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1° Volume
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1887
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PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L ILLUSTRATION HORTICOLE
MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873
DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1877
MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883
REVUE MENSUELLE
OT
LILLUSTRATION HORTIC
DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES
DES ‘FAITS
1. Chronique horticole.
. Orchidées
. Varna.
Qt ER DH
. Bibliographie . , . Pseudotsuga Doubs ;
nouvelles. .
INTRODUCTIONS
LES. PLUS
DES
INTÉRESSANTS DE
DIRECTEUR
'LENTDEN
ADMINISTRATEUR LUCIEN LINDEN |
Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents
|
NOUVELLES
L'HORTICULTURE
RÉDACTEUR ÉMILE RODIGAS
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À paru le 77
de l'abonnement pour douze livraisons :
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Gand.
&æ L'administration de « l'Ilustration horticole » se réserve le droit de refuser toutes les annonces qui ne lui conviennent pas.
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CATASETUM BUNGEROTHI N. E Brown … Voyez les portraits de cette merveilleuse nouveauté dans le Gardeners Chronicle du 29 janvier 1887 et dans le Journal of Horticulture du 23 décembre 1886. Opinions de Ia presse :
— « Il s'est produit une véritable sensation à la salle de ventes de M. Stevens, mardi dernier, lorsque la Compagnie Continentale d'Horticulture apporta trois exemplaires d'un Catasetum nouveau, ayant un caractère tout à fait remarquable... Tous les Catasctum sont intéressants comme structure, mais le Catasetum Bungerothi est de beaucoup le plus beau que nous ayons vu jusqu'ici... » — (Journal of Horticulture, 23 décembre 1886, pages 562, 563, 564.)
— « Uxe pricianre Orcndée Nouverce. — Une des plus belles Orchidées nouvelles qui aient paru depuis longtemps à Londres, a été vendue mardi dernier chez M. Stevens ; elle s'appelle Catasetum Bungerothi et est, sans aucun doute, la plus belle du genre. Trois plantes ont été vendues, dont la plus forte rapporta 50 guinées... » — (The Garden, 18 décembre 1886, page 519.)
— « Ceci est une des plus remarquables Orchidées d'introduction récente. Nous pouvons en toute confiance prédire qu’elle deviendra une des-plus belles Orchidées-spécimens aux futures expositions. » — (The Gardeners Chronicle, 18 décembre 1886.)
— « L'apparition de cette Orchidée en fleurs à la salle de ventes de Stevens, le 16 décembre passé, causa un véritable émoi parmi les amateurs d'Orchidées.
; « La plante constitue une des pierres précieuses de l'admirable collection de M. Tautz.. (The Gardeners Chronicle, 29 janvier 1887, pages 139 et 140.)
Les prix seront communiqués sur demande
CYPRIPEDIUM PRAESTANS Rchb. f.
Voyez « Gardeners Chronicle » du 18 décembre 1886, page 77
»» ———
Le professeur Reichenbach, en décrivant cette remarquable Orchidée no:velle, dit « Voici une surprise complètement inattendue ! J'ai devant moi une plante vivante, ayant un beau pédoncule qui supporte. cinq fleurs et boutons. Les fleurs surpassent toutes celles des espèces nommées ci-dessus (Parishi, laevigatum, Robbelinii, glanduligerum) et sont presqu'aussi grandes que celles du Cypripedium grande. Celle-ci est tout à fait distincte... » Prix 235 francs, 150 francs et 200 francs suivant force
ODONTOGLOSSUM LUCIANIANUM Rchb. f. Voyez « Lindenia » vol. 2, livr. 5 et « Gardeners' Chronicle » du 4 décembre 1886, page 712 Le professeur Reichenbach, en l'y décrivant, s'exprime ainsi - « Ceci est un nouvel Odontoglossum très beau ; ce pourrait bien ètre un hybride entre l'Odonto- glossum naevium el POdontoglossum odoratum.... La colonne est plus mince que celle de FOdontoglossum naevium et plus grosse que celle de lOdontoglossum odoratum ; elle est blanche, avec quelques dessins bruns sous le creux du stigmate et des lignes rouges à l'extérieur près des angles antérieurs. Les ailes sont très étroites, linéaires aristées..….. » Les prix seront communiqués sur demande Les belles Orchidées nouvelles qui suivent, introduites également par la Compagnie Continentale d'Horticulture en 4886, sont aussi disponibles : Aganisia tricolor ; Anguloa media ; Ansellia congoensis ; Dendrobium perenanthuin ; D. inauditum ; D. purpureun ; D. stratiotes; D. strebloceras ; D. bracteosum ; Epidenärum Randianum : Cypripedium Kimballianum : _ Grammatophyllum Fenzlianum : Microstyllis bella ; Spathoglottis Augustorum : Thrix- spermum indusialum et V’anda Lindeni. ; “== TOUS AUTRES DÉTAILS ET PRIX SERONT COMMUNIQUÉS SUR DEMANDE
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L'ILEUSIRATION : HORTICOLE A SES LECTEURS
’Iustration horticole entre dans la trente quatrième année de son existence et se présente
d aujourd'hui, agrandie et notablement améliorée, à ses fidèles abonnés. Tout en leur À exprimant Sa profonde gratitude pour le concours bienveillant qu'ils n’ont cessé de lui prêter pendant de si longues années, l'Illustration horticole croit devoir expliquer à ses abonnés les-motifs qui l'ont guidée dans sa transformation.
Trente trois années de succès continu attestent le rang distingué que l’INustration horticole a su conquérir, et l’ont placée à la tête des organes de l’horticulture ; forte de ces succès, elle pourrait se reposer sur ses lauriers en continuant à tracer son même sillon utile, sans s'imposer des sacrifices nouveaux; mais elle croirait manquer à ses devoirs, si elle ne cherchait constam- ment une perfection plus grande, mieux en rapport avec la marche du progrès.
La naissance de sa sœur la Lindenia dont la réussite a dépassé les espérances les plus optimistes, a démontré que le format actuel est éminemment préférable à l’ancien format trop réduit. Ce nouveau format permet de donner une plus fidèle reproduction des plantes et évite de plier en deux les planches, comme c'était forcément nécessaire pour les planches doubles de l’ancien format; si elle n'a pas réalisé plus tôt ce perfectionnement, sollicité d’ailleurs par un grand nombre d'abonnés et projeté depuis longtemps, c'est que cette revue, organe d’un grand établissement commercial, créée et maintenue sans aucun esprit de spéculation, imposait déjà à ses éditeurs des sacrifices considérables. ;
L’Ilustration horticole est heureuse d'annoncer à ses abonnés que le nombre de plus en plus élevé de ses souscripteurs lui permet d'opérer aujourd’hui cette transformation si importante, sans
augmenter le prix de l'abonnement. Nous osons espérer qu'ils lui sauront gré de ces nouveaux
* sacrifices. Désormais chaque livraison contiendra, comme celle-ci, deux grandes planches chromo-
lithographiées et une planche noire du même format; le nombre de pages de texte sera celui de ce numéro. L’Illustration horticole modifiée ainsi formera au bout de l’année un album magnifique, sans coûter plus cher que les précédents volumes. Propriété d’un établissement d’horticulture dont _Fobjet devient plus que jamais la recherche et l'importation de plantes nouvelles, /’Illustration horticole bénéficie iera de ces introductions importantes et sera à même de reproduire avant toute autre publi- _Sation | le portrait. des plantes nouvelles les plus LR Re si admirablement reproduites par notre excellent artiste M. DE PANNEMAEKER. JE 5e
Principales distinctions obtenues par L'ILLUSTRATION HORTICOLE
MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 DIPLÔME D'HONNEUR A L'EXPOSITION INTERNATIONALE D’AMSTERDAM EN 1877 MÉDAILLE D'OR A L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLÔME D'HONNEUR A L’EXPOSITION DE MADRID EN 1883
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES
INTRODUCTIONS NOUVELLES
ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L’'HORTICULTURE
| DIRECTEUR
SAS à SE Sen
Administrateur | Rédacteur 5 # |
LUCIEN LINDEN | EMILE RODIGAS
L COLLABORATION DE BOTANISTES ET HORTICULTEURS ÉMINENTS
Mo. Bot. Garden, 1893
GAND
IMPRIMERIE EUG. VANDERHAEGHEN, RUE DES CHAMPS
MDCCCLXXXVII
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 5
CHRONIQUE HORTICOLE
15 Janvier 1887 a E CUCUMIS MYRIOCAMPE connu dans l'Afrique australe sous le nom de Cacur, est signalé par la Therapeutic Gazette comme étant employé en éméthique par les Cafres. Ceux-ci font
mms usage des fruits verts ou vert jaunâtre. Ces fruits ont le volume d’une grande groseille et sont couverts de poils courts et épars. La pulpe a un goût prononcé d’amertume. *
* *
L'INFLUENCE DE LA LATITUDE dans les phases diverses de la vie végétale a été bien des fois l’objet des recherches des savants. Nous avons eu l’occasion de citer ici même la différence du volume et des poids des graines allant grandissant d’après la latitude. M. ScHuBELER, dans son récent ouvrage ayant pour titre Viridarium Norvegicum, signale ce fait qu'un grand nombre de végétaux et surtout de végétaux ligneux développent en Norvège des feuilles plus grandes que dans l'Europe centrale. M. von Herper de S' Pétersbourg a voulu contrôler les assertions du botaniste norvégien et il a comparé les dimensions données par ce dernier avec celles que les mêmes végé- taux présentent à S‘ Pétersbourg. Le résultat final de ces comparaisons que nous rencontrons dans le n° 21 de la Gartenflora de 1886, page 594, confirme généralement les observations de M. ScHuBELER. Nous ferons remarquer que la différence pour la région centrale de l’Europe sera probablement plus grande; en effet, la situation de S‘ Pétersbourg est déjà septentrionale.
' «s
VIGNES COCHINCHINOISES. -— Une des espèces de vignes à tubercules, découverte en Cochin- chine, le Witis Martini, a été cultivée depuis trois ans dans les environs du port de Hong-Kong. Il semble résulter de cet essai que ce cépage conviendrait parfaitement à des contrées plus chaudes, comme l’Europe méridionale. Les raisins récoltés en 1885 ont été à peu près du volume moyen des raisins d'Europe, les pepins étaient un peu plus grands et la saveur légèrement
aigre douce. {
+ *
FRUITS ADOPTÉS par la Société pomologique de France dans la session tenue le 20 sep- tembre 1886 à Nantes.
Figue de San Pietro, inscrite par erreur sous le nom de Figue de la Dalmate.
Poires : La France et Louise bonne Sanmer.
Pomme : Dean Scodhn.
Le Congrès a prononcé la radiation de l’Abricot du Chancelier et des pèches Albatros, D° Hogg et Walburton adnurable.
L'assemblée a décerné la médaille d’or de la Société pomologique de France à MM. HorroLÈs
de Montpellier et BERNÈDE de Bordeaux. *
* * NOMS DES PLANTES EN LANGUES GERMANIQUES ET ROMANES. — M. H. Jexssen-Fuscx, de Copenhague, déjà connu par sa nomenclature des plantes en langues du nord, publiée de 1867 à 1871, élabore en ce moment une nomenclature en langues germaniques et romanes. Afin de rendre son travail aussi complet que possible, il fait un appel à la bienveillance des phytologistes pour qu'ils lui adressent des renseignements concernant les noms populaires des plantes. Ces renseignements peuvent être adressés à M. Car Hansen, 6, Swanholmsveiï, Copenhague.
*+ * *
6 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
MOYEN DE DÉTRUIRE LES PUCERONS. — La substance généralement usitée dans les “side pour se débarrasser des pucerons, est bien le tabac. Seulement celui-ci est employ de ÉARU . diverses. Un correspondant de la Revue horticole qui habite l'Angleterre explique le procédé __. dans ce pays. « On prend des feuilles de papier longues de 0®30, larges de 0 Re de as gris assez spongieux et vulgairement employé pour les emballages; on laisse imbiber les eee de papier dans une préparation d’eau et de nicotine (environ 80 p. °/, de nicotine U). 2 papier ayant séjourné un ou deux jours dans cette préparation, est devenu noirâtre, on le retire alors et on le laisse sécher. Toutefois, après ce séchage, il ne sera pas sans conserver une légère humidité. |
« Voici comment on emploie ce papier : dans la serre que l'on veut enfumer on a eu soin de ne pas donner le bassinage de l'après midi, afin que les feuilles et les fleurs soient bien sèches. Le soir venu, on ferme hermétiquement toute ouverture, puis, sur un léger brasier de charbon de bois ou autre, on place quelques feuilles de ce papier. Au bout de peu de temps, une fumée blanchâtre qui devient de plus en plus épaisse, emplit toute la serre. Bien que la respiration pour un homme debout soit à peine possible, il peut, s'il reste accroupi, surveiller la combustion du papier et activer le brasier selon le besoin. » Cette opération peut impunément être répétée deux ou trois fois à peu de jours d'intervalle. Il serait utile d’envelopper de feuilles de papier les plantes délicates et les fleurs épanouies que la fumigation pourrait endommager.
* * *
LE PTELIA TRIFOLIATA FOLIIS VARIEGATIS est un bel arbuste dont l'effet ornemental est considérable. Ses folioles se distinguent par leur coloration jaune d’or marquée surtout vers les nervures de macules vertes qui produisent un vif contraste avec la panachure jaune. Cette panachure est constante.
ss - s
M. J. H. HART a été nommé directeur du Jardin botanique de la Trinité en remplacement de M. H. PRESTOE, qui a pris sa retraite. M. Harr avait succédé à M. Morris dans la direction des plantations de quinquina, appartenant à l'État.
* * *
LA ROSE MARÉCHAL NIEL n'est pas seulement une belle rose: d’après le Fahrbuch fir Gar- tenkunde, les pétales de cette rose ont un parfum tellement exquis qu'on peut les utiliser en guise d'Asperula odorata que les Allemands et bien d’autres emploient dans le maitrank. Ils surpassent même l'odeur de la pêche. Il suffirait de trois fleurs moyennes laissées un quart d'heure dans deux bouteilles de vin pour obtenir un boll d’un goût excellent.
*+ +6:
LA GELÉE BLANCHE est souvent fort pernicieuse aux vignes en pousse. Pour prévenir les dégâts, il suffit presque toujours d'établir un auvent au-dessus des vignes palissées, placer devant celles-ci quelques branches de sapin, ou encore d’arroser avec de l'eau pure tous les ceps blanchis par la gelée, cette opération devant se faire avant que le soleil ne vienne jaunir les jeunes pousses. Le Yournal des Viticulteurs recommande le procédé suivant : _ première taille en février ou en mars,
ou bien de
« On fait une premié pendant le repos de la sève; plus tard, après son arrêt, on taille les branches à fruits et à bois et l’on obtient de bons résultats. Les deux ou trois sarments laissés sur chaque souche absorberont toute la sève vers leurs extrémités, tandis que les bour- geons de la base, restant encore dans leur bourre protectrice, ne souffriront coupe ensuite les branches à fruits à une lon l'espèce du cépage et la fertilité du sol. »
pas des gelées. On gueur déterminée, selon la vigueur de la souche,
Lucien LiNDEN et Emice Ropicas.
(x)
Évidemment le mot nicotine est pris ici dans son sens jardinique et signifie jus concentré de tabac. -
> #8
L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL.
P, De Pannemaecker del.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 7
Pie
ANAECTOCHILUS LANSBERGIAE,. 1. “LIND. ANAECTOCHILE DE MADAME VAN LANSBERGE ORCHIDÉES
CARACTÈRES : Voir l’Ilustration horticole, tome XXX, pl. 501.
4 est une bonne fortune pour la nouvelle série de /’Illustration horticole que de commence- D: PR : « F FE . Mg Sa première livraison par une aussi précieuse perle que ce nouvel Anaectochilus, un des
ZX. plus merveilleux joyaux du règne végétal.
Originaire de la Malaisie, cette nouvelle espèce est de croissance relativement vigoureuse; les feuilles dépassent en ampleur celles de 74. Lowi, mais la panachure est encore bien plus riche. Sur un fond de velours marron sombre se détache une nervure médiane d’émeraude de laquelle s'éparpillent des filets également d'émeraude, tandis que la feuille entière est bordée de lignures vieil or du plus châtoyant effet; la page inférieure de la feuille est saumon clair. L'espèce n'a pas : encore fleuri en Europe.
Nous sommes heureux de dédier cette mignonne et admirable Orchidée à M vax LANSBERGE, la digne compagne de S. E. van LANSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises, grand promoteur de l’horticulture. S'il est une plante qui semble capricieuse, c’est certainement l’Anaec- tochilus; sa culture paraît toute de chance. Tout jardinier croit savoir qu’elle doit être cultivée en serre chaude sous châssis ou sous bocal. Traitée de cette façon, elle croît les premières années d’une façon superbe, produisant des touffes énormes: puis tout à coup, avec les mêmes soins, dans le même emplacement, arrosée identiquement de même, la pourriture et la moisissure commencées par quelques points sur les feuilles, s'emparent peu à peu entièrement de celles-ci et quelque temps après, toute la plante est mangée par la décomposition. Le jardinier, tout ébahi, ne sait à quoi attribuer ce changement si radical dans l’état de sa plante. C’est la raison pour laquelle la culture des Anaectochilus est aussi délaissée aujourd’hui.
Combien avons ‘nous vu cependant de jeunes amateurs et jardiniers venus, tout glorieux, nous déclarer qu'ils tenaient enfin cette culture réputée si difficile et qui était après tout, selon eux, fort aisée. Quelque temps après, leur mine était tout autre et ils venaient avouer que leur fameuse culture n'avait duré que peu de temps. |
La culture est cependant bien simple : comme beaucoup d’autres plantes, les Anaectochilus ne s'acclimatent pas entièrement dans nos serres et il est nécessaire de les remplacer, de temps en temps, par de nouvelles introductions. Nous croyons qu'il en sera autrement pour l'espèce qui nous occupe et pour trois autres espèces nouvelles, très jolies, que possèdent les serres de la Compagnie Continentale d'Horticulture. Ces nouveaux représentants proviennent d’endroits élevés, tempérés, et seront par conséquent beaucoup plus rustiques que leurs congénères. Nous les traitons d’une façon bien simple : empotés en un petit godet dans de la terre fibreuse hachée, mélangée de sable à gros grain et de briques pilées; drainage aux trois quarts du récipient. Ce petit pot est placé ensuite dans une terrine beaucoup plus large et l'interstice entre les deux vases est rempli de sphagnum. Il n'y a jamais que ce sphagnum qui soit arrosé et nous évitons avec soin de mouiller les feuilles. La cloche, sans laquelle les anciens jardiniers n'auraient pu réussir la culture ou le bou- turage d’une plante délicate, est plutôt mauvaise qu'utile à la culture des Anaectochilus. L'exagération de la température chaude est aussi nuisible ici que pour beaucoup d'autres genres de plantes.
8 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
L.
ds FER : à Voilà les données, les principes de culture. Nous engageons nos lecteurs à les suivre. Ne leur aurait-elle réussi que pendant deux ou trois ans, que nous la leur conseillerions encore, car
elle leur aura procuré pendant ce temps d’agréables moments! LücIEN LiINDEN.
BIBLIOGRAPHIE
£ à
PNA précède, M. DecruE, l'honorable président de la Société royale d'Horticulture, de Tournai, a Es écrit en 88 pages, l'histoire du Caféier, sa géographie naturelle et commerciale dans les diverses parties du monde; il y a joint tout ce qui concerne le café proprement dit, ses propriétés et ses vertus, sa préparation et, ce qui n'est pas le moins édifiant, ses succédanés, ses falsifications.
Ces pages sont écrites dans un style clair et très correct. Après les avoir lués on doit mieux con- naître la boisson des sages et l’apprécier à sa juste valeur. “.
ALBUM BENARY. — Nous avons reçu le fascicule VIII de l’Album dont la maison Ernsr BENary d’Erfurt poursuit la publication. Il renferme les planches XXIX, XXX, XXXI et XXXII représentant les variétés les plus remarquables d'oignons, de concombres à forcer, de choux de Milan et de plantes condimentaires. Ces dernières sont des variétés de Basilic, de Sauge, de Cerfeuil et de Pourpier. Ve.
FIFTH REPORT OF THE UNITED STATES GEOLOGICAL SURVEY by J. W. PoweLzz (‘). — Nous avons sous les yeux le cinquième rapport sur les travaux exécutés par la Commission nationale de géologie aux Etats-Unis d'Amérique en 1883-1884. Ce rapport fait encore une fois le plus grand honneur au directeur M. J. W. Powezz et à ses collaborateurs. Ce travail, dont il serait impossible de présenter une analyse succincte, jette un nouveau jour sur les origines et les richesses minérales et paléontologiques de plusieurs États de la République nord-américaine. C'est un volume grand in-8°, de 470 pages, enrichi de deux superbes cartes des États-Unis, 56 planches artistiques supé- rieurement gravées et 143 figures dans le texte. Les bords des lacs, les deltas, l’action des vagues, les puits artésiens, la structure géologique des états du Nord-Ouest, les mammifères géants de l'ordre des Dinocères, les glaciers de la Sierra Nevada et autres montagnes, la paléontologie botanique et les végétaux fossiles, toutes ces questions ont fait l'objet de recherches patientes dont les résultats pratiques jettent une vive lumière sur le vaste champ des sciences géologiques.
< .
PETITE CLIMATOLOGIE DE L'AMATEUR ET DE L’AGRICULTEUR BELGES, par M. Fouie (5. Le titre du petit volume de 200 pages, avec cartes et tableaux, dit assez que M. Four, directeur de l'Observatoire royal de Bruxelles n’a pas voulu faire un ouvrage pour les savants. Il traite de la température, de l'humidité, de la pression de l'air, des vents, des nuages, de la pluie et des orages, des pronostics du temps et des instruments auxquels l'amateur ou le cultivateur pourrait avoir recours. Il fournit des explications sur un grand nombre de faits et de phénomènes qu'il peut être utile à chacun de connaître. :
Em. KR.
(1) Tournai, H. CASTERMAN, 1886. (2) Washington, Government Printing Office. 1885. (3) Bruxelles, F. HAyEz, 1886. :
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L’'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. II
IMPATIENS HAWKERI w. BULL
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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IMPATIENS HAWKERI w. BuULL
BALSAMINE DU LIEUTENANT HAWKER
BALSAMINÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l'Iustration horticole, vol. XXX, 1883, p CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Impatiens Hawkeri foliis glabris breviter petiolatis Om12 longis, OMO5 atis, oppositis ternatisve acutissime serratis, ovato-ellipticis, acuminatis; floribus maximis, speciosissimis, axillaribus, solitariis vel corymbosis, explanatis, puniceis, bracteis magnis, segmen- torum unguibus basi albo oculatis area coerulea cinctis; sepalis petalisque latis geminatis, sepalo dorsali rotundato lobis lateralibus oblongis calcare rubro 0M06-0mI0 longo recurvato.
Ex insulis sondaicis. Ém. R.
4 à famille des Balsaminées ne se compose que d’un seul genre franchement constitué, mais ; celui-ci compte un nombre considérable d'espèces dont plusieurs d’une valeur ornementale = très appréciée. Le genre s’est enrichi, il y a trois ou quatre ans, d’une gracieuse espèce
pre dédiée au sultan de Zanzibar, sous le nom d’Impatiens Sultani et qui a fait très rapidement la conquête de tous les jardins. La plante qui nous occupe est appelée à un succès peut-être plus grand encore. D'après le Gardeners” Chronicle, qui a eu l’obligeance de mettre à notre disposition la planche ci-jointe, il serait impossible de ne pas la trouver magnifique; or notre savant confrère ne prodigue pas les expressions laudatives. C'est en effet une fort belle plante qui captive d'emblée les regards et qui est une des nouveautés les plus marquantes introduites l’an dernier. Elle fait honneur à M. W. Buzz, qui l’a reçue des îles de la Mer du Sud, où elle fut découverte par le lieutenant Hawxer dont elle porte le nom.
Si par son port elle rappelle quelque peu l’Zmpatiens Sultani, elle diffère sensiblement de cette espèce par les dimensions des feuilles et des fleurs, comme aussi par le coloris de celles-ci. Ses feuilles sont glabres, courtement pétiolées, longues d'environ o"12 et larges de 0"o5, elles sont opposées ou même disposées en verticilles, dentées en scie, ovales-elliptiques et acuminées. Les fleurs sont très grandes et brillantes, axillaires, solitaires ou réunies par deux ou trois au sommet de l’axe principal; elles sont munies de grandes bractées ; leurs segments sont larges et bien étalés, carmin foncé, ayant les onglets blanc pur à la base formant au centre un œil par leur ensemble: cet œil est entouré d’une zone bleuâtre du plus bel effet; le sépale dorsal est arrondi. L'éperon est rouge, très long et gracieusement recourbé.
Le dessin ci-contre donne une excellente idée du port, des dimensions et des caractères de la plante; le lecteur se rendra compte de sa beauté en complétant le portrait par le coloris que nous venons de décrire.
Nous ignorons encore si l'Impatiens Hawkeri pourra servir à la décoration estivale de nos par- terres; la facilité de la multiplication par voie de bouturage ou de semis permettra bientôt toutes les < Hu er Ém. Ropicas.
LE PACHIRA MACROCARPA, arbre fruitier originaire du Mexique, a fructifié dernièrement au Jardin fleuriste de la ville de Paris. Le fruit est assez volumineux et ses grosses graines rap- pellent le goût de la noisette. D'après la Revue horticole, cet arbre est destiné à jouer un rôle important dans nos cultures. Il se contente de la serre tempérée où il fructifie abondamment.
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CARACTÈRES GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES : Voir l’Illustration horticole, tome XXV, 1878, p. 104.
AA ette gracieuse espèce appartient au genre peut-être le plus ornemental de la belle famille des Palmiers. Tout ce que l’on a pa dire d’élogieux quant à l’aspect général de la plante, à la noblesse de son port élancé, à l'élégance de son feuillage, a été pleinement confirmé
En que les collections les mieux tenues se sont enrichies de quelques exemplaires d'élite qui ont eu le temps de développer leurs superbes frondes. Si cette plante rappelle le souvenir du Phoenix rechnata, c'est pour marquer immédiatement sa supériorité sur ce dernier qu’il dépasse de loin par sa finesse et sa grâce; il est plus délicat sous tous les rapports et possède par suite une valeur décorative plus considérable.
La variété à laquelle l’IZustration horticole consacre cette planche est ce gracieux Dattier embelli encore par l'inépuisable palette de la nature. Lorsque le Phoenix rupicola type fit son apparition dans les serres de M. Linpen et dans celles de Kew, on aurait pu croire que les mérites de cette espèce ne pouvaient plus s'étendre; or, il a suffi que le hasard, cette déité étrange, ait semé dans ce riche feuillage une panachure blanche pour lui donner un regain de splendeur et de nouveauté.
On est revenu Rio he de l'opinion erronée qui prétendait voir des végétaux malades dans toutes les panachures jaunes ou blanches et l'on sait fort bien que si ces végétaux panachés pré- sentent d'ordinaire plus de délicatesse que les types verts, ils se portent aussi bien que ces derniers et se développent d'une manière normale dans des conditions identiques.
Originaire des montagnes du Sikkim et des collines de Mishmi, le Phoenix rupicola réussit à merveille dans nos serres tempérées chaudes, où il suffit de lui donner du bon terreau de feuilles en mélange avec de la terre franche, ainsi que des arrosements abondants durant la période active de sa végétation pour le voir prospérer admirablement.
Dans .son ouvrage sur les Palmiers, M. le Comte DE KERCHOVE DE DENTERGHEM cite en premier lieu les ot ), après les Palmiers croissant à l'air libre dans la France méridionale, comme
méritant d’être admis dans nos salons. : Em. Ropias.
LE CHAMAECERASUS ALBERTI (SpAETH) est signalé par M. E. A. CARRIÈRE, comme un arbuste très élégant à rameaux effilés, ténus. Il a les feuilles linéaires, à peine pétiolées, molles, d’un vert cendré, glauques en dessous. Ses fleurs sont d’un beau rose. À première vue, il rappelle le Kalmia
Le re
) Les Palmiers. Histoire iconographique, etc., p. 297. ?
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P. De Pannemaeker del.
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eu d'arbres parmi les Conife n ; ee : ifères dont un grand nombre cependant peuvent décorer nos jardins, et orn 1 pui emental aussi puissant que le Pseudotsuga Douglasi Carr.; il joint à sa
vigueur et à Sa rapi ‘ ins à g apide croissance, égale au moins à celle du Sequoia gigantea, la précieuse
qualité d'être parfaitement rustique sous nos climats où il a résisté aux rigoureux hivers de 1879-80 et 1880-1881. Il n'a souffert alors que dans les terrains trop bas et trop sablonneux, de même qu’une quantité d’autres arbres de toute essence. Dans les vallées des Montagnes Rocheuses, sur les confins de la Californie, le long des fleuves, il existe de vastes forêts de cette majestueuse espèce couvrant des milliers d'hectares.
L'arbre que nous figurons, d’après un dessin publié dans le Gardeners Chronicle et dans la Revue de l'Horticulture de 1883, fut semé en 1828 à Dropmore, célèbre désormais par l'indicible beauté de ses Conifères. Jamais nous n'oublierons l'impression que nous a faite la vue de ces admirables Araucaria imbricata, Tsuga canadensis, Cedrus deodara, Abies Pinsapo et autres, aux dimen- sions colossales. Ce Pseudotsuga a maintenant plus de 30 mètres de hauteur et ses branches occupent sur la pelouse un circuit de 68 mètres.
La hauteur moyenne que l’espèce atteint dans sa patrie est de 50 mètres. Mais il nest pas rare de voir des exemplaires isolés parvenir à 100 mètres de hauteur. Dans nos régions, la végétation peut être puissamment secondée par la culture; en effet, ce sont les soins intelligents donnés par un jardinier expérimenté, W. Frosr, qui ont produit les monuments végétaux qu'on admire au domaine de Dropmore. La plantation fut faite dans les meilleures conditions et plus tard les arbres ont reçu chaque année une nourriture nouvelle dans le riche terreau qu'on leur prodigua sans mar- chander. Ceux qui attribueraient au climat leur prodigieux et beau développement, verseraient donc dans une complète erreur; chaque plante, chaque arbre a besoin de nourriture.
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NA ATASETUM GALERITUM Res. r. — J'ai sous les yeux une inflorescence de sept fleurs qui, À encore une fois, sont presque de moitié plus grandes que celles du Cafasetum atratum LinDL. | Le sépale central et les pétales sont connivents, ligulés-aigus, vert pâle, maculés de nom- PRES taches pourpre brun disposées transversalement. Les pétales latéraux sont réfléchis en arrière, plus larges et couverts de nombreuses taches arrondies de même couleur. Ces taches sont très net- tement marquées et d’un coloris réellement charmant sur la face intérieure; ainsi que cela a lieu d'ordinaire, elles sont bien moins remarquables sur la face externe.
Le labelle est long, étroit et très étrange. L’hypochile est muni de bords presque dressés, offrant de part et d'autre un angle en face de la base et conduisant à un éperon émoussé conique et comprimé sous l’épichile, qui est allongé aigu et très solide, avec des marges réfléchies, comme on le voit dans l’éperon du groupe des Aerides affine.
Le limbe antérieur, épichile, est de couleur ocre, la partie restante est verte avec un espace de tout contre la marge qui est jaune; quelques taches brunes sont disséminées à l'extérieur sous ces aires brunes; à l’intérieur, il y a des lignes brunes marquées sur un fond jaune. Les soies qui garnissent la colonne sont extraordinairement fortes ; la colonne est pourpre.
L'espèce a de l’affinité avec le Catasetum atratum; elle en diffère notablement par le labelle. Les fleurs aussi sont bien plus remarquables par le coloris brillant des sépales + des pétales; elles sont plus belles que celles que le genre présente le plus souvent.
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— « Uxe priczanTe OremIDéE NouvELLE. — Une des plus belles Orchidées nouvelles qui aient paru depuis longtemps à Londres, a été vendue mardi dernier chez M. Stevens ; elle s'appelle Catasetum Bungerothi et est, sans aucun doute, la plus belle du genre. Trois plantes ont été vendues, dont la plus forte rapporta 50 guinées.. » — (The Garden, 18 décembre 1886, page DT.)
— « sci est une des plus remarquables Orchidées d'introduction récente. Nous pouvons en toute confiance prédire qu’elle deviendra une des plus belles Qrchidées-spécimens aux futures expositions. » — (The Gardeners Chronicle, 18 décembre 1886.)
ue Le apparition de cette Orchidée en fleurs à la salle de ventes de Stevens, le 16 décembre passé, causa un véritable émoi parmi les amateurs d'Orchidées.
« La plante constitue une des pierres précieuses de l'admirable collection de M. Tautz... » — (The Gardeners Chronicle, 29 janvier 1887, pages 139 et 140.)
Les prix seront communiqués sur demande
CYPRIPEDIUM PRAESTANS Rchb. f. Voyez « Gardeners Chronicle » du 18 décembre 1886, page 776 Le professeur Reichenbach, en décrivant cette remarquable Orchidée no:velle, dit « Voici une surprise complètement inattendue ! J'ai devant moi une plante vivante, ayant un beau pédoneule qui supporte cinq fleurs et boutons. Les fleurs surpassent toutes celles des espèces nommées ci-dessus (Parishi, laevigatum, Robbelini, glanduligerum) et sont presqu’aussi grandes que celles du Cypripedium grande. Celle-ci est tout à fait distincte... » Prix 75 francs, 150 francs et 200 francs suivant force
ODONTOGLOSSUM LUCIANIANUM Rchb. f. Voyez « Lindenia » vol. 2, livr. 5 et « Gardeners Chronicle » du 4 décembre 1886, page 712 Le professeur Reichenbach, en Fly décrivant, s'exprime ainsi « Ceci est un nouvel Odontoglossum très beau ; ce pourrait bien être un hybride entre l'Odonto- glossum naevium et lOdontoglossum odoratum.……. La colonne est plus mince que celle de lOdontoglossum naevium et plus grosse que celle de lOdontoglossum odoratum ; elle est blanche, avec quelques dessins brans sous le creux du stigmate et des lignes rouges à l'extérieur près des angles antérieurs. Les ailes sont très étroites, linéaires aristées.... » : Les prix seront SR sur demande Les belles Orchidées nouvelles qui suivent, introduites Éacter par la Compagnie Continentale d'Horticulture en 1886, sont aussi disponibles : Aganisia tricolor ; Anguloa media ; Ansellia congoensis ; Dendrobium perenanthum ; D. inauditum ; D. purpureum ; D. stratiotes; D. strebloceras ; D. bracteosum ; Epidenädrum Randianum ; Crabe Kimballianum : _ Grammatoplyllum Fenzlianum ; Microstyllis bella ; Spathoglottis Augustorum ; Thrix- spermum indusialum et Vanda Lindeni. => TOUS AUTRES DÉTAILS ET PRIX SERONT COMMUNIQUÉS SUR DEMANDE
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Demi-page
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
que l’horticulture intéresse voudront s'associer à une dernière manifestation de reconnaissance pour les services signalés que le défunt Directeur de l'Agriculture a rendus à l’industrie horticole. Les souscriptions peuvent être adressées à M. PH. Janssens, trésorier du Comité, Avenue de la Reine, 114, Schaerbeek (Bruxelles). - * *
LE MOUTON VÉGÉTAL ou ÆRaoulia eximia est une Composée assez abondante dans les mon- tagnes élevées de la Nouvelle Zélande. De loin on dirait le pâturage où la plante s'est déve- loppée, couvert d’un troupeau de moutons. La dernière exposition des colonies à Londres en a montré quelques touffes dont l'aspect a fait surgir l’idée que cette plante pourrait être utilisée
dans les bouquets Mackart. + * *
UNE BONNE ROSE NOUVELLE est la variété M” RaouL CHANDON, appartenant au groupe des rosiers hybrides remontants. C'est un arbuste gracieux et vigoureux, à rameaux bien dressés, aiguillons moyens, violacés, pétioles glabres, glandulifères, feuilles ayant 3 à 7 folioles, courte- ment pétiolées, légèrement glaucescentes à la page inférieure. Fleurs portées sur des pédoncules glanduleux, disposées par trois ou quatre lors de la première période de floraison et généralement solitaires en remontant. Elles sont grandes, bien pleines, à pétales imbriqués, arrondis, d’un rose légèrement carminé vers le centre, d’un blanc rosé sur les bords. Ce sera une bonne acquisition pour les corbeilles et les bouquets. , * *
LA FLORE DU CONGO. — Deux plantes nouvelles appartenant à des genres entièrement nouveaux sont décrites dans un des derniers bulletins de la Société Linnéenne de Paris. Ce sont : le Brazzaea congoensis et le Makokoa congolana.
Le Brazzaea congoensis est un bel arbuste « haut de 4 mètres, à feuilles alternes, à fleurs régu- lières et hermaphrodites, à étamines nombreuses, libres, à ovaire généralement quadriloculaire, sur- monté d’un style long et grêle à extrémité stigmatifère. » D’après M. BaiLLon, ce genre appartiendra à la famille des Tiliacées. Il est dédié à M. $S. DE Brazza.
Le Makokoa congolana dédié au roi Makoko « établit un lien curieux entre des familles dont quelques-unes sont actuellement placées loin les unes des autres; c’est un arbre de 7 à 8 mètres de haut, très Joli, à fleurs blanches, petites, solitaires ou plus ordinairement disposées en courtes cymes pauciflores dans l’aisselle des feuilles. » M. BaïzLon n’a pu encore assigner une place définitive à cette curieuse espèce.
.
LE « MUSA ENSETE » EN SUISSE, — Un de nos correspondants qui habite S'Aubin, près de Neufchâtel, nous signale la floraison et la fructification d’un Musa Ensete dans cette localité située entre les Alpes et le Jura, à une altitude de 480 mètres. Au commencement d'octobre 1885, M°° HEDwiGE DE RoUGEMONT fit rentrer en serre tempérée un Musa Ensete de trois ans ayant 530 au-dessus du sol. La plante passa parfaitement l'hiver. Remise en pleine terre au mois de mai 1886, elle sembla s'arrêter dans sa croissance, mais bientôt elle émit des petites feuilles À nervure plus large et plus colorée que celle des grandes feuilles ordinaires et, dès les premiers jours de juillet, on vit poindre l'inflorescence avec ses magnifiques bractées d’un rouge brun violacé. En novembre, lors des premières gelées, le régime avait atteint 085 de longueur, et plusieurs centaines de bananes étaient parfaitement conformées. Les plus grosses étaient arrivées à la moitié de leur taille ordinaire.
LucIEN LINDEN et Émize Ropicas.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL "2
AMARABOYA PRINCEPS J. LIND.
P. De Pannemaeker del.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 15
PL. EH.
AMARABOYA PRINCEPS J. LiIND.
AMARABOYA PRINCE MÉLASTOMACÉES
ÉTYMOLOGIE. — D'après le nom que la plante porte dans son pays d’origine.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES. — AMARABOYA. Genus novum floribus maximis paeoniaeformibus distinctum. — Frutices erecti, glabri, ramis crassis, digitali fere crassitudine, admodum tetragonis, angulis obtusis ; folia maxima, opposita, sessilia, ovato-oblonga, apiculata, nervis tribus valde notatis, supra viridia, infra puniceo-rubentia, om18 ad om25 longa, omoB ad om12 lata. Flores in cymis trifloris (an semper ?) dispositi, pedunculis validis. Petala vulgo six, lata, cordata, stellata, colore speciocissima. Stamina alba numero 12 ad 15 ovarium cingentia.
Sec. cl. NAUDIN in litt.
Patria Nova Granata.
ous donnons ci-contre le portrait d’une admirable Mélastomacée, fait d'après une aquarelle du collecteur et une photographie que nous a remise récemment M. CHarLes ParIN. Nous | publierons prochainement le portrait de deux autres espèces tout aussi remarquables du
| AC! même genre.
Nous avons communiqué à M. CHarLes NauDiN, directeur du laboratoire de l’enseignement supérieur à Antibes, et bien connu comme monographe des Mélastomacées, les aquarelles et la photographie en question. En même temps nous avons proposé au savant botaniste de donner à la plante le nom d'Amaraboya en souvenir du nom vernaculaire « Amaraboye, » qu’elle porte dans la Nouvelle-Grenade, son pays d’origine.
M. Naupin a eu l'extrême obligeance de nous adresser la description suivante
« AMARABOYA. — Genre nouveau de Mélastomacées, tout-à-fait exceptionnelles, du moins jusqu'ici, par la grandeur de leurs fleurs, qu’on ne peut mieux comparer qu'à celles des Pivoines simples, dont elles ont aussi le coloris.
« Ce sont des sous-arbrisseaux dressés, glabres, à rameaux épais, presque de la grosseur du doigt, sensiblement tétragones, à angles mousses, à très grandes feuilles opposées, sessiles, ovales- oblongues, apiculées au sommet, à trois grosses nervures, vertes en dessus, d’un rougeâtre carminé en dessous. Leur longueur est de 18 à 25 centimètres sur une largeur de 8 à 12 centimètres.
« Les fleurs sont en cymes triflores (toujours??), portées sur de robustes pédoncules communé- ment à six larges pétales en forme de cœur et disposés en rosace, dont le coloris contraste avec la teinte blanche des étamines rangées en cercle autour de l'ovaire, au nombre de 12'à 1557
Nous connaissons trois espèces de ce genre remarquable, l’une est l'Amaraboya princeps dont les corolles, qui n’ont guère moins de 10 centimètres de diamètre, sont d’un rouge carmin uniforme ; l'Amaraboya splendida à corolles d’un tiers plus larges, d'un carmin moins vif, qui passe au rose et presque au blanc autour du centre, et l'Amaraboya amabilis à corolles beaucoup plus petites, blanches bordées de rose.
Le fruit de ces trois plantes, probablement capsulaire, ne nous est pas encore connu.
Toutes trois sont de serre tempérée.
Malgré le nouveau format de l'Illustration Horticole, il a fallu réduire de moitié, sur la planche coloriée ci-jointe, les feuilles et les fleurs. On peut cependant se rendre compte aisément de la valeur ornementale et de la surprenante beauté des bouquets de fleurs de cette nouvelle Mélastomacée dont le port et les feuilles rappellent quelque peu le Medinilla amabilis, mais en étant bien autrement
LuciEN LiINDEN.
Hit os CR.
décoratifs.
16 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PE: Y.
CYPRIPEDIUM MORGANAE >%x HORT. VEITCH
CYPRIPÉDE DE M MORGAN
ORCHIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l'Ilustration Horticole, tome II, tab. 64.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES du Cypripedium Stonei : Voir l'Illustration Horticole, tome X, tab. 355 et du Cypripedium Veitchi, 1 c. tome XII, tab. 429. 4
CARACTÈRES PARTICULIERS : Cypripedium hybridum artefactum fecundatione Cypripedii Veitchiani et Cypripedii Stonei in horto Veitchiano
ortum atque parentibus invicem proparte simile.
| n est généralement d'accord pour admettre aujourd’hui qu’un des caractères inhérents aux | hybrides est un grand développement des organes de végétation, au détriment des organes LS de reproduction. Cependant cette règle ne saurait être considérée comme absolue et dans bien des cas, surtout chez les Orchidées, on a constaté que le développement anormal des organes de végétation coincide avec une floraison plus abondante et la production de fleurs plus grandes dans toutes leurs parties. Disons même que les exceptions sont ici tellement fréquentes que la règle en est fortement ébranlée. Notre confrère le Gardeners Chronicle, n° du 21 août 1886, p. 243, nous fournit une preuve à l'appui de notre dire; en effet, il soutient que, bien souvent, les produits de la fécondation artificielle sont d’une culture beaucoup plus facile que les plantes importées; or par culture il entend évidemment la mise à fleur. Il suffit, ditil, de passer en revue la liste déjà longue des hybrides connus, pour être convaincu de cet heureux résultat. Comme exemple 1l cite le C. Aythurianum issu du croisement du C. Fairieanum avec C. insigne, le C. vexillarium provenu du C. barbatum fécondé avec le C. Fairieanum, le C. Sedeni obtenu de la fécondation du C. Schlimi avec le C. longi- folium, enfin le C. grande, qui est le produit hybride du C. Roezli et du C. caudatum. Or, parmi les parens, le C. caudatum, le C. Schlimi, le C. Fairieanum ne brillent ni par la facilité, ni par l'abondance de leur fleuraison, tandis que les hybrides vont sous ce rapport jusqu'à la prodigalité.
Il en sera de même du C. Morganae dont le portrait est présenté par la planche ci-contre obligeamment mise à notre disposition par le Gardeners Chronicle. C’est un produit du C. Veitchi croisé par le C. Séonei, et il est hautement remarquable autant par son vigoureux développement que par sa réelle beauté. Les larges pétales qui rappellent ceux du rare C. Sfonei platytaenium sont blanc légèrement nuancé de soufre et parsemés d’abondantes macules brun pourpre: le sépale impair est blanc nuancé de rose et veiné de rouge; le labelle est également blanc teinté et veiné de rose.
La plante vient le mieux en serre chaude.
Elle fut dédiée à feue M C. Morcax, de New-York, dont la collection naguère une des plus riches du monde a été dispersée, l’année dernière, après le décès de ce célèbre amateur.
La Lindenia a donné les portraits de quelques ravissantes formes de Cypripedium, notamment des Cypripedium Druryi, oenanthum Superbum, tessellatum porphyreum, Hyeanum, selligerum majus, reticu- latum, michrochylum, Schrüderae splendens. La vogue de ce beau genre n’est pas près de finir, au contraire.
Em. Ropicas.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 17
PE. VI
SCHIZOCASIA REGNIERI L. LIND. et EM. ROD.
ALOCASIA DE REGNIER
AROIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l'Illustration Horticole, vol. VIII, t. 305.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Nova species Schizocasiae Portei affinis. Petiolus om30 longus, basi oMO2-om025 crassus valde vaginatus, teres, luteolus maculis hieroglyphicis roseis badiisque omnino pulchre notatus; folia maxima pinnatifida, pinnis costatis apice mucronatis cordato- lanceolatis; lamina peltata om25-om30 longa, omx0 lata, repanda, supra atroviridis costa et nervis primariis albidis prominentibus, infra glaucescens, margine undulata; lobus anticus lanceolatus acuminatus, lobi postici dimidio minores ovato-lanceolati apice rotundati. Flores non vidi.
Patria Siam. Eu. Ron.
ncore une Âroidée qui fera sensation. Introduite de Siam par M. REGNIER de Fontenay-sous- Bois, cette brillante espèce a été acquise par la Compagnie Continentale d'Horticulture et dédiée à l'introducteur.
La plante, par son mode de végétation, montre de l’affinité avec le Schizocasia Porta, tout en rappelant par la forme des feuilles celles de l’Alocasia Sanderiana, et l’Alocasia Augushana par la marbrure de ses pétioles. Elle est d'une rare élégance; son port élancé et son feuillage distingué lui assurent une place parmi les bonnes plantes d'ornement.
Les pétioles largement engaînants à la base, longs et dressés, sont à fond jaunâtre, entièrement marqués de marbrures irrégulières, allant du rose au brun châtaigne et contrastant d’une manière agréable avec le coloris du limbe vert foncé à la face supérieure, glaucescent en dessous avec la côte médiane et les veines primaires très saillantes et blanchâtres. Les feuilles sont grandes et pinnatifides, pinnules à veine centrale et lancéolées obcordées, acuminées au sommet. Le lobe anté- rieur est très allongé, étroit et terminé en pointe; les lobes postérieurs, écartés par un sinus assez aigu, ont à peu près la moitié de la longueur du lobe impair et sont souvent eux-mêmes pinnatifides. Bien que sur notre planche, les feuilles soient un peu déjetées, celle-ci donne une idée assez nette
de l’ensemble de cette charmante Aroiïdée. : : Em. RoniGas.
PLANTES ET FLEURS D'APPARTEMENT. C'est le moment de la grande revue de l'appartement. Les plantes et les fleurs sont plus à la mode que jamais.
Pour les plantes, un conseil préalable : Si vous avez la malechance d’habiter un appartement bas de plafond ou insuffisamment aéré, mieux vaut n'y pas introduire le moindre Palmier ou le plus mince Araucaria. A la rigueur, on peut risquer le Ficus (vulgo caoutchouc) ou l’Aspidistra qui sont de nature assez résistante; mais même dans ce cas, on est contraint à de fréquents renou- vellements de plantes. |
Autre conseil, celui-là général, pour l'entretien : Se méfer des arrosages multipliés, ne pas se servir d'eau toute fraiche tirée, bannir soigneusement les grains de poussière qui bouchent les pores des feuilles, placer les plantes près des fenêtres. Elles ont autant besoin de lumière que de. chaleur. Quant à la chaleur même, se garer de l'excès et ne pas mettre son Dracaena favori
à côté du calorifère. sf ra
18 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
JARDIN” FPOTAGER
ARIÉTES AMÉRICAINES DE LÉGUMES. — L'Amérique nous a depuis longtemps habitués à de SKA nombreux progrès et elle nous étonne souvent par la modicité du prix des produits de | 4] son sol. Cependant l'usage relativement restreint que font des légumes les peuples d’origine RE permettait de faire croire que, au point de vue des produits maraïchers, le Nouveau Monde ne devait guère offrir de nouveautés bien remarquables à la vieille Europe. Ce n'est donc pas sans une certaine surprise que nous trouvons dans la Wiener Illustrirte Gartenzeitung toute une série de nouveautés reproduite d’après le Bulletin de la Société d’Horticulture de Genève. Ces légumes ont été soumis à l'essai par une commission spéciale de la société genevoise.
Voici l’'énumération de ces produits :
AUBERGINE : Improved Large Purple D. M. Ferry ET C'°. Fruit ovale, très grand, chair tendre et blanche.
BETTERAVE A SALADE : Echps. Variété précoce, chair et peau rouge foncé avec zone plus pâle,
douce, tendre et croquante.
Cécerti : Boston Market. Très recherché à Boston et recommandable surtout pour les sols légers.
Cnoux : Henderson Early Summer, Newark Early Flat Duich, Premium Flat Dutch, Premium Drumhead. Ces derniers forment de très grosses têtes, sont excellents pour l’automne et l'hiver et se recommandent par leur saveur.
CourGe : Perfection Pickhing. La meilleure pour la confiture et pour la table; très précoce, vert foncé; chair très tendre et croquante.
Haricors Nains : Golden Wax, Pod Wax, Yellow Kidney Six Weeks, Red Valentine. La première et la dernière variété sont très hâtives et de première qualité, tandis que les deux autres se dis- tinguent par leur finesse.
Haricots À RAMES : White Crease Back, Rhode Island Crease Back, Kentucky Wonder. Toutes variétés très productives et excellentes pour l'usage en cosses vertes.
Larrues : Hanson, Large Drumhead, Brown Dutch. Se distinguent par leurs têtes grandes, un peu aplaties, très tendres et d’un bon goût. Les feuilles de la dernière variété sont vert clair tacheté de brun. :
Orcnons : Large Red Wethersfield, Round White Silverskin. La première variété est cultivée en masse pour l'exportation; c'est un grand oignon rouge et de bon goût, excellent à conserver. La dernière variété convient surtout pour être mise au vinaigre.
Pois Nains : Extra Early, Bliss Everbearing, Extra Early Philadelphia. La première et la dernière variété conviennent particulièrement à être forcées en première saison, tandis que le Pois Bliss Everbearing donne en plein champ un produit extraordinaire.
. Pommes DE TERRE : Great Eastern, Lee’s Favourite. Les deux variétés se recommandent par leur rapport extraordinaire et leurs bonnes qualités en font un produit du marché.
Tomates : Early Conqueror, Canada Victor Hateway’s Excelsior, Early Improved Large Smooth Red, Livingstone’s Perfection. Variétés très productives, de très belle forme et d’un coloris magnifique.
Plusieurs de ces légumes, tels que les Pois, sont déjà connus chez nous: d'autres probablement sont d’origine européenne et n'auront fait que changer de nom. Néanmoins il sera intéressant d'en essayer la culture.
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L’ ILLUSTRATION HOË HORTICOLE 19
LISTE DES CYPRIPEDIUM
Cultivés par M. W" S. Kimsaiz, à Rochester, U. S. À.
Ibo-purpureum . . . Schlimi X Germinyanum . . . villosum X hirsutissimum. Œnanthum, . Harrisianum X RE pres Dominianum. M ue PP PI ON ED Re Siam. » superbum » Argus à - Philippine Islands. Gracile :. . . . . . . Souh.Americ. Pull ss 5 6. 0 ï arab. Arthu ri um Fairieanum X insigne. Grande . . . . . . Roezli X caudatum. Petri Ashburtoniae barbatum .X nr Harrisianum . . . . barbatum X villosum, Phlgilibsée (Laigttilit: Philippine rio Ashburtoniae expansu > nigrum . . » » Politum. , ,barbatum superbum X venustum, Ba - - Mt. . Ophir » superbum . , » Porphyropilum. . . . . Lowi x Hookeræ, » biflorum " Hartwegi . fers aie r a s n : . Indes Néerlandaises, » glumosum » » Haynaldianum Luzon Purpuratum. "re » grandiflorum » » Hincksianum Pyenopterum « venustum X Lowi » Hendersoni » » Hirsutissimum Bhotan iosum , . Lawrecsens r per » majus : » » Hookeræ Borneo iculatum » nanum ; » » NORME . "4 4 » me (Pippinense) Philippine pe » iorum . . » » Hybridum . . . . . .Stonei X barbatum. } . insigne X villosum. » O'Brien's variety » » Insi M Ts Nepaul. ere . + + + . Malay Archipelago. » tum $ » » » albo-marginatum . . . . > Gohlienl 4 5. 311": NN » pulcherrimum » » ME. CTI RAR » » album . U. S. Colombia » superbum . REET | >» Chantini » Schrôderæ . . caudatum X Sedeni » violaceum . » » » fusca » D, imi X longifolium » sus =: "8 >» Kimballianum Khasya » candidulum, Schlimi album X longifol Barteti nsigne Ghantini x barbatum. > » » porphyreu Roezli X Schlimi Binoti au). : Brésil. » um Nepaul Sell nm. ; m X lævigatum Boissierianu d'y Pérou » RER Méca » » majus » » NT ÉEDUET FD À de dE EN 5 » Dpocies ét enter Siam. > atratum. . ee » > picturatum sir » Spicerianem. : +. . . ... . A » roco-marginatu. SN » > punc: violaceum TRS > » grandiflorum biflorum » | rbum . . » Imperiale Hybride. » magnificum . . . . , 4 Contient” Mie Warnbeihus um X Lowi. 3 (PAR MARS + Are > x Laprencossent: » nigrestens . . . . , » 1 Calophyllum . . . barbatum X venustum. Irapeanum ;: 7 .-: pper Mexico. » virescens . È Can... . . Siam. Javani perbi MANS ee ybrid, Stenophyllum . . . . Schlimi x Caricinum, l En, » ions X Sedeni. RO ne en das à Java. Stonei ee Borneo, Ÿ Cardinale . . . i X Schlimi album. » UT dt NO GOT » Supertiens (Ve (Veitchianum) Er Java. à Caricinum (Pearcei) . . . Pérou. ONE... :. . < Bornes. Prince Demidoff's variety : » ; Caudatin ‘: : ra Chiriqui. | Kimballianum . Guinea. péictiaté + + + barbatum X superbiens. » ROME SE Latin 0e : PR ES sui insigne Chantini + her - Swanianum, . . . Dayanum X barbatum. » Wall . Ecuador. wrenceanum Borneo. essellatum. . . barbatum X concolor. Chloroneurum. . . NE 1e X unknown. 3 msaÿus. FR Re » Thibautianum , insigne Maulei X a Ciliolare .: "14" Philippine Islands. Leeanum . . . . Spicerianum X insigne. Tonsum. . . . ‘ Suma Conchiferum . . . . caricinum X Roezli. eo . +. Roezli X Schlimi album. De nu US | D € ps, Concolor . . Cochin China. Lindley British Guiana. Unnamed . . . Warner X Lawrenceanum » Au sat Régnier is » » Long im (Rechebachianun) + Chiriqui. Uropedium Lindeni . . . . U.S. Colombia. » a aa ; ew Grenada. SR on Sylhet. # Cooksoni . . é Ce Nee on Re CN NC » Crossiantins: . 4. insigne X venustum. Macropterum . .: . . Lowi X Veitchianum. » ie. PE DRE Assam. Curtisi RÉ Sumatra. Marmorophyllum. . . Hookeræ X barbatum. Vernixium . . . . . . Argus X villosum, Dauthieri RS EE Men x villosum. 1. Java. Vexillarium. . . . barbatum X Fairieanum. En “5 rue see Mei . . . . . venustum X unknown. » superbum » » superbum Melanophtalmum ss + cs O0 Villosum Tonghoo Mountains “ Dominianum . . . cCaricinum x ns Micr. mm >. - . . niveum X Druryi, » MRC. 4 - 2 nein. RP Travancore Mountains. Morganianum . . . : superbiens X Stonei. Williamsianum . . villosum X Harrisianum. ; Euryandrum . .. . barbatum X Stonei. Nitens . . . . villosum X insigne Maulei. Wynnianum. . . . . . villosum X Druryi. pi Fairieanum . . . . . Bhotan. Niveum. . . . . . . . Lancavi Islands. SL: Gemmiferum Diese X Hookerae. | » punctatum . . . » »
Nous croyons que la collection de M. KimBaLL est une des plus complètes connues. Le même amateur possède également presque toutes les espèces et variétés de Vanda, de Renanthera et de Phalaenopsis.
La 7% livraison de la Lindenia de cette année publie une liste des cinquante meilleurs Cypripedium. Les amateurs y trouveront des renseignements très utiles.
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20 | L'ILLUSTRATION HORTICOLE
ORCHIDÉES NOUVELLES INTRODUITES PAR LA COMPAGNIE CONTINENTALE D'HORTICULTURE (Suite, voir page 12.)
e<% ENDROBIUM INAUDITUM Rens. Fr. — Nous ne connaissions jusqu’aujourd’hui que deux R 2 - espèces de Dendrobium à tiges allongées et minces auxquelles il était possible de comparer HA cette nouveauté, notamment le Dendrobium longicolle LiNDL., originaire de Singapore, et le D es tipuloideum Rens. r. des îles Fidji. Il y a bien encore le Dendrobium (Diplocaulobium) mitidissimum RcHB Fr. recueilli à la fois et dans les îles de l’Amirauté et aux îles Fidji, qui pourrait également lui être comparé, s'il n’était caractérisé de prime abord par des pseudobulbes raides et courts, munis d’une seule feuille et ne donnant jamais de fleurs. C’est même en raison de ces
caractères que j'ai nommé cette espèce Diplocaulobium.
Le Dendrobium inauditum est une des Orchidées les plus curieuses que j'aie jamais eues sous les yeux. Elle a été introduite de la Papouasie par les collecteurs de M. Lanpen. J'ai devant moi une photographie que M. Lucien LiNDEN a eu l’obligeance de m'envoyer. Elle représente une touffe compacte de singuliers bulbes tuméfiés, fusiformes, sillonnés, gonflés à la base et s’allongeant en une tige longue, brusquement et étroitement comprimée vers le sommet où elle s’élargit en un corps très court en forme de cupule, qui supporte une feuille oblongue, quelque peu cunéiforme à la base, presque aiguë au sommet. Le limbe est entièrement révoluté sur la marge, tandis que la suture est bien appliquée et entoure les cupules quand le limbe est complètement ouvert. Les sommets de toutes les tiges sont couronnés par les vestiges des spathes lorsque les limbes des feuilles sont tombés.
C'est précisément le bout d’une de ces tiges que je viens de recevoir avec deux bonnes fleurs. La tige est de couleur marron noirâtre; elle est verte à l'endroit où elle s’élargit en un corps bref et comprimé ayant la forme d’une cupule. La base de la feuille, tombée demeure attachée, de sorte qu'il lui reste un vestige circulaire, comme c’est le cas dans les corolles de Datura.
Sur les vieilles spathes qui sont froissées et dont se détachent des fibres, se dressent deux jolies fleurs fraîches portées sur des pédicelles de trois pouces de longueur. Ces fleurs ressemblent beaucoup à celles de l'espèce citée plus haut; ou si l’on préfère les comparer à celles de l'espèce connue, on peut les rapporter à celles du Dendrobium letragonum, bien que les sépales et les tépales soient beaucoup plus étroits dans la nouvelle venue. Le mentum est obtus. Les sépales sont longs, lancéolés linéaires, acuminés; les sépales latéraux sont naturellement plus larges à la base. Les pétales sont à peu près de la même forme.
Le labelle est trifide, à lacinies latérales presque carrément obtuses; la lacinie du milieu est ligulée, brusquement acuminée au sommet et très ondulée sur les bords. Entre les deux lacinies latérales 1l y a deux carènes parallèles obtuses.
Le colonne est épaisse, triangulaire, légèrement trifide au sommet. Les sépales et les pétales, longs d'environ un pouce et demi, sont de couleur soufre. Le labelle et la colonne sont d’une teinte ocre pâle avec des taches et des marbrures d’un brun intense.
C'est la première espèce de ce genre qui ait fleuri en Europe depuis bientôt un demi siècle, le Dendrobium longicolle ayant donné ses fleurs en 1840.
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Gand, le 15 mars 1887 #74 'HORTICULTURE INTERNATIONALE. — Tel est le titre de la nouvelle Société anonyme dont SN le Moniteur belge du 17 mars 1887 annonce la constitution et qui succède, en quelque sorte, à la HP Compagnie Continentale d'Horticulture, la liquidation de cette dernière ayant été décidée à l'unanimité en assemblée générale des intéressés ayant à son ordre du jour ce transfert et cette
transformation.
La nouvelle Société a son siége à Bruxelles où son installation est saluée de la manière la plus sympathique.
Le but de la nouvelle Société, créée par la majorité des anciens sociétaires et par un groupe d'amateurs distingués, est de fonder dans la capitale de la Belgique, cette ville si centrale et si visitée par les étrangers pendant toute l’année, un établissement modèle affecté spécialement aux Orchidées, aux introductions de plantes nouvelles et aux plantes de choix.
En attendant l'installation et l'inauguration de son établissement, la nouvelle Société s'est réservé dans le local de la Compagnie Continentale d'Horticulture, à Gand, un certain nombre de serres contenant les Orchidées, les Nepenthes, ainsi que les plantes nouvelles et rares, constituant l'apport fait par l’ancienne Société. Les grandes importations d'Orchidées attendues ce printemps, seront installées provisoirement dans des serres louées dans ce but.
L'objectif principal de la nouvelle Société est l'exploration de toutes les contrées du globe,
susceptibles de fournir de nouveaux éléments à l’horticulture et d'introduire les Orchidées en quantités
suffisantes pour pouvoir les rendre accessibles à toutes les fortunes. En devenant propriétaire de l'Ilustration Horticole, L'HORTICULTURE INTERNATIONALE a eu à cœur de donner à cette publication un nouveau lustre et de doubler son format sans en augmenter le prix.
Le Conseil d'administration de la Société est composé comme suit Président : M. van LaNSBERGE, ancien gouverneur général des Indes Néerlandaises.
Administrateurs : M. le baron G. DE BLEICHRÔDER, consul général de S. M. Britannique
et banquier, à Berlin ; M. le comte ADRIEN D'OULTREMONT, membre de la Chambre des Représen- tants, à Bruxelles. Administrateur délégué : M. J. LANDEN, Consul général honoraire, vice-président de la Fédé- ration des Sociétés d’Horticulture de Belgique, à Bruxelles. Administrateur-Directeur . M. Luc Linpew, ancien Directeur de la Compagnie Continentale d'Horticulture. Les fondateurs de L'HORTICULTURE INTERNATION s'intéressent à l’horticulture, lui prêteront leur sympathique appui. mation ultérieure, les correspondances concernant la nouvelle
Provisoirement et jusqu'à infor _. a Compagnie Continentale d'Horticulture, devront être adressées à M. LucIEN
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ALE espèrent que toutes les personnes qui
Société qui succède à 1 LiNpEN, directeur de /’Hortculiure Internationale, 52, *«
x * 5 floraison printanière aura lieu au Casino de Gand,
UNE EXPOSITION DE PLANTES BULBEUSES à li x apports les plus méritants. Que diront les
le 17 avril prochain. Il sera décerné des diplômes au
amateurs de médailles ? : + *
22 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
CONCOURS INTERNATIONAL DES SCIENCES ET DE L’INDUSTRIE. — Une Société s'est définitive- ment constituée pour organiser à Bruxelles, en 1888, une exposition internationale sous le titre qui précède. Le Roiï, le Gouvernement et la ville de Bruxelles ont promis leur appui à l’œuvre. L'exposition aura lieu au Champ des Manœuvres comme en 1880. Les deux pavillons actuels seront reliés par une colonnade en pierre. Les concours, dont le but est de réunir un choix de ce qu'il y a de plus parfait, sous tous les rapports, dans les divers groupes de l’industrie et des sciences, seront stimulés par des récompenses d’une valeur sérieuse. L’horticulture y aura naturellement une bonne place.
Par arrêté royal en date du 12 mars 1887, M. J. LiNDEN est nommé commissaire interna- tional et membre du Conseil du commissariat général du Gouvernement.
# * *
LE PREMIER CATALOGUE DU JARDIN BOTANIQUE DE BRUXELLES qui dépendait dans le principe du Musée d'Histoire Naturelle, fut publié en 1826 par P. Nysr, directeur du Jardin. C’est une liste alphabétique de 91 pages, contenant environ 4500 espèces d’après le Nomenclator de STEUDEL. L'année suivante, le 10 septembre 1827, ces plantes furent cédées à la Société royale d'Horticulture qui s'était établie à la porte de Schaerbeek et dont les installations sont devenues le Jardin botanique actuel. Ces plantes, dont un très grand nombre ont disparu des cultures, furent évaluées alors par le jardinier Van Luz à 11,804 flor., et à 12,433 flor. par DonKkELAER, jardinier du Jardin botanique de Louvain. :
+ NOUVEAUX BOUQUETS. — Au milieu des inventions de toute nature, les bouquets ne pouvaient
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demeurer oubliés. Nous connaissions déjà les bouquets à diamants... électriques. Voici venir les bouquets munis... d’une petite boîte à musique. Notre confrère Sempervirens se demande avec effroi où s'arrêtera le désir immodéré du neuf.
sé :
LES PLANTATIONS DE LA VILLE DE PARIS acquièrent chaque année plus d'importance. Les arbres d’alignement, à l'intérieur de la capitale, étaient au nombre de près de 32,000, il y a seize ans. Aujourd'hui on en compte plus de 87,000. Depuis 1870, la surface des promenades s'est augmentée de soixante hectares. Heureux Parisiens !
* * *
DEUX EXEMPLES DE GÉNÉREUSE HUMANITÉ nous viennent de France et méritent d’ partout.
M. Durré, vice-président de la Société d'horticulture de la Seine Inférieure, à fait don à ce département d’une ferme, située à Quincampoix, près de Rouen, à condition verger-école des fruits du pressoir.
: D'autre part, M. le comte Mari et M'° la comtesse Noëmr Marin font donation au département de la Savoie d’une propriété de plus de cent hectares donnant un revenu net de 18,000 francs. Le département devra établir sur la propriété une ferme-école départementale.
être relatés
qu'il y soit créé un
* %
UNE SOCIÉTÉ ANGLO.BELGE vient de se constituer À Anvers, en vue de vendre au marché de Londres les produits maraîchers et fruitiers belges avec suppression des intermédiaires. des middlemen, qui absorbent maintenant une bonne part des prix de vente. Si la Société Étaié la culture maraichère et la culture fruitière de Belgique en bénéficieront largement. :
LucIEN LiINDEN et Émie RopiGas.
PL, VE
HORTICOLE
L'ILLUSTRATION
ODONTOGLOSSUM LUCIANIANUM RrCHB. F.
De Pannemaecker del.
P
+
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 23
PL. VII.
ODONTOGLOSSUM LUCIANIANUM rœHB. F.
ODONTOGLOSSE DE M. LUCIEN LINDEN ORCHIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l’Ilustration Horticole, vol. I, tab. 12.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Pseudobulbis pyriformibus, attenuatis, laevibus, floribus racemosis, sepalis tepalisque lanceo-acuminatis, labelli hypochilii valvis subquadratis humilibus, epichilio oblongo-ligulato cuspidato marginibus crenulatis, callis geminis parallelis utrinque obtuse unidentatis, superficie labelli velutina, columnae alis angustissimis lineari-aristatis.
Ex Venezuela misit egregius viator BUNGEROTH. Acc. a dom. LUCIANO LINDEN cui magno cum gaudio dicatum.
Lindenia, vol. II, p. 37.
‘Odontoglossum dont l’Iustration présente l’image a été découvert par M. BunGErorH au Vénézuéla, cette région qui nous a déjà donné tant de brillantes Orchidées. C'est une ë nouveauté dont la Lindemia () a publié dernièrement une description des plus élogieuses âne à la plume savante de M. le professeur REICHENBACH qui a dédié cette espèce à M. Lucien LINDEN, administrateur-directeur de l’Horticulture Internationale, la nouvelle Société anonyme, qui aura son siége à Bruxelles. Cette description était accompagnée d’une planche qui, sous quelques rapports, diffère du portrait que nos lecteurs ont sous les is Ce dernier a été peint fidèlement d'après un exemplaire mieux constitué que celui moins vigoureux ayant servi de modèle pour la Lindenia. Le pied qui a fleuri en dernier lieu, a donné des fleurs sensiblement plus grandes et plus
vivement colorées.
Cette réserve faite, nous reproduisons la description donnée par le célèbre Orchidographe. « Les fleurs sont disposées en racèmes. Les sépales et les tépales sont lancéolés et pointus comme ceux de l’Odontoglossum odoratum, ils sont de couleur blanchâtre avec une très légère nuance de soufre et richement marqués de taches et de lignes pourpre brun foncé. La partie basilaire du labelle est très courte, fort basse; le limbe antérieur est grand, oblong, pointu, crénelé sur les bords, ayant la surface couverte comme de velours; il est blanc avec une large macule transversale de brun sépia en avant du callus. Celui-ci se compose de deux lamelles ayant chacune deux dents émoussées. La colonne est plus mince que celle de l'Odontoglossum naevium et plus grosse que celle de l'Odontoglossum odoratum; elle est blanche avec quelques dessins bruns sous le creux du stigmate et des lignes rouges à l'extérieur près des angles antérieurs. Les ailes sont très étroites, linéaires aristées. »
L'Odontoglossum Lucianianum est une charmante et très gracieuse. Orchidée qui a soa pour la première fois dans les serres de la Compagnie Continentale d'Horticulture à Gand, à la fin du mois d'octobre 1886. Plusieurs exemplaires y ont déjà montré depuis lors leurs élégants racèmes composés d'une série de ravissantes fleurs. Comme l'a dit la Lindenia, cette espèce sera considérée comme une perle par les nombreux amateurs du beau genre Odontoglossum.
(1) Lindenia, Iconographie des Orchidées, vol. II, pl. LXV, p. 37-
24 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
NÉCROLOGIE
“TA . P. WILDER. — L'ancien président de la Société d'Horticulture de Massachusetts et de la
sl d À Société de Pomologie américaine, l'honorable colonel MarsHALL Pixcxney WiLoer, de Boston, MES N est mort le 17 décembre 1886, dans la 89" année de son âge. Les services qu'il a rendus à l'agriculture et à l’horticulture sont de ceux qu'on n'oublie jamais. Il contribua dans une large mesure par son exemple admirablement servi par une éloquence des plus rares et par un caractère des plus symphatiques, à faire progresser l’horticulture dans l'Etat de Massachusetts. C'était un homme d'une instruction supérieure et durant sa longue carrière et jusque dans les derniers temps il fut entièrement à la disposition de ceux qui voulaient profiter des leçons de son expérience.
Il a légué des sommes importantes aux diverses sociétés dont il fut président.
Pt
H. M. JENKINS, secrétaire de la Société royale d'Agriculture d'Angleterre, bien connu sur le continent et plus spécialement en Belgique et en Néerlande où il fit des recherches approfondies sur l'état de nos méthodes culturales, est mort récemment à sa résidence de New-Barnet. On peut dire qu'il jouissait de l'estime des dix mille membres de la Société agricole. C'était un des plus. savants agronomes de cette époque. | * *
M. MAURICE GIRARD, l'entomologiste français, bien connu par ses travaux sur les insectes utiles ou nuisibles à l’horticulture, est mort à Paris. C’est un des membres les plus dévoués de la Société nationale d’horticulture de France.
de
THOMAS MOORE, directeur du Jardin botanique de Chelsea depuis 38 ans, est mort presque subitement dans cette localité à l’âge de 65 ans. Il naquit à Guildford, le 21 mai 1821, et fut depuis son jeune âge adonné à la botanique et à l’horticulture. Le D' LixpLevy, qui l'avait en haute estime, le fit nommer en 1848 au Jardin botanique de Chelsea où il succéda à Rogertr ForTune. Son nom s'est trouvé uni à ceux des botanistes les plus populaires de son époque et nous le trouvons dans presque toutes les publications périodiques, dans le Gardeners’ Chronicle, le Gardeners Magasine of Botany, VOrchid Album, etc. Il publia lui-même le Florist and Pomologist qu’il continua jusques il y a peu de mois. Mais c'est surtout comme spécialiste et connaisseur de Fougères qu'il se distingua et il est regrettable que son Jndex Filicum n'ait pas été complété. Ses nombreux amis ont résolu d'élever un simple monument dans le cimetière de Brompton, à l’homme modeste qui rendit à la science des services considérables.
Pas
M. JACQUEMET-BONNEFOND, le fondateur d'un des plus grands établissements horticoles de France, est décédé à Annonay (Ardèche), le 28 octobre dernier, à l’âge de 64 ans. M. Marius Jacquemer-BoNNEFoND jouissait d'une réputation bien justifiée.
* *
M. C. DOGNIN, propriétaire de la villa Valetta, à Cannes, est mort dans cette ville, à l’âge de 76 ans. Cette résidence connue de tous ceux qui ont visité le Midi, passait à bon droit pour être un des plus beaux jardins de l'Europe. M. DocniN avait réuni dans son domaine un choix de tous les végétaux, pouvant convenir au climat privilégié de la Méditerranée.
LA
Em. R.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
BEAUMONTIA GRANDIFLORA waLL.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 25
PL. VIIL BEAUMONTIA GRANDIFLORA waLL.
BEAUMONTIA À GRANDES FLEURS APOCYNÉES
ÉTYMOLOGIE : Genre dédié par WaLLIcH au colonel BEAUMONT.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Calyx 5-partitus; lobis foliaceis, ellipticis, acutis, basi intus glandulosis ; glandulis (ex clo. Wall.) minutis, serie regulari dispositis, corollae adpressis. Corolla campanulata, in tubum calyce vix longiorem basi angustata, fauce ampliata, exappendiculata, apice 5-loba, lobis ovatis subacutis aestivatione sinistrorsam convolutis. Stamina 5, summo corollae tubo inserta, faucis longitudinem paulo superantia ; filamentis filiformibus, glabris, subcompressis; antheris elliptico-sagittatis, stigmati medio adhaerentibus, filamento triplo quadruplove brevioribus, basi auriculis angustis duabus, apice membranâ acutà terminatis. Nectarium e glandulis carnosis obtusis quinque, cum lobis calycinis alternantibus. Ovarium biloculare, toro immersum, nectarium vix superans, ovulis ad suturam ventralem plurimis. Stylus filiformis. Stigma oblongum, apice tuberculis 2. Fructus oblongus, lignoso-coriaceus € 2 folliculis connatis maturitate distinctis constans. Semina , pendula, imbricata, obovoideo- oblonga, compressa ?, ad umbilicum comosa. Albumen carnosum. Embryo longitudine albuminis; radiculà superà, brevi; cotyledonibus oblongis radiculà multo longioribus.
Arbor scandens, vasta, magnitudine florum fragrantium mirabilis ; foliis oppositis, merithallo longioribus, oblongo-obovatis, basi angustatis, apice cuspidatis, ad nervos subtus puberulis ; axillis glanduliferis ; cymis terminalibus 8-12-floris; pedunculis brevibus, crassis ; bracteis magnis, deciduis, ovatis, villosis ; floribus albis.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Folia 6-8 poll. longa, 2-3 poll. lata, membranacea, petiolo semi pollicari. Bracteae semipollicares. Flores 3 pollices longi. Lobi calycis 15 lin. longi, 4-5 lati, acuti, corollaque pubescentia. Fructus pendens, pedalis, viridis, demum lutescens, obtusus, 3 poll. latus, glaber. Semina pollicaria.
In Bengalià orientali et Nepalià. ï
DC. Prod. Syst. nat. VII, 403. — Bot. Reg. t. 911. — Bot. Mag. t. 3213. — B. longiflora, LODD. (?), Bot. Cab. 183. — Echites grandiflora
Roxs. Hort. Beng. 20 et Flor.,Ind. I, 14. — Brit. Flor. II, p. 660.
ya ce genre Beaumontia, créé par WALLICH, n'est représenté jusqu’à ce jour dans nos cultures que | par une espèce, mais elle est des plus distinguées (). C’est une plante arborescente à tige ES] ligneuse, grimpante, à feuilles opposées, longues de 0"16 à o"20, larges de 0"08 à o"12, obovales- allongées, rétrécies à la base, cuspidées au sommet, glabres en dessus, rarement tomenteuses à la page inférieure, à nervures arquées et légèrement pubescentes en dessous. Ses fleurs blanches et par- fumées en font une plante admirable. Ces fleurs, comme on le voit sur le dessin ci-contre que nous devons à l’obligeance du Gardeners’ Chronicle, sont disposées par 8 à 12 en cymes terminales portées sur un pédoncule assez épais et court, entouré de bractées non persistantes. Les divisions du calyce sont longues de o"o4 à o"o8, munies de glandes à la base. La corolle est campanulée, plus courte que le tube du calyce, à cinq lobes ovales-aigus, glabres ou pubescents.
L'espèce fut introduite en Europe dès 1820. Elle est indigène de l'Himalaya oriental et est ca, du Népaul au Sikkim, à une altitude dépassant 1000 mètres. Cultivée palissée contre un mur qu'elle garnit parfaitement, elle n'est
répandue, suivant WaL en serre chaude, en pleine terre, et pas avare de ses belles fleurs.
Dans sa patrie, la plante fructifie abondamment et se multiplie de graines. Comme la plupart
des plantes à feuilles opposées, elle se propage artificiellement de boutures. Em. Ropicas.
(1) Il en existe quatre espèces plus ou moins répandues dans l'Inde.
26 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LES EN RTE RELEASES ETES
BIBLIOGRAPHIE
IE NATÜRLICHEN PFLANZENFAMILIEN (:), etc., par A. Enczer et K. PRaNTL (Les familles 2 À naturelles des plantes, leurs genres et principales espèces et plus particulièrement les végé-
chaque section renfermera, dans un même ordre, l'indication de la bibliographie, des caractères distinc- tifs, des organes de végétation, de l'anatomie, des organes floraux, des fruits et graines, de la distribution géographique, des affinités de famille, les sous-divisions en groupes, les caractères de ceux-ci et la clef des genres, les genres connus avec leurs caractères saillants, le nombre des espèces, les produits utiles. Les auteurs, M. A. ENGLER, professeur de botanique à Breslau et M. K. PRANTL, professeur de botanique à Aschaffenbourg, se sont assuré le concours de nombreux spécialistes qui les aideront dans la lourde tâche qu'ils comptent accomplir au bout de six années, en publiant un fascicule de 48 pages toutes les trois semaines. Le texte est illustré d'excellentes et très nom-
breuses gravures. , : J. J. Kicxx et Em. Ronicas. * *
ANNUAIRE DE L'OBSERVATOIRE ROYAL DE BRUXELLES, par F. FoLiE (‘). — À mesure que la série des Annuaires de l'Observatoire s’allonge, le public doit s'attacher davantage à cette publication qui renferme des travaux et des documents très intéressants. Voici le 54% volume; il contient des données astronomiques, les unités et constantes, les poids, mesures et monnaies, des indications de géodésie, géographie et statistique, des notices concernant les marées atmosphériques, le climat en 1886, la déclinaison magnétique, la physique solaire et une liste des observatoires et astronomes du monde entier. Cet Annuaire est fait pour rendre la science de plus en plus populaire : il ne lui faut pas d'autre recommandation.
Em. KR.
PHYTOLACCA DECANDRA ALBO VARIEGATA. — Le type, connu en Europe depuis deux siècles et demi, a été tour à tour choyé ou abandonné. Son fruit charnu, désigné chez nous sous le nom de raisin d'Amérique, est utilement employé dans la teinture, parfois même, dit-on, dans la pâtisserie. C'est une plante ornementale par son feuillage touffu et son port élancé. La variété à feuilles panachées de blanc qui vient d’être signalée dans la Revue horticole, aura, en outre, le mérite d'une très gracieuse panachure : le limbe de la feuille est rose, plus ou moins violacé et marginé de blanc. Cette nouveauté fournirait à l'Année scientifique V'occasion de retracter son fameux article sur le Phytolacca electrica, plante qui n’exista jamais.
(1) WiLHELM ENGELMANN, librairie-éditeur à Leipzig. (2) Bruxelles, 1 vol. in-16, 576 pages, Hayez, 1887.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL.
AMARABOYA AMABILIS LI
P. De Pannemaeker del,
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 27
Hi +4 AMARABOVYA AMABILIS Lin.
AMARABOYA GRACIEUX MÉLASTOMACÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l’Illustration Horticole, vol. XXXIV, p. 15.
CARACTÈRES PARTICULIERS : Amaräboyae principi afinis, foliis magnis, om25-0m30 longis, om20 latis, supra atroviridibus, infra canescentibus, nervis tribus brunneis vel rubescentibus. Flores magni petalis latis albido-roseis rubro marginatis, staminibus albis numero 14-16 stylum elongatum prominentem rubrum cingentibus. .
i l'Amaraboya princeps, décrit dans la précédente livraison de l'Ilustration Horticole, est remar-
quable par l'intensité du coloris et la grandeur des fleurs; l’Amaraboya amabilis l'est tout ENS) autant par la délicatesse et la fraîcheur de la teinte de ses fleurs de moyenne taille, rose tendre, légèrement carminées au sommet des pétales. Les feuilles sont, chez cette espèce, aussi décoratives que celles de l’Amaraboya princeps. Elles sont larges, grandes, atteignant environ une trentaine de centimètres de longueur sur 0720 de large; elles sont d'une teinte glauque mate, ayant les nervures saillantes et brun rougeâtre.
Nous sommes convaincu que la mode future s'emparera des Mélastomacées à fleurs, cette riche famille qui possède des représentants dans presque toutes les parties tempérées et chaudes du monde. La plupart des Mélastomacées forment des buissons qui se couvrent de fleurs éclatantes, pas de longue durée, il est vrai, mais se renouvelant presque sans cesse. Quand on sera parvenu à les traiter convenablement, à les cultiver comme on cultive à Gand, par exemple, les Azalées, les Mélastomacées deviendront des plantes de marché par excellence. Les Pleroma introduits en Europe peuvent déjà donner une idée de la floribondité extrême des représentants de cette belle famille. Eh bien! il existe encore dans les pays d'origine, dans l'Amérique méridionale notamment, des genres d’une beauté bien supérieure. Qu'on se souvienne de notre prédiction, le jour où leur culture sera bien comprise, les Mélastomacées seront très recherchées et formeront dans la suite l'objet de cultures très importantes. Ce sont les Azalea et les Camellia de l'avenir.
Les Amaraboya ont fait leur première apparition en Europe dans les serres de M. J. LiNDEN à Bruxelles. Seulement cultivés dans un milieu trop chaud, ils ne se sont pas maintenus vivants. Ce qui leur conviendrait, ce serait de les tenir en serre tempérée très aérée, de les soumettre : des courants d'air presque continuels; mais il faudrait au préalable chauffer cet air, pour ne ne Soit pas trop froid. Rempotage en terreau de feuilles, légèrement additionné de terre forte. Le climat du me leur conviendra aussi beaucoup. Soigneusement plantés, taillés et pincés à temps, ils y feront merveille. Lucien LINDEN.
RAISINS SANS PÉPINS. — On a prétendu qu'à l’aide de certains procédés on pourrait, pour ainsi dire à volonté, produire des raisins sans pépins. Le Bulletin de la Société Ahorhculture a dde cité des expériences faites à Bordeaux et qui infirment complètement cette mamiere de de L'opérateur a enlevé entièrement la moëlle sur 0°10 de longueur dans la tige d'une vigne de trois ans. Une
e sur la même branche un peu au dessus de la première
deuxième opération semblable a été fait _ aine de belles grappes de raisins bien conformés,
opération. La jeune vigne a donné une douz
x
. AE : mais chaque baie contenait de un à quatre L'an Sainte
28 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
QUELQUES BELLES CLÉMATITES
mx eux qui aiment les Clématites, un des genres les plus charmants de la riche famille des FREE \ . . RS A
ASE) Renonculacées, en trouvent toutes les espèces jolies ; ils nous en voudront peut-être en GLÈ ;] . / . : ie Te f| nous voyant exclure de notre choix leurs fleurs préférées. Qu'ils se rassurent; nous désirons
a. «
simplement répondre à un lecteur de l’Ilustration Horticole qui nous demande de lui indiquer quelques belles Clématites. Nous pourrions nous borner à mentionner les espèces et les variétés faisant l’objet du remarquable ouvrage publié par ALPHONSE LAVALLÉE Sur les Clématites à grandes fleurs (‘), parce que toutes sont belles. Cependant nous aimons mieux nous restreindre aux espèces à fleurs étalées, qui sont les Clematis lanuginosa, patens, hakonensis et florida et aux principales variétés de ces espèces; celles-ci sont toutes originaires de l'Asie orientale et d'une parfaite rusticité sous notre climat.
Pour nous, le Clematis lanuginosa LanpL. est la plus belle des Clématites, tant par le coloris opale que par la grandeur et la régularité des fleurs, qui s'épanouissent en succession depuis fin mai jusqu’en automne.
Contrairement à ce que prétendent les horticulteurs, cette espèce, introduite de la Chine septentrionale par Ros. FORTUNE, n’a guère varié jusqu'ici d'une façon sensible. Il n’en existe aucune variété et ce qui passe pour variété de C. lanuginosa n'est rien autre chose que du C. patens. Le C. lanuginosa est à feuilles toujours simples, tandis que le C. patens a les feuilles toujours composées, à 3 ou 3 segments. Voilà un caractère que le premier venu peut constater.
Le Clematis patens Morren et Dene que l'Iustration Horhcole à firuré en 1094, t. 2, a été introduit par von SIEBoLp des jardins de Yokohama. L'espèce est indigène au Japon où elle croit sur les collines, plus spécialement dans les contrées du milieu de Nippon. La culture de cette plante au Japon même explique d'avance la production des variétés; von SIEBoLD en introduisit quatre très distinctes qui firent sensation; il les appela : Amalia, Helena, Louisa et Soplua ; elles diffèrent par le coloris ou mieux par la nuance des fleurs. Comme variétés méritantes européennes nous citerons également : C. patens (et nullement /anuginosa) M" Van Houtte, à très grandes fleurs blanc pur; Miss Bateman, blanc pur à étamines brunes; Lord Derby, lavande pâle, anthères pourpres; Fair Rosamond, lilacé à ligne médiane rouge foncé; Sir Garnet Wolseley, grande fleur bleuâtre à nervure médiane bleu indigo; Robert Hanbury (non lanuginosa), lilas satiné.
Le Clematis hakonensis FRANCHET et SAVATIER est également d’origine : japonaise; son introduction ne remonte qu'à l’année 1860. L'espèce fut découverte au mont Hakone par le D' Savarier. Ses fleurs sont franchement violettes, allant au violet pourpré ou rougeâtre. La culture a donné nais- sance en Europe à des variétés fort remarquables, en tête desquelles il convient de citer les magnifiques C. Yackmani à quatre sépales bleu foncé ; Sfar of India, violet foncé et centre rouge.
A ces variétés il faut rattacher les hybrides à fleurs non moins brillantes obtenues chez M. Crwprs à Tunbridge Wells par le croisement du C. patens avec le C. Yackmam. Les Clématites M"* Granger, à grandes fleurs pourpre velouté ; Lady Boville, à coloris très foncé, et mgricans, sont probablement issues d’un croisement analogue.
Le Clemahs florida THuNs. appartient également à la flore japonaise. Cette espèce est plus petite que les autres; elle a les feuilles pennées, généralement triternées ; les fleurs sont régu- lières, à sépales ovales; le coloris en est blanc plus ou moins pur. Elle fut introduite, il y a plus d'un siècle, en même temps que la variété C. florida fl. pl. à fleurs pleines qui n’a guère été surpassée depuis lors par les soi-disant nouveautés qui sont venues prendre sa place. On cite quelques variétés à fleurs pleines de couleur bleuâtre ou mauve : nous doutons qu’elles appartiennent franchement
à l'espèce C. florida. Em. Ropicas.
@) ALPHONSE LAVALLÉE, Les Clématites à grandes fleurs, vol. in-4° avec planches. Paris, BAILLIÈRE ET FILS. 1884.
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du mot, sera à la hauteur de tous les perfectionnements auxquels est arrivé de nos jours l’art
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fruitière et de la culture maraïîchère.
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et maraïîchères. * * +
UNE EXCELLENTE MESURE a été prise récemment par le Conseil municipal de la ville de Paris. Il a décidé que désormais les salles des hôpitaux seront garnies d’un certain nombre de plantes et de fleurs. à à + *
LE CYPRIPEDIUM HYEANUM a de nouveau fleuri dans la serre de M. Juzes HYe, à Gand, et a remporté un certificat de mérite au dernier meeting du Casino. La fleur qui a été figurée dans le premier volume de la Lindenia a parfaitement conservé son étrange caractère : elle est franchement verte.
* + *
LA VILLE DE LISBONNE va créer un nouveau parc public d’une étendue de plus de 38 hectares. La municipalité appelle à un concours tous les architectes paysagistes du monde. Les trois plus
beaux plans se partageront une prime de 25,000 francs.
*+ x *
LE PARC DES GLACIS DE LA CITADELLE DE GAND constitue un embellissement considérable pour cette ville et, à mesure que les plantations se développent, on doit reconnaître que le plan en a été bien conçu par M. Van Huzce. On voudrait pouvoir en dire autant des parties peu heureuses
nouvellement ajoutées. / + +
LES ARBRES GÉANTS DES FLANDRES. — Parmi les arbres séculaires que l’on rencontre encore dans nos Flandres, une mention spéciale est due au Tilleul de Mere (Mere-Linde) qui existe à Meerendré: il mesure plus de 6 mètres de circonférence, soit environ 2 mètres de diamètre. À la base du tronc il y a une ouverture, presque refermée aujourd'hui, qui naguère livrait passage aux enfants;
un jour seize gamins se sont cachés à l’intérieur de l’arbre. ,
30 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Le plus beau Chêne de la contrée est probablement le grand Chêne de Ledeghem. Il est plusieurs fois séculaire.
A Langemarck il existe un Tilleul qui a vu passer plusieurs siècles; il est désigné sous le nom de Schrijboom.
Le plus grand Orme se trouve à Bixschote; sa circonférence dépasse 3 mètres.
A Gulleghem on peut voir des Peupliers énormes: ce sont peut-être les plus beaux et les plus forts de la contrée. ; * *
EXPOSITIONS ANNONCÉES POUR 1887. — Gap. Société royale d'Agriculture et de Botanique. Roses et Pelargonium zonale, le 26 juin. Plantes diverses, le 17 juillet. Begonia et Dahlia, le 4 septembre. . Chrysanthèmes, le 13 novembre. Mowr S'‘-Amanp-Lez-Ganp. Société d’Horthculture. Plantes et outils de jardinage, 1 mai. Paris. Société nationale d’Horticulture. Plantes, fleurs, industries horticoles, 25-30 mai. Moxs. Société royale d'Horhculture. Centième exposition de la Société, 10 juillet. Mauines. Société royale d’Horticulture. Cinquantième anniversaire de la fondation, 3 juillet. Ixezes. Les Sociétés Horticoles réunies, en septembre. Drespe. Les Sociétés Horticoles réunies. Grande exposition des arts et industries horticoles, du 1 au 15 mai. Lonpres. Société royale d’Horticulture. Grande exposition printanière, le 21 mai. — Roses, le 2 juillet. Grande exposition automnale, le 6 octobre. — Chrysanthèmes, le 4 novembre. TouLouse. Société d’Horticulture. : Exposition internationale, le 15 mai. Le Havre. Cercle pratique d’Horticulture et de Botanique. Exposition générale de plantes et fleurs, le 2 juillet. *
* *
GRANDE VENTE PUBLIQUE DE PLANTES A GAND. — Les célèbres collections de plantes de la Compagnie Continentale d'Horticulture, qui n’ont pas été apportées à /’Hortculture Internationale, la nouvelle Société anonyme fondée à Bruxelles, seront vendues aux enchères publiques le 16 mai prochain et jours suivants. Cette vente sera, par son importance, sans précédent dans les annales de l'industrie horticole et ne manquera pas d'attirer à Gand une grande affluence d'étrangers. Cette vente durera probablement une quinzaine de jours.
Les Catalogues détaillés seront publiés à partir du 1 mai prochain.
*
LES ROSES D'APRÈS LEUR PARFUM. — Le Gardener’s Monthly rend compte des expériences faites par un rosiériste américain sur le parfum de toutes les roses connues. Celles-ci pourraient être classées en une douzaine de catégories très différentes sous ce rapport. Les variétés dont la senteur est la plus marquée seraient : La France, Maréchal Niel, Bessie Fohnson, M®° Knorr, Pierre Nothing, Goubault, Charles Lefebvre et Devomensis.
2e : Le <
PLAN DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1889. — M. Cu. Jory a bien voulu nous adresser le plan complet des jardins et locaux de cette exposition. Les jardins sont tracés de main de maître et ils ont une étendue très considérable surtout aux abords du Trocadéro.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 31
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CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Pseudobulbi validi fusiformes, 5-9 poll. longi. Folia lanceolata acutissima, 8-9 poll. longa, 1 1/2-2 poll. ata. Racemi pluriflori. Flores speciosissimi candidi. Sepala et petala minora lanceolata, acutissima, patentia. Labellum maximum, transverse oblongum, profunde concavum, breviter et obtuse calcaratum, apice bidentatum. Columna et antherae obtusae, cirrhis basalibus percrassis ccrnuiformibus.
Ex icone (tandem imperfecto) descriptum.
Patria America aequatorialis.
Catasetum Bungerothi N. E. BROWN. Lindenia, vol. Il, p. 21, tab. LVII. — Gard. Chron., Ser. TI, p. 139 cum icone xylograph.
a publication de la planche de ce nouveau Catasetum dans le second volume de la Lindenia produisit une certaine sensation parmi les amateurs d’Orchidées et le nom du collecteur de | la Compagnie Continentale d'Horticulture vola de bouche en bouche et acquit d'emblée une haute réputation. C'était en effet une resplendissante trouvaille que cette espèce d'un genre auquel on connaissait, il est vrai, des fleurs intéressantes et même étranges par leurs formes, mais qui élevait le genre entier par sa distinction et sa grandeur. Et pourtant cette planche n'était pas un portrait ; c'était la simple reproduction d’un dessin rapidement esquissé sur les lieux d’origine et destiné à fixer le souvenir, nous allions dire l’ombre de l’image de la précieuse découverte faite par M. Buncerorm dans l’Écuador et envoyée par lui dans les serres de l'établissement de la rue du Chaume, à Gand, au moment où les fièvres avaient mis l'explorateur à deux doigts du tombeau. Cependant la vue seule de cette planche, faite avant la lettre, fit dire avec raison à la Lindenia qu'il s'agissait d’une des nouveautés les plus marquantes parmi les Orchidées introduites depuis quelque temps, d’une espèce hautement distincte dans un genre excessivement étrange et intéressant à la fois, et l’auteur de l’article, M. N. E. Broww, ajoutait : « aucune autre, que je sache, ne pourrait rivaliser avec la nouvelle venue. »
Mais l’apparition d’une plante fleurie de cette Orchidée dus les Stevens’ Rooms, le 16 décembre dernier, causa une véritable émotion parmi les Orchidophiles, « à flutter among the Orchidists, » dit le Gardeners Chronicle. Un exemplaire y fut vendu au prix de cinquante guinées, c'est assez dire. Ni le fantastique C. Gnomus, publié dans l'Illustration Horticole de 1877, ni le C. cassideum, avec ni le C. callosum, aux segments du périanthe tous réfléchis ; ni le C. Scurra, e moustaches ; ni le C. Naso dont la base a la forme d’un nez : ; ni
son labelle en casque ;
avec ses appendices en guise d le gracieux et odorant C. fimbriatum avec son labelle aux bords ondulés ; ni le C. atratum aux
fleurs vertes à macules pourpre noirâtre; ni le C. saccatum dont le labelle frangé porte en son milieu un sac à orifice serré, n'auraient pu faire prévoir la forme et l’élégant coloris du C. Bungerotin.
Les pseudobulbes sont vigoureux, fusiformes et atteignent 0o"10 à 0"15 de longueur; ils portent n nombre de grandes feuilles lancéolées acuminées. Les racèmes sont également solides
un certai grandes fleurs ayant au moins 0"10 de diamètre et une gracieuse
et se composent de nombreuses et forme de cupule, un coloris blanc d'ivoire et une consistance de cire. Les sépales et les pétales sont
lancéolés acuminés; ceux-ci sont plus courts et plus étroits, ils sont érigés et forment avec le sépale supérieur une sorte de coiffe qui contrebalance, comme dit le Gardeners Chromicle, le labelle. Lors de l'épanouissement le blanc est quelque peu lavé de vert, mais il passe bientôt au blanc crêmeux pur. Le labelle est large et concave, disposé en forme de cuiller ; il est blanc de crème comme les autres
32 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
pièces du périanthe, mais la gorge ou bouche qui mène à l'éperon est de couleur jaune ou orangée. Dans la fleur que nous avons sous les yeux, une macule vert foncé occupe la base de cette dernière coloration et autour de la gorge il y a comme une nuance rosée. Une teinte analogue un peu brunâtre se remarque sur l'espèce de corne formée au centre de la fleur. L’éperon est conique et court.
Le gynostème est solide, l'anthère s’allonge au sommet en une corne épaisse et courbée, tandis que, à la base, il y a deux cornes minces récourbées « tel- lement sensibles qu'il suffit de les toucher à peine pour faire jaillir avec force les masses pollini- ques. » Ici encore on se trouve en présence d’une de ces admi- rables prévisions de la nature ayant tout préparé pour assurer la conservation des êtres. Un insecte désireux de nourriture est attiré par le parfum délicat de la fleur, peut-être aussi par la couleur orangée de la gorge; 1l est conduit nécessairement à la provision de miel de l’éperon ; sur sa route, il doit toucher aux
antennes et faire éclater les masses polliniques; il est plus que probable que quelques grains de pollen s’attachent à son corps et qu'il les porte ainsi à la fleur voisine visitée de même et de la sorte rendue féconde.
Le journal anglais déjà cité donne une très belle planche noire du Catasetum Bungerothi avec cette particularité que la marge du labelle est très finement dentée en scie, caractère extrêmement remarquable que nous n'avons pas constaté sur l’exemplaire envoyé de Gand, à Londres, le 1 5 décembre dernier et que nous eûmes la bonne fortune d'admirer un des premiers. La planche de la Lindenia faite, nous le répétons, d’après une esquisse dessinée par M. BunGerorx, présente le bord parfaitement entier. Il en est de même dans le dessin ci-dessus que nous devons à l’'obligeance de notre confrère anglais. Comme on peut le voir dans la planche ci-jointe, le limbe en question est également entier, sans aucune serrature; toutefois le bord de quelques fleurs montre une tendance à se crisper. Il est permis d'en conclure que le Catasetum Bungerothi offre dès à présent des variations notables. Rappelons nous d’ailleurs le polymorphisme des fleurs de certaines Orchidées et n'oublions pas que les Myanthus, Monacanthus et Catasetum, considérés naguère comme des genres différents ne sont pas même des espèces différentes, ni des variétés, mais tout simplement des états Ro différents se produisant, comme l’a montré Cn. Darwin, sur un seul et même racème! | Le journal L’Orchidophile parlant du genre Catasetum disait dernièrement que ce sont peut-être les pue les plus singulières de la famille des Orchidées et qu'il serait facile de citer maintes collections, parmi les plus connues, qui ne possèdent aucun exemplaire de ce beau genre. Il félicitait la Lindenia d'avoir publié un certain nombre d'espèces qui ramèneront sa vogu Cett franchement en voie de revenir. M FNOBRE ES
On cultive les Catasetum en paniers près du vitrage, en serre chaude durant la végétation, en
: RE er ne durant les trois mois qui suivent la floraison. En été on les garantit des rayons directs du soleil. On rempote en mars. Se | | = Ém. Ropicas
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 33
PES XI
PHYTEUMA COMOSUM in.
PHYTEUMA COURONNÉ CAMPANULACÉES
ÉTYMOLOGIE : du mot grec puÜtevu, plante par excellence.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Calyx quinquefidus. Corolla quinquepartita, laciniis linearibus apice diu et in una specie semper cohaeren- tibus. Stamina quinque, filamentis basi latioribus, antheris liberis, polline violaceo vel rubescente. Stylus pilosus, apice bi-trifidus. Capsula bi-trilocularis. Semina ovoidea, interdum subcompressa.
= Herbae perennes europaeanae vel asiaticae ; foliis radicalibus petiolatis a caulinis diversis ; floribus sessilibus vel brevissime pedicellatis, capitatis vel umbellatis.
Sect. I. Synotoma G. DoN, Gen. Syst. of Gard. 3 p À
Flores umbellati. Lobi corollae apice nunquam discreti. Capsula bilocularis. Flores breviter pedicellati, in umbellam simplicem dispositi. Phyteuma Sect 1. ALPH. DC. Mon. Camp. p. 181.
Phyteuma L. Gen. n. 292. — GAERTN. Fruct. I, p. 149, t. 30. — Juss. Gen. p. 165. — Lam, Il. n. 2589, t. 124. — ENDL. Gen. BECE, De:
Rapunculum TRAG. p. 576. Rapundium LoB. Hist. p. 178, t. 329. Rapunculus DALECH. Hist. p. G4r.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Phyteuma comosum LiNN. Sp. 1, p. 242. Glabrum, caulibus decumbentibus simplicibus, foliis grosse et acute dentatis, radicalibus longe petiolatis, cordatis ovato-rotundatis, caulinis brevius petiolatis ovato-lanceolatis acutis, capitulis umbelliformibus, termina- libus, bracteis maximis obovatis grosse dentatis. Perennis in rupestribus Baldi necnon Alpium vicinarum.
D CD. Prodrom. VII, p. 450.
resque tous les genres de la famille des Campanulacées sont représentés dans nos jardins. à &7/| Ce sont les Adenophora, Specularia, Campanula, Platycodon, Jasione, Canarina et Phyteuma; SES | ce dernier y compte peut-être le moins de représentants, bien que Îles espèces dont il se compose soient pour la plupart marquantes et décoratives. Le plus fréquemment on ne rencontre dans nos cultures que le Phyteuma orbiculare L. aux tiges glabres, aux feuilles radicales pétiolées et échancrées en cœur, aux feuilles caulinaires sessiles presque linéaires, aux fleurs bleues disposées en capitules globuleux. Le Phyteuma comosum L., que le Gardeners Chronicle a eu raison de tirer d’un injuste oubli et que l'Ilustrakon fait revivre à son tour en reproduisant la même planche, n'est certes pas moins remarquable. C'est une des plus jolies plantes des Alpes autrichiennes.
Ses fleurs d’un beau bleu sont disposées en ombelles simples, terminales; les bractées sont très grandes, obovales, munies de dents aiguës; elles s'épanouissent en juin-juillet. En disant qu’elles s'épanouissent, nous nous exprimons mal, puisqu'elles demeurent closes, les cinq pétales étant unis à leur extrémité d’où le stigmate se produit au dehors. Les pétales sont désagrégés à la base et peuvent livrer passage à des insectes qui prennent à l'intérieur le pollen pour en imprégner le stigmate d’autres fleurs. Les tiges sont retombantes et simples; plutôt que de les abandonner à elles-mêmes, il vaut mieux dans les jardins leur donner un tuteur ou l'appui d'un vieux mur. Les feuilles sont les radicales longuement pétiolées, cordiformes, les caulinaires brièvement
grossièrement dentées; pétiolées, ovalaires-lancéolées. |
La planche que nous devons à l’obligeance du Gardeners Chronicle, montre ce que cette belle et peut devenir quand elle se développe librement et se garnit de ses nombreux
curieuse plante | ; lui convient, ce sont des débris de calcaire où ses racines
bouquets de fleurs bleu foncé. Ce qu F 3 puisent une nourriture abondante, dans un endroit humide et une exposition en plein soleil.
. Em. Ropicas.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PHLOX GAZONNANTS
ee genre Phlox qui doit son nom grec à l'éclat de ses fleurs, peut égayer nos jardins WA durant toute l’année, depuis le printemps jusqu’à l'hiver, pourvu que l’on fasse un choix 4 judicieux parmi les espèces dont il se compose et qui sont presque toutes fort remarquables. use -unes de ces espèces forment des gazons touffus dont la verdure disparaît tout un temps sous les fleurs. Nous nous rappellerons toujours avec plaisir la riante pelouse qui s’étendait devant la maison paternelle; cette pelouse était bordée de Primevères qui l’encadraient de leur feuillage luisant (Primula viscosa major), et nous offrait tour à tour sa belle et sombre verdure et son tapis tout rose de fleurs au doux parfum. C'était le Phlox frondosa, espèce rampante et très rameuse, ne dépas- sant guère dix centimètres de hauteur et valant, même défleuri, le plus beau gazon de Graminées.
En dehors de cette gracieuse espèce, il en existe plusieurs autres que nous signalons à nos lecteurs, notamment les Phlox mivalis, procumbens, reptans, speciosa et verna.
Le Phlox nivalis Sw. est, comme ses congénères, indigène des régions tempérées de l’Amérique septentrionale, notamment de la Caroline occidentale ; il est donc, comme eux, d’une rusticité parfaite. C’est une herbe vivace un peu plus élevée que le P. frondosa ; elle a les feuilles presque glabres, linéaires et fasciculées. Les fleurs sont disposées en corymbes et à divisions échancrées; elles sont rose foncé. Dans le Phlox frondosa les divisions du limbe de la corolle sont plus grandes, le tube de celle-ci est courbe et les feuilles sont ciliées sur les bords.
Le Phlox verna Sw. est par excellence la fleur des rocailles ; nous l'avons vu produire ainsi un charmant effet. C’est une petite plante vivace, à tiges grèles, rougeâtres, rampantes. Les feuilles
sont presque sessiles, opposées, ovales arrondies, poilues. La hampe porte un corymbe de grandes fleurs rose pourpre. Les trois espèces précédentes fleurissent au printemps, en avril-mai.
Le Phlox reptans Micux., au contraire, fleurit en automne ou au milieu de l'été. Cette petite plante est stolonifère et à petites feuilles ovales peu serrées; ses fleurs sont rouges, avec le limbe de la corolle hissé sur un tube assez long.
Le Phlox speciosa Pursx est plus touffu et moins élevé que le P. replans; ses tiges sont très rameuses et garnies de feuilles linéaires et terminées de corymbes pluriflores de fleurs assez grandes à divisions obovales. Tandis que les espèces précitées ont des fleurs colorées dans la gamme rouge, le Phlox speciosa a la corolle blanche portée sur un tube pourpré. Cette espèce est originaire des régions élevées de la Colombie. Il faut lui donner une couverture de feuilles mortes durant l'hiver et encore arrive-t-il que la plante succombe aux intempéries.
Le Phlox procumbens Lonp. est beaucoup plus rustique. Comme son nom l'indique, sa tige est couchée sur le sol. Ses feuilles étroites, lancéolées, sont opposées et glabres. Ses fleurs qui se suc- cèdent de juin en août sont d'un beau rose violacé pâle; les divisions du limbe sont échancrées.
A ces espèces franchement gazonnantes on pourrait ajouter les Phlox ovata, triflora et Drummondi.
Le Phlox ovata Lann., qu'il ne faut pas confondre avec le Phlox caroliniana du même botaniste, atteint déjà une trentaine de centimètres de hauteur; toutefois les tiges se couchent et les feuilles bien ovales forment un beau gazon. Les fleurs sont assez grandes, d’un rose clair uniforme et se produisent en juillet-août.
Le Phlox res Mic. est un peu moins élevé que l'espèce précédente; il est originaire de la Caroline. Il est à tiges dressées, plus ou moins pubescentes; à feuilles lancéolées et non ovales. La floraison est plus tardive que celle du Phlox ovata; les fleurs sont plus nombreuses, rose pâle ou purpurines, presque toujours disposées par trois sur les longues ramifications des corymbes.
Que dire du Phlox Drummondi Hook.? Il partage avec les plus belles introductions faites, il y a une cinquantaine d'années, la gloire d’avoir conquis une ne universelle; il est connu partout et partout estimé. Em. R.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PL. XII
L’ILLUSTRATION HORTICOLE 35
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PL:-XII PANDANUS (BARROTIA) GRUSONIANUS L. LIND et EM. ROD.
PANDANUS DE M. GRUSON PANDANÉES
ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l'Illustration Horticole, vol. XXIV, p. 138.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Pandano Kerchovei L. LIND. et Em. Ron, valde affinis, hujus speciei forsan forma; caulis brevis: folia plurima angustissima lineari-lanceolata, omor-omo2 lata, 1m et ultra longa, a basi usque ad apicem densissime serrata, dentibus acutis ruberrimis apice tenuioribus, nervo medio infra carinato et tenuissime spicato, nervis lateralibus sulcatis et supra tenuissime denticulatis, apicem versus confluen- tibus, apice mucronata.
Ex insulis Amirantis.
omme le Pandanus Kerchovei, si remarquable par Sa Serrature gris blanchâtre et qui attira l'an dernier l’attention des connaisseurs, le Pandanus Grusonianus dont l'Ilustration donne
ci-contre le portrait, est une nouveauté des plus distinguées, dédiée à M. H. Gruson, célèbre industriel allemand, grand amateur d’horticulture; elle sera accueillie avec faveur dans les collections, quand la plante, unique jusqu'ici en Europe, sera suffisamment multipliée.
Peut-être est-elle une forme de l'espèce précitée et faudra-t-il ultérieurement, quand les éléments de la détermination seront complets, l’admettre comme une variété de premier ordre et d’une réelle élégance, à moins qu'elles ne dérivent toutes deux du Pandanus Vandermeerschi Le. dont elles ont l'habitus. Ses feuilles sont presque linéaires, leur largeur ne dépasse guère deux centimètres et elles atteignent une longueur de plus d’un mètre. Elles sont très nombreuses, engaînantes à la base, disposées en rosette compacte autour d'une tige très courte, très gracieusement arquées et munies sur toute la longueur du limbe d’une fine serrature d’un rouge vif dont la couleur fait ressortir davantage le vert foncé du reste du feuillage. Ces piquants décroissent à mesure qu’ils se rapprochent du sommet où la feuille elle-même se termine en un mucron allongé et pointu. La nervure médiane est canaliculée et garnie en dessous de piquants moins serrés et plus acérés vers le sommet de la feuille : les nervures parallèles sont sillonnées en dessous et sont marquées au dessus de petites dents plus rares.
Il suffira de jeter un coup d’œil sur la planche pour être convaincu que le Pandanus Grusonianus est une plante charmante ayant un cachet ornemental incontestable. Elle a été découverte aux Îles Amirantes, d’où elle a été introduite l'an dernier, par la Compagnie Continentale d'Horticulture,
Gand; elle a passé, depuis lors, dans les collections de M. Grusox.
Ém. R.
ORCHIDÉES NOUVELLES INTRODUITES PAR LA COMPAGNIE CONTINENTALE D'HORTICULTURE (Suite.)
Es YPRIPEDIUM PRAESTANS Roms. r. — Voici une bien grande surprise. J'ai devant moi une
JPA plante vivante, un beau pédoncule portant cinq fleurs et boutons, et une fleur admirable- as ment conservée dans l'alcool. Tout cela, originaire de la Papouasie, m'a été gracieusement envoyé par MM. Line. En jetant un coup d’œil dans le large bocal rempli de variétés et de nouveautés en compagnie de choses de moindre importance, je crus être en présence du Cypripedium glanduligerum Brume. Toutefois, ce n’est pas cette espèce, car mon herbier et la Rumphia dénotent clairement que
RSR Et eee,
36 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
la plante de BLUME est moins vigoureuse; notre espèce a des bractées beaucoup plus petites, des pétales entièrement distincts et ce qui n’est pas le caractère le moins saillant, un stigmate rigide.
Les feuilles de l’exemplaire vivant ont toute la forte texture et le vernis de celles du Cypripe- dium laevigatum et du Cypripedium Rübbelinr. Le pédoncule est très solide et couvert de poils foncés et courts. L'inflorescence est à cinq fleurs et semble avoir été pendante. Les bractées en spathe sont à peu près aussi longues que l'ovaire pédicellé. Les fleurs surpassent celles de toutes les espèces précitées et sont presque aussi grandes que celles du Cypripedium grande. Les sépales sont aussi presque pareils, bien que, chose assez curieuse, le sépale impair soit quelque peu plus large. Les trois nervures médianes sont sillonnées en dehors, les pétales linéaires ligulés, très ondulés à la base comme dans un joli Methonica (gloriosa), terminés en pointe, dépassant d’un tiers le labelle. Celui-ci a un très long pédicelle canaliculé et la forme élégante et peu commune du Cypripedium Stonei. Le staminode est comme celui du Cypripedium Rôbbelini, extrêmement bosselé à la base, . brusquement acuminé au sommet et couvert latéralement de petits poils.
Le caractère le plus remarquable de cette espèce est la nouveauté du stigmate, celui-ci est brisé et s'élève à angle droit comme un bec. Les stigmates des Cypripedium laevigatum et Rübbelim se relèvent aussi quelque peu, mais dans la nouvelle venue Île stigmate est tout à fait distinct.
M. Lucren LiNDEN m'apprend que la plante a le sabot jaune et les sépales striés de brun foncé.
EG: Rens. F,
A LA MÉMOIRE DE M. JEAN-JACQUES KICKX
&ya à mort de M. JEax KIcKx, recteur de l'Université de Gand, professeur de Botanique, directeur de l'École d’horticulture de l’État et du Jardin botanique, président de la Société Royale de | botanique de Belgique, est vivement regrettée par tous ceux qui ont eu l’occasion d’apprécier
ses éminentes qualités et l'inépuisable bienveillance qui était le fond de son heureux caractère.
A la fin de l’année 1885, à peine revêtu des fonctions du rectorat, il éprouva la première atteinte grave de la maladie qui devait le conduire au tombeau. Remis en apparence, il put reprendre ses cours au printemps de 1886, mais une rechute survenue à la fin de l’année, aggravée aux premiers jours de l’année présente, a épuisé sa robuste nature. Kicxx s’est éteint doucement le dimanche 27 mars dernier, à l’âge de 45 ans, laissant dans le deuil sa famille éplorée, et donnant à tous, au seuil de l'Éternité, un admirable exemple de sérénité d'âme, de foi vive et pure, d'espérance absolue en la Justice divine.
Jean Kicxx (3"° botaniste du même nom) naquit à Gand le 27 janvier 1842. Il fit ses humanités au collège de S® Barbe et ses études supérieures à l’Université de Gand dont il allait devenir une des illustrations. À 21 ans, il prit le grade de docteur en sciences et obtint le diplôme avec la plus grande distinction. En 1864 il devint à Bonn un des disciples préférés de Hermann ScHacxT, de Juzius Sacas et de CarL ANDRAE. Rappelé dans sa ville natale par la mort de son père, le jeune docteur lui succéda immédiatement dans sa chaire de botanique et le 7 octobre 1867 il fut nommé professeur extraordinaire; 1l n'avait pas 30 ans quand il fut promu à l’ordinariat. |
En 1867 il publia la Flore cryplogamique des Flandres, œuvre posthume de son père à laquelle il mit la dernière main. Sa Monographme des Graphidées de Belgique, ses Recherches sur l’Organe repro- ducteur du Psilotum triquetrum, une Monographie des Sphenophyllum d'Europe publiée en collaboration avec EuGÈèNE CoEMaANs, une remarquable traduction du Traité sur la Multiplication des Cellules édité par le professeur STRASBURGER d'Téna, enfin son discours académique sur la Patrie des Plantes et leurs Migrations, ont suffi pour asseoir sa réputation scientifique.
Une auréole de respectueuse affection entourera sa mémoire qui vivra dans tous les cœurs.
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Grillages à triple ME — Grillages à pe rs — Gril- lages . : main. — es, Fr Volière Chenils, Gontre- | Espalie — Fils de fer éalrans Race dis Feuillards
| | | | | | 0 its, Bouche -Bout eilles. ET Le ises, RE Pelle de | jardin. — as es et Faces pour fleurs. — Pompes rotatives. | — Tondeuses de Cases — Grilles gr Rtpioils. etc. | |
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Vignes Américaines. Albert GOURDIN, Pépiniériste
SAINT-HIPPOLYTE-DU-FORT (Gard) ENVOI FRANCO VU CATALOGUE GÉNÉRAL ILLUSTRÉ.
VENTE PUBLIQUE
DES PLANTES
DE LA
COMPAGNIE CONTINENTALE D'HORTICULTURE
(EN LIQUIDATION)
02, te du Ohaume & 56, Coupure à GAND (Belsique)
CR CECX OC] OS
CETTE VENTE EST, PAR SON IMPORTANCE, SANS PRÉCÉDENTS DANS L'INDUSTRIE HORTICOLE
LUNDI Lo MAL 1867 & JOURS SUIVANTS
le matin à 9 heures et l’apres midi à 3 heures très précises par ministère de M. G. DROESBEKE-VANDERHEYDEN, Directeur de Ventes, à Gand. s TÈGCRYDS T7
ORDRE DE LA VENTE
LUNDI 16 MAI — GRANDS SPECIMENS D'AZALEA — jeunes Azalées en grandes quantités.
MARDI 17 MAI — GRANDS SPECIMENS DE CAMELLIA — jeunes Azalées en grandes quantités.
MERCREDI 18 MAI — Les célèbres collections de Palmiers en demi-specimens et en SPECIMENS D'EXPOSITION — espèces rares ou nouvelles — exemplaires pour la décoration des appartements et des jardins d'hiver, ete., ete.
VENDREDI 20 MAI — PLANTES DÉCORATIVES en fous genres — specimens de Plantes diverses. —— Fougères — Cycadées — grands Phormiums — PLANTES D'APPARTE EMENTS, elc.
SAMEDI 21 MAI — LES GRANDS SPECIMENS DE PALMIERS, FOUGÈRES EN ARBRE ET PLANTES
DÉCORATIVES en exemplaires de force et de beauté incomparables. —_ Plantes pour
Jardins dhiver — Dracæna Lindeni, Caladium el Plantes diverses de serre chaude.
LUNDI 23 MAI — AROIDÉES, SPECIMENS DES PLANTES PANACHÉES, STOCK ENTIER DE PLANTES NOUVELLES -- jeunes plantes panachées —— Bromeliacées — etc.
MARDI 24 MAI — JEUNES PALMIERS, espèces rares, nouvelles ou décoratives en grandes
quantités, — Nepenthes en spécimens el en jeunes plantes.
MERCREDI 95 MAI — , ; : j : : JEUDI 96 MAI — ; ; , : :
ainsi que des magnifiques JEUNES FOUGÈRES en grandes quantités, VENDREDI 27 MAI — ORCHIDÉES — les Plantes à la mode — Plantes rares ou nouvelles — Collections — ete, SAMEDI 28 MAI — ORCHIDÉES ET NEPENTHES, specimens et jeunes plantes. LUNDI 30 MAI — ORCHIDÉES, beaucoup d'espèces rares et nouvelles. MARDI 31 MAI — PLANTES OFFICINALES, Arbres à fruits des tropiques — Plantes ornementales, etc. MERCREDI 1 JUIN — Plantes diverses en tous genres.
8&” En cas de besoin la vente sera prolongée les jours suivants. SES —
AVIS IMPORTANT. — Tous les Amateurs et Horticulteurs sont invités à assiter à cette Vente. Elle sera une occasion qui ne se représentera plus, avant longtemps, d'acheter à BON MARCHÉ des Plantes de collections ou décoratives, admirablement cultivées; des exemplaires excessivement rares, ou des Plantes Ornementales pour appar- tements et jardins d'hiver.
_ Le Catalogue détaillé de la Vente sera publié à PARTIR DU 1+ MAI et adressé à toutes les personnes qui en feront la demande au Siège Social à Gand ou chez M. G. DROESBEKE-VANDERHEYDEN.
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- e) SERIE TONER KR T ANNE E 18 S81 Î 9 1°’ Volume 5ne Livraison
PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE +
| | MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 | DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1 MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883
= O1!
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES
DES
INTRODUCTIONS NOUVELLES
ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE
PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME : L'HORRUUREURS INTERNATIONALE
DIRECTEUR
d LINDERN
ADMINISTRATEUR | RÉDACTEUR LUCIEN LINDEN | ÉMILE RODIGAS
Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents
TABLE DES MATIÈRES
1. Chronique horbioolé 2.1. rs 6 TEXTES ET PLANCHES
2, Nécrologie . . a ne nl at et
8. Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . 42 | 13. Rhapis Kwamwonzick Sieb . sr à Nine: 2 2 0 2. ne nus ee à 9 | M Bichhoeen (Poñedmin) 1 Creme Mar. Mis are 41 D Le Ho 0 sn ie ii. AU LUI Nepetl Da Wu ce 43
A paru le 20 juin 1887
Prix de l'abonnement pour douze livraisons : 30 FRANCS pour toute l'union postale PAYABLES D'AVANCE
ZF Les bureaux de l'INustration Horticole seront transférés le 1 Septembre prochain, au siége de la Société Anonyme L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, au Parc Léopold, à Bruxelles.
or | r 2 Le
Gand, imp. Eug. Vanderaeghen.
ANNONCES
DE
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
ct.
ce?
PRIX DES ANNONCES
pour un mois . PLAT » 2 Le tiers de page » 20 Le q de page » : 16 Le sixième de page » PO RAT CHOSE À Le huitième de ne » 8 Le dixième » 6 Le viigtièns ri ra » À
Mr a dense
50 francs 28 >
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Pour Ut a: « ., , 350 francs RE 240 » » 150 $ » 110 » » 80 > » 60 >
rue du Chaume, sise
SOCIÉTÉ ANONYME
L'HORTICULTURE INTERNATIONALE
AU PARC LÉOPOLD
A RUSSES
Administrateur - Directeur :
LUCIEN LINDEN
in lui conviennent pas.
= Prière d'adresser, jusqu'au 1° SEPTEMBRE PROCHAIN, toutes les lettres et commandes
52, rue du Chaume, à Gand et à partir de cette date :
au Parc Léopozp, à Bruxelles.
NOTA BENE. La Société vend aux prix les plus modérés.
___— DE BELLES ORCHIDÉES
A PRIX RÉDUITS
{= Prière de rappeler le numéro en faisant le commande. Toutes les plantes offertes ci-dessous très
saines admirablement cultivées et toutes de force à
Nos
1. Aerides Houlletti, 10 feuilles, 1 tige florale .
2, Vanda Dennissoni, 9 feuilles, bonne jeune ES
3. Aerides crassifolium, 6 feuilles » »
4. Laelia purpurata, 8 bulbes, 5 feuilles, à 2 jeunes pousses.
5. Aerides Roha yes , 10 feuilles, 50 c/m de hauteur,
bonne jeune plan
. Cattleya labiata, p* bulbes, o iulles, plate r remar- quable, très belle vari
Vanda LE RTE TE A belle p nie. 30 c/m de hauteur
Gongora Galeoti, 8 Paire, 10 boites. :
Cyrto : 5° Legorianun. 6 bulbes
ben.
7 iutis
iumE 2 jeunes pousses . . .
10. Laelia , 9 bulbes, n fouilles,
EE - » ‘8 bulbes, 5 feuilles .
11. Cattleya Leopoldi, 8 bulbes, belle Fr
13. Laelia Perrini, 20 bulbes, 15 feuilles . .
14. Vanda coerulea, 10 feuilles, belle jeune ne. :
15. Dendrobium nodatum, belle pe 25 bulbes avec - jeunes pee AE
©
16. 5 feuilles, belle ; t ET: Cypripedium vernixium, 6 feuilles et1 jeune pousse à 18. geo africana var. superba, 1
ne cyabiäum giganteum, 3 Le, 2 fuies Dociaet belle
20. Oncidam ns, 5 tés gros albes, 15 feuilles, RER Ne ue Su
de;
5 tulbes, très belle:
Nos 21,
. Vanda Catcarthi, 7 feuilles, plant . Saccolabium ampullac . Laelia purpurata, 14 bulbes, très forté plats,
. Oncidum Lanceanum 5 à 6 feuilles, avec jeune pousse . Epidendrum vitellinum var. qu
: Ras qar mt
n fl : Odentogiossu lutéo-parparenm, 3 hilbes à
. Vanda . Phalaenopsis Stuartiana, 2 à 3 feuilles . Phalaenopsis Lüddem
fleurir.
Oncidum papilio, 5 bulbes, belle plante es de 25 ep ke hante
eum, 8 Re illes
à 12 bulbes, avec jeunes pousses, en fleu cordatum, G helbes, 4 ftios. 1 ue ouss ie pousses 6 bulbes, belle plante. .
ium incurvum : ie Houlletti, : feuilles, | plantes de 30 c/m de
hauteur, en . boutons, beau s De ni, 11 feuilles, belle un De. anniana, 6 feuilles, très belle plante, très belle variété anda LIND , belle plante de 50 c/m à ie 16 feuill » » ras re 15 c/m F de nue 10 feuilles . . ; ASSAIANA, 6 à 10 foities: de 40 ckh, » » 6 feuilles de 30 c/m. $
bum, 8 feuilles, de 50 c/m
L
; Angraecum super . Vanda tricolor formosa, 14 saint très belle Dinete
des 10 ls ur e plante de 20 c/m de haut
en »
sont
41. Vanda tricolor superba, 10 feuilles de 30 c/m, belle ! 105. Laelia purpurata, 5 bulbes, 5 fleur fr. 26 lar A _
ante de 35 c/m de hauteur fr. 50 | 106. Oncidium divaricatum, 9 bulles, , Bin 1 cruppe 42. Aerides odoratum San 11 feuilles, très belle plante de fleur de 1m20. . » de 20 c/m de hauter ‘ » 30 |: 107. Dendrobinm albo sanguineus, 12 bulbes, 4 jeunes 43. Aerides Godefroyi, 6 “fouilles, élle: phinte Ne à pousses, bel exemplaire . ST 44. Oncidium sarcodes, 6 bulbe . » 10 ! 108. Aerides proemorsum, 15 feuilles, bat de 15 cm. : » 860 45. Dendrobium crysotoxum, 9 balles: belle plaiié. + * 15 | 109. Angraecum Ellisi, 7 feuilles, belle plan "48 46. Oncidium Jonesianum, 7 à 10 bulbes . - » 10 | H0. dpnéairé es Stamfo gi: 14 M 20 feuilles » 47. RAR 6e cuspidatum, 8 ee 1 fouille: 2 2 Séieé 111. Aerides Veitchi, jeune plante, 9 feuilles » 125 pouss - + + » 15 | 112. Phalaenopsis Schilleriana, très forte plats, ice 48, tie Santérians. 6 6 bulbe, 3 ailes, 2 em feuilles | beau spécimen, » 125 pousses en boutons, belle pla »:195 l'118. Angraecum pellucidum, 8 fouilles: très belle latte » 50 49. Cattleya Trianae, 6 forts ls, Lune pousse, Fous 114. Oncidium Krameri, 6 bulbes, 4 feuilles, en bouton » 10 plante, belle variété . DGA » 40 | 115. Angraecum Leonis, 1 feuilles, bonne plante » 15 50. Cattleya Gaskelliana, 12 Blé: 5 fouilles RE ME » 15 | 116. Dendrobium enyritor rum YFparenee 14 Lelbes 51. Laelia Perrini, 7 bulbes, 4 feuilles, avec jeune pouste. CR D pates th : RL 52. Dendrobium sediégattii: 20 dates 15 feuilles , » 20 |! 117. Laelia praes dos. 5 “Railid She TE k * 90 53. Anguloa uniflora, 4 bulbes, 1 jeuné re belle sidi » : 40 | 1186, Catttera rob, 6 bulbes, à onillés, jeune poussé. Nid 54. Anguloa Rackeri, 3 » 1 » en boutons » 40 | 119. 8 bulbes, 6 feuilles, belle plante. » 20 55. Miltonia Morelliana, 8 bulbes, 3 jeunes pousses . . » 920 | 120. » 6 bulbes, 5 feuilles 20 56. Coelogyne ochracea, 15 bulbes, 3 jeunes pousses éboA6 d'A Possatoréé cerina, plante importée, 6 feuillée. belle 57. Dendrobium fimbriatum, 7 bulbes, 3 jeunes Sousse. » 10 plante * 9 58. Dendrobium nobile, 20 a. très belle ve. war "28 1120 CATASETUM BUNGEROTEHI, 2 forts baies, 2; jeusée 59. Oncidium pubes, 8 bulbes, 2 tiges florales HS al d0 1 pousses en boutons. » 60 60. Oncidium altissimum, 3 bulbes, 1 jeune Side Je +510 1. 128 » “s 4 bulbes avec jeunes 61. Zygopetalum Mackayi, 7 balhés, 1 ep pousse . . » 15 | POUSRES. usé 58 100 62. Cattleya aurea, 4 b a 1 jeune pou » 20 | 124. Pilumna nobilis, 8 bulbes, 4 feuilles, 2 jeunes pousses » 80 63. Rte As Lobbi, 10 bulbes, 3 jeunes de: belle 125. Zygopetalum species, 4 à 5 bulbes, belle s 95 plan . » 15 | 126. Anguloa uniflora, 5 gs 2 jeunes pousses, belle 64. DE acnsiioress 6 bulbes 1: Sue pousse ,; » 15 | plante - sir 58 65. Fa a barbata, 4 bulbes, 2 jeunes pousses en 127. Oncidum phy mia tochtiare, 7 brilbée, 4 feuilles # s 2% bouton » 30 | 128. Odontoglossum Phalaenopsis, 6 bul bes, 3 jeunes 66. Oéontosiosu iutéo-parpareun, 6 Vutbes, 1 seu | pousses st ce 8" 10 : 15 LR » » 12 bulbes, 4 jeunes 67. ONCIDIUM WARSCEWICZI, Best 4 Sitré ns à | pousses . RU 1: 11e livr. de la Lindenia, 6 bulbes, 4 feuilles, très rare. » 250 | 130. ” Roezli, 4 bulbes, 2 jeunes dre 68. Odontoglossum Loxense, 4 bulbes, 8 leuilies, belle plante » 25 | 7 feuilles » ‘15 69. » Edwardi, 3 bulbes,2 fortes jeunes pousses » 20 | 131. » ” 2 bulbes, 2 jeunes DEA, CAR À 70. » hystrix, 7 butte 8 feuilles . . » 25 | 132. CATTLEYA LABIATA VAR. AUTUMNALIS (VRAI) ‘1: » épis 4 bulbes, 4 feuilles, 9 joéne | 5 bulbes, 4 feuilles, 1 jeune forte pousse, en boutons, pousses. . » 10 | belle plante: 74 2 4. ENS PNR 72: » » 6 bulbes, 7 fouillé, 2 PEU : 133. MASDEVALLIA MACRURA, 8 feuilles, 1 jeune pousses, forte planté » : 90 | pousse, en boutons, très belle plante . » 200 73. Oncidium M a à 6 feuilles, torts jeune potes »: au! 154. nd RO. ALBUM, 3 balliée. 74. » divaricatum, 6 à 8 bulbes, 6 à 8 feuilles. » 15 jeunes pousse » 30 15: Oontagtossn pm , 10 très _— sen jeune | 185. SA 1e Eldorado var. r. Aurantison, 6 bulbes, 2; jeunes pousse avec tige florale, trés forte plan ; » 20 pousses, variété très remarquable . » 150 76. oc tigrinum, 6 gros Lin 5 2e avec jeune | 136. Odontoglossum triumphans, 4 gros bilbes: 2 jeunes + usse . #10 POUSSEs : ‘. Mier ere » 15 e ratum, 5 Héites 8, 9 ubie, 10 CRT » 15 | 137. Odontoglossum Sandertana, 7 bles 3 jsaies Fe + en Lindleyanum, 14 bulbes, 5 feuilles, |. pousses, 12 feuilles, très belle plan #10 1 jeune pousse. ».. 40? 138. Aerides Fieldingi, 8 feuilles, très belle indie: sm 25 79. ” Pescatore, # bull, 3 Feuilles, 1 1 jeune | 139. Vanda Batemani, 10 feuilles, de 40 à 50 c/m, très 5.10 | bel exemplaire . #10 80. ” | » 5 bulbes, 1 jeune pousse » 15 | 140. Vanda tricolor aurea, “32 feuillés Plante de 60 à 70 vai 81. v.. » ‘3 bulbes, 1 jeune pousse » 10 | de hauteur, 1 tige florale. » 125 82. » » 5 bulbes, 2 jeunes pousses » 15 | 141. Aerides odoratum, 54 files, 1 jeune pousse à la 83. » triumphans, 3 bulbes, 2 jeunes pousses » 10 | base, 70 c/m de hauteur . » "50 Se » » 4 bulbes, 1 jeune pousse » 10 | 142. Vanda gigantea, 22 fe ail, 40 à 50 cm de hauteur » 100
» » 5 bulbes, 1 jeune pousse » 10 | 143. Vanda Pret 24 feuilles, 1 mètre de hauteur, si. pre Godetrogi, 5 so belle er ï »: “05 plante magnifiqu » 195 enustum, 4 feuilles . RP 5 | 144. Laelia purpurata ie 9 bulbes, 4 full belle plaste » 40 sé » MOT, ; villes » 10 | 145. VANDA LOWI VAR. WAROCQUEANA, 1 sure à 89. » à 19 feuilles en 2 CRT » 15 50 cjm de hauteur, bel exemplaire . . » 400 90. Cnoidies Krameri, 8 Pr e 1 tige florale . . . » 15 | 146. Angraecum virens, 25 feuilles, 2 jeunes poses à Li 91. Aerides odoratum, 6 feuilles . . . » 10 | base, 5 tiges florales . . » 50 92. VANDA MASSAÏANA, 10 feuilles, plantes, de 15 ue » 150 | 147. Vanda tricolor, 15 feuilles, 40 caitimätres d batir ». 60 93. Aerides odoratum, 7 fon belle plante. » 10 | 148. Dendrobium m RENTE 9 bulbes, de 90 c/m de hau- M. Cattleya Gaskelliana, 8 bulbès, une fleur, 7 chodillés » 20 teur, 2 jeunes pou » 15 Eldorado, 8 à 10 bulbes, e ; » 90 | 149. Aerides ef te a" feaiihis 95 di d hauteur, 96. Stanhopea eburnea, 15 bulbes, belle LR È s = 19 en boutons. . . 75 97. Laelia purpurata, 8 bulbes, 6 feuilles. . . » 20 | 150. Vanda tricolor riolacea, 9 fouilles donbion 30 cm 98. Thricochentrum albo-purpureum, 7 à 9 fuilles, en de re belle plan ' » 60. boutons . . » 15 | 151. Vanda trico. Le cnnamomes, 4 failles OR 25 99. LAELIA ELEGANS, VAR. HOUTTEANA; décrit êt _ c/m de longueur. . + 0. see dans la 6e livr. de la Zéndenia, 5 ne 1 jeune 152. Dendrobium Doreyanum, espèce notvellé de grande ii. » . beauté, annoncée en vente pour la première —
pous 100. Vanda coerulea, 9 feuilles, belles plantes De ie 101. »
102. Lacia a parparata alba, 9 tbe 3 feuilles à avec jeune
. bulbes, 1 jeune pousse. > D bium es 3 bulbes, 2 jeunes pousses D
.
. 108. Acrides de 9 feuilles de 20 0 cm - un. ;
8ès yyè a
pe
60 | 183. Cattleya Eldorado “so 7 ne G feuilles,
158. Dendrobium Lansbergiae, 4 bulbes, 3 jeunes pousses fr. 159. Cattleya Bungerothi, 18 bulbes, 2 jeunes ares 2 fleurs: CE fre 0 2 boutons, belle plant » 25 | 184. Laelia anceps, 5 bulbes, 1 jeune ponsse, 4 fer iilles sn 40 160. » » 10 bulbes, en bouton, belle 185. Cattleya pes s abo-marginata 6 bulbes, 5 feuilles, Dante: is he » 25 rès rare, magnifiqu PR Re ri, 161. » » 104: F9 Dalbe. 5 5202 eu im, 29 LI. lo à ta, 8 à 10 PAR FE belle hat EL » 90 162. » » SU A DOiDes ne non re 0 Pl I0T. Gnlésnara flaveola, déerit dans la 11° livraison de la 163. » ” PER I0 buibes 2. 2" 25 | Lindenia, 8 bulbes, très belle plante . . » 40 164. » nobilior, 4 bulbes . . . . . » 25 | 188. Galeandra flaveola, ‘= PRÉ RE ee En re OÙ 165. k » 5 bulbes, bel ciaiotate ; Sb# c4D+ be 189. » 30 166. » ” 7 bulbes, avec jeunes Soutès > 0007-90 EE 100 intan Bangorot, à à aies avec jeunes ee » 40 167. » $ à 4 bulbes, 2 jeunes pousses . » 25 | 191. oros bulb » 50 168. Dendrobium rs OUR 12 Ralbes “pelle plante. » 30 | 192. » » 6 » » » 60 169. 8 à 10 bulbes, belle és 5,25 |.193 7 bulbes, 2 jeunes pousses . » 75 170. ” » 6 bulbes, belle plante . » 20 | 194. Épldendtian Éboe -purpureum var. Randi, 4 bulbes, 171. » 3 à 4 bulbes, forte pate HE 80 1 jeune pous 5125 172. » 3 bulbes, belle plante … > 95 | 195. Notylia cote &:a 9 baibes: Grehidée nouy ee 173. 2 bulbes ave Ée pousse . 25 | donnant de belles petites fleurs blanches en grappes . » 15 174. hdi Ruckeri nb forte re 6 bulbes, 196. de Ro 5 bulbes, 2 jeunes pousses . . » 10 3 jeunes pousses. . » 195 | 197. 20 » très forte plante . . ». 25 175. ANGULOA RUCKERI VAR. SANGUINEA és 198. Cattlsya aurea, 8 bulbes, ÿ feuilles, 1 jeune UE » 180 forte plante, 6 bulbes, 1 vigoureuse jeune pousse, | 79S: » Men de x » » belle plant HS -20 prix sur demande. | 200. » Moss eu » - ” 4 Tea Variété 176. ANGULOA RUCKERI VAR. SANGUINEA, 4 bulbes, . | très edité CR Sr M Ut) 1 jeune pousse, prix sur demande. | 201. Cattleya Déboivain nt, 9 tüthos. 4 sets pousses, 177. ANGULOA RUCKERI VAR. MEDIA, 4 bulbes, très belle plante. SERRE Ce. 2 jeunes pousses, très rare, prix sur cn | 202. Cypripedium candn tds, 8 built, 2 jeunes pousses » 15 178. Ansguloa Ruckeri, 5 bulbes, 2 Pa pousses . . . » 50 | 205. Dendrobium baies : bulbes, 2 jeunes pousses » 40 179. Dendrobium Parishi, 9 bulbes, 3 jeunes pousses. . » 10 | 204. » 1 » » ».. 40
180. Laelia Boothian dé potins, k bulbes, 4 feuilles. » 75 | 205. Tainsoton Bundérothit, 4 » 3 » » » 40 181. pare Ho tessellata, 7 bulbes, 6 feuilles. » 50 | 206. Odontoglossum on bonnes jeunes plante 182. arneri, 7? bulbes, ES pousses, 4 feuill. » 20 d'importation . $ la site
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Gand. De, Rue du Chaume, 5%, Gand.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 37
CHRONIQUE HORTICOLE
Gand, le 22 juin 1887 de ’ÉTABLISSEMENT DE « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » AU PARC LÉOPOLD, A Nf BRUXELLES. — Nous pouvons annoncer, aujourd'hui, que le Conseil communal de la ville A de Bruxelles vient, sur la proposition du collége échevinal, d'accorder à l’unanimité à MM. LINDEN, avec des considérants très flatteurs, la concession au Parc Léopold, à Bruxelles, des terrains nécessaires à l'érection de l'Établissement de l'Horticulture Internationale. Cet emplace- ment est excellent sous tous les rapports. Parfaite exposition, air pur, situation centrale, à
proximité des grandes expositions internationales, du Musée d'Histoire naturelle; du Musée Wiertz, de la gare du Luxembourg, d’un tramway qui mène vers toutes les directions de la ville et avec une longue façade et une entrée sur le Parc Léopold.
L'établissement est en pleine construction; celle-ci est poussée avec une activité telle que l'inauguration pourra avoir lieu dès le mois d'octobre prochain.
Nos lecteurs savent déjà que les spécialités de la nouvelle Société seront les suivantes : les Orchidées, les plantes nouvelles et rares d'introduction directe, les Nepenthes, les Palmiers, Fougères et Cycadées d'élite et les forts exemplaires pour la décoration des jardins d'hiver.
D * *
TAPIS DE MOUSSE. — Cette expression a été employée si souvent pour indiquer un sol moussu et dépourvu d’autre végétation que ce n’est pas sans surprise que l’on apprendra qu'il s’agit ici d’un tapis manufacturé. On signale en ce moment à Paris l'apparition de tapis destinés à être accueillis favorablement pour leur beauté, leur souplesse et la modicité de leur prix. Ils sont fabriqués au moyen de la vulgaire mousse.
… * *
DESTRUCTION DE LA TOILE. — Un horticulteur lyonnais, M. ScHmirT, fait part à la Revue Horticole du moyen qu'il emploie pour se débarrasser de la toile, Aethalium sephicum, dont les ravages sont redoutés dans toutes les serres humides et les bâches à primeurs. Nous communiquons ce remède à nos lecteurs. Il est aussi facile que peu coûteux, c’est l’eau employée en grande abondance. Ayant remarqué que ce champignon se développe à l'humidité, M. Scamirr s'est dit qu’un excès d'humidité aurait pu le détruire. Il établit toutes ses boutures dans une serre suffisamment chauffée, sans cloches ni châssis; ces boutures sont plantées dans le sable ou dans un mélange de sable et de vieille tannée; elles sont arrosées copieusement le matin, le midi et: le soir, tellement que l’eau s'écoule et entraîne ce qui pourrait produire la toile. « S'il se montre par hasard quelques filaments, dit M. Scmrrr, je suis sûr que c’est parce que l’ouvrier n’a pas arrosé à fond. Je fais mouiller de nouveau, et tout disparaît. De l’eau, toujours de l’eau, voilà le secret! » On le voit, le
remède est simple et mérite d’être essayé. .
M. DUCHARTRE, professeur à la Faculté des Sciences à Paris, bien connu dans le monde de l’horticulture par la part éminente qu'il a prise, depuis de longues années, à la rédaction des Bulletins de la Société centrale d’'Horticulture de France, a pris sa retraite. Il a pour successeur dans sa chaire de botanique, M. Gaston BonNier.
* *
à
à.
38 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
L'ORPHELINAT HORTICOLE DE HAROUÉ. — Une commission de la Société d’horticulture de Nancy signale l'utilité d’une institution qui existe à Haroué, département de Meurthe et Moselle, et où des orphelines sont admises à partir de l’âge de 13 ans, après avoir obtenu le certificat primaire. La culture maraïîchère, l’arboriculture fruitière, la culture des plantes industrielles et l'élève du bétail sont les principales branches de l'enseignement.
* * *
TSCHO-RO-GUI. — Tel est le nom d’un nouveau légume venu du Japon et dont la vulgarisation revient à M. Parzcrœux. Le journal Lyon-horticole a publié à ce sujet une lettre de M. TakasimA, Japonais qui réside actuellement en France. Nous en extrayons le passage suivant :
Ce légume japonais est la Séachys affims ou Stachys Sieboldi et, si mes souvenirs me servent bien, les Chinois l’appellent Schaou-Segui-zan, ce qui veut dire herbe — pierre — ver à soie, indi- quant par ce nom, bizarre en apparence, la nature de cette plante qui est herbacée, la forme de ses tubercules qui rappelle grossièrement celle d'un ver à soie, mais d’un ver à soie immobilisé par une pétrification.
Cette plante ne doit pas être originaire du Japon, continue M. TAKasiMA, car on ne la rencontre pas à l’état sauvage; nous en plantons quelques pieds dans nos jardins, mais on ne la cultive jamais en grand. On en récolte les tubercules en automne et on les confit au vinaigre de prunes.
Voici ce que nous entendons par vinaigre de prunes : nous avons l'habitude de conserver les prunes vertes dans le sel. À cet eflet, nous mettons dans un grand baquet des prunes et du sel bien mélangés; quand le baquet est plein, on place au-dessus une grosse pierre, le jus des prunes fait fondre le sel, et le liquide résultant est ce que nous nommons vinaigre de prunes.
Quand ce vinaigre est fait, on le colore en rouge vif en y mettant les feuilles violacées du Perilla arguta, aussi les Tscho-ro-gui sont-ils colorés en rouge ; mais ce légume, servi comme les cornichons, est recherché par les Japonais plus pour sa belle couleur, son aspect bizarre et parce qu'il craque sous la rs que pour sa saveur, car, par lui-même, il n’en a aucune, du moins, ainsi
préparé. + * *
LE SARRACENIA POPEI est un hybride entre les Sarracemia flava et S. rubra, obtenu au Jardin botanique de Glasnevin et dédié au chef de culture de ce jardin. Il se recommande par la grandeur des fleurs et la coloration rouge vif de ses larges pétales. On sait que M. Moore, de Glasnevin, a été le premier à féconder entr'elles les espèces de Sarracenia et à en obtenir des hybrides.
+
M. C. NAEGELI, professeur à l’Université de Munich, a célébré récemment son soixante-dixième anniversaire. À cette occasion, ses amis lui ont offert une corbeille contenant soixante-dix fruits de genres différents et soixante-dix fleurs d'espèces différentes, le tout entouré d’une guirlande composée de soixante-dix plantes variées. L'idée de ce présent original émanait du chef du Jardin botanique, M. Max Kozs. : * *
JUBILÉ DE S. M. VICTORIA. — L'Angleterre a célébré le 21 juin le cinquantenaire de l'inau- guration de la Reine Victoria. À cette occasion, tous les journaux anglais, politiques et autres, ont rivalisé de zèle pour inventer du neuf et fixer le souvenir de cette date mémorable. Ici, ce sont des dédicaces de fleurs, de légumes ou de fruits; ailleurs il s’agit de fonder un asile pour les orphelins de jardiniers ; aïlleurs encore on rappelle les dédicaces antérieures, le Vicéoria regia, l'Agave Victoriae Reginae, etc. Voici que le Gardeners’ Chronicle contient un avis par lequel on demande aux cultivateurs d'Orchidées d'envoyer instamment aux Stevens’ Rooms autant de fleurs d'Orchidées que possible, afin de construire un bouquet fait uniquement d’Orchidées et surmonté d'une couronne royale également composée de ces fleurs.
, Lucien LiNpeN et EMILE RopiGas.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. XIII
4
RHAPIS KWAMWONZICK sis.
L’'ILLUSTRATION HORTICOLE 39
PL. XIII
RHAPIS KWAMWONZICK sis. (CHAMAEROPS KWANWORTZICK norr.)
PALMIERS
ÉTYMOLOGIE. Du grec ganis, aiguille, allusion aux poils qui couvrent le tronc.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Flores polygamo-dioici, in spadice spathis aliquot incompletis vaginato sessiles, bracteati. Masc. Calyx cupularis, trifidus. Corolla campanulatotrifida. Stamina 6; filamenta filiformi-triquetra, corollae adnata, alterna crassiora, profundius distincta ; antherae ovatae, extrorsae, Hermaph. Calyx cupularis, trifidus. Corolla tripetala (?) Stamina 6... Ovarium e carpidiis tribus distinctis.… Bacca unica ?.... Albumen..….. Embryo.
Palma in China et Japonia indigena, in hortis nostris solum flores masculos proferens; caudice brevi fibrillitio tecto, frondibus terminalibus et subla teralibus, palmato divisis, pinnis in margine plicisque aculeato-denticulatis, floribus rubescenti-fuscis crassiusculis.
Rhapis LiNN. FIL. Msc. Ait. Hort. Kew., 111, 474. L'HÉRIT. Stirp., 11, t. 100. JACQ. Hort. Schônbr., t. 316. Bot. Mag., t. TA: MARTIUS, Prog., 8. Sjuro, Sodio et Soo-Tsiku KAEMPF. Amoen. exot., 898. (ENDLICH. Gen. Plant., n° 1761.)
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Rhapis flabelliformis AT. Petiolis inermibus, frondium lacinis primariis 4-7 raro pluribus in paulo ultra quadrantem orbis expansis arrecto-patentibus, spadice patulo.
LiNN. FIL. M. S. L'HÉRIT. Sfirp. nov., 11, tab. 100. Air. Hort. Kew., ed. 1, 111, p. 473, ed. 2, v. p. 473. GISEKE Prael. in Ord. Nat., Plant, p. 96 (excl. in his ceterisque omnibus citatis synonyma KAEMPF et THUNB.). JACQ. Hort. Schônb., 111, p. 36, tab. 316. WiLzp. Sp. pl, IV, p. 1093. GAWL. in Bot. Mag., n° 1371. SPRr. Syst. Veg., 11, p. 137 (excl. syn. Coryphae africanae LOUR.). ROEM. et SCHULT, Syst. Veg.;:NTX,.2; D. 1490.
F8 e Palmier qui nous occupe présente une analogie tellement grande avec le Rhapis flabel- | Hformis Arr. que nous n'hésitons pas à le considérer comme une simple forme plus fine À et plus élégante. La provenance diffère et celle du Rhapis Kwamwonsik est sujette à caution en tant qu'originelle ou indigène du Japon, car un très grand nombre de plantes indiquées d’abord comme appartenant à la flore de ce pays ont été empruntées à la Chine ou à d’autres régions voisines. Le nom de Kwamwonzik est une appellation vernaculaire que le D’ vox SIEBoLD a conser- vée à la plante, comme il avait l'habitude de le faire pour ses introductions (); c’est probablement le Soo-Tsiku de KAEMPFER. La plante est donc une forme du type caractérisée par son développement moins élevé et plus grêle. En effet, sa tige n’atteint guère 1"30 de hauteur, tandis que le R. flabelli- formis s'élève à deux mètres. Pour le reste, les feuilles, le port, l’aspect, ne présentent aucune
différence notable. Les feuilles sont nombreuses, profondément divisées, en éventail, les segments sont linéaires,
tronqués et dentés; le pétiole, mince et dur, est dépourvu de piquants; le spadice est étalé, rameux- composé. Parlant du type, l’auteur du livre sur Les Palmiers () dit avec raison que ce Palmier « est un des plus robustes qui soit cultivé en Europe. Sa croissance est naine (deux mètres). Sa tige feutrée porte de nombreuses feuilles flabelliformes, dont les pétioles minces et durs ne dépassent pas 0"50 de long. Cette plante émet beaucoup de turions, ce qui lui permet de former des touffes d’une très grande élégance. Ses tiges grêles, garnies de fibres roses, brunes et noirâtres, gardent longtemps leurs feuilles et composent un faisceau d’un aspect verdoyant et des plus décoratifs. » On peut ajouter à cette juste appréciation que c'est un des meilleurs Palmiers d'appartement.
Em. KR.
(x) C’est ainsi que l’Aspidistra elatior fut désigné par lui sous le nom de Asfidistra Haram Phu. (2) O. DE KERCHOVE DE DENTERGHEM. Les Palmiers, Histoire iconographique, etc., p. 335.
40 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
NÉCROLOGIE
HILIPPE FROST. — Une des figures les plus sympathiques du jardinage anglais vient de 7] disparaître, M. Frost, bien connu par les splendides Conifères qu'il cultiva durant de
rs | longues années à Dropmore. Plus d’une fois il a été question de ceux-ci dans ce recueil; et ceux qui firent avec nous en 1882 la fameuse excursion horticole en Angleterre se rappelleront sans doute la bonne figure de l’excellent vieillard, heureux et fier avec raison de nous faire admirer ses Cèdres, ses Abies Douglasi, ses Araucaria et le superbe parc de Dropmore, un des mieux arborés des environs de Londres. Pnicippe FRostT est mort le 10 mai dernier dans sa 83" année. Il jouissait de l'estime générale. +
M. ADRIEN FOISSY. — Les anciens de l'École d’horticulture de Gendbrugge n'ont pas oublié ex-chef de culture de l'établissement Van Houtte, celui qui leur enseigna avec un rare talent et non moins de modestie leurs premières notions d’arboriculture, de culture maraîchère et d’hor- ticulture. Depuis de longues années il était jardinier en chef du Luxembourg. C'est là qu'il est mort le 22 avril 1887 à l’âge de 66 ans. C'était un praticien très expérimenté.
* * *
L'AIDE DE CAMP GÉNÉRAL GREIG. — Un des promoteurs de l’horticulture en Russie, l’aide de camp général SAMUEL ALEXIEVITCH GREIG, président de la Société impériale d’horticulture de S° Pétersbourg, vient de mourir. Ceux de nos compatriotes qui visitèrent S‘ Pétersbourg à l’occa- sion des grandes expositions horticoles de 1869 et 1884 font le plus grand éloge de son savoir et
de son extrême urbanité. Ils gardent du général GRelG un impérissable souvenir.
* * *
M. LOUIS LEROY, un des horticulteurs les plus estimés de France, est mort à Angers, dans sa 79"° année. ss LE D' HENRI WAWRA DE FERNSEE. — La science horticole et la botanique viennent de faire une grande perte par la mort inopinée du D° Henrr chevalier Wawra DE FERNSEE, médecin major de la marine autrichienne, décédé à Baden, près de Vienne, le 24 mai dernier. Il était vice- président de la Société royale et impériale d’horticulture de Vienne et rédacteur en chef de la Wiener Illustrirte Garten Zeitung. Le numéro de juin de cette publication horticole contient encore un intéressant travail de cet écrivain sur le Tillandsia macropetala. Ce savant s'était proposé la tâche difficile de continuer l’œuvre d'Épouarn Morren, trop tôt interrompu dans ses études sur les Bromé- liacées. Il serait déplorable que les matériaux délaissés par Morren d'abord et maintenant par Wawra demeurassent stériles. . L'ABBÉ NORBERT MICHOT, l’auteur d’une Flore du Hainaut, très estimée naguère, est mort à Mons, à l’âge de 84 ans. abs M. GEORGES JACKMANN, l'obtenteur des Clematis qui portent son nom, est mort à Woking à l’âge de 50 ans. Em. R.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
EICHHORNIA (PONTEDERIA) CRASSIPES Mar. 3
de ARR
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PL. XIV
EICHHORNIA (PONTEDERIA) CRASSIPES MmarT.
EICHHORNIE ÉLÉGANTE PONTÉDÉRIACÉES
ÉTYMOLOGIE. Genre dédié par KUNTH à F. EICHHORN, ministre de l'instruction publique, à Munich.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Perigonium sexfidum subregulare vel bilabiatum, labiis trifidis. Stamina sena alterna interdum trimorpha, antheris aequalibus instructa. Germen triloculare multiovulatum. Capsula polysperma trilocularis.
Herbae aquaticae Americae meridionalis Africaeque tropicae incolae.
Eichhornia KUNTH Enum. Plant. IV, p. 128. — MaRT. F1. bras. III, p. 80.
DC. Monog. phanerog. (Ponteder.), IV, p. 525.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Proles natantes ad basin radicantes, radicibus fasciculatis in aquam dependentibus dense ramosis instructae. Steriles simplices, foliis spiralibus 5/4, 5/,, dispositis, ramos axillares uberrime producentes, post cataphyllum bracteae oppositum folia caulina ferentes. Quorum ramorum internodium secundum cataphyllo superpositum mox filamenti instar elongatum et tum facillime fractum, unde ramus axillaris in prolem novellam natantem, ad nodum basalem radices protrudentem convertitur. Floriferae patulae sympodiales ceterum sterilibus simillimae. Sympodium abbreviatum, intermedio subflorali inferiore quam maxime elongato instructum. Folia longe petiolata, petiole spongioso tumido, plus minus abrupte vesiculari vel reniformi incrassato. Lamina cordata vel reniformi-ovata et tum deorsum sensim sensimque in petiolum attenuata ; vagina tubulosa; ochreatim producta, sublibera, apice appendice rotundato denticulato instructa. Ultimum prolis floriferae folium caudinum spathae, internodio subflorali brevissimo, approximatum, ceteris multo minus evolutum, laminam rudimentarium gerens. Inflorescentia spicata, vel potius cicinnis paucifloris lateralibus abbreviatis subpaniculata, floribus magnis speciosis, numero variis onusta. Perigonium tubulosum, tubo lateraliter clauso, limbo patente instructum. Laciniae limbi ovatae extus sicut tubus pilis glandulosis crispulis adspersae violaceae, superiora mediana macula plus minus intense flavae saepius zona coerulea circumdata notata. Stamina subtrimorpha filamentis apice glanduliferis instructa. Spica fructifera recurva aqua immersa ; capsulae pro more parvae ovatae.
Eichhornia crassipes SoMs-LAUBACH Monogr. Ponteder. in DC. Monogr. Phaner. IV, p. 527. — Pontederia crassipes MART. Nov. Gen. et Sp. Plant. vol. J, p. 9, tab. 4.
In America meridionali tropica et subtropica.
4 ec genre Pontederia a été subdivisé en plusieurs groupes généralement admis aujourd’hui À par les auteurs. Les Eichhornia constituent un de ces groupes, formé aux dépens du genre À primitif. Ce sont toutes plantes aquatiques, vivaces par leurs rhizômes, originaires de l'Amérique méridionale, tropicale et subtropicale, ainsi que des régions chaudes de l'Afrique.
Le Pontederia crassipes Roem. et ScnucTz ou Pontederia azurea Hoox. appartient au genre Eich- hornia et a été dénommé par Kunrx sous le nom de Eichhornia speciosa. C'est une plante flottante qui voyage à la surface des eaux; elle est dépourvue de tiges, mais elle est munie d’un rhizôme assez court presque charnu d’où partent de longues racines chargées de nombreuses radicelles latérales. Par le périanthe et les étamines elle ressemble au Pontederia cordata, fort belle plante également et convenant admirablement à orner les bassins et les pièces d’eau des jardins d'hiver; elle diffère du Pontederia par son ovaire qui a trois loges égales au lieu de deux petites et une grande, et ces loges contiennent chacune un grand nombre d'ovules disposés sur un placentaire bilobé, tandis que dans le Pontederia la grande loge seule renferme un seul ovule pendant.
Cette étrange plante brésilienne, originaire de la province de Minas, est cultivée dans les bassins des serres -européennes et plus spécialement dans les jardins botaniques. Cependant sa floraison n'est pas très fréquente, bien qu'elle se soit produite déjà à Edinbourg, Goettingue, Kew, Strasbourg et en dernier lieu à Oxford. |
Les feuilles radicales sont nageantes, arrondies, aiguës au sommet et remarquables surtout par la tuméfaction qui se produit vers le milieu du pétiole; c'est ce renflement en forme de ballon ellipsoïde, de nature spongieuse, qui permet à la plante de flotter à la surface de l'eau. Les pédoncules radicaux portent à leur base des écailles délicates, membraneuses et, vers le haut, deux
42 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
feuilles engaînantes, un peu ventrues; les fleurs réunies en bouquets, sont d'un bleu opale à fond jaunâtre au bas de la gorge. Le Gardeners Chronicle auquel nous empruntons la figure ci-contre, attribue la floraison de la plante du jardin d'Oxford à cette circonstance qu'ayant passé l'hiver dans de meilleures conditions que d'habitude, elle fut placée de bonne heure, en mars, dans un espace d'environ quatre pieds carrés séparé du reste du bassin et ayant neuf ou dix pouces d’eau au-dessus d'une bonne couche de terreau dans laquelle elle s’enracina promptement. Bientôt les renflements des pétioles disparurent pour faire place à des pétioles parfaitement cylindriques d'une longueur d'une vingtaine de pouces U).
C'est un fait étrange que la modification de ce caractère du renflement des pétioles à mesure que la plante arrive vers son plus grand développement. Il est permis de présumer que le pétiole en s’'allongeant et en perdant son renflement ballonné est disposé davantage à être renversé et par suite il y aurait lieu de placer la plante dans des conditions spéciales, de manière à permettre aux racines de se fixer dans le sol, afin que la plante elle-même cesse d’être flottante.
Em. Roprcas.
BIBLIOGRAPHIE
4 ES ARBUSTES DE PLEINE TERRE, par Cu. Baurer (2). — Depuis longtemps M. Cx. Bazrer Ne s'est occupé d'étudier au point de vue de l’ornementation les arbustes de nos jardins. Il en a LE donné la primeur aux Annales de la Société horticole, vigneronne et forestière de l'Aube dont il est président et il vient de réunir ces études en un charmant volume que l'amateur et l’horticul- teur pourront consulter avec fruit. M. CH. BALTET n'est pas un étranger pour eux; ils savent que ses travaux sont marqués au coin de l'exactitude, de la méthode, de la vérité et de la pratique. Le nouveau travail de M. BaLrer est une revue complète des arbustes, genres, espèces et variétés pouvant être cultivés dans les jardins de nos contrées, et se distingue par les qualités maïitresses que nous venons d’énumérer.
Pour faire comprendre à nos lecteurs l'utilité de ce livre, nous en publions plus loin un article
pris au hasard, celui dans lequel il est question de la culture du Rosier. ..
DIE ERZIEHUNG DER PFLANZEN AUS SAMEN (Culture des plantes de semis), par H. JAEGER et Ernsr Benarv G). — Voici un des livres les plus utiles sur l’horticulture qui ait paru depuis des années. La réputation de M. H. JaEGErR comme écrivain horticole est faite depuis longtemps; ce nom allié à celui du chef de la célèbre maison de graines d’'Erfurt, M. E. Benary, donne à l’œuvre commune une garantie complète. Il s’agit de fournir aux amateurs, aux jardiniers et aux producteurs de graines des renseignements complets sur la culture des plantes par voie de semis. L'ouvrage est divisé en quatre parties, comprenant des généralités : climat, engrais, sol, eau, outillage, châssis, mode de semis, repiquage, etc.; la culture naturelle et forcée des légumes : choux, racines, salades (pas les laitues seulement), oignons, radis, épinards, plantes condimentaires, melons, pois et hari- cots, etc.; la culture en pleine terre et en serre des végétaux d'ornement : la culture des végétaux arborescents : arbustes, conifères, arbres fruitiers, Rosiers, etc.
Pour tout dire, c’est un traité complet de jardinage, de serre et de plein air renfermant des listes de choix des meilleures plantes de tous les groupes de l’horticulture avec les indications les plus simples, les plus complètes et les plus pratiques concernant la culture des plantes qui se reproduisent ordinairement par voie de semis. Tous ceux à qui la langue allemande est familière y trouveront des renseignements se rapportant aux végétaux de leur choix. Ém. R.
(1) Gardeners’ Chronicle, tome XXV, p. 112. (2) Vol. in-80, 118 p. Paris, G. Masson, 1887. (3) Vol. in-80, 422 p. Erfurt, ERNEST BENARY, 1887.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. XV
P. De Pannemaeker del. et pinx.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 43
PL XV
NEPENTHES HENRYANA wiLL.
NEPENTHES DE HENRY NÉPENTHACÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Illustration Horticole, vol. XXXIII, p. 187.
CARACTÈRES DE L'HYBRIDE : Secundum hortul. WILLIAMS planta hybrida fecundatione artefacta N. Hookeri cum IN. Sedeni producta, Ascidia magna rubro-purpurea viridi variegata, collo viridi violaceo maculato, operculo rotundo viridi roseo marginato.
Nepenthes Henryana B. WILLIAMS, Cat. 1881.
ien des fois — et récemment encore à une exposition horticole — nous avons entendu des personnes peu initiées aux choses de la botanique prendre pour des fleurs les ascidies
me ou urnes des Nepenthes, et cela ne doit pas étonner puisque ces étranges organes, si sdmitables dans leur forme, si variés dans leur coloris, recèlent encore des mystères pour le botaniste lui-même. Il Iui est aisé de dire que ces plantes s’accrochent aux arbres au moyen de nombreuses vrilles, que les feuilles se composent d’un pétiole engaînant à sa base la tige qui le porte et s’étalant ensuite en un phyllode plus ou moins ovalaire qui se prolonge, à son sommet, en une vrille plus ou moins épaisse; que cette dernière en se développant donne naissance à une grande ascidie dont l’orifice est muni d’un rebord en bourrelet saillant et strié régulièrement, et d’un couvercle ou opercule de nature foliacée articulé sur le côté postérieur de l’urne ; que cet opercule est le véritable limbe de la feuille; — mais là s'arrêtent les indications scientifiques et les plus ardents adeptes du transformisme dans la nature se taisent devant l’origine de cette bouteille végétale dont rien n’explique ni la cause ni le but. Faisons donc comme le simple amateur et bornons-nous, dans l’état actuel de nos connaissances, à admirer ces constructions curieuses, toujours identiques à elles-mêmes en dépit des variations nombreuses qu’elles présentent. Ajoutons seulement que les fleurs des Nepenthes n’ont rien de remarquable à côté des ascidies, pas même leur coloration ; elles sont de couleur cendrée ou roussâtre et disposées en corymbes ou panicules.
Le Nepenthes Henryana a été obtenu de semis par la fécondation artificielle du Nepenthes Hookeri par le N. Sedeni. L'obtenteur a dédié cet hybride à son fils M. Henry Wirriams. Les ascidies sont fort grandes, rouge pourpré laissant percer quelques petites macules vertes irrégulièrement disséminées partout ; le bourrelet est strié alternativement de vert et violacé ; le couvercle est vert entouré d'une marge presque rose.
Cet hybride donne des ascidies nombreuses. Eu. Ropicas.
\
AMASONIA CALYCINA J. D. Hooker. — C'est un gracieux petit arbuste à feuilles allongées, lancéolées, acuminées, vert foncé, marquées de carmin et entièrement rouges près des inflorescences. Les fleurs ont le calyce rouge brillant et la corolle jaune soufre ; elles sont assez grandes ayant près de o"o5 de longueur et sont disposées en racèmes longs de o"10 à 0"15. Cet arbuste appar-
tient à la famille des Verbénacées.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LE ROSIER CULTURE
"A © Rosier prospère dans toutes les terres de jardin. Le sable de rivière, le terreau de feuilles, un paillis et des arrosages entretiennent sa végétation et par suite sa floraison. EH La multiplication a lieu par boutures et par greffes. Les Rosiers nains se font : 1° par bouturage de rameaux, fin de l'été, sous cloche, dans un compost de sable, terreau et terre de bruyère ; 2° par le greffage au collet du plant, ou sur racine. GRrerFAGE. Le sujet porte-greffe le plus répandu et le plus avantageux pour les Rosiers nains est l'Églantier, R. canina, obtenu par semis; ensuite le plant de bouture de branches, de rejets ou de racines. Le greffage des basses tiges se pratique encore sur le À. Maneth, quatre-saisons et sur le Rosier multiflore. Dans la région de Nice, on emploie le Rosier de l'Inde, À. indica, plant de bouture. Le greffage se fait par écusson sur la tige du sujet, sur les rameaux, au collet ou sur la racine. Sous verre, on pratique la greffe par placage à l'anglaise, sur fragment de racine. Les Rosiers à tige sont obtenus par le greffage en écusson à œ1l dormant ou à œil poussant, et par la greffe en fente ou à l'anglaise sur l'Eglantier, soit sur la tige même du sujet, soit sur : ses jeunes rameaux. Le sujet est un plant de semis ou de drageon, vigoureux, à écorce veinée, le
moins épineux possible.
En plein air, le greffage à œil dormant est préférable.
Les Rosiers greffés réclament une surveillance constante pour la suppression des rejets sous la greffe et sur les racines. Quand ils vieillissent, on peut les déplanter et les replanter avec soin.
Taizce. La taille des branches est basée sur la vigueur et leur destination. Une taille longue (celle qui laisse plus de longueur au rameau) hâte la floraison ; une taille courte produit de plus belles fleurs. L'une et l’autre peuvent être appliquées au même Rosier, en même temps ou alter- nées; mais les rameaux taillés long seront raccourcis aussitôt la première fleur passée.
Il est toujours préférable d'éviter l'abus des tailles longues ou des taîlles courtes renouvelées tous les ans sur la même plante. L'opération de la taille se pratique de février en avril. Les sujets nouvellement plantés seront plütot taillés court.
Dans l'été, on retranchera les vieilles fleurs du Rosier sans couper le rameau, sauf aux espèces non remontantes; celles-ci pourront subir la taille dès qu’elles seront défleuries.
Les Rosiers grimpants ou formant de gros buissons subiront quelques coups de sécateur sur les parties faibles ou fatiguées. Les branches vigoureuses continueront l'extension de l’arbuste.
HiverNAGE. Pendant l'hiver, sous le climat de Paris, on préserve du froid les espèces gélisses Les Rosiers des sections Bengale, Multiflore, Thé, Noisette et leurs dérivés, Ile-Bourbon, à biactées, A A la gelée. On butte de terre les sujets nains. Quant aux sujets élevés . tige, on amène par l'arcure de la tige le branchage dans le sol et on le couvre de terre fine : ils seront relevés au printemps, tout danger ayant disparu.
Sous un climat tempéré, on se con éné Sie le branchage de mousse EE et de le ie es ne ae se va. Sel On les rend à la liberté, une fois la gelée passée. SA po nr
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HAUTS a LAS . 48,50 et 51 17. Palacio Montserrat. ,
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ay 9 bulhes, 9 Bi; 1 FE at de fleur ? 1m
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ameri, 6 bulbes, 4 feui Ile
Leonis, 7
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. Aerides odoratum, 54 feuilles 1 jeune poussé à la
base, 70 c/m de haute ; 22 feuilles, 0 : à 50 Cm & ut plante magnifique . . Laelia purpurata alba, 9 bulbes: 4 cons. belle plie À, 12 — 50 cJm de hauteur, bel exem Angraecum virens, feuilles, 2 jeunes pousses à À la base, 5 tiges flora color, 15 feuilles: 40 œutiits u hu ln Dendrobium moschatum, 9 bulbes, de 90 c/m de hau- teur, 2 jeunes pousses Sanderianum, 13 feuilles, 25 Gi se hauteur,
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CHRONIQUE HORTICOLE
Gand, le 30 juin 1887 ps ROIS CYPRIPEDIUM DE PLEIN AIR, dans nos contrées, méritent l'attention spéciale des | amateurs d'Orchidées. L’Iustrirte Garten-Zeitung de Vienne en signalait récemment la
Lea floraison dans la section des plantes alpines de l'Amérique septentrionale réunies au Jardin née de l'Université de Vienne. Ce sont : le Cypripedium spectabile Sw., le C. parviflorum Sax. et le C. aritinum Br. Ce dernier est originaire du Canada, d’où il fut introduit en Europe au commencement de ce siècle. Sa fleur se distingue par son labelle carmin clair; les sépales sont vert olive maculé de brun. Le C. paruflorum qui atteint environ 0"30 de hauteur, a le labelle jaune pur, marqué à la marge d’une ligne de taches rouges. Il est également originaire du Canada, d’où il fut introduit vers le milieu du siècle passé. Quant au Cypripedium spectabile, il est mieux connu dans nos cultures et non moins répandu dans son pays d’origine, l'Amérique septentrionale. Il se distingue par son labelle rose vif avec les sépales et les pétales blancs, légèrement lavés de pourpre. Ces plantes fleurissent chaque année, avec plus ou moins d’abondance, lorsqu'elles sont cultivées en pots ou parmi les rocailles dans du riche terreau de feuilles.
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LE TULIPA LINIFOLIA RecEeL est une nouvelle espèce trouvée par le D' A. ReceL fils dans le Khanat de Darwas, en Boukharie. Cette espèce a été décrite dans la Gartenflora de novembre 1886. Elle appartient à la section ayant le périanthe et les étamines non poilus à la base et dont les fleurs ont à l'onglet des pétales une macule presque noire. Ces fleurs sont d’un rouge feu uniforme avec œil central presque noir et sont d’une réelle beauté.
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ABEILLES D’AUSTRALIE. — Nous avons rencontré dans un journal politique une note concernant une immense ruche d’abeilles trouvée en Australie. Nous avons cru d’abord qu'il s'agissait d’un poisson d'avril. Il paraît que le fait est confirmé dans tout ce qu'il a d'étonnant et il est relaté par un organe scientifique des plus sérieux, le Yournal de la Société nahonale d’acchmatahion. Voici les faits. Dans une exploration, qu'il fit en 1884 dans les forêts australiennes, le D° GuiLMETH aperçut un jour au sommet d’un Eucalyptus ayant sept mètres de diamètre et cent vingt mètres de haut, une sorte de hutte arrondie en dôme ; presqu’aussitôt il remarqua des myriades d'insectes noirs qui voltigaient en bourdonnant autour de cette masse dans laquelle il reconnut alors une ruche d’abeilles noires de Tasmanie.
Après avoir fait abattre l'arbre, le D° GuicmerH put extraire de la ruche la quantité énorme de trois mille cinq cents kilogrammes de miel, d'excellente qualité.
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UNE EXPOSITION HORTICOLE A HONG-KONG. — Il paraîtra intéressant à quelques-uns de nos lecteurs dé pouvoir se faire une idée d’une exposition en Chine. Un des derniers numéros du Hong-Kong Times donne les résultats des opérations du jury d'une exposition horticole tenue en cette ville. Nous constatons d’abord que les plantes les plus diverses sont amenées en fleur au même moment, les Chrysanthèmes et les Pelargonium, les Camellia et les Verveines, les Roses et les Glaieuls, les Petunia et les Giroflées, les Aster et les Azalées. Le programme se composait de quatre groupes : plantes en pot, fleurs coupées, légumes et fruits. On dirait un programme fait
dans notre pays.
46 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Des prix ont été décernés à des plantes annuelles, plantes à feuillage, Dahlias, à une Orchidée, un Palmier, une Fougère arborescente, des Fougères exotiques, à des fleurs coupées de Camellia, de Roses et de Chrysanthèmes, voire même à un milieu de table de fleurs indigènes. Trois prix seulement furent décernés à des collections fruitières. La culture maraîchère occupait une large place. Nous y voyons les céleris, betteraves, carottes, panais, choux-fleurs, choux-rouges, laitues, pois, haricots, pommes de terre blanches et rouges, navets, choux-raves, oignons, poireaux, échalottes, radis ronds et allongés, tomates, batates, arrow-root, persil, choux-verts et même en toutes lettres les petits choux de Bruxelles. +
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LES KAKIS ont figuré avec honneur parmi les apports de fruits à la Société nationale d'hor- ticulture de France. Ils semblent même s'introduire dans les cultures françaises. Leur importation a été puissamment encouragée, dit M. Micnezin, secrétaire du Comité d’arboriculture, par M. Hoxorari, dé Toulon, qui en a réuni un assez grand nombre de variétés. Les Kakis poussent au Japon sous des latitudes variées; il y a lieu de croire que ces arbres réussiront dans le centre et le nord de la France, peut-être même en Belgique. Seulement :l conviendra de choisir ou d'obtenir par voie de semis des variétés dans lesquelles les fruits seront dépourvus de la désagréable astringence qui les caractérise actuellement. |
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UNE ÉCOLE D'HORTICULTURE s'ouvrira prochainement à Genève, sous la direction de M. Vaucer, sous la surveillance du Gouvernement fédéral. La durée des études ne sera que de deux années.
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PRIMULA IMPERIALIS. — Récemment on a présenté à la Société Linnéenne de Londres des échantillons secs de cette espèce réellement gigantesque qui, dans son pays natal, à Java, atteint jusqu’à un mètre de hauteur. De jeunes exemplaires sont actuellement en culture au Jardin de Kew.
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LA PLANTATION DE NOS DUNES est de nouveau à l’ordre du jour. Le Gouvernement vient
d'instituer une commission pour étudier cet objet.
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LA CULTURE MARAICHÈRE des environs de Paris occupe aujourd'hui 1378 hectares divisés en 1800 jardins; ceux de Paris ont 750 hectares; le terrain avec l'habitation sont loués 1000 à 1200 francs l'hectare. La population qui travaille à cette culture est de 7500 personnes environ; le matériel employé est évalué à 8,000,000 et le fumier à 1,200,000 francs. Le produit en légumes est de 12,000,000 par an; il se vend en outre pour 300,000 francs de terreau épuisé.
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LA SAISON que nous traversons présente une série d'observations anormales ; à partir du 2 juin il n'y a eu à Gand que quelques gouttelettes d’eau tombées le 8, jour de la St-Médard. Depuis lors le degré hygrométrique de l'air est moins élevé que d'habitude à pareille époque. La température a été généralement élevée le jour à cause de la grande sérénité du ciel: pour le même motif et aussi par suite de la persistance des vents du nord, les nuits ont été généralement froides. Le 1 5: + à
“ à ve o LA E KA x se \ . thermomètre sans abri a marqué 34°9. La sécheresse, si elle persiste, sera très nuisible à la végétation.
LucIEN LiINDEN et Émire Roprcas.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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{URIUM SCHERTZERIANUM var.
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PL. XVI
ANT HURIUM SCHERTZERIANUM var. PARISIENSE ANTHURIUM VARIÉTÉ PARISIENNE
AROIDÉES
a histoire du type de la belle Aroïdée qui nous occupe a passé si souvent devant les NE yeux de nos lecteurs que nous ne croyons pas nécessaire de la reproduire ici. Bien que
Es L'Anthurium Schertzerianum commence à devenir une vieille plante, elle ne continue pas moins à être une bonne plante, une des favorites par excellence, et les semeurs À la recherche de coloris nouveaux dans cette forme sont toujours nombreux et persévérants. Il y a quelque temps c'étaient spécialement les variétés maculées de rouge et de blanc, les Rothschildianum, les ande- gavense, les Devansayanum, qui étaient considérées comme le summum du beau, comme le but à atteindre. Aujourd’hui, la préférence est donnée aux couleurs uniformes mais neuves et, à ce titre, les deux variétés que reproduisent les planches coloriées de cette livraison de l’Jlustration Horticole, peuvent être considérées comme très tranchées et parfaitement dans le goût du jour.
L’Anthurium Schertzerianum var. parisiense, gagné par le célèbre semeur M. BLEu, est une plante robuste, compacte, à feuilles de grandeur moyenne aux nervures fortement marquées. La spathe est plutôt grande, bien présentée, de couleur rose saumoné très tendre formant le plus agréable contraste avec la variété reproduite plus loin dans cette même livraison, l’Anthurium Schertzerianum var. bruxellense. :
C'est à l'extrême obligeance de son obtenteur, M. BLeu, que /’Iustration Horticole doit la bonne fortune de pouvoir publier le portrait de ce très remarquable gain, que nous avons admiré sans réserve, à l'exposition de Paris en 1886, où 1l était exposé à proximité de ses merveilleux Bertholonia appelés, nous n’en doutons pas, à faire sensation. Nous espérons être à même de les reproduire prochainement dans ce recueil.
Les serres de l’Horticulture internationale possèdent actuellement quelques semis très jolis de l’Anthurium Schertzerianum, qui feront l’objet d’une prochaine description.
LuciEN LiDE.
VITALITÉ DE CERTAINS VÉGÉTAUX
. Au mois de décembre dernier, M. le professeur L. Wirrmacx a montré, à une séance du comité scientifique de la Société pour l’avancement de l’horticulture à Berlin, un verre dans lequel il avait déposé, le 26 juin auparavant, une bouture de Büllbergia Saundersi thyrsiflora qu'il avait recue de M. Kramer, de Flottbeck, près d’Altona. La plante avait fleuri et ayant été coupée, était dépourvue de racines. Bien qu'il y eût fort peu d’eau dans le verre, le Billbergia ayant parfaite- ment continué de croître avait produit une pousse latérale qui avait donné des racines, tandis que le tronc coupé était demeuré dépourvu de ces organes.
Voici un autre fait. Les enfants de M. Weger, de Spindlersfeld près de Kôpenick, ataseht au printemps planté en plein air quelques Nidulariunt princeps. Ces plantes se D développées aussi bien que celles cultivées en serre; elles ont parfaitement supporté les premiers froids; par
la suite cependant elles ont été tuées par les gelées.
48 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
CULTURE DES NEPENTHES
j n décrivant dans le précédent fascicule de l’Z/lustration Hortcole le Nepenthes Henryana, nous PA avons parlé de la curieuse conformation des feuilles de ces plantes. Nous avons dit comment SA] le pétiole s’élargit pour constituer un phyllode plus ou moins ovalaire se rétrécissant de
nouveau pour s’enrouler comme une vrille, laquelle se développe à son tour pour former une ascidie munie d’un rebord zébré disposé en bourrelet, et d’un opercule qui est le véritable limbe de la feuille. La grandeur de ces ascidies est très variable, mais toutes contiennent un liquide plus ou moins clair, auquel on attribue la faculté de décomposer des corps d'insectes.
On nous a demandé quelques indications concernant la culture de ces plantes; ce qui suit répond à la question.
La patrie des Nepenthes indique que ces plantes exigent la température de la serre chaude et une humidité abondante. Le mieux sera de les tenir dans une serre en bois, de hauteur moyenne, à doubles versants, sur des tablettes garnies de bassins peu profonds pouvant être inondés À volonté. Cultivées avec soin, elles payent avec usure les peines qu'on se donne pour elles; ceux qui ont visité, ces dernières années, les serres à Nepenthes de l'établissement de la rue du Chaume à Gand, ont emporté l’ineffaçable souvenir de cette réunion d'urnes innombrables de toutes les formes, de toutes les grandeurs et des coloris les plus variés, suspendues de toutes parts. Voici comment on traite les Nepenthes pour arriver à ce résultat merveilleux :
En hiver, on leur donne une température s’élevant de 20 à 22° le jour et même davantage, par les temps sereins. Si les claies pour l’ombrage sont utiles en été, durant l'hiver elles sont reléguées aileurs et le ventilateur n'est pas moins inutile. En outre, les plantes ne demandent que peu d’eau, tout juste assez pour qu'elles ne se dessèchent pas. Il serait pernicieux de les mettre en végétation ; il suffit de les conserver en bonne santé.
On rempote en février-mars, en pots ou paniers bien propres dans un mélange de sphagnum, terre de feuilles, sable de rivière et charbon de bois. Le drainage doit être particulièrement soigné. Après le rempotement on recouvre la surface de la terre avec du sphagnum vivant et on mouille le tout. Une fois que la végétation a repris, on donne plus d’eau et de chaleur en ayant soin de dérouler les claies si les rayons solaires deviennent ardents. Il ne faut pas négliger de les enrouler dès que le soleil cesse de paraître.
En été, on arrose et on seringue deux et même trois fois par jour. La température peut alors monter jusqu'à 30° et même au delà, pourvu que pendant la nuit on ait une chaleur normale de 20 à 22°. Quand il fait trop chaud pendant le jour, il est prudent d’aérer quelque peu. Le jeu des claies d’ombrage est d’une importance capitale: il faut les relever dès que le soleil a disparu ou qu'il n’a plus la force de brûler les ascidies. Plus les plantes ont de lumière, plus elles se déve- lopperont et leurs urnes seront d'autant plus grandes et d’autant mieux colorées. La période végé- tative passée, on commence à diminuer insensiblement les arrosements et les seringuages pour traiter les plantes ainsi que nous l'avons indiqué pour la période hivernale. On évitera que la température ne descende jamais au-dessous d’une quinzaine de degrés. Em. R.
LA CHARITÉ ET LES FLEURS. — L'année dernière, entre les mois de mai et de septembre, la Société établie à Chicago pour la distribution des fleurs à fait don aux hôpitaux et institutions charitables de cette ville et à des malades particuliers de 14,818 bouquets et 130 caisses de fleurs.
_ Quand cet exemple venu d'Amérique trouvera-t-il des imitateurs chez nous?
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HORTICOLE
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
49 PL. XVII PALACIO MONTSERRAT eux qui aiment Je beau dans la nature — et ceux-là sont heureusement nombreux encore
— trouveront peut-être quelque roideur ou trop d'artifice dans la superbe et sévère com- | position dont nous publions la gravure due à l’obligeance du Gardeners Chronicle. Mais il ne faut pas qu'ils oublient que si le paysage peut subsister par ses éléments propres, la coupe du terrain et ses ondulations, ses plantations et leur groupement, ses pelouses et ses eaux, il lui faut aussi, pour qu'il réveille les sentiments de l’Âme, un site spécial, un milieu qui fasse ressortir la valeur de ces conditions multiples, quelque voisinage heureux, une colline charmante, un lac étendu, la mer ou le ciel.
Lecteur! connaissez-vous le Saemmering? Vous à qui la fortune et des loisirs enviables per- mettent d’aller contempler Îles glaciers de la Suisse, les highlands de l'Écosse ou la Dalécarlie, si vous n'avez pas vu le Saemmering, point culminant de l'ancienne route qui relie Vienne à Trieste et Venise, il vous reste à voir le paysage le plus pittoresque que l’on puisse rêver, une série de sceneries enchanteresses, un ensemble sur lequel le regard erre avec plaisir et dans lequel on découvre sans cesse des détails ravissants. A droite les derniers ressauts des Carpathes avec le Sonnenwindberg, à gauche les Alpes lointaines aux sommets neigeux, aux flancs couverts de sombres forêts, les pieds garnis de vignobles, et entre ces hauteurs la vallée verdoyante s'étendant à perte de vue et sillonnée dans toute sa longueur par la route blanche qui conduit à Venise : que tout cela est beau! Jamais nous n’oublierons l'impression profonde que nous a faite la contemplation de ces scènes simples ou grandioses, toujours variées et telles que nous ne les avons jamais rencontrées autre part dans nos voyages. D'où venait donc cette impression si vive, si ce n’est du milieu même autour duquel se déroulaient tous ces riants tableaux. Il en est ainsi du site où se trouve hissé le Palacio Montserrat et nous comprenons parfaitement que celui qui a vu de près ce site pittoresque, un des plus beaux du Portugal, s’écrie que si l'homme pouvait choisir son ciel sur terre, là serait le sien!
Nous ne nous arrêterons pas à l'historique de Montserrat où Byron écrivit la description de la Cintra et qui, échappé à la noble famille DE Casrro, est maintenant aux mains de M. Francis Cook. Un précédent locataire, M. DE Visme, riche Brésilien, construisit l'habitation que l’on voit sur la gravure; le propriétaire actuel en compléta successivement les plantations à partir de 1855, il y a donc quelque trente ans. Il y réside chaque année en novembre, et d’avril en juin, améliorant sans relâche et profitant des leçons qu’une expérience déjà longue lui a fournies; bien que le plan du domaine ait été conçu par BEcxrorp, c'est le goût exquis de M. Fr. Cook, créé vicomte par le Roi de Portugal, c'est son travail de tous les ans qui a fait du Palacio la plus riante des résidences, l'œuvre d’un amateur sérieux trouvant dans la nature des sensations chaque jour nouvelles et les plus nobles jouissances.
La vue représentée par la planche qui accompagne ces lignes est prise du côté sud du Palacio au bas d’une pelouse. En face la montée est pareille et montre d’abord des herbages et puis un bois de chênes-liége avec un épais taillis, ensuite des bois de Pins jusqu’au sommet de la Serra, à 500 mètres environ au-dessus du niveau de la mer. Le taillis est sillonné de chemins et de sentiers. Les chênes sont couverts de lichens et de Fougères. Le sous bois se compose surtout d’Arbutus, de Viburnum tinus, de genêts, de houx, de chèvre-féuilles et de Polygonatum. Partout la vue s'étend par delà la vallée et la rivière Varzea jusque sur la mer. La colline sur laquelle s'élève
Mo. Bot. Garden, 1893
50 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
le Palacio est formé par un ressaut projeté par la Serra dont il est séparé par un profond ravin. Les collines voisines offrent la plus grande variété par leur nature et par la coloration du sol ou du tapis végétal. A droite, des bois de Sapin semblent toucher les nues et le spectateur peut de là plonger son regard sur le miroir azuré de la mer par delà les sables avec lesquels contrastent les vignobles verdoyants protégés par les Sapins. Plus loin que la vallée se trouve un bois de Hêtres. À gauche on remarque un Thuya Lobbi, peut-être le plus beau de l'Europe, il a 80 pieds de haut. Derrière cet arbre on voit le sombre feuillage d’un Eugenia vs ayant 10 mètres de haut, et un Metrosideros robusta non moins grand.
En face se trouve un groupe d’Araucaria gigantesques et d’une admirable symétrie; plus haut, un Cedrus deodara extrêmement gracieux et au-delà un groupe d'Eucalyptus chargés de leur blanche inflorescence. Des Calla, Bambous, Papyrus et Strelitzia garnissent les bords des eaux. A droite se dresse un grand Cupressus macrocarpa, contrastant avec le feuillage d'un colossal Eucalyptus viminifolia et les fleurs variées des Rhododendrons.
Du côté de l’ouest, des Pinus insignis et des Eucalyptus forment le fond. Vers le nord-est l'œil suit librement les méandres de la Varzea jusqu'à son embouchure, l'altitude permettant de voir l'océan, bien qu'on se trouve à quatre milles de distance. La rivière poursuit sa course à travers les plantations d’orangers et Îles vignobles, et ses rives sont souvent garnies de Lauriers roses. Un Pittosporum tobira à feuilles panachées envoie le parfum de ses fleurs blanches jusqu’à la balustrade qui orne la terrasse conduisant au Palacio.
Ici les Palmiers et les Cycadées croissent mêlés aux produits de la flore mexicaine; les Fougères arborescentes coudoient les Camellia; les Ipomea, les Bougainvillea couvrent des murailles entières et les Taxonia dépassent de leurs tiges énormes des arbres élevés. Pour nous servir de de M. C. A. M. CaRMICHAEL à qui nous empruntons la plupart des détails qui précèdent (G), la vallée qui s'étend entre le Palacio et les bois épais des flancs de la Serra peut être appelée une grande serre en plein air, « a vast open-air greenhouse. »
C'est que la végétation du Portugal est comparable par sa rapidité à celle des tropiques. Le pays ne produit peut-être pas tout ce qu'il pourrait produire; mais il est certain qu'avec les éléments fort simples dont le peuple dispose, il a su éviter la crise agricole dont on se plaint ai . si ne possède pas le luxe des autres nations, il sait bien que . luxe n’est pas le tache du Portugal, surtout celui du sud, est des plus favorables au développement des végétaux; toute- fois à Palacio et ailleurs le climat est encore aidé par un excellent système d'irrigation, dont les réservoirs se trouvent sur les flancs de la Serra et dont les eaux conduites par des canaux arti- ficiels s’en vont arroser de vastes territoires.
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Em. R.
LE PHILLYREA VILMORINIANA Bar. — Le genre Phillyrea ne compte guère qu'une douzaine de représentants qui, d’après M. DucHarTRE, peuvent être ramenés tous à trois espèces connues de longue date, les Ph. angushifolia Linn., latifolia et media du même auteur. Ce sont des arbrisseaux à feuilles persistantes, coriaces, opposées, sessiles, glabres, et à fleurs blanches disposées en grappes serrées. Tous appartiennent à la région méditerranéenne, Le Phillyrea Vilmoriniana récem- ment trouvé par BourGEAU est une espèce complètement distincte qui se recommande pour sa parfaite rusticité et pour ses grandes et belles feuilles persistantes, d'un vert intense, lancéolées, entières, rappelant tout à fait celles du Laurier de Portugal.
(1) Voir Gardeners’ Chronicle, vol. XXIV, p. 380.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. XVIII
L’ ILLUSTRATION HORTICOLE 51
PL. XVIII
ANTHURIUM SCHERTZERIANUM var. BRUXELLENSE ANTHURIUM VARIÉTÉ BRUXELLOISE AROIDÉES
= 1 l’Anthurium Schertzerianum var. parisiense doit son charme, et il est grand, à sa couleur 2) rose saumoné tendre, à son teint quelque peu anémique, à sa grâce efféminée, toute
= > 4 parisienne, la variété qui nous occupe en ce moment puise ses mérites dans sa robusticité RTE dans son teint haut en couleur et dans sa vigueur vraiment brabançonne.
La spathe est longue, très longue même, ainsi que les feuilles, et l'aspect général de la plante rappelle une variété nouvelle peu connue, charmante aussi, due à M. DesmerT-Duvivier, à Gand, l'Anthurium Schertzerianum var. sanguineum; mais cette dernière variété est moins robuste et de coloris moins sanguinolent encore que celle figurée ci-contre.
I est parfois intéressant de noter les revirements qui se produisent dans l'horticulture ; ainsi, il y a une dizaine d'années, quand l’Anthurium Andreanum, découvert en premier lieu en 1853 par le D° TRiaxa, fit son apparition en Europe, tout le monde prédisait que le nouveau venu sup- planterait l’Anthurium Schertzerianum. Or, c'est le contraire qui a eu lieu. Ce dernier est resté en grande vogue et l’autre n'a pas soutenu la réputation qu'on lui avait faite. L'Anthurium Andreanum qui à fait tant de bruit lors de sa mise au commerce, n’a pas répondu aux grandes espérances qu'on avait énoncées à son égard et sa culture a rapidement diminué. C’est que, il faut bien le dire, le port de la plante est défectueux; la fleur venant au bout d'une longue tige, sans force, se tient mal et l'aspect général de cette plante n’a rien de réjouissant à la vue. Le même défaut se retrouve, largement corrigé cependant, dans les hybrides dont l’un des parents est l'Anthurium Andreanum.
L’Anthurium Schertzerianum au contraire a un port gracieux et des fleurs qui se tiennent bien. Il n'est donc pas étonnant que la mode lui soit restée fidèle et que ses différentes variétés soient toujours aussi choyées par les amateurs et ses fleurs aussi recherchées pour la confection des objets « montés en fleurs. » Pour ceux-ci ils nous paraissent cependant d’un ee douteux, d’un ton et d’une consistance trop lourds. :
LUCIEN LINDEN.
FRUCTIFICATION D'UNE FLEUR COUPÉE DE CYPRIPEDIUM
Nous avons eu l'occasion de signaler à
de Belgique, à Bruxelles, le 1° mai dernier, un curieux fait de physiologie végétale. Deux mois auparavant, nous avions reçu de M. LiNDEN, parmi d’autres fleurs d’Orchidées, quelques fleurs coupées de Cypripedium barbatum. Une de ces fleurs s’épanouit sur notre table de travail. Posée dans un petit vase, en même temps qu'une fronde d’Adiantum, elle se maintint durant plusieurs semaines, lors-
l'assemblée générale de la Société royale de Botanique
qu’un jour les pièces du périanthe étant tombées, nous constatâmes que la fructification s'était
opérée d’une façon normale. L'eau avait été renouvelée de temps en temps. Aucune mouche ni
insecte n'avait été observé dans la pièce. La capsule a continué de se former; elle a une longueur
de cinq centimètres; aujourd’hui 26 juin, elle est verte encore, bien que le pédoncule soit desséché. x Év. KR.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
BIBLIOGRAPHIE
ARTENKUNST UND GÂRTEN SONST UND JETZT (L'art du jardinage et les jardins autrefois et 8 aujourd'hui U). — La grande librairie Paur Parey, de Berlin, publie en ce moment l’œuvre VS re i magistrale de M. H. Jäcer, d'Eisenach, comprenant une étude complète sur l'architecture des jardins depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. L'auteur y passe en revue le style ancien, celui de la renaissance italienne, les jardins du Maroc, le style régulier, le style paysager, et il enrichit son ouvrage de deux cent cinquante lithographies donnant les modèles les plus remarquables de chaque style, depuis les jardins suspendus de Semiramis et le Dromos de Sparte jusqu'au Palmen Garten de Francfort. C’est un livre que l'amateur, les jardiniers et les architectes
de jardins consulteront avec fruit. s…
TABLE DES GENERA PLANTARUM. — Nous annonçons avec plaisir à ceux qui s'occupent de botanique descriptive, que M. TH. DuranD, conservateur adjoint des herbiers au Jardin botanique de l'État, à Bruxelles, publie en ce moment une table générale du célèbre ouvrage de BENTHAM et Hooker, Genera Plantarum. C'est un heureux complément de cette œuvre. Il rendra de grands services à la botanique. Le prix en est fixé à 20 francs.
* * *
SMITHSONIAN REPORT FOR 1884. — Nous avons sous les yeux le Rapport publié aux frais des États-Unis d'Amérique, émanant de l'Institution Smithsonienne à Washington. Ce sont deux beaux volumes in-8°, l’un de 904 + XXXIX et l’autre de 458 + IX pages, accompagnés l’un et l’autre de planches gravées et de figures. Cet important ouvrage, qui donne la mesure des progrès réalisés dans toutes les branches des sciences dans le monde entier, a été tiré au nombre de plus de 16,000 exem- plaires! Le premier volume contient l'historique de l’Institution, dont l'Amérique a le droit de s’enor- gueillir, car elle est sans égale, et des travaux fort complets énumérant les progrès constatés en astronomie, vulcanologie, géographie, météorologie, physique, chimie, minéralogie, paléontologie, zoologie et anthropologie. Le second volume s'occupe plus spécialement du Museum de l’Institution. Celui-ci a été visité en 1884 par plus de 195,000 personnes. Il donne une revue des travaux exécutés en 1884 par les préparateurs dans les diverses sections, ainsi que les rapports des curateurs (directeurs spéciaux) des différents départements. .
THE FROST REPORT o7 fhe effects of the severe frosts on vegetation during the winters 1879-80 and 1880-81, by Rev. G. HExsLow (2). — La Société Royale d'Horticulture de Londres avait constitué en 1881 un comité chargé de recueillir les données les plus complètes sur les effets des deux rigoureux hivers qui venaient de se succéder en Angleterre comme sur nos contrées. Les rapports arrivèrent nombreux et variés. Le Rev. GEoRGE HENsLow les a résumés quant à leurs résultats et a dressé des listes de plantes avec l'indication de leur rusticité relative et de leur résistance aux basses températures. Ces listes sont extrêmement intéressantes. L'auteur étudie aussi l'influence de la nature du sol et celle de l’âge des plantes sur les effets de la gelée. Le nombre des espèces qui ont succombé aux froids est très considérable. Ce livre est utile à consulter par tous ceux qui s'occupent d’horticulture.
Em. R.
(1) L'ouvrage sera complet en douze livraisons, au prix de 1 mk. 50 pf, la livraison. (2) Un vol. in-8o de 338 —- LXV pages, 1887.
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2 Culture des; Nepenthes. .:-. … , + 56 | 19. Brunswigia (?) es L. Lind. et Em. Rodigas. 55 3. Nouvelles plantes australiennes. . . . . . . . . 06} 90, Eichhornis axnres Kai: . . . . . , . 57 Ne VO SU D Lo ah Poe op, 60 | 21. Alocasia Villeneuvei L. he, ot En Be |: 59
A paru le 25 juillet 1887
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Oncidium tigrinum, 6 gros à aibes, 3 lies avec jeune Lindenia, 8 bu Se très met pr a 1 ss > 15 | 280. » flaveola, 6 bulbes #4: 0 233. 3 bulbes, ‘92 “pousses, 10 feui Îles. 5: 15 1 2 » » 5 Fos RS Dan, 1, 234. ortene Li Lindie ey anum, 14 bulbes, 5 filles, 282. À mc Galeotti, 8 balles, 10 feuilles . . ».. 20 eune pousse. »:. 10 | 285. C ium — var. S dm 5 bul_ 235. ” en 3 # bulbes ,3 feuilles, 1 jeune bes, 2 jeunes po : 20 » 10 | 284. Laelia pr 3 9 bulbes, 4 feuilles . . ir 4 re 8... A0 236. » » 5 bulbes, 1 jeune pousse #/ 1b:| 208: + » bulbes, 5 feuilles . SONT SR. AA be 237. » » 3 bulbes, 1 jeune pousse » 10 | 286. Cattleya Lacs, 8 bulbes, belle lante ris » 20 238 » lbes, 2 jeunes pousses » 15 | 287. Laelia Perrini, _ ne 15 feuille 30 239. » triumphans, 3 bulbes, 2 jeunes pousses » 10 | 288. Dendrobium , bel le ohénté, 25 bulbes avec 240. » » ulbes, 1 jeune pousse » 10 jeunes pousses . ». 15 241. » 5 bulbes, 1 jen pousse » 10 | 289. ripedium Sanderianum, 5 feuilles, belle j ‘jeune plante ».. 50 242. cena Godefroyi. 5 feuilles, pelle » nte. . . » 25 | 290. Cypripedium one 6 feui t 1 jeune pousse 15 248. venustum, 4 feuilles. He Dies 5 | 291, Ansellia africana v n x À me très belle 244. » Caudatum, 7 re 20 plante. » 60 245. ” » 8 à 0 feuilles en 2 pousses » 1): +292. Cymbidium giganteum, 3 bulbes, 2 jeunes pousses, belle | 246. Oncidium Krameri, 8 balbôb, à tige florale . #15 plante. N° 20 247. Katie: à odoratum, 6 feui _ . » 10 | 293. Oncidium sphacelatum, 5très | gros bulbes, 5 feuilles, 248. Phalaenopsis Stuartiana, à 3 feu lle 0 3 jeunes pousses, Ile » 15 249. Phalaenopsis Lü tanins, 6 feuilles, très belle - 294. papilio, 5 bulbes, helle de » 10 plante, très belle variété sus 012 Vands Catcarthi, * feuilles plantes 26m de hauteur » 30 250. 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Oncidiurn se 8 ‘bulbes, 2 tiges florales . . 7 … » 10° 257. » » paltida, 10 ns belle plante de 306. altissimum, 3 bulbes, 1 Face pousse . . » 10 </m > DÙ | SU: pyÉcretitnns Mackayi, _ . 1 armé pousse . » 15 258. » tricolor, 15 S Eralles” 40" contiué tres de hauteur » 60 | 308. Cattleya aurea, 4 bulbes, 1 jeune pouss 0 259. » tricolor superba, 10 feuilles _ _. c/m, belle 309. por me ges 10 Paie jeunes pra Dé Fe PE DE
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« Les fleurs sont blanc d'ivoire avec le centre orange... Une véritable sensation a été produite à Londres, lorsque MM. Linpen « da trois plantes d‘un nouveau Catasetum d’un très remarquable caractère... Pour donner une idée de la valeur horticole du . Bungerothi, nous dirons que ces plantes mises en vente pu ublique chez STEVENS, ch pre duit l’une 1,250 ss une autre 800 francs ; ee la troisième, une petite, 500 francs, ce qui forment les plus hauts prix atteints jusqu'ici pour une Diébt (Journal of Hor ee 23 RE 1886.) « UNE MAGNIFIQUE NOUVELLE ORcHIDÉE. — Une des plus remarquables Orchidées nouvelles parues à Londres depuis de a de a été « vendue mardi dernier chez Srevens. Elle s’appelle Catasetum Bungerothi et est sans aucun doute = ss belle du genre. e Garden, 18 déiembre 1886: } « L'apparition de cette Se en as chez Srevens, le 16 décembre dernier, a causé une VÉRITABLE SENSATION parmi les ama- « teurs d’Orchidées. Rien ne peut être cité d’assez LE si, sr classer cette très belle oduatidn de MM. Line. La plante forme une TZ.
de l’admirable oies si ces de M. « des perles de (The Gardeners' Chronicle, 29 janvier 1887.)
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
CHRONIQUE: HORTICOLE
Gand, le 15 juillet 1887 ; PA ES CHRYSANTHÈMES VIVACES ont décidément la vogue parmi les fleurs de pleine terre JA de l'automne. Que d’efforts il a fallu pour les accréditer ! C'est à Toulouse que le premier - + Chrysanthème de Chine fut introduit en France par un négociant marseillais; c'était en 1788; il y a donc un siècle. Toutefois l'introduction en Europe des Chrysanthèmes japonais ou chinois est due à Rogerr FoRTUNE et celle-ci ne date que d’une bonne vingtaine d'années. C'est à
ATLAS
un amateur toulousain, le capitaine BERNET, que revient l'honneur d’avoir obtenu les premières variétés réellement remarquables que d’autres semeurs ont depuis lors transformées et successivement améliorées. Toulouse est encore aujourd'hui un centre où les Chrysanthèmes sont bien cultivés et
particulièrement choyés. *
* *
UNE DES PLUS BELLES ROSES est la variété hybride, d'origine américaine, Her Majesty. Nous l'avons vue pour la première fois à l'exposition de la Société royale d'Horticulture de Londres, au commencement de juillet 1882. Nous l'avons revue récemment à l'exposition jubilaire de la Société royale d’Horticulture de Malines et nous n'hésitons pas à dire qu'elle est digne des plus grands éloges. La fleur est très pleine, énorme, de forme parfaite et rien ne saurait dépeindre la richesse de son coloris rose tendre. Franchement nous ne connaissons pas de plus belle rose.
ee
MACÉRATION DES GRAINES. — Non seulement les amateurs, mais souvent aussi les jardiniers se plaignent de la mauvaise qualité des graines. Ils oublient que certaines semences pour lever promptement doivent être semées immédiatement après leur récolte ou tout au moins stratifées, afin de ne pas perdre immédiatement leurs qualités germinatives dont la durée est extrêmement variable. Il arrive aussi que certaines graines ont l’enveloppe fort dure, et nous nous souvenons des doléances d’un semeur qui avait eu beau semer à plusieurs reprises des graines parfaitement mûres de Paeonia Moutan après l'hiver, et qui avait chaque fois jeté ses semis parce que rien ne levait, lorsqu'un jour, à sa grande surprise, les graines jetées germèrent dans son terreau. On peut faire macérer certaines graines dans de l’eau. Ainsi pour assurer la germination des graines de Verveines, il est bon de les faire tremper pendant 24 heures dans de l'eau ordinaire. Des graines plus dures, comme celles du Paeonia précité ou de certains Palmiers, peuvent macérer impunément dans de l'eau contenant un faible dosage d’acide sulfurique.
* * F
LA GOMME DES ARBRES ne serait pas un simple épanchement de sève à travers les enveloppes extérieures du bois, mais bien le produit d’un champignon, le Coryneum Beïjerinchi, qui se développe à l'intérieur du tissu végétal et y secrète une substance soluble dans laquelle vit ce parasite.
*+ x *
LE JARDIN. — Tel est le titre d’un nouveau journal d’horticulture français qui paraît, avec grand
succès, depuis ce printemps. Une publication de ce genre, en langue française, faisait défaut; aussi . à M. Gopgrroy-LeBEur est venu combler une véritable lacune en le créant.
Gageons que, comme il est arrivé pour l'Orchidophile, petit poisson deviendra grand et qu'avant,
à
peu Le Yardin, hebdomadaire, marchera de pair avec ses grands confrères anglais. C’est la destinée
que nous lui souhaitons symphatiquement. * - * *
54 L’ILLUSTRATION HORTICOLE
LE CYPRIPEDIUM PRAESTANS, une des Orchidées les plus admirables introduites récemment, est en pleine floraison dans les serres de l’Horticulture Internationale, jusqu’au 1° septembre prochain, installées dans les anciens locaux de la Compagnie Continentale d’Horticulture, à Gand. C’est en tous points une espèce remarquable. Le portrait en a été pris immédiatement et paraîtra dans la 2" livraison du 3” volume de la Lindema. Nous y renvoyons nos lecteurs.
ra
UNE FLORAISON DE LONGUE DURÉE, extraordinaire pour le genre, est celle du Dendrobium strahtes, dont les fleurs sont demeurées épanouies dans la perfection durant dix semaines. On ne pourrait pas en dire autant de beaucoup de Dendrobium!
PE
UN NOUVEAU CONDIMENT EST LE TAGETES LUCIDA. — On recommande d'en utiliser Îles jeunes bourgeons et même les feuilles dans les salades ou comme accompagnement de divers hors d'œuvre ; ils communiquent aux mets une odeur aromatique agréable si on ne les emploie pas en trop grande quantité. Nous doutons cependant que ce Tagetes puisse remplacer l'estragon qui sera, à notre avis, préféré par les gourmets. Ajoutons que ce dernier est un condiment indispensable dans la salade de haricots.
se
L'ANGUILLULE DU BEGONIA TUBÉREUX. — La Revue horticole a signalé l’an dernier des Begonia tubéreux frappés d'une maladie analogue à celle dont souffrent les Jacinthes. On vient de nous remettre des souches en partie en voie de décomposition; sur d’autres points, le tubercule est perforé et couvert d'excroissances dures. La plante est ainsi ravagée par une anguillule du groupe des Nématodes, probablement un Tylenchus. L'insecte a la forme d’un ver, d'une réduction infiniment petite d'une anguille. La souche elle-même se trouve profondément altérée et les tiges qui se pro- duisent dans le voisinage des parties infestées cessent brusquement de croître et fondent pour ainsi dire du jour au lendemain. L’insecte ne se borne pas à entamer les couches corticales, mais il creuse des galeries jusqu’au centre même du tubercule. Comme tous les infiniment petits il se développe en nombre très considérable; si l’on n’a soin d'écarter les souches déjà attaquées et même la terre dans laquelle les plantes malades se sont trouvées, on s'expose à voir disparaître de nos cultures une plante qui est aujourd’hui un ornement des jardins.
Ps
LA __. PETITE DES ROSES est une nouveauté obtenue l’an dernier par M. ALEGATIÈRE, de Monplaisir près de Lyon. C'est une rose de l'espèce R. polyantha; elle est extrêmement petite et en même temps d’une floraison très abondante. La fleur est rose strié de carmin.
ve : roue OMBRER LES SERRES, les rideaux de claies sont évidemment ce qu'il y a de meilleur. PERREURS l'emploi du badigeon des vitres sera longtemps encore en usage. Voici une composition der nous semble très recommandable, c'est une sorte de colle formée de 300 grammes de blanc de Paris et 100 grammes d’amidon, le tout délayé dans deux litres d’eau et cuit pendant vingt minutes. Il ne sera pas mauvais d'ajouter au mélange un peu de couleur verte. + : _—. . DE _" PLACE D'ARMES A GAND donnent lieu en ce moment à des discussions assez vives. Périront-ils, ne périront-ils pas? Voilà la question. Le fait est que, à première vue, ces arbres ont fort belle apparence, seulement celle-ci semble être trompeuse, car un entomologiste de talent, M. FE Purs, y a reconnu l'existence de deux espèces d'insectes destructeurs de l'orme, qui sont le Gossiparia ulms et le Cossus Higniperda. La présence de ces ennemis dénote d'avance l’état e maladie _. arbres. Une partie des ramifications sont entièrement creusées et le moindre vent . Su ee Ke nn - a que les en sont gravement compromis Journaliers, il sera bien difficile de les conserver.
LucIEN LiNDEN et ÉmMire Ropicas.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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De Pannemacker .ad.nat..binx.
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BRUNSWIGIA (?) MASSAIANA L. LIND. & ÉM.
ROD.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE : 55
Ph. AEX
BRUNSWIGIA (?) MASSAIANA L. LIND & ÉM. ROD. BRUNSWIGIA DU DUC DE MASSA
AMARYLLIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Voir Illustration Horticole, tome XXXII, 1885, p. 45. CARACTÈRES PARTICULIERS. Species nova zanzibarensis infra descripta.
A
Ra à nouvelle venue, originaire de la côte orientale d'Afrique, a, au premier aspect, quelque te NX ; analogie avec le Brunswigia magnifica, figuré et décrit en 1883 dans l’I/ustration Horticole ;
| mais elle en diffère par Sa Croissance bien autrement robuste, ainsi que par la texture et la forme de ses fleurs. Le bulbe est très allongé, s’élevant à environ 0"50 au-dessus du sol, d’où émergent des feuilles longues, larges et retombantes. La plante qui a servi à reproduire le portrait ci-contre, avait émis deux immenses bouquets d’une dimension presque double de celui représenté sur notre planche et qui étaient produits au bout de deux hampes, ayant environ o"8o de hauteur, se tenant fermes
et bien droites.
L'aspect de la plante vue ainsi était magnifique et réalisait la plus majestueuse forme d'Ama- ryllidée qu'il soit possible de rêver. Les fleurs étaient bien ouvertes, blanc crême, ligné de carmin dans le centre.
Nous sommes très heureux de dédier cette magnifique nouveauté à l’un des promoteurs les plus zélés de l’horticulture française, M. le duc pe Massa, qui a réuni au château de Luzarches, des collections de plantes vraiment admirables. :
Le continent noir est riche en Amaryllidées; nous croyons même que c’est cette famille, qui apporte à la flore africaine son contingent de fleurs les plus éclatantes. On ne peut se faire une idée de la magnificence des représentants de quelques genres de cette famille sous le soleil brûlant de leur pays natal, alors que, réunis par quantités innombrables, ils épanouissent à la fois des centaines de mille fleurs où s’harmonisent les teintes les plus disparates et les plus tranchantes : le blanc et le carmin, le bleu et le brun, le jaune et le rose, etc., etc.! Quelquefois même, toutes ces teintes sont réunies à la fois sur une même fleur.
Nos serres et nos expositions européennes d’Amarylilidées, quelque riches qu’elles puissent être, ne peuvent donner, comme on voit, qu'une fausse idée de la splendeur étincelante des champs sau- vages africains. C’est ce spectacle, peut-être unique au monde, qui a fait dire aux hardis explorateurs, qui se sont aventurés aux bonnes époques dans l’intérieur de ce continent, que sa flore est la plus riche du monde. Oui, sans doute, cela est vrai pour ceux qui peuvent la contempler sur place ; mais introduits en Europe, les représentants de cette flore sont de reprise et de culture difficiles, et fleuris- sent rarement bien; tel n'est cependant pas le cas du Brunswigia Massaiana qui forme un des plus beaux échantillons des Amaryllidées africaines introduites jusqu'ici en Europe.
LUCIEN LiNDEN.
56 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
CULTURE DES NEPENTHES
(Suite, voir p. 51.)
PR | nous reste à parler de la multiplication des Nepenthes. Dans leur patrie ou pour mieux Ê« A dire dans leurs stations d'origine, les régions marécageuses de l'Asie tropicale, des îles de “mm la Sonde et de Madagascar, ces plantes étranges se reproduisent naturellement de graines. Dans les cultures d’amateur ce procédé est rarement applicable, parce que les fleurs des Nepenthes étant dioiques, il faut la réunion de fleurs des deux sexes pour que la fructification soit possible. Cependant il faut recourir aux semis, si l’on tient à obtenir des variétés nouvelles ou des hybrides. Le semis peut se faire au printemps sur de la bonne terre de bruyère, sans recouvrir les graines,
dans une terrine peu profonde placée sur couche chaude et humide dans un endroit médiocrement éclairé où les rayons solaires ne puissent arriver. On repique les jeunes plantules en petits godets dans la même terre en les recouvrant d’une feuille de verre. Dans leur jeune âge elles sont disposées en rosettes et elles montrent déjà avant d’avoir 5 ou 6 centimètres de diamètre, les rudiments des ascidies.
S'il s'agit de reproduire les variétés telles qu'elles sont, il faut avoir recours au bouturage. On commence par coucher sur le sol des bâches ou serres, les tiges des plantes les plus fortes afin d'en obtenir de bons rameaux qui donneront les meilleures boutures. On bouture de préférence en janvier et février. Il suffit d’une seule feuille garnie d’un bout de rameau pour produire une plante; mais si l'on désire avoir promptement des plantes bien caractérisées, on emploiera un rameau complet ayant une demi douzaine de feuilles. On dispose chaque bouture à travers le trou quelque peu élargi d'un pot à fleurs renversé. Les pots sont placés dans la terre sur une bâche assez pro- fonde pour que le sommet de la bouture n'arrive pas au vitrage du châssis. Au fond de la bâche dont le fond doit jouir d’une température élevée et constante, on étend une couche de cendres et sur celle-ci un lit de sphagnum mouillé. Chaque pot est posé sur ce sphagnum de manière que la bouture y touche à peine, car le bourrelet ne se formerait pas et la bouture serait perdue si la base de la bouture est mouillée par le sphagnum. Néanmoins il convient d’arroser le tout et de veiller À l'entretien de l’humi- dité. Il faut aussi aérer de temps à autre et ne pas permettre aux rayons solaires d'arriver aux boutures. Au bout de six à huit semaines elles sont enracinées: dès lors on aëre davantage et on les empote en ayant soin de n'occasionner aucune blessure aux racines. Après l’empotage, les plantes reviennent à la bâche jusqu'à ce qu’elles aient bien repris. A partir de ce moment elles sont traitées comme les autres plantes faîtes, en ayant soin de les écimer ou de pincer le sommet afin de les faire ramifier.
Parmi les espèces ou variétés les plus recommandables, à part les espèces types, N. distillatoria Lin., N. bicalcarata, N. ampullaria Jack., N. madagascariensis Por. et N. KRaffesiana Jack., nous citerons N. albo-marginata, Chelsoni, Henryana, dont l’Illustration a donné le portrait, Hookerae, Lawrenciana, Mastersiana, Morganiae, Northiana, rubro-maculata, sanguinea, superba, Veitchi (lanata) et Williams. Em: Rôpioss.
FLORAISON HIVERNALE DU GLAÏEUL. — Ce qui ressemble le plus aux primeurs ce sont les produits retardés. Les petits pois de fin août ont presque autant de valeur que ceux du premier printemps et on a dans bien des cas réellement tort de ne pas s'occuper davantage de culture retardée.
Les Annales de la Société d'Horticulture de la Haute-Marne indiquent le moyen d'obtenir du Glaïeul une floraison hivernale. Au lieu de planter les bulbes à la saison habituelle, on retarde la plantation jusqu'à la fin de juin et plus tard si c’est possible. Les épis floraux se montrent seulement dans le courant d'octobre; on les coupe à l'approche des gelées pour les mettre dans des bouteilles pleines d’eau que l’on place en serre. Comme il arrive pour les Lis, ils continuent leur développement et les fleurs s’épanouissent en nombre.
LE”
EICHHORNIA AZUREA KUNTH
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 57
Pl: AX
EICHHORNIA AZUREA KUNTH EICHHORNIE AZURÉE
PONTÉDÉRIACÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Voir ci-dessus, p. 41.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Rhizomate crasso, foliis orbiculatis vel rhombeo-orbiculatis obtusis in petiolum elongatum crassum vix intumes- centem angustatis, pedunculo crasso in spatham solitariam brevem recurvam obtusam dilatato, racemo multifloro, rachi robusto, foribus binis breviter pedicellatis sparsis, perianthio extus piloso, segmentis obovato oblongis obtusis exterioribus majoribus, interioribus marginibus erosis, staminibus fere inclusis, superioribus subaequaliter insertis inferiorum postice dimissius inserto, filamentis omnium brevibus subulatis subaequilongis puberulis, stylo gracili puberulo.
Eichhornia azurea KUNTH, Enum. Plant., IV, p. 129. — Pontederia azurea SWARTZ, F1. Ind. occ., I, p. 609 (non HooKk). — Bot. Mag., t. 6487.
In Brasilia, Jamaica et Nova Granata
ans le précédent fascicule de l’Z/ustration Horticole nous avons parlé de l'Eichhornia crassipes et des qualités ornementales de cette plante aquatique. L'espèce qui nous occupe est flottante ss, comme la première et elle forme dans l’eau de longues racines comme elle. Ses feuilles
sont toutes radicales, longuement pétiolées, orbiculaires ou arrondies, obtuses au sommet, un peu décurrentes sur le pétiole, elles sont charnues, glabres, à pétiole quelque peu renflé; le pédoncule est très épais et sort d’une spathe solitaire; il porte un racème de plusieurs fleurs réunies par deux, brièvement pédicellées, éparses, ayant le périanthe velu à l'extérieur ; les segments sont ovales allongés, ceux de l'extérieur sont plus grands, les intérieurs ayant la marge dentelée. Les étamines sont insé- rées, le style est grêle et allongé. La fleur est d’un beau coloris bleu pâle avec une macule jaune au fond.
Les Eichhornia sont assez fréquents dans les bassins de nos serres où leur feuillage est consi- déré comme un réel ornement; malheureusement leur floraison est rare et on la signale avec plaisir. Les jeunes feuilles sont enroulées autour de la tige dans leur jeunesse et elles sont enfermées elles- mêmes dans une gaîne qui surgit de la souche. La feuille porte des stomates en abondance; les anthères arrivent à perfection avant le stigmate et les grains de pollen sont elliptiques. Ces plantes sont répandues dans les eaux dormantes à la Jamaïque, la Nouvelle-Grenade, Guyaquil et jusqu'au sud du Brésil. Dans les bassins de nos serres elles prospèrent fort bien et s’y multiplient facilement par leurs rhizômes sans exiger de soins particuliers. Le tout est d'obtenir leurs one épis de fleurs bleues.
Le Gardeners Chronicle à qui nous devons le beau dessin ci-contre avait signalé en Juin 1885 la belle floraison obtenue par M. Baxter, au Jardin botanique d'Oxford. Voici comment M. Baxrer explique le résultat qu'il a obtenu. Le bassin est exposé en pleine lumière, ce qui semble être une condition de succès aussi bien pour cette espèce que pour d’autres plantes aquatiques placées dans le même milieu. « Au commencement de mars, on choisit les meilleures parties pour en faire des boutures ayant à peu près deux pieds de long; elles sont plantées dans une caisse de 18 pouces carrés bien drainées et remplis d'un mélange de bonne terre avec un peu de fumier d'étable décom- posé bien serré. La caisse est placée à environ 6 pouces sous l’eau, pas davantage; la température de celle-ci est d’abord de 13° c. et monte successivement jusqu’à 25° c. et même davantage. Les plantes se développent avec une telle rapidité que pour les contenir on est obligé parfois de les rabattre. On en enlève ainsi les extrémités pour en faire des boutures. » Cette opération même réitérée ne
PP EN 2 6 2 0E Se D RS ER En ST EE OR ES SOS
58 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
nuit guère à la floraison et M. Baxrer signale que la fructification peut s'obtenir sans peine si l'on a soin d'opérer artificiellement la fécondation en prenant le pollen des fleurs mêmes, fait inté- ressant à noter, les fleurs étant protandriques.
Des essais ont été faits au Jardin botanique d'Oxford pour faire fleurir l'Eichhorma azurea en plein air; des plantes ont été mises dans un bassin abrité et ouvert du côté du sud depuis les premiers jours de juin jusqu’en septembre. La floraison a eu lieu, mais les fleurs ne sont pas comparables à
celles de la plante épanouies dans l'air humide de la serre chaude. : Em». Ropicas.
NOUVELLES PLANTES AUSTRALIENNES
A
| ors d’une excursion faite en 1855, M. le baron FERD. voN MUELLER, ayant vu à une assez
AR grande distance le Bellenden-Ker, qui est la montagne la plus élevée de l’Australie tropicale LE et qui dépasse une altitude supramarine de 1600 mètres, avait exprimé l'opinion que des Rhododendron, Vaccinium, Quercus, Begonia et Impatiens devaient croître dans ces parages, abso- lument comme dans les fraîches forêts des îles malaises. Cette opinion a été confirmée par la découverte que viennent de faire MM. W. Sayer et A. Davipsox, d’une nouvelle espèce de Rhodo- dendron, dont le Victorian Naturalist, de mars dernier, donne la description.
Le Rhododendron Lochae F. v. MuELL. est une espèce arborescente quelque peu grimpante, à feuilles persistantes, ovales, verticillées, à inflorescences assez grandes disposées en ombelles. La fleur a sa corolle glabre et rouge éclatant, à divisions en écailles extérieurement, légèrement velues à l'intérieur, fédoncule cylindrique, limbe obtus, quinquelobé. Cette belle espèce qui atteint une hauteur de six mètres, a de l’affinité avec le Rhododendron javanicum, dont il se distingue par ses pétioles plus allongés, des feuilles plus obtuses, des pédoncules glabres, des fleurs un peu plus petites, son Style velu et sa graine. Jusqu'à un certain point, elle rappelle le À. Grifiithianum et le R. celebicum. Elle a été dédiée à M”° Loc, qui a rendu des services à l’horticulture à Victoria en s’occupant spécialement d'Éricacées. :
Les mêmes voyageurs confirmèrent l'opinion du baron von MuELLER en découvrant dans les mêmes parages un Âgapetes, genre de Vacciniée jusqu'ici connu seulement aux Indes orientales; M. von Muerzer l'a nommé Agapetes Meiniana. En même temps ils ont trouvé une Cyrtandrée nou- velle, le Didymocarpus Kinneari F. v. MuELL., ainsi qu’une autre plante se rapprochant de la famille des Commélynées et que M. von MuELLER n’a pas hésité à ériger en genre nouveau sous le nom de Helmholtzia G). Cette plante est répandue en telle abondance sur le Bellenden-Ker, entre 1300 et 1600 mètres d'altitude, qu’elle y forme comme un épais tapis de roseaux presque impénétrable.
Ces découvertes présentent un vif intérêt au point de vue de la géographie botanique et démontrent une fois de plus l'influence prépondérante de l'altitude dans la dispersion des végétaux.
Em. R.
(1) Dédié au conseiller intime M. HELMHOLTZ, connu par ses recherches sur les sons. M. le baron VON MUELLER n'est pas seulement botaniste ; il est aussi grand amateur de musique et même vice-président de la Société chorale de Melbourne.
L'ILLUSTRATION
HORTICOLE
P. De Pannemaeker ad nat. pinx.
ALOCASIA VILLENEUVEI
#
L.
LL: LIND. & ÉM. ROD,
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XXI
mr à 1 5 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PL. XXI
ALOCASIA VILLENEUVEI 1. LIND. & ÉM. ROD.
ALOCASIA DU COMTE DE VILLENEUVE AROIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Voir l'Iustration Horticole, vol. III, pl. 305. CARACTÈRES PARTICULIERS. Alocasiae giganti affinis, foliorum lamina valde aequalia, petiolo omnino brunneo maculato. Borneo.
Reg 27 Son port majestueux et son ample feuillage, la nouveauté qui nous occupe se rapproche
1K ZA) le plus de l’Alocasia gigas, dont on ne se lasse pas d'admirer l'exquise distinction; elle
BLEU s'en écarte à premiè laure b ivré qui le fond vert d dd Sen écarte à première vue par la maculature brun cuivré qui recouvre le fond vert des
A À
larges pétioles.
Cette belle plante, introduite de Bornéo en 1886, a été dédiée à S. E. M. le comte DE VILLENEUVE, ambassadeur de S. M. l'Empereur du Brésil à Bruxelles et zélé promoteur de l’horticulture.
L'Jllustration a fait passer successivement sous les yeux de ses lecteurs plusieurs de ces brillantes Aroïdées, telles que les Alocasia metallica, macrorrhiza, Yenningsi, Sedeni, Fonhstoni, Thibautiana, Put- zeysi, Reginae, Augustiana, Lindeni, Margaritae, toutes caractérisées par le développement, la forme et le coloris particulier de leur feuillage. Mais à part ces particularités, toutes ont le mérite d’avoir dans leur ensemble, leur aspect, leur port, un attrait qui commande l'attention au même titre qu’un jeune Palmier ou une gracieuse Fougère. Parmi un groupe d’autres végétaux, l’Alocasia prédomine par sa forme; il rappelle d’autres régions et placé dans le jardin d'hiver ou le salon, il achève de donner le ton d’une flore appartenant à des régions plus favorisées au point de vue climatérique.
La planche ci-jointe peinte d’après nature dans les serres de la Société l’Horticulture Internationale a dû être forcément réduite; mais telle qu'elle est, elle donne une idée exacte du port de la plante,
de son beau feuillage et de la panachure de ses pétioles. Em. Ron.
LE BLANC DES ROSIERS. — Nous avons fait connaître déjà les excellents effets obtenus contre cette maladie par l'emploi de l’eau salée. Il existe une très grande analogie, pour ne pas dire simi- litude, entre le blanc du Rosier et le mildew de la Vigne, à tel point que le remède le plus efficace de l’un pourrait bien guérir également de l’autre. Dans le Bulletin du Ministère de l'agriculture de France, M. PRiLceux, inspecteur général de l’enseignement agricole, exprime l'opinion que le Por le plus efficace contre le mildew consiste à asperger les Vignes avec de l’eau, contenant environ 8 °/, de sulfate de cuivre en mélange avec un lait de chaux.
M. VassiLière, professeur d'agriculture pour le département de la Gironde, recommande le dosage suivant : sulfate de cuivre, 6 kilos; chaux vive, 6 kilos; eau, 100 litres. Le sulfate et . chaux sont dissous séparément, puis on complète le volume d'eau. Il est pe, que ° deux aspersions au moyen du même mélange feront complètement disparaître le blanc miellé des Rosiers.
60 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
VARIA
| E VERONICA PROSTRATA est une gracieuse petite plante vivace européenne, dont les NA fleurettes bleues sont presque aussi jolies que celles du Myosotis. Elle n’est pas du tout | exigente et vient pour ainsi dire dans tout terrain. Nous l'avons vue employée avec succès
comme bordure d'un parterre. Elle est haute à peine d’une douzaine de centimètres et forme assez rapidement de petites touffes dont le feuillage disparaît presque entièrement sous les fleurs. On la multiplie par éclats ou division des touffes; cette division peut se faire en mars ou à la fin d'août. Semée au printemps, elle peut être répiquée en petits godets et mises en place comme les autres plantes de parterre. :
* *
LA SOCIÉTÉ AGRICOLE ET HORTICOLE DE LIERRE organise pour le 16 octobre prochain, dans les locaux de l'École moyenne de cette ville, une exposition extraordinaire à l’occasion du 25"° anniversaire de la fondation de la Société. L'exposition comprendra les produits de l’horticul- ture, de la floriculture, de l’arboriculture fruitière et de l’agriculture proprement dite. Nous engageons les horticulteurs et les amateurs à contribuer à l’un ou l’autre des cent concours ouverts par une Société dont les efforts méritent d’être secondés.
* * *
FLEURS COUPÉES DE JACINTHES, TULIPES, etc. — La Société générale pour la culture des oignons à fleurs, à Haarlem, a pris la résolution de prévenir par divers moyens la vente des fleurs coupées de Jacinthes et autres oignons à fleurs; cette vente étant considérée comme nuisible au commerce des bulbes. Ces fleurs seront à l'avenir uniquement réservées aux expositions.
D’après les renseignements qui nous viennent de Haarlem, la saison froide du printemps a considérablement retardé l'aoûtement des plantes bulbeuses de toute nature. Nous estimons toutefois que le temps chaud et excessivement sec que nous traversons actuellement aura fait regagner aux bulbes le temps perdu.
* * *
CONCERT SOUS UN ROSIER. — Le Sempervirens rapporte d’après le Weekblad de Venloo, que le dimanche 3 juillet dernier, un concert a été donné sous un Rosier par 30 exécutants. Dans le Jardin de M°*° Reynex, à Roosteren, se trouve un Rosier pleureur dont la couronne à le pourtour colossal de 20 mètres. Ce jour là, d’après un calcul très modéré, l’arbuste portait plus de dix mille roses épanouies. Pour la singularité du fait, la Société de fanfares y donna un concert. Le jardin fut ouvert au public.
A
LA SOCIÉTÉ ROYALE D'HORTICULTURE DE MALINES a fêté le 3 juillet par une exposition florale le 50" anniversaire de sa fondation. La salle de gymnastique de l’Athénée de Malines, attenante au jardin de Pitsembourg, était entièrement garnie de plantes et de fleurs, parmi lesquelles les roses, représentées par de nombreuses collections d'élite, trônaient au premier rang. Dans les serres On avait ouvert une large place aux Orchidées exotiques et aux plantes à feuillage panaché ou coloré, ainsi qu'aux Gloxinia. Au banquet offert au jury, on a rappelé avec bonheur deux noms attachés à l’horticulture malinoise, celui de M. De Cannarr D HaMALE, président de la Société depuis un demi siècle, et celui de M. Hrrr. D'AVOINE, son secrétaire dévoué depuis vingt-cinq ans.
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TABLE DES MATIÈRES
1. Chronique horticole. 61 TEXTES ET PLANCHES
2. Bibliographie . . 64 22. Galeandra d’Escagnolleana Rehb. f. . . . . . . 63
3. Le jardin ou et le polar 68 23. Hydrosme Leopoldiana M. T. Masters. . . . . . 65 24. Aglaonema nebulosum N. E. Brown . . . . . . 67
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Fermière exclusive des annonces : AGENCE ROSSEL, 44. rue de la Madeleine à BRUXELLES M L'administration de « l'Ilustration horticole » s'est réservé le droit de refuser toutes les annonces qui ne lui conviennent pas.
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vendue mardi dernier chez Srevexs. Elle s’appel (The Garden, 18 décembre 1886.)
« L'apparition de cette Orchidée en fleurs chez Srevexs, le 16 teurs d’Orchidées. Rien ne peut être cité d'assez proche pour classer ce
des perles de l’admirable collection, si choisie, de M. Taurz. »
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 61
CHRONIQUE HORTICOLE
15 Août 1887 A | | LANTATIONS ROUTIÈRES EN BELGIQUE. — En 1881, la longueur totale des routes plantées 7] d'essences diverses était de 3,889,221 mètres. Le nombre des arbres était de 871,685, ayant, d'après M. HouBa, garde général des eaux et forêts, une valeur de plus de
10,000,000 de francs. Parmi les essences employées, les ormes se trouvent en tête, comptant, en nombre rond, 371,600 ; il y avait 130,800 chênes, 80,800 peupliers, 73,800 frênes, 32,900 hêtres, 27,700 érables, 14,600 sorbiers, 43,700 épicéas, 41,700 mélèzes, 890 platanes, 970 robiniers et 670 arbres fruitiers. Ce dernier nombre indique que l’idée des plantations fruitières le long des routes a encore bien du chemin à faire avant d’être sérieusement réalisée.
ap”
NOUVEAUX POTS A FLEURS. — Un ancien élève de l'École d’horticulture de Gand, M. Vicror Rome, a inventé un pot à fleur à fond mobile qui mérite d’être signalé. Il a l'aspect et la forme d'un pot ordinaire, seulement le fond peut en être enlevé et fixé dans des rainures pratiquées inté- rieurement autour de la base en offrant l'avantage que l’eau s'échappe tout autour et non par le milieu du fond. La mobilité du fond permet d'examiner les racines sans avoir recours au dépo- tement, de mettre en terre sans aucune difficulté et à toute époque de l’année des plantes parfois difficiles à la reprise, de dépoter la plante avec sa motte et de faire les opérations du marcottage en l'air sans s’exposer à aucun accident.
LES SELAGINELLES IL Y À VINGT-CINQ ANS. — M. G. J. Baker vient de publier) un remarquable ouvrage, Synopsis des genres et des espèces d'Équisétacées, Lycopodiacées, Selagi- nellacées et Rhizocarpées, dans lequel il passe en revue toutes les espèces authentiques, introduites et décrites jusqu’à ce jour. Le nombre des espèces de Selaginelles renseignées dans ce livre, s'élève à 334. Ce chiffre nous a remis en mémoire la scène drolatique qui se passa au Casino de Gand, il y a un quart de siècle. Jean Kicxx, le savant auteur de la Flore cryptogamique des Flandres, éditée plus tard par son fils, proposa d'inscrire pour un concours de l'exposition prochaine un lot de vingt-cinq espèces de Selaginelles. Un horticulteur puissant, alors d’une grande notoriété, se leva immédiatement en offrant, comme l'inventeur de l’eau de Lobb, dix mille francs à celui qui prouverait l'existence des vingt-cinq espèces sollicitées. La proposition du savant fut natu- rellement écartée. Que diraient aujourd’hui, les ombres de ces deux hommes s'ils pouvaient l’un et l'autre se trouver en face non pas de vingt cinq espèces, mais des trois cent trente quatre espèces de Selaginelles décrites dans le livre de BAKER ?
* * *
CHAMPS D'EXPÉRIENCES. — Une institution des plus utiles est celle qui a été créée par le Gouvernement sous le nom de champs d'expériences et cultures démonstratives. Il existe actuelle- ment dans nos diverses provinces 177 de ces champs établis aux frais exclusifs des particuliers, au printemps de 1887 et placés sous la direction d’agronomes de l'État. Dans ces champs il est fait des essais de toute nature : analyses du sol, action des engrais chimiques, cultures de variétés
(1) Londres, BELL and Sons.
62 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
nouvelles de végétaux de toutes sortes, enfouissement des engrais artificiels et pe travail mécanique du sol, production des graines, mode de semis. Toutes ces expériences sont faites osten- siblement et les champs peuvent être visités par les cultivateurs. On conçoit donc que l'utilité pratique en sera démontrée par des effets immédiats. +
LA ROSÉE ET LE BROUILLARD ont sur le développement des maladies des végétaux une influence prédominante. Il est certain, comme l’a dit M. Prizreux, à l'Académie des sciences de Paris, que la plupart de ces maladies sont causées par des champignons parasites, dont les corpuscules repro- ducteurs ne peuvent germer que lorsqu'il y a de l’eau déposée à la surface des plantes nourricières. Il est démontré que la condensation des gouttes d’eau à la surface des feuilles de vigne est absolu- ment nécessaire à la propagation du mildew. Il importe donc que le sol soit fréquemment remué et très divisé à sa surface pour qu'il absorbe le plus promptement possible la rosée qui sans cela, si la terre est couverte d’une croûte lisse, plus ou moins dure, demeure sur les feuillages et aide à la germination des corpuscules reproducteurs des parasites.
* . * *
LE MUSÉE DE LA CHRONIQUE, de joyeuse mémoire, pourrait avoir parfois une section horticole. Ainsi, à la dernière exposition florale de Malines il y avait un joli lot d'étiquettes exposées sous la désignation d'étiquettes nouvelles. Parfaitement émaillées et nettement lisibles, elles étaient nouvelles en effet. Qu'on en juge par les trois specimens que nous avons exactement copiés : Yubaca spectolibis, Mura parodiasca, Azalia funrtulata variccata. Et tout à côté de ces jolies étiquettes s’étalait un herbier auquel le jury, toujours aimable à l'égard des jeunes filles, a décerné une médaille. Là aussi les noms des plantes sortaient d’une officine non moins incorrecte.
* * *
L'IMPATIENS COMORENSIS a été présenté dernièrement par M. Max Cornu à une séance de la Société nationale d'Horticulture de France. Cette jolie Balsamine, introduite des Iles Comores par M. HumgLor, appartient à la section dont la fleur est caractérisée par l'éperon bifide; c’est une plante vigoureuse, à fleurs carmin clair, avec éperon bifide blanc. Ce sera sans aucun doute, comme l'Impatiens Sultani une acquisition de plus pour orner les ‘jardins durant l'été.
* *
DESTRUCTION DES PLANTES NUISIBLES AUX CULTURES. — Le Ministère de l'Agriculture de Belgique vient de prendre diverses mesures d’une très grande utilité; notamment, il a prescrit les mesures nécessairès pour la destruction des chardons et autres plantes nuisibles lorsqu'il est reconnu que ces plantes peuvent occasionner des dommages graves. L'État, les provinces, les communes, comme les particuliers auront à veiller à la destruction de ces plantes. L’arrachage des chardons devra se faire à la fin de mai de chaque année. Les arrêtés visent également la cuscute, l’orobanche, le pied mâle du houblon. Dans les localités où le houblon est cultivé, il est défendu de maintenir ou de planter dans les houblonnières les pieds mâles de cette plante; la Suppression radicale de ces pieds mâles est obligatoire dans un rayon de cent mètres des houblonnières.
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CONFÉRENCES AGRICOLES ET HORTICOLES. _— [e Bulletin de l'Agriculture publié par le Gou- vernement nous apprend qu'il a été donné en Belgique, en 1886, 1419 conférences dont 528 en langue flamande. Sur ce nombre 908 ont été consacrées à l’arboriculture fruitière et à la culture maraïichère; 76 à l’horticulture, 8 à la sylviculture, 230 à la zootechnie, 57 à la maréchalerie, 4 à l'apiculture et 37 à la laiterie. | Rs LUCIEN LiNDEx et Émice Ropicas.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 63
PL. XXII
GALEANDRA D'ESCAGNOLLEANA RCHB. F.
GALEANDRA DU BARON D'ESCAGNOLLE ORCHIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Illustration Horticole, vol. XXI, p. 110.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Galeandra valde affnis Galeandrae diviti RCHB. r., labelli lobis lateralibus angulatis ultra medium protensis, lobo mediano angulato, calcari extinctoriiformi laminae labelli subaequali orificio intus antice velutino, forvae stigmaticae marginibus glaberrimis, anthera angusta antice trifida, lacinia mediana porrecta retusa velutina, ligula apicilari pistilliformi retusa. Sepala et tepala lancea ochraceo brunnea nervo mediano flavo. Labellum albido sulphureum disco lobi medii atropurpureo. Columna flaveolo viridula punctis in angulis atropurpureis. Pistillum antherae ochraceae album capite atropurpureo violaceo. Inflorescentia ad manus bifida plurifiora. Flores illis Galeandrae divitis RCHB. F., aequimagni.
Suadente exc. L. LINDEN. Baroni D'Escagnolle Orchidophilo insigni Fluminensi dicatum.
a section du Galeandra Baueri devient très difficile à débrouiller, surtout parce que le botaniste n’a pas l'occasion de voir si les caractères, qu’il a pris sur la forme et les carènes | du labelle et sur les détails de la colonne, sont vraiment constants dans des échantillons
nombreux qu'il ne lui est pas donné d'examiner.
Or, il n’est presque jamais possible d'étudier la même plante plusieurs années de suite, ce qui quelquefois donne lieu à des résultats absolument inattendus.
Pourtant je n'hésite pas à dire concernant ce Galeandra que je ne connais rien qui soit parfaite- ment identique avec la jolie plante que je viens de dédier à M. le baron D'EsCAGNOLLE, d’après le désir de M. LiNDEN.
H. G. Rens. Fr.
*+ x *
La charmante Orchidée brésilienne dédiée à M. le baron D'EscacnoLce, de Rio de Janeiro, est une nouvelle découverte de M. E. A. Ranp, de Para, à qui l’horticulture européenne est déjà redevable de quelques introductions de grand mérite, notamment l'Epidendrum Randi, figuré dans le second volume de la Lindenia et d’autres Orchidées nouvelles qui fleuriront prochainement dans les serres de l’Horticulture Internationale et que nous aurons le plaisir de reproduire en leur temps.
%
LA LINDENIA
La première livraison (1) du III° volume de la Lindenia a paru et contient les planches suivantes : Aerides Fieldingi, Dendrobium purpureum var. candidulum, Odontoglossum cuspidatum, Anguloa uniflora. Le succès de la nouvelle iconographie s'affirme de plus en plus; le nombre de ses abonnés est devenu considérable et dénote les immenses progrès réalisés dans la culture des Orchidées,
pendant ces dernières années.
(1) La deuxième livraison est sous presse et paraîtra dans les premiers jours de septembre.
64 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
BIBLIOGRAPHIE
… ES HYMÉNOMYCÈTES D'EUROPE. — Anatomie générale et classification des Champignons supé- SES FRE à
PS rieurs, par N. ParouiLLarp (1). — Cet ouvrage renferme la caractéristique au point de vue ES microscopique de tous les genres d'Hyménomycètes d'Europe, décrits par FRies. Il permet au
re ed
débutant d’arriver rapidement à la détermination du genre, détermination qui est l'écueil de tous ceux qui commencent l'étude des Champignons. Le mycologue y trouvera indiqués avec précision et groupés en un petit volume un grand nombre de caractères anatomiques nouveaux ou déjà indiqués par les auteurs, mais épars dans un nombre considérable de recueils.
L'ouvrage de M. ParouiLLarD — l’auteur des Tabulae anal. fungorum — vient donc combler une véritable lacune et est appelé à rendre de réels services.
* * *
BULLETIN DE LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS D'HORTICULTURE DE BELGIQUE, 1883, 1884, 1885 (2). — Après un chômage causé par la maladie et ia mort de son savant secrétaire, Épouarp Morrex, la
Fédération des Sociétés d’horticulture vient de faire paraître en un volume les documents se rattachant aux années 1883, 1884 et 1885, ainsi que les rapports des Sociétés fédérées. La plupart de ces rapports renferment des données sur la situation de chaque Société et indiquent la composition des Comités administrateurs.
Ce volume contient aussi la première partie d'un index bibliographique de l'Hortus belgicus, par feu Morren et ANDRÈ DE Vos. C'est un catalogue méthodique des plantes ornementales, qui ont été décrites, figurées ou introduites en Belgique depuis 1830 jusqu’en 1880. Cet ouvrage est précédé d’une préface dans laquelle Épouarb MoRREN esquisse à grand traits l’histoire de l’horticulture en Belgique. Il énumère les publications qui ont vu le jour dans notre pays et il établit que l’ensemble des sommes que ces publications ont coûté s’est élevé au chiffre respectable de 1,414,000 francs.
Le premier catalogue, dont il fait mention, ne remonte qu'à 1835. Il est pourtant notoire que d'autres catalogues, que nous pourrions citer, ont paru avant cette époque. En jetant un rapide coup d'œil sur la partie de l'Hortus belgicus, déjà publiée et qui comprend 264 pages, on peut se convaincre que cette œuvre ne manquera pas de rendre de réels services aux botanistes et en particulier aux publicistes horticoles. :
VV.
CULTURE DU POMMIER A CIDRE, par J. Nanor (3. — Les différents procédés d'utilisation des fruits sont loin d’être suffisamment connus. Nous ne dirons pas que l'ouvrage, dont nous citons le titre, comble absolument une lacune, mais, ce qui est certain c’est qu'il est le plus complet qui traite de la culture du Pommier, de la fabrication du cidre et du parti que l’on peut tirer des pommes et des marcs. Le Pommier y est traité depuis sa naissance jusqu'à son plus grand rapport, semis, greffage, tige et tête, plantation, élagage, etc. Puis vient la fabrication du cidre, des vins à base de cidre, des eaux-de-vie et du vinaigre. La marmelade de pommes n'est pas même oubliée, et le propriétaire aussi bien que le jardinier pourra trouver dans ce livre des enseignements précieux.
Évm. R.
(x) Un vol. in-8° de XIV et 166 pages avec 4 planches. Prix : 6 fr. Bruxelles, librairie MANCEAUX.. (2) Au Secrétariat de la Fédération, Jardin botanique de l’État, à Bruxelles. (3) Un vol. in-18 de 324 pages et 50 figures. Librairie de la Maison rustique, rue Jacob, 26, Paris. Prix : fr. 3,50.
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AROIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Flores nudi unisexuales. Flores masculi 3-4 andri brevissime stipitati. Stamina brevia compressula connectivo tenui, thecis oppositis ovoideis filamento lato aequilongis, vertice poris duobus, tandem confluentibus atque rimulam transversam formantibus aperientibus. Flores feminei 1-2 gyni : Ovarium 1-2 (raro 3) loculare, loculis uniovulatis; ovulum erectum anatropum funiculo brevissimo placentae basilari, sublaterali affixum, micropyle fundum versus spectante. Stylus subnullus; stigma crassum discoideum vel 2-, raris 3-lobum. Baccae globosae vel depresso-globosae, sulcatae, 1-2-spermae. Semen ovoideum testa tenui instructum. Albumen copiosum.
Herbae tuberosae, tubere discoïdeo pedunculum cataphyllis pluribus involutum atque folicem hysteranthium emittente. Folii petiolus laevis variegatus, lamina tripartita partitionibus bipinnatifidis, lateralibus, vel etiam media jam prope basin cymoso-dichotomis. Pedunculus cataphyllis pluribus gradatim longioribus involucratus, tenuis, cataphylla superans. Spathae tubus convolutus quam lamina oblonga margine undulata, obtusius- cula brevior. Spadicis inflorescentia feminea quam mascula brevior, appendix sub-cylindrica vel subulata, inferne rugoso-verrucosa infiorescentiae masculae subaequilonga vel ea longior, spathae laminam nunquam superans.
Hydrosme SCHOTT (cm) in Oest. Bot. Wochenbl., 1857, p. 389, Gen. Ar., t. 33, Prodr., 132. Hansalia SCHOTT in Oest. Bot. Zeitschr. 1858, p. 82. Gen. Ar. Append. Syn. Ar., 133.
DC. Prodr., II, XLIV, 321.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Hydrosme Leopoldiana MAST., sp. nov. — Folio unico e tubere proferente; petiolo circa 50 cm. alto,
tereti compressiusculo glabro-viridi imp punctulato maculis minimis violaceis basi consperso, lamina horizontaliter patente diametro 80-90 cm.
trifariam palmatimque divisa, divisionibus cito bisectis, segmentis oblongo-lanceolatis laxe et irregulariter bi-tri-pinnatisectis, segmentis ultimis 3-6 cm. longis anguste lanceolatis acuminatis, basi costam utrinsecus continuis seu decurrentibus; spatha breviter pedunculata, basi convoluta ventricosa, versus medium in laminam ovali-lanceolatam longe acuminatam, margine undulatam, rubro-violaceam expansam; spadice 60-70 cm. long., ultra spatham longe producto, cylindrato, e basi spathae libero superne nudo basi spatio 3-4 cm. floribus femineis obsito, floribus masculis, femineis superpositis, spatium 5-6 cm. obtegentibus; antheris bilocularibus loculis apice poro dehiscentibus; ovariis stigmate pulvinari majusculo superatis, r-locularibus:; ovulo solitario e basi erecto anatropo; floribus neutris deficientibus. Ex ditione Congoensi a cl. LINDEN importata planta admodum singularis et regi Belgarum humanissimo, sagaci, horticulturae patrono subtili, summä cum observantia dicata. M. T. M. Gardeners’ Chronicle, 1887, p. 642.
| sur un spadice charnu entouré d'une spathe qui commande l'attention. Le plus souvent les feaifies acquièrent un très grand développement et présentent un port distingué; la spathe et le spadice sont plutôt étonnants que beaux, mais ils ont un caractère tellement particulier que le botaniste et le véritable amateur de plantes en font bien plus de cas que ceux qui s'attachent à des plantes plus élégantes ou plus gracieuses. Il y a pourtant un revers à leur médaille : l'odeur qu’elles émettent est atroce; et encore celle-ci ne persiste pas et elle contribue à augmenter l'intérêt qui s'attache à la fleur lorsque l’on sait que c’est un simple appât servant à attirer les insectes, ceux-ci étant appelés d’une façon inconsciente, nous le présumons du moins, à jouer un rôle indispensable dans la fécondation des fleurs.
Plus d’une fois nous avons eu l’occasion de figurer des espèces d'Amorphophallus, dont les rhizômes gigantesques contiennent une abondante fécule qui sert de nourriture dans l'Inde; nous avons donné également, dans le Gardeners’ Chronicle, la figure d’un genre Corynophallus, ayant beaucoup d’affinité avec celui dont nous allons parler. L’ Hydrosme Leopoldiana nous a été envoyé par M. LainpeN, directeur de la Société l'Horticulture internationale, avec la mention que la plante provenait du Congo. Comme S. M. le Roi des Belges a pris une part si élevée à l’œuvre de la civilisation de cette région et au développement de ses ressources et accorde un penser si dévoué à l’horticulture, nous avons donné son nom à la nouvelle espèce.
66 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Le port général de la plante est tel qu’il a été dit plus haut. Le pétiole a environ 060 de long, il est quelque peu aplati, vert avec de petites ponctuations de couleur pourpre vers la base. La feuille s'étend horizontalement, comme le fait voir la figure ci-dessous et mesure environ un mètre
a
|
NN EN Sy.
de diamètre. Elle est palmée, divisée en trois segments principaux, ayant chacun deux divisions
allongées. Ces divisions elles-mêmes sont irrégulièrement partagées en deux ou trois sections (bi-tri- pinnatiséquées), dont la dernière est étroite, lancéolée acuminée et continue avec la base (decurrente) de part et d'autre de la nervure médiane.
La planche ci-contre donnera mieux qu'une description une idée de la spathe et du spadice. La spathe est brièvement pédonculée, elle a environ vingt-deux centimètres de longueur, est aplatie au-dessus ; la partie convolutée forme un tube vasculaire renflé vers le milieu en un limbe largement lancéolé, se terminant en une longue pointe, ce limbe est chiffonné à la marge et 1l a la texture du velours et un riche coloris de vin de Porto. La spathe entoure un spadice de plus de 0"60 de long, étant aussi gros que le pouce à la base, où il est couvert de fleurs; ce spadice se rétrécit graduelle- ment en une très longue queue dépourvue de fleurs. Cette queue est tellement longue que l'artiste s'est ingénieusement efforcé de la courber afin de pouvoir l'adapter au format de notre publication.
Les fleurs femelles sont en-dessous; les fleurs mâles sont au-dessus, sans qu'il y ait entre les deux des organes intermédiaires ou neutres. Les fleurs n’ont pas de périanthe, les anthères sont en forme de coussinet, à deux locules, s’ouvrant au moyen de pores et, comme l’a observé M. W. G. Surru, elles ont des grains polliniques elliptiques, très grands. Les ovaires sont arrondis et portent un stigmate en coussinet. Les ovaires sont uniloculaires ou imparfaitement biloculaires avec une ovule solitaire érigée, anatrope, jaillissant de la base de la cavité G).
M. T. Masters.
DISTINCTION
Notre éminent collaborateur, dit la Lindenia, le professeur ReicHENBACH, vient d’être nommé par S. M. le Roi de Saxe commandeur de l'ordre d’Albrecht. Cette addition aux nombreuses distinctions obtenues par le savant orchidographe est une juste récompense de ses travaux cOnsi- dérables, si appréciés par les botanistes du monde entier. La nouvelle en sera accueillie avec grande satisfaction par tous ceux qui s'occupent de la reposante culture des Orchidées. L'Illustration Horticole se joint à la Lindenia pour exprimer au célèbre botaniste ses plus cordiales et ses meilleures félicitations.
A Un A e à
(1) The Gardeners’ Chronicle, 1887, p. 642.
ILLUSTRATION HORTICOLE
P. De P
ane 2 7 annemaeker ad. nat. del. et pinx
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PL. XXIV
AGLAONEMA NEBULOSUM NN. E. BROWN
AGLAONEMA A PANACHURE NÉBULEUSE AROIDÉES
ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir Illustration Horticole, 1882, vol. 29, p. 41, pl. 445
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Caudex erectus, internodiis distinctis viridis. Petiolus 1 1J-2 poll. longus, supra canaliculatus, ad 1/; — fere ad medium usque vaginatus. Lamina 5-8 poll. longa, 1 1/, poll. lata, oblonga vel paullo obovato-oblonga apice oblique cuspidato-acuminata, basi-obtusata, supramaculis nebulosis albo-virentibus irregulariter picta. Nervi primarii laterales utrinque 9-13 adscendentis curvati. Inflorescentia ?
Hab. Java.
=#4 | n'existe guère de groupes de plantes qui fournissent une si grande abondance d'espèces à | panachure naturelle que la famille des Aroïdées. Nous voici de nouveau en présence d'une Ém de ces formes si gracieusement panachées, dont l'introduction s’est succédé si fréquemment ae ces dernières années et qui offrent tant de ressources à la décoration de nos serres.
La nouveauté qui nous occupe a été introduite de Java par l’Horticulture Internationale et présente une légère ressemblance avec les Aglaonema commutatum et À. pictum, mais elle s'en distingue parfaitement par le caractère de la panachure qui rappelle quelque peu celle du Schismatoglothis Lavallee:. Parmi toutes les espèces d’Aglaonema décrites, l'Aglaonema pictum seul excepté, on la reconnaît aisé- ment par les gaînes larges et courtes des pétioles; ces gaînes, pour autant que j'aie pu le voir, ont généralement un demi pouce de long s'étendant quelquefois jusqu'à trois quarts de pouce. Les pétioles sont longs de un et demi à deux pouces, canaliculés en-dessous et d’un coloris vert brillant avec des marges plus pâles vers les gaînes. Le limbe de la feuille a de cinq à huit pouces de longueur sur un et demi à deux pouces de large, il est de forme: allongée, ayant le sommet oblique et souvent terminé quelque peu brusquement en une pointe aiguë. La face supérieure de la feuille est d'un beau vert foncé irrégulièrement parsemée de larges taches de vert blanchâtre et comme la tige est bien garnie de feuilles, cette panachure produit un effet considérable.
Nous n'avons pas eu l’occasion de voir les fleurs. N. E. Brown.
UN MÉCÈNE DE L'HORTICULTURE. — Il paraît que l'exposition florale ouverte ce printemps à Amsterdam, s’est clôturée par un déficit de plus de 25,000 francs; mais en même temps on apprend que l'honorable président de la Société organisatrice, M. Visser VAN HAZERSWOUDE, à comblé
ce déficit avec la plus grande simplicité.
68 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PU JARDIN FRÜIPMER ET LE POTAGER UN MODE DE GREFFAGE PEU CONNU
n Français, M. C. H. PouMÉROULIE, qui habite l'Amérique septentrionale, envoie à la | Gazette du Village une notice intéressante sur un procédé de greffage appliqué au Pommier;
a] nous le reproduisons :
« Je sème tous les ans, écrit M. CHARLES PouMÉROULIE, une quantité de pépins égale à la quantité de greffes que je veux faire. La première année, mes graines lèvent et poussent une tige de quinze à vingt centimètres. À l’automne, je butte les jeunes tiges en ne leur laissant que deux yeux au-dessus de terre. La seconde année, je butte de même, afin que mes plants aient, la troisième année, une longueur de vingt-cinq à trente centimètres de chevelu, ce qui me fournit deux et quelquefois trois porte-greffes.
« Au commencement de l'hiver de la troisième année, j'arrache les plants et les mets dans une cave et dans du sable jusqu’au moment de greffer. L'époque du greffage peut commencer en décembre et se continuer jusqu'à la fin d'avril. Plus tard la réussite serait incertaine. Je fais de même des greffes.
« Lorsque le temps ne me permet plus de travailler au dehors (époque qui dure six mois dans le Minnesota), je songe à grefler. J'applique à mes Pommiers la greffe anglaise, non la greffe en fente, qui est assez souvent incertaine. |
« Je coupe une longueur de dix à douze centimètres du chevelu du sauvageon, sur lequel j'applique la greffe anglaise. Je ligature avec un petit fil en août et je recouvre de cire à greffer pour empêcher l'air de pénétrer entre les deux coupes car, s'il y pénétrait, la majeure partie périrait. Je laisse à la greffe une longueur variant de quinze à dix-huit centimètres selon les variétés. Je place ensuite de nouveau dans ma cave les greffes en question en ne leur laissant que deux yeux au-dessus du sable, et je les laisse ainsi jusqu’à ce que les gelées tardives ne soient plus à craindre, car mes plantes donnent en cave, pendant leur séjour, des pousses de deux à trois centimètres que la moindre gelée ferait nécessairement périr.
« Vers la mi-mai, je mets mes plants en pépinière dans une terre bien ameublie et bien préparée à cet effet. J'ai soin de ne laisser qu’un œil au-dessus de la terre s’il est bon, ou deux yeux si le premier est douteux. Tout le reste est enterré et bien fixé. \
« L'année dernière, j'ai greffé de cette façon trois mille Pommiers et Poiriers. J'ai planté mes greffes le 25 mai, et au mois d'octobre, en présence de la Commission chargée de vérifier les expé- riences de la ferme, je comptais 2,957 greffes, ayant poussé des tiges de quarante-cinq à soixante-dix centimètres. Quant aux quarante qui restent, j'espère que la partie poussera ce printemps.
« Je n'ai donc pas à me plaindre de cette méthode. J'ai travaillé à Poitiers, à Orléans, à Bordeaux, à Angers, et nulle part je n'ai vu une réussite meilleure que celle que J'ai eue l’année dernière. J’ose espérer que ceux de mes compatriotes qui essayeront dans les mêmes conditions seront aussi satisfaits que je l'ai été moi-même. »
M. CARRIÈRE, en rapportant l’article qui précède dans la Revue horticole, signale avéc raison que ce mode de greflage est pratiqué depuis longtemps pour les Hibiscus, les Lilas et beaucoup d’autres espèces d'arbres et d’arbustes d'ornement ou d’'essences fruitières. En réalité, le procédé, décrit par M. PoumÉROULIE, ne diffère de ce dernier que par le buttage que l’on fait subir aux plants afin de leur faire produire des racines sur une plus grande longueur, ce qui permet d'obtenir plusieurs greffes
avec un seul sujet. Quoi qu'il en soit, le procédé mérite d’être connu.
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8 b ulbes, 5 feuilles
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’ Sn RER 4Aù 44 bulbes, 1 jeune pousse
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PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1877 MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883
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© LALLUSTRATION HORTICOLE
REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES
DES
INTRODUCTIONS NOUVELLES
ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME : L'HORTICULTURE INTERNATIONALE
DIRECTEUR
J LINDEN
ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR EUCOEÉEN LINDEN : ÉMILEÉ RODIGAS
Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents
TABLE DES MATIÈRES
1. Chronique horticole. 69 TEXTES ET PLANCHES
2. Les 72 95. Catasetum cristatum Lindl. var. a — Rehb. f. 71
3. Yuc . 76 | 26. Cypripedium praestans Rchb. f. 73 | 27. Alocasia Luciani X Pucci . es 75
A paru le 7 octobre 1887
Prix de l'abonnement pour douze livraisons : 50 FRANCS pour toute l'union À pt PAYABLES D'AVANCE
Bureaux, au siége de l'Horticulture Internationale, Parc Léopold, BRUXELLES.
9 SÉRIE TOME XXXIV ANNÉE. 1887 Ÿ
ANNONCES L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PRIX DES ANNONCES
La page pour un moig. 7". . : 50 francs Pour un an 390 francs
La page Re re 26:73 ù 240 »
Le tiers de page » 20 150
Le quart de page 16 110
Le sixième d 12 SN TR Ne UN NT ee td ae & » Le huitième de page » PS Met Lord va > Re en de ne Ut € OÙ 4 Le dixième de page » RC PR » UNI M RP R CN RU es 50 Levingtième de page » ; Rs 40 »
Fermière exclusive des annonces : AGENCE ROSSEL, 44, rue de la Madeleine
à BRUXELLES &æ L'administration de « l'Illustration horticole » s'est réservé le droit de refuser toutes les annonces qui ne lui conviennent pas,
SOCIÉTÉ ANONYME
L'HORTICULTURE INTERNATIONALE
AU PARC LÉOPOLD. Entrée 79, rue Wiertz
5 De EE ELLES
À À.
trateur-Directeur : LUCIEN LINDEN
NOTA BENE. — Ia Société vend aux prix les plus modérés
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ORCHIDÉES NOUVELLES
CYPRIPEDIUM PRAESTANS Rchb. f.
17 Figuré dans la 2% livraison du 2% volume de la LINDENTIA Ce Cypripède, un des plus beaux du genre, vient de voir son mérite consacré à Londres par Un CERTIFICAT DE PREMIÈRE CLASSE. C’est, comme le Catasetwn Bungerothi, une des plus belles Orchidées introduites pendant ces dernières années : il a quelque analogie avec le C. Stonei, mais les fleurs sont jaune strié de brun carminé ! Cinq fleurs épanouies à la fois sur une tige. Bonne plante établie.
- Rd de st 406 00 Bel exemplaire établi, de ee à bon Re eue » 100 et 200
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Opinion de la presse sur cette merveilleuse Orchidée nouvelle : « Les fleurs sont blanc d'ivoire avee le centre orange. Une véritable sensation a été produite à Londres, lorsque MM. Lixpex exposèrent trois plantes d’un nouveau Catasetum d’un très remarquable caractère. Pour donner une idée de la valeur horticole du C. Bungerothi, nous dirons que ces plantes mises en vente publique chez STEVENS, ont produit l’une 1,950 francs, une autre 800 francs et la troisième, une petite, 500 franes, ce qui forme Îles plus hauts prix atteints jusqu'ici pour une plante de ce genre... » (Journal of Horticulture, 23 décembre 1886.)
— Une des plus remarquables Orchidées nouvelles parues à Londres depuis longtemps a été e Catasetum Bungerothi et est sans aucun doute la plus belle du genre... » (The Garden, 18 décembre 1886.)
UNE MAGNIFIQUE NOUVELLE ORCHIDÉE. vendue mardi dernier chez Srevexs. Elle s’appell
s, le 16 décembre dernier, a causé une VÉRITABLE SENSATION parmi les arma-
« L'apparition de cette Orchidée en fleurs chez STEVEN : tion de MM. Lixpex.. La plante forme une
teurs d’Orchidées. Rien ne peut être cité d’assez proche pour classer cette très belle introduc
des perles de l’admirable collection, si choisie, de M. Taurz. » en (The Gardeners’ Chronicle, 29 janvier 1886.)
PRIX - Jeune plante importée, ayant de bonnes PRIT 5 + à St ee C0 OO Les six, 150 » Bonne plante importée en végétation et bien enracinée . - . +. - : de à 0 Les six, 250 » . I:
. . ,
Plante extra .
NE PEN THES
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Beaux Exemplaires avec Urnes
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Nepenthes ampullacea, 30 cent. de haut, 8 à 10 urnes fr. 15 | Nepenthes Lawrenciana, 40 cent. de haut, 10 à 12 urnes fr. 20 »
atro-sanguinea, 30 » ORNE NT aU » Mastersiana, 25 » » Ga 8. 5» 90 200cinen, se RUN AR » Morganiae, 40 » SE ST compacta, 35 » » Sa 12 sn... "28 ” Outramiana, 35 » 8 à 12 Ro PA distillatoria, Se nr Die 06 É 5 n Paradisiae, 3. + $ 8 à 10 < "10 Dominiana, 50 » FR 0 ve. 90 » phyllamphora, 40 » » RSS Dormaniana, 40 » 7 88 12», »:120 » rafflesiana, de : di ee Henryana, ST » 8 à 10 “ 5 410 ; robusta, d + is ; . Hibberdi, 85: ::» NID IS 0e 05 | » Stewarti, 40 -% à din eu Hookerae, 30 » SR Diis rs 10 » superba, 40 à Ha 0 Hookeriana, 35 » ARR «+ 18: » Williamsi, 35 » Se à Mn. hybrida, 35 » SE NPC LU CRE dt ; Wrigleyana, 30 » : ds ch intermedia, 30 » “RE es 110
Par suite de la Liquidation
DE LA
COMPAGNIE CONTINENTALE D'HORTICULTURE
LES ANNÉES COMPLÈTES SUIVANTES
L'ILLUSTRATION HORTICOLE :
1860, 61, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 77, 79, 80, 81. 82, 83, 84, 85 et 86
Sont encore et momentanément disponibles à 40 francs le volume Des livraisons complètes des volumes dépareillés sont également disponibles à 1 fr. la livraison S'adresser au bureau du Journal
Parc Léopold, Bruxelles.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 69
CHRONIQUE HORTICOLE
30 Septembre 1887 ré NFLUENCE DU SUJET SUR LA GREFFE. — En 1865, dans le tome XV de la Flore des ÉA
SZ | Serres, à propos de variétés du Crataegus oxyacantha, nous avons signalé un fait extraordinaire ÉD dans les annales de la physiologie des plantes. Un greffon de Crataegus var. flore puniceo fut greffé sur la tige d’un Sorbus. C'était au mois de juillet que l’'écussonnage eut lieu. Le printemps suivant, l’œil de l’écusson se développa, le bourgeon atteignit 0"0o5 à 0"06, puis se dessécha. Mais en même temps, du côté opposé et à environ 0”18 plus bas, se développa un bourgeon de Crataegus. Nous portâmes le fait devant le Congrès horticole de Bruxelles la même année. Depuis lors nous n'avons plus rien appris de semblable. Aujourd'hui le Gardeners Chronicle (p. 284, septembre 1887) signale un fait analogue. Plusieurs jeunes ormeaux furent greffés à Beverley, chez M. G. SwaLes, au moyen d’une variété nouvelle d'orme à feuilles panachées. L'un des greffons, après avoir langui quelque temps, périt à cause de la sécheresse. Mais voici que le sujet a produit plusieurs bourgeons dont l’un, situé du côté opposé à l'insertion du greffon, reproduit exactement la variété qui fut greffée sur le sujet. Ce fait est identique à celui que nous avons rapporté dans le temps.
i * * *
LES PLANTATIONS PUBLIQUES A LONDRES. — Comme dans toutes les capitales, les plantations publiques ont pris à Londres un grand développement depuis quelques années. Naguère on n'aperce- vait plus pour ainsi dire que les vestiges des anciens cimetières ou les restes, imposants mais sombres, de quelques avenues de grands ormes. Aujourd’hui tout est changé, partout plantes et fleurs conquièrent plus de place. Le Platane a succédé à l'Orme et il compte des milliers de représen- tants. Depuis 1884, d’après un journal politique, The Echo, il a été créé 46 jardins et squares sous les auspices d’une seule Société. j
+ *
LA RÉCOLTE DES TRUFFES a été très abondante cette année dans le midi de la France et en Piémont. Une seule maison à Périgueux a acheté la quantité considérable de 3,500 kilos de ce précieux cryptogame. È
+ *
ROSA POLYANTHA. — Depuis quelques années les rosiéristes se sont appliqués à produire des variétés dans ce groupe charmant de la plus petite des Roses. Un des correspondants de Sempervirens, M. OTroLANDER, signale dans ce recueil les variétés suivantes indépendamment du type À. polyantha, dont les fleurs les plus grandes ne dépassent guère une pièce de deux francs :
Anne-Marie de Montravel, lune des plus florifères; plus d'une fois on a compté de 80 à 120 boutons et fleurs sur une seule tige. Les fleurs sont blanches, présentant quelquefois un centre verdâtre. La plante remonte si l’on a soin d'enlever les tiges qui ont fleuri.
Floribunda, bouquet de fleurs très petites, rose veiné de lilas. -
Feanne Drivon, s'élève peu, se ramifie beaucoup, fleurit abondamment. Jolie fleur moyenne, blanche, à bords roses.
Kate Schultheis, fleur moyenne, blanche, nuancée de rose jaunûtre.
Mademoiselle Foséphine Burland, petit buisson de fleurs moyennes, très pleines, blanc pur passant au rose.
Mignonette, touffe très courte, fleur très petite, rappelant les Pâquerettes, rose passant au blanc.
79 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Mimature, fleurette extrêmement petite et très jolie, presque blanche avec teinte rose passant au blanc. La plus petite des fleurs.
Mademorselle Cécile Brunner, touffe un peu plus élevée, fleur petite, rose jaunûâtre.
Perle d’or, plante plus élevée, bouquet vigoureux, boutons presque oranges, fleurs jaune nanquin à centre rouge.
Pâquerette, peut-être la plus grande des Roses polyantha, fleurit abondamment: fleurs blanches très pleines, assez grandes.
Princesse Wilhelmine des Pays-Bas, touffe petite, feuilles un peu plus grandes que les autres variétés, fleurs blanches bien formées, blanc éclatant, centre vert, parfumées.
Gipsy, n'appartient peut-être pas à cette série, cependant la plante reste petite. Les fleurs ne sont pas plus grandes que le type. Les boutons sont de toute beauté. Le coloris est violet foncé avec rouge éclatant.
* *
GRAHAMS TOWN. — M. W. Warsow, de Kew, qui a passé un mois au Cap de Bonne-Espérance, parle avec enthousiasme, dans le Gardeners Chronicle, de la végétation de cette région. Il cite les grandes forêts d’Acacia, les Ixia, Sparaxis, Gladiolus, etc., qui y fleurissent vers le mois de mai. Il signale la différence qui existe entre les environs de Cape Town et la partie orientale depuis Port Elisabeth jusqu'à Natal, où les pluies surviennent avec l'été, tandis qu’alors les environs de la ville du Cap souffrent de sécheresse. Il en résulte que beaucoup de plantes d’une des deux régions manquent à l’autre. De toutes les villes que M. Warson a visitées, la plus belle et la plus agréable est Graham's Town, métropole de la région orientale. Ses rues sont larges, bien tracées et parfaitement ombragées par de grands et beaux arbres, surtout des Eucalyptus. Chaque maison y a Pour ainsi dire son jardin, ses fleurs et son bocage; la ville est bâtie sur un groupe de collines qui en rendent l'aspect extrêmement pittoresque. Les environs sont fort beaux. Les collines, les montagnes, les vallées et les plaines sont couvertes d’une riche végétation.
* * *
LA VIGNE MADRESFIELD COURT, cultivée à Garston, près de Liverpool, sur une grande échelle, a produit cette année un nombre considérable de grappes dépassant toutes plus d’une livre. Quelques grappes pesaient deux livres et demie. La plupart des vignes ont leurs racines plantées à l'extérieur de la serre.
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GYMNEMA SYLVESTRE KR. Br. — Cette remarquable espèce de la famille des Asclépiadées est signalée par les journaux pharmaceutiques pour ses propriétés particulières. Il suffit d'en mâcher quelques feuilles pour que la langue devienne insensible au goût de l’amertume ou de la douceur, comme la quinine et le sucre. La plante est originaire de l’Assam, du Décan, du Coromandel; elle croît également en Afrique. Le Gouverneur de Madras en a envoyé des exemplaires au Jardin de Kew, où l’on a constaté ses propriétés anæsthésiques. |
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DEUX PLANTES D'ORNEMENT POUR LE PLEIN AIR sont signalées dans le dernier numéro de la Gartenflora. Ce sont le : Centaurea Fenzli Reicuarr et le Centaurea cineraria L. (C. candidissima LAM.). Le C. Fenzli est une belle plante bisannuelle, découverte par Corscur, en 1860, dans l’Arménie méridionale, non loin du lac Van, au pied du mont Bingouldagh. La plante est vert grisâtre et couverte comme d’une fine toile d’araignée. Elle acquiert une hauteur moyenne de 075 à 1"25. . Les feuilles sont cordiformes à la base, les inférieures courtement pétiolées. La fleur portée en capitules est jaune d’or.
Le C. candidissima croît en Italie, Sicile, Algérie et Tunisie et ne dépasse guère une cinquantaine de centimètres. La plante est connue chez les horticulteurs Sous le nom de Cineraria candidissima, C. plumosa, Centaurea Parlatorei et Centaurea &Ynocarpfa. Son beau feuillage blanc l'a fait admettre depuis des années dans la composition des parterres mosaïques.
LucIEN LiNDEN et mice Roprcas.
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J:ILLUSTRATION HORTICOLE
XXV
CATASETUM CRISTATUM LINDL. var.
STENOSEPALUM RCHB. F.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 77
PL. XXV
CATASETUM CRISTATUM zipr. var. STENOSEPALUM rcCHB. F. CATASÈTE A SÉPALES ÉTROITS
ORCHIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Voir l’Ilustration Horticole, tom. IX, tab. 374. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Sepal:s angustis purpureo brunneis, tepalis subbrevioribus integerrimis, purpureis atropurpureo striatis, callo
baseos laminari triangulo pluridentato.
| u milieu de cet assemblage de types extravagants, celui-ci est remarquable par ses “ sépales et pétales étroits, de couleur brun pourpré, les pétales avec des stries foncées | nombreuses, un labelle vert avec les franges couleur d’ocre et une lamelle triangulaire
;"
dentée à la base.
. Il va sans dire que ce type devra être ramené un jour à un des Catasetum à labelle cucullé, — mais pour le moment il fallait un nom et nous n'osons attendre l’époque où les mystères de cette plante seront révélés, et où nous connaîtrons ses métamorphoses en Catasetum, Monachanthus
et Myanthus. H. G. Ross. r.
UNE VIOLARIÉE REMARQUABLE
Cette plante dont l'aspect et la végétation rappellent quelque peu le ZLainaria cymbalaria, est signalée par M. E. A. Carrière dans la Revue horticole. I s’agit de l’Erpeton reniforme (Viola hederacea LaBizr.), Violette à feuilles de Lierre ou Violette de Californie, encore rare dans les collections bien que l'introduction en remonte à plus de soixante ans. Il nous a paru, dit M. Carrière, « qu’elle est appelée à jouer un certain rôle comme plante à suspension, sinon en plein air, du moins en serre froide. En voici les caractères généraux : Plante vivace, vigoureuse, promptement stolonifère, rosulante. Rosettes foliaires assez compactes, bien fournies. Tige, stolons ou coulants partant du centre des rosettes, très ténus, glabres, nus, puis émettant à leur tour une rosette du centre de laquelle part un nouveau coulant, et ainsi de suite. Feuilles longuement pétiolées, réniformes ou subpeltées, à limbe courtement lobé ou plutôt denticulé. Fleur solitaire sur un très long pédoncule extrèmement ténu. Bouton de couleur lilacée, pendant; calyce appliqué, à dents courtes très finement linéaires. Corolles à divisions inégales, les deux latérales contournées, plus étroites, d’un lilas tendre rosé, plus ou moins largement maculées de blanc, surtout vers l'extrémité des divisions. Fleurit à partir d'avril. » L'Erpetion reniforme se multiplie aisément par le bouturage des gemmes et par voie de semis. Il est probable que l'espèce résistera à nos hivers sous une couche de feuilles, néanmoins l'expérience n’a pas encore prononcé sous ce rapport.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
BIBLIOGRAPHIE
RAITÉ PRATIQUE DE L'IRRIGATION DES PRAIRIES, par J. KEELHOFF (M, — Ceux qui ont connu les landes incultes du Nord de notre pays, il y a une quarantaine d'années, et qui BA revoient aujourd’hui ces parages, sont émerveillés de la modification profonde que ce terri- toire a subie au bout d’une période relativement restreinte. Les sables stériles se sont changés en verdoyantes sapinières, et chose plus remarquable encore, trois mille hectares sont devenus de très productives prairies. Cet heureux changement a été l'œuvre poursuivie par le Gouvernement depuis de longues années, et il a eu dans ce travail humanitaire l’aide active de l'ingénieur en chef M. KEELHOFrF. Le traité de l'irrigation des prairies contient la description des procédés suivis par ce savant praticien, et il s'attache à établir d'une façon claire et précise les règles que l’agriculteur doit suivre. L'ouvrage traite de l'utilité et de la qualité des eaux; des canaux d'irrigation; des travaux préparatoires ; de la création des prairies en plaines et en forte pente, du jaugeage des cours d'eau et de la distribution des eaux de manière à fournir aux prairies, d’une façon régulière, le volume nécessaire à l'irrigation. L'énumération de ces matières fait ressortir suffisamment l'utilité de ce livre, dont le texte est accompagné de planches dessinées avec le plus grand soin.
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LES ORCHIDÉES, conférence par M. R. SuzzBerGEr (2. — M. RoBERT SULZBERGER, attaché au Jardin botanique de l'État à Bruxelles, vient de publier le texte de la conférence qu'il a donnée sur les Orchidées au Cercle artistique de Namur. Cette conférence se distingue par l'élégance de sa forme et en même temps par son cachet scientifique. On peut en recommander la lecture aux amateurs de plus en plus nombreux de la famille des Orchidées.
* x *
LES VÉGÉTAUX INFÉRIEURS, par À. DENAvER (3). — Membre zélé de la Société belge de microscopie, l’auteur, connu déjà par ses publications sur les végétaux inférieurs, publie sous Île titre qui précède un travail fort complet sur les Thallophytes et les Cryptogames vasculaires, leur classification, famille, genres et espèces. Les fascicules qui ont paru renferment près de 400 figures hors texte.
Le premier fascicule contient l’analyse des familles et les deux autres renferment une mono- graphie complète de Schizomycètes et des Myxomycètes.
* * *
FLORAL CONFORMATION OF THE GENUS CYPRIPEDIUM, by MaAxweLz T. Masrers (4). — Cette brochure est accompagnée d’une planche du Selenipedium caudatum, forme intermédiaire entre le Cypri- pedium type et l'Uropedium, et contient 10 figures donnant la conformation diagrammatique de plusieurs Cypripedium. L'auteur, notre excellent confrère M. M. T. Masters, y traite, entre autres, un fait de duplicature de la fleur du Cypripedium, que nous avons exposé nous même en 1863, avec figure dans les Bulletins de la Société royale de Botanique de Bruxelles.
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(x) Un vol. in-8, de 216 pages avec atlas, 2me édition. Prix, 10 fr. A. P£ETERs, Louvain.
(2) Brochure in-8°, chez A. MANCEAUX, rue des Trois Têtes, Bruxelles. Prix, 2 fr.
(3) Les végétaux inférieurs, 1er fascicule. Prix, 2 fr.; 2me et 3me fascicules, 6 fr. ___— MANCEAUX, à Bruxelles. (4) London, TAYLOR and FRANCIS, Fleetstrect, 1887.
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M mt , + S£ N ; 5 pa 2 L ILLUSTRATION HORTICOI PL. XXVI
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 73
PL. XXVI
CYPRIPEDIUM PRAESTANS RrCHB. F.
CYPRIPÈDE DISTINGUÉ
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l'Ilustration Horticole, vol. II, tab. 62.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Foliis coriaceis ligulatis, apice minutissime inaequali-bilobis, inferne sub nervo mediano carinatis ultra pedalibus, ultra duos pollices latis, nitidissimis ; pedunculo pilosulo plurifloro, racemoso (quinqueñloro); bracteis spathaceis tantum carinatis (apice tridentatis), ovaria pedicellata laevie subaequantibus, sepalis sublaevigatis, sepalo impari oblongo-ligulato undulato angusto supra nervum medianum carinato, sepalo par connato apice acuto subaequali, nunc angustiori; tepalis deflexis linearibus angustatis labellum superantibus, basi energetice undulatis, apice tortis, hinc margine verrucoso incrassato; labelli ungue canaliformi elongato, calceo obtuse conico abrupto; staminodio maximo septangulo tabulari lateribus pilosulo, ante basin conico clavato, stigmate triangulo ascendente,
Ex territorio Papuano.
Gardeners’ Chron., 1886. Decemb. 18, p. 776. — Lindenia, tom. III, p. 15.
ous avons eu l’occasion, p.35 du présent volume de l’Ulustrahion Horticole, de donner la description de ce nouveau Cypripedium, faite par le savant orchidographe, M. ReicHENBacx.
3% volume et de fournir en même temps un complément de description donné par le même auteur. Nous reproduisons à notre tour ce complément : « Le pédoncule vert clair est marbré de brun et couvert de poils, les bractées ont acquis moins de développement dans la plante cultivée que dans le beau spécimen récolté dans la patrie de la plante, et au moment de la floraison, ces bractées étaient brun-foncé et sèches, ce qui ne doit guère être le cas à l'état naturel.
« On peut décrire la fleur comme ayant les sépales du Cypripedium Roebbelim, les pétales du Cypripedium Parishi, le labelle du Cypripedium Stonei. La colonne est fort remarquable. Le staminode a tout à fait la forme de la selle plate employée par les pauvres écuyères de cirque pour sauter à travers le papier de soie des cerceaux. Le stigmate dressé et aigu n’est pas moins digne d'attention. Le Cypripedium glanduligerum BL. présente une colonne analogue. Les sépales sont blancs avec des stries longitudinales de pourpre cannelle. Les pétales de couleur d'ocre ont une ligne médiane brune et quelques verrues brun noirâtre partiellement munies de poils de même couleur. Le labelle ocre très légèrement verdâtre présente des nervures et des espaces transparents. Le staminode est jaune. »
M. ReicmeNBacx constate que ce fut à la fin de décembre dernier qu'il décrivit la plante pour la première fois d’après un spécimen conservé dans l'alcool, accompagné d’une plante vivante portant cinq fleurs et boutons, et que, six mois après, d’autres plantes importées en même temps par M. LiNDEN ont admirablement fleuri. Puis il ajoute que < le Cypripedium glanduligerum BL., qui a été découvert par ZirreL et non par BLUME, a beaucoup d’affinité avec le Cypripedium praestans, bien que par ses pétales, ses sépales et son coloris, il s’en écarte notablement.
« Il y a aussi le Cypripedium Gardneri GUILLEMARD (voir Gard. Chron., vol. 1, 3" série, 1887, p. 383). Mon excellent ami M. G. Baker eut l'extrême bonté de m'envoyer une esquisse, d’après une photographie envoyée à Kew par le D° GuiLLEemaRD. Cette façon de faire connaître les plantes est regrettable. Nous n’y apprenons rien concernant la nature de l'indispensable colonne. L'indication des couleurs rappelle celles que l’on voit dans le Cypripedium praestans. Le sépale dorsal est dit être marqué de stries alternantes de brun foncé et de jaune. Les pétales sont indiqués comme lavés de pourpre. Le labelle est d'une nuance plus pâle que le coloris du Sépale dorsal et les stries en sont moins distinctes. » o
Le Cypripedium praestans, envoyé par M. LiDE, du Parc Léopold de Bruxelles, où se trouve établie la nouvelle Société l’Horticulture internationale, dont il est le directeur, à obtenu un certificat
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74 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
de 1" classe au dernier meeting de la Société royale d’Horticulture de Londres. Un premier envoi parvenu en Europe et expédié de la Nouvelle Guinée par les collecteurs de cette Société, arriva à l'époque des fortes gelées en même temps que des Vanda, Phalaenopsis, Dendrobium, etc., et fut par suite presque complètement perdu. Cependant quelques douzaines de Cypripedium praestans furent sauvées. Au mois de mai dernier un nouvel envoi est arrivé des mêmes parages, et cette fois dans les meilleures conditions. Dans cette dernière expédition se trouvaient quelques beaux exemplaires du Cypripedium praestans, l'espèce est donc actuellement parfaitement représentée en Europe. Le spécimen communiqué à M. ReicHENBACH par M. LiINDEN, après avoir servi de modèle pour la planche de la Lindema, appartenait à l’envoi reçu en décembre; il a fleuri au mois de juin dernier. Cet exemplaire était bien plus vigoureux que celui qu’on a admiré le 23 août dernier au meeting de South Kensington. En effet, la tige florale portait cinq grandes fleurs épanouies à la fois.
Em. Ronicas.
ORCHIDÉES DE SERRE FROIDE
Fréquemment déjà nous avons insisté sur l'erreur dans laquelle versent ceux qui pensent encore que les Orchidées appartiennent toutes aux contrées tropicales et qu'elles exigeraient par conséquent la température d'une serre chaude. Il y a beaucoup à rabattre de la réputation d'extrême délicatesse et de culture difficile faite comme à plaisir à un grand nombre de ces plantes. Nous lisions dernière- ment dans un rapport adressé à la Société horticole du Loiret, qu'un amateur cultive, à Olivet, une collection d'Orchidées de plein air composée de 120 espèces et variétés, les unes en pleine terre, d’autres en pots.
Dans le même rapport nous trouvons que le propriétaire du château de Bel Air s’adonne à la culture des Orchidées en amateur éclairé, qui cherche à résoudre toutes les questions concernant le sol, l’exposition, l'humidité, la chaleur, réclamés par ces plantes.
Voici la liste des genres représentés dans les cultures de serre froide au château de bel AN:
Anguloa Disa Mésospinidium Apophyllum Eriopsis Odontoglossum Barkeria Laelia Oncidium Bifrenaria Lycaste Sophronitis Cymbidium _Masdevallia Trichopilia Cypripedium Maxillaria
Les espèces les plus nombreuses appartiennent au genre Odontoglossum; elles y comptent soixante représentants ; les Masdevallia de serre froide sont au nombre de quarante espèces et variétés. Il est inutile de dire que cette liste peut être allongée de beaucoup et que la température de la serre froide suppose un minimum de 5° à 6° et un maximum de 12° à 15° centigrades.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
XXVII
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 75
PL. XXVII
ALOCASIA LUCIANI %x PuccI
ALOCASIA PUTZEYSI-THIBAUTIANA HYBRIDA Rob. ALOCASIA DE M. LUCIEN AROIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Voir l'Ilustration Horticole, vol. VIII, pl. 305.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Alocasia Thibautiana MAST., voir l’Illustration Horticole, vol. XXVIIL p. 72, tab. 419; Alocasia Putzeysi N. E. BR., voir l'Illustr. Hort., vol. XXIX, p. 11, tab. 430.
CARACTÈRES PARTICULIERS. Forma fecundatione artefacta Alocasiae Thibautianae cum Alocasia Puizeysi in caldariis florentinis orta. Petiolus longissimus crassus fuscus pallide viridi punctulatus maculisque parvulis brunneis notatus. Lamina peltata, ovata, apice cuspidata, basi
obcordata, lobis basalibus ovato-deltoideis, glaberrima, supra atro-viridis, costa venisque pallidis cinereo marginatis, infra purpurea,
sv à planche ci-contre, peinte d'après nature avec la plus grande fidélité par M. DE Panxe-
\
MAEKER, donne le portrait d'une nouveauté remarquable qui vient s'ajouter à l'un des
= plus beaux groupes des Aroïdées. L’Alocasia Luciani a été obtenu en 1885 par le croise- ment artificiel de deux espèces brillantes toutes deux, l’A/ocasia Tlibautiana fécondé par l’Alocasia Putzeysi. L'honneur en revient à M. FEerpiNaANDo RaGioniERI, chef des serres de la ville de Florence. La Société l'Horticulture Internationale en est redevable à M. AnGioco Puccr, directeur des parcs et jardins de cette ville.
La plante rappelle les deux parents dont elle est issue et se distingue par son riche coloris et ses grandes dimensions. Le pétiole a plus d’un mètre de longueur, il est entièrement cylindrique, un peu plus gros à la base; son épaisseur est de 1 1/2 centim.; le fond fauve est pointillé de vert pâle et moucheté de brun noirâtre. La gaîne qui entoure la base est de couleur feuille morte. Le limbe pelté est admirable, luisant, de coloris rouge pourpre à la page inférieure; la face supérieure à fond vert foncé est marquée de veines épaisses et saillantes vert pâle et le long de ces veines règne une bande plus ou moins large de blanc grisâtre, d’un effet superbe. La marge du limbe simule un ourlet de cuir également vert blanchitre.
Un coup d'œil jeté sur la planche fera comprendre toute la valeur ornementale de cette Aroïdée.
Em. Ropicas.
BOUTURAGE DES ŒILLETS .
Tous les journaux horticoles semblent être d'avis que le marcottage des Oeillets est loin de valoir le bouturage. Les boutures peuvent se faire en toute saison, ce qui est déjà une première qualité. La meilleure époque pour procéder à ce moyen de multiplication sera le mois de janvier si l’on tient à avoir du Lire de bonne heure. Il convient de soigner particulièrement l'enlèvement des feuilles qui commencent à jaunir. On peut même pour cette opération enlever les boutures de la couche sans craindre le moins du monde de leur nuire. Si l’on ne dispose pas d'une serre on fera le bouturage en août ou septembre, en pleine terre, auprès d'un mur exposé au nord, en les
recouvrant d’une feuille de verre.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LES YUCCA
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= SA légant et pittoresque, le Yucca apporte à nos jardins, à nos pelouses, à nos rocailles et escarpements, un cachet exotique, nous reportant vers les paysages que le touriste et sx | l'artiste ont souvent décrits avec une plume enthousiaste ou un pinceau original.
Le une situation favorable, l’arbuste peut devenir arbre élancé, à tige unique comme le Palmier majestueux de l’oasis du désert, ou former de gros buissons, à la façon des Agaves, des Aloès, des Cactées, aux formes étranges, de nos gourbis algériens ou de l’hacienda mexicaine. Au milieu de son feuillage long et étroit, coriace ou souple, aux pointes acérées, se développe, en été, une panicule florale des plus décoratives. Presque toujours dressée, elle peut atteindre un ou deux mètres de hauteur et porter tout autour de son axe plusieurs centaines de clochettes fleuries, blanches, semblables à des tulipes oviformes, retombantes et disposées en pyramide gracieuse.
Placé avec goût, le Yucca produit un effet splendide.
Élevé en caisse, l’arbuste reste beau de port et de feuillage; il y fleurit moins, et peut orner les abords de nos demeures.
On considère cette Monocotylédonée comme plante de haut luxe, aux allures aristocratiques ; et cependant, nous ne l'avons que trop souvent, hélas ! rencontrée au Champ du repos, rappelant modestement par sa verdure éternelle et la pureté de ses inflorescences le souvenir de l'être aimé qu'elle accompagne !
VARIÉTÉS. — Nous examinerons seulement les espèces et leurs variétés qui ont prouvé leur robusticité sous le climat de Paris.
Yucca à fewlle d’Aloës, Y. aloÿolia. — Espèce d’orangerie. Tige de trois à quatre mètres; feuillage rude, étroit, acéré; axe floral court; la fleur est légèrement carnée. —— Sous-variété quadricolore, à feuille bordée de vert clair, de blanc, de jaune et de rose.
Yucca à feuille étroite, Y. angustifohia. — Plante demi-naine; le feuillage étroit, piquant, est garni de filaments argentés; la hampe florale est bien développée, et la fleur blanc crémeux.
Yucca à fewlle molle, Y. flaccida. — Arbuste de taille moyenne, buissonneux: les feuilles sont réfléchies, avec des tons glauques. Floraison moins abondante.
Yucca de Trécul, Y. Trecuhiana où canaliculata. — Arbre robuste, à grandes feuilles, fermes, piquantes, vert foncé bordé rougeûtre; la fleur est blanc jaunâtre.
Yucca filamenteux, Y. filamentosa. — Espèce rustique, ainsi nommée pour les filaments blancs
qui bordent ses feuilles lancéolées et flexibles. La panicule florale est belle; les fleurs en forme d'œuf, ont un coloris blanc-terne, citronné au cœur.
Yucca superbe, Y. gloriosa. — Jolie plante, au port touffu; le feuillage est large, à pointe acérée et de bonne tenue. Belle pyramide florale, de juillet en septembre. — Sous-variétés :
Yucca superbe, à feuille large, Y. gloriosa latifolia ;
_ à feuille blanchûâtre, _ glaucescens ;
à feuille effilée, — gracilis;
— à feuille plissée, — plicata ;
Sue à feuille réfléchie, — pendula, laissant retomber ses feuilles quand ja tige s'élève. Cuzrure. — Il faut au Yucca une situation aérée, chaude, un bon sol, irrigué au besoin, et
une climature dont la moyenne annuelle ne soit pas inférieure à -L 12° centigrades.
La multiplication se fait par le semis des graines, par le bouturage radiculaire des turions et le séparage des œilletons.
La taille est nulle; mais les sujets qui ont fleuri ayant une tendance à se couronner, on pourra écimer les jets latéraux si l’on désire faire monter la tige. CH. BALTET.
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4 feuil].
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. Galeandra flaveola, 6 bulbes
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 77
CHRONIQUE HORTICOLE
25 Novembre 1887 =Hya À SOCIÉTÉ POUR L'AVANCEMENT DE L'HORTICULTURE à Berlin a pris la résolution 1 NYBNA de décerner des certificats de mérite à des plantes d'introduction ou des produits nouveaux
Bi de fleurs, fruits ou légumes, exposés en concordance avec les réunions mensuelles de la Société. Le comité a pris les excellentes mesures suivantes : le Jury se compose autant que possible de sept spécialistes, dont cinq doivent être présents pour que le jugement soit valable. En outre, les votes sont publics et le jugement est motivé dans un procès verbal.
* * *
UNE VIGNE CONSIDÉRABLE. — L'Jllustration Horticole a parlé en 1877 de la célèbre vigne de Montecito en Californie. Le Yournal of Horticulture cite une autre vigne d’un développement énorme qui croit à Manresan House près de Rockhampton. Cette vigne couvre une surface vitrée de 3825 pieds carrés. Elle fut plantée il y a 36 ans et son développement fut si rapide que l'on construisit tout exprès une serre pour elle. Ses branches ont une longueur totale de 460 mètres. Sur 2425 grappes on n'en conserva cette année que 625, soit moins d'un quart; ces grappes atteignirent en moyenne un poids de 3 à 4 livres. L'année précédente le pied porta 807 grappes mûres qui furent vendues pour la somme de 107 livres sterling, soit 2675 francs.
*X + *
NOUVEAU GAZON. — M. Vaucxer, rédacteur de la Revue horticole de la Suisse romande, signale sous le nom de Plantago species cespitosa, une jolie miniature vivace formant un gazon fin et serré, résistant à la plus grande sécheresse aussi bien qu'aux gelées. Le feuillage, fin comme celui de la Fétuque ovine, se conserve constamment d’un beau vert foncé. Ses jolies touffes arrondies couvrent vite d’une belle verdure le terrain qui les entoure. La plante se multiplie aisément par éclats, par boutures et par semis. |
* *
LES FLEURS A LA MODE. — Nous lisons dans une feuille parisienne que, parmi les fleurs à la mode, il y a toujours les Anthurium, ces langues de feu, raides et dures, qu’on dirait supportées sur des tiges de fer; et puis les Orchidées dans leurs variétés innombrables. Ces Orchidées viennent presque toutes de Belgique.
Puis enfin il y a les roses que les caprices de la mode ne détrôneront jamais. Les Orchidées cultivées pour la fleur coupée sont devenues l'objet d’une spéculation rémunératrice.
* x *
LINDENIA. — Cette iconographie des Orchidées continue de publier les plus belles espèces de cette riche famille. Le troisième volume, dont trois livraisons ont déjà paru, contient les planches
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glossum crispum Trianae, Bulbophyllum grandiflorum.
* *
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
RSR RS
78
PRIX DES ORCHIDÉES. - Nous avons déjà mentionné les prix auxquels se sont vendues quelques Orchidées provenant de M. Ler, le célèbre amateur anglais, qui se défaisait de ses doublettes. Nous n'avons pas eu l’occasion de dire le chiffre produit par la vente totale. Celle-ci a produit la jolie
somme de 151,000 francs. * * *
LA SOCIÉTÉ DES AGRICULTEURS DE FRANCE décernera en 1892 un prix pour la création de plantations fruitières. Le jury prendra en considération l'importance de la plantation, le choix des espèces, les plantations intercalaires. Des concours analogues ont eu lieu en Belgique depuis plusieurs années, notamment dans les deux Flandres.
*x * *
CERCLE DES ORCHIDOPHILES BELGES. — Sous ce titre vient d’être constituée à Gand une Société, appelée, ce nous semble, à un bel avenir. Ce Cercle a pour but de faire de petites expositions d’Orchidées, afin de provoquer des réunions d’orchidophiles et d'étendre le goût et la culture des Orchidées. Le premier commissaire trimestriel est M. A. DE MEULENAERE. Aucune rétribution n'est exigée. :
F * *
UN CONCOURS DE VERGERS est organisé pour l’année 1888 par la Société provinciale d’Agri- culture de la Flandre Orientale entre tous les cultivateurs de la province indistinctement. Le jury fera ses visites aux vergers concurrents dans le courant du mois d'août. Des prix en argent accompagnés d'une médaille de vermeil seront décernés aux vainqueurs.
* * *
ERNEBIA ECHIOIDES. — C'est une charmante Borraginée, originaire du Caucase. Elle est tout à fait rustique dans nos régions tempérées. M. CarRiÈRE a parfaitement raison de signaler cette plante comme méritant d’être répandue dans nos cultures. Elle fleurit abondamment durant presque deux mois, épanouissant successivement ses fleurs jaunes, marquées à la gorge de cinq macules noires, qui s’effacent graduellement et finissent par disparaître. La plante est naine, très ramifiée. Ses feuilles sont vert pâle et velues, les fleurs sont monopétales, infundibuliformes, à divisions inégales.
* * *
FRUITS ADOPTÉS PAR LE CONGRÈS POMOLOGIQUE DE FRANCE. — Le Congrès, réuni cette année à Lyon, a prononcé l'adoption des fruits suivants :
Pêche Baltet. — D'après M. DE LA BASsTIE, c'est la meilleure des pêches tardives.
Poire Giram. — A l'étude depuis 1880, fruit très juteux, d’un très beau coloris, arbre très lite Ce fruit a la bonne qualité de müûrir au commencement d'août; il a, suivant nous, le défaut d’être trop petit.
Raisin Allen’s hybrid. — C'est une variété américaine mûrissant fin septembre, adoptée comme raisin de table.
Raisin muscat hätif, du Puy de Dôme. — Bon pour la table, mûrit au commencement de septembre.
Le Congrès a rayé d'autre part quelques fruits à l'étude depuis plus ou moins longtemps, entre autres l’abricot de Boulbon, la pêche Michelin, la nectarine Princesse de Galles, la poire Comtesse Clara Frigs, la pomme Victor Trowllard et la prune Tardive de Corny.
Lucien LiNDEN et ÉmiLe Ropicas.
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XXVII
PL.
ILLUSTRATION HORTICOLE
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L
EPIDENDRUM ONCIDIOIDES LINDL.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 79
PL. XXWVIII
EPIDENDRUM ONCIDIOIDES LiNDL.
ÉPIDENDRE FAUX ONCIDIUM ORCHIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l'Ilustration Horticole, tome I, pl. 4.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Epidendrum pseudobulbis subteretibus, foliis 2-3 ensiformibus, panicula longa racemosa brevioribus, sepalis petalisque obovatis unguiculatis, labelli trilobi lobis lateralibus angustis obtusis planis, intermedio subrotundo cuspidato multo brevioribus, disco tricarinato venis elevatis utrinque, columna apice obtuse auriculata.
Linpz. Bot. Reg. t. 1623. Fol. Orchid. II, 29. — WALP. Ann. Bot. Syst. VI, 327.
"a e genre Epidendrum est un des plus nombreux parmi les Orchidées; M. J. LiNDEN à lui seul | en a découvert ou introduit 58 espèces. L’aire de dispersion de ce genre est très consi- Æ À dérable et s'étend sur les régions chaudes de l'Amérique et des Indes occidentales; une espèce se rencontre même au Texas où elle est épiphyte sur le Magnolia glauca (). Désireux d’ap- porter quelque clarté dans le dédale de ce groupe, qui compte aujourd’hui au delà de 400 espèces décrites, Jon LiNpLey rangea les Épidendres en douze sections qui sont autant de sous-genres, savoir les Epicladium, Encyclium, Diacrium, Hormidium, Psilanthemum, Aulizeum, Osmophytum, Lanium, Spathium, Amphiglottium, Euepidendrum et Pleuranthium, qui diffèrent suivant que le labelle est entier ou fendu, presque libre ou adné à la colonne, que les fleurs sortent d’une spathe ou non, que la tige est fusiforme ou pseudobulbeuse, rampante ou érigée, que l'inflorescence
est radicale ou terminale.
La section des Encyclium est subdivisée à son tour en quatre tribus : les Holochila, à labelle entier: Sarcochila, à labelle charnu, tridenté; Sphaerochila, à labelle trilobé et les trois lobes presque égaux; et Hymenochila, à labelle trilobé et lobe médian très différent des deux lobes latéraux.
L'espèce dont l'Iustration Horhcole présente ci-contre le portrait, appartient à cette dernière tribu. Ses pseudobulbes sont assez gros, presque pyriformes; les feuilles, au nombre de deux ou trois, sont ensiformes et plus courtes que l'inflorescence. Celle-ci est une panicule en racème allongé qui, dans la patrie de la plante, atteint jusque deux mètres de longueur. Les fleurs sont extrêmement nombreuses, ayant jusque 0"o5 de diamètre; elles sont de coloris variant du jaune au verdâtre. Les sépales et les pétales sont obovales, unguiculés; le labelle est trilobé, les lobes latéraux étroits, obtus, plans, le lobe médian presque rond, cuspidé, beaucoup plus long que les latéraux; le disque est marqué de chaque côté de trois carênes saillantes, le gynostème est pro- longé au sommet en oreillettes obtuses.
Dans la plante qui a servi de modèle à notre artiste peintre, et qui provient de la belle collection de M. van Lansercez, président de l'Horticulture Internationale, les pièces du périanthe sont d’un beau jaune avec macules brunes et le labelle est blanc rosé. Par son coloris, la fleur diffère donc des variétés décrites par Linpcevy, l’une à fleurs vertes tachées de rouge, l’autre à fleurs jaunes tachées de brun, mais ayant le labelle blanc et rose à la base. ne ak & 4
La plupart des Epidendrum sont À fleurs odorantes; l’Epidendre . qui _. |
L Ropicas. 7%;
occupe, est délicieusement parfumé.
(1) Une autre espèce, l’Epidendrum frigidum LINDEN, a été découverte par M. J. LINDEN sur le de 4300 mètres, à peu de distance des neiges éternelles. Voir LINDLEY, Orchidaceae Lindenianae.
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80 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LA TOHLE DANS LES SERRES MOYENS PRÉVENTIFS OU CURATIFS
| epuis bien longtemps on a cherché à détruire la toile; le soufre, le chlorure de sodium | ont été essayés, mais sans succès et, dans ces derniers temps, on était revenu aux premiers
LS moyens employés; on battait en retraite devant l'ennemi que l’on ne pouvait vaincre.
Lorsqu’ il s'agissait de graines non levées, on les jetait et on recommençait, en confant au hasard le soin de protéger les nouveaux semis.
Quand c'étaient des semis déjà avancés, on repiquait les jeunes plants atteints dans une autre terrine que l’on éloignait le plus possible.
C'était évidemment la meilleure marche à suivre, mais elle était bien peu certaine; dans quelques cas, il y avait même danger à transplanter des semis trop jeunes pour supporter le repiquage.
Se basant sur les observations de M. BaRANETZkI, qui a constaté que la toile fuit la lumière, on conseillait aussi de placer les terrines attaquées le plus près possible des carreaux et quelquefois on constatait que, loin de diminuer le mal, on l’augmentait.
Il restait un dernier espoir, le remède du blanc miellé, le même que celui de la maladie des tomates, n'avait pas été essayé; je veux parler du sulfate de cuivre.
Je venais de lire les belles études de MM. MicarDET et Gayon : Des influences des sels de cuivre sur le mildew, quand je me suis trouvé en présence de la toile. J'ai eu l’idée, bien naturelle, de voir si la même substance était aussi un poison pour l’Aethalium septicum.
J'ai fait dissoudre deux grammes de sulfate de cuivre du commerce, de couperose bleue, dans un litre d’eau et j'ai arrosé avec cette solution une terrine contenant des graines de Gloxinia non levées, et presque complètement envahie par la toile. Le lendemain, le champignon ne s'était pas étendu; au bout de quelques jours, la plus grande partie des graines entrèrent en germination; une petite quantité, de mauvaise qualité ou n'ayant pas résisté à l’Aethalium, ne se développa pas.
Le sulfate de cuivre, à la dose de deux grammes par litre, n’avait donc pas détruit la faculté germinative des graines de Gloxinia et paraissait, de plus, avoir arrêté les ravages causés par l’'Aethalium septicum.
Il était nécessaire de voir si son action était la même sur de jeunes plantes.
La dissolution de cuivre fut reconnue trop énergique, les feuilles des jeunes semis furent tachées et comme brûlées, la toile partiellement détruite, mais pas complètement cependant.
Sur les conseils de M. VassILiÈRE, inspecteur général de l’agriculture, MM. Bizcarp et BARRÉ essayèrent l’eau céleste qui est composée de la manière suivante :
Faire dissoudre 1 kilo de sulfate de cuivre dans 3 litres d’eau chaude: quand le liquide est froid, y verser 1500 grammes d’ammoniaque. Étendre à 200 litres avec de l’eau froide.
Son action fut aussi beaucoup trop forte pour les plantes et pas assez pour la toile.
* En arrosant la terre, avant les semis, et en lavant les pots destinés à la contenir avec la dissolution de sulfate de cuivre ou avec de l’eau céleste, la toile ne se développa pas.
Le remède paraît donc efficace, comme moyen préventif. Il paraît empêcher le développement des spores. x° GaAsTON MaALer.
Lde SAR
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
BR.
KR.
TELOPEA SPECIOSISSIMA
L’ILLUSTRATION HORTICOLE 8x
PL. XXIX
TELOPEA SPECIOSISSIMA R. BR. TELOPEA MAGNIFIQUE PROTÉACÉES
ÉTYMOLOGIE. Du grec ryAwrmos, visible de loin, par allusion aux fleurs brillantes et aux fruits des espèces qui composent ce genre.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Perigonium irregulare, hinc usque ad basin longitudinaliter fissum, inde quadrilobum, stamina 4, perigonii segmentorum foveolis inserta glandula vel squama hypogyna unica semi-annularis; ovarium stipitatum, polyspermum, stylo persistente, stigmate inflato, obliquo; folliculus unilocularis, cylindraceus; semina apice alata.
Frutices Novae Hollandiae et Insulae Van Diemen, foliis alternis, dentatis vel integris; inflorescentia terminalis, racemosa vel corymbosa, plus minus capituliformis. Flores rubri, pedicellati, supra bracteos geminatim dispositi. .
Sec. R. BROWN et SMITH emend.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Foliis oblongo-cuneiformibus coriaceis, dentatis vel margine undulatis, apice rotundatis, om12-0m15 longis, omo2-0m03 latis; inflorescentia terminali subcapitata, involucro polyphyllo; floribus coccineis.
Ro. Br. in WiLzp. Sp. PL, I, p. 537. — Embothrium speciosissimum SMITH., Nov. Holl, t. 7. — Curtis, Bot. Mag. t. 1128. — Embothrium spatulatum CAVAN. Icon. IV, t. 388.
j a famille des Protéacées renferme de nombreuses plantes d’une valeur ornementale consi-
Ü dérable. Elle se divise botaniquement en deux sous-ordres, les Nucamentacées et les 7%" Folliculariées, fondés par Ros. Brown sur les caractères des fruits. L'espèce qui nous occupe appartient au second sous-ordre en même temps que les Grevillea, Rhopala, Banksia et quelques autres genres moins connus. Tous ceux-ci ont les fruits ligneux ou coriaces, déhiscents, uni- ou bi-loculaires.
Le genre Telopea a été détaché par Ros. Brown du groupe des Embothrium avec lequel il a plusieurs caractères communs. Toutefois, il n’a ni le périgone régulier, ni le stigmate en massue comme les Embothrium; pour le reste, l'affinité est grande. Il est caractérisé par un périgone irrégulier, fendu d’une part, longitudinalement jusque près de la base, et divisé d’autre part en quatre lobes. Les étamines, au nombre de quatre, sont insérées dans les fovéoles des divisions du périgone ; ilny a qu'une glande hypogyne unique à demi annulaire. L'ovaire est stipité, polysperme, à style persistant, à stigmate renflé; les graines sont ailées au sommet.
Le genre Telopea ne compte que fort peu d'espèces. Celles-ci ont les feuilles alternes, dentées ou entières, les fleurs disposées en grappes terminales ou en corymbes et réunies par paires au-dessus des bractées. Le Telopea speciosissima a les feuilles oblongues, cunéiformes, ondulées sur les bords, arrondies au sommet. La planche que nous devons à l’obligeance du Gardeners Chromcle, peut aider à donner une idée de l'aspect général de la plante; seulement le lecteur doit se souvenir en même temps que toute l'inflorescence de cette belle Protéacée est d’un rouge carmin éclatant. La fleur est monopétale, mais fendue sur le dos pour laisser passer le style; le limbe est divisé en quatre segments. Le stigmate ne prend sa place qu'après avoir reçu le pollen des ee
Cette plante a été introduite de la Nouvelle Hollande au commencement de ce siècle; ca mérite d’être répandue bien plus qu’elle ne l’est dans nos cultures où sa place est toute marquée parmi les végétaux de serre froide ou d'orangerie. Dans sa patrie on dr à das Mine Pour les indigènes comme pour les planteurs, c'est la plus splendide des productions végétales de la Nou- velle Galles du Sud. Les premiers trouvent une grande satisfaction à sucer’ le miel contenu dans
le tube des fleurs. Ém. Ropicas.
82 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
CULPEURE DES CYCLAMEN DE PERSE
wa € Cyclamen fersicum, un des plus beaux du genre, fut introduit dans les herbiers d'Europe M en 1731. Combien d'années a-t-il fallu pour admettre la plante dans les cultures européennes - H ct combien d’autres années se sont passées avant qu'elle soit parvenue à se placer au premier rang parmi les végétaux à fleurs de nos serres froides? Le fait est que l'apparition d’un lot de Cyclamen de Perse à l’une des dernières expositions quinquennales du Casino de Gand, fut signalée à bon droit comme un évènement dans l’horticulture belge. Ceux-là seuls qui avaient visité l'Angleterre, savaient combien cette jolie Primulacée avait été perfectionnée chez nos voisins d'Outre-Manche et combien, grâce à des soins de culture bien entendus, la grandeur des fleurs et l'aspect général des plantes ont été modifiés. «Depuis quelque temps on a compris sur le continent tout le parti que l’on peut en tirer pour la confection des bouquets, la décoration des tables, l’ornementation des serres froides et même des fenêtres de nos appartements. A Bruxelles comme à Gand, il n’est pas rare de voir aux fenêtres, surtout chez les fleuristes, des plantes pouvant rivaliser presque avec ces riants exemplaires que la culture anglaise est encore seule à produire. Nos lecteurs seront peut-être
charmés de connaître ce procédé de culture.
Les graines de Cyclamen persicum sont semées en janvier en terrines de terre de bruyère finement tamisée et mélangée de sable blanc. Les terrines sont placées sous châssis ou feuilles de verre dans une serre d’une température de 13° à 15° centigrades. Après trois ou quatre semaines les graines lèvent ; le jeune plant doit être aussitôt aéré pour l'empêcher de fondre. Le repiquage a lieu à mesure que les jeunes plantules montrent leurs premières feuilles. Elles sont disposées près du vitrage de la même serre et tenues humides par de fréquents bassinages. Dès que les petits rhizômes ont la grosseur d'un pois, on les rèpique en petits godets de manière à laisser les rhizômes au-dessus de terre. Cette fois on fait usage de terre de bruyère en mélange avec un peu de bouse de vache séchée au préalable et réduite en poudre. Au mois d'avril ou fin de mars, on prépare une couche de fumier de cheval et de feuilles mortes. Sur cette couche on transporte les godets, on les enterre complètement en laissant entre eux un espace de quatre à cinq centimètres et en les tenant le plus près possible du vitrage, afin d'éviter l’étiolement des feuilles.
Il importe de veiller dès lors à ombrer durant le jour, à couvrir les châssis la nuit et à protéger les plantes contre l'invasion des thrips.
Lorsque les racines ont tapissé les parois du ar pot, on procède à un nouveau rempotage et on répète cette opération jusqu’à ce que les pots aient de 12 à 14 centimètres de diamètre. Le dernier rempotage a lieu au commencement d'octobre. On comprend que la chaleur, l'air, l'ombrage et les arrosements doivent être réglés d’après la saison. L'admission de l’air augmente graduellement, afin que les plantes soient bien trapues et les boutons mieux formés. Durant les grandes chaleurs, les seringuages peuvent se répéter trois ou quatre fois par jour avec de l’eau bien claire, ne renfer- mant aucune substance calcaire. Vers le milieu d'octobre, les plantes sont rentrées en serre tempérée où les fleurs s’épanouiront successivement. Grâce à ce mode de culture, les plantes seront au bout de la première année de force à fleurir abondamment. Après la floraison la température et les arrosements doivent diminuer graduellement jusqu'à ce que les plantes se mettent au repos.
Contrairement à ce que l’on croit, le type primitif du Cyclamen persicum est à fleurs blanches. Les variétés giganteum, à fleurs roses, maculées, amarantes, rouges, etc., ont été obtenues dans les serres européennes. Ce sont de véritables perfectionnements au point de vue horticole.
Em. K.
USTRATION HORTICOLE
De Pannemacker ad nat. del. et pinx.
PL.
XXX
. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 83
PL. XXX
ASPLENIUM FALCATUM Law.
DORADILLE A FRONDES EN FAULX FOUGÈRES
ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l'Illustration Horticole, 1878, vol. 25, p. 89, pl. 315.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Cespitosum ; frondes pinnatae 6-18 poll. longae, 4-6 poll. latae elongato-lanceolatae glabrae, rachidis pinnae utrinque 6-20, breviter stipitatae, falcato-lanceolatae, acuminatae, valde serratae, et saepe lobatae, basi semitruncatae vel oblique cuneatae, venis valde obliquis, sori lineares, venis paralleli. Rachides glabrae, nigrae, antice canaliculatae.
À. falcatum LaM.. Encyc. vol. 2, p. 306; Hook et BAKER Synopsis Filicum.
A. cultratum GAUD. in FREYCINET Voyage, p. 317. — A. polyodon FoRST. Prod. p. 428. — À. intermedium KAULF. SIEB. Syn. 68.
Polynesia, Australia, Nova Zelandia, Taprobana, India, Insulae Mascarenae, etc.
ZA omme un grand nombre d'espèces parmi les Fougères dont l'aire géographique a une | extension considérable, celle qui nous occupe varie excessivement, et les formes extrêmes
- diffèrent tellement d'aspect que, aux yeux du jardinier, il paraïîtrait parfois ridicule de désigner ces formes sous le même nom spécifique. Et pourtant les formes intermédiaires les rapprochent si intimement qu'il devient impossible de trouver des caractères déterminés pour les séparer; il en résulte que dans des collections différentes, on peut rencontrer des plantes ayant un facies fort distinct et marquées du même nom.
La forme dont l'Jllustration Horticole présente ci-contre le portrait, se rapporte exactement au type pour ce qui concerne la disposition des folioles, mais elle est remarquable en ce que les stipes des frondes sont noirs.
L'Asplenium falcatum est une Fougère de serre, croissant en touffe; ses frondes sont arquées et pinnées et portées sur des stipes glabres et noirs; les folioles sont acuminées, lancéolées en forme de faulx, elles sont dentées et plus ou moins lobées sur les bords; les veines sont dirigées très obliquement et les sores disposées en lignes parallèles aux veines, mais elles n'atteignent
pas la marge. N. E. Brown.
NÉCROLOGIE
M. HOVEY. — Un des horticulteurs américains les mieux connus en Europe, M. Hovey est mort à Cambridge (Massachusetts), le 1“ septembre dernier, à l’âge de 77 ans. Il fut le fondateur du Magazine of Horticulture, qu'il dirigea pendant 34 ans. En 1848, il commença la publication des Fruits of America dont il publia vingt-sept années. Il fut plusieurs fois Président de la Société d'horticulture de Massachusetts. :
* *
M. ROB. CASPARY. = Le D° Roserr Casparv, bien connu par ses travaux sur la flore indi- gène de la Prusse occidentale et par sa connaissance spéciale de la fécondation des Nymphéacées, est mort inopinément le 18 septembre dernier. Il naquit le 29 janvier 1818 et était directeur du
Jardin botanique de Kæœnigsberg. : M. ARCHIBALD MAC INTYRE, ancien directeur du parc de Greenwich, est mort à Londres
le 4 juin dernier. AT
84 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PE JAI PRUIFIER ET LE FPOTAGER
NOUVEAUX LÉGUMES
| rlichaut de Venise. — Cette variété, dit M. CarRiÈRE, est remarquable par ses têtes d’un beau violet intense, et surtout par la saveur délicate et la tendreté de ses écailles qui présentent des différences de coloration assez grandes. Les écailles internes sont très charnues et
excessivement tendres, ce qui provient particulièrement de leur grand rapprochement.
Cormichon fin de Meaux (VizmoriN). — Variété qui donne de jolis petits fruits longs, minces, presque cylindriques. Haricot cerise du ‘apon (VirmoriN). — Variété arabe, très productive; les cosses sont peu
longues et, au lieu d’être dans le sens habituel, la courbure se dessine absolument à l'opposé. Grain moyen, rouge foncé, presque rond.
Laitue pommée Tinnot (DELAHAYE). — Tient le milieu entre la Gofte et la Blonde de Berlin. Variété de printemps et d'automne, lente à monter.
Pois Lightning. — Variété naine, très hâtive, donnant des cosses longues, bien faites et bien remplies de gros grains. Cette variété est attribuée à la maison Carter. Nous ne voyons absolument pas ce qui la distingue du pois Éclair, variété attribuée à ForGeor. N'y aurait-il peut-être qu'une différence de nom?
Pois Sharpe’s Early Paragon. — Nouvelle variété de pois ridé, de couleur bleuâtre, d'excellente qualité ; remarquable par sa précocité. La tige s'élève à 1"20 de hauteur.
Pois Sharpe’s Triumph. — Variété de grandeur colossale; pois ridé vert, remarquable par sa vigueur et sa fertilité, cette variété participe de la qualité sucrée des pois ridés. La tige s'élève à o"8o de hauteur.
Pomme de terre Cetiwayo (CARTER). — Curieuse variété, dont la peau est noire. La chair lorsqu'elle est cuite, est malheureusement d’un noir violacé avec quelques marbrures blanches. Nous ne savons si le goût, que l’on dit excellent, rachètera le défaut de cette coloration, dont l'étrangeté et la nou- veauté plairont peut-être aux amateurs de choses curieuses. On dit la variété originaire du pays des Zoulous : est-ce peut-être la faute aux Zoulous que cette pomme de terre est noire?
Pomme de terre Victor. — C'est une des plus précieuses nouveautés qui aient été introduites depuis des années. Elle est belle et de forme parfaite, plate, ovale, allongée, lisse. M. Carrière, qui l’a étudiée, en fait un grand éloge dans la Revue Horticole. La peau est jaune, dit-il, légèrement rimeuse, d'un aspect très agréable. La chair est jaune, qualité importante pour le marché. Les tiges sont de hauteur moyenne et ramassées, de sorte que la culture sous châssis en est facile. Elle fleurit rarement; ses fleurs sont grandes, d’un lilas pâle ou bleuâtre. Elle est plus précoce que la Marjolin hâtive. Elle est, dit-on, originaire d'Angleterre.
Tomate Hackwood Park Prolific (Verrcn). — Variété précoce, extrêmement productive, produisant de gros fruits écarlates, d'excellente qualité.
Tomate jaune grosse lisse. — Variété de la maison Vizmorin; le fruit rappelle la tomate Trophy, sauf qu'il a une belle couleur jaune d’or.
Tomate Mikado (W. Buzr). — On la dit la plus perfectionnée des tomates lisses. Elle est d’une grosseur énorme et provient des États Unis d'Amérique.
Tomate rouge naine hâtive. — Bien que cette tomate ne soit pas une jus nouveauté, elle
est néanmoins recommandable à plusieurs points de vue, parce qu’elle est très naine, très hâtive et très fertile. Elle est donc fort avantageuse pour la culture forcée, pouvant donner sous châssis des fruits mûrs à la fin de mai et en n'employant que des couches tièdes. Ém. R.
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DES ORCHIDÉES
PUBLICATION MENSUELLE IN-FOLIO
Chaque livraison contient quatre belles planches richement coloriées
DIRBGTEUR Je LLNDEN
Rédacteurs en chef :
Lucien Linden et Émile Rodigas
Abonnement :
60 fr. pour 12 livraisons, payables d'avance
Bureaux : 100, Rue
Belliard, à Bruxelles
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COMPOSITION DES
LIVRAISONS PARUES
1x Volume
4re LIVRAISON. — Aerides Reichenbachi, Trichopilia suavis, Odon- toglossum nevadense, Dendrobium Faïiconeri.
N. — Cattleya nobilior var. Hugueneyi, Cypripedium Druryi, Epidendrum paniculatum, Phalaenopsis Stuartiana var.
2e LI
punctulata.
3e LIVRAISON. — Cleisostoma Guiberti, Selenipedium reticulatum, Aerides maculosum var. formosum, Cattleya maxima var. Hrubyana.
4° LIVRAISON. — Odontoglossum vexillarium Aerides odoratum var. Demidoff, Masdevallia Roezli, Oncidium Lanceanum var. supérbum.
5° LIVRAISON. — Odontoglossam ramosissimum, Cypripedium tessellatum var. porphyreum, Cattleya guttata var. Leopardina, Oncidium Limminghei.
6° LIVRAISON. — Vanda Dennisoniana, Cypripedium selligerum majus, Phalaenopsis Sanderiana, Trichocentrum tigrinum var.
splendens
var. purpureum,
7° LIVRAISON. — Spathoglottis Augustorum, Odontoglossum rubescens, Catasetum tigrinum, Cattleya aurea
82 LIVRAISON. — Cattleya Trianae var. alba, Paphinia cristata var. Randi, Cattleya Trianae var. Annae, Vanda Boxalli.
9° LIVRAISON. — Cypripedium œnanthum superbum, Masdevallia Lindeni var. grandiflora, Odontoglossum Wilckeanum albens, Restrepia antennifera.
10° LIVRAISON. — Acranthus Leonis, Catasetum discolor, Cattleyæ Percivalliana var. Reichenbachi, Vanda Sanderiana var. labello viridi.
11° LIVRAISON. — Odontoglossum Ruckerianum, Cypripedi Lawrenceanum var. Hyeanum, Dendrobium stratiotes, Cattleya Lawrenceana.
12° LIVRAISON. — Aganisia tricolor, Dendrobium thyrsiflorum. Cattleya Malouana, Odontoglossum Alexandrae.
2m Volume
1re LIVRAISON. — Epidendrum Randianum, Cypripedium michro- chylum, Stanhopea tigrina, Phalaenopsis sumatrana.
2e LIVRAISON. — Anguloa Ruckeri var. media, ao | plicata, Cattleya Mendeli, Vanda Linden.
3° LIVRAISON. — Catasetum Bungerothi, Vanda suavis var. Lindeni, Odontoglossum luteo-purpureum, Pilumna nobilis.
4 LIVRAISON Cattleya gigas, Ansellia congoensis.
AT:14
— Bollea pulvinaris,
ia spectabilis var. lineata,
5e LIVRAISON. — Catasetum galeritum, Dendrobium inauditum, |
Zygopetalum rostratum, Odontoglossum Lucianianum.
6° LIVRAISON. — Selenipedium Schrôderae var. splendens. Odon- toglossum Alexandrae var. Cutsemianum, Laelia elegans var. Houtteana, Oncidium Jonesianum.
N. — Cypripedium tonkinense, Odontoglossum Roezli, Phalaenopsis amabilis, Galeandra Devoniana var. Delphina.
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10° LIVRAISON
Coelogyne pandurata,
Oncidium Warscewiczi.
[8°
. — Trichocentrum albo-purpureum var. striatum, Cattleya Schilleriana var. Amaliana,
11° N.— Cattleya Kimballiana, Galeandrà flaveola, Ca- lanthe Regnieri, Angraecum Ellisi. 12° LIVRAISON. — Odontoglossum Coradinei grandifiorum, Pha-
laenopsis Luddemanniana, Masdevallia Veitchi, Selenipedium caudatum giganteum.
“ne Volume
Ne — Cypripedium callosum, Dendrobium bracteosum, Odontoglossum grande, Brassia caudata. 27° N.— Aerides Fieldingi, Dendrobium purpureum var.
AISO candidulum, Odontoglossum cuspidatum; Anguloa uniflora.
2° LIVRAISON. — Cypripedium praest 7. var. Pottsianum, Aerides Houlletianum, Cattleya virginalis.
ans, Catasetum, Bungerothi
3° N. — Miltonia spectabilis Morellianae, Paphinia Lindeniana, D ontontoniit crispum Trianae, Bulbophyllum difiorum.
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TABLE DES MATIÈRES
1: Chronique: horticole :.: se 2 85 | TEXTES ET PLANCHES
2. Bibliographie . . . . . . . . Fi dti at Suit 2 CREVER COIN 5 87 3. Feuilles, fanes et ne A RE Ve | 32. Sophronitis grandiflora - Lindl. + . . . . . . . S9 4. Térntolopie végétale. de 0e | 9 | 29. Piper tubro venosum Ho 4, "). | 91
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bonne jeune plan Hs is 400 meh, 25 bulbes .
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 85
CHRONIQUE HORTICOLE
15 Décembre 1887
4 RONOSTICS DU TEMPS. — Dans son rapport sur l'emploi des instruments météorologiques, a 171 présenté au Congrès d’horticulture de Paris en 1886, M. le comte F. pu Buysson attire BLEUE l'attention sur les observations souvent judicieuses que peuvent faire les campagnards. Une de ces observations, c'est que « quand la lune est sur notre hémisphère, elle nous attire les vents chauds du sud, variant du sud-est au nord-ouest; quand, au contraire, elle a passé l'équateur sur l'hémisphère austral, elle nous donne les courants froids, venant de l’est au nord-ouest. Les vents d'ouest au nord-ouest, que nos gens du pays nomment vents de traverse, nous donnent généralement la pluie et jamais les autres vents. Quand le vent d'est persiste pendant huit jours, il peut s’y maintenir trois mois : alors c'est une sécheresse persistante et désastreuse. »
se
ENCORE LES TAUPES. — Nous ne contestons pas l'utilité des taupes, mais nous comprenons aussi que dans des cultures spéciales et dans certains jardins, on puisse préférer les voir ailleurs que chez soi. Voici donc un moyen de s’en débarrasser que nous empruntons à la Revue Horhcole. On mêle un demi kilogramme de fèves de marais, 90 grammes de chaux en poudre éteinte et 15 grammes de vert de gris; à ce mélange on ajoute 120 grammes d'huile essentielle de Lavande et avec un peu d’eau, on réduit le tout en une pâte ayant la consistance du pain. On en fait des boulettes de la grosseur d’une noisette. Ces boulettes étant durcies à l'air, on les met dans les galeries à un ou deux mètres de distance ou on les laisse tomber dans les trous sous les taupinées. L'odeur répugne aux taupes qui déguerpissent. C’est d’ailleurs un poison.
* * *
EXPOSITION QUINQUENNALE DE PLANTES A GAND. — La Société Royale d'Agriculture et de Botanique tiendra sa douzième exposition quinquennale au Casino du 15 au 22 avril prochain. Le programme comprend plus de quatre cents concours. Une médaille d’or offerte par Sa Majesté la Reine des Belges est attribuée aux Orchidées, les reines du jour. La médaille d'or de Sa Majesté le Roi est réservée aux Palmiers. Les floralies gantoises, nous l'espérons, auront de nouveau Île privilége d'attirer les amateurs de toute l'Europe.
*% * *
LE ROLE DES SOCIÉTÉS D'HORTICULTURE ne doit pas se borner à organiser des expositions. C'est ce que plusieurs de ces associations ont compris déjà en Belgique et en France en instituant des bourses permettant à des jeunes gens peu favorisés de la fortune, de faire leurs études aux écoles d’horticulture. En Italie, la Société toscane d’Horticulture appelle à un concours les fils ou parents des sociétaires désirant suivre les cours de l’école d’arboriculture et d’horticulture de Florence. Le lauréat devient pour trois années pensionnaire de l'école, et la Société pourvoit à son entretien
complet. . * *
LE SWAINSONIA ATROCOCCINEA est signalé par M. E. À. Carrière, dans un des derniers numéros de la Revue Horticole, comme une plante d'une grande vigueur, très florifère, et qui pourrait être traitée sous notre climat comme bisannuelle. Malgré sa dénomination aux allures spécifiques, il s’agit probablement d'une variété à fleurs d’un beau rouge pourpre ayant une macule blanche
86 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
au centre. Les Swainsonia sont des sous-arbrisseaux de la famille des Papilionacées, ayant de l'affinité avec le Baguenaudier ou Colutea, dont les enfants connaissent le fruit vésiculeux. Ils sont
originaires de la Nouvelle-Hollande. *x *
PLANTATIONS FRUITIÈRES LE LONG DES ROUTES. — Le journal Der Landurrth dit que les impôts communaux sont les moins élevés en Souabe, en raison des plantations communales d'arbres fruitiers le long des routes. Ces arbres y sont parfaitement soignés. En 1858, la commune de Monheim fut contrainte par l'État à faire ces plantations. Dix ans plus tard, la vente des fruits rapportait 3700 florins et, en 1878, la somme considérable de 85000 florins. Le revenu fruitier de Reutlingen, en 1885, s'est chiffré par la somme de 180,000 marks.
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UTILITÉ DES OISEAUX. — Un grand nombre d'oiseaux ne sont en réalité que des insectivores. Le rouge-gorge se nourrit exclusivement de moucherons, vermisseaux et chenilles. Un couple de moineaux, pendant le temps qu'ils nourrissent leurs petits, détruit 3360 chenilles par semaine. Un couple de roitelets, d’après M. BaxToN, Histoire de Pennsylvanie, lorsque les petits sont éclos, détruit par semaine au moins 4200 insectes, bien entendu que la journée est comptée de douze heures seulement. :
* *
PLANTES ET CHATS. — Dans les localités où les chats abondent, il est souvent fort difficile de conserver certaines plantes pour lesquelles ces animaux témoignent une prédilection particu- lière. Dans les régions boisées de l'Allemagne, les gardes-chasse plantent les Vaderiana officinalis, Nepeta cataria et Teucrium marum pour attirer et capturer les chats sauvages qui détruiraient les nids du petit gibier. Les Valeriana Phu, V. officinalis, V. Saliunca, V. saxatilis doivent être garantis au moyen d’une armature en treillis, si l’on veut empêcher les chats de les abimer en se roulant sur les plantes. Le Bulletino della R. Societa toscana di Orhcultura signale deux autres plantes ayant la même propriété, notamment le Nemophila insignis et une espèce rampante d’origine japonaise : l'Actinidia kolomikta.
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VIGNOBLES D’AUTREFOIS. — L'existence de nombreux vignobles sur plusieurs points de la Belgique, dans des temps déjà éloignés, ne saurait être mise en doute. Dans la 5*° livraison des Communes belges, par ArrH. WauTers (1), consacrée au canton de Léau et qui vient de paraître, nous lisons que l'existence des vignobles à Léau est attestée par un diplôme du 23 juin 1342 par lequel le duc de Brabant, JEAN III, enjoint aux magistrats de Léau d’obliger les habitants de cette ville à payer au chapitre de St-Denis, de Liége, la dîme des vignobles nouvellement plantés.
* x *
LES LOIS PHYLLOXÉRIQUES ET LA LIBERTÉ POUR SOI. — Dernièrement des graines sèches de Palmiers, expédiées d'Angleterre, ont été refusées à la frontière d'Italie sous prétexte que ces graines devaient être des bulbes et que les bulbes peuvent transporter le Phylloxera!!! Cela n'empêche pas que l'Italie exporte autour d'elle tout ce qu'elle peut de fleurs et de fruits.
Mais voici que le Gouvernement d’Autriche-Hongrie manifeste l'intention de décréter un droit d'entrée de 3 florins par kilog. sur les fleurs coupées de provenance italienne. Et naturellement les horticulteurs florentins, saisis d’effroi, supplient par tous leurs organes S. E. le Ministre de l’Agri- culture à Rome, de conjurer le danger qui menace leur commerce. Quand donc demanderont-ils la libre entrée en Italie des plantes et des fleurs de l'étranger?
Lucien LiINDEN et Emize Ropicas.
_ (t) La Belgique ancienne et moderne. Géographie et histoire des communes belges. Liv. 5, p. 8.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. XXXI
CHRYSA
2. EDWIN MOLYNEUX
ï. Mrs. H. CANNELL
L’'ILLUSTRATION HORTICOLE 87
PL. XXXI
CHRYSANTHÈMES D'AUTOMNE VARIÈTÉS NOUVELLES COMPOSÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l’Illustration Horticole, vol. XVII, 1870, p. 38. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Voir l'Iustration Horticulture, 1. c.
sales si variées. En novembre 1886, Gand, Lite et Tournai organisèrent les premières floralies de ce genre dans notre pays, et leurs essais eurent des succès divers; partout les visiteurs accoururent en grand nombre et ces fleurs tardives, aux formes si régulières dans leur bizarrerie et offrant des couleurs de toutes les nuances, furent pour la plupart d’entre eux une véritable révélation.
Cette année, les Sociétés royales d’horticulture de Gand, de Liége et de Tournai ont organisé leur deuxième exposition et, cette fois, la réussite a été plus complète encore. La grande salle du Casino de Gand réunissait, le 13 novembre dernier, plus de deux mille échantillons, plantes et fleurs, transformant la salle en un charmant jardin. Le Jury avait prononcé ses jugements la veille et décerné les certificats qui remplacent aujourd’hui les médailles... avec avantage; le public aurait volontiers renchéri sur ses décisions et prodigué ses exclamations à divers groupes dont quelques-uns fort beaux, quand soudain une série de fleurs fraîchement débarquées firent leur apparition sur la table des nouveautés et accaparèrent pour elles, les égoïistes, tous les suffrages et tous les éloges. La presse locale elle-même, dans son ravissement, décerna le titre de « Barnum de l'horti- culture » à l’heureux exposant de ces fleurs arrivées d'Angleterre à la dernière heure et franchement dignes de l'admiration générale.
Depuis quinze ans, l’{lustration Horticole, n'a plus donné de planche Ééurant des Chrysanthèmes. Si nos lecteurs veulent bien se donner la peine de consulter les volumes de 1870 et 1871, ils pourront se faire aisément une idée de la diversité de quelques tribus de ces fleurs justement choyées, en mettant en regard des fleurs d’alors les nouveautés anglaises dont l'Jlustration leur montre aujourd’hui les portraits. Celles-ci appartiennent au type japonais et ont été importées du Japon par MM. CANNELL AND Son de Swanley, Kent.
Voici comment les importateurs décrivent les deux variétés :
1. Mrs. H. Cannell. — Blanc pur; ligules immenses, incurvés; croissance vigoureuse, robuste, naine. Il suffit de mettre cette variété en présence de toutes les autres fleurs blanches de la tribu des Chysanthèmes japonais, pour avoir la conviction qu ‘aucune ne peut soutenir un instant la comparaison, tant pour la pureté du coloris que pour la dimension des ligules et la beauté du port.
2. Edwin Molyneux. — Fleurs incurvées dans le genre de la variété précédente, mais le coloris des ligules externes est d'un beau rouge marron foncé, couvert du plus riche reflet doré qu'on ait vu jusqu'ici dans les Chrysanthèmes. La largeur et la longueur des ligules sont immenses.
Ém. R.
88 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
BIBLIOGRAPHIE
ATALOGUE DESCRIPTIF DES ARBRES, ARBUSTES, ARBRISSEAUX sndigènes ou naturalisés en Suisse, par E. Empevyra (). — La première partie comprend la description de tous les ZA arbres et arbustes indigènes ou naturalisés en Suisse. Cette partie est suivie d’un diction- naire des principaux noms vulgaires donnés dans la Suisse romande à ces diverses plantes; ces noms sont mis en regard avec les synonymes latins et français. Le livre de M. EmpPevyra sera utile à ceux qui veulent connaître la végétation arborescente de la Suisse, qu'ils s'occupent de science
ou d’arboriculture.
* *
REVUE INTERNATIONALE, scientifique et populaire, des falsifications des denrées alimentaires. Rédacteur en chef, M. le D' P. F. van Hamez Roos, avec la collaboration d'un grand nombre de spécialistes @). — Nous avons sous les yeux la première livraison de cette revue. Le titre en indique suffisamment le but. Elle est la réalisation de l’un des vœux émis au dernier congrès pharmaceutique de Bruxelles, en 1885. Cette livraison traite des mesures répressives à prendre contre la falsification des denrées alimentaires, des méthodes scientifiques à suivre dans l'analyse de ces denrées, des falsifications observées dans différents pays. On en comprend dès lors toute l’utilité.
* * *
DANS LES CHAMPS, par HENRY SAGNIER G). — Il s’agit d’un livre de lecture destiné aux cultiva- teurs et aux écoles de campagne. C'est un résumé des connaissances agricoles les plus essen- tielles, des lois générales de la production. Le sol arable, les machines, les races d'animaux, tout y est traité avec beaucoup de simplicité, une grande clarté et une exactitude qui trahit un profond savoir. M. SaGnier, secrétaire de la rédaction du ‘Ÿournal de l'Agriculture, a écrit en quelques pages un livre d'une incontestabre utilité.
*
* * VIRIDARIUM NORWEGICUM. Morges vaextrige, par F. C. ScnuBeLer (Le règne végétal de la Norwège) 4. — Cette belle publication ne contient pas seulement des renseignements botaniques
précieux sur cette région septentrionale, mais en même temps des notions de culture. L'ouvrage renferme de nombreux documents concernant les modifications que le climat refroidi fait subir aux végétaux. Il est curieux de comparer, sous ce rapport, les ressemblances que le voyageur peut constater en parcourant les Alpes scandinaves, la Suisse ou les régions subalpines de la Bavière. Ft
DIE NATURLICHEN PFLANZEN FAMILIEN, von À. ENGLEr und K. PRrANTzL (5). — Cette magistrale publication dont l'{llustration horticole à déjà rendu compte, continue de paraître avec d'excellentes et nombreuses gravures. La 6° livraison renferme les Liliacées et les Haemodoracées: la 7% traite des Graminées; la 8”° des Conifères, des Gnétacées et des A giOSF mées : la 9" des Aracées. Les auteurs se sont adjoint des spécialistes, comme M. F. | Il paraîtra une douzaine de Fons par re RS Re
(1) Un vol. de 212 pages. B. SOUILLIER, Genève. Prix : 2 francs.
(2) Cette revue éditée à Amsterdam par livraisons, paraîtra six fois par an au prix de 8 francs: (3) Un vol. in-18, avec 33 gravures. MASsON, boulevard St-Germain, Paris. Prix : fr. 1-25.
(4) Publication universitaire avec cartes et gravures, grand in-40. Christiania, 1886,
(5) Chez W. ENGELMANN, Leipzig.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. XXXII
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 89
PL. XXXII
SOPHRONITIS GRANDIFLORA LinpL.
SOPHRONIE A GRANDES FLEURS ORCHIDÉES
ÉTYMOLOGIE : du grec cuwpowy, pur et modeste.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Perigonii foliola patentia, exteriora aequalia libera; interiora conformia, paulo angustiora. Labellum basi cum gynostemate connatum, integrum, cucullatum, linguaeforme, medio crista transversa simplici, Gynostema apice utrinque alatum, alis integris supra cristam labelli conniventibus. Anthera terminalis, octolocularis, cardine crasso. Pollinia 8, antice et postice parallela, caudicula duplici pulveria.
Herbae brasilienses, monophyllae, ebulbosae, racemis axillaribus effusis paucifloris, floribus rubris majusculis.
Sophronitis LiNDL., Bot. Reg., t. 1129. — ENDL. Gen. Plant., 1397.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Pseudobulbis oblongo-cylindraceis, junioribus spathaceis, apice monophyllis; folio elliptico; petalis elliptico- rotundis, sepalis oblongo-lanceolatis subduplo minoribus ; labello trilobo, lobis lateralibus incurvis, obtusis, intermedio acuminato-planiusculo.
Sophronitis grandiflora LiNpL., Sert. Orchid., t. 5, f. 9. Bot. Mag., t. 3709. — Cattleya coccinea LiNDL., Bot, Reg., 1919. — Épidendre ponceau DESCOURTILS, jC. 10, p. 27.
Epidendrum; il en diffère toutefois en ce que la colonne libre est ailée de chaque côté D EE 1 son extrémité, ces ailes sont entières et conniventes au-dessus de la crête du labelle; en outre, il a huit masses polliniques et l’anthère octoloculaire, tandis que chez les Epidendrum l’anthère est bi- ou quadriloculaire et les pollinies au nombre de quatre. Le genre Sophronitis compte un petit nombre d'espèces dont le Sophronitis grandiflora est sans contredit la plus gracieuse et la plus intéressante. Descourrics la signala le premier comme croissant sur les hautes montagnes du Brésil. GARDNER la recueillit en 1837, croissant sur le tronc des arbres dans la Sierra des Orgues. Vax Hovrre la signale plus tard () comme tapissant un vaste rocher de la Sierra d'Itaculumi : « Autour de moi, dit-il, fleurissaient des myriades de Sophronitis grandiflora, charmante petite Orchidée, aux amples fleurs qui tapissaient de pourpre un vaste rocher perpendiculaire, de plus de vingt cinq mètres d’élévation. Ses petits pseudobulbes, étroitement pressés les uns contre les autres, semblaient ne former qu'une seule et même plante! Quelle serre en Europe abriterait ce spécimen de la mer- veilleuse végétation des Tropiques? » C'est une ravissante espèce, en effet, avec ses grandes fleurs, larges de huit à dix centimètres, d’une brillante couleur écarlate ou vermillonnée. La planche ci-contre, que nous devons à l’obligeance du Gardeners” Chronicle, donne une idée de ce que la plante peut offrir de fleurs charmantes et nombreuses, lorsqu'elle est soumise à un traitement convenable.
Cette espèce, désignée d’abord par LipLey sous la dénomination erronée de Catileya coccinea, a les pseudobulbes ovales, arrondis, la feuille oblongue aiguë, le labelle jaune. Les sépales sont linéaires oblongs, obtus et droits; les pétales sont trois fois plus larges; le labelle est ovale, trilobé, capuchonné à la base et plus court que les sépales. Il en existe aujourd'hui quelques variétés dont les unes ont les pseudobulbes plus ou moins allongés, les autres les fleurs différemment nuancées allant de l'orange vif au rouge sang. M. James O'BRIEN (1. c.) signale une variété sont les fleurs se produisent constamment par paires au lieu d’être isolées; il cite, en Dr. une variété à fleurs passant du cramoisi au pourpre et une autre à fleurs d’un beau r05e vif. :
Chose. curieuse, malgré l'indication donnée par les botanistes qui avaient découvert cette jolie
(x) Flore des Serres, I, 1845, p. 49.
g0 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Orchidée, croissant à des altitudes où la gelée blanche survient fréquemment le matin, on a persisté à vouloir la cultiver en serre chaude et la soumettre à un traitement contraire à sa nature et dont la conséquence était le dépérissement et même la mort de la plante. Elle ne réclame aucune- ment la serre chaude; comme les autres espèces, Sophromths isopetala, S. violacea, S. pterocarpa, c'est une plante de serre froide qui se contente d’un bloc pour y asseoir ses racines et d’un peu de sphagnum pour tenir celles-ci humides, car, elle aime l'humidité, sauf durant les trois ou quatre mois de son repos, de décembre jusque fin mars. Em. Ropicas.
FEUILLES, FANES ET TERREAU
a cs feuilles des arbres et les fanes des plantes constituent en horticulture comme en agri-
SA & culture une source de profit facilement réalisable et que le jardinier a souvent tort de négliger.
EF Les feuilles et les fanes peuvent être utilisées de bien des façons, servir de nourriture aux animaux Ou être mises en réserve pour couvrir certaines cultures ou provisions, et finalement être mélangées au fumier pour monter les couches et ensuite converties en excellent terreau. Certaines feuilles fanées sont particulièrement recommandées pour la nourriture animale; tel est le cas pour celles de la Vigne, du Pommier, du Poirier et de 1l'Orme. Cependant nous avons pu constater bien des fois que beaucoup d’autres y passent : au Jardin Zoologique de Gand, pas une feuille de Platane, pas une feuille de Marronnier ne tombe dans le parc des Lamas, dans celui des Cerfs, des Daims ou des Antilopes, sans être aussitôt happée avec avidité. Les feuilles destinées aux animaux peuvent être soumises à l’ensilage comme les fanes de maïs; celles qui n’ont pas cette destination seront converties en terreau. Pour obtenir celui-ci dans de bonnes conditions, on dispose les feuilles en tas par couches de 060 d'épaisseur, alternant avec de la terre franche. Le tas dressé en cône tronqué pour faciliter l'écoulement des eaux pluviales, peut avoir 2 mètres de hauteur et autant de large. Bientôt les feuilles entreront en fermentation; celle-ci étant terminée, le tas est retourné à la fourche ou au trident de manière à former un tout bien homogène. La chaleur produite par la fermentation peut être utilisée pour les couches: les feuilles, alors plus ou moins décomposées, peuvent être mises en tas et retournées comme il vient d’être dit.
Le terreau bien décomposé, celui que l’horticulture utilise surtout pour les plantes en pots, est donc en réalité une sorte d'humus, celui-ci n'étant qu’un produit de la décomposition d'organismes morts, notamment de végétaux. Bien que l’humus ne soit pas indispensable comme aliment essentiel au développement de la plante, sa présence est nécessaire dans le sol pour que la culture devienne rémunératrice; en effet, il constitue une masse qui, sous l'influence de l'air, éprouve une dissociation continue et plus ou moins rapide, et contribue à ce résultat que le sol devient une source per- manente d'acide carbonique et d’ammoniaque, et qu'il prépare des éléments nutritifs futurs en se combinant avec des substances minérales.
La composition du terreau — il renferme du carbone et une proportion plus ou moins grande d'azote engagé dans des combinaisons organiques — démontre surabondamment son utilité. Une petite partie de l'acide carbonique formé par la décomposition des substances humeuses du terreau passe par le système radiculaire de la plante et l’alimente directement, mais le rôle de cet acide est d’être un agent de dissolution pour d’autres éléments. Le terreau peut être mêlé à des engrais et donner lieu alors à une nutrition abondante et uniforme. Il peut aussi modifier les conditions physiques du sol, ameublir celui-ci, le rendre comme onctueux, plus perméable à l'humidité, à l'air, à la chaleur. |
Em. KR.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. XXXIII
L'ILLUSTRATION HORTICOLE g1
PL. XXXIII
PIPER RUBRO-VENOSUM nor. POIVRIER A FEUILLES VEINÉES DE ROUGE
PIPÉRACÉES
ÉTYMOLOGIE : Nom grec du poivre.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Flores hermaphroditi vel unisexuales; dense cylindraceo-spicati vel rarius subracemosi. Perianthium nullum, Stamina 2-4, rarius 5-00, filamentis brevibus vel rarius bracteas excedentibus; antherae ovatae vel abbreviatae, rarius elongatae, loculis nunc distinctis parallelis dorso oppositis, connectivo parum conspicuo vel rarius ultra loculos producto, nunc terminalibus divergentibus vel divaricatis contiguis at distinctis longitudinaliter dehiscentibus, nunc rarius in unum terminalem rima unica bivalvatim dehiscentem confluentibus. Ovarium per anthesin sessile vel vix stipitatum, uniloculare, obtusum, vel stylo conico vel elongato rostratum, stigmatibus 2-5 (saepius 3-4) distinctis erectis vel recurvis coronatum; ovulum unicum a basi erectum. Bacca parva, ovoidea vel globosa, interdum tri-quadrangulata, laevis, nunc intra bracteas vel rachi succulenta plus minus immersa, nunc sessilis exserta, nunc rarius breviter vel longe stipitata; pericarpium succulentum vel tenuiter carnosum. Semen conforme, testa saepius tenui; albumen farinosum, extus saepe induratum; embryo ad normam ordinis.
Frutices interdum scandentes, rarius arbores vel herbae elatae, ramis saepius ad nodos articulatis. Folia alterna, integerrima vel in una specie trifida, basi aequalia vel dimidiata, tri-pluri nervia vel a basi pennivenia; stipulae nunc petiolo adnatae aliformes, nunc in unam oppositifoliam connatae vel ad basin petioli parum dilatatum amplexicaulemque reductae, vel rarius omnino inconspicuae. Flores cum bracteis subtendentibus peltatis adnatis vel concavis rhachin spicae dense obtegentes, ad quamque bracteam solitarii, sessiles vel rarius stipitati, rarissine unius Sexus secus rhachin dissiti. Spicae pedunculatae vel rarius sub-sessiles, primum terminales mox oppositifoliae, rarius (in Macropipere) ad axillas solitariae vel bi- ternae, vel (in Heckeria) in pedunculo axillari umbellatae.
Piper LiNN, Gen., n° 43. — BENTH. et Hook. Gen. Plant., III, 129.
Piper rubro-venosum. Folia alterna, integerrima, glaberrima, quinquenervia, stipulae petiolo adnatae, venis supra lineatim roseo maculatis,
Flores non vidimus.
n attendant qu'il nous soit donné de voir les inflorescences de la charmante Pipéracée introduite de la Papouasie, il y a trois ans, dans les serres de la Compagnie Continentale
frutescentes, à feuilles alternes, assez coriaces, cordiformes, acuminées, pétiolées, quelquefois un peu obliquement elliptiques. Le limbe vert foncé au dessus, vert pâle en dessous, est entier et marqué de cinq nervures principales et d’une série de veines secondaires, suivant lesquelles règnent des lignes de macules irrégulières, opaques, d'un coloris d’abord rose cendré devenant ensuite ste d'autant mieux que la température de la serre est plus élevée et
rougeâtre. Cette couleur persi la tige est munie de stipules pétiolaires adnées ayant
l'air constamment humide. Aux articulations, l'aspect de racines adventices; ellés sont de couleur rose cendré.
Nous ignorons si le fruit de la plante participe des qualités du Piper mgrum Lan. et du Piper nt n'a pas été fourni par le collecteur. Ce dont le lecteur pourra ur le portrait donné par l'Ilustration, c'est que, bien ir les montants et même les murailles
Em. R.
trioicum RoxB.; ce renseigneme se rendre compte en jetant un coup d'œil S cultivée, cette Pipéracée sera une bonne acquisition pour garn
de la serre.
COURS ÉLÉMENTAIRE DE BOTANIQUE, par D. Cauver (9. — Ce livre peut être considéré comme un ouvrage classique tout en étant écrit également pour les gens du monde qui désirent se familiariser avec l'étude des plantes. L'ouvrage est divisé en deux parties dont la première traite d'anatomie, de physiologie, de paléontologie et de géographie botanique. La seconde partie comprend
la classification des plantes en familles naturelles.
(1) Un vol. in-18. HETZEL, Paris.
92 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
TÉRATOLOGIE VÉGÉTALE PROLIFICATION DU « CATTLEYA INTERMEDIA »
| ous voici en présence d’une monstruosité végétale d'autant plus remarquable qu'elle s'est
À
| représentée à peu près identiquement chaque année. M. Lucien LiINDEN a pu en envoyer \ successivement des exemplaires à M. le prof. ReicHENBACH, le célèbre orchidographe, et à M. le D° M. T. Masrers, le savant auteur de Vegetable Teratology. Tous deux en parlent simul-
tanément dans le
n° du 2 juillet 1887 du Gardeners’ Chro- micle qui en donne une figure que nous reproduisons. Comme on le voit, deux ramifi- cations se sont pro- duites à travers la première fleur et portent à leur tour chacune une fleur. L'ovaire inférieur et le gynostème font défaut, mais il . y a trois sépales A; C-: Os position normale. Au dessus des sé- pales, l’axe de la fleur s’est prolongé quelque peu pour porter un verticille de trois pétales dont deux, D, E, semblables aux pétales latéraux ordinaires, et un, F, pareil au labelle. Sur l'axe il n’y a rien de plus, si ce n’est un segment LS pétaloïde, G, né tout près de l’apex de l’axe floral. De l’aisselle de chaque pétale latéral, D, E, procède un pédoncule portant une fleur imparfaite avec trois sépales dont l’un partiellement en labelle. Il y a, en Outre, un labelle parfait, H, et au milieu une masse de segments irréguliers.
Fleurs prolifiées du Cattleya intermedia.
Les fleurs secondaires ne sont pas dépourvues d'ovaires, mais ceux-ci sont pédicellés; elles ont leur gynostème, mais celui-ci hors cadre. Il y a donc à la fois atrophie, pélorie (modification de la forme), déplacement d'organes, prolification axillaire et formation irrégulière des pièces du périanthe. Le diagramme et la figure montrent parfaitement ces diverses
.
>rmations. C'est certainement l'inflorescence la plus curieuse que nous ayons jamais vue dans les Orchidées.
Diagramme du Cattleya prolifié,
Ém. R.
LINDENIA
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Chaque livraison contient quatre
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DIRECTEUR: J EENDEN
Rédacteurs en chef :
Lucien Linden et Emile Rodigas
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ADMINISTRATEUR | RÉDACTEUR | LUCIEN LINDEN | ÉMILEH RODIGAS
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Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents
TABLE DES MATIÈRES
1. Chronique horticole. 4 93 | TEXTES ÆT PLANCHES
2. Structure des Dimélacés M de De me er | Ni nd AT Do si 3. Bibliographie . M us à 9 | end ls 4 4. Le jardin hate é le + potager : . . . . . 98 | 35. Mormodes Juxatum Lind. var. eburneurn. PL à 95 5. Nécrologie : : 98 | 36. Chrysanthèmes d'automne . . . . . . . Sr, 6. Table des Motte PR UC Re To es 99
A paru le 37 décembre 1887
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LES ANNÉES COMPLÈTES ET INTACTES DE
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 93
CHRONIQUE HORTICOLE
31 Décembre 1887 #+# NTRODUCTION DE PLANTES EN AUTRICHE. — Dans un discours prononcé par le baron De KrEMER devant le dernier Congrès des Orientalistes à Vienne, ce savant traite de la manière
et suivante de l'introduction de quelques végétaux en Autriche : Une tradition populaire de la Basse-Autriche raconte qu'un seigneur de Merkenstein, manoir situé près de Baden, non loin de Vienne, rapporta d'Orient le Safran (en arabe Za’farân). On attribue au même seigneur l'introduction des deux premiers Marronniers. Le premier Noisetier, originaire de Turquie, fut planté au même domaine par un comte RosENHAHN. Un autre Marronnier fut planté au Prater de Vienne dans la seconde moitié du XVI: siècle ; il venait de Constantinople. Le naturaliste belge CLusius y envoya le Laurier-Cerise. Un autre flamand, OGtErR DE BUSBEEK, envoyé de FERDINAND I“, apporta à Vienne la Tulipe et le Lilas. De Turquie arrivèrent l’Hibiscus syriacus, la Jacinthe d'Orient, la Fritillaire impériale, la Renoncule d’Asie. Le Maïs fut introduit par Joserx Il, qui obtint du Sultan de Turquie l'échange d’un boisseau de graines du fameux Blé de Turquie contre une égale mesure de glands.
+ * *
LES FRUITS EN THÉRAPEUTIQUE. — Le Yowrnal des Campagnes cite l'opinion d’un médecin de Philadelphie, qui recommande l'usage de certains fruits de préférence à des remèdes moins efficaces et plus désagréables. Est-il bien nécessaire d'aller jusqu'en Amérique pour trouver des médecins qui partagent cette manière de voir? Qui ne connaît la cure aux raisins et la cure aux cerises, et l'effet produit par ces fruits dans les maladies du foie et de l'estomac? Les oranges, les prunes, les mûres, les dattes, les pêches ne sont-elles pas des laxatifs? Les poires, les raisins, les gre- nades, ne sont-ils pas astringents? On sait qu'il en est de même des coings. Les fraises, les groseilles à maquereaux et les figues de Barbarie sont des diurétiques, le melon est un réfrigérant. Nous ne
parlons pas d’une série d'applications de fruits de toute nature en médecine.
* * *
CONCOURS DE CULTURE A ROME. — La Société horticole de Rome, à l'invitation du Ministre de l'Agriculture, ouvre un concours sur les trois objets suivants :
° Au moins 30 plants d’Ananas portant des fruits mûrs cultivés d’après le système le plus rationnel. Prix : médaille d’or et prime de 150 francs.
2° Pommes de terre précoces, bonnes pour la consommation au plus tard le 15 avril prochain. La culture doit occuper au moins un demi hectare. Prix : médaille d'argent et prime de 100 francs.
3° Plantation d’asperges d’une variété d'élite sur une étendue d'au moins un demi hectare. Même
prix et même prime. os * *
CONGRÈS HORTICOLE DE 1888 A PARIS. — La Société nationale d'Horticulture de France, encouragée par les résultats heureux des Congrès des trois dernières années, organise un quatrième Congrès, qui sera tenu à Paris, au mois de mai 1888, pendant l'exposition annuelle. Ces réunions ne peuvent que rendre de grands services à l'horticulture, surtout que les débats et mémoires préli- minaires reçoivent une publicité étendue. Le Comité organisateur est présidé par M. À. Harpy; M. Ern. BerGmanx en est le secrétaire. Les membres du Congrès jouissent d’une réduction de 50 °/, sur le prix du voyage sur les chemins de fer français. Lucrenx Linpen et EmiLe Ropicas.
94 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PL. XXXIV
AMARABOYA SPLENDIDA J. LIND.
AMARABOYA SPLENDIDE MÉLASTOMACÉES
ÉTYMOLOGIE et CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir ci-dessus, p. 13. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Folia amplissima, ovato-oblonga, supra viridia, infra cupreo-rosea nervis tribus rubris. Flores maximi, splendidi, om16 lati, petalis subtriangulis, om08 longis, Om06 latis, primum rubro-roseis, dein ad basin et usque ad mediam laminae partem albis rubro
marginatis, staminibus lutescentibus stylum elongatum rubellum cingentibus.
en n décrivant ici même (1) l’Amaraboya princeps, M. Lucien LiNDEN signalait trois espèces de ce genre si remarquable : les À. princeps, amabilis et splendida. Les deux premières ont D ë | déjà passé sous les yeux de nos lecteurs. Aujourd’hui, l’Ilustration leur présente le portrait de la troisième, peut-être la plus distinguée des trois et qui justifie son nom de splendide, Majestueuse
dans son port, grandiose dans ses proportions, elle est splendide dans ses fleurs et dans son feuillage.
De prime-abord, la plante rappelle l’Amaraboya amabilis, mais elle a les fleurs de dimensions doubles. Celles-ci ont en moyenne 016 de diamètre; elles ont les pétales de couleur carminée passant au rose et devenant d’un blanc presque pur depuis la base jusqu’au centre du limbe et même au-delà, de sorte que le centre de la fleur est blanc entouré d’une auréole rose; la marge du limbe est plus rouge. Le style proéminent est rouge aussi et entouré d’étamines jaunâtres. La feuille de l’Amaraboya splendida est tout autre que celle de l'A. amabilis : elle est d’un vert plus pâle au-dessus avec reflets plus foncés aux nervations et semble plus duveteuse; en-dessous, les trois grosses veines sont nettement teintes de carmin rosé, tandis que toute la page inférieure est nuancée de cuivre rosé.
En somme, c'est une plante ornementale de toute beauté et nous ne comprenons pas qu'après avoir été vue une fois, elle ait pu être une série d'années sans avoir reparu dans nos serres euro- péennes. Ajoutons bien vite que ces brillantes Mélastomacées ne demandent que la température de la serre froide. Quant aux soins de culture, le lecteur voudra bien relire ce que M. L. LiINDEN en a dit à la page 27 du présent volume.
Généralement on ne se fait pas une idée de la richesse et de la variété des végétaux composant la famille naturelle des Mélastomacées. Nous avons sous les yeux les pages de l'Index generum Phanerogamorum de M. T. Duran», contenant les Melastomaceae d’après la Monographme publiée par M. A. Cocniaux, dans A. et C. DE CANDOLLE, Suites au Prodromus. Ce travail comprend cent trente trois genres, groupés en treize tribus. Ces genres comptent environ deux mille cinq cents espèces répandues dans toutes les régions tropicales, le plus abondamment en Amérique. Il y a trente ans, on en connaissait seulement une vingtaine de genres.
La
Em. R.
(1) Illustration Horticole, XXXIV, p. 15.
‘ILLUSTRATION HORTICOLE
XXXIV
PL,
À J. LIND.
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AMARABOYA SPLENDI
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PL. XXXV
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MORMODES LUXATUM LINDL. var. EBURNEUM
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 95
PL. XXXV
MORMODES LUXATUM zNDL. var. EBURNEUM MORMODE BLANC D'IVOIRE
ORCHIDÉES
ÉTYMOLOGIE. Du grec uoguuw, masque hideux, spectre.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Sepalum superius fornicatum angustatum ; lateralia conforma reflexa. Petala latiora conformia, erecta. Labellum sellaeforme, ascendens, trilobatum, subcuneatum, apiculatum, cum columna articulatum. Columna semiteres, mutica; gydizus longe angustus ; clinandrium postice acuminatum. Pollinia 4, per paria connata caudiculae crassae affixa, glandulae carnosae crassae adhaerenti.
Habitus Cataseti.
Mormodes LiNDL: Nat. Syst. Bot. 2, 446. Bot. Reg. XXII, XXIX. — WaLr. Ann, t. VI, 577.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Folis longissimis angustis subtus glaucis, racemo oblongo pluries longioribus, sepalis ovato-lanceolatis petalisque oblongis concavis, margine subscariosis, carnosis, incurvis, labello hemisphaerico concavo obsolete trilobo apiculati, supra columnam cucullato, polliniarum caudicula apice cornuto tuberculata.
Mexico.
Lip. Bot. Reg. 1842. XXVIII. Misc. 66. — Bot. Reg. 1843, t. 33.
% n mettant sous les yeux des lecteurs de l’ZUustrahion Horticole \a figure du Mormodes eburneum À ner 1e qui parut dans le Gardeners Chronicle du 29 juillet 1882, nous avons plus spécialement NE pour but de leur montrer le perfectionnement que peut atteindre une plante bien cultivée. La planche ne donne qu’une partie du racème de cette belle Orchidée et c'est à peine si, d’après ce dessin, on peut se faire une idée suffisante de l'effet que produit une plante complète ainsi chargée de fleurs tellement étranges dans leur forme, que le botaniste LinpLey n'a pas hésité à donner au genre un nom rappelant cette forme curieuse. Le port rappelle celui des Catasetum.
Le Mormodes luxatum a les feuilles très longues, étroites, glauques en dessous ; l'inflorescence est un racème allongé dont les fleurs larges de g à 10 centimètres sont colorées en jaune pâle; les sépales sont ovales lancéolés, les pétales sont oblongs, concaves, à bords quelque peu scarieux, charnus, incurvés ; le labelle est concave hémisphérique, vaguement trilobé, apiculé, capuchonné au dessus du gynostème qui est demi cylindrique; la caudicule des pollinies est disposée en tubercule ;
celle-ci adhère à un rétinacle épais et charnu.
Le nom spécifique /uxatum se rapporte à la luxation ou dislocation des segments floraux; mais cet état particulier, extrêmement intéressant au point de vue botanique, ne nuit en aucune façon à l’ensemble des fleurs dont la beauté est incontestable. Quant à la variété qui nous occupe, elle est plus remarquable encore, attendu que le coloris jaune de l'espèce type est remplacé par une nuance du plus pur blanc d'ivoire.
Un amateur distingué, dont la compétence en fait d'Orchidées est bien connue, Sir TREVOR Lawrence, en parlant de cette plante dans le Gardeners Chronicle, disait : « C’est en réalité une majestueuse dans sa fleur et dans son feuillage, délicate par sa teinte blanche comme l'ivoire et par son parfum, bizarre enfin par son labelle déjeté en forme d’écaille. À mes yeux, elle possède assez de conditions de beauté pour captiver l’attention des amateurs quel Le soit leur goût. » Ce n'est pas nous qui voudrions contredire à pareil jugement; nous _. y émane de tous points en déclarant que ce Mormodes est une des plus charmantes Orchidées mexicaines
plante grandiose,
que nous COonnaissions. | | La structure de la fleur fut décrite par le D' LiNDLEY dans le Botanical Register en 1843; le
en 1878, dans le journal cité plus haut. Il suffira de dire avec ce
professeur REICHENBACH Y revint | n’a rien d’anormal et que la position de celles-ci
dernier que le nombre des pièces du périanthe
96 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
est tout à fait régulière lors de lé br es ce n'est que par la suite qu'une sorte de torsion a lieu, par laquelle le gynostème au lieu d’être placé derrière ou près de l'axe et le labelle devant, ces deux organes sont tous deux tordus du même côté. La raison première de cette sorte de dislocation n’est pas connue.
Il existe actuellement une quinzaine d'espèces de Mormodes appartenant toutes à la Colombie, au Vénézuéla et au Mexique. Comme les Catasetum, elles demandent le traitement de la serre
chaude et une atmosphère relativement sèche. Em. RopiGas.
STRUCTURE DES BROMÉLIACÉES
Les botanistes recherchent actuellement pour distinguer les familles et les genres des plantes, les caractères qui se trouvent dans la structure anatomique des organes. Déjà des travaux importants ont été faits dans cette voie par M. VESQUE pour divers groupes; par DuvaL-Jouve, pour les Graminées et les Cypéracées; M. Prrorra, pour les Oléinées; M. K. Muzrer, pour les Clusiacées, Hypéricacées et Dipterocarpées; M. Pax, pour les Euphorbiacées; M. KamiEnsxt, pour les Primu- lacées; M. Maury, pour les Plombaginées; LiGniEr, pour les Mélastomacées et les Myrtacées. Un membre de la Société de Botanique de Belgique, M. Arr. DE WEvRe, vient de faire une étude analogue sur les Broméliacées. Dans cette méthode, il s'agit de rendre possible la détermination du groupe auquel appartient une plante en faisant l'examen anatomique d'un morceau de feuille de celle-ci. M. DE WEVRE a examiné 70 espèces de Broméliacées et il a, en outre, compulsé les travaux de MM. Prirzer, WESTERMAIER, DE BARY, SCHWENDELER et CEDERVALL, qui se sont occupés de la même matière. M. DE WEvre signale dès à présent les caractères suivants : 1° présence de poils écailleux ; 2° absence des cellules en palissade; 3° stomates disposés en séries séparées par des bandes sans stomates; 4° présence de l’hypoderme aqueux (que l’on rencontre aussi chez les Palmiers, les Pandanées, etc.); 5° parois ondulées des cellules épidermiques en coupe tangentielle ; 6° parois très épaisses de ces cellules; 7° faisceaux fibro-vasculaires nombreux parcourant la feuille dans toute sa longueur, à structure collatérale et entourés d’une gaîne scléreuse; 8° oxalate de chaux en raphides, très rarement en prismes.
BIBLIOGRAPHIE
MANUEL DE MÉTÉOROLOGIE AGRICOLE, par Canu et LARBALÉTRIER (). La science nouvelle ne trouve nulle part mieux son application qu'aux travaux agricoles. Le cultivateur n'a-t-il pas le plus grand intérêt à garantir au moyen de la prévision du temps ses cultures et ses animaux constamment menacés par l'influence des jee Ce manuel donne des indications pratiques sur cet important sujet.
Em. KR.
(1) Un vol, in-18, de 783 p. avec 777 figures. BAILLIÈRE, Paris. Prix : 10 francs.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. XXXVI
f. Mf. C. ORCHARD a, 2. Mr. H. CANNELL
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 97
PL. XXXVI
CHRYSANTHÈMES D'AUTOMNE VARIÉTÉS NOUVELLES
COMPOSÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES : Voir ci-dessus, page 87.
era | y a plus d’un quart de siècle, lorsque RoBerr ForTuxE introduisit de Chine une série #4 de plantes qui rappelleront bien longtemps sa mémoire, l’heureux introducteur n’avait pas
= Oublié les Chrysanthèmes. Depuis lors les semeurs ont produit d’incontestables perfectionne- ments, rien toutefois qui put surpasser les variétés Thunberg et Comte de Germiny, introduites du Japon en 1881 par la maison VerrcH. Maintenant l'introduction a été faite sur une plus grande échelle par voie de graines. Il était permis de supposer que les fleurs obtenues au Japon, où la plante a été soumise depuis des siècles à l’ébranlement que produit toujours la culture, et où elle a été si longtemps choyée et par suite l’objet d’une sélection constante, résultat inévitable des fluctuations du goût des amateurs, dussent nous ménager une série de surprises. Cette supposition vient d'être confirmée par l'expérience, toutefois, d’après ce que nous avons appris, il a fallu com- mencer par rejeter d'emblée une quantité de produits d’une réelle médiocreté et se borner à faire choix d'un nombre restreint de fleurs d'élite. Mais celles-ci sont franchement dignes d’admiration. C'est à croire presque à la réalisation d’un rêve. Un jour peut-être, qui sait, nous serons mis en présence du fameux Chrysanthème bleu qui, assure-t-on, existe quelque part au Céleste Empire, mais qu'on ya vainement cherché jusqu’aujourd'hui — il y croît sans doute dans une vallée de King-Chang-Oola, en compagnie du Camellia bleu, la Rose bleue et le Lis bleu, inaccessibles aux Européens. — Quoi qu'il en soit, à cette série de fleurs d'élite appartiennent encore les deux variétés reproduites sur la planche ci-contre et dont voici une description.
1. Mr. C. Orchard. — Cette variété rappelle par sa forme le Chrysanthème Comte de Germiny, seulement elle a les fleurons cramoisi rougeâtre avec revers bronze pâle ou riche jaune d'or. La grandeur des fleurs est colossale.
2. Mr. H. Canxell (ne pas confondre avec Mrs. H. Cannell, qui a été reproduite dans le fascicule précédent de l'Jllustration Horhicole) rappelle la variété Thunberg et le Chrysanthemum grandiflorum; mais les ligules sont bien plus larges, incurvées et d'une forme charmante. De ci de là une ligule est dressée parmi les autres et donne à l’ensemble un cachet tout particulier. Le coloris est du plus beau jaune et la fleur de proportions énormes, dépassant o"10, atteignant quelquefois 14 centimètres de diamètre.
D'ailleurs, un regard jeté sur la planche ci-contre rend toute description superflue.
Est-il besoin d'ajouter que pour obtenir les fleurs dans leur développement complet, il faut accorder aux plantes tous les soins de culture que celles-ci réclament. Abandonnées à elles-mêmes, elles fleurissent abondamment; mais c'est précisément l’excessive abondance des fleurs qui réduit celles-ci à leur moindre expression. Il convient de supprimer en temps opportun les bouches inutiles et de réserver à un nombre restreint de boutons la nourriture qui, sans cela, est répandue parci-
monieusement à la masse. + à Ém. RopiGas.
98 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LU JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER
ER COURGE: A CIRE
A | ne s’agit pas d'une nouveauté, puisque la plante fut introduite de l'Inde en 1827, mais d'un de ces végétaux délaissés ou méconnus que leur modestie empêche de percer immé-
%
EN | diatement, faute parfois d’une protection illustre. La courge à cire, ainsi nommée à cause du duvet pruineux qui recouvre le fruit comme d’une couche de cire, est connue depuis longtemps sous le nom de Benincasa cerifera Savi (®) (B. cylhindrica Hort., Cucurbita cerifera Fiscn.). Cette Cucurbitacée peut grimper sur des rames et ramper sur le sol; elle est très répandue dans l'extrême Orient et cultivée comme alimentaire dans quelques jardins du Midi de l’Europe; sous nos climats il faut l’élever sous châssis et ne la livrer au plein air qu’à la fin de mai, si l’on tient à voir mürir ses fruits. Malgré des essais de culture réitérés, elle est relativement peu répandue en Europe.
M. Paizceux a rappelé l'attention sur elle en 1884 devant la Société d’Acclimatation, et plus récemment M. VicmoriN l’a signalée à la Société nationale d'Horticulture de France. Cette Cucur- bitacée, dit-il, n'est pas aussi cultivée qu’elle mérite de l'être. En effet, les fruits qui sont oblongs, cylindriques et qui varient considérablement de longueur, ont une chair légère, farineuse, pouvant être préparée comme celle de la courge à moelle. Elle a la précieuse qualité de se conserver sans difficulté jusqu'au milieu de l'hiver. Le Bulletin d’Arboriculture conseille de cultiver la plante sur le terreau substantiel d’une couche usée. Il est bon de se souvenir toujours qu'elle ne résiste
pas à la gelée. Em. KR.
NÉCROLOGIE
M. K. J. W. OTTOLANDER, le chef d'une des pépinières les plus importantes de Boskoop (Pays-Bas), est mort le 17 novembre dernier, à l’âge de 65 ans. Il fut un des principaux collabo- rateurs de l'ouvrage Flora en Pomona, et il jouissait dans son pays d’une réelle réputation comme _pomologue.
sv.
M. GEORGES JOHNSTON, chef des cultures de Glamis Castle, est mort le 30 septembre dernier à Edimbourg (Ecosse). Les splendides raisins qu'il savait produire faisaient pour ainsi dire le désespoir de ceux qui s'adonnent à la culture forcée de la Vigne. Quand son patron, lord STRATHORPE, parlait de lui, il le désignait toujours en l'appelant « mon ami JoHNsron. »
* * *
M. F. LACHARME est mort à Lyon le 5 novembre, à l’âge de 70 ans. Pendant plus de quarante années il s'adonna au semis des Rosiers et dota le monde des fleurs de plusieurs belles variétés de roses. La première fut Ernestine de Barante, qui brille encore aujourd'hui au premier rang. Citons de lui les suivantes : Charles Lefebvre, Victor Verdier, Gabrielle de Peyronny, Madame Ch. Verdier, Alfred Colomb, Louis Van Houîte, Président Thiers, Madame Lacharme, Captain Christy, Henri Bennett, Yean Soupert et Hélène Paul , qui figurent parmi les meilleures et rappelleront longtemps le nom de leur obtenteur.
(x) Notre compatriote M. A. CoGNIAux dans D.C., Monogr. phanerog., I, p. 513, donne à la plante le nom de Benincasa hispida.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LE KEXXIV”
L'ILLUSTRATION
TEXTES ET PLANCHES
PL. XXIV. Aglaonema nebulosum N. Æ Brown.
PL. XXVII. Alocasia Luciani X Puc
PE: XXL, Alocasia Villeneuvei L. ti ef £a. Rod.
| La PAS À. ee amabilis Lind.
FE IV: raboya princeps ]. ia
PL. XXXIV. Amarsoya splendida J. Lind. :
PL. An chlse Lansbergiae ;
PES XVIII. bars Schertzerianum var. Hrhliaue :
PL:XNI: Anthurium Schertzerianum var. Parisiense
PL. XXX. Asplenium falcatum Lam. ;
PL: XIE Barrotia Grusoniana L. Lind. et . Rod.
PL. VIII. Beaumontia grandiflora Wall.
PE XIX. Brunswigia (?) Massaiana L. Put Ét Ém. Rod.
FL Catasetum Bungerothi N. E. Brown.
PL. XXV. Catasetum cristatum Lindl. var. serospalur Rchb. ; LS re
PE AXXE Chtysahinhiiés Vasiotine
PL: XXXVI. » » SR ns
PLV: Cypripedium Morganae X Hort. Veitch.
PL. XXVI. Cypripedium praestans Rchb. f
PI :XX Eichhornia azurea Kunth
Eichhornia crassipes
, IV. art PL. XXVIII. Epidendrum oncidioides Lindl.
99 VOLUME DE HORTICOLE
COLORIEES ET NOIRES : Pages PL. XXII. Galeandra d'Escagnolleana Rchb. f. 63 PL. XXII Hydrosme Re M, :T. Mb: 65 PE, IE Impatiens Hawker: 9 PL. XXXV. Mormodes _. Lindl. var. pd 95 PL. XV. Nepenthes Henryana Will. 43 PE, VIt Odontoglossum Lucianianum Rchb. f. 23 PL. XVII. Palacio Montserrat. 49 | PL. XII. Pandan Gronisies L. ES et Ém. Rod. 35 PR IE phéenis pics fol. arg. va 10 PA AE hyteuma comosum Linn. . . . . . . 33 PL. XXXIII. Piper rubro-venosum Hort.. , gt PL. XIV. Pontederia crassipes Mart.. 41 PL: XTIF Rhapis Kwamwonzick Sieb. : 39 PL. VI chizocasia Regnieri L. 5 et Fe Rod. 17 PL. XXXII. Sophronitis grandiflora Lindi. 89 PL. XXIX. Telopeä speciosissima R. Br... . . . … 81
FIGURES
Abies. DOûBlas ns 4 nu se ns II Catascfüm Bungerothi, 4". 0. /",-, sus 32 Hydrosme Leopoldiana 65 iagramme du Cattleya prolifié Un : 92 Fleurs prolifiées du Cattleya intermedia . . . . . . 92
100 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
A
A RE DL Le DS DOUCE SO D. Oo
Aglaonema nebulosum N. E. Bro RS ES Agriculteurs de France san Société de: Se as A la mémoire de J. J. RSS UE Alocasia de qe den SR NL ne 0 ca. à re Alocasia Luciani X Puc RSS SE et Aloca sie Villeneusci L. Fes et 4. Rod. n L'S a Amaraboya amabilis Lind . . D Aohors pracens À Lili ss ‘le, Amar ses splendida FPE RE RU Re RER EURE ee Amasonia CR De RER UN À 0 Anaecto .. Dour RAR AU eu rene, Anatomie des Broméliacées PE Re VAUT RS
Anguillule du Begonia RSR (L'. à AR EPS Anthurium Schertzerianum var. lee er Anthurium Schertzerianum var. Parisiense. . . . . . Arbres géants des Flandres e. HR Re due)
Arbres (La gomme des) . UE SP ur DE de Ve us ON No ons pere falcatum Lam.. . re NT ER nie
gine Improved Large Poities RE EUR ee re
B
“Palsanine du lieutenant Hawker, . . : % , , Beaumontia grandiflora Wal ni de EE, Bégonia tubéreux (L'anvoiltule du RON D No vue Bernar a mémoire de M. C) Ne ee de dot à Betterave à salade Poe nt Te Bibliographie Album Mu : Annuaire de l'Obsstvétoire vid de bite ” Bulletin de la Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique à * DS SE ut iv Café (Le _ Catalogue deschibtié A Pt srusts, bete Cours élémentaire de botanique. . . te =: . Culture du pommier à cidre Re
Pages 45 ET 67 78 36 17
Brouillard (La Rosée et le)
Brunswigia Massaiana L. Lind, et bia. Rod.
C Catasetum Bungerothi N. E. Br.
Pages
Catasetum cristatum Lindl. var. stenoscpalumr Rchb. a
Catasetum galeritum
Cattleya intermedia (Prolification du) c Cattleya Mossiae (Un beau qe :
Céleri Boston Market Cercle des Orchidophiles Lelgis ; Chamaecerasus Alberti (Le) Chamaerops Kwanwortzick forts Champs d’expériences Charité et les fleurs a. Chats (Les plantes et les). . . Chou Henderson Early Summer. Chou Nemark Early Flat Dutch. Chou Premium Drumhead. , . Chou Premium Flat Dutch . Chronique (Le Musée de la) . se d'automne . rysanthèmes vivaces (Les). oies (Quelques belles) Le
Concours international des sciences et de hair
Conférences agricoles et horticoles Congo (La flore du). : Congrès d’horticulture (Un) ;
Congrès horticole de 1888 à Paris . Congrès pomologique de France (Fruits éprés par he Conseil d'administration de la Société Horticulture
tionale . ur Cornichon fin de FES Ha Courge à cir Courge ion. Pickling. Cucumis myriocampe (Le ;
)- Culture des ir de Péiss . Culture des Nepenthes Culture du rosier. . : Culture maraïîchère (La) :
Cypripedium cultivés par M. Wa S. Kimball, U, S
s (Liste des) : :: Cypripedium d plein air (Trois).
à Ro
Cypripedium (Fructification d’une fleur doipés de).
Cypripedium Hyeanum (L €)
Cypripedium Morganae X Hort. aie
FTPRpAINE praestans Rchb..
Fe Le : Fe Sa à ” di k D ue Fa ë cage
ee | Destruction des plantes réibies: aux éviturés Deux exemples de rt 2 rier ité Deux plantes d’or:
.
*
interna-
.
48,
chester, .
+, 3595, ds
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
101 E L Pages À Pages École d’horticulture (Une. + ya apiena nes. 6 PUS ENDAR DURE . 18 Eichhornia azurea Kunth . . . ... . . . . . . , 57 | Laitue Hanson. 18 Eichhornia crassipes Mart. 41 | Laitue Large Drotifiend 18 Encore les taupes 83 | Laïitue pommée Tinnot . 84 Epidendrum does Lindl. 79 La plus petite des roses e 54 Ernebia echioides 78 | La saison 46 Établissement de r érdiiote internes au parc 5 Léopol Latitude (L'influence de 1a). . 5 à Bruxelles (L’). ' 37 | Légumes (Variétés américaines nr. 18 Excellente mesure (Une) . : 29 RÉAEREES internationale: 4, , 24 21, 29 Exposition de plantes bulbeuses (Unes 2x | Lindenia (La) . s'AN RES 63, 77 Exposition horticole à Hong-Kong Cru, 45 | Lis ie (La vill a (3 é Expositio uinquennale de plantes à 85 Liste des Cypripedium MER par M. We S Kimball, à Exposition universelle de Paris en ts _ ns en - 30 Rochester, S. À PS € | Expositions annoncées pour 1887 30 | Lois phylloxériques et la Éboté pour soi Sr 586 F M DONION RER ol terra." Nr Pl A om Macération des graines, . ... + 4... "4" 53 Fleurs à la mode (Les). . De le .Mécène de l’horticulture (Un). .: . . . . 67 Fleurs coupées de Jacinthes, dalinés/à etc. . . . 60 | Mémoire de M. C. Bernard (A la). . 13 Fleurs d'appartement (Plantes et) . eu 17 Mode de greffage peu connu (Un) . TE AU 68 Fleurs (La charité et les). . . . . . , 48 Mormodes luxatum Lindl. var. RAA Te 95 Fleurs (Nouveaux pots à) . . 61 | Mousse (Tapis de). . PORC RTS 37 Floraison de longue durée (Une). 54 Mouton végétal (Le). RE ee 14 Floraisoni hivernale du Glaieul . . . . 56 Moyen de détruire les pucerons . . vie 6 Flore du Congo (La). ; 14 Moyens préventifs ou curatifs pour la toile dans té serres. 80 Fructification d’une doué coupée de ad ; L N Musa Ensete en Suisse (Le) . . . . . .:. . . . 14 Fruits adoptés . ue 5 Muéée de la Chronique (Le} à + 5 4 1j 02 Fruits Re par # Dunes pomoloique à Fe France 78 N Fruits.en thérapeutique. . - s..+.+ *...93 | Naegeli a SR OT MO RS Ad ee PR G Nécrologie PES ones Rebb: 1: + 63 Casp _. DE Rob}). ss Ur ae de “183 azon (Nouveau) . dd) Ni Dia 77 Den iCil 5 US 2 eee ee Ce 24 défis a RC ut Pipe. A AU AA Ed de 0 Glaieul (Floraison hivernale di à DE re 56 ÉLE Ma P : SRE A TT MN TE = ed > . . . . . . . 24 Se here ARS CONS Les me … Greigg (Aide de camp général PS Mans 40 Graines (Macération des) sie 53 hot (M. ons > Grande vente publique de sine à Gand 30 ER PAR bi : sde Greffage peu connu (Un mode de) 68 se (H. M). Re RS OM . L . . . . . . . . . . . 4 Greffe de du re SUP TE Tate ss Jobastèe Qu. Geges) RE Gymnema sylvestre R. Br. 7 Lachariné (M, F3 D 7 Pt H eroy ous i 40 Haricot à rames Kentucky Wonder. 18 Mac _. Archibald ; ES 83 Haricot à rames Rhode Island Crease Back, 18 Michot (L'abbé M. “Lot (OL SR ER ARE Haricot cerise du Japon .:. . . . 84 DR NU OR IR RE 524 : Haricot nain Golden Wax, . . .- 4. + » . . 18 Ottolander (K. J. W.) . M ul he. Haricot nain Pod Wax. CR M nt ue 18 rpee de Fernsee re De Henti) + à 40 Haricot nain Red Väléhtine ‘ D'Or UN: à 2: Wilde + P. nr. NT À Fete c * 2.24 Haricot nain Yellow Kidney Six Weeks Pr Fire | Nepeñthes (Culture des) ne a D > - 48, 56 Hart (M. J. H.). 6 | Nepenthes Henryana Will. | EE : FE ads ANT Mdiince (La Société ue “tac de r). 77 | Noms des plantes en langues g APTE et ron me Horticulture (Un Mécène de l’) . . Se à + 67 | Nouveau condiment, le De Jucida Hydrosme Leopoldiana M. T. FA Dh mire 165. | Nouveab Reg. .: + : Nouveaux bouquets + nn ar à Es Nouveaux pots : fleurs. Dr
Impatiens comorensis (L’) .
Impatiens Hawkeri
Influence de la latitude (L)) . nfluence du sujet sur la greffe . .
Introduction de plantes en Autriche.
Jacinthes, tulipes, etc. (Fleurs coupées de) Jardin botanique de Bruxelles (Le p premier
Jardin (Le) . RC NL en Jubilé de S. M. Victoria "#0 St Kakis (Le * Fa nr + Fe
Kickx J. . (A % PP .:
; 4 "ue me austral
102 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
P
Pachirn MACrOCAIDA. +. ... . -
Palacio Montserrat
Pandanus Grusonianus L. Lind et is. Rod.
Parc des Glacis de la Citadelle de Gand (Le) Parfum (Les roses d’après leur). . PE
Phillyria here Bal. cer dt Phlox gazonnants .
Phœnix Er Free var. foliis anbéte x varieg.
Phyteuma comosum Linn . . .
Phytolacca decandra albo He. ee
Piper rubro venosum Hort
Plan de l'Ex xposition universelle de Pis en 1869 :
ue.
Plantes bulbeuses (Une exposition de) . Plantes d'ornement pour le De air (Deux - Plantes et chats (Les) . . Plantes et fleurs départeniet . Plantes nuisibles aux cultures (Datuctn ds. Pois nain Bliss de, ne dd ee
ois nain Extra Mann Pois nain Extra Kad Philadelphia. Maker: à Pois Lightning. . . ve : Pois Sharpe's ee Pin. MER Ai) dE TT e Pois Sharpe’s Triumph. Poivrier aux feuilles diibe à. rouge . Pomme de terre Cetiwayo. re
Pontederia crassipes Mart.
Premier catalogue du . botanique de Bruxelles (Le)
Primula imperialis .
Prix des Orchidées . . F Prolification du Cattleya de i Pronostics du temps. pour ox MUR Pseudotsuga Douglasi Cure ë ei a 8 Re Ptelia trifoliata foliis variegatis . . . . . . Pucerons (Moyen de détruire les) . . . . .
L . .
R Racines Le ss ie OS de de RSR RE hs ne
aisins Récolte FPE HR rater
is Kwamwonzick Sieb. RU an Rôle des Sociétés borticuittes (Le) ons Rosa polyantha . CU
Rosée et le brouillard (La) PE RAT CR Rose nouvelle (Une rot NE RS Rose Maréchal Niel (La) . . . . . Roses d’après leur pe (nt: pour 25 Roses (La plus petite desire nu Roses (Une des plus belles) : : : Rosi
osier esse Riza du Parc (Le) rs Rosier (Concert sous . A a Rosier (Le). :
Sarracenia Popei {Le} -. - + + 1°
Schizocasia Regnieri L. Lind. et Ém. Rod . es il y a vingt-cinq ans . ‘
Serres (Pour ombrer les)
Spécimen de Cattleya Mèdihe (Un. bei.
Société agricole et horticole de Lierre (La) .
Société anglo-belge (Une) . Er)
Société des agriculteurs de France (La) ,
Société pour l’avancement de l’horticulture (La).
Société royale d’horticulture de Malines _
Sociétés d’horticulture (Le rôle des).
Sophronitis grandiflora Lindl. :
Statistique (Quelques lignes de) .
Structure des Broméliacées . LE
Swainsonia atrococcinea (Le) . . . . . . .
+
Tagetes lucida (Un nouveau condiment est le) . aille des racines (La).
RS DR ne 4 0 + Sas
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Tomate Early Conque 5 Tomate Early Li es Lame both Red. : Tomate Livingstone’s Perfectio prop Tomate Hackwood Park Pistes is ie
FOIE JANOR:BroSRe llese St .E, , A ORTAES MAG Ce Tomate rouge naine hâtive ASE Toile dans les serres. . i :
Toile (Destruction de la)
Trois Cypripedium de plein air . 2 dere Etuñes (La récolte des}. : à 49, 5 |: . RO EE a à à Tulipa linifolia.
Tulipes (Fleurs cupées. dé Jette “ dr
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Variétés américaines de légumes. Variétés nouvelles de Sd Haie Vergers (Un concours Veronica prostrata . . Vignes cochinchinoises . Vigne considérable (Une) . . . . . . tr Madresfield Court Le Rd dre gnobles d’autrefois. : Violariés remarquable (né) :
Vitalité de certains végétaux . . . . . . .
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toglossum nevadense, Dendrobium Falc 2e LI N. — Cattleya nobilior var. Sas Cypripedium Druryi, Epidendrum paniculatum, Phalaenopsis Stuartiana var. punctulata. 8° LIVRAISON Aerides maculosum var.
. — Cleisostoma Guiberti, Selenipedium reticulatum,
formosum, Cattleya maxima var. Hrubyana.
4° LIVRAISON. — Odontoglossum vexillarium var. purpureum, Aerides odoratum var. Demidoffi, Masdevallia Roezli, Oncidium Lanceanum var. superbum.
5e LIVRAISON. — Odontoglossum ramosissimum, Cypripedium tessellatum var. porphyreum, Cattleya guttata var. Leopardina, Oncidium Limmingheï.
6° LIVRAISON. — Vanda Dennisoniana, Cypripedium selligerum majus, Phalaenopsis Sanderiana, Trichocentrum tigrinum var. splendens.
8° LIVRAISON
rubescens, Catasetum tigrinum, Cattleya aurea.
. — Cattleya Trianae var. alba, Paphinia cristata var. Randi, Cattleya Trianae var. Annae, Vanda Boxalli.
9° LIVRAISON. — Cypripedium œnanthum superbum, Masdevallia Lindeni var. grandiflora, Odontoglossum Wilckeanum albens, Restrepia antennifera.
N. — Aeranthus Leonis, Catasetum discolor, Cattleya Percivallians var. rase) fanda Sanderiana var. labello
1° LIVRAISON. — Odontoglossum Ruckerianum, Cypripedium Lawrenceanum var. Hyeanum, Dendrobium stratiotes, Cattleya Lawrenceana. 12° LIVRAISON. — Aganisia tricolor, Dendrobium thyrsiflorum. Cattleya Malouana, Odontoglossum Alexandrae.
2x Volume
1re LIVRAISON. — Epidendrum Randianum, Cypripedium michro- chylum, D tigrina, Phalaenopsis sumatrana. 2e LIVRAISON. — Anguloa Ruckeri var. media, Spathoglottis plicata, Cattleya Mendeli, Vanda Lindeni. N.— Catasetum Bungerothi, Vanda suavis var. Lindeni, Odontoglossum luteo-purpureum, Pilumna nobilis. N.— Bollea pulvinaris, Miltonia spectabilis var. lineata, Cattleya gigas, Ansellia congoensis. 5° LIVRAISON. — Catasetum galeritum, Dendrobium inauditum, Zygopetalum rostratum, Odontoglossum Lucianianum. 8° LIVRAISON. — Selenipedium Schrôderae var. splendens. Odon- toglossum Alexandrae var. Cutsemianum, Laelia elegans var. Houtteana, Oncidium Jonesianum. N. — Cypripedium callosum, Dendrobium bracteosum, Odontoglossum grande, Brassia caudata.
8° LIVRAISON. — Cypripedium tonkinense, Odontoglossum Roezli, Phalaenopsis amabilis, Galeandra Devoniana var. Delphina.
9e LIVRAISON. — Oncidium cucullatum, Odontoglossum Schille-
rianum, Saccolabium giganteum var. illustre, Cypripedium Sallieri. 0° LIVRAISON. — Trichocentrum albo-purpureum var. striatum,
Coelogyne pandurata, Cattleya Schilleriana var. Oncidium Warscewiczi
e LIVRAISON. — Cattleya Kimballiana, Galeandra flaveola, Ca- lanthe Regnieri, Angraecum Ellisi
À
12° N. — Odontoglossum Coradinei grandiflorum, Pha- laenopsis Luddemanniana, Masdevailia Veitchi, Selenipedium
caudatum giganteum.
ne Volume
re = candidulum, Odontoglossum cuspidatum, Anguloa uniflora. SON. — Cypripedium praestans, Catasetum Bungerothi var. Pottsianum, Aerides Houlletianum, Cattleya virginalis. ge LIVRAISON. — Miltonia spectabilis Moreliana,
N. Paphinia Lindeniana, Odontoglossum crispum Trianae, “boit
N.— Aerides Fieldingi, Dendrobium purpureum var: | 4 LIVRAISON. — Aeranthes grandiflora, Cattleya labiata autum-
- nalis, aan cucullata cuspidata, Aganisia cyanea. — Masdevallia macrura, lonopsis paniculata maxima, Olotrenn crispum fastuosum , Catasetum DRE ureum.
6° ue, — Dendrobiüm Rs Phphinia Moäigliani, Cypripedium Aarrisianium var. su perbum, Cat P
Société Anonyme
LHORTICULTURE INTERNATIONALE
PARC LÉ OPOLD, — BRUXELLES Administrateur-Directeur : LUCIEN LINDEN
ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : LINDENIA, BRUXELLES
L'EXPOSITION INAUGURALE
PRINCIPALES SPÉCIALITÉS :
ORCHIDÉES
PLANTES RARES OU NOUVELLES Nepenthes, Palmiers, Fougères et Cycadées d'élite SPÉCIMENS POUR JARDINS D'HIVER. — PLANTES DE LUXE POUR APPARTEMENTS, ETC.
a= Grandes importations d'Orchidées d'introduction directe PRIX TRÈS MODÉRÉS.
Société Royale
D'AGRICULTURE ET DE BOTANIQUE
Ir, Cr A NT)
© XI EXPOSITION INTERNATIONALE
Pr SÉPICLILEURE EXPOSTFION DE LA SOCIÉTÉ) SOUS LE HAUT PATRONAGE DE | LEURS MAJESTÉS le ROI et la REINE … ET AVEC LE CONCOURS DU GOUVERNEMENT DE LA PROVINCE ET DE LA VILLE DE GAND . DU 16 AU 29 AVRIE 1888