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(4€ VOLUME DE LA 5€ SÉRIE)
L'ILLUSTRATION. HORTICOLE
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REVUE MENSUELLE
DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES
INTRODUCTIONS NOUVELLES
ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE
DIRECTEUR .
J. LINDEN
| Rédacteur
LUCIEN LINDEN | ÉMILE RODIGAS
Administrateur
COLLABORATION DE BOTANISTES ET HORTICULTEURS ÉMINENTS
MI SSOUR !
BOTANICAL El
GARDEN.
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IMPRIMERIE EUG. VANDERHAEGHEN, RUE DES CHAMPS
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE | 5
CHRONIQUE HORTICOLE
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Janvier: 1890.
F1 ARDINS BOTANIQUES DE HAMBOURG ET DE BERLIN. — M. le D' Sapssecx, directeur
ÿ du Musée botanique de Hambourg, a été appelé à recueillir au Jardin botanique de cette
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Lea ville la direction délaissée par le professeur ReicHENBACH. Le D' SADEBECK conserve en
même temps ses fonctions actuelles. .
Le D' EnGLer, directeur du Jardin botanique de Breslau, a été. appelé aux fonctions de
directeur du Jardin botanique et du Muséum botanique de Berlin. Il succède au professeur EICHLER.
*
.* *
LES NYMPHAEA CULTIVÉS POUR LA FLEUR. — Un horticulteur américain, M. B. Gray, de
Malden, dans le Massachusetts, a décrit dans le Garden le système suivi en Amérique pour produire
les fleurs de Nymphaea qui sont très recherchées sur le marché. On les traite simplement dans
de grands vases ou larges terrines, sans trous, remplis de moitié de terre et d’eau. Ces sortes de
cuves sont enterrées jusque près du niveau du sol. Leur hauteur est d’une soixantaine de centi-
mètres. Les espèces cultivées sont le Nymphaea odorala var. rosea, le Nymphaea Devomensis, le
Nymphaea coerulea, le Nymphaeca dentata et le Nymfhaea flava. Le N. Devoniensis donne abondam-
ment de grandes fleurs d’un beau rose, c’est un hybride du Nymphaea rubra et du Nymphaea alba.
Le sol des bassins consiste en bonne terre de jardin mêlée par moitié à d’excellent fumier d'étable
ou d'écurie, le tout saupoudré d'os réduits en poudre et recouverts d'une couche de sable de
trois centimètres d'épaisseur. Le Victoria regia lui-même, planté d'abord en serre et porté ensuite
dans un bassin à l'extérieur, avec chaleur artificielle de l’eau au commencement de l'été et aussi
de l'automne, se développe parfaitement pendant six à huit semaines sans chaleur autre que celle
du soleil, Il fleurit depuis juillet jusqu’en octobre et mürit ainsi parfaitement ses graines. Cette
culture hautement intéressante offre à l'amateur uné grande diversion aux cultures de tous les jours.
X
* *
FLEURS COMESTIBLES. — Généralement nous nous contentons de jouir de la vue des fleurs,
notre amour pour elles ne va guère jusqu'à les manger. C'est à peine si nous couronnons nos
salades de laitue de quelques fleurs de capucines et si nous préparons des beignets, soit dit en
passant, extrèmement agréables, avec les grappes de fleurs blanches du Robinia pseudo-acacia.
Parfois encore, étant enfant, nous avons dégusté en mélange avec la salade, des fleurs de Phlox
de la Caroline. Seulement ces fleurs étäient absolument dénuées de goût. | |
La Revue des Sciences naturelles, 1890, N° 2, nous apprend que les Chinois emploient une
grande quantité de fleurs d'Hemerocallis graminea pour parfumer leur potage. En 1886, 3,500,000 kilo-
grammes de ces fleurs ont été expédiés du seul port de Chinkiang, sur le Yan-tse-Kiang vers différents
points de la Chine. Les fleurs de Lis s’emploient dans les mêmes conditions. Ces dernières jouent
aussi un rôle alimentaire au Japon, seulement on y mange les bulbes et non les fleurs. Dans
l'Inde on utilise les fleurs de la Bassie, Bassia latifolia et Bassia longifohia, arbres à feuilles
coriaces, de la famille des Sapotées. Ils portent d'énormes quantités de fleurs dont la corolle se
gonfle et devient une masse charnue et sucrée dont la saveur est intermédiaire entre celle du
figue. Les fleurs du Bassia latifolia sont les plus volumineuses; elles se consomment
ou cuites avec des grains de blé grillé. Les parsis en distillent une mauvaise
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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du Calligonum polygonoides, arbrisseau de la famille des
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Les Indiens mangent au ble odeur de fraise; les Indiens
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Polygonées. Les fleurs d'un rose rougeâtre émettent une agréa
ec de la farine ou avec des viandes rôties.
*
* *
COMMENT ON PROPAGE LE GOUT DES FLEURS EN HOLLANDE. — L'exemple de l'institution de
ce que nos voisins du Nord appellent Floralia mérite d’être fréquemment rappelé. La commission
des floralies de Purmerende avait, au printemps dernier, remis à 150 familles appartenant à la petite
se composant chacun de six pots. Les
les mangent cuites av
bourgeoisie et à la classe ouvrière, 130 lots de plantes, | ne
plantes cultivées à domicile ont été appelées à un concours et 130 0 éompiats ont été présentés
le 31 août dernier au Jury, tandis que d'autres lots ont été reproduits partiellement. Le JA a
accordé quinze prix qui ont été remis solennellement pendant un concert, le lendemain, en nn
de l'administration communale. C'est la neuvième fois que l'exposition de Floralia a lieu dans
cette commune. à
* *
UN BEL ORME. — Il existe à Pelvésy, commune de Saint Genies, dans la Dordogne, un orme
dont voici les dimensions. A la base, il a une circonférence de treize mètres; à un mètre au dessus
du sol, il mesure encore neuf mètres de circuit; la circonférence des quatre branches principales qui
s'élèvent verticalement est de 3"70, 5"50, 5 m. et 3"80. Cette circonférence des branches serait
déjà considérée comme très notable pour de gros arbres. La hauteur approximative de l'arbre est
de cinquante mètres. Au même endroit il en existait un autre plus gros encore qui est tombé il y a
peu d'années et qui en tombant a démoli une des aïles du château. Ces branches ont fourni cent
mètres cubes de bois. La circonférence de cet orme à la base était de quinze mètres.
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A QUEL MOMENT FAUT-IL ARROSER? — Un vieux dicton connu des jardiniers prétend, qu’un
arrosoir d'eau administré à la soirée en vaut deux qu'on donnerait dans la matinée. Ce dicton
est vrai surtout pour les cultures de plein air. Il n'est pourtant pas sans valeur non plus pour
les cultures sous verre et comme exemple à l'appui, l'Iustrirte Garten-Zeitung de Vienne cite
les centaines de grands exemplaires des plantes se trouvant dans la vieille orangerie du jardin du
prince de Schwarzenberg, ces plantes reçoivent en effet et ont reçu régulièrement leur arrosement
le soir entre 53 et 6 heures. |
* * | |
LE CENTENAIRE DU DAHLIA a été célébré par la Société nationale du Dahlia, le 6 septembre
dernier, au Palais de Cristal à Londres. Ce que c’est que l'ingratitude des hommes. Aucune fleur
peut-être n'a donné durant toute une moitié de ce siècle plus de jouissances aux amateurs de
jardins que la merveilleuse fleur si riche en coloris, si parfaite de forme, que la culture avait fini
par obtenir du type primitif du Dahlia variabilis; presque partout on a oublié le Dahlia pour se
souvenir seulement du Chrysanthème, dont nous sommes loin de contester la beauté, mais qui
Etes Ru ES introduction également séculaire, ne, s'est réellement révélé franchement a
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TRAINS DE FLEURS. — Les
Journaux français ont fait connaître dernièrement la formation de
trains (es
Spéciaux amenant chaque jour du midi les violettes et les roses vendues en quantités énormes
. dans les rues des capitales de France, d'Angleterre, de Belgique, etc. A leur passage dans
gares couvertes, ces trains se trahissent eux-mêmes par le parfum suave qui s’exhale
malgré les emballages qui protègent les fleurs. C’ -
Le principal train passe à Lyon à 5 heures du so
trains voyagent avec la plus grande rapidité, 1
0"40 de long,
les
Wagons,
est pour les employés une véritable jouissance.
ir. Il est en destination de Paris seulement. Ces
es violettes sont emballées en petits paniers de
| sur 0"30 de Jarge. Les frais de transport sont évalués À fr. 1-20 les cinq kilo
Chaque train de violettes renferme 5000 kilogrammes. | à = ARR
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 7
LE POGOSTEMON PATCHOULY, sous-arbrisseau qui donne le Patchouly, est une Labiée à
feuilles pétiolées un peu veloutées, largement dentées, très odorantes, cultivé dans l’Extrème Orient
depuis des temps reculés et que l'on considère comme originaire de Malacca, où son existence peut
être attribuée à des plantations abandonnées. Cette plante se trouve assez souvent dans les serres
de nos jardins botaniques. Le Kew Bulletin consacre à cette plante un chapitre spécial. Les rameaux
de Patchouly desséchés au soleil sont vendus aux marchands et aux distillateurs à raison de 42 francs
les 60 kilog. Les feuilles de première qualité sont vendues ensuite à 166 francs le même poids.
Les 60 kilog. de branches fournissent environ 750 grammes d'huile, les feuilles seules donnent le
double. On sait que l’huile de Patchouly émet une odeur excessivement Re vip que tout le
monde n'accepte pas. F
* *
LE JUJUBIER DE LA MÉSOPOTAMIE. — Cet arbre, une variété du Zizyphus lotus, très répandu
dans le sud de la Mésopotamie, a été signalé dernièrement par M. €. C. Meraxas, dans la Revue
des Sciences naturelles (1889, p. 541). Dans le pays on l'appelle Nebouk; il atteint une hauteur de
douze à quinze mètres, 1l est superstitieusement vénéré par les habitants qui font une consommation
énorme de ses fruits. Il fleurit surtout en automne, ses fruits mûrissent en avril et mai. Le bois
rouge vineux à l'intérieur est noirâtre au dehors, ses rameaux sont épineux, les fleurs verdâtres.
Le fruit de la grandeur de celui du Pommier microcarpe, vert d'abord, passe au jaune, puis au
roux gris. Il en existe quatre variétés : 1° la Barbane, fruit grand comme une noisette, à chair jaune
acidulée ; 2° l’Esseressi, deux fois plus gros, oblong, roux comme l'oignon, blanc à l'intérieur ;
3° Histawi, le plus petit, rond comme une petite cerise, chair jaunâtre; 4° Zeitonni, à forme d'olive,
chair farineuse. Le Jujubier croît abondamment dans tous les pays situés sur l’'Euphrate et le Tigre,
il se multiplie de noyaux et de greftes en écusson.
*
* *
PLANTES ALPINES. — Un nouveau jardin botanique alpin vient d'être établi sous le nom de
Linnaea, sut une colline de la vallée du Valais, a une altitude supramarine de 1690 mètres,
non loin du village du Bourg S‘ Pierre, près de la route qui mène au St-Bernard. Cette alti-
tude permettra d'y cultiver non seulement les plantes des Alpes, mais aussi un grand nombre
des représentants de la flore des Pyrénées, du Caucase et même de l'Himalaya. Le nouveau jardin
est placé sous l’habile direction de M. H. CORREVON , dont on connaît la prédilection pour les
plantes alpines. :
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ENCORE LE CENTENAIRE de la réintroduction du Chrysanthème. — A propos de cette
réintroduction qui a été célébrée un peu partout l’année dernière, il a été question du nom du
réintroducteur, Pierre BLancarp. C'était, nous apprend la ÆKevue Horticole, un capitaine au long
COUrS, qui passa une grande partie de sa vie en mer. Il alla plusieurs fois en Chine et au Japon
et c'est au retour d’un de ses voyages, en 1789, qu il rapporta les fameux Chrysanthèmes d'où
: sont issues les nombreuses variétés actuellement répandues dans les cultures européennes.
*'* |
COMMENT ON MASSACRE LES NOMS. — La Revue de l'horticulture belge relève quelques noms
baroques qu'on pouvait lire dans des collections importantes de Chrysanthèmes lors de la dernière
exposition du Casino. Des plantes différentes étaient marquées de l'étiquette M. Arevvoir avec
l'indication: d’un obtenteur fantaisiste M. Bonnamy et un Souvenir de M. Bredy, identique à une
autre variété marquée également du nom de M. Arevvoir. Sans nul doute le propriétaire avait
inscrit simplement la marque « À revoir » pour indiquer son incertitude et le jardinier avait très
sérieusement écrit M. Arevvoir! Ailleurs le Chrysanthème M" Audiguier figurait sous le nom de
Saponette. Ce joli nom de Saponelle était censé être le féminin de Saponet et Saponet était la
modification charmante de japonais.
* *
re
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LE POLLEN, comme caractère générique, a été étudié d’une façon spéciale, par notre rhodologue
belge M. Fr. Crépin. Chez des hybrides, les grains de pollen sont fréquemment ie ane et
de ce principe, M. CRÉPIN a recherché sur un grand nombre d'espèces la nature du pollen et 1
en tire des conclusions encore incomplètes mais déjà très intéressantes. ane Ds la majorité
des grains de pollen dans la section des Rosae caninae est un us constate, Re que dans
d'autres groupes les grains de pollen n’ont subi aucune altération. L’atrophie des espèces ee la
section Caninae s'expliquerait par le caractère d’hybridité de ces espèces et celles-ci seraient
probablement des hybrides fixés par la culture.
*
* *
SPIRAEA OPULIFOLIA L. var. heterophylla fol. aur. marg. — M. E. WoLrr, de D hour.
signale dans la Gartenflorà (1890, p. 9) une variété du Spiraea opulifolia qui se produisit par
dimorphisme en 1886 sur .un rameau de cette plante. Ce rameau bouturé a donné lieu à la
fixation de cette variété qui se distingue par la panachure de taches jaunes qui bordent abondam-
ment le limbe de ses feuilles généralement trilobées. Plus la panachure est marquée et plus les
feuilles sont arrete lobées. Ce serait une plante à isoler sur les pelouses.
* “x
DES VARIÉTÉS IDENTIQUES se produisent free aussi bien par la voie du semis que
par celle du dimorphisme. Il n'est pas étonnant qu'une plante cultivée dans des régions analogues
sous le rapport du climat et multipliée de la même façon, arrive, à un moment donné, juste au
même point d'évolution. Les branches les plus rapprochées provenant d’une même souche ont le
droit de se ressembler tout autant que des frères. Le Gardeners Chromcle du 21 septembre dernier
a relaté la procédure intervenue en Angleterre entre MM. H. Hawxins et J. BENNerT de Twicken-
ham, contre M. Tnomas S. Ware de Tottenham. Les deux parties avaient obtenu de semis
exactement la même variété de Chrysanthème. Laquelle des deux avait la priorité sur l’autre ?
Le fait est que M. Ware donna. à son produit le même nom que l’autre et le répandit sous
ce nom. De là le procès. Le tribunal ayant entendu comme arbitres MM. Ker, PauL et pou
a renvoyé dos à dos les deux parties en leur imposant à chacune la moitié des frais.
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POMMES DE TERRE JAPONAISES. on oents de Hambourg, M. 7.
nous à envoyé au commencement du mois, avec dehagde de renseignements, un échantillon d’un .
produit nouveau mis en vente à Hambourg chez un marchand de primeurs, sous le nom de
Pomme de terre du Yapon. Ce produit se vendait au prix de deux marks la livre. Quelle ne fut pas
notre Surprise en ouvrant la petite boîte, d'y trouver des tubercules d’ Épiaire tubéreux, Stachys.
affinis. Chez nous, ces MRTORES de plus en plus appréciés, sont AIRES avec faveur sur toutes vs
les tables.
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FAUX CAFÉ. — Dernièrement une commission instituée à Vienne ayant à
de denrées alimentaires y
a trouvé du café ne contenant pas la moindre trace du café vrai, et du .
pain de froment composé uniquement de fine fleur obtenue par la mouture d’é
arbres. Il paraît même que ce pain de sciure de bois n’était pas 3 mauv
est fabriqué sur une grande échelle avec de la farine torréfiée à
chimiques viennent donner en même temps le goût et la couleur
sont tellement bien formées en fèves qu'il est fort difficile, même à l'œil le plus expérimenté, d’
reconnaître l’origine. Mais ce qui est plus encore, c'est qu'il existe dans une ville ne : és
frontières, deux fabriques qui au prix de 3600 marks fournissent tous les ap areils n 5 25
fabrication de ce faux café. Une Palo de ce EN permet d’apprêter si 10 1 PEAR ér
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ŒILLET SOUVENIR DE LA MALMAISON A FLEURS. ROUGES
4 ans le langage horticole, on désigne fréquemment sous le nom de (Œïllets de bois, Dianthus
Ë Ruigars un groupe d'œillets très MBOUEUX dont les tiges sale RERSqUE hgneuses
groupe sont remontantes et ont quelque analogie avec les œillets flamands. Bien des fois, dans
nos villes des Flandres, on peut en voir des exemplaires comptant plusieurs années d'existence,
conduits en éventail sur de légers treillis et occupant dans leur pot presque toute une fenêtre. ?
Ce groupe appartient à la section des œillets des fleuristes qui se distinguent par leur floraison
se continuant une grande partie de l’année et même en hiver, si l’on a soin de leur Journir l'abri
d’une serre.
L'œillet Souvenir de la Malmaison en est un 4 types les plus réniatables: celui-ci qui doit
son nom au coloris rose chair de ses grandes et belles fleurs, rappelant celui de la rose du même
nom, fut obtenu, il y a quelque trente ans, par un jardinier de la banlieue de Paris qui en fit
l'offre à Dusos, fleuriste à Pierrefite, près de S* Denis; celui-ci le refusa comme étant défectueux.
Louis Van Hourte fut d’un autre avis, il en fit l'acquisition et le répandit dans le monde horticole.
C'est une plante vigoureuse, ayant le feuillage vert glauque de l'espèce. Les tiges florales sont nom-
breuses et raides. Les fleurs sont bien pleines et dégagent une odeur suave des plus agréables.
En 1882, une sous variété à à fleurs roses fit son apparition dans l’horticulture gantoise, sous le
nom de Œüllet M‘"“ Else de Bleichrôder; elle fut publiée dans l'{ustration Horticole. Au lieu de la
teinte de la rose Souvenir de la Malmaison, cette sous variété a un coloris rose carminé passant au
rose sous l’action de la lumière vive.
Une autre sous variété a été répandue sous le nom de Président Greigg. Les tiges sont Le
courtes, elle ‘est aussi florifère que le type; la fleur est rouge rosé avec bandes bleu ardoisé dans
les. pétales.
La fleur dont la planche ci-contre présente un portrait fidèle est, comme on le voit, d’un Subtore
rouge écarlate bien vif. Le port de la plante est parfait. La fleur est large, étoffée et le parfum des
plus suaves. Cette nouveauté possède tous les mérites de son ascendant ; elle a plus que lui un
coloris éclatant. Non seulement elle convient pour la culture en pot, mais ce sera une excellente
acquisition pour la culture forcée. |
D'après le Gardeners’ Chronicle elle vient enrichir hi race des œillets à floraison hivernale; le
Garden, autre organe de la presse horticole anglaise, la signale comme une variété vigoureuse ayant
un éloge mérité.
Em. K.
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les fleurs d’un rouge écarlate riche; le Yournal of Horticulture en fait
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
à LA FLORAISON NUIT-ELLE AUX ORCHIDÉES ?
Cette question d'une importance majeure a déjà été plus d’une fois ne ue ue dis
elle l’a été également avec autorité par M. WITTE, por en chef du journa : — : à
‘page 285 de l’année 1889. Il est certain que, suivant l'ordre de la Er n ARR . e
but est la conservation de l'espèce, revêt le caractère d’une absolue + Has ons e. même
ordre, la destruction de l'individu par suite d’une fructification abondante est RépRBEaRIe F cette
destruction, à ce point de vue, est sans intérêt. Il n'en est pas de _— quand : pet de
l'horticulteur ou de l'amateur de plantes. Si la fructification et Ja Son des STRUSe étaient
possibles pour toutes les Orchidées que nous cultivons dans nos serres et si l’on See D en
à la reproduction de l'espèce sans égard pour l'identité de la forme ou de la variété, la MÉDES
rition de l'individu porte-graines ne devrait préoccuper personne. Le plus souvent une floraison
abondante est suivie d’un affaiblissement partiel de l'individu, parfois même il em résulte .un lent
dépérissement ; parfois aussi la mort en est la conséquence. Nous ajouterons que le dépérissement
s'accentue d'autant plus que la durée de la floraison est plus grande et qu'il y a un commencement
|
.
de fructification. C'est donc moins la floraison elle-même que le commencement de fécondation
dont il faut tenir compte. | |
Il serait tout au moins imprudent de tirer de cette observation une règle générale. Il est
certain que la floraison se produit au détriment des substances élaborées dans les réservoirs de
chaque plante, mais jusqu’à quel point y a-t-il détriment, c’est ce que la physiologie aidée de
l'expérience pourra seule établir. | ns | ;
À titre de renseignements, nous faisons suivre-ici la lettre que M. J. W. van LaNsBERGE,
président du Club des Orchidophiles des Pays-Bas et l’un des présidents d'honneur de la Société
L'ORCHIDÉENNE de Bruxelles, écrivit de Brummen le 2 juin dernier au rédacteur de Sempervirens.
< Moxsteur Wire, j'ai lu avec intérêt dans Sempervirens un-article concernant le Phalaenopsis Schilleriana et
l'insuccès de votre tentative de prévenir l’affaiblissement de la plante en l’'empêchant de fleurir. Un traitement analogue
appliqué à des espèces de Phalaenopsis et à d’autres Orchidées m'a donné l'expérience que l'arrêt de la floraison obtenue
par l'ablation des jeunes tiges florales mène souvent à l’affaiblissement de la plante.
L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, on a perdu de la sorte un
conserver parce que c'était une variété d'une beauté extraordinaire. |
< Depuis que j'ai fait cette expérience, je laisse tout bonnement fleurir les plantes
mais, chez les espèces délicates je ne laisse subsister les fleurs que très peu de jours.
« Ceci me semble concorder le mieux a
véc ce qui se produit dans la nature ;
empêcher la floraison mais, par suite de toutes sortes de causes,
Bien plus, dans les serres de
Phalaenopsis Stuartiana qu'on aurait voulu
quand elles y sont disposées,
RP T AR M 0 mp RE fer ovins
l’horticulteur n’est point là pour
les fleurs demeurent très peu: de temps sur les plantes. »
| À la suite de Se CRC Anon M. Wirre fait remarquer avec raison que, malgré tous les
soins donnés aux Orchidées emprisonnées dans t (
Ms, CAE d:
M Dee. 2 a. à
; a » 7e Se montrent nullement affaiblis par la production
es graines. | ot R | |
g € Qui le prouve encore Surabondamment, c’est que certaines
arrivent chargées de fruits nombfeux et parfaits sans montrer la moindre tr
L'enlèvement des fleurs, nous ne disons pas des ti
cas particuliers ; mais, il sera plus prudent d'emp
des fleurs épanouies et il vaudra infiniment
des plantes durant toute la période de la féco
Orchidées importées
ace d’affaiblissement. £
ges florales en formation, peut être utile dans des
êcher simplement 1a fructification par l'enlèvement
d'entretenir la vigueur i
n des fruits.
M. KR.
mieux encore rechercher Je moyen
ndation des fleurs et de la maturatio
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CROTON MARQUIS DE GUADIARO
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CARACTÈRES GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES : Voir L'Illustration Horticole, 1867, pl. 534.
A e genre Croton renferme actuellement au delà de cinq cents espèces appartenant aux
| régions chaudes et réparties dans une dizaine de sections plus ou moins distinctes. Le
Ë genre voisin Codiaeum Rumrr. ou Phyllaurea Lour. n'en compte que trois ou quatre qu'il
ER dirait peut-être d'ajouter au groupe précédent. La plupart des espèces se sont modifiées
dans les cultures et ont fourni, par voie de fécondation artificielle ou par voie de dimorphisme
naturel, des variétés aux panachures les plus bizarres. Certaines formes sont le résultat plus ou
moins certain de croisements entre variétés voisines.
Bon nombre d'espèces sont considérées par les botanistes comme de simples formes et des
plantes regardées en horticulture comme des variétés ont été élevées au rang d'espèces.
La classification de ce groupe serait à refaire et pourrait fournir à un jeune travailleur l'occasion
de rendre service à la science et à l’horticulture. |
La plante dont la planche ci-contre présente le portrait, est un hybride qui a été obtenu il
_y a cinq ans à l'établissement horticole de MM. CHANTRIER frères, à Mortefontaine, département
de l'Oise. La graine provenait du’ Croton Mortefontanense fécondé par le Croton Neglianti. Ce produit
qui se distingue par la panachure jaune et rouge orangé du feuillage, avec la marge du limbe
colorée en vert foncé tranchant vivement sur les autres coloris, offre un exemple de plus de
ces végétaux à floraison souvent insignifiante et dont la pâleur des inflorescences est largement
compensée par la coloration attrayante des feuilles parfois même des tiges. Ce Croton est un des
plus distingués parmi les nouveautés actuelles. Il a été dédié par ses obtenteurs à l’un des promo-
teurs les plus éminents de l’horticulture en Espagne, M. le Marquis DE GUADIARO.
MM. CHaNTRIER réservent aux amateurs éncore d’autres surprises; leurs gains en fait d'Anthu-
rium, d’Alocasia et de Croton peuvent compter parmi les plus heureux. Ils cultivent les Croton
avec le meilleur succès dans un mélange d'une partie de terreau de fumier, deux parties de terre
de bruyère ou humus de feuilles de Pin bien décomposées et une partie de gazon de terre franche
sablonneuse, le tout bien remué. Ces plantes aiment une température toujours égale durant leur
végétation; cette température ne doit pas dépasser 20 degrés centigrades. On produit, matin et
soir, de la vapeur dans les serres en mouillant les tuyaux de chauffage. Afin d'obtenir une belle
coloration des feuilles, on place les plantes très près du vitrage. Em. R.
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une fortuñe très considérable.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
NÉCROLOGIE
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2472 E D: E. COSSON. — Le dernier jour de l’année 1889 a été marqué par la mort du docteur
D ErNEsT Cosson, membre de l’Académie, officier de la Légion d'honneur, connu de tous
Le ceux qui ont fait les moindres études botaniques, par sa collaboration à la Flore des environs
de Paris qu'il publia avec M. E. GErMaIN DE S' Pierre. Le nom de M. Cosson demeurera associé
à l’histoire de la flore française. Par ses travaux, ses écrits et ses recherches sur la flore de l'Algérie
et de la Tunisie, il a contribué pour une borne part à enrichir le domaine de la science. Il est mort
dans sa soixante dixième année. |
#
*
M. SÉRAPHIN VANDEN HEEDE, le: doyen d'âge des horticulteurs du département du Nord de la
France, est mort à Lille, le 22 décembre dernier, à l’âge de 79 ans.
*
* *
M. JOHN BALL qui fut le compagnon de sir Josepx Hooker et de M. G. Maw au Maroc et
dans les montagnes de l'Atlas, est décédé à l’âge de 72 ans. Ce botaniste distingué a publié des notes
sur la géographie botanique du Pérou; il n’a pas eu le temps d'éditer ses travaux sur la flore de
l'Amérique du Sud et particulièrement sur la Patagonie. |
*
* *
M. HERMANN JAEGER. — Un des écrivains horticoles les plus féconds de l'Allemagne est mort
à Eisenach le 5 janvier de cette année à l'âge de plus de soixante dix ans. Il fut un vulgarisateur
de tous les progrès. Le repos lui fut impossible, la mort seule à pu lui arracher la plume des mains.
D'autres peut-être ont fait des ouvrages plus savants; personne n’en a écrit de plus utiles. On peut
dire qu'il a été durant sa vie entière un des premiers promoteurs de l’horticulture en Allemagne R
*
* *
= PETER HENDERSON, horticulteur à New-York, a succombé le 17 Courant à une atteinte d’influenza
M. HENDERSON qui quitta l'Angleterre, il y a un quart de siècle, s'était établi bord L
le marché de New-York, mais bientôt il S'occupa d’horticulture MUR
de son établissement à la campagne, des b
. *«"# 4
LE D: WILLIAM RAMSAY MC NAB, ancien directeur du Jardin botani
ja cette se le 2 décembre dernier. Il avait donné pour le lendemain rendez-vous dans l’her
de Ù irecteur artuel M. e ji MoorRE, mais Ja mort est venue mettre un M
d Re ? * AE : son aieul furent directeurs du Jardin botanique d'Edinbourg. Devenu docteur
RENE SE alla aa ses études à Berlin, puis vint s'établir près de Dunfries ;
| | protesseur d'histoire naturelle à l'école d'agriculture d S: ds
‘nsuite professeur de botanique à Dublin et se distingua dans cette acte jt: Eat
que de Glasnevin, est mort
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En. R.
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MENT . |
à | générale tout en ayant en dehors -.
Fe des Magasins à New-York même. I] avait réalisé
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 13
CHRONIQUE HORTICOLE
Février 1890.
=«# APHNE INDICA. — Le genre Daphne comprend aujourd’hui environ quatre-vingts espèces
à A : déterminées, réparties en quatre groupes, les Eudaphne, Daphnanthes, Genkwa et Eriosolena.
1H Le Daphne indica considéré par quelques botanistes comme une variété du Daphne odora se
distingue par ses feuilles ovales aiguës et ses fleurs blanches au duvet soyeux. La plante fleurit
en mai et juin, a des exigences très minimes et est d'une grande solidité. Nous nous rappelons
avoir bouturé un bourgeon de deux feuilles muni de son bouquet terminal de fleurs et qui après
avoir boudé une année entière, après avoir formé dès l’'abord un faible bourrelet, est brusquement
entré en végétation et nous a donné une belle plante. Celle-ci se contente d’un compost de terre
de bruyère et de terre de jardin, au dessus d'un bon drainage. Nous avons vu une plante palissée
contre le mur d’une serre et plantée dans la plate bande avec d’autres végétaux; toute la serre en
était parfumée. Il existe une variété à fleurs blanc presque pur.
TA
* *
LE LIQUIDAMBAR STYRACIFLUA, nommé encore Copalme d'Amérique, est un bel arbre à cime
pyramidale s'élevant à une vingtaine de mètres de hauteur. Les bourgeons et les jeunes pousses
exhalent, comme les feuilles, une odeur balsamique très agréable. Le genre qui ne comprend que
deux espèces est rangé dans la famille des Hamamélidées après avoir constitué la famille des Bal-
samifluées établie par BLuME et avoir fait partie de celle des Amentacées et des Platanées.
| Son habitat primitif était la côte du Connecticut. Aujourd’hui, dit le Garden and Forest, on le
rencontre dans toute la partie orientale et centrale des États-Unis, jusque dans l'Illinois au nord,
le Texas au sud où la vallée de la rivière Trinidad constitue sa limite occidentale. Au centre et
au sud du Mexique, cette espèce est un élément important de la végétation forestière. Elle abonde
dans le bassin du Mississipi et est assez répandue au Guatemala.
| Cet arbre gèle quelquefois dans nos contrées, mais il se conserve fort bien dans les exposi-
tions abritées. Son bois est dur, brun veiné de rouge, sa texture est fine et satinée, sa dureté
est équivalente à celle du noyer et du chêne. C'est un excellent bois de charpente. Le suc bal-
samique de cet arbre est connu sous le nom de Copalme liquide, Styrax et Storax.
*
* *
TRANSPORT DES CAMELLIAS. — La Revue de l'Horticuliure belge et étrangère contient, dans le
fascicule de février, un article d’où il résulte que la meilleure époque pour le transport des Camellias
en boutons, commencerait vers le milieu de décembre et durerait jusqu'au moment de la pousse.
« Pendant cette période, pas une seule plante ne souffre et les variétés les plus délicates arrivent
en aussi bon état de santé qu'avant l'emballage. Comme preuve, dit l'auteur de l’article, je les
ai laissées, après un voyage de plus de quinze Jours, enveloppées dans la paille, la mousse ou la
Jaine végétale de leur emballage, jetées par terre, au soleil et à l'ombre, sans les soigner le
moins du monde; toutes ces plantes ont épanoui leurs fleurs, sans subir d'autre dommage que
celui-ci : leur feuillage avait quelque peu jauni. Mises en pots, toutes les plantes poussèrent avec
une égale vigueur. » 5
| | * *
L’USTILAGO MAYDIS est un champignon comestible du groupe des Clinosporées qui envahit les
enveloppes florales du mais et s'étend principalement dans l'intérieur de l'ovaire qui s’hypertrophie
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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au point d'acquérir la grosseur d'une noix et quelquefois un volume plus re. Rule |
longtemps ces champignons, connus au Mexique, sous le nom de EURE 4 ÿ ; : se
et sous le nom de Huitlacoches à Mexico, servent de Dors des ne D e pers : ils
étaient donc considérés comme un aliment d'une parfaite innocuite. Aujourd’hui nn. :
prétendent que ce cryptogame occasionnerait la calvitie, la carie des dents et divers désor be
d’autres contestent formellement ces assertions et prétendent que celles-ci à de la pou u-
sion faite avec d’autres Ustilaginées nuisibles. D'après le D' Ducès, le champignon du maïs est
riche en matières azotées et constitue un excellent aliment.
+ | ,
CHANVRE DE MANILLE. — On donne ce nom, dans le commerce, aux fibres extraites des feuilles
et de la tige du Musa textilis, espèce de bananier dont les fruits, durs et petits, ne sont pas comestibles.
Ce bananier, encore appelé Abaca, est originaire des Philippines et cultivé dans les provinces d’Albay
et de Camarines. On le cultive dans un sol riche, gras et humide. Les fibres blanches, quelquefois
| jaunâtres, sont soyeuses, résistantes et longues de un à deux mètres. D'autres espèces de ce genre
fournissent des fibres analogues, mais moins solides, tel est le cas pour les Musa paradisiaca,
M. sapientum, M. sylvestris et M. trogloditarum. Le Musa texhhs vit en moyenne une dizaine d'années;
le plant de semis donne sa première récolte la deuxième année; les plants provenant de rejetons
fournissent déjà un produit la première année. À Manille on en fabrique divers tissus variant d'après
leur blancheur et la finesse de leur texture. Les uns sont raides et rugueux, les autres souples, unis
et légers.
*
* *
_ FLEURS AU PALAIS DE POTSDAM. — M. Fr. FiscHer décrit dans la Gartenfiora la décoration
florale d'un salon, celui de la grotte, au nouveau palais de Potsdam, lors du dernier anniversaire
de la naissance de S. M. l’Impératrice Frépéric. Nous en extrayons quelques passages.
Deux glaces, disposées sur des soubassements de marbre étaient gracieusement ornées de roses,
marguerites et cyclamen. Les bassins des fontaines et les rocailles étaient plantés de bambous, de
cyperus et de fougères. La table, en fer à cheval, portait deux surtouts en argent et or. Seize
corbeilles de fleurs étaient disposées sur la table de manière à former un ensemble symétrique. Elles
étaient garnies surtout de roses, cyclamen, chrysanthèmes et splendides orchidées. Ces corbeilles
étaient unies les unes aux autres par une arabesque de petits vases de cristal garnis d’orchidées,
d'œillets, roses, violettes, marguerites et cyclamen. On remarquera que les fleurs à parfum trop
pénétrant étaient exclues; Sa Majesté n'aime pas ces parfums.
*
* *
MANIHOT AIPI. — De même que le Mamihot utilissima qui constitue une des principales ressources
de l'Amérique équatoriale, le Manihot aipi est une Euphorbiacée dont les tubercules fusiformes
contiennent en réserve une abondante fécule. La dernière espèce a sur l’autre |’
contenir de principes toxiques. Primitivement introduite à l'extrémité méridionale de la Floride, d’où
elle s'étend peu à peu dans les états voisins, elle est exploitée surtout dans la Louisiane, elle Ru
la Cassave douce ou Manioc doux. La plante se reproduit au moyen de ses :
dans un sol léger et très perméable. On en obtient de 25,000 à 125,000
Manioc est consommé en guise de pommes de terre ou transformé en farine
avantage de ne pas
tubercules; on la cultive
kilog. par hectare. Le
dont on fait du pain.
%
* *
LIS DU JAPON EN PRIME. — Dernièrement, en passant par la rue Ro
vimes à l'étalage d'un magasin d'articles japonais
carte était fixée sur quelques objets avec la mention
de dix francs recevrait en prime un bulbe de Lis du
yale, à Bruxelles, nous
de très beaux bulbes de Lilium auratum. Une
que tout acheteur pour la valeur d’une somme
Japon. da
*
* *
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 15
POMMES SÉCHÉES EMPOISONNÉES. — M. le Baron von RiCHTHOFEN, président de la police
à Berlin, signale à l'attention publique les pommes en tranches, desséchées, de provenance améri-
caine, aujourd'hui très répandues dans le commerce. D’après la commission d'hygiène de Berlin,
l'analyse a démontré que ces pommes renferment des quantités considérables de sel de zinc dont
la présence est attribuée au mode de préparation. Ce produit peut par suite donner lieu à de graves
inconvénients pour la santé publique.
*
* *
LE TILLEUL DE KADIER-EN-KEER. — Parmi les arbres qu'on pourrait appeler historiques, on
cite souvent le Tilleul de Morat, en Suisse. Nous n'avons pas besoin d’aller aussi loin pour en voir
un autre exemplaire non moins remarquable. Dans le Limbourg néerlandais, à une petite lieue de
Maestricht, on trouve près de l’église de la commune de Kadier-en-Keer, un tilleul dont le tronc mesure
au delà de 6 mètres de circonférence. La plantation de cet arbre est attribuée à des soldats romains
occupés au siége de Tongres qui était la capitale des Aduatiques. Il y a 22 ans, en 1868, une partie
de la frondaison fut abattue par un orage; les débris constituèrent la charge de six voitures à quatre
roues. Il y a peu d’années, un incendie survenu dans le voisinage a entamé la cime de l'arbre
plusieurs fois séculaire; néanmoins :il est encore vigoureux et il recouvre de son ombre une très
grande surface. | do
La Revue des Sciences signale un autre tilleul situé à Schwarzenberg, en Saxe, le tronc en
mesure 7"50. Deux autres tilleuls se trouvent près de Schneeberg ayant le premier 3 mètres, le
second 4"30 de circonférence. |
*
* *
_EREMURUS BUCHARICUS RG. — Le n° du 1* février de la Gartenflora renferme, p. 57, la
description avec portrait d’une nouvelle espèce d’Eremurus découverte dans la Boukharie orientale
par le D' A. ReGEL et introduite par lui, en exemplaires isolés, dans les cultures européennes,
notamment à S‘ Pétersbourg, à Baden Baden chez M. Max Leicarii, et chez M. E. GumgLeron,
à Belgrove, Queenstown (Irlande). Celui-ci est probablement le seul qui ait conservé la plante;
l'hiver dernier paraît avoir détruit les autres exemplaires. Cet Eremurus aux feuilles linéaires triquètres,
d'un vert glauque, finement dentées sur les bords, s'élève à environ trente centimètres; de leur milieu
part une tige florale entourée à la base d’une bractée engainante et atteignant jusque près d’un mètre
de hauteur et garnie, à partir de la moitié de la hauteur, d’un racème lâche de fleurs pédicellées aux
sépales blancs, traversés après l'épanouissement d’une nervure rouge orangé.
*
* *
_ ZAPALLITO DE TRONCO. — Les journaux horticoles de France ont plus d’une fois fait l'éloge
de ce potiron importé de la République argentine. Un correspondant de la Revue des Sciences naturelles,
qui habite en Meurthe et Moselle, en fait le plus grand éloge. C'est, dit-il, la meilleure de toutes les
Cucurbitacées ayant nom citrouille, courge, potiron; elle est trop peu connue, pas assez cultivée
quoique sa culture soit aussi facile que celle des autres variétés de potiron de qualité inférieure mais
ayant pour elles l'avantage de l'ancienneté. Le Zapallito produit beaucoup de beaux et excellents fruits
que l’on peut conserver longtemps pendant l’hiver. C’est de plus une plante décorative pouvant rivaliser
avec les Rheum par son ample et magnifique feuillage qui s'élève à près d’un mètre, et par ses grandes
et nombreuses fleurs jaune d’or.
*
* *
LES BOURSES HORTICOLES A BRUXELLES EN 1890. — Ce n'est pas aux horticulteurs qu'il
faudra signaler de nouveau l'utilité des réunions provoquées à Bruxelles par la Chambre du Commerce
horticole Bruxellois. L'institution de ces réunions où les producteurs peuvent montrer au besoin les
échantillons de leurs marchandises et traiter de la vente de celles-ci, a augmenté considérablement
l'importance de l’horticulture à Bruxelles et dans les environs de la capitale.
Les bourses se tiennent au local « Le Corbeau, » 32, rue de l'Évêque, à Bruxelles, à 7 ‘/, heures
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
16 |
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du soir. Elles auront lieu en 1890, aux dates suivantes : 3 et 17 février, 3 et 17 mars, 7e = il,
SOIT. si
“ mai, 2 et 16 juin, 7et 21 juillet, 4 et 18 août, 1° et 15 septembre, 6 et 20 octobre, 3 et
: # . er me « à :
sé a 1“ et 15 décembre, c’est à dire les 1“ et 3"° lundis de chaque mois
*
* *
MALADIE DES CAFÉIERS AU BRÉSIL. — Cette maladie qui a Se constatée ii il y a une
vingtaine d'années dans le nord de la province de Rio de Jane des aujourd ou sur "+
300,000 hectares. Le produit du café brésilien s’en trouve décimé. _ mec es LE : rois
centres de Cantagollo, San-Fidelis et Santa Maria Magdalena est Dix à 125 mi nu F ra nes,
Le mal semble causé par une anguillule microscopique de l’ordre des 7 LroPare qui
vient ensuite, ne serait qu'une cause secondaire de destruction. D’après les expériences iaites par le
D° Gozni, il faudrait éviter les terrains sablonneux et choisir pour les plantations les terres seu
Il faut ensuite se servir de plants absolument indemnes et brûler sans merci ceux dont les a
montrent la moindre irrégularité. Un seul plant dont les racines sont atteintes, peut causer la ruine
de toute une plantation.
*
* *
LES SAUTERELLES. — L'invasion des sauterelles en Algérie l'été dernier a coûté en primes
offertes par le Gouvernement la somme 578,340 francs. Les primes étaient payées à raison de
50 centimes par quantité de 20 litres. On évalue à 40,000 mètres cubes la quantité de sauterelles
tuées en vue de l'obtention de cette prime.
Cette masse énorme a été généralement convertie en
excellent engrais.
x
* *
LE TALAUMA CANDOLLEI BLUME, désigné quelquefois sous le nom de Magnolia odoratissima,
est un arbrisseau de trois à quatre mètres de hauteur, toujours vert, peu ramifié et originaire de
Java d’où il fut introduit vers 1827. Il a les feuilles alternes, pétiolées, lancéolées, entières, glabres,
glaucescentes au-dessus. Ses fleurs terminales blanc de lait ou jaunâtres ont un excellent parfum
qui remplit aisément une très grande salle ou une serre entière; seulement ce parfum est de très
courte durée. et
Xe
* *
UN PARC PUBLIC A ZAANDAM. —
famille, a fait donation à la jolie localité balnéaire de Zaandam, d'un
et de l'avenue qui conduit à la gare du chemin de fer. Ce terrain Séra approprié à ses frais à la
création d'un parc public; le donateur versera chaque année entre les mains du receveur communal
une somme de 300 Horins destinée à contribuer À l'entretien du parc, qui sera placé sous la direction
de l'autorité communale. Le donateur a en m
éme temps fourni le plan élaboré par les soins de
M: H:B. STEPHAN, élève diplômé de l'École d’horticulture de Gand, actuellement établi
aan de Zaan. L'exemple donné par M. C. Corver, de Wessem, mérite d'être signalé.
M. C. Corver, de Wessem, à l’occasion d’une fête de
terrain situé près du canal
à Koog
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* *
L'AGE DE QUELQUES ARBRES. __ La Wee
quelques uns des plus gros arbres des États-
cite un chêne dans le comté de Marion (
ramure a un diamètre de 42 mètres; un é
tour et une ramure de 25 mètres
33 mètres de hauteur, 8»
Rly Press de Philadelphie à énuméré dernièrement
Unis. Sans parler des Wellingtonia de Californie, il
Floride), dont le tronc mesure 9"40 de tour et dont la
rable du comté de Bradford (Pennsylvanie), ayant 4°85 de
de diamètre; un orme du comté de Lhinston (Virginie), ayant
nt les branches Couvrent une surface de 37 mètres
came à 2 RS EE Ster en Pennsylvanie, de 7°"75 de tour et dont la
4 mètres de tour à la b
Wacash (Hlinois), un sy
Comore dont le tronc à 8"50 de circonférence.
LucIEN LINDEN et Emize Roptrcas.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 17
PL. XCVII
BEGONIA A FLEURS SIMPLES
A à s'arrêtera le développement des fleurs du Begonia tubéreux? Qu'on jette un coup d'œil
} sur la planche ci-contre qui présente le portrait de cinq variétés prises pour ainsi dire
| au hasard parmi celles obtenues par M. Crousse, horticulteur, à Nancy, un spécialiste
consommé en fait de culture des Begonias, et l’on sera convaincu que les proportions de certaines
fleurs sont devenues colossales.
L'une d'elles a dix-neuf centimètres de long sur quatorze de large, ce qui est réellement
énorme. Les autres ont en moyenne quinze centimètres de long sur dix à douze de large. C'est
à peine que les segments floraux ont la consistance voulue, nous allions dire une charpente assez
solide pour maintenir bien rigides des pétales et des sépales d'aussi grandes dimensions.
Et pourtant si la forme des fleurs laisse parfois quelque peu à désirer au point de vue de
l'esthétique, suivant les lois de laquelle tous les segments devraient avoir à peu près la même
grandeur, afin de constituer un ensemble régulier, à peu près circulaire, il faut convenir que,
malgré leur développement, toutes ces fleurs ont un maintien superbe. Leur coloris est remar-
quablement beau. |
Voici la description des cinq variétés.
1. Hémisphère (Cr.). — Plante vigoureuse à fleurs gigantesques, pétales très larges et bien
étoffés, coloris rouge écarlate vif. Cette variété est issue du type Begonia erecta gigantea. À notre
point de vue, c’est la fleur la plus régulière et par suite la plus parfaite du groupe.
2. Linnée (Cr.). — Très grande fleur, bien formée, à larges pétales d’un superbe coloris rose
nuancé et presque strié fleur de pêcher. L'artiste a quelque peu accentué la disposition des segments
‘intérieurs trop recourbés. Une fleur pour être parfaite doit avoir tous ses segments dans le même plan.
3. fussien (CR.). — Très grande fleur, belle tenue, pétales larges, d’un beau rose frais satiné.
Le centre de chaque segment et surtout l'onglet sont blanc pur. C'est un coloris nouveau dans
les Begonia tubéreux. L'effet est considérable.
4. Athla (Cr). — Variété d'une vigueur extraordinaire. Immense fleur bien étoffée, la plus
grande peut-être qui existe; coloris rose feu teinté de rose minium.
5. Le Pactole (Cr.). — Fleur d'excellente tenue, grande, sépales et pétales larges, d’un beau
jaune orangé à reflets rougeûtres.
On signale actuellement de divers côtés une maladie qui frappe les parties foliacées des
Begonias dits à feuillage. Les feuilles attaquées par un champignon, cause ou conséquence du
mal — ce point n’est pas encore tranché — se tachent, se trouent et finissent par tomber; le mal
passe aux tiges et la plante périt. On espérait que la maladie signalée sur les plantes de serre
seulement n’attaquerait point les plantes cultivées en plein air. Malheureusement nous avons vu,
l'an dernier, à la fin du mois d'août, des plantes de Begonia tubéreux cultivées en plein jardin
offrant des taches couvertes de champignons et nous redoutons que ce ne soit le même mal,
Chose à signaler aussi, c'est que les tubercules des exemplaires atteints étaient couverts en grande
partie d’une moisissure blanche, de sorte que, en réalité, la plante entière était malade et
gravement compromise. Il s'agira cette année de rechercher avec soin. les nouveaux cas et de
tâcher d'y remédier promptement. | Ém. Ropicas.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LA SENTEUR DE QUELQUES FLEURS D'ORCHIDÉES
Un grand nombre de personnes, lorsqu'on leur présente une fleur, la HE NE
| sous les narines et veulent constater avant tout si elle a ven run. En outre, . 8 1 ce :
| rapport, diffèrent au moins autant que sous Ce du coloris. Pour bien æ se. s “8 u “+
est insupportable; d'autres trouvent une mauvaise odeur aux fleurs de ; au nr É a encore
prétendent que l'odeur des lilas est désagréable; nous avons se dire » en général les 2
thé sentent mauvais. Tout cela prouve qu'il est difficile d’apprécier de la même façon les odeurs
et plus difficile encore d'en déterminer la nature. | se
La plupart des Orchidées sont douées d’une odeur spéciale panot douce et ee tantôt acre
et peu attrayante. Voici, d’après le British Bee Tournal, l'indication de la nature de l'odeur de quelques
fleurs d'Orchidées. |
Catileya citrina, parfum de fleur d'oranger et de citronnier.
” Mossiae, miel.
Coelogyne cristata, muguet.
» flaccida, odeur ammoniacale rappelant celle de l'urine de cheval.
Dendrobium crystallinum, miel de bruyère. |
> fimbriatum, créosote.
» heterocarbum, rappelle le savon de Windsor.
> primulinum, lilas et miel.
» . Wardianum, rose églantine.
Efidendrum fragrans, rappelle la senteur de noyau ou de macaron.
Galeandra Devoniana, plante de bruyère.
Laelia albida, miel de fleur de tilleul.
» anceps, miel.
Mormodes pardinum, bois de Santal.
|
; virens, mélange d’odeur de. foin et de bergamotte. |
|
Odontoglossum blandum, jasmin, mais peu agréable. |
À Halli, rappelle l'odeur des fèves. |
> maculatum, rappelle l'odeur du Daphne.
; Pulchellum majus, parfum de muguet.
Phalaenopsis Schilleriana, mélange d’arôme de Daphne et de violette.
- Pilumna fragrans, légère odeur de vanille.
Stanhopea tigrina, parfum très prononcé de vanille.
Zygopetalum Mackayi, senteur de lilas.
VALEUR TEXTILE DE L'ANANAS Espagne, à l'exposition de
Paris de 1889, renfermait de merveilleuses de baptême, etc., faits en
fibres extraites des feuilles de l’Ananas. Ces feuill | à
nullement à Ja formation du fruit.
les tissus européens les plus beau
à!
de 10 à too francs.
La vitrine du pavillon de 1]
———
L'ILLUSTRATION HORTICOLE mn. + L. XCVIH
BE
IONIA À FLEURS DOUBLES
VARIÉTÉS rRawn R
OSSENS PINX, IÈTES FRANÇAISES
CUT SR Re ae ne en nn ee à | à
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PL. XCVIII
BEGONIA A FLEURS DOUBLES
VARIÉTÉS FRANÇAISES
| our l'horticulture comme pour les industries et les arts en général, l'exposition universelle
A de Paris a permis de révélér bien des perfectionnements et bien des nouveautés.
ee | Le précédent volume de L'Illustration Horticole a fait voir quelques variétés remar- #
quablés de Begonia tubéreux à fleurs pleines, obtenues dans les cultures anglaises.
Le bouquet offert à nos lecteurs par la planche ci-jointe est composé de fleurs françaises dont
la forme et le coloris sont la perfection même. Comme les variétés à fleurs simples qui composent
la planche précédente, celles-ci sont également sorties des semis de M. Crousse de Nancy. Ces
nouveautés ont eu un succès considérable à l'exposition universelle de 1889. Aux concours tempo-
raires du 7 et du 16 août dernier, ses apports contenant un très grand nombre de fleurs d’élite
ont captivé l'attention du public, connaisseurs et profanes. Elles étaient sans contredit une des
attractions les plus remarquées et de l'avis des connaisseurs, elles méritaient amplement les hautes
récompenses que le Jury leur avait attribuées. F
Il est presque superflu de donner la description des fleurs dont la planche fera parfaitement juger.
A. Yeanne Majorel. — Plante d’un excellent port, très grande fleur bien pleine. Forme huppée,
bombée, d’un rouge pourpré vif fort brillant.
B. La France. — Probablement d’origine analogue à celle qui a figuré sous le même nom
dans le précédent volume de L’Illustration; seulement, l'intérieur des pétales semble être d'un rose
plus vif; le rose répandu dans toute la fleur est également un peu plus rouge. Cette variété est des
plus remarquables.
c. Docteur Feltz (Crousse). — Plante d'un port bien droit, immense fleur très pleine et très
large, que notre planche a dû se borner à présenter presque de profil. Elle est portée sur un ue
pédoncule bien ferme; les pétales sont larges, ondulés, imbriqués, d’un riche coloris rouge foncé
à centre ponceau et reflets satinés d’un gran effet. Les segments très serrés diminuent de grandeur
vers le centre.
D. Mistress French (CroussEe). — Plante : igoureuse à fleurs énormes, très pleines, imbriquées,
à pétales très larges, forme bombée parfaite. Coloris blanc soufré passant au blanc de zinnia,
centre teinté paille. Variété remarquable par la forme et la dimension des fleurs.
E. Notaire Dubled (CroussE). — Beau port, énorme fleur très pleine, parfaitement nbequée,
à larges pétales ronds, rouge cerise vif et rouge écarlate velouté. Souvent la nervure médiane est
marquée d’une ligne jaune. Notre planche n’a pas reproduit ce caractère.
F. Miss White (CroussE). — Plante naine, compacte, pédoncule . ferme, grande fleur pleine,
forme de pivoine, segments du centre serrés, huppés, souvent en rosette; coloris rose nankin pâle,
_ teinté chamois. C’est une variété hors ligne, d'un coloris non moins agréable et peut-être plus .
4 distingué que celui du Begonia La France. Le “eo
1 En poursuivant ses semis et en soumettant ceux-ci à une sélection sévère, M. CroussE aura 53
4 > A Ca É | £ .
4 rendu à l’horticulture de très grands services. Les fleurs que nous avons sous les yeux, répondent ne 1
É à toutes les exigences de l'esthétique; il serait difficile de rêver. des formes plus parfaites. | ‘
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LES ROSES NOUVELLES POUR 1890
Nous donnons, d’après l’Iustrirte Gartenzeitung, de Vienne, une revue des Roses nouvelles
dont les amateurs pourront enrichir leurs parterres dès le printemps de la présente année.
ROSIERS THÉ. — Annie Cook (Cook). Fleurs moyennes, richement nuancées de rose passant
au blanc; provenant de Bon Silène.
Cleopatra (BENNETT). Grandes fleurs, larges pétales rose chair dans le genre de Souvenir d’Elise
Vardon. Parfumées. |
Duchesse Marie Salviati (Sourerr et NorriNc). Grandes fleurs pleines, jaune orange et roses.
Centre pêche.
Dulce bella (BENNETT). Très florifère, fleur rose cuivré, parfumée.
Georges Farber (BERNAIx). Port trapu, fleurs assez grandes, rouge carmin, extérieur plus foncé.
Gloire des Cuivres (Tester). Feuillage pourpré, boutons rouge grenat, très grandes fleurs globu-
leuses, jaune cuivre et rouge vin. Fond jaune d'or. Parfumées.
Gustave Nadaud (Sourerr et NorriNG). Obtenue de Madame Lambard par Safrano. Fleurs grandes
et pleines, laque carminé, centre aurore.
7. B. Varrone (Guizor et fils). Grandes fleurs pleines, rose de Chine, sur fond jaune et
centre plus foncé.
Madame Adolphe de Tarté (TesniEr). Beau feuillage, boutons arrondis, très grandes fleurs,
blanc pur, centre verdâtre, parfumées.
Madame Longeron (Scamir). Rosier sarmenteux comme Madame Bérard, très grandes fleurs
d’un beau jaune. |
Madame Marguerite de Soras (NABONNAND). Sarmenteux, feuillage bronzé. Très orandes fleurs
d'excellente forme, jaune, centre plus foncé. :
Madame Marie Ussher (NABoNNAND). Provient comme le précédent d’un semis de Gloire de
Dijon. Grandes fleurs rouge carmin.
Madame Marthe du Bourg (Bernarx). Fleurs rose lavé violet et teinté Jaunûtre.
Madame Moreau (Moreau-Rogert). Fleurs extra grandes, jaune cuivré,
Très parfumées.
Madame Olga (Levecque). Jolies fleurs blanches, finement lavé jaune verdâtre.
Madame Philippe Kuntz (BERNAIx). Rouge cerise.
Madame Sadi Carnot (RENAUD-GuEreT). Provenant de Madame Bérard
Grandes fleurs, laque, extérieur blanc. |
Madame Solignac (Scuurrr). Grandes fleurs blanc de crême.
Madeleine d’Aoust (BerNaIx). Grandes fleurs, jolie forme. Rose à centre nankin.
Mademoiselle Adeline Outrey (NaBoNNAND).
sur fond chamois.
Mademoiselle Geneviève Godard (Goparp). Beau carmin foncé.
Mademoiselle Jeanne Guillaumez (BonarRE). Boutons allongés, grandes fleurs à fond jaune, bords
lavé rose et carmin.
Mademoiselle Marguerite Fabish (GoparD
Mademoiselle Marguerite de Thézillat
fond jaune.
Marquise de Forton (CHarreToN). Fleurs moyennes,
May Rivers (W. PauL). Blanc crème, centre citron
Mrs Ÿames Wilson (Dicksow).
centre plus foncé.
par Souvenir de la Malmaison.
Jolis boutons jaune veiné rouge. Fleurs chair jaunâtre
). Fleurs moyennes, rose chine brillant.
(NaBoNNaND). Très grandes fleurs imbriquées, rouge vif sur
Jaune safran, centre carmin.
Très grandes fleurs, forme parfaite. Jaune orangé.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 21
Miss Marston (Pris). Rose jaunâtre pâle bordé de rose foncé. Parfum de violette.
Niphetos Climbing (KEyNESs). Excellente sous variété du Niphetos. Des greffes d’une année ont
donné des sarments de trois mètres de long.
Rosalie (ËLLwANGErR Barry). Fleurs moyennes, de longue durée, rose foncé.
Schône von Hohenburg (MenGes). Forme de cent feuilles, très pleines, parfumées, blanc pur.
Souvenir d'Auguste Legros (BonName). Dans le genre de Souvenir de Thérèse Levet. Grandeur
extraordinaire.
Souvenir du D' Passot (Goparp). Rouge cramoisi.
Souvenir de F. Gaulain (Guirror et fils). Les coloris sont variables magenta avec violet ou
violet foncé avec carmin.
Souvenir de S. A. Prince (Prince). Forme constante de Souvenir d’un ami, du blanc le plus pur.
The Queen (AMÉRIQUE). Variété blanc pur de Souvenir d'un ami.
Wlute Pearl. Variété blanche de Perle des jardins.
HYBRIDES DE ROSIER THÉ. — Bona Weilschott (Soupert et NoTrTING). Provient de Goubauld
et de Marie Baumann. Fleur grande, forme de cent feuilles, rose cinabre, parfumée.
Danmark (ZEINER-LassEN). Très grande fleur, rappelle La France. Coloris un peu plus foncé,
plus rouge au centre.
La France de 1889 (Moreau). Croissance extrêmement vigoureuse, très longs boutons de la
grosseur d’un œuf. Fleur très grande, rouge vif.
Longworth Kambler (G. Pau). Fleur grande, carmin foncé.
Madame Collonge (Lever père). Très grande fleur, belle forme, rose vif.
Madame Hortense Montefiore (Sourerr et Sorel Provient de Yulhe Weidmann et Amabilis.
Grande fleur imbriquée, rose centre jaunâtre.
Madame Moser (ViGNERON). Très grande fleur, blanc d’argent centre lilas.
ME Annette Gamon (Goparo). Grande fleur globuleuse, rose chair passant au rose vif.
Me Augustine Guinoiseau (Guinoiseau). Forme constante, blanc pur de La France, parfois
quelques traces de rose chair.
Maid of the Mist (BENNETT). Sous variété blanche de Lady Mary Fitzwilliam.
Pink Rover (W. PauL). Très grande fleur, coloris délicat rose pâle bords plus foncés.
Progress (DrôGemüLLer). Forme naine dans le genre de Gloire de Dijon. Très riche floraison
automnale, rouge carmin.
Souvenir de Wooton (Cook). Fleur parfumée, rouge superbe. De Bon Silène par Louis Van Houtte.
Stadtkassier Wilhelm Liffa (GEescawino). Grande fleur, carmin vif.
Triomphe de Pernet Père (PERNET père). Grande fleur très Jolie, rose vif.
ROSIER NOISETTE. — Madame Carnot (Moreau). Fleur moyenne en bouquets, beau jaune
d'or, centre plus foncé. |
ROSIERS POLYANTHA. — Bellina Guillot (ScHwarTz). Fleurs en bouquets blanc verdâtre.
Étoile d’or (Dusreuir). Fleurs en bouquets, centre jaune citron, pétales extérieurs chrome.
Ml Camille de Rochetailles (BErRNAIx). Grands bouquets, blanc nuancé rose.
Minutifolia alba (Bennerr). Bouquets de petites fleurs blanc pur et parfumées, très distinguées.
HYBRIDE DE BENGALE. — Maria Sage (DusreuiL). Fleur moyenne, rose chine lavé incarnat.
ROSIERS ILE BOURBON. — Madame Baron Veillard (ViGNeroN). Très grande fleur, rose lilacé.
Monsieur A. Mallié (Moreau). Très grande fleur, forme parfaite, rouge carmin vif.
Souvenir de M. Bruel (Lever père). Grande fleur rouge brillant.
HYBRIDE BOURBON. — Kônigin Karola (Porzmer). Fleur moyenne, beau rose mauve.
HYBRIDE SARMENTEUX. — Fair Rosamond (W. Pau). Fleur rose chair, nuancé rose.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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HYBRIDE DE MULTIFLORA. — Georges Schwartz (V. ScawarTz). Nombreuses fleurs
moyennes, variant du rose au rose foncé.
HYBRIDE DE RUGOSA. — Madame Charles Frederic Worth (ScHwarTz). Moins épineux que le
type, feuillage comme couvert d’un vernis, grandes fleurs pleines en bouquets. Beau rouge carmin.
ROSIER MOUSSU. — Crimson Globe (W. PauL). Boutons bien moussus, grande fleur carmin foncé.
ROSIERS REMONTANTS. — Abel Chatenay (Euc. VerDier). Grande fleur, rouge groseille.
Adrien Schnutt (Scamirr). Grande fleur rouge carmin vif.
Antoine Rivoire (LiaBaup). Grande fleur rouge vif.
Antome Schirz (GEescawiNp). Fleur très grande, blanc rosé chair.
Buffalo Bill (Euc. VERDIER). Grande fleur imbriquée, rose vif.
Comte de Grassin (CorBœur). Grande fleur en bouquets, rose foncé et carmin.
Crimson Queen (W. Pau). Très grande fleur carmin, centre feu. Revers des pétales marron.
Dinsmore (HENDERSON). Grande fleur écarlate, parfumée.
Docteur Drouet (TESNIER). Grande fleur rouge feu. |
Dowager Duchess of Mariborough (G. Pau). Très grande fleur, rose pur.
Duchesse de Dino (Levecque). Très grande fleur imbriquée, cramoisi noirâtre.
Emile Bardiaux (Levecque). Très grande fleur carmin vif nuancé ponceau et violet foncé.
Germania (Wezrer). Beau feuillage, très grande fleur, forme parfaite, carmin vif nuancé pourpre.
Gloire de l'exposition de Bruxelles (Sourerr ET Norric). Grande flèur pourpre noirâtre très foncé.
Lady Arthur Hill (Dicxson). Beau port, grande fleur rose lilas. |
Lady Helen Stewart (Dickson). Grande fleur, bel écarlate, forme excellente.
Laforcade (Levecque). Très grande fleur carmin brillant.
Laurent Carle (E. Verpier). Grande fleur rose carmin.
Léopold Vauvel (E. Vernier). Grande fleur parfois très grande, belle forme, beau rose foncé
Madame Alice Allatini (NABoNNaND). Très grande fleur, demi pleine, rouge rubis. Boutons allon s |
Madame Anna Kleinnickel (KLEINNICKEL). Beau port, fleur grande, rose satiné. re
Madame Bertrand (PERNET père). Très. grande fleur, rose vif. Revers des pétales carmin
Madame Chabal (Scawarrz). Fleur grande, rose Chine vif.
Madame la Comtesse de Saint Andeol (RENAUD-Gueper). Fleur très grande, rose orangé nuancé
carmin. Très parfumée.
Madame Renahy (Guizcor et fils). Grande fleur Carmin, centre foncé
Madame Thibaut (LEVECQUE). Grande fleur imbriquée, rose satiné vif |
Mademoiselle Marie Magat (LraBauD). Fleur grande, rouge vif. |
Marshal P. Wilder (Errwancsr). Fleur grande, rouge très vif.
Martin Cahusac (LevecQuE). Très grande fleur, rose carminé.
Maurice PS de Vilmorin (LEVECQUE). Fleur grande, rouge foncé nuancé carminé |
Miss Ÿeannie Dickson (Dicksow). Très grande fleur rose sur fond jaune Me: 2
Mr Ÿames Brownlow (Dickson). Fleur très grande carmin brillant se
William Watson (Dicxson). Grande fleur rose pâle |
Onsieur Gustave Piganeau (Perner fils). Bo * | à
Shobeleff Œuc. VERDIER). Se Fée ER she D veillent |
SoMVenEr de Grégoire Bordillon (Moreau). Fleur très grande, rou e se :
mr de st ueé Gomot (Scawarrz). Fleur très grande, roue jt Re PRET
nr pe Richard (LiaBaun). Hybride de perpétuelle, fleur très grande ie mA #1
; roSiériste Gonod (J]. Ducuer fils). Fleur très grande, rouge ceri ss ee
T. W. Girdlestone (Dickson). Très grande fleur, forme Parfiite. Fer Mrs es
Vicomte de Lauszière (LraBauD). Fleur très grande, pourpre 3 EE crue
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 23
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CHRONIQUE HORTICOLE
Mars 18go.
Hesse ES RHODODENDRONS DE L'HIMALAYA qui, dans nos régions, ont besoin d'être traités
NA comme plantes de serre froide et que, par suite, on remplace volontiers par. les Rhododendrons
û Dybrides dont la résistance au froid est beaucoup plus considérable, réussissent parfaitement
-en pur 7 M. RuINET pu TarLis qui habite Bodinio, daris de département du Finistère, possède
une collection variée de Rhododendrons de l'Himalaya lesquels fleurissent abondamment chez lui
à partir du milieu du mois de mai. Ce sont entr'autres les R. argenteum, barbatum, calophyllum,
campanulatum, Campbelli, Edgeworthi, Falconeri, formosum splendens, fragrantissimum, glaucum, Hookeri,
Jackson:, Lindleyi, lancifolium et niveum.
Le Rhododendrum Edgeworthi, qui dans l'Himalaya est une plante épiphyte, végète admirablement
dans du terreau de feuilles; du reste, M. Ruiner pu Taizuis n’a pas besoin de donner aux Rhodo-
dendrons terrestres qu’il cultive la terre de bruyère que nous réclamons pour ces végétaux. Ceux-ci
se développent avec vigueur dans le sol naturel de Bodinio qui est pee sablonneux.
*
* *.
ARBRES ANNONÇANT LA PLUIE. — Au mois de mai 1889, M. Bone. capitaine commandant
l’École du 11° régiment de ligne, à Bouillon (Luxembourg belge), rencontra un brigadier forestier en
tournée qui lui fit connaître que si certain arbre indiqué montrait ses feuilles vertes au lieu de les
montrer blanches, c'était un signe de pluie. Il s'agissait de l’Alisier (Crataegus latifolia), arbre qui
atteint environ huit mètres de hauteur et dont les feuilles vertes en dessus sont cotonneuses et
blanches en dessous. Ces feuilles se retourneraient en cas de probabilité de pluie. Il ne sera pas
difficile de contrôler cette assertion. ÿ
* *
LE JARDIN BOTANIQUE DE COPENHAGUE est un des ru beaux et des mieux tenus; il est
dirigé par le D' F. Dipricasen. M. E. BERGMAN en parle avec éloges dans ses Notes sur le Danemark.
Le jardin est dessiné à l'anglaise avec une pièce d’eau au centre. La grande serre est très monu-
mentale; un perron de belles proportions y conduit. Cette serre est à double vitrage. Un tuyau de
vapeur permet, au moment des grandes chutes de neige en hiver, de faire fondre celle-ci, et de la
faire glisser sur le vitrage sans occasionner aucun effondrement, ce qui arriverait si l’on n'avait trouvé
ce moyen. Nous le signalons particulièrement à ceux qui ont besoin de serres élevées.
LA LINDENIA, iconographie des Orchidées, continue de paraître avec régularité. Elle annonce
qu’elle a attaché à sa rédaction M. R. A. Rozre, du Kew Herbarium, généralement considéré comme
le meilleur connaisseur actuel des Orchidées et désigné comme devant succéder au professeur ReicHEN-
BACH Comme orchidographe. De l'avis du Yournal des Orchidées, c'est une heureuse acquisition pour
la Lindenia.
Les livraisons 5, 6 et 7 du cinquième volume ment les portraits et descriptions des Orchidées
suivantes : Odontoglossum maxillare Lanpz., Aerides Augushanum Rore, Cattleya maxima var. Malouana,
Rodriguezia refracta Rens. r., Odontoglossum hastilabium Linoz., Houlletia Brocklehurstiana Lao...
Dendrobium Mirbelianum GODICHAUD, Zygopetalum intermedium Lopo., Calanthe X Veitchi, Odontoglossum
Duvivierianum Reus. r., Masdevallia ignea Reus. r. et Lycaste costata Lan.
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24 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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L'IMPÉRIALINE est un nouvel alcaloïde retiré des bulbes du Fritillaria imperialis. Au contact
de cet alcaloïde, l'acide sulfurique concentré se colore en jaune clair; il forme de courtes aiguilles
incolores, très solubles à chaud dans l'alcool. Il se dissout facilement dans le chloroforme.
x
* *
LES FLEURS NATIONALES. — Après les fleurs politiques telles que les fleurs de lis, royalistes,
les fleurs de violette, impériales, viennent les fleurs nationales. Le Chrysanthème, fleur symbolique
du Japon, empêche les Américains de dormir. Les États-Unis cherchent en ce moment une fleur
nationale : les uns proposent l'Aubépine, ce qui serait charmant ; d’autres songent au Laurier,
ce qui serait peut-être un peu orgueilleux pour des républicains ; d’autres enfin et ils sont, à ce
que l’on assure, les plus nombreux, donnent la préférence au Cytise.
- *
* *
LA CULTURE DE LA COCA commence à se propager dans l'Inde, à Ceylan et à Java. Toutes
les plantations de Ceylan proviennent, à ce qu'il paraît, d'un seul pied d'Erythroxylon Coca var. novo-
granatensis, fourni par la direction des jardins royaux de Kew, variété qui difière quelque peu par
le port, les rameaux moins droits et les feuilles plus petites avec le type proprement dit. Il existe
aujourd’hui des plantations de Coca sur toute la chaîne des Andes, à travers la République Argentine,
la Bolivie, le Pérou, la République de l'Équateur, les parties montagneuses du Brésil et la Nouvelle
Grenade. Ces divers États en produisent actuellement près de 18 millions de kilogrammes, dont un
million sont expédiés vers l’Europe et l'Amérique du Nord. L’altitude supramarine des Cocals (c'est
le nom donné aux plantations de Coca) varie entre 600 et 1500 mètres. Le produit annuel est
évalué à 1000 kilogrammes environ par hectare.
: *"%
LE PRUNUS SINENSIS, généralement considéré actuellement comme un arbre d’une certaine
valeur ornementale à cause de son feuillage, peut être rangé parmi les pruniers à fruits comestibles,
à la CORRIOR que ces fruits, d’ailleurs très beaux et d'un arôme particulier, ne soient employés
qu'après cuisson. M. le Baron D’Yvoire, qui habite Sciez, dans la Haute Savoie, signale ce prunier
comme tel à la Société d’acclimatation de France. Il faut avoir soin, dit-il, d'enlever la peau et
le noyau qui donneraient un goût résineux très prononcé. Avec cette précaution, la Prune Simon,
coupée en morceaux et cuite avec un peu de sucre, fait une compote vraiment délicieuse, parfumée
comme la pêche et finement acidulée comme la prune.
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à res vas ee mystique du Nil, aux unes pubes-
Chicago dans les marais qui couvrent la régio ba as ü hp more a
in de due et ER A gion er à ud- uest de la ads Le Lotus américain
d'Amérique mangeaient la racine de e di Mer HP Se oi Sn
s cuite sous la cendre.
*
* *
‘ Le CORFURCURES _ Lan ont été étudiés d’une façon spéciale par un de nos compatriotes
2 à CRUIS, aujourd'hui directeur de l'Observatoire de Rio de Janeiro. Il a envoyé à l’Académie
es Scienc ol né | 2
nes un Rte Re de micro-photographies représentant les images des poussières
en Suspension dans l'air et recueillies dans la capitale du Brésil
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avec l'état sanitaire de Rio de Janeiro, ville populeuse assez
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épidémies de nature contagieuse. de ent exposée à des
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LA SOCIÉTÉ ROYALE D’ ULTURE
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pratique. Dans ses Notes horticoles sur la Suède et la Norwège, M. ERNEST BERGMAN
| Entré N ER
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 25
nous apprend que cette Société qui compte environ 500 membres, payant une cotisation annuelle des
plus modestes, fr. 8.50, et qui reçoit de l’État une allocation annuelle de 8400 francs, publie depuis
vingt-cinq ans un journal mensuel d’horticulture envoyé gratuitement aux membres de la Société.
Celle-ci occupe à Rosendal, dans une des plus belles parties du Djurgarden, qui est le Bois de Boulogne
de Stockholm, situé à quelque distance de la ville, des jardins d’une étendue de six hectares avec
quatorze serres toutes destinées à la culture de fleurs, fruits et légumes. Cet établissement renferme
depuis vingt-deux ans une École d’horticulture qui compte une trentaine d'élèves auxquels on enseigne
pendant deux ans la théorie et la pratique de l’horticulture. Le programme de cette école est calqué
sur celui de l’École d’horticulture de Gand: seulement, les jeunes gens sont payés mensuellement
à raison de dix-sept francs la première année et de trente francs la seconde. Ils reçoivent en outre la
nourriture et le logement. :
L'OPIUM DANS L'INDE. — Le pavot à opium est originaire de l’Asie-Mineure. Dès la seconde
moitié du seizième siècle, l'opium était l’objet d'un commerce important dans l'Inde. Aujourd’hui sa
culture occupe un million et demi de personnes et s'étend sur une surface de 228,000 hectares. Le
travail de préparation de l’opium occupe en outre un million d'individus. L’opium lui-même est
l’objet d'un monopole de la part du Gouvernement par l'intermédiaire de deux agences, celle de Béhar
et celle de Bénarès qui surveillent la culture du pavot, la récolte de l'opium et la préparation
commerciale de la matière brute. Pour pouvoir se livrer à la culture du pavot, les Hindous ont
besoin d'une licence, ce qui n'empêche pas les cultures à la dérobée. La liqueur gommeuse qui
sort des pétales et qui forme une sorte de galette mince, prend le nom de feuille. Ces feuilles se
payent à raison de douze à vingt-quatre francs le panier de trente-sept kilogr. On consomme chaque
année environ 700,000 kilogr. de ces feuilles qui représentent les pétales de plus de cinq millards
de fleurs. Quelques jours après l'enlèvement des pétales, on fait sur les capsules et les pistils des
incisions d’où suinte un jus laiteux prenant bientôt une teinte saumon. On l’enlève le lendemain
au moyen d’une spatule quand :il est figé et c’est là l’opium brut, lequel est expédié ensuite aux
agences. Les cultivateurs retirent environ 50 millions de francs de la culture du pavot.
*
* *
VÉGÉTAUX FIXANT L’AZOTE. — La question de savoir si certains végétaux fixent directement
l’azote de l'atmosphère a fait un grand pas, grâce aux expériences de M. E. BréaL. Ce savant a montré
qu'on peut provoquer la production de nodosités sur les racines de certaines plantes, au moyen d’une
aiguille ayant été préalablement plongée dans une nodosité analogue d'une autre plante de la même
famille. Ces nodosités contiennent des bactéries et celles-ci transportées d’une plante à l’autre s’y déve-
loppent à la suite d’une véritable inoculation. Les expériences de 1889 ont démontré que les Légumi-
neuses peuvent se développer parfaitement sur des terrains pauvres en matières azotées, pourvu que
leurs racines se garnissent de nodosités à bactéries. Ces plantes fournissent des récoltes riches en
azote et fixent par leurs racines cet élément dans la terre qui les porte.
*
* *
PLAIDOYER PRO DOMO. — Un journal anglais très connu et très répandu donne à ses lecteurs
ie conseil de ne point acheter hors du pays tout ce que l’on peut trouver chez soi dans les mêmes
conditions. Ce conseil est excellent et nous espérons bien que tous les lecteurs de ce journal n’auront
pas attendu jusqu’à ce jour pour le mettre en pratique. Nous aussi nous sommes du même avis et
nous conseillons à nos lecteurs de ne pas chercher en Angleterre ce qu’ils peuvent acquérir parfaitement
en Belgique, même à des conditions plus avantageuses. Nous ajouterons que bien des fois ils ont
tort d'accepter à des prix relativement bas des choses de rebut, comme il en arrive souvent aux
ventes publiques d’Orchidées. :
* *#
L'ARBRE A HUILE DE LA GUYANE, Carapa gmanensis AUBLET, est un grand et bel arbre de la
famille des Méliacées, très commun dans toute la Guyane et formant de vastes forêts dans quelques
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26 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
districts. Son bois, que les Anglais appellent Crabwood, est rougeâtre et utilisé comme bois de char-
pente. L'écorce est riche en tannin et passe pour être un succédané du Quinquina. Les fruits, extrême-
ment abondants, donnent une huile de bonne qualité, inodore et amère; malheureusement ce produit
est peu exploité et se gâte d'ordinaire sur place.
*
* *
SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'HORTICULTURE A LONDRES. — Cette Société dont nous avons naguère
annoncé la fondation faite en vue d'établir des relations entre les jardiniers français, belges et anglais,
cherche à faciliter le placement de ses membres en Angleterre. La Société procède par voie d'échanges.
Ainsi que cela se pratiquait autrefois entre Flamands et Wallons, Belges et Allemands, les sociétaires
recommandent l'envoi en Angleterre de fils de jardiniers et d’horticulteurs du continent, lesquels
recevront à leur tour les fils de jardiniers et horticulteurs anglais.
Pour de plus amples renseignements on peut s'adresser au siège de la Société, 27, Gerrard street,
Shaftesbury Avenue, W. C., à Londres. : |
* *
LE JUTE OÙ CHANVRE DE BENGALE a pris une place importante dans l'industrie européenne.
Il est fourni par deux plantes de la famille des Tiliacées, le Corchorus olitorius et le Corchorus capsularis,
cultivées dans plusieurs parties de l'Inde, plus spécialement dans les alluvions. C’est leur liber qui
par macération fournit une filasse longue, souple, Soyeuse ou divisible en filaments très fins. Ces
filaments sont employés en Europe pour des tissus grossiers et des tapis, des étoffes pour rideaux,
passementeries, etc. On en fait même du velours avec une trame de coton prenant très bien les
impressions et portant en relief des fleurs et des branchages. Les déchets entrent dans la préparation
du papier. L'importation en Belgique a quadruplé en une période de dix ans.
*
* *
PLANTE MÉTÉOROLOGIQUE. — Naguère beaucoup de personnes, même instruites, avaient pris
au sérieux la jolie annonce américaine de la plante électrique. qui n'a jamais existé. Voici venir
maintenant, non pas d'Amérique, mais de la capitale de l'Autriche, l'annonce d’une plante qui indiquerait
avec une précision merveilleuse, quarante-huit heures à l'avance, les changements de temps, l’état
magnétique et électrique à la surface de la terre, les tremblements de terre, la neige et la grêle, les
coups de grisou et tout le reste. Avec une telle plante, cela se conçoit, les observatoires n'auron
de raison d’être.
Cette fois la plante existe, il s'agit de l’Abrus precatorius Lin, de la famille des Légumineuses
dont les graines rouge vif à hile noir sont bien connues. |
qui lui sont attribuées par M. J- F. Nowack, n'ont pu être
folioles et le rachis de l’Abrus ont des mouvements variés,
Légumineuses, mais ces mouvements n’ont aucun rapport
t plus
Malheureusement les propriétés étonnantes
constatées par les observateurs. Certes, les
comme 1l en existe chez beaucoup d’autres |
avec la prévision du temps.
*
* *
NOUVEAU MODE DE FUMIGATION. — Depuis quelque temps, on expérimente dans les serres
chaudes du nouveau co mpartiment à l'établissement de L’'HORTICULTURE INTERNATIONALE, Parc Léopold
fort simple qui semble devoir donner d’excellents résultats. Des
ées dans une toile métallique à larges mailles, disposée en forme
4 tuyau de chauffage. Cette espèce de cylindre dont le diamètre
4 \ ù À
ne GO ” St légèrement arrosée le matin et le soir. Par suite de la chaleur
Poration continuelle se produit et la Vapeur qui en résulte se dépose san ;
S S cesse sur les végétaux
et suffit pour les mettre À l'abri des pucerons. .
LUCIEN LiNpEN et ÉmiLe Ropicas.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
CHRONIQUE HORTICOLE
Avril 1890.
=%74 E GOMBO OU HIBISCUS ESCULENTUS ne serait pas seulement une plante comestible mais,
à è ) d’après The Sun, ses fibres réunies en une sorte de corde au centre de la tige, constitueraient
RES une très bonne matière textile. C’est une Malvacée annuelle, originaire des Indes occidentales
d'où elle fut introduite il y a deux siècles. Elle s'élève à environ un mètre, a les feuilles cordiformes
à lobes dentés, et les fleurs jaune soufre.
*
* *
LE POLYPODIUM INCANUM, très abondant dans l’Arkansas et bien connu dans les cultures euro-
péennes, a été signalé comme plante revivescente, à une des dernières séances de l’Académie des
Sciences de France. Cette Fougère peut être desséchée complètement et il suffit de la mettre dans l’eau
pour que ses feuilles brunies et grisâtres reprennent leur belle verdure. Non seulement la vie revient
après cette dessiccation même prolongée, mais la plante continue de s’accroître. On peut la dessécher
et la faire revivre ainsi successivement à plusieurs reprises.
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LA RÉGLISSE EN FLORIDE. — D’après le Florida Agriculturist, la réglisse fait actuellement l’objet
d'essais de naturalisation aux États-Unis et particulièrement en Floride. On la multiplie de boutures
de racines secondaires ayant une quinzaine de centimètres de long; on les place verticalement dans
des trous écartés d’une quarantaine de centimètres. Les rangées sont espacées de 0"65. La terre
doit être profonde et riche. Trois ou quatre années sont nécessaires au développement des plantes;
alors se fait la récolte des racines. |
* *
POLYGONUM LANIGERUM KR. Br. — Cette espèce est signalée comme une précieuse nouveauté;
elle est originaire de Natal et s'élève à plus de deux mètres. La souche est vivace. Les higes d'un
rouge brun sont garnies de grandes feuilles lancéolées, ondulées et tellement Le 0e de petits poils
qu’elles en paraissent comme argentées. Les inflorescences sont son Drephee d'un rouge incarnat et
surgissent vers la fin de l'été. La plante se multiplie facilement par pe es souches et ne demande
qu’une exposition bien ensoleillée et des arrosements abondants durant l'été.
LA VOGUE EST PLUS QUE JAMAIS AUX ORCHIDÉES. — Si ce fait ner encore être es de
doute, nous en trouverions une preuve évidente dans la dernière Re ae re de la hs
d'Horticulture de Bruges. Durant des années le programme Œ us ue Ta kE 4
Orchidées en fleurs. L'an dernier, on y vit paraître deux petits apports ee nyent ee is
fois, le 12 avril 1890, six belles collections d'Orchidées A tout le milieu de la vaste salle
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
27
PL. XCIX
ODONTOGLOSSUM LUTEO PURPUREUM :wor. var. SCEPTRUM
subvar. MASEREELIANUM
ODONTOGLOSSUM x MASEREELIANUM Rens. F.
ODONTOGLOSSE DE M. L. MASEREEL
ORCHIDÉES
ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, 1870, p. 114.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Ibid. 1871, p. 153.
CARACTÈRES DE LA SOUS- VARIÉTÉ : Omnia Odontoglossi luteo Purpurei var. sceptri maculis purpureis vel brunneis deficientibus.
Sa ors de son dernier voyage à Gand, que la mort a suivi de bien près, le prof. REICHENBACH
A à passa à l'exposition quinquennale de la Société royale d'Agriculture et de Botanique, dans
ES ce riche salon des Orchidées, quelques heures fatigantes mais heureuses. Que de plantes, que
de fleurs il rencontra auxquelles il avait consacré jadis bien des veilles et qui devaient conserver le
nom du savant botaniste qui les a déterminées! Au milieu de tant de choses il éprouva, nous en
_fûmes témoin, un profond découragement; il aurait voulu retourner de quelque vingt ans en arrière
et revoir, en présence des documents accumulés dans son herbier, plusieurs des types qu'il avait
maintenant sous les yeux et examiner à loisir les formes nouvelles qui apparaissaient devant lui pour
la première fois. Qui sait si une étude approfondie de ces multiples matériaux ne lui aurait pas fourni
le joint, le trait d'union manquant trop souvent entre des espèces plus ou moins . et lui aurait
donné ainsi la clef de plus d'un mystère?
qu plante dont il s’agit ici, est une de celles qui Éapparené le célèbre puis eur: |: nihésita
pas à la considérer comme un hybride entre l'Odontoglossum ferrugineum du D° Harvey et l’Odonto-
glossum luteo purbureum Lanpz. Il exprima son admiration dans le Gardeners Chronicle du 19 mai
suivant (p. 618), en disant que dans l'excellente collection d'Orchidées exposées par MM. E. VervAET
et C*, de Mont-Saint-Amand, l’un des objets les plus attrayants était un Odontoglossum tellement
brillant qu'on aurait pu le comparer à l'Odontoglossum ferrugineum s'il n'avait eu les sépales et les
pétales de couleur orange et le labelle jaune. Les pétales étaient marginés et crispés, la fleur montra
une teinte orange plus foncée en taches sur un fond plus clair. Le labelle jaune brillant avait la base
cordiforme presque carrée, légèrement dentée sur les bords, se dilatant brusquement en un limbe cordé,
réniforme, lobé, denticulé. Le callus de la base rappelle plus tôt celui de l'Odontoglossum crispum
que celui de l'Odontoglossum ferrugineum. Le riche tomentum qui caractérise la première espèce fait
défaut. Les ailes du gynostème sont frangées et lacérées. Le pseudobulbe et les feuilles sont ceux
de l’Odontoglossum luteo purpureum.
Nous ignorons sur quels principes le professeur REICHENBACH s’est basé pour élever au rang
d'hybride une forme, très distincte par son aspect et son coloris, nous le voulons bien, mais dont rien
n'indique une origine croisée naturelle ou artificielle dans laquelle des espèces auraient joué un rôle.
: Nous avons consulté M. L. Masereez, l’orchidophile gantois à qui la plante a été dédiée et
principal intéressé de la firme E. VERvAET et C*.
Il nous a dit que cet Odontoglossum est une plante faisant partie d’une importation de plus de
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28 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
six cents Odontoglossum sceptrum provenant de Colombie. Toutes ces plantes importées ont fleuri dans
les années 1884, 1883 et 1886. L’exemplaire ayant donné la fleur qui a servi de modèle à la planche
de L'Illustration et que le professeur REICHENBACH à vue au Casino, est le seul ayant fleuri tout jaune
et n'offrant plus que de simples traces, on pourrait dire une ressouvenance des macules brunes qui
distinguent l’Odontoglossum sceptrum. M. L. MaserEEL considère la plante comme étant une variété
jaune de l’Odontoglossum sceptrum.
Si, adoptant la manière de voir des auteurs du Manual of Orchidaceous Plants, nous continuons de
regarder l'Odontoglossum sceptrum comme une variété de l'Odontoglossum luteo purpureum, ainsi que l'a
proposé, en premier lieu, le prof. REICHENBACH, l'Odontoglossum Masereelianum devient une sous-variété.
Nous savons bien que cette détermination est difficilement accueillie par ceux qui importent les
Orchidées en question, par la raison que la variété scptrum est d’une constance qu'on n’a pas l'habitude
de voir aussi marquée chez les Orchidées. Mais, malgré cette constance, l'Odontoglossum sceptrum ne
possède aucun caractère botanique qui puisse le distinguer de l'Odontoglossum luteo purpureum découvert
par M. J. Linpen en 1842, dans les forêts de Quindiu, sur les cordillères centrales de la Nouvelle
Grenade, et retrouvé dans la suite par Weir parmi des Odontoglossum crispum. La différence existant
entre la grandeur des segments floraux, leur coloris, les feuilles et les pseudobulbes n'est point
suffisante pour établir des distinctions scientifiques.
L'Odontoglossum luteo purpureum est une des espèces les plus polymorphes. Les variétés Hinnus,
mulus, Vuylstekeanum, facetum, praenitens et d'autres sont considérées souvent par les horticulteurs et
les amateurs comme de véritables espèces. Ceux-ci invoquent à l'appui de leur opinion leur expérience
plus ou moins longue; mais, malgré tout notre respect pour leurs observations, nous devons nous
incliner devant les lois de la science et ne pas nous écarter des principes généralement admis.
Ém. R.
EXPOSITIONS ANNONCÉES
LA SOCIËÈTÉ DE CULTURE MARAICHÈRE et d’arboriculture des plateaux de Herve fêtera
cet été le dixième anniversaire de sa fondation par une grande exposition-concours qui aura lieu le
28 septembre, au Kursaal de Chaudfontaine. |
| SOCIÈTÉ ROYALE D'HORTICULTURE DE LA PROVINCE DE NAMUR. ira 25" expo-
sition organisée par cette Société aura lieu au Kursaal, à Namur, le 29 et le 30 juin 1890. Les plantes
fleurs et fruits pourront être exposés par tous les amateurs ét horticulteurs belges ou étrangers. Il cé
fait un appel spécial pour les roses. :
SUCIE TE ROYALE D’AGRICULTURE ET DE BOTANIQUE DE GAND (Casino) —
L'exposition annuelle de plantes et de fleurs aura lieu les 11, 12 et 13 mai. Une exposition de
Chrysanthèmes et de plantes ornementales sera ouverte du 16 au 19 novembre. j
SOCIÉTÉ NÉERLANDAISE D'HORTICULTURE ET DE BOTANIQUE. — Cette Société a
décidé qu’une exposition nationale de Chrysanthèmes aura lieu à Amsterdam du 1 3 au 17 novembre 1890
SOCIÉTÉ PROVINCIALE D'HORTICULTURE ET DE BOTANIQUE DE BRUGES. —
L'exposition d’hiver aura lieu le 13 avril prochain au local des Halles. |
L'ORCHIDÉE td bel SES
Rares NNE. — Au lieu de ne durer qu’une demi-journée, les expositions organisées par
cette Société seront tenues désormais les deuxièmes dimanche et lundi de chaque mois. Elles seront
ouvertes Si 1}. à | $ | mois. 1
S aux visiteurs de 1 ‘/, à 6 heures de relevée. La matinée du lundi est spécialement réservé
études des membres de L'ORCHIDÉENNE. LES
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, vol. IX, t. 314.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Voir ibid., vol. XXV, p. 40.
CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Spadix cerinus, spatha maxima alba,
es modifications que la culture a fait subir au type de l’Anfhurium Scherzerianum sont
NA tellement considérables que les établissements d’horticulture ayant pour spécialité l'impor-
LE. = tation des plantes devraient se préoccuper de la recherche d’autres espèces dont un grand
É re connues seulement dans le domaine scientifique, sont disséminées dans les vastes contrées
Ë de l'Amérique tropicale. Plus de deux cents espèces ont été déterminées et c’est À peine si, dans
- le domaine horticole, on en connaît une douzaine.
4 Le D' Hooker publia en 1862 dans le Bofanical Magazine (t. 5319) la description et le portrait
de l'Anthurium que Scmerzer découvrit au Guatemala et que WENDLAND eut la bonne fortune de
“ retrouver ensuite à Costa Rica. C'est ce dernier qui l'introduisit à Herrenhausen et À Kew et c’est
- de là que cette superbe plante s'est répandue dans les serres européennes. Mais, quelle différence
4 le type lui-même ne montra-t-il pas bientôt dans les cultures? Dès 1868 les inflorescences prirent
- des proportions cinq fois plus grandes et depuis lors elles n'ont fait que grandir.
Qu'on veuille jeter un coup d’œil sur les planches publiées l’an dernier dans L’Illustration Horticole
et l’on sera convaincu de la beauté à laquelle sont parvenues d'autre part les variétés obtenues de semis.
La planche ci-contre fournit une nouvelle preuve des progrès accomplis. Il s’agit ici d’une variété
obtenue de semis donnant des inflorescences dépassant en dimensions tout ce que l’on eût osé rêver.
La spathe est d’un beau blanc et réellement immense. Ce sera une acquisition précieuse pour ceux
“ — et ils sont très nombreux — qui aiment à voir les inflorescences d'Anthurium mêlées aux compo-
…_ sitions florales.
1 | Em. KR.
L2
LES KAKIS DU JAPON
Le Diospyros Kaki Lin. ou Plaqueminier du Japon est un arbre qui, dans son pays natal, atteint
quatre mètres de hauteur. Il a les feuilles ovales elliptiques, acuminées aiguës à la base, légèrement
pubescentes; il produit des fruits couleur de chair ou jaunâtres ayant plus ou moins l'aspect d’une
pomme. Il y a précisément un siècle que cette espèce, qui appartient au groupe des Ébénacées, fut
introduite du Japon en Europe.
L'an dernier, lors de Eole de Chrysanthèmes au Casino de Gand, où furent appelés
en même temps tous les végétaux de Chine et du Japon, le visiteur trouva non sans surprise des
fruits relativement petits d'un aspect assez appétissant avec l'étiquette de Re ue
Comment se fait-il qu'il ait fallu près d’un siècle avant qu'on ait songé à tirer parti de cet
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30 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
arbre, dont les fruits sont une des principales ressources alimentaires du Japon, où on en cultive
actuellement une centaine de variétés? Ainsi qu'il arrive souvent, le type introduit en Europe en 1789,
est loin de valoir les quelques variétés connues actuellement dans les cultures méridionales de FHurope
et en Californie, où elles commencent à se répandre. Les variétés désignées sous les noms de Aurantium,
à couleur de citron ou d'orange, celui de e/hptica ayant la forme des fruits de l’'Eugema, de Bert
que l’on confondrait avec une très jolie pomme côtelée autour de l'œil, le Men : fruits jaunes,
le lycopersicum, à fruits rouges en forme de tomates et une série d’autres conviennent parfaitement
À la culture en plein air sous le climat méditerranéen, et à la culture en espalier et même à la
culture en pots dans nos régions.
Les fruits que l’on a pu déguster à Gand, au mois de novembre, provenaient du Midi. Ils étaient
loin d’avoir un goût désagréable en dépit de l’espèce d’appréhension que l’on met d'ordinaire quand
il s’agit de déguster des choses exotiques. | |
Déjà en 1878 les Japonais avaient planté à l'Exposition du Trocadéro une série de petits arbres
dont les fruits attirèrent l'attention des amateurs d’horticulture. Plusieurs de ces arbres s'en allèrent,
si nous avons bonne mémoire, au Jardin d’acclimatation du Bois de Boulogne où, malheureusement,
le rude hiver de 1879-1880 mit un terme à leur existence.
M. CarkiÈèRE a signalé l’an dernier, dans la Revue Horhcole, les Plaqueminiers Kakis se trouvant
en pleine prospérité à Amelie-les-Bains, dans les Pyrenées-Orientales. Là, les Kakis poussent vigou-
reusement et sont à la fois des arbres d'ornement et des arbres d'utilité. Leur feuillage est abondant
et d'un beau vert; 1l est relevé par le splendide coloris des fruits contrastant avec le luisant des
feuilles. Puis, à l’automne, lorsque les feuilles tombent, la masse de fruits devient une pyramide
orangée ou rouge d'un bel effet. | | | | |
Depuis longtemps déjà le goût des Kakis a été discuté. Pour les uns ce sont des fruits astrin-
gents; pour les autres, ils ont trop d’amertume ; pour un grand nombre, leur valeur alimentaire est
contestable. Le tout est de savoir les déguster au bon moment. La meilleure pêche cueillie verte,
longtemps avant la maturité, n’a-t-elle pas un goût détestable? Le meilleur raisin de serre n’est:il
pas bon pour les goujats, s'il est cueilli avant d’être bien mûr? N'est-ce pas une connaissance de
premier ordre que celle que possède le pomologue dirigeant le fruitier et livrant à la table ses
fruits au bon moment? | |
On a demandé bien des fois comment et quand il faut manger les Kakis. Jusqu'à ce jour
les Plaqueminiers du Japon sont si peu répandus dans nos cultures qu'il semble à peine utile de s’en
préoccuper, et pourtant lorsque ces fruits seront mieux appréciés, on voudra cultiver les Kakis en espalier
et à bonne exposition, afin de conduire les fruits À bonne maturité. D'ailleurs, comme l’a fait connaître
M. le Baron D'Yvoire, à la première séance de cette année de la Société nationale d’acclimatation
en France, « ces fruits ne müûrissent pas sur l'arbre. Il faut les renfermer à l'abri de l'air et de
la lumière, jusqu’à ce qu'une certaine fermentation naturelle leur ait donné la couleur, la fendreté
et la douceur qui constituent la maturité parfaite. Il y faut beaucoup de patience et d'attention;
car cette maturité se produit assez irrégulièrement. Dans un bocal hermétiquement fermé, la maturité
se produit sans que le fruit se ride. Il garde toute son eau, il devient d’une belle couleur, presque
translucide comme une tomate écarlate. Le peau, fine comme une pelure d'oignon, s’enlève alors
rs et la pulpe du fruit, très juteuse, a à peine assez de consistance pour que le fruit ne
S Écrase pas dé lui-même sur l'assiette. Avec un peu d'habitude, on arrivera facilement à juger la
maturité des Kakis, comme on juge la maturité des poires, des pêches, etc., qui n’ont ot leur
valeur que si on les sert au moment précis où la maturité est complète, » ne |
4 kr _. les fruits de Kakis _ vraiment très agréables, ils seront pour l'hiver une ressource
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| tiges sont courtes, les épis très serrés. Les
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 31
LE JARDIN FRUITIER Hi LE. POTAGER
PLANTES POTAGÈRES NOUVELLES
@ ctierave Reine des noires (Virmorin). — Cette variété possède un feuillage très ornemental,
ample, largement cloqué et d’une intensité de coloris extraordinaire. Elle offre en même temps
A une belle raciñe pyriforme, de grosseur moyenne, presque enterrée et dont la chair est
rouge noir.
Céleri Pascal plein blanc (Vizmorin). — Ce nouveau céleri se distingue par la largeur et l'épaisseur
de ses côtes. Celles-ci sont très tendres même sans avoir subi le blanchiment.
Chou de Noël (Virmorin). — Cette variété qui complète la série des choux nantais, a le pied
court, les feuilles épaisses, la pomme ronde et ferme. Sa couleur est d’un vert glauque foncé ardoisé.
De là le synonyme chou ardoisé d'hver.
Chou Landreth's Earliest (LANDRETH). — Variété très recommandée par la maison de Philadelphie
dont elle porte le nom. Elle est considérée comme la plus précoce et unit la vigueur de la croissance
et le poids de la pomme avec l'excellence de la qualité. Tête ovoide et dure, feuilles bien serrées.
Port rigide, pied court.
Concombre blanc long parisien (VizmoriN). — La culture des concombres prend de l'extension partout.
Celui-ci est moitié plus long que le blanc hâtif. Le fruit est bien cylindrique, lisse, blanc depuis sa
formation jusqu'à sa maturité. Chair épaisse, ferme, de bon goût. Réussira le mieux sous châssis.
Concombre de Mandéra (ZANGuéBar). — Cette Cucurbitacée a été cultivée l’an dernier par M. PaILLIEUX,
introducteur et vulgarisateur de l'Épiaire tubéreux. Elle paraît constituer une espèce nouvelle dont les
fruits très abondants seraient recommandables pour la confection de conserves.
Haricot de terre de l’ Amérique septentrionale. — Sous cette dénomination vague et indécise, M. PAILLARD
a signalé à la Société d’Acclimatation de France une plante annuelle qui mûrit une partie de ses fruits
en terre, comme l’arachide, et qui pourrait fournir un légume frais durant l'hiver. Le rendement des
graines aériennes est insignifiant.
Haricot jaune d’or à rames sans parchemin. — N'est pas une nouveauté pour la Provence, mais il
n’est guère connu ailleurs. La plante atteint deux mètres de hauteur, elle est hâtive et productive.
Cosses longues, minces, pleines et tendres. Grains oblongs, jaunes.
Haricot Landreths Pink Eye Wax (LaAnDRETH). — Haricot nain supérieur aux meilleurs haricots
cire. Cosses grandes, arrondies, charnues et sans parchemin. Grains blancs, sauf un œil rouge. La
maison Landreth de Philadelphie prédit à ce haricot une grande vogue.
Haricot Shah de Perse (Vizmorin). — Plus fertile que le haricot noir de Belgique et destiné à lui
succéder. Cosses nombreuses et très longues, presque cylindriques et très droites. Grains allongés noirs.
Laitue blonde géante (VizMoRiN). — Une des meilleures pour l'été. Feuillage frisé, ondulé, presque
doré, pomme grosse, haute, large et dure. Se maintient longtemps sans monter.
Laitue romaine blonde hâtive de Trianon (VizmoriN). — Plus précoce que la blonde maraîchère.
Pomme plus courte, très pleine, très grosse. | :
Maïs Landreth's Sugar (LANDRETH). — Nous connaissons la farine de mais et le maizens, mais les
grains de maïs comme mets de table n'ont pas encore leur entrée chez nous. A Philadelphie et sans
doute ailleurs on les prépare en bouillie, en friture et en pudding. C'est pour tous ces usages que la
maison Landreth recommande la nouvelle variété que nous signalons. Elle est très productive, les
grains dont ils se composent, sont de qualité supérieure
à Ever Green, Crosby, Minesota, etc.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Melon extra Early Cape May (LanpreTH). — Beau melon reticulé, extrêmement productif, de qualité
supérieure. Chair vert foncé, tendre, juteuse, très douce. Feuillage petit et résistant aux rayons solaires.
Mitsouba. — C'est le nom d’une plante vivace de la famille des Ombellifères; elle est originaire
de l'Amérique septentrionale et aussi du Japon et de la Chine. M. Paizcrux pense que les feuilles
peuvent en être mangées comme celles de l'Épinard. ts
Olonbé de Gabon. — Solanée annuelle, à jolis fruits d'un rouge éclatant, flammés de noir; la valeur
alimentaire semble en être contestable.
Persil frisé vert foncé (Vimorin). — Ceux qui aiment le persil très foncé en couleur seront satisfaits.
La couleur seule la distingue du persil frisé ordinaire. |
Piment chinois. — Variété introduite d'Amérique sous le nom de Celestial. Plante plutôt ornemen-
tale à nombreux petits fruits verts d’abord, passant successivement au violacé, au rouge corail et au
jaune d’or. Elle est en somme versicolore.
Pois nain très hâtif d’ Annonay. — Atteint 0"30 et se tient bien sans rames. Très productif. Grains
ronds et blancs, moyens. Cosses droites et bien pleines. | | |
Sagaï de l'Asie centrale. — Cette plante essayée à Crosnes par M. PAILLIEUX, n’a donné aucun
résultat satisfaisant. La plante est dite comestible chez les Mongols.
Em. KR.
LE JOURNAL DES ORCHIDÉES. — Sous ce titre, M. Lucien LiNDEN publie, avec la collaboration
d'amateurs et de jardiniers spécialistes, depuis le 15 mars 1890, un recueil bimensuel dont les fasci-
cules de seize pages paraîtront le 1“ et le 15 de chaque mois. Cette publication s'adresse à tous ceux
qui cultivent les Orchidées ; elle sera un guide pratique de culture et n'aura aucune prétention scienti-
fique. Le prix de l'abonnement est fixé à dix francs par an. Un numéro spécimen sera envoyé
gratuitement à ceux qui en feront la demande à l'administration, rue Belliard, 100, à Bruxelles.
*
* *
LES PLANTATIONS PUBLIQUES de Stockholm, les squares et jardins de cette capitale sont bien
tracés et bien entretenus. L'administration municipale consacre à l'entretien et à la garniture des
jardins de la ville une somme annuelle de 65,000 à 70,000 francs. Les plantes nécessaires à ce service
dirigé par un jardinier en chef sont préparées dans les faubourgs par un personnel d'une centaine
d'ouvriers, et les plantations commencent vers le 5 juin. Alors aussi les Palmiers et autres plantes
tropicales sont mis en plein air pour passer l'été, sous une température qui monte fréquemment à
vingt-cinq degrés centigrades. L'hiver commence vers le milieu d'octobre avec des froids descendant
jusque trente degrés. Nous puisons ces renseignements dans les Nofes horticoles sur la Suède et la
Norwège, publiées par M. ERNEST BERGMAN.
*
* *
| POUR PRÉSERVER LES BOUTONS A FLEURS DES ARBRES FRUITIERS contre les dévâts occa-
sionnes par les oiseaux, M. MAGNY recommande, dans la Revue horticole, de couvrir les eucdes
à fruits avec une bouillie composée comme suit : deux kilogrammes de chaux baie dans quatre
litres d'eau, un kilogramme sulfate de cuivre, dissous À chaud dans douze litre à
s d’eau. Aux deux
substances mélangées on ajoute de l’
e | | | argile pour lui donner de la consistance et 500 grammes de suie.
ur tous les arbres enduits au moyen de cette bouillie, aucun bourgeon n’a été endommagé
LS A CS A A D de 6, _—
197
également au four pour les consommer à l’état sec.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 33
CHRONIQUE HORTICOLE
Avril 1890.
Æ74 E GOMBO OU HIBISCUS ESCULENTUS ne serait pas seulement une plante comestible mais,
ans
FN d'après The Sun, ses fibres réunies en une sorte de corde au centre de la tige, constitueraient
LS \8 \ .\ . # . .
j une très bonne matière textile. C’est une Malvacée annuelle, originaire des Indes occidentales
d'où elle fut introduite il y a deux siècles. Elle s'élève à environ un mètre, a les feuilles cordiformes
à lobes dentés, et les fleurs jaune soufre.
*
+ *
LE POLYPODIUM INCANUM, très abondant dans l’Arkansas et bien connu dans les cultures euro-
péennes, a été signalé comme plante revivescente, à une des dernières séances de l'Académie des
Sciences de France. Cette Fougère peut être desséchée complètement et 1l suffit de la mettre dans l’eau
pour que ses feuilles brunies et grisâtres reprennent leur belle verdure. Non
après cette dessiccation même prolongée, mais la plante continue de s’accroître. On peut la dessécher
t la vie revient
et la faire revivre ainsi successivement à plusieurs reprises.
| #" x
LA RÉGLISSE EN FLORIDE. — D'après le Florida Agriculturist, la réglisse fait actuellement l’objet
d'essais de naturalisation aux États-Unis et particulièrement en Floride. On la multiplie de boutures
de racines secondaires ayant une quinzaine de centimètres de long; on les place verticalement dans
des trous écartés d’une quarantaine de centimètres. Les rangées sont espacées de 0"65. La terre
doit être profonde et riche. Trois ou quatre années sont nécessaires au développement des plantes;
alors se fait la récolte des racines. L
* *
POLYGONUM LANIGERUM R. Br. — Cette espèce est signalée comme une précieuse nouveauté ;
elle est originaire de Natal et s'élève à plus de deux mètres. La souche est vivace. Les tiges d’un
rouge brun sont garnies de grandes feuilles lancéolées, ondulées et tellement couvertes de petits poils
qu’elles en paraissent comme argentées. Les inflorescences sont des grappes d’un rouge incarnat et
surgissent vers la fin de l'été. La plante se multiplie facilement par division des souches et ne demande
qu'une exposition bien ensoleillée et des arrosements abondants durant l'été.
#7 +
LA VOGUE EST PLUS QUE JAMAIS AUX ORCHIDÉES. — Si ce fait pouvait encore être mis en
doute, nous en trouverions une preuve évidente dans la dernière exposition florale de la Société
d'Horticulture de Bruges. Durant des années le programme de cette Société a vainement appelé six
Orchidées en fleurs. L'an dernier, on y vit paraître deux petits apports qui firent sensation. Cette
fois, le 12 avril 1890, six belles collections d’Orchidées décoraient tout le milieu de la vaste salle
des halles et auraient pu à elles seules suffire au succès de l'exposition.
*
* *
ENCORE LES KAKIS. — La culture des plaqueminiers, dont il a été question dans le précédent
fascicule, prend une réelle importance aux États-Unis d'Amérique, plus spécialement en Flanse et
en Géorgie. D'après le journal The Garden and Forest, ces fruits y sont récoltés avant leur maturité et
consommés seulement vers l'hiver, alors que leur pulpe a une consistance de gelée. On les sèche
+
* *
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
COCOS AUSTRALIS. — M. Narpy père, dans une notice communiquée à la Société d'acclimatation
de France, présente des observations intéressantes sur la culture du Cocos australis le long du littoral
méditerranéen: ce Palmier pourrait y être considéré comme un arbre fruitier d’une certaine utilité. En
outre, les Cocos australis, Bonneti, maritima, campestris, Yatai ne devraient être regardés, d’après l’auteur,
que comme de simples formes, sans fixité aucune, d'une seule et même espèce : le Cocos australs.
M. Narpy étaye son observation sur ce fait que les semences de ces Cocos différemment dénommés,
donnent lieu à des semis qui diffèrent autant entre eux que les types dont ils proviennent. À Hyères
certains Cocos australis de semis ont présenté quelques faits particuliers. Chez les uns, le facies diffère
absolument ; chez les autres, c’est la disposition des palmes, chez d’autres encore la couleur. Un
semis de huit ans a développé l’année dernière deux régimes portant chacun une quarantaine de
fruits parfaitement mûrs vers le milieu d'octobre. L’enveloppe charnue de la graine était de couleur
rouge orangé; la chair fine et fondante, juteuse et de couleur un peu moins foncée, avait une saveur
agréable, rappelant celle de l’abricot et de l’ananas. Ces fruits ronds, aplatis aux deux extrémités,
mesuraient, les plus gros, 0"10 de circonférence sur 0"o2 de hauteur. M. Narpy signale, dans son
étude, l'existence plusieurs fois séculaire et relativement peu connue d’une belle oasis, qui compte
six mille dattiers, à Elche, sur les côtes méditerranéennes de l'Espagne.
*"# |
LE PHYSIANTHUS ALBENS Linpz., belle Asclépiadée du Brésil méridional, est signalé par le
D' Czos, directeur du Jardin des plantes à Toulouse, comme présentant des fibres textiles fines,
blanches, soyeuses et assez résistantes à la traction. Depuis des années ce Physianthus ou Aranja
albens Don est cultivé à l’École de botanique de Toulouse en pleine terre où il fleurit chaque année,
supportant bien les hivers, sans abri. La plante, dit M. CLos, est très vigoureuse et émet au prin-
temps de sa souche souterraine des touffes de branches et rameaux volubles, lactescents et s’élevant
autour de leur tuteur à plus de deux mètres. Les feuilles, blanchâtres en dessous, persistent une partie
de l’hiver. Les fleurs, disposées en ombelles axillaires simples, répandent une odeur suave: la corolle
est blanc lavé de rose. Cette Asclépiadée mérite d’être cultivée comme plante d'ornement et, sous
ce rapport, elle n’est pas assez connue. |
BOUTURES D'HYDRANGEA PANICULATA. — La dernière exposition horticole d'Anvers présentait
un groupe de jeunes plantes de cet Hydrangea en très petits pots et fort trapues, dont le panicule floral
Fit in nn
était presque seul visible. M. De BEuckER avait eu l'idée de bouturer des sommets de rameaux
au mois d'août dernier et de mettre ces boutures sous châssis. Elles se sont admirablement déve-
loppées et épanouies et ont fait sensation. On conçoit le parti que l’horticulture pourra tirer de ce
bouturage au point de vue ornemental des parterres, au moyen de plantes basses, conduites aisément
à floraison. Ce système pourra s'étendre à une série d’autres plantes.
| # +
LE JARDIN BOTANIQUE de S' Louis (Missouri). — M. Henry SHAW, célèbre amateur de botanique,
qui est mort l'été dernier à S' Louis, État de Missouri, a légué sa fortune s’élevant à quinze millions:
de francs pour l'agrandissement et l'entretien du Jardin botanique de cette ville. M. Henry Saw a
mis ainsi le comble à sa générosité. Il avait déjà doté la ville de St Louis d'un parc public, créé
entièrement à ses frais. Le Jardin botanique qui sera dirigé par le professeur W. TRELEASE, naguère
à l'Université de Wisconsin, disposera annuellement d’un revenu de près d’un demi million Fe francs
et pourra acquérir une réelle importance. M. Henry SHAW à voulu en même temps favoriser l'étude
de l’horticulture : il a fondé six bourses pour des jeunes gens se destinant spécialement à cette carrière.
* "+
PERTE a A à ie pas Seulement un arbre d'ornement hors ligne, dont le port
| | Ime pyramidalé d'une admirable régularité et dont les à hes, éten 1
ment autour du tronc, sont couvertes, de Ke que la HR 2 es pa-ouess
, ë
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 35
imbriquées, luisantes et d'un beau vert foncé; mais encore son bois dur, flexible, solide et à grains
serrés, peut être employé comme bois de construction. et d'ébénisterie. De plus, le tronc laisse suinter
une gomme résine dont l'odeur rappelle celle de l’encens; enfin les cônes renferment de nombreuses
graines qui servent d'aliment dans la région méridionale des Andes chiliennes où cet arbre forme
de vastes forêts couvrant les flancs des montagnes. Un seul cône contient de 200 à 300 graines,
souvent il y a 20 cônes sur un seul rameau. Ces graines ont la forme des amandes en Europe, mais
le volume en est double. D'après le D° PorpriG, l’Araucaria est pour les Indiens de l’Araucanie ce
que le Dattier est pour les populations du Sahara, ou le Cocotier pour les insulaires de l'Océan pacifique.
Ces graines forment la base de leur alimentation. Il est regrettable que l’Araucaria imbricata, malgré
sa rusticité relative, ne puisse pas être considéré comme propre au climat de nos contrées. Parfois
il résiste, pour ainsi dire sans abri, à une série d’hivers; puis un beau jour un refroidissement plus
considérable allant à — 18° emporte le bel arbre qui donne aux jardins un cachet particulièrement
pittoresque. |
+
ARROSAGES D'HIVER. — M. E. A. CarriÈRE a conseillé, dans la Revue Horticole, de faire des
essais d'arrosage en hiver, parce que, dit-1l, « les arbres souffrent de la sécheresse même pendant
l’hiver. » M. CLAUSEN, directeur de l'École impériale d’Arboriculture de Nikita en Crimée, vient de
confirmer, dans le journal précité, la manière de voir de M. CarRièRE. Il arrive fréquemment, dit-il,
que l'hiver est relativement très sec et qu’à l’époque où la terre devrait être la plus trempée d'humi-
dité, c'est-à-dire au mois de mars, la couche humide atteint à peine une cinquantaine de centimètres.
Ayant constaté cet état de choses, M. CLAUSEN fait à l'automne pour les grands arbres des arro-
sages suivis. Depuis dix ans il applique ce procédé qu'il est en situation de faire presque sans aucune
dépense. Ces arrosages se continuent pendant l'hiver et parfois même pendant une partie du printemps,
aussi longtemps que l’eau n'est pas nécessaire à d’autres cultures. On peut, d’après la vigueur des
arbres, indiquer les années auxquelles les arrosages ont été commencés. « C'est, en effet, à partir
de ce moment que le développement s'est accentué et que les pousses ont été plus vigoureuses et
beaucoup plus longues. »
#4
UN NOUVEAU FÉBRIFUGE. — Un médicament, spécifique de la fièvre intermittente et des acci-
dents paludéens, vient d’être signalé à l’Académie de médecine en France. Ce médicament est fourni
par l'écorce du Calliandra Houstoni ou Acacia Houstoni, arbrisseau de la famille des Mimosées, originaire
du Mexique. Cette écorce renferme un alcaloïde particulier dont une faible dose, administrée à jeûn,
fait disparaître la fièvre. s
* *
PLANTES CULTIVÉES PAR LES ENFANTS. — Les inspecteurs scolaires régionaux et cantonaux
dans plusieurs parties de l'Allemagne, ont recommandé aux chefs d'institution de s'adresser aux sociétés
horticoles afin d'obtenir de celles-ci des lots de plantes en pots, à mettre à la disposition des jeunes
enfants qui veulent cultiver celles-ci et les représenter à des moments déterminés, comme à des
concours. Nous n’avons pas besoin de dire combien ce procédé doit être utile à l'éducation de la
jeunesse, comment il occupe convenablement les loisirs de l'enfant, combien il éveille’ en lui l’idée
du beau dans la nature et en somme comment il contribue au développement de l’horticulture.
Déjà à Dusseldorf, Bonn, Mayence et ailleurs, les enfants sont initiés de cette façon aux principes
du jardinage; les plantes sont admises dans les écoles non seulement sur les cours, mais aussi dans
les corridors et aux fenêtres des classes. La Société d'Horticulture de Francfort sur l'Oder vient de
décider qu’elle encouragera la même organisation dans cette localité.
*
* *
PRIMULA OBCONICA. — À la dernière exposition florale de la Société d’horticulture de Bruges,
toute une rangée de cette gracieuse Primevère, originaire du Yunnan, servait de bordure, parmi des
AERURE à une charmante collection d'Orchidées. Dans un récent article de la Revue Horticole,
n'es : L'ILLUSTRATION HORTICOLE
M. E. À. CaRRièrE fait ressortir avec raison les nombreux mérites de cette jolie plante qu'il qualifie
d'éminemment ornementale et qui deviendra une vraie plante de marché. Elle fleurit abondamment
et longtemps, elle forme une touffe compacte, basse et émettant de nombreuses feuilles entre les-
_ quelles partent les hampes florales. Les feuilles sont obovales, largement arrondies, à bords légèrement
ondulés, un peu chiffonnées, très courtement dentées. Le pétiole est rougeâtre, velu, comme laineux.
* Les hampes florales sont dressées, droites, raides tout en étant ténues. Elles sont rougeâtres, égale-
ment laineuses, terminées par une forte inflorescence ombelloïde ou sub-capitée; les fleurs sont nom-
breuses, assez grandes, d’un rose carné très légèrement lilacé. Le centre de la fleur présente un œil
_ jaunâtre. La plante est relativement rustique, un simple abri vitré, sans chauffage, suffit pour la
conserver dans de bonnes conditions. On peut la cultiver en pots ou sur une plate bande en terre
de jardin ordinaire ou terre franche, c'est-à-dire contenant du sable, de l'argile et de l’humus, elle ne
dédaigne pas le terreau de feuilles. La culture rationnelle, d’après M. CaRRièRE, est de rentrer les
plantes l'hiver sur une tablette de la serre froide; dans ces conditions, elles ne cessent presque pas de
fleurir. La multiplication du Primula obconica péut se faire par séparation des touffes ou par semis.
Les éclats mis en pots sous châssis reprennent très facilement. Le semis fait aussitôt après la cueillette
des graines est repiqué en petits godets et placé près du vitrage. Il est traité plus tard comme des
plantes obtenues d'éclatss
*
* *
L'ARBUTUS UNEDO est un arbuste toujours vert, indigène dans les Pyrénées, le midi de la France,
répandu également en Irlande, en Espagne, en Italie, où il forme d'épais buissons dans les terrains
à _ incultes et où l'on en fait des haies solides. Le fruit connu sous le nom d’Arbouse est une petite baie,
d'un beau rouge écarlate et qui pour l'aspect a quelque chose de la fraise. Il est loin d’en avoir la saveur.
On en fait des confitures un peu fades et même de l’eau de vie. Le
re, k La
* *
PLANTES ET LUMINAIRE. — Un journal américain, The Garden and Forest, indique l'usage qui
fut fait récemment du feuillage des Fougères pour tamiser la lumière. À un banquet donné à Was-
hington, une table avait été dressée autour d’une salle dont le milieu était occupé, sur douze mètres
de longueur et deux mètres et demi de large, par des masses de Fougères en pots, sous les frondes
desquelles étaient dissimulées des centaines de petites lumières électriques. C'était le seul luminaire
+ de la salle du banquet. Les feuillages ne dépassaient pas de beaucoup la table autour de laquelle
les convives trouvaient place. L'éclat de la lumière tamisée de la Sorte était encore suffisamment vif
et tout à fait agréable. à ne
Feu veRe #"#
| LE SUCRE DANS L'INDE. — La production du sucre Va Croissant chaque année dans l'Inde
. anglaise. Actuellement plus d'un million d’hectares plantés en cannes y produisent deux milliards
et demi de kilogrammes de sucre brut, ce qui est relativement peu de chose, quand on songe qu'aux
Antilles le rendement par hectare est double. L'Inde anglaise absorbe encore plus qu’elle ne produit:
elle consomme en moyenne, comme en France, douze kilogrammes de sucre par babitant. D'Abeiterre
et les États-Unis en consomment respectivement trente-deux et vingt-sept kilogr
ammes par habitant.
VERTES PURHIQUES D'ORCHIDÉES, — Les nombreuses déceptions causées par les acquisitions
malheureuses faites dans ces dernières années à des ventes publiques d’Orchidées, où n'étaient vendues
| VER : ni 2 Ste à mt | £ à: | ,
que des Orchidées d'importation de rebut, ont attiré l'attention des Sociétés d’horticulture. En Belgique
il existe des règlements et des lois Concernant la vente des marchandises neuves. Ces ventes ne peuvent
avoir lieu ks en Verte +. autorisation légale. Il paraît que les auctions publiques de plantes ne
pourront plus avoir lieu : elles Seront défendues au même titre que celles d’autres marchandises neuves.
+ a æ Le RUSOUESS Lucex LinpEN et Émite Ropicas.
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Goossens pinx ANGULOA UNIFLORA RUIZ et
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ANGULOA UNIFLORA RuIZ et PAv.
ANGULOA À FLEUR SOLITAIRE
ORCHIDÉES
ÉTYMOLOGIE : Genre dédié par Ruiz et PAVON : à Don FRANCISCO DE ANGULO, directeur-général des Mines au Pérou.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Flores subglobulosi, nunquam patentes. Sepala lateralia invicem imbricantia, basi valde convexa, nec in cornu
producta; alterum nunc anticum, nunc posticum, conforme, basi planum. Petala sepalo dorsali aequalia et similia, Labellum coriaceum, unguicu-
latum, subconvolutum, trilobum, lamina carnosa lata plana supra medium auctum, hinc quasi bilabiatum. Columna teres, clavata, libera; clinandrio
nunc mutico, nunc lacinia acuta porrecta utrinque aucto. Anthera galeata, valvis membranaceis, nunc in lacinulas acutas productis, Pollinia quatuor,
plana, inaequalia, caudicula longa lineari et glandula acuta.
Herbae epiphytae granatenses et peruvianae Lycastis facie.
Ruiz et PAVON, Flor. feruv. Prodr. 118, t. 26. — LiNpL., Bot. Reg. XXX, 1844. sub. 60. — Pre I1,.13, €. LIII.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Anguloa pedunculo bi-(pluri-) floro, radicali squamis basi imbricatis inflato-tubulosis vaginato, sepalis ovatis
acuminatis cucullato-concavis sepalis subconformibus minoribus modice concavis labelli trilobi lobis lateralibus rotundatis obtusissimis intermedio
lineari-angusto reflexo-revoluto, columna apice laciniis duabus subulatis aucto.
Ruiz et PAVON, I. c., et Flor. peruv. Syst. p. 228. — LiNDL., Gen. et Sp, Orchid. p. 160. — Bot. Mag., t. 4807. — RcHB. F., in MULL.
Ann. VI, 599. — Ep. REG., Gartenfl. 1883, p. 353, t: 1137. — Lindenia, II, p. 11, t. 100.
Patria Columbia.
En petit nombre d'espèces sont considérées actuellement comme formant le genre Anguloa, 2
A) ce sont : les Anguloa Clowest Linpr., À. Ruckert LinpL., À. purpurea LanbL. et À. uniflora me
À | R. et P. qui appartiennent aux Éd tempérées des Andes du Vénézuela, de la Colombie dE
et : Pérou. Ces espèces furent introduites pour la première fois à l’état vivant en Europe par | *. “
M. J. LiNDEN, qui par ses explorations, ses découvertes, ses publications, ses cultures et ses intro- où
ductions a, durant une période de plus d’un demi siècle, rendu à l'horticulture générale des ser- | *
vices tellement considérables qu'ils lui ont assuré depuis longtemps et sans conteste la première i
place dans l’aréopage horticole. ‘4
Ces Orchidées épiphytes, dont l’aspect rappelle celui des Lycaste et dont les fleurs presque
4 globuleuses contrastent par leurs formes étranges avec les autres genres de la famille, mériteraient
+ d'être plus répandues dans les cultures, d'où elles ont été trop souvent bannies par suite de l’igno- : .
rance des conditions dans lesquelles elles croissent naturellement dans leur patrie. Que de végétaux
précieux ont succombé de la sorte sous l'influence d’un traitement défectueux ou nuisible ! Que
d'efforts et de sacrifices il a fallu pour les réintroduire à l’état vivant ! Croissant à l’intérieur des
forêts, dans des endroits ombreux, où la température dépasse rarement 22° c., les Anguloa ont
besoin dans nos cultures d’être bien garantis contre les rayons solaires qui font es jaunir
et mürir leur feuillage. a
Les pseudobulbes de l’Anguloa uniflora sont ovales, allongés ancipités; les feuillés sont nom- |
breuses, ovales lancéolées, assez larges, d’un vert pâle, à nervures bien marquées ; la hampe florale
sort de la base du pseudobulbe et porte à son sommet le plus souvent deux, quelquefois plusieurs
fleurs qui s'élèvent quelque peu au dessus d’une large bractée verte ayant la forme d’une te
Cette fleur est grande, d’un blanc nacré et comme de cire, l’intérieur légèrement teinté de jaune
pâle est finement pointillé d'un coloris orangé répandu sur les segments du périanthe. Les sépales
latéraux et les pétales sont acuminés; le labelle est glabre, à lobes latéraux arrondis, très obtus,
38 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
mm,
à lobe médian étroit, linéaire et réfléchi. La colonne est munie à son sommet de deux lacinies
pores l'espèce dans la Lindenia, vol. III, 1887, qui en a publié une variété presque
blanche, nous avons rappelé la remarque faite par notre savant a À M. le sopeur REGEL, dans
la Gartenflora de 1883, p. 353, relativement à l'articulation du labelle de cette étrange sh cie
en effet, présente ce fait curieux que le labelle mobile sur la base allongée du RoRosème peut, à
la suite du mouvement de va et vient imprimé, par une cause quelconque, s'infléchir suivant toutes
les directions sans qu'il se produise la moindre déchirure du tissu cellulaire. Nous avons constaté
comme tous ceux qui connaissent les Anguloa, ‘que les fleurs des espèces du genre n'ont pas une
longue durée et nous nous demandons s’il ne faut pas attribuer ce peu de dure à la disposition —
tomique dont il vient d’être question. Ce caractère est commun aux Anguloa umflora, Clowest et Ruckeri.
Peu d'Orchidées sont aussi faciles à cultiver que les Anguloa. Voici comment s'exprime à cet
égard la Lindenia, 2" volume 1886. | |
« La végétation de la plante redevient active en février ou mars. Dès cette époque, les arrose-
ments doivent reprendre et augmenter à mesure que les jeunes pousses se développent. Immé-
diatement après la floraison suivra le rempotage qui doit avoir lieu avec la plus grande prudence,
de façon à ne pas briser les racines qui sont grêles et auxquelles il est bon de laisser une
petite motte de terre ancienne. Le fond du pot est rempli de tessons jusqu’au tiers de sa hauteur ;
sur ces tessons, on pose quelques mottes de terre très sableuse, puis le reste du vase est rempli
de terre de bruyère tourbeuse en morceaux de la grosseur d'une noix mélés: à du charbon de bois,
ceux-ci entrant pour un tiers dans le mélange. Les fragments les plus fins sont mis en dessus.
« Le tout est assez fortement pressé autour de la plante dont le collet ne doit pas s'élever au
dessus du rebord du vase. Le rempotage terminé, la plante est légèrement arrosée, puis mise dans
la serre aux Orchidées américaines où elle doit être soustraite avec soin aux gouttes de buée tom-
bant du vitrage. Depuis novembre jusqu’en février, durant la période de repos, l’arrosement n’a lieu
que de loin en loin, lorsque le temps est beau et seulement pour empêcher les pseudobulbes de
se flétrir. » | Em. R.
LA GÉOGRAPHIE VÉGÉTALE est considérée avec raison comme une branche considérable
de la botanique. Le professeur ENGLEr qui a eu l'occasion d’é
botanique à Munich d'abord, à Kiel et à Breslau ensuite, vient de
du Jardin botanique de Berlin par l'introduction de ce système spécial, qui consiste À réunir dans
des endroits déterminés, par groupes ou collections sociales, les plantes appartenant par exemple
à la flore du Cap, à celle d'Australie, à celle des Alpes, à celle du Mexique et ainsi de suite. Dans
nos régions, ce sont plus particulièrement les espèces forestières qui peuvent servir à représenter
nettement les contrées végétales. Ainsi les genres et les espèces du Canada, ceux appartenant
aux rivages du Nord de l'Atlantique, la flore des ‘Alléchanies, celle du Thibet et de l'Himalaya,
celle des Prairies américaines, celle des Andes, celle des Montagnes Rocheuses ont des caractères
tellement particuliers, qu'il n'a fallu aucun effort Pour leur réserver des quartiers bien distincts.
L'exemple donné par le Jardin botanique de Berlin sera certainement suivi par d’autres Jardins
botaniques. | ie EN p.
tablir des sections de géographie
signaler son arrivée à la direction
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
BIBLIOGRAPHIE
274 ES FOUGÈRES RUSTIQUES, par H. Correvox (1). — Ce livre so nous avons annoncé la
k VAI publication probable vient de paraître. Conçu avec méthode, écrit dans un langage sobre
=ûîû ct correct, il renferme des chapitres d’un grand intérêt sur les Fougères dans les âges géo-
logiques, leur classification, leur structure anatomique et leur développement, leur dissémination et
la place qu'elles occupent dans la nature. L'étude des Fougères rustiques sous notre climat est des
plus complètes; l’auteur s'est inspiré des meilleurs travaux des filicologues pour la classification et la
description des tribus et des espèces très variées qui les composent. Un grand nombre de celles-ci
appartiennent également à notre flore. 3
Le livre de M. Correvox contient en outre d'excellentes données sur la culture des F ougères, leur
reproduction, leur utilisation en horticulture. Ce qui complète l'agrément que présente ce livre, c’est
qu'il est imprimé avec le plus grand soin. Comme Belge nous remercions cordialement l’auteur d’avoir
voulu dédier son livre d'une façon aussi charmante à ses amis de Belgique.
*
* * ù
ILLUSTRIERTES GARTENBAU LEXIKON. — Ceux de nos lecteurs à qui la langue allemande est
familière, trouveront dans cette publication, grand in-8°, imprimée sur deux colonnes et enrichie
d'environ mille gravures intercalées dans le texte, un guide de tout ce qui a rapport à l’horticulture
dans ses embranchements les plus divers. L'étude du sol, de la plante, du matériel horticole, des
méthodes, de l'architecture des jardins et des serres, des semis et des plantations, l'historique d’un
grand nombre de plantes, voir même la biographie de ceux qui ont illustré la botanique et l’horti-
culture du monde entier, toutes ces matières sont passées en revue dans cette publication, l’une des
plus pratiques et des plus utiles que nous connaissions.
Déjà la première édition a été accueillie avec une faveur marquée. La seconde édition est sous
presse. Elle est dirigée, comme l'a été la première, par M. Tu. RUMPLER, secrétaire général de la
Société d’horticulture d'Erfurt, et éditée par la maison Paur Parey, de Berlin. Ce lexique de l’horti-
culture (Gartenbau Lexikon) sera complet en vingt livraisons à un mark chacune.
se F
MONOGRAPHIE DES GENTIANACÉES ET APOCINACÉES, par H. BaizLon 6).
la Meuxieme partie du tome X de l'Histoire des Plantes entreprise par le savant pro
précédents disent suffisamment la valeur de cette monographie qui intéressera non seulement les
spécialistes mais tous ceux qui s'occupent de botanique.
à.
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—
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— Ce volume forme
+
* *
DIE WALDUNGEN VON NORD-AMERIKA, par H. Mavr (3).
l'attention sur. cette publication Parce Que, suivant nous, elle int
nistes, les propriétaires de parcs, les horti
ments fournis par le D° H. MAR, professeur à l'Université de Munich, ou
k vrent une série de vues toutes
nouvelles. Ces études sur la raison d’être des forêts, ] He à ; iti
; Ets, la flore forestière, l’état actuel de la composition
ee Meter la modification de celles-ci par l'influence néfaste de l’homme, les arbres si
ric es e s À , . . À 4 4. «
: à ss e l'Amérique septentrionale et la possibilité de leur culture dans l’Europe centrale,
appréciation de la valeur du bois, tout cela mérite au plus haut point de fixer l'attention
— Nous appelons plus spécialement
éresse à la fois les géographes bota-
Ém. R.
(1) Un vol. de 240 Pages avec 48 fioures. Pri
(2 a à ETES. FTX ©: $ francs, À Gens > à
(2} Vol, in-8o, avec 69 figures. Paris, HACHETTE et Cie, 1880. ma k | res ém r ar
(3) Grand in-8o, avec gravures et cartes. Prix : 18 mks. +
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
39
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CARACTÈRES GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES : Voir L'Illustration Horticole, vol. XXVI, p. 57.
F |
5 : ea ! est incontestable que les Clivia classés parmi les meilleures plantes dites d’apparte-
|
ment ont réalisé des progrès considérables tant au point de vue de leurs immenses
ombelles de fleurs que de la grandeur et du coloris de celles-ci. Les teintes prédominantes
semblent cependant devoir se maintenir avec une grande fixité et, sous ce rapport, l’ébranlement
qui est une conséquence fréquente des procédés de culture, n’est pas aussi considérable que l’hor-
ticulteur pourrait l’espérer. Le minium, le rouge orangé, diverses nuances jaunâtres reviennent
constamment dans les semis, malgré le soin apporté au choix des plantes mères et à la fécondation
artificielle des fleurs à couleurs déterminées. Nous n'oserions pas dire avec un de nos confrères
de France, que « malgré la quantité si considérable de semis que l’on a faits de cette espèce, aucun
des gains obtenus ne dépasse les anciennes variétés suivantés : Madame Van Houtte, Marie Van
Houtte, Linden, Van Houttei, » et nous ne voudrions pas affirmer que peu de nouveautés se rap-
prochent de ces dernières qui ont toutes, nous le reconnaissons, un degré de mérite très accentué.
Lorsqu'on a l’occasion de visiter certains établissements horticoles qui consacrent à ces plantes des
serres entières, on revient de bien des idées préconçues et l’on est étonné de voir combien, malgré
la prédominance de certaines formes et de certaines couleurs, ces inflorescences présentent de diversité,
lorsqu'on peut les comparer de près.
Le Chvia Linden: est un type caractéristique bien intermédiaire entre le Clivia miniata et le
Chu nobiis. Les fleurs sont grandes, orange écarlate foncé, à tube blanc légèrement panaché
d'orange; de plus, la largeur des divisions intérieures du périanthe les rend fort remarquables. Les
feuillages aussi accusent des différences très nettes. Ainsi les feuilles du Clivia miniata se terminent
en pointe allongée; celles du Cvsia nobihs sont tronquées, enfin celles du Czivia Lindeni se rétrécissent
KZ
NN Da
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brusquement en une pointe raccourcie.
Il est fort difficile de se prononcer sur le mérite de certains semis avant que ceux-ci n'aient
acquis leur complète consistance, ce qui veut dire que les plantes ont besoin de plusieurs floraisons
successives, avant que l'inflorescence ait tout le développement auquel elle peut atteindre.
L'année dernière L’Illustration Horhcole a donné le portrait d'une variété hors ligne, aux larges
fleurs d’un coloris rouge feu tranchant avec un tube presque blanc. Nous avons revu cette variété cette
année et nous avons constaté que le contraste entre ces deux couleurs était plus net encore; de
plus, l’ombelle déjà si considérable avait encore grandi.
La variété que nous reproduisons ci-contre a été obtenue de semis par M. Paur Éae,
Secrétaire général de la Chambre du commerce horticole bruxellois. La coloration en est extrêmement
vive et la forme de la fleur d’une régularité parfaite. .
A .
ii mme TS
6 * RES —
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
40
LES RAISINS ET LES PLANTES BELGES DEVANT LE PROJET D'IMPOT FRANÇAIS
Nous reproduisons la lettre que le Secrétaire général de la Chambre du Commerce horticole bruxellois
a adressée au Moniteur de l’'Horticulture.
GROENENDAEL, le 15 avril 1890.
Monsieur le Directeur du MoNITEUR DE L'HORTICULTURE, à Paris,
Dans votre numéro du 10 avril, vous vous occupez, pour la seconde fois, de l'assemblée que la Chambre du Com-
merce horticole bruxellois avait provoquée pour consulter ses membres viticulteurs sur les mesures à prendre en vue du
projet d'impôt à prélever par la France sur les raisins belges. ;
Nous ne tenons, Monsieur le Directeur, qu’à rectifier quelques inexactitudes qui se sont glissées dans votre article
et à vous communiquer exactement ce qui s’est passé dans cette réunion. |
C'est à la demande de notre Société que M. GiLLEKkENS, directeur de l’École d’Horticulture de Vilvorde, a simplement
exposé la situation qui serait faite aux viticulteurs belges par l'impôt de fr. 2-50 à 3 francs et qu'il a consulté l'assemblée sur
les mesures à prendre. Au cours de la discussion, il a été parlé des fleurs du Midi de la France dont l'entrée est libre
dans notre pays; mais, au nom de notre Comité, le Secrétaire général a déclaré que l’assemblée uniquement composée de
viticulteurs, n'avait pour mission que de s'occuper de la question des: fruits; et il a fait part des résolutions que le Comité
proposait à l'assemblée de voter : | ES
1° Envoi de six délégués auprès de M. le Ministre de l'Agriculture ;
2° Ces délégués étaient chargés de demander uniquement la libre entrée en Belgique de fous les fruits français en
échange de la libre entrée en France des fruits belges. | |
L'assemblée a voté ces deux décisions, et si votre ami gantois avait assisté, ainsi qu'il vous l’a dit, à notre réunion,
il aurait pu vous dire que l’ordre du jour adopté était ainsi conçu : Les viticulteurs de Hoeylaert, émus par les bruits qui
circulent relatifs à un impôt à établir sur les raisins belges à leur entrée en France, délèguent six des leurs avec mission
de prier M. le Ministre de l'Agriculture de proposer au gouvernement français la libre entrée des fruits de part et d'autre.
En suite de la réunion, la députation des six viticulteurs accompagnée par MM. Giekens, L. LiNDEN et BUQUET,
a été reçue le 8 avril dernier au ministère de l'Agriculture et à présenté au Ministre le vœu émis par l'assemblée d'Hoeylaert.
Voilà, Monsieur le Directeur, l’exacte vérité sur cette question qui a depuis peu de temps soulevé bien des débats
dans le monde horticole et vous serez convaincu, nous en sommes certains, que les viticulteurs, au lieu de parler de
représailles, n’ont fait que demander ce que vous préconisez au début de votre article, où vous dites : « Laisser la
France se protéger ou bien laisser entrer les fruits librement, etc. .… » |
Ils ne demandent pas plus et nous croyons que, avec cet arrangement, la France n’y perdra pas, car il est certain
que vos envois de raisins, pêches, abricots, prunes, cerises, etc., dépassent les envois de fruits que notre pays vous fait.
Nous disons dépassent, car il est une légende à détruire, c’est celle des envois énormes faits par les viticulteurs belges.
Nous ne voudrions pas trop abuser de votre publicité, mais puisque nous en sommes à ces cultures d’'Hoeylaert,
permettez nous de vous donner les chiffres exacts de leur étendue et de leurs envois vers la France.
on les a notablement exagérés et en vous donnant comme swrface vitrée trente à trente
minimum. Sur les soixante à septante viticulteurs de la région,
ne dépassent pas 150,000 francs.
Généralement jusqu'ici
-Cinq hectares, nous ne citons pas un
une dizaine au plus expédient vers la France, et leurs envois
Mettons pourtant avec vous que pour la Belgique entière l'exportation s'élève à
Les Pour un chiffre aussi minime, les viticulteurs s'alarment. Nous trouvons qu'il y a de quoi, vu que le droit que quelques
seche du nord de la France voudraient voir établir sur nos raisins, n’est pas un droit ordinaire mais bien une prohi-
bition; car les raisins n'atteignent pas ces prix fabuleux dont dernièrement le Petit Journal nous ns l'aperçu
Vous voyez donc, Monsieur le Directeur, que la question vous a été mal présentée | ie
du bureau de la Chambre du Commerce horticole bruxellois était de vous prouver de
menacer nos confrères français,
300,000 francs. Vous vous étonnez
et notre devoir comme membres
amais nous n'avons eu l’idée de
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, |’
expression de nos sentiments les plus distingués.
Le Secrétaire général,
P. Buquer.
7 Des A be: Dis ul nel AN NP
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 41
D'un autre côté, un article fantaisiste qui a paru, depuis lors, dans le dernier numéro du Moniteur
de l’Horticulture, de Paris, a amené M. Lucren LINDEN, président de la Chambre du Commerce horticole
bruxellois, à adresser au Directeur de ce journal, M. L. CHauré, la lettre suivante :
Bruxelles, le 26 avril 1890.
MOoNSIEUR,
Depuis le 25 mars, le Moniteur de l'Horticulture a consacré trois articles au meeting des viticulteurs de Hoeylaert,
en s’obstinant à me méler à la polémique qu'il poursuit à ce sujet. Malgré ces provocations réitérées, je ne serais pas inter-
venu, si je n'étais forcé de réfuter, en mon nom et comme président de la Chambre du Commerce horticole bruxellois,
les assertions inexactes et fantaisistes contenues dans son dernier numéro.
En premier lieu, 27 est faux que j'aie présidé le meeting en question; le fauteuil était occupé par un des vice-présidents,
qui comprend et parle parfaitement le flamand. Comme vous le dites ingénieusement, je n’ai connu que le lendemain le
texte de la conférence de M. GiLLEKENS, par l'excellente raison que je n'avais pas assisté à la réunion,
En second lieu, vous vous trompez ‘en croyant que les horticulteurs aient commis une gaffe, et vous prenez, je crois,
trop promptement vos désirs pour des réalités. Que telle ou-telle personne ait conçu l’idée de représailles à exercer contre
la France, qu’un journal quelconque se soit fait l'écho de ce projet, c'est fort possible ; mais ce n'était point là l'opinion de
la Chambre du Commerce horticole bruxellois. Le meeting organisé par les viticulteurs, qui ne forment qu’une très faible
minorité dans la Chambre, a nommé des délégués chargés de demander au Ministre uniquement la libre entrée en Belgique
des fruits français en échange de la libre entrée en France des fruits belges; et c'est par un motif de pure courtoisie que le
Bureau de la Chambre du Commerce horticole a décidé d'accompagner et d'introduire auprès du Ministre ces délégués, tout
en réservant entièrement son opinion sur la question dont il devait être traité. |
Je me suis donc rendu chez le Ministre avec les délégués des viticulteurs de Hoeylaert, et je vous affirme que la seule
requête qu'ils lui ont présentée, comme ils en avaient mission, est celle énoncée ci-dessus.
Toute cette campagne ne repose donc sur aucun fondement; quant au but qu’on se propose en la menant, il n’est pas
bien malaisé de le soupconner. Je crois bien qu’on pourrait retrouver dans l'inspirateur de ces attaques une personne qui
remue ciel et terre pour réaliser une idée fort pratique, consistant à tuer l'exportation des viticulteurs belges afin de se
substituer à eux. Voilà le motif de ces appels à la Presse, vaillante avant-garde, à la Chambre, à la France entière, de qui
l'on voudrait obtenir une subvention, sous la forme. de droits prohibitifs, pour pouvoir créer une nouvelle industrie. Vous
êtes cordonnier, monsieur Josse, siÿje ne m'abuse. Et ce n'est plus profection à la production nationale qu'il faudrait prendre
pour devise, c'est protection aux produits particuliers d’un ou deux industriels. |
Libre à vous, Monsieur, de recommander telle ou telle mesure économique; mais je me trouverai forcé de rectifier
vos allégations lorsqu'elles se trouveront contraires aux faits. Que certains viticulteurs du Brabant, inquiets de la prohi-
bition dont on les menace, aient demandé l'établissement d'impôts de représailles sur les produits français, c'est-à-dire sur les
vins de votre pays, cela n'engage en rien la Chambre du Commerce horticole de Brux:lles. Or celle-ci n’a pas encore émis
d'avis sur cette question; bien plus, elle n'a pas été, jusqu'ici, appelée à l’examiner. Nous ne nous sommes occupés ni des
fleurs de Nice, ni des produits de pépinières, ni d’autres produits français que vous citez avec tant de précision — et j'ajoute
qu'en ce qui me concerne, je n'hésiterais pas à m'opposer à l'adoption de vœux de ce genre, tendant à créer entre les deux
nations une guerre de tarifs. : ; |
Vous voyez, Monsieur, que votre correspondant de Belgique a laissé la bride trop lâche à son imagination, et que vous
agirez prudemment à l’avenir en contrôlant soigneusement ses renseignements... intéressés.
Je compte que vous voudrez bien insérer cette rectification au Moniteur de l’Horticulture, et je vous prie, Monsieur, de
recevoir mes salutations distinguées. es
| (Signé) LucrEN LINDEN.
Il n’est peut-être pas inutile d'ajouter ici que, si le projet d'imposer les raisins belges est
défendu avec tant d’acharnement par un ou deux viticulteurs français, l’ingénieuse idée de vouloir
imposer les plantes et fleurs coupées belges est combattue, avec plus d'acharnement encore, par
les fleuristes et horticulteurs français. Il est de notre devoir de faire remarquer que, à part ces
viticulteurs, la protection horticole n’est préconisée jusqu'ici que par les journalistes ; les horticul-
teurs marchands, les seuls directement intéressés, y sont opposés. LA
2
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SD A à OP UP EE TO DS RE TR RE D-er m uus mm tt
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
NÉCROLOGIE
=æg94 E D: GEORGES THURBER. — Rédacteur de l'American Agriculturist durant vingt-deux années,
(BY auteur de plusieurs ouvrages de botanique agricole et horticole, le D' THUuRBER fut un des
| écrivains les plus populaires et les plus éminents des Etats-Unis d'Amérique. Il naquit
à Providence (Rhode Island) en 1821 et s’'adonna de bonne heure à l'étude des plantes, qui demeura
la principale occupation de sa vie. Sous la protection du D' J. Torre, il fut chargé des fonctions de
naturaliste des États-Unis et comme tel il explora avec M. J. Russezz BARTLETT le pays qui s'étend
entre le golfe du Mexique et l'Océan Pacifique. Durant cette exploration il découvrit un grand nombre
de plantes aux États-Unis et dans le Nord du Mexique. Les plus intéressantes de ces nouveautés
furent publiées en 1854 par Asa Gray, sous le titre de Plantae Novae Thurberianae. I] était sur le
point de publier une monographie des Graminées américaines quand la maladie est venue le surprendre
et le condamner au repos. Il fut attaché successivement à l’Assay Office, au collège de pharmacie de
New-York et au collège agricole du Michigan; partout il laissa le meilleur souvenir. Le D' THURBER
est mort à New-York le 2 avril 1890. La science qui perd en lui un de ses plus fervents apôtres,
: a voulu conserver son nom à la postérité. Asa Gray lui a dédié un genre de Malvacée sous le nom de
% Thurberia thespesioides, et BENTHAM a nommé en son honneur le genre Thurberia dans les Graminées.
+*
* *
+ LE D PARRY. — Un botaniste explorateur, dont les découvertes végétales ont été nombreuses,
de a succombé à Davenport (Iowa, Amérique du Nord), à l’âge de 67 ans. Il explora le Wisconsin,
ne les Montagnes Rocheuses et la Californie. Deux beaux Conifères, l’Abies Parryana et le Pinus Parryana
rappellent sa mémoire.
Rèc * *
7 M. D. BÜHLER. — Un architecte paysagiste, M. D. BüxLer, qui a doté la France de plusieurs
+
créations de premier ordre, telles que le parc de la Tête d'Or, à Lyon, est mort à Lausanne le
18 mars 1890, à l’âge de 79 ans.
LOVE ARRET
EXPOSITIONS HORTICOLES
ExposirioN D'ÎxELLES. — La Société des Conférences Horticoles d’Ixelles, présidée par M. GoossEns,
. " | . ’ - . . .
organise sous les auspices de l'administration communale, pour le 15 juin prochain, une exposition
= ss de fleurs printanières et de fruits de saison. L'exposition aura lieu dans les locaux de |
l'Athénée royal d'Ixelles.
ExPostTiON D'ÉPERNAY. "Épernay organisera du
?
, de la viticulture et des arts et
en ; | ge où à l’ornementation des parcs et jardins. Des diplômes d'honneur,
six primes e trois cents francs chacune, des médailles d'or, de vermeil et d'argent seront affectés aux
diverses sections de l'exposition.
EXPOSITION D'AMIENS. —— La Société d'Hortic
nationale des produits de 1
chain. Horticulteurs et ama
. ulture de Picardie organise une exposition inter-
horticulture et du matériel horticole, à Amiens, du 5 au 9 juin pro-
teurs étrangers et régnicoles sont invités à y prendre part.
Em. R.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 43
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CHRONIQUE HORTICOLE
Mai 1800.
4 UCALYPTUS. — Vers 1800, quelques jardins botaniques d'Europe possédaient dans leurs serres
SO un ou deux échantillons d'Eucalyptus, à titre de curiosité. On ne savait pas que le petit
A arbuste tenu dans un pot, comme tant d'autres, avec sa tige rabougrie et son maigre
feuillage, est dans sa patrie un arbre aux proportions géantes. C’est seulement en 1856 que RaMeL
rapporta d'Australie des graines qui furent semées dans la vallée du Rhône et dont il obtint de
beaux arbres. Il eut raison de prévoir que l'Eucalyptus conviént à la France méridionale. En effet,
aujourd’hui, l'arbre est répandu en Corse, en Algérie, en Italie, en Espagne et sur les côtes de
la Méditerranée.
À une récente conférence, faite à la Société de médecine pratique à Paris, le D' MénarD a
montré à son auditoire une chaise en bois d'Eucalyptus, bois dur, imprégné d’une huile essentielle
et par suite peu altérable. En même temps il a rappelé que l'Eucalyptus fournit l'Eucalyptol, pro-
duit pharmaceutique recommandé contre les fièvres.
*
* *
LES MEETINGS HORTICOLES organisés par la Société néerlandaise d’horticulture et de bota-
nique à Amsterdam se succèdent avec régularité ; le Comité permanent a décerné des certificats de
première classe à un Jris persica var. purburea, de MM. KRELAGE à Haarlem, aux Cyclamen persicum
var. Quarlesianum à feuilles panachées, de M. A. VANDER SPIEGEL, à Velsen, et à une collection de
Narcisses en cent cinquante espèces et variétés, de MM. KRELAGE, précités.
Le Comité a décerné en outre des mentions honorables et il a exprimé sa reconnaissance pour
l'apport de collections de plantes bulbeuses et tubéreuses fleuries, de primevères alpines, de fritillaires
et de jacinthes. On le voit, les meetings d'Amsterdam n'ont pas tout à fait le caractère des meetings
de Gand et de Bruxelles ; ils tendent à devenir, par l'admission de Collections nombreuses, de véri-
tables expositions. :
. *+* *
SOCIÉTÉ HORTICOLE DE SECOURS MUTUELS. — Un arrêté royal, en date du 7 mai 1890, approuve
les statuts d'une Société de Secours Mutuels qui s’est constituée à Ledeberg-lez-Gand, sous le
titre de: Bloemisten Ziekenbeurs. La Société a pour but de pourvoir aux soins médicaux de ses membres,
d'indemniser ceux qu’un accident empêcherait de travailler, de secourir les veuves et les orphelins
ainsi que les vieillards infirmes et de leur assurer des funérailles convenables. Cette création rencontre
de vives sympathies et les patrons ainsi que les amateurs viennent en grand nombre encourager
l’œuvre en y portant régulièrement leur obole. Pour être membre honoraire, il suffit de payer une
cotisation annuelle de cinq francs.
*
* *
EXPOSITION HORTICOLE. — Le Cercle des rosiéristes d'Anvers ouvrira, le 28 juin prochain, au
palais de l'Industrie, son exposition annuelle de roses, rosiers en pots, fleurs d’arbustes, etc.
*
* *
L'AGAVE RIGIDA Mi. donne une fibre connue sous le nom de Chanvre de Sisal (nom du port
d'embarquement, situé dans le Yucatan, d'où ce produit est surtout exporté). Au Yucatan, ce produit
est appelé Henequem et considéré comme un des produits les plus importants de l’industrie agricole
‘de cet État. Les feuilles de l'Agave rigida sont exploitées vers la cinquième année de la plantation,
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44 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
elles ont alors plus d’un mètre de long. On se contente d’en enlever les épines, l'épiderme et la .
partie charnue, au moyen d'une sorte de rateau, et finalement :l te un paquet de tee pures.
L'exploitation du Henequem a commencé sérieusement en 1860; vingt ans is Dr, l'exportation
dépassait une valeur de deux millions de piastres; en 1888 elle a ÉpASse la somme de
6,600,000 piastres. Le Henequem entre dans la confection des agrès de navires, ue hamacs,
stores, rênes et cordes de toute nature. Il est extrait d'une série de variétés plus ou moins répan-
dues au Yucatan. :
+ *X
EDELWEISS. — Ce charmant souvenir des Alpes ou de la Suisse est aujourd’hui connu de tout
le monde. Le Gnaphalium leontopodium L. qui fournit la jolie composition florale vendue sous toutes
les formes au voyageur, existe même dans beaucoup de cultures. Malheureusement le tégument blanc
du feuillage diminue bientôt et finit par se perdre presque complètement, ce qui résulte probablement
de la nature trop riche du sol bien plus que de l'altitude de celui-ci. Un correspondant du journal Sem-
pervirens, M. Buysmax, à Middelbourg, offre de faire connaître la composition d’une terre dans laquelle
le Gnaphalium leontopodium, non seulement conserve la blancheur de son feuillage, mais en même temps
se développe avec ampleur et fleurit abondamment. Sommes-nous encore au temps de: l’empirisme ?
“+
DEUX NOUVEAUTÉS. — Les feuillages colorés seront toujours recherchés parmi la verdure. Sous
ce rapport, deux plantes de plein air méritent d'appeler l’attention; ce sont le lilas à feuilles pourpres
et le Prunus Pissardi à feuilles de Coleus.
Le Syringa foliis purpureis a été obtenu par M. A. WATERER, le cultivateur bien connu de Rhodo-
dendrons, à Knap Hill. Le feuillage pourpre de cette nouveauté serait aussi remarquable que celui
du hêtre à feuilles pourpres et cela n’est pas peu dire. |
Quant au Prunus Pissardi À feuilles panachées, il fut exposé par M. Bonneau à Paris. Les feuilles
sont panachées et striées de rose rouge sur fond pourpre; cette panachure rappelle absolument celle
de certains Coleus. |
*
* *
LES COCOTIERS sont répandus dans l'Amérique méridionale, Ceylan et les Indes anglaises, sur
une surface cultivée de 802.050 hectares, ce qui représente 280 millions de Cocotiers en plein rapport.
L'ile de Ceylan seule exporte tous les ans pour 20 millions de produits divers extraits de ses Cocotiers.
*
* *
PAULOWILHELMIA SPECIOSA Hocusr. — Cette jolie Acanthacée, originaire d’Abyssinie, fut
décrite par HocxsTETTER, il y a près d’un demi siècle, Elle a fleuri pour la première fois en Europe,
au Jardin de Kew, en 1880. Les fleurs, grandes, bleuâtres, marquées de jaune, sont disposées en
longs racèmes terminaux. Le port de la plante rappelle celui du Ruellia.
2 "+
, Chroniqueur du Temps, décrit, avec
qu'il eut à soutenir avec des fourmis venant de la fourmilière
de distance. Il avait beau les noyer, même dans l’eau bouillante, les
masses, la lutte continuait et les fourmis triomphaient. On aurait dit
| 8€ passaient par son jardin. « Un matin, dit M. H. pe PARVILLE, j'eus
l'idée de placer près de mon Soupirail et le long de l'allée un peu de glu. Enfin ! toutes les fourmis
PE see va demi tour, et, depuis ce jour, pas une ne franchit le grillage ni ne pénètre
ans la Cave. Et cependant, pas une ne s'étai ardée à ] : à di
comme le sentiment du Ti et, sans ee de eee D
are | Re elles s’en retournèrent d’où elles étaient venues. »
Voilà un remède des plus simples et dont il est facile de constater l'efficacité.
*
* *
d'un voisin située à cent mètres
brûler au pétrole, les écraser par
que toutes les fourmis du voisina
L'ILLUSTRATION HORTICOLE | 45
FLEURS DOUBLES. — Le professeur F. Nossz, de Tharand, a établi par une série d'expériences dont
les résultats ont été publiés en 1888, que les graines de Giroflées quarantaines qui germent les premières
produisent des plantes se développant plus rapidement, et donnent lieu à une floraison plus régulière
et à des fleurs plus constantes, que ces plantes ont aussi un poids sec plus grand et sont plus
vigoureuses que les plantes produites par des graines à germination plus tardive. En outre, on constate
chez les variétés jardinières à fleurs doubles, que les individus à fleurs doubles prédominent parmi les
plantes issues de graines à germination hâtive, tandis que les graines à germination lente produisent
des individus dont la majorité sont à fleurs simples. Les expériences faites par le professeur NoBse
sur un nombre assez considérable de Pieds d’alouette et de Giroflées quarantaines ont été refaites avec
soin, dans des conditions analogues, par le personnel supérieur du Jardin Botanique de l’Université
de Gand et les résultats obtenus ont été absolument les mêmes.
*
* *
TETRAGONIA EXPANSA. — Cette plante maraîchère, connue sous le nom d’Epinard de Nouvelle
Zélande, est considérée comme annuelle. D’ordinaire, comme l’a fait remarquer un des membres corres-
pondants de la Société d’Acclimatation de France, quelques graines germent dans les terrains où la
plante a été cultivée l’année précédente; mais parfois cette ressource manque. Il importe de savoir
que la Tétragone se reproduit très facilement de boutures. On peut donc en conserver un exemplaire
en pot à l’abri de la gelée pendant l'hiver et en faire des boutures dès le retour de la bonne saison.
*
* *
MIMUSOPS BALLATA GAERTN. — Cet arbre à feuilles entières, obovées, coriaces, glauques ou
argentées au-dessous, lisses en dessus, est assez répandu dans les forêts de la Guyane; on le rencontre
aussi à la Martinique. Son bois, d’un beau rouge foncé, est plus élastique et deux fois plus résistant
que le chêne. Le suc laiteux qui s'écoule du tronc, donne une sorte de gutta-percha extrêmement fine
et d’une grande pureté. Ce suc se coagule à l'air et plus encore à l’ébullition. Cette gutta-percha connue
sous le nom de ballata est surtout employée pour envelopper les câbles télégraphiques sous-marins.
Le fruit qui est une baie de la grosseur d’une prune, est vert, lisse, sucré et agréable.
*
* *
UNE ÉTRANGE PELOUSE est celle dont parle M. A. CHaARGUERAUD, dans la Revue horticole. Nous
avouons que, pour nous, le gazon doit être vert foncé et bien tondu. « Le plus curieux effet d’ornemen-
tation qu’on puisse obtenir des pelouses dans les jardins, dit M. CHARGUERAUD, est certainement d’avoir,
; à un moment donné, du gazon rouge. » Pour arriver à ce résultat, il faut soustraire d’abord le gazon,
L durant une quinzaine de jours, à l’action de la lumière, afin d'obtenir des pousses longues et blanchies,
4 ou d'un blanc légèrement jaunâtre dans le genre de la chicorée barbe de capucin; puis ce gazon,
blanchi sous des panneaux légers ou des païllassons, est brusquement exposé à la lumière et au froid,
car l’aide de la gelée ou d'un puissant rayonnement nocturne est indispensable. Il suffit quelquefois
d'un seul jour pour obtenir une teinte variant du rose au rouge foncé. M. CHARGUERAUD a remarqué
À que le Poa pratensis donne la coloration pourpre la plus intense. Il ajoute que l'on peut composer sur
À les pelouses des dessins variés à l’aide de panneaux préparés selon la forme voulue. Il à lui-même
obtenu des effets charmants sur des bordures de pelouses abritées par intervalles de manière à avoir
alternativement, par petites bandes transversales, du gazon rouge et du gazon vert. Les corbeilles en
mosaïque vont protester et demander le secours du protectionnisme.
É GENTIANA LUTEA. — Cette superbe plante, indigène et assez commune dans la région montagneuse à
à des Alpes, est en voie de disparaître par suite de l’arrachage inconsidéré qui en est fait pour l’industrie;
on sait qu'on en fabrique l’eau de vie de Gentiane. Le Gouvernement du Tyrol désire mettre un terme
à la destruction qui menace la belle fleur jaune et le Landtag de Salzbourg a voté une loi interdisant
l'arrachage des plants dont les racines mesurent moins de deux centimètres de diamètre. L'enlèvement
des pieds ayant atteint ce développement est moins grave, parce qu’alors ils ont pu fleurir et disséminer
46 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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— #2
leurs graines. Il serait bon, dans l'occurrence, de favoriser l'élevage par semis. Pourquoi, d’ailleurs,
puisque c'est une plante industrielle, ne pas la cultiver spécialement ?
Le préfet de la Savoie vient d'interdire l’arrachage des Cyclamen dans le département de la Savoie.
*
F *
CAMELLIA GÉANT. — Les journaux horticoles citent comme très remarquable un Camellia de
la variété alba plena qui se trouve chez M. Laran à Edisburg, près de Liverpool. Il a 6" 10 de hauteur
et le diamètre du tronc mesure vingt-cinq centimètres. ‘Le feuillage couvre un cercle ayant plus de
six mètres de diamètre. Ce bel arbre fournit tous les ans des fleurs pour une somme de 1 500 francs.
Il s'agit ici de la variété à fleurs pleines. Nous nous rappelons avoir vu naguère à l'établissement
VANDERMAELEN, à Molenbeek Saint Jean, des exemplaires, les uns à fleurs simples, les autres à fleurs
doubles, atteignant au moins les dimensions de l’exemplaire précité. Que seraient devenus ces nom-
breux spécimens?
#
* *
SOUVENIR DE L'EXPOSITION DE PARIS. — Le pavillon des Forêts, que. les visiteurs de l’exposi-
tion universelle ont dû remarquer au Trocadéro, est. décidément conservé. Seulement, comme nous
le voyons dans la Revue Horticole, on est en train de le transférer au bois de Vincennes, dans l'ile
dite de Charenton, où il occupera le centre du rond-point. |
*
* *
OXALIS CRENATA. — Cette plante n’est point parvenue à acquérir chez nous une réelle popu-
larité. Elle est originaire du Pérou. Cultivée ‘en Allemagne, en Angleterre, en Belgique et en France,
où elle fut introduite en 1829, elle a été tour à tour préconisée et abandonnée. M. Roprcas en a
parlé suffisamment dans son Traité de culture maraîchère publié en 1865. Il disait alors que, après
tous les essais tentés, on peut dire que, pour nos climats, l’Oxalide est d’
tubercules sont nombreux, mais fort petits et de formation lente.
M. CHAPPELLIER vient de repêcher la pauvre abandonnée et il en a distribué des bulbes à quelques
membres de la Société d'Acclimatation de France. Il trouve que ce légume est de bonne qualité et
très productif. La culture n'en présente aucune difficulté. Il pense qu'on doit commencer par planter les
bulbes sur couche. Ce procédé est parfaitement inutile; on peut les mettre en place immédiatement.
une médiocre valeur. Les
*
* *
mes ro DES GRAINES DE PALMIER. — Les horticulteurs ont l'expérience de la difficulté
ue présente fréquemr inati nes « Se | , ‘
a Mae. emment la germination des Braines de Palmiers. La levée des noix énormes du
| D ro | comme impossible. Nous apprenons par notre confrère
Va 0 que M. , LAUCHE, à Eisgrub, a réussi à faire germer ce fruit. Le fait s’est produit
Fu DRE OI, Ê y a de longues années, à Liverpool, mais le cas était isolé. La noix a été déposée
Be; “5 mois SR de eue contenant une grande quantité de sel de cuisine et tenue à une
ne RE s SEE € 30° Centigrades. Le germe a environ un pouce d'épaisseur, et M. LaucHE
Feux de Savoir ce qui en adviendra. Il est peu probable ‘que ce curieux produit se développe
sérieusement. D CT | Dior RER 5») pro uit se développ
| a #
s s Es * sc " u e
Stemps que le Bambou ne pourrait pas être naturalisé en Europe.
résistant assez généralement À e. # Lane laires utilisés ES Ornement dans nos jardins et
g 7 ment à nos hivers. Le Bambou est utilisé dans un certain not bre d’i i
et cest pour des millions de franc # ion de lInd D unes,
actuellement ins te LE S que l'exportation de l’Indo-Chine en fournit chaque année. Il existe
de quatre hectares; Lier pre w Mr pr Pyrénées une plantation de Bambous couvrant une surface
éctares; cette plantation est exploitée indnetriet | ne
Xploitée industriellement et donne un excellent résultat. Nous
gnie des Chemins de Fer du Midi utilise le
: ner les lignes. L'administration militaire, en
tenir les talus des fortifications. |
LE BAMBOU. — On a dit lon
Aujourd’hui pourtant on en trouv
voyons dans la Revue des Sciences Le LES
Bambou pour maintenir les talus
France, en fait autant Pour main
LUCIEN LiNDEN et ÉMiLE RopiGas.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
MALPIGHIA ILICIFOLIA mir.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 47
PL. CII
MALPIGHIA ILICIFOLIA mizz.
MALPIGHIA A FEUILLES DE HOUX
MALPIGHIACÉES
ÉTYMOLOGIE : Genre dédié au naturaliste MALPIGHI, de Pise, mort en 1694.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Calyÿx quinquepartitus, laciniis omnibus Le rarius tribus aut quatuor basi biglandulosis. Corollae petala
quinque hypogyna, calyce longiora, unguiculata, lamina denticulata, interdum carinata. Stamina decem hypogyna, omnia fertilia, aequalia vel alterna
breviora ; filamenta glabra; basi in tubum coalita, antherae introrsae, Hioclitéé: longitudinaliter dehiscentes. Ovarium triloculare, loculis uniovu-
latis, ovulo pendulo. Styli tres ; distincti, apice truncato, intus stigmatosi. Drupa carnosa, tripyrena, pyrenis osseis, angulo centrali subcohaerentibus,
dorso tri- quinquealatis vel cristatis, monospermis. Semen inversum. Embryonis exalbuminosi cotyledones planae, radicula brevissima, supera.
Arbusculae vel si in America tropica cis aequatorem crescentes.
ENDL. Gen. Plan n. 5585, p. 1063. Malpighia L. Gen. 572. — Dc. Prodr., I, 577.
CARACTÈRES “-” FIQUES : M. ramis glabris, foliis lanceolatis dentato spinosis subtus decumbenti hispidis.
Malpighia ilicifolia Mir. PLuM. ed. BurM. t. 168, f. 1. — Malpighia aquifolia L. in Dc. Prodr., I,,p. 578
ya cs Malpighia sont cultivés en assez grand nombre dans les jardins botaniques; ils sont
BNE peu connus des cultivateurs et du public, sans doute à cause de leur forme bizarre, dis-
274" gracieuse et qui se prête mal à l’ornementation des serres.
L'espèce reproduite dans la planche ci-contre excitera, en effet, plus d’étonnement que d’admira-
tion. Avec ses rameaux courts, trapus et un peu rabougris, ses petites feuilles de forme tourmentée,
si serrées entre elles et si nombreuses dans un faible volume, on ,la prendrait pour un de ces
produits fantastiques où les Japonais mettent à la torture leur imagination... et la nature en même
temps. Dans ce singulier pays, il semble qué tout doive être maniéré, déformé ou empêché dans son
développement pour être beau ; les plantes doivent être souffreteuses ou avoir des formes extravagantes.
La plante qui a servi de modèle pour la planche de l’Iustration Hortcole, a été découverte par
M. J. LiNDEN, en 1838, sur les rochers de la Mesa de Mariel, dans l’île de Cuba. Obligé à cette
époque d'interrompre son exploration de l'île, par ordre du gouvernement belge, pour faire partie
d’une mission diplomatique à Mexico, le célèbre explorateur ne revint à Cuba qu'en 1841; il en
rapporta cette même plante, qui a par conséquent au moins un demi siècle d'âge aujourd’hui. Elle
n’a guère augmenté de taille pendant cette longue période. Elle semble avoir atteint son complet .
développement et ne mesure pas plus de 0"30 de hauteur ; la figure ci-contre est de grandeur naturelle.
Elle est extrêmement florifère et produit de gracieuses petites fleurs d’un blanc rosé, se déta-
chant d’une façon agréable sur le feuillage vert sombre. Les feuilles, luisantes, rappellent en petit
celles de l’Zlex aquifolia ; elles ont sensiblement la forme d’un pentagone régulier, ou plutôt d'une
enveloppe de lettre ouverte; les quatre sommets libres se terminent par des épines aiguës.
Cette plante ne slaccroît plus depuis très longtemps, quoiqu'elle produise en cette saison un
grand nombre de jeunes pousses ; il semble qu'elle éprouve un tassement qui annule cet accroisse-
ment au fur et à mesure qu'il se produit. Elle est cultivée en serre chaude à l'établissement de
L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, de Bruxelles, et entourée de soins spéciaux par le directeur,
M. Lucien LiINDEN, qui la considère avec raison comme le plus ancien monument de ses collec-
tions. N'est-ce pas quelque chose, en effet, qui mérite le respect, que le souvenir des efforts
accomplis, des difficultés surmontées, et des triomphes obtenus pendant ces cinquante années? Et
n'est-il pas touchant pour M. LiNDEN, pre . revoir la Hp même a ‘il importait aux débuts
de sa laborieuse carrière ! Max GaARNIER.
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48 L'ILLUSTRATION HORTICOLE |
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BIBLIOGRAPHIE
ES FOUGÈRES RUSTIQUES, par H. Correvon G). — Ce livre dont nous avons annoncé la
(he k publication probable vient de paraître. Conçu avec méthode, écrit dans un Ahetee sobre
ml ct correct, il renferme des chapitres d’un grand intérêt sur les Fougères dans les âges géo-
logiques, leur classification, leur structure anatomique et leur développement, leur dissémination et
la place qu'elles occupent dans la nature. L'étude des Fougères rustiques sous notre climat est des
plus complètes; l’auteur s’est inspiré des meilleurs travaux des filicologues pour la classification et la
description des tribus et des espèces très variées qui les composent. Un grand nombre de celles-ci
appartiennent également à notre flore. SRE
Le livre de M. CorrEvon contient en outre d'excellentes données sur la culture des Fougères, leur
reproduction, leur utilisation en horticulture. Ce qui complète l'agrément que présente ce livre, c’est
qu'il est imprimé avec le plus grand soin. Comme Belge nous remercions cordialement l’auteur d’avoir
\
voulu dédier son livre d’une façon aussi charmante à ses amis de Belgique.
*
* *
ILLUSTRIERTES GARTENBAU LEXIKON. — Ceux de nos lecteurs à qui la langue allemande est
familière, trouveront dans cette publication, grand in-8°, imprimée sur deux colonnes et enrichie
d'environ mille gravures intercalées dans le texte, un guide de tout ce qui a rapport à l’horticulture
dans ses embranchements les plus divers. L'étude du sol, de la plante, du matériel horticole, des
méthodes, de l'architecture des jardins et des serres, des semis et des plantations, l'historique d’un
grand nombre de plantes, voir même la biographie de ceux qui ont illustré la botanique et l’horti-
culture du monde entier, toutes ces matières sont passées en revue dans cette publication, l’une des
plus pratiques et des plus utiles que nous connaissions.
Déjà la première édition a été accueillie avec une faveur marquée. La seconde édition est sous
presse. Elle est dirigée, comme l’a été la première, par M. TH. RuMpLer, secrétaire général de la
Société d'horticulture d'Erfurt, et éditée par la maison Paur Parey, de Berlin. Ce lexique de l’horti-
culture (Gartenbau Lexikon) sera complet en vingt livraisons à un mark chacune.
*
*
| à +.
MONOGRAPHIE DES GENTIANACÉES ET APOCINACÉES, par H. BaizLon (). _ Ce volume forme
la deuxième partie du tome X de l'Histoire des Plantes entreprise par le savant professeur. Les volumes
précédents disent suffisamment la valeur de cette monographie qui intéressera non seulement les
spécialistes mais tous ceux qui s'occupent de botanique.
*
* *
| sé WALDUNGEN VON NORD-AMERIKA, par H. Mayr@®. — Nous appelons plus spécialement
l'attention sur, cette publication parce que, Suivant nous, elle intéresse à la fois les géographes bota-
nistes, les propriétaires de parcs, les horticulteurs et les architectes de jardins, auxquels tes renseigne-
ments fournis par le D° H. MAYR, professeur à l'Université de Munich, ouvrent ie série a vues toutes
nouvelles. Ces études sur la raison d’être des forêts, | s
des forêts américaines, la modification de celles-
riches et si variés de l'Amérique septentrionale et
l'appréciation de la valeur du bois, tout cela mér
la flore forestière, l’état actuel de la composition
Ci par l'influence néfaste de l’homme, les arbres si
la possibilité de leur culture dans l'Europe centrale,
ite au plus haut point de fixer l'attention. .
| Em. KR.
(1) Un vol. de 240 pages avec 48 figures. Prix : 5 francs, À Genève,
(2) Vol. in-80, avec 69 figures. Paris, HACHETTE et Cie, 1880. Prix : 5
18 mks.
chez l’auteur; à Bruxelles, G. MAYOLEZz .
(3) Grand in-80, avec gravures et cartes. Prix : fr.
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AZALEA INDICA var. M* MARIE VERVAENE
AZALÉE Mi: MARIE VERVAENE
ÉRICACÉES
ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, 1870, p. 76.
«4 uand on examine de près les variations qui se sont produites dans certaines races de végétaux
soumis à tous les procédés artificiels de la culture depuis une série d'années, on peut constater
d| aisément que la nature est inépuisable dans ses richesses sous le rapport de la forme et du
Coléti, mais que néanmoins elle ne procède jamais par écarts excessifs et qu'elle conserve toujours
des caractères d'unité ou de fixité. Plus une espèce a donné de variantes et plus on remarque des
retours vers le type .originel, plus elle a présenté de modifications individuelles et plus il devient
difficile d'en produire de très distinctes. L'Azalée de l'Inde, qui demeure une des spécialités de notre
horticulture, semble être arrivée à ce moment d'arrêt dans la manifestation des nouveautés extra-
ordinaires ; en effet, les fleurs qui sont proposées comme nouvelles ou annoncées comme telles, n'ofirent
parfois que des nuances indécises de coloris bien connus ou des améliorations insignifiantes ; quelque-
fois même elles sont défectueuses dans la forme ou la tenue, sans racheter ces défauts par des couleurs
distinguées. Mais si le semeur est sévère dans ses sélections, s'il rejette le médiocre pour ne s'attacher
qu’à la réunion de toutes les perfections, ampleur, forme, tenue, coloris, la nature ne sera pas ingrate
et il obtiendra à coup sûr des variations qui établiront bien vite leur suprématie.
L'Illustration Horticole a publié dans son 38” volume, p. 89, une variété remarquable, l’Azalea
indica Vervaeneana, qui a tenu tout ce qu’elle promettait. La nouveauté dont nous donnons ci-contre le
portrait, est un produit du même semeur, M. JosepH VERVAENE, qui procède en persévérant dans le
choix des types les plus parfaits en vue de la fécondation. De même que la variété Vervaencana, celle
qui nous occupe a reçu son baptême 2 à l'exposition organisée à Mont St- Amand, par la Société Flora,
où elle a été l’objet de l'attention générale et où elle a remporté la première palme, malgré une sérieuse
concurrence. |
D'après l’heureux obtenteur, l'Azalée M" Marie Vervaene provient de la fécondation croisée de
la belle variété Antigone avec le pollen de 1e versicolor, deux types d’une rare distinction et dont
les qualités hors ligne semblent transmises à la nouvelle venue qui est caractérisée par ses grandes
fleurs souvent bien pleines, quelquefois semi-doubles, ses larges pétales bien arrondis et son fond blanc
légèrement teinté de rose délicat. La fleur est complètement lignée, striée ét flammée de rose pâle et de
rose vif. Le centre de la fleur est en forme de rosette. La végétation est de bonne vigueur, le port est
trapu, la feuille arrondie et bien étoffée: les boutons sont gros. La plante est bien florifère et de facile
floraison; elle est très recommandable pour la culture forcée. | re R.
SCIADOPITYS VERTICILLATA. — On sait que le pin parasol est un des plus caractéristiques
de l'Orient. Les voyageurs qui ont visité le Japon parlent d'exemplaires d'une hauteur considérable
et d’une extrême régularité. On dit quun des plus grands spécimens, le plus grand peut-être, se
trouve aux abords d’un temple à Nikko. Sa hauteur atteint vingt-quatre mètres et sa circonférence
à la base mesure 4"13. On assigne à ce colosse l’âge de 250 ans.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LES MEILLEURS CYPKRIPEDIUM
Les Cypripedium jouissent depuis ces dernières années d’une faveur considérable; ils sont devenus
un moment les favoris du jour ; leur beauté, la variété de leur fleur, la longue durée de celle-ci en ont
fait l'objet d'un engouement qui a rappelé le souvenir de la tulipomanie. Il était à craindre que le nombre
même des variétés et espèces dont se compose le genre Cypripedium ne fût l’écueil où pouvait sombrer
cette popularité. Aussi le Yournal des Orchidées a fait un appel à l'appréciation des connaisseurs et a
ouvert un plébiscite sur les quatre questions suivantes :
1° Quels sont les vingt-cinq meilleurs Cypripedium, espèces et variétés, par ordre de mérite ? .
2° Quels sont les vingt-cinq suivants recommandés ? ù
3° Quels sont les douze Cypripedium qui conviennent le mieux pour la . culture et la
fleur coupée ?
4° Quelles sont les espèces et variétés à éloigner de toute collection de choix ?
Le journal précité donne les réponses fournies par les cypripédistes les plus compétents, puis il
résume les diverses appréciations. Voici la liste définitive répondant à la première question.
NOM. . ORIGINE.
1. Stonei, dans ses belles variétés et spécialement PURE «+ . Bornéo. nE
2. Leeanum superbum .. . . . , . + + + + + + hybr. insigne Maulei X Spicerianum.
ie CORRE SON PDA | “ils hybr. superbiens X Stonei.
4. argus Moensi . . À ie, ete TO EE, SPAIEPORIS
5. oenanthum CES à re hybr. Harrisianum X i insigne Maulei.
6. caudatum (principalement + C. Wallisi et gi canteun) Pre “ar Péroë, Équateur.
7. insigne Chantini . , À : + + + . Indes Orientales (Sylhet).
ON ANIATIONE . "Gui ol + +, ++. 0... hybr. barbatum X Fâairiéanum.
ge CEWIRCONIUM. SNS LUN NPA | ALU . .« . Nord de Bornéo.
10. SCRIOGRERS LE A ST eh nee eh “. “hybr. caudatum Je Sédeni.
Rs: MICOCHHONN TE," MAS CE TRE + « . . hybr. niveum X Druryi
12. Harrisianum superbum . ,. , . . . . + + + . . hybr. villosum X PAUSE
RS 0, le Le pe DUR ve + Re tes + : Philippines:
PR TS ot ni Rates “AS,
15: grande; 54 Me ts ee ES. onT hybe, longifolium Ro X caudatum.
16, tessellatum porhyreum NU MAN OR à . hytR tiiolor SEX
17. bellatulum . . ROSE RON Me à, Indo-Chine,
OS ATROTNURE US à, LL MN * + + + «+ + . hybr. insigne X Fairieanum.
Rd Au Cu ne + + + < . hybr. barbatum X sac vA
ROUE SE di LE HR UV re à Sumatra.
21. praestans . RE A En par un + . Malaisie.
22. Sallieri Hsesnher” MNT + CORP RER vbs SENS X insigne.
23. NE superbum Re RE " Rybr, nillosum X insigne Maulei,
24. selligerum Des De RE Ne *._ hybr. barbatum X laevigatum.
25. Ashburtoniae expansum, . . SE Re dit Le pe barbatum x insigne :
Tr {1 oo L.
RE, : dirt
ë La ; [ES F> 2
eh à
L£
Le résultat du dépouillement quant à la deuxième question nous semble moins POLtANE, à moins
qu'on ne veuille absolument porter le choix à un nombre plus considérable. Voici la réponse à la
troisième question qui intéressera davantage les cultivateurs voulant tirer parti de leur culture par
la vente des fleurs. 3
À ins 4. Lecanum. 7. nitens. RER 10. Sedeni.
2. tum. 5. villosum. "8. Harrisianum. 11. Dauthieri.
3. Lawrenceanum. 6. Spicerianum. _ 9. callosum. 12. Boxalli.
Quant à la quatrième question, celle des Cypripèdes x déclasser, c 'est à à peine si les amateurs ont
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 51
trouvé une demi douzaine d'espèces et variétés indignes de leurs suffrages. On serait tenté d’ailleurs
de dire avec l’un d'eux que tous les Cypripedium ont un cachet particulier et que tous méritent d’être |
cultivés. Il faut en somme que l'amour de l’art et la recherche du beau s'entendent sans pour cela vouloir {l
écarter ce qui ne serait qu'étrange ou modeste.
LES GYMNOGRAMMES ET LEUR CULTURE
Les Gymnogrammes sont ün genre de Fougères connu de tous les amateurs et cultivateurs de plantes
de serre. Chacun admire ces végétaux gracieux, à frondes souvent finement découpées et couvertes sur
la face inférieure et quelquefois sur les deux côtés d'une matière farineuse, colorée selon l'espèce en blanc
ou en jaune plus ou moins foncé. Ce n’est point là cependant que réside le caractère essentiel du genre.
La plus grande partie des Fougères rangées par le botaniste dans le genre Gymnogramma et
caractérisées par des sores linéaires ou linéaires-oblongues, disposées sur les nervures à la partie
inférieure des frondes, sont dépourvues de cette farine, qui constitue une des principales attractions.
La plupart de ces espèces n'ont donc rien pour recommander leur culture, et il se fait qu’elles ne sont
que très peu connues. Même dans les jardins botaniques, on n'en trouve que quelques-uns, par exemple
le Gymnogramma cantomiensis Bar., G. javanica BL, G. diplazioides Desv. etc.
Presque tous les Gymnogramma en culture sont de serre chaude, à l'exception des deux premiers
que nous venons de citer, le joli G. veshita HK., à frondes pinnées et à duvet blanchâtre, et le G. Hamul-
ton: HK. à frondes vertes ovales. En général ils ne psuvent pas résister à des températures basses, et
aiment plus de chaleur que la grande majorité des Fougères. Leur culture présente aussi plus d'obstacles,
cependant il est très possible d'en obtenir de véritables spécimens, comme ceux qui se trouvent aux
jardins de Kew. Nous avons même entendu citer de très belles plantes cultivées en appartements, par |
des amateurs; il va sans dire qu’elles-étaient soignées à la perfection. | ;
Les frondes de beaucoup d'espèces ont une grande tendance à pourrir ou du moins à se gâter, #l
s’il y tombe de l’eau; en arrosant il faut donc bien prendre garde de ne pas les mouiller, sur les frondes, | ù
ainsi qu'en seringuant les autres Fougères par les jours chauds. Les gouttes d'eau condensée qui FE
tombent de la toiture, leur sont pareillément très nuisibles.
Il convient de donner aux Gymnogramma une place chaude et bien exposée au soleil; ils n'ont |
presque pas besoin d’être ombragés. On pense généralement qu’il leur faut un endroit beaucoup plus |
sec qu'aux autres Fougères; cependant une atmosphère humide leur plait. Avec les arrosages il y a plus |
de raison d’être prudent. C’est surtout en hiver, le temps du repos, qu'on leur donnera peu d'eau; en
été on en donne plus, mais toujours en moindre quantité qu'aux autres Fougères en général.
Le rempotage se fait au printemps, au moment où ils se mettent en végétation. Aux jardins de {
Kew on emploie un mélange de 2/3 de terre fibreuse (peat), 1/3 de terre de gazons en mottes fibreuses “4
(loam) et 2/5 terre de feuilles. On y joint une bonne quantité de sable de rivière et du charbon de
bois, pour maintenir le sol bien onctueux. Sur le continent, la terre de bruyère fibreuse étant légère
et poreuse vaudra mieux, surtout si elle est grossièrement concassée. Un drainage effectué par une
bonne couche de tessons, recouverte de sphagnum ou de quelques feuilles de hêtres peu décomposées, |
est essentiel. Il est recommandable de ne pas rempoter ces plantes trop souvent, ni de les mettre 1]
ja surface et fumez avec de l’engrais liquide. | 0}
nt: en effet, peu de Fougères lèvent aussi bien que {I
les Gymnogrammes. Il faut donc viser à les semer bien clair, et à les repiquer aussitôt que nn e 1
après que les prothalles ont fait leur apparition. Souvent on voit lever des GyranogrARnES ne différents
endroits dans une serre où se trouvent quelques-unes de ces plantes. poent aux jeunes plantes. #
se cultivent comme les autres: étant en godets, ils devront être arrosés copieusement; une fois qu'on
les a laissés trop secs, on risque de les perdre.
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en pots trop grands; renouvelez plutôt la terre à
La multiplication par spores se fait facileme
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manier. Nous espérons cependant qu
52 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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Une exception quant aux arrosages, parmi les espèces oi “SR a le
G. rufa Desv. et le charmant G. schizophylla Bur. avec sa variété gloriosa. ce Oup
me : 2 e du reste à toutes les espèces à frondes vertes.
d'humidité, et il ne faut point la leur épargner, comm à sue ah
Nous terminerons cette note, en indiquant quelques mpèces et variétés des plus éme a æ
Gymnogramma calomelanos Kir. (des tropiques), très variable. Le type a de belles frondes très
divisées avec de la poussière blanche en dessous. |
Le G. cal. Laucheana est une belle variété trapue, à frondes courtes et larges, jaune foncé.
Le G. cal. peruviana (Desv.) est une belle variété à farine blanche. re
G. cal. chrysophylla (Kzr.), très belle variété, garnie d'une bonne couche . poussière jaune.
G. peruviana v. argyrophylla, une des meilleures, à frondes se penchant gracieusement, et blanches
des deux côtés. | NEC |
Les var. G. cal. Altstoni, G. cal. l'Herminieri, etc., sont intermédiaires, étant jaunes aussi.
Le G. pulchella Lino. Wettenhalliana est nain et biên touffu, à frondes très découpées ” à
segments multifides. La couleur est blanche, on n’y voit que peu de vert. Il forme de très jolies
plantes; il est originaire du Vénézuela. |
Le G. decomposita Bur. est une grande et vigoureuse espèce, dont l’origine semble être inconnue.
Les pinnules sont très finement découpées, et il s'y trouve un peu de matière jaune. Tr
Les G. fartarea Desv.. sulphurea Desv., Matihewsi, rufa Desv. sont distincts aussi et recom-
mandables. |
Une curieuse espèce bien distincte est le G. Milleri
(Eugymnogramma) que les G. vestita et G. rufa; les pétiole
pinnules sont couverts de nombreuses écailles brunes.
la surface supérieure, |
Une espèce dont l'introduction est assez récente, et une des plus jolies Fougères en culture
à ce moment, c’est le G. schzophylla Bur., qui avec sa variété gloriosa,
Suspensions. Ses gracieuses frondes, très finement divisées et découpées, donnent à celles-ci une
légèreté que peu d’autres Fougères pourraient y apporter. Comme toute bonne chose, il a aussi ses
défauts, dont le principal est que ses frondes sont très fragiles; donc avis à ceux qui auront à le
€ ceci n’empêchera pas son introduction dans toutes les serres
e, les frondes sont Couvertes d’un peu de farine jaune, ce qui
© appartenant au genre Gymnogramma.
HK. appartenant à la même section
S ainsi que la surface inférieure des
Il s'en trouve aussi un peu disséminées à
est indispensable pour les
d'amateurs. Dans leur état très jeun
les fait facilement reconnaître comm
Kew Gardens. H. J. Gozmans.
HAIES DE ROSIERS
Il ÿ a de longues années déjà, c’
tige et branches très épineuses, à bea
de grandes fleurs simples à larges
existe de cette remarquable espèce
et frangées,
était vers 1860, M. Van HouTTE avait reçu du Japon un rosier à
u feuillage ovale-arrondi, un peu glaucescent en dessous, portant
Pétales, rouge cerise foncé. C'était le Rosa ugosa. Aujourd'hui il
une variété entièrement blanche, une autre à fleurs semi doubles
une autre encore à fleurs Parfaitement pleines. Type et variétés sont très rustiques.
M. CaRRièrEe, dans un récent fascicule de la Revue horticole, signale le parti qu'il est possible
de tirer des Rosa THS0S4, pour en faire des haies À la fois défensives et en m
et il s'étonne avec raison que jusqu'ici on n'ait pas eu l’idée d’
Les plants, dit-il, destinés à former des haies doivent provenir de
possible. Pour les obtenir tels, on, devra prendre les graines sur un
nous semble superflue, si l’on songe que, dans nos contrées,
de Ligustrum, de hêtres, de charmes et même de Ch
à part cette dernière qui fourni
assez peu ornementales.
ême temps ornementales,
appliquer ce rosier à cet usage.
graines et être aussi épineux que
sujet bien franc. Cette précaution
nous nous contentons de faire des haies
enomeles japonica. Toutes ces essences sont
t les coloris de ses jolies fleurs et celui de
2% ms Ém. R.
absolument inermes, et
son feuillage, elles sont
ge S 2 As
RS
: 4e
‘
;
«,
écrase pen
nographie et ceux de l'anatomie moderne peuvent marcher parfaitement de pa
* fils, 1887), bouquet de 60 à 80 rosettes d'un beau rouge.
RS
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
CHRONIQUE HORTICOLE
Juin 1890.
Da p N FAIT CURIEUX est rapporté dans la chronique mensuelle du Yowrnal des Orchidées du
M 1* juin 1890. MM. Vervagr et Ci: avaient placé un Cattleya Mendeli, dans la serre, près
BAS) d'un tuyau de chauffage de départ. Quand ils voulurent retirer la plante, quelque temps
après, ils constatèrent qu'elle avait poussé des racines qui étaient fortement adhérentes au tuyau; or,
celui-ci s’est trouvé, durant tout l'hiver, tellement chauffé, que l'on aurait pu à peine y appliquer
la main. Le ournal des Orchdées ajoute que « ce fait n'est pas inconciliable avec ce que nous
connaissons du milieu où ces plantes croissent naturellement, sur les rochers où elles sont brûlées
tout le jour par les rayons du soleil tropical. » Nous avons vu le même fait se produire pour
des Stanhopea; néanmoins il est si peu en harmonié avec les données actuelles de nos procédés
de culture, que nous le signalons comme un fait curieux.
ES
,
+ * À
LES FORÊTS DE PINS de l'Amérique Septentrionale, s'il faut en croire le Canadian Journal of
Commerce, ne suffiront bientôt plus aux besoins des États-Unis. Naguère les états de Michigan,
Wisconsin et Minnesota fournissaient presque seuls tout le bois de menuiserie; maintenant, d'après
des estimations basées sur la statistique officielle, c'est tout au plus que tous les arbres mûrs ou
disponibles seraient en quantité suffisante pour alimenter durant deux années encore les scieries
mécaniques des États-Unis, et il faudrait prévoir le prochain chômage de ces usines. En dépit des
avis réitérés partis de la vieille Europe, l'incendie des grandes forêts américaines n'a pas cessé,
On n’a pas voulu tenir compte de ce que les forêts ne sont pas seulement un important facteur
des conditions climatériques d’une région, mais qu’elles sont aussi une source de la fortune publique.
Les Américains ont, sans y réfléchir, laissé tuer la poule aux œufs d'or.
| “4
LES CARACTÈRES ANATOMIQUES DES VÉGÉTAUX ont été signalés déjà dans [7 lustration Hor-
hcole, comme ayant une sérieuse importance. Il en a été question au Congrès de botanique tenu à
Paris au mois d'août 1889. On aurait voulu écarter ces caractères sous le prétexte qu'ils ne sont
appréciables qu’au microscope, et on redoutait de les voir ébranler les bases de la EEE
actuelle de la botanique systématique. Comme l’a dit M. VESQUE, tous les caractères, quels qu'ils
soient, doivent être pris en considération, quand il s'agit de phytographie, et le système actuel
serait bien caduc s'il ne supportait le contrôle de l'anatomie. Les procédés de l’ancienne orga-
| | ir. M. J. VESQUE,
dans ses études monographiques, a accordé une grande importance aux caracteres épharmoniques
de la feuille, parce que celle-ci, d'après ce botaniste, exprime au plus haut point la vies spéci-
fique; la netteté de ces caractères anatomiques est bien plus précise que celle des caractères ogs-
nographiques. Il est dès à présent hors de doute que pour la diagnose et le Lén vrore des espèces
végétales, il conviendra de tenir compte désormais des caractères anatomiques.
*
* *
ROSA POLYANTHA. ‘es toi variétés les plus recommandables du re de ns CE
0 . . sè | i
Miniatures sorit : Mignonette (Guizcor fils, 1881), rose vif en riche mé sr 0
(Sourerr et NorriNG, 1885), blanc pur passant au rouge, parfum suave ; 17e GES L'OIY
æ
À * *
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LA GELÉE DU 1 ET DU 15 JUIN 1890. — Après un printemps fort doux — le mois de mars
n'ayant donné que six jours de gelée, le mois d'avril seulement quatre jours æ le nn de mai un
seul jour — après avoir passé sans encombre le cap des saints de glace, on aurait pu mor confiance
en un ciel clément et songer à planter les parterres d'été. Mais à partir du 21 mai, le vent mit
de la persistance à souffler du nord ou du nord-est, amenant jusqu’en Flandre l'odeur de la fumée
des tourbières de Néerlande et de Hanovre, et dans la nuit du 31 mai au 1* juin, la sérénité du
ciel aidant, nos plantes furent surprises par un froid très vif : le 1* juin à 5 heures du matin notre
thermomètre À minima descendit à —o°5. Les champs de toutes nos provinces ont été assez sérieu-
| sement éprouvés et dans les jardins les plantes frileuses, récemment sorties, ont beaucoup souffert.
É Pour plusieurs cultivateurs d’Azalées de l'Inde, les pertes sont considérables. Dans Ia nuit du
15 juin, la température a été également fort basse; il y a eu gelée blanche dans les campagnes
k des environs de Gand. S
| 4 * _*
pr LE NITRATE DE SOUDE ou salpêtre du Chili est le plus riche des engrais azotés. Selon toute
vraisemblance, les principaux gisements de ce sel agricole qui existent sur une partie des rivages de
l'ouest de l'Amérique méridionale, sont dus aux particules de guano emportées dans ces lieux par le
vent et qui ont converti en nitrate le sel marin abandonné sur ces côtes par l’évaporation des eaux. Ces
gisements s'étendent sur environ 140 lieues de longueur et leur contenance est évaluée à 90 milliards
de kilogrammes. Pendant la période de 60 années qui s’est écoulée depuis leur découverte, le Chili a
| fourni près de 6 mulliards de kilogrammes à l’Europe. On voit que nous n'avons pas à craindre de
Le. voir l'épuisement de ces gisements. *
| LA TASMANIE, dont le climat est un des plus salubres et des plus heureux de l’hémisphère sud,
a une étendue de plus de 4000 lieues carrées et possède aujourd’hui d'assez nombreuses fermes dans
| lesquelles la culture des arbres fruitiers trouve une large place, n'ayant rien à redouter des gelées
Fe printanières. On ne devait pas s'attendre cependant à voir les fruits de ce lointain pays arriver déjà
; en Europe; la facilité et la rapidité des communications en ont décidé autrement: les pommes de la
Tasmanie, qui müûrissent là bas juste au moment où nos pommiers fleurissent, viennent de faire leur
apparition au marché de Covent Garden à Londres. On les dit fort belles et d'excellente qualité; elles
n'ont guère souffert de la traversée. |
L'ARISTOCRATIE DES FLEURS. — Naguère encore la Société royale d’horticulture de Londres
| n'avait pour ses meetings que deux comités, celui des fleurs et celui des fruits, tout comme la
Société centrale d’horticulture à Paris. L'importance acquise par les Orchidées est telle qu'il a fallu
à Londres leur concéder un comité spécial et, à chaque réunion, ce comité trouve à juger bon
PRG
outre de fleurs d’élite, bien que, actuellement du moins, les apports aux meetings londoniens ne
soient pas aussi nombreux que ceux que |’
et
à On admire aux meetings mensuels de la Société L'OrcHI-
F. | | DÉENNE à Bruxelles. Ceux-ci deviennent des expositions d’une étendue considérable ayant le don de
| | capuves de plus en plus l'attention publique. Au lieu d’être réservées uniquement à quelques amateurs
| privilégiés, ces floralies sont le rendez-vous du tout-Bruxelles, qui salue dans les Oréhidées l’aristo-
cratie des fleurs. eeti jui
+ fleurs. Au meeting du 8 juin, on ne comptait pas moins de cent quinze exemplaires de
choix. |
+
* +
| L'ANNONCE DES FRUITS. — Rarement nous avons vu les arbres fruitiers donner de plus belles
espérantes que cette année. Que de fleurs! Et surtout que de déceptions ! La pluie et la froidure
" eu bientôt fait de balayer ces milliards de fleurs dont il ne reste souvent rien. Cette fois encore
l'espoir d’une bonne récolte de fruits s’est évanoui. Il n'y à qu'une demi tésbite de cerises et pas
beaucoup Front les pommes et les poires tardives seront loin d’être abondantes; les insectes
les ont décimées partout. Dans tous les cas, le rendement des arbres fruitiers sera très médiocre.
*
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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UN SPÉCIMEN _. COELOGYNE LOWIANA est signalé dans la chronique mensuelle du x* juin
du Yournal des Orchidées. I] se trouve actuellement dans une des serres de M. le baron Scarüper
?
et mesure environ 1*50 de diamètre: il a produit, le mois dernier, vingt neuf tiges florales ayant
chacune une trentaine de fleurs.
| “+
LES PARTERRES EN MOSAÏQUE semblaient avoir dit leur dernier mot ;
jardins, ces sortes de tapis végétaux ont cédé la place à des combinaisons
coûteuses où les plantes à fleurs jouent le meilleur rôle. Voici plus fort qu
sur la berge d’une des buttes les plus élevées du jardin du Valkenburg, on voit de loin les armes
de la ville, à l'instar de ce que montre depuis quelques années le parc
d'Ostende. Seulement nos
voisins du nord, pratiques avant tout, ont voulu y joindre l’utile : au-dessus de ces armes, on a
mis un vaste calendrier. L'indication de l’année demeure seule en tête. Au moyen d’autres plantes,
le nom du mois est changé chaque mois, et le chiffre de la date est renouvelé chaque jour. C'est
la partie mobile du parterre. Dans le même jardin, un autre parterre indique la rose des vents
d'après le méridien du lieu. Quelle chance pour le jardinier que celui-là ne varie point !
dans beaucoup de
plus riantes et moins
e tout cela. A Breda,
%
* *
PLANTES CARNIVORES, — L'Aristolochia grandiflora à été signalé dernièrement, dans le Yowrnal
de Micrograpme, comme étant une plante carnivore, parce quen ouvrant la fleur on a découvert
dans le sac de celle-ci une grande quantité d'insectes et des fragments de pattes, ailes, etc. Les
insectes appelés par l'odeur spéciale de ces fleurs doivent assurer la fécondation des ovules, qui
ne peut se faire autrement, puisque les étamines se trouvent insérées sous les stigmates. La pré-
sence de ces insectes qui, dans leur prison, s’attaquent et se dévorent, ne prouve en aucune façon
qu'ils serviraient de nourriture à la plante.
: “'*
JUSTICE DISTRIBUTIVE. — La Chambre du commerce horticole bruxellois s'est émue de la
faveur spéciale accordée à un horticulteur étranger à qui l'on permet gratuitement depuis plusieurs
années de faire dans les locaux du Jardin botanique de l'État un déballage annuel de plantes brési-
liennes. La Chambre a adressé au gouvernement une protestation qui jusqu’à ce jour n’a pas abouti.
Il ne sera guère possible, cependant, de ne pas faire droit à la réclamation faite au nom des intérêts
des horticulteurs bruxellois réunis et à l'encontre d'intérêts d'ordre privé.
*
* *
UN SUPERBE MILTONIA VEXILLARIA attirait, à la fin de mai, l'attention des visiteurs des
serres de L’HORTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles. Il ne portait pas moins de 37 tiges montrant
187 fleurs épanouies à la fois. Devant de pareils spécimens on comprend Feng ent dont cer-
taines Orchidées sont l’objet. Aujoutons que cette plante fait aujourd'hui l’ornement d'une collection
américaine bien connue.
*
* *
LA PAQUERETTE D'EUROPE (Bellis perennis) qui n'existait guère dans les latitudes moyennes de
l'Amérique Septentrionale, si ce n'est à l’état de culture, semble y être re natüraisee.
La fleurette de nos prés se trouve répandue, à l’état sauvage, dans un vallon près de San Francisco.
C’est évidemment la conséquence d'une introduction européenne.
| “+
FLEURS ET PLANTES VÉNÉNEUSES. — Un enfant de Zwaag-Westeinde, en Frise, a été empoi-
sonné pour s'être mis dans la bouche un certain nombre de fleurs de Cytise. On sait Ta.
que ces fleurs sont du poison et malgré cela on les laisse à la portée des 2 alors ae serai
si facile de cultiver le Cytisus Laburnum en arbre et d'enlever les fleurs quand elles sont 2005
| - émati i brillantes et si gracieuses, que l’on
que les fleurs de Clématites, si brillan g ;
ee sont également vénéneuses et des plus
aime à voir mêlées à la verdure des tonnelles et berceaux, eg
irritantes.
propres cultures et de ses essais d'utilisation de
6 | L'ILLUSTRATION HORTICOLE
5 s .
Récemment nous avons ici même dit tout le bien possible dene ER egere a | répandue, le
Primula obconica %). Nous avons négligé d'ajouter que la plante est M ut et qu'elle 9ccasionne
une irritation de la peau plus ou moins violente. Certaines personñes n'en Rent ms : moindre
attouchement ; non seulement la peau s'irrite, mais il se produit ne sorte d’urticaire qui s'étend sur
tout le corps et se transmet par contact. Il paraît ceperidan : d Fe ne la plante
impunément. Toujours est-il que les amateurs délicats feront bien de l’admirer à distance.
Par
CULTURE DES BAMBOUS EN BELGIQUE. — L’Horticulieur, organe mensuel de la Société cen-
trale d’horticulture de Mons, publie un excellent article. dans lequel M. À. HouzEau DE Dre appelle
l'attention sur la possibilité d'introduire une série de Bambous dans les jardins de nos Ron, Inutile
de faire ressortir les mérites de ces plantes. Les Bambusa Metake et = EVA sont depuis assez
longtemps répandus dans nos cultures; ce dernier toutefois est. le ee rustique. M. ee: a
essayé la culture des Bambusa viridi-glaucescens, B. Mazeli, B.' mhs, B. nigra et B. sulfurea, à côté
du B. Melake comme terme de comparaison. Tous sont en bonne végétation. Ces espèces sont toutes
de magnifiques plantes atteignant une hauteur de plusieurs mètres. D’après leur degré de rusticité,
M. À. Houzeau place les Bambous dans l’ordre suivant : r° Meiake, Mazeli, Simomi; 2° SURENSIS, mIgTa,
sulfurea, viridi-glaucescens ; | 3° aurea; mnhs, pubescens, violescens ; 4° falcata, Quilloi, quadrangularis ;
o 4 | |
5° flexuosa, gracilis. .
BOUILLIE BORDELAISE. — L'abus des meilleures choses devient nuisible,
des nations; et cette vérité se confirme actuellement par l'emploi abusif des sel
Généralement on est resté, jusque cette année, sinon opposé,
mélange ; aujourd’hui on semble vouloir le considérer comme un remède universel contre les maladies
et les parasites des végétaux. Dans beaucoup d'endroits on se plaint des dégâts que la bouillie borde-
laise a causés au jeune bois des vignes, arbres fruitiers, etc. A cela la réponse est fort simple : c'est
que les aspersions ont été mal faites, qu'il aurait fallu les appliquer plus tôt ou que le sulfate de
cuivre est employé à dose trop forte. | |
Sous le nom de bouillie bordelaise céleste,
suivant :
comme dit la sagesse
S de cuivre en culture.
du moins récalcitrant à l'usage de ce
M. Micnez PERRET, recommande l'emploi. du mélange
2 kilogrammes de sulfate de cuivre dissous dans 15 litres d’eau;
| 3 kilogrammes de cristaux de soude projetés dans cette dissolution :
200 à 500 grammes de mélasse ajoutés après que la précipitation de cuivre s’est opérée.
On laisse en contact 12 heures et l’on ajoute 100 litres d’eau. > ;
Le mélange ainsi obtenu est d'un vert foncé et adhère fortement aux feuilles et aux fruits sans
les brûler. |
* à
+ *
LE GOUMI. — Depuis 1877, M. J. CLarré,
campagne de propagande en faveur de cet arbu
Tous les ans, il a fait connaître, dans le Bulle
de Baccarat (Meurthe et Moselle), a entrepris une
Ste fruitier qui n’est autre que 1
him de la Société d’
S fruits du Goumi.
“Élacagnus longipes.
acclimatation, les résultats de ses
Cet Elaeagnus est d’une rusticité
Soureusement. Il se reproduit de
mentale, qui fleurit abondamment
uillet-août donnent une excellente
eau-de-vie de kirsch ou de cerises.
LuctEN LiNpen et Emize Ropicas.
à toute épreuve, il s’accommode de tous
boutures et de marcottes. Ce n’est pas
l’année qui suit le bouturage, mais ses
fruits qui mürissent en ]
eau-de-vie que l’
on considère comme aussi bonne que |
(1) Voir ci-dessus, page 35.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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ANTHURIUM ANDREANUM 7}. ziND. var. Mr CLOSON
: Le ANTHURIUM M CLOSON
AROÏDÉES
ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l'Illustration Horticole, vol. IX; 314.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Voir ibid., vol. XXIV, 1877, p. 43.
CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Spatha maxima cordiformis apice acuminata alba, sulcis introrsum roseolis.
ariété de premier ordre, l’Anthurium M“ Closon fera sensation dans le monde horticole,
| Ceux qui visitèrent l'exposition du Casino de Gand, en avril 1880, se rappellent sans doute
| l'effet que produisit sur les connaisseurs de plantes l'apparition de l’Anfhurium Andreanum
qui venait d’être introduit de Colombie à l'état vivant, après plusieuts tentatives infructueuses, dans
l'établissement Linpex. Le jury lui décerna la médaille d’or, et les amateurs furent unanimes à
reconnaître que cette éblouissante nouveauté laissait loin derrière elle tous les Anthurium qui l'avaient
précédée, y compris l’A. Scherzerianum dont nul cependant n'eût voulu contester les mérites et qui
a. repris Sa place depuis lors; nous disons « unanimes » et pourtant nous avons entendu, à l'expo-
sition même, une voix discordante résonner au milieu des éloges décernés à la plante qui fut décou-
verte dans les Andes colombiennes, région si riche en belles Orchidées. « C'est ça le fameux premier
prix, dit à haute voix une grande dame, cette fleur de zinc peinte en rouge !! » Oui, madame,
cette fleur de zinc est aujourd’hui dans toutes les collections, et nous gageons que non seulement
vous l'avez en plusieurs exemplaires parmi vos plantes de serre, mais que, grâce à la mode, la
fleur de zinc a bien des fois, depuis lors, trôné au milieu des fleurs admises à orner votre salon
et votre table.
L'Anthurium M'"° Closon est un produit des plus heureux de l’horticulture liégeoise ; il a été
obtenu de semis à l'établissement L. Jacos-Makoy et Cie, qui en a cédé l'édition à L'HORTICULTURE
INTERNATIONALE, Parc Léopold, à Bruxelles. Muni de ces lettres de baptème et sous un tel patro-
nage, il n’a guère besoin de recommandation et sera promptement apprécié à toute sa valeur.
Comme le montre fort bien la planche ci-contre de l’Illustration, la variété rappelle le port, le
feuillage et les caractères fondamentaux de la plante type dont elle est issue ; seulement l'immense
spathe, qui ne mesure pas moins de o"20 de longueur sur plus de o"ro de large, a échangé ses
vives couleurs contre un beau blanc de crème et c’est à peine si à la longue, lorsqu'elle commence
À passer, elle prend un léger reflet rosé; cette même nuance se retrouve dans les sillons de la
spathe, mais seulement du côté de la face.
L'apparition de ce gain remarquable va stimuler de nouveau le courage des semeurs ; ils savent
en général qu'aussitôt qu'une espèce originellement colorée dé rouge ou de bleu a produit dans
la culture une variation aussi notable que l’albinisme, ils peuvent s'attendre à toutes sortes de
| modifications dans la forme et dans le coloris. Tel est le cas pour l'Anthurium Andreanum.
58 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
EEE
LES FROIDS TARDIFS
La lune rousse, qui a commencé cette année le 19 avril, était à son déclin vers l’époque ordinaire
du refroidissement périodique du mois de mai. Cela n’a pas empêché les gelées tardives du printemps
de se produire même après cette époque. Les jardiniers attribuent à tort ces dernières gelées à une
influence de notre satellite. Ils ont, il est vrai, observé avec exactitude que, dans les nuits de mai,
alors que la lune est présente, c’est-à-dire que le ciel est serein, les plantes non abritées, exposées
à la lumière de la lune, se gèlent et roussissent, bien que la température de l'atmosphère accusée par
les thermomètres à l’air libre soit au-dessus du point de congélation.
En 1556, dans des éphémérides météorologiques éditées chez PLANTIN, ces remarques se trouvent
déjà mentionnées, et de nos jours la croyance à l'influence de la lune rousse sur la végétation est
une des plus invétérées parmi nos cultivateurs. C'est qu'aussi elle se trouve confirmée par des faits
dont l'interprétation seule a été faussée par nos jardiniers et qui ont leur explication rationnelle dans
une loi physique. On sait, en effet, que les gelées de mai ne sont pas provoquées par la lune, mais
sont la suite d’un effet de rayonnement qui ne se produit que par un ciel serein et qui tend à mettre
en équilibre la température des. objets à la surface de la terre avec celle des hautes régions de
l'atmosphère.
La sérénité du ciel, qui s'accuse aux agriculteurs par la présence de la lune, est la seule provo-
catrice du phénomène ; la lune ici ne joue que le rôle de témoin. Quand le ciel est couvert, que la
lune ne se montre pas, le rayonnement ne se produit pas, et les plantes ne gèlent pas. Les obser-
vations séculaires des jardiniers sont justes, mais leur explication seule était fausse en attribuant à
la lune une influence désastreuse pour les récoltes pendant le mois de mai. Que la lune soit présente ou
non, pourvu qu'il fasse serein et que la température de la nuit ne s'élève pas à plus de quelques degrés
au-dessus de zéro, le rayonnement se produira, et les bourgeons et les feuilles pourront être gelés.
Ajoutons encore que vers le milieu de mai règne souvent un courant de vents froids de la
région nord-est et que presque toujours, à cette époque, les nuits sont claires. |
LE JOLI MOIS DE MAI, dont parlent tant les chansons d'autrefois, n’est qu'un mois assez triste
et sombre, avare de fleurs et presque toujours pluvieux. A quoi pensaient donc nos grands pères,
en parlant des roses de mai? Nous nous sommes souvent posé cette question. |
Eh bien, il paraît que nos aieux n'avaient pas tort, et que les saisons se sont déplacées ou
que notre planète s’est refroïdie, car on constate aisément, en vérifiant les dates, que les fleurs
et les fruits n'apparaissent, dans notre pauvre siècle, que trois semaines ou un mois plus tard
qu'au siècle dernier. | Re:
Voici des chiffres qui permettront d'en juger. Ce sont les dates indiquées comme étant celles
de la maturation de quelques fruits, d’une part dans la Pomona pour l'année 1727, d'autre part dans
les ouvrages récents, pour notre époque : |
1727 1890 | x
Pêche-muscade blanche... , . . . . , 15 juin 15 juillet. |
— Anne SRÉRMRRS ee le RE ANR commencement d’août.
— Madeleine rouge. HR RUES. fin août, commencement de septembre
= FORON 06 Ve. ET ES RTE fin septembre. | par
— Admirable PP à DO CO commencement de septembre
— nectarine Elruge. . . . . . + . . 30 juillet fin août, commencement de septembre.
_ romaine , . : S 30 » commencement de septembre.
Fraises . puité ne te ae SO E milieu de juin.
boises sue SE Pre Lie EPA fin juin.
Poire Jargonelle . . . ‘ : 10 juillet fin août.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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AZALEA INDICA var. JOHN T. D. LLEWELYN van HOUTTE
AZALÉE JOHN T. D. LLEWELYN
| | ÉRICACÉES
ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, 1870, p: 76.
ZA ar sa forme et son riche coloris, cette belle variété appartient à la race distinguée des Azalées
2/1 Empereur du Brésil et Impératrice des Indes, qui se trouvent au premier rang parmi les plus
PLIS] élégantes fleurs doubles produites par l’horticulture gantoise. Mais, tandis que l'une et l’autre
sont de remarquables exemples de dichroïsme offerts spontanément par la nature sur des plantes à fleurs
blanches, la variété 7. T. D. Liewelyn a été obtenue de semis à l'établissement Van Hourre. Sa forme
exquise, sa constante duplicature, les grandes dimensions de ses fleurs, son coloris distingué, justifient
amplement les hautes récompenses qui lui sont échues : elle remporta le premier prix de semis à l'Expo-
sition quinquennale de Gand en 1883 et obtint au printemps suivant un certificat de première classe à
l'un des meetings de la Société Royale d'Horticulture de Londres.
Il ne faudra pas une description détaillée pour faire ressortir les mérites de cette Azalée; la planche
de l’Illustrahion, due au pinceau de M. De PANNEMAEKER, en présente le portrait véridique. La fleur est
grande, bien double; les pétales, bien étoffés, sont d’un vif incarnat bordé de blanc satiné; tandis que
les pétales du pourtour sont nettement étalés, ceux du centre de la fleur sont réunis et relevés en une
touffe assez serrée; tous les pétales sont ornés d’une macule carmin vif, L'ensemble de ce coloris est
d'une fraîcheur qu’on ne rencontre chez aucune autre Azalée. :
La plante a un port régulier et compact; son feuillage est d'un beau vert foncé; les boutons sont |
bien apparents ; elle peut être soumise au forçage sans difficulté. M. KR.
Le savant directeur de la Villa Thuret, à Antibes,
cole, l'idée émise par le correspondant parisien d'un
Influenza à l’emploi de l’essence d'Eucalyptus globulus.
Sans vouloir apprécier l'affirmation du correspondant du journal anglais, M. NaAUDIN dit que les
grandes plantations d'Eucalyptus assainissent les localités où règnent les fièvres et qu'il se peut me
rende des services dans les maladies aiguës des voies
le plus commun de tous, est puissamment
L'INFLUENZA ET L'EUCALYPTUS. —
M. CH. NaupiN, rappelle, dans la Kevue Horti
journal de Londres qui attribue sa guérison de |
bien que.leur essence, qui tue les microbes,
respiratoires. Il est connu que l’Eucalypius globulus,
Cette propriété diminue sensiblement à mesure que l'arbre
les appartements où se trouvent des malades pourrait
les émanations de la plante se mêlant sans cesse à
aromatique durant sa phase juvénile.
grandit. La présence de jeunes Eucalyptus dans
donc avoir un heureux effet sur ces derniers,
_ Vair ambiant.
60 | * L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER
CULTURE DES KAKIS DU JAPON
|-a fallu au Plaqueminier du Japon près d’un siècle pour se faire connaître après que
Linnée l'eut décrit : l’attention se fixe de plus en plus sur cet arbre fruitier dont l’horticulture
s'empare actuellement et qui, abstraction faite des variétés nombreuses déjà signalées dans
les cultures japonaises, commence à donner des variétés en Europe. Il est probable que, par la voie
du semis et grâce à une sélection persévérante et bien entendue, on arrivera, dans un avenir
rapproché, à obtenir des formes mieux faites pour résister aux intempéries de nos contrées. Avec des
fruits aussi volumineux qu’une belle pomme de court pendu on est loin déjà de la forme type ne
mesurant que trois à cinq centimètres environ de large sur une hauteur à l'avenant.
Il y a quelques années déjà, les journaux horticoles ont indiqué le mode de culture qu'il convient
de donner à ces arbres. Il leur faut un terrain assez léger et perméable; un sol humide, argileux,
ne leur convient en aucune façon; si le sous-sol est aqueux ils dépérissent. Certaines variétés sont
mieux faites pour un ciel plus doux, tel que celui de la région de l’Olivier; certaines autres sont
beaucoup plus rustiques et supportent assez bien les hivers de nos contrées, pourvu qu’on leur donne
l'abri d’un châssis vitré. |
On peut greffer les variétés sur Plaqueminier d'Europe ou Diospyros lotus Linn. ou mieux encore
sur le Diospyros virgimana ou Plaqueminier d'Amérique, dont la résistance est plus considérable.
L'expérience dira sur quel sujet certaines variétés prospèreront le mieux.
Le Diospyros Kaki supporte bien la taille et peut être conduit en espalier ou sous telle forme que
l’on voudra, comme le fuseau ou la colonne, seulement il importe de ne pas oublier que la fleur naît
sur les brindilles nouvelles et que si on a le malheur de pincer ou de tailler les ramifications des
branches principales ou charpentières, on supprime de fait la floraison et la fructification. On devra
donc se borner à tailler en hiver les ramilles ayant donné des fruits l'automne précédent. On aura soin
de conserver quelques bons yeux au dessus de leur empâtement. Ainsi que nous l’avons dit dans une
livraison précédente, les Kakis peuvent être cultivés en pots, vases ou bacs, ceux-ci ayant de 0”25 à 0”30.
Traités de la sorte, ils prennent peu de place, peuvent être abrités dans un coin quelconque de l’oran-
pere, étre mis en terre avec les pots depuis le mois de mai et offrir en abondance de magnifiques fruits
qui serviront d'abord d'ornement et, lors de leur maturité complète, pourront fournir un joli dessert.
Nous avons insisté antérieurement sur la nécessité de l'achèvement complet de leur maturation avant
de les servir sur la table. Le goût de la chair de ces fruits participe de celui de la datte et de la figue
en mélange; en somme, cette chair est généralement bonne, bien que l'appréciation diffère en raison
même de l’état imparfait dans lequel la plupart de ces fruits sont dégustés. Certains d’entr'eux sont
dépourvus de noyau, la cause de cette stérilité n’est pas encore connue. Le fruit entier est mangeable,
on peut en faire une excellente confiture rappelant assez bien la saveur du Coing. Em. R.
%
+ *
LES FRUITS AU MARCHÉ.
— Pendant la seconde semaine de juin, les fruits ont été très abon-
dants aux halles à Bruxelles,
_. malgré une température peu favorable. Les beaux bigarreaux noirs
ra de fr. 0.70 à 1.20 le kilogramme: le bigarreau blanc, de fr. 0.60 à r franc : les abricots de
choix, de k franc à 1.50 le kilogramme, ou 2 francs à 2.40 la caisse de vingt à A uatre fruits ;
le ue noir, de 3 à 5 francs le kilogramme : les belles pêches allaient jusqu’à fr. 2.50 la pièce ;
le prix des melons variait de 3 à 10 francs la pièce. Tous les légumes étaient à bas prix.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 61
LE CHRYSANTHÈME
"4 A l’occasion du centenaire du Chrysanthème, u è été
dernier à Chiswick par la Société Et Photos F5 Pr NE cat :œ se me
| | ; grès s'est occupé d'un
| grand nombre de points très intéressants, tels que : l’histoire du Chrysanthème, ses origines bota-
niques, les nouvelles variétés, le mode de juger les fleurs, les progrès réalisés par la culture, le
semis et les graines, les procédés de culture, le choix des variétés.
En dehors du choix fait par les juges les plus compétents, tels que MM. H. CanNELL, AM. PoLLETT,
W. WizpsmiTH, D. DonaLp, J. Wkricar, R. F. Jameson, N. Davis, etc., des listes ont été dressées
par la voie d’un plébiscite auquel de nombreux amateurs et cultivateurs ont pris part. Les résultats
de ce plébiscite ont été groupés par M. Epwix Mozyneux dont la compétence en fait de Chrysan-
thèmes est parfaitement établie. Nous regrettons que l’espace nous manque pour reproduire ces
résultats. Nous ne résistons pas cependant au désir de communiquer à nos lecteurs quelques listes
écourtées, dressées, les unes par M. Mozyneux, les autres en dehors du plébiscite.
Pour la description des variétés, le lecteur pourra consulter un petit livre des plus intéressants
qui vient d’être publié par un amateur expérimenté, M. O. DE MEULENAERE, conseiller à la Cour
d'appel de Gand. Ce petit livre est la Liste descriptive des Chrysanthèmes d'hiver (), contenant les
noms de toutes les variétés d'élite et Chrysanthèmes d'hiver actuellement dans le commerce, avec
l'indication de la synonymie, celle de la section à laquelle chacune appartient, celle de l’obtenteur
__ autant que cela était possible — et celle des couleurs. La distinction de l’époque de la floraison,
n’y est pas omise, et pour les amateurs comme pour les horticulteurs, ce point a une réelle impor-
tance; les fleurs précoces ou d’octobre-novembre, celles de u-saison ou de novembre, les fleurs
jardives ou de décembre et plus tard, ont toutes leur valeur particulière d’après l'usage auquel elles
sont destinées. Toutes les variétés indiquées dans les choix qui suivent sont décrites dans la Liste
vd dns “salt ds cn
.
| de M. DE MEULENAERE.
:
| Variétés d'élite dans toutes les classes pour plein air, ornementation des jardins, ditatinés
des murailles, etc.
| La VV. blanc. | Early Red Dragon, rouge. Mrs Cullingford, blanc.
D: Sharpe, cramoisi. R Mne Desgrange, blanc. Nanum, blanc rosé,
Mrs Mardlin, rose. G. Wermig, jaune vif. Précocité, cramoisi rouge.
: George Glenny, soufre. Mrs Hawkins, jaune d'or. Ste Mary, blanc rosé.
Mrs G. Rundle, blanc. | Alice Butcher, bronze. Mme Jolivart, blanc.
| President, carmin. Lyon, pourpre rosé. Alexandre Dufour, violet.
| | Trevenna, jaune d’or. Frederick Pelé, rouge. Drin Drin, jaune.
| Trevenna, rose. Fiberta, jaune. Félicité, jaune orange.
Trevenna, blanc. Flambeau toulousain, rose pointes Isidore Féral, rose lilacé.
; Mandarin, rose vif. blanches.
1 Elsie, soufre. Golden Fleece, jaune d'or.
Ê
Variétés incurvées, fleurs pour expositions.
Quatre vingt sept votants ont pris part au vote :
1. Queen of England, 87 voix. 9. Jeanne d'Arc, 80 voix. 17. Mrs W. Shipman, 67 voix.
2. Empress of India, 86. 10. Prince Alfred, 77. 18. Empress Eugénie, 59.
3. Princess of Wales, 86. 11. Jardin des Plantes, 74. 19. Nil Desperandum, 55.
4. Golden Empress, 85. 12. Lady Hardinge, 73. 20. M. Bunn, 54.
5. Lord Wolseley, 85. 13. Mrs Heale, 73. 21. Refulgence, 52.
6. Lord Alcester, 84. 14. Barbara, 69. 22. Emily Dale, 40.
7. John Salter, 82. 15. Hero of Stoke Newington, 68. 23. Violet Tomlin, 37.
8. Alfred Salter, 80. 16. Princess Teck, 67. 24. Princess Beatrice, 36.
ue CHE TR ER RE CES
mm
(1) Volume in-8° oblong, IV-108 pages. Gand, librairie AD. HosTE, 1890,
x RE PE BUT SR PET Ce NET de
M MR Te. Le, AAA DI'TAR PP CE PPT PPS PE ER RS ATEN ES NE CREER ER
+42 HÉRNR R E
62
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Chrysanthèmes japonais, fleurs d'exposition.
Le nombr
e des votants a été de 85. Les votes se sont répartis sur 133 variétés, tellement le
L “ L D é
choix est considérable. M. MoLyneux en mentionne 52; nous nous bornerons à une liste de 24 variétés.
1. Mme C. Audiguier, 83 voix.
2. Edwin Molyneux, 82.
3. Avalanche, 80.
4. Belle Paule, 78.
Boule d'or, 78.
. Meg Merrilies, 70.
. Ralph Brocklebank, 69.
. Fair Maid of Guernsey, 67.
ON un
Cullingfordi, 66 voix.
King of Crimsons, 65.
Chevalier Domage, 61.
. Dr Sharpe, 59.
+R Do D
9. Mie Lacroix, 66 voix. 17.
10. Criterion, 58. 18.
11, Thunberg, 58. 19.
12. Mme Laing, 55.
13. Baron de Prailly, 54.
14. Comte de Germiny, 52. 2
15. M. Marrouch, 52.
[) ND NN
9: NO
16. J. Delaux, 52. 24.
Variétés réfléchies (68 votants).
5. Golden Christine, 58 voix. Sn.
6. Cloth of Gold, 56. 10.
7. Peach Christine, 50. IA
8. Pink Christine, 49. 12.
Carew Underwood, 52 voix.
Val d'Andorre, 51.
Sunflower, 40.
. Japonais, 40.
. Duchess of Albany, 35.
. Elaine, 35.
. Gloriosum, 31.
Golden Dragon, 30.
Phidias, 43
White Christine, 37.
Putney George, 20.
Mrs Forsyth, 26.
fonte, d'une longueur de cinq pieds sur une la
Chrysanthèmes à fleurs d'Anémones (50 votants).
9. Louis Bonamy, 29 voix.
_10. Miss Annie Lowe, 28.
11, Mme Goderau, 22,
12. ]. Thorpe Junior, 21.
. Lady Margaret, 49 voix. 5. Mrs Pethers, 39 voix.
Gluck, 46. 6. Acquisition, 39.
Fleur de Marie, 45. 7. Georges Sand, 37.
4. Empress, 41. : 8. Prince of Anemones, 33.
3 ON —
e— #
Chrysanthèmes japonais à fleurs d'Anémones (46 votants).
1, Melle Cabrol, 44 voix. 5. Mme Clos, 36 voix. 9. Minnie Chaté, 26.
2, Fabian de Médiana, 42. 6. Marguerite Villageoise, 36. 10. Duchess of Edinburgh, 25.
3. Sœur Dorothée Souillé, 41. 7. Mme Bertha Pigny, 34.
4. Ratapoil, 38. 8. Bacchus, 26.
Chrysanthèmes japonais à ligules réfléchies (59 votants).
1. Elaine, 56 voix. 5. Val d’Andorté, 47 voix. 9: ME Laifg, 33 voix.
2. J. Delaux, 53. 6. La Triomphante, 43. 10. Amy Furze, 32.
3. Maiden's Blush, 52. 7. M. Astorg, 42, 11. M. W. Holmes, 30.
4. Criterion, 48. 8. L'Adorable, 38. 12. Triomphe du Nord, 29.
7. Chrysanthèmes à fleurs incurvées (59 votants).
1. Princess of Wales, 59 voix. 9. Mrs Heale, 55 voix. 17. Empress Eugénie, 41 voix
2. Hero of Stoke Newington, 59. 10. M. Bunn, 54. 18. Mrs N. Davis, 3 à
3. Jeanne d'Arc, 50. 11. Mrs W. Shipman, 53. 19. Cherub, 33
4. Lord Wolseley, 57. 12. Barbara, 52. | 20. M. les I
5. Lady Hardinge, 56. 13. Princess Teck, 51. # 21. Violet Er 0
6. Prince Alfred, 56. , 14. Nil Desperandum, 48. F | 22. White Venus : . :
7. John Salter, 55. * 15. Refulgence, 45. 23. Novelty, 2 ns
8. Jardin des Plantes, 55. 16. Princess Beatrice, 41. 24. Eve, # à
(Sera continué.)
LE P AP | \ 5
É sa a PAREN ENT est employé depuis des années en Amérique pour remplacer les vitres
mé ee en horticulture, L'usage en devient de plus en plus fréquent, aussi bien dans les
naires que dans les forceries, Le Plus souvent les coffres des couches sont en fer de
châssis dits Lande | rgeur de trois pieds. Les coffres sont surmontés de
dico Cl pu ee carreaux de he sont remplacés par du papier transparent. Les châssis
neue | à sr années et les feuilles de papier se conservent quatre ans en présentant cet
il rend LE TRE - me nr nl None; em outre, bien qu'il soit rendu transparent,
auti 01 des enduits, lait de chaux et autres moyens nécessai: | +
, fe. oyens nécessair | ae ,,
des rayons d’un soleil ardent. “ia +7 CeSSaires pour empêcher l'accès
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 63
CHRONIQUE HORTICOLE
Juillet 18go.
WA E LITTORAL ALGÉRIEN, soit le voisinage du 37" degré de latitude septentrionale, très
NE propice à la réunion de nombre d'espèces végétales, présente la meilleure zone d'acclimatation
7h d’une flore exotique, riche et variée. Dans un travail récent, communiqué à la Société d'accli-
matation de France, M. CH. Rivière, qui a suivi, pendant vingt trois années d’expérimentation, un
grand nombre de végétaux dans leurs stations d'essai, sur des lignes perpendiculaires à la mer,
c’est-à-dire partant du rivage et s’enfonçant vers les régions du sud en traversant les plaines litto-
rales, les parties montagneuses, les hauts plateaux et les steppes sahariennes pour s’avancer dans
le Saharah même, tire de cette expérimentation la conclusion que « plus on s’avance vers le sud
algérien plus les conditions d’acclimatation sont défavorables. Il faut donc rejeter comme une véritable
hérésie cet axiome qui laisserait croire que plus on pénètre dans le sud du Tell algérien plus s'atténuent
_les rigueurs des saisons; c’est le contraire qui a lieu, car ici les bons effets des latitudes méridionales
sont combattus par l'altitude et par la prédominance des actions météoriques steppiennes et saha-
riennes. » Pour cette région, M. CH. Rivière établit quatre zones caractérisées comme suit :
r° La zone littorale avec prédominance des Palmiers en espèces relativement sensibles, de
Musacées et des fruitiers des tropiques.
2° La zone montagneuse avec les orangers, caroubiers, oliviers, puis les fruitiers des contrées
tempérées.
3° La zone des hauts plateaux avec les pâturages et les steppes.
4° La zone saharienne ou désert proprement dit, dont les dépressions conviennent à la culture
du Dattier. :
| * *
LE PHYLLOXÉRA continue d'étendre l'aire de ses ravages. Le journal Colonies and India annonce
qu'il vient de faire son apparition dans les vignobles de la province d'Auckland, en Nouvelle-Zélande,
où l’industrie viticole, bien que de date assez récente, était en voie de prendre un certain dévelop-
pement. Le Phylloxéra vient également de faire sa réapparition sur les vignes d'une serre des environs
de Londres. à
* *
LES JARDINS ROYAUX DE KEW, le premier parmi les établissements botaniques du monde,
s'étendent aujourd’hui sur une surface de 109 hectares, de Kew-Green à Richmond. Les frais de
personnel et d’entretien coûtent annuellement à l'Etat un demi-million. La plupart des collections de
toutes sortes, cultivées actuellement dans les serres et les jardins, sont les plus importantes parmi
celles qui existent. L'Herbier est des plus riches et ses richesses patent “pes jour avec une
rapidité étonnante. MM. J. G. Baker, R. À. ROLFE, N. E. Broww, qui y sont attachés, font autorité
en botanique. Les Jardins de Kew furent commencés en 1730 SOUS GEORGES I] ; Pope alors
3 1/2 hectares; en 1759, Sous Georces IL, 1ls devinrent une ee de botanique qui en 1780, ; y a
donc un siècle, contenait déjà, suivant l'Hortus Kewensis publié par W. ba le directeur d'alors,
3.300 espèces de végétaux. Une notice sur les Jardins ST de Kew est publiée par M. CH. VILLARD,
dans le premier Bulletin de la Société française d’horticulture à Londres.
* "+
alimentaires de fruits, qui doit son nom aux
LA ING INDUSTRY, industrie des conserves Dre
_——. prend dans les États-Unis d'Amérique une tres
boîtes en fer blanc dans lesquelles On met les fruits,
64 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
ns
; grande extension. D’après The Garden and Forest, cette industrie a commencé dans l'Etat de New-
*É York, il y a une trentaine d'années; or en 1888, une seule maison, celle de M. S. G. CurTice, a acheté
pour 1,230,000 francs de fruits; elle a employé pour 365,000 francs de fer blanc et a consommé
;
:
pour 76,000 francs de sucre; elle a payé à ses employés et ouvriers 354,000 francs. Les États de
Maryland et de Virginie ont fourni à eux seuls près de 27 millions de boîtes de tomates.
L'ABIES CONCOLOR Lip, indroduit dans les jardins d'Europe depuis quarante ans seulement,
a conquis droit de cité partout. C'est un bel arbre, au port conique, régulier et à croissance rapide.
MM. Verrcm, dans leur Manual of the Comiferae, figurent l’exemplaire de Highnam Court ayant en 1881
une hauteur de 15 mètres. L'Abes concolor ou Abies lasiocarpa ou encore Picea Lowiana croît aux États-
Unis sur une aire géographique fort considérable, s'étendant depuis les Rocky Mountains jusqu’en
Californie et depuis le Nouveau Mexique jusqu’à l’Orégon. Il prospère depuis le fond des gorges jusqu’à
des hauteurs absolues de 1500 mètres. Dans nos régions, cet arbre est parfaitement rustique. Le type
et les variétés se distinguent par leur beau feuillage glauque à double rangée d’aiguilles longues de
ÿ cinq centimètres.
1 s *
| A * *
; SOCIÉTÉ NÉERLANDAISE D'HORTICULTURE ET DE BOTANIQUE. — Les Meetings de cette
Ha. Société continuent avec régularité et offrent toujours de l'intérêt. À la réunion du 14 mai dernier,
des certificats de première classe ont été décernés aux Odontoglossum vexillarium, Od. Cervantesi Lla-
cinum et Cattleya Schrüderiana, de M. W. J. van LaNSBERGE à Heelsum, et aux Tulipa Billietiana
de MM. E. H. KkRELAGE et Fizs à Haarlem.
À la réunion du 19 juin, des certificats de première classe ont été décernés à des Orchidées
de M. van LANSBERGE; à un Allium de MM. KRELAGE; aux Paeonia sinensis de MM. A. RoozZEN et Fizs,
: à Overveen; à un Catlleya Mossiae var. de M. VAN BEMMELEN,
| de M. Van TUBERGEN, à Haarlem; au Cochlearia armoracea
à Amsterdam. |
| *
à Rotterdam; à un Eremurus Bungei
à feuilles panachées de M. J. A. SANBERG,
* *
AOUVARES SRE me La saccharine de Fahlberg qui, dans le langage de la chimie, s'ap-
pelle « acide orthosulfamidobenzoïque anhydre, » et dont le pouvoir sucrant est égal à deux cent quatre-
4 vingts fois celui du sucre de canne, est dépassée par la saccharine de Ludwigshaven, nouveau composé
qui porte en chimie le nom de « sulfimide d'acide méthylbenzoïque. » I énergie de cet édulcorant
4 est Surprenante : un petit fil de deux à trois millimètres de longueur, aussi mince qu'une des plus
ù | e , \ . . | . +
fines aiguilles à coudre, sucre un verre d'eau à un tel point, qu'il faut considérablement diluer le
. liquide pour pouvoir le boire. Malheureusement, sous le rapport de la nutrition, ce nouveau produit ne
ï vaut guère mieux que la saccharine de Fahiberg. |
CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ POMOLOGIQ
| UE DE FRANCE. __ La: session du Congrès pomologique
ptembre prochain. Ce Congrès fournira à la Société d’horticulture
organiser en même temps une exposition horticole.
de cette ville l’occasion d’
*
+ *
LES TOPIS-SOLA sont des espèces de Casquettes recouvertes d’une toile blanche très fine, d’une.
forme assez élégante et peu coûteuses qui, dans l'Inde, ont remplacé les cha |
La casquette portée par le célèbre explorateur S
Topis-Sola. La forme à laquelle s'attache la toile
de la famille des Papilionacées, 1
peaux de Panama.
son récent retour en Europe, était un
est faité au moyen de tiges d’une plante ligneuse
Aeschynomene aspera L. ou Sola de 1 |
\
TANLEY, à
? , À
Inde, qui croît en abondance
dans l’Indoustan, le long des rivières, des
les indigènes en mangent les feuilles cuites. Ces
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 65
formées d'un tissu cellulaire spongieux, blanc, fort léger, à grain très lisse; les Indiens en font
mille petits ouvrages, pagodes, modèles de monuments, mosquées, statuettes, éventails, jouets de
toute nature, dénotant une grande dextérité. Pour la forme des casquettes, les tiges sont découpées
en.minces lames que l'on colle sur un moule, dont elles prennent et gardent parfaitement les
contours. Ces lames ou bandelettes servent aussi à faire des étuis pour les carafes et les bouteilles
à tenir fraîches, ainsi que des cloches pour les mets glacés. |
*
+ *
LE PROFESSEUR OLIVER, l'obligeant directeur des services de Kew Herbarium depuis trente
ans, a pris sa retraite. À cette occasion, il a été l'objet d’une manifestation des plus flatteuses de
la part de ses collaborateurs. Il est remplacé dans ses fonctions par M. J. G. Baker.
*
* *
LA FROMENTINE est un aliment nouveau extrait du grain de froment ; il a été découvert
par M. H. DEurior, préparateur au Muséum de Paris, et est fabriqué avec les embryons ou
germes du blé, extraits au moyen d'un appareil particulier, le fendeur Schweitzer. La fromentine
contient 87 p. c. de substances alimentaires ; elles est plus riche en substances albuminoïdes que
le lait desséché et le cacao; elle se conserve indéfiniment sans addition d'aucune autre matière;
_elle est plus nourrissante qu'aucun légume connu, que le lait concentré et que toutes les farines
lactées.
*
* *
AUCUBA COMME SOUS-BOIS. — Un correspondant du Sempervirens conseillait dernièrement dans
ce recueil d'essayer la plantation des Aucuba pour garnir le sol sous les grands arbres. Depuis de
longues années, cet essai a été fait avec un succès complet à l’École d’horticulture de Gand par
M. Van HuLce, aujourd’hui professeur émérite de cet institut. Des Aucuba plantés sous les Aesculus
hippocastanum ornant l'avenue du Jardin se sont parfaitement maintenus, de même que ceux plantés
sous les massifs disposés à droite et à gauche sur les pelouses.
*
* *
L'EXPOSITION INTERNATIONALE d'horticulture de Berlin a été visitée par 131,317 personnes
payantes. Le dimanche avant la clôture, il y a eu près de 28,000 visiteurs. Ces nombres seuls
suffisent pour établir le grand succès de cette entreprise. Celle-ci a donné lieu à des recettes s'éle-
vant à 183,300 marks, tandis que Îles dépenses n'auront guère dépassé 132,000 marks; la Société
réalise donc un bénéfice de plus de 50,000 marks.
*
x *
LE GOUT DES BOISSONS FERMENTÉES dépend, pour une grande part, de la levüre spéciale qui a
présidé à la fermentation. Cette opinion, exprimée en premier lieu par M. mn et dont il a été
question déjà dans notre Chronique, vient d’être pleinement confirmée par les expériences de M. GEgRers
Jacquemin. Des levüres de raisins d’AY, de Beaune, de ns ro et de Sauterne ont été
employées respectivement avec soixante hectolitres de moût de vin d'orge ou en dans une
brasserie d'Allemagne : tous ces vins d'orge possédaient le Rs vs jé den de es Crus.
M. G. JACQUEMN a constaté également qu'il suffit de _. bo de . _ _—. ms l’eau pure
sucrée à 10 °/, pour y voir développer son bouquet Pacte L 3 ss ee e Ron
un liquide d’une saveur délicieuse. Enfin avec de la lévûre de pomme 8 e | rex u moût d'orge,
M. G. JacquEmN a obtenu le même résultat : la boisson avait le goût du cidre.
*
* *
LINDENIA. — Le cinquième volume de cette « Iconographie des Orchidées » est terminé. La
: FR : | . . , a
dernière livraison contient les portraits des Zygopetalum Jforistanum, Angraecum citratum, Bifrenani
ET Le 2e AT Le
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ES CR A 1708
66 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
mn
. . . . so ’
longue vie et succès à cette publication qui entre maintenant dans sa sixième année.
* *
* * *
CHAMBRE DU COMMERCE HORTICOLE BRUXELLOIS. — L’Il}ustyation Horticole a fait connaître,
dans sa précédente Chronique, la réclamation introduite auprès du Gouvernement par cette Chambre,
contre l'admission injustifiable au Jardin botanique de l'État, de plantes et graines exotiques, appor-
tées chaque année par un importateur brésilien, pour être vendues à la barbe des introducteurs
belges, et a dit qu'il ne serait guère possible de ne pas faire droit à cette réclamation.
Nous apprenons que cette prévision s’est réalisée; en eflet, voici la lettre que M. le Ministre
de l'Agriculture vient d'adresser au Comité de la Chambre eo.
MINISTÈRE | BRUXELLES, le 25 juillet 1890.
DE
L'AGRICULTURE, DE L’INDUSTRIE
ET DES TRAVAUX PUBLIcs
MESSIEURS, AE
J'ai l'honneur de vous faire connaître que pour éviter toutes nouvelles difficultés, il a été décidé
autorisation ne serait accordée de disposer momentanément de certains locaux du Jardin Botanique,
des plantes ou des graines importées. |
Cette mesure sera appliquée à M. Bior.
Je vous restitue, Messieurs, les lettres que vous avez bien voulu me communiquer.
Agréez, Messieurs, l'assurance de ma considération distinguée. ;
que plus aucune
en vue d'y déballer
: Le Ministre,
LÉON DE BRUYN.
Au Comité de la Chambre du C ommerce horticole Bruxellois, M. Lucien Linden, président.
La Chambre a donc obtenu tout ce qu'elle avait demandé.
Cette décision lui donne pleine et entière satisfaction et prouve que son Comité avait eu raison
de compter sur l'équité et la haute impartialité du Ministre de l'Agriculture.
+
* *
LES MEETINGS DE L'ORCHIDÉENNE, Ja société d’
tanément suspendus. |
La plus grande partie de leur brillante client
pendant l'été, le comité directeur à décidé de su
et d'août. | |
amateurs bien connue de Bruxelles, sont momen-
èle se trouvant aux: bains de mer ou À l'étranger
Pprimer, chaque année, les expositions de juillet
La réouverture aura lieu les 14 et 15 septembre.
Espérons que les amateurs
. auront bien employé ce repos, et que la rentrée nous ménagera
une exposition aussi |
remarquable que celles des mois d'avril, mai et Juin derniers.
LUCIEN LINDEX et Emize Ropicas.:
Harrisoniae et Odontoglossum Schlesingerianum. Ainsi s'’accomplissent les vœux de ceux qui ont souhaité :
—, Got clatiadtnnt -
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" Eau pond en he-
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L'ILLUSTRATION HORTICOLI
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 6
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| | ANTHURIUM SUHERZERIANUM scnorr var. BISPATHACEUM ro».
ANTHURIUM A DEUX SPATHES
Le Ne D dd sh À
AROÏDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Ilustration Horticole, vol. IX, t. 34
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Voir ibid., vol. XXV, p. 40.
CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Anthuri Scherseriani omnia, spathis tamen binis planta nostra instructa.
A écemment, en parlant de l'Anfhurium Scherzerianum à gigantesque spathe blanche, figuré
x à dans le présent volume de L’Iustration Horticole, p. 29, nous insistâmes sur les modifica-
| tions que la culture à fait subir à l'espèce que ScHErzer et WENDLAND ont découverte au
Guatemala et à Costa Rica. Jusqu'ici ces modifications ont affecté plus spécialement le coloris et
les dimensions de l’appendice floral appelé spathe; le coloris est allé du rouge amarante au rose
et au blanc pur ou panaché de toutes les façons ; de leur côté, les dimensions sont devenues
extraordinaires, quand on les voit à côté de celles du premier type. On aurait pu croire que l'in-
.__ fluence de la culture n'aurait guère été au-delà; cependant nous avons observé déjà une plante
dans laquelle les organes floraux principaux avaient disparu complètement, c'est-à-dire qu'il n'y
| avait même aucune trace du spadice. En même temps la tige florale s'était confondue tout à fait
| avec le pétiole de la feuille et avait continué son évolution à travers la nervure médiane de la EN
feuille, laquelle nervure était rouge; en outre, au sommet du limbe s'était formée une spathe par-
3 faite et bien colorée. Ce fait étrange a pu être constaté deux années consécutives sur la même
plante, que, malheureusement, nous avons ensuite perdue de vue.
| La variété dont /’Ilustration présente ci-contre le portrait est de nature à attirer vivement l'atten-
1 tion des semeurs et à les encourager dans leur travail à la recherche du neuf. Les caractères du
| spadice n’ont subi aucune altération apparente, seulement il est accompagné de deux spathes situées
à quelque distance de la base du spadice et presque opposées à leur insertion. Un coup d'œil jeté
sur la planche dira suffisamment l'effet produit par cette duplicature ou multiplication insolite. Notons
que cette variation s’est montrée constante depuis trois années et qu'il ny a aucune raison pour
qu’elle ne persiste pas indéfiniment. Il y aura lieu de faire une autre expérience, celle d'essayer de
reproduire par la voie du semis, peut-être même d’accentuer davantage la curieuse modification qui
k.
| constitue le caractère distinctif de l'Anthurium bispathaceum. Lo
D UNE VISITE AU PALMEN-GARTEN, DE FRANCFORT
4 | Ætèue étranger ne passe à à Francfort-sur-Main sans visiter le Palmen-Garten. Ce parc .
en effet, l’attention de ceux qui possèdent un peu d'amour pour les plantes... et qui nen a pas:
Dès l'entrée principale le regard se trouve fasciné par le grand parterre en style français, riche
en belles plantes, qui se déroule jusqu ‘au pied du superbe bâtiment de la Société. Celui-ci, situé
SR En ———
68 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Rens
| au-dessus d’une double terrasse, est orné de deux galeries extérieures d'où le visiteur pee contempler
À son aise les gracieux contours et les belles couleurs du tapis végétal étalé rs lui. C’est surtout
par un beau jour d'été qu’on se plait à admirer’ dans lé grand jet d’eau les mille Docs cristal-
lines qui, sous les rayons du soleil, paraissent comme autant de diamants allant se déposer ensuite
_sur les fleurs voisines en une rosée étincelante.
Mais c’est au Palmen-Haus (serre aux Palmiers) que nous faisons une visite toute spéciale.
Ce spacieux jardin d'hiver a cinquante-quatre mètres de long, sur trente-trois mètres de large et
vingt-deux mètres de haut; à dix mètres du sol la toiture est courbée en demi-cercle. Le chauffage
se fait par trois fourneaux au moyen de tuyaux en fer de cinq centimètres de diamètre; 1l n’y a pas
de chaudière, ces conduits très nombreux sont mis directement dans le foyer et vont de là autour
de la serre ‘et à l'intérieur des groupes situés et procurent une température agréable au visiteur.
Nous montons sur une des estrades latérales et, après avoir traversé un double vestibule qui
empêche le refroidissement et les courants d'air, nous nous trouvons sur le perron dans le Palmen-Haus.
De son milieu nous voyons jusqu’à l’autre extrémité de la serre. Ce paysage tropical est grandiose :
des Cocotiers gigantesques élèvent leur couronne jusque contre la toiture d’où ils étendent leurs frondes
élégantes au dessus de leurs confrères des pays chauds. À leur pied, des pelouses au vert gai de
Selaginella Krauseana relèvent les teintes sombres des Palmiers ; dans le fond une grande cascade sort
d'un fouillis de plantes variées pour lancer ses flots écumants sur de pittoresques rocailles derrière
une pièce d’eau. Devant cette superbe scène du règne végétal, l’esprit se sent transporté dans une.
oasis où la nature aurait réuni tout ce qu’elle a de. plus riche. |
Les Cocos flexuosa sont surtout remarquables par leur belle forme et leur hauteur; le plus grand,
qui peut être considéré comme le roi de ce domaine, s'élève à plus de vingt mètres. Deux forts
Livistona australis de 200 ans ont une couronne de cent éventails. Quatre Dattiers (deux Phoenix:
farinifera et deux Ph. reclinata) ont une tige très droite qui atteint quatorze mètres de hauteur.
Un Caryota Cumingi de près de seize mètres attire l'attention des visiteurs par sa floraison intéres-
sante; son inflorescence a en ce moment (23 juillet 1890) nne longueur de près de trois mètres.
Près de lui fleurit également un Seaforthia elegans d'environ dix mètres. Un beau spécimen d’Arenga
saccharifera s'élève jusqu'à seize mètres de hauteur. | |
Parmi les exemplaires les plus élevés, citons encore les Cyafhea princes, Cocos Romanzoffana,
. Strelitsia angusta (de sept mètres) et les touffes immenses de Bambusa arundinacea. Abaissons un
peu le regard pour examiner les spécimens moins élevés mais non moins beaux d’Areca sapida
et Baueri, Sabal Blackburniana, Chamaerops stauracantha, Fortunei et humilis, Astrocaryum mexicanum,
Kentia Forsteriana et Balmoreana, Encephalartos Allensteini, Musa sinensis, Ravenala madagascariensis,
Lavistona allissima, Beaucarnea recurvata, Bambusa Fortunei, etc. Un magnifique Cibotium Schiedei se
trouve isolé sur un chemin où il produit un effet charmant. Des
beaux groupes cachent les pieds des grands exemplaires.
Ce qui ajoute beaucoup à la beauté du Palmen-Haus c’est le goût avec lequel tout est disposé.
Les grandes cuvelles sont enterrées ou masquées par des groupes de plantes basses, ou par des
écorces de chène-liége dont les anfractuosités sont garnies d’Aspidistra, Broméliacées, etc. Les
plantes naines ont leurs pots cachés “
sur un fond de Selaginella Martensi. | |
Ds haut de la plate-forme qui domine la cascade, cet ensemble paraît encore plus grandiose,
et le soir, lorsque quatre lampes électriques y projettent leur lumière intense, le tout prend un aspect
féerique. C’est avec regret que l’
plantes plus naines arrangées en
dans les rocailles, tandis que d’autres sont mises en pleine terre
et on quitté cette charmante oasis pour rentrer dans le jardin européen,
visiter les autres serres et admirer les belles plantations exécutées par le directeur M. H. SIESMEYER,
qui a créé le Palmen-Garten, un chef d'œuvre dans son genre. |
AD. BUYSSENS.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 69
PL. CVII
AZALEA INDICA var. PHARAILDE-MATHILDE Jos. VERVAENE
AZALÉE PHARAILDE-MATHILDE
ÉRICACÉES
ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, 1870, p. 76.
eZ idèle aux traditions d'une famille de travailleurs qui a su conquérir par sa persévérante
| Qi activité l'estime du monde horticole, M. Josepx VERVAENE est de ceux qui ne se lassent
EE jamais dans leurs recherches. Nos lecteurs savent déjà que les ‘Azalées de l'Inde sont sa
spécialité et qu'il a contribué dans une large mesure à perfectionner le type de ce groupe, un
des plus beaux parmi les Éricacées. La gracieuse variété dont l’Illustration reproduit l'image en est
une preuve de plus. |
Elle appartient à la même série que l’Azalea Vervaeneana et, chose digne de remarque, elle est
née sur la même plante et témoigne de la prodigalité avec laquelle la nature sait répandre ses
variations. Ce n’est donc pas un semis, mais un exemple de dichroisme, ou si l’on veut une
simple forme que M. Jos. VERVAENE a fixée par voie de greffage et que le jury des meetings
horticoles gantois a récompensée en 1887 d’un certificat de mérite. Assuré d’ailleurs de la valeur
réelle de son obtention, le producteur n’a pas craint de la montrer comme nouveauté au pays des
Marpner et des ScHuLzz eux-mêmes, à l'exposition de Dresde la même année, et elle y remporta
une médaille d’or. | |
C'est une variété de premier ordre, à fleurs bien doubles, parfaitement rondes, d'un coloris
de fond blanc pur strié, pointillé et flammé d’un beau rouge cerise; le centre est marqué de macules
jaunes ; les pétales sont grands et bien étoffés. Le port de la plante est régulier et trapu, sa
croissance est vigoureuse: elle est très florifère et possède aussi la précieuse qualité de bien épanouir
ses boutons. Son feuillage lancéolé est d'un beau vert foncé.
La variété à fleurs blanches Kômigin der Weissen fécondée avec le pollen de la variété versi-
color, également d’origine allemande, a donné naissance à la plante sur laquelle pan la
| M. R.
nouvelle venue.
ie, EXPOSITION FLORALE A NAMUR
Coquettement assis au bord de la Meuse, dans un de ces sites pr prodigués par la nature,
depuis Dinant jusqu’à Liège, sur les deux rives de cette charmante riviere, le Kursaal de Nemur
ressemble à une de ces gracieuses villas dont la fortune peuple aujourd'hui les plages. À droite, le
fort, création de Vauban, œuvre imposante encore mais devenue inutile ; à gauche, les ee ss “5
doyantes des collines dominées par des rochers grisâtres ; derriere SOI, les tranquilles Jareinss propres
FE. titet Dei plantés, réservés par l'hospice d'Harscamp aux invalides du travail; devant soi, le cs _
L. à flot rapide et pur, sillonné par les bateaux à vapeur et les barques plus modestes, tous ces contrastes
70 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
réunis dans un espace étroit doivent faire rêver le philosophe et le poète. Le 29 juin dernier, cet
heureux coin offrait un charme de plus : il abritait les richesses que Flore y avait déversées pour
répondre à l’appel de la Société Royale d’Horticulture de la province de Namur qu Payrait ce jour-là
sa vingt-cinquième exposition. Et celle-ci était digne d’une fête jubilaire et dépassait de loin les floralies
antérieures de la Société.
Rivales ravissantes, les Orchidées et les Roses y trônaient en reines égal t aimées ; aussi les
juges des concours, en courtisans habiles, ont décerné aux unes et aux autres les mêmes palmes,
quatre médailles d'or. Nos principaux centres horticoles, Gand, Bruxelles et Liège avaient envoyé des
plantes d'ornement et des nouveautés, tandis que les rosiéristes luxembourgeois étalaient leurs plus
brillantes collections. À eux seuls MM. Sourerr et NorrinG, MM. KeTTEN frères, M. CH. GEMEN, de
Luxembourg, et M. P. Dewozr de Boitsfort, remplissaient complètement une vaste tente offrant les
variétés nouvelles et les types les plus beaux et les plus parfaits. Les amateurs, de leur côté, MM. Mos-
SELMAN DU CHENOY, RICHARD, SÉPULCHRE, MALEVEZ, baron A. FALLON, tous namurois, MM. L. GRosJEAN
de Bruxelles, C. Henroz de Floreffe, M"° nez Marmoz de S'-Marc, M. Monrrronr, chef de culture au
domaine royal de Ciergnon, avaient accumulé, dans la longue galerie adossée au bâtiment du Kursaal,
de grandes et nombreuses collections d'élite entre lesquelles le jury eut bien de la peine à se prononcer.
Des Roses on revenait naturellement aux Orchidées. Trois de nos orchidophiles exposaient des
plantes remarquables. Les collections d'élite de MM. Hye-Levsen de Gand, MassaNGE DE Louvrex de
Baillonville et FErD. KEGELJAN, le digne président et dernier survivant des fondateurs de la Société
Royale d'Horticulture de Namur, excitaient l'admiration générale. |
Les plantes nouvelles de MM. Jacos-Maxoy et Ci de Liège et de M. Éb. Pynarzrr de Gand
captivaient vivement l'attention des connaisseurs. Dans le lot de MM. Jacos-Maxoy on remarquait des
semis d'Anthurium fort beaux et un Palmier de premier ordre. Les spécimens de culture étaient
nombreux dans le grand salon. Il y avait 1à un magnifique Kentia australis et un bel exemplaire de
Vriesea de M. An. D'HAENE, de Gand; un ravissant Adiantum Farleyense de M. Argerr Ricours, horti-
culteur d'avenir, récemment sorti de l'École de Gand et établi à Gentbrugge; un très beau Pandanus
de MM. Jacos-Makoy; un Anthurium Scherzerianum couvert d'innombrables fleurs et appartenant à
M. KEGELJAN. Celui-ci prenait du reste à plusieurs concours une part importante. Ses deux collections
de plantes de serres à feuillage multicolore, ses Bertolonia et Sonerila, ses Coleus étaient irréprochables.
Et que dire de ses Gloxinia de semis apportant chacun dans leurs riantes fleurs un perfectionnement
et un coloris nouveau : le jury leur décerna la médaille d’or et ne ménagea au sympathique amateur
ni ses acclamations ni ses félicitations. M. KEGELJAN, avec la modestie qui lui est propre, a naturelle-
ment reporté une part de ces justes éloges à son jardinier, M. J. B. Merveirze, qui le seconde dans
son travail de sélection commencé depuis plus de dix ans. Les lecteurs de l’Iustration se rappellent,
sans doute, la planche qui a été consacrée l'an dernier à ces jolies Gesnériacées.
Il nous faut signaler aussi le groupe de plantes ornementales exposé par un horticulteur namurois,
M. HILDEGARDE, et ceux de MM. Jacos-Maxoy et M. A. Ricours. Ce dernier exposait un lot de vingt
plantes d'appartement de fort belle venue, ainsi qu'une petite collection de Fougères de serre réunis-
sant des espèces de toute fraîcheur.
L'espace nous fait défaut pour tout mentionner. En nous limitant aux choses les plus méritantes
nous devons pourtant citer encore les Palmiers de MM. Jacos-Makoy, la riche collection de fleurs
coupées et les Fougères translucides de M. J. CHaALoN, le savant botaniste namurois, et la belle col.
lection de Conifères de M. H. PARMENTIER-HOULET, pépiniériste à Namur. C
pour faire comprendre que ces floralies ont eu une pleine réussite.
ette énumération suffira
Em.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LE CHRYSANTHÈME
(Suite, voir page 61)
Chrysanthèmes pompons, fleurs d'exposition.
Trente trois votants ont pris part à la formation de cette liste. Les votes se sont éparpillés
sur un assez grand nombre de variétés, soit 76. Nous n’en mentionnons que douze qui satisferont
tous les amateurs.
1, Melle Marthe, 30 voix. 5. Président, 21 voix. 9. Nellie Rainford, 14 voix.
2. Golden Mie Marthe, 27. . 6. St Michael, 20. 10, Cedo Nulli, 13.
3. Melle Elise Dordan, 26. 7. Marabout, 17. 11. Fanny, 12.
4. Black Douglas, 21. | 8. Prince of Orange, 14. 12. Adèle Prisette, 12.
Chrysanthèmes Anémones-Pompons, fleurs d'exposition.
Cette classe a été fournie par 29 votants qui se sont bornés à nommer 32 variétés. Les douze
premières de la liste sont sans aucun doute les meilleures sous tous les rapports. |
1, Antonius, 29 voix. 5. Marie Stuart, 24 voix. 9. Mme Sentir, 17 voix.
2. Mme Montels, 27. 6. Miss Nightingale, 22. 10, Mme Chalonge, 17.
3. M. Astie, 27. 7. Queen of Anemones,; 18. 11. Dick Turpin, 17.
4. Calliope, 24. 8. Perle, 18. , 12. Marguerite de Coi, 16.
Chrysanthèmes simples.
Les Chrysanthèmes simples dans lesquels se font jour tous les coloris variés des fleurs dou-
bles ou pleines, ainsi que les variations de précocité et de tardiveté, commencent à attirer davantage
l'attention des amateurs. Récemment encore la Revue Horticole leur consacrait une jolie planche
coloriée et faisait ressortir l'utilité de ces fleurs pour la confection des bouquets. Un nombre fort
restreint de votants ont pris part au poll pour cette catégorie, comme si elle était moins appréciée
ou moins connue. Les 13 votants ont désigné 62 variétés dont voici les préférées.
1. Mary Anderson, 10 voix. 5. Miss Rose; 7 voix. 9. Lady Churchill, 5 voix,
2. Jane, 9. 6. David Windsor, 6. 10. America, 4.
_3. Miss E. Terry, 9. 7. Miss Cannell, 5. 11, Mrs Wills, 4.
4, Admiral Sir T. Symonds, 8. 8. Helianthus, 5. 12. White Perfection, 4.
Chrysanthèmes incurvés, pour spécimens.
Le but spécial qu'il s’agit d'atteindre
a évidemment guidé les 35 votants; ils ont donné 71 noms. Le rang des douze variétés le plus favo-
risées dans ce poll n’est pas du tout semblable à celui renseigné dans le choix des fleurs. Mrs G. Rundle
\ . . . LOT D 4 A
passe en tête à l'unanimité, tandis que cette variété ne figure même pas dans les 24 fleurs de la
liste des incurvés choisis pour la fleur.
j ASE
par la culture, celui d'obtenir des exemplaires bien formés,
1. Mrs G. Rundle, 53 voix.
2, Mrs Dixon, 50.
Sr à
*Empress of India, 34 voix. g. *Lord Alcester, 24 voix.
. *Queen of England, 29. 10.
*Golden Empress, 20.
Guernsey Nugget, 17.
3. George Glenny, 43. 7. *Lady Hardinge, 27. Xi
4. *Princess of Wales, 35. 8. *Johann Salter, 26. 12. | | |
t figurent dans une des deux listes de variétés incurvées déjà données;
trois sont mentionnées dans les deux listes; ce sont Princess of
Mrs Sharpe, 16.
Quelques variétés seulemen
nous les marquons d’un astérisque;
Wales, Lady Hardinge et Yohn Salier. | x
Chrysanthèmes japonais, pour spécimens.
5. Lady Selbourne, 35 VOIX. 9. Fair Maid of Guernsey,27 voix.
6. Mie Lacroix, 31. . 10. La Nymphe, 25.
7. Elaine, 30. 11. Val d’Andorre, 24.
8. James Salter, 29. 12. Triomphe du Nord, 20.
1. Hiver fleuri, 38 voix.
2. Peter the Great, 38.
3. Me Bertin-Rendatler, 36.
4. Bouquet fait, 35.
a + mme me PE À
= 4
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Chrysanthèmes réfléchis, pour spécimens.
1. Dr Sharpe, 36 voix.
2. Golden Christine, 34.
5. Pink Christine, 29 voix.
6. Mrs Forsythe, 22.
3. King of Crimsons, 32 voix.
4. Chevalier Domage, 31.
Chrysanthèmes d'ornement.
D'une manière générale toutes les catégories peuvent contribuer à fournir des variétés d'élite
convenant à un but ornemental particulier, chacun se plaçant à son point de vue. Il n’est donc
pas étonnant que pour arrêter un choix de 24 variétés, les 42 votants aient signalé 178 noms,
le 24% réunissant encore IT Voix;
les 10 premiers noms ont seuls la majorité.
1. Lady Selbourne, 28 voix. 9. George Glenny, 21 voix. 17. Val d'Andorre, 14 voix.
2. Mrs G. Rundle, 28. 10. Bouquet fait, 21. 18. Margot, 14.
3. Mrs Dixon, 27. 11. M. H. Jacotot, 20. 19. Hiver fleuri, 13.
4. Elaine, 27. 12. Mme Desgrange, 17. 20. G. Wermig, 13.
5. James Salter, 26. 13. Peter the Great, 17. 21. Chevalier Domage, 12.
6. La Nymphe, 33. 14. Avalanche, 16 22. Jeanne Delaux, 11.
7. Cullingfordi, 23. 15. me de Sevin, 16. 23. Triomphe du Nord, 11.
16. King of Crimsons, 15. 24. L'Ile des Plaisirs, 11.
8. Melle Lacroix, 22.
| Chrysanthèmes d'été.
Nombre des votants 29. Variétés signalées 64.
5. Mme Jolivart, 17 voix.
6. Lyon, 17.
7. G. Wermig, 16.
8. Mrs Cullingford, 16.
. Alice Butcher, 16 voix.
o. Nanum, 14.
Mrs Burrell, 12.
Salter's Early Blush, 0.
\WO
an
II.
3. Flora, 17.
2
4. Blushing Bride, 17.
al
Chrysanthèmes d'automne à floraison hâtive (38 votants).
9. Melle Lacroix, 1 3 VOix.
10. Alexandre Dufour, 12.
11. M.-H. Jacotot, 10.
12. Mrs G. Rundle, 10.
5. Mme Desgrangé, 19 voix.
6. Elaine, 10.
7. G. Wermig, 17.
8. La Vierge, 14.
1. Lady Selbourne, 26 voix.
2. M. W. Holmes, 26.
3. James Salter, 22.
4. Margot, 20.
Chrysanthèmes d'automne à floraison tardive (47 votants).
5. Ralph Brocklebank, 30 voix.
6. Mrs N. Davis, 28.
7. Ceres, 27.
8. Mrs C. Carey, 23.
1. Princess Teck, 37 voix.
2. Ethel, 33.
3. Meg Merrilies, 32.
4. Grandiflcrum, 31.
(Sera continué.)
2
10. Charles Gibson, 10.
11. Boule de neige, 10.
12. Gloriosum? 16,
9. Heroof Stoke Newington, 26 voix.
CLASSIFICATION DES CHRYSANTHÈMES DE L'INDE. — Afin de faciliter le groupement des nom-
breuses variétés de Chrysanthèmes de l'Inde, M. Morrer propose, dans la Revue Horticole, une méthode
de classement très judicieuse et il en donne le tableau dichotomique que nous résumons pour nos
lecteurs et qui comprend seize groupes :
1. Simples à grande fleur. Ligules planes, régulièrement disposées.
2. Simples japonais. Ligules plus ou moins roulées, irrégulièrement disposées.
. Fleurs d'Anémone. Fleur double, fleurons du centre tubuleux, fleurons du pourtour ligulés.
. Tubuliflores. Fleurons allongés, soudés, droits. ds
On _R
très allongées, irrégulièrement disposées ou fleurs ébouriffées.
Chinois. Mêmes caractères, mais ligules planes ou légèrement roulées en dehors.
Pivoines vrais. Ligules allongées, retournées vers le centre, planes, non soudées,
Incurvés. Mêmes caractères, mais ligules soudées dans leur moitié inférieure.
Chrysanthèmes vrais. Ligules allongées, renversées en dehors, planes ou bords légèrement relevés
Chrysanthèmes hybrides. Mêmes caractères avec les ligules roulées en dessous. | |
. Chrysanthèmes tuyautés. Mêmes caractères avec les ligules soudées dans leur moitié inférieure
Imbriquées. Ligules moyennes, coquillées et régulièrement disposées, rs
. Fleurs de Zinnia. Ligules moyennes, planes, horizontales, sommet entier ou lacinié
. Alvéolés. Fleurons soudés, gorge évasée, à plusieurs dents. opus
Matricariformes. Ligules courtes, coquillées, fleurs petites, bombées.
_Pompons vrais, Ligules courtes, recurvées, sommet entier ou lacinié,
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OU R & ND mm O©
" Japorne vrai. Fleurons Hgulés où seulement tubuleuxdans: leur moitié inférieure, Ligules fortement roulées,
courbées en capuchon.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
CHRONIQUE HORTICOLE
Août 1890.
HE ES ORCHIDÉES EXOTIQUES, avons-nous besoin de le répéter encore, étaient toutes consi-
M NYANA dérées, il n'y a pas si longtemps, comme exigeant de la manière la plus absolue les
Em conditions de la serre chaude. Aujourd'hui on veut bien admettre que, pour certains groupes
d'entre elles, ces conditions ne sont pas indispensables et l’on est revenu des systèmes exagérés.
Beaucoup de ces plantes sont d’ailleurs plus rustiques qu’on ne voudrait le croire. M. Gonerroy-LEBEUr
rapporte, dans L’Orchidophile, que pendant la nuit du 3 mars dernier, à Argenteuil, le thermomètre
marqua jusqu'à 11° de gelée. Dans une serre remplie d'Orchidées provenant de régions les unes
très chaudes, les autres relativement froides, le thermomètre descendit jusqu'à + 2°. M. Goperroy
fit immédiatement couvrir la serre pour intercepter la lumière, puis on seringua fortement les plantes
avec de l’eau froide. La chaleur put revenir lentement et les Orchidées n'éprouvèrent aucun mal.
Les Odontoglossum, considérés comme les plus résistants, furent les plus fatigués. Nous attribuons
cette sensibilité plus grande des Odontoglossum à ce fait qu'ils auront été soumis à une tempé-
rature plus élevée que celle dont ils ont réellement besoin, et que par suite 1ls ont été rendus
*
plus frileux ou plus sensibles.
* *
NOMENCLATURE DES PLANTES. — Certaines règles ont été adoptées au sein de la Royal Horh-
cultural Society, de Londres, pour la nomenclature des Orchidées, à l'effet d'arrêter la confusion
croissante des appellations de celles-ci. Il a été convenu que 1° pour les genres, espèces, variétés
bien distinctes et hybrides naturels, on se conformera aux lois de la nomenclature botanique, telles
qu’elles ont été formulées par le Congrès international de botanique réuni à Paris en 1867;
2° Pour les hybrides artificiels entre genres, on adoptera un nom générique latin, formé de
la combinaison des noms des parents, et un nom spécifique, également latin, séparé du premier
par le signe d’hybridité X;.
3° Pour les hybrides artificiels entre espèces, on choisira un nom latin avec addition du mot
hybridus ou du signe X;, fee
4° Enfin, pour les hybrides artificiels entre variétés, on prendra un nom tiré de la langue
indigène du pays où l'hybride est produit. |
Il y a certainement des critiques à élever contre les règles ainsi formulées à il y aurait au
préalable des questions à faire quant aux limites de quelques définitions; néanmoins, nous nous
rallions volontiers À ces décisions, en nous réservant seulement d’exclure celle qui concerne les
hybrides artificiels entre genres. Nous dirons plus, nous voudrions on ces mêmes règles admises
général et nous sommes convaincus que leur adoption par les
pour les autres groupes végétaux en | option pa
avenir beaucoup de confusions et faciliterait singu-
botanistes et par les horticulteurs éviterait pour l
lièrement les recherches scientifiques. :
+ *
LA CHASSE AUX HANNETONS pendant l’année 1889 a coûté dans le _ ASPRRIEMIEER de …
et Marne la somme de 113,000 francs, payés par l'administration. Le aps des IDaer ses ramassés
est évalué dans la Revve Horheole 5,050 quintaux. Cette masse considérable a été convertie en
engrais. Ne serait-il pas temps d’user d'un procédé analogue en ce qui _.. ses re .
n'y at-il pas utilité publique incontestable à défendre nos récoltes contre ces destruc
PP NN CON Me a be ne.
L
CEA
74 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
voit-on pas tous les ans la loi actuelle sur l’échenillage absolument impuissante ? Le département
de Seine et Marne trouvera sans doute des imitateurs.
*
* *
L'OLIVIER EN CALIFORNIE. — La longévité des arbres est en rapport avec la lenteur de leur
développement durant le premier âge. Cet axiome est généralement vrai et il a été toujours considéré
comme tel pour l'Olivier; aussi, comme le dit Rural Californian, a-t-on hésité longtemps en Californie
à planter cet arbre. Aujourd’hui cette hésitation a cessé. Des plantations faites sur des collines rebelles
à tout autre essai de culture ont donné de fort beaux résultats; les Oliviers y rapportent actuellement
pour plus de 10,000 francs de fruits à l’hectare. Il n’est pas étonnant que l'Olivier commence à
remplacer, grâce à son beau port, à son épais feuillage et à son produit considérable, les Cyprès
et les Eucalyptus. L'Olivier fructifie dès la quatrième année.
*#
* *
SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'HORTICULTURE A LONDRES. — Nous avons devant nous le premier
Bulletin publié par cette jeune association établie 27, Gerrard street, W. C., à Londres. Nous en avons
annoncé naguère la naissance et nous avons dit qu’elle sert utilement de lien à la jeunesse horticole
qui désire poursuivre dans les établissements londoniens l'étude de l’horticulture. Le Bulletin résume
les travaux accomplis; il donne au complet l'historique de la Société et renferme des notices qui
dénotent chez leurs auteurs un excellent esprit d'observation et des connaissances sérieuses. Nous
constatons avec plaisir que trois des membres du comité sont d’anciens élèves de l'École d’horticulture
de Gand. :
* *
LE BIXA AMERICANA Loir est un arbre qui, dans sa patrie, la région de l'Orellana, atteint
cinq à six mètres de hauteur. Sa tige est dressée: ses rameaux portent des feuilles persistantes, cordi-
formes, pointues, planes et lisses; ses fleurs sont d’un beau rose. Il est aujourd’hui répandu dans
toutes les contrées chaudes. Les Brésiliens mangent la pâte faite avec la pulpe des fruits de cet
arbre; les Espagnols mêlent cette pâte À leur chocolat. Mais c'est surtout la matière colorante qui
se trouve collée en masse sur les graines, qui donne à l'arbre sa valeur commerciale. Cette matière
est connue sous les noms d'Urucu, Rocou, Terra-Orelläna, Arnotto, etc.; elle forme une belle couleur
rouge écarlate. |
à *
: * *
HÉLIOTROPE FLEUR D'ÉTÉ. — Tel est le nom d’une nouveauté qui obtint en Septembre dernier
un certificat de première classe à la Société royale d'horticulture de Londres. C'est un hybride obtenu
par M. LEMonE de Nancy, par le croisement de l'Hehotropium incanum et de l'Hehotropium peruvianum.
L'hybride obtenu a, paraît-il, les inflorescences aussi grandes que celles de l'H. incanum et en outre
les fleurs sont d'une nuance très pâle, plus pâle même que l’'Héhotrope White Lady. Le feuillage rappelle
celui de l'A. incanum, tandis que le parfum est celui de l’H. Peruvianum.
conviendra aussi bien à nos parterres que les variétés bleuâtres, à inflo
possédons déjà dans nos cultures.
Il reste à savoir si la nouveauté
rescences compactes, que nous
*
* *
PLANTES BAROMÈTRES. — Le Petit Traité de M éléorologie agricole de M. Canu contient une
liste de pronostics indiqués par l'aspect de quelques plantes suivant l’état de l'atmosphère; la Revue
Horticole en cite quelques-uns dans son numéro du 1°" juillet, les voici :
1. Si la tête de la Nigelle des champs se penche : chaleur.
2. Si la tête de la Nigelle des champs se dresse : fraicheur.
3. Si les tiges du Trèfle et d’autres Légumineuses se dressent : pluie.
4. Si la feuille de l’Alléluia se relève : orage.
5. Si la feuille de la Drave printanière se replie ‘doucement : tempête.
6. Si la fleur de la Belle-de-Jour se ferme : pluie.
7. Si la fleur de Mouron se ferme : pluie.
8. Si la fleur de l'Hibiscus se ferme : pluie.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
9. Si la fleur de l’Oxalis s'ouvre : beau.
10. Si la fleur de l'Oxalis se ferme : pluie, orage.
11. Si la fleur de la Carline se ferme : tempête.
12. Si la fleur de la Laitue s'épanouit : pluie.
13. Si la fleur du Petit Liseron se ferme : pluie.
14. Si la fleur de Nepenthes se renverse : pluie.
15. Si la fleur de Nepenthes se relève : beau.
16. Si la fleur de la Quintefeuille s'étale : pluie.
17. Si la fleur de la Quintefeuille se replie : beau.
18. Si la fleur du Souci d'Afrique se referme : pluie.
19. Si la fleur du Souci pluvial se replie : pluie.
20. Si les écailles du Chardon à foulon se rapprochent, se tiennent serrées : pluie,
*
+ *
EXPOSITIONS. — La Société centrale d’horticulture de Caen et du Calvados tiendra une expo-
sition générale d’horticulture à Caen du 21 au 26 octobre 1890. Elle est organisée en coïncidence
avec le septième congrès de l'Association pomologique de l'Ouest. Président : M. pe FormiGxy
DE LA LONDE, rue des Carmes, à Caen.
— La Société provinciale d’horticulture et de botanique de Bruges ouvrira, au local des Halles
brugeoises, le 1° novembre 1890, une exposition de Chrysanthèmes et de fruits.
— La Société royale d'horticulture de la province de Namur ouvrira, au Kursaal, à Namur,
une exposition de Chrysanthèmes, Cyclamen et Œillets remontants.
*
* *
ORCHIDÉES DE PRIX. — Un Caïtleya Mossiae alba a été vendu récemment à Londres, en vente
publique, au prix de 3,250 francs. Un Cypripedium porphyrochlamis a atteint le prix de 1,450 francs;
trois autres Cypripedium, respectivement 1,185, 1,100 et 950 francs. Enfin, un Cattleya Gaskelhana
a été adjugé pour 1,210 francs. ÿ
| + * |
ÉCOLE D'HORTICULTURE DE L'ÉTAT, A GAND. — Sept élèves ont obtenu aux derniers examens
le diplôme de capacité ; ce sont : MM. Buvyssens Juces, de Waermaerde ; AARTS Prerre, de Bergeik
(Hollande); DE CLerco Victor, de Gand ; Marmœu Hecror, de Robelmont ; pe HarroG Jacques,
de Lede; TErNEsT ERNEST, de Seveneecken, et BLEYS CurÉTIEN, de Hoorn (Hollande).
Les deux premiers ont mérité la grande distinction.
Les examens d'admission à l'École auront lieu le 1* octobre à 9 heures du matin.
+
* *
LE BEAU PALMIER qui attirait l'attention des voyageurs dans le Jardin de l'Ambassade d’An-
gleterre à Rome, et dont la tige avait été perforée par un boulet de canon lors du siège de 1870,
a été renversé par une des tempêtes du printemps dernier.
*
* *
LA RIVIERA ou Provence littorale se modifie sensiblement au point de vue végétal et de l'aspect
des paysages, grâce à l'introduction des palmiers et autres grands végétaux exotiques. M. CH. NAUDIN
a signalé récemment dans la ÆKevue Horticole, parmi les plus récentes acquisitions faites par l’horti-
culture provençale, celle de trois palmiers californiens, le Brahea filamentosa, le Brahea edulis et le
Brahea Roezli. Le premier, appelé encore Pritchardia fihfera et Washingtonia filifera, est un des plus
ers. Il se distingue par sa grande taille allant de
nobles représentants de la famille des Palmi |
15 à 23 mètres, par l’ampleur de ses frondes et les filaments blancs qui se détachent de leurs
pinnules. Sa croissance est extrêmement rapide. Il est indigène de la Californie méridionale, où il
croit dans les vallées étroites des comtés de San Bernardino et San Diego. .
Le second est le Brahea ou Erythea edulis, indigène de l'île de Guadelupe, nes de la côte
Californienne ; il a les frondes en éventail et les fruits comestibles. Le troisième est le Brahea
Roezli ou Erythea armata, dont le port rappelle le Chamaerops humalis et dont les feuilles ont une
Lehman Zoe à
76 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Te
teinte glauque bleuâtre qui lui donne un aspect tout particulier et en fait le principal mérite. I] est
originaire également de la basse Californie, où l'hiver est parfois assez rigoureux.
*
* *
EXPOSITION INTERNATIONALE DE CHRYSANTHÈMES. Encouragé par le succès qu’elles ont
obtenu l’année dernière, les Sociétés royales de Flore et Linnéenne de Bruxelles Organiseront le
9 novembre prochain une exposition internationale de Chrysanthèmes, Orchidées, nets: remon-
tants et Cyclamen. L'exposition aura lieu dans les locaux du Cercle artistique et littéraire. Les
frais de transport par chemin de fer de l’État belge sont remboursés aux exposants.
*
* *
LA CHASSE AUX INSECTES. — Le Youwrnal des Orchidées publiait récemment Sous ce titre une
intéressante communication de M. A. Van ImscHoort, dans laquelle l'amateur gantois bien connu
racontait qu'ayant eu ses Vanda, Aerides, etc., envahis par les insectes, il avait vu cette engeance
disparaître dès qu'il eut placé entre ses Orchidées de petits pots de Pteris. Toute la vermine
émigra aussitôt pour se porter sur ces plantes, et les Vanda restèrent, depuis lors, absolument
indemnes. |
Nous croyons devoir signaler cette observation aux lecteurs de L’Illustration Horticole : elle leur
sera d'autant plus utile que le procédé peut profiter non-seulement aux orchidophiles, mais encore
à tous les cultivateurs. Il n'y a pas que les thrips qui se portent avec avidité sur les Pteris ;
nous nous rappelons avoir entendu citer une expérience analogue faite sur les choux que les che-
nilles dévastaient selon leur détestable coutume. On plaça auprès d'eux quelques feuilles de ces
fougères ; peu de temps après, les choux étaient complètement délivrés de leurs ennemis.
*
* *
PIRATES ET FLEURISTES. — Les bouquetiers de la capitale de l’Autriche se sont réunis derniè-
rement pour réagir contre des faits d'une scandaleuse piraterie. Des envois importants de fleurs com-
mandées à Cannes, à Nice et en Italie par des firmes complètement inconnues arrivaient à Vienne
et naturellement ne pouvaient être remis À destination, les destinataires étant supposés. Naturellement
aussi l'administration des chemins de fer faisait procéder à la vente publique de ces nombreux colis
de fleurs coupées, et celles-ci, acquises à des prix dérisoires, allaient inonder le marché aux fleurs au
grand détriment des commerçants honnêtes. La justice a ouvert une enquête qui n’a pas encore abouti.
*
* *
TRUFFES ET PSEUDO-TRUFFES. __ Aimez-vous les
cieux. Trop de fois la truffe est remplacée par l’un ou l’autre champi
8nOn ayant plus ou moins
de ressemblance lointaine avec elle. Heureux encore lorsqu'elle est rempl
acée par des. espèces comes-
tibles ou inoffensives, telles que le Melanogaster variegatus! Fréquemment on se sert du Schleroderma
vulgare, que quelques-uns considèrent comme inoffensif, mais qui devient réellement dangereux et
donne lieu à des accidents graves, s'il est cueilli quand il à atteint son développement complet.
*
* *
L'ENSEIGNEMENT HORTICOLE va être introduit dans les établisseme
Une loi réglant cet objet d'utilité publique a été présenté à la Chambre
suit donc l'exemple de ce qui existe
nts primaires en Angleterre.
des communes. L'Angleterre
à cet égard sur le continent.
LUCIEN LiNDEN et Émie Ropicas.
D +20
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
ne D led ee + 4 san 2
ALOCASIA X BACHI HORT.
A. Goossens pinx.
P. De Pnnnemaecker chrome.
had HU AT oser . : " rat
le répétons, mais ne motivant pas suffisamment la forme spécifique du nom.
PL. CIX
ALOCASIA x BACHI xorr.
ALOCASIA DE M. BACH
AROÏDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l'Illustration Horticole, vol. VIN, t. 283.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Voir ibid., année 1888, p. 70.
A eux qui, au prix de grands sacrifices, s'en vont explorer des régions lointaines, à la recherche
| Si | de quelque plante inconnue, ont sur les semeurs l'avantage d'exciter l'intérêt de leurs contem-
Le SG ee DA | porains, d’abord en raison même des découvertes qu'il leur est possible de faire, ensuite à
cause des périls trop réels auxquels est exposé celui qui parcourt des contrées mal accessibles. Ce
n'est pas nous qui voudrions contredire aux mérites que l'on aime à reconnaître aux naturalistes
voyageurs; seulement nous pensons qu'une gratitude presque égale revient aux semeurs sérieux, à
ceux qui ne marchent pas au hasard, mais qui guidés par l'esprit scientifique, viennent en aide à la
nature et poussent celle-ci à produire successivement les éléments nombreux et variés contenus dans
chaque unité spécifique. MM. Carrier frères, à Mortefontaine, peuvent revendiquer une place mar-
quante parmi ces semeurs habiles; ils ne sont pas inconnus à nos lecteurs. Ceux-ci se rappellent sans
doute l’Alocasia Chantrieriana, dont l'Ilustration Horticole de 1888 a donné le portrait et la description,
et qui se distingue par un cachet très ornemental.
L’Alocasia Bachi provient de la même source. C'est également un hybride. Il est caractérisé
par l'élégance du port et la rigidité de la plante. Les pétioles verts, cylindriques, engaînants à la base
portent un limbe obcordé, échancré ou bilobé à la base, mucroné au sommet, ayant la face supérieure
vert foncé marquée par les veinures vert très pâle, presque blanchâtres; la face inférieure est couleur
lie de vin. Ce sera une excellente acquisition pour la serre.
Quant à la dénomination, nous aurions des réserves à faire. On a beau demander aux producteurs
de ne pas augmenter la confusion qui existe déjà dans la nomenclature botanique; ils se croient
autorisés à donner à la nouveauté tel nom qui leur convient, et puis tout est dit. L'appellation
d'Alocasia Bach donnée par MM. CHaNTRIER est incorrecte en ce sens qu'elle indique une espèce, tandis
’
que nous nous trouvons en présence d’un hybride, peut-être même d'une variété, très Rs nous
Ém. R.
HERBIER GÉNÉRAL ANALYTIQUE. — M. M. Buysman, qui réside à Middelbourg (Pays-Bas),
confectionne des herbiers spéciaux, suivant le désir des amateurs. Ces herbiers sont composés de types
représentés par leur feuillage, leurs fleurs et leurs fruits soigneusement préparés et conservant leurs
couleurs naturelles. Tous les organes floraux sont disposés séparément, le plus souvent sur papier
noir, ce qui permet de les examiner aisément. Au besoin les fruits _. mis à l'alcool. Les plantes
utiles occupent la première place dans ces herbiers qui peuvent être d’une grande zalenr pour Du
Actuellement M. Buysmax a le projet de créer un jardin botanique
Seignement de la botanique.
: : techniques, commerciales, von etc.).
ne comprenant que des plantes utiles (médicinales,
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78 | L'ILLUSTRATION HORTICOLE
EXPOSITION
ORGANISÉE PAR LA «< CHAMBRE DU COMMERCE HORTICOLE BRUXELLOIS »
Cette exposition, qui a eu lieu le ro août dernier, a obtenu un succès remarquable, tant au
point de vue de l’affluence des visiteurs qu'au point de vue de la qualité des lots exposés. Une
quarantaine d’horticulteurs, en effet, avaient répondu à l’appel de la Chambre et envoyé environ deux
cents lots de plantes diverses dans une condition superbe. Le local adopté se prête d’ailleurs admi-
rablement à des exhibitions de ce genre : c’est le préau de l’École Normale, Boulevard du Hainaut, 98,
Si avantageux par son ampleur et sa clarté. Il suffisait cependant à peine pour contenir toutes ces
richesses. |
L'espace nous manque pour énumérer tout ce qui était digne d’être remarqué; il faudrait citer
à peu près tout ce que nous avons vu. Mentionnons seulement, parmi quelques envois d’une beauté
exceptionnelle, les Orchidées en magnifique floraison de M"° BLocx et de M. BuqueT, secrétaire-
général de la Chambre du Commerce horticole, et l’éblouissante collection d'Odontoglossum de M. Mrreau;
les Torenia, Héliotropes, Lantana et les belles Fougères de M. Ép. Bocagrrs: les Palmiers et
Fougères de M. Buquer; les Aucuba et Aspidistra panachés de M. CRAEYBEECKX; les Palmiers, Bro-
méliacées et Cycas de M. Decrerco; les Latania, Beconia et Aspidistra de M. DeEcraeN; les Hélio-
tropes, KRochea falcata, Lilium lancifolium, Lantana et Géranium de M. Desmer Janssens; les Araucaria,
Begonia, Croton, Palmiers, Fougères, Anthurium et Nepenthes de M. Drars-Dom:; les Palmiers de
M. FratponT; les Amaranthes de M. Gris; les Fuchsia, Lauriers-roses et Lycopodes de M. GïEsEN;
les Araucaria et Palmiers de M. LAENEN: les Anthemis, Asparagus, Fougères et Gloxinia de
M. Cu. Louis; les Fougères et Fuchsia de M. Mertens; les Begonia tubéreux, à fleurs très grandes,
de M. Micnreis; les Begonia, Impatiens et Caladium en fleurs, de M. Roskaws CésarioN; les Begonia
et Bouvardia de M. Suers; les Palmiers, Dracaena et Fougères de M. STePMAN; les Dracaena, Ophio-
pogon et Palmiers de M. Srerckmans; les Dracaena, Ficus et Palmiers de M. Sror -Jouy; les Begonia,
Palmiers et plantes ornementales de M. VANDENBRANDE; les Cycadées, Broméliacées, Dracaena, Pal-
miers et Curculigo de Sumatra, de M. VAN DER MeuLEN ; les Fougères de M. Van Kerkwvycx: les Fuchsia,
Fougères, Hydrangea et Palmiers de M. Van UFrFELEN; les Begonia de M. VERHOEVEN.
En somme, résultat des plus brillants, et qui atteste bien les progrès considérables réalisés par
l'horticulture bruxelloise; le nombre des exposants a triplé depuis l’année dernière: nous sommes
convaincus que les expositions prochaines, qui ont lieu en septembre et octobre, en recevront plus
encore, Car ce dernier succès ést de nature à leur fournir un puissant encouragement. Cette pro-
gression si remarquable est la justification et la légitime récompense des efforts persévérants de la
Chambre dy Commerce horticole bruxellois, à qui en revient tout l'honneur. C’est elle, en effet, qui, malgré
les jalousies et les attaques auxquelles elle s'était trouvée d’abord en butte, a su grouper les initiatives
individuelles et leur imprimer une énergique impulsion. Les résultats acquis dans un espace de temps
si Court montrent bien ce que peuvent faire la bonne entente et l’activité de tous mise en commun.
Nous ne doutons pas que l'avenir ne vienne confirmer cette excellente impression et réaliser des
progrès plus marquants encore. |
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VARIÉTÉS FRANÇAISES
GS os lecteurs ont pu, d’après la série déjà longue des variétés de toute nature que leur a présentées
| l’Illustration Horhcole (voir les années 1884, p. 155; 1889, p. 113; 1890, p. 19), se rendre
compte des modifications profondes subies par ce genre de plantes sous l'influence de la cul-
ture. Ils ont pu reconnaître en même temps que la direction spéciale imprimée aux choix successifs des
fleurs destinées à la reproduction a amené des résultats fort différents dans les établissements où l'on
s'est occupé plus particulièrement de ces plantes. Voici encore une nouvelle série obtenue par les soins
de M. Treyve-MartE, horticulteur à Moulins (Allier). |
Le coloris, quant aux teintes générales, ne diffère point de celui des variétés obtenues par
M. Crousse, de Nancy; MM. BLancquarT et VERMEIRE, de Gand; MM. CanweLz, de Swanley; mais la
disposition relative et la forme des pièces du périanthe sont tout à fait autres; il en résulte un port
particulier et un cachet spécial. Il suffit de comparer la planche ci-contre de l'Justrahion avec celle qui
a été publiée dans la deuxième livraison du présent volume, pour en être convaincu.
Les fleurs qui composent la planche actuelle faisaient partie de la. brillante collection que M. Treyve-
Marie exposa dernièrement au concours régional de Roanne, et qui lui valut une médaille d'or avec
mention spéciale.
Destinées par l’ordre des choses à se voir éclipsées à leur tour par d’autres variations, ces variétés
pourraient se passer de noms. Nous leur conserverons néanmoins les appellations que leur obtenteur a
désiré leur donner tout en indiquant la particularité qui les distingue.
a) 116. Souvenir de M. Marie. Rouge orangé, très gçande fleur, très étoffée.
b) 6o. M‘ Anna Marie de Duras. Fleur moyenne, blanc pur.
c) 150. M‘ Marguerite de Montpansin. Grande et superbe fleur, d'un coloris incarnat saumoné soyeux
des plus délicats.
d) 127. M" Thibaut. Très grande fleur, rouge pourpré foncé noirâtre. |
M" Treyve-Marie. Dédiée à la femme de l’obtenteur, cette fleur est considérée comme une des
€) 102. |
( n la plus méritante de la série. Elle a la forme d’une pivoine de Chine et se
meilleures, sino |
distingue autant par ses riches nuances que par Sf duplicature.
f) 124. M“ Léon Tissier. Forme de la rose La France, coloris rose foncé.
g) 106. Phénoménal. Son nom est justifié par sa très grande fleur huppée au centre et sa couleur rouge
EL À
ponceau brillant. .
mme
ORCHIDÉES D’OCC ASION La Compagnie L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles, annonce l'ouverture
x e ; F j % ” on,
dans ses vastes locaux d’une serre spéciale d Orchidées d’ pee
ne sont pas jugées comme
les collections d'élite, tout en étant saines et vigoureuses. Parfois aussi ce
dans quelque peu détériorées pendant le voyage, mais dont la reprise
sont livrées à 50 °/, de leur valeur réelle. C'est là assurément
comprenant des plantes qui, par suite de légers acci-
dents, tels que chocs, coups de soleil, etc., étant assez irréprochables ou d'assez bel aspect
pour trouver place immédiatement
seront des plantes d'importation qui Ont été blessées F4
est néanmoins certaine. Toutes ces Orchidées d'occasron
une bonne fortune pour les débutants et Pour les amateurs qui d
tables trouvailles sans y mettre beaucoup d'argent:
ésirent se former une collection et acquérir de véri-
+ PTE ï
WE ON OR
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
É
CULTURE DES ALOCASIA
Dans un travail très intéressant, publié dans le Yournal de la Société nationale d’horticulture de
France W), M. Ernest BERGMAN passe en revue les Alocasia connus jusqu’à ce jour en en faisant
ressortir les mérites particuliers et les principaux caractères. En voici la liste complète
Alocasia albo violacea Alocasia gigas Alocasia macrorhiza fol. var. Alocasia reginae
— amabilis — grandis — Margaritae = Regnieri
— Augustiana ss ybri — marginata — Roezli ;
— Boryana — illustris — marmorata —— Roezli costata
— X Chantrieriana — imperialis — Marshalli — Sanderiana
— X Chelsoni — X intermedia — metallica == i
— Cucullata — Jenningsi — nigrescens — singaporensis
— . cuprea — Johnstoni — plumbea — Thibautiana
— Dallei — . X Kerchoveana — Portei | — tigrina superba
— eminens — indeni — princeps — Van Houttei
— Gaulaini — Jongiloba — pubera — Veitchi
— Gibsoni — Lowi — _X Pucciana — Villeneuvei
— gigantea — X Luciani — Putzeysi — zebrina
M. ExGLer, dans sa Monographie des Aracées, publiée dans les Monographiae Phanerogamarum
de De CanpoiLe, qui a paru en 1870, décrit dix-sept espèces seulement, réparties en deux sections,
celle des Eualocasia et celle dés Ensolenanthe. On voit que depuis lors le groupe de ces belles
plantes s’est considérablement enrichi et que les amateurs n’ont que l’embarras du choix.
En visitant naguère les cultures dirigées avec tant de talent par M. BERGMAN père, au château de
Ferrières, nous avons admiré les Alocasia qui S'y trouvaient en exemplaires irréprochables. Aussi
croyons-nous rendre service aux lecteurs de L'Iustration Horticole en reproduisant le mode de culture
qui a le mieux réussi à M. BEerGmAN, et qu'il expose dans le travail précité.
« Vers le mois de février, on met en végétation les tronçons d’Alocasia et, pour cela, on les enferme
dans de la sciure de bois répandue dans la bâche de la serre à multiplication, laquelle est chauffée
de 25 à 30 degrés. Il faut craindre la pourriture, et pour y obvier ne mouiller qu'avec soin. Dès
qu'ils ont émis quelques racines et que l'œil terminal commence à S'allonger, on les empote en
pots bien drainés, se servant d’un mélange de terre de bruyère, de terreau de feuilles, de sphagnum
haché, de charbon de bois concassé et d’un peu de terre de gazon. Il faut empoter légèrement pour
ne pas casser les jeunes racines qui sont très tendres et délicates. Après l’'empotage, on enterre
les pots dans la bâche chauffée, et bientôt les premières feuilles se développent. Quand les plantes
Sont déjà d’une certaine force et que le pot est bien garni de racines, on les sort de la serre à
multiplication pour les mettre dans la serre qui leur est destinée; il faut alors, ou les empoter à
nouveau, ou les mettre en pleine terre. Si l'on a à sa disposition une serre chaude de forme dite
hollandaise, avec bâche centrale et chaleur de fond,
Mais si l'on n’a qu'une serre adossée, la culture en pots nous paraît préférable, à la condition
toutefois de tourner les pots tous les huit jours, car autrement la lumière attire forcément les plantes
de son côté et on n'obtient que des spécimens mal équilibrés et tout penchés. La chaleur du fond
de la bâche peut être de 25 à 30 degrés, tandis que la température de la serre sera de 20 à 25
degrés; mais l'air devra être bien saturé d'humidité. À
« Les soins à donner aux Alocasia pendant la végétation sont les Suivants : ombrer réguhère-
ment chaque fois que cela est nécessaire; aérer aussi souvent que la température extérieure le
permet, en ayant soin d'éviter toujours les courants d'air; jeter de l’eau sur les murs et les chemins;
(1) Les Alocasia. Culture et description. Avril 1890. — Tiré en brochure spéciale
< SAIS PE NE Tr S LA
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AE NP ee Re RS NE CSS ROUTE RTE EEE
98 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
TRICHINIUM MANGLESI
Une petite plante bien jolie et bien recommandable par la longue durée de ses fleurs, que
l'Amarantacée dont on vient de lire le nom! Elle peut être considérée comme à peu près inconnue ;
nous ne l'avons vue qu'à un seul endroit, dans ces magnifiques jardins de Kew, où l’on peut
admirer et étudier tant de merveilles botaniques ou horticoles qui se trouvent rarement ailleurs.
Elle est herbacée et n'atteint que de petites dimensions. Au bout des tiges grêles, n'ayant pas la
force de s'élever, viennent de grandes inflorescences à petites fleurs roses, entourées d’une masse
de poils blancs, donnant à l’ensemble un aspect charmant. Les fleurs se maintiennent longtemps,
la floraison se prolonge de mai jusqu'en octobre; coupés avant qu'ils soient fanés sur la plante, ces
capitules se conservent sans peine, comme c'est le cas de plusieurs autres Amarantacées.
Notre plante est originaire des endroits arides de l’Australie occidentale; mais chose curieuse,
si nous tâchons de la cultiver en la tenant presque sèche, nous ne réussirons pas. I faut au contraire,
lui donner une terre bien substantielle et poreuse, pour que l’on puisse pendant l’époque de la végé-
tation donner de copieux arrosements et de temps en temps même de l'engrais liquide. La plante
est mentionnée par le professeur W. T. THisezToN-DYyEr, dans son remarquable article « À Gardeners’
Problem >» qui a paru dans le premier numéro du Gardeners Chromicle de cette année et qui attira
si vivement l'attention du monde horticole, des praticiens aussi bien que des théoriciens.
En automne, les tiges du Trichinium meurent et il ne reste que les racines charnues. Alors
les arrosements sont suspendus jusqu'au printemps. Comme il ne donne pas de graines ici, Ces
racines servent à la multiplication ; on les coupe en morceaux en février et il n’en manquera pas
beaucoup, si on les met dans une couche de sable avec chaleur de fond. Ces racines ont une
ténacité de vie étonnante, on les dirait tout à fait desséchées et mortes, cependant placées dans un
milieu humide, elles reprennent vie sans tarder. Lorsque l’on a obtenu des jeunes plantes, on les
place dans une serre froide aussi près du vitrage que possible, sur une tablette par exemple, là
où l'air peut bien circuler. Elles n’exigent pas de grands pots, ceux de six à dix centimètres suffi-
sent; elles y donneront aisément cinq ou six fleurs, et quand on songe qu’elles ont une longueur
de six à sept centimètres sur quatre à cinq de largeur, et qu’elles durent quelques mois, on peut
considérer ce résultat comme satisfaisant.
L'introduction de la plante date de l'année 1838; il y a lieu de s'étonner Minn. bijou pareil
ne se trouve pas généralement dans nos serres, car l'effet que font les petites fleurs roses sortant
du duvet blanc est ravissant. Les journaux horticoles anglais s'efforcent de le faire mieux connaître,
et chaque année, ils en font l'éloge comme du reste de tant d’autres plantes qui ne sont pas
cultivées assez.
Une autre espece, Trichinium exaltatum (alopecuroideum),. doit être très jolie aussi; les fleurs
sont rOUEES) poils June, elle se distingue encore par sa plus grande vigueur.
Le Trichinium Manglesi se trouve figuré dans l'Illustration Horticole, tome XIH, 1866, pl. 464.
Nous y renvoyons le lecteur. ”
Paris, 31 août go.
à > H. J. GoEmans.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 8
bassiner les plantes plusieurs fois par jour avec de |’
serre; arroser de même en mêlant au liquide, quand 1
de vache. Dans le courant de l'été,
eau de pluie, si possible à la température de la
eS plantes sont en pleine végétation, de la bouse
bas OR rémpotera aussi souvent que cela sera nécessaire, en employant
le mélange mentionné pis haut. Si les p'antes sont en pleine terre, on mettra autour de la tige,
près des nouvelles racines adventives, de la même terre. À l'automne, on met en pots les plantes
cultivées en pleine terre, et, quand une fois elles ont bien repris, elles peuvent servir à l'ornementation
d’autres serres ou à la décoration des appartements.
« Les Alocasia, sauf quelques exceptions, demandent une période de repos pendant certains mois
de l'hiver. L'arrivée de cette époque de repos est indiquée, chez les uns par la perte totale des
feuilles, et chez les autres simplement par un arrêt complet de la végétation. Il faut alors cesser
graduellement les arrosages des premiers, puis les placer dans un endroit sec de la serre chaude,
pour pouvoir de nouveau, au printemps, les remettre en végétation. On procède à peu près de la
même façon avec les autres, sauf cependant qu’il ne faut pas les laisser autant sécher.
« La multiplication des Alocasia est fort simple. Pendant la végétation, les yeux adventifs se
transforment en petites pousses qu'on n'a qu'à détacher et à soigner comme il est dit plus haut.
Si Fon veut obtenir un certain nombre de sujets d’une même variété, on en prend un vieux pied
auquel on coupe la tête dont on fait une bouture; puis le tronc ainsi décapité ne tarde pas à
donner tout autour de sa tige quantité de jeunes qu'on na qu'à détacher et à faire pousser. On
aura ainsi bientôt un grand nombre de plantes issues du pied-mère. »
ROSIERS THÉS POUR CORBEILLES
Les véritables amateurs de roses ont bientôt fait d'indiquer quelques-unes des meilleures variétés
de rosiers thé convenant le mieux pour la plantation des corbeilles placées dans le voisinage des
demeures, et réunissant les qualités voulues du coloris des fleurs et de la durée de la floraison.
Mais le profane se perd naturellement dans la longue liste des variétés énumérées dans les cata-
logues, dont plus d’une serait éliminée.si l’on tenait compte des défauts présentés à côté de cer-
taines qualités. Le collectionneur peut ne pas être sévère. Celui qu he peut sde À à ce groupe
‘de rosiers qu'une ou deux corbeilles doit forcément limiter son choix à ce si il y a de nee et
éliminer les variétés qui ne sont pas suflisamment florifères, celles dont les pétales ne résistent pas
au soleil, celles dont le bouton ne parvient pas à s'épanouir ou Lt dd dans Sr, humides.
Il doit également tenir compte du degré de la végétation ou, Si , ji veut, de l’emportement qui
caractérise certaines variétés et qui fait paraître les autres naines ou décrépites. M. F. ru se basant
sur l'expérience faite par un amateur lyonnais, donne dans la re Hortcole un relevé de tout ce LE
le groupe des rosiers thés offre de remarquable dans les Foto divers, Nous reproduisons ce relevé |
_— Bengale Vésuve (dans le milieu du massif). Alphonse Karr. André
e. :
Fleurs rouge pourpr t. Princesse de Sagan. Safrano rouge. Souvenir
Schwartz (abriter du soleil). Madame Étienne Leve
_. enir de David d'Angers.
de Thérèse Levet. Souvenir de Duchesse d'Édimbourg. Madame Cusin.
carmin foncé. — Aline Sisley. |
nn 2 a __ (Catherine Mermet. Madame Camille. Madame Cœlina Noirey. Souvenir
x venir de Madame Pernet.
à e Paul Neyron. Souvenir ; te Ras
d'un US . Nate ; ARE Comtesse Riza du Parc. Cürt Schultheis. Elégante. Général
eurs Yose nuancé. —— .
uciole. Madame Alexandre Bernaix. Madame Lombard. Madame
(milieu du massif). Souvenir de Gabrielle Dreves (plantes
aux. Souvenir de Victor Hugo.
Anna Ollevier. Francisca Krüger. Jean Ducher.
Schablikine. Goubault. Jules Tinger. L
de Watteville. Marie Van Houtte. Régulus |
au milieu, bois dressé). Souvenir du rosiériste Ramb
Fleurs orange ou abricoté. — Adrienne Christophle.
82 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Madame Charles. Madame Welche. Reine Emma des Pays-Bas. Socrate (milieu du massif). Étoile
de Lyon. Comtesse de Frigneuse. Madame Bernard. Madame Ch. Margotin. Perle des jardins. Perle de
Lyon. Reine de Portugal. Sunset. Vicomtesse de Cazes. Madame Eugène Verdier (milieu du massif).
Fleurs blanches. — Blanche de Bursschmidt (noisette, à mettre au milieu). Devoniensis. Eten-
dard de Jeanne d'Arc. Honorable Edith Giffard. Innocente Pirola Madame Mélanie Willermoz.
Madame Hoste (mettre en bordure). Marie Guillot. Sombreuil. | | |
M. More indique dans cette liste les variétés qu'il a vues pendant cinq à six mois se maintenir
dans tout leur éclat avec les soins ordinaires que l’on donne aux rosiers. Il termine son travail par
cette observation que les roses doivent être garanties du soleil couchant, dont les rayons obliques
…
PE 7
altèrent, plus que les autres, la fraîcheur de leur coloris.
de, se dons _ Pn
LE CHRYSANTHÈME
(Suite, voir page 71)
Chrysanthèmes pour hautes tiges.
Cinquante-cinq variétés ont été désignées par 33 votants. Voici les 12 premières :
1. Mrs. G. Rundle, 29 voix. 5. Me Bertier Rendatler, 8 voix. 9. Lady Selborne, 6 voix. |
2. George Glenny, 24. 6. Prince of Wales, 6. “10. Jardin des Plantes, 5. |
3. Mrs. Dixon, 21. 7. Peter the Great, 6. | 11. L'Ile des Plaisirs, 5. Ë
4. Dr. Sharpe, 11. 8. Elaine, 6. 12. Mrs. Halliburton, 4.
2
On remarquera la distance considérable qu'il:y a entre le nombre des suffrages accordés aux
trois premières variétés et ceux des autres. Certaines variétés, telles. que Roseum superbum, qui n’a
obtenu que 4 voix, Prince Alfred et Lord Wolseley qui ont eu seulement 2 VOIX,
sont pourtant
considérées comme convenant fort bien pour la culture en hautes tiges.
Chrysanthèmes pour pyramides.
Pour cette catégorie, il fallait naturellement s'attendre à voir donner la préférence âux variétés
de la série précédente. Les 27 spécialistes qui ont pris part à ce vote en ont généralement jugé
ainsi; toutefois, une seule variété a réuni plus de la moitié des suffrages.
Les voix se sont épar-
pillées sur 54 noms. Voici les 12 premières.
dv dis Ones, "Ts,
1. Mrs. G. Rundle, 16 voix. .. 5. Bouquet fait, 7 voix. ‘ 9. Source d’or, 4 voix.
2. Mrs. Dixon, 11. 6. Me Bertier Rendatler, 5. 10. Dr. Sharpe, 4.
3. Georges Glenny, 0. 7. Elaine, 5. 11, Lilac Cedo Nulli, 3.
4. Peter the Great, 0. 8. Prince of Wales, 5. | 12. Golden Cedo Nulli, 3. |
| Chrysanthèmes de petite taille.
Il s’agit ici des variétés qui sont naturellement disposées à
Cette catégorie est fort nombreuse. Les 39 votants ont mentionné
au moins 6 suffrages, Nous nous
ne prendre que peu de hauteur.
254 variétés, dont 64 ont réuni
bornerons à citer les 24 premières.
cn) dattes ens e
1. Avalanche, 34 voix.
2. Princess Teck, 34.
3. Val d'Andorre, 33,
4. Chevalier Domage, 32.
9. Criterion, 25 voix. 17. Mrs. N. Davis, 21 voix.
10. M. Freeman, 24. 18. Princess Beatrice, 21.
11. Cullingfordi, 23. 19. Mme Desgrange, 20.
12, Mrs. W. Shipman, 23. 20. Mme J, Laing, 10. |
5. Barbara, 31. 13. Edwin Molyneux, 23. 21. Triomphe du Nord, 17. 1
6 mens Hardinge, 29 14. Golden Dragon, 22. 22. M. W. Holmes, 16.
7- L'adorable, 27. 15. Meg Merrilies, 21, 23. , Charles Ge, 16.
8. Hero of Stoke Newington, 25 16. Mme de Sevin, 21. q 24. G. Wenie. 16,
(Sera continué.)
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
10pOUR!
BOT À NT À
GARDEN.
CHRONIQUE HORTICOLE
Septembre 1890,
Ya ES EUCALYPTUS EN BRETAGNE. — M. Rumer pu Tauis a fait connaître à la Société
PNA nationale d'acclimatation de France que les Eucalyptus globulus qu'il possède en Bretagne
# Ont bien fleuri l’année dernière et donné des graines fertiles.
%
’ + *
LA THEOPHYLLINE est une base nouvelle trouvée dans le thé. Sa composition rappelle celle de
la théobromine et ses propriétés sont sensiblement les mêmes, mais elle est plus soluble dans l’eau.
Ë On extrait cette base en séparant des corps gras la solution aqueuse de l'extrait du thé au moyen
de l'acide sulfurique, puis en la sursaturant par l’ammoniaque, et la précipitant par une solution
ammoniacale de nitrate d'argent.
*
+ *
4 MITSUBA SERI — Sous ce nom, on pouvait voir, dans la section japonaise de l'exposition
| universelle de Paris en 1878, une plante comestible cultivée au Japon. C'est une Ombellifère, le
* Chaerophyllum canadense Pers., originaire de l'Amérique septentrionale et répandue également au Japon,
et en Chine. Cette plante a été introduite dans les cultures expérimentales de M. A. PaizLiEux, le
propagateur du Sfachys affinis. Voici comment l'expérimentateur s'exprime à cet égard dans la Kevue
des Sciences naturelles : « Nous avons d’abord dégusté en salade les jeunes feuilles que nous avions
soumises à l’'étiolement."Le résultat ne nous a pas satisfait. La salade que nous avons obtenue était
inférieure à la barbe de capucin; mais les feuilles non étiolées, hachées et préparées comme l'épinard,
la chicorée, etc., nous ont donné un fort bon plat de légumes, d'une saveur spéciale, légèrement aroma-
tique, assez agréable selon nous pour que nous recommandions aux amateurs la culture du Mitsuba. >
Le Fapon à l'Exposition universelle de 1878 renseignait le Mitsuba Seri comme une plante comestible,
s'obtenant de la manière suivante : l'hiver venu, on recouvre les racines avec de la terre et des
détritus végétaux; on cueille ensuite les pousses qui apparaissent et on les fait cuire pour les manger.
x
* *
LES PROMENADES PUBLIQUES DE BERLIN, ses parcs et ses squares, sont nombreux et étendus.
Ils occupent une superficie de plus de 528 hectares. Les arbres FL l'on £ trouve sont le Platane,
le Peuplier de Hollande, le Hêtre, le Chêne, mais celui qui y domine est le Tilleul. ns ER. BERGMAN,
dans une notice sur Berlin et son exposition horticole de 1890, fournit sur F vera ÉERS ak
plantations de Berlin, des détails intéressants. Ce service comprend - en ar my ns ER
à jardiniers principawt,” 147 jardiniers, 600 ouvriers et 180 De F7 udget à ou fé
l'entretien des plantations en 1890 et 1891 est de 549,321 fr. plus AS rs a “it ; ee c]
installations. Sur 203 rues et places, il ya à Berlin 40,620 arbres d’alignement, et dans les cou
de 138 écoles 4,800 arbres environ. sa
| SOÉÉRON DC: ROSE détruire ce puceron a été indiqué récemment dans la
ne a 438 Fees rosiers doivent préalablement être arrosés
avec de la cendre de bois tamisée et bien Séche- |
pour que la cendre adhère aux feuilles et aux boutons.
*
+ *
à saupoudrer les rameaux des rosiers envahis
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84 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
———————_—_
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LE VIN DE CALIFORNIE. — On avait évalué à 900,000 hectolitres le produit des vignobles
californiens pour l’année dernière. Ce chiffre a été réduit à 550,000 hectolitres par suite de Ja
transformation en raisins secs d’un équivalent de près de 100,000 hectolitres. Les vins de Californie
varient autant que ceux de France, non seulement d’après les cépages, la nature du sol et le mode
de culture, mais aussi d’après les procédés de préparation. Nous avons eu l’occasion de déguster
de ce vin et nous devons déclarer que nous l'avons trouvé aussi bon que celui de certaines bonnes
côtes du bordelais. Le prix du reste était à peu près le même.
| #
VERS BLANCS. — Les dégâts causés par les larves des hannetons, les déprédations de plus
en plus accentuées commises par celles-ci arrivées à l’état parfait, ont fait rechercher des procédés eff-
caces pour arriver à la destruction des vers blancs. On a constaté par des expériences concluantes
que la benzine donne le résultat le plus complet et le plus avantageux. On avait placé soixante-
dix vers blancs dans un coffre rempli de terre; au moyen d’uh pal on introduisit dans cette terre trois
grammes de benzine : neuf heures après l'injection tous les vers étaient morts. La même dose de
benzine introduite dans le sol en pleine pépinière d'arbres forestiers et par mètre carré produisit le
même résultat. En calculant qu'il faut un coup de pal par mètre carré et trois grammes de benzine
par coup, on arrive à trente kilogrammes de benzine valant au total fr. 22,50. En y ajoutant environ
20 fr. comme dépense de main d'œuvre on arrive à un total de 40 fr. par hectare, ce qui est peu
de chose en comparaison des dégâts que les vers blancs peuvent commettre.
*
* *
LE SEQUOIA GIGANTEA est décidément le roi des Conifères. Non loin des sources de la rivière
Kameah, en Californie, on a découvert dernièrement un exemplaire de cette espèce dépassant en
grandeur tout ce que l'on connaissait à cet égard. Le tronc de ce colosse mesure, à hauteur d'homme,
la circonférence énorme de cinquante-trois mètres. 26e
*
* *
LA CULTURE MARAICHÈRE s'étend avec rapidité chez nos voisins d'Outre Manche. En 1879
les cultures légumières établies pour la vente couvraient, en Angleterre, une superficie de 36,610 acres
(l’acre vaut 40 ares et 46 centiares); en Écosse, de 3,382 acres, et dans le pays de Galles, de 590 acres.
D'après un rapport de M. WuireHEap, ces surfaces Sont pour l’année 1889, en Angleterre 63,620 acres,
en Écosse 4910 acres et au pays de Galles 1,090 acres:; de sorte qu'en dix ans la terre consacrée
à la culture maraîchère a presque doublé dans les trois régions.
| | **
LE FIGUIER DE CALCUTTA. — Un journal américain,
exemplaire de Ficus indica, unique survivant d’un grand nombre de figuiers semblables .ornant naguère
le Jardin botanique de Calcutta. Son âge ne
/ ® ne . . .
dépasserait guère un siècle et il serait provenu d’une
. 47 . pa - .
graine transportée par un oiseau et tombée sur les feuilles d'un dattier. Le tronc principal de ce
1 r FPS = ? 2 \ ve . 4
figuie mesure aujourd’hui quatorze mètres de tour; il est renforcé Par 232 troncs secondaires, racines
adventices venues des branches jusqu’à terre et d
ont plusieurs ont près de quatre mètres de circuit.
’ — L4
Ce figuier couvre d'une ombre impénétrable une surface de 290 mètres de circonférence. Cet arbre
immense rappelle le figuier dont la ramure abrita 7,000 hommes de l’armée d'Alexandre.
le Garden and Forest, donne la figure d’un
*
* *
ANALYSE DU SOL PAR LES PLANTES. _ Le développement, la couleur plus ou moins foncée
du feuillage, le facies même des plantes trahissent à vue d'œil 1a quanti |
qu'on leur: administre. De 1à à faire dire par les plantes elles-même
qui lui manque, il n’y a qu’un pas. M. GeorGEs ViLLe à fait l'année de
des communications établissant que la couleur des feuilles de certain
éprouve un changement considérable lorsqu'un des quatre termes fo
S Ce que le sol contient ou ce
rnière à l’Académie des sciences
es plantes choisies comme types
ndamentaux nécessaires à la vie
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
” “ . 6 Hd x ce .
envoie à sa recherche. C’est pourquoi, probablement, jai revu à Bruxelles, le rare Trichoceros muralis,
une vieille connaissance de vingt ans.
Je retournerai au bon moment à Bruxelles: en septembre, les floraisons étaient rares, et la plupart
s plantes d'importation.
des fleurs admirées à Bruxelles étaient épanouies à une époque anormale sur de
GopEFROY-LEBEUF.
(L'Orchidophale.)
LE CHRYSANTHÈME
(Suite, voir page 82)
Chrysanthèmes délicats.
Il est certainement utile de signaler, aux débutants surtout, les variétés d’une complexion faible
et qui sont rebelles à tous les soins de culture. Aussi 51 votants ont pris part à la formation
de cette liste, dans laquelle 119 variétés ont été mentionnées. Il nous suffira d'en citer 24.
1. Criterion, 38 voix. 9. Golden Dragon, 17 voix. 17. Martha Harding, 11 voix.
2. J. Délaux, 38. 10. Meg Merrilies, 16. 18. Lady Carey, 10.
3. Princess Beatrice, 30. 11. Empress Eugenie, 15. 19. Agrément de la nature, 8.
4. Mr. Bunn, 25. 12. Barbara, 15. 20. Fleur de Marie, 8.
5. Balmoreau, 24. 13. Mr. B. Brocklebank, 15. 21. Cherub, 7.
6. Mrs. W. Shepman, 24. 14. M. J. Laing, 15. 22. Roi des Japonais, 7.
7. Lady Hardinge, 22. 15. Japonais, 14. 23. Dr Sharpe, 7.
8. Marguerite Marrouch, 20. 16. M. Ardène, 13. 24. Sir Stafford Carey, 7.
Une sorte de plébiscite a été ouvert en même temps, à l’occasion du Congrès, pour résoudre les
trois questions suivantes :
1° Quel est le meilleur compost à employer dans différents districts ?
2° Quand convient-il de rabattre les plantes destinées à former des groupes ?
3° Indiquer la cause de l'avortement des boutons à fleurs et le remède à ce mal.
I est rentré 78 réponses émanant d’autant de cultivateurs de Chrysanthèmes, appartenant à vingt
comtés de l'Angleterre. À part quelques variantes de peu d'importance, les spécialistes sont géné-
ralement d'accord sur presque tous les points.
Les réponses à la première question varient le plus. On pourrait cependant les résumer en disant
que le meilleur compost est celui qui contient de la terre de gazon en mélange avec de la terre de
feuilles, du fumier décomposé ’ ;
SAR NA a 2 : sable blanc. M. Epw. Mocyneux, dont la compétence en fait de
Li . ne ” it que « pour le dernier rempotage, qui est le plus important, il
si e de . iñer la proportion de la terre de gazon qui diffère beaucoup d’après les endroits
Pour la terre forte, trois partie £ :
ss , P s, en mn me. la terre fine, on prendra une partie fumier d’écurie, une
emi partie terreau de feuilles, une partie de gros sable blanc, un HT ,
dtie-de de - : , un quart de partie d'os concassés, une
ire "es cendres de bois, en ajoutant de la suie à raison de la quantité d’un pot
de six pouces sur quatre boisseaux de terre. Pour la terre de gazon lévë j
d Hhiea à DiGar d'éeus! | : gazon légére, quatre parties, on prendra
eux parties de fumier d'écurie, une partie de terreau de feuill : «
er Fr Un # iles, une demi partie de sable grossier,
a même quantité d'écailles d’huîtres pilées, une demi partie d'os finement broyé ité d
suie comme pour l'autre mélange. » . royés et une quantité de
D'autres ont été plus catégoriques et moins exi
nécessaire.
Quant au pincement, tous les Correspondants sont d’
variétés tardives, et la fin de juin pour les autres
afin les car 'avo
; se Fe à _ we avortement des fleurs sont les suivantes :
e umidité de !l atmosphèe :
a : la chaleur Sans air, des arrosements tr
: P graiS artihciels, de l'air sans courants et un peu de
geants, disant simplement : aucun compost n'est
accord, ils fixent la fin de mai pour les
les engrais trop riches, la froidure
Op copieux. Par suite, les remèdes
chaleur. Em. R
RE 103
CHRONIQUE HORTICOLE
Novembre 1890.
à NE EXPOSITION DE PLANTES pour appartement est ouverte depuis le mois de novembre
LED dans l'établissement de L'HorricuLTurE INTERNATIONALE, à Bruxelles, où elle est admirée
SA chaque jour par un grand nombre de visiteurs. Ces plantes ont un quartier réservé dans
une partie du vaste jardin d'hiver; elles sont disposées sur des gradins, entremêlées de Dracaena,
de Maranta, de Croton et d’autres beaux feuillages d'ornement ; par derrière s'élèvent les épaisses
frondaisons des Palmiers et desFougères arborescentes. On se croirait bien loin du monde habité,
si les voix, le va-et-vient incessant des visiteurs ne forçaient à se rappeler qu’on est dans une capi-
tale et dans un établissement où tout le public élégant des amateurs de fleurs, si nombreux en
Belgique, se donne rendez-vous pendant les journées d'hiver.
*
* *
CONGRÈS POMOLOGIQUE DE FRANCE. — Dans sa 32° session, tenue à Limoges en septembre
dernier, le Congrès pomologique de France a prononcé l'adoption des fruits suivants :
Poire Beurré Amandé (Sanxier). — Fruit de grosseur moyenne, tronqué à la base; peau rude,
jaune pointillé roux, marbrée fauve: chair blanche, assez fine, fondante, manque d’acidulé.
Poire locale Mouille Bouche de Bordeaux, fruit répandu dans la Gironde.
| Pomme Reinette de Brives. — Fruit assez gros, un peu élevé, conique ; peau jaune, striée de rouge
à l’insglation; pédicelle court; œil grand, ouvert; cavité large et profonde; chair fine, tendre, sucrée.
Pommes locales : Cusset, fruit du Rhône.
de Cave, fruit de l'Oise.
de Salé, fruit de l'Oise. à
PRUNE Belsiana. — Fruit moyen, arrondi, un peu élargi; peau résistante, fine, parcheminée, jaune
d'ambre, marbrée de saumon à l'insolation ; chair jaune ambré, très juteuse, sucrée et finement
acidulée.
RaïsiN Comimandeur. — Grappe rameuse, énorme; grain gros,
D'autre part le Congrès a prononcé la radiation des variétés suiv
PÊêcHE Baronne de Brivazac.
PÊCHE NECTARINE Pitmaston Orange.
Poires Souvenir Deschamps, Sucrée troyenne,
Pommes Reinette superfine et Reinette Van Mons.
PRUNE Monsieur à fruit vert. sud
Raisixs de table : Allen’s hybrid, Boisselot, Excelsior, Œillade ambr
%
*.*
blanc. doré, croquant, sucré.
antes :
Valflore de Fontenelle.
ée et Secrelary.
POUDRE DE PYRÈTHRE Le Pyrethrum roseun, le Pyrethrum carneum et le Pyrethrum cinera-
‘riaefoli ss à fait connaître qu'un’
iaefolium fournissent dans le Midi la poudre de Pyrèthre. Le Pacific _— 48 ps Te
Dalmate, M. G. Mio, a introduit en Californie cette spèce 1 y aq
: : : , L ue de plus de 120 hectares. Cette
ét qu'il : jourd'hui industrielle d’une étendue
qu'il en possède aujourd'hui une culture utes ont disposées à 050 di dite
| Sulture est située à Atwata, dans le comté de Mercetr Fe à troisième année, le plus grand
_ Sur des lignes séparées de 1"25; la première récolte Faute . (0) L PTT Lite
. féndement a lieu la cinquième année. Les capitules sont récoltées fin mai, P
dernière €
n
Au soleil et finalement pulvérisées. Û
+ *
CSST OT |
nom à leurs apports avant le jugement.
Il fut planté à cet endroit lorsque la, rivière J'AI
L'ILLUSTRATION HORTICOLE 8s
végétale vient ÿ faire défaut dans le terre. L'intensité de la couleur des feuilles reste verte ou bien
elle Rep Pr suivant side) ÿ a manque de phosphate ou d'azote. La taille des plantes est
un TR 4 es orue NET manifeste dès le début de la végétation. Le poids des plantes
séchées fournit _ nu aussi nettes que la couleur et la taille; enfin, le facies, qui résulte
de tous les caractères réunis, permet, avec quelque habitude, de compléter les indications fournies
déjà par la grandeur, la couleur et le poids. En
s'4 |
FRUITS ET LÉGUMES AU TEMPS JADIS. — Un savant français, M. LÉPAULLE, a traduit un édit
de l'empereur Dioclétien de l’an 301 de notre ère. Cet édit réglementait la vente de toutes les
denrées dans le but de favoriser les pauvres et d'empêcher l'accumulation de grandes fortunes. L'édit
tomba bientôt en désuétude. M. Dysowskr a réduit la valeur monétaire des pièces romaines en
monnaie actuelle et les mesures d’alors en fractions de litre, et il donne dans la Kevwe Horticole
une liste de quelques prix, parmi lesquels nous relevons les suivants : 10 chicorées de premier choix,
fr. 0-20 ; 3 choux'de premier choix, 0-08 ; 10 gros poireaux, 0-08 ; 10 gros navets, 0-08 ; 50 oignons, 0-08;
2 melons, 0-08; 25 haricots en cosses, 0-08; 25 asperges cultivées, 0-12; 1/2 litre de haricots
écossés, 0-08; 25 carottes, 0,12; 8 bottes de fines herbes, 0-10; 100 roses, 0-16; 1/2 litre de
cerises, 0-08; 1/2 litre d’abricots, 0-08; 40 petites pommes, 0-08; toujours au même prix de 0-08 on
achetait 10 pommes de premier choix, 10 coings, 1/2 litre de mûres, 25 figues de premier choix,
4 livres de raisins à gros grains et 16 dattes ordinaires.
Il importe encore de faire remarquer que la valeur ‘des monnaies dépassait de beaucoup leur
| valeur actuelle et il est probable aussi que les produits étaient inférieurs à ceux que donnent actuelle-
ment nos cultures. L
* *#
JURYS ET EXPOSITIONS. — Les journaux horticoles ont signalé dans ces derniers temps quel-
ques réformes qu'il y aurait lieu peut-être d'introduire dans les jugements des plantes envoyées aux
expositions. Nous laissons de côté la question de la compétence des juges, souvent douteuse. Pour
juger, il faut évidemment connaître et savoir comparer. Ce qui nous a semblé une excellente pro-
position, c'est de réduire autant que possible le nombre des juges à trois pour les différents concours
et de faire connaître, en même-.temps que les décisions, les noms des membres de chaque jury partiel
ainsi constitué. Un second point, c'est l'inutilité de la défense faite aux exposants de mettre leur
Le plus souvent cette défense est absolument stérile, les
lots exposés étant connus d'avance par les juges. La publicité donnée aux noms de ceux-ci suffirait,
ce nous semble, à garantir l'impartialité des jugements et à caractériser la responsabilité du Jury.
*#
* *
LE PEUPLIER GÉANT OU GROS ARBRE DE vicxy.— Ceux qui se rendent à Vichy ne manquent
pas de revoir le grand peuplier noir qui se trouve à l'extrémité ES du nOArEAN parc, cons près
du petit lac. Cet arbre, qui est entouré d’un banc, mesure deux metres de Dames à un mètre du
sol, et plus de quatre mètres à la naissance des grosses branches, qui Hrnent Fr tête de fingt ces
mètres de diamètre. Quelques-unes de ces branches mesurent près de trois metres de CODE
La hauteur totale de l'arbre est d'environ vingt-six mètres. D'après M. CARRIÈRE, qui signale dans
la Revue Horticole quelques arbres remarquables de Vichy, ce colosse n'aurait que quatre-vingts ans.
| jer passait encore Sur l'emplacement actuel du
nouveau parc. A
* *
JASMIN BLANC. — Dans la plupart des éc
jasmi las. Écrivai \ l'envi deux arbrisseaux qui appartiennent
nom de jasmin au lilas. Écrivains et peintres confondent
À des familles différentes. Le lilas est originaire de Perse; le jasmin nes free PCR as :
est originaire de l'Asie centrale, où on le rencontre depuis la Turquie NE a mg her eu
à feuilles glabres, buissonnant et sarmenteux; 1e ep LM w … sept folioles es:
ses rameaux sont grêles, anguleux et flexibles. Ses feuilles sont composée P ;
oles de notre pays, On continue de donner à tort le
L]
lEschscholtzia californica à fleurs doubles. La plante a besoin d’un abri pour 1
86 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
ses fleurs, qui s'épanouissent depuis mai jusqu’en octobre, sont blanches et très odorantes, elles sont
disposées en petites panicules corymbiformes. Aujourd'hui le jasmin est largement cultivé en Provence:
la parfumerie tire de la fleur un parfum exquis, bien que celui-ci soit difiicile à fixer. Après l’oranger
et la rose, c’est la fleur qui donne le produit agricole le plus considérable.
*
+ *
NOUVEL ENNEMI DE LA VIGNE. — Après le Phylloxera le Mildew, après le Mildew le Cochylis.
C'est une sorte de petit Ver à soie en miniature qui, l’année dernière déjà, a fait irruption dans les
vignobles de la Champagne, anéantissant la vendange sur plus de mille hectares. Ce ver microscopique
est armé de mandibules puissantes au moyen desquelles il fore dans chaque grain de raisin un trou
dans lequel il introduit la partie antérieure de son corps. Il vide absolument la partie pulpeuse
du grain et va de l’un à l’autre jusqu'à épuisement complet de la grappe. On a compté 2000 de
ces insectes par cep et l’on compte 30,000 ceps par hectare, ce qui fait 60,000,000 de Cochylis
pour chaque hectare. Lors de l’arrivée du raisin au pressoir les grappes étaient remplacées par des
masses grouillantes que l’on pouvait enlever à la pelle. C’est sur les échalas que cet insecte a son
refuge. C’est pourquoi on a conseillé de préparer des échalas-pièges sur lesquels on ferait des
abris pour l'y surprendre; mais le Cochylis se cache aussi dans le sol, il faudra donc l'attaquer
aussi au moyen du sulfure de carbone. F
, + *
FLORALIA. — Sous ce nom on désigne en Hollande l'institution de concours horticoles au moyen
x
_ de plantes distribuées au printemps à des personnes qui, après les avoir cultivées à leurs fenêtres,
à la cour ou dans leur jardinet, les présentent à l'automne à un jury chargé de décerner un certain
nombre de récompenses. L’Illustration Horticole a plus d’une fois fait ressortir l'utilité de ces flofalies.
À Frederiksoord, siège de l’École d’horticulture ADRIAAN VAN SWIETEN, on a étendu l'importance
de l'institution. On a distribué au printemps dernier des graines de fleurs annuelles, des plantes vivaces
et même quelques petits arbustes à un certain nombre de ménages pour leur permettre d'orner ainsi
les petits jardins attenant à leur demeure. Cet exemple mérite à coup sûr d’être signalé.
*
* *
L'ESCHSCHOLTZIA CALIFORNICA est une Papavéracée vivace, originaire de Californie, que cer-
taines publications françaises considèrent comme une introduction toute récente, tandis qu’en réalité,
elle existe dans les jardins de Belgique depuis 1830. Cette plante a des tiges rameuses, étalées,
d'un vert glaucescent, ainsi que les feuilles, qui sont divisées en segments linéaires ; les fleurs, qui
se produisent en automne, sont d'un beau jaune. Les Américains emploient l'extrait de cette plante :
comme un médicament somnifère de haute valeur, procurant un sommeil plus calme que celui obtenu
par l'opium. Le principe actif offre d’ailleurs tous les caractères de la morphine. Nous possédons
“hiver.
| LA CHAMBRE DU COMMERCE HORTICOLE BRUXELLOIS, dont nous avons eu déjà l’occasion de
Signaler l’active et intelligente initiative, organise pour le 1“ et 2 novembre prochain une Exposition
de Chrysanthèmes et de plantes décoratives qui fera sensation. Un certain nombre d’apports de
premier choix sont déjà signalés, et l’on espère même y voir figurer quelques-unes des premières
MAISONS anglaises, si réputées dans cette branche de l’horticulture et qu’il sera très intéressant de
voir pee avec les établissements belges, leurs rivaux sur le marché européen.
. Exposition aura lieu dans le magnifique local de l’École moyenne |
qui se prête merveilleusement à ces exhibitions, tant par sa fee Ha nr js EE.
abondante qui sont de précieux avantages pour les plantes comme pour les visiteurs Nous ne doutons
pas que la Chambre horticole ne remporte là un nouveau et brillant succès. |
LuciEN LiNbEN et ÉMILE Ropicas.
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NOUVEAUX HYBRIDES DE GLAIEULS |
IRIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Perigonium corollinum superum irregulare, tubo teretiusculo, limbi sexpartiti bilabiati laciniis aequalibus,
Stamina tria, perigonii tubo inserta erecta vel subsecunda inclusa vel exserta ; filamenta filiformia ; antherae lineares dorso supra basin afixa,
Ovarium inferum obtuse trigonum triloculare; ovula plurima in loculorum angulo centrali pluriseriata pendula anatropa. Stylus fliformis ; stigmata
tria petaloideo-dilatata. Capsula membranacea-trilocularis loculicido-trivalvis; semina plurima pendula compressa plana alata vel rariuf globosa sub-
baccata ; testa laxa vel carnosa ; rhaphe intra testam libera valida. Embryo axilis albumine carnoso paulo brevior, extremitate radiculari umbilicum
attingente supera.
Herbae in Europa media, in regione Mediterranea rariores, in Capite Bonae Spei copiosae multiformes; radice bulboso-tuberosa ; foliis distichis
aëquitantibus; floribus in spica simplici secundis saepius nutantibus; spatha bivalvi persistente,
ENDLICHER, Gen. Plant., 1230.
Gladiolus TourN. Inst. LINN. Gen. 57. — Hebea et Limonia PERS. Enchir. I, 44. — Homoglossum SaLisB. FI, Gard, — Bertera SWBET,
Hort. Brit. 201. — Anconanthus LEM. Herb. Gen. I
V3
CARACTÈRES DES VARIÉTÉS : Hybridi Gladiolis gandavenso et cardinali adulterine enati, floribus maximis speciosis pulcherrime coloratis,
A ans certains genres de plantes, quelques espèces ont parfois entre elles une si grande affñnité,
À elles se différencient si peu quant à leurs caractères fondamentaux, qué le botaniste se
Æ| demande s’il ne conviendrait pas de les réduire en un groupe plus serré et d'enlever à quel-
ques-unes le rang qui leur a été précédemment accordé. Cette hésitation se justifie plus encore,
lorsque la nature semble trouver plaisir à confondre entre elles des espèces déjà litigieuses, les
mariant avec la plus grande facilité et leur permettant de produire des variations sans nombre dans
lesquelles les signes des ascendants se trahissent et se reproduisent en mélange. Sont-elles des espèces
franchement distinctes et définies, celles à qui l’on attribue la naissance du Gladiolus gandavensis type,
issu, à ce que l’on assure, des Gladiolus natalensis et G. Dahleni? Et les ravissantes fleurs qui ont fait
le tour du monde, sous la dénomination d’hybrides de Gladiolus gandavensis, d'où proviennent-elles? Les
obtenteurs se sont bien gardés de le dire, dans la crainte de voir déprécier leurs obtentions, sonne si
la valeur avait pu en être sensiblement réduite, le public connaissant er Ares PE
v Personnellement nous avons toujours eu pour les glaieuls une grande ARE. pe is _.
fait des semis nous-même, et nous avons suivi avec un vif intérêt tous Fi sad qui se sont réalisés
depuis quarante ans dans ce groupe de plantes, un des plus beaux qui seat PARLE Fe
en automne; or, nous le déclarons catégoriquement : tous les A ee
cessent de visiter ces attrayantes fleurs; le
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
—_———————"" "
87
2 | | | PL: CXI
AZALEA INDICA var. PERLE DE GENDBRUGGE van HOUTTE
AZALÉE PERLE DE GENDBRUGGE
: ÉRICACÉES
ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, 1870, p. 76.
CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Asalea indica var. floribus maximis plenis niveis.
Æ<% epuis de longues années la culture des Azalées de l'Inde a été une des spécialités les plus
* À marquantes du centre horticole gantois; elle a valu à plus d’une firme une réputation justifiée
él souvent par l'obtention heureuse de variétés remarquables, dont un certain nombre ont su |
È. captiver et conserver la faveur des amateurs de ce beau genre. Feu Louis Vax HourTTEe contribua dans
4 + la plus large mesure au perfectionnement de cette race d'élite, en stimulant les efforts des jardiniers
N qui gravitaient autour de lui et en encourageant sans cesse un de ses chefs les plus habiles et en L
même temps les plus modestes, François DE TAEyE, dont nous aimons à citer le nom, parce que
l’horticulture doit à la persévérance de ce praticien modèle une longue série de variétés d'Azalées
et de Camellia, qui constituent actuellement le noyau des riches collections dont les masses florales
ont tant de fois ébloui les visiteurs des expositions quinquennales gantoises. La variété Perle de
Gendbrugge, dont notre planche présente le portrait, a la même origine; c'est une nouveauté de 1888.
Voici comment elle est décrite dans le Catalogue de l’obtenteur.
« Perle de Gendbrugge (L. Van Hours). Fleur double, bien faite, d'un blanc constamment pur.
_ Cette nouveauté convient tout aussi bien que Deutsche Perle pour la culture forcée, et l'emporte sur
: celle-ci en ce qu’elle forme de plus belles plantes, que son feuillage est plus beau et que l'abondance
des fleurs et leur durée sont-plus grandes. C'est une variété de grand avenir au point de vue com-
| mercial. » | | |
4 Or l'Azalée Deutsche Perle, gain estimé du semeur allemand. M. Rose, possède des qualités
| coloris, forme, duplicature, feuillage, port, croissance
rapide et facile épanouissement des fleurs. Déjà cette variété est supérieure à une autre variété alle: ?
| mande l’A. alba speciosa plena ScHuLz, heureuse rivale de l’ancienne A. Borsig, dont les fleurs rs très
| recherchées pour la confection des bouquets. L’4. Perd de Gendbrugge surpasee _. ee par
+ _ une végétation régulière et plus trapue; sa fleur, mieux faite, est solide et bien étofiée, et elle . le
précieux avantage d'être du blané le plus pur sans que l'onglet des pétales prenne une teinte verdâtre.
On le voit, il n’y a pas pénurie de variétés à fleurs blanches et doubles; ge" il y a des
nuances nettement distinctes dans ce coloris, depuis le blanc d'argent jusqu au blanc de neige,
depuis le blanc de crême jusqu’au blanc d'eau, et une série d'autres. La prb la Perle de res
est d’un blanc pur éclatant; c'est une variété qu'il suffit de voir pour la désirer dans sa co ection.
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sérieuses qui en recommandent la culture :
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88 | , L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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NÉCROLOGIE
S ILLIAMS (B. S). — L’horticulture anglaise a fait une perte des plus sensibles. M. Wiccrams
IL est mort le 24 juin, à l’âge de 67 ans. B. S. Wiccrams est l’un des hommes qui ont le plus
at contribué à répandre le goût et la connaissance des Orchidées. Fils d’un jardinier qui accom-
plit encore à l’âge de 94 ans sa tâche quotidienne, il commença sa carrière en 1838, sous la direction
de son père. À vingt-quatre ans, il avait déjà la réputation d’un cultivateur habile et sagace. En 1851,
il publiait dans le Gardeners Chronicle une série d'articles intitulés : Orchuds for the Million, qui eurent
un très grand retentissement, et qui, réunis en un volume, sous le titre de Orchid Growers Manual, .
ont atteint leur sixième édition. À cette époque, la vie et les besoins des Orchidées étaient presque
entièrement ignorés; B. S. Wazcriams fut donc un des premiers initiateurs de la culture de ces plantes
universellement admirées aujourd’hui. Plus tard, il publia les Select Orchidaceous Plants, en collaboration
avec M. Warner, et l'Orchid Album, tous deux avec des planches coloriées. Il fit paraître aussi plusieurs
autres livres relatifs aux Fougères et aux plantes d'ornement; il ne se bornait pas, en effet, aux Orchidées,
et quand :l fonda son établissement horticole, en 1854, il y cultiva des Cyclamen, des Amarylhdées,
des Primevères et autres qu'il exposa avec le plus grand succès.
Tous ceux qui se sont occupés d’horticulture rendent hommage à sa haute compétence. Tous ceux
qui le connaissaient personnellement témoignent également de sa loyauté, de sa haute impartialité, de
l'extrême affabilité de ses manières, et de la bonté avec laquelle il accueillit toujours les débutants.
| (Le Fournal des Orchidées.)
*
* *
| M. HOULLET, un des praticiens les plus considérés de l’horticulture française, est mort le 24 avril,
à Fontenay sous Bois (Seine), à l’âge de 73 ans. Il fut durant des années le chef des serres du Jardin
des Plantes. M. BroNGniarT lui a dédié un beau genre d'Orchidées, celui des Houlletia, en souvenir de
sa participation au voyage d'exploration entrepris au Brésil en 1838 par GUILLEMIN.
D.
M. A. DU BREUIL. — L'auteur bien connu du cours d’arboriculture qui a servi de guide à tous.
ceux qui se sont occupés de la culture des arbres fruitiers et des arbres d'ornement, et qui professa cette
branche de l'agriculture dès 1835 aussi bien dans sa ville natale, Rouen, qu'à Paris au conservatoire des
arts et métiers, M. À. Du Breuic est mort à l’âge de 80 ans. A partir de 1853 il fut chargé de l’ensei-
gnement arboricole dans divers départements de la France, où il créa des écoles modèles.
*%
* *
ALPHONSE KARR. — Écrivain fécond et fascinateur, critique frondeur mais toujours de bon aloi,
l’ancien rédacteur du Figaro, mieux connu par la publication de ses Guëêpes plus sarcastiques que
méchantes, et bien mieux encore comme auteur du Voyage autour de mon jardin, œuvre charmante
d'un spirituel jardinier doublé d’un habile observateur, ALpHonse Karr a tracé dans la littérature
française du XIX"* siècle un sillon qui ne s’effacera pas de longtemps. Il naquit à Paris en 1808 et
mourut à Nice le 30 septembre dernier, dans sa retraite de Maison-Close, qui s’ouvrait d’elle-même
à tous les visiteurs et où il vécut depuis 1848, partageant ses heures entre sa famille, ses livres, son
jardin, ses pêcheries et nous ajouterons ses amis, qu'il n'oubliait pas. ALPHONSsE Karr laisse dans
le monde horticole, chez tous ceux qui l'ont vu de près ou qui ont eu l’occasion de correspondre
avec l'horticulteur niçois — et nous sommes de ce nombre —— un agréable souvenir. :
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Deux des nervures latérales principales,
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USTRATION HORTICOLE 89
PL. CXII
HAEMANTHUS. LINDENI x. £. BR.
HAEMANTHUS DE M. AUGUSTE LINDEN
| AMARYLLIDÉES
ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Ulustration Horticole, vol. 26, p. 120, pl. 354.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Rhizoma crassum erectum. Folia 6-8, bifaria foribus simul producta, longe petiolata, petiolo semiterete anguste
bialato; lamina ovato-lanceolata acuta, basi late rotundata, subtruncata, vel subcordata. Scapus centralis 1 1/2 pedalis. Umbella multiflora, 6-8 poil.
diam., globosa. Pedicelli 1 1/4 poll. longi. Perianthium carneo-cinnabarinum ; tubo cylindrico 8-10 lin. longo; segmentis lineari-lanceolatis acutis.
Filamenta 1 1/2 poll. longa carneo-cinnabarina, |
Habitat : Congo.
-
oici une grande nouveauté, qui peut réclamer une place parmi les plus belles espèces du
D) À | genre Haemanthus, si riche en formes remarquables. Son port est élégant, vraiment gracieux,
AE 4 et sa couronne de fleurs, de grande dimension et d'un coloris éclatant, peut rivaliser avec
celle du magnifique Haemanthus Katlerinae.
L'Haemanthus Lindeni appartient à la petite section qui ne possède pas de véritables bulbes,
mais de robustes et épais faisceaux de racines, et qui produit la tige florale sur le côté des feuilles ;
il se rapproche plutôt de l’H. angolensis que d'aucune autre espèce, mais il s’en distingue par ses
feuilles de forme différente et ses fleurs beaucoup plus grandes.
Cette magnifique espèce fut découverte dans la région du Congo par M. AuGuste LiNDEN, à qui
nous sommes très heureux de dédier une plante aussi belle. M. LiNDEN en envoya des spécimens
vivants, en 1887, à l'établissement de L'HorTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles; toutefois ce n'est
qu’au mois d'août de cette année (1890) qu'une de ces plantes produisit la première grande ombelle,
portant plus d'une centaine de fleurs de cinq centimètres d'ouverture.
Les feuilles, d’après les renseignements qui nous sont fournis, ne sont pas annuelles comme celles
de l'Haemanthus Kalbreyeri; elles persistent assez longtemps sur lasplante. |
Voici les caractères généraux de l’H. Lindeni : le faisceau de racines st épais ". compact, et
produit de six à huit feuilles disposées sur deux lignes, avec de longs pétioles qui sont arrondis
à la partie inférieure, tandis que le dessus est plat et bordé de replis énges, étroits, gun vert foncé
teinté de pourpre sombre à la partie inférieure. La partie étalée de la feuille a de vingt-cinq à trente
et de neuf à onze et demi de largeur; elle est allongée, ovale-lancéolée,
subtronquée ou subcordée, et se prolonge par les rebords
du pétiole; elle est d’un vert éclatant à la partie supérieure, et plus sombre à la face inférieure,
ombre, plate en dessus, arrondie et formant sale en dessous.
à égale distance des bords et de la côte médiane, ra
_une inflexion curieuse, la première se dessinant en Creux à la surface, tandis ji la os se ser
ment en saillie. La hampe robuste s'élève à une hauteur d'environ quarante-Cinq Ro e : /
aplatie d’un côté, d’un vert pourpré sombre, avec quelques taches _. gr F et s : Le É mé
est de forme ronde, de quinze à vingt centimètres de Dee, & proaui L us de Ex sé Li
bractées, très nombreuses, linéaires, ont de quatre à cinq contes de longueur; les i
| : S En AE :. T'ovai t petit, de couleur verte. Les fleurs mesurent
rouges, ont environ trois centimètres et demi. L'ovaire est PES LE ce à
cinq centimètres de diamètre, et sont d'une nuance rose saumon teinté d'écarlate, q
centimètres de longueur,
aiguë; la base est largement arrondie,
avec une côte médiane pourpre S
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275 ann rc
go L'ILLUSTRATION HORTICOLE
gt à vingt-cinq centimètres de longueur, et les lobes linéaires
tres de long sur quatre millimètres de large. Les filaments
ils sont sensiblement de la même couleur que le
décrire. Le tube cylindrique a de vin
lancéolés aigus, ont environ trois centimètre
ont à peu près quatre centimètres de longueur;
périanthe, mais blanchâtres à la base, avec les anthères pourprées. Le style est un peu plus long
que les étamines et de la même nuance qu’elles. N. E. Brown.
LES AUNES COMME ARBRES D'ORNEMENT
Voulez-vous faire avec nous, cher lecteur, un petit tour dans un jardin, un parc ou un square
du pays? Voulez-vous nous aider à y chercher quelques Aunes d'ornement qui pourraient s'y trouver
à côté de l'espèce commune, l’Aluus glutinosa ? Nous pensons bien avoir besoin de votre aide pour
les découvrir, car on ne les rencontre guère, bien qu'il en existe une quantité de variétés et espèces
belles et recommandables. Vraiment, on peut s'étonner que, malgré le nombre de bonnes variétés
qui existent, on en voie si rarement dans les jardins; pourtant, presque tous les pépiniéristes peuvent
en livrer parmi les meilleures. Disons donc quelques mots de leurs propriétés, de leurs caractères,
et indiquons les principales variétés.
Les Aunes sont des arbres ou des arbustes à feuillage caduc, appartenant à la famille des Bétu-
_linées. Les feuilles sont généralement arrondies ou oblongues, vert foncé, ce qui est surtout le cas
si les arbres sont plantés dans les endroits humides, tels que les bords des lacs et des étangs.
C'est là leur place de prédilection dans les jardins, quoique d’autres lieux moins humides, mais frais
néanmoins, puissent leur convenir également. Les fleurs sont monoïques et disposées en chatons.
En hiver, ils sont faciles à reconnaître par les chatons (ou plutôt les fruits) femelles, d’une couleur
noire, restant longtemps sur le sujet. |
| La seule espèce indigène en Belgique est l'Alnus glutinosa GAERTN., arbre ou arbuste bien connu
et planté fréquemment dans les endroits marécageux. Son bois est très résistant sous l’eau; il a
donc une certaine valeur dans les contrées humides ou pour des constructions toujours exposées à
l'humidité. Il est aussi beaucoup employé comme bois à brûler, tandis que le charbon que l'on en
obtient sert dans la fabrication de la poudre. Partout, en Europe, au nord de l'Afrique, dans l'Asie
tempérée et au Japon, il croît à l’état sauvage. Par ci par là on trouve planté en Belgique l’A/nus
incana DC., qui cependant n'est pas considéré comme indigène; on le rencontre aussi dans d’autres
parties de l'Europe, de l'Asie et même en Amérique. Ses feuilles sont plus belles et plus amples, il a
une tendance plus grande à former un bon arbre, et peut être planté dans des terrains plus secs.
Les espèces se multiplient presque toujours par le semis; plusieurs qui ont produit des variétés,
entre autres les A. glutinosa et A. incana, servent de sujets à celles-là. Le greffage se fait générale-
ment cn approche, quelquefois en fente ou en couronne, avec des greflons de bois de deux ans.
Les variétés rares ou délicates, l'Alnus glutinosa aurea entre autres,
vitré pour être mis en pleine terre l’année qui suit. |
Dans Érpnaes du _.. de Kew nous avons admiré ces belles variétés et espèces. N'oublions
pas de dire que toutes s'y trouvent près des bords
sujets sont irréprochables de forme et de vigueur. |
j il
L’Alnus éluinosa est celui qui a donné le plus grand nombre de variétés, se distinguant, Soit
par la conteur Soit par la forme ou l'ampleur du feuillage. | |
La variété aurea Horr., souvent recommandée,
tions; les exemplaires plantés à Kew, quoique n
très belle coloration. M. C. De Vos, Je savant
tionne dans son livre pratique traitant des arbre
semble être trop délicate pour toutes les situa-
‘étant pas grands, sont sains, vigoureux et d'une
pépiniériste de Hazerswoude, en Hollande, la men-
S et des arbustes: il Ja considère comme étant très
se greffent en été sous châssis
du grand lac et que le plus grand nombre des
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE . 91
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jolie, mais trop faible, ce qui ne correspond pas avec les observations
Angleterre. Il est vrai que les climats ne sont pas les mêmes.
Il existe une variété panachée de jaune. Une autre encore, l'Alnus glutinosa rubrinervis,
une mention spéciale. Ses grandes feuilles luisantes sont d'une couleur verte très foncée
prochant du noir avec des nervures rouges d’
a été obtenue à Boskoop, est très vigoureuse.
Le D° G. Drecx, du National Arboretum, à Zoeschen-lez-Merseburg, qui a rendu de grands ser-
vices à l’arboriculture et qui a introduit plusieurs nouvelles espèces d'arbres et d’arbustes, en parle |
dans son Catalogue; « c'est, dit-il, un des Aunes les plus marquants et des plus vigoureux; par la |
« nuance foncée des feuilles, d’une teinte brunâtre, et par leurs nervures rouges, il vaut bien mieux |
« pour produire des contrastes avec des arbustes à feuillage clair que le Hêtre pourpre, celui-ci H
« étant d’un effet trop tranchant. » [1
|» Les formes à feuilles incisées ou découpées ne sont pas seulement intéressantes, mais encore
excessivement jolies. Le moins découpé est l'A. g. quercifohia Wirp., à grandes feuilles, ayant un
peu l'aspect de celles d’un Chène; il forme un bon arbre. |
Après lui vient l’Alnus glutinosa oxyacanthaefolia Lopp. (incisa); le feuillage est petit et ressemble
à s'y tromper, même vu d'assez près, à celui de l’Aubépine; la plante est beaucoup moins vigou-
reuse, mais forme toujours un joli arbuste.
L'Alnus glutinosa sorbifolia Horr. n'est pas très vigoureux non plus; mais son feuillage est fort
curieux. La forme de la feuille est oblongue, elle est régulièrement et profondément découpée,
les lobes pareillement pinnatilobés se couvrent mutuellement sur les bords.
L'Ainus glutinosa laciniata Enr. (A. g. imperialis Desr., À. g. asplenifoha Horr.) dépasse, selon
nous, tous les autres en beauté. Les feuilles sont pinnatipartites, à lobes étroits, et d'un aspect très léger.
L'arbre est vigoureux et acquiert une forme pyramidale assez étroite, tandis que les bouts des bran-
ches pendent, comme chez un arbre pleureur. Nous en avons vu plantés à plusieurs endroits à Paris;
dans le Bois de Vincennes, il y a de très jolis spécimens isolés; dans l'Avenue du Bois de Boulogne,
il y a un petit groupe d’un grand effet.
à Une mure oi oeil est l'Alnus cordata Lors. er big JEN.). Elle forme cage” va
de douze à quinze mètres, à port élancé. Son ample feuillage est d'un vert brillant, arrondi ue PA
_ de cœur, et persistant jusqu'aux gelées. On la rencontre encore assez souvent dans les parcs € … ins;
à Kew et au Battersea-Park, à. Londres, nous en avons vu aux bords des _ de Pa , enr
d’un très bel effet. Ceci ne doit pas faire supposer ht PRET 0m = as ce de ML
que nous avons faites en
mérite
se rap-
un grand effet. La croissance de cette variété qui,
OS LIT TS D TT pe
vient aussi très bien dans les terrains beaucoup | ;
âge, il semble assez délicat et souffre aux expositions ms vue es. :
: “oki ’espè inaire, 4 AUS
L'Alnus incana Wiro., arbre plus joli que l'espèce ordi é
variétés dont les plus belles sont les Alnus incana laciniata Horr., la re très Le per ee
est plus jolie que celle de l’A/nus glutinosa laciniata, mais e port de l'arbre nest re È l se #
sub-laciniata, l'aurea, le glauca et le monstrosa, forme fasciée mise en vente par . = cs :
? $ ? & . à | S
de Rixdorff | qui toutes sont recommandables. Il existe encore plusieurs ares ne différant pas a
Le : din | elles.
“pendant de ecles qe Gi. dé ; ta rh cependant par des feuilles
La diraf | > macrophylla
L'Alnus rugosa Eurn. (americana Hort.) var: 7#4cr0p0y: 3 QE LC
très grandes Sat que l'A. firma S. et Z., originaire du Japon, a un feuillage 2. Fi à tr
5 | pLOn nn celles |
Sa variété ARE peut être appelée jolie, ses feuilles ressemblent beaucoup
EX au’ils le font à présent.
des arbres qui méritent de figurer dans les jardins, plus qui H. ji-Goniast.
donné naissance à plusieurs
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92 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
UNE BELLE COLLECTION DE CYCADÉES
La famille des Cycadées se compose aujourd’hui de neuf geniis dont l’un constitue le groupe
des Cycas, comprenant environ seize espèces, tandis que les huit autres genres Nnent la tribu des
Zamiées comprenant les Bowenia, Ceratozamia, Dioon, Encephalartos, “Ne Microcycas, Stan-
geria et Zamia. Ces beaux végétaux, considérés à Juste titre comme de hiabes Fpreentents de la flore
tropicale ou subtropicale, ont leur place marquée dans nos serres et nos JA RS MP RNEr. Nulle part
ils ne sont plus en honneur que dans les serres des régions du nord dont ils constituent avec
les Palmiers un ornement indispensable. Une des plus riches collections est celle de Son Excellence
le général P. P. Dournawo, à St Pétersbourg. Elle comprend tout ce qui est connu actuellement
en fait de Cycadées. Ceux qui ont eu la bonne fortune de visiter les serres de cet amateur distingué,
ont gardé le meilleur souvenir de leur visite, et tout en rendant hommage au goût du général
Dourxawo, ils auront félicité le jardinier chef, M. W. Hinper, qui cultive ces Cycadées d’une façon
irréprochable. La collection comprend actuellement les plantes suivantes :
Bowesia. Dournawôi. . Cycas Thouarsi. Macrozamia corallipes.
tabilis. Dioon edule :» cylindrica.
Catakidozamia (Lepidozamia) Hoppei. Encephalartos Altensteini fem. » Denisoniana.
Ceratozamia angustifolia. » È » mas. Makensis.
| > breviformis. » Browni. Miqueliana.
» Ghiesbrechti. > caffer. | » mexicana.
s Kusteriana. » » var. Lepeschkinei. > muricata.
» longifolia. » grandis. » Ottonis.
» » robusta. » horridus. » Perofskiana.
Cycas Bellefonti. » Lehmanni. » spiralis.
» circinalis. “ » var. glaucus. Zamia Fischeri.
» Dournawoi. » >» » longifolius. » integrifolia.
» média. » Makenianus. » Lindeni.
5 » elegans. > pungens. > maypurensis.
*- neo-caledonica. » Rhoti. » plumosa.
3 revoluta. » species Port Natal. » Roezli.
> KRumphi » veérrucosus. >» tonkinensis.
» Seern l. » villosus. > Van Geerti.
» siamensis. » … Vronei.
L'ORCHIDÉENNE.
Cette Société d'amateurs d’Orchidées établie à Bruxelles a tenu son
au siège de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE,
_ Meetings qui ont été autant d’Expositions: le nombre d
le nombre des récompenses décernées s'est élevé à 202. *
Les médailles attribuées par le règlement aux trois ex
dans l’année ont été décernées : la médaille d’or à M.
et G. Mireau. Ces récompenses ont été vaillamment conquises
L'assemblée a nommé membres du jury des Meeting
HYe, F. KEGBLJAN, À. LALLEMAND, D. MASSANGE DE |
CAUWELAERT, A. VAN IuscHoor, E. WALLAERr et A.
MM. O. De MEULENAERE, A. HuvsRecurs, Epu
CH. VASSEUR, ont été’nommés membres suppléants.
Le bureau de la Société se compose de MM. G.
TRIEU DE TERDONCK, trésorier. re
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Wincox.
…
assemblée générale annuelle statutaire,
le 28 septembre dernier. L’'ORCHIDÉENNE a tenu en 1890 neuf
es plantes présentées a été de 726 pour 27 exposants;
PoSants amateurs ayant obtenu le plus de distinctions
G. WaRoOCQUÉ ; les deux médailles d'argent à MM. JuLes HYE
$ pour 1890-1891 MM. Comte -A. DE BoUsIES, JULES
Louvrex, G. MirEau, J. MoExs, Éx. RopiGas, D' VAN
DM. MORREN, G. Van NoTEN, CH. Van WAMBekE et
WaROCQUÉ, président; LUCIEN LiNDEN, secrétaire; J. DU.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
mm =
CHRONIQUE HORTICOLE
Octobre 1890.
« ARDIN BOTANIQUE D’ADÉLAIDE. — Ce Jardin avec son parc et son musée s'enrichissent tous
- A \ , ÉNMPE: ‘
A les ans, Bec R l’activité du directeur, M. R. ScHomBurGK, qui ne donne pas seulement à son
établi le rôle de réunir et de conserver des collections vivantes de végétaux et de
ir in de cos als he fn éme tin, is ni à
+ | . —
«-
à (C
2\4
former des herbiers, ni même d'offrir aux promeneurs des parterres et des groupes charmants, mais qui
lui impose la mission des jardins d'expériences en Europe. Les plantes nouvelles et utiles, signalées :
| dans les cultures européennes, y sont successivement soumises à des essais et les résultats de ces
| essais sont publiés. Les Séachys tuberifera, Vitis mexicana, Lathyrus sylvestris dont la valeur comme plante |
|
| fourragère est hautement prônée en Allemagne, le chanvre de Bahama ou Agave sisilana, plusieurs
| espèces de figuiers et un certain nombre de graminées ont été soumis en 1889 à des essais de |
_ culture et seront répandus dans l'Australie méridionale, grâce à l'initiative du D' Scnomeurex. En
_ même temps les collections du Jardin ont reçu en 1889 des additions se chiffrant par 275 espèces
| _ de plantes; plus de 500 paquets d'arbres et d’arbustes australiens ont été envoyés en échange.
"+
UN ARBRE GÉANT, du poids énorme de 30.000 kilogrammes, est arrivé récemment à San Francisco
| à destination de Chicago. Cet arbre, qui est sans doute un Sequoia, avait une hauteur de près de |
roo mètres. À 10 mètres au-dessus du sol, le tronc a encore près de 7 mètres de diamètre. Il sera 4;
; converti en un salon qui pourra contenir environ 100 personnes.
que l'arbre éclairé au dedans et au dehors par 250 lampes électriques sera une des choses les plus
Notre confrère Sempervirens ajoute
curieuses de l'Exposition de Chicago.
“'#
__ Le nombre des variétés est assez considérable et bien que
VIOLETTES A FLEURS PLEINES.
grande netteté, elles méritent pourtant d'être réunies en collec-
toutes ne se différencient pas avec une
tion. On trouve dans les catalogues les suivantes :
Marie Louise, bleu lavande flammé rouge, centre blanc.
Princesse Marie de Savoie, pourpre violacé. |
Purple King, pourpre noirâtre. |
Patrie, rose lilacé, trés parfumée.
Parme, très florifère, bleu lavande.
Alba plena, fleurs blanc pur, tardive.
Alba plena de Chevreuse, blanche, centre rosé.
Arborescens plena, bleu pâle.
Belle de Chatenay, blanc panaché lilas.
Coerulea plena, bleu foncé.
De Toulouse, ne diffère de la Violette de Parme que P4* Queen of Violets, “aupres centre bleu.
ses feuilles plus rigides. | Rubra plens, rouge brunftre. 1{
*Deutsche Kaiserin, bleu très foncé. *Ruhm von Cac, violet foncé. 1F
#Swanley White, Parme blanche. 1}
: Duke of Edinburgh, grande fleur serrée, blanche. | | FOR RE |
| King of Violets, grande fleur compacte, bleu foncé. Tricolor plena, nuanc nc, bleu ce. if
Mne Millet. Parme rose pale | Yersicolor plena, violet foncé, centre blanchâtre. |
” , e pale. a : 6
Mcie Berthe Baron, bleu foncé, très parfumée. Violacea plena, violet clair. |
x " 4
astérisque conviennent le mieux à la culture hivernale. |
Les variétés dont le nom est précédé d'un
x
* *
1 n à PE
RU CR
sous les dénominations d'Abies spectabilis, A. densa, Pinus
fbrme des forêts d'une étendue considérable sur les versants {1
à des hauteurs supramarines de 3000 À 4000 mètres, 4
Malgré la blancheur argentée des deux lignes de la
|: L'ABIES WEBBIANA LinpL., COnnt
Webbiana, Picea Webbiana et Pinus spectabils,
himalayens, depuis le Bhotan jusqu’au Cashmÿr,
| | s de l'Afghanistan.
ainsi que dans plusieurs district
94 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
llodes, les arbres réunis en masses ont un aspect des plus sombres. ons Sa patrie,
ur de 30 mètres et 2 mètres de diamètre ; les cônes; fortement imprégnés de
résine, sont d'abord d'un beau pourpre; le bois, aussi très résineux, est d’un beau blanc. L «pren natu-
rellement un port pyramidal à large base ; les branches sont robhstes et Re les inférieures
s'inclinant sous leur poids ; les feuilles sont linéaires, bifides, raides et très serrées. nue espèce fut
introduite en Europe il y a plus d'un demi-siècle. Recommandable pour les hauteurs, elle l’est beaucoup
x exemplaires dans plusieurs régions de l'Angleterre.
face inférieure des phy
cet Abies atteint une haute
moins pour les plaines, bien qu'il en existe de beau
*
* *#
REFLORAISON AUTOMNALE. — Les nuits froides du commencement du mois d'août ont amené
chez beaucoup d'arbres, surtout chez ceux À végétation précoce au printemps, un arrêt relatif dans la
À croissance. Les pluies qui sont survenues avec assez d'abondance et qui ont été suivies de plusieurs
:l semaines d'un temps clair et doux ont provoqué chez ces arbres une reprise de vitalité. La floraison
‘. automnale des Marronniers des boulevards et des jardins de Paris n’a pas d'autre cause. Ce phénomène ne
il dépend ni de la variété, ni de la nature du sol. En effet, il s’est produit en Belgique comme en France,
| dans l'Allemagne centrale comme en Autriche, et ne s'est pas borné aux seuls Marronniers : beaucoup de
Tilleuls et d'Ormes ont formé également une seconde pousse. Le même fait a été constaté au jardin de
l'École d’horticulture de l'État à Gand, surtout pour les Rosacées dont un grand nombre ont donné et
donnent encore en ce moment (17 octobre 1890) une nouvelle floraison.
|
|
|
|
a à à Fe
a
* *
LE MEETING DE L'ORCHIDÉENNE qui a eu lieu le 12 octobre dernier, dans le pavillon central de
L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, a été un des plus remarquables de la Société. Parmi les cent Orchidées
d'élite exposées, plusieurs nouveautés ont produit une vive sensation chez les connaisseurs. Le nouveau
Cattleya Warocqueana, représenté par quatre belles variétés, a tenu toutes ses promesses et réuni l’unani- |
mité des suffrages. Un Catasetum Bungerothi var. Randi, à sépales et pétales jaunes, au labelle marqué
d'un grand œil orange ; un Catfleya Buyssontana, autre nouveauté, ayant tous les segments étroits et de |
couleur jaunâtre, avec le labelle cramoisi ; des Cypripedium portant une trentaine de fleurs, et plusieurs
autres excitèrent le plus vif intérêt. |
. Nous aimons à constater que l'appréciation émise par le jury à Bruxelles fut pleinement confirmée le
14 octobre au Meeting de la « Royal Horticultural Society >» de Londres : les plantes y ont obtenu des
récompenses identiques.
*
* *
OLOMBÉ DU GABON. — MM. A. Panceux et D. Bots poursuivent avec persévérance leurs
recherches de plantes utiles. Ils avaient reçu de la direction du Muséum de Paris des graines d'Olombé
envoyées par M. PIERRE, jardinier colonial au Gabon. Les fruits de cette plante sont, paraît-il, mangés
par les Pahouins. C'est une espèce nouvelle de Solanum qui a été dédiée à D ducteur sous le
nom de Solanum Prerreanum. D'après les renseignements fournis par les expérimentateurs à la Société
d'acclimatation, ces fruits ne sont guère mangeables ; mais, d'un autre côté ils ont une réelle valeur
ornementale. Ces fruits, solitaires ou géminés, côtelés, sphériques, dun de 3 à 4 centimètres de
diametre, sont colorés en rouge vermillon et flammés de violet brun. La plante est annuelle, s'élève
à environ 1 mètre, est complètement inerme: les tiges, feuilles, pédoncule, calice et face cités de
la corolle sont couverts de poils étoilés, blancs. La tige est violette. Les feuilles sont d’abord violettes,
puis vertes, sauf les nervures qui restent violettes. Les fleurs sont d’un blanc légèrement purpurin.
| “+ |
PAUVRES ABEILLES. — Depuis quel
que temps les abeilles sont considéré ti 1
s, 0 . ï , O $ ê 4 uXI-
liaires en agriculture et en horticulture. nsidérées comme d’utiles a
Elles ont la réputation d'aider à la fécondation des fleurs et
reux. Aujourd'hui on conteste leur
Souvent les organes principaux de la à
et qui demeurent absolument stériles- 4
de provoquer, dans beaucoup de cas, des produits plüs nomb
influence. On trouve qu'en butinant elles écartent et biens
fleur. On cite des arbres fruitiers plantés à proximité de cie
LÉ dllineinett tot | di
sic sal d sou dé
Later aus
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
en ne st
Jl paraît quen Sologne, Où l’apiculture est une des ressources du pays, les arbres fruitiers ne sont
pas plus féconds qu'ailleurs. Que faut-il croire de ces assertions ?
*
* *
| L'UTILITÉ cs FAR raie he n'est plus contestée de nos jours; il n’est plus de grande ville
qui ne cherche à offrir aux populations des squares, des boulevards, des parcs, et qui n'inscrive à
son budget une one plus ou moins importante pour l’entretien de ses plantations. C'est dans les
grandes villes américaines que les parcs s'étendent et s'embellissent de la manière la plus sensible.
Les progrès accomplis sous ce rapport à San Francisco sont vraiment remarquables. Il en est de
même à New-York. La surface totale des parcs y était de 440 hectares environ, il y a une dizaine
d'années, tandis que maintenant elle surpasse 2000 hectares. à
*
* *
JARDIN BOTANIQUE DE PRAGUE. — Des orages d'une violence extrême ont sévi dans l'Europe
méridionale au commencement du mois de septembre et ont causé dans beaucoup d'endroits des
dégâts considérables. Le Jardin botanique de Prague a été particulièrement éprouvé. Il a été envahi
par les eaux qui durant quatre jours ont inondé le tout et sont demeurées à une hauteur de plus de
deux mètres. On se figure les ravages qu’une telle inondation a dû produire. La collection de plantes
vivaces, dont la richesse était connue, les plantes de serre chaude et d'orangerie, les couches, tout
a été saccagé. C’est une véritable destruction.
*
+ *
CHIRURGIE VÉGÉTALE. — Le Yournal des Orchidées signale le curieux fait suivant qui intéres-
sera beaucoup de cultivateurs. Un horticulteur parisien, M. DaLé, a présenté dernièrement à la
« Société nationale d’horticulture de France » un Caétleya gigas portant deux tiges avec neuf fleurs.
piquée par une mouche importée d'Amérique, qui avait déposé ses larves dans
les yeux ou bourgeons. Lorsque les pousses se développèrent, elles apparurent déjà endommagées
et menacées de mort par l'ennemi qu'elles renfermaient en elles. M. DaLLé y fit alors une incision
et versa dans la fente un peu d’une solution de nicotine concentrée. Cette matière détruisit les larves
sans faire sensiblement souffrir les pousses.
Nous recommandons d'essayer le même procédé contre
attaquent les bulbes de jacinthes et autres Senres.
*
* *
LIBRE ÉCHANGE ET PROTECTION. _— Après la France, l'Allemagne vogue vers le protection-
nisme. Les horticulteurs des environs de Berlin, au nombre de 400, demandent à Ja Diète un impôt
à leur entrée en Allemagne surf les produits horticoles étrangers. Depuis cinq ans, l'importation
des plantes, des fleurs coupées et des légumes s'est accrue dans des proportions qui effrayent ces
horticulteurs, celle de la fleur coupée surtout a presque quadruplé. On voudrait donc imposer une
amende à ceux qui aiment les bouquets et priver de légumes ” Prussiens du Bas Rhin.
D'un autre côté, la Chambre de commerce française établie à Bruxelles, uni RE la manière
rticole bruxellois, a adressé au Ministre compétent à Paris
un droit d'entrée sur les raisins provenant de
Cette Orchidée avait été
les anguillules ou nématodes qui
de voir de la Chambre du commerce ho |
une requête lui demandant d'empêcher la création d
Belgique. #
* *
| h armi lus belles plantes de l'automne.
| euvent être rangés parmi les p
LES KNIPHOFIA OU TRITOMA P télés et se succédant sans interruption, donnent
Leurs fleurs éclatantes, disposées en longues sé
à nos jardins un cena précieux. Il en existe des variétés remarquables. de
; : | n (probablement
Garten-Zeitung cite comme les plus belles les suivantes : Stern von BE “ ee
un semis obtenu par M. Max LEICHTLIN;, l'éminent amateur de plantes viva À
+ ce e. fa in es : fleurs jaune bronzé.
cences de ‘deux mètres dehéÿteur-56 mMAnt 6° cinq branches ; fleurs ]
Le cl M'A Cia
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D ee LIÉE PR EN
MARIE Ne PEOCE à
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se
. jolies bordures.
La coiffure, la robe de la mariée, la table du banquet
. Dans les cultures en Belgique, cette
96 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
Chloris, plante de taïlle moyenne ; fleurs d’un beau jaune.
Diana, belles grappes de fleurs jaune canari avec anthères* d'un rouge éclatant.
Benvenuto, fleurs jaune soufre pâle avec anthères noirûtres. |
Leda, fleurs du plus beau rouge-abricot.
La plupart des Kniphoña peuvent être cultivés en pots et dès lors être utilisés pour remplir
des places devenues vides dans les parterres. | |
*
+ *
ÉCOLE D'HORTICULTURE DE L'ÉTAT A GAND. — Les examens d'entrée ont eu lieu le 1‘ octobre:
vingt-Sept nouveaux élèves ont été admis.
: d RS
LA CHAMPAGNE MENACÉE. — Le bruit a couru que le Phylloxéra avait envahi le riche vignoble
de la Champagne. D'après le journal La Vigne américaine, cetté nouvelle serait erronée et proviendrait
de ce que l'apparition du redoutable fléau a été officiellement signalée non dans la Marne, mais
dans l’Aisne, au bord de la Champagne. Naturellement l'administration départementale et les grands
propriétaires de vignobles ont pris les mesures les plus énergiques. Mais qu'est-ce que tout cela
en présence de l’insecte microscopique ailé? Peu lui importent les distances. Nous lisons dans le
Rapport du D° ScaomeurGk sur le Jardin botanique d'Adélaïde, que le Phylloxéra à fait d’une façon
inquiétante son apparition dans les Colonies de Victoria et de la Nouvelle Galles du Sud. Déjà
beaucoup de vignobles sont détruits. Le journal Coonies and India annonce, de son côté, que cet
ennemi fait des ravages dans les vignobles de la province d’Auckland, en Nouvelle Zélande.
“+
L'EDELWEISS, dont les excursionnistes qui voient pour la première fois
emporter quelques rameaux en guise de souvenir, ne semble pas encore près de disparaître, comme
les alpinistes Je craignaient. Un cultivateur de la Carinthie, nous apprend le journal néerlandais
Sempervirens, a établi une culture assez étendue de la gracieuse plante. Il lui a consacré, dans la
vallée, un terrain dont le sol est composé de terre de feuilles et de grossier sable calcaire. Il a obtenu
un résultat tel qu'il possède actuellement 200.000 plantes fleuries pareilles à celles des haüteurs. La
vente de ces fleurs comprimées est très productive. Le même journal contient une correspondance
dans laquelle .est prôné avec raison le Gnaphalium javanicum, dont le feuillage est aussi duveteux et
aussi blanc que celui de son congénère d'Europe. Il n'a, paraît-il, qu’un tort, c'est que ses fleurs
sont jaunâtres; mais il pourrait fort bien trouver place dans les jardins européens et y former de
les Alpes aiment à
LS
* *
LES FLEURS AUX CÉRÉMONIES. -— Plus de fêtes sans fleur
| S; cela est reconnu partout. Nulle part
cependant le luxe des fleurs n’est admis avec autant d’
abondance qu'aux cérémonies de mariage,
| sont ornées de fleurs. En Amérique on a
trouvé moyen d'y ajouter encore : durant la cérémonie, la mariée à sous les pieds un tapis tressé
de fleurs et de verdure naturelles, comme expression du vœu qu'elle puisse toujours marcher sur
des fleurs. Le tapis est fait de feuilles de fougères émaillées de pâquerettes entrelacées de quelques
Gardenia. | |
FLORAISON PRÉCOCE DE GLOXINIA.
es | — Des journaux horticoles anglais parlent de la floraison
de Gloxinia survenue cinq mois après |
floraison hâtive se produit régu
préjudiciable au développement des rhizômes, on la supprime sur
conservées ou propagées ; ces premières fleurs
la valeur relative des nouvelles variétés.
lièrement : mais comme elle est
les plantes Jugées dignes d’être
ne servent donc en réalité qu'à permettre de constater
LUCIEN LiNDEN et EMize Ropircas.
la semaille et semblent considérer ce fait comme extraordinaire.
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE 97
PL. CXIII
SONERILA NOUVEAUX
SONERILA ORIENTALIS ; — SONERILA ORIENTALIS GUTTULATA; — SONERILA
ORIENTALIS PICTA; — SONERILA ORIENTALIS PUNCTATA
MÉLASTOMACÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES : Voir l'Illustration Horticole, vol. Il, tab. 40 et vol, XXIII, 1876, p. 11.
CARACTÈRES DES VARIÉTÉS : Varietates foliis basi rotundatis pulcherrime pictis limbo pubescente valde distinctae,
Ya llustration Hortivcole a déjà publié, depuis quelques années, plusieurs beaux spécimens de
NE Sonerila. La liste de ces charmantes petites plantes serait actuellement fort longue, car le
ms genre Sonerila comprend une soixantaine d'espèces et s'est en outre enrichi d'une foule
d’hybrides dont les horticulteurs, stimulés par la faveur du public, augmentent encore le nombre
chaque jour.
Les formes nouvelles dont nous donnons aujourd’hui la reproduction, constituent assurément de
très heureuses acquisitions, et méritent une mention particulière; les cils rougeâtres qui recouvrent
leurs feuilles leur donnent un velouté, un fondu de tons qui manquait aux types connus jusqu'ici et
qui constitue un grand charme de plus; celles qui sont vertes et pointillées de blanc y gagnent un
aspect moins froid; quant aux deux variétés brun-rouge, elles sont très heureusement enrichies par
cette pubescence qui rend leur coloris plus sombre et plus chaud, et le fait admirablement valoir.
En ce qui concerne ces deux dernières, remarquons qu'elles ressemblent singulièrement à certains
Bertolonia; nous avons été frappés de cette analogie en considérant d'abord la forme brun-cramoisi,
et en poussant plus loin la comparaison, nous avons été amenés à penser qu'elle pouvait s'étendre
aussi aux autres variétés. Tout bien pesé, ‘nous ne serions pas éloignés de croire que toutes sont
étroitement alliées avec les Bertolonia, qui constituent d’ailleurs un groupe très voisin de la même
famille, et qu’elles pourraient bien tenir d'un croisement avec quelque espèce de ce genre, et leur
pubescence curieuse, et la forme de leurs feuilles largement arrondies à la base,
Ces quatre nouveaux types de Sonerila ont été produits dans l'établissement de M. Wicciam BuLL,
de Chelsea. D’après les renseignements fournis par cet horticulteur, leurs fleurs sont d'une belle couleur
rose ou pourpre, et très abondantes. Ils possèdent donc toutes les qualités nécessaires pour pouvoir
prétendre à un brillant succès.
Nous avons eu déjà l'occasion d'indi
simple, et nous n’y reviendrons pas; toutefoi
recevraient de ces plantes venant d'Angleterre de les re
elles ne vivent pas bien sur le continent dans le compo
Manche ; il y a 1à des différences qui tiennent assurément à
encore suffisamment expliquée.
quer la culture que réclament les Sonerila ; elle est très
s nous croyons devoir conseiller aux personnes qui
mpoter selon le mode adopté en Belgique ;
st qu’on leur donne de l’autre côté de la
u climat, mais dont l’action n'est pas
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où l'air peut bien circuler. Elles n'exigent pas de grands pots,
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98 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
TRICHINIUM MANGLESI
Une petite plante bien jolie et bien recommandable par la longue durée de ses fleurs, que
l’'Amarantacée dont on vient de lire le nom! Elle peut être considérée comme à peu près inconnue :
nous ne l'avons vue qu'à un seul endroit, dans ces magnifiques jardins de Kew, où l’on peut
admirer et étudier tant de merveilles botaniques ou horticoles qui se trouvent rarement ailleurs.
Elle est herbacée et n’atteint que de petites dimensions. Au bout des tiges grêles, n'ayant pas la
force de s'élever, viennent de grandes inflorescences à petites fleurs roses, entourées d'une masse
de poils blancs, donnant à l’ensemble un aspect charmant. Les fleurs se maintiennent longtemps,
la floraison se prolonge de mai jusqu’en octobre; coupés avant qu’ils soient fanés sur la plante, ces
capitules se conservent sans peine, comme c’est le cas de plusieurs autres Amarantacées.
Notre plante est originaire des endroits arides de l'Australie occidentale; mais chose curieuse,
si nous tâchons de la cultiver en la tenant presque sèche, nous ne réussirons pas. Il faut au contraire,
lui donner une terre bien substantielle et poreuse, pour que l’on puisse pendant l’époque de la végé-
tation donner de copieux arrosements et de temps en temps même de l'engrais liquide. La plante
est mentionnée par le professeur W. T. THiseLton-Dver, dans son remarquable article « À Gardeners
Problem >» qui a paru dans le premier numéro du Gardeners’ Chronicle de cette année et qui attira
si vivement l'attention du monde horticole, des praticiens aussi bien que des théoriciens.
En automne, les tiges du Trichinium meurent et il ne reste que les racines charnues. Alors
_les arrosements sont suspendus jusqu’au printemps. Comme il ne donne pas de graines ici, ces
racines servent à la multiplication ; on les coupe en morceaux en février et. il n’en manquera pas
beaucoup, si on les met dans une couche de sable avec chaleur de fond. Ces racines ont une
ténacité de vie étonnante, on les dirait tout à fait desséchées et mortes, cependant placées dans un
milieu humide, elles reprennent vie sans tarder. Lorsque l’on a obtenu des jeunes plantes, on les
place dans une serre froide aussi près du vitrage que possible, sur une tablette par exemple, là
ceux de six à dix centimètres suffi-
sent ; , elles y donneront aisément cinq à six fleurs, et: quand on songe qu'elles ont une longueur
de six à sept centimètres sur quatre à cinq de nues, et qu elles durent quelques mois, on peut
considérer ce résultat comme satisfaisant. ÈS
L'introduction de la plante date. de Ve n: née. 1838; is ra a feu de’ s'étonner qu'un bijou pareil
ne se trouve pas généralement dans nos. serres, car l'effet que font les petites fleurs roses sortant
du duvet blanc est ravissant. Les Journaux horticoles
| anglais S'eflorcent de le faire mieux connaître,
et chaque année, ils en font 1 RSS comme du reste de tant d'autres > qui ne sont pas
cultivées assez.
Une autre espèce, Trichinium nn 7 à ou ide
sont rouges, les poils jaunes : elle se distingue sas f sa PA PER. vigueur.
Le Trichinium M anglesi se trouve ou dans r1 strain H ;
1uus orticole, tome 1. 464.
Nous y renvoyons le lecteur. Ai 50 - XIU, pret
LT ar) »
Paris, 31 août go. |
H. J. GoEmans.
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
2
Deeg LE, VOTE
EE
NE. INDIVISA kuNTH. var. DALLIEREANA HORT.
CORDYLI
Pannemacker pinx, et chrom.
5 5 De
ti CAT
CORDYLINE INDIVISA KUNTH var. DALLIEREANA SR:
DRAGONNIER DE M. A. DALLIÈRE
1 LILIACÉES
4 CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir l'Illustration Horticole, vol. WIN, 1860, t. 264.
* ” CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Voir id., ibid. -
CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Cordyline indivisa foliis atroviridibus favo lineatim variegatis.
Cordyline indivisa KUNTH (Enum., V. 30) var. Dalliereana Hort.
k. Dracaena indivisa FORST. PI. escul., 33, Prodr., 150, foliis var.
st-il besoin de refaire l'éloge de l'admirable plante qui fit son apparition dans le monde
À horticole, il y a de cela trente ans, et que les botanistes connaissaient seuls, avant cette
SAË| époque, sous le nom de Dracaena indivisa? Nous nous rappelons encore la sensation qu'elle
produisit alors et que justifiait son ample feuillage si richement veiné d'orange. L'intérêt qui s'est
attaché à la plante n’a rien perdu depuis, et ses qualités ornementales ne se sont pas démenties.
L'espèce type fut découverte par ForsTER, le compagnon de l'infortuné navigateur Cook qu'il suivit
|_ dans son second voyage autour du monde, en 1772-1775; presque un siècle plus tard, elle fut
retrouvée dans la Nouvelle-Zélande et de là introduite à l’état vivant chez M. Sranpisx, à Bagshot,
d'où elle se répandit dans les cultures européennes où elle fut accueillie avec d'autant plus de faveur
qu'elle se contentait des conditions ordinaires de la serre tempérée ou froide,
Grâce au mode de multiplication généralement suivi, bouturage de la tête et des rejets qui se
développent sur le tronc décapité, tous les exemplaires ainsi obtenus sont demeurés identiques à
eux-mêmes, et, à part les formes de Cordyline indivisa lineata et C. i. Veitchiana, il ne s'est guère
_ produit de variation jusqu’à ce jour. Par la voie des semis, qu on a eu le tort de négliger, on arrivera
_ sans aucun doute à ébranler cette constance dans les caractères externes ; la plante dont l'{{/ustration
_ Horticole présente ci-contre la figure, en fournit une première preuve.
4 En effet, cette variété a été obtenue à l'établissement de M. Az. DaALLièRE, à Gand, parmi un
très grand nombre de semis de Cordyline indivisa. C'est un des gains les plus remarquables qu'ait
pret faits cet honorable horticulteur. La plante a le magnifique aspect du type; mais le feuillage bien érigé
j Ne est d’un beau vert foncé panaché de jaune clair. Cette panachure n'est aucunement maladive ; la plante
br _est très vigoureuse et supporte d’ailleurs parfaitement d'être Lo Re aux rayons solaires. Elle est de
L
à serre froide et n exige aucun Soin particulier. ‘
| Le Cordyline indivisa var. Dalhiereana est appelé à prendre place dans les D. e ce ML
Qui avec les Dracaena vrais, les cn 2 et quelques autres, constitue des groupes d'une grande
_ Valeur ornementale. | | Éu R
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4 . IE : +, CR PT AN ce FRE de DAT RANCE ES DAT 12 PREALE : ‘ >; FACE, N=
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Te A + m9 =
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
LES ORCHIDÉES A BRUXELLES
-journée à consacrer à la visite des horticulteurs bruxellois, et sachant
INTERNATIONALE, il ne me serait possible de
établissement Draps, de Laeken.
N'ayant qu’une demi
parfaitement que si je débutais par L'HORTICULTURE
m'arracher à mon admiration, j'ai commencé mes visites par l
M. Draps commence à cultiver les Orchidées, et 1l les cultive fort bien; il n’y avait pas en septembre
grand'chose en fleurs, et la collection est bien nouvelle, mais il n'est pas douteux aujourd'hui que
le marché des Orchidées s'est en partie transporté de Gand à Bruxelles, que M. Draps aura tout
intérêt à construire des serres nouvelles et à cultiver les Orchidées plus en grand. Il obtiendra,
je n’en doute pas, les mêmes succès que ceux que lui procure la culture des plantes d'appartement
et de marché.
Mr° BLocx est bien connue des amateurs parisiens, qui ont admiré les lots qu’elle expose chaque
année à Paris. Elle y a reçu des encouragements qui l'ont engagée à acquérir, en bon air, un terrain
d'un hectare qu’elle est en train de couvrir de serres. Les plantes qu'elle cultive actuellement sont
dans un état parfait. J'ai admiré et acquis chez elle une variété de Milionia virginahs comme je n’en ai
jamais vu. Les fleurs, qui sont de bonne taille, ont les pétales et les sépales blanc pur et un labelle
aussi coloré que celui d'un beau Miltomia Moreliana. Les plantes du Brésil, pays que M°*° BLocx
a habité, sont représentées par de nombreux exemplaires, et c’est chez cet horticulteur qu'a fleuri
le second exemplaire connu du Cattleya Perrin: alba, variété mivea, d’un blanc immaculé.
Les Cypripedium, un peu dépréciés aujourd’hui, sont représentés par des plantes fortes et pleines
de santé; la mode reviendra à ce genre de plantes qui ont une place réservée dans toutes les collec-
tions, quel que soit le genre de végétaux qu’elles contiennent. Mais mon temps est limité, 1l faut que
je visite l'établissement PEETERs et celui de L'HORTICULTURE [NTERNATIONALE; 1l y avait dans ces deux
établissements de quoi m'occuper une journée et je n'avais que quelques heures disponibles. C'est ma
plus grande punition, et le rôle d'homme toujours pressé est plein d’amertume.
M. Peeters avait, à mon passage, en fleurs, un Lacha grands de la même forme que celui que
j'ai signalé dans le numéro précédent de L’Orchidophile. C'est une plante très distincte, intermédiaire
comme aspect entre le L. purpurata et le L. Perrim. Les fleurs sont énormes, ressemblant comme
forme: et comme colors à celles d'un Phaius Wallichi monstre. Cette même plante, la plus belle
sans contredit des importations de cette année, vient également de fleurir à Brunoy, où je l’ai fait
peindre pour L’Orchidophile. Dans l'établissement PEETERS, j'ai revu avec plaisir une A de Cattleya
échne La Cage BASE 2e NE du ne
a fait*voir la figure. Cette plante ressemble es ses né C Ps pe ne érr ne
C. lobata, mais est distincte de cette ne ar son f il A Re 2
qui, dans les mains habiles de M. Peeters de 1m ss ne ke 4 ns Re
une série de très beaux et très rares Miltonia Blunti Pr Û =: 2 “+ Lx: es
juin dernier. C'est une plante qui paraît être un hybride SEE ere a pou ie =
Elle n'est CUS onetle due M ; ss 5 me entre le ji : Moreliana et le M. Clowest.
M. Brudr ain on de M CL + e CO a et ai ete introduite et vendue par
FE wesi. eux qui l'ont acquise à l’état d'importation ont fait une heu-
reuse spéculation, et je les en félicite. P ee
ne » hybride dont on ne connaît pas les parents, mais qui à lassé
au premier rang des gains de l’horticulture moderne. 4 se peut être Clas
ne à a = quitter si brusquement, mais j'ai encore à parler de l’établisse-
| Succès M. Lucien Linpex. Un numéro entier de L’'Orchi ; firai
rchidophile ne suffirait
nombreux. Il est fort probable que bon nombre de ce
A PP PER UT Re ET Te EI SON EN DRE EE
VEN, Rt t : ac LS a ns d'à
ee ne à
ee Gr me ee
| L'ILLUSTRATION HORTICOLE
D | 101
DS AUS /
pas si Je voulais énumérer toutes les nouveautés que contient cet établissement modèle
| À Compagnon des premiers jours, et M. Lucrex
voir, une à une, les richesses que ses collecteurs lui
J'ai eu la
* LiNpex m'a fait
adresse i ai
quantités de Cattleya Warocqueana, plante qui se rapproche, sd Le + A # pes ben
de l’ancien Nanre 401 BUNGEROTH, qui l’a importée, aurait-il remis la main sur une mine iéxplorée
de cette plante rarissime? C'est ce que l'avenir prochain démontrera. Le charmant Odontoglossum Lucia-
nianumn, plante très probablement originaire de Mérida, épanouissait ses délicieuses fleurs. Les Odonto-
glossum Alexandrae, O. Pescatorei, O. triumphans, toute la série des néo-grenadins, sont représentés par
des milliers d'exemplaires. Il en est de même des Cattleya communs. Un Cattleya Dowiana, superbe de
tenue, parfumait la serre. Les Laelia purpurata, importés sans qu'une seule feuille se soit détachée
pendant le voyage, remplissent, en même temps que de nombreuses variétés de Laelia elegans, plusieurs
serres. On a reproché aux Dendrobium de la Nouvelle-Guinée de végéter dans nos serres. Il n'en
est pas de même dans celles de L'Horricurrure INTERNATIONALE, où ils poussent avec autant de
bonne chance de rencontrer mon
vigueur que les D. nobile chez nous. Les quelques Phalaenopsis que possède l'établissement montrent
un caractère MOINS Capricieux que dans nos collections et donnent des feuilles chaque année plus
développées.
L'importation des Orchidées ne peut être menée à bien que par les grands établissements.
L’horticulteur modeste, qui ne peut pas introduire d’un coup un très grand nombre de plantes de la
même espèce, fait une mauvaise spéculation. Il ne peut lutter, sous le rapport des frais, avec les
grandes maisons comme Sander, Low ou L'HorTICULTURE INTERNATIONALE, qui non seulement
peuvent introduire des milliers de plantes de la même espèce, mais qui sont outillées pour établir
ces plantes et attendre le moment propice pour les vendre. Un insuccès n'influe en rien sur la
marche des grands établissements, dont les capitaux se chiffrent par plusieurs centaines de mille
francs ; mais ce même insuccès atteindrait gravement une maison ne spéculant qu'avec des fonds très
limités. | | |
L'HORTICULTURE INTERNATIONALE est non seulement admirablement située au point de vue financier
(l'établissement est, on le sait, un modèle d’agencement); mais ce qui place cet établissement au
rang le plus élevé des maisons belges, c'est la part contributive de M. LiNpEeN père. Si les uns ont
apporté leurs capitaux, si M. LuctEN LINDEN a mis à la disposition d'une société puissante ses talents
admirables d’organisateur, ces forces eussent été perdues, ou tout au moins bien amoindries, si
M. Linpen père n'avait apporté à la société son expérience de plus d'un demi-siècle.
Nul plus que lui n’a conservé la mémoire des localités, et le collecteur le plus novice est sûr de
réussir s’il suit à la lettre les conseils qu'il a reçus du roi des collecteurs. — Il n'est pas toujours
n rapporte, d'introduire une plante nouvelle. C'est le hasard, bien
Orchidées les plus merveilleuses. Risquer des fonds sur une chance
: frais d’une expédition soient couverts
e le collecteur aura découvertes sur
suffisant, pour qu’une importatio
souvent, qui a fait découvrir Îles
de la fortune, c’est faire un métier de dupe ; il faut que les
par l'exportation d’une plante connue ; les plantes nouvelles qu
son. chemin s’ajouteront aux bénéfices. | MERS PA
Cette plante connue n'a bien souvent pas été importée depuis de er ds __ il faut que celui
ecteur, sache exactement où il l'a trouvée, où le voyageur nr la
rencontrer en abondance. .Nombreuses sont les plantes inédites actuellement cultivées dans l'établisse-
ment de la rue Wiertz: les Cattleya se comptent par douzaines, les Pr sont également
s nouveautés, actuellement à l'épreuve, ne sont
qui en indique la source au coll
que des formes d'espèces déjà connues ; mais, comme _ viennent ge Las Penser :
possible qu’elles présentent des caractères PAFDOURE > ss est-il zh 3 re 7 me # .
Odontoglossum, etc., qui varient suivant les localités d’où ils viennen P q
drait pour des espèces très tranchées ?
Il n’est pas toujours facile de décrir
où qui n'a pas encore été introduite. M. LucIE
au moins une plante qu'il désire réintroduire en
ne plante qui n'existe plus dans les cultures,
a donc tout intérêt à obtenir à tout prix
de façon à la faire voir au collecteur qu'il
e à un collecteur u
N LINDEN
quantités,
La
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
“mr crcretmannrenmnennttenmnine
. . “ s x e x .
envoie à sa recherche. C’est pourquoi, probablement, j'ai. revu à Bruxelles, le rare Trichoceros murals,
une vieille connaissance de vingt ans.
Je retournerai au bon moment à Bruxelles; en septembre,
des fleurs admirées à Bruxelles étaient épanouies à une époque an
(L'Orchdophile.) |
les floraisons étaient rares, et la plupart
ormale sur des plantes d'importation.
GopEFROY-LEBEUF.
LE CHRYSANTHÈME
(Suite, voir page 82) |
Chrysanthèmes délicats.
Il est certainement utile de signaler, aux débutants surtout, les variétés d'une complexion faible
et qui sont rebelles à tous les soins de culture. Aussi 51 votants ont pris part à la fo tion
de cette liste, dans laquelle 119 variétés ont été mentionnées. Il nous suffira d'en citer 24.
1. Criterion, 38 voix. | 9. Golden Dragon, 17 voix. 17. Martha Harding, 11 voix.
2. J. Délaux, 38. 10. Meg Merrilies, 16. * 18. Lady Carey, 10.
3. Princess Beatrice, 30. 11. Empress Eugenie, 15. 19. Agrément de la nature, 8.
4. Mr. Bunn, 25. 12. Barbara, 15. 20. Fleur de Marie, 8.
5. Balmoreau, 24. | 13. Mr. B. Brocklebank, 15. 21. Cherub, 7.
6. Mrs. W. Shepman, 24. 14. M. J. Laing, 15. 22. Roi des Japonais, 7.
7. Lady Hardinge, 22. 15. Japonais, 14. 23. D: Sh
8. Marguerite Marrouch, 20. 16, M. Ardène, 13. 24. Sir Stafford Carey, 7.
*+
* *
Une sorte de plébiscite a été ouvert en même temps, à l'occasion du Congrès, pour résoudre les
trois questions suivantes : | |
1° Quel est le meilleur compost à employer dans différents districts ?
2° Quand convient-il de rabattre les plantes destinées à former des groupes ?
3° Indiquer la cause de l'avortement des boutons à fleurs et le remède à ce mal.
Il est rentré 78 réponses émanant d'autant de cultivateurs de Chrysanthèmes, appartenant à vingt
comtés de l'Angleterre. À part quelques variantes de peu d'importance, les spécialistes sont géné-
ralement d'accord sur presque tous les points. |
Les réponses à la première question varient le plus. On pourrait cependant les er en disant
que le meilleur compost est celui qui contient de la terre de gazon en mélange avec de la terre de
feuilles, du fumier décomposé et du sable blanc. M. Epw. Mozyneux, dont la compétence en fait de
Chrysanthèmes est incontestable, dit que «< pour le dernier rempotage, qui est le plus tant dl
conseille de EUR la proportion de la terre de gazon qui difière beaucoup d'après les sans
Pour la terre forte, trois parties, en écartant la terre fine | ie fumi FR
demi partie terreau de feuilles, une partie de gros sable rare ea D de
| cassés, une
partie de charbon de bois et cendres de bois, en ajoutant de la suie à raison de la quantité d’ | ot
de six pouces sur quatre boisseaux de terre. Pour la terre de gazon légère, quatre ve .
deux parties de fumier d'écurie, une partie de terreau de feuilles, une ici arti 3e de . pa
la même quantité d'écailles d’'huîtres pilées, une demi partie d’ eo
suie comme pour l'autre mélange. »
oo ont été plus D ment et moins exigeants, disant simplement :
Quant au pincement, tous les correspondants sont d'accord
variétés tardives, et la fin de juin pour les autres.
Enfin les causes de l'avortement des fleurs ur S
et l'humidité de l'atmosphère, la chaleur ne. x td > is sé 2” ner, N Fou
sont : peu d'engrais artificiels, de l'air sans courants et un RES US sé x. Par suite, 4 SE
os finement broyés et une quantité de
aucun compost n'est
, ils fixent la fin de mai pour les
SR
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
CHRONIQUE HORTICOLE |
Novembre 1890. |
Æ NE EXPOSITION DE PLANTES pour appartement est ouverte depuis le mois de novembre |
4 M dans l'établissement de L'HorricuLrure INTERNATIONALE, à Bruxelles, où elle est admirée
chaque jour par un grand nombre de visiteurs. Ces plantes ont un quartier réservé dans
une partie du vaste jardin d'hiver; elles sont disposées sur des gradins, entremêlées de Dracaena, |
de Maranta, de Croton et d'uvéu beaux feuillages d'ornement ; par derrière s'élèvent les épaisses |
frondaisons des Palmiers et desFougères arborescentes. On se croirait bien loin du monde habité,
si les voix, le va-et-vient incessant des visiteurs ne forçaient à se rappeler qu'on est dans une capi- |
tale et dans un établissement où tout le public élégant des amateurs de fleurs, si nombreux en
Belgique, se donne rendez-vous péndant les journées d’hiver.
*
+ *
CONGRÈS POMOLOGIQUE DE FRANCE. — Dans sa 32° session, tenue à Limoges en septembre |
dernier, le Congrès pomologique de France a prononcé l'adoption des fruits suivants :
| Poire Beurré Amandé (Sannier). — Fruit de grosseur moyenne, tronqué à la base; peau rude,
jaune pointillé roux, marbrée fauve; chair blanche, assez fine, fondante, manque d’acidulé.
Pomme locale Mouille Bouche de Bordeaux, fruit répandu dans la Gironde. |
Pomme Reinette de Brives. — Fruit assez gros, un peu élevé, conique; peau jaune, striée de rouge |
à l’insglation ; pédicelle court; œil grand, ouvert; cavité large et profonde; chair fine, tendre, sucrée. |
Pommes locales : Cusset, fruit du Rhône.
de Cave, fruit de l'Oise.
de Salé, fruit de l'Oise. ÿ
PRUNE Belsiana. — Fruit moyen, arrondi, un peu élargi; peau résistante, fine, parcheminée, jaune |
d’'ambre, marbrée de saumon à l'insolation ; chair jaune ambré, très juteuse, sucrée et finement
acidulée.
Raisin Commandeur. — Grappe rameuse, énorme; grain gros, blanc. doré, croquant, sucré.
D'autre part le Congrès a re la radiation des variétés suivantes :
PÊCHE Baronne de Brivazac.
PÊCHE NECTARINE Piémaston Orange.
Poires Souvenir Deschamps, Sucrée troyenne, Vaiflore de Fontenelle.
Pommes Resnetle superfine et Reinette Van Mons.
PRUNE Monsieur à fruit vert.
RaïsiNs de table : Allen’s Lx Boisselot, Éxcdlior:
Œillade ambrée et Secretary.
* *
POUDRE DE PYRÈTHRE. — Le Pyrethrum roseum, le Pyrethrum carneum et le Pyrethrum cinera-
fait connaître qu'un’
raefolium fournissent dans le Midi la poudre de Pÿ Lu een «24 ‘4 L'FER FRS déjà
Dalmate, M. G. Mirxo, à introduit en Californie cette dernière espèce 1 s # RS TE
?
et qu'il en possède aujourd’hui une culture 2er Rp ; dis TR à o"50 de distance
Culture est située à Atwata, dans le comté de era Les D an année, le plus grand
te s'obti
sur des lignes séparées de 1"25; la première réco | ées et séchées
Fees lieu pe cinquième année. Les capitules sont récoltées fin mai, puis peign
au soleil et finalement pulvérisées. ; | +
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
POMME ANTONOWKA. — Cette pomme, très répandue en Russie et en Pologne, est à peine
connue dans le reste de l’Europe. Elle est cultivée avec profit dans le ere En Russie, surtout
dans la Russie centrale, il en existe des vergers de 2000 à 3000 arbres | Pr Diva abonde sp
bonnes qualités. C’est un gros fruit ayant la forme d’un Calville — la peau qe d Le jasne paille
uniforme, rarement teintée de rouge à l'insolation (on en connaît une SR ds _ distingue
par la présence constante du rouge) ; la chair est blanche, mi-cassante, + amie ee Due. C'est une
excellente pomme de ménage, supérieure à toutes les autres. En ue _ se garde depuis octobre
jusque fin décembre; chez nous la maturité serait probablement noncee d'un nos Le fruit tient
solidement à l'arbre. Celui-ci croît avec vigueur et est le plus rustique des pommiers.
*
* *
NOUVEAUX ANTHURIUM. — L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, de Bruxelles, va mettre en vente
prochainement deux nouvelles variétés d'Anthurium qui nous paraissent appelées à vor un très grand
succès. L'une, l'Anthurium rotundiflorum, est remarquable par la forme de la spathe, qui est complète-
ment arrondie et profondément creusée au sommet, de sorte que le spadice paraît se trouver au
milieu : l’autre extrémité forme une pointe brusque, très courte, qui se replie naturellement en dessous
de la spathe, ce qui contribue à donner à celle-ci une forme entièrement régulière. Le coloris est d'un
superbe rouge vif luisant, et les dimensions sont très grandes; la feuille, très allongée et étroite,
rappelle, toutes proportions gardées, celle de l'A. Vertch.
La seconde nouveauté dont nous parlons est l'A. Scherzerianum grandiflorum var. album, variété
de tout point semblable au type, mais ayant la spathe du blanc le plus pur, et qui a été figurée dans
une des précédentes livraisons de L’Illustration Horticole. C’est une acquisition des plus précieuses,
dont les fleurs, mélangées à celles des variétés rouges, produiront dans les bouquets l’effet le plus
gracieux, et rendront aux fleuristes des services inappréciables.
Ces deux formes nouvelles sont destinées à faire sensation lors de leur apparition prochaine.
*
* *
ROSA CANINA HARRISONI. — Les Dahlia à fleurs pleines n'étaient plus assez beaux ; il : fallu
les remplacer, et pour répondre aux désirs de la capricieuse déité, la Mode, on n’a rien trouvé de mieux
que de s'en retourner aux types primitifs à fleurs simples. Le tour serait-il maintenant à la Rose ?
Les riches variétés à fleurs pleines seraient-elles devenues trop massives et faudrait-il, pour les
oublier aussi, retourner aux fleurs simples ? Les Rosa rugosa ont ouvert la voie. Voici encore une
autre nouveauté à fleurs simples obtenue par le croisement d'un Rosa canina ordinaire avec le pollen
de la Rose Harrison: à fleurs jaunes. Le produit est d’un coloris laque pâle à centre jaune. Il a reçu
un certificat de 1 classe à la « Royal Horticultural Society » de Londres.
*
* *
AZALEA MOLLIS GLABRIOR. — Le D° ReGeL a établi avec infiniment de raison une distinction
marquante entre ces charmantes plantes qui décorent avec tant d’
et l’Azalea sinensis Lopp., espèce moins ornementale et bien plus frileuse. Tandis
dernière espèce a été introduit dans les cultures européennes en 1823,
époque très rapprochée, bien qu’on ne puisse exactement
d’après les Anglais, celle-ci aurait eu lieu en 1865,
WEGEN, réclame l'honneur d'en avoir semé en 1861 le
qu'il en soit, ces Azalées ont vivement excité l'attention aux deux dernières expositions quinquennales à
Gand et elles ont conquis dans 196 jardins une place au premier rang, à cause de leurs gracieuses
fleurs à nuanees al délicates et si variées, et de leur feuillage que l'automne colore avéc richesse.
Voici les noms de quelques variétés d'élite : es | |
Alph. Lavallée (VH.). Orange vif nuancé écarlate, maculé jaune citron
Arthur de Warelles (VH.). Rouge saumon maculé orange,
B°" de Constant Rebecque (VH.). Jaune nankin macul
Charles Kekulé (VH.). Saumon orangé maculé oran
que le type de cette
les Azalea mollis sont d’une
préciser le moment de leur introduction ;
tandis qu'un horticulteur néerlandais, M. GROENE-
S premières graines, reçues par lui du Japon. Quoi-
é orange vif.
e plus foncé.
TE . . È
élégance nos jardins au printemps,
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
105
Ch. Van Wambeke (VH.). Orange vif ombré aurore et maculé jaune
Chev. A. de Reali (VH.). Jaune paille Passant au blanc crême na
Comte de Gomer (VH.). Grandes inflorescences d’un beau rose vif à se “Sig
Comte de Quincey (VH.). Jaune clair ombré de jaune d’or et maculé Fi ne
Consul Ceresole (VH.). Rouge vif ombré de rose aurore et maculé d'oran Des
D' Léon Vignes (VH.). Blanc carné ombré de jaune nankin et maculé 20 e
Ernest Bach (VH.). Rouge saumon clair teinté d'orange, maculé de vert er
Me Legrelle-Dhanis (VH.). Rose teinté de rose aurore et maculé d'orange. ;
*#
* *
EAU DE ir DE STACHYS. — Voici le moment de récolter les tubercules de Stachys affinis. On
sait que ce produit ne se conserve pas longtemps hors de terre et qu'il faut l'utiliser autant que possible
aussitôt après la récolte, sinon il vaut mieux laisser le produit en terre. L'an dernier, un cultivateur
n'ayant pu tirer parti d’une soixantaine de kilogrammes résolut d'en faire de l'eau de vie. Il fit germer
les tubercules, puis il y versa de l’eau chauffée à 40° dont la température fut maintenue une quinzaine
de jours; ensuite les tubercules fermentés furent distillés. Les soixante kilogrammes ont donné huit
litres de bon alcool.
#
*_*
LE QUEBRACHO COLORADO est le principal bois de construction employé à la République Argen-
tine. Ce bois est incorruptible et inattaquable par Îles insectes. Il donne d'excellentes traverses de
chemin de fer et il en est fait un commerce très important. C'est le Loxopterygium Lorentzi GriseBacH,
de la famille des Anacardyacées. Il est abondant dans le bassin du Rio de la Plata, dans les provinces
d'Entre-Rios, de Santa-Fé et de Corrientes. Le bois, brun rougeâtre, quelquefois rouge, est plus lourd
et plus dur que le chêne. L'écorce sert depuis longtemps pour le tannage et la teinture, La sciure du
bois de Quebracho est également employée dans les tanneries. Le Quebracho blanco est un autre arbre,
l’'Aspidosperma Quebracho Szecur., qui appartient à la famille des Apocinées. Son bois n’est pas com-
parable à l’autre, mais il est également riche en tannin ainsi que l'écorce.
"4
* * |
LE ZAMIA MANICATA, cette curieuse Cycadée, si célèbre parmi les collectionneurs, et recherchée
depuis de longues années inutilement, va être mise dans le commerce. L'HORTICULTURE INTERNATIO-
NALE, à Bruxelles, vient, en effet de réintroduire cette merveille végétale.
On sait que le Zamia manicala Se distingue par un aspect extraordinaire, d’où lui vient d'ailleurs
L son nom. Chacune de ses folioles présente à la base une manchette qui forme au-dessous de la
# feuille une deuxième un peu moins longue que l'autre.
#4 Cette plante singulière n’a été introduite jusqu'ici qu'en deux petits exemplaires, 1l y à vingt-cinq
ne acquisition des plus importantes, et nous
À ans, et ‘ceux-ci sont morts depuis lors. C'est donc u
mais de nom seulement, cette rare curiosité,
ne doutons pas que les amateurs, qui connaissent bien,
ne s’empressent de l'ajouter à leurs collections.
*
* *
LE DENDROBIUM PHALAENOPSIS, qui à obtenu la plus haute récompense et a excité l'admiration
générale au dernier meeting de L'ORCHIDÉENNE, est une des plus merveilleuses Sdinpargé qui embel-
lissent nos serres, et fleurit précisément à l’époque où les fleurs sont le pee rares; c'est donc une
collections. Les fleurs se produisent en longues grappes
recourbées, au nombre de douze à quinze par grappe; elles ont une forme des plus gracieuses; les
| deux pétales, très larges, figurent une sorte de losange; les sépales sont étroits, longs et aigus;
de lys des décorateurs. Quant au labelle, il a la forme
se prolongeant à la partie inférieure par une languette
fique couleur améthyste pourpré; le labelle
et fait penser aux teintes chaudes de
Une telle fleur est un véritable joyau,
isaGi Mon rne RU qeder des DE 2 cteÉ
Pro tee DIR PPS
jen | RE
acquisition infiniment précieuse pour Îles
l'ensemble représente assez bien la fleur
d'un mince tuyau placé horizontalement, et |
| arrondie à son extrémité. Les segments sont d'une magni
; porte le même coloris, beaucoup plus intense dans la gorge,
certains vieux vitraux d'église, où le jour transparait à peine.
NE * à hr 2
106 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
—
d'un éclat moins vif, mais plus impressionnant que les plus admirés des Vanda ou des Odonto-
glossum. Six plantes en fleurs, exposées par M. le baron ScmrôDer, à l’un des derniers meetings de
la Société royale d'Horticulture de A node formaient le groupe le plus splendide qu'il soit ie
d'imaginer. "
* *
LE MASTIC DE CHIO, que les dentistes utilisent pour plomber les dents et qui a d’ailleurs son
emploi en médecine, est le produit résineux du lentisque, Pisfacia lentiscus, assez répandu dans le nord
de l'Afrique. C'est le meïlleur sujet pour y greffer le pistachier comestible. Il sert aussi à fixer les sables
et rend, sous ce rapport, de grands services. Tout terrain lui convient. Ses baies aromatiques nour-
rissent les Per les grives et les merles.
| “+
L'ANIS VERT (Pimpinella. anisum) est une plante herbacée annuelle à
blanches disposées en ombelles terminales. Il est originaire de l'Orient et cultivé en grand dans
plusieurs parties de l’Europe pour l'usage des graines employées dans la distillerie, la confiserie, etc.
Concurremment avec la Badiane ses graines entrent dans la préparation de l’Anisette de Hollande,
de Bordeaux, de Russie, etc. L'anis est aussi employé à la parfumerie. C’est surtout la variété d’Anis
vert de Malte, de grosseur moyenne, qui est rechérchée par les confiseurs pour la ‘fabrication des
petites dragées. L'Anis d'Italie est préféré pour Ja fabrication de l'Anisette fine. L'Anis de Tours, qui
est le plus gros, est le plus usité par les pâtissiers.
4
*
+ +
ACER SACCHARINUM. — . Malgré SS prix peu élevé du sucre, les Sugar Orchards, vergers à sucre
ou bois plantés d érablegs fournissent encore des revenus assez importants aux fermiers du Canada et
du nord des États-Unis: D'après le Garden and Forest, ces plantations reçoivent des soins analogues
aux vergers et aux vi . On supprime toute végétation inutile et les plaies sont recouvertes d’enduits
les protégeant contr: les. insectes. On ne détériore plus les arbres comme autrefois ; on se borne à
y percer un trou oblique de 0"03 à 0"05 de profondeur. Aussitôt la récolte pue on ferme les trous
avec des chevilles de bois sec. Le exploitation commence à ra ans; avant cette époque le bois
donne le produit des élagages et des éclaircies annuels. La tene dre à arie de 2:/, à 3p. c.
Rarement elle dépasse ce chiffre. Le sucre d'érable est ‘souvent mêlé à du: sucre provenant d'autres
Acer et même d'arbres de nature chtièrement différente, Le que ‘er ou Ca
*
+ *
LA TENTHRÈDE DU GROSEÏL LR. Néaites ribis ou Mouche à scie, , est à un insecte de l’ordre des
Hyménoptères, dont la larve, qu’on a nommée fausse chenille, À cause de sa ressemblance à une chenille,
fait un tort immense aux groseilliers. Elle commence ses ravages en mai et arrivée à tout son déve-
loppement, vers la fin du mois, descend et s ‘enfonce en terre. En changeant vers l’
du sol, on prévient presque toujours l'invasion de l’année suivante.
plus sûr d’arroser les plantes, lors de l'invasion de Ji
sulfate de cuivre et d'un kilogramme de carbonate de
du encres
Pi Fe LL
| FLEUR NATIONALE. — Quelle sera, en somme,
État croit avoir le droit d'avoir sa fleur propre. Le Gar
de New-York la question a été portée devant de
es juges nouveaux, les enfants.
; | Mes été De à choisir leur fleur. Sur ce nombre plus de 180.000 ris o ,000 _.
; é leur voi
‘20 idago tandis que la Rose n’est venue qu’en sécond lieu a avec environ 70,000 sufir | le voit
tous les goûts sont dans la natures 6 7”
automne la surface
Toutefois, il est plus simple et
insecte, avec un mélange d’un kilogramme de
soude dans ne litres d'eau. On se servira
la fleur Hâtionäte des États-Unis ? Chaque
den and Forest nous apprend que pour l'État
æ |
LE PRE
& Lucien LiNDEN et Eire Roprcas.
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NOUVEAUX HYBRIDES DE GLAIEULS
L'ILLUSTRATION HORTICOLE
PL. CXV
GLADIOLUS HYBRIDUS HORT.
NOUVEAUX HYBRIDES DE GLAIEULS
IRIDÉES
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Perigonium corollinum superum irregulare, tubo teretiusculo, limbi sexpartiti bilabiati laciniis acqualibus.
Stamina tria, perigonii tubo inserta erecta vel subsecunda inclusa vel exserta ; filamenta filiformia : antherac lineares dorso supra basin afixa.
Ovarium inferum obtuse trigonum triloculare; ovula plurima in loculorum angulo centrali pluriseriata pendula anatropa. Stylus filiformis : stigmata
tria petaloideo-dilatata. Capsula membranacea-trilocularis loculicido-trivalvis; semina plurima pendula compressa plana alata vel rariuf globosa sub.
baccata ; testa laxa vel carnosa ; HR intra testam libera valida. er axilis albumine carnoso sorts brevior, extremitate radiculari umbilicum
attingente supera. |
Herbae in Europa media, in regione Mediterranea rariores, in cols Bonne Spei copiosae multiformes; radice bulboso-tubeross ; foliis distichis
aequitantibus; floribus in spica simplici secundis saepius nutantibus; spatha bivalvi persistente,
ENDLICHER, Gen. Plant., 1239.
Gladiolus TOURN. Inst, LINN. Gen. 57. — Hebea et Limonia sai, Enchir. 1, 44. — Homoglossum Satrse. F1. Gard. — Boriera Swr,
Hort. Brit. 201. — Anconanthus LEM. Herb. Gen. IV, 35,
CARACTÈRES DES VARIÉTÉS : Bybeidi Gladiolis gandavenso et cardinali adulterine enati, loribus maximis speciosis pulcherrime coloratis,
Æ ans certains genres de phil quelques espèces ont parfois entre elles une si grande affinité,
| elles se différencient si peu quant à leurs caractères fondamentaux, qué le botaniste se
sx] demande s'il ne conviendrait pas de les réduire en un groupe plus serré et d'enlever à quel-
ques-unes le rang qui leur a été précédemment accordé. Cette hésitation se justifie plus encore,
lorsque la nature semble trouver plaisir à confondre entre elles des espèces déjà litigieuses, les
mariant avec la plus grande facilité et leur permettant de produire des variations sans nombre dans
lesquelles les signes des ascendants se trahissent et se reproduisent en mélange. Sont-elles des espèces
franchement distinctes et définies, celles à qui l'on attribue la naissance du Gladiolus gandavensis type,
issu, à ce que l’on assure, des Gladiolus natalensis et G. Dahleni? Et les ravissantes fleurs qui ont fait
le tour du monde, sous la dénonunation d'hybrides de Gladiolus gandavensis, d'où proviennent-elles? Les
obtenteurs se sont bien gardés de le dire, dans la crainte de voir déprécier leurs obtentions, comme si
la valeur avait pu en être sensiblement réduite, le public connaissant leur mystérieuse origine.
Personnellement nous avons toujours eu pour les glaïeuls une grande prédilection; nous en avons
fait des semis nous-même, et nous avons suivi avec un vif intérêt tous les progrès qui se sont réalisés
depuis quârante ans dans ce groupe de plantes, un des plus beaux qui puissent charmer nos jardins
en automne; or, nous le déclarons catégoriquement : tous les hybrides qui nous sont passés sous les
ne sont en réalité qué des variétés
yeux et auxquels nous accordons néanmoins toute notre admiration,
d'élite. Les unes sont le résultat de la fécondation indirecte due à l'intervention des insectes qui ne
fleurs: les autres proviennent de croisements artificiels pratiqués avec
adresse par quelque jardinier attentif et sachant faire comme il convient le choix des fleurs à rapprocher,
e. afin de permettre à l’inépuisable nature de varier ses productions dans lesquelles il nous sera peut-être
s réservé de trouver des merveilles. Car, il faut le reconnaître, chaque cm Len >: prie
E. nécessairement un progrès, et les semeurs doivent éviter avec le plus gran
t ce qui ne réunit
défectueuses ; ils doivent rejeter Sans pitié toute imperfection, toute difformité, tout ce q
s en Soi les conditions de la grâce et de la beauté. ;
. Les variétés dont la planche ci-contre de L'Illustration Horticole reproduit l'image, peuvent être
dre à être placées
considérées comme des perfectionnements, bien que toutes ne puissent pas préten p
cessent de visiter ces attrayantes
108 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
au premier rang. Il en est de Ja fleur comme de l’homme : s’il ne suffit pas à celui-ci d'être un colosse
ou d’avoir de ‘grandes oreilles pour réunir les qualités de la perfection, il ne suffit pas davantage à
la fleur pour être belle d’avoir d'immenses pétales déjetés. Chaque type floral doit réunir des condi-
tions déterminées. de forme, de port, de dimensions, de coloris qu’on aurait tort de méconnaître et
qui sont d’ailleurs généralement admises. La fleur du Glaïeul pour être parfaite doit être de forme
arrondie, bien dressée sur la hampe de façon à se montrer directement à l'œil; la hampe elle-même
doit être rigide et droite; les dimensions de la fleur doivent être proportionnelles et autant que possible
tous les segments seront de même grandeur; ceux-ci doivent être disposés de manière à se recouvrir
par le$ marges sans laisser d’interstices; enfin les couleurs seront choisies parmi les plus harmonieuses
et les plus nettes. D’après ces données, il ne sera pas difficile d’assigner leur rang de mérite aux
variétés que nous allons décrire sommairement et qui sont des produits de l’habile semeur français,
M. Vicror LEMOINE, de Nancy.
1. Pactole. — Plante peu élevée, fleurs moyennes, agréable coloris jaune serin lavé verdâtre lors
de l'épanouissement ; cette teinte passe au bout de deux jours; les pétales inférieurs sont tachetés d’un
riche carmin.
2. Révérend W. Waks. — Très grande fleur bien Hisibtés de 17 centimètres de diamètre; les
pétales ont près de 5 centimètres de large ; couleur vermillon à reflet cuivré; les pétales inférieurs
sont marqués d’une ligne médiane plus foncée; anthères bleues.
| 3. E. V. Hailochk. — Fleur très grande, pétales supérieurs blanc pur, sauf vers oibict ou inté-
rieur de la gorge qui est rouge brunâtre. Le fond des pétales inférieurs est jaune canari maculé de
rouge brun, la moitié inférieure est presque noire; anthères blanches. |
4. Président Carnot. — Fleur immense ayant 20 centimètres de diamètre. Elle est bien ouverte
et posée de face. Le coloris en est fort distingué, c’est un beau rose foncé teinté de carmin.
M. W. E. Guusteron en a fait un grand éloge dans le Garden du 24 août 1880, p. 169. « Ce coloris,
disaitil, rappelle celui d’un bel hybride créé autrefois par SoucHer avec le G. gandavensis et nommé
Achille; mais la fleur est le double de celle-là. Les pétales inférieurs sont marqués distinctement d’une
grande macule crême pointillée avec le centre carmin. » Le glaïeul Président Carnot serait issu du
croisement du G. Saundersi superbus, à grandes fleurs écarlates, fécondé avec le pollen du G. gandavensis.
Cette fécondation croisée a été faite à la fois à Nancy par M. V. LEMoINE et à Zurich par M. Orro
FROEBEL et a donné naissance à une nouvelle race des plus vigoureuses. Le Gladiolus Saundersi n'étant
pas plus une espèce que le G. gandavensis, les produits, nous le répétons, ne sont ne des variétés
et nullement des hybrides dans le sens scientifique de ce terme.
5. John Laing. — Belle fleur à coloris écarlate brillant, gorge noirâtre, pétales inférieurs marqués
de flammes carmin foncé.
Il est inutile d'insister sur le parti que l’on tire des fleurs de glaieuls. On en fait de beaux bouquets
à la Macquart en utilisant les grandes tiges florales; les fleurs détachées, montées sur petites tiges
de jonc, offrent, par leurs nuances délicates et Die à des éléments précieux pour les conceptions
florales les plus variées. | PR:
UNIOLA PALMERI Vasey. — C'est le nom d'une graminée signalée, il y a quatre ans, par un
missionnaire américain, le D° PALMER, et dont les graines servent à la nourriture des peuplades indiennes
de l’ouest des États-Unis: C'est donc. une céréale nouvelle pour nous. Elle croît abondamment sur
_ terrains argileux, périodiquement recouverts par les marées, et situés dans le Horse-Shoe Bend,
à l'embouchure et sur les rives du Colorado. C’est une plante dioïque, à rhizômes traçants, émettant
de nombreux chaumes élastiques et rigides, atteignant plus d’un mètre de hauteur. La récolte est
séchée autour de grands feux et battue avec de fortes baguettes pour briser les épillets ;
sont piétinés sous la plante calleuse des pieds des Indiens.
ceux-ci
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L'ILLUSTRATION
HORTICOLE
PL. CXVI
NEPENTHES O'BRIENIANA L. LIND. et ROD.
NEPENTHES DE M. JAMES O'BRIEN '
NEPENTHACÉES ”
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, vol. XXXIII, p. 187.
CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Ascidia longa subcylindrica basi viridi roseo variegata
viridi roseo maculato.
» Collo roseo, margine pallide viridi, opereulo oboordato
sv es nombreuses espèces dont se compose le genre Nepenthes présentent des variations infinies
M NN quant à la forme des ascidies curieuses auxquelles s'attache surtout le goût des amateurs. Il
BE s'en trouve de longues et de courtes, de larges et de minces, de ventrues et d'évasées en
_forme de trompette; les unes sont d’une teinte uniforme verte ou grisâtre, les autres sont colorées de
rouge de façon variable et parfois assez gracieuse; un certain nombre sont pourvues de cornes ou
hérissées de dents aiguës semblables aux arètes de certains poissons, d'autres sont entièrement glabres
et unies. Cette diversité ajoute beaucoup à la singularité de l'aspect que présente une serre contenant
des Nepenthes, surtout lorsque cette Serre est entièrement réservée à leur culture et n'offre à la vue,
dans toute l'étendue de la toiture, que les corbeilles serrées autour desquelles pendent gracieusement
les feuilles recourbées terminées par leurs ascidies. Un spectacle de ce genre excite l'étonnement et
l'admiration de tous les visiteurs de L’HORTICULTURE INTERNATIONALE, où les Nepenthes sont cultivés
dans la perfection. | | |
L'espèce que nous reproduisons aujourd'hui se distingue par sa forme très allongée, presque cylin-
drique, ou plutôt bi-cylindrique, car les ascidies paraissent formées de la superposition de deux cylindres
. de calibres différents. Elle est complètement glabre; l'opercule en forme de cœur est soudé très près
de l'ouverture de l’urne et la bouche presque; le bourrelet est vert clair, et la vrille rouge vif.
La principale qualité dé cette élégante espèce, c'est sa couleur franchement rosée, surtout à la
partie supérieure, couleur transparente, plus fraiche et plus care que dans la plupart des autres
espèces colorées, où le rouge se mélange au vert et produit une teinte brune opaque.
Le phyllode auquel on donne ordinairement le nom de feuille est étroit et allongé, et le port de
la plante est des plus gracieux. ia site
Le Nepenthes O’Brieniana provient de Bornéo, ainsi que la plupart des principales espèces du
genre ; il en a été importé au début de cette année par LAOENENLTURE Fo — dont les
directeurs l'ont dédié à M. James O’BRIEN, écrivain bien connu et Douretene ou es des Mecs
dées de la Société Royale d'Horticulture de Londres, en sara] ré sa visite sovente à leur
établissement, visite dont il a publié dans le Gardeners’ Chronicle x porn Loc
La nouvelle espèce sera mise dans le commerce à partir de l’année PocEne. Elle sera sans
de ces curieuses plantes et remplira dans leurs collections
doute accueillie avec faveur par les amateurs
une place des plus honorables. Én R
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
MLDRS PIE PRO RRES L'ARNE R EL ei EN TN -PNAENEEEN
BIBLIOGRAPHIE |
i IMMERGÂRTNEREI, par M. Legz Gt). — Le livre que nous avons sous les yeux et qui est
Î consacré à la culture des plantes dans les appartements, fait partie d'une bibliothèque déjà
LM très étendue, éditée sous le nom de « Katechismus » et ayant pour objet des spécialités des
arts et des sciences. Dans notre domaine, nous y rencontrons entre autres le Kafechismus der Botanik,
celui der Nutzgärtnerei, celui der Rosenzucht, celui der Ziergärtnerei, ces trois derniers par H. JAEGER.
Le nom de M. Lez n'est pas moins favorablement connu dans le monde horticole et le Kafechismus
der Zimmergärinerei peut se passer de toute autre recommandation. Il est bien conçu et très complet.
Le sol, le sable, les pots, les cuves, les terrines, les soins que réclament les végétaux à l'intérieur des
habitations : l’arrosement, le seringage, la taille, le drainage, la fumure, la disposition ornementale
de la fenêtre, de la chambre, du balcon, les vases et les corbeilles, l'aquarium, la multiplication, la
culture et le choix des meilleures plantes, tous ces points sont passés en revue et traités de manière à
fournir à chacun les renseignements les plus précis et les plus complets. Le charmant petit livre se
termine par quelques conseils sur la composition d’un jardinet de ville et peut servir de guide à
l'amateur de plantes. |
x
k #
LES ARBRES FRUITIERS, par G. Ab. BeLramm(2. — Ce livre est un volume de la Bibliothèque
des connaissances utiles éditée par la librairie BaïrLuière et Fizs, à Paris. L'auteur, sorti de l’École
d'horticulture de Versailles, a su traduire dans son travail les préceptes et les principes de celui
qui fut son éminent guide et maître, M. Haroy. Tout est exposé avec méthode, simplicité et clarté.
L'arbre et ses organes, le sol et ses conditions, les outils de culture, les procédés de multiplication,
la plantation, la taille et la forme sont les sujets d’autant de chapitres de la première. partie. La
culture de la vigne, du poirier, du groseillier, du pommier, du pêcher, en un mot de toutes les
essences fruitières des régions tempérées, est traitée dans la deuxième partie avec tous les déve-
loppements que chaque sujet comporte. |
Ke
* *
_ BAU UND EINRICHTUNG DER GEWÂCHSHAUSER (construction et disposition des serres), par
C. et J. BouCHÉ G). — Les serres, dans toute la conception du mot, sont d'invention moderne; les prin-
cipes qui doivent en régir la construction sont également modernes; ces principes, encore épars et
mal définis dans des ouvrages traitant de cultures Spéciales ou dans les journaux horticoles, avaient
besoin d'être groupés avec méthode. L'œuvre de MM. Boucxé répond à ce desideratum pour l’Alle-
magne : c'est un livre hautement utile dont les architectes et les horticulteurs pourront tirer ample
profit. ee:
: |
| * *
a MANUAL OF ORCHIDACEOUS PLANTS, Part VI, par J. Verrcn & Sons, — Ce fascicule, le
sixième de cette monographie, est consacré aux Coelogyne, Epidendrum, Spathoglottis, Phaius, Thunia,
: : : : re ?
Chysis, Pleione, Calanthe, etc. Ce qui a été dit des parties précédentes de cette intéressante publi-
cation s'applique également à cette livraison, et l'ouvrage entier deviendra un utile compendium de
l’orchidographie. | Le de
Em. K.
(1) Vol. in-16, 292-XII pages avec 56 gravures. Leipzig, J. J. WeBer. 1890. — Prix 2 mark.
(2) Vol. in-16, 318 pages avec 132 figures. Paris, J. B. BAILLIÈRE et FILS, 1807, < Pis 4 francs
(3) Vol. in-8°, 362 pages avec atlas in fol., comprenant 29 planches. Bonn,
EMIL STRAUSZ. — Prix 24 mark.
— Prix 10 sh, 6 d.
(4) Vol. in-8° royal, 134 pages avec figures. Londres, H. M. POLLETT & Co, Fann street 1890
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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FORMONS DE BONS PATRONS
Le Yournal des Orchidées contenait dernièrement une instructive causerie ayant pour titre « Formons
de bons jardiniers. » Chef de culture moi-même chez un excellent patron, trop modeste pour que je le
nomme, je désire répondre à la causerie de M. Max Gare, en disant que si les bons jardiniers
sont rares, cela tient à ce qu'il n’y a pas assez de bons patrons. Il convient donc de travailler à les
former. Si j'adresse ma réponse à L'Ilustration Horticole, c'est que je pense que cette question ne
concerne pas seulement les Orchidophiles, mais, qu'elle touche à l'horticulture générale.
La grande majorité des jardiniers étrangers font leur apprentissage chez les horticulteurs de leur
pays ; or la plupart de ceux-ci n'ont pas beaucoup à leur enseigner.
Comme cultivateurs, passe encore, il existe bien par ci par là des spécialistes jouissant d'une
réputation méritée; mais combien y en a-t-il qui soient capables de faire valoir une plante, de bien la
présenter et d’inspirer le goût de la culture aux amateurs? Que sont la plupart, je dirais presque tous les
établissements d'horticulture étrangers ? De grandes ou de petites « boîtes, » où l'on cultive plus ou
moins bien quelques spécialités, mais dont pas une n'est digne de s'appeler un grand établissement,
ni de rivaliser avec les Exokic Nurseres d'Angleterre ou de Belgique. Et je parle des collections
générales, car pour les Orchidées c'est pis encore. :
Où donc, en dehors de la Belgique et de l'Angleterre, le Yournal des Orchidées voudrait-11 montrer
nos modèles? Où donc les jardiniers pourraïent-ils apprendre à bien travailler?
Les horticulteurs prétendent que le goût de l’horticulture ne se répand pas assez; mais lequel
d’entre eux a fait quelque chose pour y remédier? Même dans les capitales, ôu aux environs des grandes
villes, quel est l’horticulteur qui prend la peine d'attirer la nombreuse clientèle disponible, de lui
montrer une belle serre? |
Dire et écrire que certaines plantes sônt belles, que les Orchidées, par exemple, sont les reines
| du monde végétal, c’est très bien et c’est très vrai ; mais il faut en fournir la preuve, Et que doivent
; penser ceux qui vont voir la plupart des horticulteurs? Il y a bien des établissements où l'on cultive
quelques espèces de Cattleya ou d'Odontoglossum pour la fleur coupée, dans des conditions remar-
| quables; mais il n’en existe guère qui possèdent une vraie collection, ni même une vraie serre d'Or-
chidées, capable de charmer un visiteur. Il y a certes des amateurs qui connaissent la beauté de
certains genres de plantes, qui les cultivent avec passion, qui savent les choyer “ qui possédent de
belles serres, bien arrangées, mais elles ne sont malheureusement ouvertes qu un peus nombre
d'amis, et ce ne sont pas eux qui forment des prosélytes. Cela n'est pas leur affaire. Aussi le nombre
des amateurs, orchidophiles ou autres, augmente à peine, car personne ne soupçonne les splendeurs
de certaines cultures —— et les horticulteurs ne se disent pas que c'est par leur propre faute ! 4
ces mêmes horticulteurs vous racontent d'un air navré : < quand nous avons ches DOUS” Un /Vral
rl v elgique ! »
k res Res '. ue bien fait, car VOuS ne ee offrez rien Re , et F Fe,
c'est tant mieux, car s'ils vont eux mêmes faire leurs achats, ils verront Ce que € est que pe
horticulture, et comment les Belges savent faire valoir leurs plantes, 7 ae 3 PERTE vers
À TRE. + | des grands établissements des environs de
répandre le goût et honorer leur industrie ! » — Si un seu g nca MENAEUE
Paris, de Berlin ou de Vienne avait une vraie serre à Orchidées, tenue mr . “ N fu #
| de Verrca ou de SANDER, je dis une seule, même petite, les RE L a de DE
: On verrait leur nombre augmenter ns Le per li is rs Se en scène, aucune idée
La grande affaire, c'est que les FR D sn £, se sont à peine propres, et l'on
d'art décoratif: leurs serres n’ont rien de séduisant, de ser ; ore pis; plantes abimées par les
4 est mal à l'aise en y entrant. Et loin des grands centres, cest eP6OTE Pr)
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112 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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insectes, pots malpropres, tout cela empoté à la diable, disposé sans ordre. il na de quo dégoûter
les néophytes. — Et le plus triste, c'est que ces horticulteurs, les malheureux, pe se no” pas de
blaguer les grandes maisons dont je parlais, et affectent de demander à quoi peut servir leur luxe.
Leur luxe! où est-il donc?
J'ai visité souvent les établissements LiDEN, VerrcH, VAN HoUTTE et SANDER. Je n'y ai jamais
vu de luxe inutile; il n'y a qu'une grande propreté, un grand soin d'étalage, et surtout de l’ordre ;
cela est tout à fait nécessaire, et c'est plutôt de l’économie.
Quant aux spécialistes de plantes pour fleuristes, qui ne vendent qu'aux marchands, ils peuvent
se passer de mise en scène. Mais il n’en est pas de même des autres. Si l’article de Paris peut être
entassé dans les étalages de bazars, le bijou précieux doit être offert dans un écrin de velours à la
vitrine des bijoutiers. Voyez comment les Orchidées, ces joyaux du règne végétal, sont présentées
dans les établissements belges ou anglais, avec quelle dépense d'art et de goût et quel talent pour
donner aux plantes tout ce qu’on est en droit de réclamer d'elles; installez seulement, messieurs les
horticulteurs, une serre d’une trentaine de mètres, divisée en trois compartiments, avec des sentiers
assez larges pour qu’on puisse y circuler; remplissez la de bonnes plantes, entretenues comme
dans les établissements que je viens de nommer; le dessus du compost savamment renouvelé, les
pots toujours bien lavés et bien rouges, les plantes brillantes de santé, les beaux exemplaires à effet
ou en fleurs disposés de distance en distance sur des colonnettes, ou dans de gracieuses corbeilles
suspendues à la toiture, l'entrée arrangée avec goût comme dans une exposition, avec de fines F ougères
ou de beaux feuillages mélangés aux Orchidées en fleurs; faites cela, et vous verrez si l'amateur
est insensible au beau comme vous le croyez! |
Pour moi, j'ai fait mon apprentissage chez LiNDEN (je ne m'habituerai jamais à dire L'HorricuL-
TURE ÎNTERNATIONALE). J'y ai passé près de deux ans, et je retourne le plus souvent possible me
retremper à cette grande école de bon goût et de bonne culture; eh bien je peux assurer que la propreté
et l'ordre n'y coûtent rien; le raffinement dans ce que j'appelle «la mise en scène » est obtenu par
l'émulation des jardiniers entre eux, adroitement entretenue par le directeur. C'est à qui, parmi les
jardiniers, aura la plus belle serre et la plus propre; plusieurs, et j'en étais, n’attendaient même pas
l'heure réglementaire pour se mettre à l'ouvrage, ou la dépassaient le soir pour achever leur besogne.
Pas un de nous n'aurait quitté la maison le samedi sans que sa serre n’eût été nettoyée à fond, et l’on
revenait souvent l'agmirer le dimanche. Le directeur était alors parmi nous, nous félicitait, nous
encouragent, nous donnait des idées pour les placements ou nous parlait de culture. C'était charmant.
Le jour des grands aménagements, il mettait Souvent la main à l’œuvre lui-même, nous montrait à
placer une tête de serre, et au besoin la plaçait lui-même. Se souvient-il que je l'ai vu construire
des Messi puis les orner, chtlousiene, nous inculquant par l'exemple le goût de l’ornementation ?
cf 'amsoupropee de en ét, 0 Re A ne le aan
* see apprend bien qu’en travaillant avec goût !
ie A Le se de ie PS DE ne peu d'argent, mais qu'ils voient d'autre part ce que
cela rapporte, et comment march |
ou Sn Sen installées ! Le A à MES ne ou “ages E Si hd Fr Spor
quelques maisons d’horticulture comme
celles dont je parle, les amateurs se compteront partout par centaines et Je
chaque année. |
Le ournal des Orchidées a eu raison de dire qu'il faut former de bo
sont encore arriérés; mais il faut surtout que nos horticulteurs leur
donnent des leçons, qu'ils envoient leurs fils apprendre le métier au de
nous avons besoin de bons. patrons. Ceux-ci, ensuite, formeront de bo
fera alors des progrès immenses; elle sera enfin créée véritablement
ur nombre s’accroîtra
ns jardiniers et que la plupart
montrent le chemin et leur :
hors, et surtout en Belgique;
ns jardiniers, et l’horticulture
dans tous les pays.
CHARLES DELORNE.
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CHRONIQUE HORTICOLE
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SN. PERDA Fagr. — C'est un petit insecte de la famille des Scolytes, qui
| | _ propage avec une effrayante rapidité dans les plantations de Dattiers et qui res ps
ge en grande partie ces Palmiers dans les contrées méridionales. Il attaque en même
Et hamaerops humilis, le Sabal Ghiesbrechti et les fruits du Plaqueminier Kaki. Les dat
contaminées sont déjà dans la proportion de 5 à 10 p. °/,. ae re
Se moyen de destruction consiste à ramasser avec le plus grand soin tous les fruits avariés et
à les détruire par le feu. Il sera bon aussi de rechercher avec soin toutes les graines des Chamaerops
humilis se trouvant près des plantations de Dattiers et de les détruire avant la maturité. Ces Palmiers
pourront servir de pièges pour arriver à l’extermination de l’insecte.
“+
L'ARISTOLOCHE CLÉMATITE est une plante herbacée vivace à tiges annuelles simples, dressées
et hautes de plus d’un demi mètre. La plante est indigène d'une partie de l'Europe. Elle croît à l'état
sauvage en Francé, en Allemagne, en Espagne et en Italie. Ses feuilles sont cordiformes, à base
Dons échancrée en deux lobes rapprochés. Ses fleurs sont jaunâtres. Les feuilles sont consi-
ane comme fébrifuges, il en est de même de la racine dont on a extrait un principe très amer,
l'aristolochine, ayant une certaine analogie avec l’aloës.
Li
+ *
UNE EXPOSITION DE LA PLANTE sera organisée à Paris en 1892 par l'Union centrale des Arts
et aura lieu au Champ de Mars, dans le Palais des
décoratifs. Cette exposition durera six mois
s les arts
Beaux-Arts. Elle a pour objet de faire ressortir le rôle joué par les plantes aussi bien dan
que dans l’industrie et comprend, entre autres, une exposition horticole.
*
+ *
LA ROSE MARÉCHAL NIEL. — Naguère c'était la rose Persian Yellow qui jou
générale; aujourd’hui, la rose Maréchal Niel a détrôné sa jolie rivale, qu'elle surpasse par Sa forme
et la durée de sa floraison. Celle-ci, en effet, continue Sans relâche depuis le printemps jusqu'au
tte rose a l'avantage de présenter toujours un long pétiole,
aussi est-ce la fleur préférée pour la boutonnière. Sa nuance varie, d'après son exposition au soleil,
du plus beau jaune foncé jusqu’au blanc jaunâtre : les rayons solaires, ceux de l'ouest plus particulière-
ment, la font déteindre. Le journal Sempervirens du 14 novembre consacre un article à cette rose et
cite un cultivateur possédant, sur une surface relativement peu étendue, de quatre à cinq mille plantes
de rosiers Maréchal Niel, qui lui procurent tous plusieurs milliers de
que les frais soient considérables.
o
* *
issait de la faveur
retour des gelées. Plus que toute autre ce
les ans pour une valeur de
florins de roses coupées, sans
américain Garden and Forest comme
es portant des spores qui dégagent le
uvelle-
LE POLYPODIUM PUSTULATUM est signalé par le journal
e que ce sont surtout les frond
odeur de l’héliotrope du Pérou. Cette Fougère, originaire de No
Adiantum fragrantissimum , devrait également être très
mais la plante doit être sans doute aussi en fructifi-
es, fraîches ou séchées, ne dégagent aucun parfum.
odoriférant, et ce journal remarqu
plus de parfum. Celui-ci rappelle l
Zélande, est fort rare. Une autre Fougère, l
odoriférant, à juger d’après son nom spécifique,
cation pour répondre à son qualificatif : ses frond
| *
+ *
Fe PE
PTT +
114 L'ILLUSTRATION HORTICOLE
L'ALOËS DE CURAÇAO est employé dans l'industrie plus particulièrement pour préparer la couleur
brun Bismarck. Il provient en grande partie des îles de Curaçao, Aruba et Bonair, au nord de la
côte de Venezuela. Il est obtenu du suc de l’Aloë vulgaris et de l’Aloë spicata, qui se développent
partout avec une facilité étonnante, même dans les terres les plus rocheuses. Après la mousson
pluvieuse, on coupe les feuilles en respectant les jeunes pousses; il s’en échappe un suc brunûtre
qui est soumis à l’ébullition et livré ensuite au commerce.
“x
ALOCASIA RODIGASIANA. — Cette remarquable nouveauté a été obtenue à l’établissement horti-
cole de MM. CHANTRIER frères, à Mortefontaine (Oise), par le croisement de l’Alocasia Thibauti avec
l'A. reginae. Elle est d’une vigueur surprenante; les feuilles mesurées sur des sujets d’un an et
demi ont donné o"8o de longueur sur une largeur d’un demi mètre. Ces feuilles sont légèrement
ondulées. La couleur de la page supérieure est bleu métallique très foncé, tandis que les nervures
principales proéminentes sont d’un blanc d'argent très brillant, ainsi que toutes les veines. Ce coloris
blanc, qui s'étend légèrement sur une grande partie du limbe, est d’un bel effet. La face inférieure
de la feuille est d'une belle teinte purpurine. Cet hybride est appelé à occuper une place distinguée
parmi les Alocasia. 5
* *
LES CYPRÈS les plus remarquables existant actuellement en Europe sont probablement les beaux
exemplaires que l'on peut voir dans le jardin du Comte Jusri, à Vérone. Ces Cyprès ont atteint
une grande hauteur; la tradition leur suppose près de cinq siècles d'existence.
*
* *
PRUNIER SATZUMA. — Parmi les Pruniers japonais récemment introduits par MM. TRrANsoN
frères, à Orléans, le Satzuma est particulièrement recommandé. Le fruit est tout à fait sphérique et
rappelle la prune Pond’s Seedling ; mais il est d’un rouge beaucoup plus foncé et panaché de rubanures
presque noires qui, Sur les parties insolées, forment des taches brunâtres. Les dimensions sont consi-
dérables et la maturité en a lieu cinq ou six semaines plus tôt que celle de la prune Kelsey
* *
LE 22° MEETING DE « L'ORCHIDÉENNE, » qui s’est tenu le 9 novembre dernier, n'a pas obtenu
moins de succès que le précédent. Les superbes lots d'Odontoglossum, de Cypripedium et de Cattleya:
exposés témoignent du zèle et du goût de nos amateurs belges, notamment MM. G WAROCQUÉ
. . ?
VAN LANSBERGE, Comte DE Bousies, A. Van Imscxoor, WaLLaErT, D°
Van CauweLaERT, G. MirEaAu,
Morxs, M”° ©. BLocx, etc., qui ont réuni, à l’
, époque de l’année la moins favorable peut-être, un
groupe d'Orchidées de choix comme on n'en trouverait actuellement dans aucun aut d
cultures. Chacune des plantes exposées attirait l'attention | D
élégante qui se pressait dans les jardins d'hiver de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE 2 u contempler
en outre deux massifs embaumés qui encadraient les plantes du concours, et ont Re l'admi ; n
générale : ces massifs étaient formés uniquement d'une cinquantaine de Catil a W pue Rs t
quatre seulement avaient concouru pour le diplôme, et avaient obtenu te É 4
première classe. Tous en étaient d’ailleurs presque également dignes 7 ie é Fee
à nous expliquer qu'un jury anglais, renonÇçant à faire un choix a dernièr cet £ se ee
bloc les quatorze variétés qui lui étaient soumises. Le Po npense en
par des qualités supérieures: et la foule
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* *
LA DESTRUCTION | "ur
J'TE S DES ma NU a dans les gazons a été obtenue facilement par l'emploi du sulfate
D PSE FÉPAPARER ES puivérulent,. à ras oN de 2500 grammes par are. Non seulement ] louse fut
SES ; M * ; , À: e a dt | a PEIOUSE
délivrée ‘ la mousse six semaines après l'emploi du sulfate, mais leche ee ARE
as éE ee pre Cependant les mousses ayant réparu sur certains points . “5 : dit une
seconde dose de sulfate en quantité un peu moindre ae "r ON y répandit ui
| ; peu moindre et cette fois l'effet fut complet.
*
* *
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
115
ATTALEA FUNRESERE Les Palmiers ne sont Pas Seulement des arbres d'ornement: un grand
nombre parmi eux sont directement utiles à l'homme, les uns par leurs fruits, les autres par leurs
feuilles. L’Attalea funifera, abondamment répandu dans les terres basses du Brésil, fournit la Piassava
de Bahia, matière fibreuse, rigide et coriace, dont on fait des brosses, des balais, des balayeuses
mécaniques, des câbles, des cordages, des clôtures et même des chapeaux. L'Attalea est un Palmier
droit, surmonté d'un panache de longues frondes entre lesquelles émergent des fleurs jaunâtres. Bahia
a expédié en 1889 pour 2,700,000 francs de Piassava dans les ports de l'Occident d'Europe.
"+
_ LE NUAGE DE GRÊLE qui a passé sur la Belgique dans la nuit du 18 au 19 août, avait environ
quatre kilomètres de largeur, et a exercé ses ravages Sur une longueur de plusieurs lieues, de
Tournai à Malines. A l’est du Tournaisis, pas une vitre n'a été épargnée dans les serres : pas un
seul carreau n'est resté dans la toiture de la vaste gare de Tournai. Les grélons pesaient en
moyenne 40 grammes, mais On en a ramassé pesant 120 et même 140 grammes. Sous les arbres
on trouvait les oiseaux morts parmi les débris de branches et les feuillages déchiquetés ; non
seulement les poires et les pommes étaient abattues, éraflées ou écartelées par les grêlons ; mais
un pomologue distingué, M. l'abbé GzLeroN, nous a dit que tout espoir de récolte s'est évanoui
pour trois ans, tellement les arbres ont souffert. La chute de grêle avait duré près d'un quart d'heure.
*
+ +
LES COMPOSITIONS FLORALES exercent constamment l'imagination des fleuristes. Parmi les
nombreux bouquets envoyés dernièremant au Comte pe More, à l'occasion de son 90° anniver-
saire, le curieux cadeau floral envoyé par la ville de Cologne attirait vivement l'attention. C'était
un gigantesque boulet de canon composé de plus de dix mille fleurs de violettes, reposant dans
un immense bouquet d’autres fleurs et portant, également composées en fleurs, les armes de la ville
de Cologne. Quel dommage que tous les boulets lancés par les canons ne puissent être uniquement
faits de fleurs et de parfums! ri |
* *
LE SCIADOPITYS VERTICILLATA, le beau Conifère dont il existe un superbe exemplaire au
Jardin zoologique d'Anvers, a parfaitement” fructifié cette année chez M. A. CHAROZÉ à Angers.
L'arbre d'Angers, bien régulier et garni dans toutes ses parties, a 2"50 de hauteur. Les inflorescences
se sont montrées en 1880 et les cônes ont mûri en septembre 1890.
*
* *
METROXYLON LAEVE. — Cette belle espèce de Palmier, propre aux Iles de la Sonde, à Ja presqu'ile
de Malacca, à Siam, etc., donne le sagou du commerce. Bornéo fournit la pus grande partie de es
qui est importé en Europe. La culture de ce Palmier a une importance cofsidérable, SARA EE pe
pieds peuvent produire autant de matière alimentaire qu'un hectare cultivé en pra és æ
récolte de sagou s'obtient au moment où l'inflorescence va se Re we du Er < ts
septième année de l'âge du Sagoutier. Chaque pied donne de 200 à a LE à € pins ne
de moelle, dont les Indiens détachent la fécule qui est vendue aux Chinois. Ceux
aspect perlé.
*
+ *
FÉDÉRATION APICOLE DU HAINAUT. — La culture des abeilles fait de notables progrès dans
s , de vingt-et-une
presque toutes les provinces de Belgique. Une . RAR PRE née ds bonnes
Sociétés vient de s'établir à Mons dans le ‘but d'améliorer per ms abeilles et de faire
méthodes, de poursuivre la réalisation des mesures favorables a AS dcr di de
valoir une source importante de richesses. La nr #5 Es apicoles et fait
apiculteurs de la province, elle organise l'enseignement, DS areils, et encourage l'extension
l'achat en commun et à prix réduits de ruches perfectionnées et d'app |
de la culture des plantes mellifères. F
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
HOLBAELLIA LATIFOLIA. — La Revue Horticole donne dans son numéro du 1° août une jolie
figure du fruit de cette espèce, originaire du Népaul et encore peu répandue. Eee 46 liane
sont peu brillantes, mais elles répandent un délicieux parfum. La couleur de fruit es We >
violacé; la chair, lors de la maturité, est blanche, translucide et comestible. Elle * ;
re Corpuscules de l'air . PRE Te 7 Re ee 7 OO ER ENON psg. ee $
Croton Marquis de CATES FU AT TT MT TE Olaolus ybridus - 107 4
Culture de la Coca: : . RO EE a TR RE ST RE RTE 24 Gombo où Hibiscus Reste? 4
‘ Culture des Kakis du japon: CE CO ME MAS LE di mie és SEX Dee te 4
Fa Culture maraïchère ER ds Psüns fermèmnées Er * ne. as 4
Cycadées (Une belle solos: de) “os + + 47e + + 92 | Gymnogrammes et leur culture. Rte pans Le À
Cyprès . . se TUE ET RM ENS Ra S S 57 4
re 2 (es nee] HR Se Le SE NINESO 4
“ Haemanthus es NE. Br 4 0e 89 4
Haies de rosiers . RS fee DL Lan De AE 2 4
Dahlia (Le centenaire du) . . SR LR € 0 CU 6 | Héliotrope He d'été ù es NRA EL.) 20 4
Dahlia nouveaux à fleurs de Cabtés Res (ee - 119 | Herbier général sayique 3h SPORE En ge 2.28. 24 à
Daphne indica . . . . . . . . . . : : 13 Holbacllia latifolia. . < ES ee À
a gite a ET nf TL $ w\ F . j U Ge A
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L'ILLUSTRATION HORTICOLE
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É Jasmin blanc . M 0 PR Th Masereelianum Rchb. f, RES RE |
É Jardin botanique d Adelaïde. ss + se + + . 4004 42 93 | Œillet Souvenir de la Malmaison à fleurs rouges . FRS Te 9
FE Jardin botanique de Copenhague . . + ++ 4) «x 23 | Olivier en Californie . . :
ACCES EAU TOO 0e Can, Le hs à 5 anale MU EE 94
| Jardin botanique de St Louis (Miss Ad secoue mr cr8d | OP su PET VE Ni de pen ot Be 11 D 25
Jardins botaniques de ne Et Mu LE LL 5 | Orchidéen . AGIR 2 Aa PET Co ES |
Jardins . de K ew ‘ FÉES a at + 001004 LPC à Bruxelles (Les. ALT TER me in + 100
Joli mois demai . . . . ,. . me NN 200 40088 | Orchidées de prix Po HR LE
Journal des dde + + + pe 0) 3414 0082; xr8 | Orchidées d'occasion . de Ed
Jujubier de la Mésopotamie. . . . . , . . . . : . 7 | Orchidées exotiques , , , . , > N:73
Jurys et Rare +. le RS M OS AMEPRE RE ris (Journal des) . , . PAS
Justice distributiv À. Rd 9 . . . . 55 | Orchidées (La floraison nuit-elle aux). + SEA
Jute ou chanvre A Éeogale. sa RE pe HAS D Des (La senteur de quelques fleurs d'} , , . .". . 18
ae Orchidées (La vogue est ser que jamais aux). . . . , , 33
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Kakis (Encore les). +: :: 4" RE TR es P
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Malpighia ilicifolia Mill: . . MR UREN 10 47 | plantes De 7 nn Les Dana HD à -
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Metroxylon laeve RAR" ee ce Lx AS T'gites fiotagèces nouvelles, CU TE TDR DUR à CR PE CE AU DER
| Miltonia vexillaria (Un superbe + ss es + + + + 55 | Plébiscite horticole (Un). QUE < LT ER à 118
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3 Polypodium incanum, . . . . . . . . . . . . . 33
N | Polypodium pustulatum ke PRNSIA LPS. ed el vi RES
Nécrologie : Pomme Antonowka . PE A EPP De NET AE |
Bail (John). fs + PER 7 Pommes de terre japonaises. . . . . . . « « . « . 8
Bühler (D.) + + . + + «+. + *: * 4°, | Pommes séchées empoisonnées . . . . . . . .°. . 15
Cosson (Dr 47. 2 0 RE PR pondre de Pyrètheé «+ + pus ee SL 4. 103
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Nomenclature des plantes + . + + + +,» + + °° 73
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Henderson (Peter) . . - + + + + * + * + * ‘© | Professeur Oliv ES ED ANG OC
Houllet. . - 4 HORS 6 .+ +: 088 |pmedades rio de Berlin PR NS SU FC dE 0
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à Thürber (Dr Georges) à + 4 ppm es." 4 Ouebracho colorado”.. +. + +... + .: +, °. 105
F Trianon (DT JoHé) F0 ST ES 7e CR
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ces pires si) ee .__. . x2 | Raisins et plantes din devant le ra d'impôt is +. 40
1 et Le a re . Fos | 88 | Reñfloraison automn $ QUE, ‘À
& N thes O’Brieniana MP 0 me . . 109 | Réglisse en Floride ODA UE 33
É ie PRE 4 | Rhododendrons de l’ Himalaya D ee Me ce IC SEE he RS
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Pre 107 | Rosa polÿan
Nouveaux hybrides de Glaïeuls . + + : 6 | Rôses nouvelles DU L fo RU rer Re Re | ce
‘4 | Nouvel ennemi de la vigne. . + . + * + * * * Éd tre DE
N Il hari . 64 | Rosiers thés pour corbeilles,- à + : + +:
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96. Croton variegatum Mall. hybr . . + . + . . + . .
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TEXTES ET PLANCHES
1. Chronique horticole: 5 MRPerr ne : 97. Begonia à fleurs simples
9. La senteur de quelques fleurs à fl doubles, variétés françaises 19
3. Les Roses nouvelles pour 1890: : + ? : ©. * * * © 20 | 98. Begonia à fleurs doubles, su AP le
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TABLE DES MATIÈRES
1. Chronique horticole "7 0 nee 23
2, Expositions annoncées. . + . + + +; +" * * * 28 | 99. Odontoglossum luteo purpureum Lindl. var. sceptrum
D: Les: Kaktis du Japon". F7 meer rene". 29 ubvar. Masereelianum . . . . . . , . . . . 97
4. Le jardin fruitier et le potager. . - + + : + * © © 31 | 100. Anthurium Scherzerianum var. maximum album. . . . 29
TEXTES ET PLANCHES
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re le 20 Mars 1890
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8. Les meilleurs Cypripedium. . . . + + + : : .. . . 50 | 108. Malpighia ilicifolia Mill, . . . . . . . . . . . : 47
4. Les Gymnogrammes et AE culture A RER 12 VA LA 51 | 104. Azalea indica var. M'° Marie Vervaene . . . . . , 49
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9. Une visite au Palmen-Garten de Francfort. - - + + : 67 | | : |
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117. Catasetum Bungerothi N. E. Brown var. Randi. . . . 117 |
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