées et fleurs doté . 101 Plantes à fleurs vénéneuses 190 Plantes alpines (culture des) . 101 _ Plantes bulbeuses (fleurs coupées de). 22 Plant d'artichaut range _. 158 Plantes convenant aux sous boi 54 Plantes (douane et) . : +: . 2 _ Plantes tit ées dans la mousse 152 _ Plantes (fécondation artificielle jee 54 ’ LA introduites et mises pour la prete s dans le commerce pure Linden 51, 67, , 98, 115, 163, 192 197 Plantes (la floraison des Plantes ss ne des) ni il de nationalité Plantes as (deux rare es). Plantes nouvelles (le Ses illustré rh des Nec eire Plantes npuveties (les). : Plantes nouvelles (un droit d'acteur pôur els Plante textile (une nouvelle). DRE Plantes vivaces de pleine tétre (les) ; Plantes vivaces (nouveau catalogue de) Pluie (la) et la sécheresse . ; ‘ Pritchardia filifera Lind. (le) . ‘ Fee nobilis (le) . u Pri Fédération (le grand) ° . Prix de pes ées JA; hi : Prix destinés à l’ Hivtouliars , Programmes ar itions . Pronostics du S Publication re Hort tus ARTS Puceron laineux (remède contre né Pucerons (destruction des) . . Q. Quelques nouvelles rose " Quelques spécimens de Cartéubis dirai y Raisin Alic : Raisin Ce [huis du) 6 Reboisements (importance des) écompenses nationales stinetions et) Rectification (une). si Remède contre le serve fhssax Rhododendron arboreum most (on). Je : Roses (quelques Ne “é Rosiers à fleurs jaune Rosiers (forçage des) aux ftats- Une. Rosiéristes d'Anvers (exposition et congrès ns Routes (plantations fruitières le __ des). . Rusticité des Cycadées : S. Saisons (nos). . Schismatoglottie Lanshergeana Lien, où os, . ux Palmiers de Herrenhausen (la) . Serres de la D SE continentale d'Hor- ticultur : . = Serres (du ti ui. ‘ Serres (le chauffage des) . Qu '* ‘ p Serres (ombrag Serres-sal ons Re d e (técoration de d'après le style Me EE du 130, 147 Singulier effet d'un gr OR 102 . M le Roi d avière . dE * : he iété er Price da) » 5 éd rdini . 169 pe sn 4 de Société pour le anpement de reine dy 435 . sets as du nord d ela Société nue ai h no à à La (la sas exposition internationale de la). se es d'agriculture et de béni à ä d (exposition de la : Ko royale de Flore à Brüxelles ékposihion de la 94 Société royale de Flore de Bruxelles tu) 38 Sonerilâe varietates Hort. Lind ot Sous-bois (plantes convenant aux) re Sorbier des diet eur 4 153 Spathiphyllum runs \. E, Doi Er 0 Statice Suworowi Rgl . 168 Tértoloie VÉUÉMUD us doidtepee nn2 LA elargonium. The rdeners” Royal Dei Hiiétita bou: 102 ee Lindeni vera (le). 7 Figures me # Fig. 5. Adiantum aneitense. . . : , , . 81 + D Cle (riCOIDPB 0 5 ne 0, 49 * 8. Davallia fijiensis ie » 6. Fraise Reine us niet + ce TD re Fraise Sharpless . se. « 1 _ Tillandsia tessellata . Trans plantation des Gnitères (la). LIA me certain nombre d'hybrides . auteur r pour les Apres Hoteles tee Re principale sur la coupure. . . Jne forêt fossile * Une grande expos Une importation contra de Fouine. Une mission japor PIRE a Une nouvelle Sr ve til : Une nouvelle Société ii Horicétiuee ‘ Une singulière Un groupe d'horticulteurs gentil > Un parc modèle. ; V. Vanda (les) . Variétés de Kramboisiers durs souvethes ie bé (les meilleurs fruits pour le jardin et pour le RL . . , . Victoria rois di D. . . . 131 Vignes américaines (es) Du... . 19 Vignes (les grandes) :". 4. us, 134 Violette (phthisie de la) . . oo. Vogue (les Imantophyllam éout Lu SE Vriesea Rodigasiana Ed. Morren . 142 Z. Zinc (étiquettes en) RS 12 Zygopetalum hi ook. (le) ; pe k “aa a en arbre ‘ k istona australis R. Br. : re d'arrosement « Mode . 3. Tonneau d’arrosement à jet Lo. ;