æ me 9 SÉRIE TOME XL 7e Volume ANNÉE. 1893 1° Livraison PRINCIPALES DISTINCTIONS DBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE MÉDAILLE DE MÉRITE À L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 "3 L DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1877 MÉDAILLE D'OR A. L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR À L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883 | Û AJ 1111 el REVUE MENSUELEr Ar | DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES | 4 + DES | “44 ir Dé +4 | INTRODUCTIONS NOUVELLES | 7 ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE EU: kb. | | k ue PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » ; ir Ft | DIRECTEUR % Dot : Fe | + FE © ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR | AK LUCIEN LINDEN É EMILE RODIG-AS EE EPP 4 k, Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents à % : à | TABLE DES MATIÈRES | 1 an On den . 5 TEXTES ET PLANCHES | ‘2 Engrais aux Orchidées . . . + . : . . . . . . . 10 | 167. Dracaena (Cordyline) cuprea L. Lind. et Rodigas . ME 4e : De Parfuin-des fleurs OO CU ds on do .. 168. Stenandrium X Goossensianum L. Lind. et Rodigas . . 11 Ti A paru le 75 Janvier 1895 SE 4 Prix de l'abonnement pour douze livraisons : 30 FRANCS pour toute gere postale | | ”. AS PAYABLES PAR ANTICIPATION . | : ‘. Buroaux &. au siège de l’'Horticulture Internationale, Porc ne cé | 4 se Sd” BRUXELLES L'ILLUSTRATION HORTICOLE paraît le 15 de chaque mois. Mo: Bot. Garden, 1895. AE Re Gand, imp. Eug. Vanderh L'IORTICELTERE INTERMTIOMU SOCIÉTÉ ANONYME Parc Léopold, BRUXELLES. SPÉCIALITÉ D'ORCHIDÉES PLANTES ÉTABLIES Importations immenses OFFRES ENVOYÉES SUR DEMANDE a= Les Collections d'Orchidées de la Société sont actuellement les plus importantes de l'Europe; quarante-huit serres spacieuses leur sont attribuées el leur culture n’est surpassée nulle part PLANTES Do UVELLES D'INTRODUCTIONS DIRECTES PALMIERS Ces princes du règne végétal forment toujours une des grandes spécialités de la Société. — Exemplaires de toutes dimensions. Palmiers de collection et de garniture mis en vente par grandes quanhiés. Cycadées, Népenthes, Fougères, Pandanées, Plantes panachées, Broméliacées, Plantes à fleurs, Plantes décoratives, etc. #=- Le CATALOGUE est envoyé à toutes les personnes qui en font la demande à létablissement. L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE TOME XE (7% VOLUME DE LA 5" SÉRIE) L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE, MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES-PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE DIRECTEUR J. BEPPDE NN Administrateur | Rédacteur LUCIEN LINDEN EMILE RODIGAS COLLABORATION DE BOTANISTES ET HORTICULTEURS ÉMINENTS fs an Mo. Bot. Garden, 1895. GAND © IMPRIMERIE EUG. VANDERHAEGHEN, RUE DES CHAMPS MDCCCXCIII L’ILLUSTRATION HORTICOLE 5 CHRONIQUE HORTICOLE Janvier 1893. 4 RCHIDÉES DE DIMENSIONS GÉANTES. — Au 40% meeting de L'ORCHIDÉENNE, à Bruxelles, ; LS Ë deux beaux spécimens provenant des cultures de M. G. WarocQuÉ ont excité l'admiration. LS L'un, un Cypripedium Harrisianum, mesurant 1°35 de diamètre, offrait quatre-vingt quatorze fleurs épanouies à la fois. L'autre, un Cuftleya Warocqueana (labiata autumnahs), portait soixante-quatre fleurs disposées par grappes de cinq ou six fleurs. Plus de neuf mille personnes ont visité l’expo- sition ouverte au local de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, les 13 et 14 novembre dernier. * * * GARDENERS’ ROYAL BENEVOLENT INSTITUTION. — Cette Société charitable, qui fonctionne à Londres depuis cinquante-trois ans, et dont les bienfaits s'étendent jusqu'en Écosse et en Irlande, mériterait d'être imitée partout où l’on voudrait secourir d’honnêtes et vieux travailleurs. Dans le principe, les pensions accordées à de vieux jardiniers étaient de 400 francs par an; les veuves recevaient 300 francs. Depuis 1885 la pension des hommes est portée à 500 francs, celle des femmes à 400 francs. Aujourd'hui l'institution compte 156 pensionnaires dont 79 hommes et 77 femmes. La sympathie que cette institution charitable rencontre en Angleterre est franchement méritée. Au diner annuel qui a eu lieu le 15 novembre dernier on a annoncé 47,500 francs de souscriptions nouvelles. M. et M” Harry VerrcH, à l’occasion de leurs noces d'argent, avaient souscrit à eux seuls pour 12,500 francs. ; | + RARETÉ BOTANIQUE. — Tout est relatif en ce monde, dit un vieux proverbe. On signale la découverte dans un des états de l'Amérique septentrionale, d’un exemplaire du Plantago media, espèce commune dans toutes les régions tempérées de la vieille Europe. C'est la seconde fois que cette espèce est signalée en Amérique. C’est un principe admis en géographie botanique que l’homme emporte avec lui, même à son insu, les plantes dont il est entouré dans sa patrie. Il est assez curieux que le vulgaire plantain ait longtemps fait exception à cette règle. #7 x PSEUDOTSUGA DOUGLASI. — Un pied de ce beau Conifère fut planté au printemps de 1842 à Walcot, résidence du Marquis DE Powis, dans le Shropshire. Cette année, donc cinquante ans après sa plantation, cet arbre mesure 107 pieds (plus de 35 mètres) de hauteur, et à un mètre au-dessus du sol, le pourtour est de douze pieds neuf pouces (plus de 4 mètres). #"# PRIMULA POISSONI — Cette espèce fut introduite il y a plusieurs années par le missionnaire DeLavay qui la découvrit en Chine. Ce n'est qu’en 1891 que la plante fleurit pour la première fois aux jardins royaux de Kew. Le Gardeners Chronicle en a fait récemment ressortir les mérites. Dans la serre des plantes du Cap on pouvait voir à la fin de novembre une série d'exemplaires portant des tiges florales hautes de plus de soixante centimètres garnies chacune d’une série de verticilles de fleurs. L'espèce rappelle le port du Primula japonica, mais ses feuilles sont plus épaisses et moins crispées. Quant aux fleurs, elles sont aussi grandes que celles du Primula japonica, mais elles diffèrent de forme et de coloris. Le centre est jaune vif entouré de mauve. Il semble que le meilleur mode de culture est celui de la serre tempérée froide. + + * 6 L'ILLUSTRATION HORTICOLE FLEURS GELÉES. — La politesse de M. J. EarLanp, de Wellington, Nouvelle Zélande, l’expédi- teur des Chrysanthèmes conservés dans la glace qui firent tant d'effet à l'exposition d’Earl's Court, ne pouvait rester sans réponse. La Société nationale des Chrysanthèmes vient d'expédier à M. EarLAND les douze meilleures fleurs de variétés japonaises et les douze meilleures fleurs de variétés incurvées, choisies dans lés collections ayant obtenu les premiers prix à Londres. Ces fleurs, soigneusement emballées et congelées, sont en route pour les antipodes. Rien n'’empêchera donc d'envoyer à l'avenir n'importe où des roses, des glayeuls, des fleurs de Begonia, peut-être même d’Orchidées et à plus forte raison des feuillages conservés dans la glace. «+ PLANTES CULTIVÉES PAR LES ENFANTS DES ÉCOLES. — À l'instar de ce qui est fait dans plusieurs villes en Néerlande par les Sociétés Floralia, qui remettent à des familles d'ouvriers des plantes à cultiver par elles et à représenter à des expositions automnales, la Société d’horticulture de Stettin vient de faire un essai qui mérite d’être signalé. En octobre dernier elle a fait remettre gratuitement des plantes en pots à cinq écoles communales de filles. Ces plantes ont été confiées dans chaque école à cinquante fillettes des deux classes supérieures. Un spécialiste leur a expliqué ce qu’elles ont à faire pour conserver les plantes en hiver. Celles-ci devront être représentées vers la Pentecôte et pourront alors obtenir des prix. Il est inutile d'insister sur l'influence que la culture des plantes peut avoir sur l'enfance, qui s'attache volontiers aux choses de la nature et dont l'intelligence ne demande pas mieux que d’être développée en vue du respect et de l'amour des plantes et des fleurs. Par cette voie on inspirera aux enfants le respect des plantations privées et publiques. #"+ CONGRÈS D'HORTICULTURE. — L'exposition universelle de Chicago sera naturellement l’occasion d’un Congrès horticole. Il est dès à présent décidé que ce Congrès s'ouvrira le 16 août 1893 et qu'il durera cinq jours. Les principaux centres de l’horticulture européenne seront, il faut l'espérer, repré- sentés à cette fête. | à : * * , JARDIN D'AMIS. — La pittoresque résidence de Lady Brooke, Stone Hall, Easton Lodge, possède un jardin dans lequel les parents et amis de la propriétaire ont planté des arbres destinés à marquer le souvenir de leur visite. Dernièrement, dit le Sfock Exchange, le prince de Galles y a planté un pied de Ginkgo adianhÿfolia. Lady BRrooKkE y a réuni également des exemplaires de toutes les plantes qui ont été mentionnées dans les œuvres de Shakespeare. Lors d’une visite que nous fimes, avant la guerre, au domaine de Ferrières, nous vimes dans les environs immédiats du château des exemplaires d’arbres auprès desquels étaient placées des étiquettes indiquant les qualités des planteurs avec la date des plantations. : * * SOCIÉTÉ NÉERLANDAISE D'HORTICULTURE ET DE BOTANIQUE. Réunions du 12 octobre et du 9 novembre 1892. Des certificats de 1" classe ont été décernés entr'autres à MM. E. H. KRELAGE et fils, à Haarlem, pour Xxiphofia foliosa Hocnstetrer et Kniphofia hybrida Chloris; à M. C. G. VAN TUBERGEN, à Haarlem, pour Nerine pudica Hook., variété à fleurs blanches, et Nerine sarniensis Her. var. carnosa et pour un Cyrtanthus hybride obtenu entre Cyrtanthus sanguineus fécondé avec Vallota purpurea. x PLANTES POUR SUSPENSIONS. — Une des plus jolies espèces à cultiver dans les corbeilles suspendues est certainement le Cissus discolor, au feuillage si admirablement panaché. On peut mettre presque sur la même ligne le Begonia glaucophylla scandens, qui est loin d’être employé comme il le mérite. Son feuillage et ses inflorescences presque perpétuelles, qui passent du rouge corail des boutons au rose vif des fleurs, en font une plante d’un réel mérite. Les pousses atteignent facilement 050 et même o"8o de longueur. Le Garden and Forest recommande également dans ce but le Cyrtodeira chontalensis avec son feuillage pourpré en dessous et ses fleurs lilacées blanches au centre. L’ILLUSTRATION HORTICOLE 7 Puis viennent les Aeschynanthus, joli groupe dans les Gesnéracées ; enfin les Torrenia et plus spécialement le Toyrenia asiatica dont les fleurs quadrilobées, pourpres et blanches, se produisent avec une réelle profusion. # "+ ; UN ARBRE VÉNÉRABLE. — Il existe à Athènes un olivier qui a plus de deux mille ans d'âge. Cet olivier se trouve sur la Voie Sacrée ; 1l est énorme et de prodigieuses dimensions. D’après les calculs des hommes compétents, il a été planté à l’époque de la splendeur de la civilisation athénienne. C’est donc le seul reste vivant de cette grande époque de l’histoire humaine. % * * LE MADIA SATIVA Mor. ou Madi des Chiliens est une plante herbacée annuelle, dont la tige et les feuilles sont hérissées de longs poils soyeux et glandulifères qui secrètent un suc jaune, visqueux, d’une odeur désagréable. Sa tige, haute d’un demi mètre à un mètre, est ramifiée au sommet, les feuilles sont linéaires lancéolées entières. Indigène au Chili et en Californie, cette plante est cultivée dans diverses régions de l'Amérique et a été introduite en Europe il y a un demi siècle. Elle a été propagée en Allemagne et en France. Les fruits renferment 25 p. c. de leur poids d'huile grasse, d'un beau jaune doré. On l’emploie pour suppléer à l'huile d'olive, pour fabriquer de bon savon, pour préparer des cuirs et faire le foulage des draps. Le tourteau est employé comme engrais. La plante ne mûrit pas toutes ses graines, même dans la France méridionale. sx L’AILANTE est recommandé parfois comme arbre d’alignement. Cependant l'arbre possède une odeur désagréable, surtout à l’époque de la floraison, et il est caractérisé par des propriétés irritantes, dues à une substance âcre, amère et très volatile, qui peut occasionner une sorte de somnolence, des étourdissements et même des nausées. sm des feuilles par les oiseaux de basse-cour amène l'inflammation du tube digestif de ceux-ci. * x * * PARCS DE BERLIN. — L’exquise propreté des parcs berlinois est connue. Le nettoyage, dit le Evening Post, est presque entièrement fait par de vieilles femmes qui balayent les pelouses et les allées avec le plus grand soin. Il est rare de trouver un rameau, une feuille ou un débris, même dans les massifs les plus reculés. ) * * SEQUOIA GIGANTEA. — Une section d’un exemplaire des plus remarquables parmi les arbres géants de la Californie va être placée dans la collection des bois américains au Musée d'histoire naturelle de New-York. C'est une immense rondelle qui mesure plus de sept mètres de diamètre. L'arbre croissait dans le comté de Fresno. Pour transporter ce specimen, il a fallu le diviser en douze parties en respectant le milieu. L'arbre était désigné sous le nom de Mark Twain. Le tronc, près de la surface du sol, avait plus de trente mètres de ‘tour; à trois mètres au-dessus de sol sa cir- conférence était encore de vingt et un mètres; sa hauteur totale dépassait cent mètres. Le journal Garden and Forest donne une figure de cet arbre géant d’après une photographie prisé pendant la chute du colosse. “à SURFACE DES FORÊTS EUROPÉENNES. — D'après la statistique officielle, les forêts européennes occupent une surface de 287,000,000 d’hectares. La Turquie, la Bulgarie, la Bosnie et l’'Herzégovine ne sont pas comprises dans cette évaluation. La Russie, à elle seule, possède 200,000,000 d'hectares de forêts, la France n’en possède que 9,888,000 hectares. x * -* PRODUITS DE LA CALABRE. — Dans un rapport récent publié par le Ministère des Affaires étrangères en Angleterre, le Gardeners Chronicle relève de nombreux renseignements dont quelques- uns méritent d’être cités. Ainsi, l’an dernier, l'exportation des oranges et des citrons a produit 8 L'ILLUSTRATION HORTICOLE 7,125,000 francs pour un produit de 57,000 tonnes. Il convient d’y ajouter une certaine quantité de citrons salés expédiés pour la Russie. Le port de Messine a expédié, en 1891, 97,000 boîtes de Mandarines. La production en marrons et en figues a donné 3,000 tonnes à l'exportation. L’huile d'olives de la région vaut celle de Provence. * *+ * À EXPOSITION DE CHICAGO. — Jamais publicité plus grande n'aura été faite à l’occasion d'une exposition, même universelle. Les faits renseignés par les journaux concernant diverses sections et installations sont aussi nombreux que variés. La dédicace de ce qu'on appelle la Columbian World Show a eu lieu le 20 novembre dernier. L’horticulture a eu une large part à cette ouverture officielle. Au centre du palais de l’horticulture s’élèvera une butte de 21 mètres de haut qui sera ornée de Palmiers, de Fougères arborescentes et autres végétaux d'ornement. De cette butte l’eau descendra en cascatelle parmi les feuillages, et à l'intérieur sera ménagée une sorte de grotte de 18 mètres de hauteur et de 24 mètres de diamètre, dans laquelle il sera fait, durant l'exposition, des expériences publiques sur la croissance des plantes éclairées à la lumière électrique. * * * CISSUS MEXICANA. — Cette vigne croît à l’état sauvage dans la province de Sinalvo au Mexique. Elle a les baies assez grosses, rouges, quelquefois blanches, et la saveur du raisin muscat. La plante supporte, dans cette région, huit mois de sécheresse. Les feuilles sont identiques à celles de nos vignes. D’après la Revue des Sciences naturelles, le Cissus mexicana réussirait probablement dans toutes les régions où les gelées ne sont pas trop intenses; il se contente d’un sol rocheux et aride où les vignes ordinaires ne donnent aucun résultat. AVIS DU FOREIGN OFFICE. — L'importance que l'étranger attache aux expositions quinquennales de Gand ressort à l'évidence de ce fait que le Foreign Office (Ministère des Affaires étrangères) d'Angleterre a publié parmi la série de ses écrits sur des objets d'intérêt général et commercial un avis concernant les prochaines floralies gantoises. Le Gardeners’ Chromicle constate avec satisfaction que le Gouvernement anglais apprécie ainsi l'exposition. : . BOISEMENT DES DUNES. — L'an dernier nous avons fait connaître les essais entrepris entre Blankenberghe et Ostende pour boiser nos dunes. Ces plantations prospèrent et sont continuées. Nous avons été les premiers à signaler le fait. Nous en retrouvons maintenant la mention reproduite dans d’autres organes de la presse horticole; seulement, on -oublie d'indiquer cette source et on transporte les dunes de Blankenberghe en Hollande, près de La Haye. * * * ÉLÉMENTS DES BOUQUETS. — Entre les. mains d’une bouquetière artiste qui n’est guidée que par le bon goût, la moindre fleur, les feuilles elles-mêmes, pourvu qu’elles soient de jolie forme et qu'elles offrent quelque solidité, deviennent des éléments dont elle sait tirer le plus heureux parti. Il est curieux néanmoins de-suivre l’évolution des compositions florales à mesure qu’elles se produisent et de constater les modifications profondes qu’elles subissent. Cette année, les Dahlias à fleurs simples ont fourni un immense contingent, et en réalité ces fleurs, si bien faites et si riches de couleur, pouvaient rivaliser avec beaucoup d’autres. Ensuite nous avons vu les baies de Sorbier, et les fruits du Physalis Alkekengi être alliés à ceux du Ligustrum vulgare et du Mahonia agmfolia trouver place dans les bouquets parmi les œillets blancs et les Souvenir de la Malmaison, accompagnés de quelques fleurs de la rose Gloire de Dijon, se marier avec JS feuilles du Chêne rouge et du Hêtre noir et produire ensemble le plus bel effet. Lucen Linpen et Émice RopiGas. L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. CLXVII DRACAENA (CORDYLINE) CUPREA L. LIND. et RODIGAS L'ILLUSTRATION HORTICOLE 9 PL. CLXVII DRACAENA (CORDYLINE) CUPREA L. LIND. et RODIGAS DRACAENA CUIVRÉ ASPARAGACÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, 1860, pl. 264. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Caule arboreo simplici, folüs distichis 10-spiralibus, basi breviter petiolatis vaginantibus, claviformibus, sub- obtusis, integerrimis, molliter pergameneis, Petiolis cupreo-roseis, pagina viridi-cuprea, ‘infra striato-nervosa, nervo medio pallide salmoneo-roseo. Floribus adhuc non notis. Patria India. A £ Da ette magnifique nouveauté est assurément appelée à prendre une place d'élite parmi les plantes é “ ornementales recherchées pour la beauté du feuillage. Son port ample et très élégant, le | superbe coloris des feuilles, brun-cuivré et nuancé de légers reflets verts, contrastant avec le rose saumon tendre des pétioles, lui donnent un très grand attrait. La disposition même des feuilles distiques engaînantes, formant spirale, fait valoir à merveille la forme et le coloris de ces feuilles, dont chacune est bien découverte. Le D. cuprea provient des introductions de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, d’où sont sorties depuis quelque temps un si grand nombre de nouveautés de premier ordre. Il est originaire de l’Inde anglaise. LANDOCTOPUS OU NŒUD DU DIABLE. — Encore une nouveauté qui vaut la plante électrique et la plante qui dévore les grenouilles. Elle vient naturellement d'Amérique comme ces autres merveilles ; seulement, -elle est communiquée à la Revue des Sciences naturelles appliquées par M. le D° Mevyners D'’Esrrey et publiée sous toutes réserves. Nous présumons que l'administration de cette revue a voulu servir un canard à ceux qui, d'habitude, la mettent au pillage sans jamais la citer. Voici l’histoire : M. Dunsran herborisait dans un des marais entourant le lac du Nicaragua, lorsqu'il entendit son chien pousser des cris de détresse. La pauvre bête était prise dans un filet inextricable. Une plante formée de tiges sans feuilles, rappelant le saule pleureur dépourvu de feuilles, mais noire et couverte d’une gomme très collante, d’une odeur repoussante qui suintait des pores, enveloppait l'animal. M. Duxsran réussit à grand’ peine à couper les fibres charnues de la plante, puis il vit que le corps du chien était couvert de sang et que la peau était enlevée par places. Chose plus remarquable encore, pendant que le naturaliste coupait les tiges, celles-ci cherchaient à s’enrouler autour de ses mains. Elles sont munies d’un nombre considérable de suçoirs qui s'ouvrent pour recevoir la nourriture. Si cette nourriture est animale, le sang est sucé et la carcasse abandonnée. Cette fois on ne dit pas si la plante se trouvera, entourée d’un solide grillage, à l'exposition de Chicago dans le compartiment des canards! de) L'ILLUSTRATION HORTICOLE ENGRAIS AUX ORCHIDÉES L'emploi des engrais dans la culture des Orchidées a donné lieu dans le Journal des Orchidées à des études d’un grand intérêt. M. E. Roman, inspecteur-général des Ponts et Chaussées à Périgueux, a publié dans ce journal la recette d’un engrais qu'il applique depuis trois ans à ses Orchidées, engrais qu'il a composé lui même et auquel il donne le nom d'eau nutritive. En même temps qu'il rendait compte de ses expériences, M. Roman indiquait les principes sur lesquels il s’est fondé pour doser les différents produits (des sels d’ PR pour la plus grande partie) qui entrent dans la re de cette eau nutritive. M. le Comte nE Moran, autre collaborateur du Journal des Orchidées, a répondu à ces communi- cations en combattant d’une façon générale l'emploi des engfais dans la culture des Orchidées. Sans discuter la valeur de l’eau nutrihive en particulier, dont il n’a pas eu l’occasion de constater les effets, M. le Comte DE Moran estime que l'emploi d'engrais expose les jardiniers inexpérimentés à la tentation de forcer la dose pour avoir de plus brillants résultats, exagération qui est mortelle pour les plantes; que si l’engrais peut être utile aux plantes de pleine terre ou aux plantes cultivées en pots dans la terre végétale, afin de restituer au sol les éléments absorbés par les racines ou entraînés par l'eau des arrosages, il n’en est pas de même des Orchidées, dont le compost ne s'épuise pas, et est purement et simplement renouvelé quand il a perdu sa fraîcheur; il juge la recherche d'un engrais applicable aux Orchidées inutile, étant donnée la superbe prospérité que présentent ces plantes dans les cultures actuelles, et il aboutit enfin à ce dilemme : ou l’engrais ne doit servir qu’à leur faire donner tout ce qu’elles peuvent, et alors nous n'avons pas besoin de lui, ce but étant déjà - atteint; ou bien il doit surpasser et surmener la nature, et dans ce cas les plantes épuisées mourront au bout de quelques années. Îl est « ou inutile, ou dangereux; il faut le proscrire dans les deux éas. » M. LucIEN LiNDEN, directeur de L'HoRTICULTURE INTERNATIONALE ét du ournal des Orchidées, a pris également la parole dans ce débat pour constater les pertes désastreuses que l'usage des engrais a causées. dans beaucoup de collections, et pour déclarer qu’il professe à leur égard une méfiance absolue. La dernière phrase de son article aboutit d’ailleurs à la même conclusion que les observations de M. le Comte pe Moran, publiées dans le numéro suivant : « À L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, _« dit M. Lanpen, l’eau nutritive n'a pas été mise à l'essai; nos plantes sont si vigoureuses, si « florifères et si saines que nqus ne croyons pas utile de chercher is moyens de leur procurer « une prospérité supérieure à la nature. » Dans le numéro du 15 janvier 1893, M. E. Roman démontre ë danger de l’emploi des engrais organiques : « Les plantes n’empruntent au guano, à la bouse de vache, etc., que le peu de sels qui existent dans ces engrais au moment de leur emploi. En nourrissant les Orchidées de ces substances, on accumule inutilement dans le compost un stock de matières en décomposition: qui ne deviennent jamais assimilables. Le meilleur engrais, envisagé à ce point de vue, contient cer- tainement plus de 95 °/, de matières inutiles ou nuisibles, et les Orchidées, soumises à ce régime, doivent fatalement périr. » Mais aucune des considérations concernant les engrais organiques ne s'applique aux sels minéraux dont M. E. Roman, conseille l'emploi continu sous forme de dissolu- tions très étendues ; car ils sont directement assimilables et ne peuvent produire la pourriture, ne contenant pas de microbes septiques. L'expérience prouve que, sous leur influence, le sphagnum se conserve très longtemps frais et ne pourrit pas. Enfin, un orchidophile gantois bien connu, M. A: Van Imscaoor, conseille de se garder de donner n'importe quel engrais aux Orchidées. Leur donner de l’engrais, dit-il, c’est les condamñer à mort. >LXVII PE, Al 4 4 Lun + —— , La FA D — « | epn Fa — Ps LS, ut — +- #4 Ps Le —t - — ts << m al — r + Le ü p, À STENANDRIUM X GOOSSENSIANUM LL. LIND. et RODIGAS L'ILLUSTRATION HORTICOLE . 13 PE. CLXVIII S'TENANDRIUM * GOOSSENSIANUM L. LIND. et RODIGAS STENANDRIUM HYBRIDE DE M. A. GOOSSENS ACANTHACÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L’Illustration Horticole, vol. 24, p. 10, t. 266 (1877). CARACTÈRES DE L'HYBRIDE : Omnia Sfenandrii X Beeckmaniani, quocum communis est origo. Foliorum color tantum oculis discrimen praestat, nam pagina fere tota viridi-lutea, nerviis praecipue pulchre luteis, et anguste brunneo marginata est. Hybridum in caldariis L'HORTICULTURE INTERNATIONALE productum. ous publiions dans la dernière livraison du précédent volume la description d'un semis de | Stenandrium, le S. X Beeckmanianum. La plante que nous figurons provient des mêmes NF] parents et de la même capsule de graines, et sa-comparaison avec le S. Beeckmanianum NE rmottis, au lecteur de se rendre compte des variations remarquables de coloris que nous signalions alors entre les plantes de la même origine. Dans la première, le mélange des deux coloris s'était opéré à doses égales; dans celle-ci, le jaune du S. Linden: l'emporte manifestement, et le brun se trouve réduit à une bande étroite entourant le limbe des feuilles ; d’autres encore présentent une prédominance plus ou moins marquée du bronze sombre du S. pictum. Toutes ces plantes, de croissance robuste et rapide, de bouturage très facile, formeront des sujets précieux pour la décoration. ‘Dans le grand nombre des différents types obtenus, les plus tranchés seuls peuvent être gardés ; l'abondance même des variations existantes permet de considérer les plus ordinaires comme des formes de transition qui pourront servir à produire à leur tour des nou- veautés plus remarquables. Un certain nombre de fécondations des plus intéressantes ont d’ailleurs été opérées dans les serres de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, et nous pouvons espérer d’avoir encore à présenter prochainement à nos lecteurs, des sujets nouveaux dignes de toute leur attention. Parmi les semis provenant du croisement S. Lindeni X S. Pictuni, celui-ci nous a paru constituer, avec le S. Beechmanianum, une variété de premier ordre; nous l'avons dédié à l'artiste distingué qui l'a si fidèlement reproduit, à M. ALPHonse Goossens, dont nous n'avons plus à vanter le talent à nos abonnés de L'Illustration Horticole ou de la Lindenia, qui ont si souvent admiré l'exactitude et l'élégance artistique de ses compositions. LL LIST OF CONIFERS AND TAXADS. __ Sous ce titre, le D' Maxwezz T. Masters a publié la liste systématique des Conifères et Taxacées cultivés en plein air dans les Iles Britanniques. Ce savant botaniste, qui présida le Congrès des Conifères tenu à Chiswick en octobre 1891, fait connaître dans ce travail toutes les espèces et les principales variétés connues aujourd’hui dans les cultures euro- péennes. La brochure du D MAsrers renferme les renseignements les plus complets sur deux familles des plus importantes, aussi bien au point de vue de la classification que de la synonÿmie et de la bibliographie qui les concerne. Cette liste, due à un spécialiste qui fait autorité en cette matière, sera consultée avec fruit par tous ceux qui s'occupent de Conifères. ?. Em. KR. 12 L'ILLUSTRATION HORTICOLE PARFUM. DES FLEURS FORCÉES Pourquoi les fleurs odoriférantes forcées ont-elles un parfum plus délicat que les fleurs qui s'épanouissent en plein air? : Voilà une question de botanique intimement liée à la chimie! et c’est à ce dernier point de vue que nous nous proposons de l’examiner quelque peu de façon que tous puissent nous comprendre. C'est une chose connue assez généralement que l’odeur dégagée par les fleurs et par les autres parties des plantes odoriférantes est principalement due à la formation d’une essence. On obtient celle-ci à l’état pur, le plus souvent, en distillant sur l’eau la partie aromatique du végétal ; c’est ainsi qu’en Turquie on obtient l'essence de roses par la distillation des pétales du Rosa damascena. La plupart des essences ne constituent pas des individus chimiques uniques, mais bien des mélanges qui le plus souvent contiennent ce que l’on appelle un éléoptène et un stéaroptène. Examinons la valeur de ces deux termes. Lorsqu'on expose les essences pures au refroidissement, certaines d’entre elles se séparent en deux portions; l’une reste liquide, c’est l’éléoptène, l’autre est solide et cristalline, c’est le stéaroptène. Mais au point de vue chimique, cette distinction n’a qu'une valeur toute relative, il vaut mieux diviser les essences au point de vue de la constitution intime et les ranger en quatre grandes catégories : 1° Essences non-oxygénées; 2° Essences oxygénées ; 3° Essences sulfurées ; 4° Essences azotées. Parmi ces quatre catégories, les essences oxygénées seules doivent présenter nécessairement le caractère de mélange de stéaroptène et d’éléoptène. Dans cette notice nous ferons abstraction des essences sulfurées et azotées, car elles ne consti- tuent jamais ce qu'à proprement parler on nomme un parfum. Les essences oxygénées sont constituées par un mélange d’un composé le plus souvent oxygéné, le stéaroptène proprement dit, et d’un composé non oxygéné, le terpène. Les essences non-oxygénées sont constituées exclusivement par des terpènes accompagnés parfois de stéaroptènes non-oxygénés ! Examinons maintenant, quelque peu sommairement, la constitution de ces deux composés qui par leur mélange forment les essences oxygénées. Dans la généralité des cas, le stéaroptène est celui des deux composés qui contient le radical oxygéné. Mais il peut cependant être formé d’un ne de composés dont tous ne sont pas oxygénés; ainsi l'essence du Thymus vulgaris est composée d’un stéaroptène et d’un terpène, le stéaroptène est formé par deux composés : l’un est oxygéné et il occupe la fonction phénolique, c’est le thymol, C,,H:40 ; l’autre est le cymol C,;.H;,, un composé non-oxygéné ressemblant quelque peu au terpène de l'essence de thym, le thymène C,.H,;. L'essence de thym contient ainsi parfois 50 °/, de son poids de thymol, les autres 50 °/, étant composés par du cymol et du thymène en proportion variable. L’essence de roses offre au-dessus de tout cela la particularité de renfermer un stéaroptène non- oxygéné, C,;H;,, qui paraît être, non un dérivé de la série aromatique, comme les autres pu Home mais bien un dérivé de la série grasse. Les stéaroptènes ont le plus souvent une composition chimique dont la fonction est analogue L’ILLUSTRATION HORTICOLE 13 à celle du on nous citons pour mémoire, le ges l'eugénol : C,.H,,0,6), l’anéthol : C,.H,0 l'eucalyptol : C,.H,,0(). Malgré les similitudes et les différences, les stéaroptènes ont ceci de commun, c’est qu'ils cris- tallisent par refroidissement et que, par conséquent, ils possèdent le pouvoir de diffuser (et cela mieux en tout cas que les composés qui les accompagnent et qui ne sont pas cristallisables dans les mêmes conditions). Nous ne formerons donc pas un jugement téméraire en considérant dans les essences le re comme le corps diffusible par sa nature, et le terpène comme non-diffusible. Mais il faut surtout prendre en considération que le stéaroptène et le terpène constituant le mélange de l'essence se trouvent dans la plante au degré de température supérieur à celui de la solidi- fication ; il s'établit donc entre le stéaroptène et le terpène une espèce d'entente, de modus vivendi, où chacun des deux se communique ses propriétés ; il suit de là que l'essence, ce mélange, se conduira comme un individu unique vis-à-vis des parois diffusibles des plantes ; or, le stéaroptène, parce qu'il est en présence du terpène, en concordat avec lui, sera moins diffusible, ne le sera pas du tout. Si l'on parvient à rompre cette association, chacun ira travailler pour son compte personnel; mais si l’on fait mieux que cela, qu'on ajoute à l’un la qualité qui lui manque pour être égal à l’autre. si, en d’autres mots, nous rendions cristallisable le terpène, nous obtiendrions un produit complè- tement diffusible à une température supérieure à celle exigée pour la solidification du stéaroptène. Tous les terpènes, malgré leurs différences d’odeur, de saveur, de poids spécifique (variant entre 0,84 et 0,89), de point d’ébullition (variant entre 150° et 250°), ont une composition centésimale, qui répond à la formule brute : (C,.H,,)". Ils dévient la lumière polarisée soit à droite, soit à gauche; mais quand on les redistille plusieurs fois, ou bien quand ils sont traités par une petite quantité d’acide sulfurique, ils se transforment tous en un terpène optiquement indifférent que l’on a nommé le térébène et dont la composition centésimale est tout purement : C,.H. Nous venons de voir comment tous les terpènes peuvent être transformés en térébène par l'action de l'acide sulfurique; or le térébène a pour propriété spéciale de s'unir à l'acide chlorhydrique sec pour former une combinaison cristalline C,.H,,HC]; si au lieu de faire agir sur un terpène, non plus l'acide nous employons l'acide chlorhydrique sec, il ne sera pas étonnant que nous arrivions d’abord à la constitution du térébène et ensuite au chlorhydrate de ce dernier : c'est là le résultat auquel est arrivé M. E. MEsnarD par le procédé microchimique, qu’il a employé dans ses recherches sur le mode de production du parfum dans les fleurs. Les essences retirées des organes floraux sont des essences non-oxygénées ou des essences oxygénées; elles sont donc formées en grande partie ou bien par des terpènes, ou bien par un mélange de terpènes et de stéaroptènes, comme nous l'avons déjà dit. Pour une même espèce ou une même variété de végétal, la teneur en terpène et stéaroptène peut varier d’après le mode de culture auquel on a soumis la plante, ou d’après la contrée, le climat, où ce végétal a été recueilli; ainsi l’essence des roses cultivées dans les montagnes des Balkans se solidifie à une température plus élevée que l'essence obtenue des roses qui sont cultivées dans la plaine; l'essence des montagnes contient donc plus de stéaroptène. Or une essence de roses réputée de première qualité doit se solidifier à 12,5°; aussi les producteurs des montagnes ajoutent à leur essence une certaine quantité d’une autre essence, celle produite par le Geranium de l'Inde, Andropogon Schœnanthus, qui a l’avantage de retarder le point de solidification à 12,5° et en outre celui de coûter moins cher (4); les différentes proportions de stéaroptène contenu dans l'essence de roses non falsifiée varie de 4,25 à 686,1 °/. Voici maintenant comment M. E. MesnarD a institué son expérience : Il prend une lame porte-objet sur laquelle il colle un premier anneau de verre de façon à (1) Stéaroptène de l'essence de Girofles. (2) » » du Pimpinella anisum. . (3) » » de l'Eucalyptus globulus. (4) Il devient alors impossible de reconnaître la falsification, 14 L'ILLUSTRATION HORTICOLE constituer une espèce de petite cuvette; dans l’intérieur de celle-ci 1l colle un second anneau de verre d’un diamètre et d’une hauteur moindres formant ainsi une seconde cuvette; dans l’espace annulaire situé entre ces deux anneaux il met le réactif et il couvre le tout d'une lame couvre- objet qui porte à la face inférieure la coupe qu’on doit examiner au microscope ; par cette disposition l'éclairage n’est pas modifié dans la partie centrale, et la coupe se trouve exposée aux vapeurs émises par le réactif. La coupe est placée dans une goutte de glycérine hydratée le moins possible et fortement sucrée pour qu’elle possède le pouvoir absorbant le plus grand possible. Le réactif est de l'acide chlorhydrique pur qui a pour faculté d'émettre d'abondantes vapeurs d’hydrates d'acide. La glycérine absorbe donc ces derniers, et la coupe se trouve ainsi exposée à l’action de l’acide chlorhydrique virtuellement sec; la réaction exposée tantôt se produit : le terpène contenu dans l'essence se transforme en térébène et le térébène se transforme à son tour en chlorhydrate de térébène qui est un corps cristallin et qui par conséquent diffuse facilement. C'est ce que l’on voit se passer au microscope : au bout de quelques instants d’exposition aux vapeurs du réactif, les essences que contient la coupe apparaissent sous forme de petites sphères d'un beau jaune d’or transparent; en prolongeant l’action du réactif ces sphérules disparaissent car elles sont transformées en produits totalement diffusibles (1), Et il n’y a que les huiles essentielles qui se comportent ainsi : les huiles grasses, que l'on pourrait confondre avec elles, ne se transforment pas dans ces conditions en produits diffusibles, pas plus que la chlorophylle, ni les matières tannoïdes. Ce procédé appliqué à un bon nombre de fleurs odorantes a fourni la conclusion que le parfum de la fleur ne se fait sentir que lorsque l'huile essentielle s’est formée en quantité suffisante ; or cette production se fait presque certainement aux dépens, ou positivement par l'intervention de la chlorophylle. Les essences seraient donc en quelque sorte de la chlorophylle transformée. Mais la chlorophylle engendre également des matières tannoïdes et les pigments de la fleur; or plus grande sera la production de pigments et de matières tannoïdes, moins grande relativement sera la quantité d'huiles essentielles. Si donc, par un moyen quelconque, nous _parvenons à under, à oblitérer la production de matières tannoïdes et pigmentaires, plus grande sera pour nous la chance d'obtenir une production relativement abondante d’huile essentielle, de parfum. Quand nous forçons du lilas rouge ou violet nous oblitérons la formation du pigment rouge ou violet dans les corolles, nous détournons donc la transformation de la chlorophylle au profit du parfum, c'est pourquoi l'odeur d’un lilas forcé est plus fine que celle d’un lilas fleurissant dans le jardin au beau mois de mai; nous produisons pour ainsi dire une autre essence, qui impressionne plus suavement nos organes olfactifs, — quoiqu'il soit vrai aussi de dire que par le forçage nous avons diminué la masse de parfum produite, — or ceci ne demande pas d’autre explication que la considération de l'état anti-naturel dans lequel une plante se trouve quand on la force. HERMAN RONSE, chargé de cours à l'École d'Horticulture et ___— de Gand. (1) Ce phénomène n’est donc pas une question d’hydratation comme aucuns l’affirment, L'HORTICULTURE INTERNATIONALE au Parc Léopold * à BRUXELLES Adresse télégraphique : LINDENIA, Bruxelles CATTLEYA TRIANAE ODONTOGLOSSUM CRISPUM IMPORTEÉS Nos grandes importations de nos fameux types de Cattleya Trianae et Odontoglossum crispum (Alexandrae) ont de nouveau été épuisées cette année-ci, sans que nous ayons pu exécuter toutes les demandes qui nous ont été adressées. Nous engageons derechef nos commettants à nous faire savoir dès maintenant, le nombre de plantes que nous devrons leur réserver sur celles qui nous arriveront à partir de mi-février prochain. Au fur et à mesure de leur arrivée, nous en- verrons aux personnes inscrites des échantillons avec prix. Ceux-ci varient entre 8, 5. 8, 10 et 15 francs, suivant la force. . & On sait que nous ne fournissons que de bonnes importations pouvant être établies promptement, “#2 LHORTICULTURE INTERNATIONALE (LINDEN) (Société Anonyme) Pare Léopold, BRUXELLES. ÉTABLISSEMENT SPECIAL Pour l'introduction, la Culture et la Vente des SASABET SR FE d PLANTES ÉTABLIES IMPORTATIONS IMMENSES Catalogues et offres envoyés sur demande CORRESPONDANCES EN FRANÇAIS, ANGLAIS ET ALLEMAND =” Les collections d'Orchidées de « L’Horticulture Internationale » sont actuellement les plus variées, les plus vastes, et les plus impor- tantes de l'Europe; quarante-huit serres spacieuses leur sont attri- buées et leur culture n’est surpassée nulle part. Les listes d'importations sont communiquées à toutes les personnes qui en font la demande. Nora BEXE. = Etant ses PROPRES IMPORTATEURS —— c’est-à-dire vendant toutes ses importalions de première main — L'HORTI- CULTURE INTERNATIONALE peut céder ses plantes en sujets Zeawcowp plus forts el à bien meilleur compte qu'on ne les trouve généralement dans le commerce. C’est ce qui explique qu’elle met en vente d'aussi beaux exemplaires à un prix aussi réduit. FE me D" SÉRIE TOME XL. ANNÉE 1893 ne Volume 2% Livraison £ y PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE ; MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EXPOSITION UNIV ERSELLE DE VIENNE EN 1873 : DIPLOME D'HONNEUR A L’EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1877 MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'AHONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883 TR DS ——— L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE: MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » DIRECTEUR I LINDEN ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR LUCIEN LINDEN | ÉMILE RODIGAS Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents TABLE DES MATIÈRES E CRTOME DRE Le OL e nuierct ete de 15 0 TEXTES ET PLANCHES 2. La nouvelle chaudière « La Marloienne >» . . , . . . . 2 Ro 169. Calamus robustus Lind. et Rod.. . . . . . . .. 19 ” 170. Odontoglossum ramosissimum Lindl. var. coeleste Lind. : et Rod À paru le 15 Fabio 1893 Prix de l’abonnement pour douze livraisons : 30 FRANCS pour toute l’Union postale PAYABLES PAR ANTICIPATION Bureaux : au siège de l’Horticulture Internationale, Parc Léopold | BRUXELLES L'ILLUSTRATION HORTICOLE paraît le 15 de chaque mois. Gand, imp. Eug. Vanderhaeghen. SEL er GENERALE CHAUFFAGES (Société Anonyme) ATELIERS DE CONSTRUCTION à MARLOIE (Belgique) Bureaux : 19, rue d’Idalie, à Ixelles-Bruxelles CHAUDIÈRE NOUVELLE LA MARLOIENNE &@=> La Reine des Chaudières <= Décrite dans ce numéro de Z’ZLLUSTRATION HORTICOLE PRIX COURANT N° 1. Pour chauffer jusqu’à 400 mètres de tuyaux, 700 francs 2 600 » 850 8. de ‘700 à 800 » 1000 Z. » » 1000 à 1200 » 1200 8 » 1400 à 1600 » 15800 6 2000 » 2000 PRISE A BRUXELLES Les tuyaux sont calculés sur la base de 9 centimètres diamètre extérieur, ce sont ceux employés le plus généralement dans l'hortieulture. L'ILLUSTRATION HORTICOLE LS CHRONIQUE HORTICOLE Février 1893. | ICOTIANA COLOSSEA VARIEGATA. — Le Nicotiana colossea est, par son port majestueux | et la grandeur de son ample feuillage, une des plus belles nouveautés qui aient paru dans les # derniers temps. L'espèce vient d’être enrichie par une superbe variété dont la panachure se compose d’une large bande marginale tranchant admirablement sur le coloris vert tendre du reste du limbe. La nouveauté a été obtenue de semis par M. J. Sazurer, à Neuilly s/Seine, qui l’a présentée à l’exposition de mai de la Société nationale d’horticulture de France où elle fit sensation. * *% * CULTURE DES LIS. — M. GEorGE F. Wicson est un des premiers amateurs et cultivateurs de Lis en Angleterre. Il procède en plantant les bulbes dans des caisses sans fond, enterrées jusqu’au bord et placées en plein air. La terre de ces caisses est renouvelée chaque année, à la surface. Dans cette situation tous les bulbes fleurissent à la perfection. 2x POUDRE DE PYRÈTHRE. — Cette poudre, dont le mérite comme insectifuge est bien connu, a aussi sa légende. M. Mac Owan raconte que, pendant la guerre des Russes au sud du Caucase, les campements étaient envahis par les puces à tel point que les Cosaques préféraient coucher en plein air afin de se soustraire aux attaques des insectes. Quelques prisonniers circassiens leur signalèrent la vertu d’une plante généralement répandue dans le Caucase. C'était le Pyrethrum coccineum Sims. L'huile volatile qui caractérise plusieurs espèces de ce genre est de nature, sinon à tuer, du moins à enddrmir les insectes pour de longues heures et assurer ainsi le repos de l’homme. * * * COUVERTURE DES SERRES. — Un correspondant du Yournal des Orchidées (1* janvier 1893), recommande de se servir pour les serres étroites et rectilignes, au lieu de paillassons, d’une double rangée d'écrans en sapin rouge recouverts de forte toile à voile enduite de carbolineum. De cette façon, dit-il, « je protège très. bien mes serres contre le froid des nuits; en outre, les écrans n’aug- mentent presque pas de poids malgré les plus fortes pluies, ce qui arrive toujours avec les paillassons et cause parfois des ruptures de vitres. Ces écrans sont faciles à enlever et à replacer; l’emploi du carbolineum présente encore un grand avantage, que le hasard m'a fait découvrir : Quand il neige, les gaz qui se dégagent du carbolineum font fondre la neige à mesure qu’elle se dépose sur la toile ; on évite donc le danger d’avoir sur le vitrage un fort poids de neige, et l'ennui de l'enlever au risque de briser les vitres. » : : *# * M. ALPHONSE ALÉGATIÈRE. — Un des horticulteurs les plus distingués du midi de la France, M. ALPHONSE ALÉGATIÈRE, vient de mourir à Lyon, à l’âge de 72 ans. Par ses semis de roses et d'œillets remontants, il s'était acquis une réelle renommée dans tout le monde horticole. * # % CONGRES HORTICOLE A PARIS EN 1893 — La Société nationale d’horticulture de France tiendra au mois de mai prochain son g" Congrès. Le programme porte les questions suivantes : 1. Emploi des engrais chimiques en culture maraîchère et en arboriculture fruitière. 2. Production et mérite des hybrides. 3. Chauffage économique des serres. 4. Chaleur du sol et de l'air. Quelle 16 L'ILLUSTRATION HORTICOLE est celle qui influe le plus sur la végétation des plantes de serre. 5. Étude des différentes terres employées en horticulture. 6. Étude comparative entre l’horticulture française et l’horticulture étrangère. #" + EXPOSITION UNIVERSELLE D'ANVERS EN 1894. — Une Exposition universelle, analogue à celle qui eut lieu en 1885, est en voie d'organisation. Elle aura ses jardins et sa partie florale comme alors. Il est probable qu’à cette occasion il y aura un Congrès horticole et botanique. ÉTIQUETTES DURABLES. — Le Comité scientifique de la Société royale d’horticulture de Londres s’est occupé récemment de l'examen des étiquettes employées dans le jardinage. Aux jardins royaux de Kew, où l’on a fait des essais nombreux, le meilleur résultat a été obtenu par de petites plaques de plomb avec les caractères frappés sur la plaque. Un des membres du Comité a montré une de ces étiquettes datant de 1774 et portant le nom, imprimé de la sorte, aussi nettement que possible. On a fait observer toutefois que le plomb actuel, purifié, pourrait bien n'être pas aussi durable. * * * ÉCOLE D'HORTICULTURE DE ZARSKAJA SLAWJANKA. — La Société impériale d'horticulture en Russie a fondé une école d’horticulture et de culture potagère à Zarskaja Slawjanka. La béné- diction et l'inauguration de cette école ont eu lieu solennellement le 11 octobre dernier. La cérémonie a eu lieu en présence de nombreux invités, parmi lesquels M. N. OsrrowskI, ministre des domaines et des apanages, le Comte J. J. Woronzow-DascHkow, le .secrétaire d'État M. WEscaNjJakow, le général Dournowo et le bureau de la Société impériale ayant à sa tête, comme président, le général N. Rajewskl. L'école est dirigée par M. Karaïpo ; elle a pour commissaire M. le Baron N. A. Wrrre. Les cours ont commencé le 15 octobre avec 13 élèves. Une école sera également établie à Odessa, par les soins de la section locale de la même Société. | # "+ LE JOURNAL DES ORCHIDÉES, dans sa causerie du 15 novembre dernier, signale le fait de l'influence désastreuse du gaz d'éclairage sur les fleurs délicates. Dans la serre aux fleurs, installée à L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, On remarquait que les fleurs de Cattleya, Laelia, Vanda, etc., étaient fanées avec une rapidité extraordinaire et qu'aucune ne restait fraîche. On avait beau renouveler les plantes ; deux ou trois jours après on constatait le même résultat. Cela dura trois ou quatre semaines, lorsqu'on eut l’idée de faire enlever un tuyau de gaz qui passait dans la serre, dissimulé sous une tablette. Aussitôt les plantes demeurèrent intactes et les fleurs restèrent épanouies dans toute leur splendeur. C'était donc la minime quantité de gaz d'éclairage qui, se répandant dans le local, faisait faner si promptement les fleurs. | #"x PROTECTION DES PETITS OISEAUX. — M. CHEVANDIER DE VALDROME, ministre sous le dernier empire, disait : « ne mangeons plus les petits oiseaux si nous ne voulons pas être mangés par les insectes. » Non seulement la disparition graduelle des petits oiseaux et l’augmentation très sensible des insectes préoccupent les horticulteurs et les agriculteurs, mais l'opinion publique commence à s’en émouvoir. Le Conseil général de Meurthe et Moselle, en France, à la suite d’un remarquable rapport de M. le Baron D'HAMONVILLE, a émis le vœu que la petite chasse ou tendue, destinée à prendre les petits oiseaux en septembre et octobre, soit défendue sur tout le territoire français. Le Conseil demande, en outre, que dès à présent le gouvernement recommande à tous les préfets de ne plus autoriser la capture en masse, des petits oiseaux, et qu’il veuille appeler l'attention des fonctionnaires pour qu'ils veillent à ce que les prescriptions de la loi concernant le dénichage et la chasse des oiseaux utiles soient stricte- ment observées. #"# FRUITS DU CAP. — L'importation en Angleterre des fruits du Cap augmente sans cesse. Actuelle- ment (fin janvier) ce sont les abricots qui arrivent au marché, en attendant la venue des raisins. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 17 Les steamers de la ligne Castle sont amplement pourvus de compartiments avec réfrigérants destinés à la parfaite conservation des fruits. * * * ORANGES DE CALIFORNIE. — Le journal américain Garden and Forest nous apprend que les cultures d'orangers dans la Californie méridionale ont donné une riche récolte. Les acheteurs payent trois dollars 25 cents la caisse pour le fruit d'élite, livrée en gare. Par suite, le revenu est évalué en moyenne à 1800 francs l’acre pour des plantations âgées d’au moins huit ans. * * * CORTÈGE DE L'AGRICULTURE A BRUXELLES. — L'administration communale de Bruxelles a le projet d'organiser pour les fêtes du mois d’août, un cortège historique et symbolique de l’agriculture, de l’horticulture et des industries qui s'y rattachent. Toutes les Sociétés culturales de la capitale sont invitées à prêter leur concours à la réalisation du projet. «x TOURBE COMME ENGRAIS. — L'emploi de la tourbe comme substratum pour les fougères et d'autres végétaux, est suffisamment connu. Son emploi comme litière des étables et des écuries se généralise rapidement. Aujourd’hui on en recommande l'usage pour y déverser la gadoue, fumier des fosses d’aisance, purin, etc., et constituer ainsi un excellent fumier qu'on peut avoir toujours en réserve. Deux cents kilogrammes de tourbe peuvent absorber dix hectolitres de ces engrais. Ces matières y sont déversées lentement; après quatre jours le tout est remanié. Quinze jours plus tard on ajoute de nouveau dix hectolitres de matières, et deux semaines plus tard on peut encore en ajouter autant. La tannée usée a été utilisée de la même manière à l’École d’horticulture de l'État, à Gand. Dans l’un comme dans l’autre cas, on a obtenu un terreau d’une richesse comparable à celle de l’engrais complet. #"# PAPAVER UMBROSUM FLORE PLENO. — La Revue Horhicole consacre sa première planche de l'année à une très belle nouveauté, qui a été obtenue à Verrières et qui est répandue par MM. VismoriN-Anprœux et C*. Il s’agit de la duplicature des fleurs du Papaver umbrosum. Le type est déjà remarquable par ses pétales largement maculés à l'onglet et ayant d’ailleurs un ton plus foncé que le coquelicot des blés. Dans la variété, les étamines ont presque totalement disparu pour faire place à des pétales dont la masse est disposée comme chez certains œillets. * * * GRAINES CUEILLIES DANS LES RÉGIONS FROIDES. — Il y a quelques années, des graines d'Eucalyptus globulus cueillies en Tasmanie, à une altitude où règnent souvent des froids rigoureux, furent envoyées aux jardins royaux de Kew, et cette origine avait fait espérer que ces graines auraient donné naissance à des arbres plus résistants au froid. Le résultat a trompé cette attente. Les semis qui en sont provenus ont été tellement abîmés par la gelée, malgré une couverture ordinaire, que tous sont morts. L’acclimatation des végétaux n’est donc qu’un vain mot. Les espèces ont besoin de conditions déterminées en dehors desquelles elles n’'acquièrent pas leur dévelop- pement voulu. : * *% LOPHOSPERMUM RHODOCHITON Don. — Cette espèce, pour laquelle le professeur ZucCHARINI créa le genre Rhodochiton, mérite d’être plus répandue qu’elle ne l’est dans les cultures. Originaire du Mexique, cette Scrofularinée fut introduite en Europe en 1829. On ne la rencontre guère que dans les jardins botaniques. Le Bulletin de la Société royale d’horticulture de Florence lui consacre une fort jolie planche dans le premier numéro de cette année. C’est une espèce vivace, grimpante, à feuilles cordiformes, acuminées aiguës, finement dentées, un peu duveteuses. Les fleurs, qui se produisent en abondance, par centaines même, sont grandes, d’un coloris mauve répandu dans la corolle comme dans le calice, qui persiste lorsque la corolle est tombée. La plante se cultive très facilement en serre froide ou tempérée. k *x * 18 L'ILLUSTRATION HORTICOLE ATAVISME CHEZ LES SEMIS. — La Gartenflora, 1893, p. 26, signale l’énergie avec laquelle certaines plantes persistent à reprendre les caractères du type. M. LinpemurH, à Berlin, a semé des Yucca aloefolia fol. var.; aucun des semis n’a reproduit la moindre panachure. M. BranDT a eu le même résultat pour des Eulalia japonica fol. var.; M. A. FINTELMANN a constaté le même phénomène pour des Phormium tenax fol. var. À l'établissement Louis DE Smer, à Gand, dans un semis de Phormium, deux jeunes plantes ont reproduit la panachure. D'autre part, nous pouvons ajouter que chez un autre horticulteur gantois, M. CoLLumBieN père, un Clivia dont le feuillage est quelque peu panaché a donné des graines dont les semis qui en sont provenus reproduisent la même tendance à la panachure. . x * JUBILÉ HORTICOLE. — M. L. G. GiLcekens a été, le 18 décembre dernier, l’objet d’une mani- festation des plus sympathiques, à l'occasion du 25" anniversaire de sa nomination de directeur de l’École d’horticulture de l'État, à Vilvorde. Les professeurs, les élèves actuels, un grand nombre d'anciens élèves, les membres du jury d’arboriculture, les amis personnels de M. GizLEkENS et plusieurs notabilités du monde horticole ont pris part à la fête, qui a été en même temps familiale et imposante. * “x : GREFFAGE DES CHRYSANTHÈMES. — Ainsi que nous l'avons dit, M. Arexis CALLIER a admi- rablement réussi les greffages qu'il a essayés en prenant comme sujet l’Anthemis ou Pyrethrum ou Chrysanthemum frutescens, car ces noms sont autant de synonymes. L'invention de ce mode de greffage appartient à l’horticulture japonaise. Il fut signalé par BuRBIDGE, d’après RoBerr ForTune. Il en a été question dans L’Illustration en 1891, p. 108, seulement le nom d'Anthemis a été par erreur remplacé souvent par celui d’Artemisia. * * LYCHNIS FLOS CUCULI PLENISSIMA SEMPERFLORENS. — Le Bullettino della R. Societa Toscana di Orticultura signale lès mérites d’une variété de Lychnis pour la culture forcée. Il serait dificile, dit M. AxaoLo Puccr, de trouver une autre plante réunissant en elle autant d’éminentes qualités comme plante à fleur. Elle est rustique, croît rapidement et constitue avec ses nombreuses tiges florales une touffe de 0"40 à 0"50 de hauteur, dont les boutons se succèdent sans cesse, fournissant des fleurs depuis le printemps jusqu'aux premiers froids. La fleur a 0"o3 de diamètre et, par ses pétales nombreux et serrés, elle ressemble à une petite pelote de plumes de couleur rose. La fleur coupée se conserve longtemps dans l’eau. #"# SOUVENIR DU D: ÉD. REGEL. __ Conformément à une proposition faite par la commission chargée de décider comment on aurait le mieux honoré la mémoire du D' Éb. ReGeL, fondateur et président de la Société impériale d’horticulture de Russie, l'assemblée générale a décidé qu'une bourse d’études au nom du D' Ép. ReceL serait fondée en faveur d’un élève de la nouvelle école ouverte à Zarskaja Slawjanka. Il a été décidé en même temps que la Société ferait faire le portrait de l’estimé défunt. * * * CHRYSANTHÈME ERNEST FIERENS. — À la dernière exposition au Casino de Gand, en novembre 1892, un exemplaire de cette variété greffé sur Anthemis frutescens excita vivement l'attention. Il avait plus de deux mètres de diamètre et portait plus de trois cents fleurs. Ces fleurs sont du blanc le plus pur, bien pleines et de première grandeur. Les pétales, d’abord étalés, se recourbent peu à peu vers le centre en s’entremêlant; son obtenteur, M. ALexts CALLIER, considère la plante comme une des meilleures fleurs blanches. Elle est figurée dans le numéro de janvier de la Revue de l’horticulture belge. : Lucien LiNpen et Emize Ronicas. PL. CLXIX L’ILLUSTRATION HORTICOLE CALAMUS ROBUSTUS LiIND. et ROD. …, L’ILLUSTRATION HORTICOLE 19 k: PL. CLXIX CALAMUS ROBUSTUS iND. et Rop. CALAMUS ROBUSTE PALMIERS CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, 1872, p. 336. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Caulex cylindraceus, incrassatus ; vaginae petiolorum late amplexicaules aculeatae, margine membranaceo brunneo-nigrescente, aculeis luteo-viridibus longis basi incrassatis, per series 6-8 inter se distantes secundum annulos petiolo suppositis, ad summum petiolum remotioribus minoribusque. Pinnae sublineari-lanceoiatae, fere ensiformes, planae, uninerviae, costa in petiolum alatum decurrente, setis mollibus sparsis Secundum margines et lineas 2 cum costa media prope marginem parallelas, super costam ipsam paucioribus. Infloresc. ? Ex insula Borneo in caldar, L'HORTICULTURE INTERNATIONALE introductus. 7 "3 l'est bien peu de plantes, dans le genre Calamus et dans la riche famille des Palmiers, qui À puissent rivaliser de beauté et d'élégance avec la nouvelle espèce que nous figurons . « ci-contre. À la grâce remarquable qui caractérise les Calamus en général, celui-ci joint un Pichet de force, quelque chose de compact et de trapu, que nous avons voulu caractériser par le nom spécifique que nous avons choisi. Les pennes ensiformes, régulièrement opposées, planes, et qui s'infléchissent à peine vers leur extrémité, forment par leur ensemble une fronde presque plane et presque continue, tant elles sont rapprochées les unes des autres: elles sont d’un vert clair dans leur premier âge, puis elles prennent au bout de peu de temps une superbe couleur vert sombre. Les aiguillons, dans le genre Calamus, ajoutent toujours un grand attrait aux charmes du feuillage ; dans le C. robustus ils sont vigoureux et assez longs, disposés de loin en loin par séries de six à huit formant sur les pétioles des espèces d’anneaux épineux. Ils diminuent à mesure qu’on se rapproche du sommet de la feuille, et se réduisent vers l'extrémité à de fines soies brunâtres. Des soies analogues, assez parsemées, existent également sur les pennes, où elles sont disposées sur les bords et sur deux lignes parallèles des deux côtés de la côte médiane. Cette nouvelle et superbe espèce est originaire de Bornéo, d’où elle a été introduite par L'Horri- CULTURE INTERNATIONALE. Elle est d’une croissance assez rapide, et de culture aussi facile que tous les réprésentants de ce genre si apprécié des amateurs de plantes ornementales. Elle est appelée, sans aucun doute, à un grand succès. | Le L'HIVER DE 1892-1893. — La saison hivernale a commencé le 21 novembre 1892. À partir de ce jour, les gelées se sont suivies pour ainsi dire sans interruption durant tout le mois de décembre jusqu'au 22 janvier. Sur un très grand nombre de points, l’abaissement de la température a été excessif, non seulement dans les régions du nord et de l’est de l'Europe, mais dans les contrées du sud. Dans la Scandinavie septentrionale, le froid a atteint jusque —33° C. A S' Pétersbourg on a eu jusque —27°. A Paris la gelée a marqué jusque —16° et, chose digne de remarque, la froidure a persisté plus longtemps dans le midi; ainsi, le 27 janvier il gelait —6° à Turin et autant à Berne, tandis que dans la Laponie le dégel semblait commencé. Les pronostics énoncés par M. le major WaAELPUT dès le 30 avril 1892 et dont il a été question dans cette chronique, 1892, p. 105, se sont donc réalisés. L'hiver de 1892-1893 peut être considéré comme rigoureux. 20 L'ILLUSTRATION HORTICOLE LA NOUVELLE CHAUDIÈRE ERA MARLOLENNE 7 LA REINE DES CHAUDIÈRES THERMOSIPHONS Je viens d’assister, avec quelques ingénieurs, à L'HoRTICULTURE INTERNATIONALE, à des expériences faites avec la nouvelle chaudière de la Compagnie générale des Chauffages; nous sommes partis émer- veillés de ce que nous avons vu. Je crois bien, pour moi, que la perfection est aujourd’hui atteinte, et j'engage le lecteur à retenir ce nom, « LA MARLOIENNE; » la chaudière brevetée qui le porte fera sûrement beaucoup parler d'elle. On ne possédait pas jusqu'ici, il faut bien le dire, un thermosiphon capable de donner toute satisfaction aux personnes qui s'occupent d'horticulture et chez lesquelles la question du chauffage joue naturellement un rôle considérable sous nos climats. Beaucoup des chaudières connues jusqu'ici reposaient visiblement sur le désir de faire du nouveau et de changer les formes usitées, mais aussi sur une méconnaissance absolue de l'idéal dont on doit s'inspirer en pareille matière. Et quel est cet idéal ? Il est facile à formuler : c’est d’avoir un appareil brûlant peu de charbon et chauffant beaucoup, c’est-à-dire dans lequel tout le calorique produit par le combustible soit employé et qu'il n'arrive à la cheminée que de la fumée refroidie; en outre, un appareil facile à nettoyer de fond en comble. : : On a recommandé, dans ces derniers temps, des systèmes américains, anglais, voire même français et allemands. Mis à l'épreuve, aucun d’eux n’a réalisé cet idéal. Il y a deux ans, on a commencé à parler beaucoup d’une chaudière multitubulaire horizontale inventée par un horti- culteur de Gand, et nommée sysième Story; c'est un bon système, mais il a encore un défaut capital, c'est de n'utiliser qu’une faible partie du calorique produit, parce que les gaz chauds passent trop directement dans la cheminée — c’est donc encore beaucoup de charbon brûlé en pure perte. — On cite aussi comme bonne une chaudière en fer à cheval, très allongée; mais l'idéal dont j'ai parlé plus haut ne s’y trouve pas encore réalisé. La « MARLOIENNE, » que je viens de voir fonctionner, me paraît au contraire le réaliser abso- lument. Elle a une puissance de chauffe énorme, brûle très peu de charbon, et peut être nettoyée en quelques minutes dans tous ses organes. Je m'efforcerai, dans la description ci-après, de rendre aussi claires que possible les dispositions adoptées dans cette chaudière et qui lui assurent une si grande supériorité sur les autres; j'ajoute que des expériences publiques en seront faites à partir du 1° mars prochain à L'HORTICULTURE INTER- NATIONALE, et que les personnes que la question intéresse pourront y assister. x + Description. La « MaRLOIENNE » est une chaudière multitubulaire horizontale, dont voici en quelques mots les dispositions caractéristiques. Imaginez une caisse cubique en métal ayant les parois creuses et remplies d’eau, et reliées entre elles par un grand nombre de tubes horizontaux également pleins d’eau. Cette caisse étant placée au-dessus d’un foyer, la flamme, en s'élevant, enve- loppera et lèchera les tuyaux et les parois de la caisse, en échauffant l'eau contenue dans toutes ces parties. (Suite, voir page 22.) L’'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. CLX2 ODONTOGLOSSUM RAMOSISSIMUM zinpz. var. COELES L. LIND. et ROD. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 21 PL. CLXX ODONTOGLOSSUM RAMOSISSIMUM zip. var. COELESTE 1. 1. et Ron. ODONTOGLOSSUM TRÈS RAMEUX, VARIÉTÉ CÉLESTE ORCHIDÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, vol. IV, 1857, pl. 128. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Od. foliis longissimis ensiformibus acutis gramineis basi angustatis, panicula maxima ramosa divaricata, bracteis obtusis membranaceis ovario paullo brevioribus, sepalis unguiculatis petalisque angustis lanceolatis undulatis, labello sessili cordato basi dilatato undu. lato tomentoso in limbum convexum lanceolatum extenso, crista tomentosa lamellis 2 lateralibus latis antice cirrhatis quinque brevibus a fronte, columna aptera. Linpz. Fol, Orchid. Odontoglossum, n° 47. — ReicH. Gard. Chron., III, 1875, 396. — O. angustatum LiNDL. Orchid. Lindenianae, n° 90. — In. BATEM. Monogr. Od., t. 26. — Jam. VerTcH Man. Orchid. P1., pt. I, p. 63 CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Odontoglossum ramosissimum var. coeleste, sepalis petalisque violaceo tinctis. je type de la variété qui nous occupe, l’Odontoglossum ramosissimum, fut découvert par AP J. LiNDEN en 1843, dans les forêts touffues des environs de Mérida; il ne fut introduit dans = les cultures qu'en 1871, par l'établissement horticole que M. LiNpeN possédait à Gand. Il est M ours resté rare depuis lors, et très recherché des amateurs. C’est une belle espèce à inflorescence longue et très ramifiée, dont les fleurs très nombreuses, de grande taille, d’un gai coloris clair, pro- duisent un gracieux effet. Elles ont les sépales et les pétales allongés, assez étroits, ondulés sur les bords et réfléchis à la pointe, le labelle d’une forme analogue et acuminé. Tous les segments sont d’un blanc mat, tachetés de mauve pourpré. La variété que nous figurons ici a été introduite, en 1891, par L'HORTICULTURE INTERNATIONALE. Elle ne diffère de l’espèce-type que par le coloris, mais à ce point de vue la différence est bien nette. Les segments sont presque entièrement teintés de mauve violacé, au lieu de porter un simple pointillé sur fond blanc. La localité d’origine de cette variété est d’ailleurs différente de celle du type, de sorte qu'elle constitue sans aucun doute une forme bien distincte. M. J. Linpen qui a découvert l’espèce-type partage du reste entièrement cette manière de voir. Le nom que nous lui avons attribué paraît avoir donné lieu à quelque confusion. On a cru ou voulu croire que le nom de coeleste signifiait « bleu; » il est clair qu'il n'existe entre ces deux mots aucune relation nécessaire. Sans doute on peut employer l'adjectif coeleshis avec le sens figuré de « bleu de cel, >» comme on a fait en l’appliquant au Saccolabium ou Rhynchostylis que tous les amateurs connaissent et apprécient; mais le sens propre, usuel, de cet adjectif est céleste, avec toutes les extensions de sens que comporte ce mot en français. Ne dit-on pas tous les jours : une beauté céleste, une voix céleste....? La couleur n’a rien à voir ici. L'O. ramosissimum est une des espèces de serre froide, qui se cultivent comme l'O. Alexandrae et aussi facilement que lui. Il fleurit à la fin de l'hiver, et ses grappes de fleurs se conservent en parfaite fraîcheur pendant fort longtemps. Li 22 L’'ILLUSTRATION HORTICOLE (Suite de la page 20.) Ce n'est pas tout ; si les gaz de combustion s’échappaient directement après avoir léché les tuyaux, une grande partie de la chaleur produite serait perdue. On ne peut pas superposer une très grande hauteur de tuyaux, parce que la chaudière serait trop encombrante; et cependant il faut conserver les gaz de combustion dans l'appareil jusqu’à ce qu’ils aient abandonné à l'eau toute leur chaleur. La « MARLOIENNE » produit ce résultat au moyen d’une combinaison nouvelle et très ingénieuse. Après avoir léché tout l’ensemble des tuyaux et être parvenus au sommet de la caisse cubique, les gaz chauds ne trouvent qu’une issue placée sur le côté, et qui les amène dans une chambre latérale; de là ils passent dans des tuyaux qui sont concentriques aux tuyaux d’eau du sommet de la chaudière; ils échauffent donc une seconde fois l’eau par le dedans après l'avoir échauffée par dehors. Puis ils abou- tissent à la cheminée et s’'échappent après avoir donné toute leur puis- sance de calorique. Il y a donc, comme on le verra dans les gravures ci-contre, deux sortes de tuyaux soumis au rayon- AZ ON TNT LUTTER nement du foyer. Les rangs infé- & =) rieurs sont simples, remplis d’eau, = et communiquent avec l’eau conte- == | = : nue dans les flancs de la caisse métallique. Les tuyaux des rangs supérieurs sont doubles, et ren- A ferment à leur centre un tuyau inté- rieur Où passe le courant chaud, de sorte que l’eau qui remplit l'in- tervalle est chauffée à la fois en dedans et au dehors. La surface de chauffe est donc considérable sous un petit volume. Cette surface n'est égalée dans UE aucun autre système. | ; x | * * || LE NETTOYAGE du foyer et de toutes les conduites est extrême- ment facile, grâce à des disposi- tions qui permettent de visiter . er ed Me extérieurement et intérieurement. tous les tubes exposés au contact des gaz de combustion. En ouvrant deux portes placées directement au-dessus du foyer, l’une sur le devant et l’autre sur l'arrière de la chaudière, on peut enlever en quelques secondes tous les dépôts de suie ou de poussière de charbon qui se déposent entre et sur les tubes placés directement au-dessus du foyer, dans le premier rayonnement. D'autre part, les chambres latérales situées à droite et à gauche, et que traversent ensuite les gaz de combustion qui passent par le centre des tubes supérieurs avant de s'échapper par la cheminée, sont également munies de deux portes à deux battants. On peut les nettoyer en quelques minutes en se servant d’une brosse comparable à celles qu’on emploie pour les verres de lampe, mais naturellement de dimension plus considérable. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 23 Ce n'est pas tout encore ; l’eau qui se trouve dans les parois et les tubes de la chaudière, de même que celle des tuyaux qui chauffent les serres, dépose des boues de toutes espèces, lesquelles, ramenées par le courant, viennent s’accumuler ou s’incruster dans le bas de la caisse métallique. On a ménagé, aux angles inférieurs de la « MARLOIENNE, » des ouvertures spéciales destinées au nettoyage intérieur de la chaudière. Ces autoclaves sont bouchées par des obturateurs maintenus par une vis à écrou. Lorsqu'on veut enlever les dépôts qui peuvent se trouver accumulés, il suffit de fermer les vannes des tuyaux de départ et de retour; puis on laisse écouler l’eau contenue dans la chaudière, et on ouvre les autoclaves. Au moyen d’une petite lampe à réflecteur, on examine l'intérieur et on le nettoie facilement. Puis on remet les obturateurs en place, on rouvre n les vannes et on remplit les tuyaux. LES De plus, afin d'éviter ces dé- pôts, des purgeurs spéciaux breve- tés sont adaptés aux tuyaux de retour, à l'endroit où ils vont se relier à la chaudière. Ce sont des espèces de poches pratiquées dans les tuyaux de retour et où les ma- tières suspendues dans l’eau vont A EE | = == | se déposer. Ces poches sont pour- vues à leur partie inférieure d’un robinet par où on fait évacuer le dépôt de temps en temps. x *x * EN cas D'ACCIDENT, rien n'est plus simple encore que de rem- placer les tuyaux. Il suffit de dé- visser les boulons qui maintiennent les deux grandes plaques latérales A de la caisse métallique. On com- ( MU & mencera naturellement par fermer 7 Y < _ ——— Fe [1] les vannes et vider la chaudière, = comme je l'ai indiqué ci-dessus. Il ne reste plus alors qu’à enlever un écrou à chaque extrémité du tuyau, à retirer celui-ci, à le remplacer par un autre et à replacer les écrous. On reboulonne la chau- Coupe dans la chaudière « LA MARLOIENNE. > diére et on Ja ne lit. Cest un (Le nombre des tubes a dû être réduit sur le dessin pour le rendre plus clair.) travail d’une heure à peine. Quant aux tuyaux inférieurs où passe la fumée, et qui débouchent dans les deux chambres latérales, ils sont encore plus faciles à remplacer, puisqu'on peut atteindre directement leurs écrous en ouvrant les portes de ces chambres. On n’a donc qu’à vider la chaudière, à dévisser les écrous, à changer le tuyau endommagé, à en glisser un autre et à replacer les écrous. L'ÉCONOMIE DE COMBUSTIBLE obtenue n'a pas besoin d'être longuement démontrée. Toute la chaleur produite étant utilisée, on obtient deux fois plus d'effet, avec la même quantité de charbon, de qualité même inférieure, des charbons maigres de préférence, que dans la plupart des autres systèmes réputés les meilleurs. 24 L’'ILLUSTRATION HORTICOLE Il en résulte encore un autre avantage, c'est qu'on a besoin de moins de surveillance avec ce système, et qu’on peut se dispenser, au besoin, d’avoir un chauffeur pendant la nuit. En effet, dans les thermosiphons où les gaz de combustion ne passent qu'un instant sur les tuyaux, et où ceux-ci ont peu de développement, dès que le feu baisse, l’eau se refroidit. Dans la « MARLOIENNE » au contraire, la surface échauffée est très étendue, et par suite, l’eau se conserve chaude très longtemps. Il en résulte que .les ——— d'un accident, ou d’une négligence du chauffeur, sont beaucoup moins à craindre. ; * * LA RAPIDITÉ ET LA PUISSANCE DU CALORIQUE sont extraordinaires. Un quart d'heure après que le feu avait été allumé, nous constations déjà que les tuyaux de départ brûülaient presque la main, et, dans la galerie où se faisait l'expérience, l'élévation de température était déjà sensible. La « MARLOIENNE » est d’ailleurs en fonctionnement régulier depuis un certain temps chez MM. LiDE. On m'a raconté que le jour où elle a été placée, les chefs de culture de l’établisse- ment l’examinaient avec étonnement, et non sans quelque méfiance, ne pouvant croire qu’un appareil aussi petit pût chauffer 865 mètres de tuyaux de o"og de diamètre. Quand elle fut allumée, ils allèrent en observer les effets; au bout d’une demi-heure, les tuyaux étaient si chauds sur toute leur longueur qu'il était impossible d'y laisser la main appuyée. Aujourd'hui 17 janvier, le thermomètre marquait au dehors —16° centigrades de froid; nous avons voulu nous rendre compte de toute la puissance de la chaudière, et nous l’avons poussée activement; nous avons constaté dans les serres +24° centi- grades. — Il y a deux ans, alors que l'hiver était aussi rigoureux que celui-ci, on n'obtenait qu'une quinzaine de degrés, avec un thermosiphon considéré cependant comme à peu près le meilleur existant ! L'expérience est donc convaincante. Ajoutons que le tirage est parfait. * * * La « MARLOIENNE » n'a pas été, comme on peut le croire, conçue ni exécutée en un jour, de nombreux essais ont été poursuivis et l’on peut dire que la chaudière thermosiphon qui sort des ateliers de Marloie est l’œuvre commune du président, des deux administrateurs-délégués de la Compagnie générale des Chauffages et du directeur de l'usine. Chacun y a mis du sien, y a apporté son ingéniosité et son expérience. Il serait surprenant qu'un système ainsi sérieusement étudié et patroné ne constituât pas un progrès réel. Pour moi, je ne doute pas que celui-ci ne rende des services incomparables à tous ceux — et ils sont nombreux — qui ont besoin de la chaleur arti- ficielle en horticulture. La « MaRLOIENNE » sera expérimentée publiquement à l'Exposition internationale d’horticulture | à Gand, au mois d'avril de cette année. Elle y représentera dignement l’industrie belge. Max GARNIER. ROSES LES PLUS PARFUMÉES. — La senteur des ‘fleurs varie presque autant que les coloris; chacun a ses préférences sous ce rapport ; certaines personnes n'aiment pas ou même ne supportent pas l'odeur spéciale de certaines plantes ou fleurs. Le parfum de la rose est généralement aimé, souvent même préféré, bien qu'il y ait également parfum et parfum. Un correspondant du Gardeners’ Magazine donne dans le numéro du 26 novembre une liste des variétés de roses les plus délicieusement parfumées. Voici cette liste : La France, rose argenté; Mrs John Laing, rose foncé; Gabriel Luizet, rose vif: Charles Lefebvre, rouge foncé; Victor Hugo, écarlate foncé ; Marie Baumann, carmin ; AK Williams, rouge sombre ; M”° Montet, chair ; M"° de Watteville, rose, sommet des pétales saumoné ; Ernest Metz, rose carné; M®° Lombard, rouge vif; Céline Forestier, jaune canari; Maréchal Niel, jaune foncé; Lamarque, blanc et citron; M" Bérard, jaune et saumon; Sunset, orange; Bouquet d'or, jaune orangé; Souvenir d’un ami, rose vif; Général Jacqueminot, rouge brillant ; Prince Camille de Rohan, rouge noirâtre ; Augustine Guinosseau, blanche; Viscountess Folkestone, saumon et crême ; Gloire de Dijon, jaune saumoné, et Luciole, rose carminé, teinté safran. L'AORTICULTURE INTERNATIONALE au Parc Léopold Aa BRUXELIEES Adresse PRE à : LINDENIA, Bruxelles CATTLEY A TRIANAE ODONTOGLOSSUM CRISPUM ED SR TES Nos grandes importations de nos fameux types de Cattleya Trianae et Odontoglossum crispum (Alexandrae) ont de nouveau été épuisées l’année dernière, sans que nous ayons pu exécuter toutes les demandes qui nous ont été adressées. : Nous engageons derechef nos commettants à nous faire savoir, dès maintenant, le nombre de plantes que nous devrons leur réserver sur celles qui nous arriveront à partir de mi-février prochain. Au fur et à mesure de leur arrivée, nous en- verrons aux personnes inscrites des échantillons avec prix. Ceux-ci varient entre 8, 5, 8, 10 et 15 francs, suivant la force. ES On sait que nous ne fournissons que de bonnes importations pouvant être établies promptement. L'HORTICULTURE INTERNATIONALE (LINDEN) (Société Anonyme) Pare Léopold, BRUXELLES. ÉTABLISSEMENT SPECIAL Pour l'introduction, la Culture et la Vente des QRECHIPERS PLANTES ÉTABLIES IMPORTATIONS LMNEENGES Catalogues et offres envoyés sur demande CORRESPONDANCES EN FRANCAIS, ANGLAIS ET ALLEMAND fs” Lies collections d’'Orchidées de « L’Horticulture Internationale » sont actuellement les plus variées, les plus vastes, et les plus impor- tantes de l’Europe; quarante-huit serres spacieuses leur sont attri- buées et leur culture n’est surpassée nulle part. Les listes d'importations sont communiquées à toutes les personnes qui en font la demande. Nora BENE. —— Étant ses PROPRES IMPORTATEURS —— C’es{-d-dire vendant toutes ses importations de première main — L'HORTI- CULTURE INTERNATIONALE peut céder ses plantes en sujets Leawcoup plus forts et à bien meilleur compte qu'on ne les trouve généralement dans le commerce. C’est ce qui explique qu’elle met en vente d'aussi beaux exemplaires à un prix aussi réduit. GS D a —— D" SÉRIE DOME Khr ANNÉE 1893 * 77e Volume 3m Livraison PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EX POSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION INTERNATIONALE D’AMSTERDAM EN 1877 MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883 L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUEELE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'’HORTICULTURE PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » DIRECTEUR nn LINDEN | ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR LUCIEN LINDEN | ÉMILE RODIGAS Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents TABLE DES MATIÈRES E Chrodinerhori0 75 0. Ts die ins 25 ACENn ME LÉ TOR ne don Ro Luna 28 TEXTES ET PLANCHES 4 CARO dE RAR duos . . + 81 | 171-172. Aristolochia gigantea Mart.et Zuce. . … . . . . 2 2 BIMNTADEUS. MARn e die ds ip dos 4 32 | Façade du local temporaire de l'Exposition quinquennale de 5. Culture forcée dc D nn Ur 33 CR Un dia su Ni dés eo À paru le 31 Mars 1893 | 6. Expositions: Horales annoncées. …. . * 4 : . , . 34 Prix de l’abonnement pour douze livraisons : 30 FRANCS pour toute l'Union postale PAYABLES PAR ANTICIPATION Bureaux : au siège de l’'Horticulture Internationale, Parc Léopold BRUXELLES L'ILLUSTRATION HORTICOLE paraît le 15 de chaque mois. ; Gand, imp. Eug. Vanderhaeghen. COMPAGNIE GENERALE CHAUFFAGES (Société Anonyme) ATELIERS DE CONSTRUCTION à MARLOIE (Belgique). Bureaux : 19, rue d’Idalie, à Ixelles-Bruxelles CHAUDIÈRE NOUVELLE «LA MARLOIENNE» @=> La Reine des Chaudières 2x Décrite dans le numéro du 15 Février 1893 de L'ILLUSTRATION HORTICOLE. _ PRIX COURANT N° 1. Pour chauffer jusqu’à 400 mètres de tuyaux, 700 franes 2 600 » 850 8. de ‘700 à 800 » 1000 Z. » » 1000 à 1200 » 1200 5 » 1400 à 1600 » 1500 6 2000 » 2000 PRISE A BRUXELLES Les tuyaux sont calculés sur la base de 9 centimètres diamètre extérieur, ce sont ceux employés le plus généralement dans lhorticulture. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 25 CHRONIQUE HORTICOLE Mars 1893. 4 ZALÉE RUSTIQUE A FLEURS BLANCHES. — La Gartenflora décrit et figure dans son | numéro du 1* février une forme provenant de l’Azalea mollis, de Chine, et de l’A. viscosa L. | | (4. fragrans Rar.); tel est du moins l'avis d'un spécialiste autorisé, M. Fr. BRETTSCHNEIDER, de AT Cette forme hybride, désignée sous le nom d’Azalea hybrida Daviesi Hort., se distingue par ses fleurs d’abord un peu teintées de soufre, mais passant au blanc à leur capiet épanouissement ; à ce coloris unique parmi les Azalea mollis se joint un parfum exquis. La plante est d’une rusticité parfaite et convient en outre à la culture forcée. Elle est d’origine anglaise. * * * EUPHORBIA HETEROPHYLLA Lin. — Ce sous-arbrisseau, qui fut introduit en 1806 de l’Amé- rique méridionale dans les cultures européennes, mérite une place parmi les végétaux d'ornement de la serre tempérée. La tige est ligneuse, droite, rameuse; les feuilles sont pubescentes, lobées, ovales, vert-clair. Les fleurs apparaissent en septembre ; elles sont vertes, mais enveloppées par des bractées d’un beau carmin. Les feuilles les plus rapprochées de ces bractées sont elles-mêmes maculées de rouge à leur milieu. Cultivée de bonne heure sur couche chaude, la plante, si l’on a soin de la tailler, se ramifie bientôt et forme une touffe très élégante. Elle peut être tenue en pots et constituer des groupes en plein soleil pendant l'été. à * * LE JOURNAL DES ORCHIDÉES. — Cette publication vient de terminer son 3”° volume. Elle a paru avec la plus grande régularité le 1* et le 15 de chaque mois et est restée fidèle à son programme. Ce Journal n’a cessé d'offrir aux amateurs comme aux jardiniers des renseignements exacts, des données pratiques, des faits intéressants. * * * CONCOURS DE THERMOSIPHONS AU CASINO. — Le vœu émis l’an dernier dans le Yournal des Orchidées concernant les appareils de chauffage des serres a été entendu : la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand met à profit les prochaines Floralies pour organiser dans des conditions particulières le concours n° 652, et pour soumettre à des essais aussi complets que possible les appareils présentés pour ce concours. Un jury spécial, composé de personnes d’une compétence incontestable, a été constitué dans ce but, et la Société a montré qu’elle admet exceptionnellement que la mesure qui écarte du jury les habitants de Gand et en vertu de laquelle tous les Gantois pourraient se croire mis en suspicion de partialité, ne doit pas être appliquée avec une rigueur absolue. Les juges de ce concours tiendront compte de la somme de combustible, de la régularité de marche de l'appareil, de la rapidité avec laquelle il produit une température donnée, de sa solidité, de la conduite et de l'entretien, de l’espace occupé et du coût total. Le premier prix sera une médaille d’or de 300 fr. L'importance de ce concours n’échappera pas aux horticulteurs. * * * RAISINS EXPORTÉS. — Nous lisons dans Garden and Forest que parmi les fruits en vente au marché de New-York, vers le milieu de janvier dernier, on remarquait le raisin Gros Colman d'impor- tation anglaise. Il se vendait de 20 à 22 francs le kilogr. * * * 26 L'ILLUSTRATION HORTICOLE VARIÉTÉ REPRODUITE PAR VOIE DE SEMIS. — À propos de l’hérédité de certaines variations, on écrit de l'Université de Cornell à la rédaction de Garden and Forest, qu'un sujet de Cornus Mas, ayant reçu un greffon d'une variété de Cornus à feuilles panachées, on laissa se développer une branche du sujet. En 18go les deux prolongements, celui du greffon et celui du sujet, fructiñièrent. Les graines furent semées; les plantules provenant du sujet offrirent le type normal; les plantules issues des graines du greffon reproduisirent la panachure de celui-ci. Toutefois ces dernières, moins robustes que les autres, ont toutes péri, comme il arrive souvent des semis pourvus de peu de chlorophylle. ÉTIQUETTES DE JARDIN. — La question des étiquettes pratiques, durables et économiques, reste toujours à résoudre. Dans notre précédente chronique, page 16, nous avons parlé des étiquettes en plomb et de leur durabilité. Nos confrères le Garden and Forest et le Gardeners” Chromicle signalent une étiquette nouvelle qui semble bien conditionnée; elle est entièrement en zinc battu. Une tige de deux lames ‘jointes à. saillie d’un côté, en creux de l’autre, porte à son sommet élargi une plaque elliptique à rebord replié, inclinée obliquement de manière à permettre aisément la lecture. Les noms sont écrits à l'encre ou à la couleur si l’on aime mieux que la plaque soit peinte. Cette étiquette est très durable, et elle ne coûte que dix à quinze centimes la pièce. #"# M. ANTOINE CHANTIN, un des vétérans de l’horticulture française, est mort à Paris le 26 février 1893, à l’âge de 78 ans. On aimait à rencontrer, aux expositions florales, la caractérisque figure de l’estimable patriarche. Son absence sera regrettée parmi les jurés des prochaines floralies gantoises. Ses confrères en horticulture lui donnaient amicalement le sobriquet de Pilocereus semihs. * * * ASTER ROSEUS Desr. — La Revue Horticole consacre à cette plante distinguée la planche de son fascicule du 1* mars, et M. E. A. Carrière en fait ressortir les nombreux mérites. C’est, dit-il, une des plus jolies plantes que l’on puisse voir pour l’ornementation d'automne. L’Asfer roseus est originaire de l'Amérique septentrionale. Il est vivace, forme des touffes d'environ un mètre de hauteur, a les tiges très ramifiées, les feuilles lancéolées, sessiles, très rapprochées, d’un vert grisâtre. Les fleurs sont très nombreuses, disposées en panicules très ramifés, fleurs centrales tubulées, très régulières, d’un brun jaune d’or, bordées d’un rang de ligules régulières, linéaires, juxtaposées à la base, ayant un coloris d’un très beau rose formant couronne autour des fleurs centrales. Ces fleurs coupées et mises à l’eau se gardent longtemps fraîches ; les gros boutons mêmes s'épanouissent dans ces conditions. Tous les sols conviennent à cette plante, qui ne demande aucun soin particulier et dont la rusticité est parfaite. % * + LAPINS EN AUSTRALIE. — Les fermiers et les pépiniéristes qui ont leurs cultures situées à. proximité des bois connaissent trop bien les dégâts que les lapins causent aux jeunes arbres et arbustes ; ils ne se figurent pas cependant l'étendue des déprédations que ces quadruüpèdes commettent en Australie. Les gouvernements y sont contraints de protéger les cultures au moyen de treillis en fil de fer mesurant des centaines de kilomètres de longueur. Le gouvernement de Victoria a dépensé en dix ans plus de 4, 500,000 francs pour les exterminer. En une seule année il a été ee quinze millions de peaux de lapins de la Nouvelle Galles du Sud. .* * * HORTICULTURE AUX ÉTATS-UNIS. — L'American Florist Company vient de publier à Chicago son Directory pour 1893, c'est-à-dire son Almanach Bottin. En effet, ce Directory renferme la liste des Sociétés horticoles, des données sur l’horticulture et surtout la floriculture, leur importance, l'étendue des serres, bâches et couches, le tout d’après la statistique décennale officielle. Il donne une liste des horticulteurs, fleuristes, pépiniéristes et grainiers pour chaque État de l'Union. On y lit que les États-Unis comptent 4.510 pépinières ayant une étendue totale de 172.806 acres et une L'ILLUSTRATION HORTICOLE 27 valeur approximative de 231 millions de francs. Le capital engagé dépasse 265 millions. Le travail est fait par 45.657 hommes et 2.279 femmes. Les pépinières portaient en 1801 environ 3.387 millions d'arbres, dont 518 millions d’arbres fruitiers. Les cultures de graines (seed farms) sont au nombre de 596 ayant ensemble 160.851 acres et une valeur approximative de 92 millions de francs. Le travail est fait par 13.500 hommes et 1.541 femmes. * * * M. ERNST BENARY, le fondateur d’un des plus grands établissements de graines de l'Allemagne, est mort à Erfurt le 19 février 1893 dans sa 74"° année. M. BENaRY jouissait d’une estime universelle et ne comptait que des amis. L'Allemagne perd en lui un de ses premiers horticulteurs, et Erfurt un de ses citoyens les plus aimés. II a fait faire à l’horticulture générale d'immenses progrès, et son nom sera inscrit en lettres d’or parmi les promoteurs de cette science. Nous adressons l'expression de nos sympathiques sentiments de condoléance à la famille du regretté défunt et en particulier à Messieurs FR. et J. BENARY, ses fils et successeurs. - * * TREILLIS VITRÉ. — Sous le titre de verre et fer, nous avons signalé dans L’Illustration horhcole de 1892, p. 35, un fabricat nouveau qui a vivement intéressé bon nombre de lecteurs. Il s'agissait d’un tissu métallique ou treillis englobé dans des feuilles de verre présentant ainsi une très grande résistance aux chocs et aux brusques changements de température. On nous a demandé l'adresse du fabricant. Malgré des démarches répétées et des lettres pressantes, envoyées à Dresde et restées sans réponse, nous n'avions pu donner suite à ces demandes. Nous sommes aujourd’hui à même d’annoncer que le Drahiglas, treillis vitré ou verre treillis, est fabriqué par la Société für Glasindustrie, successeur de FRIEDRICH SIEMENS, à Dresde. # "+ SAFRANOMANIE. — Le général Rajewski, président de la Société impériale d’horticulture de St Pétersbourg, en signalant aux membres de celle-ci quelques-unes des variétés de pommes et de poires qui réussissent le mieux en Crimée, a fait ressortir le tort que font les pépiniéristes en rebaptisant les variétés fruitières. Ils ont ainsi remplacé les noms de Reïinette franche, Reinette d'Or- léans, Court-pendu royal, Pearmain d'hiver, etc., par ceux de Safran blanc, Safran d'hiver, Safran rouge, Safran strié, etc. L'honorable président appelle cela avec raison une safranomanie. 1x à INFLUENCE DE LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE SUR LA VÉGÉTATION. — À l'Université de Cornell, États-Unis d'Amérique, où l'importance des diverses branches de la botanique est mieux comprise que dans certaines universités européennes, on a institué des expériences comparatives pour déter- miner l’action de la lumière électrique sur la végétation. Une vaste salle a été divisée en deux parties égales exposées de la même façon à la lumière solaire, tandis qu'une seule partie était éclairée la nuit par une lampe à arc, de la force de deux mille bougies, suspendue à un mètre au-dessus du sol. Les deux parties étaient occupées par des plantes identiques, tenues dans les mêmes conditions de culture. On a remarqué que sous l’action de la lumière électrique la germination est plus active et que le développement des feuilles est moindre, bien que la teneur en substances amylacées soit la même. Par suite de leur atrophie, les feuilles perdent une part notable de leur valeur nutritive. Dans le rayon d’un mètre autour de la lampe, les plantes ont été tuées. Le coloris des tulipes, d’abord très vif, a diminué successivement pour disparaître. Des Coleus rouges ont passé au jaune, puis au brun et finalement au vert. Les parties des feuilles soustraites à la lumière électrique ont gardé leur coloration rouge. Dans la pièce éclairée seulement par le soleil, les petits pois ont donné une meilleure récolte ; la laitue y a été en retard sur celle de l’autre pièce. #"# EMBALLAGE DE FLEURS. — L'expédition de fleurs coupées et de fin feuillage devient de plus en plus générale à mesure que la culture des plantes pour la fleur coupée est devenue une affaire industrielle. Un correspondant du Gardeners Chronicle recommande d’emballer les fleurs dans des 28 L'ILLUSTRATION HORTICOLE boîtes de bois et de tremper celles-ci dans l’eau une heure avant d'y mettre les fleurs ou les feuillages. En emballant dans des boîtes entièrement sèches, les fleurs cèderont aux boîtes la majeure partie de leur humidité, ce qui n'arrive pas lorsque le bois a été mouillé au préalable. Lucien LiINDEN et EMILE Ropicas. UN MATCH INTÉRESSANT Nous avons adressé à M. le Président de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand la lettre ouverte suivante : Bruxelles, 31 mars 1893. MONSIEUR LE PRÉSIDENT, Je vous avais parlé, au mois de! janvier dernier, du match que j'avais proposé à la firme Sanper et Ci, de St Albans. Vous savez que, désireux de mettre fin à des polémiques sans cesse renaïssantes, j'avais proposé de les clôre, à l'occasion de l'Exposition quinquennale de Gand, en prenant part au concours n° 1, pour six plantes nouvelles d’introduction. Messrs. SANDER et Cie n’ont pas répondu à ma lettre datée du 2 janvier; néanmoins je crois savoir que la ren- contre que je proposais aura lieu, et pour qu'elle présente le caractère d’une parfaite loyauté, je me permets d’appeler votre attention sur les conditions dans lesquelles il me paraît indispensable qu'elle ait lieu. Le programme du concours n° 1 est ainsi conçu : « Six plantes pe, ou non fleuries, récemment introduites et ne se trouvant pas dans le commerce. » J'estime qu'il doit être bien établi : 1° Que les lots exposés doivent être des plantes snfroduites par l’exposant, et non pas des variétés accidentelles gagnées de semis en Europe, telles que des Tillandsia tessellata foliis variegatis, des Vriesea fenestralis variegata, ou des Kentia Balmoreana var. tenwfolia quelconques. | 2° Que les plantes doivent avoir été introduites par l’exposant, puisqu'elles ne doivent pas se trouver dans le commerce; or une vente, qu'elle porte sur une plante ou sur une édition entière, constitue déjà un acte de commerce. C’est l’introducteur lui-même qui doit concourir avec ses découvertes, et pour que le prix soit décerné au mérite réel, j'estime que les plantes ne peuvent pas non plus être empruntées à d’autres maisons par celle qui expose. Nous exposerons, en ce qui nous concerne, six plantes nouvelles introduites directement par nous, et je demande que nos concurrents se présentent dans les mêmes conditions; c’est contre la firme SANDER et Cie que j'ai proposé de lutter, non pas contre un groupe ou un syndicat de maisons d'introduction exposant sous son nom. Si nos adversaires n’acceptent pas ces conditions, indispensables pour la loyauté du concours, et s'ils exposent des plantes qui, à ma connaissance, ne se trouvent pas dans les conditions stipulées ci-dessus, je n’accepterai pas le concours, et nous exposerons toutes nos plantes, avec d’autres, hors de compétition. Je ne voudrais pas causer à votre Société une diffculté ou un ennui quelconque ; je désire que les plantes que nous exposerons constituent à votre grande exposition un attrait de plus, et non une cause de discussions fâcheuses ; mais je ne doute pas que vous ne compreniez le motif qui me guide en cette circonstance ; il est toujours plus simple . et plus efficace de bien fixer les conditions d’un concours à l'avance, que de les discuter et de récriminer après le jugement. . al ma lettre à MM. SanDer et we en mers le match en Late je leur mé js Es mL FE de luttant avec ses propres armes, et où le vaincu ne cherchait. à prendre sa revanche qu’en dotbent de ze et d'activité dans ses explorations. C’est à ces traditions que je voudrais revenir, et je crois que né rmmnnn en ner : l'attrait des expositions et le plaisir qu'y prend le public ne pourraient qu'y gagner. ‘ Veuillez agréer, Monsieur le Président, etc. LUCIEN LINDEN. "2907 39 “LUVNK VAHLNVOID VIHD0"TOLSIAV HARRIS IXX10 "Id J'IOOLLHOH NOILLVALSATILT L'ILLUSTRATION HORTICOLE 29 PL. CLXXI-CLXXII ARISTOLOCHIA GIGANTEA MART. et ZUCC. ARISTOLOCHE GIGANTESQUE ARISTOLOCHIÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, vol. 14, tab. 522. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : A. glabra; caule volubili, ramoso, sulcato; foliis subrotundo-cordatis, acutis vel abrupto subacuminatis, basi excisis sinu modice profundo subangulari late aperto, auriculas amplas rotundatas separante, pedatim 5-7 nerviis subcoriaceis, longe petiolatis; pseudo- stipulis axillaribus, solitariis, longissime pedunculatis; calycis glabri utriculo maximo obovoideo ventriculiformi nervoso, tubo infra-apicali refracto brevi recto basi anguste supra infundibulatim ampliato, limbo ovato obtusissimo mucronulato basi cordato lobis rotundatis maximis. Perennis. In sepibus montanis provinciae brasilianae Bahia (MART. POLST. BLANCHET). Floret Martio. DC. Prodrom. Syst. Nat. Regn. veget. P. XV, p. 474 (Auct. DUCHARTRE), ex MART. et Zucc. Nov. Gen. et Sp., I, 75, tab. 48; MASTERS in MART. Flora brasil. (Aristolochiaceae), p. 89. ix espèces des plus remarquables parmi celles, au nombre de près de deux cents, qui constituent le genre Aristolochia, ont été publiées dans L’Illustration horticole. Ce sont l’Aristolochia bar- | bata JacQ. (tome XVIII, pl. 63), plante toujours verte, originaire de Caracas, à fleurs pourpres, au limbe étalé, à lèvre barbue ; l’A. clypeata Lanp. et Anpr. (tome XVII, pl. 40), de Nouvelle Grenade, fleur à grand limbe elliptique allongé, blanc marbré de pourpre; |A. cordiflora Mur. (4. cordifoha Lino.) (tome XVII, pl. 30), du Mexique, grande fleur à limbe jaune crême veiné de pourpre; l’4. Duchar- trei AND. (A. Ruiziana ?) (tome XVII, pl. 1), du Haut Amazone, fleurs en grappes, limbe jaune crême, maculé de pourpre ; l'A. floribunda Le. (tome XV, pl. 568), du Brésil, très nombreuses fleurs à limbe rouge pourpré, veiné de jaune; l’A. fricaudata LEm. (tome XIV, pl. 522), du Mexique, fleurs pourpre brunâtre, limbe à trois lobes ou appendices très allongés. L’Ayistolochia gigantea dont nous donnons ci-contre le portrait, surpasse de loin ses congénères par le développement très considérable de ses fleurs. De prime abord on pourrait supposer qu'il s’agit de l'A. gigas Linpr., probablement synonyme d'A. grandiflora SwarTz (1); cependant il n'en est rien. Comme l’a fait ressortir notre éminent confrère, M. le D° M. T. Masters, en décrivant l'A. gigantea, dans le Gardeners Chronicle du 17 septembre 1892, on distingue immédiatement les deux espèces en ce que le tube floral de l'A. gigas est arqué et terminé par un limbe plan, ondulé, prolongé à son sommet en un filet long et grêle, tandis que le tube de l’A. gigantea est brusquement terminé par un limbe obtus, cordiforme, et que ce limbe est dépourvu de tout prolongement filiforme. Il est fâcheux que les deux noms de gigas et gigantea. aient tant de ressemblance ; mais il serait bien simple d'éviter toute confusion en restituant au gigas le nom de grandiflora, en vertu de la loi de priorité. La fleur de l'A. grandiflora, malgré ses grandes dimensions, semble bien petite quand on la voit à côté de celle de l’A. gigantea. Voici la description de ce dernier : Liane volubile, glabre, vivace, émettant à sa base des jets glaucescents acquérant environ 2 mètres de longueur ; les feuilles sont pétiolées, cordées, ovales lancéolées, acuminées ou quelque peu arrondies au sommet, d’un vert gai en dessus, un peu plus pâles à la face inférieure. Les fleurs sont réellement gigantesques, elles ont un limbe de 0"30 de long sur 020 de large; elles sont solitaires et portées sur un pédoncule axillaire allongé ; le tube floral est (1) M. HEMSLEY ne partage pas cette manière de voir. D'après lui, l'A. grandiflora est une autre espèce à grandes fleurs, originaire des Indes occidentales (Gard. Chron., 7 novembre 1891, p. 552). 30 L'ILLUSTRATION HORTICOLE fortement gonflé ressemblant à la forme d’un estomac humain, il est resserré vers le mulieu en un tube assez court à large orifice autour duquel s'étale brusquement le vaste limbe, dont le fond crême teinté de rouge violet clair en dehors, est maculé de nombreuses taches rouge-brun foncé en dedans, la gorge entourée d’une tache de couleur pourpre noirâtre velouté. Comme nous l’avons déjà dit, le périanthe est privé de la longue queue qui est un caractère si frappant de l’A. grandiflora. Le Gardeners' Chronicle rappelle que la fleur de la variété À. gigas (grandiflora) Sturtevanh, qui existe aux Jardins Royaux de Kew a donné les dimensions suivantes : limbe 0®55 de longueur sur 0"45 de largeur; longueur de la queue 0"85. Le Garden and Forest en a figuré un exemplaire dont le prolongement filiforme dépassait 1 mètre de longueur, de sorte que les dimensions de la fleur peuvent varier beaucoup. Parmi les autres espèces grandiflores, le D° Masters cite les À. brasihiensis, ornitho- cephala, hians, Goldieana, tricaudata, longecaudata et surtout promissa qui méritent tous d’être cultivés. L'A. gigantea est originaire des provinces Bahia et de Minas Geraes, au Brésil, où il a été retrouvé dernièrement par M. FL. CLazs, ancien élève diplômé de l'École d’horticulture de Gand, un des collecteurs de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE. L’A. gigas LiNDL. a pour patrie les Guyanes et la Bolivie. Le genre Aristolochia est largement représenté sur une aire de dispersion qui comprend les régions chaudes et tempérées des deux mondes. L’A. Sipho est tout à fait rustique dans nos contrées ; l'A. Clematitis Lin. est indigène en Belgique et se rencontre même dans le Danemark et jusqu’en Gothie (Suède méridionale). Un certain nombre d'espèces sont franchement ornementales et l'étrange conformation de leurs fleurs a toujours le privilège d'attirer l'attention même du profane. Malgré la bizarrerie de leurs formes et leur coloris particulier, bien des amateurs hésitent à les admettre dans leurs cultures, parce que plusieurs de ces fleurs ont le grave inconvénient d'émettre une odeur repoussante. L'espèce qui nous occupe n’a pas cette tache originelle; elle ne dégage pas de mauvaise odeur. Les espèces originaires des pays chauds demandent naturellement la serre chaude; celles des pays tempérés, la serre tempérée. On les cultive dans un compost de terre franche avec addition d’un bon terreau de fumier et d’un peu de sable. On peut les tenir en grands pots, mais il vaut mieux planter les grandes espèces dans le sol de la serre même pour leur faire prendre tout leur développement et obtenir une ample floraison. L’arrosement sera copieux en été, très modéré en hiver. La multiplication se fait de graines et de boutures. Em. R. CLIVIA A FEUILLES RUBANÉES DE BLANC. —— Dans un précédent fascicule nous avons fait allusion à une variation de Clivia obtenue par un horticulteur gantois, M. F. CozLumBtEN, habile praticien doublé d’un observateur sagace. La panachure, qui rappelle celle des Phormium, est aujour- d'hui parfaitement établie, grâce au procédé de sélection suivi par le semeur. En 1889, il remarqua sur un de ses Clivia que les feuilles étaient légèrement striées, dans toute leur longueur, de vert pâle et de vert jaunâtre sur un fond vert foncé. Il résolut d'en semer, bien que les fleurs fussent ordinaires, et féconda celles-ci par du pollen d’une autre fleur. Un premier semis fut fait en 1890 et donna trois plantes mieux panachées, mais imparfaitement. La même plante mère ayant fleuri en 1891, les fleurs furent fécondées par leur propre pollen et les graines semées au commencement de 1892. Une panachure plus nette se manifesta bientôt et une dizaine de jeunes plantes ont en ce moment toutes leurs feuilles panachées, suivant leur longueur, de rubans plus ou moins larges de jaune et de blanc. Il y a, comme dans certains Aspidistra, des feuilles dont le limbe est entière- ment marqué d’une bande marginale blanche. Toutes les plantes sont saines et robustes, et les feuilles sont en général plus larges et plus courtes que celles de la plante mère. Un des semis de 1807 montre déjà sa première hampe florale. L’'ILLUSTRATION HORTICOLE 31 CASINO DE GAND Celui qui voudra écrire quelque jour l’histoire de l’horticulture belge au XIX”* siècle, de ses évolu- tions successives, de ses progrès et de son importance grandissante, devra certainement connaître les annales des principales sociétés horticoles du pays, et parmi celles-ci le premier rôle a été rempli sans conteste par la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand dont l'existence remonte aux premières années de ce siècle. Le local dans lequel cette société a tenu ses expositions est connu dans le monde horticole sous le nom de Casino. En 1834 il se constitua une société anonyme dans le sein même de la Société d’horticulture à l'effet de doter celle-ci d'un local convenable. Ce local fut inauguré le 15 août 1836 et l'anniversaire de cette inauguration est encore rappelé chaque année par des festivités. La première exposition eut lieu dans ce local le 12 mars 1837; on put y admirer alors plus de cinq mille plantes. Ce local comprend un vaste rez de chaussée réservé au restaurant, à l'administration et à la conciergerie ainsi qu'un étage avec une salle mesurant, avec les galeries, une longueur totale de 93"50 et une largeur moyenne de 10 mètres. La rotonde de l'étage ainsi que les salles latérales servaient primitivement aux floralies. En 1866, la société ajouta à ce bâtiment un vaste hall entière- ment vitré couvrant plus de 2100 mètres de terrain et mesurant 62 mètres de long sur 34 mètres de large. Ce nouveau local fut inauguré en 1869. Cinq années plus tard ce vaste ensemble fut reconnu insuffisant, et l’on eut besoin d’édifier un local temporaire de 1200 mètres de superficie. Cette fois encore, en 18093, les bâtiments permanents ne suffisent pas et il a fallu construire un local temporaire; Façade du local temporaire de l'Exposition quinquennale de Gand. la figure ue en présente la façade. Ce local, dont la construction est sur le point d'être terminée, a 2500 mètres de superficie. L'exposition s'annonce sous les plus heureux auspices. Les exposants seront fort nombreux et les apports inscrits sont du plus haut intérêt et d’une grande importance. Le comité du fonds établi à Londres pour honorer la mémoire de Verrc a mis à la disposition de la Société Royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, une médaille d'argent pour la prochaine Exposition quinquennale du Casino. Cette médaille sera décernée à l'exposant de la meilleure plante obtenue par voie d'hybridation naturelle entre deux genres ou deux espèces. Ém. R. 32 L'ILLUSTRATION HORTICOLE BIBLIOGRAPHIE | NNUAIRE DE L'OBSERVATOIRE ROYAL DE BELGIQUE, par F. FoutE (). — Ce volume est [le Go”: de cette publication. Il se compose des principales données astronomiques pour SH l'année 1893, de renseignements statistiques, géographiques et météorologiques, et de notices scientifiques. Ces dernières concernent la nutation de la terre, la hauteur du pôle, la nouvelle heure officielle, les conditions climatériques de la Belgique. L'Annuaire présente à de RomRress points de vue un vif et constant intérêt. * * * HANDLEIDING TOT DE KENNIS EN HET KWEEKEN VAN ORCHIDEEËN (Guide pour la connaissance et la culture des Orchidées), par Jhr. L. J. QuarLes van Urrorp(. — Depuis la publication en 1856 de la traduction par M. Wire de l’ouvrage de M. Morez sur la culture des Orchidées, aucun livre n'a paru en langue néerlandaise sur ce sujet dont l'importance est allée grandissant à mesure que le goût des Orchidées s’est développé. Le petit livre de M. Quarces van UrForp, le zélé secrétaire du Club Néerlandais des Orchidophiles, vient donc à son heure; il répond à un réel besoin, et, basé comme il l’est sur des connaissances étendues et nous ajoutons volontiers sur l'expérience, 1l est appelé à rendre de très grands services à tous ceux, vétérans ou nouveaux venus, qui s'occupent de culture d'Orchidées. La première partie du livre comprend toutes les données concernant cette culture en général ; dans la seconde partie, l’auteur passe en revue les genres et les espèces cultivés en Europe et il indique les conditions qui leur sont particulières. Le livre a, en outre, l’avantage d’être écrit dans un style simple et clair; nous le recommandons chaleureusement à ceux qui connaissent la langue néerlandaise. : * * L'ART DE GREFFER, par CH. BALTET G). — Nous avons sous les yeux la cinquième édition d’un livre qu’on a qualifié avec raison du titre de « Code du greffeur » et dont la première édition date de 1865. L'auteur, un praticien de talent doublé d’un observateur de premier ordre, M. CH. BALTET, a rendu par son excellent ouvrage des services immenses à l’horticulture; c’est certainement un des livres les plus utiles et en même temps des plus complets qui aient paru de nos jours sur cette importante matière. Les procédés de greffage les plus pratiques et les plus simples, comme aussi les plus compliqués, y trouvent leur place; les indications les plus précises y sont données de la façon la plus sommaire pour tous les genres de végétaux auxquels le greffage est applicable. D'ailleurs, lorsqu'un livre est arrivé à sa cinquième édition, il se passe de tout éloge. CONCURRENCE DÉLOYALE. — Sous ce titre, M. JEAN Kickx fils signale, dans le Bulletin d’arbori- culture, un fait d’empoisonnement d’Azalées, destinées à figurer à l'Exposition quinquennale de Gand. Ces Azalées se desséchaient les unes après les autres. Au laboratoire d’analyses de l'État, on constata de suite que la terre, dans laquelle les Azalées étaient plantées, contenait un excès de chlorure de sodium et avait en même temps une teneur anormale de sel de soude. Les plantes de la collection avaient donc été arrosées au moyen d’une forte saumure. Le propriétaire soupçonnait dans ce fait l'intervention d’un concurrent. Em. R. (x) Un vol. in-16, 525 pp., avec carte. Bruxelles, HAYEZ, 1893. (2) Vol. in-16, 138 pp., avec gravures. Apeldoorn, ERICA, 1893. (3) Vol. in-12, 550 pp., avec 192 figures. Paris, G. MASsoN, 1893. Prix : 4 francs. L'ILLUSTRATION HORTICOLE | 33 CHUETURE FORCÉE- DES LILAS Les horticulteurs qui ont un écoulement régulier de fleurs coupées sont installés expressément pour le forçage de lilas et possèdent deux ou trois serres uniquement réservées à cet usage, Ces serres n'ont tout juste que la hauteur d'homme et ont 3 m. à 3"50 de largeur. La toiture n’a pour ainsi dire pas de pente. Généralement elles sont divisées en trois sections. On commence le forçage vers la mi-novembre. Les variétés les plus recommandables à cet effet sont : Charles X et Lilas de Marly. On fait trois plantations à quinze jours d'intervalle si la serre n'est pas divisée, et, si elle est divisée, on plante le tout en même temps, mais on aura soin de ne chauffer qu'un seul compartiment à la fois, afin d’avoir une bonne succession de fleurs. On plante à o"40 à 1"45 de distance dans une plate-bande de terre légère, arrangée au préalable dans la serre. Les plantes soumises au forçage recevront immédiatement une température de 25° c. et on les plongera dans une obscurité complète. On atteint le mieux ce but en recouvrant la serre de planches. La terre sera tenue bien humide. Dès que les fleurs commencent à s'épanouir, on laisse baisser graduellement la température jusqu’à 10° c. Au bout de trois semaines on peut généralement com- mencer la cueillette. En soumettant ainsi les différentes parties au forçage, ün obtient une abondante floraison dès le commencement de décembre. Les plantes employées à cet effet sont généralement greffées sur Ligustrum et sont maintenues par la taille dans des proportions très restreintes. Elles ont de 0"30 à 040 de hauteur et portent quatre à six rameaux complètement garnis de boutons. Ces sujets sont cultivés par des spécialistes dans les environs de Paris, et les horticulteurs-fleuristes s'y procurent les plantes plus avantageusement que s'ils les cultivaient eux-mêmes. Les plantes qui ont été soumises au forçage sont repiantées en pleine terre où elles peuvent fleurir l’année suivante. On peut à la rigueur encore les soumettre au forçage la 3% année. Mais ce ne sera dans tous les cas que pour la dernière saison, car dans la haute forcerie elles ne donneraïent que des résultats médiocres. Pour la première saison, il est indispensable d'utiliser de jeunes plantes bien boutonnées. Les amateurs qui n’ont certainement pas d'installations spéciales pour le forçage du lilas obtiendront plein succès en plantant quelques pieds sous la tablette d’une serre à multiplication, chaude ou tempérée, et en les privant totalement de lumière. Tout. autre endroit sera utilisable, pourvu qu'on y ait la température voulue, et qu’on empêche l'accès de la lumière. Quand on ne cultive pas pour la vente, il ne sera pas même nécessaire de se procurer les deux variétés susmentionnées. Il suffira d’arracher au jardin une touffe pas trop élevée et bien boutonnée et de la planter dans un endroit convenable pour avoir une belle floraison. Aux environs de Londres il n’y a que fort peu d’horticulteurs qui s'occupent du forçage du lilas. Les fleurs viennent pour la plupart de France. Cependant M. Frosr, horticulteur à Richmond, pratique le forçage du Syringa sur très grande échelle et à la perfection. Ses fleurs se vendent au marché de Covent Garden dès la fin de novembre et elles dépassent de loin en beauté et surtout en fraîcheur les lilas venant de France; de plus il est à remarquer que la plus grande partie de son produit se vend, avec grand bénéfice, au marché de Paris. Les bottes de six à sept grappes de fleurs se vendent en moyenne au marché de Londres à . 6 francs; et puis les branches feuillues se vendent encore à part à un prix très élevé. À Londres on fait un grand usage de ces branches dans la confection des bouquets et des couronnes, et c'est à tel point que bien souvent on recherche plutôt la feuille presque blanche que les fleurs elles-mêmes. TH. PAUWELS. L'ILLUSTRATION HORTICOLE EXPOSITIONS FLORALES ANNONCÉES Société L'ORCHIDÉENNE à Bruxelles. Le 2%° dimanche et le 2"° lundi de chaque mois, exposition d'Orchidées dans la galerie centrale de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, rue Wiertz. Société Royale d'agriculture et de botanique à, Gand. Du 16 au 23 avril, au Casino, exposition internationale quinquennale. — Le 19 novembre : Exposition de Chrysanthèmes. Société Royale d’horticulture à Bruges. Le 7 et le 8 mai, au Gouvernement provincial, exposition = nee — Le 12 novembre : Exposition de Chrysanthèmes, légumes et fruits. Société Royale d’horticulture à Mons. Le 4 et le 5 juin : Exposition d’horticulture. Société Royale Linnéenne à Bruxelles. Le 11 juin : Exposition de fraises. Cercle des Rosiéristes à Anvers. Le 18 ou le 25 juin : Exposition de Roses. Société d'horticulture à Louvain. Le 2 juillet : Exposition de roses et fleurs coupées. Le 3 septembre : Exposition d'agriculture et d'horticulture. — Le 12 novembre : Exposition de Chrysanthèmes. Vereenigde Hoveniers (Jardiniers réunis), à Bruges. Le 16 juillet : Exposition de plantes, fleurs, fruits et légumes. Socièté Royale horticole et agricole de l'arrondissement de Huy. Du 15 au 20 août : Sous le patronage de l'État, de la Province et de la Ville, à l’occasion de la Fête septennale de Huy, he concours d’horticulture, d'agriculture, de pomologie et d'instruments de culture. Société des Conférences horticoles à Ixelles. Le 3 septembre : Exposition de plantes, fleurs, fruits et produits agricoles. | Société Royale d'agriculture et d’horticulture à Tournai. Le 10 septembre : Exposition de plantes, fleurs et fruits. — Le 19 novembre : Exposition de Chrysanthèmes. Société d’horticulture de l'arrondissement d'Ypres. Le 17 septembre : Exposition générale de flori- culture, de culture maraîchère et de pomologie. — Le 12 novembre : Exposition de Chrysanthèmes. Société horticole « Les amateurs réunis » à Châtelet. Le 24 septembre : Exposition de floriculture, d’arboriculture, de culture maraïîchère, etc. Société agricole et horticole du Hainaut à Mons. Le 24 septembre : Exposition agricole et horticole. Société royale d’horticulture de la province de Namur. Le 1* octobre, au Kursaal à Namur Exposition de plantes, fleurs et fruits. Société royale d’horticulture et d'agriculture à Anvers. Le 12 novembre : Exposition de Chrysanthèmes. CHRYSANTHÈMES PRÉCOCES NOUVEAUX. — Plusieurs établissements horticoles du Sud de la France se sont adonnés à la production de variétés de Chrysanthèmes d'automne. Celui de M. Simon DéLaux, à Saint Martin du Touch, près Toulouse, a conquis dans cette spécialité un renom qui grandit tous les ans. Ce n’est pas ici le lieu de passer en revue les nombreuses nouveautés quels qu’en soient les mérites; mais nous tenons à signaler une race remarquable obtenue par M. S. DÉLAUux par une suite de sélections et comprenant les Chrysanthèmes nains à floraison hâtive et remontante. Deux lots de cette race présentés, en octobre 1892, à la Société nationale d’horticulture de France, ont été très admirés ; un autre lot envoyé à l'exposition de Bruxelles, à la même époque, a eu le même succès : tous trois ont été primés. Les variétés de cette race ne le cèdent en rien à celles des Chrysanthèmes tardifs ; leurs fleurs sont aussi belles, aussi distinctes, aussi grandes ; elles se produisent sur des plantes naines ou peu élevées, et ont l'avantage de s'épanouir dès le milieu de septembre et fournissent ainsi un précieux appoint pour la confection des bouquets. Les variétés Capitaine Fournier (DéLaux), Pierre Carayon (DéÉLaux), Maxime Cornu (DéLaux) et M"* Paul Pujol (DÉLAUx) sont franchement remontantes et fleurissent dès le mois de juin. Em. R. Société royale d'Agriculture et de Botanique IE CFA IN ED GRANDE EXPOSITION QUINQUENNALE AU CASINO DE GAND Ouverte du 16 au 28 Avril 18938 Cette Exposition promet d’être le grand événement horticole de l’année. Un grand nombre de prix, offerts par LL. MM. le Roi et la Reine, les principales autorités du pays, la Société et par des particuliers, seront décernés à l’occasion des divers concours. S'adresser au Secrétaire de la Société, M. E. FIERENS, Coupure, 135, Gand, pour tous les renseignements. : La cranpe Expostrion pe Ganp sera l'événement à sensation du mois d'avril. Nous en avons déjà entretena nos lecteurs en leur signalant l'importance de cette exhibition horticole; nous les engageons beaucoup, encore une fois, à aller la visiter. Ce sera une occasion rare d'admirer un assemblage presque unique, sur le continent tout au moins, de nouveautés remarquables, de plantes peu connues et de modèles de culture de premier ordre, et de prendre en un mot une excellente leçon par l'exemple. Nous sommes informé que la visite du Roi et de la famille royale à l'Exposition aura lieu le Mardi 18 Avril. Nous invitons aussi nos lecteurs de l'étranger à profiter de l’occasion que leur fournira leur passage en Belgique pour visiter les serres de L'Honricuzrure INTERNATIONALE, où nous serons heureux de les rece- voir et de leur fournir tous les renseignements qu'ils pourraient désirer. En ce qui concerne leur séjour en Belgique, nous ne croyons pas inutile de dire ici quelques mots de questions matérielles qu'on ne saurait négliger. Nous sommes informés que toutes les chambres d'hôtels sont retenues à Gand, depuis plusieurs semaines. Les personnes qui se proposent de faire le voyage feront donc bien de prendre leurs précautions à l'avance ; rien n’est plus facile que de loger à Bruxelles, qui est à 70 minutes de Gand en chemin de fer, avec des trains à tout moment entre les deux villes. Des trains spéciaux seront d’ailleurs organisés, sans aucun doute, pendant la période de PExposition. Ii yo, à Bruxelles un grand nombre d'hôtels très confortables. En voici quelques-uns que nous pouvons recommander, parmi ceux de premier ordre : Hôtel de FEurope, Place Royale; tramways dans toutes les directions, dont un s'arrête en face du Pare Léopold. Hôtel de l'Univers, rue Neuve. Grand Hôtel, boulevard Anspach. Hôtel Britannique, Place du Trône. Hôtel de Saxe. rue Neuve. Hôtel du Grand Monarque, rue des Fripiers. Parmi ceux de second ordre, également très recommandables : Hôtel du Café des Boulevards, Place Rogier. Hôtel du Rocher de Cancale, rue Fossé aux Loups. Hôtel de l'Espérance, Place de la Constitution. Hôtel du Grand Laboureur, Place du Luxembourg, à cinq minutes du Pare Léopold. Il sera prudent, en tous cas, de retenir ses chambres quelques jours à l'avance. L'HORTICULTURE INTERNATIONALE (LINDEN) (Société Anonyme) Pare Léopold, BRUXELLES. ÉTABLISSEMENT SPÉCIAL Pour l'introduction, la Culture et la Vents des OO RCIP ERS PLANTES ÉTABLIES IMPORTATIONS IMMENSES Catalogues et offres envoyés sur demande CORRESPONDANCES EN FRANCAIS, ANGLAIS ET ALLEMAND =” lies collections d’'Orchidées de « L/Horticulture Internationale » sont actuellement les plus variées, les plus vastes, et les plus impor- tantes de l’urope; quarante-huit serres spacieuses leur sont attri- buées et leur culture n’est surpassée nulle part. | Les listes d'importations sont communiquées à toutes les personnes qui en font la demande. Nora BENE. ——— Etant son PROPRE IMPORTATEUR —— C'est-à-dire vendant toutes ses importations de première main —— L'HORTI- CULTURE INTERNATIONALE peut céder ses plantes en sujets /eaucoup plus forts el à bien meilleur compte qu’on ne les trouve généralement dans le commerce. C’est ce qui explique qu’elle met en vente d'aussi beaux exemplaires à un prix aussi réduit. F7 ao É à JE OS D" SÉRIE FOME XL ANNÉE 1893 | 7e Volume 4" Livraison PRINCIPALES DISTINGTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE | MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 DIPLOME D'HONNEUR A L’EXPOSITION INTERNATIONALE D’AMSTERDAM EN 1877 MÉDAILLE D'OR À L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883 D 2 — ————— L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » DIRECTEUR L LINDEN ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR LUCIEN LINDEN | ÉMILEH RODIGAS Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents TABLE DES MATIÈRES Les floralies gantoises en 1893 . . . . . . . . . . . 35 GRAVURES rnsérr) ET + ur Plan du groupement dans le grand hall de l'exposition . . 35 173. Six plantes nouvelles introduites par L’HoRTICULTURE f Plan du groupement dans le bâtiment temporaire de l'exposition 37 f 9 ON L UE DRE LR CNE Pr EE OURS PE JAM NS PERL, NTERNATIONALE 174. Begonia Lansbergeae L. Linden et Em. Rodigas. . . 41 ; A paru le 725 Mari 1893 Prix de l’abonnement pour douze livraisons : 30 FRANCS pour toute l’Union postale | PAYABLES PAR ANTICIPATION Bureaux : au siège de l’Horticulture Internationale, Parc Léopold | BRUXELLES L'ILLUSTRATION HORTICOLE paraît le 15 de chaque mois. C ù le Gand, imp. Eug. Vanderhaeghen. L'HORTACLLTURE INFERNATIONAL (Eu EN LE) Parc Léopoun. BRUXELLES. PLANTES NOUVELLES D'INTRODUCTION DIRECTE MISES AU COMMERCE A PARTIR DU 15 MAI 1893 = La Direction prévient Messieurs les Amateurs et Horticulieurs que les plantes énumérées ci-après ne seront fournies par l'établissement que pendant un an; passé ce délai, elle s'engage à ne plus en vendre aucun exemplaire. NOTA BENE. -- Une plante en supplément sera fournie pour toute commande de à de la même force. NOS CORRESPONDANTS RECEVRONT DONC : 4 Plantes pour le prix de 3; 8 pour le prix de 6; et ainsi de suite. ARISTOLOCHIA GIGANTEA nant. & Zu00. Parmi les plantes grimpantes, les Aristoloches occupent une place tout à fait éminente, tant pour la grâce de leur feuillage que pour la grandeur et la forme étrange de leurs fleurs. L’A. gigantea (qu'il ne faut pas confondre avec l'A. gigas) est d’une taille réellement gigantesque; ses fleurs, au limbe jaune crème maculé de pourpre, mesurent 30 centimètres de longueur sur 21 de largeur. Elles ornent le sommet des serres d’une façon extrêmement curieuse et attrayante, et elles possèdent l'avantage de ne pas exhaler d’odeur désagréable, comme on en rencontre chez plusieurs autres espèces. Prix : 10 et 20 francs, suivant force. BEGONIA LANATA ur. Belle espèce à feuilles amples et charnues, d’un beau vert clair, recouvertes d’une villosité fine et très dense. Les tiges sont également très velues. La plante dans son ensemble a un aspect de de robusticité luxuriante, et sa croissance confirme cette impression. Prix : 25 francs. L'ILLUSTRATION HORTICOLE | 35 LES FLORALIES GANTOISES EN 189; + A ix fois déjà il nous a été donné d'assister de près à ces festivités horticoles que la Société 5 \ royale d'agriculture et de botanique de Gand organise avec tant de soin et avec un succès #4 toujours croissant; et chaque fois nous les revoyons avec le même plaisir. Les luttes aux- aueres certains concours donnent lieu, la beauté des collections, la perfection irréprochable des spécimens de culture, la variété des formes et des coloris des fleurs, le merveilleux groupement des plantes réunies dans les vastes salles du Casino, toutes ces conditions excitent chaque fois la vive curiosité du public. Le profane aussi bien que les initiés viennent à l’envi goûter la suprême jouissance que présente la nature dans ce qu'elle a de plus beau; tout le monde aime à constater les transforma- tions qui s’opèrent dans l’horticulture devenue à la fois une science et un art et répondant aujourd’hui à un véritable besoin. Tout le monde aussi aime à voir l’horticulteur, aux prises avec les circonstances les plus défavorables, triompher cependant des obstacles qu’il rencontre sous un climat capricieux. GES il mn ri es Plan du groupement dans le grand hall de l’exposition. soleil avait fait défaut durant un printemps maussade; cette année, un ciel sans avant l'heure toutes les inflorescences, et il a fallu un combat de tous les jours pour e les fleurs trop tôt épanouies. Ce triomphe répété donne la mesure des progrès et l'exposition quinquennale montre chaque fois à l'observateur attentif, nts des procédés de culture, mais encore les brillantes conquêtes Il y a cinq ans, le nuage a fait éclore retenir dans leur fougu de l’horticulture moderne, € non seulement les perfectionneme 36 L'ILLUSTRATION HORTICOLE qui placent la Belgique au premier rang dans l’horticulture savante aussi bien que dans la pratique du jardinage. Nous n'avons pas l'intention de refaire l'historique de la célèbre Société gantoise dont l'influence a donné à l’horticulture une importance incontestée et un tel renom que Gand est devenu et reste la Florence du nord. Ceux qui ont visité la dernière exposition du Casino ont pu se faire une idée du développement que la culture a dû prendre ici depuis le commencement de ce siècle. Les vastes locaux permanents, agrandis en 1866, n'ont plus suffi depuis longtemps et il a fallu chaque fois ajouter des bâtiments temporaires, grands comme des cathédrales, et dans tous ces locaux les apports ont été tellement nombreux que beaucoup se trouvaient à l’étroit sur la place qu'on leur avait désignée. Les plans du grand hall et du bâtiment temporaire ont été tracés par M. Éb. PynaERT, professeur d'architecture à l'École d’horticulture de l’État à Gand. Nous les mettons sous les yeux de nos lecteurs qui se feront ainsi une meilleure idée du groupement général auquel M. Van Huice, professeur honoraire, et M. BurvENICH, professeur au même institut, ont donné tout leur temps et prêté le concours d’un incontestable talent. Le grand hall (À) est un jardin d'hiver en style paysager. Du haut du grand escalier, le coup-d'œil rappelle celui des deux expositions quinquennales précédentes, avec les grands exemplaires d'Azalées de M. GHeLciNCKk DE WALLE au centre, et tout le pourtour garni de magnifiques palmiers, fougères arborescentes, pandanées, etc. Cette fois les Anthurium y ont conquis une place beaucoup plus consi- dérable ; les nombreuses collections de ce genre, relativement nouveau dans les cultures, se détachent en groupes de feu parmi les verts feuillages. Ceux-ci sont également plus condensés ; il en résulte que le regard est souvent arrêté et ne peut embrasser à‘la fois toute l'étendue de la salle. Dans la rotonde (B) et les deux galeries attenantes se trouvent les Orchidées auxquelles il a fallu réserver cet immense espace qui, avant 1861, suffisait seul aux floralies gantoises. Dans ce rapport, nous ne dirons rien de ces Orchidées, proclamées les reines du règne végétal, malgré les velléités de la rose, qui n'est pas disposée à se laisser enlever sa couronne. Elles ont ici un cadre digne d'elles. Chefs d'œuvre de grâce et de légèreté, elles sont réunies en un somptueux milieu où chacun peut les admirer comme dans un rêve. Ainsi que l’a fort bien dit un de nos amis, M. CH. DE BosscHerE : « à une fleur de luxe il faut un cadre de luxe, comme à une idole il faut un temple où toutes les richesses et toutes les splendeurs s'accumulent. Des étoffes de velours, de soie, de pourpre, des glaces, des objets d’art de toute nature, voilà le fond : un boudoir, un petit salon. Les glaces placées contre les parois, à angles différents, les étoffes drapées artistiquement et dissimulant les contours des glaces; par terre, des tapis rouges jaspés de noir; des meubles anciens, des vases de prix; des statuettes, des bronzes, des porcelaines. » Voilà ce que la Société du Casino avait préparé pour recevoir les Orchidées, et celles-ci sont venues nombreuses et orgueilleusement fleuries embellir et enrichir encore ces riches et beaux salons. Nous ne dirons rien de plus de la part immense que ces filles de l’air ont prise à rehausser l'éclat des floralies. Nous prions le lecteur de vouloir consulter à cet égard l'intéressant travail publié par M. Lucien LiNDEN dans le Journal des Orchidées. | La serre (E) est occupée par les nouveautés de toute nature, les introductions et les gains obtenus de semis. La salle (D) est réservée aux Jacinthes ; elle est remplie presque tout entière par les horti- culteurs de Haarlem, la région bénie des plantes bulbeuses; elle renferme aussi les garnitures de table, les bouquets et les compositions florales. Autour du grand escalier (C) les parois latérales sont garnies de plans de jardins, de planches chromolithographiées, de photographies et d'organes de publicité horticole, parmi lesquels les planches de la Lindenia ont obtenu la première palme. La seconde a été décernée à la Revue de l’Horticulture belge et étrangère. Le jardin est couvert de toutes parts par des serres, des abris, des bâches et des appareils de chauffage. Aux abords du bâtiment temporaire sont groupées de nombreuses collections de Conifères dont la verdure contraste heureusement avec les coloris intenses des fleurs massées à profusion dans le bâtiment temporaire. Celui-ci est dessiné en jardin régulier. Dès l'entrée, les quatre parterres du milieu entièrement garnis d'Azalées offrent un spectacle ravissant. Par delà ces parterres fleuris on aperçoit au fond de ED pe À 1 +7, NL EL 1 "YA Y7:5S Se? RAA "Ju # Le LS ‘ao HI 19 NIET VIALS AT Xvy1umS *S "US 2UI2PUIT WNLApPuUDU2S "b — AO, ‘NA 39 “ANIT I 2V41694 VIUV SIDVAI ‘£- *‘HAI10OH 19 OANIT ‘I 2017208175 Dodo ‘% ‘M 2U9PULT SHYIUPULIDVEH = "A . : ; “ Fe ‘ L “Le L < SA TIAXQUX < “HIVNOILVNAHLNI ANAL INOILHOH/1I » AVd SHLINGOALNI SATIHANON SHLNV'I HIXXT9 ‘Id FL DIAE 4 PO AI09ILHOH NOLLVALSATII.1 L’'ILLUSTRATION HORTICOLE 37 ,; la salle un grand groupe d’Azalées en exemplaires géants. Ce sont ceux de M°”° la Comtesse douairière DE KERCHOVE DE DENTERGHEM, qui conserve avec un soin pieux les collections réunies naguère par l’ancien président de la Société royale d'agriculture et de botanique. Le bâtiment temporaire est occupé encore par des groupes aussi beaux que nombreux de Rhododendrons, de Cliveia, des Camellia, des collections de roses, des Palmiers et des spécimens de culture, trop nombreux peut-être, dominant les groupes moins élevés. Ici on peut signaler une heureuse innovation : afin de garantir les plantes contre les rayons solaires on a tendu sous le vitrage un velum en madras composé de bandes alternantes de vert très pâle et de blanc rosé tamisant doucement la lumière répandue sur les feuillages et les fleurs. C'est ici le lieu de dire que la jolie construction temporaire, dont L’Ilustration a donné la façade dans le précédent numéro, était l’œuvre de MM. Moriïaz et TERTZWEIL, architectes à Gand. #4 A Tous nos confrères de la presse horticole ont été unanimes à reconnaître que les expositions quinquennales de Gand donnent la mesure des progrès réalisés par l’horticulture et que tous les efforts y sont jugés par les sommités du monde des fleurs. Un seul journal horticole d'Outre-Manche a voulu jeter une note discordante dans le chœur général. Il a annoncé qu'il n'a pas envoyé de reporter à Gand, cette fois, parce qu'il n’a pas recu de carte d'invitation et qu'il vaut mieux rester chez soi plutôt que de s’exposer au mal de mer. Il a fait entendre que ces floralies sont toujours les mêmes ! Toutefois il profite de l’occasion pour faire ressortir la participation de ses compatriotes, A4 Ge .- EcAcette LE 2 dE k A ee ù Fe nu | NS : & * FE AT VE NO nf POS A en : AA . PA sue 7,7 = 44 SEE F4 Ne En NP N EE Du cr Es, «+ fr cv A9 ac PS A TT A PA TAE TR 400 UD ttes S MD ‘ HÉhà À dl 46 RS Plan du groupement dans le bâtiment temporaire de l'exposition. qui ont le tort, à ses yeux, d'encourager une entreprise commerciale. Nous n'hésitons pas à déclarer que les organisateurs des floralies gantoises, qui ont à leur tête le comte Oswarp DE KERCHOvVE DE DENTERGHEM, comme président, M. ErNesr FiErENs, comme secrétaire, M. ARMAND DE MEULENAERE, comme secrétaire adjoint, et qui sont secondés dans leurs efforts par une phalange d'hommes dévoués au bien général et ayant su prendre une position distinguée dans le monde, ont des vues plus larges, plus généreuses, plus élevées. Ils n’oublient point le rôle de l’horticulture et ils en pour- suivent par les moyens les plus dignes le développement et la glorification. _* * * Plantes nouvellement introduites. — Le fait le plus saillant de l'exposition était le match proposé le 2 janvier dernier à la firme Sanper et C*, de S: Albans, par la direction de L'HORTICULTURE 38 | L'ILLUSTRATION HORTICOLE INTERNATIONALE, de Bruxelles. La firme anglaise n'avait pas répondu au défi parti de Belgique; néan- moins la rencontre proposée devait avoir lieu et tout le monde s'y attendait. Le programme du concours portait : « Six plantes fleuries ou non fleuries récemment introduites et ne se trouvant pas dans le commerce. » M. L. LiNDEN, dans une lettre ouverte adressée à M. le comte DE KERCHOVE DE DEN- TERGHEM, président de la Société royale d'Agriculture et de Botanique de Gand, avait exprimé le désir, la lutte ayant lieu entre introducteurs, qu'il fût bien établi : 1° Que les lots exposés devaient être des plantes introduites par l’exposant et non pas des variétés accidentelles, gagnées de semis en Europe; 2° Que les plantes devaient être introduites par l’exposant et ne se trouvaient pas dans le commerce. Et M. LinpEN ajoutait : une vente, qu'elle porte sur une plante ou une édition entière, constitue déjà un acte de commerce. Cette lettre fut admise en principe par la Société organisatrice, et les deux concurrents purent désigner eux-mêmes les membres du jury chargé de juger le match. Les membres choisis étaient : MM. Éb. ANDRÉ, Juz. CLoson, FErp. KEGELJAN, L. LUBBERS, MaxweLL-T. Masters, JAMES O’BRIEN et HERM. WENDLAND. Le jury ainsi constitué a examiné les deux apports. Or, les plantes exposées par la firme SANDER et Ci ne répondent pas toutes aux conditions du match. Cette firme a montré les Ludovia crenifoha, Alocasia Waisonana, Alsophila atrovirens, Strobilanthes re Dracaëena Godseffana et Dracaena Sanderiana. Ilse fait, malheureusement pour cette firme, que le Dracaena Sanderiana, le sujet principal du lot . de MM. Sanper et C*, a été découvert dans le Cameroon par feu Jon. Braun, fils du célèbre professeur BRAUN, de Berlin, qui l'avait envoyé au Jardin botanique de Berlin, il y a environ six ans; quelques exemplaires sont passés de là chez M. Fr. BLura, horticulteur à Steglitz près Berlin, où ils ont été achetés par M. Sanper. C'est une variété panachée du Dracaena thalioides Horr. et, d’après le Gartenflora du 15 mai, p. 304, elle porte au Jardin botanique de Berlin l'étiquette Dracaena thalioides foliis variegatis. SR Cette plante n’est donc pas une introduction de MM. Sanper et C, et elle se trouvait dans le commerce, puisqu'elle a été achetée (). | Il se pourrait bien que le Dracaena Godseffiana eût une origine analogue; et nous saurons proba- blement bientôt que d’autres plantes exposées dans le même lot se trouvaient également dans des conditions qui devaient les faire exclure du match. On avait déjà commencé de mettre dans ce lot une autre plante acquise dans des conditions pareilles, le Tillandsia tessellata foliis variegatis, plante obtenue accidentellement de semis à Gand ; mais devant les protestations de M. BERNARD SPAE, chez qui ce Tillandsia avait été acheté l’année dernière, et l'observation de M. CH. Van EEckHAUTE (de l'établissement Van Hourre), la plante a été retirée quelques instants avant que le Jury entrât en fonctions, et remplacée par une autre plante destinée d'abord à figurer out of competition. De son côté, le Sérobilanthes Dayanus vient d’être exposé par MM. Vzrrcu et fils au meeting de la Société royale d’horticulture de Londres et à l'exposition de Regent’s Park. Le Jury a donc été induit en erreur; il a pris bona fide une décision fondée sur une base caduque et nul ne pourrait considérer cette décision comme stable et définitive. L'HORTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles a exposé les Sienandrium Lindeni, Haemanthus Lindeni, Eulophiella Elisabethae, Smilax argyrea, Tradescantia reginae et Tradescantia superba, dont quelques-uns ont été décrits dans L’Illustration Horticole. L'accueil que recevront toutes ces intéressantes nouveautés dira la valeur que le monde horticole y attache, et L'HoRTICULTURE INTERNATIONALE travaillera avec une nouvelle ardeur pour continuer à doter nos serres de végétaux qui maintiendront la haute réputation dont jouit cet établissement. * (1) MM. LINDEN ont également acquis à Berlin quelques beaux pieds de ce Dracaena qui ont été exposés dans les serres de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE avant que l'Exposition de Gand ne fût fermée. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 39 Voici la description sommaire des six plantes nouvelles introduites par L’'HorTICULTURE INTER- NATIONALE et qui sont figurées sur la planche ci-jointe de L'Iustration : Smilax argyrea L. Linp. et Ém. Ron. — Cette espèce est originaire du versant oriental des Andes du Pérou d’où elle a été envoyée par un des collecteurs de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE. La tige est mince et presque cylindrique, elle est armée d’aiguillons, surtout à sa partie inférieure, et porte quelques renflements vers la base des ramifications. Les feuilles sont courtement pétiolées, ellip- tiques, arrondies à la base et acuminées au sommet. Elles sont irrégulièrement ornées de panachures blanches nettement séparées par des veines qui les parcourent parallèlement à la marge du limbe. Eulophiella Elisabethae L. Linp. et Rozre. — Cette superbe Orchidée nouvelle, pour laquelle il a fallu créer un genre nouveau, est originaire du Congo. Ses fleurs, groupées en grappes de 20 à 25, sur une tige rouge pourpre, sont d’un beau blanc nuancé de rose ayant l'apparence d'une délicate porcelaine; leur forme arrondie rappelle quelque peu celle de certains Odontoglossum; elles sont de substance charnue. La face postérieure des sépales est lavée de rouge rosé vif à la base et vers le milieu; le reste est plus pâle. Le labelle est trilobé et délicatement articulé avec le pied de la colonne. Il est coloré de blanc contrastant avec le disque du lobe antérieur jaune vif. Cette espèce a été dédiée à S. M. la reine ÉLisABerH de Roumanie. Tradescantia Reginae L. Lan. et Ém. Ron. — Cette jolie Commélynée, originaire du Pérou cen- tral, a été introduite en 1890; elle fut fort remarquée par $S. M. la Reine lors de la visite que les souverains de Belgique firent dans les serres de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE le 17 mai 1891. La Reine à bien voulu en accepter la dédicace. Pour la description, nous nous permettons de ren- voyer le lecteur à L’Illustration Horticole, tome XXXIX, 1892, p. 20. Stenandrium Lindeni N. E. Brown. — Cette remarquable Acanthacée, originaire du Pétob, se distingue par ses larges feuilles elliptiques, panachées de veinures jaune clair qui ressortent sur un fond vert très foncé. (Voir L'Illustration Horticole, tome XXXVIII, 1891, p. 91.) Tradescantia superba L. Lip. et Ém. Ron. — C’est certainement, au point de vue de la panachure, une des plus riches introductions de L’HORTICULTURE INTERNATIONALE. Le feuillage est en effet riche- ment flammé de blanc pur et strié de diverses teintes de vert foncé et de vert pâle répandues dans toute la longueur de la face supérieure du limbe. La page inférieure et la tige sont colorées de pourpre. (Voir L'Illustration Horticole, tome XXXIX, 1892, p. 60.) Haemanthus Lindeni N. E. Br. — Cette magnifique Amaryllidée fut découverte dans la région du Congo par M. AucustTE LiNpEN, à qui la plante a été dédiée. La première floraison en eut lieu dans les serres de L'HOoRTICULTURE INTERNATIONALE, au mois d'août 1890. L’ombelle, de forme arrondie et ayant de 15 à 20 centimètres de diamètre, produit plus de cent fleurs mesurant chacune 5 centimètres de diamètre. Elles sont d’une teinte rose saumon lavé d’écarlate. (Voir L’Illustrahon Horticole, tome XXXVIT, 1890, p. 89.) ” * Le semis et les lusus ou sports. — Dans le langage jardinique, les plantes d'introduction directe sont parfois confondues avec celles que l’on signale souvent comme Îe fruit des veilles des jardiniers. On est ainsi induit, sans le savoir, à mettre sur le même rang les espèces directement enle- vées de leur patrie, au prix des plus grands sacrifices et souvent des plus grands dangers, et les lusus ou sports que la nature se plaît à produire dans les cultures, partout où les plantes sont entourées de soins judicieux. Un très grand nombre de plantes couronnées à l'exposition de Gand sont dans ce cas. Il nous serait impossible de mentionner dans ce rapport tout ce que l'exposition quinquennale a présenté de remarquable; deux livraisons de L’Illustration n'y sufñraient pas. Dans les premiers concours nous aimons à citer les hybrides de: Vriesea de M. L. Duvar, de Versailles, ainsi que ses autres Broméliacées et plus spécialement les Vriesea fenestralis, V. cardinalis et Devansayeana. Parmi les nouveautés de plantes fleuries de pleine terre, il convient de remarquer le gracieux Iris Lorteti de M. G. van TuBerGEN, de Haarlem, et le très joli Azalea diantluflora de M. L. De Smer-Duviviër, de Mont S' Amand. Le Richardia aurata de MM. KreLAGe et fils, de Haarlem, est une bonne plante de serre froide, à feuilles vert foncé maculé d’argent et à spathe blanc de crême. 40, L'ILLUSTRATION HORTICOLE Dans le précédent numéro de L’Ilustration nous avons signalé un Cliveia à feuilles rubanées de blanc obtenu par M. F. CoLLumBien, de Gand. Ce semis a obtenu le 1“ prix comme plante nouvelle non fleurie de serre. Le Nicotiana colossea variegata exposé par M. F. SaLzier, de Neuilly s/Seine, a été fort remarqué ; c’est un curieux feuillage panaché qui, malgré sa blancheur, ne brûle pas au soleil. Les dix plantes fleuries ou non fleuries de MM. JacoB-Maxoy et Ci, de Liège, et celles de M. F. Desgois, de Mont S‘ Amand, étaient fort belles et bien choisies. M. Ém. De Cocx, trésorier de la Société royale d'horticulture, a pris une large part à l'exposition ; ses plantes de serre, à feuillage panaché, étaient admi- rablement venues. Parmi les nouveautés nous remarquons encore l’Azalea nepalensis (mollis ?) rustique pour nos régions, à fleurs d’un beau rose, exposé par M. CH. VuyLsTeke, de Loochristy ; du même, un Azalea mollis à fleurs blanches ayant deux rangées de pétales et centre jaunâtre. Les très remar quables variétés d’Azalea japonica, exposées hors concours par M. L. Paircer, de Châtenay près Paris, sous les noms de lilacina et M. Yacquet, ont été certainement oubliées par le Jury. Cette race d'Azalées absolument rustiques est des plus méritantes ; les variétés présentées par M. PaILLer constituaient avec la variété A. dianthiflora, une série de véritables nouveautés. Une médaille de vermeil a été décernée, hors concours, aux variétés d'Azaleodendron exposées par M. Pynaerr-Van GEzrr. Ces plantes étaient, à nos yeux, les hybrides les plus méritants de l'exposition. M. le D' Masters partageait notre manière de voir à cet égard. La « Veitch memorial medal » serait incontestablement revenue à cet apport s'il n'avait. été, par erreur sans doute, placé hors de concours. Parmi les nouveautés nous citerons encore une belle Gesnéracée exposée par M. le D' WeEnpLanp, de Herrenhausen, le Saintpaulia ionantha, originaire des parages du Kilimandjaro, Afrique orientale. Cette plante:a l'aspect et le port d'un Verbascum des Pyrénées. Elle a été acquise par la maison E. BEexary, d’Erfurt. Plantes de serre chaude. — Parmi les plantes de serre chaude, à feuillage LR il faut citer en première ligne celles de la Société horticole gantoise et plus particulièrement les Aglaonema Roecbelini, Alpina vittata et Laea amabihs, et ensuite celles d'un jeune horticulteur M. A. ToEFFAERT, de Gendbrugge, sorti il y a peu d'années de l'École de Gand et débutant à à l'exposition d’une façon marquante : : ses Dracaena Linden:, Tillandsia tessellata, Pandanus Veitchi, Phrynium Lubbersi étaient des spécimens parfaits. Les Nepenthes n'étaient pas nombreux à l'exposition. Le Nepenthes Mastersiana de M. Arraur DE SMEr était le plus beau ; la collection de M. DALLièRE, gracieusement exposée, attirait sur- tout les regards; les espèces N. Morganiae, N. Rafflesiana, N.sanguinea, N. phyllamphora montraient le plus grand nombre d'urnes ; ceux de M. FL. PAuwELS, d'Anvers, étaient remarquables par leur belle culture. Dans la même section, nous signalons les Begonia à feuillage de M. G. More, de Mont S' Amand. Nos lecteurs connaissent les Coleus de semis obtenus à l'École d'horticulture de Gand. Un lot de 25 variétés a obtenu le 1“ prix. Malheureusement ces plantes étaient par trop serrées sur un espace exigu. Les Maranta de M. De Smer-Duvivier étaient beaux et variés. Il en est de même de ses Codiaeum et de ceux de M. L. Duvar, de Versailles. N'oublions pas le beau lot de Caladium de l'établissement An. D'HAENE, ornant tout le fond de la serre, égayé aussi par les jolis Gloxinia de M. DELaruye-Carpon, de Ledeberg; nommons aussi les beaux Dracaena à feuillage coloré de M. J. E. Srory, de Gand, ainsi que son beau lot de Dracaena Massangeana, pâlissant cependant en _ présence des Dracaena Lindeni, exposés par M. F. Buysse, de Meirelbeke. Mentionnons en passant un joli Chrysanthème, à fleurs blanc pur et en pleine floraison, exposé par M. H. Scamrrz, de Gand, et les Sarracenia, hybrides envoyés d'Angleterre par M. A. Maxpa, de Hextable. Les Broméliacées étaient nombreuses; parmi les apports les plus importants se trouvaient ceux de M. Pozzman-MaENHaAUT, de Mont S' Amand, de M. R. Grenier, de Mont S* Amand, de MM. Jacos- Maxoy, de Liège, et plus spécialement de M. L. Duvaz, de Versailles, déjà signalés parmi les hybrides. Les Anthurium sont représentés par des exemplaires nombreux et des variétés distinctes. Ici se trouve une riche collection de M. Arraur DE Smer; là les Anthurium à fleurs panachées de M. A. Prerers, de S' Gilles ; ici on‘admire les superbes exemplaires d'Anthurium Scherzerianum en forts et beaux échan- tillons, exposés par M. WarocQué, de Mariemont ; ces magnifiques plantes donnent la mesure de la per- fection à laquelle peut conduire la connaissance intime des besoins de la vie végétale. Puis viennent les | (Pour la Suite, voir p. 42.) SVDIGON ‘NH 39 NHGNIT ‘1 AVHOMAISNV'I VIN 1 A # fe (tes AIXX'T9 ‘Id 4x J'IOOILHOH NOILLVAHLSATILT L'ILLUSTRATION HORTICOLE 41 . PL. CLXXIV BEGONIA LANSBERGEAE L. LINDEN et EM. RODIGAS BEGONIA DE MADAME VAN LANSBERGE BÉGONIACÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, tome II, p. 68. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : B. villosa brevicaulis, rhizomate brevi subtus radicante, foliis om15-om16 longis, OmoB lJatis, ar crassis, oblique cordato-ovatis, longe acuminatis, profunde sinuatis, integerrimis, lobis rotundatis, petiolis longis. Flores nondum vidimus. Patria Brasilia. “ea e l'avis des connaisseurs qui ont vu de près le groupe des nouveautés introduites par : : L'HORTICULTURE INTERNATIONALE exposé hors concours aux dernières floralies gantoises, la D | plante qui nous occupe aurait dignement figuré dans le 2e du premier concours; c’est sans contredit une des espèces les plus marquantes. Elle est dédiée à M"° van LansBErGE, l'épouse estimée de M. van LANSBERGE, ancien Gouverneur Général des Indes néerlandaises et grand amateur d’horticulture. Le Begoma Lansbergeae se distingue à première vue par son feuillage très épais et comme d’une consistance laineuse. La plante est entièrement couverte d’un duvet soyeux blanchâtre; les feuilles, d’un beau vert d'émeraude, sont amples, obliquement ovales, profondément sinueuses à la base, à lobes arrondis, longuement pointues au sommet; le limbe est entier, à pétiole allongé. La plante n’a pas encore fleuri à L'HorricuLrurE INTERNATIONALE où elle a été introduite l'an dernier. Elle est origi- naire du Brésil, comme d’ailleurs beaucoup de ses congénères, et n’est pas sans avoir, par l'aspect des feuilles, quelque analogie avec le B. smperialis LE. var. smaragdina, qui est d’origine mexicaine. La vogue dont les Begonia Rex et leurs nombreuses variétés ont joui a fait tomber en oubli un grand nombre d'espèces de ce beau genre dont les représentants aujourd’hui décrits dépassent le nombre de 400. Et cela est franchement regrettable. Non seulement une collection d'espèces choisies se recom- mande par la variété et l'élégance des feuilles et des inflorescences, mais encore ces plantes ont pour la plupart le grand mérite de s’accommoder aussi bien de la culture en appartement que des conditions de la serre, et toutes passent sans peine les variations de nos hivers. Il y a une quarantaine d'années, il n’était pas rare de trouver dans les serres des amateurs belges jusque 80 à 100 espèces cultivées avec soin, et elles donnaient lieu à des groupements charmants. En hiver les Begonia ne demandent que peu d’eau et se contentent d’une température diurne de 8° c.; au printemps, il suffit de les rempoter en terre de bruyère mélangée avec un tiers terreau et un tiers sable. La RRPEATERe normale des appartements leur convient en tout temps. à Ém. R. 42 L’'ILLUSTRATION HORTICOLE (Suite de la page 40.) Anthurium Andreanum, ornatum et variétés ou hybrides, de la Société horticole gantoise, dirigée par M. WarTEL, et ceux de M. A. DazLière. M. VERVAENE-VERRAERT, de Ledeberg, exposait le plus bel Anthurium obtenu de semis en Belgique. Le plus bel Anthurium à feuillage, À. elliphicum, était exposé par M° la Comtesse DE KERCHOVE DE DENTERGHEM. Un Aglaonema versicolor, exposé par M. Éo. PynarrT-Van GEERT, qui a triomphé dans vingt autres concours, a obtenu le 1* prix comme Aroïdée récemment introduite. Palmiers et Cycadées. — Que dire des Palmiers? Ces princes du règne végétal étaient exposés en nombreux exemplaires, quelques-uns fort grands et fort beaux. Plusieurs cependant trahissaient leur provenance méridionale. Les apports de MM. Warez, de la Société horticole, DE Smer frères, ARTHUR DE SMET, EpM. VAN CoPPENOLLE, PYNAERT-VAN GEERT, SPAE-VANDERMEULEN, EMILE DE Coc, J. Kuyx, successeur d'AUGUSTE Van GEERT, PErricx, de Mont S' Amand, étaient les plus remarquables. Dans cette section MM. DE GHELLINCK DE WaLLe, Dumon DE MenTEN, de Bruges, et J. Mozxs, de Lede, sont les seuls amateurs ayant pris part à la lutte. Dans le premier lot nous remarquons les Phoemicopho- rium Sechellarum, Washingtonia robusta, Kentia Lindem, Licuala grandis, Elaeis gwineensis et Verschaffeltia splendida, tous irréprochables. Dans le second lot brillaient les Pritchardia Vuylstekeana, Glaziova insignis, Pritchardia macrocarpa, Seafortha elegans, Cocos Bonneti, Areca lutescens ; dans le troisième lot, les Sabal havanensis, Pritchardia filamentosa et macrocarpa, Brahea glauca et Thrinax Chuco. Dans le quatrième lot, les Chamaerops hystrix, Laivistona Hoogendorpi, Phoenix senegalensis et deux beaux Sabal Blackburniana déjà élevés, mais auxquels il faudra de longues années encore avant d'arriver à la taille du bel exem- plaire qui a été impitoyablement massacré cette année au Jardin botanique de Gand en même temps que plusieurs rares et grands spécimens de Protéacées. Dans les lots de M. PYNAERT nous remarquons les Corypha gebanga, Chamaerops stauracantha, Phoenix Mac Arthuri, Ceroxylon niveum, Kentia Luciani et Washingtonia robusta. Dans la collection de M. SPAE-VANDERMEULEN nous relevons les Sabal princeps et Blachburniana, Areca Baueri, Cocos Bonneti et un remarquable Kentia Dumonana. I faudrait donner dans son entier la liste des palmiers de M. Émize De Cocx, tous fort beaux. Citons les Phoenix Roebelini, Lavistona rotundifoha, Licuala grandis, Ceroxylon andicola et plusieurs espèces de Kentia. Les palmiers de M. Kuyx (Van GEERT) étaient remarquables par leur développement, surtout les Cocos Yatai, Areca Baueri et sapida, Kentia Forsteriana et Balmoreara et Pritchardia macrocarpa. M. C. PeTriCK montrait les Corypha Wogani, Kentia Forsteriana aurea, Areca elegantissima et Iriartea Bungerothi. Le Kentia Canterburyana foliis aureo var. est une nouveauté exposée par M. P. BreiNiG, de Muilheim. Le Kentia Dumoniana a obtenu le prix comme palmier d'introduction récente, et parmi les exemplaires isolés, les couronnes sont échues aux Areca Baueri de M. B. SPar, Ayeca sapida et Phoenix tenuis de M. VERVAET- VERVAENE, de Meirelbeke, Ceroxylon de M. Warrecamrs, de Gand, Chamaerops humilis de M. DE GHELLINCK DE WALLe, Cocos Bonneti de M. Juzes DE Cocx, Cocos Weddelliana de M. Arraur DE SMET, Glaziova insignis de M. Van CoPrreNoLLE, Kentia Balmoreana et Canterburyana de M. J. Mons, de Lede, Kentia Forsteriana de M. Kuyx et de M. Dumon DE MENTEN, Phoenicophorium Sechellarum de M. ARTHUR De Smer, Phoenix reclinata de M. Van Exter, Rhapis flabelliformis de M. B. Spas. Les Cycadées ne sont pas aussi nombreuses qu'aux floralies précédentes. De beaux exemplaires sont néanmoins en présence. Nous remarquons le Cycas tonkinensis, les Macrozamia Shepherdi et villosa de MM. De Swer, les Pandanus glaucus et ornatus de M. SPAE-VANDER MEULEN, véritables spécimens ” culture et le beau Pandanus discolor de M. PyNAERT-VAN GEERT. Fougères. — Les fougères arborescentes constituent toujours un élément décoratif des plus riches. Dans cette section les apports de MM. DE Smer frères et de M. ArrHur DE SMET commandent l'attention. Les deux grandes collections de M. DE GHELLINCK DE WaLLe et de M” la comtesse DE KERCHOVE DE DENTERGHEM se composaient, comme toujours, d'exemplaires de premier ordre. La nombreuse collection de fougères herbacées de MM. Duriez frères, de Wondelgem, les charmants exem- plaires d'Adiantum des mêmes exposants, leur remarquable Asplenium Nidus avis et leurs gracieux Asparagus captivaient l'admiration des connaisseurs. Les fougères herbacées exotiques de M. WaLLem, L’ILLUSTRATION HORTICOLE 43 de Ledeberg, étaient irréprochables. Citons encore dans cette série les fougères translucides de M. Arraur DE Smer, les Pteris de M. G. Van HEeRzEELE qui continue à Mariakerke à mettre en œuvre les procédés de culture dans lesquels son père M. Désiré Van HERZEELE a su conquérir une juste renom- mée. Malgré son âge avancé, ce doyen des jardiniers gantois a travaillé avec une ardeur juvénile pour assurer le triomphe des nombreux apports fournis à l'exposition par son patron M. DE GHELLINCK DE WaLLe, Une mention est due aussi aux Platycerium de M. Juces De Cocx et de M. A. De Mayer, de Gendbrugge, remarquables par leur fraîcheur. Miscellanées. — Dans cette section, le prix du Comité anglais constitué pour honorer hs mémoire de Louis Van Hourre est échu à la Société horticole gantoise qui a présenté en même temps une deuxième collection, moins nombreuse, mais aussi riche. La médaille d’or de S. M. la Reine a été décernée à M. VAN tee de Gand, pour ses plantes de serre fleuries, toutes spé- cimens de culture. Les collections de M. Émize De Cock, de M. B. SPAE, de MM. Durrez frères, de M. G. Frer et de M. G. De Bosscuere, d'Anvers, attiraient tous les regards. Nous aimons à citer encore le bel exemplaire d'Eucharis, exposé par M. O. Brun&ez, le zélé secrétaire de la Chambre syndicale des horticulteurs à Gand; ensuite, les Gardenia envoyés de Bologne par M. BonriGLtoLt et répandant dans l'immense hall le parfum suave de leurs fleurs nées sous le ciel de l'Italie. Les Cliveia continuent de se modifier avantageusement. Les fleurs sont de forme plus régulière, plus arrondie, les segments sont plus serrés et les inflorescences sont énormes. En premier lieu il convient de citer les grandes collections de M. MOENTJENS, de Mariakerke, et de M. A. Rosseez, de Tronchiennes. Ensuite, les lots moins nombreux mais non moins riches de M. B. Forrie, à Gand, et de MM. BLANCQUAERT et VERMEIRE, à Gendbrugge. Dans ces lots on remarquait les coloris les plus nouveaux, aussi bien dans les teintes orangé rougeâtre que dans les nuances les plus pâles. Les Strelitzia attirent toujours les regards de la foule par leurs curieuses inflorescences; ceux de M. E. CannagrT, à Gand, et de M. F. Merrscnagrr, à Melle, étaient fort remarqués. On peut en dire autant des Choïsya tlernata parfaitement fleuris de M. Vax Driesscne-Leys. Les Mimosa de M. L. VERVAENE, les Cytisus racemosus de M. J. Buvsse, les Genista Andreana, Erica, Epacris et Boronia de M. J. E. Srory ont droit à une mention spéciale. Parmi les plantes du Cap et de Nouvelle Hollande, les collections de M. G. De Sazcuer, Ém. De Cocx, ArrHur DE Smer, J. Kuyk, A. De Kweer, ont obtenu les premiers prix. Les apports de cette section exposés hors concours par MM. W. Cureusx et fils, de Highgate (Londres), étaient composés de charmants exemplaires de culture. Auprès de ces lots on distin- guait du même exposant de très jolis spécimens de réséda à fleurs géantes parfumant toute la serre. Plantes forcées. — Les arbustes en culture forcée étaient particulièrement nombreux et quelques- uns fort remarquables. Malgré le voisinage des variétés d'Azalées aux vives couleurs, les rosiers remontants, Thé et Noisette, exposés par M. CHarces VaNDER HAEGHEN, de Gand, captivaient l'admiration des visiteurs. Les lilas de M. L. De Bock, de Gand, les Hydrangea de M. Wycxagrr, les Deutzia de M. Ëm. De Cocx, les Kalmia de M. J. De Cosrer, de Melle, les Hofeja japonica de M. De SAEGHER, de Gand, se distinguaient par leur bonne culture et leur riche floraison. Les plantes vivaces de plein air étaient relativement peu nombreuses. Nous citerons les Convallaria de M. ArrHur DE SMET, les Viola tricolor de M. D. Bucens, les Primula veris de M. J. »'Hoop et les Primula auricula de M. Fr. CocLumrten, de Gand. Les Spiraea palmata de M. À. De Meyer, de Gendbrugge, les Hoteja panachés de M. MerrscxaErT, de Melle, les œillets Souvenir de la Malmaison de M. VANDER CRUYSSEN, de Gendbrugge; les œillets Madame Warocqué de M'° E. Guéquier, de Ledeberg, méritent d’être cités. La lutte pour les Amaryllis a été vive. M. Arraur DE SMET exposait les plus remarquables nou- veautés. Les plantes .bulbeuses comptaient de très nombreux représentants. En dehors des Jacinthes et des Tulipes dont il a déjà été question, il convient de mentionner les Narcisses de MM. KreLace et fils, les Lis de M. B. Spas, les Fritillaires variées et la collection fort riche d'espèces différentes de plantes bulbeuses de plein air, rustiques sous nos climats, exposées par M. van TuBerGEN, de Haarlem. Azalées et Rhododendrons. — Les Azalées et les Rhododendrons sont encore deux des princi- pales spécialités de l’horticulture gantoise. Les grands exemplaires de M. DE GHELLINCK DE WALLE et de M°° la comtesse DE KERCHOVE DE DENTERGHEM ont été, comme toujours,des points de mire de 44 L'ILLUSTRATION HORTICOLE l'exposition. Les apports des horticulteurs ont été fort nombreux et dans plusieurs concours la lutte a été des plus vives. Le plus beau lot de soixante plantes, dites plantes de marché, était exposé par M. B. Mazrrens, de Laethem S' Martin; il a remporté le prix Louis DE Smer. L'établissement D'HAENE s'est distingué dans le concours des 100 variétés ; M. J. VERVAENE, dans celui des variétés nouvelles. MM. VErRMEERsCH et DE BAERDEMAEKER, d'Evergem, ont obtenu les prix des semis à fleurs doubles. Le même honneur est échu à M. B. ForTiE pour la variété à fleurs simples fixée par la greffe. C’est sans contredit une des plus jolies fleurs de l'Exposition. Les Azalea mollis constituent une race dont le mérite pour l’ornementation des jardins est incontestable. Les collections montrées par M. Pynaerr-VAN GEerT, DE Smer frères, A. Kosrer, de Boskoop, ARTHUR DE SMET et VANDER CRUYSSEN, renfermaient les coloris les plus variés et les floraisons les plus riches et les plus délicates. Dans les Rhododendrons, les collections de 40 variétés étaient hors de pair. Les palmes ont été décernées à M. CocquyT-Forris, à M. Pynazrr et à M. B. Fortis. Les apports de M. VERVAENE-VERRAERT et de M. B. Forrie renfermaient les variétés les plus nouvelles. M. Seinez, de Dresde, a montré un Rhododendron de semis, d’un coloris délicat, désigné sous le nom de Ÿeanne d’Arc. Une mention est due aux Rhododendrons de l’Hymalaya de M. J. Baumanx, de Gand. Il est incontestable que l'hybri- dation de nos Rhododendrons avec ceux de l'Himalaya et de Java nous réserve de réelles surprises. Les Camellias n'étaient guère nombreux. Ceux de M. L. EEckHAUTE, de S' Denis Westrem, et de M. Van Drissscne-Leys, les deux seules collections en présence, ont soutenu vaillamment la réputation conquise jadis par cette spécialité gantoise. Une mention toute particulière est due à un amateur, M. BEniNGHaUs, de Gand, naguère attaché au bureau de M. L. Van Hourrs. Ses Agaves, Beaucarnea, Bonapartea, Dasylirion, Yucca quadricolor et autres, ses Euphorbia et surtout sa collection de 50 Cactées ont fait revivre le souvenir de bien des cultures d'autrefois, si chères à nos pères. Toutes ces plantes étaient remarquables et ont fait regretter à plus d’un visiteur l'abandon dans lequel sont tombées certaines anciennes plantes. Conifères. — Pour les conifères, les apports de M. Fr. BurveNicx père ont remporté quatre pre- miers prix. Ses espèces et variétés à feuilles panachées étaient de toute beauté et sa collection de 20 conifères rustiques en Belgique, était fort bien choisie. D'autre part les Araucaria de serre de la maison Jacos-Makoy et C* constituaient un des apports les plus brillants et les plus remarquables de l'exposition. Nous ne dirons rien des concours de chimie horticole ouverts au Casino, et nous avons entendu exprimer des doutes sérieux concernant la valeur instructive des réponses exposées. Varia. — Le concours d'appareils de chauffage a été jugé par un jury spécial qui a décerné le 1® prix à MM. Lesœur et Guizcor, de Paris. La chaudière « La Marloienne » a été classée 1°° pour ‘économie du combustible en obtenant le maximum des points, 45 sur 45, alors que la chaudière primée n’en obtenait que 43; elle a obtenu la côte de 8 sur 10 pour la rapidité de la mise en marche et a donné le plus grand nombre de calories utilisées par kilogr. de combustible, soit 6743 calories contre 6449 obtenues par le 1“ prix! Les abris vitrés, les serres, les corbeilles, les statues, tout cela a été représenté en qualité et en nombre, de même que les meubles de jardins et de serres. La maison Durry-CoLson, de Gand, avait à elle seule rempli et orné par ses faisceaux, ses groupes et ses étalages d'instruments variés, le grand kiosque et ses alentours. | Pour les projets de plans de jardins, les prix sont échus à M. VanDErR SWAELMEN, de Bruxelles, PrerarD, de Gilly et GEorGEs Purzeys, de Gand. M. Pynazrt a remporté le 1“ prix pour son projet d’un ensemble de serres destinées à des cultures d’amateur. Ce projet était très complet et à la hauteur de tous les perfectionnements de l'architecture. Ainsi que cela se fait dans plusieurs sociétés, les bouquets et les décorations florales ont été jugés par un jury de dames. Les plus jolis milieux et les plus beaux bouquets étaient ceux de M. À. VanDEN H&epr, de Gand. Ils étaient d’une légèreté et d’une grâce infinies. En terminant nous aimons à citer une broderie artistique sur soie représentant un Odontoglossüm, œuvre d’une jeune fille, M°: CHarLoTTE DE Bo, de Roulers. Nous aurions tort aussi d'oublier M:°'° C. Foos, de Bruxelles, qui avait envoyé au salon une remarquable guirlande de feuilles et fleurs peintes sur verre, Êm. R. Suite des plantes nouvelles mises au commerce par L'HORTICULTURE INTERNATIONALE en 1893, SMILAX ARGYREA un. & Ron. Figuré dans L’Illustration Horticole. Cette ravissante nouveauté a obtenu un CerriricaT DE 1° casse À L'ExposirioN DE LA Socréré Royaze D'Horricucrure pe LONDRES (Temple Show) le 25 mai 1892 Au point de vue de l'élégance du port et du coloris, c’est une des plus belles introductions de ces derniers temps. Elle a les feuilles longues, à pétiole très court, ovales lancéolées, à trois nervures bien prononcées, d’un beau vert vif panaché irrégulièrement d’un blanc argenté. Elles mesurent jusqu’à 15 centimètres de longueur et environ 4 centimètres de largeur. On peut considérer ce Smilax comme une des plus charmantes plantes grimpantes à feuillage panaché qui soient connues actuellement, et l’une des plus robustes. Prix : 25 francs. STENANDRIUM LINDENI x. r. growx. Figuré dans L’Illustration Horticole. Cette superbe plante ornementale rappelle assez bien comme port le S. igneun ou Eranthemum igneum, mais elle s'en distingue d’une façon très tranchée par son coloris éclatant et par ses feuilles beaucoup plus amples. Les feuilles ont les bords et les intervalles de veines d’un beau vert sombre, tandis que les veines sont d’un jaune très clair, et largement bordées de vert jaunâtre pâle. La page inférieure est teintée de pourpre sur les bords et entre les veines. Le $S. Lindeni à obtenu un CERTIFICAT DE 1" oLasse A L'Exposrrion DE LA Soctéré Rovare D'HoRTICULTURE DE LonNpres (Temple Show) en mai 1892. Prix : 15 francs. PEPEROMIA METALLICA uno. & Ron. Charmante plante à feuillage ornemental, d’un port très joli et d’un coloris distinct qui ne pourra manquer d'être recherché par les collectionneurs, Ses feuilles lancéolées oblongues ont le limbe vert foncé, luisant, panaché de reflets métalliques verts ou blancs le long de la ligne médiane et au centre. # Les tiges sont entièrement colorées de brun rouge ou violacé. Prix : 135 francs. TRADESCANTIA ELONGATA rex. Belle espèce d’un port très élégant, à feuilles oblongues accuminées, d’un vert sombre relevé par des bandes d’un blanc argenté des deux côtés de la nervure médiane, avec une teinte pourpre violacé au centre. C’est une plante vigoureuse, d’allure majestueuse, et qui est appelée à avoir un grand succès par son aspect décoratif. Prix : 2h francs. TRADESCANTIA REGINAE 1m. & Ron. Figuré dans L’llustration Horticole. Le nom de cette magnifique plante rappelle le souvenir d’une visite faite par nos souverains à l'établissement de L’HorrticuLruRE INTERNATIONALE, en 1891. S. M. la Reine, au cours de cette visite, admira beaucoup le nouveau Tradescantia, qui venait d'être introduit, et elle voulut bien en accepter la dédicace. C’est en effet une espèce d’une beauté supérieure et digne d’un tel hommage. Ses feuilles, plus larges que celles du 7. elongata, mesurent plus de 10 centimètres de longueur sur 4 à 5 de largeur; elles sont panachées suivant la ligne médiane de stries vertes, pourpres et roses ; la marge du limbe est couverte de hachures vert foncé tranchant sur le fond blanc verdâtre ; les nervures sont d’un vert plus clair. La page inférieure est d’un superbe coloris violet foncé. Cette belle espèce a reçu un CerririoAT De 1" CLASSE au Temple Show de Londres, en mai 1892. Prix : 25 francs. Les 7 plantes annoncées ci-dessus, prises ensemble : 195 francs. L'HORTICULTURE INTERNATIONALE (LINDEN) (Société Anonyme) Parc Léopold, BRUXELLES. 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D" SÉRIE TOME XL - ANNÉE 1893 7e Volume 5% Livraison PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 DIPLOME D'HONNEUR A L’EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1877 MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883 L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE | PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » | DIRECTEUR PeLINDEN ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR LUCIEN LINDEN | ÉMILE RODIG-AS | Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents TABLE DES MATIÈRES CEE: Chhonme hole 5 CS 45 TJ ain tre de à ee. Lo 5e TEXTES ET PLANCHES à Deux livres sur les Orchidées. Re ie ne + 52 | 175. Dracaena thalioides Morr. var. foliis variegatis, . . . 49 | 4. Muguet en toute saison. . . . . FT de “08 | F0 DOS corVOphyHUs LAN Var... .. … . D 4 paru le 91 M 1893 Prix de l'abonnement pour douze livraisons : 30 FRANCS pour toute l’Union postale | PAŸYABLES PAR ANTICIPATION | Bureaux : au siège de l’Horticulture Internationale, Pare Léopold BRUXELLES L'ILLUSTRATION HORTICOLE paraît le 15 de chaque mois. Gand, imp. Eug. V anderhaeghen. CHOREICELEURE INTERMATIONALE CES LIN MD EN) Parc Lopozn, BRUXELLES. PLANTES NOU VELLES D'INTRODUCTION DIRECTE MISES AU COMMERCE A PARTIR DU 15 MAI 1893 = La Direction prèvient Messieurs les Amateurs et Horticulteurs que les plantes énumérées ci-après ne seront fournies par l'établissement que pendant un an; passé ce délai, elle s'engage à ne plus en vendre aucun exemplaire. NOTA BENE. -- Une plante en supplément sera fournie pour toute commande de à de la même force. NOS CORRESPONDANTS RECEVRONT DONC : Æ Plantes pour le prix de 3; 8 pour le prix de 6: et alnsi de suite, ARISTOLOCHIA GIGANTEA mar, & zucc. Parmi les plantes grimpantes, les Aristoloches occupent une place tout à fait éminente, tant pour la grâce de leur feuillage que pour la grandeur et la forme étrange de leurs fleurs. L’A. gigantea (qu'il ne faut pas confondre avec l'A. gigas) est d’une taille réellement gigantesque ; ses fleurs, au limbe jaune crême maculé de pourpre, mesurent 30 centimètres de longueur sur 21 de largeur. Elles ornent le sommet des serres d’une facon extrêmement curieuse et attrayante, et elles possèdent l'avantage de ne pas exhaler d’odeur désagréable, comme on. en rencontre chez plusieurs autres espèces. Prix : 10 et 20 francs, suivant force. BEGONIA LANATA so. Belle espèce à feuilles amples et charnues, d’un beau vert clair, recouvertes d’une villosité fine et très dense. Les tiges sont également très velues. La plante dans son ensemble a un aspect de de robusticité luxuriante, et sa croissance confirme cette impression. Prix : 25 francs. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 4 CHRONIQUE HORTICOLE Mai 1893. ss AUSE DE LA COLORATION DES FRUITS. — Cette cause réside dans la matière colorante | ss | se trouvant dans les feuilles d'où elle passe dans le fruit. Pour le prouver, on a effeuillé DC A] complètement des ceps de vigne portant des raisins presque mûrs. Après cette opération le raisin reste vert. Si, au lieu de détacher les feuilles, on presse leur pétiole pour s'opposer au passage de la matière colorante, celle-ci demeure dans les feuilles qui deviennent rougeâtres, tandis que le raisin, quoique mûr, conserve sa couleur verdâtre. Cette matière, composée de sels tanniques cristallisés, se modifie et se complète dans la pellicule du fruit. : #4 RHUS VERNICIFERA. — L'arbre qui fournit au Japon le produit résineux appelé laque a été planté au Jardin botanique de Francfort par le professeur RHEIN, en 1885, et déjà quelques exemplaires ont atteint 7 mêtres de hauteur, d’où il est permis de conclure que la culture de l'arbre à laque pourrait s'établir et s'étendre dans l'Europe centrale. L'analyse chimique n'a guère constaté de diffé- rence entre le suc fourni par les arbres qui se sont FEtSOPRES à Francfort et le suc qui a été envoyé du Japon. * * * FLORALIA D'OUVRIERS A LILLE. — Plus d’une fois nous avons parlé des Floralia qui existent chez nos voisins du Nord où l'on distribue des plantes parmi la classe ouvrière dans le but d’encou- rager le goût et la culture des fleurs et d'ajouter un peu de gaîté à l’humble logis du pauvre. Nous apprenons avec satisfaction que la Société régionale d’horticulture du Nord de la France a compris que cette mesure si digne de louange pouvait aussi être appliquée ailleurs qu’en Néerlande. La Société à fait distribuer gratuitement des boutures de plantes faciles à cultiver en appartement. Les ouvriers qui auront cultivé eux-mêmes ces plantes pourront les exposer en septembre prochain au palais Rameau. Des diplômes et des médailles seront attribués aux meilleurs apports. Il existe à Amsterdam une autre association non moins loüable. Depuis quinze ans les membres de cette association distribuent dans les hôpitaux d'Amsterdam les fruits et les fleurs dont ils peuvent disposer. Nous nous demandons combien de fois il faudra signaler en Belgique ces belles et charitables institutions avant qu’elles trouvent des imitateurs. * * * TULIPES FLAMANDES. — Nous avons recu le 3 mai de l'établissement KRELAGE et fils, de Haarlem (Pays-Bas), deux superbes lots de fleurs de tulipes de la classe des dragonnes ou perroquets et de la race des flamandes. Les tulipes dragonnes constituent une race fixée de variétés botani- quement monstrueuses, produisant beaucoup d'effet par la bizarrerie de leur forme et la vivacité de leurs brillantes couleurs. Quant aux tulipes flamandes, elles restent d’une forme exquise et d'un coloris varié, flammé et panaché suivant toutes les nuances, et elles emportent toujours l’admiration des connaisseurs. Le fond blanc domine et sur ce fond sont étendues des teintes violet noirûtre, lilas, rouge feu, cramoisi, cramoisi foncé, amarante, d’une richesse inouie. Les fleurs expédiées par M. KRELAGE ont été parfaitement conservées une quinzaine de jours. JARDIN BOTANIQUE DE L'ÉTAT A BRUXELLES. — Le Gouvernement a décidé d'agrandir . d’une manière notable les locaux de cet établissement en construisant des salles nouvelles pour les 46 L'ILLUSTRATION HORTICOLE ‘ . herbiers et les laboratoires, du côté de la rue Botanique. La salle actuelle des herbiers serait réservée aux collections du musée, tandis que les herbiers seraient installés dans des conditions parfaites de sécurité et de conservation dans les nouveaux bâtiments. * *X * INFLUENCE DE L’ÉLECTRICITÉ. — Dans une séance de la Société nationale d'agriculture de France, on a fait connaître le résultat d'expériences, toutes négatives, faites en vue de déterminer l'influence de l'électricité sur la végétation. On a placé de chaque côté d’une plate bande deux lames de cuivre et de zinc soudées et réunies par des fils de cuivre passant au-dessus de la plate bande. On y a semé des choux et des chicorées. Au bout de trois semaines on a remarqué que les choux placés entre les deux pôles étaient plus petits que leurs voisins placés en dehors; par contre les mauvaises herbes, graminées et ombellifères, étaient plus développées. Cette expérience a été faite par M. TaLLaviGnes, directeur de l'École d'agriculture d'Oudes. M. DEHÉRAIN a rappelé dans la même séance que les nombreuses expériences faites depuis un siècle pour découvrir l'influence de l'électricité sur la végétation n’ont donné que des résultats négatifs. x" * PRIX DES POMMES DE TERRE. — L'abondance des pommes de terre a été extraordinaire l'année dernière; cependant nul n'eût osé prévoir une baisse de prix aussi considérable. Des cargaisons entières, acquises à Gand et dans les environs au prix de 15 francs les 1000 kilogrammes, ont été déversées sur le marché de Londres au prix de 24 francs la même quantité. Sempervirens rapporte, d'après un journal néerlandais, qu'un muid de pommes de terre, soit 25 kilogrammes, a été vendu un de ces jours au marché de Bréda pour quatre œufs; un repasseur a reçu également un muid de pommes de terre pour le repassage d’une paire de ciseaux. #4 CHICAGO. — Parmi les choses curieuses qui seront visibles à l'Exposition de Chicago, se trouve un Cèdre âgé de trois siècles et réduit aux plus infimes proportions. Il a été envoyé par l'Empereur du Japon. Par malheur ce précieux exemple de l’horticulture japonaise a été emballé en dépit du bon sens, dans du papier et sans motte de terre, et quand il arriva à Jackson Park, il était presque mort. Malgré tous les soins ultérieurs, il a péri. Néanmoins il sera exposé dans le bâtiment réservé à l’horticulture. Il a à peine un mètre de hauteur. ue JARDIN BOTANIQUE DE BRESLAU. — M. le D' Pax, attaché jusqu'ici au Jardin botanique de l’Université de Berlin, prend la direction du Jardin botanique de Breslau devenue vacante ins le décès du D' PRANTL. | #"# EXPOSITIONS ANNONCÉES. — La fédération des Sociétés horticoles de Liège comprenant la Société royale d’horticulture, le Cercle royal d’arboriculture et l’Union horticole, ouvrira du 24 au 28 sep- tembre 1893, à la salle royale de la Renommée, rue S‘ Léonard, une exposition internationale de floriculture, de pomologie, de culture maraïîchère, d’apiculture et d’aviculture. Le programme, qu’on peut obtenir chez les secrétaires MM. Jues CLoson, CHarLes DEFRECHEUX et Vicror S'TRAPS, comprend 281 Concours. La Société des conférences horticoles et agricoles d’Ixelles tiendra dans le local de l’Athénée royal, les 24, 25 et 26 septembre prochain, une grande exposition d’horticulture, de pomologie et de culture maraîchère. Pour le programme on est prié de s'adresser au secrétaire de la Société, M. N. C. StBILLE, rue Washington, à Ixelles. La Société d'horticulture de l'arrondissement de Valenciennes ouvrira du 18 au 23 juin, à l'Hippodrome de la Place Verte, une grande exposition nationale et étrangère de plantes fleuries et de plantes ornementales, organisée avec le concours du Gouvernement, du Conseil général et de la ville de Valenciennes. Le programme comprend 94 concours. On est prié de s'adresser à M. LEMAILLE, secrétaire de la Société, à Beuvrages près Valenciennes. L’ILLUSTRATION HORTICOLE 47 La Société pomologique de France tiendra sa 35° session à Toulouse, le 13 septembre. Pour le programme on est prié de s'adresser à M. le secrétaire L. CusiN, rue neuve des Charpennes, à Villeurbanne près Lyon. s *"# ÉPILOGUE DES FLORALIES GANTOISES. — Un arrêté royal en date du 14 mai a fait connaître que le Gouvernement a décerné à l’occasion de l'exposition florale de Gand les distinctions suivantes : sont nommés chevaliers de l'Ordre de Léopold : MM. E. Fierens, secrétaire de la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand; ArrHur DE Smer, horticulteur à Gand; CH. SPA, ancien hor- ticulteur, membre du Conseil d'administration de la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand: Louis Van DER SWAELMEN, architecte de jardins, à Bruxelles. Nous adressons aux nouveaux chevaliers nos plus vives félicitations. “+ À MANUAL OF ORCHIDACEOUS PLANTS. — Nous avons sous les yeux le tome IX de l'im- portante publication de MM. James Verrcu et fils. Cette livraison comprend les Cymbidium, Zygope- talum, Lycaste, Acineta, Anguloa, Bifrenaria et une série d’autres groupes moins nombreux de la famille des Orchidées. Le dernier tome, qui est-en préparation, contiendra une revue générale des Orchidées. Ainsi se trouvera terminé un des ouvrages les plus importants, sinon la publication la plus complète sur la classification des Orchidées actuellement connues. #4 EVAPORATING INDUSTRY. — L'industrie de la dessiccation des fruits acquiert aux États Unis d'Amérique des proportions considérables. D'après le Bulletin du Mimistère de l'Agriculture de France, la culture des arbres fruitiers, celle du pommier surtout, a pris dans les dix comtés les plus rapprochés de Rochester, une telle extension qu’elle est la principale source des revenus de la région. Des milliers de tonnes de pommes sont desséchées chaque saison, les unes pour être utilisées en conserves en vue de la préparation de confitures, compotes, marmelades, etc., les autres, de la fabrication de boissons à base d'alcool. Rien ne se perd dans cette industrie. Les fruits sont débarrassés de la peau et de la partie centrale au moyen‘ de machines spéciales. Les cœurs ainsi obtenus contiennent une quantité notable de glucose donnant par la fermentation un liquide alcoolique analogue au vin et par concentration une eau-de-vie d’un excellent arôme. * * * LE PLUS GRAND VIGNOBLE CONNU. — D'après un correspondant de la Tribune de New-York, le plus grand vignoble du monde serait celui que le Sénateur STANFORD possède en Californie. Son étendue est de 3,300 acres portant des vignes en rapport. Des magasins pour le vin et l'esprit de vin sont construits à Port Costa, à proximité des eaux profondes, afin de faciliter l'exportation. * * * MELALEUCA LEUCADENDRON. — Cet arbre est originaire de la Nouvelle Calédonie où il porte le nom de Niaouly, et il est considéré comme légal de l’Eucalyptus. Il est certain que l'huile essentielle abondamment contenue dans les feuilles de cet arbre aseptise les eaux dans lesquelles les feuilles viennent à tomber. On emploie aussi les feuilles pour préserver la viande de la cor- ruption. Le journal Industrie et commerce fournit d’intéressants détails sur le Niaouly qui donne à la parfumerie de la mélaleucine ou essence de cajeput. Il paraît que dans toute la Nouvelle Calédonie, grâce à cet arbre, la fièvre intermittente est complètement inconnue. Les Melaleuca forment, au nombre d'une centaine d'espèces, un groupe important dans la famille des Myrtacées. % * * HEUCHERA SANGUINEA ENGELM. — La Gartenflora a publié dernièrement la planche et la description de cette jolie Saxifragée, non pas comme une nouveauté, mais parce que cette plante mérite l'attention des amateurs, à qui elle est recommandée pour ses jolies inflorescences d’un rouge 48 L'ILLUSTRATION HORTICOLE x sang, Celles-ci trouvent leur place dans la confection des bouquets à cause de leur port gracieux et de leur persistance à se conserver fraîches après avoir été coupées. Les tiges grêles acquièrent jusques un demi mètre de hauteur et se couvrent de fleurs dès la fin de mai ou au commencement de juin. D'après M. F. Lepien, la plante peut être aisément menée à fleurs vers la fin de février sans subir aucune préparation. Il suffit de la placer en serre tempérée froide. FLEURS TEINTES. — En dépit des protestations du bon goût, les fleurs et les feuilles teintes continuent de se montrer un peu partout. La mode ne leur fait pas grand accueil, mais elle semble assez disposée à recevoir les œillets glaucescents ou d’un vert pâle bleuâtre. D'après le Garden and Forest, les fleurs coloriées artificiellement ont fait l'hiver dernier leur réapparition à New York. C'étaient surtout des fleurs teintes de Chrysanthèmes colportées par les fleuristes de la 23"° rue. Elles ont absolument l'air de fleurs faites en papier. EXPOSITIONS DE CHRYSANTHÈMES. — Les journaux horticoles anglais ont consacré durant deux mois un très grand nombre de pages à des comptes-rendus des multiples expositions qui n’ont fait que se suivre pendant plusieurs semaines dans le Royaume Uni en automne dernier. Et l'enthou- siasme que ces comptes-rendus respirent n'a pas su tarir. Couleur, forme des fleurs, disposition des plantes, mode d'exposition, variétés sans nombre, tout ce qui concerne les Chrysanthèmes y est passé en revue dans les moindres détails. Ces longues pages ont été accueillies avec la plus grande faveur par les lecteurs de ces journaux. La dernière exposition n’avait pas encore eu lieu et on annonçait déjà les dates fixées par les grandes sociétés pour les expositions de l’année 1893. C'était s'y prendre à temps et prouver aussi que les Chrysanthèmes jouissent d’une vogue incontestable. #” * THERMOMÈTRE CENTIGRADE. — Au congrès horticole d'Anvers en 1885, M. Ropicas a os que le thermomètre centigrade, le seul qui puisse être adopté dans les discussions et les travaux scientifiques quels qu'ils soient, fût employé exclusivement dans les publications horticoles. Cette proposition fut admise par le Congrès, qui émit un vœu en ce sens. Cela n’a pas empêché les publi- cistes, même ceux qui étaient présents à la séance, de continuer l'antique usage des indications Réaumur et Fahrenheïit. Le Gouvernement en Allemagne vient de substituer le thermomètre centigrade à celui de Réaumur. Cet exemple sera certainement suivi ailleurs. + EXTRAIT D'ANANAS ET EAU DE MILLE FLEURS. — Dans un article très intéressant du North American Review, il est question du parti que l’on tire de toutes sortes de déchets. L'huile d'Ananas s'obtient le mieux artificiellement avec du fromage en putréfaction sur du sucre ou bien encore par la distillation de beurre ranci avec de l'alcool et de l'huile de vitriol. Ce produit est beaucoup employé pour faire de l'ale d’ananas. Les personnes qui font usage du parfum désigné sous le nom d’eau de mille fleurs s’imaginent aisément que celle-ci est obtenue par la distillation des fleurs. Elles seront peut-être étonnées d’apprendre que l'ingrédient essentiel provient du résidu des étables, bien qu’on le retire également du goudron. Ce dernier fournit aussi l'huile d'amandes amères, aujourd” hui géné- ralement employée pour parfumer les savons. 2% SAISON PRÉCOCE. — L'évélution des feuillaisons et des inforescences n’a pas été aussi précoce dans nos provinces depuis un demi siècle. Au moment où nous écrivons ces lignes, le 17 mai, les rosiers remontants commencent à fleurir au jardin de l'École d’horticulture de l’État à Gand. Les premières pommes de terre y Sont également en fleurs. Les légumes sont en avance de cinq semaines sur la période normale. Il en est de même des arbres et arbustes du parc et des plan- tations voisines. LUCIEN LiNDEN et Emice Ropicas. SLLVOHIAIVA SILTOH ‘IA “UNON SAIOTIVHL VNAVOVHG AXX'19 ‘Id È d'I1091LHOH NOLLVALSATILT L'ILLUSTRATION HORTICOLE 49 PL. CLXXV DRACAENA THALIOIDES morr. var. FOLIIS VARIEGATIS DRACAENA VARIÉTÉ PANACHÉE LILIACÉES Eva eux de nos lecteurs qui ont visité cette année l'exposition quinquennale d’horticulture de * Gand auront reconnu immédiatement, en examinant la planche ci-contre, la plante exposée f| dans l’un des groupes de plantes nouvelles du concours n° r sous le nom de D. Sanderiana. L'Iustration Horticole a parlé, dans son dernier numéro, de ce concours et des plantes qui y figuraient, et nous n’y reviendrons pas aujourd’hui. Toutefois il est indispensable de tracer sommai- rement l’histoire de la plante que nous figurons aujourd’hui; elle est assez curieuse pour être citée. Le D. thalioides folis variegatis a été introduit du Cameroon par le voyageur J. BRAUN, qui collec- tait en Afrique pour le compte du Jardin Botanique de Berlin, et il est entré dans les collections de cet établissement, où il a fleuri au mois d'août 1891 pour la première fois. Nous avons obtenu un certain nombre de ces Dracaena, munis d'étiquettes portant : Dracaena thalioides MorreN var. folis variegatis Braun. Et M. Enccer lui-même indique cette identité dans une lettre adressée au Gardeners’ Chronicle, et qu'il est bon de reproduire, comme un document capital de cette histoire : « En 1888, M. . BRAUN fut envoyé par le Gouvernement Impérial allemand pour éndicé la « flore du territoire allemand du Cameroon. Il collecta plusieurs exemplaires d'un Dracaena nommé < provisoirement D. thalioides, et un exemplaire à feuilles panachées. D'après le contrat passé avec le « Gouvernement Impérial, M. J. BRAUN avait droit à un exemplaire, pour sa part, de toutes les « espèces qu'il aurait introduites en plusieurs exemplaires; tous les échantillons uniques restaient en « possession du Gouvernement, qui chargeait le Jardin Botanique de Berlin de cultiver toutes les « plantes du Cameroon. Les Dracaena prospérèrent si bien qu'il en fut fait quelque temps après des « divisions qui poussèrent très rapidement. M. Braun demanda et obtint, en échange d’autres plantes, « plusieurs des multiplications, dont il put disposer comme il voulait, et qu'il vendit à M. Franz « BLuTx, horticulteur à Berlin, qui vendit à son tour tout ce stock à MM. Sanper et Ci. Quelque « temps après, M. BraAuN demanda pour la seconde fois un petit nombre d'exemplaires du Dracaena « panaché en échange; ces exemplaires furent aussi achetés par MM. Sanper et C*. C’est de cette « manière, par l'entremise de M. J. BRAUN et uniquement en échange d'objets de nos collections _« scientifiques, que des exemplaires en sont parvenus dans des collections privées... Après l'Expo- « sition de Gand, un voyageur de M. LaiNDEN, qui avait visité notre Jardin Botanique, demanda « 15 différentes espèces (y compris notre Dracaena) et offrit de payer 500 marks pour le tout. Je « refusai de. prendre de l'argent, parce que l'usage est que le Jardin Botanique prenne des plantes « pour des plantes, et je désignai plusieurs plantes dont l'acquisition avait de l'intérêt pour le Jardin « Botanique ... quelques jours plus tard, j'appris par M. KRaNZLIN, qui avait été à Gand, que la « plante en question, dont nous possédons encore plusieurs exemplaires, était de la même espèce « que celle des nouveautés de MM. Sanper et Ci, et que M. Sanper avait acheté la plante croyant « que M. BRAUN avait le droit de possession sur tous les exemplaires ; en réalité M. BRAUN n'avait « aucun droit de possession... » Cette identité du Fa de M. Braun avec le D. thalioides de MorrEN a été naturellement Mo. Bot. Garden, 1895. 50 L'ILLUSTRATION HORTICOLE contestée en Angleterre, et nous n’assumerons certes pas la tâche de trancher le débat, quelque peu obscur comme nous venons de le prouver. « Quand les docteurs diffèrent d'avis, qui doit décider ? » écrit à ce propos dans un journal anglais M. Warson, assistant chef de cultures à Kew, et M. Warson, estimant évidemment que le dernier mot lui revient, déclare que le Dracaena en question n’a rien à voir avec le D. thalioides. Nous sommes plus modeste, et nous laissons à M. le directeur du Jardin bota- nique de Berlin le soin de démontrer, s’il y a lieu, l'exactitude du nom adopté dans l'établissement scientifique qu'il dirige ou de rectifier ses étiquettes. Nous n'avons à nous préoccuper ici que d'observer la priorité légitime et nous pione le nom qui a été donné en premier lieu. Mais nous ajouterons que ce nom ne nous tient pas spécialement à cœur, et que nous sommes tout disposé à le remplacer par un autre, si on produit de nouveaux documents incontestables ; nous n’y attachons aucune espèce d'intérêt ni surtout d’amour-propre, car il n’y a de mérite qu'à découvrir, et nous n'avons jamais tenté de nous attribuer l'introduction de cette plante. Nous croyons d'autant moins utile d’insister sur ce débat, que la plante ne nous paraît pas appelée à un grand avenir; elle a pu faire quelque effet dans une exposition, où elle était présentée fort à son avantage, plusieurs plantes groupées ensemble dans un même pot; mais son port maigre, tordu d’une façon peu gracieuse, son feuillage étroit, très espacé sur la tige, nous paraissent peu propres à rendre des services au point de vue de la décoration. Il lui manque l'élégance qui serait indispensable, et sans prétendre au titre de prophète, nous gagerions volontiers que d'ici à cinq ans, son nom, ou plutôt ses noms, seront enfouis dans l'oubli ou tout au moins dans les cata- logues purement scientifiques... Qui vivra, verra ! # "+ L'article qui précède était déjà composé, lorsque nous avons reçu la 6° livraison de la Revue de l’horticulture belge et étrangère, contenant la description du Dracaena que nous figurons ici. Cette description nécessite un bref commentaire. Nous y lisons notamment que notre protestation contre le jugement du Jury de Gand ff naître de vives polémiques; si cela est, nous n'en avons pas eu connaissance, et nous n’avons vu jusqu'ici publier à ce sujet que la lettre de M. EnGzer, directeur du Jardin botanique de Berlin, confirmant absolument les faits que nous avions signalés. M. ENGLeR, il est vrai, fait remarquer que nous n'avions pas indiqué l’origine des Dracaena thalioides fol. var. que nous nous étions procurés à Berlin. Nous avions dit simplement dans une annonce parue dans le Gardeners’ Chronicle, que nous en avions acheté des exemplaires, sans expliquer que c'était au Jardin botanique de Berlin, et que nous les avions acquis contre des plantes au lieu d'espèces. Ceci est tout à fait secondaire pour le public; c’est par égard pour M. ExGLer et sur sa demande que nous n'avions pas parlé de lui. Peu importait d’ailleurs où nous nous étions procuré nos plantes. Nous voulions uniquement établir : 1° que le Dracaena en question avait été introduit par M. Braun dès 1888; 2° que nous, comme tout autre, avions pu nous en procurer des exemplaires. Nous avons fait cette double démonstration, et il en résulte que le match que nous avions proposé dans le Concours n° 1 à Gand n’a pas eu lieu en fait. La Revue de l’horticulture belge et étrangère semble ignorer totalement aujourd’hui qu'il avait été : question d’un match de ce genre. Il nous suffira de lui rappeler son numéro du 1“ mai paru le 16 avril, dans lequel on lit, page 113 : « le Concours n° 1 parut ..…. l'occasion depuis ee souhaitée de soumettre à un jury compétent la valeur réciproque de LEURS INTRoDUCTIONS. » En effet, ne s'agissait nullement de juger les introductions de M. Braun, ou du Jardin botanique de mais celles des deux exposants; le match a donc été faussé. Nous détestons les polémiques; nous ne les avons jamais fait naître et si nous y avons été engagé, ce fut toujours malgré nous; mais on nous concèdera bien le droit de rectifier les alléga- tions fausses ou erronées qui se produisent. C’est ce que nous avons déjà dû faire à propos du Cattleya labiata; il est vrai qu’il nous à fallu argumenter pendant plus d’un an pour faire reconnaître l'identité du Cattleya Warocqueana avec cette espèce. Néanmoins, les plus aveugles ont dû finir par L’ILLUSTRATION HORTICOLE 0 PE, CEXSYA ŒILLETS SOUVENIR DE LA MALMAISON VARIÉS L'ILLUSTRATION HORTICOLE | 51 voir l'évidence, et notre principal adversaire a fini par constater cette identité dans son propre journal en publiant même une planche du C. lubiata exécutée d’après nos introductions de C. Warocqueana! Ce n'est qu’à la presse qu’il appartient, grâce à sa puissante publicité, de détruire les erreurs, les préjugés ou les allégations fausses qui se produisent trop fréquemment, dans l’horticulture comme ailleurs, et nous ne renoncerons jamais à remplir ce rôle, que nous considérons comme l'honneur du journalisme. Quant aux questions de commerce, nous n’en ferons jamais un sujet de polémiques ni dans nos journaux, ni dans nos catalogues; nous ne croyons utile de soumettre au jugement du public que les matières présentant un intérêt plus élevé, intérêt scientifique ou historique. LUCIEN LINDEN. PL. CLXXVI DIANTHUS CARYOPHYLLUS LINN. var. ŒILLETS SOUVENIR DE LA MALMAISON VARIÉS CARYOPHYLLÉES 4 aintenant que la fixité du superbe œillet connu sous le nom de. Souvenir de la Malmaison VA 1 se trouve ébranlée après de longues années de culture, il semble être en voie de consti- M) tuer une race nouvelle dans laquelle se présentent des colorations imprévues. Rappelons une La a. plus que le nom de Souvenir de la Malmaison a été donné au type à cause de sa parfaite ressem- blance avec la belle variété de rose du même nom. Le temps est loin où l'œillet Souvenir de la Malmaison était salué avec quelque dédain, aujourd’hui, qu'il est entouré d’une série de variations de coloris qui ne justifient plus même son appellation première, il a pris place dans toutes les cultures et il occupe un rang distingué parmi les plantes dont on tient à obtenir et à choyer la floraison forcée ou hivernale. Nous avons fait connaître déjà à nos lecteurs l'Œxllet M" Arthur Warocqué qui se distingue dans ce groupe par son coloris rouge écarlate; puis la sous-variété répandue sous le nom de Président Greigg qui a les tiges plus courtes et le coloris de la fleur rouge rosé avec quelques bandes ardoisées répandues dans les pétales. Une autre forme, à coloris rouge vif strié de blanc, a été publiée dans L'Illustration en 1881, tome XXVIII, p. 104, sous le nom de M" Else de Bleichrüder. Les fleurs qui ont servi à la composition de la planche ci-jointe enrichissent singulièrement la série. Elles ont été envoyées à L’Ilustration par M. R. A. Measures, de the Woodlands, Streatham, l’amateur de plantes bien connu. La variété à couleur rouge lavé de rose, et qui dans son ensemble rappelle assez bien la rose Paul Neyron, nous est indiquée comme portant le nom de variété Princess of Wales. L'autre fleur, Princesse Foséphine, dont le coloris est du plus riche saumon teinté de rose pâle quelque peu jaunâtre, est d’une tonalité exquise. Les deux fleurs sont franchement magnifiques. Em. KR. 52 L'ILLUSTRATION HORTICOLE NÉCROLOGIE M. ALPHONSE DE CANDOLLE. — Une des gloires de la science moderne, ALPHONSE DE CANDOLLE, qui avait pris dans la botanique une place hautement prépondérante et dont l’œuvre a fait faire à la science de Flore d’incalculables progrès, s’est éteint à Genève, le 5 avril dernier, à l’âge de 87 ans. Il fut avant tout le digne collaborateur de son père et plus tard le continuateur du Prodromus fondé par celui-ci et que le fils a complété et terminé. Il a poursuivi durant sa longue carrière ses études sur la classification des plantes, décrivant avec un talent hors ligne les espèces qu'il étudiait. C’est lui encore qui, avec une autorité incontestée, avait résumé dans un rapport demeuré célèbre, lors du Congrès botanique de Paris, les lois de la nomenclature botanique aujourd’hui généralement admises. ALPHONSE DE CANDOLLE a été comme AuGusriN PvrAMUSs DE CANDOLLE, un des chefs de la botanique européenne; son fils, M. Casimir DE CANDOLLE, saura perpétuer les traditions scientifiques de la famille et continuera à porter dignement le nom de DE CANDOLLE. DEUX LIVRES SUR LES ORCHIDÉES LES ORCHIDÉES RUSTIQUES, par HENRY CoRREvON (1). — Le savant directeur du jardin alpin de Genève a écrit sur les Orchidées rustiques un charmant petit livre; le sujet est des plus intéressants et se trouve résumé dans le titre de l'ouvrage. Celui-ci comprend un chapitre sur l'ordre que les Orchidées occupent dans la classification générale des plantes; ensuite il traite de la distribution géographique des Orchidées, il décrit les espèces terrestres qui croissent ou peuvent croître sous le climat de Genève et de Paris, enfin il consacre quelques pages à leur culture. Les principaux genres sont les Orchis, les Platentthera, les Ophris, les Cypripedium, les Serapias, les Spiranthes, les Gymnadenia, les Cephalantera et les Epipactis. Le texte est accompagné de 34 figures. #"# LES ORCHIDÉES, Manuel de l’amateur, par D. Bois(2). — Le livre de M. Bots comprend le tableau synoptique des genres d'Orchidées les plus cultivées et une revue des Orchidées d'ornement actuelle- ment les plus répandues. Dans la 2% partie, l’auteur traite de la culture de ces plantes, des opérations culturales proprement dites et de la multiplication des Orchidées. Un article intéressant est consacré aux ennemis des Orchidées et au rôle des insectes dans la fécondation de ces fleurs. Il est regrettable que la liste des espèces dressée par l’auteur ne soit pas plus complète. | _Ém. R. SCILLA SIBIRICA ALBA. — Cette jolie variété, qui obtint un Certificat de première classe au Meeting du 11 mars dernier de la Société néerlandaise d’horticulture et de botanique d'Amsterdam et dont le stock fut vendu l'an dernier pour la somme de 1033 florins, fut obtenue de semis par feu M. A. C. GROENEWEGEN, chef de la firme A. C. Van Eeven et Ci, à Haarlem. Le Scilla sibirica alba est une heureuse modification de l'espèce dont on aime à saluer les ravissantes fleurettes bleues aux premiers beaux jours de chaque printemps. La floraison de la variété blanche peut être obtenue en culture forcée aussi facilement que celle du type bleu. (1) Un vol. in-180, 242 pages. Prix : 4 fr. (2) Un vol. in-180, 323 pages, 119 figures. Prix : 4 fr. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 53 MUGRET EN FPOUTE SAISON Obtenir de belles grappes de Muguet pendant toute l’année est une chose excessivement importante pour les horticulteurs fleuristes. C’est une des plantes qui payent le mieux le soin qu’elles réclament. Elle fleurit naturellement vers la fin de mai au commencement de juin; pendant les tristes mois d’hiver elle donne une magnifique floraison par la culture forcée, et pendant l'été il y à également moyen de la faire fleurir. Cette dernière culture devrait s'appeler culture retardée. Au début il semble assez difficile de contrefaire ainsi la nature, mais en examinant le cas de près on verra que tout l’art consiste simplement à forcer la plante à rester en repos. Voici comment l’on y parvient : on choisit de bonnes griffes qu'on stratifie dans une boîte avec du sable bien sec et puis on place le tout dans une glacière. On pourra ainsi les tenir en repos pendant la plus grande partie de l'été. Dans les jardins privés modernes, où l’on construit généralement une glacière, la culture retardée du muguet peut se faire avec le plus grand succès. Quand on n’a pas de glacière à sa disposition, on peut atteindre un résultat très satisfaisant en enterrant les boîtes à une bonne profondeur dans la partie la plus fraîche du jardin. Quand on désire les faire fleurir on n'a qu'à les planter en pleine terre dans une plate bande de terre légère, sablonneuse, exposée hors des atteintes des rayons directs du soleil. On entretiendra bien l'humidité. On peut aussi faire des plantations successives et obtenir une récolte jusqu’en septembre et octobre. Cette culture est suivie depuis plusieurs années en Amérique, et l’année passée plusieurs jardiniers anglais (dans les jardins privés) ont présenté au mois d'août et de septembre des magnifiques grappes de muguet, qui, inutile de le dire, ont enthousiasmé les amateurs de belles et odorantes fleurs. La culture forcée du muguet ne présente aucune difficulté. Voici comment l’on opère : on tâche de se procurer de fortes griffes, bien mûres, c'est à dire ayant achevé leur croissance de bonne heure et l’on commence le forçage dès le commencement de décembre. Contrairement à la plupart des autres plantes qui demandent un certain temps pour la formation des racines avant d’être forcées, il peut supporter, dès le début, une température très élevée. Il est même nécessaire de le traiter ainsi quand on veut l’obtenir de bonne heure. Suivant que l'on a l'intention de pratiquer cette culture sur une grande ou une petite échelle, suivant aussi la place dont on dispose, on forcera le muguet dans une bâche, en serre, en caisse ou en pot. Culture en bâche. — Lorsque l’on a un écoulement quotidien assuré de cette fleur et que, par là même, on peut se livrer à une culture en grand, il convient d’avoir une serre destinée uniquement à cet effet pendant la durée du forçage. Cette serre sera pourvue d’une bâche susceptible d'être recouverte de châssis. Sur les drains de cette bâche sera placée une couche de sable d'environ 0"15 d'épaisseur dans lequel des griffes seront plantées l'une à côté de l’autre. On plantera les griffes de façon que le collet effleure la surface de la couche de sable, on recouvrira bien toutes les racines et on ne raccourcira ces dernières que dans le cas où elles sont absoiument trop longues. Le tout sera ensuite recouvert d'une couche de mousse, ou de tan décomposé ou de fibre de noix de coco, d’une épaisseur de o"o2 et 0"03; on les arrosera abondamment, puis on posera sur les bâches le châssis que l’on recouvrira de toile, de planches ou de papier, de façon à plonger les plantes dans une obscurité complète. À partir de ce _…— on les soumettra à une température de 25° c. Au bout de quinze jours, les tiges florales seront visibles ; on soulèvera alors le châssis de o"o2 à o"o3 et on diminuera quelque peu l’ombrage, mais on se gardera bien d'exposer trop brusquement ces pousses jeunes et tendres à la lumière, car les fleurs ne grandi- raient plus. Au fur et à mesure qu'elles durciront, on diminuera graduellement l’ombrage, de façon à les 54 L’ILLUSTRATION HORTICOLE habituer, en quelques jours, à pouvoir supporter entièrement la lumière de la serre. On laisse s’abaisser la température jusqu’à 20° à 18° c., et l’on aura soin de ne pas négliger les arrosements. Pour les premières récoltes de muguet, on commencera à forcer environ quatre semaines avant le moment où l’on désire disposer des fleurs; mais ce laps de temps diminue quelque peu au fur et à mesure que la saison avance. | Culture en caisse. — Elle ne diffère de la précédente qu’en ce que les griffes, au lieu d’être placées directement dans la hace sont plantées dans de petites caisses remplies d’une terre sablon- neuse. La plantation et les soins à donner aux plantes sont identiques. Ce procédé présente quelques sérieux avantages sur la culture en bâche : 1° On peut faire la plantation des griffes un certain temps avant l’époque du forçage ; il convient de placer ensuite les caisses au dehors pour ne les rentrer dans la serre à forcer qu’au fur et à mesure qu'il y a de la place disponible. 2° Aussitôt que les plantes sont bien en us, on peut enlever les caisses au dehors et les placer dans une serre froide où il est possible de conserver les fleurs en parfait état de fraîcheur pendant plus longtemps, ce qui est un grand avantage. Culture en pot. — Les muguets en pots sont souvent très estimés, soit pour être employés dans les garnitures, soit pour orner et parfumer les salons. On choisit des pots d'environ 12 cm. de diamètre, dans lesquels on plante huit à dix griffes ensemble, en employant une terre de gazon ordinaire, mélangée avec un peu de sable. Ces pots sont ensuite placés dans la bâche à multiplication et enfoncés dans du sable ou une des autres substances citées plus haut. Les plantes subissent le même traitement que celles placées en bâches directement ou en caisse. | La culture en pots ne donne pas toujours des résultats entièrement satisfaisants; en effet, il arrive parfois qu’une ou plusieurs plantes viennent mal, restent stationnaires ; alors, la potée est peu ou point présentable, et les fleurs ne peuvent être utilisées que comme fleurs coupées. Pour avoir des pots garnis de plantes bien fleuries, d’une végétation à peu près uniforme, on choisit de belles plantes parmi celles qui sont cultivées en bâche ou en caisse, et on les plante dans des pots de différentes grandeurs, suivant que ces qreiers doivent servir pour garniture ou pour la vente. TH. PAUWELS. LE PRINTEMPS DE 1893. — À un hiver assez rigoureux a succédé un printemps d’une sérénité sans exemple dans les annales de la météorologie. En effet, depuis le 20 mars jusqu’au 15 mai, le nombre des jours sans nuage dépasse de beaucoup le nombre des jours de sérénité fournis en moyenne pendant une année entière. En outre, il n'y a pas eu de précipitation de vapeur appréciable par l’udomètre. L'eau recueillie en dernier lieu en mars, le 18, était de 1""2 et provenait de la neige fondue; le mois entier n’a donné que 11"*6. Durant tout le mois d'avril on a pu relever une seule fois, le 12, 0""3 d’eau, et en mai, une seule fois, 1 millimètre. De mémoire d'homme il n'y a pas eu dans nos régions de sécheresse aussi grande ni aussi prolongée. Le vent a été presque constamment régulier, c'est à dire soufflant du quart N-E, vent normal amenant nécessairement de l'air sec. Et comme il arrive souvent dans des circonstances analogues, les contrées peu habituées à être arrosées aux mois d'avril et de mai ont reçu cette année de l’eau en abondance ; tel est le cas pour l'Égypte et la Palestine, où le Jourdain, ravin souvent desséché, a roulé cette année un véritable torrent. Jusqu'à ce jour les céréales ne semblent pas avoir trop souffert dans nos provinces; les arbres fruitiers promettent une très belle récolte s'ils conservent leurs fruits; seuls les fourrages font complètement défaut. | Em. R. Suite des plantes nouvelles mises au commerce par L'HORTICULTURE INTERNATIONALE en 1893. © SMILAX ARGYREA cn. & RoD. Figuré dans L’Illustration Horticole. Cette ravissante nouveauté a obtenu un CerriricaT DE 1° CLASSE À L'ExPOSITION DE LA Socréré Rovaze D'HoRTICULTURE DE LONDRES (Temple Show) le 25 mai 1892. Au point de vue de l'élégance du port et du coloris, c’est une des plus belles introductions de ces derniers temps. Elle a les feuilles . longues, à pétiole très court, ovales lancéolées, à trois nervures bien prononcées, d’un beau vert vif panaché irrégulièrement d’un blanc argenté. Elles mesurent jusqu'à 15 centimètres de longueur et environ 4 centimètres de largeur. On peut considérer ce Smilax comme une des plus charmantes plantes grimpantes à feuillage panaché qui soient connues actuellement, et lune des plus robustes. Prix : 5 frances. STENANDRIUM LINDENI x. €. pRowx. Figuré dans L'’Illustration Horticole. Jette superbe plante ornementale rappelle assez bien comme port le S. igneum où Eranthemum igneum, mais elle s’en distingue d’une façon très tranchée par son coloris éclatant et par ses feuilles beaucoup plus amples. Les feuilles ont les bords et les intervalles des veines d’un beau vert sombre, tandis que les veines sont d’un jaune très clair, et largement bordées de vert Jaunâtre pâle, La page inférieure est teintée de pourpre sur les bords et entre les veines. S. Lindeni a obtenu un CERTIFICAT DE 1" CLASSE A L'Exposrmox DE LA Socréré RoyAre D'HORTICULTURE DE LONDRES (Temple Show) en mai 1892. Prix : 15 francs, PEPEROMIA METALLICA cn. & non. Charmante plante à feuillage ornemental, d’un port très joli et d’un coloris distinct qui ne pourra manquer d’être recherché par les collectionneurs. Ses feuilles lancéolées oblongues ont le Jimbe vert foncé, luisant, panaché de reflets métalliques verts ou blancs le long de la ligne médiane et au centre, # Les tiges sont entièrement colorées de brun rouge ou violacé. Prix : 15 francs. TRADESCANTIA ELONGATA zx. Belle espèce d’un port très élégant, à feuilles oblongues acuminées, d’un vert sombre relevé par des bandes d’un blanc argenté des deux côtés de la nervure médiane, avec une teinte pourpre violacé- au centre. C’est une plante vigoureuse, d’allure majestueuse, et qui est appelée à avoir un grand succès par son aspect décoratif Prix : 5 francs. TRADESCANTIA REGINAE sn. & Ron. Figuré dans L'’Illustration Horticole. Le nom de cette magnifique plante rappelle le souvenir d’une visite faite par nos souverains à l'établissement de L'Horricuzrure INTERNATIONALE, en 1891. S. M. la Reine, au cours de cette visite, admira beaucoup le nouveau TFradescantia, qui venait d’être introduit, et elle voulut bien en accepter la dédicace. C’est en effet une espèce d’une beauté supérieure et digne d’un tel hommage. Ses feuilles, plus larges que celles du 7. elongata, mesurent plus de 10 centimètres de longueur sur 4 à 5 de largeur; elles sont panachées suivant la ligne médiane de stries _vertes, pourpres et roses; la marge du limbe est couverte de hachures vert foncé tranchant sur le fond blanc verdâtre ; es nervures sont d'un vert plus clair. La page inférieure est d’un superbe coloris violet foncé. Cette belle espèce a reçu un CERTIFICAT DE 1" CLASSE au Temple Show de Londres, en mai 1892. Prix : 25 francs. Les 7 plantes annoncées ci-dessus, prises ensemble : 125 francs. L'HORTICULTURE INTERNATIONALE (LINDEN) (Société Anonyme) Pare Léopold, BRUXELLES. ÉTABLISSEMENT SPECIAL Pour l'introduction, la Culture et la Vente des ORCHIDEES PLANTES ÉTABLIES ENMPFORTAFEONS INMMENSEHS Catalogues et offres envoyés sur demande CORRESPONDANCES EN FRANÇAIS, ANGLAIS ET ALLEMAND =” Lies collections d'Orchidées de « L’Horticulture Internationale » sont actuellement les plus variées, les plus vastes, et les plus impor- tantes de l'Europe; quarante-huit serres spacieuses leur sont attri- buées et leur culture n’est surpassée nulle part. Les listes d'importations sont communiquées à toutes les personnes qui en font la demande. NoTA BENE. ——— Étant son PROPRE IMPORTATEUR —— c'est-à-dire vendant toutes ses importations de première main — L'HORTI- CULTURE INTERNATIONALE peut céder ses plantes en sujets Veaucoup plus forts el à bien meilleur compte qu'on ne les trouve généralement dans le commerce. C’est ce qui explique qu’elle met en vente d’aussi beaux exemplaires à un prix aussi réduit. At ”) G a a SÉRIE TOME XL ANNÉE 1893 re Volume Ge Livraison PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE MÉDAILLE DE MÉRITE A L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 | DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1877 | MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883 L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE | PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » DIRECTEUR LT CNDEN ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR LUCIEN LIN DEN | ÉMILE RODIGAS Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents | TABLE DES MATIÈRES 1. Chronique OI en M be à + ve 55 TEXTES ET PLANCHES | DE NOR He LT MEN 4 ne 60 AT HR ti. AU et er 62 | 177. Cliveia miniata Lind. et And. var. M‘ Alice Rodigas. 59 4. Maladie des Chrysanthèmes . . : .. . . . . . . 63 | 178. Rhododendron hybridum M. Victor Charron. . . . . 61 Prix de l’abonnement pour douze livraisons : 30 FRANCS pour toute l'Union postale | PAŸYABLES PAR ANTICIPATION Bureaux : au siège de l'Horticulture Internationale, Parc Léopold BRUXELLES L'ILLUSTRATION HORTICOLE paraît chaque mois. Gand, imp. Eug. Vanderhaeghen. L'HORTICELTERE INTERMTIOMUE CHERE EEE) Parc Léopoun, BRUXELLES. PLANTES NOUVELLES D'INTRODUCTION DIRECTE MISES AU COMMERCE À PARTIR DU 15 MAI 1893 #@æ” La Direction prévient Messieurs les Amateurs et Horticulteurs que les plantes énumérées ci-après ne seront fournies par l'établissement que pendant: un an; passé ce délai, elle s'engage à ne plus en vendre aucun exemplaire. NOTA BENE. -- Une plante en supplément sera fournie pour toute commande de à de La même sorte, NOS CORRESPONDANTS RECEVRONT DONC : 4 Plantes pour le prix de 3; 8 pour le prix de 6: et ainsi de suite, ARISTOLOCHIA GIGANTEA arr. & zucc. Parmi les plantes grimpantes, les Aristoloches occupent une place tout à fait éminente, tant pour la grâce de leur feuillage que pour la grandeur et la forme étrange de leurs fleurs. L’A. gigantea (qu'il ne faut pas confondre avec l'A. gigas) est d’une taille réellement gigantesque; ses fleurs, au limbe jaune crême maculé de pourpre, mesurent 30 centimètres de longueur sur 21 de largeur. Elles ornent le sommet des serres d’une façon extrêmement curieuse et attrayante, et elles possèdent l'avantage de ne pas exhaler d’odeur désagréable, comme on en rencontre chez plusieurs autres espèces. Prix : 10 et 20 francs, suivant force. BEGONIA LANATA LIND. Belle espèce à feuilles amples et charnues, d’un beau vert clair, recouvertes d’une villosité fine et très dense. Les tiges sont également très velues. La plante dans son ensemble a un aspect de de robusticité luxuriante, et sa croissance confirme cette impression. Prix : 25 francs. Juin SOCIETÉ ANONYME 18938 L HORTICULTURE INTERNATIONALE PARC LÉOPOLD A BÉUXELLES Adresse télégraphique : LINDENIA, Bruxelles ADMINISTRATEUR-DIRECTEUR : LUCIEN LINDEN OFFRE DE BELLES ORCHIDÉES A PRIX TRÈS RÉDUITS Prière de rappeler le numéro en Pt la commande. Toutes les plantes offertes ci-dessous sont très saines, POTTER cullivées et toutes de force à fleurir. Nes Nos 500. ne ue belle plante, 6 feuilles . . . . . fr. 10 | 556. Cypripedinu amoenum, bonne plante, 1 pousse. . . fr. 40 501 Houlleti, belle plante, 14 feuilles . . + . . » 15 | 537. . VICTORIA MARIA, be p]., 1 pousse . » 40 502. » A belle plante, 14 feuilles . .” » 25 | 538. » Lowi, bonne plante, 1-2 pousses, , , . » 15 503. » quinquevulnerum, belle pl., 10 feuill., SAR »+::20 | 089, » Dominyanum, belle plante, 2-3 pousses, » 10 504. » Augustianum, belle plante, 10 feuilles. . . » 100 | 540. » MEASURESIANUM, bi pl., 2-8 pousses » 75 505. Anguloa Ruckeri, belle plante, 3-4 bulbes. . . . . » 15 | 541. » calurum, belle plante, 3 pousses . , . » 25 506. » eburnea, belle plante, 4 bulbes ag vNr 0 | DE. » Exul, 2-3 pousses . MCD 507. » uniflora Treyerani, 4 bulbes, bonne Dimité + # 50 | 548. » eyes LINDENI, belle plate 508. ANGRAECUM SEDENI, belle Dlantes 8 feuilles : . » 7b 3-4 pou oe: 1 509. » pellucidum, spécimen, 9 feuilles. . . » 50 | 544. » iéstotéé forte bte 4 Siise 5 +. 0 510. » Kirki, jeune plante, 8 feuilles 40 D, » Chamberlainianum, bonne plante, 1-2 p. » 10 511. ” sesquipedale, belle plante, 12 féuiliés : » 80 | 546. » CLAUDI, bonne plante, 1 pousse . . , » — 512. » Sanderianum, bonne plante, 5-6 feuill, » 10 | 547. » Harrissianum, belle plante, 4-5 pousses. » 15 513. » Leonis, belle plante, 7 feuilles . . . » 95 | 548. » Grande, belle plante, 1 pue ; MEL DES |. 514. » articulatum, belle plante, 7 feuilles . » 30 | 549. » Druaryi delectum, 2 pous à S Ÿ 00 515. » citratum, belle _ 8 feuilles. . . » 25 | 550. » montanum, belle plante, Été NE D 516. CYPRI UM, 551. » Boxalli, forte plante, 8-10 pousses. . . » 15 2-8 pousses. . DRM SMERR 10 | DDR. » Elliottianum, bonne plante, 1 pousse. . » 10 517. lbs Crosstanam, E belles dus 7, » 15 | 553. » bellatulum, forte plante, 4-5 pousses. , » 15 518 anthum, 1 forte pousse, 6 is” : ” 90 | 554. » Leeanum superbum, bonne pl., 3-4 +2 Mie | 519. » E, 2 pousses, hybride, . . . » — | 555. » candatum, bonne plante, 4-5 pouss » 10 520. » ren 2 + are bonne plante » 10 | 556. » ë je ee CANNAERTI, belle ste 521. » selligerum, 2 pousses, 9 fetilles, belle dE » 50 2 po » _— 522. » Curtisi, Fi Dadsen, 5 feuilles, belle plante. » 30 | 557. » Parishi, us plañte, 2p Fonseës 10 528. » Bragaïanum, 2 pousses, belle pian ante . . » ‘125 | 558. » Kimballianum, bonne plante, 1 SRE Re: 524. » tonsum, 1 étre: 6 feuilles, Se plante. » 25 | 559. » vexillarium, asie plante, 3 pousses. » 40 525. » callosuwm, 2 pousses, belle sen » 10 | 560. » gr nor um nigrum, belle plante, 3-4 p. PES À 1) 526. > marmorophyllum, 2 pousses, ne glite s. 40 | 061 » Warneri, belle plante, 3-4 p.. » 12 527. » Sd vittatum, 2 ce belle pl. » 75 | 562. crnaer cr ris belle plante, 3-4 feuilles. . » 15 528. » anianum, 1 pousse, 5 feuille He TOR TE DO: amabilis, belle plante, 3-4 feuilles. . , » 12 529. » Ta DNE 1-2 pousse A 6 | 564. Esmeralda, belle plante, 5-6 feuilles . » 20 530. » ORPHANUM, 2 pousses, belle plante: . #,. — | 565. » » candida, belle pl., 5-6 f. » 30 531. » javanicum, 1 pousse, 6 feuilles . . . » 15 | 566. » » Stu tuartiana, bonne plante, 532. ” Spicerianum, 2-3 pousses, ré rs + 2-3 feuilles. . » .: 0 533. » cardinale, 3 pousses, belle pla # 0 | 067. » VIOLACEA VAR. CHRISTYANA, 6 ft. 534. » SCHROEDERAE SPLENDENS, ee belle plante. . “re 2-8 pousses, belle plan » 100 | 568. » LUDDEMANNI VAR. PULCERA, SÉ 535. » Volonteanum, belle ser 3-4 poussée : ps b belle plante. . . _ 569. Fe Lindeni, bonne plante, 4-5 pousses. 570. decora, bonne plante, 4-5 pousses . . 571. Mormodss punctata, 2 bulbes, 1 pousse, bonne Le & 572. trina, 2 bulbes, 1 pousse, bonne plante. . 573. » Rolfeanum, 3 bulbes, 1 pousse, bonne plante 574. CYMBIDIUM HOOKERI GRANDIFLORUM, bike pl. 575. Stanhopea eburnea, forte plante . . . . . . . . 576. » 577. » 578. re D 579. Coryanthes macrocorys, belle plante . . É 580. VANDA WAROCQUEANA, belle plante, 6 feuilles. Ë bes 581. Login cr re bonne plante, 5-6 bul : 582. belle plante, à bulbes 583. » » » 4 bulbes . 584. ” » spécimen 585. E ALBA, 5 hulbes: 586. sn Devoniana, forte plante, 7-9 bulbes . l'Escragnolleana, bonne sas és 588. Dittiors superba splendens, 6-8 bulbes . 589. Oncidium papilio, belle plante. . F 590. ZYGOPETALUM LINDENIAE, bat FE 4 bulbes , 591. Epidendrum Claesianum, Se Re 5-6 bulbes. 592. Zygopetalum crinitum, te. Dee tou 593. Miltonia flavescens, bonn nu ; re D 594 » cuneata, belle plante, 5-6 bulbes. ae 595. » YA PTT TNXF A BELLULA, forte plante, ss pote 5 UM, 5 bulbée: 597. set Gaskelliana, bonne Ses =) bulbes AE 5 Alexa 98. — var., bonne plante, 4-5 bulbes 599. » be Ë e plante, 6-8 bulbes. 600. » forte p ‘ . 601. » amethystina, belle LL. 6-8 butbs | Us 602. » Rand glossa, ss plante, 4-5 bulbes . 603. » te plante, 6 bulbes , 604. » AR belle pe 4-5 bulbes. .., 605. : Buyssoniana, belle plante, 4-5 bulbes. 606. Epidendram Capartianum, forte plante, 10-12 bulbes. 607. Odontoglossum citrosmum, bonne plante, 4-6 bulbes . 608. ET range: um, spécimen très fort ie 609. exuosum, bonne plante, 4-6 bulbes . 610. » pumilum, bonne plante, 10 feuilles. 611. » aurosum, forte planta, se bulbes . 612. ” micropogon, belle plan 618. » cristatum, bonne ne 45b tes 614. » chrysopyramis, bonne plante, 4-5 Lattes 615. » abort: gr bonne plante, 4-5 bulbes . 616. » (o m, bonne pes. 5-6 bulbes 617. » Pire mu belle plan 618. » LEOP I, bonne ue 1 Pen PE 619. » Lanceanum, belle plante, 4-5 feuilles 620. » Cavendishianum, belle plante, 4-5 fouilles. 621. » Krameri, bonne plante, 3-4 bulbes, . \ 622. » phymatochilum, belle plante, 5-6 Suihés. ; 623. » ‘ praetextum, belle plante, 6-8 bulbes . - 624. Laelia majalis, bélle plante, 5-6 bulbes 625. DENDROBIUM VENUS, belle rate 3 Eos. 626. _— anceps, bonne plant e LA 627. # * DONS 628. » " forte plante . Das td PS à 629, LAELIO-CATTLEY ,4 bulb ,4 feuil e 1 belle pousse . 630. Phalaenopsis Lowi, boit ve 3 Toiles : 631. Odontoglossum Harryanum, 3-4 bulbes . : 632. ne. sceptrum, 4-5 bulbes, bonne pan 633. repré ere barbata, belle plante, 5-6 bu di 634. rire LÉ ELDORADO ALBA, 4b 635. » Lt Een ne belle LL ne plante, 6-8 bul 'bes 637 Sacoblabim coëleëté. a plante, 14 er es 638. Cymbidium Lowi, bonne plante, 3-4 bulb 639. Vanda tra bonne plante, 7 feuilles . 640. CATTLEYA TIGRINA, belle plante, 10-12 bulbes . 8,5 S V5 6 ss > Ts + Où OS Où E D © D © 641. Miltonia Moreliana, 6-8 bulbes, bonne plante. . 642. Dendrobium Dearei, 5-7 ra de bonne A 648. Vanda coerulea, 8-10 feuilles EE 644. 4 bulb 645. Saccolabium guttatum, 9 feuilles, bonne plante. . . 646. Cymbidium Mastersi, bonne plante, 1 tige . . . . 647. Vanda Parishi, bonne plante, 5 feuilles. . Sous 648. AE belle pl. 649. Oncidium Sarcodes, bonne plante, 5-6 bulbes. 650. Vanda species nova, 12-14 feuilles, belle plante . 651. Grammatophyllum Ellisi, forte M _ bulbes . 652. 7 aurea, 4-5 bulbes, forte plante . . . . . . 653. bractescens, 4-5 bulbes, ra FAR se 654. CATT A REX, un “ee 5-6 bulbes . 655. Aganisia ionoptera, belle plan ; 656. Nanodes Medusae, 5 tiges, no fants 657. Paphinia grandis, 3 bulbes, ne sn 658. Spathoglottis plicata, belle : 659. Sarcanthus jugioniformis, 10 ils belle Dita. 660. Coelogyne peltastes, 5 bulbes. ; 661. CATTLEYA MENDELI LINDENT, var. hors se : 662. Dendrobium Leechianum, 6 bulbes, 2 pousses . : 663. TRICHOPILIA SUAVIS ALBA, 9 __. 5 fouillés : 664. Dendrochilum filiforme, bonne plante . ; 665. der eee triquetrum, bonne nant F 666. Eria polystachia, 10 bulbes, 10 . 667. Mormodes maculatum, 5 bulbes, 668. SACCOLABIUM HENDE si 8 feuilles, Ee 669. Aeriopsis javanica, 5 bulbes . 670. Mesospinidium vulcanicum grandiforum, ! bois SE 671. Cochlioda Noetzliana, 5-6 bu je ae 672. Sophronitis cernua, bonne plan 673. SE ne me FA 6 a 674. Habenaria militaris, 1 forte 675. me à hastilabium, re Daube 3-4 bulbes 676. Oncidium glaucum, bonne plan 4-5 bulbes 677. Miltonia Warszewiczi, belle ne 5-6 bulbes . 678. Oncidium aurosum, forte plante, 3-4 bulbes : 679. CYCNOCHES PERUVIANUM, bonne pl., 3-4 te é 680. Maxillaria Sanderiana, belle plante, se fortes pousses . 681. Peristeria Lindeni, 3 bulbes, 1 pousse . ; 682. Colax jugosus, 5 bulbes, 1 pousse, De plante 683. DENDROBIUM ATROVIOLACEUM, 4 bulb., Bt. 684. Laelia caulescens, 10 bulbes, bonne plante .-. i 685. Catasetum saccatum, 4 Pole: 1 pue 5 ie 686. Trichosma suavis, 6 tiges, belle plan 687. CATTLEYA BRYMERIANA, La de 5 Dies 688. Rodriguezia secunda, belle Dinte É 689. re ampliatum majus, 8 Hbo: forte ie 690. pubes one plante. us ; 691. Laelia grandis, 6- 10 bulbes, in ie. haie 692. Oncidium macranthum, RE plante, 3-4 bulbes . . 693. Odontoglossum Rossi monte Hess ne ‘SP Èn € 694. Coelogyne flaccida, belle plante . 695. DENDROBIUM COOKSONI, ane vante. 4 baites 696. Cypripedium Morganiae, bonne plante, 1 pousse 697. Oncidium zonatum, bonne plante, 3-4 bulbes. . . . 698. Houlletia Brocklehurstiana, forte plante, 4-5 bulbes . 699. Dendrobium purpureum épare 5 bulbes ; 700. Lycaste gigantea, 4 bulbes, forte plan . 701, TRICHOPILIA BREVIS, belle a E 5 bulbes A 702. Phajus maculatus, forte plante, 10-12 ee À 703. Cattleya aurea, belle plante, 5-6 bulb ina 704, Laelia anceps morada, 10 bulbes, ele plante si 705, Masdevallia Fe belle p 706. dde int inea, Le Santé. 707. » » coerulescens, bonne plante 708. ” » coccinea, bonne plante. . 709. » » Comet, bonne 710, ” » conspicua, bonne plante Fil. » ” delicata, bonne plante . . 712. » ” elegans, bonne plante 713. » » EXCELSIOR, bonne platite : Foch . C2 = x > we 7 y Pis à % 5% + » = à y lasÉlessipheuzs] SESLISELÉESISISLRSESRAILSSESNE) EN Ene = VV SNS, y TE + 12 œ bn | LÉ |SSRerS à Land ÉostslBSSRR ll Ga Se à où ” dre D di KEGELJANI, bonne plante . 15. ILLU » » L'ETOILE, bonne plante » » rosea, bonne plante ” » REGINAE, bonne plante . » ” sanguinea, bonne plante » ” splendida, bonneplante, . . » » .. Saïmonea, bonn ô 6 » » regalis, bonne plante ». » splendens, bonne sieste " » » Van Houttei, bonne plante » » VERSICOLOR, bonne Par 27. lacea, bonne plante - Odontogtosan grands 4-5 bulbes 29: oeleste, bonne Sianie 3- 4 Halls: » coronarium, bonne e plante : î ” Halli, bonne plante imp., 4- 5 bulbes . » cirrhosum, bonne pl. imp., 3-4 papes: » D da ne plante . . 5 4, e plante. . : DENDROBIUM FALOONERT RARE je Ê . Sobralia liliastrum, forte pla . Cattleya PRE autumnais, bonne plante “ie à 8. be Je éplantess D. forte plante. Tor & Otontogtossnm isa, 4:65 bulbes. st; 1 tripudians, bulbes. ; LAELIA ELEGANS SCHIL LERIANA, 8 bulbes, 12 feuilles Lire Dont . Cattleya Perdivalliaun, 6-7 bulbes ser ee . Cymbidium eburneum, ? tiges. ; . CATTLEYA MENDELI FORMOSA, var. hé ligne ; , Masdevallia Veitchi grandiflora, bonne plante : . Maxillaria luteo-alba, 6 bulbes, rs plante , . Cymbidium tigrinum, belle plan 3 . Dendrobium Jenkensi, bonne plante : . BRASSIA FINETIANA, 4 Me sg belle Llale “ . Maxillaria nds belle plar . CATASETUM TENE ROSt, su Diunth, 4 bétbés ; - COELOGYNE nr ALBA, 7 bulbes, bonne pl. . Cattleya Lawrenceana, 5-6 bulbes, SRE pe —. 5. Mormodes maculatum, 5 bulbes, 3 pous an Oncidium Bungerothi, bonne plante. . Bletia catenulata, bonne plante, 3 ar 62. Dendrobium Freemanni, bonne plante : SE + pulchellum, belle plate ’ 64. atum, 4-5 ; ; AORTE maculata, 4 Dilbes. bonne plante : ; , bon : 2 formosum giganteum, bonne pl., 6 bulb. ‘ superbum anosmum, bonne plante « Brymerianum, bonne plante, 10 Date : » densiflorum, belle plante . ie » Falconeri, belle Au BÉNET SEA » dixanthum, bonne plan ” fimbriatum, bonne or 5 A (ee ” thyrsifiorum, bonne plante, 5-6 bulbes ; Dalhousieanum, forte plante, 5-6 bulbes. # CATTLEYA MENDELI SUPERBISSIMA, 5 share variété hors ligne, À x . Epidendrum janipes, belle ni 78. Brassia Keiliana, 4 Lies belle plante . Lycaste Skinneri, bonne 0. Liparis elata, bonne plante . + MAXILLARIA CAL LICHROMA. belle 5 4 bulbes. . Gomezia recurva, forte pla + LAELIA PURPURATA FASTUOSA, É bulbes, bonne plante, variété hors ligne . ES z ÿ 5 £ = % = > € % = 5 #% 55 5S°5 y È2 LOT SELS + nd pile: SE . Cattleya Forbesi, 6 bulbes, bonne plante . . . . . . Odo: da ssum Boddaerti, 4-5 bulbes . . . . . 86. ray nc 4-5-balhes: + 2: » . odora : raele 88. LAELIA ALICIAE, 5 ps avec fouilles Pur : , LR nd Schillerianum, 4-5 bulbes, forté ". é 90. Reic henheimi, 4-5 Er RE plante | LAELIA ELEGANS STELZNERIANA, 10 bulbes, belle plante. . . . Se D ne . Laelia albida, belle plante , » PURPURATA MAJESTICA, 6 buibes. 5 feuill. Pilumna nobilis, bonne plan . ? . Laelia io belle à dr 10-12 mie: 96. atro rorubens, belle pl., 8-10 Palbes. éuiiers Perciyalliana, 5-6 bulbes, bonne plante . LAELIA BE rc À MARIAE, 7 ie 5 ais variété hors li . Colax jugosus, 16 Doibés: Louis dus. . Cyrtopodium macranthum, forte plante, 34 pulbes. . Trichopilia suavis, M plante, 5-6 bulbes A JOSEPHINAE, 5 bulb. gr £. . Oncidium Émis 6 bulbes, belle Fe . Aganisia cyanea, helle plan 805. Ada aurantiaca, 8-10 bulbes, belle ue. . LAELIA PURPURATA TRIUMPHANS, 4 er avec feuilles, variété hors ligne . . Oncidium holochrysum, 8-10 bulhes, . Thunia Marshalliana, forte plante . . Coelogyne pandurata, 4-5 bulbes, belle vai LAELIA PURPURATA AMOENA, 5 ls avec feuilles, variété extra : Masdevallia Shuttleworthi, house plante : ot : _ ns bonne plante, 5-6 bulbes . . . belle plante, 7-8 bulbes. ‘ LARLIA PURPURATA LOBATA, 7 gi 6 feuilles: variété supérieure s td qu bonne Slint, ÿ- 6 buibts ; 6. elle plante, 7-8 bulbes. . , » sükr0e dti Vonss plante, 5-6 baies » nobilior, bonne plante, 4-5 bulbe . LAELIA PURPURATA FASCINATOR, MITA avec feuilles, variété hors ligne . . Vanda tricolor, belle plante, 15- 18 feuilles. pre . Laelia caulescens, 10 bulbes, bonne plante . . Rodriguezia secunda, belle plan e . Coelogyne cristata, belle plant , . Zygopetalum rostratum, 3 be 6 hutffés : : AELIA ride CERES, 5 _— avec tit, var. hors li . Saccolabium thon) 5 HEes, l'bofie ne | . Aeriopsis javanica, 5 bulbes é . BATEMANNIA COLLEYI, 4 Ébes 4 foules , . Oncidium ia 4-5 bulbes, belle plan . LAELIA PURPURATA FORMOSA, ee, 5 feuill. . Miltonia Moreliana, 6-8 bulbes, bonne plante. . Vanda coerulea, 8-10 feuilles . Epidendrum fragrans, ne plante, 5-6 bulbes: . LAELIA PURPU CTA, 6 bulbes, 5 feuilles . Masdevallia Bru dmiillert, ne prints . Oncidium auriferum, bonne plan . Oncidium caesium, bonne plante . LAELIA PURPURATA À JOHANNAE, 7 bulb, #£ . Arpophyllum cardinale, belle plante . Laelia harpophylla, belle plante . . . . . rubes » escens, bonne plante à : . LAELIA PURPURATA ANNAE, tolbèe 5 fouilles: . Vanda suavis, belle plante, 10-12 feuilles . . Epidendrum nemorale, 6-8 bulbes, bonne saute ° . Coelogyne asperata, 3-4 bulbes L AELIA PURPURATA EMILIAE, 7 bulbes, feuilles, très belle variété , 7. Coelogyne filiginoss, bete. pltnts ; ; . Epidendrum Frederici Guilielmi, bonne batté Ë Rene à œo & | x x © à z SAIS Su à oœSœul el Y © s Ex x z :» 53 Es 7% z 5 Ses l ss Bol Surlunnoal 4SKRI BI SE] Nos Nos : 849. Masdevallia ignea, tonne plan fr. 5 | 875. Cattleya Trianae, bonne plante, 5-7 st fr 850. LAELIA PURPURATA CDS. 5 baibés, 876. Odontoglossum Roezli album, bonne plan Se » -4p 4 feuilles, variété extra. » — | 877. LAELIA PURPURATA MINERVA, 8 te 6 init. pi 851. Dendrobium +. bonne pléntes » 5 | 878. . cordatum, bonne plante, 4-5 bulbes » 852 belle plante . w»: + 10 + 879. retiosum, belle plante, 5-6 bulbes. » 15 853. » » forte plante . » . 10 | 880. LAELIA PURPURATA PHOEBE, 6 bulbes, 5 feuilles » = 854. » plus forte plante . » - 25 | 881. Bifrenaria Harrissoniae, belle plante » 5 855. LAELIA PURPURATA BRUNNEA, 6 DUB 6 féuill; » . — | 882. Palumbina candida, boune plante. pt CHA 856. Dendrobium se PE re plante. » 5 | 883. Oncidium tigrinum, belle plante. . » 5 857. é plantes, .: ». 15 | 884. LAELIA PURPURATA JUNO, 6 balbüe, 5 tuiles. nn 858. » BE plante : . . : » ]0 | 885. Bifrenaria aurantiaca, 6-8 bulbes, bonne plan » 859. duels citrosmum roseum, belle var riété . . » 20 | 886. Cattleya Gaskelliana, belle plante, 6-8 bulbes . . . -» 860. LAELIA PURPURATA DIVES, 8 bulbes, 6 feuilles . » — | 887. LAELIA PURPURATA PRAESTANS, 5 bulb. avec 861. Coelogyne tenuis, bonne plante, 6 bulbes . * » - 60 feuilles Fat SR An 862. he Mac Carthiae, bonne plante . » 7 | 888. Cattleya arneri superbe, borne tante fav PER | 863. uavissimum, forte plante , SR 8 | 889. Stanhopea Haseloffi, 4-5 bulbes, imp. : F0 864. LAELIA PURPURATA PULCHRA, 8 buib:, 6 feuil, 890. LAELIA PURPURATA ALBO-PURPUREA, 7 balb, variété extra . : » : — 6 feuilles » 865. Odontoglossum pobéatithches 4 bülbés, Vbririe plantes » - 10 | 891. Coste; debian candidu 4-5 bulbe » 866. Houlletiæ odoratissima Lindeni, 3 bulbes. . . » . 20 | 892. Oncidium cucullatum, bonne plan LA 867. Vanda tricolor cinnamomea, 12 feuilles, belle Sishle . » - 80 | 893. LAELIA PURPURATA CARMINEA, 7 Hulh. 5 feuill, » 868. LAELIA FURPURATA STRIATA, 3 bulb. avec feuil. » — ! 894. Odontoglossum Hunnewellianum, 4 bulbes, belle var. » 869. Masdevallia ludibunda, 15 feuilles, belle plante. . . » 25 | 895. Oncidium ornithorrynehum, belle plante . SAGE 870. Vanda Batemanni, belle plante, 12 feuilles. » 40 | 89 » neurvum, belle plante. » 871. LAELIA PURPURATA LINEATA, 4 bide avec 897. LAELIA PURPURATA LINDENI, 8bulbes feuilles, feuilles . ÿ é » _— variété hors ligne . . »” 872. Epidendrum laurum, 5 ügob: belle plante - » - 25 | 898. Oncidium varicosum pictum, 45 Gatbie s. 20 873. Restrepia antennifera, belle plante » 15 | 899. Masdevallia tovarensis, bonne plante » 10 874. LAELIA PURPURATA MACROCHILA, T htbia avec 900. Cattleya speciosissima, bonne plante RES à feuilles . » - — | 901. Oncidium zobrinum, belle plante, 4 buibés » 4 aus | ms IMPORTATIONS L'HORTICULTURE INTERNATIONALE vient de recevoir de magnifiques importations de Cattleya labiata{(Warocqueana), Mossiae, speciosissima, de Cypripedium insigne montanum, Exul, de Vanda coerulea, Aerides quinquevulnerum, de Dendrobium nobile (variétés nouvelles), Wardianum, Dalhousieanum, d’Oncidium Gravesianum, Cymbidium eburneum, d’Odontoglossum Halli, Cir- rhosum, etc., et une importation. d’Odontoglossum Si comme il n'en est jamais arrivé en Europe. PRIX ET DÉTAILS PAR CORRESPONDANCE Nota BENE. ——— tant son PROPRE. IMPORTATEUR —— c’es/-d-dire vendant toutes ses 1mportations de première main —— L'HORTI- CULTURE INTERNATIONALE peut céder ses plantes en sujets Zeaucoup plus forts el à bien meilleur compte qu'on ne les trouve généralement dans le commerce. C’est ce qui explique qu’elle met en vente d'aussi beaux exemplaires à un prix aussi réduit. | L'ILLUSTRATION HORTICOLE 55 CHRONIQUE HORTICOLE Juin 1893. SA pl puise IONANTHA WENDL. — Cette nouvelle espèce, que M. H. WENDLAND a montrée à l'exposition quinquennale de Gand, est une Gesnéracée, dont les feuilles rappellent assez 4] bien celles de certains Gloxinia à reflets d'acier au-dessus et brun rouge en dessous, et dont les fleurs simples ont l'aspect de la violette de Parme. La plante a été envoyée de l’Usumbara à M. Sainr Pau ILLaIRE, maréchal de la Cour de l'Impératrice douairière d'Allemagne. C'est à lui que le botaniste de Herrenhausen a dédié le nouveau genre. C’est une des plus gracieuses intro- ductions qui aient été faites cette année dans les serres européennes. * * * NOUVEAUX BULBES D’ASIE. — M. J. G. Baker signale dans un des derniers numéros du Gardeners’ Chronicle quelques plantes bulbeuses récemment introduites de l'Asie occidentale. L'une est un perce- neige, Galanthus Ihariae, ayant les feuilles larges et vertes du G. Fosteri et les marges des segments internes crépues comme celles du G. Elwesi. Le second est un Scilla, originaire des montagnes de la Perse occidentale et rappelant les Bellevallia, sauf que les segments floraux sont nettement infléchis vers la base. Les fleurs sont d’un pourpre brillant et les feuilles sont d’un vert glauque. Une troisième est le Frikllaria Whitalli qui a beaucoup d’affinité avec la fritillaire à damier. *# * * PAUVRES PENSÉES. — Les Viola tricolor maxima d'autrefois semblent reléguées chez nous parmi les fleurs délaissées. Le temps est bien loin où les pensées étaient appelées à prendre une place marquante dans nos expositions; aujourd'hui c’est à peine si l’on daigne s'y intéresser d’un peu loin. En Angleterre et en Écosse il existe des Sociétés dont le seul but est celui de cultiver les pensées. Des expositions spécialement réservées à ces fleurs, jadis si choyées par nos jardiniers, ont été ouvertes le 3 et le 6 juin par la « Leicester Pansy Society » et par la « London Pansy and Violet Society. » L'une et l’autre ont donné lieu à de véritables luttes dans lesquelles les prix ont été décernés à des collections variées, de 48, de 24, de 12 fleurs, etc., pensées de fantaisie et pensées dites de collection, dont les journaux mentionnent les propriétaires ainsi que les noms des variétés. * * * MELON FROGMORE SEEDLING. — Au meeting du 6 juin, le Comité de la Société royale d’hor- ticulture de Londres a consacré une bonne partie de la séance à la dégustation de nouvelles variétés de melons. Dix nouveautés étaient en présence; le comité a donné à l’unanimité ses suffrages à celle envoyée par M. Owen THomas des jardins royaux de Frogmore. C'est un fruit de grandeur moyenne, à peau jaune, légèrement réticulée; la chair est blanc verdâtre, fondante, remarquablement juteuse, douce et rafraîchissante. On lui a donné le nom de Frogmore Seedhing (Semis de Frogmore). x SOCIÉTÉ POUR L'AVANCEMENT DE L'HORTICULTURE EN ALLEMAGNE. — Cette Société fêtera en 1897 le 75"° anniversaire dè son existence. Son conseil d'administration a décidé à l'unanimité qu cette occasion la Société ouvrira à Berlin une grande exposition printanière à laquelle seront conviés les horticulteurs et amateurs du monde entier. Cette exposition devra dépasser en importance et en beauté celle de 1890. : * * 56 L'ILLUSTRATION HORTICOLE MALUS FLORIBUNDA. — Cette espèce, que l’on rencontre sous des noms variés (Pyrus microcarpa, Pyrus Parkmani, Malus Sieboldi, Pyrus halleana, Pyrus Toringo et même Pyrus ringo), dans nos parcs et nos jardins, dont elle constitue un des plus riches ornements printaniers, est, d'après le professeur SARGENT, probablement la seule espèce de pommier indigène au Japon. Elle est commune et largement répandue au Japon, dit-il dans le journal Garden and Forest, croissant depuis le niveau de la mer à Yeddo, jusqu’à des hauteurs de plusieurs mille pieds dans le Hondo central, presque toujours dans un sol humide au voisinage des cours d’eau. Quelquefois c’est un buisson assez bas, plus souvent c'est un arbre de 3 à 10 mètres de hauteur, ayant un tronc court et solide et des branches étendues. Les feuilles sont très variables même sur un seul individu. Le fruit, qui perd son calice comme le Pyrus baccata avant d’être mûr, ressemble à un pois, et pour le coloris il varie du jaune à l’écarlate le plus vif. Le Malus floribunda se charge tous les ans, dans nos jardins, d’une très abondante floraison; ses fleurs varient chez nous entre le rosé et le rouge pâle; elles sont simples ou semi-doubles. JACINTHES ET TULIPES HATIVES. — Tout le monde peut se tromper et la distraction n'est pas toujours une faute inexcusable. Nous avons cependant éprouvé une réelle surprise en lisant récemment dans le programme d’une exposition qui doit avoir lieu en juin dans une ville du nord-ouest de la France, que des concours sont réservés à des jacinthes et tulipes hâtives. A-t-on compté peut-être sur des fleurs conservées dans de la glace ? = * * PRIMULA RHEIDI. — Les plantes vivaces étaient assez nombreuses à l'exposition ouverte aux Temple Gardens, le 25 mai dernier, par la Société royale d’horticulture de Londres. Parmi ces plantes on a signalé le Primula Rheidi exposé par M. G. F. Wirson (Certificat de 1° classe). C’est une espèce charmante et considérée comme parfaitement rustique. La plante exposée avait été cultivée en plein air depuis 1886. La feuille est elliptique, gaufrée, à marges largement dentelées ; la fleur est du blanc le plus pur et elle a, en outre, la qualité d’avoir un parfum délicieux. * * * LONICERA NOUVEAUX. — Le professeur D' A. BaTALIN décrit dans le tome XII des Actes du Jardin botanique de S* Pétersbourg. plusieurs nouveaux Lonicera, entr'autres les Lonicera crassifohia, L. deflexicalix, L. heteroloba, L. minuta et L. praeflorens. Toutes ces nouvelles espèces SPPARAES à l'Asie orientale. Le Lonicera crassifolia est un buisson couché, aux rameaux dressés, aux feuilles coriaces, luisantes, elliptiques, élargies. 11 provient de Chine. Le Lomcera deflexicalix est un arbuste à feuilles lancéolées, longues de o"og. Les fleurs sont jaunes, de o"or à o"02; il est également originaire de Chine. Le Lonicera heteroloba est un buisson élevé, à feuilles étroites, allongées, pointues, à fleurs rouge pourpré foncé; il est originaire de la province de Kansu (Chine septentrionale). Le Lonicera minuta a les feuilles inférieures ovale allongé, les supérieures étroites arrondies à la base. Les fleurs sont régulières, d’un blanc rosé, parfumées; même origine que le précédent. Le Lomicera praeflorens atteint environ trois mètres de hauteur. Les feuilles sont ovales, élargies, acuminées, arrondies à la base. Les fleurs sont probablement rougeâtres. Il provient du Sud-Est de la Mandchourie. “7% SOCIÉTÉ NÉERLANDAISE D'HORTICULTURE ET DE BOTANIQUE. — Le Comité, dans sa réunion du 13 mai dernier, au Jardin zoologique d'Amsterdam, a décerné des certificats de 1° classe aux plantes suivantes : Jyis sberica HorrM. var. insignis, de M. P. W. Vort, à Haarlem; ÆEremurus himalaicus BAKER, Iris nazarensis Foster, Iris atropurpurea BK et Iris lupina Foster, de M. C. G. van TUBERGEN, à Haarlem; Eremurus robustus Rex var. Elwesianus, Iris atropurpurea BK, Iris Mariae BKR et Iris lupina FosTER ainsi qu’à plusieurs +. de tulipes flamandes et de ne Darwin ou unicolores, de MM. E. H. KkreLaGe et fils, à Haarlem. * * * L'ILLUSTRATION HORTICOLE 57 SAISON DES ROSES. — Jamais nous n'avons vu la saison des roses plus précoce. Rarement il nous a été donné de voir les fleurs s'épanouir dans des conditions plus avantageuses, se montrer plus brillantes et persister plus longtemps. En Angleterre on annonce actuellement quarante-deux expositions dont il sera bien difficile de tenir les dernières qui devraient avoir lieu fin de juillet, à moins qu'elles ne soient réservées aux variétés remontantes. La floraison de celles-ci a suivi de très près les rosiers thé dont l'épanouissement a commencé chez nous dès le milieu de mai. Nous avons en ce moment, au jardin de l'École d’horticulture de Gand, des exemplaires de Rosa mulhiflora (Félicité Perpétue et Princesse Marie) plantés il y a trois ans et portant chacun 500 fleurs. * * * KIKKWA MEIJI SEN. — Parmi les curiosités japonaises exposées au récent salon de la Société royale d’horticulture de Londres à Temple Gardens par MM. J. Verrcu et fils, se trouvait un livre japonais portant le titre qui précède et consacré aux Chrysanthèmes. L'ouvrage est illustré de nom- breuses planches de fleurs de grandeur moyenne. Au point de vue de la forme et du coloris, les fleurs représentées sont, d’après nos confrères anglais, analogues à celles que nous connaissons déjà. * * * ARNOLD ARBORETUM. — The American Florist nous apprend que M. le professeur SARGENT a envoyé à l'Arnold arboretum de Boston des graines de plusieurs centaines d'espèces et de variétés d'arbres et d’arbrisseaux, provenant du voyage qu'il a fait récemment au Japon. Parmi eux se trouvent des pins, bouleaux, chênes, châtaigniers, magnolia, rhododendron, andromeda, D ay à hypericum, rosa multiflora, etc. Ë * * JUJUBIER DE L'INDE. — Cet arbre, de la famille des Rhamnées (Zizyphus jujuba Lamx.), est indigène de la Chine, de l’Inde, de l'Australie et même de l'Afrique tropicale. C’est un arbre de moyenne grandeur, très ramifé, à branches longues et flexibles; les feuilles, ovales, lancéolées, sont lisses, blanchâtres et tomenteuses en dessous. Elles servent à nourrir un ver à soie très répandu dans l'Inde. Le fruit, de la grosseur et de la forme d’une prune est lisse, rouge ou jaune à la maturité. Malgré son goût un peu âcre il est estimé de toutes les classes de la population indienne. Il rappelle assez bien le lotus des anciens, mais il est plus grand que celui-ci. Le lotus est en réalité le jujubier sauvage, il appartient au même genre et est originaire du nord de l’Afrique, depuis le Maroc jusqu’en Égypte. x FRAISES À CHICAGO. — L’approvisionnement de la cité américaine, dont la population est loin d’atteindre le tiers du chiffre de celle de Londres, se fait cependant d’une façon plus expéditive et non moins intelligente. Prenons pour exemple les fraises. En janvier ce sont les trains express qui amènent ces fruits de la Floride; ensuite arrivent les envois de la Louisiane qui tiennent la saison jusqu’au com- mencement de mars ; l'Alabama, situé un peu plus au nord, continue la saison, tandis que le Mississipi fournit ses provisions jusqu'à la saison des fraises de l'Illinois. À la fin de mai, vingt wagons ou 420,000 quarts arrivent à Chicago chaque jour, et au commencement de juin cette quantité est doublée. Au plus fort de la saison, des trains uniquement réservés au transport des fraises partent de Caïro, au sud de l'État, et ne s'arrêtent en route que pour prendre les chargements prêts. Souvent ces trains spéciaux se composent d’une trentaine de voitures de chemin de fer, de sorte qu'un train entier dépose 324,000 quarts. L'entrée en gare d’un « Strawberry Express » offre un vif intérêt. Deux cent cinquante wagons sont alignés à droite et à gauche sur la voie, et cinq minutes après l'arrêt du train, une armée d’un millier d'hommes est occupée à décharger les fruits cueillis seulement quelques heures auparavant. + + * TAYLOR PARK. — Le 18 mai dernier a eu lieu à S‘ Helens, dans le Lancashire, l'ouverture officielle du parc offert à cette ville par un généreux donateur, S. TayLor, Esq. Le parc a une: d'environ vingt-cinq hectares. Un tel exemple de générosité mérite d’être mentionné. * * * 58 L'ILLUSTRATION HORTICOLE ÉCORCE DE MIMOSA. — Depuis quelque temps on importe d'Australie à Marseille l’écorce d’une sorte de mimosa qui renferme une quantité notable de tannin et qui est recherchée en Angleterre et en France pour le tannage des cuirs destinés à la maroquinerie. En raison de la forte proportion de tannin qu'elle contient, cette écorce à reçu une autre application comme anti-incrustant. Sous son influence les incrustations dans les chaudières se désagrègent et sont aisément expulsées par les robinets de purge. Ë * * à PANIERS A ORCHIDÉES. — Le Yournal des Orchidées, dans son numéro du 15 janvier, conseille de faire ces paniers de bois abattu pendant l'hiver. Ce bois doit être dur et pas trop mince. On choisit généralement de l’érable, de l’orme ou du chêne. Les fragments de ceps de vigne conviennent aussi pour faire des paniers d'aspect rustique ; mais il faut avoir soin de les débarrasser de leur écorce afin d'éviter les insectes. Le pitch-pine est peut-être le bois le plus recommandable. On le trempe au préalable dans de l'huile de lin, afin que le bois dure plus longtemps. * *. * BERLIN ET LES ENVIRONS de la capitale allemande, d’après une dernière livraison de la Garten- flora, comptent actuellement 799 établissements horticoles, ayant ensemble plus de 2608 hectares de superficie. #7 # AÉRAGE DES SERRES. — Dans les conseils utiles publiés par le Yournal des Orchidées, numéro du 1° mars, nous relevons ceux qui suivent : « Dès le commencement de mars, le soleil est assez chaud pour que l’on puisse donner beaucoup d’air dans les serres froides et dans les serres tempérées vers le milieu du jour; on se règlera sur le thermomètre. On peut ouvrir les ventilateurs de la serre froide, lorsque la température du dehors dépasse 5° cent., et ceux de la serre tempérée, quand elle s'élève à 10° cent. Quand ces chiffres sont dépassés, on peut donner à cet aérage une assez longue durée; si la température se maintient à ces minima, on se contentera d'ouvrir une heure environ : pour renouveler l'air. Quand il y a du vent, il est préférable de ne pas donner de l'air dans les serres. Les courants qui se produisent font varier à chaque instant la température et sont généra- lement très desséchants. » | * * NUAGES ARTIFICIELS. — Partout où l’on a produit des nuages artificiels au-dessus des vignobles l'effet des gelées tardives a été conjuré. Après la gelée de la nuit, c’est la brusque élévation de température produite par le soleil qui donne lieu à la désorganisation des tissus de la plante et fait le plus grand mal. Les nuages artificiels produits assez tôt et prolongés jusque vers 8 heures du matin et même au-delà empêchent les rayons solaires d’arriver jusqu'aux plantes. Toutes les vignes garanties par un abri quelconque contre le soleil levant n'ont éprouvé aucune influence fâcheuse. Il ne faut pas absolument que les nuages soient faits de fumée, on peut aussi les produire au moyen de vapeur. : #"# TAUPES ET VERS BLANCS. — La destruction des vers blancs, larves de hannetons, par les taupes doit passer au rang de légende. Les partisans de la conservation de ce petit mammifère ne pourront plus invoquer en sa faveur la destruction des vers blancs qu'on lui a toujours attribuée. M. Gacer, professeur à l’école d'agriculture de l'Allier, et M. LARvARON, ancien répétiteur à l’école de Grand Jouan, professeur d'agriculture du département de la Vienne, font connaître, dans /°A griculture nouvelle, que les résultats de leurs expériences leur permettent d'affirmer que Ja taupe mange les lombrics ou vers de terre, mais qu’elle ne détruit pas les vers blancs. LucIEN LiNDEN et Émize Ropicas. PL. CLXXVII L'ILLUSTRATION HORTICOLE CLIVEIA MINIATA LiND. et AND. var. M‘ ALICÉ RODIGAS 72 L'ILLUSTRATION HORTICOLE 59 PL. CLXXVII CLIVEIA MINIATA ziNp. et AND. var. M‘ ALICE RODIGAS CLIVEIA M‘ ALICE RODIGAS ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, vol. XXVI, 1879, page 57. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Voir L'Illustration Horticole, 1. c. A j ne espèce confinée dans les limites d’une station conforme à celle de sa patrie peut rester | pendant des siècles identique à elle-même sous tous les rapports; mais que les conditions | originelles viennent à changer, qu'on soumette la plante ou ses descendants à des influences difééntes quant au sol, quant à l'humidité; en un mot qu’on lui applique certains procédés de culture, et bientôt certains organes se modifient, et la nature produit des formes différentes sinon dans les organes essentiels du végétal, tout au moins dans les organes accessoires. C’est en 1854 que la première floraison du Clveia miniata se produisit dans les cultures de MM. Lez, à Hammersmith, et occasionna à la Société royale d’horticulture de Londres une vive sensation. Elle obtint même la médaille de Banks. Dix ans plus tard, la culture avait ébranlé la plante dans la forme, la gran- deur et le coloris des fleurs. L’Illustration Horticole représenta quinze autres années plus tard, donc vingt-cinq années après l'introduction de l'espèce, le portrait du Chveia miniata Lindeni, variété d’une vigueur remarquable et dont les inflorescences avaient acquis un développement imprévu. Le brillant avenir qui lui fut promis ne s’est pas démenti, mais, les années ont passé de nouveau sur les formes les plus choyées d'alors et les fleurs de 1873 ont été remplacées avec quelque avantage par les fleurs de 1893. Nos lecteurs ont pu se rendre compte des modifications principales montrées par certaines variétés. L’Ilustration a reproduit dans son volume de 1889 le portrait de la variété Chevalier Hynderick, l’un des semis de MM. BLANQUAERT et VERMEIRE à qui le jury de l'exposition quinquennale de 1888 décerna le 1 prix. L'année suivante notre journal publiait une autre variété M“ Paul Buquet, d'un mérite incontestable. | L'exposition quinquennale du mois d’avril dernier a fourni aux amateurs de ce facile et beau groupe de plantes une nouvelle occasion d'étudier les progrès accomplis par nos horticulteurs dans ces dernières années. Parmi les inflorescences exposées dans la serre chaude par M. B. Fortis, horticul- teur à Gand, on a spécialement remarqué la fleur que L’Zllustration reproduit aujourd’hui. Le coloris se distingue de loin par la tonalité vermillonnée répandue sur le fond orange propre aux variétés pro- venant du type Lindeni. Cette coloration se projette jusque dans le tube, de sorte que le fond de celui-ci ne montre pas le coloris jaune ou verdâtre ou blanchâtre de certaines nouveautés. Les segments floraux sont larges, leur disposition est d’une parfaite régularité, les pétales, plus larges et plus courts, recouvrent les espaces laissés entre les sépales; aussi la corolle présente une forme nettement arrondie, ce qui est une qualité réelle chez les fleurs de Cliveia. Les dimensions de l’inflorescence sont très considérables. La variété M‘ Alice Rodigas a partagé le sort de beaucoup d’autres plantes exposées dans le même local et qui ont passé inaperçues pour un grand nombre de visiteurs. C'est que pour les regarder il fallait tourner le dos aux nouvelles introductions disposées sur la table centrale, et ces nouveautés accaparaient inévitablement toute l'attention des visiteurs. L'obtenteur de cette variété, M. B. Forrtie, dont les douze plantes, presque toutes nouveautés, remportèrent le premier prix du concours n° 292, a dédié ce Cliveia à M‘ Azice RopiGas. éo L'ILLUSTRATION HORTICOLE NÉCROLOGIE \ &4 RNST EDUARD ENDER. — Le 16 avril est mort subitement à S‘ Pétersbourg, M. Ernsr À EouarD ENDER, jardinier en chef du Jardin botanique de S' Pétersbourg et trésorier de ZA] la Société impériale d’horticulture. Il naquit le 27 janvier 1837 à Gross-Schônau, en Saxe. En 1855 il entra comme aide auprès de M. FiNTELMANN, au Pfaueninsel près de Potsdam. ENDER était doué d’une prodigieuse mémoire. Il connaissait une immense quantité de plantes; il lui suffisait de les avoir vues une fois pour les reconnaître. En 1864 il devint jardinier en chef du Jardin botanique de S' Pétersbourg et fut depuis lors le bras droit du D' E. REGEL qui resta son protecteur. ENDER écrivit entr'autres un Index des Aroïdées. * * * JEAN-BAPTISTE HORTOLÈS. — Un des pomologues les plus distingués de France est décédé le 31 mai à Montpellier, à l’âge de 67 ans. M. Horrorès fut professeur d’arboriculture à l'École normale de Montpellier et il donna dans le département de l'Hérault des conférences très suivies. En dehors de son enseignement on lui doit diverses publications sur le greffage et sur la taille du poirier et du pêcher. Déjà en 1867 il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur en récompense des services qu'il rendit à l’enseignement horticole. La part qu'il prit dans l’œuvre de la reconstitution des vignobles détruits par le phylloxera attira sur lui l'attention de l’étranger et lui valut la croix de l’ordre royal de la Concepcion de Villa Viçosa de Portugal. M. HorTtoLËs a été pendant de longues années maire de la commune de Lattes, dans l'Hérault. Il jouissait de l’estime générale. En Belgique il comptait de nombreux amis qui garderont longtemps le souvenir de cet homme de bien. M. MARC ESTALLA, amateur d'horticulture, récemment décédé à Genève, a légué à la Société d'Horticulture de Genève, fondée en 1855, la somme de quinze mille ‘francs, libre de tous droits de succession, sous les conditions énoncées ci-après : « 1° Les intérêts provenant de cette somme, laquelle ne pourra dans aucun cas être détournée de son but, serviront à fonder un prix dit d’horticulture ; « 2° Ce prix consistera en une médaille en or d’une valeur de trois cents francs, plus neuf cents francs en espèces ; « 3° Ce prix sera délivré tous les quatre ans; les exposants, quelle que soit leur nationalité, peuvent concourir à l'obtenir ; « 4° Ce prix ne pourra être décerné que pour des plantes en fleurs et en vases, et exceptionnel- lement aussi pour un lot de conifères tout à fait hors ligne contenant une ou plusieurs plantes de valeur très récemment introduites en Europe et garanties être tout à fait rustiques; ces plantes et ces conifères devront être depuis une année au moins la propriété de l’exposant et cultivés dans son établissement ; « 5° À la même époque un second prix consistant en une médaille en or de la valeur de cent francs, plus cinq cents francs en espèces, sera attribué à récompenser successivement des expositions de meubles de jardins, décorations en tuf, ornements divers en terre cuite, poteries artistiques, statues allégoriques en pierre ou métal, ainsi qu'aux divers engins pour arrosages, modèles de serre, appareils de chauffage ; « 6° Il est loisible à la Société d'Horticulture de faire graver sur ces médailles telles inscriptions et tels ornements qu'elle jugera être convenables, ayant trait à l’horticulture. » La Société trouvera bon, sans doute, d'y graver le nom de Marc EsraLLa, le généreux donateur et bienfaiteur de l’horticulture dont l'exemple mérite de trouver des imitateurs. L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. CLXXVII RHODODENDRON HYBRIDUM M. VICTOR CHARRON mt L'ILLUSTRATION HORTICOLE 6x PL. CLXXVIII RHODODENDRON HYBRIDUM M. VICTOR CHARRON RHODODENDRON M. VICTOR CHARRON ÉRICACÉES ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L’Illustration Horticole, vol. I à IV, les notes éparses dans les descriptions des variétés et des hybrides, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Voir L’Illustration Horticole, 1. c. Fezg lus de cent cinquante espèces répandues dans les montagnes de l’Europe et de l'Asie, dans 4 &9/1 la Malaisie et dans l'Amérique septentrionale, constituent le groupe Rhododendron, non NI SRE compris le sous-genre ÂAzalea qui, botaniquement, doit se confondre avec les Rhododen- drons. L’Illustration Horticole a, depuis son origine, consacré un certain nombre de planches à ce beau genre dont la culture a été une des plus brillantes spécialités de l’horticulture gantoise. Les visiteurs de la dernière exposition quinquennale de Gand ont pu admirer les magnifiques spécimens réunis dans le bâtiment temporaire et qui témoignaient des progrès réalisés dans la forme et le coloris des fleurs. Ces spécimens montraient aussi que les procédés de culture ne laissent rien à désirer. Les palmes de la plupart des concours réservés aux Rhododendrons ont été vivement dispu- tées; le lecteur a pu s’en rendre compte en parcourant le compte-rendu de l'exposition publié dans un précédent numéro. Un des apports de M. B. Fort, horticulteur à Gand, comprenait une douzaine de nouveautés parmi lesquelles celle dont la planche ci-contre montre le portrait nous a paru une des plus remarquables. | Le Rhododendron dédié par l’obtenteur à un amateur de plantes connu, M. Vicror CHARRON, se distingue par la vivacité et la nouveauté du coloris, ainsi que par la vigueur de la plante et la beauté du feuillage. La planche, peinte avec l'exactitude que notre artiste met au service de son talent, nous dispense de décrire la fleur; mais, ce que la planche ne dit pas, c'est que la plante elle-même a un beau port, qu’elle est bien florifère, que la floraison est assez tardive et que celle-ci a mieux résisté que d’autres aux rayons d’un soleil ardent qui a persisté durant les semaines qui 2 ont précédé les floralies gantoises. | Em. KR. EXPOSITION D'HORTICULTURE ET DE VITICULTURE A LYON. — L'Association horticole lyon- naise tiendra, du 14 au 18 septembre prochain, sur le Cours du Midi, à Perrache, une grande Exposition d'horticulture, de viticulture et des objets d'art ou d'industrie s’y rattachant. Les lauréats des concours recevront des médailles d'honneur, des médailles d’or, de vermeil et d'argent. Les amateurs d’horticulture, les horticulteurs et les industriels français ou étrangers sont invités à y prendre part. Le règlement et le programme (qui compte 184 concours) seront envoyés franco aux intéressés qui en feront la demande à M. Vivianp-Moret, secrétaire général de l'Association, Cours Lafayette prolongé, 66, à Villeurbanne (Rhône), ou à M. JEAN JacQuIER, trésorier, quai des Célestins, 8, à Lyon. 62 L'ILLUSTRATION HORTICOLE UN COIN OUS LES FROPIQUES Que ceux de nos lecteurs qui aiment le beau dans la nature, et ils sont certainement nombreux, veuillent bien nous suivre un instant dans cet Éden où nous voulons les conduire et peut-être regretteront-ils de ne pouvoir réaliser pour eux-mêmes le tableau qui se déroulera devant leurs yeux et de ne pouvoir emporter que le charme d’un beau rêve. Qu'ils entrent avec nous dans ce jardin d’hiver dont la gravure leur présente l’image et ils verront un coin de la nature sous les tropiques, ; PRIE mais un coin dont l’art n’a conservé que la magnif- cence et dont il a écarté tout ce qui assombrit bien des fois le paysage des régions chaudes. D'abord la température est agréa- ble et n'offre pas les excès dont nous parlent souvent les voyageurs. Au-dessus de nos têtes s'étendent les plus riches feuillages, les palmiers les plus somp- tueux, les plus gracieuses fougères, ces admirables cycadées que le profane lui-même admire; le sous- bois est composé avec un goût exquis et présente la plus grande variété ; tout y donne une idée de la perfection dans la nature et montre celle-ci dégagée des imperfections qui la hantent dans les régions équatoriales. Ici point de surprises terribles à re- douter. Vous ne marcherez point sur le serpent si com- mun sous les tropiques. Si peut-être vous aimiez à entendre le chant des oiseaux si variés de ces régions, vous éprouveriez une déception; mais, d'un autre côté, votre rêverie ne sera point troublée par le hurlement de quelques fauves, comme il arrive à ceux qui pour vous explorent des pays inconnus, afin d'augmenter encore la variété des groupes dont vous admirez en ce moment la magnificence. Ce coin des tropiques que vous contemplez actuellement est une minime partie de l'établissement de L'HoRTICULTURE INTER- Un coin sous les tropiques. L’ILLUSTRATION HORTICOLE _ 63 NATIONALE à Bruxelles ; ce jardin d'hiver vous mène vers la galerie centrale qui est elle-même un conservatoire où sont accumulées de nombreuses plantes décoratives remarquables, les unes par leurs fleurs, les autres par leur feuillage, offrant dans leur ensemble des types appartenant à toutes les flores, le tout groupé avec un goût qu’on ne se lasse pas d'apprécier. Em. K. MALADIE DES CHRYSANTHÈMES Quand on cultive les Chrysanthèmes pour les grandes fleurs d'expositions, on voit très souvent au dernier moment toutes les peines et les soins perdus et s'évanouir ainsi l'espoir du succès par une maladie que les Anglais nomment damping of flowers. C'est une espèce de pourriture qui s'attaque aux boutons floraux au moment de leur évolution. Voici comment la maladie se présente : Il y a deux cas à considérer : 1° Un qui affecte la fleur entière dans le premier stage de son développement et 2° un autre qui attaque la fleur graduellement. La maladie a très souvent pour cause un soleil trop ardent après une longue période de pluie ou de temps couvert. On remarque fréquemment que des fleurs à demi épanouies sont totalement perdues le lendemain d’un beau jour. : La forme la plus désastreuse du damping est la suivante : prenons par exemple une grande fleur aux 3/, épanouie de la variété Empress of India. À première vue, les fleurons apparaissent très bien constitués et la fleur promet de se développer à merveille; mais après un minutieux examen on découvrira une quantité de petites taches brunes. Le jour suivant, les taches presque imper- ceptibles au début auront gagné la moitié des fleurons et peu de jours après des trous se forment dans les pétales et la fleur se.désorganise complètement. L'exemple choisi est une variété Incurvée, mais la maladie attaque les fleurs de la section des Japonais tout juste de la même façon. Si dans le premier stage de la maladie on place un pétale sous le microscope, on remarque à la partie inférieure du segment un petit corps membraneux, à surface sinueuse. Si l’épiderme est déchiré soigneusement, un liquide se répand hors de la blessure. C'est cette substance qui propage le mal sur les autres fleurs. La maladie est encore due à une foule d’autres causes. Ainsi on a remarqué que chez un grand nombre de sujets attaqués, le système radiculaire se trouvait dans un mauvais état. Ce dérangement est généralement dû à la surabondance d'engrais chimiques et autres employés pour obtenir les plus grandes fleurs possibles. Plusieurs expériences ont été notées qui démontrent parfaitement la chose. Ainsi, un cultivateur anglais possédait parmi des variétés d'élite une plante de la variété Mrs. Alpheus Hardy en floraison. Il voulut en avoir la fleur dans toute la perfection et administra une forte dose d'engrais chimique (sulfate d'ammoniaque). Grand fut son étonnement et son désespoir en voyant deux jours après la fleur totalement tachetée et perdue. Une seconde expérience, prouvant le fait, fut également notée : Dans une même maison, les Chrysanthèmes furent soignés par deux jardiniers. L’un avait dans ses attributions la section des Japonais, tandis que l’autre soignait les Incurvés. Le premier, dans l'espoir de surpasser son collègue, donna force engrais chimiques aux plantes alors qu’elles n’en avaient nullement besoin. Le même résultat que dans la première expérience en fut la conséquence. Seulement ici toutes les fleurs furent perdues. De ces deux faits on peut conclure que de trop fortes doses d'engrais sont préjudiciables aux plantes et causent le damping ou pourriture. Cependant, il arrive également que les inflorescences des plantes qui n’ont reçu pendant tout le temps de leur développement que de l’eau pure sont détruites par la pourriture. Ce sont par exemple les 64 L'ILLUSTRATION HORTICOLE Chrysanthèmes destinés à la décoration des appartements. Dans ce cas, la maladie est provoquée par les conditions atmosphériques. Il est très compréhensible que si la température nocturne baisse trop fortement, les pétales se refroidiront et l'humidité de la serre se condensera sur ceux-ci. Si dans une pareille circonstance la serre n'a pas été aérée ou que l'on n'a pas chauffé avant que les rayons solaires dardent sur celle-ci, le damping est inévitable. Quand les serres ne sont pas bien vitrées et que les gouttelettes d’eau tombent sur Îles fleurs, on peut être certain de voir les plantes succomber au mal. | Il n’est pas rare de rencontrer des plantes, qui ont été cultivées à l'ombre, soit contre un mur élevé, soit sous des grands arbres, détruites par la pourriture. Ici l'apparition de la maladie s'explique par la production du bois mal aoûté. Lorsque le damping n’est pas provoqué par les trop fortes doses d'engrais, voici le meilleur traitement pour le prévenir. Par tous les temps, jour et nuit, l'abiiésphèie de la serre où sont abritées les plantes devra être sèche. Quand le temps est humide et brumeux, on combattra l'humidité de la serre au moyen du chauffage. On doit aérer de bon matin chaque fois que le temps le PERMES: ce ne sera toutefois qu'en cas de gelées qu’on tiendra la serre close. Il est fort difficile d'indiquer une température déterminée, les serres et autres endroits étant trop variables. Cependant on peut établir que trop de chaleur artificielle rend les fleurons faibles, flasques, et alors les fleurs se gâtent dans leur développement final. C'est-à-dire ge elles passent au moins quinze jours trop tôt. Il arrive souvent que les cultivateurs attribuant le mal au manque d'air, ouvrent à la fois portes et _ fenêtres et provoquent ainsi des courants d'air. Cette pratique est des plus préjudiciables et doit être condamnée non seulement pour le Chrysanthème, mais pour n'importe quelle autre plante. Pour obtenir | plein succès de l’aérage, voici comment on opèrera : Si l'air est trop humide on chauffera et on aérera en ouvrant la porte et un ou deux ventilateurs dans le haut de la serre, afin de permettre à l’hu- midité de s'échapper. L'’ombrage est également un point très important pour prévenir la pourriture. On doit toujours éviter de laisser tomber les rayons solaires directement sur les plantes, une fois que les boutures commencent à s'épanouir. Cette précaution est surtout nécessaire lorsque les plantes ont été engraissées et après une période de temps couvert. Le meilleur ombrage est la toile. On ne peut pas faire ds d'ombrage permanent, car les fleurs perdraient leurs teintes naturelles. Si l’on cultive dans des serres dallées où l’eau reste stagnante après les arrosements, il importe de rendre le parquet sec au moyen d’une brosse ou d’un autre objet. On devra également enlever les feuilles mortes afin de conserver dans la serre une atmosphère aussi pure que possible. Certains culti- vateurs anglais placent dans leur serre à Chrysanthèmes des pots remplis de chaux vivé comme préventif contre le « Damping of flowers. » Cette chaux a pour mission d’attirer à elle l'humidité surabondante. TH. PAUWELS. EXPOSITIONS ANNONCÉES. — Société royale de Flore et Société royale Linnéenne, de Bruxelles. Ces Sociétés réunies organisent pour les 19, 20 et 21 novernbre 1893 une exposition de Chrysanthèmes, Orchidées, Œillets, Cyclamen, plantes ornementales, etc. Elle aura lieu dans les locaux de la Société royale de la Grande Harmonie, rue de la Madeleine, Bruxelles. Les amateurs et horticulteurs étrangers sont admis, sans frais, à prendre part à l'exposition. Les exposants belges doivent être membres de l’une des Sociétés organisatrices ou acquitter un droit de 3 francs. Pour _. programmes, on est prié de s'adresser à M. Lussers, secrétaire de la Société royale de _. ou à M. VERNIEUWE, secrétaire de la | Société.royale Linnéenne. L'Union agricole et horticole de Forest organise, à Obs du 25% anniversaire de sa fondation, une grande exposition agricole et horticole qui aura lieu du 26 août au 4 septembre, dans la nouvelle école communale, : Suite des plantes nouvelles mises au commerce par L'HORTICULTURE INTERNATIONALE en 1893. SMILAX ARGYREA om. & Ron. Figuré dans L’Illustration Horticole. Cette ravissante nouveauté à obtenu un CERTIFICAT DE 1° CLASSE A L'EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ Royaze p'Horricuzrure De Lonpres (Temple Show) le 25 mai 1892. Au point de vue de l'élégance du port et du coloris, c’est une des plus belles introductions de ces derniers temps. Elle a les feuilles longues, à pétiole très court, ovales lancéolées, à trois nervures bien prononcées, d’un beau vert vif panaché ‘irrégulièrement d’un blanc argenté. Elles mesurent jusqu’à 15 centimètres de longueur et environ 4 centimètres de largeur. On peut considérer ce Smilax comme une des plus charmantes plantes grimpantes à feuillage panaché qui soient connues actuellement, et l’une des plus robustes. Prix : 25 francs. STENANDRIUM LINDENT x. #. Browx. Figuré dans L'’Illustration Horticole. Jette superbe plante ornementale rappelle assez bien comme port le S. igneum ou Eranthemum igneum, mais elle s’en distingue d’une façon. très tranchée par son coloris éclatant et par ses feuilles beaucoup plus amples. Les feuilles ont les bords et les intervalles des veines d’un beau vert sombre, tandis que les veines sont d’un jaune très clair, et largement bordées de vert jaunâtre pâle. La page inférieure est teintée de pourpre sur les bords et entre les veines. Le S. Lindeni a obtenu un CERTIFICAT DE 1% CLASSE A L'ÉXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ ROYALE D'HORTICULTURE DE LoNDREs (Temple Show) en mai 1892. Prix 2: 15 francs: PEPEROMIA METALLICA uno. & Ron. Charmante plante à feuillage ornemental, d’un port très joli et d’un coloris distinct qui ne pourra manquer d’être recherché par les collectionneurs. Ses feuilles lancéolées oblongues ont le Jlimbe vert foncé, luisant, panaché de reflets métalliques verts ou blancs le long de la ligne médiane et au centre. Les tiges sont entièrement colorées de brun rouge ou violacé. Prix : 15 francs. TRADESCANTIA ELONGATA smoex. Belle espèce d’un port très élégant, à feuilles oblongues acuminées, d'un vert sombre relevé par des bandes d’un blanc argenté des deux côtés de la nervure médiane, avec une teinte pourpre violacé au centre. C’est une plante vigoureuse, d’allure majestueuse, et qui est appelée à avoir un grand succès par son aspect décoratif. Prix 3 2 francs. TRADESCANTIA REGINAE 1m. & Ron. Figuré dans L'’Illlustration Horticole. Le nom de cette magnifique plante rappelle le souvenir d’une visite faite par nos souverains à l'établissement de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, en 1891. S. M. la Reine, au cours de cette visite, admira beaucoup le nouveau Tradescantia, qui venait d’être introduit, et elle voulut bien en accepter la dédicace. C’est en effet une espèce d’une beauté supérieure et digne d’un tel hommage. Ses feuilles, plus larges que celles du 7. elongata, mesurent plus de 10 centimètres de longueur sur 4 à 5 de largeur; elles sont panachées suivant la ligne médiane de stries vertes, pourpres et roses; la marge du limbe est couverte de hachures vert foncé tranchant sur le fond blanc verdâtre ; les nervures sont d’un vert plus clair. La page inférieure est d’un superbe coloris violet foncé. * Cette belle espèce a reçu un CgrriricAT pe 1* CLassE au Temple Show de Londres, en mai 1892. Prix : 225 francs. Les 7 plantes annoncées ci-dessus, prises ensemble : 125 francs. L'HORTIC ULEURE INTERNATIONALE (LINDEN) (Société Anonyme) Parc Léopold, BRUXELLES. ÉTABLISSEMENT SPÉCIAL Pour l'introduction, la Culture et la Vente des GROMTIDER s PLANTES ÉTABLIES LMFORLATLTIONS: LMMANSEHES Catalogues et offres envoyés sur demande CORRESPONDANCES EN FRANÇAIS, ANGLAIS ET ALLEMAND if = Les collections d'Orchidées de « L’Horticulture Internationale » sont actuellement les plus variées, les plus vastes, et les plus impor- tantes de l'Europe; quarante-huit serres spacieuses leur sont attri- buées et leur culture n’est surpassée nulle part. Les listes d'importations sont communiquées à toutes les personnes qui en n font la demande. NoTa BENE. ——— Ktant son PROPRE IMPORTATEUR —- c'est-à-dire vendant toutes ses importations de première main — L'HORTI- CULTURE INTERNATIONALE peut céder ses plantes en sujets /eaucoup plus forts el à bien meilleur compte qu'on ne les trouve généralement dans le commerce. C’est ce qui explique qu’elle met en vente d'aussi beaux exemplaires à un prix aussi réduit. | 4 f ; s # me , ' ! ; ; ; D" SÉRIE TOME XL ANNÉE 1893 Fe ne Volume , 7 Livraison PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 DIPLOME D'HONNEUR A L’EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1877 MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883 LILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES | ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » DIRECTEUR L'ILNDEN | ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR LUCIEN 'LINDEN | ÉMILE RODIGAS Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents TABLE DES MATIÈRES L'Ohomaet hole 0 ue. DS NS OA 5 he De à + . . 74 D'PHOÉNOME en ah ar 70 : 8. LaclioGattioya X Armoldians + . 4, L + 12 TEXTES ET PLANCHES 4. Sarracenia, plantes carnivores. . . . . . . . . . . 73 | 279. Cypripedium X Sibyrolense L. Lind. . . . . . .. 69 5. Les vignes en pots pour la décoration des tables . . . 74 | 280. Azalea indica PORN ne à. 71 A | paru le 20 Juiliét 1893 | | : Prix de l’abonnement pour douze livraisons : 30 FRANCS pour toute l’Union postale PAYABLES PAR ANTICIPATION à : au siège de l’Horticulture Internationale, Parc Léopold BRUXELLES L'ILLUSTRATION HORTICOLE paraît chaque mois. Gand, imp. Eug. Vanderhaeghen. L'IORTICLTURE INTERMTIONER (LHEINTID EUN } Parc Lropou, BRUXELLES. IMPORTATIONS L'HORTICULTURE INTERNATIONALE vient de recevoir de magnifiques importations de Cattleya labiata (Warocqueana), oivas, aurea, Mossiae, speciosissima, de Cypripedium callosum, insigne montanum, exul, de Vanda coerulea, Aerides quinque- vulnerum, de Dendrobium nobile (variétés nouvelles), Wardianum, Dalhousieanum, d'Oncidium Gravesianum, CGymbidium eburneum, d'Odontoglossum Hall, Cirrhosum, etc. PRIX ET DÉTAILS PAR CORRESPONDANCE. RER AN NAS LS RE EN PEUX L'ILLUSTRATION HORTICOLE : 65 CHRONIQUE HORTICOLE Juillet 1893. 4 OUBLON DU JAPON A FEUILLES PANACHÉES. — Nous avons signalé déjà à nos lecteurs | cette jolie liane qui fut décrite en 1892 dans la Revue Horticole. Elle a été introduite ses# du Japon par M. F. RozMEer, de Quedlinbourg. M. CARRIÈRE insiste, dans le n° du 1* juin à Da précité, sur la fixité de cette variété. La panachure s'est reproduite à peu près complète, puisque tous les sujets d’un même semis se sont montrés panachés dans la proportion de 95 à 98 p.C: Le semis des graines de houblon du Japon doit être fait à froid ou à peu près, sinon la levée est mauvaise ou tout au moins très irrégulière. #4 DAHLIAS VARIÉS. — Le groupe des Dahlias à fleurs de Cactus fait tous les ans de nouvelles acquisitions et la faveur dont il jouit s'étend sans cesse. Parmi les meilleures nouveautés on cite partout le Dahlia Grand Duc Alexis, qui provient du croisement entre les variétés Gloire de Lyon et Constance. La fleur est grande, même très grande et double. Ses pétales enroulés sont d’un blanc nacré, souvent finement bordés de lilas, la forme de la fleur et son coloris sont très beaux. Elle a été obtenue par M. Ernesr CouranT, secrétaire de la Société d’horticulture de Douai. * * * POMMES D’AUSTRALIE. — Dans une récente réunion à la Société royale d’horticulture de Londres, une commission s’est occupée du soin d'examiner le mérite des systèmes d'emballages et l’état général. des pommes et des poires envoyées de Melbourne. L’emballage en sacs de papier et la disposition des fruits par couches séparées par des copeaux de papier ont été condamnés comme ne permettant pas la transpiration des fruits. La commission a donné la préférence à l'emballage des fruits en carrés de papier de bonne qualité, le issue paper ; elle recommande aussi de cueillir les fruits dans un état de maturation moins avancée et de s'assurer que les fruits ne se déplacent pas. Il faut aussi que les caisses soient munies de part et d'autre de trous d’aérage et que les cloisons ne soient pas trop rugueuses. Les principales variétés de pommes parvenues d'Australie sont London Piffin, Sturmer Pippin, Rome Beauty, Stones Pippin, Fonathan et Adams Pearmain. La variété Siurmer a été de toute façon la meilleure ; tous les autres fruits sont arrivés dans un état plus ou moins farineux. * * * EAU TOMBÉE EN 24 HEURES. — La quantité d'eau qui tombe annuellement varie suivant les localités. Dans nos régions la moyenne annuelle recueillie par les udomètres ne dépasse guère une hauteur totale de 8o centimètres. Dans les contrées chaudes, cette hauteur atteint jusque 4 mètres. Les quantités recueillies en un jour diffèrent sensiblement et ces quantités augmentent dans les périodes orageuses. Nous avons vu même, dans nos contrées, tomber près de 60 millimètres en 30 minutes, ce qui est très considérable. On a signalé que le 3 février dernier il est tombé en 24 heures, au Queensland, 89 centimètres et 5 millimètres d’eau. Cette quantité a été dépassée en 1876, le 14 juin, dans les collines de Kahsia, à Chirapunji. En effet, on y releva ce jour-là la quantité prodigieuse de 1 mètre et deux centimètres. M. E. Douccas ArcxiBazp se trouvait à Chirapunji le 12 et le 13 juin et il n'était pas loin de là le jour mémorable du 14 juin. #"# ROSE REINE MARIE HENRIETTE. — Cette variété fait partie de la classe des rosiers thé et mérite de figurer en tête des plus belles à fleurs rouges de ce groupe. Elle a été obtenue de semis en 1878 66 L'ILLUSTRATION HORTICOLE par Levêr, du croisement de la rose Madame Bérard avec la variété Général acqueminot. Pour ses qualités elle est comparable à la rose Gloire de Dijon. Ses boutons et ses fleurs à demi épanouies la mettent au rang de la rose Niphetos. Plantée contre un mur, au midi, à l'École d’horticulture de Gand, elle a été la première à montrer ses fleurs. Elle exige un espace assez étendu et n’a pas d’égale comme variété grimpante. Cultivée en espalier, elle produit une abondance de splendides fleurs. Le Yournal des Roses dit avec raison, que dans ces conditions elle supporte les hivers les plus rigoureux. Cette variété ne doit pas être taillée, il faut se contenter d’écourter l'extrémité encore tendre des rameaux. Après la rose Reine Marie Henriette, on peut classer immédiatement les variétés suivantes : André Schwartz, Souvenir de Thérèse Levêt, Alphonse Karr et Madame Lambard. * * * GALERIES DE LAEKEN. — Les membres du jury de la dernière exposition d’horticulture de Gand ont été admis à visiter les serres du domaine royal de Laeken. Ils ont, suivant leurs prédilections, admiré chacun une des spécialités nombreuses qui sont cultivées dans les serres de Laeken. Tous ont été unanimes à s’extasier devant les décorations florales des longues galeries qui relient les grandes serres ; tous ont reconnu le goût exquis qui préside à ces groupements et l'excellent parti que l’on tire de certaines inflorescences. Les espèces et variétés d’Aquilegia en fleurs lors de cette visite ont été pour un grand nombre une véritable surprise et franchement ces fleurs étaient de toute beauté. #"% CNICUS EDULIS. — La plante que les Américains appellent Rocky Mountain Thstle ou Chardon des Montagnes Rocheuses mériterait, d’après Meehan’s Monthly, une place parmi les plantes comestibles. C'est d'ailleurs un végétal dont se nourrissaient les Indiens. Dans le Colorado on en trouve à l’état sauvage des exemplaires aussi grands que des choux de taille moyenne. Il paraît que la plante est aussi bonne que l’artichaut. C’est le Cnicus edulis GRAY. * *X * BRUNISSURE DE LA VIGNE. — On signale tous les ans des maladies de la Vigne qui semblent n'avoir pas été constatées auparavant. La brunissure se manifeste surtout à l’automne, alors qu’on aperçoit sur les sarments desséchés des zones brunes et noirâtres, comme du reste sur la tige . elle-même. Le bois est spongieux et juteux partout où l’on voit des zones noires ou brunes. On a cru que la brunissure était la même chose que la maladie dite « de Californie. » L'une comme l’autre sont dues à un champignon myxomycète rapporté au genre Plasmodiophora. Mais la brunissure est une maladie plus ancienne, propre aux vignobles français du midi. C’est seulement depuis 1889 qu'elle a pris un caractère grave; jusqu'ici elle n’attaque que les feuilles, qui sont lésées sur leur face supérieure et se couvrent de taches brun clair s’élargissant de plus en plus. Le champignon envahit les cellules et se substitue à leur contenu sans déformer les feuilles. On le nomme Plasmodiophora vitis. Jusqu'ici on ne connaît pas de remède à ce mal. 2x CATALOGUE DES PLANTES DE L'AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE. — La première édition de ce Catalogue publié par le D' J. H. Oyster, de Paola, Kansas, parut en 1885. Un stock assez impor- tant de cet ouvrage fut détruit par un incendie l’année suivante. Nous aimons à signaler aux ama- teurs de plantes de pleine terre, d'arbres et d'arbustes des régions tempérées et froides, la nouvelle édition de ce Catalogue qui comprend plus de 10.000 espèces. Le prix est de 6 francs. * * * GUTTA-PERCHA. — Le mode d'exploitation des arbres à gutta-percha, Jsonandra gutta, suivi dans la Malaisie, consiste à abattre les arbres pour en extraire le suc gommeux. Malheureusement si ce mode ne détruit pas complètement les forêts, il crée la nécessité d’attendre que les rejets aient atteint l’âge de 15 ou 16 ans avant de pouvoir en retirer un produit quelque peu rémunérateur. Aujourd'hui on est en présence d’un nouveau mode d'exploitation beaucoup plus productif et qui 68 L'ILLUSTRATION HORTICOLE de 128 pages sur les plantations municipales, les boulevards et les squares et le Jardin botanique de Gand. L'auteur englobe dans cette nouvelle édition ses travaux antérieurs sur le Parc de Gand et le transfert du Jardin botanique projeté en 1875. Il donne l'historique de ces plantations et passe en revue les conditions exigées par celles-ci: Son travail fourmille d'observations justes et de conseils éminemment pratiques, utiles à ceux qui s'occupent de plantations. *X * * KNIPHOFIA LONGICOLLIS Baker. — L’habile expérimentateur horticole de Baden-Baden, M. Max. LEICHTLIN a reçu de Natal une espèce de Kniphoña (Tritoma) qui fleurissait à Baden-Baden à la fin de mai, ce qui constituerait déjà un caractère distinctif avec les autres espèces. Ce Kniphoña est beaucoup plus petit que le X. aloides; son feuillage est d’un vert gai; les racèmes floraux sont beaucoup plus courts et les fleurs, très grandes, sont d’un coloris jaune vif sans aucune nuance de rouge. Cette espèce sera accueillie avec faveur dans les jardins. Le Gardeners’ Chronicle du 10 juin en donne la description. à * * CHLOROPHYTUM STERNBERGEANUM. — Une plante assez répandue actuellement dans nos cultures est le Chlorophytum Sternbergeanum, à feuilles panachées de blanc, connue également sous les noms d’Anthericum lineare et de Phalangium lineare, dénominations probablement erronées qui devront céder la place au premier nom. Le port de l'espèce est gracieux; elle forme une belle touffe. Nous l'avons vue produire un charmant effet plantée en bordure autour d’un parterre de begonias tubéreux, au square de la Place d’Artevelde, à Gand. . ‘ * * NOUVEAUX CHRYSANTHÈMES. — Bientôt on ne se retrouvera plus dans la masse exagérée de nouveautés plus ou moins vraies, plus ou moins méritantes, que les obtenteurs lancent chaque année dans le commerce. Une classe nouvelle ou particularisée nous semble mériter toutefois une mention spéciale, c’est celle des Chrysanthèmes chevelus, ainsi dénommés par l’obtenteur, M. Crozy aîné, de Lyon, en raison de la finesse des pétales qui sont comme des cheveux. Cette race provient de l'étrange variété Thibet, d'origine japonaise. Un autre type de la même provenance est la Fleur lyonnaise dont l'inflorescence grande, bien pleine, légèrement incurvée, d’un superbe coloris rouge pourpré à reflets carmin, S'épanouit en spirales. En outre, le revers des pétales est bronzé et garni de soies duveteuses, longues et abondantes. : * * : ; BISMARCKIA NOBILIS Hip. et Wenpc. — Ce Palmier, d'un aspect grandiose, qui rappelle dans ses proportions le Saba! Blackburniana, est originaire de Madagascar où il fut trouvé par HiLpeBrANDT en 1879. Ce voyageur rapporta une centaine de bonnes graines de ce Palmier qui furent semées au Jardin botanique de Berlin et qui produisirent, en 1881, soixante-dix semis. Par son port, le Bismarckia nobilis ressemble à l’Hyphoena thebaica. HizbEBRANDT paya de la vie les recherches qu'il fit une seconde fois pour retrouver à Madagascar le Palmier dédié au Chancelier de fer. . ‘ - JARDIN ALPIN A CHAMPROUSSE. — La Société horticole dauphinoise et la Société des touristes du Dauphiné ont résolu de créer ensemble un jardin alpin à Champrousse, à 1800 mètres d'altitude, à l'instar de ce qui a été fait aux jardins de la Linnaea et de la Daphnaea. Cinq cents à six cents espèces sont déjà plantées. Ce jardin sera un refuge pour les espèces rares menacées de destruction et une source de propagation pour les plantes remarquables par leur beauté ou leur valeur médicale ou autre. LUCIEN LiNDEN et Émize Roprcas. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 67 respecte l'existence des arbres. Il s’agit de l’utilisation des feuilles. Les essais pratiqués sur des feuilles séchées à l'air, sur des feuilles fraîches, sur des bourgeons desséchés et sur du bois de deux ans, ont donné des résultats imprévus : toutes ces parties de la plante ont fourni des quantités de gutta-percha constantes et considérables. Les rendements obtenus ont oscillé entre 9 et 10 1/2 p. ‘/.. La télégraphie sous-marine peut donc être assurée d’être pourvue désormais de la quantité de gutta- percha qui lui est indispensable. Les feuilles de l’Isonandra seront désormais transportées en Europe et traitées chimiquement pour l'extraction de la gomme. M. JunerLeiscu, professeur à l'École de phar- macie de Paris, et M. SéruLLAs, le courageux voyageur envoyé dans les forêts de l’Inde chinoise par le Muséum d'histoire naturelle, auront rendu de grands services à toutes les industries qui utilisent la gutta-percha. * * * FRUITS EN JUIN A NEW-YORK. — Il est assez curieux de connaître le prix de certains fruits sur le marché de New-York au mois de juin. Les ananas de Floride obtenus en serre valaient 5 francs la pièce; les petits ananas de la variété Ripley, valaient 30 cents; les cerises noires de Californie, 60 cents la livre; celles du Midi, 40 cents. Les pêches de Floride, 5 francs la douzaine; les tomates de serre chaude, 50 cents la livre; celles de Géorgie, 20 cents le quart; les oranges de Floride, seconde récolte de l’été, 60 cents la douzaine; les melons d'eau de la Havane, 5 francs la pièce; les raisins muscats des serres de Newport, 10 francs la livre; les délicieuses fraises de Delaware, seulement dix cents. # "x NIDULARIUM *X DIGENEUM V. Beck. — Cette plante est un des plus intéressants hybrides que l’on connaisse. La Wiener Illustrirte Gartenzeitung lui consacre la planche coloriée de son fascicule n° 4, 1893. Cet hybride a été obtenu il y a plusieurs années par M. Husscx, chef de culture à Gmund, par le croisement du Nidularium Innocenti ANT. avec le pollen du Bromelia mitens. L'hybride se distingue immédiatement du N. Innocenti par sa taille plus élevée, ses feuilles plus petites et très acuminées, son calice d’un beau rouge. C'est, en somme, une plante très remarquable. #"# OMBRAGES ET SERINGAGES. — Parmi les conseils utiles publiés dans le n° du 15 juin 1893 du ‘Yournal des Orchidées nous relevons les suivants : « Les ombrages, qui sont actuellement indispensables pendant une grande partie de la journée, doivent être enlevés dès que le soleil baisse, c'est-à-dire vers 6 heures, ou plus tôt si les serres sont orientées de façon à se trouver à l'abri des rayons directs avant ce moment. « Les seringages ne doivent jamais être appliqués aux Orchidées en fleurs parce que l’eau tacherait celles-ci: ils sont nécessaires pour les Disa, qui demandent beaucoup d'humidité et de fraîcheur. Mais il faudra avoir soin de projeter l’eau sur les feuilles de très près et avec précaution, pour ne pas mouiller les fleurs. » Ces conseils ne sont pas faits seulement pour les Orchidées. Celui qui concerne les ombrages est applicable à toutes les plantes de serre; celui qui regarde les seringages est recommandable pour presque toutes les plantes fleuries. : : * * CHRYSANTHÈMES A VIENNE. — La Société royale et impériale d’horticulture à Vienne ouvrira dans ses locaux, Parkring, 12, du 5 au 11 novembre 1893, une exposition générale ais Chrysan- thèmes ainsi que de plantes fleurissant à la fin de l'automne. L'exposition est pee 2 tous les exposants, jardiniers, et amateurs du pays et de l'étranger. Le jury aura à ee Poe AE pe des diplômes d'honneur, des médailles d’or, de vermeil et d'argent, ainsi que des primes en _— Plantes, nouveautés, fleurs coupées, plantes commerciales, compositions florales, tous ces produits sont prévus par le programme. . PROMENADES HORTICOLES AU PARC DE GAND. — Sous ce titre, M. Hus. Van Huie, professeur honoraire à l'École d’horticulture de l’État à Gand, vient de publier un petit volume L’ILLUSTRATION HORTICOLE | PL. CLXXIX CYPRIPEDIUM X SIBYROLENSE L. LIND. — A. Goossens pinx. P. De Pannemaeker chrom. L’'ILLUSTRATION HORTICOLE 69 PL. CEXXIX CYPRIPEDIUM x SIBYROLENSE 1. LIND. CYPRIPÉDE DU CHATEAU DE SIBYROL CYPRIPEDIUM BOXALLI * C. INSIGNE ORCHIDÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, vol, 2, tab. 64. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Voir L’Illustration Horticole, C. Boxalli, vol. XXVI, t. 345;:D, 74 CARACTÈRES DE L'HYBRIDE : Hybridum e fecundatione artificiosa Cypripedii Boxalli cum polline Cypripedii insigni ortum. Sepalum medium prasinum albo marginatum maculis parvis purpureis pictum. Petala ïis Cypripedii Boxalli subsimilia, sed punctulis sanguineis ad basin maculata. Labellum luteum rubro marginatum. Cypripedium X Sibyrolense LiND. Fournal des Orchidées, 1IX, p. 383. æ eu de genres de la famille des Orchidées ont produit dans les cultures autant d’hybrides que le genre Cypripedium. Pour les produire il a fallu l'intervention de la main de WE l'homme, parce que, à l'état naturel, les agents pouvant opérer les croisements font presque ions défaut. Le premier hybride produit artificiellement fut l’œuvre de M. Dominy, de l’établis- sement Verrcx à Chelsea; il croisa le Cypripedium villosum avec le C. barbatum et eut pour résultat le Cypripedium x Harnisianum qui fut lancé dans le monde en 1871. Aujourd’hui c’est par groupes nombreux que les hybrides peuvent être comptés. Ils ont été produits surtout par la fécondation artificielle des C. villosum, C. insigne, C. barbatum, C. venustum, C. concolor, C. Spicerianum, C. Lowi avec l'intervention de quelques autres espèces. _ L’hybride qui nous occupe, et qui a fleuri au commencement de février 1893 dans la riche collection que M. Canuzac possède au château de Sibyrol près de Bordeaux, provient du croisement du Cypripedium Boxalli avec le C. insigne, et il présente un mélange très heureux des couleurs des deux ascendants. Comme on le voit sur la planche ci-jointe, le sépale dorsal est vert pomme avec une marge blanche très nette, assez étroite à son sommet, et entièrement parsemé à l'intérieur de nombreuses macules arrondies, d’un brun pourpré. Les pétales rappellent beaucoup le Cypripedium Boxalli; mais ils portent à la base et sur la moitié inférieure un abondant pointillé de brun rou- geâtre; la moitié supérieure est d’un brun légèrement cuivré, vernissé et très luisant. Il n’est pas étonnant que le labelle, jaunâtre et strié de rouge, soit assez analogue à celui du C. villosum, attendu que le C. Boxalli est une variété du C. villosum. Elle fut introduite par M. BoxaL, collecteur de MM. Low et Ci, en 1877, probablement du district de Tongu. Le C. vilosum, et par suite le C. Boxalli, sont d'une grande valeur pour la production d’hybrides. Il en est de même du C. insigne dont l'intervention a fourni déjà des produits remarquables, tels que Salieri, nitens, Cros- sianum, Arthurianum, Ashburtoniae et d'autres, bien connus des orchidophiles. Le M. R. 70 L'ILLUSTRATION HORTICOLE BIBLIOGRAPHIE =«% EUTSCHE DENDROLOGIE, par Emi KoEnNe G). — Le livre publié sous ce titre, il y a des : années, par KarL Kocx, n’est plus suffisant en présence des progrès amenés par les études de 4 la taxonomie. L'auteur de la nouvelle publication qui vient de paraître a voulu fournir à ceux qui s'occupent d'arbres et d’arbustes les moyens de déterminer facilement les espèces et les formes qu'ils ont sous les yeux. Il a utilisé dans ce but ses recherches personnelles et son herbier qui se compose de plus de 10,000 échantillons. Il a eu à sa disposition les matériaux réunis au Jardin bota- nique de Berlin, ceux de M. L. SpÂrx à Rixdorf, les pépinières du D' Diecx à Zôschen, les cultures. de Muskau et une série d’autres. Pour sa classification il a suivi le système de A. ENGLER qui est, du reste, très commode. Il suffit de jeter un coup d'œil sur cet ouvrage pour en comprendre toute l’impor- tance et pour oser lui prédire un réel succès. | +. L'ANNÉE HORTICOLE, première année, 1892, par Louis Tizcter @). — Encore un petit volume de la Bibliothèque d’horticulture et de jardinage éditée par M. O. Doin, à Paris. Ce petit livre, à part quelques incorrections inévitables dans un premier essai, à part aussi quelques omissions, celles-ci plus regrettables, rendra de réels services à ceux qui, sans vouloir s'abonner à des journaux horticoles, désirent avoir une idée des nouveautés se faisant jour dans toutes les branches de l’horticulture. L'Année horticole comprend les nouveautés qui ont paru dans l’arboriculture fruitière et d'ornement, dans la culture potagère, dans la floriculture de serre et de plein air, dans l’industrie horticole ; elle n'oublie ni la bibliographie ni la nécrologie. * * * LES CHRYSANTHÈMES, par G. BeLLair et V. Bérar (3). — Après avoir décrit le Chrysanthème et son histoire, les auteurs passent en revue les opérations de culture et les traitements exigés par les cultures spéciales auxquelles la plante peut être soumise. Terre, pots, engrais, multiplication, semis, etc., rien n’est omis, pas même le greffage, traité à tort, suivant nous, de petite amusette. Le petit livre n’a qu'une centaine de pages; il a le tort, c’est notre avis, d'être un peu cher. #"% | DAS PFLANZENMATERIAL FÜR DEN BOTANISCHEN UNTERRICHT, par D' P. Esser 4). — L'auteur de cet ouvrage, destiné plus spécialement à l’enseignement de la botanique, est d'avis que, pour rendre cet enseignement productif il faut disposer de matériaux considérables en plantes, exemplaires secs ou préparés et exemplaires vivants. Il énumère pour cette raison tous les matériaux indispensables à l'enseignement de la biologie, de l'anatomie et de la physiologie des plantes. Nous avons examiné dans ses détails l'ouvrage que l’auteur a bien voulu nous adresser et nous constatons que son livre n'est pas seulement un programme complet des études botaniques, mais que les observations et les renseignements qui accompagnent les indications sont eux-mêmes un ensemble de notions formant un cours complet de botanique. Un tel livre serait de nature à faire réfléchir ceux qui estiment, bien à tort, que l’enseignement de la botanique pourrait se passer de modèles vivants devant fixer l'attention et l'intelligence des élèves. Nous félicitons M. Esser de son excellent travail. r EM. KR: (1) Un volume in-8°, de 600 pages avec 1000 gravures dans le texte. Stuttgart, FERDINAND ENKE, 1893. Prix : 14 mk. (2) Un vol. in-24, de 216 pages. Paris, O. Doi. Prix : 2 francs. (3) Un vol. in-24, de 111 pages avec 21 gravures. O. DoIN, 1893. Prix : 2 francs. (4) Un vol. in-8° de 180 pages. Cologne, J. P. BACHEN, 1802. PL. GDOE L’ILLUSTRATION HORTICOLE AZALEA INDICA FORTIEANA Rop. mn L’ILLUSTRATION HORTICOLE 71 PL: CLAXX AZALEA INDICA FORTIEANA Rob. AZALÉE DE M. B. FORTIE ERICACÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES : Voir L'Illustration horticole, tome I, p. 38. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Az. var. flore semi pions, corolla rosea rubro striata argenteo late marginata. > amateurs d'Azalées qui ont visité l'exposition quinquennale d’horticulture de Gand, au M mois d'avril PEEPIEE, ont remarqué sans doute la gracieuse fleur reproduite par la planche L ci-jointe et à laquelle le jury a décerné le 1“ prix du 492° concours. En voici l’histoire. Le modeste horticulteur, M. B. ForriE, à qui nous avons dédié la plante, distingua en 1890 sur un pied de la variété Sigismund Rucker un rameau portant des fleurs remarquablement différentes de celles de ce type. Les fleurs montraient une certaine tendance à la duplicature; de plus, la marge blanche et soyeuse était beaucoup plus large. M. Forrie s'empressa de fixer cette variation par voie de greffage et à la fin de l’année 1892 il en possédait près d'une centaine de plantes obtenues par cette voie. Toutes ces plantes ont fleuri et aucune des fleurs survenues durant les trois années de multiplication n’a présenté le moindre retour aux caractères du Sigismund Rucker. Cette fixité est d'autant plus remarquable que l'Azalée Sigismund Rucker est elle-même un produit du hasard, une branche trouvée naguère à l'établissement Van Houtre sur la variété Rachel von Varnhagen. C'est donc un produit du dichroïsme, assez fréquent parmi les Azalées, et le fait actuel est d’autant plus digne d'être noté que la fixité de la nouvelle variété est si grande. La planche dira mieux qu'une description détaillée les qualités qui distinguent cette charmante fleur. Avec ses nervations nombreuses, son coloris si frais, son impériale foncée et nettement dessinée, les marges du limbe d'un blanc de neige, elle est réellement gracieuse. La feuille est de grandeur moyenne, de forme un peu allongée, d’un beau vert. La variété a le mérite d’être d'une bonne croissance moyenne et de se former sans qu'il soit nécessaire de lui faire subir le pincement. Les plantes exposées au Casino n'avaient dû être soumises à aucun forçage et à la date du 15 avril l'épanouissement des fleurs était parfait. Bien plus, il avait fallu prace les exem- plaires en serre froide pour retenir l’éclosion des corolles. Comme son ascendant, elle est très florifère et se force avec la plus grande facilité. Ce sera certainement une des meilleures fleurs pour le forçage et la confection des bouquets. 4 Nous apprenons que l'édition complète a été cédée à l'établissement AD. D'HAENE. Là Em. R. LE CERCLE HORTICOLE DU NORD, à Lille, organise pour le 24 septembre prochain, une grande exposition internationale des produits de l’horticulture. Cette exposition aura lieu à l’occasion du 25% anniversaire de la fondation de la Société. Les nombreuses adhésions déjà parvenues assurent le succès de cette festivité horticole. 73 L'ILLUSTRATION HORTICOLE LAELIO-CATTLEYA x ARNOLDIANA La Lindenia a publié dans son septième volume la reproduction et la description de ce bel hybride; nous trouvons dans le Bulletin de la Sociéte royale Toscane d’horticulture l'article ci-après qui complète son histoire : LAELIO-CATTLEYA X RIDOLFIANA A la conférence mensuelle du 19 juin 1892, tenue par la Société royale Toscane d’horticulture, furent présentées quatre plantes de Laelio-Cattleya en fleurs, hybrides provenant de l'établissement des Cascine, annexé depuis peu de temps à l’École Royale de pomologie et d’horticulture. Un de ces Laelio-Cattleya, représenté dans la planche ci-contre, est reproduit d’après nature par M° la Comtesse MARIANNE DE CAMBRAY Dicny. Ce n’est pas la première fois que notre Bulletin s'occupe d’hybrides obtenus en Italie par la fécondation artificielle des Orchidées. Les premières et louables tentatives sont dues au mérite du chev. Arrizio Puccr, qui, secondant de tous ses soins son intelligent jardinier FERD. RAGIONIERI, parvint à obtenir les splendides hybrides qu'on admire tous les jours dans les serres des Cascine, l'honneur de l’horticulture italienne. Parmi eux tiennent le premier rang les Laelio-Cattleya obtenus par le croisement du Laeha purpurata var. aurorea (porte graines) avec le Cuaïtleya Mossiae picta (porte pollen). Les premières graines furent récoltées et semées en février 1883, et au bout de quatre mois elles commencèrent à germer d’une façon satisfaisante; mais vers l'automne de la même année, les jeunes semis, ayant été attaqués par des champignons, durent être repiqués, opération qui fut répétée plusieurs fois dans la suite pour le même motif. Au printemps de 1884, les semis furent placés sur des morceaux de bois, où ils prospérèrent bien pendant deux ans. En 1886, quelques pieds en furent envoyés à l'Exposition nationale d’horticulture de Rome, et jugés dignes de la médaille d’or, étant les premières Orchidées hybrides de semis obtenues en Italie. Ayant grandi, elles furent enfin mises en paniers, et la première superbe fleur apparut en juillet 1889, à peu près six ans après l’ensemencement. En juillet 1890, de nouvelles plantes fleurirent parmi les 56 existantes, et montrèrent un type bien distinct, intermédiaire entre les parents. Le Laelio-Cattleya Ridolfiana, que nous figurons, est dédié à M président du Conseil de direction de cette École, et amateur passionné d’horticulture. LA Ce Laeho-Cattleya fait partie de la collection existant à l’École, et il est présumable que parmi le marquis Niccoco Ripozri, les plantes non encore fleuries (au nombre de 28 sur 32) il pourra y avoir des individus encore plus beaux que le présent. Il convient de dire que les 24 autres provenant de la même semence furent vendues en deux fois à la firme Sanper, de S‘ Albans. Quand l'École entra en possession de l'établissement des Cascine, en juillet 1890, elle trouva des négociations commencées pour la vente de tous les Laelio-Cattleya à cette maison; mais désirant ne pas priver les collections des Cascine de tous ces hybrides, elle crut bon de ne faire qu'une vente partielle, et encore à la condition d’en échanger quelques-uns contre des genres ou espèces d'Orchidées manquant à l'établissement. C’est ainsi que le 6 avril 1891, on céda à la maison Sanper les 12 premiers Laelio-Cattleya, en posant entre autres obligations écrites celle de dédier le plus beau au Commandeur CarLo Stemoni, inspecteur supérieur des forêts au ministère de l’agriculture, et de l'appeler Laelio-Cattleya Siemoni. Et dans un autre contrat écrit, en date du 30 novembre 1891, l'École céda 12 autres de ces Orchidées avec obligation de dédier la plus belle au L'ILLUSTRATION HORTICOLE 73 " président de la Société royale toscane d'horticulture de cette époque, le Chevalier EMANUELE FENz1, en l’appelant Laelio-Cattleya Fenziana. Pour les 22 restantes, l'École laissait à M. Sanper la faculté de les dénommer comme il voudrait, étant fière que ces produits obtenus en Italie fussent dédiés à d'illustres personnages étrangers. Et quant à la provenance de ces hybrides des Cascine et à leur histoire, les renseignements furent remis par écrit au représentant de cette firme, qui promit formellement de les publier quand ils seraient figurés ou mis au commerce. Pendant la conférence du 19 juin 1892, tenue par la Société royale toscane d’horticulture, on apprit que le Laeho-Caiileya Arnoldiana, décrit dans le Gardeners’ Chronicle (juillet 1891, p. 741), dans le Yournal of Horticulture (1891, p. 491), dans la Lindenia (VIII, p. 25), dans la Reichenbachia, et récompensé d’une Médaille d'argent et d’un Certificat de 1° classe au Meeting de Londres du 9 juin 1891, et mis au commerce par la maison SANDER, était justement un de ceux provenant des Cascine. L'École, jalouse surtout de revendiquer l'honneur de produits italiens, écrivit au représentant de cette firme dans les termes précis suivants : « Excepté les Laelio-Cattleya Siemoni et Fenziana, vous êtes libre de « donner les noms que vous croyez aux 22 autres; mais quant à l’origine, vous ne pouvez pas dire les « avoir obtenus chez vous. En tous cas, j'ai confiance que vous ferez connaître la vérité des choses. » A cette lettre, le représentant en question répondit en date du 18 février 1893 : « Ce qu'on dit de « notre Laeho-Cattleya Arnoldiana n'est pas fondé. » Ainsi ils nient, sans autres raisons, qu'il s'agit de l’un de nos hybrides. L'École a exposé l’histoire scrupuleusement exacte des faits et elle laisse aux intelligents orchidophiles le soin de juger cette controverse. Florence, 23 février 1893. . V. VaALvassORI, Directeur de l’École royale de pomologie et d’horticulture, SARRACENIA, PLANTES CARNIVORES Ces curieuses plantes étaient représentées aux floralies gantoises par une collection nombreuse et bien cultivée exposée par MM. A. Mapa et Ci° de Hextable (Angleterre). On y remarquait entr'autres les Sarracenia Stevensi, S. Drummondi, S. variolaris, S. Court, S. Swamana, S. flava, S. ornata, S. compacta, S. purpurea, S. illustris, S. Wriglyana. Il y avait également le S. Mandaiana, hybride obtenu par le croisement du S. flavo-rubra avec le Drummondi. Ce dernier était en fleurs ainsi que le S. Courti. Le Sarracenia Chelsoni montrait une trentaine d’ascidies d’un pourpre brillant. A côté des Sarracenia se trouvaient le Darlingtonia californica, le Drosera capensis, le Cephalotus follicularis et l’attrape mouche ou Dionaea muscipula. À ce propos nous rappellerons le travail très intéressant publié en février dernier par le D' MAxwELL T.-Masrers sur l’histoire du Sarracenia que les botanistes confondaient jadis avec l'Ohbanum ou encens d'Arabie. En poursuivant ses patientes recherches sur le Sarracenia, il en a, par hasard, _ trouvé les premières descriptions dans les articles concernant «< Thus » et « Limonium. » Il trouva ainsi la première mention faite par Marias DE Losec en 1570. Les figures données dans l'ouvrage de TABERNAEMONTANUS, qui parut en 1588 et dont une nouvelle édition fut publiée à Bâle en 1674 par GasParp BAUHIN, représentent en réalité, au lieu de la feuille de l'arbre à encens, une ascidie de Sarracenia. Une figure analogue est reproduite dans un ouvrage de CHABRAEUS publié en 1666. Ce n'est qu'en 1696 que PLuKENET a figuré les Sarracenia furpurea et Sarracenia flava, mais sous le nom de Bucanephyllon elatius Virginianum; seulement l’auteur a soin de rappeler que l'espèce est congénère avec le Limonium. C'est à ToURNEFORT que revient l'honneur d’avoir, le premier, reconnu et décrit le genre Sarracena (et non Sarracenia) en souvenir du D' SarraziN, médecin et professeur, qui envoya la plante du Canada à TouRNEFOoRT. Em. R. 74 L'ILLUSTRATION HORTICOLE LES VIGNES EN POTS POUR LA DÉCORATION DES TABLES Depuis que la chimie, mise au service d’avides commerçants spéculant sur la santé publique, est venue si mal à propos fournir à ceux-ci des éléments variés, nous servant en lieu et place d'aliments sains et fortifiants des mixtures corrodant nos estomacs, on est heureux et agréablement surpris de pouvoir encore déguster des produits dont la source naturelle est irrécusable. Suivant cet ordre d'idées, les jardiniers novateurs ont imaginé, sans doute pour assurer leurs hôtes de la fraîcheur de leurs produits, de leur servir le dessert, notamment le raisin, sur. l’arbre! Ne voulant rien faire à demi, ils cachent la terre par trop prosaïque des pots où ils cultivent leurs vignes minuscules, portant quatre à cinq grappes, sous de la verdure et des fleurs; rien n'est plus joli que ces miniatures de vignes, ni d'un meilleur effet ornemental dans la décoration des tables. Certains cultivateurs anglais excellent dans ce curieux genre de culture. Pour ceux qui tiendraient à les imiter, je vais exposer la façon dont ils opèrent. M. HAGe, jardinier à Ashridge Park, est surtout habile dans l’art de produire des vignes lilliputiennes. Comme nul mieux que lui n'obtient constamment un grand succès sous ce rapport, nous donnons sa manière de procéder comme un exemple à suivre. Quelque temps avant leur pousse, on fixe près des vignes un fort pieu en fer sur lequel on les conduit. À la hauteur où l’on pourra disposer d'un sarment vigoureux, et bien aoûté, on adapte une planchette au pieu et l’on fixe le tout très solidement au treillis. Des tuteurs en bambou — pour l’ornementation — serviront à diriger la jeune coursonne. Ces tuteurs sont enfoncés dans des pots de 15 à 20 cent. de diamètre. On introduit le sarment dans les pots par l'ouverture assez large que ceux-ci possèdent à leur partie inférieure. Les pots sont alors emplis de bonne terre de gazon mélangée à 1/; de terreau de fiente de vache et à une certaine partie d'os concassés; le compost est tassé ferme. On y plante quelques sélaginelles destinées à garnir le dessus des pots et à rendre le tout plus ornemental encore. Ces opérations terminées, on arrose à fond; plus tard on maintient la terre dans un bon état d'humidité. Les pots seront bientôt remplis de racines; on devra dès lors, jusqu'à la maturité, redoubler de soins dans les arrosements. Il ne reste plus qu’à s'occuper du sevrage du sarment. Cette opération se fera en entaillant le cep peu à peu, afin que la vigne s’habitue insensiblement à se nourrir à l'aide de ses propres racines. Le procédé de M. HaGE est, comme on le voit, à la portée de tous ceux qui ont quelques heures de loisir et qui désirent les employer à des innovations. LÉANDRE PIRET. DRACAENA GODSEFFIANA Le dernier numéro de la Deutsche Gürtner Zeitung, d'Erfurt, publie la note suivante : « On vient de constater que le Dracaena Godseffiana apporté par F. Sanper et C°, S: Albans, à l'exposition de Gand, et qui par.sa ressemblance à l'Aucuba japonica avait reçu un excellent. accueil, est connu depuis longtemps et qu'il a été magnifiquement figuré dans le Botanical Magazine, pl. 5662. La plante fut récoltée en 1862 par G. Man, sur l’île de Fernando Po, une des îles situées sur les côtes occidentales de l'Afrique, dans le golfe de Guinée. » Et de deux!!! Vous verrez, toutes les six vont y passer. L'HORTICULTURE INTERNATIONALE LIN DEAN) Parc Léopold, BRUXELLES COLLECTIONS D'ORCHIDÉES À PRIX RÉDUITS Ces collections ne renferment que de bonnes plantes de force à fleurir; elles s'adressent spécialement aux amateurs commençants, à ceux qui vonlent s’essayer dans la CULTURE DES ORCHIDÉES. Elles sont destinées à propager le goût de la culture de ces admirables plantes. PREMIÈRE COLLECTION 6 Orchidées de serre froide pour 30 francs Odontoglossum grande. Cypripedium insigne montanum. Cochlioda Nôtzliana. Odontoglossum cirrhosum. Oncidium macranthum Odontoglossum nebulosum candidulum. DEUXIÈME COLLECTION 12 Orchidées de serre froide pour 5O francs Coelogyne cristata. Cypripedium insigne montanum. Odontoglossum Alexandrae Odontoglossum nebulosum candidulum. Lycaste Skinneri. Epidendrum vitellinum. Cochlioda Nôtzliana. Anguloa Clowesi. Odontoglossum citrosmum. Laelia anceps Oncidium macranthum. Odontoglossum cirrhosum. TROISIÈME COLLECTION 6 Orchidées de serre tempérée pour 30 francs Laelia autumnalis. Cattleya Mossiae. Lycaste gigantea. Miltonia flavescens. Odontoglossum vexillarium. Oncidium flexuosum. QUATRIÈME COLLECTION 12 Orchidées de serre tempérée pour rances Cattleya Warocqueana. Maxillaria luteo-alba. Laelia autumnalis. Odontoglossum Harryanum. Cattleya Mossiae. Oncidium aurosum. Bifrenaria Harrisoniae. Lycaste gigantea. Miltonia flavescens. Oncidium flexuosum. Odontoglossum vexillarium. Cattleya tigrina. CINQUIÈME COLLECTION 6 Orchidées de serre chaude pour francs Cymbidium eburneum. Cypripedium Volonteanum. Dendrobium formosum giganteum. Cattleya Alexandrae. Dendrobium nobile. Oncidium papilio. SIXIÈME COLLECTION 12 Orchidées pour GO francs Vanda coerulea. Cymbidium eburneum. Dendrobium bigibbum. Catasetum Hookerae. Cypripedium Volonteanum. Dendrobium formosum giganteum. Cattleya Alexandrae. Oncidium Lanceanum. Phalaenopsis grandiflora. Dendrobium nobile. Epidendrum Capartianum. Oncidium papilio. É h. L'HORTICULTURE INTERNATIONALE (LINDEN) (Société Anonyme) Parce Léopold, BRUXELLES. ÉTABLISSEMENT SPECIAL Pour l'introduction, la Culture et la Vente des. OC EBiL ie S PLANTES ÉTABLIES ENMEOR LAL'IORNS LIMNMHMNSES Catalogues et offres envoyés sur demande CORRESPONDANCES EN FRANÇAIS, ANGLAIS ET ALLEMAND = Les collections d'Orchidées de « L/Horticulture Internationale » sont actuellement les plus variées, les plus vastes, et les plus impor- tantes de l’Europe; quarante-huit serres spacieuses leur sont attri- buées et leur culture n’est surpassée nulle part. Les listes d importations sont communiquées à toutes les personnes qui en font la demande. Nota BENE. ——— Étant son PROPRE IMPORTATEUR —— c'es/-d-dire vendant toutes ses importations de première main — L'HORTI- CULTURE INTERNATIONALE peut céder ses plantes en sujets /eawcoup plus forts el à bien meilleur compte qu'on ne les trouve généralement dans le commerce. C’est ce qui explique qu’elle met en vente d’aussi beaux exemplaires à un prix aussi réduit. D SÉRIE 7e Volume ANNÉE 1898 8 Livraison TOME XL PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 DIPLOME D'HONNEUR A L’'EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1877 MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883 L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUEELE DES PLANTES: LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES INTÉRESSANTS DE L’HORTICULTURE ‘ET DES FAITS LES PLUS PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » - DIRECTEUR AIN EEN ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR LUCIEN LINDEN | ÉMILE RODIGAS Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents 5. Germination d’un fruit du cocotier des dde ’ . 84 t. paru "A 15 182. Iris germanica Linn. var. | Yo TABLE DES MATIÈRES 1. Chronique horticole . . . . . . . . . . . . . . 75 2. Les roses d'exposition en Angleterre . . . . . :, . . 80 TEXTES ET PLANCHES 3. Le jardin fruitier et le potager . -. » . . … . . . . 82 . Déncorenoe/délopale US CO R sm o : +: 84 | 181. Eulophia pulchra Lindl. 79 Août 1893 Prix de l'abonnement pour douze livraisons : 30 FRANCS pour toute l’Union pl PAYABLES PAR ANTICIPATION au siège de l'Horticulture Internationale, Parc ia BRUEUXELLES Bureaux : L'ILLUSTRATION HORTICOLE paraît chaque mois. r Gand, imp. Eug. Vanderhaeghen. L'IORTCLETURE INTERNATIONALE CHERE EN ) Parc Léoroun. BRUXELLES er 7 IMPORTATIONS L'HORTICULTURE INTERNATIONALE vient de recevoir de magnifiques importations de Cattleya labiata (Warocqueana), gisas, aurea, Mossiae, speciosissima, de Cypripedium callosum, insigne montanum, exul, de Vanda coerulea, Aerides quinque- vulnerum, de Dendrobium nobile (variétés nouvelles), Wardianum, Dalhousieanum, d'Oncidium Gravesianum, CGymbidium eburneum, d'Odontoglossum Hall, ceirrhosum, etc. PRIX ET DÉTAILS PAR CORRESPONDANCE. … L'ILLUSTRATION HORTICOLE . 75 CHRONIQUE HORTICOLE Août 1893. #% ICTAMNUS FRAXINELLA Pers. — Certains journaux d'horticulture parlent de cette plante, à | répandue dans les jardins européens, comme si le type était à fleurs roses ou rouges. C’est une ss) erreur. La Fraxinelle d'Europe, décrite en premier lieu par LinnéE sous le nom de Dictamnus hi: est à fleurs blanches. Il en existe une variété, très jolie, ayant de grandes fleurs purpurines marquées de stries plus foncées. Cette année, la plante a fleuri de très bonne heure, dès le mois de mai. La: saison de sécheresse que nous avons dû subir a rendu plus abondante l'huile essentielle volatile qui est propre à cette espèce et qui s’enflamme promptément, comme une fusée, lorsqu'on en approche une allumette. Ce fait d'ignition, quelquefois mis en doute, ne saurait être contesté. * * * SOCIÉTÉ NÉERLANDAISE D'HORTICULTURE ET DE BOTANIQUE. — Au meeting tenu à Amster- dam, le 10 juin dernier, des certificats de 1° classe ont été décernés à des variétés de pivoines de Chine de MM. E. H. KkeLAGe et fils, de Haarlem; aux /ris Lorteti et Calochortus amoenus, de M. C. G. van TUBERGEN, à Haarlem; au Dianthus plumarius var. Her Majesty, de. M. J. C. De Lance, à Rotterdam et de MM. GROENEWEGEN, à Amsterdam ; au Sp latifolium yemense, de M. H. J. van Heysr, à Wyk près Duurstede. Dans sa réunion du 8 juillet dernier, la même Société a décerné des certificats de 1" classe à MM. DE Graar frères, de Leiden, pour leur Delphinium grandiflorum fl. pl.; à M. van TUBERGEN pour son Cienkowskia Kirki Hook. ; à M. J. W. Daupey, à Haarlem, pour son Begonia tuberosa fl. pl., et à MM. GRoENEwWEGEN et Ci°, pour leur Coreopsis grandiflora. “x ÉCOLE D'HORTICULTURE DE L'ÉTAT A GAND. — Les examens de sortie des élèves de cette École ont eu lieu au commencement du mois d’août. Ils ont été particulièrement brillants. Le diplôme d’horti- culteur a été décerné aux jeunes gens dont les noms suivent : DE ScauyrTER, THéoPxie, de Watou; Van Eeroez, AuGusrE, de Gelrode; VERDONCK, MAURICE, de Gand; LEYNS, ACHILLE, de Gand; Seys, FéLuix, de Gand; DENHAENE, Georces, de Bruges; VAN DEN HENDE, Léon, de Gand; Was, CHRÉTIEN, de S' Maartensdyk (Zélande); Arnoys, Hecror, de Beveren lez Roulers. Les trois premiers ont subi leurs examens avec grande distinction; les quatre suivants ont mérité la dishinchon. Les examens d’admission à cette École auront lieu le mardi 3 octobre 1893, à 9 heures du matin, au local de l'École, boulevard de l’École normale, 15, à Gand. Les aspirants doivent être âgés de 16 ans, satisfaire à l'examen d'admission et remèttre au Directeur de l'École, avant le 25 septembre, un certificat de bonne conduite délivré par l'administration commu- un extrait de leur acte de naissance, & délivré par un docteur en médecine. nale du lieu de leur domicile, et un certificat de santé * ” * * BLANC MIELLÉ. — Rarement on a vu le blanc miellé aussi abondant que le printemps dernier sur des ‘sécrétions pathologiques, plus ou moins sucrées, produites un grand nombre d’arbres. Il est dû à massent en quantité considérable sur les par la décomposition de sucs déposés par les pucerons qui s’a tanti ; le pavé des trottoirs, le long de jardins plantés de tilleuls, plantes. Nous avons vu, cette année, gouttes tombées de feuille en feuille sur le sol. devenu très glissant par suite de la chute des x * * 76 L'ILLUSTRATION HORTICOLE ENGRAIS CHIMIQUES APPLIQUÉS AUX AROÏDÉES. — M. GEorGEs TRuFFAUT, de Versailles, s’est occupé spécialement de l'étude des engrais complémentaires pour la culture de certaines plantes dans le terreau de feuilles. Il a continué ses expériences plus particulièrement sur les Anthurium Scherze- yianum, et il en conclut que l'emploi des engrais potassiques et phosphatés a un effet heureux dans la culture de ces plantes. L'emploi des engrais phosphatés est avantageux pour la culture des Vriesea, et la plus value des sujets traités compense largement le coût des engrais. En effet, les Vriesea, trouvant dans le sol une provision d’acide phosphorique, développent plus de fines et longues racines. En outre, la migration des principes phosphorés, accumulés pendant la vie de la plante dans les tissus des feuilles, s’effectue plus vite : le bouton se forme plus rapidement que dans les conditions ordinaires. x" RIBES D'ORNEMENT. — M. J. G. Jack, de l’Arnold Arboretum, passe en revue, dans Garden and Forest, quelques espèces de Ribes convenant à l’ornementation des jardins. Parmi ces espèces nous relevons le Ribes alpinum, que l’on rencontre parfois dans les régions élevées de la Belgique et de la Lorraine, où nous l’avons trouvé récemment. Cette espèce porte une masse de petits fruits rouges, insipides, qui persistent jusqu’à l'automne. Puis vient le ÆRibes aureum, mieux connu et plus répandu qu'aucune autre espèce. Les sépales jaune vif de la fleur, sa couronne de pétales rouges et son agréable odeur font admettre cette plante partout. Le fruit est d'ordinaire noir pourpré à sa maturité. Il paraît qu'il en existe des variétés. Le ÆRibes sanguineum ne résiste pas bien aux hivers, à moins qu'on ne protège les branches au moyen de feuilles ou de paille. Il est originaire de Californie et de l'Orégon. Le fruit est noir et non comestible. Le Ribes Gordonianum est un hybride entre R. sanguineum et R. aureum. Le Ribes floridum se distingue par ses abondantes fleurs, d’un vert quelque peu jaunûtre; le fruit est noir. * *. * CAMELLIA GÉANT. — Le jardin d’acclimatation du Bois de Boulogne, que M. A. GEOFFROY S' HiLaRE dirige avec tant de talent, acquiert une importance croissante au point de vue cultural. I s’est enrichi, dans les derniers temps, d’un vaste jardin d’hiver dont on fait le plus grand éloge. Au mois de mars dernier, on y remarquait spécialement la superbe floraison des Camellia. Un des exemplaires, de la variété Prince Albert, portait, ainsi que le renseigne la Revue Horhicole, trois mille fleurs et boutons. Sa hauteur est de cinq mètres et demi, sa circonférence est de douze mètres. Cet énorme exemplaire pesait, à son arrivée, 3850 kilogr. C’est vraiment une splendeur et une curiosité végétale. * j * * CASINO DE PHILADELPHIE. — Les locaux de la Société d’horticulture de Pennsylvanie ont été détruits pour la seconde fois par un incendie. Le Club des Florists ayant ses locaux au rez de chaussée a subi une perte de près de dix mille francs. La Société horticole y perd surtout une partie de sa bibliothèque. Il est question d'ériger des bâtiments plus grands et plus beaux au même endroit. * * * L'EXPOSITION UNIVERSELLE D’ANVERS EN 1894. — La Commission de la Section belge vient de publier le programme de cette Exposition. L'horticulture (classe 66) comprend les objets suivants : Fleurs et plantes d'ornement, plantes potagères, fruits et arbres fruitiers, graines et plantes d’essences forestières. Plantes de serre. Outils du jardinier, du pépiniériste, de l’horticulteur; appareils d’arrose- ment, d'entretien des gazons, grandes serres et leurs accessoires. Petites serres d'appartement et de fenêtre. Aquariums pour plantes aquatiques; jets d’eau et appareils pour l’ornement des jardins. * * * HORTICULTURE ALLEMANDE. — Notre savant confrère, M. le D' L. Wirrmacx, a été chargé de fournir, pour l'exposition de Chicago, des renseignements statistiques sur l’état de l’horticulture dans l'Empire allemand. Son travail, hautement remarquable, comprend toutes les branches de l’horticulture. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 77 Nous y voyons, entr'autres, que l’Allemagne comptait en 1892, 17,699 établissements horticoles et pépi- nières employant environ 45,000 personnes. OSTROWSKYA MAGNIFICA. — L'an dernier, dans notre chronique du mois d’août, p. 78, nous avons insisté sur la valeur ornementale et la rusticité de cette grande et belle campanulacée. Elle com- mence à trouver place dans quelques jardins; elle mériterait d’être accueillie partout avec la plus grande faveur. La fleur est remarquablement gracieuse de forme et de coloris ; on peut se procurer la plante chez les horticulteurs qui s'occupent de plantes vivaces de plein air. * * * CLIVEIA ET CLIVIA. — Deux de nos correspondants nous demandent pourquoi, dans un article précédent de L’Illustration Horticole, nous avons écrit Cliveia et non pas Clivia. Voici la réponse : Pour l'orthographe du nom de ce genre, nous nous rallions à la manière de voir de notre éminent confrère du Gardeners Chronicle, qui écrit Cliveia et non Clivia. En eflet, le genre a été dédié à Lady Cuve, duchesse de Northumberland, et il n’y a pas de raison pour supprimer une partie de ce nom. * *Xx * VARIÉTÉ PANACHÉE DU HOUBLON COMMUN. — M. H. FINTELMANN, inspecteur des jardins impé- riaux de Potsdam et l’un des rédacteurs du Zeitschrift für bildende Gartenkunst; renseigne une variété de l'Humulus lupulus dont les feuilles sont panachées d’un beau jaune d’or. Cette variété s’est maintenue constante depuis cinq ans. L’obtenteur, un jeune jardinier, du nom de Bruno SToBBe, demeurant Alte Louisenstrasse, 409, à Potsdam, désire céder la plante mère, exemplaire cultivé en pot, ou les multipli- cations de celle-ci. Le journal précité ajoute que le jeune homme vend sa plante parce qu'il doit entrer au service militaire le 1° octobre prochain. # "+ ROSA RUBRIFOLIA ET ROSA KAMSCHATICA. — Voici deux rosiers dont les fleurs ne doivent pas entrer en ligne de compte. Le Rosa rubrifolia est d'une valeur réelle pour les compositions florales, bouquets, milieux de table, etc. Son feuillage se marie admirablement parmi les roses thé ; il est d’un beau rouge bronzé, légèrement lavé d’une teinte bleuâtre. Quant au Rosa kamschatica, nous en avons vu les bouquets de fruits produire le plus charmant effet dans les corbeilles de roses garnissant la table du banquet offert le 25 juin 1893 par les botanistes luxembourgeois à leurs confrères de la Société royale de Botanique de Belgique. 6 * * SOLANÉE NOUVELLE. — Les journaux horticoles du midi annoncent que M. DE S' QUENTIN, au cours d'un voyage d'exploration dans l'Uruguay, aurait découvert, sur les rives de plusieurs rivières, une solanée donnant en abondance des tubercules comestibles, analogues à ceux de la pomme de terre. La Société d’horticulture de Marseille a décidé d’attribuer une médaille d'or à l'importateur qui aura introduit en Europe cette nouvelle plante, à l’état vivant. Une autre médaille d’or sera décernée à celui qui aura obtenu le premier une récolte de la nouvelle solanée. * * * FLEURS SAUVAGES. — Dans un grand nombre de villes américaines, les fleurs et les plantes sauvages sont, comme dans nos cités européennes, l'objet d'un commerce permanent. Une on deux “ par semaine on voit les campagnards apporter au marché de la Place d’Armes, à Gand, ainsi qu'au marché de la Porte de Bruges, certaines fleurs et plantes sauvages qui trouvent toujours on et sont cédées à vil prix. A Harrisburg, Pennsylvanie, fleurs et plantes se succèdent ainsi Du. Des masses de fougères, nous dit le journal Garden and Forest, proviennent de la vallée de Fishing Creek, et une famille de cette région s’est fait un art du transport de ces fougères. Parmi . centaines . plantes de Capillaire, rarement on trouve une tige brisée, et la marchande recommande à 1 ce d'en avoir le plus grand soin. Aux étalages se succèdent toutes les fleurs de la saison, depuis l’Anémone 78 L'ILLUSTRATION HORTICOLE jusqu’à l’Azalée. Le 1* juin, parmi les verts feuillages de la Capillaire, surgissaient des bouquets de Smilacina racemosa et de S. trifolia à côté de masses de bluets. Aux. bluets succédèrent, la semaine suivante, les fleurs d’Asclepias quadrifolia et du Gilenia trifoliata. Puis vint le tour des plantes fleuries de Cypripedium acaule et de C. pubescens cédées à un penny la plante et décorées du nom de Tulipes indiennes. * * FEUILLES DE TOMATES. — Ces feuilles peuvent être employées pour composer un excellent insecticide. On a trouvé que de l’eau dans laquelle on avait fait macérer une certaine quantité de feuilles de tomates débarrasse complètement les pêchers, les rosiers et les orangers, des nombreux insectes de toute nature qui infestent ces arbres. Deux jours ont suffi pour obtenir un résultat complet. Décidément les tomates, connues pour leur bonne influence dans les serres à vignes, acquièrent une valeur imprévue. EMPLOI DU PÉTROLE COMME INSECTICIDE. — Le pétrole est considéré, avec raison, comme un puissant insecticide, seulement il faut en connaître l'emploi, sinon il devient, pour le végétal auquel on l'applique, un remède pire que le mal. D'abord, il convient de faire un mélange intime. Voici comment on l'obtient : On prend le blanc de deux œufs; ce blanc est fouetté en neige; x à cette neige on ajoute un demi litre de pétrole que l’on fouette jusqu’à ce qu'on ait obtenu une neige de pétrole. Dans ce mélange on verse dix litres d’eau et on bat le tout au moyen d’un balai ou d’un petit paquet d'osier jusqu’à ce que le mélange soit parfaitement homogène. La substance ainsi traitée peut être employée hardiment contre le puceron lanigère au moyen du pulvérisateur. Il peut également être appliqué sur des végétaux même délicats, quand il s’agit de combattre des insectes. Au moyen d’un flacon déverseur muni d’une poire en caoutchouc, nous avons fait verser deux à trois gouttes du mélange dans le cœur de plantes de poireau afin d’atteindre sur place les anguillules. En ce cas, le remède doit être FPE par un temps sec. Le mélange doit être fréquemment remué, sinon l'huile surnage. * * * CONSERVATION DES FORÊTS AMÉRICAINES. — À l'instar de ce qui a été fait par l'État de New-York pour la conservation des forêts d’Adirondack, l'État de Pennsylvanie vient d'instituer une commission chargée d'élaborer un projet de loi en vue de la conservation des forêts de cet État. La destruction des plantations forestières par le feu sera immédiatement interdite, et les dérodations des bois seront soumises à des règlements. On a donc compris, une fois de plus, non seulement l’utilité des forêts au point de vue de l'emploi du bois, mais également la DE des terrains boisés pour la régularité des conditions hygrométriques d’une contrée. “x . HEUCHERA SANGUINEA VAR. ATROPURPUREA. — lIlustration Horticole a signalé dans le pré- sent volume, p. 47, l’Heuchera sanguinea à cause de ses belles inflorescences rouge sang. Voici que le Journal of Horticulture renseigne une variation obtenue par M. B. LADHAN, à Southampton. La nou- veauté se distingue par son feuillage plus foncé, ses fleurs plus grandes et leur coloris “ones intense. Ce sera, sans contredit, une bonne acquisition pour le jardin. ‘ …… L'HORTICULTURE DANS LES CINQ PARTIES DU MONDE. — Dans sa séance du 10 août, la Société d’horticulture de France a décerné à l'unanimité le prix JOUBERT DE L'HYBERDERIE, consistant en une somme de dix mille francs, à M. CHarces BaLter, horticulteur, à Troyes, pour son ouvrage L’Horticulture dans les cinq parties du monde qui sera imprimé et distribué à tous les sociétaires. Cette récompense est la plus élevée qui ait été décernée jusqu'ici à l’horticulture française. Lucien LiNDEN et Emice Ronicas. L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL, CLR EULOPHIA PULCHRA LiINDL. L’'ILLUSTRATION HORTICOLE 79 PL. CLXXXI EULOPHIA PULCHRA Lin. EULOPHIA A JOLIES FLEURS ORCHIDÉES ÉTYMOLOGIE : Du grec sv, bien, et lopos, crête; allusion aux veines barbues ou crête marquant le labelle. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Sepala subaequalia, inter se libera, lateralia patentia interdum basi columnae adnata. Petala sepalo . postico similia vel vix latiora, cum eo patentia vel erecto conniventia. Labellum a basi columnae erectum, supra basin brevissime contractum, inter sepala lateralia in gibbum saccum vel in calcar productum, lobi laterales erecti columnam amplectentes v. rarius obsoleti, medius patens vel recurvus, saepius latus, integer vel 2-lobus; discus medio valde cristatus v. lamellatus. Columna brevis, crassa, apoda, saepius 2-alata; clinandrium valde obliquum, erectum, integrum. Anthera terminalis, opercularis, incumbens, semiglobosa, obtuse conica vel acuminata, 2-appendiculata vel interdum 2-cornuta, imperfecte 2-locularis; pollinia 4, ovoidea, cerea, per paria saepius convexa postico minore inappendiculata, anthera dehiscente stipiti brevi v. rarius elongato glandulae disciformis rostelli annexae. Capsula ovoidea v. oblonga; rarius elongata, erostris, pendula, costis prominulis crassiusculis. Herbae terrestres, caulibus foliatis basi demum in pseudobulbos saepius anguste oblongos vel elongatos incrassatis. Folia disticha, saepius angusta, elongata, plicato-venosa. Scapi vel pedunculi aphylli 8-vaginati, in speciebus genuinis ad basin caulis foliati laterales, in caule foliato terminales. Racemus simplex vel laxe-paniculato-racemosus. Flores mediocres, vel parvuli, pedicellati, conferti vel dissiti, Bracteae membranaceae longiusculae vel parvae. Eulophia R. BROWN, in Bot. Reg. (1823), t. 686. — BENTH. et HoOk. Genera Plantarum, III, p. 535. . CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Eulophia foliis oblongo-lanceolatis racemis strictis multifloris subaequalibus, sepalis petalisque oblongo-linearibus acütis, labello oblongo basi ventricoso obtuso subundulato (medio-calloso?), calcare brevi recto subdidymo. * Eulophia pulchra (THoU). LiNDL. Gen. and Sp. Orch. (1883), p. 182; S. Moore in Bak. FI. of Maur., p. 360; TH. DURAND et SCHINZ. Consp. fl. Afric., N, p. 24. — Limodorum, THOU. Orchid. des Iles Afric. (1822), t. 43 et t. 44; A. RiCH. Orchid. des Iles de Fr, et Bourbon, p. 49. Patria : Ins. Mauritius, Reunio et Comorenses. x vant de décrire la gracieuse espèce qui nous occupe, disons que l'apparition d'un genre nouveau auquél M. Rore a donné le nom d’Eulophiella, petit Eulophia, a appelé l'attention S sur le genre Eulophia lui-même. Celui-ci, qui comprend une soixantaine d'espèces dénommées, appartenant à l'Afrique tropicale et australe, aux contrées chaudes de l’Asie et à l'Australie, n’est guère représenté dans les collections des orchidophiles. Le Manual of Orchidaceous Plants, qui ne relate que les Orchidées cultivées sous verre en Grande Bretagne, ne cite que la seule espèce Eulophia guineensis, pour laquelle le genre fut créé en 1822 par R. Brown. C'est, en effet, l'espèce la plus répandue dans les serres européennes. L'Eulophia pulchra est digne aussi d'occuper une bonne place parmi ses congénères. Son port est gracieux, ses feuilles sont longues, lancéolées, ses hampes flo- rales, qui naissent à la base de ses pseudobulbes allongés, portent un long racème de fleurs aux segments étroits et aigus, d’un coloris jaune verdâtre; le labelle, également allongé, est renflé à la base, obtus et quelque peu ondulé; l'éperon est court et droit. Le labelle est blanchâtre, strié de rouge foncé. L'espèce a été découverte à l’île Maurice, à la Réunion, aux îles Comores et à Madagascar d’où L'HorricuLurE INTERNATIONALE en a reçu des plantes envoyées sous un autre nom. Elle fleurit facile- ment et n'exige aucun soin particulier de culture. On lui donne un mélange de terre fibreuse et de sphagnum étendu sur des tessons et du charbon de bois occupant environ la moitié-du pot. Durant la végétation, la plante doit être tenue à l'ombre de la serre indienne et recevoir beaucoup d'eau. Lors de la floraison, on peut la placer dans un endroit plus éclairé d'une serre tempérée. A l’époque du repos, les arrosements doivent diminuer graduellement pour reprendre avec la végétation. Em. KR. 80 L'ILLUSTRATION HORTICOLE LES ROSES: D'EXPOSITION EN ANGEETERRE Nous aimons généralement les roses; nous les aimons surtout dans nos parterres où nous ne pouvons nous lasser d'admirer l'élégance de leur forme, la richesse et l'harmonie de leurs couleurs. Beaucoup de nos voisins d'Outre-Manche aiment les roses autrement que nous et semblent ne leur reconnaître une valeur réelle que si elles sont dignes d’être présentées avec honneur dans les exposi- tions, De là, un groupe spécial de roses que nous connaissons à peine sur le continent, le groupe des Exhibition Roses. Plus d’une fois déjà nous avons assisté à des plébiscites organisés en vue de choisir les plus belles de ces roses. Le Gardeners Magazine du 1° juillet contient le résumé d’une élection de ce genre faite par les rosiéristes les plus compétents, au nombre de cinquante, tous membres de la National Rose Society. On avait demandé un choix 1° de 72 variétés, 2° de 36, 3° de 12 rosiers remontants, et un autre choix de 24, 12 et 9 rosiers thé. | Dans la première série on a désigné 190 variétés dont un grand nombre ont obtenu suffisamment de voix. Nous nous bornerons à citer les 36 premières avec l'indication du nombre de voix. Ne SNS: Rene 1 45 La France . . UNS ER IS A0 Prince Arthur. . . . . . . 28 Charles Lefebvre : 157% 45. 48 Duke of Edinburg. :, 1:39 Heinrich Schultheis PER Ge 0 Marie Baumann . . + . ,. . 45 François Michelin. ..:.. . : .. 38 Comte de Raimbaud. . .-. +. 26 Mre Job Bag; 3... +: 45 Dupuy Jemaih..;, +. #24" Duke of Wellington . .. . . +. 25 AHred Colombi:4:#.. . . . ; 44 Gustate Piganeau. .. + . . «37 Lady Mary Fitzwilliam . L'es 128 UT US SO ET CR 7 L. Earl of Dufferin . . RS NOT HI A San, à 98 Ulrich Brunner . . ETS Suzanne Marie Soc sa Ati VARIE re cu + 22 Madame core Laizet. PRE UE Baroness Rothschild . . . . . 33 MM D - . … 42 Louis Van Hou Re NS CR Er Duchess of Bedioc . :. .1. . 32 CHI CHANT 5, .:.28 Merveille de .. RE CS + Coutitess Df OMIONT Re Me May. 5 + 0, + 28 Étienne Level. . . 4, . 0 as Dr Andre . Fi CR UE D bb ss ro" Horace Vernet." eme UT Marquise de Cbilésé. Ne. 0 Marsaret Dicksoni "5 "0%" 71%" 122 Dans la deuxième série, 55 variêtés ont été mentionnées. Nous citons les 18 préférées. Catherine Mermet. . SE | Marie Vas Movites ;, 1... 40." Niphetos ::.: 4 "0m Souvenir d’'Elise Yardon sn AD Anpa'Otier. #6 VU Ernest Mets, Li 0 20 The Bri 55 40 Souvenir de S. A. Prince . . . 35 Souvent d'onainl 5. + ..28 pti dé Nadaillac : : 43 Hon. Faith Gilord : >: 707 0 de Ethel Brownlow "#54. 2 Ifnocente Piroln . ..# . », 43 Madame Cusin. . RENE St | Jean Ducher RE ART NE UE ROC Es ce « 43 Madame de Watteville RE Cleopatra . Se Ru Him iret à CHALEUR EN JUILLET. — L'Illustration Horticole a renseigné, p. 54 du présent volume, l’état extraordinaire du printemps de 1893. Le mois de mai a donné quelques jours de pluie et l’udomètre a mesuré 29 millimètres d’eau. Le mois de juin n’a pas été moins sec. Le 5, il y a eu des orages. Vers la fin du mois il y a eu quelques précipitations de vapeur, mais tout le mois n’a donné que 19 millimètres d’eau. En juillet, heureusement, la pluie est survenue avec une certaine régularité à partir du 7. Le 12, le 13 et le 16 au matin, on a recueilli À l’udomètre de l’École d’horticulture de Gand 13, 12 et 15 milli- mètres d’eau. Déjà le mois de juin a donné des périodes de chaleur considérable: le 19, le thermomètre maximum non abrité a mesuré 35°1 de chaleur. Cette température anormale a été dépassée le 7 et le 8 juillet; le même thermomètre a indiqué ces jours-là 37° et 38°1. Cette température, que nous sachions, n'a jamais été relevée en Belgique. Le 7 juillet, à 11 heures du matin, le sol avait à l'École hornet 54° de chaleur. Bien des plantes succombent à une pareille température. | Em. KR. PL. CE ILLUSTRATION HORTICOLE ] CLXXXII + s% IRIS GERMANICA LINN. var. GYPSEA L’ILLUSTRATION HORTICOLE 81 PL. CLXXXII IRIS GERMANICA LINx. var. GYPSEA IRIS À FLEURS GRIS PERLE IRIDÉES ÉTYMOLOGIE ET CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, t. V, pl. 157. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : I. scapo erecto cylindrico ramoso multifloro folioso; foliüs lineari-lanceolato-ensiformibus scapo brevioribus curvatis acutis. striatis, spathis multivalvibus, valvis ovalibus margine et apice membranaceis acutis carinatis, valvis inferioribus brevioribus ; floribus terminalibus pedicellatis violaceis ; perigonii tubo erecto cylindrico spathis breviofe ; laciniis exterioribus spathulato-cuneiformibus basi albidis et fusco- purpureo-reticulatis, interioribus ellipticis concoloribus ; stigmatibus ovato-lanceolatis, bifidis margine undulatis. Iris germanica LiNN. Bot. Mag., tab. 670. Rep. Lil., tab. 309. SCHLECHT. Linnaea, XVIII, p. 601. Iris germanica var. gypsea. Florum segmenta omnino albo cinerea, basi luteola. | ien que la plante qui nous occupe soit d’origine péruvienne — c'est du Pérou qu'elle a A été importée à l'établissement de L'HoRTICULTURE INTERNATIONALE, à Bruxelles — et que d toutes les espèces soient considérées comme indigènes des régions tempérées de l'hémisphère Bétéus, nous devons la considérer comme une forme de l'Iris germanica. Elle a fleuri récemment à l'établissement précité; comme le montre la planche, la fleur est d’un gris perle très pâle, presque blanc, et elle présente tous les caractères du type auquel nous la rapportons. C’est un fait remar- quable que la découverte de cette plante à l’état sauvage, dans une région où, jusqu'à ce jour, aucune espèce d'Iris n’a été signalée. L'Iris d'Allemagne, répandu à l'état sauvage en France, en Allemagne, dans les régions cen- trales de l’Europe, sur les murailles et les rochers et dans les lieux arides, a trouvé place dans presque tous les jardins; cette espèce a donné, par la culture, des variétés très nombreuses qui justifient le nom d’Iris ou arc en ciel donné par le botaniste au type du genre. Dans celui-ci la fleur est d'un beau violet foncé, à barbes jaunes; le tube est vert lavé de violet; les lames qui portent les stigmates sont un peu plus longues que les barbes des sépales et elles sont panachées de lilas et de blanc rosé. Dans les variétés tous les coloris se sont montrés, les uns en mélange, les autres nettement séparés, depuis le rose jusqu'au rouge vif, depuis le violet jusqu'au bleu de ciel, depuis le saumon jusqu’au brun noirûtre. Certains établissements horticoles possèdent des collections d’Jris germanica se composant de variétés distinctes fort nombreuses, voire deux cents. Toutefois la plupart appartiennent à d’autres “espèces, telles qu’iris sambucina et Iris pallida, ou bien ce sont des formes d’hybrides naturels ou artificiels auxquels on a donné les noms de I. amoena, I. plicata, I. neglecta, I. squalens. Le groupe des ris pumila, si riche déjà en coloris variés, peut être considéré lui-même comme constitué par une race naine de l’Iris germanica. Peu de plantes donnent autant de fleurs et réclament moins de soins que les Jris germanica, leur rusticité est complète et l'éclosion printanière de leurs fleurs nr encore les nombreux mérites qu'on ne saurait méconnaître. , M. K. 82 L'ILLUSTRATION HORTICOLE EE DRE FRUITIER ET LE POTAGER LÉGUMES NOUVEAUX OÙ RECOMMANDABLES % asilic fin violet nain compact. — Cette variété naine, aux tiges fines et nombreuses, aux feuilles né petites, très aromatiques, d’un joli coloris violet foncé à la base, prendra place parmi les 1241 plantes condimentaires. Elle forme des touffes serrées et peut être aisément cultivée en pots. | Betterave rouge de Cheltenham. — Cette variété est venue d'Angleterre. La racine est allongée, peu renflée, l'intérieur est d’un rouge sang intense. Les feuilles, au lieu d’être rouges, sont d'un vert grisâtre à nervures roses. Carotte London Market. — Également d’origine anglaise. Elle est deux fois plus grande que la carotte nantaise et de même forme que celle-ci. Elle n’a pas de cœur. Céleri rave à feuilles panachées. — Cette nouveauté est autant utile qu'ornementale. On bsnédeié déjà le céleri à côtes, au feuillage bien panaché d'argent, ce qui n'ôte rien à ses qualités culinaires. Il en est de même de ce céleri rave. Chicorée (Endive) d’été frisée à cœur jaune. — Variété vigoureuse et productive, rappelant la Chicorée de Meaux, avec cette différence que le cœur, très serré, jaunit naturellement. Cette variété montre peu de tendance à monter en graines. | Chou brocoli rouge de Noël. — Excellente variété, à pomme très serrée, de bon goût. C'est un per- fectionnement de l’ancien chou brocoli violet. Par la cuisson, la pomme, rougeûtre, prend une teinte verte. Chou cabus hâtif d'été. — C'est une variété d’origine américaine, elle est à pomme de grosseur moyenne, bien ronde et bien serrée. ne Chou cabus panaché. — Ce nouveau chou se distingue par la vivacité et la diversité de la panachure de ses feuilles, qui sont marbrées de blanc, de rose et de rouge sur un fond vert foncé. En même temps c’est un légume d'excellente qualité, qui. décorera le potager à l’automne et en hiver. Chou fleur géant d'automne. — C'est une variété tardive, très vigoureuse, au pied robuste, au feuillage ample et bien étoffé, donnant de superbes pommes très larges, blanches, fermes, arrondies, à surface un peu irrégulière ; réussit très bien comme produit d'automne. En ce cas on sème au prin- temps sur couche tiède. Chou Pe-tsaï amélioré. — Que n’a-t-on dit et surtout médit du chou Pe-tsaï qu’on a trouvé souvent un chou détestable et peu productif! C'est une grave erreur. Ce sont les côtes de ce produit qu'il convient de manger à l'instar des choux de Milan. Sa saveur est très fine et très délicate. Les feuilles intérieures sont blanches et forment une pomme allongée, rappelant celle des laitues romaines. M. CarièRE a dit du Pe-tsai amélioré que c’est un bon légume à ajouter à ceux que nous possédons et qu'il ne détrônera pas, — ce qui, après tout, n’est pas nécessaire. — Ce n’est ni un chou, ni une laitue, ni un épinard, mais il peut les remplacer ou aller dé compagnie avec eux. C’est une amélioration du Pe-tsai commun, obtenue et répandue par la maison Vizmorin et Cie, Concombre vert long maraîcher. — Variété vigoureuse, productive, Ent de nombreux fruits lisses, vert foncé, à chair tendre et bien pleine. On la recommande comme race maraîchère par excellence. Courge baleine. — Cette courge produit des fruits énormes atteignant souvent plus d’un mètre de long avec un poids en proportion. La peau est d’un vert grisâtre; ils ont la forme générale d'une poire amincie aux deux bouts. La chair est d’un beau jaune orangé et de bonne qualité. Haricot Bagnolet à feuilles d’ortie. — Sous-variété du haricot suisse gris, plus hâtive, plus trapue que celui-ci; son feuillage cloqué la fait distinguer immédiatement. Excellente en aiguilles. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 83 Haricot de Lima nain. — La tige ne dépasse guère 35 centimètres de hauteur. Les fleurs, de couleur blanc-jaunâtre, sont fort petites et nombreuses ; les cosses sont lisses, très courtes, plates, très larges, et contiennent trois ou quatre grains blancs, aplatis, courts, pouvant être consommés frais ou secs. Haricot flageolet jaune à feuilles gaufrées. — Variété naine, hâtive, très productive, à feuilles gaufrées, donne des cosses vertes, longues de 0"30, excessivement tendres, se produisant successivement durant six semaines. Le grain est de couleur café au lait. Haricot noir à feuilles gaufrées. — Forme hâtive du flageolet noir, les aiguilles sont aussi longues, aussi fines, aussi droites que celles du type. Le feuillage est moins abondant et la hauteur est moindre. Haricot mange tout de S' Fiacre. — Variété à rames, sans parchemin, haute et vigoureuse, de préco- cité moyenne, donnant, pendant toute la belle saison, un nombre infini de cosses longues et bien droites, qui restent aussi tendres et aussi charnues à leur complet développement que lorsqu'on les cueille à demi formées; son grain, oblong, est mince et de couleur café au lait. Haricot nain beurré doré. — Excellent petit mange-tout, trapu, tenant fort peu de place et convenant, par suite, à la culture forcée, tout en étant de première qualité pour la grande culture. Il est très productif. Grains petits, ovales, jaune vif. Haricot nain émeraude. — Variété de tout premier ordre, naine, hâtive, vigoureuse, productive. Les cosses, droites et arrondies, peuvent être consommées en aiguilles, mais c’est surtout à l’état sec que le grain sera apprécié. Haricot nain lyonnais à grains blancs. — Au mérite du haricot nain lyonnais type dont les grains sont colorés, cette sous-variété joint le grand avantage d’être à grains blancs. Haricot nain Valentin. — Celui-ci est à grains rouges; ses cosses, longues de 0"15 et entièrement dépourvues de parchemin, se forment dix jours avant celles de toutes les autres variétés. Haricot roi des noirs. — Obtenu par voie de sélection du Haricot noir de Belgique, qu'il devance en précocité de quelques jours, il a les filets cylindriques, épais, charnus et très tendres comme le type. Il est, comme lui, très recommandable pour la culture forcée. Laitue madrilène. — Belle et bonne variété tenant le milieu entre les laitues proprement dites et les romaines. Elle est de couleur vert foncé, sa pomme ferme est de bonne qualité. Elle est lente à monter en graines. Laitue mignonnette. — Très jolie variété d’origine normande. Elle s’est montrée aussi précoce que les meilleures sortes hâtives et une des plus lentes à monter. (Sera continué.) AZALÉES À CHICAGO. — Nous trouvons dans Garden and Forest des détails intéressants sur la part prise par les Azalées à l'exposition de Chicago durant la deuxième quinzaine du mois de mai. Ces plantes ont attiré, plus que d’autres, l'attention des visiteurs. C'étaient d’un côté les Azalées de l'Inde et de l'autre les Azalées de Gand, celles-ci seules réservées à la culture en plein air. Les principaux exposants des Azalées de l'Inde, y compris certaines formes d'Azalea amoena, étaient M. Orro Ogre, de Dresde, et M. CH. VUYLSTEKE, de Loochristy près de Gand. Les plantes étaient groupées sur un espace assez restreint et présentaient une surface continue de coloris éblouissants. L'Association des horticulteurs hollandais de Boscoop exposait au-delà de cent variétés d'Azalées de pleine terre qui ont produit un immense effet. Toutes ces fleurs rappellent le plus celles de l'Azalea mollis. M. CH. VuyLsTEKE, de Loochristy, M. J. C. VauGHaw, de Chicago, M. Moser, de Versailles, exposaient aussi de petits apports. M. Anrony WATERER, de Knap Fil près de Londres, montrait un grand nombre de semis obtenus d’Azalea mollis, sinensis et occidentalis, remarquables par la grande variété et l'éclat des couleurs. La partie japonaise de l'exposition renfermait un certain nombre d’Azalées d'un type plus petit, probablement une forme pain de l'Azalea indica. Ces petites plantes sont employées en guise de bordure, comme on fait ailleurs avec le buis. Les fleurs sont simples et unicolores. Une variété désignée sous le nom de Mitsusomecuruma, à fleurs petites, d’un blanc verdâtre, attirait surtout l'attention. 84 L'ILLUSTRATION HORTICOLE CONCURRENCE DÉLOYALE En 1877, un procédé américain, pour ne pas dire... indien, souleva l’indignation de l’horticulture en général contre l’auteur d’une série de pages inconvenantes dans lesquelles une des gloires de la botanique et de la science horticole, M. J. LinDEN, était l’objet de stupides injures. Ce même pamphlet vient d’être réédité par une maison anglaise que nous ne nommerons pas. Cette manière de faire ne peut que soulever le dégoût des honnêtes gens. La Revue de l’Horticulture belge et étrangère disait en 1877 : « la réputation de la maison LiNDEN, si injustement attaquée, est trop au-dessus de pareilles calomnies pour que nous songions un instant à discuter ces imputations haineuses. » Il nous suffit de répéter ce même langage et de livrer à l'appréciation du public le procédé dont il vient d'être question. Ém. RoniGas. GERMINATION D'UN FRUIT DU COCOTIER DES SEYCHELLES Le fruit de ce magnifique palmier, un des végétaux les plus admirables du monde, a toujours été entouré de mystère. Son origine, sa forme, ses proportions géantes, les mérites légendaires que lui reconnaissaient les Malais, tout a contribué à lui donner un réel prestige. Parfois dans l’un ou l’autre jardin botanique, on a obtenu un commencement de germination de cette graine; jamais l'embryon ne s’est développé tout à fait. Les Jardins de Kew ont la gloire d’avoir mené à bien ce phénomène. Deux fruits en voie de germination, reçus en juillet 1890, furent soignés dans une bâche chaude jusqu'au mois de juin 1892. Un d'eux fut alors placé dans la serre à Victoria au-dessus du bassin dans lequel croît cette Nymphéacée. La température de l'eau y est maintenue à 24° c. et la serre est exposée à toute la lumière solaire. La noix était posée sur un support et l'embryon assis sur une terrine dont le fond touchait à la surface de l’eau. Dans ces conditions, le futur colosse s’est rapide- ment accru, développant durant l’été deux feuilles immenses et dures comme le fer. On avait pensé, . dit le Gardeners Chronicle, que le jeune plant était nourri seulement par la masse de substance contenue dans la pyrène, mais en enlevant la terrine trop petite et en donnant au sujet un pot de 0"60 de diamètre, on constata que la motte de terre était enveloppée d'un réseau de radicelles qui évidemment contribuaient au développement de la plante. Lors du rempotage celle-ci avait trois feuilles. Le fruit mesurait 0"30 de diamètre. Le pétiole de la première feuille avait o"45 de long avec un limbe de 0"60 de diamètre; le pétiole de la deuxième feuille avait o"75 de long et le limbe 1"20; le pétiole de la troisième feuille avait o"go de long, et le limbe 1"35. LAURTICULTURE INTERNATIONALE (SEEN DEN" Parc Eéopolt BRUXELTLES COLLECTIONS D'ORCHIDÉES A PRIX RÉDUITES Ces collections ne renferment que de bonnes plantes de force à fleurir; elles s'adressent spécialement aux amateurs commençants, à ceux qui veulent s’essayer dans la CULTURE DES ORCHIDÉES. Elles sont destinées à propager le goût de la culture de ces admirables plantes. PREMIÈRE COLLECTION 6 Orchidées de serre froide pour 30 francs Odontoglossum grande. Cypripedium insigne montanum. Cochlioda Nôtzliana. Odontoglossum cirrhosum. Oncidium macranthum Odontoglossum nebulosum candidulum. DEUXIÈME COLLECTION 12 Orchidées de serre froide pour 50 francs Coelogyne cristata. Cypripedium insigne montanum. Odontoglossum Alexandrae. Odontoglossum nebulosum candidulum. Lycaste Skinner1. Epidendrum vitellinum. Cochlioda Nôtzliana. Anguloa Clowesi. Odontoglossum citrosmum. Laelia anceps. Oncidium macranthum. Odontoglossum cirrhosum. TROISIÈME COLLECTION 6 Orchidées de serre tempérée pour 30 francs Laelia autumnalis. Cattleya Mossiae. Lycaste gigantea. Miltonia flavescens Odontoglossum ladens. Oncidium flexuosum. QUATRIÈME COLLECTION 12 Orchidées de serre tempérée pour 3530 francs Cattleya Warocqueana. Maxillaria luteo-alba Laelia autumnalis. Odontoglossum Harryanum. Cattleya Mossiae. Oncidium aurosum. Bifrenaria Harrisoniae. Lycaste gigantea. Miltonia LE Oncidium flexuos Odontoglossum teclariont Cattleya tigrina. CINQUIÈME COLLECTION 6 Orchidées de serre chaude pour 30 francs Cymbidium eburneum. Cypripedium Volonteanum. Dendrobium formosum giganteum. Cattleya Alexandrae. Dendrobium nobile. Oncidium papilio. SIXIÈME COLLECTION 12 Orchidées pour GO francs Vanda coerulea. Cymbidium eburneum. Dendrobium bigibbum. Catasetum Hookerae. Cypripedium Volonteanum. Dendrobium formosum giganteum. Cattleya Alexandrae. Oncidium Lanceanum. Phalaenopsis grandiflora. Dendrobium nobile. Epidendrum Capartianum. Oncidium papilio. L'HORTICULTURE INTERNATIONALE (LINDEN) (Société Anonyme) Parce Léopold, BRUXELLES. ÉTABLISSEMENT SPÉCIAL Pour l'introduction, la Culture et la Vente des ORCHIDÉES PLANTES ÉTABLIES IMPFORTATIONS IMMENSES Catalogues et offres envoyés sur demande CORRESPONDANCES EN FRANÇAIS, ANGLAIS ET ALLEMAND => Lies collections d'Orchidées de « L'’Horticulture Internationale » sont actuellement les plus variées, les plus vastes, et les plus impor- tantes de l'Europe: quarante-huit serres spacieuses leur sont attri- buées et leur culture n’est surpassée nulle part. | | Les listes d'importations sont communiquées à toutes les personnes qui en font la demande. Nota BENE. ——- Étant son PRoPRE IMPORTATEUR —— C’esl-d-dire vendant loutes ses importations de premiere main — T'HORTI- CULTURE INTERNATIONALE peut céder ses plantes en sujets Deaucoup plus forts et à bien meilleur compte qu'on ne les trouve généralement dans le commerce. C’est ce qui explique qu’elle met en vente d'aussi beaux exemplaires à un prix aussi réduit. " 2 … TT Te ne CP a ue 4 me , à ) SERIE TOME XI; ANNEE 1893 7% Volume 9e Livraison J PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE MÉDAILLE DE MÉRITE À L’'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 DIPLOME D'HONNEUR À L'EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM _EN 1877 MÉDAILLE D'OR A L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883 RDS ———— L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » DIRECTEUR J,. LINDEN ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR LUCIEN LINDEN | ÉMILE RODIG-AS Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents TABLE DES MATIÈRES ; RS an ie 2 MER PU PATES + TV ie 85 EE . : 0 TEXTES ET PLANCHES d: Hibhogtaphie..14, % … + + muy + se en + 92 | 183. Bignonia Rodigasiana L. Lind, . . :°. : : .°::. 89 184. Cattleya guttata Lindl. var. Pernambucensis Rod. . . 91 4, Le jardin fruitier et le GE AN IT eee 1 93 Prix de l'abonnement pour douze livraisons : 30 FRANCS pour toute l'Union postale | PAYABLES PAR ANTICIPATION Bureaux : au siège de l'Horticulture Internationale, Parc Léopold BRUXELLES £ L'ILLUSTRATION HORTICOLE paraît chaque mois. Gand, imp. Eug. Vanderhaeghen, LA CULTURE BELGE DES ORCHIDÉES a obtenu depuis quelques années de brillants succès qui l'ont fait adopter partout comme la CULTURE MODÈLE Le JOURNAL DES ORCHIDEES a publié les articles de connais seurs anglais éminents, notamment de Sir Trevor LAWRENCE, président de la Société Royale d'Horticulture de Londres, de M. James O’BRIEN, de M. Nroxozsox et de M. W. Warsow, chefs des cultures des Jardins Royaux de Kew, constatant les progrès accomplis et les résultats remarquables obtenus en Belgique. Les allégations des maisons concurrentes et celles des voyageurs de commerce étrangers, chargés de dénigrer les firmes belges, pour placer leurs plantes, ne sauraient diminuer là valeur de ces appréciations. Nous engageons tous les amateurs d’Orchidées de passage en Belgique à venir visiter les serres de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, afin de se rendre compte par eux-mêmes du superbe état des plantes qui y sont cultivées et de la modicité des prix. Des offres spéciales sont adressées à toutes les personnes qui en font la demande, et l’on peut constater en commandant quelques plantes à titre d'essai, qu'il est impossible d'obtenir ailleurs des Orchi- dées aussi vigoureuses et aussi saines à un prix aussi AVIS IMPORTANT Le directeur de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE a l'honneur de rappeler aux clients de cet établissement que les lettres, com- mandes et correspondances de toute sorte, doivent être adressées directement à lui ou à la firme et non aux chefs de culture ou vendeurs. L’inobservation de cette règle pourrait entrainer des retards, des confusions ou des omissions préjudiciables à la bonne marche des affaires, et dont la direction ne saurait prendre la responsabilité. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 85 CHRONIQUE HORTICOLE Septembre 1893. ÉHOLINE. — Des échantillons de cet insecticide ont été adressés à l’École d'horticulture de l'État à Gand, à la fin du mois de juin dernier par M. Fr. CLOETENS, rue des Tanneurs, isa) Bruxelles. Nous conformant à une instruction de M. le Ministre de l'Agriculture, nous avons soumis cet insecticide à quelques essais. La Zéholine est une poudre dont la base nous a paru être le Pyrèthre. Nous l’avons employée au moyen du pulvérisateur, tant dans la serre qu’à l'extérieur. En plein air, sur des choux de Bruxelles, trois opérations successives, faites à deux jours d'intervalle, n’ont donné qu’un résultat insignifiant. Deux opérations faites de même sur des Chrysanthèmes ont eu un effet presque instantané. Les pucerons mouraient au bout de peu de minutes, mais dès le surlen- demain, le feuillage était de nouveau couvert d'insectes. Dans la serre, une seule pulvérisation a suffi pour tuer tous les pucerons sur des Streptocarpus assez bien atteints. De ces essais nous croyons pouvoir conclure que l'emploi en plein air exigerait une masse trop considérable de Zéholine avant de donner un résultat efficace. A l’intérieur, où les molécules ne sont pas dispersées par le vent, cet insecticide produit le meilleur effet. * * * GISEMENTS D’'ENGRAIS. — Un ingénieur des mines de Dortmund a découvert dans la vallée de Wipper, près de Sonderhausen, des gisements de sel potassique fort étendus et d’une grande richesse. Une société est en voie de constitution pour l'exploitation de ces mines. * * * BEGONIA D'HIVER. — Parmi les plantes à floraison hivernale, bien peu surpassent le Begonia Gloire de Sceaux, qui n’exige pour ainsi dire pas de soins particuliers. La plante a un feuillage ample, d’un coloris brunâtre et bronzé, sur lequel ressortent, avec le plus agréable contraste, ses superbes bouquets de fleurs du plus beau rose. Les boutures faites en juin dans de bonnes condi- tions et bien soignées peuvent être rempotées successivement et donner des plantes fleurissant admi- rablement dès le mois de janvier. : * * ROSÉE ET GIVRE. — L'expérience démontre que la rosée n’est pas uniquement de l'humidité de l’air qui se dépose par contact sur certaines plantes par les nuits calmes et sereines. Une partie est due bien plus aux vapeurs qui se dégagent du sol qu'à celles de l'air ambiant. Une autre partie est exhalée, à l'état de vapeur, par les végétaux eux-mêmes. Quant au givre, on le trouve toujours sur le côté exposé au vent; les cristaux se forment dans la direction du vent, qui paraît être le véhicule des atomes liquides nécessaires à la constitution des cristaux. "#4 EFFET DE LA SÉCHERESSE SUR LE COLORIS DES ROSES. — Est-ce un effet de la sécheresse exceptionnelle qui a marqué le printemps, ou bien est-ce un résultat qu’il faudrait attribuer à la vive lumière dont nous avons joui durant la même saison pendant de nombreuses journées Le sérénité considérable? Toujours est-il que beaucoup de variétés de roses n'ont pas fourni leur coloris habituel et que les nuances foncées ont été excessivement rares. Ainsi la rose Empereur du Maroc, connue pour sa couleur pourpre foncé, a été franchement rouge, et plusieurs variétés de rouge vif n’ont donné que des fleurs roses. Il convient d'ajouter que ce fait a été observé au Jardin de l’École d'horticulture de Gand où le sol est très sablonneux et blanchâtre. * * * 86 L'ILLUSTRATION HORTICOLE ARAUCARIA IMBRICATA. — Le rigoureux hiver d'il y a deux ans a produit d'immenses dégâts dans les jardins et les promenades des environs de Brest, si curieux au point de vue de la végétation. Une excursion très intéressante est à faire par les amateurs de culture aux conifères de Penandreff et plus particulièrement aux Ayaucaria imbricata qu'on peut y admirer dans la propriété de M. DE Kerzauson. Voici comment M. D. Bois s'exprime à l'égard de ces arbres dans la Revue Hortcole : « Il en existe six exemplaires qui ont été plantés sur deux rangs, il y a soixante-dix ans, en 1823. Les plus grands mesurent 24 mètres de hauteur. Le tronc atteint, dans un cas, 2"27 de circon- férence: dans un autre, 2"20, à un mètre au-dessus du sol. Ces arbres fructifient depuis une vingtaine d'années, et les graines tirées des premiers cônes fertiles ont donné naissance à des plantes dont l’une mesure actuellement 8 mètres de hauteur. » * * * SANSEVIERA KIRKEI. — Cette intéressante espèce fleurit en ce moment pour la première fois à Kew. Elle est originaire de Zanzibar ; ses feuilles ont plus d’un demi mètre de long sur 0"06 de large dans leur plus grande largeur. Des macules blanches sont répandues sur le fond vert foncé. Ces macules ressortent surtout sur la face inférieure. Le nombre des feuilles est de seize environ qui sortent des rhizomes. De l’aisselle de la feuille la plus grande, naît un scape de 6o centimètres de hauteur, portant une ombelle de fleurs à tube très étroit ayant environ o"10 de long et dont les six segments sont curieusement retournés, tandis que les étamines et le stigmate ressortent de 0"03 à 0"o4. Le coloris est | d’un gris argenté ayant une légère teinte de vert. Le Gardeners Magazine constate que les fleurs sont très éphémères, mais qu’elles se succèdent chaque jour, après midi, pour se faner dans la nuit. + * * RÉCOLTE DE FRUITS. — Les producteurs californiens s'apprêtent à entrer en lutte avec les pro- ducteurs de raisins de Corinthe, Patras, Zante, etc., qui voient leurs vignobles atteints du Mildew et sont obligés de recourir aux mélanges cupriques. Les prunes ont été particulièrement abondantes en Bosnie, en Serbie et en France. Partout en Espagne et dans toutes les régions viticoles, il y a une abondante et bonne récolte. Garden and Forest nous apprend qu’en août les magasins de fruits à New-York offraient en vente une orange appelée Colombus, provenant de Rodi (Italie) et supérieure en qualité à toutes les autres. Ce serait la meilleure des oranges d'été et elle pourrait parfaitement lutter avec les meilleures oranges de la Floride. F * * MAGNOLIA ALEXANDRINA FOL. AUR. VAR. — Notre confrère Sempervirens signale un exemplaire de cette variété de Magnolia qui fut exposé au meeting du 10 juin dernier de la Société néerlandaise d’horticulture et de botanique, à Amsterdam. La variation a été obtenue par M. J. Warraan, de Boskoop. La petite plante exposée ne comptait que six feuilles, toutes panachées de macules irrégulières d’un blanc jaunâtre. La panachure était bien nette sur toutes les feuilles. Le partage du coloris vert et du coloris blanc jaunâtre s’est montré dans la même proportion; il y a donc lieu d'espérer que l’on se trouve en présence d’une panachure constante. Ë * * ROSE THÉ ETHEL BROWNLOW. — Le Gardeners Magazine consacre, dans son numéro du 1‘ juillet 1893, une belle planche coloriée à cette charmante variété, une des plus belles qui aient été obtenues par MM. Dicxson and Sons, de Newtownards. La croissance est de vigueur moyenne ; la fleur est relativement grande et un peu imbriquée; le coloris est d’une nuance rose saumoné exquise, avec la base des pétales un peu lavée de jaune. La forme est très bonne. C’est, sans contredit, une des variétés les plus distinctes et les plus remarquables qui aient été produites dans les derniers temps. Bien qu’elle soit d'obtention récente, elle a fait grandement son chemin parmi ses rivales. Dans un choix des meilleures variétés de roses thé, elle a obtenu, sur 46 votants 34 voix pour la collection de 24, et 25 voix pour la collection de 18. Cette décision a été exprimée par les meilleurs rosiéristes des Iles britanniques. E * * L'ILLUSTRATION HORTICOLE | 87 MARRONS D'INDE. — Les marronniers d'Inde ont été surchargés de fruits cette année. Ce sera de nouveau l'occasion de refaire les expériences qui ont été tentées déjà pour tirer parti de ces fruits dans l'alimentation et dans l’industrie. L’amertume du marron est due à la saponine qu'il renferme. C'est cette matière qui permet de substituer le marron à l'écorce de bois de Panama pour nettoyer les tissus de laine et de soie. Il a été démontré que les marrons sauvages renferment 17 p. c. d'une fécule très pure, complètement dépourvue d’amertume, pouvant lutter de blancheur et de finesse avec le plus bel amidon. «x ORNEMENTATION FLORALE DES FAÇADES. — Ceux qui ont visité la capitale de l'Angleterre, vers les mois de juin et de juillet, ne perdent pas le souvenir du gracieux effet produit par l'or- nementation florale des maisons du quartier aristocratique, le West-End. Les balcons et les fenêtres montrent partout des lignes de feuillage et de fleurs, offrant un charmant coup d'œil. Dans quelques rues de Gand, les fenêtres des maisons ouvrières, aussi bien que celles des habitations bourgeoises, montrent à l'intérieur des fenêtres quelques riantes fleurs. Les demeures des familles plus aisées font voir également les feuillages des corbeilles jardinières aujourd’hui à la mode dans tous les salons. Mais l’ornementation des façades est généralement oubliée, alors qu'on pourrait, sans trop de peine, animer les rues en décorant chaque printemps les balcons et les appuis les plus larges des fenêtres au moyen de plantes, faciles à la culture et résistant aux intempéries. À Bruxelles, le comité Bruxelles- Attractions a appelé sur ce point l'attention des habitants. M. le bourgmestre BuLs a voulu être le premier à comprendre l'excellence de l'idée émise par plusieurs journaux, et il s’est fait inscrire pour la somme de deux cents francs en tête d’une liste de souscripteurs décidés à soutenir, au moyen de prix et d'encouragements, l’ornementation florale des façades. * * * EMBALLAGE DES FRUITS. — À l'occasion de l'Exposition internationale d'Anvers en 1894, la Chambre de commerce de cette ville organise un concours international d'emballage. L'importance de ce concours ne saurait être mise en doute. L'emballage est un art qui est loin d’avoir atteint chez nous un haut degré de perfection. Nos producteurs ont tout à apprendre sous ce rapport, et la cause des dépréciations encourues fréquemment par nos fruits et nos légumes réside dans les conditions défec- tueuses de l'emballage. Ce concours sera donc directement utile et intéressant. * * * POLYGONUM SAKHALINENSE. — Les journaux agricoles ont signalé les mérites que cette plante semble posséder comme fourrage vert. Par cette année de sécheresse et de rareté exceptionnelle de la nourriture du bétail, ce point a pris une grande importance. Dans le jardin, la plante qui nous occupe et qui fut découverte par le botaniste russe Maxrmowicz, dans l’île de Sakhalin, est connue comme une espèce non moins vigoureuse et non moins traçante que le Polygonum Sieboldi. Isolée dans une pelouse, elle y produit par son grand développement et son ample et beau feuillage, un très bel effet. Malheureu- sement elle drageonne autant que sa congénère. * * * INSECTICIDES FALSIFIÉS. — Le directeur de la station agronomique de Nancy, M. Cocos, signale aux cultivateurs l'exploitation dont ils sont l'objet. Ils payent fr. 2.50 le kilog. un simple | pas même 10 centimes ; un mélange de sable et de goudron à 2 francs le kilog., bien qu'il ne vaille que 10 centimes. re et de zinc, valant 15 centimes le kilog., leur est livré mélange de sel et de plâtre, qui ne vaut avec un peu d’ammoniaque leur est livré Un mélange de chaux, de sulfate de cuiv “ à à 4 francs. : * * à Pékin; il porte aussi régulièrement des nces élevées du centre du Japon, où fesseur C. S. SARGENT, dans ses DIOSPYROS KAKI. — Cet arbre fruitier est rustique fruits dans le sud de Yeddo et orne tous les jardins dans les provi l'hiver est excessivement froid. Il y a lieu de croire, nous dit le pro 83 L'ILLUSTRATION HORTICOLE notes sur la flore forestière du Japon (), qu'il y a des variétés d’origine plus septentrionale et présen- tant un caractère de rusticité beaucoup plus considérable. Bien qu'il existe une centaine de variétés de Kaki dénommées par les jardiniers japonais, c’est surtout celle qui produit des fruits de couleur orange, ‘de forme ovale, à peau épaisse, qu'on y cultive en grand. Cette variété, à l'état frais ou séchée, est consommée en immenses quantités par les Japonais, qui mangent ces fruits, comme tous les autres, du reste, avant la maturité et quand ils sont encore durs comme des pavés. Dans les districts montueux de Hondo, le Kaki se couvre tous les ans d'une abondance de fruits; dès lors il n’y a pas lieu de le considérer comme une plante délicate. à *X * COLORIAGE DES FRUITS. — Après les fleurs, les fruits ; peut-être même que le coloriage artificiel des fruits a précédé celui des fleurs. Sempervirens rapporte un article d’un journal politique, Utrechische Courant, dans lequel on passe en revue les sophistications dont les fruits sont l’objet actuellement. Depuis longtemps on recourait pour cette teinture à l’acétate de cuivre et au sulfate de cuivre pour teindre les prunes trop vertes. Les citrons sont teints en jaune avec la citronine et le jaune naphtol; les taches vertes sont imitées au moyen du vert diamant. On donne un coloris agréable aux fraises en les asper- geant de sulfo-fuchsine ou de rhodamine, ou bien avec un mélange de rhodame et de rouge azo. Rien n'est plus facile que de donner aux pêches un beau coloris; pour cela on emploie un mélange de rhodamine, rouge azo et citronine, qu'on applique au moyen d’un pinceau en faisant usage d'une plaque de zinc munie de trous. Le melon lui-même n'est pas épargné. Au moyen d’un tuyau on introduit, à l'intérieur, de l’atropéoline ou orange az0, on a soin d’ajouter un peu d’essence de melon. Les pommes et les poires arrivent à leur tour. Au moyen de couleur d’aniline, on crée de jolies variétés et le coloriage artificiel s'attaque aussi bien à la chair qu’à l'écorce. Dernièrement, à un diner, le.D° VizLon a offert à ses invités des poires dont l'extérieur semblait intact et qui, à l’intérieur, présentaient les couleurs nationales de France. Le bleu était obtenu au moyen du bleu Victoria, le rouge par un mélange de rhodamine et de rouge carnot. Conclusion : Méfiez-vous plus que jamais des trop beaux coloris. * * * SYNDICAT MARAICHER DE VENLOO. — Comme un exemple de ce que peut la réunion des forces, nous pouvons citer, d’après Sempervirens, que le Casino horticole et agricole de Venloo, une petite localité du Duché de Limbourg, a ue vers l'Allemagne 713 wagons de légumes pesant chacun 10,000 kilog. * * * CONCOURS UNIVERSITAIRE POUR 1893-1895. — SCIENCES BOTANIQUES. — Voici les questions posées dans le Moniteur belge du 30 juillet 1893 pour le concours universitaire, dont les mémoires devront être envoyés au Ministre de l’Instruction publique, avant le 1°* février 1895. 1° Exposer l'état actuel de nos connaissances relatives aux phénomènes physiologiques et morpho- logiques de la germination, chez les plantes phanérogames. Faire de nouvelles recherches à ce sujet. 2° Anatomie de quelques plantes appartenant à une même famille en y comprenant la structure du spermoderme, celle de l'embryon et celle des plantules en germination. 3° Les phénomènes de la reproduction ont conduit récemment à assigner aux Casuarinées une place tout à fait à part parmi les autres angiospermes. On demande d'étudier si l'anatomie, la morpho- logie et l'organogénie de ces plantes fournissent des arguments à l'appui de cette conclusion. 4° Etablir, par des recherches chimiques, la comparaison des tissus végétaux lignifiés. LUCIEN LiNDEN et Emize Ropicas. (1) Garden and Forest, 28 juin 1893, p. 273. 7 ‘ANIT “1 VNVISVOIGON VINONDIA ILIXXX19 ‘Id d'IOOILAOH NOILVALSATII,T L'ILLUSTRATION HORTICOLE 89 PL. CLXXXII BIGNONIA RODIGASIANA L. LIND. BIGNONIA DE M. ÉM. RODIGAS BIGNONIACÉES | ÉTYMOLOGIE : Genre dédié à l'abbé BIGNON, bibliothécaire de Louis XIV. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Calyx margine quinquedentatus rarius integer aut quinquepartitus aut bi-vel trilobus. Corolla bilabiata aut subaequalis quinquefida, Stamina quatuor fertilia didynama quinte sterili. Antherae loculis glabris saepissime discretis. Stigma bilamellatum. Capsula valvis vix convexis planisve, septo plano valwis parallelo. Semina ad quodque septi latus uniseriata utrinque alata, ala pellucida. Caules nunc frutes- centes arboresve erecti nunc fruticoso-scandentes ; folia fere ubique opposita petiolata sed caeterum valde varia. Bignonia ToURN., in DC. Prodr., IX, 155. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : B. scandens glabriuscula ; folia opposita longe petiolata, petiolis teretibus, ovato-cordata apice acuminata venata integra margine paullo undulata, coriacea, 15 cm. longa, 8 cm. lata, supra pulcherrime albido aspersa, maculis roseis nunc miniatis picta. Patria Peruvia. GA rande et riche famille que celle des Bignoniacées qui compte aujourd’hui au moins cinq cents espèces, réparties en quatre tribus, celles des Bignoniées, des Técomées, des Jacarandées et 244 des Crescentiées. Le groupe des Bignoniées se compose d’une vingtaine de genres dont le plus important, celui des Bignonia, comprend à lui seul plus de 150 espèces dénommées, appartenant presque toutes aux régions chaudes des deux Amériques; un très petit nombre sont extratropicales. Le Mexique, au nord de l’Équateur, la Colombie et le Venezuela au sud, ont fourni, dans les derniers temps, les espèces les plus ornementales. La nouveauté qui nous occupe est originaire du Pérou, d’où elle a été envoyée à L'HoRTICULTURE INTERNATIONALE à Bruxelles, il y a deux ans et demi. Elle est dédiée à M. Em. Ropicas, directeur de l'École d’Horticulture de Gand. La plante distingue, au point de vue horticole, par l’élégante panachure de son feuillage, comme on peut le voir en jetant un coup d'œil sur la planche qui accompagne ces lignes. Les feuilles sont opposées, assez longuement pétiolées (les pétioles ont près de 4 centimètres), ovales obcordées, rap- pelant par la forme celles du Bignonia magnifica, espèce colombienne dont le Dictionnaire fratique d'horticulture et de jardinage de NicnorsoN, traduit par S. Morrer, présente la figure, renversée par erreur. Les feuilles du B. Rodigasiana sont entières, à peine ondulées sur les bords, marquées de nervures assez saillantes ; la base est arrondie et le sommet acuminé. Le limbe est panaché de blanc grisâtre sur‘un fond vert vif, tranchant le mieux le long des nervures ; dans leur jeune âge, les feuilles sont marquées de vermillon ou de rose à la page supérieure. Jusqu'à ce jour, la plante n’a pas encore fleuri et il sera très intéressant de connaître le coloris des fleurs. Les Bignonia sont de beaux arbustes, la plupart sarmenteux-grimpants, à fleurs tuberculeuses, variées dans leur coloris, et bien faits pour orner les grandes serres et les jardins d'hiver, où l’on a tort de ne pas les admettre plus fréquemment; on les délaisse sous le vain prétexte qu'ils n’y fleurissent guère. Pour obtenir leur luxueuse floraison, il faut les planter en bonne pleine terre, dans la serre même, et les palisser en contre espalier ou même les conduire le long du vitrage. Les plantes doivent être bien arrosées pendant l'été, sans oublier l'emploi modéré d'engrais liquides ; il sera utile aussi de seringuer les feuilles afin de les tenir propres et d’éloigner les insectes. La multiplication des Bignonia se fait par marcottage et surtout par bouturage. Les boutures se font de pousses herbacées, au printemps, en terre sableuse, placées sous vitrage et sur chaleur de fond. Max GaRNIER. 90 L'ILLUSTRATION HORTICOLE NÉCROLOGIE #7 ERDINAND JÜHLKE, directeur des jardins impériaux de Sans-Souci où il fut en 1866 le ÆU successeur du célèbre architecte-paysagiste LENNÉ, est mort à cette résidence le 14 juin 1893, à l’âge de 78 ans. Jusqu'à l'époque de sa retraite, survenue il y a quelques années, FERD. JüHLkE fut le directeur principal de l’École d’horticulture de Sans-Souci qui a fourni de très habiles jardiniers à l'Allemagne. Le défunt jouissait d’une très grande estime parmi ses compatriotes. * * * : THOMAS LAXTON, l’habile semeur et obtenteur de nombreuses variétés de Tomates, de Concombres, de Légumineuses et de Fraisiers, est mort à Bedford (Angleterre), le 6 août 1893, à l’âge de 62 ans. Son nom bien connu dans le monde horticole de son pays et du contineñt se rattache plus spécialement aux progrès de la culture maraîchère et sera conservé longtemps par une série d'excellentes variétés dues à sa perspicacité et à sa persévérance. à FRÉDERIC DE CONINCK. — Cet horticulteur gantois, connu par la propagation qu'il fit des Rhododendrons et des Azalées de Gand, est mort en cette ville le 8 août 1893, à l’âge de 78 ans. Ïl s'occupa dans le temps de la pollination des Azalea mollis et A. sinensis et obtint de charmants hybrides de ces espèces. Depuis quelques années il s'était retiré des affaires. Il était membre effectif de la Société royale d'Agriculture et de Botanique. CHARLES VERDIER, le rosiériste parisien justement renommé, est mort le 18 août 1893, à l’âge de 64 ans, à Ivry sur Seine, où ses funérailles ont eu lieu au milieu d’une nombreuse assistance d’ama- teurs et d’horticulteurs. Le char funèbre disparaissait sous les roses. M. FErb. JAMIN, au nom de la Société nationale d’horticulture, et M. LÉVÊQUE, au nom des rosiéristes français, ont retracé en termes émus la carrière de Ca. VERDIER et rendu un juste hommage à sa mémoire. # "x : FRED. L. AMES, un des amateurs de plantes les plus considérés de l’Amérique, est décédé subite- ment le 13 septembre dernier, non loin de New-York, dans sa 59" année. Il possédait, dans son splen- dide domaine de North Easton, à côté de riches œuvres d'art, une des plus belles sinon la plus belle des collections d'Orchidées que l’on connaisse aux États Unis. Il était un des vice-présidents de la Société d’horticulture du Massachusetts. Le journal Garden and Forest parle de lui dans les termes les plus élogieux. Il cite la générosité avec laquelle il subventionnait l’Arnold Arboretum et la Harvard University et termine en disant que les Orchidées dédiées à FRrED. L. ÂMES conserveront le souvenir d'un homme estimé, Fm et éclairé. " HUGH LOW, de la firme HuGx Low and C°, est décédé subitement, à Upper-Clapton, le 17 sep- tembre dernier, à l’âge de 32 ans seulement. Il était membre du Comité du Royal Gardeners’ Orphan Fund et jouissait de l'estime générale de ses concitoyens. x” * PAUL DE MORTILLET, le pomologue français bien connu, vient de mourir à Meylan (Isère), à l’âge de soixante-seize ans. Il fut rédacteur en chef du journal horticole Le Sud-Est et publia des ouvrages estimés dont le plus remarquable est « Les meilleurs Fruits. » PauL De MorTILLET a rendu de grands services à la pomologie française et laisse un souvenir impérissable. PE, CEXX ILLUSTRATION HORTICOLE XXIV CATTLEYA GUTTATA LINDL, var. PERNAMBUCENSIS Rob. L'ILLUSTRATION HORTICOLE gI PL. CLXXXIV CATTLEYA GUTTATA LINDL. var. PERNAMBUCENSIS ro». ORCHIDÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, IL, t. 69. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Caulibus elongatis teretibus, foliis 2 oblongis concavis basi paullo angustatis, spatha brevi, floribus carnosis, sepalis lineari oblongis acuminatis, petalis conformibus paullo latioribus ovatis, intérmedio cuneato bilobo disco tuberculato. CARACTÈRES DE LA VARIÉTÉ : Sepalis petalisque pauci maculatis vel punctatis, labelli lobo anteriore distincte albo marginato, | e Caitleya guttata, une des espèces les plus anciennement connues du genre, est originaire ( 2) du Brésil, où il fut découvert par M. RoBerr GORDON, vers 1827, dans la province de Rio-de-Janeiro. Il fut rencontré ensuite dans les provinces de Bahia, Minas Geraes, Saô Paulo et Santa Catarina. C’est une espèce des plus abondantes, et qui est répartie, comme on le voit, sur une aire très vaste. Il n’est donc pas surprenant qu'elle ait fourni plusieurs variétés. La plus connue et l’une des plus belles est le C. guttata Leopoldi, que l’on désigne souvent sous le nom plus court de C. Leopoldi et qui provient de la province de Santa Catarina. Elle est remarquable par un coloris plus brillant, et surtout par l'abondance et la grandeur des macules rondes, pourprées, qui recouvrent les pétales et les sépales. Elle fut introduite en 1850 par M. VEersCHAFFELT, et dédiée au roi Léopold I“. Le Cattleya amethystoglossa a été parfois rangé par certains auteurs au nombre des variétés du C. guttata, sous le nom de C. guttata Prinzi. Les deux espèces nous paraissent absolument distinctes ; toutefois il est probable qu'une forme du C. gutlata, à segments pâles tachetés de rouge, se rapproche du C. amethystoglossa. La présente variété possède un coloris particulier très curieux. Les pétales et sépales sont, à peu près comme dans le type, d'un jaune verdâtre, mais à peine pointillés de brun pourpré; le labelle, d’un rouge vif, présente une bordure assez large d’un blanc pur tout autour du lobe antérieur, ce qui forme une opposition de couleurs très saisissante. Cette forme possède encore un caractère particulier, c'est d'être originaire de la province de Pernambuco, d’où l'on n'avait pas importé jusqu'ici de Cattleya guttata. Son introduction par les collecteurs de L'HoRTICULTURE INTERNATIONALE a suivi de près la réintroduction du fameux Cafleya labiata où Warocqueana, découvert dans la même province. _ LILIUM JAPONICUM VAR. ALEXANDRAE. — À l'exposition tenue à Chiswick le 11 juillet 1893 par la Société royale d’horticulture de Londres, des exemplaires fleuris d'un lis nouveau exposés par MM. Vsrrcu et fils, de Chelsea, et par MM. WaLLace et C*, de Colchester, excitèrent une vive attention. Ils étaient présentés sous les noms de Lilium Ukeyuri et Lilium Alexandrae. D'après M. J. G. Baker, de Kew, on se trouve en présence d’une variété du Lilium japonicum Tauns. La variété diffère principale- ment, dit-il, dans le Gardeners’ Chronicle du 22 juillet, en ce que le style est plus allongé et que les feuilles sont plus larges. Le Lilium japonicum lui-même a été considéré comme un hybride, mais à tort. Les Lilium Krameri, Lilium Barryanum et Lilium Brown: sont des formes plus ou moins distinctes du type japonicum, un des plus beaux parmi les lis blancs. 92 L'ILLUSTRATION HORTICOLE BIBLIOGRAPHIE ULTURE DE LA VIGNE EN SERRES ET SOUS VERRE, par Ép. Pynazrr (1). — En donnant cette traduction en langue française de l'ouvrage de M. ArcuiBaD F. BarroN « Vines and M] Vine Culture, » dont la 4"*° édition a vu le jour, M. PynazrrT, professeur à à l'École d’horti- baie de l’État à Gand, a voulu mettre entre les mains de ceux qui veulent cultiver la Vigne à la perfection et produire du raisin de tout premier ordre, un livre fournissant sur la matière les indications les plus pratiques, les plus sûres et les plus complètes. En effet, rien de ce qui touche à la multiplica- tion, au semis, à l’hybridation des vignes, à leur plantation; à la construction, au chauffage et à la conduite des serres ; à la conservation et à l'emballage des raisins ; à la culture en pots ; à la production pour la vente ; au choix des variétés, n’est omis dans ce traité qui est l’œuvre d’un praticien éclairé et expérimenté. En publiant une traduction de cet ouvrage, M. ÉD. PyNaERT aura rendu un véritable service à nos compatriotes. s | * * CHRONIQUE DU TRAVAIL EN HORTICULTURE, par Nestor DucHesne (9. — Ce livre, qui peut se passer de tout sous-titre pompeux pouvant promettre plus qu'il ne saurait donner, est une sorte de calendrier qui rappelle pour chaque mois de l’année tous les travaux d’occurrence dans le jardinage. La culture des plantes potagères, des plantes ornementales, des arbres fruitiers et autres, des plantes dans les appartements, les cultures forcées, les engrais, les insectes, les procédés de culture, tout est passé en revue par l'auteur et marqué au coin d’une pratique intelligente. L'auteur, qui est professeur de culture à l’École d'agriculture de l’État à Huy, a mis dans son ouvrage les notions que lui a suggérées l'expérience de l’enseignement. A ce titre la Chronique du travail est doublement utile. CATALOGUE DES ORCHIDÉES (3). — Le Club Orchidophile Néerlandais a fait paraître le supplément pour 1892 au Catalogue des Orchidées cultivées dans les collections européennes. Cette nouvelle liste contient les noms de plus de cent cinquante espèces, hybrides ou variétés, avec l'indication des auteurs, des organes de publicité, des synonymes, de la patrie et du traitement qui leur convient. C'est dire assez l’importance de ce travail et la place que prennent les Orchidées dans les serres européennes. CONIFERAE ET TAXACEAE (Conifères et Taxacées), par le D' MaxweLz T. Masrers (4). — Lors du Congrès qui s’est réuni il y a deux ans à Chiswick, l’éminent botaniste D' MaxweLz T. Masters, membre correspondant de l’Institut de France et rédacteur en chef du Gardeners Chronicle, avait soumis à l'assemblée une liste des Conifères et Taxacées cultivés en plein air dans le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande. Ce travail était accompagné d’une revue systématique des tribus et des genres. L'auteur a complété cette étude en publiant dans le Linnean Society’s Fournal, tome XXX, une remarquable revue systématique des Conifères et des Taxacées; tous ceux qui s'occupent de ces groupes de végétaux auraient intérêt à connaître ce travail. C’est à coup sûr la revision la plus complète et nous ajouterons la plus fondée qui ait été faite depuis celle entreprise par M. BENTHAM dans son Genera Plantarum. Tout en observant les lignes principales tracées par ce botaniste dis- tingué, M. le D' Masrers s’en écarte d’après les dernières données de la science et selon les besoins d'une nomenclature pratique. Em. R. (1) Vol. in-80 de 292 pages avec 83 gravures dans le texte. Gand, Ab. rs 1893. Prix, cartonné en toile avec fers spéciaux, fr. 7,50. (2) Vol. in-80 de 416 pages. Huy, Ve M. J. Lamis . 1893- Prix, 3 ue (3) Brochure in-8° de 11 pages. 1893. Imprimerie ERIC, à Apeldo (4) Brochure in-8o de 42 pages. Extr. du Linnean Society s Fournal, et XXX. L’ILLUSTRATION HORTICOLE 93 LE JARDIN FRUITIER ET LE POTAGER LÉGUMES NOUVEAUX OU RECOMMANDABLES (Suite, voir ci-dessus, page 82) aitue pommée Batavia de Pierre Bénit. — C'est une sorte de laitue Bossin pouvant produire 4 de grosses pommes du poids de deux kilogrammes, se conservant bien closes pendant 5 à | 6 semaines. Laitue pommée d'été jaune grosse des marchés. — Pomme jaune, verdâtre, plate, très ferme, grosse et de bonne durée. Entièrement dépourvue de feuilles libres, ce qui a fait dire par l’obtenteur que cette laitue n'avait pas de feuilles extérieures. Simple distraction. Laitue romaine Tancrède. — Variété à pomme considérable, s’ouvrant difficilement pour laisser passage à la tige florale. Melon Cantaloup de Nevers. — Variété recommandée par la maison ForGsor et Ci° de Paris. Fruit de forme déprimée, côtelée, de volume moyen, recouvert de broderies grossières ou de verrues lui donnant un aspect spécial. Navet de Milan blanc. — C'est le beau et bon navet de Milan, à collet rouge, amélioré dans ce sens qu'il est d’un blanc pur uniforme. Il est hâtif et sera une bonne acquisition pour les cultures de primeurs. C’est le plus joli, le plus lisse, le plus net et le plus précoce de tous les navets. Navet écarlate de Kashmyr. — AÀ première vue ce navet ressemble plus tôt à un radis qu'à un navet. L'introduction en France est due à M. Paizzeux. Il est de bonne qualité et se conserve bien l'hiver. Reproduit quelquefois des racines violettes. | Oignon Géant d'Espagne. — Variété jaune paille, de la grosseur d’une orange, remarquable par la finesse de son enveloppe, ce qui ne l'empêche pas de se bien conserver en hiver. Pastèque très hâtive de Russie. — Année commune, cette pastèque donne dans le courant du mois d'août, dans la région de Paris, des fruits d'environ 2 kilog. Ces fruits sont sphériques, vert olive, à chair fondante et juteuse. Doit se cultiver sur couche; ne peut subir aucune taille. Pissenlit vert de Montmagny. — On continue à améliorer par voie de sélection cette modeste plante, qui finira par devenir un des bons produits du potager. Poireau The Lion. — Nouveauté anglaise, aux proportions considérables, promet d'être un sérieux rival du Poireau de Carentan. Pois Sharpe's Earliest. — La variété de pois le plus hâtif de Paris était, d’après les expériences les plus concluantes, la variété la plus précoce. Il paraît que le Sharpe’s Earliest serait plus précoce encore. Pois William hâtif. — Obtenue par M. LaxroN, semeur anglais bien connu, cette variété est hâtive, de vigueur moyenne, à tiges grêles atteignant un mètre de hauteur offrant trois ou quatre étages de fleurs blanches. Les cosses sont légèrement arquées, les grains, au nombre de trois ou cinq seulement, sont gros, un peu aplatis, vert foncé. Pomme de terre à feuilles panachées. — C'est une curieuse et intéressante variété issue de la pomme de terre Early Rose dont elle possède tous les caractères. Le feuillage est gracieusement et régulièrement panaché de blanc. Elle joint donc l’utile à l’agréable. Pomme de terre Aspasie. — Cette variété semble appartenir plus à la grande culture qu'à celle des jardins. Elle est vigoureuse, à tige teintée de violet, atteignant jusqu’à 1"20 de hauteur. Les tubercules, moyens ou gros, sont irréguliers, à chair blanche, tres féculente. 94 L’'ILLUSTRATION HORTICOLE Pomme de terre Géante Sans Pareille. — C'est aussi, au point de vue industriel, que cette variété prendra rang parmi celles destinées à la féculerie. Beaucoup de tubercules pèsent jusqu’à un kilogr.; la chair est pleine, jaune et de bonne qualité. : Pourpier doré à larges feuilles bordées de violet. — Encore une plante potagère qui semble envier la préférence accordée à certains feuillages. C'est une bonne variété aux feuilles gracieusement garnies d’une bordure pourprée. Radis à forcer demi long blanc très hâtif. — Malgré la longueur de son nom, c’est une jolie variété blanche en forme d'olive, mettant de 20 à 25 jours pour tourner. Chair ferme, bien blanche, croquante. Tomate naine hâtive panachée. — Ici ce n'est pas le feuillage mais ce sont les fruits qui sont striés de jaune et de vert sur un fond rouge. Pour l'aspect général elle partage assez bien les caractères de la variété Tomate Reine des hâtives. Tomate Ponderosa. — Le fruit est rond, lisse, très charnu, écarlate, et renferme peu de graines. Quant au volume, le nom de Ponderosa en dit autant qu’une description. Tomate Reine des hâtives. — Variété très précoce, à fruits nombreux, lisses, à chair écarlate foncé, d'une vigueur extraordinaire. Recommandée par la maison ViLMoRIN comme la nouveauté la plus inté- ressante de l’année. FAIT PHYSIOLOGIQUE REMARQUABLE. — Les plantations publiques de la ville de Gand sont en général très peu endommagées; nous dirons même qu'elles sont de plus en plus respectées à mesure qu'elles s'étendent et se développent. Néanmoins il se produit de temps à autre des faits isolés de maraudage et de mauvais gré. Un orme de moyenne taille, ayant o"17 de diamètre, situé au boulevard des Hospices, derrière l'hôpital, à peu de distance du pont de la Maternité, à Gand, a été, le printemps dernier, méchamment dépouillé de toute son écorce. L'arbre ne semble pas avoir souffert de cette mutilation. Bientôt il a exsudé graduellement, à commencer par le haut, une couche de matière cellulaire et aujourd’hui la nouvelle écorce qu'il s’est formée recouvre complète- ment le tronc à l'exception de quelques taches restées dénudées aux endroits où ces matières avaient été touchées par l’un ou l’autre curieux. La couche corticale de la moitié inférieure est très mince : sur cette partie il y a des bourgeons; sur l’autre moitié elle a plus d’un 1/2 centimètre d'épaisseur. Nous signalons le fait aux botanistes. + VARIÉTÉS D'AZALEODENDRON Rob. — L'année dernière L’Ilustration Horticole a fait connaître p. 53, de nouveaux hybrides obtenus par un des vétérans de l’horticulture gantoise, Gusrave VANDER- MEULEN, et auxquels nous avons donné le nom bi-générique d’Azaleodendron. Le Gardeners’ Chronicle, dans son numéro du 3 juin dernier, mentionne six variétés de ce nouveau groupe dont il donne une description botanique complète. La Revue de l’horticulture belge et étrangère consacre une planche coloriée à la variété Azaleodendron Comte de Kerchove, une des plus gracieuses, sinon la plus belle de la série dont l'édition complète est aujourd'hui la propriété de l'établissement Ép. PyNaErT-VaN GEERT. En somme, ces Azaleodendrons sont de charmantes plantes qui ont l'avantage de résister fort bien aux intempéries des hivers ordinaires des régions tempérées. * * * AZALEA MOLLIS (RUSTICA) FL. PLENO. — [es formes de cette azalée ont été présentées aux dernières floralies gantoises et ont vivement attiré l’attention. Leur origine est attribuée à un croise- ment de l’Azalea mollis avec l’'Azalea occidentalis, le premier originaire du Japon et le second provenant de Californie. Leur résistance aux hivers de nos régions leur a fait donner le nom d'Azalea rustica, qui n'est qu'une dénomination jardinique. L'HORTICULTURE INTERNATIONALE (LINDEN) Pare Léopold, BRUXELLES COLLECTIONS D'ORCHIDÉES À "PRIX REÉEDUITS Ces collections ne renferment que de bonnes plantes de force à fleurir; elles s'adressent spécialement aux amateurs commençants, à ceux qui séblertt s’essayer dans la CULTURE DES ORCHIDÉES. Elles sont destinées à propager le goût de la culture de ces admirables plantes. PREMIÈRE COLLECTION 6 Orchidées de serre froide pour 530 francs Odontoglossum grande. Cypripedium insigne montanum. Cochlioda Nôtzliana. Odontoglossum ets Oncidium macranthu Odontoglossum bo candidulum. DEUXIÈME COLLECTION 12 Orchidées de serre froide pour 230 francs Coelogyne cristata. Cypripedium insigne montanum. Odontoglossum Alexandrae Odontoglossum nebulosum candidulum. Lycaste Skinner1. Epidendrum vitellinum. Cochlioda Nôtzliana. Anguloa Clowesi. Odontoglossum citrosmum. Laelia anceps. Oncidium macranthum. Odontoglossum cirrhosum. TROISIÈME COLLECTION 6 Orchidées de serre tempérée pour 5350 francs Laelia autumnalis. Cattleya Mossiae. Lycaste gigantea. Miltonia flavescens Odontoglossum cie ium. Oncidium flexuosum. QUATRIÈME COLLECTION 12 Orchidées de serre tempérée pour 230 francs Cattleya Warocqueana. Maxillaria luteo-alba. Laelia autumnalis, Odontoglossum Harryanum. Cattleya Mossiae. Oncidium aurosum. Bifrenaria Harrisoniae, Lycaste gigantea. Miltonia see Oncidium flexuos Odontoglossum veine Cattleya tigrina. CINQUIÈME COLLECTION 6 Orchidées de serre chaude pour 30 francs Cymbidium eburneum. Cypripedium Volonteanum. Dendrobium formosum giganteum. Cattleya Alexandrae. Dendrobium nobile. Oncidium papilio. SIXIÈME COLLECTION 12 Orchidées pour GO francs Vanda coerulea. Cymbidium eburneum. Dendrobium bigibbum. Catasetum Hookerae. Cypripedium Volonteanum. Dendrobium formosum giganteum. Cattleya Alexandrae. Oncidium Lanceanum. Phalaenopsis grandiflora. Dendrobium nobile. Epidendrum Capartianum. Oncidium papilio. Pour paraitre prochainement LES ORCHIDÉES EXOTIQUES LEUR CULTURE EN EUROPE PAR Lueien Linden TRAITÉ COMPLET consacré à la description et à la culture des pri cales merveilles de la flore tropicale ET RENFERMANT DE N OMBREUSES GRAVURES L'ouvrage, comprenant environ 800 pages d’un grand format, sera mise en vente au commencement de l’année prochaine, au prix de 25 FRANCS L'EXEMPLAIRE Les premiers souscripteurs, c'est-à-dire ceux qui enverront leur adhésion avant le 1* JANVIER PROCHAIN, Ie recevront | au prix exceptionnel de 20 FRANCS ON SINSCRIT AU BUREAU DU JOURNAL 100, Rue Belliard À ER UXBELI EE © SERIE 7e Volume s) M me ? ; TOME XL ANNÉE 1893 10% Livraison PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1877 MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883 pr ee 210 non de qu nr ENS 5 L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » DIRECTEUR Fa ND E:N | ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR LUCIEN LINDEN | ÉMILE RODIGAS Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents TABLE DES MATIÈRES e” ÿ 1. Chronique hotiobie 2" : LR UE Se SOS. | ÉS ET PLANCH 2. Le jardin fruitier Le 1e POlAger ::,:, LR. 102 TEXTES ET PLANCHES 8. Culfpre des Gardenia ....: . . . . ... +... . 103 | 185. Raisin Gros Colman . . . . . . . . . . . . . 99 4. Les ‘Orchidées AR et leur culture en Europe . . 104 | 186. Porphyrocoma lanceolata Scheidw. . .-. . . . . 101 “Prix de l'abonnement pour douze livraisons : 30 FRANCS pour toute l’Union postale LEE PAYABLES PAR ANTICIPATION | Bureaux : au sie "de Horticulture Internationale, Parc Léopold # ie BRUXELLES ! L'ILLUSTRATION HORTICOLE paraît chaque mois. Gand, imp. Eug. Vanderhseghen. LA CULTURE BELGE DES ORCHIDÉES a obtenu depuis quelques années de brillants succès qui l'ont fait adopter partout comme la CULTURE MODÈLE Le JOURNAL DES ORCHIDEÉES a publié les articles de connais- seurs anglais éminents, notamment de Sir TREvOR LAWRENCE, président de la Société Royale d'Horticulture de Londres, de M. James O’BRiEN, de M. Nicnozson et de M. W. Warson, chefs des cultures des Jardins Royaux de Kew, constatant les progrès accomplis et les résultats remarquables obtenus en Belgique. Les allégations des maisons coneurrentes et celles des voyageurs de commerce étrangers, chargés de dénigrer les firmes belges, pour placer leurs plantes, ne sauraient diminuer la valeur de ces appréciations. Nous engageons tous les amateurs d’Orchidées de passage en Belgique à venir visiter les serres de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, afin de se rendre compte par eux-mêmes du superbe état des plantes qui y sont cultivées et de la modicité des prix. Des offres spéciales sont adressées à toutes les personnes qui en font la demande, et l’on peut constater en commandant quelques plantes à titre d'essai, qu'il est impossible d'obtenir ailleurs des Orchi- dées aussi vigoureuses et aussi saines à un prix aussi modéré. AVIS IMPORTANT Le directeur de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE a l'honneur de rappeler aux clients de cet établissement que les lettres, com- mandes et correspondances de toute sorte, doivent être adressées directement à lui ou à la firme et non aux chefs de culture ou vendeurs. L'inobservation de cette règle pourrait entraîner des retards, des confusions ou des omissions préjudiciables à la bonne marche des affaires, et dont la direction ne saurait prendre la responsabilité, IRONNANTA PORN ERP TU PU CT QC RE ne be ee ANNÉE go (ome X(- | ù OM Livvarson L'ILLUSTRATION HORTICOLE 95 CHRONIQUE HORTICOLE Octobre 1893. lé ARDIN BOTANIQUE DE S: LOUIS, MISSOURI. — Dans un essai sur le rôle de l’horticulture, " nf M. Dre L. PARKER, président de la Société horticole du Comté de Worcester, États Unis LAN d'Amérique, fait ressortir les progrès que l’horticulture a fait faire à l’agriculture, et il signale les voies que certains jardins botaniques ont ouvertes à la science en général, pour le bien de l'humanité. Après avoir parlé du Jardin de Kew, de ses musées, de son immense herbier, des graines et plantes vivantes que ce Jardin distribue dans le monde entier, des plantations d'arbres à quinquina, à caout- chouc et des cultures d'ipecacuanha qui, grâce à lui, ont été établies dans les colonies anglaises, il mentionne le Jardin botanique d’Adelaïde, Australie méridionale, dont l'étendue est maintenant de cent quarante acres et qui, dans ses grandes lignes, imite Kew, et finalement rappelle l'institution récente du Jardin botanique de S' Louis, Missouri, due tout entière à la munificence de Henry SHaw qui lui a légué ses propriétés foncières ayant une valeur actuelle de quinze millions de francs, dont le revenu net a été en 1890 de 250,000 francs. * * * TANNÉE ÉPUISÉE. — Les écorces épuisées des tanneries ont été employées fréquemment en horti- culture comme matériel pour le montage des couches; quelques horticulteurs intelligents les utilisaient ensuite pour en former du terreau. Cet emploi, que nous avons toujours préconisé, a été critiqué parfois par les praticiens, sous le vain prétexte que ces matières renfermaient du tannin. Le prix élevé des écorces engage les tanneurs à les utiliser le mieux possible et jusqu’à complet épuisement. L'analyse faite à la Station agronomique de l'État à Gembloux a démontré que la tannée épuisée ne donne plus aucune réaction de tannin et qu’elle se compose comme suit : HAE 2 0 te NS NO ee En su Need el ea Tr TZ Matières ofganiques, azote, 0042274 4 5 5 7e dun ee 0e nt 78,83 Matières minérales, chaux, magnésie, potasse, soude, acide phosphorique, acide sulfurique . 8,70 100,00 Il est facile d'en déduire que la tannée épuisée renferme une proportion de principes fertilisants suffisamment élevée pour qu’on en recommande l’emploi en horticulture. SOCIÉTÉ INTERNATIONALE D'HORTICULTURE. — Pendant la session du Congrès horticole tenu dernièrement à Chicago, on a décidé la constitution d’une Société internationale d'horticulture destinée à faciliter les relations entre les horticulteurs de tous les pays. Trois membres élus : un président, un vice-président et un secrétaire-trésorier, auront la direction générale de la Société. LV nation nommera un vice-président et un secrétaire-trésorier. Les Sociétés d'horticulture pourront être affiliées moyennant une redevance annuelle de 25 fr.; pour être membres, les PR un 7 d’entrée de xo fr. et une souscription annuelle de 5 fr. M. P. J. BercKMANS, président de sos pomologique américaine, a été nommé président; M. H. L. DE ViLMorIN, premier A M. G. NicHoLson, curateur des jardins de Kew, secrétaire-trésorier. Nous constatons que le président est un citoyen américain d’origine belge. * * * LUMIÈRE ÉLECTRIQUE. — Un certain nombre de plantes herbacées ont été observées par i : u ière électrique. M. G. Amnier et tenues sans interruption durant plusieurs mois sous l'influence de la lumière électriq 96 | L'ILLUSTRATION HORTICOLE Il a constaté que cette lumière artificielle accélère grandement la croissance et produit un coloris vert intense. Si la lumière est vive et prolongée, les nouveaux organes de la plante présentent une remar- quable modification dans la structure de leurs divers tissus, mais ils sont toujours riches en chlorophylle. La lumière électrique directe, en raison de ses rayons très violets, est nuisible au développement normal des tissus, même lorsque les lampes se trouvent à 2 ou 3 mètres de distance. (Gardeners’ Chro- nicle, 1893, p. 273, d'après les Comptes Rendus, CXV.) #4 SOCIÉTÉ « L'ORCHIDÉENNE. » — Cette Société d'amateurs d'Orchidées établie à Bruxelles est entrée dans sa sixième année. Dans son assemblée générale du 24 septembre, elle a nommé Sir TREvoR Lawrence un des présidents d'honneur de la Société en remplacement du Baron BLEICHRÔDER, décédé. Le succès du cinquième exercice a été considérable : le nombre des plantes présentées aux six meetings a été de 344 appartenant à 28 exposants ; le nombre des distinctions a été de 138. . Le nombre des membres du Jury des meetings a été porté à 17. Ont été élus pour l'exercice 1893-1894 : MM. G. WaROCQUÉ, président; LUCIEN LINDEN, secrétaire; J. pu TRIEU DE TERDONCK, trésorier; Comte A. pe Bousies, Houzeau DE LEHAYE, F. KEGELJAN, D. MassANGE DE LOUVREX, D' CapaArT, À. HUuYBRECHTS, É. RopiGas, D' VAN CAUWELAERT, A. VAN ImscHooT, FL. PAUWELS, Cu. Van Wamseke, À. Wincoz, ArM. DE MEULENAERE, L. Lupgers, J. DE MoërLoosE, Cu. DE BosscHERE, CH. VASSEUR. : : * * R LOUIS VAN HOUTTE. — Nous avons appris avec peine que, depuis le 1° octobre, la famille de Louis Van HourTE a cessé de présider aux destinées de l'établissement fondé à Gendbrugge par celui dont le souvenir restera gravé dans l’horticulture gantoise. Comme l’a fort bien dit le Yowrnal des Orchidées, « la famille du regretté Van HourrTE a dignement soutenu le nom qu'il avait laissé. L'Établis- sement, qu'il avait placé si haut, n’a rien perdu de son renom. Fait rare dans l’industrie, la plus grande partie de la direction était exercée par Mesdames Van HourTTE, de vaillantes femmes auxquelles il convient de rendre ici l'hommage qu'elles méritent; et c’est encore un bel exemple qui nous est laissé par elles... M. Louis Van HouTTE et ses dignes sœurs quittent la scène horticole en emportant la sympathie et le respect de tous. » À | * * FR. L. OLMSTED, l'architecte paysager de New-York, a reçu le même jour des deux principales Universités américaines, Harvard et Yale, le titre honorifique de docteur en droit, en reconnaissance des services rendus par M. OLusrep en créant le Central Park il y a quarante ans, et en dernier lieu les jardins de l'exposition de Chicago. * * LUMIÈRE SOLAIRE. — Les expériences faites à Fontainebleau, au Laboratoire de biologie végétale, par M. G. Bonnier, ont été mentionnées en août dernier dans les Comptes Rendus. Des spécimens de certaines espèces de plantes ont été cultivés dans les mêmes conditions, les uns au soleil, les autres à l'ombre ; on a relevé avec soin les différences de croissance, de coloration, etc., observées pour les deux séries. En voici les principales conclusions : « Les variations dans l'intensité de la radiation solaire semblent toujours agir dans le même sens en ce qui concerne le nombre des fleurs et la proportion de pigment rouge qui colore les diverses parties des plantes. Ces variations diffèrent beaucoup, suivant les espèces. Chez quelques-unes le pigment rouge se développe bien à l’ombre, tandis que d’autres, dans les mêmes conditions, demeurent entièrement vertes. Les inflorescences de certaines espèces ne subissent à l'ombre aucune modification appréciable ; dans d’autres, le nombre des fleurs est moindre : même chez certaines Composées, les capitules sont réduits; de là décroissance du pouvoir de reproduction, déter- minée en outre par la diminution du nombre des graines. » * * * PATE DE BOIS. — En Chine et au Japon les fabricants de papier ont emprunté, depuis des temps immémoriaux, la matière première à des plantes textiles et à des arbustes, tandis qu’en Europe on n'avait L'ILLUSTRATION HORTICOLE D 97 recours qu’au chiffon. Depuis le milieu de ce siècle nous avons imité les Chinois et maintenant nous obtenons, par voie mécanique et par voie chimique, la pâte de bois nécessaire à la fabrication du papier. La Belgique en fournit actuellement de notables quantités. Le tremble, l’épicéa, le sapin, le pin sylvestre, le pin maritime et le pin Weymouth sont surtout employés. Le produit obtenu par voie mécanique, spé- cialement quand on emploie le tremble, a les fibres très courtes et séparées, tandis que les pâtes chimiques ont les fibres longues, molles et non cassantes et peuvent être mélangées aux pâtes méca-' niques. L'emploi de celles-ci exige l’adjonction de la pâte de chiffons. GREFFAGE DE ROSIERS. — Nous avons eu l’occasion de voir l'été dernier l'établissement de MM. Kerrex frères, rosiéristes, à Luxembourg. Nous avons constaté entr'autres qu’on y fait usage, pour la greffe des rosiers tiges, de sujets provenant d’un hybride obtenu entre le rosier Provins (Rosa gallica) et le rosier Ayrshire. Cet hybride est fort robuste; il pousse en une saison des tiges droites, de plus de deux mètres ; il est, en outre, d’une parfaite rusticité; en effet, il a résisté au dernier hiver rigoureux et forme au bout de deux années de très belles plantes greffées en tête en juin-juillet. M. KETTEN nous a assuré que par l'emploi de ce sujet, qu'on pourrait nommer sauvageon KETTEN, il réalise une économie de plus de 5000 fr. Une tige d’églantier ordinaire, et l'établissement en consomme actuellement de 150,000 à 175,000, provenant des forêts d'Allemagne, coûte environ dix centimes, tandis que le nouveau sujet revient à deux centimes seulement. #"# k EXPORTATION. — Pour favoriser le commerce d'exportation de fruits et de légumes vers l’Angle- terre, M. H. RoziN recommande, dans le Bulletin de l'Agriculture, 1893, p. 197, la création d’une agence à Londres avec la mission de suivre les marchés de denrées alimentaires compatibles avec les ressources de la Belgique. Cet agent surveillerait l'intégrité des opérations des courtiers chargés de la vente des produits belges et renseignerait les producteurs sur les défauts éventuels de la marchandise et les vices d'emballage. M. H. Rozin préconise l'achat de graines des variétés potagères les plus voulues en Angleterre; ces graines seraient rétrocédées aux syndicats et provoqueraient l'essai de cultures spéciales. Enfin il recommande l'indication des types d'emballage reconnus comme les meilleurs. *"# FLORALIA. — Nous aimons à rendre compte itérativement des succès que remporte annuellement l'institution en Hollande de sociétés favorisant la culture des plantes par l'ouvrier. Le 2 septembre dernier eut lieu à Purmerend la treizième exposition de Floralia. Cent trente personnes avaient recu des plantes, et de ce nombre 106 les ont montrées à l'exposition. Les apports de six plantes se composaient d’un exemplaire de Begonia, Chrysanthème, Coleus, Fuchsia, Pelargonium et Trades- cantia. Naturellement le Chrysanthème convient le moins à la culture de fenêtre. Plusieurs lots étaient très bien venus et l’exposition elle-même a été l’occasion de festivités offertes aux parttipants. Vers le milieu de septembre, la Société Floralia d'Amsterdam a tenu son meeting annuel. Comme le fait remarquer avec raison notre confrère Sempervirens, cette Société mérite d'être soutenue et dé dans ses efforts. Ici, les plantes produites étaient le résultat de la culture faite par des petits bourgeois au moyen de boutures que la Société avait distribuées au printemps. Besconp de ces plantes témoignaient des soins dont elles avaient été l’objet et un grand nombre ne laissaient rien à désirer. k * * FLORAISONS ANORMALES. — Un très grand nombre de plantes ont présenté cette année me seconde floraison, causée par l'extrême et longue sécheresse de la saison, et le en EU APE amené par l'humidité et la chaleur. Sempervirens a cité un pommier à Poppenhuizen (Frise), __— de . et en même temps de fleurs comme au printemps. Il mentionne un autre pommier & LO0n-0p” and ième fois et portait des fruits de trois séries. Chez nous, comme ailleurs, ui fleurissait pour la trois k une seconde floraison. Le Yournal des Villages rapporte un les Fraisiers ont donné, en grand nombre, 98 L’'ILLUSTRATION HORTICOLE fait plus curieux. À Pailhe (Condroz), chez M. Guizmor, on a pu voir un Pommier ayant fleuri quatre fois : en avril, en juin, en août et en septembre! La seconde floraison seule a donné des fruits. Au jardin de l’École d’horticulture de l'État à Gand, un cordon vertical de la variété de poire Claude Blanchet a fructifié parfaitement une première fois, et actuellement, 30 octobre, l'arbre porte des fruits suffisamment avancés d’une seconde floraison. Beaucoup de Fraisiers ont offert une seconde récolte, mais elle était de peu de valeur. * * * POIS DE SENTEUR. — Le 15 juillet dernier il y eut à Springfeld, Massachusetts, une exposition spéciale de pois de senteur (Lathyrus odoratus Linx.). Ces jolies fleurs, auxquelles L’Jllustration Horticole de 1892 a consacré une planche coloriée (p. 9, tab. CLXIIT), n’excitent chez nous aucun enthousiasme, tandis qu’en Angleterre et aux États-Unis, on les apprécie comme elles le méritent. Une série de . soixante quinze hybrides et variétés firent, à Springfeld, l'admiration des visiteurs. Garden and Forest cite les plus remarquables, entre autres Venus et Senator qui ont figuré sur la planche prérappelée. Notre confrère américain mentionne encore : Firefly, la nouveauté la plus brillante parmi les rouges; Countess of Radnor, jolie nuance lavande; Lady Penzance, rose carminé teinté orange; Captain of the Blues, la fleur la plus distinguée parmi les bleues; Mrs. Gladstone, grande fleur rose pâle; Emily Henderson, la plus belle variété à fleurs blanches. Parmi les nouveautés de semis, Watered Scarlet, fond blanc moiré de carmin, et Watered Purple, fond blanc moiré de pourpre, obtenus par le Rév. W. T. Hurcins, présentaient des coloris imprévus et excitaient l'attention des connaisseurs. * HE DE OISEAUX INSECTIVORES. — Les oiseaux auxiliaires des cultures se font rares chez nous comme ailleurs par le fait de l’homme lui-même, qui oublie constamment qu'il est le premier intéressé au maintien de l’équilibre des espèces. Pour ne citer qu'un exemple, il détruit la mésange, dont un seul couple consomme en une saison jusque 40,000 chenilles pour sés petits. C'est bien le cas de répéter que l’homme n’a pas de pire ennemi que lui-même. En Belgique, un arrêté royal en date du 14 août 1880, pris en vertu de la loi du 28 février 1882, porte que : « il est défendu de prendre, de tuer ou de détruire, d'exposer en vente, de vendre, d'acheter, de transporter ou de colporter les oiseaux insectivores, ainsi que leurs œufs ou couvées. » Les espèces considérées par le législateur comme insectivores, sont : l’accenteur mouchet, les fauvettes, les becs-figues, le grimpereau, les hirondelles, les bergeronnettes, le contrefaisant, les mésanges, les becs fins, le roitelet huppé, le rossignol, le rouge-gorge, les rouges- queues, thithys et rossignols de muraille, la sittelle, les traquets (tariers et motteux), le troglodyte. * *+ * FRUITS ADOPTÉS, FRUITS REJETÉS. — La Société pomologique de France a tenu son congrès annuel à Toulouse, en septembre dernier. Elle a prononcé l'adoption définitive des variétés fruitières suivantes : Pêche Rouge de mai. — Poire Favorite oanon. — Pomme Friandise. — Raisin Agostenga ou Vert de Madère. GE D'un autre côté, elle a décidé la radiation des variétés suivantes : Pêche Saunders. — Poires : Beurré Duchamp père, Beurré Henri Courcelle, Beurré Pringalle, : Charles Gilbert, Délices Cuvelier, Docteur Reeder, Gabrielle Collette, Louise Cottineau, Président Barrabé, Président Royer. — Pommes : Betzy, Calville de Neige, Ferdinand, Pigeonnet Oberdieck. — Prune Kelsey. La 36% session se tiendra en 1894 à Lyon, en même temps que l'exposition internationale de pomologie. Lucien LiNDEN et Émice Ropicas. L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. CLXXYv RAISIN GROS COLMAN L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. CLXXXV RAISIN GROS COLMAN (SYN. RAISIN DODRELABI) sn NS ans la quatrième édition de son remarquable ouvrage Vines and Vine Culture &), M. ArcHIBALD KA À F. Barron, directeur des Jardins de la Société Royale d’horticulture de Londres, classe le HA Raisin Gros Colman en tête des meilleures variétés tardives à grains noirs et immédiatement après le Frankenthal pour la vente au marché. Le Gros Colman prend rang également parmi les meilleures variétés à grains noirs recommandées pour faire de l'effet aux expositions. La planche qui accompagne ces lignes a été peinte fidèlement par M. DE PANNEMAEKER d’après une grappe Cueillie le 31 octobre sur un cep de trois ans, cultivé dans la serre à vignes à l'École d'horticulture de l'État à Gand. Cette grappe, de grandeur moyenne, pesait plus de 900 grammes. Cette variété n’en donne pas de petites; celles qu’elle produit atteignent fréquemment un kilogr. et arrivent même à deux kilogrammes. La grappe est obtuse, généralement épaulée d’un côté, parfois des deux, mais le plus souvent il n’y a qu’une épaule plus ou moins élargie, plus ou moins allongée. Il suffit de jeter un coup d'œil sur la planche pour constater que le raisin Gros Colman est de toute beauté. Le grain est rond, très gros; son volume atteint parfois dix centimètres de circonférence ; les dimensions indiquées sur la planche n’ont donc rien d’exagéré : elles sont plutôt réduites. Lors de la parfaite maturité, la peau est entièrement noire et couverte d’une belle pruine. La chair est ferme, vineuse, peu savoureuse, sucrée et d’un goût agréable quand le grain est bien mûr. Ce fruit n'acquiert d’ailleurs toutes ses bonnes qualités que lorsqu'il commence à se rider. | Depuis que le marché français, par suite de l'établissement de droits douaniers exorbitants équi- valents à la prohibition, a été fermé aux produits des vignes cultivées sous verre sur plusieurs points Ge la Belgique, les producteurs ont compris qu’ils avaient à modifier leurs procédés; beaucoup ont fait mieux encore, ils ont renoncé complètement à la production du raisin ordinaire et s'efforcent maintenant de produire du fruit fort beau, de première qualité, et surtout du fruit tardif qui offre la plus grande marge à une rémunération convenable. Ils savent fort bien que le raisin ordinaire ne donne plus même un franc du kilogr., alors que la première qualité se vend couramment 2 fr.; en outre, si d’une part, de septembre à novembre, la première qualité se vend de 3 à 6 fr. le kilogr., d’autre part, au marché de Covent Garden à Londres, vers la fin de mars, le prix oscille entre 18 et 24 fr. le kilogr. Voilà pourquoi dans plusieurs cultures commerciales, les vignes de la variété Frankenthal, sans contredit la meilleure pour la serre froide, la culture d'amateur et la vente courante, ont été rabattues, supprimées et regreffées au moyen de la variété Gros Colman qui mûrit la dernière en serre et se conserve beaucoup plus longtemps et plus aisément que toutes les autres. Comme le dit M. A. F. Barrow, « le Gros Colman est un des raisins les plus faciles à cultiver artificiellement et à obtenir dans des conditions présentables par un traitement ordinaire. Mais pour l'avoir de bonne qualité, il exige beaucoup de temps et beaucoup de chaleur avant d'arriver à parfaite maturité; il doit être traité comme les raisins Muscats. La grande dimension des grains et le poids des grappes exigent un éclaircissage sévère. Si l'on néglige ce soin, ce qui serait une faute, les grappes n'arrivent pas à prendre toute leur couleur. » D'ailleurs, l'expérience nous l’a démontré amplement, dans la serre à vignes de l'Ecole d’horticulture à Gand, à l'É i à i i î i langue française de ce livre. (1) M. PYNAERT, professeur à l’École d’horticulture de l'État à Gand, vient de faire paraître une traduction en langue franç Un vol. in-80, avec 83 gravures. Prix : fr. 7,50. AD. HOSTE, Gand. 100 L’'ILLUSTRATION HORTICOLE ( l’éclaircissage le plus sévère a donné les plus splendides grappes, comme aussi les grains les plus beaux et les plus volumineux. De même que le Black Alicante, autre superbe variété tive. dont nous avons reproduit le portrait dans L’Illustration Horticole de 1882, vol. XXIX, p. 157, pl. 465, et toutes les variétés tardives, le Gros Colman a besoin d'environ six mois de végétation pour arriver à complète maturité. Il doit donc être mis en mouvement en mars pour que les fruits soient en maturation en septembre-octobre ; sinon ils n’atteignent plus leur perfection. Il convient d'ajouter que le Gros Colman se conserve d'autant mieux durant l’hiver qu'il a mûri plus tardivement. Il se garde très longtemps sur la vigne même. Une observation de date récente, relevée avec raison dans l'ouvrage de M. BarroON, c'est que la ‘formation imparfaite des grappes de certaines variétés et la stérilité habituelle d'un grand nombre de fleurs proviennent de la disposition spéciale des organes de celles-ci. Dans la fleur du Gros Colman, les anthères sont disposées circulairement autour du stigmate, de telle sorte que les grains de pollen arrivent naturellement sur les carpelles stigmatiques et que la fécondation est assurée. D'où vient le nom de Gros Colman? D'après le D' Ros. Hocc qui, dans la 5”° édition de son excellent livre The Fruit Manual, p. 391, lui donne encore les noms de Gros Colmar, Blauer Küliner, * Grosse Blaue, Kriechen Traube, Velka Modrina, Velki Urbainshak, Volovna, Zerna Morshina, Pomeranzen- traube, les appellations de Gros Colman et Gros Colmar seraient la corruption du nom de Grosse Külner ; celui-ci ne se rapporte aucunement à la ville de Cologne, Cüln, mais, suivant M. Horvarx, au mot Kohle, charbon, par allusion à la couleur noire des grains. Nous nous permettons de faire observer que, dans ce cas, il aurait fallu écrire Kôhler et non Kôülner qui n’a aucun sens. M. A. F. Barron dit que le véritable nom de la variété qui nous occupe serait Dodrelabi, nom que la vigne porte au Caucase, d’où elle est originaire. Em. R. REMÈDES CONTRE LES VERS GRIS. — Des observations ont été présentées récemment à l'Aca- démie des Sciences à Paris sur le moyen de préserver les jeunes plantes contre les vers gris ou chenilles de diverses espèces d’Agrotis. Il est bon de faire de bonne heure les semis et les plantations | pour que les jeunes végétaux soient plus développés lors de l'invasion. Il est bon encore de durcir le sol par un plombage, parce que les chenilles se meuvent difficilement sur une terre durcie. À ces moyens on peut ajouter l’arrosement avec des décoctions de plantes renfermant des alcaloïdes éner- giques. Ces alcaloïdes sont propres surtout à beaucoup de Renonculacées et particulièrement à plu- sieurs espèces de Delphinium, entr'autres Delphinium grandiflorum, D. Ajacis, et probablement aussi D. staphysagria. Y'en est de même des Aconits, des Datura, de la Belladone, de la Jusquiame, etc. Ces alcaloïdes ont la propriété de s'oxyder rapidement et de ne pas persister à l’état toxique sur la plante ou dans le sol, tandis que les poisons minéraux présentent l'inconvénient de cette persistance. * * * UN BIENFAITEUR DE L'HORTICULTURE. — L'École d’horticulture fondée par la Société impériale et royale d’horticulture de Vienne a fêté d’une manière solennelle le 25”° anniversaire de sa fondation, en présence des autorités et des personnages les plus éminents du pays. À cette occasion, le D° MrrscHA von MAHRHEIM a continué l’œuvre de ses fondations de bourses de voyage en faveur des élèves de l'institut. Ce généreux donateur avait déjà antérieurement institué onze de ces bourses. Cette fois il a fondé une bourse de 1200 marks pour un voyage en Allemagne et une bourse de 1500 francs pour permettre à des élèves sortant de l'École d'étudier l’arboriculture fruitière ainsi que la conservation et l'expédition des fruits de table. Des remerciments publics ont été adressés au nom de la Société, au nom de l’École et au nom de la patrie, au D' Josepx MirscHa von MAHRHEIM et chaleureusement accueillis par toute l'assistance. L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL: CLXXEUI PORPHYROC OMA LANCEOLATA SCHEIDW. P. De Pannemaeker ad nat. del. et Pin: L'ILLUSTRATION. HORTICOLE Ve. PL. CLXXXVI PORPHYROCOMA LANCEOLATA scHEIDw ACANTHACÉES * ÉTYMOLOGIE : du grec TTopprox, pourpre, et xoury, chevelure, en allusion à la ‘pas série de bractées pourpres dont est revêtue l’inflo- rescence. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Calyx quinquepartitus, laciniis subaëqualibus, subulatis, basi tribracteatis, exteriore majore, duabus interioribus minoribus spathulatis carinatis, bracteis exterioribus coloratis in spicam quadrifariam dispositis. Corolla longe exserta, tubulosa, bilabiata, labio supe- riore recto, angusto, concavo apice bifido, inferiore latiore, trifido, decurvo. Stamina duo, labio superiore breviora; anthera loculis superpositis, muticis. Ovarium ovatum basi canula immersa. Stylus longitudine fere corollae. Stigma obtusum. Capsula oblonga stipitata bilocularis (Hooker), unilocularis (SCHEIDWEILER). Semina duo in — loculis, orbicularia plana retinaculo subtensa. Suffrutex. Folia opposita. Spicae terminales et subterminales, simplices vel aggregatae. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Suffruticosa, foliis éoiatis acutis decurvis 4-5 poll. longis, 1 1/2 poll. latis, viridibus venis subtusque palil- dioribus ; spicis 2-3 poll. longis, bracteis 3/4 poll. longis decussatis, squarrosis, latissime ovatis, complicatis apice recurvatis acutis, puniceis; corolla purpureo-coerulea. SYNONYMIE : Porphyrocoma lanceolata SCHEIDWEILER in Journal d'Horticulture pratique, vol. 3, p. 72; Revue Horticole, 1845, v. 4, P. 104, 1846, vol. 5, p. 221; Botanical Magazine, t. 4176; Annales de Gand, 1845, vol. 1, p. 363, & 1846, vol. 2, p. 93, pl. 56: PAXTON, Magasine of Botany, Vol. 14, p. 53; Orthotactus Pohlianus N£ES in Martius Flora Brasiliensis, vol. 9, p. 134. Amphiscopia Pohliana NEES in De Candolle Prodromus, vol. XI, p. 350. Dianthera Pohliana NicHOLSON Dictionary of Gardening, vol. I, p. 461. Habitat : Brésil. Sa à superbe plante figurée ci-contre est à la fois une ancienne habitante de nos serres et NU une nouveauté. Elle est originaire du Brésil et fut introduite en premier lieu dans les Vs 8 P Ed) cultures en 1843 par M. J. LiNDEN, qui l'envoya aux jardins royaux de Laeken; de là elle se répandit dans plusieurs collections européennes. Mais comme il n’est plus fait aucune mention de cette espèce si désirable dans les principaux journaux horticoles de ces dernières années, et que la plante n’est pas cultivée à Kew actuellement, il semblerait qu'elle a disparu ou à peu près des cultures. Il est curieux de remarquer qu’elle vient d’être réintroduite grâce au fils de son premier intro- ducteur, M. LucrEN LiNpeN; il n’est pas douteux qu’elle n’obtienne maintenant une popularité égale à celle des Aphelandra; elle sera répandue dans les cultures plus généralement qu’elle ne paraît l'avoir été dans le passé, car c’est assurément une plante de serre très attrayante, qui ne méritait pas d'être perdue de vue. C'est un sous-arbrisseau qui atteint de 30 à 6o centimètres de hauteur, à feuilles vertes, retom- bantes, lancéolées aiguës, à nervures souvent un peu plus pâles, à fleurs disposées en épis termi- naux touffus, parfois solitaires, parfois en grappes; les bractées de la tige florale sont placées sur quatre rangs, légèrement enroulées longitudinalement, à pointes étalées, légèrement recurvées, et ont un riche coloris rouge pourpre. Les fleurs, à double lèvre, ressemblent à celles d’un Justicia, et sont d'un beau bleu pourpré, qui contraste agréablement avec les bractées. Comme aspect général, le Porphyrocoma lanceolata rappelle certaines espèces d’Aphelandra, et la tige de bractées ressemble assez à celle de l’Aphelandra chrysops, quoique son coloris soit tout à fait différent. Même lorsque les fleurs sont passées, ces bractées donnent encore à la plante un charme très grand. N. E. Browx. 102 .. L'ILLUSTRATION HORTICOLE LE JARDIN FARUIITPRIERR ET LE POTAGE R VARIÉTÉS FRUITIÈRES NOUVELLES OÙ PEU CONNUES & oici, d’après les sources les plus autorisées, Bulletin d’arboriculture, organe du Cercle d’ar- U boriculture de Belgique, Pomologie française, organe de la Société pomologique de France, @] et Revue Horlicole, une liste des principales variétés fruitières, nouvelles ou peu connues, ayant cu recommandées dans ces derniers temps. Nous les rangeons par ordre alphabétique : Abricot Gros Pélissier. — Beau et très bon fruit obtenu, il y a une quinzaine d’années, à Châteaurenard (Bouches du Rhône), par le pépiniériste dont il porte le nom. L'arbre est très vigoureux. Le fruit succède à l’A. précoce de Boulbon. MM. Cusix décrivent le fruit comme étant bien coloré de jaune orangé, plus rouge et nettement ponctué du côté insolé, à sommet un peu pointu, à cavité pédonculaire peu profonde. Noyau plat, particulièrement étroit et allongé. Chair colorée, juteuse, fondante, sucrée, parfumée. Brugnon Bronzé. — Cette variété a été obtenue par M. E. A. CARRIÈRE, linftissble publiciste dont le nom est depuis si longtemps attaché à la Revue Horticole. I] en donne une description complète dans ce recueil. L'arbre est de vigueur moyenne. Les feuilles sont petites. Les glandes sont réniformes, très petites. Le fruit est presque sphérique, sillonné d’un côté. Le point pistillaire est mucroné, vert. La cavité pédonculaire est large et assez profonde. La peau est épaisse, colorée de violet pourpré bronzé, ligné rose et pourpre foncé. La chair, non adhérente au noyau, est ferme, rouge noirâtre. Saveur sucrée, légèrement acidulée. C’est un fruit très tardif, mürissant fin octobre et novembre, qu'il faut cueillir avant les gelées. Le Brugnon Bronzé est aux Brugnons, dit M. E. A. CARRIÈRE, ce que les Pêches Sanguines sont aux Pêches ordinaires. Brugnon Pourpre. — Arbrisseau très vigoureux. Feuilles elliptiques, courtement dentées. Glandes petites, réniformes. Fruits ovalaires, gros, largement sillonnés d'un côté. Cavité pédonculaire large et peu profonde. Peau rouge foncé, lignée et maculée rouge noirâtre. Chair blanche, peu adhérente, sucrée, fondante, juteuse, parfumée. Mûrissant fin août. Très beau fruit, de toute première qualité. D'après M. E. A. CarriÈRE, c'est une variété de tout premier ordre. Cerise Belle de Franconville. — Le même auteur dit beaucoup de bien de cette variété de cerise, peut-être la plus tardive, qui se recommande par sa beauté et ses bonnes qualités. C’est un produit du hasard, qui se fit remarquer dans un bois par sa vigueur, son beau feuillage et le coloris jaune de son écorce. Le fruit est déprimé, sillonné, arrondi au sommet. La cavité pédonculaire est assez grande, régulièrement évasée. Queue fine, longue de quatre à cinq centimètres. Peau brillante rappelant la cerise Belle de magnifique. Chair adhérente au noyau, jaune très clair, eau abondante, aigrelette, sucrée. La variété est mise au commerce par M. A. MÉnarp, à Franconville-la-Garenne (Seine-et-Oise). Cerise Bigarreau Lemercier. -— C'est, sans contredit, un des plus beaux fruits qu’on puisse désirer. L'arbre est de grande vigueur et de croissance rapide, il ne prend pas la gomme. Sa fertilité est constante et considérable. Le fruit est très gros, doux, à chair ferme, blanche, juteuse et agréablement sucrée. La peau, d’un blanc jaunâtre à l’ombre, est d’un beau rouge brun luisant du côté insolé. Ce bigarreau ne doit pas être confondu avec la Cerise Lemercier qui a été décrite et publiée dans le tome II des Annales de Pomologie belge et qui n’est probablement qu'un synonyme de la Cerise Reine Hortense, beaucoup moins productive que le Bigarreau Lemercier. Cerise Bigarreau Pélissier. — Cette variété est un semis de M. A. Péuissier fils, pépiniériste, Châteaurenard, Bouches du Rhône. La Société nationale d’horticulture de France lui a décerné une prime de 1® classe. MM. Cusix la décrivent dans la Pomologie française de 1893, p. 240. « Fruit très L’ILLUSTRATION HORTICOLE 103 gros, courtement cordiforme, suture non creusée, mais très visible. P plus ou moins foncé, laissant voir par transparence une grainure ni A et peu épais; chair rose, juteuse, croquante, sucrée, relevée, savoureuse, bon F ï | bonne qualité. Provient probablement d’un bigarreau R h s mi : BA > Ho AR Ar . garreau Reverchon auprès _… il si né par hasard. pare M en. C'est le nom que porte F a is la cerise courte queue | queue de Montmorency, dénominations qui ont prévalu en __ Dans Cas de Bruges, la culture en verger de ce cerisier donne de très beaux rapports See en parue , ee et en partie aux stations balnéaires voisines. La cerise de Bruges ie ee - a a nn ps _ formes. Le fruit, d'abord rouge, devient d'un . dass ste Fe. pôles, à sillons profonds; la chair est tendre, jaunâtre, nr de rouge parfaite maturité; le jus est abondant, incolore. Le point pistillaire et la here l'insertion de la queue sont profonds. Le noyau est petit et arrondi. ts hâtive de Prin. — La Revue Horticole consacre à ce beau fruit sa planche du 16 juin 1893. Il est _ en Champagne, au hameau de Prin, dont il porte le nom. Son excellente qualité, sa précocité et sa beauté le font rechercher à ce point que, sur le marché de Reims, il atteint les prix les plus élevés. Mais, hors de la Marne, la variété est si peu répandue qu'on peut presque la considérer comme nouvelle. Le fruit a la forme de la courte queue de Bruges. La peau est fine, d'un beau rouge cerise foncé; la chair est ro é, bi ; ie ou ae on se foncé, bien transparente; la saveur est franche, Cerise sucrée de Léon Leclerc. — D'après la classification adoptée par MM. Smox-Louis, dans leur Guide pratique de l'amateur de fruits, cette variété fait partie de la section des guignes et de la sous-tribu des merises. Le fruit est de grosseur moyenne, carmin vif, à chair demi-tendre, blanche et sucrée à un degré tel que le nom est bien justifié. Il mûrit fin juin, commencement de juillet. L'arbre n'est pas très vigoureux, mais des plus fertiles. Coignassier Champion. — Cette variété, originaire du Connecticut, est un perfectionnement du Coignassier de Portugal. Le fruit est pyriforme, trapu, large à la base, gros, de très bonne qualité; il se conserve très longtemps frais dans le fruitier. En comparant entr'eux des arbres de même âge et de même force, on a constaté que ceux de la variété Champion ont produit le double des Coignassiers de Portugal. Il en existe au jardin de l'Ecole d’horticulture de Gand un exemplaire cultivé sur tige. Lorsque cet arbuste est garni de ses fruits dorés, il constitue un véritable ornement. (Sera continué.) CULTURE DES GARDENIA On fait sans grande difficulté la culture commerciale du Gardenia, aussi bien comme plante d'ornement que comme plante de rapport, pour la fleur coupée. Le Gardemia florida et principalement le Gardenia florida fl. pl. se rencontrent le plus souvent dans les serres; cependant on y voit aussi les G. radicans, G. citriodora, G. florida Fortuner, etc. Les Gardenia se multiplient généralement par bouturage ; toutefois, ils peuvent se propager par voie de greffage sur Gardenia radicans ou G. florida. Bien que le bouturage puisse se faire à toute saison, du moment que le bois est suffisamment aoûté, l’époque la plus convenable pour faire cette opération est depuis le mois de janvier jusqu'en mars-avril. Les boutures sont faites avec des rameaux quelque peu aoûtés; elles sont piquées en petits godets bien drainés, dans de la terre de bruyère mélangée avec beaucoup de sable blanc, et placées ensuite sous châssis vitré dans la serre à multiplication, les godets enterrés dans les cendres. On leur donne une température comprise entre 24° à 26° c. L'enraci- nement se fait très vite. Dès qu'il s’est produit, on aère petit à petit et l'on finit par mettre les plantules en plein air dans la serre. Vers le mois de mai, elles seront rempotées en pots de 8 à 10 centi- mètres, dans un compost formé de trois quarts fine terre de bruyère et un quart terre de gazon, 104 L'ILLUSTRATION HORTICOLE le tout additionné de sable blanc; on peut ajouter à ce mélange une légère proportion de bouse de vache desséchée: les plantes s’en trouveront fort bien. Un bon drainage est indispensable. Après le rempotage, on remet pour quelque temps les Gardenia à l'étoufiée jusqu'à complète reprise, puis on les place dans une serre bien conditionnée, ayant une température d'environ 21° à 26° c. On les dispose dans l'endroit le mieux éclairé de la serre et l’on a soin de tenir l'atmosphère dans un état d'humidité constante ; aussi sera-t-il excellent de seringuer les plantes à la pomme fine deux fois par jour, le matin et de bonne heure dans l'après midi. Durant la période de végétation, les arrosements seront copieux, car les plantes se plaisent dans un sol humide. Par les temps clairs, il faudra donner quelque ombrage et aérer lorsque la température extérieure le permet. Le pincement se fait à une-hauteur de 10 à 15 centi- mètres, de façon à provoquer le développement de quelques ramifications; celles-ci seront pincées à leur tour dans le but d'obtenir des plantes trapues et bien garnies jusqu’à la base. | Traités de la sorte, les Gardenia se développent avec vigueur et, vers le commencement de juillet, il sera temps de procéder à un nouveau rempotage dans un compost analogue au précédent, 3 parties de terre de bruyère et 1 partie de riche terre de gazon, le tout additionné de sable blanc et grossièrement divisé. On emploie des pots de 15 à 18 centimètres et on replace les plahtes dans les mêmes condi- tions qu'auparavant. De temps à autre, on ajoute aux eaux d'arrosage une petite quantité de purin, afin d’activer la végétation. Cet engrais liquide peut être administré une ou deux fois par semaine, si l’on a soin de ne donner que des solutions très diluées. Vers la fin de septembre, il convient de ralentir graduellement la végétation, afin de mener les plantes au repos; on y parvient en diminuant petit à petit la température, en donnant moins d'ombre et plus d’air, en diminuant les arrosages, sans songer toutefois à priver les plantes d'humidité; on se contente de donner juste la quantité d’eau nécessaire pour empêcher la dessiccation du sol. Pendant la période de repos, la température sera abaissée notablement; il suffira de 10° à 18° c., et l'on s’abstiendra de seringuer afin de tenir l’atmosphère sèche. Dès la fin de décembre ou aux premiers jours de janvier, on recommence à augmenter la chaleur; les seringages sont repris et les arrosements sont plus fréquents. Les plantes ne tardent pas à se remettre en végétation; les boutons floraux se développent et bientôt les Gardenia seront couverts de fleurs. La floraison se prolonge'ainsi pendant plusieurs mois. Lorsqu'elle est terminée, on fait subir aux plantes une légère taille pour régulariser quelque peu leur forme, après quoi on les laisse se reposer un certain temps pour leur donner ensuite la même température humide qu'auparavant. Plus tard, on procède à un rempotage, qui se fait en pots de dimensions plus grandes et les plantes seront soumises dans la suite au même traitement que l’année précédente. Lorsque la culture est faite spécialement pour la fleur coupée, on renonce aux pots : les plantes se trouvent beaucoup mieux d’être plantées en pleine terre dans la serre; de la sorte elles prennent un développement plus considérable et produisent des quantités de grandes et belles fleurs. Jos. Buvcx. LES ORCHIDÉES EXOTIQUES ET LEUR CULTURE EN EUROPE par LUCIEN LINDEN Sous ce titre paraîtra, à la fin de l’année, un nouvel ouvrage consacré aux Orchidées, à leur culture et à la description des principales espèces, et formant un volume d'environ 800 pages de : grand format, avec de nombreuses gravures. Les souscriptions sont reçues dès maintenant au bureau de la Lindenia, 100, rue Belliard, à Bruxelles, au prix de 20 francs. Passé le 1° janvier 1894, le prix du volume sera fixé à 25 francs. L'AURTICULTURE INTERNATIONALE CAEN 1) EE ET) Pare Léopold, BRUXELLES COLLECTIONS D'’ORCHIDÉES À ERIK RFDUITS Ces collections ne renferment que de bonnes plantes de force à fleurir; elles s'adressent spècialement aux amateurs commençants, à ceux qui nl s’essayer dans la CULTURE DES ORCHIDÉES. Elles sont destinées à propager le goût de la culture de ces admirables plantes. PREMIÈRE COLLECTION 6 Orchidées de serre froide pour 350 francs Odontoglossum grande. Cypripedium insigne montanum. Cochlioda Nôtzliana. Odontoglossum cirrhosum. Oncidium macranthum. Odontoglossum nebulosum candidulum. DEUXIÈME COLLECTION 12 Orchidées de serre froide pour 350 francs Coelogyne cristata. Cypripedium insigne montanum. Odontoglossum Alexandrae. Odontoglossum nebulosum candidulum. Lycaste Skinner1. Epidendrum vitellinum. Cochlioda Nôtzliana. Anguloa Clowes1. Odontoglossum citrosmum. Laelia anceps. Oncidium macranthum. Odontoglossum cirrhosum. TROISIÈME COLLECTION 6 Orchidées de serre tempérée pour 30 francs Laelia autumnalis. Cattleya Mossiae. Lycaste gigantea. Miltonia flavescens. Odontoglossum vexillarium. Oncidium flexuosum. QUATRIÈME COLLECTION 12 Orchidées de serre tempérée pour francs Cattleya Warocqueana. Maxillaria luteo-alba. Laelia autumnalis. Odontoglossum Harryanum. Cattleya Mossiae. Oncidium aurosum. Bifrenaria Harrisoniae. Lycaste gigantea. Miltonia flavescens. Oncidium flexuosum. Odontoglossum vexillarium. Cattleya tigrina. CINQUIÈME COLLECTION 6 Orchidées de serre chaude pour 30 francs Cymbidium eburneum. Cypripedium Volonteanum. Dendrobium formosum giganteum. Cattleya Alexandrae. Dendrobium nobile. Oncidium papilio. SIXIÈME COLLECTION 12 Orchidées pour GO francs Vanda coerulea. Cymbidium eburneum. Dendrobium bigibbum. Catasetum Hookerae. Cypripedium Volonteanum. Dendrobium formosum giganteum. Cattleya Alexandrae. Oncidium Lanceanum. Phalaenopsis grandiflora. Dendrobium nobile. Epidendrum Capartianum. Oncidium papilio. Pour paraître prochainement LES ORCHIDÉES EXOTIQUES LEUR CULTURE EN EUROPE PAR EE uciéen Linden TRAITÉ COMPLET consacré à la desenphion eb à la culture des pr cpales merveilles de là dore tropicale ET:RENFERMANT DE NOMBREUSES GRAVURES © L'ouvrage, comprenant environ 800 pages d'un grand format, sera mis en vente au commencement de l’année prochaïine, au prix de 25 FRANCS L'EXEMPLAIRE Les premiers souscripteurs, c'est-à-dire ceux qui enverront leur adhésion avant le 1* JANVIER PROCHAIN, le recevront au prix exceptionnel de 20 FRANCS Les JARDINIERS qui souseriront à cet ouvrage avant le 1" Janvier 1894, pourront payer le prix réduit de ®2O francs, par versements échelonnés de 2 FRANCS PAR MOIS Cette faveur sera accordée aux JARDINIERS seulement. On s'inscrit chez l'auteur : 100, rue Belliard, à BRUXELLES. D" SÉRIE TOME XI, ANNÉE 1893 7e Volume 11% Livraison L PRINCIPALES DISTINGTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE MÉDAILLE DE MÉRITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 L DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1877 H MÉDAILLE D'OR A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L’EXPOSITION DE MADRID EN 1883. L'ILLUSTRATION HORTICOLE | REVUE MENSUELLE | DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ÉT DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE | PROPRIÉTÉ DE LA SOCIMTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » DIRECTEUR SLINDEN ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR | LUCIEN LIN DEN | ÉMILE RODIG-AS Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents TABLE DES MATIÈRES : i O6 de be hrs 105 : RE ne : Fe | TEXTES ET PLANCHES 3. Richardia Rehmanni, Calla à spathe rose . . . . . . . 110 | 187. Begonia hybrida varietates novae . : . . . , . . 109 4. Le jardin fruitier et le potager . . . . . . . . . 210) JO LS DORE D nn en Le han nn I PAYABLES PAR ANTICIPATION | Bureaux : au siège de l’Horticulture Internationale, Parc Léopold BRUXELLES | L'ILLUSTRATION HORTICOLE paraît chaque mois. Gand, imp. Eug. Vanderhseghen. LA CULTURE BELGE DES ORCHIDÉES a obtenu depuis quelques années de brillants succès qui l'ont fait adopter partout comme la CULTURE MODÈLE Le JOURNAL DES ORCHIDEES a publié les articles de connais- seurs anglais éminents, notamment de Sir TREvOR LAWRENCE, président de la Société Royale d'Horticulture de Londres, de M. James O’BRiIEN, de M. Nicxozson et de M. W. Warson, chefs des cultures des Jardins Royaux de Kew, constatant les progrès accomplis et les résultats remarquables obtenus en Belgique. Les allégations des maisons concurrentes et celles des voyageurs de commerce étrangers, chargés de dénigrer les firmes belges, ne placer leurs plantes, ne sauraient diminuer la valeur de ces appréciations. Nous engageons tous les amateurs d’Orchidées de passage en Belgique à venir visiter les serres de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE, afin de se rendre compte par eux-mêmes du superbe état des plantes qui y sont cultivées et de la modicité des prix. x Des offres spéciales sont adressées à toutes les personnes qui en font la demande, et l’on peut constater en commandant quelques plantes à titre d'essai, qu'il est impossible d'obtenir ailleurs des Orchi- dées ‘aussi vigoureuses et aussi saines à un prix aussi AVIS IMPORTANT Le directeur de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE a l'honneur de rappeler aux clients de cet établissement que les lettres, com- mandes et correspondances de toute sorte, doivent être adressées directement à lui ou à la firme et non aux chefs de eulture ou vendeurs. L'inobservation de cette règle pourrait entrainer des retards, des confusions ou des omissions préjudiciables à la bonne marche des affaires, et dont la direction ne saurait prendre la responsabilité. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 105 CHRONIQUE HORTICOLE A RAUCARIA BIDWILLI. — Ce bel arbre, appelé en Australie Bunya-bunya, est un des plus ses » intéressants parmi les espèces végétales qui, dans cette région, contribuent à l’alimentation de Ébéémms l'homme. L’Araucaria Bidwilli donne des graines longues de o"o4 et larges de o"o2, insérées par deux sous les écailles des cônes. Ces graines se consomment fraîches, si elles sont cueillies avant la maturité, ou rôties quand elles sont bien mûres. Malheureusement, l'arbre ne fructifie qu’une fois tous les trois ans. La Revue des Sciences naturelles dit que les Australiens répartissent entre les tribus les Araucaria croissant à proximité de leurs villages, et que le groupe d'arbres attribué à chaque famille est un bien héréditaire qui se transmet de génération en génération. *"# JARDIN-ÉCOLE DE SOISSONS. — M. Cu. Joy, ancien vice-président de la Société nationale d’hor- ticulture de France, dans une notice sur ce Jardin-École, expose les merveilleux résultats auxquels peut arriver une Société, telle que la Société d’horticulture de Soissons, quand elle est guidée par un homme de bien et soutenue par les autorités. Soissons n’a pas 12,000 habitants, et la Société compte 1,800 membres. Par des acquisitions successives, commencées il y a vingt-cinq ans, elle a préparé, planté et aménagé un terrain de 30,000 mètres, situé entre la gare du chemin de fer et la ville, orné d’une grille monumentale et d’une entrée élégante. Des plans fort bien tracés accompagnent la notice. Ils comprennent un jardin paysager réservé aux sociétaires, une salle de conférences, un jardin botanique, un vignoble modèle, une école d'arbres fruitiers, un légumier, un fruitier. Les cultures sont divisées pour la facilité de l’enseignement donné pratiquement en 24 conférences par M. LamgiN, ancien élève de l’École de Versailles, soutenu et encouragé par M. Év. DevioLaine, l'estimable président de la Société. Pa FRUITS DE KAKIS. — Ces fruits, dont il a été question dans le présent volume, page 87, abondent en ce moment (15 novembre) chez les marchands fruitiers de nos principales villes. Ils arrivent emballés en caissettes par 24 ou 25, disposés sur une seule couche et séparés par de fins copeaux de bois. Ils sont réellement jolis et très appétissants, avec leur peau luisante et lisse, d’un beau coloris jaune d'or. Ils sont expédiés de Londres en Belgique; on nous assure qu'ils sont de provenance japonaise ; nous ne serions pas étonnés d'apprendre qu'ils viendraient d'Amérique. En effet, aux Etats-Unis, la culture des Kakis a pris une grande extension dans ces dernières années. Les fruits y sont récoltés avant la maturité et consommés à l’hiver quand ils sont blets comme des nèfles. C’est également ainsi que nous les avons dégustés. La chair est pulpeuse, molle, juteuse, du goût d’un bon abricot très mür, avec le même coloris et presque le même parfum; elle a un arrière-goût quelque peu astringent; néanmoins, nous l'avons trouvé très agréable. A la date précitée, les Kakis de choix se vendaient au détail à Gand 60 centimes la pièce. + LE « JOURNAL DES ORCHIDÉES, » dont la suspension momentanée avait été annoncée, ne Sera décidément pas interrompu, et continuera de paraître comme par le passé après l'achèvement du volume en Cours. " * * ABUTILON SELLOWIANUM VAR. MARMORATUM. — Les Abutilon sont aujourd'hui au nambre d'environ quatre-vingts espèces appartenant aux régions intra-tropicales des deux mondes. Ils consti- tuent un groupe caractéristique de l’ordre des Malvacées et étaient incorporés sutesoss dans le genre Sida. C'est à bon droit que l'Abutilon Sellowianum var. marmoraium est considéré comme une des 106 L'ILLUSTRATION HORTICOLE \ variétés les plus riches du groupe. Notre confrère Sempervirens consacre à cette plante un article dans lequel il fait ressortir la brillante panachure jaune d’or qui distingue sa belle feuille. Elle dépasse toutes les autres variétés panachées, par son port et par son grand feuillage. Souvent les feuilles atteignent o"15 de diamètre; par leur beauté elles rachètent bien l'insuffisance des fleurs. ze * * FRUITS A NEW-YORK FIN D'OCTOBRE. — Les pêches Sulway, de provenance californienne, abon- daient sur la place, au prix de fr. 1,50 les 12, de même que les pêches October-Blush et October Late, pour clôturer la saison commencée à la mi-mai avec les Peentos venant de la Floride. Les raisins arrivaient de Californie par cargaisons entières, tandis que les États de l'est en fournissaient deux cents chariots chaque semaine. Le Black Muscat de choix, des serres de Rhode Island, faisait 1 dollar la livre; le Gros Colman, de Long Island, se vendait 1 ‘/, dollar. Les poires Lawrence, provenant des environs, se vendaient fr. 1,20 les 12 très gros exemplaires, de même que les oranges Saisuma de Floride. Aux étalages, nous dit Garden and Forest, brillaient d'énormes coings de Californie se vendant de 30 à 50 centimes la pièce. % * * BILLBERGIA HORRIDA Rec. — L’Illustration Horticole a signalé autrefois cette Broméliacée dans son VII volume, 1860, misc., p. 6, et nous y renvoyons pour la description de cette espèce, qui n'est pas au nombre des plus brillantes du genre, mais qui se recommande cependant par son aspect parti- culier et le coloris de ses fleurs dont les pétales sont blancs ou incolores sauf l’apex qui est bleuâtre indigo. La plante se cultive en serre chaude. M. Wirre fait connaître dans la Gartenflora du 15 novembre 1893 la circonstance curieuse que deux des fleurs épanouies au Jardin botanique de Leide, au printemps de 1891, furent fécondées avec du pollen de Billbergia pallescens et nouèrent immédia- tement, tandis que d’autres fleurs fécondées avec du pollen de la plante même et d’autres espèces demeurèrent stériles. Les graines ainsi obtenues ont parfaitement levé au bout de peu de jours, et les jeunes hybrides sont déjà assez forts pour qu’on puisse s'attendre à les voir fleurir l’année prochaine. ** * SUCRE DE COTONNIER ET D'ÉRABLE. — Le cotonnier, déjà si précieux par ses produits, sa matière textile, l'huile extraite de ses graines, ses tourteaux, le feutre fourni par le résidu, va maintenant donner aussi du sucre. D’après le journal Public Opinion, la farine produite par les graines de coton contient du sucre quinze fois plus doux que le sucre de canne et vingt fois plus doux que le sucre de betterave. Le procédé d'extraction est encore un secret. Le sucre de cotonnier viendra donc s’adjoindre au sucre d'érable, qui est produit actuellement en grandes quantités dans les États de la Nouvelle TR a ainsi que dans les États de New-York, d'Ohio et d’Indiana. La production annuelle de sucre ‘érable représente déjà une valeur de 25 millions de francs. #"x SURPLUS DES PLANTES DE PARTERRES. — À partir du milieu d'octobre, dans la plupart des parcs publics, le rôle des parterres d'été est terminé; ils sont déblayés pour recevoir leur composition ou toilette hivernale. Que devient généralement le surplus dont le jardinier n’a que faire, puisqu'il possède déjà les boutures faites en août pour le printemps suivant et qu'il n’a besoin, quant au reste, que d’un petit nombre de plantes-mères? Des masses sont enterrées ou jetées au fumier. A Londres, ce surplus est mis à la disposition du public, qui n’a qu’à s'adresser aux chefs des parcs à des jours déterminés. Les amateurs peuvent ainsi se procurer re des plantes pour orner la fenêtre en hiver ou le jardinet au printemps. “+ CHAMBRE DU COMMERCE HORTICOLE BRUXELLOIS. — M. Lucien LiNDEN, président de cette Chambre, vient de donner sa démission définitive de ses fonctions. Il est suivi dans sa retraite par M. DesBacxer, vice-président. L’'ILLUSTRATION HORTICOLE 107 FRAISIERS. — Voici les principales considérations relevées par Garden and Forest dans un mémoire lu par le prof. LazenBv devant la Société horticole de Colombus, Ohio : 1° Les variétés les moins sensibles aux différences de sol et de climat sont les meilleures pour la grande culture. 2° Celles dont les fleurs n’ont pas d’étamines, pourvu qu’on les féconde artificielle- ment, produisent plus que celles à fleurs parfaites. 3° Pour la fécondation le pollen de bonne qualité vaut mieux que la quantité. 4° Les fleurs à pistils sont moins sensibles à la gelée. 5° Les variétés de moyenne saison, ni hâtives, ni tardives, donnent la récolte la plus abondante et la plus longue. 6° Les variétés au feuillage le plus vigoureux produisent le moins. 7° La couverture d'hiver est inutile sur les sols sablonneux et perméables; elle est nécessaire ailleurs. 8° Pour combattre la maladie du feuillage, on peut employer la bouillie bordelaise dès la naissance des feuilles. + * LE SAULE DE HAVERHOLM PARK. — Ce saule est probablement le plus grand qui existe en Angleterre. Il y a douze ans, dit le Gardeners’ Chronicle, il mesurait 8"20 de tour; à 1"20 au-dessus du sol, il avait 6®12. A environ 2"60 du sol, le tronc a émis huit grandes branches ayant chacune les dimensions d’un arbre ordinaire. La hauteur totale est de 12 mètres. L'arbre est sain et en bon état, bien qu'on lui attribue dix siècles d'existence. Il se trouve sur une légère élévation. Un groseillier croît dans un creux entre deux des branches, et une aubépine a pris naissance un peu plus bas. À «+ BRUGMANSIA AUREA LAGERH. — Le sous-genre Brugmansia Pers., détaché du genre Datura Linx., vient de s'enrichir d’une nouvelle espèce que le professeur G. pe LaGErHEIM, à Tromsd, Norwège, a trouvée dans les cultures de Quito, alors qu'il dirigeait le Jardin botanique de cette ville. La plante est plus résistante que le Brugmansia arborea; le parfum de ses fleurs rappelle celui des muguets, maïs il est plus doux; il est également moins pénétrant que celui du B. suaveolens, de sorte que les fleurs peuvent sans danger trouver place dans nos demeures. Elles commencent à s'épanouir depuis octobre et se succèdent durant plusieurs mois. Elles sont d'abord d’une teinte jaune soufre pour passer à un beau coloris jaune d’or. Très fréquemment on aperçoit les grandes corolles infondibuliformes trouées par le long bec d’une sorte de colibri qui va boire ainsi le nectar contenu au fond du tube et trouver les insectes dont il aime à se nourrir. Les jeunes plantes, aisément obtenues par bouturage, ne tardent pas à fleurir. * * LE MARRONNIER A FLEURS ROUGE CARNÉ, généralement désigné en horticulture sous le nom de Aesculus rubicunda, et dont la valeur décorative est incontestable, n’est pas une espèce dans le vrai sens du mot. C’est un arbre intermédiaire, peut-être même un hybride naturel, entre l’Aesculus Pavia Torr. et Gr. et l'Aesculus hippocastanum Linn. Comme le fait remarquer le D SARGENT, dans Garden and Forest, \'Aesculus rubicunda rappelle le Marronnier d'Inde par son feuillage vert foncé, tandis que les fleurs sont munies de quatre pétales rouge carné comme l’Aesculus Pavia. ll est moins élevé que le premier et ses fruits sont moins hérissés: * * JARDIN BOTANIQUE DE CHELSEA. — Cet antique jardin, propriété de la Société des pharmaciens de Londres, a comme terrain une valeur vénale de 730,000 francs. La Société est sur le point de solliciter l'autorisation de le vendre. * * EDELWEISS ARTIFICIEL. — Dans L'Ilustration Horticole de 1890, p. 96, il est question d'une espèce javanaise de Gnaphalium pouvant à la rigueur remplacer sa congénère des Alpes. Il y a mieux . maintenant, et la gracieuse Composée, tant aimée des touristes, pourra désormais se développer sans péril. En effet le Gardeners’ Chronicle rapporte, d'après le journal Nature Notes et : Journal of ut que l’Edelweiss est fabriqué avec du vieux drap gris ou blanchâtre et plus sénergri nee ee . étoffe des vieilles tuniques de f’armée autrichienne. Cette étoffe de laine feutrée est coupée en — et ressemble alors beaucoup aux feuilles supérieures de la plante. Ces lanières sont fixées crorne sur une petite souche d’une mauvaise herbe quelconque, puis pressées.. et les touristes emportent de l'Edelweiss en drap! 108 L'ILLUSTRATION HORTICOLE AILANTE. — Ce bel arbre, de première grandeur, a été fréquemment recommandé pour la plan- tation des promenades publiques; mais souvent aussi l’emploi en a été critiqué, en raison surtout de l'odeur désagréable que les fleurs exhalent. Le Times s’en est occupé dans son numéro du 20 septembre dernier en exprimant l'opinion que cet arbre ne conviendrait pas à l’intérieur de Londres. Plusieurs de nos confrères anglais s'inscrivent en faux contre cette manière de voir; ils citent des arbres très déve- loppés, plantés à proximité de maisons habitées et n’ayant jamais donné lieu à la moindre plainte; d’ailleurs l'odeur en question n’est pas nocive et elle est fort fugace. On dit en outre qu'il existe trois variétés d’Ailante, dont l’une émet une odeur à peine perceptible. COPROSMA BAUERIANA ENDL. FOL. AUREO VAR. — La Gartenflora fait à cette jolie variété de Coprosma les honneurs du portrait. La plante atteint de 0"60 à 1"20 de hauteur. Les feuilles sont ovales élargies, arrondies à la base et au sommet. Le limbe est d'un beau vert clair, entouré d’une : marge régulière jaune d’or. A l’aisselle du pétiole il existe une petite bractée, comme chez les Rubiacées en général. Le Coprosma Baueriana EnDL. (C. lucida Forster, C. refusa Hook.) est une excellente plante de serre froide, dont on peut tirer parti pour l’ornementation du jardin d’hiver, des appartements et des galeries à l'abri de la gelée. La variété à feuilles marginées jaune d’or est originaire du nord de la Nouvelle Zélande. : * * COLEUS TUBÉREUX. — Il s’agit ici d’une plante comestible, recommandable pour les contrées chaudes. D’après le Potager d’un curieux, elle a été introduite en France, en 1884, du Transvaal, où elle porte le nom de Matambala et où ses tubercules sont cultivés et utilisés comme chez nous les pommes de terre. Nous voyons dans le Gardeners’ Chronicle que l'espèce envoyée du Jardin des Plantes par MM. Cornu à M. PIERRE, a donné d'excellents résultats à Libreville, Gabon. « La plante croît très vigoureusement à la saison des pluies; elle croît encore durant la saison sèche, de juin à octobre, mais alors a besoin d’être arrosée pour produire ses tubercules. C’est alors qu’elle fleurit. La récolte a lieu en décembre et janvier. » Il est donc permis d’en conseiller aussi des essais de culture sur plusieurs points du Congo, où le résultat sera certainement/satisfaisant. Le tubercule a la forme cylindrique de certaines pommes de terre; il est de couleur rouge terne dans le genre de la betterave \ à salade. Ce Coleus se multiplie aisément de boutures ou de tubercules. # "x CHRYSANTHÈMES DIFFORMES. _— Aimez-vous, cher lecteur, ces plantes de Chrysanthèmes qu’on appelle des spécimens? Elles sont toutes taillées à la même hauteur; toutes ont le même nombre de branches dressées autour de deux ou trois tiges formant milieu ou d'une seule tige centrale; ces branches sont liées à des baguettes dont elles n'auraient que faire et dont on n’a pas même cherché à dissimuler la laideur; chaque branche ne peut porter qu’une fleur unique, et l’ensemble doit constituer une boule aussi régulière que possible. Franchement la mode a d’étranges prétentions si elle veut faire passer ces touffes pour jolies. Nous les appelons des plantes difformes ; elles sont bien monotones, malgré la diversité du coloris des fleurs. Le beau ne saurait être obtenu sans le naturel; certes, il y a des végétaux qui ont besoin d’être aidés par l’art, mais c’est toujours à la condition expresse que cette intervention soit discrète et cachée autant que possible. "+ ; COUDRIER GIGANTESQUE. — On sait que le Corylus avellana peut prendre de grandes dimensions ; toutefois, celui qui existe à Languenesse près de St Omer, dans le Pas de Calais, et que nous trouvons renseigné dans la Wiener Illustrirte Garten-Zeitung, n'a probablement pas son égal. La hauteur de la touffe est de 10 mètres ; elle couvre de son ombre un espace de 43 m. de circonférence. La tige à 142 de haut ; à cette hauteur elle se divise en six branches de dimensions diverses. Il y a précisément un siècle, en 1793, ce coudrier fut dérangé pour une plantation voisine, ce qui ne l’a pas empêché de demeurer prospère, puisque tous les deux ans il se charge d’une quantité de fruits. Lucren LiNpeN et Émice Roprcas. L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. CLXXXVII 6 TT Ni BEGONIA HYBRIDA VARIETATES NOVAE L’'ILLUSTRATION HORTICOLE 109 PL. CLXXXVII BEGONIA HYBRIDA VARIETATES NOVAE BEGONIA TUBÉREUX, VARIÉTÉS NOUVELLES : BEGONIACÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES : Voir L'Illustration Horticole, vol. VIII (1861), tab. 274. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES : Voir L'Illustration Horticole, vol. XXXIX (1892), p. 119. <\ armi les variétés que les semeurs obtiennent de toutes parts en nombre de plus en plus | considérable, les couleurs fondamentales ad Du oi et jaune continuent à pré- tenus de la par des producteurs. Pourquoi ceux-ci ne s’attachent-ils pas, dans la sélection des porte-graines, à faire choix seulement des formes les plus parfaites, et nous entendons par là la disposition qui se rapproche le plus du cercle complet? Nous figurons sur la planche ci-contre quelques variétés que les semeurs gantois, MM. BLANCQUAERT et VERMEIRE, considèrent comme dignes de paraître parmi les nouveautés. La plupart des fleurs pré- sentent aux onglets des segments floraux des coloris qui tranchent nettement sur la couleur du reste de la corolle. La fleur figurée au centre de la planche est bien double et d’un jaune uniforme d’une pureté absolue. La variété n° 2, d'un rouge orangé foncé, se distingue par son centre blanc pur et par les stries rosées qui marquent les pétales. Dans le n° 3, les segments sont d’un rouge pourpré vif. Le fond blanc est moins étendu aux onglets; en revanche la fleur est presque ronde. Le n° 4, d’une teinte violacée, est parsemé de macules plus pâles; le centre est blanc jaunâtre. La fleur du n° 3 est presque circulaire; le fond est jaune orangé, le centre est strié rougeâtre. La variété n° 6 a les segments floraux rouge orangé et le centre jaune. Les pétales latéraux sont étroits, uniformément jaune lavé de rouge. Ces variétés ont le feuillage trapu, laissant bien voir les fleurs qui se produisent sur des tiges de moyenne hauteur; les corolles elles-mêmes sont bien érigées, de telle sorte qu’on n’a pas besoin de se baisser pour les voir. Ce sont là les qualités fondamentales que doivent réunir les Begonia destinés à former les parterres d’été. Quant à la culture, à part quelques variétés d'élite, on ne se donne plus guère la peine de multiplier la plante autrement que par voie de semis. En confiant à la terre, sur couche chaude, au mois de février, des graines de variétés bien choisies, et en procédant à des repiquages successifs, on a la certitude de voir fleurir dès le commencement de juillet la plupart des jeunes plantes. Les tubercules de l’année précédente formeront parfaitement le milieu du parterre auquel les jeunes semis serviront de couronne. Em. RK. GOMME DE CASJOU. — Le Casjou fruitier est un arbre répandu pour ainsi dire dans toutes les contrées chaudes, surtout au Brésil et dans l’Inde. De son écorce suinte une gomme jaunâtre, analogue à la gomme arabique. Au Brésil et dans l'Inde, on s’en sert pour se garantir de la piqûre des insectes et l’on en prépare une excellente colle. 110 L'ILLUSTRATION HORTICOLE BIBLIOGRAPHIE # ICTIONNAIRE PRATIQUE D'HORTICULTURE ET DE JARDINAGE, par G. NicHOLsON, conser- À vateur des Jardins Royaux de Kew, traduit, mis à jour et adapté à notre climat, à nos pe usages, etc., par S. Morrer. Chez O. Doix, éditeur, 8, Place de l'Odéon, à Paris. 1e premier volume de cette importante publication vient d’être complété; il se compose de 768 pages de grand format in-8°, avec un grand nombre de gravures noires et 16 planches coloriées. L'ouvrage en est actuellement à sa 20° livraison, une livraison paraissant régulièrement tous les mois. Le dictionnaire publié en anglais par NicHoLson est bien connu de tous les amateurs et prati- quants de l’horticulture, à qui il rend les plus grands services. Sa traduction française, ou plutôt son adaptation aux cultures de nos régions, par M. Morter avec la collaboration d'hommes d’une haute compétence, comme MM. ViILMORIN-ANDRIEUX, ALLUARD, Ép. AnDRé, G. BELLAIR, etc., sera sur le continent d’une utilité très grande, et nous ne doutons pas que cet ouvrage, très soigné et très complet, n’obtienne un succès considérable. C’est un livre de fond D ordere de à pee s'occupe de jardinage, d’horticulture ou de botanique. L'ouvrage sera complet en 8o livraisons; on peut souscrire dès maintenant pour l'ouvrage au prix de go francs, ou recevoir chaque livraison séparée au prix de fr. 1,50. G. RICHARDIA REHMANNI, CALLA A SPATHE ROSE Le genre Richardia dont jusqu'ici on ne cultivait que deux ou trois espèces à spathe blanche et une à spathe jaune, s’est enrichi, il y a quelque temps, de trois espèces ou hybrides plus ou moins distincts, à fleurs jaunes. Toutes ces espèces sont caractérisées par des feuilles sagittées, quelquefois maculées de blanc, quelquefois d’un vert frais, unicolore. Cette fois nous avons l'avantage de pouvoir mentionner un type de Richardia absolument nouveau, à feuilles lancéolées et à spathe d’un blanc légèrement teinté de rose. Introduite à notre établissement l'été dernier, la plante est en pleine floraison depuis le milieu d'octobre. Annoncée comme espèce tout à fait nouvelle, elle a été reconnue identique avec le Zantedeschia à) Rehmanni, décrit par ENGLER dans les Botanische ahrbicher de 1883, et existant seulement dans les herbiers. ENGLER n’en avait pas vu l’inflo- rescence, de sorte que sa diagnose est incomplète à cet égard. Voici la description de notre plante. Les feuilles sont lancéolées, longues de 30 à 40 centimètres et larges de 5 à 6 centimètres. Elles sont d’un vert pâle clair. Les pétioles ont une longueur de 20 à 30 centimètres. La spathe est d’une forme plus élégante que celle du Kichardia albo maculata, mais elle est plus petite que celle du ARichardia africana. Le bouton était d’un rose clair uniforme, tandis qu'après l'épanouissement la spathe s'est montrée d'un blanc lavé de rose tendre. Quoique la plante ne soit pas aussi ornementale que l’ancien Arum d’Éthiopie, il est probable que l'espèce nouvelle sera la première d’une série de Calla inconnus jusqu'ici. Haarlem, le 20 novembre 1893. - ErNsT KRELAGE. P.S. — Le comité de Floriculture de la Société royale néerlandaise d'Horticulture et de Botanique a décerné un Certificat de première classe au Richardia Rehmanni comme introduction nouvelle. Le nom générique Zantedeschia a été adopté tant par BAILLON que par ENGLER, d’après les lois botaniques de la priorité. Cependant, pour prévenir la confusion, nous préférons conserver le nom de Richardia, qui est connu de tout le monde horticole. PE. L'ILLUSTRATION HORTICOLE CLXXX VIII TROIS POIRES D'ÉLITE 1. BEURRÉ CLAIRGEAU, — 2. POIRE PRÉMICES DE MARIE LESUEUR. — 3. POIRE FERTILITY. L'ILLUSTRATION HORTICOLE III PL. CLXXXVIII TROIS POIRES D'ÉLITE FN EURRÉ CLAIRGEAU. — La forme, le volume, le coloris, tout est plus ou moins variable Æn4 dans ce fruit, hormis la qualité qui est toujours première. Rarement les fruits de cette variété À ont été plus beaux que cette année. L'exemplaire figuré sur la pee a été cueilli en séptemibte sur un jeune cordon de la collection de l'École d’horticulture de l'État, à Gand. L'arbre est d'une fertilité remarquable, il est de vigueur moyenne et d’un développement précoce. Les feuilles sont d’un vert jaunâtre, parfois lavé de rouge pâle. Le fruit est d’une grosseur considérable ; celui qui est figuré pesait plus de six cents grammes; il est de forme allongée; la queue est courte, renflée supé- rieurement, placée obliquement dans une dépression très peu profonde. La peau est toujours lavée de vermillon du côté de l'insolation. La chair est blanche, fondante; le jus est abondant, vineux, sucré, agréablement parfumé. La maturité commence en octobre et va jusqu’au milieu de décembre. La variété a été répandue par M. DE Jonexe, horticulteur à S' Gilles Der opaett il avait acheté le pied-mère de l’obtenteur PIERRE CLAIRGEAU, jardinier à Nantes. | POIRE PRÉMICES DE MARIE LESUEUR. — Cette variété mérite d'être recommandée à cause de la fertilité et de la vigueur de l’arbre, de la grosseur et de l’excellente qualité du fruit. Le port de l'arbre est pyramidal ; le bois est fort et de couleur brun foncé; les feuilles sont amples, à bords un peu ondulés, rappelant assez le feuillage de la Duchesse d'Angoulême. Le modèle a été cueilli sur un cordon vertical de la collection de l'École d'horticulture de Gand. C'est un fruit d'automne, mûrissant donc à l'époque où les bons fruits sont nombreux ; il a l'avantage de payer de mine, d’avoir un beau volume et d’être de très bonne qualité. Le nom aurait pu être Marié Lesueur tout court. POIRE FERTILITY. — Rarement nous avons vu une variété de poire aussi fertile que celle dont le nom rappelle cette qualité. C'est un gain obtenu par M. Rivers, pépiniériste à Sawbridgeworth (Angleterre). La variété est vivement recommandée en Angleterre et elle mérite de l'être. Un petit cordon vertical de 1"30 de hauteur a produit en 1891, dans la collection de l'École d’horticulture de l'État, à Gand, dix-sept beaux fruits. Le petit groupe figuré sur notre planche, donne une idée de cette fertilité. Le Bulletin d’arboriculture de 1892 cite un jeune fuseau, de 1"20 de hauteur, ayant donné quarante neuf belles poires. L'arbre est vigoureux, à bois rigide, d’un port pyramidal. Il se forme très rapidement et développe de forts rameaux anticipés. Les feuilles sont assez larges, d'un vert foncé, dentelées. Le fruit est de grandeur moyenne, turbiné, allongé; le pédoncule est ligneux, assez mince; la peau est d'un coloris bronzé cuivré, souvent tacheté de vert pâle. La chair est fine, tendre, très sucrée, verdâtre, très juteuse. La variété Fertility se prête docilement à toutes les formes naines et à la culture en pot aussi bien qu'aux formes de plein vent à haute et demi tige. Ém. R. 112 L'ILLUSTRATION HORTICOLE LÉ JARDIN FRUITDIBE EE LE PRFAGER VARIÉTÉS FRUITIÈRES NOUVELLES OU PEU CONNUES (Suite, voir page 102) d Mo dont le fruit, eee en forme de pomme, est réellement gigantesque. Pêche Nectarine Albert. — Cette variété a été obtenue de semis par M. Rivers, de Sawbridgeworth. L'arbre est de bonne vigueur, rustique, très fertile. Le fruit est assez gros, tronqué à la base. Point pistillaire très petit, cavité de la queue de moyenne profondeur, laissant bien entrevoir le noyau. Peau résistante, lisse, jaune pâle, rouge foncé pourpré à l’insolation. Chair blanc verdâtre et blanc jaunâtre à maturité, pourpre clair autour du noyau, fine, fondante, juteuse, sucrée acidulée, agréablement par- fumée. Le fruit se conserve bien au fruitier. Pêche Nectarine Précoce de Concels. — Variété obtenue par M. Ernest BaLTer, horticulteur à Troyes (Aube, France). L'arbre est de bonne vigueur et fertile. Le fruit est très bon, moyen, presque sphérique, sillon peu prononcé. Cavité de la queue régulière et assez profonde. Peau lisse, se détachant bien, jaune pâle blanchâtre plaqué de pourpre vif, chair blanchâtre se détachant bien du noyau, assez fine, fondante, juteuse, sucrée acidulée, saveur relevée. Le fruit mûrit au commencement d’août. Pêche rouge de mai. —. C'est une variété précoce, d'origine américaine, qui se distingue par ses feuilles bien dentelées. M. Jamain, président titulaire du dernier Congrès tenu par la Société pomolo- gique de France, a fait l'éloge de cette variété dont l'assemblée a prononcé l’adoption. La chair est des moins adhérentes. Son volume dépasse celui de l’Amsden et son coloris est plus intense. Sa maturité succède de quelques jours à celle de l’'Amsden. Il est regrettable, dit M. JamiN, que son nom suscite une méprise à cet égard. | Pêche Souvenir de Gérard Galopin. — Cette variété est un gain belge; elle a été obtenue par feu GÉrarD GaLoPIN, pépinièriste et pomologue à Liège. Sa famille l'a dédiée à la mémoire du semeur comme un hommage de respect filial. L'arbre est de bonne vigueur, les feuilles sont larges, dentelées, vert foncé. Le fruit dont les Bulletins d’arboriculture, vol. de 1892, p. 321, ont donné le portrait, est très gros, d’une belle teinte jaune rehaussée de pourpre foncé. La peau est finement veloutée sur plus de la moitié de sa surface. Cette vive coloration se produit même sur les fruits cueillis sur des arbres de plein vent. La chair est jaune avec auréole rouge autour du noyau dont elle se détache facilement. Certains fruits ont atteint le poids considérable de 180 grammes. Pêche Vilmorin. — Cette variété a été obtenue par M. Arexis Lepère, à Montreuil (Seine). L'arbre, de vigueur suffisante, est rustique et fertile. Les feuilles, assez grandes, ovales lancéolées, sont repliées en dedans et finement dentées. Les fleurs sont petites, campanulées ; les glandes, petites et globuleuses. Le fruit est assez gros, sphérique, à sillons peu prononcés. Point pistillaire petit. Cavité montrant le noyau. Peau duveteuse, facile à détacher, jaune pâle, teintée de rose vif passant au pourpre foncé. Chair blanche, à auréole pourpre vif près du noyau, fine, fondante, juteuse, sucrée, acidulée, agréa- blement parfumée. Maturité fin septembre. M. L. DE LA BASTIE, président de la Société pomologique de France, qui décrit la variété dans le Bulletin de cette Société, qualifie le fruit de très bon. Poire Avocat Tonnelier. — M. E. A. CARRIÈRE, dans la Revue Horticole, nous apprend que cette poire est un fruit de hasard, né à Nancy dans le jardin de M. le Docteur AnDRé, rue Stanislas, où le pied- L'ILLUSTRATION HORTICOLE 113 mère, Âgé d’une cinquantaine d’années et très vigoureux, existe encore. L'arbre est très productif et se charge de fruits à peu près tous les ans. Le fruit est d'une bonne grosseur, turbiné, parfois un peu bosselé. La peau est épaisse, dure au toucher, d’un beau jaune orangé à la maturité, finement pointillée de rose. Le pédoncule, assez long, est un peu arqué, implanté dans une petite cavité bosselée. La chair est très dense, blanc légèrement teinté, fondante ou cassante, juteuse, très sucrée, d’une saveur douce, agréable, rappelant celle du Bon Chrétien d'hiver. Comme particularité M. Carrière signale la densité de ja chair, l'absence de trognon et presque de loges et pépins. En outre, le fruit peut être mangé dès la cueillette et pendant tout l'hiver. Il est de toute première qualité pour cuire. Poire Fondante du Panisel panachée. — La poire Fondante du Panisel n'est pas une nouveauté, puisque elle fut obtenue en 1759 par l'abbé n’HarDenroNT dans son jardin situé à la porte d'Havré, au pied du mont Panisel, à Mons. Elle a fait son chemin sous des noms erronés tels que Délices d’'Hardenpont d'Angers, absolument comme qui dirait d’une plante japonaise Épiaire du Yapon…. de Crosnes. C'est un fruit assez gros, À peau épaisse, jaune vif, brun rouge à l'insolation. La chair est fine ou assez fine, serrée, juteuse, acidulée, sucrée. La variété panachée qui a été obtenue par dichroïisme dans le jardin fruitier que M. le notaire Tyman, de Gand, possède à Schoorisse, se distingue par son coloris rubané de vert, jaune et rouge, d'un fort bel effet. Poire Lawson. — Un exemplaire de cette variété planté dans les collections de l'École d’horti- culture de l'État à Gand a produit cette année des fruits tellement beaux que la rédaction des Bulletins d'arboriculture en a publié le portrait. L'arbre est de croissance vigoureuse. Les feuilles sont larges, arrondies, recourbées dans le sens de leur longueur. Le fruit est moyen, rond-turbiné. La peau est jaune, chaudement coloré de vermillon. Il mûrit vers la moitié de juillet. C’est la plus grosse et plus belle poire de cette époque, et elle est de très bonne qualité. Malgré sa vigueur, l'arbre se prête aux formes les plus restreintes. Poire Légipont. — Fondante de Charneux, Délices des Charneuses, Fondante des Carmes, Miel de Waterloo, Merveille de Charneu où des Charneuses, tels sont quelques-unes des appellations sous lesquelles cette excellente poire de verger est connue et répandue dans le pays de Liège. L'arbre croît naturel- lement en pyramide; il est très fertile. Le fruit est de bonne grosseur, de forme ovée. Sa peau est très mince, vert jaunâtre pointillé brun, passant au jaune mordoré. Sa chair est blanche, beurrée, très fondante, juteuse, sucrée et parfumée. La maturité se succède de fin septembre à fin octobre. Le fruit tient bien à l'arbre. Poire Souvenir d'Édouard Vandenberghe. — Cette belle et excellente variété a été obtenue à Courtrai du croisement de la poire Passe Colmar par la variété Yoséphine de Malines. C'est un gain posthume d'un amateur éclairé à qui sa famille l’a dédié. Les Bulletins d’arboriculture ont publié la description et la planche de la variété. L'arbre est vigoureux et très fertile. Le fruit est moyen avec un pédoncule assez long; la peau est mince, d’un coloris vert pâle recouvert presque tout à fait de brun roux. La chair est blanche, un peu jaunâtre, fine, juteuse, délicieusement parfumée. La maturité a lieu en novembre. Les fruits tiennent bien à l'arbre et celui-ci se prête à toutes les formes. Pomme Bec d'Oie. — Il ne s’agit pas ici de la variété décrite sous ce nom dans le Dictionnaire de Pomologie d'Anpré Leroy, mais bien d’une varièté très répandue dans la Forêt-St-Martin, région fruitière située dans le département du Cher. La Revue Horticole, en publiant ce fruit, le classe parmi les bonnes pommes. Il mürit de novembre à avril; il est de forme oblongue, un peu aplati aux deux pôles. La queue est mince, assez longue, arquée, implantée dans une cavité moyenne. La peau est blanc jaunâtre, lavée et striée de rose, sur toute sa surface. La chair est blanche, parfois lavée de rose, fine, ferme et croquante, À saveur relevée, peu acide, peu sucrée, très agréable. C'est un fruit de tout premier ordre. L'arbre vient fort bien en plein vent, il est fertile et tient très bien ses fruits. Pomme Bismarck. — Cette variété est originaire de la Nouvelle Zélande; son introducteur, qui lui a donné le nom du célèbre chancelier allemand, serait un Anglais ; mais cela n’est guère admissible : + . . . , , , 2 } .. - . FA un anglais véritable aurait-il donné un nom autre qu'un nom anglais? La Deulsche Gärtner Zaitung 114 L'ILLUSTRATION HORTICOLE fait un grand éloge de la variété. L'arbre est d’une vigueur extraordinaire et d'une fertilité sans égale. En effet, l'arbre constitue ses boutons par formation annuelle, à l'instar des arbres à fruits à noyaux, c'est- à-dire que les yeux qui naissent à l’aisselle des feuilles passent l’année même à l’état de lambourdes parfaites. C’est une excellente pomme de ménage, qui se colore fortement en rouge à l'insolation. Pomme Candile Sinape. — M. LÉON SIMIRENKO, licencié ès-sciences naturelles et horticulteur à Gorodistsche, dans le gouvernement de Kieff, a fait connaître une série de pommes cultivées dans la Russie méridionale. Il a bien voulu nous adresssr quelques greffons et grâce à lui nous possédons actuellement, dans les collections de l'École d’horticulture de l'État à Gand les pommiers Candile Sinape et Reinette Simirenko. L'arbre de Candile Sinape est de croissance lente, puisqu'il lui faut environ quinze ans avant d’être en plein rapport, mais alors on doit l’étayer, tellement il se charge de fruits, surtout tous les deux ans. Le fruit est fusiforme, allongé, plus haut que large; la cavité pédonculaire est étroite et profonde; la peau est d’un beau jaune ‘doré à l'ombre, colorée de carmin à l’insolation. La Revue Horticole de 1892 en a donné un superbe portrait. La chair est ferme, croquante, d'un blanc légèrement jaunâtre. Les arbres adultes portent de 240 à 320 kilogrammes de fruits; on cite de vieux et beaux arbres ayant donné jusque 1000 kilos. À Moscou et à St Pétersbourg les fruits de choix se vendent jusqu’à un franc le kilo. Pomme de Faro. — Très commune dans certaines parties du département de Seine-et-Marne, cette pomme est signalée dans la Revue Horticole de 1892, par M. E. A. CariÈRE, qui la recommande surtout pour le verger. L'arbre est vigoureux, robuste et très productif; il retient bien les fruits. La pomme est déprimée, fort côtelée, tronquée aux deux bouts. Le pédoncule est très gros et très court. La peau est luisante, douce au toucher, presque tout à fait d’un rouge très foncé, parfois striée ou maculée de vert clair. La chair est dense, presque fondante, très sucrée, blanche, très légèrement verdâtre. Elle est bonne à manger dès septembre et est encore excellente en novembre-décembre. Pomme Eliza Rathke. — Cette variété a été décrite et figurée dans le Bulletin d’arboriculture, de 1892, p. 353. Elle provient probablement d'un semis de Belle fleur de Brabant, a été propagée par M. RATHKE, pépiniériste à Dantzig, et se distingue de tous les autres pommiers par son branchage étalé; c’est un pommier pleureur. Le fruit rappelle la pete Belle fleur. La chair est blanc verdâtre, de bonne qualité, mais peu consistante. Ses grandes et abondantes fleurs rouge rosé en font un arbre d'ornement de premier ordre. Pomme Framboise d'Holovous. — Au Congrès pomologique de Prague en 1891, cette pomme a été admise parmi les cinquante variétés recommandées pour la grande culture en Bohême. M. Fr. THOMAYER en a donné l'historique et la description dans la Revue Horticole de 1892, et cette publication en a figuré le fruit cette année. L'origine de la variété remonte au commencement de notre siècle; elle a été propagée par M. LEvENER, pomologue mort en 1812 et qui habitait au village d'Holovous, au nord- ouest de la Bohême. L'arbre est vigoureux et forme une frondaison arrondie. Le fruit est moyen, régulier, un peu conique et côtelé. Le pédoncule est long et rigide, adhérent d’un côté à la chair. La peau est luisante et grasse, d’un coloris carmin vif sur fond jaune clair ou bien jaune verdâtre . lavé de carmin pâle, suivant le degré d'insolation. Nous en avons vu des échantillons superbes envoyés du Tyrol à l'exposition de Vienne en 1881. La chair est blanche, fine, cassante, très juteuse, très sucrée, très parfumée. Ce parfum rappelle exactement celui de la framboise. La maturité va de décembre en février. Le nom de Pomme d'Horic n'est qu'un des synonymes de ce fruit très répandu en Bohême. (Sera continué.) ENGRAIS POUR CHRYSANTHÈMES. — L'emploi des os calcinés a été tour à tour prôné et critiqué. Le Gardeners’ Magazine recommande de remplacer au fond des pots les tessons ordinaires par des os, non pas des os frais ni même calcinés récemment, mais des os desséchés ou calcinés depuis au moins deux mois, de sorte qu’alors ils ont passé la première période de leur décomposition. Les racines adhèrent promptement aux os qui se trouvent en cet état, et les plantes croissent avec une remarquable vigueur. Le résultat est plus visible encore si les os desséchés ne sont employés que l’année suivante. Pour paraitre le 1° Mars 1894: LES ORCHIDÉES EXOTIQUES ET LEUR CULTURE EN EUROPE PAR Eugien Linden DRAITÉ COMPLET consacré à la culture des principales merveilles de la fore tropicale ET RENFERMANT DE NOMBREUSES GRAVURES Le besoin se faisait sentir d’un ouvrage résumant les progrès accomplis dans les dernières années, tant par la culture que par la connaissance scientifique et horticole des Orchidées. Au point de vue de leur culture, des progrès énormes ont été accomplis depuis la publication des derniers ouvrages spéciaux en langue française. Les principes généraux ont été nettement discernés, les détails d'application ont reçu des perfectionnements considérables. Ia culture belge, dont l'excellence est aujourd’hui proclamée par les connaisseurs et cultivateurs les plus compétents des divers pays d'Europe, est définitivement fixée comme la mieux appropriée aux besoins des Orchidées. La vie de ces magnifiques végétaux à l'état naturel, leurs particularités physiologiques, leur beauté pittoresque et infiniment variée, méritent d'attirer l'attention de beaucoup de personnes du monde qui ne connaissent des Orchidées que des légendes mystérieuses et confuses, et qui parfois n’osent pas en embellir leurs serres, faute d’être plus exactement renseignées. Il est nécessaire, d’autre part, de fournir aux cultivateurs et amateurs, si nombreux aujourd’hui, une description des principales et des plus belles Orchidées cultivées, y compris les nouveautés introduites en très grand nombre dans ces dernières années. Nous avons entrepris cet ouvrage à la demande d’un grand nombre de personnes qui ont bien voulu nous dire que nous étions particulièrement à même de combler ces lacunes, grâce aux observa- tions et aux matériaux considérables que nous fournit la direction d’un des premiers établissements d'introduction du monde. Il est évident, en effet, qu'il faut cultiver, et cultiver en grand, pour pouvoir traiter de la culture, et qu'il faut disposer de collections étendues pour pouvoir parler des Orchidées et les décrire. C’est done, à tous les points de vue, un livre d’expérience et de pratique que nous offrons au public, un guide de culture pour le jardinier et pour l'ama- teur désireux de surveiller lui-même les soins donnés à ses plantes, aussi bien qu'un Ouvrage de bibliothèque pour le curieux de la nature et de ses beautés. Le programme du nouveau livre : « Les Orchidées exotiques et leur cullure en Europe » peut se résumer de la façon suivante : LES ORCHIDÉES AU POINT DE VUE SCIENTIFIQUE Notions de botanique organographique et systématique et de physiologie ; Bibliographie, etc. LES ORCHIDÉES AU POINT DE VUE PRATIQUE Leur culture détaillée : rempotages, ventilation, ombrage, arrosements, etc. Aménagement des serres, chauffage, etc. ; Influence du climat, etc. ; Parfum des Orchidées ; L'hybridation des Orchidées; Les Orchidées à l’état naturel et les importations: Distribution géographique ; Listes des genres, notes sur la culture spéciale de chaque genre et description des principales espèces ; Grande culture de pperte Utilisations industrielles, etc. LES ORCHIDÉES AU POINT DE VUE HISTORIQUE Histoire de l'importation et de la culture. LES ORCHIDÉES AU POINT DE VUE MONDAIN Parti qu’on peut tirer de la beauté des Orchidées; La façon d’orner les serres et les appartements ; Fleur coupée, bouquets, etc. ; | Collections d'amateurs. L'ouvrage, comprenant environ 800 pages d’un grand format, sera mis en vente au commencement de l’année prochaine, au prix de 25 FRANCS L'EXEMPLAIRE Les premiers souscripteurs, c'est-à-dire ceux qui enverront leur adhésion avant lé 1e JAN VI ER FROCHAIN, IE recevront au prix exceptionnel de 20 FRANCS Les JARDINIERS qui souscriront à cet ouvrage avant le 1“ Janvier 1894, pourront payer le prix réduit de 20 francs, par versements échelonnés de 2 FRANCS PAR MOIS Cette faveur sera accordée aux JARDINIERS seulement. On s'inscrit chez l'auteur : 100. rue Belliard, à BRUXELLES. Le: me D" SÉRIE TOME XL ANNÉE 1893 ne Volume 12% Livraison PRINCIPALES DISTINCTIONS OBTENUES PAR L'ILLUSTRATION HORTICOLE MÉDAILLE DE, MÉRITE A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE EN 1873 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION INTERNATIONALE D'AMSTERDAM EN 1877 MÉDAILLE D'OR A L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS EN 1878 DIPLOME D'HONNEUR A L'EXPOSITION DE MADRID EN 1883 L'ILLUSTRATION HORTICOLE REVUE MENSUELLE DES PLANTES LES PLUS REMARQUABLES DES INTRODUCTIONS NOUVELLES ET DES FAITS LES PLUS INTÉRESSANTS DE L'HORTICULTURE PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ ANONYME « L'HORTICULTURE INTERNATIONALE » DIRECTEUR J LINE N ADMINISTRATEUR RÉDACTEUR LUCIEN LINDEN | ÉMILE RODIGAS Collaboration de Botanistes et Horticulteurs éminents ———_——_— TABLE DES MATIÈRES D ae OUI 0 =... Us ao .. 115 : or Le re au Parc Royal de Laeken, . . . . . . . 120 TEXTES ET PLANCHES 3. Le jardin fruitier et le potager . . . . . . . : . 122 | 189. Chrysanthèmes d'automne. . . . . . . . . . . 119 4, Culture en grand des Hydrangea . . . . . : . : . 123 | 190. Cordyline lineata var. purpurascens Rod. . . . . . 121 Table don matires. , - 4: None 125 Prix de l'abonnement pour 1894 : 15 FRANCS pour toute l'Union postale PAYABLES PAR ANTICIPATION D... : 100, 10e Belliard, BRUÜUXELLES Gand, imp. Eug. Vanderhaeghen. LA CULTURE BELGE . DES ORCHIDÉES a obtenu depuis quelques années de brillants succès. qui l'ont fait adopter partout comme la CULTURE MODÈLE Le JOURNAL DES ORCHIDEES a publié les articles de connais- seurs anglais éminents, notamment de Sir TREvOR LAWRENCE, président de la Société Royale d'Horticulture de Londres, de M. James O’BRIEeN, de M. Nicuozson et de M. W. Warsox, chefs des cultures des Jardins Royaux de Kew, constatant les progrès accomplis et les résultats remarquables obtenus en Belgique. Les allégations des maisons concurrentes et celles des voyageurs de commerce étrangers, chargés de dénigrer les firmes belges, pour placer leurs plantes, ne sauraient diminuer la valeur de ces appréciations. Nous engageons tous les amateurs d’Orchidées de passage en Belgique à venir Visiter les serres de L’'HORTICULTURE INTERNATIONALE, afin de se rendre compte par eux-mêmes du superbe état des plantes qui y sont cultivées et de la modicité des prix. Des offres spéciales sont adressées à toutes les personnes qui en font la demande, et l’on peut constater en commandant quelques plantes à titre d'essai, qu'il est impossible d'obtenir ailleurs des Orchi- dées aussi vigoureuses et aussi saines à un prix aussi AVIS IMPORTANT Le directeur de L'HORTICULTURE INTERNATIONALE a l'honneur de rappeler aux clients de cet établissement que les lettres, com- mandes et correspondances de toute sorte, doivent être adressées directement à lui ou à la firme et non aux chefs de culture ou vendeurs. L'inobservation de cette règle pourrait entrainer des retards, des confusions ou des omissions préjudiciables à la bonne marche des affaires, et dont la direction ne saurait prendre la responsabilité, L'ILLUSTRATION HORTICOLE 115 CHRONIQUE HORTICOLE Décembre 1893. fe ANETTIA BICOLOR Paxr. — Cette gracieuse Rubiacée brésilienne est un arbrisseau grimpant, pouvant s'élever à plus de quatre mètres de hauteur. Les feuilles sont lancéolées, entières, A rétrécies à la base. Dans sa patrie, l’espèce produit en mai-juillet des fleurs axillaires, à corslle tubuleuse, d’un coloris écarlate dans une moitié, tandis que l’autre moitié est d’un beau jaune. D'après une notice insérée dans Sempervirens, n° du 1“ décembre, cette plante se prête fort bien à la culture en appartements. Un exemplaire, d'apparence chétive, fut placé devant la fenêtre, l'été dernier; il avait alors environ vingt centimètres. Actuellement, il est en pleine floraison, bien que, dans cet appartement, on chauffe seulement quand :il fait froid. On s’est borné à donner de l’eau environ d'un jour à l’autre. * *X * CARYOTA MAXIMA. — Nos lecteurs connaïssent, sinon de vue, au moins de réputation, le célèbre Palmengarten de Francfort. La serre à Palmiers de ce superbe jardin est remarquable, autant par l’état somptueux des grands Palmiers qui s’y trouvent réunis que par leur variété et leur dispo- sition. Le directeur de l'établissement, M. A. Se8EerT, décrit, dans un récent numéro de la Gartenflora, le Caryota maxima BLuME et figure l’exemplaire actuellement en floraison au jardin de Francfort qui en fit l'acquisition en 1878, cet exemplaire étant devenu trop grand pour la serre du palais grand dücal de Darmstadt. La plante a atteint maintenant une hauteur totale de 17 mètres. La tige a 7"50. La couronne se compose de quinze frondes ayant chacune 2"70 de long et 2 mètres de large. La première inflorescence s’est montrée en 1890 et la floraison continue toujours. * * * . ÉCOLE D'HORTICULTURE DE L’ÉTAT, A VILVORDE. — Un arrêté royal du 1* décembre 1893 accepte la démission offerte par M. GILLEKENS, de ses fonctions de directeur de l'École d'horticulture de l'État, à Vilvorde, et l’autorise à conserver le titre honorifique de ses fonctions. Les sympathies de tous ceux qui ont su apprécier les services que M. Gizcekens a rendus, durant plus de vingt-cinq ans, à l'enseignement horticole et plus spécialement à l’arboriculture fruitière et à la culture maraîchère, suivront le directeur honoraire dans sa retraite, que nous lui souhaitons longue et active. R Un arrêté de la même date nomme directeur de l’École de Vilvorde M. C. BouizLor, actuellement directeur de l’École d'agriculture de l’État à Huy. #"% CONCOMBRE JAPONAIS A RAMES. — M. Henry WuLce, de Naples, communique à la Deutsche Gürtner Zeitung les résultats qu’il a obtenus dans la culture du concombre japonais à rames. Ce résultat n'a pas été seulement satisfaisant, mais hautement remarquable. En effet, la plupart des variétés de concombres, entr'autres Prescofs Wonder et Yuwel von Küppitz, ne produisirent guère de fruits, probablement à cause des abondantes pluies qui survinrent dans cette région au mois de juillet. Le concombre japonais seul se maintint parfaitement et continua de donner des fruits nombreux, à tel point qu'au commencement du mois d'août M. WuLce en avait récolté déjà deux mille sur un espace de 200 mèêtres carrés. * *x + BOUTURAGE DU MINA LOBATA. — Ceux d’entre nos lecteurs qui ont multiplié de graines cette gracieuse Convolvulacée auront remarqué que, parmi les semis, les uns sont beaucoup plus florifères 116 L'ILLUSTRATION HORTICOLE que les autres. Comme le fait remarquer la Revue Horticole, les plantes les plus florifères seules méritent d'être propagées et la propagation était d'autant plus difficile que le bouturage réussissait mal. Un des correspondants du journal précité fait connaître les conditions dans lesquelles il convient de bouturer. « Il suffit de détacher un très jeune rameau herbacé avec une portion du talon du rameau plus ancien sur lequel il est inséré. En bouturant ainsi sous cloche ou sous châssis, dans une terre sablonneuse, la reprise se fait facilement. » + * * UN HÊTRE GÉANT. — Voici, d’après le Yournal des Villages, les dimensions du Hêtre du Corbeau, situé dans la forêt de S* Michel, à peu de distance de Nassogne, province de Luxembourg. La circonférence à 1°30 du sol est de 3"64; la hauteur totale est de 28 mètres. Le volume de cet arbre est évalué à 12 mètres cubes de bois de service et à 10 stères de bois de chauffage. #" + ENGRAIS POUR LES PLANTES D'APPARTEMENT. — Voici la formule recommandée par Le Jardin : carbonate de potasse, 1 gramme; phosphate de potasse, 1 gr.; carbonate de magnésie, 1 gr.; silicate de soude, 1 gr.; nitrate de potasse, 2 gr.; sulfate de fer, 3 gr. Ces proportions sont calculées pour deux litres d'eau. L’arrosement se fait une fois par semaine. * * * SOCIÉTÉ NÉERLANDAISE D'HORTICULTURE ET DE BOTANIQUE. — Dans les meetings des mois d'août, septembre, octobre et novembre, le Comité permanent de la Société néerlandaise d’horticulture a décerné des certificats de 1° classe aux plantes suivantes : Anomatheca grandiflora, de MM. De Graar frères, à Leiden; Magnolia Alexandrina fol. var. de M. J. WaLraap, à Boskoop; Montbretia crocosmiae- flora flore pl., Cactus Dahlia variés, Lilium nepalense Don. et Richardia Rehmanni, de MM. E. H. KRELAGE et fils, à Haarlem; Crinum Powelli intermedium, Haemanthus Katherinae, Satyrium carneum princeps, Kniphofa hybrida, Lilium Harrisi Brr., de M. C. G. van TUBERGEN, à Haarlem; Abutilon hybridum marmoratum var., à M. C. À. HiEBENDAAL, de Hees; Chamaecyparis Lawsoniana var. Wisseli, à M. F. van DER WisseL, à Epe; Aslantus glandulosa pendulifolia et Eulalia japonica gracillima, de M. K. WEZELEN- BURG, de Hazerswoude; Peperomia metallica Lanb. et Ron., au Jardin botanique, à Amsterdam; Begonia Baumanm hybrida, à M. G. BLANKENSTENN, à Heemstede. * * * FLORE DU THIBET. — Le D° Taororp qui, en 1890-1891, accompagna le capitaine Bower dans son expédition à travers le Thibet, a réuni des spécimens de toutes les plantes qu'il vit durant son voyage à travers cette région. Cette collection ne renferme que 113 espèces, appartenant à 28 familles. La pauvreté de la flore thibetaine n’a rien d'étonnant quand on songe que la majeure partie du territoire exploré dans cette expédition a une altitude supramarine égale à celle du sommet du Mont Blanc. C'est à peine si une demi douzaine des 115 espèces sont nouvelles. Une des plantes a été trouvée en fleurs à une hauteur absolue de plus de 6300 mètres. C’est probablement le point le plus élevé auquel on ait jamais cueilli une fleur. | * *X * SARRACENIA PURPUREA LiNv. — Cette belle espèce, originaire des régions tourbeuses du Michigan et qu'on rencontre également sur les collines À bonne exposition, Croissant parmi le sphagnum, est une des plus remarquables parmi les plantes dites à urnes. On ne sait ce qu'il faut admirer le plus ou du feuillage roulé en cornet et de coloris pourpré, ou des inflorescences vertes en dedans et pourpre foncé en dehors, surtout lorsque les plantes sont réunies à plusieurs et forment une belle touffe. Il est assez étrange que, malgré son origine canadienne, cette plante soit traitée presque partout comme si elle était originaire d’une région chaude. En tenant compte de sa station naturelle, on comprend que ce Sarracenia prospèrera le mieux dans un mélange de parties égales de terre tourbeuse, de terre de feuilles ou de bruyère et de sphagnum haché. Il est bon que ce sphagnum ep ee ee L'ILLUSTRATION HORTICOLE 117 soit maintenu en vie; pour ce motif, des terrines fréquemment arrosées ou partiellement plongées dans un bassin seront ce qu'il y a de mieux pour la conservation des Sarracenia. * * * LE PORTRAIT D'ÉD. REGEL, l’ancien directeur des Jardins impériaux de S' Pétersbourg, a été inauguré récemment à l’École d'horticulture fondée à Zarskaja Slawjanka par la Société Impériale d'horticulture de Russie. Les traits du botaniste ont été reproduits avec un rare bonheur par un artiste de talent, M. M. W. Bever. xx ZUIDERZÉE. — Les Néerlandais sont en voie de reprendre à la mer ce qu’elle leur a enlevé chez eux. Une Société s'est constituée pour assécher le Zuiderzée, dont le lit présente pour les trois quarts un sol aussi fertile que celui des provinces voisines. Au centre on conservera un grand lac, et l’on compte rendre habitable annuellement un espace d'environ 6000 hectares. L'entreprise la plus consi- dérable de ce genre en Belgique, bien que sur une échelle très réduite, a été l’assèchement du lac de Léau situé près de Duras, entre les villes de Léau et de Saint Trond. Ce lac fut changé en superbes terres arables par M. Henri Derrrreurs, et devint ainsi, sans l'emploi d'aucune fumure, une source de revenus considérables pour les héritiers de l’entreprenant agronome. * * * PLATYCODON GRANDIFLORUM pc. VAR. MARIESI. — C'est une forme naine de la Campanule à grandes fleurs, espèce répandue en Chine et au Japon et depuis très longtemps cultivée dans nos jardins. M. Ropicas père en avait obtenu, dans son jardin à Saint Trond, dès 1847, des variétés à fleurs blanches, à fleurs bleu pâle et à fleurs doubles. La variété P. gr. Mariesi a été introduite du Japon vers 1884, par le collecteur Maries, dont elle porte le nom. Comme le dit M. S. Morrer, dans un récent fascicule de la Revue Horticole, c'est une plante de grand mérite. Sa taille ne dépasse guère 20 centi- mètres ; elle se distingue, en outre, par son port dressé, trapu, et surtout par ses fleurs plus grandes, très nombreuses et d’un bleu intense, se développant successivement de juin en août. Il paraît que la variété est bien stable : le semis la reproduit fidèlement. M. Morrer a raison de ne pas recommander la multiplication par division des touffes, à cause de la délicatesse des racines qui sont un peu charnues. Mais les Platycodon grandiflorum se multiplient fort bien par le bouturage des tiges herbacées ; nous en avons l'expérience : on aurait tort de ne pas recourir à ce procédé. * * * LES FRUITS DU MANGUIER sont d’un usage fréquent dans les pays tropicaux. Ce sont des drupes ovoides, variables de couleur et de goût. La chair est pulpeuse, jaune ou rougeâtre, sucrée, très aroma- tique, avec une légère saveur térébinthacée à laquelle le palais de l’Européen se fait assez promptement. La mangue verte est féculente et très nutritive. Fraîche et bien mûre, elle est consommée au sucre et au vin, ou bien utilisée de nombreuses façons, en liqueur, marmelade, compote, beignets, gelées, etc. .* + *X DORYANTHES GUILFOYLEI Baicey. — Le beau genre Doryanthes, de la famille des Amaryllidées, section des Agavées, dont on ne connaissait que trois espèces, vient de s'enrichir d’une superbe espèce nouvelle, que M. F. M. Barrey, botaniste officiel au Queensland, a dédiée à M. GuicroyLe, directeur du Jardin botanique de Melbourne, où la plante a fleuri pour la première fois. D'après le journal The Garden, les feuilles ont 2"40 de longueur, et la hauteur totale de l'inflorescence est de près de 5 mètres. Les fleurs, dont la forme est celle des Amaryllis, sont d’un riche cramoisi; elles sont disposées en épi. * * * EAU DE PLUIE. — MM. A. PETERMANN, directeur, et J. GRarrTiAU, chef des travaux chimiques, à la Station agronomique de Gembloux, font depuis plusieurs ‘années des recherches sur la composition de l'atmosphère. Un premier travail, publié dans les Mémotres de l’Académie des Sciences de Belgique, en 1892, traitait de l'Acide carbonique contenu dans l'atmosphère; un deuxième travail, publié dans le 118 L'ILLUSTRATION HORTICOLE tome XLVIII des Mémoires, a pour objet les Combinaisons azotées dans les eaux météoriques. I] résulte de ce travail que ces eaux, recueillies à Gembloux, contiennent en moyenne 1"#49 d'azote combiné par litre, ce qui, pour une hauteur de pluie de 69 centimètres, correspond à un apport de 10 kil. 30 gr. d'azote par année et par hectare. On a observé que sur 100 parties d'azote total, il y a 76 d’azote à l’état ammoniacal et 24 d'azote à l’état nitrique et nitreux. Les précipitations lentes (brouillard), celles sous forme de givre et de neige, sont beaucoup plus riches en azote que la pluie, atteignant parfois le quintuple de la moyenne générale. Celle-ci diminue à partir d'avril, atteint son minimum en juin et juillet, et augmente graduellement jusqu’en février. #" x BANANES. — Au point de vue économique, le rôle du Musa acuminata serait plus important qu’on ne pense. D’après Kurz, la plupart des bananiers de l’Archipel Malais proviennent de cette espèce, et dépassent de beaucoup en qualité et en délicatesse les fruits provenant des variétés du Musa sapientum. Les fruits du Musa acuminata type sont remplis de graines. Il en existe un certain nombre de variétés cultivées dont les fruits sont dépourvus de graines et qui se distinguent par le coloris des feuilles et des fruits. Un des derniers fascicules du Kew Bulletin rapporte que chez une de ces variétés, la matière cireuse qui recouvre le feuillage est tellement abondante qu'on en fabrique des falots. 2x DICHROÏSME CHEZ LES CHRYSANTHÈMES. — La production des variations dites de dichroisme ou séparation des couleurs dans des rameaux portés par une même plante n’est peut-être pas aussi rare qu'on pourrait le croire, et plus d’une variété attribuée au semis n’est peut-être qu’un résultat de la division des couleurs. Récemment, la variété Yuhia Lagravère, qui appartient au groupe des Chrysanthèmes réfléchis et se distingue par ses fleurs rouge cramoisi foncé et velouté, a produit sur toute une moitié de la plante des fleurs chez lesquelles le rouge était plus pâle et qui offraient en même temps le revers des pétales d’un beau jaune. Est-ce un retour vers le type ou bien est-ce ce que les Anglais appellent sport, c'est à dire un jeu de la nature? La plante se trouve dans la collection de l'École d’horticulture de l'État, à Gand. DISTINCTION A M. FR. BURVENICH PÈRE. — Un arrêté royal du 3 décembre 1893 décerne la croix civique de 1" classe à M. Burvenicx (F.), professeur à l'École d’horticulture de l'État, à Gand, en récompense des services qu’il a rendus pendant une carrière de plus de trente-cinq années. (Moniteur du 7 décembre 1893.) Nous nous unissons à tous les amis de M. Burvenicx pour le féliciter bien sincèrement de la nouvelle distinction qui vient de lui être décernée. * * * CONSERVATION DU MUSA ENSETE. — Ceux qui emploient ce superbe Musa pour orner durant \ l'été leur jardin et donner à celui-ci un caractère tropical, savent combien il est souvent difficile de rempoter les exemplaires quand ils sont un peu forts, et de les hiverner. M. S. Morrer signale dans la Revue Horticole du 1 décembre un procédé qui diffère entièrement de celui qu'on applique d'habitude; ce procédé présente l'avantage de réduire la plante à son minimum de volume et d’en assurer la conservation. « Il consiste à raser toutes les racines de la plante, et à supprimer la plupart de ses feuilles, quand le moment de la rentrée est venu, c'est-à-dire au commencement d'octobre. La plante est ensuite rempotée dans un pot proportionné à la grosseur de la base de la tige, mais le plus petit possible, puis rentrée dans une serre chaude, pour l’obliger à développer immédiatement de nouvelles racines... Quand elles sont suffisamment développées pour assurer la subsistance de la plante, on passe celle-ci dans une serre tempérée où elle ralentit son allure. On l'y laisse jusqu’au mois de mars, époque à laquelle on la transfère dans une serre froide, » pour l’endurcir et la préparer à la mise en plein air. Lucien LiNpen et Emice Ropicas. L'ILLUSTRATION HORTICOLE PL. CLXXXIX CHRYSANTHÈMES D'AUTOMNE VARIÉTÉS NOUVELLES 1. ARTEVELDE. — 2. HER TAN L'ILLUSTRATION HORTICOLE 119 PL. CLXXXIX CHRYSANTHÈMES D'AUTOMNE VARIÉTÉS NOUVELLES COMPOSÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES : Voir L'Illustration Horticole, vol. XVII (1870), p. 38. a SA otre planche donne aujourd’hui le portrait de deux gracieuses nouveautés nées dans les collec- Ne tions de M. ALexis CaLLter, le chrysanthémophile gantois, bien connu par le greffage du } Chrysanthème sur Anthemis. Il est presque superflu d'entrer dans des détails pour décrire des fleurs reproduites avec l'exactitude minutieuse que notre artiste a soin de mettre toujours au service de son talent. Toutes deux sont issues de graines expédiées à Gand, en 1891, par M. GEORGES NeEyT, ministre de Belgique au Japon, et provenant des jardins de l’Impératrice. Ces graines furent partagées entre MM. Azexis CaLLIER, ERNEST FIERENS et DE MEULENAERE qui, l’un comme l’autre, ont obtenu des gains remarquables. N° 1. Artevelde (Az. CALLIER, 1892) est une grande fleur du blanc le plus pur. La plante est d'une croissance vigoureuse et reste trapue. Ses tiges rigides portent bien les fleurs. Elle a, en outre, la précieuse qualité d’être très florifère. Les ligules du centre se replient de manière à former une gracieuse touffe entourée par une couronne de fleurons bien ouverts. N°2. Herman (Az. CaLLier, 1891) est une fleur superbement nuancée de rose satiné; les ligules se replient également vers le centre, ce qui permet de voir vers l’intérieur un fond rose vif. L’obtenteur nous dit que « la plante est tout aussi vigoureuse et florifère que la variété Artevelde. Elle développe des tiges extraordinairement longues, plus longues que celles de la variété bien connue M“ C. Audiguier. Les fleurs sont toujours parfaites. On n'en voit jamais le cœur. Dans le dernier état de la floraison, elles forment d'énormes boules de pétales gracieusement entremêlés. C'est une variété de grand avenir. » Nous partageons cette manière de voir et nous pensons également qu'il en sera ainsi de la variété Artevelde. Lors d'une visite que nous avons faite au jardin de M. AL. Carrier, les deux variétés nous ont charmé au plus haut degré et c'est ce qui nous a engagé à les publier. En même temps nous eûmes l’occasion de voir, parmi une nombreuse et riche collection, plusieurs exemplaires greffés sur Anthemis. Un de ceux-ci, de la variété Val d’Andorre, portait 790 grandes fleurs. Il était planté dans une cuve de 0"62 de diamètre dans la largeur sur 0"58 de hauteur. Le sujet d’An- themis, dont les ramifications mesuraient un mêtre de diamètre, avait reçu le 20 avril 1893, 120 greffons. La plante fut placée ensuite, pendant vingt jours, à l'étouffée sous châssis vitré; dès lors, tous les greffons ayant bien pris, les pousses se développèrent vigoureusement et en dernier lieu la plante mesurait 2"60 de diamètre sur une hauteur de 2"03. Les fleurs elles-mêmes, malgré leur nombre considérable, avaient toutes de 0"15 à 0"16 de diamètre. Un autre exemplaire de la même variété, greffé il y a deux ans, était admirablement fleuri comme la première année. Nous tenons à donner ce renseignement pour rassurer l’écrivain horticole qui a qualifié le greffage du Chrysanthème de simple amusette en ajoutant que les plantes greffées sur Anthemis n'auraient pas de durée. Ceci nous rappelle cette autre affirmation encore plus naïve d'un praticien s'imaginant que le greffage du Chrysanthème aurait pu produire des hybrides! Indépendamment des 120 L'ILLUSTRATION HORTICOLE plantes immenses que l’on peut obtenir par le greffage, nous estimons que ce procédé permettra de juger l’année même telle ou telle nouveauté et de constater sans longue attente tout ce qu'elle est capable de donner. : Le greffage du Chrysanthème sur Anthemis est pratiqué couramment par les Chinois, suivant Ros. ForTunE cité par BurBince. M. ALexis CALLIER préfère comme sujet l'Anthemis frutescens Étoile d'or, aux grandes fleurs jaunes, parce que la croissance en est le plus rapide. Il a employé constamment la greffe à la Pontoise, l'extrémité des branches taillée en biseau et en V pour recevoir le greffon taillé en coin. L'opération peut se faire de janvier, même plus tôt, jusqu’en mai. En opérant en mars ou avril, le succès est mieux assuré. Le sujet et les greffons doivent être préparés d'avance et être bien vigoureux. Un Anthemis frutescens bouturé au mois d’août pourra recevoir en mars une dizaine de greffons qui, par un pincement soigné, donneront sans peine trois cents fleurs. Toutes les variétés ne semblent pas devoir se prêter également bien au greffage : M. ALeExis CALLIER a réussi avec les variétés suivantes : Val d’Andorre, Paul Fabre, Ernest Fierens, Mélanie Fabre, Étoile de Lyon, Hiver fleuri, M‘ Paule Dutour, Madame Eliza Neyt, Source d'or, Cinna (semis de 1801, d'un coloris rose vif), Marie Fierens (semis de 1891), Sirius (semis de Fan et Herman, décrit plus haut. Ém. R. L'ÉGLISE-SERRE AU PARC ROYAL DE LAEKEN F L'église en fer construite ue les plans de M. l'architecte BaLar, dans le parc du domaine privé du Roi à Laeken, a été inaugurée le 16 décembre 1893. Le bâtiment se compose d’une nef centrale avec neuf basses-nefs semicirculaires. Il est entièrement en fer et repose sur un soubassement de pourtour en petit granit. Dix colonnes en porphyre d'Écosse poli, avec socles et chapiteaux sculptés en pierre de Grimault, soutiennent les fermes du dôme. Tout est vitré; le temple mesure environ 50 mètres dans sa plus grande longueur. L'entrée se trouve dans l'axe principal et en face est érigé l'autel en marbre, d’un très beau dessin. Tout autour de l’église, à la hauteur de la naissance des grandes fermes, règne une galerie qui permet d'atteindre aux ventilateurs établis dans les parois en vue d’assurer l’aérage. Le chauffage est obtenu au moyen d'un thermosiphon à eau chaude. D'élégants grillages dérobent à la vue les nombreux tuyaux de fonte contenus dans une mr gaine ménagée dans l’axe des basses-nefs. église a plutôt l'aspect d’une serre que d’un temple religieux, quoique l'aichitectiée rappelle Île style ogival. Des parterres fleuris de plantes d'élite, des groupes de palmiers, ont été aménagés autour des socles des colonnes de marbre et dans les hémicycles des basses-nefs; le sol est recouvert d’un fin gravier. Une galerie conduit à la serre des palmiers, laquelle est en communication directe avec les galeries souterraines reliant le jardin d'hiver au château royal. De cette manière se trouve complété le plus vaste et le plus bel ensemble de serres, de galeries vitrées et de jardins d’hiver qu'on puisse rêver. L'ILLUSTRATION HORTICOLE ; PL, CAD CORDYLINE LINEATA var. PURPURASCENS op. L'ILLUSTRATION HORTICOLE 121 PL. CXC CORDYLINE LINEATA var. PURPURASCENS Rob. DRACAENA LINEATA VAR. PUPURASCENS DRACAENA A FEUILLES LINÉAIRES, VARIÉTÉ POURPRÉE LILIACÉES CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. — Voir L’Illustration Horticole, vol, VII (1860), tab. 264. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Voir Zbid., vol. XVII (1870), p. 179. A erait-ce une véritable espèce ou bien est-ce une simple forme du Cordyline indivisa KUüNTH, AN que la plante répandue dans nos établissements horticoles et dans beaucoup de cultures 4 d'amateurs sous le nom de Dracaena lineata ? Rien ne nous autorise actuellement À nous prononcer à cet égard. Le type indivisa a donné lieu à des variations tellement nombreuses et tellement considérables, qu'il est permis de croire que le Cordyline lineata en est un dérivé. Il y a déjà un quart de siècle, L'Illustration publia une variété à feuilles rousses, à laquelle MM. LiNDEN et ANDRÉ donnèrent le nom de Cordyline lentiginosa. Alors furent formulées les mêmes réserves que celles que nous devons faire aujourd’hui (). | La plante qui nous occupe en ce moment a vu le jour sur plus d’un point à la fois avec plus ou moins de fixité ou de constance. Chez M. PyNAERT-VAN GE£ERT à Gand, nous en avons vu plusieurs exemplaires, dont un seul presque aussi richement coloré que l'indique notre planche. M. A. CoLLUMBIEN, chef-jardinier à l'École d’horticulture de l’État à Gand, a fait en 1889 un semis de graines de Cordyline lineata reçues du Midi. Trente jeunes plantes sur cinq cents montrèrent, les unes une nuance plus ou moins rousse comme le C. lentiginosa, et les autres une teinte plus ou moins cuivrée, comme celle du C. lineata purpurascens. Dès la seconde année, presque toutes les plantes sont redevenues vertes; un seul exemplaire, celui qui a servi de modèle à la planche ci-contre, est demeuré nettement pourpré en accusant une teinte plus chaude. Cet exemplaire a été l’objet de l'attention de la plupart de ceux qui ont visité l'École d’horticulture de Gand ces dernières années. En effet, chaque été il a occupé le centre du parterre faisant face à la porte d'entrée de l'École, où il était mis en pleine terre, dans un sol sablonneux en mélange avec du terreau. À l'automne, cet exemplaire a été régulièrement rempoté et aujourd’hui il a acquis un développement considérable pour son âge, puisqu'il ne compte que quatre ans. Constamment il a été exposé à la plus vive lumière; il a supporté un été humide et un été très sec; dans les conditions les plus dissemblables, son coloris est demeuré le même. Cette persistance dans la coloration se montre dans une autre forme du C. lineata, la variété Doucetiana, aux feuilles mar- ginées de blanc pur, qui se produisit d’abord dans les cultures de feu M. DE Mournn, le cactophile montois, et que nous avons vue renaître spontanément un grand nombre de fois dans les semis gantois. Rappelons encore un fait assez curieux que nous avons constaté, il y a quatre ans, dans une culture à Gand : contrairement à ce qui est la règle chez les Monocotylées, le stipe d’un pied de C. Hineata, au lieu d’être simple, s'était divisé à moitié de sa hauteur et présentait, malgré la symétrie des deux têtes, un aspect des plus étranges. M. KR. (1) J. E. PLANCHON proposa dans la Flore, dès 1850, de grouper les Dracaena indivisa et australis dans un genre nouveau auquel il donna le nom de Dracaenopsis. Pour ceux qui partagent cette manière de voir, le Dracaena lineata HoRT. deviendrait donc le Dracaenopsis lineata. 122 L'ILLUSTRATION HORTICOLE LE JARDIN KARLIEITIRR ET Le FORAGER VARIÉTÉS FRUITIÈRES NOUVELLES OU PEU CONNUES (Suite, voir page 112) est die, jaune pâle, fée: peu teintée de rouge terne à l’insolation F largement lavée de ose gris. Chair blanc jaunâtre, assez ferme, fine, juteuse, sucrée, acidulée, agréablement parfumée. Maturité de décembre en mars. Pomme Suprême de Perck. — Nous avons nous-même fait connaître cette variété dans les Bulletins d’arboriculture, 1892, p. 65. Elle a été obtenue au domaine de M. le comte DE RiBEaucourr, à Perck, Brabant. Nous la possédons dans la collection de l'École d'horticulture de l'État, à Gand, grâce à M. Ocrave VERGAUWEN dont le père reçut de son collègue au Sénat, M. De RiBeaucourT, les greffons des arbres qu'il planta au château de Banhout, village d'Heestert, Flandre Occidentale. L'arbre est de vigueur moyenne. Le fruit est moyen ou assez gros, globuleux. La peau est rugueuse, de couleur vert d'herbe, prenant à peine une teinte quelque peu jaunâtre à la maturité; elle est lavée, striée et ponctuée de toutes parts, surtout du côté insolé, d’un riche coloris rouge carminé. La chair, d'un blanc quelque peu verdâtre, est ferme, fine, juteuse, acidulée, d’une saveur et d’une odeur agréables. Le fruit est de première qualité. Il tient bien à l’arbre. Sa maturité commence dès novembre, et il se garde aisément jusqu'à la fin de l'hiver. Pomme The Queen où mieux Borsdorfer. — Cette belle et bonne reinette existait déjà au XVI": siècle; elle vient probablement du village de Borsdorf, en Saxe, de là son vrai nom, celui de Borsdorfer; elle ne fut introduite en Angleterre que vers la fin du siècle dernier et y fut affublée d’une série d’appellations synonymiques. C’est la pomme favorite des Allemands. C’est un fruit moyen ou gros, même très gros d'une belle couleur jaune panaché de rouge brillant; il müûrit de novembre à mars. La chair est jaunâtre, acidulée, parfumée. L'arbre est de vigueur moyenne, il est rustique, se met tôt à fruit et fleurit tard. : Prune Botan. — Cette espèce, originaire du Japon, est signalée dans la Revue Horticole à la fois comme plante d'ornement et comme arbre fruitier. L'arbre est vigoureux, d’un port très gracieux; l'abondance de ses fleurs est remarquable. Les boutons sont gros et de couleur orangée. Les fleurs sont grandes, belles, blanc pur, et exhalent un parfum agréable. La Prune Botan, dit M. E. A. CARRIÈRE, peut être rangée parmi les bonnes sortes domestiques. Prune Lawson’s Golden Gage. — Cette variété provient du croisement de la Reine Claude verte avec la Dame Aubert jaune; elle à été obtenue par M. ArcH. GoRRïe, à Annat Gardens, Errol, Perthshire. L'arbre est de vigueur moyenne, d’une fertilité remarquable et d’une floraison beaucoup plus résistante que les autres variétés de Reine Claude. Le fruit est moyen, ovale; la peau est jaune d’or, poudrée et lavée de rouge. La chair est orangée, adhérente au noyau, tendre, fondante, juteuse, d’un goût fin et relevé. Prune Monarch. — L'arbre est très vigoureux et très fertile. Les feuilles sont largement ovales et orbiculaires, finement plissées-réticulées et un peu tomenteuses. Les fruits sont de première grosseur, largement sillonnés d’un côté. Peau unie, luisante, violet-noirâtre, pointillée de blanc, entièrement couverte d'une pruine glauque. Chair ferme, non adhérente au noyau, jaune clair, juteuse, fondante, SRE L’ILLUSTRATION HORTICOLE | #23 sucrée, finement et agréablement parfumée. Maturité septembre. Les branches ont fréquemment besoin d'être étançonnées, sinon elles rompraient sous le poids des fruits. La variété a été obtenue de semis par M. Rivers, de Sawbridgeworth. Raîsin Agostenga. Syn. R. Vert de Madère. — Fruit de très bonne qualité, devançant en précocité le Chasselas de Fontainebleau. Le Congrès pomologique de Toulouse a reconnu la fertilité de ce cépage et en à prononcé l'adoption. Raisin Duchess. — Hybride issu du Concord Blanc croisé avec Delaware, obtenu par M. Carrvoup, de New-York. La Revue Horticole en donne la description et le portrait. Cette vigne produit beaucoup et ne demande que peu d'engrais: elle résiste au phylloxera et au mildew. La grappe est régulière, cylindrique et longue de 20 centimètres. Les grains sont sphériques, légèrement comprimés entre eux ; la peau est résistante, assez mince, d'un vert glaucescent, çà et là pointillée de rougeûtre, parfois dorée. Le jus est blanc roux, très sucré, de saveur fine, agréablement parfumé. La maturité est de première époque et le raisin mûr a l'avantage de se garder longtemps. Là Em. KR. CULTURE EN GRAND DES HYDRANGEA Les marchés de Covent Garden ont acquis üne réputation universelle; ils sont composés de deux parties bien distinctes : l’une est réservée à la floriculture, qui y est représentée par des plantes et des fleurs de toute espèce; dans l’autre, la culture maraïîchère et l’arboriculture fruitière prédominent. C’est au matin, de très bonne heure, qu'il faut s’y rendre pour se faire une idée du trafic qui s’y accomplit. Dès 3 ou 4 heures, les rues avoisinantes sont remplies de véhicules de toutes sortes, les uns apportant à ce centre marchand les différents produits du pays ou de l'étranger, les autres chargeant à la hâte les articles vendus pour les distribuer aux quatre coins de la grande ville. Aussi n'est-ce qu’à grand peine qu’on parvient à se frayer un passage à travers cette fourmillière humaine et à pénétrer à l’in- térieur du marché. Quiconque visite celui-ci pour la première fois est saisi d’étonnement en voyant les énormes quan- tités de marchandises entassées dans ces locaux. Ce sont d’abord des lots considérables de plantes de toute nature, à commencer par les plus humbles : Mimulus, Anthemis, Hydrangea, Pelargonium, etc., pour finir par des Fougères, des Palmiers, voire même des Orchidées; puis on a la fleur coupée pour approvisionner aussi bien les magasins des fleuristes des environs de Hyde Park, que pour pourvoir du nécessaire les petits marchands de boutonnières des abords des gares : ici ce sont des Bluets, des Myosotis, des Reines Marguerites; là des fleurs d’'Orchidées, d’Eucharis, de Gardenia. Pénétrons maintenant dans la partie réservée aux produits comestibles : de nouveau les quantités apportées sur- passent tout ce qu'on pourrait s'imaginer; des monceaux de choux-cabus, de choux-fleurs, de pommes de terre, de navets, etc., des centaines de corbeilles de fraises, de tomates, etc., des milliers de kilo- grammes de groseilles, de raisins, etc., sont exposés pour être vendus. Aussi en voyant ces masses de produits est-on facilement porté à se demander où les marchands trouvent les consommateurs pour les enlever; mais lorsqu'on se rappelle qu'on est à Londres, au milieu d’une population excessive- ment dense, encore augmentée d’un grand nombre de visiteurs étrangers, la question est bientôt résolue et l'on voit qu’il n’y a pas la moindre parcelle de trop. Parmi les plantes prédominantes à la saison printanière, les Hydrangea occupent une des premières places. Généralement ce sont des plantes trapues, ne dépassant guère 0"30 de hauteur et cultivées en pots de 0®15 à 020; le plus souvent elles sont produites sur une tige unique munie de 4 à 5 paires de larges feuilles et se terminant par une inflorescence globuleuse, atteignant dans certains cas jusqu’à 0”20 à 0®23 de diamètre. Ces fleurs sont généralement d’un beau rose, mais parfois les cultivateurs anglais emploient différents moyens pour obtenir une coloration bleu pâle, couleur qui est assez recherchée chez les Hydrangea. Pour obtenir 124 L'ILLUSTRATION HORTICOLE cette différentiation de teinte, il suffit de mêler à la terre des rempotages une certaine quantité d'ardoise pilée, de limaille de fer, d’alun, ou bien de rempoter dans le peat anglais (tourbe) mêlé à un quart de sable. En arrosant parfois les plantes avec de l’eau ferrugineuse, c'est-à-dire du sulfate de fer en dissolution, on arrive au même résultat. Quoique l'Hydrangea à inflorescence unique soit le plus recherché, on trouve également sur le marché des plantes portant de 8 à 12 têtes et parfois plus. Voici comment les horticulteurs anglais procèdent dans la culture de leurs Hydrangea : Ils ont de fortes touffes-mères, placées dans une situation ouverte et ensoleillée, de façon à obtenir du bois court et bien aoûté: vers le mois d'août, les boutons sont bien formés et la maturité du bois est complète : c’est le moment de procéder au bouturage des bourgeons. Les boutures se coupent de façon à conserver trois paires de feuilles ; les deux feuilles de la base sont enlevées et les boutures sont ensuite piquées, soit séparément dans de petits pots draînés amplement, soit plusieurs ensemble dans des pots d'environ 0"15 de diamètre. On emploie une terre légère et sablonneuse, composée de loam (terre de gazons riche et fibreuse) mélangé à un quart de sable, si l’on tient à conserver aux fleurs leur couleur propre; et dans le cas où l’on vise à obtenir l'Hydrangea bleu, de peat pur mélangé à un quart de sable. L’empotage se fait très serré, et les plantes sont ensuite placées sur une couche chaude formée de bon fumier de cheval et d’une certaine quantité de fumier recuit; les pots sont enterrés dans le terreau de la couche et le tout est ensuite recouvert de châssis. L’ombrage est indis- pensable par les temps de soleil ; il faudra également aérer tant le jour que la nuit, afin d'éviter que les boutures ne se mettent en végétation, ce qui anéantirait la floraison de l’année suivante. L'enracinement des boutures se fait promptement; aussitôt après on procède à un rempotage dans des pots de 0"15. Celui-ci se fait avec le même sol que précédemment; puis les plantes sont mises dans une serre froide où elles pourront être abritées de la gelée. À mesure que l’hiver approche, les plantes perdent graduellement leurs feuilles; à cette époque, les arrosements sont de moins en moins fréquents, sans toutefois laisser la terre se dessécher complètement. Si l’on tient à avoir les Hydrangea en fleur durant l'hiver, à la Noël par exemple, il suffit de les rentrer dès le mois d'octobre en serre tempérée et d’arroser; la végétation se produira, les feuilles apparaîtront et le bouton floral ne tardera pas longtemps à se développer. Si l’on vise plutôt à la production de l'Hydrangea fleuri pour le prin- temps, on hivernera en serre froide, et les plantes se mettront de très bonne heure en végétation après l'hiver. Dès ce moment les arrosements seront donnés avec plus d’abondance; pour l'obtention de fleurs : bleues, les arrosements à l’engrais liquide ne pourront se faire, tandis que, dans le cas contraire, ils favoriseront grandement la production d'énormes têtes de fleurs. Au printemps les jeunes Hydrangea sont placés sous châssis; on ombrage et on aère au besoin et la floraison se produit aisément sans autre chaleur que celle du soleil. Pour obtenir de fortes touffes, on coupe à rez du sol les Hydrangéa lorsqu'ils sont défleuris et on les place ensuite sur une plate bande bien ensoleillée; de temps à autre on donne un arrosement à l'engrais liquide; ainsi traitées les plantes forment de fortes touffes qu’on protège contre les froids pendant l'hiver et qui seront placées sur chaleur de fond au printemps : c’est ainsi qu’on obtient des plantes ayant jusqu’à 8 et 12 grands bouquets de fleurs. L'Hydrangea hortensis est celui qui est généralement cultivé comme plante de marché: c’est d’ailleurs l'espèce qui se prête le mieux à la culture forcée en pot et qui produit les plus grandes fleurs; on a ensuite l’Hydrangea Otaksa qui convient encore parfaitement. L'Hydrangea japonica et ses sous-variétés H. japonica variegata et H. japonica argenteo variegata fournissent des plantes ornementales autant par leur floraison que par leur feuillage panaché; l'H. stellata flore pleno, à fleurs doubles, et H. Thomas Hogg, à grandes fleurs blanches, sont encore deux variétés fréquemment cultivées. Enfin l’'H. paniculata fournit de très belles plantes et est également apprécié pour le forçage. Fr. Buycx. L’'ILLUSTRATION HORTICOLE TABLE DES MATIÈRES CONTENSIES DANS LE XL" VOLUME L'ILLUSTRATION HORTICOLE TEXTES ET PLANCHES COLORIÉES Pages PL. CLXXI-CLXXII. Aristolochia gigantea. . 29 | PL. CXC. Dracaena lineata Met var. purpu- PL. CLXXX. zalea indica Fortieana . . STONE CE: rascens Rod. ane PL. CLXXX VII. best hybrida varietates novae . . 109 | PL. CLXXV. Dracaena tHalisidés “Mon var. foliis PL. CEXXIV. Begonia Lansbergeae. . . . . . + 41 ieg . û PL. CLXXXIIL Bignonia Rodigasiana. . . . . . . 89 | PL. CLXXXI. re Scie ° #4 X. Calamus robustus . . 19 | PL. CLXXXII. Iris germanica Linn. var. gypse PL. CLXXXIV. Le guttata Lindl. var. - perambu- PL. CLXX Odontoglossum ramosissimum Lot var. cen 91 coeleste. PI. CLARXIX. Chrysntièes des parité nou- PL, LCXXIII. Plantes ave isttoduites _ l'Horti- velles). 119 culture Internationale . ; PL. CLXXVII. Cliveia miniata Lin " Au. Var. Mie PL. CLXXXVIII. Poires d'élite (Trois) . li 59 | PL. CLXXXVI Porphyrocoma rot PL. CLXXIX Cypripedium X sv rs 69 | PL. CLXXXV. aisin Gros Colman PL: CEXXVI. Dianthus caryophyllus Lt VS . . . ct | PL, CLAXXVII. Rhododendron nié VRRE Luride, PL. CLXVII. Dracaena (Cordyline) cuprea +. . . : 9 | PL. CLXVIII. Stenandrium X Goossensianum . FIGURES Pages Chaudière La pe D +. 22] Façade du local temporaire de l'Exposition de Gand Coin sous les"tropique er 62 | Plan du groupement dans le grand hall de l'Exposition . Coupe de la chaudière é Mavioisnie SR Tiny 4 48 | Plan du groupement dans le bâtiment temporaire. . . me C0 CO D 0, TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES A Pages Arnold Arboretum Abutilon Sellowianum var. marmoratum . . " 105 | Aster roseus sur Aérage des serres . + . + ; JU A pis x 68: Ativisne obez Ms NOR us ne ei Na + AA ÉD es ve 7, 108 | Avis du Foreign Office Araucaria Bidwilli. PL, di, re ‘ns 206 | Asalea molls (rustica) fi. dés ‘ Araucaria imbricata . 86 | Azalée rustique à fleurs blanches . DEN NÉE Le US DU ur eo he en » 7 Azalées à Chicago. Pages L’'ILLUSTRATION HORTICOLE 126 B Pages B nes 118 .. d’ Fe 85 Berlin et ses environs 58 Bibliographie : Année horticole 70 Annuaire ie 1k Observatoire fi de Belcique. 32 Art de greffer . . Rides k 32 Catalogue des Orchidées ‘ 92 Catalogue des plantes de l” Énérine Septetronae 66 Chronique du travail en horticulture. ' 92 rysanthèmes . . . 70 Coniferae et Taxaceae . 02 Culture de la vigne en serres à sous verre 1-0 Das für den botanischen Unéermieht Mr. Deutsche Dendrolo 70 Dictionnaire pratique PRodrltte de de jardins c.-#0 Handleiding tot de kennis en het kweeken van Orchidéen 32 List of Conifers and Ë ee: Manual of Orchidaceous Plan 47 Orchidées exotiques et leur élite en Europe 104 Orchidées Dans de raie , 52 Orchidées ru 52 Promenades ee au bi de — 67 Bienfaiteur : w horticulture . ra 100 PNIOERUE DOTE à tee 106 ie nobilis 68 Blanc miellé . . 75 ne des dunes. . : $ Bouturage du Mina lobata . ‘ s 115 Brugmansia aurea. Pete elroe 107 Brunissure de la vigne 6 C Calla à spathre rose 5 "104 ee 110 PARENT PORN ne Le US re trag 76 CRT VO MAIN 5 Tin US NT OUT Dee . 115 Casino de Gan Cl ie . : 31 Casino de Philadelphie LE RE as 76 Cause de la coloration des fenits : 45 Cercle horticole NO enr Lai Le RE Chaleur en juille * + 80 Chambre du commerce horticole RES # 106 Chlorophytum Sternbergeanu à 68 Chrysanthème Ernest Fed - 18 Chrysanthèmes à Vienne è 67 Chrysanthèmes difformes 108 Chrysanthèmes précoces nouveaux 34 Cissus mexicana 8 Clive Cliv es 77 te à ae: oi de bte Es AR à Cnicus edulis . . è Ne = 66 Coin sous les oies RUE ed ë : 62 Coleus tubéreu ee : 108 Coloriage des fruits 88 Concombre japonais à rames : 115 Concours universitaire pour 1893-1805 - ; ; 5. 88 Concurrence déloyale “1% + 32, 84 Concours de deco RÉ UE. au Cane 25 Congrès d’horticulture . . 6 Congrès horticole à Paris en rs : 15 Conservation des forêts américaines . : PRE. Conservation du Musa Ensete. . : FUTIS Coprosma Baueriana Endi. fol. aureo var. 108 Cortège de l’agriculture à Bruxelles 17 Coudrier gigantesque. . . . 108 Couverture dés serres: m4 5 Lun 15 Cuhure des Cards: à 5 4 nd Le : 103 Culture des lis Lt 2 15 Culture en cri des Hydrangea mie 123 Culture forcée des lilas . . Re er rh D Dahlias variés . 6 Dichroïsme chez les Chart : ictamnus ces Re ee ed re Diospyro i Dior à … F É. uitenieh QUE Doryanthes Guilfoylei . . RE ur Dracaena Godseffiana Eau de pluie . ne: Eau tombée en 2 eu ures À École d’horticulture de l’ État, à Gan : École d'horticulture de l’ État, à Vilvordé Ë École d’ La de = ml EE 5 Écorce de Mimosa . . . res … artificiel Effet de la sécheresse sur S édocis a] roses . Église- -serre au Parc royal de Laeken Éléments des bouquets + 4, Emballage des fleurs. Emballage des fruits. es Emploi du pétrole comme scale ie Engrais aux Orchidées . Engrais chimiques appliqués aux Aroïdées * Engrais pour Chrysanthème Engrais pour les plantes d'appartement Épilogue des floralies gantoises. Étiquettes de jardin . . Étiquettes durables since Euphorbia ph] RE Es Evaporating indust : Exportation ::,. 0, Exposition de-Chicago ,.: +. Exposition de Chrysanthèmes Exposition d’horticulture et de detre à 2 von. Expositions florales annoncées. . se Exposition universelle d'Anvers en ie ; Extrait d’ananas et eau de mille fleurs F Fait Send a He Feuilles de t Fleurs de ; DU de dd D Un ROUES DO eu rs 4 oralia . Floralia done. à Lille nos tr date Floraisons anotmales. 2 2 2 in Floralies gantoises en 190%... , IOTEOU EMDER Se do ÉTABeS dRDIRANO. Là Fraisiers. . ; Fruits adoptés, re us : Fruits à New-York fin d'octobre ETUIS dé Mais one Fruits du Cap eee Fruits du Manguier Dee Fruits en juin à New- Va: Se ne G Galeries de Laeken Gardeners’ Royal Étsesolén Inetitatios. Germination d’un fruit du cocotier des Serie (riseente d'enpraise se en ri unies me de casjou sie “sa cueillies de tes régions froites vie Greffage de rosiers . “ Hate L'ILLUSTRATION HORTICOLE Greffage des Chrysanthèmes Nr er Gutta-percha . . os H Hêtre RÉANt 5 ne dima it0 Heuchera sanguinea . se AR ra Heuchera sanguinea var. strofiiiiés Re Nat JD Hiver de 1892- - 19 Horticulture allemande à 76 Horticulture aux États-Unis . FT TRE D A PE |. Horticulture dans les cinq parties du du db ant enr TO Houblon du Japon à feuilles panachées . . . . . . . . 65 I Influence de la lumière mn sur la _. His 27 Influence de l'électricité . . CU es 0 Insecticides fiinifés , .: ee so... 07 J Jacinthes et tulipes hâtives . . . . . + : . , . . - 56 Jardin alpin de Champrousse 68 Jardin botanique de Breslau. is à + 40 Jardin botanique de Chelsea . “A nl “10} Jardin botanique de l’État à bruxelles D © 4 + 45 Jardin Fr. de St Louis Aa D es ue er. 95 Jardin d’am en du = ee 6 Rene es. D ds ne « + + 105 Journal des Orchidées . . . . .-°. . + . . 16, 25, 105 RE à + + 1 HO DO ee ee ee se + + + 18 Kikkwa meiji sen SR : . . .:. s7 Kniphoñia tneiéoilés ES ee» = + «+ 08 L Laelio-Cattleya X Arnoldiana. . + + . . . . + + . 72 Landoctopus ou nœud du diable . . . . . . . . + . 9 Lapins en Australie . PE ete 26 Légumes nouveaux ou enable A 82, 93 Lilium japonicum var. Alexandrae. . . . + + + -+ + . 91 Lonicera nouveaux . RE . a shodochiton a Louis Van Hou sen É RR R sie eus 00 Lumière usine OS à de ba De nas de sm. 0 Lumière solai Pas so hs 5 00 Lychnis flos cet clensitus ut petiorces Us à » + 19 M Madia sativa. Se + Me nov +. 4 Magnolia on fol. es + 9 Maladie des A e D a Es + + 4 0) Malus floribunda . . ed ne Se (40 Melo DEGOE 4 4 so à ee ie. arc Estalla si ve ss + 60 Marloienne (La done énudites) « RUE sue ee 22:20 Marronnier à fleurs rouge carné ‘+ + . . : + + + + +. 107 Marrons d’Inde. Fos À ‘ 87 Match intéress . 28 Melaleuca leucadendron ‘ ; 47 Melon Frogmore Seedling + + + + + «+ + + + + + + 55 Muguet en toute saison + + + + + + + + + * + * 53 N Nécrologie Aleotièrs D DNRe us vs nome (ee 2 Re sr... 9 Benary (Ernst) RO LS Ed NO SAS on d Chantin Chaton de ut tn D | de Candolle (Alphonse) . De Coninck (Fréderic) . De Mortillet (Paul) . . Ender (Ernst Eduard) dt . Baptiste) Hugh Juhlke en ù Laxton (Thomas). . Verdier (Charles). Nicotiana colossea variegata Nidularium *X Digeneum Nouveaux bulbes d’Asie . Nouveaux Chrysanthèmes . Nuages artificiels . Oiseaux insectivores : Olmsted (Fr. L.) Si Ombrages et seringages . . . Orchidées de dimensions géantes . . Ornementation florale des façades. Ostrowskya magnifica Paniers à Orchidées : Papaver umbrosum Botte sets, Parcs de Berlin. . So Parfum des hors forcées Rs Pâte de bois. . . . Pauvres pensée Plantes és par . enfants de écris. Plantes pour suspension Platycodon canin var. Maiesi Portrait d'Éd. Regel . Poudre de Pyrèthre . Primula Poissoni .« . . . . Primula Rheïdi. Printemps de 1893 Prix des pommes de terre Produits de la Calabre Protection des petits oiseaux . Pseudotsuga Douglasi +. . R Raisins exportés Rareté botanique ss Récolte de fruits Remèdes contre les vers gris Rhus vernicifera , j Rosa rubrifolia et ne ent F Rosée et givre . Rose Reine Marie- Henriette Rose thé Ethel Brownlow . ‘ Roses d’exposition en Anelstèrce - Roses les plus parfumées S Safranomanie . : Saintpaulia ais ? Saison des roses . ‘ Saison précoce ’ Sanseviera Kirkei. . 128 L'ILLUSTRATION HORTICOLE Sarracenia, plantes carnivores « + . . . . . < . . . 73 | Taylor park : 57 Sarracenia pürpures ., .: ? "rs Li 45: ri6! Fhermometre os è 48 Saule de Haverholm me ni M ue ot ee dns Ven St 109 L FONTRE CONS ORNE 0. à. 19 Scilla . + Me Re Vo à Rite at ess _S4 FIFA RC : Re Re ARR RU UT M Sequoia gigan PR RARE RTS EST E 7 | Tulipes Éjhenties: D aie Ed un OU 0e os 48 Société un æhorticiftare : See Let Qi Société néerlandaise d’horticulture et de Lobiiiasé 6, 56; 75, 110 V ANS art pbs a ce Mn * * 55 | Variété panachée du houblon commun . . . . + . . . 77 En d Regel D no ee SUR La Variété reproduite par voie de semis « :. : . . . . . 26 s PASSA 7 td’ Éie RS Te à Variétés d'Azaleodendron . . RE ; : FPE Re Fe tt tt tt tt 7 19 | Variétés fruitières nouvelles ou De connues . +. +. 102, I12, 122 A CPS Te PU ie 7 | vi ignes en pots pour la décoration des tables . . . . . . ‘74 Surplus des plantes de parterres . . An Ne EE gnoble (Le plus grand connu) 47 Sybhent maraicher de VER. , … , us De. OR xx Z Tannée Énbiée ‘ A Le ne » 3 ; PR 85 Taupes et vers Ds UN Te eu ere es he Ces VONDCE ÆUMISEU ne one CN a de a LES f" eds L es 2 Ve " NL Pour paraître le | Mars 1894: LES ORCHIDÉES EXOTIQUES ET LEUR CULTURE EN EUROPE PAR EMoien Linden TRAITÉ COMPLET consacré à la culture des principales merveilles de la Üore tropicale ET RENFERMANT DE NOMBREUSES GRAVURES Le besoin se faisait sentir d’un ouvrage résumant les progrès accomplis dans les dernières années, tant par la culture que par la connaissance scientifique et horticole des Orchidées. Au point de vue de leur culture, des progrès énormes ont été accomplis depuis la publication des derniers ouvrages spéciaux en langue française. Les principes généraux ont été nettement discernés, les détails d'application ont reçu des perfectionnements considérables. La culture belge. dont l'excellence est aujourd’hui proclamée par les connaisseurs et cultivateurs les plus compétents des divers pays d'Europe, est définitivement fixée comme la mieux appropriée aux besoins des Orchidées. La vie de ces magnifiques végétaux à l’état naturel, leurs particularités physiologiques, leur beauté pittoresque et infiniment variée, méritent d'attirer l'attention de beaucoup de personnes du monde qui ne connaissent des Orchidées que des légendes mystérieuses et confuses, et qui parfois n’osent pas en embellir leurs serres, faute d'être plus exactement renseignées. Il est nécessaire, d'autre part, de fournir aux cultivateurs et amateurs, si nombreux aujourd’hui, une description des principales et des plus belles Orchidées cultivées, y compris les nouveautés introduites en très grand nombre dans ces dernières années. Nous avons entrepris cet ouvrage à la demande d'un grand nombre -de personnes qui ont bien voulu nous dire que nous étions particulièrement à même de combler ces lacunes, grâce aux observa- tions et aux matériaux considérables que nous fournit la direction d’un des premiers établissements d'introduction du monde. Il est évident, en effet, qu’il faut cultiver, et cultiver en grand, pour pouvoir traiter de la culture, et qu'il faut disposer de collections étendues pour pouvoir parler des Orchidées et les décrire. C’est donc, à tous les points de vue, un livre d'expérience et de pratique que nous offrons au publie, un guide de culture pour le jardinier et pour l’ama- teur désireux de surveiller lui-même les soins donnés à ses plantes, aussi bien qu'un Ouvrage de bibliothèque pour le curieux de la nature et de ses beautés. LE Le programme du nouveau livre : « Les Orchidées exotiques et leur culture en Europe » peut se résumer de la façon suivante : LES ORCHIDÉES AU POINT DE VUE SCIENTIFIQUE Notions de botanique organographique et systématique et de pen: Bibliographie, etc. LES ORCHIDÉES AU POINT DE VUE PRATIQUE Leur culture détaillée : rempotages, ventilation, ombrage, arrosements soie Aménagement des serres, chauffage, etc. ; : Influence du climat, etc. ; ne Parfum des Orchidées ; L'hybridation des Orchidées ; Les Orchidées à l’état naturel et les importations; Distribution géographique ; Listes des genres, notes sur la culture spéciale de chaque genre et diibten des principales espèces ; Grande culture de rapport ; Utilisations industrielles, etc. LES ORCHIDÉES AU POINT DE VUE HISTORIQUE Histoire de l'importation et de la culture. LES ORCHIDÉES AU POINT DE VUE MONDAIN Parti qu'on peut tirer de la beauté des Orchidées; La façon d’orner les serres et les appartements ; Fleur coupée, bouquets, etc. ; | è Collections d'amateurs. L'ouvrage, comprenant environ 800 pages d’un grand format, sera mis en vente au commencement de l’année prochaine, au prix de 25 FRANCS L'EXEMPLAIRE Les JARDINIERS qui souscriront à cet ouvrage pourront paÿyér le prix de ®5 francs, par versements échelonnés de 2 FRANCS PAR MOIS Cette faveur sera accordée aux JARDINIERS seulement. On s'inscrit chez l'auteur : 100, rue Belliard, à à BRUXELLES.